SMITELSONIAN INSTITUTION LIBRARIES Bequest of S. STILLMAN BERRY HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. TOME TROISIÈME. LIBRAIRIE DE J.-B. BAILLIÈRE. ! TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE et de son emploi dans l'étude des corps organisés, suivi de recherches sur l’organisation des infusoires par MM. L. Mandl et C. G. Ehremberg. Paris, 1839, in-8 avec 14 pl. 8f. DICTIONNAIRE RAISONNÉ , ETYMOLOGIQUE, SYNONYMIQUE ET POLYGLOTTE des termes usités dans les sciences naturelles; comprenant l’anatomie, l’his- toire naturelle et_la physiologie générale; desironamie, Ja botanique, la chimie, la géographie physique, la géologie , la minéralogie , la physique, la zoologie, etc.; par A.-J.-L. Jourpan, membre de l’Académie royale de Médecine. Paris, 1834, 2 forts vol. in-8 à deux colonnes. 18 f. ESsAl SUR LES 1NSECTES HÉMIPTÈRES, Rhyngotes et Hétéroptères, par Max, mit ui ho T8. TA À M) TT D ACTY j7 À Ë d Ab. D 2 à P 8 ; f 1 # à d f OUVRAGES DE LAMARCK. PHILOSOPHIE Z00LOGIQUE, où Exposition des considérations relatives à l’histoire naturelle des animaux , à la diversité de leur organisation et des facultés qu’ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie et donnent lieu aux mouvemens qu'ils exécutent; enfin à celles qui produisent , les unes le sentiment, et les autres lintelligence de ceux qui en sont doués ; deuxième édition. Paris, 1830, 2 vol. in-8. 12 Î. SYSTÈME ANALYTIQUE DES CONNAISSANCES POSITIVES DE L'HOMME restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation. Paris, 1830, in-8. 6 f. MÉMOIRE SUR LES FOSSILES DES ENVIRONS DE PARIS, COMprenant la déter- mination des espèces qui appartiennent aux animaux marins sans vertèbres, et dont la plupart sont figurés dans la collection du Muséum. Paris, in-4. 10 f, IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD, RUE GARANCIÈRE, 5. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S’Y RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animal, sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; enfin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, MEMBRE DB L'INSTITUT DB FRANCE, PROFESSEUR AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. Nihil extrà naturam observatione notum. DEUXIÈME ÉDITION. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAIÏTS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S'EST ENRICHIE JUSQU'A CE JOUR; Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS.: TOME TROISIÈME. RADIAIRES , VERS, INSECTES. PARIS. J. B. BAÏLLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N° 17. A LONDRES, H. BAILLIÈRE, 219, REGENT STREET. 1540. ? dé À CLPAr: [l 1 « , « ÿ Hi hu f L u F2 PONT ; LA : Ps PRE ANT ES tira 't h adorent she amant ee ARRIÈRE put À FF: "Qi 4 [Me F1 4 MEN DA TRARARAN ? \ Ke DRAC NC MN vue : DANIEL PI LENS BYE KA DRAM FE ENEIANT Sert Der à o Mt si "ua 26h i #4 h (IGBUE, APCE “14 nt L] | » * é , &3 1" L ” t d F Se d ; # } + shUM OU (7 ( Br FombfS : $ AVERTISSEMENT. Lorsque nous nous sommes chargés, M. Deshayes et moi, de l’'annotation de cette nouvelle édition de l'Histoire des animaux sans verièbres de Lamarck, nous nous étions partagé ce travail de la maniere suivante : M. Deshayes devait s'occuper de la révi- sion de lintroduction et de tout ce qui a rapport aux Mollusques, aux Conchifères et aux Echino- dermes; moi des Infusoires, des Polypes, des Vers intestinaux , des Annelides, des Arachnides et des Crustacés. Nous nous étions, l’un et l’autre, acquittés presque entièrement de cette tâche, et il ne nous restait guère à revoir que ce troisième volume con- sacré aux Echinodermes, aux Vers intestinaux, etc., lorsque des circonstances imprévues nous forcérent de suspendre notre travail. M. Deshayes, chargé par le gouvernement de l'exploration zoologique des côtes de l'Algérie , a dü se rendre en Afrique, et des recherches analogues me retiendront encore pendant une grande partie de l’année prochaine sur un autre point du littoral de la Méditerranée; aussi nous avons craint, un instant, d’être obligés de ren- voyer l'impression de ce volume à une époque assez éloignée; mais grâce au concours de deux savans IV AVERTISSEMENT. dont les noms sont bien connus de tous les z0olo- gistes, la publication de cet ouvrage ne sera pas interrompue , et ne souffrira pas de notre absence. Effectivement, M. F. Durarnin, à qui l’on doit des recherches pleines d'intérêt sur les Rhizopodes ou prétendus Céphalopodes microscopiques, sur l’or- ganisation des Infusoires et sur un grand nombre d’autres points relatifs à l’histoire des animaux infé- rieurs , a bien voulu se charger de la révision de la portion de ce volume qui traite des Echinodermes et des T'uniciers, et M. Norpmanx, dont les belles observations sur les métamorphoses des Lernées, et sur la structure des Vers intestinaux l'ont placé si haut dans l'estime des zoologistes, a eu l'extrême complaisance de me suppléer dans l’annotation du chapitre consacré aux Vers intestinaux. Il me suf- fira de citer les noms de nos nouveaux collaborateurs pour convaincre d'avance nos lecteurs que l'ou- vrage ne pourra que gagner à ce changement, et en l’annonçant nous nous hâtons de remercier pu- bliquement MM. F. Dujardin et Nordmann du concours qu'ils ont bien voulu nous prêter. H. MILNE EDWARDS. Nice, décembre 1839. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÉBRES. CLASSE TROISIÈME. LES RADIAIRES. Animaux nus, libres, la plupart vagabonds : à corps en général suborbiculaire, renversé, ayant une disposition rayonnante dans ses parties tant internes qu'externes, et dépourvu de tête, d’yeux, de pattes articulées. Bouche inférieure, simple ou multiple (1) : organe de la digestion le plus souvent composé. Respiration : Des pores ou des tubes extérieurs, aspi- rant l’eau. Génération : Des amas de gemmes internes ressemblant à des ovaires. Animalia nuda, libera , pleraque vagantia : corpore ut plurimum suborbiculato, resupinato ; intus extüsque parti- bus radiatim digestis ; capite, oculis, membrisque articula- tis nullrs. (1) Nous dirons plus loin comment on ne peut admettre chez tous ces animaux sans exception l'existence d’une bouche, et chez aucun l'existence d’une bouche multiple. F. D. Toue III. I HISTOIRE DES RADIAIRES. D Os inferum, simplex aut multiplicatum. Orsanum di- gestionis, sœæpius compositum. Respiratio : Pori vel tubuli externt aquam spirantes. Generatio : Gemmarum internarum acervi ovaria simu- lantes. ï Oss£rvaTIONS, — En sortant de la classe des Polypes , on arrive par une espèce de transition des Polypes flottans aux Radiaires mollasses, à la troisième classe du règne animal, à celle qui com- prend les Radiaires. Là , on trouve des animaux très distingués des Polypes par une fra générale qui est propre à la plupart, et par une situation comme renversée de leur corps; tous enfin offrent une organisation intérieure plus composée. Ces animaux, qui appartiennent à une branche latérale de la série naturelle, sont encore apathiques , quoique leur organisation soit plus avan- cée et plus composée que celle des animaux des deux classes précédentes. Ici, l’on observe des formes tout-à-faitnouvelles, qui se rap- portent à un mode assez généralement le même : or, ce mode est la disposition rayonnante des parties tant intérieures qu’ex- térieures, dans un corps le plus souvent très raccourci et orbi- culaire. ( Ici encore, au lieu d’un seul organe spécial intérieur de pre- mier ordre, comme dans le plus grand nombre des Polypes, on en aperçoit partout au moins deux; savoir : un organe digéstif, et un organe respiratoire. L'organe digestif, le premier et le plus important de tous les organes spéciaux intérieurs, s’est montré pour la première fois dans les Polypes, et se trouve aussi dans tous les Radiaires ; mais , dans la plupart de ceux-ci, il est singulièrement composé. Ii y est, en effet, constitué par un sac alimentaire fort court, mais augmenté sur les côtés par des appendices ou des cœæcum souvent vasculiformes et très ramifiés. Quoique variant dans sa forme , selon les organisations dont il fait partie, cet organe, une fois formé, ne manquera désormais dans aucun des an'maux des classes qui suivent. L’organe respiratoire, le plus important de tous les organes spéciaux intérieurs, après celui de la digestion, est effectivement Ë 2 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ÿ le second organe du premier ordre que la nature a institué dans les animaux, et il paraît qu'elle n’a commencé à l’établir que dans les Radiaires. Il s'y montre dans des pores ou des tubes ex- térieurs qui aspirent l’eau et la transportent intérieurement par des canaux ou des espèces de trachées aquifères. L’organe alors en sépare l'air qui fournit son oxigène au fluide nourricier, ct qui, en outre, y forme, dans plusieurs, des réservoirs particu- liers pleins d'air, qui aident l’animal à se soutenir dans Île sein ou à la surface des eaux. Or, l'organe respiratoire une fois éta- bli, se retrouve aussi dans tous les animaux des classes suivan - tes ; mais la nature varie son mode, étant obligée de l’accommo- der partout aux organisations dont il fait essentiellement partie. On peut dire que les Radtaires, en général, ne sont point, comine les Polypes, des animaux à corps allongé, ayant une bouche supérieure et terminale, le plus souvent fixés dans un polypier, et n'ayant qu’un seul organe spécial du premier ordre celui de la digestion; mais que ce sont des animaux libres, er- raus ou vagabonds, plus composés dans leur organisation que les Polypes, ayant une conformation qui leur est, en général , particulière, et se tenant presque tous dans une position comme renversée, leur bouche alors étant toujours inférieure. Il n'est personne qui, ayant vu des Polypes, n’en distingue les Radiaires au premier aspect, et s'il est parmi elles des races qui, par leur forme et leur disposition habituelle, s’éloigrent un peu dés caractères que je viens d’assigner , ce n’est ici, com- me ailleurs, qu'au commencement et à la fin de la classe qu’on peut les rencontrer. | Aussi, malgré les différences que je viens de citer entre les Radiaires et les Polypes, on doit remarquer que, depuis les In- fusoires jusqu'aux Radiaires inclusivement, les animaux compris dans cette grande série sont tellement liés les uns aux autres par leurs rapports, que les divisions qu’il a fallu établir pour la par- tager ne sont , en général, que des lignes de séparation artifi- cielies. Après les Radiaires, nous verrons que la même chose n’a point lieu , les vers étant en quelque sorte hors de rang. S1 la classe des Pclypes nous a paru mériter beaucoup d’inté- rêt sous le rapport de l'étude de l’organisation , nous allons voir que celle des Radiaires n’en mérite pas moins; car elle nous Le 4 4 HISTOIRE DES RADIAIRES. présente, dans les animaux qu’elle embrasse , des faits d’organi- sation très importans à considérer, et qui peuvent nous éclai- rer sur certains moyens employés par la nature, dont l’usage n'était pas même soupçonné. Dans l'instant j’essaierai de mettre les preuves de ces moyens er évidence; mais auparavant suivons l’ordre des considérations qui les amènent. Jusqu'à présent, les animaux que nous avons considérés ne nous ont encore offert ni tête, ni organe de la vue solidement déterminé ; ni pattes articulées, ni cette forme symétrique de parties paires , à laquelle la nature doit parvenir pour pouvoir produire les animaux les plus parfaits; et à l'intérieur, l’organi- sation ne nous à pas encore présenté, soit une moelle longitu- dinale et un cerveau pour le sentiment, soit des artères, des veines et un cœur pour la cérculation des fluides, soit enfin des organes distincts et de deux sortes pour une véritable féconda- tion sexuelle. L'organisation n’a pas encore pu atteindre à au- cun de ces degrés de composition, à ces points d'animali- sation. Cependant , nous avons déjà vu, dans les animaux des deux classes précédentes, l’organisation commencer à se composer d’une manière évidente, et l’animalisation faire des progrès as- sez remarquables. Dans les Zrfusoires | nous avons pu nous convaincre que l’or- ganisation est réduite à sa plus grande simplicité, à la plus fai- ble consistance de ses parties, et qu’elle n'offre aucun organe spécial intérieur. Aussi, est-il facile de sentir que, dans ces ani- maux, les fluides subtils, excitateurs de la vie et des mouve- mens du corps, n’ont d’autre voie pour leur invasion que les points extérieurs de ces petits corps animés. Ces fluides sont, en outre, assujettis dans leur action aux influences de l’irrégu- larité de forme, de la grande contractilité de ces frêles corps, et du défaut de consistance et de point d'appui; défaut qui fait va- rier les formes sans limites. Mais dans les Polypes, la forme générale des animaux étant parvenue à se régulariser, un organe digestif, quoique incom- plet, a pu se former, et a offert plus de facilité aux fluides ex- citateurs pour se précipiter par cette voie dans ces corps souples, HISTOIRE DES RADIAIRES. 5 Aussi ces fluides commencent-ils à y opérer, par leur expansion une disposition rayonnante des parties , qui s'annonce , en effet, par la situation des tentacules autour de la bouche. Dans les Radiaires, qui viennent ensuite et dont nous allons nous occuper, cette influence des fluides excitateurs se fait bien plus sentir; le volume fort accru de ces corps lui donne plus de moyens et ses produits y sont aussi plus remarquables. En effet, l'organe digestif des plus mollasses d’entre eux est moins simple, plus composé même que dans les animaux les plus parfaits, au moins sous le rapport de ses divisions ; et l’on voit clairement que la nature s’en est servie pour y établir le centre du mouvement des fluides propres de l’animal, jusqu’à ce qu'elle ait pu parvenir à employer des moyens plus puissans pour leur accélération. Voyons jusqu’à quel point ce que je viens d'exposer se trouve appuyé par l'observation etpar les connaissances maintenant acquises. Lorsqu’on connaît, comme à présent, l’expansibilité rayon- nante du calorique et &e l'électricité condensée , que l’on sait que tous les milieux qu’habitent les animaux sont remplis plus ou moins abondamment de ces fluides pénétrans et expansifs, peut- on méconnaitre leur influence dans ceux des animaux dont les parties , n'ayant encore qu'une faible consistance, sont consé- quemment très souples et se plient facilement à l'expansion rayonnante de ces fluides excitateurs et pénétrans. Si, dans les Polypes, ces mêmes fluides subtils n'ont opéré qu'un effet médiocre, qui ne sent que le très petit volume du corps de chaque Polype en a été la cause! Mais dans les Ra- diaires, où le corps de chaque animal est bien plus ample et isolé, ces fluides excitateurs et expansifs se précipitant sans cesse dans lorgane digestif de ces animaux, l'ont évidemment modifié, ainsi que le corps lui-même. Ainsi, sans craindre de rien accorder à l'imagination, puis- que ce sont ici les faits qui nous guident, on peut dire que le centre du mouvement des fluides, dans les animaux imparfaits, tels que les Polypes et les Radiaires, n'existe que dans le canal alimentaire ; que c’est là qu’il a commencé à s'établir; qu’enfin c'est par la voie de ce canal que les fluides subtils ambians pé- + 6 . HISTOIRE DES RADIAIRES, nètrent principalement pour exciter le mouvement dans les fluides essentiels de ces animaux. Quant aux fluides propres des mêmes animaux, leurs mou- vemens excités sont encore fort lents dans celies des Radiaïres qui ont le corps gélatineux (les Radiaires mollasses); aussi ces ‘fluides propres ne s’y meuvent point encore dans des canaux particuliers. Ces animaux tiennent donc tout, soit leur activité vitale, soit leurs mouvemens particuliers, soit leur forme même, de la puissance des fluides excitateurs. Qui ne sent, par exemple, que l'invasion des fluides excita- teurs dans l'organe digestif des radiaires mollasses, en y établis- sant le centre du mouvement des fluides propres de l'animal, y a aussi exercé une grande influence sur la forme générale de son corps et sur Ja ue de ses parties! Qui ne sent en- core que, parure suite de la répulsion divergente de ces fluides excitateurs, l’organe digestif des Radiaires dont il s’agit, a dû singulièrement se composer , et que la forme rayonnante des par- ties et du corps même a dù en être/nécessairement le résultat! Cette forme et cette disposition obtenues se sont conservées dans un grandnombre de Radiaires échinodermes; mais elles se sont altérées graduellement, parce que la puissance des fluides excitateurs sur celles-ci fut diminuée à raison de l’accroisse- ment dans la consistance de leur corps et de leurs parties. Ces considérations sont confirmées par l’état de l’organisation des différentes races de ces Échinodermes. L'influence des fluides excitateurs qui se précipitent sans cesse dans les Radiaires mollasses par la voie de leur organe di- gestif, ne s’est point bornée à yétablir le centre du mouvement des fluides propres de l'animal, ni à opérer la forme de son corps et la disposition de ses parties; ellé y a en outre acquis le pouvoir de produire dans le corps souple de ces animaux les mouvemens isochrones qu’on observe dans tant de Radiaïres mol- lasses, et surtout dans celles qui sont les plus régulières (les Médusaires). Dans l'exposition du premier ordre des Radiaires, J'essaierai de montrer la source de ces singuliers mouvemens. Ici, ne vou- lant pastrop m’étendre, je vais passer à d’autres considérations. Je me crois fondé à dire que c’est uniquement aux Radiaires HISTOIRE DES RADIAIRES. 7 qu'on pouvait donner le nomd’arimaux rayonnés; ce que j'ai fait dans la dénomination classique que j’ai assignée à ces animaux. Mais ce nom ne convient point à tous les animaux apathiques ; car, dans les Polypes, il n’y a de rayonnant queles tentacules ; et dans les Infusoires, ainsi que dans les Vers, le corps ni les par- ties ne sont nullement rayonnés. Ayant montré que, dans la grande généralité des Radiaires, le corps est très raccourci, suborbiculaire, rayonnant, et que l’or- ganisation intérieure de ce corps est moins simple que celle des Polypes, nous n'ajouterons encore quelques observations que pour donner de ces animaux l’idée qu’il paraît le plus conve- nable d’en avoir. Par suite de la forme des Radiaires, leur canal alimentaire est en général très court; mais, outre qu'il est quelquefois divisé dans ses parties principales, puisqu'il s’en trouve qui ont plu- sieurs bouches et plusieurs estomacs, ce canal est presque tou- jours augmenté latéralement par des appendices ou des espèces de cœcum disposés en rayons, et ces appendices, qui sont quel- quefois très déliés et vasculiformes, ajoutent aux moyens pour préparer les sucs nourriciers, et pour les mettre à portée de re- cevoir les influences de la respiration. Dans presque toutes les Radiaires, et principalement dans les Echinodermes, on observe une multitude de tubes, tantôt ré- trachles, mais que l'animal étend et fait saillir au dehors, et tantôt toujours saillans, soit sous la forme de filets, soit con- formés comme des franges diversiformes, ayant quantité de pe- tites ouvertures. Ces tubes aspirent l’eau (1), la conduisent dans l’intérieur du corps, comme les trachées des insectes conduisent l'air par tout l'intérieur de lanimal, et dans la plupart cette eau paraît revenir dans la bouche d’où elle est rejetée au de- hors. Ces tubes, surtout ceux des Radiaires mollasses, sont pour moi de véritables trachées aquifères qui constituent l’organe respiratoire de ces animaux. Dans les Radiaires échinodermes, où les tubes en question sont rétractiles, il n’y qu’une partie ee mie me (x) Ces tubes ne présentent point d’orifice béant, et si le li- quide extérieur y pénètre c’est par des pores invisibles. F. D, 8 HISTOIRE DES RADIAIRES. d’entre eux quisert à la respiration; les autres sont employés à d’autres usages. Le mouvement des fluides propres de l'animal étant encore très peu accéléré dansles Radiaires mollasses, ces fluides ne sont pas contenus dans des canaux, et ne se meuvent encore que dans le parenchyme gélatineux et cellulaire de leur corps; mais ce mouvement étant sans doute plus énergique dans les Radiaires échinodermes, en qui le système musculaire est déjà ébauché, on leur a effectivement observé des vaisseaux qui contiennent leurs fluides propres. Il ne s'ensuit cependant pas que les fluides de ces animaux subissent une véritable circula- tion. La plupart des végétaux ont aussi descanaux vasculiformes qui contiennent leurs fluides propres, et néanmoins ces fluides ne circulent pas. Aucune Radiaire ne possède un système nerveux capable de lui donner la faculté de sentir; car aucune n'offre ni cerveau, ni moelle longiudinale, ni sens quelconque, et aucune en effet n’a besoin de jouir d’une pareille faculté. Mais, quoiqu'une grande partie des Radiaires soit probablement dépourvue de nerfs, ce qu’on a licu de croire à l'égard des Radiaires mollasses, on devait présumer en trouver dansles Radiaires échinoäermes, où l’organisation est plus avancée, et où de véritables muscles ne sont pius hypothétiques. On sait que M. Spix a reconnu, dans une Radiaire échino- derme, des nerfs qui se rendent à des nodules médullaires. Il a effectivement observé, dans l’A4stérie rouge, des parties qui pa- raissent clairement appartenir à un système nerveux ébauché. Cet habile observateur a vu, sous une membrane tendineuse que les tégumens recouvrent, un entrelacement composé de no- dules et de filets blanchätres. Ces nodules lui ont paru des gan- glions, et ila regardé les filets blanchâtres qui en partent comme de véritables zerfs. On voit deux de ces nodules à l'entrée de chaque rayon, et tous ces nodules communiquent entre eux par au filet qui part de l’un et va se fixer à l’autre. Enfin, de chacun d’eux partent queiques filets qui vont se rendre à des parties différentes. Ces nerfs n’ont pas encore été reconnus par d’autres obser- vateurs, qui ont depuis examiné des Astéries. Néanmoins, il est HISTOIRE BES RADIAIRES. 9 vraisemblable qu’ils existent déjà dans les Radiaires échino- dermes. Sans doute, on s'expose à l'erreur, lorsqu'on attribue à des parties que l’on ne connaît pas bien des fonctions dont on n’a point la preuve; j’en pourrais citer des exemples. Mais ici, plu- sieurs considérations solides concourent à cenfirnier le jugement de M. Spix ; parce que des muscles reconnus dans les Radiaires échinodermes exigent l'existence de nerfs propres à en exciter les mouvemens. En effer, les Radiaires échinodermes exécutent des mouve-: mens de parties qui ne peuvent être uniquement le résultat d’excitations de lextérieur. Leurs épines mobiles, les parties dures de leur bouche, etc., sont dans ce cas nécessairement. Leurs mouvemens ne peuvent être dus qu’à l’action de muscles excités par une influence nerveuse, quoique probablement cette influence soit elle-même provoquée par des excitations du de- hors. Cependant M. Spix n'a pu réussir à découvrir des nodules et des filets ne:veux dans l’oursin ; ce que j'attribue à des dispo- sitions particulières de ces parties dans les oursins, car je ne doute pas qu'elles n’y existent. Quant aux Radiaïres mollasses, on ne leur connaît aucun mou- vement qui ne puisse être le produit d’excitations de l’extérieur. Bien inférieures en animalisation aux Radiaires échinodermes, elies n’ont poiat de tubes à faire rentrer, point d’épines à mou- voir, point de parties dures à la bouche pour écraser les ali- mens. Elles digèrent, par macération, ce qu'elles engloutissent dans leur estomac, et, comme les Polypes, elles rejettent ce qu’elles n’ont pu digérer. J'ai dit que l’iiperfection du système nerveux de celles des Radiaires qui out des nerfs, ne paraît encore le rendre propre qu'à l'excitation du mouveinent musculaire, et non à la produc- Lion du sentiment. On a observé effectivement qu’ellesne parais- sent nullement douées desensibilité, et que l'on coupe un rayon à une Stclléride, sans qu’elle en donne aucun signe notable. Tous les animaux de cette classe sont libres, c’est-à-1lire non fixés, et vivent dans la mer. On n’en connaît aucun qui soit ha- bitant de l’eau douce. 10 HISTOIRE DES RADIAIRES. La classe des Radiaires étant fort nombreuse relativement aux diverses races qui s’y rapportent, je la divise primairement en deux ordres, de la manière suivante : Ordre 1°".— Radiaires mollasses. Ordre 2°. — Radiaires échinodermes. Exposons successivement les caractères de ces deux ordres , ainsi que ceux des objets qu'ils embrassent. [ La classe des Radiaires comprend plusieurs types tellement dissembiables que l’on ne peut rien ajouter de précis aux géné- ralités données ici par Lamarck; c’est en parlant de chaque di- vision principale que nous ferons connaître et les faits nouveaux acquis par la science au sujet de leur organisation et les princi- pes de classification qui peuvent être adoptés pour chacune de ces divisions érigée en classe ou en ordre.] | D ner men De 7 =: D "à 1 ORDRE PRRMIER. RADIAIRES MOLLASSES. Le corps gelatineux ; la peau molle et transparente ; point de tubes rétractiles sortant par des trous de la peau ; point d'anus; point de parties dures à la bouche ; point de cavité interieure propre à contenir des organes. Parmi les animaux de cette classe, tous ceux qui appar- tiennent à l'ordre de Radiaïres mollasses sont évidemment les plus rapprochés des Polypes par leurs rapports; car ce sont encore des animaux gélatineux, transparens et dont les parties n'ont que peu de consistance. On ne leur con- nait point de nerfs (1), point de vaisseaux pour le mou- me mt Vr. ee (1) Nous rapporterons plus loin l'opinion de M. Ehrenberg RADIAIRES MOLLASSES. II vement des fluides propres. Tous sont encore dépourvus d'anus. Leur corps n'offre point de cavité propre à con- tenir des organes : en sorte que leurs organes spéciaux in- térieurs sont encore immergés, pour ainsi dire, dans la chair gélatineuse où ils se sont formés. Leurs fluides pro- pres ne se réparent que par l'absorption qu'en fait sans cesse le tissu cellulaire autour de l'organe digestif, de ses apperdices et de ses canaux vasculiformes ; aussi,dans ce tissu qui en est imbibé, ces fluides ne s’y meuvent qu'avec lenteur et sans vaisseaux particuliers. Enfin ici la bouche est toujours, comme dans les Polypes, dépourvue de par- es dures. Cet ordre doit donc être le premier de la classe, puisque les animaux qu'il comprend doivent, selon l'or- dre même de Ja nature, venir immédiatement après les Potypes. Ce que je viens de dire est tellement fondé, que le pre- mier genre des Radiaires mollasses [les Sééphanomies] offre des arimaux composés et en quelque sorte ambigus entre les Polypes et les Radiaires, Ces animaux gélatineux sont extrêmement nombreux et diversifiés ; on en irouve dans toutes les mers, mais plus abondamment dans celles des climats chauds. Quant à celles de ces Radiaires qui vivent dans les climats tempérés et même dans ceux qui sont froids, c'est au printemps et surtout dans l'été qu’elles paraissent et qu’il faut les cher- cher. Leur grande transparence les rend difficiles à aperce- voir dans l’eau. Enfin leur substance est si frêle, que lors- que ces animaux sont hors de l’eau, elle se résout promp- ——— relativement à l'existence des nerfs dans les Méduses , et ce qu'il nomme des aïus chez ces animaux. Quant à l'existence d’un sys- tème vasculaire , elle est aujourd’hui généralement admise dans plusieurs types. 12 HISTOIRE DES RADIAIRES. tement en un fluide analogue à l'eau de mer, et sernble n'être que de l'eau coagulée. Aucune Radiaire mollasse ne possédant de système ner- veux, même en ébauche, aucune, en effet, ne présente de sens particulier; elles n'en ont nullement besoin. Ainsi non-seulement elles ne jouissent point du sentiment, mais en outre on est fondé à reconnaître qu'aucun de leurs mouvemens ne peut provenir d'une action musculaire, et que les excitations qu'elles reçoivent de l'extérieur, suffisent à l'exécution de leurs mouvemens. Cependant M. Peron dit avoir observé, dans certaines Méduses, les apparences de fibres qu'il regarde comme musculaires. Mais, dans les corps organisés, partout où il ya des fibres, il n’y a pas récessairement de muscles; les végétaux en offrent la preuve; et tant qu'on n'y trouvera pas en même temps des nerfs partant d'une masse médul- laire principale ou de plusieurs de ces masses, je ne re- garderai point ces fibres comme musculaires. D'ailleurs, dans un corps entièrement gélatineux et pres- que sans consistance, des fibres musculaires manqueraient tellement de point d'appui, qu'il leur serait difficiie, pour ne pas dire plus, d'exécuter leurs fonctions : cela me pa- rait incontestable. On peut ajouter qu'on ne connaît dans ces animaux aucun mouvement de parties qui soit indé- pendant de ceux de tout le corps, quoique la contractilité seule en puisse produire de cette sorte. Si ces animaux digèrentrapidement de petits poissons et autres corps vivans dont ils se nourrissent, c'est sans doute en dissolvant promptement ces corps, à l'aide de fluides particuliers dont ils les empreignent; aussi n'ont- ils point de parties dures à la bouche pour les broyer, et ils n'en peuvent avoir, manquant de muscles pour les mou- voir. Dans presque toutes les Radiaires mollasses, et surtout RADIAIRES MOLLASSES. 13 dans la nombreuse famille des Méduses, ôn observe pen- dant la vie de ces animaux, un mouvement isochrone ou mesuré et constant, qui se fait sentir dans la masse prin- cipale de leur corps. On a pensé qu’il leur servait à se dé- placer dans les eaux ; mais il est probable qu'il ne sert qu'à faciliter en eux l'exécution des mouvemens vitaux. D'abord, on est autorisé à croire que ce mouvement régulier ne provient nullement d'une action musculaire ; car il faudrait que ces animaux eussent des muscles, et qu ils eussent aussi un système nerveux assez puissant pour entretenir, pendant la durée de leur vie, sans interrup- tion et sans fatigue, ce même mouvement, comme le fait le système nerveux des animaux qui ont une circulation sans cesse entretenue par les mouvemens du cœur. Ensuite, l’on doit reconnaître que ce mouvement iso- chrone des Radiaires mollasses ne provient pas non plus des suites de la respiration de ces animaux; car, après les animaux vertébrés, la nature n'offre, dans aucun animal , ces mouvemens alternatifs et mésurés d'inspiration et d'ex- piration du fluide respiré. Ce n'est même que dans les mammiferes et les oiseaux, que ces mêmes mouvemens ont une régularité distincte; dans les reptiles et dans les poissons, ils perdent cette régularité et deviennent arbi- traires; enfin, dans les animaux sans vertebres on ne les aperçoit plus. Quelle que soit la respiration des Radiaires, elle est extrêmement lente et s'exécute sans mouvemens perceptibles, Il est bien plus probable que les mouvemens isochrones des Radiaires mollasses sont, comme je l'ai dit, le pro- duit des excitations de l'extérieur, excitations continuel- lement et régulièrement renouvelées dans ces animaux ; et en effet Je puis démontrer que ces mouvemens ré- sultent des intermittences successives entre les masses ces fluides subtils qui pénètrent dans l’intérieur de ces 14 HISTOIRE DES RADIAIRES. animaux, et celles des mêmes fluides qui s'en échappent après s'être répandues dans toutes leurs parties. On pourrait regarder comme imaginaire de ma part. la possibilité de ces alternatives d'immersion et d’émer- sion de fluides subtils, dans la masse d’un corps très souple, à laquelle ils communiquent des mouvemens ré- glés, si le thermoscope imaginé par Franklin n'offrait un exemple frappant de mouvemens semblables, produits par les alternatives de pénétration et de dissipation de calo- rique dans la liqueur de cet instrument. Tous les ans, dans mes lecons sur les Radiaires mot- lasses , j'en fais l'expérience sous les yeux de mes élèves, Îls sont témoins des alternatives réglées que le calorique qui s'échappe de ma main, produit dans la liqueur du thermoscope, en s'y répandant et s’en exhalant alternati- vement, de manière que la liqueur de l'instrument, par ses dilatations et ses condensations promptes, successives et régulières, offre des mouvemens tout-à-fait analogues à ceux des Radiaires dont il s’agit. Ce n’est donc pas une idée hasardée sans preuve de possibilité, et même sans l'indice d’une probabilité très grande, que celle de considérer les mouvemens iso- chrones des grandes Radiaires mollasses, comme les pro- duits des alternatives de pénétration et de dissipation des fluides subtiles environnans, fluides qui se répandent dans ces corps ets en exhalent par des paroxysmes réglés. Les conditions nécessaires pour que le phénomène dont il s’agit puisse s’exécuter, sont au nombre de deux: 1° Il faut que le corps animal soit entièrement géla- tineux, afin que la grande souplesse de ses parties se prête aux effets des fluides subtils et expansifs qui viennent les traverser. Aussi, dans les Radiaires eéchinodermes , n'ob- serve-t-on plus de pareils mouvemens : 2° I faut que le volume du corps animal soit un peu RADIAIRES MOLLASSES, D 5 grand, afin queles masses de fluides subtiles puissent dans leur invasion, y produire des effets sensibles. Aussi, dans les Radiaires mollasses d'un petit volume, ces mouvemens isochrones nes'apercoivent presque point, tandis que dans les grandes, conime les Méduses, ils sont extrèmement re- marquables. Toujours géiatineuses , très molles et plus ou moins complètement transparentes, les Aadiaires mollasses sont toutes libres, comme errantes et vagantes dans les mers. En elles, l'organe de la digestion ou de la nutrition paraît extrêmement compiiqué ou divisé ; tantôt par des appen- dices latéraux, ramifiés et rayonnans, et tantôt par un éstomac divisé , et par plusieurs bouches. Les appendices latéraux et rayonnans de leur organe digestif se ter- minent, vers la circonférence et près de la peau de l’ani- mal, en un réseau vasculeux très fin qui parait s’anasto- Moser et se confondre avec les canaux aquifères qui servent à la respiration. A l’aide de ces canaux ou trachées aquifères , beau- coup de Radiaires mollasses se font des approvisionne- mens d'air qu'elles séparent du fluide respiré, et qui leur servent à se soutenir dans les eaux ou à s’élever à leur surface. Ceux qui observeront suffisamment les Medusaires, se convaincront des rapports nombreux que ces animaux mollasses ont avec les Asteries (les étoiles de mer) quoi- qu'ils en soient trés distincts ; et ils sentiront la nécessité de ne les point confondre avec les Polypes, mais de les comprendre dans la ciasse des Radiaïres où ils constituent un ordre particulier, bien prononcé. J'insiste donc fortement contre l'opinion de quelques zoologistes modernes, pour ne point confondre parmi les Polypes, lesanimaux qui composent cet ordre deRadiaires; parce qu'ils en sont fortement distingués , que leur or- 16 HISTOIRE DES RADIAIRES. ganisation est moins simple, et que leur réunion avec les Polypes rendrait très obscur et mal circonscritle ca- ractère classique de ces derniers. Les Radiaires molasses brillent presque toutes pen- dant la nuit, et surtout dans certains temps, d’un éclat phosphorique très lumineux. Les grandes espèces parais- sent alors comme des flambeaux qui illuminent le sein des eaux. | Malgré leur grande transparence, beaucoup d'espèces sont ornées de couleurs vives, variées , éclatantes, et dont l'intensité s'accroît et dininue d’un instant à l'autre. Ces animaux sont sans doute singulièrement diversifiés et nombreux dans les mers, et cependant nous n'en con- naissons encore qu'un petit nombre de genres. Néan- moins l'on verra qu'avec le seul genre des Meduses de Linné, Péron et Lesueur, à qui l’on est redevable de tant d'observations importantes faites sur les animaux pen- dant leurs voyages, ont institué quantité de nouveaux genres, dont ils ont déjà publié les caractères. Voici ma distribution des Radiaires mollasses, et les di- visions que j établis parmi elles. DIVISION DES RADIAIRES MOLLASSES. I SECTION. — RADIAIRES ANOMALES. Elles sont, soit irrégulières , soit extraordinaires dans leur forme; rarement discoiïdes, et plusieurs offrent un corps cartilagineux intérieur, ou une vessie aérienne , Ou une crête dorsale qui leur sert de voile. [A] Bouches en nombre indéterminé. Stéphanomie. RADIAIRES MOLLASSES. 17 [B] Bouche unique et centrale, * Corps sans vessie aerienne connue , et sans cartilage interne. Ceste. Callianire. Béroëé. Noctiluque. Lucernaire. * Corps offrant , soit une vessie aérienne, soit un car- tilage interne, Physsophore. Rhizophyse. Physalie, Vélelle. Porpite. 11° SECTION. — RADIAIRES MEDUSAIRES. Elles sont toutes orbiculaires, régulières ou symétri- ques dans leur forme, sans crête, sans queue dorsale, sans vessie aérienne apparente, et ont un disque sans corps cartilagineux intérieur. * Une seule bouche au disque inférieur de l'ombrelle. Eudore. | Phorcynie. Carybdée. Equorée. Callirhoé, Dianée. ** Plusieurs bouches au disque inférieur de l'ombrelle. Éphyre. Obélie. Cassiopée. Aurélie. Céphée, Cyanée, ToueE SIT, 2 18 HISTOIRE DÉS RADIAIRES. [Les Radiaires mollasses, eti laissant à part lès Luücernäires | èt peut-être les Noctiluques, correspondent à la clässe des Acalèphes d’Eschscholtz et de Cuvier qui, de mème que Lamarck, les regarde à tort, comme des animaux rayonnés, car chez beautoup dé ces animaux, on ne peut reconnaître une structure rayonnée, souvent même on n’y apercoit rien de symétriqué. La place que leur assi- gnent ces naturalistes, ainsi que Lamarck, entre les Echi- nodermes et lës Polÿpés, paraît bien Ltrelots être la vé- ritable. Ce sont des animaux mous, presque gélatinèux , pourvus d'organes digestifs et d'organes Tr A qui leur permettent de nager librément dans les eaux de la mer. Ïl serait impossible d'en précisér davantage les caractères généraux, parce que cette clässe contient des types très différens etencore imparfäitéement connus, et surtout, parce que, dans ces derniers témps, Oh à ännonté chez plusieurs d’entre etix une organisation très complexe et très riche qui les devrait faire placer plus haut dans l'échellé des êtres, à moins tüutefois qu'on n'accordât aussi cette même richesse d'organisation à tous les animaux, à partir des Infusoires. Nous exposetons plus loin les idées nouvelles professées, au sujet de l'organisation des divers sroupes d’Acalèphes, nous devons nous bornér ici à fäire connaître les faits gé- néralement admis. Eschseholtz qui publia en 1829 à Berlin un ouvrage d'un grand mérite sur les Acalèphes (System der Acalephen) donne de cés animaux la définition que nous rapportons plus haut, et reconnaît qu'il nous man- que encôre pour êux un caractère distinctif précis. Ils différent, dit-il, des Infusoires par la présence des organes digestifs , des Hydres par leurs organes locomo- teurs, et de la classe des Echinodermes, parce que ces derniers ne peuvent nager librement dans les eaux. Les Acalèphes ont des trompes ou des cavités spéciales, dans lesquelles les alimens peuvent être digérés, mais ils man- RADIAIRES MOLLASSES, 1) quent d’un orifice anal, par lequel soient excrétés les ré- sidus de la digestion. Ce caractèré léur est commun avec les Polypes et une partie des Ethirrodermes (les Stelléri- des) mais les autres Echinotérmes otit un véritable canal intestinal. Les organes locotnoteufs Sont très différeris datis les divérs types de cette classe; mais on doit distitiguer d'abord des organes locomoteurs actifs ét des orvanes pesifes ceux- ci qu on né rencontre que dans les Siphonophores, sotit, les üns destinés à soutenir Fanimal à la surface des eaux, et consistent en üne seule véssie pleine d'air où en plu- sieurs cellules évalement pleities d'air ; les autres servent comme une voile pour recevoir l'impulsion du vent. Les organes actifs, chez les Béroïdes où chez les Cténophores en général, sont simplement des rangées longituditialés symétriques de cils où de: lamelles vibratiles dont l'agi- tation successive et Continuelle détérminé le transport de l’añtimal dans les eaux par un mouvement uniforme, ordinairement très lent : le seul genre Médée peut, en raison de ses cils plus longs, se mouvoir plus vite. | L'organé locomoteur des Médusés où des Discôphorés, en général, est un disque £élatineux ou sübcartilägiieux plus où moins bombé en forme dé cloche où d'ombréllé, et désigné pat ce derniér rôm; l'ombrelle, en se éontrae- tant périodiquement, châsse où répousée l'eau qui ést en contact avec sa face inférieuré, et l'atimal $e trouvé ainsi poussé lurmiêmé dans le sens opposé. Les organes locomoteurs actifs de la plüpart des Sipho- nophores ont quelque rapport avec celui des Médusés, mais ils Soit ou doubles dans les Diphyides ou intiléples dans les Physophorides, et consistént en pièces dé formes diverses, quelqueïois symétriques , souvefit irréguliérés , formées de la même substänicé que l'omibrelle dés Médusès, et susceptibles dé se contracter dé même aussi pouf chas- 2e 20 HISTOIRE DES RADIAIRES, ser l’eau contenue dans une cavité dont ils sont creusés. Les Physalies et les Vélelles, avec les cavités remplies d'air qui les soutiennent à la surface, ont aussi des membranes dressées en manière de crète ou de voile qui donnent prise au vent et déterminent le transport de l'animal. Quant aux Porpites, qui ont seulement des cavités cellu- leuses remplies d'air, on ne leur connaît point d'autres organes locomoteurs; mais il nous semble extrêmement probable que tous les appendices tentaculaires de ces ani- maux, et des Acalèphes en général, sont couverts de cils vibratiles, non point grands et visibles comme ceux des Béroës, mais tout-à-fait microscopiques comme ceux de certains Infusoires (Paramectie), Les appendices tentaculaires, qu’on nomme plus spé- cialement cirrhes ou tentacules dans différens genres, sont ou bien des cordons essentiellement musculaires et rétractiles, sans cils microscopiques à la surface, ou bien ce sont de longues lanières molles, charnues, couvertes de cils, et pouvant se mouvoir et se contourner en divers sens par le seul effet des mouvemens de ces als, ou enfin ce sont des tubes creux, simples ou diversement ramifiés, susceptibles d'extension par l'afflux du liquide qui est poussé dans leur intérieur par certains réservoirs particuliers ou par des cavités creusées dans la masse du corps; puis, se rétractant par un effet de l'élasticité des parois, quand le liquide cessant de les gonfler, retourne occuper l'intérieur du corps ou Îes réservoirs. Ces tenta- cules rameux sont souvent chargés d'organes particuliers qu'on a pris mal-à-propos pour des ovaires. Les orgenes digestifs diffèrent considérablement aussi dans les différens groupes d’Acalèphes : tantôt c'est une vaste cavité centrale s’ouvrant par une large bouche, chez d’autres (les Diphyides} c’est une longue trompe à la base de laquelle se trouvent quelques organes mal connus; RADIAIRES MOLLASSES. 21 chez certaines Méduses (Rhizostomides), une infinité de sucoirs répandus à l'extrémité des bras donnent nais- sance à des canaux qui, en se réunissant, constituent une cavité digestive creusée dans l’intérieur même de la masse. Dans ce dernier cas, on avait pris, par erreur, les quatre cavités ovariennes pour autant de bouches situées autour du pédoncule de l'ombrelle. Chez les autres Aca- lèphes, on observe un grand nombre de trompes ou de sucoirs portant les sucs nutritifs dans la masse même ou dans un canal nourricier qui a pu être pris pour un in- testin. On voit donc qu'à moins d'appeler bouches les extrémités des sucoirs, on ne peut admettre l'existence de tels orifices chez tous les Acalèphes sans exception, n1 dans aucun cas la multiplicité des houches. Un système circulatoire a été observé depuis long-temps chez les Béroïdes ou Cténophores en général; plus récem- ment M. Ehrenberg a prétendu reconnaître une circula- tion au moins partielle dans les Méduses; le même natu- raliste a donné la signification d'yeux et de nerfs à des parties qui étaient demeurées! indéterminées : nous en parlerons plus loin. Quant à la reproduction des Aca- lèphes, elle paraît avoir lieu seulement par des œufs ou germes, mais c’est principalement chez les Méduses que le développement de ces œufs a été complètement observé. On a bien vu les Béroés très jeunes, mais on n’a pas suivi le développement des germes; chez les Diphyides, on a pris pour des œufs un amas de très petites vésicules ob- servées dans la cavité natatoire; chez les Physophorides enfin, on n'a rien vu jusqu’à présent de bien précis rela- tivement à la reproduction. Eschscholtz divise les Acalèphes en trois ordres, de la manière suivante : ORDRE I. Les Crénoporers. Ayant une grande cavité digestive centrale, et pour or- 22 HISTOIRE DES RADIAIRES. ganes Jocomoteurs des rangées longitudinales externes de cils pu de lamelles vibratiless familles des Callianirides, des Mnemiides er des Beroides. :: Onpre Il. Les Discopnores, ‘Ayant une grande:cavité digestive centrale, ‘et pour unique organe lotomoteur un disque subcartilagineux en forme de cloche ou d'ombrelle, qui constitue la plus grande parte du £orps. Cet ordre.est subdivisé suivant la présence ou l'absence EE germes wisibles;. , 1°. En. Discophores phanérocarpes, comprenant les fa- villes des Dane le et des Meédusides;... ;: 2 Eu Discophores cryptocarpes ; Cemprenant les fa. milles des Geryonides, des Oceanides, des Éguarisss et des Berénicides. Qrore Il. Les Annee N'ayant pour organes digestifs que des trompes ou su- çoirs Sans cayité digestive centrale; et, pour, organes lo- comoteurs, des pièces subcartilagineuses ereusées d'une cavité d'où l'eau est chassée par la contraction, ou une vessie remplie d'air, et souvent ces deux sortes “organes ar -la- fois, Cet ordre comprend les. trois fatnilles des Dénhnidés des Physophorides et des élellides. À 2 F, D. Première section, RADIAIRES ANOMALES. Elles sont , soit irrégulières, sott extraordinaires dans leur forme , rarement codes , et plusieurs offrent ‘un corps cartilagineux intérieur ; où uné vessie aérienne, ou une éréle thorsls qui leur sert de voile. y SCOR RADIAIRES ANOMALES. 25 Ces Radiaires sont si diversifiées qu’on ne saurait les signaler par un caractère simple qui les embrasse, et ce- perdant aucune d'elles ne peut être convenablement .as- sociée aux Médusaires. Sans changer mor ancienne dispo; sition de leurs genres, je les FRE de la manière suivante: [A part les genres Lucernaire et probablement Voctilu- que, les FA TARE anomales correspondent aux Acalèphes ctenophores et siphonophores d'Eschschoirz]. F. D: [A] Bouches en nombre indéterminée. (à) Sous cette coupe, à laquelle je ne rapporte qu'un genre, Jindique les Radiaires les plus extraordinaires:connues, en un mot, des Radiaires constituant des animaux composés. Elles ne tiennent rien de la forme rayonnante des autres Radiaires, et cependant elles ont déjà | l'essentiel de l'or- ganisation des Radiairés thollasses. Ce ne sont pius des Polypes, et l’on doit les placer en tête-de da classe, comme axaisinant le plus, sous certains, FAPRATÉS, Jes “hsNs floitans. Il est probable que cette "première coupe 2 on un crand nombre d'animaux différens, qui'ne sont pas con- nus, tant par défaut d'observations, que parce que leur grande transparence les rend très difficiles à apercevoir, C'est à Péron et Lesueur que nous devons le petit nombre de ceux de ces animaux que nous connalssQns , et dont nous n'avons encore qu ‘une légère : idée, Je sais de M. Lesueur, que, parmi ceux qu il a observés, il y en a de singulièrement allongés, et qui sont composés d'une (x) Cette division est basée sur une opinion erronée, et les Stéphanomies , comme les Physophorides auxquels on doit les réunir, n’ont point de bouches en nombre indéterminé, à moins qu'on ne veuille prendre pour telles les extrémités des suçoirs. F. D. 24 HISTOIRE DES RADIAIRES. multitude de parties qui se séparent lorsqu'on veut s’en saisir. Je pense qu'attribuer à ces longs corps, des parties pour nager et faire avancer leur masse dans une direction quél- conque, est une erreur, parce qu'il y a impossibilité phy- sique à cet égard. Ces corps ne peuvent que flotter et mouvoir leurs parties; mais ils ont la faculté de con- tracter des portions de leur longueur, pour entourer et saisir leur proie. | En attendant des observations ultérieures sur ces sin- guliers animaux, voici l'exposé du seul genre que nous rapportons à cette coupe. STEPHANOMIE, (Stephanomia.) Animaux gélatineux, transparens, aggrégés, composés, adhérens à un tube commun, et formant par leur réunion une masse libre, très longue , flottante, qui imite une guirlande feuillée, garnie de longs filets. À chaque animalcule, des appendices divers , subfo- hiformes; un sucoir tubuleux, rétractile; un ou plusieurs filets simples, longs, tentaculiformes ; des corpuscules en grappes ressemblant à des ovaires. Animalia gelatinosa, hyalina, aggregata, composita, tubo communi adhærentia, massamque liberam , longissi- mam, natantem sistentia, eamque sertaceam, foliosam, ft- lamentis instructam simulantem. Singulo animalculo, appendices varie, subfoliceæ ; haus- tellum tubulosum, retractile ; filamentum, vel filamenta plu: ra simplicia, prælonea, tentaculiformia; corpuscula race- mosa ovaria simulantia. OBsERvATIONS. — Sur la seule inspection de la figure que Pe- ron et Lesueur ont publiée de la Stéphanomie dans le premier STEPHANOMIE. 25 volume de leur voyage, j'avais déjà jugé que ce corps singulier et allongé était constitué par des animaux composés, qu’il fal- Jait rapporter à la classe des Radiaires, parmi les Mollasses. Ces animaux effectivement ne sont pas sans rapports avec les Phy- salies, etc.; mais comme ils paraissent véritablement composés et participant à une vie commune, j'ai cru devoir les placer à l'entrée de la classe, pour les faire venir à la suite des Polypes flottans qui terminent la classe précédente. Depuis, ZLesueur ayant publié une seconde espèce avec beau- coup de détails, je vois ma conjecture confirmée, et le genre Stephanomia solidement établi. D'après ce que nous ont appris Péron et Lesueur, le corps très frêle des Stéphanômies est extrémement long, et l’on ne peut guère s’en procurer que des portions, telles que celles qu'ils ont représentées. Probablement on en découvrira encore d’au- tres espèces, et déjà M. ZLesueur en annonce quelques autres, ESPECES. 1. Stéphanomie hérissée. Stephanomia amphytridis. St. echinata; appendicibus foliaceis acutis; tentaculis raris, r'oseis. Peron et Lesueur. Voyage, vol. 1.p. 45. pl. 29. fig. 5. * Stephanomia ampäitritis. Eschsch. Acal, p. 155. * Stephanomia amphitritis, Blainv. Man. d’actin. p. 119. Habite l'Océan atlantique, austral. Elle se montre sous la forme d’une belle guirlande de cristal, couleur d'azur, se promenant à la surface des flots. Elle soulève successivement ses folioles dia- phanes, qui ressemblent à des feuilles de lierre; ses beaux tenta- eules couleur de rose s'étendent au loin pour envelopper la proie, et alors des milliers de sucoirs, semblables à de longues sangsues, s’élancent du dessous des folioles qui les cachaient, pour la sucer. Voilà ce que nous apprend M. Péron. 2, Stéphanomie grappe. Stephanomia uvaria, St. mutica, subcyanca; appendicibus foliaceis rotundatis; tentaculis numerosis concoloribus. Stephanomia uvaria. Lesueur. Voyage, etc. pl. dernière. * Apolemia uvaria (1). Eschsch. Acal. p. 143, tab. 13. fig. 2. a et me tm pee mnt (1) Le genre APoLEMIE, Apolemia, établi par Eschscholtz (Acal, A AD HISTOIRE DES RADIAIRES. * Apolemia uvaria. Blainv. Man. d’actin. p. 119. pl. 3. fig. 3. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique, D’après les détails et la bel le figure que M. Lesueur a publiés sur cette espèce, il n’y a pas de bte qu’elle ne constitue un animal véritablement composé d’une multitude d'individus qui commu niquent entre eux et participent à une vie commune, à l'aide du long tube auquel ils adhèrent. Ainsi, les caractères propres! de ces individus, et la vie commune dont ils paraissent jouir, ne permettent pas d’associer les Sééphanomies aux Ascidiens. [Les Üeux espèces rapportées à ce genre, par Lamabehé d'après Péron et Lesueur doivent être classés parmi les Phy- sophorides d’Eschscholtz, on l'hysogrades de M.de Blain ville et appartiennent 1 réellement à deux genres différens, laf pre: mière seule, avec quelques autres espèces s observées par MM. Lesson et Quoy et Gaimard doit constituer le genre Stéphanomie que M, de Blainville caractérise ainsi : « Corps en général fort allongé cylindrique, vermiforme « couvert dans toute son étendue, si ce n’est dans la ligne p. 143) et adopté par M. de Blainville pour la Stephanomia uva- ra Lesueur, a les caractères suivans: « Corps fort allongé, cy- « lindrique vermiforme, pourvu en ayant de piècescartilagi- «neuses natatoires subglobnleuses en deux rangées alternes, « après lesquelles viennent d’autres pièces cartilagineuses so- « lides, en massue; isolées, avec des tentacules simples, garnis « de deux rangées de ventouses d’un côté, et ayant des vésicules « allongées et aminties, remplies de liquide à la base des ten- « tacules. » Eschscholtz, en venant des Açores vers l'Angleterre, put ob- server plusieurs A polémies vivantes, mais dépouillées de leurs pièces cartilagineuses natatoires ; ilne partageait point du tout l’opinion de M. Lesueur, qui les prit pour des animaux compo- sés. Les sucçoirs sant jaunâtres, moitié plus courts et plus minces que les réservoirs de liquide, qui sont d’un rouge de brique FE: D. STEPHANOMIE:. 27 « médiane inférieure, d'organes natateurs squameux , « pleins et disposés par bandes transverses, entre lesquel- «les sortent et surtout inférieurement, de longues pro- « ductions cirrhiformes très diversifiées, mêlées avec des {« OVAITES : orifices. du canal intestinal terminaux. » Cette caractéristique tracée dans la persuasion que les Physo- grades sont des Mollusques, doit conséquemment différer de celle que donne Eschscholtz qui n’y admet pas d’o- vaires, et disingue seulement les Stéphanomies «par leurs « tentacules couverts de rameaux très rapprochés, et par « leurs pièces solides disposées en séries, et laissant entre « elles des fentes pour le passage des tentacules. » .N’en pouvant juger lui-même que d’après les dessins de Péron et Lesueur, il ajoute que les. pièces cartilagineuses nata- toires sontencore inconnues, et que ce genre se distingue des Agalma par la disposition régulière et par l'écarte. ment relatif des écailles. . M. de Blainville de son côté, dit (Man. d’ actin, P: 129), s'être assuré, d’ après des individus peut-être complets, rapportés par MM. Quoy et Gaimard et d'après les des- sins de M..Lesueur, que les Stéphanomies sont.des ani- maux bilatéraux et parfaitement symétriques. Le corps à- peu-près cylindrique, présente à la partie inférieure un large.sillon médian, ce qui lui donne un contour rénifarme, il est.en outre entièrement compasé. de-lamelles muscy- laires posées de. champ, libres à leur bord. externe, ce qui fait que sa surface est profondément cannelée. M. de Blainville révaque en douteles assertions de Pé: ron sur la manière dont ces animaux saisissent leur proie; le même auteur rapporte à l'espèce de Péron l'espèce décrite sous le, même nom. par. M, Chamisso et qu Eschscholtz regarde comme une Agalma. Il inscrit aussi dans ce genre les St. pediculata, St. append iculata, ek #4,rosaceu. de M. Lesson et les S£, triang oularis, 1€, {- 28 HISTOIRE DES RADIAIRES. Oricata, St. he.vacantha et St. foliacea de MM. Quoy et Gaimard.] F. D. [B] Bouche unique et centrale. LR] Ici, sauf le premier genre qui offre un animal d'une conformation très singulière, les Radiaires mollasses ano- males qu'embrasse cette coupe, commencent à présenter une forme plus rayonnante que celle de la coupe qui pré- cède. Le ceste même, premier de leur genre, est un ani- mal isolé qui tient à ceux qui viennent ensuite par ses rapports, et quine s'en distingue que par l'énorme étendue en largeur de son corps peu élevé. Les longs filets fistuleux et tentaculiformes de plu- sieurs de ces Radiaires ne sont point rétractiles, comme les tubes aspirans ou à ventouses des Stellérides et des Echi- nides ; néanmoins ces Radiaires raccourcissent souvent leurs filets tentaculiformes, et même quelques-unes les font presque disparaître, en les tortillant en spirale ou en tirre-boure. Ce fait observé s'applique aux filets tentaculi- formes de toutes les Radiaires mollasses. Jamais ces filets ne rentrent entièrement, laissant à nu les trous dela peau de l'animal, comme ceux des Radiaires échinodermes. [Les genres Ceste, Callianire et Beroë de Lamarck consti- tuent avec plusieurs genres analogues découverts depuis, l’ordre des Acalèphes Ctenophores, d'Eschscholtz caracté- risé par une grande cavité digestive centrale et par des organes natatoires consistant en lamelles ou papilles vi- bratiles disposées en quatre ou huit rangées extérieures. Le corps de ces animaux est symétrique, sphérique ou ovoide ou cylindrique ou en forme de ruban; très mou, facilement décomposable’et ne pouvant changer que très lentement sa forme ordinaire. Au milieu se trouve une grande cavité digestive s'ouvrant par une large bouche, dans laquelle s’engouffrent des petits animaux marins STÉPHANOMIE. 29 rencontrés en nageant par ces Acalèphes. Du fond de cette cavité en arrière part un tube étroit, ou canal aqui- fère, destiné à conduire au dehors l’eèu qui s’engouffre dans l'estomac. On y observe aussi un système vasculaire très developpé, qui généralement consiste en plusieurs vaisseaux, partant de l'extrémité postérieure ou du fond de la cavité digestive, pour suivre les rangées de cils. Dans les Callianirides le système vasculaire est plus complexe que dans les Mnémiides, puisque des vaisseaux provien- nent aussi des tentacules; mais c’est dans les Béroïdes qu’on l'observe le mieux. On y voit les huit vaisseaux qui sui- vent les rangées de cils, aboutir à un anneau vascu- laire d’où partent d'autres vaisseaux ramifiés sur la sur- face interne. MM. Audouin et Milne Edwards ont observé dans la Manche le Cydippe pileus (Béroe. Lamck.). Ils y ont vu une cavité, allant d’un pôle à l’autre et communiquant au dehors, et dans le tiers supérieur de laquelle est contenue et comme suspendue une sorte de tube intestinal droit et cylindrique qui s'ouvre au pôle supérieur et porte de chaque côté deux cordons granuleux (peut-être les ovaires ?). Cette cavité est remplie par un liquide en mou- vement qu'on voit passer dans deux tubes latéraux, les- quels se divisent bientôt chacun en quatre branches, et parviennent à la surface du corps, en s’ouvrant dans les canaux longitudinaux, qui conduisent le liquide dans les cils, dont le mouvement est continuel et qui paraissent être des organes respiratoires. Enfin des parties latérales de chacun des huit canaux costaux naïssent une infinité de petits vaisseaux ou sinus transversaux, qui les font communiquer entre eux et qui s’enfoncent dans le paren- chyme environnant. MM. Quoy et Gaimard qui ont observé la circulation dans un grand nombre de Béroïdes, ont décrit plus parti- & 30 HISTOIRE DÉS HADIAIRES. : culièrement le Béroë elongatus (voy. de V'Astrolabé 2661. , t: 1V, pi 89), qui doit être rapporté au genre Cyÿdippé ils orit vu de chaque côté dé la cavité centrale deux organes qu’ils supposent devoir servir à la digestion. Sur chacune dés parties latérales dé ces: corps existent deux canätix un pet en forme d'S, échancrés pour s’accomrmoder aù renflement du canal central; et s’ouvrätit latéralement vers le tiers supérieur par deux orifices béans, pour donner issue aux tentaculés ciliés, Ces mêmes naturalistes ont exprimé l'opinion que les Béroïdes en attendant qu'on reconnäissé en eux toutes les conditions pour être des Mollusques acéplialés, doivent être considérés cotiimé fäl- saht le passage entre ces derniers et les Zoophytes. M. de Blainville de son côté en a fait sa classe des Ciliogrädes parmi les Mollusques ; ; ais n'ayant pu léé observer lui- même, il s'est borné à rapporter Ce que Fabricius ét Fle- ming ont dit de leur organisation; et il a adopté pro- visoirément les genres d'Eschscholtz, sauf lés genres Meé- dée et Pandore qu'il réunit aux Béroëés, et en y ajoutant les genres Ælcynoë et Ocyroe de M. Rang. M. Lesson, se fondant sur sës propres observatioris ét sur celles de MM. Quoy et Gaimard, Audouin et Milne Ed- wards, etc,, prétend aussi «que les Béroïdes sont plus voisiis des Mollusques acéphüles que des Zoophytes; qu'ils ont les plus grands rapports avéé certaines espèces d'Ascidies trans- parentes; qu'enfin ils conduisent aux Firoles et Salpas, ét forment un ordre de Mollusqués qu'il sera possible de distinguer un jour.» Il forme de tous les Béroïdes réunis à quelques genres ‘équivoques et mal connus une setile famille divisée ainsi. * division, Les CrirogrAncnës aÿant le Corps ovälaire, symétrique ou transversal et pair, de Substance mu&- quéuse, à réseau vasculaire, à lignes dirigées d’un pôle à l'autre et garnies de lamelles nommées cils. STÉPHANOMIE. 31 1° Tribu. Les Cesres, comprenant les genres Cesté êt Lemnisque , ce dernier ayant été de son avis mêfne, établi par MM. Quoy et Gaimard sur un fragment de Geésté. Sd: Tribu : Lés CarrrAniRES, compréñänt les genres Cal lianiré , Polyptère, Mnémie, Calymne, Bucéphale; Alcÿhoe, Axiotime. 3 Tribu : Les Ners, pour le seul genre /Véis Lesson. 4° Tribu : Les Ocyroés, pour le seul gÿénré Ocyroe. Rang. 5° Tribu : Les Éucxaris, comprenant lés genres Eucha- rt$ ét Cydippe, avec deux autres genres démembrés de ce dernier : Mertensie et Eschseholizte:. 6° Tribu : Les vrais BEROËS comprenant les genres Béroc, Idÿa, Medea, Pandora, Cydalisa. _ 7 Tribu: Les BEroËs poureux, conduisant aux Diphy- des, et comprenant le seul genre Guléolaire. >. Division : Les Acizs qu'il soupçonne lui-même d'être des Médusaires, et auxquels ils attribue un corps simple, sacciforme, uni, biforé, de substance muqueuse sans nulle trace de cils ? Cette dérnière division, dont le nom peut donner lieu à des équivoques et d’ailleurs implique contradiction avec le nom de Béroïdes si on le prend avec la signification que lui donne l’auteur, contient une seule tribu; la 8° nommée lès BErüsones qui comprend les genres Doliclum, Epomis, Bursarius, Bugainvillea, Noctiluca, Sulculeolaria, Appen- dicularia et Praia que M. Lesson n'inscrit tous qu’avec un point dé doute, et en ajoutant de plus une particule interrogative devant le genre Bugaïnvillea qu'il avait pré- cédemment réuni aux Cyanees et dont M. Brandt a fait (1835) le genre Hippocrene , comptis dans la famille des Géryonides. Il est bien certain d’ailleurs qu’en voulant classer prématurément des êtres ou.mêmes des débris d’a- nimaux qui n'ontété observés qu'à la hâte, pendant une 32 HISTOIRE DES RADIAIRES., navigation pénible, on s’exposerait à commettre des er- reurs nombreuses. Il vaut donc mieux, pour beaucoup de genres annoncés, attendre des observations plus com- plètes. Pour le moment, nous indiquons comme plus satisfaisante la classification d'Eschscholtz qui divise les Crénornoress en trois familles, savoir : 1° Les CazLrANIRIDES qui ont une petite cavité stoma- cale et des tentacules. 2° Les MnemÉipes qui ont une petite cavité stomacale, sans tentacules. 3° Les BEROÏDES qui ont une grande cavité centrale te- nant lieu de cavité digestive. Première famille: — 1xs CALLIANIRIDES. La cavité stomacale n'occupe qu'un petit espace au milieu du corps et de chaque côté se trouve une cavité tu- biforme, s'ouvrant dehors et du fond de laquelle prend naissance un tentacule trèsextensible. Suivant la structure de ces tentacules, ces animaux se classent dans les trois genres SUIVANs : I. Tentacules simples pourvus de filamens déliés. (a) Corps très élargi latéralement en forme de rubg&n. 1, Cestum, (b) Corps globuleux ou ovoide. 2. Cydippe; IT, Tentacules ramifiés, 3. Callianire.] F. D: * Corps sans vessie aérienne connue , sans cartilage in- terne, et sans crête dorsale. CESTE. (Cestum.) Corps libre, gélatineux , transparent, très allongé , ho- rizontal, aplati sur les côtés, ayant 4 côtes supérieures, serrées , transverses , ciliées dans toute leur longueur, CESTE. 39 Bouche unique, située au bord supérieur, à égale dis- tance des extrémités du corps. Corpus liberum, gelatinosum , hralinum , longissimum , horizontale, ad latera complanatum; costis 4 confertis transversis, superioribus , secundum, totam longitudinem ciliatis. Os unicum, in margine superiore apertum , ab uträque extremitate corporis, æqualiter remotum. OsservarTions. —Le Ceste, ou la ceinture de Vénus, est un genre d'animal très singulier par l'aplatissement de son corps, sa hauteur verticale petite, et son énorme étendue en largeur, qui lui donne la forme d’un ruban très long, situé horizontale- ment , ayant ses tranches verticales. Cet animal est entièrement gélatineux, transparent, d'un blanc laiteux, avec de légers reflets bleuâtres, et avec des cils irisés en ses deux bords supérieurs. Son extrême longueur transversale doit le faire placer à la suite de la Sféphanomie, mais dans une autre coupe. Il montre déjà de grands rapports avec les Béroés et les Callianires. Les cils qui garnissent ses: deux bords supérieurs sont très courts , et probablement vibratiles. On leur attribue la faculté de servir à la locomotion de l'animal, sans prendre garde, d’une part, que le volume et la forme du corps, ainsi que leur petitesse leur en ôte la possibilité; et, de l’autre part, qu’un déplacement sans moyens de direction, sans moyens de courir après une proie , de l'arrêter et de la saisir, ne peut être d'aucune utilité à l'animal. Le Ceste se déplace dans les eaux comme une büche flottante s’y déplacerait. Partout où il se trouve, il y obtient fa- cilement ce qui peut le nourrir. Le Ceste n’a probablement à l’intérieur qu’un organe diges- tif, fort augmenté sur les côtés, comme dans les autres Ra- diaires mollasses , et des vaisseaux aquifères pour la respiration. En effet, ayant des «ppendices latéraux pour la digestion , qui se montrent comme deux lanières contiguës à l'estomac, Îles- quelles se joignent à des filets vasculiformes, on eüt pu voir les rapports de ces canaux avec ceux des autres Radiaires mollasses Tome IT, 3 34 HISTOIRE DES RADIAIRES. qui vont former un réseau vasculaire près de la peau, et même s’anastomoser avec les trachées respiratoires. Parmi les nombreuses découvertes d’animaux marins dont on est redevable à MM. Péron et Lesueur, le Ceste est une des plus remarquables. ; L'individu qui a servi à faire connaître ce genre, n'était pas entier , et cependant sa longueur était d’un mètre et demi, sa: hauteur de huit centimètres, et son épaisseur d’un centimètre seulement. [ Aux caractères donnés par Lamarck, il faut ajouter la pré- sence des tentacules ciliés, signalés par Eschscholtz; mais surtout il faut considérer comme une bouche l'ouverture inférieure près de laquelle s'ouvrent les tubes d’où sortent les tentacules, tan- dis que Lamarck supposait au contraire, d’après M. Lesueur, que la bouche devait être située au bord supérieur entre les ran- gées de lamelles vibratiles, dans un enfoncement où vient abou- ur le conduit excréteur. ] F. D. ESPÈCES. 1. Geste de Vénus. Cestum Venerts. C. parte corporis media haud incrassata; margine inferiori simplici. Lesueur. Nouv. Bullet. Sc. vol. 3. juin 1813. n° 69. p. 281. pl. 5. * Cuvier. Règn. anim, 1 éd, 1v. 60, 2€ éd. 111. 283. * Eschscheltz. Acal. p. 22. * Delle Chiaje. Mém, sul, an. s. vert. t, 1v, p. 13. tab. 52. * Blainv. Man, d’act. p. 156. pl. 9. f. r. Habite la Méditerranée, aux environs de Nice. + 2. Geste de Naïade, Cestum naiadis. Esch. Acal. p. 23. PET, Her: C. parte corporis media lateribus triplo crassiori; margine inferiort membranis plicatis instructo. Habite la mer du Sud, près del'équateur.—Long. 3 pieds, hauteur 2 pouces 1/2, épaisseur 3 lignes au bord supérieur et 1 M2 au bord opposé. CYDIPPE, 39 1 CYDIPPE. (Cydippe). (Æucharis, Péron). (1) Animal libre, gélatineux à corps régulier, globuleux ou ovoide, sans prolongemens aliformes ; pourvu de huit rangées de cils vibratiles , qui le partagent en autant de côtes. Deux cirrhes filiformes ou tentacules simples ciliés sortant de deux cavités, qui s'ouvrent du côté opposé à la bouche. an Les cirrhes ou tentacules sont formés d’une tige tu- buleuse sur laquelle s’insèrent des rameaux fins, égale- ment tubuleux qu'on a indiqués mal-à-propos comme des cils vibratiles. Les espèces de ce genre primitivement réunies aux Bé- roés, furent séparées d’abord par M. de Fréminville, qui malheureusement donna le nom d’Idya aux espèces nom- (1) M. Lesson ne laisse dans le genre CypiPrE que deux es- pèces , C. pileus et C. densa. Il caractérise ainsi ce genre, qu'il place dans sa tribu des ÆEucharis : « Corps globuleux ou ové, « laissant traîner derrière lui deux longs tentacules filiformes, « ciliés sur un des côtés, partant de la base du pôle inférieur. » Les Cydippe ovum, C. elliptica et C. ovum (qu’il nomme Mer- tensia Scoresbyt ) sont rangées par lui dans son genre MERTEN- sie ( Mertensia), auquel il assigne les caractères suivans :« Corps « vertical, échancré en bas, comprimé sur les côtés, formé de « globes bordés chacun par une rangée de cils. Deux longs «eirrhes partant du pourtour de la bouche et sortant sur le côté à l'extrémité inférieure. » Enfin, avec la Cydippe dimidiata, 1 forme son genre Escs- CHOLTZIE ( Eschscholtzia), qui a : « le corps vertical, obové, « arrondi au sommet, rétréci en bas, largement et circulaire- « ment ouvert, huit rangées très courtes de cils, occupant seu- « lement le pôle supérieur , deux cintres droits ciliés sur le bord, « partant du milieu des côtés. » [On doit observer que ce nom Æschscholtzia a été donné bien antérieurement à une plante de la famille des Papaveracées.] F. D. > Je 36 HISTOIRE DES RADIAIRES. mées d'abord Béroé par Brown, et laissa ce dernier nom aux espèces dontse compose le genre Cydippe; d’un autre côté Flemming proposa pour ce genre le nom Pleurobran- chea : or le nom Jdea ayant été donné par Fabricius à des Lépidoptères et le nom /dya par Lamouroux, à une Ser- tulaire, d’un autre côté, le nom de Pleurobranchea rap- pelant trop un genre de Mollusques, Eschscholtz a cru devoir créer le nom actuel. + 1. Cydippe globuleuse. Cydippe pileus. ( ee plus loin pag. 52. Eschs. Acal. p. 24.) C. corpore subgloboso, tentaculis duobus prælongis albidis. Gronovius. Acta. Helvet. 1v. p. 56, tab. 4. fig, 1-5. Beroe, Baster. Opusc. Subsec. 1, p. 124. tab. 14. fig. 6-7, Slabber. Physik. Belustigung. p. 47. tab, 11. fig. 1-2. Volvox bicaudatus. Lin. Syst. nat. éd, xrr, 1325. Beroe pileus, Muller. Zool. Dan. Prodr, n° 2817. Beroc pileus et Beroe lævigatus, Modeer. N. Mém. Ac. Stock. 1-90. Medusa pileus. Gmelin. Syst. nat. 3152, n, 14. Scoresby. Arctic. Reg. 1. p. 549. pl. 16. fig. 4? Eucycl. mét, pl. 90. fig. 3-4, Pleurobranchea pileus. Flemming. Brit. Anim, p. 564.n° 67. Beroe pileus. Lamarck. An. s. vert, r'° éd. t. 2. p. 470. Béroé globuleux. Cuv. Règ. Anim. 1"° éd. rv. p. 59. 2e éd, tr. p. 280. Blainv. Man. d'actin. p. 149. pl. 8. fig.'r. Lesson. Ann. de Sc. nat. 1836, t. v. 256. Ebrenberg. Akalephen. tab. virr. Mém, acad. Berlin. 1836. Habite la mer du Nord et la Manche. — Larg. 1 pouce. + 2.Cydippe capuchon. Cydippe cucullus. Eschs. Acal.p.25. C. corpore hemisphærico, tentaculis coccineis. Martens. Voy. au Spitzherg. p. 131, tab.T. f. g, Beroe pileus. Fabricius. Fauna groenl. 361. Beroe cucullus. Modeer, Nouv. Mém. Acad, de Stock, 1790. Scoresby. Arctic regions. p. 549. pl. 16.f, 4. Mertensia Scoresbyi. Lesson. Ann. Sc. nat, 1836, t. v. p. 354. Habite la mer glaciale. — Long. 2 pouces. + 3. Cydippe épaisse. Cydippe densa, Eschs. Acal, 25, CYDIPPE. 37 C. corpore ovali, tentaculis coccineis. Beroe densa, Forskal. Faun. arab. p. 111. Modeer, Nouv. Mém. Acad. Stockh, 1790: Habite la Méditerranée, — Grosse comme une noisette, avec des côtes rougeâtres et des tentacules rouges. + 4. Cydippe œuf. Cydippe ovum. Eschs. Acal. p. 25. C. corpore ovato, compresso; tentaculis sanguineis. Beroe ovum, Fabric. Fauna groen. p. 362. n° 355. Modeer, Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. Mertensia ovum. Lesson. Ano. Se. nat. 1836. t. v. p. 254. Habite la baie de Baffin.— Varie de la grosseur d’un œu f de pigeon à celle d’un œuf de cane. Couleur du corps bleuâtre päle; rangées de lamelles vibratiles de couleurs changeantes très brillantes ; celles de ces rangées qui correspondent aux côtés étroits ne s’é- tendent pas aussi loin que lesautres vers les extrémités. + 5. Cydippe entonnoir. Cydippe infundibulum. Eschs. Acal. p. 26. C. corpore hyalino breviter ovato; tentaculis albidis. Baster. Opusc. subsec. 1.p. 123. tab. 14. f.5. Gronovius. Acta Helvet. 5. p. 381, Volvor Leroe. Linn. Syst. nat. éd. xtr. p. 1324. Beroe infundibulum. Muller. Faun. Dan. Prod. n° 2816. Modeer. Nouv. Mém. Acad. de Stockh, 1790. Medusa infundibulum. Gel, Syst. nat, 3152. Encycl, méth. pl. 90. f. 2. Beroe ovatus, Var, Novem costatus, Lamarck. Hist, Anim, s. vert. 3e éd, t. 11. p. 469. Habite la mer du Nord. — Grosse comme un œuf de poule. (Eschschollz croit que l'indication de neuf rangées de lamelles vibra- tiles n’est fondée que sur une observation inexacte). T 6. Cydippe elliptique. Cydippe elliptica. Eschs. Acal. p- 26, tab. 2, fig. 1. C. corpore kyalino elongato elliptico , parum compresso ; tentaculis albidis. Mertensia elliptica. Lesson. Ann. Sc. nat. 1836. t. v. p. 254. Hubite la mer du Sud, près de l’équateur, — Long, 1 3/4 pouces, larg. 374 pouces. +97 Cydippe bipartite. Cydippe dimidiata. Esch. p. 27, tab. », fig. 2. 368: HISTOIRE DES RADIAIRES. C. corpore ovato; cavitate postica maxima. Beroe biloba. Banks et Solander, te, voy. de Cook. Eschscholtzia dimidiata. Tesson. Ann. Sc. nat. 1836. t. v. p. 254. Habite la mer du Sud , entre la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle- Galles du Sud. Corps long d’un pouce, ovoïde dans sa moitié antérieure avec huit - rangées de lamelles vibratiles. Sa moitié postérieure égale en longueur est lisse en dehors, et contient une grande cavité conique. M. Sars, dans son mémoire imprimé à Bergen en 1835, a fait connaître deux nouvelles espèces de ce genre, sous les noms de Cydippe bicoor et Cydippe quadricostata. M. Patterson a décrit dans le Ve philosophical jour- nal d'Edimbourg (1836, vol. 20, p. 26, pl. 1) une nou- velle espèce de Béroé des côtes d'Irlande, qui doit être rapportée au genre Cydippe. L'animal est globuleux ou ovoide, long de 2 à 7 lignes, transparent et sans couleur, excepté au centre de la cavité stomacale où l’on voit une ligne d'un pourpre foncé. M. Grant prétend avoir observé, dans le Cydippe pi- leus , un système nerveux très développé (Trans. z00l. soc. 1800 10.) Eschscholtz rapporte aussi avec doute les deux espèces suivantes à Ce genre. + 1. Beroe proteus, Quoy et Gaïimard, voy. de l'Uranie, p. 575. pl. 74 fig. 2. _B. ovato roseus, sex costatus, ore abdito. Habite près des Moluques.—Long. r pouce. Les tentacules n’ont pas été remarquées, mais le caractère de la bouche à peine visible le rapproche des Cydippes. T2. Peroe albens, Forskal, Fauna arab. p. 111. B. ovalis, nuce coryli duplo major, costis albis; tentaculis nullis. Habite la Méditerranée et la mer Rouge.—Sa forme se rapproche bien aussi des Cydippes, et l’on pourrait penser que ses tentacules blancs auraient échappé à l’observation. CALLIANIRE. 59 L ! Beroe elongatus de MM. Quoy et Gaimard (voy. de l'Astrolabe, pl. 90, f. 9—14) que M. Lesson veut nommer Beroe Quoyi, doit être rapporté à ce genre, sous le nom de Cydippe elongata.— Il habite l'Océan atlantique sur la côte d'Afrique. Long. 18 lignes. F, D. CALLIANIRE, (Callianira.) Animal libre , gélatineux, transparent ; à corps cylin- dracé, tubuleux, obtus à ses extrémités, augmenté sur les côtés de deux nageoires opposées, lamelleuses, ciliées en leurs bords. Bouche terminale , supérieure ? nue, subtransverse. Animal liberum, gelatinosum, hyalinum; corpore cylindraceo, tubuloso, uträque extremitate obtuso, ad latera pinnis duabus lamellosis et margine ciliatis aucto. Os terminale, superum ? nudum , subtransversum. La Calliarire, que Péron, de retour à Paris, a publiée comme appartenant à la classe des Mollusques, quoique les notes qu'il prit sur l’animal vivant, qu'il appelait alors Sophia, et qui me furent communiquées à son arrivée, n’autorisent nullement cette détermination: cette Callianire, dis-je, est pour moi un animal tout-à-fait congénère du Beroe hexagonus de Bruguière. La simplicité de l’organisation intérieure de cet animal, d’a- près l'observation même de Péron, indique clairement qu’il ap- partient aux Radiaires mollasses , et qu’il est voisin des Béroés par ses rapports. Voici la description originale que fit Péron de sa Sophia diploptera , en observant l'animal vivant; description que j'ai extraite de ses manuscrits communiqués. Animal gelatinosum , hyalinum , molle, lævissimum , fo- lioso-membranulosum , pinniferum , elegans , proteiforme. Corpus cylindrico-tubulosum , uträque extremitate ob- tusum interioris organt cujuslibet apparens ullum. Apertura unica anterior , transversa, bilabiata. 40 HISTOIRE DES RADIAIRES. Latere ex unoquoque producuntur alæ duc, membranu- loso-gelatinosæ, in duo secedentes foliola amplissima, mar- gine fumbriato-ciliata, etc. Cette description d’un animal gélatineux, qui n'offre, outre le digestif, aucun organe intérieur apparent, et qui a une bou- che sans anus, n'indique nullement l’organisation d’un Mollus- que. Au contraire, l’animai, par ses rapports, annonce son voisinage des Béroëés, et montre qu’il est congénère de l’espèce que Bruguière a nommé B. hexagonus, Vun et l’autre constituant nos Callianires. Les Callianires sont des animaux libres, gélatinenx , mollasses, transparens dans toutes leurs parties. Leur corps est vertical dans l’eau, presque cylindrique, comme tubuleux, obtus aux deux extrémités. Il est muni sur les côtés de deux espèces de nageoires opposées, qui se divisent chacune en deux ou trois feuillets membraneux, gélatüineux, verticaux, et fort amples. Ces feuillets sont très contractiles, bordés de cils, et égalent presque, par leur étendue verticale, la longueur du corps. On peut dire que les deux nageoires lamellifères et ciliées des Callianires, ne sont que les côtes ciliées et longitudinales des Béroës, mais qui, dans les Callianires, sont très agrandies en volume et réduites er nombre, ou rapprochées et réunies en deux corps opposés. Ces animaux n’ont point de rapport, par l’organisation, avec les Mollusques ptéropodes. [ Quoique Lamarck dise positivement que sa seconde espèce manque de cirrhes ou tentacüles, Eschscholtz n’en persiste pas moins à caractériser le genre Callianire par la présence de deux tentacules rameux; il n'a vu lui-même aucun de ces ani- maux, mais il se fonde sur l’analogie pour dire que les tenta- cules contractés ont pu se dérober à l’observation de Péron et Lesueur. (1)] | F. D. LR = CRT ME PARTS DES EF + qq -E— = (1) M. Lesson , qui conserve le genre Callianire comme Esch- scholtz l’a admis, le prend pour type de sa tribu des Csrrrani- RES, qui, dit-il, « sont des Béroës à corps vertical, fréquemment aussi haut que large, et dont les côtes deviennent très saïllantes CALLIANIRE. A: ESPÈCES. 1. Callianire triploptère. Ca/lianira triploptera. C. pinnis utroque latere trilamellosis , ciliatis; cirrhis duobus tri- partitis. Lee Beroe hexagonus. Brug. Dict. n° 3. Encyclop. pl. go. fig. 5-6. * Callianira Slabberi, De Haan, Bijdrag. t. 2 (1827). p. 150. *X Callianira triploptera. Eschs. Acal. p. 28. * Blainville. Man. d’actin. p.151. pl. 9. f. 3. * Lesson. Ann, ec. nat. 1836. t. 5. p. 246. Habite les mers de Madagascar. 2. Callianire diploptère. Callianira diploptera. C. pinnis utroque latere bilamellosis, ciliatis ; cirrhis nullis. Sophia diploptera. Péron. Mss. Callianira. Péron et Lesueur. Annales, vol, 15. p. 65. pl. 2. fig. 16. * Deslongch. Enc. meth. vers. t. 11. p. 163. * Callianira diploptera. Eschs. Acal. p. 28. En =, me et sont reunies deux à deux pour former deux espèces d'ailes bordées d’une double rangée verticale de cils. » Avec les genres Mnemie, Calymne et Axiotime d’Eschscholtz et le genre 4/cynoé de Rang et un nouveau genre Polyptére, dé- membré des Mnémies, il y place son genre BucEPHALON, ayant « le corps plus large que haut, composé d’un tube de forme «hastée, très contractile, s’ouvrant en haut entre les deux re- « plis des feuillets supérieurs, par une petite ouverture?, terminé « en bas par une ouverture grande et circulaire, et bordé latéra- « lement par deux portions membraneuses élargies, garnies à « leur terminaison de trois corps denses, épais, massifs et de « forme d’olive.—Le bord supérieur est formé de deux feuilles « minces, garnies sur leur bord d’une rangée transversale de « cils. Sur chaque face quatre appendices cylindracés sont im- « plantés à l'extrémité.» Ce genre ne contient qu’une seule espèce très commune près de l’île de Ceylan : Zucephalor Reynaud ( Callianira bucephalon Reyn. Cent. Zool. de Lesson, p. 84, pl. 28,f. A-B). F. D. 42 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Callianira diploptera. Blainv, Man. d’actin. p. 151. Habite les mers équatoriales, voisines de la Nouvelle- Hollande, On y en rencontre des troupes nombreuses. 3, Callianire hexagone. Callianira hexagona. Eschs. Acal, pag. 28. C. corpore hemisphærico, sexangulato; costis ciliatis octo, * Slabber, Phys. Belustig. p. 28. tab, 7. f. 3. * Beroe hexagona. Modeer. N. mém. acad. de Stockholm. 1790. * Janira. Oken. * Encycl. méth. pl. go. f. 6. Habite la mer du Nord.—Large de 3 lignes; de couleur bleu céleste, avec des lobes plus foncés aux extrémités; tentacules rouges. [ A la suite des Callianires, M. Lesson place la tribu des Nets, qui sont des Callianires ayant le corps plus haut que large, mince, comprimé, et présentant quatre rangées de cils sur les bords et deux autres rangées au milieu, lesquelles se soudent au point de jonction. Cette tribu comprend le seul genre Meis et la seule espèce Neis cordigera (Less. Voy. Coq. Zooph. p. 103, pl. 16 f. 2), des côtes de la Nouvelle-Galles du sud. — Son corps» aminci sur ses deux faces ou taillé en coin, obcordé au pôle su- périeur et largement ouvert à l’autre extrémité, est blanc, hya- lin, couvert de vésicules entrecroisées de jaune mordoré et de jaune clair. ] F. D. + FAMILLE DES MNÉMIIDES. Les animaux de cette famille comme les Callianirides ont une cavité stomacale, n’occupant qu'une petite par- tie du corps, mais ils s’en distinguent par l’absence des cirrhes ou tentacules. Tous ils ont à la bouche de grands lobes, ou bien, près de cette ouverture, des prolongemens pourvus de lamelles vibratiles et quelquefois ces deux sortes d’appendices se présentent à-la-fois. De là sont pris, par Eschscholtz, les caractères distinctifs des quatre genres dans lesquels il divise cette famille. EUCHARIS. 43 (1) Avec des prolongemens étroits près de la bouche. (A) Avec des rangées de lamelles vibratiles sur le corps. (a) Surface du corps pourvue de papilles, sans grands lobes à la bouche. 1. Eucharis. (b) Surface du corps unie, avec des grands lobes à Ja bou- che. 2, Mnemnia. (B) Sans rangées de lamelles vibratiles sur le forge 3. Calymma. (IT) Sans prolongemens étroits à la bouche, 4. Axiotima. A ces genres il faudrait ajouter ou même réunir ceux que M. Rang a établis sous les noms d'Ocyroëé et d'Alcy- noë, Si éiblemient ces animaux sont dépourvus de cirrhes ou tentacules; il nous semble très probable d’ail- leurs qu'une observation plus exacte des espèces vivantes amenerait la réunion des deux familles des Callianirides et des Mnemiides,et surtout une réduction considérable du nombre des genres. f EUCHARIS. (Eucharis). (1) Corps ovale, beaucoup plus long que large, un peu comprimé, couvert de papilles, avec huit rangées de la- meiles vibratiles. Deux paires d’appendices ciliés autour de la bouche. (1) M. chape prend ce genre pour type de sa tribu des Fe cæaRIs qui sont, dit-il, des Callianires contractées, de forme ovalaire ou subdéprimée à 8 ou 9 rangées verticales de cils s’é- tendant d’un pôle à l’autre. Leur tube digestif est formé par deux entonnoirs réunis par un tube plus étroit sur les côtés par- tent deux prolongemens cirrhigères. Cette tribu se compose des genres Eucharis, Cydippe; Mertensia et Eschschoitua. K. D. 44 HISTOIRE DES RADYAIRES. A l'extrémité postérieure du corps se trouve une exca- vation profonde en entonnoir, dans laquelle s'ouvre le petit canal excréteur de l'estomac. Sur chacun des larges côtés de la cavité stomacale allongée se trouve un vaisseau finement ramifié; ces deux vaisseaux se réunissent à l’ex- trémité pointue de l'estomac, et forment autour du canal excréteur un anneau vasculaire étroit d'où partent quatre vaisseaux qui s'élèvent le long des parois de l’excovation en entonnoir jusqu’au bord où ils se partagent chacun en deux branches. Les huit vaisseaux qui en résultent cour- rent sous les rangées de lamelles vibratiles. + 1. Eucharis de Tiedemann. Eucharis Tiedemanni. Eschs. Acal. p. 30. Tab. r. fig. 2. Appendicibus quatuor tetragonis brevibus | papillis corporis parvis densis. Blainville. Man. d’actin. p. 154. pl. 8. fig. 2, Lesson. Ann. sc. nat. 1836. t. 5. p. 252. Habite l'Océan pacifique septentrional , à l’est du Japon. — Long. 4 pouces; larg. r 1[2 pouce. Couleur jaunâtre avec une teinte brune; un point foncé sur chaque lamelle vibratile. + 2. Eucharis multicorne. ÆEucharis multicornis. Eschs. Acal. p. 3r. Appendicibus duobus corpore paulo brevioribus, papillis corporis raris inæqualibus. Beroe multicornis, Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie, p. 574. pl. 74. £ ds Eucharis multicornis. Lesson, Ann, sc. nat. 1836.t. 5. p. 253. Habite la Méditerranée, — Long. 2 pouces. Couleur rosée brunûtre. T MNEMIE, (Mnemia.) Corps lisse, ovale, allongé verticalement, très comprimé; les côtés étroits terminés par de grands lobes prés de la bouche, et les côtés larges portant chacun deux longs ap- pendices en entonnoir insérés par leur pointe auprès de CALYMNE. 45 la bouche, et munis d'une rangée de lamelles vibrauiles ; canal excréteur de l'estomacs’ouvrant dans une excavation en entonnoir, + 1. Mnemie de Schweigger. Mnemia Schweiggert. Eschs. p- 31, tab. 2. f. 35. Corpore ovato, postice mutico. Blainville. Man. d’actin, p. 152. pl. 8. f, 4. Habite près des côtes du Brésil, — Long. 2 pouces, + 2. Mnenie de Kubhl. Mnemia Kuhlü. Eschs. p. 32. tab. 2, f. 4. Corpore ovato ; stylis duobus posticis subulatis. Habite la mer du Sud, près de l'équateur, — Long. 8 lignes. + 3. Mnemie de Chamisso. Mnemia Chamissonis. Eschs. pag. 32. (1) Corpore elongato compresso. Callianira heteroptera. Chamisso. N. act. acad, nat. cur. t. 10. p.56. 1.532290! 3 Polyptera Chamissonis. Lesson. Ann. sc. nat. 1836. t. 5. p.247. Habite l'Océan atlantique, près du cap de Bonne-Espérance. — Long. 3 pouces, mt + 4. Mnemie norvégienne. Mnemia norvegica. Sars. Besk. ov. Polyp. etc. (Bergen, 1835), p. 32. M, corpore hyalino oblongo compresso, radiis omnibus postice con- currentibus, appendicibus circa os 4 lanceolatis planis ciliatis; lo- bis corporis maximis. A (1) M. Lesson a formé avec cette espèce son genre POLYPTÈRE ( Polyptera ) , caractérisé ainsi: « corps hyalin, très fragile , tu- « buleux, cylindrique, dilaté antérieurement; bouche trans- « verse. Une seule aile de chaque côté, grande, large, cestoide, « ciliée sur chaque bord, à cils irisés , ailes iniermédiaires plus « petites , au nombre de six, les quatre supérieures sont lancéo- « lées, soudées au corps ‘par leur base, ciliées sur leurs bords ; « les deux inférieures ont de grands rapports avec les deux ailes « latérales cestoïdes, et, comme elles, sont ciliées. » F. D. 46 HISTOIRE DES RADIAIRES, 1 CALYMNE. (Calymna.) Corps ovale comprimé plus large que haut, dépourvu sur sa surface lisse de rangées de lamelles vibratiles qui se trouvent seulement sur les quatre appendices étroits, lesquels sont enveloppés par les grands lobes latéraux et dirigent leur extrémité libre du côté de la bouche. Le ca- nal excréteur de l'estomac ne se termine pas dans une ex- cavation en entonnoir. 1. Calymne de Treviranus. Calymna Trevirani. Eschs. p: 59. @b. 20000 Blainville, Man. d’actin. p. 153. pl. 8. f. 3. Habite la mer du Sud, près de l’équateur.— Haut. 2 pouces, larg. 3 1/8 pouces, épaiss. un peu plus d’un pouce. f ALCYNOËÉ. (Alcynoe.) Rang. Corps gélatineux, transparent , vertical, cylindrique, avec huit côtes saillantes, ciliées, et terminées en pointe, cachées en partie sous des lobes natatoires verticaux, li- bres à la base et sur les côtés seulement. Ouverture buc- cale pourvue de quatre appendices ciliés. + 1. Alcynoe vermiculaire. 4lcynoe vermicularis. Rang Mém. soc. Hist. nat. Paris, t.1v. p. 166. pl. 19. f. 1—4. Blainville. Man. d’actin. p. 155. pl. 8. f, 5. (M. Delle Chiaje (Mem. sul an, s, vert, t. 1v. p. 30. pl. 51) a décrit et figuré, sous le nom d’Alcynoe papillosa , une seconde espèce de ce genre.) T AXIOTIME. (Axiotima.) Corps comprimé, plus large que haut, avec deux grands lobes latéraux, munis chacun, vers l'extrémité, de deux rangées de lamelles vibratiles, lesquelles rangées se réu- BÉROÏDES. 47 nissent vers la pointe. Point d’autres appendices autour de la bouche. Au lieu d'estomac on trouve seulement une cavite buccale. + 1. Axiotime de Gaede. Axiotime Gaedei. Eschs. Acal. p. 34. tab. 2. £, 6. Azxia, Eschs. Isis. 1835. Axiotima Gaïdis. Blainville. Man. d’aclin. p. im. pl. 8.f, 9. Habite la mer du Sud, près de l’équateur.—De la grosseur d’un œuf de pigeon. OCYROËÉ. (Ocyroe.) Rang. Corps gélatineux , transparent, vertical, cylindrique , pourvu supérieurement de deux lobes latéraux musculo- membraneux, bifides, épais, larges, et de deux côtes ciliées charnues ; avec deux autres côtes ‘ciliées sur les bords entre les lobes ; ouverture avec quatre bras égale- ment ciliés. + 1. Ocyroé cristalline. Ocyroe crystallina. Rang. M ém. Soc. Hist. nat. de Paris. t. 1v. p. 166, pl. 20. f. 4. O. hyalina ; corpore brachiisque brevibus, brachiis obsolete striatis. Blainville. Man. d’actin, p. 155. pl. 8. £. 6. Habite l'Océan atlantique, sous l’équateur.— Long, 3 pouces. + 2. Ocyroé brune. Ocyroe fusca. Rang. 1. c. fig. 2. O. flavo-brunnea; lobis maximis minus crassis, transpersè striatis ; corpore conico longiusculo, Habite l'Océan atlantique, près des îles du cap Vert,—Long, 6 à 8 pouces. + 3. Ocyroé tachée. Ocyroe maculata. Rang. 1. c. f. 3. O, corpore mulio majore, longiore , hyalino ; lobis majoribus, cras= sioribus, magis striatis, et duplici maculé fuscé notatis. Hab. la mer des Antilles. — Long. 10 à 14 pouces. (M. de Blainville regarde ce genre comme très voisin de la Callianire hexagone; mais celle-ci a des tentacules dont 43 HISTOIRE DES RADIAIRES. sont privées les Ocyroés. M. Lesson en fait sa quatrième tribu des Béroïdes dont les caractères sont d’avoir « le « corps vertical muni de deux lobes horizontaux bifur- « qués, ayant deux rangées de cils, non plus dans le sens « vertical, mais bien dans une ligne horizontale, ») F. D. FAMILLE DES BEROIDES, \ Eschscholtz n'a placé dans cette famille que les espèces n'ayant point de cavité stomacale particulière, mais bien une grande cavité occupant la majeure partie du corps, et dont le fond seulement sert de cavité digestive. Il y a tou- jours huit rangées de cils ou lamelles vibratiles à la surface du corps. À l'extrémité fermée du corps, là où l’on ne peut apercevoir le canal excréteur à cause du défaut de trans- parence de la masse, on voit deux mamelons saillans éga- lement garnis de cils ou de lamelles vibratiles. Huit vais- seaux qui prennent leur origine à l'extrémité fermée du corps et se dirigent vers l'extrémité opposée, envoient sur tout leur trajet des ramifications et se terminent dans un anneau vasculaire autour de Ja grande ouverture. À la face interne du corps, deux gros vaisseaux longitudinaux simples , prenant leur origine à l’anneau vasculaire, et se fortifiant par la jonction des ramifications venues de l'extérieur ramènent tous les liquides à la partie postérieure de la cavité. Le corps a toujours une forme simple sans prolongemens et sans tentacules. Eschscholtz divise ainsi cette famille en trois genres : (A) Rangées des cils vibratiles à découvert. (a) Gils vibratiles plus courts que les intervalles, 1. Béroe. (b) Cils vibratiles plus d’une fois aussi longs que leurs inter- valles, BÉROÉ. A9 2, Medæa. {B) Rangées des cils situées dans des sillons où elles peuvent se renfermer, 3. Pandora. ] F. D. BÉROE. (Beroe.) Corps libre, gélatineux, transparent, ovale ou globu- leux, garni extérieurement de côtes longitudinales ciliés Une ouverture à la base, imitant une bouche. Corpus liberum, gelatinosum, hyalinum, ovale vel glo- bosum : extus costis longitudinalibus cilialis. A (pertura oriformis ad basim COrpOrIS, OgservATIONS.— Les Béroés semblent avoir des rapports avec les Pyrosomes; car , lorsque l'on considère le B. ovale, en croit voir un Pyrosome redressé, et il en est de même du B. cylin- drique. Mais les Béroés sont des animaux simples, et il n’en est pas ainsi des Pyrosomes. Ces animaux ont plus de rapports avec les Médusaires, et cependant ils en sont trop distincts, par leur conformation générale , pour qu’il soit convenable de les y ré- unir comme Linné l'avait fait d'abord, et comme ensuite l’a fait Gmelin dans la dernière édition du $ystema naturæ. L'ouverture inférieure, quelquefois fort grande, des Béroés, est regardée comme la bouche de l'animal. Je soupçonne néan-. moins qu’elle n’est due qu'à l'extrême concavité du disque infé- rieur de ces corps et que la véritable bouche se trouve dans le fond de cette concavité. Outre les caractères de forme qui distinguent principalement les Béroés, on prétend que ces Radiaires ont un mouvement de rotation très remarquable, qu'elles impriment à leur corps , à laide des cils ou cirrhes nombreux dont leurs côtes longitudi- nales sont garnies. Ce mouvement sert à exciter ceux de leur intérieur, et non à les faire nager pour courir après une proie, car leur forme n’y est nullement propre, et partout où ils sont, l'eau leur apporte également les corpuseules dont 1ls se nour- Tome IX. ñ 5o HISTOIRE DES RADIAIRES. rissent, Toutes les autres Radiaires mollasses sont dans le même cas. Ces animaux ont aussi un mouvement alternatif de dilata- tion et de contraction que Bosc a observé. Les Béroés sont très phosphoriques: ils brillent pendant la nuit, comme autant de lumières suspendues dans les eaux ; et leur clarté est d'autant plus vive que leurs mouvemens sont plus rapides. [ La forme des Béroés, au lieu d’être exactement circulaire, est toujours un peu comprimée, et l’on remarque que les ran- gées de cils, rapprochées deux à deux, au lieu d’être égale- ment espacées, paraissent former une paire sur chacune des faces larges et des faces étroites. Les rangées longitudinales de cils vibratiles partent de l'extrémité fermée, mais elles n’at- teignent pas tout-à-fait l’autre extrémité; elles sont formées de petites rangées transversales de petits cils plus courts que les in- tervalles séparant ces petites rangées. Le corps est susceptible de changer de forme jusqu’à un certain point; quand beaucoup d'alimens se sont engouffrés dans la grande cavité centrale, animal en empéche la sortie en seresserrantau milieu. Quand, au contraire, il veut expulser le résidu de la nutrition, 1l peut retourner presque entièrement cette cavité. Si on le touche, il resserre le bord de l'ouverture antérieure et devient presque sphérique. ] F. D. ESPÈCE. 1. Béroé cylindrique. Beroe cylindricus. B. oblongo-cylindraceus, verticalis, subocto-costatus ; ore ample. Beroe macrostomus. Péron et Lesueur. Voyage, 1. pl. 35. f. 1. * Beroe Capensis. Chamisso. N. act, nat. cur. 10.,361.tab. 30, f. 4. * Idya macrostomus. Freminv. Nouv. bul. phil, 1609. p. 327. f, c. Encycl. meth, vers. t, 11. p. 141. * Beroe Capensis, Eschs. Acal. p. 37. * Beroe macrostomus. Blainv, Man. d’acuin. p. 145. * Beroe macrostomus, Lesson. Voyage de la Coq. Zooï. pl. 15. f. 2. * Idya macrostoma. Lesson. Ann. sc. nat. 1836. t. 5. f. 257. (x) (r) M. Lesson qui, sans tenir compte de l'absence ou de la présence des cirrhes tentaculaires, met dans le genre Béroé les BÉROË. 51 Hab. l'Océan atlantique austral. Péron et Lesueur. — Sa forme gé- nérale est la même que celle du Pyrosome. Tous Fi vaisseaux sont d'une couleur ferrugineuse, 2. Béroé ovale. Beroe ovatus. B. ovaio-conoideus S subocto=costatus ; ore maximo nudo. Medusa beroe. Einn. Syst. nat. x° éd. p. 660. Medusa infundibulum. Gmel. p. 3152. Beroe. Brown. Jam. 384. p 43. f. 2. Encycl. pl. 90. f, 1. Beroe ovata. Eschs. Acal. p. 36. Blainv. Man. d’actin. p. 144. Idya ovata. Lesson. Mém. ann. sc. nat. 1836. t.5. p. 258. Beroei ovatus. Delle Chiaje. Mém. s. an, s, vert. pl. 32. f, 21. (1) et pl. 52. 2. idem, novem-costatus. (Reporté au genre Cydippe, p. 37): Beroe. Bast, op. subs. 3. p, 123. t. 14. f. 5, Encycl. pl. 90. f. 2, Hab, les mers d'Amérique, et sa variété, les mers d'Europe. + 3. Béroé melon. Beroe cucumts. B. radis omnibus postice concurrentibus, extus immaculata, super ficie interna rubro punctata, Beroe cucumis, O. Fabricius. Fauna Groenl. p. 36r. Gmeïin. Syst. nat. 3152, Béroïdes, qui ont : «le corps arrondi, à rangées de cils très rap- prochées; les ouvertures de la bouche et de l’anus très petites ; la circulation presque nulle» : donne pour caractères au genre Zdya d’avoir le « corps sacciforme cylindracé, plus haut que large, « mollasse, à rangées de cils très irisées ; très largement ouvert à « une extrémité, et médiocrement à l’autre. » Il place dans ce dernier genre les espèces suivantes: 1° Zdya macrostoma (Beroe cylindricus. Lamk.). 2. Idya borealis (Idya. Freminville, Bull. Soc. phil. 1809?) 3. Idya Forskalit (Beroe rufescens. Forskal.) 4. Idya ovata ( Beroe ovatus. Lamk.) F. D: (1) L'espèce observée par M. Delte Chiaje à Naples n’est pro- bablement pas la même que celle de Lamarck; aussi M. Lesson a-t-1l proposé d’en faire une espèce distincte, Beroe Chiaji (An. sc. nat. 1836, t. 5, p. 256.). F. Day À. 52 HISTOIRE DES RADIAIRES. Modeer. N. mém, acad, Stockholm. 1590, Eschscholtz. Acai. p. 36. Sars. Beskrivelser over Polyp. etc. (Bergen , 1835), p. 30. Hab, la baie de Baffin, — Long. 3 pouces. + 4. Béroé ponctué. Beroe punctata. +6 B. radiis omnibus posticè concurrentibus , cilüis altera ab altera æque dissitisextus ferrugineo-punctata, vasis haud coloratis, Chamisso, N. act. acad. curios. x. p.361. tab. 31. f, 1. Eschs. Acal. p. 37. tab. 3.f. 1. Hab. l'Océan atlantique, au nord des Açores, Béroé jaunâtre. Beroe gilva. B. radiis omnibus concurrentibus, ciliis per parie approximatis ; va- sis ferrugineis. Eschsch, Acal. p. 37. Hab. près des côtes du Brésil. — Long. plus de 2 pouces. Couleur d’un jaune brunâtre clair. + 6. Béroé roussûtre. Éeroe rufescens. Ovata oblons a; intus prorsus vacua, Medusa beroe rufescens. Forska!, Faun, arab, p. 111. Hab. la Méditerranée. — Long. 5 pouces, + 9. Béroc de Baster. Beroe Basteri. Lesson. Voy. de Coq. Zooph.p. 104. pl. 16.f. 1. Hab. l'Océan pacifique, sur les côtes du Pérou. B, ovatus, hyalinus, novem-costatus, membranä nebulosà vestitus ? Béroë globuleux. Beroe pileus. B. globosus ; costis octo, cirrhisque duobus ciliatis, prælongis. Medusa pileus, Gmel. p. 3150. Beroe. Bast. op. subs. 3, p. 126. t. 14. f. 6-7, Encycl, pl. 90. f. 3-4. Hab. la Méditerranée, l'Océan atlantique. IL paraît se rapprocher des Noctiluques par ses rapports. (Cette espèce est reportée au genre Cydippe, voy. p. 36.) (M. Lesson rapporte encore à ce genre : 1° Le Beroe elongatus Quoy et Gaim. Voy. de l'Astrol, pl. 90. f. g—— 1 4), qu'il nomme Beroe Quoyiü, mais qui en raison de ses tentacules ou cirrhes rameux doit appartenir au genre Cydippe. MÉDÉE. 53 20 Le Beroe elongatus. Risso. Hist. nat. Eur. mér. L. v. pag. 305. 3° Le Beroe albens, Forskal; et 4° le Beroe roseus. Quoyet Gaim., qui est une Cydippe comme le précédent. — 5°Le Beroe Scoresbyi (Medusa Scoresby. Arct. Res. t. . 548. pl. 16. f. 5. — 6° Le Beroe fullax (Medusa Scor. 1. c. pl. 16. f. 3), qu'il soupconnelui-même n'être qu'une variété de l'espèce précédente. Quant au Béroë gargan- tua (Voyag. Coq. zooph., p. 107. pl. 15), on ne peut dire au juste ce que ce peut être, mais très certainement ce n’est pas un Béroë.) F. D. f MÉDÉE, (Medea.) Esch. Ce genre ue diffère essentiellement des vrais Béroëés auxquels M. de Blainville le réunit, que par la longueur des cils vibratiles qui doivent dépasser deux fois la lon- gueur des intervalles séparant les petites rangées trans- verses de ces cils. Les rangées longitudinales qui partent de l'extrémité fermée, ne dépassent pas beaucoup la moi- tié de la longueur du corps qui est comprimé et forme deux très grosses ièvres, n'ayant pas moins d'un tiers de sa lon- gueur totale, de chaque côté de la bouche. Le mouvement de locomotion est très vifen raison de la longueur des cils. Comme les espèces de ce genre sont très petites, on pour- rait supposer que ce ne sont que de jeunes individus d’un autre genre. + 1. Médée resserrée. Medea constricta. M. corpore vasisque albicantibus. Beroe constricta, Chamisso, Nov. act. acad. nat, eur. t. x. p. 361. tab. 3r.f,2. Medea constricta. Eschs. Acal. p. 38. Hab. Le détroit de la Sonde. — Corps ovale oblus blanchâtre, le de 5 lignes. + 2. Médée roussätre. Medea rufeseens. 54 HISTOIRE DES RADIAIRES,. M. corpore rufescente, vasis rufo-ferrugineis. Eschscholtz. Acal. p. 38. tab, 3. f, 5 Beroe rufivasa, Blainville, Man. d’actin. p. 145. pl. 8, f. 7. Hab, la mer du Sud près de l'équateur. — Longueur 2 lignes. M. Lesson ajoute au genre Médée deux espèces obser- vées par Scoresby dans les régions arctiques et prises pour des Méduses par ce navigateur , l'une Wedea arctica (Me- dusa Scoresby. Arct. reg. p. 550. PI. xvr. f. 8), a le corps ovoidal étranglé près Fe l’ouverture; elle est transpa- rente avec a vaisseaux roses, L'autre Medea dubia (Medusa Scoresb, p. 549. PI. xvr f. 6. — Medusa Martens. Voy. au Spitzb. t. 2, p. 125, pl. P. f. H.), a le corps ovoïde avec une cavité centrale formé de deux cones opposés et unis par un étroit canal. Entre les Medées et les Pandores M, Lesson place aussi un nouveau genre CYDALISE, Cydalisa, qu'il a créé pour l'espèce C. RIRE qu'il avait précédemment publiée sous le nom de Beroe mitræformis (Voyag. de la Coquille. Zool. p. 106. pl. 15 f. 3.),et qui provient des côtes du Pérou. Les caractères du genre sont les suivans: « Corps tronqué et largement ouvert à une extrémité, « finissant en pointe au pôle opposé qui est percé de « deux petites ouvertures ciliées sur leur pourtour; huit « rangées verticales de cils simples.» L'espèce décrite a le corps conique à large ouverture bordée d'un cercle rose. f PANDORE, (Pandora.) Ce genre également réuni aux Béroés par M. de Blain- ville en diffère, parce que ses rangées longitudinales de cils sont logées dans des sillons pourvus de bords mem- braneux, et susceptibles de les renfermer. Il est en outre distingué par une rangée de filamens fins ou de tenta- cules qui forment une couronne au bord externe de l’ou- NOCTILUQUE. 55 verture antérieure, tout-à-fait sur l'anneau vasculaire. Le mouvement de cet animal est très lent. + 1. Pandore de Flemming. Pandora Flemingu. Eschs. Acal. p. 39. Tab. 2, f 7. Beroe Flemingii. Blaïinv, Man. d'actin. p. 145. pl. 8. f. 7. Lesson. Mém. Ann. s. nat. p. 145. pl. 8. 1. v. 1836 p. 259. Hab. l'Océan pacifique septentrional du Japon. — Long. 3 lignes. (M. Lesson a jugé d’après la figure donnée par Eschscholtz qu’il existe deux ouvertures à l’extrémité fermée, mais Eschscholtz quoiqu'il ait bien marqué là deux étoiles ne dit rien sur leur signification.) F. D. ——_—_—_— NOCTILUQUE. (Noctiluca.) Corps très petit, gélatineux, transparent, subsphérique, réniforme dans ses contractions , et paraissant enveloppé d'une membrane chargée de nervures très fines, Bouche inférieure, contractile, infundibuliforme, mu- nie d’un tentacule filiforme. Corpus minimum , gelatinosum, hyalinum , subsphæ- ricum, in contractionibus reniforme, pelliculä venis te- nuissimis nervos@ vestlitumn. Os inferum, contractile, infundibuliforme, tentaculo fili- jormi instructum. OBSERVATIONS. — M. Suriray , recherchant, dans le port du Havre, la cause de la phosphorescence des eaux de la mer en certaines circonstances, a observé le Moctiluque, l’a décrit et figuré dans un mémoire dent il a fait part à la classe des sciences de l’Institut. Il le regarde eomme étant la cause, au moins la principale, de la phosphorescence de la mer en certains temps. Le Noctiluque est quelquefois d'une abondance telle qu’il forme une croûte assez épaisse à la surface de l’eau. Sa forme est sphérique; mais dans ses contractions il prend quelquefois ceile d’un rein; il n’est pas plus gros que la tête d’une petite épingle, et sa diaphanéité égale celle du cristal. Au milieu de sa partie inférieure, on observe une ouverture, de laquelle sort un tentacule filiforme qui paraît tubuleux, et à 56 HISTOIRE DES RADIAIRES. côté une espèce d'œsophagé en entonnoir. Dans les contractions, le tentacule disparaît quelquefois. Son intérieur offre souvent de petits corps ronds, groupés, que M. Suriray prend pour des œufs, et qui ne peuvent être que des gemmes reproducteurs. À l’extéri eur , on aperçoit des vais- raux très fins, ramifiés presque en réseau. On sait depuislong-temps que la phosphorescence des eaux de la mer est due à des animaux de diverses grandeurs, parmi lesquels il y en a de très petits et même microscopiques. Ce sont ces derniers, et surtout les Voctiluques, qui, par leur nombre prodigieux, rendent, en certains temps, la mer singulièrement lumineuse. On ne connait encore qu’une seule espèce de Noctiluque, si les Gleba (1) de Forskal n’en offrent pas quelques autres. [Quoique M. Suriray ait encore publié de nouveaux détails sur son Noctiluque(Mag. zool. 1836), on ignore encore la véritable organisation de ce singulier animal, et conséquemment, la place qu’il doit occuper dans ia classification. M. de Blainville, qui le range provisoirement à la suite des Diphyides, dit qu'on peut SRPROSE le tentacule terminé par un sucoir, puis il ajoute n'avoir pu déterminer un canal intestinal avec une ouverture anale. M. Lesson en fait le 26° genre de ses Béroïdes; mais à la vérité , il le place dans sa division des Béroïdes acils (c’est-à- dire sans cils) avec les Rosacea, et d’autres genres qui parais- sent être plutôt des Diphyides. Précédemment, M. Oken, dans son Traité d'histoire nat., 1815, l’avait rapproché des Méduses, et cette opinion est peut-être préférable. ] F. D. ESPECE. I. Noctiluque milaire. /Voctiluca miliaris. Noctiluca. Suriray. Mém. magasin de zoologie, 1836. Blainville. Man. d’actin, p. 140. pl. 6. f. 9. Lesson. Mém. Aun. sc. nat. t. v. p. 268. 1836. Habite l'Océan européen. Le Gleba cité paraît être une seconde espèce, dépourvue de tentacules. 2 ——— — ee ee me (1) Les Gleba sont simplement des pièces natatoires déta- chées du genre Hippopode. LUCERNAIRE. 57 LUCERNATRE, (Lucernaria.) Corps Bbre, gélatineux, subeonique, ayant sa partie supérieure allongée et atténuée en queue dorsale, ter- minée par une ventouse: l'inférieure plus ample, plus large ; ayant son bord divisé en lobes ou rayons diver- gens et tentaculifères. Bouche inférieure et centrale. Des tentacules courts, nombreux, sivbulifères, à l'extrémité de chaque rayon. Corpus liberum, gelatinosum , subconicum ; supernä parte in caudam dorsalem elongato - altenuat&, coty- loque terminatä : inferna ampliore, latiore , in lobos aut radios divaricatos et tentaculiferos ad marginem partita. Os inferum et centrale. Tentaculu brevia, numerosa , globulifera, ad apicem radiorum. Osservarions. — Les Lucernaires sont, en quelque sorte, des Astéries gélatineuses , dont la partie dorsale est élevée, allon- gée et atténuée en queue verticale. L’extrémité supérieure de cette queue offre un oscule que l’on pourrait prendre pour un anus, mais qui paraît n’être qu’une ventouse, au moyen de la- quelle l'animal se fixe et se suspend aux fucus ou autres corps marins. Quant à l'extrémité inférieure du même animal, elle est co- noïde, élargie orhiculairement, et son berd est divisé, soit en quatre rayons doubles, soit en huit rayons également espacés selon les espèces; quelquefois même on n’en voit que sept. Au summet de chaque rayon, l’on aperçoit des tentacules nom. breux, globulifères, fort courts, mais que l'animal allonge ou replie comme à son gré, et qui paraissent disposés en faisceau. Le globule de chaque tentacule fait encore l’oflice de ventouse, et l'animal s’en sert pour saisir sa proie, en y fixant ce globule, et ensuite repliant ses rayons vers la bouche. Celle-ci occupe le centre du disque inférieur qui est un peu concave, et y forme une légère saillie à quatre dents. Les Lucernaires commencent à donner une idée des Médu- 58 | HISTOIRE DES RADIAIRES. saires, et néanmoins elles semblent tenir aux Physsophores par leur partie dorsale, prolongée verticalement, et par leur base élargie, et lobée ou rayonnée. Leur queue dorsale ne paraît due qu’à un allongement vertical de leur estomac, auquel aboutis- sent des cœcum quise prolongent presque jusqu’à l'extrémité des rayons. Des fibres musculaires, probablement animées par quel- ques fibrilles nerveuses, servent aux mouvemens des rayons, et des autres parties de l'animal. O.- F, Muller nous a, le premier, fait connaître le genre des Lucernaires , en publiant l'espèce qu’il nomma ZL. quadricornis. Depuis , une autre espèce fut découverte, ainsi que quelques- unes de ses variétés que l’on crut pouvoir distinguer. Or, cette deuxième espèce ayant été récemment observée par M. Zamou- roux, ce zélé naturaliste nous a donné des détails fort intéressans sur l’organisation de ces animaux. Les Lucernaires se nourrissent d'Hydres, de Monocles, de Clo- portes marins, etc.; il paraît qu’elles répandent la nuit une lu- mière phosphorique, comme les Méduses. | [Presque tous les naturalistes, depuis Lamarck, ont assigné au genre Lucernaire une toute autre place dans la classification. Cuvier (Règn. anim.) le place dans l’ordre des Polypes charnus, avec les Actinies et les Zoanthes. M. de Blainville (Man. d’act.) le place également en tête de sa famille des Zoanthaires mous ou Actinies, tout en reconnaissant que ce genre est véritablement bien distinct. M. Ehrenberg, dans son ouvrage sur la classifi- cation des Polypes (Die Corallenthiere des Rothen Meeres, 1834), en fait le neuvième genre de sa famille des Actinines. Cependant on dait reconnaitre qu'il y a une grande différence entre les tu- bercules papilliformes des bras de la Lucernaire, et les tentacu- les extensibles des Actinies. Peut-être, en raison de leur mode de division quaternaire et de la structure de leurs ovaires, en forme de cordons fraisés comme ceux des Méduses, doit-on les rapprocher davantage de ce dernier type. ] F. D. ESPÈCES, 1. Lucernaire à 4 rayons. Lucernaria quadricornis. L. eorpore infernè dilatato, subcampanulato ; radiis quatuor bifidis, apice tentaculatis. LUCERNAIRE:. 59 Lucernaria quadricornis, Mull, Zool. dan. 1.p. br.t. 39.fig. 1-6. Encyel. pl. 80. fig, 13-16. Gmel. p. 3151. n° x. Lucernaria auricula, O. fab. fn. Groenl. p. 341. 2. eadem? major, limbo subcampanulato. Lucernaria fascicularis. Flem, Act. soc. wern. 2.p. 248,1. 18.f. 1-2. Habite l'Océan boréal, la mer de Norvège, se fixant aux fucus, etc. Ses huit rayons, en partie réunis par paires, ne paraissent qu’au nombre de quatre qui sont fourchus au sommet. Ils n’ont effecti- vement à l'intérieur que quatre cœcum (peut-être doubles), au lieu de huit séparés, comme dans l'espèce suivante, 2. Lucernaire à 8 rayons. Lucernaria octo-radiata. L, corpore infernè campanulato » radiis octo æqualiter distantibus, Lucernaria auricula. O. Mull. Zool. dan. 4. p. 35,t. 152, fig. 1-3. Lucernaire campanulée, Lamouroux, Mém, mss. Lucernaria auricula. Montagu. Act. soc, Linn.1x. p.113. t.7.fig. 5. * Blainville. Man. d’actin. p. 317. pl. 50. £ 4. Habite l'Océan'boréal, la Manche. — Cette espèce diffère éminemment de la précédente, en ce que son limbe offre huit rayons courts, simples et également espacés. Ils sont pareillement terminés par des tentacules nombreux , comme en faisceau, et globulifères. A l'intérieur, elle présente huit cœcum séparés au lieu de quatre. Quelquefois, par avortement, elle n’offre que sept rayons, comme on le voit dans la figure publiée par M. Hontagu. 3. Lucernaria convolvulus. Johnston mag. of nat. hist. 1839. p. 59. f. 2. Cette espèce à laquelle pourrait bien se rapporter la figure donnée par Montagu, diffère de la précédente par la lenteur de ses mouvemens et par sa fixité. Elle est campanulée à partir de son pied dont elle est séparée par un étranglement, Habite les côtes d'Angleterre. — Haut. 1 pouce. Corps offrant, soit une vessie aérienne, soit un cartilage tnterne. Cette deuxième division des Radiaires anomales-verti- cales est remarquable par les particularités des animaux qu'elle embrasse. En effet, les uns ont une vessie aérienne qui leur sert à se soutenir danse sein des eaux, et peut- 6o HISTOIRE DES RADIAIRES. être qu'ils vident ou remplissent comme à leur gré; et les autres ont intérieurement un corps cartilagineux qui sub- siste après leur destruction. Plusieurs de ces animaux ont leur corps surmonté d’une crête dorsale qui semble leur servir de voile. Voici les genres qui se rapportent à cette division. + [Cette division en y ajoutant les Stéphanomies (p. 24) et les genres découverts depuis la publication de la pre- mière édition de Lamarck, correspond au troisième ordre des Acalèphes de Eschscholtz, celui des Srpmonornones caractérisé ainsi: « Point de cavité digestive centrale ; « mais des sucoirs distincts. Organes natateurs consistant «en cavités particulières creusées dans des pièces cartila- « gineuses ou en une vessie remplie d'air, ou bien en « ces deux sortes d'organes à-la-fois. » Tandis que dans les Médusaires la forme est toujours régulière et symé- trique, ici au contraire ce caractère disparaît, et une fa- mille tout entière se distingue par le défaut de symétrie, la plupart des autres ont une structure en apparence très compliquée et leur corps mou est entouré de pièces car- tilagineuses que le moindre contact peut détacher quoi- qu'elles aient crû avec le corps lui-même, et sans qu'elles puissent s’y souder de nouveau. De la réunion de ces parties non symétriques résulte un corps en apparence régulier et présentant deux côtés opposés ou une dispo- sition rayonnée. Chez aucun de ces animaux on ne trouve de cavité digestive centrale , mais les sucs nourriciers sont absorbés par des sucoirs ou des trompes d'ou ils se répandent dans le reste du corps. En outre de ces sucçoirs, tous les genres possèdent aussi des tentacules, souvent très extensibles et servant à cesanimaux à saisir leur proie. Ces tentacules sont pourvus dans toute leur longueur de petits organes particuliers servant à les fixer aux corps marins dont ils font leur proie; ce sont ou des mameïlons DIPHYIDES, 6t ou des petits filainens souvent roulés en tire-bouchon. A la base des tentacules on trouve des vésicules ou réser- voirs contenant le liquide qui, poussé dans la cavité de ces tentacules, en détermine l'allongement considérable. Les sucçoirs et les tentacules constituent la partie prin- cipale du corps des Siphonophores; mais il s’y ajoute en- core un ou plusieurs organes natateurs, parmi lesquels on ubserve une grande diversité. On distingue principa- lement des vessies remplies d'air destinées à soutenir à l surface des eaux une extrémité du corps pendant que l'autre avec ses filamens plonge plus profondément ; et des cavités natatoires creusées dans des pièces d’une cen- sistance gélatineuse ou presque cartilagineuse qui en- tourent le corps plus mou, et de même que l'ombrelle des Méduses déterminent par leurs contractions et par l'ex- pulsion de l'eau qu’elles contiennent, le mouvement de toute la masse. Quelques Siphonophores ont seulement des cavités natatoires, d'autres ont en même temps une vessie, quelques-uns possèdent seulement ce dernier or- gane; d'autres enfin sont pourvus de cavités aérifères nombreuses, d'après cela on peut partager ces animaux en trois familles : 1° Les Drrnvyives dont le corps mou produit une pièce cartilasineuse à une de ses extrémités, et posséde en outre une deuxième pièce avec une cavité natatoire. 2° Les Paysornorives , dont le corps mou est pour- vu d’une vessie remplie d'air à une de ses extrémités. 3° Les Vezerxines, dont le corps contient une coquille (un test) cartilagineuse ou calcaire creusée de nom- breuses cellules remplies d'air. Cette classification a beaucoup d’analogie avec celle de Cuvier, qui forme avec les Physophores et les Diphyes le second ordre de ses Acalèphes, les Hydrostatiques, et qui place immédiatement auparavant les Velellides à la fin de 62 HISTOIRE DES RADIAIRES, son ordre des Acalèphes simples (Règ. anim. 2° édit, t. III. pag. 283 et suiv.). M. de Blainville, au contraire, classe les Diphyes ét lés Physogrades (les Physophores) parmi les Mollusques et ne laisse parmi les Zoophytes que les Velellides formant avec les Méduses sa classe des Arachnodermaires.] F. D. + FAMILLE DES DIPHYIDES. [Les Diphyides inconnues de Lamarck ont été décrites pour la première fois par M. Bory de St.- Vincent (Voyage aux îles d'Afrique), qui les crut analogues aux Biphores ; mais ce fut Cuvier qui le premier, dans son Règne animal 1017, créa le genre Diphye, que pourtant il ne connut que d'une manière imparfaite. Eschscholtz, en 1823 et 1824, en put observer dans l'Océan atlantique et la mer du Sud deux nouveaux genres qu’il fit connaitre sous les noms d'Aglaia et d'Eudoxia {Isis 1825); en 1826, MM. Quoy et Gaimard en recueillirent un grand nombre près de Gibraltar et créèrent cinq nouveaux genres qu'ils nom- mèrent Calpe, Abyla, Cymba, Enneagonon et Cuboides (Aun. Sc. Nat. t. x, 1829); plus tard encore ils firent con- naître le genre Tetragonum, et Otto décrivit le genre Py- ramis. Eschscholtz, qui avait pu observer lui-même sept espèces de Diphyides , publia, en 1829, son système des Acalèphes , dans lequel il réduisit à six le nombre des genres à conserver, en y comprenant le genre Ærsaea qu’il venait de créer. Enfin M. de Blainville, dans son Ma- nuel d'actinologie (1834), profitant des observations plus récentes de M. Lesueur, de MM. Quoy et Gaimard et de son élève M. Botta, qui arrivait d’un voyage autour du monde, put définir cette famille d’une manière plus com- plète. DIPHYIDES. 63 Suivant Eschscholtz, le corps de ces animaux consiste : 1° en deux pièces cartilagineuses transparentes, emboîtées l'une dans l’autre, mais se laissant séparer facilement, et 2° de sucoirs et de tentacules mous qui tiennent à une des pièces cartilagineuses , laquelle est située en avant quand l'animal se meut, et doit être nommée l’appareil nourri- cier ou Ja pièce antérieure, tandis que l’autre pièce tou- jours creusée d’une grande cavité natatoire est l'organe natateur ou la pièce postérieure. : L'appareil nourricier a toujours une excavation dans la- quelle est recu en tout ou en partie l'organe natateur. Dans beaucoup de Diphyides il est aussi pourvu d'une cayité natatoire tubiforme plus petite que celle de l’or- gane natateur. Dans l'excavation destinée à recevoir par emboîtement la pièce postérieure se trouvent aussi les or- ganes digestifs qui sont intimement soudés à la pièce an- térieure, caractère qui n'appartient qu à cette famille par- mi les Siphonophores, et la distingue plus que les autres caractères.Les organes digestifs consistent, ou en une seule grosse trompe qui prend naissance au fond de l’excava- tion de la pièce antérieure, et de la base de laquelle partent aussi des tentacules fins, ou bien ils consistent en un tube étroit plus ou moins long, sur lequel sont fixés, comme. des rameaux, plusieurs sucoirs à une certaine distance les uns des autres, et duquel partent également, en s’é- cartant, plusieurs tentacules. On voit encore à travers l'épaisseur de la pièce antérieure un organe coloré ovoïde ou tubiforme en connexion avec la base de la trompe ou du tube total. C’est le prolongement de l'organe digestif, et 1l contient le même liquide au moyen duquel les suçoirs tubiformes et les tentacules peuvent s'étendre et s’allon- ger en se gonflant. L'organe natateur ou la pièce posté- rieure a une structure plus simple : il contient une cavité cylindrique assez longue , qui s’ouvre à l'extrémité libre 64 HISTOIRE DES RADIAIRES. du corps, et se montre entourée le plus souvent de plu- sieurs pointes qui sont les prolongemens des angles du corps. Du fond de la cavité on voit des lignes opaques se rendre au point de jonction avec la pièce antérieure. Ce sont des vaisseaux qui amènent dans la pièce posté- rieure les sucs nourriciers de l'appareil digestif, soit pour l’accroissement de cette pièce, soit pour soumettre les sucs nourriciers à l'influence de la respiration qui s'opère dans cette cavité, sur les parois de iaquelle on voit aussi des vaisseaux. Quelquefois on trouve la cavité natatoire à moitié rem- plie par une masse opaque, divisée par une membrane en beaucoup de petites parties irrégulières. Cette masse dé- layée dans l’eau ne laisse voir qu’une multitude de vésicu- les uniformes qu'on peut considérer comme des germes ou corps reproducteurs. (V. plus loin, Diphyes regularis.) Le mode de mouvement des Diphyides, présente autant de diversité que la structure de ces animaux. Ceux qui ont une grande cavité natatoire, et dont la pièce antérieure se termine en pointe, nagent très rapidement. Ce sont tous des animaux d'une grande transparence, habitant de préférence , en grande nombre, loin des rivages, les mers des pays chauds. Les genres de cette famille se partagent pour Eschs- choltz en deux divisions, suivant qu'ils ont seulement une trompe ou un canal nourricier. A. Avec une trompe. (a) La pièce antérieure sans cavité natatoire. 1 Eudoxia. (b) La pièce antérieure avec une cavité na- tatoire prolongée en forme de tube libre. 2 Ærsaea. (c) La pièce antérieure avec une cavité nata— toire creusée dans sa propre masse, 3 Aplaisma. B. Avec un tube sur lequel s’insèrent comme des rameaux beaucoup de trompes. (\ Les trompes à découvert. EUDOXIE. 65 (x) La cavité natatoire de la pièce anté- rieure s’ouvrant en dehors. 4 Abyla ( abyla, (2) La cavité natatoire de la pièce antérieure calpe,rosacæa?) s’ouvrant dans l’excavation destinée à rece- voir la pièce postérieure. 5, Cymba (cymba, Enneagonum , (b) Chacune des trompes couverte par une cuboides.) écaille cartilagineuse. 6 Diphyes. MM. Quoy et Gaimard, en publiant la Zoologie de l'Astrolabe en 1833, ont réuni dans le seui genre Diphyes tous les genres précédemment établis par eux-mêmes , en reconnaissant que tous ces animaux ne diffèrent réelle- ment que par les formes extérieures, F, D. T EUDOXIE. (Eudoxia.) Trompe ou tube suceur unique, assez gros avec des or- ganes fortement colorés à sa base, oral paraissent être en partie des ovaires, communiquant avec la trompe, et en partie des tentacules rétractés. Pièce catilagineuse anté- rieure simple et arrondie en arrière, sans cavité natatoire, et sans excavation pour recevoir la pièce postérieuré qui est de même grosseur que la première ou plusieurs fois aussi grosse. Eudoxie de Bojanus. ÆEudoxia Bojani. Esch. Acal. p. 125, tab. 12, f. 1. Parte corporis cavitate natatoria instructa quam altera trip lo lon- giori, ad orificium quadridentata, Habite l'Océan atlantique au sud de l'équateur, — Long. 3 lig. Eudoxie de Lesson. Eudoxia Lessoni. Ksch. Acal. p. 126, tab. f. 2. E. partibus cartilaginosis corporis longitudine æqualibus, parte nu- tritiva lanceolata compressa. Diphyes cucullus. Quoy et Gaim. Voy. de Astrol, Zool, p. 92. pl. 4; f, 21-23, ; Tome III, 5 66 HISTOIRE DES RADIAIRES. Habite la mer du Sud au nord de l’équateur.—L’ouverture a quatre dents. 3. Eudoxie pyramide. Eudoxia pyramis. Esch. Acal. p.127. E, partibus corporis arcte unitis, corpus pyramidale tetragonum for- mantibus, Pyranis tetragona. Otto. Nov. act. acad, nat. eur. t. x1. tab. 42.f, 2. Pyramis tetragona., Blainville. Man. d’actin. p. 136. pl. 6. £. 3. Habite la Mediterranée près de Naples, 4. Eudoxie triangulaire. Æ udoxia triangularis. Eschsch. Acal. p. 127. Salpa triangularis. Quoy et Gaimard.Voy. de l'Uranie. p.511. Aie The f. 9. 10. Habite près de la Nouvelle-Guinée. \ f ERSÉE. (Ersaca.) Trompe ou tube suceur unique; pièce antérieure pour- vue d'une petite cavité natatoire saillante comme un petit tube qui se trouve logé avec la trompe, dans la petite ex- cavation destinée à recevoir la pièce postérieure. . Érsée de Quoy. Érsaea era Esch. Acal. p. 128, ru 0 NE PES | E. parte nutritiva corporis pm parte natatoria apice libero processu membranaceo bilobo. Habite l'Océan atlantique entre les tropiques. ( 2, ErséedeGaimard. Ersaea Gaimardi. Esch. Acal. p. 128. tab, 192, f. "4. E. parle nutritiva corporis late triangulari, parte natatoria apice libero, altero latere elevata et truncata, altero bidentato. Habite l'Océan atlantique entre les tropiques. T AGLAISMA. (Aglaisma.) Trompe ou tube suceur uuique; partie antérieure du corps, pourvue d'une petite cavité natatoire interne. ABYLE | 67 1. Aglaisma de Baer. Aglaisma Bueri, Esch. Acal. p. 129, tab. 15, f. 5: | A. parte corporis nutritoria -cuboidea, parte natatoria apice libero tridentata. Aglaja Baerii. Eschs. Tsis, 1825. p. 745. tab. 5. Habite l'Océan atlantique entre les tropiques. (Eschscholtz a changé pour le nom actuel celui d’Aglaja qu'il avait proposé d’abord, mais qui était déjà employé en zoologie.) Il suppose que le fragment décrit par MM. Quoy et Gaimard, sous le nom de Fetragonum Belzoni (Voy. de l'U- ranie, p. p.579, pl. 80, f. 11), est la pièce natatoire de cette espèce ou du même genre. | FABYLE. (Abyla.) Conduit nourricier, muni de plusieurs petits tubes su- ceurs. Pièce antérieure du corps, pourvue d’une petite ca- vité natatoire, creusée à l'intérieur et s’ouvrant au dehors. Ce genre se rapproche déjà beaucoup plus que les pré- cédens du type des Diphyes, en raison de son conduit nourricier, pourvu de trompes nombreuses. Ses tentacules ont une tige propre, d'où partent comme des rameaux, des ilamens minces, pourvus dans leur milieu d’un corps épais, oblong, et se terminant en tire-bouchon. Le canal nourricier avec ses petites trompes, est ainsi totalement différent des tentacules, ce qui distingue essentiellement ce genre des Diphyes, aussi bien que d'avoir les trompes à découvert, Eschscholtz réunit en un seul senreles 4byla et les Cape de MM. Quoy et Gaimard qui ne diffèrent que par la forme de quelques parties etnotamment par la forme la pièce antérieure; il y réunit aussi comme appendice leur Rosacea, dont ils n'auraient suivant lui, observé que la pièce antérieure ; et enfin, il pense aussi que leur Sa/pa polymorpha (Voy. de l'Uranie, p. ro, pl. 74) n’est que la 68 HISTOIRE DES RADIAIRES. pièce antérieure d'une Æbyla. MM. Quoy et Gaimard , en décrivant les espèces de ce genre comme: de simples.es- pèces de leur genre commun Diphyes, ajoutent à leur ca- ractéristique l'indication des angles de la masse et des dentelures de l'ouverture. 1. Abyle triangulaire. 4byla trigona. Esch. Acal. p. 13r. A, parte corporis nutritoria compressa parallelogramma ; parte na-— tatoria apice clauso acuminata. Abyla trigona. Quoy et Gaimard, Annal. d. se. nat. t. x. pl. 11. B, f, 1-8. Diphyes abyla. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol, t, 1v. Zool. p. 87. pl. 4. f. 12-17. Habite près de Gibraltar. Abyle pentagone. 4byla pentagona. Esch. Acal, p. 132. A. parte corporis nutritoria cuboidea, parte natatoria apice clauso obtusa. Calpe pentagona. Quoy et Gaimard. Annal. d, sc. nat, t.x. pl.'2. A. f. 1-17. Habite près de Gibraltar. 1. Rosace deCeuta. Rosacea Ceutensis. Esch. A cal. p.132. F4 pare corporis nutritoria subolobosa, latere unico ad eee ca- vilatis nataloria truncala. Quoy et Gaimard, Ann. sc. nat. t, x. pl, 2. Habite près de Gibraltar. Rosace plissée. Rosacea plicata. Eschs. Acal. p. 133. R. parte nutritoria reniformi. Quoy et Gaimard. Ann, sc, nat, t. x. Habite près de Gibraltar. j NACELLE. (Cymba.) Conduit nourricier, muni de plusieurs petits tubes suceurs. Pièce antérieure, pourvue d'une petite cavité na- tatoire saillante, comme un petit tube (Eschscholtz qui n'a pu en juger que d'après les figures publiées par MM. Quoy et Gaimard, se croit fondé a réunir les trois DIPHYE. 69 genres Cymba, Enneagonum et Cuboides de ces auteurs). 1. Nacelle sagittée. Cymba sagittata. Eschs. Acal. p. 154. C. parte nutritorie apice libero bifida; parte natatoria ad cayilalis orificium irregulariter sexdentata. Quoy et Gaimard. Annal. sc. nat. t. x. pl. 2. C. — Blainville Man. d’actin. p. 137. pl. 4. f. 2. Habite près de Gibraltar. 2. Nacelle ennéagone. Cymba enneagonum. Eschs. p. 134. C, parte nutritoria spinis novem crassis circumdata ; parte natatoria minima. Enneagonum hyalinum. Quoy et Gaimard. Ann, sc. nat t. x. pl. 2. D. Diphyes enneagona. Quoy et Gaim. Astrol. p. 100. pl. 5. f. 1-6. — Blainville. Man. d’actin. p. 133. pl. 4. f. 5. Habite près de Gibraltar. 3. Nacelle cuboïde. Cymba cuboides. Eschs. Acal. p. 135% C. parte nutritoria cuboidea, parietibus concavis; parte natatoria parva apice libero quadridentato. Cuboides vitreus, Quoy et Gaimard. Ann. se. nat. t. x. pl.2.E. Diphyes cuboidea, Quoy et Gaim.Voy. Astrol. p. 98. pl. 5.f. 7-11. —Blanville. Man. d’actin. p. 132. pl. 4.f. 6. Habite près de Gibraltar. ï DIPHYE. (Diphyes.) , Conduit nourricier muni de plusieurs trompes égale- ment espacées, qui sont recouvertes par des écailles car- ulagimeuses, Pièce antérieure du corps pourvue d’une ca- vité natatoire creusée à l'intérieur et s’ouvrant au-dehors. Sur le conduit nourricier, qui prend naissance au fond d'une cavité de la pièce antérieure, se trouvent distribuées, à égales distances, quelques grosses trompes ayant à leur base une couronne de tubercules qu’on peut prendre pour des cœcums. À côté de chaque trompe prend naissance un long tentacule extensible, et ces deux parties ensemble sont recouvertes par une écaille cartilaginense transpa- rente qui présente une forme différente dans chaque es- 70 HISTOIRE DES RADIAIRES, pèce. Chaque tentacule est pourvu de quelques rameaux latéraux terminés par une vésicule allongée, du milieu de laquelle part latéralement un court filament tourné en tire-bourre. 1. Diphye rétrécie, Diphyes angustata. Eschs. Acal. p. 136. tab. 12. f. 6. — (Isis 1825. tab. 5. f. 16.) D, cavitate nataloria partis nutritorii altero duplo longiori, cavitate ductus nutritorit ultra medium corporis protensa. Habite la mer du Sud près de l'équateur. —- Long. plus d’un pouce. Diphye dissemblable. Diphyes dispar. Eschs. Acal. P- 137. D. cavitatibus natatoriis æqualibus, cavitate ductus nutritorii ultra medium corporis protensa. Diphyes dispar. Chamisso. IN. act. acad. Nat. eur. t. x. p. 565. tab. 32. f. 4. Habite la mer du Sud près de l’équateur.—Long. un pouce etdemi. 3. Diphye campanulifère. Diphyes ie ifera. Eschs. P 157: D. cavitate natatoria partis natatoriæ quam altera majori; cavitate ductus nutritoriè antè medium corporis desinenti. Diphyes Bory. Quoy et Gaimard. Ann. se, nat. t. x. le 1. f/t-7.— Voy. Astr. p. 83. pl. 4. f. 1-6. Diphyes Bory. Blainville. Man, d’actin. p. 135. pl. 5. f. r. Habite près de Gibraltar. 4. Diphye appendiculée. Diphyes appendiculata. Eschs. Acal. p. 138. tab. 12. f. 7. D. cavitate natatoria partis nutritoriæ altera fere duplo majort, cavitate ductus nutritorii brevissima. Habite l'Océan pacifique septentrional, — Long. 6 lignes. 5. M. Meyen a décrit avec une exactitude (Act. ac. nat. ur, t. 16. sup. p. 208. tab. 36) une nouvelle espèce, Di- phyes regularis, qui lui a fourni l’occasion de rectifier sur plusieurs points l'opinion d'Eschscholtz, notamment sur la signification des organes (cœcums) situés à la base de la trompe, et qu'il a démontrés être réellement des ovaires, ainsi que dans les autres Diphyes, M r Suivant M. de Blainviile { Man. d'actin., p. 129) les Drrnvipes (Diphyides) , au lieu d’être Radiaires, sont des Mollusques intermédiaires aux Biphores et aux Physo- phores; elles se rapprochent des premiers, dont l'enve- loppe subeartilagineuse est quelquefois tripartite, en ce que la masse des viscères est nucléiforme, qu’elle est con- tenue en grande partie dans cette enveloppe, qui a deux ouvertures, et que c'est par la contraction que s'exécute la locomotion. Elles se rapprochent, au contraire, des Physophores, en ce que les organes natateurs sont ana- logues à ceux du genre Diphyse, « où le plus petit est en avant et le plus grand en arrière, l’un et l’autre étant parfaitement bi-iatéraux. La bouche est aussi à l'extrémité d’une sorte de trompe ; il y a quelquefois un renflement bulloïde plein d'air; enfin le corps est terminé par une production cirrhigère et peut-être ovifère. » M. de Blainville, d’ailleurs, tout en interprétant d’une manière différente l'organisation des Diphyides, décrit ces animaux à-peu-près comme l'a fait, de son côté, Eschscholtz. « Is ont; suivant lui (1. c. p. 125), le corps « bi-latéral et symétrique, composé d'une masse viscé- « rale très petite, nucléiforme, et de deux organes na- « tateurs, creux, contractles, subcartilagineux et séreux ; « l’un antérieur dans un rapport plus ou moins immédiat « avec le nucléus qu'il semble envelopper, l’autre posté- « rieur et fort peu adhérent. Bouche à l'extrémité d’un es- « tomac proboscidiforme. nus mconnu. Une longue pro- « duction cirrhiforme et ovigère sortant de la racine du « nucléus et se prolongeant plus ou moins en arrière. » M. de Blainville ajoute plus loin (p. 127), que le corps des Diphyes forme un véritable nucléus situé à la partie antérieure de la masse totale, et composé d’un œsophage proboscidien à bouche terminale en forme de ventouse, se continuant dans un estomac rempli de granules verts 72 HISTOIRE M srirnes. hépatiques et queiquefois dans un second rempli d'air. On remarque en outre, dit-il, à la parte inférieure, un autre amas “andile qui est probablement nes et en rapports plus ou moins immédiats avec la production cirrhigère et pus -ètre cvifère qui se prolonge en arrière. On voit, d'apres cela, que c’est dans la signification du tentacule que M. de Blainville s'éloigne le plus de l’opi- nion d'Eschscholtz; celui-ci n'y voit qu'un organe de pré- hension, ei suppose que la masse opaque remplissant quelquefois la cavité natatoire est composée d'œufs ou de germes, tandis que M. de Blainville, tout en regardant comme probable l'existence d’un ovaire à la base de l'ap- pareil digestif, appelle encore le tentacule une production ovigère. M. de Blainville, adoptant provisoirement tous les genres établis avant lui, au nombre de dix-sept, partage les Di- phyes en trois divisions, savoir : I. Celles dont la partie antérieure n’a qu’une seule ca- vité. Comprenant les genres Cucubalus, Quoy et Gaimard (Man. actin. p. 130, pl. 6, fig. 1). Cucullus, Quoy et Gaimard (Man. act. p. 131, pl. 6, fig. 2), lequel, dit-il, ne diffère du précédent que par la forme des organés na- tateurs et mérite à peine d'être conservé. Cymba, Quoy et Gaimard (Man. actin. p. 131, pl. 4, fig. 2), ne différant encore des précédens que par la De des organes na- tateurs; Cuboides, Quoy et Gaimard (1. c. p. 132, pl. 4, fig. 6); Enneagona, Quoy et Gaimard (1. c. p. 133, pl. 4, fig. 5); Amphiron, Lesueur (1. c. p. 133, pl. 4, fig. 1), du golfe de Bahama,. IT. Celles dont la partie antérieure a deux cavités dis- tinctes. Comprenant les genres Calpe, Quoy et Gaimard (l. ce. p. 134, pl. 4, fig. 3); Abyla, Quoy et Gaimard (L c. p. 134, pl. 4, fig. 4), auquel se rapporte une espèce trouvée par les mêmes naturalistes dans le détroit de PHYSOPHORIDES. 75 Bass, et nommée par eux Bassia quadrilatura; Diphyes, Cuvier (1. c. p. 135, pl. 5, fig. 1), comprenant l'indica- tion de neuf espèces, dont cinq inédites. JT. Les espèces douteuses ou composées d'une seule partie. Comprenant les genres Pyramis, Otto (1. c. p. 156, pl. 6, fig. 3); Praia, Quoy et Gaimard (1. c. p. 137, pl. 6, fig. 4), qu'il soupçonne avec raison de n'être que l'organe natateur de quelque Physophore; Tetragona, Quoy et Gaimard (l, c. p. 138, pl. 6, fig. 5), quil croit formé avec l'organe natateur postérieur d'une véritable Diphye; Sulculearia , Lesueur (1. c. p. 138, pl. 6, fig. 5), établi pour trois espèces inédites des côtes de Nice, qui pour- raient bien aussi n'être que des pièces natatoires de Diphyes; Galeolaria, Lesueur (1. c. p. 130, pl. 6, fig. 9), ayant pour type la G. australis, dont MM. Quoy et Gaimard ont voulu faire le genre Beroide, et paraissant faire en effet le passage des Diphyides aux Béroés; Rosacea, Quoy et Gaimard (1. c.p. 140, pl. 6, fig. 8), qu'il suppose être plutôt une Physophore qu’une Diphye; Noctiluca, Suri- ray (1. c. p. 140, pl. 6, fig. o);' et Doliolum, Otto (1. c. p- 142, pl. 6, fig. ro), qu'il croit être un véritable Biphore dont le nucléus aura échappé à l’observation. + Famille des PaysoPnoripss. Cette famille, qui correspond aux genres Stéphanomie, Physophore, Rhisophyse et Physalie de Lamarck, com- prend des animaux dont le corps mou est muni, à une de ses extrémités, d’une vessie remplie d'air, et qui en outre, chez la plupart, est entouré de pièces cartila- gineuses pourvues de cavités natatoires pour plusieurs genres. Elle se distingue surtout des Diphyides, parce que ses organes digestifs ne sont point intimement unis 7À HISTOIRE DES RADIAIRES. aux pièces cartilagineuses et par sa vessie terminale pleine d'air, laquelle soutient l'animal à la surface des eaux. L'air peut, dit-on, sortir de cette vessie et y être introduit de nouveau. À partir de la vessie aérifère, le corps mou se continue comme un canal nourricier pourvu de plusieurs trompes ou sucoirs, et portant aussi un grand nombre de tenta- cules qui présentent, dans chaque genre, une structure différente. Tantôt ce sont des filamens simples roulés en üre-bouchon ou garnis de sucoirs mamelonnés, tantôt ils portent des rameaux déliés qui peuvent eux-mêmes aussi être simples, ou être terminés par un renflement surmonté de deux ou trois pointes. Quelques genres sont distingués par des réservoirs particuliers de liquide à la base des tentacules. Les pièces cartilagimeuses transparentes qui, en nombre variable, entourent le conduit nourricier dans la plupart des Physophorides sont dans quelques genres d'une seule sorte, et dans ce cas encore ce sont ou des pièces pleines destinées seulement à protéger le corps, ou bien elies sont creusées d’une cavité natatoire , et sont des organes de locomotion, qui agissent en se contractant et pour chasser en arrière l’eau qu'elles contiennent. Dans d’au- tres genres, la partie supérieure, la plus voisine de Îa vessie aérifère, est pourvue de pièces creusées d'une ca- vité natatoire, et toujours disposées sur deux rangs alter- nes, tandis que le reste du corps est entouré de pièces pleines, de formes très différentes et irrégulièrement pla- cées. Les pièces natatoires qui se détachent avec une ex- trême facilité ont pu être prises souvent pour des ani- maux particuliers, et ont donné lieu à l'établissement des genres Cuncolaria (Eysenhardi), Pontocardia (Lesson) et Gleba (Bruguière et Otto), Eschscholtz divise les Physophorides de la manière suis PHYSOPHORIDES. 75 vante en plaçant comme appendice à sa première division le genre Stephanomie, qui n’est pas encore suffisamment connu. Première division. Corps entouré de pièces cartilagi- peuses. (A) Tentacules avec des réservoirs de liquide. (a) Réservoirs de liquide à la base des tentacules. (x) Tentacules simples. 1. Apolemia (Stephanomia (2) Tentacules pourvus de ra- uva. Les.) meaux. 2. Physophora. (b) Réservoirs de liquide à la base des rameaux. 3. Hippopodius (Protome- (B) Tentacules sans réservoirs de liquide. dea. Les. Blainv.) (a) Tentacules simples. 4. Rlüzophysa. (b) Tentacules pourvus de rameaux. (x) Rameaux n'étant que de simples filamens. 5. Epibulia. (2) Rameaux terminés par des organes particuliers ren- flés. * Renflement terminal portant deux pointes, 6. Agalma. ** Renflement terminal portant trois pointes. 7. Athorybia (Rhodophysa. Genre placé comme apperdice à cette Blainv.) division. Sù Stephanomia. 2**Division. Corps mou, nu. (a) Vessie aérifère, ronde et simple. 9. Discolabe. {b) Vessie aérifère portantune crête. 10, Physalia. M. de Blainville admet cette même famille sous le nom de Physogrades; mais il la place parmi les Mollusques, Suivant lui (Man, d'actin,, p, 141), ces animaux « ont le 76 HISTOIRE DES RADIAIRES. « corps régulier symétrique, bilatéral, charnu, contrac- «le, souvent fort long, pourvu d'un canal intestinal « complet, avec une on plus ou moins considéra- « ble aérifère; une bouche, un anus, l’un et l’autre ter- « minaux, et des branchies anomales en forme de cirrhes « très longs, très contractiles, entremêlés avec les ovai- « res. » La famille des Physogrades est divisée dans son ou- vrage en trois groupes, savoir : * Les P. à organe natatoire simple et lamelleux, com- prenant le seul genre Physule. ** Les P. à organes locomoteurs complexes et vésicu- leux, qui constituent les genres Physophore, Diphyse (Quoy et Gaimard), et Rhizophyse, auquel.il réunit le genre Epibulia Esch. "** Les P. pourvus de deux sortes d'organes locomo- teurs, les antérieurs creux, les postérieurs solides : ce sont les genres Apolemia Esch., Stephanomie, Protome- dee Les. oo Quoy et CR et lhodophyse (Athorybia et Duiscolabe Esch.) Cuvier dans son Règne animal admet comme genres principaux les Physalies et les Physophores, et comme genres secondaires par rapport à ces derniers les Hippo- podes, les Cupulites, les Racémides, les Rläzophyses et les Stephanomies. HIPPOPODE. (Hippopodius.) Le genre Hipporope, Hippopodus , établi par MM. Quoy et Gaimard, qui depuis l'ont réuni aux Stéphanomies, a été adopté par Eschseholtz (Acal. p. 149), qui lui donne pour caractères d’avoir «le corps non entouré de pièces « cartilagineuses pourvues d’une cavité natatoire en forme « de fossette recouverte par un feuillet ; avec des tenta- HIPPOPODE. gb « cules rameux, ayant des réservoirs de liquide en « forme de globules à la base des rameaux qui sont filhi- « formes et se roulent en hélice. » Il ne place dans ce genre que la seule espèce suivante, dont suivant lui la Gleba de l'Encyclopédie méthodique est une pièce car- tilagineuse détachée. 1. Hippopode jaune. Aippopodius luteus. Quoy et Gai- mard Ann. sc. nat. t.x, pl. 4 A.° Corpore ovato, cylindraceo, hyalino; appendicibus imbricatis, subor- biculatis; concavis, valvulatis; tentaculis longis, ovalis luteis. Stephanomia hippopoda. Quoy et Gaim. Voy. Astrol. Zool, p. 67. pl. 2. f. 13-21. Gleba. Bruguière. Encycl. méth. pl. 89. f. 5. 6. Gleba exesa. Otto. N. acta, acad. nat. cur. t, 2, pl. 42. f. 3. Protomedea lutea. Blainv. Man. d’actin. p. 121. pl, 2. 4. Habite la Méditerranée. Les pièces cartilagineuses liées entre elles forment une masse conique, latéralement comprimée d’un aspect écail- leux qui, vue du côte où se présentent les deux séries de pièce cartilagineuse, ressemble à un épilet de certains gramens (Briza), ou à un chaton de houblon. Les pièces les plus voisines de la vessie natatoire sont les plus pe- tites et les autres sont de plus en plus grandes, ce qui donne au tout sa forme conique. Leur nombre est de huit à neuf, et leur forme rappelle celle d’un sabot de cheval, carelles sont épaisses au bord, et excavées au cen- tre sur leurs deux faces. Mais la moitié interne de la face inférieure est plus fortement excavée, et l’on remarque au bord de la fossette qui en résulte quatre pointes courtes au moyen desquelles les diverses pièces se tiennent entre elles. Sous ces pointes on trouve le feuillet qui recouvre la fossette et en fait une cavité natatoire. Ces pièces car- ülagineuses laissent entre elles un canal central occupé par le conduit nourricier qu'on peut isoler de ces pièces aussi bien que les tentacules qui prennent naissance entre. 78 HISTOIRE DES RADIAIRES. M. de Blainville nomme ce même genre ProroméDés, Protomedea, d'après un mémoire inédit de M. Lesueur , qui en a observé trois nouvelles espèces, les P. unifor- mis, P. calcearia et P. notata dans les mers d'Amérique. Il le caractérise ainsi (Man. d'acün. p. 121): «Corps li- «bre, flottant, cylindrique, fistuleux, fort iong, pourvu « supérieurement d’un assemblage imbriqué sur deux «rangs latéraux alternes, de corps gélatineux, pleins, «hippopodiformes, et dans tout le reste de sa longueur « de productions filamenteuses, cirrheuses, diversiformes. « Bouche proboscidiforme à l'extrémité d'une sorte d’es- « tomac vésiculeux. » Le genre RacemiDe admis par Cuvier (Règn. Anim. 2° éd. t. zx. p. 287), d'après M. Delle Chiaje, pour des Aca- lèphes observées dans la Méditerranée, a des vésicules globuleuses, petites, garnies chacun FA petite mem- brane et réunies en une masse ovale quise meut par leurs contractions combinées. Le genre Drruyse, Diphysa, établi par MM. Quoy et Gaimard, est caractérisé ainsi par M. de Blainville (Man. d'actin. p. 117), qui a pu l'étudier sur les individus rap- portés par ces naturalistes: «Corps cylindrique allongé ; « contractile, musculaire, composé de trois parties, l’anté- « rieure vésiculeuse ; la moyenne portant à sa partie in- « férieure deux organes natateurs, creux, placés l'un de- « vant l’autre, et enfin la troisième, la plus longue, pour- « vue en dessus d’une plaque fibrillo-capillacée, et en des- «sous de productions cirrhiformes ; bouche terminale; « anus? » La seule espèce connue a été nommée Diphysa singularis, par MM. Quoy et Gaïmard, qui l'ont prise pen- dant le voyage de l’Astrolabe.] F. D. PHYSSOPHORE. 79 PHYSSOPHORE. (Physsophora.) (1) Corps libre gélatineux, vertical, terminé supérieure- ment par une vessie aérienne. Lobes latéraux distiques, subtrilobés, vésiculeux. Base du corps tronquée, perforée, entourée d’appen- dices , soit corniformes, soit dilatés en lo5es subdivisés et folüformes. Des filets tentaculaires plus ou moins longs en dessous. Corpus liberum, gelatinosum, verticale, vesicä aeriferä terminatum. Lobi laterales plures distichi, subtripartiti , ve- siculost. Corporis pars infima iruncata, forata, appendicibus corniformibus vel in folia subdivisa dilatatis obvallata. Ft- lamenta tentacularia subtus , plus minusve longa. OzsERvATIONS. — C’est principalement par la forme et la com- position de la base de ces corps que les Physsophores diffèrent des Rhizophyses. Ces animaux, conformés, en quelque sorte, comme des pèse-liqueurs, se soutiennent à la surface des eaux, à l’aide de la vessie aérienne qui termine supérieurement leur corps. On prétend qu’ils ont la faculté de chasser l’air de leur vessie términale lorsqu'ils veulent s’enfoncer dans les eaux, et qu'ils peuvent la remplir d’air dès qu'ils veulent flotter à La sur- face. Leur bouche paraît être l'ouverture observée à la base tronquée de leur corps, ce qui n'indique nullement que les Physsophores soient des animaux composés, comme le pense M. Lesueur. Au reste, l’organisation des Physsophores est encore peu con- nue, malgré ce que nous apprend Forskal de l’espèce qu’il a dé- crite et figurée. [Eschscholtz, non plus que Lamarck, n’avait point vu de Phy- (1) L’orthographe adoptée par Eschscholtz pour le genre Physophore est préférable à celle de Lamarck, puisqu'elle est conforme à l’étymologie, et fait connaître que cet animal porte une vessie. 80 HISTOIRE DES RADIJAIRES. sophores vivantes ; cependant il caractérise ainsi ce genre qui, comme les autres Physophorides, a le corps mou, pourvu à une de ses extrémités d’une vessie natatoire remplie d'air: « Des « tentacules rameux, à rameaux en massue ; des vésicules pleines « de liquide, allongées et amincies, à la base des tentacules; des « pièces cartilagineuses natatoires en deux rangées, pourvues « d’une cavité interne. » Il diffère du genre Apolemia (voir plus haut pag. 25), qui sont également pourvues de vésicules allon- gées et amincies, contenant du liquide à la base des tentacules, parce que ces vésicnles prennent naissance toutes au même point, et entourent les suçoirs et les tentacules cachés derrière elles, et parce que surtout les tentacules ont beaucoup de petits ra- meaux. M. de Blainville, qui rapproche les Physophorides des Mollusques, décrit ainsi le genre Physophore : « Corps plus ou « moins allongé, cylindroïde, hydatiforme dans sa partie anté- «rieure, pourvu dans la partie moyenne de deux séries de «corps vésiculeux diversiformes (organes locomoteurs ou na- « tatoires), à ouverture régulière, et dans sa partie postérieure, « d’un nombre variable de cirrhes de forme variable, dont deux « beaucoup plus longs et plus complexes que les autres ; bouche « à l'extrémité de la partie hydatiforme ; anus terminal? organe « de la génération? » M. de Blainville dit s’être assuré, sur les échantillons rappor- tés dans l’alcool par MM. Quoy et Gaimard, que la vessie hy- drostatique est musculaire, et qu’elle est un renflement du ca- nal intestinal, avec un orifice ou bouche à son extrémité; il ajoute que les corps vésiculeux, ou poches contractiles, repré- sentent le pied des Physales, et que les cirrhes sont des bran- chies.| FE. D. ESPÈCES. 1. Physsophore hydrostatique. Physsophora hydrosta- Lica. Ph. ovalis; vesiculis lateralibus trilobis : plurimis extrorsum apertis; intestino medio, et tentaculis quatuor majoribus rubris. Forsk. fig. Ægypt. p. 119. et ic. tab. 33, fig. E.er1.e 2. Encycl, pl. 89. f, 7-9. RHYZOPHYSE. GI Modeer, Nouv. mém. acad. Stockh. 1789. * Eschscholtz. Acal. p. 145. * Delle Chiaje. Mem. sui. an, s. vert, t, 4. pl. 50. * Blainv. Man. d’act, p. 115. Habite la Méditerranée, 2. Physsophore muzonème. Physsophora muzonema. pi3 Ph. oblonga, lateribus distichè lobifera; basi ampliore multifidä, ten- taculatä. Physsophora muzonema. Péron et Lesueur. Voyage. pl. 29. f. 4. * Physsophora muzonema. Esch. Acal. p. 145. * Physsophora muzonema. Blainv. Man. d’actin, p. 115, pl. 2. Habite l’Océan atiantique. — Long. 4 pouces. Physsophore de Forskal. Physsophora Forskalii. Ph. oblonga, vesiculis lateralibus apertis quatuor; totidem tentaculis, basi rubra ovifera. Quoy et Gaimard. Voyage de l’Uranie, p. 583. pl. 87. f. 6. Eschscholtz. Acal, p. 145. n° 2. (MM. Quoy et Gaimard ont observé pendant le voyage de l’Astro- Jabe, quatre autres espèces qu’ils ont nommées : P. alba, P. ir= termedia, P. australis, P. discoidea (Voy. Astr. p. 53. pl. 1). M. Lesson (Voy. Coq. p. 45. pl. 16. f. 3) en a décrit une autre qu'il nomme Physsophora disticha. RHIZOPHYSE. (Rhizophysa). Corps libre, transparent, vertical, allongé ou rac- courci, terminé supérieurement par une vessie aérienne. Plusieurs lobes latéraux, oblongs ou foliiformes, disposés soit en série, soit en rosette. Une ou plusieurs soies ten- tacuiaires pendantes en dessous. Corpus liberum, hyalinum , verticale , elongatum vel ab- breviatum , vesicä aeriferä superne terminatum. Lobuli plu- res laterales , oblongi aut foliformes, in seriem subsecun- dam aut in rosam dispositi. Seta tentacularis vel setæe plu- res subtus pendulæ. Towe IIL _ 6 82 HISTOIRE DES RADIAIRES, OgsErvaTIONS. — Les singuliers animaux dont il s’agit ici furent découverts par Forskal, qui les rangea parmi ses Phys- sophores. Péron , probablement les observa depuis, les sépara des Physsophores, et en constitua le genre le genre Rhizophyse, dont il n'eut pas le temps de publier le caractère. J'ai tâché d'y suppléer, sans connaître directement ces ani- maux. Je vois que les Rhizophyses et les Physsophores ont des caractères communs, savoir: une vessie aérienne qui les ter- mine supérieurement, et des lobes latéraux que M. Zesueur regarde comme des organes natatoires. Mais, au-dessous de ces lobes, la base des RAizophyses est très simple; tandis que celle des Physsophores est élargie, lobée, divisée, très composée. De là, M. ZLesueur à pensé que chaque Ph yssophore offrait des animaux réunis. ESPÈCES. 1, Rhizophyse filiforme. Rhizophysa filiformis. R. filiformis; lobis lateralibus, oblongis, pendulis, seriatis, subse- cundis, Physsophora filiformis. Forsk. fig. Ægypt, p. 120.n°47. et ic. tab. 33.fg. F,encycl, p. 89.f. 12. Rhizophysa. Péron et Lesueur. Voyage pl, 29. f. 3. * Physsophora filiformis. Modeer. Nouv. mém. acad. Stock. 1789. * Delle Chiaje. Mem. sul. an. s, vert. t. 4. pl, L. f. 3, 5. * Epibulia filiformis. Eschsch, Acal. p. 148. * Rhizophysa filiformis. Blainv, Man. d’actin, p. 118, pl. 2. f. tr. Habite la Méditerranée. — Cet animal peut se contracter et se rac- courcir presqu'en une masse subglobuleuse, 2. Rhizophyse rosacée, Rhizophysa rosacea. R. orbicularis, depresso-conica; lobulis lateralibus, foliacéis, in ro- sam densam imbricatis. Physsophora rosacea. Forsk. fig. Ægypt. p. 120. n° 46. el ic. tab, 43. fig. B. b. Encycl. pl. 89. f. ro-11. * Modeer. Nouv, mém. acad. de Stockholm. 1789. * Athorybia rosacea. Eschsch. Acal. p. 154. * Rhodophysa rosacea. Blainv. Man. d’actin. p. 123. Habite la Méditerranée, —= Largeur, 1 pouce, STEPHANOMIE. 