SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES Bequest of S. STILLMAN BERRY HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTÈBRES. TOME QUATRIÈME. 2 RE ECO PT IMPRIMERIE D'HIPPOLYTE TILLIARD , RUE SAINT-HHYACINTHE, 60. ee ee HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX ; LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES , ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S’Y RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animai, sa Distinction du végétal et des autres corps naturels ; enfin, l'Exposition des Principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J.B. P. A. DE LAMARCR, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE, PROFESSEUR AU MUSËUM D'HISTOIRE NATURELLE. =—— Nihil extrà naturam observatione notum. _… DEUXIÈME ÉDITION, REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S'EST ENRICHIE JUSQU’A CE JOUR ; Par MM. G. P, DESHAYES ET H,. MILNE EDWARDS. TOME QUATRIÈME. HISTOIRE DES INSECTES. PARIS, J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, 13 BIS, A LONDRES, MÊME MAISON, 219, REGENT STREET. 1839. \ | ; à GÉFATAREARE: k “a FE TEA pur : : 1: 3 AC CR LA LU É PL MES ” - LI NUS GRO EPOME MAN sAolf ‘ee « % ‘ # $ d | } 4 de À | : je à eh "à rs M) ’ LES . 1 74 R s € ï = > n Te 4 ÿ Et HOUMAMTA, 2 À TETE 1 - î L s ve + ñ ai } Fu ) 34]! 5 4 ; à F4 MES AN LOUE En Kad Li] d ul nr a 2 40 TR À \ Ù | À V LH DE ÿ\?: ART ’ ï »' pa \ 1 L_ jé , L k k LS SU . 0 a 4 = À ; ” Ma rc ‘ ASPIRE ANA TE UR # UdA é % EE 7 t(Y E ‘145 ! 4 : ÉJ D ! ï tait d r y ## F ep ut MU CPR #1 4 mé A w FE A A AU | ft À à Va f \ fr, CP &7 . - . n Érdi née e dé M LAC SIC PAIR Au L Ê ” \ ï < { M. Mi. 4 [ET CA PA É l " é : | 0 ANMAMIET, MARIA Que TE ! à | Al 7 (PE ÿ Ke $ # an 1 3 Saut DE cunroadon ne ARE cé S 4 ho si Halo. ME CRC à PÉRTAA NE NEA LD HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. D à à TX" —"—""—" — ——————"— ————_—"—_—____———""__"_____—___— _——_ — HISTOIRE DES INSECTES. ORDRE PREMIER. LES APTÈRES. Gaine bivalve, à pièces articulées, renfermant un sucoir. Corps écailleux , à corselet non distinct. Point ailes ni de balanciers dans les deux sexes. Le premier ordre des insectes doit comprendre les animaux les plus imparfaits de la classe ; et, en eflet, ceux que ] a: rapporte me paraissent tout-à- fait dans ce cas. Leur larve est du nombre de celles qui sont les plus tm ples: et, dans les deux sexes , les insectes par- faits n’ont jamais d’ailes, non RAXGE qu elles sont ayor- tées , mais parce que la nature n’a pas encore eu les moyens de les en pourvoir. Ces animaux sont des insectes, puisqu ils subissent des métamorphoses , et je leur ai donné le nom d’ap- tères , parce qu’ils le sont essentiellement. Une gaïne bivalve, dont les pièces sont articulées , constitue le caractère très particulier des animaux de cet ordre. En effet, aucun autre insecte n’offre ur caractère semblable, 6 HISTOIRE DES INSECTES. Ainsi , les aptères ne sont point caractérisés par leur défaut d’ailes; car dans presque tous les autres ordres, l’on connaît des insectes qui, par avortement, n’ont point d’ailes, et sont alors apières ; mais ils le sont parce que, parmi les suceurs , ce sont les seuls qui aient une gaîne bivalve articulée, renfermant le sucoir. Comme ils forment une sorte de transition à la pre- mière famille des diptères , qui comprend des insectes dont le bec est pareillement une gaîne bivalve , mais inarticulée , leur rang est convenablement déterminé à l’entrée de la classe. Voici le seul genre connu que je rapporte à cet ordre. PUCE. ( Pulex. ) Deux antennes courtes, filiformes , à quatre articles. Bec en forme de trompe, recourbé vers la poitrine, composé de deux valves triarticulées, formant une gaîne qui enveloppe un sucçoir de deux soies. Deux écailles ovales à la base du bec, | Corps ovale, un peu comprimé, écailleux : les pattes postérieures plus longues, propres à sauter. | Larve vermiforme, apode, hispide , munie de deux petites épines à la queue. Antennæ duæ , breves , quadriarticulatæ. Rostrum proboscidiforme , sub pectore inflexum , bivalve : val- vis triarticulatis. Haustellum bisetosum. Squamulæ duœæ ad originem rostri. Larva vermiformis , apoda, hispida : spinulis dua- bus ad caudam. Osservarions. On voit par cet exposé que la puce offre des caractères tellement particuliers, que quand même cet insecte acquerrait des ailes, on ne pourrait le rapporter convenablement à aucun des ordres reconnus dans la classe. ‘ APTÈRES, 7 Effectivement, tous les entomologistes conviennent que ce genre doit constituer un ordre séparé. Ce fut le sentiment de Degeer ; c’est aussi celui de Latreille. La puce tient beaucoup aux diptères par la métamor- phose ; car sa larve est apode , et sa nymphe inactive est renfermée dans une coque; mais son bec en forme de trompe, est éminemment articulé, et rien de semblable ne se montre dans les diptères. La considération des articulations du bec de la puce a paru à plusieurs entomologistes, la rapprocher des hémip- tères. Mais un bec bivalve ne se rencontre dans aucun hé- miptère , et la métamorphose d’ailleurs est très différente. ESPÈCES. 1. Puce ordinaire. Pulezx irritans. P. ater, rostro corpore breviore. Pulex irritans. Lin. Geoffr. Ins. 2. p. 616. no ?. tab. 20. f. 4. Fabric. Ins. 4. p. 209. n° 1. Habite en Europe. Parasite de l’homme et de plusieurs mammi- fères. Le mâle est plus petit que la femelle. La force de la puce est très remarquable. Puce à bande. Pulex fasciatus. P. ater, setis in annulum digestis fasciatus ; rostro corpore bre- viore. P. fasciatus. Bosc. Bullet. des Sc. n° 44. p. 156. Habite en Europe, sur Ja taupe, le rat, le lérot ( myoxus nitela, L.). Sa bande, de soïes très serrées et très noires, est à la par- tie supérieure du second anneau, sur le vertex. 3. Puce pénétrante, Pulex penetrans. P. minimus, vix saltatorius ; rostro corports ip mm Pulex penetrans. Lin. Fabr. ibid. n° 2. La chique. Catesb. Carol. 3. t. 10. f. 3 Habite l’Amérique méridionale. Elle s’insinue sous la peau et dans la chair des pieds de l’homme, et cause des douleurs insuppor- tables. Elle attaque aussi les singes, les chiens, etc, 8 HISTOIRE DES INSECTES: r'A ORDRE DEUXIÈME. Deux valves labiales ou une seule sans ‘articula- lion, imitant, soit un bec à pièces rapprochéesr ou écartées, soit une trompe inarticulée, et servant de gaïne à un suçoir ; deux palpes à la base de la | gaine dans un grand nombre. | Deux ailes découvertes, nues, membraneuses , vei- nées , quelquefois plissées en RE t Deux balanciers dans la plupart. Larve apode. Nymphe ; le plus sou vent inactive et dans une coque | chrysalide ]. Osservarions. En suivant la progression dans le perfec- tionnement de l’organisation des insectes , on voitque les diptères doivent constituer le second ordre de la classe, parce que ce sont les premiers insectes qui offrent un corselet distinct de la tête et de l’abdomen , caractère qui distingue la grande généralité des insectes , et que ceux du premier ordre ne nous ont pas encore présenté. Ce sont aussi ceux qui, après les aptères, offrent le moins de parties pour la locomotion, puisqu'ils n’ont que deux ailes, et qu’après eux tous les autres insectes en ont ou en doivent avoir quatre, soit toutes les quatre servant au vol, soit seulement les deux inférieures. Les avortements n’apportent aucune exception à cette règle générale: on a des preuves que ceux que l’onobserve dans presque tous les ordres de cette classe, ainsi que je l'ai dit, ne sont que des parties qui manquent, comme les sexes dans les neutres , et comme les ailes ou une partie des ailes dans ceux qui doivent en avoir, et quine man- -quent que parce qu’elles n’ont pu se développer. Il suffit que l’on soit fondé à reconnaître que ce n’est point par DIPTÈRES. 9 avortement que les aptères manquent d'ailes, et que les diptères n’en ont de deux. Il est si vrai qu'après les aptères, les diptères sont les insectes les moins avancés ou perfectionnés , ; qu’ils sont des suceurs dans leur premier comme dans leur dernier état, et que leur larve est entièrement dépourvue de pattes. Elle ressemble à un ver; et lorsqu’ on ne la connaît point, il faut attendre sa métamorphose pour reconnaître qu’elle n’est réellement point un ver. Enfin, comme la dernière famille des dipières doit étre un peu ue avancée en dé- veloppement d'organes , on trouve dans les larves des insectes de cette famille [ les tipulaires], des éléments fort imparfaits de pattes ébauchées, en a quelque s sorte de fausses pattes. Les diptères étant des premiers insectes , font néces- sairement partie de ceux dont la bouche n’est propre qu’à pomper quelque liquide, et manque d’instruments pour broyer ou ronger des aliments concrets. Leur bouche doit donc présenter un suçoir, et, dans Îes insectes suceurs, ce suçoir ne saurait être d’une SAME pièce, quoiqu Al paraisse quelquefois n’en avoir qu’une. Il importe de considérer que les premiers insectes étant les moins parfaits, les moins avancés en “développement de parties, leur bouche ne fait que commencer le plan de la bouche compliquée du plus grand nombre des insectes , et qu’elle n’offre encore que quelques pièces préparées pour former par la suite la ‘bouche des insectes broyeurs. Dans les aptères, les deux valves de la trompe sont des pièces qui ailleurs formeront la lèvre inférieure, comme les deux soies du suçoir formeront des Fin, dans d’autres insectes. Aucune pièce n’y existe donc encore pour former des maudibules. Dans les diptères , la première et la deuxième famille sont encore dans le cas des aptères; deux valves sont aussi des pièces préparées pour une lèvre inférieure , et ensuite elles se réuniront pour former une gaine He En effet, la trompe univalve des autres diptères n’est que la non des deux valves des premiers insectes. Quant au Yo HISTOIRE DES INSECTES. suçoir des diptères, il est, dans les coriaces et les mus- cides, de deux pièces seulement, soit réunies, soit dis- tinctes. Ce n’est que dans les syrphies qu’il commence à offrir quatre pièces ; et alors deux de ces piècesisont pré- parées pour devenir des mâchoires, et les deux autres pourront ailleurs former des nd bal Ainsi, l’on voit une gradation évidente dans le nombre et le HEURE T. des parties qui doivent former la bou- che des insectes en général. En conséquence, après les coriaces et les rhipidoptères, la bouche des diptères offre un sucçoir, d’abord de deux pièces, réunies ou distinctes, ensuite de quatre pièces, plus loin de cinq ou six; et ce suçoir se renferme toujours dans la rainure d’une gaine non articulée qui constitue leur trompe. Cette gaîne, qui forme la trompe des dip- têres , et qui, dans les hémiptères, formera leur bec, est une pièce préparée pour devenir une lèvre inférieure As les insectes broyeurs. On peut regarder l’ordre des diptères comme un de ceux qui sont les plus naturels et les mieux caractérisés parmi les insectes; car cet ordre est fortement distingué de tous les autres tant par la bouche que par les ailes des insectes qui le composent. Ainsi que dans les aptères, la métamorphose des diptères est de la première sorte, c’est-à-dire de celle que je nomme générale. Leurs larves, en effet, ne présentent aucune des parties que doit avoir l’insecte parfait , et leur première transformation les réduit en chrysalides. Mais, dans cet ordre même , les caractères de la métamorphose commen- cent déjà à offrir des modifications, puisque dans un grand nombre d’enire eux la chrysalide est raide , un peu dure même , opaque, tout-à-fait inactive ; tandis que dans d’autres, quoique pareillement inactive, elle montre quel- ques parties de l’insecte parfait ; et que, dans d’autres encore, elle est véritablement active. La chrysalide des diptères est donc tantôt raide, tantôt molle, selon les races, et néanmoins ne cesse point d’apparteuir à la mé- tamorphose générale la plus grande de toutes, DIPTÈRES. tr Les diptéres différent de tous les autres insectes, en ce qu’ils n’ont que deux ailes, sans que ce soient les suites d’aucun avortement, et ces ailes sont nues, mem- braneuses, veinées, étendues, jamais cachées sous des élytres. Outre ces deux ailes, on remarque encore , dans la plu- part, deux petites pièces mobiles, consistant chacune en un petit filet terminé par un bouton arrondi. Ces pièces sont placées un peu au-dessous de l’origine des ailes, et semblent tenir lieu des deux autres ailes qui manquent. On à donné à ces pièces le nom de balanciers [ halteres], comme si elles servaient aux mêmes usages que les balan- ciers des danseurs de corde. Indépendamment des ailes et des balanciers, beaucoup de diptères sont encore pourvus de deux autres petites pièces minces, membraneuses, élargies, en forme de cuiller. Ces pièces , non mobiles, sont placées au-dessus des balanciers qu’elles cachent entièrement ou en partie. On leur a donné le nom de cuillerons squamulæ], à cause de leur forme. La plupart des cuillerons ressemblent chacun au commencement d’une aile qui aurait été tron- quée près du corselet. La bouche des diptères est, en général, une trompe univalve, jamais articulée, et dont la figure varie dans les différents genres. Cette trompe, dont les bords sont rele- vés en dessus, est comme creusée en gouttière à sa partie supérieure, et sert de gaine à un suçoir composé de deux à six filets très déliés, que l’insecte plonge dans la peau des animaux, dans les fleurs, où dans le tissu des plantes, pour en sucer les liquides qui peuvent le nourrir. Elle est tantôt droite, tantôt coudée, tantôt pius ou moins rétrac- tile, et a souvent son extrémité élargie, bifide, comme bilabiée. La tête des diptères est munie de deux antennes, ordi- nairement fort courtes et composées de quelques articles peu distincts. Les deux yeux à réseau de ces insectes sont très grands et occupent la majeure partie de la tête. Outre ces grands yeux, on voit eucore, dans la plupart des dip- 12 HISTOIRE DES INSECTES. tères, deux ou trois petits yeux lisses, placés au sommet de Ja tête. | Le corselet est grand, HE ou moins arrondi, et. souvent terminé par une espèce d’écusson qui y adhère. Antérieu- rement, il est séparé de la tête par un petit étranglement, et à sa partie postérieure les deux ailes sont attachées un peu latéralement. OT L’abdomen est ordinairement conique, plus ou moins alongé, composé de plusieurs anneaux distincts. Enfin, la larve des LE est une espèce de ver mou ï sans pattes, et dont la tête n’est point écailleuse. Comme les diptères sont très diversifiés et offrent des races extrêmement nombreuses, j’ai dû, pour distribuer et diviser convenablement ces insectes, non-seulement con- sulter les ouvrages de M. Ésire mais lui emprunter même la plupart des caractères qu'il assigne à ses diffé- rentes coupes parmi ces animaux. Néanmoins : pour con- server la simplicité de la méthode, j je me suis effo orcé de réduire le nombre des coupes, et sur-tout celui des genres, partout où j’ai cru pouvoir le faire. En conséquence, je partage les diptères en neuf familles de la manière suivante. LV DIVISION DES DIPTÈRES I" Secrion. Deux valves distinctes, inarticulées, soit rapprochées en forme de bec et servant de gaine à un sucoir, soit écartées et sans sucoir apparent. | Les coriaces. Les rhipido pières. IL" SECT10N. Une seule valve inarticulée , conformée en trompe, et renfermant un suçoir dans une gouttière de sa partie supérieure. * Trompe entièrement retirée dans l'inac- tion , quelquefois jamais apparente. DIPTÈRES. 13 Les muscides. Les syrphies. Les stratiomides. ++ Trompe toujours saillante, soit entière- ment , soit en partie. $ Trois articles aux antennes, dont le der- nier est quelquefois annelé. (1) Trompe coudée ; suçoir de deux soïes. Les conopsaires. (2) Trompe non coudée ; sucoir de quatre à six soies. + Point de grandes lèvres à la irompe, et le troisième article des antennes jamais annelé. Les bombiliers. ++ Deux grandes lèvres à la irompe, ou le troisième article des antennes annelé. Les tabaniens. $$ Six articles ou davantage aux antennes. Les tipulaires. PREMIÈRE SECTION. Deux valves distinctes, inarticulées, soit rapprochées en forme de bec et renfermant un suçoir, soit écartées et sans Sucoir apparent, | Cette section embrasse deux familles très distinctes, presque isolées, peu nombreuses en races connues, et auxquelles se rapportent des insectes suceurs, tous parasites, soit hœmatophages, soit, carnassiers : ces familles sont les deux suivantes : les coriaces et les rhipidoptères. 14 HISTOIRE DES INSECTES. LES CORIACES. Deux valves inarticulées , rapprochées en forme de bec , et servaut de gaïne à un sucoir. Taseerès hœmatophages, les uns apières , les ati munis de deux ailes. Point de balanciers dans la plu- part. Larves apodes. : Osservarions. Les coriaces , ainsi nommés par M. Za- treille , parce que la peau de leur corps paraît seulement coriace , tiennent de très près aux aptères par l’imperfec- tion ou le peu de développement de la plupart de leurs organes , et par la gaine bivalve qui contient leur suçoir. Ces insectes, la plupart encore aptères , ont des yeux sou- vent peu distincts, des antennes presque obsolètes, consti- tuées chacune par un petit tubercule inarticulé, velu ou sétifère , et en général manquent de balauciers. Leur cor- selet se distingue à peine de leur tête. La famille des coriaces est encore peu nombreuse en races connues. Elle a été formée aux dépens du genre hippobosca de Linné, et d’une espèce de son genre pe- diculus. Les insectes 4 cette famille sont parasites des mammifères et des oiseaux. Je les divise en trois genres, qui sont les suivants. NYCTERIBIE. ( Nycteribia. ) Antennes très petites, constituées chacune par un tubercule subovale et sétigère, et insérées antérieure- ment près du bord interne des yeux. Bec bivale, renfermant un sucoir. Tête confondue avec le corselet. Point d’ailes ; point de balanciers. Métamorphose inconnue, cachée. Antennœæ minimæ, è tuberculo subovato immerso et setigero constantes, anticè ad oculorum marsinem in- ternum inseriæ. . MÉLOPHAGE. 15 Rostrum bivalve, inarticulatum , haustellum inclu- dens.Caput cum trunco coalitum. Alæ et halteres nullæ. Metamorphosis ignota, abscondita. Osservations. Les nyctéribies , rapportées au genre pediculus par Linné, et à celui de l’hippobosque par Voigt, constituent un genre très distinct, établi par M. Za- treille. Or, ce genre paraît devoir être compris parmi les diptères, quoique les insectes qui s’y rapportent n’aient jamais d’ailes, parce que leur bouche offre les caractères des autres coriaces. j Il y aurait lieu de croire qu’ils ne subissent aucune métamorphose , si des observations de Réaumur ne nous apprenaient , d’après l’hippobosque du cheval, que la mé- tamorphose peut s’exécuter dans l’œuf même. On doit regarder les nyctéribies comme des insectes très imparfaits. Elles n’ont ni ailes, ni balanciers, ni cuillerons, et n’ont que des yeux peu distincts. Leur corps est brun, velu , et a l’aspect d’une araignée , à cause des pattes lon- gues et arquées dont il est muni. Ces pattes sont au nombre de six. ESPÈCE. 