83 [Le genre Ruizopnyses, établi par Peron et conservé par M. de Blainville, a été augmenté de plusieurs espèces par MM. Quoy et Gaimard, qui l'ont défini tout autre- ment, en y admettant toutes celles qui ont des organes cartilagineux natateurs, entremèêles avec les tentacules ou filamens sur toute la longueur du corps. Eschscholtz a fait, avec les espèces de ces derniers naturalistes, ses genres Athorybia et Discolabe, qui forment le genre RAo- dophysa de M. de Blainville; et de plus, il a séparé du genre de Péron la seule espèce que Lamiarck eût citée, pour en faire son genre Epibulia, et ne conserver dans le genre Rhizophyse que la Rhizophysa planostoma de Péron, à laquelle il ajoute, sous le nom de Rhïizophysa Peronii, une espèce nouvelle observée par lui-même dans la mer des Indes. D'après cela, tout en déclarant que le genre Rhizophyse est encore imparfaitement connu, il lui donne pour caractères d’avoir « le corps terminé su- « périeurement par une vessie aérifère, entouré dans sa « partie moyenne de pièces cartilagineuses natatoires, « creusées d'une grande cavité bilobée, et d’avoir des « tentacules simples, susceptibles de se rouler en hélice, « et sans réservoir de liquide à Jeur base. » Ce n’est qu'avec doute qu'il attribue à ce genre les pièces cartila- gineuses presque cubiques quil trouva séparées du corps. f 3. Rhizophyse planostome. Rhizophysa planostoma. R. tubulis suctoriis apice cœruleis; tentaculis, æqualibus. Péron et Lesueur. Voyage aux terres australes. pl. 29.f, 3. Eschscholtz. Acal. p. 147. Habite l'Océan atlantique. + 4. Rhizophyse de Péron, Ahizophysa Peroniü, Esch, Acal. p. 145, tab. 12, f. 3. R. tubulis suctoriis apice rufo-ferrugineis ; tentaculis superis cæteris majoribus, Habite la mer des Indes au sud de Madagascar. | F, D. 6. 84 HISTOIRE DES RADIAIRES. t ÉPIBULIE. (Epibulia.) Esch. Le genre ErtBuzra a été établi par Eschscholtz pour quelques Acalèphes très imparfaitement connus; de sorte que, dans l'ignorance où il est de l'existence et de la structure de ses pièces cartilagineuses natatoires, il ne peut le caractériser que par ses tentacules rameux, dont les rameaux sont des filamens simples, et par l'absence de réservoirs de liquide à la base de ces tentacules. Il y place trois espèces, savoir : 1° l'Epibulia filiformis de la Méditerranée; 2° une seconde espèce observée par lui dans l'Océan atlantique septentrional, et qui était diffé- remment colorée; elle avait l'ouverture de la cavité aé- rienne entourée d'un large anneau et marquée de points bruns; le corps et les sucoirs étaient jaunâtres, et entre ces derniers se trouvaient quatre tentacules roses; 3° Ja Rhizophysa Chämissonis décrite par Eysenhardt, dans les nouveaux mémoires de l’Académie des curieux de la na- ture, t. x, p. 416, pl. 35, fig. 3. Elle a le canal central rougeûtre pâle : deux des individus observés par Eysen- oui dans l'Océan pacifique septentrional, avaient, l’un deux, l’autre cinq sucoirs ; ils avaient, en outre, dôe tentacules filiformes rouges. Réchschola suppose que l'animal observé par Quoy et Gaimard, près des côtes orientales de la Nouvelle-Hollande, et décrit par eux (Voyage de l'Uranie, p. 580, pl. 87, fig. 14, 15, 16) sous le nom de Cupulita Boodwich, doit appartenir au même genre Æpibulia qui, dans ce cas, serait pourvu de pièces cartilagineuses natatoires, en forme de flacon large et déprimé, disposées en deux séries. Mais dans la Zoologie de l'Astrolabe, MM. Quoy et Gaimard disent eux-mêmes que la Cupulite leur paraît être une Physo- phore incomplète ou une Stéphanomie a organes creux. | F, D, AGALMA. 85 f AGALMA. (Agalma.) Eschs. Le genre Agalma a été établi par Eschscholtz pour des Acalèphes qu'il put observer complètement sur les côtes du Kamtschatka; il est caractérisé par « des tentacules « pourvus de rameaux renflés en massue à l'extrémité et « terminés par deux pointes, avec des pièces cartilagi- « neuses natatoires, dont les supérieures sont creuses, « distiques, et les inférieures pleines, irrégulières et rap- « prochées, sans ordre. » À l'intérieur de chaque rameau des tentacules, on distingue un canal de couleur foncée tourné en hélice. Les pièces cartilagineuses creuses for- ment deux séries à la partie supérieure au nombre de quinze de chaque côté et servent au mouvement de l'ani- mal. Elles ont la forme d'une Îarge massue aplatie, dont l'extrémité la plus épaisse se rétrécit et présente une ou- verture tubuleuse, et dont ie bord tranchant est élargi et a au milieu une profonde échancrure ; les deux parties saillantes de ce bord tranchant s'adaptent à celles de la pièce correspondante de la rangée opposée, de telle sorte qu'elles forment ensemble une ouverture centrale servant au passage du canal nutritif. La cavité de ces pièces est tapissée par des vaisseaux qui font penser que ces organes tiennent lieu de branchies. Les plus antérieures de ces pièces diffèrent des moyennes, parce qu’elles sont plus courtes, plus épaisses, plus bombées, avec une cavité plus grande, prolongée en deux appendices latéraux. Après la série des pièces natatoires creuses se trouve un grand nombre de pièces cartilagineuses solides plus petites et de diverses formes tellement rapprochées, qu'elles cornisti- tuent ensemble un tube servant à protéger et à livrer passage aux sucoirs et aux tentacules : c’est dans la dis- position irrégulière de ces pièces solides que git la difté- rence entre les Ægalma et les Stephanomia. 86 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 1. Agalma Okeni. Eschsch. Acal, 1517. tab. 13. £ n. sis. 180$. p. 743. tab. 5. A. par tibus nataloriis ad cavitatis ostiolum cuneiformibus ñem internum latè excisis. Habite l'Océan pacifique septentrional. — Long. 3 pouces, À ad margi- 2. Eschscholtz regarde comme pouvant appartenir à une deuxième espèce l'animal incomplet décrit par Cha- misso sous le nom de Stephanomia Amphitritis (N. acta acad. nat. cur, x. p. 367. tab. 32. f. 5), et dont les pièces creuses natatoires ont formé pour Eysenhardt un nouveau type nommé, par lui, Cuneolaria incisa (ibid. pag. 369) ; cette espèce habiterait les mêmes parages,. 3. Le même auteur attribue à une troisième espèce les pièces creuses natatoires, décrites par M. Lesson sous le nom de Pontocardia cruciata (Mém. soc. d'hist. nat. de Paris. t: mr. p.417. pl. 10); elle habite près des Moluques. 4. Enfin Eschscholtz signale aussi comme appartenant à une autre espèce d'Agalma une Physophoride prise par lui dans l'Océan atlantique à l’est de Madère ressemblant bien à ün Agalma par ses tentacules jaunâtres et ses su- coirs rosés, mais privée de ses pièces cartilagineuses; ses tentacules avaient des rameaux terminés comme pour lés autres espèces, par des organes pédicellés où en massue, mais quelques-uns de ces organes avaient une structure différente : c'était un globule marqué iatéralement de deux points bleus et terminé par un long appendice droit, pourvu latéralement d'une rangée de dentelures ou de filamens épais et courts. F, D. T ATHORYBIE. (Athorybia). Eschs. Le genre Arnorygra a été établi par Eschscholtz d’après les figures de MM. Quoy et Gaimard pour plusieurs Aca- lèphes observées dans ja Méditerranée par ces naturalistes, et décrites par eux sous le nom de Rhizophyses d'abord, ATHORYBIA. 97 et de Stéphanomies plus tard. Il lui donne pour carac- ière d'avoir « des tentacules pourvus de rameaux ren- « flés à l'extrémité et terminés par trois petites pointes, «et des pièces cartilagineuses toutes solides, disposées «en rayonnant autour d'un point.» Avec la Rhïzophysa rosacea de Eamarck (voir p. 82), il range dans ce genre les deux espèces suivantes : + 1. Athorybia heliantha. Esch. Acal. p. 155. À. partibus cartilagineis angustis, utrinque acuminatis, incurvis. Rhizophysa heliantha. Quoy et Gaimard. Ann, des Sc, nat. x. pl. 5. A. Stephanomia helianthus. Id. Voy. Astro!, p. 63. pl. 2. f. 1-6. Rhodophysa heliantha. Blainv. Mém. d’actin. p. 123. pl. 2. f. 3. Vessie nataloïre d’un brun rouge, sucoirs rougeâtres avec des cœcums jaunâtres à leur base ; tentacules incolores avec les renflemens des rameaux brunâtres d + 2. Athorybia melo. Esch. Acal. p. 154. A. partibus cartilagineis latis, extus rugosis; extremitate superiore rotundatis, intus appendiculatis, infernè acutis. Rhuizophysa melo. Quoy et Gaimard. Ann. Se. nat. t, x, pl. 5. c. Stephanomia melo. Quoy et Gaim. Voy. Astr, p, 65. pl. 2. f. 7-12, Rhodophysa melo. Blainv. Man. d’actin. p. 123. Rameaux renflés, bruns, des tentacules plus longs que dans l'espèce précédente. M. de Blainville établit de son côté ce même genre sous le nom de Rnonorwvyse, Rhodophysa ; mais comme il y réunit à tort la Rhïzophysa discoidea (Quoy et Gaïmard), dont Eschscholtz a fait son genre Discolabe, sa caracté- ristique a dû être nn peu différente, d'autant plus que, persuadé que ces animaux appartiennent au type des Mollusques ou Malacozoaires, il pense que les dessins de MM. Quoy et Gaimard, donnant à ces animaux une dis- position radiaire, ne peuvent être rigoureusement exacts et ont été faits sous l'influence d’une fausse idée d’ana- logie. Toutefois M. de Blainville convient lui-même que pour la Rhizophysa discoidea, qui est dépourvue d'organes natateurs, Ja disposition des productions ovigères (ten- 88 HISTOIRE DES RADIAIRES. tacules) est bien radiaire, et se demande si dans le cas où le dessin serait exact, cet animal ne formerait pas le pas- sage des Mollusques aux Radiaires , ou si ce serait réelle- ment une Méduse voisine des Porpites ? Pour cet auteur (Man. d'act. p. 123), les Rhodophyses ont « le corps « court, cylindrique, charnu, renflé supérieurement en « une vessie aérifère, et pourvu au-dessous d’un nombre « variable de corps gélatineux, pleins, costiformes, for- « mant une seule série transverse, et d’un nombre variable «de productions filamenteuses, diversiformes, une bouche « et un anus terminaux. » M. Meyen a formé le nouveau genre ANTHoPHYSsA avec une espèce de Physophoride de l'Océan pacifique, dont le corps, pourvu d’une vessie oblongue, est entouré d’or- ganes natateurs écalement oblongs verticillés, entremêlés de tentacules rameux. Le genre DiscocasE séparé par Eschscholtz des Rhi- zophyses s’en distinguerait, en effet, par l'absence totale des pièces cartilagineuses qu'on voit au contraire chez tous les autres Physophorides excepté chez les Phy- salies, si toutefois on ne pouvait supposer qu'à l'état par- fait, il dût lui-même en posséder aussi. Ses caractères sont d'avoir «une vessie aérifère ronde, simple, à laquelle « tient, par un long pédoncule le corps qui est nu, en «forme de disque horizontal et pourvu d’une rangée « d’appendices coniques marginaux. » Ces appendices sont composés d’une quantité innombrable de petites pièces discoides agglutinées entre elles. Au milieu de la face in- férieure du disque se trouvent des tentacules simples, pourvus d'une rangée de sucoirs, et d’ailleurs entourés aussi à leur base de petits corps jaunes qui paraissent être une autre sorte de sucoirs ou des ovaires. + 1. Discolabe mediterranea. Esch. Acaleph. p. 156. D} appendicibus marginalibus disci rosaceis circiter duodenis. PHYSALIE. 89 Rhizophysa discoidea. Quoy et Gaim. Ann. des Sc. nat. x. pl. 5.B. Physsophora discoidea. Id. Voy. Astrol. p. 59. pl, 1.f. 22-24. Rhodophysa discoidea. Blainv. Man. d’actin. p. 123. Habite près de Gibraltar. — Long. r pouce 172, diamètre du disque, 5 lignes. (M. de Blainville (Man. d’act. p. 635) veut que le Discolabe soit une Méduse). F, D. PHYSALIE. (Physalia.) Corps libre, gélatineux, membraneux, irrégulier, ovale, un peu comprimé sur les côtés, vésiculeux intérieu- rement, ayant une crête sur le dos, et des tentacules di- vers sous le ventre. Tentacules nombreux , inégaux , et de diverses sortes : les uns filiformes , quelquefois très longs ; les autres plus courts et plus épais. Bouche inférieure , subcentrale. Corpus liberum , gelatinosum, membranosum , irre- gulare , ovatum, ad latera subcompressum, intus vesi- culosum ; dorso subcristato ; ventre tentaculis varüs in- siructo. Tentaculi numerosi, varii inæquales : alii filiformes in- terdum longissimi ; alii breviores et crassiores. Os inferum, subcentrale. OBsERvATIONS. —Je rapporte à ce genre l’Holothuria phy- salés de Linné, dont Sloane a publié une assez mauvaise figure, et qui n’est ni une Holothurie, ni une Thalide, comme le pensait Bruguière; mais qui est très voisine des Vélelles par ses rap- ports, ainsi que de la nombreuse famille des Médusaires. Cette Radiaire mollasse, que les marins connaissent sous le nom de Galére ou de Frégate, fait partie d’un genre particulier dont on connaît déjà plusieurs espèces bien distinctes. Sa forme irrégulière, sa crête dorsale, et les tentacules très longs et pendans qu’elle a sous le ventre, la distinguent éminem- ment des Vélelles. Par cette même crête, et par son intérieur vesiculeux, elle diffère de toutes les Médusaires connues. go HISTOIRE DES RADIAIRES. La bouche des Physalies est inférieure, sans étre tout-à-fait centrale. Les tentacules qui l’avoisinent ou l’environnent, etqui, conséquemment, sont situés et pendans sous le ventre de l’ani- mal, sont nombreux, très inégaux, et de diverses sortes. Les uns sont plus courts, plus épais, et paraissent terminés en suçoirs ; les autres sont fort longs, filiformes ,; comme ponctués par la diversité de leurs couleurs locales ; car ils sont vivement colorés de différentes manières, et il y en a de rouges, de violets et d’un très beau bleu. Leur crête dorsale est aussi très vivement et agréablement, variée dans ses couleurs. Les Physalies, ou galères animales, flottent ordinairement sur la mer dans les temps calmes et beaux, et ne s’enfoncent dans les eaux que lorsque le temps devient mauvais. Elles s’at- tachent alors aux corps marins qu’elles rencontrent, par ceux de leurs tentacules qui sont terminés en sucoirs ou en ven- touses. Si l’on marche dessus, lorsque cet animal est à terre, il se crève et rend un bruit semblable à celui d’une vessie de carpe que l’on écrase avec le pied. Lorsqu'on touchie ou que l’on prend un de ces animaux avec la main, il répand une humeur si subtile, si pénétrante, et en même temps si vénéneuse ou si caustique, qu'elle cause aussitôt une chaleur extraordinaire, une démangeaison et même une douleur cuisante, qui dure assez long-temps. On assure que l'apparition des Physalies vers les côtes est le présage d’une tempête prochaine. [Eschscholtz, qui a pu étudier des Physalies vivantes, et pe a fait mieux connaître l’organisation de ces singuliers animaux, les caractérise ainsi: « Corps nu, formé par une vessie oblongue « remplie d’air, et portant en dessus une crête plissée égale- « ment remplie d’air, et pourvu, à une extrémité seulement, de « tentacules et de suçoirs nombreux et de diverses sortes, avec « des vésicules oblongues remplies de liquide à la base des ten- « tacules. » À une des extrémités de la vessie, on remarque un prolongement, ég galement plein d'air, qui ne porte ni suçoirs, ni tentacules, et présente près du bout un petit creux qui s ou- vre pour laisser échapper l'air aussitôt que l’on comprime la PHYSALIE. OL vessie. L’extrémité opposée est au contraire garnie de suçoirs d’un seul côté, et présente aussi en dessus un autre creux qui paraît être une seconde ouverture de la vessie, laquelle se com- pese d’une double membrane. Les organes de nutrition qui se trouvent en dessous dela ves- sie sont des tentacules et des suçoirs (tubes suceurs). Les tenta- cules de diverses grandeurs sont isolés ou groupés plusieurs en- semble sur des pédoncules communs, mais toujours simples et formés d’un seul filament rond susceptible de se rouler en tire- bouchon, et portant dans toute sa longueur , sur un côté, une rangée de mamelons réniformes, et sur l’autre côté une mem- brane étroite. A la base de chaque tentacule est un réservoir de liquide, oblong et aminci en pointe, adhérent, dans presque toute sa longueur, à la base du tentacule. Les mamelons des tentacules paraissent être les organes sécréteurs du mucus dont le contact produit sur la peau de l’homme une sensation si vive de brülure. Eschscholtz considère les réservoirs de liquide à la base des tentacules, comme ayant quelque analogie avec les appendices locomoteurs des Holothuries et des Astéries, qui remplissent leurs fonctions en se gonflant d'eau. Il n’admet point la bouche centrale , admise par Lamarck sur la foi de ses devanciers, et conteste formellement la signification des prétendus ganglions nerveux décrits par le docteur Blume (Isis, 1819, p. 184), qui aura été trompé par l'apparence des orifices fermés de Îa ves- sie. La supposition de l’entrée et de la sortie de l’air dans la vessie, au gré de l’animal, lui paraît également peu probable. En outre des tentacules et des suçoirs, on trouve aussi entre ces organes , à la face inférieure de la vessie, un ou plusieurs faisceaux de filatnens courts, que l’on peut prendre pour des corps reproducteurs. On y distingue plusieurs parties, savoir : un long filament fermé à l’extrémité, un appendice tubiforme ou en entoanoir, et une petite vésicule à leur base. Ces parties se détachent quand on touche l’animal , comme il arrive pour les corps reproducteurs des autres animaux inférieurs, de sorte que Eschscholitz se eroït fondé à considérer le long filament comme le réservoir de liquide d’un tentacule non développé; Fappen- dice en entonnoir, comme un sucoir, et la petite vésiculé comme 92 _ HISTOIRE DES RADIAIRES. une vessie aérifère non encore remplie d'air, de sorte que ces trois parties constituent les organes essentiels au développe- ment d'une jeune Physalie. Cuvier, dans son Règne Animal (2° ed. t. nr, p. 285), avait insisté sur la simplicité de l’organisation intérieure des Physa- lies, qui ne présentent point de système nerveux, ni circula- toire, ni glanduleux , et en avait pris occasion pour contredire l'idée présentée par M. de Blainville que la Physalie pourrait être un Mollusque; maïs M. de Blainville qui d’abord (Dic. sc. nat. t. x1) avait rapporté ces animaux à la famille des Biphores, est revenu sur cette question dans un mémoire lu à l’Institut en 1828, et plus récemment encore dans son Mauuel d’actinologie (pag. 113),et, modifiant sa première opinion pour aller plus loin encore, il regarde positivement les Physalies comme des Mollusques gastéropodes nageant sur le dos à la manière des Eolides, des Cavolinies et des Glaucus. Pour lui, c’est la crête qui est le pied; les orifices habituellement fermés de la vessie sont la bouche et l’anus; les longs filamens diversiformes (ten- tacules et suçoirs des auteurs) sont des branchies; et enfin il a reconnu « la terminaison des organes de la génération dans deux « orifices fort rapprochés qui se remarquent au côté gauche du « corps, à la racine de la partie proboscidiforme. » Des deux membranes qui composent la vessie, l’une pour lui est la peau, l'autre est l'estomac. Enfin, il croit avoir remarqué une plaque hépatique, des vaisseaux, et un organe central de la circu- lation. On conçoit que cette question ne peut être désormais éclair- cie que par des études faites à loisir sur les Physalies vivantes; pour le moment, nous nous bornons à dire qu’il paraït difficile d'admettre qu’un vrai estomac soit, comme la vessie de ces ani- maux, constamment et exclusivement rempli d'air.] A: LA ESPECES. 1. Physalie rougeâtre. Physalia pelagica. Ph. ovata, subtrigona : cristé dorsali prominente subrubellé, venosé. Holothuria physalis. Lin. Amæn. acad, 4, p. 254.t. 3.f. 6. PHYSALIE. 93 Urtica marina... Sloan. Jam. hist. 1.t, 4, f, 5. Arethusa... Brown. Jam. p. 356. Medusa caravella. Müller Beschaf. d. Berl. naturf. 2. p. 190. pl o. f. 2x Medusa caravella. Gmel. Syst. nat. p. 3156. Physalis pelagica ? Osbeck. it. t. 12. f. 7. * Physsophora physalis. Modeer. N. mém. acad.. Stockh. 1789, * Physalis arethusa. Tiesius, Voy. de Krusenstern, 3. p. 9r. * Physalis arethusa, Chamisso. Voy. pitt, de Choris. t, f. 1. 2. * Eysenhardt. N. act. acad. nat. eur, t. x, p. 420. tab. 35, f, 1. * Thalia, Encycl. méth. pl. 89. * Physalia caravella. Esch. Acal. p. 160. tab. 14. f. 1. * Physalia atlantica. Lesson. Voy. de la Coq, zool. p. 36. pl. 4. * Physalis Arethusa. Blainville. Man. d’actin. p. 113. pl. 1. fig, 1. Habite l'Océan atlantique, les mers d'Amérique, le golfe du Mexique. [M. Lesson décrit, sous le nom de Physalia Azoricum (Voy. de la Coq. Zool. p. 42. pl. 5. f. 4), une espèce qu’il prétend être à-la- fois l’analogue de la Physalia pelagica de Bosc et de Chamisso, et la Physalia utriculus d'Eschscholtz.] 2. Physalie tuberculeuse. Physalia tuberculosa. Ph. irregularis, ovata, obsoletè cristata ; extremitate anteriore tuber- culs, cæruleis, seriatis, confertis, * Physalis pelagica, Osbeck. Voy. aux Indes or, 284. tab. 12. f. 1. Holothuria physalis. Lin. Amæn, acad, 4. p, 254. tab, 3, f, 6. — Syst. nat. ed. x11. p. 1090. Physophora physalis, 8. Modeer. N. mém. Acad, Stockh. 1789. Physalia pelagica. Bosc. Hist, nat. des vers, 2. p. 166. pl. 19. Bory St-Vincent. Voy. aux Iles d'Afrique, III. pag. 188. pl. 54. Physalis glauca, — Ph. pelagica — Ph. cornuta. Tilesius, Voy. de Krusenstern, 4. p. 104. Physalia Osbeckii et pelagica. Eysenhardt, Nov. act. acad. nat, cur, x. p. 421. pl. 35. * Physalia Megalista? Peron et Lesueur. pl. 29. * Physalia pelagica. Eschs. Acal, p. 162. Lesson. Voy. Coq. Zool. p. 40. pl. 5, f, 3. * Blainv. Man, d'actin, p. 113. Habite l'Océan atlantique, les mers d'Amérique. Elle a une rangée de tubercules d’un beau bleu à son extrémité antérieure, et sur son dos une crête aiguë, mais médiocre. * * * * Li 94 HISTOIRE DES RADIAIRES. 3. Physalie bleue. Physalia megalista. Ph, ovata; extremitate anteriore longiore recté rostriformi ; cristé Fe plicatä, Physalia megalista. Péron et Lesueur, Voyage x. pl 29. Lau. * Physalis babe Lesson. Voy..de la Coq. Zooph, p. 38. pl. 5. fx. Habite l'Océan atlantique austral. (Eschscholiz rapporte avec doute cette espèce de Péron à la Physalia pelagica (P. tuberculosa Tk. ) 4. Physalie allongée. Physalia elongata. Ph. oblonga, utrinque acuta, subhorizontalis, James Forbes. Mém. orientaux, vol, 2. p. 200 (Méduse),et vol, 4. fig. Habite... les mers de la Guinée, + 5. Physalie utricule. Physalia utriculus, Esch. Acal, p. 163 tab. 14, f. 2. P, tubulis suctoriis omnibus simplicibus : vésica extremitate tubulifera processu carnoso elongato. Medusa utriculus, La Martinière. Journ, de Phys, nov. 1787. p. 365. pl. 2,%.)r8, 24, Medusa utriculus. Gmelin, Lin. Syst, nat. 3155. Lamartinière. Voyage de La Pérouse, pl. 20 f. 13.14. Physalis Lamartinieri, Tilesius. Voy. de Krusenstern, 3, p. 99. Eysenhardt, Nov. act, acad. nat, ur, t. x. p.421. Physalia antarctica, Lesson. Voy, de la Coq. Zooph, p. 89, pl. 5. Habite la mer du Sud entre les tropiques. Elle se distingue par le prolongement charnu en forme de trompe de sa vessie aérifère qui atteint une longueur de 3 172 pouces. [Eschscholtz a établi, sous le nom de famille des VÉLELLIDES, une troisième famille dans son troisième ordre des Acalèphes, et y a placé, avec un nouveau genre Rataire, les genres Vélelle et Porpite, pour lesquels Cuvier avait déjà (Règn. anim. t. tr, p. 283) aperçu la nécessité de faire cette division. M. de Blain- ville à établi de son côté la même famille sous le nom d’ordre des CirrxiGranes, dans sa classe des Arachnodermaires, qui comprend également les Médusaires ; tandis qu’il reporte avec VÉLELLIDES, 9ù les Moilusques ou Malacozoaires les autres Acalèphes, tels que les Physophores, les Béroés et les Diphyes. Cuvier plaçaitles Vélellidesentre les Béroés et les Ph ysalies. Eschscholtz les place à une extrémité de la série des Acalèphes , tandis qu’il place les Cténophores, qui comprennent les Béroés, à l’autre extrémité. Les Vélellides, suivant Eschscholtz, sont des Acalèphes « sans « cavité digestive centrale, pourvus de suçoirs, dont un plus « grand au centre tient lieu d'estomac, et enfin sécretant une « coquille“interne, cartilagineuse ou calcaire, celluleuse et con- « tenant de Pair dans ses cellules, ce qui en fait un organe na- « tatoire passif. » Cette coquille est ou d’une seule pièce plate, circulaire, ou composée de deux moitiés formant par leur réu- nion un corps oblong, tantôt plat, tantôt relevé en manière de crête. La coquille est entièrement enveloppée par Îa masse charnue du corps de Fanimal, qui forme sur son bord externe une membrane épaisse, et sur tout le reste une couche très mince. Toute la face inférieure est couverte par les organes nu- tritifs, parmi lesquels on distingue un gros suçoir central, ana- logue à un estomac, et susceptible d’avaler de petits animaux. Dans les genres Vélelle et Porpite, ce suçoir central est entouré d'un grand nombre de sucoirs plus petits, et, au bordet en des- sous, on trouve en outre une rangée de tentacules beaucoup moins extensibles et contractiles que dans les Diphyides et les Physophorides, mais susceptibles seulement de se courber pour venir en contact des corps-extérieurs, et, par conséquent , paraissant étre des suçoirs. Dans le genre Ratarta, on ne trouve que le grand sucoir, ou estomac central, et les tentacules du bord, MM. Quoy et Gaimard avaient annoncé (Voy. de Freycinet, p- 587), d'après M. Sander-Rang, que les jeunes Vélelles sont toujours pourvues de deux filets bleus, longs de plusieurs pouces, qu'elles perdent en devenant adultes; mais Eschscholtz révoque en doute le rapprochement établi entre les Vélelles et Jes animaux observés par M. Rang; il pense que ces derniers devraient plutôt appartenir à un genre nouveau; car lui-même il m'a rien vu de tel chez les jeunes Vélelles. Cependant M. Les- son a représenté également avec deux longs filets bleus le jeune âge de la Vélelle mutique. 95 HISTOIRÉ DES RADIAIRES. Voici comment Eschscholtz divise les Vélellides. : 1. Coquille avec une crête, a) Crête musculeuse et changeant de forme .. 1 Rataria, b) Crête cartilagineuse immobile 2 Velella. 2. Coquille sans crête 3 Porpita. Cet auteur signale les rapports des deux premiers genres avec les Physophorides, et en particulier l'analogie des Rataria avec les Physalies dont la crête celluleuse rappelle la coquille celluleuse remplie d’air des Vélellides ; mais en même temps il trouve que le genre Porpite se rapproche singulièrement des Zoophytes, et surtout du genre Fungia, dans lequel on trouve aussi un estomac central, entouré de nombreux tentacules ana- logues à des suçoirs , lesquels occupent une seule face du corps, tandis que la face opposée ne présente aucun organe. Sur ce dernier point, M. de Blainville (Man. d’actin. p. 303) professe une opinion semblable. F. D. T RATAIRE. (Rataria.) Genre établi par Eschscholtz pour de très petits Aca- lèphes de la famille des Vélellides, que M. Blainville soup- conne avec raison n'être que des degrés de développe- ment des Vélelles. Ce genre est caractérisé ainsi : « Corps muni d'une « crête en dessus; coquille comprimée élevée, avec une « membrane musculeuse en forme de crête située longi- « tudinalement sur la coquille; tentacules (sucoirs) seule- « ment au bord. » Il se distingue essentiellement des Vé- lelles, parce que la partie horizontale du corps forme une ellipse et non un quadrilatère allongé, et que la coquille oblongue en occupe le grand doses : non la diagonale. Elle est fortement comprimée, latéralement, beaucoup plus haute que large et conséquemment elle forme en grande partie le support de la crête; sur l'angle dièdre VÉLELLIDES. G7 qu'elle présente en dessus s'attache une membrane mus- culaire en forme de feuille dans une position perpendi- culaire ; ainsi le cartilage constituant la voile des Vélelles manque totalement ici. | Il en résulte que la forme de la crête est très variable, et comme l’animal peut contracter cette membrane mus- culaire et abaisser la partie saillante de sa coquille, il prend quelquefois une forme plus semblable à celle des Porpites qu’à celles des Vélelles. Dans ce dernier cas il flotte à plat sur la mer; mais, aussitôt qu'il étend sa crête charnue, il chavire sur le côte, et c'est la crête qui vient à la surface de l'eau, de sorte qu’au lieu de lui servir de voile comme celle des Vélelles , elle ne sert qu’à le faire tour- ner. | 1. Rataire cordiforme. Rataria obcordata. Esch. p. 167 tab. 16, f. 1. R. crista ovata obcordata, corpore albo, margine fusco. Habite l'Océan atlantique septentrional, au 47e lat. — Long. r lig. Eschscholtz pense que les figures données par Forskal pour les jeunes de son Holothuria spirans { Velella limbosa) doivent représenter la Rataire cordiforme, qui d'après cela pourrait atteindre un diamètre de trois lignes. 2. Rataire gobelet. Rataria pocillum. Esch. p. 168. R. crist& ovatd, apice acutä ; corporis margine fusco-cærulescente ; tentaculis fusco-cæruleis, Medusa pocillum. Montaigu, Linean transact. xr. p. 1. tab. 14. f, 4. Aglaura crista. Oken. Naturgeschichte. p. 125. Velella pocillum. Fleming. Brit, anim. p. 500. n° 53. Habite l'Océan atlantique près des côtes d'Angleterre. — Long. 3 lig. 3. Rataire mitrée. Rataria mitrata. Esch. p- 176. tab. auf. 2. R, cristä triangulari ; testé supernd parte brunned ; corpore flaves- cente; tubo suctorio medio rubescente; tentaculis 12 ; marginali- bus cæruleis. Habite l'Océan atlantique près des iles du Cap-Vert, — Long. 1 lig. Tome III. 7 8. HISTOIRE DES RADIAIRES. L2 | VÉLELLE. (Velella.) Corps libre, gélatineux extérieurement, cartilagineux à l'intérieur, elliptique, aplati en dessous, et ayant sur le dos une crête élevée, insérée cbliquemetit: Bouche inférieure, centrale, un peu saillante. Corpus liberum, extrinsecus gelatinosüm , intus cartila- gineum , ellipticum, subtüs planulatum ; cristä dorsali pro- minente , oblique insertà. Os inferum , centrale, subprominulum. Onsenvarions. —Les Vélelles ont été, comme les Porpites, confondues parmi les Méduses par Linné; mais elles en sont bien distinguées par feur intérieur qui est cartilagineux et com- posé de deux plans inégaux, dont l’un s’insère verticalement sur l’autre. En effet, l’un de ces deux plans est inférieur, horizontal, el- liptique ou suborbiculaire; tandis que l’autre est supérieur, vertical et inséré obliquement sur le plan inférieur. Ce plan vertical qui, dans sa base, est de la longueur du corps de l’ani- mal, soutient une membrane qui s'élève sur le dos de ce corps comme une crête, une espèce de voile, ou comme une vessie transparente et pleine d’air. Le corps des J’élelles est aplati en dessous, et au centré de cette face inférieure, on observe la bouche, qui tantôt est comme à nu, et tantôt offre de nombreux tentacules, selon les espèces. Les Vélelles sont phosphoriques, brillent la nuit comme des lumières, et causent des démangeaisons lorsqu'on les touche. Elles flottent et voguent à la surface des eaux, comme Îles Por- pites, les Physalies, etc. Les matelots les font frire et les mangent. [ Eschscholtz caractérise ainsi les Vélelles : : « Corps portant « en dessus une crête cartilagineuse, entourée d’une membrane « musculeuse, et placée diagonalement sur la coquille: tenta- « cules marginaux simples. » La coquille est cartilagineuse et VÉLELLE, 99 non calcaire; elle est composée de deux moitiés, qui par leur réunion forment un corps elliptique presque plat, un peu bom- bé-en dessus etexcavé en dessous. La ligne de jonction des deux parties occupe le petit diamètre de la coquille totale, sur la- quelle on remarque beaucoup de stries concentriques très écar- tées d’un côté, et très rapprochées les unes des autres au côté opposé, à chaque extrémité. Ces stries proviennent d’un égal nombre de cloisons qui se trouvent entre la plaque inférieure etla plaque supérieure dela coquille. Une diagonale située dans le plus grand diamètre partage de nouveau la diagonale en deux moitiés étroites. Sur cette diagonale est dressé per- pendiculairement un cartilage plat, immobile, presque en forme de demi-cercle. Toute la coquille est revêtue d’une membrane molle très mince; mais, en outre, le bord externe est garni d’une membrane molle assez épaisse, qui se trouve en quelques endroits plus large que dans d’autres, d’où résulte un contour en forme de quadrilatère, dont deux côtés sont plus longs que les deux autres. La coquille occupe une diagonale de ce qua- drilatère. A la face inférieure, dn remarque au milieu un esto- mac central, entouré d’un grand nombre de sucçoirs courts, et au bord de la coquille , une seule rangée de tentacules simples.] F. D, ESPECES. 1. Vélelle mutique. V’elella mutica. F.. oblongo-ovata, subnuda ; margine ciliato; cristé membranaced.' Medusa velella. Gmel. p. 3155. Phyllidoce... Brown. Jam. 387.1. 48. f. 1. * Velella mutica, Lesson et Garnot. Voyag. coquill. zooph. p. 52. p. 6. f. 1.2. Habite l’Océan atlantique. [M. Lesson a représenté (loc. cit. pl. 6, f, 1 E) une jeune Vélelle portant deux longs filamens bleus, laquelle il croit être le jeune âge de cette espèce.] 2, Vélelle à limbe nu. Y’elella limbosa. V, ovalis, obliquè cristata ; tabulé inferiore limbo nudo obvallaté, disco margine tentaculis longis crinito. pu 1G0 HISTOIRE DES RADIAIRES, Holothuria spirans, Forsk. Ægypt. p. 104. n° 15, etic. tab. 26. fig. K. Encycl. pl. 90. f. 1-2. * Holothuria spirans. Gmelin. Syst. nat. 314b, Velella tentaculata. Bosc. Hist. nat, des Vers. t, 2. p. 159. pl. 19. f, 92m0L Velella spirans. Eschscholtz. Acaleph. p. 172. n° 5. Velella limbosa, Blainv. Man. d’actin. p. 304. Habite la Méditerranée. Son disque inférieur est couvert de suçoirs blancs, et bordé de tentacules bleus, longs, filiformes. Au centre de ce disque, la bouche offre une saillie subtubuleuse, — Long. 2 pouces. * % 3. Vélelle scaphidienne. V’elella scaphidia. V, ovalis, obliquè cristatd, crist& dorsali tenuissimd , angulata ; tabulä inferiore tentaculis cæruleis numerosissimis echinatä. Velella scaphidia. Péron et Lesueur. Voyage 1. p. 44. pl. 30. f. 6. Hab. l'Océan atlantique austral. Sa crête dorsale est blanchâtre’, transparente , extrêmement mince. Toute sa face inférieure est hérissée jusqu’en son bord, de tentacules d’un beau bleu. On la rencontre par milliers à la surface des eaux. [Eschscholtz distingue dix espèces de Vélelles dont il a pu observer lui-même huit ou neuf; mais il ne peut pré- ciser à laquelle de ses espèces doivent être rapportées les Vélelles mutique et scaphidienne de Lamarck dont les caractères sont trop vagues. M. de Blainville doute que ces dix espèces soient réellement distinctes, on ne peut nier cependant qu'Eschscholtz ne soit de tous les natura- listes celui qui a le plus étudié ces animaux. Il en forme deux divisions. 1° Celles qui, regardées par un de leurs grands côtés, ont la coquille dirigée de l’angle antérieur du côté gauche , à l'angle postérieur du côté droit. + 1. Velella aurora. Esch. p. 171. V, limbo teste integro, cæruleo punctato ; testa membrana cærulea obducta; limbo cristæ lato, purpureo; tentaculis cæruleis. Hab. l'Océan pacifique du Nord au 42° lat. N. — Long. 3 pouces, hs. LE + 4. + 5. 20 VÉLELLE. IOI Velella septentrionalis. Esch. p. 191. tab. 19. fr. V. limbo testæ integro, ferrugineo punctato, ad mai ginem internum cæruleo striolato ; testa flavescenti ; tentaculis cæruleis. Hab. la côte nord-ouest de l’Amérique, au 57° lat.— Long. 2 pouc. V'elella oblonga. Esch. p. 171. F, limbo testæ integro cœruleo, testa elongata angusta, lucida; crista vertice truncata: limbo cristæ cœruleo ; tentaculis apice cæruleis « Velella oblonga. Chamisso. Act. nat, cur.t. 10, p. 364. tab. 32 (NE 3e V’elella. Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde. 3. p. 200. Velella marginata? Quoy et Gaimard. Voy. p.486. pl. 86. f, 9. Hab. la mer du Sud, près de l'équateur, — Long. 3 pouces. Velella lata. Eschsch. p. 172. F. limbo testæ lobato, cæruleo ; testa lata, flava; limbo cristæ vi- ridi : tentaculis cæruleis. Velella lata. Chamisso. Act. nat. cur.t. 10. tab. 32, f, 3. 4° Velella. Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde, 3. p. 200. Habite la moitié septentrionale de l'Océan pacifique, au 36° lat. — Long, 2 pouces. ; Velella spirans. Esch. p. 172 (voy. plus haut.) V. limbo testæ integro, cæruleo ; testa albida in conum elevata ; crista triangulari vertice acuminata ; tentaculis cœruleis. Celles qui regardées par un des grands côtés, ont la coquille dirigée de l'angle antérieur de côté droit à l’an- gle postérieur du côté gauche. +6. Velella caurina. Eschsch. p. 193. tab. 15. f. 2. + 7 V., limbo testæ integro , cæruleo punctato ; testa membrana cæruleo punctata obducta ; limbo cristæ angusto, margine cæruleo punc—, tato; tentaculis cœruleis. Habite l’Océan-Atlantique septentr. au 46° lat. — Long. 2 pouc. Velella tropica. Esch. p. 174. tab. 15. f, 3. V.. limbo testæ integro , angusto, cœruleo ; testa elongata immacu- lata, membrana cærulea obducta; crista vertice processu trun- cato ; tentaculis apice cæruleis. Hab. l'Océan atlantique, sous l'équateur, — Long. 3 1/2 pouces. (Eschscholtz remarque que cetteespèce a une grande 102 HISTOIRE DES RADIAIRES. analogie avec la Ÿ. oblonga, mais sa coquille a une po- sition différente et elle est aussi différemment colorée. Il soupçonne que celte espèce est la même que la . sca- phidia de Péron.) + 8. Velella pacñica. Esch. p. 174. tab. 15. f, 4. V. limbo testæ integro, membranaque testam obducenti intensè cæ- ruleis; crista triangulari, apice acuta, sulcis transversis | margine parallelis; tentaculis cæruleis. Habite la moitié septentrionale de l'Océan pacifique, au 25° la, En grandes troupes. — Long. 2 pouces. + 0. Velella indica. Esch. p. 1995.tab. 19. £, 5. V. limbo testæ maximo, inciso, cæruleo, ferrugineo-punctato, testa immaculata, membrana ferrugineo-punctata obducta; tentaculis cæruleis. Habite la mer des Indes, du 30° au 34° lat. S.— Long. x :/2 pe + 10. ’elella antarctica. Esch, p. 17h. Y. limbo testæ inciso cœruleo; testa immaculata; membrana cœrulea obducta; tentaculis apice aurantiacis. Velella sinistra. Chamisso. Act. nat. eur. t. 10. p. 363. tab. 32. er. 1" Velella, Esch. Vay. de Kotzebue autour du monde, t. 3. p.200. Habite au cap de Bonne-Espérance. Eschscholtz parle aussi d’une onzième espèce qu'il au- rait incomplètement observée pendant le voyage de Kot- zebue, au 30° lat. N., et qui est indiquée sous le nom de 2° Vélelle dans la relation de ce voyage. M. Lesson décrit, sous le nom de Yelella cÿanea (Voy. de la Coq. Zooph. p. 55. pl. 6. f. 3), une espèce de l’O- céan pacifique méridional, qui probablement doit être l’analogue de quelqu'une des précédentes : elle est lon- gue de 20 lignes, bleue en dessus, jaune en dessous , à bouche blanche entourée de suçoirs jaunes , et avec une bordure bleue foncée en dehors de la rangée des tenta- cules qui sont également bleus.] F. D. PORPITE. 103 PORPITE. (Porpita.) Corps libre, orbiculaire, déprimé, gélatineux à l'exté- rieur, cartilagineux intérieurement, soit nu, soit tentacu- lifère à la circonférence ; à surface supérieure plane, sub- tuberculeuse, et ayant des stries en rayons à l’inférieure, Bouche inférieure et centrale. Corpus liberum, orbiculare, depressum extus gelatino- sum, interne cartilagineum, ad periphæriam vel nudum, vel tentaculäatum ; supernä superficie planä, subtuberculosä; infernä radiatim striatà. | | Os inferum et centrale. Osservarions. — Les Porpites et les Vélelles, étant cartilagi- neuses à l’intérieur, sont, par ce caractère, très distinguées des Méduses, parmi lesquelles Linné les avait rangées. fjuant à leur forme, les Porpites présentent un corps libre, orbiculaire , presque plane et subtuberculeux en dessus, un peu convexe en dessous, avec des stries rayonnantes, et souvent avec des papilles lacérées si ténues que cette surface en paraît couverte et comme chargée d’un duvet fin , très mou. En général, ces Radiaires ont peu d'organes extérieurs, ou n'en ont que de très peu saillans, ce qui les fait ressembler à des pièces de monnaie; néanmoins certaines espèces offrent à leur circonférence, des tentacules nombreux et assez longs. Leur bouche est au centre de leur face inférieure : elle s'ouvre et se ferme presque continuellement par des mouvemens alter- natifs de dilatation et de contraction. Outre les papilles nombreuses et piliformes de la surface in- férieure des Porpites, on prétend qu'il s’en trouve trois autour de la bouche qui sont plus grosses que les autres: Les Porpites voguent et flottent à la surface de la mer. Bosc, qui en a rencontré en mer, dit qu’elles ont l'apparence d’une pièce de vingt-quatre sous emportée par les eaux. [Eschscholiz,qui a observé lui-même quatre espèces vivantes de Porpites , leur donne pour caractères génériques d’avoir :«le corps « orbiculaire, inerme en dessus, et des tentacules marginaux 104 HISTOIRE DES RADIAIRES, « pourvus de trois rangées de glandes ou suçoirs.» Il ajoute que leur coquille celluleuse est formée d’une substance calcaire assez solide et qu’elle est marquée en dessus de stries concentriques, croisées par des stries rayonnantes. À sa face inférieure se voient des feuillets rayonnans qui, chez certaines espèces, sont très saillans et rendent le corps presque globuleux. Au milieu se trouve une grande trompe tenant lieu d'estomac, et entourée d’une foule de petits suçoirs, qui couvrent toute la face infé- rieure , et, au bord se trouvent de longs tentacules claviformes de diverses longueurs, pourvus de trois rangées de glandes ou sucoirs plus ou moins pédicellés. Cuvier désignait ces derniers organes sous le nom de tenta- cules extérieurs, plus longs, munis de petits cils terminés cha- eun par un globule. Aucun auteur, depuis Lamarck, n’a parlé des trois papilles qu’il supposait être autour de la bouche.] F. D. ESPECES. 1. Porpite nue. Porpita nuda. (1) P. orbicularis, planulata, subnuda. Medusa porpita. Lin. Amæn. acad. 4. p.255. t. 3. f. 7. 9. * Gmel. Syst. nat. 3153. Encycl. pl. 90. f. 3. 5. * Porpita indica. Bosc. Hist. nat. des vers. t. 2, p. 155. * Porpita umbella. Esch. Acal. (Remarque à la p. 176.) * Porpita vulgaris. Blainv. Man. d’actin. p. 306. Hab. l'Océan des Grandes-Indes. Get animal ressemble à une pièce de monnaie, et pour la forme au Cyclolite numismal (#adrepora porpita Lin.); aussi Linné a pensé qu’il en pouvait être le type, et d’autres qu’il était celui de la Nummulite. 2. Porpite appendiculée. Porpita appendiculata. P. orbicularis, margine appendicibus aucto. Bosc. Hist. des vers. vol. 2. p. 155. pl. 18. f. 5.6. (x) Eschscholtz, dans son ouvrage sur les Acalèphes (p. 176), dit que la Medusa porpita de Linné est un individu de la’. umbella, privé de,ses tentacules. PORPITE. 10) Hab. l'Océan atlantique, vers le 4o° de lat. boréale. Elle est blan- che, glabre, avec trois appendices bleus sur les bords. L’appen- dice antérieur est très large; les deux postérieurs sont plus étroits. FEschscholtz (Acal. p. 177) pense que cette espèce n'a été établie que sur un individu mutilé, et qu’elle ne peut être conservée. C’est aussi l’opinion de M. de Blainville. ] F. D. 3. Porpite glandifère. Porpita glandifera. P. cærulea, radiata ; tentaculis disci nudis; radiis trifariam glandi- ® feris, Holothuria denudata. Forsk. Ægypt. p. 103. n° 14. et Ic. tab. 26. Î. L. 1. Encycl. pl. go. £.6. 7. Holothuria nuda. Gmel. p.3143. * Phyllidoce denudata. Modeer. Nouv. mém. de l’acad. de Stockh. 1790. * Porpita mediterranea. Esch. Acal. p, 197. n0 1. * Porpita glandifera. Blainv. Man. d’actin. p. 307. Hab. la Méditerranée. — Larg. 8 lignes. 4. Porpite chevelue. Porpita gigantea. P. tentaculis ad periphæriam lonpgis, tenuissimis et cæruleis comosa ; sublus suctoriis numerosissimis, Porpita gigantea. Péron et Lesueur, Voyage 1.pl. 31.f, 6. * Medusa umbella, Müller. Beschaft der Berl. naturf. 2. p. 295. tab. 9. f. 23. * Medusa umbella. Gmel. Syst. nat. 3156. * Phyllidoce porpita. Modeer. N. mém. acad. Stockholm. 1790. P- 192. * Porpita glandifera. Esch. Isis, 1825, * Porpita umbella. Esch. Acal. p. 179. n° 4. * Porpita gigantea, Blainv. Man. d’actin. p. 306. pl. 46.f. 1. Habite l'Océan atlantique. — Targ. 8 à 12 lig. +9. Porpite ramifère. Porpita ramifera. P. testd supr& convexa ; limbo angustissimo ; tentaculis apicè tan- tum glandulis longè pedunculatis. | Esch. Isis. 1825. Acal. p. 198. n° 2. pl. 16. f. 3. Hab. la mer du Sud, — Larg. 112 lig. + 6. Porpite globuleuse. Porpita globulosa. P, testa globosa, supra disco minimo cæruleo ; tentaculis lateribus testæ insertis, glandulis subsessilibus, 106 HISTOIRE DES RADIAIRES. Esch. Isis. 1825. Acal. p. 178. n° 3, pl. 16. f. 4. Hxb. l'Océan atlantique, près des îles du Cap-Vert, — Larg, 3 lig. + 7. Porpite bleue. Porpita cærulea. P. testä depressa, suprà obscurè cærulea , radiis denticulatis ; ten- taculis clavatis, glandulis subpedunculatis. Eschs. Isis, 1825, Acal, p. 199. n° 5, pl, 16. f. 5, Hab. la mer du Sud, près de l'équateur. — Larg. 1 pouce. [M. Lesson (Voy. de la Coq. Zooph. p. 58. pl. 7) a décrit et re— présenté trois espèces qu’il croit nouvelles : ce sont 1°la Porpita chrysocoma, de l'Océan pacifique et de la Nouvelle-Guinée, qui est caractérisée par ses tentacules jaunes, et par le bord du dis- que de cette même couleur; 2° la Porpita atlantica, de l'Océan atlantique, bleue en dessus, avec le bord et les tentacules vert bleuâtre, la bouche et les suçoirs blanchâtres; 30 la Porpita paci- Jica, de l'Océan pacifique, près du Pérou; à disque bleu clair et nacré en dessus, avec les tentacules d'un azur clair , charsés de glandes d’un bleu indigo.] F. D. , SOEUR LE Co mr. d Deuxième section. RADIAIRES MÉDUSAIRES. Radiaires orbiculaires , gelatineuses, transparentes, lis - ses, plus ou moins convexes en dessus, aplaties ou concaves | en dessous, avec ou sans appendice en saillie. Bouche inferieure, soit simple, soit multiple. Les Radiatres dont il s’agit ici, sont régulières ou symé- triques dans leur forme, ioutes verticales dans leur situa- tion, et aucune ne contient de corps particulier subsistant après leur destruction. C'est avec le genre Medusa de Linné, partagé en diffé- rens genres particuliers, que cette section a été formée. Les diverses races qui appartiennent à ces genres sont toutes tellement liées entre elles par leurs rapports, qu'on RADIAIRES MÉDUSAIRES. 107 peut les considérer toutes ensemble comme constituant une grande famille qu'il a été nécessaire de diviser pour en faciliter l'étude, leur nombre étant très considérable. Il parait en effet, d'après les observations de Péron et Lesueur, que celles des Radiaires que l'on réunissait dans un seulgenre sous le nom de Meéduses, sont extrêmement nombreuses dans les mers; et qu'elles sont tellement di- versifiées entre elles, qu'il est réellement nécessaire d'en former plusieurs genres, afin de pouvoir les étudier et les reconnaître avec plus de facilité. Ainsi, maloré les caractères qui les distinguent, comme ces Radiaires tiennent les unes aux autres par les rap- ports les plus évidens, les Medusaires, dorénavant, devront être considérées comme constituant une famille naturelle, dans laqueile on distingue plusieurs genres particuliers. Elles offrent toutes un corps libre, gélatineux, trans- parent, orbiculaire, lisse, plus ou moins convexe en des- sus, aplati ou concave en dessous, avec ou sans appendi- ces en saillie. Leur bouche, soit simple, soit vigis est toujours placée dans le disque inférieur; et lorsqu'il y en a plu- sieurs, il paraît qu'il n'y a ni moins de quatre, ni plus de dix. Le plus ordinairement, les Médusaires à plusieurs bouches n’en offrent que quatre. | Réaumur donnait aux animaux dont il s’agit, le nom de Gelee de mer, parce qu'en effet, la consistance moile et gelatineusé de leur corps, ainsi que sa transparence, leur donne entièrement l'aspect d'une masse de gelée. En général, la forme de leur corps présente un seg- ment de spHëre , dont la convexité est lisse et tournée en bau:, et dont le disque inférieur est tantôt nu, et tantôt muni d'appendices souvent très diversifiés. En sorte que les Médusaires tantôt ressemblent à une calotte ou à un disque, ét tantôt présentent la forme d’un champignon 108 HISTOIRE DES RADIAIRES. muni inférieurement d'un pédicule soit simple, soit di- visé. : Le corps des Médusaires se résout assez promptement en une eau analogue à celle de la mer, et par l'évapora- üon ou la cuisson , il se réduit presque à rien. On voit dans son intérieur quelques lignes colorées qui indiquent des organes quelconques, mais que la diffcul- té de les bien distinguer ne permet pas de reconnaître ou de déterminer d’une manière positive et sans arbitraire. Aussi l’organisation de ces corps prête-t-elle beaucoup de champ à l'imagination, qui y montre tout ce qu'on veut y trouver. Néanmoins, près de leurs bords, on aperçoit des vaisseaux plus multipliés, et M. Cuvier pense que ce sont des appendices de ja cavité alimentaire. Dans des animaux comme les Médusaires, où la cavité alimentaire , soit simple, soit multiple, est extrêmement courte, elle est probablement augmentée par une multi- tude de cœcums vasculiformes, que l'observation a fait connaître dans d’autres Radiaires. Néanmoins il est pos- sible que l'on confonde avec ces appendices de la cavité alimentaire les canaux qui appartiennent à l'organe res- piratoire de ces animaux. Il paraît même qu'il y a une vé- ritable connivence entre les uns et les autres. Dans l’eau , les Médusaires se meuvent et se déplacent avec assez de vitesse; mais, jetées sur la grève, elles y sont aussitôt sans mouvement. J’en ai beaucoup vu dans ce cas; elles étaient si luisantes que leur éclat au soleil m'éblouissait. On sait qu’elles éprouvent des contractions et des expansions alternatives de leurs bords, qu'elles conservent constamment tant quelles sont vivantes et dans les eaux: or, ces mouvemens isochrones, qui se suc- cèdent et se continuent sans fatigue pour l'animal, et qu'il ne maitrise point , parce que leur cause est hors de lui , le font , à la vérité, se déplacer sans cesse dans les RADIAIRES MÉDUSAIRES. 109 eaux , mais sans possibilité de direction , et ils ne lui sont réellement nécessaires que parce qu'ils activent et facilitent ses mouvemens vitaux. (1) Quant à l'observation de M. Péron, qui nous apprend que chaque espèce a son habitation propre, dont elle ne dépasse pas les limites, il n'en résulte aucune autre con- séquence , sinon que , lorsqu'un individu d’une espèce qui ne peut vivre que dans tel champ d'habitation , en est en- traîné dehors, il périt bientôt; et qu'ainsi l'espèce entière ne pouvant se conserver que dans les lieux favorables à son existence, continue de s’y multiplier. L'observation citée n'autorise donc nullement à dire que les individus de cette espèce , par des actes de volonte, qui le sont de jugement, comme ceux-ci le sont dé pensées , maïîtrisent et dirigent leurs mouvemens, pour ne point quitter l'habitation qui leur convient. Les plantes elles- mêmes, ont, pour la plupart de leurs espèces, des lieux propres d'habitation; et cependant le transport de leurs graines par le vent, les oiseaux, etc., les met souvent dars le cas de vivre ailleurs ; mais elles y périssent si l'art, par degrés et par ses moyens, ne parvient à les conserver, à les acclimater. Les Medusaires paraissent au printemps dans nos cli- mats, et disparaissent dans l'automne: dans la zone tor- (x) Les Méduses prennent une position plus ou moins incli- née dans les eaux; par conséquent, les contractions de l’om- brelle, au lieu de les faire mouvoir seulement de bas en haut en oscillant, les font avancer dans le sens où l’ombreile est pen- chée; on ne peut dès-lors s'empêcher de supposer que l'animal prend cette position inclinée par un effet de sa volonté, en con- tractant ou en dilatant telle ou telle partie de ses bras et de ses franges munies de cils vibratiles microscopiques ; c’est du moins ce que j'ai bien vu chez les Pelagies. F. D. II1O HISTOIRE DES RADIAIRES. ride, on les trouve toujours; leur multiplication est pro- digieuse. Il yen a de tellement grandes qu ‘elles ont plus d'un pied de diamètre, et qu’elles pèsent jusqu’à soixante livres (Voyez les Annales du mus. vol. 14. p. 219.) Lorsqu'on prend les Medusaires, et qu’on les mamie pendant un peu de temps, elles excitent dans les mains des démangeaisons plus ou moins cuisantes. Ces déman- geaisons, quelquefois assez piquantes, leur ont fait don- ner le nom d'Orties de mer vagabondes par les anciens na- turalistes. Enfin, la plupart de ces Radiaires sont phosphoriques et brillent pendant la nuit, comme autant de globes de feu suspendus dans les eaux. Telles sont les principales particularités qu'on leur connaissait et qui les concernent en général, Mais il en est d’autres extrêmement rémarquables, qui appartiennent à leur forme, et dont la considération doit servir à distin- guer leurs nombreuses races. En effet, les unes n’ont en leur disque inférieur ni pé- doncule, ni bras, ni tentacules; d’autres ont des tentacules, mais Sans pédoncule et sans er ; d'autres encore, sans ètre pédonculées, ont des bras et des tentacules; enfin, d’autres sont pédonculées, c’est-à-dire qu’elles ont en dessous une espèce de tige qui leur donne en quelque sorte la forme d’un champignon. MM. Péron et Lesueur, à qui l’on doit ces observations, ont en outre remarqué que les unes n’ont qu’une seule bouche, tandis que les autres en ont plusieurs, depuis quatre jusqu'à dix. (1) En faisant usage de toutes les considérations que je (r) Ces auteurs ont pris pour des bouches les cavités ova- riennes des Méduses, comme nous l’exposons plus loin. RADIAIRES MÉDUSAIRES, III viens de citer, ces naturalistes ont divisé les Médusaires en vingt-neuf genres, dont ils ont publié les caractères dans les Annales du Museum, vol. 14, p. 325. Je ne sais si l’on sera un jour forcé d'employer ces nom- breuses distinctions génériques ; mais, pour le présent, une division plus simple me semble suffire, surtout les nombreuses Médusaires observées par MM. Peron et Le- sueur n'étant pas encore publiées. En conséquence, je vais essayer de réduire à plus de moitié le nombre de ces coupes génériques, en n'em- ployant pour former les genres que les caractères les plus faciles à saisir. Je ne donne le nom de éentacules qu'aux filets, courts ou longs, qui bordent le pourtour de l’ombrelle. Quant au pédoncule et aux bras, ces parties, lorsqu'elles existent, se trouvent toujours sous le disque inférieur de l'ombrelle. Tantôt les bras ne sont que les premières divisions de l'extrémité du pédoncule ; tantôt ils ndissent autour de sa base; enfin, tantôt on les trouve lorsque le pédoncule n'existe pas. Ainsi, avec ces seuls moyens et la considération du nombre des bouches, je partage la grande famille des e- dusaïres, en treize genres, de la manière suivante: DIVISION DES MEDUSAIRES. * Une seule bouche au disque inférieur de l’ombrelle. 1. OÜmbrelle sans pédoncule, sans bras et sans tenta- cules, [a] Point de lobes ou d'appendices au pourtour de l'ombrelle. 112 HISTOIRE DES RADIAIRES. Eudore. Phorcynie. [b] Des lobes ou des appendices au pourtour de ee brelle. Carybdée. - 2. Ombrelle sans pédoncule et sans bras, mais garnie de tentaculss. Équorée. 3. Ombrelle sans pédoncule, mais ayant des bras en dessous. Le plus souvent des tentacules au pour- tour. Callirhoé. 4. Ombrelle ayant un pédoncule, avec ou sans bras. Point de tentacules au pourtour. \ Orythie. 5. Ombrelle ayant un pédoncule; avec ou sans bras. Des tentacules au pourtour. Dianée. ** Plusieurs bouches au disque inférieur de l’ombrelle. 1. Ombrelle sans pédoncule, sans bras, et sans tenta-- cules. Ephyre. 2. Ombrelle sans pédoncule, sans bras, mais tentacu- lée au pourtour. Obélie. | 3. Ombrelle sans pédoncule, mais garnie de bras en dessous. Point de tentacules au pourtour. - Cassiopée. 4. Ombrelle sans pédoncule, mais garnie de bras en dessous. Des tentacules au pourtour. Aurélie, RADIAIRES MEDUSAIRES, 115 5. Ombrelle ayant en dessous un pédoncule et des bras. Point de tentacules au pourtour. Céphée, 6. Ombrelle ayant en dessous un pédoncule et des be Des tentacules à son pourtour. Cyanée. [Depuis la publication des travaux de Péron etLesueur, la science s’est enrichie de nombreuses observations sur les Méduses qui ne permettent plus d'admettre les caractères donnés par Lamarck comme basés sur l’organisation. Lesre- cherches les plus importantes sur ce sujet sont celles de MM. Chamisso et Eysenhardt (1821), de M. Delle Chiaje (1823), de MM. Quoy et Gaimard (1824-1827), d'Esch- scholtz, qui publia en 1829 son excellent ouvrage sur Îes Acalèphes, de M. Milne Edwards (1833), de M. Sars, de M. Lesson, de M. Ehrenberg et enfin de M. Brandt. Ce dernier avait déjà publié en 1835 (Actes del'acad. de Saint- Pétersbourg, p. 1834) une classification basée sur l’orga- nisation mieux connue des Méduses, et tout en conser- vani les familles établies par Eschscholtz, il les avait coor- données d’une manière différente. Plus récemment en 1838, dans les mémoires de la même Académie, il vient de publier un travail plus considérable sur les Méduses observées par Mertens, et sur l’organisation des Méduses en général; c'est dans cet ouvrage que nous puiserons en partie Îles détails exposés ici comme complément ou comme rectification des descriptions de Lamarck. Les Méduses sont les seules Acalèphes ou Radiaires mollasses qui présentent, comme les Échinodermes, une disposition régulièrement rayonnée, car les Béroïdes pré- sentent une disposition "He plutôt que rayonnée ; mais, tandis que les parties et les SRE du corps des Échinodermes sont le plus souvent au nombre de cinq, Tome III, 114 HISTOIRE DES RADIAIRES. celles des Méduses sont au nombre de quatre ou des multiples de quatre par 2, 4, 8 ou 16, et ce n’est que ra- rement ou accidentellement que d'autres nombres sont observés. Ainsi l'ombrelle se joint à la membrane concave qui, formant la partie inférieure du corps, contient les or- ganes essentiels, se joint, disons-nous, en un bord sou- vent divisé en iobes ou festons du nombre de 4, 8, 16, etc., simples ou présentant eux-mêmes des dentelures qui portent le nombre total des divisions à un multiple plus élevé de ces premiers nombres; dans les échancru- res principales prennent naïssance , chez beancoup d'es- pèces, des tentacules dont le nombre est par conséquent soumis à la même règle, et vers le sommet des quatre où huit principales échancrures se voit un petit corps olobuleux coloré, entouré de membranes ou d'organes parüculiers, qui fournit un nouvel exemple de l'emploi du nombre 4 ou de ses multiples, aussi bien que les ovai- res qu'on aperçoit par transparence, et les bras ou les lobes qui entourent la bouche. La substance de l’ombrelle des Méduses a été considérée d'abord comme une simple gelée, en raison de sa trans- parence et de sa facile décomposition en un liquide qui ne laisse presque pas de résidu après l’évaporation ; de- puis elle a été décrite par M. Rosenthal (Journal de physioïogie de Tiedemann et Treviranus), comme tra- versée par des membranes aussi fines que l'hyaloïide; M. Ehrenberg (Müllers Archiv. 1835) a vu toute la substance gélatineuse parsemée de nombreux granules, comme glanduleux, liés entre éux par un réseau délié qu'il suppose vasculaire. L’ombrelle est en outre revêtue d'une peau mince, que Gaede avait déjà décrite dans l'Aurelia aurita comme parsemée de petits grains visi- bles à la loupe, et composés eux-mêmes de grains plus petits; M. Eysenhardt, d’un autre côté, n'a pu voir aus RADIAIRES MÉDUSAIEES, 11) cune trace d'épiderme sur le corps du Rhizostome ; mais M. Rosenthal a bien vu cette membrane extérieure, qu'il: compare à la membrane hyaloïde de l'œil, et après lui, M. de Blainville , comparant cette même membrane à une toile d'araignée, a été conduit à nornner Arachnoder- maires la classe qu'il a formée avec les Médusaires et les Vélellides. M. Ehrenberg a trouvé sur l’ombrelle de l’'Aurelia aurita un épiderme simple qui recouvre un réseau de mailles hexagones remplies d’une substance blanchâtre, et porte en dehors, des groupes nombreux de petits tubercules. Les filamens du réseau ont pu aussi être pris pour des vaisseaux. Les fibres conceniriques ou rayonnantes , qu'on aperçoit près du bord de l’ombreile ou autour de la bouche, ont été prises pour des fibres musculaires : on en à supposé d’autres dans l'ombrelle par ce seul motif qu'on voulait expliquer les contrac- üons de l'animal, sans faire attention que des animaux ou des embryons montrent des contractions dans des parties évidemment homogènes : cependant des fibres contractiles bien réelles , et méritant le nom de fibres musculaires , se trouvent dans les tentacules si extensi- bles dé bord de j’ombrelle, La bouche unique et centrale de plusieurs Méduses (Medusides , Equorides , Océanides) avait été facilement reconnue depuis long-temps ; mais ce que Lamarck pre- nait pour des bouches multiples, d'après Péron et Le- sueur, a dû être considéré avec raison comme des cavités ovariennes. Les Rhizostomides et les Géryonides, aux- quelles on attribuait ainsi quatre grandes ouvertures buc- _cales, ont, au lieu de bouches, des suçoirs nombreux à l’extrémité des ramifications du pédoncule , lequel est creusé d'un canal central représentant la bouche simple des autres Méduses , et auquel viennent aboutir, en se réunissant de proche en proche, les canaux ramifiés qui 8. 116 HISTOIRE DES RADIAIRES. ont pris naissance aux petits orifices considérés comme des suçoirs. D'autres Méduses (les Bérénicides), auxquelles Lamarck attribuait une bouche centrale qui n'existe pas, ont probablement des sucçoirs à leur surface inférieure , mais les espèces rapportées à cette famille ont été trop imparfaitement étudiées, pour qu'on puisse affirmer seu- lement que ce ne sont pas des animaux mutilés. M. Brandt a basé ses divisions principales de la classe des Méduses sur cette différence dans la structure des or- ganes de manducation, indiquant que certaines Méduses peuvent avaler leur proie entière, tandis que d'autres ne . peuvent que sucer; et il en forme trois tribus : les HMo- nostomes, les Polystomes et les Astomes. La bouche des Méduses monostomes est située au cen- tre même de la concavité de la face inférieure des Auré- lies, des Equorées , etc.; ou bien elle est à l'extrémité d’un prolongement en forme de trompe, partant comme un pédoncule du centre de la face inférieure de l'om- brelle. Dans ce cas encore on observe des différences, selon que ce pédoncule est formé par la réunion, à leur base, de quatre bras distincts, qui sont très longs, chez les Pélagies; ou bien selon qu'il est tout-à-fait cylindri- que, tubuleux, avec ou sans appendices autour de l'o- rifice terminal. Les bras qni entourent la bouche varient beaucoup dans les différens genres : ils sont simples et tertaculi- formes, ou bien ils sont ornés de membranes latérales élégamment festonnées et fraisées qui changent continuel- lement leur disposition, en raison du mouvement vibra- tile des cils dont elles sont couvertes. Ils sont souvent, en outre, munis sur leur face convexe de franges ou de membranes fraisées, avec des petites poches dont l’ouver- ture regarde la face inférieure de l’ombrelle, et qui se dilatent périodiquement pour recevoir le frai. Enfin les RADIAIRES MÉDUSATRES. 117 bras sont quelquefois aussi, surtout vers leur extrémité, munis de prolongemens tentaculiformes. Le pédoncule des Méduses polystomes présente éga- lement des variations importantes : il est simple et cylin- drique avec ou sans lobes à l'extrémité, ou bien il se divise en quatre ou huit bras volumineux qui sont sim- ples, maïs garnis de membranes fraisées , chez les Rhizo- stomes, ou divisés en rameaux nombreux chez les Cé- phées et les Cassiopées. La cavité digestive, à laquelle conduit une sorte d'œso- phage rond ou à quatre angles, est simple, en forme de sac, ou bien elle présente latéralement des prolon- gemens ou des cœcums au nombre de 4, 8, 16, 32, dis- posés en rayonnant, et qui sont arrondis, ou oblongs, ou triangulaires, ou en spatule, ou en cœur, ou bien encore la cavité stomacale est multiple. De l'estomac et de ses prolongemens, chez beaucoup de Méduses, partent, en suivant encore la même disposition rayonnante et la même règle, quant au nombre, des canaux membraneux simples ou bien plus ou moins ramifiés, dans lesquels on voit se mouvoir, en oscillant, les substances nutritives : c'est pourquoi on les a souvent pris pour des vaisseaux. Ces canaux, arrivés au bord de l’ombrelle, se terminent en formant un réseau par leurs anastomoses (chez les Rhizo- stomes); ou bien ils se prolongent dans les tentacules, ou bien ils forment des sinus particuliers, ou enfin ils s'abouchent dans un canal marginal qui établit une com- munication entre tous ces canaux. M. Ehrenberg a vu, chez l'Aurelia aurita, le canal marginal former, à égale distance de deux globules colorés marginaux, un renfle- ment au point où aboutit un canal arrivant de l’estomac sans être divisé. Ce renflement, recouvert par un grand lobe marginal, s’ouvrirait au-dehors par un orifice d’où cet auteur aurait vu sortir des débris d'animaux micro: 118 HISTOIRE DES RADIAIRES. scopiques, et qu'il vent, en conséquence, nommer un anus, de sorte que F'Aurelia aurait huit anus, et ce serait à tort, suivant M. Ehrenberg, qu'on aurait supposé que, chez les Méduses, le même orifice buccal sert à l’excré- tion des parties non. digérées. Quant à nous qui ayons fait avaler des Annelides à des Méduses monostomes, et qui avons vu cette proie succes- sivement aitérée par la digestion et rejetée en partie par la bouche au bout d'un certain temps, nous pensons qu'il faut attendre des observations plus concluantes pour ad- mettre définitivement l'existence de ces anus multiples. Nous croyons que les petits corps microscopiques, tels que les Bacillariées, sont arrivés accidentellement avec l’eau dans les canaux de la Méduse et non point pour ser- vir d'aliment, d'autant plus que des petits Crustacés vi- vans ont été observés souvent dans l'estomac des Méduses, où ils avaient cherché volontairement un gîte. Les teutacules, qui prennent naissance au bord de l’ombrelle et le plus souvent dans des échancrures , sont des cordons charnus simples, creux à l’intérieur. Ils sont remplis d'un liquide qui les fait allonger considérable- ment en les gonflant, et qui est refoulé dans les canaux de l’'ombrelle quand ces tentacules se raccourcissent par l'effet de la contraction des fibres circulaires et longitudinales, dont ils sont formés. Comme ils communiquent directe- ment avec l'appareil digestif, on a pu leur attribuer des fonctions relatives à la digestion, et Schweigger notam- ment les a considérés comme destinés à sécréter un fluide analogue à la bile. Mais il est beaucoup plus probable que ces organes servent seulement, sinon à arrêter la proie, du moins à la palper et à l’engourdir au moyen de leur contact brûlant, Les organes marginaux, dans lesquels M. Ehrenberg a voulu voir récemment des yeux et des branchies, avaient RADIAIRES MÉDUSAIRES. 119 été signalés précédemment par beaucoup de naturalistes. O.F. Muller les décrivait comme présentant un petit tube marqué d’un point noir au sommet, M. de Baer les appelait des petits corps énigmatiques (räthsel'afte ), M. de Blainville leur donne le nom d’auricules, Beaucoup de Méduses paraissent en être totalement dépourvues, et d’après cela, Eschscholtz crut pouvoir ajouter ce carac- ière de l'absence des organes ou corpuscules marginaux à celui de l'absence des ovaires pour caractériser sa division des Cryptocarpes; mais plus récemment, on en a observé dans des espèces qui étaient rapportées à cette même division des Cryptocarpes. Ainsi, M. Milne Edwards les a vus dans la Carybdée marsupiale, et M. Sars les a vus dans sa Thaumantias multicirrata. Ces organes dans les Rhizostomes, où nous les avons étudiés, se composent d'un sac membraneux, situé entre deux lobes, au fond d'une échancrure de l’ombreile, et plissé irrégulièrement, mais cependant de manière à re- présenter une apparence de digitations comme l'avait dit M. Milne Edwards. Les plis convergent vers le bord ex- terne de l'ombrelle où le sac se termine en un tube mem- braneux court, dans lequei les corps légers sont entrai- nés par un courant dirigé vers l'intérieur et qui se divise : suivant les plis principaux. À travers la paroi du tube, on aperçoit un globule trois fois plus étroit, rougeñtre par réflexion ou noirâtre par transparence, fixée à l’extré- mité d'un pédoncule multiple, lequel on ne voit bien lui- même que par transparence. En déchirant la membrane, on peut isoler ce corps globuleux et reconnaître qu’il est formé de quatre pièces oblongues, supportées latérale- ment chacune par un pédoncule qui se prolonge en pointe au-delà du globule total. Ces pièces par le frottement se détachent du pédoncule, à la manière des Carpelles, des Ombelliféres, c’est-à-dire de bas en haut par rapport 120 HISTOIRE DES RADIAIRES. au pédoncule, à la pointe duquel elles restent pendantes. On peut, sans doute, en raison du mouvement circula- toire du liquide dans les poches membraneuses, admettre que ces organes sont le siège d’une sorte de respiration, mais tant d'autres parties dans les Méduses présentent également un mouvement produit par des cils vibratiles, qu'on aurait tout autant de motifs de leur attribuer aussi des fonctions respiratoires. Quant à l’autre signification donnée par M. Ehrenberg aux globules colorés, on ne voit absolument aucun autre motif que la couleur rou- geâtre pour croire avec lui que ce puissent être des yeux, et bien au contraire, la structure que nous venons de si- gnaler n'a rien absolument de comparable à ce que nous montrent les yeux véritables des autres animaux. À la vé- rité, M. Ehrenberg indique aussi des ganglions nerveux au voisinage de ces prétendus yeux; mais ce serait faire un cercle vicieux que de s'étayer de la signification de ces prétendus nerfs pour conclure à la vraie signification des yeux, quand on n'a pas d’autres motifs que la détermination hypothétique de ces derniers organes pour appeler nerfs ou ganglions nerveux les parties blanches quelconques que fon indique en cet endroit. M. Ehrenberg qui a étu- dié ces organes énigmatiques dans l’Aurela aurita, les dé- crit comme consistant en une petite tèêté ovale ou cylin- drique jaunâtre, portée par un pédoncule un peu plus mince qui est fixé sur une petite vésicule dans laquelle est logé librement un corps glanduleux jaunâtre ou blanchà- tre (ganglion nerveux ), envoyant deux branches ( nerfs optiques ) à la petite tête. Au côté dorsal de cette petite tête se trouve un point rouge consistant en un pigment finement granuleux qui recouvre un bulbe (bulbe ner- veux). La vésicule de la base contient une quantité varia- ble de cristaux de carbonate de chaux qui avaient déjà été signalés par Gaede et par Rosenthal; mais indiqués mal- RADIAIRES MÉDUSAIRES, 121 à-propos par ce dernier comme inattaquables par les aci- des. M. Ehrenberg n'a pas trouvé de pigment dans les Cyanées et les Chrysaores, il n’y a vu que la poche ou vésicule contenant les cristaux et le corps glanduleux. Les ovaires, bien connus chez les Rhizostomides et les Médusides, n'ont point éte vus chez un grand nom- bre d’autres Méduses que pour cette raison Eschscholtz place dans la division des Discophores cryptocarpes, tan- dis qu'il nomme les premières, ses Phanérocarpes; chez celles-ci on voit sous l'ombrelle, autour de la base des bras, quatre ou huit cavités assez grandes s ouvrant AE rément au-dehors, par des ouvertures qui ont pu être prises pour des BÉHRes par quelques naturalistes; ces cavités elles-mêmes ont pu être prises avec plus de raison pour des organes respiratoires, car elles renferment des membranes Pisces en fraise, ciliées et garnies de tenta- cules courts ou de cœcums nées nombreux, ciliés eux- mêmes, et qui sont le siège d'un mouvement vibratile continu. C’est dans l'épaisseur de cette membrane plissée que se développent les œufs qui les gonflent et en forment quatre bourrelets colorés, disposés le plus souvent en crois- sant, d'ou résulte une apparence de croix ou de fleur à quatre pétales, qu'on aperçoit par transparence à travers l'ombrelle. On a supposé sans motifs concluans que les cœcums ou tentacules de l'ovaire pouvaient remplir les fonctions d'organes mâles; d'un autre côté, M. de Siebold (Froriep's, Notiz, 1836, n. 1081, p. 339) prétend avoir observé les deux sexes séparément sur les Méduses. Les mâles, sui- vant lui, auraient à la place des ovaires, des organes pres- que semblables , contenant des zocspermes analogues à ceux des Anodontes et des Mulettes, Mais on peut supposer que ce prétendu testicule, si semblable à un ovaire, était le résultat d’une altération morbide de l'ovaire lui-même, 122 HISTOIRE DES RADIAIRES. Le développement des Méduses a été particulièrement étudié et suivi dans l'Aurelia aurita. Les œufs, quand ils ont atteint leur maturité dans l'ovaire; sont arrondis et revêtus d’une coque lisse, mince et membraneuse. Par l'ef- fet des contractions de l'ombrelle, ils sont chassés hors des ovaires et ils sont recus dans les sacs membraneux qui bordent les bras, Là, ils continuent à grossir et ac- quièrent la faculté de se mouvoir avec une grande vivacité; puis ils quittent ces poches qu'ils ont gonflées temporai- rement. Les œufs, dans cette période de leur développe- ment, perdent leur coque et les jeunes, suivant M, Ehren- berg, prennent une des trois formes suivantes : les uns sont globuleux ou ovoides, d’une couleur violette pâle, ou ressemblent en petit à des framboises, d'autres sont discoides , également violets et ressemblent à des petites . Méduses sans bras et sans cavité digestive, mais la plupart sont cylindriques, obtus aux deux extrémités, d’une cou- leur brun-jaune et longs d’un huitième de ligne, munis de cils vibratiles comme les précédens, et nageant dans les eaux avec rapidité, M. de Siebold a suivi le développement des mêmes œuts et y a pu reconnaitre d’abord la tache germinative et la vé- sicule de Purkinje ; mais quand ils sont arrivés dans-les sacs des bras, la vésicule germinative a disparu, et des change- mens remarquables se sont opérés; le vitellus est divisé par des sillons rayonnans et circulaires ; ce qui produit la forme de framboise observée par M. Ehrenberg. Quand les sillons ont atteint leur maximum de développement , il se forme au milieu une cavité, et l’on aperçoit à la sur- face, les premiers indices du mouvement des cils vibra- tiles, qui se montrent bientôt partout ei déterminent la rotation de la masse. Cependant les œufs ont passé succes- sivement à la forme d’un cylindre arrondi aux deux bouts et ont changé en brun leur couleur violette. RADIAIRES MÉDUSAIRES. 193 M Sars enfin, ayant étudié le développement des œufs de la même Aurelia aurita, a prétendu récemment que Vanimal, décrit par lui-même auparavant sous le nom de Strobila, n’est pas autre chose que ceite Méduse dans le jeune âge. Or, la Strobila ressemble d’abord à un polype fixé por sa base qui est cylindrique, etterminé supérieure- menten manière de coupe avec vingt à trente tentacules mobiles de la longueur du corps, et une bouche très ex- tensible et protractile. Dans une seconde période, le stro- bila est comme divisé transversalement par des sillons, dont le nombre s'augmente successivement. Dans une troisième période, chaque segment transverse se prolonge latérale- ment en huit lobes bifides à l’extrémité, qui correspondent exactement aux lobes des autres segmens, dont le plus inférieur se prolonge en un pédoncule qui fixe toute la fa- mille. Dans une quatrième période enfin, les segmens se séparent et deviennent autant d'animaux distincts analo- gues aux Méduses. On concoit, d’après cela, que l’histoire dc Méduses laisse encore Débuts à pe Les familles établies par Eschscholtz paraissant do être conservées, noùs donnons ici sa classification des Méduses ou Acalèphes discophores. rre division. DISCOPHORES PHANÉROCARPES. Cordons ovariens visibles. Huit échancrures au bord du disque, dans cha- cune desquels est un corpuscule coloré. 17e famille. Raizosromipes, Point de bouche. Bras très divisés et ramifiés pourvus de suçoirs. A. Avec huit sacs ovariens. Ie Cassiopée. B, Avec quatre sacs oyariens, a. Des bras sans tentacules, 2. Rhizostome, 6. De grands tentacules entre les bras, 3. Céphée, 2€ famille, MÉpusines, Une bouche entre les bras. A. Des tentacules. 124 HISTOIRE DES RADIAIRES, I. Estomac prolongé par des canaux ramifiés. a. Tentacules au bord et à la face inférieure de l'ombrelle. 4. Sthenonie, b. Tentacules au bord seulement, 5. Méduse. II. Estomac avec des prolongemens en forme de sac, a. Tentacules à la face inférieure de l’om- brelle, 6. Cyanee. B. Tentacules au bord seulement. «. Au nombre de huit. À 7. Pélagie. 6. Au nombre de vingt-quatre. 8. Chrysaore. B. Sans tentacules et sans bras. 9. Evhyre. 2€ division, DISCOPHORES CRYPTOCARPES. Point d’ovaires visibles. Point de corpuscules colorés dans les échancrures du bord de l’ombrelle. 1'e famille. GERYONIDES. Un long pédoncule partant du milieu de l’ombrelle en dessous. A. Pédoncule sans bras à sa base, A I. Plusieurs cavités stomacales en forme de cœur. 10, Geryonie. II. Un estomac ou plusieurs, non en forme de cœur, a. Pédoncule divisé en lobes à l’extrémité, &. Prolongemens de l'estomac en forme de sac, au contour de l’ombrelle. 11. Dianee. 6. Canaux simples au contour de l’ombrelle. 12. Linuche. b. Pédoncule simple à l'extrémité. 13. Saphénie. c. Pédoncule pourvu à l'extrémité de bras plu- | meux. 14. Etrène. B. Pédoncule portant des bras à sa base. I. Tentacules au bord de l’ombrelle. 15. Lymnoree. II. Point de tentacules. 16. Favonie. 2° famille. Océamnes. Une cavité stomacale peu étendue, s'ouvrant au dehors par un orifice buccal tubiforme; de cette cavité partent de petits canaux qui arri- vent jusqu’au bord de l’ombrelle, laquelle est en forme de cloche et beaucoup plus convexe que dans les autres familles. A, Des tentacules au bord de l’ombrelie, [. Point de tentacules à l’intérieur de lombrelle. a. Bord de la bouche simple ou lobé. «. Ombrelle concave en dessous, * Tentacules du bord simples. r. Des lobes autour de l’orifice. 17. Océanie, RADIAIRES MEDUSAIRES, 2. De l’estomac, longs bras autour de l’orifice. ** Tentacules du bord renflés en bulbe à leur base, 6. Ombrelle prolongée en cône par-des- sous. &, Bord de la bouche muni de tentacules noueuxe I. Des tentacules à l’intérieur de l'ombrelle, B. Point de tentacules au bord de l’ombrelle, 3° famille. Equorinss. 12 18. Callirhoë, 19. Thaumantias. 20, Tima, 21, Cytaeis. 22. Melicerte. 23. Phorcynie. _ Cavité stomacale occupant un grand espace au milieu de la face inférieure de l’ombrelle, s’ouvrant au dehors par une large bouche qui ne peut s’allonger en forme de tube, et se prolongeant en canaux étroits ou en sacs élargis jusqu’au bord de l’ombrelle. A. Prolongemens de l'estomac en canaux étroits, a. Point de cirrhes ou tentacules au bord de la bouche, 8. Des tentacules au bord de la bouche. B,. Prolongemens de l’estomac larges, en forme de sacs. a, Tentacules simples. * Des tentacules entre les prolongemens de l’estomac. * Des tentacules à la paroi externe des pro- longemens de l’estomac, 5. Tentacules pourvus de glandes. C. Prolongemens de l'estomac, allongés et trian- gnlaires. 4° famille. BÉRÉNICIDES. 24. Equorée. 25. Mésonème, 26. Egine, 27. Cunine. 28. Eurybie. 29, Polyxène. Point de cavité stomacale, mais des canaux digestifs ramifiés en forme de vaisseaux, recevant la nourriture par un grand nombre de petites ou- vertures ou de courts sucoirs, Ombrelle plane. Point de tentacules. Des tentacules au bord. 30. Eudore. 31, Bérénice. M. Brandt, en considérant que plusieurs des Méduses cryptocarpes sont réellement pourvues d'ovaires visibles et d'organes marginaux, et qu'on ne peut supposer une 126 HISTOIRE DES RADIAIRES. aussi grande différence entre l’organisation des deux di- visions d'Eschscholtz, a adopté ses familles, mais les a rancées d’une autre manière en trois tribus, savoir: 1° celle des Monostomes, comprenant les familles des Océanides, des Equorides et des Medusides; 2° celle des Polystomes, comprenant les familles des Geryonides et des Rhizostomides; et 3° celle des stores, établie provi- soirement, et comme appendice , pour la seule famille des Bérenicides, qui, mieux connue, devra probablement rentrer dans la tribu des Polystomes, sinon dans une des famiiles de cette tribu. Ce mode de classification a beaucoup de rapport avec celui adopté par Cuvier, dans la 2° édition du Règne animal, si ce n'est que, dans ses Astomes, Cuvier place les Lymnorees, les Favonies, les Géryonies et les Caryrb- dees. Aux genres établis par Péron et Lésueur, Eschscholtz a ajouté comme on voit beaucoup de genres nouveaux, M. Lesson |, MM. Quoy et Gaimard , et enfin M. Brandt, d'après Mertens, en ont ajouté encore d'autres; nous les mentionnerons plus loin ; mais on doit remarquer que la plupart de ces genres ont été établis sur des animaux in- complètement observés, ou incomplets eux-mêmes par suite de quelque mutilation accidentelle. Il faut donc at- tendre de nouvelles observations pour être fixé sur la clas- sification des Méduses.] F, D. * Une seule bouche au disque inférieur de l’ombrelle. ee EUDORE. (Eudora.) Corps libre, orbiculaire, discoïde, sans pédoncule, sans bras et sans ientacules. Bouche unique, inférieure et centrale. RADIAIRES MÉDUSAIRES. 127 Corpus liberum , orbiculare, discoideum; pedunculo, brachiis , tentaculisque nullis. Os unicum, inferum , centrale. Osservarions, — Les Æudores se rapprochent en quelque sorte des Porpites par leur forme générale ; mais, outre qu’elles ne sont point cartilagineuses intérieurement, leur organisation estdifférente. Elies sont principalement distinguées des Ephyres, en ce qu’elles n’ont qu’une bouche. Ce sont des corps gélatineux, transparens, éminemment veineux ou vasculeux, et aplatis comme des pièces de monnaie. On n’en connaît encore qu’une espèce. [Eschscholtz n’accorde point de bouche ni de cavité sto- macale aux Eudores; 1l y admet seulement un canal digestif ramifié comme un système vasculaire, et recevant les élémens nutritifs par un grand nombre de petites ouvertures, ou peut- être même par des sucoirs courts. M. de Blainville regarde comme ün estomac le centre de réunion des quatre canaux, et paraît croire qu’il doit aussi exister une bouche; d’ailleurs il doute que l'animal observé par Péron et Lesueur ait été com- plet.] F. D. ESPÈCES. 1. Eudore onduleuse. Eudora undulosa. Péron, Ann. du Mus, vol. 14. p. 326. Lesueur. Voyage, etc. pl. 1. f. 1-3, * Eudora undulosa, Eschsch. Acal, p. 120. * Eudora undulosa. Blainv. Man. d’actin. p.272. pl. 30. f, 1. 3. Habite près de la terre de Witt. Corps orbiculaire, aplati, discoïde, nu, rayonné en dessus par des vaisseaux simples, onduleux, et offrant en dessous des vaisseaux polychotomes divergens. [M. Lesson a figuré, dans le Voyage de la Coquille (Zooph. pl. 9), deux Méduses qu'il nomme, l’une Eudora hydropotes, l'autre Eudora discoides ; mais on à lieu de penser, d’après le peu de détails donnés sur leur organisation, que les objets figurés par lui sont des Méduses d’un autre genre, des Equorées, par exem— gle, qui auraient été mutilées et privées de leurs tentacules, | F. D. 128 HISTOIRE DES RADIAIRES. PHORCYNIE. {(Phorcynia.) Corps transparent, orbiculaire, convexe , rétus et . comme tronqué en dessus, concave en dessous; à bord ou limbe large, obtus, nu et entier. Point de pédoncule, ni de bras, ni de tentacules. | Corpus hyalinum, orbiculaire, superné convexum re- tusum aut truncatum , subius concavum; margine vel limbo lato, obluso, nudo, integro ; pedunculo, brachiis tentaculisque nullis. OzsservarTions. — Les Phorcynies sont principalement distin- guées des Eudores par leur forme générale, étant convexes en dessus, concaves en dessous, et ayant l'estomac distinct, quel- quefois en saillie. Elles ne sont point aussi veineuses que les Eudores, et par leur bord nu, sans appendice quelconque, elles diffèrent éminemment des Carybdées, J’y réunis les Eulimènes de Péron. [Eschscholtz place le genre Phorcynie dans sa famille des Océanides, et lui donne pour caractère d’avoir « une cavité stomacale s’ouvrant au dehors par une bouche tubuleuse sim- ple et des canaux étroits et nombreux, dirigés de la cavité cen- trale vers le bord. » On ne peut s'empêcher de penser, même d’après les dessins de M. Lesueur, que plusieurs des espèces rangées dans ce genre pourraient se rapporter à des animaux mutilés. | F. D. ESPÈCES. Phorcynie turban. Phorcynia cudonoidea. P. crassa, superne latior, retusa ; limbo magno, rotundato; stomacho prominulo, inversè nn Phorcynia cudonoidea. Péron. Ann. 14. p. 333. Lesueur. Voy. etc. pl. 5. f. 5 et 6. * Eschs, Acal, p. 107, * Blainv. Man. d’actin. p. 253. pl. 3r. Habite près la terre de Witt. Couleur bleuâtre. PHORCYNIE. 129 2. Phorcynie pétaselle. Phorcynia petasella. P. subconica, truncala, hyalina ; maroine integerrimo. Phorcynia petasella. Péron. Ann. p. 333. Lesueur. Voy. pl. 6. f. 1. 2. 5. * Eschscholiz. Acal. p. 107. n° 2. * Blainv.. Man. d’act. p. 274. Habite près des îles Furneaux. — Forme d’un chapeau rond. 3. Phorcynie istiophore. Phorcynia istiophora. P. supernè convexa; limbo lato, pendulo ; margine integro sub= criseo. Phorcynia istiophora. Péron. ibid. 333, Lesueur. Voy. pl. 6. f, 4. * Eschscholtz. Acal. p. 107. * Blainy. Man. d’actin. p. 274. Hab. près des îles de Hunter. 4. Phorcynie cyclophylle. Phorcynia cyclophylla. P. supernè convexo-retusa; margine integro; limbo subtüs radiato. Eulimena cyclophylla. Péron. Ann. p. 334. _ Lesueur. Voy. pl. 6. f. 6 et 7. * Eulimena cyclophylla. Blainv. Man. d'action. p.274. Habite l’Océan atlantique austral. 5. Phorcynie sphéroïdale. Phorcynia sphæroidalis. P. sphæroidea ; supernè infernèque depressiuscula ; costellis longi- tudinalibus, minimis ad periphæriam. Eulimena sphæroidalis. Péron. ibid. Lesueur. Voy. pl. 6. f. 5. * Eulimena sphæroidalis. Blainv. Man. d’actin. p. 254. pl. 31. Habite l'Océan atlantique austral, — Taille petite; couleur hyaline avec quelques nuances de rouge et de bleu. 6. Phorcynie croisée. Phorcynia cruciata. P. disco canalibus quatuor albis, crucem referentibus. Medusa cruciata, Linné, Syst. nat, 1a° édit. p. 1196. Müller. Prodr. Faun. Dan, 2818. Modeer, Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. Habite la mer du Nord, sur les côtes de Norwège. (M. Lesson a décrit (Voy. Coq. p. 130) sous le nom d’Eulimena Heliometra , une espèce de Médusaire, qui doit aussi être rap= portée à ce genre.) Tome LIT, du: 9 130 HISTOIRE DES RADIAIRES. CARYBDÉE. (Carybdea.) Corps orbiculaire, convexe ou conoïde en dessus, con- cave en dessous, sans pédoncule, ni bras, ni tentacules, mais ayant des lobes divers à son bord. Corpus hyalinum , orbiculare , supernè convezum aut conoïdeum, sublus cavum ; margine lobis variis instructo ; pedunculo, brachiis tentaculisque nullis. OssERvATIONS, — On distingue facilement les Carybdées des Phorcynies par les appendices ou les lobes particuliers et di- vers qui bordent leur limbe. Et, quoique les unes et les autres n'aient ni pédoncule , n1 bras, ni tentacules, la forme générale des Carybdées est déjà plus composée que celle des Phorcynies, et semble annoncer le voisinage des Equorées. On n’en connaît encore que deux espèces. [Eschscholtz rapporte à son genre Oceania la Carybdée mar- supiale qu’il n’a point vue. M. Milne Edwards, qui a eu occa- sion de l'étudier avec soin à Naples, regarde avec raison les quatre lobes linéaires de l’ombrelle comme des tentacules ; mais il décrit comme des vaisseaux biliaires quatre groupes de cœ- cums flottans, rameux, situés à la place qu'occupent ordinaire- ment les ovaires. En conséquence, il suppose que les quatre organes marginaux pourraient être des ovaires. Il serait à de- sirer que cette observation füt répétée en diverses saisons, pour qu’on füt bien assuré que les ovaires ne se développent pas à certaines époques au-dessous des cœcums rameux , qui seraient alors analogues aux tubes ou tentacules bordant les ovaires dans d’autres Méduses.| F. D. ESPECES. 1. Carybdée périphylle. Carybdea periphylla. C. conica umbonata, subtüs cava; limbo lobis, folüformibus aucto. Carybdea periphylla. Péron. Ann. 14. p. 332. Lesueur. Voyage, etc. pl. 5. Î. 1. 2, 3. * Blainv. Man. d’actin. pl. 275. pl. 31. f. 1. Habite l’Océan atlantique équatorial, — Larg. 18 à 22 lig. ÉQUORÉE: 131 2. Carybdée marsupiale. Carybdea marsupralis. C. conoidea crumeniformis; margine lobis quatuor linearibus dise tantibus. Urtica.... Plancus. Conch, tab, 4. f, 5. Carybdea marsupialis. Péron. Ann, pe 333. Lesueur., Voy. pl. 5. f. 4. Medusa marsupialis. Linn. Syst. nat, ra° éd. 1097. * Brug. Encycl. méth. pl. 92. f. o. * Modeer. Nouv. Mém. acad. Stockh. 1790. * Calybdea marsupialis. Mine Edwards. Ann. se, nat, t. 28. p. 248, plir. 12. * Blainv. Man. d’actin. p. 275 et 282 (Oceania). * Oceania marsupialis. Eschs. Acal. p. 101. n° 12. Habite dans la Méditérranée. — Larg. 12 à 15 lig. + 3. Carybdée bicolore. Carybdea bicolor. Quoy et Gaim. Voy. Astrol. zool. p. 293. pl. 25. fig. 15. C. conica, pileiformi , basi dilatata, subtus cava, ferruginea; limbo sexdecies lobato ; tentaculis erassis , brevibus, rubro punctatis. Habite l’Océan atlantique entre les îles du cap Vert et la côte d’A- frique. — Hauteur 6 pouces. + 4. Carybdée bitentaculée. Carybdea bitentaculata. Quoy et Gaim. 1. c. p. 295. pl. 25. fig. 4x. 5. C. minima, subcordiformi; limbo dilatata, andulata; ore octies fimbriato; tentaculis duabus , externis, longis. Habite près d'Amboine. — Couleur variant du blanc au jaune rou- geâtre doré; tentacules rougeûtres à la pointe, verts au milieu, ÉQUORÉE. (Æquorea.} Corps libre, orbiculaire, transparent, sans pédoncule et sans bras, mais garni de tentacules. Bouche unique, inférieure et centrale. Corpus liberum, orbiculare, hyalinum; pedunculo bra- chüsque nullis ; tentaculis ad periphæriam. Os unicum, inferum, centrale. OgsEervarions. —Les Æquorées dont il s’agit ici sont nom- breuses en espèces , et peuvent sans doute être divisées elles- 9° _ 132 HISTOIRE DES RADIAIRES. mêmes en plusieurs coupes particulières. Mais, comme elles n’ont ni pédoncule ni bras, nous les trouvons en cela tellement remarquables, qu'il nous a paru suffire d’en former un seul genre, Ce sont des corps orbiculaires, les uns aplatis, les autres plus où moins convexes en dessus, tentaculés dans leur pour- tour, offrant, soit de petites lames saillantes, soit des espèces de petits suçoirs, soit diverses particularités propres à caracté- riser les races, ou à former des sections parmi elles. Ces corps n’ont qu’une seule bouche dans leur disque inférieur. ESPÈCES. I. Equorée rose, Æquorea rosea. Æ. orbicularis, planiuscula , rosea ; supernè vasculis, trichotomis et polychotomis ; tentaculis capillaceis, longissimis et numerosis- simis. Cuvicria. Péron et Lesueur. Voy. Ic, pl. 30. f. à, Cuvieria carisochroma. Lesueur, Voy. pl. 2. f. 1, * Berenice rosea. Eschs. Acal. p. 120. n° 3. (1) * Berenice rosea, Blainv. Man. d’actin, p. 276. 2, Equorée euchrome, Æquorea euchroina. FPS (:} Le genre Bérénice, établi par Péron et Lesueur, fut fort imparfaitement caractérisé par eux dans celte seule phrase (Ann. mus. t. 14, p. 326): « Ombrelle aplatie, polymorphe; « des vaisseaux ramifiés, garnis d’une multitude de suçoirs. » Car, bien qu’il eût été dit que ce genre était dela division des Méduses agastriques non pédonculées, mais tentaculées, cela ne donnait pas une idée claire des Bérénices; aussi Lamarck crut-il devoir le réunir aux Equorées. Eschscholtz (Sys. der Acalephen) reprit ce genre, et le plaça dans sa famiile des Bérénicides, la quatrième de ses Discophores cryptocarpes ou sans ovaires visibles, laquelle comprend des animaux sans ca- vité stomacale, mais avec des canaux digestifs, ramifés, dans lesquels la nourriture pénètre par une foule de petites ouver- tures ou de sucoirs; puis il le distingua des Eudores par cette phrase : « bord de l’ombrelle pourvu de cirrhes allongés. » M. de Blainville (Man. d’actin.), qui adopte aussi ce genre, a ÉQUORÉE. 193 Æ, subconvexa, vasculosa, vasculis quatuor dorsi centro crucem referentibus ; tentaculis capillaceis, longissimis. Cuvieria euchroma. Lesueur. Voy. pl. 2. f. 1. An Berenix euchromia ? Péron. Ann. 14. p. 327. * Berenice euchroma. Eschs. Acal. p. 120. p. 2. * Berenice euchroma. Blainv. Man. d’actin. p. 279. pl. 32. f. 1. Hab. l'Océan atlantique équatorial ? — Couleur verdâtre. Er Equorée thalassine. Æquorea thalassina. Æ. convexiuscula, vasculosa; vesculis sex majoribus, in dorso centroque depresso permiscuis. Berenix thalassina. Péron. Ann, 14. p. 327. * Cuvieria carisochroma. Péron et Lesueur, Voy. pl. 6. f. 2. * Berenice thalassina. Eschs, Acal. p. 120.n° 1. * Berenice thalassina. Blainv. Man. d’actin. p. 276. Habite les côtes de la terre d’Arnheim.— Ce n’est pas la même que l'Équorée viridule, n° 9. 4. Equorée mollicine. Æquorea mollicina. Æ. orbicularis, depressa; foveolis tentaculisque brevibus duodecim ad periphæriam. Medusa mollicina. Forsk. Ægypt. p. 109. et Ic. tab. 33. fig. C. Encyci, pl. 95.f. 1. 2. * Modeer. Nouv. mém, acad. Stockh. 1790. rendu sa caractéristique plus complète en disant que « l’orifice « buccal est aussi large que l’excavation de l’ombrelle, au fond « de laquelle des ramifications vasculiformes aboutissent par « quatre gros troncs en croix à un sinus médian. » Ce genre d’ailleurs, pour ces divers auteurs, ne comprend bien que les mêmes espèces, ies trois premières Equorées de Lamarck; 1l a recu le nom de Cuvieria dans le Voyage aux Terres Australes de Péron et Lesueur. C’est à la famille des Béréricides que M. Brandt rapporte son nouveau genre Staurophore fondé sur une espèce incomplète- ment observée par Mertens; ce genre serait caractérisé par le manque de bouche et par la présence d’un grand nombre de bras ou suçoirs (?) disposés er deux séries alternes qui forment une croix à la face inférieure de l’ombrelle qui est convexe, de forme variable et bordée de tentacules nombreux. La Stauro- phora Mertensi (Brandt. Ueber. Schirmq p. 400. tab. 24 et 2b) 134 HISTOIRE DES RADIAIRES. Foveolia mollicina. Péron. Ann. 14. p. 340. (x) * Æquorea mollicina. Eschs. Acal, p, 119. n° 13, *_ Foveolia mollicina, Blainv., Man. d’acün. p. 280, p. 38. Habite la Méditerranée, —- Larg. 18 lig. 5: Equorée bleuñitre. Æquorea mesonema. Æ, orbicularis, depressa ; subtüs fasciä annulari lamellosä , circulo tentaculifero divisä ; tentaculis raris. Medusa... Forsk, Ægypt. Ic. tab. 28. fig. B. absque descr. Encycl. pl. 95. f. 4. est bleuâtre, large de 3 pouces, elle habite l'Océan pacifique septentrional. (1) Le genre Fovsozxe que Eschscholtz n'accepte pas plus que ne l’avait accepté Lamarck, mais que M. de Blainville con- serve, tout en avouant qu'il ne le connait que d’après des figures , et en déclarant qu'il ne paraît pas différer beaucoup des Equorées, fut créé par Péron et Lesueur pour des Méduses gastriques, non pédonculées, tentaculées, ne différant des Equo- rées que par la présence de « petites fossettes au pourtour de « l’'ombrelle. » Ces auteurs y rapportent. Ann. du Mus. t. 14, les cinq espèces suivantes : 1. Foveolia pilearis, de l'Océan. Péron et Lesueur. Ann. du Mus. 14. p. 3309. Medusa pilearis. Linn. Syst. nat. 12° édit, p. 1097. Blainv. Man. d’actin. p. 280. 2, Foveolia bunogaster des côtes de Nice. larg. 0. à 12 lig. Blainv. Man. d’actin. p. 280. 3. Foveolia mollicina. Equoree, n° 4 de Lamarck. 4. Foveolia diadema de lOc. atlant. austral. — Larg. 22 |. 5. Foveolia lineolata des côtes, de Nice. larg, 12 à 18 lig. M. de Blainville caractérise ainsi ce genre (Man. d’actinolog. p. 280) « Corps circulaire plus ou moins élevé, garm dans sa « circonférence d’un cercle peu nombreux de cirrhes tentacu- « laires, en général assez courts, avec des fossettes ou sinus in- « termédiaires, excavé en dessous, avec un orifice buccal cen- « tral, très grand, sans pédoncule ni appendices brachidés. » ÉQUORÉE. 199 Æquorea mesonema, Péron, Ann, 14: p. 356. Lesueur. Voy. pl. 8. f, 1. * Medusa cœlum-pensile. Modeer. Nouv. mém. Stockh, 1790. * Mesonema cœlum-pensile. Eschs. Acal, p. 112.n°1.(1) * Æquorea cœlum-pensile, Blainv. Man, d’actin. p. 278. Habite la Méditerranée ? — Larg, 5 pouces. ee mis (1) Le genre MEsonema, établi par Eschscholtz dans sa fa- * mille des Equorides, c’est-à-dire des Acalèphes discophores cryptocarpes, qui ont une large cavité stomacale entourée de prolongemens en forme de canaux, et une bouche grande, ordi- nairement ouverte, non prolongée en tube, sont caractérisés « par des cils qui bordent la bouche, en même temps que des « tentacules nombreux occupent le bord de l’ombrelle, et que « les canaux partant de lestomac sont étroits et linéaires. » Ce genre, qui ne diffère réellement des Equorées que par ces cils entourant la bouche et que M. de Blainville n’adopte pas, comprend avec l'espèce indiquée ci-dessus /Æquorea mesonema, une seconde espèce décrite par Eschscholtz, et trois nouvelles espèces de M. Brandt, quiconsidère comme des bras les tenta- cules entourant la bouche, et conséquemment rapporte à ce genre des espèces qui ont ces appendices très courts. + 1. Mesonema abbreviata. Esc. Acal. p. 113. tab. 11. f. 5. M. umbella hemisphærice ; ventriculi canalibus 17-brevibus; cir- rhis marginalibus numerosis brevissimis. Æquorea abbreviata. Blainv. Man. d’actin, p. 278. pl. 38. f. 4. Habite le détroit de la Sonde, — Ombrelle incolore, larg. 8 lig. T 2. Mesoneme macrodactyle. Mesonema macrodacty- lum. Brandt. über. Schirmq. p. 132. tab. 1v. M. umbellé hyalinà convexiuscula subtus inflata et 6 64 ventriculi appendicibus instructa; brachiis numerosis brevibus circa os late apertum; tentaculis 10-16 marginalibus, longis. Habite l’Océan pacifique près de l’équateur.— Larg. 2 à 12 pouces. + 9. Mesoneme (Zygodactyle) bleuâtre, Mesomena (Zy= godactyla) cærulescens. Brandt. }. €. p. 124. tab. v. 136 HISTOIRE DES RADIAIRES. 6. Equorée forskalienne. Æquorea forskalea. Æ. orbicularis, planiuscula, hyalina; margine tentaculis, numerosis, prelongis ; subtus annulo lato lamelloso. Medusa æquorea. Forsk, p. 110. et Ic. tab. 82. Encycl. pl. 05.f. 3, Æquorea forskalena. Péron. Ann. p. 336. Lesueur. Voyag. tab. 8. f. 2. * Medusa patina. Modeer, Nouv. mém. Stockh. 1790. * Æquorea Forskalia. Eschs. Acal. p. 109. n° t. * Æquorea Forskalea, Blainv. Man, d’actin, p. 277. Hab. la Méditerranée et l'Océan atlantique. — Larg. 1 pied, Te Equorée eurodine. Æquorea eurodina. . Æ. hemisphærica , rosea; limbo radiatim lineato; tentaculis nume— rosissimis longissimisque ad periphæriam . Æ. eurodina, Péron. Ann. p. 336. Lesueur. Voy. tab. 9. * Eschs. Acal. p. 110. n° b. Habite au détroit de Bass. 8. Equorée cyanée. Æquorea cyanea. Æ. hemisphærica, ad periphæriam subcoarctata, cærulea ; fasciculis lamellarum subclavatis ; tentaculis capillaceis. Æquorea cyanea. Péron. Ann. p. 337. Lesueur. Voyage. tab. 10. f. 1. 2. 3. Eschs. Acal, p. 111. n° 6. * Blainv. Man. d’actin. p, 277. pl. 32.f. 2. Habite les côtes de la terre d’Arnheim. 0 M. umbellé lenticulari , duplici serie tentaculorum basi cœruleorum marginatà ; brachiis Go lanceolatis undulatisque ori cireumdatis; ventriculi En 120. Hab. l’Océan pacifique septentrional au 35° lat. Les caractères du sous-genre Zygodactyla sont d’avoir les tenta— cules marginaux sur deux rangs , avec une rangée de corpuscules cupuliformes qui paraissent être des tentacules non développés. M. Brandt décrit aussi comme pouvant peut-être appartenir à ce genre , ‘le Mesonema dubium (Ueber Schirmq. p. 125. tab. 26) observé par Mertens dans l'Océan pacifique, à la Conception sur les côtes du Chili, F. D. ÉQUORÉE. 137 9. Equorée viridule. Æquorea viridula. Æ. depressa, centro gibba; limbo fascicutis lamellarum annulatim lineato; tentaculis capillaceis. Æquorea thalassina, Péron. Ann, p. 337. Lesueur. Voy. tab. 10. f. 4. 5. 6. Æquorea thalassina, Eschs. Acal. p. 111. f. 7. * Æquorea thalassina. Blainv. Man. d’actin. p. 278. Habite les côtes de la terre d’Arnheim. ; 10. Equorée stauroglyphe. Æquorea stauroglypha. Æ. subhemisphærica, centro depressa , crucigera; tentaculis peri- phæriæ brevissimis, Æquorea stauroglypha. Péron. Ann. p. 337. Lesueur, Voÿ. tab. ro. f. 7. 8. 9. Hab. les côtes de la Manche. — Couleur rosée. Larg. 12 à 18 lig. II. Equorée pourprée. Æquorea purpurea. —— Æ. plana, discoidea, purpurea; limbo subtus radiatim lamelloso ; lamellis polyphyllis, fasciculatis ; tentaculis brevibus. Æquorea purpurea. Péron. Ann. p. 337. Lecueur, Voyage. pl. 11. f. 1. 2. * Polyxenia ? Eschs. Acal. p. 119. (1) Habite près de la terre d'Endracht. — Il y a vingt-quatre faisceaux de lames. “ (1) Le genre PoryxeniA, établi par M. Eschscholtz, dans sa famille des Equorides pour une Méduse qu'il observa près des îles Açores, a pour caractères d’avoir « une cavité stomacale & À « L) très ample, divisée vers la périphérie en prolongemens amin- cis qui s’étendent jusqu’à l’origine des cirrhes; la membrane de cet estomac est libre et pendante entre ces prolongemens , et plissée à l’intérieur. » IL a d’ailleurs les caractères com- muns aux Equorides, d’avoir une bouche largement ouverte et non susceptible de se prolonger en forme de tube, et de man- quer d'œufs ou d’ovaires ,et de points colorés au bord de l’om- brelle. M. de Bizinville n’en fait qu’une division du genre Equorée. + Polyxenia cyanostylis. Eschs. Acal. p. 119. tab. 5o. f. 1. P. tenera, kyalina ; appendicibus ventriculi 16-18 , et cirrhis cya- neis totidem. 138 HISTOIRE DES RADIAIRES. 12. Equorée pleuronote, Æquorea pleuronota. ZÆ. discoidea; limbo dorsali, costellis | radiato ; lamellis per Per fasciculatis ; tentaculis denis, Srsrinalduss Æquorea pleuronota. Péron. Atns p: 338; Lesueur. Voyage. pl. 11.f. 3. 6: * Polyxenia ? Eschs. Acal: p: 1195 Hab. près de la terre d’Arnheim. == Hyaline, bleuâtre. 13. Equorée allantophore. Æquorea allantophora. Æ. subsphærica , infernè truncata, kyalino-crystallina ; + subtus cir- culo, corporibus cylindraceis, numerosissimis, formato : tentacu- Us brevissimis, Æquorea allantophora. Péron. Annales. p. 338, Lesueur. Voyage. pl. 12. f. 5. 9. * Æquorea allantophora. Eschs, Acal, p. 111. n° 8. * Æquorea atlantophora. Blainv, Man, d’actin, p.278. Habite les côtes de la Manche, —- Larg. 18 à 27 lig. 14. Equorée onduleuse. Æquorea undulosa. Æ, conoidea , lineis undulosis , supernè radiata ; rosea, tentaculis longissimis. Æquorea undulosa. Péron. Annales, p, 338. Lesueur. Voyage, pl. 12. f. 1. 4. * Eschs. Acal. p. 111. n° 0. Habite près de la terre d’Arnheim. Æquorea cyanostyla, Blainv. Man. d’actin, p. 278. pl. 39. f. 4. Habite l'Océan atlantique, près des Acores, — Larg. 3 pouces. L’es- tomac , qui occupe presque toute l'étendue de l'ombrelle » Sert ordnärenient de gîte à un grand nombre de petits crustacés : de là le nom du genre, de sou, plusieurs, Eevos, hôte. M. Eschscholtz rapporte avec doute à ce même genre les Æquorea purpurea et pleuronota de Péron et de Lamarck. M. Brandt y ajoute, souslenom de Polyxenia flavibrachia, une espèce observée par Mertens dans la mer du Sud entre les côtes du Pérou et les îles Marquises. Elle est caractérisée par ses ap- pendices stomacaux au nombre de 32, ainsi que ses tentacules jaunes. ÉQUORÉE,. 139 19. Equorée Risso. Æquorea Risso. Æ, planulata, discoidea, hyalino-subrosea , subtüs radiata : limbo angusto nudo ; tentaculis capillaceis longissimis. Æquorea risso. Péron. Ann, p. 338. Lesueur, Voyage. tab. 13. f. 1. 2. *Eschs, Acal. p. 111. n° 10. Habite les côtes de Nice. — Larg. 3 à 4 pouces. 16, Equorée sphéroïdale. Æquorea sphæroidals. Æ. sphæroidea , basi truncata; umbrelle margine, crénulato ; ten= taculifero : tentaculis 32 longiusculis. Æquorea sphæroidalis, Péron, Annales, p. 335. Lesueur. Voyage. pl. 7. f. 1. 2. Habite près de la terre d'Endracht. 17. Equorée amphicurte. Æquorea amphicurta. Æ. hemisphærica, subtùs eminentia centrali, lineis verrucisque an= nulatim cincta ; tentaculis brevibus, Æquorea amphicurta. Péron. Annales. p. 335. Lesueur. Voyage. pl. 7. f, 34 4. Æquorea bunogaster, Péron. ibid. Lesueur. Voyage. pl. 7. f. 5. *Eschs. Acal. p. 111. n° 11. Habite près de la terre d’Arnheim, et celle de Witt, 18, Equorée phospériphore. Æquorea phosperiphora. Æ, depressa, crassa, discoidea ; subtus eminentiä centrali gastrica , annulo lamelloso cincté, circuloque tuberculorum , phosphorico- rum ; tentaculis raris, brevibus. Péron. Annales. p. 336. Mesenr. Voyage. pl. 7. f. 6 * AEquorea phosphoriphora frrnt typ-) Eschsch. Acal. p. z£r. n° 1°, * 4Equorea phospheriphora (erreur typ.) Blainv. Man. d’actin, P. 277. Habite prés de la terre d’Arnheim. + 19. Equorée rhodolome. Æquorea rhodoloma. Brandt. über Schirmq. p. 121. tab. 3. f. 1-5. Æ, umbella convexa , conoidea, cingulo roseo orhata undè pro- cedunt 32 tentacula , prælonga simul aut vicissim modo penden- 140 HISTOIRE DES RADIAIÏIRES. tia, modo erecta aut patula; inferà , concavé, 32, appendicibus. costatim ornata. É Hab. l'Océan pacifique aux côtes du Chili. T L'Equorée mitre, Æquorea mitra de M. Lesson (Voy. coq. zooph. p. 127. pl. 14. f. 3), est remarquable par sa forme allongée, par ses tentacules rouges, et ses ovaires jaunes. [Eschscholtz prend le genre Equorée pour type de sa famille des Equorides caractérisée par la grandeur de la cavité stomacale et par une large bouche non susceptible de s’allonger en trompe; il place dans cette famille, outre le genre Equorée et les genres Mesonème et Polyxène qui en sont démembrés, trois nouveaux genres observés par lui, Ægira, Cunina , et Eurybia, qui se dis- tinguent des premiers par les prolongemens de l'estomac en forme de larges sacs. M. Brandt ajoute à la même famille les genres Stomobrachium et Æginopsis, d’après les dessins et les descriptions de Mertens.] F. D. f ÉGINE. (Ægina). Eschscholtz. Appendices ou prolongemens de l’estomac, élargis en forme de sacs ; tentacules simples, situés entre les appen- dices de l'estomac et alternant avec eux. M. de Blainville n’admet les Egines que comme un sous- genre des Equorées. + 1. Egine citrine. Ægina citrea. Eschs. Acal. p. 113. tab. T1. 104 Æ. appendicibus ventriculi extus bilobis; cirrhis quatuor ; disco extus Juæxtà cirrhos sulcato. Æquorea citrea. Blainv. Man. d’actin. p. 279. pl. 39. f. r. Habite l'Océan pacifique septentrional, au 34° lat.—Ombrelle épaisse, très bombée , large de 2 pouces, ayant en dessous quatre sillons d’où partent les tentacules. +2. Egine rose. Ægina rosea. Esch. Acal. p. 115. tab. 023: Æ. appendicibus ventriculi extus integris, cirrhis quinque aut sex. Habite le mème lieu.— Ombrelle peu bombée, large de ro à 12 lig. ÉGINE. 141 Eschscholtz rapporte avec doute au genre Egime les cinq espèces suivantes décrites comme des Equorées par MM. Quoy et Gaimard. + 1. E. cyanogramme. Æ. cyanogramma. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. p. 6095. po" 7.0: Æ. subconvexa, margine undulato cæruleo; tentaculis marginalibus brevibus. Eschs. Acal. p. 115. Habite les côtes N. O. de la Nouvelle-Hollande. — Larg, plus d’un pouce ; 12 à 20 tentacules. + 2. E. grise. Æ. grisea. Quoy et Gaim. Voy. de l’Uranie, p. 663. pl. 84. £. 4. 5. Æ, subconvexa, suprà grisea; margine integro, tentaculis 12 bre- vibus ; ore radiato. Eschs. Acal, p. 115. Habite les côtes de la Nouvelle-Hoïlande., — Larg. plus d’un pouce. +3. E. ponctuée. Æ. punctata. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. p. 564. pl. 85. f. 4. Æ. planiuscula, hyalina ; ore eminenti, amplo , basi punctato, umbrella margine undulata ; tentaculis brevibus crassis. Eschs. Acal. p. 116. Habite l'Océan pacifique septentrional au 36°, entre les iles Sand— wich et les Marianes, — Larg. 4 pouces. + 4. E. semi-rosée. Æ. semirosea. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. p. 564 pl. 84. £. 6. Æ. subconvexa ; umbrella hyalina, margine crenulato , ore amplo extante ; tentaculis duodecim roseis. Eschs. Acal. p. 116. Habite la Nouvelle-Guinée, — Larg. 2 pouces. + 5. E. chevelue, Æ. capillata. Quoy et Gaim. Ann. sc. nat. t. x. Æ. disco supra excavato ; tentaculis duodecim et pluribus. Habite près de Gibraltar, —- Larg, 4 lig. F. D tt tm. 142 HISTOIRE DES RADIAIRES. T CUNINE. (Cunina,) Eschscholtz. Appendices ou prolongemens de l'estomac élargis en : forme de sac, avec un tentacule partant du hord extérieur de chacun, sous l’ombrelle, M. de Blainville fait également de ce genre un sous- genre des Equorées. + 1. Cunine campanulée. Cunina campanulata. Eschs. p. 116. tab. 0. f. 2. C. disco campanulato, appendicibus ventriculi basi angustioribus et dissitis, apice conniventibus. Æquorea campanulata. Blainv. Man. d’actin, p, 279. Habite l'Océan atlantique. —Ombrelle en forme de cloche, large de plus d’un pouce; parfaitement diaphane. + 2. Cunine globuleuse. Cunina globosa. Eschs. Acal. p. 117. tab. 0. f. 5. C. disco globoso ; appendicibus ventriculi undique dissitis. Habite la mer du Sud , près de l'équateur. —Ombrelle globuleuse , diaphane, lurge de 4 lig. T EURYBIE. (Eurybia.) Eschscholtz. Appendices ou prolongemens de l'estomac élargis en forme de sac; tentacules munis de suçoirs ou glandes à leur face interne et partant du bord de l’ombrelle, + 1. Eurybie naine. Eurybia exigua. Esch, Acal. p. 118. tab. 8.f, 5. E. subglobosa, cirrhis quatuor. Eurybia éxigua. Blainv. Man. d’actin. p. 280. pl. 39. f. 3. Habite la mer du Sud, sous l’équateur.—Ombrelle globuleuse, large de 3j4 lig. F, D. CALLIRHOÉ, 143 t STOMOBEACHIUM. Brandt. Appendices ou prolongemens de l'estomac en forme de canaux; plusieurs lobes ou bras courts autour de la bouche; des tentacules nombreux au bord de l'ombrelle. 1. Stomobrachium lenticulaire. Stomobrochium lenticu- lare. Brandt. Ueber Schirmquallen, p. 122. tab. 5. f, 6. 7, — Siomobrachiota. Brandt. Prodr, 20. 8, disce lenticulari subtus concavo ; appendicibus ventriculi 10-12 elongatis angustis. Habite l'Océan Atlantique, à la hauteur des îles Falkland, en gran- des troupes, Les lobes irréguliers indiqués par Mertens autour de la bouche, pourraient faire penser que cette espèce a été mal observée et doit être reportée à une autre famille. F. D. f ÉGINOPSIDE, (Æginopis.) Brandt. Appendices ou prolongemens de l’estomac élargis en forme de sac, quatre petits bras autour de la bouche, quatre tentacules prenant naissance sur le disque au- dessus des appendices de l'estomac. + 1. Æ. Laurentit Brandt. Ueber Schirmquallen. p. 127. — Æ horensis, Brandt. Prodr. p. 22. Æ, diseo convexo, supernè quatuor cirrhos depressos emittente ; ventriculi appendicibus 32 lobatis, Habite le golfe Saint-Laurent.] F. D. CALLIRHOÉ. (Callirhoe.) Corps orbiculaire, transparent, garni de bras en des- sous, mais privé de pédoncule, Le plus souvent des tentacules au pourtour. Bouche unique , inférieure et centrale, 144 HISTOIRE DES RADIAIRES. Corpus orliculare, hkyalinum, subtus brachiatum; pe- dunculo nullo. Tentacula sæpius ad periphæriam. Os unicum, inferum, centrale. OBsErvaTIONS. — Ce genre est le même que celui qu'ont établi MM. Péror et Lesueur, sauf que jy admets les espèces qui seraient sans tentacules; mais on n’en connaît encore au- cune. Les Callirhoës, comme tous les genres précédens, sont dé- pourvues de pédoncule; mais elies ont des bras sous l’ombrelle, ce qui les distingue éminemment. [Péron et Lesueur caractérisaient ce genre en lui assignant « quatre ovaires chenillés à la base de l'estomac. » M. de Blain- ville conserve ce même caractère, tout en disant avec doute que si, comme Baster l'indique, il n'existe pas de bouche entre les quatre appendices brachidés, on pourrait considérer la vé- ritable bouche comme aussi grande que l’excavation de l’om- brelle, et que dans ce cas les quatre appendices seraient des ovaires. La caractéristique donnée par cet auteur (Man. d’ac- tin. p. 294) est d’ailleurs beaucoup plus complète que celle de Péron, et plus précise que celle de Lamarck. Eschscholtz, qui adopte aussi ce genre, le place dans sa famille des Océa- nides comprenant les Acalèphes discophores cryptocarpes, à disque très convexe, dont la cavité stomacale peu étendue s'ouvre au dehors par un orifice buccal en forme de tube, et se prolonge en canaux étroits jusqu’au bord de l’ombrelle. Il lui donne pour caractères d’avoir « des tentacules marginaux, « d’être privé de tentacules sous l’ombrelle qui est excavée, et « d’avoir l’orifice buccal pourvu de quatre longs bras. » Il ajoute que ce dernier caractère seul distingue les Callirhoés des Océanies.] F. D. ESPÈCES. r. Callirhoëé nucronème. Callirhoe micronema. C. subsphærica; brachiis quatuor longissimis, latissimis ; tentaculis brevissimis. Callirhoe micronema. Péron, Annales, p, 341. een nn ORYTHIE, 145 * FEschs. Acal. p. 107. n° 1. * Blaiuv. Man, d’actin. p. 295. Habite les côtes N. O. de ia Nouvelle-Hollande.—Larg. 18 à 22 lig, 2. Callirhoé bastérienne. Callirhoe basteriana. C. orbicularis, plana convexaque ; ad marginem tentaculis | longis, inæqualibus ; subtus brachiis, quatuor acutis, Callirhoe basteriana. Péron. Ann. p. 342. Medusa. Bast. Op. subs. 2. p. 35. tab. 5. f. 2.3. Encycl. pl 94. f, 4. 5. * Medusa marginata. Modeer. Nov. mém. Acad. Stock. 1790. * Callirhoe basteriana. Eschs. Acal. p. 107. n° 2. * Callirhoe basteriana. Blainv. Man. d’actin. p. 294. pl. 35. f. à, Habite les côtes de la Hollande, — Larg. 18 à 22 lig. ORYTHIE. (Orythia.) Corps orbiculaire, transparent, ayant un pédoncule, avec ou sans bras sous l’ombrelle. Point de tentacuies. Bouche unique inférieure et centrale. Corpus orbiculure, hyalinum , sub umbrellä peduncula- tum, cum vel absque brachiüs. Tentacula nulla. Os unicum , inferum , centrale. OBSERVATIONS. — Sous le nom d’Orythie, je réunis des Mé- dusaires moins simples dans leur forme générale que celles des genres précédens. Elles offrent toutes, sous leur ombrelle, un pédoncule avec ou sans bras, Le pourtour de leur ombrelle n’est point muni de tentacules; et c’est par ce caractère seul qu’elles diffèrent de nos Dianées. Ces Médusaires sont assez nombreuses en espèces, et se reconnaissent aisément par leur défaut de tentacules. Comme elles n’ont qu’une seule bouche, on ne les confondra point avec les Céphées. [Eschscholtz a supprimé ce genre, en räpportant ses diverses espèces aux genres Rkizostome, Géryonie et Fuvonie, M. de Blain- ville le conserve pour les deux premières espèces de Lamarck, et y ajoute l'Orythie jaune de MM. Quoy et Gaimard.] F. D. Tome III, 10 146 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES. i. Orythie verte. Orytlia viridis. O. hemisphærica, ad periphæriam subangulata : margine octo= dentato ; pedunculo nudo. Orythia viridis. Péron. Annales, p. 327. Lesueur. Voyage. pl. 3, f. 1. * Rhizostoma viridis. Eschs. Acal, p. 54, n° 10. ‘ * Orythia viridis. Blainv. Man. d’actin. p. 287. pl, 34. f. ». Habite les côtes de la terre d’Endracht, — Larg, 18 à 92 lig. 2. Orythie minime. Orythia minima. O: depressa, discoidea ; maculis octo petaliformibus emarginatis notata; pedunrculo clavato, nudo. Orythia minima. Péron. Annales. p, 328. Lesueur. Voyage. pl, 3.f. 2. Medusa minima. Bast, Op. sub, 2, p. 62: * Modeer. Nouv. mém. acad. Stockh. 1788. Geryonia minima. Eschs. Acal. p. 87. n° r. Blainv. Man. d’actin. p. 287. Habite les côtes de la Belgique, — Larg. 4 lig. 3, Orythie octonème. Orythia octonema. O. hemisphærica, punctulata , crucigera ; brachiis octo bifidis cilia- tis, rubris ad basim pedunculi. Favonia octorema. Péron. Annales. p. 328, (1) Lesueur. Voyage. pl. 3. f, 3. * Favonia octonema. Eschs. Acal. p. 05. f, r. * Favonia octonema. Blainv. Man. d’actin, p, 290. pl. 4o. Habite les côtes de la terre d’'Arnhein. (1) Le genre Favoxre, établi par Péron et Lesueur pour des Méduses agastriques pédonculées non tentaculées, mais ayant « des bras garnis de nombreux suçoirs, et fixés à la base du pé- « doncule», a été conservé par M. Eschscholtz, qui le place dans sa famille des Géryonides, la première des Acalèphies dis- cophores cryptocarpes ou sans ovaires, et lui donne pour ca- ractères d’avoir sous l’ombrelle, qui n’a pas de cirrhes margi- Raux, un pédoncule muni de bras à sa base. M. de Blamwville, qui l’admet aussi, lui accorde au contraire quatre ovaires, et ORYTHIE. 147 4. Orythie hexanème. Orythia hexanema. O. subhemisphærica , glabra, dorso crucigera; brachiis sex, fili- formibus, indivisis, ciliatis ad basim peduncul. Favonia hexanema. Péron. Annales. p. 328. Lesueur. Voyage. pl. 3. £. 4. * Favonia hexanema. Eschs. Acal. p. 96. * Favonria hexanema, Blain, Man. d’actin. p. 290. Habite l'Océan atlantique austral. 5. Orythie tétrachire. Orythia tetrachira. O. hemisphærica ; pedunculo crasso brevi, brachiis quatuor lan- ceolatis terminato. Medusa persea, Forsk. Ægypt. p, 107. et Ic. tab. 33. £. B. b. Evagora tetrachira, Péron. Ann. p. 343. * Gmelin. Lin. Syst, nat. 3158, * Modeer. Nouv. mém. acad. Stockh. 1790. * Rhizostoma persea. Eschs. Acal. p. 5r. n° 2. * Ocyroe persea. Blainv. Man. d’actin. p.29r. (1) Habite la Méditerranée. — Larg. 22 à 26 lig. 6, Oryihie pourpre. Orythia purpurea. O, hemisphærica; brachiis octo pediculatis, ad pediculos coalitis , supernè crucintim divaricatis. Melitea purpurea. Péron. Ann. p.343. (2) oo orme mg a —— a le définit comme ayant « le corps hémisphérique, sans cirrhes « ni cils tentaculiformes marginaux, assez excavé en dessous, et pourvu d’un long prolongement proboscidiforme, ayant à sa base huit appendices brachidés, garnis de suçoirs radici- « formes. » | Ce genre chez les divers auteurs ne comprend que les deux espèces ci-dessus mentionnées : ©. octonema, et O. hexanema.' (1) Voir à la page 172 pour le genre Ocyroé. (2) Le genre MeziTée, établi par Péron et Lesueur pour cette seule espèce, est placé dans leur division des Méduses mo- nostomes , pédonculées, brachidées, non tentaculées, à côté du genre Evagore, dont il ne diffère que par l’absence des ovaires. IH est caractérisé ainsi par ces auteurs: « Huit bras supportés « par autant de pédicules, et réunis en une espèce de croix de « Malte; point d'organes intérieurs apparens. » M. de Blainville 10, & 148 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Rhizostoma purpurea. Eschs. Acal. p. 53. n° 8. * Melitea purpurea. Blaïiav. Man. d’actin, p. 295. pl. 35. Habite les côtes de la terre de Witt. LE, Orythie chevelue. Orythie capillata. O. subcampaniformis , -intus cruce notata; pedunculo brevi, brachiis capillaribus fasciculatim terminato. Evagora capillata. Péron. Ann. p. 343. * Rhizostoma capillata. Kschs. Acal. p. 54. n° 11. * Evagora capillata. Blainv. Man. d’actin. p. 296. pl. 35. (1) Habite les côtes de la terre d'Endracht. qui s'étonne avec raison de ce que Péron ait placé ce genre dans la division des Méduses monostomes, en donne ainsi la ca- ractéristique d’après la figure de Lesueur: « Corps circulaire « hémisphérique, sans cirrhes tentaculiformes à la circonfé- « rence, fortement excavé à l’intérieur, l’excavation communi- « quant avec l'extérieur par huit ouvertures, formées par au- tant de pédicules d’attache percés au milieu, d’où naissent huit appendices brachidés fort courts. » C’est avec raison, comme on le voit, que M. Eschscholtz ré- unit ce genre aux Rhizostomes. F. D. (1) Le genre Evacora, établi par Péron et Lesueur pour des Méduses gastriques monostomes, pédonculées, brachidées, non tentaculées, est caractérisé suivant ces auteurs par « quatre « ovaires formant une espèce de croix ou d’anneau , ce qui seu- « lement le distingue des Mélitées. » M. Eschscholtz le réunit à ses Rhizostomes, M. Cuvier le réunit à ses Cyanées, M. de Blain- ville l’admet avec doute, en pensant que les ovaires qui le dis- tinguent des Mélitées pourraient devenir plus apparens à certai- nes époques de l’année. Il lui donne pour caractères d’avoir « le « corps circulaire, hémisphérique ou subcampaniforme, sans cils « ni cirrhes à la circonférence, assez faiblement excavé en des- « Sous, mais pourvu d’une masse considérable d’appendices « brachidés et pédonculés; ovaires au nombre de quatre. » Ce genre pour Péron comprend les Orythia tetrachira et capillata. M. de Blarnville n’y place que cette dernière espèce, et reporte l'autre au genre Ocyroé. F. D. & & AUS GÉRYONIE. 149 + 8. Orythie jaune. Orythia lutea. Quoy et Gaimard. Ann. sc. nat. t. 10. pl. 4. O. brachüs quatuor dichotomis cotyliferis ; basi in pedunculum quadrangularem unitis. Disci margine denticulato, Rhizostoma lutea. Eschs. Acal. p. 51. Orythia lutea. Blainv. Man. d’actin. p. 285. Habite au détroit de Gibraltar.—Ombrelle très convexe ; large de 2 . pouces. MM. Quoy et Gaimard (Voy. de l’Astrol. zoop. p. 297. pl. 25. fig. 6- 10) ont décrit sous le nom d’Orythie incolore (Orythia incolor) une espèce qui parait devoir ètre reportée au genre Rhizostome, T GERYONIE. (Geryonia.) [Le genre GEeryoNis fut établi par Péron et Lesueur pour des Méduses caractérisées par un pédoncule inséré au milieu de l’ombrelle en dessous, et terminé par une membrane en forme d'entonnoir, du fond de laquelle semblent partir des vaisseaux qui remontent jusqu’à l’ombrelle. 11 fut supprimé par Lamarck qui reporta ses espèces dans les genres Orythie et Dianée. Cu- vier le rétablit dans son Règne animal, et Eschscholtz l’adoptant aussi, le caractérisa plus nettement par la multiplicité de ses cavités stomacales (4, 6 ou 8) en forme de cœur, disposées au pourtour de l’ombrelle; par ses grands tentacules marginaux en nombre égal, et par son pédoncule présentant un rétrécisse- ment avant l’extrémité, qui est membraneuse et plissée. Il est le type de la famille des GÉRYoNIDES, que distingue si particu- lièrement le pédoncule implanté sous l’ombrelle comme celui d’un champignon. Ce pédoncule n’est point une trompe traver- sée par un œsophage; il ne contient que des canaux très petits et pouvant seulement livrer passage aux substances liquides ou très divisées absorbées par succion. Avec les genres Geryonie, Dianée, Lymnorée et Favonie de Péron, qui se trouvaient tous compris dans le genre Dianée de Lamarck et dans une partie de son genre Orythie, la famille des Géryonides comprend encore les genres Linuche, Saphe- ni et Eirene créés par Eschscholtz aux dépens des Dianées de 150 HISTOIRE DES RADIAIRES. Lamarck, M. Brandt y ajoute les genres Proboscidactyla et Hip- pocrene, ce dernier ayant été établi par Mertens, pour une es- pèce que M. Lesson à nommée Bugainvillea. Eschscholtz rapporte à son genre GÉRYoONIE Îles espèces sui- vantes : 1. G. minima (Orythia minima Lamarck). 2, G. proboscidalis (Dianea proboscidalis Lamarck). p. 104. 3. Geryonie tétraphylle. Geryonia tetraphrlla, G. ventriculis quatuor ovatis, apice rotundatis!, transversim striatis, viridi costatis, pedunculo attenuato, apice cyathigero, viridi mar- ginato. Chamisso, Nouv. Acta. nat. curiosorum, t. x. p. 357. tab. 27. f. 2. Eschscholtz. Acal.p. 88. Blainv. Man. d'actin. p. 288. pl, 34. f. 3. Habite le détroit de la Sonde, à l'entrée de la mer des Indes. Larg. 9 lig. 4. Geryonie bicolore. Geryonia bicolor. Eschsch. Acal. p. 89. tab. 11. £1r. G. ventriculis quatuor ovatis, apice rotundatis, punctulatis, sæpè viridi costatis, pedunculo attenuato, apice cyathigero sæpè viridi et roseo-maculato. Habite la côte du Brésil au cap Frio.—Très analogue à la précédente, elle s’en distingue principalement parce que les estomacs au lieu d’être finement rayés en travers, sont finement pointillés de blanc. 5. Geryonie rosacée. Geryonia rosacea, Eschsch. Acal. p- 89. tab. 11. f. 2. G. ventriculis quatuor latis, basitruncatis, apice rotundatis lateribus inter se approximatis, rosaceis; pedunculo attenuato; apice mar- gine l'Osaceo, Habite la mer du Sud, près del’équateur, — Ombrelle hémisphérique. Larg. de 3 lig. 6. Geryonie naine. Geryonia exigua. Eschs. Acal, p. 89. G. ventriculis quatuor cordatis, apice acutis, immaculatis, pedunculo clavato, apice membrana quadriplicata. Dianæa exigua. Quoy et Gaim. Ann. Sc, nat. t. x, pl, 6 A. Habite le détroit de Gibraltar. — Larg, 9 lig. F. D. DIANÉE. xD t Le genre ProgoscrpacryLe établi par M. Brandt pour une espèce observée par Mertens ;'fait partie de la famille des Gé- RYONIDES ; ses caractères sont d’avoir: « le pédoncule entouré « à l’extrémité par des bras simples, allongés, nombreux ; tout « le bord de l’ombrelle garni de tentacules nombreux, disposés « sur un seul rang, fixés sur autant de tubercules ;et une cavité « digestive centrale, entourée par quatre prolongemens lan- « céolés. » Proboscidactyle à tentacules jaunes. P. flavicirrhata. Brandi. Prodr. p. 28. Mém. sur les Méduses. p. 154. pl. 19. Habite les côtes du Kamtschatka. — Larg. 172 lie. F. D. T Le genre HrrpocrÈne, établi par Mertens dans ses manuscrits et publié par M. Brandt, ne comprend qu’une seule espèce, décrite d’abord par M. Lesson sous le nom de Cyanea Bugain- villit (Voyag. de la Coq. Zooph. pl. n. 14. fig. 3). Plus tard le même naturaliste en a fait le type d’un nouveau genre, sous le nom de Bugainvillæa macloviana (Ann. sc. nat. 1836. t.b). Ses caractères sont ainsi indiqués par M. Brandt: « Bouche pro- « lougée en manière de trompe, et munie de chaque côté à sa « base de deux bras rameux dichotomes, avec quatre faisceaux « distincts de tentacules au bord. Une cavité stomacale entou- « rée de huit prolongemens ou appendices alternativement plus « petits ; de chacun des quatre plus grands appendices part un « Vaisseau qui se rend au bord de l’ombrelle, où il pénètre dans « un tubercule cordiforme, sur lequel est fixé le faisceau de « tentacules. » La seule espèce, Hippocrene Bugainvillii (Brandt. Prodrom. p- 29. — Mém, sur les Méduses, p. 1b7) est de la grandeur d’une lentille. Elle a été observée par M. Lesson aux îles Ma- louines, et par Mertens dans la mer de Beerinig. F. D. DIANÉE, (Dianæa,.) Corps orbiculaire, transparent, pédonculé sous l'om- 152 HISTOIRE DES RADIAIRES. brelle, avec ou sans bras. Des tentacules au pourtour de l’ombrelle. Bouche unique, inférieure et centrale. Corpus orbiculare, hyalinum, subtus pedunculatum, cum vel absque brachiüs. Tentacula ad marginem umbrellæ. Os unicum , inferum , centrale. OssErvarions. — Les Dianées sont des Médusaires encore plus compliquées dans leur forme générale que les Orythies, puisqu'elles ont des tentacules au pourtour de leur ombrelle, tandis que les Orythies en sont dépourvues. Comme les Dianées connues sont nombreuses en espèces, on peut sans doute les diviser en plusieurs tribus, et par suite en plusieurs genres. Cependant, comme ces genres deviendront d’autant plus difficiles à reconnaître que l'on sera descendu dans plus de détails pour les établir, je crois que la coupe que je présente ici peut suflire actuellement pour l'étude de ces Médusaires. | N'ayant qu’une seule bouche, les Dianées ne sont point dans le cas d’être confondues avec les Cyanées. [Eschscholtz, en lui donnant pour caractères d’avoir quatre cirrhes marginaux et un pédoncule terminé par une membrane à six lobes, ne laisse dans ce genre qu’une seule espèce Dianæa exigua, rapportée par MM. Quoy et Gaimard comme variété à leur espèce du même nom, dont Eschscholtz a fait une Géryonie.] F. D. ESPECES. 1. Dianée trièdre. Dianæa triedra. D. sublemisphærica, punctato-verrucosa; margine tentaculis, brevis- simis et tenuissimis; pedunculo longo trigono ad basim octo-bra- chiato; Lymnorea triedra. Péron. Annales. p. 329. (1) (x) Legenre Lymnorée, établi par Péron et Lesueur pour cette seule espèce, était rangé par ces auteurs dans la division des Méduses agastriques pédonculées et tentaculées ; 1ls l’avaient / DIANÉE. | 153 Lesueur. Voy. pl. 3.f. 5. * Lymnorea triedra, Eschs. Acal. p. 95. * Lymnorea triedra. Blainv. Man. act. p. 29r. pl. 40. f. 2. Habite le détroit de Bass. — Couleur bleuâtre; bras courts, bifides, ciliés, rouges. : 2. Dianée dinème. Dianæa dinema. D. mirima, subconica; margine tuberculis, minimis; tentaculis duo- bus oppositis; pedunculo subclavato. Geryonia dinema. Péron. Annales. p. 320. Lesueur, Voy. pl, 4. f. 1-2-3. * Saphenia dinema. Eschs. Acal. p. 93. (1) caractérisé ainsi: « des bras bifides, groupés à la base du pé- « doncule , et garnis de suçoirs nombreux en forme de petites « vrilles. » Eamarck n’adopta point ce genre; maïs Esch- scholtz l’a repris en le plaçant entre les genres Eirene et Favo- nia dans la famille des Géryonides, et lui donnant pour carac- tères d’avoir « le pédoncule muni de bras à sa base, et d’avoir des tentacules au bord de l’ombrelle. » M. de Blainville (Man. d’actinologie, p. 290) ne l’adopte qu'avec restriction, et en ob- servant qu'il ne diffère des Favonies que par l'existence des cils tentaculaires du borä de l’ombrelle. Il ajoute aux caractères donnés par les précédens auteurs, que le corps est subhémi- sphérique, que les cils tentaculaires sont très fins courts et nom- breux, et qu'il y a quatre ovaires en croix. F, D. (1) Le genre Saphenta, établi par Eschscholtz pour la Dia- næa dinema, et pour deux autres espèces chservées par MM. Quoy et Gaimard, et rapportées par eux au genre Dianæa, fait partie de la famille des Géryonides, dans la division des Dis- cophores cryptocarpes. Il est, comme tous les genres voisins, privé d’ovaires. et de points oculiformes au bord du disque, et possède comme eux un pédoncule allongé en manière de trompe. On ne sait s’il a une ou plusieurs cavités stomacales; mais il est caractérisé par deux cirrhes marginaux plus longs, et parce que son pédoncule est simple ou non divisé à l'extrémité. M. de Blainville, qui n’admet pas ce genre , reporte dans une section particulière dn genre Geryonia les deux espèces de 154 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Campanella dinema. Blainv. Man. actin. p. 286, (1) Habite les côtes de la Manche. , (Elle a aussi au bord de l’ombrelle des tentacules plus petits entre les deux grands). 3. Dianée proboscidale, Dianœa proboscidalis. D. hemisphærica, ad periphæriam hexavhylla; marpine, tentaculis sex longissimis; pedunculo longo, proboscidiformi extremitate margine plicato. * Medusa proboscidalis, Gmel. Syst. nat. 3158. Geryonia hexaphylla. Péron. Annales. p. 329. Lesueur. Voy. pl, 4. f. 4.5. Medusa proboscidalis. Forsk. Ægypt. p. ro8et ic. tab. 36. f. x. * Modeer. N. Mém. Acad. Stockh. 1790. Encycel. pl. 93. f. r. * Geryonia proboscidalis. Esch. Acal, p. 88. n° 2. * Geryonia hexaphylla. Blainv. Man. d’actin. p. 288. * Brandt, Ueber. Schirmq. p. 153. pl. xvrrr. Habite la Méditerranée, — Les tentacules sont plus couris dans celle de Forskal, 4. Dianée phosphorique. Dianæa phosphorica. D. subhemisphærica, pedunculata; tentaculis 32 ad periphæriam, Le OS MM. Quoy et Gaimard, et place la Dianæa dinema dans le genre Campanella de ces auteurs. F. D. (1) Legenre Campanelle(Campanella), établi par MM. Quoyet Gaimard (Voyage de l’Astrolabe, zool.) a les caractères suivans: « Ombrelle campaniforme pourvue de deux longs cirrhes ten- « taculaires; cavité stomacale libre, terminée par une dilatation « entourée de huit iobes, au fond de laquelle est un orifice « buccal arrondi. » La seule espèce observée par MM. Quoy ct Gaimard (Carrpanella capitulum) dans la mer des Moluques èt représentée dans la pl. 184 de leur voyage, est remarquable en ce que la dilatation stomacale sort de l’ombrelle, ce qui fait paraître les tentacules comme attachés au milieu du corps. La deuxième espèce , Dianæa dinema Lamk, que M. de Blainville veut y ajouter, n’a pas ce caractère, et d’ailleurs elle a des tu- bercules ou tentacules plus petits entre les deux grands cirrhes. FD: DIANEE. 155 Oceania phosphorica. Péron. Annales. p. 344. * Oceania phosphorica. Eschs. Acal. p. 97. n° 1. * Oceania phosphorica. Blainv. Man. d’actin. p. 282. pl. 35. £. 3. Habite les côtes de la Manches 5. Dianée linéoiée. Dianæa lincolata. D. hemisphæroidalis; annulo lineolis composito versus marginem; tentaculis 120 tenuissimis. Oceania lineolata, Péron, Annales. Pe 344. * Oceania lineolata, Eschs, Acal. p. 97. n° 2. * Oceania lineolata, Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée.— Quatre échancrures peu profondes au re- bord. 6. Dianée flavidule. Dianœa flavidula. D. subhemisphærica; margine integerrimo; tentaculis rumerosissimis, longissimis, tenuissimis. Oceania flavidula, Péron. p. 345. * Oceania flavidula, Eschs. Acal. p. 97. n° 3. * Oceania flasidula. Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée, — Les organes intérieurs jaunes. 7. Dianée Lesueur. Dianæa Lesueur. D. conica, apice acuta; brachiis quatuor brevissimis, coalitis; ten ta- culis numerosissimis, longissimis. Oceania Lesueur, Péron. p. 345. * Oceania Lesueur. Eschs. Acal. p. 98. n° 6. * Oceonia Lesueuri, Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée. — Tentacule d’un jaune d’or. 8. Dianée bonnet. Dianæa pileata. D. ovato-campanulata, supernè globulo mobili hyalino; brachiis qua- tuor brevissimis; marginis tentaculis numerosis, basi fusco-flavis. Oceania pileata. Péron. p. 345. Medusa pileata. Forsk. Ægyp. p. s10. et ic. t. 33.f, D, Eneyel. pl'92. 1 11. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790, * Oceania pileata. Eschs. Acal. p. 98. n° 4, * Oceania pileata. Blainv. Man. d’actin, p. 282. Habite la Méditerranée. 9. Dianée diadème. Dianæa diadema. D. subsphæroidalis, supernè tuberculo mobil acuto; brachiis quatuor brevissimis; margine coarctato; tentaculis duobus. 156 HISTOIRE DES RADIAIRES. Oceania dinema. Péron. p. 346. * Oceania diadema. Eschs. Acal. p. 98. n° 5. * Oceania dimena. Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite les côtes de la Manche. (Cette espèce, large d’une ligne environ, a l’ombrelle rose, l'estomac et les bras verts; M. Eschscholtz, en raison du nombre de ses ten- tacules moindres que chez les autres espèces, doute qu’elle appar- tienne réellement au genre Oceania). o. Dianée viridule. Dianæa viridula. D. subcampaniformis; pedunculo proboscideo, pyramidali, retractili, brachüis quatuor fimbriatis terminato; tentaculis brevissimis . Oceania viridula, Pérou, p. 346. * Eirene viridula. Eschs. Acal. p.94. n° 2, (1) * Dianæa viridula. Blainv. Man, d’actin. p. 289. Habite les côtes de la Manche, 11. Dianée bossue. Dianæa gibbasa. D. subhemisphærica; tuberibus quatuor in dorso; pedunculo probos- cideo retractili, quadribrachiato; tentaculis brevissimis. Oceania gibbosa, Péron. p. 346. * Eirene gibbosa. Eschs. Acal, p. 94. n° 3. * Dianæœa gibbosa, Blainv. Man. act. p. 2809. Habite la Méditerranée, près de Nice. 12. Dianée panopyre. Dianæa panop) ra. D. hemisphærica, centro dorsali depressa, verrucosa; pedunculo et ido ; tentaculis 8 Ron @) Le genre ERENE, établi par Eschscholtz pour les Dia- næa viridula, D. mr et D. digitale de Lamarck, et pour la Dianæa endrachtensis de MM. Quoy et Gaimard (Voyage de l'Uranie p. 566, pl. 84, f. 2), est caractérisé par ses tentacules marginaux nombreux, et par son pédoncule portant au sommet des bras frangés. Voici les caractères de la dernière espèce: Eirene d'Endracht. Eirene Endrachtensis (Dianaea.Q.et G.) h. hemisphærica, rosea; cirrhis sex longissimis; pedunculo tereti. Habite la côte occidentale de la Nouvelle-Hol/ande.— Ombrelle peu convexe, large de 2 pouces, Pédoncule cylindrique aminci vers l'extrémité où il porte trois ou quatre bras longs de queiques lignes. M. de Blainville conserve le nom de Dianée à ce genre. F. D. DIANÉE. 157 Medusa panopyra. Péron et Lesueur, Voy. pl. 3r. f. 2. Pelagia panopyra. Péron. Annales, t. x1v. p. 349. * Pelagia panopyra. Eschs, Acal, p. 75. tab. 6. Î, 2. * Pelagia panopyra. Blainv. Man. d’actin. p. 302. * Pelagia panopyra. Lesson. Cent. Zool, pl. 62. * Pelagia panopyra. Brandt, Mém, sur les Méd, p. 146. tab, x1v. f. ret x1iv. À. Habite l'Océan atlantique équatorial. — Couleur rose. 13. Dianée onguiculée. Dianæa unguiculata. D. orbicularis, supra plana, sedecimradiata, margine crenato; bra- chiis quatuor brevibus latissimis, Medusa unguiculata, Swartz. N. act. Stock. 1788. 3, tab, 6, a-c. Pelagia unguiculata, Péron. Annales, p. 349. * Linuche unguiculata. Eschs. Acal. p. 91. (1) * Linuche unguiculata, Blainv. Man. act. p. 289. pl. 37, f. 2. Habite les côtes de la Jamaïque. — Bleuâtre; des taches brunes à la base du pédoncule. Elle est large de 8 lignes. 14. Dianée cyanelle. Dianæa cyanella. D. subhemisphærica, depressa ; pedunculo brevissimo ; brachiis qua- tuor prælongis subalatis. Pelagia cyanella. Péron. Annales. p. 349. Medusa pelagica. Swartz. N. act. Stockh. 1788. t. 5. * Medusa pelagia. Lœffling. Voyag. p. 105. * Meuusa pelagia. Lin. Syst. nat. 12° éd. p. 1098. * Medusa pelagia. Gmel. Syst, nat. p. 3154. * Pelagia noctiluca. Chamisso. Voy. pitt. I. p. 3. tab. 2. A (1) Le genre Linuce, établi par Eschscholtz(Acaleph. p. 91) pour cette seule espèce qui n’a encore été observée que par Schwartz, est intermédiaire entre les genres Dianæa et Saphe- nia du même auteur, et fait partie comme eux de la famille des Géryonides, dans la division des Déscophores cryptocarpes, c’'est- à-dire qu'il porte inférieurement un pédoncule de la même cousistance gélatineuse que l’ombrelle, et incapable de livrer passage à des alimens solides. Les caractères de ce genre sont d’avoir « plusieurs cirrhes marginaux, un pédoncule dilaté « au sommet, et huit canaux partant de ce sommet, pour se « rendre au bord du disque, en se bifurquant et en émettant « des rameaux latéraux. » F.D. 158 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Pelagia cyanella. Eschs. Acal. p. 75. tab, 6. x. * Pelagiacyanella. Blainv, Man. d’actin. p. 302. pl. 36. Habite l’Océan atlantique septentrional, — Marge de lombrelle re- pliée en dedans, garnie de huit tentacules rouges, 15. Dianée denticulée. Dianæa denticulata. D. hemisphærica ; margine denticulato; tentaculis octo brevibus ; brachiis fimbriatis, violaceo-punctulatis. Medusa pelagica, Bosc, Vers. t. 2. p. 140. pl. 17. f. D. *X Pelagia denticulata. Péron. Annales. p. 350. * Pelagia cyanella, Eschs. Acal, p. 75. * Pelagia denticulata. Brandt. Mém. sur les Méd. p. 147. tab, 14. fe. Habite l'Océan atlantique septentrional. CEschscholtz réunit cette espèce à la précédente; mais M. Brandt la considère comme distincte, en raison des dentelures de son bord.] 16, Dianée digitale. Dianœa disitala. D. conica; pedunculo elongato, ad extremitatem brachiüs filifor- mibus fasciculatis penicillato ; tentaculis introrsum uncinatis, . * Medusa digitale, O. Fabricius. Fauna Groenl. p. 366. Medusa digitala. Mull. Prod. zool, dan. p. 2824. Melicerta digitale. Péron. Annales. p, 352. * Eirene digitale. Eschs. Acal. p. 95. n° 4. * Dianæa digitalis. Blainv. Man. d’actin. p. 289. Habite les côtes du Groënland. 17. Dianée campanule. Dianæa campanula. D. orbiculato-conica; limbo ampliato , tentaculifero ; infernä facie concawd, cruce ciliata notata; pedunculo subluteo. Medusa campanula. Fabr. Faun. Groënl. p. 366. Melicerta campanula, Péron. Annales, p. 352. * Modeer. Nouv. Mém. Acad, Stockh. 1790. * Melicertum campanula. Eschs. Acal. p. 105. n° 1. * Melicerta campanula. Blainv. Man. d’actin. p. 2S4. Habite les côtes du Groënland. 13, Dianée clochette. Dianæa cymbalaroides. D. convexo-conoidea; brachiis quatuor subpedicellatis ; tentaculis sedecim bast bulbosis. * Medusa cymballaroides, Slabb, Nat. tab, 12. f, 1=3, MÉLICERTE. 199 * Oceania ? cymballoidea, Péron et Lesueur, Hist, des Méd. p. 34. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. Medusa campanella. Shaw. Miscell. vol. 6. t, 196. Encycl. pl. 93.f. 2-4. * Thaumantias cymbaloidea, Eschs. Acal, p. ro2. * Thaumantias cymbaloidea. Blainv. Man, d’actin. p. 285. Habite l'Océan boréal. [M. Lesson a nommé Dianée cérébriforme (Voy. de la Coquille, Zooph. pl. ro} une Méduse qui semblerait plutôt appartenir au genre Cyanée, en raison des festons du tour de l’ombrelle,] F, D. T1 MELICERTE. (Melicertum.) Le genre MrericertTe fut établi par Péron et Lesueur avec les caractères suivans : « Ombrelle pourvue de tentacules « marginaux; bras très nombreux, filiformes, chevelus, et for- « mant une espèce de houppe à l’extrémité du me nd » Ce genre faisait partie chez ces auteurs de la division des Méduses gastriques monostomes, et comprenait cinq espèces, savoir : 1° la M. digitale, dont Lamarck et M. de Blainville ont fait une Dianée , et dont Eschscholtz fait une ÆEirene. 2° la M. cam- panule; 3° la M. perle, reportée par Eschscholtz au genre Rhizostome; 4° la M. pleurostome; 5° la M. fasciculée, que M. de Blainville laisse dans le genre Mélicerte qu’il caractérise de même, en ajoutant que les tentacuies du bord sont t ordinai- rement fort courts et très peu nombreux. Eschscholtz, qui prend aussi pour type de son genre Mé- licerte la Dianée campanule, le caractérise cependant d’une manière un peu différente. Ce genre, suivant lui, « a l’ombrelle « en forme de cloche, avec une cavité stomacale simple , ayant « son orilice tubiforme et lobé, et quatre canaux à la face in- « terne, revêtus en dessous d’une frange de tentacules; plu- « sieurs cirrhes marginaux (en nombre déterminé) de différentes « grandeurs. » Ce genre est placé dans la famille des Océa- nides, où, seul des autres genres, il présente des tentacules à la face inférieure du disque. Il comprend quatre espèces, savoir: 1° Melicertum campanula. — (Dianæa. Tamk.) 160 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2° M. campanulatum. Eschs. Acal. p. 10b. ne 2. M. disco campanulato, subquadrangulo; cirrhis marginalibus , qguadriplici ordine, numerosis , internis, ventriculum circumdan- tibus. : Medusa campanulata, Chamisso. N. acta nat. curior. x. p. 359. tab. 30. f, 1. Blainv. Man. d’actin. p. 284. pl. 35. fig. 4. Habite la mer du Sud. — La hauteur de l’ombrelle est d'un pouce, 3" M. penicillatum. Œschs. Acal. p. 106. n° 3. pl. 8. fig. 4. ù M. disco campanulato ; cirrhis marginalibus duplci ordine : octo majoribus et 32 minoribus, internis a ventriculo remotis. Aglaura penicillata, Blainv. Man. d’actin. p. 283. pl. 33. f. r. Habite les côtes de la Californie. — Ombrelle haute d’un pouce, 4 M. pusillum. Eschs. Acal. p. 106. n° 4. M. disco bursæformi ; ciliis marginalibus triplici ordine : octo lon- gissimis et totidem brevissimis, sedecim intermediis. Actinia pusilla. Swartz. Nova acta Holm. 1788. tab. 6. f. a. Habite l'Océan atlantique. — Grande comme une lentille. Eschscholtz ne place qu'avec doute la 4° espèce dans le genre Mélicerte, parce qu'il ignore si elle a en dessous les quatre ca- naux en croix, revêtus d’une frange de tentacules. La première et la troisième espèce ont bien réellement les canaux en croix revêtus de tentacules, ce qui est bien différent du caractère as- signé par Péron et Lesueur. Quant à la deuxième espèce, elle n'a présenté qu’une touffe de tentacules nombreux autour dela bouche, et répondrait mieux par conséquent à l'indication de ces auteurs; mais cela ne nous semble pas une raison pour dire , comme M. de Blainville (Man. d’actin.), que M. Esch- scholtz caractérise ses Mélicertes de manière à n’être que le genre Aglaure de Péron et Lesueur. T AGLAURE. (Aglaura.) Le genre Aglaure, qui n’est pas même cité par Eschscholtz, fut établi par Péron et Lesueur pour une espèce de la Médi- THAUMANTIAS. 161 terranée, À. hemistoma. Ils le placent à côté du genre Méli- certe, dans la division des Méduses gastriques monostomes, et lui donnent pour caractère d’avoir « huit organes ailongés, cy- « lindroïdes, flottant librement dans l’intérieur de la cavité « ombrellaire (Hist. gén. des Méd. p. 39). » Il se pourrait que les organes cylindroïdes flottant à l’intérieur et indiqués par Péron fussent des houppes de tentacules; mais, puisque aucun genre voisin ne montre d’ovaires, on ne peut admettre que ce soient des ovaires, comme ie vent M. de Blainville, qui donne aux Aglaures les caractères suivans: 4 Corps sphéroïdal, pour- « vu de cirrhes marginaux peu nombreux, fortement excavé en « dessous, et contenant dans cette excavation une masse pro- « boscidiforme, entourée des ovaires au nombre de huit, et ter- « minée par quatre appendices brachidés très courts, au milieu « desquels est la bouche, » Aglaure hémistome. Aglaura hemistoma. A. umbella sphæroideä, hyalind; margine intus annulato; cirrhis decem brevibus ; brachiis quatuor brevissimis ; organis octo irrüs fluctantibus luteis. Péron et Lesueur. Hist. gen. des Méd. p. 39. Aglaura hemistoma. Blainv. Man. d’actin. p. 283, Habite les côtes de Nice. — Larg. 3 lignes. THAUMANTIAS. (Thaumantias.) Le genre TaHaumanTias a été établi par Eschscholtz pour des Méduses de la famille des Océanides, qui ont « une cavité sto- « macale simple , d’où partent quatre canaux en massue, et qui « sont dépourvus de bras; mais qui possèdent plusieurs cir- « rhes marginaux tentaculaires bulbeux à la base. » Leur om- -brelle est hémisphérique, surbaissée, concave en dessous, où elle présente un orifice buccal simple, prolongé en tube. 1. Thaurmnantias cymballoidea. — Dianæa. Lam. n° 18, 2. Thaumantias hemisphærica. Eschs. Acai, D. 102. Canalibus versus margsinem disct clavarts, TowE III. IT < 162 HISTOIRE DES RADIAIRES. Medusa hemisphærica. Gronovius. Acta Helv. 4, 38. tab. 4. fig. y. Medusa hemisphærica. Lin. Syst. nat. ed. 12.p. 1098. Müller. Prod. Faun. Dan. n° 2822, — Zool. Dan. tab, 7. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stokh, 1590. Bruguière, Encycl. méth, pl. 93. f. 8-11. Thaumantias hemisphærica, Blainv. Man. d’actin. p. 285. Habite la mer du Nord, 3. Thaumantias multicirrhata. Sars. Beskrivelser over, Polyp. etc. p. 26. tab. 5. f. 12. T. disco hemisphærico, canalibus in clavam elongatum dilatatis; cirrhis marginalibus ultra 200 ; ore fimbriator-laciniato. Habite la mer du Nord. — Larg. 8 à r2 lignes, 4. Thaumantias? plana. Sars. 1. c. p. 28. tab. 5. f. 13, T. disco orbiculari plano, subtus corporibus 4 ovato-rotundatis li- bere dependentibus ; ventriculo tubuloso ore quadrilobato ; cirrhis marginalibus rumerosis, Hab. la mer du Nord, — Larg, 3 lignes, ———— f CCÉANIE. (Oceania) Une grande partie du genre Diance de Lamarck, doit former le genre Océanie, qui a servi de type à la famille des Océanines d'Eschscholiz, la deuxième de ses Disco- phores cryptocarpes. Cette famille est caractérisée par (une « cavité stomacale peu considérable, pourvus d’un ori- « fice en tube allongé, et de laquelle partent des canaux « étroits beaucoup plus longs que le diamètre de l'estomac « et arrivant jusqu'au bord de l'ombrelle qui est en forme « de cloche très élevée. Elle contient, avec le genre Océa- nie de Péron et Lesueur, leurs Callirhoe, Meélicerte. et Phorcynie, les Thaumantias , Tima ei Cytaeis, d’Esch- scholtz, et les Circe et Conis de Mertens et Brandt. Le genre Oceanie de Péronet Lesueur, réuni par Cuvier aux Cyanées et par Lamarck äux Dianées, a été rétabli avec raison par Eschscholtz qui lui donne pour caractères d’a- OCÉANIE. hr POS voir: « L’ombrelle convexe en dessus, très concave en « dessous, bordée de tentacules simples nombreux à cha- «cun desquels se rendent à l'intérieur des canaux très- « étroits simples partant de l'estomac, qui est petit et s'ou- «vre par une bouche en entonnoir, allongée et pourvue de petits lobes ( ordinairement quatre) au bord. » Mais cette caractéristique trop vague l'a conduit à réunir les Carybdées et peut-être d’autres types encore aux vraies Océanies. M. Brandt a proposé de diviser ce genre d'après la présence ou l'absence du canal marginal et des sinus de la base des tentacules; il a même formé le genre Ratk- kia aux dépens des Océanies. M. de Blainville admet aussi ce genre en le Cdractéri- sant ainsi : (« Ombrelle pourvue d’un rang de cirrhes ten- taculaires variables dans leur forme et leur nombre, forte- ment excavée en dessous avec une sorte d'estomac libre et suspendu, pourvu de quatre appendices brachidés à sa terminaison, quatre ovaires prolongés jusqu'au bord. » 1. Oceania phosphorica ( Dianæa Lamk. n. 4. pag. 154). 2. Oceania lineolata (Dianæa Lamk. n. 5. pag. 155). 3. Oceania flavidula (Dianæa Lamk. n.6. p. 155). 4. Oceania pileata (Dianæa Lamwk. n. 8. p. 155). 5. Oceania diadema (Dianæa Lamk. n. 9. p. 155). 6. Oceania Lesueur (Dianæa Lamk. n. 7. p. 155). 7. Oceania conica Quoy et Gaim. Ann. sc. nat. t. x. pl. 6. O. ovato-campanulata, supernè acuta; costs internis quatuor; ten- taculis circiter 40, Esch. Acal. p. 99. Blainv, Man, d’actin. p. 283. Habite près de Gibraltar. — Hauteur, 1 pouce, 8. Oceaniux bimorpha. Eschs. Acal, p. 99. O. dorso eminenti, subtus cruce minuta foraminibus quinque cinctd, margine ciliato (tentaculato), Medusa bimorpha. Fabrice. Faun. Groenl, p. 365. . II, OZ - :- HISTOIRE DES RADIAIRES. Muller. Prodr. Faun. Dan. n° 2825, Habite la baie de Baffin. 9. Oceania rotunda. Quoy et Gaim. |. c. O. globosa, intus quadriradiatä; brachiis quatuor brevissimis obtusis tentaculis marginalibus longis. Esch. Acal. p. 100. Habite la Méditerranée, — Larg., 1 pouce. 10. Oceania funeraria. Quoy et Gaim. |. c.—Eschs. p. 100. O. umbelia hemisphæriä, crassissimd; brachiis canalibusque septe- nis, tentaculis brevissimis. Habite près de Gibraltar, — Larg., 1 pouce. 11. Oceania cacuminata. Eschs. Acal. p. 100. O. subconico-campanulata; cruce rufescente, tentaculis numerosis longis. Medusa cacuminata. Modeer. N. mém, acad, Stockh. 1790. Medusa cruciata ? Forskal. Faun. Ægypt, Arab. 110.F, 33, Encycl. méth. pl. 93. f. 5-5. Habite la Méditerranée. — Larg., 6 ligues. 12. Oceania Blumenbackii. Rathke. Isis. 1834. p. 680. O. campanulata, margine integerrimo, tentaculis 24 filiformibus ad periphæriam. Lathkia Blumenbachii. Brandt, Habite la mer Noire, près de Sébastopol. — Elle est phosphores- cente. 13. Oceania ampullacea. Sars. Beskrivels, ov. Polyp. p. 22 tab. 4 f. 8. 4 O. ovato-campanulata supernè appendiculo oblongo conico; ore fim- bris, brevissimis; cirrhis marginalibus usque 24 tenuissimis cor- pore sextuplo longioribus, Habite la mer du nord. — Haut., r pouce environ. Les individus adultes contiennent beaucoup d’œufs et de jeunes. 14. Oceania octocostata. Sars. 1. c. p.24. tab. 4. f. 0. O. disco campanulato, ore plicato brachiis nullis, intts canalibus 8 clavatis; eirrhis marginalibus 40-60 longissimis, Habite la mer du nord, — Haut., 8 lignes; larg., 7 lignes, ps CYTAEIS. 109 15. Oceania saltatoria. Sars, 1. ce. p. 25. tab. 4. f. 10. O. disco conico-campanulato (supernè paululum acuminato), kya- lino, cirrhis marginalibus longis pallidè rubris; ventriculo cylin- drico libero longitudinaliter striato; ore tubuloso longo extremi- tate quadrilobata. Habite la mer du nord. -— Haut., 2 lignes. 16. Oceania? tubulosa. Sas. 1. c. p. 25. tab. O. disco campanulato, ventriculo seu ore libero longissimo (corpore duplo longiore) tubuloso apice clavato; cirrhis marginalibus 4 cor- pore triplo lonpioribus, cotyledonibus instructis. Habite la mer du nord. — Haut., 4 lignes. Cette espèce, par son pédoncule filiforme, se rapproche beaucoup des Saphenia, M. Ehrenberg a ajouté au genre Océanie une nouvelle espèce très petite et phosphorescente, qu’il nomme Oceania microscopica. Le genre Trma établi par Eschscholtz, pour une seule espèce, Tima flavilabris, observé par lui dans l'Océan at- lantique au N. E. des Acores est caractérisé ainsi: « Om- « brelle convexe en dessus et prolongée à la face infé- « rieure en un cône dont le sommet est occupé par la ca- « vité stomacale. De l'estomac, qui est plissé, pértent qua- « tre canaux assez larges, se joignant par un tube très pe- « tit, au canal du bord de l’ombrelle auquel sont fixés des « tentacules marginaux nombreux. » 1. Téma flavilabris. Eschs. Acal. p. 103. tab. 8. f. 5. Blainv. Man. d’actin. p. 286. pl. 38. f. 1. Larg., 3 pouces ; cône inférieur saillant de r 172 pouce. | Le genre Cyraers d'Eschscholtz a l’ombrelle très con- vexe en dessus, concave en dessous, avec des tentacules marginaux, épais, peu nombreux ; la cavité stomacale pre- longée en une trompe qui est bordée à son orifice d'un rang de cirrhes ou tentacules fins rétractiles, terminés par une petite tête. 166 HISTOIRE DES RADIATRES. 1, Cytaeis tetrastyla. Eschs. Acal. p. 104. tab, 8. f. 5. C, disco cylindrico campanulato; cirrhis quatuor crassis ascenden- tibus longitudine disci. Blainv. Man. d’actin. p. 285. pl. 38, f. 2. Habite l'Océan atlantique, sous l'équateur. — Haut., 172 ligne. 2, Cytaeis ? octopunctata. Sars. Beskriv. ov. Polyp. p. 28. tab. 6. f. 1 4. C. disco conico-campanulato, margine punctis nigris 8, quorum sin- gulum cirrhos marginales 3 longissimos emittit. Habite la mer du nord. — Haut., r 172 ligne; larg., r ligne ; tenta- cules longs de 4 à 6 lignes. Le genre Circe établi par Mertens, pour une seule es- pèce Circe kamtschatica, observé par lui près du Kamt- schatka, fait partie de la famille des Océanides ét ést ca- ractérisée par les canaux simples, partant de la cavité sto- macale pour aboutir à un vaisseau où canal margïnal du- quel partent de nombreux tentscules marginaux en une seui rangée; par sa bouche bordée par quatre lubes'ou bras rudirentaires; et par son estomac entouré de huit prolongemens sacciformes. L'espèce décrite (Brandt. Ue- ber Schirmq. mem. Pétersb., 1838. p. 554. pl. 1), l'om- brelle campanulée allongée, en pointe mousse au sommet, et bordée de tentacules roses, courts. Sa largeur excède un pouce. F. D. Le genre Conis que distingue son ombrelle, surmontée d’un appendice conique, a des vaisseaux fins très nombreux partant de l'estomac pour se rendre dans un vaisseau marginal, auquel sont fixés des tentacules marginaux en nombre égal; sa bouche est entourée de quatre larges lobes frangés et enfin il a une seconde rangée de tentacules élé- mentaires. Î} fait également partie de la famille des Oceani- PÉLAGIE, 107 des et renferme une seule espèce, Conis mitrata (Brandt. Ueber Schirmdq. P- 353. tab. 2), très voisine de l'Oceania pileata, Péron, qu’ on devrait peut-être rapporter au même genre, Elle a presque deux pouces de hauteur, son om- brellé est teinte de rose, et ses tentacules ont une tache bleue à la base. Elle habite l'Océan pacifique septentrio- nal au 36° lat. F.D. PELAGIE. (Pelagia.) Le genre Peraere établi par Péron et Lesueur est con- servé par Cuvier qui lui assigne pour caractère d'avoir la bouche prolongée en pédoncule et divisée en bras, mais il lui réunit les Callirhoë et les Evagoress Eschscholtz circonscrit mieux ce genre en lui attribuant une cavité stomacale ayant seize prolongemens sacciformes et huit tentacules marginaux. Il se distingue des Méduses, des Aurélies et des Cyanées qui font également partie de la famille des Médusides, parce que les prolongemens sacci- formes de l'estomac s'étendent jusqu’au bord de l’ombrelle, ét ne donnent point naissance à des canaux ramifiés en formes de vaisseaux, et aussi parce que les tentacules partent du bord même de l’ombrelle. A l'intérieur se trouvent quatre Cordons ovariens étroits , qui sur leur bord tourné vers la cavité stomacale, portent une rangée detubes ou sucoirs allongés, minces, qui se meuveni libre- ment dans cette cavité et font “Le quelquefois saillie hors de la bouche. Avec la Pelagia panopyra et la F. cyanella , à laquelle il réunit la Pelagia denticulata de Péron , Eschscholiz décrit encore les espèces suivantes. 34 Pélagie jaunâtre. Pelagia flaveola: Eschs. Acal: p. 76. tab. 6. f. 3. P. flasescens; disco hemisphærico; verrucis magnis elongatis crys- 108 HISTOIRE DES RADIAIRES. tallinis densè obsito, brachiis basi discretis ; eRper ndicibus ven triculi bifidis. Habite l'Océan pacifique septentrional , au 34° lat. — Largeur, 15 ligues. 4. Pélagie discoïde. Pelagia discoidea. Eschs. Acal. pag. 76. Fe RTE | ;. SU P. disco complanato, margine summo tantum inflexo, supra læœvi ; brachüs bast discretis; appendicibus ventriculi pas emargi- natis. Habite l'Océan atlantique méridional, près du cap de Bonne-Espé- rance. — Larg. 3 pouces. Led 5. Pélagie noctiluque. Pelagia noctiluca. Eschs. Acal. HPPO 27e P. hyalino-rufescens ; disco depresso , brunneo-verrucoso ; brachiis basi in pedunculum elongatum unitis. | Medusa noctiluca. Forskal. Fauna arab. p. 109. Modeer, Nouv. mém. acad. Stockh. 1790. Medusa pelagica, var. B noctiluca. Gmel, Syst. nat. 3154. Habite la Méditerranée. 6. Pélagie Labiche. Quoy et Gaimard. Voy. de en pag. d71. pl. 84. f. 1. P. couvexa, verrucosa, griseo-hyalina; disci margine intus striato ; brachiis foliaceis | violaceis ; cirrhis rubris. Habite l'Océan pacifique, près de l'équateur. 7. Pélagie phosphorique. Pelagia phosphorea.— durelia. Lam. (V. p. 176). me ** Plusieurs bouches dans le disque inferieur de l’om- brelle. ÉPHYRE, (Ephyra.) Corps orbiculaire, transparent , sans pédoncule, sans bras , sans tentacules. 4 bouches ou davan tage au disque inférieur. EPHYRE. ; 169 Corpus orbiculare, hyalinum, pedunculo, brachiis, tenta- culisque destitutum. Ora quatuor vel plura in disco inferiori. Ossenvarions. —Les Ephyres ont quelque analogie par leur forme avec les Eudores, etc., etc., et sont pareillement dépour- vues de pédoncule, de bras et de tentacules ; mais elles ont plu- sieurs bouches, et l'estomac plus composé. Les unes sont apla- ties comme des pièces de monnaie ; les autres sont plus ou moins convexes, à-peu-près comme les Phorcynies. [Eschscholtz, en conservant ce genre Ephyra, lui donne pour caractères d’avoir une bouche simple, et d’être privé de bras et de cirrhes, soit au bord, soit à la partie inférieure du disque.] ESPECES. 1. Ephyre simple. Bylre ire E. suborbicularis, discoidea, obsoletè convexa; margine nudo. Medusæ var. Borlas. Corn. p. 257. pl, 25. f. 13-14. Medusa simplex. Pennant. Ephyra simplex. Péron. Annales. p, 354. Habite les côtes de Cornouailles.— Quatre bouches; couleur hyaline. [Cuvier et après lui Eschscholtz regardent cette espèce comme éta- blie sur des individus mutilés de Rhizostome.] 2. Ephyre tuberculée. Æ phyra tuberculata. E. hemisphærica, purpurea; margine membranula crenata aucto; infernd superficie tuberculatä, cruce duplici nolatä, Ephyra tuberculata. Péron. Annales, p. 354. * Ephyra tuberculata. Eschsch. Acal. p. 83. * Blainv. Man. d’actin. p. 253. Habite les côtes de la terre de Witt. 3. Ephyre antarctique. Ephyra antarctica. E, plana, discoidea, rosea; margine quindecim foliolis; inferné su- perficie tuberculatä. Euriale antarctica, Péron. Annales. p. 354. * Ephyra antarctica. Eschsch. Acal. p. 83. Habite pres des iles Furneaux. x70 HISTOIRE DES RADIAIRES, + 4 Ephyre à huit lobes. Ephyra octolobata. E. discoidea depressa, marpine disci lobis octo magnis, apice bifidis. Eplyra octolobata. oh Acal, p. 84, tab. 8.f. r. Ephyra octolobata. Blainv. Man. actin. p. 273. pl. 36. f. 5 Habite l'Océan atlantique , près de l’équateur. Le disque du seul individu observé par Eschscholtz avait à peine une ligne de largeur ; il rappelle la forme des Strobila de M. Sars; . tellement qu'on serait tenté de croire quê ce n'est x ’une jeune . Méduse d’un autre genre. M. Templeton (Mag. of. nat. hist. 1836. p. 30r. £ 46) décrit SOUS le nom d'Ephyra hemisphærica une espècé des côtes d'Angleterre, que sa forme paraît devoir éloigner des précédentes. Elle est ca- ractérisée ainsi : E, hemisphærica, hyalina, tenuissime el obsolete radiata; ovariis qua= tuor purpureis, cordiformibus.] F. D: CBÉLIE, (Obelia.) Corps orbiculaire, transparent, sans pédoncule ét sans bras. Des tentacules au pourtour de l’'ombrelle. Un ap- pendice conique à son sommet. A bouches. Corpus orbiculare , hyalinum , pedunculo brachüsque destitutum. Tentacula ad periphæriam umbrellæ , et ap- pendix conica ad apicem. Ora quatuor. OssEervarTions. — Péron fut contraint de formér une coupe particulière pour l’Obélie, que des tentacules au pourtour de l’ombrelle ne permettaient pas d’associer aux Ephyÿres. Quant à l'appendice sus-ombrellaire, ce caractère peut n’appartenir qu’à l'espèce déjà observée. ESPÈCES. 1, Obélie sphéruline. Obelia sphærulina. Slabber. Phys. Belust. p. 40. tab. 9: f. 5-8 Péron. Annales, p. 355. CASSIOPÉE. 171 Encycl. pl. 92. f. 12-15. * JMedusa conifera. Modeer. Nouv. Mém. Acad. de Stockh. 1790. * Blainv. Man. d’actin. p. 281. Habite les côtes de la Hollande. — Taille microscopique, Appendice sus-ombrellaire terminé par un globule, Seize tentacules courts. [Le genre Obélie n’a été établi par Péron que d'après la figure et la description peu complètes données par Slab- ber , aussi Eschscholiz est-il d'avis que ce doit être une espèce de Rhizophyse voisine de celle doni lui-même a fait le genre Discolabe. M. de Blainville (Man. actin. p. 281) paraît également douter que ce genre soit véritablement bon.] M. Templeton a décrit dans le Magazine of natural history 1836, une Médusé vivant dans le même lieu que la ue et pourvue également d’un appendice au sommet de l’ombrelle et de tentacules marginaux, laquelle mieux observée, devrait sans doute être rapportée au même genre. Cependant M. Témpleton en a fait le type d'un nouveau genre nommé par lui Prrisagcotus et ca- ractérisé ainsi : « Corps hyalin hémisphérique , ayant le « sommet prolongé en un appendice allongé charnu fusi- « forme, et le bord muni de quatre tentacules partant chacun d’un petit tubercule. » L'espèce observée est le Piliscelote vitré. Piliscelotus vitreus. Templeton mag. of. nat. hist. 1836. p. 302. f. 48. P. hyalinus, campaniformis; tentaculs quatuor e margina prodeun- tibus; umbella apice FREE in loñgo, brunneo appendice, medio inflato. F. D. CASSIOPÉE. (Cassiopea.) Corps orbiculaire, transparent, muni de bras en des- sous: Point de pédoncule; Rein de tentacules au pour- tour, 172 HISTOIRE DES RADIAIRES, 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare , hyalinum, subtus brachiatum ; pe- dunculo nullo ; tentaculis ad periphæriam nullis. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. OBSERVATIONS. — Les Cassiopées dont il s’agit ici sont celles de Péron, auxquelles je réunis son Ocyroé, qui n’a que quatre bras. Ce sont des Médusaires à plusieurs bouches, qui ont sous l’ombrelle quatre, huit ou dix bras, et qui manquent de pédon- cule et de tentacules: elles sont tantôt aplaties, tantôt plus ou moins convexes en dessus. Le nombre de leurs bouches paraît: être en rapport avec celui de leurs bras. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. ESPÈCE. 1. Cassiopée linéolée. Cassiopea lineolata. C. hemisphærica, lineolis 20 divaricatis intùs radiata; margine sub- crenato, brachiis quatuor basi unitis. Ocyroe lineolata. Péron. Annales. p, 355. * Rhizostoma ? Eschsch. Acal. p. 54. * Ocyroe lineolata. Blainv. Man. d’actin. p. 291. (1) Habite les côtes de la terre de Witt, 2. Cassiopée théophile. Cassiopea theophila. C. hemisphærica, ad periphæriam dentata, centro crucigera; brachiis octo ramoso-polychotomis cotyliferis. Cassiopea dieuphila. Péron. Annales. p. 356. (z) M. de Blainville, dans son Manuel d’actinologie, conserve le genre Ocyroé, qu’il caractérise ainsi: « Corps hémisphérique, festonné à sa circonférence, excavé en dessous; l’excavation communiquant avec lextérieur par quatre orifices semi-lunaires, formés par l’attache de quatre appendices brachidés simples, réunis au centre en un prolongement central court et polyèdre. » Il y comprend, avec l’Ocyroé linéolée (Cassiopée), l'Ocyroé labiée (Cassiopea labiata de Chamisso et Eisenhardt) qu'il a figurée dans l’atlas de son ouvrage, pl..35, et l’Ocyroé Persée de Forskal, qui.est une Orythia de Lamarck. F. D, CASSIOPÉE, I 73 * Rhizostoma theophila. Esch. Acal.p. 53. n, 7. * Cassiopea dieuphila. Blainv. Man. d’actin. p. 292. Habite près des îles de l’Institut, à la terre de Witt.—Quatre bouches. = Cassiopée Forskal. Cassiopea forskalea. C, orbicularis, depressa, pallidè maculosa, margine crenata; brachiis octo corymbiferis , albidis; cotylis subfoliaceis, * Gmelin. Syst. nat. vr. p. 3157. 30. * Bruguière. Encycl. mêth. pl. 91. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stock, 1790, * Medusa andromeda. Forskal. p. 107. tab, 31, Cassiopea forskalea. Péron. Annales. p. 356. * Cassiopea andromeda, Esch. Acal, p. 43. * Cassiopea andromeda. Tilesius. Nov. act. Acad. nat, curios, vol. xv. part. 11. p. 266. tab. zx1x-Lxx. * Cassiopea forskalea, Blainv. Man. d’actin. p. 292. Habite la mer Rouge, les côtes de l’ile de France. — Huit bouches. 4. Cassiopée Borlase. Cassiopea borlasea. C. orbicularis, planulata, margine dentata; brachiis octo elongatis perfoliato-lamellosis; oribus octonis semi-lunatis, Cassiopea borlasea. Péron. Annales. p.357. Urtica marina octo-pedalis, Borl. Corn, p. 258. tab, 25. f, 16-17, * Medusa octopus. Var. &. Guwnelin. Syst. nat, 3157. * Medusa lunulata. Pennant. British. Zool, 1v. 58. * Cassiopea lunulata. Fleming. Brit. Anim, p. 502, n° 64. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. * Cassiopea lunulata. Esch. Acal. 44. n° 3. * Cassiopea borlasea. Blainv. Man. act. p. 292. * Cassiopea rhizostomoidea. Tilesius. Nov. act. nat. eur. t. xv. p. 274. tab. rxxt, Habite les côtes de Cornouailles, 5, Cassiopée frondescente. Cassiopea frondosa. C. orbicularis planulata, margine decem-lobata; brachiis decem ra- moso-frondosis cotyliferis; cotylis pedicellatis. Medusa frondosa. Pallas, Spicil, Zool. 10, p. 30. tab. 2. f. 1-3, * Pallas. Naturgeschichte merkw. Thiere 10, p. 40, tab. 11. f, 1-3. Encycl. pl. 92. f, 1. Cassiopea Pallas. Péron. Annales, p. 357. * Cassiopea frondosa. Esch. Acal, p.43. n° 1. * Cassiopea Pallas. Blainv. Man, d’act. p. 292. * De Chamisso, Mov, act, nat. eur. t. x. p.11. p. 358. 174 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Tilesius. Nov. act. nat. eur, t. XV. P. 11. p. 278. Habite l'Océan des Antilles. — Dix bouches. . Nota. Ici probablement, l’on devra rapporter la Medusa andromeda. Forsk. p. 107. n° 19 et ic. t.. 31. Encycl. pl. 91, comme étant “une espèce de Cassiopée, Voyez Shaw. Miscel. vol, 8. tab. 259. (M. Eschscholtz a réuni la Medusa andromeda à la Cassiopea fors- kalea, comme on la vu plus haut). + 6. Cassiopée de Bourbon. Cassiopea borbonica. C. margine disci integro, tenui, maculis albis subtriangularibus in orbem positis excrnato; brachiis octo dichotomis, fimbriatis; capi- tulis pedunculatis, minoribus albis, majoribus violaceis zona alba præœditis. Cassiopea borbonica, Delle Chiaje, Mem. sulla storia e notomia de- gli an. s. vert, 1. tab, 3-4. Rhizostoma borbonica, Esch, Acal, p. 54. n° r2. Cassiopea borbonica, Blainv, Man. d’actin. p. 292. Habite la Méditerranée. + 7: Cassiopée des Canaries. Cassiopea canariensis. Tiles. C. umbella plano-convexa, radiata, margine crenato cæruleo cincta, subtüs concava, pedunculo centrali brevissimo discoideo octo-bra- chiato, ovariüs 8 circumdato, brachiis 8 majoribus ramosissimis cotyliferis subclavatis, totidemque minoribus, stellæ instar è centro prodeuntibus æque cotyliferis pedunculata. Tilesius, Nov. act. nat. curios. t, xv. p. 285. tab. zxxrrt. Habite l'Océan atlantique, près des iles Canaries, — Son diamètre varie de 3 à 6 pouces. AURÉLIE. (Aurelia.) Corps orbiculaire, transparent, muni de bras sous l'ombreile, et de tentacules à son bord. Point de pédon- 9 P cule. 4 bouches au disque inférieur. Corpus orbiculare , hyalinum, sub umbrell& brachiatum , ad periphæriam tentaculatum; pedunculo nullo. Ora quatuor in disco inferiore. AURÉLIE, 175 Orservarions. — Les Aurélies manquent de pédoneule sous leur ombrelle, ainsi que les Cassiopées; mais elles s’en dis- tinguent par lo pourtour de leur ombrelle, qui est constamment garni de tentacules. Elles en diffèrent en outre, en ce qu'elles n’ont pas plus de quatre bras, ni plus de quatre bouches. Comme leur genre est le même que celui de Péron, je ne cite point les particularités de détail qui les concernent, parce qu’on les trouvera dans son mémoire imprimé au quatorzième vo- lume des Annales du Museum. Leurs espèces sont nombreuses. ESPÈCES. 1. Aurélie Suriray. Aurelia surirea. À, hemisphærica, cærulescens, margine denticulata: auriculis octo ad periphæriam, tentaculisque nuMrOSÉSSÈMIS, brepissimiss brachiis quaternis. Aurelia Suriray. Péron. Annales. p. 357. * Blainv. Man. d’actin. p. 293. * Medusa surirea. Esch. Acal. p. 65. Habite les côtes du Havre. — Quatre bouches. 2, Aurélie campanule. Aurelia campanula. A, cærulescens, campanuleæ formis apice depressa; margine ampliato, denticulato tentaculfero; tentaculis numero sissémis brevissimis; brachiis quaternis, Aurelia campanula, Péron. Annales, p. 358. * Blainv. Man. d’actin, p, 293, * Medusa campanula. Esch, Acal. p. 65. Habite le Havre, — Quatre bouches. 3, Aurélie rose. Aurelia aurita. À, hemisphgerico.dep ressa, margine tentaculis numerosissimis brevis- simisque ciliata; brachiis quatuor prælongis, membranis undato- crispis hinc alatis. *Linn. Fauna suecica. éd, 1: n° 1287, éd. 11, n° 2109. Medusa aurita, Mull, Zoo!. Dan. tab. 76. f. 1-3 et tab, 79, f. 1-5. Prodr, 2820. Gmel. p. 3153. Encyel, pl. 94. f. 1-3, Aurela rosea, Péron. Annales. p. 358. * Urtica sexta, Aldrovand, Zooph, 1, 1v. 574. I 76 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Modeer, Nouv. Mém. Acad, Stockh, 1790. * Medusa cruciata. Baster. Opuse. sub. 1. 123. tab, 14. * Gaede. Médus, p. 12. tab. 1. | * De Baer. Archiv. de Meckel. vie, vol. p. 369. pl. 1v. * Cyanea aurila, Cuv. Règ. an, 2° éd, t. 111. p. 277. * Medusa aurita. Esch. Acal. p. 62. * Aurelia aurita, Blainv. Man. d’actin, p. 293. * Ehrenberg., Mém. de l’Acad. de Berlin. 1836. * Siebold. Froriep, Notiz. 50. 3. * Sars. Archiv. de Muller. 1337. p. 192 (Strobila). Habite la mer Baltique. — Quatre bouches. 4. Aurélie granuleuse. Aurelia granulata. A, orbicularis, granulosa, margine tentaculis numerosissimis brevis- simisque ciliata; brachiis oribusque quaternis. Medusa aurita. Bast, Opusc, subs. 3. p. 123. t. 14, f, 3-4. Aurelia melanopsila. Péron. Annales. p. 358. * Aurelia melanopsila, Blainv. Man. d'act. p. 293. * Medusa granulata. Esch. Acal. p. 65. n° 6. Habite ia mer du nord.— Péron la dit très aplatie. 9. Aurélie phosphoriqué. Aurelia phosphorea. A, convexiuscula, lævis, ad periphæriam fimbriato; tentaculis octo. Aurelia phosphore. Péron. Annales, p. 358. Medusa phosphorea. Spallanzani. Voyage en Sicile. t, 4. p. 192. * Pelagia phosphorea. Esch. Acal. p. 78. n° 7. * Aurelia phosphorea. Blainv, Man. d’actin, p. 293. Habite le détroit de Messine, 6. Aurélie tyrrhénienne. Aurelia tyrrhena. A, orbicularis convexa, lævigata, rubro maculata; tentaculis longis- simis; brachiis oribusque quaternis. | Medusa tyrrhena. Gmel. p. 3155. Medusa amaranthea. Macri. del Polm. Mar, p. 19. Aurelia amaranthea. Péron. Annales, p. 359. * Biainv. Man. d’actin, p. 203. : * Medusa tyrrhena. Esch. Acal. p. 65. n° 7. Habite la mer de Naples. 7. Aurélie crucigère. Aurelia crucigera. À, hemisphærica, subcampanuläta; centro cruce nice tentaculis brevibus numerosissimis; brachiis 4 rufescentibus, AURÉLIE. 177 Medusa cruciata, Forsk, Ægypt, p. 110. et ic, t. 33. f. À, Encycl. pl. 93. f. 5-7. Medusa crucigera, Gmel. p. 3158. Aurelia rufescens. Péron. Annales. p. 359. * Medusa cacumirata. Modeer. Nouv. Mém. Acad, Stockh. 1790. * Medusa crucigera. Esch. Acal, p. 66, n° 8. * Aurelia rufescens. Blainv. Man, d’actin. p. 294. Habite la Méditerranée. 8. Aurélie radiolée, Aurelia radiolata. A. convexa, purpurascens, lineolis tenuissimis radiata: brachiis qua= ternis. Medusæ var. Borl. Corn. p. 257. tab. 25. f, 9-10. Aurelia lineolata. Péron, Annales, p. 359. * Medusa purpurata, Modeer. Nouv. Mém. Acad, Stockh, 1790. : * Medusa purpurea, Pennant. Brit. Zool. 4. p. 57. * Medusa radiolata. Esch. Acal. p. 66. n° o. * Aurelia purpurea. Blainv. Man. d’act, p. 294. Habite les côtes de Cornouailles. + 9. Aurélie flavidule. Aurelia flavidula. A. umbella depressa, subtüs crux centralis eminens lævis (nec falcifor- mis nec ciliata); crucem circumdatis quatuor cavitates orbiculares, marginibus ciliatis flavis {non punctatis), versus angulum crucis patentes : cilia marginalia etiam flava. Medusa aurita. O. Fabricius. Fauna Groenl, p. 369. n° 356. Aurelia flavidula, Péron et Lesueur. Hist, des Méd. n° 92. Esch. Acal, p. 66. Habite la mer Glaciale, [ En caractérisant son genre Méduse (qui répond au genre Aurélie) par « les prolongemens de l'estomac en forme de vaisseaux ; et & par des tentacules nombreux au bord ne l’ombrelle » ; Esch- scholtz n’y rapporte avec certitude que la Medusa aurita (Au- relia, Lamck) et les deux espèces suivantes, | + 10. Aurélie (Méduse) labiée. Medusa labiata, Eschs. Acal, p. 64. M. hemisphærica, brachiis trigonis, appendice basali trigono cunea= tim pyramidem quadrilateram protensam formantibus, Aurelia labiata, Chamisso, N. act. nat, cur. t. x. p. 358. pl. 28. £,,z. Hab. l’Oc. pacifique septentrional, sur les côtes de Californie.—Larg. 1 pied, Les ovaires et les organes digestifs sont teints de violet. Tome III, 12 178 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 11. Aurélie (Méduse) globulaire, Medusa globularis. Eschs. Acal. p. 64. tab. 6. f. 4. M: globosa, brachiis trigonis basi utrinque processu laterali uncinato. Aurelia gltiens Chamisso, N. act, nat. cur. t, x. 358. pl. 28. st Habite l’Océan atlantique septentrional , au nord-est des Acores, — Targ. 3 pouces. Ombrelle finement pointillée de jaune brunûtre. Organes digestifs et tentacules marginaux courts, de cette même couleur, Ce n'est qu'avec doute que ce même auteur rapporte au genre Medusa les Aurelia Surirea, 4. campanula, 4. gra- nulata, A.tyrrhena, A. crucigera, et 4,radiolata de Lamarck, dont plusieurs cependant pourraient bien n'être que de simples variétés des précédentes. Les troïs espèces sui- vantes décrites par M. Brandt d'après les observations de Mertens, paraissent bien au contraire réunir les carac- tères assignés par Eschscholtz, d'autant plus que les deux premières au moins sont très voisines de l’Æurelia aurita. M. Brandt d’ailleurs ajoute à la caractéristique de ce genre la présence de « quatre appendices sacciformes à l'esto- « mac et de 16 canaux allant de cette cavité à un canal ou « vaisseau marginal duquel partent des tentacules nom- « breux ». Puis il divise ce genre en deux sous-gênres le premier Monocraspedon comprenant les espèces « à bord « simple du côté ventral et à tentacules sur un seul rang, « sans tentacules rudimentaires », le deuxième Diplocras- pedon « à bord double du côté ventral; avec une seule « rangée de tentacules parfaits et une autre rangée de « tentacules rudimentaires allongés vésiculeux. » + 12? Aurélie colpote. Aurelia colpota (Monocraspedon). Brandt. Ueber. Schirmq. p. 370. tab. 9. A. rubescens, brachiis ovato-lanceolatis, versus basin magis sinuatis et indè lobatis. Hab. la mer du Sud au 35° lat, S, — Elle n’est Pis qu'une variété de l’Aurelia aurita. STHÉNONIE. 179 + 13. Aurélie hyaline. Aurelia hyalina (Monocraspedon),. Brandt. 1. c. p. 372. tab. 11. A. hyalina; brachia lanceolata appendicibus tentaculiformibus, versus marginem intrucia ; ventriculi appendices vasculares HEROE SISSiML, Hab. près des iles Norfolk et Aleutiennes. + 14. Aurélie bordée. Aurelia limbata (Diploeraspedon) Brandt. 1. c. p. 372. tab. 10. A, vix cærulescens margine brunneo ornata ; brachia ovato-lanceo- lata, appendicibus tentaculiformibus, versus marginem instructa; ventriculi appendices vasculares ramosissimi. Hab. les côtes du Kamtschatka. — Larg. 3 à 12 pouces. [M. Ehrenberg (Mém. acad. Berlin. 1835) a décrit sous le nom de Medusa (aurelia) stelligera une nouvelle espèce de la Méditerranée. [Eschscholtz en restituant au genre Aurelie de Péron le nom de Méduse, donné d’abord par Linné, en a fait le type de sa. famille des Mépusipes caractérisée par une grande ouverture buccale qui peut admettre une proie vo- lumineuse et entière, et qui est entourée de bras plus sim- ples que ceux des Rhizostomides , et au nombre de qua- tre excepté chez les Ephyres qui sont probablement des Méduses dans les premières périodes de leur développe- ment. La plupart des Médusides ont aussi des tentacules au bord de l’ombrelle ou à sa face inférieure. L estomac occupe le centre de la face inférieure et est entouré de prolongemens qui se rendent au bord de l'ombrelle, ‘et qui sont ou sacciformes ou en forme de vaisseaux rami- fiés et anastomosés. Ceite famille pour Eschscholiz com- prend les genres Sihénonie, Meéduse (Aurelie), Cyranée , Pélagie, Chrysaore et Ephyre; M. Brandt y ajoute le genre Phacellophora. Le genre SrHénoniEe Sfhenonia, établi par Eschscholtz, fait partie de la famille des Médusides; ila comme le genre Méduse des prolongemens en forme de vaisseaux ramifiés autour de l’estomac; mais il en diffère parce que 124 180 HISTOIRE DES RADIAIRES. en outre des tentacules marginaux qui sont au nombre de 32, ila huit faisceaux d’autres tentacules très fins à la face inférieure de l'ombrelle, lesquels sont pourvus d’une double rangée de sucoirs. La seule espèce connue, Sthenonia albida Eschs. Acal. p. 59 tab. 4, est large d’un pied, mince et presque plate, blanchâtre, ses quatre bras sont très petits, presque cylindriques: elle a été observée sur les côtes du Kamtschatka. | F, D. [ Le genre Pnacerrornore, Phacellophora établi par. M. Brandt, est caractérisé par les « seize faisceaux de «.tentacules situes entre les échancrures du bord où ils « forment une rangée simple sur un sinus en forme d'arc ; «il a aussi la cavité stomacale simple entourée seule- « ment de canaux vasculaires ». Ce genre se rapproche surtout beaucoup des genres Sthenonie et Cyanee d'Esch- scholtz, mais il se distingue du premier par ses bras beaucoup plus développés, par ses tentacules plus courts dépourvus de glandes ou suçoirs, et par les canaux de l'estomac autrement divisés et n’aboutissant pas à un vaisseau marginal ; et enfin par le manque de tentacules marginaux. Le manque d'appendices sacciformes à l’esto- mac le rapproche au contraire des Cyanées. 1. Phacellophore du Kamtschatka (Phacellophora Cam- tschatica). Brandt. Prodr. p. 23.— Ueber Schirmq. p. 366, tab. 8. Hab. près des côtes du Kamtschatka, — Larg. 2 pieds, ] F. D; CÉPHÉE. (Cephea.) Corps orbiculaire, transparent, ayant en dessous un édoncule et des bras. Point de tentacules au pourtour de l'ombrelle, CÉPHÉE. | 18r 4 bouches ou davantage au disque inferieur. Corpus orbiculare, hyalinum, subtus pedunculatum et brachideum. Tentacula ad periphæriam umbrellæ nulla. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. OssEervarions. — Parmi les Médusaires à plusieurs bouches, les Céphées sont les premiers qui soient munis en dessous d’un pédoncule. Dans plusieurs, ce pédoncule est court et fort épais, et ce sont les divisions de son extrémité qui constituent les bras de ces Radiaires. Ces bras sont au nombre de huit, tautôt très composés, polychotomes et entremélés de cirrhes, comme dans les Céphées de Péron, et tantôt simplement bilobés, comme dans ses Rhizostomes , que nous réunissons à notre genre. D’ail- leurs, le nom de Rhizostome ayant été formé sur une erreur, nous ne croyons pas devoir le conserver pour désigner un genre parmi les Médusaires. Les Céphées sont distingués des Orythies et des Dianées, parce qu'ils ont plusieurs bouches; ils n’en ont jamais moins de quatre, ni plus de huit. Enfin, on les distingue des Cya- nées, parce qu’ils sont privés de tentacules au pourtour de leur ombrelle. ESPÈCES. éd Céphees, Péron. 1. Céphée cyclophore. Cephea cyclophora. C. hemisphærica , tuberculata, fusco-rufescens ; brachiis octo divisis, cotyliferis; stylis inter brachia suboctonis, prælongis ; fiifor- mibus. Medusa cephea. Forsk, Ægypt. p. 108. et Ic, tab. 294 Encycl, p. 92. f, 3. Gmel. p. 3158. Shaw. Misc. 7. t. 224. Cephea cyclophora. Péron. Ann. 14. p. 360. * Modeer. Nouv. mém. Acad. Stock. 1790. * Eschscholtz. Acal. p. 55. n° r. * Blainv, Man. d’actin, p. 296. Habite la mer Rouge. 182 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Céphée polychrome. Cephea polychroma. C. orbicularis ; centro supernè prominulo; margine octies diviso ; brachiis octo ramosis, villosulis cotyliferis. Medusa tuberculata. Macri del polm. mar. p.204 Gmel. p. 3155. Cephea polychroma. Péron. Ann. 14. p. 36. * Cephea tuberculata. Esch, Acal. p. 56. n° 2: * Céphea polychroma. Blainv. Mau. d’actin. p. 296. Habite les côtes de Naples. — Quatre bouches rondes, 3. Céphée ocellé. Cephea ocellata. C. orbicularis, planulata, maculis ocellatis adspersa; margine am- pliato pendulo ; brachiis octo villosis cotyliferis ; stylis octonis. Medusa ocellatas Modeer. Act. nov. Haf, no 31. Cephea ocellata, Péron. Annales. 14. p. 36r. * Eschs. Acal. p. 56. n° 3. * Blainv. Man. d’actin. p. 296. Habite... 4. Cépée brunûâtre. Cephea fusca. C. hemisphærica, tuberculata , fusco-nigricans , albo-lincata; mar- gine dentato; brachiis octo arborescentibus, cirrhis longis, fiifor= mibus , intermixtis. Cephea fusca, Péron. Annales 14. p. 36r. * Eschs. Acal. p. 57. n° 4. Häbite les côtes de la terre de Witt. 5. Céphée rhizostomoide. Cephea rhizostomoidea.' C. hemisphærica, tuberculata, octo radiata; margine pendulo , octies diviso ; brachiis octo ramosis ; cirrhis longissimis. Medusa octostyla. Forsk, Ægypt. p. 106. et Ic. t. 30. Encycl. p. 92.f. 4. Gmel. p. 51b7. Cephea rhizostomoidea. Péron. Annales. p. 36%. * Modeer. Nouv. mém. Acad. Stock. 1790. *Cepnea octostyla. Eschs. Acal. p. 57. n° 5. * Cephea rhizostomoidea. Blainv. Mad. d’aclin. p. 296. Habite ‘la mer Rouge. © +5. a. Céphée du Cap. Cephea capensis, Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. Zool. p. 568. pl. 84. £. 9. C.;hemisphærica , cœruleo-rubens, margine dentato, brachiis octo divisis cotyliferis. Eschs. Acal, p. 58, Habite près du cap de Bonne-Espérance, — Larg, à piedse | j 4 È | | Ê f CÉPHÉE. 183 * Rhizostomes. Péron. 6. Céphée rhizostome. Cephea rhizostoma. C. hemisphærica, margine purpurascente; brachis octo bilobis maximis denticuliferis : dentibus uriporis. * Pulmo marinus, Matthiol. Aldrov. Zooph. lib, 4. p: 575. Gelée de mer. Réaumur. Mém. de l’acad. 1910, p. 49 8 pl. 11 £: 27. 28, Rhizostoma, Cuvier. Journ. de phys. 49. p. 436 — Bull. des sc. 2.p. 69.— Règne an. 2° éd: t. 3. p: 278. Rhizostoma Cuvierii., Péron. Ann. p. 362. Lesueur, Voyage, pl. 14. * Macri. Nuove oss. int, la stor. del Polmone marino, 1778. * Eysenhardt. N.act. nat. curios. 10, p. 377. tab. 34: * Medusa pulmo. Gmel. Lin. Syst. nat. p. 3155. * Medusa octopus var. $. Gmel. * Medusa undulata. Pennant. Brit. zool. 4. 58: * Rhizostoma undulata. Fleming. Brit. anim, p. 502. n° 68. * Medusa pulmo. Borlase. Nat. hist. Corn. 257. tab. à5. f, 15. * Rhizostoma Cuvieri, Eschs. Acal, p. 45. n° 1. Blainv. Man. d’actin. p. 297. Habite les côtes de la Manche. — Quatre bouches dans le disque, autour du pédoncule. 7. Céphée d'Aldrovande. Cephea Aldrovandi. C. hemisphærica , margine cœrulescente; brachüs octo bilobis : lobis brachiorum acumine brevioribus. Potta marina. Aldrov. Zooph. lib. 4. p. 576. Rhizostoma Aldrovandi. Péron. Ann. p. 362. * Blainv. Man. d’act. p. 297. Habite les côtes de Nice, [M. Eschscholiz réunit cette espèce à la précédente, sous le nom de Rhizostoma Cuviert.] * 8. Céphée couronne. Cephea corona. C, hemisphærica, cruce cœruled notata; brachis oclo ramosis, apice bilobis, basi utrinque dentatis. Medusa corona. Forsk. Ægypt. p. 107. Gmelin. Syst. nat, 3158. 37. Rhizostoma Forskalii, Péron, Annales, p. 362, * Modeer, Nouv, Mém, Acad, Stock, 1790. ki 484 HISTOIRE DES RADIAIRES, _ Habite la mer Rouge. [M. Lesson a nommé Rhisostome croisé une nouvelle espèce des côtes du Brésil (Voy. de la Coq. Zooph. pl. 11), caractérisée par ses ovaires de couleur violette formant une ligue contournée en croix, dont les branches sont bifides à l'extrémité, et par ses bras chargés de franges bordées de jaune. Une autre espèce des côtes de Waigiou représentée dans la même planche sous le nom de Céphée des Papous, est remarquable par les changemens qu’elle éprouve avec l’âge; son ombrelle est teinte de bleu pâle, et ses bras, d’abord bleus et terminés par des tentacules vermiformes, deviennent roses, en massue prismatique, et couverts de tu- bercules. | F.D. eg [La famille des Rmizosromines d'Eschscholtz qui a pour type le genre Rhizostome et comprend en outre les genres Cephee et Cassiopee, a pour caractère l’absence totale d’une bouche que dans les autres familles on trouve entre les bras. On n'y voit que des bras très ramifiés ou plissés pourvus de petites ouvertures nombreuses ou de sucoirs pouvant conduire à l'estomac les substances absorbées par succion. Tous les animaux de cette famille manquent de tentacules marginaux. Les RAïzostomes diffèrent des Cephées, parce qu'ils manquent des tentacules ou cirrhes qu'on trouve entre les bras de ces derniers. Les uns et les autres diffèrent des Cassiopees, parce qu’ils n’ont que qua- tre ovaires au lieu de huit; ce sont d’ailleurs les cavités contenant ces ovaires qu on avait prises pour des bouches chez ces animaux. Eschscholtz réunit en une seule espèce les Cephee rhizostome et Céphee d’Aldrovande sous le nom le Rhizostome de Cuvier. Il admet aussi comme espèces du même genre le Cephea corona, les Orythia tetrachira, O. purpurea, O. viridis, et Orythia capillata de Lamarck ainsi que sa Cassiopea dieuphila et dubitativement sa Cas- siopea lineolata; puis il y comprend l’Orythia lutea de Quoy et Gaimard (voyez plus haut pag. 149) et enfin les espèces suivantes. RHYZOSTOMEe 18) + 1. Rhizostoma leptopus. Chamisso. N. act. acad. nat. our. t. x. p. 356. tab. 27. £ x. R. brachüs discretis, tenuibus, antè apicem subulatum appendice filamentoso. Eschs. Acal, p. 52. Habite la mer du sud, au nord de l'équateur, près de l'ile de Radack. —Larg. 4 pouces. + 2. Rhizostoma mosaica. Eschs. Acal. p. 53. R. hemisphærica, glauca, verrucosa, margine ciliato; brachiis con - geris punctatis. Cephea mosaica. Quoy et Gaim. Voy. de l’Uranie. Zool. p. 569. pl. 85. f. 3. | Habite au port Jackson. — Larg. 6 pouces. + 3. Rhizostoma perla. Eschs. Acal. p. 53. R. disco campanulato, supra tuberculato; ore stylo elongato apice laciniato munito. Medusa perla. Modeer. Nouv. Mém. Acad: Stock. 1790. Slabber. Physik. Belustig. 58. pl, 13. f. r. Encycl. méth. pl. 92. f. 7-8. Habite la mer du nord, sur les côtes de Hollande. T 4. Rhizostoma borbonica. Eschs. Acal. p. 54. (voyez au genre Cassiopee. p. 174.) M. Brandt avait décrit d’abord dans son Prodrome, sous le nom de Cassiopea Mertensi, l'espèce suivante observée par Mertens près de l’île d'Ualan, et qu'il place aujour- d'hui dans le sous-genre Polyclonia, comprenant les Rhizostomes à bras très ramifiés. ŸT 9. Rhizostoma Mertensit. Brandt. Ueber Schirmq. p. 396. tab. 21-23. R. umbellä, planä; flavo-rufescente; margine deflexo lobato ; lobis spathulatis ; brachüs fuscescentilus, appendieibus flavo- rufis, cum vesiculis albis elongatis interpersis. Largeur 4 à 5 pouces, + 6. Rhizostoma loriferum. Hempr. et Ehr. (Mém. acad. Berl. 1835. p. 260.) R. amethystinum, margine albo violaceo late maculato, brachits, dis- U cretis loriformibus, basi octaedris, apice triquetris, corpusculo car- tilagineo, conico hyalino, glabro terminatis. Habite la mer,Rouge. — Larg. 6 pouces, long. des bras, 1 pied. 186 HISTOIRE DES RADIAIRES. CYANÉE. (Cyanea.) Corps orbiculaire, transparent, ayant en dessous un pédoncule et des bras. Des tentacules au pourtour de l’ombrelle. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare , hyalinum , subtüs pedunculatum et brachideum. Tentacula ad periphæriam umbrelleæ. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. OgsErvarions. — Les Cyanées dont il s’agit ici, sont celles de Péron, plus ses Chrysaores, que je n’en sépare pas, supposant, d’après les divisions mêmes de l’auteur, que ces Médusaires ont réellement un pédoncule, des bras et des tentacules. Leur pé- doncule est perforé à son centre. Leurs bras, peu distincts et comme chevelus dans ses Cyanées, le sont davantage et ne sont nullement chevelus dans ses Chrysaores. Dans les premières, on observe au centre de l’ombrelle un groupe de vésicules aérien- nes , et dans les seconds, c’est une grande cavité aérienne et centrale qui remplace ce groupe de vésicules. Les premières n'ont que quatre bouches : les seconds en ont quelquefois da- vantage. . | Voici les espèces , assez nombreuses, qui paraissent pouvoir se rapporter à nos Cyanées. [Eschscholtz donne pour caractères au genre Cyanée d’avoir l'estomac entouré de prolongemens sacciformes, et d’avoir, au lieu des tentacules marginaux, huit faisceaux de tentacules fins à la face inférieure de l’ombrelle. Les appendices sacciformes de ‘ l'estomac; au nombre de 32, alternativement plus larges, envoient vers le bord de l’ombrelle des prolongemens en forme de vais- seaux. Autour de la bouche prennent naissance quatre bras fortement plissés ensemble , mais non soudés en un pédoncule ; comme Lamarck l'indique pour ce genre. Des espèces de La- marck , 1l n’y a que les Cyanea Lamarckii et C. capillata, en réunissant sous ce dernier nom les €, arctica, baltica, borealis et britannica, qui doivent rester dans ce genre. Eschscholtz y rap- porte également avec doute la C. lusitanica; mais il ajoute . CYANÉE, 187 comme nouvelles espèces les C. ferruginea Œsch. et C. rosca Quoy et Gaim. ] FE. D. ESPÈCES. * Cyances. Péron. 1. Cyanée bleue, Cyanea Lamarck. C. planulata, sédecimfssa; tentaculis fasciculatis cæruleis; orbiculo interno cæruleo. Ortie de mer, Dicquemare, journal de phys. 1784. déc. p, 45r. pl x. Cyanea Lamarckii. Pérons Annales, p. 363. * Cyanea Lamarckü, Esch. Acal. p. 71. n° 3. tab. 5. f. 2. * Blainv. Man. d’actin. p. 300. Habite les côtes du Havre. — Un groupe de vésicules aérifères au centre, 2. Cyanée arctique. Cyanea arctica. C, convexiuscula, intus purpurea crucigera; fissuris 32 marginalibus; brachis quatuor flabelliformibus. Medusa capillata. Fib. Fauna Groenland, n° 358. p. 364. Cyanea arctica. Péron. Annales. p. 363, \ * Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68. Habite les mers du Groenland, 3. Cyanée baltique. Cyanea baltica. C. convexiuscula; margine sedecies emarginato: tentaculis fascicula- tis capillaceis; orbiculo interno sedecim radiato. Medusa capillata. Lin. Reise. West-Gothl, p. 200. tab, 5. f. 3. Fauna suecica. éd. 1, n° 1286, éd. 11. 2108. Gmelin. Lin. Syst. nat, 3154. Cyanea baltica. Péron. Annales. p. 363. * ©. F. Muller. Prod. Zool. Dan. 2821. * O. Fabricius. Faun. Groenl. p. 364. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stock. 1790. * Gaede Medusen. p. 21. tab. 11. * Cyanea capillata, Esch. Acal, p. 68. n° x. * Cyanea baltica, Blaïav, Man. d’actin. p. 300, Habite la mer Baltique, 188 HISTOIRE DES RADIAIRES, 4. Cyanée boréale. Cyanea borealis. C. planulata, fuscescens; margine sedecies emarginato; brachiis & capillaceis; orbiculo interno lineolis notato. Medusa capillata, Bast. Opusc, subs. 2. p, 60. tab, 5, f. 1. Cyanea borealis, Péron. Annales, p. 364. $ * Cyanca capillata. Esch, Acal. p.68. * Blainv. Man. d’actin. p. 3or. Habite la mer du nord, 5. Cynaée britannique. Cynaea britannica. C. subhemisphærica, lineis per pares octo radiata; fissuris sedecim marginalibus; appendicibus capillaceo-crispis, The capillated medusa. Barbut. The gen. verm, p. 79. pl. 9. f. 3. Cyanea britannica. Péron. Annales. p. 364. * Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68. Habite les côtes du comté de Kent. [M. Eschscholtz réunit en une seule espèce, sous le nom de Cyanea capillata, les quatre espèces précédentes. ] 6. Cyanée lusitanique. Cyanea lusitanica. €. orbicularis, convexa, supernè vasculis reticulata; fissuris duode= cim marginalibus. Cyanea lusitanica. Péron. Annales, p. 364. Medusa capillata. Tilesius. Jarb. Naturg. p. 166-177. Habite les côtes du Portugal. [Eschscholtz (Acal. p. 72) doute de l'existence des douze échan- crures du bord.] + 6. a. Cyanée ferrugineuse. Cyanea ferruginea. C. disci margine sedecies inciso : incisionibus alternis profun diori- bus, lobis quadrangularibus extus incisis; appendicibus plicatis ventriculi alternis dimidio latioribus, ferrugineis, vasa latissima emittentibus. Cyanea ferruginea. Esch, Acal. p. 70. no 2. tab. 5, f. 1. Habite l’Ocean pacifique septentrional, près du Kamtschatka.—Elle atteint un diamètre d’un pied et demi; l’ombrelle est jaunâtre en dessus. + 6. b. Cyanée rose. Cyanea rosea. €. hemisphærica, verrucosa, rosea, brachiis quatuor cotyliferis, ten- taculis longissimis et numerosissimis, CYANÉE. 189 Cyanea rosea, Quoy et Gaimard, Voyage de l'Uranie, Zool, p. 570. tab. 85. f. 1-2. é Esch. Acal, p. 92. no 4. Habite près des côtes de la Nouvelle-Hollande. T 6. c. Cyanée de Postels. Cyanea Postelsii. Brandt. Prodr. p. 24. Ueber. Schirmq. p. 375. tab. 12. 13 et 13. À. Hab. près des îles Norfolk. — Cette belle espèce large de 3 à ra pouces et plus, a l’ombrelle déprimée au centre d’une couleur jaune ferrugineuse ; ainsi que les bras et les tentacules, avec un bord bleuâtre divisé en lobes arrondis inégaux séparés par 32 échancrures dont 8 sont plus profondes et les 24 autres beaucoup moindres; les bras élégamment frangés et les tentacules nombreux forment une masse dix fois plus considérable que l’ombrelle. + 6. d. Cyanée (Cyaneopis) de Behring. Cyanea (Crya- neopsis) Behringiana. Brandt. Prodr. p. 24. — Ueber. Schirmq. p. 379, tab. 11. f. 1. 4 Hab. près des côtes du Kamtschatka. — Cette espèce à ombrelle jaunâtre large de 18 lignes environ, est remarquable par huit tentacules très gros et très longs, occupant , en dessous de l’om- brelle , le centre d’autant de houppes, formées de tentacules très petits; c’est ce caractère qui a servi à M. Brandt à l'établissement de son sous-genre Cyaneopsis. [ M. Brandt décrit encore une troisième espèce de Cyanée d’après les croquis de Mertens, comme pouvant appartenir à un autre sous-genre Heccaedecomma, qui aurait des tentacules n ombreux fixés à la face inférieure de l’ombrelle, près du bord, sur un canal marginal formant un cercle interrompu par les seize or— ganes ou corpuscules marginaux; il nomme cette espèce Cyanea ambiguum. ] [ M. Ehrenberg, dans les Mém. acad, Berlin. 1834, a décrit sous le nom de Cyanea helgolandica, une nouvelle espèce de ce genre trouvée dans là mer Ballique, et remarquable par sa phospho= rescence, | 190 HISTOIRE DES RADIAIRES. ** Chrysaores. Péron, 7. Cyanée Lesueur. Cyanea Lesueur. C. rufa; annulo central albo, angulis sedecim albis annulum obval- lantibus. Chrysaora Lesueur. Péron. Annales, p. 365. * Medusa hysoscella. Linn. Syst. nat. x. éd. p. 1097. * Gmelin. Syst. nat, 3153, * Modeer. Nouv. Mém, Acad. Stockh, 17904 * Borlase, Natur. Hist: Cornw. p. 256. tab. 25. f. 7-12. * Medusa fusca et M. tuberculata, Pennant. Brit. Zool, IV. p. 75. * Fleming. Brit. Anim, p. 49r. n, 59. * Aurelia crenata, Chamisso. N. act. nat. eurics. x. 359. tab, 29. * Chrysaora hysoscella, Esch, Acal, p. 79. tab. 7. . 2. * Chrysaora Lesueur et Chr, lutea. Blainv. Man. cu le 299- Habite les côtes du Havre. 8, Cyanée aspilonote. Cyanea aspilonota. C, alba, immaculata; lineis 32 rufis, angulos sedecim ad periphæ- riam formantibus. Chrysaora aspilonota. Péron. Annales, p. 365. * Chrysaora hysoscella, Esch, Acal. p. 79. Habite les côtes du Havre, 9. Cyanée cyclonote. Cyanea cyclonota. C, orbicularis, alba; annulo centrali fusco; lineis 32 din angulos sedecim inversos figurantibus. Chrysaora cyclonota. Péron. Annales, p. 365. Urtica marina. Borlase. Hist, nat. of Cornw. p. 256. tab. 25. f, 7-8. * Chrysaora hysoscella. Esch. Acal, p. 79. Habite dans la Manche, Quatre bras écartés, Les dents du bord sont-elles des teniacules ? 10, Cyanée pointillée. Cyanea punctulata. | C. grisea, rufo-punctulata; maculd centrali fusco rufescente; angu- lis vel maculis triangularibus sedecim versus periphæriam, Chrysaora spilhelmigona. Péron. Annales. p. 365. 2. Chrysaora spilogona. Péron. Annales. p. 365. * Chrysaora hysoscella, Esch, Acal. p. 79. Habite les côtes du Havre. CYANÉE. 191 11. Cyanée pleurophore. Cyanea pleurophora. C. alba; vasculis 32 internis, costas arcuatas periodicè simulantibus . Chrysaora pleurophora. Péron. Annales, p. 365. * Chrysaora hysoscella. Esch. Acal. p. 79. n° «. Habite les côtes du Havre. 12, Cyanée méditerranéenne. Cyanea mediterranea. C. hemisphærica, alba, glabra, striis fulvis radiata; brachiis quatuor rubris cruciatim patentibus. Pulmo marinus. Belon. Aquat. lib. 2. p. 438. Chrysaora mediterranea, Péron. Annales, p. 366, * Chrysaora mediterranea. Esch. Acal, p. 82. n° 3. * Blainv. Man. d’act, p. 299. Habite la Méditerranée. Û F M. Eschscholtz (Acal. p. 82) pense que cette espèce est peut-être une variété de la Chrysaora hysoscella.] 13. Cyanée pentastome, Cyanea pentastoma. C. hemisphærica, rufa; margine fissuris tentaculisque longissimis in- structo: brachiis ortbusque quinis. Chrysaora pentastoma. Péron. Annales, p. 366. * Chrysacra pentastoma, Esch. Acal. p. 82, n° 4. * Blainv. Man. d’actin, P: 299. Habite les côtes de la terre Napoléon. 14. Cyanée hexastome. Cyanea hexastoma. C, rosea; margine albo, dentato; brachis sex prælongis fimbriatis albis. Chrysaora hexastoma. Péron. Annales. p. 366. * Chrysaora hexastoma, Esch. Acal, p. 82. * Blainv. Man. d’act, p. 299. Habite près de la terre de Diémen: 15. Cyanée heptanème. Cyanea heptanema. C. orbicularis, kyalino-albida; centro circulifero, extus lineis, fusco= rufis radiato; tentaculis septem tenuissimis. Chrysaora heptanema. Péron, Annales, p. 366. * Martens, Voy. au Spitz. 1675. p. 261. * Chrysaora heptanema, Esch. Acal, p. 83. n° 6. * Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite les mers du nord, 192 HISTOIRE DES RADIAIRES. 16, Cyanée rayonnée. Cyanea macrogona. C. orbicularis, centro granulosa, maculis fuscis radiata; brachiis 4 simplicissimis patentibus, T0 Chrysaora macrogona. Péron. Annales. p. 366. Medusa var. Borlase, Cornw. p. 257. tab. 25. f, xr-xn. * Medusa tuberculata. Pennant. Brit, Zool. 1v. p. 58. * Cyanea tuberculata, Fleming. Brit. Anim. n° 61. * Esch. Acal, p. 79 (réunie à la Chr. hysoscella.) * Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite les côtes de Cornouailles, + 17. Cyanée aux beaux cheveux. Cyanea plocamia. Less. Voy. de la Coquille. Zooph. pl. n° 12. [M. Lesson a fait connaitre sous ce nom une belle espèce des côtes du Pérou, caractérisée par ses 32 tentacules marginaux, jaunes à la base, et d’un rouge vif dans le reste de leur longueur, La Cyanea Bugainvillit (Voy. Coq. Zool. pl, n° 14. f. 3) du même auteur, a été depuis nummée par lui-même Pugainvillea, et par Mertens, puis par M. Brandt, Hippocrene, et placée dans la famille des Geryonides.] [Eschscholtz qui conserve le genre CArysaore tout en avouant qu'il ne devrait former tout au plus qu'un sous- genre des Pelagies, y rapporte six espèces dont plusieurs douteuses, savoir : 1 Chrysaora hysoscella, comprenant comme syno- nymes ou doubles emplois les Cr. Lesueur , C. aspilo- nota, C. cycloncta, C: spilhelmigona, C. spilogona, C. pleurophora et C. macrogona de Péron, qui sont les Cyanea Lesueur, C. aspilonota, C. cyclonota, C. punc- tulata, C. pleurophora, et C. macrogona de Lamarck. 2° Chrysaore lactée. Chrysaora lactea. Esch. Acal. p. 81. tab. 7. f, 5. C. umbella valdè convexa; disci margine lobis viginti quatuor pro- fundè emarginatis; cirrhis, viginti quatuor longis, sedecimque bre. vissimis. Elle habite près des côtes du Brésil.— Son diamètre est de 2 à 3 pou- ces. Elle est d’un blanc laiteux avec une légère teinte purpurine, CHRYSAORE. 195 3oChrysaora mediterranea Péron, qu'il soupçonne n'être encore qu'une variété de la première. 4°,5° et 6°. Les Ch. pentastoma, Ch. hexastoma et CA. heptanema, indiquées seulement, d'après Péron. [ M. Brandt en admettant le genre Chrysaore comme distingué du genre Pelagie par le nombre de ses tenta- cules seulement, le divise lui-même en trois sous-venres, savoir : les Dodecabostrycha, qui ont 12 tentacules, les Heccaedecabostrycha, qui en ont 16, et les Polybostnicha, qui en ont 24 ou davantage. Il décrit les trois espèces sui- vantes d’après Mertens. 7. Chrysaore (Polybostryche) roussâtre. Chrysaora (Poly- bostrycha) helvola. Brandt. Prodr. p.27. Ueber.Schirmq. p. 384. tab. 15. Habite près des iles Aleutiennes. — Ombrelle large de 3 pouces avec 32 échancrures dont 8 plus profondes sont occupées par les organes ou corpuscules marginaux et les 24 autres donnent nais— sance à autant de tentacules fauves, plus foncés, très longs. 8. Chrysaore (Polybostryche) melanastre. Chrysaora (Po- lybostrycha) melanaster. Brandt. Des mêmes lieux.—Cette espèce large de 5 pouces, d’une couleur légèrement bleuâtre,a son ombrelle assez convexe, ornée en dessus de 16 rayons bruns ; partant d’un cercle de cette même couleur et correspondant à un égal nombre de lignes plus minces et plus foncés à la face concave : le bord de l’ombrelle est découpée en 32 lobes spatulés, et porte dans les échancrures 8 corpuscules mar- ginaux et 24 tentacules bleus. 9. D'après de simples croquis de Mertens, M. Brandt (Ueber Schirmq. p. 387. tab. 29 et 30) propose de former encore une autre espèce de Chrysaore qu'il nonime lui- même douteuse, Chrysaora dubia , et rapporte, aussi avec doute, au sous-genre Dodecabostrycha. Tome II, 19 ï is 194 HISTOIRE DES RADIAIRES. M. Lesson a publié dans le Voyage de la Coquille (Zooph. pl. 31) deux nouvelles espèces de Chrysaore, l'une Chryÿsaora Gaudichau- dii. Less. des îles Malouines, a 12 tentaculés rougeätres, granu-= leux, partant de dessous chaque grand lobe du bord de l’ombrelle, et quatre bras en forme de feuille; la couleur de l’ombrelle est gris rougeâtre; l’autre, Chrysaora Btossehilis des côtes du Brésil, est jaunâtre, tachetée résulièrement de fauve sur l’ombrelle, avec quatre bras frangés et 18 (probablement 16) tentacules filiformes simples. | ORDRE SECOND. RADIAIRES ÉCHINODERMES. | Peau opaque, coriace ou crustacee, le plus souvent tu- berculeuse, épineuse même, et en général percée de trous disposes par séries. Des tubes retractiles aspirant l’eau, et sortant par les trous dont la peau est percee. Une bouche simple, presque toujours située paré. ment, et en general armée de parties dures à $on orifice. Des vaisseaux pour le transport des fluides propres une cavité simple ou divisée, particulière au corps dans la plupart. OBSERVATIONS. — Ici, comme dans les Radiaires mollasses, toutes les parties du corps de l’animal, tant intérieures qu’exté- rieures, ont en général une disposition rayonnante, et y mon= trent mieux encore le caractère particulier de l’organisation des Radiaires, ainsi que la nécessité de les distinguer comme for- mont une classe d'animaux qu’on ne saurait confondre avec les, Polypes. Les Radiaires échinodermes ont, par leur organisation et leur RADIAIRES ÉCHINODERMES. 19) forme, les rapports les plus évidens avec les Radiaires mollasses,, et néanmoins elles en sont très distinguées par les caractères de leur ordre, et par des progrès remarquables dans le perfection- nement de leur organisation. Dans les Radiaires mollasses, les organes intérieurs, tels que le sac alimentaire, ses appendices, et le réseau vasculaire, qui parait en dépendre et communiquer avec les trachées aquiféres, sont comme immergés ou enfoncés dans la chair gélatineuse de ces animaux; et l’on n’aperçoit ni cavité par- ticulière du corps, ni membrane quelconque. Rien de semblable ne s'offre plus dans l’intérieur des Radiaires échinodermes. On y distingue nettement différens organes par- ticuliers qui. ont des membranes propres, et qui flottent dans la cavité du corps. L’on voit même des fibres que l’on peut regar- der comme musculaires, depuis que des nerfs, observés dans quelques-uns de ces animaux, autorisent à leur attribuer une pareille nature. Enfin , on leur a trouvé des vaisseaux particu- liers pour le transport de leurs fluides propres, quoique l’on n’ait pu montrer que ces fluides jouissaient d’une véritable cir- culation. Outre l’organe alimentaire, l’intérieur de ces animaux nous présente un organe respiratoire circonscrit, constitué par des vaisseaux aquifères qui s’abouchent avec les tubes absorbans su- périeurs. de la peau, et qui, peut-être, cemmuniquent avec l’or- gane digestif, des grappes de corps reproductifs et graniformes, imitant des ovaires; et dans ceux où le système nerveux a été observé, ce système est sans cerveau et sans masse médullaire allongée, ce qui indique qu’il n’est propre qu’à l’excitation mus- culaire. Tous ces organes ont une disposition rayonnante , et sont séparés et bien distincts dans la cavité du corps. A ces caractères qui distinguent éminemment les Radiaires échinodermes de celles du premier ordre, il faut joindre ceux de leur peau , qui est opaque, coriace ou crustacée, souvent chargée de tubercules spiniféres, et, en général percée de trous pour le passage des tubes rétractiles qui absorbent l’eau que ces animaux respirent ou qui servent de ventouses lorsque l’animal a besoin de se fixer. Aucun animal de cet ordre n’est phosphorescent ou lumi- 14. 19 HISTOIRE DES RADIAIRES. neux dans l'obscurité comme le sont éminemment ceux de l’ordre qui précède; l’opacité de la peau ne le permet pas. (1) Aucun de même n'offre, dans la masse de son corps, cés mou- vemens isochrones où mesurés, constans pendant la vie, et qui sont si remarquables dans les Radiaires de la famille des Mé- duses, parce que la consistance et l’état des tégumens de ces animaux s’y opposent entièrement. | On peut remarquer que, des Radiaires mollasses et surtout de celles qui composent la famille des Méduses , la nature n’a eu qu’un pas à franchir pour parvenir à la production des Ra- diaires échinodermes, et pour passer du Medusa andromeda et du edusa frondosa à la production des Ophiures, et ensuite à celle des Astéries ou étoiles de mer. Ainsi les races d'animaux qui appartiennent à cetordre nous offrent encore presque toutes un corps court, orbiculaire, rayonnant par la disposition de ses parties, tant intérieures qu’extérieures. Mais ici, le corps de lanimal est couvert d’une peau opaque , ferme, coriace ou crustacée, percée de trous dis- posés par séries , et parsemée d’épines articulées; enfin , par les trous de la peau sortent des tubes absorbans et rétractiles, qui aspirent l’eau comme des suçoirs. à Que l’on joigne à ces considérations celle quinous montre que ces animaux ont presque tous des parties dures à la bouche, qui pressent circulairement les corps alimentaires qu'il s’agit d’écraser, et l’on sera convaincu qu à mesure que la nature diver- sifie les races d'animaux, elle complique et perfectionne peu- à- peu leur organisation. Les Radiaires échinodermes ont été confondues par Linné parmi les Mollusques; on sait assez maintenant combien elles en diffèrent par leur organisation intérieure, qui est bien moins composée, moins avancée vers son perfectionnement, Bruguière en a fait un ordre particulier, qu'il a placé entre les Mollusques nus et les Mollusques testacés, laissant les Ra- diaires mollasses parmi les Mollusques nus ou sans coquille. D’autres naturalistes , tels que Klein, Muller, etc., ont rangé (1) On connaît maintenant des Ophiures phosphoriques. RADIAIRES ÉCHINODERMES. 197 certaines Radiaires échinodermes, comme les Échinides ou la famille des Oursins, parmi les Mollusques testacés , et ont suivi Linné, en laissant les Astéries parmi les Mollusques sans co- quille. On sent assez maintenant combien est grande l’inconve- nance de ces prétendus rapports, parce qu’ils ne sont nulle- lement fondés sur les caractères de l’organisation. | À la vérité, la peau des Radiaires échinodermes a une consis- tance plus ou moiïus ferme, coriace, crustacée, et même pres- que testacée, comme dans les Echinides ; mais c’est toujours une peau ou l’une de ses parties, et cerles, on ne peut comparer cette partie de la peau avec une coquille, celle-ci étant toujours distincte de la peau de l’animal. D'après tant de motifs, et trouvant dans les distributions re- çues tant d’inconvenances et d’irrégularités, J'ai donc été auto- risé à établir la classe intéressante et distincte des Radiaires ; à y comprendre les Mollasses et les Echimnodermes, et à éloigner considérablement cette classe des Mollusques , sans la confondre avec les Polypes; ce que j'ai exécuté dans mes leçons publiques long-temps avant la publication de mon Système des animaux sans vertèbres. Les Radiaires échinodermes sont toutes marines, gemmipares internes , et ont la faculté de régénérer les parties de leur corps qui ont eté rompues ou séparées (1). Ces parties séparées ont même , sous une condition , la faculté de continuer de vivre iso- lément, et de repousser tout ce qui leur manque pour former un corps semblable à celui dont elles proviennent. Un rayon d’Astérie, emporté avec une partie de la bouche, remplit la condition, vit, et reforme une Astérie complète. Je partage les Radiaires échinodermes en trois familles, sa- voir : (1) Cette régénération des parties rompues ou séparées n’a été observée jusqu’à présent que chez les Astéries etles Ophiures parmi les vrais Echinodermes; puisque nous ne pouvons rap- porter à la même ciasse les Actinies. Il nous paraît bien positif qu'un Oursin blessé par la rupture de son test ne peut continuer à vivre; et qu’une Holothurie qui a rejeté ses intestins en se con- tractant , vient mourir sur le rivage. y FD: 199 HISTOIRE DES RADIAIRES, 1. Les Stellérides:; 2. Les Echinides ; 3. Les Fistulides. DIVISION DES RADIAIRES ECHINODERMES, [9 SECTION. — LES STELLÉRIDES. Peau non irritable, mais mobiles. Corps déprimé, à an- gles ou lobes rayonnans et mobiles. Point d'anus, (1) Comatule. Euryale. Ophiure. . _ Astérie. II secrron. — Les Ecninipes. Peau intérieure , immobile et solide. Corps nôn con- tractile, subglobuleux ou déprimé, sans lobes rayonnans. Un anus distinct de la bouche. Seutelle, Ciypéastre. Fibulaire. Echinonée. Galérité. Ananchite. Spatangue. /Cassidule. Nucléolite, Oursin. TITI secrron. — Les Frsruipss. (1) La Comatule seule a un anus tubuleux saillant. RADIAIRES ÉCHINODERMES. 199 _ Péau molle, mobilé ét irritable. Corps contractile, al- longé, cylindracé. Le plus souvent un anus. Actinie. Holothurie. Fistulaire. Priapule. Siponcle. [L'ordre desRadiaires échinodermes a été adopté comme ordre ou comme classé par tous les naturalistes, mais avec certaines modifications ; ainsi Cuvier en fait la pre- mière classe (les Echinodermes) de ses Zoophytes, en y ajoutant les Encrines, qui sont. des Comatules portées sur une tige, et quelques vers, voisins des Siponcles, qu il nomme des Echinodermes sans pieds, et en séparant aveë raison les Actinies qui sont des Polypes. M. de Blainville en lu donnant le nom d'Echinodermairés , en a fait la première classe de ses Actinozoaires, qui répond à celle de Cuvier, sauf les Siponcles et les autres Echinodermes sans pieds qu'il reporte dans la classe des vers. M. Agassiz a limité tout-à-fait de même la classe dés Echinodermes en n’y admettant que les trois grandes divisions correspon= dantes aux genres Holothuria, Echinus et Asterias de Lin- né, dont 1l fait des ordres ER Vies eux-mêmes en fa- milles et en genres. Quoique plusieurs types de cette dose présentent dans leurs parties une disposition rennes bien remarquable, cette disposition cependant n’est point générale et ne peut fournir un caractère commun; elle fait place à uné dis- position simplement symétrique que M Agassi s'est ef- forcé de démontrer dans toute la deal] Le même auteur veut assigner pour caractère général aux Radiaires échi- nodermes , d’avoir dés pédicules rétractiles disposés en sériés entre les segmens verticaux de l'enveloppe du 200 HISTOIRE DES RADIAIRES, corps; mais, d’une part, chez certaines Holothuries les pé- dicules rétractiles sont disposés sans ordre, et d'autre part les Comatules qui forment le type de la famille (or- dre?) des Crinoïdes ont, au lieu de ces pédicules contrac- tiles, et le long des bras seulement, des tentacules char- nues non susceptibles de rentrer à l’intérieur. Peut-être trouverait-on un caractère plus général dans la structure des pièces osseuses qui, plus ou moins développées dans les différens types, sont toujours lacuneuses et non com- pactes, ni formées de couches superposées. D'ailleurs, on ne voit rien d’absolument analogue quant à l’organisation, entre les animaux des trois orâres limi- tés comme on le fait aujourd'hui, si ce n’est l’herma- phrodisme et la reproduction au moyen d’œufs. Pour y admettre généralement le système aquifère il faut en sé- parer au moins les Comatules; quant a l'appareil digestif il est essentiellement différent chez les Astéries, où il ne présente qu'une seule ouverture donnant immédiatement dans un grand sac stomacal très extensible et prolongé en cœcum dans les bras, chez les Echinides et les Holothu- ries, qui montrent un intestin complet et une bouche garnie d'un appareil mandibulaire, chez les Comatules, où un estomac formant avec le foie une masse lacuneuse, s ouvre au dehors par deux ouvertures distinctes, sans au- cune armure dentaire. L'appareil respiratoire qui se con- fond avec l'appa eil aquifère chez plusieurs , parait chez d'autres entièrement remplacé par des tentacules ou des papilles garnis de cils vibratiles. On a prétendu reconnaitre dans les Astéries d'abord, et dans les Oursins ensuite, l'existence d’un sysième ner- yeux, mais véritablement nous n'avons pas plus de certi- tude sur cette question qu’à l’époque où Cuvier lui-même convenait que ces prétendus nerfs ressemblent tout-à- fait à du tissu fibreux. L'existence des yeux, anñoncée par STELLERIDES. 201 M. Ehrenberg chez les Astéries, ne repose que sur une circonstance de coloration et sur l'interprétation hasardée des filets blancs pris pour des nerfs.] F, D. Première section. LES STELLÉRIDES. Peau coriacée, non irritable, mais mobile en divers points. Le corps court, déprimé, plus large que long, à an- gles ou lobes marginaux , rayonnans, plus ou moins nom- breux et mobiles. Point d’anus. Les Stellérides composent la première section ou fa- mille des Radiaires échinodermes ; et par leur forme, la mobilité des parties de leur peau, et leur défaut d'anus elles forment une transition des Radiaires mollasses aux Échinides. Elles n’ont pas la peau solide comme les Radiaires échi- nides, mais simplement coriacée, plus épaisse et un peu crustacée en dessus, quelquefois écailleuse , et tou- jours mobie en différens points. Elles n’ont pas non plus d’épines articulées sur des tubercules solides et immobiles, comme les Échinides; mais parmi les Stellérides, celles qui ont des épines Îles portent sur des mamelons mo- biles. Linne rapporta toutes les Stellérides qu'il connut à un seul genre qu'il nomma Asterias ; l'étude de ces Radiaires a montré depuis, qu'il était nécessaire de les distinguer en plusieurs genres particuliers , et qu’elles formaient une 202 HISTOIRE DES RADIAIRES. famille éminemment caractérisée parmi les Échinoder- dermes. Le corps des Stellérides étant déprime, leur sac alimen- taire est extrémement court, et n'a qu'une issue qui est augmentée sur les côtés d’appendices rayonnans, mais seulement dans les Astéries. C'est sur la peau coriace, un peu crustacée ou écail- leuse, des Stellérides , que sont articulées, sur des tuber- cules mobiles, les épines, en général petites et molles, qu'on observe dans un grand nombre de ces Radiaires. Dans beaucoup de Stellérides, et particulièrement dans lés Astéries, on trouve sur le dos, ét presque à l'opposé de la bouche un tubercule court ou un disque réticulé, labyrinthiforme, dont on ne connaît pas encore l'usage. Quelques personnes ont prétendu que c'était l'anus, quoi- que beaucoup d’autres Stellérides n'offrent pas le moin dre vestige de ce tubercule. D’autres personnes ont soup- conné que ce tubercule poreux fournissait des issues aux corpuscules des ovaires. (1) La bouche des Stellerides est toujours au centre des rayons, dans la face inférieure du corps étoilé de l'animal, Elle offre quelquefois cinq osselets fourchus; mais plus of- dinairement elle n’est entourée que de colonnes de gräins durs, en général au nombre de cinq. Je divise les Stellérides eh quatre genres, qui me parais- sent actuellement suffire pour l'étude êt la connaissance de cette famille, Ces genres sont : un none Pret mnne carnets (x) Les Astéries seules possèdent ce tubercule que M. de Blainville a nommé tubercule madréporiforme, mais qui est en- core tout autant énigmatique qu’à l’époque de Lamarck. On sait seulement qu’il est en connexion à l’intérieur avec un. cœcum sinueux et renflé à l'extrémité, iout rempli de corpuscules OS- seux. F. D. STELLÉRIDES, | 203 Les Comatules. Les Euryales. Les Ophiures. Les Astéries. [La section des Siellérides renferme trois types bien distincts, les Astériés, les Ophiures et les Crinoïdes re- présentés par les Comatules qui nont guère d'autre rapport avec les deux premiers que leur forme étoilée. Il est donc fort difficile sinon impossible de préciser pour cette classe un autre caractère général que celui de la forme qui varie singulièrement elle-même. Les Astériés et les Ophiures ont des épines articulées et des pédicules rétractiles de plusieurs sortes, mais ce derniér type pré- senté des écailles sur le dos et sur les rayons; et des pièces osseuses dans l’axe de ces mêmes rayons, ce qui n'a pas lieu chez les Astéries dont les rayons sont creux. Les Comatules n'ont point de piedsrétractiles, ni d'épines, mais seulement des bras articulés garnis de pinnules al- ternes, formées elles-mêmes de pièces articulées nom- breuses, et portant au côté ventral des tentacules charnus fon rétractiles. Ce dernier type d'ailleurs à un appareil digestif muni de deux ouvertures, et porte ses ovaires à la base des pinnules, tandis que les deux auires ont une vaste cavité stomacale s’ouvrant én dehors par une bouche très extensible, ét leurs ovaires sont dans le disque thème ou à la base des bras. M. de Blainville divise l'ordre dés one en trois families, savoir: 1° Les Asrerines, dont le corps est stelliforme. 2° Les Asrrnopuipes, dont le corps est disciforme (Ophiure, Euryale). 3° Les AsTERENCRINIENS, dont le corps est cupuliforme (Comatule, Éncrine, etc.) M. Agassiz (Mém. Soc. sc. nat. Neufchatel, 1836) di- 204 HISTOIRE DES RADIAIRES. vise cet ordre de la même manière, mais il nomme ses trois familles : 1° Les AsTertes, qui ont à l'organe digestif un seul orifice entouré de sucoirs, mais dépourvu de dents; un tubercule madréporiforme sur le dos entre les deux rayons postérieurs, et des sillons profonds occupés par plusieurs rangées de pédicules, allant de la bouche à l'extrémité des bras. 2 Les Orxivres, dont le corps forme un disque aplati et distinct, auquel sont annexés des rayons plus ou moins allongés ou même ramifiés, dépourvus de sillons à leur face inférieure. 5 Les CriNoïnEs, ayant au canal intestinal deux ori- fices séparés quoiquetrès rapprochés: et pour la plupart étant fixées par la face dorsale au moyen d'un pédicule articulé.]| F. D. COMATULE. (Comatula.) Corps orbiculaire, déprimé, rayonné; à rayons de deux sortes, dorsaux et marginaux, tous munis d’articu- lations calcaires. Rayons dorsaux très simples, filiformes, cirrheux, petits, rangés en couronne sur le dos du disque. Rayons marginaux toujours pinnés, beaucoup plus grands que les rayons simples : leurs pinnules inférieures allongées , abaissées en dessous, entourant le disque ven- tral. Bouche inférieure, centrale, isolée, membraneuse tu- buleuse , saillante. (1) ms ] (x) C’est l'anus que Lamarck désigne ici comme la bouche, F. D. COMATULE. 205 Q + e . ; Corpus orbiculare, depressum, radiatum; radis ex duo- bus genèribus, dorsalibus et marginalibus ; articulis calca- reis in omribus. - Radii dorsales simplicissimi ; filiformes, cirrhati, parvu- li, ad disci dorsum in coronam ordinati. Radii marginales pinnati , simplicibus multo majores, ad basim usque sæpius partiti : pinnulis inferioribus elongatis, subtus inclinatis , discum ventralem obvallantibus. Os inferum, centrale , membranaceum ; tubulosum, sub- prominulum. ; Osservarions.—Les Comatules sont éminemment distinguées de toutes les autres Stellérides non-seulement parce qu’elles ont deux sortes de rayons disposés comme sur deux rangs, mais en outre, parce que leur bouche est saillante, membraneuse, et offre un tube en forme de sac ou de bourse, au centre du disque inférieur. Ces Stellérides ont d’ailleurs des habitudes qui leur sont particulières; ce que nous a appris M. Péron, et ce que confirme l’ongle crochu et solide qui termine leurs rayons dorsaux. Elles doivent donc former un genre séparé des Euryales et des Ophiures , genre que j'énonçai dans mes lecons sous la dénomination de Comatule. Effectivement, les Comatules constituent , parmi les Stellé- rides, un genre non-seulement très distinct, mais même singu- lier par ses caracteres. Le corps de ces Radiaires est petit, orbiculaire, déprimé en dessus et en dessous, véritablement discoïde, éminemment rayonné, et en outre ayant des cirrhesou des rayons simples, les uns sur le dos du disque; les autres abaïissés sous le ventre, en- tourant la bouche et à quelque distance d’elle. Ces derniers ne sont que les pinnules inférieures des grands rayons, qui sont ailongées et abaissées en dessous. Les rayons latéraux, ou grands rayons, sont constamment pinnés, et ont des articulations calcaires, recouvertes, dans le vivant par une peau mince, transparente. qui disparaît dans les indiviäus desséchés. Chacune des articulations de ces rayons est épaisse d’un côté et mince de l’autre. Par la disposition de 306 | HISTOIRE DES RADIAIRES. ces articulations entre elles, les côtés épais alternent avec les côtés minces; en sorte que les sutures des articulations sont obliques et en zigzag. Chaque articulation soutient une seule pinnule qui s'insère sur son côté épais , et il en résulte que les pinnules sont alternes. Ces pinnules sont linéaires subulées, articulées comme les rayons, et moins calcaires, | On voit ici le contraire de ce qui a lieu dans les Ophiures; car le disque dorsal des Comatules est beaucoup plus petit que le disque ventral. Il soutient une rangée de rayons simples, cir- rheux, terminés chacun par un ongle ou un ergot crochu. Le disque inférieur ou ventral offre un plateau orbiculaire plus large que le dorsal, entouré de rayons simples, cirrheux Près de la circonférence de ce plateau, on aperçoit un sillon irrégulièrement circulaire, qui s'ouvre sur la base des rayons pinnés, et se propage le long de leur face inférieure, ainsi que de celle des pinnules. Ce sillon néanmoins, ne s’approche point de la bouche et ne vient point s’y réunir, comme cela a lieu pour la gouttière des rayons dans les Astéries, Au centre du disque inférieur ou ventral des Comatules, la bouche, membraneuse, tubuleuse ou en forme de sac, fait une saillie plus ou moins considérable suivant les espèces. Ce carac- tère singulier , qu'on ne rencontre jamais dans les Euryales, ni dans les Ophiures, semble rapprocher les Comatules de cer- taines Médusaires. Quant aux habitudes particulières des Comatules, elles con- sistent en ce que ces Stellérides se servent de leurs rayons sim- ples, dorsaux , pour s’accrocher et se suspendre soit aux fucus, soit aux Polypiers rameux ; là, fixées , elles attendent leux proie, l’arrêtent avec leurs grands rayons pinnés, et l’amênent à la bouche avec leurs rayons simples inférieurs, Les Ophiures et les Euryales, n’ayant point de rayons dor- saux, ne peuvent se suspendre comme les Comatules, mais seu- lement se traîner sur le sable ou sur les rochers, ou s’accrocher aux plantes marines avec leurs rayons. Le nombre naturel des grands rayons ou rayons pinnés des Comatules est de cinq; mais, dans certaines espèces, ces rayons divisés presque jusqu'à leur base, en deux, trois, quatre, et 1 COMATULE. 207 quelquefois cinq branches, soutenues sur un pédicule très court, paraissent bien plus nombreux. Néanmoins, les divisions de ces rayons ne forment point de dichotomie semblable à celle des Euryales. [Le genre Comatule, nommé d'abord Æ4lecto, par Leach et Antedon, par M. de Freminville, diffère considérable- ment des autres Stellérides et doit être considéré comme le type vivant de la famille des Encrines ou Crinoïdes, dont les débris fossiles sont si abondamment répandus dans les terrains intermédiaires et secondaires. Ce rapport a été bien senti et formellement exprimé par Cuvier (Règn. anim.) et par M. de Blainville (Man. d’actinologie). Les observations subséquentes de Meckel sur l’anus des Co- matules, de M. Dujardin, sur la structure des bras et sur la position des ovaires, à la base des pinnules, de M. Thomp- son, sur leur développement et de M. J. Müller sur leur squelette ont confirmé ce rapport, en montrant, combien leur organisation diffère de celle des Astéries et des Ophiures. Leur corps est supporté par un système de pièces os- seuses intérieures, composé d'un disque pentagonal, bombé à la face dorsale, ou il porte un nombre variable de cirrhes articulés, et concave à la face ventrale où correspondante à la bouche ; autour de ce disque s’articulent cinq bras bifides ou ramifiés commençant par deux pièces simples, qui concourent à former la cavité viscérale; ces bras sont formés eux-mêmes par une série de pièces articulées, alter- nativement plus épaisses d’un côté et portant des pinnules alternes, écalement articulées. Tout ce squelette osseux est revêtu par une couche charnue vivante, qui l’a sécrété; la face mférieure ou ventrale des bras et des pinnules est garnie d’une double rangée de tentacules charnus, protégé par un double rang de lamelles charnues extérieures et laissant entre eux un sillon occupé par des papilles garnies de cils 208 HISTOIRE DES RADIAIRES. vibratiles, dont le mouvement détermine dans le liquide des courans, qui en suivant l’axe des bras, se rendent à la bouche et y conduisent les animalcules ou les végétaux miseroscopiques, dont se nourrit la Comatule. La cavité centrale formée par le disque et par la base du bras est occupée par une masse viscérale, composée d’un foie et d’un estomac lacuneux, qui semblent se péné- trer l’un l’autre; elle est enveloppée par une membrane molle, contenant quelques lames calcaires lacuneuses, et pourvue de deux ouvertures excentriques ; l’une plus près du centre est la bouche en forme de fossette, à laquelle se rendent les rangées de papilles venant des bras ; l’autre en forme de tube renflé et plus ou moins saillant, musculaire et contractile, à bord festonné et resserré, est l'anus qu’on avait pris à tort pour un appareil de respiration ou de lo- comotion. On en voit sortir quand il se contracte, une pulpe brunâtre, dans laquelle on distingue une foule de débris d’animalcules. C’est au moyen de ses cirrhes dor- saux articulés, que la Comatule se fixe dans une position quelconque aux fucus, en tenant ses bras plus ou moins étalés ou même renversés en arrière, de manière à pré- senter les formes'les plus élégantes; quelquefois aussi elle nage librement dans la mer, en agitant alternativement ses bras d’un mouvement ondulatoire. C'est à la base et le long des pinnules que se dévelop- pent les œufs des Comatules au mois de septembre, dans une cavité qui se renfle peu-à-peu. À cette même éqoque, on voit le bord des rarigées de papilles, orné d’une rangée de vésicules sessiles ou pédicellées , remplies d’un liquide rouge. M. Thompson qui dans un travail spécial (1827), avait fait connaître le Pentacrinus europœus (Hibernula , Flem. Phytocrinus, Blainv.), observé par lui sur les cô- tes d'Irlande, a récemment essayé de démontrer (Edinburg new phil. journ, 1836. p. 295. pl.2), que cetanimal, si sem- COMATULE. 200 blable d’ailleurs à la Comatule, n’est que le premier âge de la Comatula decacnemos elle-même; mais quoi qu'il ait parses nouvelles recherches enrichi de nouveaux faits l’histoire de ces animaux, cependant son opinion n’a pas encore été généralement adoptée. Nous avons bien de notre côté ob- servé et dessiné au mois de mai (1835), à Toulon, un petit animal cupuliforme, composé de plusieurs pièces articulées, pourvu au sommet de tentacules ciliés , et porté par un long pédoncule articulé, nous pensons que c'est une jeune Comatule, mais nous n'en avons pu suivre le développement aussi loin que M. Thompson.] F. D. ESPÈCES. 1. Comatule solaire. Comnatula solaris. C. radiis decem latè pinnatis, dorso planulatis, subtus sulcatis et carinis transversis bifariam crenatis. Mus. n° Habite. ... les mers australes? Grande et très belle espèce qui pro- vient du voyage de MM. Péron et Lesueur, et qui a l’aspect d’un soleil à rayons larges et élégamment pinnés. Lorsque ses parties sont étendues, elle a au moins un pied de diamètre. 2, Comatule multirayonnée. Comatula multiradiata. C. radis pinnatis basi dichotomo-palmatis, quinque ad decem-fidis, numerosissimis; pinnulis subappréssis; cirrhis dorsalibus majuscu- lis apice aduncis. Asterias multiradiata ? Lin, Linck. St. tab. 22.f, 34. Encyel, pl. 125. f, 3, Seba. Mus. 3.t. 9.f. 3-4. *Com. multir. Goldf. Petref. t. 1. p. 202. tab. 1x1, f. 2. * Comaster multiradiatus. Agassiz, Mém. soc. sc. nat. Neufch. p. 193. Habite les mers de l’Inde. Celle-ci est, de toutes les Comatules con- nues, celle qui a le plus de rayons pinnés; et quoique, dans leur principe, ces rayons ne soient qu’au nombre de 5, chacun d’eux est divisé presque jusqu’à sa base en 5 à 10, ou quelquefois 12 branches pinnées; en sorte qu’on en compte 50 à 60, ou même da- vantage. Tome II, | 14 210 HISTOIRE DES RADIAIRES. 3. Comatule rotalaire. Comatula rotalaria. C. radiis pinnatis basi 2-5 fidis, subvigesimis; pinnulis subtus wverti- caliterinclinatis; cirrhis infimis numerosioribus. Habite, ... les mers australes ? Péron et Lesueur. 4. Comatule frangée. Comatula fimbriata. C. radiis pinnatis basi à ad 5-fidis, gracilibus; articulis marsine subciliatis, Petiv. Gaz. tab, 4.f. 6. Stella chinensis. * Miller. Crinoïd. frontispice. Habite.... les mers australes? Péron et Lesueur, Ses rayons pin nés, à peine longs de 3 pouces, sont plus grèles que dans les pré- cédentes, et au nombre de 12 à 30. Leurs articulations sont un peu ciliées en leur bord. Il semble que le Ste/la barbata de Line- kius (St. p. 55. tab. 37. n° 64) ait des rapports avec cette Coma- tule; mais ses grands rayons ne sont qu’au nombre de dix et pa- raissent plus gros. Ce serait plutôt son Caput medusæ cinereum (Linck, St. p. 57. tab. 21. n° 35), s'il ne lui attribuait jusqu’à 60 rayons, h, Comatule carinée. Comatula carinata. C, radis pinnatis basi bifidis, denis, dorso obsoletè carinatis; arti- culis imbricatis; cirrhis dorsalibus vigesimis. An antedon gorgonia ? Freminville. Nouv. bullet. des Sciences. n° 49. p. 349. ù Habite les mers de l'Ile-de-France. Cabinet de M. Dufresne, et rap- porté par M. Mathieu. Cette espèce a 10 rayons pinnés et 20 griffes ou cirrhes dorsales. 6. Comatule méditerranéenne. Comatula mediterranea. C. radis pinnatis basi bifidis, denis; pinnulis longiusculis subulatis; cirrhis dorsalibus trigesinis. Encycel. pl. 124. f, 6. Stella (decameros) rosacea. Linck. St. p. 55. tab. 37, f. 66. * Asterias bifida, Pennant. Brit. Zool, p. 63. n° 70. * Comatula fimbriata. Miller. Crinoïd, p. 132. f. 1, * Comatula rosacea. Blainv. Man. d’actin, p. 248. * Goldfuss, Petrefacten. t. 1. p. 201.tab. zxr. f. +. Habite la Méditerranée, etc. Lalande. Celle-ci a 10 rayons pinnés comme la précédente; mais elle est moins grande, à articulations moins serrées, et ses griffes ou cirrhes dorsales sont au nombre de 30% COMATULE. 21I 7. Comatule de l’adéone. Comatula adeonæ. C. radis pinnatis denis, gracilibus, pennæ-formibus; pinnulis lan- ceolatis, subtüs complicato-canaliculatis; cirrhis dorsalibus vige- SIMS * Blainv. Man. d’actin. p. 249. pl, 26. f. 1-b. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. On l’a trouvée accrochée à l’Adéone folifère, Elle est petite, délicate, a 10 rayons pennacés, fort grèles, et n’a que trois pouces de diamè— tre. Ses pinnules sont lancéolées, comme pliées en deux, en des- sous longitudinalement. 8. Comatule brachiolée. Comatula brachiolata. C. radüs pinnatis subdenis, incrassatis, attenuato-subulatis, bre= piuseulis; pinnis laxis subcrispis; cirrhis dorsalibus subquindenis, An asterias tenella ? Retzii. Gmel. p. 3166. Habite... l'Océan atlantique? — Cette Comatule est presque auss petite que la précédente, mais elle en est très distincte. + 9. Comatule barbue, Comatula barbata. Stella (decameros) barbata, Link. Stell. p. 55. tab. 37. f.64. Asterias decameros, Pennant. Brit. Zool. 4. p. 66. Lab. 33. f. 71. Asterias pectinata. Adams. Trans. Linn, t. 10. Habite les côtes d'Angleterre. Espèces fossiles. + 1. Comatule pinnée. Comatula pinnata. Goldfuss. Pe- tref, t. 1.p. 203. tab. 7r. f. 3. C. brachüs simplicibus tentaculisque æqualibus tetragonis elongatis alternis, brachiis auxiliaribus filiformibus longissimis. Ophiurites pennatus. Schlot, Petref. p. 326. tab. 28. f. 1-4. Comatulites mediterraneæformis. Schloth. Nachtr. 11. p, 47+ Knorr. tab. xr, xxxiv. a, f. 1. i, 1. n, 61. Pierocoma pinnaia. Agassiz. Mém. Soc. Sc. nat. de Neufchâtel. 1836. p. 193. Decacnemos pennatus. Bronn. Lethæa, p. 273. tab. xvir. f, 17. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. + 2. Comatule délicate. Comatula tenélla. Goldf. Petref. I.p. 204. t, 72. f. 1. C. brachiis simplicibus tentaculisque æqualibus oppositis, brachus auxiliaribus brepissimis costis quinque dorsalibus afhais. 14. 212 HISTOIRE DES RADIAIRES, Saccocoma tenella, Agassiz. |. c. p.193. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. + 3. Comatule pectinée. Comatula pectinata. Goldf, Petr. t. 1. p. 205. tab. 72. F2. C. brachiis simplicibus, tentaculis brevibus geminatis à basi, aliüsque longissimis filiformibus à medio ad apicemusque brachiorum al- ternis, brachiis auxiliaribus brevissimis costis quinque dorsalibus affixis. Ophiurites filiformis (?). Schloth. Petref, p. 326. Baieri. Cryctogr. Nor. tab, 8.f. 4. — Monum. tab, 7. f. 2-6. ‘ Knorr. Suppl. tab. xr. f. 2-0. Asteriacites pannulatus. Schlot. 1, c. p. 325. Park. Organ, Rem. sr. tab. 1. f, 15. Saccocoma pectinata. Agassiz, 1, c. p. 193. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen, + 4. Comatule filiforme. Comatula filiformis. Goldf. Pe- tref. 1. p. 205. tab. 72. £. 3. C. brachiis simplicibus, tentaculis brevissimis geminatis aliisque lon— gissimis filiformibus a basi ad apicem usque brachiorum alternis, brachiis auxiliaribus brevissimis costis quinque dorsalibus. afixis. Saccocoma fuiformis. Agissiz. 1. c. p. 193. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. + 5? Comaturella Wagneri. Münster. Beitrage zur Pe- tref, 1839. p. 89. tab. vuir. f. 2. M. le comte de Münster a décrit sous cette dénomination un petit fossile du calcaire lithographique de Solenhofen, qui montre seu- lement dix rayons formés de longues pièces articulées et sans pin- nules. [ M. Agassiz sépare du genre Comatule la C. multira- diata, pour en faire le type d’un nouveau genre ComaAsrEr, caractérisé par ses bras ramifiés; mais aÿant d’ailleurs la même organisation que les Comatules. Le même auteur considère les espèces fossiles décrites par M. Goldfuss comme appartenant à des genres diffé- rens, savoir: la €. pinnata au genre PrerocomaA, carac- térisé par ses rayons pinnés, tellement développés et bi- HOLOPE. 213 furqués, que le disque paraît nul, et les trois autres es- pèces, C.tenella, pectinataetfiliformis,au genreSaccacomaA, ayant le disque en forme de poche arrondie, au bord de laquelle sont articulés cinq rayons grèles, bifurqués simplement jusque vers leur base et pinnés. M. Agassiz ne voit avec raison dans les genres GLENO- TREMITES. Goldf. et GANYMEDA. Gray, que des disques isolés de quelque espèce de Comatule. Le Glenotremites paradoxus est un fossile dela craie, que M. Goldfuss rapproche des Oursins; il présente à sa surface des dépressions perforées que l’on a prises mal-à- propos pour lelhieu d'insertion des piquans ; on y voit aus- si cinq ouvertures infundibuliformes autour de la cavité centrale, et alternant avec cinq sillons. La Ganymeda pulchella de M. Gray est une pièce os- seuse provenant d'un animal vivant et trouvée sur les côtes d'Angleterre. Elle diffère du G/enotremite par l’ab- sence des ouvertures et des sillons autour de la cavité centrale ; elle montre au sommet un espace déprimé qua- drangulaire. | F. D. T HOLOPE. (Holopus.) M. d'Orbigny a fait connaître dernièrement sous le nom de Horopus (Magasin de zoologie, 1837. pl. 3) un nou- veau genre de la famille des Crinoïdes, conséquemment voisin des Comatules, établi sur le squelette pierreux d’une espèce rapportée par M. Rang de la Martinique où on l'avait pêchée vivante. Il le caractérise ainsi: « Animal fixé au sol par une racine prenant la forme des corps so- lides sur lesquels elle s'attache; de cette racine ou base part un pied ou corps entier, court, épais, creux, conte- nant les viscères, et s’ouvrant en une bouche qui remplit en mème temps les fonctions d’anus, placée dans le fond 214 HISTOIRE DES RADIAIRES. d'une cavité irrégulière, formée par la réunion de bras dichotomes, épais, pierreux, extérieurement convexes, creusés en gouitières en dedans, divisés en articulations nombreuses, et munies alternativement, sur leur lon- gueur, de petits ramules coniques fortement compri- més. } Mais, on doit le remarquer, l'auteur, n'ayant vu que: le squelette pierreux, n’a pu former que des conjectures sur la position et la structure des viscères. Or, l’analogie aurait dû au contraire faire supposer un anus distinct, comme chez les Comatules. L’individu observé, et qu'on a nommé Holopus Rangiü avait environ 3 pouces de hauteur. File EURYALE. (Euryale.) Corps orbiculaire, déprimé, à dos nu ; divisé dans sa circonférence en une rangée de rayons allongés, grèles ; dichotomes, très divisés, cirrheux : les rayons aplatis en dessous , cylindracés sur le dos. Bouche inférieure et centrale. Dix trous allongés, sous le disque et vers son bord. Corpus orbiculare , depressum , dorso nudum, ad peri- phæriam radiatum ramosissimum; radiis uniserialibus, elon- gatis , gracilibus , dichotomis , cirrhatis, infra planulatis. Os inferum , centrale : foramina decem, elongata infra discum , versus marginem. OssErvaTions. — Les Euryales, dont Linné ne connut qu’une espèce qu'il désigna sous le nom d’Asterias caput Medusæ, sont très distinguées des Ophiures et des Comatules , en ce que leurs rayons sont dichotomes et très divisés. | Ces Stellérides, auxquelles Linck donnaït le nom d’A4stro- phyton, ont un aspect très particulier, non-seulement à cause EURYALE. 21) de la division singulière de leurs rayons , mais, en outre, par- ce que ces rayons, fort allongés et cirrheux, ont leurs dernières divisions très nombreuses, très fines, presque capillaires. Effectivement, les rayons des Euryales, qui partent d’un corps ou d’un disque en général très petit, ne sont toujours qu’au nombre de cinq à leur origine; mais ils se bifurquent dans cer- taines espèces en un si grand nombre de fois qu'on prétend avoir compté jusqu’à huit mille de leurs branches. On dit en outre que lesrayons des Furyales, qui tendent à se recourber tous à-la-fois en dessous, c’est-à-dire du côté de la bouche, leur servent à arrêter la proie, et peuvent même l’a- mener à la bouche par leur manière de se contracter tous en- semble. Cette faculté, qui leur serait commune avec les Coma- tules, les distinguerait encore des Ophiures, celles-cine faisant pas un pareil usage de leurs rayons. Les rayons pris à leur naissance sont d’abord assez gros, mais ils s’atténuent graduellement ensuite, de manière qu'à leur ex- trémité leurs divisions sont très menues. Ces rayons, cylindracés sur le dos, aplatis en dessous, ne sont jamais pinnés ou pectinés sur les côtés par des rangées régulières d’épines ou de papilles, comme dans les Comatules et les Ophiures. En la face inférieure du disque des Euryales, on voit dix ouvertures oblongues, deux entre chaque rayon, distantes en- tre elles et de la bouche, et situées assez près du bord. Ces ou- vertures servent à donner passage à des organes rétractiles, probablement tentaculaires. [Le genre Eur vaze, distingué d'abord par Link sous le nom d'Astrophyton, puis nommé Gorsonocéphale par Leach, paraît avoir les plus grands rapports avec les Ophiures proprement dits, ou à rayons cylindriques; il n'en diffère que par ses rayons plus ou moins rannfiés. M. Agassiz a proposé d’en séparer les espèces, telles que l'E. palmifer, ayant les rayons fourchus à l'extrémité, pour en former un nouveau genre nommé Tricasrer.] 216 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCE. x. Euryale verruqueuse. Euryale verrucosum. E, disco lato, supernè costis verrucosis radiato; radüs subtus planu- latis, bifariam papillosis : papillis minimis, hirc pectinatis, submar- ginalibus, Astrophyton scutatum. Linck. St. p. 65. tab. 29. N° 48. Knorr. Delic. tab. G. Rhumph. Mus. t. 16. Asterias euryale et Asterias caput Mu Gmel. p. 3167: * Asterias arborescens, Penn. Brit. Zool. 4: p. 67. n° 73. * Euryale scutatum. Blainv. Man. d’actin. p. 246. Habite la mer des Indes et la mer du nord. Mon cabinet, Belle et grande espèce, celle des Euryÿales connues qui a le disque le plus large, et à-la-fois l’une des plus remarquables par les verrues gra- niformes qui se trouvent sur les côtes dorsales de son disque et sur le dos de ses rayons. Ces côtes, au nombre de dix, sont dispo— sées comme des rayons, du centre jusqu’au bord du disque. 2. Euryale à côtes lisses. Euryale costosum. Æ. dorso disci costis decem muticis, per pares digestis, apice truncatis; radis dichotomis, ramosissimis, transversim ru gosis. | Astrophyton costosum. Linck. St. p. 64. tab. 18 et 19. Encycl. pl. 130. f. 1-2. Seba. Mus, 3. t. 9.f. 1. Shaw. Miscellan, 3. t. 103. 2. Var, disco minori. Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. Cette Eur'yale, presque aussi grande que la précédente, en est extrêmement distincte, n’a jamais son disque aussi large, n’offre point sur ces côtes dorsales, ni sur le dos de ses rayons, de verrues graniformes, et n’a point le dessous de ses rayons garni de deux rangées longitudinales et mar- ginales de papilles pectinées. 3. Euryale rude. Euryale asperum. E. disco mediocri supernè decem-costato; radis tuberculis acutis inæqualibus et aculeiformibus asperatis. Astrophyton, Linck. St. p. 66. tab. 20. f. 32. Seba. Mus. 3.t. 9.f. 2. Encycl. pl. 127. 2. Varietas minor; dorso disci concavo, obsoletè costato, submuri- cato. EURYALE. 217 Habite la mer des Indes. La variété 2 vient du voyage de MM. Péron et Lesueur. Cette espèce est, comme les précédentes, à rayons dichotomes, très ramifiés, cirrheux ; mais ces rayons sont moins finement divisés, et sont hérissés de dents et de tubercules aculéi- formes. 4. Euryale muriquée. Euryale muricatum. E, dorso disci convexo, decem-costato : costis aculeato-muricatis; ra- dis dichotomis cirrhatis dorso lævibus. Encycl. pl, 128 et 129. Habite. ... Celle-ci n’est ni moins distincte, ni moins remarquable que les précédentes. Ses rayons sont allongés, inégaux, dichotomes, très divisés, cirrheux, glabres sur le dos. >. Euryale exiguë. Euryale exiguum. £. perparvum; dorso disci 5-sulcato; radiis diclotomis, subtüs tuber- culato-dentatis, supernè muticis, subtilissimè granulatis. Habite. ... l'Océan austral ? Péron et Lesueur. Espèce bien remar- quable par sa petite taille, par le dos de son disque qui n'offre point de côtes rayonnantes, mais seulement cinq sillons divergens; enfin par les tubercules dentiformes de la face inférieure de ses rayons, Toutes ses parties étant étendues, son diamètre est à peine de trois pouces (de 6 à 7 centimètres). Couleur blanchâtre, 6. Euryaie palmifère, Euryale palmiferum. E. radiis infernè simplicibus, apice dichotomo-palmatis; dorso tu- berculis biserialibus muricato. Encycl. pl. 126. f. 1-2. * Tricaster palmifer, Agassiz. Prodr. échin. Mém. Neufch. p. 193. Habite. ... Celle-ci est la plus singulière et la plus remarquable des espèces de ce genre. D'un disque petit et orbiculaire, partent 5 rayons simples dans les trois quarts de leur longueur, et qui sont seulement dichotomes et comme palmés à leur sommet. Ces rayons assez épais à leur base, vont en s’atténuant vers leur extrémité où ils sont menus et cirrheux. Sur leur dos, on voit deux rangées lon- gitudinales de tubercules dont les bases sillonnent transversale- ment les rayons; et sur le dos du disque, on aperçoit dix côtes rayonnantes, et des tubercules graniformes entre leurs extré- milés, 218 HISTOIRE DES RADIAIRES. OPHIURE. (Ophiura.) Corps orbiculaire, déprimé , à dos nu, ayant dans sa circonférence une rangée de rayons allongés, grêies, cir- rheux, simples , alle ou épineux sur les côtés, pres- que pinnés. Face inférieure des rayons aplatie et sans gouttière ou canal. Bouche inférieure et centrale. Des trous aux ervirons de la bouche. Corpus orbiculare, depressum , dorso nudum | ad peri- phæriam radiatum : radis uniserialibus, simplicibus, elon- gatis, cirrhatis ; subtus planulatis, ad latera papillosis vel spinosis ; subpinnatis. Os inferum, centrale : foramina plura circa os. OBSERVATIONS. — On ne saurait disconvenir que les Ophiures n'aient les plus grands rapports avec les Euryales, surtout les espèces à rayons convexes sur le dos; cependant, outre que toutes les Ophiures sont principalement distinguées des Eurya- les par leurs rayons très simples, elles ne paraissent point avoir les mêmes habitudes, et on ne les a point vues contracter tous leurs rayons Écusfoie pour amener leur proie à la bouche. Les Ophiures ont en général le corps très petit, et leurs rayons sont grèles , fort allongés , cirrheux, écailleux et'articulés. Ces rayons sont garnis sur deux côtés opposés, soit de papilles courtes, soit d'épines plus ou moins ouvertes, disposées par rangées transverses. Les rayons qui ont des épines paraissent pectinés sur les côtés. Ces épines ne sont articulées que dans leur base, ce qui les distingue de celles des Comatules. La face inférieure des rayons n’est ici, comme dans les deux genres précédens, que simplement aplatie, et w’offre point une gouttière longitudinale comme dans les Astéries; mais, parmi les Ophiures, plusieurs espèces ont le dos des rayons convexe comme dans les Euryales, tandis que beaucoup d’autres ont leurs rayons aplatis sur le dos comme dans les Comatules. Dans les espèces qui n’ont latéralement que des papilles, les OPHIURE. 219 rayons paraissent mutiques , et ressemblent à des queues de lé- zard ou de serpent. Les Ophiures se servent de leurs rayons comme d'espèces de jambes, elles en accrochent un ou deux à l'endroit vers lequel elles veulent se traîner, et s’avancent en les contractant par des mouvemens d'ondulation. Il ne paraît pas qu’elles s’en servent comme lesÆuryales pour saisir leur proie et l’amener à la bouche. Des trous pour le passage de tentacules ou de tubes rétractiles se trouvent aux environs de la bouche, un ou deux de chaque côté de la base des rayons. On croit qu'il n’y en a point le long des rayons, au moins dans les espèces mutiques ou à papilles. Enfin, l'estomac des Ophiures, de même que celui des Euryales et des Comatules, n’est point environné de cœcums. (Cuv. ana- tom. vol. 4, p. 144.) [Les Ophiures diffèrent essentiellement des Astéries parce que leurs bras , au lieu de contenir des viscères comme chez ces dernières ne sont plus que de simples ot- ganes de locomotion, au moyen desquels on voit souvent ces animaux se mouvoir assez rapidement sur la plage ou dans l'eau près du rivage. Leurs bras, armés d'écailles et de pointes plus ou moins allongées et soutenus par une séries de pièces osseuses, occupant leur axe comme les yertebres d'une queue de lézard, sont d’ailleurs munis de papilles ou de pédicules rétractiles concourant à remplir les fonctions respiratoires. On doit ajouter aussi que le tu- bercule madréporiforme observé sur les Astéries manque totalement chez les Ophiures; la disposition des organes et des parties extérieures étant après cela tout-à-fait la même pour les cinq angles ou les cinq bras des Ophiures , on ne Noit pas comment leur forme rayonrée pourrait être ra- * menée à une forme simplement symétrique ainsi que celle des autres Echinodermes. Les ovaires au nombre de dix, formés de petits sacs fusiformes portés par un tube rami- fé aboutissent à des ouvertures qui se trouvent de chaque côté de la base de chaque rayon; la bouche habituelle- 220. HISTOIRE DES RADIAIRES. ment close et prolongée en cinq fentes, dans la direction des rayons, est armée d'une double rangée de pièces os- seuses qui permettent aux Ophiures de broyer leur proie, On n'a rien vu jusquà présent chez ces animaux qu'on ait pu prendre pour un système nerveux, On en rencon- tre souvent dont un ou plusieurs bras , accidentellement rompus sont en voie de régénération et présentent un prolongement plus mince et plus lisse que la partie res tante, cornme il arrive aussi à la queue mutilée des lé- zards. M. de Blainville a divisé les Ophiures d’après la longueur et la disposition des épines, sans tenir compte du carac- tère employé par Lamarck de la forme cylindrique ou aplatie des rayons. . M. Agassiz divise les Ophiures propremeni dites en cinq genres savoir : 1. OPniura ayant le disque très déprimé , les rayons simples, squameux, portant des épines très courtes ac- colées aux rayons (O. texturata Lamk. — O. lacertosa Lamk.) 2. OPniocoma qui diffère du précédent par de longues épines très mobiles aux rayons (O. squamata Lamk, — ©. echinata Lamk, etc.) 3. OPxiurezrA dont le disque est à peine distinct (Il ne comprend que des espèces fossiles : ©. carinata Münst. — ©. speciosa Münst. — O. milleri Phil. — O. Egertoni Brod.) 4. AcrourA qui ne diffère des Ophiures que parce que de petites écailles placées sur les côtés des rayons rempla- cent les épines: les rayons eux-mêmes sont très grêles (ce genre ne comprend que des espèces fossiles: O. prisca Münst. — Acroura Agassiz Münst. 1830.) 5. AspipurA ayant la face supérieure du disque recou- verte par une étoile de dix plaques, tandis que les rayons RE —— OPHIURE. 221 proportionnellement g gros, sont entourés d'écailles imbri- quées (espèce fossile : 4. Zoricata Goldfuss.)] EF. D. ESPECES. * Rayons arrondis ou convexes sur le dos. ( 1) 1. Ophiure nattée. Ophiura texturata. Oph. radis tereti-subulatis lævigatis : infern& superficie squamis tri fariis contextd; papillis laterum minimis, appressis. Stella lacertosa. Linck. Stell. p. 47. tab. 2. no 4. Encycl. pl. 123. f. 2-3. * Asterias lacertosa. Pennant. Brit. Zool. 4. p. 130. tab. 34. * Ophiura bracteata. Fleming. Hist. of Brit. anim. p. 488. n° 20. * Ophiura texturata. Blainv. Man. d’actin. p. 243. * Ophiura aurora. Risso, Enr. mérid. t, v. p. 273. pl. 6. f. 29. * Ophiura bracteata, Johnston. M of, nat. hist. 1835. p. 465. LA. Mus. n° 2. Eadem minor albida. Habite les mers d'Europe, l'Océan atlantique. Mon cabinet. Cette Ophiure, plus petite que celle qui suit, et à rayons peu allongés, est toujours glabre ou mutique, et ses rayons vus en dessous pré- sentent l'aspect de cinq petites tresses. 2, Ophiure lézardelle, Ophiura lacertosa. Oph. raduüs elongatis, tereti-subulatis sublævigatis; papillis laterum breviusculis, sæpius appressis, transversim seriatis. Stella longicauda. Linck. St. p. 47. tab. xr. n° 17. Planc: Conch. t, 4. Î. 4, Mus. n° _ un ue nt me (1) [ M. de Blainville place les trois espèces suivantes dans sa première division comprenant les Ophiures dont les épines des rayons sont très courtes et appliquées, » il y ajoute trois nou- velles espèces nommées par lui O. gigas, O.breviradiata, O. tri- spina et l'O. brachiata de Montagu (Linn. Transactions, t. 7. p- 84) qui se trouvent dans la mer du nord] F, D. 2293 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Eadem radis fusco vel spadiceo maculatis. Encycl. ple 122. f. 4. et pl, 123, f, 1. * Ophiura squamata, Risso, Hist. nat. de l’Eur, mérid, t. v. p. 272. n, 13. et O. Rondeletü. id. 1, c. p.273. n, 14. Habite les mers d'Europe, etc. Mon cabinet. Cette espèce n’est point rare. Ses rayons ressemblent à des queues de lézard, un peu lon- gues, cirrheuses, mutiques, rarement échinulées par leurs papilles ouvertes. Dans la variété 2 ils sont panachés d’orangé ou de brun. Le Stella lateribus lunatis, Link. St. p. 48. t. 22. n° 35, appar- tient évidemment à cette espèce. 92 Ophiure épaissie. Ophiura incrassata. Oph. disco latiusculo; radiis, crassis, elongatis, tereti subulatis, ad , latera spinosis : spinis latitudine radii subæqualibus. Mus. n° Habite.... Du voyage de Péron et Lesueur. Belle et assez grande espèce, onbsip eun peu large, subpentagone, ayant cinq plaques presque rhomboïdales autour de la bouche. Ses rayons, épais vers leur base, sont ensuite atténués, allongés, cirrheux, épineux sur les côtés, convexes sur le dos. Couleur jaunûtre. Le Bellis scolopendrina, Linck. St. p. 5a.t, 40. n° 71, ressemble à cette Ophiure par son aspect, mais en paraît néanmoins très dis ünct. + 4. Ophiure annuleuse. Ophiura annulosa. (x) Oph. subfusca; radiis longis, tereti-subulatis, ad latera spinosis; spinis annulosis, subappressis; dorso disci echinulato. Mus. n° * Blainv. Man. d’actin. p, 244. pl. 24, f. 1-4. Habite. ... Du voyage de Péron et Lesueur. Espèce bien remarqua- ble par ses épines qui semblent articulées, et par les anneaux co- lorés et transverses dont elles sont bigarrées, Ces mêmes épines sont un peu plus longues que la largeur du rayon qui les porte. La plupart sont couchées sur leur rayon. (1) M. de Blainville place cette espèce et la suivante et toutes celles de la deuxième section de Lamarck, dans sa deuxième division comprenant les Ophiures « dont les épines des rayons sont longues et non appliquées. » mo mm OPHIURE. 293 5. Ophiure marbrée. Ophiura marmorata. Oph. albo fuscoque varia; radiis dorso convexis, ad latera spinosis; spinis latitudine radii brevioribus; dorso disci decem-lineato. Mus. n° Habite. ... Du voyage de Péron et Lesueur. Elle semble voisine de l’Asterias aculeata de Linné et de Muller; mais elle en est très distincte, surtout par le caractère de son disque dorsal. ** Rayons aplatis sur le dos c’est-à-dire en dessus comme en dessous. 6. Ophiure hérissée. Ophiura echinata. Oph. nigricans; disco supernè granulato; radüs echinato-spinosiss spinis crassis patentibus ad latera quadrifaris, latitudine radii sublongicribus. Stella granulata. Linck, St, p. 50. tab. 26. n° 43. Encycl. pl, 124, f. 2-3. An Asterias aculeata? Lin. an. Sloan, Jam. t, 2.244. f. 8-0. * Ophiura granulata. Blainv. Man. d'act. p. 243. * Fleming. Edinb. phil. journ. va. 301. — Brit. anim, 488. * Johnston. Mag, of, nat. hist, 1835. p. 595. f. 67. 2. Var. dorso lœvi; spinis tenuioribus. Mus. n° 3, Var. radiis versus extremitates magis attenuatis. Asterias nigra. Mull. Zool.-Dan, 3. p. 20. t. 93. Habiteles mers d'Europe, l’'Gcéan des Antilles, l'Atlantique, etc. Mon cabinet. MM. Péron et Lesueur en ont rapporté de leur voyage plusieurs individus et quelques variétés. [ Il est probable que deux espèces au moins sont confondues avec celle-ci ou ses variétés. M. Johnston donne pour caractère à son O. granulata d’avoir les épines latérales des bras disposées par trois, et d’avoir une écaille cordiforme entre les rayons à leur base sur la face régale, ] 7. Ophiure scolopendrine. Ophiura scolopendrina. Oph. disco orbiculato; dorso punctis prominulis scabro; radiis longis echinato-spinosis; articulis spinisque maculato-variegatis. Mus. n° Habite l'Océan austral, près de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Belle et grande‘espèce, à rayons très hérissés d’épines ouvertes, Les ar- 224 HISTOIRE DES RADIAIRES. ticles des rayons et les épines sont tachetés et bigarrés. La lon gueur des rayons est de 12 à 15 centimètres. Couleur générale, cendrée, rembrunie ou roussâtre. 8. Ophiure longipède, Œhiura longipeda. Oph. dorso disci orbiculati areis decem cuneiformibus sculpto; radiis longissimis echinato-spinosis; articulis perangustis, Mus. n° Habite l'Océan austral, près de l'Ile-de-France, M. Mathieu. Celle-ci est la plus remarquable par l'extrême longueur de ses rayons. Son disque est petit, orbiculaire, marqué sur le dos par dix facettes cu- néiformes, disposées en rosette, Les épines, blanches et ouvertes ne sont pas plus longues que la largeur de leur rayon. Les rayons ont 25 à 30 centimètres de longueur, et sont très cirrheux. 9. Ophiure néréidine. Ophiura nereidina. Oph. cœrulescens; disco minimo pentagono, radis longissimis spi- noso=ciliatis; articulis angustissimis. Mus. n° Habite les mers australes. Péron et Lesueur, Cette espèce n’est pas moins remarquable que celle qui précède, surtout par la petitesse de son disque qui est pentagone et à cinq sillons sur le dos. Les rayons sont déprimés, ciliés par les épines, et ont au moins 15 centimètres de longueur. Toutes les parties de cet animal sont bleuätres. 10. Ophiure ciiaire. Opliura ciliarts. Oph. radiis subplumosis; spinis ciliiformibus, patulis, latitudine ra= dii longioribus. Asterias ciliaris, Lin. Mull. Zool, Dan, Prod, 2841. Stella marina minor, etc, Barrel. Var, 151,t.1295. f. 1. Linck. Stell. tab. 34, f. 56. Pentaphyllum. Linck. Stell, p, 52. t, 37. f. 65. Encycl. pl, 124. f. 4-5 P Mus. n° 2. Eadem ? disco latiori, dorso in rosulam insculpto. | Mus. n° : Habite les mers d'Europe et l'Océan ausiral, Péron et Lesueur, Cette Ophiure a ses épines menues comme des poils, assez longues, ou- vertes, et qui font paraître les rayons éminemment ciliés ou fran- gés. Dans les petits individus, les raÿons paraissent plumeux. En général, cetie espèce est d’une taille médiocre et même petite. OPHIURE, 2925 11. Ophiure écailleuse. Ophiura squamata. Oph. disco orbiculato læviusculo; dorso radiorum squamis latis im- bricato; spinis latitudine radii brevioribus, ad latera quadri- fariis. An Asterias aculeata? Tin. Mull, Zool. Dan, 3. p. 29. t. 99. Mon cabinet. Habite les mers d'Europe, l’Océan atlantique. Elle est blanchâtre, glabre, et plus grande que l’espèce qui précède; ses rayons surtout sont plus larges, bien écailleux, à écailles du dos entières et transverses. Les écailles du dessous des rayons sont petites et quas drangulaires. Nota. Le Rosula scolopendroides, Linck. Stell, p. 52. tab. 26. no 42 (Encyel. pl. 123. f. 5-7), paraît appartenir à une espèce particu- lière, distincte de celle-ci. 12. Ophiure cassante. Ophiura fragilis. Oph. dorso disci spinis muricato; radiis lineari-subulatis, ad latera echinato-pectinatis; spinis serrato-asperis. Asterias fragilis. Mull. Zool. Dan. 5. p. 28. t. 98. * Rosula scolopendroides, Linck. Stell. p. 52. t, 26. n° 42. * Encycl. méth. pl. 123. f. 6-7. * Ophiura rosula. Flemm,. Hist. Brit. anim. p. 489. n 32. * Ophiura spinulosa, Risso, Hist. nat. Eur. mér. p. 272. no 12. pl. 6. f. 30. * Borlase, Cornwal. 259. tab. 25.f, 19-24. * Ophiura rosula. Johnst, Mag. of nat. hist. 1836, p, 23r. f. 26. Mon cabinet. Habite l'Océan boréal, la mer de Norwège. Cette Ophiure est petite, grisätre, à rayons linéaires-subulés, bien hérissés d’épines sur les côtés, et à dos imbriqué d’écailles en demi-losanges. Le disque est orbiculaire, à dos divisé par dix raies épineuses, dont cinq plus étroites. Les épines sont serrulées. Les rayons ont 5 à 7 centi- mètres de longueur, [ M. de Blainville indique comme synonyme de celte espèce l’4ste— rias sphærulata de Pennant (British. Zool. t. 1v), M. Johnston de son côté donne comme synonymes les Asterias pentaphylla , A. varia, À, aculeata, À. hastata, À. fissa et A. nigra du même au- teur (t. xv, p. 131-133). Tome III. 19 226 HISTOIRE DES KADIAIRES, ESPÈCES QUE JE N'AI POINT VUES. 13. * Ophiuré rosulaire, Ophiura rosulari@, Oph, disco supernè setoso et in rosulam partito; radiis ad latera echinatis. Rosula DE Linck. Stell, p. 52, tab. 26. n° 7as Encycl. pl. 123. Ê. 6-7, [On doit, comme l’a fait M. de Blainville, réunir cette espèce à la précédente, ] 14. * Ophiure pentagone. Ophiura pentagona. Opk. disco regulari pentagono; radis ad latera hispidis : spinis bre- vibus. Stella regularis. Tink. Stell, p. ÿi.t. 27. Î. 26. Encycl. pl, 123, f. 4-5. [La forme pentagonale du disque tient à l’état de den à de lé chantillon d’après lequel a été fait le dessin de Linck.] 15. * Ophiure filiforme. Ophiura filiformis. Oph. disco squamoso; aculeis latitudine radii æqualibus. Asterias filiformis, Mull. Zool. Dan, t. 59. Encycl. p. 122. f, 1-5. 10: Ophiure tricolore. Ophtura tricolor. Opk. radiis quinque articulis ad latera pectinatis, FRATEC scabris; disco hispido. Asterias tricolor. Mull, Zool, Dan. 3. p. 28. t. 97. 17. “ Ophiure lombricale, Ophiura lombricalis. Encycl. pl. 124. f. r. ra Seba. Mus. 3, tab, 9.f. 6? 18. * Ophiure porte-pointes. Ophiura cuspidifera. Encycl. pl. 122. f. 5-8, Elle paraît granifère, à cinq rayons subulés, droits, hispides, tachetés ou panachés, + 19. Ophiure négligée. Ophiura neglecta. Johnst. Mag. of nat. hist. 1836. p. 467. Î. 42. O. dorso plano, marginato, supernè imbricato; squamis subæquali- bus lævibus; squamé majore duplici ad basin cujusque radii , su= OPHIURE. 297 pernè obtecti serie simplici squamarum quadratarum, et lateraliter spinulis longis utrinquè ternis aut quaternis armati. Habite îes côtes d'Angleterre. — Larg. du disque, 3 lignes; long. des rayons, 9 lignes. + °0.Ophiure marguerite. Ophiura bellis. Johnst. Mag. of nat. hist. 1835. n6000.f. 60. .d orso squamis rotundis sejunctis et tuberculis interstitialibus . sperso; absque squamis juxtà basim radiorum; radii depressi su- ‘ pernè convexi, squamis ovatis et tuberculis minutis obtusis seriatim interpositis obtecti, necnon spinis lateralibus brevioribus armati. Ophiura bellis, Fleming. Brit. anim, 488, Asterias sphærulata. Pennant, Brit. Zool. 1v. 13x. pl. 34. f, 2, Turton, Brit. Faun. 141. Asterias aculeata. Stew. Elem. 1. 401. Fleming. Edinb, Phil. Jour. vir. 298. Habite les côtes d'Angleterre, — Diamètre du disque, 6 lignes; larg. des rayons, 18 à 24 lignes. + 21, Ophiure cordifère.. Ophiura cordifera. O. disco supra squamoso-imbricato, squamis mazimis radiis obversis duplicato-pectinatis decem, lateribus lunato et subquinque-cordato; radis parum elongatis, semiteretibus, papillis laterum binis majo= ribus. Bosc. Hist. nat. Vers. 2, tab. 16. f. 3, Stella lateribus lunatis. Link. Stell, £. 48. tab. 22. n° 35. Stella marina scolopendroides lævis, Rumph. Mus. tab. 15. f. C. Aslerias cordifera. Delle BE Mém. an. s. vert. 2. p. 358. tab; 203f. EX. Habite la Méditerranée, à Naples. Fe Deile Chiaje décrit dans son ouvrage (L c. p. 359. tab.921. f. 7) sous le nom d’Asterias Tenorit, une petite Ophiure à trois branches qu’il n’a trouvée que deux fois dans les irous de l'éponge officinale , mais qu'on pourrait croire fondée sur des individus jeunes et incomplets d’une autre espèce. Plus tard, dans son 3° vol. p. 79, il annonce en avoir irouvé des variétés à 4, 7 bras, à 4 épines et à disque lobé.] + 22, our de Férussac. Ophiura Ferussacï. ©. disco orbiculari 5-lobato, radis squamulis imbricatis bilobaus : spinulis longissimis 9-farüus, Asterias Ferussacii, Delle Chiaje. 1, c, 3. p. 79. tab. 34. f, 22. Habite la Méditerranée, à Naples, : 1De 228 + 25. HISTOIRE DES RADIAIRES. Ophiure de Cuvier. Ophiura Cuvierti. O. disco orbiculari subquinque lobato, radii squamulis subimbricatis trilobatisve, Spinis septem-fariis inæqualibus. Asterias Cuvierit, Delle Chiaje. 1. c. 3. p. 79. tab. 35. f. 17. Habite la Méditerranée, à Naples. + 24. Ophiure noctiluque. Ophiura noctiluca. vies, Phosphor. mar. 1805. p. 5. tab. r. f. 1-2. Habite la Méditerranée. Espèces fossiles. + 1. Ophiure spécieuse. Ophiura speciosa. Münster. + 3 +4 O, disco nudo? brachiis lineari lanceolatis, scutis inferioribus octo g0= nis, tentaculis ovatis geminatis, aculeis subulatis tri-vel quadrifa- riis diametro transversali radii longiores. Goldfuss. Petref. 1, p. 206. tab. 72. Î. 4. Ophiurella speciosa. Agassiz. Mém. soc. d'hist. nat. Neufchâtel. 1836. P. 192. Fossile du calcaire lithographique des montagnes d'Eisstadt, et rare-. ment dans celui de Solenhofen. Ophiure carénée. Oplüura carinata. Münster. O. disco nudo, brachiis subulatis, scutis carinatis, carina dorsali gibbosa , aculeis acicularibus diametro transversali radii longi- tudine œqualibus. Goldf, Petref, 1. p, 206. tab, 72. f, 6. Ophiurella carinata. Agassiz. I. c. Fossile du calcaire lithographique de Soienhofen. Ophiure antique. Ophiura prisca. Münster. O. disco scutato, brachiis subulatis sulteretibus brevibus inermibus, scutis inferioribus subhexagonis, tentaculis ovalibus seriatis, Asteriacites ophiurus. Schlot. Petref. p. 325. tab. 29. f. 6. Ophiura prisca. Goldf, Petref. 1. p. 207. tab. 72. f, 7. Acroura prisca. Agassiz, 1, ©. p. 193, Fossile du Muschelkalk de Bayreuth. Ophiure cuirassée. Ophiura loricata. Goldf. Petref. [ p.207. tab. 72. f. 7. O, disco utrinque scutato, brachiis lanceolatis subteretibus brevibus inermibus, tentaculis,...…. OPHIURE, 229 Asteriacites scutellatus, Blumenb, Spec. Archæol. p. 24. tab. 2. $ 10. V. Albert. die Gebirge d. Wurtemberg. p. 77-87. Ophiura scutellata. Bronn. Lethæa. p, 159. tab. xr.f, 23. Aspidura loricata. Agassiz. |. c. 193, Fossile du Muschelkalk de Wurtemberg. + 5. Ophiure d’Egerton. Ophiura Egertoni. Broderip. Trans. geol. Soc. 2. Ser. V. p. 174. pl. 12. f. 5. O. radis tereti-subulatis, articulis supernè subtrilobatis, disco sub- plano, subpentagono, rotundato. Ophiurella Egertoni. Agassiz. |, c. Fossile du Lias de Lyme Regis, + 6.Ophiure de Miller. Ophiura Milleri. Phillips. Geology of Yorkshire, pl. 13. f. 20. Oplhiurella Milleri, Agassiz. Mém. soc. se, nat. Neufch. 192. Fossile du Lias de Yorkshire. +7. Ophiure...... Ophiura. Williamson. Mag. of. nat. hist. 1836. p. 426. f, 64. Cette espèce, trouvée dans la même localité que la précédente, en diffère, parce que la base de chaque rayon est protégée par deux fortes écailles représentant ensemble la forme d’un cœur ; elle en diffère surtout par l’arrangement des plaques dorsales des rayons qui, dans l’une et l’autre, forment bien trois séries longitudinales; mais, tandis que dans l’Ophiure de Miller la rangée du milieu est deux fois plus large que les rangées latérales, le contraire a lieu dans celle-ci, + 9. Ophiure d'Agassiz. Ophiura Agassiz. O. brachiis rotundatis, brachiorum latera squamis arcuatis brevibus obtecta; ventralis faciei squamæ utrinquè emarginatæ, litteræ X formam referentes; ex ore pentagono versus marginem quinque radii bifidi prodeuntes. Acroura Agassiz. Münster. Beiträge zur Petref, 1839. p. 87. tab, xr. Ko 2, Fossile du Muschelkalk. — Le disque est large de 3 lignes, et les bras larges de 273 de ligne doivent avoir eu environ 10 lignes de longueur. 230 HISTOIRE DES RADIATRESS ASTÉRIE. (Aslerias.) Corps suborbiculaire, déprimé, divisé dans sa circon- férence en angles , lobes ou rayons disposés en étoiles. Face inférieure des lobes ou des rayons munie d’une gouttière longitudinale, bordée de chaque côté d’épines mobiles, et de trous pour le passage de pieds tubuleux et rétractiles. Bouche inférieure et centrale , dans le point de réunion des sillons inférieurs. Corpus suborbiculare, depressum, ad periphæriam stel. latim angulatum, lobatum , vel radiis divisum. Inferna superficies loborum vel radiorum sulco lonsitu- dinali exarata; marginibus spinis mobilibus et serialibus instructis, foraminibusque numerosis seriatim pertusis. Os inferum, centrale, in commissur4 canalium inft- morum. OBSERVATIONS. — On donne vulgairement le nom d’Ætoiles de mer aux animaux de ce genre, parce que leur circonférence offre des angles ou des lobes disposés en rayons divergens, de la même manière qu’on représente une étoile. Leur corps est orbiculaire, déprimé, un peu convexe en des- sus, aplati en dessous, et couvert d’une peau coriace, plus ou moins granuleuse ou tuberculeuse, mobile dans tous ses points. Leur face aplatie ou inférieure présente autant de gouttières longitudinales qu'il y a d’angles ou de rayons autour du corps de l’animal. Ces gouttières, régulièrement disposées en étoiles, partent de la bouche qui est placée au centre de leur réunion, et vont aboutir à l’extrémité des rayons, après les avoir tra- versés dans leur longueur. Le long de chaque gouttière, on remarque sur les deux bords plusieurs rangées d’épines courtes, gréles, mobiles, qui souvent sont si nombreuses, que Réaumur en a compté jusqu’à mille cinq cent vingt pour une même Étoile. Outre ces nombreuses épines, les Astéries sont pourvues, le ASTÉRIES 291 long et près des bords de chaque gouttière, d’une quantité in- finie de petits trous pour le passage des tubes rétractiles que l'animal fait sortir lorsqu'il est dans l’eau, et qui, comme au- tant de petits pieds, lui servent à se fixer, ou à ses mouvemens de déplacement. Ils font l'office de suçoirs mobiles ou de ven- touses, et l'animal les fixe au besoin sur les corps marins pour s'y attacher ou pour se mouvoir. Outre ces pieds tubuleux et contractiles qui garnissent infé- rieurement les bords de la gouttière de chaque rayon, le dos des Astéries est muni ne multitude de tubes contractiles, plus petits encore que les pieds, tubes qui sortent, comme par faisceaux, entre les tubercules ou les grains dont la surface dorsale est hérissée. Ces petits tubes sont l’organe respiratoire de ces arimaux ; et, en effet, c'est par leur voie que l’eau est admise dans la cavité du corps, ou du moins dans un organe particulier et vésiculaire qui la reçoit, et c'est par la même voie qu’elle en sort, lorsque l’animal contracte sa peau dorsale. (V. Reaumur, Mémoires de l’Académie des sciences, an. 1710 à Ainsi les Astéries inspirent l’eau en dilatant leur peau dorsale, et l’expirenten Ja contractant. La bouche, située constamment au centre de la face infé- rieure de l’Astérie, communique presque immédiatement avec l’estomac qui est pareillement au centre et fort court. Cette bouche est armée de cinq fourches osseuses, qui paraissent agir en se resserrant toutes ensemble sur le centre de l’ouverture. Outre ses fonctions directes et essentielles, la bouche sert aussi d’anus, le canal intestinal n'étant qu’un cul-de-sac extré- mement court, qu’un estomac assez vaste, augmenté latéralement par cinq paires de cæcum allongés et pinnés, qui accroissent les moyens digestifs. Ainsi, il y a dix cœcum allongés et pinnés, deux dans chaque rayon, qui partent des côtés de l'estomac, et qui s'étendent dans les trois quarts de la longueur du rayon. Pour donner plus de fermeté à chaque rayon et maintenir les organes intérieurs, la nature, par une sécrétion de matière pierreuse, à produit dans la longueur de chaque rayon un as- semblage longitudinal de petites pièces pierreuses jointes les unes aux autres, et qui forment par leur disposition une colonne creusée d’un côté en coulisse. On a donné, par une fausse ana- 292 HISTOIRE DES RADIAIRES. logie, le nom de colonne vertébrale à cet assemblage d’osselets pierreux. Ce n’est cependant point un organe de mouvement, c’est-à-dire destiné à fournir des points d’appui aux muscles. Il ne produit jamais de côtes, et ne donne point de gaine à une moelle épinière. Ainsi cet enchaînement de pièces pierreuses, tout-à-fait analogue à celui de l’axe articulé et pierreux des ÆEncrines, n'a rien de comparable à la colonne vertébrale des animaux à vertèbres. Le chyle ou le produit de la digestion, dans les Astéries, pa- raît reçu dans des canaux vasculaires très déliés, qui naissent des cœcum, ou des petits mésentères qui accompagnent ces cœcum. Ces petits vaisseaux chyleux se réunissent ensuite pour former dix vaisseaux principaux qui règnent dans l'épaisseur et la longueur de chaque mésentère, et vont aboutir à un vais- seau circulaire et commun qui entoure la bouche. Un autre vaisseau circulaire forme avec le premier, autour de la bouche, un plexus. Il en naïît quelques troncs particuliers que nous ne suivrons pas ici, et, en outre, d’autres vaisseaux qui portent le fluide nourricier dans la cavité du corps, et probablement dans le voisinage de l’organe respiratoire, où ce fluide va recevoir l'influence de la respiration, pour être ensuite reporté vers les points du corps qu’il doit nourrir. Quoiqu'il soit très difficile, peut-être même impossible de suivre la marche du fluide essentiel de l’Astérie, depuis l'instant où il est formé par la digestion et absorbé par les plus petits vaisseaux, jusqu’à celui où il arrive aux parties qu'il nourrit, aucune observation n’a pu constater que ce fluide subisse une véritable circulation, que ses portions non employées revinssent au même point d’où elles sont parties. Ainsi, 1l ne faut pas con- fondre le transport d’un fluide dans des vaisseaux qui le con- duisent en différens lieux, avec les mouvemens d’envoi et ceux de retour qui constituent la circulation. Les Astéries sont sujettes à perdre un ou plusieurs de leurs rayons par divers accidens auxqueïs elles sont exposées; mais elles ont la faculté de les régénérer. Elles repoussent même avec tant de promptitude leurs parties perdues, que dans été deux ou trois jours suffisent pour reproduire les rayons qui leur manquent. Ce qui est bien plus remarquable, c'est que ASTÉRIE. 233 ceux des rayons qui ont élé entiérement détachés par quelque accident, repoussent eux-mêmes à à leur origine d’autres petits rayons, et deviennent une Astérie complète, semblable à celle dont ils proviennent. Une simple portion de rayon détachée ne jouirait pas de cet avantage. Ces Radiaires jouissent d’une irritabilité exquise dans leurs parties molles intérieures, comme on ie voit par la célérité avec laquelle elles retirent leurs pieds à l'approche d’un corps quel- conque, et par la contraction de leur peau, lorsqu'on les presse entre les doigts, On peut néanmoins leur couper un rayon, sans qu’elles offrent aucun signe qui montre qu'elles en soient af- fectées; ce qui prouve qu’elles ne sont qu'irritables, et non sen- sibles. La peau supérieure ou du dos des Astéries est, pour l’ordi- naire, différemment colorée selon les espèces: elle est rouge dans quelques-unes, violette ou bleue dans quelques autres; et, dans d’autres, elle est orangée, jaunâtre, roussâtre, ou de cou- leur moyenne entre celles-ci. La surface inférieure des Astéries varie moins pour la couleux; elle est ordinairement d’un blanc jaunûtre. Les Astéries se nourrissent de vers marins, de petits crabes, et même de petits coquillages. (1) Le genre des Astéries est nombreux en espèces, et très dif- ficile à diviser en sections. On ne peut faire usage pour cet ob- jet dela considération du nombre des angles ou des rayons, sans s'exposer à rompre des rapports, et l’on sait en outre que dans presque toutes les espèces le nombre des angles ou des rayons varie dans différens individus, quoique dans des limites détermivables. Pour faciliter l’étude des espèces, j’emploie une considération quelquefois un peu embarrassante ou équivoque , maïs qui me (x) On voit souvent des Astéries communes occupées à su- cer un Mollusque encore vivant dans sa coquille, la Mactre li- sor, par exemple; dans ce cas, l’Astérie gonfle et fait saillir au dehors sa membrane stomacale qui enveloppe en partie la co- quille et pénètre même entre les valves. F. D. 2 2 28% HISTOIRE DES RADIAIRES. paraît plus propre à la conservation des rapports, que celle que Ler ÉEADE dans le nombre des rayons; la voici: ° Astéries scutellées : corps à angles, lobes ou rayons courts, et dont la longueur n'excède point celle du diamètre du disque. 2° Astéries rayonnées: corps à rayons allongés, et dont la _ longueur excède éminemment celle du diametre du disque [ L’Anatomie des Astéries, sans être complètement connue, a cependant fait de notables progrès depuis Lamarck. C’est sur- tout le bel ouvrage de Tiedemann sur l’anatomie des Echino- dermes (1816) qui a contribué à faire connaître davantage l'or- ganisation de ces animaux. Quelques années plus tard, M. Delle Chiaje, dans ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres du royaume de Naples, s’oc- cupa de ce même sujet, et1l contesla formellement la significa- tion des prétendus nerfs observés par Spix, et la valeur des ex- périences galvaniques de cet anteur. M. de Blainville, de son côté, déclara en 1834 n'avoir pu s'assurer de tnt. d’un système nerveux dans les Astéries. Nous pourrions nous-même ajouter notre témoignage négatif sur cette question, et cepen- dant Tiedemann, tout en reconnaissant que des liÿgamens fibreux ont pu être pris pour des nerfs par ses prédécesseurs, prétend avoir reconnu un véritable cordon nerveux entourant la bouche et Li des rameaux dans les bras. À M. Ehrenberg, en 1834, a prétendu reconnaître de véritables yeux chez l’Asterias violacea: ce sont des points d’un rouge vif situés à la face inférieure de l'extrémité des rayons, et aux- quels, dit-il, on peut facilement voir aboutir un filet nerveux courant le long du rayon et renflé à l’extrémité. L’oœil ou le point rouge e ainsi placé en dessous, se trouve ramené en dessus pour servir à la vision par le redressement de l'extrémité du rayon. Le même observateur à vu une circulation i intérieure dans les tubes contractiles du dos, lesquels sont aussi pourvus de cils vibratiles en dehors. La circulation des Astéries, déjà admise et décrite par Tiede- mann et par d’autres naturalistes, a été dernièrement l'objet d’un travail de M. Volkmann. Suivant cet observateur, il y a dans ces animaux trois cercles vasculaires: le premier immé- ennemi ASFÉRIEe 235 diatement autour de la bouche; le second, sur les pièces os- seuses de l’armure dentaire; le troisième et le plus considérable fixé sur ja paroi dorsate de la cavité intérieure, comm [l’a re- résenté Tiedemann. Le cœur, admis aussi par Tiedemann, est une vésicule membraneuse allongée, allant du cerele vasculaire dorsal au premier cercle entourant la bouche ; il a des fibres musculaires bien visibles; mais il ne montre point de pulsations, même dans l'animal vivant. PM M. Volkmann suppose néanmoins que le fluide nourricier passe de ce cœur dans le premier cercle vasculaire, et de 1à dans les branches envoyées par ce cercle à chaque rayon, et dans les rameaux arrivant à chaque pied ou tentacule dans l’intérieur desquels ils pénètrent. Ces pieds, en vertu de leur contractilité, agissent comme autant de cœurs veineux pour faire revenir le sang par des rameaux aboutissant à à un vaisseau centrai qui de ous rayon vient se rendre au deuxième cercle vasculaire, d’où partent degros troncs de communication qui se rendent au troisième cercle vasculaire. Ce dernier cercle s’'abouche de part et d’autre dans le cœur; et ainsi se trouve complété le circuit. On sait depuis long-temps que les ovaires sont des faisceaux de tubes ovigères très nombreux, logés dans les angles entre la base des rayons; mais ce n’est que depuis très peu de temps que M. Sars a fait connaitre des particularités fort curieuses sur le développement de l’Asterias sanguinolenta, qui se montre d’abord sous une forme totalement différente de celle qu’elle doit avoir plus tard. (Voy. la note p. 257) M. de Blainville a d visé les Astéries en six sections ou sous- genres de cette manière : À. Espèces dont le corps est pentagonal et peu ou point lobé à sa circonférence ; les angles étant fissurés (les OREILLERS): EX. À. ho lu Larmk: D. 7 =« A. pen- tagonula Lamk. n. 0. B. Espèces pentagonales, minces et comme aucunes (genre Palmipes Link —les Pacmasrerres): ex. 4. membranacea Lamk, n. 19.—4. rosacea Lamk. n. 19 — À. calcar Lamk, n. 17, etc. » 236 HISTOIRE DES RADIAIRES.. C. Espèces quinquelobées et non articulées à la circonfé- rence : ex. À. minuta Lin. D. Espèces pentagonales et plus ou moins lobées et arti- culées à leur circonférence (les ScurAsrÉRIES ou PrATAsTÉRIES) : ex. 4. cessellata Lamk. n. 1 — À. punctata Larmk n. 2, etc. ‘ E. Espèces profondément divisées en cinq rayons ( les PENTASTÉRIES) : ce genre est subdivisé en trois grou- pes suivant que les rayons sont : — 1° triangulai- res déprimés et articulés sur les bords (genre 4stro- pecten Link; Crenaster Luid) : ex. À. arantiaca Lam. n, 31, À. calcitrapa Lam. n:32, etc. — 2° Ou que les rayons sont triangulaires assez courts et arrondis en dessus : ex. À. rubens Lam. — 4. placialis, etc. — 3° Ou que les rayons sontlongs, étroits, et souvent rétrécis à leur origine : ex. 4. variolata Lamk. n. 36, etc. F. Espèces qui sont divisées en un plus grand nombre de rayons que cinq ou six (les SoLAsTÉRIES) : ex. 4. tenuispina Lamk. n. 27. — 4. endeca Linn. — 4. papposa Linn.— 4. helianthus Lamk n. 20, etc. M. Nardo (Isis 1834) a proposé de diviser les Astéries dans les trois genres Sreczaria (4. aranciaca — À. calci- trapa) ; — SreLzLONIA (A. rubens — À. slacialis) ; — As- TERINA (4. exigua — A. minuta ); — ANsEROPODA ( 4. membranacea — A. rosacea), et — Linkia (4. lævigata — A. variolosa). M. Agassiz plus récemment (Mém. soc. sc. nat. Fr Neuf- châtel 1836) adoptant en partie les genres établis avant lui, mais sans avoir égard au nombre des rayons, divise les Astéries en neuf genres, savoir : AsreriAs ( Astropecten Link. — Crenaster Luid. — Pentastérie Blainv. — Stellaria Nardo) ayant le corps en étoile; la face supérieure tesselée, et les rayons déprimés, ASTÉRIE, 237 bordés de deux rangées de larges plaques portant de pe- tites épines : ex. — 4. aranc iaca,—A. calcitrapa. 2. Cortasrer Ag. qui diffère du précédent en ce que la cavité intérieure est circonscrite par des plaques dispo- sées comme celles des Oursins au sommet desquelles on aperçoit une étoile d'ambulacres. Ce genre se rapproche donc par son organisation de la famille des Crinoïdes, tan- dis que sa forme est celle des vrais Astéries ; une seule es- pèce fossile C. Couloni Ag. 3. Gonraster Ag. (Scutasterie ou Platasterie Blainv.), ayant le corps pentagonal, bordé d'une double série de larges plaques qui portent des épines, et la face supérieure noueuse : ex. À. tessellata Lamk. — 4. equestris Lin.etc. 4. OPxiprAsTER Ag., à corps en étoile, finement tesselé sur toute sa surface; sillons inférieurs très étroits: ex. Asterias ophidiana Lamk. 5. Linxra Nardo, à corps en étoile ; à rayons tuber- culeux et allongés montrant la peau poreuse dans les in- tervalles des tubercules : ex. 4. variolata Lamk. 6. SrezLonrA Nardo (Pentastéries en partie et Solasté- ries Blainville). Ayant le corps en étoile, entièrement couvert d'épines plus ou moins saillantes : ex. 4. rubens, — .4. glacialis, — A, endeca, — A. papposa, — 4. helianthus, etc. 7. AsreriNa Nardo (Asterie, section C. Blainv. — Pen- taceros Link.), dont le corps pentagonal, recouvert d'é- cailles pectinées, est bombé à la face supérieure, et présente des sillons profonds à la face inférieure : ex. 4. minuta. 8. Parmires Link (Palmastérie. Blainv. — Anseropoda Nardo), à corps pentagonal, très déprimé, mince, mais membraneux sur ses bords : ex. 4 membranacea. 9. Curcira Ag. (Oreiller Blainv.), ayant le corps penta- gonal, fendu aux angles , et les tégumens: granuleux : 2x. À, discoïdea.] F. D. ue 238 HISTOIRE DES RÂDIAIRES. ESPÈCES. * Corps scutelle, 1. Astérie parquetée. Asterias tessellata. (x) A. camplanata, pentagona, utrinque tesséllata : tessellis subgranula= tis; marpine articulato, An Asterias granularis ? Gmel. p. 3164. (A) Tessellis minutissimè granulosis, (A. granularis. Blainville.) Pentetagonaster regularis. Linck. St, p. 20, t, 13. f. 22. Encycl. pl, 96. Mull. Zool. Dan. t. 92. Seba. Mus, 3. t. 6. f. 5-8. ett. 8. f. 4. Mus. n° (B) Tessellis lævibus, planulatis. Mus. n° (C) Tessellis convexis subelobosis, graniformibus. Link, St. t.24.f, 39. Encycl, pl. 97. f. 1-2. (D) Tessellis dorsi subpapillosis : papillis conico-cuspidatis. Linck. St. t.23.f, 37. Encycl. pl. 98. f. 1-2, Seba. Mus. 3. t. 6. f, 9-10. a men | LP (1) Les six premières espèces de Lamarck, avec les 19e, 13°, 14°, 15°, 16°, appartiennent à la division des ScuTAsTÉRIES où PcarasrÉérres de M. de Blainville, comprenant « les especes pen- tagonales et plus ou moins lobées et articulées à leur circonfé- rence. » ( M. de Blainville rapporte à cette même division les espèces suivantes : 1, à. Astérie oculée. Asterias oculata. y Link. Stell. Mar. tab, 23. f. rr. Pennant. Brit. Zool. tab. 307. f. 56. Habite la mer du nord et la Manche. 1. b. Astérie de Seba. Asterias Sebæ. Blainv. Seba. Mus. 3. pl. 8. n° 7. 1. c. Astérie de Linck, Asterias Linckir. Link, Stell, Mar. tab, 7. n° 8. Sr ASTÉRIE, 239 * Goniaster, Agassiz, Prodr. Echin. Mém, Neufch. p. 191. * Blainv. Man. d’actin, p. 238. pl. 23. f. 4. Habite les mers d'Europe, d'Amérique et des Grandes-Indes, Cette Astérie est remarquable par sa forme simple, par ses angles courts, par le bourrelet articulé de ses bords, et par les nombreuses va- riétés qu’elle présente. [ On doit reconnaître avec M. de Blainville que la variété À con- siitue une espèce distincte. ] 2, Astérié ponctuée. Asterias punctata. A. pentagona, inermis, utrinque tessellata; tessellis dorsi sinuato= angulis, punctatis; margine articulato. Mus. n° Habite, ... les mers australes ? Péron et Lesueur. Cette espèce avoi- sine la précédente par ses rapports; et néanmoins en est très dis- tincte, 3, Astérie cuspidée. 4sterias cuspidata. A, pentagona, inermis, utrinque tessellato-granulata; angulis por- rectis, longis, angustis, cuspidiformibus; margine articulato. Mus. n° Habite.... les mers australes ? Péron et Lesueur. Celle-ci appro- che aussi de l’Astérie parquetée par ses rapports; mais on l’en distingue au premier aspect par ses angles prolongés en longues pointes comme des cornes droites ou des rayons. 4. Astérie pléyadelle. Æsterias pleyadella. À. inermis, pentagona, quinqueloba, utrinque tessellata : tessellis om- nibus granulatis; dorso ad interstilia tessellarum foraminulato. Mus. n° Habite.... Les mers australes? Péron et Lesueur, Petite Astérié très distincte des autres espèces, et néanmoins rapprochée de l’As- térie parquetée par ses rapports. Elle a à peine un pouce de dia mètre, et offre cinq lobes coniques assez égaux. Ses bords sé composent de deux rangs de pièces granuleuses comme celles de ses parquets, et son dos est piqueté, 5, Astérie ocellifère. Asterias ocellifera. A. inérmis, pentagona; angulis porrectis, corniculatis dorso con- vexo, orbulis granulatis ocellato. Mus. n° Habite, ... les mers australes? Péron et Lesueur. Belle espèce bien distincte des précédentes et qui y tient cependant par ses rapports. 240 HISTOIRE DES RADIAIRES. Dans l’état sec, elle n’est plus que blanche ; mais M, Lesueur as- sure qu’elle était d’un beau rouge dans l’état frais, 6. Astérie vernicine. Asterias vernicina. A. inermis, pentagonG, subtessellata, verniciné splendore undiquè in- duté; margine articulato mutico. | Mus. no Habite. ... les mers australes? Péron et Lesueur, C’est encore une espèce voisine de l’Astérie parquetée par ses rapports, et qu’il faut en distinguer. 7. Astérie discoïde. Asterias discoidea. (1) A. inermis crassissima, pentagona; angulis brevibus apice bifidis; pa- ginä inferiore tessellato-oranulatà, Encycl. pl. 97. f. 3. pl. 98. f, 3. et pl, 99, f. 1. * Culcita. Agassiz, |. c. * Blainv. Man. d’actin. p. 239. pl. 23. Ê 1. Mus. fo ARE Habite. ... Espèce singulière, très remarquable, et qui tient à l’Ac- térie parquetée par ses rapports. Elle est pentagone, presque or- biculaire, à angles forts, et devient extrêmement épaisse et pesante. Ses angles sont bifides au sommet, par le prolongement des gout- tières inférieures jusque sur une partie du dos. Le dessous de cette Astérie est parqueté de pièces finement granuleuses, chargées d’autres grains plus gros. Son dos est convexe, presque lisse, obs— curément réticulé par des nervures, et muni de tubercules coni- (1) L’Astérie discoïde et l’Astérie pentagonale n°9 « font partie de la division des Orerrrers de M. de Blainville, com- prenant les espèces dont le corps est pentagonal et peu ou point lobé à sa circonférence, les angles étant fissurés. » A cette même division appartiennent aussi les deux espèces suivantes : + 7.4. Astérie lune. Asterias luna Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3160. no 1. + 7. b. Asiérie granulaire. Asterias granularis. Linn. Relzius. Nouv. mém. acad, Stockh. 1785. Gmel. Syst. nat. p. 3164. no 28. Linck. Stell. Mar. p. 20. tab. 13. f. 22. Cette espèce correspond à la variété A de l'espèce n° 1 de Lamarck. ASTÉRIE, 241 ques, petits, groupés par espaces et rares. Cette Astérie a l’aspect d’un gâteau, d’un diamètre de 14 à 18 centimètres. 8. Astérie exiguê. Asterias exigua. (1) A. minima, pentagona, simplicissima; dorso convexe, minutissimè poroso; inferné superficie concavé papillosd, Pentaceros plicatus et concavus, Linck, St. 25, tab, 3, no 20. Seba. Mus. 3. tab. 5. f, 13-15. Encycl. pl. 100. f. 1-3, An Asterias minuta ? Gmel. p. 3164. * Asterias minuta. Blainv. Man. d’actin. p. 238, * Asterina minuta, Nardo, Agassiz. |. c. Habite les mers d’Amérique,ete. Mon cabinet.— C’est la plus petite des Astéries connues ; elle n’a guère que 1 à 3 centimètres de lar— geur. [ M. Delle Chiaje (Mem. sul. an. s, vert, t, 2. p, 355. pl. 18. f, 1) rapporte avec doute à l'espèce de Lamarck une petite Astérie qu’il a observée à Naples, et qu’il caractérise par ses écailles dorsales peclinées, épineuses, à huit dents, et par ses écailles ventrales à trois dents.] ; SE Astérie pentagonule. Asterias pentagonula. À. inermis, orbiculaio-pentagona; angulis brevibus, reflexis, emargi- natis : paginæ inferioris canaliculis latis, ad margines articulato- plicatis. Mus. n° Habite. ... les mers australes? Péron et Lesueur. Cette espèce sin- (1) M. de Blainville prend l’Astérie exiguë, qu’il nomme 4s- terias minuta, pour type de sa troisième division, comprenant « les espèces quinquelobées et non articulées à la circonfé- « rence. » Il rapporte à La méme division les espèces suivantes : ‘F 8". Astérie gibbeuse. Asterias gibbosa. Pennant. Brit. Zool. 4. n. 62. Pentaceros gibbus plcatus. Link. Stell. Mar. p. 25, f, 3. n° 20. + 8". Astérie gentille. Asterias pulchella. Blainv. Faun, fran. — Man. d’actin. D. 20 El Habite la Méditerranée, — Précédemment confondue avec VA, min, nula, Tome If, 16 242 HISTOIRE DES RADIAIRES. gulière ne tient nullement à l’Astérie parquetée par ses rapports, et néanmoins elle est aussi simple, presque discoïde, et n’a que cinq angles courts, réfléchis en dessus. Son dos est aplati, non parqueté, couvert de papilles courtes. — Larg., 8 à 10 centimètres. 10. Astérie coussinet. Asterias puloillus. A. lubrica, margine integro mutico. Muil. Zool. Dan. 1. p. 19. tab, 19. Encyel. pl. 107. f. 1-3. EKr Habite les mers de Norwège. Je n’ai point vu cette espèce; mais je dois la mentionner ici, parce que son existence n’est point dou- teuse, [ Cette espèce est placée par M. de Blainville dans la division des Palmastéries avec les espèces 17, 18 et 19.] 11, Astérie pénicillaire. Asterias penicillars. A, inermis, subtomentosa, dorso convexa, quinque-loba; paginà in= feriore penicillis confertis transversim seriatis rugosd, Link. St, p. 3r. tab. 34. n° 517 ? Stella obtusangula, Mus, n° Habite. ... Elle est du voyage de MM. Péron et Lesueur, et proba- blement elle vit dans l'Océan atlantique, Cette espèce est à peine scutellée; elle a 5 lobes sublancéolés, émoussés à leur sommet. 12, Astérie équestre. Asterias equestris. A. pentagona, angulis porrectis ; margine articulato : articulis di- gitato-papilliferis; dorso mutico, subverrucoso, obsoletè reticu= lato. Pentaceros planus. Link. St, p. 21. tah. 12. f, 21. et tab. 33. f. 53. Encycl, pl. rox et 102. * Scutasterias, Blainv. Man, d’actin, p. 238: * Goniaster, Agassiz, I. c. Mus. n° Habite les mers d'Europe ? Elle est marginée, carénée et articulée en son bord; mais ses écailles marginales portent chacune deux à quatre papilles en forme de digitations, et ses angles sont un peu prolongés en cornes lancéolées, 13, Astérie carinifère. Asterias carinifera. A. pentagona, angulis porrectis; margine aculeato; dorso carinis . quinque aculeatis muricato, Mus. n° Habite. ... Elle provient du voyage de Pérou et Lesueur, Cette ASTÉRIE. 243 Astérie ressemble tellement à la précédente par son aspect, qu’on pourrait présumer qu’elle n’en est qu’une variété, Cependant, au lieu de papilles digitiformes sur ses scutelles marginales, elle offre une série de piquans simples, et sur son dos on voit cinq côtes tranchantes et spinifères. 14. Astérie obtusangle. Asterias obtusangula. A. crassa, depressa, quinqueloba; margine tessellis granulosis articu- lato; dorso granis seriatis sublævibus. Mus. no Habite.... Du voyage de MM. Péron et Lesueur. Par sa forme gé- nérale, elle ressemble à l’Astérie figurée dans l'Encyclopédie (pl. 103); mais ce n'est pas la même, d’après les détails de la figure citée. Cette Astérie est divisée en cinq lobes épais et obtus; porte sur le dos quelques rangées de grains sphériques, lisses, séparés les uns des autres; et offre en ses bords des rangées de plaques gra- nulifères, convexes, presqu’en forme de fraises. — Larg., 15 ou 16 centimètres, 15. Astérie réticulée. Asterias reticulata. 4. quinqueloba, maxima, crassa; dorso reticulato, aculeis muricato, centro turgido. Asterias reticulata. Lin. Link. St. t, 23 et 24. no 36, t. 4r et 42. n° 92. Seba. Mus. 3. tab, 7 et 8, n° z. Encycl. pl. 100. f, 6. 7. 8. \ * Scutasterias. Blainv. Man. d’actin, p. 238. * Goniaster, Agassiz, 1, c. 2. Eadem quadrilobata. Rumph. Mus. t. 15.f. D. Link, St. t. 3x f, 55. Mus. n° Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Cette espèce n’est point rare, devient fort grande, épaisse, à dos réüculé, hérissé de pointes courtes, irrégulièrement renflé au centre. Ses lobes, au nombre de cinq et rarement de quatre ou de six, sont coniques et épineux ou dentés sur les bords. Sa face inférieure est finement granuleuse, avec des paquets séparés de papilles très courtes, iné- gales, Elle acquiert 20 à 26 centimètres de largeur. 16. Astérie couronnée. Asterias nodosa, A. radiis quinque carinatis, aculcato-muricalis; margine mutico. Asterias nodosa, Lin, 16, 244 HISTOIRE DES RADIAIRFS. Rumph.Mus. tab. 15. f, A. Linck. Tab. 2 et 3. n° 3, tab. 26. f, 41, Eneycl. pl. 105. * Scutasterias. Biainv. Man. d’actin. p, 238. * Goniaster. Agassiz. L. c, 2. Eadem ? Linck. St, tab. 25, n° 40. 3. Eadem ? Linck. St. tab. 7. n° 8. Seba. Mus. 5. tab. 9. f. 3. Encycl. pl. 106. £ r. Mus. n° Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette belle Astérie est fort re- marquable par les épines fortes, cuspidiformes ou glandiformes qui couronnent le dos de son disque, et qui règnent le long de ses carènes dorsales. Tantôt ces épines sont toutes très droiles ou verticales, et tantôt elles sont diversement inclinées. [Les rois espèces suivantes de £amarck, 4. calcar , 4. membranacea ei À. rosacea avec l’Asterias pulvillus (n° 10) constituent la division des Palmasteries de M. de Blain- ville (genre Palmipes de Link) comprenant les espèces pen- tagonales minces et comme membraneuses.] 17. Astérie éperon. Asterias calcar. A. orbiculato-angulata supernè convexa, vermiculis Brevibus textu- rata; infern& superficie papillis eylindricis echinulatä. (a) 4st, calcar quinque-angula, (b) 4st. calcar hexagona, Mus. n° (c) st. calcar octogona. Mus. n° Habite les mers de la Nouvelle-Hollande; Port du Roi-Georges, Pé- ron et Lesueur. On est tenté, à l’aspect des variétés de cette Asté- rie, de les considérer comme appartenant à trois espèces différen- tes. Elles offrent effectivement des différences assez remarquables dans leur forme générale ; mais les caractères de leurs surfaces, en. dessus et en dessous, sont à-peu-près les mêmes dans toutes ces va- riélés. Cette Astérie est rouge-violette, brillante de couleurs, et ressemble à une fleur lorsqu'elle est vivante. x8. Astérie patte-d’oie. Asterias membranacea. A. complanata, submembranacea , utrinque tuberculis subhispidis granulosa; angulis quinque amplis acutis; disco dorsali squa- m050, res 2e à ASTÉRIE. 249 Asterias membranacea, Retz. Ins. Nouv. mém. acad. Stock. 1783. Gmel. Syst. nat. p. 3164. Palmipes. Link. St. p.29. tab. r.n° 2. * Palmasterias. Blainv, Man. d’actin, p. 237. pl. 23. f. 2. * Anseropoda. Nardo. * Palmipes, Agassiz. L. c. Mus. no Habite la Méditerranée. Celle-ci el la suivante sont extraordinaires par leur grand aplatissement et leur peu d'épaisseur. 19. Astérie rosacée. Asterias rosacea. A. complanata, submembranacea, utrinqüe tuberculis minimis et subhispidis granulosa ; lobis obtusis brevissimis ; disco dorsal nudo. Encycl. pl. 69. f,. 2-3. 2. Var, lobis sens, Mus. n, 3. Var. lobis quindenis, Mus. », Habite.... Quelque voisine que soit cette Astérie de la précedente par ses rapports, elle me paraît s’en distinguer constamment par la forme de ses lobes et par le défaut d’écailles au centre et sur les côtes de son disque dorsal. Effectivement, la surface supérieure ou dorsale de l’Astérie rosacée n'offre partout que de petits tuber- cules, tous semblables, qui lui donnent l'aspect d’une peau de - chagrin, , La variété 3 est fort grande et singulièrement remarquable, ayant 15 lobes courts, qui la font ressembler à une rose des vents. [Les quatre espèces suivantes ; avec l’Astérie fine épine, n.27, et les Asterie sableuse, n. 40, et 4. du Senegal, n. 42, constituent la division des Soi AsTÉér1Es de M. de Blainville comprenant «les espèces qui sont divisées en un plus grand nombre de rayons que cinq ou six » mais qui de l’aveu de l'auteur lui-même est artificieile et comprend des espèces de strusture différente.] 20, Asterie héliante. Asterias helianthus. A. orbicularis, multiradiata, subtüs concava, papilloso-echinata; pa= pillis seriatis : dorsalibus brevioribus. Encycl, pl. 108-109: 246 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Solasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 242. pl. 23. f 5. * Stellonia: Nardo, — Agassiz, 1 c. Mus. no Habite. ... Cest une des Astéries les plus singulières et les plus cu- rieuses ; elle est orbiculaire, convexe en dessus, concave en des- sous, et divisée dans sa circonférence en 30 à 36 rayons étroits, rapprochés, arqués, quelquefois un peu enroulés, et hérissés de petites papilles disposées par rangées longitudinales, — Sa largeur est de 14 à 16 centimètres. 21. Astérie échinite., Asterias echinites. 4, orbicularis mulliradiata, spinoso-echinata; spinis basi tomento- sis, subarticulatis : dorsalibus validioribus, longioribus et acutio= ribus. Soland. et Ell. tab. 60 à 62. Encycl. pl. 107. À. B. C. Mus. n° Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette Astérie n’est ni moins sin— gulière, ni moins curieuse que la précédente, et c’est de toutes les espèces connues celle qui est la plus épineuse, Elle est orbicu- laire, discoïde, légèrement convexe en dessus avec le centre un peu enfoncé, et divisée dans sa circonférence en 16 à 20 rayons assez épais et très épineux. Toute sa surface supérieure est muri- quée comme le dos d’un hérisson. La plupart des épines dorsales ont plus de 2 centimètres de longueur. — La largeur de cette As- térie est de 16 à 22 centimètres. 22, Astérie à aigrettes. Asterias papposa. A, dorso marginibusque penicillis papposis muricata; radiis subtride- nis, lanceolatis. Asterias papposa. Lin. Gmel. p.3160. Tinck. St, tab. 17. f. 28. et tab. 32. f. ba. Encycl. pl. 107. f. 4-5. Seba. Mus. 3. t. 8. f. 5. * Solasterias, Blainv. Man. d’actin, p, 24. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. 1. c. sterias papposa. Johnst. Mag. of nat. hist. 1836, p. 474. f. 69. 2. Eadem minor, disco dorst concavo; Linck. St. tab. 34. f. 54. Encycl. pl. 107. f. 6-7. Mus. n° Habite l’Océan européen et asiatique. Mon cabinet. Cette espèce est fort remarquable et n’est point rare ; elle est roussätre ou ferrugi- ASTÉRIE. 247 neuse, et a l'aspect d’un petit soleil, ayant 12 à 15 rayons lan- céolés, moins longs que le diamètre du disque, 23. Astérie dactyloïde. 4sterias erdeca. A, undiquè aculeis minimis, subpectinatis aspera; radiis rovem tor- tuosis. “Asterias endeca. Lin. Gmel. p. 3162. Link. St. tab. 15, f. 26. tab. 16. f. 26. et tab. 17.f, 27. Encycl. pl. 114. et 115. Rumph. Mus.t, 15,f, F. * Solasterias Biainv. Man. d’actin. p.24. * Asterias endeca. Johnston. Mag. of nat. hist, 1836. p. 299. f. 44. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. I. c, 2. Eadem radis octo. Link, St, t. 14. f, 25, Encycl.pl. 113. f. 5. Habite les mers du nord. Elle est comme irrégulière, à rayons tor= tueux dont le nombre varie de 6 à g. [ M. Delle Chiaje pense que c’est une monstruosité de V4. rubens.] * Corps rayonneé. _ [Les espèces de cette divison, moins l’Astérie fine épine, n. 27, l'4. sableuse et V4. du Senegal reportées avec les Solasteries, sont réunies par M. de Blainville dans la divi- sion des PENTASTÉRIES qui comprend «les espèces profon- dément divisées en cinq rayons, » et qui est elle-même partagée en trois sections savoir: la 1° pour les Astéries à rayons triangulaires déprimés et articulés sur les bords ( jes Astropecten Link ou Crenaster Luid.) telles que les À, aranciaca, n. 31, et À. calcitrapa,n. 32, auxquelles M. de Blainville ajoute les 4. irregularis (Linck. p. 26 tab. 6, n. 13), 4. repularis (Linck. p. 16, tab. 8, n.1), 4. fimbriata (Linck. p. 27, tab. 23 et 24 n. 38) et À. bispinosa Otto. La 2e section pour les Astéries « à rayons triangulaires assez courts et arrondis en dessus », telles que les 4. ru- bens, n. 28 , 4. acuminata, n. 33. À. striata, n. 34, À. gla- cialis, n. 26, 4. milleporella, n. 35, 4. mulufora, n. 37, auxquelles M. de Blainville ajoute les 4. violacea Linn. et 4. spongiosa Fabr. 248 HISTOIRE DES RADIAIRES. La 3° section pour les Astéries « à rayons longs, étroits et souvent rétrécis à leur origine, telles que Îles 4. vario- lata, n.36, 4. granifera, n. 24, A. echinophora, n. 25, 4. bicolor, n. 38, À. lævigata,n. 39, 4. cylindrica, n. 41, 4. senegulensis, n. 43, À. subulata, n. 44, A. clavigera, n. 29 et 4. seposita, n. 30, auxquelles M. de Blainville ajoute les A. reticulata Link. p. 34. tab. 39. n. 16, 4. phrygiana Linn. et l'Asterias cometa Blainv. espèce détachée de l'A4sterias lævigata et caractérisée par le développement excessif d'un de ses rayons. | 24. Astérie granifère. Asterias granifera. A. radis quinque subteretibus, reticulato-graniferis : granis majo. ribus pisiformibus. Mus. n° 2. Eadem minor, granis omnibus minimis, Mus. n° Habite.... les mers australes. Péron et Lesueur. Tout le dos et les côtés de cette Astérie offrent une sorte de réseau à mailles arron- dies, dont les bords soutiennent des papilles graniformes, sub- sphériques, lisses comme des perles, les unes fort petites, les autres plus grosses et qui ressemblent à de petits pois, ou à de petites perles, un peu pédiculées, 25. Astérie échinophore. Asterias echinophora. A. radiis quinque subteretibus, undique reticulato-aculeatis; superfi- cie poris sparsis pertusd. Pentadactylosaster spinosus. Linck, St. p. 35, tab, 4. n° 7. Encycl. pl. 119. f. 2-3. Seba. Mus. 3, tab. 7. f, 4. Petiv, Gaz. t. 16:1,16. Mus. n° Habite les côtes de la Virginie. Espèce tranchée et très distincte par ses caractères. Elle est petite, partout hérissée de piquans soute- nus par des nervures en réseau. 26. Astérie glaciale. Asterias glacialis. (x) A. radiis quinis langis, tortuosis, costato-angulatis; coslis verrucoso- aculeatis dorsalibus subtribus, ne A {1) [ M. Deile Chiaje réunit comme simples variétés à l’Ase- ASTÉRIE, 249 (A) 4. glacialis cancellata : radiis longissimis, dorso bicostatis; ner- vis transpersis muticis. Sol echinatus cancellatus, Linck. St. p. 33. tab. 38. et 30. Encycl. pl. 17 et 118. * Asterias echinophora. Delle Chiaje. |, c. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. ]. c. Mon cabinet. (B) À. glacialis angulosa : radis crassis, angulatis, dorso tricostatis; nervis transversis obseletis. Asterias angulosa. Mull. Zool. Dan. 2, p. 1. tab. 4r. Encycl. pl. 119. f. 1. Mus. n° Habite la Méditerranée et l'Océan boréal. Comme on l’a fait, je rap- porte à cette espèce, deux Astéries qui présentent entre elles d'assez grandes différences, et qui probablement ne sont que des variétés l’une de l’autre. Ce qu'elles ont de commun ensemble, c’est d’avoir 5 rayons anguleux, des épines portées chacune sur une verrue ou un gros renflement, et un petit nombre de côtes dorsales, c'est-à- dire deux ou trois seuiement, sans compter les marginales. La variété (4) est la plus grande des Astéries qui me soit connue, Son diametre, de l’extrémité d’un rayon à celle d’un autre op- posé, est d’un demi-mètre (plus d’un pied et demi). Ses rayons son! linéaires-lancéoles, treillissés sur le dos, par le croisement des deux côtes épineuses avec les nervures mutiques transverses. Elle vit dans la Méditerranée, La variété {B) est bien moins grande; à rayons épais, plus angu- leux; à épines portées sur de grosses verrues. Elle n’est point ou f rias echinophora de Lamarck, les 4. glacialis, A. tenuispina, du même auteur, et l’A4sterias a on de Muller.] Le même auteur (Mem. sul. an.s. vert. t. 2. p. 357. pl. 18. f. 6) a décrit espèce suivante que nous pensons n'être qu’une variété de l’Astérie glaciale, d'autant plus que nous-même nous avons observé celle-ci dans la Méditerranée avec plus de cinq rayons : + 26. a. Astérie de Savarès. Asterias Savaresi. Delle Chisje. A. radiis 5-9, subteretibus, sæpius inæqualibus; supra papillis ver- rucoso=acu/eatis, forisque ovatis præditis; aculeis apice subcom- pressis hinc inde sulcato-retusis: subtus papillis apice relusis, quadruplici ordine digestis. 250 HISTOIRE DÉS RADIAIRES, presque point treillissée sur le dos de ses | Elle vit dans l'Océan. jl à se È SE 27, Astérie fine-épine. Æsierias tenuispina. A. radiis subseptenis, angustis, costato-spinosis; costis dorsalibus quinatis; spinis tenuibus, simplicibus, longiusculis. * Asterias echinophora. Delle Chiaje. I. c. * Solasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 24. Habite l'Océan européen, Mon cabinet. Peut-être a-t-on confondu cette espèce avec l’Astérie glaciale, dont elle se rapproche effecti- vement par ses rapports. Malgré cela, elle en est très distincte; car, outre qu'elle a 7 à 9 rayons étroits, munis de cinq côtes dor- sales bien épineuses (les marginales non comprises); ses épines menues et un peu longues, ne sont pas soutenues par des verrues aussi renflées ou aussi remarquables que celles de l’Astérie gla- ciale, Sous les rayons, les gouttières sont assez larges, 28, Asterie commune. Asterias rubens. A. radis subquinis, lanceolatis, papilloso-echinatis; papillis dorsi sparsis et subseriatis. Linck, St, tab. 30, n° 50. tab. 36, n° 6x. tab. get 10. n° 109. tab.14. n° 23. tab, 35. etc. Seba, Mus. 3. tab. 5. f. 3. Encycl. pl. 113. f. 1-2. et pl. 112. f. 3-4, * Blainv. Man. d’actin. p. 239. pl. 22. À etB. * Turton. Brit. Faun, 139. * Fleming. Brit. Anim. 486. * Asterias rubens. Johnston. Mag. of nat. hist, 1836, p. 144. f, 20. * Stellonia, Nardo. — Agassiz. I. c. Habite les mers d'Europe. Espèce très commune et si abondante sur nos côtes, qu’on la répand sur les terres en guise d'engrais: [ M. Delle Chiaje pense que les deux espèces suivantes doivent étre réunies à celle-ci.] 29. Astérie clavigère. Asterias clavigera. A. radiis quinis longis semi-teretibus undiquè papilliferis; papillis aliis minimis creberrimis lœvibus; aliis magnis rariusculis, clavatis, granuliferis. Mus. no Habite. ... Belle et grande espèce très distincte, dont je ne connais point l'habitation, et qui me paraît inédite, Elle ressemble par son port au Pentadactylosaster reticulatus, etc. Link, St. p. 34. ASTÉRIEs 251 tab, 9 et 10. no 16 (Encycl. pl, 112. f. 1-2); mais elle n’est pas seulement réticulée, et, outre les petites papilles très nombreuses dont elle est chargée en dessus, elle en porte de grandes, figurées en massue finement granuleuse, 30. Astérie réseau-rude. Asterias seposita. A. radis, quinis, angusto-lanceolatis, subteretibus; dorso reticulato, aculeis perparvis aspero. Astertas seposita. Retz. Gmel. p. 3262. Pentadactylosaster reticulatus, etc, Link, St. p. 35. tab. 4. n° 5. Seba. Mus. 3. tab. 5. f. 5. # Pentasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 240: * Stellonia. Nardo. — Agassiz, 1. c. Mus. n, Habite la Méditerranée, l'Océan européen et boréal. Mon cabinet. Espèce commune, de taille médiocre, à rayons étroits, presque cylindracés, et réticulés sur le dos, avec de petites papilles sur les réticulations, qui les font paraître pectinées. C’est avec l’A4sterias rubens que cette espèce a le plus de rapports; mais ses rayons étroits à dos bien réticulé, l’en distinguent facilement. On en ob- serve quelques variétés, les unes à rayons courts, les autres à rayons fort allongés et très aigus. 