1. Nyctéribie d'Europe. Nycteribia vespertilionis. Latr. Pediculus vespertilionis. Lin. Acarus verspertilionis. Gmel. Nryct. vespertilionis. Act. Soc. Lin. vol. 11. p. 11. t. 3, f. 526. Habite sur les chauves-souris de nos climats. M. Latreille en possède une autre espèce de l’Inde. M. Olivier, sous le nom de MVictéribie biartculée, en cite une autre qui se trouve sur la chauve-souris fer à cheval. Encycl. p. 400, MELOPHAGE. (Melophagus. ) Antennes constituées chacune par un tubercule inarticulé , sétifère. Valves du bec plus longues que la tête. Les yeux peu distincts. Point d’ailes. * 16 HISTOIRE DES INSECTES. Antennæ perparve , tuberculo setifero constantes. Rostrum walvi capite longioribus. Oculi vix distinets. Alœ nullæ. Osservarions. Les mélophages ont tant de rapports avec les hippobosques que Linné ne les en a point séparés. Nous suivrons cependant M. Latreille en adoptant ce genre, parce que ces insectes semblent faire la transition des nyctéribies aux hippobosques. Ils sont encore fort im- parfaits, puisque leurs yeux sont peu distincts, et qu’ils n’ont point d’ailes. Voici la seule espèce connue de ce genre. = ESPÈCE. Le Mélophage des moutons. Welophagus ovinus. Latr. M. capite thorace pedibusque ferrugineis. Hippobosca ovina. Lin. Cet insecte se tient caché dans la laine des moutons. Il est de cou- leur rougeûtre, et habite en Europe. HIPPOBOSQUE. (Hippobosca, ) Antennes courtes, tuberculiformes, reçues dans des fossettes; à tubercule, soit velu, soit muni d’une soie dorsale. | Bec avancé, bivalve ; à sucoir de deux soies réunies. Les yeux très distincts. Deux ailes horizontales. | Antennoœ breves tuberculiformes, in APN inserl® ; tuberculo hirsuto , vel setigero. Rostrum bivalies productum ; haustello setis duabus coalitis composito. Oculi distinctissimi. Alæ ducæ horisontales. OBSERVATIONS. Les hippobosques. ont, comme les insectes des genres précédents, le corps aplati, couvert d’unepeau coriace. Leur tête petite, leur corselet court, leur abdomen HIPHOBGSQUES. tj plat, arrondi ou ôvale, et leurs paites étalées ieut donnent une apparence d’araignée ; ce qui les a fait nommer vul- gairement mouches-araignées. Elles ont deux ailes hori- zontales, un peu croisées, plus longues que l’abdomen. Les hippobosques de M. Latreille manquent de petits yeux lisses ; ses ornithomyies en sont presque toutes pourvues : celles-ci se trouvent sur les oiseaux. Notre genre hippobosque n'est qu’un démembrement du genre hippobosca de Linné, et n’en comprend que les espèces qui ont des ailes. Nous n’en connaissons. encore. qu’un petit nombre. ESPÈCES. Hippobosque du cheval. Hippobosca equina. H. antennarum tuberculo sei& dorsali instructo ; ocellis nullis. Hippobosca equina. Lin. Fab. Latr. Degeer. Mém. 6. pl. 16. f. 1—20. Panz. Faun. ins. fasc. 7. tab. 23. Habite en Europe, et attaque les chevaux avec obstination. Elle est brune, à corselet varié de jaune.et de blanc. Selon Réau- mur, la femelle pond une véritable nymphe au lieu d’un œuf, 2. Hippobosque de l’hirondelle, Hippobosca hirundinis. H. antennarum tuberculo hirswto ; ocellis distincuis ; corpore fla- vescente; alis apice acutis. Hippobosca hirundinis, Lin. Ornithomyia hirundinis. Latr. (B) var. ocellis subnullis. Panz. Faun. ins. fasc. 7e te 24. Habite en Europe, dans les nids des hirondelles. 3. Hippobosque verte. Hippobosca viridis. H, corpore virescente; thorace supra nigro ; alis subovalibus. Hippobosca avicularia. Fab. Ornihomyia viridis, Latr. Hist. nat. des crust, et des ins. vol. 14. p. 4o2. tab: 110. f. g. Habite en Europe, sur différents oiseaux. 4. Hippobosque australe. Hippobosca australasic. H. fusca ; alis magnis subovatis ; proboscide brevissimä ; ocellis disunctis. TOME, 1v. 2 18 HISTOIRE DES INSECTES. Hippobosca australasiæ. Fab. Syst. amil. p. 335: Ornithomy ia australasiæ. Latr. Habite les îles de l'Océan Austral, l’Ile-de-France.Elle est grande; et a un peu plus de six lignes de longueur depuis là lëte jus- qu’au bout des ailes. LES RHIPIDOPTÈRES. Deux valves labiales, maæxilliformes, linéaires ; très étroites, croiséés, ay ant chactitis une palpe à leur base. Sucoir nul, avorté. Aménñes ayänt deux ou trois ürtt: culatons à leur bare , et bifides düns létur partie supérieure. Deux ailes découvertes , nues, membraneuses , lis- sées en rayons AA QUE TA ER Deux écailles li- néairés , cochléariformes , insérées près de l’origine des pattes antérieures. Point de ba anciers. Ün écusson. Larve apode. Chrysalide [ coque immobile ]. OsservaTIONs. M. Kirby, savant zoologiste anglais, a nouvellement établi, avec le petit nombre d'insectes connus dont il est ici question, un nouvel ordre auquel il a donné le doit de srepsiptéres [élytres tors]. I à pris pour des élytres, les deux écailles coriaces et fort petites qui s’insèrent près de la hanche des deux pattes antérieures. Mais j'en ai jugé autrement ; ainsi que l'avait déja fait M. Latreille ; car jamais les élytres n'ont des poirits d’at- tache semblables à ceux des deux écailles dont 41 s’agit. Les leurs soüt toujours immédiätement au- dessus de ceux des ailes ; et elles recouvient ces ailes en tout au en partie. Ainsi, non- -seulement ; j'ai cru qu il était plus convenable de FAONSUE à ces insectes le nom commun de rhipidoptères [ailes en éventails], mais j’ai pensé qu’ils ne devaient pas constituer un ordre particulier , puisqu'ils offrent les ca- racières principaux qui distinguent les diptères. Il est certain que la bouche de ces insectes, quant à ses parties distinctes, parait ne ressembler ni à cell des dip- LES RHIPIDOPTÈRES. 19 - ières, ni à celle des insectes des autres ordres; ce qui a dû tromper M. Kirby ; car elle n'offre ni mandibules véri- tables, ni suçoir utile. En effet, la bouche des rhipidop- tères présente seulement qe | pièces étroites linéaires, croisées , ayant chacune un palpe à leur id M. Kirby a pris ces pièces pour des mandibules : elles seraient plutôt des mâchoires, puisqu’elles ont chacune un palpe. Mais , en étudiant liés rapports de ces insectes avéc ceux des diptères qui les avoisinent le plus, je reconnais que ces pièces ne sont que les parties d’une lèvre inférieure qui a aussi ses palpes. En effet , si l’on considère que la bouche des diptères se compose ‘d'une gaîne renfermant un suçoir; que cette gaîne est d’abord bivalve, comme dans les aptères et les diptères coriaces ; et qu’ensuite elle devient univalve par la réunion de ses TE pièces, comme dans le plus grand nombre des diptères, on sera convaincu que cette gaine est le véritable produit d’une lèvre inférieure où d’une partie qui la ADErhs Alors on sentira que, dans les rhipidoptères dont il s’agit, la bouche n’offre qu’uné gaîne sans suçoir, et que cette gaine n’est qu'une lèvre infé- rieure partagée en deux pièces ayant chacune leur propre palpe. Les rhipidoptères parvenus à l'état parfait, n’ont pro- bablement aucun autre acte à exécuter que celui qui con- cerne leur reproduction ; et alors ils ne prennent aucune nourriture. Dans ce cas, leur bouche, qui devait offrir les instruments propres à composer un suçoir, est restée sans développement , et le suçoir est avorté. Sa gaîne seule s ’offre encore; mais elle est en quelque sorte altérée par un défaut d'emploi , et présente deux pièces distinctes, étroites, linéaires , qui ne sont assurément pas des man- nn et qué l’on doit plutôt considérer comme les’ par- ties d’une lèvre inférieure munie de ses palpes, que comme des mâchoiïres. Ce sont donc des insectes suceurs, car ils le sont dans leur état de larve; et parvenus à l’état parfait, leur bouche sans emploi n’offre plus que des parties mo- ” difiées. 2* 30 | HISTOIRE DES 1WSECTÉS. Si, éominé je le pense, les rhipidoptères sont des dip- téres véritables, je conviens qu ils offrent des singularités assez rémarquables ; car ils n’ont point de balanciers , etla plication de leurs ailes paraît leur être particulière. Mais les balanciers ne sont point essentiels aux diptères, comme le prouvent les diptères coriaces, et si la plication des ailes était un caractère assez important pour exiger la fon- dation d’un ordre, il en faudrait ailleurs établir encore de nouveaux. " Diverses considérations nous montrent que les rhipi- doptères appartiennent réellement aux diptères par leurs rapports. Ils n’ont que deux ailes sans élytres, leur larve est apode, et leur chrysalide est une coque immobile qui paraît se former de la peau même de l’animal. Leurs yeux, portés sur des pédicules courts et épais , trouvent des exemples analogues dans certains diptères. Les deux ou trois articulations de la base de leurs antennes sont dans le même cas, et la bifurcation de ces antennes me paraît le produit Dilne pièce correspondante à la soie latérale des antennes de la plupart des muscides. Enfin, les larves de certains diptères vivent dans le corps d’autres insectes, comme celles des rhipidoptères vivent dans le corps des polystes [famille de guêpes], ou dans celui des andrennes. On ne connaît encore que deux genres qui se rapportent à cette famille : ce sont les suivants. XENOS. ( Xenos. ) Antennes triarticulées à leur base, et partagées en deux branches alongées, grêles, (semi-cylindriques, égales, l’une et l’autre sans articulations. Antennœ basi triarticulatæ , bipartitæ ; ramis elon- gatis ;, semiteretibus , utrisque érable symetricis. Gsservarions. Les xénos sont de petits insectes para- sites des polystes d'Europe et d’Amérique. Leurs ailes . déployées sont larges, arrondies, à plis rayonnants, Les STYLOPS. 21 deux branches de leurs antennes sont égales et sans arti- culations. 3 On connait deux espèces de ce genre. ESPÈCES. sx. Xénos de Rossi. Xenos Rossit. X, aier, antennis ramis compressis, tarsis fuscis. Kirby. Act. Soc. Linn. vol. 11. p. 116. Habite in vespé gallicä. 2. Xénos de Peck. Xenos Peckü. ZX. nigro-fuscus, antennis ramis semiteretibus dilutioribus , albo punctatis, ano pallido , pedibus luridis ; 'tarsis fuscis. Kirby. Act. Soc. Linn. vol. 11. p. 116. tab. 8 et tab. 9. Habite in polyste fuscaté. Fabr. Amérique sept. F STYLOPS. (Stylops. ) Antennes biarticulées à leur base , partagées en deux branches alongées , comprimées, inégales, et dont la supérieure est articulée. Antennæ basi biarticulatæ , bipartitæ : ramis com- pressis , inæqualibus ; superiori articulato. Osservarions. Les s/ylops ont des antennes fourchues comme les xénos , mais leurs branches sont inégales, et la plus grande ou la supérieure est articulée. On n’en connait qu’une espèce. ESPÈCE. 1, Stylops de ia mélitte. Stylops melitto. Kirby. Act. Soc. Linn. vol. 11, p.112. Hab. larva in corpore meliltarum (des andrennés). mn 22 HISTOIRE DES INSECTES. DEUXIÈME SECTION. - Trompe univalve renfermant le sucoir dans une gout- tière de sa partie supérieure. ; ! 4 ! i A près les coriaces et les rhipidoptères, tous les autres diptères appartiennent à cette deuxième section; car, sauf l’oëstre dont la trompe n’est jamais apparente, tous les insectes de cette division , au lieu d’un bec bivalve, ont une trompé univalve, inaruculée, en général terminée par deux lèvres , et qui renferme le suçoir dans une gouttière de sa partie supérieure. Il faut partager cette section de la manière suivante : * Trompe entièrement retirée dans l’inaction , quelquefois jamais apparente. (1) Dernier article des antennes sans anneaux apparents. (a) Sucoir de deux svies. me — = ————© LES MUSCIDES. Elles ont des antennes très courtes , de 2 ou 3 articles, dont le dernier est le plus grand. Port de la mouche commune. La famille des muscides , instituée par M. Zaireille, a été ainsi nommée, parce qu'elle comprend le genre musca de Linné, que l’on a partagé en plusieurs genres distincts mais que les rapports forcent de réunir dans la même famille. | | Le caractère de cette famille est d’avoir une trompe entièrement retirée dans l’inaction , quelquefois jamais apparente; le suçoir composé seulement de 2 ou 5 soies, mais point de 4 comme dans les syrphies ; et des | MUSCIDES. 23 antennes courtes, à 2 ou 3 articles, dont le dernier est sans anneaux, ce qui les distingue des siratiomides. Les muscides sont extrêmement nombreuses , au moins quant à l’énorme quantité d'espèces qu’elles présentent. Leurs nymphes, comme dans Îles coriaces, sont inactives , à coque opaque, et ne montrent aucune partie de l’insecte parfait. Considérant l'intérêt qu’on a de ménager la simpli- cité de la méthode, je ne diviserai cette famille qu'en huit genres , les analysant de la manière suivante. DIVISION DES MUSCIDES. (a) Trompe jamais apparente. OEstre. (aa) ‘Trompe apparente, sur-tout dans l’action. (b) Les yeux sessiles. (c) Antennes sétigères. (d) Ailes écartées, (1) Cuïllerons grands , couvrant entièrement ou eñ grande partie les balanciers. Mouche. (2) Cuïllerons petits , laissant à découvert la inajeure partie des balaneiers. Téphrite. (dd) Ailes couchées. (1) Amennes plus courtes que la tête, Nyode. (2) Antennes aussi longues ou plus longues que da tête. Macrocère. (cc) Antennes non sétigères. Scénopine. 24 HISTOIRE DES INSECTES. (bb) Les yeux pédiculés, Diopsis. _ Achias. OESTRE. ( OEstrus. ) L Antennes courtes, composées chacune d’un globule subtriarticulé, muni d’une soie latérale. Point de trompe apparente; trois tubercules à La place de la bouche. Forme et aspect des grosses mouches. Antennœæ breves , globulo, subtriarticulato composi- 1æ ; setd lateral. Proboscis nulla perspicua ; ore iuberculis tribus obtecto. Habitus muscarum domesticarum. Osservations. Les antennes très courtes, qui ressem- blent chacune à un boutons étifère, et la trompe, en appa- rence tout-à-fait nulle, distinguent suffisamment l’oéstre des autres muscides, et même de tous les autres genres de diptères. On a présumé que, quoique non apparente, la trompe de l’oëstre existait néanmoins, mais qu’elle rentre tellement dès que l’insecte n’en fait pas usage, qu’il n’en reste plus l'apparence. Selon M. Latreille, deux des tuber- cules de la bouche sont des rudiments de palpes , et le troi- sième en est un de la trompe. R Les oëstres ressemblent à de grosses mouches. Ils ont la tête arrondie, transverse, vésiculeuse en devant, munie de deux yeux à réseau et de trois petits yeux lisses. Leur corps est un peu velu , porte deux ailes couchées et deux balan- ciers assez saillants. On voit deux pelottes aux tarses de leurs pattes. Leurs larves ressemblent à des vers courts, cylindriques , cannelés, souvent garnis de cercles de soies courtes, couchées et dirigées en arrière. OESTRES . 25 C'est dans le corps des grands mammifères vivants qu’on peut trouver les larves des oëstres. Les unes vivent dans le fondement, les intestins , et même dans l’estomac des chevaux; d’autres dans les cavités du nez des bœufs et des moutons ; d’autres enfin sous la peau des bœufs, etc. Ces larves sont sans pattes et ont à leur partie postérieure deux grands stigmates dont chacun ir souvent plusieurs ouvertures. La larve ayant pris toute sa croissance dans to où elle vit, en sort pour se métamorphoser , se laisse tomber à terre, s'enfonce sous quelque pierre, et s’y change en nymphe. L’oëstre devenu insecte parfait , vit peu sous cette der- nière forme ; peut-être ne prend-il plus de nourriture , ce qui peut influer sur l’état de sa bouche; aussi ne tarde-t-il pas à s’accoupler et à déposer ses œufs dans les lieux con- venables pour la nourriture de ses petits. ESPÈCES. 1. OEstre du cheval. OEstrus equi. Fab. OË. alis albidis , fascia punctisque duobus nigris, abdomine tolo ferrugineo. Fab. OEstrus equi. Oliv. Dict. n° 6. OEsirus bovis, Lin, OEstrus vituli. Fab, OEstrus hœmorrhoidalis. Gmel. p. 2810. Habite en France, en Angleterre, en Italie , etc. La femelle dé- pose ses œufs sur les épaules et les jambes du cheval qui , en se léchant, fait éclore ces œufs et transporte les larves dans son estomac, où elles se nourrissent. 2. OËstre du bœuf. OŒEstrus bovis. Fab. OË. alis immaculatis fuscis , thorace flavo : fascia nigra ; abdo- mine basi albo , apice fulvo. OEstrus bovis. Oliv. Dict. n° 3. Réanmur. Ins. 4. p. 5o3. pl. 38. f. 7. 3. Habite en Europe et principalement en Dee Sa larve vit sous la peau des bœufs. 3. OEstre hémorrhoïdal, OEstrus hæmorrhoidalis. Lin. CE. alis immaculatis , thorace nigro , scutello pallido, abdomine nigro, basi albido, apice fulvo. Fab. 26 HISTOIRE DES INSECTES. OËEstrus hoœmorrhoïdälis. Oliv. Dict, ne 7: OEstrus bovis. Gmel. p. 2800. HEL ‘1 N AIO Habite en Europe. La femelle déjiose ses œufs sur les “who ‘des chevaux, et Les larves vivent dan son estomA: 4. OEstre vétérinaire. OŒEstrus velerinus. OË. ferrugineus, alis immaculatis ; lateribns thoracis bdstsiéeà que basi pilis albis. Clark. Trans. of the Linn. S0g: 8. p. 328 t. 23. f. 18—19. Xo OEstrus veterinus. Fab. OEstrus Eu e Linp. OEstrus veterinus, Oliy. Dict, no 8. Habite en Europe. Sa larve vit dans l’estomac et les jen des chevaux. On croit que c’est à cette espèce qu il Faut à ap porter l'habitude de déposer ses œuft sur le a de Panus des chevaux. 5. OEstre du mouton. Œstrus ovis. OE. alis pellucidis, basi punctatis; abdominetalb6 pps ver- sicolore. OEstrus ovis. Lin. Oliv. Dict. no 11. Clark. Act. Sac. Linn, 3. p. 329. t. 32. f, 16.17, Geoff, 2. p. 456. n° 2.t. 19.f, 1. Habite en Huiope elc. La femelle dépose ses œufs sur le bord des narines des moutons. La larve vit dans les sinus frontaux et maxillaires de ces animaux. Etc. MOUCHE. ( Musca. ) Antennes à palette sétigère. Trompe charnue, à ori- fice bilabié. Suçoir de deux soies réunies. | Deux palpes insérés sur la trompe. Aïles écartées. Cuillerons cachant les balanciers. Antennœ articulo ultimo subspatulato setisero. Pro- boscis carnosa, apice bilabiata ; hausteilo FT: 70 Palpi duo sd basim ETS Alœ divaricatæ. Halteres squamis obtecti. OssErvATIONs. Je rapporte à ce genre toutes les musci- des dont les antennes, à palette sétigère, sont composées de deux ou trois articles; dont la trompe, rétractile en MOUCHES. 27 entier , contient un suçoir de deux soies ; et qui ont les veux sessiles, les ailes écartées, et les cuillerons cachant les balanciers. Malgré les réductions qu’enträînent ces caractères, le genre mouche est éncore nombreux en espèces, et il rédr peut-être utile de le réduire davantage si des caractères fa. cilès à saisir en offraient la possibilité. Les mouches sont dés insectes des plus communs , que l’on rencontre partout, dans les maisons, dans les champs et les bois. Elles volent avec légèreté et rapidité, et la plüpart font entendre en volant un bourdonnement mo- notone. Celles que l’on voit dans les maisons, et qui y sont sur- tout très abondantes pendant l'été, sont souvent très in- commodes, et même importunes. Elles à se posent partout, sur les viddes. sur les matières sucrées, sur les fruits, sur les aliments de tout genre , et les sucent avec leur trompe. Elles salissent les boiseries, les glaces, les dorures sur les- quelles elles déposent leurs excréments. Les mouches ont des antennes courtes, composées de deux ou trois articles , dont le premier ou les deux pre- . miers sont fort petits, et dont le dernier est älongé en palette, avec une soie latérale, tantôt simple , tantôt plu- meuse, La trompe de ces insectes est rétractile en entier, comme charnue, bilabiée à son extrémité; elle cache dans un repli de sa partie supérieure un suçoir qui n’à que deux soies, et qui les a a L toutes deux, quoiqu'il paraisse n’en avoir qu” une. C’est avec cette trompe molle, et par le moyen du suçoir qui est reçu dans $a cannelure, que l’ani- mal pompe les sucs dont il se nourrit. Les larves des mouches ressemblent à des vers mous à blanchäâtres , sans pattes, et dont la tête est pareillement molle. Leur bouche est un suçoir accompagné de deux crochets qui servent à déchirer ou diviser les matières que la larve doit sucer. Elles vivent, les unes sur les plantes, dans l’intérieur des fruits, dans leparenchyme des feuilles qu’e:les minent , etc.; les autres dans les chairs des ani- 58 HISTOIRE DES INSECTES. maux morts et dans d’autres matières en partie pourries ; les autres encore dans les excréments de l’homme et des animaux. On sait combien l’on a de peine, pendant l'été, à pré- server la viande des mouches bleues qu’on nomme musca vomitoria; elles y déposent leurs œufs, et c’est de ces œufs qu'éclosent ces vers blancs qu’on oi sur la viande qui commence à se corrompre. D’autres larves semblables, mais plus petites , vivent dans le fromage qui commence à se gâter ( musca putris, Fab. ): ces larves ont la faculié de sauter. Les larves des M. cæsar, M.cadaverina, M. mor- tuorum , vivent dans les cadavres. La larve de la mouche nn (M. domestica) vit dans la fiente du cheval. Enfin il y en a qui vivent dans le corps des chenilles dont elles dévorent les parties internes (Echinomye, Latr.). L’une des mouches les plus incommodes, est la mouche météorique ( Oliv., Dict. n° 79) qui paraît vers le milieu de l’été; elle vole en troupes nombreuses autour de la tête des PERS LE et des bêtes à cornes , et tâche d’entrer dans leurs yeux, dans leurs oreilles, pour se nourrir de lhu- meur qui s’y trouve. Elle se jette aussi dans les yeux de l’homme. | Le nombre des espèces de mouches connues s’élevant déjà à plusieurs centaines, il faut tâcher de diviser le genre qui les comprend par un caractère facile à reconnaitre, comme celui d’avoir : La soie des antennes, simple. La soie des antennes, velue ou plumeuse. Mais ici je ne citerai que quelques espèces qui appar- tiennent aux genres musca, echinomya, ocyptera, pha- sia , etc., de M. Latreille. ESPÈCES. Mouche ventre bleu. Musca vomitorta. A. M. thorace nigro, abdomine cœruleo-nitente, fronte fulva, Linu. M. chrysocephala. Degeer. Ins. 6. p. 60, n° 5, Réaum. Ins. 4. tab. 24. Ê. 13—15. MOUCHES: | 30 La mouche bleue de la viande. Geoff. 