31. Astérie frangée. Asterias aranciaca. A, disco lato; radiis quinis depressis lanceolatis; dorso paxillis truncatis et echinulatis tecto; margine articulato, aculeisque ciliato, Asteries aranciaca. Lin, Mull, Zool. Dan. 3. p. 3. tab. 83. Astropecten, Linck. St, tab, 5 et 6. f. 5 et 13, tab. 8, f. 11-12. tab. 4. f. 14. tab. 27. f, 44, Seba. Mus. 3. tab. 7. f. 2. et tab, 8. f. 6-8, Encycl. pl. 110. f, 1-5. et pl. 111. f. 1-6. * Tiedemann, Anatomie, 1816, tab. 5.6. 7. 8. 9. * Pentasterias. Blainv. Man. d’actin, p. 239. * Stellaria. Nardo. * Asterias, Agassiz, 1. c. * Jobnston. Mag, of hist. nat. 1836, p. 200. f, 44. * Delle Chiaje. Mem, s. an. s. vert, t. 2, p. 355. pl. 19. Mus. n, 2. Var, aculeis marginalibus minimis (A. Jonstoni, Delle Chiaje. (1) a TU ét dd (zx) [ M. Delle Chiaje (Mem. s, an. s. vert. t. 2. p. 356) décrit 252 HISTOIRE DES RADIAIRES. 3 Var, disco perparvo: | Eto fr Habite les mers d'Europe, etc. Belle espèce, fort remarquable par ses caractères, assez commune dans les collections, et qui devient très grande. Son disque est assez large, un peu moins déprimé en des- sous qu'en dessus, et sa circonférence se divise en 5 rayons lan- céolés, marginés et frangés. Les bords partout semblent articalés par le produit des sillons transverses qui les divisent, et la frange qui les borde résulte des épines sériales dont ils sont garnis. 32. Astérie chaussetrape. Asterias calcitrapa. A, disco parvo; radiis quinis lineari-subulatis; dorso paxillis trun- catis obtecto; margine articulato, inermi. Mus. n° 2. Var. radiis perangustis, Mus. no Habite. ... les mers australes ? Du voyage de MM. Péron et Le- sueur. Cette Astérie tient sans doute beaucoup de la précédente par ses rapports; mais ses rayons allongés, linéaires-subulés et son disque petit, doivent la faire distinguer comme espèce, \ 33. Astérie acuminée. Asterias acuminata. A, dorso convexo inermis; radis quinis, conicis, acuminalis, longi- tudinaliter striatis; disco inferiori concavo. Mus. n° | Habite.... Celle-ci est tonte particulière dans la forme et la dispo- sition de ses parties. Elle est de la taille de l’Astérie commune (4. rubens\, mais elle est très différente. Ses rayons sont coni- ques-pointus, finement papilleux sur le dos avec des stries longitu- la variété 2 de Lamarck comme une espèce distincte sous le nom d’Asterias Jonstont.] Le même auteur décrit l'espèce suivante observée a Naples : + 3r. a. Astérie à cinq épines. Asterias pentacantha. Delle Chiaje. L ce: plars.0615: A. disco, radiis acuminato-compressis, ac dorso paxillis stellatis ob- tectis; Spinis margine superiore apophysium lateralium nullis, in- feriore quinque, digitato-articulatis ; subtus papillis tubulosis subulatisque quadruplici ordine. Habite la Méditerranée. Cette Astérie ressemble beaucoup à l4s- terias aranciaca, et pourrait bien n’en être qu'une variété mal observée. ASTÉRIE. 253 dinales percées de trous. En dessous, elle a 5 gouttières profondes, et un disque très concave. , Obs. Cette espèce est peut-être la même que us violacea de Muller (Zool, Dan. 2.t. 46. et Encycl, pl. 116. f. 4 et 5), mais que l’exemplaire desséchè du Muséum ne représente plus. 34. Astérie striée. Asterias striata. A. radis quinis, dorso longitudinaliter striatis, convexis, strüs spinoso-asperis; pagind inferiore papillis creberrimis echinulatä, Mus. n Habite les côtes de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Cette espèce, bien distincte, est de la taille de l’Astérie commune; elle présente cinq rayons lancéolés, éminemment hérissés de papilles en des- sous; mais son dos convexe ressemble à une étrille, et offre des stries longitudinales chargées de petites épines. Couleur rousse, 35. Astérie milléporelle. Asterias milleporellu. A, radiis quinis, conico-lanceolatis, dorso converis,;undiquè tes- sellatis : tessellis planulatis, granulatis, ad, interstitia perfo- ratis. Mus. n° Habite, .., les mers d'Europe ? Ma collection. Elle a de grands rap- ports avec l’Astérie variolée ; cependant elle est toujours beau- coup plus petite, à rayons plus lancéolés, à pièces de ses parquets plus aplalies, et dont tous les interstices sont percés de trous so- litaires, — Largeur des plus grandes, 6 à 8 centimètres, 36. Astérie variolée. Asterias variolata. A. radis quinis vel senis elonpatis, subteretibus, dorso tessellatis tessellis inæqualibus, convexis, tenuissimè granulatis, Link. St. tab. x, f. x. Lab. 8, f, ro ettab, 14, f. 24. Encycl. pl. 119. f, 4-b. | * Pentasterias Blainv. Man. d’actin, p. 240. * Linckia, Nardo. — Agassiz. |. c, 2. Var. AT tessellis globulosis, graniformibus, Mus. n ; Habite. ... les mers d'Europe? Cette espèce n’est point rare dans Jes coilections, Elle offre cinq (rarement quatre ou six) rayons al- longés, presque cylindriques et atténués en pointe à leur sommet, Son dos est parqueté de pièces suborbiculaires, convexes, inégales, et qui ressemblent à des grains ou boutons de petite-vérole. Ces pièces sont quelquefois presque lisses, plus souvent finement gra- 254 HISTOIRE DES RADIAIRES. ? nuleuses; et leurs interstices, enfoncés, sont quelquefois perforés, et souvent ne le sont pas. 37. Astérie multifore. Asterias multifora. A, tessellato-granulata, et ad interstitia varia areis multiforis subfe- nestrata; radiis quinis, cylindraceo-conicis. dr pentadactylosaster oculatus # Link. St, p. 35, n° 7. tab. 36. n° 62. 1 Mus. n° Habite.... les mers d'Europe? Espèce de petite taille, qui paraît voisine par ses rapports de l’Astérie variolée et de l’Astérie millé- poreile; mais qu’on ne peut confondre avec elles. Elle a 5 et ra- rement 6 rayons cylindracés, atténués vers leur sommet, et par— quetés partout de petites pièces suborbiculaires, convexes, fine— ment granuleuses. Outre ces pièces variolaires , on voit , dans différens de leurs interstices, de petits espaces arrondis, percés chacun de 5 à 8 trous, et qui ressemblent à de petites fenêtres. Les gouttières inférieures sont étroites, bordées de papilles extrè- mement petites et obtuses. — Larg. 6 à 9 centimètres. 38. Astérie bicolore. Asterias bicolor. A. radiis quinis cylindraceis, rubentibus; papillis albis, parvis, trun- catis, undiquè sparsis. Mus. n° Habite. ... Petite espèce, n’offrant rien de bien remarquable, et ce- pendant distincte de toutes cellés que je connais. 39. Astérie miliaire. Asterias lævigata. A. radis, elongatis, semicylindricis, crassis, undiquè werrucosis; verrucis miliaribus, granuliferis : dorsalibus subsparsis; ad pagi= nam inferiorem quincuncialibus. Rumph. Mus. tab. 15.f.E. ‘ 5 Grew. Mus. t. 8.f, 1-2. Link. St, tab. 28, f. 47, Encycl. pl. 120. Seba. Mus. 3. tab. 6. Î. 13-14. 2. Eadem radis gracilioribus, inæqualibus; paginä inferiore angus- tiore. Vulg. la Comète, Mus. n° Habite l'Océan indien : la variété 2 se trouve dans la Méditerranée. Cette Astérie est commune dans les collections, et remarquable en ce que d’un disque fort petit, partent 5 rayons allongés, semi- cylindriques, épais, couverts de petites verrues graniformes et granulifères. ASTÉRIE: 255 : 40. Astérie sableuse. Asterius arenata. A. minima; radis octonis, bifariis, cylindraceo=conicts, papillis exi= guis, capituliferis, undique asperatis. Habite.... Petite Astérie singulière par la disposition de ses rayons, et qui est distincte, par ses papilles, de toutes celles déjà détermi- nées, Elle a 8 rayons, quatre d’un côté et autant de l’autre, comme sur deux rangs. Les gouttières inférieures sont un peu grandes, profondes, — Larg. 5 à 7 centimètres. 4x. Astérie cylindrique. Asterias cylindrica. A. radis quinis cylindricis, langitudinaliter costatis; costis verruco= sis; papillis externis canalium conicis, longiusculis. Mus. n° Habite. ... les mers australes ? Du voyage de MM. Péron et Le- sueur, Gelie espèce ne parait pas devenir aussi grande que l’Asté= rie miliaire, s’en approche par ses rapports, mais en est bien dis- tincte, Elle est presque luisante, d’un orangé roux ou jaunûtre, à 5 rayons cylindracés, munis de 8 côtes longitudinales verruqueu- ses. La gouttière du dessous de chaque rayon est garnie de chaque côté de deux rangées de papilles dont les extérieures sont plus grandes et coniques. — Larg. 10 à 12 centimètres, 42 Mébérie du Sénégal. Asterias Senegalensis. A, novem-radiata, dorso mutica, striis decussatis subgranulata : ra- diis linearibus supernè canaliculatis. Encycl. pl, 121. Mus. n° Habite l'Océan d’Afrique, les côtes du Sénégal. Adanson. Belle es- pèce, très distincte de toutes celles-qui ont été jusqu’à présent ob- servées. Elle à 9 rayons linéaires, atténués en pointe mousse, légèrement excavés en canal sur le dos, où ils sont comme gptñu- leux par des fissures croisées qui entaillent leur superficie. Cette Astérie, brune ou bleuâtre sur le dos, est blanchâtre en sa face in— férieure, avec 9 gouttières profondes, bordées de spinules aplaties. Les deux côtés du dessous de chaque rayon sont comme articulés par des coupures transverses et fréquentes, — Diamètre, 2 déci- mètres ou plus. 43. Astérie ophidienne. Asterias ophidiana. A, radiis quinis longis, dorso cylindricis, transversè rugosis, subde= cussatis; canaliculis baseos latiusculis. * Pentasterias. Blainv, Man. d’actin, p, 240. LA 256 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Ophidiaster. Agass. Prodr. Echin, I. c. Mus. n° Habite.... Grande et singulière espèce, à disque petit, et dont les rayons fort allongés ressemblent à des serpens réunis en étoile, Ges rayons, presque lisses sur le dos, avec des rides transverses et onduleuses, ont chacun en dessous une gouttière large, bordée de papilles très petites. — Larg., plus d’un pied, 44. Astérie subulée. Asterias subulata. A. radiis quinis perangustis, tereti-subulatis; dorso paæillis truncatis obtecto; canaliculis basis strictissimis. Mus. n° Habite.... C'est avec l’Astérie miliaire (4. lævigata) que cette espèce parait avoir des rapports ; mais elle en est très distincte. Ses rayons sont grêles, cylindriques-subulés, tout couverts de pa pilles tronquées, subquinconciales. De semblables papilles, mais échinulées, s’observent en dessous et sont aussi régulièrement dis- posées. —Larg., 2 décimètres. Couleur brune er dessus, blanchâtre en dessous. + 45. Astérie violette. Asterias violacea. A. disco orbiculari supra fusco, tuberculis granulatis violaceis; gra- nula innumera aculeum album e medio prominentem pluribus cir- culis cingunt; radii quinque concolores lanceolati, apice rubicundi serie triplici dictorum tuberculorum, paucisque sparsis armantur. Stella marina quinque radiorum holsatica coloris violacei, Kade. ap. Link. St. p. 97. f, 1-0. Stella penta dactyla violacea. Linn. Faun. Suec. p. 512, Lion. Gmel. Syst, nat, p. 3163. Ehrenberg. Mém, acad. Berl. 1835. p. 209. tab, van. f. xr. Habite la mer Baltique, + 46. Astérie d'Helsoland, Asterias helgolandica. Ehren- berg. Akal. p. 54. | A, minima, radiis 4-5 brevibus obtusis, dorso radiorum lævi, mar- gine acicularum argute denticulatarum seriebus duabus armato, Habite la mer Paltique, — Larg. 2 lignes, disque large d’une demie ligne. — M. Ehrenberg prétend que cette petite Astérie, sur Ja- quelle il a observé également les points rouges oculiformes de. l'extrémité des rayons, n’est pas le jeune âge de l'Asterias viola- cea très commune dans le même Jieu, ASTÉRIE. 207 + 47. Astérie de Johnston. 4sterias Johnston. Johnston. Mag. of nat. hist. 1836. p. 146. f.'2r. A. corpore quadrato, rubro inter angulos sinuato, plano, supernè papillis et granulis miliaribus consperso; faciem ventralem in qua- tuor areis trigonis dividunt quatuor canales tentaculares, duplici serie spinarum Jfimbriati. Habite les côtes d'Angleterre. — Larg. 4 à 5 pouces. — Ce pour- rait bien n'être qu’une variété de l’A4stérie parquetée présentant accidentellement quatre angles au lieu de cinq. + 48. Astérie sanguinolente. 4sterias sanguinolenta, Müll. Prodr. zool. danicæ. 2836. A. supra sanguinea, radis apice albis. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3164. n° 25, Sars. Wiegmann’s Archiv. 1837. p. 404. Habiie la mer de Norwège. C’est cette espèce qui a fourni àM. Sars à faire le sujet de ses curieuses observations sur le développement des Astéries, (1) ——— (1) Ces Astéries nouvellement écloses ont le corps déprimé, arrondi, muni de quatre appendices ou bras très courts en mas- sue à l'extrémité antérieure. Quand elles sont un peu dévelop- pées, on peut distinguer à la face supérieure quelques papilles disposées en cinq séries rayonnantes. Ces jeunes Astéries se meuvent lentement, mais uniformément en ligne droite avec leur quatre bras en avant. Leur mouvement est probablement produit par des cils vibratiles; les bras peuvent d’ailleurs leur servir aussi à se fixer ou à ramper lentement le long des parois, Au bout de douze jours, les 5 rayons du corps qui jJusqu’alors était arrondi, commencent à s’accroitre, et après huit autres jours, les deux rangées de pieds ou tentacules se sont dévelop- pées sous chaque rayon et peuvent servir au mouvement de l'animal, en s’allongeant et se contractant tour-à-tour, et en faisant les fonctions de ventouses; le mouvement de natation a tout-à-fait cessé alors ; enfin, dans l’espace d’un mois, Les quatre bras primitifs ont disparu complètement, et l'animal, d’abord symétrique ou binaire, est devenu radiaire. Tome III, 17 258 | HISTOIRE DES RADIAIRES. T 49. Astérie ciliaire. Asterias ciliaris. PRikippi, Wieg: mann’s Arch. 165. p. 194. A. disco parvo, radiisque septenis elongatis, angustis depressis, paæil ‘lis trunicatis obsitis; radiis non articulatis, margine subtusque spi= nis numerosissimis teretibus armatis. Habite la Méditerranée, $ Philippi de Cassel a observé aussi sur les côtes de Si- cile sept espèces plus ou moins voisines de l’'A4sterias aranoiaca où aurantiaca, et qu'il regarde comme des es: pèces distinctes. Il les caractérise ainsi: Ti. Asterias Jonstoni. Delle Chiaje. vol. 2. t. 18. p. 2. A. ratione diametri disci ad longitudinem radii ut x : x, 3; articulis in marginem radiorum circa 30, supra inermibus, Ne spina sim plici armatis, cœterum læviusculis. Larg. 3 pouces. T 2< Asterias spinulosa. Phil. A. ratione diametri disci ad longitudinem radii ut x : 3, 2; articulis in margine radiorum circa 25 , oMmnino spinulosis, infra spina simplici armatis, supra spina distincta nulla. Larg, 3 pouces 8 lignes. + 3. Asterias platyacantha. Phil. A, ratione diametri disci ad longitudinem radii ut x: x, 43 articulis in margine radiorum eirca 20-24, supra æquè atque ad spina ter armatis, inferiore majore lanceolata, Larg. 3 pouces 9 lignes. + 4. Asterias subinermis. Phil, A. ratione diametri disci ad longitudinem radii ut 1:1,798; sinu- bus inter radios rotundatis; articulis in margine radiorum circa 70-178, supra inermibus, infra spina minima simplici armatis. Lars, 14'pouces. +5. Asterias aurantiaca. Linn. A, ratione diametri disci ad longitudinem radiü ut x : 2, 12, articu- lis in marginem radiorum circa 38, supra spinis parvis 1-2, infra - spina simplici armatis. Lar 3 9 pouces 16 lignes. ASTÉRIE: | 259 + 6. Asterias pentacantha. Delle Chiaje. vol. xx. tab. 18. f. 3. A. ratione diametri disci ad longitudinem radit ut x : 2, 3; articu» lis in margine radiorum circa 40, supra inermibus, infra spinis quinis armatis. Larg, 5 pouces 3 lignes. + 7. Asterias bispinosa. Otto, Nov. act. nat. cur. x. p- 269. t. 39. A. ratione diam etri disci ad longitudinem radii ut x : 3, 1; articulis in margine radiorum circa 50, supra æque ac infra spina longa larceolata armatis. Delle Chiaje. Mém. t. 2, p. 3b5. Gravenhorst. Tergestina, 1831. Larg. 6 pouces 9 lignes. On voit que M. Philippi a pris en considération deux caractères assez variables avec l’âge ou par toute autre cause, savoir le rapport de la longueur des rayons au dia- mètre du disque, et le nombre des pièces articulaires du bord des rayons. Il est bien probable que plusieurs de ces espèces, comme la bispinosa, sont vraiment distinctes de l'aranciaca ; mais une étude comparative des Astéries à différens âges pourrait seule permettre d'adopter une opinion définitive. M. Ch. Desmoulins 2 décrit dans les Actes de la So- ciété linnéenne de Bordeaux (t. v, 1832), sous le nom d’Asterias minutissima, une très petite Asiérie, large de 4 lignes environ, qui n’a été trouvée que deux fois, aux mois de mai et juin, flotiant sur des feuilles de zostère - dans le bassin d'Arcachon ; mais on ne peut s‘empêcher de penser que ce doit être un jeune individu d’une autre es- pèce de nos côtes, peut-être même de l'Astérie commune, en raison de la iargeur du sillon imférieur des bras, et du peut nombre des pieds et des tubercules proportionnelle ment, 17, 260 HISTOIRE DES RADIAIRES. | Especes fossiles. + r. Astérie lombricale. DA lumbricalis. Schloth. Pe- iref. p. 324. A, bracliiis subteretibus subulatis elongatis aculeatis (?), sulco an- gusto. Knorr. 11. tab. L. n° 43. f. 1-3. Schroter. Einl, 111. tab. 5. f. 2. Goldfuss, Petref. 1. p. 208. tab, 73. f. 1. Bronn. Lethæa. p. 274. tab. xvir. f, 18. Fossile du grès du Lias de Cobourg et de Bamberg. À 2. Astérie lancéolée. Æsterias lanceolata. Goldf. Petref. 1. p. 208. tab, 73. f. 2. A. brachiis elongatis lanceolatis basi subdepressis in dorso carinatis, inermibus, sulco angusto. Fossile du même lieu. À 3. Astérie obtuse. Asterias obtusa. Goïldf. Petref. [A Ce 5 0: A. brachüs quinque abbreviatis depressis lanceolatis basi coarctatis apice obtusis, assulis marginalibus angustis. Fossile du Muschelkalk de Wurtemberg. — C’est une simple em- preinte. + 4. Astérie arénicole. Asterias arenicola. Goldt. Petref. AP PE A. radiis quinque depressis late lanceolatis basi latioribus, assulis marginalibus angustis. Fossile des couches arénacées supérieures de la formation jurassique en Westphalie. + 5. Astérie à 5 lobes. Asterias quinqueloba. Goldf. 1. c. 209. tab. 73. f, 5. A. quinquangularis, assulis marginalibus in superficie externä; pen- tagonis punctatis limbo subtilissime punctato cinctis, dorsalibus lobatis, abdominalibus hexagonis. Schu!zen. Beitr. der verst, Seesterne, 1760. tab, 2, f, 6 (P). ? Parkinson, Organ, Rem, 111. tab, 2, f, 1. Fossile de la craie, \ ASTÉRIE. 20: + 6. Astérie jurassique. Asterias jurensis. Münster. A. quinquangularis, assulis dorsalibus lobatis, aldominalibus angu- losis, marginalibus in facie externa pentagonis, granulosis, in su- perficie glenoidati papillosis, sulco et margine lævi cinctis. Goldfuss. Petref. 1. p. 210. tab. 78. f. 6. Goniaster ? jurensis, Agassiz. Mém. soc. sc, nat. Neufch. p. 19r: Fossile du calcaire jurassique de Wurtemberg et de Baireuth, + 7. Astérie carrelée. Asterias tabulata. Goldf. 1. e. £, 7. A. assulis discoidalibus angulosis latis tenuibus denticulatis, in su- perficie lævi papillis pluribus patellæformibus obsitis. Fossile des couches argileuses supérieures du calcaire jurassique de Baireuth. . [Cette espèce et les deux suivantes ne sont établies que sur des pièces osseuses détachées. M. Agassiz soupçonne que ce sont des plaques de calices de Crinoides inconnus. ] T 9. Astérie écussonnée. Asterias scutata. Goldf. 1. c. f. 8. A, assulis discoidalibus angulosis latis, tenuibus, eroso-dentatis, cen- tro excavalis. Knorr, Suppl. tab. rx, h. n. 210. Fossile siliceux des couches supérieures du calcaire jurassique de Baireuth. T 10. Astérie stellifère. Asterias stellifera. Goldf. 1. c. p. 211. tab. 73. f. 0. A. assulis discoidalibus angulosis lobatis siellatim costatis. Fossile du calcaire jurassique de Baireuth. T 11. Astérie ancienne. Asterias prisca. Goldf. 1. c. p. 2rr. tab. 74. f. x. À. brachiis quinque lanceolatis inermibus planis, sulco amplo, assu- lis marginalibus latis. Fossile du Lies du Wurtemberg. + 12. Astérie de Murchison. Asterias Murchisoni. Wil- liamson. Mag. of nat. hist. 1836. p. 425. f. 63. Fossile du Lias de l’Yorkshire, —- C’est une empreinte fort remar- quable d’une Astérie à 18 rayons deux fois plus longs que le dis- que, obtus à l'extrémité et garnis latéralement de nombreuses épi - nes très fines, — Sa largeur est de 4 172 pouces. 262 HISTOIRE DÉS RADIAIRES. + 13, Astérie de Mandelslohe. Asterias Mandelslohi, Müns- ter, Beitrage zur Petrefact. 183g. p. 86. tab. xx: f. 1. A. corpore stelliformi, radiis 5 planis , utrinque serie gemind as— sularum Spinas 9 verentium munis. Fossile de l’oolite inférieure, M. Desmoulins a décrit (Act. soc. Linn. Bord. t. v, 1832), sous les noms d’Asterias poritoies, A, lævis, et À. adriatica des osselets isolés d'Astéries provenant du terrain tertiaire ; il donne aussi les noms d'A. stratifera, A. chi- lipora, et À. punctulata, à d'autres osselets d’Astéries trou- vées dans le terrain crayeux ; maïs les caractères n’ont pu être pris que de la forme si variable de ces osselets et de l'état de leur surface externe, plus ou moins lisse, plus ou moins pointillée ou granuleuse, et par conséquent , ils ne nous semblent peint avoir une assez grande valeur. À la vérité l’on pourrait peut-être en dire autant de plusieurs espèces établies par M. Goldfuss et même des deux espèces établies par M. Agassiz sous les noms de Goniaster poro- sus et Goniaster Couloni (Mém. soc. sc. nat. de Neufchâtel 1. p. 143. pl. 14. f. 19-24), pour quelques pièces osseuses d'Astéries trouvées dans le terrain crayeux. Îl est au moins permis de penser que plusieurs des objets étudiés et classés par MM. Desmoulins et Agassiz doivent se rapporter à l’Asterias quinqueloba de Goldfuss, trouvée également dans la craie. F. D. el ÉCHINIDES, 2603 Deuxième section. LES ECHINIDES. Peauintérieure immobile et solde. Corps subglobuleux eu deprimé ; sans lobes Lit non te Un anus distinct de la bouche. Les tubercules spiniferes sont imimobiles comme le test s0= lide de la peau, mais leurs épines peuvent se mouvoir, En comparant aux Stellérides, que nous avons déjà éx- posées, les Echinides que nous alions voir, on ne peut, d’après leur caractère énoncé, se refuser à reconnaître un progrès très marqué dans l’organisation de cés derniérs animaux. Ici [dans les Echinides], pour la prémièré fois , le canal intestinal à deux oüuvertüres, uñ anus très distiniét de la bouche : ce n'est plus un sac soit sinple, soit divisé; c'est un véritable canal ou tube alimentaire, ouvert aux deux extrémités. Dars les Stellerides, la peau quoique opaque et nôn irritable, n’était que coriace et avait de la mobilité dans ses parties. Dans les £chinides, au contraire, la peau pareillemént opaque et non irritable , au moins l'intérieure, est crustd- cée, solide, et n'a aucune mobilité dans ses parties. On ne voit à la bouche des Stellérides, tantôt que 5 colonnes granuleuses et añgulaires, ét tantôt que 5 pétites 264 MISTOIRE DES RADIAIRES, fourches particulières, propres à presser circulairement les corps ou les matières dont ces animaux se nourris- sent. Mais à la bouche des Échinides, on voit souvent un ap- pareil beaucoup plus composé. II consiste en 5 doubles colonnes aplaties, très solides, comme osseuses, striées transversalement, présentant un tranchant dentelé vers le centre ou l'axe de pression, et se terminant antérieure- ment en une pointe oblique. Ces 10 lames solides, jointes 2 à 2, sont fortifiées extérieurement et à leur base vers le fond de la bouche, par 15 autres pièces pareillement so- lides, mais plus étroites, en sorte que les 25 pièces de l'ap- pareil dont il s’agit, sont disposées de manière à repré- senter dans leur assemblage, une lanterne en cône ren- versé, dont la base est dans l’intérieur de l’animal, tandis que le sommet pointu se trouve à l'entrée de la bouche où il présente 5 pointes obliques. La disposition de ces pièces et celle des muscles qui peuvent les mouvoir, montrent que les 5 colonnes dou- bles et tranchantes ne peuvent avoir qu'un mouvement commun, qu'aucune d'elles ne saurait avoir desmouvemens particuliers, indépendans , et qu'à [leur égard il n'est pas encore question de véritables mâchoires. Ces db colonnes solides', en se resserrant toutes ensemble sur l'axe del’ou- verture , peuvent écraser les corps alimentaires introduits dans la bouche, mais n’opèrent point une véritable masti- cation. Ainsi les Radiaires échinides sont plus animalisées encore que les Stellérides, et ont effectivement une puissance musculaire plus grande : leur cavité propre, qui contient les organes intérieurs, est plus marquée; leur peau interne est un test tout-à-fait solide , immobile dans tous ses points, et chargé de tubercules pareillement immo- biles, sur lesquels s'articulent des épines de diverses for- ÉCHINIDES. 265 mes et grandeur selon les espèces. On sait que ces épines ‘se meuvent sur leur articulation, et l'on croit qu'elles le font, la plupart à l'aide de la peau extérieure qui recouvre le test et enveloppe leur base. En outre, comme la cause qui a donné une forme gé- nérale rayonnante aux Radiaires n'a plus ici de pouvoir, cette forme commence à s'altérer dans les Æchinides ; et, en effet, beaucoup de ces corps sont irréguliers. Après la mort des Echinides, ces animaux perdent assez facilement les épines que soutenaient les tubercules de leur test; ce test, alors à nu, laisse voir quil est percé, ainsi que sa peau externe , d'une multitude de petits trous disposés par séries, et qui donnent issue à des tubes très contractiles, qui rentrent et sortent comme au gré de l'animal. Ces séries de petits trous forment sur le test de ces Ra- diaires, des bandelettes poreuses, toujours disposées par paires; et ces bandelettes, qui partent deux à deux du sommet du corps, divergent de tous: côtés comme des rayons, tantôt se prolongent jusqu à la bouche, et tantôt sont interrompus avant même d'arriver au bord de l'Echi- _ nide. On à donné le nom d’Ambulacre, par comparaison avec une allée de jardin , tantôt à l’espace compris entre les deux bandelettes d’une paire, et tantôt à chaque ban- delette elle-même ; variation dans la définition du terme employé, qui nuit à l'intelligence des descriptions. Au reste, la considération des Ambulacres, les uns complets, comme lorsqu'ils se prolongent du sommet jusqu’à la bouche, les autres bornes, comme ceux qui n’atteignent pas même le bord, est fort utile à employer dans la déter- mination des genres. Quant aux tubes très contractiles qui sortent et ren- trent par les petits trous dont la peau est percée, il paraît que les uns servent à la respiration de l'animal, et queles 566 | HISTOIRE DES KRADIAIRES. autres lui sont utiles pour se fixer et pour se déplacer, leur extrémité faisant l'office de sucoir, Ces derniers sont comme autant de petits pieds qui l’aident dans $és mou- vemens. Cependant je me suis convaincu par l’obsérva- tion que les mouvemens des épines, dans certaines espè- ces, contribuent à la locomotion de ces animaux. Linné réunissait toutes les Echinides en un seul genre sous le nom d’Æchinus. Gette réunion n'eut d'autre utilité que de faire remarquer les rapports naturels qui lient entre elles toutes les Echinides, Mais, comme les Echinides constituent réellement une grande division dans la classe des Radiaires, d’autres naturalistes, surtout Klein et en- suite Leske, sentirent la nécessité de partager ce grand genre Echinus de Linné en divers genres particuliers ; ét à cet égard nous les avons imités, en nous efforcant néan- moins de réduire le nombre de ces genres, lorsque nous en avons trouvé la possibilité , et d'en circonscrire les ca- ractères plus nettement et avec plus de précision. L'on a , comme on sait, de bons moyens pour diviser les Echinides et caractériser leurs genres, en employant Ja considération des différentes positions respectives de la bouche et de l’anus de ces Radiaires ; et en joignant à cette considération celle des Ambulacres complets et des Ambulacres bornés qui distinguent divers de leurs genres. Une détermination précise des genres et des espèces parmi les Echinides , m'a paru d'autant plus utile, qu'un grand nombre d'espèces de cette famille ne sont connues que dans l'état fossile, et qu’il importe, tant à l’avance- ment de la Zoologie qu'à celui de la Géologie , qui con- sidère les débris fossiles des corps vivans, que les carac- tères de ces nombreuses races soient enfin déterminés, ainsi que les lieux de leur habitation. Voici l’ordre le plus naturel et le nom des genres que j'ai cru convenable d'établir parmi les Echimides, ÉCHINIDES, 267 DIVISION DES ECHINIDES. [1] Anus sous le bord, dans le disque inférieur, ou dans le bord. * Bouche inférieure , toujours centrale. Scutelle. Clypéastre. Ambulacres bornés. Fibulaire. non % Ambulacres complets ” Boucle inferieure , non centrale, mais rapprochée du bord, Ananchite, Spatangue, [2] Anus au-dessus du bord; et par conséquent dorsal. (a) Anus dorsal, maïs rapproché du bord. Cassidule. » Nucléolite. =’ (5) Anus dorsal et vertical; test régulier, Oursin. Cidarite. { Depuis la publication de Lamarck la science s’est en- richie de plusieurs faits importans sur l’organisation des Oursins et des Echinides en général, mais c’est particu- lièrement leur test qui a été l’objet des recherches de M. de Blainville, de M. Desmoulins, de M. Agassiz et de plusieurs autres auteurs, On a surtout étudié leurs débris 268 HISTOIRE DES RADIAIRES. fossiles dont la connaissance est devenue chaque jour plus indispensable aux géologues. Tiedeman, en 1816, fit connaître avec détails l’anato- mie de l'Echinus saxatilis; M. Delle Chiaje, en 1825, s’oc- cupa également de l'anatomie des Oursins et des Spatan- gues; il fit connaître avec exactitude la nature des diverses sortes d'appendices et de tentacules, et prouva que les Pé- dicellaires de Muller ne sont bien que des organes de ces animaux. M. Sars plus récemment acheva de dissiper tous les doutes qui auraient pu demeurer encore sur ces pré- tendus pédicellaires, M. Carus avait fait connaître l'exis- tence d’une circulation partielle au-dessous des ambu- lacres. M. Ehrenberg a ajouté cette autre observation curieuse d’un mouvement vibratile produit à la surface des piquans par les cils microscopiques dont la membrane externe est revêtue. M. Van-Beneden a bien annonce la découverte d'un système nerveux chez les Oursins, mais ce fait qui d’ailleurs concorderait avec l'existence des nerfs chez les autres Echinodermes, a besoin d'être con- staté par plus d’un naturaliste; quant à nous qui n'avons pu apercevoir des nerfs chez aucun animal de cette classe, nous préférons douter encore. On est bien d’accord aujourd'hui pour regarder le test des Oursins comme produit dans l’intérieur même de la | peau, et conséquemment, comme totalement différent du test des Mollusques; mais on a voulu expliquer sa structure interne et son mode d’accroissement d’une ma- nière qui n’est pas la véritable. Le fait est que ce test présente partout et même dans les piquans une structure Jacuneuse ou irrégulièrement poreuse, mais non une struc- ture perpendiculairement fibreuse ou lamellaire ; il est vrai aussi que les pièces du test constamment pénétrées par le tissu vivant, dans lequel elles se sont déposées, conti- nuent à s'accroiître par leurs surfaces et par leurs bords, ÉCHINIDES, 269 en restant toujours poreuses ou lacuneuses au même de- gré. On se ferait une très fausse idée de leur structure, si l'on en voulait juger par les fossiles qui ne présentent qu'une chaux carbonatée spathique sans la moindre trace de structure organique interne. Le test desséché des Our- sins pris à l'état vivant est très léger en raison même de sa porosité, tandis que le test des Oursins fossiles doit présenter la densité même du Spath calcaire. Les dents seules chez les Echinides, qui en sont pourvus, ont une structure différente; elles sont formées de lames exces- sivement minces, empilées en quantité innombrable, de manière à former de longs cordons, lesquels se durcissent peu-à-peu, par la soudure de ces lames, à l'extrémité ser- vant à la manducation ; tandis qu'à l'extrémité opposée, ces mêmes cordons sont mous, nacrés et se terminent en une partie charnue. M. de Blainville avait analysé avec soin la composition du test des Oursins. M. Desmoulins suivant la même voie a fait connaître de la manière la plus complète l’ar- rangement et la disposition relative des pièces dont ce test se compose. M. de Blainville a fait voir d’abord que le test des Our- sins se compose de dix doubles séries verticales de plaques ou assuies polygonales, dont cinq présentent des trous pour le passage des tubes rétractiles, ce sont les aires ambulacraires et les cinq autres, qui sont dépourvues de ces trous, se nomment les aires anambulacraire es ou in- terambulacraires. M. Desmoulins a étendu cette observation à tous les Echinides et a prouvé que chez ceux même, comme cer- tains Spatangues, auxquels on n'attribuait que quatre am- bulacres , la mênie composition du test peut être con- Statée, c'est-à-dire que chez tous on peut reconnaitre les dix doubles séries verticales de pièces coronales. Mais si 270 HISTOIRE DES RADIAIRES, le nombre des séries verticales de ces pièces est invariable, il n'en est pas de même du nombre des pièces qui en- trent dans chaque série, En effet ce nombre s ‘augmente sans cesse avec l'âge, et chez les très jeunes Oursins, chaque série a pu n'être composé que de trois, de deux cu même d’une seule pièce. Il faut noter cependant que des déviations du type normal peuvent s’observer chez les Echinides , quant au nombre des séries de plaques, quoique beaucoup plus rarement que chez les Astérides, Au sommet ou au point de rencontre des ambulacres , on observe dix pièces inégales alternativement plus gran- des, qui, dans les Oursins, les Echinomètres, les Cidarites et les autres genres voisins, entourent aussi l'anus, mais qui, dans les genres à anus excentrique, se trouvent soudes t plus ou moins fondus en une pièce centrale. Celles de ces pièces apiciales qui correspondent aux aires interam- bulacraires, sont percées d'un petit trou auquel aboutit l’o- viducte de l'ovaire correspondant, de sorte qu’on a dû supposer que ces trous donnent issue aux œufs, et on les a nommés pour cette raison pores génitaux. Leur nom- bre normal est de cinq, mais dans les genres à anus ex- centrique, il est arrivé souvent que la position de l'intestin a déterminé l'avortement d'un des ovaires et conséquem- ment aussi la disparition du pore génital correspondant, c'est ce qu'on observe constamment dans les genres Cas- sidule , Nucléolite, Galérite, Spatangue et Ananchyte. On a remarqué que la plus grande de ces pièces api- ciales présente souvent chez les Oursins et les Cidarites un renflement poreux et granulé, comparable au tuber- cule madréporiforme des Astéries. L'armature buccale a été indiquée ou démontrée dans beaucoup de genres pour lesquels on ne l'avait point . mentionnée; ainsi M, Desmoulins l’admet dans onze de ÉCHINIDES. 271 ses dix-sept genres ou dans 231 espèces sur 362. Ce même observateur a sionalé une différence à laquelle il accorde peut-être trop d'importance, dans la structure des dents des Cidarites et des Oursins. Ceux-ci, dit-il, ainsi que les Echinomètres et les Echinocidarites ont chaque dent formée d'une lame plane, arquée dans le sens de sa longueur et sur la ligne médiane de laquelle nait une autre lame posée de champ et plus ou moins tranchante, d'où résulte à l'extrémité une pointe trilamel- laire. Chez les Cidarites, au contraire, les dents sont for- mées d'une seule lame pliée en gouttière, en sorte que leur pointe est bilamellaire. Or, d'après ce que nous avons dit plus haut sur la siructure intime des dents de ces animaux, on conçoit que ces modifications de forme exté- rieure ne peuvent avoir qu'une valeur bien secondaire, M, de Blainville PeRARE pour caractères, 1° la forme générale du corps, 2° la position de la bouche, 3° l'ar- mature de cette bouche et 4° la position de l’anus, le nombre des ovaires et de leurs orifices, la nature des pi- quans et des tubercules qui les portent , ainsi que la dis- position des ambulacres, a divisé ainsi les Echinides. 17° Famille : les EcHINIDES EXCENTROSTOMES. Ayant la bouche subterminale sans aucune dent et ouverte dans une échancrure bilabiée du test. Genres. 1. Spatangus; 2. Ananchytes. 2e Famille : les E. PARACENTROSTOMES ÉDENTÉS. Ayant la bouche subcentrale, plus antérieure que médiane, non ar= mée , et percée dans une échancrure du test, régulière, arrondie, FER 3. Nucleolites; 4. Echinoclypeus ; 5. Echino- ampas ; 6: Cassidulus, 7. Fibularia , 8. Echinoneus, 3° Famille : les E. PARACENTROSTOMES DENTÉSs. Ayant la bouche subcentrale, dans une échancrure régulière du test et pourvue de dents, 272 HISTOIRE DES RADIÏAIRES, Genres. 9. Echinocyamus ; 10. Lagana; xx. Clypeaster, 12. Echinodiseus (Placentule), 13. Scutella. 4e Famille : les E. cENTrosTOoMESs. Ayant la bouche parfaitement centrale, le sommet médian, le corps régulièrement ovale ou circulaire, couvert de tubercules et dema= melons, et par conséquent de baguettes de deux sortes et dissem- blables ; l'anus variable, ordinairement au milieu du dos. Genres: 14. Galerites; 15. Echinometra; 16. Echuinus, (Oursin); 17. Cidarites. M. Gray, en 1835 (Philosoph. Magazine), a proposé une nouvelle classification des Echinides, et notamment il a créé aux déperis des genres Oursin (Echunus) et Ci- darites plusieurs yenres nouveaux qu'il a nommés Diade- ma, Arbacia, Salenia, Astropyga. M. Agassiz, adoptant ces genres de M. Gray, dans son prodrome des Echinodermes (Mém. soc. Neufchâtel 1 836), divise les Echinides en trois familles seulement : I. Les SPATANGUES qui ont le corps plus ou moins allongé et gibbeux ; la bouche pouvue de mâchoires et placée vers l'extrémité antérieure, l'anus vers l'extrémité postérieure, tantôt à la face supérieure du disque, tantôt à sa face inférieure. Leur test est mince, couvert de petits tubercules très nombreux parmi lesquels on en distingue de plus gros disséminés, les piquans sont sétacés et d'iné- gale grandeur; l’'ambulacre antérieur est ordinairement moins développé que Îles autres ; ces ambulacres forment tout autour de la bouche des sillons où les trous sont plus gros et d’où sortent des tentacules ramifiés comme ceux des Holothuries : il n’y a que quatre des plaques, oviducales qui soient bien distinctes. Cette famille comprend les genres T. Disaster Agassiz ; 2. Holaster Ag.3. Ananchytes Lamk. 4. Hemipneustes Ag. 5. Micraster Ag. 6. Spatangus; 7. Amphidetus Ag. ÉCHINIDES. 273 8. Brissus Klein , et 9. Schizaster ; elle correspond entiè- rement aux deux genres Spatangue et Ananchyte de La- marck. IT. Les CLYPEASTRES, qui, intermédiaires aux deux au- tres familles ont une forme plus généralement circulaire que les Spatangues ; ils ont la bouche centrale où sub- centrale ; mais leur anus plus ou moins rapproché de la périphérie se trouve tantôt à la face supérieure, tantôt à la face inférieure du disque. » Les genres de cette famille sont: r. Catopygus Ag. ; 2. Pygaster Ag.; 3. Galerites; 4. Discoidea Klein ; 5. Cly- peus Klein. ; 6. Nucleolites Lamk.; 7. Cassidulus Lamk.;8. Fibularia Lamk.; 0. Echinoneus Lamk.; 10. Echinolampas Gray ; 11. Clypeaster Lamk.; 12. Echinarachnius Leske, Gray; 13. Scutella. Lamk. IL. Les Crnarires, dont le caractère le plus marqué est la forme sphéroïde du test qui porte deux espèces de piquans, les uns plus grands, portés sur de gros mame- lons, les autres plus petits, entourant la base des premiers ou recouvrant les ambulacres. La bouche est centrale à la face inférieure du disque ; l'anus qui lui est diamétrale- ment opposé est situé au sommet du disque, et s'ouvre entre les petites plaques qui l'entourent, vis-à-vis et quelquefois assez près de l'aire interambulacraire pos. térieure. A cette famille appartiennent les genres 1. Cidaris ; >. Diadema; 3. Astropyga Gray; 4. Salenia Gray; 5. Echi- nometra Breyn; 6. Arbacia Gray ; et 7. Echinus (oursin), qui correspondent aux seuls genres Æchinus et Cida- rites de Lamarck. Plus récemment , M. Agassiz, dans la première livrai- son de ses Monographies d'échinodermes, a annoncé l'intention de créer encore beaucoup d'autres genres nouveaux, notamment aux dépens des anciens Cidarites. Tome III, 18 274 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ce seront des Acrocidaris, Hemicidaris, Tetragramma , Acropeltis, Pedina, Cyphosoma, Cælopleurus, etc. On ne pourra se former une idée dela valeur des caractères gé- nériques employés par cet auteur qu'après la publication de la suite de son ouvrage. Mais on doit regretter qu'à l'instant où les genres qu'il venait de créer ou de s’ap- praprier, commencçaient à être généralement admis par les zoologistes et surtout par les géologues, il se soit laissé entrainer par des vues d'amélioration à multiplier extra- ordinairement des coupes dans une famille qui par l'en- semble et par l’uniformité de ses caractères semblait une des moins susceptibles d'être subdivisée ainsi : — M. Desmoulins , dans trois Mémoires successifs, fruit d'un travail consciencieux et persévérant, a doté la science d’une excellente synonymie, d’un travail com- plet sur le test des Echinides, et enfin d'une discussion approfondie de la valeur relative des caractères à em- ployer pour la classification de ces animaux, que malheu- reusement il n'a pu étudier vivans, et dont même ïl n’a étudié que les parties solides. M. Desmoulins prend d'abord en considération la posi- tion centrale ou excentrique de la bouche et sa forme symétrique, subsymétrique où non symétrique, Il par- tage ainsi les Echinides en quatre groupes dont le pre- mier de beaucoup plus nombreux est subdivisé d’après la présence des supports osseux, à l'intérieur, d'après la forme des ambulacres, et d'après ie nombre des pores gé- nitaux, voici comment sont distribués ses dix-sept genres, (A) A bouché centrale symétrique, avec un appareil buccal osseux complet, T Ayant des supports osseux à l’intérieur et des ambulacres bornés. G.— 1, Clypéastre.— 2, Scutelle.— 3. Fibulaire.—4, Cas- sidule. fT Sans supports osseux, mais avec des ambulacres complets, PSS SCUTELLE. 275 * Ayant 4 pores génitaux, et l'ouverture anale, non perpendi- culairement opposée à la bouche qui est peu ou rt en= foncée. | G. — 6. Galerite. — 6. Pyrine. ** Ayant 5 pores génitaux, et l'ouverture anale perpendiculai- rement opposée à la bouche. G.—7. Echinomètre. — 8. Oursin. — 9. Echinocidarite — 10. Diadème.— 11. Cidarite. (B) A. bouche centrale, non symétrique, sans appareil buccal osseux, G,— 12. Echinonee. (C) A bouche subcentrale, subsymétrique. G. — 13. Echinolampe.—14. Nucléolite.—15. Collyrite. (D) A bouche très excentrique, non symétrique, transverse, labiée, sans mâchoire ni dents. G.— 16. Ananchyte. — 17. Spatangue. Sans vouloir examiner ici les droits de priorité des de vers auteurs que nous venons de citer, et tout en recon- naissant combien les études de M. Desmoulins sont con- sciencieuses, s’il nous fallait choisir dans les nouveaux genres proposés, nous adopterions ceux de M. Agassiz par- ce qu'ils ont en leur faveur une sorte de prise de posses- sion résultant de la publicité bien plus grande des écrits de leur auteur.] F. D. SCUTELLE. (Scutella.) : 0 Corps aplati , elliptique ou suborbiculaire, légèrement convexe en dessus, plane en dessous, à bord mince, pres- que tranchant, et garni de très petites épines, Ambulacres bornés, courts, imitant une fleur à cinq pétales. Bouche inférieure, centrale. Anus entre la bouche et le bord ; rarement nc le bord. 18. 256 HISTOIRE DES RADIAIRES. Corpus complanatum , ellipticum vel suborbiculare , su- pernè convexiusculum ; subtüs planum , spinis minimis echinulatum; margine tenui subacuto. Ambulacra subquina, brevia , circumscripta, florem pen- tapetalam æmulantia. Os inferum, centrale. Anus intra os et marginem; r'ard in margine. OBsERvATIONS. — Les Scutelles sont les Echinides les plus aplaties, celles qui ont les plus petites épines, et que l’on peut en quelque sorte considérer comme formant le passage des As- téries aux Echinides. Ce sont des corps un peu irréguliers, suborbiculaires ou el- fiptiques, toujours très déprimés , ayant le bord mince, presque tranchant, le disque supérieur légèrement convexe et l’inférieur tout-à-fait aplati. La figure de ces Echinides approche de celle d’un écusson ou de celle d’un disque arrondi, lequel est tantôt entier, tantôt percé de trous oblongs et à jour, tantôt: entaïllé en son bord, et tantôt digité ou denté sur un de ses côtés. On observe sur le vertex de ces Echinides 4 ou 5 pores plus grands que les autres. La bouche est armée de 5 pièces à deux branches, en forme d'A ou d'y renversé, el la face interne de chacune de ces bran- ches est lamelleuse. Des colonnes testacées, verticales et irrégulières, s Détroit dans l’intérieur de l’Echinide, entre les due DIRetRerS: [ Le genre Sceurezze, omis par M. Goldfuss , a été réduit par MM. de Blainville, Gray et Agassiz, qui en ont séparé les Echi- narachnius où Echinodiscus ; M. Desmoulins, au contraire , l’a plutôt agrandi, en y faisant rentrer quelques Clypéastres. M. de Blainville, en plaçant ce genre dans la famille des Pa- racentostromes dentés, le caractérise ainsi : « Corps irrégulière- « ment circulaire , plus large en arrière, extrémement déprimé « à bord presque HAE sub-convexe en dessus, un peu « concave en dessous, couvert d’épines très petites, égales et « éparses. Cinq ambulacres bornés, plus ou moins pétaliformes; | « les deux rangées de pores de chaque branche réunies par des EE — SCUTÉLLE. | 277 « sillons transverses, qui les font paraître striées. Bouche mé- « diane, ronde, pourvue de dents, et vers laquelle convergent « cinq sillons vasculiformes plus ou moins ramifiés, et quelque- « fois bifides dès la base. Anus inférieur et assez éloigné du « bord. Quatre pores génitaux. » Ii le divise en six sections. (A) Les espèces dont le disque est perforé. — (B) Celles dont le disque et les bords sont perforés. — (GC) Celles dont le bord seul est échancré. — {D) Celles dont le disque et les bords sont entiers. — (E) Celles dont le disque est perforé et le bord multidigité. —(F) Celles enfin dont le dis- que est imperforé et le bord multiradié. M. Agassiz place les Scutelles dans la famille des Clypeastres et se contente de les caractériser par leur test aplati circulaire, à bords minces, avec l’anus inférieur et les ambulacres sem- blables à ceux des Clypéastres, mais proportionnellement plus larges. fi M. Desmoulins qui, prenant ses caractères seulement dans la forme et la disposition des parties solides ou osseuses, a été con- duit à agrandir les limites du genre Scurezze, le distingue des Clypéastres par la presque égalité des aires ambulacraires et an- ambulacraires, par la non-concavité de la face inférieure, et par la forme ronde ou en rose de sa bouche. Comme à cet autre genre, d’ailleurs, il lui attribue aussi une bouche centrale symé- trique, des supports osseux et des ambulacres bornés. Mais il ne trouve pas un caractère fixe dans la position de l'anus et dans le nombre des pores génitaux.] F. D. ESPECES. 1. Scutelle dentée. Scutella dentata. 5. orbicularis, depressa; disco integro; margine posteriore serratv. Echinus orbiculus, Gmel. p. 3192. Echinodiscus dentatus. Teske apud Klein. p. 212. tab. 22. f. E. F. Encycl. pl. 15r1.f. 2. Rumpb. Mus. t, 14. fx. Breyn.-ECHMAtiT. f 35.4. * Echinus planus. Seba. Mus. t. 3. pl. 15. f. 15. 16. * Ecluinotrochus decem dentatus. Van Phelsum, p. 33, 270 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Scutella dentata. Blainv. Dict. se. nat, t 48. p, 226. — Man, d’actin. p. 220. * Deslongch. Enc, méth. t. 2. p. 675. * Agassiz, 1. c. p. 188. Desmoul. Echinid. p. 220. 2. var, min, (c’est l'espèce suivante r 4.) Leske apud Klein. tab. 49. f. 6. 7. Habite les mers de l'Inde. [ * Côte occidentale d'Afrique. ] Mon ca- binet, x + 1. à. Scutelle radiée. Scutella radiata. S. circularis posticè o-dentata; ambulacra brevissima, stellatim rectà disposita. Scutella dentata. var. b minor. Lamk. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 675. Encycl. méth. pl, 151. f, 3.4. Scutella semisol, Blainv. Dict, sc. nat. t. 48. p. 226. Desmoulins. Echinid. p. 220. Scutclla radiata, Blainv. Man. d’actin, p. 220. Agassiz. Prodr. I. c. p. 188. Echinodisci sp. 3 minuscula. Seba. Thes. t. 3. pl. 15. f, 19. 30, Echinus orbiculus., var. b. Linn. Gmel. Syst, nat. p. 3192. Habite la côte occidentale d'Afrique et les côtes d'Amérique. Cette espèce se distincte surtout de la précédente par ses digitations plus régulières. 2. Scutelle digitée. Scutella digitata. $, orbicularis, depressa ; disco anteriore foraminibus binis vel qua- ternis pervio ; margine posteriore inciso, subpalmato, digitato. (a) Echinus decadacty los. Gmel. p. 3197. Echinodiscus decies digitatus, Leske apud Klein. p. 209. tab, 22. fig. A. B. Encycl. pl. 150. f. 5.6. * Echinus alter planus. Seba. Thes, t. 3, pl. 15. f. 17. 18. * Echinodiscus. Gualt. pl. 110.f.H. Placenta rotula. sp. x, Klein. 6 90. pl. 94..pl. 12. f. A, Scutella decadactyla. Blainv. Dict. sc. nat. t. 48. p. 227.— Man. d’actin. p. 220. Desmoul. Echin. p. 222. * Scutella digitata. Deslongch. t. 2. p. 675. * Agassiz. Prodr. Echin,. 1. c. p. 188. (b) Far, minor, [ “Gette variété est une espèce distincte.] * * * SCUTELLE. 279 Echinus octodactylos. Gmel, p. 3192. Echinodiscus octies digitatus. Leske apud Klein. p. grr. tab. 22. {6 D. Encycl. pl. 150. f. 3. 4. Habite... Espèce bien singulière par les entailles nombreuses, in- égales et profondes de son bord postérieur, et par les trous de son disque antérieur. Elle est orbiculaire, très aplatie, à côté postérieur digité, subpalmé. + 2 a. Scutelle octodactyle, Scutella octodactyla Blainv. Dict. sc. nat. t. 48. p. 227. — Man. d'actin. p. 220. $. orbicularis anticè bifora, posticè bipartita palmis duabus quadri- lobatis depressa ; ambulacris longioribus, non clausis. Scutella digitata. var, b minor. Lamk. — Deslongch. Encycl. t. 2. p. 675.—Encycl. méth., pl. 150. f. 3. 4. Echinis octodactylos, Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3192. Echinodiscus, Gualt. pl. 110.f. F. Placenta rotula. sp. 1. Klein. Gall. p. 94. pl. 12. f, B. Echinodiseus octies digitatus. Leske. n° 63. p, 211. pl. 22. É GD. Echinotrochus octodigitatus, Van Phelsum, p. 33. Scutella octodactyla. Agassiz. Prod. I. c. p. 188. Desmoulins, Echin. p. 222. Elle diffère de la précédente par des ambulacres plus longs, ouverts au bout ; elle est aussi plus petite, 3, Scutelle émarginée. Scutella emarginata. S, orbiculato-elliptica, depressa; foraminibus sex, quingue margi- nem attingentibus. Echinodiscus emarginatus. Leske ap. Klein. p. 200. tab. 5o. £. 5.6. Encycl, pl. 150 f. 1. 2. * Echinus emarginatus. Lin, Gmel. Syst, nat. p. 3189. * Echinoglycus frondosus. Van Phelsum. p. 34. * Scutella emarginata. Deslongch. Enc. t, 2. p. 675. * Bläinv. Dict, sc. nat, t. 48. p. 224.—Man, d’actin, p. 219. * Agassiz. Prod, 1. c, p. 188. Desmoul, Echin. p. 222. Habite l’Océan austral, les côtes de l’île de Bourbon. Mon cabinet. x 4. Scutelle à six trous. Scutella sexforis, S. orbicularis, depressa , hinc obsoletè truncata ; Joraminibus sex, oblongis; ano ori vicino. 280 HISTOIRE DES RADIAIRES, Echinus hexaporus. Gmel, p. 3189. Echinodiscus sextes perforatus. Leske apud Klein, p. 199. tab. 50/ f. 3. 4. Encyel. pl. 149. f. 1. 2. Knorr. Delic, tab. D I. f. 17. Echionanthus. Seba. Mus. 3. tab, 15.f. 7. 8. * Echinotrochus perforatus. Van Phelsum. p, 35. * Scutella sexforis. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. * Desmoulins. Echin. p. 224. * Scutella hexapora. Blaiuv. Man. d’actin. p. 219. * Agassiz. Prod. 1. c. p. 188, Habite l'Océan indien et de l'Amérique, Mon cabinet. >. Scutelle à cinq trous. Scutella quinquefora. $. orbiculata subreniformis depressa’; foraminibus quinque oblongis; ano ori proximo. Echinus pentaforus. Gmel. p. 3189. Echinodiscus quinquies pérforatus, Leske ap. Klein. p. 197. tab, 21: f. CG. D. Seba. Mus. 3. tab. 15. f. 9. 10. Encycl. pl. 149. f. 3. 4. Knorr. Delic. tab. D I. f. 16. * ÆEchinodiscus. Gualt. pl. 110. f. E. * Echinoglyeus 5-perforatus. Van Phelsum. p. 35. * Oursin pentapore. Bosc. Buff. Déterv. t, 24. p. 28r. pl. G 25, É DIL Ta. * Oursin disque. Dargenv. Zoomorph. p.63. pl. 7. f. c. * Placenta melittu testudinata. Klein. $ 82. p. 92. pl. 1r.f. c. Habite... Cette espèce semble n’être qu’une variété de la précé- dente, mais un peu plus petite et n'ayant que cinq trous. 6. Scutelle à quatre trous. Scutella quadrifora. S. suborbicularis, sinuosa, subbifissa , foraminibus quatuor pertusa ; ano ori vicino. Echinus tetraporus. Gmelin. p. 5190. Echinodiscus quater perforatus. Leske apud Klein. p. 204. Echionanthus sp. 3. Seba. Mus. 3, tab, 15. f. 5.6. Eucycl, p. 148. * Scutella quadrifora. Deslongch, Enc. t. 2. p. 676. * Desmoulins. Echinid. p. 224. Scutella tetrapora. Blamv. Man. d'actin, p. 219. * Agassiz, Prodr, 1. c. p. 188. + SCUTELLE, 281 Habite... 11 semble que cette Echinide ne soit qu'une variété de la Scutelle émarginée, dont seulement deux des trois trous posté- rieurs atteignent le bord. | 7. Scutelle à deux trous. Scutell bifora. S. obtusè trigona, depressa; foraminibus duobus oblongis, ad disei partem posticam; ano ab ore remoto, Echinus biforis. Gmel.p. 3188. Echinodiscus. Knorr. Delic. tab. DI. f. 12. Echinoglycus irregularis. Van Phelsum. p. 35, n° 15. 2. var, orbiculata , margine sinuato; foraminibus brevibus, sub- ovabis. Echinodiscus biperforatus. Leske apud Klein. p. 196. tab. 21. f. A. B. Encycl. p. 147. f. 7.8. * Scutella bifora. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. * Blainv. Dict, sc. nat. t, 48. p. 223. — S, biforis, Man, d’actin. P- 219. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 188. * Desmoul. Echinid, p. 226. 3. var. foraminibus subrotundis. Encycl, pl. 1417. f, 5. 6. Mus. n° Habite... Le dessous de cette Echinide présente des lignes ondu- leuses qui partent de la bouche en rayonnant vers les bords , et qui se bifurquent vers leur extrémité. [M. Desmoulins ne conserve le nom de Scutella bifora qu’à la 2° va- riété de Lamarck, et il fait deux espèces des deux autres variétés, en nommant bilinearifora la première, qui vient des côtes de la Cafrerie, et Scutella bioculata la dernière.] 8. Scutelle double-entaille. Scutella bifissa. S. cordatc-orbiculata, depressa; latere latiore, incisuris binis : lobo intermedio, prominulo, truncato. Echinus inauritus. Gmeï. p. 3190. Echinus. Rumph. Mus. tab. 14. fig. F. Eneyel p.102, { 1. 2. Echionanthus. Seba. Mus, 3. tab. 15. f. 3. 4. * Echinoglycus inauritus. Van. Phelsum. p. 34. * Oursin double entaille. Bosc. Buff, Déterv. t, 24, p. 281. * Echinodiscus inauritus, Leske. n° 55. p. 202. * Scutella bifissa. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. 282 HISTOIRE DES RADIAIRES. * PDesmoul. Echinid. p. 226. * Scutella inaurita. Blainv. Man. d’actin. p. 220. * Agassiz, Prodr. Echin. I. c. p. 188. | 2. Var. lobo truncato, ad angulos aurito: Echinus auritus. Leske apud Klein, p. 202. Echionanthus maximus, Seba, Mus. 3. tab. 15.f, 1, 2. Encycl. pl, 151. f, 5. 6. * Echinus auritus, Lin, Gmel. p. 31809. * Echinoglycus auritus. Van Phelsum. p. 34. * Scutella aurita, Blainv. Man, d'actin. p. 220. * Apgassiz. Prodr. 1, c. p. 188. Mus. n° . Mon cabinet, Habite l'Océan des Grandes-Indes. [M. de Blainville et M. Agassiz, d’après Leske et Van Phelsum , font deux espèces des deux variétés principales de la Scutella bifissa de Lamarck; M. Desmoulins, qui distingue encore une antre va- riété de la même espèce, ne les sépare point.] 9. Scutelle lenticulaire. Scutella lenticularis. S$, orbicularis, convexiuscula ; ambulacris quinque brevibus, apice fissis; ano marginali. Scutella lenticularis. Deslongch. Enc. t. 2, p. 677. Defrance, Dict. sc. nat. t, 48. p. 230. Blainv, Man. d’actin, p. 220. Desmoul. Echinid. p. 234. Echinarachnius lenticularis. Gray. Agassiz, Prodr. 1, c. p. 188, Mon cabinet. Habite... Fossile de Grignon, près de Versailles. É *% Où % * * 10. Scutelle orbiculaire. Scutella orbicularis. S, circularis, versus marginem depressa, centro dorsi convexius- cula ; ambulacris ovato-acutis ; ano intrà os et marginem. Echinus orbicularis, Gmel. p. 3191. Echinodiscus orbicularis. Leske apud'Kleïn. p. 208. tab. 45. f, 6. 7. Breyn. Echin. t, 9. f, 1. 2. | Echinodiscus. Gualt. Ind. t. 210. f. B, Encycl. p. 149. Ê. 1.2, * Scutella orbicularis. Deslongch, Encycl. t. 2. p. 677. * Blainv. Dict. sc. nat, t, 48. p. 228. û * Agassiz, Prodr, 1. c. p. 188. * Desmoul, Echinid. p. 232. SCUTELLE, 283 * Lagana orbicularis et Echinodiscus orbicularisi Blainv, Man. d’actin, p. 215. pl. 18. f. 2. et p.218. Habite les mers de l'Inde. Péron et Lesueur. 11. Scutelle fibulaire. Scutella fibularis. $. orbicularis, depressa, crassiuscula, minima; margine rotundato ; ano intrà os et marginem. An Echinites fistularis minor? Lang. Lap. fig. tab. 35. fig. ult. * Echinoneus ovatus. Münst. Goldf. Petref, p. 136. pl. 42. f, 10. * Grateloup. Mém. oursins foss. p. 49. * Scutella fibularis. Deslongch. Encycl, t, 2. p.677. * Scutella hispana. Defr. Dict. sc. nat. t, 48. p. 251. * Blainv. Man. d’actin. p.221. * Scutella hispanica. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 188. * Fibularia ovata. Agassiz. Prodr. 1. c. p, 187, * Desmoul. Echinid. p. 242. Habite... Fossile * des terrains tertiaires, Bordeaux; Dax, Avi- gnon, Westphalie, Hesse, Espagne. 12. Scutelle arachnoïde. Scutella placenta. S. orbicularis, complanata, centro dorsi subprominula ; ambulacris quinis, assulatis, apice divaricatis ; ano marginali. Echinarachnius. Leske apud Klein. p. 218. tab, 20. f. À. B. Encycl. p. 143. f, 11. 12. Breyn. Echin. tab. 7. f, 7.8. Gualt. Ind. tab. 210. f. GG. L Echinus placenta, Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3195. Scutella placenta. Deslongch. Encycl. t, 2. p. 6774 Desmoulins. Echinid. p. 228. Echinodiscus placenta. Blainy, Man. d’actin. p. 218. Echinarachnius. Van Phelsum. p. 38. Echinarachnius placenta. Gray. (1) Agassiz, Prodr, 1. c. p. 188: Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. - x: PME. EN SN (x) Le genre EcxiNaracawius adopté, par M. Agassiz d’après M. Gray, avait déjà été nommé ainsi par Leske et par Van Phel- sum, il comprend les Arachnoïdes de Klein, ou les Æchinodiscus de M. de Blainville et quelques-uns de ses Lagana, ou enfin celles des Scutelles de Lamarck, qui, avec « un disque circu- « laire ou sub-anguleux, et l'anus marginal, ont les ambulacres 284 HISTOIRE DES RADIAIRES. 13. Scutelle rondache. Scutella parma. S. orbicularis, dorso convexiuscula ; ambulacris quinis subovatis ; apice disjunctis : subtus sulcis quinque ramosis ; ano marginali. Echinus planus, Rumph. Mus. tab. 14.f. G. * Scutella parma. Deslongch. Enc. méth. t. 2. p. 6717. * Desmoul. Echinid. p. 230. * Scutella parma et S. Rumphii. Blainv. Dict. sc. nat. t. 48. p. 226. * Echinodiscus parma et E. Rumphii. Blainv. Man. d’act. p. 218. * Echinarachnius parma. Gray. * Echinarachnius parma et E. Rumphii. Agassiz, 1. c. p. 188, Habite l'Océan des Indes. Mon cabinet. 14. Scutelle ronde. Scutella subrotunda. S. orbicularis , dorso convexiuscula; ambulacris quinis subovalis , apice coarctatis; ano infra marginem. Echinodiscus subrotundus. Leske ap. Klein. p. 206. tab. 47. f. 7. Echinus melitensis. Scilla corp. mar. tab, 8. f. 1-3. * ÆEchinus subrotundus, Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3:91. n° 92. * Parkinson. Org. rem. 111. pl. 3. f. 2. — « comme ceux des Clypeastres , dont elles ne diffèrent que par « la forme très aplatie du test et par ses bords tranchans. » M. Agassiz rapporte à ce genre six espèces, savoir : 1. Æ. lenti- cularis (Scutella n. 9, Lamk.); — 2. Æ. placenta ( Scutella n. 12, Lamk.); — 3. E. parma ( Scutella n. 13, Lamk.); — 4. E. placunarius (Scutella n. 15, Lamk.); — 5. Æ, latissimus (Scutella n. 16, Lamk.); — 6. Æ. Rumphi (cette dernière de- vant être réunie à la troisième). Ces mêmes espèces , excepté la première, composent le genre Ecxinopniscus ou PLACENTULE de M. de Blainville, caractérisé ainsi : « Corps arrondi, déprimé, subquinquélobé, un peu conique « en dessus , couvert d’épines très petites, comme soyeuses ; cinq « ambulacres rendus divergens par la séparation complète de « de chaque ligne double de pores. Bouche médiane, ronde, « vers laquelle convergent cinq sillons droits et stelliformes. » M. de Blainville avec les espèces ci-dessus indiquées comprend dans son genre Placentule la Seutella orbicularis Lamk. n. 10. nee SCUTELLE, 285 * Blainv. Man. d'actin, p. 220. * Grateloup. Mém. Oursins foss. (Act, soc. lin. Bordeaux. 1836). P- 2907. 1. * Bronn. Lethæa. p. 138. * Desmoulins, Echinid. p. 232. Habite. . . Fossile des environs de Douai, *Bordeaux, Dax, Touraine, Bollène, Malte. Mon cabinet. + 14. a. Scutelle de Faujas, Scutella Faujasi. Def. Dic. sc. nat. t. 46. p. 230. S. explanata subovalis; ambulacris obscuro—abbrevialis. Grateloup. Mém. Oursins foss. pl. x. f. 2-3. Bronn. Lethæa. p. 907. tab. 36. f. 8. | Fossile de Bordeaux, Douai, Montpellier, Dax, Saint-Paul- Trois-Chà- teaux, etc. Cette espèce se distingue par la dunoanive postérieure et par l'anus très éloigné du bord. (M. Grateloup a décrit sous le nom de Scutella subtetragona (Mém. Oursins foss. p. 37. pl. tr. f. 4) une Scutelle très voisine de la Sc. subrotunda ou de la Striatula dont elle n’est peut-être qu’une modification accidentelle, d’autant plus qu’un seul échantillon en a été trouvé. L'espèce suivante, confondue précédemment avec la Sc. subrotunda, parait au contraire bien réellement distincte. + 14. b. Scutelle striatule. Scutella striatula. Marcel de Serr. Géogn. terr. tert. p. 156. Sc, sub-orbicularis, complanata, supernè convexiuscula; pagina in- feriore vix concava, quinque sulcata; sulcis bifurcatis, sinuosis, Scutella subrotunda. Grateloup. Mém. Oursins foss, p. 37. pl. 1. LR 2 Echinus subrotundus. Leske. n° 58. p. 206, pl. 47. f. 7. Scutella striatula, Agass. Prodr. Echin, p. 21. Fossile des terrains tertiaires, Dax, Touraine, Montpellier. 15. Scutelle placunaire. Scutella placunaria. S. elliptica, depressa, anticè latior, ambulacris angustis linearibus , apice disjunctis; ano margini vicino. * Deslongch, Encycl. 2. p. 678. n° 15. * Echinodiscus placunarius, Blainv. Man, d’actin. p. 218. * Echinarachnius placunarius. Agassiz, 1, c. p. 188. Prodr. p. 21. Mus. n° Habite l'Océan austral, Péron et Lesueur. 286 HISTOIRE DES RADIAIRES. 16, Scutelle large-plaque. Scutella latissima. $: maxima, depressa, elliptica , subpentagona , posticè truncata ; ambulacris oblongo-ovalibus ; ano margini vicino. * Deslongch. Encycl. 2. p. 678. n° 16. * Echinodiscus latissimus, Blainv. Man. d’actin, p. 218. * Echinarachnius latissimus, Agassiz, Prodr. p. 21.1, €. p. 188. * Scutella latissima. Desmoul, Echinid. p.228. n° 14. Mus. n° Mon cabinet, Habite. . . l'Océan austral ? C’est la plus grande des espèces connues de ce genre. [M. Desmoulins donne pour synonyme de cette espèce la Scurella integra Brug.—Blainv.—Agassiz, ] 17. Scutelle ambigène. Scutella ambigena. S. ovato-elliptica, dorso congexiuscule ; lateribus subsinuosis ; am= bulacris ovato-oblongis, pulvinatis; ano margini vicino. Echinanthus humilis. Leske apud Klein. p. 188. tab. 19.f, C D. Encycl, pl. 145. f, 3. 4. Seba, Mus, 3, tab, 15.f, 15. 14. Mus. n° * Scutella ambigena. E. Deslongch. Encye. 2.p. 678. n° 17. * Clypeaster ambigenus. Blainv, Dict. sc. nat. t, 48. p. DT Man. d’actin. p. 216. * Désmoul. Echinid, p. 214. * Agassiz. Prodr. Echin. p. 20, Mém. soc. Neufch, p. 287. Habite. . . Celle-ci tient de très près aux Clypéastres. T 18. Scutelle gibbérule. Scutellu gibberula. Marc. de Serr. Geogn. terr. tert. p. 156 (l'auteur écrit S: gibercula.) $. orbicularis, depressa, supernè partim gibbosa; margine rotun- dato ; ambulacris quinis eleganter suboyatis brepibusque. Agassiz. Prodr, Echin. 1, c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire de la France méridionale, + 19. Scutelle de Hauteville. Scutella altavillensis Defr. Dict. sc. nat, t. 48. p. 23r. S. ovato, depressa, crassiuscula supernè complanata , ambulacris quinis apertis. Blainv. Man. d’actin, p. 221. Agassiz. Prodr. 1, c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire, Hauteville (Manche). —= Long. q lig. ere nee — _ = s. nm" CLYPÉASTRE. 287 + 20. Scutelle nummulaire. Scutella nummularia Defr. Dict. sc. nat. t. 45. p. 23r. Blainv. Man. d’actin, p. 221. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire. Paris; Blaye. — Ressemble à une Num- mulite, d'autant plus que les ambulacres ne sont souvent pas marqués. [M. Desmoulins rapporte en outre à ce genre plusieurs espèces fai- sant partie du genre Æchinarachnius, les Clypeaster scutiformis Lamk. n° 4, et Clypeaster laganum Lamk. n° 5, et plusieurs es= pèces inédites. } CLYPÉASTRE. (Clypeaster.) - Corps irrégulier, ovale ou elliptique, souvent renflé ou gibbeux, à bord épais ou arrondi, à disque inférieur con- cave au centre ; épines très petites. Cinq ambulacres bornés, imitant une fleur à cinq pé- tales. Bouche inférieure, centrale. Anus près du bord ou dans le bord. Corpus irregulare,ovatum aut ellipiicum , sæpe turgidum vel gibbosum , spinis minimis echinulatum; margine crasso vel rotundato; centro paginæ inferioris concavo. Ambulacra quina, apice subemarginata , florem pentape- talam æmulantia. Os inferum, centrale. Anus propè marginem aut in 44 margine. OBsERVATIONS. — Les Clypéastres avoisinent sans Lu. les Scutelles par leurs rapports; néanmoins on les en distingue fa- cilement, non-seulement parce que leur corps est , en général, renflé en dessus, que leur forme est elliptique ou ovale dans le plus grand nombre, mais surtout parce que leur bord est épais ou arrondi, et que leur disque inférieur est presque toujours concave au centre. C’est dans la cavité du disque inférieur des Clypéastres qu’est située leur bouche. 288 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ces Echinides , plus épaisses, plus convexes ou plus renflées que les Sons ont plus souvent l’anus dans le bord qu'au- dessous et éloigné du bord, et leur bouche est pareiïllement ar- mée de 5 pièces osseuses, cunéiformes , comme bilobées posté- rieurement , et striées d’un côté par des lames étroites et trans- verses. [ Le genre CiyPraster de Lamarck a été admis, mais consi- dérablement réduit par les auteurs plus récens, qui ont trans- féré dans le genre ÆEchinolampas , une partie de ses espèces et en : ont reporté d’autres aux genres Scutella et Lagana. M. de Blainville assigne les caractères suivans à son genre Clypéastre, qui contient encore plusieurs espèces devant être reportées au genre Echinolampas et en outre la Scutella ambi- gua de Lamarck. « Corps très déprimé, arrondi et assez épais « sur les bords, quelquefois assez incomplètement orbiculaire « ou rayonné, élargi vers l'extrémité anale, composé de « plaques larges et inégales, couvert d’épines très petites , « égales , éparses ; portées par de très petits tubercules percés « d’un pore. Cinq ambulacres bornés, pétaloïdes , les deux ran- « gées de pores de chaque branche réunies par unsillon. Bouche « centrale ou sub-centrale au fond d’une sorte d’entonnoir , « formée par cinq rainures et armée de cinq dents, Anus termi- « nal et marginal. Cinq pores génitaux. » M. Agassiz le limite couvenablement , en le caractérisant par son test ovale ou presque pentagonal, épais, divisé en compar- timens à l’intérieur par des piliers verticaux , avec l’anus infé- rieur et marginal etles ambulacres formant au sommet une large étoile à branches arrondies. M. Desmoulins ajoute , comme caractères, la concavité de la face inférieure , l’inégalité des aires dont les ambulacraires sont les plus larges, la forme pentagonale de la bouche et le nombre cinq des pores génitaux. Suivant ces différens auteurs, la Scutella ambigua est un Clypéastre, et plusieurs espèces nouvelles viennent également prendre place dans ce genre, qui correspond , ainsi réduit, aux Echinanthus de M. Gray et en partie à ses Lagana, ou aux Echinodiscus et Echinorhodum de Van Phelsum. | F. D. | CLYPÉASTRE. 289 ESPÈCES. 1. Clypéastre rosacé. Clypeaster rosaceus. . Cl, ovato-ellipticus, pentagonus, dorso convexus; margine posteriore retuso; pagind inferiore concavä; ambulacris amplissimis. Echinus rosaceus. Lin. 3186. Echinanthus humilis. Leske apud Klein. p. 185. tab. 17. f. À et 18, FE. Encycl. pl. 145. f. 5-6. Seba. Mus. 3. tab. xt. f. 2-3. Knorr. Delic. tab, DI. f. 12. * Echinorhodum. Van Phelsum. p. 38. n, 4. * Clypeaster rosaceus.Deslongch. Encyel. t. 2. p. 199. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 9. p. 448. et Man. d’actin. p. 216. * Agassiz. Prodr. échin, 1. c. p. 187. * Desmoulins. Echin. id, p. 212. 2. Var, lineis quinque radiata. * Echinanthus ovalis. Gualt, pl. r10.f, A. Leske. ap. Klein. tab. 19.f. A. B. * Echinus planus ellipticus, Seba. Mus. t. 3. pl. 15. f. 11-10. Encycl. pl. 145. f. 1-2. 3. Far. assulata. * (C’est un échantillon altéré.) Mus. n° Habite l'Océan indien et américain. Ce Clypéastre est une espèce ‘ bien connue, et très commune dans les collections. [M. Desmoulins fait de la 2° variété de Lamarck une espèce qu’il nomme Clypeaster rangianus.] (1) La (1) C’est sur un échantillon rapporté de la côte d’Afrique par M. Rang que M. Desmoulins a établi l’espèce qu’il nomme Clypeaster rangianus, et qui répond à la deuxième variété du Clypeaster rosaceus de Lamarck. M. Desmoulins, dans son pre- mier mémoire, p. 62 et suiv., pl. I et II, donne une description détaillée de cet Echinide, dans lequel il a pu retrouver en place une partie des organes intérieurs, dont il a particulièrement étudié l'appareil buccal. Ce Clypéastre d’un brun foncé est long de plus de 3 pouces et un peu moins large, épais de 10 ligues au centre et de5 lignes au bord; il a deux sortes d’épines, les unes aciculaires vitreuses longues de 2 lignes environ, les Tome Ill, 19 A 290 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Clypéastre élevé. Clypeaster altus. CI, vertice elato, conoideo; ambulacris longis; margine brevi, crasso rotundato. P Echinus altus. Gmel, 3187 Echinanthus altus. Leske ap, Klein, p. 189. tab, 53. £ 4. Encycel. pl. 146. f. 1-2. * Echinites campanulatus. Schlotth. Min. Tasch. 1833. va, 50, — Petref, 1. 323, Sciil. Corp. mar. tab. 9. f. 1-2. Knorr. Petref. suppl. tab. 1x d. f. r. * Clypeaster altus. Deslongch. Encycl. t. 2.p. 199. * Defrance. Diet. sc. nat. t, 9. p. 449. * Blainv. Man. d’actin. p. 216. * Grateloup. Mém. Oursins. foss. p. 41. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 187. * Desmoulins. Echin. p. 216. * D'Archiac. Mém. soc. géol. 11. p. 192 bis. * Clypeaster grandiflorus. Bronn, Lethæa. p. 903. tab. 36. f. 9. Habite. . Fossile d'Italie, *Dax, Corse, Malte, Provence, Allemagne. Mon cabinet. On ne connaît encore cette espèce que dans l’état fossile. ' # 3, Clypéastre à large bord, Clypeaster marginatus. CI. vertice convexo, stellifero; ambulacris brevibus, ovalo=acutis; margine attenuato, expanso, latissimo. Scill, Corp: mar. tab, x1. f, énferior. Knorr, Petr, p. 11.tab. E V. f, 1-2. * Deslongchamps. Encycl, méth. t. 2. p, 200. * Defrance. Dict. sc, nat. t. 9. p. 450. * Blainv. Man. d’actin, p. 216, * Grateloup. Mém. Ours. foss. p. 40. * Agassiz, Prodr, échin. 1. c. p. 187. * Desmoulins. Echinid, p. 218. antres, capillaires, excessivement courtes; lesambulacres presque: égaux, pétaloïdes, arrondis et parfaitement limités au bout qui est ouvert. L’anus, rond et plus petit que la bouche, est à deux lignes environ au-dessous du bord; la bouche pentagone oc- cupe le centre d’un enfoncement, duquel partent cinq gout- tières rayonnantes; elle laisse voir cinq dents convergentes presque horizontales. CLYPÉASTRE. 201 Habite. .,, Fossile du terrain tertiaire des environs de Dax, Bor- deaux , Corse. _4. Clypéastre scutiforme. C/ypeaster scutiformis. Cl. ellipticus, dorso planulatus, submarsinatus; ano marginé Vicino , Echinus planus scutiformis, Seba. Mus. 3. tab. 15. f. 23-24. Encyel. pl. 149. f. 3-4. * Clypeaster seutiformis. Deslongch. Encyci. méth, t. 2. p. 199. * Blainv. Man. d’actin. p. 216. * Agassiz, Prodr. échin. 1. c. p. 187. * Scutella clypeastriformis. Blainv. Dict. se. nat, t. 48. p. 228. * Desmoulins. Echinid. p. 230. Mon cabinet. Habite l’Ocean indien ? 5. Clypéastre beignet. Clypeaster laganum. CL. orbiculato-ellipticus, obsoletè pentagonus, utrinque planulatus; ano margini vicino. Echinodiscus laganum. Leske apud Klein. p. 104. tab. 22. f, a-bec, Rumpb. Mus, tab. r4.f, E, Seba. Mus. 3. t. 15. f, 25-26. * Echinodiscus, Gualt, pl. 110, f. c. * Echinus laganum. Lin. Gmel. p. 3190. * Scutella laganum, Blainv. Dict. sc. nat, t, 48. p. 228. * Lagana laganum. Blainv. Man. d’actin, p.215, (1) * Scutella laganum. Desmoul. échin. p. 230, 2% pee laganum . Deslongch. Encyel. t. 2. p. 199. Mus, n Mon cabinet. Habite... Cette espèce est en général plus petite que la précédente et toujours plus orbiculaire, quoique encore elliptique et obscuré- ment pentagone. Elle est aplatie des deux côtés, et néanmoins son bord est plus arrondi que tranchant. (z) Le genre Lagana de M. de Blainville est caractérisé ainsi: « Corps déprimé, circulaire ou ovale, un peu convexe en: des- « sus, concave en dessous, à disque et bords bien entiers, cou- « vert d’épines semblables et éparses. Cinq ambulacres réguliers « pétaloïdes, ayant les pores de chaque côté réunis par un « sillon. Bouche médiane enfoncée, avec sillons convergens, et « pourvue de dents. Anus inférieur , situé entre la bouche et le « bord. Cinq pores génitaux. » Il comprend deux espèces de forme circulaire la Scutella ors 19, 292 HISTOIRE DES RADIAIRES. 6, Clypéastre excentrique. Clypeaster excentricus. CL. suborbicularis, depressus, convexiusculus: ambulacris quinque angustis, è vertice excentrico divaricatis; ano marginali. An echinus orientalis ? ete. Seba. Mus. 3. t, 10. n° 23.f. a-b. Encycl. pl. 144. f, 1-2. * Clypeaster excentricus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 200. * Defrance, Dict, sc. nat. t. 9, p. 450. * Clypeaster excentricus et Echinolampas excentricus. Blainv. Man. d’actin. p. 209 et p. 216. * Clypeaster Kleinii, Gold, Petref. p. 133. pl. 42. f. 5. * Clypeaster oviformis. Grateloup. Mém. Ours. p. 46. pl, 1. f. ro, * Echinolampas Kleinü. Desmoulins, Echinid, p. 346. * Agassiz. Prodr. échin. 1. c, p. 187. * Bronn. Lethæa. p. 901. tab. 36. f. ro. Mon cabinet. Habite. ... Fossilé de Chaumont, 7. Qlypéastre oviforme. Clypeaster oviformis. CI. obovatus, convexus, subtus planulatus, vertice excentrico; ambu- lacris quinque angustis; ano marginali. Echinus oviformis. Gmel. p. 3185. Echinanthus ovatus. Leske apud Klein. p. rg91. tab. 20. f, cd. Breyn. Echin. p. 59. tab, 4. f. 1-2. 2. Var. ad dlatera latior. * Echinus sulcatus, Rumph. p. 36. pl. 14. f, 3. * Echinorhodum ovatum. Van Phelsum. p. 38. * Clypeaster oviformis. Deslongch. Encyel. t. 2, p. 200. * Defrance. Dict, se. nat. t. 9. p. 450, * Clypeaster oviformis et Echinolampas oviformis. Blainv. Man. d’actin. p. 209 et p. 216. * Clypeaster oviformis et Clypeaster Cuvierü. Grateloup. Mém. Our= sins foss. p. 46. pl. 1. f. ro et p.42. pl. 2, f. 22. * Echinolampus oviformis. Desmoulins. Echin. p. 342. bicularis (Lamk. n. 10 ) et le Clypeaster lagarum ( Lamk.n. 6). Une troisième espèce de forme ovale le Lagana ovalis (Clypeas- ter reticulatus Desm. Agass.), et une quatrième espèce de forme pentagonale, Lagana decagona Lesson ( Blainv. Man. d’actinol. p. 215. pl. 18,f.3) dont M. Desmoulins veut faire une Scu- » telle, | CLYPÉASTRE. 293 Mus.n Habite les mers australes. Péron et Lesueur. La variété 2 se trouve fossile dans les vignes aux environs du Mans, et m'a élé communi- quée par M. Ménard. À * Fossile du terrain tertiaire : Bordeaux, Dax, Chaumont, Montpel- lier. 8. Clypéastre uni. Clypeaster politus. CL. ovatus, inflatus, lævis; ambulacris quinque longis, angustis, apice disjunctis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 200. * Defrance. Dict, sc. nat. t. 9. p. 451. * Blainv. Man, d’actin. p. 219. *“ Echinolampas polita. Agassiz. Prodr. échin. |. c. p. 187. * Desmoulins. Echin. p. 348. Habite... Fossile de Sienne, rapporté d'Italie par M. Cuvier. Il est oviforme, enflé, un peu plus gros qu’un œuf ordinaire. [M. Desmoulins réunit à cette espèce le Clypeaster ellipticus. Goldf. Petr. p. 135. pl. 42. f, 8.] 9. Clypéastre hémisphérique. Clypeaster hemisphæricus. CL. orbiculatus convexus, semiglobosus; ambulacris quinque longius- culis, è vertice excentrico radiantibus; ano marginali. * Echinanthus ovatus. Var. 2. Leske. p. 193. pl. 20. f. a-b. * Echinanthus cordatus, Van Phelsum. p. 38. n° 2. * Echinus oviformis. Var. b. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3187. * Clypeaster hemisphæricus, Deslongch. t. 2, P- 207. * Defrance. Dict. sc. nat. t. Q. p. 450. * Grateloup. Mém. Oursins foss. p. 44. * Blainv. Man. d’actin. p. 217. * Clypeaster Richardi, Agassiz. Prodr. 1, c. p. 187 (d'après Desma- rest.) * Echinolampas hemisphæricus. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 187. * Echinolampas Richardi, Desmoul, Echio. p. 342. Mus. n° Habite... Fossile... communiqué par M. de Borda. * Espèce vivante de Ja côte occidentale d'Afrique, Fossile du terrain tertiaire de Bordeaux, Dax, Cassel (Nord), Saint-Paul-Trois-Chä- teaux, Italie, Montpellier. 10. Clypéastre stellifère. C/ypeaster stelliferus. CL. ovatus tumidus; ambulacris quinque longis angustis, areä promi- nulis; ore transverso pentagono. 294 HISTOIRE DES RADIAIRES. An Kmorr, Petr, p. 11. tab. E. rrr. f, 5. * Clypeaster sielliferus, Deslongch. Encycel. 1. 2, p. 2or, * Defrance, Dict. se. nat. t, 9. p, 451. * Blainv. Man. d’actin, p.217. * Grateloup, Mém. Oursins foss. p. 45. * Clÿpeaster fornicatus. Gold. Petref. p. 134. pl. 42.f. 7. * Echinolampas fornicatus. el Ech. stellifera. Agassiz, 1. c. p. 187. * Echinolampas stellifera. Desmoulins. Echin. p. 344. Mus. n° | Habite. .. *Fossile du terrain tertiaire, Blaye, Dax, Westphalie, + 11. Clypéastre gibbeux. Clypeaster gibbosus. Marcel de Serres. Géogn. ter. tert. p. 157: Cl, rotunñdatus , elevatus, vertice convexo prominente; margine ex- panso latissimo; ambulacris in medio amplissimis, cum sulcis distantibus ad marginem tenuiter dispositis. Scutella gibbosa. Risso. Hist. nat, Eur. merid. t. 5, p. 284. Blainv. Man. d’actin. p. 221. Clypeaster Gaimardi. A1. Brongn. Dict. sc, nat, t. 54. Agassiz. Prodr. Echin. 1, c. — Desmoulins. Echin. p. 216. Fossile du terrain tertiaire de Corse, d'Italie, de Montpellier, + 12. Clypéastre scutelle. Clypeaster scutellatus. Marcel de Serres. |. c. C1, vertice convexo stellifero; ambulacris quinque brevibus ovato- acutis, stris in medio latis , ad marginem tenuiter dispositis ; margine imbricalo ; expanso latissimo. Pagind inferiore concavd, in medio profunde sulcata. Scilla. Corp. mar. pl. 10. f. 2: Echinanthus humilis, Var. foss. Leske. p. 1 89. Clypeaster scutellatus. Desmoul. Echinid. p. 216. Fossile du terrain tertiaire, Montpellier, Corse. + 13. Clypéastre Tarbellien. Clypeaster Tarbellianus. Gra- teloup. Mém. oursins foss. p. 4os pl. x. f. 2. Cl. maximus , depressus , subpentagonus ; margine latissimo , ex panso, attenuato ; ambitu sinuoso ; vertice elevato, convexo, stellifero; ambulacris convexis ovalibus ; pagina inferd quinques sulcata ; sulcis simplicibus, profundis ; ano submarginal. Echinus. Scilla. Corp, mar. pl. 11. n° 2. Clypeaster tarbellianus, Desmoul. 1. c. p. 218. Fossile du terrain tertiaire de Dax. == Long. à 172 pouces. ÉCHINOLAMPE, 29 + 14. Clypéastre de Blumenbach. Clypeaster Blumen- bachü. Koch et Dunker. Versteir. d. Oolit. p. 97: tab. iv. Ê r. C. fere orbisularis, sinuosus, valdè depressus, anticè turgidusy basi plana, media subconcava, gibberosa ; areis ambulacrorum planis, gracilibus ; ambulacris parum curvatis, marginem versus ad se propius accedentibus, ad basim usque conspicuis; ore subpentagono, ano rotundo, fere ovato, submarginal. Fossile du terrain jurassique d'Allemagne. + 15. Clypéastre de Hausmann. Clypeaster Hausmanni. Koch et Dunker. |. c. p. 38. tab. 1v. £. 3. C. ovato-orbicularis, subpentagonus, valdè depressus, anticè paulum convexus; basi subplana, medio concava; areis ambulacrorum latis planis; ambulacris æqualiter curvatis, marginem versus ad se pro _ pius accedentibus, ad basim usquè conspicuis; ano magno elliptico submarginal. Fossile du terrain jurassique d'Allemagne. M. Desmoulins ajoute à ce genre plusieures espèces iné- dites, qu'il nomme C{. Parræ, Cl, scillæ, Cl. Martinia - nus, CL. intermedius et Cl. portentosus, toutes fossiles du terrain tertiaire, et dont la dernière a été indiquée par M, Marcel de Serres, sous le nom de C{. altus. Les autres Clypéastres des auteurs sont reportées au genre Echinolampe. f ECHINOLAMPE. (Echinolampas.) Gray. Le genre EcnivoramPas de M. Gray est formé aux dé- pens des Clypéastres et des Galérites de Lamarck, par M. Agassiz, qui y comprend toutes les espèces « ovales « ou circulaires, à bord antérieur, plus ou moins échan- « cré, ayant la bouche subcentrale, l'anus marginal in- « Ééür et des ambulacres très bee au sommet , où « 11 forment une étoile dont les Tayons 5€ tudlitt) € mais qui deviennent de plus en plus étroits vers la pé- 296 HISTOIRE DES RADIAIRES. « riphérie. » M. Desmoulins limite ce genre de la même manière, et ajoute à ses caractères d'avoir, comme les Nucléolites, « quatre pores génitaux , la bouche penta- « gonale, bordée de cinq protubérances interambula- « craires et les ambulacres interrompus.: » M. de Blainville qui , comme nous l'avons dit plus haut, laisse dans le genre Clynéastre , la plupart des espèces du genre Echinolampe, caractérise ce dernier d’une manière un peu différente, en lui attribuant « une bouche ronde, « un anus tout-à-fait maroinal, terminal , et un disque « ovale ou circulaire déprimé, un peu concave en « dessous , arrondi et élargi en avant, un peu rétréci en « arrière, » Aussi n'y comprend-il que quatre espèces : les Æ. orientalis, E. lampas, E. excentricus ( Clypeaster Lamarck, n.6) et Æ. oviformis ( Clypeaster Lam. n. 7 ). Voici les espèces d'Echinolampas admises par MM. Agas- siz et Desmoulins. 1. Echinolampas oviformis, Desmoul. ( Clypeaster. Lam. nor 2. Echinolampas hemisphæricus. Agass. (Æ. Richard. Desmoul. ( Clypeaster. Lam. n. 9) 3. Echinolampas stelliferus et E. fornicatus. Ag. — E. stellifera. Desmoul. ( Clypeaster Lam. n. 10) 4. Echinolampus Kleinii. Desmoul. , Agass. (Clypcaster. Lam. n.6) 5. Echinolampas politus. Agass., Desmoul. (Clypeaster. Law. n.8) 6. Echinolampas conoideus ( Galerites. Lam. n. 9. 7. Echinolampas semi-globus ( Gulerites. Lam. n. 12). 8. EÉchinolampas ovatus. Desmoul. Æch. Leskei. Agass. ( Galerites. Lam. n. 11 ). 9. Echinolampas cylindricus (Galerites. Lam. n. 13 ). 10. Echinolampas Bouei Desmoul., Agass. ( Galerites. Lam. n. 6). ÉCHINOLAMPE. 297 11. Echinolampas scutiformis. Desmoul. ( Galerites. Lam, n. 10 ). 12. Echinolampas excentricus ( Galerites. Lam. n. 16). 13. Echinolampas affinis. Desmoul. Echinid. p. 344. E. subconvexus, anticè depressiusculus, ambitu ovato-orbicularis basi subconcava, areis ambulacrorum angustis convexis, ano sub- marginali transversali. Clypeaster affinis. Goldf, Petref. p. 134. pl. 42. f. 6. Echinolampas affinis, Agassiz. Prodr.l. c. p. 187. Fossile du terrain tertiaire du Brabant, de Bordeaux, Dax. 14. Echinolampas pustulata. Desmoul. Echinid. p. 344. E. orbicularis, convexe, punctis elevatis asperis, adspersä. Ambu- lacris 5 angustis, longis, arecrum una sinu longitudinali exca- vaia. Echinus oviformis. Lin. Gmel. p. 3187 (var. C).. Echiranthus ovatus, Leske, n, 49. p. 191. pl. 20 f. CD. Echinanthus vertice elatiore. Breyn. Ech. p. 59. pl. 4. f. 1, 2. Galerites pustulata. M. de Serres. Géogn. p. 156. Fossile du terrain tertiaire de Monipellier. Elle ressemble à la Galerites patella, mais elle est plus pelite, 19. Echinolampas Cuvierü. Agassiz, Prod, 1, c. p. 197. C. convexzus, postice dorsatus , ambitu ovato obsolete-pentagono , basi planc-concava, areis ambulacrorum angustis subconvexis , ano longitudinal, marginali, producto. Clypeaster Cuvierü, Münst. Goldf. Petref. p. 133. pl. 42. f, à, Echinolampas Cuvierii. Desmoul. Echin. p. 348. Fossile du terrain tertiaire. Bavière, Anvers. 16. Echinolampas Brongnartii. Agassiz. |, c. Æ. subconvexus, antice depressus , posticè subdorsatus, ambitu ovali, basi concava, areis ambulacrorum planis, ano longitudinali, mar- ginali, producto. Clypeaster Brongnartii. Münst. Goldf. Petr. p. 133. pl, 42. f. 3. Echinolampas Brongnartit, Desmoul. Echin, p. 348. Fossile du terrain tertiaire de Bavière. a. Echinolampas Linckii. Agassiz. |, c. E. convezxus, poslicè subdorsatus , ambitu ovali , basi concava, areis ambulacrorum latis convexiusculis, ano submarginali. Galerites complanatus, Defr. Dict. sc, nat. t, 18. p. 87. 598 WISTOIRÉ DES RADIAIRES. Clypéaster Linchü. Goldf. Petref. p. 133. pl. 42. f. 4. Echinolampas Lincki, Desmoul. Echinid. p. 350. Fossile du terrain tertiaire, Vienne, Îtalie. 18. Echinolampas trilobus. Agassiz, |, c. Desmoul. |. c. Clypeaster trilobus et Galerites triloba. Defr. Dict. se. nat, t. 0. P- 450 et t. 18,4 P- 873 Blainv. Man, d’actin, p. 217. Fossile de la craie, Neufchâtel, 19. Echinolampas lampas. Blainville. L ce. p. 209. Des- moul. I. c. Echinonaus lampas, Delabèché. Trans. soe. géol. Lond. t. 1. pl 3. f, 3:43. Fossile de la craie d'Angleterre. Lyme-Repgis. 20. Echinclampas ovum. Desmoul. L. c. E. elliptico-régularis suprà convexus, subtis planus ; ambulacris quinis angustis, à vertice declivi ortis; ore centrali, transverso ; ano infrà marginali, subovali, transverso, Gratel. Galerites ovum. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 55, pl. 2. f. b. Fossile de la craie, Dax. Périgord. M. Agassiz rapporte encore à ce genre deux espèces nouvelles de la craie de Neufchâtel: Æchinolampas pro- ductus et Ech. minor ; le Clypeaster pentagonalis (Phillips Geogl. Yorkshire ); et l’'Echinolampas K œnigi de Gray et M. Desmoulins y ajoute : 1° L’Æ. Faujasi, fossile de la craie de Maestricht et du Périgord ; 2° l'E. Francü, fossile du terrain tertiaire de la France méridionale ; 3° l’Æ, acuta, de la craïe ; 4 l'£. Bordæ ( Galerites de Grateloup ) du terrain tertiaire, et D lE. caudata ( Galerites caudatus Catullo) du terrain jurassique , mais 1l est vraisemblable que beaucoup de ces espèces fossiles, établies d’après des échantillons en mau- vais état, dorvent former double emploi. FIBULALRE, 20ÿ FIBULAIRE, (Fibularia.) Corps subelobuleux, ovoïde ou orbiculaire, à bord nul ou arrondi, à épines très petites. Cinq ambulacres bornés, courts et étroits. Bouche inférieure , centrale. L’anus près de la bouche, ou moyen entre la bouche et le bord. Corpus subglobosum, obovatum aut orbiculare ; margi- ne nullo vel rotundato; spinis minimis. | Ambulacra quinque , brevia, angusta, circumscripta. Os inferum , centrale : ano ort vicino vel mediano intra os et marginem. OsservarTions.—Les Fibulaires sont les plus petites des Echini- des ; elies ont en général une forme subglobuleuse où ovoïde, et se rapprochent singulièrement des Echinonées, étant renflées etayant la plupart l’anus très près de la bouche. Mais elles tien- nent aux Clypéastres par leurs ambulacres bornés : ainsi, j'ai du les distinguer des unes et des autres, ce que Leske avait déjà fait sous la dénomination d’Echinocyamus. [ Le genre Fisuratre, confondu par M. Goldfuss avec les Echinonées, a été bien distingué au contraire par . M. Agassiz qui le caractérise de même que Lamarck. M. Desmoulins lui at- tribue des ambulacres très ouverts au bout, et complète ses ca- _ ractères en disant que les aires ambulacraires sont triples des anambulacraires; que la bouche, armée de mâchoires est pen- tagonale ou subarrondie, peu ou point enfoncée, et que le test présente à l’intérieur des supports osseux, et qu’il y à quatre pores génitaux. | ESPÈCES. 1. Fibulaire trigone. Fibularia trigona. F. exigua, globoso-trisona; ambulacris brevibus apice fissis; ano ori vicino; lateribus subsulcatis. An Echinus lathyrus ? Gmel. * Echinus faba. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3194. 300 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Echinocyamus ovalis. Leske, n° 72. p. 216. pl. 37. f. 6. * Van Phelsum. pl. 2. f, 16-20. * Echinometra setosa. Statius Muller. * Fibularia trigona et Fib. ovalis. Deslongch. |. c. p. 389-390. * Fibularia trigona. Man. d’act. p. 211. * Desmoulins. Echin. p. 238. Mon cabinet. | Habite. ... Cette espèce paraît voisine par ses rapports de l’£Echinus craniolaris, et des autres Fibulaires représentées dans l’ouvrage de Klein et de Leske. pl, 48. 2. Fibulaire ovule. Fibularia ovulum. F. minima, globoso-ovata, basi subangusta; ambulacris brevibus fissis; ano ori vicino, An spatagus pusillus? Mull. Zool. Dan. 3. p. 18.t. gr. f, 5-6. * Fibularia ovulum. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 389. * Blainv. Man. d’act. p. 211. * Agassiz, 1, c. p. 186. * Desmoulins. Echinid. p. 240. Mus. n, Mon cabinet. Habite.... la mer de Norwège ? Espèce très pelite, n’excédant pas la grosseur d’un pois ordinaire. 3. Fibulaire de Tarente. Fibularia tarentina. F, ovato-elliptica, convexiuscula, subtüs plano-concava; ambulacris brevibus, apice disjunctis; ano ori vicino, * Echinocyamus equinus, Leske. no 70. p, 215. * Van Phelsum. Oursin, p. 134. pl. 2. f. 6-10. * Echinus equinus. Lin. Gmel. Syst, nat. p. 3194. * Fibularia tarentina. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 389. * Blainv. Man, d’actin. p. 211. * Risso. Hist. nat. Europ. mér. t, 5.p. 283. n° 44. * Desmoulins, Echin. p. 236. Mon cabinet. Habite la Méditerranée dans le golfe de Tarente. Celle-ci, aussi petite que la précédente, n’est point aussi renflée, et a la forme d’un pe- tit œuf un peu aplati en dessus, quoique légèrement convexe, Elle n’est point sillonnée sur les côtés. [ M. Marcel de Serres indique une espèce fossile des terrains ter- tiaires de la France méridionale, comme l’analogue de cette espèce vivante. | FIBULAIRE. 301 + 4. Fibulaire anguleuse. Fibularia angulosa. F, ovata, subpentagona, fere applanata ; basi angustata ; lateribus sulcatis; ambulacris pulvinatis; vertice central, Deslongch, Encycl. méth. t. 2. p. 390. Blainv. Dict.se, nat, t. 16. p. 512. Desmoul. Echin. p. 236. Echinus minutus. Lin. Gmel. Syst, nat. p. 3194. Echinocyamus angulosus. Leske. n° 71. p. 215. Van Phelsum. p. 134. pl.2.f. 11-15. Echinocyamus minutus. Blaïnv. Man. d’actin. p. 214. Echinus pusillus >? Flem. Brit. anim. p. 481. Habite l'Océan, côtes de l’Europe. + 5. Fibulaire inégale. Fibularia inæqualis. F. ovato-oblonga, subpentagona anticè gibbosa, postice applanata ; lateribus sulcatis » vertice central. Blainv. Dict. se. nat, t. 16. p. 512. Deslongch. Enc. t. 2, p. 390. Desmoul, Echin, p. 236. Echinus inæqualis, Lin. Gmel, p. 3197. -Echinocyamus inæqualis, Leske, n° 73, p. 216. Van Phelsum. pl. 2. f. 21-25. [M. Desmoulins rapporte à cette espèce les ÆEchinus raninus et bufonius du Syst, nat. L. Gmel. p. 3195, qui sont des Echino— cyamus de Leske et de Van Phelsum, et que M. de Blainville confond avec la Fibularia angulosa, | + 6. Fibulaire craniolaire. Fibularia craniolaris. F, elliptica, anticè globosa, posticè subpentagona , basi subangus- tata ; lateribus sulcatis, petalis pulvinatis, vertice excentrico, Blainv. Dict. sc. nat. t. 16. p. 512. F Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 389. Encycl. méth. pl, 154. £, 1-5, Agassiz. 1. c. p. 186. Desmoul. Echin. p. 238. Echinus craniolaris, —E, turcicus et E. vicia. Lin. Gmel, p. 3193. Echinocyamus craniolaris, — E. turcicus, — Æ, vicia et E, ovatus. Leske. p. 214-215. Van Phelsum, p. 132. 133. pl. 1.f. 16-35, Habite la mer des Indes. — Indiqué comme l’analogue vivant d'une espèce fossile des terrains tertiaires de la France méridionale, 302 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 7, Fibulaire gesse. Fibularia lathyrus. F, ovata; lateribus vix sulcatis ambulacris pulvinatis ; wertice ferè central. Blainv. Dict. sc, nai. t. x6: p. 12. Deslongch. Enc. t. 2, p. 390. Encycl. méth, pl. 154. f. 6-10. Desmoul. Echinid. p. 240, Echinus lathyrus. Lin. Gmel. Syst, nat. , 3194. Echinocyamus lathyrus. Leske. p. 215. pl. 28.f, r. Van Phelsum. p. 135. pl. 2, f. 1-5. + 8. Fibulaire noyau. Fibularia nucleus. F. globosa, basi angustata, medio applanata ; lateribus sulcatis À ambulacris pulvinatis ; vertice excentrico. Blainv. Dict. se. nat. t. 16, p. br. Desmoul. Echinid, p. 249. Fibularia nucleola. Deslongch, Encycl. méth, Vers, t. 2. p. 389. Encycl. méth. pl. 153. f. 24-28. Echinus nucleus — E. centralis (var.)— Æ, ervum (var.) Lin: Gmel. p. 3193. Echinocyamus nucleus-cerasi — L, vertice centrali — E, ervum. Leske, n°65. 66. 67; p. 213. pl. 46. f. 2. Van Phelsum. p.131.n°1, 2,3, pl, a. f, 1-15. + 9. Fibulaire écusson. Fibularia scutata. Agass, 1, c. F. convexo-planus | ambitu ovato , basi concava, ambulacris elon- gatis, poris crebris minutis. Echinodiscus laganum. Leske. n° 57. p. 206; Scutella ambigua, Encycl. méth. pl. 153. f, 3.5. (Nouv. Explic.) Echinoneus scutatus. Münster, Goldf, Petr. p, 136. pl. 42. f, tr. Parkinson. Org. Rem. t. 3, pl. 3. f, 8. Fibularia scutata. Desmoul. Echin. p. 242. Fossile des terrains tertiaires. Bordeaux, Languedoc, Westphalie. [M. Desmoulins pense avec raison qu’on y doit réunir la Scutella occitana de MM. Defrance, Blainville et Agassiz.] + 10. Fibulaire gâteau. Fibularia placenta. Agassiz. Pic: F. parvula, ovata, convexiuscula, depressa ; basi subconcava ; am= bulacris quinque brevibus, biporosis; poris numerosis minutis. Desmoul, Echin. p. 242. Echinoneus placenta, Goldf, Petr. pe 136, pl, 4a, f, x2, ÉCHINONÉE, 309 Grateloup. Mém, ours. foss, p, 492 Fossile de la craie. Maestricht, Dax. — Largs 4 lis, + z1. Fibulaire subglobuleuse. Fibularia subglobosa. F. subglobosa , posticè producta, ambitu ovato ; basi convexa an= gustata, ambulacris brevibus poris raris remotis: Desmoul. Echin. p. 242. Echinoneus subglobosus. Goldf, p. 135. pl. 42. f. 9. Fossile de la craie. Maestricht. [M. Agassiz rapporte encore au genre Fibulaire la Scutella fibularis Lamk, n° 11, et la Fibularia suffolciensis , fossile d'Angleterre, M. Desmoulins y ajoute plusieurs espèces inédites nommées par lui : F, australis, espèce vivante de la mer du Sud; F. affinis, fossile des terrains tertiaires à Blaye; F, subcaudata, fossile d'Antibes et des Martigues ; et la Scutella inflata (Defrance. Dict. - se. nai, t, 48. p, 230), fossile de Paris, qu'il nomme Fibularia Francü.] ÉCHINONÉE. (Echinoneus.) Corps ovoïde ou orbiculaire, convexe, un peu déprimé. Ambulacres complets, formés de 10 sillons qui rayonnent du sommet à la base. Bouche subcenirale. Anus inférieur, oblong , situé près de la bouche, Corpus obovatum aut orbiculare, subdepressum. Ambu- lacra sulcis decem radiatim ab apice ad basim tnscripta , non interrupta. Os subcentrale, anus inferus, oblongus, ori VICINUS. Osservarions. — Les Echinonées constituent évidemment un genre particulier, qui avoisine les Fibulaires par ses rapports, ainsi que les Galérites. On les distingue des Fibulaires par leurs ambulacres complets, qui rayonnent du sommet à la base, et des Galérites, parce qu’elles ont l'anus voisin de la bouche. [ M. Goldfuss ne comprend dans son genre Echinonée que des Fibulaires fossiles ; M. Agassiz, au contraire, circonscrit ce 304 HISTOIRE DES RADIAIRES. genre et le caractérise de même que Lamarck, en le plaçant à coté des Fibulaires. M. Desmoulins le place entre les Cida- rites et les Echinolampes, fort loin des Fibulaires, dans sa sec- tion D, caractérisée par la bouche centrale non symétrique, et renfermant le seul genre Echinonée, dont il complète les carac- tères en lui assignant quatre pores génitaux et des aires anam- bulacraires triples des ambulacraires. Il est ainsi conduit à en séparer l’Echinonée cyclostome, qu'il reporte dans le genre Galerites. ] : ESPECES. 1, Echinonée cyclostome. Echinoneus cyclostomus. E, ovato-oblongus, subdepressus, pulyinatus; vertice poris quinis; ore rotundo. Echinus cyclostomus. Gmel. p. 3183. Echinoneus cyclostomus. Leske ap. Klein, p. 173. tab, 37.f. 3-4. Encycel. pl. 153. f. 19-20. Rumph. Mus, t. 14. f. D. Breyn. Echin. t. 2. f. 5-6. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 296. * Blainv. Dict. se, nat, t. 14. p. 196. -— Man. d’actin, p. 212. * Agassiz, Prodr. échin. (Mém. soc. Neufch. p. 187.) * Galerites echinonea. Desmoul. Echin. p. 246. Habite. . .. l'Océan asiatique P 2. Echinonée semi-lunaire, Echinoneus semi-lunaris. E. ovato-oblongus, subdepressus; vertice poris quatuor; ore oblongo, obliquè transverso. Echinus. Seba. Mus. 3. tab. 15. f. 37. 2. Idem minor, ano ori remotiore. ÆEchinoneus minor. Leske apud. Klein, p. 174. t. 49. f. 8-9. Encyel. pl. 153. Î. 21-22, Seba. Mus. 3.t. ro. f, 7. a-b. * Blainv. Man. d’actin, p. 212. * Echinus semi-lunaris. Liu, Gmel. Syst. nat. p. 3184. * Echinoneus semi-lunaris, Deslongch. Encycl. t. 2. p. 296. * /Agassiz lee, p.197 * Desmoul. Echin. p. 340. Habite l'Océan des Antilles, à Saint-Domingue, Mon cabinet. GALÉRITE, | 305 3. Echinonée gibbeuse. Echinoneus gibbosa. E, ovatus, turgidus, irregularis, vertice excentrico, ambulacris un- datis; ore ovali; acuto, obliquè transverso. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 296. * Blainv. Diet. sc. nat. t, 14. p. 196. * Agassiz. |. ©. p. 187. * Desmoul. Echin, p. 340. Mon cabinet. Habite. les mers d'Amérique ? Celle-ci est plus grosse et plus irré- gulière que les autres espèces connues, GALÉRITE. (Galerites.) Corps élevé, conoïde ou presque ovale. Ambulacres complets , formés de 10 sillons , qui rayonnent par paires du sommet à la base. Bouche inférieure et centrale, Anus dans le bord. Corpus elatum, conoideum aut subovale. Ambulacra sulcis 10, per paria ab apice ad basim radiatim inscripta non interrupta. Os inferum et centrale. Anus in margine vel infrà et propè marginem. OBSERVATIONS. — Les Galérites, dont presque toutes les es- pèces ne sent connues que dans l’état fossile, constituent un genre particulier et très distinct. Ce sont des corps à dos élevé, le plus souvent conique ou conoïde, quelquefois presque ovale. Leurs ambulacres sont complets, et consistent en 5 paires de sillons qui partent du sommet et rayonnent sans interruption jusqu’à la bouche, qui est inférieure et centrale. Les deux ran- gées de pores qui forment chaque sillon sont presque confondues. L'anus est dans le bord ou contigu au bord en dessous. Cette Situation de l’anus distingue les Galérites des Echinonées. [ Plusieurs espèces de Cane de Lamarck ont été reportées par M. Goldfuss dans le genre Clypeaster, Un plus grand nombre ont été placées par M. Desmoulins et par M. Agassiz dans le genre Echinolampe , et, de plus, M. Agassiz a formé entière- Tome III, | 20 ‘346 HISTOIRE DES. 'RADIAIRES. ment son genre Discoïdea d'après Kleinvet:M. Gray, auxdépens des Galérites, Quelques autres espèces, suivant les différens au- teurs, doivent aussi appartenir aux genres Nucleolites, Clypeus ou Æchinoneus. On conçoit d’après cela, eombien dascaractéris- tique de Lamarck doit être modifiée. Suivant M. Agassiz, les vraies Galérites ont «le disque sub- « circulaire, les ambulacres étroits, percés de pores assez dis- « tans, convergeant uniformément vers le sommet; la bouche « centrale, l’anus marginal et inférieur.» Ils ne diffèrent des Discoidea que parce que celles-ci ont les ambulacres larges, percés de petits pores très rapprochés, M. Desmoulins, qui ne fait pas cette distinction, n’ajoute aux caractères donnés par La- marck, que la présence de quatre pores gémtaux, et la position de l’anus intra-marginal, ce qui seul distingue ce genre des. Py- rina qui l'ont supra-marginal. M. de Blainville , au contraire, attribue cinq pores génitaux et des ambulacres étroits mais complets aux Galérites, qui font partie de sa famille des Cen- trostomes, tandis qu’il reporte le G. albo-galerus dans ses Pa- racentostromes édentés, et en fait une Æchinonée ayant quatre pores génitaux et des ambulacres larges.] F. D. ESPÈCES. 1. Galérite conique. Galerites albo-gulerus. G. conicus; ambulacris areisque denis; arearum tuberculis minimis et creberrimis; ano submarginal. Echinus albo-galereus, Gel. p. 318r. Conulus albo-galereus. Leske apud Klein, p. 162. tab. 13. f. A-B. Encycl. pl. 152, f. 5-6. * Ccnulus albo-galerus (1). Mantell. Géol. Sussex. pl. 17. f. 8. (1) Le fossile figuré par Mantell doit constituer une espèce véritablement distincte , qui se trouve également dans la Cham- pagne et qui.est caractérisée par sa forme en cilipsoide tronqué à sa base. , laquelle est bien moins large proportionnellement que dans l'espèce de Lamarck, comme M. Deshayes nous l’a fait ob- server sur un échantillon de sa collection. Gn peut aussi rèmärs quer que les tubercules :spinifères en sont plus petits et plus noinbreux, surtout dans les ambulacres. P, D. GALÉRITE, ‘807 “Parkins. Org. rem. t. 3. pla. £ rorr, * Echinometrite. Bourguet, Petr. p: 7%. pl. 53. F. 567. … *Galerites-albo-galerus, Deslongeh, Enceycli/méth.t. 2, p. 431. * Defrance. Dict. sc. nat, t. 18. p. 86. * AL. Bronguiart, Géol. env. Par. p. 388 ."pl. 4. f. ‘ra. * Goldfuss. Petr. p. 127. pl 40. f, ro. * Grateloup. Mém. Oursins foss, p. 57 (non la figure citée.) * Desmoul. Echinid, p. 248, * Æchinoneus albo-galerus, Blainv, Man, d’actin. p. 212. * Discoidea albo-galera, Agassiz. Prod. 1. c. p. 186. * Bronn. Lethæa, p. 614. tab. 20. f. 18. Habite... Fosile de France, du terrain crayeux de France et d’An« gleterre: 2. Galérite commune. Galerites vulgaris. G. conoideus; ambulacrorum sulcis denis angustis; ambitu subovato; ano marginal. Echinus vulgaris. Gmel. p. 3182. Echinites vulgaris, Leske ap. Klein. p. 165, tab, 13, f, C-K? et tab, 14. f. AK, ÆEncycl.-pl. 153. f. 6-7. * Echinoconites hemisphæricus, Breyn. Echin, p. 5 7. pl 2, f. 3-4. * Galerites vulgaris, Deslongch. Encycl, t. à. p. 431. * Blainv, Man. d’actin. p. 222. * Grateloup, Mém. Oursins foss. p. 55. * Agassiz. Prod. échin. L. c. p. 186. * Desmoul. Echin. p. 250. * Bronn. Lethæa, p. 616. tab, 20. f, 19. * Conulus vulgaris. Parkinson. Org, rem. t. 3. pl, 2. f, 3. * Mantell, Trans. soc.géol, Lond.t, 3. p. 205. Habite... Fossile du terrain crayeux, commun en France et en Alle- magne, dans leschamps, Mon cabinet. [ L'espèce nommée par M. Goldfuss, G. vulgaris, est différente de celle de Lamarck (Voyez plus loin n° 17 Ÿ ]. 3. Galérite raccourcie. Galerites abbreviatus. G. conoïideus, ‘obtusus; ambitu suborbiculari; ambulacris impressis, | subasperis; areis prominulis; ano infra MOT gIREM < Mon cabinets 2, Idem? major; ano oblongo.- Leske'ap, Klein. p. :66.tab, 40. f, 1-2. 20, 308 4. HISTOIRE DES RADIAIRES. * Echinites vulgaris (Var.) Leske, n° 35. p. 166. pl. 40. f. 2-3. etpl. 13. f. G-H. et pl. 14. f. a-b. *Encycl. méth. pl. 153. f. 8-9 (expl. des pl. Galerites quinque fas= ciata.) * Galerites abbreviatus. Deslongch, Encycl. t. 2. p. 432. * Blainv. Man. d’actin. p.223. * Agassiz, Prod. 1, c. p. 186. * Desmoul. Echin. * Galerites truncata. Defrance. Dict. sc, nat, t. 18. p. 87. Habite, .. Fossile de France et d'Allemagne, du terrain crayeux. Galérite à six bandes. Galerites sexfasciatus. G. orbiculatus, convexus; ambulacris senis; ano propè marginem. Echinites sexies fasciatus. Leske ap. Klein, p. 170. tab. 50. f. 1-2. Encycl. pl. 153.f. 12-13. Echinus sexfasciatus, Gmel, p. 3183. * Galerites sexfasciatus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 432. * Defrance. Dict. sc. nat, t, 18, p. 86. * Blainv. Man. actin. p. 223. Habite. .. Fossile de.., Mon cabinet. [M. Agassiz regarde cette espèce comme une monstruosité par excès; M. Desmoulins en fait une variété de la G. vulgaris n° 2.] 5. Galérite fendillée. Galerites fissuratus. e}> G. conoideo-depressus, subhemisphæricus; ambitu orbiculari, mar- gine fissuris crenato; sulcis ambulacrorum denis subcrenatis. * Deslongch. Encycl. méth.t,. 2. p, 43a. * Desmoul, Echin, p. 256. Mon cabinet. Habite... Fossile du nord de l'Allemagne, * du terrain cayeux ; Saint- Paul-trois-Chäteaux, Grasse, Castellane. — Celle-ci est orbicu- laire, à dos en cône très surbaissé, et semble crénelée grossièrement dans sa circonférence. . Galérite hemisphérique. Galerites hemisphæricus. G. minor, orbicularis, hemisphæricus, sublævigatus; ambulacris su- perficialibus biporosis; ano margini contiguo. An Echinites subuculus ? Leske ap. Klein. p. 171. tab. 14. f. L-0. * Galerites hemisphæricus. Deslongch. Encycl, t. 2. p. 432. * Blainv. Man. d’actin. p. 223. * Clypeaster Bouei. Muast. Goldf. Petref. p. 131. pl. 41. f, 7. GALÉRITE, 309 * Galerites Bouei. A1, Brongn. Thor, des terr. (Dict. sc. nat, 54). * Echinolampas Bouei. Agassiz. Prodr, 1. c. p. 187. * Desmoul. Echin, p. 348. — Catullo. p. 219. Mon cabinet. Habite... * Fossile du terrain tertiaire de l'Allemagne, — Cette Echinide est très différente de la Galérite rotulaire. Te Galérite déprimée. Galerites depressus. G. suborbicularis, khemisphærico depressus; lineis ambulacrorum de- cem biporosis; ano ovali maximo. Echinus depressus. Gmel. p. 3182. Echinites depressus. Leske, ap. Klein. p. 164. tab, 40, f. 5-6. Encyel. pl. 152. f. 9-8 (Galerites radiatus, Expl. pl.). * Echinites orificatus. Schlotth. Petref. p. 317. * Galerites depressus, Deslongch, Encycl. t, 2. p. * Defrance, Dict. se, nat, t. 18. p. 86. * Goldfuss, Petref. p. 129. pl. 41. f. 3. * Blainv. Man. d’actin, p. 223. * Grateloup. Mém, Oursius foss, p. 56. * Desmoul. Echin. p. 254. * Koch et Dunker. Verstein, d. Oolith. p. 40. tab. 4. f, 2. (Var, hemisphærica). * Discoidea depressa. Agassiz. Prod. échin. 1. c. p. 186. Habite, . . * Fossile du terrain jurassique, Bavière. Suisse, Boulogne, Chälons. R 8, Galérite rotulaire. Galerites rotularis. G. orbicularis, hemisphæricus, minimus; areis ambulacrorum decem alternè minoribus; ano suborbiculari ab ore remotiusculo, Echinus subuculus. Gmel. p. 3183. Echinus subuculus. Leske. ap. Klein. p. 171. tab. 14. f, L-M-N-O. Encycl. pl. 153. f. 14-17. 2. Var. areis assulatis, et lineis ambulacrorum numerosioribus. * Galerites rotularis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 433. * Defrance., Dict. sc, nat.t. 18. p. 86. * Parkinson, Org. rem. t. 3. p. 21. pl. 2. î. Te * Galerites subuculus, Goldfuss. Petref. p. 129. pl. 41, f. 2. * Desmoul. Echin. p. 254. * Discoidea rotularis, Agass. Prod. 1, c. p. 186. * Discoidea subuculus. Bronn. Lethæa. p. 615. tab, 29. f. 29. Mon cabinet, Habite... Fossile du département du Gers, * du terrain crayeux, Sage HISTOIRE DES RADYIAIRES. Westphalie, Périgord, Angleterre, etc. — Esprathapeite, sub lenticulaire, 9. Galérite conoïde, Galerites conoideus. G. mazimus, conoideus, assulatus;. ambitu suborbieulari; ore.in cave, transverso, angulis.obtusis obvallata. * Galerites conoideus, Deslongch. Encyel. ta. p. 433. * Galerites semi-globus. Grateloup. Mém. Ours. foss, p. 53. pl. 2. : f. 4. * Echinolampas conoidea. Desmoul. Echin. p. 344., Habite. .. Fossile du terrain tertiaire d'Italie, Dax, —.du cabinet de M. Valenciennes. 10. Galérite scutiforme. Galerites scutiformis. G. ovato-ellipticus, convexus, subassulatus; vertice. excentrico; in- teystitiis ambulacrorum linea flezuosa. divisis; pagina inferiore sub- concava. An Scilla corp. marin ? tab. x1. n° 2. fig.superioress * Echinoneus scutiformis. Leske, p.174 * Echinus seutiformis, Lin, Gmel. Syst. nat..p. 3184. * Galerites scutiformis. Deslongch. Encyel. t..2, De 4334. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 18. p. 86. * Clypeaster excentricus. Grateloup.. Oursins.foss. p.47. * Echinolampas scutiformis. Desmoul,, Echin. p.348. Mon cabinet. Habite... * Fossile du terrain tertiaire, Corse, Saint-Paul-Trois-Chà- teaux.— La forme de cette Galérite approche de celle ffgurée dans l'ouvrage de Klein, tab. 42..f. 2: et 3 Li 11. Galérite ovale. Galerites ovatus. G. ovato-conaideus, ad latera depressus, assulatus; ambulacris qui- nis; interstitiis ambulacrorum linea bipartitis. * Galerites avatus. Deslongch. EncycL. t. 2. p.433. * Grateloup, Mém, Oursins foss. p.54. * Clypeaster Leskii, Goldfuss, Petref. p, 132. pli 424f.,1. * Echinolampas Leskii. Agass. Prod. échin. p.187. * Echinolampas ovata. Desmoul. Echin, p. 346. Mon cabinet, Habite... * Fossile de la craie, Périgord, Royan, Maestrichit: = Elle a la forme générale et la taille de l’Echinus.ovatus.de Gmelin, qui est une Ananchite; mais sa bouche centrale l’en distingue: prin- cipalement:. GALÉRITE: SY 9 à 12. Galérite demi-globe. Ga/erites semi-globus: Gsorbicularis, hemisphæricus, assulatns; ambulacris re longiss biporosis; vertice excentrico. Echinocorytes. Leske ap. Klein. p. 179. tab. 42. f, 5. * Echinus conoideus. Lin, Gmel. Syst. nat: p. 3181. * Echinoclypeus conoideus. Leske, n° 32, p. 1:59. pl. 434 f, 2. _ * Galerites semi-globus. Deslongch. Encycl. t, 2. p. 433. * Galerites conoëdeus et Echinoclypeus concideus. Blainv. Man. d’actin, p, 223 et p. 208. à * Galerites conoideus. Al, Brongn. Théor. ierr. Dict. se. nat. t, 54: * Grateloup. Mém. Ours. foss. p. 51. pl. 2. f. 3. * Echinolampas conoideus et Clypeus conoideus. ir Prod. échin; 1 c. p. 187 et 186. * Echinolampas semi-globus. Desmoul. Echin. p. ah * Clypeaster conoideus. Goldfuss. Petref. p. 152. p. 4r. f, 8. Mus. n° Habite... Fossile du terrain tertiaire de Dax, d'Italie, des environs de Plaisance. Espèce grande. 13. Galérite cylindrique. Galerites cylindricus. G. cylindricus, brevis, dorso retusus ; ambulacrorum lineis porosis denis ; interstitiis assulatis ; ano infero propè marginem. * Galerites cylindricus, Deslongch. Encycel. t. 2. p. 433. * Clypeaster subeylindricus, Munst. Goldf. Petr. p. 13r. pl. 4r: f. 6. * Echinolampas subcylindricus. Agass. Prodr, Ech. 1, c. p. 187. * Echinolampas cylindrica. Desmoul. Echinid. p. 346. Mus. n° Habite... Fossile * du terrain tertiaire, Allemagne, 14. Galérite patelle. Galerites patella. G. orbiculatus , depressus | convexiusculus ; sulcis ambulacrorum eleganier striatis ; arearum un& sinu longitudinali excayatä. Encyel. pl.143. f, 1. 2. Mus. n° : * Deslongch. Encycl. méth. t, 2. p..434, n° z4 * Echinoclypeus patella. Blainv. Man. d’actin. p. 208. pl. 25. f, 3, Nucleolites patella. Defr. Dict. se. nat. t. 35, p. 213. Clypeus patella. Agass. 1 ce, p. 186. Nucleolites patella, Desmoul. Echinid. p, 354. = Habite... Fossile * du terrain jurassique. Boulogne, Lorraine, e + * 312 HISTOIRE DES RADIAIRES. 15. Galérite ombrelle. Galerites umbrella. | G. hemisphæricus , subtüs plano-concavus ; sulcis ambulacrorum angustis biporosis substriatis ; arearum uné sinu longitudinal excayatd. An Echinus sinuatus. Gmel, p. 3180. Clypeus sinuatus, Leske apud Klein, p. 157.t, 12. Encycl. pl. 142. f. 7. 8. * Galerites umbrella, Deslongch. Enc. méth. t. 2. p. 434. n° 15. * Echinites... Mart. Lister. lap, turb, p. 224. pl: 7.f. 27: * Clypeus Plotii et Placenta laganum. sp. 5. Plotii (double emploi). Klein. $ 40. p. 64. pl. 7. et ( 88. p. 94. * Clypeus sinuatus. Fleming. Brit. Anim, P. 479- Parkins, Organ. Rem. t. 3. p.24. pla.f.r. Agassiz. 1, ©. p. 166. Echinoclypeus umbrella. Blainv. Man. d’actin. p. 208. * Nucleolites umbrella. Defr. Dict. se, nat. t. 18. p. 87 (Galerite), * Desmoul. Echinid. p. 354. Mus. n° j Habite... Fossile de... Cette espèce devient presque aussi grande que la précédente. * Du terrain jurassique. Boulogne, Angleterre. * * * 16. Galérite excentrique. Galerites excentricus. G. ovatus convexo-gibbus ; ambulacris quatuor è vertice excentrico ortis; pagind inferiore quinque sulcatä. * Galeries excentricus. Deslongch. Encycl, t, 2. p. 434. * Grateloup. Mém, ours. foss. p. 53. pl. 2. f. 2. * Echinolampas excentrica. Desmoul. Echin. p. 350. Mus. n° Habite... Fossile du * terrain tertiaire, Corse, Dax, Provence. — Celle-ci est une espèce singulière par le nombre de ses ambula- cres, et par son irrégularité. Elle ne le cède point aux précé- dentes en volume. + 17. Galérite pyramidale. Galerites pyramidalis. G. hemisphærico-conoideus, ambitu"ovato-orbiculari, basi convexa , ano orbiculari infrà marginali. Goldf. Echinites vulgaris. var. Ieske. n° 35. p. 165. pl. 14. f. c, d. e. f. g.h. Galerites vulgaris. Goldf. Petr. p.128. pl. 40. f, 20. Galerites pyramidalis. Desmoul. Echin. p. 248. Fossile de la craie. DISCOIDE. ŒRAN 313 [M. Desmoulins rapporte à cette espèce, comme modification acci- dentelle de forme ou comme monstruosité , la Galerites quadri fasciata (Enc. méth. pl. 153. f, 10. 11. — Blainv. Man. d’actin. p. 222), qui est nommée Echinites quaterfasciatus par Leske (n° 36. p.170. pl. 47. f. 3. 4. 5). C’est aussi l’Echinus guadri- fasciatus du Syst. nat, Lin. Gmel. p. 3183.] + 18. Galerites sulcato-radiatus. Goldf. Petr. p. 130. pl. 41. f. 4. G. subhemisphæricus , ambitu orbiculari, basi concava quinquies ‘sulcata, ambulacris vix conspicuis, tuberculis raris sparsis ; ano orbiculari infra marginali producto. Fossile de la craie. Maestricht. + 19. Galerites subrotundus. Agass. Prodr. 1. c. p. 186. Conulus subrotundus. Mantell, Geol. Sussex. pl. 17. f. 15. 78. Fossile de la craie. Lewes (Angleterre). + 20. Galerites Hawkins. Desmoul. Echin, p. 254. G. hemisphæricus vel cylindraceus, ambitu suborbiculari, basi plana radiato-canaliculata, areis ambulacrorum convexis : tuberculis transversim seriatis, ano longitudinali intra os et marginem. Conulus Hawkinsii, Mantell, Trans, Soc, geol, Lond, t. 3. p. 20. Galerites canaliculatus, Goldf. Petref, p. 128. pl.41.f. 1. Discoidea canaliculata, Agassiz. Prod. 1, c, p. 184. Fossile de la craie. Hamsey et Guildford (Angleterre), Westphalie, [A ce genre, M. Desmoulins rapporte le Galerites mixtus (Defr. Dict. sc. nat. t, 18. p. 87) du terrain crayeux , Saint-Paul-trois- Châteaux. Le G. echinoneus , qui est l’Echinoneus cyclostomus de Lamarck, et le G.macropygus, qui est une Discoidea de M. Agas- siz. — Les G. fm, G, complanatus et G. trilobus Defr. sont des Echinolampes, ainsi que les G, hemisphæricus et G, semi-globosus de M. de Blainville, les cinq premières de M. Gra- teloup, et les onze dernières espèces de M. Goldfuss. Le G. speciosus de cet auteur est reproduit au genre Nucléolite.] F. D. f DISCOIDE. (Discoidea.) Le genre Discornea de MM. Gray et Agassiz ne diffère des Galérites que par ses ambulacres plus larges et percés 3£4. HISTOIRE DES. RADIAIRES. de petits pores très rapprochés. Il ne contient, que des es- pèces fossiles de la craie et du terrain jurassique; savoir : 1. Discoidea depressa ( Galerites. Lamk.n.7), 2, Dis- coidea albo-galera (Galerites. Lamk. n. 1), 3. Déscoidea ca- naliculata (Galerites. Goldf. v. plus loin n. 20.p. } 4. Dis- coidea rotularis {Galerites. Lamk. n. 8.) 5. Discoidea speciosa. Agassiz. Prodr. L. c. p- 186. D. subhemisphærica, ambitu suborbiculari, basi plano-concava, areis ambulacrorum convexis, tuberculis majoribus in dorso raris in basi transversim serialis majoribus interspersis. Galerites speciosus. Munst, Goldf. Petref, p.130, pl, 4r.f. 5. Cidaris angulosa. Leske. p. 93. pl. 42. Nucleolites speciosa. Desmoul. Echinid. p. 206. Fossile du terrain jurassique, Lorraine, Wurtemberg. 6. Discoidea rotula. Agassiz. 1 c. ù Galerites rotula. Al, Brangn. Géol. envir. Paris. p.399. pl. 9 ED pet rotula. Desmoul. Echin. p. 258. Fossile de la craie. Les Fis, Saint-Paul-trois-Château x. | 7. Discoidea macropyga. Agassiz. Foss. cret. Neufch. Mém. soc. Neufch. p. 137. pl. 14. £ 7. 8.9. Galerites macropyga. Desmoul, Echin. p. 256. Fossile de la craie. Suisse, ANANCHITE, (Ananchytes.) Corps irrégulier, ovale ou conoïde, garni de tuber- cules spinifères dans l’état vivant. Ambulacres partant d’un sommet simple ou double, et s'étendant sans interruption, soit jusqu ‘au bord, soit jusqu à la bouche. Bouche près du bord , labiée, subtransverse. Anus la- téral , opposé à la bouche, ANANCHITE. 325. Corpus irregulare , ovatum vel conoideum ; in vivo. tu- berculis spiniferis obsitum. Ambulacra radiatim è vertice subduplicato orta, et usque ad marginem vel ad orem extensa, gr inter- TUupia. Os propè marginem, labiatum , subtransversum, ano la- terali oppositum. OBsERVATIONSs — Les Ananchites ressemblent beaucoup aux Spatangues par leur partie inférieure; car, comme eux, elles ont la bouche latérale, labiée, subtransverse, et lanus dans le bord opposé à celui de la bouche. Maïs les ambulacres des Anan- chites sont complets, c’est-à-dire qu'ils partent en rayonnant soit d’un sommet simple, soit d’un sommet double, et s’éten- dent jusqu’au bord sans interruption, et souvent même en des- sous jusqu’à la bouche. Ainsi, au lieu de représenter une fleur à 5 pétales, ces ambulacres allongés imitent les courroies qui sanglent un corps. Toutes les Ananchites connues sont dans l’état fossile, ce qui est assez remarquabie, tandis que’, parmi les Spatangues, on en connaît beaucoup dans Fétat frais vivant, et beaucoup d’au- ‘tres dans l’état fossile. Il est.probable que la bouche des. Anan- chites n’est pas plus armée de pièces solides que celle des Spa- tangues. [ Le genre Ananchytes a été considérablement réduit par MM. de Blainville, Desmoulins et Agassiz, qui en ont.séparé les Collyrites ou Disaster et quelques espèces: de Spatangues , et l'ont circonscrit plus aemEnts en ajoutant à ses caractères l'absence du sillon qu'on observe au contraire chez les Spatan- gues. M. Agassiz dit en outre qne les ambulacres vont en con- vergeant uniformément vers le sommetou les doubles pores sont très rapprochés. M. Desmoulins signale aussi la presque égalité des aires , qui sont au contraire très dissemblables chez les Spa- tangues. Ce genre, ainsi réduit , ne contient que des espèces fos- siles , appartenant presque exclusivement à la formation crétacée qu'il caractérise. ] F. D: 316 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES. 1, Ananchite ovale. 4nanchytes ovata. A. obovato=conoidea, læviuscula, assulata ; assulis serialibus, sub= hexagonis ; ano ovato. Echinocorytes ovatus. Leske apud Kleïn. p. 178. tab. 53. f, 3. Encycl. pl. 154. f. 13. Echinites scutatus major, Schloth. Petrcf. p. 309. Echinocorys scutatus. Parkins. Org. Rem.t. 3. pl. 2. f, 4. Mantell, Trans. of soc. géol. Lond. t. 3. p. 201. Echinus ovatus. Lin. Gmel. p. 3185. Ananchytes ovata. Deslongch. Enc. t.2. p. 61. Defrance. Dict, sc, nat. t.2, suppl. p. 40. Blainv. Man, d’actin, p. 205, pl. 15. f.r. Cuvier et Brongn. Géol, Paris. p. 15 et 390. pl. 5. f, 7: Goldf. Petref. p.145. pl. 44. f. x. Grateloup. Oursins. foss. p. 59. Agassiz. Prodr. 1, ec. p. 183. — Desmoul, Echin. p. 368. Bronn. Lethæa. p. 622. lab, 29. f. 22. Hab... Fossile de la craie des environs de Paris, Meudon, Angle- terre, Allemagne, Maestricht, Cyply, ete. Mon cabinet. * * 2, Ananchite striée. Ananchytes striata. A. ovato-rotundata, elata, multistriata; dorso convexo, subretuso ; strits verticalibus areisque numerosis ; assululis obsoletis. Echinocorytes, Leske apud Klein. p. 176. tab. 42. f. 4. Encycl. pl. 15%.f, Ir. 12. Echinus scutatus, var. a. Lin. Gmel, p. 3184. Ananchytes striata. Deslongch. Enc. t. 2. p. 62. Blainv. Man. d’actin. p. 205. Goidf. Petref. p. 146, pl. 44. £. 3. a, b, c. Grateloup. Ours. foss, p. 60. pl. à. f, 9. Desmoul. Echiaid. p. 370. Habite... Fossile de Picardie , trouvé dans le canal. * Du terrain crayeux. Rouen, Chartres, Reims, Dax, Périgord, Angleterre, Aix-la-Chapelle, Maestricht, æ * * * # à 3, Ananchite bombée. Ananchytes gibba. A, ovata, elata, dorso ventricosa retusa ; lateribus infernè depressis; interstitiis ambulacrorum lævibus; vertice duplicato. ANANCHITE. 31 7 An Echinocorys scutatus. Leske apud Klein. p. 175. tab. 15. f. AP. Echinus scutatus. Gmel, p. 3184. * Ananchytes gibba. Deslongch. Enc. t. à. p. 62. * Blainv. Man. d’actin. p. 205. * Grateloup. Ours. foss. p. 61. * Agassiz. Prod. Echinid. 1. c. p. 183. * Desmoul, Echinid, p. 372. * Ananchytes striata, var. a (marginata). Goldf. Petref. p. 146. pl. 44. f. 3 d. e. f. Habite... Fossile de Normandie, etc. Mon cabinet. 4. Ananchite pustuleuse. 4ranchytes pustulosa. A. ovato-conica , versüs apicem attenuata, lateribus depressa , as- sulata ; ambulacrorum lineis biporosis per paria dispositis ; ver- tice impresso, duplicato. Echinocorytes pustulosus. Leske apud Klein. p. 180. tab. 16, f. A B. Encyel. pl. 154. f. 16.17. et f, 14. 15. specim, junius. Mus, n° * Echinus pustulosus. Lin, Gmel. p. 3185. * Ananchytes pustulosa. Deslongch. Enc. t. 2. p. 62. * Blainv. Man. d'actin. p. 205. * Grateloup. Ours. foss, p. 63. pl. 2. f. 10. 11. * Desmoul. Echinid. p.372. à * Catullo. Saggio d. zool. foss, 1827. p. 220, Habite... Fossile de la craie. Dax, Périgord, Dantzig, Angleterre, [M. Agassiz pense que cette espèce a été établie avec le noyau ou moule intérieur de l’Ananchytes ovata. M. Desmoulins, cepen- dan!, dit avoir le fossile complet de Tercis, près de Dax.] 5. Ananchite bicordée. Ananchytes bicordata. A. obovaia , uträque extremitate subsinuatä ; dorso lævi; vertice duplicato. Spatangites bicordatus, Leske apud Klein, p. 244. tab. 47. ti. 6. Echinus bicordatus. Gel. p. 3199. * Ananchytes bicordata, Deslongch. Enc. t. 2. p. 62. * Spatangus bicordatus, Goldf. Petref. p. 151. pl. 46.f, 6. * Blainv, Man. d’actin, p. 203. * Disaster bicordatus. Agassiz. Prodr. Echin, |, ce, p. 183. * Collyrites bicordata. Desmoul. Echinid, p.366. 318 HISTOIRE DES RADIAIRES. Häbite. . . Fossile désienvirons du Mans. (M. Ménard, ) “Du terrain crayeux. Mecklenbourg. Mon cabinet. 6. Ananchite carinée. Ananchytes carinata. A. cordata, anticè canaliculata, sinuata ; dorsi.medio carinato, Spatangites carinatus. Leske apud Klein. ps 245. tab. 5x. f, 2. 3. Echinus carinatus. Gmel. p. 3199; * Echinus paradozus. Schloth, Petref. p. 3182 - * Encycl.méth. pl. 158. f. r. 2. (Spatangus cordatus. expl. pl.) Ananchytes carinata, Deslongch, Encyc. t, a. p. 63. Spatangus carinatus. Goldf, Petref, p. 150,pl. 46. f. 4. Blainv. Man. d’actin. p. 203: Spatangus pyriformis ? Grateloup. Ours, foss, p. 76.pl. 2. f. 16. Disaster carinatus, Agassiz. Prodr. 1. c. p. 183. Coliyrites carinata. Desmoul. Echinid. p. 366, Spatangus carinatus. Bronn. Lethæa. p. 286. tab. 19. . 7. Habite... Fossile des environs du Mans. (M. Ménard.) * Du cal- caire jurassique, Bayreuth , Wurtemberg , Souabe, Suisse. Mon cabinet. , RAR 2 + 7. Ananchite elliptique. Ananchytes elliptica. A. ovato—elliptica, pulyinata, integerrima subassulata ; verticibus duobus remotis, Kaorr. Petref, p, 2, tab. E. 111.f.6, Res pl. 150. f. 13. 143 15, * Ananchytes elliptica. Deslongch. Encyc.t. 2. p. 63. * Spatangus. Parkins-Org. rem. t. 3. p. 35:pl. 3. f. 3. * Spatangites \ovalis, Leske, p. 253. pl. 41. £ 5. Echinoneus bivertex. Van Phelsum. p. 32. n° 3.- Nucleolites obesus? Catullo. Saggio di zool, foss, p. 227. tab. rr. f, AR, Mucleolites excentricus. Munst. Goldf. Petr. p. 140. pl. 49. f. 7. Disaster elliptius'et D.excentricus. Agassiz. |, ce. p. 183, * Collyrites elliptica. Desmoul. Echin. p. 364. Hal abite. .. Fossile des environs du Mans (M. Ménard). Mon cabinet. * Fossile du terrain jurassique. Bavière, Niort, * F x x 8. Ananchite en cœur. Ananchytes cordata. A, cordaio=conica, assulata; parte anteriore retus& emarginaté ; ambulacris fasciatis, quadrifariam porôsis ; vertice indiviso. Spatangus ananchytis ? Leske apud Klein. pe 243, wb: 53, {, 1.3 un pl. 157. f. 0. etwo, : - Ech'nus ananchytis, Tin, Ginel. p. $r90. ANANCHITE. 319 * Ananchytes cordata. Deslongch. Encyc. t. 2. p. 63. * Catullo. Saggio di zool. foss. p. 220. * Spatangus cordatus. Blainv. Man. d’actin. p. 203. * Spatangus ananchytis. Desmoul. Echinid, p. 406. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Espèce remarquable, of- frant la forme d’un cœur lorsqu'on la regarde en dessous, mais à dos élevé et presque conique. 9. Ananchite spatangue. Ananchytes spatangus. A, cordata, convexa , subassulata; ambulacris quinis, coloratis ,. impressis ; carina posticä sulco exaratd, * Ananchytes spatangus. Deslongch. Enc. t. 2. p.63. * Spatangus ananchytes, Blainv. Man. d’actin. p. 203. * Spatangus ananchytoides. Desmoul. Echin. p. 406. * Ananchytes cordata, Grateloup. Ours. foss. p. 64. pl. 2. f. 9. Habite... Fossile de France. Mon cabinet, Elle tient de très près, per la forme et la taille, au Spatangus cor-anguinum; mais ses cinq ambulacres se continuent jusqu’à la bouche. * Du terrain crayeux, Dax, Périgord, Oxford (Angleterre). 10. Ananchite demi-globe. Ænanchytes semi-globus. A. ovato=hemisphærica, basi plara, ambulacris angustis; lineis de- cem biporosis per paria coarctata dispositis; vertice indiviso. Echinocorytes minor, Leske ap. Klein. p. 183. tab. 16. f. C-D. Encÿel. pl, 155. f. 2-3. (Ananchrytes semi-globosus. Expl. pl.) Echinus minor. Var. À, papillosus. Gmel. p. 3186. * Ananchytes semi-globus, Deslongch. Encyci. t. à. p. 63. * Grateloup. Oursins foss. p, 62. — Desmoul. Echin. p. 374. * Ananchytes minor. Blainv. Man. d’actin. p. 205. Habite .., Fossile de la craie. Mon-cabinet. 11, Ananchite pilulle, Aranchytes pilulla. A. minima, ovato-globosa, do convexiuscula; ano in summo margine. * Ananchyÿtes pilulla. Deslongch. Encycl. p.64. * Nucleolites cor-avium? Catullo Saggio di Zool. foss. p. 225, tab. 11. f E. * Spatangus pillula. Desmoul. Echin. p. 406. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Mon cabinet, 12, Ananchite cœur d'oiseau, Ananchytes cor avium. À, subcordata, convexa; émbulacris quinis laxè strialis : quinto ob. soleto, 320 HISTOIRE DES. RADIAIRES. An echinus teres P Gmel. p. 3200. Spatangus ovatus? Leske ap. Klein. p. 252. tab. 49. . 12-13. Seba. Mus. tab. 15, f. 28-29. * Ananchytes cor avium. Deslongch. Encÿcl. t. 2. p. 64. * Spatangus cor avium. Desmoul. Echin. p. 412. Habite. Fossile de la craie, + 13. Ananchite conique. Ananchytes conoidea. Goldfuss. Petref, p. 145. pl. 44. f. 2. A. conoidea, elaia; vertice subretuso; ambitu ovali; basi ad latera carinæ excavata; poris ambulacrorum raris. Grateloup. Oursins foss. p. 63, pl. 2. f. 8. Desmoul. Echin. p. 370. Fossile de la craie, Dax, Belgique, Boulogne, Angleterre. + 14. Ananchite hémisphérique. Ananchytes hemisphæ- rica (et Ananchytes pustulosa). Cuv. et Brongn. Geol. Paris. p. 390. pl. 5. f. 8. A. hemisphærica, vertice depresso; ambitu obovato; basi convexo- plana: assulis convexis; suturis immersis flexuosis; poris verticem versus remotis (ex nucleo). Æchinus semi-globosus Lin, Gmel. p. 3180. Echino clypeus hemisphæricus. Leske, n° 30. p. 158. pl. 43. f. r. Blainv. Man. d’actin, p. 208. Echinocorys hemisphæricus. Mantell. Trans. soc. géol. t. 3: p. 201. Ananchytes hemisphærica et Clypeus hemisphæricus. Agassiz. Prod. 1. c. p. 183 et 166. Grateloup. Oursins foss. p. 62. Desmoul, Echin, p. 374. Fossile de la craie, Dax, Joigny, Angleterre. + 15. Ananchite tuberculeuse. Ananchytes tuberculata. Defrance. Dict. sc. nat, t. 2. suppl. p. 41. A. hemisphærica, vertice depresso, ambitu obovato, basi convexo- plana, assulis convexis, suturis immersis flexuosis, poris ambula= Cr'Orum verticem versus remotis, Echinus ovatus, Var. C. Lin, Gmel. p. 3185. Ananchytes sulcatus. Gold£. Petref. p- 146. pl. 45. fr. Ananchytes tuberculata. Desoul. Echin. p. 374. Fossile de la craie, Maestricht, Aix-la-Chapelle, Cyply, Italie. SPATANGUE. | 3217 16. Ananchite petit-cœur. Aranchytes corculum. Goldf. Petref. p. 147. pl. 45. f. 2. | A. hemisphærica, convexa; ambitu obcordato; basi ad carinæ latera excavata; poris ambulacrorum raris. Grateloup. Oursins foss. p. 65. Desmoul. Echin. p. 376. Ananchytes concava ? Catullo Saggio di Zool. foss. Fossile de la craie, Dax, Périgord, Westphalie, Angleterre, SPATANGUE. (Spalangus.) * Corps irrégulier, ovale ou’ cordiforme, subgibbeux , garni de très petites épines. Quatre ou cinq ambulacres bornés et inégaux. Bouche inerme, transverse, labiée, rapprochée du bord. Anus latéral, opposé à la bouche. Corpus irregulare, ovatum vel cordiforme, subgibbosum, spinis minimis obtectum. | Ambulacra subquina, brevia, inæqualia, circumscripta. Os inermme , transversum, labiatum , margini vicinum. Ano laterali oppositum. OBSERVATIONS. — Parmi les Echinides, les Spatangues et les Ananchites sont les seuls qui aient la bouche latérale, c’est-à- dire rapprochée du bord; dans toutes les autres, la bouche est toujours centrale. Outre cette particularité des Spatangues et des Ananchites d’avoir la bouche latérale et opposée à l'anus. la bouche des Echinides dont 1l s’agit n’est point armée de pièces. solides comme celle des autres Echinides en qui on l’a observé; ce qui constitue un caractère important à considérer dans Ja. détermination des rapports parmi les Echinides. Si les Spatangues tiennent aux Ananchites par les caractères de forme et de situation de la bouche, et par la disposition de l'anus situé dans le bord opposé, ils en sont très distingués par leur forme générale, et surtout par leurs ambulacres bornés, Courts et très inégaux, Quoique très voisins par leurs rapports, Tome Ill. 2I 3h'ot ! HISTOIRE DÉS RADIAIRES. ces deux genres sont donc émiriemment distincts f’un'de d'aatre! Le corps des Spatangues est irrégulier, ovale oucordiforie, souvént renflé, et toujours moins élevé que large..ïLes. ambu- lacres sont plus ou moins profondément enfoncés,.et au nombre de 4 ou de 5. Comme dans la plupart des espèces, l'anus est dans le haut de l'épaisseur du bord, ces Echinidessémblent par cette considération faire le passage aux Nucléolites en qui l'anus est au dessus du bord. Les Spatangues constituent un genre nombreux en espèces, parmi lesquelles beaucoup sont connues dans l’état frais ou ma- rin, et d’autres ne le sont que dans l’état fossile, le plus souvent siliceux. | Les habitudes des Spatangues sont de s’enfoncer dans le sable et d'y. vivre à-peu-près dans l’inaction, cachés, et à l'abri de leurs ennemis. Comme ils n’ont point leur bouche armée de pièces dures, ils ne se nourrissent que des corpuscules nuütritifs que l’eau leur'apporte., Leur test ou peau crustacée al mince et a peu de solidité, [ Le genre Spatangue de Lamarck a été conservé tout ‘entier comme l’un des plus naturels, et même augmenté de quelques espèces d'Ananchytes par M. Desmoulins, qui Je caractérise ainsi que les Ananchytes par sa bouche transverse et Jabiée, très excentrique, non symétrique; par sa forme ovalaire et par ses quatre pores génitaux; mais qui le distingue de ce dernier genre par l’inégale largeur de ses aires dont les anambülacraires sont les plus grandes, par ses ambulacres interrompus, et par la position de l’anus dans une facette marginale. ‘Ce même au- teur, pour diviser ce genre en sections, a pris en considération une sorte d'impression plus où moins éténdue sur le test et res- semblant en quelque sorte à l'impression palléale de certains mollusques, quoique produite par une toute autre cause. Aïnsi. sa première section comprend les espèces (Sp. arcuarius, Sp. crux-Andreæ , etc.) dont l'impression dorsale est située sur le sommet entre les ambulacres ; dans la seconde section (Sp. pec- toralis, Sp. carinatus, Sp, ovatus, etc.) impression dorsale en- toure la portion pétaliforme des ambulacres. Les espèces tout= à--fait privées de cette impression (Sp. purpureus, Sp, SAVOIE sus) forment une troisième section. SPATANGUE. 323 M. Agassiz;, au contraire, . à divisé les. Spatangues: en sept cenres, dont plusieurs ne contiennent qu’une ou deux espèces. Il n’a laissé dans le genre Spatangue proprement, dit: que huit espèces appartenant aux diverses sections de M. Desmoulins, et a caractérisé ainsi ce genre très réduit: « Disque cordiforme; « sillon bucco-dorsal assez profond ; l’ambulacre pair qui sy trouve est formé de très petits pores égaux; les quatre ambu- lacres pairs sont formés sur la face dorsale de rangées de doubles pores qui, se rapprochant vers le sommet du disque et à son pourtour, présentent la forme, d’une étoile. Outre les petits pi- quans qui sont ras sur le dos, il y en a quelques grands, mais très grêles. » M. de Blainville admet le genre Spatangue comme Lamarck et M. Desmoulins, et le divise en six sections dont plusieurs correspondent aux genres de M. Agassiz.] F. D. ESPÈCES. * À AMBULACRES. 1. Spatangue plastron. Spatangus pectoralis. Sp, ovato-ellipticus, depressus, maximus; ambulacris quaternis; in- terstitiis eleganter granulatis; assulis elongatis ad marginem. Echinospatagus, Gualt, Ind. tab. 109. f. B. B. Seba. Mus. 3. tab. 14.f, 5-6. fig. optimæ. Eucycel. pl. 159. f, 2-3, * Spatangus pectoralis, Deslongch. CE méth. t, à. p. 686: * Desmoul, Echin. p. 380. * Echinus spatagus. (Var.) Lin. Gmel, S. N. p. 3200. * Brissus magnus. V. Phelsutn. p. 39. n° 8. * Brissus pectoralis. Agass. 1. c. p. 184. Habite la côte occidentale d'Afrique. C’est la plus grande et l’une des plus belles espèces de ce genre; elle est fort différnte de celles auxquelles on l’a réunie comme variété, 2. Spatangue ventru. Spatangus ventricosus. Sp. ovaius, inflatus, obsoletè assulatus; ambulacris quaternis oblon- gis, impressis canaliculalis ; tuberculis majoribus ir zigzag posiis. 21. 394 HISTOIRE DES RADIAIRES. ; Brissus ventricosus. Leske ap. Klein, P. 29. tab, 26. f. A, ee: | Mus. t. 14.f, 7. An Scill. corp. mar? t..4. f, 1-2. An Encyéel. pl. 158.f, 11? * Echinus spatagus. Var. Lin, Gmel. Syst. N, p. 3199. 4 Sagan maculosus et Sp. ventricosus, Blainv, Man, d'actin. 1ÉpDA RO - : Spatangus ventricosus. pate Encycl. t, 2. p. 686. * Spatangus maculosus. Desmoul. Echin, p. 382. * Brissus ventricosus, Agass. 1. ce. p. 184. Habite l'Océan des Antilles, * Méditerranée, Cette espèce devient fort grande, et n’est point rare dans les collections. 42 Spatangue cœur de mer. Spatanous purpureus. Sp. cordatus; ambulacris quaternis, lanceolatis, planis; tuberculis ma- Joribus in zig-zag positis, Echinus purpureus. Lin. Gmel. $. N. p. 3197. Mull. Zool. Dan. tab. 6, — Prod. p. 236. n° 2850. Spatangus purpureus. Leske ap. Klein. le 235. tab. 43. f, 3-5. et tab, 255605: Encycl. pl. 1597. f, 1-4, Argenv. Conch. pl. 25. f. 3, Pas-de-Poulain, Seilla. Carpe mar Duxen le fr * Echinus lacunosus, Pennant. Brit. Zool. t. 4. p. 69. pl. 35, f. 56. * Spatangus purpureis. Deslongch. Ency ua “as t. 2.p. 686. * flainv. Man. d’actin, p. 202. pl. 14. f. 1-5. * Desmoul, Echin, p. 388. * Spatangus meridionalis. Risso. Eur, mérid, 1. 5. p. 280 (Fariété). * Spatangus Desmarestii, Münst, Goldf. 1, ce, p. 153. pl. 45. f. 4. *'Agassiz. [. ©. Habite l'Océan européen, la mer du nord, la Méditerranée. Mon ca- binèt,. { * Fossile des terrains tertiaires, Sicile, Turip, Saint-Paul-trois- Cliâteaux. 4: Spata que e ovale. Spalangus' ovalus. Sp. ovatus, semi-cylindricus, antice retusus; ambulacris quaternis ex- cavalo-canaliculatis; anticis oEliquis. Spatangus brissus unicoler. Leske apud Klein. p. 248. tab. 26, f. B-C. qe Q ? 2. Idem assuiis coloratis maculatus. Encycl!. pl. 158. F, 7-8. SPATANGUE, 325 Seba, Mus. 3. tab. 10. f. 22. * Echinus spatagus, Var. unicolor, ue Gmel. Syst. nat. p. 3200. .* Spatagus flavescens. Mull. Zool., Dan. Prod. p. 236. * Spatangus ovatus, Deslongch. Encycl, méth. t,2.p:. 686. * Spatangus unicolor. Blainv. Man, d'actin. P. 208. * Desmoul. Echin. p. 382. dti * Brissus unicolor. V. Phels. p. 39. n, 7. * Agassiz. |. ©. p: 184. Habite... probablement les mers d'Amérique, la mer du nord? [ M. Ces a décrit sous le nom de Spatangus ovatus (Mém. oursins foss. p. 75) un Nucleus spathique provenant d'une espèce fossile des terrains tertiaires de Dax, qu’il croit ètre l’analogue de celle de Lamarck ; M. Desmoulins est plus porté à le rapporter au Sp. colombaris.] 5, Spatangue cariné. Spatangus carinatus. Sp. ovato-inflatus, ad latera turgidulus; ambulacris quaternis : anti- cis divaricato-transversis; area dorsali postica carinata, oblusè | prominula. Echino-spatagus. Gualt, Ind. t, 108.f. G. G. Spatagus brissus, latè carinatus. Leske ap. Klein, p. 249. tab. 48. f. 4-5. Encycl. pl. 148. f.11.etpl. 159. f. sr. Seba. Mus. 3. tab. 14. f. 3-4, 2. Idem assulis coloratis maculatus. * Spatangus carinatus, Deslongch. Encycl. t. 2. p. 666. * Blainv. Man. d’actin. p. 203, * Risso. Hist. nat, Eur. mérid, t, 5. p. 299. no 314: * Desmoul. Echin. p. 380. * Oursin spatangus. Bosc. Buîf. Deterv. Vers. t. 24. p. 282. pl. C. 26 0. ; * Brissus carinatus, Agass. |. c. Habite l'Océan austral, aux iles de France et de Bourbon , (*) la Mé- diterranée. Mon cabinet. 6. Spatangue colombaire. Spatangus columbaris. Sp. ovalis; vertice retuso; ambulacris quaternis breviusculis : posticis rectis. Echinus,... Sloan. Jam. 2. t. 242. f. 3:4:5. Seba, Mus, 3. tab. 10. f, 10. HISTOIRE DES IRAPIAIRES. Syst. rat, p. 3199-3200. Ç * Spatangus brissus: Var. 3. opatus. Leskep. 249. pl. M6. £. 4. * Spatangas columbaris. Deslongch.'Encycl. méth, t. 2. P- 687. *’Blainv. Man, d’actin. p.203. * Desmoul. Echin. p. 284. * Brissus columbaris. Agass. 1. c. p.185. Habite l'Océan américain, Mon‘cabinet. 7e Spatangue comprimé. Spatangus compressus. Sp. minor, ovatus, ad latera compressus, im @cfilaiusà dorso cari- nato; ambulacris quaternis impressis, * Deslongch, Encycl. méth. t, 2. p. 689. * Desmoul. Echin. p. 388. * Brissus compressus, Agassiz. |. c. Habite les mers de l’Ile-de-France. M. Mathieu. 8. Spatangue croix de Saint - André. Spatangus crux Andre. S, ovatus, depressus ; ambulacris quaternis lanceolatis, PS di varicatis ; interstitits ocellatis, * .Deslongch. Encycl. méth, t. 24.p. 687: * Desmoul. Echin, p. 378. * Agassiz. ], c. p. 184. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. Espèce 4rès. rapprochée par ses rapports du Spatangue plastron (n° 1), mais beaucoup plus petite, et qui en est très distincte. * Habite la mer Rouge. 9. Spatangue sternale, Spatangus sternalis. S, ovatus, assulatus , maculatus ; ambulacris quaternis ; sterno pa- ginæ inferioris carinato. * Deslongch, Encycl, méth. t, 2. p. 687. * Desmoul, Echin, p. 388. * Brissus sternalis, Agassiz, 1. c, | Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. 10. Spatangue planulé. Spatangus planulatus. S.:ellipticus | depressus ; ambulacris quaternis, angustis, lanceolatis, obliquè divaricatis; interstitiis subocellatis. * Deslongch. Encycl. méth. t. a. p. 687: * Desmoul, Echinid. p. 378. * Agassiz. 1, ©. p. 184. “Habite les mers australes, Péron et Lesueur: Cette espèce tient de SPATANGUEs 327 très près au Spatangue croix de Saint- André, et néanmoins en est très distincte, #5 AMBULACRES. 11. Spatangue à gouttière. Spatangus canaliferus. S. cordato-oblongus , basi posticè gibbus ; -ambulacris quinis IN = pressis patulis; .antico profundiore canaliformi. Spatangus... Leske apud Klein, tab, 27, f. A, Rumph. Mus. tab. 14..f. 2. Encyel, pl. 156. f;3. Scilla. Tab. 25.f. 2. * Oursin lacuneux. Bosc. Buff, Déterv. t.24. p.282. °* Echinus lacunosus. var. a et 6. Lin. Gmel. Syst. nat. p..8196. * Spatangus canaliferus. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. Pe 688. * Blainv. Ma. d'artin. p. 202. * Desmoul. Echin.p. 386. * Micraster canaliferus, Agassiz, 1. ç. Habite l'Océan indien, * les mers d'Europe et d'Amérique. Mon çabinet., Cette espèce est ue de celles. qui, quoique: très diffé- rentes, ont été confondues en une seule, sous le nom d'Echinus lacunosus. | [La même espèce, suivant MM. Marcel de Serres et Desmoulins, se trouve fossile dans les terrains tertiaires de Perpignan ; de Malte et d'Italie, } 12, Spatangue tête-morte. Spatangus Atropos. S.ovato-globosus, gibbus ; ambulacris quinis angustatis, profundè imRpressIs ; antico-magis exçavalo, subcavernoso. Kanorr, Delic. tab. D LIL. f. 3, Encycl, pl. 155. f. o-11. An Spatangus lacunosus ? Leske apud Klein. tab, 24, X. f, AB oss. *-Echinospatagus avatus. Mull, Delic. nat, t. 1. p.96. pl. DA, * Spalangus atropos. Deslonsch, Encycl, méth, t,,2.,p: 688. * Blainv. Man, d’actin. p.,202. * Desmoul, Echin, p. 384. * Schizaster Atropos, Agass. |. c. p. 185. (x) Habite l’Océan européen, la Manche. Mon cabinet. (1) Le genre Scxizasrer de M. Ayassiz est caractérisé ainsi: 328 HISTOIRE DES RADIAIRES. 13. Spatangue arcuaire. Spatangus arcuarius. Sp. cordatus, inflatus, posticè gibbus; ambutacris quinis : lateralibus arcus duplicatos æmulantibus; ore subcentrali. Spatangus pusillus, Leske apud Klein. p. 230. tab, 24. f, C-D-E, et tab. 38. f. 5, Seba. Mus. 3. t. 10. f. 21. A-B. Encycel. pl. 156, f. 7-8. * Echinus brissus, Argenv. Conch. tab. 25, f, 1. £ Knorr. Delic. t. D-I. f. 14. * Spatangus arcuarius. Deslongch, Encycl. t. 2. p. 688. n, 15. * Goldfuss. Petref, p. 154. pl. 48. f. r (Voyez plus loin, p. 336). * Blainv. Man. d’actin. p. 20r. * Desmoul, Echin. p. 378. * Echinus pusillus et Ech. lacunosus. Var. d. e. Lin. Gmel. Syst. nat, p- 3198. * Echinospatagus cordiformis. Breyn. Echin. p. 6r. pl. 5. * Spatangus cordatus, Fleming. Brit. anim, p. 469. * Echinocardium Sebæ. Gray. * Amphidetus Sebæ et Amp. pusillus. Agass. }, c. p. 184. Habite l'Océan atlantique austral, les côtes de Guinée. Mon cabinet. * Les mers d'Europe, 14. Spatangue ponctué. Spatangus punctalus. S. cordatus, convexus, subassulatus, dorso posticè carinatus; tuber= culis minimis punctiformibus; ambulacris crenulatis, Spatinaus cor anguinum. Leske apud Klein. tab, 23 *, f. C. * Echinites ph Schlotth. Petref, p. 311. * Spatangus subrotundus et Sp. tuberculatus. V. Phelsum. p. 40. * Echinus cor anguinum. Lin. Gmel. Syst. N. p. 3195 (Var. a.) * Spatangus cor anguinum. Goldf. Petref. p. 157. pl. 48. f. 6 (non « Disque cordiforme, très élevé en arrière; sillon bucco-dorsal « long et très profond ; quatre autres sillons au sommet dorsal, « profonds et étroits, où sontcachés les ambulacres. » Il répond à la section $ du genre Spatangue de M. de Blainville, et en partie au genre Echinocardium de Van Phelsum et de M. Gray. M. Agassiz n’y comprend, avec le Sp. Atropos, qu'une seule espèce fossile. Schizaster Studeri. Agass. ne Studeri. Desmoul. p. fra. | des terrains tertiaires d Italie. SPATANGUESs | 329 Lamarck nec cæt.) * Spatangus punctatus. Deslongch. Encycl, méth. t, 2.p. 688. * Defrance. Dict. sc, nat. t. 50. p. 93. * Blainv, Man. d’actin. p. 204. * Desmoul. Echin. p. 404. Mon cabinet. Habite... * Fossile du terrain craÿeux, moe Vérone, Péri- gord, Angleterre. [M. Grateloup (Mém. Ours. foss. p. 69. pl. 1. f. rr)a décrit comme fossile de la craie de Dax, sous le nom de Spatangus punctatus, une espèce différente de celle de Lamarck, M. Desmou- lins (Ech. p. 392) la nomme Spatangus brissoides, d'après Leske, et lui donne pour synonyme le Brissoides cranium. Klein. Echi- nus brissoides, Gmel. p. 3200.] 1). : spatangue cœur d’ anguille. Spatangus cor anguinum. Sp. cordatus, subconvexus; ambulacris quinis impressis, quadrifariam porosis; poris biserialibus ultrà ambulacra extensis. Spatangus cor anguinum. Leske apud Klein. p. 221. tab. 23. f. A. B. G'D.'et.tab: 45. f'r2. Encycl. p. 155. f. 4-5-6. Breyn. Echin. tab. 5. f. 5-6. 2. Idem, oblongo cordatus. Spatangus, etc. Leske apud Klein. p. 225. tab. 23. f. e. Î. Encycel. pl. 155. f. 7-8. * Spatangus cor marinum. Parkins. Org. rem. t. 3. pl. 3.f. tr. * Echinus cor anguinum. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3295 (Var. b. c. d. e.) * Spatangus cor anguinum. Deslongch, Encycl. méth. t, 2. p.688. * Defrance. Dict. sc. nat.t, 50. p. 93. * Brongniart. Géol. Env. Paris. p.388. pl. 4.f. xr. * Blainv. Man. d’actin. p. 204. . * Grateloup. Mém. échin. foss. p. 69. * Spatangus cor? Risso. Eur.-mérid, t, 5. p. 280. * Micraster cor anguinum, Agass.l, c. p.184. : Habie... Fossile de France, te 6 etc. dans les champs crétacés. Mon cabinet, | [M. Goldfuss {Petref. p. 156. pl. 48. f..5) confond cette espèce avec celle qu'il nomme Spatangus testudinarius, et qui est admise come espèce distincte par M, Desmoulins (Échin. p.404) et par M. Agassiz qui la nomme Micraster cor testudinarium, elle serait caractérisée par sa bouche très éloignée du bord.] 330 HISTOIRE, DES .RADIAIRES. 16. Spatangue écrasé. Spatangus retusus, Sp. cordiformis, dorso postico elatus, convexus'et'angustior, anticè depressus, canaliculatus; mbnlhérisé Fe quinto in lacun4 dorsi. Echinospatagus. Breyn. Echin. tab. 5. 344, Echinus complanatus, Gmel. Synonymis exclusis. * Æchinus quaternatus. Schlotth. Petréf. , * Echinites spatagoides. Scheuchzer. Läth. hel. p. 61.f, 84. —Mus. dil, n° 8xr,:813, 815. * Echinite à & rayons divisés, Bourg. Petr, p. 76. pl'5r. f. 528- 530:533, * Spatangus oblongus. A1, Brongn. Ann. mines. 1821, pl. 7. f. 9. * Spatangus argilaceus. Phil, Géol. Yorkshire. pl. 2. f. 3-4. ” Spatangus complanatus, Blainv. Man. d’actin. p. 204. * Spatangus retusus. Deslongch. Encycl. méth.;t,2. p.689. * Defrance. Dict. sc. nat, t, 50. p. 94+ ( * Goldfuss, Petref..p. 149. pl. 46. f, 2. * Grateloup. Mém. oursins. foss. p. 71. * Holaster complanatus. Agass, 1, ce. p. 183.—Foss. Neufch. pl. 14. AE Habite... Fossile de France, etc. Mon cabinet, [ Il faut probablement rapporter à cetie espèce plusieurs fossiles du terrain crayeux, décrits sous des noms différens, et notamment le Spatangus chloriteus, Risso. Eur. mérid. pl, 7. f.'40,] 17. Spatangue subglobuleux. Spatangus subglobosus. Sp. cordato-orbiculatus; utrinque converus assulatus; ambulacris quinis, duplicato-biporosis; ano\ovato. Spatangus subglobosus.. Leske apud Klein. p.240: tab: 5%. f. 2-3. Encycl.1pl.:157. f, 78. * Delongch, Encycl. méth, t.:2.1p.689. * Defrance, Dict, sc.nat:t::50..p. 94, * Blainv. Mau. d'actin., p.203, ee * Goldfuss. Petref;;p. 148.pl. 45. f.4, ET * Desmoul. Echim, p: 308... * Echinus subglobosus. Lin. Gmel. Systnatip. 3198. * Spatangus cotdiformis ? Mantell,;,Géol:Sussex. p. 108. -* Holaster subglobosus. Agass.\le, p:7183. > Si Habite... Eossile de: Grignon:(?'* ), présiersailless Mon cabinet. * Fossile dela craie, DS in Havre, Rouen, Rats, Alle magne, le Hartz. SPATANGUE. 33E 18: Spatangue bossu. Spatangus gibbus. le Hd L-# Sp. cordato-abbreviatus, convexus, subgibbosus, antice retusus; vertice elato; ambulacris quinis, duplicato-biporosis; ano ovato. Encycl. pl, 156. f.,4-5-6. * Deslongch. Encycl. méth. t, 2. p. 689. * Defrance. Dict. se. nat. t. 50. p. 94. * Blainv. Man. d'actin. p. 204. * Goldfuss. Petref, p. 156. pl. 48. f. 4. * Grateloup. Mém. échin, foss, p. 71. * Desmoul, Echin. p. 402. * Mücraster gibbus. Agass. |. c. p. 184. | Habite... Fossile * du terrain crayeux, Westphalie, Alet, Dax. — Mon cabinet. 29- Spatangue prunelle. Spatangus prunella. Sp. subglobosus, posticè gibbosus; ambulacris quinis brevibus, qua — drifariam porosis; ano ad aream marginalem altissimo. Encyel. pl. 158. f. 3-4. è specimine juniore. * Deslongch, Encycl. méth.t. 2,p.689.n°2r, * Defrance. Dict. sc. nat. t. bo. p. 94. * Blainv. Man. d’act, p. 204. * Goldfuss: Petref, n° 17. p.155. pl. 48. f. 2. * Echinite. Faujas. Mont. Saint-Pierre. * Micraster prunella. Agass. ]. c. p. 184. Habite. Fossile de Maestricht. Mon cabinet. [ M. Desmoulins réunit à cette espèce de Lamarck le Spatangus bufo. (Brongn. Géol, Par. p. 84 et 389. pl. 5. f. 4), admis comme espèce distincte par MM. Defrance (Dict. sc. nat. t. 5o. p. 95), de Blain- ville (Man. d’actin, p. 204), Goldfuss (Petref, p. 154. pl. 47. ‘f%7), Agass. (Micraster bufo. 1e: p.184), et considéré générale- ment. comme un des, fossiles les plustrépandus dans.le terrain de .… craie qu'il caractérise bien.] 20. Spatangue de Maestricht. Spatangus radiatus. Sp, ,ovatus, elatus, anticè canaliferus, retusus; ambulacris quinis : _quinto lacunali, obsoleto. Spatangus striato-radiatus, Leske ap, Klein. be von tab. 25. _ÆEncyel, pl. 156, f. 9-10. *Echinusradiatus, Gmel, p. 3197. TKnorr; Petr, p; 11. pl. E 1v4f, 1-2, * Spatangus radiatus, Leslongch. Fos t..2. p.690. 332 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Defrance, Dict. se. nat. 1; 5o. p: 94, * Blainv. Man. d’actin. p. 204 * Desmoul. Echin. p. 400. * Parkinson. Organ. rem. t. 3. pl. 3. f, 4-5. * Echinocorys scutatus. Schroet. Einl. t. 4. p. 41.pl. 1. * Hemipneustes radiatus, Agass, |. c. p. 183. (1) * Bronn, Lethæa. p. 621. Habite... Fossile de la craie, des environs de Maestricht. Mon ca= binet. [ M. Desmoulins pense avec raisun que c’est le Nucleus de cette es= pèce fossile qui a servi à former l'espèce nommée Eckinocorytes quaterradiatus par Leske (p.182. pl. 54. f. 1), Echinus quadri- radiatus par Gmelin (Syst. nat. Lin. p. 3186), et Ananchites qua- driradiatus. Blainv. (Man. d’actin. p. 205). f 21. Spatangue orné. Spatangus ornatus. Defrance. Dict. sc. nat. t. 50. p. 99. : À Sp. convexo-depressus; canali explanato; margine obtuso; basi con- vexiuscula; tuberculis in dorso majoribus sub serialibus. AT. Brongniart. Géol. env. Paris. p. 86 et 389. pl. 5. f. 6. Deslongch. Encycl, méth. t, 2. p.687. Goldfuss. Petr. p. 152. pl, 47. f. 2. Grateloup. Mém, oursins foss. p, 72. pl. 1. f. 12. et Sp, suborbicu= laris. p.73. pl. 2.f. 5. Blainv. Man, d'actin: p. 204. Desmoul. Echin, p. 392. Agass. Prodr. échin. p. 184. Fossile de la craie et des terrains tertiaires, à moins qu’on n’ait con— fondu deux espèces, ce qui paraît fort probable. + 20: Spatangue de Desmarest. Spatangus Desmarestit, Münster. Gold. Petref. p. 153. pl. 474 f. 4. $. fornicatus, carinatus, canali lato, margine obtuso, basi convexo= plana tuberculis majoribus flexuoso-seriatis. (1) Le genre HewiPNEusTEs Agassiz, établi sur cette seule es- pèce, Spatangus radiatus, est caractérisé par «son disque (671) « diforme ; son ambulacre antérieur formé de petits pores égaux; «ses Me pairs, formés chacun de deux rangées de doubles « pores différentes entre elles, la rangée portérieure étant beau- « coup plus marquée que l’antérieure, » / HOLASTER. 333 Agass. Prodr, échin. (Mém. Neufch. p. 184.) Spatangus purpureus, Desmoul: Echin. p. 596 Mae p. 324). Fossile des terrains tertiaires, + 23. Spatangue d'Hoffmann. Spatangus Hoffmanni. Goldf. 1. c. p. 152. tab. 47. f. 3. Sp. convexus, carinatus; sulco lato; margine acuto; basi subcon- cava; tuberculis in dorso antico magnis. Grateloup. Mém. oursins foss, p. 73. pl. 1.f, 13. Agass. I. c. p. 184. Desmoul. Echin, p. 398. Fossile des terrains tertiaires, Bordeaux, Biaritz, Westphalie. [ M. Agassiz indique, comme appartenant au genre Spatangue pro- prement dit, les Sp, purpureus (Lam. n° 3), Sp. meridionalis. Ris. (Voyez Lam. u° 3), Sp. ovatus (Lam. n° 4), Sp. crux Andreæ (Lam, n° 8), et Sp. planulatus (Lam. n° 10). Les autres espèces de Spatangue publiées par différens auteurs appartiennent aux genres Holaster, Micraster, eic.] HOLASTER. Le genre Horasrer de M. Agassiz comprend des es- pèces de Spatangues « à disque cordiforme ; avec les am- bulacres convergeant uniformément vers un point du sommet, et l'anus supérieur. » Ce sont: I. eh subglobosus. — Spatangus. Lamk. n. 17. . Holaster Dot he = Spatangus r'elusus. Lamk, n° 16. 3. Holaster intermedius. Agass. |, c. S. depressiusculus, postice oblique truncatus, canal lato, profundo, ambitu obcordaio-ovato vertice central, poris ambulacrorum dis- Junctis, cre elano a margine remotis. GIF, Spatangus intermedius, Munster. Goldfuss. Petref, |. 149. pl. 4! Es: De:moul, Echin. p. 398. Fossi'e du terrain jurassique, Wurtemberg, Lrraine. 334 HISTOIRE: DES; RADIAIRES. 4. Holaster truncatus. Agass. 1, © H. fornicatus, carinatus, postice; valdè truncatus, canali lato sub- verticali, ambitu obcordato-ovato , verticibus approximatis, poris ambulacrorum disjunctis crebris, .ore.et ano a mergine-remotis. Spatangus truncatus. Goldf, Petref, p. 152. pl. 47. f, x. Desmoul. Echin. p. 398. Echinus minor. var, c lævis. Linn. Gmel. Syst, nat. p, 3186. Echinocorytes minor, var. 3 lævis, Leske. n° 45, pl. 183, pl. 17. Fossile de la craie de Maestricht. Fe Holaster suborbicularis. Agass. 1, c. H. fornicato-depressiusculus, subcarinatus, posticé retusus, canali lato, ambitu obcordalo-ovato, vertice ante centrum , poris ambu= lacrorum anteriorum disjunctis, reliquorum conjugatis, ore et ano a margine remotis, Goldf, Spatangus suborbicularis, Defr; Dict: se, nat; t, 504 p. 95. Deslongch. Encycl. méth, t. 2, p: 687. Al. Brongn. Géol. env. Paris. p. 84 et 389. pl. 5. f.5. ë Blainv, Man. d’act. p. 204. Desmoul, Echin. p. 400. Goldf, Petref. n° 3. p. 148: pl, 45. f. 5 (non la 2° espèce du même nom, n° 15). Fossile de la craie. Maestricht, Champagne, Normandie, Lyme-Repgis (Angleterre). 6. Holaster lœvis. Agass. I c. H. cordatus , depressus , supra turgidulus, postice truncatus ; ambu= lacris quinis elongatis, antico vix impresso. Spatangus lævis, Al. Brongn. Géol. env. Paris. p. 97 et 399. pl. 9 f.. rai Deslongch. Encycl, méth. t. 2, p. 689. Defrance. Dict. sc. nat. t. 50. p. 96. Blainv. Man. d’actin. p. 204. Desmoul, Echin. p. 406, Fossile de la craie, Perte-du-Rhône, Lyme-Regis (Angleterre). [C’est à tort que M. Marcel de Serres (Géogn. p. 158) indique cette espèce comme fossile des terrains tertiaires. ] 7. Holaster granulosus. Agass, 1. c. S. fornicatus , postice retusus, canali lato profundo, ambitu ob— cordato late ovato, vertice centrali, poris ambulacrorum anterio= AMPHIDETUSS :: 335 rum disjunctis reliquorum conjugatis, anoi et.one margini approxis matis. .Goldf. Spatangus grarulosus, Goldf, Petref. p, 148. pl, 45. f. 3. Desmoul. Echinid. p.410. Fossile de la craie, Maestricht. 8. Holaster nodulosus. Agass. I. c, S, fornicatus , carinatus, postice truncatus, canali late in dorso complanato, ambitu cordato oyato, vertice centrali, poris ambu- lacrorum anteriorum disjunctis, ses conjugatis, ore et aho a margine subremotis. Goldf, Spatangus nodulosus, Goldf. Petref.p, 149. Pl, 45..$,.6; Desmoul. Echin, p. 410. Fossile de la craie, Westphalie, Castellane (Basses-Alpes), Repaire près de Genève. 9: Holaster planus. Agass. |, €, Spaiangus plarus. Fleming. Brit. anim, p. 481. Mantell, Geol, Sussex, p. 192. pl. 17. f, g=21. Blainv. Man. d’actin. p. 204, Desmoul. Echin, p. 410. Fossile de la craie. Lewes (Angleterre). 10, Holasier hemisphæricus. Agass. ]. c. Spatangus hemisphæricus, Phillips, Geol. Yorkshire. Desmoul, Echinid, p< 412. Fossile, + AMPHIDETUS. Le genre AmPxipeTus Agassiz, est caractérisé ainsi: « Disque cordiforme ; sillon bucco-dorsal assez pro- « fond dans lequel gît l'ambulacre impair qui est formé « de très petits pores et se prolonge entre les ambulacres « antérieurs, Les séries de doubles pores, qui forment les « quatres ambulacres pairs, sont éloignées l’une de l'autre « vers le sommet du disque et vont en’se rapprochant en « forme d'étoile vers la périphérie, Les piquans sont fort « remarquables : les plus grands sont arqués et spatuli- 336 HISTOIRE DES RADIAIRES. « formes à leur extrémité, les autres sont petits et ras. » Ce genre correspondà la section À des Spatangues de M. de Blainville, comprenant «les espèces dont les am- bulacres ne’sont pas pétaloïdes et ne forment presque que deux lignes, un peu brisées ou coudées à leur côté interne, et qui ont un sillon antérieur assez profond, ét la bouche assez peu en avant. » M. Acassiz y rapporte trois espèces : une fossile de la craie et deux vivantes que M. Desmoulins veut confondre toutes les trois avec le Spa- tangus arcuarius de Lamarck, ce sont: 1. Amphidetus Goldfussii, Agass. |. c. p. 134. A. posticè elatus, gibbosus, truncatus, anticè depressus, canali lato in dorso subexplanato, ambitu obcordato-ovato, vertice pore cen- trum ore et ano a margine maxime remolis. Spatangus arcuarius. Marcel de Serres. Géogn. terr, tert. p. 158. (non Lamarck). Goldf. Petref. p. 154. pl. 48. Desmoul. Echin. p. 390. Fossile des terrains tertiaires du midi de la France et de la craie. >. Amphidetus Sebæ. Ag. (Æchinocardium Sebæ, Gray.) Spatangus. Lam. n. 15. + 3. Ariphidetus pusillus, Ag. (Spatangus pusillus. Leske.\ Lam. ? n. 13. — Le genre Brissus, adopté par M. Agassiz d'après Klein et M. Gray, correspond aux Æchinobrissus de Breyn et à la section D, du genre Spatangue de M. de Blainville. Il a pour caractères l'absence d'un sillon bucco- dorsal, et la disposition des quatre ambulacres pairs qui sont déprimés et forment au sommet du disque une es- pèce de croix circonscrite par une ligne sinueuse sans tubercules ni piquans, tandis que l’'ambulacre impair est à peine perceptible. MICRASTER. 337 M. Agassiz comprend dans ce genre huit espèces qui sont : les Spatangus pectoralis. Lamk. no 1. — #, carina- tus. Lamk. n° 5. — S. ventricosus. Lamk. n° 2. — S. ova- tus. Lamk.n° 8. — ÆS. columbaris. Lamk. n° 6. $. com- o lé, O . pressus. Lamk. n 9. S. sternalis. Lamk. n° g. et le Brissus Scillæ, espèce formée avec une variété du S. ventricosus. Ce genre correspond à-5eu-près à la section B, des Spatangues de M. Desmoulins, caractérisée par une impression dorsale extra-ambulacraire ou entourant la portion pétaloide des ambulacres. Le genre Micrasrer de M. Agassiz correspond aux Brissoïdes. de Klein, aux ÆAmyedala et Ovum de Van : ; $ Phelsum ; il comprend les espèces de Spatane OUES K À disque « PAT AURS qui ont la partie dorsale des ambhulacres « très développée et sub-étoilée. » Ce sont: 1. Micraster coranguinum.— Spatangus. Lamk. n. 15. 2. Micraster prunella et M. bufo.—Spatangus. Liamk. n. 19. 3. Micraster canaliferus.—Spatangus. Lamk. n. 11. 4. Micraster gibbus.— Spatangus. Lamk. n. 18. 5. Micraster amygdala. — Nucleolites. Lamk. n. 4. 6. Micraster bucardium. — Spatangus. Goldf. n, 24. D. #0: £. x: Fossile de la craie, St-Paul-trois-Chäteaux, Aix-la-Chapelle, Malt:. 7. Micraster cor estudinar ium.—Spatangus. Goldf. n. 22. pl. 48. f. 5. Fossile de la craïe, Chälons, Saintonge, Périgord, Westphalie. 8. Micraster Goldfussii.— Spatangus lacunosus. Goïd. n. 26. pl. 49. f. 5. Fossile de la craie, le Havre, Biaritz, Hartz, Juliers. 9. Micraster acuminatus. — Spatangus. Goldf. n. 25. pl. 49. f. 2. Fossile du terrain tertiaire, Bordeaux, Duasseldorf, Cassel, 10. Micraster suborbicularis. — Spatangus. Goldf. n. 15. pl. 47. f. 5. Fossile du terrain tertiaire, Bavière, Tome III, 22. 338 HISTOIRE DES RADIAIRES. CASSIDULE. (Cassidulus.) Corps irrégulier , elliptique, ovale ou subcordiforme , convexe ou renflé, garni de très petites épines. : Cinq ambulacres bornés et en étoile. Bouche subcentrale; anus au-dessus du bord. Corpus irregulare, ellipticum, ovatum aut subcorda=, lum , convexum vel tursidum, spinis exiguis obsitum. Ambulacra quinque, stellata, circumscripta. Os inferum, subcentrale. Anus supra marginem. OBSERVATIONS. — Les Cassidules seraient des Clypéastres, si elles n’avaient l’anus évidemment au-dessus du bord, et par là véritablement dorsal. Ceux des Spatangues qui ont l'anus élevé dans le bord pourraient être considérés comme ayant l’anus au-dessus du bord. Cependant ce serait à tort; car, dans ces Spatangues, l’anus est situé dans le haut d’une Jacette marget- nale, mais n’est pas réellement au-dessus du bord. C'est avec les Nucléolites que les Cassidules ont le plus de rapports, et peut-être devrait-on les réunir en un seul genre. Elles n’en diffèrent effectivement que par les ambulacres, les- quels sont bornés dans les Cassidules, tandis que dans les Nu- cléolites ils ne le sont pas. Mais sur les individus fossiles, il n’est pas toujours aisé de déterminer ce caractère des ambulacres. Je ne connais encore qu’un petit nombre M à de Cassi- dules ; en voici la citation. [ ne genre Cassidule de Lamarck a été réuni aux Nucléolites par M. Goldfuss. Il a été conservé par M. de Blainville qui le déclare évidemment artificiel; puis il a été plus ou moins mo- difié par M. Desmoulins et par M. Agassiz. Ce dernier, le pla- çant dans sa famille des C/ypéastres, qui ont la bouche centrale ou subcentrale, lui donne les mêmes caractères que Lamarck, d’avoir « le disque ovale, les ambulacres pétaloïdes, et l’anusentre « le sommet et le bord postérieur. » Il n’y comprend cependant. que des espèces fossiles de la craie et des terrains tertiaires. CASSIDULE. 339 M. Desmoulins le réduit encore davantage , en Île caracténi- sant ainsi, d’après la considération des parties solides: « Bouche « centrale symétrique; des supports osseux ; ambulacres bornés ; « 4 pores génitaux; anus au-dessus du bord; aires presque « égales ; bouche ronde non enfoncée. » Il n’y comprend que la dernière espèce de Lamarck, avec le Cassidulus lenticulatus. De- france, le C. porpita qui est une Scutella pour M. Agassiz, et quatre autres espèces inédites, en reportant, comme M. Gold- fuss, toutes les autres espèces au genre Vucléolite. | $ F. D. ESPECES. 1. Cassidule scutelle, Cassidulus scutella. C, -éllipticus, convexus, maximus ; ambulacris quinis ; ad latera transversim striatis; ano suprà marginem. * Deslongch, Encycl. méth. t. 2. p. 174. * Blainv. Man. d’actin. p. 210.—* Knorr. L. 2, tab, E !II. * Bourguet. Pétrif. pl. 51. f, 331. 332. * Echinanthites oblongus. Van Phelsum. pl. 37. * Cassidulus veronensis, Defr. Dict, se. nat. t, 7. p. 226. * Clypeus scutella. Agassiz. 1, c. p. 186. * Nucleolites scutella. Goldf. Petref. p. 144. pl. 43: f. 14. * Desmoul. Echinid. p. 354. Habite. .. Fossile du terrain tertiaire de l'Italie, dans le Véronais, Mon cabinet. Grande et belle espèce que l’on ne connait que dans l’état fossile, et qui a la forme d’un Clypéastre. 2, Cassidule australe. Cassidulus australis. C. obovatus , posticè latior, spinis minimis obsitus ; vertice excen- trico, prominulo, subcarinato; ano ovato transverso, * Blainy. Man. d’actin. p. 210. * Encycl. méth, pl, 143. f. 8-10, * Cassidulus Richardi, Deslongch. Encycl. t, 2, p. 174. * Nucleolites Richardi, Desmoul. Echin. p. 354, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, baie des Chiens marins, Péron et Lesueur. Elle se trouve aussi dans l'océan des Antilles, près de Spanish-Town, où M. Richard l’a recueillie. 3, Cassiduie pierre de crabe. Cassidulus lapis-cancri. C. ovato-ellipticus, convexus; ambulacris quinis in stellam dorsalem radiantibus; ore quinquelobo. 22e 340 HISTOIRE DES RADIAIRES. Echinites lapis cancri. Leske ap. Klein. p. 256. t. 49. f. ro. xt. Encyel. pl. 143. f. 6. 7. *(Erreur, c'est le C. complanatus.) Echinus lapis cancri, Gmel. p. 5207. * Deslongch. Encycl. méth. t, 2. p. 174. * Blainv. Man. d’actin. p. 210. — * Agassiz. L. c. p. 186. Echiniles stellatus. Schlottheim. Petref. 5. p. 320. Echinite. Faujas. Mont. Saint-Pierre. pl. 50. f. 1. Cassidulus belsicus. Defr. Dict. sc, nat. t, 7, p. 227. Cassidulus lapis-cancri. Bronn. Lethæa, p. 61 r. tab. 29. f. 20. Nucleolites lapis cancri. Goldf, Petref. p. 143. pl. 43. f. 12. Desmoul, Echinid, p. 356. Habite... Fossile de la montagne de Saint-Pierre, à Maestricht. M OX # * * A. Cassidule aplatie. Cassidulus complanatus. C. ellipticus, planulatus , assulato-maculosus ; assulis seriatis à ver: tice quinqueporo radiantibus ; ambulacris quinque breviusculis, Deslongch. Encyel. méth. t. 2. p. 1795. Blainv. Man. d’act. p. 211. Agassiz. 1. c. p. 186. — * Desmoul. Echinid. p. 244. Echinus patellaris. Lin. Gmel. p. 32or. Echinites patellaris. Leske. n° 93. p. 256. pl. 53. Nucleoliles patellaris. Goldf. Petef. p. 139. pl. 43. Cassidulus unguis. Defr. Dict. se. nat. 1. 7. p. 226. Cassidulus lapis cancri. Encycl. méth. pl, 143, £, 3.4. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle est elliptique, aplatie, à peine un peu convexe sur le dos, parquetée, et élégam- ment panachée de taches sériales et rayonnantes. Cette Echinide se rapproche beaucoup de l’Echinus patellaris. ES DC UE LE + 5. Cassidule lenticulaire. Cassidulus lenticulatus. Defr. Dict. se. nat. t. 7.p. 227. n° 3. C. pumilus, marginibus lateralibus infernè striatim punctatis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 175. — Blainv. Man. d’actin, p. 211. Fossile du terrain tertiaire de Paris. + 6. Cassidule porpite. Cassidulus porpita. Desmoulins. Echinid. p. 246. Echinodisci spec. n° 4. Seba, Thes. t. 3. pl. 15. f, 21.992, Encyci. méth. pl. 152 (Scutella porpita). Favannes, Conchyliol, pl. 58. f. B. Scutella porpita. Agassiz. 1. c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire de Bordeaux, NUGLÉOLITE. 941 M. Desmoutins indique aussi comme appartenant à ce genre les espèces suivantes : C. nummulinus. Desmoul. Foss. de Bordeaux et de Blaye. C. fibularioides id. Koss. de Paris (Montmirail). C. hayesianus id. Foss. de Paris (Grignon). C, æquoreus. Morton. Synops. — Foss. des États-Unis. NUCLÉOLITE. (Nucleolites.) Corps ovale ou cordiforme, un peu irrégulier, convexe. Ambulacres complets, rayonnant du sommet à la base. Bouche subcentrale. Anus au-dessus du bord. Corpus ovatum vel cordatüm, convexum, subirregulare. A4mbulacra quinque, e vertice ad basim radiatim ex- tensa, non inlerrupta. | Os inferum, subcentrale. Anus supra marginem. Ogsservarions. — Les Nucléolites, par la situation de l'anus, ressemblent beaucoup aux Cassidulés ; mais celles-ci ont des ambulacres incomplets qui les distinguent, tandis que Îles am- bulacres des Nucléolites rayonnent du sommet à la base. Je n’en connais encore que peu d’espèces qui toutes se trouvent dans l’état fossile. [Le genre Nucleolites, dont le nom est généralement adopté aujourd'hui, avait d’abord été nommé Æchinobrissus par Breyn; il a éprouvé les plus grandes modifications de la part des diffé- rens auteurs, quant à sa circonscription. Confondu par les au- teurs anglais dans le genre Clypeus; séparé ensuite des Cassi- dules par Lamarck, puis réuni à ce même genre par M. Goldfuss, qui a porté à 14 le nombre de ses espèces fossiles, 1l s’est trou- vé enfin plus nettement limité par M. de Blainville, qui le ca- ractérisa ainsi: « Corps ovale ou cordiforme, assez convexe en « dessus, concave en dessous, avec un large sillon en arrière; « le sommet subcentral, et cinq ambulacres subpétaloïdes, ou- « verts à l'extrémité, et prolongés par autant de sillons jus- 342 HISTOIRE DES RADIAIRES. « qu'à la bouche, qui est subcentrale, antérieure, et non armée « de dents; l'anus supérieur et subcentral dans le sillon, et « quatre pores génitaux. » M. Agassiz, qui conserve aussi le genre Cassidule, a réduit considérablement le genre Nucléolite, en formant à ses dépens les genres Catopygus, Pygaster, et Clypeus en partie. Il le place dans la famille des Clypéastres, et il lui assigne une forme ovale ou cordiforme, des ambulacres plus marqués au sommet qu’à la périphérie, ne formant cependant pas une étoile, comme dans le genre Clypeus. M. Desmoulins, enfin, a de nouveau réuni aux {Vucleolites beaucoup d'espèces de Cassidules, et avec elles , des Galérites de Lamarck, des C/ypeus et des Echinoclypeus de divers auteurs, et beaucoup d’espèces nouvelles ou inédites, de manière à en por- ter le nombre total à trente-deux, et cependant il a reporté dans son genre Collyrites (1) les Nucleolites amygdala Lawk., (1) Le genre Collyrites de M. Desmoulins contient quinze espèces, dont douze appartiennent aux quatre genres WMicraster, Pygaster, Catopygus et Disaster ; mais c’est à ce dernier sur- tout, qui seul en renferme neuf, que le genre Collyrite doit cor- respondre. Comparé aux genres de Goldfuss, il contient cinq Nucléolites et trois Spatangues de cet auteur. IL est caractérisé de même que le genre Nucléolite, si ce n’est que « son vertex « est très excentrique ou divisé ; sa bouche est ronde, et ses am- « bulacres sont complets. » Avec Îles espèces rapportées ci-des- sus comme synonymes des genres de Lamarck et de M. Agassiz , ce genre comprend pour M. Desmoulins les espèces suivantes : 1. Collyrites brissoides. Desmoul. Echinid. p. 364, Brissoides cranium. var. db. elatum. Klein. pl.°13. f, H. Echinus oliva. Lin. Gmel. Syst, nat. p. 3207. 2, Collyrites heteroclita. | c. Nucleolites heteroclita. Defr. Dici, sc. nat, t, 35. p. 214. Fossile de la craie. Beauvais. 3. Collyrites trisgonata. 1, c. Nucleolites trigonatus, Catullo. Sagsio di zool. foss. Fossile du terrain jurassique. NUCLÉOLITE. 343 N. sranulosus, N. excentricus, N. canalculatus , N. depressus et . N. semiglobus. Goldf., et les N. trigonatus, N. cordiformis, N. convexus , N. obesus de Catullo, qui sont des espèces plus ou moins douteuses. Voici les caractères assignés par M. Desmoulins à son genre Nucléolite: « Forme ovale plus ou moins irrégulière, à sommet « submédian ; bouche subcentrale, subsymétrique, pentagonale, « non labiée, presque toujours antérieure, et comprimée d’avant « en arrière, bordée de 5 protubérances interambulacraires ; « ice interrompus ; anus supra-marginal ou dorsal; _« quatre pores génitaux. » FD. ESPECES. 1. Nucléolite écusson. Nucleolites scutata. MN. elliptica subquadrata, convexo-depressa, posticè latior ; ambu= lacris quinis completis; ano dorsal. Echinobrissus. Breyn. Echin. p. 63. tab. 6. f. 1-2. Spatangus depressus. Leske ap. Klein. p. 238. tab, 5r.f. 1-2. Encycel. pl. 157.f. 5-6. Echinites. Lang: lap. f. tab. 120. f. 1-2. 2, Var. dorso elatiore, areis assulatis. AnBreyÿn. Echin. tab. 6, f. 3. * Echinus depressus. Schlotth. Petref. p. 313. * Nucleolites scutata. Deslongch. Encycl. t, 2, p. 570. * Defrance. Dict. sc. nat. t, 35. p. 213. * Nucleolites depressa. Blainv. Man. d’actin. p. 206. pl. 16. f. x. * Clypeus lobatus. Fleming. Brit. anim. p. 479. * MNucleolites scutata. Agass. Prod. Mém. soc, Neufch: p. 186. * Grateloup. Mém. Oursins foss. p. 79. * Desmoul. Echin, p. 356. * Nucleolites clunicularis. Bronn. Lethæa. p. 282. (1) Habite... Fossile. Mon cabinet, Espèce remarquable que l’on a con- fondue, ainsi que sa synonymie, avec le Spatangue écrasé, n, 16. (1) M. Bronn, dans son Lethæa geognostica, p. 282, réunit en une seule espèce, sous le nom de Vucleolites cluniculanis, 1° l'espèce ainsi nommée par les auteurs; 2° le Mucleolites scu- tata de Lamarek ; et 3° le Mucleolites planata de Roemer. 344 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Du calcaire jurassique? d'Angleterre et de Boulogne, du terrain crayeux de Dax. >, Nucléolite colomhaire. Vucleolites columbaria. NV. obovata, turgida, posticè latior; lineis ambulacrorum denis bipo- r'OSTS, substriatis; ore peniagono. * Deslongch, Eucycl. méth. t. 2. pe 570. * Echinites pyriformis. Parkins, Org. rem, t. 5. pl. 3. f, 6. * MNucleolites carinatus. Goldf. Petr. p. 142. n° 14. pl. 43.f, 17. * Catopygus carinatus. Agass. Prod, L. c.p. 185. * Bronn. Lethæa. p. 618. * Nucleolites columbaria. Desmoul, Echin, p. 356. Habite..,. Fossile des environs du Mans. Ménard. * Du terrain crayeux de Westphalie et de Cyply. 3. Nucléolite ovule. Vucleolites ovulum. N, ovata, pulvinata; tuberculis superficialibus sparsis et annulo im- presso circumdatis; lineis ambulacrorum denis, subbiporosis. * Deslongch. Encycl. méth, t. 2, p. 570. * Defrance, Dict. sc. nat, t. 35, p. 213. * Gold. Petr.p. 238. pl. 43. #02. * Desmoul. Echin. p. 356. Habite... Fossile, Mon cabinet. Celle-ci est uu plus petite que celle qui précède, et n’est pas plus large postérieurement qu’antérieure- ment. Elle a la forme d’un œuf de moineau, * Du terrain crayeux, % 4. Nucléolïite amande, ÂVucleolites amygdala. N. ovata, gibbosula; vertice prominente; ambulacris quinque peran- gustis; ano supra marginem; lobo prominulo obumbrante. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 570. * Defrance, Dict. sc. nat. t. 35. p. 214. * Echinus amygdala. Lin. Gmel, Syst. nat. p. 3201. * Echinus emygdalæformis. Schlotth. Petref, p. 319. * Spatangus amygdala., Goldf, Petr, p. 156. pl. 18.T48) * Gatulo. Saggio di zool, foss. Pad. 1827. * Brissoides amygdala. Klein. Ç 109. pl. 13.{. I-K * Micraster amygdala. Agass, Prod. 1. c. p. 186 : À É ne * Collyrites amygdala, Desmoul. Echin. p. 564. Habite. . . Fossile des provinces du nord de la France. Mon cabinet. * Du terrain crayeux. e 4 ce % < re NUCLÉOLITE. 345 + 5. Nucléolite de Grignon. Nucleolites gris nonensis. Def. Dict. sc. nat. f. 35. p. 214. Blainv. Man. d’aclin. p. 207. Agass. Î. c. p. 186. Desmoul. Echin. p. 358. # Fossile du terrain tertiaire, Grignon, Gisoy»s, Valognes, — Long. 14 à 15 lignes, bouche très enfoncée. + 6. Nucléolite scrobiculée. Vucleolites scrobiculata. Gold. Petref. p. 138. pl. 43. f.5: N, fornicata, ambitu ovato, bast concavo-plana, ambulacris lineari- bus, posterioribus rectis elongatis ; tuberculis circulo amplo cinctis, ano dorsali margine prominulo. Agass. I. c. 186. Desmoul. Echin. p. 358. Fossile dela craie, Maestricht. T7. Nucléolite cluniculaire. Vucleolites clunicularis. Clypeus clunicularis. Phil. Géol. Yorksh. pl. 7. f, 2. Nucleolites clunicularis, Blain v. Man. d’actin, p. 207. Agass. I. c. p. 186. Desmoul. Echin. p. 358. Bronn. Lethæa. p. 282. Fossile du terrain jurassique d'Angleterre . 8. Nucléolite lacuneuse. ÂVucleolites lacunosa. Goldf. Petr-psdz. pl. 43.18. N. subconvexa, ambitu ovato, basi longitudinaliter excavata, ambu- lacris in dorso linearibus dimidiatis in arcis ambitu subdiver- gentibus, ano intra lacunam dorsalem. Favanne. pl. 67. f. G. Bourguet. Petr, pl. 5r, f. 331-132. Agass, 1, c. p. 186.— Foss. cret. Neufch. (Mém. Neufch. p. 132.) Foss'le de la craie, Touraine, Avignon, Antibes, Martigues, Royan, Cyply, Suisse, Westphalie, + 9. Nucléolite cordiforme. Vucleolites cordata. Goldf. Rerer p. 142. pl. A3.0f 0. N. depresiuscula, ambitu cordato , basi subexcavalc, ambulacris in dorso lineari, lanccolatis rectis in oris ambitu subdivergentibus, ano intra sulcum dorsalem. 346 HISTOIRE DES RADIAIRES, Agass, 1. ce. p. 186. Desmoul. Echin. p. 360. no 18, Fossile du terrain crayeux de Westphalie. + 10. Nucléolite heptagone. Nucleolites fepiagona. Gra- teloup. Mém. oursins foss. p. 80. pl. 2. f. 20. N. ovata, subconvexa, anticè deprésstuscula; ambitu sub-heptagono; ambulacris quinis oblongis ad latera transversim striatis; ano dor- sal ir sulcum excurrente. Desmoul. Echin. p. 362. n° 24. Fossile du terrain crayeux, Dax. + x1. Nucléolite bipartite. Nucleolites dimidiata. À aa. 1. c. p. 166. Clypeus dimidiatus. Phil. Géol. Yorksh. p. 127. pl. 3. f, 16. Nucleolites dimidiata. Desmoul, Echin. p. 362. n° 25. Fossile de l’oolite d'Angleterre; — Elle diffère de l'espèce suivante par ses ambulacres plus étroits, ayant les pores non réunis par des sillons. + 12. Nucléolite de Goldfuss. Vucleolites Goldfussii. Des- moul. 1. c. N. assulata, subconvexd, ambitu quadrangulari, basi excavata, ambulacris in dorso rectis lineari-lanceolatis, in oris ambitu lan- ceolatis, tuberculis æqualibus, ano magno dorsali in sulcum excur- rente. Goldf. Nucleolites scutatus, Goldf. Petr. n, 9, p. 140. pl. 43. f. 6. (ao Lam.) Bronn. Lethæa. p. 282. tab. 17. f. 6. Fossile du terrain jurassique, de Suisse et de Lorraine, + 13. Nucléolite aplatie. MNucleolites planata. Roemer. Versteiner. d. Oolith. p. 28. pl. 1. f. 10. N. subdepressa, ambitu quadrangulari basi excavata, ore subquin- que angulari, ambulacris in dorso rectis linearibus ir margine et basi obsoletis, poris omnibus disjunctis, ano magno dorsali in sul- cum profundum excurrente, tuberculis æqualibus. Agass. I. c. p. 186. Desmoul, 1. ec. p. 362. no 35. Fossile du terrain jurassique de l'Allemagne septentrionale, CLYPEUS. 347 + 14. Nucléolite d'Olfers. Nucleolites Olfersii. Agass, Foss. cret. Neufch. (Mém. Neufch. p. 133.pl. 14.f.2-3), Desmoul. Echin. p. 362. n° 32. Fossile de la craie de Suisse, elle diffère de la précédente parce qu’elle est proportionnellement plus large, moïns rétrécie en avant et qu’elle présente un ovale plus régulier. Les ambulacres sont plus larges. M. Desmoulins rapporte aussi à ce genre les Vucléo- lites Lamarkii, et N: lævis de M. Defrance, le Galerites speciosus. Goldf. dont M. Agassiz fait un Discoidea (Voy. p. 314),et les N. Marmini Desmoul. et NV. asterostoma Desmar. , qui sont inédites. Les NV. castanea et N. depressa de M. Brongniart appartiennent au genre Catopygus Agassiz, ou Pyrina Desmoulirs. | Les Nucleolites excentricus, N. granulosus, N. canal- culatus de Goldfuss , sont des Disaster. Agassiz ; le IV. amygdala. Goldfuss, est un Micraster Agass. ; le N. de- pressus est un Pygaster. Agass. ; le N. semiglobus est un Catopygus. Agassiz; toutes ces mêmes espèces de Gold- fuss appartiennent au genre Collyrites de M. Desmoulins. T CLYPEUS. Klein. (Echinoclypeus, Lesk. Blainv.) Le genre Clypeus de Kleïn a été adopté par M. Agassiz, qui le place dans sa famille des Clypéastres, lui donne pour caractère d’avoir «le disque circulaire , plus ou « moins déprimé; les ambulacres convergeant vers le som- «met et vers [a périphérie du disque ; l'anus supérieur « et marginal. » Ïl ne comprend que des espèces fossiles du Jura, de la craie et des terrains tertiaires, et répond 348 HISTOIRE DES RADIAIRES. au genre Echinoclypeus de Leske et M. de Blainville qui lui assigne les caractères suivans : « Corps déprimé ou conique, circulaire ou ovalaire, « assez excavé en dessus , à sommet subcentral avec un « sillon en arrière, test formé de plaques distinctes et cou- « vert de très petits tubercules égaux. Cinq ambulacres, « dorso-marginaux, subpétaloïdes; les doubles rangées « de pores réunies par un sillon transverse. Bouche sub- « centrale, un peu antérieure, pentagonale, avec cinq « sillons convergens, ambulacriformes. » Ce genre nommé aussi Echinosinus par Van Phelsum , a été réuni aux Galerites par Lamarck, aux ÂVucleolites par MM. Defrance, Goldfuss et Desmoulins. 1. Clypeus patella (Galerites patella. Lamk. n. 14). + 2. Clypeus sinuatus. Parkins. (Galerites umbrella. Lamk. FPS | 3. Clypeus conoideus. Agass. (Galerites semi-globus. Lamk. n. 12). T 4 Clypeus scutella. Agass. (Cassidulus scutella. Lamk. ne, 1}. : + 5. Clypeus emarginatus. Philipps geol. Yorkshire. pl. 3. fi. 18e | Agass. I. c. p. 186. Nucleolites emarginata, Desmoul. Echin. p. 362. Fossile de l’oolite d'Angleterre (Malton, Scarborough.) + 6. Clypeus orbicularis. Phil. L e. pl. 7. f. 3. à Agass. 1. c. p. 186. Nucleolites orbicularis. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 78. pl. 2. Lan, Desmoul. Echin. p. 362. Fossile du terrain crayeux, Dax, Angleterre. . + 7. Clypeus Sowerbi, Agass. 1. c. p. 186. Nucleolites Sowerbu. Defr. Dict, sc. nat. t. 35, p. 213. Desmoul. Echin, p. 358. DISASTER. 349 Echinoclypeus Sowerbi, Blainv. Man. d’actin. p. 208. Fossile du terrain jurassique, Caen, les Vaches—Noires, Angleterre. — Larg. 1 pouce; face inférieure très concave, anus très rapproché du sommet. +8. Clypeus testudinarius. Agass. L c. C. fornicatus; ambitu ovato-pentagono; basi excavata; ambulacris li- nearibus; ano dorsali in sulcum excurrente; tuberculis miliariis ap- proximatis. Nucleolites testudinarius. Munsi. — Goldf, Petr. p. 143, pl. 43. Éd : Grateloup. Mém, oursins foss, p. 78. Nucleolites Munsteri, Desmoul. Echin. p. 360. Fossile du terrain crayeux, Bayreuth? Ratisbonne, Biaritz ? M. Desmoulins veut conserver le nom de Vucleolites testudinaria à l'espèce décrite par M: Brongniart (Mém. sur les terr. du Vicen- tin. p. 83. pl. 5. f, 15) sous le nom de Cassidulus testudinarius. M. Agassiz inscrit également dans ce genre sous lenom de C/ypeus hemisphæricus, d’après Leske, une espèce qui paraît être la même que l'Ananchytes hemisphærica (Voyez plus haut p. 320). T DISASTER. Agassiz. Le genre Disaster de M. Agassiz fait partie de la fa- mille des Spatangues ayant le corps plus ou moins al- longé et gibbeux, la bouche garnie de mâchoires et placée vers l’extrémité antérieure, et l'anus vers l'extrémité pos- térieure. [Il est caractérisé par la convergence de l’ambu- Jacre impair et de ceux de la paire antérieure en un point plus ou moins éloigné du point de réunion des deux ambulacres postérieurs. Il ne comprend que des espèces fossiles de la craie et du terrain jurassique rangées par d'autres auteurs dans les genres Spatangus, Anan- chytes et Nucleolites ; ce sont toutes des Coflyrites pour M. Desmoulins. 1. Disaster carinatus (Ananchytes. Lamk. n, 6). 350 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2, Disaster ellipticus et D. excentricus. Agass. 1. c. p. 153 (Ananchytes elliptica. Lamk, n. 9). 3. Disaster bicordatus (Ananchytes. Lamk. n. D). 4. Disaster granulosus. Agass. 1, c. D. fornicatus, postice obliquè truncatus, ambitu obovato, basi con- véxo-plana, ambulacris posterioribus obsoletis anterioribus linea- ribus rectis, elongatis, tuberculis minimis confertis majoribus. Nucleolites granulosus. Munst, Goldf, Petr. p. z38. pl, 45.f. 4. Collyrites granulosa. Desmoul. Echin. p. 364. Fossile du terrain jurassique de Bavière, de Grasse, de Niort, b. Disaster canaliculatus. Agass. 1 e. D. subdepressus, ambitu ovato-orbiculari, ambulacris linearibus e vertice duplici radiantibus , anticis rectis posticis subarcuatis, ano vertici posteriori approximato intra lacuram dorsalem. Nucleolites canaliculatus. Goldf. Petref, p. 140. pl. 49. f. 8. Collyrites ? canaliculata. Desmoul, 1. c. p. 366. Nucleolites convexus. Catullo. Saggio di zool. foss. Pad. Fossile du terrain jurassique. Bavière. 6. Disaster capistratus. Agass. 1. c. D. convexus , postice obtusus, canali explanato, ambitu obcordato- ovato, verticibus remotis, poris ambulacrorum disjunctis crebris, ore a märgine remoto, ano marginali. Spatangus capistratus. Goldf, 1. c. p. 151. pl. 46. f 5. Collyrites capistrata. Desmoul. L c. p, 366. Fossile du terrain jurassique. Bayreuth, Lorraine. M. Agassiz inscrit aussi dans ce genre trois espèces inédites , D. opalis, D. analis et D. ringens, dont M. Desmoulins fait autant de Collyrites. f CATOPYGUS. Agassiz, Le genre Catopyeus formé par M. Agassiz aux dépens du genre Nucleolite, comprend des espèces toutes fossiles du Jura, de la craie ou des terrains tertiaires, ayant « le CATOPYGUS:. 351 « disque ovale, les ambulacres convergeant uniformément « vers le sommet; l'anus à la face postérieure.» Ces mêmes espèces se trouvent réparties par M. Desmoulins dans les trois genres Collyrites, Pryrina(x) et Nucleolites ; ce sont : 1. Catopygus carinatus (Nucleolites columbaria. Lamk. PE - 2. Catopygus ovulum (Nucléolites ovulum. Lamk. n. 3). 3. Catoprgus semiglobus. Agass. À, c. p. 185. C. hemisphærico-depressus , ambitu ovato-orbiculart , basi sub excayata , ambulacris linearibus rectis, ano marginali in sulco plano a basi excurrente, Gold. Nucleolites semiglobus. Munster. Goldf. Petr. p. 139. pl: 49. f. 6. Collyrites semiglobus. Desmoul, Echin. p. 368. Fossile du terrain jurassique ? Bavière. 4. Catopygus castanea. Agass. 1. c. p. 185. Nucleolites castanea. Al. Brongn. Géol. Paris. p. 100 et 399. pl. 9. f. 14. Defr. Dict. sc. nat. t. 35. p. 214. Blainv. Man. d’actin. p. 207. Pyrina castanea, Desmoul. Echinid, p. 2b8. Fossile du terrain crayeux. Les Fis, les Martigues. — Long. 18 lig. Corps ovale, plus large en avant qu’en arrière ; ambulacres bien distincts et striés en travers; anus plus bas que dans les autres espèces. 5. Catopygus pyriformis. Agass. 1, c. C. fornicatus, postice subcarinatus, ambitu obovato, basi plana, tuberculis æqualibus minimis, ambulacris in dorso subrectis vix (x) M. Desmoulins a formé son genre PyriNa avec la Gale- rites rotula. Al. Brongn., les Nucleolites depressa et castanca du même auteur, et quatre autres espèces inédites ou douteuses, qui sont ses Pyrina petrocoriensis, P, dubia, P. cassidularis, et P. echinonca. T1 caractérise ainsi ce genre: « Bouche centrale « symétrique, ronde, peu ou point enfoncée; point de supports « osseux; ambulacres complets; 4 pores génitaux; anus supra- « marginal, non perpendiculairement opposé à la bouche. » 352 HISTOIRE DES RADIAIRES. distinctis in oris ambitu elliptico-convergentibus, ano submarginali lobo prominulo imminente. Goldf. | Echinites amygdalæformis. Schlotth. Petr. p. 319. Eckhinites pyriformis, Leske. no g91.p. 255. pl. 44, f. 7. pl. 5r. f, 5-6. Echinus pyriformis. Lin. Gmel. Syst, nat. p. 3201. Echinite, Faujas. Mont. Saint-Pierre. p. 172. pl. 30. f.6 et 8. Nucleolites Bomarii. Defr. Dict, se. nat.t. 35. p. 214. Blainv. Man. d’act. p. 207. Mucleolites pyriformis. Goldf. Petr, n° ro. p, 14r. pl 43. f, 7. Desmoul, Echin. p. 358. Fossile du terrain crayeux, Maestricht. 6. Catopygus depressus. Agass. 1. c. , Nucleolites depressa.. AÏ, Brongn, Géol. Paris. p. 400, pl. 9. f. 17, (non Goldf.) Galerites ? depressus. Id. |, e. p. 100. Pyrina depressa. Desmoul. Echin. p. 258. Fossile du terrain crayeux, les Fis, Genève, Angleterre. 7. Catopygus subcarinatus. Agass. 1. c. p. 185. À C. fornicatus, anticè depressus, postice subcarinatus, ambitu subhexa- gono; basi excavato, ambulacris in dorso linearibus rectis in oris ambitu clavato-convergentibus, tuberculis æqualibus, ano producto in sulcum excurrente. Nucleolites subcarinata. Goldf, Petref, n° 13. p. 142. pl. 43. f. r9. Desmoul. Echin. p. 360. Fossile du terrain tertiaire de Westphalie. 8. Catopygus obovatus. Agass. Foss. du terrain crétacé. (Mém. soc. Neufch.) p. 136. Fossile de la craie de Suisse, assez semblable au C, ovulum, il est beaucoup plus gros; son disque est ovale-arrondi, uniformément bombé en dessus, presque plane en dessous, à bords très arrondis. T PYGASTER. Agassi. Le genre Pygaster, également formé aux dépens du genre ÂVucléolite, est caractérisé par sa forme circulaire; OURSIN. 353 par ses ambulacres convergeant uniformément vers le sommet ; et par l'orifice de l’anus grand et situé à la face supérieure du disque. M. Agassiz y rapporte les deux es- pèces suivantes : 1. Pygaster semisulcatus. Agass. 1. c. p. 185. Clypeus semisulcatus. Phill, Géol. Yorksh. pl. 3. f, 19. Nucleolites semisulcata. Desmoul. Echin. p. 362. Fossile de l'oclite d'Angleterre (Malton, Scarborough.) 2. Pygaster depressus. Agass. I. c. P. depresso-convexus, amnbitu suborbiculari, basi subexcavata, ambu- lacris linearibus rectis, divergentibus, tuberculis æqualibus à in dorso remotiusculis, ano magno DUR MNucleolites depressus. Munst. Goldf. Petr. n° 1. p. 137. pl. 43. f. x. (non Brongn.) Collyrites depressa. Desmoul. Echin. p. 368. Fossile de la craie, de Touraine, de Cyply, près de Mons. OURSIN. (Echinus.) Corps régulier, enflé, orbiculaire, globuleux ou ovale, hérissé ; à peau interne solide, testacée, garnie de tuber- cules imperforés , sur lesquels s’articulent des épines mobiles, caduques. Cinq ambulacres complets, bordés chacun de deux bandes multipores, divergentes , et qui s'étendent, en rayonnant, du sommet jusqu'à la bouche. Bouche inférieure , centrale, armé de cinq pièces os- seuses , surcomposées postérieurement. Ânus supérieur, vertical. Corpus regulare , inflatum, orbiculato-globosum aut ovale | echinatum; cute internd solidä, testaceä, tubercu- lis imperforatis instructd. Spinæ mobiles supra tubercula articulatæ, deciducæ, Tome IIL. 23 354 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ambulacra quina completa, è vertice ad es radiantia , singulis fascis multiporis binis et divergentibus maret- nalrs. Os inferum , centrale, ossiculis quinque posticè supra compositis arinatuin. Anus superus verlicalis. OBsERvATIONs. — Jusqu'à présent j'avais circonscrit Le genre de l’Oursin par le caractère de l'anus vertical, et cette coupe as- surément embrassait une série d’objets convenablement rap- prochés, et très distincts des autres Echinides. Ayant cependant considéré depuis qu’un grand nombre de ces Oursins ne pou- vaient mouvoir leurs épines qu'à l'aide de leur peau externe qui vient se fixer autour de leur base, les tubercules solides qui portent ces épines n'étant jamais perforés, tandis que beaucoup d’autres paraissent mouvoir leurs épines au moyen d’un cordon musculaire qui traverse les tubercules qui les soutiennent. Jai cru devoir distinguer ces deux sortes d'Echinides, et en former deux genres particuliers. Il me semble que je suis d'autant plus autorise à établir cette distinction, que chacun de ces genres est facile à reconnaitre par le seul examen des tubercules du test, et que chaque genre offre d’ailleurs plusieurs particularités propres aux-objets qu'il embrasse. Les ambulacres de nos Our- sins actuels sont en effet bien moins réguliers que ceux de nos Cidarites; et la plupart des espèces ont toutes leurs épines su- bulées, sans troncature au bout, souvent même très fines et ai- guës, ce dont je ne vois aucun exemple parmi celles des Ci darites. La considération de l’anus vertical avait déjà été employée par Breynius, pour distinguer , sous le nom d’£chinometra, les Echinides qui ont l’anus ainsi disposé. Ce sont donc ces mêmes Echinometra que je divise d’après le caractère principal des tu- bercules qui soutiennent Les épines. | Les Oursins constituent, avec les Cidarites, les Echinides les plus perfectionnées. Ils offrent un corps régulier, enflé, globu- jeux ou orbiculaire, quelquefois ovale, plus ou moins déprimé: selon les espèces, mais rarement aplati en dessus. Leur peau interne est solide, testacée, et peut être plutôt considérée comme! l'analogue de cet assemblage de pièces pierreuses qui affermit OURSIN. 355 les rayons des Astéries, qne comme une véritable peau. Cette fausse peau interne et solide semble en effet divisée comme par compartimens, et plusieurs naturalistes l'ont à tort regar- dée comme une coquille multivalve. Ce même corps testacé est chargé de tubercules nombreux, inégaux en grandeur, solides, immobiles, jamais perforés; et sur ces tubercules des épines mobiles, grandes ou petites, toujours simples, soit lisses, soit finement granuleuses, sont articulées, et hérissent de tous côtés le corps de lanimal. Ces épines ont à leur base un rétrécisse- ment en gorge courte, surmonté d’un rebord auquel la véri- table peau paraït se fixer. Les pointes ou épines dont le corps de l'Oursin est hérissé donnent à beaucoup d’espèces l’aspect d’une châtaigne, ou du moins de l'enveloppe de ce fruit; ce qui a fait donner aux Our- sins le nom de Chätaignes de mer. Ces pointes ou épines sont plus ou moins longues, grosses ou pointues selon les espèces. Sur le même test, il y en a quelquefois, non-seulement de tailles différentes, mais même de diverses formes. Ce n’est cependant que parmi les Oursins à test ovale qu’on observe cette particu- larité ; aussi ces espèces singulières terminent-elles le genre, et annoncent-elles le voisinage des Cidarites. Les Oursins ont une quantité prodigieuse de tentacules ou petites cornes tubuleuses, simples, terminées en suçoir, rétrac- tiles, et qu'ils font sortir et rentrer à leur gré par les pores ou petits trous qu’on observe sur leur test. Ces trous sont dispo- sés entre les piquans par rangées longitudinales, doubles ou triples, régulières ou irrégulières. Enfin ces rangées de trous vont depuis la facette de l'anus jusqu’à la bouche, en diver- geant de tous côtés comme des rayons, forment des bandelettes réguhères ou irrégulières, et ces bandelettes, toujours au nombre de 10 et disposées par paires, constituent entre elles des com- partimens allongés qu’on à nommés ambulacres, en les compa- rant à des allées de jardin. | Plusieurs naturalistes ont confondu les bandelettes elles- mêmes avecles ambulacres, tandis qu’elles n’en sont que les bordures. Ainsi, dans les Oursins et les Cidarites, il y a con- stamment 10 bandelettes multipores et 5 ambulacres; mais dans les Oursins ils ne forment point d’allées régulières comme 23, 356 HISTOIRE DES RADIAIRES. ceux des Cidarites. Ces ambulacres vont en s’élargissant, et ne se rétrécissent ensuite qu’en se rapprochant de la bouche. Les tentacules qui sortent par les trous des bandelettes ser- vent à l'animal à reconnaître ou sonder le terrain ; ils lui servent aussi à se fixer contre les corps, et peut-être à se déplacer. /1) Oatre les trous qui forment les bandelettes longitudinales, on en observe cinq isolés qui bordent la facette de l’anus. Peut- être que ces cinq trous donnent passage à des tubes rétractiles qui aspirent l’eau pour l’introduire dans l’organe respiratoire intérieur ; on croit néanmoins que ces trous sont les orifices des cinq ovaires. (2) Les tentacules qui sortent par les trous des er. peuvent s’allonger assez pour égaler ou même surpasser la longueur des épines, lorsque cette longueur n’est pas très grande ; mais dans les Oursins qui ont de grandes épines, comme dans l’Oursin mamelonné et l’Oursin trigonaire, 1l n’y a que les tentacules de la partieinférieure de l'animal qui puissent servir à le fixer; car toujours les épines de sa partie inférieure sont courtes, quoique celles des côtés et quelquefois du dos puissent être très longues. C’est en partie par le moyen de leurs épines, surtout des in- férieures, que les Oursins marchent ou se déplacent dans la mer. L'animal les meut à son gré, en tous sens, sur leur articu- lation. Aussi le mouvement de ces animaux consiste-t-il à tour- ner sur eux-mêmes, en s’avançant néanmoins dans une direc- tion quelconque ; et, quoique ce moyen soit peu favorable à leur mouvement progressif, ce mouvement est encore assez prompt pour qu'il soit un peu difficile de les attraper. (1) [Entre les épines de l’Oursin se voient aussi des tentacules fins non rétractiles, mais terminés par une sorte de tenaille à 3 ou £branches, qui lui servent également à se fixer aux plantes marines ; on les a décrits comme des Polypes parasites, sous Île nom de Pedicellaires.] (2) On les nomme généralement aujourd'hui les pores géni- taux. OURSIN. 307 La bouche des Oursins offre, sous la forme d’une lanterne en cône renversé, un appareil très composé pour une opération utile à la digestion. Elle est en effet armée de 5 osselets denti- formes et obliques, réunis en cercle à son entrée ; et ces osselets, se divisant chacun postérieurement en deux branches aplaties, forment un assemblage de 10 colonnes plates et osseuses qui, jointes 2 à 2, sont fortifiées par 15 autres pièces, et vont for- mer, dans l'intérieur de l’animal, la base du cône que constitue cet assemblage de pièces solides. Par le jeu de la membrane et des fibres musculaires qui envi- ronnent et enveloppent cet assemblage, les pièces dentiformes qui sont à l'entrée de la bouche s’écartent ou se rapprochent toutes ensemble au gré de l’animal, et servent à écraser les parties dures des corps dont il se nourrit. La bouche inférieure et centrale des Oursins communique immédiatement avec un intestin qui serpente dans la cavité du corps de l’animal, offre divers élargissemens comme autant d’estomacs, et va se terminer à l’anus qui est vertical et opposé à la bouche. F Le pourtour de la bouche et celui de l'anus dans les Oursins, sont constitués par une peau molle susceptible de s'étendre et de se contracter; et par là de resserrer ou d'agrandir l’ouver- ture. Ainsi, dans les individus desséchés qui ont perdu leurs parties molles et leurs épines, on voit à la place qu'occupait la bouche une ouverture orbiculaire, avec des lobes et des fis- sures : or, cette ouverture n’est point celle de la bouche, mais celle du lieu que la bouche et ses dépendances occupaient. On observe très souvent de même une ouverture an sommet du test, qu'on ne doit encore regarder que comme le lieu où lanus se trouvait. - On voit dans l'intérieur des Oursins cinq grands lobes en . Mmassue, rouges, gramiferes, formant comme à grappes qui ennent se réunir à l’anus, et en divergent comme des rayons. Ces lobes ont une chair mollasse, et sont remplis d’une multi- tude innombrable de petits grains rouges, que l’on prend pour des œufs. Ces mêmes lobes sont des espèces d’ovaires, et ce sont ceux dont j'ai parlé ci-dessus. On sait que ces corps char- 308 HISTOIRE DES RADIAIRES, dus sont très bons à manger lorsqu’ ils sont cuits, et qu "ils ont un goût approchant de celui de l’'Ecrevisse. (x) Les Oursins sont communs sur les bords de la mer. Il y en a de noirs, de verdâtres, de rouges purpurins ou violets ; mais ces couleurs s'altérent après la mort de l'animal. On prétend que ces animaux présagent la tempête; car alors ils s’éloignent des bords et gagnent le fond. Pendant l’orage, ils se tiennent constamment attachés sur différens corps au fond. de l’eau, par le moyen de leurs tentacules. Les espèces du genre de l’Oursin sont très nombreuses, mais fort difficiles à déterminer. Je regrette d’avoir été forcé de sup- primer les notes descripüves de celles que je vais citer. ESPÈCES. Test orbiculaire dans son pourtour. 1. Oursin comestible, Echinus esculentus. Æch. hemisphærico-globosus; faseis porosis indivisis, obsoletè verru= cosis; spinis brevibus, Echinus esculentus. Lin, Gmel. p. 3168. (a) Ech. esculentus subglobosus, spinis violaceis, Leske apud Klein. p. 74. tab. 38.f, x, Encycl. pl. 132. f. 1. Seba. Mus. 3. tab. 12. f. 8-0. (b) Zdem, spinis albidis. (c) Idem, globoso-elongatus, subviolaceus. An Knorr. Delic. tab, D. f. 7. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 588, * Desmoul. Echin. p. 278. * Agass. Prodr. L c. Habite la Méditerranée}, l'Océan atlantique, les côtes de lile-de- France, etc. Mon cabinet. C’est plus particulièrement cette espèce que l’on mange; et quoiqu’elle soit assez commune, ses variétés! rendent difficile la détermination de ses limites. ee à SE Genre re (x) Onles mange le plus souvent crus en Provence. OURSIN. 309 >, Oursin ventru. £chinus ventricosus. Ech. hemisphærico-elatus, ventricosus, granulis serialibus scaber; : fasciis porosis, seriebus, triplicibus, divisis, ad interstitia verru- cosis; basi pulvinata. Cidaris miliaris. Leske apud Kleïn. p. r1.tab. r, f, A-B. Encycel. pl. 132. f. 2-3. Echinus esculentus, Rumph. Mus. tab. 13. f. B-C. * Cidaris esculenta. Leske. n° 1. p. 74. pl, x. f. A-B, * Echinus esculentus. Lin. Gmel. p. 3168. * Echinus orientalis esculentus, Seba. Mus. t. 3. pl. tr. f. 4. A-B. * Echinus ventricosus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 588, * Blainv. Dict. sc. nat. t, 37. p. 91. * Agass. Prodr. 1. e, p. 286. * Desmoul. Echin. p. 286. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Cet Oursin devient grand, large, ventru, et est plutôt pulviné qu’aplati en dessous. 3. Oursin granulaire. Echinus granularis. Ec#. hemisphærico-depressus ; granulis creberrimis , undique scaber ; fasciis porosis; indivisis, verrucosis et irregularibus; basi pla- nulata. * Deslongch, Encycl. méth. t, 2. p. 588. * Echinus hemisphæricus. Lin. Gmel. p. 3170. * Cidaris hemisphærica. Teske. p. 90. pl. 2. f. E. * Echinus æquituberculatus. Blaäinv. Dict. se. nat.t, 39. p. 86. * Desmoul. Echin. p. 280. * Echinus brepispinosus, Risso, Hist. nat. Eur. mér.t. 5, p.277. Habite les côtes occidentales de France, Mon cabinet, Celui-ci sem- ble avoisiner l’Echinus esculentus, mais il est hémisphérique, dé- primé, plus éminemment granuleux, ete. [ Ce n’est qu'avec doute que M. Desmoulins rapporte les synonymes cités ici, à l’espèce de Lamarck.] 4. Oursin flammulé. Æchinus virgatus. E. Lemisphærico-elatus, subventricosus, assulatus, violaceo-virgatus; crearum medio denudato; fascis porosis, sericbus, triplicibus, di- VISIS« < Echinus flammeus. Gmel. p. 3178. * Cidaris flammea. Leske. n° 2. p, 148: pl, rof. À. * Encycl. méth, pl. 141, f. 3 (Echinus hura, Expl. pl. ). * Echinus wirgatus, Deslongch. Encycl. t. 2. p. 588. 36a HISTOIRE DES RADIAIRES. * Desmoul. Echin. p. 286. * Echinus inflatus (Var.) Blaiiv. Dict. sc. nat. t. 37. p. or. Habite.... Cet Oursin me paraît particulier ; il tient de l'Oursin ventru par ses bandelettes poreuses, et de l’Echinus sardicus (Our- sin enflé) par son parquetage. 5. Oursin globiforme. ÆEchinus globiformis. E, sphæroideus, assulatus, aurantius aut ruber, tuberculis albis ocu- latus; fascüs porosis, subquadriporis. An Echinus sphæra ? Gmel. p. 3169; * Echinometra, Rondelet. De pisc. I. 18. c. 32. p. 58r. * Echinus marinus. Mart. Lister. Conch. Angl. p. 169. pl. 3. f. 18. * Echinus globiformis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 588. * Desmoul. Echin. p. 270. Habite.... les mers d'Europe. Cette espèce, assez jolie par les cou- leurs de son test, semble tenir à l’Oursin comestible par ses rap- ports, et néanmoins en est bien distincte. 6. Oursin à bandes. Echinus fasciatus. E. hemisphæricus , subglobosus ; fascits ambulacrorum quinqueporis indivisis ; spinis tenuibus, albis, fasciatim dispositis. * Echinus fasciatus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 588. * Desmoul. Echinid. p. 288. * ÆEchinus ventricosus (var.) Blainv. Dict. se. nat. t. 37. p. 02. Habite sur les côtes de l’Ile-de-France. M. Mathieu. 7. Oursin calotte. E chinus pileolus. E. orbicularis, convexus , subtus concavus , rubro et airidi albes- cente variegatus ; fasciis sexporis ; seriebus obliquatis ; spinis bre- vibus. ; Deslongch. Encycl. méth: t. ?. p. 589. * Blainv. Dict.se. nat. t. 37. p. 90. * Agassiz, 1. ce. — Desmoul. |, c. p. 284. Habite les côtes de l’Ile-de-France. M. gihieu. 8. Oursin melon de mer. Æchinus melo. E. globoso-conicus, assulatus , ex luteo et rubro variegatus et fas- ciatus; fasciis porosis, angustis, flexuosis ; pororum paribus trans- ; verse binis. Echinometra. Gualt, Ind. tab. 107. f. E (non B);. An Knorr. Delic. tab. D II. f, 1.2. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 589. QURSIN: 361 * Blainv. Man. d’actin. p. 226. pl. 20. f, 3. * Risso, Hist. nat. Eur. mérid. t. 5. p. 276. * Agassiz. Prodr, [.c. p. 190. * Desmoulins. Echinid. p. 268. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Cette espèce, qu'il paraît que l’on a confondue avec l’Æchinus sardicus, est la plus grande de toutes celles que je connaisse, et l’une des plus remarquables. 9. Oursin enflé. Echinus sardicus. E. orbicularis | ventricosus , conoïdeus, assulatus , luteo-purpuras- censs fasciis porosis rectis : pororum paribus ransversè ternis. Cidaris sardica, Leske apud Klein, p. 146. tab. 9. f. A. BB. Encycl n. 14r.f, 1. 2. Scill. Corp. mar. tab. 13.f. r. * Muller. Zool. Dan. P:odr. n° 2845. * Echinus inflatus, Blainv. Dict. sc. nat. t, 37. p. 91. * Echinus sardicus. Lin. Gmel. p. 3178. * Echinus sardicus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. b89. * Risso. Hist, nat, Eur. mér. t. 5, p. 276. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. * Desmoul. Echinid. p. 284. Habite la Méditerranée. Cet Oursin ne vient jamais de la taille du précédent, s’en écarte par sa forme générale, et en diffère en outre par les 1o fascies poreuses de ses ambulacres. 10. Oursin pointu. Echinus acutus. E. orbiculato-conicus , subpyramidatus, assulatus , ex albo et rubro radiatim fasciatus ; vertice subacuto; areis bifariam verrucosis. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 589. * Blainv. Man. d’actin. p. 227. * Desmoul. Echin. p. 270. Habite... Cet Oursin me paraît très distinct de l'Echinus melo et de l’Echinus sardicus. 11, Oursin pentagone. Echinus pentagonus. £. globoso-depressus, pentagonus, aurantio-fulvus ; fasciis porosis, seriebus, triplicibus, divisis, ad interstitia verrucosis; spinis exiguis albidis. * Cidaris angulosa: Leske. n° 4. p. 92. LL a A * Echinus angulosus. var. a. Lin. Gmel. p. 3170, * Encycl. méth. p. 133. f. 9. (Echinus obtusangulus. Expl. pl.) * Echinus pentagonus. Deslongch. Encycl. t, 2. p.539. _362 HISTOIRE DÉS RADIAIRES. * Blainv. Dict, sc. nat. t. 37. p. 03. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. * Desmoul. Echinid, p, 288. Habite * l'Océan indien, île Bourbon. — Belle et singulière espèce qui semble tenir aux précédentes par les rapports de sa forme. 12. Oursin obtusangle. £chinus obtusangulus. E. hemisphæricus, subpentagonus, subtüs concavuss ambulacrorim Jasciis trifariam porosis; areis supernè nudiusculrs. Cidaris angulosa. Leske ap. Klein. p. 92. tab. 2, f. F 13. Encycl. pl. 133. f, 7. 2. var, testà pentagond, depressiore. Mus. n° 3. var. minor, testä orbiculari, multiradiaté. * Echinus obtusangulus. Deslongch. Ene, t. 3; p. 589. * ÆEchinus polyzonalis (var.) Blainv. Dict. sc. nat. t, 37. p. 84. * Desmoul, Echinid. p, 276. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Les variétés 2 et 5 furent rapportées par MM. Péron et Lesueur, * M. de Biainville regarde cette espèce comme une simple variété de la suivante. | 13. Oursin polyzonal. ÆEchinus polyzonalis. E, hemisphærico-depressus , subpentagonus , viridulus ; zonis albi- dis, transversis , radios porosos et albidos decussäntibus ; pagin@ inferiore concavä. Echinometra. .. Gualt. Ind. tab. ro7. f. M. D’Argenv. pl. 25. f. H. * Echinus (rubello-roseus), Seba. Mus. t. 3. pl, 1x. f.6. * Cidaris esculenta. var. n° 9. Leske. p. 8x. * Echinus esculentus. var. 6. Lin, Gmel. p: 3169. Echinus polyzonalis. Deslongch.Enc. t. 2. p. 589. Desmoul. Echinid, p. 276. Habite l'Océan indien, Espèce remarquable par sa forme et ses Zones blanches sur un fond d’un vert jaunâtre, * k 14. Oursin maculé. Echinus maculatus. E. hemisphæricus, albidus ; maculis luteo-viridulis in zonas trans- versas dispositis ; fasciis porosis | subverrucosis. * Deslongch. Encycl, méth. t. 2. p. 590. * Blainv. Dict. se, nat. t 37. p. 87. * Desmoul. Echin, p. 260. OURSINe 363 * Echinus esculentus. var. c. Lin. Gmel. p. 3169. * Seba. Mus. t, 3. pl. 11. f. 7. * Cidaris esculenta. var. n° 3. Leske. p. 8r. Habite. ... l'Océan indien ? Cette espèce tient évidemment de très près à lOursin polyzonal. 15. Oursin variolaire. Zchinus variolaris. E. globoso-depressus, fusco-virens,subiüs albido-rubellus; areis ma- Joribus, verrucis, latis, bifariam ornatis. * Echinus chinensis e wiridi flavus. 1. 3, pl. t1.f. ro. * Cidaris diadema (Var, 1.) Leske. n° 6.p. 104. * Echinus variolaris. Deslongch. Encycl, t. 3. p.590. * Blainv. Dict. sc, nat, t. 37. p. 90. * Agass, Prodr, échin. I. c, p. 190. * Desmoul. Echin. p. 284. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 16: Oursin perlé. Echinus margaritaceus. E, hemisphærico-depressus, assulatus, ruber, verrucis albis eleganter ornatus; arearum majorum veérrucis transversim fasciatis, * Deslongch. Encycl. méth, t: 2. p. 580. * Blainv. Man, d’actin, p. 227: * Desmoul, Echin. p. 270. * Echinus violaceus. Seba. Thes.t,3. pl, tx. f. 8. Habite. . .. les mers australes ? La figure de l’Echinus toreumaticus (Klein et Leske, tab, ro. f. D-E.) rend assez bien notre espèce; mais la description ne lui convient pas. | 17. Oursin sculpté. Echinus sculptus. £. orbiculatus, conicus, cinereus; fasciis tessulisque impresso-sculptis; verrucis basi crenatis, circulo granuloso cinctis. Echinus toreumaticus, Gmel, p. 3180. * Encycl. méth, pl. 142, (Echinus serialis et E elegans: Expl.) * Echinus sculptus. Deslongch, Encycl. t. 2. p. 590. * Cidaris toreumatica. Klein, Leske. p- 155. pl. 10. f, D-E: * Echinus toreumaticus. Desmoul. Echin. p. 274. Habite l’Océan indien ? Comme cet Oursin est plutôt conoïde qu'he- misphérique, je doute que ce soit l'Echinus toreumaticus. s 18, Oursin piqueté. Æchinus punctulatus. E, orbicularis, convexo-conoideus, assulatis, purpurascens; assulis punctulatis; fasciis pororum coloratis, nudis, biporis; verrucis dorsalibus perpaucis, ll 364 HISTOIRE DES RADIAÏIRES. Echinus nodiformis. Seba. Mus. 3. tab. 10. f. 10. a-b, AnRumph. Mus. tab. 14.f. A. * Echinus punctulatus, Deslongch. Encycl, t. 2. p. 590, * Blainv. Dict. se. nat. t. 37. p. 75. * Arbacia punctulata. Gray. Zool. soc. Lond. 1835, * Agass. Prodr. I. c. p. 190. * Echinocidaris punctulata. Desmoul, Echin. p. 306. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Espèce jolie et fort remarquable, à laquelle il faut peut-être rapporter la variété du Cidaris pustu- losa de Leske, tab. xr, f, D, Son test est petit, orbiculaire, un peu conoïde, d’un cendré rougeâtre, à 5 paires de bandelettes bipo- reuses, étroites et purpurines, et à aires interstitiales, parquetées, finement piquetées, ayant de chaque côté une seule rangée de tu- bercules. Vers la base de ces aires, les tubercules forment 4 et à la fin 6 rangées. Larg. 3 centimètres. 19. Oursin œuf, Echinus ovum. E. elatus, oviformis, fragilissimus, luteo-viridulus; assulis obsoletis; tuberculis rariusculis, minimis, punctiformibus. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 590. * Desmoul. Echin. p. 274. Habite... les mers de la Nouvelle-Hollande ? Péron et Lesueur. 20. Oursin pâle. Echinus pallidus. E. globoso-depressus, cinereus, decem-radiatus; fasciis porosis sex- poris pallidè fulvis; areis elongatissimè verrucosis : verrucis mi- nimis. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 591. * Desmoul. Echin. p. 274. Habite... Larg., 34 millimètres; hauteur, 23. 21. Oursin subanguleux. Echinus subangulosus. E. hemisphærico-depressus, subangulosus, viridulus; fascus porosis, indivisis, subverrucosis : pororum paribus alternè porrectis. Cidaris angulosa, varietas minor. Leske apud Klein, p. 94. tab. 5. f. A-B, Encycl. pl. 133. f. 5-6. Knorr. Delic. tab. D. f. 4-5. Echinus indicus. Seba. Mus. 3. t. 10. f. 20. * Echinus pentagonus minor. Van Phelsum. p. 29. n° 28. * Echinus angulosus. Var. b. Lin. Gmel. p. 3171. * Echinometra, Gualt. pl. 108. f. À. : OURSIN. 365 * Echinus subangulosus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 591. * Blainv. Man. d’actin. p. 227. * Desmoul. Echin. p. 270. Habite... les mers des Indes orientales? Mon cabinet. 22. Oursin panaché. Echinus variesalus. E. orbicularis hemisphærico-globosus, assulatus ex viridi et albo va. riégatus; pororum paribus ad latera fasciarum alternè porrectis ; spinis viridibus. Cidaris variegata. Leske apud Klein. p. 149. tab. 10. f. B-C. Encycel. pl. 141.1. 4-5. Knorr. Delic, tab, D'IL. f. 3. * Echinus cœrulescens, flavo radiatus. Seba. Mus, t. 3. pl, 10. POS. * Echinus variegatus. Deslongch. Encycl. t, 2. p. 59r. * Agass. Prodr. échin. 1. c.;p. 190. * Desmoul. Echin. p. 276. 2. Idem valdè depressus; areis majoribus et minoribus linea flexuosa divisis (Echinus Blainvillüi. Desmoul.). Echinometra compressa. Gualt. Ind, tab. ro. f, F, * Echinus variegatus. Lin. Gmel. p. 3179. * Echinus excavatus. Blainv. Man. d’actin, p. 227, Habite les côtes de Saint-Domingue, Mon cabinet. [ M. Desmoulins, d’après M. de Blainville, fait une espèce distincte de la variété 2 de Lamarck; mais il change le nom spécifique excayatus qui appartenait déjà à une espèce fossile, ] 23. Oursin bleuätre. Echinus subcæruleus. E. orbicularis, globoso depressus, assulatus , subeæruleus; fasciis porosis denis albis : pororum seriebus subtriplicibus. Cidaris esculenta. var. n° 4. Leske, p. 82, Echinus esculentus. var. d. Tin. Gmel. p. 3169. Echinus subcæruleus, Deslongch. Encycl. t, 2. p. 591. Blainv. Dict. sc, nat. t, 35. p. 92. Desmoul. Echinid. p. 288. Habite * les côtes occidentales d’Aïfrique, les mers australes? Péron et Lesueur. Jolie espèce rapprochée de la précédente par ses rap- ports, mais qui en est bien distinguée par ses ambulacres et ses couleurs. M *% © + 24. Oursin pustuleux. Echinus pustulosus. E, hemispharicus, assulatus, albido-rubellus ; ambulacris angustis ; 366 HISTOIRE DES RADIAIRES, verrucarum seriebus transversis versus marginem numero incres= céntibus. Cidaris pustulosa. Leske apud Klein, p. 150. tab, XI, f. D, * Echinus pustulosus. Lin. Gmel, p. 3170. * Deslongch. Eneycl. t. 2, p. 59r. * Blainv. Dict, sc. nat, t. 37. p. 75. * Æchinocidaris pustulosa, Desmoul. Echin. p. 304. (x) * _Arbacia pustulosa, Gray. ’Zool, soc. Lond. 1835, * Agassiz, Prodr. 1. c. p. 190. Habite les côtes du Pérou. Les figures A. B. C. de la planche XI : de Klein, appartiennent probablement aussi à l'espèce dont il s’agit ici; mais celle que je cite rend mieux l'individu que j'ai sous les yeux. 25. Oursin négligé. Echinus neglectus. E. hemisphærico-depressus , albidus vel flaveolus ; fasciis porosis, flexuosis, biporis, verrucosis ;\ spinis albidis striatis. An Cidaris hemisphærica. Leske apud Klein. p. 90. tab. 2.f, E. Encycl. pl. 133. f, 5. a, b, Klein et Leske, tab, 38. f, 2. a 2. a 3. 2. Var, testà flavo fulva. * Echinus neglectus, Deslongch. Encycel. t. 2. p. 59r. * Æchinus lividus, Blainv, Dict. sc. nat, t. 37. p. 88. (2) * Desmoul. Echinid. p. 282. Habite l'Océan d'Europe, la Manche, près de Saint-Brieux., Mon (x) Legenre Ecmnocparis de M. Desmoulins est regardé par cet auteur lui-même comme synonyme du genre Arbaaie, quoiqu'il ne contienne qu’une partie des mêmes espèces; 1l dif- fère des Oursins par « sa bouche énorme, pentagonale, à côtés régulièrement et obtusément sinueux, à angles non fissurés, et « par la largeur de ses aires ambulacraires qui est au moins tripie : « de celle des autres aires. « Avec les ÆEchinus pustulosus et punctulatus de Lamarck, qui sont en effet des Arbacia de M. Agassiz, M. Desmoulins comprend seulement les Æchinus locu- latus, E. stellatus, E. æquituberculatus et E. Dufresnit de M. de Blainville. (Dict. sc. nat. t. 37, p. 75-76.) (2) M. de Blainville, et après lui M. Desmoulins ont réuni cette espèce à lOursin livide n° 28. OURSIN, 367 cabinet. Cette espèce avoisine l’Oursin miliaire , et néanmoins en est distincte. 26. Oursin miliaire. Æchinus miliaris. £. parvulus , hemisphærico-depressus , assulatus , albo-rubroque fas- ciatus; fascis porosis , flexuosis, verrucosis ; spinis albido-ru- Bellis, Cidaris miliaris saxatilis, Leske apud Klein. p. 82. tab, 2. f. A. B. HR ctian, 20.1: 3, Encycl. tab. 133. f. 1. 2. a, b, Seba. Mus. 3.t. 10. f. 1-4. * Echinus saxatilis, Muller. Zool. dan. Prod. p. 235. * Echinus saxatilis, depressus et 2lobosus, Van Phelsum, p. 28. 29. Echinometra. Gualt. pl, 107. f. G. H.I,L, N. Echinus miliaris. Lin. Gmel, p. 3169. Deslongch. Encycl, t. 2. p. 592. Agassiz. Prodr. echin, 1. c. p. 190, Desmoul. Echinid. p, 270. Habite l'Océan d'Europe, Mon cabinet. # # > * * 27. Oursin rotulaire. Æchinus rotularis. E. parvulus, hemisphærico-depressus ; fasciis porosis, rectis, bi- poris; tuberculis arearum majorum irregularibus transversè elon- gas, Eclunus rotularis. Lang. Lap. f. tab. 35. * Echinites toreumaticus. Leske, n° 28. p. 156. pl. 44. f. 2. * Echinus sulcatus, Goldf. Petref. p. 126. pl. 40, f, 18. * Echinus rotularis. Deslongch. Euc. t. 2. p. 592. * Defr, Diet. se. nat. t. 37. p. 101. * Desmoul. Echinid, p, 294. * Arbacia sulcata. Agassiz. Prodr. 1, c. p. 23. Habite... * Fossile du terrain jurassique des environs de Ven- dome, de Toul, Bayreuth, Westphalie. 28, Oursin livide. Echinus lividus. E, hemisphærico-depressus; fascüs porosis, flexuosis, subverrucosis; spinis acicularibus, longiusculis, striatis livido-fulvis. Echinus miliaris, Var. b. Basteri et Echinus saxatilis. Lin. Gmel. p. 3170 et p, 3171. Cidaris saxatilis. Var. 2. Basteri. Leske. p. 87-89. pl. 49. Echinus lividus, Deslongch. Encycl. t, 2. p. 592. Agass, Prodr, ], c. p. 190. 368 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Æchinus saxatilis. Tiedemann, Anatom. * Baster. Opusc. subsec. t. 3. p.111. pl. 11.f. 1-8. * Carduus marinus.Van Phelsum, p. 18. n° 16. * Echinus lividus et E. neplectus. Blainv. Dict. sc. mat. t 37. p. 88. * Desmoul. Echin. p. 282. Habite l’Océan et la Méditerranée, près de Marseille. (Lalande). — Cette espèce est fort commune, ne devient jamais aussi grande que l’Oursin comestible, et a des épines plus longues et aciculées. Son test est orbiculaire. 29. Oursin tuberculé. Echinus tuberculatus. E. semi-globosus, basi planus; fasciüs porosis, verrucosis, subsexpo- ris; arearum line mediä, impressd, fete tuberculis mamil- latis. * Deslongch. Encycel. t. 1. p. 592. * Blainv. Dict. sc. nat.t. 37. p. 90. * Desmoul. Echin. p. 284. * Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Mon cabinet. 30. Oursin bigranulaire. Echinus bigranularis. E. hemisphærico-depressus; fasciis porosis, subnudis, quadriporis; tuberculorum majorum seriebus undiquè binis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 592. * Desmoul. Echin. p. 290, Habite... Fossile. .. Mon cabinet. 31. Oursin sablé. Æchinus arenatus. E. hemisphæricus; Jasciis porosis, subquadriporis; tuberculis ie bus, perparvis : aliis arenulatis. * Deslongch. Encycl. t, 2. p. 592. * Desmoul. Echin. p. 292. Habite... Fossile... Mon cabinet. Le test est hémisphérique, un peu pentagone. Largeur, 3 centimètres, [2] Test ovale ou elliptique, (* Echinometra). (x) 32. Oursin forte-épine. Echinus lucunter. L. E, hemisphærico-oyatus; basi pulyinatus; verrucarum majorum ad areas seriebus duplicatis; spinis conico-subulatis, EE (1) Cette seconde section des Oursins de Lamarck répond au OURSIN. 369 Cidaris lucunter. Leske arud Klein, p. 109. tab. 4. f, c-e-d.f. Encycl. pl. 134. f. 3-4-7. Seba. Mus. 3. tab, 10. f. 16-18, ettab, x1. f. 11. Breyn. Echin. tab. r. f 6. An Sloan, Jam. 2. t. 244. f. 1. Klein et Leske. tab. 30. f. A-B, 2. Var, spinis albido-viridulis, * Echinometra. Gualt. pl. 107. f. C. * Eckinus lucunter. Var. a. b. Lin:Gmel, p. 3176. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 5g2. _* Blainv. Dict. se. nat. t, 37. p. 95. * Echinometra lucunter. Gray. Soc. zool. Lond, * Blainv. Man. d’actin, p.225. (1). * Agass. Prodr. 1, c. p. 189. * Desmoul. Echin. p. 260. | Habite les mers de l’Inde, les côtes de l'Ile-de-France. Mon ca- binet, 33, Oursin artichaut. Echinus atratus. E. hemisphærico-ovalis, depressus\, violaceo-niger; spinis dorsalibus imbricatis, brepissimis, obtusissimis; ad periphæriam subspatu= lafis, % Echinus atratus. Lin. Gmel. p. PAPE genre Echinometra de MM. Graÿ, de à Bataille Agassiz et Des- moulins, qui ne différe véritablement des Oursins proprement dits que par la forme du test, ovale et un peu arquée en des- sous, et par les piquans lee de forme singulière. M. A gas- siz n’y admet, d’après M. de Blainville, que des espèces vivantes. En outre des espèces de Lamarck, et des quatre espèces précé- demment confondues avec l'Æ. lucunter; ce sont les Æ. Lesche- nauléit, E. Maugei, ÆE. Quoyu, E. pedifera, et Æ, carinata. M. Desmoulins en compte encore plusieurs autres, la plupart inédites, et inscrit les £. Jucunter, FE, atrata, et E. mamillata, comme se trouvant aussi à l’état fossile, (1) Suivent M. de Blainville, dont l'opinion est adoptée par MM, Agassiz et Desmoulins, on a confondu avec l’Echinus lucun- ter plusieurs espèces qui doivent être distinguées sous les noms de Echinometra Mathæi, E. acufera, E. oblonga, et E. lobata. Tome III, 24 370 HISTOIRE DES RADIAIRES. Cidaris violacea. Leske ss ot p. 117 tab. 47 f, 1=20 Encycl. pl. 140. f, 1-4. Cidaris fenestratas Klein+et- Peche. p 117, tab,-42f, AeB. D’Argenv. tab. 25. f. G. * Echinus niger. Rumph. p. 31.10 3. - * Echinus atratus. Deslongch: Encyel.t. a. p.592. * Blainv. Dict, sc. nat. t, 37, ps96: * Echinometra atra. Blainv. Man; d'actin, p.225. pl 20. £. T4 * Agass, Prodr, 1.c.p, 189. * Desmoul. Echin. p. 262, * Ech. (Colobocentrotus) Leskii, Brandt, Prodr., Habite l'Océan indien, Mon cabinet, 34. Oursin mamelonné. Æchinus mamillatus. E, hemisphærico-ovalis; fasciis porosis, flezuosis; areis verrucosas mamillatis;, spinis periphæriæ, oblongis, .erassis, subclavatis, apice subtrigonis. Echinometra... Rumph. Musit. 13.f. 1-2} Cidaris mamillato. Leske apud Klein. p. 121. tab, 6. tbe 343 (Spinæ) et tab, 39, fs. Encyel, pl. 138. Echinometra orientalis. Seba. Mus. 3. tab. 13. £ 126 * Echinus mamillatus.(Var.'a. b« c.)Lin,. Gmel, p. 3179. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 593. * Blainv. Dict, sc. nat. t. 37. p. 97. * Echinometra ovalis. Gualt, pl, Lo8..f, B. * Breyn. Fchin. p. 56. pl, x. f, 5. * Echinometra rubra. Van Phelsum. p. 30. n° 7-8, * Echinometra mamillata. Blainv, Man. d’actin, p. 225. * Agass. Prodr. 1. c. p. 189. ù ? Desmoul, Echin,p. 264. * Ech. (Heterocentrotus) mamillatus. Brandt. ni Habite l'Océan des Indes orientales, la mer Rouge, ete, Mon cabi= net, Très belle espèce remarquable parses baguettes digitiformes, et par les gros tubercules de son test. … - 35, Oursin trigonaire. Æchinus trigonartus: E. hemisphærico-ovalis; fasciis porosis, flexuosis tubereuls mamil= latis; spinis longis, trigonis, sensim attenuatis, obtusis, . Cidaris mamillata. Var, 4: Leske apud Klein. P: 124% Seba. Mus. 3. tab. 13. f, 4; Argenv. pl, 25. f, A, OURSIN. | 371 * Enéycl. pl. 130 f: 2: mala, * Echinoretra. Gualter. pl. 108. f, 6. * Van Phelsum, p. 30. n, 12. * Echinus mamillatus. Var. e. Lin. Gmel. p. 3176. * Echinus trigonarius, Deslongch. t. 2. p. 593. * Blainv. Dict. se. nat, t, 37. p. 98. * Echinomotra trigonaria, Blainv, Man. d’actin. p. 225. * Desmoul. Echin. p. 266. * Agass. Prodr, 1. c. p. 180. * Eeh. (Heterocentrotus) trigonarius. Brandt, Prodr. 2. Idem? major; spinis pluribus longissimis, supernè attenuato-subu- latis (M. Desmoulins rapporte avec doute cette variété à son Echinometra pugionifera.) Habite la mer du sud, la Méditerranée? Mon. cabinet. Quelque rap- port qu’ait cet Oursin avec le précédent, il en est constamment et facilement distinct. +436. Oursin excavé. Echinus excavatus. Leske. Klein. p- p. 95. tab. 44. f. 34: _Æ, hemisphærico-depressus, subpentagonus, areis alutaceis, omnibus Gifariam verrucosis. Goldf, Petr. p. 124. pl. 40. f. 12. Linn.Gmel, Syst, nat. p. 3171. Echinus Brongniarti. Def. Dict, se. nat, t. 37. p- 102. Fossile du terrain jurassique, Regensbourg, Souabe. + 37. Oursin rayé. Echinus lineatus. Goldf. Petref. p.124. pl. 40. f. 11. E. hemisphærico-depressus, subassulatus, verrucis mamillaribus, arearum minorum bifaris majorum quadrifariis versus basim du plicatis, circulo granulorum cinctis, Echinus lineatus, Agass. Prodr. }, c. Desmoul. Echin. p, 292. Fossile du terrain jurassique, Ardennes, Bavière, Suisse, + 38. Oursin radié. Echinus radialus. Hoœningh. Goldfuss Petref, p. 124. pl. 40. f. 13. E. hemisphæricus, assulatus, granulosus, areis omnibus bifaricm ver- rucosis, ambulacris rectis. Arbacia radiata. Agass. Prodr. |. c. Fossile de la craie, Périgord, Cassis (Provence), Westphalie, 24. 32 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 39. Oursin nain. Echinus pusillus. Münst. Goldf. Petref. D. 125. pl. 40. f. 14. E. hemisphæricus, alutaceus, areis omnibus bifariam verrucosis, am- bulacris subflexuosis, Grateloup. Oursins foss. p. 83. Arbacia pusilla, Agass. Prodr. 1. c. p. 190. Fossile du terrain tertiaire, Bordeaux, Dax, Westphalie. T 40. Oursin chagriné. Æchinus alutaceus. Goldf, Petref. p.125. ph40 ETS E, hemisphæricus, granulosus, granulis serialis quincuncialibus ma joribus minoribusque alternis, ambulacris rectis. Arbacia alutacea, Agass. Prodr, L. c. Fossile de la craie de Westphalie. — M. Grateloup indique aussi celte espèce comme se trouvant dans le terrain tertiaire, à Dax. + 41. Oursin granuleux. ÆEchinus granulosus. Münst, Goldf, Petref. p. 125. tab. 49. f. b. E. hemisphæricus, granulosus, ambitu orbiculari, areis majoribus li- nea impressa divisis, granulis æqualibus transversim seriatis. Arbacia granulosa. Agass. Prodr, 1, c.. — Fossiles du terrain cretacé de Neufchâtel, 1, c. p. 142. Echinus granulosus, Gratelcup. Oursins foss. p. 82. Fossile de la craie, Dax, Bavière, Suisse, + 42. Oursin noduleux. Æchinus nodulosus. Münst. Goldf. Petref. p. 125 pl 40. f. 16:-2-10: E., hemisphæricus, nodulosus,ambitu subpentagono; areis majoribus linea impressa divisis, nodulis æqualibus seriatis, baseos crassio- ributs. Arbacia nodulosa. Agass. Prodr. 1, c. Fossile du terrain jurassique, Bayreuth, Stolberg. +43. Oursin hiéroglyphique.Echinus hieroglyphicus.Goldf, lic. p. 126, pl/40.if 47. E. hemisphærico-depressus, areis minoribus bifariam verrucosis, mas Joribus in dorso analypticis in margine et basi mamilliferis, Bronn, Lethæa. p. 270. tab. 197.f, 4. Bourguet. Petr, pl. 51.f. 397. Knorr. Petr. pl, E. IL. £. 3. Arbacia hieroglyphica, Agass, Prodr, échin. I. c. OURSIN. 373 Echinus hieroglyphicus. Desmoul. Echin. p. 292, Fossile du terrain jurassique, Lorraine, Champagne, Baviere, + 44. Oursin de Miller. Æchinus Milleri. Defr, ÆE. hemisphærico-depressus, verrucis arearum bifariis granulis in am bitu confertis, areis majoribus tuberculorum seriebus binis margi. nalibus abbreviatis, Cidarites granulosus. Gold. Petref. p. 122. pl. 40. f. 7. Echinus Milleri. Grateloup. Oursins foss, p. 82. Desmoul. Echin, p.294. Diadema granulosum et Echinus Muilleri. Agass, Prodr. 1. c. Fossile de la craie, Dax, Montolieu, Normandie, Saintonge, Péri— gord, Maestricht, Suisse, Westphalie, Oxford. [ M. Desmoulins rapporte comme synonyme de celte espèce : 1°le Cidaris rupestris. Var. Leske, n. 11, p.125; 2° comme établie d'après un noyau spathique, le Cidaris asterizans. Klein. — Leske, n. 20, p. 141, pl. 8, f. E. — Echinus asterizans. Linn. Gmel. p. 3198.— Cidarites stel- lulifera. Encycl. méth., pl. 140 (Expl. pl.) — Agassiz. Prodr. I. c.; 3 comme établi d'après nn noyau silicieux, le Cidaris corollaris. Klein. — Leske, n. 20, p. 141, pl. 8, f. D-E.—Echinus coronalis. Var. d. Lin. Gmel., p. 3178; 4° enfin d'après des individus plus jeunes, les Discoides subuculus. Var. d. et Cidaris variolata. Sp. 2 de Klein, et l'Echinites ovarius. Leske, n. 7, p. 195. +45. Oursin cerclé. Echinus circinatus. Lin.Gmel. p.3174. Æ. hemisphærico-depressus, verrucis in areis elevatis ambulacrorum biseriais, arearum majorum quadriseriatts, horum ambitu granulis confertis cincto. Goldf. p. 123. pl. 40. f. 9. (Cidarites variolaris), Echinus tuberculatus, Defr. Dict. se. nat. t. 37. p. 102. Cidarites circinatus, Leske. n° 7.p. 119. pl.45.f. 10. Echinus circinatus, Desmoul, Echin. p. 298. Fossile de la craie, Périgord, Saintonge, Martigues, Westphalie, Oxfordshire, Russie. + 46. Oursin de Buch. ÆEchinus Buchü. Steininger. Mem. soc. géol. France, t. 1. p. 349. pl. 22. f. 2. E, hemisphæricus; ambulacris elevatis; areis majoribus, linea im- Fa NL 374. HISTOIRE DES RADIAIRES. pressa, a vertice ad.os radianti, medio divisis; tubérculis omnibus parvis æqualibus. Fossile du terrain tertiaire ? Eifel, — Larg., à lignes et demie, + 47. Oursin collier. Echinus monilis. Defr. Dict. sc, nat, t. 37. P. 100. Fossile des faluns de Touraine, Doué, Vedennes, Sicile, [M. Desmoulins ajoute au genre Oursin plusieurs es- pèces inédites des terrains tertiaires.de la Gironde, et d'a- près Faujas (pl. 30. f. 9 — 11) troïs espèces de la craie de Maestricht. | Il cite aussi les deux espèces Æ. fenestratus et E. Droe- bachiensis, d’après Gmelin, et enfin, d'après MM. De- france , Philips et autres, quelques espèces admises aussi par M. GS | Nous indiquons plus loin celles qui font partie du genre Salenia. — M. Dujardin (Mém. soc. géol. t. 2. p. 220.) a décrit sous le nom d’Æ dis turonensis une june bien distincte, de la craie de Touraine. — M. Brandt, dans son Prodrome des animaux, observés par Mertens (Acad. Pétersb. 1835}, a indiqué trois nou- velles espèces qu'il rapporte à autant de sous-genres éta- blis par lui-même dans le genre Oursin, auquel il réunit | les Echinomètres , savoir : r° un genre Strongrlocentrotus : caractérisé par ses piquans subulés, qui ne différent entre eux que par la grandeur, T 48. Echinus chlorocentrotus. Supposé provenir de l’île Sitcha ; large de 12 à 18 lignes, subglobuleux, déprimé, vert ou violacé, avec des épines courtes, vertes, dont la longueur varie d’une demi-ligne à 4 ne 5 Un suus-genre Heterocentrotus , qui a Je corps trans- verse; les piquans entourant RE triangulaires, tron- OURSIN« 399! qués-au.5ommet pour la plupart, les autres d'une forme différente, savoir : les latéraux plus grands, égalant en longueur le diamètre du corps; ceux qui entourent la bouche également grands, oblongs spatulés; enfin, des piquans très petits, souvent tronqués, entourent la ‘base des grands. + 40. Echinüs carinatus. Brandt. — Lesson. — Blainville. Dict. sc. nat. t. 37. — Echinometra carinaia. Blainv. Man. d’actinol. Habite des côtes des îles Carolines, + bo. Echinus Postelsi. Des iles Bonin. Espèce établie seulement d’après un dessin. M. Brandt rapporte à ce même sous-genre les Æchinus .: trigonarius ei ÆE, mamillatus Lamk, 3° Un sousgenre Colobocentrotus, ayant les piquans de la région anale et des côtés du corps égaux, courts, amincis à la base, renflés, élargis au sommet, tronqués, anguleux et serrés, et les piquans du bord latéral oblongs où spatülés, aplatis, presque deux fois plus longs que les autres, et portés par des tubercules plus grands. + 51. Echuinus Mertensü. Des iles Bonin. M. Brandt rapporte également à ce sous-genre les Æchi- nus Leski (E. atratus Lamk.) — Echinus Quoyi (EÆchi- nometra Quoyt Blainville. Man. d'act.) — Echinus pedifer (Echinometra pedifera. Blain. Man, d'act.) F, D. CIDARITE. (Cidarites.) Corps régulier, sphéroïde ou orbiculaire-déprimé , très hérissé ; à peau interne solide, testacée ou crustacée, garnie de tubercules perforés au sommet, sur lesquels 376 HISTOIRE DES RADIAIRES. s'articulent des épines mobiles, caduques , dont les plus grandes sont bacilliformes. Cinq ambulacres complets, qui s'étendent en rayon- nant du sommet jusqu’à la bouche, et bordés chacun de deux bandes multipores, presque parallèles. Bouche inférieure, centrale armée de cinq pièces os- seuse, surcomposées postérieurement. Anus supérieur vertical. Corpus regulare, sphæroideum aut,orbiculato depressum, echinatissimum ; cute internä solidä, testuce4 vel crusta- ce , tuberculis apice foratis instructä. Spinæ mobiles, dé- ciduæ, supra tubercula articulatæ : majoribus baccilifor- mibus. Armbulacra quina, completa, è vertice ad os radiantia : singulis fascis multiporis binis subparallelis marsginan- libus. Os inferum, centrale, ossiculis quinque postice supra compositis armatum. Anus superus verticalis. OssERvATIONS. — Sans doute les Cidarites sont très voisines des Oursins par leurs rapports. Comme eux, elles ont l'anus vertical, cinq ambulacres complets et dix bandelettes multi- pores qui, deux à deux, bordent chaque ambulacre. Ces Echi- aides néanmoins sont très distinctes des Oursins, non-seulement par leur aspect particulier, les caractères de leurs ambulacres et de leurs épines; mais en outre par une particularité très re- marquable de leur organisation. Ici, en effet, la nature emploie un moyen particulier et nou- veau pour mouvoir les épines, souvent fort longues, dont ces animaux sont hérissés. Elle a percé de part en part le test et les gros tubercules solides dont il est chargé, ce qu’elle n'a fait nulle part dans les autres Echinides; et, au moyen d'un cor- donnet musculaire qui traverse le test et le tubercule qui y cor- respond, elle exécute, avec ou sans l’aide de la peau, les mou- vemens dont ces épines doivent jouir. Ainsi les tubercules du test des Cidarites, surtout les pri CIDARITE. 377 paux, étant constammment perforés, ce que l’inspéction de leur sommet montre facilement, offrent une distinction tranchée qui les sépare des Oursins et de toutes les autres Echinides. Les Cidarites d’ailleurs se font toutes remarquer par leurs ambulacres plus étroits que ceux des Oursins, plus réguliers, plus semblables à des allées de jardin; les bandelettes poreuses qui les bordent étant plus rapprochées et moins divergentes. Elles se font aussi remarquer par plusieurs sortes d’épines: les unes grandes, soit bacillaires, tronquées au bout, soit en massue ou digitiformes; les autres fort petites, fort nombreuses, d’une forme différente de celle des bacillaires, et qui recouvrent les ambulacres, ou qui souvent entourent la base des grandes épines, leur formant une collerette courte et vaginiforme. Enfin, aucune Cidarite connue n’a toutes ses épines aciculaires, comme on le voit dans la plupart des Oursins et dans toutes les autres Echinides. On distingue parmi les Cidarites deux groupes particuliers, qui semblent deux familles assez remarquables. Le premier em- brasse les vrais Turbans ; dans le second sont renfermés les Dia- dèmes. Les uns et les autres ont les tubercules du test perforés, et néanmoins fournissent dans le genre deux sections bien dis- tinctes. J'en vais citer les espèces qui me sont connues, et ailleurs j’en donnerai la description. [Le caractère de la perforation des tubercules du test des Ci- darites, quoique assez général, n’a point l'importance que lui donne Lamarck, et surtout il n’a point la signification que notre auteur lui attribue. En effet, bien loin de servir au passage d'un cordonnet musculaire, les trous des tubercules ne tra- versent pas entièrement le test, comme l’a bien remarqué M. de Blainville; et les piquans sont mus simplement par la peau qui revêt tout l'extérieur du test. La présence de plusieurs sortes de piquans est un caractère beaucoup plus important. Mais ce- pendant on a dù diviser les Cidarites de Lamarck en plusieurs genres , et ses deux sections ont dù d’abord constituer deux genres distincts, le premier conservant le nom de Cidarite, et le second nommé Diadème par M. Gray qui, avec la seule espèce C. radiata, a formé en outre son genre AsTRoPyGa. M. Agassiz, 378. HISTOIRE DES RADIAIRES. en.adoptant d’abord les genres de M. Gray, a:annoncé. derniè- rement l’établissement de quelques genres nouveaux aux dé- pens des Cidarites; mais il n’a point «encore fait connaîtresleurs caracteres. M. Goldfuss a conservé le genre de Lamarck tout entier, en l’augmentant même ‘de plusieurs espèces .qui doivent constituer le genre Salenia. Voici comment M. Agassiz (Prodr. Echin.-Mem. soc. sc. nat. Neufch. 1836) caractérise les Cidarites proprement dits: « Ambulacres étroits, couverts de petits piquans comprimés; « aires Interambulacraires larges, chacune de leurs plaques « n'étant surmontée que d’un gros tubercule perforé portant un « grand piquant, et autour duquel il y en a plusieurs petits. » M. Desmoulins, qui circonscrit ce genre de la même manière, le définit aussi à-peu-près de même, en ajoutant toutefois que l'anus est au moins aussi grand que la bouche, laquelle n'est jamais fissurée en son bord, comme celle des Diadèmes. On voit d’après cela que ces auteurs n’ont point tenu compte des caractères donnés par Lamarck à ses Turbans d’avoir les ambu- lacres ondés et le test subsphéroïde.] F. D. ESPECES. [1] Test enflé, subsphéroide, à ambulatres ondes. Les plus petites eépines en languettes ; les unes distiques , recouvrant les ambulacres, les autres entourant la base des grandes epines. [Les Tursans.] 1. Gidarite impériale. Cidarites imperialis. (1) C. subglobosa, utrinque depressa ; ambulacris spinisque. miroribus purpureo-violaceis ; spinis majoribus cylindraceis, subventricosis, apice striatis, albo annulatis. nn (1) On a confondu avec l'espèce de Lamarck une.autre espèce de la mer du Nord qui, comme le fait M. Desmoulins, doit être distinguée sous le nom de Cidarites papillata que lui avait donné CIDARITE. . 379 Echinometra altera digitata, Seba, Mus. 3. tab.:13. AT [2] Farietas major? Seba. Mus. 3. tab.:,13.f, 12. Cidaris papillata, major, Leske ap. Klein, p. 126.1. 7. fig. A. Encycl. pl. 136. f, 8. Knorr. Delic. tab. D. f. 2. d’Argenv. pl. 25, fig. E. * Echinus cidaris. Var. Lin, Syst. nat. p. 1108. * Cidarites imperialis. Deslongch. Encyel, t, 2, p. 194. * Blainx. Dict. sc. nat. t, 9. p. 199. — Man, d’actin. p. 23. * Avass, Prodr. 1. c. — Desmoul. Echinid, p. 318. Mus. n° Habite la mer Rouge, la Méditerranée. Cette belle Echinide a été confondue avec l’Echinus mammillatus, quoiqu’elle soit extrème- ment différente, que son test soit orbiculaire, qu’elle soit de la division des vrais Turbans, et que conséquemment ses gros tu- bercules soient perforés. Son test, dépourvu &’épines, existe depuis Jlong-temps dans les collections; mais un exemplaire com- plet, ayant toutes ses épines, se trouve dans celle du Muséum. / 2, Cidarite pistillaire, Cidarites pistillaris. C. subglobosa, utrinque depressa ; spinis majoribus fusiformi-subu- . latis, granulato-asperis, collo-sulcatis : apice obtuso. Encycl. p, 137. Deslongch. Encycl, 2. p. 194. Agass. Prodr, 1. c. — Desmoul. Echainid. 1. c. Mus. n°. Habite les côtes de l'Ile-de-France. M, Mathieu. Cette Cidarite, fort remarquable, montre combien l’on a eu tort de considérer tous les Turbans comme appartenant à une seule espèce. Les aspérités de ses grandes épines sont subsériales. 3. Cidarite porc-épic. Cidarites hystrix. C, subglobosa, utrinque depressa; areis majoribus lined flexuosà divisis ; spinis majorum tuberculorum longissimis, striatis, ad series quinaiis. Echinometra. Gualt. Ind. tab. 108. fig, D. Fleming (British anim. p. 477); c’est l'Echinus cidaris , var. du. Syst. nat. Lin. Gmelin, p. 3195 , ou l’Echinus cidaris var. de Soverby (Brit. mus. pl. 44), Cidaris papillata var., Leske, pl. 7. f. B. Elle est représentée (pl. 136.f. 6-7) dans l'Encyclo- pédie méthodique. 380 HISTOIRE DES RADIAIRES, Cidaris papillata. Var. 3. Leske apud Klein. p. 129. t. 1. fig. B.-Ç Encycl. pl. 136. f. 6-7. Scilla Corp. mar. t, 22. Bonan. Recr. 2. p. 92. f. 17-18. — Favan. Conch. pl. 56. f. CI. An cidaris? Klein et Leske. t. 39. f. à. * Cidaris papillata minor. Van Phelsum. p. 29. pl. 3. f, 1-3. * Echinometra circinata. Gualt. pl. 108. f. D. * Cidarites hystrix. Deslon gch. t. 2, p. 194. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 9. p. 199. — Man. d’actin. p. 231. pl. 20. f. 5. | * Risso. Eur, mér. t. 5. p. 278. n° 28. * Agass. Prodr. 1. c. — Desmoul. Echinid. p. 320. Habite l'océan d'Europe, la Méditerranée. Mon cabinet. En général, - le corps est petit proportionnellement à la longueur des grandes épines. Pour la figure de l’une d’elies, voyez Klein et Leske. 1 S2-fe le 4. Cidarite bâtons-rudes. Cidarites baculosa. C. subglobosa, utrinque depressa; spinis majoribus subteretibus, tuberculato-asperis, apice truncatis, collo guttatis : spinarum tu= berculis inæqualissimis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 195. * Agass. Prodr. echin, 1, c. — Desmoul. Echin, I, c. Mus. n° Habite les côtes de l’ile Bourbon. Sonnerat. Le collet de ses grandes épines est tacheté de pourpre, et n’est point sillonné comme dans l'espèce n° 2. 5. Cidarite bec-de-grue. Cidariles geranioides. C, globoso-depressa; spinis majoribus fusiformi-subulatis, multangu= lis, substriatis, ad series novenis. Echinometra singularissima. Seba. Mus. 3. t. 23. f. 8. Encycl. pl. 136. f. 1. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 195. * Agass. Prodr. 1. c. — Desmoul. Echinid. |. c. Habite les mers des Indes orientales. Mon cabinet. Les stries longi- tudinales de ses grandes épines sont lisses. 6. Cidarite tribuloïde, Cidarite tribuloides. C. globoso-depressa ; spinis majoribus tereti-attenuatis, apice subpli- catis, obtusis, ad series octonis. Echinometra. Rumph. Mus. t, 13. f. 3-4. Cidaris pap. Var. Leske ap. Klein. t. 37. f, 3. CIDARITE. 381 Koorr delic. t. D.111.f.5. * Echinus tribulus. Vau Phelsum. p. 137. n° 34, * Echinometra circinata Gualt. pl, 108. f. E. * Echinometra minor (Amboinensis). Seba, Mus. t, 3. be 13. f. 11. * Encycl. méth. pl. 136. f. 4-5. * Cidarites tribuloides, Deslongch. Encycl, t, 2. p. 195, * Blainv. Dict. sc. nat, t, 9. p, 200. * Agass, Prodr. échin. I, c. * Desmoul. Échinid. p. 322, [2] Eadem? major; spinis pe brevibus; clavato-capitatis, circa verticem. Habite l’'Ccéan indien. Le Muséum et mon cabinet. Elle n’est point rare dans les collections: Au Muséum, l’on voit un'individu in- complet ayant sur le dos une épine courte ; en massue ovale, qui tient encore, Les derniers tubercules correspondans sont à nu. Les autres épines sont comme dans l'espèce. 7. Cidarite porte-quille. Cidarites metularia. C, globoso-depressa ; spinis majoribus Pit g'anulatis, sub= truncatis : apice crenis coronato. Echinometra muscosa amboinensis. Seba. Mus. 3. t, 13, f, 10. Encycl. pl. 134. f, 8. — Klein et Leske. t, 39. f. 4. * Echinus saxatilis, Var. b. Lin. Gmel. p. 317r. * Cidarites metularia. Deslongch, Encyel. t. 2. p. 195, * Blainv. Man. d’actin, p. 232. * Agass. Prodr. echin. I. c. p. 189. * Desmoul. Echinid, p. 324. G [2] Eadem minor, spinis brevioribus. Seba. Mus. 3. t. 13,f,11. Habite l'océan des Grandes-Indes, leseôtes de l'Ile-de-France, celles de Saint-Domingue, Mon cabinet. Elle est voisine de la précédente mais distincte. 8. Cidarite verticillée C'darites verticillata. C. globoso-depressa; spinis majoribus cylindraceis, truncatis, sub- granulatis, nodosis : angulis compressis ad nodos verticillatis. Encyel. pl. 136. £. 2-3, — Favann. pl. 80, f. 1. * Deslongch. Encycl, t, 2. p, 195, * Blainv. Dict. sc. nat, t, 9. p. 200, * Agass, Prodr. Echin. I, c. p. 189. * Desmoul. Echinid. p, 324, Habite. ,, Cette Cidarite n’est pas une des moins singulières de son 382 HISTOIRE DES RADIAIRES. genre. Sa taille est médiocre. Ses’ grandes épines ne sont que des bâtonnéts tri ou quadrinodulaires, longs de 3 centimètre es, offrant huit ou dix angles à chaque nœud, 9. Cidarite porte-trompette., Cidarites tubaria. C. subglobosa ÿ spinis majoribus: subpiolaeeis , tuberculato-asperis À apice truncatis : dorsalibus aliquotsbrevioribus.; iapice ‘dilatatis, subpeltatis, tubæformibus, * Deslongch. Encycl, t, 2. p. 196. * Agassiz: Prodr, L ec. — Desmoul,.L c, : Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Je n’ai vu de cette espèce.que le test'et les épines séparées, Sonitest pré sente, entre. les deux-rangs/ de gros tubercules qui. séparent les ambulacres, des enfoncemens singuliers et profonds. 10. Cidarite biépineuse, Cidarites bispinosa. C. Horse spinis majoribus albis, subulatis, trifariam aculea= is : dorsalibus aliquot apice ne ; pelté rubra j inæqualé, margine serratd. HA 2 : Désonsehe Encycel. t. 2..,l,.c. * Agassiz, Prodr. 1. c.— Desmoul, L. c. Habite les mers de, la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur, Je n'ai vu de cette espèce que des. épines séparées. 11. Cidarite annulifère. Cidarites annulifera. C. subglobosa ; spinis majoribus longis tereti-subulatis, asperulatis , albo purpureoque annulatis : dorsalibus aliquot brévioribus, apice Éruncatls, * Deslongch, Encyel. t, 2,1, c. * Agassiz. Prodr. 1, c. — Desmoul. lc. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près de l’île des Kanguroos, Péron et Lesueur, Je n'ai vu encore de celle-ci que les épines séparées, L'existence de ces trois dernières espèces n’en est pas moins certaine, Nota, D’autres Cidarites, de la division des Turbans , ne m’étant connues que par des figures publiées, j’en supprime la citation. — M. Brandt, dans son Prodrome des animaux ob- servés par Mertens (Acad, Pétersb.), indiqué, d'après des dessins, une nouvelle espèce de Cidarite qu'il nomme, à la vérité, Cidarites dubia, et qu'il place dans son sous- genre: Phyllacanthus, avec les C. imperialis Lamwk. n. 1. ++ D, CIDARITE. 383 — C. hystrix L, n. 3. — C, geranioules L n.5.— Et C. pistillaris L. n. 2. [2]. Test orbiculaire:, déprimé.. Ambulacres droits. Les épines la plupart ou le plus souvent fistuleuses. LES DIADÈMES, Cidarite grand-hérison. Cidarites spinosissima. C, .grandis, sphæroïdeo-depressa, spinosa setiferaque;. spinis nume— rosissimis prælongis, tereti-subulatis. fistulosis langitudinaliter striatis,, scabris, fuscosviolaceis, *. Deslongeh. Encyel, t, 2, p. 308. * Diadema spinosissimum. Agassiz, rer échin. I. c. + M 180 * Desmoul. Echinid. p. 308. Habite... Celle-ci tient aux deux suivantes par ses rapports; mais elle est, beaucoup plus grande, unicolore, et horriblement hérissée de longues épines. 13. Cidarite porte-chaume. Cidarites culamarta. C, sphæroideo-depressa, spinosa et setifera : spinis gracilibus te- retibus, fistulosis, transversim striato-scabris, albo et viridi-fusco fasciatis. Echinus calamarius. Pall, Spieil. zool: 10. p. 31.t, 2. f, 4-8: Cidaris calamaris, Leske apud Klein, p.115, t. Es i 14, Encyel. pl. 134. f, 9. x1. * Echinus calamarius, Lin. Gmel. p+ 3173% * Cidarites calamaris. Deslongch. Encyel, t. 2. p. 196. * Blainv. Man. d’actin, p. 231. * Diadema calamarium. Gray. — Agassiz, Prodr. L c. * Desmoul, Echinid. p. 308. Habite les mers de l'Inde. Espèce remarquable et même élégante, par ses épines fistuleuses , tronquées et annelées, Elle a, comme les avoisinantes, des sojes fines, fragiles et verdâtres entre ses epines, , 14, Cidarite subulaire. Cidariles subularis. C, sphæroïdeo-depressa, spinosa et setifera ; spinis gracilibus tereti- subulatis, fistulosis, longitudinaliter striato-scabris, albo et fusco annulalis, 384 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Deslongch, Encycl, t. 2.1 c. * Diadema subulare. Aga:siz. Prodr. 1. c. * Desmoul, Echinid. p. 308, Habite les côtes de l'Ile-de-France. M. Mathieu, Par son élégance et ses épines annelées, cette Cidarite semble tenir de très près à la précédente; mais elle en est très distincte. Ses épines non tronquées la rapprochent davantage de la Cidarite grand-hérisson, TR CE | 15. Cidarite diadème. Cidarites diadema. C. hemisphærico-depressa : ambulacris quinis, angustis medio bi- fariam verrucosis ; spinis longis, setosis, subfistulosis, scabris. Echinometra setosa. Leske apud Klein. p. 100. tab. 37. f, 1. 2. Encycl. pl. 133. f. ro. Knorr. Delic. tab, D III, f, 1. 2. Echinus diadema, Lin. Gmel, p. 3173. (except. la 4€ var.) * Echinometra setosa et Diadema Turcarum, Rumph, pl. 13. n° 5. Etpl TA 14 * Cidurites diadema. Deslongch. t. 2. p. r97: * Blainv. Dict. se, nat. t. 9. p. 200. et Man. d’act. p.237. pl. 20. f, 6. | * Diadema Turcarum, Desmoul. Echinid. p. 3508. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Espèce distincte dont on n'a d’abord connu que le test dépourvu de ses épines. 5 16, Cidarite crénulaire. Cidarites crenularis. C, subglobosa ; tuberculis arearum majorum bifarüs, magnis, circa papillam crenulatis. Pourg. Pétrif. t. 52.f, 344-345-3548? * Echinites globulatus, Schlotth. Petref. p. 314. Echinites, Mert. Lister. Lap. p. 22r. pl, 7.f.21. Parkins, Organ. rem. t, 3. pl. 1. f, 6. Cidarites crenularis. Deslongch, Enc. t, .p. 197. Defr. Dict, se. nat. t. 9. p.207. * Goïdf. Petref. p. 122. pl. 40. f.6. Gratelcup. Cursins foss, p. 85. Agassiz, Prodr, échinid. |. ce. p. 189. Roemer. Versteins p.25. Dicdema crerulare, Desmoul. Echin. p. 312. Habite... Fossile de la Suisse, Mon cabinet et celui de M. Du- fresne, * Fossile du ter:ain jurassique d'Allemagne et du terrain crétacé, de Fi ance (Dax) et d'Angleterre, * * CIDARITE, : 385 17. Cidarite faux-diadème. Cidarites pseudo-diadema. C. hemisphærico-depressa ; fasciis porosis, rectis, biporis ; seriebus tuberculorum majorum in areis omnibus binis. Habite... Fossile de... Mon cabinet, [M. Desmoulins nomme Diadema Lamarckii une espèce qu’il soup- çonne d'être l’analogue de celle-ci, ] 18. Cidarite pulvinée. Cidarites pulvinata, C. orbicularis, convexo-depressa ; ambulacris quinque ad latera viridulis, stellam magnam simulantibus; fasciis porosis, flezuasis, biporis, * Deslongch. Encycl, t, 2. p. 197. * Diadema pulvinatum, Agassiz. Prodr, l.c. p.189. * Desmoul. Echinid. p. 312. Habite... probablement les mers de l'Asie, Cette espèce paraît moyenne entre la précédente et celle qui suit. Largeur, un déci- mètre. 19. Cidarite rayonnée. Cidarites radiata, C. orbicularis, latissima, complanata, crassiuscula; areis ambula- crorum elevato-costatis ; fasciis porosis subquadriporis. Cidaris radiata. Leske apud Klein. p. 116. tab. 44. f. r. Seba. Mus. 3. tab. 14. f. 1. 2. Encycl. pl. 140. f, 5, 6. * Echinus radiatus, Lin. Gmel. p. 3184. * Cometa magna. Van Phelsum. p.29. p. 36. * Cidarites radiata. Deslongch. Encÿcel. t. 2. p.197. * Blainv. Dict. sc. nat, t, 9, p. 200, — Man. d’actin. p. 292. pl. 20. £. 7. È es radiata, Gray, Zool. soc. Lond, 1835. (x) * Agassiz. Prodr. 1, c. p. 189. * Diadema radiatum. Desmoul. Echin. p. 312. Habite les côtes de l’Asie. Espèce rare, grande, et d'autant plus remarquable, qu’elle rappelle la figure des Astéries placenti- formes. Son test est peu solide. Largeur, 13 à 14 centimètres (1) Le genre AsrroPyea de M. Gray et de M. Agassiz ne ne contient que cette seule espèce 4. radiata ; il est caractérisé par son « test déprimé, avec des ambulacres larges et conver- « geant uniformément vers le sommet des plaques oviducales « très longues, lancéolées, et plusieurs rangées verticales de pi- « qnans sur les aires interambulacraires. » Tome III. | 25 386 HISTOIRE DES ‘RADIATRES. < [1 f Espèces Pas . ) + x. Cidarite très eee op Poe ‘maxima. Münst. Goldf. Petref, p. 116:.pl 39. & x. | 1] C. subglobosa, nodulis ambulücrorum biserialibus, verrucarüm limbis approximatis ellipticis superficialibus, aculeis majoribus suboyln= ä draceis T'UgOSIS muricatis; ambulacris subrectis, VENTUCIS mamilla= ribus 8-10 in singulis ser iebus, circulo glenoideo radiato, Fossile du terrain jurassique, Bayreuth. + 2, Ciradite royale. Cidarites regalis. Goldf. Petref. P. 116. pl. 39. f 2: C. subglobosa, ambulacris subnudis, VErT Ucarum limbis appraæipatis ! orbicularibus, hemisphæri icis; ambulacris rectis VETTUCIS mamillari- bus 8-9 insingulis seriebus, circule glenoideo lævi, | Agass. Prodr. L. e. Desmoul. Echin. p. 528. Fossile de la craie, Maestricht. + 3, Ciderite de phAEHBIS EE Cidarites ph ai. Münst. Goldf! Petref. p: 117. pl. 39- LE €. depresso-globosa, nodulis ambulacrorum bis-biserialibus ; vérru— carum limbis ellipticis approtimatis excavatis; aculeis majoribus subcylindraceis, granuloso vel muricato-costatis; «mbulacrisfléruo- + sis; verrucis anne ibus 6-7 in singulis seriebus; circulo glènoi- deo radiato. Cidarites florigemma. Phill., Géol. York. p.127. plain 12. Cidaris elongata, Rœémer, Verstein. d. Oolith, Cidaris Laser et C. florisemma. Agassiz. Prodr. L. €, Fossile du lias Lyme Regs (Angleterre) du Lerrain jurassique, Verdun, Besançon, Suisse, Bavière, + 4. Cidarite noble. ‘Cidarites nobilis. Münst. Goldf. Petref. p. 119. pl. 30. f. 4. C. deépresso-globosa, nodulis ambulacrorum bis-triserialibus, verru- carum limbis suborbicularibus, superficialibus, remotis; aculeis majo- ribus longissimis, muricalis teretibus vel conipressis,, vel angulosis; bedacris fleauosis, verrucis mamillaribus 5-6 ‘in singulis serie- bus, cireulo glenoideo radiato, Agass. Prodr, Le. \CIDARITE. 387 Desmoul: Echin, 1, c. , * 1Cädaniies imperialiss Catulo saggio’di zool:'foss, P Fossile du terrain jurassique, Bayreuth. + 54 Cidarite élégante. Cidarites re Münst. Goldf: Peiref, p. 118. pl. 39. £. 5. RCA * ©, depressoglobosa, nodulis ambulacrorum biserialibus, limbis ver- > nn orbicularibus supenficialibus remotinsculis margine crenato cinotis, aculeis subclavatis subcostatomuricatis apice truncato echinatis; ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 5.6 in sin- guks seriebus, circulo glenoïdéo” radiato. Agassiz. Prodr. I. c. Desmoul, Echin. p. 330: Bronn. Lethæa. p. 278. Fossile duterrain jurassique, Bayreuth. : + 6. Cidarite monilifère. Cidarites: :monilifera. Goldf. Petref. p. 118. pl. 39.£:6. : - C. depressa, nodulis ambulacrorum bis-triserialibus, verrucarum lim bis ovato-orbicularibus subexcavatis granulorum corona cinctis; antbulacris flexuosis, vérrucis mamillaribus 4-6 in singulis serie- bus, cireulo glenoideo lævi. Knorr. Petr? t. 2. pl. E. Il. 17° Espèce de Cidarite foss: Defr, Dict, se, nat t, 9. Agass, Prodr. L, c. Desmoul. Echin. L. c. Fossile du terrain jurassique Besancon, Suisse, et du terrain crétacé Saintonge, Périgord, Champagne, Maestricht, Dantzick, Messine, Malte, T 7: Gdarite bordée. Cidarites marginata. Goldf. Dci par pLD9; 1 5. C. subglobosa, utrinque depressa, nodulis in ambulacrorum medio bis-triserialibus , verrucarum Umbis orbicularibus approximatis margine elevato granuloso-cinctis, aculeis brevibus cylindraceis muricato-coshatis apice truncatis; ambulacris: flexuosis, verrucis mamillaribus 4-6 in sinoulis seriebus, circulo glenoideo lœvi. Echinus cidaris, Var. b, Lin, Gmel. p, 3175. Cidaris papillata. Vax. Leske, n° 19. p. 133. pl.4r.f. 4. "Cidaris-eretosa: Parkinson, Org, remains. t. , pl. 1. f, tr, Agass, Prodr, 1, c, ab, 388 HISTOIRE DES RADIAIRES. Desmoul. Echin. p. 350. Fossile du terrain jurassique Bavière, Souabe, du terrain de craie Rouen, Oxford, Sussex. + 8. Cidarite couronnée. Cidarites coronata, Goldf. Pe- tref. p. 119. pl. 39. | th C. depressa; noduis ambulacrorum bis-biserialibus, verrucarum lim- bis orbicularibus approximatis granulorum corona cinctis, aculeis clavatis costatis, costis granulatis apice lævibus, pediculis longis lævibus; ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 3-4 in singu dis seriebus, circulo glenoideo majorum radiato, minorum lævi. Echinus coronatus. Schotth. Petr. p. 313. Echinus cidaris. Var. c. Lin. Gmel, p. 3175. Cidaris mamillata. Sp. 2. (foss.) Klein. pl. 4.f. B. Knorr. Petr. pl. E. n° 12. f, 4.5. — PI. E. VI. n, 120. Cidaris papillata, Var, Leske, n° 19. p. 133. pl. 7. f, D. Bourguet.tPetr, pl. 53, f. 351-353. x: Parkinson. Org. rem. t. 3.pl.r. f. 9. Agass. Prodr. 1, c. Desmoul, Echin, I, c. Fossile du terrain jurassique, Bavière, Wurtemberg, Suisse. + 9. Cidarite alliée. Cidarites propinqua. Münst. Goldf. Petref. p. 119. pl. 40. f. z. C, depressa, nodulis ambulacrorum biserialibus , verrucarum limbis orbiculartbus subcontiouis granulorum corona cinctis, aculeis clava- tis tuberculatis, pediculis brevibus nodulosis, Ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 3-4 in singulis seriebus, circulo glenoideo majorum radiato, minorum lævi. Parkins. Org. rem. t. 3 p. 45. Cidaris papillata. Var. spinis claviculatis. Teske, n° 19. p. 134. pl. 46. f. 2. 3. Echinus cidaris. Var. d, Lin, Gmel. p. 3175. Cidaris propinqua. Agass. 1, ce. — Desmoul. Echinid. 1, c. Fossile du terrain jurassique. Bayreuth. + 10. Cidarite vésiculeuse. Cidarites vesiculosa. Goldf. Pe- tref. p. 120. pl. 40. fig. 2. C, ambulacrorum nodulis bis=triserialibus, verrucarum limbis orbicu- laribus remotis, interstitis vesiculosis, cireulo glenoïdeo lævi, aculeis elongatis fusiformibus costatis, apice perforatis. 6 ANANCHITE. "389 Leske’ap. Klein. tab. xxxrta Ê L. M. Parkins. Org. rem. xt. pl. 1v. Stokes. Transact. géol. soc. 1828. 17. 406. pl. 45. {. 6 Agass, Prodr. echin. 1, c. — Desmoul, Echinid. I. c. Bronn. Lethæa. p. 607. tab. xx1x. f, 16. Fossile de la craie. Touraine, Westphalie , Neufchätel, Russie. + 11. Cidarite glandifère. Cidarites glandifera. Goldf, Pe tref, p. 120. pl. 40. f. 3. : C... aculeis subovatis, costato granulosis, pediculis ere triatis Favan. pl, 67. f. B. — Bourguet. Pétrif. pl. 54. Î.362-363. Parkins. Organ. rem. t. 3. pl. 4[f. 11. Scheuchz, Mus. diluv. n° 893.—Oryct. helvét. p. 320. 1, 40. Claviculæ glandariæ. Leske. De acul. p. 269. pl. 52. pl. 32. Bronn. Lethæa. p. 278. tab. xvrt. f, 5. Agass. Prodr. I. c. — Desmoul. Echinid. p. 334. Fossile du terrain jurassique. Angoulême, Besançon, Suisse, Bavière; Wurtemberg, Angleterre, Nice. [Cette espèce n’est connue que par ses piquans qui sont très remar= quables per leur forme en olive, couvertes de côtes granu) euses & On les nommait autrefois Pierres judaïques.] 7 12. Cidarite à pointes muriquées. Cidarites murÿcatn. Roœmer. p. 26. tab. 1. f. 22. C. aculeis elongatis cylindraceo-subulatis murica ji. subtilissime gras nulosis, petiolis brevibus lœvigatis. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagur , septentrionale, + 13. Cidarite à pointes ponctuées, Cidarites punctata Rœmer. # Ce P: 26. tab. I. f, EP, = C. aculeis cylindraceo-subulatis longiüudinaliter densè costulato= punctatis, petiolis elongatis lævibus, Fossile du terrain jurassiqu,e de l'Allemagne septentrionale, + 14. Gidarite à pointes épineuses, Cidarites spinulosa, Rœmer, 1. c. tab. r. f. 16. C. aculeis elongatis cylindraceis spinulosis longitudinaliter TUSOSIS, petiolis brevibus lævigatis, Fossile du errain jurassique de l’Atlemagne septentrionale, ç£ 390 HISTOIRE: DES ARADIAIRES. + 15. Cidarites à pointes apr ae Demers re Ro mer, c. tab. 1 f, 14. Ÿ c: aculeis clongaits subcylindraceis côstatis. apice pes" 7" costis granuloso-muricatis, interstitis subtilissime granulosis, petiolis brevibus levibus, | Fossile du terrain jurassique de l’ Aunere septentrionale. Les quatreiespèces précédentes son£ élablies, ainsic. pois j glan- difère, Sur la connaissance seule des piquans.. + 16. Cidarite de Hoffmann, Cidarites. Hoffmanni, Ress) Verstein..p, 25. tab. 1. f..18. C. subgloboso-depressa ‘ambulatris flexuosis convexiusculs, nodulis ambulacrorum biserialibus basi granulis interpositis ; limbis ver- ‘rucarumiofbicularium in areis majoribus approximatis longitu= dinalter granulorum linea undülata divisis: ano scutis reticulatim convexis obvallato. Aculeis lævibus subulatis. Sélenia Hoffmanni. Agassiz, Prodr. |. ce. Hemicidaris. Agassiz. Monosr, Echinod, | Echinus Hoffmanni. Desmoul, Echinid, L, c. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale. M. Agassiz, qui d’abord en avait fait une espèce de Salenie, an- _ nonce plus-récemment devoir en Jormer un nouveau genre sous À , 0m d’Aemicidarise | + 17. Cidarit. € hémisphérique. Cidarites hemisphærica. Roœ- mer. |. c. p. 25. G. hemisphærie, v=depressa, ambulacris planis rectis nodulis ambu= Jacrorum biseri."libus basi granulis interpositis, limbis verrucarum subovalium in are. ts majoribus approtimatis lông'irutlirtaliter gra= ata divisis, ao. scutis coînekis obvallatb ? Salenia hemisphærica. Ay"25$. Prodr. |. ce. (non Salenia. Monogr.) Echinus liemisphaæricus. De, NE Echimid. I. c. Fossile du des rain jrs al Allemagne septentrionale. ss ce sera peut-être ausa UD. Hemicidaris..\ \ | nulorum linea undin. Ee genre Dranème de M. Gray; corréspondà"la 2, sec- tion des Cidarites de Lamiarck, moin "la" dérnière” espèce CIDARITE: : .8gt dont cet auteur a fait son genre Astropyga M: Agassiz qui adopte les genres de M. Gray; et: qui rapporté même le Diadema crenulare avec les vraïîs Cidarites, caractérise ainsi les Diadèmès: «TeSt‘plus où moins déprimé ; am- &« bulacres larges, convérgeant uniformément vers le som- «met. Les piquans sont souvent tubuleux ; les tubercu- « les des plaques ambulacraires, quoique es perfo- « rés, sont plus petits et plusnombreux que dans les Ci- «:daris. » M. Desmoulins . conserve au contraire toute la 2° section de Lamarck dans son genre Diadème, le distin- gue des Cidarites proprement dits, par (ses aires ambula- «craires lancéolées, tuberculeuses comme les anambula- «craires ; et par son anus beaucoup plus grand que la « bouche qui est ordinairement fissurée en son bord. » Ce genre comprend surtout beaucoup d’espèces fossiles des terrains jurassique et crétacé. Espèces fossiles. + 1. Diadème subanguleux, Diadema subangulare. Dlhemisphærico-depressum tuberculis arearum omnium bifariam gra= nulorum circulo cinctis, areis ambulacrorum elevato-costatis, Ame bulacrorum areis lanceolatis verrucosis, poris oppositis sejunctis; fasciis porosis in medio biporis versus extremitates quadriporis. Goldf. Cidarites subangularis. Goldf. Petr. p. 122. pl. 40. f. 8. Diadema subangulare. Agassiz, Prodr. 1. ce. — Desmoulins. Echinid, p- 312. Roemer. Verstein. Oolith. p° 26, tab. 1. f. 20. Féssile du terrain jurassique. Lorraine ; Wurtemberg, Bayreuth. + 2. Diadème variolaire. Diadema variolare. D. hemisphærico-depressum Jfasciis porosis rectis biporis verrucis in __ areis omnibus biseriatis, Cidarites variolaris, Al. Brongn. Géol. env. Paris. pie 5. f.0. “Gräteloup. Mém. oursins foss, p. 86. 392 . HISTOIRE DES! RADIAIRES. Diadema variolare. Agass, 1. ce. — Desmoul. 1, c, Fossile de la craie, Dax, le Havre, Amiens, Tours, Lyme-Regis Lewes (Angleterre), | + 3. Diadème orné. Diadema ornatum. D. hemisphærico-depressum , verrucis in areis elevatis ambulacrorum . Biseriatis linea granulorum flexuosa interjecta; arearum majorum quinqueseriatis seriebus, ternis minoribus, grarulis confertis cinctis; circulo glenoideo radiato. Cidarites ornatus, Goldf, Petref. p. 123. pl. 40. f. ro. Diadema ornatum. Agass. Foss. terr. cretacé. Neufch. L. c. p. 130. Desmoul. Echinid, p. 314. Fossile de la craie. Westphalie, Neufchâtel (Suisse), et du terrain jurassique. 1 4. Diadème rotulaire. Diadema rotulare. Agassiz. Foss. terr. crétacé Neufch. I. c. p. 139. tab. 14. f. 10-12. Bourguet. Petrif. p. 76. pl. 51. f. 336 , 337, 339. et pl. 52. £ 340. 345. 346. Fossile du terrain cretacé. [M. Agassiz distingue principalement cette espèce de la précédente à laquelle elle ressemble beaucoup par ses aires ambulacraires de moitié plus étroites que les interambulacraires.] + 5. Diadème mamelonné. Diadema mamillatus. D. depressum tuberculis arearum omnibus bifariis subacquadibus mu- merosis granulorum linea divisis. Agassiz. Prodr. échin. 1. c. — Desmoul. Echinid. p. 316. Cidaris mamillana. Roemer. Verstein. Oolith. p. 26. tab. IL.f. r. Fossile du terrain jurassique de l'Allemagne septentrionale. Au nombre des Diadèmes fossiles, M. Agassiz compte aussi le Cidaris granulosa. Goldf. (voyez Echinus müller: p 373.) Le Cidaris Bechet de Broderip, le Cidaris vagans de Phillips, et deux espèces inédites du terrain jurassique qu'il nomme D. transversum et D. hemisphæricum. M. Desmoulins y ajoute le Cidurites Kæœnigiü de Brong. (Echinus Konigii, Mantell geol. suss. p. 189). — Le D. K leinii { Cidarites saxatilis Brongn. — Echinus saxatilrs, Parkins, Org. rem., t. m1, f. 4.). Le Diadema Lamarckir, SALÉNIE, | 3093 qu'il croit être le même que le Cidarites pseudodiadema de Lamarck , et, enfin, quatre espèces non décrites. M. Leymerie a figuré dans les mémoires de la société géologique de France, vol. x11, pl. 24, f. 1-3-4, trois nouvelles espèces fossiles du terrain secondaire des envi- rons de Lyon, qu'il nomme Diadema seriale, D. globulus et D. minimum. SALENIE. (Salenia.) Le genre Salenie, établi en 1835 (Proc. of the zool. soc. Lond.), par M. Gray, semble d'abord parfaitement carac- térisé par les grandes plaques anguleuses et articulées entre elles qui entourent l'anus, et par la position un peu excentrique de l'anus, cependant on voit ce ca- ractère diminuer peu-à-peu, dans des espèces qui se rap- prochent de plus en plus des vrais Oursins et dont M. Agassiz a fini par former un genre distinct. M. Desmoulins a laissé les Salénies dans une section particulière de son genre Oursin, tout en reconnaissant que le genre de M. Gray mériterait d'être adopté. M. Gold- fuss les a laissées parmi ses Cidarites. M. Agassiz, adoptant d'abord le genre Salenie dans son Prodrome (mém. soc. sc. nat. Neufchâtel, p. 189) dit « qu’il ressemble au genre « Cidaris, par la disposition des plaques interambulaerai- « res, lesquelles ne portent qu’un gros mamelon, dont le « sommet n'est pas perforé ; mais qu’au lieu de petites pla- « ques mobiles autour de l'anus, il a de grands écussons » articulés par leurs bords et des plaques oviducales, éga- « lement très grandes. » Plus récemment M. Agassiz, en publiant la première livraison de ses Monographies d'E- chinodermes, qui comprend seulementles Salénies, a divisé ce genre en quatre; savoir : 1° le genre SALENtA, propre- 894 H{STOIRE: HESARADIAIRES. ment dit (S. personata. — 5: scripta: 4 Sipetalifera— — S. geometrica #8. saxigeras — S. gibba., 2486 tri- > gonata.=S: stellulata. S:areolata), —"2vliersénre Go- wiorveus. (G. pellatws.—G. intricatus. —\G: Ménardis— G. heteropygus.-G.globosus.=G. major),== 3° Le genre Purrasres. (P. pulchellus. == P. marginalis). = 4,:‘Le genre Goniopxorus. (G. lunulatus. — G:'apiculatus) Toutes les espèces sont fossiles du terrain de craie, elles se ressemblent beaucoup et ne diffèrent générique- ment que par la forme des pièces oviducales, forme que nous ne pouvons croire, comme l’auteur, aussi invariable et d’une aussi grande importance. \ À 1. Salénie scutigère. Salenia scutigera. Gray. S. depressa; nodulis ambulacrorum biserialibus , limbis verrucarum in areis majoribus remotis granulis ‘confertis cinctis. Ambulacro= rüm areis lanceulatis verrucosis ; poris oppositis sejunctis fasciis biporosis. Faujas. Mont, Saint-Pierre. pl, 172. pl. 30. £, 5. Parkinson. Organ. rem. t, 3. pl. 1.f. 12. 13. Echinus petaliferus. Desmarest. — Defr. Dict. sc. nat. t. 37. pe 101: Blainv. Man. d’actin. p. 229. | Desmoul. Echinid, p. 302. Cidarites scutiger. Munst. — Golf, p.21. pl. of. be Agassiz. Prodr. Echin. L. c. Salenia areolata. Bronn. Lethæa. p. 609. tab. xxx. f, 15. Fossile de la craie, Touraine, Normandie, le Mans, Saintonge, Pé= rigord, Martigues, Ciply, Bégiére. FISTULIDES 395 Troisièmé! section. LES FISTULIDES. Peau molle, mobile et irritable. Corps allongé, cylindracé., mollasse, trés cohtractile. Les animäux dé cette séction appartiennent éricoré à la classe des Radiäires, et terminent effectivement: l’ordre des Rädiaïrés échinodermes. Leur peau et général est opaque, le plus souvent coriace, irritablé néänmoïns ; et dans plusieurs éllé est hérissée de‘tubercules'et de tubes rétractiles. Mais ces anhtiaux doivent nécessairement se trouver près de la limite supérieure de la clisse, puisque leur'organisation ést plus avancée en ‘compésitiün que celle des Radiaïres mollasses, peuttêtre ‘plus'ericore que - cellé des: Echinides, et qu'ils s'éloignent des: autres Ra- diairespar leur forme générale, beaucoup n'offrant plus dans léurs parties intérieures cette disposition rayonnante qui caractérise là grahde généralité des Radiaïres. Les Fistulidesonvkecorps plus ourmoins allongé; cylin- -@racé; mou, fortement contractile, ét semblent par! cette forme généralé,annoncer en: quelque sorte une'transition naturelle de’ fà classe des: Radiaires à celle des vers. Je ne crois! pas nédnmoïins qi'il y ait'urie véritable nuance enîre les'amimaux de ces deux classes; je pense; au ‘con - trañe, que les Radiaires terminent une branche’ isolée, 396 HISTOIRE DES RADIAIRES, qui a commencé aux Infusoires, et que les vers en com- posent une autre. Des Radiaires fistulides possèdent à-peu-près tous les progrès acquis jusqu à elles dans la composition de l’or- ganisation. Toutes ont différens organes intérieurs, très distincts, et en général flottans dans la cavité du corps; toutes aspirent l'eau pour leur respiration, soit par des pores, soit par des tubes souvent rétractiles ; toutes en- core offrent des fibres qui paraissent musculaires , enfin toutes présentent des organes particuliers pour la repro- duction, quoique l’on ne puisse en trouver qui soient fé- condateurs. Mais ces Fistulides n'ont, pas plus que les autres Radiaires, soit une tête, soit un cerveau et une moelle longitudinale, soit des yeux ou autres sens parti- culiers. Elles sont donc privées de même de la faculté de sentir, et ce sont toujours des animaux apathiques. Tout indique, en outre, qu’elles ne se régénèrent point par la voie d’une fécondation sexuelle, maïs que ce sont des gemmipares internes, dont les corpuscules reproduc- tifs et oviformes, constituent des amas en forme de grap- pes, qui ressemblent à des ovaires. Quoique les organes intérieurs des Fistulides puissent offrir un mode et une disposition qui leur soïent particu- liers, ces animaux ne sont peut-être pas si éloignés de nos Tuniciers qu'on pourrait le croire, car probablement, la distance par les rapports entre les Holothuries et les Asci- dies, n’est pas aussi grande qu’on l’a pensé, et de part tet d'autre, l'état d'avancement de l’organisation n’est pas ex- trèmement différent. Ces corps charnus, très contractiles et à peau coriacée, offrent sans doute entre eux des para ticularités dans la forme et la disposition des organes qui les distinguent ; mais, selon moi, ne sont point sans rapports. Les Tuniciers, dont une partie avait été con- fondue avec les Polypes, peuvent donc être placés, ACTINIE. 397 sans inconvenance choquante, après la classe des Ra- diaires. Toutes les Fistulides connues vivent dans la mer, près de ses bords. On n’en distingue encore qu’un très petit nom- bre de genres, qui semblent appartenir à trois coupes ou divisions particulières ; et même les deux derniers de ces genres ne paraissent presque plus tenir par leurs carac- _tères à la classe où on les rapporte : voici les genres qui composent la section des Fistulides. Actinie. — HN ms Hiloihüie. Histulide tentaculées Fistulaire, | Énapuie | Fistulides nues. iponcle. [Cette section des Fistulides est tout-à-fait artificielle et les genres qu’elle renferme ont dû être reportés par les naturalistes dans des classes différentes ; ainsi tandis que les Holothuries et les Fistulaires qu'on eût pu laisser en un seul genre, sont de véritables Echinodermes, les Actinies sont des Pelypes analogues à ceux, qui produisent les Po- lypiers lamellifères, et les Priapules et Siponcles pourraient être rapprochées des vers, proprement dits]. ACTINIE. (Actinia.) Corps cylindracé, charnu, simple, très contractile, fixé par sa base, et ayant la faculté de se déplacer. Bouche terminale, bordée d'un ou plusieurs rangs de tentacules en rayons, se fermant et disparaissant par la 398 . HISTOIRE DESRADIAIRES, contraction, et-réssemblant à une fleur dans son. vépanaiihe sement. Corpus cylindraceum, carnosunt, simplez, Poe | basi sponté se affigens.. Os terminale, dilatabile et retractile, tentaculis numero= . sis uni vel pluriseriatis radiatim cénctumn, in expansione Jlo- rem referens. | Osservarions. — Les Actinies, que Linné ayait rangées parmi. les Mollusques , en sont fort éloignées par leur organisation, et sont plutôt des Radiaires. Elles sémblent. tenir aux Polypes, et surtout aux Hydres, par plusieurs considérations ; et néanmoins, d’ aprés cé qui a été observé Sur'leur organisation intérieure, äl paraît que ce sont réellement des Radiaires d’uné famille parti- culière qui avoisine celle des Holothuries. Il suffit en effet de remarquer que leur corps n’est point géla- tineux, et que leur intérieur offre des organes particuliers que l'on chercherait en vain dans les Hydres et mêmé dans les autres Polypes, pour sentir que, malgré |” apparence, elles tiennent da- vantage aux Radares fistulides qu'à aucune autre famille d'animaux. Quoique les Actinies. soient fortement Aid be des: Holo- thuries, elles ont néanmoins avec ces dernières des: rapports réels, puisque le célèbre Pallas a rangé parmi les, Actinies une Holothurie véritable (Holothuria doliolum). Les Actinies sont fixées, par l’aplatissement de leur base, sur les rochers, sur le sable ou sur d’autres corps marins, pres- que à fleur d’eau; dé manière que, par suite des ‘oscillations de la surface des eaux, elles sont très souvent exposées au contact de l'air: mais comme elles peuvent se déplacer et aller se fixer ailleurs, ce sont véritablement des animaux libres. Le corps de ces animaux est oblong,; cylindracé, charnu, très contractile, s’allonge sous la forme d’un syphon! ou d’un tube, et se raccourcit dans ses contractions, de mrmière. ä pren- dre la forme d’un bulbe :globuleux ow ovale. L’extrémité supé- rieure de,ce,corps est terminée parunaplatissement orbicu- laire, au centre duquel.est la: bouche: de l’animal,et tout autourt € ACTINIE. VéNE 399; sont.placés, sur un seul ou, panne rangs, des tentacules noïn-. breux disposés en rayons. Ondit que, l'extrémité de, ces: tentar cules est munie d'un pore qui,agit.comme une ventouse en sai sissant. une proje:.0n dit. plus, on, prétend que...ces tentacules. sont. des Palnngn es: fistuleux, EL aspirent: l’eau R lasrer jettent, | La partie supérieure. des. rue ainsi. ornée de, te Te a, lorsqu'elle est. épanouie, l'a apparence, d'une fleurs. ce qui. &.. fait donner à à,ces animaux le nom, d'47emones de mer. Les an- | ciens les nommaient, Orties de mer fixes, pour:les distinguer des. Méduses, qu'ils, appelaient. OQrties.de,mer ne çes, animaux.imite d'autant plus une > fleur. Haiiles pétales nt ouxerts, qu’elle est.en géné- ‘ral brillante de diverses couleurs, et le plus souvent colorée.de - rouge.ou.de: pourpre ; ou chargée de taches verdâtres, sur un fond pourpré, Quelquefois cette rosette est partagée :en, lobes. rayonnans et hérissés de petits tentacules. L'intérieur des, Actinies offre un:sac. alimentaire fort large dont l’ouxerture,est supérieure et terminale. Cesag, dont l’esta- mac:très ample accupe.le fond , est tellement, contractile, que quelquefois il sort presque en entier, en se renversant.en dehors, ce qui a été aussi observé dans les Holothuries. Des. muscles aplatis, longitudinaux. et parallèles entourent le sac alimentaire: Plusieurs nodules ou ganglions nerveux d'où/partent des filets, sont placés au-dessous de estomac, et ont.été vus par M. Spix. . Le même savant a pareillement remarqué quatre cospsiparticu- liers qu'il nomme, des oyaires, et qui sont formés.de, tuyaux, co hérens remplis de petits grains. Ces corps sont. situés, entre l’es- tomac et les muscles, ayant chacun un canal, qui se dirige;en bas, se courbe, se réunit à d’autres, et.vient aboutir par une issue commune dans la base de l'estomac. Rien de semblable assuré ment n’a.été obseryé dans aucun polype. Les Actinies, non-senlement sont très contractiles, mais elles ont une faculté régénérative tout aussi grande que celle des Po- lypes, Si l’on coupe une Actinie en différens morceaux, l’on prétend. que chaque pièce vit séparément, se développe, et forme autant d'Actinies nouvelles. Est-il bien certain que le succès de ces expériences ne soit pas conditionnel, comme celui des rayons 400 HISTOIRE DÉS RADIAIRES. que l’on coupe aux Astéries, et que l’on a vu vivre exsuité sépa= rément et former une étoile entière? Lorsque le temps est doux, calme, et qu'il fait du soleil, voit dans les baies, les anses, les sinuosités des rochers, ét ANT culièrement dans les lieux où l’eau a peu de profondeur, les Actinies s'épanouir comme des fleurs à la surface des eaux. Mais au moindre sujet de trouble ou de danger pour l'animal, ces fleurs disparaissent subitement ; l’Actinie referme ses tentacules en les repliant sur sa bouche; tout son corps se contracte promp- tement, se raccourcit d’une manière remarquable, et l'extrémité supérieure rentre ets’enfonce dans la masse raccourcie du corps comme dans un fourreau. Ce mouvement s'exécute avec beau- coup de célérité, et s’observe tout-à-fait de même dans les Ho- lothuries. On sait que ces animaux sont sensibles aux impressions de la lumière, qu’ils en sont avantageusement affectés lorsqu’elle n'est pas trop forte, mais qu’ils en sont incommodés lorsqu'elle est trop vive. On a aussiremarqué, non seulement qu’ils sont en- core sensibles au bruit, mais en outre qu’ils le sont à l'approche d’un corps qui ne les touche pas. Tous ces faits résultent de leur grande irritabilité, et ne sont nullement des preuves qu'ils éprouvent des sensations. Les Actinies font leur nourriture ordinaire de Chevrettes, de petits Crabes, et de Méduses bien plus grosses qu’elles. Elle les saisissent avec leurs tentacules, les gardent dans leur estomac pendant dix ou douze heures, et rejettent ensuite par leur bouche les parties qu’elles n’ont pu digérer. Quelquefois Îles grandes Actinies avalent les petites, ou les individus d'une plus petite espèce; mais, après les avoir gardés quelque temps dans leur estomac, elles les rendent en vie, n’ayant pu les digérer ni même les altérer, On peut se servir des Actinies, en quelque sorte comme d’un baromètre, lorsqu'on est à portée de les observer; car selon qu’elles sont plus ou moins épanouies ou contractées sans causes accidentelles, elles présagent un temps plus ou moins orageux, une mer plus ou moins agitée, ou bien un temps serein et une mer très calme. Ona observé que les indications que fournissent à cet égard les Actinies étaient presque aussi sûres que celles ACTINIE. ÂOT du baromètre, et qu’elles les devançaient dans bien des cas. 4/27 Les Actinies ont, comme les Hydres , la faculté de détacher’ leur base, de changer de lieu, et d'aller se fixer ailleurs. Les Actinies se multiplient par des gemmes internes qu’elles rejettent par leur bouche, comme autant de petits vivans. Elles se reprodnisent en outre quelquefois par des gemmes qui per- cent latéralement le corps de leur mère, et d’autres fois par des déchiremens naturels d’une partie des ligamens de leur base, déchiremens qui s’opèrent par la contraction de ces parties. Dicquemare, qui a découvert cette faculté des Actinies, les multiphiait à son gré, en coupant avec uu bistouri la base de ces animaux, où quelques parties de cette base. D’après ces observations, on doit reconnaître que, dans les animaux très imparfaits, la nature emploie, comme elle l’a fait dans les végétaux, plusieurs moyens différens pour la repro- duction et la multiplication de ces êtres. Mais dans les animaux plus parfaits, elle est réduite à l'emploi d’un seul moyen pour leur reproduction. Les Actinies n’ont pas de mauvaises qualités: on en mange . certaines espèces dans le Levant, dans l'Italie, et même sur les côtes de France qui bordent la Méditerranée. Leur chair est assez délicate, d’un goût et d’une odeur analogue à ceux des Crustacés. Elle peut offrir aux habitans des côtes une ressource dans des temps de disette. [ Une appréciation plus juste de leurs caractères a dû faire passer les Actinies de la classe des Echinodermes dans celle des Polypes, dont elles sont un des types les mieux connus. Leur histoire s’est enrichie de plusieurs faits importans; cependant, au lieu de les élever dans la série animale, on les a, au con- traire, fait descendre beaucoup. En effet, tout en reconnaissant qu’elles ne sont formées que d’une peau charnue qui, après avoir formé le disque ou la base et la surface extérieure, se re- plie en dedans pour constituer une cavité digestive incomplète, on a reconnu aussi qu'elles sont tout-à-fait dépourvues du sys- tème nerveux que Spix avait voulu y reconnaitre, et d’un sys- tème circulatoire. La cavité digestive, qu’on pourrait également ou aussi peu nommer bouche ou estomac, est un sac sans fond, qui ne se Tome II, 206 S # LAS 1 LÉ “ L AIS 2, “4 402 HISTOIRE DES RADIAIRES. trouve fermé par en bas qu’en vertu de la contraction des pa- rois, et qui peut se retourner presque complètement en dehors. Du disque servant de support à l'animal partent en rayon- nant des cloisons membraneuses ou fibreuses qui se prolongent en montant à l'intérieur le long des parois de l'enveloppe ex- térieure, jusqu’au bord, qui est garni d’un ou de plusieurs rangs de tentacules. C’est entre ces cloisons etsur ces cloisons mêmes que se trouvent les ovaires, en forme de cordons minces imtes* . tiniformes, repliés et contournés un grand nombre de fois, et garnis de cils vibratiles qui déterminent un mouvement conti- nuel dans la masse, ou un mouvement particulier de gyration dans les parties détachées. Un mouvement de cils vibratiles a lieu aussi à la paroi inté- rieure des tentacules, et produit dans ces organes une circula- tion apparente. On peut supposer que c'est par le moyen dé ces cils que s'effectue la respiration. M. Wagner a annoncé récemment avoir trouvé entre les ovaires des testicules remplis de zoospermes chez les Actinies ; mais on pourrait desirer quelques observations de plus sur ce sujet. Le genre Actinie, augmenté d’un nombre considérable d'es- pèces nouvelles et même de formes tout-à-fait inattendues, par suite des derniers voyages de circumnavigation, a dû former une famille à laquelle on a réuni mal-à-propos, suivant nous, le genre Lucernaire. M. Leuckart, dans le Voyage de Ruüppell en Afrique (1826), avait déjà créé les genres Thalassianthe et Discosome. M. Rapp, en 1829, dans un travail important sur les Polypes, et sur les Actinies en particulier, fit mieux con naître les rapports de ces animaux, dont il décrit 23 espèces. Cuvier, dans la dernière édition du Règne animal, les plaça dans le premier ordre de ses Polypes. M. de Blainville, dans l'article Zoophyte du Dictionnaire des sciences naturelles, 1830, lequel parut séparément en 1834, comme manuel d’actinologie, présenta le premier une classification plus complète de la fa- mille des Actinies, dans laquelle il créa les genres nouveaux Ac- tinolobe et Actinocère, en méme temps qu'il admit les genres de M. Leuckart, le genre Moschate de M. Renieri1, le genre Ac- tinecte de M, Lesueur, les genres Actinodengre et Actinérie de ACTINIE, 403 MM. Quoy et Gaimard, et le genre Métridie de M. Oken. Son genre Actinie, quoique beaucoup réduit par la séparation de ces genres, contient encore b7 espèces citées d'après différens auteurs, et cependant il ne connaissait point alors celles qu'ont publiées depuis MM. Ehrenberg, Lesson, Brandt, etc: Les deux premiers genres de M. de Blainville (Moschaie et Acti- nécte) contiennent des espèces flottant librement dans les eaux, et diffèrent principalement par [1 forme, qui est très allongéé pour les Moschates, ét presque globuleuse pour les Actinectes. Son troisième genre, Discosome , est caractérisé par sa forme très déprimée et ses tentacules très courts et formés de petits tubercules. Les 4°, 5°, 6° et 7° genres, Actinodendre, Métridie, Thalassianthe et Actineria ont des tentaculesrannfiés ou pinnés ; mais ils se distinguent parce que ces tentacules sont très grands, peu nombreux, à rameaux alternes, en massue granuleuse chez les Actinodendres; ils sont plus nombreux, plus petits, ramifiés et pinnés chez les Thalassianthes; ils sont très fins et comme la- nugineux, réunis en masses fusiformes chez l'Actinerie; enfin ils sont seulement en partie pinnés chez les Métridies. fes Aeti- nolobes sont caractérisés par la forme lobée de leur disque su- périeur qui est couvert de tentacules courts; les Actinocères ont le corps cylindrique, allongé, élargi aux deux extrémités, et un seul rang de tentacules. Les Actinies proprement dites, en- fin, comprennent toutes les espèces qui ne rentrent point. dans quelqu'un des autres genres, c’est-à-dire ayant le corps cylin- drique assez court, et les tentaeules simples, nombreux et sur plusieurs rangs. —M. Ehrenberg(1834) a publié dans les Mémoires de l’aca- démie de Berlin pour 1832 une classification des Polypes antho: zoaires, dont la première famille est celle des AcTININES, faisant partie des Zoocoraux polÿyactiniés'ou à plus de 12 rayons, et caractérisée ainsi: « Corps entièrement mou, subcoriace, libre rampant et nageant, non adhérent au sol, solitaire, ovipare ou # ail rarement gemmipare, ne se divisant jamais spontané- ment. Une première division ne présente pas de suçoirs sur le disque, 6 Pt] e 404 HISTOIRE DES RADIAIRES. «Le — S'il n’y a point non plus de pores latéraux, et si tous les tentacules sont simples (perforés ?), oblongs ou filiformes; on a le genre AGTiNIE, qui se partage en quatre sous-genres, sui- vant la grandeur relative des tentacules, savoir: 1° les 4. isac- maea, Gont tous les tentacules sont égaux, et qui forment: eux- mêmes deux tribus: celles qui ont des tentacules très nom- breux et très petits (répondant au genre Discosoma Leuckart), et celles dont les tentacules sont grands et moins nombreux (les Urticina) ; 2° les 4. entacmaea, dont les tentacules les plus in- térieurs sont les plus forts, et dont les extérieurs deviennent plus petits près du bord ; 3° les 4. mesacmaea, dont les tenta- cules moyens sont les plus forts, les internes et les externes étant plus petits; mais suivant l’auteur, on ne connaît pas en- core d’especes de ce sous-genre; 4°les 4. ectacmaea, dont les tentacules externes sont les plus forts. IL. — Si les tentacules sont tous ou en partie divisés ou pal- més en même temps que les pores latéraux manquent, on a le genre Merrinium d'Oken, qui répond aux Actineries Quoy et Gaimard. II1. — Si tous les tentacules sont arborescens, les intérieurs étant les plus forts avec des pinnules en massue creusés' d’une fossette au sommet, on a le genre MEcaracris, cuis est égale- ment dépourvu de pores Eee IV. —Si les tentacules moyens sont seuls arborescens et plus forts, tandis que les tentacules externes et internes sont simple- ment pectinés et plus petits, on a le genre THALAssIANTHE de Leuckart, admis avec doute par M. Ehrenberg. V. — S'il y a des pores latéraux donnant accès et sortie à l'eau, les tentacules n’étant pas percés?, on ale genre Cri- BRINA. | — Une deuxième division présente des suçoirs particuliers sur le disque. VI. —Si les tentacules sont simples, portant latéralement des groupes de vésicules qui les font paraïîtrerameux, on a le genre ACTINODENDRON. VII. — Si les tentacules externes et internes sont composés, pectinés et plus petits, tandis que les tentacules moyens sont ACTINIE. À 405 plus forts, surcomposés et chargés de vésicules ou suçoirs au sommet, on a le genre Ericrapra. VIII. — Enfin, si les tentacules en partie simples, en partie multifides, sont entremélés de groupes distincts de suçoirs, on à le genre H ETERODACTYLA. — M. Brandt, dans le Prodrome des animaux observés par Mertens (Mém. acad. St-Pétersbourg) a donné beaucoup plus d'extension au système de M. Ehrenberg, en considérant comme deux familles distinctes, sous les noms d’Actinines et de Cribri- nacées d’une part les quatre premiers genres, et d'autre part le genre Cribrina, et en donnant des dénominations particulières aux genres qu’il établit d'apres le nombre des rangées de ten- tacules, et qu'il subdivisé ensuite, comme le fait M. Ehrenberg pour ses Actinies, d’après la grandeur relative des diverses ran- gées de tentacules. Il a aussi employé un autre caractère pour diviser les Cribrinacées, en distinguant celles qui ont les tenta- cules en séries rayonnantes. — M. Lesson, dans la Zoologie du Voyage de Ia Coquille, divise lesActinies en huit tribus, dont les trois premières ont l’enve- loppe extérieure dure et subcartilagineuse; ce sont: 1° Les 4. holothuriées, comprenant les genres Actinecte ou Minyas, Sarcophinanthe (1), Lucernaire, Moschate? et Actine- ria ? 2° Les 4. corticifères. 3° Les À. zoanthaires. Les cinq autres tribus ont l’enveloppe extérieure molle et charnue; ce sont: 4. Les À. multifides, comprenant les genres Actinodendron, Metridium, Thalassianthus. (1) M. Lesson rapporte à son genre Sarcophinanthus deux finies dont la première S. Sertum, ayant en dehors des tenta- cules palmés et à l’intérieur des tentacules vésiculeux en massue pourrait, suivant M. Ehrenberg constituer un genre voisin dés Heterodactyles et qui serait nomime Æuropala, tandis que l'autre, S, papillosa, paraît avoir été établie d’après une espèce de Cri- brine. 406 HISTOIRE DES RADYAIRES: 5. Les 4, sarcodermes, pour le seul genre Actinia, divisé en deux races: les vraies Actinies, et les Actinocères. 6. Les À. discosomes, pour le genre Discosoma, 7. Les À. en ventouses, pour le genre Lagena. 8. Les A. euménides, pour le genre Eumenides (ÆE. opliseo- coma. — Voyage Coquille, pl. 41, fig. 1, pag. 81). Nous pensons que les divisions basées sur le.nombre et sur la grandeur relative des tentacules ne peuvent être solidement établies, puisque ces organes sont essentiellement variables aux diverses époques du développement des Actinies. I n’en.est pas de même de la présence des pores latéraux ou des suçoirs, qui ont pu servir. à caractériser convenablement des genres. On a également trouvé de bons caractères dans les tentacules pinnés, ou pectinés et arborescens; mais la forme plus ou moins allongée, le contour plus ou moins lobé, sont aussi des carac- tères très variables. On sera donc réduit pendant long-temps encore à laisser dans le genre Actinie un grard nombre d'es- pèces en attendant que de nouveaux caractères aient été dé- couverts, Quant à Ja perforation des tentacules, que M. Rapp admet formellement et que M. Ehrenberg admet avec doute pour les Actinies en la rejetant aussi avec donte pour les Cri- brines, elle nous paraït également douteuse dans tous les cas.] F. D. ESPÈCES. r. Actinie rousse. Actinia rufa. A. semi-ovalis læviuscula; cirrhis pallidis. Mull. Zool, dan. p. 75.t.23. f, 1-5. — Gmel, p.3131r (x). Brug. n° 1. Encycl. pl. 7x. f. 6 à ro. * Rapp. Uber. die Polypen, p. 53. Habite l'Océan européen et la Méditerranée. L'espèce suivante, décrite par M. Gravenhorst (Tergestina), p- 127, se rapproche beaucoup de l’Actinie rousse. es pan (1) L'Actinia equina citée ici par Lamarck ne se rapporte pas à cetle espèce; mais bien à l’Actinie rouge n° 12. ACTINIE: 407 1. a Actinie tachetée. Actinia adspersa. A. ochracea; lincolis transversalibus, punctis maculisque parvis irre- gularibus, brunneis, tentaculis cinereis. Habite la mer Adriatique. 2. Actinie cornes-épaisses. Actinia crassicornts. A. substriata ; cirrhis crassis, conico-elonsatis. Actinia felina. Lin. Brug. n°4. * Actinia (isacmaea) crassicornis? Ehr, Corall. d. Rothenmeeres, Bast. subs, tab, 13. f, 1. act. — Stock, 19617. t, 4. £ 4-5, Actinia. Gmei, n° 2. Habite l'Océan européen et la Méditerranée. 3. Actinie plumeuse. Actinia plumosa. A. tentaculis parvis, disco margine penicillis cirrhato. Mull. Zool. dan. 3. p.12.t. 88. Î. 1-2. * Actinia plumosa. Gmel. 3132, n° 3. Act. nidros. 5. p. 425. t, 7.— Actinia. Brug. n° 2. * Metridium plumosum. Oken. t. 1. p. 349. “ Metridium plumosa. Blainv. Man. act. p. 321. * Cribrina plumosa, Ehr. Corail. d, Rothenmeeres, p, 4r. Habite les mers d'Europe. 4. Actinie écarlate. Actinia coccinea. Mull. A. albo rubroque varia; tentaculis eylindricis annulatis. Brug. n° 5, Mull. Zool. dan, tab. 63. f, 1 à 3.— Encyel. pl. 72. f, 1 à 5. Habite l’océan de la Norwège, 5. Actinie œillet de mer. Actinia judaica. Lin. A. cylindrica; levis, truncata; præputio internè undulato lævi, Urtica. .. Planc, Conch. tab, 43. f, 6. Actinie. Brug. n° 6, Habite la Méditerranée, 6. Actinie veuve. Actinia viduata. Maull. A, grisea, strigis longitudinalibus cirrhisque albis, Mall. Zool. dan, t. 63. f. 6-7-8. Encycl. pl.72. f, 4-5. Urtica cinerea Rond. Aldrov. Zooph, p. 565. * Act, (Isacmaca) viduata. Ehr. Corall. p. 34. Habite les mers d'Europe. - 408 HISTOIRE DES RADIAIRES. [Elle ne diffère presque de l'espèce suivante que par le nombré deux fois plus considérable de ses bandes brunes (24).] 7. Actinie anguleuse. Actinia effœta. (x) A. subcylindrica; costis perpendicularibus angulatis. Brug. n° 8. Bast. subs. 1.t, 14, f. 2. Encycl. pl. 74. f. 1. * Actinia effœta. Linné. * Actinia effœta. Rapp. Ueber die Polypen. 1829. p. 54. tab. II. ke 2" * Actinia effœta. Gravenhorst, Tergestina, p. 136. * Cribrina effæta. Ehr. Die Corall. d. Rothenmeeres. * Actinie brune. Cuvier. Règ. anim, 2° éd. t, 3. p. 292. Habite l'Océan européen. [Elle est gris-jaunâtre avec des bandes obscures; ses tentacules sont aussi tachetés de brun.] [Cette espèce est une de celles qui en se contractant font jaillir de l’eau par les ventouses dont leur peau est garnie. — Elle se tient souvent fixée sur des coquilles.] 8. Actinie ridée, Actinia senilis. (Voy. Cribrina. A. subcylindrica transversè rugosa. Actinia senilis. L. Syst. nat. p, 1088. Bast. subs, tab. 13. f, 2, (PP) *. Act. Soc. Linn, vol, 5. p. 9. An. Muil, Zool. dan. tab. 88. f. 4? Actinia digitata, Mall, Zool. dan. CXXXIII. Actinia holsatica. Mull. Zool, dan. CXXXIX. Actinia coriacea. Spix. Ann. Mus. t. 13, Actinie coriace. Cuv. Règ. an, t. IL. p. 291. Actinia verrucosa. Penn. Brit. Zool. 4. p. 49. Actinia crassicornis, Adams, Linn. Trans. 3,p. 252. Actinia equina. Sowerb. Brit. mis. tab. 4. Cribrina coriacea. Ehr. Corall. d. Rothenmeeres, p. 40. Actinia cortacea. Lesson. Illustr, zool. p. 54. Habite les mers d'Europe, CNE ES Des Le TE CPR Ananas (1) M. Gravenhorst doute de l'exactitude des synonymes de Baster et de Linné. Mais des différences dans la coloration et dans le nombre des bandes ne peuvent suffire pour distinguer des espèces d’Actimes. ACTINIE. 409 9. Acünie onduleuse. Actinia undata. Mull. A. conica, pallida ; striis duplicatis, rugosis, fulvis. Mull. Zool. dan, tab. 63. f. 4. 5, Encycel. pl. 72. f. 6. FES Brug. n, Q. * Actinia undata. Rapp. Ueber die Polypen. p. 54. Habite l'Océan de la Norwège. [Cette espèce paraît bien devoir être réunie à l’Actinia effæta, nA di 10. Actinie sillonnée. Acte sulcata. Pen. (Voy. Act. verte. n° 13). A4. castanea, longitudinaliter sulcata ; tentaculis longis filiformibus. Brug. n° 10. Gærtn. Trans. phil. 1761.t, x. f. 1. A. B. Encyel.pl. 78. f. 1. 2. Actinia cereus. Soland, et Ellis. n° r. * Actinia cereus, Turton. Brit. Faun. 13r. (non Rapp.) * Hydra cereus. Lin. Gmel. p. 3867. * Actinia (Entacmæa) cereus, Ehr. d. Corall. d, Rothenm, * Actinocereus sulcatus, Blainv. Man. d’actin. p; 327. Habite sur les côtes de l’Angleterre. [M. Gravenhorst réunit cette espèce et la suivante à l’Actinia viri- dis, n° 13,] 11. Âcünie géant. Actinia gigas. ( Voy. Act. verte. n° 13). A. limbo plicato planiusculo, tentaculis virescentibus. Brug. n° 11. Priapus gisanteus, Forsk. Anim. descr. p. 100. n° 8. * Actinia gigas. Bosc. Hist. nat, des vers. IL. p. 219. * Actinia gigantea. Rapp. 1. c. p. 56. * Actinia (Isacmæa) gigantea. Ehr. Corall. p. 32. Habite la mer Rouge. [M. Gravenhorst (Tergestina. p. 117) prétend que cette espèce doit être réunie, comme simple variété, à l’Actinia viridis, n° 13.] 12. Actinie rouge. Actinia rubra. A. lorgitudinaliter striata; glandulis to albis; tentaculis corpore brevioribus, Brug. n° 12. Priapus ruber. Forsk. Anim, Descr. p. ror. n° 10. et Icon, tab. 27. Hit. À. Encyel. pl. 72. f. 7 419 HISTOIRE DES RADIAIRES. Actinia equina. Tin. Hydra mesembryanthemum. Gærtn. Phil, trans. vol. 52, Actinie pourpre. Cuv. Règne anim, t. 3. p, 292. Actinia hemisphærica. Pennant. Brit. zool. 4. 60. Actinia mesembryantemum. Ellis. Solander. —= Turton. Brit, Faun. p. 151. Actinia mesémbrÿantliemun: Rapp. Ueber die Polypen. Actinia maculata. Adams. Tin. trans, 5, p. 8. Priapus ruber. Baster. Op. subsec. tab, xnur. f. # Forskal. Anim. descr, p. ror. et Icon, tab, 27. Actinia senilis. Fabricius. Voÿ. en Norwège. Actinia crassicornis. Mulier.—Gmel.—Oken. Actinia rubra. Gravenhorst. Tergestina. 1831. p. 119. Actinia (Entacmæa) mesémbryanthemum. Ehrenb. d. Corall. d. Rothenmeeres, Habite dans la Méditerranée. [Les tentacules sont quelquefois plus longs que le corps.] Æ * *% € « + * © % Æ * »% * 13. Actinie verte, Actinia viridis. A, lævis subcylindrica; glandulis marginalibus virentibus; tentaculis, corpore lonpioribus. Brug. n° 13. Priapus viridis, Forsk. Anim. deser, p. 102. n° 11, et Icon. t. 27. litt. B-b. Encycl. pl. 72. f. 8. 9. * Actinia viridis. Lin. Gmel. p. 3134. n, 15. * Gravenhorst, Tergestina. 1831, p. 119. Blainv. Man. d’actin. p. 325. pl. 47. f. 1-4. * Actinia cereus. Rapp. Ueber die Polyp. p. 56. tab. 11. f, 3. * Anemonia eduliss Risso, Hist. nat, Eur. mér. t. 5. p. 289. Habite la Méditerranée, Cette espèce à corps très mou est bien mieux caractérisée par la phrase suivante : « 4, viridis aut oli= vacea, tentaculorum apicibus violaceis , corpore subtiliter sulcato, disco haud contractili. » C’est celle que l'on mange en Provence sous le nom d’Orties ou Artigues. * 14. Actinie tachetée. Actinia maculata. À. cylindrica, basi dilatata ; labiis tentaculis, Brug. n° 14. Priapus polypus. Forsk. Anim. descript. p. 102. n° 12. et Icon, Lan; t. C Encycl. pl. 72. f, 10. * Actinia priapus, Gmel, p, 3134, n° 16. ACTINIE: 41x * Cribrina polypus., Hempr. et Ehr. Corall. des Roiïhenmeeres, p. 40. Habite dans la mer Rouge. [M. Rapp, dans son ouvrage (Ueber die Polypen), cite à tort cette espèce comme synonyme de l’Actinia effæta.] M. Ehrenberg dit avoir vu cette espèce changer de peau; il la ca- ractérise de cette manière : » €. semipollicaris, conico-cylin- drica , contracta , membranacea orbicularis , dilutè violacea, lineis longitudinalibus rufis picta, tentaculis filiformibus, subu- lauis plurimis, pallide rufescentibus , obsolete arnnulatis ; pororum alborum serie propè marginem pedis ; oris area alba in pentagono rufo, » 15. Actinie blanche. ÆActinia alba. A, gelatinosa, hyalina ; tentaculis parvis papilliformibus, Brug. M°HES. Priapus albus. Forsk. Anim. descript. p. 101. n° 9. Habite la mer Rouge. 16. Actinie cavernate. Actinia cavernatu. B. ( Voyez Act. senilis. n° 8). A. oblonga, striata, pallida; tentaculis brevibus subæqualibus. Actinia cavernata, Bosc, Hist. des vers. 2. p. 221, pl. 2r. f, a. * Rapp. |. ce. p. 60. Habite les côtes de la Caroline, dans les cavités des pierres, etc. 17. Actinie réclinée. Actinia reclinata. B. A, pullida ; ore ad periphæriam violaceo ; tentaculis inæqualibus ; corpore longioribus, reclinatis. Actinia reclinata. Bosc, Hist, des vers, 2, p.22r. pl. ar, f, 3. * Rapp. L. c. p. 60. Habite l'Océan atlantique, sur des fucus, 13. Ad pédonculée. Actinia pedunculata. Pen. A. cylindrica , rubra , verrucosa ; tentaculis brevibus variegatis. Brug. n° 16, Hydra calyciflora. Gærtn, Trans, phil. 1761, tab, 16. £, À. B. C. Encycl, pl. 71, f. 4. érrie bellis. Soland. et Ellis. Cor. p. 2. n, 2. * Actinia bellis, Rapp. Ueber die Polypen. p. 50. tab. 7. .f I, 2 * Actinia bellis. Gravenhorst. Tergestina. 188r. p, 130. * Cereus, Oken.— Cribrina. Ehrenb. 1, €. p, 41. * Actinocereus pedunculatus, Blainv, Man, d’actin, p. 327, 412 HISTOIRE DES RADIAIRES. Habite les côtes d'Angleterre et la Méditerranée. M. Gravenhorst caractérise ainsi cette espèce : « 4. ochracea aut Jflava, vittis obscurioribus , disco externe verrucis albis'guttato , tentaculis diversicoloribus. » C’est une des espèces retenant à leur surface des petites pierres ou des coquilles au moyen des ven- touses dont elles sont pourvues. 19. Actinie écailleuse. Actinia squamosa. B. A, cylindrica , elongata , squamosa , lutea ; maculis fusiformibus confertis, Brug. n° 17. Habite sur les côtes de Madagascar, près de Foulepointe. A. cylindrica, rubra, glandulosa; ore appendiculato , extrorsum tentaculato, Brug. n° 18. Hydra verrucosa. Gærtn. Trans. phil, 1967. t. r. f, 4, litt, À. B. Encycl. pl. 70. f. 4. A, gemmacea, Soland. et Ellis. pl. 3. n, 3. * Cribrina verrucosa, Ehrenb. d. Corall. d. Rothenmeeres. p. 40. Habite les côtes d'Angleterre, 20. Actinie glanduleuse. Actinia verrucosa. ( Voyez Cri- brina. ) 21. Actinie quadrangulaire. Actinia quadrangularis. A. tetragona, longitudinaliter sulcata; tentaculis pedicellatis. Brug. n° T9: * Rapp. Ueber die Polypen. p. 59. Habite les côtes de Madagascar. [Elle est d'un rouge pâle, avec les tentacules d’un rouge vif.] 22, Actinie pentapétale. Actinia pentapetala. Pen. A. disco quinquelobo; tentaculis seriatis, exiguis ; osculo elevato, striato. Actinia dianthus. Ellis. Trans. phil. 1775. 1. 109. f. 8. Act, pentapetala. Brug. n, 20. * Baster. Opusc. subsec. p. 121. tab. xurt. f, 2. * Actinoloba dianthus. Blainv. Man. d’actin. p. 322. pl. 40. f. 3.(r) (1) Legenre Actinolobe a été établi par M. de Blamville pour des espèces qui devront probablement rester dans le genre Cri- brine: il a pour type l’Actinie pentapétale (Lam. n.22), et est caractérisé ainsi (Man. d’actinol. p. 322): «Corps déprimé, ACTINIE. 415 * Actinia plumosa, Rapp. Ueber die Polyp. p. 55. tab. trs. fr. * Cribrina. Ehrenb. Corallenth. p. 4r. Habite sur les côtes d'Angleterre. [ La face supérieure sur laquelle sont fixés les tentacules a le bord sinueux et comme lobé ; les tentacules sont très courts, extraordi- nairement nombrenx, les plus intérieurs sont coniques; le corps est cylindrique , jaune brunätre, lisse, mais percé de trous par les- quels jaillit l’eau contente à l’intérieur. 23. Actimeastère. Actinia aster. A. crassa, carnos@, subcylindrica, levis, truncata, tentaculis ra- diata. Actinia aster, Ellis. Trans, phil. 57. t. 19. f. 3. Encycl. pl. 7x. f, 3. * Hydra aster, Lin. Gmel. p. 3868. * Rapp. Ueber die Polyp. p. 60. * Actinocereus aster, Blainv. Man, d'actin. p.378. Habite les mers de l'Amérique. 24. Actinie anémone. ÆActinia anemone. A. carnosa complanata; disco subhexagono, tentaculis plurimis cincto. Soland. et Ellis. Cor. p. 6. n° 7. Actinia anemone. Ellis, Trans. phil, 57, t. 19. f. 4-5. Encyel. pl. 70. f. 5-6. * Rapp. Ueber die Polÿp. p. 60. Habite l'Océan américain. 25. Actinie hélianthe. Actinia helianthus. À. carnosa, complanata, hypocrateriformis; disco rotundo tentaculis plurimis prædito, Soland. et Ellis. Cor. p. 6, n° 8. Act. helianthus, Ellis. Trans. phil. 57, t. 19. f, 6-7. Encycl, pl. 71, f. 1-2. très élargi à sa base et plus ou moins lobé à son disque buccal, couvert de tentacuies très courts et presque tuberculeux. » M. de Blainville rapporte également à ce genre l’Actinia nodosa de Fabricius > Fauna So P: 350, — Lin. Gel. page 3133, n°il F. D. AïA HISTOIRE DES RADIAIRES, © * Rapp. Ueber die Polyp. p. 60. Habite l’Océan américain. + 96. Actinie tapis. Actinia (isacmaea) tapetum M. et Ehrenb, Corallenth. p. 32. A, disco tapetiformi, tentaculis brevissimis velutino, pedé cylindrico et clavato, vario, flavicanie carneo, subpellucido, tentaculis papil- liformibus cinereis. Priapus albus. Forskal ? — Actinia. Savigny. Egÿpt. tab. x, f, 2: , Discosma nummiforme (1). Leuckart. Ruppells Reise. tab. 1. f. a—b-c. Blainv. Man. d’actin, p. 320. pl. 48. Î. 3. Habite la mer Rouge. — Larg., 2 pouces. + 27. Actinie brevitentaculée. Actinia (isacmaea) brevicir= rhata. Ehrenb. Corall. p. 32. (1) A. tentaculis paulo longioribus, brevissimis, tenuissimis,, minus fre- gentibus villosa, sesquipollicaris, Habite la Méditerranée. — M. Ehrenberg citte avec doute comme synonyme de cette espèce l’Actinia brevi-tentaculata, Kisso (Eur. mérid. t. v.'p. 285. + 28. Actinie érythrosome, .dctinia (isacmaea) erythro- soma. H.'et Ehrenb. Corallenth. p. 33. A. depressior, tentaculis crassis, obtusis, brevioribus, non aperte (1) Le genre Discosome, établi par M. Leuckart pour cette seule espèce, qu’il n’a vue que conservée dans l’alcool, et par conséquent contractée et déformée, a été adopté par M. de Blainville, qui propose, pour l’uniformité de la nomenclature, de lenommer Actinodiscus, et le caractérise ainsi: « Corps très déprimé, circulaire, très mince, élargi en disque à ses deux ex- trémités, et pourvu dans toute sa surface buccale d’une quan- tité de petits tubercules disposés en rayons, avec la bouche trés petite et très mamelonnée au centre. » M. Ehrenberg, qui l'a observé vivant, prétend que c’est une Actinie proprement dite, à corps lageniforme et protéiforme, avec des tentacules très petits et très nombreux. ED: + ACTINIE. 415 striatis, pallio lævi, corporé et disco rubris, ore albo, tentaculis viridibus, apice rubris. Habite la mer Rouge. -— Larg. 6 pouces, Ÿ 29. Actinie papilleuse. Acéinia ( isacmaea ).papillosa, Ehrenb, Corallenth. p. 33. A. depressior, rubra, tentaculis crassis, breviorikus; pallio extus un= dique papilloso, papillis non perforatis. Habite le mer de Norwège. — Larg. 3 pouces. T 30. Actinie crystalline. Acéinia (isacmaea) ierystallina H, et Ehrenb. |. c. A, elongata, cylindrica, 3-4 pollicaris, disco parvo, expanso, raro semi pollicari, hyalina, pellucida, lamellis et ovarüs translucenti- bus substriata ore flavicante, Habite la Méditerranée, entre Alexandrie et Rosetie. Cette espèce se trouve rarement fixée, mais le plus souvent elle nage librement, dans ce dernier cas son pied au lieu d’être élargi, se contracte et forme une vessie, C’est cette observation qui a conduit M. Ehren- berg à supprimer le genre 4remonia de Risso (répondant en par- tie aux genres Moschate et Actinecte), comme établi sur un carac- tère non permanent. | 31. Actinie deCléopätre. Actinia (isacmaea) Cleopatre. H. et Ehrenb. I. c. p. 34. À, pusilla, elongata, clavata, 9-linearis, disco 3-linearis ; tentaculis paucis, parvis, filiformibus. Habite la Méditerranée, avee la précédente. + 32. Actinie euchlore. Actinia (isacmaea) euchlora. H, et Ehrenb. 1. c. A. subpollicaris, depressior, extus pallidè rubella, punctis læte viri- dibus varia, prope marginem tota viridis; margine crenato, albi- do; tentaculorum serie ferè quadruplici, viridium, filiformium , apice violaceorum. Habite la mer Rouge. 33. Actinie adhérente. ÆActinia (entacmaea) adhærens. H. et Ehrenb. |. c. p. 34. A, depressior, extus glabra, expansa sesquipedalis, contracta 6 pol- licaris, tentaculis, raris, subacutis, longissimis (3 p. longis) triplici 416 HISTOIRE DES, RADIAIRES, aut quadr uplici serie, c rassitie 1 172-2 linearum, papillarum serie marginali nulla. Color pallii flavicans, tentaculorum glaucus, areæ disci sanguineus, aliis totus flavescens, a areæ radis et. tentaculorum, apice virentium, fasciis fuscis. Habite la mer Rôle, 34. Actinie hélianthe. Actinia (entacmaea) helianthus. H. et Ehrenb. Ï. c. p. 35. À, depressior, extus glabra, expansa, semipedalis, tentaculorum bre- viorum, graciliorum (4 lin. lat.), obtusissimorum, serie triplic, pallium intense et pallide roseo-variegatum, tentaculis, albidis, Jusco-annulatis, disco medio lævi brunneo, lineis latis, albis, radia- tim variegato. Habite la mer Rouge. Cette espèce est différente de l’Acrinie hélian- the de Lamk. n° 25, et devrait porter un autre nom, + 35. Actinie quadricolore, Actinia quadricolor Rüppell et Leuckart, N. Wirbellose Thiere des R. M, tab, 5. A À A. tentaculis brevioribus et in area sparsis, rufescentibus margine lato superiore pallii papilloso, papillis non PAJOISS virescenti- bus, pede extus glabro, rubro. Actinia (entacmaea) quadricolor. Ehr. Corall. p. 35. Habite la mer Rouge, dans la partie méridionale, + 36. Actinie crépue. Actinia (entacmaea) crispa. H. et Ehr. 1. c. p. 56. A. depressior, extus glabra, expansa pedalis, tentaculis in toto disco sparsis, internis longissimis, 3 lin, longis, in spiram, involutis, acutè concis, externis sensim multo brevioribus, fascia sub margine papillosa, externa ; flavido-carnea, disco fusco-radiato, tentaculis è cinereo fuscescentibus, Habite la mer Rouge. + 37. Actinie rosette. Actinia (entacmaea) rosula. Ehr. AMP Cd LE A, depressior, parva, expansa semipollicaris, tentaculorum erasso- rum, obtusiorum, serie 2-3 plici, papillis marginis. nullis disco nudo, tota ASE Habite la mer de Norwège. — Ce pourrait bien être le jeune âge d’une autre espèce. S ACTINIE. 417 + 98. Actinie érythrée. Actinia (entacmaea) erythraea. H. et Ehrenb. 1. c. p. 37. A. subpollicaris, unicolor, conica, subcylindrica, tentaculorum sub- acutorum serie triplici, interna validiore. Habite la mer Rouge. T 39. Actinie de Forskal. Actinia (entacmaea) Forskali. H. et Ehr. I. c. p. 37. A. cylindrica et subclavata, extensa bipollicaris, disco semi pollicari, tentaculorum brevium serie duplici; color sub tunica mucosa fus- cescente nunc ochraceus, nunc læte cinnabarinus, disco rubro aut ochraceo, allo variegato, tentaculis obscurius fasciatis, corpori concoloribus. Madrepora turbinata ? Niebuhr ap. Forskal, tab. 27. f.F. Actinia, Savign. Egypt. Polyp. tab. r. f, 1? Habite la Méditerranée, très commun à Alexandrie. + 40. Actinie parée. Actinia (entacmaea) decora. H. et Ebr. |. c. A. cylindrica, sesquipollicaris, sub tunica mucosa fusca color cocci- neus, disco aurantiaco, coccineo-adsperso, tentaculis parvis, ap- . pressis, coccineis, filiformibus, marginem vix superantibus. . Habite la mer Rouge. -F 41. Actinie olivätre. Actinia ([entacmaea) olivacea. H. et Ehr. L. c. p. 38. A. semipollicaris, cylindrica olivacea , tentaculorum fliformium, acutorum, pallentium, seriebus tribus. Habite la mer Rouge, + 42. Actinie blanche. Actinia (entacmaea) candida. Muller. Zool. dan. tab. 115. — Linn. Gmel. p. 5155. Ebrenb. Corall. p. 38. A. depressior, pollicaris, tentaculorum filiformium ordine exteriore simplici, ordine altero interno papilliformi, colore candido. Habite la mer de Norwège. 43. Actinie globulifère. Actinia (entacmaea) globulifera. H. et Ehrenb. 1. c.p. 30. A. laleritia, corpore cylindrico, subpollicari, tentaculis brevibus, apice glebuliferis, serie multiplici, externis majoribus. Habite la mer Rouge, près de l'ile de Ras-Kafil. Tome III. 27 418 HISTOIRE DES RADIAIRES. .— Il est probable que plusieurs des espèces ci-dessus mentionnées d'après M. Ehrenberg, doivent former double emploi avec celles des autres auteurs ; il est beaucoup plus probable encore que les espèces la décrites sous lenom d'A. simplex, A. stellula, A. subfusca et A. pul- chella, d'après de très petits échantillons, larges de quel- ques lignes et présentant seulement un seul rang de ten- tacules, doivent être considérées comme le jeune âge de quelques espèces plus grandes. — L'Actinia (entacmaea) gracitis. EE. et Ebr. lc. p. 56: parait bien être la même que l’Actinia viridis dont M. Eh- renberg indique le synonyme avec doute. — M. Risso a indiqué (Eur. mérid. t. v. p. 285). comme vivant dans la Méditerranée près de Nice, treize espèces d'Actintes, qui sont les 4. effæta, A. rufu, A. glandulosa, l’Anemonia edulis qui est l’Actinia cereus. Rapp. V4. bre- vicirrhata, YA. corallina , d’après Rondelet, laquelle est peut-être l°4 rubra. Khrenb., et sept espèces quil croit nouvelles et quil romme 4. violacea, À. concentrica, A, picla, À. striata, A. alba ei Anemonia vagans. À, c. p. 258. Assurément ces espèces n'ont point échappé aux re- cherches de M. Rapp et des autres observateurs ; elles doivent donc se rapporter à quelques autres espèces dé-, crites d’Actinies ou de Cribrines , ou même être réunies plusieurs ensemble quand elles ne diffèrent que par la couleur, mais faute de figures, on ne peut en établir exactement la synonymie. — M. Delle Chiaje (Mém. an, senza vert. t. 2.ett. ô) a de son côté observé à Naples huit M: dont trois jui otit paru nouvelles, une quatrième déjà décrite, par Rondelet, appartientau genre Cribrine. Destroismouvelles, l'une qu'ilnomme 4, yalina est évidemment un très jeune ACTINIE. 