2. p. bal, no de Habite en Europe. Elle est grosse et très commune. 2>.. Mouche vert doré. Musca cæsar. Lin. M. antennis plumatis, pilosa viridi-nitens , pedibus nigris. Réaum. Ins. 4.t. S.f. 1. et t. 19. f. &. | La mouche dorée commune. Geoff. 2. p. 522. n° 53. Habite en Europe. Sa larve vit sur les cadavres. 3, Mouche carnassière. Musca carnaria. Lan. M. antennis plumatis; pilosa, nigra; thorace lineis pallidioribus ; abdomine nitido tessellato. Roes. Ins. 2. musc. t. 9. f. 10. La grande mouche, etc. Geoff. Ins. 2. p. 527. no 65. Habite en Europe. Grosse mouche, fort commune, 4. Mouche domestique. Musca domestica. Lin. M. antennis plumatis, thorace lineato, abdomine tessellato subius pallido. Fab. 4. p. 315. Degeer. Ins. 6. p. 72. n° 10, tab. 4. f. 5—6. La mouche commune. Geoff. 2. p. 528. n° 66. Habite en Europe. Elle est très commune dans les maïsons. Sa larve vit dans le fumier du cheval. J’en ai vu qui vécurent dans le corps de la chenille du psi (noct. psi), qui s’y changèrent en chrysalide, d’où sortit la mouche domestique; du moins je ne la reconnus pas pour la musca larvarum. La chenille , que je nourrissais, périt avant sa transformation. 5, Mouche latérale. Musca lateralis. Fab. M. nigra, antennis setarüs, abdominis lateribus basi sanguines. Fab. 4. p. 328. | Degeer. Ins. 6. p. 28, n° ”. tab, :. f. 0. Panz. Faun. fasc. 7. tab, 22. Ocyptera lateralis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p, 344. Habite en Allemagne. \ 9. Mouche brassicaire. Musca brassicaria. Fab. M. nigra , antennis setariis, abdomine cy lindrico : segmento se- cundo tertioque rufis. Fab. 4. p. 327. Degeer, Ins. 6. p, 1.f. 12—14. 30 HISTOIRE DES INSECTES. Panz. Faun. fasc. 20. t. 20. Ocyptera brassicaria. Latr. Habite en Europe. Sa larve vit dans les racines du chou. 7. Mouche arrondie. Musca rotundata. Lin. \ M. aniennis setariis , thorace lineato , abdomine subrotundo fer- rugineo , lined Longitudinal punctorum nigrorum. Fab. 4. p. 325- : Tachina. Fab. Degeer. Ins. 6. p. 28. pl. 1.f. ur. Panz, Faun, fasc, 20. 1. 19. Ocyptera. Latr. Habite en Europe. 8. Mouche géante. Musca grossa. Lin. M. nigra, pilosa; antennis setartis; alis basi ferrugineis. Linn. Degeer, ]ns. 6. p. 21. pl.r.f.1. Echinomyia grossa. Latr. Geoff. 2. p. 495. no 5. Habite en Europe. Sa larve vit dans le fumier des bœufs. 9. Mouche sauvage. Musca fera. M. antennis setarüs; thorace nigro; abdominis lateribus testaceo - aphanis. Musca fera. Lin. Fab. 4. p. 3x4. Harris. Ins. angl. 1ab. 9. f. 2. Geoff, 2. p. 5ag. n° 33. ÆEchinomyia fera. Latr. Habite en Europe, dans les bois et les prés. 10. Mouche subcoléoptrée. Musca subcoleoptrata. M. thorace nigro, alis cinereis: vittis duabus fuscis repandis. cs subeoleoptraius. Linn, Thereva subcoleoptrata. Fab. Suppl. p. 360. Panz, Faun. fasc. 74. tab. 13— 14. Phasia subcoleoptrata. Latr. Habite en Europe. 11, Mouche aïles épaisses. Musca crassipennis. M. thorace flavescente; alis disco albido : punclo distincto nigro. Thereva crassipennis. Fab. Sappi. p. “560. TÉPHRITES. 33 Panz. Faun. fase. 74. tab. 15. Phasia. Latr. Habite en Europe. 12. Mouche flancs fauves. Musca affinis. M. thoracis laieribus fulvis; abdomine atro: latéribus testaceis. Thereva affinis. Fab. Sub. p. 561. ; Panz. Faun. fasc. 74. tab. 16. Phasia. Latr. Habite en France, etc. 13. Mouche nébuleuse. Musca nebulosa. M. atra, nitida, pilosa; thorace basi striato; alis fusco- ce APE } antennis selarûs. Thereva obesa. Fab. Suppl. p. 561. Panz. Faun. fasc. 59. tab. 20. Phasia. Latr. Habite en Allemagne, en Italie. Etc. Voyez, pour les ocyptères de M. Latreille que je réunis ici, l’Encv : clopédie, p. 4. TÉPHRITE. (Tephritis. ) Antenñës coürtes, distantes, sétigères. Trompe plus ou moins saillante, à suçoir de deux soies. Ailes écartées , QU cons Caillerous petits. Antennæ breves, remotæ , setigeræ. Proboscis plus minusve exserta. Alæ divaricatæ , vibratiles. Squamæ halterum par- vulæ. OssrrvATIONS. Sous lé nom de féphrite, je réunis les téphrites, les platystomes et les micropèzes dé M. Latreille, ces muscides ayant les ailes écartées comme les mouches, mais les cuillerons petits , laissant à nu la majeure partie des balanciers. Dans ces insectes, l'abdomen des femelles est terminé par une pointe, 34 HISTOIRÉ DES INSTCTES. ESPÈCES. 1. Téphrite solsticiale. Zephritis solstitiakis. T. antennis selaris ; alis albis : fascis quatuor connexis nigris ; scutello flavo. Musca solstitialis. Linn. Fab. 4. p. 359. Geoff. 2. p. 499. n° 14. Habite en Europe, sur les fleurs des chardons. 2. Téphrite du chardon. Zephritis cardui. T. nigra ; antennis setariis; alis albis; fascia flexuosa fusca. Musca cardui. Linn. Fab. 4. p. 350. Geoff. 2. p. 496. n° &. Habite les chardons et y produit des gales. 3. Téphrite vibrante. T'ephritis vibrans. T'. antennis setariis; alis hyalinis apice nigris, capite rubro. Musca vibrans. Tinn. Fab. p. 351. Geoff. 2. p. 494. n° 4. Habite en Europe, sur les arbustes. Élle élève et abaisse conti. nuellement ses ailes. 4. Téphrite cynipsée. Tephritis cynipsea. T', antennis setariis ; alis apice puncto laterali nigro ; abdomine cy lindrico. Musca cynipsea. Fab. 4. p. 351. Linn. Micropeza. Latr. Habite en Europe, sur les fleurs. Espèce fort petit. Etc. MYODE. ( Myoda. ) Antennes sétigères, plus courtes que la tête. Frompe à orifice bilabié, à sucoir de deux soies. Les yeux sessiles, Port des mouches. Ailes couchées, se recouvrant l’une l’autre plus ou moins complétement. Antennæ seligeræ, capite breviores. Proboscis ori- ficio bilabiato et haustello bisetoso. Oculi sessiles. MYODES, r Hatbitus muscarum. Al inewmnbentés, non divari- Cait. | Ossenvariows. Je rapporté, sous €ë nôtn particulier, toutes les muscides à ârtennés sétigèrés plus courtes que là tête, à yeux sessiles, à trompe dont l’orifice est comme bilabié, et dont les ailes ne sont point divergentes. Ainsi, les myodes diffèrent des mouches et des téphrites en ce que leurs ailes sont couchées, l’une recouvrant l’autre plus ou moins complétement. On les distingue des me- crocères par leurs antennes plus courtes que la tête; de la scénopine par leurs antennes sétigères ; enfin des diop- sis, etc., parce que leurs yeux sout sessiles. Rien n’em- pêchera , pour l’étude des détails, qu’on ne sous-divise ce genre, et qu’on ne retrouve dans son cadre, les lipses, les anthomies, les scatophages, et les oscines de M. Latreille. J'en vais citer quelques espèces qui appartiennent à ces sous-divisions. ESPÉCES. 1. Myode tentaculaire. Myoda tentaculata. M. nigro-cinerea; fronte flavescente; abdominé albo-maculato. Lispe tentaculata. Tatr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 347, et vol. 1 tab. 15. f. 9. Habite aux environs de Paris, sur 1 bord des mares. 2. Myode pluviale. Myoda pluvialis. M. antennis setartis, cinerea; thorace maculis quinque nigris; ab- domine maculis obsoletis. Musca pluvialis. Tinn. Fab. 4. p. 329. Geoff. 2. p. 529. n° 68. Anthomyia. Latr. Gen. Crust, et Ins. 4. p. 346, Habite en Europe. 3. Myode stercoraire, Myoda stercoraria. M. grisea, hirta; antennis selariüs; alis puneto obscuro. Musca stercoraria. Linn. Fab. 4. p. 345. Geoff, 2. p. 530. no 69. ToME 1. 5 34 HISTOIRE DES INSECTES. Scatophaga. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. m 558, Habite en Europe. Elle est jaunâtre ou roussêtre ; commune sur les ordures. 4. Myode scybalaire. Myoda PR EE M. hirta rufo-ferruginea; antennis setariis ; alis flave scentibus; puncto obscuriore. Musca scybalaria. Limn. Fab. ibid. e $catophaga. Lair. Habite en Europe, sur les ordures. Elle ressemble à la précé- dente; mais elle est une fois plus grosse. 5. Myode élégante. Myoda elegans. I. cinerea, antennis setarüs, vertice sanguineo, abdomine fascis quinque nigris, alis maculatis. Musca formosa. Panz. Faun. fase. 50. t. 21. Oscinis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 351. Habite en France, en Autriche, etc., sur les arbres. 6. Myode transparente. Myoda hyalina. M. nigra, antennis setarüs, alis hyalinis nigro-maculaus. Musca hyalina. Panz. Faun. fasc. 60. tab. 24. Oscinis. Latr. Habite en Autriche. 7. Myode rayée. Myoda lineata. M. subtüs flava, suprä nigra, lineis thoracis scutelloque flaris. ? Musca lineata. Fab. 4. p. 356. Oscinis lineata. Latr. Habite en Europe sur les fleurs. 8. Myode de l'olivier. Myoda oleæ. M. antennis setarüs, thorace cinerascente, abdomine conico ferru- gineo: lateribus atro-maculatis, Musca olecœ. Fab. 4. p. 349. Oscinis. Latr. Habite l’Europe australe. Sa larve vit dans les fruits de l’o- livier. Etc. MACROCÈRES. Li 35 MACROCÈRE. A PRE HA Antennes triarticulées , sétigères, aussi longués ou plus longues que la tête. Ailes couchées. Guillerons petits. À Antennœæ triarticulatæ, seligeræ , vie pr tis vel capite elongiores. ntE Alœ incumbentes. Squamæ halierum parvulæ. OsservATIoNs. Les macrocères ont les ailes couchées comme les myodes, et sont en cela distinguées des mou- ches et des téphrites dont les ailes sont écartées ou diver- gentes. Mais les macrocères diffèrent des m yodes par leurs antennes aussi longues ou plus longues que la tête. Sous cette coupe générique, je réunis les loxocères , les sépé- dons, les tétanocères de M. Latreille. Des sous-divisions du genre peuvent suffire pour les indiquer. ESPÈCES. 1. Macrocère ichreumonée. Macrocera ichneumonea. M. elongatu, atra; antennis setarüs; thorace postico rufo lineolis duabus nigris; pedibus flavis. Musca aristata. Panz. Faun. fasc. 73. tab. 24. Loxocera ichneumonea. Latr. p. 356. Habite aux environs de Paris. 2. Macrocère des marais. Mocrocera palustris. M. nigra; antennis elongatis setartis ; pedibus rufis : posticis elongatis. Syrphus sphegeus. Fab. 4. p. 298. Musca rufipes. Panz. Faun. fasc. 60. 1. 23. Sepedon palustris. Tatr. 4. p. 350. Habite en France, etc., dans les marais. 3. Macrocère réticulée. Macrocera reticulata. M, cinereo-rufescens; antennis subplumatis ; alis Fo Juscis subdecussatis. 34 36 ._ AUSTOIRE DES INSECTES. Tetandéepa reticulata, Late, Gen, Crust, et Ins, 4. p. 360, Habite en Europe, dans Les lieux marécageux, Etc, SCENOPINE. (Scenopinus. ) Antcinbs de trois articles, dont le dernier alongé, cylindrique comprimé, sans soie latérale. . Ailes couchées; balanciers nus; pattes courtes. Antennœ triarticulatæ; articulo ultimo elongato, tereti-compresso, absque setd. . Alæ incumbentes ; halteres nudi ; pedes Les | Osservarions. Îlest si général , dans les muscides, de voir les antennes munies d’une soie latérale , que les in- sectes dont il s’agit ici méritent d’être distingués comme genre, puisque leurs antennes ne sont point sétigères, et que cependant ce sont de véritables muscides. Ainsi, nous avons dü adopter le gere scéuopine de M. La- treille, parce que son caractère distinctif peut être facile- ment saisi. ESPÈCE. 1. Scénopine des fenêtres. Scenopinus fenestralis. Latr. INemotelus fenestralis. Degeer. Schell. t. 13. Musca fenestralis. L, Habite en Europe. On la rencontre fréquemment sur les vitres des fenêtres. Sa marche est lente. On la prend avec facilité. DIOPSIS. ( Diopsis, ) Antennes très petites, triarticulées, insérées sous les yeux au sommet des pédoncules qui les soutien- nent; à troisième article sétigère à la base. Tête tri- gone , ayant supérieurement el antérieurement deux ACHIAS. | | 37 prolongements cylindriques, très longs, divergènts , qui portent les yeux et les antennes à leur sommet. Trompe des mouches. Corps alongé. Ailes écartées? ‘Antennæ minimæ , triarticulatæ , sub oculis , illo- rum pedunculorum apict insertæ; articulo tertio ad basim setigero. Caput trigonum, lateribus superis et anticis processibus duobus longissimis, cylindricis, diva- ricatis , apice oculiferis et antenniferis. . Proboscis muscarum. Corpus elongatum. Alæ diva- | ricatæ ? Osservarions. Les diopsis sont les insectes les plus sin- guliers de la famille des muscides. Leurs yeux portés à l’extrémité de longs pédoncules qui naissent des côtés su- périeurs de la tête, semblent terminer des cornes latérales, et sont pour les insectes, ce que sont ceux des di cit mes pour les crustacés. Le corps des diopsis est alongé; leur corselet est épineux postérieurement ; les ailes paraissent écartées ou relevées, et les balanciers sont nus. Les diopsis vivent dans les Indes orientales, l’Afrique. Linné n’en a connu qu’une espèce, ESPÈCE. 1. Diopsis ichneumonée, Diopsis ichneumonea. Lin. Fuesl. Archiv. tab. 6. Latr. Hist. des Crust. et Ins, vol. 14. pl. 112. f. 6 et 7. Habite l'Afrique, les côtes de la Guinée. Quatre épines derrière le corselet. ACHIAS. ( Achias. } Antennes insérées sur le front, couchées, triarticu- lées ; à troisième article alongé, cylindrique. Les yeux portés sur les pédoncules plus longs que la tête. 38 HISTOIRE DES INSECTES. Deux palpes filiformes insérés à la base de la trompe, Corselet plane. Ailes plus longues que l’abdomen. : Antennæ fronii insertæ ;, incumbenies, triarticuléie ; k articulo tertio elongato, ati r drone Oculi porrectt , utrinque pedunculo capîte longiori insidentes. Palpi duo filiformes ad basim proboscidis inserti. Thorax planus. A læ abdomine longiores. Osservarions. Le genre achias, établi par Fabricius, est eñcote très peu connu. I parait sé distinguer princrpale- ment des diopsis , parce que les antennes s’insèrent sur le front de l’insecte , et non sur les pédoncules qui portent les veux. ESPÈCE. . Achias oculé. Achias oculatus, Fabr. Syst. antl. D: 247. Häbite l’île dé Java. Suçoir de quatre soies. LES SYRPHIES. Les syrphies ont la trompé entièrement retirée dans l’inagtion , comme les muscides, mais leur suçoir est de quatre soies. Dans les unes, comme dans les autres, je dernier article des antennes n’est pôitit añnëlé, ce qui les distingue PHP pR lient des stratiomidés. On remarqué qu’en général les syrphies sont peu velues, volent rapidement , et qu ’alors elles font en- tendre un bourdonnement plus ou moins considérable. On les trouve pendant la bellé säison sur les plantes et sur les fleurs, j Leuts larvés vivent les unes dans la boue ôuù dans les latrines, les autres dans les étangs, les mares, etc. SYRPHIES. 39 Quelques-unes des premières sont munies postérieure- ment d’une longue queue par laquelle elles respirent lorsqu'elles sont enfoncées dans la boue. : Voulant toujours suivre mon plan de simplifica- tion, je n'ai divisé la famille des syrphies qu'en sept genres , au lieu de quatorze que l’on trouve dans les ouvrages de M. Zatreille ; mais ces genres sont déter- minés de manière que les coupes de M. Latreille peu- vent facilement se retrouver, Voici le tableau de ces divisions. DIVISION DES SYRPHIES. [1] Le devant de la tête avancé en bec , ou offrant une proéminence au-dessus de la cavité orale. [A] Trompe aussi longue que la tête et le corselet. Rhingie. {B} Trompe beaucoup plus courte que la tête et le corselet. Antennes beaucoup plus courtes que la tête. Syrphe. + Antennes aussi longues ou plus longues que la tête. À Antennes ayant tné soie latérale. Psare. Chrysotoxe. AA ÂAnteñines sans soie latérale, mais terminées par une pointe ou une soie. Cérie. [2] Le devant de la tête non avancé en bec et n'offrant aucune proéminence au-dessus de la cavité orale. Aphrite. Milésie. 40 HISTOIRE DES INSECTES. ru tie me (x) Le devant de la tète avancé en bec, ou offrantune proëéminence au-dessus de la cavité orale. RHINGIE. ( (Rhingia. ) luatéises très courtes , de trois ârticles ayant 1 une soie simple et latérale, Le devant de la tête avancé en bec conique. Trompe aussi longue que la tête et le corselet, reçue sous le prolongement antérieur de la tête. Ailes couchées; port de la mouche commune. Antennæ brevissimæ , triarticulatæ; set laterali simplici. Pars antica caputis in rosirum conicum por- recta. Proboscis sublinearis, capitis thoracisque longi- tudine, sub processu rostriformi capitis recepta. A lé incumbentes. Habitus muscæ domesticcæ. OsservarTion. La rhingie est si remarquable par le pro- longement de la partie antérieure de sa tête, qu’on a dü la distinguer comme un genre par ticulier. On lui a donné le nom de mouche à bec ; sa larve vit dans les bouses de va- ches. On n’en connait Ai qu’une espèce. ESPÈCE. 1, Rhingie à bec. Rhingia rostrata, Scop. Conops rostrata. Linn. Rhingia rostrata. Fabr. Latr. Panz. Faun. Ins. fasc. 87. t. 22. Schell. Dipc. tab. 18. V’olucella. Geoff. Habite en Europe ; rare aux environs de Paris, SYRPHE. !{ (Syrphus. ) Antennes plus courtes que la tête, à trois articles et à soie Ltcale, Une saillie en bec court et obtus au- devant de la tête. Trompe seulement un peu plus lon- gue que la tête. Ailes écartées. SÉRPAES UN 41 Antennæ cCapite breviores , triarticulaiæ ; seté late- rali. Processus brevis, ante ad capilis partem anti- cam. Proboscis capite tantüum paulà longior. Alæ divaricatæ. Osservarions. Les sxrphes ont le port et l’aspect des mouches; mais, outre qu’ils en diffèrent par leur suçoir de quatre soies, ils ont le devant de la tête avancé en bec court et obtus. Leur trompe, quoique beaucoup plus courte que dans la rhingie, est seulement un peu plus longue que la tête. Enfin, leurs antennes triarticulées ont une soie latérale, soit simple , soit plumeuse , qui s’insère en général Pprutot sous le troisième article , dans son arti- culation même, que sur le dos de cet LE Sous cette coupe, je réunis les syrphes, les élophiles, les érisitales , les volucelles et les séricomyes de M. Latreille. . ESPÈCES. 1. Syrphe de la Laponie. Syrphus lapponum. S, tomentosus niger; scutello ferrugineo ; abdomine cingulis tribus albidis interruptis; antennis plumatis. Musca lapponum. Linn. Syrphus lapponum, Fab, Degeer. Ins. 7. p. 141. pl. 8. f. 14. Sericomy a. Latr. Habite les bois de la Laponie , et près de Paris. 2, Syrphe à bandes, Syrphus inanis. S. antennis plumatis , thorace testaceo , abdomine pellucido ; cin - gulis duobus nigris. Musca inanis. Linn. Syrphus inanis. Fab. Panz. Faun,. fasc. 2, tab. 6. Némotèle. Geoff. 2. p. 543. no 1.1, 18. f. 4. Volucella. Latr.. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Syrphe transparent. Syrphus pellucens. S. niger, antennis pluriatis | abdominis sezmento primo albo pel- lucido 4 42 HISTOIRE DES INSECTES. Musca pellucens. Lin. $yrphus pellucens. Fab. P'olucella. n° 1. Geoff, 2. p. 54o. t. 18. f. 3. Panz. Faun. fase. 1. t. 17. | Habite en Europe, dans les lieux ombragés. 4. Syrphe cul roux. Syrphus bomb Y lans. S. tomentosus, niger; abdomine postice rufo; antennis plumaïit, Musca bombylans. Lin. $. bombylans. Fab. Panz. Faun. fasc. 8. t. 21. Habite en Europe, dans les bois. 5. Syrphe noir. Syrphus æstraceus. S. niger, scutello albido , abdominis apice litescente; antennis se- tariis. Musca œstracea. Linn. $. œstraceus. Fab. Panz. Faun. fasc. 59. t. 13. $. rupestris. Eristalis. Latr. Habite en Europe. 6. Syrphe apiforme. Syrphus tenax. S. tomentosus , antennis setariis , thorace griseo, abdomine fusco, tibtis posticis compresso-gibbis. Musca tenax. Linn. $. tenax. Fab. | Mouche apiforme. Geoff. 2. p. 520, ne 52. ÆElophilus. Latr. Habite en Europe. Sa larve vit dans les latrines; elle a uge queue pour respirer. 7. Syrphe des bois. $yrphus nemorum. $. tomentosus , antennis setariis , denim atro : cingulis tribus albis ; pedibus nigris : geniculis albis. Musca nemorum. Linn. $. nemorum. Fab. Musca.… Geoff. 2. p. 511. n° 36. Habite en Europe. 8. Syrphe guêpe. Syrphus festivus. Fab. $. nudus, antennis setarits , thorace lineis lateralibus , abdomine cingulis quatuor flavis interrupts. Musca festiva. Linn. DSARE. 45 Geoff. 2. p. 505. ne 27. pl. 18. f. 1.. Syrphus. Latr. ® e Habite en Furope. Etc. PSARE. ( Psarus. ) . Antennes de la longueur dé la tête, portées sur uñ pédoncule commun; à troisième article muni d’une soie biarticulée. Un FN HN À én bec court à la partie antérieure de la tête. Ailes couchées. Antennœæ capitis longitudine , pedunculo communi insidentes ; articulo tertio set4 biarticulaté instructo. Processus in rostrum brevem ad capitis partem anticam. ÆAlcæ incumbentes. Osservarions. Ce genre est le même que celui qu'a éta- bli M. Latreille sous le nom de psare ; il est remarquable en ce que les antennes sont portées sur un pédoncule commun , et en ce que leur troisième article est muni d’üne soie RRERME, un peu épaisse, styliforme, biarticulée à sa base. On n’en connaît encore que l’éspèce suivante. ESPÈCE. 1. Psare abdominal. Psarus abdominalis. Fab. Latr. Hist. nat. des Crnst. et des Ins. vol, 14. p. 357. Coqueb. Illust. Icon. Ins. dec. 3. tab. 23.f.9. Mouche à antennes réunies. Geoff. 