419 individu de quelque autre espèce, n'ayant encore qu'un seul rang de tentacules, les deux autres sont: + 44. Actinie orangée. Actinia aurantiaca. Delle Chiaje, te 2. tab. xxx. f. 25. et t. 3. p. 93- A, vittis longitudinalibus albis aurantiacis adternantibus, tentaculis lœte virentibus multiserialis confertis, extremitate rubris. Habite le golfe de Naples où on la prend rarement dans les filets, + 45. Actinie de Carus. ÆActinia Cari. Delle Chiaje. t. 2. p. 243. tab. xvrr. f. 2. A. lævissima, castanea, vitlis orbicularibus, parallelis, fusci-coloris, æque ac tentaculs corpore brevioribus triseriatis subulatisque, tu- berculis albis pedunculatis , circa interiorem disci superioris lim bum positis (Delle-Chiaje). — M. Lesueur, pendant son séjour en Amérique, a fait connaitre dans les transactions de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie , beaucoup d’espèces d’Actinies observées par lui sur les côtes des Etats-Unis ou dans les Antilles, ét qu'on peut croire nouvelles; plusieurs appartiennent au genre Cribrine ; nous citons ici quelques- unes des vraies Actinies. 7 45. Actinie hyaline., Actinia hyalina, Lesueur. Trans. Acad, nat. se. Philad. t. 1. 1819. p. 190. A, hyalina, mollis, longitudinaliter lineata; tentacula corpore lon- gioribus, rubris, annulatim verrucosts. Habite l'Océan atlantique sur les fucus. 4 46. Actinie rave. Actinia rapiformis. Lesueur. |. c. A. carnosa, contractione, admodum mutabilis, et sæpius napiformis; tentaculis brevibus cylindricis, æqualibus in quadruplici serie dis= posts. j Habite sur les côtes des États-Unis. Enfoncée dans le sable. T 47. Actinie bordée. Actinia marsinata. Lesueur. À c. A, tentaculis brevibus æœqualibus 8-9 seriebus, dispositis in disco plicato 10-12 lobato. Habite la baie de Boston, dans les cavités des rochers, entte les fucus. 217 er 420 HISTOIRE DES RADIAIRES. k — La couleur du disque est celle de la terre de Sienne brûlée ; le diamètre est d'un pouce et demi. + 48. Actinie soleil. Aciinia solifera. Lesueur. |. c. p. un A. valde elongata, cylindrica, contractilis, mollis, longitudinaliter striata , rubescens; ore lato, plicato, fascia flava duplici orrato ; tentacula longissima , inæqualia, acuta, versus marginem paulo minora, in 5 aut 6 seriebus disposita maculis albis semi-spiralibus ornala. Habite les côtes de la Guadeloupe sur de vieilles coquilles. — Long. 4 pouces; larg., 9 à ro lignes. + 49. ÂActinie annelée. Æctinia annulata. Lesueur I. c. A. diaphana tubulosa, longa, è contractione polymorpha ; tentaculis in 8-9 circulis dispositis, albis, 6-8 versus centrum longissimis cæteris versus marginem minoribus, Habite les côtes des Barbades entre les Madrépores,— Long., 2 à 3 pouces ; largeur, 2 à 3 lignes. 1” — MM. Quoy et Gaimard ont fait connaître dans Île voyage de l’Astrolabe un grand nombre d’Actinies qu'on peut bien croire entièrement nouvelles en raison de ja différence du lieu d'habitation; ce sont : + do. Actinie magnifique. Actinia magnifica. Quoy et Gaim. Voy. astrol. Zooph. p. r40. pl. 9. £. 1. A. maxima, ovalis; margine, basique dilatatis ; corpore splendidè rubro ; tentaculis cylindricis, obtusis, apice rubicundis. Habite près de l’ile Vanikoro. — Larg., 7 à 8 pouces, + br. Actinie aurore. Actinia aurora. Quoy et Gaim. L c. p. 141. pl. 12. f, 1-3. À, cylindrica, basi aurantiaca, longitrorsum substriata; tentaculis nodosis, luteo-roseis, duodecim intus limbum dispersis; ore subflavo, radiato. Var. tentaculis virescentibus apice roseis; disco wiridi linéato. Habite les côtes de la Nouvelle-Irlande. — Larg., 3 pouces. + 52. Actinie violette. Actinia amethystina. Quoy et Gad L'é pe T402pl. "ra 15: A, cylindrica, medio constricta ; basi virescente, violaceo punctato; tentaculis numerossimis, brevibus, obtusis, violaceis; ore citrino, Habite les côtes de la Nouvelle-lrlande, — Larg,, 2 pouces, ACTINIE. 421 +953. Actinie à globules. Actinia globulosa. Quoy et Gaim. 1. c. p. 143. p. 9. f. 4. A. minima, hemisphærica, rosea, striata ; tentaculis albis apice glo- Bosis ; ore prominenti subrubro. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. — 2 à 3 lignes. C’est probablement un jeune individu d’une autre espèce. +54. Actinie brun-rouge. Actinia fusco-rubra. Quoy et Comet 44 pl:rr. f. 2. Aa cylindrica , basi transversim striata, granulosa , rubro-fusces- cente ; tentaculis gracilibus roseis subrubro annulatis; disco striato , maculis albis senis notato ; ore rubro, cæruleo circumdato. Var. corpore lutescente longitudinaliter sanguineo-lincato, basi punctato. Habite près d'Amboine. — Larg. 18 lignes, haut. 2 pouces. +95. Actinie piquetée. ÆActinia punctulata. Quoy et Gaim. p. 145. pl. 22. f. 8-0. A. parva, cylindracea, fusco-violacea, striata, albo-punctata ; ten- taculis virescentibus, annulatis ; ore viridi. Habite sur les côtes de Van Diemen. — Haut. 2 pouces. + 56. Actinie pélagienne. Actinia pelagica. Quoy et Gaim. 1 c. p. 146. pl. sr. f. 10. A. minima, cordiformi , subflava ; tentaculis inæqualibus, longis, Jusco punctatis ; ore violaceo circumdato. Habite l'Océan atlantique, sur des fucus. — Larg. 4 à 5 lig. étendu, Les auteurs soupconnent eux-mêmes que ce pourrait bien n'être que le jeune âge d’une autre Actinie. +97. Actinie vase. Actinia vas. Quoy. et Gaim. L. c. p. mr pl 52.126. A. cylindrica, ventricosa, longitrorsum transversimque fusco striata; disco basique aurantiacis ; tentaculis minimis , obtusis fusco et viridi variegalis. Habite près de Vanikoro. — Larg. 18 lignes, + 98. Actinie rouge et blanche, Acténia rubro alba. Quoy et Gaim, |. c. p. 148. pl. 10 f. 5. 4. minima cylindrica, alba ; tentaculis aurantiacis paululum longis, uniserialis, 422 HISTOIRE DES RADIAIRES: Habite au cap de Bonne-Espérance, — Larg, 4 à 5 lignes. +59. Actinie de Dorey. Actinia doreensis. Quoy et Gaim.,l.;C. De 140: DNS DU A, cylindrica, basi aurea, margine luteo punctato; tentaculis ra ris, corpore longioribus, crassis, subreclinatis, fuscis apice flavis ore albido. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, — Haut, plus de 2 pouces, + 60. Actinie azur. Actinia cœærulea. Quoy et Gaïim. I. c. pe 1bz..bl. oh 2. 4. mazima ; basi cylindrica, limbo valde dilatata et undulata, gib- bosa, tuberculata, fulva; tentaculis minimis, numerosis , apicè cœruleis ; ore luteo. Habite près de Vanikoro.—Larg, 7 à 8 pouces, 61. Actinie verdâtre. Actinia virescens, Quoy et Gaïm. lc. p.108: pl 0.108 A. parva, basi cylindrica, rosea ; rubro striata; disco dilatato, un- dulato, desuper subrubro striato ; tentaculis minimis, numerosis luteo-virescentibus. Habite près de Vanikoro, + 62. Actinie de Tonga. Actinia Tungana. Quoy et Gaim. k ec. p. +63. A, parva, conica, alba , striata rubro et Jusco maculata; tentaculis minimis subflavis ; basi fuscis. Habite près des iles des Amis.—Haut. 1 pouce. + 63. Actinie striée, Actinia striata. Quoy et Gaim. 1, c, p. 164. | A. parva, cylindrica, elongata, pallida, cœruleo, subrubro-striata ; tentaculis numerosis , acutis, flavicantibus; oro lutescente. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande.—Haut, 6 lignes. + 64. Actinie mamillaire. ÆActinia mamillaris. Q. et G: k c. p. 164. A, parva rosea, tuberculis subaureis ordinatis tecta; basi subtus ro=, sacea rubra radiata; tentaculis brevibus cinereis, apice r'ubentibus. Habite près de l’île de l’Ascension. — Haut., 18 lig. | ACTINIE. 423 + 65. Actinie à petits tentacules. Actinia parvitentaculata. Quoy et Gaim. I. c. p. 165. | À, vasiformi, basi candida ; diseo patulo undulato, margine glandu- loso: tentaculis numerosis, brevibus; truncatis, luteo-virescentibus; ore roseo-violaceo, Actinia brevitentaculata. Blainv. Man. d’actin, Habite les côtes de la Nouvelle-ïrlande. — Larg., 2 pouces. + 66. Actinie des Papous, Actinia papuana. Q. et G. 1. ce p. 165. A. corbiformis, basi candida, flammis luteis ornata; disco, margine undulato , viridi, albo punctato; tentaculis brevibus acutis, bas crassis, luteo et violaceo variegatis; ore rubente, margine viridi. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée. — Haut., plus de 2 pouces, + 67. Actinie cannelée. Actinia strigata. Quoy et Gaim. E 6: p.166. A. cylindrica, virescente, longitudinaliter plicata; limbo denticulato tentaculis conicis, luteis, viridi maculatis; ore flavo viridique va: riegato. Habite près de l'Ile-de-France, — Haut., 2 pouces, — MM. Quoy et Gaimard ont aussi décrit deux très petites Actinies 4. clavus de la Nouvelle-Hollande, et 4. gracilis de l'ile de France, qui sont au moins douteuses; la première est très probablement un jeune âge, l’autre épaisse seulement de 1/2 ligne et longue de 4 lignes, de- vrait peut-être former le type d’un nouveau genre. — On en pourrait dire autant de l'espèce établie par M. Sars sous le nom d’Actinia prolifera pour un petit Zoophyte des côtes de Norwège, à corps allongé cylin- drique, rougeâtre, prolifère à sa base, long de x 172 ligne , épais de :j2 ligne et pourvu de 16 tentacules filiformes non rétractiles de la longueur du corps (Bes- krivelser. ov. Polyp. 1835. p.rr.tab. ». f. 6), — M. Lesson dans le voyage de la coquille à décrit et figuré les espèces suivantes : 1° 4, santæ Catherinæ (|. c. 424 HISTOIRE DES RADIAIRES. f. 3); 20 4. peruviana (p. 95. f. 3); 3° 4. novæ Hyber- niæ (p. 77. pl. 3. f. 1); 4° À. bicolor (p.78. pl. 3.3); 5° 4. vagans (p. 80. pl. 3. f. 7) ; 6° 4. nivea (p. 8x. pl. 3. f. 8), rapportées par M. Ehrenberg à la tribu des Jsac- meæ, les 4. Siæ-Helenæ (p. 74. pl. 2. f. 1), et Eume- nides ophiseocoma (p. 8x. pl. 1. f. 1.), qui sont des En- tacmea; VA. chilensis (p. 96. pl. 2. f. 5), qui est une Entacmeu; V'Actinia picta (p. 80. pl. 3. f. 6), qui, selon le même auteur, pourrait être le type d'un nouveau genre quon nommerait A/nactis ; et enfin les 4. capensis (p. 76. pl. 2. f. 4), et 4. dubia(p. 77. pl. 2. f. 6), et trois espèces appartenant au genre Cribrine. t CRIBRINE. (Cribrina.) Le genre Cribrina, établi par M. Ehrenberg, comprend les Actinies pourvues de pores latéraux par lesquels elles peuvent aspirer l’eau, ou faire jaillir au dehors l’eau dont elles sont remplies. Au moyen de ces mêmes ouvertures, elles peuvent aussi retenir à leur surface des fragmens de coquilles, des petites pierres et d’autres corps étrangers qui leur forment une sorte d'enveloppe protectrice. Les Cribrines peuvent être conservées long-temps vivantes dans l’eau de mer, mais à mesure que cette eau s’altère, on les voit changer de forme, s’allonger quelquefois d'une manière extraordinaire, et ressembler alors à ce que M. Renieri a décrit sous le nom de Moschate (1), ou bien 7 (r) Le genre Moschate, proposé par M. Renieri, a été adop- té par M. de Blainville, qui le caractérise ainsi: « Corps cylin- dro-conique, allongé, atténué à l'extrémité non buccale, élargi en une sorte de disque à l’autre. Bouche assez petite, linéaire, transverse, au milieu de tentacules de deux sortes, le raug ex- ACTINIE. 425 gonfler leur pied de manière à ressembler aux Actinectes ou Miniades. | M. Ehrenberg inscrit dans son genre Cribrina les es- pèces suivantes : 1. Cribrine verruqueuse. Cribrina verrucosa (Actina. Lam. n 20.) | C. cylindrico=conica , luteola, basi, rubra, extus verrucarum porosa- rum seriebus longitudinalibus, crebris insignis, tentaculis albidis obscurius fasciatis. Ehr. Corall. p. 40. Habite les côtes de l'Angleterre et la Méditerranée. 2. Cribrine coriace. Cribrina coriacea (Actinia. Lam. n° 8.) C. cylindrico-conica, obscure rubra aut viridi varia, disco tentaculis- d à : ; que cærulescentibus, rubro variis, pallio poroso. Kbr. |. c. 3. Cribrine épuisée. Cribrina effœta (Actinia. Lam. n° 7.) C. conico-cylindrica, cinerascens, fusco-adspersa aut tæniata, po= rorum fascia prope basin, tentaculis albicantibus, rubro subtilissime adspersis. Ehr. 1. c. 4. Cribrine polype. Cribrina polypus (Actinia. Lam. n°14). >. Cribrine plumeuse. Cribrina plumosa (Actinia. n° 22). 6. Cribrine marguerite. Cribrina bellis (Actinia. Lam. n° 18). pl us terne bien plus long que l’interne. » Cet auteur (Man. d’actin.) a représenté pl. 48, fig. 1 l'espèce qui lui sert de type Moschata rhododactyla de la Méditerranée et de la mer Adriatique. Il ajoute aussi, pag. 318, que cetanimal, presque vermiforme, res- semble un peu à une Holothurie, et vit flottant et libre dans la mer, et qu'il est couvert d’un grand nombre de corps adhérens. C’est ainsi du moins qu'il l’a vu conservé dans l'alcool à Turin. On ne peut s'empêcher d’après cela de penser que c’est l’Acti- nie pédonculée (Cribrina bellis),ou quelque espèce voisine qui a servi à l’établissement de ce genre. Telle est aussi l’opinion de M. Ehrenberg, ( 426 HISTOIRE DES RADTATRES, 7, Gribrine filiforme. Cribrina filiformis. C. tenella, densè viridis, supernè poris instructa ex qwibus dissilit aqua; tentaculis longis, filiformibus, dilutè viridibus. Actinia filiformis. Rapp. Ueber. die Polypen. p. 57. tab. IIL. f, 2, 3. Habite les côtes de Norwège près de Bergen. 8. Cribrine diaphane. Cribrina diaphana. C. flavo-rubescens subdiaphana, decussatim tenuiter striata; poris instructa ex quibus dissilit aqua; tentaculis brevibus, conicis fla- vescentibus. Rapp. Actinia nudata. Martens. Voyage à Venise, II. p. 525. Actinia diaphana. Rapp. 1. c. p. 57. Habite la mer Adriatique à Venise. 9. Cribrine mantelée. Cribrina palliata. Ehr. Corallenth. p. 4r. A. mollis, complanata alba, purpureo-maculata, aperturam testarum molluscorum univalyium, si a paguris habitantur, instar annuli plus minusve completi, cingens, disci irregularis margine elongato, tenuissimo, ubi testæ adzglutinatur, molli, sed in parte libera, ftr- miore subcornea ; ore infero, sub paguri abdomine silo, tentaculo- rum brevium seriebus quatuor instructo. (Otto.) Medusa palliata, Bohadsch. Zooph. t. 11. f, 1. Actinia carciniopados. Olto. Act. nat. cur. t. IT. p. 288. tab. 40. Actinia carciniopados. Rapp. Ueber die Polyp. p. 58. Actinia picla. Risso. Eur. mérid. t. V. p. 286. Actinia parasita. Dugès. Ann. sc. nat. t VI. 1836. p. 93? Habite la Méditerranée à Naples. — Elle est constamment fixée sur des coquilles habitées par des Pagures. 10. Cribrine glanduleuse. Cribrina glandulosa, Ehr. Co- rallenth. 1. c. A. parva, subcylindrica, disco orbiculari; sordide. flavescens, glan- dulis multis rubris, sericbus longitudinalibus d'ispositis, obsita; tentaculis pluribus brevibus, crassis. Actinia glandulosa. Otto. Act. nat. curios. t. IT. p. 293. Habite la Méditerranée près de Nice. — C’est peut-être une variété de l’Actinie ridée (n° 8}, quoique l’auteur prétende s'être assuré du contraire, M. Gravenhorst (Tercestina. p. 141) décrit, sous le nom d'Actinie changeante, une espèce qui a aussi les plus ACTINECTE. 427 grands rapports avec l’Actinie ridée, n° 3, et avec les Ac- nie veuve. n° 6, A. cavernate n° 16 et À. glanduleuse no 20 ; faces doivent probablement être réunies en une seule espèce de Cribrine : 11. Cribrine changeante. Cribrina mutahilrs. A. brunnea aut picea, albo-punctata , Punciis sæpius seriatim dispo- sitis, rarius in lineas confluentibus ; tentaculis violaceo alboque nebulosis, brunneo-punctatis. Habite la mer Adriatique, C’est aussi à ce genre que doivent être rapportées : 1° L'Actinia papillosa. Lesson.Voy. Coquille. p. $. f. 2. > L’Actinia macloviana. Lesson. |, ce. — p. 70. pl. 3. &#: 3° L’Actinia ocellata. Lesson. |. ce. — p. 79. pl. 3. f. 5. + ACTINECTE, (Actinecta) — Minyas. Cuv. Le genre Actinecte correspond au genre Minyas de Cu- vier qui le placait dans ses Echinodermes sans pieds, à côté des Priapules , il a été établi par M. Lesueur et adopté par M. de Blainville qui le caractérise ainsi : « Actinies libres à corps court plus ou moins globu- leux, côtelé, pourvu à une extrémité d’une sorte’de ca- vité aérienne, et à l’autre d’un disque couvert d'un grand nombre de tentacules très courts, souvent lobé , et percé dans son centre par la bouche. » Cuvier, d’après l'examen des animaux conservés dans l’alcool, avait considéré comme un anus la cavité produite par la contraction, au centre du pied; mais M. Lesueur et plus récemment M. Quoy ont reconnu sur les animaux vivans, que les Actinectes ou Minyas sont de véritables Actinies pourvues d’une seule ouverture buccale et sans anus. M. de Blain- ville à confirmé ce rapport, et M. Ehrenberg a même pré- 428 HISTOIRE DES RADIAIRES. tendu qu’on devait laisser les espèces d’Actinectes dans les genres Actinia et Cribrina. Îl est bien certain que beaucoup d’Actinies proprement dites, comme l’Actinia viridis, peuvent, surtout dans le jeune âge, être libres et flottantes, et que leur pied, alors gonflé, peut paraître un organe natateur ; mais M. Lesueur a décrit le pied des Ac- tinectes, comme formé de petits vaisseaux aérifères, réunis en un disque blanc nacré, et M. Quoy compare cette par- tie au disque des Porpites. Il paraît que plusieurs des espèces observées sont munies, comme les Cribrina, d'ou- vertures latérales faisant les fonctions de sucoirs. 1. Actinecte olivâtre. Actinecta olivacea. Lesueur. Journ. acad. of nat. sc. Philadelph. t. 1. 1817. tab. 7. f. 1-3. A. 22-costata ; costis angulatim plicatis tuberculis suctoris instruc= ts, tentaculis radiatim circa os dispositis, versus centrum mino- ribus simplicibus, versus marginem, trilobis et multilobis, Blainv. Man, d’actin. p. 319. pl. 48. f. 2. Habite les mers d'Amérique, près des Barbades, 2. Actinecte outre-mer. Actinecta ultra-marina. Lesueur. 1. C. f. 4-7. À, exquisitè cærulea, 20-costata; tuberculis longitudinaliter seriatis, quasi moniliformibus, instructa; tentaculis brevibus. Minyas cyanca, Cuvier. Règne anim. 1°° édit. t.1v. p. 24. — 2° édit. t. m1, p. 241. pl. xv. f. 8. Habite l'Océan atlantique. au 36° lat. 3. Actinecte jaune. Actinecta flava. Lesueur. 1. c. f. 8-9. A, cidariformis , flava, disco albo, conico , apice rubescente ; sulcis numerosis et angustis extus instructa, absque tuberculis suctorits, tentaculis longiusculis , diaphanis apertis. Habite l'Océan atlantique, au 34° lat. S. 4. Actinecte tubercuieuse. Actynecta tuberculosa. Quoy et Gaim. Astrolabe. p. 159. pl. 11. f. 3-6. A. turriculata, mollis, subrubra, tubercülis ovalibus, striatis, ordi= natis, ornata; tentaculis brevibus subluteis ; ore rubenti. Habite le détroit de Bass, — Diam. 2 à 6 pouces: ACTINERIE. 429 5. Actinecte verte. Actinecta viridula. Quoy et Gaim. Astrolabe. p. 161. pl. 13. f. 15-27. A. discoidea aut elongata, viridi, costata; costis tuberculatis, ten- faculatis; basi radiata, aerifera; ore plicato. Habite le grand Océan, entre la Nouvelle-Zélande et les îles des Amis, + ACTINERIE. (Actineria.) Le genre Aclinerie a été établi par MM. Quoy et Gai- mard pour des Actiniaires à corps court cylindrique, pourvu dans tout son disque supérieur de tentacules très pelits, villeux, lanugineux, ramifiés et réunis en petites masses fusiformes et radiaires. Il correspond au genre Metridium établi par M. Oken pour l’Actinia plumosa de Müller, qui cependant n’en a point les caractères et doit rester dans le genre Cribrina. M. de Blainville conserve les deux genres en même temps ; M. Ehrenberg adopte le nom Metridium pour l'espèce de MM. Quoy et Gaimard, et pour une autre espèce que lui-même a observée avec M. Hempricht dans la mer Rouge, et cependant il en exclut celle qui a servi de type à M. Oken. 1, Actinérie rhodostome. Actineria rhodostoma. A. 3-/, pollicaris, depressior, pallio cinerascente carneo, disco oli- vaceo, ore roseo, tentaculis flavo-brunneis, in disco sparsis pal- matis, marginalibus simplicibus, brevibus (3 lin. longis), H..et Ebr. Metridium rhodostomum. Ehrenb. Corallenthiere. p.39. Habite la mer Rouge, près de Tor. — Elle se contracte lentement. 2. Actinérie vilieuse. Actineria villosa. Quoy et Gaïmard. Voy. Astrol. Zooph. p. 156. pl. f. 1-2. A. mazima , cylindrica, transversim plicata, griseo-violacea ; ten- taculis brevibus ovato-planis, desuper villosis infra tuberculatis. Habite près de Pile de Tonga. — Larg, 4 à 5 pouces. 430 HISTOIRE DES RADIAIRES. f ACTINODENDRE. (Actinodendron) , Ce genre, bien distinct des autres Actiniaires, a été établi par MM. Quoy et Gaimard, qui lui donnent pour caractère d'avoir des tentacules arborescens disposés sur un ou sur deux rangs autour du disque buccal. Ces ten- tacuies très longs présentent, sur toute leur longueur, des masses alternes de tubercules granuleux. M. Ebren- berg a fait connaître une nouvelle espèce d’Actinodendre beaucoup plus petite de la mer Rouge, et en même temps il a indiqué des caractères génériques un peu différens : suivant lui, les tentacuies sont simples, mais munis de vésicules latérales fasciculées qui les font paraitre ra= meux; peut-être devra-t-on diviser plus tard cé genre mieux connu. I. Actinodendre arborescente. Actinodendron arboreum. A. maximum; corpore subcylindrico, brevi margine undulato , vires- centi, basi fusco maculato ; disco lutescente, lunulis radiatis fus— cis notato ; tentaculis longissimis , crassis, ramosis, tuberculatis , longitrorsum striatis, Blainville, Man. d’actin. p. 30. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée.—Haut. plus d’un pied. L'eau qu’elle absorbe acquiert la propriété de produire une sensation de brülure sur la peau. 2. Actinodendre alcyonoïde. ÆActinodendron alcyonot- deum. Quoy et Gaim. Astr. p. 154. pl. 10. f, 142. A. maximum, cylindricum, basi longitrorsum rubescente sériatum ; disco viridi, punctis viridibus notato, tentaculis longis crassis, repandis, transversim striatis, remulis lateralibus ‘racemosis viridibus. Habite près de l'ile de Tonga.—Larg. plus d’un pied. 3. Actinodendre calmar. Actinodendron loligo. Hempricht et Ehrenberg (Mém. acad. Berlin. 1832). A, sesquipollicare, depressius, pallio albido, tentaculis violaceis, THALASSIANTHE « 4: sémplicibus, serie duplici aut triplici, externa validiore, intus patellis suctoriis fasciculatim sparsis , flavis instructis, Habite la mer Rouge, J THALASSIANTHE. (Thalassianthus.) Le genre Thalassianthe, admis par Cuvier (Règ. anim. t. ar. p. 293) et par M. de Blainville (Man. d'actin, p. 321) d'après M. Leuckart qui l'a établi dans le voyage de Rup- pell, a beaucoup de rapports avec les Actinodendres; ce- pendant ses tentacules, au lieu d’avoir des rameaux renflés et tuberculeux, sont beaucoup plus courts et plus nom- breux, et sont divisés en rameaux pinnés. Thalassianthe astre. T'halassianthus aster. Leuekart, Rup- pell's Reise. t. r. f. 3. Blainv. Man. d’actin. p. 321, pl. 49, fig. 1. Habite la mer Rouge. M. Ehrenberg admet ce genre avec restriction en soup- connant qu'il aurait été établi sur un échantillon mal con- servé de son genre ErrcraptA, lequel établi aussi sur une espèce de la mer Rouge, est caractérisé par les sucoirs dont son disque est pourvu et par ses tentacules compo- sés, dont les internes et les externes sont plus petits, pec- tinés, et dont les intermédiaires plus forts sont surcompo- sés et portent en dehors des vésicules au sommet. Voici comment MM. Hempricht et Ehrenberg caractérisent . l'espèce qui leur sert de type. Epicladie à tentacules carrés. Epicladia quadrangula. E. tripollicaris, depressior, cinerascens , disco violaceo,multiradia= to, tentaculis minoribus et majorum ramulis violaceis, quadru= plici tentaculorum serie, medits duabus bicompositis externa et is tima simplicibus, singulis his quadrangulis, quater pectinatis. Rami tentaculorum medii majores ; dorso apice 8-11 vesicas ovatas fa- veolatas consociatas gerunt (Ehrerb. Coralenth. p. 42), Habite la mer Rouge, 432. HISTOIRE DES RADIAIRES. Les mêmes auteurs ont établi le genre Héréronacryze avec une autre espèce de la mer Rouge que M. Ehrenberg (1. c.) dédie à M. Hempricht. Ce genre est caractérisé par des amas distincts de vésicules servant de sucoirs, entre- mêlées avec des tentacules de deux sortes, les uns sim- ples, les autres multifides. Hétérodactyle de Hempricht. Heterodactyla Hemprichi. H. Pedalis, depressior, disco brevissime cirrhoso-tentaculato , pallio discoque flavo-carneis, punctis rubris, subtilissime adspersis, tentaculis lwte flavis, albis aut brunneis, vesicularum Purpurea= rum acervis marginalibus, Ehren. 1, c. p. 30. — C'est aussi dans le voisinage des Thalassianthes que doit être placé le genre MÉcaracris des mêmes auteurs, caractérisé par ses tentacules tous arborescens, et dont les internes, sont plus forts avec leurs rameaux ou pinnules en massue et creusés d’une fossette à l'extrémité. La seule espèce observée vit dans la mer Rouge; elle est nommée par M. Ehrenberg (1. c. p. 39). Mégalactis de Hempricht. Wegalactis Hemprichu. M. subpedalis, depressior, pallio albido, disco lateritio et cinereo nebuloso ; tentaculis carneis, fruticulosis, validissimis 20, decem internis validioribus , ramulis clavatis apice foveolatis. HOLOTHURIE (Holothuria.) Corps libre , cylindrique ; épais , mollasse, très contrac- tile, à peau coriace, le plus souvent papilleuse, Bouche terminale, entourée de tentacules divisés laté- ralement, subrameux ou pinnés. 5 dents calcaires à la bouche. Anus à l'extrémité postérieure. Corpus liberum, cylindricum , crassum , molle, percon- tractile ; cute coriaceä , sæpius papillosé. Os terminale, tentaculis lateraliter incisis, subramosis, HOLOTHURIE. 433 aut pinnatis cinctum. Dentes à calcarit ad orem.. Anus in extremitate posteriort. OssErvaTions. — Les Holothuries sont des Radiniées libres, qu’on trouve communément sur les bords de la mer, parmi les ordures qu’elle rejette. Elles sont constituées par un corps cylin- dracé, épais, mollasse, ayant une peau un peu dure ou coriace, mobile, plus ou moins hérissée de tubercules on papilles, que l'animal fait rentrer ou sortir comme à son gré. Outre ces papilles, on observe dans certaines espèces des tubes rétractiles que l’Holothurie fait aussi sortir ou rentrer dans certaines circonstances, qui paraissent aspirer l’eau, et qui lui servent comme autant de sucoirs pour s'attacher aux corps marins, lorsque l'animal a besoin de se fixer momentanément. D'autres, qui manquent de ces tubes, ont des trous autour de la bouche qui y paraissent suppléer. Enfin, plusieurs espèces ont leurs papilles. disposées par rangées longitudinales, et rap- pellent encore, par ce caractère, les ambulacres des Oursins. Les Holothuries n’ont de parties rayonnantes que les tenta- cules qui sont autour de leur bouche; car les organes intérieurs de ces animaux ne paraissent nullement offrir cette disposition des parties qui caractérise les autres Radiaires. Sous ce rap- port, elles sont plus près de la limite de la classe que les Acti- nies mêmes. Cependant, beaucoup parmi elles présentent sur leur peau des tubercules et des tubes contractiles, commela plu- part des Radiaires échinodermes. Le corps de l’Holothurie est perforé aux deux bouts: il pré- sente à son extrémité antérieure un aplatissement dont le centre est occupé par la bouche. Celle-ci, qui est armée de cinq dents calcaires, est entourée circulairement de tentacules divisés ou incisés latéralement, rameux, pinnés ou dentés, très variés selon les espèces. | L'ouverture postérieure du corps, non-seulement donne! 1s- sue aux excrémens, mais en outre lance souvent l’eau qui se trouvait dans le corps, et qui en sort comme d’un siphon. Les Holothuries sont très contractiles: elles font rentrer fa- cilement et complètement tous leurs organes extérieurs, tels que leurs tentacules, leur bouche même, leurs papilles et leurs Tone III, 28 A34 HISTOIRE DES RADIAIRES. tubes aspiratoires. Ces'animaux changent tellément de figure par ces contractions, qu'ils ne sont plus etc. et ne présentent que des masses informes. Gemmipares internes, :1l parait qu'ils rejettent: des gemmules déjà en partie développés ; ce qui ayant été'observé, a QE dire que ces animaux étaient vivipares. [La division établie par Lamarck dans lai genre Holothurié de Linné, en Holothuries proprement dites et en Fistulaires, d’après la forme rameuse ou peltée des tentacules ne peut être conser- vée; mais cependant la nécessité de diviser un genre si nom breux s’est fait sentir depuis long-temps,-et l’on a dû chercher pour ces animaux des caractères distinctifs qu'on a trouvés dans la présence et la disposition des pieds, dans les organes respiratoires, dans la forme générale du corps et dans le. PRE de consistance des tégumens, etc. Déjà précédemment M. Oken avait séparé des Holothuries les genres Thyone, Subunculus et Psolus. Cuvier, dans le Règne animal, proposa de diviser les Holo- thuries en six tribus, pour lesquels il ne proposa point de noms génériques; mais qui répondent aux genres Psolus, Cuvieria, Holothuria, Cucumaria et Thyone; ce sont : 1° Celles dont tous les pieds sont situés dans le milieu du dessous du corps qui forme un disque plus mou; 2° celles dont la face inférieure ‘est tout-à-fait plate et molle, garnie d'une infinité de pieds, et la. face supérieure bombée, soutenue même par ‘des écailles 6s- seuses; 3° celles dont le corps est cartilagineux, aplati horizon- talement , tranchant aux bords ; la bouche et les pieds à la face inférieure ; 4° celles dont le corps est cylindrique, diversement hérissé en dessus et tout garni de pieds en dessous; 5° celles dont les pieds sont distribués en cinq series; 6° celles dont le corps est également garni de pieds tout autour. —M. de Blainville, dans l’article Zoophytes du Dictionnaire des sciences naturelles, et dans son Manuel d’Actinologie, a adop- té les cinq genres suivans: 1. Cuvieria à corps ap lati, avec suçoirs {pieds) en dessous. 2. Holothuria à corps subprismatique, à suçoirs inférieurs. 3, Thyone à corps fusiforme, à suçoirs épars. HOLOTHORIE, 435 A. Fistularia à corps vermiforme, à tentacules pinnés. 5. Cucumarie. à corps subpentagonal, à sucoirs ambulacri- formes. —— Eschscholtz avait créé deux nouveaux genres, Chrodata et Syrapta, et M. Goldfuss avait changé en celui de Pentacta le nom de Cucumarta. —M.G.F. Jaeger (1833), dans une dissertation sur les Holo- thuries, créa encore trois genres nouveaux : Mulleria, Bohad- schia et Trepang, et divisa de la manière suivante la famille des Holothuries, à laquelle il réunit les Winyas que nous avons considérées comme des Actinies (Voy. pag. 427), et en dounant le nom de sous-£enre aux divisions principales, et le nom de jra aux genres. <* sous-genre CUCUMARIA, En plus que les autres une y radiaire. 1 tribu, Minyas. 2. tribu. Pentacta, à corps cylindrique a ou ovale- allongé; pieds disposés en 5-6 rangées longitudinales; tentacules pinnés ou rameux. | É NN II° sous-genre TIEDEMANNIA, sans organes respiratoires, et dont le corps cylindrique ne montre aucune différence entre le dos et le ventre. | 1”° tribu. Syrapta, à corps vermiforme, avec une peau mince et v tentacules grands, le plus souvent pinnatifides: 2° tribu. Chrrodota, à corps vermiforme, avec la peau un peu plus épaisse que celle des Synapta, pourvus de verrues ou de pieds très peu nombreux: Tentacules un peu allongés, digités à l'extrémité. IIT° sous-genre. Hozorauria , avec des organes respiratoires, un dos et un ventre distincts. 1° tribu. Mälleria, à dos convexe, ventre plane et peau co- riace, avec 20 tentacules peltés, disposés en un double cercle, . et l’anus armé de cinq dents servant à l'insertion des muscles longitudinaux. 2 tribu. Bohadschia, différant des Mülleria par la forme rayonnée de l'anus. 3° tribu. Cuvieria, ayant le corps plane en dessous, mu ét 29. 436 HISTOIRE DES RADIAIRES. muni de picds innombrables, et le dos convexe et armé d'écaïlles osseuses. | | 4° tribu. Psolus, ayant le dos convexe, dur, le ventre plane, et des tentacules non peltés; et seed de relever en ram- pant les deux extrémités du corps. be tribu. Holothuria, à corps subcylindrique, Lan: aux extrémités, avec la bouche un peu inférieure et l'anus rond; vingt tentacules peltés, assez courts, alternes sur deux rangs. Des pieds tubuleux, rétractiles, terminés par un disque con- cave, très nombreux à la face inférieure et épars sur le dos. 6° tribu. Trepang, à corps subcylindrique, avec la bouche an- térieure, entourée de 10-20 tentacules peltés. M. Jaeger lui-même considère ce dernier genre comme dou- teux. — M. Agassiz, dans son prodrome des Echinodermes (Mém. Neufchâtel, 1836 , et Ann. des Sc. nat. 2° série, t. 7, p. 257), ajoute aux genres de M. Jaeger le genre Thyone de M. Oken, lequel, dit-il, ne diffère des Chërodota qu’en ce que tout le corps est couvert de papilles rétractiles. Voici l’ordre dans le- quelil dispose ces genres : 1. Syrapta, 2. Chirodota, 3. Thyone, 4. Trepang, 5. Holothuria, 5. Mülleria, 7. Bohadschia, 8. Cu- vieria, 9. Psolus, 10. Pentacta, 11. Minyas. — MM. Quoy et Gaimard, en décrivant un grand nombre d'Holothuries nouvelles dans le voyage de l’Astrolabe ont vou- lu rétablir le genre Fistulaire ; mais ils lui ont donné une signi- fication toute contraire de celle que lui donnait Lamarck. —M. Brandt enfin, dans le Prodromus descriptionis animalium A. Mertensis obs. 1835 , a présenté une nouvelle classification beaucoup plus détaillée que toutes les précédentes, et compre- nant 17 genres, subdivisés pour la plupart en sous-genres, dé- signés les uns et les autres par des noms qu’on trouvera sou- vent bien difficiles à retenir. D’après la présence ou l'absence des pieds, il forme d’abord deux divisions principales, les Pédiculées et les 4podes, Suivant que les pieds sont ou ne sont pas semblables, il divise ainsi les Pédiculées. 4. Les Homoiopodes, ayant tous les pieds égaux. « HOLOTHURIE. 437 a) Les Dendropneumones, ayant des organes respiratoires ar- borescens, libres ou soudés. * Celles qui ont les pieds disposés en cinq rangées longitudi- nales, le corps cylindrique, aminci aux deux extrémités (Pen- tacta, Cucumaria). 17 genre. CraponactyLa. Organes respiratoires libres, tenta- cules pinnés et rameux. 2° genre. DacrycorTa. Organes respiratoires libres, tentacules digités ou pinnatifides, ou simplement pinnés. 3° genre. AsPrpocxir. Organes respiratoires fixés par un mé- sentère, tentacules peltés. ** Celles qui ont les pieds épars sans ordre sur tout le corps. 4° genre. SPoranipus. Corps cylindrique, égal, arrondi aux deux extrémités; 20 tentacules peltés. *** Celles qui ont des pieds à la face inférieure seulement, laquelle est plane et présente trois rangées de ces pieds, les tentacules étant rameux. : 5° genre. Psorus, à peau molle ridée. 6° genre. Cuvier14. Peau recouverte en dessus d’écailles cal- caires imbriquées. b) Les Apneumones , sans organes respiratoires. 7° genre. OncinoraBes. Corps très allongé, cylindrique, muni de crochets sur toute sa surface; pieds très développés, occu- pant cinq bandes parallèles, également écartées, tentacules oblongs linéaires. B. Les Heteropodes , ayant deux sortes de pieds, les uns cy- lindriques, dilatés au sommet, sortant par des pores situés à la face inférieure seulement, les autres sur le dos en forme de tubes \ sortant du sommet d'autant de papilles coniques ; organes res- piratoires arborescens. * Celles à pieds de la face ventrale en séries. 8° genre. Sricaopus. Pieds de la face ventrale en trois ran- gées; disques terminaux des tentacules circulaires cet égale- ment fendus au bord. 9° genre. Dipcorreriperis. Pieds en cinq doubles rangées alternes à la partie antérieure et moyenne de la face ventrale, mais sans ordre à la partie postérieure. *” Celles dont tous Les pieds sont épars; à tentacules peltés, 438 HISTOIRE DES RADIAIRES. 10, genre. Hororuuria. Corps ou allongé ou cylindrique, ou à ventre plus ou moins plane; anus rond, inerme. | 11° genre. Boxanscura. Même forme; anus inerme en étoile. 12° genre. Murreria. Môme forme; anus armé de cinq dents, servant à l’insertion des muscles longitudinaux. 13° genre. Treranc. Corps cylindrique; 6-8 tentacules peltés. ** Tentacules rameux. | 14° genre. Crapozases. Corps allongé, convexe, réticulé.et verruqueux el dessus, plane cn dessous; 20 tentacules. Il. Les Holothuries apodes ou sans pieds se partagenten deux sections, suivant la présence ou l’absence des organes respira- toires. A. Les Pneumophores, ayant des organes respiratoires. 15° genre. Lrosoma. Corps cylindrique, convexe, peu allongé;, 12 tentacules peltés; organes respiratoires à cinq divisions subarborescentes, 16° genre. Curripora. Corps glabre, cylindrique, vermiforme ; ! 15-20 tentacules cylindriques à la base et terminés par un disque glabre pourvu de tentacules plus petits. Point d’organe respiratoire rameux; mais à sa place des corpuscules cylin- driques ordinairement divisés au sommet, et fixés au mésentère. B. Les Apreumones, sans organes respiratoires. 17° genre, Synarra. Corps allongé, vermiforme, pourvu à sa surface de petits hameçons pour se fixer. Tentacules simplement pinnés. = M, Blainville, dans un supplément (1836) à son Manuel d’äctinologie, profitant des travaux de M. Jaeger et de M. Brandt a perfectionné de la manière suivante sa classification des Holo- thuries , en continuant à donner aux pieds le nom de sucoirs. A. Les H. vermiformes (G. Fistularia) dont le corps est allon- gé, mou, vermiforme, à suçoirstentaculaires fort petits ou même nuls, comprenant comme sous-genres les Syrapta et Chirodota Eschsch., et le G. Oncinolabes Brandt. B. Les Æ. ascidiformes (G. Psolus) dont le corps est au con- traire court, coriace, convexe en dessus, aplati en dessous, avec les orifices supérieurs plutôt que terminaux (Cuvieriw — Psolus). C. Les Holothuries ordinaires ou Verculliformes (G. Holothu- HOLOTHURIE, 439 ria), dont le corps est assez allongé, assez mou, subcylin- drique, et couvert partout de sucoirs tentaculiformes, dont les inférieurs sont les plus longs (comprenant comme sous-genres les Holothuria, Bohadschia, “Mulleria) D. Les Holothuries, dont le corps est plus ou moins allongé, les sucoirs tentaculaires inférieurs plus longs que les supérieurs, et disposés par séries longitudinales en nombre déterminé (Stcho: pus Brandt. — Diploperideris Brandt). E. Les A. cucumiformes, dont le corps est assez peu allongé, plus ou moins fusiforme, pentagonal, avec les suçoirs tentaculi- formes formant cinq ambulacres, un sur chaque angle (Zioso- ma — Cladodactylus — Dactylota Brandt.) F. Les 4. siponculiformes, ayant le corps plus oi on moins brus- quement atténué en arrière, de forme pentagonale assez peu prononcée, sans ambulacres ni suçoirs ? et dont les tentacuies sont simples, courts, cylindriques, comme dans les Actinies (Molpadia Cuvier). (1) F. D. ESPÈCES. 1. Holothurie feuillée. Holothuria frondosa. H, tentaculis frondosis, corpore lævi. O. Fabric. Faun. Groenl. p. 353. Gunner. Act. Stock. 1767. pl. IV.f, 1-2. Encycl. pl. 85. f. 7-8. * Linn. Gmel, Syst, nat. p. 3138. n° 1. = * Pentacta. Abildg. Zool. dan. evur. 1. 2. et cxxiv. * Cuvier. Règ. anim. 2° éd. t. #tr. p. 240. * Blainv, Man. d'actin. p. 192, nt mn Z à {1) Le genre Molpadie de Cuvier, à en juger d’après les échantots conservés au cabinet d'anatomie comparée du Mu- seum diffèrepeut-être encore moins des Holothuries que ne l’a dit M. Blainville , le premier, car nous avons peine à croire qu'il n'y ait pas des rangées de pieds, comme chez les Pentacta. Outre l'espèce citée par Cuvier, ot do holothurioides , qui vit dans Océan atlantique, on en connaît une de la Méditerranée, Molpadia musculus. Risso. Eur. Mérid. t, v. p. 295, fig. F. D. \ 44a HISTOIRE DES RADYAIRES. * Pentacta frondosa. Jaever. De Holoth, p. 12. Habite la mer du Nord. — Long. 1 pe [Cuvier donne à cette espèce cinq rangées de pieds ou papilles ; M. Fa | Blainville la place dans sa première division, ce qui ferait suppo- ser qu’elle n’a de pieds qu’en dessous, mais il exprime lui-même un doute à ce sujet. M. Jaeger en fait une Pentacta.] 2. Holothurie phantape. Holothuria phantapus. (1) H. tentaculis racemosis ; corpore posterius attenuato, subtüs punctis scabro. Mull. Zool. dan. t, 112-113. Encycl. pl. 86. f. 1-3, Linn. Gmel, Syst. nat, p. 3138. Ascidia eboracemis, Pennant, Brit. zool. 4. p. 48. tab. 33. f, 5. Cuvieria phantapus. Fleming. Brit. anim, 483. Holothuria phantapus, Cuv. Règn, an. 2° éd, ur. p. D” Blainv. Man, d’actin. p. 191. pl. 13.f. r. Cuvieria phantapus. Johnston. Mag. of nat, hist. 1836. p. 472. f. 86. Psolus Oken, — Psolus pantapus. Jaeger. 1. c. p. 2. Psolus pantapus. Brandt. Prodr. 1. c. Habite la mer du Nord. — Les pieds de son disque ventral sont sur trois rangées. L’enveloppe est presque écailleuse. # * # * x» * Psolus appendiculatus. Jæger. 1. c. p. 21. Corpus ovatum, paululum depressum, cutis coriacea in ventre plano pedes tubulosi in tres dispositi lineas. Tentacula'brevia, vix trifur- cata, duodecim, Anus appendice tectus. Holothuria appendiculata. Blainv. Dict. se, nat.t.2r.p. 317. Habite à l'Ile-de-France. (1) Le genre Psolus d’Oken a été admis par M. Jaeger qui le place dans sa division (sous-genre) des Holothuries ayant un dos et un ventre distincts, et le caractérise ainsi: « Dos convexe dur; ventre plane; tentacules rameux on simples, non peltés; bouche et anus un peu relevés pendant que l’animal rampe. » M. Brandt le distingue des Cuvieria par sa peau molle, rugueuse, et lui as- signe également des pieds disposés en trois rangées à la face ventrale. Avec le Psolus pantapus, ce genre comprend aussi les espèces suivantes : F. D. HOLOTHURIE! 44 M. Jaeger place aussi dans ce genre l'Holothuria timama de Lesson (Cent. zool. pl. 43) de l'île Waigiou, qui n’a point les pieds disposés en rangées à la face ventrale. 3. Holothurie pentacte. olothuria pentacta. (1) | H. tentaculis denis pinnatifidis; corpore quinquefariam verrucoso, Mull. Zool. dan. t. 31. f. 8 et t. 108, f, 1-4, Encycl. pl. 86. f. 5. * Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3139. n° 8. * Blainv. Man. d’actin. p. 195. * Pentacta pentactes, Jaeger de Holoth. p. 12. * Cladodactyla pentactes ? Brandt. Prodr, 1. c. (1) Le genre Pentacta (Goldfuss.) est caractérisé par la forme du corps cylindrique ou ovale-oblongue, avec des pieds -dispo- sés en 5 rangées longitudinales et des tentacules pinnés ou ra- meux. M. Jaeger, qui l’adopte, le partage en deux sections, sui- vant la forme pentagone ou cylindrique. M. Brandt en a formé les deux premiers genres de sa division des Pentastichæ, les Cladodactyla et Dactylota, qui ont des organes respiratoires ar- borescens libres, et différent par la forme des tentacules très ramifiés dans le premier, digités, ou pinnatifides, ou simple- ment pinnés dans le second. Aux 1. Pentacta pentactes, 2. P. frondosa, 3. P. dolio- lum, 4. P. penicillus et 5 P. inhærens qui sont les Holo- thuries n° 3 n°1, n° 4, n° 1oet n° 6 de Lamarck, il faut ajouter : | À. Especes pentagones. 6. Pentacta crocea. Jaeger— Holothuria. Lesson. cent.zool. p. 153. tab. 52. Cladodactyla. Brandt. 1. c. Habite aux îles Malouines. 7. Pentacita Diquemarii Jaeger. — Holothuria Cuv. — La Fleurilarde Dicquemare. Journ. phys. 1778. oct. pl. 1. f, 1 — Cladodactyla? Brandt. Corpus subtetragonum, duplex tuberculorum series in angulis duobus 442 HISTOIRE DES KADIAIRES, infertoribus. Decem tentaçula ramosa, quorum duo! inferiora bre= viora sunt. Habite la Manche. B. Especes cylindriques. 8. Pentacta tentacula. Jaeger. 1. c. — Forster. — Blainv. Dict. sc. nat.t. 21. p. 318. 9. Pentacta lævis. Jaeger. — Holothuria. O. Fabr. Faun. Groen. n. 345. — Dactylota. Brandt. Habite la mer du Nord. 10. Pentacta minuta. Jaeger. — Holothuria. O. Fabr. L e. n. 46. — Dactylota Brandt. 11. Pentacta pellucida. Jaeger.—Holothuria. Müller. Zoo. Dan. pl. 135. f, 1.— Dactylota. Brandt. Corpus elongatum, in extremitatibus paululum attenuatum, hexago= num, album pellucidum tentacula parva, x2 denticulaa, Habite la mer du Nord. 12, P, (Cladodactyla) miniata. Brandt. de Habite ile Sitcha: — Long. 6 pouces. 13. P. (Cladodactyla) nigricans. Brandt. Prodr. Du même lieu. — Long. 3 pouces. 14. P. (Cladodactyla) albida. Brandt. Prodr. Du même lieu, — Long. 4. pouces. On peut encore rapporter ici, comme plus ou moins douteuses, les espèces suivantes : — Holothuria Gæritnert. Blainv. Dict. sc. nat. t. 21. p. 318.— Holothuria Montagu. Fleming. Brit. anim. p. 482. n. 11. — Holothuria Neilli Fleming. |. c. p. 483. n. 12. — Holothuria dissimilis. Fle- ming. |. c. n. At — Holothuria cucumis. Risso. Eur. mérid. t. b. p. 291.—Blainv. Faun, Franc, ai 1, f, 2. Man. d'act. pl. 13. fig. 4. M. Delle Chiaje, dans le 3° volume de ses Mémoires, décrit, sous le nom d’Aolothuria tetraquetra, une-espèce qui doit ap- HOLOTHURIES : 443 4. Holothurie Barillet. Holothuria doliolum. H. tentaculis bipartitis wlloso-granulatis ; corporë péntagono, quin- quefariam papilloso. Actinia doliolum, Pall, Misc. zool. t. 9.et t, 10. J — ee se s’il n’est pas le résultat d’une monstruosité, devrait la distin- guer de toutes ses congénères. Elle à dix tentacules ramifiés. Le genre Aspidochir de M. Brandt, placé avec les Pentacta dans la division des Pentasticheæ (H. à cinq rangées longitudi- nales de pieds) est caractérisé par ses organes respiratoires ar-. borescens, à cinq divisions, fixés par un mésentère à la face in- terne des tégumens, et par des tentacules peltés. La seule es- pèce indiquée par M. Brandt est l’Aspidochir Mertensü de l’ile Sitcha, ayant le corps allongé , vermiforme, long de 3 pouces, d’une couleur de chair grisâtre ; il a douze tentacules. C’est peut-être à ce genre qu’il faudrait rapporter lespèce sui- vante des Antilles : Holothuria fasciata. Lesueur. Acad. sc. nat. Ph. t. 6. p- 150. n. 4. H. sub-fistulosa, mollis, fasciis quinque griseoicærulescentibus lævi- bus, nec non quinque tuberculatis, ornata; tentaculis 21 brevi- bus, hyalinis, apice, umbella radiorum bis-bifurcatorum terminatis, Habite Saint-Barthélemy (aux Antilles). — Long. 8 à ro pouces. Dans la même division des Homoïopodes, avec le Pentacta, M. Brandt place son genre Sporadipus, constituant seul une sec- tion caractérisée par des pieds nombreux, épars sans ordre sur tout le corps. Le Sporadipus a le corps cylindrique, égal, arron- di aux extrémités, avec 20 tentacules peltés. Il contient deux espèces: 1° Sp. ualensis de l’île d’'Ualan, long de 6 pouces, ayant les tentacules engaïnés à leur base, et 2° Sp. maculatus des îles Bonin, dont les tentacules ne sont point éngaînés, et qui est long d’un pied, de couleur de chair, avec dés taches pourpres inégales. M. Brandt pense que l’Holothurie péruvienne de M. Lesson (Cent. 2001. pl. 45) doit être rapportée à ce genre. E. D. 444 HISTOIRE DES RADÉAIRES. Encycl. pl. 86. f, 6-7-8. * Delle Chiaje. Mem. sul. an. s. vert. 3. P- 71. tab, 35. f, 8. * Blainv. Man. d’actin. p. 193. * Pentacta doliolum, Jaeger. 1, c. p. 12. * Cladodactyla ? Brandt. Prodr. 1, c. Habite la Méditerranée, [M. de Blainville classe cette espèce avec celles dont Lamarck a fait son genre Fistulaire,] 5. Holothurie fuseau. Holothuria fusus. A. tentaculis denis ; corpore fusiformi tomentoso, Mull. Zool. dan. p. 35.t. 10. f. 5-6. Encycl. pl. 87. f. 5-6. * Lion. Gmel, Syst. nat. p. 3141. n° 13, * Blainv. Man. d’actin. p. 193. * Delle Chiaje, Mem. sul, an, s. vert. 3. p. 71. tab. 35. f. 11. Habite la mer du Nord, la Manche, la Méditerranée. [Les tentacules sont rameux et le corps est hérissé de papilles et non cotonneux comme l'indique la phrase de Lamarck. M. Delle Chiaje a trouvé dans l’intérieur du corps de cette Holothurie un Helmiathe qu’il nomme Tænia echinorkynca, mais qui ne parait nullement appartenir au genre Tænia.] F. D. 6. Holothurie inhérente. Holothuria inhærens. H. tentaculis duodenis ; corpore papilloso sexfariam lineato. Mull. Zool. dan. p. 35.t. 31. f, 1-17. Eucycl. pl. 87. f. 1-4. * Linn. Gmel. Syst. nat, p. 3141. n° 14. * Delle Chiaje. Mem. sul, an, s. vert. 3. p. 69. * Blainv. Man, d’actin. p. 195. | * Chirodota inhærens. Eschscholtz. Zool. atlas. * Pentacta inhærens. Jaeger. 1. c. p. 13. * Dactylota inhærens. Brandt. Prodr. 1. c. Habite l'Océan et la Méditerranée. 7. Holothurie glutineuse. Holothuria glutinosa. (1) H.wentaculis duodenis, pinnato-dentatis ; corpore papillis minimis , Fi undiquè tecto. (x) Cette espèce et la suivante, par leur forme méritent bien le nom de Fistularia que leur donne M. de Blainville, beaucoup HOLOTHURIE. 445 Fistularia reciprocans. Forsk, Ægypt. p.iar.t. 38, fig. A, Encycl. pl. 87. f. 7, * Holothuria reciprocans, Plainv, Man. d’aclin, p. 194. * Synapta reciprocans, Jaeger. De Holothuriis. p. 15. 8. Holothurie à bandes. Holothuria vittata. H. tentaculis duodenis, pinnato-dentatis ; corpore molli et vittis albis, fusco-punctatis vario. Fistularia vittata. Forsk. Ægypt. p. rar. t. 37. fig. E-F. Encycel. pl. 87. f. 8-9. * Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3142. n° 19. * Blainv. Man. d’actin, p. 194. pl. x3. f. 3. * Synapta vittata, Jaeger. De Holoth, p. 14. 9. Holothurie écailleuse. Holothuria squamata. (2) H. tentaculis octonis subramosis ; corpore suprà scabro, subtüs molli, Mull. Zool. dan. t. 10, f. 1-3. Encycl. pl, 87. f. 10-12. Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3141. n° 11. * Cuvier. Règn. an. a° éd. xt. p. 239. — Psolus Oken. * Blainv. Man. d’actin. p. 192. * Cuvieria squamata, Jaeger. 1. c. p. 20, La face inférieure seule est garnie d’une infinité de pieds. — mieux que les espèces rangées sous ce nom par Lamarck; mais pour éviter les équivoques, nous adopterons le nom de Syrapte, Voyez page. 438. F. D. (2) Le genre Cupieria créé par Péron, a été caractérisé ainsi par Cuvier (Règne animal, 2° édit. t. 111. p. 239) « Face infé- rieure tout-à-fait plate et molle, garnie d’une infinité de pieds et ayant la face supérieure bombée, soutenue par des écailles osseuses, et percée sur l’avant d’un orifice étoilé qui est la bou- che, et d'où sortent les tentacules; et sur l'arrière d’un trou rond qui est l’anus. » Ce genre contient, avec la Cuvieria squa- mata, une deuxième espèce qui n’est connue que par {a figure qu'en a donnée Cuvier (Règn. anim. pl. 35, fig. 9); elle a été rapportée par Péron des mers australes, et se distingue par son enveloppe toute pierreuse. M. Brandt a fait connaître une nou- velle espèce de l’île Sitcha, dans son Prodrome, 446 HISTOIRE DES (RADIAIRES. 10. Holothurie pinceau. Holothuria penieillus. H, tentaculis racemosis, octo; corpore osseo pentagèno Le Mull. Zoo, dan. 1, p. 36. n° rt. t 10, Ê. 4. Encycl. pl. 86. f. 4. * Linn. Gmel. Syst. nat.p. 3147. n° r20 * Delle Chiaje. Mém. an. s. vert. 3,.p. 70. tab. 35-1-3, * Pentacta penicillus. Jaeger. 1..c, p.13. ju Habite la Méditerranée à Naples; la mer du Nord, [M. de Blainville avait soupconné , avec raison (Dict.-se.mat. 60), que l'espèce de Müller avait été établie sur lappareil'buccal d’une Holothurie, M. Delle Chiaje a confirmé cetteopimion en obser- vant l’animal entier duquel provenait cet appareil dentaire; con— séquemment il a dû modifier la caractéristique de Lamarck .de cette manière. « Æ. tentaculis duodenis Frondosis inæqualibus; corpore papillis tubulosis. » } FISTULAIRE (Fistularia). -——:* Suite du au ep Corps libre, cylindrique, PA PA à peau « coTiace , très souvent rude , papilleuse. Bouché términale, entourée de tentaculés dilatés en plateau au sommet : à plateau divisé ou denté. Anus à l'extrémité postérieure. Corpus liberum , cylindricum ; molle : cute coriaceé , ses pius asperd AT Os terminale , tentaculis apice ati clé peltä RE divisa , inciso-dentatd, Anus in extre- mitate posteriori. | OBsERVATIONS. — Les Fistulaires, quoique en x général plus tuberculeuses ou papilleuses à l'extérieur que les Holôthuries, paraissent néanmoins n’en différer que. par la forme ‘partieu- lière des tentacules qui entourent leur bouche. Mais cette dif- 2, Cuvieria sitchaensis. Brandt. aff Dorsum miniatum: Tentacula 10 purpurea, Abdomen albidum. — Long. 18 lignes. F, D, FISTULAIRE. 447 férence est très remarquable, et m’a paru suffisante pour les dis- tinguer comme constituant un genre à part; les Holothuries connues étant déjà nombreuses. [ Le genre Fistulaire de Lamarck doit être entièrement refon- du avec son genre Holothurie , pour être soumis au mode de di- vision que nous ayons indiqué; les espèces suivantes sont donc la suite du genre Holothurie. ] ESPÈCES. 1. Fistulaire [Ÿ Holothurie] élécante. Fistularia [+ Holo- thuria] elegans. F. ientaculis viginti apice peltato-divisis ; corpore papilloso. Holothuria elegans. Mull, Zool. dan. tr. f, 1-3, Encycel. pl. 86. f, 9-10. * Lin, Gmel. Syst. nat. p. 3138. n° 10, * Holothuria tremula. Gunner. :N. mém. acad, Stockh. 1790. Pl: sv. f 3. * Holothuria elegans. Blainv. Man. d’act. p, 192. * Holothuria elegans, Jaeger. De holoth. p. 22. * Holothuria elegans (S.-G. Thelenota). Brandt. Prodr. 1, c. Habite la mer du Nord. 2. Fistulaire [+Holothurie] tubuleuse, Fistularia [f Holo- thuria] tubulosa. F, tentaculis viginti apice peltato-divisis ; corpore prælongo suprà papilloso, subtus tubulis retractibilibus. Holothuria tremula. L. Soland. et El, ti. 8. Encycl. p. 86. f, 12. Forsk. Ægypt. t. 39. fig. À, * Bohedsch, Anim. mar, p, 75. pl. 6-8. * Lin. Gmel, Syst. nat. p. 3138. n° 3. * Tiedeman. Anat, der Rohren-holoth. 1816. * Cuvier. Règ. anim, 2° éd, t. 3. p. 239. * Holothuria tubulosa. Blainv. Man. d’actin. p. AOATE 12. *. Gravenhorst. Tergestina. p. 105. * Holothuria tubulosa, Jaeger. De holoth. p. 20. * Holothuria tubulosa (S.=G, Thelenota), Brandt, Prodr. 1. c. Habite la Méditerranée. 448 - HISTOIRE DES RADIAIRES. 3. Fistulaire [+ Holothurie] impatiente. Fistularia [+Holo- thuria] impaliens. F. tentaculis viginti apice pelté septemfidä denis, ; corpore rigido vertrucoso. Forsk, Ægypt. p. rar. t. 39. jig. B. Encycl. pl. 86. f. 11. * Holothuria impatiens. Linn. Gmel. Syst. nat. É 3142. n°: ar. * Blainv. Man. d’actin. p. 193. * Trepang impatiens, Jaeger. De holoth. p. 25. * Holothuria impatiens (S.-G. Thelenota). Brandt. Prodr, i, c. Habite la mer Rouge. 4. Fistulaire [+ Holothurie] limace. Féstularia [+ Holothu- laria] maxima. F. tentaculis filiformibus apice peltato-laciniatis ; ; corpore RERO suprà convexo , subtùs plano marginato. Forsk. Ægypt. p. 121. t. 38. fig. B—b. * Holothuria maxima, Linn. Gmel. Syst, nat. p. 3142. n° 20. * Blainv, Man. d’actin. p. 193. * Jaeger. De holoth. p. 22. Habite la mer Rouge. 5, Fistulaire digitée. Fistularia digitata. F. tentaculis duodenis , apice dentato-dipitatis ; corpore nudiusculo cylindraceo; papillis minimis punctiformibus, Holothuria digitata, Montagu. Act. Soc. Linn. vol. xt. p.22. tab. 4. f, 6. * Mulleria digitata. Flem. Hist. brit. anim. p. 484. *_ Holothuria digitata. Blainv. Man. d’actin. p. 194. An holothuria inhærens ? Mull. Zool. dan. t, 3r. f. 1-4. Habite la mer du Nord. [Les Fistularia maxima , F.tubulosa et F, elegans ap- partiennent au genre Haothürie proprement dit, qui for- mait la deuxième section des Holothuries de M. de Blain- ville, dans son Manuel d’actinologie, et qui, dans le supplément au même ouvrage (1836), fait partie de sa troisième section. Celles des 1. veretilliformes , « ayant le corps assez allongé, assez mou, subcylindrique et couvert, portant des sucoirs tentaculiformes, dont les inférieurs FISTULAIRE, 449 sont les pius longs. » Dans la mème section se trouvent les genres Bohadschia et Mulleria dont il ne diffère que par l'anus largement ouvert, tandis qu'il est plissé dans le premier de ces genres, et fermé par des dents chez l’autre. M. Jaeger, qui, le premier, a séparé d'après ce seul carac- tère, ces deux derniers genres des Holothuries, les place tous trois, ainsi que ie genre Zrepang , qui est fort dou- teux, dans son troisième groupe ou sous-genre (Holothu- ria) , ayant des poumons et une face dorsale, distincte de la face centrale : les Holothuries proprement dites, sui- vant lui, sont subcylindriques , à dos convexe, quoique moins que chez les Psolus, à extrémités arrondies, avec la bouche ronde, un peu inférieure en avant, et l’anus également rond en arrière; vingt teniacules petits, assez courts , et une double série alterne ; des pieds tubuleux, rétractiles, terminés en disques concaves, par tout le corps, mais beaucoup plus nombreux à la face ventrale, où ils sont disséminés sans ordre. + M. Brandt adopte le genre Holothurie, qu'il ca- ractérise de même, et :l y fait rentrer, en partie, le genre Trepang. Mais il les divise en deux sous-genres, savoir : 1° les Thelenota, ayant le dos mamelonné ou ver- ruqueux, par suite du développement considérable des pieds dorsaux. Ce sous-genre lui-même formant deux sec- tions , les Gamarosomes, qui ont le corps très allongé, ordinairement cylindrique avec le dos convexe plus ou moins garni de mamelons bien développés, et plus rare- ment ronds, presque quadrangulaires par le développe- ment des pointes dorsales ; et les Platysomes qui ont le corps médiocrement allongé, dilaté. 2° Le second sous- genre Microthele a les pieds de la face dorsale peu dé- veloppés , sortant plus rarement de mamelons peu dis- tincts. Tour. IL, 29 LL 450 HISTOIRE DES RADIAIRES. _ Aux Holothuries proprement dites (Fistularia de La- marck], 1. Holothuria elegans, 2. H. tubulosa, 3. H. maxi: ma, il faut ajouter les espèces suivantes : +4. Holothurie de Colomna. Holothuria Columna. Jaeger. p. 22. H. depressa , subcartilaginea ; margine subcarinato ; acutis crenu- lato, Pudendum regale. Fab. Column. xxvr. 1. Holothuria regalis. Cuvier. Règne anim. 1v. p. 539. Habite la Méditerranée, —Long. plus d’un pied, larg. 3 à 4 pouces. v +3. Holothurie quadrangulaire. Holothuria quadrangula- ris. Lesson. Gent. zool. p. go. pl. 3r. f. 1. H. quadrilatera , subcartilaginea, lævissima, glauco-cœrulea ; mar- ginibus supernis spinosis ; spinarum mucronibus fusco-rubris mollibus , paululum recurvatis ; ventre molli, plano , innumeris, pedibus, brevibus, rubro-fuscis sparsis instructo ; tentaculis glo- bulosis ciliatis; ano absque sphinctere, Holothuria (Thelenota camarosoma). Brandt. Prodr. 1. c, Habite près de la Nouvelle-Güinée. — Long, 1 pied. + 6. Holothurie andouille. ÆHolothuria hilla. Less. 1 c. p. 226. pl. 79. H, cylindrica postice rotundata, dorso rutilo-cinerea, subius albida, vittis circularibus intensim rutilo-cinereis circumdata ; corio tenui membranoso valde extensibili, hamulis ornato papillosis, luteis, albo-circumcinctis , regulariter dispositis; tentaculis cinereo al= bidis. . Holothuria hilla. Jaeger. 1. c. Habite l'archipel des îles des Amis. — Long. r pied.@ + 7. Holothurie impudique. Holothuria monacaria. Less. lc. p. 225. pl. 78. H, coriacea, solida, rubro-fusca, hamulis armata et papillis circulo albo circumdats instructa; ventre lævi, molli, ferrugineo, duobus vittis longitudinalibus lucido-luteis ornato ; pedibus brevibus , rubro-fuscis plurimis obsito ; tentaculorum pellis rubris pli- catis. Holothuria monacaria, Jaeger. À. €. p. 24. HOLOTHURIE. AS4 Holothuria ? (Thelenota), Brandt. 1. c. Habite l'Océan pacifique. — Long. 7 pouces. + 8. Holothurie ombrée. Holothuria umbrina. Leuckart. Rüppell's Reise. Atl. p. 10, tab. 2. f. 2. H, tota flavescens fusca, dorso tuberos, touberculis nigro punctatis ; oris apertura inferiore; tertaculis apice cærulescentibus, dilatato- peltatis. Jaeger. De holoth. p. 23. Holothuria (Thelenot a camarosoma). Brandt. L c. Habi ela mer Rouge. — Long. 3 pouces. + 9. Holothurie noirâtre. Holothuria fusco-cinerea. Jaeger. he. H. coriacea, subcylindrica, posticè latior subinflata , utrinque rotur= data, supernè fusconigra, subtus cinerea ad colorem lavandulæ accedens; pedibus opacis apice capitatis, luteo-fuscis, in toto cor pore sed multo frequentius ad ventris latera, ex nigris corü per- forationibus exsertis. Holothuria (Microthele). Brandt. Prodr. 1. c. Habite V’ile Célèbes. — Long. 5 à 6 pouces, épaiss. 1 pouce. 10. Holothurie noire. Holothuria atra. Jaeger. Ligsp. 22. H, cylindrica , posticè rotundata subinflata , tota atra , decolorans ; tota pedibus membranaceis, pellucidis, fusco-capitatis obsita ; cutis extensibilis tenuis, sed coriacea. Holothuria (Microthele), Brandt. Prodr. 1. c, Habite l'ile Célèbes. — Long. 5 à 7 pouces. T 11. Holothurie pointillée. Holothuria punctata. Jaeger. 1. c. 4. subcylindrica, posticè subinflata, rotundata. Venter planiusculus, albidus , punctis minimis fuscis raris. Dorsum intensè fuscum , punctis innumeris minimis fuscis , in lineolas dispositis. Pédes in dorsi œque ac ventre conici membranacei, Holothuria (Microthele). Brandt. Prodr. 1. c. Habite l'ile Célèbes, — Long. 6 pouces, 22. Holothurie rude, Holothuria scabra. Jaeger. 1. c. p. 28. H, scabra subcylindrica , utrinquè rotundata, latere subemarginato ; dorso alhido cinereo cum suleis et rugis frequentissimis pigmento 20: ENS Qt D HISTOIRE DES RADIAIRES, nigro obductis ; ventre albido nonnunquam rubescente ; pedibus opacis capitulo scabro duro instructis, conicis, Holothuria (Microthele). Branät. Prodr, 1. c. Habite l'ile Gélèbes. — Long. 6 à 12 pouces. — Un repli crénelé de la peau entoure les tentacules. + 13. Holothurie grande. Holothuria (Thelenota) grandis Brandt. Prodr. 1. c. H, superne fusco-ochraceo , paulisper'olivascens, in medio et lateri- bus dorsi eminentiis biseriatis , papilliformibus pediferis fere pecti- nata, in laterum margine et anticè, eminentiüs longioribus ferè dentata; subtus plana, ferruginea, pedibus sulphureis apice aurantiaceis, numerosissimis, Sparsis, densis instructa; ore et tentaculis ferrugineis. Habite l'archipel des îles Csrolines. — Long. 1 à à pieds, larg. 4 pouces. , + 14. Holothurie maculée. Holothuria (Microthele) macu- lata. Brandt. L. c. H. superne mamillis Sparsis , parum distinctis obsessa, nigricans, sed maculis magnis albis marmorata, subtus fusca ; be fuscis ;,pedibus numerosissimis fuscescentibus. Habite à l'ile Guahan (Océan pacifique). — Long. r pied, larg. 2 pouces. +15. Holothurie douteuse. Holothuria (Reine) dubia. Brandt. |. c. H, supernè fusco-ochracea cum strüs duabus longitudinalibus den- tatis, albis parallelis ; tentaculis e fuscescente albidis; in disco pallidè fuscescentibus. Habite aux îles Bonin (Océan pacifique). — Long. 8 à 9 pouces, + 16. Holothurie tigre. Holothuria (Microthele) tigris. Brandt. |. c. H. oblonga supra convexa, luteo-ochracea stritsque transversis nigris, tænias interruptas exhibentibus, punctisque minoribus Juscescentibus signata ; subtus plana albida ; pedibus nigricante- albidis disco lutescentibus ; lateribus incisis ; ore anoque fuscescen- tibus ; tentaculis olivaceis, Habite les îles Uleai dans l'archipel des Carolines. — Long, 15 pou= ces, larg. 4 pouces. HOLOTHURIE. 0 453 + 17. Holothurie sordide. Holothuria (Microthele) sordida. Brandt. I. c. H., fusco-nigra in abdomine pallidior > lateribus 3-4 subsinuatis ; in tegumentis valdè incrassatis ; dorso pedibus parvis tentaculi- formibus obsesso ; pedibus nigricantibus , disco albo. Habite à l'ile Lugunor dans l'archipel des Carolines, — Long. 1 pied; larg. 3-4 pouces. +18. Holothurie éthiopienne. Holothuria (Microthele) Æihiops. Brand. 1. c. -E. cylindrica utrinque parumper attenuata, tota nigro-fusca, excepto pedum disco albo, Pedes dorsales acuti, frequentissimi, papillis acuminatis similes. Habite à l’île d’'Ualan. — Long. 1 pied, larg. a à 3 pouces. + 19. Holothurie alliée. Holothuria (Microthele) affinis. Brandt. I. c. Habite l'ile d'Ualan. — Long: x pied, larg, 1 à 2 pouces. — Cette espèce très voisine de la précédente en diffère par un certain re- flet bleu violet; et par la forme de ses tentacules, dont les digi- tations extérieures sont plus longues que les intérieures. + 20. Holothurie ananas. Holothuria ananas, Quoy et Gaimard. Astrolab. Zool. p. 110. pl. 6. f. 1-3. À. corpore maximo, subparallelipedo , desuper foliaceo rufo, subtus rubro haustellis irrorato ; tentaculis 20, crassis, nec apice éiliatis. Habite à la Nouvelle-Irlande. — Long. 2 pieds. — C'est à ce genre aussi que peuvent être rapportées avec plus ou moins de certitude les espèces suivantes. 7 21. Holothurie bandelette. Holothuria_ fasciola. Quoy et Gaim. Astrol. p. 130. Habite à la Nouvelle-Irlande. — Long. 1 à 2 pieds. T 22. Holothurie fauve. Holothuria fulva. Q. et G. 1 c. p. 139. Habite à la Nouvelle-Hollande. — Log. 1 pied. +23. Holothurie terre de Sienne. Holothuria subrubra. Q. et G.i. c. p. 136. Habite à l’ile de France, — Long. 12 à 15 pouces. A94 HISTOIRE DES RADIAIRES. +924. Holothurie de Radack. Holothuria Radackensis. Chamisso et Eysenh. N. act. nat. cur. t, x, pag. 352. tab. 26, que M. Brandt soupçonne être identique avec son Holathséaia affinis. + 25. Holothurie agglutinée. Holothuria agslutinata. Le- sueur. Acad. sc. Philadelph. p. 157. H. tubularis mollis, LP EREULe distantibus contre DES undique SpaAr= sis instructa, tentaculis 18 œqualibus umbellatim infundibulifor- mibus, angustis. Habite Saint-Barthélemy (aux Antilles).— Long. 3 à 4 pouces. Cette espèce s’enveloppe de débris de coquilles et de madrépores qu’elle agglutin par un mucus visqueux. 26. Holothurie obscure. Holothuria obscura. Lesueur. Acad. se, nat. Philadelph, t. 6. p, 156. n. x. | H, tubularis brunea, medio-subinflata; dorso tuberculis conicis in- structo; parte inferiore numerosis papillis suctoris instructd ; ore 2: tentaculis cylindricis umbella ramosa terminatis ornato; ano papilloso, Habite Saint-Barthélemy (aux Antilles). — Long. 6 pouces, larg. 9 lignes. + 27. Holothurie triquètre. Holothuria iriquetra. Delle Chiaje. Mem. Sui. An. s. vert, 3. p. 71. tab. 35, £. 16. H. tentaculis viginti, apice peltato-incisis; corpore triquetro , papillis suprà conicis, subtus tubulosis, postice binis elongatis, Habite la Méditerranée. — Enfin, les six espèces prétendues nouvelles que M. Delle Chiaje a observées dans le golfe de Naples. + si H. Forskali (Mem. An. senza vertebr. 1. p. 79). +27. H Poli (1. ce. p. 80. tab. 6. f, x). + 26. A. Sanétofs (Les p. Bo. tab. 6. f. 2). T 29. 4. Cavolini. (1. e. tab. 7. £. 1). T 30. Petagnæ (1. c. tab. 0. f. 4). + 31. H. Stellati (1. ce. tab: 7. f. 5), et que l’on peut bien, comme M. de Blainville, re- garder comme de simples variétés de lHolothurie tubu- leuse. MUCLÉRIE, 495 + MULLÉRIE (Mulleria). Le genre Mullérie, établi par M. Jaeger et adopté par M. Brandt et par M. Agassiz, ne diffère des Holothuries proprement dites que par les cinq dents entourant son anus et servant à l'insertion des muscles longitudinaux : aussi ne doit-on le considérer que comme une division à établir dans un genre si nombreux en espèces. Il faut observer aussi que ce nom de Mullérie avait déjà été donné à un genre de Mollusques voisin des Ethéries par M. Férussac, et que M. Fleming l'avait même aussi donné à une autre division des Holothuries répondant au genre Thyone, et en partie au Trepang de M. Jaeger. 1. Mullérie échinite. Mulleria echinites. Jaeger. De Holoth. P- 17. M. castaneo fusca, infra pailidior ; in ventre dorso molliore, ubique ex atris cori perforationibus, prodeunt pedes, quorum capitula opaca disco concavo, cucurbitulæ simili instructa sunt; ano quin- que dentibus pallidè fuscis, irregularibus, subscabris instructo. Habite pres de l’ile Célèbes. — Long. 4 pouces. 2. Mullérie Lécanore.Mulleria Lecanora. Jaeger. De Holoth. p; 19. tab. 2. f. 2. M. subcylindrica, antice paululum attenuata; dorso brunneo, obscure maculato ventre albido-cinereo, maculis et annulis imprimis pe- dum Basin cireumdantibus fusco-cinereis ornato ; lineolis fusconi- gridis in lateribus quadratim dispositis. Habite près de l’ile Célèbes. — Long. r pied. -— Les taches du dos ont l’aspect de ceriains lichens, et notamment de ie Lecanora 2eo- graphica. 3. Mullérie linéolée. Mulleria lineolata. Brandt. Prodr. Ec. : Holothuria, Quoy et Gaim. Astrol. pé 136. Habite à l’ile Tonga. — Long. 8 à 10 pouces. 4. Mullérie miliaire. Mulleria miliaris. Brandt. Prodr. 1. c. Holothuria. Q. et G.L. c. p. 137. Habite à l'ile de Vanikoro, — Long. 6 pouces. 456 HISTOIRE DES RADIAIRES. 5. Mullérie de Guam. Mulleria Guamensis. Brandt. 1. c. Holothuria, Q. et G. I. c. p. 137. Habite à l’île de Guam. — Long. 7 pouces. 6. Mullérie de Maurice. Mulleria Mauritiana. Brandt. 1. c. Holothuria. Q. et &. 1, c. Habite à l'ile de France, — Long. 6 à 7 pouces. T BOHADSCHIE (Bohadschia). Ce genre, établi comme le précédent par M. Jaeger, diffère aussi peu ou même encore moins des vraies Holox thuries, car son seul caractère distinctif est dans la forme de l'anus radié ou en étoile à cinq branches, mais sans dents. Il est présumable qu'un nouvel examen, surtout d’après les animaux vivans, réduirait à un moindre nom- bre les cinq espèces décrites par M. Jaeger, d'après des objets conservés dans l’alcool et venant tous du même lieu. I. Bohadschie marbrée. Bohadschia marmorata. Jaeger. De Holoth. p. 18. Habite près de Célèbes. — Long. 4 à 6 pouces. 2. Bohadschie ocellée. Bohadschia ocellata. Jaeger. 1. c. Du même lieu. — Long. 1 pied, larg. 3 pouces. 3. Bohadschie argus. Bohadschia argus. Jaeger. |. c. p. 19. plat re | | Du même lieu. — Long. r pied quand elle est étendue. 4. Bohadschie linéolée. Bohadschia lineolata. Jaeger. 1. c. D. 10. Du même lieu. — Long. 7 pouces. 5. Bohadschie tachée de blanc. Bokadschia albi-guttata. Jaeger. |. c. Du mème lieu. — Long. 6 pouces. TREPANG. 437 + TREPANG (Trepang). Le genre Trepang, établi par M. Jaeger, est regardé comme douteux par cet auteur lui-même, qui le plaçant dans sa division des Holothuries, ne lui assigne que des caractères vagues et impropres à le distinguer des genres voisins; c'est, dit-il, d'avoir « le corps subcylindrique, la bouche antérieure, entourée de 10 à 20 tentacules peltés- capités. » | C'est à ce genre qu’appartiennent la plupart des espèces qui sont recherchées comme un mets exquis par les Chi- nois et les Malais, et dans les îles de l'Australasie. M. Jaecer en a pu déterminer une seule espèce qu'il nomme 7re- pang ananas, et qu'il croit bien n'être qu'une vraie Holo- thurie; il en à vu un grand nombre d’autres desséchées à la fumée pour être conservées comme aliment et ap- portées de Célèbes. Des trois autres espèces décrites par Forskal et par M. Lesson, il pense que les deux dernières pourraient se rapprocher des Synaptes. M. Brandt adopte le genre Trepang , taut en déclarant qu'il est établi sur des caractères incertains, et il lui at- tribue un corps cylindrique; six ou huit tentacules peltés- capités, et des pieds épars à la face ventrale; mais il ne conserve dans ce genre que le Trepang edulis, et reporte les autres dans les genres Holothuria et Sporadipus. 1. Trepang comestible, Trepang edulis. Jaeger. De Holoth. p. 24. T, cylindrica , subrugosa, consistens , subtus brevibus densis munita pedibus, supra intense fuliginoso-nisra, lateribus et infra rosacea nigro=-punctata; ore ovato, 6-8 fasciculis tentaculor um rotundato— rum plumosorum cincto ; ano terminal. Holothuria edulis, Lesson, Cent. zoo). p. 125. pl. 46.f, 2. Trepang edulis. Brandt. Prodr. 1, c, Habite les côtes des iles Moluques, Philippines et Carolines, et Les côles septentrionales de la Nouvelle-Hollande,-—Long. 8 pouces. 458 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Trepang ananas. Trepang ananas. Jaeger. 1. c. Æolothuria ananas, Brandt, L c. Habite les côtes de Célébes, — Long. 7 pouces, larg. 15 lignes. C’est une des espèces que l’on sèche à la fumée. | 3. Trepang impatiente. Trepang impatiens. Jaeger.]. c. Fistularia impatiens. Lamarck. 4. Trepang péruvienne. Trepang peruviana. Jaeger. |. c. Mulleria. Fleming. Holothuria peruviana, Yesson. Cent. zool. p. 124. pl, 46, £. 1. Sporadipus? Brandt. prodr. 1, c. Habite les côtes du Perou au 12° lat, $. — Long. 6 pouces. Elle est molle, d’une couleur violette magnifique. C'est à côté des Holothuries et des autres genres que nous venons de décrire, qu'il faut placer le genre Clado- labes de M. Brandt, qui s'en distingue par ses tentacules rameux, mais qui, comme eux, fait partie de la division des Hétéropodes sporadipodes , c'est-à-dire ayant dés pieds de deux sortes épars sans ordre sur la surface du corps. Il est caractérisé ainsi : « Corps allongé, convexe en dessus, et présentant un réseau en creux entre des verrues dé- . primées d'où sortent les pieds; plane en dessous et couvert de pieds très nombreux, épars, excepté à l'extrémité pos- térieure qui est conique. Vingt tentacules. » 1. Cladolabes limaconotos. Brand. I. ce. C. e subolipascente ochraceus, dorso obscuriore ad brunneum ver- gente; pedibus sordide lutescentibus; ore nigricante. Habite aux iles Bonin. — Long. 8 pouces, larg, 12 à 15 lig. 2. Cladolabes spinosus. Brandt. 1. c. Holothuria. Quoy et Gaim. Astrol. p. 118. pl. 7. f. 1-10. Cl.cucumiformis, coriaceus, subruber, lateribus spinosus apice acutus antice quinque partilus; téntaculis nonis ramosis, basi fusco-uni- punctatis. 7. Habite à Syduey, port Jackson, STICOPHUS, 439 3. Cladolabes aurea. Brandt. 1. ec. Holothuria. Quoy et Gaim. Astrol. pl. 7. p. 120. f. 15-17. CL. mollis, cylindricus, vermiformis, granulosus, tentaculis duodenis, ramosis; tubulis retractilibus brevibus. Habite près du Cap de Bonne-Espérance, — Long. 23 pouces. T STICHOPUS. (Cribrina.) Le genre Stichopus de M. Brandt, est le typede la section des Stichopodes, dans la division des Heréropodes comprenant avec lui, un second genre Diploperideris, qui est également caractérisé par la disposition en sé- ries longitudinales, des pieds de la face ventrale, maïs qui a cinq de ces rangées, tandis que les Sn n'en ont que trois ; les uns et les autres ont les tentacules peltés et devraient sans doute être réunis en un seul genre. M. Brandt a fait connaïtre trois espèces de Stchopus et un Diploperideris , d'après les observations de Mertens. Il a ensuite reporté lui-même à son premier genre sept des Holothuries, décrites par MM. Quoy et Gaimard, dans le voyage de l'Astrolabe. 1. Stichopus chloronotus, Brandt, de l’île Lugunor. 2. Séichopus cinerascens. Br., des îles Bonin. 3. Stichopus leucospilota. Br., de l'île Ualan. 4. Stichopus flammeus. Br., Holothuria. Quoy et Gaimard, t. c. p. 127. pl. 6. £, 5-6, S. corpore parallelipipedo, luteo, virescente ; supra flammis nigris notato ; subtus tubulis violacèis seriebus triplicatis; tentaculis 20, lenutter apicè racemosis. Habite l’ile de Vanikoro, 9. Stichopus luteus. Br. Holothuria: Q. et G. 1. c. p. 130. 6. Stichopus tubereulosus. B. Holothuria. Q. et G. Le. P. to, | 460 HISTOIRE DÉS RADIAIRES. 7. Stichopus unituberculatus. Br. Holothuria. Q. et Ga Lie. 8. er. albofasciatus. Br. Holothuria. Q. et G. 1. c. 9: ne lucifugus. Br. Holothuria. Q. et G. L c. p. où Site pentagonus. Br. Holothuria. Q. et G. I. p. 135. Dans le genre Diploperideris , tes pieds ne sont en ran- gées régulières qu’à la partie antérieure , ils sont épars sans ordre à la partie postérieure. Les tentacules sont beaucoup plus divisée que ceux des Stichopus , entourés à leur base par des prolongemens particuliers. La seule espèce connue a été décrite par M. Brandt, sous le nom de Diploperideris sitchænsts. T SYNAPTE. (Synapta.) Le genre Synapte établi par Eschscholiz, a été adopté par M. Jaeger, qui en fait une tribu de son sous-senre Tiedemannia, qui comprend les espèces privées d'organes respiratoires et à corps cylindrique, sans distinction de dos et de venire. Cette tribu est un véritable genre caractérisé par une forme très allongée, vermiforme , avec une peau délicate et des tentacules grands ; ordinairement pinnatifides. Au lieu de pieds, les Synaptes ont leur sur- face couverte de petites pointes inorganiques , recourbées en hamecon. Aussi, Eschscholtz avait-il caractérisé ces animaux par lear singulière faculté d’adhérer aux corps étrangers, à la manière des têtes de Bardane. M. Brandt . adopte également ce genre, mais il aperçoit dans la forme des tentacules, dans l’absence des éminences verticilliées à la surface de la peau, des motifs pour séparer plusieurs ; SYNAPTE. | 461 des espèces de M. Jaeger, daus des genres, ou au moins dans des sous-genres particuliers qu'il nommerait Tiede- mannia, Reynodia et Beselia; il veut, en outre, rapporter à son genre Oncinolabes l’'Holothuria maculata d'Esch- scholtz, que cet auteur lui-même avait placée dans son genre Synapta. M. de Blainville comme M. Quoy laisse les Synaptes dans ses Fistulaires : M. Leuckart avait donné le nom de Tiedemannia à \'espèce de la mer Rouge. 1. Synapte océanienne. Synapta oceanica. Jaeger. De Ho- loth. p. 14. S. intestiniformis, cuti tenuis pellucida ; vittis sex membranosis longi- tudinalibus, inter quas jacent inflationes æquales, symetricæ, tuberculiformes. Ore in disco convezxo; tentaculis longis; planis, pectinato-pinnatifidis. Ano rotundo nudo terminali. Holothuria oceanica. Lesson. Cent. zool, p. 99. pl. 35. Synapta oceanica. Brandt. Prodr. Acad. Pétersbourg. 1835. Habite les côtes d’O-taiti, — La longueur de cet animal va jusqu’à 3 pieds, mais elle se réduit à r pied par la contraction. Sa couleur est gris-roussätre, avec deux lignes blanches argentées, séparées par une ligne noire sur chacune des bandes membraneuses ; ses petits hamecons jaunes dont sa peau est couverte, causent, en s’accrochant à la peau, une sensation intolérable de brülure. 2. Synapte mamelonnée. Synapta mamillosa. Eschscholtz. Zool. Atlas. H. 11. tab. x. f. 1. p. 12. S, cutis tenerrima, adhærens; tubulis retractilibus destituta, Decem pollicis longa, 6-8 lineas lata, corpore protuberantiüs globosis verticillato, pallide fusco, vittis transversalibus intensius fuscis ornato. Nonnullæ conspiciuntur vittæ, quarum color lateritius nigris interruptus est quadratis. Jaeger. De Holothuriis. p. 14. Brandt. Prodr. l. c. , 3. Synapte à bandes. Synapta vittata. Jaeger. I. c. Corpus sæpe articulatum, una serie tuberum transversalium sequente vittas 5 longitudinales, albas, nigro-punctatas. Tentaculis 15 pectinato-pinnatifidis, medio fuscis, utrinque pallidis. Fistularia vittata. Forsk, Faun, Ægypt, arab, p. 127. tab. 37. Encycl. pl. 87. f. 8-0. 462 HISTOIRE DES RADIAIRES, * 1 Holothuria vittata. Lamarck. n° 8. ; Holothuria ( Fistularia) vittata. Blainv. Man. d’actin, P. 194. pl. 13.5 le . Tiedemannia vittata, Leuckart. Rüppell’s Reise. t, rx. £. rv. Habite la mer Rouge. — Long. x pied, diam. 6 lignes. — Elles s'attache aux doigts par le moyen de ses papilles glutineuses, M. Brandt pense que cette espèce et la suivante; en raison du manque de hamecons, doivent former un geure ou au moins un sous-genre distinct qui conserverait le nom de Tiedemannia. 4. Synapte glutineuse. Synapta reciprocans. Jaeger. |. c. S, corpore molli vicissim hinc et indè inflato contractove àd fi tenuitatem. Tentaculis fuscis 12 et pluribus, acutis lanceolatis , utrinque dentatis. Fistularia reciprocans: Forskal. Egÿpt. p. 127, tab 38. Holothuria glutinosa, Lamarck. n° 7. Habite la mer Rouge, près de Suez, — Long, z pied, == Tentacules longs d’un pouce, Corps couvert de papilles glutineuses imper- ceptibles. 5. Synapte de Besel. Synapta Beselii. Jaeger. 1. €. p. 15. tab. 1. fr. S, intestiniformis, rubro-fusca, maculis atrofuscis obsita , vittas transversas irregulares simulantibus ; circulis minimis paululum prominentibus, rutilo-albidis, ubique sparsis, in quibus sunt hamuli anchoriformes; tentaculis 15 pinnatis. Habite près de l’ile de Célèbes. | 6. Synapte maculée. Synapia maculata. Jaeger. |. c. S, vermiformis, pentagona, mollissima, cute tenui, cæruleo-maculata, . maculis irregularibus; vittis longitudinalibus quinque, luteis, pa- pillosis ; tentaculis 15 in una serie circa os dispositis, pinnatis; motus reptans, vermicularis. Holothuria maculata. Chamisso et Eysenh. Act, nat, curios. t, ro. p. 392/pl. 25: Habite aux îles Radack,— Long. 3 pieds, épaiss. x pouce. M. Brandt croit devoir rapporter celte espèce à son genre Oncino— labes. 7. Synapte radieuse, Synapta radiosa. Jaeger. |. c. S.intestiniformis, hinc et indé modo distenta contractave; fuliginoso- viridis, zonis et maculis minus intense coloratis ; lineis latis opa- SYNAPTE, A6 cioribus vittas membranaceas internas indcantibus; oris disco rotundo, cui circeumdatur circulus fusco-maculatus, tentacula 16 (15 forsan?) Dornuiornes ovalo- coute ciliata, lutea, albo- maculata gerenss Holothuria radiosa. Reynaud. Cent. zool. de Lesson. p. 58. pl. 15. Habite la côte de Coromandel.— Long. 2 pieds, Sa peau est couverte de petits hamecons susceptibles de s’accrocher fortement aux corps étrangers , mais ne produisant qu'une faible ürtication sur la main. M. Brandt propose d’en faire un genre ou sous-genre particulier, sous le nom de Reynodia. 8, Syniapte de Dorey. Synapta Doreyana (Fistularia), Quoy et Gaim. Astrol, p. 124. pl. 7.f, 11-12. S. longissima, mollis, translucida; dorso luteo-viridi bilineato ; tu= berculis quaternis seriebus rugosis; tentaculis quindenis longis et albis. Synapta, Brandt. 1. c. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, — Tentacules uniformément pinnés. Elle a quelques rapports avec PA. oceanica, Lesson, 9. Synapte piquetée. Synapta punctulata(Fistularia). Quoy et Gaim. Astrol. p. 125. pl. 7. f. 13-14. Synapta corpore vermiformis, molli, papilloso, luteo-virescente, punctis nigris irrorato; tentaculis quindenis, fusco reticulatis. Synapta. Brandt. 1. c. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, — Long. 2 pieds. — Très fragile; tentacules pinnés. fn = + e —G est bien encore au genre Synapte que paraissent de- voir être rapportées les deux espèces suivantes : + 10. Synapte hydriforme. Synapta hydriformis (Holothu- ria), Lesueur. Acad. sc. nat. Philadelphie. 6. p. 16. n, 7. H. vermiformis, rubra albo-maculata; tentaculis 12 flaccidis pinnatis, pinnularum paribus sex aut septem. Habite les côtes de la Guadeloupe. — Long. 2 pouces. — Elle est couverte de très petits tubercules faisant l'office de sucçoirs pour la fixer aux divers corps marins. 464 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 1. Synapte verte. Synapta viridis (Holothuria). Lesueur. 1. c. p. 162. n. 6. H. vermiformis, viridis ; tentaculis 12, è quibus octo integris longis, 6-7 pinnularum paribus munitis, quatuor vero absque pinnulis. Habite Saint-Thomas, aux Antilles. — Long. 2 pouces. — Elle est couverte, suivant M. Lesueur , de petits tubercules, au moyen desquels elle s'attache aux corps marins; probablement qu'il y a des petites éminences en hamecons comme aux autres Synaptes. _ J CHIEODOTE. (Chirodota.) Le genre Chirodote, très voisin des Synaptes, et faisant partie comme eux des Fistulaires de M. Quoy et de M. de Blainville, a été établi par Eschscholtz et adopté par M. Jaeger et par M. Brandt. Il est caractérisé ainsi : «Corps cylindrique vermiforme, sans distinction de dos et de ventre; peau mince, quoique plus épaisse que celle des Synaptes, sans pieds; tentacules allongés, cylindriques à ja base, peltés et digités à l'extrémité. Point d'organe respiratoire arborescent, mais à sa place, des corps cylin- driques plus ou moins divisés au sommet et fixés au mé- sentère. 1. Chirodote pourpre. Chirodota purpurea. Jaeger. 1. c. C. eximiè purpurea, octodecim lineas longa, tenuis, cylindrica, læ- vissima, valdè contractilis ; tentaculis 10 in duplici serie, ex- ternis longioribus, omnibus petaloideis, profundè sex laciniatis, pallide roseis. Holothuria purpurea. Lesson. Cent. zool. p, 155. pl. ba. f. 2. Chirodota purpurea. Brandt. Prodr. 1, c. Habite près des iles Malouines. 2. Chirodote lombric. Chirodota lumbricus. Eschschoitz. Zool. Atlas. H. x. t. x, f. 4. C. pallidè carnea vermiformis, 7 poll. longa, 3 lin. crassa , lineis quinque punctisque sparsis albidis, ornata. Tentaculis 11 fissis, ramis subæqualibus, Chirodota lumbricus. Jaeger. 1, ce, Brandt. ]. c. Habite près des îles Radack. CHIRODOTE. 469 - 3. Chirodote verruqueuse. Chirodota verrucosa. Esch- scholtz. Zool. Atl. H. xx. t. x. f, 4. C. tres pollices longa, vermiformis, cuti paulum pellucida, undique verrucis rubris adhærentibus obsita. In verrucarum inter- vallis puncta albida. Tentacula novemfida, ramo apicali cæteris longiore. Chirodota verrucosa. Jaeger. 1, e. Brandt, 1. c. Habite les côtes N.-0. d'Amérique, à l'ile Sitcha. 4. Chirodote discolore. Chirodota discolor. Eschscholtz. }, c. f. 2. C. quinque pollices longa, digiti minimi crassitie. Corpus pelluci- dum , roseum, quinque lineatum, nigro punctatum. Tentacula duo- decim majura, tria minora, apice duodecimfida, laciniæ termi- nales cæteris longiores. Cutis non adhærens, diaphana, maculis 6 longitudinalibus roseis. Chirodota discolor. Jaeger. 1. ce. Brandt. 1, c. Habite... 5. Chirodote roussâtre. Chirodota rufescens. Brandt. Prod. Acad. Pétersb. 1835. p. 250. C. è fuscescente carnea , punctis minimis nigricantibus et striis trans- versis sat insionibus obsessa ; tentaculis fucescentibus ; maculis 5 longitudinalibus extrinsecus striarum formam præbentibus, in- ter quas impressiones plurimæ , eminentiæque subquadratæ for- mantur, Habite l’Océan pacifique du Nord. Tentacules pinnées seulement à l'extrémité, qui est élargie, 6. Chirodote brune. Chirodota fusca (F'istularia). Quoy et Gaim. Astroi. p. 126. pl. 8. f, 1-4. C, corpore gracili, elongato, lævi, violaceo, fuscescente. Tenta- culis sexdecim , palmatis , laciniatis rubris. Habite les côtes de la Nouvelle-Irlande.—Long. 8 à 9 pouces. 7. Chirodote rougeätre. Chirodota rubeola ( Fistularia ). Quoy et Gaim. p. 128. pl. 8. f. 5-6. C. corpore crasso , papilloso, rubente ; tentaculis 20, rubescentibus, apice palmatis, laciniosis, Habite les côtes de la Nouvelle-Irlande.—Long. 3 pouces. Tome II, 30 466 HISTOIRE DES RADIAIRES. 8. Chirodote déliéée. Chirodota tenuis (Fistularia ). Quoy. et Gaim. p. 129. pl. 8. f. 7-0, C. corpore gracili, cylindrico , rufescente vulde papilloso ; tentaculis 20 subflavis , basi puncto nigro notatis. Habite les côtes de la Nouvelle-frlande.—Long. 3 à 4 pouces. + À côté du genre Chirodote, M. Brandt place le nou- veau genre Lrosoma, qui en diffère par sa forme beau- coup moins allongée, par le nombre (12) toujours moindre de ses tentacules, et par la présence d'organes respira- toires quinquefides presque arborescens, fixés par un mé- sentère aux intervalles séparant les muscles longitudinaux. Ses ovaires sont rameux et s'ouvrent dans un oviducte irès court. La seule espèce connue est le Liosoma sitchaense. Brandt. Prodr. I. c. Corpus ferè pellucidum , pallidè fuscum, punctis parvis nigris, nu merosis, sparsis obsessum,—Long. 18 lignes. Habite à l’ile Sitcha. M. de Blainville place le genre Liosome dans sa cinquième section des Holothuries cucumiformes. F.D.] PRIAPULE. (Priapulus.) Corps allongé, cylindracé, nu, annelé transversale- ment, à extrémité antérieure glandiforme, presqu'en mas- sue, striée longitudinalement, rétractile. Bouche terminale, orbiculaire, munie de dents cornées à son orifice. Anus à l'extrémité postérieure, Ün filament papillifère sortant près de l'anus. Corpus elongatum , cylindraceum , nudum ; transversim annulatum ; anticä parte glandiformi , subclavat&, dongitu- dinaliter striataä, retractilr. Os terminale, orbiculatum , denticulis corneis orificio ar- matum. Anus postice terminalis. Filamentum papilliferum prepe anum prodiens. SIPONCEE. 467 OBsERVATIONS, — Le Priapule ‘a été rapporté au genre de l'Holothurie; mais il r’en a point le caractère. Il n’y tient plus que par les petites dents qui sont à l’orifice de sa bouche. C’est un corps oblong, cylindracé, mou, transparent, rétréci près de sa partie antérieure. Celle-ci ressemble à un gland un peu en massue, muni de stries longitudinales. Elle est terminée par une bouche orbiculaire, dépourvue de tentacules, et est ré- iractile. Depuis le gland, le corps de l'animal est cylindrique, va en s’épaisissant postérieurement, et parait annelé en travers. L'anus est à l'extrémité postérieure de ce corps, et tout auprès sort un . long filament, hérisse de papilles oblongues qui, probablement, aspirent l’eau pour la respiration de l’animal. [ M. Sars, qui a observé récemiment le Priapule sur la côte de Norvège, a reconnu combien cet animal est voisin des Siponcles; comme eux en effet il a une trompe munie de papilles disposées en quinconce. M. Sars est porté à considérer leur appendice caudiforme comme un organe respiratoire. | ESPECES. 1. Priapule à queue. Priapulus caudatus. Holothuria priapus, Lin. Mull. Zool. dan. 3. p. 27. t. 96. fig. inf. Amo. Acad. 4. p. 255. Habite les fonds vaseux de l'Océan boréal, Il a 3 à 6 pouces de lon- gueur. F, D. SIPONCLE, (Sipunculus.) Corps allongé, cylindracé , nu, se rétrécissant posté- rieurement avec un renflement terminal; et ayant anté- rieurement un col étroit, cylindrique, court et tronqué. Bouche orbiculaire , terminant le col. Une trompe cy- lindrique , finement papilleuse à l'extérienr, rétractile, sortant de la bouche. Anus latéral, placé vers l'extrémité antérieure. Corpus elongatum , cylindraceum , nudum , posticé sen- 30. 468 HISTOIRE DES RADIAIRES. sim attenuatum : extremitate tumescente ; anticè collo brevi, cylindrico, angusto truncatoque. Os orbiculare, collum terminans. Proboscis cylindrica , extus papillis tenuissimis obsita, retractilis, ex ore pro- trudit. Anus lateralis, versus extremitatem anticam situs. OgservaTioNs. — Les Siponcles paraissent avoir encore quel- ques rapports avec les autres Fistulides, et particulièrement avec les Holothuries; mais ces rapports sont presque hypothé- tiques, et les animaux dont il s’agit n’offrent plus rien qui rap- pelle les Radiaires. Il ÿ a long-temps que les Siponcles ontété observés; car Ron- delet en a décrit et figuré deux espèces. On rencontre ces animaux sur les côtes, parmi les ordures amoncelées et rejetées par les eaux de la mer, ou dans le sable. On dit qu'ils vivent de terre mélée de détritus d'animaux et de végétaux. Leur canal intestinal, parvenu à l'extrémité posté- rieure, revient sur lui-même, s’entortillant en tire-boure, et se termine à l'anus, qui est à la base de la trompe. [ Cuvier, dans son Règne animal, a donné les détails suivans sur l’organisation des Siponcles: « De nombreux vaisseaux pa- raissent unir l'intestin à l'enveloppe extérieure, et il y a de plus le long d’un des côtés, un filet qui pourrait être nerveux. Deux longues bourses, situées en avant, ont leurs orifices extérieurs un peu au-dessous de l'anus, et l’on voit quelquefois intérieu- rement, près de ce dernier orifice, un paquet de vaisseaux branchus qui pourrait appartenir à la respiration. » M. Delle Chiaje (Mém. an. s. vert.) prend les deux longues bourses pour des organes respiratoires, il indique des œufs disséminés à la surface de l'intestin, des masses analogues à des foies, adhérentes à l'intestin, et des filets qu’il croit nerveux; il décrit particu- lhèrementavec soin l'appareil circulatoire. Plus récemment (Mul- ler’s Archiv. 1837), M. Grube a donné une anatomie plus com- plète du Siponcle. M. Brandt prend le Sipontie pour type de sa famille des Si- ponculacées répondant en partie à l’ordre des Echinodermes sans pieds de Cuvier, et devant comprendre les genres Priapule et Bonellie. M. de Blainville reporte ces animaux avecles vers, | SIPONCLE. | 409 ESPECES. 1. Siponcle nu. Sipunculus nudus. S. epiderme striatä, Gmel. p. 3094. Syrinx. Bohadsch. Anim. mar. p. 93. t. 3. f. 6-7. * Syrinx tessellatus. Rafinesque. Précis. p. 32. * Sipunculus balanaphorus. Delle Ghiaje. Mem. anim. s, vert. t. re 2e part. p. 22. pl. 1. | Habite les mers d'Europe, sur les côtes. — Long. 6 à 8 pouces. 2. Siponcle tunique. Sipunculus saccatus. Sip le t qué. Sip cul t S. epiderme laxä. Gmel. p. 5095. Nereis sacculo induta. L. Amœn. Acad. 4, p- 454.1. 3. f, 5. (2) Var. lumbricus palloides. Pall. Spicil. zool. ro. p. 12.t.r.f. 8. Habite les mers de l’Inde et celles de l'Amérique. [Cuvier dit que cette espèce est établie sur un individu de Siponele nu où l’épiderme s’est détaché. M. Delle Chiaje adopte entière- ment cette opinion. ] ï 3. Siponcle comestible. Sipunculus edulis. S, albido-carneus, cylindricus, subæqualis ; extremitate posticä sub- clavaiä ; anticd dilatatä , papillosa. Lumbricus edulis. Païlas. Spicil. Zool. 10. p. zo. t. 1. f. 7. Habite l’océan des Grandes-Indes, dans le sable des côtes. On le mange. ‘ 4 - [Guvier déclare n’avoir pu voir en quoi cette espèce diffère du Si- poncle nu de nos côtes; de sorte que, suivant Jui, les trois espèces de Lamarck se réduiraient à une seule; mais en même temps il indi- que deux petites espèces, Sipunculus lævis et Sipunculus verruco- sus, qui percent les pierres et se logent dans leurs cavités. Il parle aussi dans une note d’une espèce à épiderme velu, et d’une autre à peau toute coriace, qui ne sont pas citées dans les auteurs, et il ajoute que la mer des Indes en produit une de 2 pieds de long. MT. Delle Chiaje, dans ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres de la Méditerranée, décrit l’espèce suivante qu’il croit bien diffé- rente du $. verrucosus de Cuvier.] F. D. + 4. Siponcle échinorhynque. Sipunculus echinorhynchus. Delle Chiaje. t. 1. p. 133. tab. ro. fig. 8-r1. 8, proboscide mamillari, zonis parallelis tenuiter fimbriatis, rigidis- 47o HISTOIRE DES RADIAIRES. que exornata; ore tentaculis cartilagineis, uneinatis, in orbem digestis ; cauda subglobosa, apertura bilabiata prædita. —Long, 5 pouces. +M. Brandt, dans son Prodrome des animaux observés par Mertens (Acad. Pétersb. 1835), a fait connaître, d'a- près ce naturaliste, les deux espèces suivantes, et .en in- dique une troisième comme douteuse sous le nom de Sipunculus ambisuus. + 5. Siponcle de Norfolk. Sipunculus DA rs Brandt. Corpus elongatum , e nigricante fuscum, circiter quadri-pollicare ; verrucis satis parvis, Sparsis, in toto corpore æqualibus obsessum. Des côtes sablonneuses de Pile de Norfolk. + 6. Siponcle à bandeleites. Sipunculus fasciolatus. Brandt. Corpus elongatum, circiter 2 lin, 172 longum, anticè fuscescens et in dorso fasciis nonnullis transversis, è nigricante fuscis notatum, postice e nigricante fuscum, verrucis subreticulatim positis, in aunteriore corporis parte minoribus tectum. Habite à l’île d’Ualan dans l’archipel des Carolines. + BONELLIE. (Bonellia.) Le genre Bonellie a été établi par M. Rolando pour un animal très mou et vivant dans la vase ou le sable au fond de la mer. Cuvier l’a caractérisé plus exactement en lui attribuant un corps ovale terminé par l'anus, et une trompe formée par une lame repliée , susceptible d’un ex- trême allongement et fourchueà son extrémité. L'intestin est très long, plusieurs fois replié; près de l’anus sont deux organes Erert servant peut-être à la respiration. Les œufs sont contenus dans un sac oblong, flottant à l'intérieur et s’ouvrant près de la base de la trompe. M. Rolando, qui avait pes la trompe pour une queue et l'anus pour une bouche, a décrit aussi un système vascu- laire composé d'un _… RE de vaisseaux très fins et BONELLIE. 471 de trois troncs longitudinaux, l’un fixé sur l'intestin dans sa moitié antérieure, les deux autres parallèles entre eux et situés très près de l’autre, à la face interne de l'enveloppe musculaire, Ce genre doit naturellement être placé à côté des Si- poncles. 1. Bonellie verte. Bonellia viridis. Rolando, Mém. Acad. Turin. t. xxvi. p. 90r. tab, xIV. xv. B. viridis, corpore æquali , lævi ; proboscide longa complanata la= ciniis membranaceis margine interno obscuriori, undulato , lo= bato. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Sardaigne, à Gênes, à Toulon. Nous avons vu retirer, par un pêcheur de coquillages, dans la rade de Toulon , avec des souches de Zostère , d’une profondeur de deux brasses , un animal que nous supposons être la Bonellie verte. Sa longueur totale , avec la trompe , était presque de deux piedsg 2. Bonellie brunâtre. Bonellia fuliginosa. Rolando. 1, c. p. 552. tab. xv. f. 4. B. corpore fusiformi tuberculato ; proboscide et lacinis teretibus apicibus subglobosis. Habite les côtes de Sardaigne, — Long. 5 à 6 pouces. Pour compléter l’'énumération des Echinodermes sans pieds , il faut dire quelques mots des divers genres admis par Cuvier.dans cet ordre. Nous avons déjà vu plus haut que les Myniades sont de véritables Actinies (pag. 429); nous avons placé, d'après M. de Blainville, les H/o/pa- dies avec les Holothuries. Nous devons dire qu’il n’existe aucune trace du genre Lihoderme, ni dans la collection d'anatomie comparée du Muséum, ni ailleurs, Amoins que ce ne soit quelque Siponcle enveloppé d’un étui de sable agglutiné. Les genres Thalassèeme, Echiure et Sternaspis 472 | HISTOIRE DÉS RADIAIRES. reportés par M. de Blainville avec es Annelides où Chéto- podes, forment, pour M. Brandt, une 2° famille à côté des Siponculacées; Cuvier, d'ailleurs, dans la dernière édition du Règne animal , dit avoir reconnu , d'après un nouvel examen, que c'est avec les Echinodermes cs doivent ètre classés. Les T'halassèmes ont le corps ovale ou oblong, et la trompe en forme de lame repliée ou de cuilleron, mais non fourchue; leur canal intestinal est semblable à celui de la Bonellie ; ils ont deux crochets placés très en avant. On en compte deux espèces que Guvier croit devoir être réunies : 1° Zhalassema Neptuni. Gæriner (Lumbricus thalassema. Pallas, Spicil. zool. fasc. x, tab. 1. f. 6). 2° Thalassema mutatorium. Montagu. Transact. linn. xt, v. 26. Les Echiures ne diffèrent des Thalassèmes que par deux rangées de soies raides qu’ils ont en outre à l'extrémité postérieure. Pallas {Miscell. zool. xr, 1-6) en a fait con- naître une espèce (Lumbricus echiurus) , assez commune sur nos côtes où les pêcheurs l’emploient comme appât. M. Brandt a fait connaitre , d'après Mertens, une nou- velle espèce d'Echiure qu'il caractérise ainsi : o. Echiurus sitchaensis. Brandt. Proër. (Acad. Pétersb. 1935. p. 262.) Corpus circiter tripollicare oblongum , e subbrunneo olivaceum , ob- scurius punctatum et transversim Striatum. Proboscis latiuscula , carnea , transversim purpureo striata, apice emarginata. Ungui= culi anterioris corporis partis et spinulæ posterioris lutea. Habite les côtes de l'ile Sitcha, Le genre Sternaspis , très voisin des Echiures, est carac- térisé par un disque un peu corné, entouré de cils quon voit sous la partie antérieure, Il a été établi par M. Otto (Act. nat, cur.t, x. p. 610. pl. 5o) sur un ver dela Médi- TUNICIENS. 473 terranée déjà indiqué par Ranzani sous le nom de Tka- lassema scutatum. Le Sternaspis thalassemoides est long de 2 pouces, gros comme le petit doigt ; obtus aux deux extrémités, assez consistant, transversalement strié, ayant les tégumens épais et solides comme ceux des Siponcles et des Thalas- sèmes. F. D. | CLASSE QUATRIÈME. LES TUNICIENS. (Tunicata.) Animaux gélatineux ou coriaces , biforés, bituniqués, quelquefois isolés ou rassemblés en groupes, plus sou- vent réunis plusieurs ensemble et formant un masse commune, Le corps oblong , irrégulier ,/ comme divisé intérieure- ment en plusieurs cavités, point de tête; point de sens distincts; point de parties paires semblables au-dehors. Quelques tubercules et filets internes présumés nerveux ; des fibres musculaires ; des vaisseaux apparens ; le tube alimentaire ouvert aux 2 bouts; des amas de gemmules enveloppés et intérieurs, soit solitaires, soit géminés, ressemblant à des ovaires. . Animalia gelatinosa vel coriacea, biforata , bitunicata, interdum distincta vel subaggregata , sœæpius pluribus con- Junctim coalita , massamque communem sistentia. Sub tunicä extern& , corpus oblongum, irresulare, cavi- tatibus pluribus intus subdivisum. Caput nullum; sensus speciales nulli distincti; partes similes per paria extus nulle. 474 HISTOIRE DÉS RADIAIRES. Tubercula filamentaque aliquot \interné , pro nervis desump- ta. Fibrille musculares ; vascula conspicuas iubus alimen® tarius utrâque extremitate foratus. Gemmularum: énterna- rum acervi solitarii vel geminati, membran& vesiculosé:ves- titi, ovaria simulantes. GEI LE ve ITU OgservarTions. — D? après les observations et les dénonre récentes des zoologistes, je me vois obligé d’établir dans la class. sification des animaux une nouvelle coupe, dont le rang, dans la série unique et simple que nous sommes forcés d'employer, ne me paraît pas pouvoir être assigné sans rompre des rapports importans, c’est-à-dire, sans écarter Les animaux qui constituent cette coupe, de ceux dont ils fparaissent serapprocher davan- tage par leurs rapports. J'ai donné la raison de cette difficulté Le le supplément (p. 4oo) qui termine le premier volume de cet ouvrage. La nature, en effet, paraît avoir formé au moins deux séries distinctes dans sa production des animaux ; et, pour nos expositions, nous ne pouvons faire usage que d’une série unique, très simple et £énérale, qui ne saurait conserver à tous les animaux leurs rapports avec les avoisinans. Ainsi, la coupe dont il est maintenant question, peut être ici bien placée, quant au degré de composition de l’organisation qui est propre aux animaux qu'elle embrasse; mais elle ne saurait l’être quant aux rapports des animaux de cette coupe, soit avec ceux qui précé- dent, soit avec ceux qui suivent. Les animaux dont il s’agit et auxquels je donne le nom classi- que de Tuniciers, sont ceux que l’on a récemment reconnus avoir des rapports avec les Ascidies et les Biphores par leur organisation intériétire. Or, ayant déjà considéré ces derniers comme appartenant à la classe des Mollusques , ceux que lon vient de découvrir et qui y tiennent par le plan de leur organi- sation, quoique moins développé, ont été jugés devoir être pa- reillement des Mollusques. On doit donc être maintenant fort étonné de voir que des animaux que l’on ayait considérés comme des Polypes, se trouvent actuellement liés par des rap- ports à certains autres que l où a jusqu’à présent rangés parmi les Mollusques. C’est toujours par Wop de précipitation dans nos ‘jugemens TUNICIENS. 475 que nous nous exposons à l’erreur : et, en effet, 1l me semble que l’on s’est trop hâté de ranger les Ascidies et les Biphores parmi les Mollusques, puisqu'on la fait long -temps ayant d’avoir étudié l’organisation intérieure de ces animaux, et que ce que lon en sait maintenant est très ‘postérieur à cette détermi- nation. Si, commê je le pense, il est possible de contester ce rang aux Tuniciers les plus perfectionnés, tels. que ceux que je viens de citer, on sera autorisé bien plus encore à le contester pour les autres Tuniciers, ceux-ci étant des animaux en général très pe- tits, frêles , réunis en corps commun , et paraïssant en quelque sorie former des animaux composés. Les uns et les autres d’ail- leurs ont un mode d'organisation si particulier, qu’on ne saurait conxenablement les rapporter à aucune des classes déjà établies dans le règne auquel ils appartiennent. On sait qu’à mesure que l’on examine attentivement l’organi- sation intérieure de ceux des animaux qui n'avaient pas encore été étudiés sous ce rapport, on en découvre quelquefois dont le rang, d’après des apparences externes , avait. été mal assigné dans nos distributions générales. Parmi plusieurs autres, je ci- terai les Annelides, que l’on confondait avec les vers, comme en offrant un exemple remarquable. Or, les Tuniciers réunis sont aussi dans ce cas des Annelides. Ces animaux que l’on prenait pour des Polypes, parce qu’ils sont réunis et qu’ils sont en gé- néral gélatineux et très petits, offrent dans leur organisation in- térieure, maintenant mieux connue, des rapports évidens avec celle des Ascidies, et néanmoins en sont très distincts et même assez éloignés sous des considérations importantes. MM. Lesueur et Desmarest, pour les Pyrosomes, et ensuite M. Savigny, pour les prétendus Alcyons appartenant à mes Bo- tryllides, nous ont fait connaïtre tout ce qui s'aperçoit dans l’or-. ganisation intérieure de ces singuliers animaux , et ils leur ont attribué de grands rapports avec les Biphores et Ascidies. Il ré- sulte au moins des obsérvations de ces naturalistes,-que les Bo- tryllides ne sont point des Polypes, etque les Pyrosomes ne peu- ventêtre des Radiaires. Or, les rapports de ces différens animaux avec les Ascidies et ies Biphores, conjointement à ce que l’on. 476 HISTOIRE DES RADIAIRES. sait de l’organisalion de ces derniers, autorisent très fort à pen- ser, selon moi, qu'aucun de ces animaux n’appartient à la classe des Mollusques. Sans doute ce qui a été apercu, relativement au nombre, à la forme et à l’état des parties intérieures des animaux dont il s’agit ; présente des faits positifs, qui enrichissent la science; mais la détermination des fonctions que l on attribue aux parties observées de ces animaux, me paraït devoir attendre du temps la confirmation dont elle peut être susceptible. À cet égard, je crois que l'étude de la nature, partout comparée dans ses pro- duits, et que la considération de ce qu’elle peut faire dars cha- que cas particulier, pourront seules nous aider à prononcer sans erreur sur la validité de ces déterminations. Ce qui me semble dès à présent certain, comme je l’ai dit, c'est que mes Botryllides et quelques autres Alcyons gélatineux, ne sont point des Polypes ; qu'ils en diffèrent par une organisa- tion plus avancée ; que ces animaux sont biforés, c’est-à-dire: qu'ils ont le tube alimentaire ouvert aux deux bonts, qu'ils of- frent quelques parties comme des vaisseaux, quelques tubercules et filets, probablement nerveux, qui peuvent donner le mouve- ment à des fibres musculaires, et que vraisemblablement ils pos- , sèdent des organes respiratoires. Mais ce que, dans plusieurs de ces animaux, M. Savigny nomme leur Polypier, ne me paraît pas en offrir le caractère. En effet, j'ai montré dans mes lecons, d’après l'exposition des pièces, que le vrai Polypier des Polypes qui en sont munis, est un corps parfaitement inorganique, dont l'étendue s’augmente par des appositions externes de matières excrétées propre à sa formation, et que ce corps est tout-à-fait étranger aux animaux qu'il renferme. Or, d’après les observations mêmes de M. Savi- gny, ceux des prétendus Alcyons qu’il a observés, et qui par leur réunion forment un corps commun, souvent avec une pulpe interposée ou enveloppante, n’offrent point dans celte pulpe un corps réellement inorganique, non vivant et étranger aux ani- maux. Ce corps n’a donc du Polypier qu’une fausse apparence. On a dit que les animaux gélatineux dont il s’agit étaient très voisins des Ascidies par leurs rapports, et par suite qu'ils étaient TUNICIENS. 4797 des Mollusques. Qu'ils aient effectivement des rapports avec les Ascidies, cela me paraît aussi très probable, et de là j’ai cru devoir les réunir tous dans la même coupe : mais qu’ils soient des Mollusques, jene saurais l’admettre; je doute mème que les Ascidies et les Biphores en soient réellement, surtout depuis que je crois apercevoir des rapports entre ces animaux, les Botryl- lides et les Pyrosomes. Si je refuse d'admettre que ces animaux, même les Ascidies et les Biphores, soient des Mollusques, voici les motifs sur les- quels je me fonde. Je ne regarde pas comme Mollusques les animaux dont il °S ’agit : 1° Parce que leur manière d’être, l’état fixé de la plupart, celui de leurs parties intérieures, en un mot, leur forme singu- lière, me paraissent fort étrangers à ce que l’on observe dans les vrais Mollusques ; aucun d’eux n’offrant de parties essentielle- ment paires et symétriques ; . 2° Parce que leur détermination de Mollusques porte sur des attributions de fonctions à des parties souvent difficiles à dis- tinguer, et que l’on ne juge qu’hypothétiquement ; attributions dont le fondement ne pourrait être prouvé; 3° Parce qu’en considérant quelques dilatations successives et irrégulières du corps et du tube alimentaire de ces animaux, di- latations qui forment des cavités particulières superposées, dont antérieure, supposée branchiale, a pour orifice au dehors celui qui sert d'entrée aux alimens, tandis que la bouche véritable se trouve, dit-on, située au fond de cette cavité antérieure ; on voit dans ces objets, une disposition de parties dunt on ne trouve pas un seul exemple dans les vrais Mollusques, même dans les Acéphales, ceux-ci d’ailleurs ayant leurs branchies au- trement disposées et conformées ; 4° Parce qu'il est inusité, dans les plans suivis par la nature, de placer des branchies dans le canal alimentaire même, et que d'ailleurs un treillis de nervures qui se croisent à angles droits, formant des mailles quadrangulaires, pourraitétre plutôt le ré- sultat de fibres musculaires propres à contracter, dans sa lon- gueur et sa largeur, la cavité prétendue branchiale, que celui 478 HISTOIRE DES RADIAIÏRES. de vaïsseaux véritablement respiratoires ; tout vaisseau ne quit- tant une direction droite que par une courbure (1); 5° Parce que de véritables branchies ne s’observent claire- ment que parmi celles des organisations animales où la circula- tion est établie ; que dans les animaux dont il s’agit, rien n’yest moins prouvé que l’existence d’une véritable circulation, quoi- qu'il y ait des vaisseaux nombreux; qu’erfin l’admettre dans les animacules des Botrylies, des Pyrosomes, etc., serait réelle- ment ridicule (2) ; | 6° Parce qu'enfin l’on ne peut y montrer positivement l’exis- tence d'un cerveau, &'un cœur, d’un foie, d'organes féconda- teurs, et qu'à ces égards, on est réduit à des conjectures, à des suppositions tout-à-fait arbitraires. Il se pourrait que les Ascidies et les Biphores, qu’à tort, selon moi, l’on a placés dans la classe des Mollusques, fussent assez écartés des Botrylles et des Pyrosomes, par une organisation plus développée, quoique formée presque sur le même plan. On trouve assurément la méme chose dans les autres classes d’ani- maux les plus généralement reconnues ; et cependant chacune de ces classes offre dans la composition de l'organisation des animaux qu’elle embrasse, deslimites qu’on ne saurait contester. Dans tous les insectes, les sexes sont non-seulement détermi- nables, mais bien déterminés ; néanmoins ils ne jouissent pas encore d’une véritable circulation. Or, comment donner aux Tuniciers, en qui des sexes ne sont nullement connus ni pro- bables, pas même l’hermaphroditisme (3), un rang supérieur aux insectes ? (x) L'opinion que Lamarck combat ici ne peut plus être con- testée aujourd’hui, (2) Les observations encore inédites de M. Milne Edwards prouvent que les Botrylles, de même que les autres Ascidies, ont une véritable circulation. (3) M. Milne Edwards vient de constater l'existence d’un organe mäle situé auprès de l'ovaire, chez PUteRRS Ascidies composées. TUNICIENS. 479 Quelque différence qu'il y ait, soit dans la forme, soit dans la disposition des organes, entre les Ascidies, qui sont les Tuniciers les plus développés, et les Holothuries, qui sont des Radiaires fistulides, peut-on dire que l’organisation des premières soit de beaucoup supérieure en composition à celle me Ve Pour faire une pareille assertion, il faut employer nécessairement des attributions arbitraires qu’on ne saurait prouver. Outre que la complication des organes intérieurs de lAscidie n’est guère plus grande que celle des organes de lHolothurie, quel contraste peut-on trouver entre la peau coriace, souvent inberculeuse et très contractile de l’un et de l’autre de ces ani- maux, sinon que, dans l’Ascidie, la tunique est double, et l’ex- térieure séparée de l’intérieure; tandis que, dans l’Holothurie, l’on n’observe qu’une seule tunique, résultant peut-être de la réunion des deux. Si l’'Holothurie a destentacules raÿonnans autour de la bouche, M. Cuvier n'en a-t-il pas observé d’analogues dans les Ascidies, quoique presque toujours cachés dans l’orifice par fequel l’eau et les alimens pénètrent. « Quoi qu'il en soit, dit ce savant, cette cavité branchiale a un col ou un tube d'introduction, plus étroit qu’elle-même, et dans lequel le tissu respiratoire ne s'étend point. Il est garni d’une rangée de filamens charnus, ou de tentacules tres fins, qui servent sans doute à l'animal pour l’avertir des objets nui- sibles qui pourraient seprésenter et qu'il doit repousser. Il n’est pas impossible qu’en certaines occasions les Ascidies renversent assez cet orifice de leurs branchies, pour que ces tentacules pa- raissent au dehors... Il y en a même qui en ont deux rangées. » Mémoires du Muséum, vol. 2, p. 10. Les Biphores ont aussi des tentacules courts, rayonnans et très fins, caches dans l’orifice de leur véritable bouche. Sans poursuivre plus loin ces analogies frappantes, je dirai seulement que ce qui me paraît le plus clair dans tout ceci, c'est que les Ascidies, les Biphores, les Botryllides et les Pyro- somes, appartiennent à une coupe particulière que je crois de- voir étre classique, parce que le plan singulier d’organisation des animaux que cette coupe embrasse, est, quoique plus ou moins varié selon les genres ‘et les races, fort différent des 480 HISTOIRE DES RADIAIRES. autres plans d'organisation qui caractérisent les animaux des autres classes d'invertébrés. Cette coupe classique, qui comprend mes Tuniciers, me pa- raît inférieure à celle des insectes, relativement au degré de per- fectionnement de l’organisation des animaux qu’elle embrasse. Et, comme . sommes forcés de lui assigner un rang dans la distribution générale et simple des animaux que nous employons, elle avoisinera nécessairement, soit avant, soit après, celle des vers, avec laqueïle cependant elle ne paraît se lier par aucun rapport. Si, dans sa production des animaux, la nature a formé plu- sieurs séries différentes, comme j'en suis persuadé, il est évident que, de quelque manière que nous nous y prenions, jamais nous ne parviendrons à conserver la liaison des rapports entre les animaux de toutes les classes dont la série générale et simple dont nous devons faire usage. Nous pourrons seulement, ayant égard au degré de complication et de perfectionnement de cha- que organisation considérée dans l’ensemble de ses parties, for- mer une série de masses en rapport avec les perfectionnemens. Je partage les Tuniciers en deux ordres, savoir : en Tuniciers réunis eten Tuuiciers libres. Le premier de ces ordres com- prend les Botryllaires ou les Ascidiens les plus imparfaits ; tan- dis que le second, peut-être fort écarté du premier par lorga- nisation plus développée des races, doit dans notre marche venir après. Je remarque ensuite que les Tuniciers réunis paraissent tirer leur origine des Polypes, en provenir directement, et con- tinuer la série des animaux articulés; tandis que les Tuniciers libres ou Ascidiens francs, probablement originaires des pre- miers, semblent conduire aux Acéphales ou Conchifères par certains rapports, comme ces derniers se rapprochent des vrais Mollusques, quoique les uns et les autres soient éminemment distincts entre eux par des caractères importans de leur orga- nisation. Ainsi se montre la série des animaux inarticulés, commen- çant par les Infusoires, se continuant par les Polypes, les Tu- niciers, les Acéphales, et se terminant avec les Mollusques, dont les derniers ordres sont les Céphalopodes et les Hétéropodes. LES TUNICIERS. 481 Mais cette série de formation ne saurait être conservée sans mélange dans notre distribution en série simple des animaux; car, après les Polypes, nous sommes obligés de placer les Ra- diaires qui, quoique formant un rameau latéral, en proviennent évidemment. Ayant fait voir que, quoique la nature, dans sa produc- tion des animaux, n’ait pu tendre qu'à la formation d’une seule série, les circonstances dans lesquelles elle a eu à opérer, l’ont réellement forcée à en produire au moins deux; il ne me reste plus qu’une considération importante à exposer relativement aux Tuniciers réunis ou Botryllaires ; la voici : Par leur petitesse et leur réunion en une masse commune, ces êtres semblent former des animaux véritablement composés, comme beaucoup de Polypes; mais ils offrent une différence très grande, qui change la nature de cette composition. En ef- fet, malgré leur réunion en une masse commune, malgré les systèmes particuliers que composent entre eux dans la même masse, les individus de certaines races par leur position ; chaque individu étant muni d’une bouche et d’un anus, ce qu'il digère lui profite suffisamment pour rendre sa vie indépendante. C’est donc un animal particulier, qui ne participent point essentiel lement à une vie commune à tous les autres, et qui ne tient à d’autres que par une simple adhérence; les individus ne com- muniquant ensemble que par une cavité centrale dont l’usage paraît être étranger à leur nutrition. En attendant de nouvelles lumières relativement aux ani- maux singuliers dont il est ici question, voici l’analyse des 14 genres qui paraissent pouvoir se rapporter à cette coupe ou classe particulière. Tome II, 31 482 HISTOIRE DES RADIAIRES. DIVISION DES TUNICIERS. ORDRE PREMIER. TUNICIERS REUNIS OU ROTRYLIAIRES. Animaux agglomérés, toujours réunis, constituant une masse commune par leur réunion, paraissant communiquer entre eux. (1) Animaux fixes sur les corps Marins. * Point de systèmes particuliers, formés par la disposition des animaux , dans la masse commune qu'ils habitent, (a) Un seul oscule (la bouche ou l'anus) apparent au-dehors pour chaque animal. Aplidium. Eucælium. Synoïicum. (b) Deux oscules (la bouche et l'anus) appasens au-dehors pour chaque animal, Sigillena. Distomus. ** Animaux fermant des systèmes particuliers séparés, par leur disposi- tion dans la masse commune qu’ils habitent: (a) Animaux disposés en plusieurs cercles concentriques , occupant la masse commune. Diazoma. (b\ Animaux formant des systèmes particuliers épars, et disposés dans chaque système autour d'une cavité centrale. | Polyclinum. LES TUNICIERS. 483 Polycyclus. Botryllus. (2) Animaux flottant avec leur masse commune dans le sein des eaux. Pyrosoma. ORDRE SECOND. ‘TUNICIERS LIBRES OU ASCIDIENS. Animaux désunis, soitisolés, soit rassemblés en groupes, sans communication interne , et ne formant pas essentiel- lement une masse commune. Scalpa. Ascidia. Bipapillaria. Mammaria. [Les Mémoires de M. Savigny, que Lamarck avait con- nus manuscrits lors de la publication de son ouvrage , et qui lui avaient fourni l’occasion d'adopter plusieurs gen- res nouveaux, Ont paru depuis 1816 et ont fait connaître en détail la classification proposée par cet auteur pour la classe des Tuniciérs qu’ilveut nommer classé des Ascidies, et qu'il caractérise par la présence d'une double. enve- loppe, un test organisé, mou, plus où moins coriace por- tant deux ouvertures et un manteau formant une tunique intérieure dans laquelle se trouve incluse une cavité mem braneuse tapissée en tout ou en partie par les branchies. 2 M. Savigny partage cette classe en deux ordres : 1° Les Téraypes , dont la tunique (manteau) n ‘adhère au test que par les des orifices, et dont les branchies : égales et larges occupent les deux paroïs latérales de là cavité respiratoire. Elles ont en outre l'orifice branchial SI, 4 HISTOIRE DES RADIAIRES. arni en dedans d’un anneau membraneux et dentelé, ou un cercle de filets. 2° Les TaazinEes, dont la tunique adhère de toutes parts à l'enveloppe , et dont les branchies inégales, étroi- tes, consistent en deux feuillets attachés à la paroi anté: rieure et à la paroi postérieure de la cavité respiratoire. Leur orifice branchial est garni à son entrée d’une val- vule. L'ordre des Tethydes se compose de deux familles : 1° Les Téraypes, qui ont le corps fixé, les orifices non opposés , ne communiquant point entre eux par la cavité des branchies ; la cavité branchiale ouverte à la seule ex- trémité supérieure, dont l'entrée est garnie de filets tenta- culaires, et les branchies réunies d’un côte. A. Les Tethyes simples. a. — Orifices à quatre rayons. 1. Genre Boltenia. Corps pédiculé. 2. G. Cynthia. Corps sessile. b. Orifices à plus de quatre rayons ou sans rayons dis- tinc£ts. 3. G. Phallusia. Corps sessile. 4. G+ Clavellina. Corps pédiculé. B. Les Téthyes composées ou agregees. c.—Orifices ayant tous deux six rayons réguliers. 5. G. Diazona. Corps sessile, orbiculaire ; animaux for- mant un seul groupe ou système. 6. G. Distoma. Corps sessile, polymorphe; plusieurs sys- tèmes. | 7. G. Sigillina. Corps pédiculé , conique, vertical un seul système. d d. — Orifice branchial ayant seul six rayons réguliers. 8. G. Synoicum. Corps pédiculé, cylindrique, vertical; un # seul système, LES TUNICIERS, 485 9. G. Aplidiun. Corps sessile, polymorphe; systèmes sans cavités centrales. 10. G. Polyclinum. Corps sessile, polymorphe; systèmes avec cavités centrales. 11. G. Didemnum. Corps sessile , fongueux, incrustant ; systèmes sans cavités centrales. e. — Orifices dépourvus tous deux de rayons. 12. G. Eucœlium. Corps incrustant; systèmes sans cavités centrales. 13. Botryllus. Corps incrustant; systèmes pourvus de ca- vités centrales. 2° Famille, les Lucres, qui ont le corps flottant; les orifices diamétralement opposés, et communiquant en- semble par la cavité des branchies; la cavité branchiale ouverte aux deux extrémités ; l'entrée supérieure dépour- vue de filets tentaculaires, mais précédée par un anneau dentelé ; les branchies séparées. A. Les Lucies simples (non observées). B. Les Lucies composées. 14. G. Pyrosoma. Corps en tube fermé par un bout, un seul système. M. Macleay, dans un mémoire sur les Ascidies (Linnean, Transact. t. 14. p. 560), a adopté les genres de M. Savi- gny, et en a ajouté deux autres, savoir : le G. Cystingia, irès voisin du G. Boltenra, et le G. Lendrodon, qui est plu- 1ôt un sous-genre des Cynthia ou Ascidies propres. M. Lister (Philosoph. Transact. 1834. p. 378) a fait connaître aussi, sous le nom de Perophora, un nouveau genre d'Ascidies intermédiaire entre les Ascidies simples et les Ascidies composées. M. de Bainville, dans son, Manuel de Malacologie, place les Tuniciers dans son type des Malacozoaires ou Mollus- ques, et en forme le quatrième ordre (les Heterobranckhes) de sa troisième classe (les Acéphalophores). 436 HISTOIRE DES RADIAIRES. Cet ordre se divise ensuite en deux familles, les Ase- diens et les Salpiens , et comprend tous les genrestdes’au- teurs précédens et, de plus, le genre Pynta de Molina. Cuvier, de même, avait placé antérieurement les Tuni- ciers dans la quatrième classe de sa grande division des Mollusques, et en avait fai le deuxième ordre de cette classe, les nommant Acéphales sans coquilles ; il les divise en deux familles, les Simples, comprenant les genres Bi- phore et Ascidie, et les agreges, comprenant les genres Botrylle, Pyrosome, et Polyclinum. Rejetant ainsi tous les genres établis par M. Savigny et par M. Macleay, comme fondés sur des caractères en partie anatomiques, il paraït bien certain, pourtant, que de tels animaux ne peuvent être distingués que par des caractères pris de leur struc- ture intérieure; et, d'un autre côté, les observations les plus récentes tendent à les éloigner réellement du type des Mollusques. Mais, dans l’état actuel de la science, et en attendant de nouveaux travaux, il n’est guère possible de rapporter avec certitude Ja plupart des espèces aux genres proposés. F. D. a ———_— ——— + —_—_— rt TT ORDRE PREMIER. TUNICIERS RÉUNIS OU BOTRYLLAIRES. Animaux agglomerés , toujours réunis , constituant une masse commune, paraïssant quelquefois communiquer entre eux. | Ces animaux, sans contredit, sont les plus imparfaits, les moins avancés en développemens d'organes, les plus petits et les plus frêles des Tuniciers ; et ce n'est guère que LES TUNICIERS. 487 par leur masse commune que l’on s’en est fait d'abord une idée vague. Aussi a-t-il fallu la patience et la finesse d’ob- servation de MM. Savigny, Lseueur et Desmarest, pour apercevoir dans ces animacules , les parties qu'ils ont su y découvrir. Les rapports qu'ils leur ont assignés avec les Ascidiens, ne sauraient être probablement contestés; mais le degré de ces rapports est, selon nous, encore vague et arbitraire. Plusieurs de ces animaux paraissent commu- niquer entre eux par l'intérieur. Quels que soient les rapports des T'uniciers réunis avec les Ascidiens où Tuniciers hbres, ces animaux ne ressem- blent guère à des Mollusques; et si Linne n'eût connu que les premiers, même au point où nous les connaissons actuellement, certes, il n'eût pas introduit la prévention d'attribuer aux animaux de différentes coquilles bivalves, une analogie avec nos Tuniciers botryllaires. Il n’y a guère entre les animaux des Myes, des Solens, des Pholades, et les Ascidies , que des rapports éloignés. Laissant à l’observatior des zoologistes et au temps à décider jusqu’à quel point s'étendent ces rapports, nous allons exposer les différens genres connus qui appartien- nent à ce premier orûre. [Les Tuniciers réunis ou Botry llaires de Lamarck corres- pondent à la famille des Aggreges de Cuvier. Ce sont des animaux très petits, dont l’organisation très semblable à celle des Ascidies simples, a été bien exposée d’abord par M. Savigny et par MM. Desmarest et Lesueur dans le mème temps ; mais qui, après avoir été enrichie de faits nouveaux irès importans par MM. Audouin et Milne Ed- wards , par M. Sars et par M. Lister, va se trouver pres- que complètement connu par suite des nouvelles décou- vertes encore inédites de M. Milne Edwards. MM. Audouin et Edwards avaient annoncé, en 1828, que les jeunes Ascidies composées sont d’abord libres dans 4388 HISTOIRE DES RADYAIRES. . les eaux de la mer et nagent au moyen d'une longue queue; ce fait paraissait contredire les observations de M. Savigny, qui décrit et représente les jeunes Botrylles comme réunis plusieurs ensemble dans l'œuf; mais des ob- servations plus récentes de M. Sars (Beskrivelser ov. Po- lyp. etc. Bergen 1835) ont expliqué cette contradiction ap- parente. Les jeunes Botrylles nagent en effet librement dans les eaux au moyen d’une longue queue, mais ce ne sont pas des animalcules isolés qui nagent ainsi, ce sunt des groupes de plusieurs individus déjà assujettis à une vie commune etenfermés dans une enveloppe extérieure qui n'est point contractile par elle-même. F. D. PULMONELLE. (Apliidium). Animaux biforés, agrégés, fort petits, vivant dans un corps commun, convexe, charnu , fixé et n’offrant point par leur disposition plusieurs systèmes particuliers. Six tentacules à la bouche. Anus non apparent au de- hors. Animalia biforata , aggregata, perparva, corpus com- mmune, Convexum , carnosum fixumque habitantia; systema- tibus pluribus speciulibus eorum dispositione nullis. Os tentaculis sex ; anus externe inconspicuus. OsservarTions. — Le genre Æplidium, établi par M. Savigny, et auquel j'ai donné en français le nom de Pulmonelle, porte sur Yobservation d'une espèce que l’on avait rangée parmi les Alcyons. Les petits animaux qui constituent ce genre habitent dans une masse charnue, demi-cartilagineuse, convexe, fixée sur les corps marins, et dont la superficie est chargée de très petits ma- melons épars. Le sommet de chaque mamelon présente une ou- verture dont les bords sont fendus en six dents disposées en étoile, PULMONELLE. 4389 Dans l’épaisseur de cette masse commune, les petits animaux dont il s’agit sont allongés, disposés parallèlement les uns à côté des autres, et séparés par des cloisons minces. La bouche de chaque animalcule est munie de six tentacules, et aboutit à l’ou- verture du mamelon. Leur corps subit deux renflemens inégaux, qui le divisent en deux cavités distinctes, dont l’antérieure a été nommée thoracique, et l'inférieure abdominale. Le tube ali- mentaire, après avoir percé le fond de cette dernière, se courbe, remonte, et vient se terminer par un anus, avant d’avoir atteint la surface du corps commun. Une seule vessie gemmifère termine inférieurement le corps de l’animalcule. [ M. Savigny attribue aux Aplidium , un corps commun, ses- sile gélatineux ou cartilagineux, composé de systèmes très nom- breux, peu saillans, annulaires subelliptiques, qui n’ont point de cavité centrale; mais qui ont une circonscription visible. Les animaux sont placés sur un seul rang, nu nombre de 3 à 25, à des distances égales de leur centre ou axe commun. L'orifice branchial seul est divisé en six rayons; abdomen inférieur et sessile est de la grandeur du thorax, et un seul ovaire sessile est attaché sous le fond de la cavité abdominale et se prolonge en dessous perpendiculairement. G Ce genre est divisé en deux tribus: la première, dont les ani- maux, simplemens oblongs, ont l’ovaire plus court que le corps A. lob atum. — À. ficus. — A. tremulum); la deuxième, dont les animaux filiformes ont l’ovaire beaucoup plus long que le corps (4. effusum. — À. gibbulosum. — 4. canaliculatum) | Le nom de Pulmonelle en français n’a point été adopté, et lon doit nommer ces animaux A4plides. ] F. D. ESPÈCE.® 1. Pulmonelle subiobée (*Aplide figue). Æplidium sublo- batum (*A. ficus). Aleyonium pulmonaria. Mém. du mus. vol. 1. p 16. n° 3. Alcyonium pulmonaria. Soland. et Ellis, p. 175. n° 2, Alcyonium ficus. Lin. Ellis, coral. t. 17. fig. b.B-D. Aplidium ficus. Savigny. (*Mém. p. 183. pl. IIL. f, 4.) 490 HISTOIRE DES RADIAIRES. Habite l'Océan européen , la Manche. * Cette espèce, qui doit conserver le nom d’4. figue de mer, esten masses arrondies d’un vert d’olive foncé, dans lesquelles les petits animaux se montrent comme des grains jaunâtres. +2. Aplide lobé. 4plidium lobatum. Savigny, Mém. p. 4. et 192. pl. sur. . 4. et pl. xvr. f. 7. Delle Chiaje, Meum. t. 3. 90-97. tab. 36. f. 20. Risso, Eur. mér. t. 4, p. 378. Habite la Méditerranée et le golfe de Suez. Elle est en masses hori- zontales épaisses, d’un gris cendré relevé de gibbosités ou de lobes saillans inégaux. Les orifices sont jaunätres; les animalcules de cette couleur sont longs de z 172 lig., ovaire compris. 3. Aplide tremblant. Æplidium tremulum, Savigny. Mém. p. 184. pl. xvr. f. 2. Habite le golfe de Suez. Elle forme une masse large de 1 à 2 pouces un peu convexe, non lobée, molle, demi transparente, blan- châtre, dans laquelle se voient les animaux d’un jaune ferrugi- neux, +4. Aplide étalé. Aplidium effusum. Savigny. 1, c. p. 185. pl xvi £ 3; Habite la mer Rouge. Elle forme une masse irrégulière large de 4 à 8 pouces, lisse, demi transparente, avec une teinte de brun, sur laquelle les animaux, longs de 172 ligne sans l'ovaire, ‘ét jau- nâtres , présentent des oscules d’un violet foncé. +5. Aplide bosselé. Aplidium gibbosulum. Savig. p. 180. pl. xvar. f. 1. Habite la Méditerranée. Elle forme une masse de 2 à 3 pouces irré- gulièrement arrondie, bosselée, d’une transparence mousseuse , avec une légère nuapce vert d’eau changeant en jaunâtre. Les ani- maux, formant des systèmes un peu groupés, sont longs de x 172 li- gne avec l’ovaire. ; +6. Aplidecaliculé. Æplidium caliculatum. Savig. p. 186. pl: av. f. 1. et pl, xvx. f. 2, Habite les mers d'Europe; en masse demi cartilagineuse, verticale conique, obtuse au sommet, lisse, demi transparente, de cou- leur jaunâtre changeant en vert d’eau. : APLIDEe | 497 +7. Aplide cérébriforme. Aplidium cerebriforme. Quoy et Gaim. Astrol. zool. 3. p. 625. pl. 72. f. 16-17. A, membranaceum, rectum, crassum, sicut cerebrum convolutum, viridi-violaceum; osculis in seriebus lateralibus positis, Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande, +8. Aplide pédonculé. Aplidium pedunculatum. Quoy et Gaim. p. 626. pl. 92. £ 18-19. A. ovatum , griseo-violaceum, longe pediculaëum ; osculis numero- sissimis , luteis, lineatis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande, +0. Aplide orange. Aplidium areolatum. Delle Chiaje. Mém. t. 3. p. 91-97. tab. 32: fig. 14-16. A. corpore gelatinoso orbiculari rubro, punctis roseo-fuscis biseriatis areolato. Habite la Méditerranée. [M. Johnston a décrit comme nouvelles, dans le Ma- gazine of nat. history , 1834, p. 15-16. fig. 4-5, deux es- pèces de Pulmonelles qu'il nomme 4plidum fallax et Aplidium nutans. La première forme des masses subglo- buleuses, gélatineuses, d’un jaune de miel clair, marquées à la surface de petites taches blanches et brunes ; l’autre forme de petites masses pyriformes, partant d’une base commune et longue de 10 lignes environ, lisses , gélati- neuses, translucides , d’un jaune-paille teinté de brun, avec des petites taches allongées blanchâtres. F. D.] EUCÈLE, (Eucœlium.) Animaux biforés, agrégés , vivant dans une masse com- mune étendue en croûte, fongueuse ou subgélatineuse, parsemée de mamelons à sa surface, et n'offrant point par leur disposition plusieurs systèmes particuliers. . Une seule ouverture apparente au dehors. Vessie gem- mifère unique latérale, 492 HISTOIRE DES RADIAIRES. Animalia biforata , aggregata, corpus commune fungo- sum vel subgelatinosum , in crustam extensum ; superficie marmillis adspersum habitantia: systematibus pluribus eo- rum dispositione nullis. Foramen unicum externe plus minusve perspicuum. Ve- sica gemmifera lateralis unica. Je réunis sous le nom d’ÆEucéle, l'Eucælium et le Didemnum de M. Savigny, quoique les animaux qui en sont le sujet puissent être distingués par quelques particularités de leur disposition dans le corps commun qu’ils habitent. Dans les Eucèles, le corps commun s'étend comme une croûte sur les corps marins. Cette croûte , dont la surface est blanche, présente de petits mamelons soit épars, soit disposés presque en quinconce. Leur sommet est percé par une ouverture tantôt bien apparente et dont les bords sont fendus à six rayons, et tantôt à peine apparente. Les animalcules des Eucèles ont aussi le corps divisé en deux renflemens inégaux, qui forment deux cavités distinctes. La par- tie postérieure de leur tube alimentaire remonte après sa sortie du renflement inférieur, et va se terminer à l’anus, soit à côté du premier renflement, sans paraître au dehors, soit en attei- gnant la surface du corps commun. La vessie gemmifère de ces animalcules est latérale. [ On peut avec raison réunir les genres Eucæœlium et Didemnum de M. Savigny, dont la seule différence est dans la présence des rayons ou dentelures aux oscules des Didemnes seulement. Les animaux dans ces deux genres sont disposés en systèmes nom- breux, très pressés, qui n’ont ni cavité centrale ni circonscrip- tion apparentes. L’abdomen est pédiculé, inférieur et plus grand que le thorax chez les Didemnum; il est sessile, demi la- téral et de la grandeur du thorax chez les Eucèles. Chez l'un et J'autre l’ovaire est unique, sessile, placé sur le côté de la cavité abdominale. ] EUCÈLE. 493 ESPÈCES. 1. Fucèle subgélatineux. Eucælium subgelatinosum. « E. animalculis horizontalibus, collo elongato instructis ; osculo ma- « millarum non stellato. Eucælium. Savigny, mss. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 98. tab, 36. f. 23-25. Habite les mers d'Europe. 2. Eucèle fongueux. Eucælium fungosum. E. animalculis verticalibus; osculo mamillarum dentibus sex stellato, Didemnum. Savigny, mss. Habite... probablement les mers d'Europe. + 3. Eucèle rosé. Eucælium roseum. E. osculis 4.6, denticulis præditis in superficie roseæ crustæ patulis, Didemnum roseum, Delle Chiaje. t. 3. p. 97. tab. 36. f, 2r. Habite la Méditerranée, + 4. Eucèle blanc. Eucælium candidum. E. osculs dentatis ; crusta albescente; orificüs luteis. Didemnum candidum. Savigny. Mém. p. 194, pl. 4. f: 3, Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 97. tab. 36. f, 26. Habite la Méditerranée: — Les animaux sont longs de 172 ligne. + 5. Eucele visqueux. Æucæœlium viscosum. — Didemnum viscosum. Savign. Mém. p. 195. Habite le golfe de Suez, Il ne diffère du précédent que par l'extrême petitesse de ses animaux qui n’ont pas 174 de ligne. + 6. Eucele hospitalier. ÆEucælium 'hospitalium. Savigny: Mém. pl. 4. f. 4. pl. 20. f. 2. E. animalculis ore margine exerto, non dentato. Delle Chiaje. Mém. t. 3. pl. 98. Habite la Méditerranée, *Delle Chiaje indique sous le nom d’Eucælium roseum, une sixième espèce du golfe de Naples, ayant les animalcules vériculeux à oscule non denté, T7. MM. Quoy et Gaimard (Astrol. zool. 3. p. 634. pl. 62. f. 14-15) ont décrit sous le nom d’£ucælium ro- 494 HISTOIRE DES RADIAIRES, seum, une espèce du Cap de Bonne-Espérance qu'ils ne . 2 n À 4 À « à F. sont pas bien sûrs de pouvoir rapporter à ce genre, ils le caractérisent ainsi : E, membranaceum , irregulare, elevatum; animalculis mamillaribus, # roseës ; nés. û se SYNOIQUE. (Synoicum.) Animaux biforés? agrégés, vivant dans des jets charnus, cylindriques, obtus au sommet, et qui s'élèvent d’une base fixée. Six à 9 oscules disposés en rond, terminant l'extrémité des jets. Animalia biforata ? aggregata , in surculis carnosis , cy- lindricis | apice obtusis, e basi affix& erectis habitantia. Osculi sex ad novem, ir orbem dispositi, surculorum api- cem terminantes. OBSERVATIONS, —Partageantle sentiment de MM. Lesueur, Desmarest et de Blainville, sur le Syzoicum du voyageur Phipps, je doïs mentiommer ici le genre Synoïque parce qu’il paraît ap- partenir réellement à la coupe des Tuniciers réunis. Quoique nous n’ayons pas encore suffisamment de détails sur les ani- maux qui en sont l’objet, ce que Phipps en & publié ne laisse aucun doute sur les rapports de ces animaux avec ceux de cette division. | Probablement les animaux du Synoïque sont biforés, et la bouche seule aboutit à un des oscules paraît ne servir qu'à un seul animal ; ainsi, dans chaque jet il n’y en aurait qu'une seule rangée, qui se composerait d'autant d'animaux que d' oscules. Des trois corps animalifères que je vais citer, on ne peut SGOREPIFE» comme appartenant à ce genre, que sur, la première espèce. [ M. Savigny, qui a pu étudier en détail la seule he bien authentique de Synoïque, caractérise ainsi ce genre: « Corps commun pédiculé, demi cartilagineux, formé d’un seul système SYNOIQUE. 495 qui s'élève en un cylindre solide, vertical, isolé ou associé par son pédicule à d’autres cylindres semblables. Animaux parallèles, et disposés sur un seul rang circulaire. Orifice branchial fendu en six rayons égaux; lanal, en six rayons très inégaux, dont les trois plus grands concourent à former le bord extérieur d’une étoile concave, situé au centré où au sommet du système. —Thorax oblong; mailles du tissu respiratoire dépourvues de papilles. Abdomen inférieur, ses- sile, de la grandeur du thorax. — Ovaire unique, sessile, atta- ché exactement sous le fond del’abdomen, descendant perpendi- culairement. F:D. ESPÈCES. 1. Synoïque simple. Synoicum turgens. S$, stirpibus pluribus simplicibus, cylindricis, CarnOSoes{UpOsis; osculis ad apicem orbiculatim dispositis. Synoicum turgens. Phipps. Voyage, p. 202. tab. 12. f, 3, Lesueur et Desmarest. Nouv. bull. des sc. (*Soc. philom. 1815.) Alcyonium synoicum. Gmel. p. 3816. * Savigny. Mém, p. 43 et 180, pl. HE. f, 3, et pl. XV. Habite sur les côtes du Spitzberg. — Grandeur totale, 12 à 18 lg: Individuelle, 8 à 9 lignes, 2, Synoïque ? orangé. Synoicum 2 aurantiacum. S, stirpibus ramosis, cylindricis, te osculis solitariis terminalibus. Felesto. Lamouroux. Nouv. bull. des se. p. 185, (*Soc. philomat. 1812. et Hisi. des polypiers flexibles, p. 232, pl. vn, fig, 4 Lam. Extr. du cours, etc, p. 24. Habite les côtes, de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur: Ses rameaux offrent à l’extrémité des, plis longitudinaux. à-peu-près: comme dans l’espèce précédente, . 3. Synoïque? pélagique, Synoicum ? pelagicum | S. stirpibus ramosissimis, eylindricis, substriatis, viridulise | Alcyonium pelagicum. Bosc. Hist. des vers, 3, p. 131. pl. 30. f. 6-7: Habite l'Océan atlantique, sur des fucus, 496 HISTOIRE DES RADIAIRES. SIGILLINE. (Sigillina.) Animaux biforés, formant par leur réunion un corps commun, gélatineux, allongé-conique, subpédiculé, par- semé de tubercules. Plusieurs de ces cônes souvent rap- prochés et groupés. Point de systèmes particuliers dis- tincts entre eux, formés par la disposition des animaux. Les tubercules de la surface munis de 2 pores: l’un pour la bouche, l’autre pour l'anus. Six tentacules à la bouche ; six dents à l'anus ; un seul paquet de gemmes pédicellé , inférieur. Animalia biforata , corpus commune gelatinosum , elon- gato-conicum , subpediculatum , tuberculis adspersum sis- tentia. Cont plures sæpe conferti, subaggregati. Animalium dispositione systemata specialia nulla. Tubercula bipora ori anoque inservientia, Os tentaculis sex; anus sexdentatus ; gemmarum acervus unicus , pedicellatus , inferus. OssErvarions. —La Sigilline, qui ne nous est connue que par un mémoire de M. Savigny, paraît consister en des cônes al- longés, gélatineux, transparens, supportés et fixés par des Pé- dicules, enfin souvent rapprochés et groupés plusieurs ensemble. Leur surface est parsemée de tubercules ou mamelons ovales, colorés par les animaux qu’on aperçoit à travers, et pourvus chacur de deux oscules fendus en six parties. L’oscule inférieur ou le plus éloigné du sommet du cône, est le plus grand, et sert pour la bouche ; l’autre fournit une issue pour l’anus. Le corps et le tube alimentaire forment, par leurs dilatations plusieurs cavités distinctes. Après ses divers renflemens, le tube intesti- nal se courbe, remonte obliquement et va se terminer à l'anus. On ne connait encore de ce genre que l’espèce suivante. ESPÈCES. Sigilline australe. Sigillina australis. Sigillina. Savigny, (*mém. p, 40, 61 et r79 pl. xr. f, 2 et pl, xiv.) DISTOME. 497 Habite sur la côte sud-ouest de la Nouvelle=Hollande | à vingt brasses de profondeur dans la mer. — (Long, totale 4 à 8 pouces, long. des animaux 3 lig., non compris l'ovaire.) DISTOME. (Distomus.) Animaux biforés, séparés, vivant dans une masse sub- coriace , étendue en croûte, et chargée de verrues éparses. Deux oscules sur chaque verrue, bordés de 6 dents. Animalia biforata, segregata, massam crustaceam , subcoriaceam , superficie verrucis adspersam habitantia. Verrucæ biforatæ ; foraminibus margine sexdentatis. OsservarTions. — Quoique les animaux du Drstome ne soient pas encore connus, je me crois obligé de mentionner iei ce genre établi par Gœærtner, ne doutant point qu’il n’appartienne à la coupe des Botryllides. Les verrues dont est parsemée la masse crustacée du Distome, ayant chacune deux ouvertures, je suppose que l’une de ces ouvertures est pour la bouche et l’autre pour l'anus. Dans cecas, chaque verrue ne contiendra donc qu'un animal, et ce genre sera très distinct de tous les autres. La croûte du Distome a une légère épaisseur; elle est d'un orangé blanchätre, et teinte d'écarlate aux oscules de ses ver- rues. [ M. Savigny a donné ainsi les caractères du genre Distome, d’après le Distome rouge qu'il à pu étudier avec soin: « Corps commun, sessile, demi cartilagineux, polymorphe, composé de plusieurs systèmes généralement circulaires. Animaux disposés sur un ou sur deux rangs, à des distances inégales de leur centre commun. Orifice branchial s’ouvrant en six rayons réguliers et égaux; l’anal de même. — Thorax petit, cylindrique; mailles du tissu respiratoire pourvues de papilles? Abdomen inférieur, longuement pédiculé, plus grand que le thorax. Foie nul, — Ovaire unique, sessile, latéral, occupant tout un côté de l’abdo- men. | Tomr. III, 32 5 498 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPECES. r. Distome variolé. Distomus variolosus. * Crustaceus, papillis sparsis biosculatis rubris. Distomus variolosus. Gærtn, apud Pallas, Spicil-zool. 10; p. 40, n°3. tab: 4. 70 4 0° Aleyonium ascidioides. Gmel. p. 3816. * Bruguière. Encycl, méth. vers. p. 23 n. 9. * Savigny. Mém. p. 179. pli 3. fig. x et pl. 13? * Risso. Eur. mér. t. IV, p. 278. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 86. 94. Habite les côtes d'Angleterre , sur le Fucus palmatus , la Méditer— ranée. + 2, Distome rouge. Distomus ruber. Savigny. Mém. p« 38. 62. 197. pl. zx. f. x. et pl. xtur. D. pulposus, irregulariter conicus compressus rubro-violaceus, papillis prominulis, one liBu lutescentibus, in utrâque paginä 3-12 aggre- gatis ; oruficiis purpurascentibus. Alcyonium. Planc. Conch, ed. 2. p, 113. tab. ro. B. d. Habite les mers d'Europe. — Long. 4 à 5 pouces, grandeur indivi= duelle 2 lig. +3. Distome violet. Distomus violaceus. Quoi et Gaïm. Astrol. zool. 3. p. 622. pl. 92. f. 9-10. D. irregularis, subcoriaceus, planus, violaceus ; stellis radiantibus , ovalibus albo-luteis; aperturis denticulatis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande. + 4. Distome élégant. Distomus elegans. Quoy ef Gaim. 1 c. p. 623. pl. 92. f. 11-13. D. carnosus, crassus, plurimilobatus, foliaceus, violacescens ; stellis sparis, ovalis, flavis; aperturis aurantiacis, denticulatis. Habite près du cap de Bonne-Espérance, DIAZONE (Diazona. Animaux agrégés , biforés, formant par leur réunionun commun fixé, demi gélatineux, orbiculaire, presque en DIAZONE. CAS 499 soucoupe, muhi-cellulaire ; à cellules saillantes, compri- mées , pourvues chacune de 2 oscules, et disposées sur plusieurs cercles concentriques. Six tentacules lancéolés à la bouche, Un seul paquet de gemmes latéral. Animalia aggregata, biforata, folliculo vestita, corpus commune fixum, semi-gelatinosum, orbiculatum, subcyati- forme, celluliferumque sistentia; cellulis prominentibus, compressis, biporis, in circulos concentricos disposüis. Os tentaculis sex lanceolatis : gemmorum acervus unicus lateralis. OsservarTions. — Rien ne ressemble plus à un polypier que le corps commun dans lequel les animaux de la Diazone sont contenus. Ce corps celluleux est orbiculaire, évasé en soucoupe, demi gélatineux, transparent, d’un violet léger, plus foncé au sommet des cellules. Celles-ci, disposées sur plusieurs cercles concentriques, contiennent des animaux d’un gris cendré, qu’on aperçoit à travers leur épaisseur. Ces cellules sont grandes, saillantes, comprimées, inclinées et dirigées du centre du corps commun vers sa circonférence; leurs diverses rangées circu- laires et concentriques semblent former, autant de systèmes distincts. Chaque cellule a deux pores ou oscules tubuleux, pourprés, marqués de six plis, et lorsque l’animal s’épanouit, il en sort six tentacules lancéolés. L’oscule le plus grand et le plus sail- lant correspond à la bouche: il est le plus éloigné du centre. L'autre, plus petit et plus rapproché du centre, aboutit à l’ex- trémité du rectum. Les animaux de la seule espèce que nous a fait connaître M. Savigny w’ont pas moins de 35 millimètres de longueur. ESPECES. 1. Diazone méditerranéenne. Diazona mediterranea. _ Diazoma. Savigny. Mém. p. 35. 61 et pl. 2. fig. 3. et pl. 12. Habite la Méditerranée où elle fut découverte, dans le port d'Xviça par feu M, de la Roche, | 32 500 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 2. Diazone cylindrique, Diazona cylindrica. D. axi elongalo, carnoso, cylindrico; animalibus separatis, oblongo- cylindraceis pediculatis, subverticillatis, cœruleo violaceis, Habite les côtes australes de la Nouvelie-Hollande.— Des individus Jongs de 5 à 6 lignes sont groupés en tout sens sur un arc charnu de la grosseur du doigt et long quelquefois d’un pied, ASTROLE, (Polyclinum.) (1) Animaux agrécés, biforés, enfoncés dans une masse gélatineuse, aplatie, horizontale, hérissée de petits mamelons, la plupart offrant plusieurs systèmes stelli- formes épars, et, dans chaque système, disposés en rayons autour d'une ouverture centraie un peu grande. Bouche à six tentacules , aboutissant à l’oscule de cha- que mamelon ; anus non apparent au dehors , s'ouvrant au-dessous de la surface de la masse commune. Une seule vessie gemmifére, pendante sous l'animal, terminée par un filet. Animalia aggregata, biforata , in massam gelatinosam, planulatam immersa ; pleraque systemata plura stellifor- mia, sparsa, sistentia ; et in quaque systemate circa Joramen maj seule centrale r ec Os tentaculis sex ad cujusque mamillæ osculum. Anus externe inconspicuus, infra massæ communs superficien apertus. Vesica gemmifera unica, subtus dependens, fila- mento terminata. Osservarions. —L’Astrole, dont M. Savigny nous a procuré la connaissance, et qu’il a nommé en latin Po/yclinum, parce que chaque animal semble habiter trois cellules superposées, est un genre qui commence à se rapprocher au Botrylle, et qui paraît surtout frès voisin du Polycycle, genre que j’ai présenté d’après un ouvrage de M. Renier. EE or (x) Le nom français d’A4strole n’a point été adopté. FE. D. ASTROLE. 5ox Le corps commun qui constitue l’Astrole forme au bord de la mer, soit sur le sable, soit sur les rochers, des masses horizon- tales, aplaties, molles, demi transparentes, violettes, comme irisées, hérissées d’un nombre prodigieux de petits mamelons, la plupart groupés en cercle ou enellipse, autour d'une ouver- ture centrale qui semble faire les fonctions d’aspirer et d'agiter Veau (x). Ces cercles de mamelons sont inégaux, irréguliers, et forment les systèmes particuliers auxquels {a plupart des animaux de l’Astrole donnent lieu par leur disposition autour de la cavité centrale. En examinant ces cercles de plus près, on voit que de chaque - ouverture centrale partent, en divergeant, des lignes jaunâtres, qui bientôt se bifurquent ou se subdivisent en ramifications grêles qui vont aboutir chacune à un des mamelons. On voit de. plus que tous ces mamelons sont ouverts à leur sommet, et qu'ils donnent passage à autant de petites étoiles saillantes et mobiles, constituées par les six tentacules qui environnent la bouche de l'animalcule. Ainsi l’oscule qui termine chaque mamelon est l’orifice d’une cellule, et tous les mamelons d'un système, ainsi que les linéoles jaunes et rayonnantes qui y aboutissent, sont les indices d’autant d'animaux qui appartiennent à ce système. Dans les intervalles qui séparent ces divers systèmes, on trouve néanmoins d’autres animaux isolés, et qui, malgré leur tendance à se réunir en systeme, n’ont pu y parvenir. Les deux renflemens du corps etla vessie gemmifère qui pend au-dessous ont exigé que la cellule qui contient chaque animal- cule soit figurée en trois loges superposées qui communiquent ensemble par deux petits trous. Il n’y a donc réellement qu'une seule ceilule pour chaque animal. Les animaux de lAstrole ressemblent d’ailleurs aux autres Boiryllides par les points essentiels de leur organisation. La deuxième moitié du tube alimentaire, après sa sortie du second renflement, dit abdominal, se courbe, remonte, et vient se ter- D Se men ee mm mn. (1) Ces ouvertures que M. Milne Edwards appelle des cloa- ques communs, servent au contraire à la sortie de l'eau. qui a traversé l'appareil respiratoire. oz HISTOIRE DES RADIAIRES, miner à l’anus qui s’ouvre contre la partie supérieure du renfle- ment appelé thoracique, sous l’appendice allongé qu'il fournit. Le long filet qui termine la vessie des gemmes paraît tu- büleux , c’est probablement un conduit pour la sortie des gem- mules. On ne connaît encore de ce genre que l'espèce suivante: ESPÈCE. 1. Astrole violet. Polyclinum violaceum. Polichinum. Savigny, mss. fi. Habite... probablement les mers d'Europe. [ Comme on ne peut savoir de laquelle des espèces de M. Savigny Lamarck a voulu parler, nous passons à l’énu- mération des espèces connues sans tenir compte du Poly- clinum violaceum. | T r. Polycline constellée. Polyclinum constellaium. Say. Mém. p. 189. pl. sv f. 2. pl. xvarr f. à. P. gelatinosum, molle, hemisphæricum, læve, purpureo-fuseum ani- malibus 10-45 aggregatis lutescentibus; osculis flavis, cavitatibus communibus rufo-marginalis. Habite les côtes de l’île de France. — Diamètre total un pouce et demi; long. individuelle, l’ovaire compris 2 lignes. + 2. Polycline saturnienne. Polyclinum saturninum. Say. lc: p. 9.6. 196. pl. xrx. fr. P. subcartilagineum, rude, horizontaliter expansum , brunneum-vio= lacescens ; animalibus numerosissimis radiantibus lutescentibus ; osculis Pb Risso, Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 87-99. tab. 32. F 14. Habite le golfe de Suez.—Diamètre total 3-5 pouces ; grandeur irdi- viduelle, l’ovaire compris, un trois-quarts de ligne, 3. Polycline cythéréenne. Polyclinum cythereurn. S av. por. ipl'xrx" 03; Habite le golfe de Suez sur les rochers.— Elle forme, comme la pré- cédente , une masse horizontale , et se compose d'animaux aussi de la même grandeur, mais elle èst lisse, gélatineuse, d’un violet POLYCYCLE. 503 clair, à systèmes peu multipliés, pourvus de cavités peu ouvertes, d’un violet foncé, composés d’animaux très nombreux, d’une cou- leur fauve claire, + 4 Polyclineisiaque. Polyclinum isiacum. Sav. p. 19r. pl. xix. f. 4. Habite le golfe de Suez. — Elle forme une masse horizontale, peu convexe, d’un violet clair, demi transparente, àsystèmes peu dis- tincts, présentant au centre une réunion de sommités particu= lières , arrondies à la circonférence, d’autres sommités éparses, jaunâtres, marquées d’un trait brun.— Long, individuelle une ligne un quart, + 5. Polycliné héspérienne. Polyclinum hesperium. Say. 1. C. ; Habite le même lieu.—Formant une masse orbiculaire, peu convexe cartilagineuse, d’un brun léger, teint de violet, à systèmes confon- dus dans leur circonscription, pourvus d'hiatus fort petits, et composés d’un grand nombre d'animaux jaunätres ; longs de une ligne et demie, + 6. Polycliné uranienne. Polyclinum uranium. Savigny. l: €. Du même lieu. — Formant une masse cartilagineuse, orbiculaire, d’un violet foncé composé d’un seul système d'animaux fauves ; longs de deux lign. et demie, à orifices jaunes. T 7. Polycline cloisonnée. Polyclnüm septosum. Delle Chiaje. Mem. t. 3: p. 87-05. tab. 32. f. 13. Corpore gelatinoso purpurascente areolis subpentagonis animalculis foro central circumdantibus. Habite la Méditerranée. M. Delle Chiaje rapporte aussi au genre Polichinum, la Spongia nodosa, V Alcyonum stellatum. Linn. Gmel.; et une espèce nou- velle qu’il nomme P, vesiculosum, et qui paraît être également une Lobulaire, F. D.] POLYCYCLE (Polycyclus). Animaux biforés, en une masse commune, gélätineuse, 5o4 HISTOIRE DES RADIAIRES. épaisse, convexe, fixée ; à superficie parsemée d’orbes mul- tifores, ayant au centre une cavité plus grande. Dix ou douze trous séparés, disposés en cercle autour de la cavité centrale, composant chaque orbe, et consti- tuant les individus. Des tubes intérieurs et en siphon établissant des com- munications entre les trous de chaque orbe et l'ouverture centrale. Animalia biforata, in massam communem; gelatinosam , crassamm, convexam, fixamque aggregata ; superficie orbi- bus multiforis, sparsis : centro cavitale majore forato. Foramina 19 $ 12 distincta, orbiculatim digesta, aper- turam centralem ambientia, individua sistunt , et singula- rem orbem componuntur. OBSERVATIONS. -— Avant la découverte de l’organisation des Ascidiens botryllaires par M. Savigny, j'avais senti la nécessité d'indiquer, comme un genre particulier, le Botryllus décrit et publié par le docteur Renier de Chioza. J'instituai ce genre sous le nom de Polycycle dans les Mémoires du Muséum (vol. x p. 338), et alors je le considérais comme un polypier empäté, voisin du Botryllus. Maintenant je ne saurais douter qu'il ne fasse partie des Tuciféres réunis. [M. Savigny n’adopte pas ce genre et range parmi les Botrylles l'espèce d’après laquelle Lamarck l’avait établi. ] ESPECES. 1. Polycycle de Renier. Polycyclus Renierüi. P. elongatus, convexus, utrinque attenuatus, luleolus; orbulis azu- J'eis sparsis, Polycyclus. Mém.du mus, vol. 1.p. 340. Lettre de M, E.-A. Renier à M. J. Oliv. p. 1. tab. x. f. 1-72. Rondelet ? Grappe de mer, Adriat. 2, p. 130. *“ Botryllus polycyclus. Savigny. Mém. p.47. 84. 202. pl. v. fig. 54 * Botryllus stellatus. Lesueur et Desmarest Bull. soc. philom, 1815. pl, 74. pl. 1. fig. 14. 19. BOTRYLLE. Di 50) * Delle Chiaje, Mem, t. 3. p. 84. 03. tab. f. 10. Habite la mer adriatique. — La Méditerranée. +2. Polycycle oblong. Polycyclus elongatus, Delle Chiaje. _ Mem. t. 3. p. 93. tab. 36: f. 17. Animalculis elongatis rima lutea longitudinali. Habite la Méditerranée. BOTRYLLE, (Botryllus.) Animauxagrégés biforés, adnés à la surface d’une croûte mince, gélatineuse , transparente, offrant plusieurs sys- tèmes orbiculés, stelliformes, épars , et disposés en rayons, dans chaque système, autour d’une ouverture centrale, un peu élevée. Individus cvoïdes, rétrécis inférieurement , plus épais et arrondis au sommet, perforés en dessus vers chaque extrémité. Bouche près de la circonférence du système, à huit tentacules, dont quatre plus grands. Anus près du centre. Deux vessies semmifères latérales. Animalia aggregata , biforata, crustæ tenuis gelati- nosæ pellucidæque ad superficiem adnata ; systemata plura orbiculata, stelliformia , sparsa sistentia ; et in quo- que systemate circa foramen centrale subprominuli ra- diantia. Individua obovata, inferné attenuata, apice rotundata crassioraque versus ulramque extremitatem supernè fo- ralta. Os prope periphæriam systematis : tentaculi$ octo; qua tuor majoribus. Anus versus centrum. Vesicæ duæ gemmi- feræ latcrales. OrsErvarions.— Le genre Botrylle, observé d’abord par Gært- ner, établi ensuite par Pallas, long-temps imparfaitement con- bo6 HISTOIRE DES RADIAIRES, nu, et maintehant convenablement caractérisé, d’après les ob- servations de MM. Lesueur, Desmarest et Savigny} se présente comme une croûte mince, gélatineuse et transparente; fixée sur des corps marins. Des animalcules oblongs, ovoides, agréable- ment tachetés de pourpre et de bleu, et disposés en rayons au- tour d’une cavité centrale, forment à la surface de cette croûte différens systèmes op et stelliformes, plus où moins contigus les uns aux autres. Dans chaque système, les animaux varient en nombre, comme de 3 à 12, ou quelquefois davantage. Quoiqu’on eût remarqué que chaque rayon d’un système offrait deux ouver- tures bien séparées, la bouche et l’anus, on considéra le sys- tème comme un seul animal; et ses rayons comme ses tenta- cules, Ellis seul a regardé les étoiles des Botrylles comme for- mées d'autant d'animaux différens qu’on y comptait de rayons; ce dont actuellement il n’est plus possible de douter. L'ouverture centrale de chaque systéme a son bord circulaire un peu élevé et contractile, En s’allongeant et seraccourcissant, il semble favoriser l’entrée et la sortie de l’eau, C’est dans cette cavité centrale qu’aboutit l’oscule anale de chaque animalcule. Les animaux des Botylles, quoique légèrement enfoncés à la surface de la croûte qui forme leur base, présentent des étoiles saillantes à cette surface, et sont véritsBléinene plus extérieurs que ceux des autres genres de cette famille. Les espèces de ce genre sont probablement nombreuses ; mais, comme on s’est peu occupé de leur recherche , je ne puis citer que les deux suivantes: ESPÈCES. t. Botrylle étoilé. Botryllus stellatus. B. animalculorum stellis simplicibus, pluribus pie Botryllus stellatus, Pall. Spicileg. zool. 10. p. 37. tab. 4. f. 1-5, Alcyonium Schlosseri. Pal. zooph. p: 355. Gmell. Botryllus stellatus, Brug. Encycl. méth, n° r. Borlas. Cornub. p. 254. t.25.f. 1—4. * Botryllus Schlosseri. Savigny. Mém. p. 200 et pl. 20. * Delle Chiaje, Mem. t. 3, p. 94: tab. 36. £. 15. BOTRYLLES | 907 Habite la Manche , les côtes d'Angleterre, sur des corps marins. — Il forme une croûte gélatineuse demi transparente ; teinte de glau- que et de cendré clair, et garnie de tubes marginaux d’un jaune ferrugineux. Les animaux groupés par 10-20 sont variés de jaune et de roux et ont l'orifice branchiat blane entouré d’un cercle de larges taches ferrugineuses ; la ligne radiale est bordée de cette même couleur. 2. Botrylle conglomeré. Botryllus conglomeratus. B. animalculorum stellis. compositis , solitariis, Botryllus conglomeratus. Pall, Spicileg. zool. 10, p. 39. t. 4. f. 6. a—A. ; Alcyonium conglomeratum. Gmel. p: 3816. * Bruguière. Encycl. mét. n° 2: * Savigny. Mém. p. 204. Habite l’océan des côtes d'Angleterre : il diffère beaucoup du pré- cédent , n’offre qu'une étoile sur chaque base, et cette étoile se compose de plusieurs rangées d’animalcules divergens. + 3. Botrylle doré. Botryllus gemmeus. Savigny. Mém. p. 198. pl. xx. f. 5. Animaleulis ovatis aureo colore infectis, pinnatis, ano stelliformi. . Delle Chiaje, Mem. t. 3. p. 93. tab. 36. f. 5. Habite la Méditerranée et la Manche. — Il forme une croûte géla- tineuse mince, un peu cendrée à tubes marginaux jaunâtres; les individus longs d’un tiers de ligne, sont d’un gris fauve ou doré, avec les orifices et la ligne radiale bordé de taches blanchâtres. + 4. Botrylle rosacé. Botryllus rosaceus. Savigny. Mém. p. 198. pl. xx. f. 3. Animalculorum utriculis rosaceis sine ordine digestis osculo ru= Jescente. Delle Chiaje. Mem, t, 3. pl. 93. tab.36. f, 8. Habite la Méditerranée , le golfe de Suez, — Il forme une croûte mince demi cartilagineuse, hyaline, fournie de tubes vasculaires roux , renflés et très pressés; les animaux longs d’une demi-ligne ct groupés par 7-8, sont d’un brun vineux sans tache, avec l’orifice branchial roussâtre. + ©. Botrylle de Leach. Botryllus Leachi. Savigny. Mém. p- 199. pl. iv. f. 6. pl. xx. f. 4. eo Animalculis ovatis concentricè dispositis, nigro-rubellis , ore anoque marginalis. 508 HISTOIRE DES RADIAIRES. Habite la Méditerranée. — Il forme une croûte gélatineuse un peu épaisse, hyaline, avec une teinte de rouge violet, garnie d’une infinité de tubes vasculaires de couleur fauve. Les animaux longs de trois quarts de ligne et réunis par 10-12-25 ; ont les sommités claviformes, variées de fauve et de blanc. L’orifice branchial blanc , entouré d’un collier fauve, cerclé de blanc , et ligne radiale aussi bordée de blanc. + 6. Botrylle cilié. Botryllus ciliatus. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 94. tab. 36. f. 17. Utriculis rubris aliis minoribus circumdatis. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 94. tab. 36, f. 14. 15. 16. Habite la Méditerranée. + 9. Botrylle neigeux. Botryllus niveus. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 94. tab. 36, f, 18. Animalculorum utriculis ovatis ore amplo præditis ac massa gelati- nosa albescentibus. Habite la Méditerranée. + 8. Botrylle nain. Botryllus minutus. Savigny. Mém. p. 204. | B. incrustà tenuissimd gelatinosä expansus , fusco-cinereus animal— culis 3-5 coalitis, fuliginosis, rubiginosisve; osculis lineaque radiali albis. Habite les mers d'Europe, — Diamètre total 4 à 6 lignes, grandeur individuelle 1/6 ligne. $ + 9. Botrylle en grappe. Botryllus ramosus. Quoy et Gaim. Astrol. Zool. t. 3. p. 620. pl. 92. f. 7. 8. B. ovatus y pediculatus , carnosus, ruber ; racemis plurimis simul; animalivus radiantibus. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. PYROSOME. ( Pyrosoma. ) Animaux biforés, agrégés, formant par leur réunion une masse commune libre, flottante, gélatineuse, cylin- drique, creuse , fermée à une extrémité, ouverte et tron- PYROSOME. 909 quée à l’autre, et extérieurement chargée de tubercules. Ouvertures orales des animaux à l'extérieur de la masse commune ; les anus s’ouvrant à la paroi interne de la ca- vité de cette masse. Deux vessies gemmifères opposés et latérales. Animalia biforata, aggregata, massam communem. li- beram natantem , gelatinosam , cylindricam , cavem, una extremitate clausam , alter truncatam , et hianterm ; extus tuberculis obsitam sistentia. Animalium aperturæ orales externæ. Ani ad parietem inlernam cayitalis communis aperientes. V’esicæe duæ inter- næ laterales, oppositæ, gemmiferæ. OBSERVATIONS. — Qui se serait douté que le Pyrosome, ob- servé d’abord par MM. Péron et Lesueur dans la mer atlan- tique , fût un assemblage de petits animaux agrégés! on le prit donc alors pour un seul animal. Et en effet , sa forme générale, le rapprochant jusqu’à un certain point de celle des Béroëés , je pensai de même et le plaçai dans la classe des Radiaires. : Ce fut M. Lesueur qui, le premier, découvrit l'erreur, et qui reconnut que chacun des tubercules qui hérissent la surface extérieure du Pyrosome, appartenait à un animal particulier. Ensuite, les observations de M. Savigny sur différens ani- maux que l’on rangeait parmi les Alcyons et sur le Pyrosome même , nous apprirent que tous ces animaux étaient du méme ordre : ils appartiennent tous effectivement à nos Botryllides. Maintenant, il n’est plus question que de décider, d’après des motifs non arbitraires, si l’organisation réelle de ces animaux exige leur réunion avec les Mollusques, comme le pensent MM. Cuvier, Savigny, Lesueur et Desmarest. On a vu que jene partage nullement cette opinion. Ainsi , les Pyrosomes offrent chacun un assemblage de petits animaux très singuliers, sous la forme d’un cylindre creux ; fermé à une extrémité , tronqué et ouvert à l’autre, et hérissé en dehors par une multitude de tubercules tantôt disposés par anneaux, et tantôt irrégulièrement. Quoique leur masse commune soit gélatineuse et transpa- DD) HISTOIRE DES RADIAIRES. rente , les tubercules de sa surface extérieure sont plus fermes que le reste de sa substance. Néanmoins, ils sont diaphanes, brillans et polis. Au sommet de chaque tubercule se trouve los- cule où aboutit la bouche de lanimalcule , et quelquefois cet oscule offre d’un côté une pièce lancéolée qui le dépasse. Disposés horizontalement dans la mer, les Pyrosomes y pa- raissent exécuter de légers mouvemens qui les déplacent. On les y rencontre souvent par bandes composées d’une innombrable quantité d'individus. Par leur grande phosphorescence, ils font la nuit paraître la mer comme embrasée dans les espaces qu ils occupent. Et en effet, rien n’est plus remarquable que l'éclat lumineux et les couleurs brillantes qu’offrent alors ces masses flottantes. Mais leurs couleurs varient instantanément, et passent rapidement d’un rouge vif à l'aurore, à l’orangé, au verdätre et au bleu d'azur, d’une manière vraiment admirable. ESPECES. 1. Pyrosome atlantique. Pyrosoma atlantica. P. tuberculu irregularibus, confertis, apice muticis. Pyrosoma. Péron et Lesueur. Voyage. p. 488. t. 30. f, 1. Annales du mus. v. 4. p. 440. * Savigny. Mém. p. 209. Habite la mer Atlantique équatoriale. 1, Pyrosome élégant. FPyrosoma elegans. P. subconica, granulata; fasciis tuberculosis, transversis; tuberculis nudis annulatis. Pyrosoma elegans, Lesueur, Nouv. bull. des sc. vol. 3. p. 285. * Savigny. Mém, p. 206. Habite dans la Méditerranée. Espèce plus petite que les deux autres. — Long. 15 lignes. 3, Pyrosome géant. Pyrosoma gigantea. P. grandis, subcylindrica; tuberculis inæqualibus, gonferés, inordi= natis, apice lanceolatis. Pyrosoma gigantea. Lesueur. ibid. et Voyage, pl. pénultième, * Savigny, Mém. p. 52. 207, pl iv. f, 7. et pl, xxur. xxux TUNICIERS LIBRES. bar Habite la Méditerranée: Les animalcules sont déprimés ; leur oscule extérieur se trouve à la base de la pièce lancéolée qui surmonte le tubercule, [M. de Blainville ajoute aux genres précédens d’Ascidies agré- gées le genre Pyure (Pyura) qu'il caractérise aïnsi, d’après Molina. « Corps pyriforme , avec deux petites petites trompes courtes, contenu dans une loge particulière formée par son enveloppé extérieure, et constituant, par sa réunion avec dix ou douze individus semblables , une espèce de ruche coriace diversiforme (sans aucune ouverture extérieure ). Ce genre ne comprend qu’une seule espèce : Pyure de Molina, Pyura Molinæ (Manuel de malacologie, p. 585.) | FE. D. Troisième section. TUNICIERS LIBRES OU ASCIDIENS, Animaux desunis, soit isolés, soit rassemblés en groupes, sans communication interne, et ne formant point essentiel- ment une ImASSe COMMUNE. Il s’agit ici des vrais Ascidiens , c’est-à-dire, d'animaux non essentiellement réunis en une masse commune, comme dans les Tuniciers botryllaires ; d'animaux qui offrent une tunique externe et sacciforme, laquelle con- tient le Corps de l'animal, et qui a deux ouvertures, dont lune sert à l’entrée de eau pour l'organe praoire et les alimens, tandis que l’autre sert pour l'anus. C'est sans doute par la comparaison de cette tunique externe des Ascidiens avec les deux lobes réunis en de- vant du manteau des Myes, des Solens et des Pholades 5r2 HISTOIRE DES RADIAIRES. qu'on a trouvé de l'analogie entre ces Mollusques acé- phales et les Ascidiens, quoique l’organisation intérieure de ces derniers soit fort différente de celle des premiers. En effet, la division intérieure du corps, la forme et la situation du système respiratoire , enfin le caractère du système nerveux, ne sont point du tout les mêmes dans les Ascidiens, que dans les Mollusques acéphales cités. D'ailleurs, dans l'orifice de la bouche des Acéphales, il n'y a jamais de tentacules en rayons. On ne saurait douter, comme je l'ai dit, qu'il n’y ait des rapports entre les Ascidiens botryllaires et les Asci- diens francs; mais ces rapports ne peuvent être qu'éloi- gnés : on en sent assez la raison. Et, s’il est déjà très difficile, peut-être même impossible de constater qu'il y ait une véritable circulation dans les vrais Ascidiens, il l'est bien davantage de le faire à l'égard desBotryllaires (x). Je dis plus, les Bifores que l’on réunit dans le même groupe avec les Ascidies, ne sauraient y tenir par des rapports si prochains, car feur organe respiratoire et la disposition intérieure de leurs parties sont fort différens. Persuadé que le système des sensations n’a pas encore lieu dans ces animaux, et qu'il en est de même à l'égard de celui de la fécondation sexuelle, je les laisse dans le rang qui leur est ici provisoirement assigné, et je me hâte de passer à l'exposition de leurs genres. BIPHORE, (Salpa.) Corps libre, nageant, oblong, un peu aplati sur les cô- tés, gélatineux, transparent, traversé intérieurement par une cavité longitudinale ouverte aux deux extrémités. (x) Voyez la note à la page 478. BIPHORE. B1à L'une, des ouvertures extérieures plus grandes, rétuse, sub-bilabiée, munie d'une valvule; l'autre un peu saillante, arrondie , nue. La bouche s'ouvrant dans la cavité intérieure près d’une de ces ouvertures; l’anus aboutissant dans la même cavité près de l'ouverture opposée. Corpus liberum, natans', oblonge gun ; ad latera planula- tum , gelatinosun:, aire , intus cavitate longitudinal utrâque extremitate apertä percursum. Aperturarum externarum una major, retusa, sub-bila- biata, valoulifera ; altera prominula , rotundata, nuda. Os in cavitate interna versus unam extremitatem ape- riens; anus prop alteram in eadem cavitate. OBsErvATIONS. — Les Biphores ont sans doute des rapports avec les Ascidies, mais ces rapports me paraissent bien moins prochains qu’on le pense. En effet, indépendamment de leur état libre, gélatineux et transparent, la membrane qui entoure la ca- vité intérieure qui traverse leur corps d’une extrémité à l’au- tre, me paraît à peine pouvoir étre considérée comme une tu- nique intérieure ; puisque le canal intestinal et autres viscères sont situés hors de cette cavité, dans l’espace qui sépare cette membrane de la peau ou tunique externe. Quant à cette cavité longitudinale intérieure , elle ne con- tient, dit-on, que l’organe respiratoire qui est, selon M. Cuvier, une branchie allongée , assez étroite , qui traverse obliquement le grand vide interne que constitue cette cavité. La branchie dont ïl est question est formée d’une double membrane , par un repli de la tunique intérieure, et son bord supérieur est garni d’une infinité de petits vaisseaux transverses et parallèles. Ainsi, la forme et la disposition de l'organe res- piratoire des Biphores auraient très peu d’analogie avec ce que l’on regarde comme organe de Ia respiration dans Îles As- _cidies. Le corps des Biphores présente une ouverture à chacune de ses extrémités, ce sont celles qui terminent sa cavité intérieure. L'une, plus grande, rétuse et comme bilabiée, est munie d’une Tome ITI, | 33 br4 | HISTOIRE DES RADIAIRES. valvule semilunaire ; il paraît que c’est celle qui aspire Veau. M. Cuvier la regarde comme l'ouverture postérieure, et c’est près d’elle que s’ouvre, dans la cavité intérieure, l'anus assez large qui termine l'intestin. L'autre ouverture , plus régulière, arrondie, un peu saillante, sans valvule, est, dit-on, celle par où l'eau jaillit lorsque animal se contracte. M. Cuvier la considère comme l’antérieure, et c’est près d’elle qu’aboutit dans la ca- vité interne, l'ouverture ronde à bords plissés, que ce savant regarde comme la véritable bouche de l’animal. Il s’ensuivrait que c’est par l'ouverture postérieure, voisine de l’anus, que s’in- troduit l’eau qui apporte les alimens et fournit à la respiration, et que c’est par l’antérieure que sort cette eau, de manière que la résistance que lui oppose le liquide qu ‘habite le Biphore, le for- cerait de ne pouvoir se déplacer qu en reculant. Je préfère l’opinion de ceux qui ont regardé l’ouverture bi- labiée comme l’antérieure : dés-lors, l’ouverture interne qui la- voisine, sera la bouche, entrée d’un tube intestinal assez simple qui va en grossissant, arrive près de l’autre extrémité à un anus à bord plissé, et près duquel un appendice en cul-de-sac que M. Cuvier prend pour l’estomac, sera un cæcum. M. Péron ayant eu connaissance, peu de temps avant sa mort, du Mé- moire de M. Cuvier sur les Biphores (Annales du Muséum, vol. 4, p. 360), m’assura que ce savant s’était trompé sur la vé- ritable bouche de ces animaux. Selon, M. Cuvier, le cœur du Biphore est mince, en forme de fuseau, et situé au coté gauche. Il est enveloppé dans son péricarde, et si transparent qu’on a beaucoup de peine à l’aper- cevoir. Deux paquets allongés , intérieurs et contenant de petits grains, paraissent être deux ovaires. Je supprime la citation de bien d’autres particularités; je di- rai seulement que je vois dans une des planches du voyage de M. le capitaine Krusenstern, parmi quelques détails sur des Bi- phores, des tentacules rayonn:ns représentés, qui n’indiquent point que ce soient des Mollusques. Les Biphores nagent librement dans la mer; mais par de pe- tits suçoirs latéraux, ils ont la faculté de s’atiacher quelquefois à des corps solides, et plus souvent les uns à côté des autres, Re BIPHORE. 51h nageant alors un grand nombre ensemble, en formant, par leur réunion, des guirlandes, etc. On les trouve sur les côtes de France, d'Espagne, d'Italie, et dans les mers des pays chauds. La plupart répandent la nuit une lumière phosphorique, comme beaucoup de Radiaires. [M. de Chamisso, dans son mémoire sur les Sa/pa (1819), a pris, comme Lamarck, l’ouverture bilabiée pour celle qui correspond à la bouche; mais Cuvier, dans la der- nière édition de son Regne animal (1830), p. 163, per- siste dans son opinion sur l'organisation de ces animaux, qui, dit-il, se meuvent en faisant entrer l’eau par l’ouver- ture postérieure, et la faisant sortir par l'extrémité anté- rieure, par conséquent en reculant, et qui d’ailleurs nagent toujours le dos en bas. Quant à l'association des Biphores, que Lamarck sup- posait opérée par de petits sucoirs latéraux, on n'est point d'accord sur la manière dont elle se produit et sur sa si- gnification. M. de Chamisso prétend que des Biphores, sortis de leur mère er longues chaines, produisent des individus isolés peu nombreux et d'une forme assez dif- férente , lesquels, à leur tour, ne peuvent produire que des générations d'individus agrègés en longues chaînes, de telle sorte quil y aurait une succession alternative de générations dissemblables , les unes de Biphores solitaires, les autres de Biphores agrégés. Cuvier, sans adopter entièrement cette opinion, reconnaît comme certain que l’on observe, dans quelques espèces, de petits individus adhérens dans l'intérieur des grands par une sorte de petit sucoir particulier et d’une forme différente de ceux qui les contiennent. Les visceres principaux et le foie, qui est fortement coloré, forment près de la bouche une masse pelotonnée que Ée d désigne par le nom de nucleus. La circulaton, observée d’abord par Kullet Vanhasselt, puis par MM. Quoy A 516 HISTOIRE DES RÉRRES | cd et Gaimard, est tres singulière te courant change pério- diquement de direction. Du a il paraîtrait, d'après | les recherches encore inédites de M. Milne Edwards , qu'il en est de même chez tous les T'uniciers. F,D. _ ESPÈCES. 1. Biphore birostré. Salpa maxima. S, corpore utroque apice appendiculo, rostrato. Salpa maxima. Forsk. Ægypt. p. 112. n° 30. et Ic.t. 35. A. a. Encycl. pl. 74. f. 1-5, Shaw. Miscell, vol. 7. tab, 232. * Chamisso de Salpa, 1819. p. 18. Habite la Méditerranée et la mer atlantique. Biphore pinné. Salpa pinnata. S$. corpore oblongo subtriquetro, lineis aliquot coloratis notato } cristé dorsalitri quetro-pyramidata. ; Salpa pinnata, Forsk. Æogypt. p. 113. n° 31. et Ie. t, 35. fig. B. b. 1-2. Encycl. pl, 74. f, 6-8. * Deile Chiaje. Mem. t. 4. tab. 65. f, 58. * Chamisso, De Salpa. 1819. p. 8. fig. 1. *-Quoy et Gaim, Voy. Astrolabe. Zool, moll. p. 540. pl. 88.f. 12. Habite la Méditerranée. Le corps offre deux lignes dorsales, l’une jaune et l’autre blanche, et de chaque côté, sur le ventre, une ligne violette. Il en existe une variété à lignes latérales interrom- pues (Encycl. f. 7). 3. Biphore démocratique. Salpa democratica. S, punctata, fasciata; aculeis pone octo. Salpa democratica. Forsk, Ægypt. p. 113. et Ic, tab. 36. fig. G. Encycl. pl. 74. f. 9. * LDelle Chiaje. Mem. s. an. s, vert. 3. p. 63.tab. 47. f. 14-15. Habite la Méditerranée, près de l'ile Maiorque (*et à Naples.) Deux soies à la queue, | 4. Biphore mucroné. Salpa mucronata. S, ore laterali; mucrone hyalino‘interno, ad frontem dextro, ad anum sinistro; nucleo cœruleo obtongo Salpa mucronata, Forsk, Æsypt, p. 114.et Ic. t. 36, fig. D. BIPHORE. 917 . Encycl. p. 74. f. 10, « Habite la Méditerranée, près d'Yviça, 5. Biphore ponctué. Salpa punctata. : S. ore subterminali; dorso rubro-punctato, pone mucronalo; ano porrecto. À Salpa punctata. Forsk. Ægypt. p.114. et Ie. t. 55, fig. C. Encycl, pl, 75. f. 1. ; Habite la Méditerranée. 6. Biphore confédéré. Salpa confæderata. c ù S. ore terminali; dorso gibboso. Salpa confæderata. Forsk. Ægypt. p: 119. et Ie. t, 36. fig. À.—a. Encyel. p. 75. f. 2-4. *_ Salpa octofera ? Cu. Mém. f. 7e * Savigny. Mém. tab. 24. f, 1. ( * Salpa ferruginea. Chamisso, De salpa. p.25. f. ro. * Salpa confæderata, Quoy. et Gaim. Astrol. p. 584, pl. 88.f,6. Habite la Méditerranée et les côtes de la Nouvelle-Hollande. | 7. Biphore fascié. Salpa fasciata. S. ovalo-oblonga ; ore terminali ; abdomine fusciato ; intestino fili- — formi incurvo supra nucleur. 9 Salpa fasciata. Forsk. Æsypt. p. 115. et Ic. t. 36. fig. B. Encycl. p.75.f. 6. Habite la Méditerranée, à l'entrée de Archipel. 8. Piphore africain. Sa/pa africana. ( _ S. subtriquetra , transversè decem-striata; ore terminali; gibbo ad basim aucto nucleis tribus. Salpÿa africana. Forsk. Ægypt. p. 116. et Ic. t. 86. fig. C Encycl. Pl. 75. UE Habite vers les côtes de Tunis. g- Biphore social. Salpa polycratica. $, oreinfrà apicem ; fronte caudüque truncatis. Salpa polycratica. Forsk, Ægypt. p. 116. et Ic. t. 36. fig. F. Eacyel. pl. 95. f. 5 Habite la Méditerranée! En se réunissant, les individus forment de d A longs cordons, 10, Biphore zonalre. Salpa zonaTia. 5. oblongo depressa, vagina incarnata, socco ex albido hyalino, zonis quinque luleis vario. fe HISTOIRE DES RADIAÏRES. Holothuria zonaria. Pallas. SH zool, 10. pe aGait x: ('ATOR, b,c. | Ste Encycl. pl. 75. f. 8-10. “ Linn. Gmel. p. 3142. * Chamisso, De Salpa. p. 12. f.3. ; Habite l'Océan, près de l'ile Antigoa. 11. Biphore à crête. Salpa cristata. S. corpore lateribus depressiusculo; crista dorsali brevi subqua- drata. A Salpa cristata. Cuv. Annal. du mus. 4. p. 366. pl. 68. f. 1-2. * Dagysa. Home. Lect. on comp. anat. II. 63. Habite... Du voyage de MM. Péron et Lesueur, M. Cuvier pense que c’est le même animal que le troisième #kala de Brown (Holo- thuria denudata. Gmel.). 2. Biphore subépineux. Salpa Tilesii (Voy. n.33). S. corpore oblongo , spinulis cartilagineis instructo : unä extremitate: subtruncatä, Salpa Tilesii, Cuv. Annal, 4. p. 395. pl. 68. f. 3-6. Habite... Les spinules sont placées sous le ventre et sur la protu- bérance dorsale. Ce Biphore répand la nuit une lueur phospho- rique, ainsi que la plupart des autres espèces. 13. Biphore scutigère. Salpa scutigera. $. corpore mutico, extremitatibus subattenuato ; prominentia dorsal cartilaginea, submediana. Salpa scutigera, Cuv. Annal. 4. p.397. pl. 68. £. 4-5, Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. Plusieurs de ses bande- lettes musculaires sont disposées en croix. 9 * Cuvier suppose que c’est la même que Bosc (Hist, nat.vers. 11, xx. 5) a nommée Salpa gibba. 14. Biphore octofore. Salpa octofora. S, corpore oboyato ; prominentiis octo exiguis perforatis ; promi= nentia cartilaginea , magna, Pr terminalis. Salpa octofora. Cuv. Annales, 4. p. 379. tab. 68. £ 9 Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. 15. Biphore cylindrique. Salpa cylindrica. J S. corpore subæquali, extremitalibus retuso, ad latera depres= siusculo. Salpa cylindrica. Cux. Aunales 4. p. pl, 66. f. 5—9. Cet} BIPHORE. b19 Habite... Voyage de Péron et Lesueur. La plupart des bandelettes musculaires sont transversales. 16. Biphore fusiforme. Sa/pa fusiformis. S. minor, corpore fusiformi ; ore anoque ad superficiem infimam. Salpa fusiformis. Guv. Annales 4. p. 382. pl. 68. f. 11. Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. 17. Biphore thalide. Sa/pa thalia. S. corpore oblongo ; crista dorsali compressa, subquadrata ; liners lateralibus integris. Thalia n° 1. Brown. Jam. p. 384. t. 43. f. 5. Encycl. pl. 88. f. r. Holothuria thalia. Gmel. Habite l'Océan d'Amérique. . 18. Biphore à queue. Salpa hate S. corpore oblongo, caudato ; crista compressa ; Uineis lateribus interruptis. Thalia n° 2, Brown. Jam, 384. t. 43. Î. 4. Encycl. pl. 88. £. 2. Holothuria caudata. Gmel. Habite POcéan d'Amérique. + 19. Biphore alliée. Salpa affinis. Ghamisso. De Salpa. POP Er. 62. $. (solitaria) gelatinosa, tractu intestinali branchiæ supertenso ;* 4 neis violaceis nullis, — (gregata) Gelatinosa, tractu intestinali laxe complicato , processu cuneiformi longitudinali infero antico in cireulum aggregata. Salpa pinnata ? (var.) Quoy et Gaim. I. c. pl. 88. f. 14. 15. Habite l'Océan pacifique , près des îles Sandwich: — Long. 2 1/2 pouces. + 20. Biphore rude. Salpa aspera. Chamisso. 1. c. p. 14. f. 1v. S. (solitaria) cartilaginoso-gelatinosa , spinescenti-aspera, nucleata , ostiis terminalibus. — (gregaia) Ostis superis, appendicibus cu- cullatis terminalibus, cartilagine nucleum muniente dextra a latere spinescenti aspera. Habite l'Océan pacifique du nord, près des îles Kuriles. T 21. Biphore raboteux. Salpa ruminata. Chamisso. |, c. p- 16. f. v. $, (sohiiaria) supra gelatinosa, subtus cartilagince sepiem carinata 520 HISTOIRE DÉS RADIAIRES. carinis postice in spinis brevibus desinentibus , media eminentiori ante nucleum emarginata et bifurcata, — (gregata) Gelatinosa , nucleata, ostiis superis appendicibus cucullatis terminalibus cor- pus subæquantibus, postico dextro. Quoy et Gaim. Voy. Astrol, Zool. 3. p. 573. pl. 87.f, 1-5. Habite l'Océan atlantique, près des Acçores. + 22. Biphore engaïinée. Sa/pa vaginata. Chamisso. |. c. p. 10. £ 7. S. (solitaria) mollis, vagina cartilaginea induta e cartilaginibus constante longitudinalibus tribus tela gelatinosa connexis, superis lateralibus duabus, tertia infera nucleum muniente. Habite Le détroit de la Sonde. — Long. 2 pouces. \ T 23. Biphore bicorne. Sa/pa bicornis. Chamisso. Le D 20:10: : S. (gregata) gelatinosa, utriculiformis, nucleata, appendicibus duo- bus a supera facie posticis corniculatis, ostiis terminalibus. Habite les mêmes lieux que la précédente, dont elle pourrait bien n'être que l’état d’agrégation. + 24. Biphore bleuâtre, Salpa cœrulescens. Cham. 1. c. p.221 S. (solitaria) mollis vagina subtùs cartilaginea induta, cartilagine nasiformi nucleurn muniente ano sursum retrorsum spectante. Habite l'Océan atlantique équatorial, — M. de Chamisso conjec- ture que cette espèce, dans Pétat d’agrégation, pourrait être la mème que le Biphore démocratique. +25. Biphore épineuse. Salpa spinosa. Otto. Act. nat. curios. t. xI. p. 303. tab. 42. : APS S. subcompressa, ovalis, anticè coarctata , truncata, posticé spinosa seu cornuta el in aciem transversam depressa; spinis binis lon- gioribus rectis, aliis exterioribus, oblique positis minoribus ; quinta et sexta denique inferioribus recurvis , sub ipso nucleo lutescente, spinæ sex et margines spinulis minimis asperæ. Habite la Méditerranée, -- Long. 2 lignes. . , 0 0 4 + 26. Biphore azurée. Salpo cyanea. Delle Chiaje. Mém. & L | Sul. an. s. vert. 3. p. 63. f. 12. 4! S. ore bilabiato personatoque, corpore cylindrico kyalino-cyaneo, posticè aflenuato : apertura circulari, lateribus M BIPHORE. bor duplici serie; nucleo hepatico et ovario in appendicem dextror- sum positis. + 27. Biphore à trompe. Sa/pa proboscialis. Reyn. Less. Cent. Zool. p. 95. pl. 33. f. 2. Habite l'Océan atlantique. — Long. : pouce. Il est caractérisé par la présence d’un long tentacule charnu au moyen duquel les indivi— dus se tiennent unis deux à deux. + 28. Biphore à côtes. Salpa costata. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. p. 504. pl. 73. f. 2. — Astrol. p. 570. pl. 86. f, 1-b. $. maxima, anticè rotundata, postice bicaudata, infra canaliculata, gibbosa, paululum echinata, alba-viridi, maculata ; vasculis in seriebus quadraiis distinctis; oribus terminalibus. Lesson. Voy. Coquille zool. p. 269. pl, 6. f. 1. Habite pres de la Nouvelle-Zélande, + 29, Biphore tonneau. Salpa dolium. Quoy et Gaim. L. c. p. 75. pl. Qo. f. 1-8. S, cylindrica, lævi, medio inflata, hyalina , infra subrubro unili- neaia; nucleo fusco; oribus terminalibus; vasculis ramosis. à Habite l'Océan atlantique au 3° lat. S. — Les auteurs pensent que c'est peut-être la même espèce nommée par Cuvier, Salpa scutigera, quoiqu’elle n’ait pas la plaque cartilagineuse qui a valu son nom à cette dernière. — Long. 2 pouces. + 30. Biphore fémoral. Salpa femoralis. Quoy ét @.. lc. p- 577. pl. 88. f. 1-5. $. maxima, cylindrica, obtusa, posticè bituberosa ; ôre posteriori tubuloso; spiraculis quaternis. Habite l'Océan atlantique au 23° lat, N. — Long. 6 à 7 pouces. 3 tBiphore cordiforme. Salpa cordiformis. Quoy et G. L. c. p. 579. pl. 88. f. 9-rr. S, cylindracea elongala , anticè truncatla, postice cordiformi, tri- cuspidala; ore anteriori terminali, posteriore arcuato, vasculis transversis simplicibus. Blainv, Dict. sc. nat. t, 47. p. 120. ; Habite la Méditerranée et les côtes de la Nouvelle-Hollande, — Long. 3 à 4 pouces, PF L1 522 ._ HISTOIRE DES RADIAIRES. + 32. Biphore bicaudé. Salpa bicaudata. Q. et G. Astrol. 58. Bull. soc. philom. août 1826. £. A. r. S. cylindracea, hyalina aut rubra, antice truncata, postice bicaudata; appendicibus longis, crassis; ore ‘anteriore terminalis; vagina nu- clei rotunda, spiraculis octonis. Salpa nephodea. Lesson. Voy. Coq. pl. 5. f.r. Habite au détroit de Gibraltar. — Long. 4 pouces. — MM. Quoy et Gaimard soupconnent que leur Biphore tonneau (+ n° 29), à génération multipare, pourrait bien tirer son origine de cette espèce, + 33. Biphore infundibuliforme. Sa/pa infundibuliformis. Q. et G. Le. p. nr pl. 89. f. 6-7. — Voy. Uranie. p. 208. pl. 74. f. | S. antice crassa Eu ginea, postice infernè gibbosa; oribus termi— nalibus , posteriori re vasculis cincto. Habite l'Océan pacifique entre la Nouvelle-Zélande et les iles des Amis. + 34. Biphore tronqué. Salpa truncata. Quoy et G. I. c. p.596, pl'0g F5. S, parva, cylindracea, utrinque truncata; infra punctis 12 PE notata; oribus terminalibus. Habite la rade d'Amboine., — Long. 2 pouces. + 35. Biphore à ligne bleue. Salpa cæculia. Q. et G. L c. p. 589. pl. 89. f. 20-24. S, minima utrinque rostrata, cœruleo bi-lineata; vasculis fasciatis ; oribus non terminalibus. Habite l’Océan atlantique au 30° lat. $. -— Long. 8 lignes. Ces ani- maux sont réunis en série simple par leurs rostres. +36. Biphore à facette. Salpa munotoma. Q. et G. L c. p. 9x. pl. 89. f. 11-14. en S, subquadrata, prismatica, runcinala; antice unilatusculata, posticè scutata, nucleo minimo ct aurantiaco, Q. et G. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, — Long. 12 à 18 lignes. + 37. Biphore pyramidal. Sa/pa pyramidalis. Q. et G. 1. c. p. 293. pl. 89. f. 15-78. | S. minima, ovata, utroque apice prismatica , postice prramidal, acuta, cærulescente; spir aculis octonis. A à a BARILLET, | 929 Habite près du cap de Bonne-Espérance, — Long: 4 à à lignes. + 38. Biphore multitentaculé. Sa/pa multitentaculata, Q. et G. p. 596. pl. 89. £. 19. S, parva, cylindrica, posticè longissime bicaudata , anticè capillata ; ” appendicibus gracilibus apice tuberculosis; oribus terminalibus. Habite les mers de la Nouvelle-frlande.— Long. du corps, 1 pouce. Cette espèce est très remarquable à cause des six filamens qu’elle : porte en avant et de ses deux filamens postérieurs longs de 3 à 4 pouces. + Biphorenucléal. Sa/pa nucleata. Q. et G. 1. c. p. 597. pl. 89. f. 9-10. S, parva, ovato-cylindrica, anticè obtusa, posticè subtruncata; nucleo elonguto desuper saliente; oribus oppositis, postico terminali. Habite la rade d'Amboïine. — Long. 1 pouce. j BARILLET. (Doliolum.) MM. Quoy et Gaimard ont établi, dans la Zoologie de l'Astrolabe (t. 3. p. 599), pour des animaux voisins des Biphores, le genre Doliolum, dont les caractères sont d'avoir la forme d’un petit tonneau ouvert aux deux ex- trémités , l’antérieure un peu saillante; des cercles en re- lief à l'extérieur; une branchie interne divisée en deux branches, ayant le cœur près de leur réunion et un vais- seau dorsal. Le même nom avait été donné par M. Otto à un genre mal-à-propos établi sur un Biphore mutilé, par un crus- tacé du genre Phronyme, qui en fait son habitation. 1. Parillet denticule. Doliolum denticulatum. OQ. et G. I. c. pl. 89. f. 25-28. D. corpore minimo, kyalino, cylindrico-ovato subtruncato, in utroque apice perforato, entice crenulato ; cireulis octonis salientibus. Habite la rade d’Amboine, les côtes de Vanikoro. — Longueur, 2 lignes. © D24 HISTOIRÉ DES RADIAIRES, . Barillet? à queue. Doliolum? caudatum. Q. et G. HI. ce. LA 89. f. 29-30. ù D. corpore cylindrico, elongalo, octonis circulis cincto, postice cau- dato; oribus terminalibus. : Mi: Habite la rade d’Amboine. — Long, 8 à 1o lign. — C’est avec doute qu’il est rapporté à ce genre, ASCIDXE (Ascidia). Corps bituniqué, fixé par sa base sur les corps marins. Tunique extérieure subcoriace, formant un sac irré- sulier, ovale ou cylindracé, terminé par deux ouvertures inégales, dont une est moins élevée que l’autre. d Tunique intérieure ou propre, contenant les parties du corps, ne remplissant point la cavité entière du sac, et ” n’adhérant à ce sac que par deux extrémités tubuleuses qui viennent s'unir aux bords de ses deux ouvertures. Corpus bitunicatum, corporibus marinis basi affixum. Tunica exterior subcoriacea, sacculum irregularem ova- tum vel cylindraceum, superne foraminibus duobus inæ- qualibus apertum efformans : foramine altero humiliore. Tunica interior vel propria, corporis partes recondens , cavitatem integram sacculi non implens , ad margines Jfora- minum sacculi extremitatibus duobus tubulosis tantum ad- rens. OssEervarTions. — Les Ascidies sont des animaux singuliers, subcoriaces, fixés par leur base sur les corps marins, ordinai- rement rassemblés en groupes plus ou moins considérables. Elles ont peu de régularité dans leur forme, et offrent deux ouvertures arrondies, nues, inégales , situées dans leur partie supérieure, et dontune est presque toujours un peu ! moins élevée que l'autre. Linné leur trouva de l’analogie avec les animaux des oi quilles bivalves, et depuis, tous les zoologistes les ont considé- rées comme des Mollusques. Il a bien fallu dès-lors s’efforcer de, d . 10 v | FLO 1 Es Loi ASCIDIE. bai leur trouver un cœur, des vaisseaux artériels et veineux, en uu mot, une véritable circulation; il a fallu de même leur trouver un cerveau, un foie, etc. \\ D'après les observations anatomiques faites récemment par M. Cuvier sur les Ascidies, observations dont l'extrait se trouve inséré dans le Bulletin des sciences (année 1815, p. 10), je vois dans l’organisation de ces animaux si peu d’analogie avec celle des Mollusques à coquille bivalve, et même si peu de preuves qu'ils soient réellement des Mollusques, que je doute très fort du rang qu'on leur a assigné dans l’échelle générale. Des deux ouvertures du sac de l’Ascidie , la plus élevée, en général, offrant l’orifice externe d'un tube qui aboutit à une ca- vité antérieure treillissée, que l’on dit être branchiale, et n’étant point la bouche de l'animal, quoique l’eau qui y entre apporte les alimens dont cet animal se nourrit; enfin la véritable bouche se trouvant située au fond même de cette cavité antérieure; quel rapport peut-il se trouver entre un pareil mode d’organi- sation, et celui d’un Mollusque à coquille bivalve, dont les bran- chies, hors du trajet de l’eau qui apporte les alimens, sont pla- cees entre le manteau et le corps. | M. Cuvier, pour confirmer l’analogie indiquée par Linné, com- pare l'enveloppe ou la tunique de l’Ascidie, à la coquille d’un Mollusque acéphale. Or, quel rapport peut-il apercevoir entre cette tunique , véritable produit de l’organisation, qu'il voit même vasculeuse en sa face interne, et une coquiile quelconque, corps parfaitement inorganique, uniquement formé de matières exudées du corps de l'animal? | | Quoique fort différentes des Holcthuries, les Ascidies néan- moins me paraissent en être bien plus rapprochées, sous diffé- rens rapports, que des Mollusques; je me fortifiai dans cette opinion, lorsque j'eus connaissance des belles observations de MM. Savigny, Lesueur et Desmarest, sur les rapports des Bo- tryllides et des Pyrosomes avec les Ascidies, et surtout lorsque M. Cuvier nous eût appris que dans l’orifice étroit, qui sert d'entrée à la cavité dite branchiale des Ascidies, il y avaitune ou deux rangées de tentacules très fins et en rayons. | Le sac'ou la tunique externe de l’Ascidie doit être musculeux, + puisqu'en en effet il se dilate et se coniragie comme au gré de É 526 HISTOIRE DES RADIAIRES. l'animal. Sa cavité intérieure, plus vaste que ne l'exige le corps qui y est contenu, 5e remplit d’eau dans l'intervalle vide, et cette eau est évacuée, à ce qu'on prétend, par les contractions que l'animal fait subir au sac qui l’enveloppe; on dit même qu’elle sort à-la-fois par les deux ouvertures de ce sac. Néan- moins, M.Cuvier ne croit pas que cette eau puisse sortir par ces ouvertures, | | Selon les déterminations du savant que je viens de citer, l'estomac et le canal intestinal se trouvent enveloppés par la masse de foie. Fe Les Ascidies vivent dans la mer. On les trouve ordinairement à peu de distance des côtes, fixées soit sur des rochers, soit sur des coquillages ou des plantes marines. On en connaît plus de trente espèces, parmi lesquelles je citerai les suivantes, que je divise en trois sections. ESPÈCES. * Corps sessile, court ou peu allonge. 1, Ascidie cannelée. Ascidia phusca. A, ovalis, læviuscula; sacculo tenui semi-pellucido, subcartilagineo; mamillis osculorum striatis. Ascidia phusca. Cuv. Mém. du mus. 2, p. 29. pl. x. f. 5-9 et pl. a Î. An alcyonium phusca? Forsk. Ægyt. p. 129. n° 82 et Ic, t. 27. fig, D. (*Ces figures représentent une autre espèce). * Müller. Zool. dan, tab. xv. f, 1-5. * Cinthia rustica. Ri:5v. Eur. mér. t, IV, p. 274. * Ascidia phusca. Delle Chiaje. t. 3. p. 197. pl.16. f, 2. | * Phallusia sulcata, Savigny. Mém. p. 102. 114. 162. pl, 9. f.2.(x) l ne (1) Le genre Phallusia de M. Savigny est caractéyisé ainsi : « Corps sessile, à enveloppe gélatineuse ou cartilagineuse, ori- fice Dénnebiar. s’ouvrant d'ordinaire en huit à neuf rayons; Vanal en six. — Sac branchial non plissé, parvenant au fond ou presque au fond de la tunique, surmonté d’un cercle de fi- hé ASCIDIE. 527 Habite la mer Rouge, la Méditerranée. L’Ascidie que Forskal prit pour un Alcyon, habite la Méditerranée, près de Constantinople et de Smyrne : elle est rouge et se mange dans ces pays. 2. Ascidie mamillaire. Ascidia mamillaris. A. sessilis, brevis, albida ; corpore difformi subparallelipipedo, setis molibus adsperso ; aperturarum papillis hemisphæricis. Ascidia mamillaris. Pall. spicil. zool, 10. p. 24.t, 1. f, 15, Encyci. pl. 62. f. 1.Brug. Dict. n° r * Lin. Gmel, Syst. nat. p. 3127. Habite les côtes d'Angleterre, — lets tentaculaires toujours simples; les mailles du tissu respira- toire pourvues à chaque angle de bourses en forme de pupilles. Abdomen plus où moins latéral. Foie nul. Une côte cylinärique s'étendant du pylore à Los Ovaire unique situé dans l’ab- domen. » Ce genre auquel il serait difficile de rapporter avec certi- iude les espèces décrites par les auteurs, et qui d’ailleurs renferme des types assez différens, forme trois tribus; savoir : I. Les Ph, Pyrènes, qui ont la tunique droite, le sac branchial droit de ia longueur de la tunique ne dépassant que peu ou point les viscères de l'abdomen; l'estomac non retourné et non appliqué à l'intestin. 1. Phallusia sulcata (Ascidia. Lamk. n. 1). 2. Phallusia nigra. Savig. Mém. p. 102. 163. pl. zx. f. 2. pl.ix. f. r. De la mer Rouge: — Long. a à 3 pouces. 3. Phallusia arabica. Say. |, ce. p.102. 164. De la mer Rouge. — Long. 10 à 12 lis. 4. Phallusia turcica. Sav. À, c. p. 102. 165. pl. x. f. 1. De la mer Rouge. — Long. 2 pouces, I. Les PA. simples qui ont la tunique retroussée à sa base et retenue par ce repli à une arête intérieure de l'enveloppe, le sac brarchial de la longueur de la tunique, s se recourbant pour pénétrer dans le repli de cêtte tunique, et dépassant sensible- 20 HISTOIRE DES RADIAIRES. Gt 3, Ascidie rustique. Ascidia rustica, L. A. scabra, ferruginea ; aperturis incarnatis, Lin, : An ascidia rustica ? Muill. zool, dan. 1. p. T4t. 15. f. 1-8, : Encycl. pl. 62. f, 7-9. Tethya. Rondel. pise. 2 p. 87. B. ascidia scabra? Muli. Zool, dan. tab. 65. f£, 3. C. ascidia adspersa ? Mull. Zool. dan. tab. 65. f. 2, D. ascidia patula ? Mull. Zool. dan, tab. 65. £. r. Habite les mers d'Europe. Toutes ces Ascidies ne me paraissent que des variétés les unes des autres. 4, Ascidie coquillière. Ascidia conchilesa. A. compressa, frustulis testarum veslita; sacculo alba in cæruleum transeunte. Muil, Zool. dan. p. 42. tab, 34. f. 4-6. Encycel. pl. 62. f. 11-13. B. ascidia conchilega. Brug. Dict. n° 8. | Habite les côtes de la Norwège, et la var. B, celles du cap de Bonne- Espérance. 5. Ascidie piquante. Ascidia echinata. A. hemisphærica, hispida; osculis coccineis hiantibus. Muil. Zool, dan. prodr, n° 2722. Ascidia. n° 7. Brug. Dict, Habite l’Océan septentrional. 6. Ascidie ampoule. Ascidia ampulla. A. ovala, tomentosa; orificiis tubulosis, margine punctatis. Ascidium. Bast. Opuse. subs, p. 84. t. 10. f, 5, a, b, c, d. ment les viscères de l'abdomen; l'estomac retourné et appliqué sur la masse des intestins. 5. Phallusia monachus ‘ Ascidia. Lamk. n4 11). 6. Phallusia mamillata (Ascidia. Lamk. n. 12). \ III. Les PA. Ciones ayant la tunique droite, le sac branchial droit, plus court que la tunique, et dépassé par les viscères de l'abdomen. 7. Phallusia intestinalis (Ascidia. Lamk. n. 16). 8. Phallusia canina (Ascidia. Lamk. n. 16). ASCIDIE. 320 Ascidia ampulla. Prug. Diet. 10. Encyel. pl. 63. f. 1-5, Habite les mers d'Europe. à L] ce L2 ° 7. Ascidie prune. Ascidia prunum. A. ovata, lævis, hyalina; sacculo allo; aperturarum altera lateral, Mull, Zool, dan. 1. p. 42. tab. 34. f. 1-3. Encycl. pl. 66. f. 1-3. Brug. Dict. n° 32. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 197. tab. 45. f. 13. Habite les mers de la Norwège et la mer Glaciale. Ses ouvertures offrent huit siries rayonnantes. 8, Ascidie parallélogramme. 4scidia parallelogramma. A. candida, convexa, hyalina; sacculo reticulato-lutescente; apertu- rarum CLP Mull. Zool. dan. 2. p. 11.t. 49. f. 1-3. Encyel. pl. 64.f. 8-10. Brug, n° 24. Habite les mers du Danemark, de la Suède. 9. Ascidie petit-monde. Ascidia microscomus, ———— A. subovata, irregularis; sacculo valdè coriaceo, extüs rugoso; osculis mamillatis, limbo radiatim striatis. Ascidia microscomus, Cuv.Mém. du mus. t,2. p. 24, pl. 1. f 1-26. * Ascidia microcosmus. Carus. Act. nat. cur. t, 10. pl, 36-39. * Ascidia microscomus. Gravenhorst. Tergestina. p. 39. * Cynthia microscomus, Savigny. Mém. P. 90—77-144, pl, 2. f. 1. pl. vi(1). Microcosmus redi, Opusc. 3. pl. 22, Mentula marina informis, Planc. Conch, p. 109. app. tab, 7. Ascidia sulcata, Coqueb. Bull. des sc, 1 avril 1797. * Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe. — Long, 3 à 4 pouces, Elle est couverte de corps étrangers adhérens à son enveloppe. ER em (zx) Le genre Cynthia de M. Savigny a été adopté par M. Mac Leay, qui considère les quatre tribus de M. Savigny comme des sous-genres, et y ajoute un cinquieme sous-genre Dendro- doa. Voici les caractères du genre : « Corps sessile, test co- riace avec deux orifices quadrifides, on au moins très rarement, lorifice anal transversal; sac branchial divisé par des plis longi- tudinaux, surmonté par un cercle de tentacules_ composés ou simples; mailles du sac branchial sans papilles. Abdomen la- téral. » Les Cynthies sont ainsi divisées : Towe III. : 34 530 | HISTOIRE DES RADIAIRES. | é D. glandiformis, tunica glabra subopaca. Habite les mers polaires. A. Cynthies normales ayant plus de huit plis au sac branchial des tentacules composés et un foie distinct. I. Cynrmia. — Ayant des réticulations continues au sac branchial. 1. Cynthia momus. Sav. Mém. p. 90. 143. pl. x. f. 2. pl. vi. fr. Habite le golfe de Suez, — Long. 1 à 2 pouces. 2. Cynthia microcosmus. —(Ascidia Lamk. n. 0.) 3. Cynthia pantex. Sav. |. c. p. 90. 146. pl. vr. £. 3. Habite la mer Rouge, — Long. x à 2 pouces. 4. Cynthia gangelion. Sav. |. c. p.90. 147. Habite le golfe de Suez. — Long. 18 lignes. 5. Cynthia papllata. —(Ascidia Lam. n. 3.) 6. Cynthia claudicans. Sav. p. 90. 150. pl. 11. f, tr. Habite les côtes de France.— Très commune sur les huîtres. — Long. 6 à 12 lignes; son enveloppe assez épaisse et opaque est d’un roux grisâtre, couverte d’un poil ras. 7. Cynthia pupa. Sav. p. 90. 151. pl. v. f. 2. Habite le golfe de Suez. — Long. 6 lignes. II. Corsrra. Sav. Ayant les réticulations du sac branchial in- terrompues. Le 8. Cynthia Dione. Sav. p.93. 153. pl. var. fr. Ascidia quadridentala. Forsk. Icon rec. nat, t. 27. f. E, Habite la mer Rouge. — Long. 12 à 15 lig. B. Cynthies anormales, ayant seulement huit plis au sac bran- chial, des tentacules simples, et n’ayant pas de foie. III. Srvcra. Ayant lesréticulations continues, une côtecylin- drique tendue äu pylore à l’anus, et plusieurs ovaires, un au moins de chaqué côté du corps. 9. Cynthia canopus. Sav. pl. 95. 154. pl. vaux. ft. Habite le golfe de Suez. — Long. 18 lignes. ‘5 ASCIDIE. 93 1 10. Ascidie pomme-d'orange. Ascidia aurantium. 4. subglobosa; sacculo coccineo, punclis duriusculis ig papillis terminalibus, cylindraceis, rugosis. Pallas. Nov. act. petrop. 2. p. 246. t, 7. f. 38. Schaw. Miscel. vol. 13. tab. 532. Habite l'Océan Asiatique. Très belle espèce, de la grosseur et de la couleur d’une orange. 10. Cynthia pomaria. Say. p. 95.156. pl. 1x. f. 1. pl. vir. 1: Habite les côtes de France, attachée àla Cynthia microcosmus, — Elle est large de 7 à ‘8 lignes irrégulièrement ridée, d’un gris brun, un peu livide. Cynthia polycarpa. Sav. p. 95. 157. Habite la mer Rouge. — Long. 18 lignes, IV. Panpocta. Ayant les réticulations continues, une côte cy- lindrique étendue du pylore à l'anus, et un ovaire unique com- pris dans l’anse intestinal. 12, Cynthia mytiligera. Sav. pl. 98. 158. pl. var. f. 2. Ascidia conchilega ? Brug. Encycl. mét. n° 8. Habite la mer Rouge. — Long. 1-3 pouces. 13. Cynthia solearis. Sav. p. 98. 159. Habite le golfe de Suez. — Elle est ordinairement fixée sur le sable, son corps long de 3 pouces 172, et large de plus de 2 pouces _ ma pas, après la mort, 4 lignes d’épaisseur. 14. Cynthia cinerea. Say. p. 98. 160. Habite le golfeide Suez. — Long, 1 pouce, — Elle est fixée sur les coquillages. V. Denpronoa. Mac Leay. Ayant un ovaire unique du côté gauche, ramifié et situé entre le sac branchial et le manteau. 15. Cynthia ( Dendrodoa) glandaria. Mac Leay. Tin. T # Lrans, p. 4. pl. 20. p. 547. 34. 532 HISTOIRE DES RADIAIRES. *% Corps sessile et allonge. 1r, Ascidie mentule. 4scidia mentula. A, ovata, compressa ; pilosa , Juscata ; sacculo crasso. Ascidia mentula. Mull. Zol.dan. 1. p. 6. tab. 10. Encycl. pl. 62. f, 2—4. Ascidia monachus, Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 32. Reclus. marin. Diequem, journal de phys. 1777. mai, 356. t, 2. f. 1—3, * Gravenhorst. Tergestina. p. 40. * Phallusia monachus. Savigny. Mém. p. 102. 167. pl. 10. f, 2, Habite l'Océan européen boréal (*la Méditerranée.) — Long. 2 à 3 pouces. 12. Ascidie bosselée. Ascidia mamillata. A. oblonga , erecta, ochroleuca, eminentiis rotundatis inæqualibus mamillata ; sacculo crasso. Ascidia mamillata, Cuv. Mém, du Mus. 2. p. 30. pl. 3. f. 1—17. * Phallusia mamillata. Savigny. Mém. p. 168. Pudendum alterum. Rondel, Pise, 2. 129. éd. gall. 2, p. 89. Habite l'Océan et la Méditerranée, Elle a été confondue avec l'espèce n° 9, sous le nom d’Ascidia mentula, I n’en est pas fait mention dans la treizième édition de Linné , imprimée à Vienne, — Long. 4 à 6 pouces. 13. Ascidie papilleuse. Ascidia papillosa. A. ovalis erecta scabra; sacculo coriaceo, extùs papillis exiguis asperato. Ascidia papillosa. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 28. pl, 2. f, 1—3. Tethyum coriaceum. Bohadsch. p. 130. tab, 10. f, 1. Encycl. p. 62. f, 10. Ascidia papillosa. Brug. n° 6, * Lion.Gmel. p. 5123. Cynthia papillosa. Savigny. Mém. p. 90. 148. tab. vi. Ê. 4. Ascidia papillosa, Risso. Eur. mérid. t. 1v. p. 274. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 187. pl. 46. f. 7. Habite les côtes de la mer Adriatique, la Méditerranée: 14. Ascidie veinée. Ascidia venosa. # + * À, elongata, subcompressa , rubra ; sacculo concolore, Mall, Zool, dan. r, p. 25, tab, 25. ue 533 Encycl. pl. 65. f. 4--6. Brug. n° 26. Habite la mer de Norwèse. 15. Ascidie gélatineuse. 4scidia gelatinosa. A. lævis, coccinea , subdiaphana crecta ; apice retuso;; aperturis ad apicem. Tethyum gelatinosum. Bohadsch. 13r, tab, 10, f. 3. Encycl. pl. 65. f. 2. Brug. n° 29. Habite la mer Méditerranée. 16. Ascidie intestinale. A4scidia intestinalis. A. elongata , teres, flaccida ; aperturis ad apicem approximatis. Ascidia intestinalis. Lin. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 32. pl. 2, 1. 4—7, Ascidia canina., Muil. Zool. dan. 2. t. 55. f. 4—6,. Encycl. pl. 64. f. 1—3. Brug. n° 20. Mentula marina. Redi. Opusc, 3. t, 21, f. 6. Tethyum. Bohadsch. tab. 1o.f, 4. Encycl. pl. 65. f. 3. Brug. Dict. n° 27. * Ascidia virescens. Brug. Encycl. n° ar. pl. 64. f 4—6. * Phallusia (ciona) intestinalis. Savigny. Mém. p. 107. 115. 169. Pare ir. * Ascidia intestinalis, Risso. Eur. mér. t, 4. p. 295. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 186, tab. 45. f. 15. Habite les mers d'Europe. Elle offre diverses variétés : les unes des mers du nord , d’autres de la Manche, et d’autres de la Médi- terranée. [ M. Savigny ne cite que l’Ascidia virescens de Bruguière pour sy— nonyme de cette espèce , et regarde l’Ascidia canina de Muller et de Bruguière comme une espèce distincte. ] / 17. Aseidie ridée. Ascidia corrugata. (* 4. intestinalis ). A. elongata, glabra ; sacculo cinereo ; fasciis albis. Mull. Zool. dan. 2. tab. 79. f. 3—4. Encycl. pl. 63. f. 7—8. Brug. n° 16. Habite les côtes de la Norwège, [ Cuvier et M. Savigny réunissent cette espèce à la précédente, ] *% Corps pédiculé ou retréci en pellicule inferieurement. 18. Ascidie lépadiforme. Ascidia lepadiformis. À, clavala, hyalina ; apice subquadrangulari ; stipite urdulato, Brug. Dict, n° 19. 534 HISTOIRE DES RADIAIRES. _‘4scidia lepadiformis. Mull, Zool. dan. 2. tab, 79. f, 5. Encycl. p. 63. f. ro. * Clavelina lepadiformis. Savigny. Mém. p. 110—174 (1) Habite les côtes de la Norwège. 19. Ascidie massue. Ascidia clavata. A, elongata, infernè stipitata , in clavam oblongam supernè in= crassata ; aperturis ad apicem approximatis. Ascidia clavata. Pall. Spicil. zoo]. 10. p. 25. t. r.f, 16. Encycl. pl, 63, f. 11. Brug. n° 18. Cuv. Mém, du Mus. 2. p. 33. pl. 2. f. 9. 10. * Clavelina borealis. Savigny. Mém. p. 109. 116. mn pl. 1. f. 3. Habite les mers du nord. [L’Ascidie décrite par Pallas est plus renflée au sommet et amincie plus insensiblement vers le bas. Sa couleur est rouge vif, tandis que l’autre est d’un blanc teint de vert bleuâtre.] Ascidie pédonculée. Ascidia pedunculaia (voyez Boltenie, p. 538). A. pedunculo longo, variè curvo ; corpore ovato-elongato ; aper- turis lateralibus remotis. Ascidia clavata. Shaw. Miscel, vol. 5. tab. 154. * Vorticella Bolteni. Lin. Mant. pl. p. 552. * Boltenia fusiformis. Savigny. p. 89. 141. * Boltenia fusiformis. Mac-Leay. Linn. Trans. 14.p. 553. Habite l'Océan boréal. Cette espèce est très différente de celle qui précède, et même de la suivante dont néanmoins elle se rappro- che davantage. (x) Le genre Claveline établi par M. Savigny pour cette es- pèce et la suivante, est caractérisé ainsi : « Corps pédiculé par la base, à enveloppe gélatineuse ou cartilagineuse, Orifice bran- chial dépourvu de rayons; l’anal de même. Sac branchial non plissé, très court, et n’arrivant pas au milieu de la tunique, snr- monté de filets tentaculaires simples; les mailles du tissu res- piratoire dépourvus de papilles. — Abdomen totalement infé- rieur. Foie nul ou peu distinct des parois de l'intestin, point de côte s'étendant du pylore à l’anus. — Ovaire unique compris dans l'intestin. » = # ASCIDIE. 535 21. Ascidie globifère. ÆAscidia globifera (v. Boltenie, p. 38 ). A. pedunculo longo, variè curvo, scabro; corpore subzloboso; aper- turis distantibus quadrifidis. Animal plante. Edwards. Av. tab. 356. Ascidia pedunculata. Shaw. Miscel. 7. t, 239. Vorticella ovifera. Lin. Syst. nat, ed. 12. p.1319. Encycl. pl. 63. Î. 12-14. Ascidia pedunculata, Brug. Dict. n°12. non Gmelini, * Bolienia ovifera, Savigny. Mém. p. 140. pl, 1. f. * Mac-Leay. Lin. Trans. t. 14, pe 535. Habite l'Océan américain et boréal. 22, Ascidie globulaire. Ascidia globularis. A. ovali-sphærica , semipellucida ; aperturis ad superum verticem binis distantibus; pedunculo brevissimo: Ascidia globularis. Pallas, It. 3. p. 709. n° 57. Nov. act. Petrop. 2. p.247. t.7. f. 39. 40. Habite les côtes sablonneuses et vaseuses de l’Océan glacial. + 23. Ascidie dorée. Ascidia aurata. Quoy et Gaïim. As- trol. zool. t. 3. p. 604. pl. 9r. f. 3. | A. ovato-oblonga ; compressa , lævis aurata , violaceo trilineata; apertura branchiali terminali; aliera media quadrituberculosa. Habite le port Dorey (Nouvelle-Guinée). — Larg. 2 112 pouces; hauteur, 19 lig. + 24. Ascidie aurore. 4scidia aurora. Quoy et Gaim. 1. c. p. 605. pl. gr. f. 12-13. A. globosa, rubescens violaceo-vitiata; aperturis elongatis, quater- nis foliis clausis, Habite les côtes australes dela Nouvelle-Hollande. — Grosseur d’un petit œuf. + 29. Ascidie réticulée. Ascidia reticulata. Quoy et G. 1. c. p. 606. pl. 91. f. 17-18. A. minima, globulosa, diaphana, alba rubro delicatissimè reticulata, aperturis salientibus quadratis rubro marginatis, punctatisque. Habite le port du Roi-Georges, à la Nouvelle-Hollande, — Grosseur d’une balle, 536 | HISTOIRE DES RADIAIRES. + 26. Ascidie YAUX. Ascidia tubulus. Q. et G.}, c. p. 607. pl. gr. £. 1 f-16. Habite au port Western (Nouvelle-Hol!ande). — Elle est de la gros seur d’une balle et n’est point fixée; ses orifices sont prolongés en tuyau rétractile. + 97. Ascidie teinturière. Ascidia tinctor. Q. et G. 1. c. P: 608. pl. OT. f I-2. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande, — Long. 2 pouces. Elle est également libre et colore fortement la peau en jaune, + 26. Ascidie bouche-rose. Æscidia erythrostoma. Q. et G. 1. c. p. 609. pl. 91. f. 4-5. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. — Elle est grosse comme le poing. + 29. Ascidie bouche violette. Æscidia janthinostoma. Q. et G. E. c. p. 610. pl. gr. f. 6-7. : Du même lieu. — Long. 2 pouces. + 30. Ascidie bleue. 4scidia cœrulea. Q. et ja lc. p. 611. pl. gr. f. 8-0. * Du mème lieu. — Long. 18 à 24 lig. + 6r. Ascidie diaphane. Æscidia diaphanea. Q. et G. 1. c. p. 612. pl. gr. f. ro-11. Habite les côtes de Van-Diemen, — Long. 1 pouce, + 32. Ascidie sablonneuse. Ascidia sabulosa. Q. et G. I. c. p. 613. pl or. f. 19-22. Habite le port Western (Nouvelle-Hollande).— Grosseur d’un petit œuf de poule. + 33. Ascidie marron d'Inde. Ascidia spinosa. Q. et G. I, C. p. 016. pl. 92. x. - Habite le port du Roi-Georges (Nouvelle-Hollande). — Long. 2 pouces. + 34. Ascidie (Cynthie) verruqueuse. Ascidia (Cynthia) verruscosa. Less. Gent. zool. p, 151. pl. 53. f. 2. Habite aux îles Malouines, — Elle est large de vo lignes, arrondie, ASCIDIE« 937 globulense, d’un blanc rosé satiné, et couverte de mamelons co= niques, serrés et cristallins. 35. Ascidie (Cynthie) sociale. Ascidia 10) grega- ria. Lesson. Cent. zool. p. 157. pl. 53. f. 5. Habite aux îles Malouines. — Elle est ovoide, de la grosseur d’un œuf; son enveloppe est consistante, diaphane , d’un blanc lacté, laissant voir par transparence les intestins ; les oscules sont fen- dus en croix, colorés en jaune et entourés de quatre mamelons. Elle vit en groupes souvent très nombreux. +36. Ascidie? clavigère. Ascidia ? clavigera. Otto. Act. nat. CUrI0s. t. x, p. 282. tab. 38. Animalculum ascidioides, osculis binis ; corpus giobosum, hyalinum albidum, supernè magis duriusculum , coriaceum, rugosum, sub- Juscum, in processus duos exiens, quorum superior brevis, crassus, Ppillæformis ; ore e latere perforatus ; aller e latere emissus , longus, clavatus, ano terminali instructus ; tuberculum parvum ad basin processus clavati, Habite la Méditerranée, — De la grosseur d’un pois. M. Otto, en rapportant avec doute cette espèce au genre Ascidie, émet l'opinion qu’elle pourrait peut-être former un nouveau . genre à côté des genres Mammaire et Bipapillaire , qui sont éga- lement douteux, + CESTINGIE. (Cystingia.) Test coriace fixé par le sommet à un très court pédon- cule, qui est situé dans la même ligne que les deux ori- fices qui sont à peine saillans; orifice branchial quadri- fide et latéral, orifice anal irrégulier et terminal; sac branchial membraneux, indistinctement réticulé et divisé par des plis longitudinaux. Tentacules composés à l’orifice branchial. Canal intestinal latéral. Estomac très large, s'étendant dans presque toute la longueur du corps. Deux ovaires composés d'œufs globulaires disposés en grappes libres de chaque côté du corps. Ce genre, établi par M. Mac Leay, est très voisin des 538 HISTOIRE DES RANDIAIRES. Boltenies, et peut-être devrait-on y rapporter la Boltenie gousse de M. Lesson, qui a le pédoncule court comme l'espèce suivante qui sert de type : Cystingie de Griffith. Cystingia Griffitü. Mac-Leay. Lin- nean, Trans. 14. p. 642. pl. xrx. €. ovato globosa cineracea gla bra semi-pellucida, peduneulo vix lon- gitudine corporis. Habite les mers polaires, + BOLTENIE, (Boltenia.) Corps pédiculé par le sommet, à test coriace; orifice branchial fendu en quatre rayons; l’intestinal de même. Sac branchial plissé longitudinalement, surmonté d'un cercle de filets tentaculaires composés; mailles du tissu respiratoire dépourvues de bourses ou de papilles; ab- domen latéral ; foie nul ; ovaire multiple. C'est ainsi que M. Savigny a caractérisé le genre Bol- tente crée par lui et admis depuis par M. Mac-Leay et par M. Lesson, mais laissé avec les Ascidies par Cuvier. Ge genre comprend deux espèces nouvelles avec les Ascidies n. 20 et 21 de Lamarck, qui sont caractérisées plus exac- tement ainsi : 1. Boltenie ovifère. Boltenia ovifera. Savigny. Mém. p. 86. 140. pl. 1. f. 1 (4scidia. Lamk. n. 2). B. murina scabra vel potius hirsuta, corpore ovato, orificiis vix pro= minentibus, pedunculo sublaterali. 2. Boltenie fusiforme. Bolteniu fusiformis. Savigny: 1. c. p. 89. 141 (Ascidia. n. 20. Lamk.), B, obscure rufa vix scabra, corpore elongato oyalo, orificiis promi- nentibus, pedunculo terminali. | % FX (BIPAPILYAIRE, 539 3. Boltenie réniforme. Boltenia reniformis. Mac-Leay. Linn. Trans. t. 14. p. 536. pl. xvrnr. B. obseura scabriuscula, corpore subreniformis , orificiis subpromi= nentibus, pedunculo terminal, Ascidia globifera. Cap. Sabine. App. to Her s voyage, n° x. Ascidia clavata, Fabr. Faun. Groenl. n° 323, — Mull. Zool. dan. Prodr. 2740. Habite les mers de l'Amérique septentrionale. 4. Boltenie gousse. Boltenia legumen. Less. Cent. zool. p. 149. pl. 55. £. x. Habite aux îles Malouines. — Elle a la forme d’une gousse d’Ayme= næa courbaril; le test est dur, coriace, très résistant, coloré en rouge terne, et souvent écoutent de petits fucus; le pédieule « est court, dilaté à l'extrémité, 5. Boltenie australe. Boltenia australis. B. ovata, tuberosa ee, aurantiaca ; aperturis prominentibus plicatis. Ascidia australis, Quosr et Gaim. Astroi. Zool, 3. p. 616. pl. 92 f. 2-3. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande, — Long. du corps, 18 lignes; du pédoncule 2 à 3 pouces. 6. Boltenie épineuse. Boltenia spinifera. B. ovato-globosa, echinata, rubescens; aperturis proximis. Ascidia spinosa. Quoy et Gaim. Il. c. p. 617. pl. 92. f, 4. Du même lieu, — Elle est deux fois plus petite. BIPAPILLAIRE, (Bipapillaria.) Corps libre, nu, ovale-globuleux, terminé en queue postérieurement, ayant à son extrémité supérieure deux papilles coniques , égales, perforées et tentaculifères. Troi tentacules à chaque oscule, Corpus liberum, nudum, ovato globosum, poshce cartda- tum : extremilate superiore bipapilloso. Papillæ conicæ L 540 HISTOIRE DES RADIAIRES. æquales, apice foratæ, tentaculiferæ. Tentacula tria utro- que osculo. OBsERVATIONS. — Nous avons trouvé dans les notes manus- crites que nous a communiquées Péron, la description et la fi- gure de l’animal dont il s’agit ici. Ne l’ayant point nommé, nous Jui assignons le nom de Bipapillaire, à cause des deux papilles coniques qui terminent son extrémité antérieure ou supérieure. Chaque papille est terminée par un oscule, d’où l'animal fait sortir, comme à son gré, trois tentacules sétacés, raïdes, un peu courts, dont ilse sert pour saisir sa proie et la sucer. Son corps est membraneux, un peu dur et résistant au tact. Il se termine postérieurement en queue de rat, tendineuse et contractile. Les deux oscules de la Bipapillaire nous paraissent analogues aux deux ouvertures des Ascidies; mais ils sonttentaculés, et l’a- nimal paraît libre. Qu'ils se réunissent en un seul oscule termi- nal, dépourvu de tentacules, alors on aura un corps analogue aux Mammaires. ESPECE. 1. Bipapillaire australe. Bipapillaria australis. B. corpore albide-roseo glabro ; caudä muriné tendinosd. ...Péron. Mss. Habite Ja côte occidentale de la Nouvelle-Hollande, près de la baie du Géographe. MAMMAIRE. (Mammaria.) Corps libre, nu, ovale ou subglobuleux, terminé au sommet par une seule ouverture. Point de tentacule à l’oscule, Corpus liberum, nudum, ovale aut subglobosum; aperturà unicä adapicem. Tentacula nulla. Ossenvarions.— L'organisation des Mammaires n’est pas en- core bien connue; en sorte que, ne pouvant les classer que pro-, visoirement, on crut pouvoir les ranger dans le voisinage des MAMMAIRE. 54r = Ascidies.! Si leur corps a une double enveloppe, peut-être que les deux ouvertures que l’on supposerait à l’intérieure, viennent aboutir à l’oscule unique qui termine supérieurement l’exté- rieure. Sans doute des observations ultérieures sont nécessaires pour nous éclairer à cet égard; mais quelle que soit l’organisa- tion de ces animaux, il est déjà plus que probable qu’elle est très inférieure à celle des vrais Mollusques. Les Mammaires paraissent libres et se déplacent vaguement dans les eaux sans pouvoir nager véritablement dans leur sein. On en désigne trois espèces. ESPÈCES. 1. Mammaire blanche. Mammaria mamilla. M. conico-ventricoso, alba. Muil, Zool. dan. Prodr. 2718. Gmel, p-. 3135. Habite la mer de Norwège, 2. Mammaire bigarrée. Mammaria varia. M. ovata, albo et purpureo varia. Mull, Zool. dan. Prodr. 2719. Olufs. It, Isl, 900. Gmel, n° 2. Habite l'Océan septentrional. . Mammaire globule. Mamzmaria globulus. . M. globosa, cinerea, libera. O. Fabrice, Fauna Groenl, p. 529. 1 n° 315. Gmel. p. 3136. Habite les côtes du Groenland. Elle est gélatineuse, globuleuse , lisse, d’une ligne et demie de diamètre: Pour ce genre, voyez Encycl. pl, 66, f, 4, 4 + 242 HISTOIRE DES VERS. CLASSE CINQUIÈME. LES VERS, (Vermes.) _ Animaux à corps mou, allongé, nu dans presque tous, | sans tête, sans yeux, et sans pattes. | Bouche constituée par un ou plusieurs suçoirs : point de tentacules. | Organisation : un tube ou sac alimentaire; des pores extérieurs respirant l’eau ; génération gemmipare dans les uns, subovipare dans les autres. Dans tous, point de cer- veau , point de moelle longitudinale noueuse, point de sens particuliers, point de vaisseaux pourida cireulation. Animalia mollia, elongata, in plurimis nuda, acephala , cæca, apoda. Cu | Os suctoric unico aut multiplict; tentaculis nullis. Organisatio : tubus aut saccus alimentarius ; port externi aqua spirantes ; generatio in alüs gemmipara, in alteris (1) Le plan de la nouvelic publication du présent ouvrage exigeant la réimpression littérale du texte de Lamarck, nous avons à chaque pas rencontré des difficultés qui ont entravyé le libre développement des observations faites de nos jours sur. cette classe des animaux, dont Lamarck ne s’est pas occupé spécialement. En conséquence, nous nous sommes borné à don- ner d’abord les citations de la nouvelle littérature de l’'Helmin- . thologie, science cultivée avec tant de succès à l'étranger, et à di- riger en passant l'attention de nos lecteurs sur les découvertes ‘ les plus importantes relatives à cette branche de l’histoire na= turelle, NoRDMANN. en S HISTOIRE DES VERS. Fur 543 subovipara. In nulli encephalum, medulla longitudinalis no- dosa, sensus speciales, vasa circulationis. (1) OssErvaTIONs: — La classe des Vers présente un groupe d'animaux singuliers, nombreux, très simples dans leur forme générale, fort différens de ceux que nous ont offert les classes précédentes , et qui ne paraissent nullement se lier avec eux _par de véritables rapports. Ainsi, c’est sans conséquence que nous plaçons cette classe au 5° rang dans notre distribution gé- nérale des animaux; car ce rang n’est point le sien dans l’ordre de la nature. Mais notre distribution étant nécessairement unique et simple, et en cela, contraire à l’ordre que la nature a été forcée de suivre dans ses productions, il ne nous a pas été possible d’assigner aux Vers un rang plus convenable: on en verra dans l'instant la raison. Ici, les animaux ont le corps allongé, peu contractile quoique fort mou, quelquefois un peu raide ou élastique, très simple en général dans sa forme, et presque sans parties extérieures. Leur bouche, uniquement suçante, ne se borne plus à laisser entrer les alimens ; mais elle exerce une action particulière qui les y force. Comme les Vers ne se nourrissent que d’alimens liquides, leur bouche n’a aucune proie à saisir. Or, dans toutes les races, cette bouche constitue un ou plusieurs suçoirs dont les dilatations et les contractions alternatives obligent les particules du liquide (z} La classification et la diagnose des Vers, telle que La- marck l'établit ici, est insuffisante, et n’a point été adopté par les naturalistes , cet auteur ayant compris dans sa classe des Vers des animaux par trop hétérogènes, observation qui a déjà été faite par Rudolphi (Æztozoorum Synopsis, p. 605). Ainsi dernièrement on a séparé des Vers les Æpizoires, qui sont des Crustacés. Mais quelles que soient les restrictions que nous por- tons sur le nombre des êtres s1 diversement organisés, qui peu- vent être compris dans le groupe des Vers intestinaux, il est démontré par des recherches récemment faites, que leur orga- msation est loin d’être aussi simple que Lamarck se l'était figu- rée, N. 544 HISTOIRE DES VERS. étranger et pressé à s’introduire successivement dans l'organe digestif de l'animal. Aussi la bouche des vers consiste en un ou plusieurs suçoirs simples, tantôt courts et sans saillie, tantôt al- longés en trompe plus ou moins rétractile, et cette bouche est constamment nue, c'est-à-dire non environnée de tentacules; car quelquefois elle est accompagnée de crochets. (1) Après avoir parcouru les Infusoires, les Polypes, les Radiaires et les Tuniciers, on rencontre dans notre distribution générale des animaux un Aiatus évident, un défaut de liaison dans la sé- rie des rapports qui doivent exister au moins entre les masses; en sorte que les Vers qui viennent ensuite paraissent hors de rang, et s’y trouvent effectivement. Les Vers n’ont point une organisation univoque, c’est-à-dire formée sur un plan particulier détermimable ; conséquemment, leur organisation n’est point particulière aux animaux de leur classe, etne saurait être caractérisée d’une manière générale. Bien différens en cela des animaux de chacune des autres classes, ils offrent entre les uns et les autres une différence considé- rable dans le plan, l’état et la composition de leur organisation. Néanmoins ceux d’entre eux qui ont l’organisation la plus avan- cée ont cette organisation bien moins composée ou perfectionnée que celle des animaux des classes suivantes. Ainsi, quoiqu'il y ait une différence très considérable entre le plan et l’état de l’organisation des Hydatides, comparativement à l’organisation des Cucullans, des Strongles, etc., ces derniers cependant sont des animaux plus imparfaits que les insectes ct que tous les ani- maux des classes qui viennent ensuite. Il résulte de cette considération que, quoique les vers dont l'organisation est la plus avancée dans sa composition soient à cet égard fort inférieurs aux insectes; néanmoins les différences Dh MD er manie} fenutéets A GOT (1) En parlant dans cet article, d’une bouche composée de sucoirs, Lamarck a eu en vue les organes appelés par d’autres ventouses ; mais qui n'étant pas perforés à leur fond, ne peuvent point servir à la préhension des alimens. C'est la supposition erronée que nous signalons, qui a donné origine aux déno mina= tions si peu convenables de Polystoma, Pentastoma, Distoma Amphistoma ; ele. N. | HISTOIRE DES YERS. 545 dans Pétat et la composition de l’organisation des différens Vers sont si grandes qu'il y a lieu de croire que les plus imparfaits d’entre eux sont réellement le produit de générations spontanées. Dans ce cas, la classe des Vers commencerait une série particu- lière, comme celle des Infusoires en commence une autre ; et de partet d'autre la nature formerait des générations directes à l'entrée de ces séries. Il yaurait donc pour la formation des animaux deux séries distinctes, dont l’une, commencant par les Infusaires, amenerait les Polypes, les Radiaires, les Tuniciers, les Acéphales, les Mol- lusques ; tandis que l’autre, commençant par les Vers, amenerait les Epizoaires, les Insectes et autres animaux articulés, et se terminerait par les Cirrhipedes. Ainsi, les Vers dont il s’agit maintenant commencent, selon nous, la série qui doit amener les animaux articulés, et nous avons dù les placer au 5° rang, afin de ne point interrompre cette série naturelle jusqu’à son terme. (1) La nature ne nous présente dans les Vers aucun exemple de cette disposition rayonnante des parties-soit internes, soit ex- ternes, qu'elle a si éminemment employée dans les Radiaires. Ce ne sont plus des animaux rayonnés , et désormais nous n’en rencontrerons nulle part. Bientôt nous allons trouver le mode de parties paires symé- triques qui est essentiel à la forme des animaux les plus parfaits, et que la nature n’a pu commencer qu’en établissant celui des articulations. Enfin, dans quelques Vers, la nature semble avoir préparé des moyens pour former une tête à l’animal; mais nous allons voir enr (x) Sur les rapports qui existententre les Vers intestinaux et les autres classes des animaux voyez: Rudolphi, Entozoor. hist. natur. vOl.1, Cap. 3, p. 189. Blainville, Dict. des sciences naturelles, t. Lv11, pag. 529. Leuckart, Versuch einer Eintheilung der Helminthen. Hei- delberg, 1827. S. Muller, Eloge historique de Rudolphi. Mémoires de l’Aca- démie de Berlin, 1837, p. 2. N\. Tour HIT, 39 La 546 HISTOIRE DES VERS. qu’il n’y a encore ici aucüne partie qui mérite véritablement ce nom. La tête, dans tout animal qui en est pourvu est une partie du corps essentiellement destinée à être le siège de quelque sens particulier; à renfermer le cerveau et le foyer du sentiment; elle n’est nullement caractérisée par la seule présence d’un ren- flement quelconque d'une partie du corps animal. L'organisation de l’homme, qui est la plus perfectionnée , et d’après laquelle on doit se régler pour juger toutes les autres, montre que la tête est l’unique siège des sens particuliers, et qu'elle contient constamment le foyer où se rapportent les sen- sations. Aïnsi, tout animal qui n’a point de centre de rapport pour les sensations, et qui n'offre aucun sens particulier ou isolé, n’a point de tête. Dans les insectes, en qui la tête est déjà parfaitement recon- naissable, on remarque au moins un sens particulier qui est celui de la vue; et le nœud médullaire ou le ganglion bilobé qui termine antérieurement la moelle longitudinale de ces animaux offre l’ébauche d’un cerveau, quoique fort imparfait encore, et contient par conséquent le centre particulier où se rapportent les sensations. Mais dans les vers , où aucun sens isolé w’existe, et où aucun vestige de cerveau n’est reconnaissable, il n’y a véritablement point de tête. (1) Si, dans les Tænia, l'extrémité antérieure du corps offre un petit renflement, ce sont les ouvertures des quatre suçoirs qui (1) Des traces d’yeux se trouvent dans le Gyrodactylus auricu- latus, Nordm., dans plusieurs Cercaires; dans le Polystoma in- cegerrimum ; dans les jeunes de plusieurs Distomes, Monostomes et Amphistomes; dans le Scolex polymorphus; enfin des yeux d’une couleur très éclatante sont visibles chez le Phanoglene, Nordm. et l’Enchelidium, Ehrenb. Il est démontré que des nerfs existent dans plusieurs genres ; et qu’un grand nombre d’espèces de Trematodes , d'Acanthocéphalés, de Nématoïdes et de Ces- toides possèdent des vaisseaux pour la circulation. Parmi les vers intestinaux dont le système nerveux a été Ÿ HISTOIRE DES VERS. 547 y donnent lieu; ce renflement terminal ne peut donc être con- sidéré comme une tête, puisqu'il n’est le siège d'aucun sens particulier, ni le foyer du sentiment. C’est un abus très nuisible aux progrès de nos connaissances physiologiques, que d'attribuer aux parties des corps vivans, dont on n’a point suffisamment examiné la nature, des noms qui désignent des fonctions qu’elles n’exécutent point. N'a-t-on pas, dans les végétaux, donné le nom de frachées à des par- ties qui ne sont nullement des organes respiratoires ! Les Vers, ainsi que les autres animaux, doivent être carac- térisés classiquement d’après la nature de leur organisation, et non par la considération des lieux qu’ils habitent. Ainsi leur caractère classique doit embrasser , soit ceux qui habitent ail- leurs, si de part et d’autre l’état d'organisation l'exige. Nous les caractériserons donc comme étant des animaux à corps mou; allongé, nu , sans tête, sans pattes, ne possédant à l’intérieur ni cerveau, ni moelle longitudinale, ni système de circulation. On avait d’abord confondu les Vers avec les Annelides dans la même classe, par suite d’une apparence d’analogie trouvée dans la forme générale de ces animaux. Mais lorsque l'énorme différence qui existe dans l’organisation des uns comparée à soumis à un examen réitéré, nous citerons avant tout le genre Linguatata où Pentastoma. Comparez à ce sujet : Cuvier. Règne animal , vol. 111. p. 254. Nordmannr. Mikrograph. Beytr., 11, p. 141. 5 Miram. Rec. sur l’anat, du Tentastoma tænioides , Mém. des Curieux de la nat. de Bonn. , t. xvir, 2° partie et Annales des sciences naturelles , 2° série, t. vI. p. 135. Diesing. Monographie du genre Pentastoma. Annales du Mu- sée de Vienne, vol. 1, sect. 1. p. 13. | Mehlis a observé et décrit des nerfs dans le Distoma hepati- cum et lanceolatum; Diesing, dans l’Amphistoma giganteum; Bojanus, dans l’Amphistoma subtriquetrum ; Laurer, dans l’4m- phisioma conicum; Nordmann, dans le Diplozoon paradoxum ; Otto, dans le Strongulus; Cloquet, dans l’4scaris lumbricoides et V'Ehinorhynchus gigas ; Burow, dans l’'Echinorhynchus strumo- sus; Ehrenberg, dans l’Ascaris et VEnchelidium marinum. NN. 35. 548 HISTOIRE DES VERS. celle des autres fut reconnue, on fut obligé de les séparer, et méme d’éloigner assez considérablement l’une de l’autre les deux classes qu'ils durent constituer. Bien plus imparfaits et plus simples en organisation que les Annelides, puisqu'ils n'ont ni artères, ni veines, et par consé- quent point de système de circulation, les Vers sont encore plus imparfaits que les insectes mêmes; car non-seulement ils ne subissent point de métamorphose, mais en outre ils n’ont jamais de tête, d’yeux, ni de pattes quelconques. Il y en a même qui paraissent former des animaux véritablement composés. (5) (1) Des recherches faites depuis un petit nombre d’années, nous ont appris que beaucoup d’Entozoaires sont sujets à une métamorphose si particulière, qu’il est difficile de mettre ce phénomène en harmonie avec l’ensemble de l'histoire du déve- loppement des autres êtres organisés. Nous citons, comme exemple, les singulières métamorphoses des Circaires, du Di- stoma duplicatum, du Bucephalus polymorphus, et du ZLeuco- chloridium paradoxum, observés par : Bojanus, Isis, 1818, p. 729, MNitzsch. Matériaux pour la connaissance des animaux infusoi- res, ou descriptions des Circaires et des Bacillaires, en alle- mand. Halle, 1817. Baër. Nova acta Acad. Leop. nat. cur. tom. xx1r, p. 62. Siebold. Développement des Entozoaires dans le Traité de päÿ- siologie , par Burdach, trad. de l'allemand, par Jourdan, Paris , 1838, tom. 111. p. 32. Carus. Sur le Leucochloridium paradoxum. Nova acta Acad. Leopold , tom. xvirt. part. 1. Nous savons ensuite que les jeunes du plusieurs: Distomes , Monostomes et Amphistomes, au sortir de l’œuf, n’ont aucune ressemblance avec la mère; que par le moyen des cils dont leur corps est garni, ils nagent avec une grande vitesse; que plusieurs possèdent des yeux, et qu’ils ont à subir plusieurs métamorphoses avant de prendre une forme analogue à celle des vieux. Comparez à ce sujet : HISTOIRE DES VERS. 549 N'ayant ni cerveau, ni moelle longitudinale noueuse , il est probable qu’ils ne jouissent point de la faculté de sentir, qu'ils ne sont qu'irritables dans leurs parties, et que si parmi eux quelques-uns possèdent des fiiets nerveux, ces nerfs ne servent qu’à l’excitation d’un système musculaire ébauché. (1) Ils paraissent respirer par des espèces de stigmates ; mais s'ils ont des trachées , elles ne peuvent être qu’aquifères, car ils vi- vent continuellement soit dans l’eau, soit dans l’humidité. Aussi , après leur extraction des lieux qu’ils habitent, ne peut- on les conserver quelque temps vivans que dans l’eau. (2) Très distingués des Znsectes et des Annelides par une orga- nisation beaucoup moins avancée dans sa composition, on ne peut, par aucun motif raisonnable, les confondre avec les Ra- diaires , et encore moins les Polypes ; car ils ne se lient par au- cun rapport, ni avec les uns r1 avec les autres. Leur forme générale , leur bouche toujours en sucoir, leur défaut de ten- iles , les deux issues du canal alimentaire de la plupart, enfin la nécessité où ils sont tous de ne prendre que des ali- Nordmann Mikrograph. Beytr. tom. 11, p. 139. Siebold. Helminthologische Beytr. dans les 4rchiv. de Wieg- mann, 1839 , p. 45. M. Ehrenberg a observé la mue chez l’Anguillula recticauda (Symbolæ physicæ , evertebrata), et nous avons nous-même suivi ce phénomène dans plusieurs Nématoïdes. Mehlis nous a appris que le corps des Distomes perd les cro- chets dont il était d’abord garni (voy. Isis, 1831, p. 187 ). Les geures Boctinocephalus, Tænia, Echinorhynchus, Schistocepha- lus, etc., subissent, à différens âges, de grands changemens dans la forme du corps. Mais de tous les phénomènes que nous ayons suivis, les plus curieux et les plus bizarres sont ceux que présente le développement du Tetrarhynchus. N. (1) Comp. la note 1, p. 545. | (2) Les Nématoïdes qui vivent dans les insectes ou dans leurs larves , et qui peuvent subsister des mois entiers en dehors des animaux qui leur avaient servi de demeure, font exception à cette règle. N. = 550 HISTOIRE DES VERS. mens liquides, tout indique qu'ils constituent un groupe que lon. devra peut-être diviser, mais qu'il faut isoler, parce qu'il tire son origine d’une source tout-à-fait particulière. {1) La connaissance des Vers est encore très peu avancée, et l’on n’a guère de certain sur ceux qui ont été observés, que quel- ques détails sur leur forme particulière et extérieure. Ce n’est pas cependant que l'étude de cette partie de l’histoire natu- relle soit plus dépourvue d'intérêt et offre moins de considéra- tions utiles que celles des autres parties : mais la difficulté de bien observer ces animaux, le peu d’instans que l’on a pour les examiner dans létat vivant , la rareté des occasions que l’on a de revoir les espèces observées et de les comparer entre elles, lPimperfection de nos collections à leur égard, enfin le petit nombre d'ouvrages vraiment instructifs sur cette partie de la zoologie, sont, comme le remarque Bruguière, les causes prin- cipales qui retardent nos connaissances de ces animaux. Que l’on ajoute à ces causes, cette prévention si $énérale qui réduit l'intérêt de l'étude des animaux imparfaits, à la stérile connaissance de leur existence , de leur grand nombre, de leurs caractères extérieurs, et de leur nomenclature; alors on sentira pourquoi nos connaissances des Vers sont si pen avancées, Si l’on a eu tort de n’attacher à l'étude des vers qu'un inté- rét médiocre, ce tort devient plus grand encore lorsque l’on considère que le plus grand nombre des vers observés sont ceux qui vivent dans l’intérieur des autres animaux, dans le corps méme de l'homme, et qu'ils y causent souvent des désordres et des maux que nous pourrions diminuer ou prévenir si nous connaissions mieux ces animaux parasites. Aïnsi, outre que l’on connaît quelques Vers externes vivant dans les eaux ou dans la terre humide, il y a des Vers, et en _— (1) Je connais comme existant dans les larves de quelques Nevroptères des Entozoaires (le genre Phanoglene) avec un point rouge en forme d’un œil et avec des prolongemens sem- blables à des antennes. M. Diesing a , en outre, décrit plusieurs genres dont les têtes sont également pourvues de prolongemens à formes variées (AÆncyracanthus, Heterochcilus),. N. LES VERS INTESTINS. 55 très grand nombre, qui naïssent et vivent constamment, les uns dans le corps de l’homme, les autres dans celui de diffé- rens animaux , et que l’on ne trouve jamais hors d’eux. On a donné à ces vers parasites internes le nom de Vers intestins. Comme l'étude de ces Vers intestins est non-seulement cu- rieuse, mais même fort importante, je vais présenter quelques- uses des considérations qui les concernent , et ce qu'il y a de mieux connu à leur égard. DES VERS INTESTINS. # EL On sait que l’on trouve dans le corps de différens animaux, des vers de diverses sortes, qui y naissent, s’y développent, s’y multiplient , et que l’on ne rencontre jamais ailleurs. Ces vers sont extrémement nombreux dans la nature, et l’on a remarqué qu'il n’est presque aucun animal qui n’en nourrisse une ou plu- sieurs espèces. Il y en a non- sdulement dans le canal alimentaire des animaux , mais encore dans le tissu cellulaire, dans le pa- renchyme des viscères les mieux revêtus, et jusque dans les vaisseaux. (1) On est fort embarrassé lorsqu'on cherche à se rendre compte de la véritable origine de ces animaux. : Se sont-ils introduits du dehors dans le corps des animaux où ils vivent? Si cela était, on en rencontrerait quelquefois hors du corps de ces animaux. Cependant les observations des natura- listes s’accordent assez sur ce point, savoir que presque tous les vers dont il s’agit ne se rencontrent jamais hors du corps des animaux. En effet, depuis tant de siècles que l’on observe, on n’a pu dtnoidfohe nulle part ailleurs dans le corps des animaux (x) Une foule de vers intestinaux qui ne vivent que dans les humeurs intérieures des yeux, d’autres animaux, et jusque dans la substance du cristallin, sont indiqués et décrits dans Mékro- graph. Beytraye, par À. Nordmann, Berlin, 1832, et Annales des Sciences naturelles, t. xxx.) N. 552 HISTOIRE DES VERS les espèces de Vers intestins bien constatées. Ni la terre, ni les eaux, ni l'intérieur des plantes ne nous offrent leurs véritables analogues. Personne n'a jamais rencontré ailleurs que dans un corps animal, soit un Tæxia, soit une A4sca- ride , ebc. Ces considérations ont porté à croire que les 7ers, ou du moins que certains d’entre eux, sont innés dans les animaux qui en sont munis. Ces vers innés, ou dus à des générations spontanées, se sont diversifiés avec le temps, en se répandant dans différens lieux du corps de l'animal qu ’ils habitent; et les individus de leurs espèces continuent de s’y reproduire à l’aide de gemmules ovi- formes que des fluides de l'animal habité transportent dans les lieux où ils peuvent se développer, et même qu’ils transmettent aux nouveaux individus produits par la génération. Voilà ce qu'on est maintenant autorisé à croire, et ce que pensent effec- tivement les observateurs les plus éclairés. | Ce qui semble étayer ce sentiment, ce n’est pas seulement la pullulation singulière des vers intestins dans certains animaux, tandis que d’autres de la même espèce en paraissent tout-à-fait exempts; mais c’est qu’on a trouvé de ces vers dans des enfans nouvellement nés, et même dans des fœtus. D’où viennent donc ces vers, s’ils ne sont pas le produit , les uns d’une géné- ration spontanée , les autres de gemmules transmises par la voie de la fécondation et par la communication entre les animaux habités, dans les nouveaux individus qu'ils re- produisent. Tous les Vers intestins ne sont point le résultat d’une géné- ration spontanée ; car ceux que la nature a su produire immé- diatement, ont recu d'elle avec la vie, la faculté de se repro- duire eux-mêmes par un mode de génération approprié à leur état. En effet, parmi ceux-là, les uns se multiplient par des gemmules internes que l’on prend pour des œufs, et les autres, plus avancés en organisation, paraissent se multiplier par une génération réellement sexuelle. Si les observations de Rudolphi sont fondées, comme il ya apparence, ce serait effectivement dans les Vers que la nature aurait commencé l'établissement de la génération sexuelle, LES VERS INTESTINS. 553 celle des ovipares. Mais, ce qui est évident pour moi, c’est que cette génération ne s’étend point et ne saurait s'étendre à tous les Vers. Les différences dans l’état de l’organisation des ani- maux de cette classe comparés entre eux, sont trop grandes pour que l’on puisse leur attribuer à tous les crganes propres à une pareille génération. Aussi ce n’est guère que dans les Vers du second ordre de la classe ( dans les Vers rigtaules } que l'on a pu trouver des organes qui permettent la supposition d’un système de fécondation établi dans ces animaux. Encore n'est- on pas assuré qu'il n’y ait pas ici un mode particulier et moyen, entre la génération des gemmipares internes et celles des vrais ovipares. Au reste, si les corpuscules que l’on prend pour des œufs dans certains Vers en sont réellement, 1ls doivent renfermer un embryon qui n’en peut sortir qu'après qu'ils se seront ouverts où déchirés ; une fécondation sexuelle leur aura été nécessaire pour mettre leur embryon en état de recevoir la vie; enfin , si cette fécondation a eu lieu , l'observation pourra constater si ces prétendus œufs se déchirent ou s’entr’ouvrent pour laisser sor- ür de leur intérieur un embryon vivant. Tout œuf, en effet, soit animal , soit végétal ( comme les véritables graines ) est as- sujéti à cette nécessité ; tandis que les gemmules oviformes ne font que s'étendre et prendre peu-äà-peu la forme du nouvel in- dividu. (1) | Ilre faut pas prendre pour des ’ersintestins leslarvesde certains insectes , telles que celles des Oëstres, qui vivent dans le corps de quelques animaux pendant un temps limité, et qui n’y sont nées que parce que les insectes parfaits de ces espèces y avaient introduit leurs œufs. On ne doit pas non plus confondre avec les Vers intestins, d’autres petits animaux réellement externes , et qu’on pourrait rencontrer dans l’intérieur d'animaux plus grands, dans lesquels ils auraient été introduits soit par la voie des alimens, soit d’une autre manière. Ce qu'il y a de très positif, c’est qu'il existe dans l’intérieur nn (1) Comparez : Rudolphi, Entozoorum synopsis, sectio ana- tomico-physiologica, p. 570. N. 554 HISTOIRE DES VERS. : d'un grand nombre d'animaux différens, et dans l’homme même, des Vers intestins qui, les uns s’y forment, les autres y naissent, et tous y vivent , s’y multipliant plus'ou moins, sans : qu'aucun de ces vers se montre et puisse vivre ailleurs. On sait que les Vers intestins incommodent et souvent affec- tent cruellement les animaux dans lesquels ils vivent ; qu'ils ir- ritent et quelquefois même altérent leurs organes intérieurs ; qu’ils les affaiblissent et les font continuellement dépérir, en consumant leur substance, et les sucs les plus utiles de leur corps; enfin qu’ils leur occasionnent des maladies d’autant plus dangereuses, que très souvent la cause de ces maladies est mé- connue. Les'uns et les autres tourmentent plus ou moins les animaux, chacun à leur manière, selon qu’ils sont plus ou moins multi- pliés, et surtout suivant les lieux plus ou moins sensibles qu'ils occupent, qu’ils irritent, qu’ils altèrent. Par les affections qu’ils causent, ces vers parasites produisent en général des coliques, des convulsions, des assoupissemens, le vertige, la tristesse, le dépérissement, divers autres accidens ou maladies dangereuses, enfin la consomption et la mort. Ce n’est, comme je l'ai déjà dit, qu’en étudiant bien le carac- tère et les habitudes de ces Vers, les lieux particuliers qu’ils ha- bitent, les affections et les maux qu’ils occasionnent, enfin les signes indicateurs des maladies qu’ils produisent, qu'on pourra trouver le moyen d'empêcher leur trop grande multiplication, et parvenir à les détruire, au moins en grande partie. Cette vue intéresse notre propre conservation, ainsi que celle des animaux qui nous sont utiles. Quoique les Vers intestins habitent, selon leur genre ét leurs espèces, dans différentes parties du corps des animaux plus parfaits qu’eux, c’est plus particulièrement dans le canal intesti- nal qu’on en trouve le plus: parce qu'ils y vivent des substances alimentaires qui y séjournent. Ils s’y multiplieraient infiniment, si l'écoulement de la bile n’en faisait continuellement périr; car les substances amères leur sont nuisibles. D'ailleurs une grande partie de ces Vers se trouve souvententrainée au dehors par les évacuations naturelles. Je remarquerai en passant que si des Arachnides, telles que LES VERS INTESTINS. 555 les Mittes de la'gale (4carus scabiæi), pullulent et se multiplient avec tant de facilité dans les pustules purulentes de la gale, qu’elles semblent être la cause même qui propage la maladie, qui nous assure que plusieurs autres maladies, surtout les con- tagieuses , ne sont pas dues à des Vers intestins extrêmement petits, qu'un état particulier du corps des animaux qu'ils ha- bitent fait développer et multiplier en abondance? On à soutenu et combattu cette idée dans différens ouvrages, mais sans moyens suffisans, de part et d'autre, pour fixer solide- ment l'opinion à cet égard. En attendant de nouvelles lumières sur cet objet, occupons- nous de l’étude des Vers dont l'existence n’est point équivoque; déterminons leurs caractères, ceux de leurs genres, de leurs famiiles; enfin, recherchons par l’observation les lieux qu’ils habitent, les affections qu'ils causent, et les signes des maladies qu'ils occasionnent. L'intérêt qu’inspire réellement l'étude des Vérs intestins, et qui a porté les zoologistes à les considérer séparément, m’a en- trainé à partager d’abord la classe des Vers, d’après la considé- ration des lieux qu’ils habitent; ce qui m’a fourni deux ordres; celui des Vers intestins, et celui des Vers externes. Cependant, ce moyen de distinction est à-peu-près sans va- leur, surtout lorsqu'il est isolé, c’est-à-dire lorsqu'il n’est point accompagné de quelque caractère emprunté de l'animal même, car on ne peut disconvenir qué l’état d'organisation qui constitue le caractère classique d’un Ver ne puisse se rencontrer aussi bien dans des Vers extérieurs que dans ceux qui ne vivent que dans l’intérieur du corps des autres animaux. Je crois donc de- voir faire disparaître ce défaut qui choque le principe, dans le choix des caractères à employer ; et je vois que je le puis sans déranger ma distribution générale des Vers, et sans changer le rang que j'ai trouvé convenable d’assigner aux différens genres de ces animaux, Les occasions de voir et d'examiner moi-même beaucoup de Vers mayant manqué, J'ai peu de choses nouvelles à présenter à leur égard, et je ne puis qu’essayer de disposer, dans un or- dre convenable, les Vers qui paraissent avoir été les mieux ob- servés, ainsi que les principaux de leurs genres. 556 HISTOIRE DES VERS, En conséquence, je divise la classe de vers en trois ordres ; savoir : | | 1° Les Vers mollasses ; 2° Les Vers rigidules; 3° Les Vers hispides,; Corps hérissé ou subcilié. À Corps nu. DIVISION DES VERS. ORDRE PREMIER. ‘VERS MOLASSES. Ils sont nus, d’une consistance molle, sans raideur ap- parente, diversiformes, et la plupart irréguliers. le Section. — Les VÉSICULAIRES. Leur corps est vésiculaire, ou se termine postérieu- rement par une vessie, ou adhère à la vessie qui le contient. Bicorne. Hydatide. Cénure. Hydatigère. Echinocoque. II Secrion. — Les PANULAIRES. Leur corps est toujours aplati. Tænia. Linguatule. Boiryocéphale. Polystome. Tricuspidaire. Fasciole. Ligule. III Secrion. — Les HÉTÉROMORPHES. Leur corps est tantôt aplati, tantôt cylindracé et sou- vent difforme. LES VERS INTESTINS, 557 Monostome, Massette. Amphistome, Tentaculaire. Géroflé. Sagitiule. Tétragule, ORDRE DEUXIÈME. VERS RIGIDULES, Îls ont un peu de raideur qui les rend presque élasti- ques, et sont nus, cylindracés, filiformes, la plupart régu- liers. Porocéphale, Trichure. Echinorynque. Ascaride. Strongle. Hamulaire. Cucullan. Liorinque. Fissule,. Filaire. Oxyure. Dragoneau, etc. ORDRE TROISIÈME, VERS HISPIDES. Ils ont le corps garni de soies latérales ow,de spinules. Naiïde. Stylaire. Tubifex. [Cette classification des vers proposée par Lamarck doit être entièrement rejetée, non-seulen:ent parceque, comme nous l’avons dit plus haut, sa classe renferme des animaux hétérogènes et jusqu à des corps inanimés, mais encore parce qu'il a tantôt jeté dans des sections et des ordres différens des genres qui se touchent de très près, tantôt 558 HISTOIRE DES VERS. énuméré deux à trois fois les mêmes genres sous des noms différens, comme nous allons le voir à l’'énumération des groupes. Une autre classification a été tentée par MM. Cuvier (x), Oken (2}, Olfers (3) » Blainville (4), Leuckart (5), Ni- tysch (6), et tout récemment par M. Burmeister; mais nous croyons devoir préférer à toutes les autres, du moins provisoirement, et en y apportant quelques modi- fications, le principe de classification proposé par Zecler et Goeze, qui, les premiers, introduisirent dans leurs écrits les cinq ordres : Vermes teretes, VW. uncinati, F. SUC- torit, V. tæniæformes et V, vesiculares. He dénominations latines furent changées plus tard par M. Rudolphi en noms grecs : Vematidea, Acantolapitles Trematoda , Cestoidea et Cystica. Au ea on sait que Rudolphi n’a compris dans cette classification que les Entozoaires proprement dits, groupe qu'il considère lui-même plutôt comme une faune que comme une classe bien circonscrite. N. (x) Règne animal, t. TIT. (2) Lehrbuch der Naturgeschichte, 1815, (3) De vegetativis et animatis corpor ue in corporibus ani- matis reperiundis, Berol., 1816. (4) Dictionnaire des Sciences naturelles, t, zvtr, article Vers, 1828. (5) Leuckart, Versuch einer Eintheilung der Helminthen. Heidelberg, 1827. (6) Nitzsch, dans ses cours d'histoire naturelle faits à l'Uni- versité de Halle. VERS MOLASSES. 559 ORDRE PREMIER. VERS MOLASSES. Ils sont nus, d’une consistance molle sans raideur appa- 2 2 rente, dversiforme s, et la plupart irréguliers. Les V’ers offrent très peu de parties différentes à l'exté- rieur; en sorte que les coupes que l’on doit former pour diviser primairement leur classe, ne peuvent être que mé- diocrement caractérisées. Ceux en effet de cet ordre sont sans doute diversifiés dans leurs espèces et dans leurs gen- res ; mais l’ordre qui les embrasse ne se distingue g ouêre que par une réunion de considérations qui semble ve lier tous ensemble. Les Vers molasses sont effectivement d’une consistance molle, sans raideur distincte, et ont cela de particulier, qu'ils varient plus dans leur forme générale que les vers rigidules ou du second ordre, et qu'ils sont en général irréguliers. Les uns et les autres sont nus à l'extérieur, C'est dans cet ordre que l'on trouve les Vers les plus imparfaits, ceux dont l’organisation paraît moins avancée, moins composée que dans beaucoup de Radiaires. Je divise les Vers de cet ordre en trois sections ; savoir : F° Secriow. — Les Vers vésiculaires. H° Secriox. — Les Vers planulaires. IL: Secriox, —— Les Vers hétéromorphes. 560 HISTOIRE DES VERS. Première section; VERS VÉSICULAIRES. Leur corps est vesiculaire , ou se termine postérieurement par une vessie, ou adhère à une vessie kisteuse qui le ren- ferme. Les Vers vesiculaires sont probablementles plus impar- faits de tous les Vers, c'est-à-dire, ceux dont l’organisation est la plus simple, la moins avancée dans sa composition et son perfectionnement. On n’a pu encore distinguer en eux aucun organe intérieur, et on ne leur connaît qu'une ou plusieurs ouvertures au moyen desquelles ils pompent les matières dont ils se nourrissent; mais sans anus. Et, comme leur corps n'offre point d'intestin perceptible , il semble qu'il ne soit lui-même qu'un sac intestinal vivant isolément. IL n’est pas même certain que tous ces Vers aient réellement une bouche. Ces Vers sont vaisemblablement gemmipares internes. C'est sans doute par cette raison que les Cénures et les Echinocoque de M. Rudolphi ont offert aux observateurs plusieurs Vers renfermés dans une vessie commuñe. Îl paraît même qu'il y en a qui sont contenus presque indé- finiment les uns dans les autres. On n'a encore établi qu'un petit nombre de genres par- mi ces Vers, et il y a lieu de croire qu’on n’en connait que les plus grands et les moins imparfaits. [ La première section, celle des J’ers vesiculaires de Lamarck , correspond exactement à l'ordre des Cystica , Rud., à cela près que ce dernier savant y ajoute encore LES VERS VÉSICULAIRES. 561 le genre Anthocephalus (Floriceps Cuv.), et n’admet pas la séparation entre les Hydatidères et les Cysticerques. M, de Blainville au contraire suit l'opinion de Lamarck. Les Vers vésiculaires, qui pourraient fort bien être réu- nis dans un seul et même ordre avec les Cestoïdes , sont des Vers intestinaux dont l’organisation se trouve dans un degré de développement très bas, car, jusqu'à présent, aucun organe intérieur ne leur a été reconnu avec certitude. Il est vrai que M. Tschudi pense avoir trouvé des œufs dans le Cysticercus fasciolaris, mais nous ne pouvons pas admettre cette opinion, rejetée également par M. Siebold. De semblables corps iransparens, ronds ou oblongs, se trouvent dans beaucoup de Céstoïdes et de Trématodes, qui sont dépourvus de parties sexuelles, Nous citons comme exemple quelques espèces de Tetrarhynchus, de Cryptostomum et le genre Diplostomum, que nous avons examinés de nouveau. Quant à la propagation des Vers vésiculaires, qui a lieu par le moyen de gemmes, nous ne connaissons jusqu’à présent que ce que M. Siebold a pu- blié dernièrement sur le Cænurus cerebralis, V Echinococ- cus hominis et VE, veterinorum. Il résulte de ces obser- vailons, que la séparation des Hydatides vides, appelées aussi Acephalocystes d'avec les Echinocoques, proposée par M. Tschudi, ne peut point être approuvée, les pre- mières n'étant, à ce qu'il paraît, qu'un degré moius appa- rent du développement des derniers. Voyez, pour les Vers vésiculaies : Siebold , Developpement des Entozoaires, Physiologie de M. Burdach. 111. p. 32. Tschudi, Die Blasenwuermer. Ein monographischer. Versuch, Fribourg. 1837, avec pl. Pour l’Echinococcus hominis, voyez : Joh. Müller, 4r- chiv. fuer Anatomie, ete. 1836. p. 105, et les Memoires de la Societe des naturalistes de Berlin, 1836. p. 17. N.1 Towe IT, 36 562 HISTOIRE DES VERS. BICORNE, (Ditrachyceros.) Corps ovale, comprimé, contenu dans une tunique transparente, ayant à son extrémité antérieure deux cornes longues, hérissées de filamens. Corpus Opalum ; COMPreSsSUM ; tunica hyalina vestitum ; parte anteriore éohéls duobus longis filisque asperis in- structa. OBsERvaTIONS. — Ch. Sultzer, professeur de Strasbourg, a publié la description du Bicorne dans une dissertation dont ce Ver est l’objet. Ce même Ver a été obtenu, à la suite de l’état maladif et d’une douleur fixe, vers l’hypocondre gauche, d’une femme qui rendit, après de forts purgatifs, un nombre prodi- gieux de ces animalcules. | La longueur de ce Ver, y comprenant les deux cornes, est d'environ six millimètres : le corps seul n’a pas la moitié decette longueur. Comme la bouche de cet animal n’a point été observée, on peut présumer que ses deux cornes sont deux sucoirs. ESPÈCES. Bicorne hérissé. Ditrachyceros rudris, Sultz. Diceras rudis. Rudolph, Entoz. hist. 3, 9. 253. * Ditrachyceros, Tœnnec. Mém. sur les Vers vésiculaires.. p, 89, pl. 4. f. 3-10. * Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 45, f. 4. Habite les intestins de l’homme. Les languettes filamenteuses, dont ses cornes sont hérissées , lui servent à se fixer entre les replis de la membrane villeuse des intestins, et dans la mucosité dont ils sont enduits. Ce corps, qui ne présente nulle trace d’organisation et qui n’a pas été soigneusementexaminé, doit être rayé du catalogue des vers intestinaux, oy. Rudolph. Synopsis Entozoorum, p. 184. N.] HYDATIDE. 563 HYDATIDE. (Hydatis.) Vessie externe etkysteuse, contenant un Ver libre, pres- que toujours solitaire. Corps vésiculeux, ampullacé , plein d’eau, se rétrécis- sant antérieurement en un cou grêle, ayant à son som- met 4 sucôirs et une couronne de crochets. Vesica externa, kystosa, ferè semper vermem solitarium fovens. Corpus vesiculosum, ampullaceurn, aqua refertum, in col- lum gracilem antice attenuatum ; apice osculis 4 one et coron& terminali uncinosd. Ogservarions. — Les Hydatides , ainsi que les autres Vers plus ou moins vésiculeux qui ent quatre suçoirs, ont été con- fondues avec les Tænias par Linnæus. Ces différens Vers ont en effet des rapports avec les Tænia; mais, outre qu’ils en sont dis- tingués par leur forme, 1ls le sont aussi par les lieux particu- liers de leur habitation: caf ils vivent dansle parenchyme même des viscères ou dans l’épaisseur des membranes, y étant plus ou moins enfoncés , et non dans le canal intestinal , comme les Tænia. On en trouve dans le foie, dans le cerveau, et dans les autres viscères des hommes et des animaux. Ils sont renfermés dans un kyste vésiculeux auquel ils ont donné lieu par leur pré- sence, et la plupart présentent des vessies qui font partie de leur corps, et qui sont pleines d’une liqueur limpide. On les à long-temps considérés comme de simples dépôts lymphatiques, et non comme des Vers. Parmi ces différentes sortes de Vers à kyste vésiculeux , les Hydatides constituent un genre particulier, remarquable par la forme du Ver lui-même. Le corps du Vers est très vésiculeux , renflé, presque globuleux, plein d’eau, et se rétrécit antérieu- rement en un cou gréle, rétractile. Ce cou se termine par un petit renflement muni de quatre sucoirs et couronné de cro- chets, Le trop grande abondance des Hydatides dans les animaux, 364 564 HISTOIRE DES VERS. leur cause souvent des maladies graves. Dans l’homme, elles sont peu communes, En général, elles sont superficielles , et médiocrement engagées dans les viscères qui en contiennent. Nota. je conserve le nom que j'ai donné à ce genre ; parce que j'ai, le premier, séparé des Tænia, sous ce nom, tous les Vers à kyste vésiculeux, et qui ont quatre sucoirs. Depuis, on a divisé ce genre en Rip autres. ESPÈCES. bé 1. Hydatide globuleuse. Hydatis globosa. H, subglobosa ; collo tenui teretiusculo, FE oi corpore béhièré; Tenia hydatigena. Pallas. El. zooph. p. 413. Miscell, zoo. fase. 13. p: 57. tab. 12. f, 111. Encycl. pl. 39. f. 1-5. ex Goez. Cysticercus tenuicollis. Rudolph. Entoz, 3. p. 220. * Synopsis. Rud. p. 180. * Bremser. /con. édit. lat, tab. 17, fig. 10 et 11. Delonch, Encyclop. méthod. Vers. p, 240. * Cysticercus lineatus. TLænnec, Mém. sur les Vers vésiculaires, in-4. Paris. 1804. pi. 1 et 2. Habite dans le péritoine et dans la plèvre des ruminans, du porc; etc, Son corps vésiculeux, blanc et transparent, acquiert la gros— seur d’une noix ou d’une pomme médiocre. * 2. Hydatide pisiforme. Hydatis pisiformis. H. subglobosa ; collo tereti, rugoso , corporis longitudine. Hydaiigena pisiformis. Goez. Nat. t, 18. A. f. 1-3, Encycl. p. 39. f. 6-8. | Crysticercus pisiformis, Rudolph. ti 3. p. 224. * Synops. p. 181. * Delonch, Op. cit. p. 241. # Blainv. Dict. des sc. nat.t. 57. p. 601. Habite dans le foie du lièvre, du lapin, quelquefois de la souris. Elle est beaucoup moins grosse que la précédente, Nota, On a observé dans l’intérieur de ce ver quantité de petits déjà formés, ayant chacun leur vessie propre, et dans ces petits on en a aperçu d’autres, Ainsi voilà des individus contenus les uns dans Jes autres, sans terme connu! QT [ep] (#14 HYDATIGÈRE. HYDATIGÈRE. (Hydatigera.) Vessie externe et kysteuse, contenant un Ver libre, pres- que toujours sGlitaire. | Corps allongé, aplati, ridé transversalement, ayant pos- térieurement une vessie caudale, pleine d'eau, plus courte que le reste du corps, et se terminant antérieurement par un renflement muni de 4 suçoirs et d'une couronne de crochets. Vesica externa, kystosa ferè semper vermem solitarium fovens. Corpus elongatum, depressum, transversim rugosum, in vesicam caudâlem , aqu& refertam et corpore breviorem, posticè terminatum : apice osculis ‘4 suctoriis, coronaque terminali uncinosä armato. OBSERVATIONS. — Sans doute les Hydatigères dont il s’agit ici pourraient être réunies dans le même genre avec les Hyadati- des, comme l’a fait Rudolphi dans ses Cysticercus. Mais les Hy- datigères se rapprochent beaucoup plus des Tænia ; leur corps allongé , aplati, très ridé transversalement , et la petitesse de leur vessie caudale , offrent des différences si considérables comparativement à la forme particulière des Hydatides, que 1 crois nécessaire de les en séparer. ESPECES. 1, Hydatigère tæniacée. Hydatigera fasciolaris. B, corpore elongato depresso , vesicä caudali exigu& subglobosé. Tœnia vesicularis fasciolata, Goez. Nat, 1, 18, B. f, 10-14. tab, 19: f, 1-14. Encycl, pl, 39. f. 11-17. Crysticercus fasciolaris, Rudolph. 3, p. 218.t, xr1.f, 1. * Rud. Synops. p. 179. * Brems. Icon. tab, 17.f, 3-9. * Deslonch. Encycl. Vers, p. 239, 566 HISTOIRE DES VERS. # Blainv. Dict. des sc. nat. t, 57: p. Goo. pl. 44. f. 4: Habite dans le foie des rongeurs, du rat, de la souris, etc. Elle est blanche et a jusqu’à sept pouces de longueur. 2, Hydatigère chalumeau. Mydatigera fistularis. H, corpore elongato, cylindraceo, retrorsum increscente, anticè tantüm rugoso ; vesicé caudal nullä, Crysticercus fistularis. Rudotph. Entoz, 4. p. 218, t XL. f° 2. * Rud, Synops. p. 180. * Deslonch. loc. cit. Habite dans le péritoine du cheval. 3. Hydatigère lancéolée. Hydatigera cellulose. H. corpore cylindrico , rugoso ; antrorsim decrescente ; VesicÉ Cat dali, ellipticä transversa. Crysticercus cellulosæ. Rudolph. Entoz, 3. D 226. * Rud, Synops. p.179 Tania cellulosæ. Gmel. p. 3059. : . * Cysticercus finnus. Lænnec. op. cit. p. 46. pl. 2. f. 8-15. Habite dans la membrane celluleuse des muscles dans l’homme, le singe, etc. * Ajoutez: * + 4. Cysticercus longicollis. R, shaseu 180. Brémisér Icon. tab. 17. fig. 12-17. +5. Cysticercus crispus. R. Synops. p. 180. on Icon. tab. 17. fig, 18-21. + 6. Cysticercus cordatus. Tschudi. Die Blasenwuermer. 1837. p. 59. pl. Habite le Mustela putorius. [M. Lesauvage a établi, sous le nom d’Acrosro“e, un nouveau genre de Vers vésiculaires dont le corps est aussi terminé par une vessie caudale et dont l'extrémité anté- rieure ne présente aucun renflement et se termine par une ouverture transversale, Voyez Annales des sciences naturelles, 1. 18. p. 355.] | CÉNURE 567 CÉNURBE. (Coœnurus.) Vessie externe, mince, kysteuse, plie d’eau, conte- nant plusieurs Vers groupés, adhérens. Corps allongé, déprimé, un peu ridé, terminé antérieu- rement par un -renflement muni de 4 suçoirs et d'une cou- ronne de crochets. Vesica externa, tenuis, kystosa, aqu& referta, vermiculos plurimos acervatos et adhærentes fovens. Corpus elongatum, depressiusculum, subrugosum, apice nodulo suctorüs 4 et coronä uncinosä instructo terminatum. OsservarioNs. — Les Cénures n'offrent point des Vers libres et solitaires dans la vessie kysteuse qui les contient, comme ceux des Hydatides et des Hydatigères. Elles présentent au contraire des Vers sociaux, plus ou moins nombreux , et qui semblent adhérer les uns aux autres, et à leur vessie commune. Ces vers sont dans le même cas que les Æchinocoques, et, comme l’a fait Zeder, on pourrait les réunir dans le même genre. Mais les Cénures sont des Vers allongés , tandis que les Echinocogues sont des Vers subglobuleux ou turbinés, extrême- ment petits, subgraniformes. Les Cénures se trouvent fréquemment dans le cerveau des moutons , leur causent une maladie connue sous le nom de tournis, et qui en enlève un grand nombre chaque année. ESPÈCES. 1, Cénure cérébrale, Cænurus cerebralis. Q. C. corpore subtereti, tenuissimè granulato, retracto rugante, vesicé communi posticè adhærente, Taœnia vesicularis. Goez, Naturg. t. 20, f. 1-8. Encycl. pl. 40. f. 1-8. \ Cœnurus cerebralis, Rudolph, 3. p. 243. tab. xr. f. 3. A-E. * Brem, Icon. Tab, 18. i. 1-0. * Delonch. Encycl. méth. Vers. p. 186. * Blainv. op, éit. p. 605. pl. 44. f, 7. 568 HISTOIRE DES VERS. Tœnia cerebralis. Gmel. * Polycephalus cerebralis. Lænnec. op. cit. p. 81: Habite dans le céFveau des moutons. Les vers étendus ont jusqu’à 2 lignes de longueur. Ils adhèrent au fond d’une vessie kysteuse de la grosseur d’un œuf de pigeon ou un peu plus. i ÉCHINOCOQUE. (Echinococcus.) Vessieexterne, kysteuse, pleine d’eau, contenant desVers très petits; arénuläcés, adhérensà sa surface interne. Corps subglobuleux ou turbiné, lisse , à sommet muni de 4 sucoirs et couronné de crochets. Vesica externa, kystosa, aqu& repleta, continens vermes minimos, arenulaceos, superficiei internæ a dhærentes. Corpus subglobosum aut turbinatum, lœve ; apice sucto- rüs À, et coron& uncinos instructo. OBsErvaTIONS, — Les Echinocoques sont, comme les Cénures, des Vers sociaux, et composent ensemble le genre polycéphale de Zeder. Néanmoins, outre que les Æchinocoques sont extré- mement petits, leur corps renflé, plus large supérieurement que vers sa base, les distingue tellement des Cénures, que Ru- dolphi a cru devoir les en séparer. Ces Vers, qu'on n’a peut-être observés qu'avant leur déve- loppement complet, adhèrent à la surface interne de la vessie qui les contient , et s’y montrent comme de très petits grains de sable. Les Æchinocoques se trouvent , dit-on, dans l’homme (pro- bablement dans son foie )}, dans les viscères abdominaux du singe , dans les poumons des moutons et des veaux. ESPÈCES. 1. Echinocoque de l'homme. ÆEchinococcus hominis. R. Eck. corpore pyriformi ; uncorum corond simplici. Polycephalus humanus, Zeder. Naturg, p. 437.1, 4. f, 7 —6. . VERS PLANULAIRES. 56 Echinococcus hominis. Rudolph. Entoz. 3. p. 247. * Delonch.fEncycl. p. 293. * Blainv. Dict, des se, nat. pl. 45. f. 1-2. Habite dans le cerveau de l’homme, 2. Echinocoque du singe. ÆEchinococcus simiæ. R. Ech. corpore punctiformi vario. Echinococcus simiæ. Rodolph. Entoz. 3. p. 250. * Delongch. loc. cit. Habite dans les viscères du singe Macaque ; on l’a aussi trouvé dans le Magot, 3. Echinocoque des vétérinaires. Æchinococcus veterino- rum. R. Ech. corpore subturbinato. Echinococcus' veterinorum. Rudolph. Entoz. 3.p.251.t. xt. f, 5—7, * Brem, Icon, Tab, 18. fig. 3—13. Tænia socialis granulosa. Goez. Naturg. 1. 20. f, 9—14. Encycl. pl. 40. f. 9—14. * Ech. veterinorum. Delonch. loc. cit. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 57. p. 604. Habite dans les viscères des moutons, des veaux, du dromadaire; du porc, elc, : Le DeuxièmeMSection : VERS PLANULAIRES. Corps mou aplati. Après les Vers vésiculaires , les Vers planuluires parais- sent être les plus imparfaits de la classe. Leur organisa- tion est encore peu avancée dans sa composition; et il est probable que tous sont encore des gemmipares internes. Il y en a parmi eux qui paraissent être des animaux com- 5go HISTOIRE DES VERS: posés, adhérens les uns aux autres, et vivant en commun : : ce sont ceux qui sont articulés. Ces vers sont généralement aplatis, plus ou moins al- longés, à corps mou, quelquefois éminemment contrac- tiles. Dans quelques-uns de ceux qui sont inarticulés, l'anus est déterminable. TÆNIA. (Tænia.) Corps mou, très long, aplati, articulé. terminé anté- rieurement par un petit renflement céphaloïde. Renflement terminal muni de 4 oscules ou suçoirs la- téraux. Corpus molle longissimum, depressum , articulatum , an- tice nodulo cephaloideo terminatum. Nodulus terminalis ; osculis quatuor suctoriis et lateral . bus. OBsERvATIONS. — Parmi les différens Vers qui vivent dans l'intérieur des animaux, les Tænia sont des plus remarquables, des plus nombreux en espèces, et peut-être des plus nuisibles aux animaux dans lesquels ils habitent. Tout le monde connaît, au moins de nom, les Vers solitaires qui vivent dans le corps de l’homme; ce sont des Tœnia, vers très singuliers par leur comen et souvent par leur énorme longueur. Leur forme approche de celle d’un ruban mince , étroit, fort long, blanchâtre, et distingué par des lignes transverses qui indiquent leurs nombreuses articulations. Ces articulations , plus ou moins grandes selon les espèces, rendent les deux bords de ce Ver comme dentelés, Ce ne sont pas les vers les plus larges qui ont les EU: les plus longues; c’est ordinairement le contraire. On a considéré d’abord les mr 04 des Tænia comme autant d'animaux particuliers que l’on croyait enchässés les uns dans les autres et à la file, parce qu'ayant observé que chaque TÆNTA, box articulation avait ses organes particuliers, on a pensé qu’elle pouvait vivre séparément. Mais Bonnet ayant le premier fait connaître le petit renflement qui termine l'extrémité antérieure de ces Vers, on a cru que chaque ruban n’était réellement qu'un seul animal dont le corps aplati est articulé. IL se pourrait ce- pendant que les Tænia fussent véritablement des animaux com- posés, mais d'une nouvelle sorte. Chaque articulation a ordinairement sur un de ses bords un petit trou, et quelquefois une petit bouton ou un mamelon per- foré. Elle a aussi ses masses particulières de gemmules internes que l’on prend pour des ovaires, et l’on peut, à l’aide d’une légère pression, faire sortir chaque gemme oviforme par l’un des pores latéraux de articulation qui les contient : leur quan- tité est prodigieuse. Ces petites masses de corpuscules repro- ductifs présentent la forme de grappes lobées, rameuses, quel- quefois dendritiformes. La partie antérieure des Tænia va, en général, en s’amincis- sant, devient presque aussi menue ou déliée qu’un fil, et se ter- mine par un petit renflement souvent subglobuleux, que l’on a considéré comme une tête, et qui présente quatre petites bou- ches sublatérales. Ces bouches, bien distinctes, bien séparées les unes des autres, sont les ouvertures d’autant de suçoirs par lequel l'animal pompe sa nourriture, Souvent, en outre, l’ani- mal pepide une trompe rétractile, qui sort, entre les quaire bouches, à l'extrémité du renflement. En général, de chacune des quatre bouches, part un canal alimentaire , et ces quatre canaux se réunissent en un seul qui traverse Des les articulations du corps de l’animal. La grosseur du renflement capituliforme de ces Vers suit assez les dimensions de ce qu’on nomme leur cou: plus ce cou est grêle et allongé, plus le renflement qui porte les suçoirs est petit, et réciproquement. Les Tænia tres larges ont ordinaire- ment un cou fort court, et un assez gros renflement terminal. L'homme n’est pas le seul être vivant qui soit attaqué par des Taœnia; un grand nombre d'animaux divers y sont aussi très su- jets. Ce n’est guère néamoins que dans les animaux vertébrés que l’on en trouve. Les Tænia ne vivent que dans les intestins, et jamais au milieu 572 HISTOIRE DES VERS. des chairs, ni des viscères, ni sous les tégumens, Ils se nourris- sent des sucs gastriques pancréatiques, et autres qui coulent perpétuellement dans l'estomac et les intestins des animaux. Pour le petit nombre d'espèces que je dois citer, je suivrai les divisions et les caractères de Rudolphi, les empruntant de son ouvrage, intitulé : £rtozoorum héstoria. [Rudolphi a employé comme principe de classification l’éxis- tence ou le manque de crochets autour du renflement céphali- que, sans savoir alors que dans un grand nombre d’espèces ces | crochets se perdent avec l’âge. Mehlis a démontré que les espè- ces suivantes ne sont armées que dans la jeunesse : Tænia s0- lium de homme, T. serrata du chien, T. baciliaris, Gmel. de la taupe, Tænia du renard, TT, candela bravia, Gmel. du hibou, T. serpentulus, des espèces de corbeaux, 7’. angulata du Turdus pi- laris, 7. crateriformis des Pies, T. amphitricha, Rud., de Tringa variabilis, 7. flum des Bécasses, T. inflata de Fuliva atra, T. prorosa des Mouettes, 7. multistriata des espèces de Podiceps, et T. sinuosa du canard. Voyez Mehlis. Isis. 1831. p. 19). Les connaissances que nous avons aujourd’hui sur la struc- ture intérieure des organes et sur le développement des Tænia, ainsi que des Castle en général, sont aussi plus exactes que celles qu’on avait du temps de Lamarck. C’est principalement à MM. Meblis, Nitzsch et Siebold qu'appartient 2 mérite d’avoir éclairci ces points. L'appareil de la nutrition se compose, dans la plupart des Tænia, de deux à quatre canaux principaux qui parcourent toutes les articulations du corps et qui, au-dessous du renfle- ment céphalique , sont liés entre eux par une grande quantité d’anastomoses lesquelles forment comme les mailles d’un filet. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que jusqu’à présent on n’a pas réussi à démontrer une liaison directe entre ces canaux et la trom- pe. Chez tous les Tænia, les Bothriocephales, les Schistocephalus et dans le Triænophorus, les appareils de la génération mâles et femelles sont multipliés, tandis que dans Caryophyfhyllanes ils sont simples. Les orifices de ces parties sont toujours séparés , à ce qu’il paraît. Dans une espèce de Tetrarhynchus, 7. epis- tocotyle, Le Blond, que j'examinai, je ne trouvai aucune trace de parties sexuelles, et les quatre trompes, hérissées de cro- TÆNIA: 573 chets et qui peuvent être retirées et renversées en dehors, con- duisent par quatre canaux à autant de réservoirs oblongs, trans- parens et musculeux, qui pourraient, à la rigueur, être consi- dérés comme des estomacs ? Dans la partie postérieure du corps de ces animaux, j’aperçus un système de vaisseaux composé de plusieurs canaux longitudinaux et ramifié par des anastomo- ses; mais aucun mouvement ne pouvait être aperçu dans ces canaux. Au bord postérieur du corps on observe une garniture de cils épaisse et facile à détacher. Selon M. Siebold, les œufs très diversiformes des Cestoïdes possèdent, dans quelques espèces, une seule enveloppe, dans d’autres ils en ont jusqu’à trois. Enfin les œufs du Tænia sty- losa des intestins de Corvus glandartius sont construits d’une ma- nière toute spéciale : ils possèdent même quatre enveloppes, dont les deux extérieures sont rondes et l’interne ovale, tandis que la troisième, ou celle qui se trouve entre la seconde et la quatrième , est fort étroite et tirée en travers, en même temps qu'elle offre deux diverticules très longs et contournés. Le Tænia cucumerina mérite également d’être signalé ici, car ses œufs arrondis sont toujours logés, au nombre de dix à vingt, dans une enveloppe commune. La vésicule de Purkinje parait manquer aux œufs des Cestoi- des. ; A la formation de l'embryon, on distingue tout d’abord six crochets, et cela aussi bien aux embryons des espèces qui sont armées dans leur état adulte, qu’à ceux dont les adultes sont inermes. Les exemples que M. Siebold cite sont : le Botkriocephatus proboscideus, le B. macrocephalus, et le B. infundibuliformis, le Tænia candelabraria, le T. crassicolis, le T. cyathiformis, le T. zuflata, le T. lanceola, le T, infundibuliformis, le T. macrorhyn- cha, le T. literata, le T. ocellata, le T, pectinata, le T. porosa, le T. scolicina, le T. stylosa, le T. angulata et autres. Les articulations du corps commencent à se former quelque temps aprés que l'embryon 2 té l'enveloppe de l'œuf, tandis que les premières traces des ventouses qui entourent le rostre se dessinent plus tôt. Il se pourrait bien que le petit vers décrit sons le nom de Gryporhynchus pusillus (Nordmann Mikr, Bevtr. E 574 HISTOIRE DES VERS. p. 1or. pl. vi. fig. 6-10) des intestins de la tanche, ne füt autre chose que le jeune d’un Cestoïide, peut-être d’un Tænia. Pour les Cestoïdes voyez : Delle Chiaje Sulla Tænia umana armata. Mem. sulla storia e notonia degli animali senza vertebre di Napoli. t. 1. p. 139 (Naples, 1823). Schmalz, Tabulæ anatomiam Entozoorum illustrantes. Dres- dæ, 1831. Mebhlis dans l’Isis, 1831. ” 2h R. Owen, Description of a new species of Tape-worm, Tæniïa lseeRoee Al Transactions of the Zoolog. society. 1835. v.1. p.315. Pour le développement surtout : Siebold dans la Physiologie de Burdach. p. 5x. seq.] N. ESPÈCES. $. Renflement capituliforme dépourvu de crochèts. (A) Point de trompe rétractile, * Alyselminthus, Zeder. Blainv. ex parte. 1. Tænia des moutons. Tænia expansa R. T. capite obtuso, collo nullo, articulis anticis brevissimis ; reliquis subquadratis, foraminibus marginalibus oppositis. Rudolph. Entoz. vol. 3. p. 77. Tænia ovina. Gmel. Encycl. pl. 45, f, 1-12. * Tænia expansa, Delonch. Encycl. méth. p. 714. * Alyselminthus expansus. Blainv. Habite dans les intestins des moutons et surtout des agneaux. 2, Tænia dentelé. Tænia denticulata K. T, capile tetragono, collo nullo, articulis brevissimis, foraminibus marginalibus oppositis, lemniscis, dentiformibus. Rudolph. Entoz. vol. 55 p.79. * Delonch. loc. cit: ‘+ * Tænia ovina bovis, Carlisle, Trans, lin, soc, vol. 2: pl. 25. f. 15-16. : Habite dans les bœufs, les ges les veaux, C’est la var. 2, du Tænia ovina de Gmel, 3, Tænia pectiné. Tænia pectinata. G. T, capite obtuso, collo articulisque brevissimis, foraminibus marginas libus, papillosis, oppositis, Rudolph, Entoz, vol, 5, p. 82. TÆNTA: 575 Tania pectinata. Goezi, Encycl. pl, 44, f, 7-11, Gmel, p. 3075. * Delonch, loc. cit. * Brems. Icon, tab, 14. f, 5-6. * Alyselminthus pectinatus. Blainv. Habite dans les lièvres, les lapins, etc. 4, Tænia lancéolé. Tænia lanceoiata. G. T, capite subgloboso, collo articulisque Br evissimis, posticorum angu= lis nodosis. Rudolph. Entoz, vol. 3. p. 84. Tænia lanceolata. Goez. Natur g. t 29, £ 3-12. Encycl, pl. 45, fs 15-24. Gmel. p. 3075. * Rud. Synops. p. 142-488. * Delonch. loc. cit. Habite dans les intestins des oies. 5. Tænia plissé. Tænia plicata. R. T. capite tetragono, corpori utrinque incumbente, collo articulisque brevissimis, horum angulis lateralibus acutis, Rudolph, Entoz, p. 87. * Brems. Icon. tab. 15.f, 1. * Delonch. op. cit.’p. 715. * Blainv. Dict, des sc. nat, pl. 44. f. 1. Tænia equina, Gmel. Pall, et Chab, Encycl. pl. 43. f. 13-14. Habite dans l’estomac et les intestins grêles des chevaux. 6. Tænia perfolié. Tæœnia perfoliata. G. T, capite tetragono, postice utrinque bilobo; collo nullo; articulis perfoliatis. Rudolph. Entoz. 3. p. 89. Taænia perfoliata, Goez, Naturg. p. 353. tab, 25. f, 11-15. * Brems. Icon. tab, 15. f. 2-4. Pallas. n. nord, Beyir. I. 1, p. 71. tab. 3, f, Par Sub tœnia equina, Encycl, pl. 43. f, 6-12. * Delonch. loc, cit. Habite dans le cæœcum et le colon du cheval, 7, Tænia du phoque, Tænia anthocephala. R. T. capite subtetragono, lobis angularibus antrorsüm eminentibus acuto, collo articulisque brevissimis, Rudolph, Entoz, 5. p, gr. * Rud. Synops. p. 146. * Delonch. loc, cit, 576 HISTOIRE DES VERS. Tœnia phocæ. Gmel. p. 3073. Habite dans le rectum du phoque barbu. 8. Tænia perlé. Tœnia perlata. G. T. capite tetragono, collo longiusculo, articulis subcuneatis, posticis medio nodosis. Rudolph. Entoz,3.p.95. Tænia perlata. Goez. Naturg. p. 103. tab, 32, B. f, 17-27. Encycl. pl, 48. f. 5-rr. * Delonch. op. cit. p. 716. * Voyez Creplin, Novæ observationes de Entozois. P- 133, Habite dans les intestins de la buse. 9. Tænia crénelé. Tænia crenata.G. T, capite hemisphærico antice nodulo aucto; collo longissimo; articus lis transversis obtusis, Rudolph. Entoz. 3. p. 97. Tunia crenata. Goez. Naturg. p. 395. tab. 31. B. f, 14-15, * Rud. Synops. p. 146-492. Encyel. pl. 47. f, 3-4. * Delonch. loc. cit. Habite dans les intestins de la pie. 10. Tænia du chien. Tænia cucumerina. Bi, T, capite antrorsüm attenuato, obtuso; collo brevi continuo; articu= lorum ellipticorum foraminibus marginalibus oppositis. Rudolph. Entoz. 3. p. 100. Tænia canina, Lin. Wagl. apud Goez. Naturg, p. 324. tab. 23, f. D. E. Encycl. pl. 4r. f, 21-22, Tænia cucumerina, Bloch. Abh, p. 17. tab. 5. f. 6-7, * Rud.Synops. p. 147. * Deionch. op. cit, p. 717. Habite les intestins grêles du chien, On le rencontre quelquefois avec le Tænia denté. f Etc. (B) Une trompe rétractile, * Halysis. Blainv. 11. Tænia calycinaire. T'ænia calycina. KR. T, osculis rotellisque apice concavis, collo nullo, articulis anticis brevissimis, reliquis, subquadratis, depressis; majorum margine ptllucido crenulato. Rudolph, Eutoz. vol. 3, p. 115, Habite les intestins d’un silure, TÆNIA. 597 12. Tænia petites-bouches. Tænia osculata. G. T. osculis rostellisque apice concavis; parte anticä capillari, articulis quadratis planis, margine majorum integerrimo. Rudolph. Entoz. vol. 3. page 116. Tænia osculata. Goez. Naturg.t, 33. f. 9-10, Encycl, pl. 49. £. 44 en * Delonch, p. 720. Tænia alternans. Goez. ibid. t. 33.1. 11-14, Encyel. pl. 49, f. 6 à 9. Habite dans... 13. Tænia sphérophore. Tœænia sphærophora. KR. T. capite obcordato, rostello maximo, apice subgloboso, collo longo capillari; articulis anticis brevissimis, insequentibus subquadratis, posticis elongatis. Rudolph. Entog. p. 119. * Rud. Synops.p. 151-498. * Delonch, loc, cit. Habite les intestins de... * Mumenius arquata. 14, Tænia variable. Tænia variabilis. KR. T, capite subrotundo, rostello exiguo obtuso, collo brevissimo, arti- culis varis moniliformibus, infundibuliformibus, eyathiformibus et oblongis. Rudolph. Entoz. p, 120. * Rud,. Synops. p. 151-498. * Deloncb. loc, cit. Habite les intestins grèles de... * Vanellus cristatus, Scolopax, Triga et Glareola, 19. Tænia de lhirondelle. Tænia cyathiformis. F. T., capite subcordato, æquali, rostello obtuso; collo brevissimo; arti- culis anticis brevissimis, és si cyathiformibus. Rudolph. Entoz. v0L' 34 p: 122. Toœnia hits mis, Froelich. Naturzs 25.p, 55.t.3,1. 1-3. * Rud. Synops. p. 152-502-692. * Delonch. p. 721. Tœnia hirundinis. Gmel, p. 3072. Habite les intestins de l’hirondelle, 16, Tænia infundibuliforme. Tænia infundibuliformis. G. T. capite subrotundo, rostello cylindrico obtuso, collo brevissimo, ar- ticulis prioribus brevissimis, reliquis infundibuliformibus. Rudolph. Entoz. p. 123. Tania infundibuliformibus, Goez, Naturz. p. 386, t.3r. A. f. 5-6, Tome IT, 37 578 HISTOIRE DES VERS. * Rud. Synops. p. 152-503-70r. Encycl. pl. 46. £. 4-9. * Delonch. loc. cit. Habite les intestins du faisan, de l’outarde, du canard, etc. 17. Tænia de l'outarde. Tænia villosa. BI. T. capite subrotundo, rostello oblonso, collo brevissimo, articulis prio= ribus brevissineis, insequentibus longiusculis, reliquis infundibulifor- mibus; marginis posterioris angulo altero protracto. Rudolph. En- toz. 3. p. 126. ; Tænia villosa, Bloch. Abh. p. 12.t. 2, f, 5-0. Encycl. pl. 44. f. 2-6. * Brems. Icon. tab. 15, f. 9-13, * Delonch. p.722. % * Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 44, f. 2. * Halysis villosa. Blainv. Dict. de se. nat. vers, p. 598. Tænia tarde. Gmel. 3077. Habite les intestins de l’outarde. Etc, $S. Renflement capituliforme arme de crochets. * Tænia. Blainv. 18. Tænia cucurbitain. 7'ænia solium. 1. T, capite subhemisphærico, discreto; rostello obtuso, collo antrorsim increscente; articulis anticis brevissimis, insequentibus subquadra- tis, reliquis oblongis, omnibus obtusiusculis; foraminibus marginali- bus vagè alternis, Rudolph. Entoz. p. 160. Tœnia solium. Lin. Gmel. p. 3064. * Tænia solium. Rud. Synops. p. 162-522, * Delonch, op. cit. p. 730. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 57. p. 598. pl. 45, f. r. * Delle Chiaje. An. sans vertéb. t. r. pl. xx et xu. Tœnia cucurbitina. Pall. Eleuch, zooph. et n. nord. Beytr. I, 1. p. 46.t.2.f. 4-9. Encytl, pl. 40. f, 15-22, et pl, 4r. Ê. 1-4, Vulg. le ver solitaire, Habite les intestins de l’homme, Sa longueur ordinaire est de quatre à dix pieds, et on en a vu quelquefois de beaucoup plus longs. On le dit plus commun en Hollande et en Saxe qu'ailleurs. Il est blanc, presque carlilagineux, à articles oblongs, carrés, engaiînés les uns TÆNIA. 979 dans les autres, et qui, séparés par quelque rupture, ressemblent en quelque sorte à des semences de courge. Ce ver cause des maux cruels et quelquefois la mort ; il est très difficile à expulser. On emploie pour cet objet la poudre de la ra- cine du polypodium filix-mas, et deux He après l’on donneun purgatif un peu fort. 19. Tænia bordé, Tænia marginata. Batsch. T, capite subroturdo, discreto; rostello obtuso; collo plano æquali, articulisque anticis brevissimis,insequentibus subquadratis, posti= cis oblongis, angulis obtusis; foraminibus mai ginalibus vagè al ternis, Rudolph. Entoz. p. 165, Tænia cateniformis. Goez. Naturg. tab. 22. f. 1-5. Encyel. pl, 41, f, 10-14. Gmel. p. 3066. * Tænia marginata. Rud, Synops. p. 163-523. * Delonch. p. 931. Habite les intestins du loup. . 20. Tænia de la marte. Tænia intermedia. R T. capite subhemisphærico; rostello crassissimo; collo plano æquali articulisque anticis brevissimis, mediis subcuneatis, posticè acutis, reliquis oblongis; foraminibus marginalibus vagè altsrnis, Rudol. Entoz. 3. p. 168. Tœnia mustele. Gmel. p. 3068. * Tœnia intermedia. Bud, Synops. p. 165. * Delonch. loc. cit, Habite les intestins de la marte. 21. Tænia denté. T'œnia serrata. G. T. capite subhemisphærico; rostello obtuso; collo æquali plano, arti- culisque anticis brevissimis, reliquis subcuneatis, posticè utrinque acutis; foraminibus marginalibus vagè alternis. Rudolph. Entoz. 3. p- 160. Taænia serrata, Goez. Naturg. p. 337.tab. 25, B, f. A-D. * Rud. Synops. p. 163. * Delonch. loc. cit. Habite dans les intestins grêles du chien, Il a deux à quatre pieds de long. 5 22, Tænia large tête, Tœnia crassiceps, R. T. capite subcuneiformi; rostello obtuso; collo subattenuato, articu- lisque anticis brevissimis, reli quis subquadratis obtusis; foramini- bus marginalibus vagè alternis, Rudolph, Entoz. 3, p. 172. 37, 580 HISTOIRE DES VERS, * Rud. Synops. p. 163. Halysis crassiceps. Zeder. Naturg. p. 364, n° 5r. Habite les intestins grêles du loup, Etc, Voyez dans l'Entozoorum historia naturalis de Rudolphi la suite des espèces décrites, et celles que pour abréger j'ai omises, n'ayant point d’observations nouvelles à présenter sur ces animaux, [Rudolphi pense que le genre Fimbriaria, établi par Froœlich et admis par M. de Blainville, ne repose que sur une monstruosité. Il faut placer ici : Le Fimbriaria (Tænia) mitrata. Frœlich Naturforscher ve 29. p. 13. tab. 1, fig. 4-6, Et le Fimbriaria : (Tenia) males Bremser. Icon. tab. 15: fig. 17-71. Le genre Halysis de Zeder et M. de Blainville, que ce dernier savant compose des espèces de Tænia dont la tête est pourvue d'une trompe rétractile et inerme, ne peut point être adopté, par la raison , mentionnée plus haut, que ces crochets se trouvent dans les jeunes individus : mais que les adultes les perdent.] N. BOTRYOCÉPHALE. (Botryocephalus.) Corps mou, allongé, aplati, articulé. Renflement cé- phaloïde subtétragone, obtus, muni de deux fossettes op- posées et latérales. Fossettes nues ou armées de sucçoirs saillanset parpaires. Corpus molle, elongatum, depressum, articulatum. No- dulus cephalcideus subtetragonus, obtusus; foveis duabus ad latera eppositis. BOTRYOCÉPHALE 58r Fovæ nudæ ; vel suctoriis in fila porrectis et geminatis armaiæ. Osservarions. — Les Borryocéphales, que Zeder avait déjà distingués sous le nom de Rhytis, ressemblent beaucoup aux Tænia ,ysavec lesquels plusieurs naturalistes les confondaient; mais, au lieu d’avoir quatre ouvertures latérales au renflement de leur extrémité antérieure, ils n’en offrent que deux, ou deux fossettes, qui sont opposées l’une à l’autre. Tantôt ces deux ouvertures ou fossettes opposées sont nues, et tantôt il en naît des suçoirs filiformes, saillans et par paires, et qui sont quelquefois hérissés de crochets. C’est ordinairement dans les poissons que l’on trouve les Bo- tryocéphales ; mais une espèce vit dans le corps de l’homme, et a été confondue parmi les Tænia. (Observation de M. Brem- ser). ESPÈCE. $. Fossettes nues ou inermes. * Dibothri. Rud. 1. Botryocéphale de l'homme. Botryocephalus hominis. B. capite obtuso, collo nullo; articulis anticis brevissimis, reliquis sub- quadratis; osculo in latere plano singuli segmenti, mediano. Tcænia lata. Rudolph. Entoz, vol. 3. p. 70. Tania vulgaris, Tænia lata, et Tænia tenella, Gmel, ex Rudolph: * Bothryocephalus latus. Brem. R. * Leuckart, Mongr. p. 48. * Delonch. Encycl, p. 143. * Blainv. Dict. des sc. nat, pl. 47. FL. Habite dans les intestins de l’homme. Il acquiert une grande lon- gueur, el a jusqu’à dix et même vingt pieds ou davantage. Dans sa parte large, il a trois à six lignes de largeur. On prétend qu'il est plus commun en Russie et en Suisse qu'ailleurs, On réussit à l’ex- puiser avec de l’huile de ricin. * Des notices relatives à la distribution géosraphique de cette espece se trouvent dans Medizinische Zeïituny, 1857, n° 32. p. 158. 582 HISTOIRE DES VERS. 2. Botryocéphale de l'anguille. Botryocephalus claviceps.R. B, capite oblongo, foveis marginalibus; collo nullo:; articulis anterio- ribus brevissimis, mediis oblongis, reliquis subquadratis; margine postico tumido. Rudolph. Entoz, 3. p. 37. Tœnia anguille. Gmel. p. 3078. Goez, Naturg. p. 414. tab. 33. f. 6-8. , Encycl. pl. 49. f. 1-3. Rhytis claviceps. Zed. Nalurg. p. 293. * Botryocephalus claviceps. Leuck. Monogrp, 49. t.r1.f. 28. * Delonch. op. cit. p. 145. j Habite les intestins de l’anguille. 3. Botryocéphale dusaumon. Botryocephalus proboscideus. B. capite foveisque marginalibus oblongis; collo nullo; corpore de- presso, medio sulcato, articulis brevissimis, antrorsum attenuatis. Rudolph. Entoz. 5. p. 39. Tœnia sulmonis. Gmel. p. 3080. Goez. Naturg. tab. 34. f. 1-2. Encycl. pl. 49. f. 10-11. 4 Botrynocephalus proboscideus, Leuck. Monogr. p. 38. tab. r.f. 14. * Delonch. p. 145. Habite les intestins du saumon. 4. Botryocéphale ridé. Botryocephalus rugosus. R. B. capita subsagittato, foveis lateralibus oblongis; collo nullo: cor- pore depresso, medio sulcato, articulis brevissimis, inæqualibus. Rudolph. Entoz, 3. p. 42. Taœnia rugosa. Gmel. p. 3078. Goez, Naturg. 33, f, 1-5, Encycl. pl. 48. £ 20-28, * Botryocephalus rugosus, Delonch, op. cit. p. 146, Habite les appendices du pylore du Gadus lotæ et du G. mustelæ. Ete, ù * Ajoutez : * B. plicatus. Rud. Synops. p. 136. Brems, Icon. tab. 13. fig. 1-2, Habite les intestins de Xiphias gladius, * B, truncatus. Leuck. Mo- no, p.37. t. 1. f.015. * B, rectangulus, R. Synops, p. 138. Brems, Icon. tab. 15. fig. 3-8 Leuck. Monogr. p. 44. t. 2. fig. 22-25. Habite les intestins de Cyprinus barbus, BOTRYOCÉPIALE, 583 $S. Fossettes armées de sucoirs saillans. + Rhynchobothrü. Rud. 5. Botryocéphale à sucoirs hérissés. Botryocephalus corol- latus, R. B. capite depresso, foveis marginalibus, rostris quatuor tetragonis aculeatis; corporis plani-oblongis, foraminibus alternis, Rudolph. Entoz. 3. p. 63. tab, 1x. f. 12. Halysis corollata. Zed, Naturg. p. 330. * Botryocephalus corollatus. Delonch. op. cit. p. 151. * Rhynchobothrium corollatum. Blainv. Dict. des sc. nat.t. 57. p. 595. pl. 4-8. £ 2. * Voyez Leblond, Annales des sc. nat., 1836, 2° série, t. 6, p. 289 Habite entre les valvules intestinales de la raie, 6. Botryocéphale du squale. Botryocephalns paleacéus. KR. B. capite oblongo, foveis marginalibus, basi apiceque incisis, r'ostris quatuor, articulis corporis plani-oblongis, foraminibus unilatera- libus. Rudolph. Entoz. 3. p. 65. * Delonch. p. 152. *_ Rhynchobothrium placæum. Blainv. loc. cit. Tœnia squali. Fabric. in dansk. Selsk. Skr. ar. 2, p. 41. t. 4. Ê 7-12. Habite dans le grand intestin du squale. [ Les Botryocéphales , de formes si variées, ont été trai- tés en même temps par M. Rudolphi dans son Synopsis, et ar M. Leuckart dans ses fragmens zoologiques; plus tard, M. de Blainville, dans le Dictionnaire des sciences naturelles , les distribua en plusieurs groupes et genres. Le genre Bothryocephalus, très circonscrit chez Rudolphi, a, au contraire, une grande étendue chez Leuckart, qui Panel dus ce même genre plusieurs groupes formant chez STE des genres distincts. Voici le résumé com- paratif de ja division, telle qu’elle est établie par chacun de ces trois auteurs. 584 HISTOIRE DES VERS. BOTHRYOCEPHALUS. PR. TInermes {Gymnobothrii). a. Dibothryi (Bothrrocephalus. Blainv.) Les espèces de ce groupe correspondent exactement à celles de la première division de Lamarck et de la division Capite simplici de Leuckart. Il faut cependant en rejeter les PBothryocephalus solidus et B. nodosus. b. Tetrabothrü ( Tetrabothrium. Blainv.). Cette division répond à la division capite anthoideo inermi de Leuckart. Lamarck n’en a point énuméré. On y range les espèces suivantes : 1. Bothriocephalus macrocephalus. Rud. Synops. Mantissa. p. 878. Bremser. Icon. Tab. 13. fig. 12-13. Leuckart. Monographie. p. 65. 2. Bothryocephalus cylindraceus. Rud. Synops. p.146, 478 5 3, Bothryocephalus auriculatus. Rud. Synops. p. 141, 479. Bremser. Icon. tab. 13. f. 14-10. | 4. Bothryocephalus tumidulus. Rud. Synops. p. 141, 480. Bremser. Icon. 1. cit. fig. 20-21.— Blainv. Dict. des sc. nat, pl. 46. f. 5. B. Armati (omnes Tetrabothri,. a. Uncinati, Onchobothri Cor respondent à à la division capite anthoideo armato, non tentaculato de Leuckart. Lamarck n’en a point cité. Il faut placer ici : 1. Bothryocephälus coronatus. Rud. Synops. p. 141, 48r. Bremser. Icon. tab. 14. fig. 1-2.— Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 48. £, s. BOTHRIDIE. 585 2. Bothryocephalus uncinatus. Rud. Synops. p. 142, 483. 3. Bothryocephalus verticillatus. Rud. Synops. p. 142, AS4 ; etc. M. de Blainville a fait de ce groupe le genre Onchobo- thrium, qu'il place avec les genres Triænophorus, Halysis, Fimbriaria et avec les vers vésiculaires, dans sa seconde famille Monorhynca du troisième ordre nommé Bothr}oce- phala. b. Proboscidei, Rhynchobotri. Lamarck en 2 énuméré deux espèces (n. 5 et6). Il faut placer ici encore le Bothryocephalus bicolor. Nord. Mikrog. Beytr. I, p. 99.pl. 7. fig. 6-10. M. de Blainville a fait de ce groupe aussi, un genre à part, celui de Rynchobothrium, qu'il place conjointement avec les genres Anthocephalus Rud. (Floriceps. Cuv. Te- trarynchus Rud. (Tentacularia. Bosc.), Gymnorhynchus Rud., et Dibothryorynchus Blainv., dans sa première famille Polyoryncha du troisième ordre des Bothryocephala. A côté du genre Tetrabothrium , il faut ranger le : + Genre BOTHRIDIE. Pothridium. Blainv. Corps mou, très allongé, très déprimé , ténioide, com- posé d'un très grand nombre d'articles enchainés , trans- verses, réguliers, sans pores latéraux ni cirrhes. Renflement céphalique bien distinct, composé de deux cellules latérales , ouvertes en avant par un orifice arrondi. Ouverture des ovaires unique pour chaque article, et percée au milieu d'une des faces aplaties. Bothridium pithonis. Blainv. Append. au Traité des vers intest. de Vhomme , par Bremser. pl. 2. f, 15, et Diction, des sc. natur. ar- ticle' vers. t, 57, p. 609, pl, 46, £. 4. Identique à cet animal est : 586 HISTOIRE DES VERS. Prodicoclia ditrema. Xeblond. Botrynocephalus pythonis. Retzuis, Isis. 1831, p. 1347. pl. g. Bothridium pythonis. Duvernoy. l’Institut. 1834. p. 298. On doit encore placer à la suite du genre RAynchobo- thrium les trois genres suivans : + Genre prBoTmmR1oRmvyNQUE. Dibothryorynchus. B. Corps assez court, sacciforme, comprimé, continu ou non articulé, terminé en arrière par un petit tubercule érectile perforé, et en avant par un renflement céphalique considérable , cunéiforme, pourvu d’une fossette considé- rable sur les deux faces les plus larges, et d'une trompe O . arrondie, hérissée de crochets à l'extrémité de chacune, ESPÈCES. Dibothryorynchus Lepidopteri. Blainv. Bremser. Vers de l'homme. Append. pl. 2. fig. 8. Dictionn. |. cit, p. 580. + Genre ANTHOCÉPHALE. Anthocephalus Rud. (Flori- ceps. Cuv.). Corps mou , un peu allongé , déprimé, partagé en trois parties. Un renflement céphalidien pourvu de quatre longs ten- tacules rétractiles, garnis de crochets et de deux larges fossettes auriculiformes. Une sorte de thorax ou d’abdomen cylindrique, plus ou moins allongé, et enfin un renflement cystoïde terminal, dans lequel les deux autres peuvent rentrer. Contenu, sans adhérence, dans un kyste vésiculaire. C'est ainsi que M. de Blainville caractérise ce genre, que Rudolphi a eu le tort de ranger parmi les Cystiques. TRICUSPIDAIRE. 587 ESPÈCES. 1. Anthocephalus elongatus. Rud. Synops. p. 177, 087, 709.— Bothr. patulus. Leuck. Monogr. p. bo.— Floni- ceps elongatus. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 93. 2, Anthocephalus gracilis. Rud. Synops. p. 178, 540. — Floriceps gracilis. Blamv. loc. cit, 3. Anthocephalus macrourus. Rud. Synops. p. 179. b42. 714. Brems. Icon. tab. 19. fig. 1-2. + Genre GYMNORHYNQUE. Gymnorynchus. Rud. Corps déprimé, continu ou sans traces d’articulations, composé de trois parties : une moyenne, subglobuleuse, prolongée en arrière par une sorte de queue très lon- gue, et en avant par une partie en forme de col ridé. Renflement céphalique pourvu de deux fossettes latérales, bipartites et de quatre tentacules papilleux. ESPÈCES. Gymnorynchus reptans. Rud. Synops. p. 129. 444. 658. Bremser. Icon. tab. 11, f, 11-13. Blainv. Dict. des sc. nat. t, 57. p. 590. Scolez gigas, Cuv. Règne animal. C'est ici qu'il faudrait insérer le genre Tetrarhynchus, mais comme Lamarck l’a placé dans la troisième section, celle des vers hétéromorphes , nous reviendrons plus tard sur ce sujet. | N. TRICUSPIDAIRE. (Tricuspidaria.) Corps mou, allongé, aplati, subarticulé postérieure- ment. Bouche subterminale, bijabiée, armée de chaque côté de deux aiguillons tricuspides. 583 HISTOIRE DES VERS. Corpus molle, elongatum ; depressum , posticè subartiou- latum. | Os subterminale, bilabiatum, utrinque aculeis binis tri- cuspidatis armatum. OsservarTions. — Les Tricuspidaires paraïssent éminemment distinguées des Tænia par leur bouche unique, subterminale et à deux lèvres, et particulièrement par les quatre aiguillons tri- cuspides qui laccompagnent. Elles ont d’ailleurs leur corps presque sans articulations, mais seulement ridé dans sa partie postérieure. | Ces vers vivent dans les poissons; ils paraissent rares: on n’en connait encore qu’une espèce. ESPÈCES. x Tricuspidaire noduleuse. Tricupisdaria nodulosa. R. T, corpore postice latiore planiore subarticulato; capite antice trun- calo. Tricuspidaria. Rudolph. Entoz. tab. 1x. f. 6-11. et vol. 3. p. 32. Tænia nodulosa. Gmel. p. 3072. Tænia nodulosa. Goez. Naturg. p. 418. t. 34. f. 3-6. Encycel. pl. 49. f. 12-15. * Triænophorus nodulosus. R. Synops. p. 135. Mantiss. p. 467. * Bremser, Icon. tab. 12. f. 4-16. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 596. *_ Botryocephalus tricuspis. Leuck. Monogr. p. 55. * Voyez Creplin. Observationes. p. 79. et Mehlis dans l'Isis. 1837, P. 190. Habite dans la perche, etc. , [ Dans le voisinage des genres précédens et avant le genre Ligula , doit être classé le genre Schistocephalus de Creplin : ce sont le Bothryocephalus solidus et BP. no- dosus qui y trouvent place; le dernier, provenant des intestins des oiseaux piscivores, n'est qu'un degré supé- rieur dans le développement du 8. solidus, LIGULE. 589 Voyez à ce sujet : Creplin. Novæ observationes de En- tozois, et Mehlis, dans l'Isis, 1831, p. 192. Un semblable mode de développement graduela lieu aussi chez le genre Ligulu, ] NS LIGULE, (Ligula.) Corps allongé, aplati, linéaire, inarticulé , quelquefois traversé longitudinalement par un sillon, un peu obtus aux extrémités. Corpus elongatum, depressum , lineare , continuum , in- terdum sulco longitudinali extus exaratum , utrinque subob- tusüm. Os anusque non distincta. OsservarTions. — La seule 'Zigule que je connaisse est la pre- mière espèce ici citée. Elle ressemble à un Tænia sans articu- lations et sans renflement ni bouche apparens. Son corps linéaire, aplati et égal comme un petit ruban, offre de chaque côté un sillon qui le iraverse dans toute sa longueur. On en connaït néanmoins d’autres espèces qui manquent de ce sillon, et qui, malgré les particularités qu'elles offrent, pa- raissent pouvoir être rapportées au même genre. Ce qu’il y a de singulier à l’égard de certains de ces vers, qu’on a trouvés dans les poissons, c’est 1° leur grosseur assez considérable relativement à celle du poisson; 2° leur situation, le Ver étant hors du canal intestinal, et occupant l’étendue du _poisson depuis la tête jusqu’à la queue, en traversant toutes ses parties. On prétend que les Ligules des poissons ne s’y trouvent qu'en automne ct en hiver, qu’elles les quittent en perçant leur dos et leur ventre, et qu'elles périssent dès qu’elles sont de- hors. I y a aussi des Ligules qui vivent dans les oiseaux, >90 HISTOIRE DES VERS. ESPECES. [DANS LES PoIssons. | 1. Ligule perforante. Ligula contortrir. R- L. plana, linearis, anticè rotundata, posticè attenuata, sulco utriusque lateris medio longitudinali, marginibus hinc indè crenatis. Rudol. Entoz. 3. p.18. Ligula piscium. Bloch. Abh. p. 2. Fasciola abdominalis. Goez. Naturg. p. 189. tab, 16. 7-9. Ligula abdominalis. Zed. Naturg. p.265. Gmel. p. 3043. * Ligula simplicissima. Rud. Synops, p. 134. * Bremser, Icon. tab, 12. f, 1-3., * Blainv, Dict, des sc. nat, t, 57. p. 611. pl. 46. f. 5: Habite la cavité abdominale de divers eyprins, perçant les intestins et autres parties intérieures des poissons qui en sont attaqués. On la trouve dans le Cyprinus vangero du lac de Genève. 2, Ligule bandelette. Ligula cingulum. K. L, plana, depressa, transversim rugosa, antice emarginata, apice postico rotundato, sulco longitudinali medio, antè caudam evanes- cente. Rudolph. Entoz. 3. p. 20. Fasciola inestinalis. Tin. Fasciola abdominalis, Goez. Naturg. p. 187. t. 16.f, 46. Ligula bramæ. Led. Naturg. p. 263. Habite la cavité abdominale de la brême. On la dar comme une variété de la précédente. 3, Ligule gladiée. Ligula constringens. R. L, depressa, anceps, anticè rotundata, posticè attenuata, lineis lon- gitudinalibus utrinque pluribus, irregularibus, Rudolph, Entoz, 5. P: 22. ‘ Ligula carassi, Zed. Naturg. p. 262. Habite la cavité abdominale de... 4. Ligule acuminée. Ligula acuminata. R. (1) L. linearis, utrinque acuminata; acumine altero longiore, obtuso. Rudolph. Entoz, 3, p. 24. (1) [Les quatre espèces énumérées ci-dessus ne sont que LICULE. gt . Ligula petromyzontis, Zed. Naturg. pe 264. Habite la cavité abdominale de la Lamproie. 5, Ligule de la truite. Ligula nodulosa. K. L, linearis, lined totius corporis punctis exaraté, appendicis caudalis apice noduloso. Rudolph. Entoz. 5, p. 17. Ligula truttæ. Zed, Naturg. p. 264. * Ligula nodosa. Rud. Syÿnops. p. 138. Habite la cavité abdominale de la truite saumonée. [DANS LES o1sEAUx.| 6. Ligule du faucon. Ligula uniserialis, R. tab. 1x. Ag L. parte antica rugosa, crassiuscula, corpore reliquo retrorsum atleh nuato; ovariorum serie solitario regulari. Rudolph. Entoz, 5. P-752- * Bremser. Icon. tab. 11. f. 20-21. Habite les intestins d’un faucon fauve. 7. Ligule dele mouette. Ligula alternans. R. tab. 1x. f. 2-5. L. parte antica rugosa, crassiuscula reliqua retrorsum aftenuata, ova- riorum Serie duplici alternante, Rudolph. Entoz, 3. p. 13. Habite le larus tridactylus. 8. Ligule lisse. Ligula interrupta, KR. tab. 1x, f. 4. L, antice crassiuscula, postice attenuata, utrinque lævis et obtusius= . cula; ovarüs oppositis interruptis, Rudolph. Entoz, 3, p, 15. Ligula avium. Bloch. Abh. p. 4. Habite les intestins du Co/ymbus auritus, 9. Ligule de la cicogne. Ligula sparsa. R. L, parte antica compressa, crassiuscula, corpore depresso subæquali lævi, cauda apice tenuissima; ovariorum serie duplici irregulari. Rudolph. Entoz, 3. p. 16. Habite les intestins de cigogne. Etc, [ L'être énigmatique que M. Diesing a décrit sous le nom des synonymes de la première; il est très probable que le nombre des espèces suivantes doive également être réduit. N.]| 592 HISTOIRE DES VERS. de Thysanosoma actinoïdes, et pour lequel il propose d'é- tablir un ordre à part, placé entre les Trématodes et les Cestoïdes, nous semble 5rovisoirement pouvoir être com- paré au Leucochloridium paradoxum dé M. Carus ; c’est là aussi l'opinion de M. Wiesmann. Quant au nom de cet ordre, Crespadosomala, 11 à déjà été employé pour un genre à Myriapodes. Le Thysanosoma actinoides fut trouvé par M. Diesing dans le rectum d'un Cervus dichotomus (Voy. Mediz. Jahrbücher von Stifft. vol. VIL. p. 105). N. LINGUATULE. (Linguatula.) * Pentastoma. Rud. ex parte. Corps mou, allongé, aplati, rétréci postérieurement. Bouche : 4 à 6 ouvertures simples, en dessous, près de l'extrémité antérieure. Anus.... Corpus molle, elongatum, depressum, postice angusta- lum. Os multiplex : aperturæ 4 ad 6, simplices, subtus et anticæ. Anus... Osservarions — Les Linguatules, quoique fort rapprochées du Polystome par leurs rapports, en doivent être distinguées, car ce sont des vers intestins, et leurs suçoirs ou ventouses qui con- stituent leur bouche muitiple, sont simples et non biloculaires et biperforés comme dans le Polystome. Ces vers sont mous, allongés, aplatis, rétrécis postérieurement, et ont, un peu au-dessous de leur extrémité antérieure, quatre à six ouvertures ou suçoirs, quelquefois rétractiles. On les trouve dans les viscères et dans d’autres parties des mammifères, des oiseaux et même de l’homme. Zeder (p. 230), et ensuite Rudolphi (2. p. 441), ont changé leur nom en celni de Polystoma ; maïs nous croyons devoir leur LINGUATULE. 