2. p. 519. n° 50. Habite aux environs de Paris, CHRYSOTOXE. ( Chrysotoxum. ) Antennes plus longues que la tête, séparées à teur base, triarticulées, à troisième article muni d’une soie TA À Une proéminence courte à la partie antérieure de la tête. Ailes écartées. 44 HISTOIRE DÉS ŸNSEC TES. ÆAntennoæ capite longiores , Qasi separaiæ, triarticu- latæ ; articulo tertio setà latéali instrucio. Prominen- ia brevis ad capitis partem anticam. | Alœ divaricatæ. Osservarions. Les chrysotoxes diffèrent médiocrement des syrphes ; ; il n’y a guère que la ne des antennes, qui puisse les distinguer. Leur soie latérale s’insère à la base du troisième article. Leur corps, par ses COM FNTE rappelle celui de la guêpe. ESPÉCES. 1. Chrysotoxe à deux bandes. Chrysotoxum bicinctum. Ch. nigrum ; thoracis lateribus punciis abdomineque cingulis duo- bus flavis. Mulio bicinctus. Fab. Suppl. p. 557. Schellenb. Dipt. tab. 22. f. 2, Habite en Europe, sur les fleurs. 2. Chrysotoxe arqué. Chrysotoxum arcuatum. Ch. nigrum; thorace maculis lateralibus, abdomine cingulis qua tuor arcuatis flavis. Mulio arcuatus. Fab Suppl. p. 558. Mouche imitant la guèpe, etc. Geoff. 2. p. 506. Habite en Europe, sur les fleurs. CÉRIE. ( Ceria. ) Antennes plus longues que la tête, triarticulées, sans soie latérale; à troisième article mucroné ou ter- miné par une soie. Un prolongement frontal et en bec plus ou moins saillant. Les ailes te plus souvent écariées. Antennc capite longiores, triarticulatæ, setd laterali destitutæ ; articulo terlio apice mucronalo vel setifero. Processus frontalis rostratus, plus minusve prominulus. Alæ sæpiùs divaricatæ. APHAITES: 45 Ossenvarions. Les antennes des céries n'ayant point de soie latérale, présentent un caractère qui distingue suffl« samment ce genre des autres syrphies, Ce même genre comprend lés céries et les callicères de M, Latreille. Dans les premières , le troisième article des antennes est ter- miné par un stylet; il est terminé par une soie dans les secondes. | | | \ ESPÈCES. 1. Cérie conopsoïde. Ceria conopsoides. Latr. C. abdomine atro: segmentis tribus margine flavis. Ceria clavicornis. Fab. Suppl. p. 557. Musca conopsoides. Linn. Syrphus conopseus. Panz. Fasc, 44. tab. 20, Habite en Europe, dans les bois. 2. Cérie dorée. Ceria ænea. C. nigra tomentosa, abdomine æneo. Callicera ænea. Meigen. Latr. Panz. Faun. fasc. 104. tab. 17. Habite l'Allemagne, la France méridionale, [2] Le devant de la téte non avancé en bec, et n'ayant aucune proéminence au-dessus de la cavité orale. APHRITE. (Aphritis. ) Antennes beaucoup plus longues que la tête, triarti- culées ; à troisième article en palette conique, sétigère à sa base, Aucun prolongement devant la tête. Ailes couchées. Antennœæ capite mulid longiores, triarticulatæ; arti- culo tertio in spatulam conicam figurato, ad basim setigero. Caput anticè non productum, Alæ incumbentes. Osservarions. Ce genre est le même que celui que M. La- treille a institué sous le même nom. Il a cela de parti- L'd | 46 HISTOIRE DES INSECTES. culier ayéc les milésies qui suivent, qw’il comprend des | syrphies qui n’offrent aucune éminence au-dénatn de la cavité orale: du ESPÈCE. 1. Aphrite duvet doré. Aphritis auro pubescens. Latr. A. iomentosa, nigro-ænea; pedibus flavis. Musca muiabilis. Linn. Mulio mutabilis. Fab, Suppl, P- 558. Stratiomys conica. Panz. Fasc. 12.t. 921. Habite en Europe. MILÉSIE. ( Milesia. ) Antennes beaucoup plus courtes que la tête, triarti- culées ; à troisième article en palette subovale ou sub- trigone , et sétigère vers sa base, Aucune proéminence devant la tête. Ailes couchées. Antennæ capite multù breviores, triarticulatæ ; arti- culo tertio in spatulam subovatam aut subtrigonam figurato, versùs basim setigero. Caput anticè non pro- ductum. Al incumbentes, Osservarions. Sous le nom de milésie, je comprendsles milésies et les mérodons de M. Latreille, Ces syrphies ont les ailes couchées ; et n’offrent aucune proéminence fron- tale, ainsi que les aphrites; mais elles s’en distinguent prin- cipalement parce que leurs antennes sont beaucoup plus courtes que la tête. | ESPÈCES. 1. Milésie lunulifère. WMilesia lunata. M. tomentosa ; thorace cinereo ; abdomine arcubus albis, basi rufo apice atro ; femoribus posticis incrassatis. LES STRATIOMIDES. 4 : Syrphus dunatus. Fab. 4. p. ss: |! Habite en Barbarie. 2. Milésie pee. Milesia spinipes: M. tomentosa, abdomine atro : lineolis albis, segmenlo grime rufo ; femoribus posticis dentatis, Syrphus spinipes. Fab. 4, p. 296. Habite en France. 3. Milésie annelée. Milesia annulata. M. tomentosa ; +: abdomine atro , segmentorum marginibus ab : j femoribus posts clavatis deniatis. Syrphus annulatus. Fab. Panz. fasc, 60. t. 11. Habite en Autriche, 4. Milésie mixte. Milesia mixta. M. nudiuseule , nigra; abdominis segmentis secundo tertiogue sanguineis , his quartoque lunulis albis, Syrphus mixtus. Panz. Faun, fase. 6o. t, 8. Habite en Autriche. Etc. Dernier article des antennes annele. LES STRATIOMIDES, Ainsi que les muscides et les syrphies, les stratio- mides ressemblent aux mouches par leur port; leur trompe de même est retirée dans l’inaction , à l’excep- tion des lèvres qui la terminent, et leurs antennes n’ont aussi que trois articles; mais, dans les sératio- mides, le dernier article des antennes est annelé, ce qui n’a point lieu dans les antennes des muscides et des syrphies. D'ailleurs, ce troisième article des an- tennes ne porte jamais de soie latérale dans les stratio- mides. Ces insectes ont tous les ailes couchées, et beaucoup d’entre eux ont leur écusson, ou la partie postérieure / 45 SISTOIRE DES INSECTES, de leur corselet, armé d'épines ou de pointes couchées, dirigées en arribre ; ce qui leur a fait donner le ntm de mouches armées. On les trouve le plus oïdinairement dans Îles lieux aquatiques, au bord des eaux, des mares, des étangs; et, en eflet , les larves de la pla past vivent dans l’eau. Ces larves sont alongées, quelquefois un peu aplaties, vont en grossissant antérieurement, et respirent pat les stigmates de leur extrémité postérieure. Je partage les stratiomides en quatre genres, de la manière suivante. DIVISION DES STRATIOMIDES. [1] Le devant de la tête arrondi et point avancé en bec. [a] Antennes aussi longues ou plus longues que la tête, sans soie ni stylet au bout. [+1] Dernier article des antennes à huit anneaux. — Xylophage. [+ +1 Dernier article des antennes à six anneaux ou moins. — Stratiome. [aa] Antennes plus courtes que la tête; le dernier article ayant une soie ou un stylet terminal. — Oxycère. [2] Le devant de la téte avance en bec. — Némotèle. XYLOPHAGE. ( Xylophagus.) Antennes aussi longues ou plus longues qué la tête, sans soie ni stylet au bout; le dernier article à huit XYLOPHAGES: 40 anneaux. Le devant de la tête arrondi, et point en bec. Ailes couchées. Antennæ capitis longitudine vel capite longiores, apice nec mucronalæ nec setiferæ ; articulo uliimo octo annulaio. Caput anticè rotundatum, non rostratum. Alæ incumbentes. Osservarions. Je rapporte à cette coupe les genres xylo- phage, hermétie et béris de M. Latreille. Ces stratiomides ayant le devant de la tête simplement arrondi, leur trompe n’est point retirée sous un museau pointu et avancé en bec. Le troisième article des antennes de nos xylophages est à huit anneaux. Dans les xylophages et les béris de M. Latreille, le troi- sième article des antennes va en pointe ; il est en palette alongée, très comprimée et étranglée au milieu dans ses herméties. Citons une espèce de chacune de ces trois coupes. ESPÈCES. 1. Xylophage tacheté. Xy/ophagus maculatus. Meig. ZX. niger, maculis varüs flavis ornatus. ÆXylophagus ater. Latr. Gen. Crust. et Ins. 1. p. 8. tab. 16. f, 9— 10. Habite aux environs de Paris, sur l’orme. 2. Xylophage luisant, Xylophagus illucens. À, niger; abdominis segmentis pellucidis; tarsis albidis. , Hermetia illucens. Latr. Gen. Crust. et ns. 4, p. 271. Habite l'Amérique méridionale. 3. Xylophage tarses noirs. Xylophagus nigri-tarsis. X. niger; scutello sexdentato ; ‘abdomine ferrugineo ; tarsis TUgTis. Beris nigri-tarsis, Latr. Gen. Crust. et Îns. 4. p. 273. Stratiomys. Geoff. 2. p. 483. ne 8 Stratiomys clavipes. Panz. Fasc. 9. t. 19. Habite aux environs de Paris, dans les hois. TouE 1v. 4 5o HISTOIRE DES INSECTES. STRATIOME. ( Stratiomys. ) Antennes en général plus longues que la tête, sans stylet particulier au bout; le dernier article à cinq ou six anneaux. Point d’avancement en bec devant la tête. Ailes couchées. Antennæ ul plurimèm capite longiores, apice stylo peculiari nullo ; ultimo articulo sub sex annulato. Ca- put anticè non rostratum. Alæ incumbentes. Ossenvarions. Le genre dont il s’agit ici comprend les stratiomes, les odontomieset les éphippies de M. Latreille. Ces stratiomides ont, comme les xylophages, les autennes aussi longues ou ÉLtis longues que la tête, sans soie ou. stylet particulier au bout, quoique dans me elles se terminent insensiblement en soie alongée ; mais, dans nos stratiomes , le dernier article des antennes n’a que cinq ou six anneaux, et non huit comme dans les xylophages. ESPÈCES. Stratiome rayé. Straiiomys strigata. Fab. S. scutello bidentato; abdomine atro :"subtus strigis albis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 274. Panz. Faun. fasc, 12. tab. 20. Habite en Europe. Stratiome caméléon. Stratiomys chamæleon. S. scutello bidentato luteo ; abdomine nigro ; fasçüs lateralibus luteis. Stratiomys. chamæleon. Fabr. Panz. fasc. 8. 1. 24. Stratiomys. Geoff. 2. p.479. pl. 19. £. 4. Habite en Europe. Sa larve vit dans l’eau. 3. Stratiome fourchu. Stratiomys fureata. Fab. $. scutello bidlentato nigro ; margine flavo ; abdomine atro : late= ribus flavo-maculais, OXYCÈRES. Fi Odoniomya furcata. Meig. Latr. 4. p. 29. Habite en Allemagne. 4. Stratiome éphippie. Stratiomys ephippium. Fab. $. scutello bidentaio; thorace rufo utrinque spin0s0. Ephippium thoracium. Latr. 4. p. 276. Panz. Faun. fasc. 8, tab. 23. Habite en Europe, dans les bois. 5. Stratiome hydroléon. Strtiomys hydroleon. S. nigra; scutello bidentato; abdomine viridi nigro angulato. Musca hydroleon. Linn. Stratiomys hydroleon. Fab. Geoff. Ins. 2. p. 481. n° 4. Odontomya. Lair. Habite en Europe, dans les eaux. Etc. " OKXYCÈRE. ( Oxycera. ) Antennes plus courtes que la tête; à troisième ar- ticle terminé par un stylet sétiforme ou par une soie particulière. Point d'avancement en bec devant la tête. Ailes couchées. Antennœæ capîte breviores , articulo tertio stylo seti- formi vel seit& peculiari terminaio. Caput anticè non rostratum. Alæ incumbentes. Osservarions. Les antennes plus courtes que la tête , ayant leur troisième article terminé par un stylet ou par une soie particulière, c’est-à-dire, qui ne résulte point d’une atténuation insensible de ce troisième article , dis- tinguent nos oxycères des autres stratiomides. À ce genre je rapporte les oxycères, les sargus et les vappons de M. La- treille. 4* 5a HÉTOÏIRE DÉS INSECTES. L’écussorn , ou la partie postérieure du corselét, ést épi neux dans les oxycères de M, Latreille; il est mutique dans ses sargus et ses vappons. ESPÈCES. i. Oxycère hypoléon. Oxycera hypoleon. Meig. ©. scutello bidentato flavo; corpore nigro flavo variegato. Stratiomys hypoleon. Fab. 4. p. 267. Stratiomys. n° 6. Geoff. 2. p. 485. Panz. Faun. fasc. 1. tab. 14. Habite en Europe. 2. Oxycère cuivreuse. Oxycera cupraria: O. glauco-œnea; thorace viridi; abdomine oblongo cupreo. Sargus cuprarius. Fab. Supp. p. 566. Musca. n° 61. Geoff. 2. p. 525. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Oxycère noire. Oxycera atra. O, nigra ; pedibus pallidis:; alis dimidiato-albis: V'appo ater. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 279. INemotelus ater. Panz. Faun. fasc. 54. tab. 5. Habite en Europe, dans les bois. NÉMOTÈLE. ( Nemotelus. ) Antennes plus courtes que la tête, insérées sur le bec de sa partie antérieure. Trompe alongée , renfer- mée sous ce bec. Le devant de la tête formant un pro- lôngement pointu et en forme de bec. Ailes couchées, Écusson mutique. Antennæ capite breviores, lateri supero rostri capi- lis insertæ. Proboscis elongata, sub capitis rostro vagi- nala. Caput anticè processu acuto et rostriformi por- rectum. Alæ incumbentes, Scutellum muticum. NÉMOTÈLES. 53 Osservarion. Le genre némotèle , établi par Geoffroi, est adopté par les entomologistes, parce qu’il offre des caractères remarquables. En effet, le prolongement en forme de bec et antennifère de la ad antérieure de la tête de ces insectes , et la trompe alongée , renfermée sous ce bec, diéfinpugut éminemment ce genre des autres stra- tiomides. Les némotèles volent peu, paraissent lourdes, et se trou- vent ordinairement sur les plantes aquatiques. Il paraît que leurs larves sont encore inconnues. ESPÈCES. 1. Némotèle uligineuse. Nemotelus uliginosus. Fab. 7 AN. niger; abdomine niveo, apice atro. © Panz. Faun. Ins. fasc, 46. tab. 21. Némotèle à bande. Geoff, Ins. 2. pl, 18. f. k Habite aux environs de Paris, sur les fleurs dans les lieux aqua- tiques. 2. Némotèle ponctuée, Nemotelus punctatus. Latr. IV, niger; abdomine lineis tribus punctorum flavescentiums I. punctatus. Fab. 4. p. 271. Coqueb. Illust. Icon. ins. 3. tab. 23. f.:6. Habite en Barbarie, ** Trompe univalve, toujours saillante , soit entière- ment, soit en partie. Sous cette division , l’on rapporte quatre families distinctes, qui embrassent le reste des diptères. Ces familles sont, les conopsaires, les bombyliers, les taba- riens et les tipulaires. Les trois premières de ces familles présentent des rapports assez remarquables avec les muscides, les syr- phies et les stratiomides, puisque les unes et les autres n’ont que trois articles à leurs antennes. Néanmoins Fm. 54 HISTOIRE DES INSECTES. leur trompe, toujours saillante, les en distingue suffi- samment. Parmi les rapports cités, on remarque que la famille des conopsaires a dû être placée la première, car les insectes qui la composent se rapprochent des muscides et autres familles précédentes, par la méta- morphose. En effet, ces insectes offrent tous dès nym- phes inactives, à coque opaque, et qui ne montrent aucune parte de l’insecte parfait. I] n’en est pas tout-à-fait de même des bombyliers, des tabanienset des tipulaires; car il paraît que, parmi ces diptères, on en a déjà observé qui ont, soit les nymphes actives, soit les nymphes qui montrent des parties de l’insecte parfait. Examinons d’abord les trois premières de ces quatre familles. $ Trois articles aux antennes, dont le dernier est quelque- fois grenu. LES CONCPSAIRES. Trompe coudéc. Sucoir de deux sotes. Les conopsaires sont des dipières éminemment dis- lingués de ceux qui précèdent , non-seulement parce que leur trompe est toujours saillante, mais parce qu’elle est coudée diversement selon les genres, et qu'elle est comme brisée une ou deux fois, et diflé- remment dirigée. Cette trompe, grêle et saillante, n'offre point de dilatation notable à son extrémité ;, et indique par là un rapport avec les bombyliers; mais dans ceux-ci la trompe n'est point coudée. En général, les conopsaires ont la tête grosse, comme vésiculeuse antérieurement , et la plupart ont l’abdo- men alongé, mince à son origiue, et renflé ou en mas- sue à son extrémité. Leur nymphe est inactive et à CONOPSAIRES. 55 coque opaque. La plupart de ces insectés vivent sur les fleurs. : DIVISION DES CONOPSAIRES. [1] Trompe coudée deux fois, et repliée en arrière. © [a] Corps alongé, étroit ; abdomen en massue. | Myope. [b] Corps court ; abdomen non en massue. Bucente. [2] Trompe coudée seulement à sa base, et ensuite dirigée en avant. [a] Corps court ; abdomen non en massue. Stomoxe. [b] Corps alongé, étroit; abdomen en massue. + Antennes plus courtes que la tête. Zodion. + + Antennes beaucoup plus longues que la tête. Conops. MYOPE. ( Myopa.) Antennes courtes , triarticulées, à troisième article en palette, ayant une soie courte et latérale à sa base. Trompe longue, deux fois coudée, et repliée en arrière. Tête large, sabvésiculeuse ; corps alongé, étroit. Antennœ breves, triarticulatæ ; articulo tertio sub- spatulato, basi setà latcrali brevique instrucio. Pro- boscis longa, basi medioque geniculata, tunc subiüs in flexa. 56 HISTOIRE DES INSECTES. Caput latum, subvesiculosum ; corpus elongatum , angustum. OssEervarions. Parmi les conopsaires qui ont la trompe coudée deux fois, les myopes sont remarquables par leur tête large, comme vésiculeuse, revêtue d’une peau blanche qui fait paraître leur front et leur bouche comme masqués. Leurs yeux sont grands, latéraux; leur trompe est longue, filiforme, coudée à sa base et vers son milieu; ce qui fait que son extrémité est dirigée en dessous ou en arrière; enfin, leur corps est alongé, étroit, et l’abdomen se termine eu massue. Ces insectes vivent sur les fleurs. ESPÈCES. 1, Myope dorsale. Myopa dorsalis. Fab. M. ferruginea ; thoracis dorso fusco ; abdomine cylindrico ha moso ; segmentorum marginibus albis. Schœæff. Icon, Ins. t. 49. f. 2—3. Panz. Faun. fase. 22. tab. 24. Habite en Europe. 2. Myope ferrugineuse. Myopa ferruginea. Fab. M. ferruginea; abdomine cylindrico incurvo; fronte lutescente. Conops ferruginea. Linn. Asile. n° 14. Geoff. 2. p. 475. Habite en Europe, dans les bois. 3. Myope noire. Myopa atra. Fab. M. abdomine cylindrico incurvo; corpore atro; ore albo. Panz. Faun. fasc. 12. tab. 25. Habite en Europe. Etc. BUCENTE. ( Bucentes. ) Antennes avancées , triarticulées , latéralement séti- otres; à troisième article en palette. Trompe coudée deux fois, et ensuite dirigée en dessous. Corps court; abdomen non en massue. STOMOXE. | 57 Antennæ porrectæ , triarticulatæ , setà laterali ins- truclæ ; articulo tertio subspatulato. Proboscis bigeni- culata, tunc subtüs inflexa. Corpus breve ; abdomine non clavato. Osservarions. Le genre bucente, établi par M. Latreille, embrasse des conopsaires qui ont la trompe des myopes, c’est-à-dire , coudée deux fois, d’abord à sa base et ensuite vers son milieu, et qui, après son dernier coude, se replie en dessous ou en arrière. Mais les bucentes ont le corps court , l’abdomen non en massue, et semblent , par leur port , se rapprocher des stomoxes. On ne connaît encore que l’espèce suivante. ESPÈCE. 1. Bucente cendré. Bucentes cinereus. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 339. Musca geniculata. Degeer. 6. p. 38. pl. 2. f. 19—21. Habite aux environs de Paris, dans les prés humides. STOMOX. (Stomoxis. ) Antennes courtes, terminées en palette, et munies d’une soie latérale plumeuse. Trompe coudée seule- ment à sa base, et ensuite dirigée en avant. Corps court. Forme et aspect de la mouche domes- tique. Antennœæ breves, spatula terminatæ ; sei& laterali A . ; ° e A ° plumosd. Proboscis tenuis, basi tantèm geniculata, tunc anticè porrecta. F Corpus breve. Habitus muscæ domesticæ. Osservarions. Les siomoxes ont exactement la forme et l’aspect de nos mouches communes, et leur ressemblent même par leurs antennes ; mais leur trompe , toujours saillante, est coudée à sa base, ensuite dirigée en avant, 58 HISTOIRE DES INSECTES. et indique que ces insectes font partie de la famille dés co- nopsaires. | Leurs antennes sont courtes, rapprochées et inséréés au milieu du front. Leurs ailes sont couchées ou horizontales, ur peu plus longues que l’abdomen. Ces insectes sont carnassiers, et vivent en suçant le sang des animaux. Il paraît qu’on en connaît plusieurs espèces; néanmoins je citerai seulement les deux suivantes. ESPÈCES. 1. Stomoxe piquant. Stomoxis calcitrans. Fab. St. grisea; antennis subplumatis ; pedibus atris. Geoff. Ins. 2. p. 539. pl. 18. f, 2. Conops calcitrans. Linn. Habite l’Europe et est commune en automne aux environs de Paris. C’est celte mouche qui pique si douloureusement Îles jambes, sar-tout lorsqu'il doit pleuvoir. ” >. Stomoxe irritant. Stomoxtis irritans. St. subpillosa, cinerea; abdomine nigro maculato. Panz. Faun. Ins. fasc. 5. pl. 24. Conops irritans. Linn. Habite l'Europe. Il se porte sur le dos des bestiaux pour les piquer. ZODION. ( Zodion. ) Antennes plus courtes que la tête, terminées en massue ovoide. Trompe coudée à sa base, et ensuite dirigée en avant. Corps alongé. Ailes couchées. Antennœ capite breviores, in clavam subovatam ter- minatæ. Proboscis tenuis, basi tantèm geniculata, dein anticé porrecla. Corpus elongatum. Alæ incumbentes. Osservarions. Le zodion semble faire le passage des sto- moxes aux conops. Îl ale corps plus alongé que les stomoxes, cONOPS. 