599 conserver celni de Tingnatule, M. Delaroche ayant établi, sous le nom de Polystome, un genre de Vers extéricurs qui doit en en être distingué. k [Ce que Lamarck dit de la bouche multiple de Linguatula, a été, comme l’on sait, rectifié depuis long-temps ; il en est de même des prétendus six bouches du Polystoma. Lamarck, ain- si que plusieurs anciens naturalistes, a constamment regardé l'extrémité postérieure de l'animal comme l’antérieure, et vice Versa. | M. Diesing a publié tout récemment une Monographie du genre Linguatula (nom préférable à celui de Pentastoma. Rud.), dans laquelle il décrit onze espèces, en ajoutant quelques détails relatifs à l’anatomie de la Zénrguatula proboscidea et tænioides. Le fait que les sexes de ce genre sont séparés a induit M. Cu- vier à l’éloigner des Trématodes et à le ranger parmi les Né- matoïdes. Mais M. Diesing à jugé convenable, à cause de la grande différence que présente la structure tant extérieure qu’intérieure de ce genre, d'en former un groupe séparé, au- quel il a donné le nom d’Æcanthotheca, et qu’il considère comme un ordre placé entre les Nématoïdes et les Trématodes. C'est M. Vaientin qui a observé dans les œufs de ZLinguatula tænioides la vésicule proligère et la tache proligère. « Consultez sur le genre Linguatula : Cuvier, Règne animal, vol. 11, p.254. Nordmann, Mikrogr. Beytraige, It, p. 141. Diesing. Monographie du genre Pentastoma. Annales du Mu- sée de Vienne, 1835. vol. 1, sect. 1, p. 13, pl. 1-1v. R. Oven. On the anatomy of Linguatula tænioides. Transact. of the zool. soc. 1835. 1, p. 235. Valentin, Repertorium, 1837, 21, 1, p. 13b.] N. ESPECES. 1. Linguatule dentelée. Linguatula serrata. Vr. L, plana, elliptico-spatulata, postice decrescens, subserrulata; poris quinque subapice lunatim positis. Linguatula serrata. Yroeljch. Naturforch. 24, p, 148. tab, 4. f, 14-15. Tome III, 39 594 HISTOIRE DES VERS. Polystoma serratum. Led, Naturg. p. 230. Rudolph. Entoz. 2, p. 449. * Pentastoma serratum. R, Syn. * Diesing. Monogr. tab. 3. f. 14-15. * Linguatula serrata. Blainv. Dict. des sc. nat, 1. 59. p. 532. Habite dans les poumons du lièvre. 2, Lin guatule denticulée. Linguatula denticulata. Rud.Hod. L. oblonga, depressa, postice decrescens, transversim dense denticu- lata; poris quinque lunatim positis, Rudolph. Entor. 2. Pe 447. sub polystoma denticulatum., tab. xx. f. 7. Tœnia caprina. Gmel. p. 3060. Halysis caprina. Zed. Naturg. p.372. * Pantastoma denticulatum. Rud. Syn. * Diesing. Monogr. tab. 3. f. 9-13. * Linguatula denticulata, Blainv. loc. cit. * Tetragulus caviæ. Bosc. et Lam. Habite dans la chèvre, à la surface du foie. 3, Linguatule de la grenouille. Linguatula integerrima. Fr. | L. depressa, oblonga, postice obtusa; poris sex anticis aggregatis, uncinis duobus intermediis. Rudolph. Entoz. 2, p. 451. Sub po= lystoma integerrimum. tab. vi. f. 1-6. Linguatula integerrima. Frœlich. Naturf. 25. p. 103, Fasciola uncinulata. Gmel. p. 3056. Habite dans la vessie urinaire de la grenouille. 4. Linguatule des ovaires. Linguaiula pinguicola. L, depressa, oblonga, antice truncata, postice acuminata; poris sex anticis lunatim positis, Rudolph. Entoz. 2, p.455. Sub pro pinguicola. Polystoma pinguicola. Zed. Naturg. p. 230. Habite dans la graisse de l'ovaire humain. 5. Linguatule des veines, Linguatula venarum. L. depressa, lanceolata, poris anticis sex, Rudolpbs Entoz. 2, p. 456. Sub polystoma venarum. Habite dans la veine tibiale antérieure de l’homme. M. Rudolphi pense que c’est une Planaire ; ce serait plutôt, selon moi, une!Fas- ! ciole, si on ne lui attribuait six oscules, Ainsi son genre exige de nouvelles observations. [* Remarque : Les trois dernières. espèces ne sont pas ici à leur place, elles appartiennent au geure Polystoma.] LINGUATULE, | 505 6. Linguatule tænioide. Zinguatula tæntoides. L, dépressa, oblonga, posticè angustata, transversè plicata, margine crenata : poris quinque né positis. Polystoma tænioidea. Rudolph. Ent. 2. p. 441. tab. 12, f. 8-12. Tœnia lanceole. Chabert. Malad. verm. p. 39-41. * Pentastoma tænioides. R. Syn. * Diesing, Monogr. p. 16. tab. 111. f. 1-5. * Linguatula lanceolata. Blainv. Dict. des sc. nat. t. b7. p. 532, Habite dans les sinus frontaux du cheval et du chien. * Ajoutez : + 4. Linguatula subtriquetra. Pentastoma subtriquetrum. Diesing. Monograph. p. 17. tab. 3. fig. 6-8. Habite la gueulé de Champsa sclerops. Wagler. + 9. Linguatula oxycephala. Pent. oxycephalum. Diesing. Pent. oxycephalum. Rud. Synops. append. p. 687. Die- sing. Monogr. p. 20. tab. 3. fig. 16-23. Habite dans les poumons de Crocadilus acutus, ete. + 6. Linguaiula subcylindrica. Pent. subcylindricum. De- sing. Monopgr. tab. 3. fig. 24-36. + 7. Linguatula proboscidea. Pentast. proboscideum. Rud. Diesing. Monogr. p. 21. tab. 3. fig. 37-41. tab. 4. fig. 1-10. Estle Porocephalus crotali de M. de Humboldt. +8. Linguatula moniliformis. Pent. moniliforme. Brain: Monogr. tab. 4. fig. 11-15: y x © 9 Linguatula Es Go is Éd ee | . C. fig. 14-18. + 10. Linguatula gracilis. Pent. gracile. Diesing. 1. ce » fig. 19-23. à Habite les intestins de divers poissons en Amérique méridionale, + 11. Linguatula furcocerca. Pent. f'urcocercum. Diesing. L c. fig, 24-32, | 30, 596 HISTOIRE DES VERS. POLYSTOME, (Polystoma.) Corps allongé, aplati, mou, sans articulations; un étran- glement au-dessous de l'ébréniité See la posté- rieure terminée en pointe. Bouche: six fossettes biloculaires et biperforées, dispo- sées en une rangée transverse sous l'extrémité antérieure. Anus près de l'extrémité postérieure et en dessous. Corpus elongatum, depressum, infra extremitatem ante- riorem coarctatum , posticè acutum, molle absque articula- liontbus. Os : acetabula suctoria sex, biloculares, biperforata , in- fra extremitatem anteriorem posita. Anus subtüs , versus extremilatem posteriorem. OrsEnvarTions. — Le genre Polystome, découvert et publié. par M. Delaroche, appartient probablement à la classe des Vers, et paraît devoir être placé entre les Linguatules etles Fascioles. Il prouve, dans ce cas , que la classe des Vers ne doit pas se borner à ne comprendre que les vers intestins, maïs qu’elle doit aussi embrasser ceux qui, par limperfection de leur organisa- {ion, peuvent se ranger sous le caractère de cette classe, ‘5 -S qu'ils soient extérieurs. La bouche du Polystome paraît multiple comme celle de la Linguatule; elle se compose de six ventouses divisées chacune en deux cavités par une cloison, et le fond de chaque cavité offre une ouverture que l’on peut regarder comme une bouche. Ainsi le Polystome a douze bouches qui s'ouvrent dans le fond de six fossettes ou ventouses. Il s’allonge et se contracte à la ma- nière des Sangsues et des Fascioles. | [Les vers dont la conformation présente plus où moins d’ana- logie avec celle des Polystomes font aussi partie de l’ordre des Trematoda de Rudolphi, et constituent une foule d’espèces d'une configuration très remarquable, que MM. de Blainville et Burmeïster ont déjà réunies en une famille séparée des au- tres Trématodes. C’est la famille: Polycotyla Blaiav. et Plecto- bothri Burm. POLYSTOME. | 097 La plupart de ces êtres séjournent de préférence à l'extérieur des animaux, notamment à la surface des branchies de différens poissons; pour pouvoir s’y accrocher, ils ont la partie posté- rieure du corps armée d’organes préhenseurs d’une espèce par- ticulière, valvuliformes, d'apparence très variée et d’une struc- ture compliquée; ces organes ne ressemblent qu’en partie à des ventouses. Toutes les espèces connues jusqu’à ce jour sont hermaphro- dites. Les orifices des organes de la génération se trouvent . Octobothrium scombri, Octostoma scombri. Kuhn. 1. c. Nordm. I. cit, p. 77. 3. Octobothrium Merlangi. Ce merlangi. Kuhn.l. c. Nord, 1. cit. p. 78, pl. 7 Ceite figure est incomplète; elle ne montre pas les deux ventouses qui se trouvent près de la bouche; l’orifice sexuel, situé dans la partie supérieure du cou, est entouré d’une couronne de petits crochets, 6oo HISTOIRE DES VERS. 4, Octobothrium Belones. Crclocotyla Bellones. Otto. Acta. Acad, Léopold. nat. eur. xt. pars, 2. pl, xzr. f, 2. f Le genre HEXACOTYLE. Delaroche. La partie postérieure du corps est pourvue de six orga- nes préhenseurs, qui consistent en valvules armées à l’in- térieur de crochets opposés. É Hexacotyle elegans. Nordm. Partie antérieure du corps étroite , allongée; partie pos- térieure en forme de rosette, composée de sept lobes ou pédoncules, dont six supportent chacun un organe pré- henseur. Le septième pédoncule, celui du milieu , armé de deux grands et de deux petits crochets. Se trouve mentionné dans les Wiener Annalen. 1.p. 82, sous le nom de Diklibothrium crassicaudatum. Habite les branchies d’Acipenser stellatus. 2. Hexacotyle Thynni. Delaroche. Bullet. de la soc. philom. Polystoma thynni. Rud. Syn. 125 et 435. Cité déjà par Lamarck, p. 597. 3. Hexacotyle ocellatum. Polyst. ocellatum. Rud. Habite le palais de Testudo orbiculata, Peut-être faut-il placer ici le Polystoma midas. Kuhl et Van Hasselt. Bullet. des sc. natur. de* Férussac. 1824. t. 2. p. 310. À. Hexacotyle lapridis. Sars. Habite les branchies de Lampris gullatus. ee mme | T Le genre HEXABOTHRIUM. Nordm, Pourvu, à la partie postérieure du corps, de six ven- touses , dont chacune est armée d’un crochet simple. ASPIDOCOTYLUS. 6or Hexabothrium appendiculatum. Polystoma appendiculatum. Kubh. Nordm. I. cit. pl, v. f. 6-7. Habite sur les branchies du Squalus catulus. Je suis incertain s’il faut placer ici le Polystoma inte- zerrimum. M. Blainville a crée pour cette espèce et pour le Polystoma pinguicola le genre Hexathiridium (Dict. de: sc, nat. t. 57. p. 571). J Le genre HECTOCOTYLE. Cuv. La fice inférieure du corps est toute garnie de suçoirs rangés par paires et en nombre de soixante ou de cent. 1. Hectowiyle octopodis. Cuv. à cent quatre ventouses. Cuviw, Annal, des se, nat. t. xvirr. pl. xr. 2. Hectocole arsonautus. Cuv., à soixante-dix ventouses. Trichocphalus acibularis. Delle Chiaje. Mem. part. 11. pl.16. f.1-2, Î L genre ASPIDOCOTYLUS. Diesing. Corpore elongato, depresso, antice attenuato, nudo, pos- tice peltato aut suborbiculari limbo reflexili, acetabulis suc- toriis numerosis chsesso ; ore orbiculari terminali, cirrho simplici conico, in antica et ventrali corporis parte promi- nente. - Aspidocotylus mutabilis. Diesing. Ann. du Mus. de Vienne. vol. 2. sect. 2. p. 234. tab. 15. fig. 20-23. Habite les intestins dune nouvelle espèce de Cataphractus dans l'Amérique méridionale, f Le genre NOTOCOTYLUS. Dicsing. Corpore oblongo-ovato depressiusculo, antice parum at- tenuato , postice rotundato , cre terminals orbiculari, aceta- 602 HISTOIRE DES VERS. bulis suctorüs dorsalibus numerosis , serie triplici longitudi. nali; cirrho longo spirali ventraki. Nocotylus triserialis. Diesing. op. cit. p. 234. tab. 1h. fie. 23-25. Fasciola verrucosa. Frœlich. Naturf. 24. p. 112. tab. «7 5-17. Fasciola anseris. Gmel. Syst, natur. Monostoma verrucosum. Zed. Rud. Syn, p. 84 et 344. Habite dans les intestins des Anser, Anat, Rallus, Fulica, etc. J Le genre CAPSALA. Bosc. Leur corps est un disque large et plat; à sa iace infé- rieure, en arrière, se trouve une grande ventowe Cartila- gineuse et pédonculée, De chaque côté de la ouche est une ventouse latérale. 1. Capsala sanguinea. Tristoma coccineum. Guv. Rud. Syn. p. 123. Brems. Icon. tab. 10. fig. 12-15. Diesing. Monogr. du genre Tristoma. Nova acta. Acad. Léopold. xvI11, pl. Habite les branchies de Xiphias, etc. 2, Capsala maculata. Tristoma maculaum. moi Syn. pe 123. tab. 1. fig. 9-10. Diesing. op. cit. 3. Capsala elongata. Tristoma elongaum. Nisch. Nitschia elegans. Baer. Nov. act, acad. Léopold. vol. xrtr. pars 11. pl. 32. f. 1-5.— Diesing. op. cit. 4. Capsala tubipora. Tristoma tubiorum. Diesing. op. cit. b. Capsala papillosa. Trisioma pipillosum. Diesing. acta Acad. Leop. vol. xvrir. pars 1. p. 313. tab. 17. lg. 19-16. L'extrémité antérieure du corps a deux lobes saillans, telles que nous en voyons aussi chez le Diplostomum et quelques Holostomes. Habite les branchies de Xiphias gladius. 0 GYRODACTYLE, 603 J Le genre ASPIDOGASTER. Baer. Forme un groupe à part ; ce sont de petits vers qui ont sous le ventre une grande lame creusée de plusieurs rangées de fossettes. 1. Aspidogaster conchicola. Baer. Acad. Leopold. Natur. ur, XIII. pars Ir. pl. XXVIIT. Parasite sur plusieurs espèces de moules. 2. Aspidogaster limacoides. Diesing. Nous tenons à mettre ici le diagnose de cette espèce, dont M. Die- sing a donné une description, mais dans un ouvrage où peu de lec- teurs ironi la chercher. Vermis sub quiete 573— 2” longus, 174—173” latus, hic convexus, illinc planus; collo ceylindrico, brevissimo, quintam corporis par- tem œquante; ore orbiculari patente; cirrho conico; laminæ ellip- ticæ clathris inæqualibus, marginalibus subrotundis, mediis fere duplo latioribus. Consultez : Medicinische Tahrbucher des K. K. Octerr. Staates. vol. vi. p. 420. Archiv. de Wiegmann. 1835, r. livr. 3. p. 335. T Le genre GFRODACTYLUS. Nordm, La partie postérieure du corps pourvue d’une grande capsule formée par une membrane très mince, dont la marge est soutenue par deux crochets et par une couronne simple ou double de spicules mobiles. Les deux espèces sont très petites, longues d'un neu- vième de ligne. 1. Gyrodactylus elegans. Nordm. Mikrogr. Beytr, 1. p. 106. pl. 10. fig. 1-3. et Ann. des sc, nat. t. 30. pl. 19. fig. 7. La tête fourchue, dépourvue d’yeux. 2. Gyrodactylus auriculatus. Nordm. Op. Cit. p. 100. pl. 10, fig. n-9. et Ann, des sc. nat. t. 30. pl. 10. fig. 6. La tête porte quatre lobes saillans, la nuque quatre petits yeux. 604 HISTOIRE DES VERS. L'une et l’autre espèce vivent sur les branchies de certaines espèces de Cyprinus et Abramis ? Voyez la continuation des Trématodes à la suite des Planaires. MN. PLANAIRE. {Planaria.) Corps oblong, un peu aplati, gélatineux, contractile, nu ; rarement divisé ou lobé._ Deux ouvertures sous le ventre (la bouche et l'anus). Corpus oblongum , planiusculum , gelatinosum, nudum , contractile, raro divisum aut lobatum. Pori duo ventrales (os et anus). OgsErvaTIONs. — Je ne crois pas que les Planaires soient des Annelides, quoiqu’elles paraissent avoir des rapports avec les sangsues. Elles en ont de plus grands avecles Fascioles, ct pro- bablement leur organisation n’est pas plus composée que celle des Vers les plus perfectionnés. Cependant on prétend que plusieurs espèces sont munies d’yeux : on leur a observé du moins des points noïrs en nombre et distribution variables, et ces points ont été regardés comme des yeux. Sans doute on leur suppose en même temps des nerfs optiques, aboutissant à un cerveau, condition exigée pour que ces points soient des yeux. Ces attributions de fonctions à des parties très peu connues, ne me paraissent point for- mer une objection contre l’opinion de placer les Planaïres dans la classe des Vers. On ne distingue ordinairement les Planaires des Fascioles que parce que les premières sont des Vers extérieurs, vivant librement dans les eaux; néanmoins leur bouche, non termi- nale, les caractérise jusqu’à un certain point. Les Planaires n’ont point le corps véritablement annelé; il est gélatineux, contractile, presque toujours simple, rarement divisé ou muni de lobes, et en général dépourvu d’organes par- ticuliers , saillans à l’extérieur. La bouche, quoique placée quelquefois très près du bord an- térieur, n’est point véritablement terminale; elle est, ainsi que PLANAIRE. 6ob l'anus, sous le ventre de l’animal, variant dans sa position selon les espèces. (1) Les intestins des Planaires ne consistent qu’en un canal plus ou moins long, des côtés duquel partent souvent des rameaux quelquefois tres nombreux. Si, comme cela est probable, les Planaires n’ont pas un sys- tème de cirulation (2), elles n’ont point de branchies (3). Il pa- raît méme qu’on ne leur connaît point de sexe (4); les amas de corpuscules oviformes qu'on voit en elles ne seraient donc que des gemmes amoncelés qui servent à les multiplier. Les Planaires habitent dans les étangs, les fossés aquatiques, les ruisseaux et même dans la mer, se tenant dans les sinuosités des rives. Onen connaît un grand nombre d’espèces, dont nous allons citer quelques-unes. | (x) Chez la plupart des Planariées il n’existe qu’ur seul ori- fice digestif, servant à-la-fois de bouche et d’anus, et situé à la face inférieure du corps; cette ouverture donne passage à une sorte de trompe où sucoir, et communique avec le tube intesti- nal, qui est ordinairement garni de cœcums ramifiés très nom- breux. Quelquefois il existe une bouche et un anus distincts et termiraux (Voyez à ce sujet les recherches de Dugès, insérées dans les Annales des sciences naturelles, t. 15, p. 239). (2) On a constaté, cher un grand nombre de Planariées l'existence d’un appareil vasculaire très analogue à celui de cer- taines Hirudinées (Voyez au sujet de la circulation chez ces ani- maux , Dugès. Ann, des sc. nat. t. xv. — Ehrenberg. Sÿmbolæ physicæ, etc.) 219 (3) Le corps de ces animaux est garni de cils vibratiles qui déterminent des courans dans l’eau ambiante, et qui paraissent servir à la respiration (Voyez Dugès, loc. cit., etc.) (4) Les Planaires sont androgynes; mais quoique pourvus des organes de lun et de l’autre sexe, un individu ne peut se féconder lui-même (Voyez sur ce sujet et sur la reproduction de ces animaux, Dugès. Annal. des sc. nat.t. xv, et t. xx1, p. 86. — Desmoulins. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, juin 1830. — Ehrenberg, loc. cit., etc.) 606 HISTOIRE DES VERS. ESPÈCES. $. Points oculiformes nuls. 1, Planaire des étangs. Planaria stagnalis.. Pl, ovata, fusca, anterius pallida. , Fasciola stagnalis. Mull.Verm. 2. p. 53. n° 178, Habite les étangs. 2, Planaire noire. Planaria nigia. Pl. oblonga nigra, anterius truncata. Fasciola nigra. Mull.Verm. 2. p. 54: Planaria nigra. Mull, Zool. dan. 3, p. 48. t. 100. f, 3-4: * Dugès. Ann. des sc. nat, t. xv. p. 143. etc. *_ Polysiclis nigra ? Ehrenberg. Symbolæ physicæ. Habite les ruisseaux, les étangs. 3. Planaire mollasse. Planaria flaccida. Pl, elongata, brunnea : linea laterali transversisque albis. Fasciola flaccida, Mull. Hist. verm. 2. p. 57. Planaria flaccida, Mull. Zool. dan, p. 31. tab, 64.f, 3-4, Habite les anses des côtes de la Norwège, parmi les coquillages. Etc, $$. Un seul point oculiforme. 4. Planaire glauque. Planaria glauca. Pl, subelongata, cinerea; inide alba. ; 1 ra4ce «ir . Fasciola glauca. Mull. Hist, verm. 2,p. sq 7) ele «Habite dans les eaux. 5. Planaire rayée. Planaria lineata. t ide à A ‘ Pl! élorigata, añticè atienuata, supra ‘convéia’: Li à dongitdinals pallida. noairinothé Fasciola lineata. Mull. Hist, verm. 2% PR VE] Habite les bords de la mer Baltique. :,,,: 2, 6. Planaire ignée. Planaria rutilans. PL. linearis, antrorsum acute attenuata; oculo/nigro!® Planaria rutilans. Mull. Zool. dan. 3. p. 49. t. 109. f. 10-17: * Monocelis rutilans. Ehrenberg. Symb. phys. | Habite la mer Baltique entre les fucus, Corpsrouge et brillant. PLANAIRE. 607 $$$. Deux points oculiformes. 7, Planaire brune, Planaria fusca. PI, fusca nigro-venosa JO LISE Ce anterius tr tres poste rius acuta. Fasciola fusca. Pall. Spicil. zool. 10. p. 21. tab, 1. f: x3.a, b. Habite les eaux stagnantes de l’Europe, parmi les plantes aquatiques: 8. Planaire lactée. Planaria lactea. PL. depressa, oblonga, alba, anterius truncata. Mull. Zool. dan. 3. p. 47. tab. 109. f. 1-2, * Dugès. op. cit. p. 144. * Blainv. Dict. des sc. nat.t. 57 "p. 578. Habite les eaux des marais. 9. Planaire hideuse. Planaria torva. PL, depressa, oblonga, cinerea vel nigra, subtus albida; iride alba. Mull. Zool. dan. 3, p. 48. tab, 109. f, 5-6. Habite les étangs, les ruisseaux d'Europe, Etc. | * Dugès a constaté que cette Planaire ne diffère pas spécifiquement de la Planaria fusca. Voyez Ann, des sc, nat. t. 21. p. 87. SSSS. Trois points oculiformes ou davantage. 10. Planaire verte, Planaria gesserensis. Pl. elongata, viridis ponè caput rufa. Mull. Zool, dau. 2. tab. 64. f, 5-8. * Tricelis gesserensis ? Ehrenberg. Symb. phys. Habite les côtes de la mer du nord. 15% 11, Planaire bleuûtre. Planuria marmorata, Pl, oblonga, pallida. Muil. Zool. dan. 3. p. 43. tab. 106. f, 2. * Tetracelis marmorata, Ehrenberg. op, cit: Habite. les fossés aquatiques, Rare. . 1% Planaire tronquée. Plänariata truncata. PI, pallidè rubens, antrorsum late truncata, posterius acutiuscula. Mall, Zool, dan, 3, p.43, tab. 106, £ x. 608 HISTOIRE DÉS VERS. * Portez truncata, Ehrenb. Symb, phys. Habite... 15. Planaire trémellée. Planaria tremellaris. Pl. plana, membranacea, lutea; marginesinuato. Mull. Hist. verm. 2, p. 72. et Zool, dan, r. tab. 32. f. 1-2: * Dugès. Ann. des sc. nat. t. 15. p. 144. Habite la mer Baltique. 14. Planaire ruhannée. Planaria vitata. PI. elliptica, planulata dorso vitiata; marginibus undato-lobaiis. Act. Soc. Linn. vol. x1. p. 25. tab, 5, f, 3. Habite... les côtes d'Angleterre. [Les Planaires ont été dans ces dernières années le sujet de recherches nombreuses; leur structure intérieure a été étudiée par Baer (Beitraege zur Kenntniss der Niedern- thiere. Nova acta phys. med. acad. cas. Leop. Cur., natur. curiosum, t. 15, p. 690), et surtout par Dugès (Ann. des sc. nat. t 15 et 21); on en connaît maintenant de formes très variées et on a été conduit ainsi à les subdiviser en plusieurs genres. M. Ehrenberg, qui s’est occupé d’une manière spéciale de la classification de ces animaux dans son grand ouvrageintitulé : Symbolæ physicæ, a proposé de séparer les Planaires, les Nais et plusieurs autres animaux vermiformes de la division des Vers, et d'en former une classe particulière sous le nom de TurBErLARIA. Voici les caractères qu'il assigne à ce groupe : Animalia evertebrata apoda, rarius caudata, repentia, natandi aut parum aut non perila, nuda aut selosa, sæpe selis retractilibus vibrantia ; systemate nerveo, ubi observa- tio non deficit , aperte nodoso, insertorum. nervis œmulo; ocellorum vestigiüs creberrims, pigmento sæpius nigricante ; tubo intestinali distincto, aut simplici cum apertur4 duplici, aut ramoso apertura simplici; mandibulæ nullis ; ex- cordia vasis discretis, humorum pellucidorum: motu dis- tincto sine vasorum undulatione, rarius vase dorsali et ab- Has of! PLANARIEA, 60ÿg dominali monilibus, flavicantibus ; branchiis nullis, seu res. pirationis organis specialibus nunquam instructa; distincte añdrogyna aut sexu discreta ; ovipara et ‘sponte dividua, mmucuIn copiose excernentia. Cette classe est divisée en deux ordres, neuf familles et trente-et-un genres de la manière suivante : Ordo 1. DENDROCŒLA. Tubus cibarius, ramosus, arbusculiformis ; oris apertura unica, apertura analis discreta nulla. Familia r® Prananrea. a. Ocellis nullis. a” Ecornia. | Gen. TyPxLopzana. Ehr.(Planaria grisea, fulva, viridata. Muller.) a** Cornuta. Gen. Pranoceros. 2. Gaïtmardi ? b. Ocellata. b* Ocellis sessilibus. x \ + Ocello unico. Gen. Moxocezis. Ehr. (Planaria rutilans. Muller.) 41+ Ocellis duobus. Gen. Prawanra. (P. lactea ! torva ! tentaculata. Muller. ftf Ocellis tribus. Gen. Triceris. Eh. (P. glesserensis. Muller.) Tfif Ocellis quatuor. Gen. Terracezis. Eh. (PJ. marmorata. Muller.) tftif Ocellorum y lurimorum serie frontal. Gen. Porycezis. Eh. (P7. nigra et PI. brunnea. Muller.) b** Ocellis tentaculis suffultis. Gen. Srycocuus. Eh. (St. suesensis. Ehr. Symb. Fhytozoa. tab. v. fig. 5.) Tome III. 39 610 HISTOIRE DES VERS. Ordo II. RHABDOCŒLA, Intestino simplici cylindrico aut conico, apertur@ oris hinc, aut illinc terminato. Sectio Ï. AMPHISTEFREA. Nec oris nec ani apertura terminali, sed utraque aut in- fera au super. Familia Il. VorricinaA. (Corpore ciliis vibrante, ut plurimum tereti.) + 9 a. Ocellis duobus. | Gen. Tursezza. Eh. (Derostoma platurus, Dugès. Ann. des sc. nat. t. 15. p. 142. pl. 4. fig, 7.) b. Ocellis quatuor. Gen. Vorrex. Ehr. (Planaria truncata. Muller.) Familia IIL, LeproPLANEA. (Corpore planariarum membranaceo, tubo cibario simplici.) à. Ocellorum acervo unico dorsali antico. Gen. Euryzepra. Eh. (£. prætexta. Ehr. E. 7. “margi- nata. Ehr.) b. Ocellorum plurimorum acervis quatuor. Gen. Lerropzana. Ehr. (L. hyalina, Ehr. op. cit. pl. 5. fig. 6.) Sectio IL MONOSTEREA. Oris anive apertura terminalr. a. Setis uncinisque denudata. a* Ore terminal, ano infero. Ÿ Corpore tereti filiformi elastico, Familia IV. GORDIFA. (Cæca.) NAÏDINA. | Gtx Gen, Gorprus. Ÿf Corpore proteo, molli, teretiusculo. Familia V. Micrurxa. * Ocellis seæ, utrinque ternis. Gen. Disorus. Ehr. (D. viridis. Ehr. op. cit. tab. v. fig. 4.) ** Ocellis decem, utrinque quinis. Gen. Micrura. Ehr. (7. fasciolata. Ehr. op. cit. tab. rv. fig. 4.) ** Ocellorum multorum serie reflexa, longitudinali, duplici. Gen. PorysremmA. Ehr. (P. adriaticum. Ehr. op. cit. tab. IV. fig, 1.) a* aà* Ano terminal, ore infero. Familia VI, Cniropnortwa. (corpore teretiusculo , cæco.) Gen. Derosroma. Dugès. (D. leucops. Dug, Ann, des sé: nat. t. 15. f. 141. pl. 4. fig. 4.) aa. Setosa (barbata) aut uncinosa. Familia VIT, Narnia. Ore infero, ano terminal. (Corpore articulato, setis uncinisve barbato, vasorum motu distincio, Sponte dividuo.) T Cœca. | Le ; #* Labio superiore, parumper producto, parum variabili, nec di- latato, . Gen. CazLzocasrer. Baer. 4** Labio superiore longius producto, dilatato, ocreo (corpore vesi- culis rubris variegato). 39% 6i2 HISTOIRE DES VERS. Gen. Æorosoma. Ehr. (Æ. Hemprichii. Ehr. op. cit.täb.v, fig. 2.) +**" ZLabio superiore in proboscidem stiliformem longissime producto et angustato, molli (barbato). Gen. Prisrina. Eh. (Pr. longiseta. Eh. P. inæqualis. Eh.) fi Occllis duobus instructa. * Proboscide frontali augustata, valde producta, molli (nec bar- bata). Gen. STyLarrA. (S. proboscidea.) ** Labio superiore producto, brevi, crasso, proboscide nulla. Gen. Naïs. (NW. elinguis. Muller.) Sectio IIT. AmPHIPoRINA. Ore anoque oppositis, terminalibus. a. Apertura genitati discreta nulla (aut nondum observata). Familia VIIL. GyRrATRICINA. (Corpore tereti.) f Cœca. Geri.OrraosromA. Ehr. (O, pellucidum. Eh. op. cit. tab. v. fig.22) | TT Ocellis duobus. Gen. GyrarTrix. Ehr. tt Ocellis quatuor. Gen. TerrasremmA. Ehr. (7. flavidum. Ehr, op. cit. tab. v. fig. 3.) tttt Ocellis sex (bisternis). Gen. Prosroma. Dugès. (P. clepsinoides, Dug. Ann, dessc. nat, t. 15. p. 140. pl. 4. fig. 1.) +thtt Ocellorum multorum serie transversa semicircülari frontal. Gen. Hewicycr1a. Ehr. (A. albicans. Ehr.) ttttft Ocellorum plurimorum fasciis frontalibus ac long itudinalibus duabus. PASCIOLES 613 Gen. Ommarorzea Eh. (O. tæniata. Ehr. op. cit. tab, rv. fig. 3.) #ttttti+ Ocellorum plurimorum fasciis frontalibus ac longitudinali- bus quatuor (antice convergentibus). Gen. Ampxiporus. Eh. (4. albicans. Ehr. op. cit. tab. cv. fig. 2.) DD DRE aa. Apertura genitali discreta antica. Familia IX. NemerTiwa. (Corpus filiforme sœæpe depressum molle, nec proteum.) * Cæœca. Gen.N emertes. Cuvier. (V. Hemprichii. Ehr. N. nigro PL US- cus. Eh.) ** Ocellorum subvicenorum, serie frontali transversa curva simplice. Gen. Norocymnus. (Notospermus drepanensis. Huschke. Isis. 1830 p. 68r.) IN FASCIOLE. (Fasciola.) [ Distoma. Zeder, p. 209. Rudolph. 2. p. 352.] Corps mou, oblong, aplati, quelquefois cylindracé, muni de deux pores écartés : l’un antérieur, subterminal ; l'autre ventra!, situé en dessous ou sur le côte. Bouche : pore antérieur. Anus : pore ventral. Corpus molle, oblongum, depressum, interdum teretius- culum ; pcris duobus remotis : altero antico subterminali ; altero ventrali, laterali aut infero. Os : porus anticus. Anus : porus ventralis. O8seRvaTIONS. — Les Fascioles ont de, si grands rapports avec les Planaires , qu’on ne saurait douter que les unes et les autres n’appartiennent réellement à la même classe. Quoique l’on apercoive des vaisseaux à l’intérieur des Fascioles, un sys- tème de circulation n’y est nullement constaté ni plus probable o 614 HISTOIRE DES VERS. dans ces animaux que dans les Amphistomes, les Monostomes ; elc., etc. Cependant toutes les RAA Ep ainsi que les Vers que je viens de citer, ne vivent que dans lintérieur des animaux ; tan- dis que les Planaires, que leurs rapports ne permettent pas d’é- carter des Fascioles, des Amphistomes, ete., n’habitent que dans les eaux. Cette différence d'habitation n’en entraïne donc pas nécessairement une assez grande dans l’organisation pour devenir classique. Elle amène seulement des particularités propres à caractériser les genres. | Des observations ultérieures à l'égard de l’organisation de ces mêmes animaux nous apprendront positivement sil faut les rap- porter tous à la classe des Annelides, ce qui ne paraît pas vrai- semblable; ou s’il faut les placer parmi les Vers, comme je le fais maintenant. Il me paraît inconvenable de changer le nom de Fasciola déja donné par Linné à ces animaux, pour leur donner celui de Distoma, parce qu'ils offrent deux ouvertures ou pores à l’ex- térieur; comme si les Planaires, les Amphistomes et d’autres n'étaient pas dans le même cas. Il est évident qu’ils n’ont point deux bouches, et que leur pore ventral ne peut être que l'anus. Ces Vers sont tres contractiles, s’allongent, s’amincissent et se raccourcissent facilement. Sous ce rapport seul, ils tiennent aux sangsues ; mais ils paraissent en différer beaucoup par leur or- ganisation. On en connaît un grand nombre pa [La famille suivante de Trématodes, dont M. de Blain- ville forme un ordre séparé, celui des Porocéphalés, et dont Lamarck détache fort mal-à-propos les genres Monostoma et Amphistoma, pour les transporter dans sa troisième section, Ÿ’ers heétéromorphes, comprend une infinité d’a- nimalcules, tantôt d’une organisation extrêmement sim- ple, tantôt d’une structure très compliquée, maïs qui, maloré cette diversité, et à travers toutes les modifca- tions de leur structure intérieure, conservent un carac- tère eommun à tous, c’est-à-dire des ventouses plus ou _ FASCIOLE. 615 moins développées, au nombre d'une à trois. C'est d’après le nombre, la forme et la position de ces organes, qu’on a essayé de subdiviser cette famille en groupes et en genres. Dans les formes les plus développées et les plus compli- quées, l'appareil de la digestion se compose d’une bouche, d'une dilatation de tube alimentaire, l’œsophage ou pharynx, et du canal intestinal fourchu et parfois ramifié, sans anus proprement dit. Autrefois on attribuait à la ventouse postérieure ( ou in— férieure (pore ventral et postérieur, chez Lamarek) les fonctions des l'anus. Cette opinion, recue encore par La- marek, n’a guère besoin aujourd'hui d’une réfutation. Dans plusieurs genres de Trématodes, le canal digestif est en rapport avec un double système de vaisseaux, dont l’un est ferme et dont l’autre, pourvu d’un réservoir plus ou moins élargi et appelé par quelques helminthologistes Cisterna chyli, communique avec le dehors par le moyen du foramen -caudale où dorsale, par lequel a lieu une sé- crétion. ( 1) Quant à l'appareil de la génération, les espèces les plus (x) Les opinions diffèrent sur la fonction de ce système vas- culaire, qui a été décrit et discuté par: Menzier. Transactions of the Linn. Soc. vol. p. 187. Rudolphi. Entoz. Hist. nat. 11, p. 387. Synopsis, p. 339, 371; 426. Froelich. Naturforscher, St. 29, p. 56. Creplin. Observationes de Entozois, Gryphiæ. 182b , p. b6. Nardo. Dans Zeïtschrift für die organ. Physik par Heusinger, Eisenach, 1827, I, p. 68. Baër. Acta Acad. Leopold. nat. cur. vol. xurt, p. b36, 567, 611. Mehls. Obsérvationes de Disitom. hepatico et lanceolato. Goetting, 182). Creplin. Novæ observationes de Entozois. Coypht 1831, p. 62-64. 616 HISTOIRE DES VÈRS. développées sont toutes hermaphrodites, et les organes mâles et femelles souvent très compliqués, sont si intimé- ment liés qu'il faut admettre come indubitable, du moins dans un certain nombre d'espèces, la fécondation propre. Dans plusieurs espèces, les ovules sont déjà fécondés dans l'utérus, par le contact de la liqueur spermatique. On prétend que, dans quelques espèces, l’oviducte et le pénis n'ont qu’un seul et mêine orifice; mais il est certain que, dans la plupart des espèces, ces brifoes sont séparés. C’est ge qu'on.a constaté dans les Distoma hepaticum, D. lanceola- tum , D. clavigerum, D. lima, D. ovatum, D. globiporum , D. cirrhigerum, D. amphistoma, D. subtriquetrum, et le Monostoma mutabile. M. Nitzsch (1) croit avoir trouvé l’Holostonum serpens, dans l'acte d’un accouplement ré- ciproque et M. Miescher (2) cite une observation non moins positive, faite sur le Monostoma bijugum. La plupart des Vers, appartenant à cette famille, pon- dent leurs œufs, de forme très différente, avant que l'em- bryon soit complètement formé. Des exceptions ont lieu Baer. Zeitschrift fuer die organ. RÉ par Husinger, 1, p. 68, et Ir, Pp. 197, seq- Mehlis. dans l’Isis, 1831, p. 179. (Très amplement traité.) Laurer. Disquisitiones anatomicæ de Amphistomo conico. Gryphiæ, 1831. p. 4, 11-192. Nordmann. Mikrogr. Beitr. 1, p. 36-39, 46, 69, 98. 11, p. 75. Siebotd. dans l'Archiv. de Wiegmann. 1, p. 56, bg. R. Oven. Anatomy of Distoma clavatum. Transactions of the zoolog. Society. 1835, p. 383. i Siebold. op. cit. 1837. Livr. 6, p. 262. Op. cit. 1838, livr. 6, p. 300. (1) Nüzsch. dans l'Encyclopédie de Ersch et Gruber, tnt, 1819, p. 399 et 4or. (2) Miescher. Beschreibung des Monostomum bijugum , Basel 1839,p. 17, seq. FASCIOLE. | 617 chez plasieurs espèces; ainsi l'embryon se développe déjà dans l'utérus chez les Distoma nodulosum, D. cylindraceum, D. sygnoides, D. hians, D. rosaceum, D. tereticolle, D. perla- tum, ainsi que chez les Monostoma flavum et M. mutabile, dont le dernier estmême vivipare. Quand l'embryon est mûr, la partie supérieure de la coque de l'œuf crève et s'ouvre comme un opercule, donnant passage à l'embryon qui, à Paide des cits dont il est couvert, nage avec vivacité dans le liquide ambiant (1). Les jeunes du Monostoma flavum, du M. mutabile, du Distoma hepaticum ei du D. nodulosum por- tent à la partie antérieure du corps une tache très distincte, en forme d’un œit, doni la couleur est, chez la dernière es- pèce, d’un bleu intense. On ignore encore le nombre et la nature des métamorphoses que doit subir le jeune animal, avant d'arriver à la forme des vieux. Des jeunes du Mo- nostoma mutabile, observé par M. Siebold, contenaient tous un Ver d'une forme particulière, n'ayant aucun rap- port avec la forme de l’animal mère, mais ressemblant au kyste de quelques Cercaires. Nous croyons pouvoir in- férer par analogie, que ce Ver renfermé dans les jeunes, se transforme effectivement en un kyste, duquel, sous les conditions favorables, se développe, à la fin le Monostoma. Cette famille de Trématodes embrasse , d'un autre cô- té, des formes dont l’organisation est beaucoup plus simple, et auxquelles on ne trouve point d'organes sexuels. M. de Siebold compte , parmi ces Trématodes agames, les genres Diplostomum , Histrionella , Cercaria , le Distoma duplicatum et Bucephalus polymorphus de M. Baer ; il faut y comprendre également le Holostomum (1) Voyez Nordmann. Mikrogr. Berlin, 1832, Beitr. 11, p. 239. Mehlis dans lIsis, 1831, p. 174, 190. Siebold, dans les Archiv. de Wiegmann, 1835, p 67, seq.— Burdach, Traité de physiologie, 1. 3, p. 58. Dujardin. Ann. des sciences natur. 2° série, tome 8, p. 303. 618 HISTOIRE DES RADIAIRES. culicola et brevicaudatum , Nordm.; enfin, une quantité de parasites de certains insectes, qui ont encore besoin d’être mieux examinés. | N. ESPÈCES. $ Celles qui sont inermes, sans papilles et sans piquans. (A) Corps aplati. | 1, Fasciole hépatique. Fasciola hepatica. L. F. obovata, plana; collo subconico, brevissimo; poris orbicularibus, ventrali majore, Fasciola hepatica, Lin. Distoma hepaticum. Rud. Entor. 2. p. 352, Encycl. pl. 70. f. 1-11. * Voyez Mehlis : Observat. anatom. de Distomate hepatico et lanceo- lato, Goetting. 1825, in-fol, * Delonch, Encycle p. 258. * Fasciola hepatica. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 585, pl. 41. fa. Habite dans la vésicule du fiel de l’homme, dans le foie des moutons et autres herbivores, et leur cause l’hydropisie ascite, En s’amin- cissant, elle pénètre dans les canaux biliaires et même dans des vaisseaux fort étroits. 2, Fasciole de l’anguille. Fasciola anguille. F. depressiuscula, subovata, crenata, posticè emarginata; pori an= tici margine tumido, ventralis rie recto, Rudolph. sub dist . polym. Distoma polymorphum. Rud. Entoz, 2. p. 363. * Rud. Synops. p. 369. Distoma anguillæ..Zeder. Naturg. p. 222. Fasciola anguille. Gmel. p. 3056. Habite dans les intestins de l’anguille. 3. Fasciole globifère. Fasciola globifera. | F. depressiuscula, oblonga; collo hine excavato; poris orbicularibus, ventrali majore. Rud. sub distoma. Distoma globiferum. Rud. Entoz. 2. p. 364. * Distoma globiporum. Rud. Syn. p. 96. * Delonch, op. eit. p. 261. FASCIOLE, 619 * Voyez Burmeister dans les Archiv. de Wiegmann? 1835; p.187. et les Observations de Seibold, loc. cit. 1836. p. 21% Comparez Ebrenberg : Mémoires de l'Académie de Berlin; 1837: p. 167. Fasciola bramæ. Mull. Zool. dan. t. 30. f. 6. Encycl. pl. 79. £, 19. Gmel. p. 3058. n° 38, Habite dans les carpes, la perche fluviatile, etc. 4. Fasciole de l’églefin. Fasciola æglefini. M. F. depr essiuscula, linearis; collo conico continuo; poris orbicularibus venirali majore. Rud. sub distoma. Distoma simplex. Rud. Entoz. 2. p. 370. * Rud. Synops. p. 97. Fasciola æglefini. Mull. Zool. dan. tab. 30. f, 4. Encyel. pl. 79. f. 15. Gmel. p. 3056. Habite les intestins du gade églefin. 5. Fasciole de la blenne. Fasciola blennit. F. oblonga, plana; collo conice divergente; poris globosis, ventrali majore. Rud, sub distoma. Distoma divergens. Bud. Entoz, 2. p. 371. * Rud. Syn. p. 97-372. Fasciola blennit. Mull, Zool. dan. t, 30, f, 5. Encycl. pl. 59. f, 16-18. Fasciola blennti. Gel. p. 3057. Habite les intestins de la blenne. 6. Fasciole long-cou. Fasciola longicollis. F; depressa, linearis, subcrenata; collo tereti; poris globosis, antico _majore. Bud, sub dist. , Distoma tereticolle. Rud. Entoz. 2. p. 370. * Brems. Icon. tab. 0. f. 5-6. * Rud. Syÿn. p. 102. * Blainv. op. cit. p. 585, * Delonch.;op. cit. p. 268. Fasciola luci. Mull. Zool, dan, tab, 30. f. 7. et tab. 78, f, 6-8. En- cyel. pl. 79.f. 20-23. : Fasciola longicollis. Bloch. Abh. p. 6. Habite l’estomac du brochet, etc, 7. Fasciole de l’'ériox. Fasciola eriocts. F, depressa, oblonga, utrinque obtusa; poris mediocribus æqualibus, Rud, sub dist, 620 HISTOIRE DES VERS. Distoma hyalinum, Rud. Entoz. 2. p. 389, * Rud. Syn. p. 105. | * Delonch. op. cit. p. 27r. Fasciola eriocis, Mull. Zool. dan, tab. 72. f. 4-7. Encycl. pl, 80. f. 3-4. Habite les intestins de la salmone ériox. * Ajoutez : * Distomum rosaceum. Nordm. Mikrogr. Beitr. 1. p. 32. pl. 8. f. 1-5 et 11. et Ann. des Sc. nat. t. 30. pl. 18. fig. 5. * Distomum perlatum. Nordm. ibid. p. 88. pl. 9. et Ann. des Sc, nat.t. 30. pl. 18. fig. 6. {B) Corps cylindracé, 8. Fasciole cylindracée. Fasciola cylindracea. F. teres, collo conico crassiore, poris orbicularibus, vent ‘ali majore. Rud, sub, dist. Distoma eylindraceum. Rud. Entoz. 2. p. 393. * Rud. Syn. p. 106. * Delonch. op. ci . p. 272. Zed. Nachtr. p. 188. t, 4. f. 4-6. et Naturg. p. 217. Habite les poumons de la grenouille, 9. Fasciole du cottus. Fasciola scorpu. F. teres, utrinque decrescens; poris globosis, ventrali majore, Rud. sub dist, Distoma granulum. Rud. Entoz. 2, p. 394. * Rud. Syn. p. 106. Fasciola scorpii. Muil. Zool. dan. t, 30.f, s. Encycl, pl. 79. f. 12. Habite les intestins du Cottus scorpius. 10. Fasciole du saumon. Fasciola varica. F. teres, collo corpori æquali divergente , ante apicem perforato poris globosis, ventrali majore. Rud,. sub dist, Distoma varicum. Rud. Entoz, 2. p. 396. * Rud. Syn. p. 106. Fasciola varica. Mull. Zool. dan. t. 72. f, qe Encycl. pl. 80. f. 5-8. Habite l’estomac du saumon. Etc. KASCIOLE. 621 $$. Espèces armées soit de papilles, soit de piquans. 11. Fasciole noduleuse. Fasciola nodulosa. Fr. F. teres, ovala; collo tenuiore brevioreque; poro antico nodulis sex cincto, Rud, sub dist. Distoma nodulosum. Rud. Entoz. 2. p. 410. * Brems. Icon. tab. x. f, 1-3. * Delonch. op. cit, p. 278. * Nordmann. Mikrogr. Beytr. 11. p. 139. * Creplin. Nov. observationes. p. 54-76. Fasciola percæ cernuæ. Mull. Zool. dan: t. 30. f. 2. Encyel. pl. 79. f. 13. Fasciola luciopercæ. Gmel, p. 3057. Habite dans différentes perches. 12. Fasciole de la truite. Fasciola laureata. F. oblonga depressiuscula; poro antico lobis sex æqualibus cincto.” Rud. sub dist, Distoma laureatum. Rud. Entoz. 2. p. 413. * Rud. Syn. p. 113-413. * Delonch. op. cit. p.278. * Blainv, Dict. des Sc. nat. pl. 41. fig, 5. Fasciola farionis. Mull. Zool, dan, t. 72. f. 1-3. Encyel. p. 80.f. 1-2. Habite les intestins de la truite, de... 13. Fasciole trigonocéphale. Fasciola trigonocephala. F, depressiuscula, oblonga; collo antrorsum attenuato; capite trigono echinis cincto, posticeque vage obsito, Rud. sub dist. Distoma trigonocephalum. Rud. Entoz. 2. p. 415. * Rud. Syn. p. 114. * Delonch. op. cit. p. 279. Planaria putorii. Goelz. Naturg. p. 175. tab. 14. f, 7-8. et Planaria melis, tab. 14, f, 9-10. Habite les intestins du putois et du blaireau. Etc. * Ajoutez : * Fasciola echinata, Distoma echinatum, Zeder. Echinostoma echi- natum, Rud, Syn. p. 115. Brems. Icon. tab, x, f. 4-5. 622 HISTOIRE DES VERS. Voyez Creplin et Mehlis De distomorum aculeis deciduis, dans V'Isis. 1831. p. 187. | * Fasciola ferox. Echinostoma ferox. Rud, Syn, p. 116. Brems, Icon. ibid. f. 6-15. Troisième Section, VERS HETÉROMORPHES. Leur corps est tantôt aplati, tantôt cylindracé, souvent irrégulier ou difforme. Les Vers héteromorphes forment à peine une coupe distincte de celle des Vers planulaires. Cependant, ils sont en général moins allongés, plus irréguliers, plus dif- formes ; en sorte que l'inconstance et l'irrégularité , dans leur forme générale, constituent les seuls caractères dis- tinctifs de la section qui les embrasse. Ces Vers, encore peu avancés dans la composition de leur organisation , sont moilasses, les uns aplatis , les autres cylindracés ; il y en a qui sont renflés en quelque partie de leur lon- sueur, et on en trouve qui sont munis d'appendices sine guliers et divers, plus ou moins saiilans, Je rapporte à cette troisième section les sept genres qui suivent, NONOSTOME; (Monostoma.) [ Zeder, p. 188. Rudolph, 2, p. 325. | Corps mou, allongé, polymorphe, aplati ou cylindracé. Une seule ouverture terminale ou subterminale, con- stituant la bouche, Point d’anus. MONOSTOME. : 623 Corpus molle, elongatum, polymorphum, depressum vel teretiusculum. Porus unicus, terminalis aut subinferus , orem x referens ; è ano nullo. OBSERVATIONS. — Les Monostomes sont des Vers très voisins des Fascioles par leurs rapports; mais leur corps ne présente qu’une seule ouverture, et intérieurement on n’aperçoit dans plusieurs aucune sorte d’intestins. Ces Vers singuliers ont le corps allongé, mou, polymorphe; en sorte que les uns sont aplatis, les autres sont cylindracés, et il y en a qui ont la bouche latérale, placéé un peu au-dessous de l’extrémité antérieure, tandis que d’autres ont leur bouche tout-à-fait terminale. Pas ont à l'extrémité antérieure un renflement céphaloïde. Les Monostomes vivent dans le ventre et dans les intestins de la taupe, de plusieurs oiseaux et de différens poissons. Rudolphi en à déterminé quinze espèces, parmi lesquelles je citerai les suivantes: ESPÈCES. $. Bouche subinferieure. * Hypostoma. R. 1, Monostome du gastérote. Monostoma caryophyilinum. M. capite obtuso, ore amplissimo rhomboidali, corporis depressi apice postico acutiusculo. Rud. Ent. 2. p. 325. tab. o. f, 5, Monostoma caryophyllinum. Zed. Naturg. p. 4e ADS * Rud. Syn. p. 32, * Brems. Icon, tab. 8. f. 1-2. * Delonch, Eucyclop. p. 551. * Blainv. Dict, des Sc. nat: pl. 41. fig. 4. * Hypostoma caryophill, Ejusdem op. cit. t. 57, p. 58r. Habite dans le gastéroste épiggx. 2, Monostome grèle. Monostoma gracile. M. capite obtusiusculo; ore ovali, corporis depressi apice postico aeuto. Bud. Ent, 2, p. 326. 624 HISTOIRE DES VERS. * Rud.Syn.p. 82. ” * Delonch. loc. cit. Acharius in vet, ac, Nya handl. 1180 tab. 2. f, 8-9. Habite dans l’abdomen de l’éperlan. 3. Monostome du cyprin. Monostoma cochleariforme. M. capite obtuso, discreto; ore ovali; corpore teretiusculo. Rud. Ent. 2.p. 326. ï * Rud.Syn. p. 82. * Delonch. op. cit. p. 532. Festucaria cyprinacea: Schrank. Naturhist, aufs. p. 334. tab. 5. f. 18-20, Habite dans les intestins du cyprin barbu. $$. Bouche terminale. * Monostoma. K. 4. Monostome crénulé. Monostoma crenulaturn. M. ore crenulato, corpore teretiusculo, antrorsum gracilescente, pos— ticè obtuso, Rud. Ent. 2. p. 328. * Delonch. loc. cit. Habite dans ie Motacilla phænicurus, le rossignol de muraille. 5. Monositome de la taupe. Monostoma ocreatum. 11. ore orbiculari; corpore teretiusculo longissimo; cauda divaricata. Rud. Ent, 2. p. 329. * Rud. Syn. p. 88. * Brems. Icon. tab, 8. f. 10-11. * Delonch. op. cit, p. 558. Fasciola ocreata. Goetze. Naturg. p. 182. tab. 15. f. 6-7. Cucullanus ocreatus. Gmel. p. 3051. Habite les intestins de la taupe. 6. Monostome de l’oie. Monostoma verrucosum. M. ore orbiculari; corpore oblongo-ovato, depressiusculo, subtus verrucoso, Rud. Ent. 2. p. 331. * Rud.Syn. p. 84 et 344. * Delonch. loc. cit. * Blainv, Dict, des Sc. nat. 1867. p. 582. Fasciola verrucosa. Froelich. Naturf, 24. p. 112. tab. 4,f, 5-9, Habite dans l’oie domestique, Etc. AMPIISTOME. 625 * Ajoutez : + 7. Monostoma Joliaceum. Rud. : yn. 83. Dremser. Icon. Tab. 8. f. 3—5. + $. Monostoma lineare. Rud. Syn. 83. Bremser. Icon. ibidem. f, 8. 0. +0. Monostoma ellipticum. Rud. Synops. p. 84. Bremser. Icon. ibid. f. 12—14. 10. Monostoma faba. Brems, Schmalz. Tabulæ anatorm. Entozoorum illustr. Dresd. et Lips. 1831. Synonym. M. bijugum , par M. Miescher, Basel. 1838. Voyez Creplin , sur le même sujet, dans les Archiv. de Wiegmann. 1839. p. 1. Tab. 1. f, 1. 2. AMPHISTOME. (Amphistoma.) [ Zeder, p. 198. Rudolph. 2. p. 340. | Corps mou, cylindracé, un peu irrégulier, Deux ouvertures solitaires et terminales : l'une anté- rieure, pour la bouche; l'autre postérieure, pour l’anus. Corpus molle, cylindraceum, subirregulare. Porus anticus et posticus, solütarii, terminales, orem et anum referentes. Ogservarions. — Les Amphistomes sont encore des Vers très rapprochés des Fascioles par leurs rapports; mais ils ont le corps cylindracé, au lieu de lavoir aplati, l’anus à l’extrémité postérieure, et ils sont en général plus irréguliers. Plusieurs ont à l'extrémité antérieure un renflement céphatoide, quelquefois difforme. On les trouve dans les intestins de plusieurs Mammifères et de différens Oiseaux. On en connaît onze espèces. Tour III, 40 626 HISTOIRE DES VERS. ESPECES. $. Renflement céphaloïde séparé par un étranglement. * Holostomum. Nitzsch. 1. Amphistome grosse-tête. Amphistoma macrocephalum. A. poro capitis subglobosi magno, labio lobato; caudali exiguo cre- nato; corpore teretiusculo incurvo, Rud. Ent. 2. p. 340. . Fasciola.… Goetze. Naturg. p. 174. tab. 14. f, 4-6. Fasciola strigis. Gmel. p. 3055. * Rud. Syn. p. 88-354. * Brems. Icon. tab. 8. f. 17-23. * Holostomum variabile. Nitzsch. Dans Allgemeine, Encyel. von Ersch et Gruber. 111, p. 397. Habite les intestins des hibous, etc. 2, Amphistome strié. Amphistoma striatum. A. poro capitis subglobosi bilobo; corpore depressiusculo; caudæ apice truncato striato. Rud. Ent. p. 343. $ Amphistoma macrocephalum.Rud. Syn- p. 88. Habite l'intestin grêle du milan, 3. Amphistome cornu. Amphistoma cornutum. A. poro capitis hemisphærici multilobato; corpore crenato, hinc con= vexo, posticè truncato. Rud. Ent, p. 343. tab. 5. f. 4-97. * Rud. Syn. p. 90. Habite dans l’intestin moyen du pluvier doré, 4. Amphistome erratique. Amphistoma erraticum. A, poro capitis maximi campaniformis sublobato; corpore hinc con- vezo, illinc concavo, apice postico exciso, Rud. # Rud. Syn, p. 89-556. Habite l’abdomen et les intestins d’une mouette du Nord, $S. Renflement céphaloïide non séparé du corps. b. Amphistome du héron. Amphistoma cornu. A, corpore tereti, antrorsum incrassato; poro antico maximo subinte= gerrimo, postici mar'gine lobato. Bud, Ent. p. 346. Rud. Syn, p. 89-357. * HOLOSTOMUM. 627 Distoma cornu. Zeder, Naturg, p. 218.n 30, Goetze apud Zederum in hujus nachtr. p. 18r.tab. sr. f, 1-3. Habite dans les intestins du héron. 6. Amphistome des grenouilles. Amphistoma subclavatum. A, corpore obconico; poro antico amplissimo, postico exiguo, utro = que integerrimo. Rud. Ent.p. 348. À Planaria subclayata. Goetze. Naturg.tab. 15, f, 2-3. Amphist, subelavata. Zeder. Naturg. p. 198. tab. 3. f. 3. * Bremser, Icon. tab. 8. f. 30-31. Fasciolaria ranæ. Gmel. p. 3055. Diplodiscus subclavatus, Diesing. Monogr. p. 253, pl. 24. f. 19-24. Habite dans différentes grenouilles. 7. Amphistome conique. 47ñphistoma conicum. A, corpore tereti, antrorsum incressente; poro antico majore, postico minimo; utroque intcgerrimo. Rud. Ent. 2, p. 349. * Rud. Syn. p. 91-360. Fascio la elaphi. Gmel, p. 3054. Monost. conicum. Zeder. Naturg. p. 188. * Amphistomum coricum. Nitzsch. Encycl. de Ersch. et Gruber. 111. p. 398. Halle. 1819. * Voyez la Monographie excellente de M. Laurer, de Amphistomo conico avec PI. Gryph. 1830, ete. * Diesing. Monographie des genres Amphistome et Diplodisque. Ann, de Vienne. vol. x. p. 246. pl. 23. f, 1-4. Habite dans l'estomac du bœuf, du cerf, Eic. [Le genre Amphistoma, tel que Lamarck l’a établi, se divise actuellement, comme nous l'avons indiqué dans la liste des synonymes, en trois genres différens, savoir : Î Le genre HOLOSTOMUM, Nitzsch. Qui comprend la première subdivision des Amphistomes et plusieurs Fascioles ou Distomes, dont la partieantérieure du corps est très concave, de facon à servir, plus ou moins tout entière, de ventouse, suivant les différences dans la forme de la bouche et de la partie antérieure et creuse du 40, 628 HISTOIRE DES VERS. corps. M. Nitzsch divise les espèces de ce genre en Holo- stomum proprement dit, et en Cryptostomum. Le genre Holostomum en général, comprend, outre les espèces d’Amphistomes déjà cités, les suivantes : 1. Holostomum spatula. Mehlis. Isis 1831, p. 179. 2. Holostomum alatum. Disitoma alatum. Rud. jen P- 112. Â12. 3. Holostomum excavatum. Distoma excavatum. Rud. Synops. 109. 402. 4. Holostomum spathaceum. Distoma spathaceum. Rud. Syn. 403. 5. Holosionnm spatulatum. Dist. spatulatum. Rud. Syn. p. 403. Bremser. Icon. tab. 9. fig. 15-16. 6. Holostomum serpens. Amphistoma serpens. Rud. Syn. p. 353. figuré par Schmalz. tab. anat. Entoz. illustr. (1) 7. Holostomum cuticola. Nordm. Micropr. Beitr. 1.p. 49. pl 4. fig. 14. Fait partie de la subdivision Cryptosto- mum , etc. t Le genre AMPHISTOMA. Diesing, M. Diesmpg a publié dernièrement une monographie, dans laquelle, outre les quatre espèces connues, il a décrit et figuré quatorze espèces nouvelles; des observations anatomiques détaillées ajoutent à la valeur de son ouvrage. ESPÈCES. 1. Amphistoma giganteum. Diesing. Annales du museum de Vienne. vol. 1. sect. 2. pl. 23. fig. 5-6. 2. Amphistoma hirudo. Dies. op. cit. fig, 10-12. 3. Amphistoma cylindricum. op. cit. fig. 13-15. © om, (1) Voyez Nitzsch. Encycl. par MM. Ersch et Gruber, ar- ticle 7 mphéistomunr. DIPLOSTOMUM. 629 4. Amphistoma ferrum equinum. op. cit. fig. 16-18. 5. Amphistoma megacotyle. Diesing. op. cit. f, 19. 20. 6. Amphistoma lunatum. D. op. cit. f. 21. 22. . Amphistoma oxycephalum. D. op. cit. pl. xxrv. f. 1-8. . Amphistoina attenuatum. D. op. cit. f. 9-12. . Amphistoma asperum. D. op. cit, livrais. 2. p 236. pl. xx. f. 14-16. 10. Amphisioma pyriforme. D. op. cit. f. 17. 18. 11. Amphistoma fabaceum. D. op. cit. f. 19-23. 12. Amphistoma grande. D. op. cit. f. 24-26. 13. Amphistoma emarginatum. D. op. cit. p. 237. Toutes ces espèces ont été découvertes, par M. Nat- terer, dans les intestins de différens Mammifères, Oiseaux, Reptiles et Poissons de l'Amérique du Sud. 7 8 9 j DIPLODISCUS. Diesing. Corpus molle teretiusculum vel compressum. Os termi- nale. Acetabulum suctorium terminale aut laterale , vagi- nans (?) aperturam genitalem disciformem, protractilem. M. Diesing place ici deux espèces comprises autrefois dans le genre Amphistoma, savoir : 1. le Diplodiscus subclavatus, déjà cité, n°6. et 2, le Diplodiscus unguiculatus. Diesing. op. cit. pl. xxv. f. 25-97. Habite les intestins du Triton lacustris. Il faut encore placer ici f Le genre DIPLOSTOMUM. Nordm. Quelques-uns ontlecorpsplat, d'autresl'ontcylindrique; ils sont pourvus d’une bouche, de deux ventouses atta- chées à la partie inférieure du corps, et d’un appendice en forme de bourse à la partie postérieure. Ces Vers sont tous petits, mais très agiles ; ils furent 630 | HISTOIRE DES VERS. découverts dans les différentes parlièés intérieures des yeux de plusieurs espèces de poissons. (1) ESPÈCES. 1. Diplostomum volvens. Nordm. Mikrog. Beitr. [. p. 28. pl. 1. f. 1-5, pl. 2 et 3. f. 1-4. pl. 4. £. 6. et Ann. desSc. nat. t. 30. pl. 15. f, 1. et pl. 19. f, x. 2. Diplostomum clavatum. Nordm. op. cit. pl. 3, f, 5-6. 10. pl. 4. f. 5. et Ann. des Sc. nat, t. 30. pl. 18. f. 3. Il faut encore compter au nombre des Trématodes dépourvues d'organes de la génération, le Distoma ‘du- plicatum et le Bucéphalus polymorphus ; que M. de Baër a très soigneusement examinés, et enfin T Le genre CERCARIA, Nitzsch? La partie antérieure comme dans un petit Distome, pourvu à la marge antérieure d’une ventouse buccale, derrière laquelle se trouve une autre petite ventouse; au bord postérieur du corps, un appendice en forme de queue qui se détache aisément. La chute de cette queue paraît être un acte vital. Outre ces organes, on observe encore un petit œsophage, qui conduit dans un canal intestinal fourchu et terminé en cul-de-sac; enfin, un vaisseau fourchu qui, à l’exirémité opposée à la bouche, communique avec une ouverture d'où a lieu une sécré- tion. Nous avons déjà fait mention de l'existence d’un pareil vaisseau dans le reste des Trématodes. (x) M. Gescheïdt a donné, dans Zeitschrift für ophthalmologie de M. Ammon. Dresde, 1833. t. 3, p. 4ob, une énumération complète des Entozoaires trouvés jusqu’à présent dans les yeux des animaux vivans. Voyez : les Notices de M. Froriep. vol. 39, p. 53, et les Archiv. de M. Viegmann, x, livr. 5. p. 339. CERCARIA. 631 Nous empruntons l’histoire du développement dés Cercaires aux travaux de MM. Bojanus, Nitzsch, Baër et Siebold. Les Cercaires naissent et se développent de spores dont la formation a lieu dans des sporocystes toutes spéciales. Ges sporocystes possèdent quelquefois une espèce dé vie indépendante ; il en est même qui ont une bouche et un canal intestinal; leur forme varie suivant l'espèce de Cercaires qu'ils renferment. Dès que les Cercaires sont sorties des sporocystes, elles s'empressent de se débar- rasser de leurs queues et d’entourer leur corps d’une enveloppe; quelques espèces exsudent de leur intérieur la masse nécessaire pour former cette enveloppe; d’autres, telles que la Cercaria armata, la produisent par une mue. Nous ne savons pas ce que deviennent ensuite les Cer- cares transformées ainsi en chrysalides. Des phénomènes analogues, non moins remarquables, ont lieu chez le Distoma duplicatum et le Bucephalus polymorphus , auxquels il faut encore joindre le Leuco- chloridium paradoxzum de M. Carus. Ce singulier parasite, si remarquable par la bigarrure de ses couleurs, et dans le- quel se développent des Distomes, nait, suivant M. Carus, de la substance du Succinea amphibia. Nous connaissons jusqu’à présent plusieurs espèces de Cercaires. M. Ehrenberg en a séparé quelques-unes avec trois points oculiformes, pour en former le genre His- trionella (x). C'est le cas de la Cercaria ephemera. Parmi les autres espèces, nous ne citons que les Cercaria ar- matu, furcata et echinata. Tous ces animaux, ainsi que le Distoma duplicatum et le Bucephalus polymorphus, sont des parasites de diffé: rentes espèces de Mollusques , et se trouvent le plus fré- (1) Symbolæ physicæ. Animalia evertcbrata. 632 HISTOIRE DES VERS. quemment dans la substance des reins et du foie de plusieurs Plarorbis, Lymneœns et Paludina. Les Cercaires nous conduisent graduellement aux Ce- phalozoa (1) Ehrenb., division des Zoospermes, que nous ne croyons pas devoir réunir aux Vers intestinaux. Nous ne sommes pas bien fixé sur la place que doit occuper dans la classe des Entozoaires le genre Grega- rina , de l'estomac et des intestins de différens Coléop- tères et Orthoptères, et que M. Léon Dufour a décrits. Toutefois nous serions disposé, avec cet auteur, de les ranger parmi les Trématodes. : Le corps de ces petits parasites est, dans les individus adultes, séparé par un faible étranglement, en une partie antérieure et une postérieure , et semble être dépourvu d'intestins et d'ouverture buccale et anale. Il est vrai que M. Léon Dufour leur attribue une sorte de museau ré- tractile pourvu d'une ouverture buccale; mais M. de Siebold prétend qu'il n’y existe rien de semblable. M, Léon Dufour a indiqué six espèces et en a donné la diagnose, savoir : r, Gregarina sphærulosa. Dufour. Annales des sciences naturelles, seconde série, t. 7. p. 10. pl. r. f. 4. Habite dans les intestins du taupe-grillon. 2. Gregarina soror. ]. c. f. 5. Habite dans les intestins du Phymata crassipes. 3, Gregarina ovata. |, c. f. 6. Vit dans le ventricule du Grylus campestris, etc, 4. Gregarina conica. À, c. £, 7. Habite dans les intestins de différens Coléoptères. 5. Gregarina hyalocephala. 1. c. f. 6. Habite le 7: ridactylus variegatus. a a TE go te tee} (r) Opus citatum et Die infusionsthierchen, p. 461. GÉROFLÉ, | 633 6. Gregarina oblonga. \. c. f, 9. Habite l'OEdipoda migratina et le Gryllus campestris, Il parait que la fameuse Veedhamia expulsoria , de la vésicule spermatique des Sepia , décrite avec soin, mais dans l’état mort, par M. Carus , ne peut être rangée pro- visoirement dans aucun des ordres existans d’Ento- z0aires.] N. GÉROFLÉ, (Caryophyllæus.) Corps mou, aplati, allongé, rétréci postérieurement, à son extrémité antérieure dilatée, frangée, pétaliforme , contractile. Bouche labiée, peu apparente. Anus postérieur, ter- minal. Corpus molle, depressum, elongatum, posticè attenua- tum ; anticä extremitate dilutatä, fimbriataä contractili. Os labiatum, rard conspicuum. Anus terminalis, pos- licus. OsErvATIONS. — L’extrémité antérieure du Géroflé est re- marquable par les formes variées qu’elle prend dans ses mou- vemens. Elle est ordinairement dilatée en spatule, et aussi cris- pée que le pétale d’un œillet. C'est par cette extrémité que l'animal s'attache aux parois des intestins des poissons en qui il habite; et la bouche qui s’y trouve ne devient quite Le que lorsque le Ver contracte sa frange antérieure. On ne connaît encore qu’une espèce de ce genre, savoir: ESPÈCE. 1. Géroflé des poissons. Caryophyllæus piscium. Fasciola fimbriata. Goetze. Naturg. tab. 15. f. 4-5 Tænia laticeps. Pall. N. nord. Beytr. p. 106. n° 16. tab. 3. f. 53. Caryophyllœus cyprinorum. Zeder, Naturg. p. 252. tab, 3.f. 5-6. + 634 HISTOIRE DÉS VERS: Caryophyllœus mutabilis. Rud. Ent. 3, p. 9. * Rud. Syn. p. 127-441. * Nordmann. Mikr. Beyt, xr. p. 72. Nora. * Brems, Icon. tab, xr.f, 1-8. * Blainville. Dict. des Sc. nat. ti 59. p. 553, pl 41. fig. rr. Caryophyllæus piscium. Gmel. p. 3052. Habite dans les intestins des poissons d’eau douce, des cyprins, de la carpe, de la tanche, ete. Sa vie est fort tenace. [G. Cuvier range le genre Caryophyllæus parmi les Trémaiodes ; M. de Blainville en fait une famille séparée, les Poche de son troisième ordre Proboscéphales , et Rudolphi commence par ce genre Caryophyllæus l’ordre des Cestoides. Quant à sa structure intérieure, ce groupe se distingue essentiellement des autres Cestoïdes, en ce que les organes de la génération ne sont pas mul- tiples. Lamarck a tort de lui attribuer un anus.] N. TENTACULAIRE. (Tetrarhynchus.) Corps sacciforme, oblong , un peu en massue, obtus antérieurement, rétréci ou atténué dans sa partie posté- rieure. : . Je , Q 4 1? Quatre sucoirs proboscidiformes et rétractiles à l’ex- trémité antérieure. Anus postérieur , terminal. Corpus sacciforme , oblongum , subclavatum , anticé ob- lusumn, postice attenuatum. Suctoria quatuor , proboscidiformes retractilesque in extremitate anticä. Anus posticus, terminalis. OgsERVATIONS. — Quelques naturalistes ont confondu les Vers de ce genre avec les Echinorynques, parce que leurs suçoirs proboscidiformes sont quelquefois hérissés de crochets. Bosc, qui en a observé une espèce , en a constitué un genre particu- lier, sous le nom de Tentaculatre, les sucoirs dans leur saillie imitant des tentacules; et le docteur Rudolph en a développé les caractères dans son genre Tetrarhynchus. TENTACUTAIRE, 635 Les tentaculaires ont le corps oblong, subcylindrique, en massue ondée, très contractile. Ces Vers sont en général forts petits, se trouvent dans l'estomac, les intestins ét le foie des poissons. [Le genre Tetrarhynchus, auquel Lamarck attribue à tort un anus, fait également partie des Cestoides de Rudolphi, comme nous l'avons dit plus haut, et se rattache immédiatement aux genres Anthocephalus et Rhynchobothrium. Chez M. Leuckart, ce genre correspond à la subdivision de Bofhriocephalus « cerpore tnarticulato, capite armato tentaculato ». Bremser est d’avis queles espèces de Tetrarhynchus sont des Bothriocéphales non déve- loppés. Je crois cette opinion fondée, du moins par rapport à quelques-unes de ces espèces. Un faible commencement d’arti- culation est visible dans Tetrarhynchus macrobothrius. C’est de cette espèce que Bosc a fait le genre Tentacularia, qui ne peut pas être adopté.] N: ESPÈCES. 1, Tentaculaire appendiculée. Tetrarhynchus dppendicu- latus. T. proboscidibus simplicibus; corpore clavato posticè truncalo, ap= pendiculato. Rud. Ent. 2. p. 318. tab. 7. f. ro-12. * Rud. Syn. p. 151-454. Echinorhynchus quadrirostris, Goetze, Naturg. tab, 13. f. 3-5, Encycl. pl. 38. f. 23. A-B-C. Habite dans le foie du saumon: 3. Tentaculaire de Bosc. Tetrarhynchus papillosus. T. proboscidibus papilla terminatis; corpore oblongo, posticé obtuso, Rud, Ent. 2. p. 320. Tentacularia. Bosc, Bullet. des $c. phil; n° 2, tab. 2, f. r. et Hist, nat. Vers. 2. p. 11-13. pl. x1. f, 2-3, Brems, Icon. tab. x1.f, 16-19, * Tentacularia coryphenæ. Blainville, Dict. des Sc. nat. t. 57, p.597. * Tentacularia papillosus. Ejusd. op. cit. pl. 46, fig. 2, Tetrarhynchus macrobothrius. Rud. Syn. p. 131-453-689. Habite sur le foie de la dorade. Son corps est ondé, strié longitudi- nalement. Ses sucoirs ne sont pas hérissés de crochets, Zeder en a fait un Echinorynque. + + 636 HISTOIRE DES VERS. Ajoutez : +3. Tetrarhynchus discophorus. Rud. Brems. Icon. xx. f, 14, 1. MASSETTE. (Scolex.) Corps gélatineux, allongé, un peu déprimé, en massue antérieurement, pointu à l'extrémité postérieure , con tractile. | Bouche terminale, orbiculée, entourée de 4 oreillettes plicatiles, polymorphes, subperforées. Corpus gelatinosum , elongatum , subdepressum, anticè clavatum, postice acuminatum, contractile. Os terminale, orbiculatum , auriculis quatuor plicatili- bus , polymorphis , subperforatis cinctum. OsservarTions. — Les Massettes sont des Vers extrémement petits, gélatineux, très contractiles, et que l’on doit distinguer des Tentaculaires ou Tétrarhynques, si, comme on l’a dit, ils ont une bouche terminale, distincte des quatre oreillettes qui l’en- tourent. Ces oreillettes , qui paraissent des suçoirs particuliers, communiquant avec l’intérieur de la bouche, sont plicatiles, po- lymorphes, tantôt allongées et rabattues, et tantôt relevées et raccourcies. Lorsque le Ver est allongé, son corps est lisse, presque linéaire, et toujours en massue antérieurement; mais lorsqu'il est contracté, il offre des rides transverses. Sa partie postérieure est toujours atténuée en pointe. Il n’y a dans les Massettes ni sucoirs ni trompe armés de crochets, comme dans les Echinorynques; néanmoins on doute maintenant de l'existence de ce genre, et l’on présume qu’il n’est dù qu’à l’observation d'individus très jeunes, probablement du genre de l'Echino- rynque. [G. Cuvier a rangé le genre Scolex dans la troisième famille, Ténioides, de ses Intestinaux parenchymateux. M. Blainville le place dans la troisième famille, Anarhynques, de son deuxième ordre Porocéphales. Rudolphi, enfin, le figure entre les genres Le TÉTRACULE. 637 Caryophyllæus et Gymnorhynchus, dans l’ordre des Ces- toidea. Personne ne croit plus aujourd’hui que le Scolex n'est qu'une forme imparfaitement développée d’Echinorynque. Il y à plus de probabilité que ces petits Vers problématiques se métamorphosent en Bothriocéphales. Mais cette conjecture a besoin d’être appuyée par des observations directes qui restent encore à faire. Les points rouges en forme d’yeux ne se trou- vent pas à tous les individus , et dans l'intérieur du corps on peut distinguer cinq à six canaux longitudinaux , dont les deux latéraux sont tortueux.] N. ESPÈCE. 1. Massette microscopique. Scolex pleuronectis. Sc, opaca, capite auriculis quaternis. Mull, Zool, dan. p. 24. tab. 58. Encycl. pl. 33. f. 24. Scolex pleuronectis. Gmel. p. 3042. Scolez polymorphus. Rud. Syn. p. 123-442. Brems. Icon. tab, xt. f, 9-10. Blainville. Dict, des Sc. nat. pl, 46. fig. r. Scolez auriculatus, Mull, Zool. dan.t. 2.p. 24. tab. 58.f, r2r, Blainville. op. cit. t. 7. p. 606. | Habite les intestins de divers poissons, surtout des Pleuronectes. + % * * TÉTRAGULE. (Tetragulus.) Corps allongé, claviforme, un peu aplati, annelé trans- versalement; à anneaux étroits, bordés inférieurement d'épines courtes. Bouche inférieure, située un peu au-dessous de l’ex- trémité la plus large, et accompagnée de chaque côté de deux crochets mobiles. Anus terminal, postérieur. - Corpus elongatum , claviforme , subdepressum , trans - versim annulatum ; annulis anguslis , AE ine inferiore spinis brepibus ciliatis. 638: à HISTOIRE DES VERS. Os subtus et infra latiorem extremitatem, utroque la- tere hamulis duobus mobilibus armatum. Anus terminals , posticus. OgsErvaTIions. — Le Tétragule, publié par Bosc, est un nouveau genre de Vers qui paraît se rapprocher un peu des Massettes et des Echinorynques, quoiqu'il en soit très distinct. Son corps est allongé, assez épais, élargi en massue antérieure- ment, va en se rétrécissantivers sa partie postérieure, et a envi- ron trois millimètres de longueur. Il est mou, blanc, et divisé transversalement par environ quatre-vingts anneaux étroits , dont le bord inférieur est cilié par des épines courtes. Sa bouche, située inférieurement au-dessous de l'extrémité la plus large, est ronde, grande et accompagnée de chaque côté. de deux crochets cornés, transparens, mobiles de haut en bas. Il n’y a encore qu’une espèce connue, qui est la suivante: ESPÈCES. 1. Tétragule du cavid Tetragulus cavicæ. Bosc. Nouv. bullet. des se, nat. n° 44, f. x. PAST * Pentastoma denticulatum. Bud. * Tetragule de Bosc. Blainville. Dict. des Se. nat. pl. 27. fig. 6 IL vit dans le poumon du cochon d’Inde (cavia porcellus). [Il faut entièrement supprimer le genre Tetragulus, qui est identique au Linguatula Froel., Pentastoma Rud. , et qui se trouve déjà énuméré plus haut, dans la 2° sec- tion, Vers planulaires, sous le nom de Linguatula den- ticulata, page 594. n° 2.] SAGITTULE. (Sagittula.) Corps mou, oblong, un peu déprimé, terminé anté- rieurement par un renflement pyramidal, hérissé en des- VERS RIGIDULES. 639 sus de pointes dirigées en arrière, Deux appendices op- posés et cruciformes à la partie postérieure du corps. Un sucoir en trompe rétractile, inséré en dessus sous le sommet du renflement pyramidal. Corpus molle, oblongum , subdepressum; capitulo ter- minali pyramidato, superné retrorsum aculeato ; parte corporis posteriore appendicibus duabus oppositis cruri- {ormibus, Proboscis retractilis unica, sub apice capituli pyramidati superne inserta. OBSERVATIONS. — Il paraît que ce n’est encore que d’après une seule observation que l’on a l’idée de cette singulière sorte de Vers; et c’est du corps humain que M. Bastiani l’a obtenue, à l’aide d’une évacuation par les selles, dans une cardialgie ver- mineuse. On peut voir dans les actes de l’Académie de Sienne (tome vs, p. 241), l’histoire de la Sagittule, que M. Bastiani nomme ani- mal bipède. Ce Ver semble avoisiner par quelques rapports les Echinorynques. ESPÈCE. 1. Sagittule de l’homme. Sagittula hominis. Bastiani. Acad. seniens. act. 6. p.245. pl, 6. F. 3-4. Habite dans le canal intestinal de l’homme. [ Doit être supprimé , n’étant pas un ver intestinal, mais un fragment d’une arêle de poisson. Voyez Rudolphi, Entozoorum Hist, Nat, 1,@. 169. Lamarck devait au moins citer ce passage. ] Lumens ORDRE SECOND. VERS RIGIDULES. Leur corps a un peu de raideur qui le rend presque elase tique ; ils sont nus, cylindriques, filiformes , la plupart réguliers. Les Vers rigidules , doni le docteur Rudolplu compose 640 - HISTOIRE DES VERS. son premier ordre ( Entozoa nematoidea , vol. 2. p. 55 d sont cylindriques , filiformes , nus, et en général moins imparfaits en organisation que ceux de l’ordre précédent. Leur forme cylindrique et assez égale ou régulière eût pu servir seule à caractériser l'ordre qui les comprend, si, parmi les Fétéromorphes, qui font partie des Vers mollasses, l’on ne trouvait des espèces à corps subcylin- drique. L'espèce de raideur qui rend leur corps presque élastique doit donc être employée , concurremment avec la considération de leur forme générale, à caractériser le second ordre dont il s’agit ici. Le canal intestinal de ces Vers est complet, c’est-à-dire, ouvert aux deux extrémités , quoique , dans les espèces à corps très grèle , l'anus, la bouche mème, soient quel- quefois difficiles à apercevoir, à cause de la transparence des parties et de la petitesse de ces ouvertures. C'est parmi les Vers de cet ordre que l'on croit avoir trouvé des organes véritablement sexuels, en attribuant à certaines parties singulières, des fonctions qui paraissent vraisemblables. Si l'on ne s'est point fait illusion à cet égard, ce serait ici que la nature aurait commencé l’éta- blissement d'un nouveau système de génération, celui qui, pour opérer la production d’un nouvel individu, exige le concours de deux sortes d'organes, les uns fécondateurs et les autres propres à former des corpuscules que la fé- condation seule peut rendre capables de vivre. Parmi les Vers rigidules, comme parmi les mollasses, les uns ne se trouvent jamais que dans l'intérieur du corps des autres animaux ; mais d’autres se rencontrent ailleurs, etsont des Vers externes, que l’état de leur organisation force de rapporter à cette classe. Voici les genres qui appartiennent à cet ordre. ÉCHINORYNQUE. 64r ÉCHINORYNQUE.'(Echinorhyncus.) Corps allongé, subcylindrique, sacciforme. Trompe terminale , solitaire, rétractile , hérissée de crochets re- courbes. Corpus elongatum, cylindraceum, sacciforme. Proboscis terminalis , solitaria , retractilis , aculeis aduncis echi- nala. OBSERVATIONS. — Les Æchinorÿynques constituent un genre fort remarquable par le caractère singulier de leur trompe. Elle est terminale, solitaire, rélractile, et hérissée de crochets re- courbés, soit disposés par rangées nombreuses, soit placés sur un seul rang. Le corps de ces Vers est allongé, cylindracé, sacci- forme, quelquefois un peu déprimé, et légèrement atténué dans sa partie postérieure. On le voit tantôt lisse, tantôt muni de rides transverses, plus ou moins apparentes. L’anus n’est pas connu. On trouve les Echinorynques dans les intestins et les autres viscères de beaucoup d’animaux vertébrés; mais jusqu’à présent on n’en a pas encore observé dans le corps de l'homme. Ces Vers implantent leur trompe dans les membranes ou la substance des viscères, sy fixent par leurs piquans crochus, et y demeurent fortement attachés, souvent pendant toute leur vie. [Le genre Echinorhkynchus, si riche en espèces, forme à lui seul l’ordre des 4canthocephala de Rudolphi. M. Meblis a cru, et M. Duvernoy a répété tout récemment que dans ces Vers 1l se trouve à la pointe de la trompe une ou- verture qui leur sert de bouche; cette opinion a besoin d’être confirmée. Les sexes sont toujours séparés, et les parties sexuelles très compliquées; les ovaires ne sont point attachés et flottent librement dans la cavité du corps. Un changement de forme très considérable, suivant l’âge de l'individu, a lieu dans plusieurs espèces. Le genre Hæœruca, Gmel., adopté par Cuvier, a besoin d’être soumis à des recherches ultérieures. Touchant les Acanthocé- phales, voyez: Tone Ill, 41 642 HISTOIRE DES RADIAIRES. Westrumb. De Acanthocephalis. Nitzsch. Encyclop. par MM. Ersch et Gruber, article Acanto- cephala. Cloquet. Anatomie des Vers intestinaux, 1824 (Echinorhyn- chus gigas). Creplin etMehlis. Observationes de Acanthocephalis. Isis, 183E p. 166. sqq. Siebold. Traité de Physiologie, par Burdach, Paris, 1858, 3 p-Aÿ. Burow. Echinorhynchi strumosi Anat. Regiomont, 1836. Siebold. Archiv. de Wiegmann. 1837, Lvr. 6, p. 258, sgq. | ESPECES. $ Le cou et le corps inermes (sans piquans). 1. Echinorynque du cochon. Echinorhynchus gigas. Ech. proboscide subglobosd; collo brevi vaginato; corpore longissimo , cylindrico, posticè decrescente. Rud. Ent. 2. p. 251.t, 3. f, 19. Echinorhynchus gigas. Bloch. Abhandl. p. 26. t. 7. f, 1-8. * Brems. Icon. tab. 6, f. 1-4, * Rud. Syn. p.63. 310. * Cloquet. Anatomie de V'Echinorynque géant. tab. 5-8. * Blainv. Dict. des sc, nat, t. 57. p. 551. * Deslonchamps, Encycel, Vers. p. 302. Goetze. Naturg. p. 143- 150. tab, 1o, f. 16. Encycl. pl. 37. f. 2-7. Habite les intestins des cochons, surtout de ceux que l’on tient en- fermés pour les engraisser. 2. Echinorynque du cyprin. Echünorhynchus tuberosus. Eck. proboscide subglobosé, apice aculeis rectis reflexisque coronata; collo vaginato brevissimo; corpore oblongo. Echinorkyncus rutili. Mull. Zool. dan, 11. p.27. tab, 61.f, 1-8. Gmel. p. 3050. n° 45. Ech. tuberosus. Zed, Naturg. p. 163. Rud. Ent. 2. p. 257, * Delongch. op. cit. p. 303. Habite les intestins du Cyprinus rutilus. T1 n’a qu’une rangée de pi- quans. 3, Echinorynque du cobite. Echinorhynchus claviceps. Eck. proboscide subglabosa; collo subnullo; corpore cylindrico, an= ÉCHINORYNQUE. 643 trorsum decressente, Rud. Ent. 2, p. 258. Echin. cobitis barbatulæ, Goetze. Naturg, p, 158. t.x15. f. 7-9. Echin. cobitidis. Gmel. p. 3048. n° 32. * Delonch. op. cit. p. 304. Habite les intestins du cobite barbu. 4. Echinorynque de l’anguille. Æchinorhynchus globulosus. Ech. proboscide ovali, breviore collo vaginato; corpore oblongo. Rud. Ent. 2. p. 259. * Rud. Syn. p. 65. 313. * Brems. Icon. tab. 6. f. 5-6 * Delonch. loc. cit. Ech. anguille. Mull. Zool. dan. 11. p. 33. tab. 60. f. 4-6. Encycl. pl. 38.f, 16-18. Habite les intestins de l’anguille. 5. Echmorynque strié. Echinorhynchus striatus. G. Ech. proboscide coricé;, collo brevissimo; corpore longitudinaliter striato, passim constricto. Rud. Ent. 2, p. 265. Echin. striatus. Goetze: Naturg. p. 152. tab.rr, f, 6-7. * Rud. Syn. p. 74. 329, Encycl. pl. 37. f. 13-14. Echinorhyncus ardeæ. Gmel, 3046. Habite dans la grue cendrée. 6. Echinorynque de l’ésoce. Echinorhynchus angustatus. Ech. proboscide cylindrict truncatä; collo brevissimo; corpore ah: trorsum angustato, Rud. Ent. 2. p. 266. * Rud. Syn. p. 68, 318. Echinorynchus ei Muil. Zool. dan. tab. io f. 4-6. ! Encycel. pl. 38. f. 3-5. Habite les intestins de l’ésoce, $S. Le cou ou le corps armé de piquans. 7, Echinorynque de la macreuse. Eclunorhynchus mi- nuius. Ech. proboscidé cylindricé; collo tereti nudo; vaginé striatd; cor voris parte antica subovaté aculeatä, posticè ovali inermi. Rud. Ent, 2. p. 295. * Echinorynchus versicolor. Rud. Sÿn. p. 74: AL 044 HISTOIRE DES RADIAIRES. Echin. minutus coccineus, Goetze, Naturg. p. 164. tab, 13.f, Encycl. pl. 38. f. 1. A-B. Echin. anatis, Gmel. p. 3045. et Echin. merule. p.306. Habite les intestins du canard brun (de la macreuse), etc, 8. Echinorynque du phoque. Echinorhynchus strumosus. Ech. proboscidecylindrica transversa; collo nullo; corporis parte an- tica subglobosa aculeata, postica tereti inermi, Rud. Ent, 2. p. 293. tab. 4.f.3, ÆEchin. strumosus. Zeder. Naturg. p. 158. n° 28. * Rud. Syn. p. 73. * Voyez Burow, Echinorynchi strumosi anatome. Regiom, 1837. Habite les intestins du phoque. 9. Echinorynque du canard. Æchinorhynchus constrictus. Ech, proboscide subcluvata; collo conico nudo; corpore ablongo, bis obiter constricto, antice aculeato. Rud, Ent. 2. p, 296. Æchin. anatis boschadis domest, Goetze. Naturg. p. 163. tab. 13. f, 6-7, Echin. boschadis, Gmel. p. 3045. * Echin. versicolor. Rud, Syn, p. 74. Habite les intestins du canard sauvage, Etc, POBOCÉPHALE, (Porocephalus.) Corps cylindrique, inarticulé , presque en massue;. à extrémité antérieure variant irrégulièrement par ses con- tractions. | Trompe terminale, contractile. Cinq crochets rétracti- les, cachés sous la trompe dans des fossettes, Corpus teres , inarticulatum , subclavatum; anticä ex- tremitate contractionibus varie deformatd. Proboscis terminalis, contractilis. Aculei quinque, adun- ci, retractiles, in foveis sub proboscide latentes. OBsERVATIONS. — Le Porocéphale est un nouveau genre de Ver établi par M. de Humboldt, dans le Recueil de ses Observa- tions de Zoologie, d’après l'espèce qu'il a trouvée dans an ser- LIORHYNQUE: 645 pent d'Amérique. Par ses rapports, ce Ver semble se rappro- cher des Echinorynques; mais les caractères de sa trompe et les crochets contractiles qui sont au-dessous, le distinguent éminem- ment. ESPÈCE. 1. Porocéphale du oinle. Porocephalus crotalr. P. subclavatus, flavescens; proboscide lacted præmorsd; aculeis quin- que fuscescentibus. Humboldt. Obs, de zuol. pl. 26. * Porocephalus crotali, Humboldt. Rec. d’obs. de zool. fase, 5 et 6. n° Xx111. p. 298-304. tab. 24. * Echinorhynchus crotali. Humboldt. Ans, d. at. r. auf. p: 162. * Distoma crotali, Humboldt. 1. cit. p. 227. * Polystoma proboscideum. Rud. Mag. naturf. Freunde. vr. p. 106. * Pentastoma proboscideum, Rud, Syn, p. 124-434. * Brems. Icon, tab. x. f, 22-24. * Diesing. Monogr. p, 21. tab. 3. f. 37-41. tab. 1v. f, 1-10. Habite dans un serpent d'Amérique, [ Le genre Porocephalus doit être supprimé, et il est à noter que l'espèce type se trouve déjà mentionnée plus haut sous le nom de Linguatula proboscidea.] LIORHYNQUE. (Liorhynchus.) à Corps allongé, cylindrique, rigidule. AU Bouche terminale, obtuse, donnant issue à un sucoir tubuleux, simple et rétractile. Corpus elongatum, teres, rigidiusculum . Os terminale: obtusum , haustellum tubulosum evalvem et retractilem emittens. OgsEervarTioNs. — Les Liorhynques ressemblentun peu aux As- carides par leur aspect ; néanmoins, par leur trompe terminale, ils paraissent se rapprocher des Echinorynques et du Porocé- phale. Ce sont des Vers cylindriques, grêles, atténués tantôt an- térieurement, tantôt postérieurement, à queue ordinairement pointue. Leur bouche consiste en un petit tube proboscidiforme, mutique, que l'animal fait sortir de son extrémité antérieure; ou y rentrer comme à son gré. 646 HISTOIRE DES RADIAIRES, On n’en connaît encore que trois espèces, qui se trouvent dans deux Mammiferes et dans un Poisson. ESPÈCES. 1. Liorhynque du blaireau. Liorhynchus truncatus.. L, tubulo elabiato; ue utrinque subattenuato, lævi; cauda aCcu= tissimd. Rud, Ent.“ 2. p. A7 * Rud. Syn. p. 62. : *.Delonch. Encycl, Vers. p. 496. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 57. p. 548. Habite les intestins du blaireau. 2. Liorhynque du phoque. Liorhynchus gracilescens. L. tubulo elabiato; corpore retrarsum altenuato, lævi; caudé acuta. Rud. Ent. 2. p. 248. * Rud. Syn. p. 62. Ascaris tubifera, Mull. Zool. dan. 11.p. 46. tab. 74.f, 2. Encyel. p. 32.f, 8. Echinorhynchus tubifer. Gmel. p. 3044. Habite dans l'estomac du phoque barbu, 3. Liorhynque de l’anguille. Ziorhynchus denticulatus. L. tubulo labiato; corpore antrorsüm attenuato, collo crenato (seria- tim denticulato. Rud. Ent. 2, p. 240. tab. xrr. f, 1-0. * Rud. Syn. p. 62-307. * Brems. Icon, tab. 5. f, 19-22. * Blainv. op. cit, pl. 30. f. 9. Cochlus inermis, Zed. Naturg. p. 50. tab. r, f. 6. Habite dans Pestomac et le cœur de Panguille, [Ici nous commencons enfin l'ordre des Nématoïdes, Rud., par le genre Liorhynchus, auquel se rattachent les genres suivans, décrits dernièrement, et pour la première fois, par M. Diesing. N’ayant pas observé nous-même ces nouveaux genres , nous en empruntons la CPE TE à M. Ping: CHEIRACANTHUS, | 647 Genre CHEIRACANTHUS. Diesing. Corpus teres , elasticum , postice attenuatum ; spinuls palmatis 2-5 dentatis in antica corporis parte armatum , simplicibus et mox evanescentibus in.media. Caput sub- globosum, depressiusculum , spinulis simplicibus obsessum. Os terminale, bivalve, nudum. Cauda maris spiralis, apice excavata, utroque latere processibus tribus brevissimis obtusis costata. Spiculum conicum, elongatum simplex. Cheiracanthus robustus. Diesing. Ann. du Musée de Vienne. 1839. vol. 2. part. 2. p. 22. pl. 14. f. 1-7. _? Gnathostoma spinigerum. Owen. ihe London and Edinburgh phi- losoph. Mag. third series. n° 65. 1889. Suppl. p, 129. Habite l’estomac de plusieurs espèces de felis. Cheiracanthus gracilis. Diesing. 1. c. pl. 14. f. 8-xx. Vit dans le canal intestinal du Sudis gigas. Ge genre , ainsi que les suivans, présente dans son organisation plusieurs rapports avec l'Echinorynque ; ce sont principalement les quatre corps oblongs, creux, attachés à la partie céphalique et terminés en -cul-de-sac, qui méritent de fixer notre attention. M, Owen considère les quatre corps analogues de Gnaïthosioma comme un appareil salivaire; mais on peut aussi , suivant M. Die- sing, les comparer aux Lemnisques des Acanthocéphalés, et aux appendices ou vésicules ovales dont M. Tiede- mann a démontré l'existence dans les Holothuries. T Genre LECANOCEPHALUS, Diesing. Corpus icres , elasticum , uträque extremitate incrassa- tum, antice obiusatum, postice acuminatum , spinulis sim- plicibus annulatim corpus cingentibus. Caput obtuse sub- triquetrum, discretum, patellæforme , ore trilabiato. Maris cauda inflexa , uncinata, Spiculo duplici, feminæ recta , subulata. 648 HISTOIRE DES RADIAIRES. Lecanocephalus spinulosus. Diesing. 1. c. pl. 14. f. 12-20: Habite dans l'estomac du Sudis gigas. f Genre ANCYRACANTHUS, Diesing. Corpus teres elasticum, ‘utraque extremitate attenuatum. Os terminale , orbiculare, armatum spinulis pinnatifidis quatuor, cruciatim dispositis. Cauda maris inflexa, spi- culum duplex. Feminæ caudu recta, apice acuminata. Ancyracanthus pinnatifidus. Diesing. 1. e. p. 227. pl. 14. f. 21-27. Vit dans les intestins du Podocnemis expansa. Wagler. C'est un genre bien remarquable et dont l'organisation diffère sur plusieurs points de celle des autres Nématoides. Î Geure HETEROCHEILUS. Diesing. Corpus teres , elasticum , uträque extremitate attenua- dum , capite subtriquetro , acuminato , trilabiato , labiis diversiformibus , duobus oppositis concavis, æqualibus, apice truncatis, tertio laterali latiore longioreque con- vexiusculo, limbo rotundato. Collum breve , tunica tectum novemplicata , tribus plicis longioribus validioribus antice latioribus, reliquis intermediis binis brevioribus , limbo undulato. Cauda maris rubrecta, acuminata , spiculo duplici, utroque margine membranaceo (hinc alato). Cauda feminæ subulata, recta. Heterocheilus tunicatus. Diesing. 1. &. pl. 15. f. 1-8. Se rapproche le plus du genre Cucullanus. Vit dans l'estomac d’une nouvelle espèce de Manatus (Manatus exunguis, Natterer), dans l'Amérique du sud. N. STRONGLE. (Strongylus.) Corps allongé, cylindrique, atténué postérieurement ; STRONGLE. 649 à queue terminée par une bourse substylifère dans les mâles, très simple dans les femelles. Bouche orbiculaire , grande , subciliée ou papilleuse , terminant l’extrémité antérieure. | Corpus elongatum , teres, posticè attenuatum ; caudä bursam substyliferam in maribus terminatä ; in femineis simplicissima. Os orbiculare , magnum, ciliis aut papillis cinctum , extremitatem anticam terminans. OBsERvATIONS. — Les Strongles sont des Vers très ‘singuliers en ce qu’ils paraissent posséder des sexes distincts , sur des in- dividus différens. Dans les autres genres avoisinans, tels que les Cucullans, les Ascarides, etc., les sexes semblent se montrer en- core, mais sont plus hypothétiques. Les Strongles seraient donc les Vers connus les plus perfectionnés, c’est-à-dire les plus avancés en organisation. Ces Vers sont, en général, lisses, blanchâtres ou un peu rou- geâtres, presque point atténués vers leur extrémité antérieure, et assez transparens pour laisser voir leurs organes intérieurs à travers leur peau. La bourse qui termine la queue des mâles est plus ou moins fissile, substylifere, souvent oblique. On trouve des Strongles dans l’homme, plusieurs Mammifères et quelques Oiseaux. Ils vivent dans l’œsophage, les intestins, et dans les reins. ESPECES. $ Bouche ciliee ou dentée. 1. Strongie des chevaux. Strongylus armatus. S. capite globoso truncato, ore aculeis rectis densis armato; bursd maris trilobä, caud feminæ obtusiusculé. Rud. Ent. 2. p. 204. * Rud. Sÿn. p. 30. * Brems. Icon. tab. 3. f. 10-15. * Blainv. Dict, sc. nat. Vers. pl. 29. f, 15. * Delonch. Encycl, Vers, p. 700. * Leblond. Quelques matériaux pour servir à l’histoire des Filaires et des Strongles, in-8, Paris, 1836. p. 31. pl. 4, Ê. t. 650 HISTOTRE DES RADIAIRES. Strongylus equinus. Mull. Zool. dan. rr, p.2. tab. fa. f, 1-19, En cycl, pl, 36. f. 7-15. Strongylus equinus. Gmel. p. 3043... Habite dans l'estomac et les gros intestins des chevaux. 2. Strongle des porcs. Strongylus dentatus. S, capite obtuso, dentibus anticis recurvis obsito; corpore alato; bursa maris triloba; cauda feminæ subulata. Rud. Ent. 2. p. 2009. * Rud. Syn. p. 31. * Sclerostoma dentatum. Blainv. Diet. des se. nat. t. 59. p, 545. Habite dans le colon et le cœcum des cochons. Ajoutez : T Strongylus hypostomus. Rud. Synops. p.33. Bremser. Icon. tab. 4. f. 1-4. Mehlis, dans Flsis. 1831. p. 78. tab. 2. f. 5-0. $$. Bouche entource de papilles. 3. Strongle des reins. Strongylus gigas. S. capite oltuso, ore papillis planiusculis sex cincio; bursa, maris truncata integra; cauda Jeminæ roiundata. Rud. Ent. 2, p. 210. * Rud. Syn. p. 31-260. * Blainv. op. cit. pl. 29. f. 18. Ascaris renalis, Ascaris visceralis et sub ascaride lumbricoide , in Gmelino. p. 3030-3032. Encycl. pl. 30. f. 4. Habite dans les reins de l’homme et de plusieurs mammifères, rare- ment dans les autres viscères et le tube intestinal. Gette espèce est fort grande et a été confondue avec l’Ascaride lombrical, 4. Strongle papilleux. Strongylus papillosus. S, capite obtuso, papillis sex conicis cincto; ore orbiculari amplissimo; corporse crenato; bursa maris integra obliqua, cauda feminæ ob- tusa. Rud. Ent. 2.p. 214. tab. 3.f. 11-19. * Rud, Synops. p. 31-261. Strongylus papillosus. Zed. Naturg. p. 92. Habite dans l’æsophage de différens oiseaux. Ses papilles sont coni- ques, mobiles, presque tentaculiformes. Etc. + Genre STEFHANURUS. Diesing. Corpus teres, elasticum , antice magis attenuatum. Aper- CUCULLAN. 651 tura oris ampla, suborbicularis, obsoleiè sexde‘tata, denti- bus duobus oppositis validioribus. Cauda maris recta, laciniis quinque coronata, membrana qunotis. Spiculum ter- minale simplex, conulis tribus interceptum, prominulum. Feminæ cauda inflexa , obtusa, apice rostrata, utroque la- ere processubus obtusis notata. Siephanurus dentatus, Diesing. Annales du Musée de Vienne. 1839. 11. p. 232. pl. 15. fig. 9-19. Trouvé par M. Natterer dans une variété du sus scrofa, CUCULLAN. ((ucullanus.) Corps allongé, cylindrique, obtus à son extrémité an- térieure, atténué postérieurement. Bouche terminale, située sous un capuchon strié. Corpus elongatum, teres, anticè obtusum, posticé atte- nualumm. Os terminale, cucullo striato obtectum. Oservarions. — Les Cucullans, que le docteur Rudolph écarte des Strongles, en paraissent voisins par leurs rapports; aussi paraît-il que Bruguière a voulu les réunir dans le même genre. Néanmoins, leur bouche, située sous un capuchon mem- braneux, les en distingue éminemment. S'ils ont des sexes véri- tables, ce qui me paraît encore hypothétique, les mâles n’ont point de bourse à leur extrémité postérieure, comme dans les Strongles. | Les Cucullans paraissent vivre particulièrement dans l’esto- mac et les intestins des poissons. On n’en connaït encore qu’un petit nombre d’especes. (1) [Nous savons depuis long-temps que les sexes des Cucullanus sont séparés, et que les femelles sont vivipares. N.] (x) Les Strongles sont souvent surpris dans l'acte de l’ac- couplement, et c’est d’un pareil couple que M. Siebold avait 652 HISTOIRE DES RADIAIRES, ESPÈCES. 1. Cucullan de la perche. Cucullanus clegans. C. capite obtuso, cucullo globoso, posticè uncinato; caudä maris utrinque alatä. Kud. Ent, 2. p. 102, tab. 3. f, 1-3. et f, 5-7. * Rud. Sÿynops. p. 19-230. * Brems. Icon, tab. 2. f, 10-14. Cucullanus percæ. Goetze. tab. 1x. B. f. A-B. 4-9. * Blainv. Dict. sc. nat. Vers. pl. 30. f, 13. Encycl. pl. 36, f. 6. Cucullanus lacustris, percæ, luciopercæ, cernuæ. Gmel. p. 3051. Habite dans les perches, 2. Cucullan des gades. Cucullanus foveolatus. C. capite obtuso, subtüs foveolato; cucullo globoso mutico. Rud. Ent. 2. P. 109. * Rud. Synops. p. 21-233. Cucullanus marinus. Mull. Zool. dan, 1. p. 50. tab. 38. f. 1-12. Encycl. pl. 35. f. 10-15, Cucullanus marinus, cirratus, muticus. Gmel. p. 3052. Habite les intestins des gades ou merues. Muller représente un indi- vidu comme vivipare, offrant de jeunes vers encore adhérens comme des bourgeons développés et cirrheux. 3. Cucullan de la truite. Cucullanus globosus. C. filiformis, infra caput globosum posticè tuberculatus ; collo graeili longiusculo. Rud, Ent. 2. p. 111. * Rud. Synops, p. 20. Goetze. Naturg. p. 133. Cucullanus lacustris, farionis, Gmel. p. 3051. n° 6. Cucullanus trutte. Fabric, in dansk. Selsk, Skrivt, 111. p. 30, tab, < D A LE Habite dans la truite. cru pouvoir faire un nouvel animal double, qu’il appela Syrga- mus trachealis: Mais cette erreur ne tarda pas à être décou- verte et rectifiée par M. Nathusius, et M. Siebold en convint ; de sorte que le Diplozoon paradoxum reste toujours le seul ani- mal double qu'on connaisse. Voyez les Archiv. de M. Wiegmann. 1837, 1, p. 60. N. ASCARIDE, 653 4. Cucullan de l’anguille. Cucullanus coronatus. C. capite obtuso aculeis tribus brevissimis anticis, cucullo globoso. Rud. Ent. 2. p. 113. * Cucullanus elegans. Rud. Cucullanus. Goetze. Naturg. p. 150, tab. 1x. À, f, 1-2, Encycl. pl. 36. f. 3-4. Cucullanus lacustris, et C. anguillæ, Gmel. p. 3051. Habite les intestins de l’anguille. Etc. ASCARIDE, (Ascaris.) Corps allongé, cylindrique, très souvent atténné aux deux bouts, ayant trois valvules à l'extrémité antérieure. Bouche terminale, petite, recouverte par les valvules. Corpus elongatum, teres, utrinque sæpius attenuatum ; extremitate anticä trivalvi. Os terminale, exiguum, valvulis rotundatis obtectum. OBSERVATIONS. — Les Ascarides, que l’on doit réduire aux espèces qui offrent à leur extrémité antérieure trois valvules en trèfle qui cachent la bouche, sont des Vers très nombreux en espèces, quelquefois en individus, et souvent fort nuisibles. Ces Vers sont cylindriques, en général atténués aux deux bouts, quelquefois fort grands, d’autres fois grêles et très pe- tits. Les trois tubercules ou valvules arrondies qui se trouvent à leur extrémité antérieure, paraissent leur servir comme de lèvres pour les aider à se fixer et à pomper leur nourriture. Ils vivent ordinairement en grand nombre et comme par troupes, dans les intestins et l'estomac des animaux vertébrés, et même de l’homme. On peut dire que, après les Tænia, ce sont les plus communs et les plus nuisibles. On prétend que ces Vers sont munis d'organes sexuels et qu’ils ont les sexes séparés sur des individus différens. Je n’en citerai que peu &’espèces; parmi lesquelles je n’en in- diquerai qu’une seule comme se trouvant dans l’homme, l4s- caris vermicularis devant être rapporté au geure Osyure, selon l'observation de M. Bremser. . Phanoglene barliger. Nordm. Oculis duobus diseretis ; os cirrbis quatuor. Trouvé dans l’eau stagnante , près de Berlin. Le genre ExcmiLinium, Ehrenberg a aussi un œil rouge; mais cet œil étant de la même épaisseur que le corps de l'animal, ce genre se distingue par là suffisamment du genre Phanoglene. Voyez: Die Acalephen des rothen Meeres. Berlin. 1837. p. 218. Très voisin d'Oxyuris est le Vibrio tritécr. Voyez : * Bauer. Ann. des sc. riat., première série. t. 2. 194. Duges. Recherches sur l’organisation de quelques es- pèces d'Oxyures et de Vibrions. Ann. d. sciences natur. novembre 1826. HAMULAIRE, 665 HAMULAIRE. (Hamularia.) Corps allongé, cylindracé, presque égal, rigidule. Bouche au-dessous de l'extrémité antérieure, d’où sor- tent deux sucçoirs filiformes et tentaculaires. Corpus elongatum, cylindraceum, subæquale, rigidulum. Os infra apicem anticam, undè haustella duo filiformia tentaculiformiaque prominent. OgsErRvarIONS. — Le genre des Hamulaires , établi nouvelle- ment par Rudolphi, me paraît étre le même que celui que j'ai nommé £Crinon dans mon Système des animaux sans verte- bres , d'après les observations de Chabert; mais les deux su- çoirs filiformes et probablement rétractiles des Hamulaires , ne furent point observés dans les Crinons. Ce qui fait ici une difficulté à cet égard, c’est que les deux suçoirs des Hamulaires sont rapprochés à leur base, et sem- blent partir du même point ou de la même ouverture. Au reste, les Zamulaires ressemblent tellement aux Filaires par leur forme, qu'on est tenté de douter de leur genre. On ne connaït encore que deux ou trois espèces d’'Hamulai- res : on en a trouvé dans l’homme et dans quelques oiseaux. [ Le genre Æamularia, tel qu'il est ici caractérisé, doit être supprimé. Les deux premières espèces sont douteuses, et la troi- sième appartient augenre Trichosoma, Rud. | N. ESPECES. 1. Hamulaire de l'homme. Hamularia subcompressa. 2 * Filaria spec. dubia. Rud. Syn.p. 7. Hamularia lymphatica. Treutler. Obs. path. anat, p. 10. tab. H. f. 3-5. +* Filaria hominis bronchialis, spec. dubia. Rud. Syn. Mant. p.215. Tentacularia subcompressa. Leder, Naturg. p. 45. An crino truncatus? Syst, des anim, sans vert, pe 340. Habite l’homme, e } FL. subcompressa antice attenuata. Rudolph. Entoz. 2. p. 82. 666 HISTOIRE DES VERS. 2. Hamulaire du collurion. Harmularia cylindrica. B. teres, æqualis, utrinque obtusa, Rudolph. Entoz, 2. p. 83.t, 12, f. 6. Linguatula bilinguis. Schrank, Samml. p. 231. tab. 11, A-B. * Tentacularia cylindrica. Zeder. Naturg. p. 46, tab, 1, f. 2. * Filaria collurionis pulmonalis, spec. dubia, Bud. Synops. Mant. P- 217. Habite dans l’écorcheur ou le Zanius collurio. 3. Hamulaire de la poule. Hamularia nodulosa. H. subtus plana; ore papilloso, Rudolph. Entoz. 2. p. 84. Gordius galline, Goetze. Naturg. p. 126. tab. 7.B.f. 810. * Trichosoma longicolle, Rud. Syn. p. 14. Encycl. pl, 29, f. 4-6. Filaria gallinæ, Gmel. p. 3040. Habite les intestins de la poule, FILAIRE, (Filaria.) Corps cylindrique, filiforme, égal, lisse, souvent fort long, rigidule. Bouche terminale, orbiculaire, très petite. Corpus teres, filiforme, subæquale, lævigatum, sæpè longissimum, rigidiusculum. Os terminale, orbiculare , minimum. Osservarions. — Les Filaires sontles Vers les plus simples à l'extérieur ; et en effet, ce sont ceux qui sont les plus diffici- les à caractériser dans leurs espèces. On pourrait les confondre avec les Dragonneaux auxquels ils ressemblent beaucoup ; mais comme on ne les trouve jamais ailleurs que dans le corps des animaux , cette différence à paru suffire pour. les en distinguer. Dans quelques espèces, le corps est légèrement atténué à l’une ou à l’autre de ses extrémités; mais en général il est assez égal d’un bout à l’autre. Ces Vers se tiennent plutôt dans le tissu cellulaire et les membranes, que dans le canal intestinal. On en trouve dans FILAIRE, 667 l'homme, les Mammifères, les Oiseaux, les Poissons, les In- sectes , etc. [ Sur le développement des Filaires et des Nématoïdes en gé- néral, voyez le mémoire souvent cité de. Siebold. La vési- cule de Purkinje avec la tache proligère paraît se retrouver dans tous les œufs des Nématoïdes. Une autre découverte non moins intéressante , faite par Th. de Siebold et que nous avons constatée , est celle des sillons dans la masse vitelline des œufs de plusieurs Nématoïdes. Comparez Burdach, Traité de physiolo- gie considérée comme science d'observation. Paris 1838, 1x1.p.62.) ESPECES. 1. Filaire de Médine. Filaria medinensis. F. longissima, margine oris tumido, caudæ acumine inflexo, Rudol. Entoz. 2. p. 55. | Gordius medinensis. Gmel. Encycl. nl. 29, f. 3. Filaria medinensis, Gmel. p. 3059. * Rud. Synops. p: 3-205. * Voyez Jacobson. Nouv. ann. du Mus. t, 3, p. 80, et Ann. dessc. nat. 2° série. t. 1. p. 320. Habite dans le tissu cellulaire subcutané de l’homme, principale- ment dans ies jambes, les pieds, etc., et ne se trouve ainsi que dans les pays chauds de l'Asie, de l'Afrique et Ge l'Amérique. Ce Ver est-il né où on l’observe , ou s’y est-il introduit ? cela paraît en- core douteux; aussi a-t-on varié sur son genre, On en a vu qui avaient deux pieds ou davantage de longueur. 2, Filaire du singe. F ilaria gracilis. F, longissima, utrinque subattenuata; capite obtuso; caudæ apice acuto reflxo. Rudolph. Entoz. 2, p. 57. tab, x, f. 1e * Rud. Syn. p. 3-208. * Brems. Icon. tab. x. f. 1-5. Habite dans la cavité abdominale du singe capucin, 3. Filaire de la corneille. Filaria attenuata. F, utrinque obtusa, posticè attenuata, Rudolph, Entoz, 9. p. 58. * Rud. Syn. p. 4-208. * Brems. Icon. 1, cit, f, 6-7. Filaria cornicis, Gmel, p. 3040. Habite dans l'abdomen et les poumons de la corneille mantelée, 668 HISTOIRE DES VERS. 4 Fiüaire du gobion. Filaria ovata. F. corpore antrorsum attenuato, capite ovato, caudé rotundaté. Rud. Entoz. 2. p. 60. * Rud. Syn. p. 6. Gordius piscium. Goetze. Naturg. Re 126. tab, 8. £ 1-3. Encycl. pl. 29. f, 7-0. Ascaris gobionis. Gmel. p. 3037. Habite autour du foie du cyprin gobion. 5. le du hareng. Filaria capsularia. F. ore orbiculari marginato, caud& obtusä cum acumine. Rudolph, Entoz, 2. p.61. * Rud. Synops. p. 5-213. Gordius marinus. Lin. Gordius harengum. Bloch, Abhandi. p. 33. t. 8. f. 7-10. Capsularia halecis, Zed, Nachtr. tab. 4. f. tré et Naturg, tab, 1. f. 7. Habite l’abdomen du hareng, entre les viscères. 6. Filaire du cheval. Filaria papillosa. F. ore orbiculari colloque papillosis; caud& incurvatd. Rudolph, Entoz. 2. p. 62. * Rud.Synops. p. 6-213. * Brems, Icon. tab. 1.f. 8-11. * Nordm, Mikrog. Beytr. 1.p, 11. Gordius equinus. Abilgaard in zool. dan. 3. p. 49. t. ro9. f. 12. a-c. Habite dans l'abdomen du cheval et quelquefois dans sa poitrine [et dans les yeux.] 7. Filaire du rollier. Filaria coronata. F. capite nodulis tribus coronato; corpore subæquali utrihque obtuso. Rudolph. Entoz. 2. p. 65. * Rud. Synops. p. 6. Ascaris... Goetze. Naturg. p. 90. tab. 2, f. 5. Encyct. pl. 30, f. 12-14. Ascaris coraciæ. Gmel. p. 3033. Habite dans le rollier, entre les muscles du cou. 8. Filaire acuminée. Filaria acuminata. F. capite quadrinodi ; caudé obtus@ cum acumine recto, Rudol ph. Ent. 2. p. 66. * Rud. Synops. p. 6. SPHÆRULARIA, \ 669 Gordius larvarum, Goetze. Naturg, tab. 8. f, 4-6. Encycl. pl. 29. f, 10-12. Filaria lepidopterorum. Gn el. p. 3041 %.. Habite la larve de la noctuelle fiancée. 9. Filaire du faucheur. Filaria phalangir. F. corpore filiforme subæquali; ore inconspicuo. Habite dans le Phalangium cornutum. Trouvée par M. Latreille qui, sur le vivant, n’a pu voir sa bouche. Ce Ver a environ cinq pouces de longueur. Etc. T Genre TROPISURUS. Diesing. Corpus teres elasticum, utraque extremitate attenuatum. Os orbiculare, nudum. Genitale masculum simplex, supra aperturam caudeæ carinatæ protusum. T. paradoxus. Diesing. Medecin. Jahrbucher dés OËEster. St. p. 83. Archiv. de Wiegmann. 1835. livr. 3. p. 337. Vit dans la chair du Cafhartes urubu. Ce qu’il y a de remarquable dans ce genre, c’est la grande différence des sexes, et le haut degré de dév eloppement des muscles cutanés de la femelle. f Genre ODONTOBIUS. Rousel de Vauzème. Odontobius ceti. Ann. des sc. nat. z00l. 1. p. 326. Vit parasite entre les fanons des baleines, Ces Vers ont une lon- gueur de deux lignes, le bout de la queue pointue est roulé en spi- rale, et la bouche entourée de plusieurs piquans de substance cornée, [Un accord, du moins en ce qui concernela structure des parties sexuelles de la femelle, a lieu entreles Fiaria, et le genre remarquable et vivipare. | f SPHAFRULARIA. Décrit par M. Léon Dufour. An. des sciences natur. 2°sé- rie, vol. 7. 1837. pl. 2. pl. 1. À. fig. 8. 670 HISTOIRE DES VERS. Sphuærularia Bombi. Toute la surface du corps couverte de granulations sphéroïdales. On compte encore parmi les Nématoïdes plusieurs pe- tits Vers qui sont entièrement dépourvus d'organes sexuels. AGAME parait être la T TRICHINA SPIRALIS, Owen. Découverte récemment dans l’intérieur des muscles de l'homme, Voyez : Description of a microscopie Ento- 200n infesting the muscles of the human body, by Ri- ar Owen. Transactions of the Zoolog. Soc. 1835. vol. . p. 315. Thomas Hodgkin, Lectures ôn the morbid anat. ofthe serous and mucous membranes. Lond. 1836. Les notices de Froriep. n° 1035. p. 5. fig. 4-7. Un animal semblable à la Trichina spiralis, dépourvu des organes de la génération, se trouve décrit par M, Sie- bold. Archiv. de Wiesmann. 1838. livr. 4.p. 312. Ce Ver est toujours renfermé dans un kyste et demeure sous le péritoine de divers Mammifères et Oiseaux , et du Lacerta agilis. ( N. DRAGONNEAU, (Gordius.) Corps cylindrique, filiforme, égal, lisse, Bouche... Anus.. Corpus teres, filiforme, æquale, læve. Os. Anus.…. Ogsservarions. — Probablement les Dragonneaux ne sont que des Filaires ; car des différences d'habitation n’équivalent pas à celles de l'organisation, et ne sauraient offrir un caractère vé- DRAGONNEAU: 67E ritablement générique. Ce n’est donc que pour me conformer à l'usage que je sépare les Dragonneaux des Filaires, et pour faire sentir que le caractère même de la classe des Vers ne doit rien emprunter des lieux d'habitation de ces animaux. Les Dragonneaux ont le corps filiforme, grêle, nu, glabre ou lisse, presque égal dans toute sa longueur, et en général trans- parent. La plupart n’offrent nulle apparence de bouche ni d’a- nus , sans doute à cause de la petitesse de ces ouvertures qui, d’ailleurs, sont dans un état de contraction lorsqu'on observe ces animaux. On trouve les Dragonneaux dans les eaux vives , dans la vase ou le sable humide. Ces Vers se contournent ou se replient dans l’eau comme de petits serpens. Je n’en citerai que deux espèces. ESPÈCES. 1, Dragonneau des sources. Gordius aquaticus. G. fdiformis, longissimus, pallidus; uné extremitate subbifida. * Voyez les observations sur Anatomie de Gordius aquaticus, par Siebold, dans les Archiv. de Wiegmann. 1838. livr, 4. p. 302. Gordius aquaticus, Lin. Gmel, p. 3082. Encyel: pl. 29. f. 1. Habite dans les sources, les fontaines, les ruisseaux. Je l'ai vu ayant une de ses extrémités comme bifide, Cela est-il constant ? 2, Dragonneau à bande, Gordius cinctus. G, albus, dorso cinguloque antico griseis. Oth. fabr. Fauna Groenl, p. 270; f. 3. Encycel. pl, 29. f, 2. Habite la mer du Groenland, enfoncé dans le sable, Long. 4 lignes. * Ajoutez : * Dragonneau de Claix, et D. de Risset, Charvet. Nouvelles Annales du Museum, t, 3. p.38. % 672% HISTOIRE DES VERS. ORDRE TROISIÈME. VERS HISPIDES. Ils ont le corps garni des soies latérales où de spinules. Sous cette coupe, je réunis des animaux vermiformes, dont l'organisation me parait trop peu composée pour que l'on puisse les rapporter à la classe des Annelides. Il est plus que probable que ces animaux ne possèdent point un système de circulation (1); qu'ils n’ont point de vérita- bles branchies , point de sens réels ; et qu'ils ne sont pas mème ovipares, mais seulement gemmipares internes. Les Vers hispides connus ne sont pas encore nombreux, et aucun d'eux ne vit dans l’intérieur des autres animaux. Les cils ou les spinules latérales de leur corps présentent une particularité assez étrange, relativement au corps nu de tous les autres Vers, pour que l’on ne puisse douter de la convenance du rang que j'assigne à ces animaux. Gepen- dant, d après ce que l'on 2 pu savoir de l’état de leur inté- rieur, je crois que ce rang devra être conservé. Voici les trois genres qne je rapporte à cet ordre. [ Ces animaux ne peuvent rester dans la classe de Hel- mintes ou Vers intestinaux et doivent être rangées à la suite des Annelides. M. Ehrenberge en place la plupart dans sa division des Turbellaria à côté des Planaires, comme nous l'avons déjà dit. | (x) Voyezsur la circulation dans ces animaux le mémoire déjà cité de Dugès, inséré dans les Ann. des sc. nat. t. 12. NAIDE. 673 NAIDE. (Nais.) Corps rampant, long, linéaire, transparent, aplati ; ayant le plus souvent sur les côtés des soies rares, simples ou par faisceaux. Bouche terminale. Point de tentacules. Corpus repens, longum, lineare, pellucidum, depressum ; sebis raris simplicibus aut fasciculatis ad latera sæpius his- pidum. Os terminale; tentaculis nulles. OBsERVATIONS.— Il me paraît impossible que les Naïdes puis- sent avoir l’organisation assez composée pour appartenir à la classe des Annelides ; d'autant plus qu’on en peut multiplier les individus en les coupant transversaiement. Ainsi, ce sent des Vers dont le corps est fort allongé, linéaire aplati , transparent ou demi transparent, et en général garni de cils latéraux , rares, soit simples, soit fasciculés, Les Naïdes vivent la plupart dans les eaux douces, sur les bords des ruisseaux , dans les fontaines , les étangs , etc. Elles se tiennent sous les pierres, dans la vase , dans des trous, quel- quefois accrochées aux plantes aquatiques. La transparence de leur corps laisse facilement apercevoir l'intestin de l’animal dans toute sa longueur. Ces Vers vivent des infusoires qui sont fort abondans dans les eaux douces. On prétend qu’il y en a qui ont des yeux : on a pu se faire illusion à cet égard, en prenant des points particuliers pour l'organe de la vue, avant d’avoir constaté l'existence d’un sys- tème nerveux capable d'y donner lieu. ; La bouche de ces animaux n’est tantôt qu'une simple fente, tantôt qu’un trou accompagné de deux lèvres. Ceux qui ont une trompe doivent être distingués et sont d’un autre genre. [ La structure intérieure des Naïs a été étudiée avec soin par A. Dugès ( Ann. des sciences nat. t. 15); voyez aussi à ce sujet les observations de Gruithuisen. Tome II. 43 + 674 | HISTOIRE DES VERS. Les limites de ce genre ont été tracées par M. Ehrenberg de la manière déjà indiquée p. 612.] N. Craignant les mauvaises associations, je ne citerai que trois espèces parmi les plus connues. ESPÈCES. 1. Naïde vermiculaire. /Vais vermiculartis. I. setis lateralibus fasciculatis, ore hinc barbato. Nais vermicularis. Gmel. p. 3120. a Roes. Ins, 3. p. 578. tab. 93. f. 1-9. Encycl. pl. 52. f. 1-7. * Blainv. Dict. des sc, nat. t. 57. p. 498. Habite sous le Lemma ou la lentilie, dans les étangs, etc. 2, Naiïde serpentine. /Vais serpentina. N. setis lateralibus nullis, collari triplici nigro. Muil. Nais serpentina. Gmel, p. 3121. Roes, Ins, 3. p. 567. tab. 92. Encycl. pl. 53. f, 1-2. * Blainv. loc. cit. Habite les étangs d'Europe, s’entortillant autour des racines de la lenticule. 3. Naïde littorale. /Vais litioralis. N. setis lateralibus nullis, solitariis, geminatis, fasciculatis, varia. Mull. Zool. dan. 2. tab. 80. f, 1-8, Encycl. p. 54.f, 4-10. * Blainv, loc. cit. pl. 23. £. r. Habite les rivages sablonneux que l’eau de: mer recouvre, Etc. STYLAIRE. (Stylaria.) Corps rampant, linéaire, transparent, muni de soies latérales. Extrémité antérieure bifide, offrant une trompe styli- forme, saillante. Anus terminal. STYLAIRE. 675 Corpus repens, lineare, pellucidum, setis lateralibus his - pidum. Extremitas anterior bifida ; proboscide porrectä, stylifor- mi. Anus terminalis. Ogservartions. — Il me semble convenable de séparer des Naïdes, le Ver qui constitue le type de ce genre ; sa bouche of- frant une trompe styliforme , qui lui donne un caractère par- ticulier remarquable. On en découvrira probablement quel- ques autres qui confirmeront la convenance de cette séparation. [Ce genre a été adopté par M. Ehrenberg (voy. p. 612), mais ne l’a pas été par la plupart des zoologistes.] ESPECES. 1. Stylaire des étangs. Stylaria paludosa. S. setis lateralibus solitariüs. Nereis lacustris. Lin. Syst. nat, ed. 13. 2. p. 1085. Nais proboscidea. Gmel, p. 3121. Mull. Zool. dan. prodr. 26409. Encycl. pl. 53. f. 5-8. Roes, ins. 3. t, 78. f. 16-19 et t. 99. Ê, x. * Blainv. Dict. des se. nat,t. 57. p. 498. pl, 23, f. 3, * Ehrenb. Sÿmb. phys. Habite dans les eaux stagnantes des marais, des étangs. TUBIFEX. (Tubifex.) Corpsfiliforme, transparent, annelé ou subarticulé, muni de spinules latérales, vivant dans un tube. | Bouche et anus aux extrémités. Corpus filiforme, pellucidum , annulatum vel subarti- culatum spinulis lateralibus. Os anusque ad extremitates. OEsERvATIONS. — Je réunis ici des animaux que l’on a æap- porté au genre des Lombrics, probablement parce qu'ils ont des spinules latérales. Mais ce que l’on sait de leur organisation intérieure , indique que ce sont réellement des Vers , et non 43. 676 HISTOIRE DES VERS. des Annelides. Il paraît que c’est avec les Naïdes qu'ils ont le plus de rapports. Les Tubifex vivent dans des tubes, les uns en partie enfoncés dans la vase au fond des ruisseaux, des étangs, etc., les autres enfoncés dans le sable sous les eaux marines. ESPECES. 1. Tubifex des ruisseaux. Tubifex rivulorum. T. rufescens, bifariam aculeatus; tubulis verticalibus. Lambricus tubifexr. Mall. Zool. dan. 3. p.4. tab. 84.f. 1-3. Encycl. pl. 34. £. 4. Bonnet, Vers d’eau douce. t. 3. f. a-10. Trembley. Hist. des Polyp. t. 7. f, 2. * Tubifex rivulorum. Blainv. Dict, des se. nat. t, 57. p. 497. pl. 24. f. 5. Habite le fond des ruisseaux, des étangs, etc. Ses spinules latérales sont rétractiles. 2, Tubifex marin. Tubifex marinus. T, albus, maculé segmentorum dorsali rubré; articulis distantibus, Lumbricus tubicola. Mull. Zool. dan, 2. tab, 75. Encycl. pl. 55. f. 1-2. * Blainv. loc. cit. pl. 24. f. 2. Habite le fond sablonneux de ja mer, aux sinuosités des rivages. Les deux spinules de chaque articulation sont très petites. LES ÉPIZOAIRES. (Epizoariæ.) mm eme ones ee me Animaux à corps mou ou subcrustacé , diversiforme ; à tête indécise, comme ébauchée; à forme symétrique commencante; et ayant souvent des appendices divers, inarticuiés, tenant Jieu de pattes. Bouche en sucçoir, souvent armée de crochets ou ac- compagnée de tentacules, x LES ÉPIZOAIRES, 637 Système nerveux, organe respiratoire el sexes incon- nus. Corpus moile vel subcrustaceum , diversiforme; capite obsoleto seu dubio. Fedes nulli; sæpè tamen appendices varii, inarticulati. Forma symetrica partibus parilibus ënchoata. Os suctorians , subientaculatum , vel uncinis armatum. Organa sensibilitatis , respirationis , fæcundationisque io nota. OBsERVATIONS. — Sous la dénomination d’Epizoatres, je réu- nis quelques genres d'animaux connus dont le rang parmi les autres n'a pas encore été positivement assigné, et qui, par leurs rapports, semblent avoisiner les Vers et les Znsectes , sans pouvoir faire partie soit des uns, soit des autres, | Ces animaux, joints à beaucoup d’autres qui sont encore à découvrir et qui existent probablement , indiquent lexistence d'une série particulière dont, un jour peut-être , on pourra former une nouvelle classe, et qui vraisemblablement rem- plira le vide assez grand qui se trouve entre les Vers et les In- sectes. Des observations ultérieures décideront à cet égard. En at- tendant, je me borne à instituer provisoirement cette coupe avec le petit nombre de genres que je vais citer. De même que ceux des Vers qui vivent constamment dans l'intérieur des autres animaux sont des parasites internes ; de même aussi les Æpizcaires dont il est ici question, sont des pa- rasites externes; car les uns et les autres sont des suceurs qui vivent aux dépens des autres animaux. La plupart de ceux dont il s’agit ici s’attachent aux ouïes des poissons, et en sucent le sang. Les ÆEpizoaires sont les premiers animaux qui offrent cette symétrie du corps par des parties paires opposées et semblables dont les animaux des classes suivantes nous montrent un si grand emploi; symétrie, en effet, qui est complètement exécu- tée dans les Insectes,les Arachnides, les Crustacés, qui se re- trouve même dans les Annelides , malgré la forme défavorable 678 HISTOIRE DES VERS. de leur corps, et qui est générale pour tous les animaux verté- brés ; symétrie enfin qui, dans la série des animaux inarticulés, ne commence à paraître que dans les Acéphales. Quoique l’organisation des Æpizoaires ne soit pas encore bien connue, on ne saurait douter, d’après ce que l’on en sait déjà, qu’elle ne soit un peu plus avancée que celle des Vers; car plu- sieurs ont des appendices extérieurs, des parties paires, des tentacules , des étranglemens ou de faux segmens du corps ana- logues à ceux des Insectes. Cependant il est vraisemblable qu'ils sont inférieurs en organisation aux Insectes, puisqu'on ne leur connaît ni paites articulées , ni trachées, ni branchies, etc. Je ne fais de cette petite coupe provisoire qu’une simple in- dication; car elle ne mérite pas encore d’être énumérée parmi les autres classes d'animaux. Voici, quant à présent, les gen- res qui me paraissent la fonder. [On sait aujourd’hui d’une maniere bien positive que les Epizoaires de Lamarck, au lieu d’appartenir à la classe des Vers sont de véritables Crustacés, qui dans leur jeune âge ne diffè- rent pas des Cyclops nouveau-nés, mais qui, lorsqu'ils devien- nent parasites se déforment en grandissant, et n’acquièrent pas tous les appendices dont les Crustacés ordinaires sont pourvus. (Voyez à ce sujet Desmarest, Consid. sur les Crustacés, p. 343; M. Nordmann , Mikrographische Beytrage , T. 2. etc.) L’ana- tomie de ces animaux a été étudiée aussi par M. Nordmann (op. cit.) et par Grant. (Ædinb. journ. of science , Vol. 7, p. 147). Enfin la classification des Lernéens a occupé successivement M. de Blainville ( Dict. des sc. nat., t. 26. p. 112); M. Nordmarn (op. cit.); M. Burmeister (Beschreibung einiger neuen oder weiniger beschannten schmarolzerkrebze ; acta acad. Cæs. Leop. Carol. nat. eur. vol. 17, p. 271). M. Kroyer, etc. Natu- rhustorisk Tidsfkrif,t. 1. 1836), et quelques autres natura- listes. M. Burmeister place les Lernéens dans l’ordre des Crusta- cés Siphonostomes de Latreille et les répartit en deux familles, savoir : 1° Les PENELLINES (Penellina), qui manquent en même temps de tentacules et de membres articulés. 2° Les Lernéens (ZLernæoda), qui sont pourvus de deux LES ÉPIZOAIRES. 679 pinces ou appendices préhenseurs situés derrière le bec, et qui manquent de pattes natatoires, lesquelles sont quelquefois re- présentées par de simples prolongemens cutanés. La famille des Penellines se subdivise à son tour en trois genres de la manière suivante : a. Corps plus ou moins contourné d’une manière anguleuse, inéga- lement épais et pourvu antérieurement de bras bifurqués. a* Trois longs bras principaux garnis de substance cornée, et placés autour de la bouche; les deux antérieurs ou même tous les trois ayant la forme d’une fourchette; sac ovifère en forme de cordon tourné en spirale. Genre Lerwé. Oken. Cuv. Lernæocera. Blainv. Nordm. (Esp. D. branchialis. Auct. — L. cyclopterina. Mul. — L, surrirensis. Blainv.) a** Quatre appendices principaux mous et charnus situés autour de la bouche ; les antérieures fourchus ; sac ovifère cylindrique. Genre Lernrocëre. Blainv. Nordm. (Esp. L. cyprinacea. Lin.—L. esocina. Burm.) aa. Gorps droit et d'épaisseur égale; quatre paires d’éminences cuta- nées vers la partie antérieure qui est allongée en forme de col. aa* Sans bras ni queue penniforme, Genre Pennicure. Nordm. (Esp. P. fistulata. N ordm.) aa** Ayant des bras et une queue penniforme. Genre Pexezze, Oken. Cuv. Nordm. Lernæopenna. BI. (Esp. P. flosa. Cuv.—P. sagittata. Lin.—P. diodontis. Cham. et Eisenh.) La famille des LerNeexs se divise en huit genres CaTac- térisés de la manière suivante : B, Appareil de fixation simple situé au point de réunion du tronc et du cou. 680 HISTOIRE" DES VERS. Genre Axcnorezze, Nordm. (Esp. Lern. uncinata. Lamk. n. 6.) BB, Appareil de fixation allongé et composé d’appendices qui ont la forme de bras et qui se réunissent vers leur extrémité. b. Céphalothorax allongé en forme de cou. b* Pinces à crochets placées à la partie inférieure du cou entre les bras. Genre Tracnezrasre, Nordm. Lernantoma. Blainv. (Esp. T. polycolpus. Nordm.) ë** Pinces à crochets situées à la partie supérieure du cou presque derrière la tête. Genre Brancurezze. Cuv. Nordm. Lernantoma. Blainv. (Esp. Br, thynni. Cuv.—Br. impudica. Nordm.—Br. bis- pinosa. Nordm. bb. Céphalothorax court, arrondi ou cordiforme ; des pinces à cro- chets situés immédiatement en avaut des bras. bb* Bras très longs et minces. * Abdomen allongé et non articulé. Genre LERNEorODE. Blainv. Nordm. Esp. L. elongata Nordm. ZL. Dalmanni. Retzius, Nordm. L. Brongniarti. Blainv. ** Abdomen circulaire et articulé. Genre AcurHERE. Nordm. Esp. A. Percarum. Nordm. bb** Bras courts et épais; abdomen non articulé et garni d'éminences verruqueuses, Genre Basanisre. Nordm. Esp. Lernea huconis. Lam. n° 4. BBB, Point d'organes de fixation en forme de bras. CHONDRACANTHE, 681 bbb. Des tentacules de deux ou trois articles point formées de pattes articulées armées de crochets ; une paire de mâchoi- res et deux palpes. Genre CnonpraAcanrue. Cuv. Nordm. — Anops. Oken. — Entomode. Lamarck. — Lernentoma. Blain v. Esp. Ch. Triglæ. Nordm. Ch. cornutus. Nordm. Ch. Tu- berculata. Nordm. Chondracanthus zei. Lamarck. n° 1. . . &bb** Des tentacules à six articles; un œil sur le sommet de la tête; trois paires de pinces articulées derrière la bouche, qui est conique. GenræLernanrarore. Blainv. Epacthes. Nordm. Esp. Z. Musia. Blainv. L. Pupa. Blainv. Æ, Paradoxus. Nordm.] N. CHONDRACANTHE. (Chondracanthus.) Corps ovale, inarticulé, rétréci antérieurement, cou- vert en dessus d'épines cartilagineuses. Point d’yeux. Bouche en sucoir, située au-dessons de l'extrémité antérieure , armée de deux crochets en pince et accom- pagnée de deux tentacules courts. Deux ovaires saillans en dehors, cachés entre les épines postérieures. Corpus ovatum, inarticulatum, antice angustatum, supra spinis cartilagineis obtectum. Oculi null. Os infra extremitatem anticam, suctorians, unctnis duobus forficatis tentaculisque duobus brevibus armatum. Ovaria duo externa, inter spinas posteriores recondita. OsszrvaTions.— Le genre Chondracanthe a été découvert et publié par M. Delaroche, d’après une espèce qu’il a observée sur les branchies du poisson Saint-Pierre ( Zeus faber L.). Il le distingue des Lernées, dont il est très voisin par ses rapports , 682 HISTOIRE DES VERS. par ses tentacules non en forme de bras, par son corps court, ovale , charge d’épines cartilagineuses. ESPECES. 1. Chondracanthe épineux. Chondracanthus zei. - Delaroche. Nouv. bull. des se. t. 2. n° 44. p. 270. pl. 2. f. 2. a-b, * Guérin, Icon. zooph, pl. o. f, 0. * Burmeister, op. cit. p. 325. Lernacantha delarochiana. Blainv. Diet. des sc. nat. t 26, p. 126. Habite dans la Méditerranée. Ses épines antérieures sont courtes et crochues ; les postérieures sont droites, longues et rameuses. Ajoutez : à Chondracanthus triglæ. Noxdm. op. cit. p.116. M Lernentoma triglæ. Blainv. Dict. des se, nat. t, 26. p. 129. Chondracanthus tuberculatus. Nordm. op. cit. p. 118. + x © à Etc. LERNÉE, (Lernæa.) Corps mou, oblong, cylindracé, quelquefois renflé et irrégulier, dépourvu de bras. Bouche en sucoir, rétractile, située sous le sommet de l'extrémité antérieure. Deux ou trois tentacules simples ou rameux, quelquefois aucun, Deux sacs externes, pen- dans à l'extrémité postérieure. Anus terminal. Corpus molle, oblongum , teretiusculum., quandoque inflatum et irregulare, brachüs destitutum. Os suctorians , retractile, sub apice anticali. Tentacula duo seu tres, simplicia aut ramosa, quandoque nulla. Sacculi duo posticales , externi, penduli. Anus termi- nalis. OBSERVATIONS. — Parmi les animaux divers qui sont parasi- tes extérieurs des poissons et suceurs comme les Vers, les Zer- nées, ainsi que les Entomodes, sont singulièrement remarquables’ par la forme bizarre de leur corps ; aussi les a-t-on réunis dans Chondracanthus crassicornis. Kroyer. loc. cit. p. 203. pl. 1r.f, 10. LERNÉE. 683 le même genre: ces animaux se rapprochant effectivement par de grands rapports. J’ai cru néanmoins devoir les distinguer , et ici je ne donne le nom de Zernée qu’à ceux de ces mêmes ani- maux qui manquent entièrement de bras. | Ainsi les Zernées sont des animaux suceurs, à corps mollasse, oblong , subcylindrique , quelquefois renflé, ayant des tenta- cules ou des espèces de cornes pour s’accrocher , et manquant latéralement de bras inarticulés, symétriques, ou de fausses pattes. Ils ont tous postérieurement deux sacs pendans, qui ressemblent à des ovaires et contiennent des gemmules ovi- formes. Ces animaux s’attachent soit aux branchies, soit aux lèvres, soit à la base des nageoires des poissons, et y vivent en sucant leur sang. Ils y restent suspendus et immobiles. ESPECES. 1. Lernée branchiüale. Lernæa branchialis. L. corpore fusiformi-cylindrico, flexuoso; tentaculis tribus ramosis. Mall. Zool. dan. 3. tab. 118. f. 4. Gmel.p. 3144. Encycl. pl, 78. f. 2. * Lernæocera branchialis, Blainv. Dict. des sc, nat. t. 26. p. 116. .* Nordm, op. cit. p. 130. Lernea branchialis. Burmeister. op. cit. p. 319. Habite les mers du Nord, et se trouve sur les branchies des morues. Les habitans du Groenland la mangent. Mus. n° 2. Lernée cyprinace. Lernæa cyprinacea. L. corpore obclavato; thorace cylindrico bifurco; tentaculis apice lu- nalis. Lin, fauna. suec. tab. f, 2100. Gmel, p. 3144. Encycl. pl. 78.f, 6, * Lernæocera cyprinacea, Blainv. op. cit. p. 118. * Burmeister. loc. cit. pl. 14. f, 1-23, Habite dans le Nord, sur le corps de la carpe carissin, qu’elle rendta- cheté de rouge par ses morsures. 3. Lernée aselline. Lernæa asellina. L. corpore lunato; thorace cordato. 1. fu, suec. axes. lier Wgoth. 171.1. 3.f, 4, Gmel. p. 3145. 684 HISTOIRE DES VERS. An Encycl. pl.78.f.rr. * Lernentoma asellina. Blainv. Dict. des sc. nat. t! 26, p. 125, Habite sur les branchies du gade de la mer du Nord. 4. Lernée de l’hucon. Lernæa huconis. L, corpore nodoso; tentaculis duobus; ovario duplici posterius adnato. Schrank. it. bavar. p. 99.t.2.f. A-D. * Basanistes huconis. Nordm. op. cit. p. 87. * Burmeister. op. cit. p. 325. Habite sur les branchies de la Salmone hucon. 5. Lernée clavulée. Lernæa clavata. L, corpore cylindrico, subsinuato, triplicato infrà apicem rostri. Mull, Zool. dan. 1.p. 38.t. 33.f, r. Encycl. pl. 78. f. 3-4. Habite sur les branchies et les nageoires de la perche de Norwège, 6. Lernce uncinée. Lernæa uncinata. L. corpore subcordato, rostro simplici curvo; ore terminal. Mull. Zool. dan, 1. p. 38. tab. 33. f. 2. Encycl. pl. 98. f. 7. * Anchorella uncinata. Guv.Nordm. op. cit. p. r02. pl. 8.f, 8-12. et pl. 10. f, 1-5. * Burmeister, op. cit, p. 324. * Clavella uncinata.Oken. * Lernæomyzon uncinata. Blainv. Dict. des sc. nat, t. 26. p. 122. Habite sur les branchies et les nageoires des gades de la mer voisine du Groenland. 7. Lernée noueuse. Lernæa nodosa. L., corpore quadrato, tuberculis seriatis ad maroines serralo; ser rulcæ dentibus anterioribus brackhia brevissima simulantibus. Lernæ nodosa. Mull, Zool. dan. r. p. 40. t. 33. f. 5. Encycl. pl. 78. f, 10. * Lernentoma nodosa, Blainv. op. cit. p. 125. Habite sur l'entrée de la bouchede la perche de Norwège. Elle a, ou- tre les dents marginales du corps, une rangée de tubercules sur le dos. 8. Lernée pectorale. Lernæa pectoralis. L. capite orbiculato, hemisphærico; abdominis obcordati papillà ter- minali truncatä. Mull, Zool. dan. 1. + 4T: TV89N0VE Encycel. pl. 78. f. 12. Evi- , ENTOMODE. 685 * Lepeophteirus pecioralis. Nordm. Habite sur les nageoires pectorales des pleuronectes et de l’églefin. Etc. ENTOMODE. (Entomoda.) Corps mou ou un peu dur, oblong, subdéprimé, ayant latéralement des bras symétriques, inarticulés. Bouche en sucoir, située sous le sommet de l'extrémité antérieure. Point de tentacules; quelquefois deux corries anticales. Deux sacs externes, pendans à l'extrémité postérieure, Anus terminal. Corpus molle vel duriusculum, oblongum, subdepressum; brachiis lateralibus symetricis, inarticulatis. Os suctorians, sub apice extremitatis anterioris. Ten- tacula nulla; interdüum cornicula anticalia duo. Sacculi duo externi, ad eatremitatem posticam penduli. Anus terminalis. OBsERvATIONS. — Les Entomodes tiennent sans doute de très près aux Lernées par leurs rapports; néanmoins, j'ai pensé qu'il était convenable de les distinguer et d’en former un genre par ticulier , parce qu’offrant déjà sur les côtés des bras symétri- ques, ou de fausses pattes, ils paraissaient plus avancés en or- ganisation. En effet, quoique leurs bras ne soient point encore articulés , 1ls semblent déjà annoncer le voisinage des Insectes : on en observe un à trois paires. Le corps des Entomodes est un peu dur , etsouvent diverse- ment déprimé; il parait divisé, et offrir, mieux encore que celui des Lernées, un corselet distinct de labdomen. L’on voit aussi à son extrémité postérieure deux petits sacs externes » allongés , pendans, que l’on prend pour des ovaires , et qui pa- raissent contenir des corps reproductifs. (1) (1) [ Ce sont des sacs ovifères.] E. 686 HISTOIRE DES VERS. ESPECES. 1, Entomode du saumon. Æntomoda salmonea. £. corpore obovato, thorace obcordato ; brachiis duobus linearis bus approximatis, Lernæa salmonea, 1. fau. suec, 2102. Gmel, p. 3144. Mull. Zool. dan. prodr. 2744. Grisl. Act. Stock, 1901. tab. 6. f. 1—5. pediculus salmonis. Encycl. pl, 98. f. 13—:17? * Lerneopoda salmonea. Blainv. op. cit, p. 127. Habite sur les branchies des saumons, : 2, Entomode cornu. Entomoda cornuta. £. corpore oblongo ; brachis quatuor rectis emarginatis ; eapite subovato. Lernæa cornuta. Mull. Zool. dan. 1. p. 40. t. 33. f, 6. * Chondracanthus cornutus, Cu. * Nordm. op. cit, p. 111. * Anops cornutus, Oken. * Lernentoma cornuta. Blainv. op. cit. p. 126. Encycl, pl. 78. f. r. Habite sur les pleuronectes platessa et linguatula. 3, Entomode du gobion. Entomoda gobina. E. corpore rhomboidali; brachiis duobus anterioribus totidemque posterioribus nodosis; cornubus duobus arietinis. Lernæa gobina. Mull. Zool. dan. 1. p, 39. t. 33. f. 3. Encycel, pl. 78. f. 8. Habite sur les branchies du cottus gobio. 4. Entomode rayonné. Entomoda radiafa. E. corpore quadrato depresso; brachüs utrinque tribus; corrubus quatuor rectis. Lernæa radiata, Mull. Zool. dan, 1. p. 39.t.33. f. 4. Encycl. pl. 78. f. 9. Habite sur les angles de la bouche du coryphæna rupestris, Etc. Ici se terminent les Animaux apathiques , c’est-à-dire, cette première partie des animaux sans vertébres qui em- brasse les animaux encore dépourvus du sentiment, et qui n'ont aucun sens particulier. #. DEUXIÈME PARTIE. ANIMAUX SENSIBLES. Forme symétrique par des parties paires et opposées , qui _ sont biseriales lorsqu’elles se répètent. Les organes du mouvement attachés sous la peau. Un cerveau, et le plus souvent une masse médullaire allongée en cordon noueux, et qui y communique. Quelques sens distincts. Ces animaux sentent, mais n'obtiennent de leurs sensa- tions que de simples perceptions des objets, dont quel- ques-unes, tres répetees , deviennent conservables. OBSERVATIONS. — Par la dénomination d'animaux sensibles, je n’entends pas caractériser ces animaux d’une manière propre à les faire reconnaître, et à les distinguer facilement de ceux qui composent les quatre premières classes du règne animal; je veux seulement indiquer en eux la possession d’une faculté émi- nente que les animaux compris dans la première partie ne sau- raient posséder ; ce que je crois avoir suffisamment établi dans lIntroduction de cet ouvrage. Mais , sous le nom général que j’assigne aux animaux de cette seconde partie, j expose les caractères essentiels et très apparens qui les distinguent ; dès-lors tout embarras cesse, les difficultés se trouvent éclaircies, et les animaux sensibles sont nettement distingués des arimaux apathiques ( vol +. p. 333 ). En effet , ici commence , à l'égard des animaux, un ordre de choses très différent de celui qu’on a vu dans ceux des quatre classes précédentes. L'organisation a fait de grands progrès dans sa composition, et le système nerveux, éminemment accru et dorénavant parfaitement déterminable dans ses parties, est déjà 88 HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. suffisamment composé pour constituer cet appareil d'organes essentiel à la production du sentiment. Aussi nous allons trouver quelques sens distincts , surtout des yeux; et désormais nous devons en trouver dans tous les animaux des classes qui vont suivre : en sorte que si quelqu'un des sens déjà formés vient à manquer dans certains animaux de ces classes, nous pourrons regarder ce défaut comme le résultat d’un avortement ; car les causes en seront effectivement déterminables. | Ici encore , cette forme symétrique par des parties paires et opposées se montre d’une manière remarquable , et l'on sait que cette même forme entre dans le plan des animaux les plus parfaits. Ici enfin, la génération ot est évidemment et définitive- ment établie. La reproduction ne s'opère plus par des gemmes externes ou internes qui peuvent se passer de fécondation ; mais par des corps qui contiennent un embryon, que la fécon- dation seule peut rendre propre à posséder la vie. (1) Quoique tous les animaux de cette deuxième partie jouissent de la faculté de sentir, et possèdent ce sentiment intérieur dont les émotions peuvent faire agir, l'appareil nerveux qui leur donne cette faculté n’est pas encore assez composé pour leur donner celle d'exécuter des opérations entre des idées, d’en ob- tenir des idées complexes, en un mot, d'exécuter des actes d’in- teligence qui leur permettent de varier leurs actions. Ainsi , les animaux dontilest ici question sont à la vérité sensibles, maisne sont intelligens dans aucun degré. (2) TT tete (1) [Une exception à cette règle est offerte par les pucerons pendant la plus grande partie de la saison chaude, car les fe- melles produisent alors des petits sans le concours du mâle ; mais, même chez ces animaux la fécondation est nécessaire à la conservation de la race, car elle est indispensable pour les œufs qui sont pondus en automne et qui sont destinés à donner naissance à des jeunes, l’année suivante , lorsque tous ceux des générations précédentes auront été détruits par le froid. Les Dee les Cypris et les Apus peuvent aussi se reproduire pendant plusieurs générations sans le concours du mâle.] E. (2) [ Cette conclusion ne nous paraît pas en accord avec di= HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. 669 Tout animal qui jouit de la faculté de sentir, possède dès- lors ce sentiment intérieur qui lui donne la conscience de son existence et de toutes ses perceptions, et en acquiert aussitôt une tendance à sa conservation , qui l'expose à ressentir diffé- rens besoins. Comme le sentiment intérieur qu’il possède résulte d’une correspondance générale de toutes les parties de son sys- tème nerveux et du fluide subtil contenu dans ces parties, au- cun mouvement ne peut être excité dans la moindre portion de ce fluide , sans que la masse entière du même fluide ne parti- cipe à cette agitation. De là se forme la sensation, par les voies que j'ai exposées ailleurs. (1) Mais le sentiment intérieur dont il s’agit ici n’est point une sensation ; c’est un sentiment très obscur, un ensemble infini- ment excitable de parties divisées qui communiquent ensem- ble , que tout besoin ressenti peut émouvoir, qui agit dès-lors immédiatement, et qui a la puissance , dans l'instant même, de faire agir individu , si cela est nécessaire. Ainsi , le sentiment intérieur résidant dans l’ensemble du sys- tème organique des sensations , et toutes les parties de ce sys- tème se réunissant à un foyer commun; c’est dans ce foyer que se produit l'émotion que le sentiment en question peut éprou- ver; et c’est là aussi que réside sa puissance de faire agir. Il suffit pour cela que le sentiment intérieur soit ému par un be- soin quelconque ; alors il met en action, dans l'instant, les parties qui doivent se mouvoir pour satisfaire à ce besoin , et cela s’exécute , sans que ces détermimations que nous n0mmons actes de volonté , y soient nécessaires. On & donné le nom d'instinct à cette cause qui fait agir im- médiatement les animaux que des besoins émeuvent, sans en concevoir la nature. On l’a considérée comme un flambeau qui vers faits observés chez les Insectes. En effet plusieurs de ces animaux semblent, dans quelques cas, se diriger d’après le ré- sultat d’un véritable raisonnement ; et une fourmi par exemple paraît douée de facultés qui ressemblent bien plus à l'intelli- gence que tout ce qu’on voit chez un grand nombre d'animaux vertébrés, tels que les poissons.] E. (1) Philosophie zoologique, Paris, 1830,t.2,p.270.. Tome IT, MOMA A 69o HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. A avait la faculté de les éclairer sur les actions à exécuter, et l'on a remarqué qu’elle ne les trompait jamais. Il n’y a cepen- dant là ni lumières, ni nécessité d’en avoir : car cette cause, uniquement mécanique, se trouvant , comme les ‘autres, par faitement en rapport avec les effets produits, l’action amenée par elle-même n’est jamais fausse : le besoin ressenti émeut le sentiment intérieur ; ce sentiment ému amène l’action ; et jamais il n’y a d’erreur. Il n’en est pas de même des actions qui résultent d’actes de volonté ; car ces actes sont les suites d’un jugement. Or, comme tout Jugement est une détermination par la pensée, et succède presque toujours à une comparaison, il est souvent exposé à l'erreur. L'action alors peut donc se trouver fausse, ce qui a été aussi remarqué. Tous les animaux qui ne sont que sensibles n’agissent que par les émotions de leur sentiment intérieur ; tandis que les animaux à-la-fois sensibles et intelligens , agissent tantôt par les émotions du même sentiment, et tantôt par de véritables actes de volonté. Les premiers n’exécutent donc leurs actions que par ce qu’on nomme 2#stinct ; tandis que les seconds exécutent les leurs tan- tôt par instinct, et tantôt par volonté , selon des circonstances que j'ai déjà assignées. | Il suffit d'observer les animaux sensibles , c'est-à-dire, qui ne sont que tels, pour s'assurer qu’ils n’obtiennent de leurs sensa- tions que la perception des objets. Mais cette perception sou- vent répétée forme en eux une impression durable, se fixe ou se grave dans leur organe, et leur donne une sorte d’idées srm- ples dont ils ne disposent nullement pour en former autres. On reconnaît effectivement que ces animaux ont une espèce de mémotré , non celle de se rappeler des idées par la pensée, maïs celle de reconnaître les objets qui ont souvent affecté leurs sens. Comme l'intelligence peut seule fournir les moyens de varier les actions dans les besoïns, on est certain, en les suivant atten- tivement , qu’ils n’en possèdent point la faculté ; car, dans cha- que race, tous les individus font toujours de même, ét il leur est absolument impossible de faire autrement. La chenille qu’on nomme ZXvrée fait toujours la même coque pour envelopper sa chrysalide , et le myrméléon-fourmilion construit toujours dans N Lu / HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. 691 le sable un entonnoir semblable pour saisir sa proie. L’organi- sation de ces animaux appropriée aux manœuvres qu’ils doi- vent exécuter, rend leurs actions nécessairement uniformes dans les individus des mêmes races , et transmet par la généra- tion la même nécessité à ceux qui en proviennent. Si l’on eût approfondi ce fait très connu , on n’eüt point taxé d'industrie les manœuvres, quelque singulières qu'elles soient, d’un assez grand nombre de ces animaux. Je reviendrai sur cé sujet lorsque je n’occuperai des Insectes. Tous les animaux sensibles ont les organes du mouvement (les muscles) attachés sous la peau; mais les uns sont des ani- maux munis de pattes articulées, ou au moins dont le corps ou certaines de ses parties sont divisés en segmens ou articulations, tandis que les autres n’offrent aucune articulation dans leurs parties : en voici la raison: En attendant que la nature ait pu, dans les animaux de la IIIe partie (les Vertébrés), former un squelette intérieur, pour don- ner des points d'appui plus énergiques au système musculaire, elle a généralement transporté ces points d'appui sous la peau des animaux dont il est maintenant question. Mais dans les uns, elle a eu besoin de pourvoir à la facilité et souvent même à la vivacité des mouvemens, et elle y est parvenue en solidifiant plus ou moins cette peau, et la brisant d'espace en espace, ce qui a donné lieu aux articulations soit des pattes de ceux qui en sont munis, soit du corps seulement, dans ceux quisont sans pattes ou qui n’ont que des tubercules courts et sétifères; tan- dis que, dans les autres, n’ayant point de semblables besoins, elle a conservé à la peau sa mollesse naturelle, et n’a point formé d’articulations. Au reste, j'ai découvert depuis peu, que dans sa production des animaux, la nature avait formé deux séries très particu- lières, savoir : Celle des animaux inarticulés $ CeHe des animaux articulés. Comme ces deux séries sont évidentes eL très distinctes à l’é- gard des animaux sans vertèbres, qu’elles commencent l’une et l’autre par des animaux à organisation très simple, et qu'à l’en- A4. 692 HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. trée de chacune d’elles la nature forme sans cesse des généra- tions spontanées, 1l ne s’agit plus que de savoir à laquelle de ces deux sources les animaux vertébrés ont puisé leur origine. Voyez le supplément qui termineie premier volume de cet ou- vrage. Les cinq premières classes des animaux sans vertèbres com- prenant les animaux apathiques, dont jusqu'ici nous avons fait l'exposition, les sept autres classes qui nous restent pour ter- miner les animaux sans vertèbres, embrassent les animaux sen- sibles, c'est-à-dire ceux qui jouissent de la facuité de sentir, sans nuescde l'intelligence dans aucun Here Des sept classes établies parmi les animaux sensibles, les cinq premières appartiennent à la série des animaux articulés, et les deux dernières à celle des animaux inarticulés. Voici le tableau de ces sept classes : Animaux articulés, —1ls offrent des segmens ou des arti- culations dans toutes leurs parties ou dans certaines d’entre elles. (1) Ceux dont le corps est divisé en segmens, et qui ont des pattes articulées, coudées aux articulations. Les Insectes. Les Arachnides. Les Crustacés. (2) Ceux dont le corps est divisé en segmens, et qui n’ont point de pattes articulées. Les Annelides. (3) Ceux dont le corps n’est point divisé en segmens, mais qui ont des bras tentaculaires articulés, non coudés aux articulations. Les Cirrhipèdes. ‘Animaux inarticulés. — Ts n’offrent ni segmens, ni articu- lations dans aucune de leurs parties. Les Conchifères. Les Mollusques. LES INSECTES. 693 Cet ordre de classes est aussi naturel que puisse le permettre la distribution générale nécessaire à notre usage, distribution qui ne peut être qu'une série simple. Mais on a vu (vol. x, p- 320) que, dans la série des animaux articulés, les Annelides forment un rameau latéral qui paraît tirer son origine des Vers. Il en résulte que, dans l’ordre naturel des animaux arti- culés, les Cirrhipèdes suivent alors les Crustacés, auxquels ils tiennent par de grands rapports. Examinons maintenant chacune de ces classes, en suivant l’ordre qui vient de leur être assigné, et passons d’abord à celle des Insectes. CLASSE SIXIÈME. LES INSECTES. (Insecta.) (1) Animaux articulés, subissant des métamorphoses ou acquérant de nouvelles sortes de parties, et ayant, dans l'état parfait, six pattes, deux antennes, deux yeux à re- seau, et la peau cornée. La plupart ea acquérir des 2 (2) | VA» k me (x) [Aïnsi que nous l'avons déjà dit dans l’avertissement pla- cé en tête de cet ouvrage, le tableau de la classe des Insectes : tracé par Lamarck est trop mcomplet pour qu'il soit possible de le porter au niveau de l’état actuel de l’entomologie sans noyer le texte de cet auteur sous une multitude innombrable de notes et d’additions; nous avons préféré par conséquent le laisser tel que Lamarck l'avait écrit, et nous nous sommes bor- nés à indiquer les principaux travaux sur l’anatomie et la phy- siologie des Insectes, dont la science s’est enrichie depuis la pu- Dean de ce livre. ] E. (2) [ La plupart des zoologistes RE pas ces limites 694 HISTOIRE DES INSECTES. Respiration par des stigmates, et deux cordons vascu- läires opposés, divisés par des plexus, constituant des trachées aérifères qui s'étendent partout, Un petit cét- veau à l'extrémité antérieure d’une moelle longitudinale noueuse, et des nerfs. Point de système de circulation ; point de pr conglomérées. Génération ovipare : deux sexes distincts; un seul ac- couplement dans le cours de la vie, Animalia articulata , Metanorphosés vartas subeuntia vel partes novas obtentia ; in ultimä ætate, antennis dua- bus, oculis duobus reticulatis, pedibus sex, pelle corne. Pleraque alas obtinere possunt. Respiratio stigmatibus et trachæis aeriferis , ubique ex- tensis , e funiculis duobus opposiis, cavis, plexis pluribus divisis. Medulla longitudinalis gangliis nodesse encephalo parvulo antice terminata , ê gangitis nervos emittens. Organa circulationis AuTlé Glandüulæ conglomeratæ nul- læ. Generatio ovipara ; sexubus duobus distinctis. Copulatio unica. Osservarions. — Nous voici parvenus à la sixième elasse du règne animal, et là, comme je lai dit, nous trouvons dans Îles animaux que cette classe comprend un ordre de chosës fort dif- férent de celui que nous avons rencontré dans-les animaux des cinq classes antérieures. En effet, au lieu d’une nuüante dans les progres de la compo- sition de l’organisation animale, on observe, en arrivant aux Insectes, une espèce de saut assez considérable, en un mot, un mn pour là grande classe des Insectes, et rangent dans ce groupe tous les animaux dont la tête est distincte du thorax et garnie de deux antennes, et dont les pattes sont au nombre de trois pairés seulement ; ils y comprennent par conséquent quelques animaux qui ne sbbiésénit pas de métamorphoses et qui sont consignés par Lamarck dans la classe des Arachnides. Voyez. tom. v, p. 1.1 FE. LES INSECTES. 695 avancement remarquable dans la composition et le perfection- nement de l’organisation, et l’on est autorisé à supposer qu’il existe des animaux inconnus qui remplissent le vide que nous rencontrons. C’est effectivement pour remplir ce vide que nous avons dé- jà établi les Epizoaires avec quelques genres connus qui pa- raissent devoir occuper le rang que nous leur assignons, et être réellement, par leurs rapports intermédiaires entre les Vers et les Insectes. Ces Epizoaires indiquent donc l'existence probable d’une classe d'animaux qui nous manquent. Quant aux Insectes dont il s’agit actuellement, ces animaux, considérés dans leur extérieur, sont les premiers qui nous offrent une véritable tête bien distincte; des yeux très remarquables . quoique encore fort imparfaits ; des pattes articulées, disposées sur deux rangs; et partout cette forme symétrique de parties paires et en opposition, que la natureemploiera désormais dans les animaux jusqu'aux plus parfaits, et même jusque dans l'homme. Rien de tout cela ne s’observe dans les animaux des cinq classes précédentes. En pénétrant à l’intérieur des Insectes, nous voyons aussi pour la première fois un système nerveux complet pour le sen- timent, consistant en une nelle longitudinale noueuse, qui s’é- tend dans toute la longueur du corps, fournit des nerfs aux parties pour l'excitation musculaire, et se termine antérieure- ment par un petit cerveau, centre de rapport des sensations: Enfin,-nous y voyons des organes respiratoires qui ne sont plus douteux, et des sexes distincts pour une génération sexuelle, mais qui sont encore tellement imparfaits qu'ils ne peuvent fournir qu’à une seule fécondation. Jamais ils ne sont doubles dans le même individu. A la vérité, la nature a peut-être déjà ébauché et commencé la génération sexuelle dans le dernier ordre des Vers; mais à cet égard tout y est encore fort obscur. Dans les Insectes, au contraire, plus d’obscurité: non-seulement les organes féconda- teurs sont connus, mais les accouplemens ont été bien observés. Désormais la génération sexuelle continuera de se montrer très distinctement dans les animaux de toutes les classes sui- vamtes ; alors les organes qui y sont affectés deviendront sus- 690 HISTOIRE DES INSECTES. ceptibles d'opérer plusieurs fécondations, et dans les animaux de cette dernière classe (les Mammifères), cette génération, ayant atteint son plus grand perfectionnement, donnera lieu aux vrais Vivipares. | Cependant, les Insectes étant peu avancés dans l’échelle ani- male, puisque leur classe n’est que là sixième de la distribution générale, ne nous offrent point encore de système particulier pour la cérculation, c’est-à-dire pour l'accélération du mouve- ment de leurs fluides. Conséquemment ils n’ont point de cœur, point d’artères, point de veines; mais seulement un long vais- seau dorsal qui ne se ramifie point, et qui n’est qu’une prépa- ration que la nature saura employer pour arriver par la suite à la formation d’un cœur, et à l'établissement d’une circulation.(1) Malgré la réduction qu’il a été nécessaire de faire subir à la classe des Insectes, en n’y comprenant plus les Crustacés et les Arachnides que Linné y associait, cette classe néanmoins est encore la plus étendue et la plus nombreuse de toutes les classes du règne animal. Élle est presque égale en étendue au règne végétal entier, et nous verrons qu’elle est en même temps l’une des plus curieuses et des plus intéressantes par les caractères particuliers des animaux qu’elle comprend, par les faits d’orga- gr (x) [Les observations de Carus, de Vagner, de Behn, de Dugès, et de plusieurs autres naturalistes, ont prouvé qu'il existe une espèce de circulation chez les Insectes; seulement le sang n’est pas renfermé dans un système de canaux semblables aux artères et aux veines des animaux plus élevés en organisation, et circule dans les lacunes que les organes laissent entre eux. Les contractions du vaisseau dorsal mettent ce liquide en mouvement et le dirigent vers la tête ; il revient vers l’extrémité postérieure du corps par les parties ventrales et latérales du corps, et rentre dans le vais- seau dorsal par des ouvertures garnies de valvules dont la dis- position a été étudiée avec beaucoup de soïn par M. Strauss- Durkheim (voyez son Anatomie comparée des animaux articu- lés). Quelquefois le mouvement circulatoire est aidé par les battemens d’un organe musculeux particulier situé à la base des pattes(Bchn. #rn. des se. nat., 2° série, L. 1v, p. b).] E. LES INSECTES. 697 nisation que présentent ces animaux, et par les habitudes très singulières de la plupart de leurs races. Parmi les nombreux objets que je dois ici présenter, un de ceux qui doivent le plus fortement fixer notre attention, est assurément la définition des Insectes. Ceile dont je vais faire l'exposition est le résultat d’un long examen de tout ce qui s’y rapporte essentiellement, et particulièrement de la nécessité sentie de saisir dans la série des animaux les principaux sys- tèmes d'organisation que la nature elle-même nous présente pour tracer les lignes de séparation qui doivent former les classes. De toutes les classes que l’on a établies dans le règne animal, lune de celles qui sont les mieux caractérisées et les mieux circonscrites est certainement celle des Insectes, réduite dans les limites que je lui ai assignées par ma définition. J'ajoute que si le système d'organisation qui donne lieu aux mutations singulières qui caractérisent les Insectes ne lui était pas particulier, et permettait que l’on puisse encore y associer d’autres animaux, ce serait un tort de le faire; parce que cette classe est extrêmement étendue, et qu'en l’augmentant on ne fait qu’ajouter aux difficultés d’étudier les objets très nombreux qu'elle comprend. Pénétré de cette vérité , J'ai long-temps examiné quel était le moyen le plus convenable, d’après l’état de nos connaissances, de fixer les limites de cette classe d'animaux intéressans, et sur- tout d'éviter, dans la détermination de cés limites, de confondre parmi les Insectes des animaux que la nature elle-même en a évidemment distingués. } Pour établir ces limites, je n’ai pas dù m’arrûter à la consi- Gération isolée et trop générale d’avoir des pattes articulées. J'aurais alors associé nécessairement aux Insectes des animaux qui out un système d’organisation fort différent du leur; des animaux qui ont des artères et des veines pour le mouve- ment de leurs fluides, et qui toute leur vie ne respirent que par des branchies, et non par des trachées aériennes, telles qu’elles existent dans tous les Insectes parvenus à l’état parfait. Je nai pas dù de même m'en tenir à la considération isolée d’avoir des antennes à la tête; car, en associant par là les Crus- tacés aux Insectes, je n'aurais pu y joindre la plupart des Arach- 698 HISTOIRE DES INSECTES. nides qui, quoique formant un rameau latéral, sont encore plus voisines des Insectes que les Crustacés, et qui, sans que ce soit l’effet d'aucun avortement, n’ont jamais d'antennes. Il m’a donc fallu considérer cette particularité admirable des véritables Insectes, de subir des métamorphoses éminentes, c’est. à-dire de grandes transformations, ou d’acquérir de nouvelles sortes de parties, et conséquemment de ne pas naître, soit dans l'état qu'ils doivent conserver toute leur vie, soit ayec toutes les sortes de parties qu'ils doivent avoir. Cette faculté de ne pas naître avec toutes les parties qu'ils doivent acquérir , générale poug tous les Insectes, n’est bien éminente que chez eux, et n'offre ailleurs que quelques exemples analogues et isolés (les Daphnies dans les Crustacés (1), les Grenouilles dans les Reptiles, elc.). Elle dépend, comme nous le verrons, du nouveau mode que la génération commence en eux et d’une particularité qui affecte leur organisation au moment où la nature prépare les nouveaux organes qu’exige ce mode. Il en résulte que les Insectes parviennent dans le cours de leur vie à un état particulier très prononcé, qu'on nomme leur éfat parfait, et dans lequel seul ils peuvent se reproduire, à moins qu’une cause d’avortement de parties n’interrompe cet ordre de choses dans quelques-uns d’entre eux. Maintenant, si, au caractère de subir des métamorphoses ou d'acquérir de. nouvelles sortes de parties, l’on réunit la considé- ration du défaut de système particulier pour la circulation dans ces animaux, on aura dans cette réunion un càractère dis- unctif et exclusif pour les Insectes, caractère qui ne rencontre aucune véritable exception, qui n’offre aucun exemple dans les autres animaux, et qui, circonscrivant nettement la classe des (x) [Les Crustacés suceurs, et principalement les Lernées, su- bissent des métamorphoses très grandes après la naissance, Il en est de même des Cirrhipèdes. Voyez à ce sujet les observa- tions de MM. Thompson, Nordmann, Burmeister, Martin St- Ange (Mémoire sur l’organisation des Cirrhipèdes, Paris, 1835, in-4° fig.), etc. Quelques Arachnides acquièrent aussi par les progrès de l'âge une nouvelle paire de pattes.] E. LES INSECYES. 69g Insectes, montre que, malgré leur diversité, le système genéra de leur organisation leur est tout-à-fait particulier. Qu'il y ait des transitions des Insectes à des animaux des classes avoisinantes, par la considération de certaines parties qui se transforment les unes dans les autres, ou dont le nom- bre des unes augmente aux dépens de celui des autres; ou enfin dont certaines de ces parties sônt supprimées par des avortemens constans; ces faits sont intéressans à re- harquer, parce qu'ils nous éclairent sur les moyens qu'emploie la nature en variant ses opérations suivant les circonstances; mais ils n’affaiblissent nullement les caractères distinctifs que je viens d'exposer, et qui circonscrivent éminemment Îles In- sectes, : _ Le fait suivant prouve incontéstablément le fondement de ce que je viens d’avancer. Les Insectes, dans l’état de ‘::