59 et le troisième article de ses antennes ne porte qu’un stylet court sur son dos , au lieu d’une soie plumeuse. Par son corps alongé, le zodion se rapproche des conops; mais il a trois petits yeux lisses, de très petits palpes , et des antennes courtes, non terminées en pointe. ESPÈCE. 1. Zodion conopsoïde. Zodion conopsoides. Latr. Gen. Crust. et Ins. vol. 4. p. 337. et vol. 1. pl. 15. f. 8. Myopa cinerea. Fab. Habite l’Europe, et se trouve aux environs de Paris. ue CONOPS. ( Conops. ) Antennes plus longues que la tête, avancées , triar- ticulées, terminées en massue fusiforme. Trompe alon- gée, coudée seulement à sa base, el ensuite dirigée en avant. | Tête large; corselet bombé; abdomen alongé, ter- miné en massue; point de petits yeux lisses. Antennœæ capite longiores , porrectæ , triarticulatæ , in clavam fusiformem terminaiæ. Proboscis elongata , basi tantèm-geniculata, tunc anticè porrecta. Caput latum ; thorax gibbus; abdomen elongatum , posticè clavatum. Ocelli null. OsservaTions. Les conops paraissent avoir des rapports avec les asiles ; ce qui a engagé Geoffroi à les réunir. On doit néanmoins les en distinguer, comme l’ont fait Linné, Fabricius et les autres entomologistes , parce que leur trompe est coudée à sa base, et que leur corps est glabre. La tête des conops est assez grosse, large, dépourvue de petits veux lisses, Elle porte des antennes avancées, termi- nées en fuseau pointu, et qui n’ont pas de soie latérale. La forme et les couleurs de ces insectes peuvent les faire pren- dre pour des guèêpes. | Go HISTOIRE DES INSECTES. On trouve ces insectes sur les fleurs, dans les champs, les jardins et les prairies; ils volent facilement. On neleur connaît point de palpes. ESPÈCES. 1. Conops à aiguillon. Conops aculeata. Fab. C. atra; abdominis incisuris thoracisque punctis duobus anticis flavis. Conops aculeata. Linn. Gmel. 2893. C. quadrifasciata. Degeer. Ins. 6, p. 261. pl. 156. f. 1. Habite en Europe. 2. Conops flavipède. Conops flavipes. C. nigra , glabra ; abdomine cylindrico: segmentis tribus margine flavis. | C. flavipes. Linn. Fab. 4. p. 393. Panz. Faun. fasc, 73. tab. 21—22: Habite en Europe. 3. Conops rufipède. Conops rufipes. Fab. C. atra , abdomine basi ferrugineo , segmentorumque marginibu s albis; pedibus ferrugineis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. 14. p. 347. Asilus, n° 14. Geoff, 2. p. 473. Habite en Europe. Etc. === Trompe non coudée : le sucoir de quatre à six sotes. | (a) Point de grandes lèvres à la trompe, et Le troisième article des an- tennes non annelé,. . LES BOMBYLIERS. | Je réunis, sous ce nom commun et comme famille particulière , des diptères qui paraissent avoisiner les conopsaires par leurs rapports, mais dont la trompe n’est point coudée, et sert de gaîne à un suçoir de plus de deux soies : il y en a ici ordinairement quatre. BAS 5e BOMBILIERS: Gi La trompe des bombryliers est grêle, toujours sail- lante, quelquefois nulle’, diversement dirigée selon les genres, et n’ofire point de grandes lèvres à son extré- mité, comme dans les muscides et les tabaniens. Le troisième article des antennes n’est jamais ici dis- tinctement annelé. Cette famille comprend les empides, les asiliques , les anthraciens , les bombyliers et les vésiculeux de M. Latreille. Ainsi, de ces 5 familles établies par ce savant , je n'en forme qu’une seule pour la facilité et la simplicité de la méthode. Les bomby liers embrassent onze genres que j’analyse de la manière suivante. ne DIVISION DES BOMBYLIERS. [1] iles couchées ; corps alongé, étroit (empides et asiliques, Latr. ). (a) Trompe abaissée et perpendiculaire à l’axe du corps. Empis. (b) Trompe avancée dans la direction du corps. #% Antennes plus courtes ou à peine plus longues que la tête; ne partant pas d’un pédoncule commun. Asile. vFvk Antennes plus longues que la tête, partant d’un pédoncule commun. Dioctrié. [21 Ailes écartées; corps gros , raccourci Don ies j anthraciens et vésiculeux, 7. ). (a) Trompe toujours apparente. 62 HISTOIRE DES INSECTES. + Trompe dirigée en avant. — Ântennes rapprochées à leur base. Tête plus basse que le corselet. Bombyle. Ploas. ——— Antennes écartées à leur base. Sommet de la tête au ni- ‘ veau du dos. Anthrax. + + Trompe, soit abaissée et perpendiculaire , soit dirigée vers la poitrine. — Trompe perpendiculaire. Némestrine. —— Trompe dirigée vers la poitrine. Panops. Cyrte. (b) Trompe nulle ou non apparente. Æk Antennes très petites ; le dernier article sétigère. Acrocère. kek Antennes plus longues que la tête; le dernier article sans soie. 4 ; Astomelle. EMPIS. (Empis.) Antennes courtes , à deux ou trois articles ; le der- niér terminé par une soie ou un stylet. Trompe lon- gue , grêle, perpendiculaire. Deux palpes relevés. Corps alongé; ailes couchées. Antennœæ breves , subtriarticulatæ ; ultimo set4 vel : EMPIS. 63 stylo setiformi terminato. Proboscis longa , tenuis, per- pendicularis. Palpi erecti, proboscidi non incumbentes. Corpus elongatum ; alæ incumbentes. Ossenvarions. Les empis ont la tête globuleuse, le corps alongé, meuu, et les ailes couchées comme les asiles ; ils sont pareillement carnassiers et se nourrissent de petits insectes qu'ils saisissent avec leurs pattes antérieures, et qu’ils sucent avec leur trompe. Mais ils ont la trompe per- pendiculaire au dirigée en bas, au lieu que celle des asiles est avancée antérieurement. Les pattes des empis sont assez longues ; leurs ailes sont ovales, croisées ; l’abdomen du mâle est terminé par une pince é nileuse. Ces insectes sont petits en général, et se trouvent com- munément sur les arbustes, le long des haies. ESPÈCES. [Aniennes iriarticulées.] 1. Empis pennipède. Empis pennipes. Fab. E. nigra;.pedibus posticis, elongatis, pennatis. Sulz, Ins. tab. 27. f. 137. Papz. Faun. fasc. 4. tab, 18. Habite en Europe. 2. Empis livide. Empis livida. Fab. E. livida; thorace lineato; alis basi pedibusque Jerrugineis. ÆAsilus. n° 18. Geoff. 2, p. 474. Empis livida. Tinn. Gmel. p. 2880. Habite en Europe. 3. Empis parqueté. Empis iessellata. Fab. £. pilosa, cinerea ; thorace lineato; abdomine tessellato. Habite en Barbarie, Desfontaines. 64 HISTOIRE DES INSECTES. [ Antennes biarticulées. | 4. Empis mantispe. Empis mantispa. E. flavescens; abdomine elongato suprà fusco; femoribus antiëis elevatis hispidis. Sicus raptor. Lair. Panz. Faun. fasc. 103. tab, 16. Habite en Europe. 5. Empis cimicoïde. Empis cimicoides. E. minimus , niger; alis incumbentibus albis ; fascüs duabus ni- gris. | Sicus cimicoides. Lair. Musca arrogans. Linn. Habite en Europe. Etc. ASILE. ( Asilus. ) Antennes courtes, à deux ou trois articles, dont le dernier est fusiforme-subulé. Trompe dirigée en avant, conique, de la longeur de la tête. Suçoir de quatre soies. Corps alongé, souvent velu antérieurement. Ailes couchées. Antennæ breves, subtriarticulatæ ; articulo ultimo fusiformi-subulato. Proboscis anticè porrecta , conica, caps longitudine. Haustellum quadrisetosum. Corpus elongatum, unticè sæpiùs villosum. Alæ incumbentes. Osservarions. Les asiles ont la trompe dirigée en avant comme les bombyles ; mais celle des premiers est courte, n’excède pas la longueur de la tête, tandis que celle des seconds est en général longue, grêle, presque sétacée. D’ailleurs, les asiles sont des insectes carnassiers, qui _n’emploient leur trompe que pour piquer différents ani- maux et en sucer le sang ; au lieu que les bombyles ne se servent de leur trompe que pour sucer le miel des fleurs, ASILE. 65 Presque tous ces insectes ont le corps alongé, d'assez grandes pattes; les tarses terminés par deux crochets et deux pelottes , et les ailes couchées. Il faut les prendre avec précaution , parce qu’ils piquent assez bien avec leur trompe. ; k _ Les asiles incommodent beaucoup les troupeaux dans les prés où ils sont fréquents. [ls font aussi la guerre aux insectes, et les attrapent en volant. Leurs larves vivent dans la terre. . Je réunis à ce genre les gonypes de M. Latreille, dont les tarses sont terminés par trois crochets sans pelottes, et son hybos , dont les antennes n’ont que deux articles. ESPÈCES. 1. Asile erabroniforme. 4silus crabroniformis. L. Æ.-abdomine tomentoko ; antice segmentis tribus nigris , postice flavo inflexo. Geoff. Ins. 2. p. 468. 3. tab. 17. f. 3. Habite en Europe. . 2, Asile roux. Asilus barbarus. 4. fronte, thorace pedibusque ferrugineis; alis flavis : apice mar gineque tenuiori nigris. Linn. -Asilus barbarus. Fab. 4. 377. Coqueb. Illustr. ‘Tc, ins. vue. t. 26. f,n, Habite en Afrique. 5 A 8, Asile gibbeux. 4silus gibbosus. Linn. A. hirsutus niger, abdontine postice albo. Laphria gibbosa, Fab. Habite en Europe. 4. Asile ponctué. Asilus punctatus. Linn. A. hirtus, subniger; abdomine punciis albis marginalibus. Dasypogon punctatus. Fab. ( femina. ) Panz. Faun. fasc. 45, t. 24. : Dasypogon diadema. Fab, (mas.) Panz, ibid. 1e id. tab. 23. Habite en Allemagne. TomE 1v. 5 66 HISTOIRE DES INSECTES. 5. Asile cylindrique. Asilus ‘cylindricus. A. abdomine longissimo; pedibus tarsis triunguiculaits. Asilus cylindricus. Degeer. 6. p. 249. pl. 14. f. 13. Gonypes tipuloides. Latr. Habite en Europe. Ses ailes sont plus courtes que l’abdomén. 6. Asile hybos. Asilus hybos. A. thorace gibboso fusco; antennis biarticulatis seté 1erminatis, Sitomoxis asiliformis. Fab. 4. p. 305. | Hybos asiliformis. Latr. Habite en Italie. DIOCTRIE. ( Dioctria. ) * Antennes triarticulées, beaucoup plus longues que la tête, portées sur un pédoncule commun ; à troi- sième article cylindracé, termifié par valet con que. Trompe des asiles. Corps alongé ; abdomen cylindrique; ailes couchées. Antennœ triarticulatæ , capite duplà longiores, pe- dunculo communi insidentes ; articulo tertio cylindra- ceo, stylo conico apicali. Proboscis asilorum. Corpus elongatum; abdomen cylindricum ; alæ in- cumbentes. ” Ossenvarions. Les dioctries avoisinent les asiles par leurs rapports, et ont pareillement leur trompe dirigée en avant, et les tarses términés par deux pelottes. Mais leurs antennes sont presque une fois plus longues que la tête, et sont portées sur un tubercule ou pédoncule commun, ce qui les en distingue suffisamment. Ces insectes sont noirs et luisants. ESPÈCES. 3. Dioctrie noire. Dioctria ælandica. Fab. D. atra nuda; pedibus haliéribusque ferrugineis; alis nigris. D. ælandica. Latr. Schæff, Icon. ins. tab. 8. f, 14 ? Habite en Europe, dans les jardins. BOMPBYLE. 6 a. Dioctrie Pohtale- rate: one Fab. D. glabra atra; frorie afgeitè, pedibus rufis. | Meig. Class. und. Besch. t, 1. p. 257. tab. 13. f. 14. Asilus rufipes. Degeer. Mém. t. 6. p. 243, pl. 14. f: 2: . Habite à Kehl. 3, Dioctrieailes transparentes. Dioctria hyalipennis .F. D. glabra atra; pedibus flavis; alis hyalinis. . Meig. Dipt. 2. p. 555. 2. Habite en Danemarck. 4, Dioctrie à bandes. Dioctria cincta. D. abdomine nigro; incisüris albis. Dasypogon cinctus. Meig. Class. und. Besch. tom. 1.p. 252. CAS CUS NP ÆAsilus cinctus. Gmel. p. 2899. Habite l'Italie, l'Allemagne. Elle est noire, he. à ailes à peine plus longues que Pabdomen. [2] Ailes écartées , corps gros , raccourct. (a) Trompe avancée antérieurement. BOMBYLE, ( Bombylus, ) Antennes courtes, subfliformes, rapprochées à leur base, triarticulées; à troisième article plus grand, pointu. Trompe fort longue, cylindrique, dirigée en avant. Sucçoir de quatre soies Corps court, large, velu. Ailes très ouvertes, hori- zontales. Antennœæ breves, subfiliformes, basi approximateæ, triarticulate ; art tertio majore acuto. Proboscis præœlonga, ARR , anticè porrecta. Haustellum selis quatuor. Corpus breve, latum , sœpius hirsutum aut tomen- tosum. Alæ divaricatæ. 5* 68 HISTOIRE DES INSECTES. Osseñvatrions. Les bombyles ont la trompe dirigée en avant comme les asiles, mais elle est plus longue que la tête. Leur corps est gros, large, presque toujours velu ou tomenteux. Leurs ailes sont horizontales , très ouvertes, ‘et non couchées comme dans les asiles. | Ces insectes ne sont point carnasSiers, mais se nourris- sent du miel des fleurs; et on les voit souvent planer au- dessus d’elles sans s’y poser, et y enfoncer leur trompe. Les bombyles dont il s’agit ici, embrassent les bombyles,. les phthiries et les usies de M. Latreille. La trompe, dans tous ces insectes, est plus longue que la tête et dirigée en avant. ESPÈCES. 1. Bombyle bichon. Bombylus major. B. alis dimidiato-nigris sinuatis. Linn. Bombylus major. Linn. Fab. Latr. Geoff. 2. p. 466. n° 1. Asilus. Schellenb. Dipt. tab. 34. f. 2. Habite en Europe. 2. Bombyle ponctué. Bombylus medius. Linn. B. alis fusco-punctatis ; corpore flavescente, postice albo, Lien Bombylus medius. Linn. Fab. Latr. Degeer. Ins. 6. p. 269. pl. 15.f. 12. Schellenb, tab. 34. f, 1. Habite en Europe, 3. Bombyle immaculé, Zombylusminor. B. alis immaculatis ; corpore flavescente hirto ; pedibus testaceis. Linn. Bombylus minor. Linn. Fab. Latr. Schæf. Ic. ins. tab. 112. f. 6. Habite en Europe. Bombyle pygmée. Bombylus pyemœus. : à B. alis dimidiato punctisque nigris ; thorace fusco basi apiceque albo. Fab. PLOAS.. 6g Bombylus prgmœus. Fab. Volucella pygmœæa ? Ejusd. Anil. Phihiria ? Latr. Habite l’Amérique septentrionale. Etc. PLOAS. (Ploas.) Antennes rapprochées à leur base, triarticulées ; à troisième article subconique. Trompe dirigée en ayant, jamais plu: longue que la tête, Corps court, velu; ailes écartées. Antennœ basi approximatæ, triarticulatæ ; tertio _articulo subconico. Proboscis anticè nca , Capite nunquam longior. Corpus breve, villosulum ; alæ divaricatæ. OsservarTions. Sous le nom de ploas, je réunis les ploas et les cyllénies de M, Latreille. Ces insectes ne se distin- guent des bombyles que parce que leur trompe‘est courte, et n’excède point la [longueur de la tête. Par cette trompe courte, les ploas tiennent aux anthraces; mais leurs an- tennes rapprochées à leur base les en font aisément distin- guer. ESPÈCES, 1, Ploas cornes velues. Ploas hirticornis. Latr. PI. virescens , alis albis immaculatis ; corpore hirto 3 rostro ab- _ Breyiato. Latr. Hist. des Crust. et des Ins. t, 14. p. 300, et Gen, Crust. et Ins. vol. 1. tab. 15. f. 5; Ploas virescens. Fabr. Antl. p. 136. Habite en France, dans les provinces méridionales, en Es- pagne. 2. Ploas noir. Ploas ater. Latr. PL. niger, fusco-hirsutus; antennis pilosis; rostro brevissimo. Bombylius maurus. Oliv. Encycl. no 15. Habite les provinces méridionales de la France, 70 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Ploas eyllénie. Ploas cyllenia. PL, cinereo-pubescens; pilis nigris sparsis; alis nigro-n latis. Cyllenia maculata. Latr. Hist. des Crust. et des ne tom. 14. p. 301. et Gen. Crust, et Ins. vol. 1. tab. 15. f. 3. Habite aux environs de Bordeaux, sur les fleurs. ANTHRACE. ( Anthrax. ) Antennes écartées à leur base, de trois articles, le troisième se terminant en alène avec un sylet au bout. Trompe dirigée en avant, non plus longue que la tête, souvent même plus courte. Palpes retirés dans la ca- vité de la bouche. Corps court; ailes écartées. Antennæ basi distantes, triarticulatcæ ; articulo ter- tio subulago, apice stylifero, Proboscis anticè porrecta, capite non longior, sæpè etiam brevior. Palpi in oris cavitate recepli. Corpus breve ; alæ divaricatcæ. OsservaTIONS. Les anthraces ont la trompe dirigée en avant comme les bombyles ; mais cette trompe n’est jamais plus longue qué la tête, et souvent elle est plus courte, peu saillante. Ce qui les distingue principalement des bombyles, et sur-tout de nos ploas, c’est l’écartement de la base ou (A points d'insertion des antennes. Ces insectes ont la tête assez grosse, presque ronde, le corps velu , l’abdomen aplati, le sommet de la tête au ni- veau du dès, et les ailes écartées. La plupart ressemblent à des moe ; mais leurs antennes n’ont point de soie latérale, et us trompe, quoique peu saillante, est tou- jours dirigée en avant. Son sucçoir est de quatre QUES. Je réunis dans ce genre les anthrax et le bé de M. La- treille : en voici quelques espèces. Antbrace morio. Anthrax morio. A, atra, hirta; alis nigris, apice hyalinis. NÉMESTRINES. 71 Musca morio. Linn. Geoff. 2. p. 439. no 2. Anthrax morio. Fab. 4. p..257. . Panz. Fasc. 32. tab. 18. Habite en Europe, dans les bois, les jardins. Aïles en partie noires, et en partie transparentes. 2. Anthrace maure. Anthrax maura. A. atra, hirta, albo-fasciata; alis nigris ; margine lenuiore si- nuato hyalino. Anthrax maura. Fab. 4. p. 258. Panz. Fasc. 32. tab. 10. Schæf. Ie. ins. rar. t. 76. f. 8. Habite en Europe, dans les lieux ombragés, les jardins. >= 3. Anthrace hottentote. Anthrax hottentota. A. flavescens, hirta; alis hyalinis : costé fuscd. Musca hottentota. Linn. Habite en Europe, sur Les fleurs. Etc. [b] Zrompe, soit perpendiculaire , soit abaissée contre la poitrine. NÉMESTRINE. (Nemestrina. ) Antennes fort écartées à leur base , triarticulées ; à dernier article terminé par un filet sétiforme. Trompe perpendiculaire, beaucoup plus longue que la tête. Palpes extérieurs. | Corps court, velu. Ailes grandes, écartées. Antenne inter se valdè dissitæ, triarticulatæ ; arti- culo uhimo conico, stylo setiformi ierminato. Probos- cis capite mulid longior, perpendicularis. Palpt ex- serti. | Corpus breve, hirsutum. Alæ magnæ, divaricatæ. Oservarions. Les némestrines sont très distinguées des anthraces par leur trompe perpendiculaire, c’est-à-dire , 12 HISTOIRE DES INSECTES. dirigée en bas, presque perpendiculairement à l’axe du corps, comme dans les empis. Cette trompe est même assez longue , et les palpes sont saillants au dehors. Ces insectes ont, néanmoins , comme les bombyles, le corps gros, court, velu; les ailes grandes, plus longues que l’abdo- men , fort écartées. Leurs tarses ont trois pelottes. ESPÈCE. 1. Némestrine réticulée. Nemestrina reticulata, Latr. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 307. et vol. 1. t. 15. f. 5—6. Habite la Syrie, l'Égypte. PANOPS. ( Panops. ) Antennes plus longues que la tête, triarticulées ; à troisième article fort alongé , mutique au sommet. Trompe fort longue, abaissée contre la poitrine. Corps court; corselet convexe ; ailes Mn trois pelottes aux tarses. Antennœ capite longiores; subcylindricæ, triarticu- latæ , articulo tertio longo , apice mutico. Proboscis Lneioiines sub pectore inflexa. Corpus breve ; thorax convexus ; alæ divaricatæ ; tarsi pulvillés tribus. OsservarTions. Le panops a le port des bombyles ; mais il en est fortement distingué par la longueur et la position de sa trompe. Cette trompe, abaissée contre la poitrine, dépasse l’origine des pattes postérieures. Les palpes sont très petits, velus; les cuillerons sont grands. On ne con- nait encore que deux espèces de ce genre. ESPÈCES. 1. Panops de Baudin. Panops Baudini. Lam. P. niger; antennis penitus nigris; ocellis tuberculo non im- posilis. CYRTE. 73 Annales du Mus. d'hist. nat. vol. 3. p. 263. pl. 22. f. 3. Lat. Gen. Crust. et Ins, 4. p. 316. Encycl. p. 710. Habite la Nouvelle-Hollande, Péron et Le Sueur. Son corps est long de six lignes, noir, avec un duvet grisâtre. 2. Panops flavipède. Panops flavipes. Latr. P. œneo-niger ; antennis basi flavicantibus ; ocellis tuberculo im= posilis. Panops flavipes. Latr. Encycl. p. 710. Habite la Nouvelle - Hollande. Il est de la grandeur du pré- cédent. CYRTE. ( Cyrtus. ) Antennes très petites, biarticulées ; le deuxième ar- ticle terminé par une soie. La longue , abaissée sur la poitrine, Tête petite; corselet court ; ailes un peu écartées. Antennæ minimæ, biarticulatæ ; articulo secundo seté longiusculé terminato. Proboscis longa, sub pec- tore in flexa. _ Caput parvum ; thorax brevis ; alæ subdivaricatcæ. Osservarions. Les cyrtes paraissent se rapprocher du panops par la position de leur trompe dans l’inaction; mais ils s’en distinguent éminemment, ayant des antennes très petites, biarticulées , insérées sur le derrière de la tête et plus courtes qu’elle. ESPÈCE. 1. Cyrte acéphale. Cyrtus acephalus. Latr. C. Latr. Hist, nat. des Crust. et des Ins. vol. 14. p. 314. Et Gen. Crust. et Ins. 4. p. 317. | Empis acephala. Vill. Entom. Linn. 3. tab: 10. f. 21. Habite en France, dans l'Angoumois. + 14 HISTOIRE DES INSECTES. Trompe nulle ou non apparente." """ # < J : ACROCÈÉRE, ( Acrocera. ) Antennes très petites, hiarticulées ; à deuxième ar- ticle terminé par une soie. Trompe non apparente. Tête petite ; corps court et large ; abdomen subglo- buleux ; ailes écartées. Antennœ minimæ, biarticulatcæ ; articulo secundo setd terminato. Proboscis inconspicua. Caput minimum; corpus breve, latum ; abdomen subglobosum ; alæ divaricatæ. | OsservarTions. Aux acrocères de M. Latreille, je réunis ses ogcodes, les unes et les autres n’ayant que deux articles aux antennes. Il est sans doute singulier de trouver dansce genre, ainsi que dans le suivant, des diptères sans trompe apparente, et qui néanmoins ne tiennent nullement aux oëstres par leurs rapports. Probablement, ces insectes par- venus à l’état parfait, ne prennent plus ‘de nourriture, et alors leur trompe très courte, reste cachée dans la cavité orale. , ESPÈCES. Acrocère sanguine. Acrocera sanguinea. Lair. A. abdomine sanguineo , punctis dorsalibus nigris. Meig. Meig. Class. und. Besch. t. 1. p. 147. t. 8. f. 26. Lair. Gen. Crust, etIns. 4. p. 318. Habite la France, l’Allemagne. 2. Acrocère globuie. Acrocera globulus. Latr. A. subnuda; thorace nigro ; abdomine globoso, flava x fusco -fas- ciato, apice bipunctato. Panz. Faun. Ins. fasc. 86. tab. 20. Habite en Allemagne , sur les fleurs. Corselet noir, uit Abdomen large, enflé, globuleux, jaunâtre. LES TABANIENS. 79 3. Acrocère-renflée. Acrocera gibbosa. Latr. A. fusca tomentosa ; abdomine subgloboso atro : cingulis qua- tuor albis. Ogcodes gibbosus. Lat. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 318. Panz. Faun. Ins. fasc. 44. iab. 21. Syrphus. Musca gibbosa. Linn. Habite aux environs de Paris et en Allemagne. ASTOMELLE. (Astomella. } Antennes plus longues que la tête, triarticulées ; le * troisième article sans soie. Trompe non apparente. Corps comme dans les acrocères. Antennæ capite longiores, triarticulatæ , articulo tertio seta destituto. Proboscis inconspicua. Corpus acrocerarum. Osservarions. Ce genre, seulement indiqué par M. La- treille , est encore inédit. ESPÈCE. 1. Astomelle d’Espagne. A4stomella Hispaniæ. Habite en Espagne. Dufour. H est d’un brun noirâtre , avec des bandes jaunes sur l’abdomen. LES TABANIENS. Deux grandes lèvres au bout de la trompe, ou le troi- sième article des antennes distinctement annelé. Les tabaniens ressemblent , en général, à de grosses mouches, ayant de grands yeux à réseau et souvent colorés. Ces insectes avoisinent par leurs rapports les bombyliers, et ont, comme eux, une trompe toujours 76 HISTOIRE DES INSECTES. saillante, mais ici , la trompe présente deux grandes lèvres à son extrémité. Dans beaucoup de tabaniens, comme dans les stratiomides, le troisième article des antennes est distinctemen t annelé. Ces diptères sont la plupart carnassiers : les uns tourmentent les chevaux et les bœufs, les autres vivent en suçant d’antres insectes. On les rencontre le plus ordinairement dans les prés bas et humides, dan; le voisinage des bois. Je rapporte à cette famille sept genres que je divise de la manière suivante. DIVISION DES TABANIENS. - * Dernier article des antennes ayant quatre anneaux ou davantage. (x) Ailes couchées. Ecusson épineux. Cénomie. (2) Ailes écartées. Écusson mutique. Pangonie. Taon. “* Dernier article des antennes ayant moins de quatre anneaux , et quelquefois n’en ayant point. (1) Ailes écartées. Pachistome. Rhagion. (2) Ailes couchées. Dolichope. Midas. CÉNOMIES. 77 CENOMIE. ( Cœnomia. ) Antennes à peine plus longues que la tête, à trois articles, dont de dernier est alongé-conique, à 8 an- neaux. Trompe courte, à lèvres grandes, avancées. Corps alongé, ailes couchées, écusson épineux. Aniennæ capite vix longiores, triarticulatæ ; arti- culo tertio elongato-conico, octo-annulato. Proboscis brevis , labiis magnis porrectis. pu elongatum, alæ incumbentes scutellum sœpiüs spinosum. Osservarions. Les cénomies tiennent aux tabaniens par les deux grandes lèvres de leur trompe et par le troisième article de leurs antennes distinctement annelé. Elles ont le corps alongé, la tête un peu plus étroite que le corselet, les ailes couçhées, et dans la plupart l’écusson est muni postérieurement de deux épines réfléchies. ESPÈCES. 1, Cénomie ferrugineuse. Cœnomya ferruginea. Latr. C. scutello atro bidentato; abdomine atro : segmento secundo ter- tioque lateribus albis. Sicus ferrugineus. Fab, et Sicus errans jus. Panz. Faun. ins. fasc. 58. t. 17. Habite en Normandie, en Allemagne. 2, Cénomie bicolore. Cœnomya bicolor. - C. scutello bidentato; copore ferrugineo; alis flavis. Sicus bicolor. Fab. Suppl. p. 555. Stratiomys macroleon. Panz. Fasc, 9. tab. 20. Habite en Allemagne. PANGONIE. | Pangonia. ) Antennes à peine aussi longues que la tête, triarti- culées , le troisième article à huit anneaux. Trompe 38 HISTOIRE DES INSECTES. un peu longue, grêle, presque: pointue, à lèvres - lètes. Corps court ; ailes écartées. / . as [178 _ Antennæ capitis vix longitudine , sobésliglerr ne ; ar= ticulo tertio octo-annulato. Proboscis longiuscula , gracils , subacuta ; labiis obsoletis. Corpus breve ; Le divaricatæ. Osservarions. Les pangonies seraient dés stratiomidés , si leur trompe, au lieu d’être toujours saillänte ; était re- tirée dans l’inaction. Ces diptères sont plutôt moyens entré les tabaniens et les bombyliers. En effet, ils tiennent de très près aux bombyliers et pértibtlièretttént aux boimbÿles, par leur PT Te grêle, un peu avancée, et qui n’a point dé grandes lèvres à son extrémité; mais re dernier articlé de leurs anténnes ést distinctement annelé, comme dans la plupart des taons. Ainsi ce genre doit être placé-vers lén- trée des tabaniens ; à la suite des bombvyliers. On en con- naît plusieurs espèces. ESPÈCES. 1. Pangonie tachée. nn: mraculaiss Fab. P. proboscide longé subporrecté ; abdominis sogebieris secundo macul nigré distincto. Pangonia iabaniformis. Latr. Gen. Crust. et Insect. Le tab. £ 4. Habite dans le Piémont, la Barbare. 2. Pangonié tabaniforme. Pangontatabaniformis. Latr. P. fusca rufo1"p. 310. 4" 195. 19. Panz. Fasc. 103. t. 20. Habite en Allemagne, dans Îes prés. 2. Dolichope à crochets. Dolichopus urgulatus. D. viridi-œneus , antennis latere setigeris ; Fes CORET di- vidis. Musca angulata. PEN Depeer. Ins. 6. p. 194. pl. 11. f, 19—20. Habite en Europe, dans les lieux aquatiques, les bois. G* 84 HISTOIRE DÉS INSÈCTES. 3. Dolichope élégant. Dolichopus elegans. D. ater; abdomine utrinque maculis duabus albis. Calliomya elegans. Meig. Pan. Fasc. 103. tab, 18. Habite en Europe, sur la Berce. 4. Dolichope vert. Dolichopus wirens. D. aurato-virens ; antennis setariis ; thorace lineis nigris ; pedibus longis. Ross. Musca virens. Panz. Fasc. 54. tab. 16. Dolichopus virens. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. 14. p. 333. Habite en Europe. MID&S. ( Mydas. ) Antennes de la longeus de la tête ou plus longues, triarticulées , à troisième article portant un stylet au bout. Trompe conrte , terminée par un renflement formé par de grandes lèvres. Pal peines saillants, plus ou moins distincts. | Corps oblong ; ailes couchées. Antennæ capitis longitudine, vel capite longiores; triarticulatæ , articulo tertio apice stylo subincluso vel exserto terminalo. Proboscis brevis; labiis magnis ca- pitulum formantibus, Palpi plus minusve distincti, non prominuli. Corpus oblongum ; alæ incumbentes. OsservarTions. Sous le nom de midas, je réunis les thé- rèves et les midas de M. Latreïlle, quoique ces insectes aient des différences qui puissent servir à les distinguer. Ils diffèrent principalement des dolichopes en ce que leurs palpes, tantôt non apparents, et tantôt distincts, ne sont point saillants, mais intérieurs ou retirés dans la cavité orale. Ceux dont on connaît les mœurs, comme les thérèves, sont des insectes carnassiers. LES STIPULAIRES, 85 ESPÈCES. 1. Midas effilé. Mydas filata. Fab. M. nigra, abdominis lateribus segment secundi pellucidis. INemotelus asiloides. Degeer. Mém. t. 6. p. 204. t. 25. f. 6. Habite la Caroline. Bosc. 2. Midas plébéien. Mydas plebeia. M. cinereo -hirta, abdominis segmentis margine albis. Bibio plebeia. Fab. MNemotelus hirtus. Degeer. ne 9. Thereva plebeia. Latr. Habite l’Europe, dans les prairies. 3. Midas rustique. Mydas rustica. M. ater, hirtus; thorace cinereo lineato; abdomin is segmentis ma- culis cinereis marginalibus. Bibio rustica. Panz. Fasc. 90. t. 21. Thereva. Latr. Habite en Allemagne. Etc. S$- Six articles ou plus aux antennes. LES TIPULAIRES., . La famille des tipulaires comprend des diptères dont les antennes ont au moins six articles et souvent beaucoup plus. Leur trompe , toujours saillante, est tantôt en forme de museau court , tantôt en tuyau fort alongé. Leur corps est ordinairement alongé, étroit; leur corselet souvent est dur, bombé ou bossu ; enfin leurs pattes sont en général fort longues. Ges insectes aiment et fréquentent les lieux humides, frais et ombragés. Les larves des uns vivent dans le sein des eaux, celles des autres vivent dans la terre. Quoique ces insectes suceurs soient encore de vé- ritables diptères, leur métamorphose , toujours géné- 86 HISTOIRE DES INSÉCTES. rale néanmoins, présente des modifications même singulières. Il y en a parmi eux dont la larve n’est pas complétement apode, et semble munie de ec LA pattes. Leur chrysalide est molle; et loin d’êtré inac- tivé , ellé s’agîte et nâgé presque avéé äütant d’agilité que la larve : tel est le cas des cousins. Il y en a d’au- ires qui se transforment en momies inactivés ; les- quelles laissent voir, à travers leur peau molle, les parties de l’insecte parfait. Comme cette famille est nombreuse et très Yariée, qu’on l’a divisée en un grand nombre dë géñfes , j'ai cru pouvoir réduire à seize le nombre de cés genres, afin de conserver à ma méthode là simplicité et Hfaci- lité qu’elle a pour but; et je l’ai divisée de la manière suivante. DIVISION DES TIPULAIRES. [1] Antennes submoniliformes ou perfoliées, un peu épaisses , à peine plus longues que la tété: [ Corps épais, urmgeucourt, |: Bibion. Scathopse. Simulie. [2} Antennes filiformes ow sétacées ; plus longues que la tête, [ Gorps en général alongé et menu:] [A] Dé petits yeux lisses. a Asindule. Géroplate. Mycétophyle. Rhyphe. BIBION. CAL 87 [B] Point de petits yeux lisses. (*) Trompe courte, à peine de la longueur de la tête. — Ailes écartées. Tipule. Cténoÿhore. —— Aïles couchées horizontalement ou en toit. — Antfénñes velues ou plumeuses. . Trithotèré. Psychode. Moucheron. — — Antennes ni velues, m plameuses. Limonie. Héxatôme. Cl Trompe beaucoup plus longüe que là tête. — Trompe perpendiculaire. Afles en toit. 4 à 2x S Culicoïde, —— Trompe dirigée en avant. Ailes couchées, croisées, Cousin. BIBION. | Bibio.) Antennes épaisses, submüttihifofnres ; perfoliées , à neuf articles lenticulaires. Trompeé tôürtè, äVancée. Deux palpes courbés ; aussi longs que les antennes, Trois petits yeux lisses. | Tête sessile ; corps oblôn£, épais. Aniennœ crassæ, submoniliformes, perfoliaiæ; arti- culis novem lenticularibus. Probostis brevis; porrecta. Palpi duo arcuati, añtenñaruim loñgitüdine. Ocelli tres. Caput sessile; corpus oblongum, crassum. 85 HISTOIRE DES INSECTES. Osservarions. Les antennes très courtes, épaisses, sub- moniliformes et à neuf articles, rendent les bibions fort remarquables. Ce genre a été confondu avec celui des tipules par Linné, Fabricius, etc; mais Geoffroi l'en a séparé avec beaucoup de raison. Les insectes qui le composent en étant très distingués, sur-tout par leurs antennes , 1ls ne ressem- blent aux tipules que par les parties de la bouche. Ces insectes ont le vol lourd, se rencontrent sur les ar- bres, et une de leurs espèces paraît de bonne heure au printemps. [ls déposent leurs œufs dans la terre. ESPÈCES. 1. Bibion précoce. Bibio hortulanus. B. niger, alis albis; margine exteriort nigricante in masculo : fe- minœ thorace abdomineque rubro, subluteo. Bibio hortulanus. Fourcr. Latr. Oliv. Bibio. n° 3. Geoff. pl. 19. f. 3. vol. 2. T'ipula hortulana. Linn. Habite en Europe, au printemps. Le mäle est noir, un peu velu; la femelle est plus grosse , a le corselet rouge et le ventre jau- nâtre. o. Bibion caniculaire. Bibio Joannis. Oliv. B. niger , glaber; alis albis, puncio marginali nigro ; pedibus rufis. Oliv. | T'ipula Joannis. Linn.Degeer. Mém.6. p. 425. pl. 27. f. 12—13. Hirtea Joannis. Fab. Suppl. p. 552. Habite en Europe. 3. Bibiou noir. Bibio febrilis. Oliv. B. ater, hirsutus ; alis albis; margine exteriore nigro , in utroque sexu. | ‘ Tipula febrilis. Linn. Hirtea febrilis. Fab. Suppl. p. 553. Bibio. Geotf. Ins. 2. p. 570. n° 2. Habite en Europe: commun aux environs de Paris, au prin- lemps, Etc. SIMULLE. 89 SCATHOPSE. (,Scathops. ) Antennes à peine plus longue:s que la tête, monilifor- mes, à onze articles. Palpes tr ès courts. Les yeux en croissant. Trois petits yeux lisses. Corps un peu court; ailes couchées. Antennæ capite vix longiores, moniliformes, unde- cim articulatæ. Palpi brevissimi. Oculi reniformes. Ocelli tres. . Corpus breviusculum; alæ incum bentes. Osservarions. Les scathopses ressernblent à de petites mouches à ailes couchées sur le dos, ettiennentaux bibions par leurs anténnes ; mais ces antennes sont à onze articles. Leurs palpes sont très courts, et semblent n’avoir qu’un article. Les larves de ces insectes sont sans pattes : elles vivent dans les latrines. ESPÉCE. 1. Scathopse noir. Scathops nigra. Latr. Scathops albipennis. Fab. Scathops nigra. Geoff. vol. 2. p. 545. no 1. Habite en Europe, dans les latrines. Ses ailes sont blanches, plus longues que Le corps, couchées l’une sur l’autre. Cet insecte est noir, glabre, fort petit. SIMULIE. ( Simulium. ) Antennes cylindrico-coniques, grenues, à peine plus longues que la tête, crochues à l'extrémité, à onze arti- cles. Les yeux lunulés. Point de petits yeux lisses. Corps court et gros. Ailes horizontales. Antennæ cylindrico-conicæ , granosæ , capite vix longiores, apice uncinatæ ; articulis undecim. Oculi reniformes. Ocelli null. Corpus breve, crassum ; alæ horisontales. go HISTOIRF: DES INSECTES. OssEnvarions. M. Latr eille ; qui a eu occasion d'Ébscrver les simulies, croit que ces insectes sont du même genre que les motistiques d'Amérique dont là piqûre est éttfémément douloureuse , et qu’il rie faut pas les confondre ave lé INaringouins . sont de: véritables cousins. Les simulies ont le corps gros et court; la tête sessile, presque aussi large que le corselet ; les aies grandes et hôrizontales ; les pattes fortés et sans épiñes. ESPÈCE. 1. ‘imulie tête rouge. Simulium reptans. Latr. Simuülium. Latr. (£en. Crust. et Insect. vol. 4. p. 368. Culex réptans. Linn. Tipüla érythrétéphalh. Deféer. Méfn. tome 6. p. 43. pl. ÿ8, f. 526. Bibis érjthrotephalus. ORY. Eñcyÿël. Habite en Suède. Cet insècge n’est guèté plas gränd qu’uné parce. ASINDULÉ. ( Asindulum. ) Antennes sétacées, plus Jongues que la tête, à ärti- cles cylindriques , peu distincts. Fromipe alohgée, en forme de siphon , fléchiée sous la poittiné } Bifide au sommet. Trois petits yeux lisses. Ailes couchées, Antennœæ setaceæ, capite longiores ; articulis cylin- dricis, vix distinctis. Proboscis elongata , syphunculi- formis, sub pectore in flexa, apice bifida. Ocellitres. AE ihcümbérites: Orservarions, L’asindule est une tipulaire fungicole, qui se rapproche des mycétophiles par ses rapports, mais qui en est bien distinguée par la longueur de sa trompe, laquelle est abaissée suf la poitrine € A à dépasse le corsèlet. Cet insecte à la tête oïbiculée, lés antébnes arquées ën dehors , les ailes couchées. Sa latte vit dans lès Champi- gnoOns. GÉROPLATES. O1 ESPÈCES. 1. Asindule noire. {sindulum nigrum. Latr. À: dblloïtne fusco-fascidte; ais fascia trafébersali fuscd. Asindulum nigrum. Latr. Gen. Crust. et Ins. vol. 1. tab. 14. f, 1. et vol. 4. p. 261. x Platyura fasciata. Meigen. 1. tab. 5.f. 22. Habite aux environs de Paris. 2. Asindule ponctuée. Asindulum punciatum. A. abdomine luteo : punctis dorsalibus fuscis ; alis immaculatis, Plaiyura punctata. Meïigsen: 1. p: 101. Tipula platyura. Fab. Antl. p. 33. Habite en Allemagne. ._ CEROPLATE. ( Ceroplatus.) Aritennes plus longues qe la tête ; subfusiforines , comprimées. Trompe très courte. Palpes paræissétit inarticulés, fort courts. Trois petits yeux lisses: Gorselet court ; abdomen alongé : ailes couchées. Antenncæ capite longiores, subfusiformes,compressæ. Proboséis brevissima. Palpi subirarticulati, brevissinii. Ocellitres. evfs t Thorax brevis ; abdomen elongatum ; alæ incumben- tes, | Osservarions. Les céroplates sont fort remarquables par la forme de leurs antennes : elles sont alongées, presque fusiformes , comprimées, multiarticulées, et en forme de râpe ou de lime. Ces insectes ont assez le port des tipules. Leur abdomen est alongé en fuseau ; leur larve vit dans les champignons. ù ESPÈCES. 1. Céroplate tipuloïde. Ceroplatus tipuloides. Bosc. C, flavéscens ; antennis thorace abdomineque nigro-fasciatis. 02 HISTOIRE DES INSECTES. Act. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. 1. tab, 4. f, 3. Latr. Gen. Crust. et Insect. vol, 4. p. 262. Habite aux environs de Paris. 2. Céroplate noir. Ceroplatus carbonarius. Bosc. C.'ater, abdominis segmentis margine laterali albis, Ceroplatus carbonarius. Fab. Antl. p. 16. Habite dans la Caroline. Bosc, | MYCETOPHILE. ( Mycetophila. ) Antennes subsétacées, plus longues que la tête. Pal- pes subfiliformes , courbés , distinctement articulés. Petits yeux lisses écartés, à peine visibles. Ailes couchées. Antennæ subsetaceæ , capite longiores. Palpi subfili- formes, distinctè articulati, incurvi. Ocelli remoti, vix perspicui. Alœ incumbentes. Osservarions. Les mycétophiles vivent dans les champi- gnons lorsqu'ils sont dans l’état de larve. Ces tipulaires, devenues insectes parfaits, sont remarquables par l’écarte- ment de leurs petits yeux lisses, dont les latéraux sont pla- cés, un de chaque côté, derrière chaque œil. Ces yeux sont extrêmement petits. Ces insectes ont les antennes couchées sur le corselet , la trompe courte; leur larve est tout-à-fait apode. __ ESPÉCES. 1. Mycétophile à lunules. Mycetophila lunata. Meig. M. lutea ; abdominis segmentis utrinque puncto nigro; alis puncto lunaque fuscis. Mycetophila lunata. Latr. Gen. Crust, et Ins. p. 264. Meiïg. Classif. und. Besch. tom. 1. p. 90, t. 5. f, 2—3. Sciara lunata. Fab. Antl: p. 58. Habite en Europe, dans les bolets. RHYPHE. g3 >. Mycétophile ponctué. Wycetophila punctaia. M. lutea ; abdomine serie dorsali punctorum fuscorum ; alis im- maculats. | Meiïg. 1: p. 91. Sciara striata. Fab. Anti. p. 58. Habite en Allemagne. 3. Mycétophile brun. Mycetophila fusca. M. nigro-fusca ; halteribus pedibusque luteis ; alis immaculatis cinerascentibus. Meïg. 1. p. 91. Habite en Allemagne, dans le nord. RHYPKHE. (Rhyphus. ) Antennes sétacées, plus longues que la tête; à ar- ticles cylindriques, peu distincts. Trompe avancée, un peu plus courte que la tête. Trois petits yeux lisses, insérés sur un tubercule. Ailes couchées. Antennœ selaceæ, capite longiores ; articulis cylin- dricis vix distinctis. Proboscis porrecta , capite pauld brevior. Ocelli tres tuberculo communi impositi. Alæ incumbentes. | Ossesvarions. Le rhyphe n’est point fungicole, comme les insectes des genres précédents, et se trouve particuliè- rement caractérisé par l'insertion des petits yeux lisses sur un tubercule commun. On n’en connaît qu’une espèce. ESPÈCE. 1. Rhyphe des fenêtres. Rhyphus fenestrarum. Latr. Hist, nat. des Crust. et des Ins. 14. p.291. et Gen, Crust. et Ins. 4. p. 262. Tipula fenestrarum, Scop. Entom. carn£ Habite en Europe, dans les maisons. PM En" : S 94 HISTOIRE DES INSECTES. TIPULE. (Tipula.) Antennes filiformes qu subsétacées, simples dans 1 deux sexes. Trompe courte. Petits yeux lisses muls. Aïles écartées ; pattes fort longues. Aniennæ filiformes vel subsetaceæ, in utroque sexu simplices. Probescis breuis. Ocelli nulli. Ale divaricatæ. Pedes prælongt. Ozservarions. Je nomme tipules les insectes de la famille des tipulaires , qui ont les antennes simples dans les deux sexes, la trompe courte , les ailes écartées dans l’inaction, et qui manquent de petits yeux disses. Ainsi , sous cette dénomination, je comprends les genres que M. Latreille nomme tipule, perdicie, néphrotome, psycoptère , genres qui me paraissent pouvoir se rapporter à Ja même coupe. Les ri pules sont terricoles, au moins quantäleuvslarves. Ces larves , en effet, vivent la plupart sous la:terre ; au pied des arbres, où elles rongent les racines des plantes. Dans l” État parfait, ces insectes ressemblent un peu à des cousins dont les antennes seraient simples et les ailes ÉCar- tées dans le repos. ESPÈCES. 1. Tipule commune. Tipula oleracea. T. alis hyalinis; costé marginali fusc4. Lina. T'ipula oleracea, Einn. Fab. Geoff. Ins. 2. p. 656. ne 3 Degeer. Mém. 6. p. 339. pl. 18. f. 12—13. Habite en Europe, dans Jes jardins, les prés. 2. Tipule des prés. Tipula pratensis. … À, thorace variegato, abdomine fusco: latèribus flavo-tnaculatis; fronte fulvd. Linn. T'ipula pratensis. Linn. Fab: Geoff. no 2. Habite en Europe, dans les prés. CTÉNO'PHORES. 95: 3. Tipule des rives. Tipula rivosa. Æ. alis hyalinis : rivulis Jfasci is maculéque niyede Linp. Ti ula rivosa. Lion. Fab. Perdicia rivosa. Lair. Gen. Crust, et Ins. 4. P- 295. Habite en Europe, dans les lieux aquatiques. 4. Tipule dersale. Tipula dorsalis. Æ- aupres ss ; dorso fuscu nigrd. Tipula dorsalis, Fab. 4. p. 237. Nephrotoma dorsalis. Meïg. 1. tab. 4.f. 8. Latr. Habite en Allemagne, en Italie. , alis hyalinis ; maculé marginali; 5. Tipule souillée. Tipula contaminata. T. atra ; alis'albis ; fasciis duabus puncioque nigrise Linn. Tipula RE PPS Linn. Fab. Geotf, n° 6. Psychoptera contaminata. Latr. Habite en Europe, dans les lieux humides. Etc. CTENOPHORE. ( Ctenophora. ) Loue filiformes, pectinées dans les mâles, en scie dans les femelles. Trompe courte; petits yeux lis- ses nuls. Ailes écartées ; pattes fort longues. Artennœ filiformes , in masculis pectinatæ , in fe- minis serratæ. Froboscis brevis. Ocelli nullr. Alæ divaricatæ ; pedes præœlongi. OssenvarTions. Ce genre est le même que celui de M. La- treille et de plusieurs autres entomologistes. Il comprend de grandes tipulaires à ailes écartées, et à pattes fort lon- gues, qui ont beaucoup de rapport aYec nos tipules, mais qui en sont très distinguées par leurs antennes. Leurs larves vivent sous terre, en rongeant les racines des plantes, | | \ \ 96 HISTOIRE DÉS INSECTES. Les cténophores, comme les tipules, ont, en général, la tête petite, les antennes longues, le corselet court, renflé ou comme bossu, l’abdomen long et mince, les pattes fines et très longues, et les balanciers très apparents. La plupart de ces insectes sont panachés de couleurs diverses. ESPÈCES. 1. Cténophore pectinicorne. Ctenophora pectinicornis. Ct. antennis pectinatis , alis maculé nigr& ; abdomine medio- flavo fasciato, apice nigro. T'ipula pectinicoris. Linn. Fab. 4. p- 233. Schæff. Ic. tab. 106. f. 5—6. Habite en Europe. Grand et bel insecte panaché de jaune et de noir. 2, Cténophore ichneumonide, Ctenophora atrata. Ct. alis glaucis ; puncto marginali coirporeque atris ; abdominis basi pedibusque rufis. T'ipula atrata. Linn. Fab. 4. p. 238. Degeer. Ins. 6. pl. 19. f. 10. Habite en Europe. 3. Cténophore flavéolé. Ctenophor& flaveolata. C1. alis maculd fuscé ; abdomine atro : fasciis sex flayis. Tipula flaveolata. Fab. 4. p. 238. Meig. 1. tab, 4. f. 18. Habite en Allemagne, 4. Cténophore bimaculé. Ctenophora bimaculata. Ct. alis hyalinis : maculis duabus fuscis ; abdominis medio macu- lato ferrugineo ; antennis plumosis. Tipula bimaculata. Linn. Fab. 4. p. 240. Habite en Europe, dans les prés. TRICHOCÈRE. ( Trichocera. ) Antennes filiformées, submoniliformes, velues ou plu- meuses. Trompe courte. TRICHOCÈRES. 97 Ailes couchées horizontalement. Toutes Jes és a distance à peu près égale ; les antérieures n° $ insérant point près du cou. Antennœæ filiformes, submoniliformes , villosæ vel plumosæ. Proboscis brevis. Hate Al incumbentes et horisontales. Pedes alii ab aliis subæquè distantes; antici sub capite non inserti. Ossenvarions. Sous le nom de trichocère; je réunis les cératopogons et les cécidomies de M, Latreille. Ces tipu- laives sont distingués des cténophores par leur: ailes cou- chées , des tanypes par leurs pattes à distance à peu près égale , et des psychodes par leurs ailes horizontales. ESPÈCES. 1. Trichocère grosses-cuisses. Trichocera femorata. T. atra, ritida; femoribus posterioribus clavatis. Ceratopogon femoratus. Meïig. 1. p. 28.1. 2. f, 4. Chironomus femoratus. Fab. Antl. p. 45. Habite en Allemagne. 2. Trichocère nior. Z7ichocera communis. T. atra, halteribus niveis, pedibus fuscis. Ceratopogon communis. Meïg. 1. p. 27. Chironomus communis. Fab. Antl. p. 44. Habite en Allemagne, sur les fleurs. 3. Trichocère barbicorne. 7richocera barbicornis. T, nigra ; alis albis; antennis plumosis, apice simplicibus. Chironomus barbicornis. Fab. Antl. p. 42. Habite en Europe. 4. Trichocère du pin. Thrichocera pin. T. nigro-fusca; antennis longis, nodosis, villosis ; alis 6vatis hirsutis. ; Cecidomia pini. Meïig. 1. p. 40. Latr. Habite en Europe, dans le nord. Les antennes de cette tipalaire étant noduleuses, on peut la distinguer commie genre. ToME 1v. 7 QÙ HISTOIRE DES. INSECTES. \ PSYCHODE. | Psychoda. ) Antennei filiformes, où moniliformes, velues;'de 14 à 16 articles. Toutes les pattes insérées à égale distance, les antérieures n'étant point près du cou, Ailes en toit incliné. Antennæ filiformes, submoniliformes , pilosæ, 14 ad 16 articulatæ. Proboscis breyis. Pedes alii ab alüs æquè distantes , antici sub capite non inserti, Alæ deflexee. 29 Z Ë oui j ÿ _ UBSEAVATIONS. ci se rapportent les psychodes dé Za- treille. Ces tipulaires sont distinguées des tanypés par la disposition de leurs pattes, et des trichocères par leurs aîles en toit. ESPÈCES. 1, Psychode des murs. Psychoda phalæœnoides. Ps. alis deflexis, cinerets, ovato-lanceolatis, ciliatis. Tipula phalænoides. Linu. Fab, Bibio. Geoff. Ins. 2. p. 572. n° 4, Degeer. Ins. 6. pl. 27. f. 6—11. a Habite en Europe. Commune sûr les murs, les fenêtres. Aîlessans taches. 2. Psychode hérissée. Psychoda hirta. Ps. hirsuta; alis deflexis ovats, ciliatis albo nigroque téssellatis. Tipula hirta. Lion. Fab, Géoff. 2. p, 572. n° 5. s T'richoptera ocellaris, Meig. Habite en Europe. MOUCHERON. ( Tanypus. ) Antennes filiformes ou moniliformes , velues ou plu- meuses, de 12 à 14 articles. Pattes antérieures insé- rées sous le cou , à une grande distance des autres. Antennæ filiformes, submoniliformes, pilosæ vel MOUCHERONS. . 199 plumosæ , 12 ad 14 articulatæ. Proboscis brevis. Pedes antici ab alès remoti, ferè sub capite inserti. M. .à Haas Les moucherons dont il s’agit ici, em- brassent les tanypes, les corèthres et Îles chironômes de Latreille. La piupart sont des tipulaires petites, déli- cates, et qui font partie de celles que l’on a nommées Lipules culiciformes. Ces insectes ont la poitrine grande et enflée, l’abdomen alongé , les ailes couchées, les pattes antérieures avan- cées, fort longues, quelquefois plus longues que les pos- térieures. Ces petites tipulaires soui si jan que lorsqu'on les touche, ou les écrase. Il y en a qui volent vers la fin du jouren formant de petits nuages qui nous suiventau-dessus de nos têtes. Les larves de ces tanypes vivent dans l’eau ou dans des trous enfoncés sous l’eau. Fe) : 1 ESPECES. 1. Moucheron culiciforme. T anypus culiciformis, T. fuscus , antennis jéliformibus ; maris plumosis ; abdomine pe- dibusque griseis ; costis alarum hirtis, Corethra culiciformis. Meig. 1. p.90 Degeer. Ins. 6. p. 372. pl. 23. f. 11 Habite dans l’Europe boréale. Moucherôn à bosse. Tany pus gibbus. T. viridis ; thorace gibbo, anticè producto ; ‘alis ‘albis: fascit Jfuscd. Corethra gibba. Meig. 1. p. 9. Chironomus gibbus. Fab. Antl, p.41: Habite à Hale, en Saxe. Moucheron à bandes. Tanypus cinCtus. T. lividus ; alis maculis tribus marginalibus nigrés ; ; abdommince AEgrO Do, annulato. TT Tipula cincta. Linn. Fa». Chironomus cinctus. Feb. Anul, Habite dans la Suède, {00 HISTOIRE DÉS INSÈCTES, 4. Moucheron tacheté. Tanypus maculatus. T. cinereus, nigro-maculatus; antennis cluvatis ; maris plumosis ; alis albidis ; maculis pallidé nigris. Tanypus maculatus. Meig. 1. p. 21. Degeer. Ins. 6. pl. 24. f. 15—10. Habite en Europe, dans le nord. 5. Moucheron plumeux. Tanypus plumosus. T. thorace virescente; alis albis; puncto fusco; antennis plu- mosis. Tipula plumosa. Linn. Fab. T'ipula. Geoff. 2. p. 560. n° 16. Chironomus plumosus. Latr. Habite en Europe, dans les lieux aquatiques. 6. Moucheron motateur. Tanypus motatrix. T. pedibus anticis maxünis , motatorüs : annulo albo. Tipula motatrix. Linn. Fab. T'ipula. Geoff. 2. p. 562. no 18. Chironomus motatrix. Meïg. Fab. Latr. Habite en Europe, dans les prés humides, les bois. 7, Moucheron latéral. Tanypus lateralis. Ù T!. thorace ferrugineo, lateribus albis. Corethra lateralis, Meïg. Dipt. 1. p. 8. tab.f. 12. Habite l’Europe boréale. Voyez Chironomus plumicornis. Fab. Antl. p. 42. LIMONIE. (Limonia.) Antennes sétacées, submoniliformes, glabres, à 15 ou 16 articles. Trompe courte. Petits yeux lisses nuls. Ailes couchées. Ç Antennœ setaceæ, submoniliformes, glabræ, 15 vel 16 articulatæ. Proboscis brevis. Ocelli nulli. Al incumbentes. HEXATOME. tot Ossenvarions. Les limonies ont les antennes glabres, ce qui les distingue des trois genres précédents ; et comme ces antennes ont au moins 15 articles, ce qui les rend presque moniliformes, elles distinguent éminemment ces insectes de l’hexatome. Ces tipulaires sont Pros ont la tête globuleuse, les ailes couchées. ESPÈCES. 1. Limonie hiémale. Zimonia hiemalis. L. nigro-fusca ; antennis longis , setaceis ; alis amplissimis ; pedi- bus longissimis. Trichocera hiemalis. Meïg. Classif, und Besch. 1.t, 3. f. 1—5. Habite dans l’Europe boréale. 2. Limonie peinte. Zimonia picta. Meig. L. alis cinereis : annulis maculisque nigris. T'ipula picta. Fab. Antl. p. 20. Habite à Hale , en Saxe. 3. Limonie à six points. Limonia sexpunctata: E. alis albis : punctis 3 marginalibus fuscis ; thorace compresso fulvo : line“ dorsali nigrd. Meig. Classif, und Besch. 1. tab. 3. f. 15. Tipula sexpunctata . Fab. Ant]. p. 30. Habite l'Italie et aux environs de Paris. 4. Limonie jaunâtre. Limonia flavescens. L. lutea, antennis fuscis ; alis flavescentibus. Limonia flavescens. Meig. 1. p. 56. Tipula flavescens. Linn. Fab. Habite en Europe, dans Les prés. HEXATOME. ( Hexaioma, ) Antennes subsétacées, glabres, à 6 articles : les 4 derniers, cylindriques, fort longs. Point de petits yeux lisses. Ailes couchées, 102 HISTOIRE DES INSECTES. Añtennæ subsetacece, Slab'æ, 6 articulat® ; @; articulis quatuor ultimis prœlongis, cy lindraceis. Ocelli n nul li, À Alæ incumbentes. té \ORTTTOR Osservarions. L’hexatome est, de toutes les tipülaires, l’insecte qui a le moins d’ ar there à ses antennes, ce qui le rend fort remarquable, On,nc connaît de ce genre que l’es- pèce suivante. < ESPÈCE. Hexatome noir. Hexatoma migra. Latr:" Le front est bituberculé. Habite aux environs de Paris. COUSIN. | Cules.) Antennes filiformes, velues ou peclinées dans les fe- melles, phunrenses dans les mâles, plus longuesque la tête. Trompe. longue , eylindrique ou sétacée, dirigée eu avant. Suçoir de cinq pièces. Deux palpes: courts dans les femelles, plus longs et velus dans les males. Petits yeux lisses nuls. Tête petite ; corselet gibbeux ; ailes rabaitues, croi- sces ; palles ttès longues; larve aquatique. Antennæ setacecæ au. fuliformes, in feminis pilosæ vel pectinatæ, in masculis subplumosæ , capite lonpiores. Proboscis siphunculiformis, longa, cylindrioé-Sétäcea porr ecta. Haustellum è selis quinque compositum. Pal- pi duo, in feminis breves, in masculis longiores et vil. lost. Ocell; nulli, | KE Alæ incumbentes ; pedes longissimi;truncus gibbus. Larva aq ualica. y WA fl Osservarions. Les cousins sont dé petits insectes 'asséz connus de tout le monde par le bourdonnement incoôm- COUSINS 103 mode qu’ils font entendre pendant la nuit, et plus encore par leur piqüre et leur opiniâtreté à poursuivre pour pi- quer. Au rapport desvoyageurs , qui en ont été cruellement tourmentés, ceux de l'Asie, de l’Afrique et de l'Amérique sont bien plus redoutables encore que les nôtres. On les connait dans ces pays sous le nom de maringouins , Leur piqüre met le corps en feu; leur trompe, au moins le su- çoir de cinq soies qu ’elle été , pénètre à travers les étoffes les plus serrées. Dans les pays chauds, les habitants, pour s’en garantir, sont souvent obligés de faire des feux et de s’envelopper dans des nuages de fumée. ; Les larves des cousins vivent dans les eaux-dormantes et croupissantes. Elles sont très aïsées à reconnaître , parce qu’on les voit presque toujours suspendues à la surface de Peau , par eur partie postérieure, et ayant ta tête en bas. C’est pour respirer qu'elles viennent ainsi fixer leur extré- mité postérieure à a surface de l’eau. Dès qu’on agite l’eau ou même qu'on en approche, on les voit se précipiter au fond , ivec une grande agilité, en faisant des zig-zaps. Le second état du cousin offre une modification très par- ticulière, Ce n’est ni une chrysalide , ni une momie, ni même,une nymphe; car alors l'animal mage avec presque autant d'agilité que Îa larve, et cependant il ne montre pas les parties de l’insecte et et ne prend point de nourriture ; il vient seulement xespirer à la surfäce de l’eau. SAC Quoique les coùsins semblent rapprochés des shaRor la fornre de leur corps, leur trompedorgue , acicülée et dirigéeen ayant, lesen distingue: fortemeut..On.en con naît plusieursiespèces, | ESPÈCES. 1. Cousin commun. Culex pipiens. E. €. cinereus ; Sr 10 annulis fuscis octo, Tin. Culezx. Geoff. 2. p. 570. pl. 10, f. 4. Culex pipiens. Bb, Lat., etc. Habite en Europe. Très commun ch automne, dans le voisinage des aux, les lieux frais. vi 104 HISTOIRE DES ANSECTES. >, Cousin annclé. Culex annulatus. C. fuscus; abdomine pedibusque albo-annulatis ; alis maculatis. Culex annulatus. Fab. 4. p. 4oo. Habite en Europe, dans le nord. 3. Cousin pulicaire. Culex pulicaris. C. fuscus ; alis albis : maculis tribus Cbscuris. Fab, Culex pulicaris. Linn. Fab. 4. p. 402. Culex. no 2. Geoff. Habite en Europe. Il se trouve dans les bois , dès le printemps. Il est plus petit que le cousin commun , et l’on dit qu'il pique très fort. à Etc. ORDRE TROISIÈME. LES HÉMIPTÈRES. Une gaine labiale, univalve, articulée, abaissée ou recourbée sous la poitrine, ressemblant à un bec ai- gu, et renfermant un suçoir de 4 soies. Point de pat- pes apparents. Quatre ailes, dont les deux supérieures sont tantôt membraneuses comme les inférieures, et tantôt coria- ces, plus ou moins crustacées, comme des élytres. Larve hexapode, semblable à l’insecte parfait, mais sans ailes. La nymphe, en général, marche et mange. Orsenvarions. Dans le premier ordre des insectes [ les aptères |, la nature ne faisant que commencer le plan d’or- ganisation de ces nombreux animaux, ne put leur donner des ailes; dans l’ordre qui vient ensuite [ celui des dip- tères |, elle ne put leur donner que deux ailes; enfin, ce ne fut que dans le froisième ordre, celui des hémuptéres LES HÉMIPTÈRES. 105 dont il s’agit maintenant, qu’elle parvint à leur en donner quatre ; encore ne put-elle en faire avoir plus de deux aux gallinsectes, premiére famille de ces hémiptères. Désormais, sauf les avortements, tous les insectes auront quatre ailes, soit toutes quatre servant au vol, soit seulement les deux inférieures. | / Cette marche, du plus simple au plus composé, est évi- demment celle dela nature : on la trouve partout clairement exprimée , maigré la cause connue qui l’a modifiée dans ses détails. Ce n’est pas seulement dans ia considération des ailes qu’on remarque ici les progrès de cette marche dela nature; on les observe aussi dans la considération des parties de la bouche. En effet , quoique le plan de ces parties de la bou- che soit le même pour tous les insectes , et doive se com- poser, en dernier lieu, de deuxlèvres, de deux mandibules, de deux mâchoires , enfin, de quatre ou six palpes, la na- ture , dans les insectes des quatre premiers ordres, n’a fait qu’ébaucher ce plar , que préparer les pièces qui peuvent, en subissant des modifications , devenir propres à l’exécu- ter; mais, dans ces quatre premiers ordres, elle a appro- prié les parties de la bouche à la seule fonction de sucer ou de prendre des aliments liquides, accommodant ces parties aux besoins de chaque cas particulier. Ainsi, depuis que nous examinons ces animaux, tous ceux que nous avons vus ont un sucçoir de plusieurs pièces; et ce suçoir, dans l’inaction, est renfermé dans une gaine que la nature a variée dans sa composition et sa forme, selon les besoins. Cette gaine du suçoir représente la lèvre inférieure, ou du moins offre une partie qui, après sa transformation, pourra la constituer. Nous l’avons trouvée bivalve dans les aptères ; ele l’est encore dans les deux premières families des diptéres [ les coriaces et les rhipi- doptères |; mais dans tous les autres diptères, nous ne l’avons plus trouvée qu’univalve et inarticulée. Enfin, dans les hémiptères dont il est ici question, la gaîne du suçoir se retrouve encore, et se montre univalve, comme dans la plupart des diptères; mais elle est ici distinciement 106 HISTOIRE DES INSECTES. articulée, et ce ne sera plus que dans cet ordre que nous l’observerons. Effectivement, la nature se préparant à ren- dre 1x bouche des insectes propre à d’autres fonctions, abandonne cette gaîne du sucçoir dans l’ordre suivant [les lépidopteres], et laisse ce sucçoir à nu jusqu’à ce qu ’elle l'ait fait entièrement disparaître. Quant aux hémiptères dont il s’agit actuellement, la: vaine qui contient leur suçoir, se trouvant en général fort alongée et aiguë, a reçu le nom de bec ( rostrum), Peur la distinguer de celle des gode » qui ressemble plus a une trompe. Ce bec singulier, articulé, aigu, et abaissé ou recourbé sous la DORE / est composé de deux à cinq : articulations. Il sert de gaîne à un suçoir de quatre pièces, qui sont des soies fines, raides et aiguës. Deux de ces quatre soies sont souvent réunies, ce a fait qu ‘elles ne paraissent alors qu’au nombre de trois. Ces pièces, en ‘se réunissant, for- ment un tube grêle que linsecte introduit dans les vais- seaux des animaux , Gu dans le tissu des plantés, pour én extraire les fluides qui peuvent le nourrir. | Hl y a’apparence que les quatre soies fines qui oil ic le suçoir des hémiptères, sont les piècés déstinées à pro- duire les deux mandibules et les deux mâchoîtes dés in- sectes broveurs, et que la gaîne de ce suçoir, qui a iéi/la forme d’un bec, servira à former la lèvre inférieure de ces animaux. Pour cet objet, la nature w’aura qu’à raccourcir et modifier la forme de ces parties. Dans les insectes à quatre ailes, on a donné le nom d’élytres aux deux ailes supérieures, lorsqu'elles ‘sont l60- riaces ou crustacées, et qu’elles ne servent pas au vol, Mais, comme tout est nuancé dans les opérations de Ja nature, on rencontre nécessairement des cas où Parbitraire décide à cet égard. Lesélvtires des hémiptères different tellement les uns des autres, et offrent desnuances telles, dansleurs différences, qu’on voit clairement que ces élytres ne sont que des’ aïles supérieures, plus ou moins utiles au vole En effet, dans les punaises , une partie de ces élytres est LES HÉMIPTÈRES. 107 dure , coriace, opaque, et ressemble presque aux élytres des orthoptères où même des coléoptères ; tandis que Vautre partie est membraneuse et semblable : à une partie d’aile véritable. Dans les cigales , les pucerons, les psylles, etc., les élytres sont transparents, et ressemblent à de véritables ailes. Aussi prendrait-on ces hémiptères, au premier coup d'œil , pour des insectes à le ailes re utiles au Yi: Ilrésulte de ces considérations 1 le caractère le plus remarquable, le plus constant et même le plus important de cet ordre d’insectes, résidé dans la forme très particu- lière de la bouche de ces animaux, et nou dans les organes du mouvement, comme leurs pe "A la vérité, le caractère qu’on emprunterait de la méta- morphose reporterait ailleurs ces insectes et les rapproche- rait des orthoptères; mais j'ai fait voir que ce caractère est récllement moins important que celui de la bouche, puis- que des ordres très naturels, tels qüe les diprères , les né- vroptéres, elc.; comprennent des insectes qui différent entre eux Dar la métamorphose. Enfin , le caractère qu’on obtreudrait de la considération des ailes supérieures plus ou moins transforméesenélytres, serait encore moins important que la métamorphose, puis- que la qualification d’élytres qu’on donne aux ailes supé- rieures des psylles, des pucerons ailés et de la plupart des cigales , est v ira BlRest arbitraire. D'ailleurs , fien n’est plus variable que les ailes des insectes, à cause dés avorte- ments où des modifications que ces parties Suit expôséés à subir, selou les habitudes des races. Le qu’il ya de bien remarquable, c’est que lés hémiptères, qui différent en fénéral si fortement des diptères par la métamorphose, y tiennent cependant par la métamorphose même , dans certaines de leurs racés. En effet , dans les cochenilles, qui sont de véritables hémiptères, les mâles n’ont que deux ailes, et la larve de ces mâles se transforme en chrysalide dont 1a coque est formée par la peau même de l'animal. La larve de l’aley- 108 HISTOIRE DES INSECTES. rode est aussi dans le même cas; elle se transforme en chrysalide ayant une coque formée par sa propre peau. Les hémiptères tiennent donc aux diptères, dans certaines de leurs races, même par la métamorphose. Ainsi, dès que j’eus connu l’importance du système de nutrition dans les insectes, et par suite celle des caractères de leur bouche; que j'eus considéré les habitudes de ces êtres et la manière dont ils se nourrissent ; en un mot, que j’eus suivi en eux la marche de la nature, je fusfondé, dans la distribution naturelle des insectes, à ne point con- fondre les suceurs parmi les broyeurs. J’ai donc dü placer les hémiptères après les diptères, et les éloigner des or- thoptères , quoique ceux-ci ne subissent aussi qu’une mé- tamorphose partielle. En effet, la larve des hémiptères est munie de parties diverses qu’elle conserve les mêmes en passant à l’état de nymphe, et ensuite à celui d’insecte parfait. Ainsi, elle ne subit que la métamorphose partielle, puisque, sans changer de forme, elle ne fait qu’acquérir de nouvelles sortes de parties. Cette larve est effectivement pourvue d'antennes, d’yeux à réseau, d’une bouche semblable à celle de l’insecte parfait, et de six pattes. Quelques espèces, telles que la punaise de lit, la punaise aptère, etc., restent toujours dans l’état de nymphe, quel- quefois même daus l’état de larve, n’ont jamais d'ailes, n’acquièrent point de partie nouvelle, ou n’obtiennent que des élytres iuparfaits, et cependant peuvent se repro- duire. Ces particularités, qui ne changent nullement la nature des rapports, sont dues à des avortements de parties que la continuité des circonstances, qui tiennent à la ma- niére de vivre de ces animaux, a perpétués et rendus ha- bituels. Par des causes semblables, les cochenilles femelles sont aptères et sans élytres. Dans beaucoup d’insectes de cet ordre , on voit un écus- son : il est quelquefois fort grand, particulièrement dans les cimicides. Le caractère le plus général que l’on puisse employer pour diviser primairement cet ordre, est celui qu’offre LES AÉMIPTÈRES. où l'insertion du bec de l’animal ; car, dans lés uns, ce bec naît de la partie antérieure et supérieure de la tête, tandis que , dans les autres, il naît de sa partie inférieure, et quelquefois même il semble sortir de la poitrine de l’in- secte. | D’après cette considération, je partage les hémiptères en deux sections qui comprennent quatre familles tres distinctes. 1° SECTION. HÉMIPTÈRES MENTONALES. Leur bec est mentonal , et quelquefois semble pectoral. Les Gallinsectes. Les Aphidiens. Les Cicadaires. 1. SECTION. HÉMIPTÈRES FRONTALES. Leur bec semble frontal, naissant de la partie antérieure et supérieure de la tête. Les Cimicides. PREMIÈRE SECTION. HÉMIPTÈRES MENTONALES. Le bec parait naïtre, soit de la poitrine , entre la pre- mière et la deuxième paire de pattes , soit de la par- tie inférieure de la téte. Cette section embrasse trois familles, savoir : les gal- linsectes , les aphidiens et les cicadaires. Ainsi, dans toutes les races qui composent ces familles, le bec de ces insectes paraît naître, soit de la poitrine, soit de la partie inférieure de la tête. Par plusieurs particularités remarquables, ces in- sectes montrent qu’ils forment une espèce de transi- - 110 HISTOIRE DES INSECTES. tion de ceux qui n’ont naturellement que deux ailes , à ceux qui en ont quatre. : di Rtr En effet , dans les gallinsectes , il n "y a que Jel mâles qui soient ailés, et leurs ailes ne sont toujours qu’au nombre de deux et bien transparentes. Les ailes varient aussi quant à leur présence , selon les sexes, dans plu- sieurs aphidiens ; et quoique ceux qui en sont munis en aient quatre, les deux supérieures ne ressemblent pas beaucoup à des élytres ; elles sont transparentes comme les autres. Ce qui est fort remarquable , c’est que dans la pre- mière de ces trois familles , on observe des métamor- phoses telles que les mâlesme parviennent à l’état par- fait qu’en sortant d’une véritable coque ( pupa folli- culata }, qui est fixée et immobile ; et dans la deuxième famille (les aphidiens) , on voit des nymphes , quoi- que sans coque , devenir pareillement inmobiles pour se métamorphoser ; et alors leur peau se fend pour laisser sortir l’insecte parfait. Ces particularités}, très différentes de ce qui a lieu dans les autres hémiptères, appellent en quelque sortie le voisinage des insectes dipières et leurs métamorphoses. Ces trois famiiles , assez bien liées les unes aux autres par leurs rapport , offent néanmoins de bons carac- tères pour les distinguer. DIVISION DES HÉMIPTÈRES MENTONALES. [1] Un ou deux articles aux tarses. [a] Mâles n'avait que deux ailes; femelles toujours aptères. Les Gallinsectes. ——Cochenille. ——Dorthesie. Le # nn © LES CALLINSECTES, 111 Lb] Individus ailés ayant tous quatre ailes. Les Aphidiens. Pile. ——Âleyrode. ——Puceron. ——Thrips. {21 Trois articles aux tarses. Les Cicadaires. [a] Antennes de trois articles ; deux petits yeux lisses, [+] Antennes insérées entre les veux on au-dessous _de l’espace qui les sépare. ——Tettigone. ——Cercops, ——Membrace. 2 Ætalion. [+ +71] Antennes insérées sous les yeux. [Æ] Antennes de ia jongueur de la tête au moins, et insérées dans une échancrure des yeux. ——Asiraque ? [ET] Antennes beaucoup plus courtes que la tête , et point insérées dans une échancrure des veux. ——Fulgore. [b] Antennes de six articles ; trois petits veux lisses. | ——(Cigale. LES GALLINSECTES., Mäles n'ayant que deux ailes. Femelles toujours aptères. Un article aux tarses. Les gallinsectes n’ont qu’un seul article et un seul 1i2 HISTOIRE DES INSECTES. crochet aux tarses, selon Latreille ; leur bec paraît pectoral; et ceux qui ont des ailes n’en ont que deux, et les ont transparentes. Ceux-là même subissent des métamorphoses, dont la première est une coque immo- bile, de laquelle sort lindividu ailé (le petit mâle) en arrivant à l’état parfait. Ainsi, sous ces rapports, après les insectes essentiellement diptères, l’ordre des hémiptères nous paraît devoir commencer par les gal- linsectes. Outre que ceux des gallinsectes qui sont ailés n’ont que deux ailes, ils tiennent tellement aux dip- ières par leurs rapports, qu'on en a observé parmi eux qui sont munis de balanciers. Ce qu'il y a de bien singulier à l'égard de ces insectes, c’est que, dans le premier des deux genres qui compo- sent cette famille, les femelles se fixent au moment de la ponte, prennent la plupart la forme d’une petite galle ou d’un petit bouclier , restent immobiles dans cet état, font passer leurs œufs sous leur corps à me- sure qu’elles les pondent, et à la fin ce corps, vide et desséché , forme une couverture qui conserve ou pro- tége ces gages de leur reproduction. Voici les deux gen- res qui constituent cette famille, COCHENILLE. ( Coccus. ) Antennes filiformes ( de dix ou onze articlæ) plus courtes que le corps. Bec pectoral, apjarent seulement dans les femelles. Deux ailes débordant le corps dans les mâles. Fe- melles subtomenteuses, aptères, se fixant et prenant la forme d’une galle ou d’un bouclier. Les mâles seuls subissent une transformation dans une coque. Antennæ filiformes , corpore breviores ; articulis de- cem vel undecim, Rostrum pectorale , in feminis modo perspicuum. COCHENILLÉS. 1i3 Masculi als duobus , magnis, incumbentibus. Fe- mincæ apleræ , Subtomensosæ , tempore gravitationts in _perpetuum defixæ , gallæ clypeive formam induentes. Metamorphoses masculis tantèm propriæ , larva in pupam fixam transit. Ossenvarions. Les cochenilles ont été partagées en deux genres par plusieurs entomologistes. Îls ont donné le nom de kermès à celles dont les femelles fixées perdent entière- ment l’apparence d’insecte, et ils ont nommé cochenilles celles dont les femelles fixées conservent toujours néan- moins la forme d’insecte, quoique plus ou moins altérée. A ce caractère, ils en ont ajo uté quelques autres, mais qui ne sont pas exacts, Ou qui appartiennent à des are de genre différent. Linné, par exemple, attribue quatre ailes aux kermès mâles. Cette erreur ne vient que de ce qu’il ne distingue pas les psylles des kermès, quoique les fe- melles des psylles ne soient pas aptères et ne se fixent point. Les jeunes cochenilles courent sur les feuilles et les tiges des plantes, et ressemblent presque à de petits cloportes blanchâtres qui n’auraient que six pattes; mais, au bout de quelque temps, la femelle seule se fixe à un endroit de la plante sur laquelle elle vit. Elle reste dans ce même en- droit, et y devient parfaitement immobile. Enfin son corps se gonfle peu à peu; sa peau se tend, devient lisse, se sè- che, et les anneaux s’effacent plus ou moins, selon l’espèce. En un mot, l’animal perd en général la forme et la figure d’un insecte, et ressemble en petit à un bouclier, à un écusson, ou aux galles qu’on trouve sur les arbres. C’est de là qu’on lui a donné le nom de galle-insecte. Il termine sa vie dans cette situation après avoir pondu ses œufs, et son corps desséché leur sert de couverture. Il n’en est pas tout-à-fait de même de toutes les coche- nilles, Dans certaines espèces , les femelles se fixent beau- coup plus tard sur les plantes, et lorsqu'elles sont fixées, elles ne changent point assez de forme pour qu’on ne Puisse plus reconnaître la figure de l’insecte, Ses anneaux et ses TomE1v. 8 114 | COCHENILLES. différentes parties paraissent encore, lors même qu 11 n’est plus vivant. Les femelles fiexés, comme on vient de le dire, tirent leur nourriture du lieu dela plante où elles sont attachées, par le moyen du sucoir de leur bec, qu’elles introduisent dans sa substance. Elles croissent dans cetétat d’immobilité et changent de peau sans faire aucun mouvement, leur peau se détachant et tombant par lambeaux. Elles acquièrent la grosseur d’un grain de poivre ou davantage. À mesure qu’elles pondent, elles font passer leurs œufs « sous leur corps et semblent les couver. Le mâle de cette singulière femelle ne lui restait guères que dans les commencements, c’est-à-dire que dans son état de larve. Bientôt après, il se fixe comme elle, de- vient immobile, ne prend plus de nourriture ni d’accrois- sement. Sa peau se durcit et se change en une espèce de coque, t l’insecte est transformé en chrysalide. Au bout d’un certain temps, l’animal en sort dans l’état d’insecte parfait , et alors il est très différent de la femelle. Il est fort petit, muni de deux ailes plus longues que son corps, et de six pattes. Son corpsest rougeâtre, souvent couvert d’une poudre blanche, et l’on voit deux filets blancs à sa queue. À peine ce petit mâle est-il insecte parfait, qu’il se sert de ses ailes pour voler vers les femelles. Comme elles sont beaucoup plus grandes que lui , il se promène sur elles, et parvient à les féconder. Telle est l’histoire très abrégée de ce singulier genre d'insectes , qui comprend un assez grand nombre d’espèces que l’on ne connaît guères que d’après les femelles, parce que les mâles sont difficiles à rencontrer et à observer. ESPÈCES. Cochenille du Mexique. Coccus cacti. L. C. ovalis, subdepressus, transversë rugosus, albo-pulverulentus. Coccus cacti coccinelliferi. Linn. Fab. Traité de de la culture du nopal, etc. Thiéry de Menonv., p.383. Habite au Mexique, sur le cactier nopal. Cette cochenille est un des insectes les plus précienx par le grand usage qu’on en fait ns COCHENILLES. 115 dans la teinture , et par la belle couleur écarlate et Le beau pourpre qu’il nous donne. L’insecte qui les fournit est un peu déprimé , ridé, et couvert par une poudre blanche qui ne le cache point. », Cochenille sylvestre. Coccus tomentosus. C. parvulus, subglobosus, tomento denso candidoque obtectus, Cochenille sylvestre. Thiéry, Traité du nopal et de la coche- nille, p. 347. Habite à l'Ile-de-France et dans Les elimats chauds de l’Améri- rique. Elie est une fois plus petite que la précédente, et couverte d’un duvet cotonneux très blane , qui cache entièrement son corps. Elle donne une aussi belle couleur que la première espèce, mais en moindre quantité. Cet insecte , apporté de l’Ile-de- France, a vécu dans les serres du Muséum. 3. Cochenille de l’orme. Coccus ulmi. L. C. sphœæricus, fuscus, bacciformis. Coccus ulmi campestris. Linn. Fab. Geoff. Ins. 1.p. 5o7. n° 8. Habite sur l’orme. Latreille, qui en a observe le mâle, dit que son corselet a deux espèces de balanciers, comme les dip- tères. 4. Cochenille du figuier. Coccus ficus caricæ. C, ovatus, convexus, cinereus : dorso circulo radiato fusco ; , C Coccus ficus caricæ. Oliv. Encycl. no 2. Habite au midi de l’Europe, sur le figuier commun. 5. Cochenille du pêcher. Coccus persicæ. C. oblongus, ferrugineus. Coccus persicæ. Fab. 4. p. 222. Geoff. 1. p. 506. n° 4. pl. 10. f, 4. Habite en Europe, sur le pêcher. + 6. Cochenillé des orangers. Coccus hesperidum. C. hybernaculorum, oblongo-ovatus, fuscus; corpore posticè emarginato. Oliv. Coccus hesperidum. Linn. Fab. Oliv. Geoff. n° 2. Habite en Europe, sur les orangers, les citronniers, S* 116 HISTOIRE DES INSÈCTES, 7. Cochenille des serres. Coccus adonidum. C. ovatus; corpore rufo, albo, pulverulento. Oliv. Coccus adonidum. Linn. Fab. Oliv. Geoff. 1. p.511.n°17 Habite... On la dit étrangère à l’Europe ; elle s’est naturalisée dans nos serres. Etc. DORTHÉSIE. (Dorthesia. ) Antennes subsétacées, à huit articles dans les fe- melles. Mâles munis de deux ailes, et ayant l’abdomen ter- miné par de longs filets. Femelles aptères, couvertes de faisceaux cotonneux, ne se fixant point, mais agissant avant et après la ponte. Antennæ subsetaceæ , in feminis octo-articulatæ. Masculi dipteri , abdomine ‘valdè setoso. . Feminæ apteræ , fasciculis lamelloso-tomentosis obtectæ , antè et post partum vagantes. F Ossenvarions. La dorthésie était rangée parmi les coche- nilles ; mais plusieurs particularités qui la concernent , et sur-tout celle de ne se point fixer, ayant été observées par M. Dorthès , on l’en a depuis séparée, et on l’a distinguée comme un genre particulier de la même famille. ESPÈCE. Dorthésie de l’eu phorbe. Dorthesia characias. Bosc. Journ. de phys. fév. 17984. p. 1—3. tab. 1. f, 2. 3. 4. Panz. l'aun. Ins. fas, 35. t. 21. Coccus characias. Oliv. Dict. Habite dans les provinces méridionales de ” France , sur diffé- rents euphorbes. RP LES APHIDIENS, 117 LES APHIDIENS. Quatre aies dans les individus ailés, tarses à deux articles et en général à deux crochets. Les aphidiens sont de très petits insectes, qui vivent de sucs des végétaux. Ils tiennent de très près aux gal- linsectes par leurs rappoñts; mais, parmi eux, tousceux des individus qui. sont ailés ont quatre ailes , et ces ailes , en général transparentes , se ressemblent telle- ment entre elles, que ce n’est qu’arbitrairement qu’on donne aux deux supérieures le nom d’élytres. Dans le premier des quatre genres qui appartiennent à cette famille , le bec de l’insecte paraît encore pec- toral, comme dans les gallinsectes; mais dans les autres, il est plutôt mentonal que pectoral. On a donné le nom d’aphidiens aux insectes de cette famille, parce que , parmi eux , le genre le plus connu et le plus nombreux en espèces est celui du puceron, en latin aphis. Gette famille embrasse quatre genres, qui sont les suivants. PSYLLE, (Psylla. ) Antennes subsétacées, à 10 ou 11 articles, dont le dernier terminé par deux poils. Bec court, subper- pendiculaire , pectoral. Les mâles et les femelles ailés ; les ailes transparentes et en toit; deux articles aux tarses; pattes propres à sauter. Antennœ subsetaceæ , articulis decem velundecim : apicali bisetoso. Rostrum breve , subperpendiculare, pectorale. Masculi et feminæ alai, alis quatuor pellucidis , deflexis ; pedes saltatorii , tarsi articulis duobus. 118 HISTOIRE DES INSECTES. Orservarions. Linné et Fabricius, considérant que le bec des psylles paraît naître de la poitrine, c’est-à-dire entre Ja première et la deuxième paire de pattes, les ont réunies aux kermès , qui font partie de nos cochenilles ; mais les psylles, soit mâles, soit femelles, ont quatre ailes ; au lieu que, dans les cochenilles, les mâles seuls en ont deux, et les femelles n’en ont point. D'ailleurs , les femelles des psylles ne se fixent jamais, ce qui est très différent dans les cochenilles. Ces insectes ont reçu le nom de psylle (psyila ), à cause de leur faculté de sauter comme les puces. Ils ontheaucoup de ressemblance avec les pucerons, et vivent comme eux du sue des plantes. Ils altèrent aussi la forme des feuilles ét des autres parties des plantes qu’ils piquent ; etifin, ils ren- dent par l'anus une matière sucrée. La larve des psylles a six pattes, marche assez lentement, et ressemble à l’insecte parfait qui n’aurait point d'ailes ; dans l’état de nymphe, ces insectes ont deux moignons aplatis qui renferment les ailes, et lorsque ces nymphes veulent se métamorphoser, elles restent immobiles sous quelques feuilles; alors leur peau se fend sur la tête et le corselet, et l’insecte en sort avec ses ailes. ESPÈCES. r. Psylle du figuier. Psylla ficus. P. fusca; antennis, crassis pilosis, alarum nervis fuscis. G. Kermes ficus. Linn. Fab. Psylla. no 1. Geoff. p. 484. v. 10. f. 2. Habite en Europe, sur le figuier. 2. Psyllé de laulne. Psylla alni. Latr. P. viridi-flavescens; thoracis segmento antico, scutello, elytrorum nervis viridibus. Lat. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 169. Psylle de l’aulne. Geoff. 1. p. 486. | Habite en Europe, sur l’aulne, le bouleau. 5. Psylle des joncs. Psylla juncorum. P. rubens; antennis infra medium incrassatis. Livie juncorum, Lat. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 170. + N'est ALEYRODE. 119 Habite aux environs de Paris, sur le jonc articulé. Sés antennes sont plus grosses inférieurement que dans les autres psylles. 4. Psylle du buis. Psylla buxi. P. viridis, antennis setaceis, alis fusco flavescentibus. G. Psylla. Geoff. 1. p. 485. no 2. Chermes buxi. Linn. Fab. Habite sur le buis , dans des feuilles concaves formant des espèces de boutons creux , aux extrémités des branches. ALEYRODE. ( Aleyrodes. ) Antennes filiformes, à peine plus longues que la tête , à six articles. Trompe courte. Les yeux partagés en deux. Corps court, farineux. Quatre ailes ovales , presque égales , en toit écrasé. Nymphe inaëétive et dans une coque. Antenne filiformes , capite vix longiores , sex arti- culatæ. Rostrum breve. Oculi bipartiti. Corpus breve , farinoso-tomentosum. Alæ quatuor, ovales , subœquales , latè deflexæ. Pupa quiescens , folliculata. Osservarions. L’insecte qui constitue ce genre avait été pris pour un lépidoptère, à cause de la poussière farineuse dont il est chargé, principalement sur le corps: Mais M. La- treille considérant la nature de sa bouche, qui est un vé- ritable bec à trois articulations, quoique peu distinctes, le reporta dans son véritable ordre, et en constitua le genre aleyrode, dont il s’agit ici. Geoffroi avait déjà remarqué que ce qu’on prenait pour une trompe où une langue dans cet insecte, ne se roulait point en spirale, que cette partie était plate etrestait droite; mais il n’attachait pas à la bouche toute l’importance qui lui appartient. : Ainsi, l’aleyrode est un genre de la famille des aphidieus 120 HISTOIRE DES INSECTES. voisin des psylles et des pucerons , offrant quatre ailes dans les deux sexes, et dont les tarses ont deux articles. Si son corps est couvert d’une poussière farineuse, il tient par ce rapport aux gallinsectes et à plusieurs aphidiens ; mais ses ailes ne sont presque point farineuses, et débordent son corps de moitié. ESPÈCE. 1. Aleyrode de l’éclaire. Aleyrodes chelidonü. Latr. . Tinea proletella. Linn. Phalène culiciforme de l’éclaire. Geoff. 2. p. 172. Aleyrode. Lat. Hist. des Crust. et des Ins. 12. p. 347, et Gen. Crust. et Ins. 3. p. 174. Habite en Europe, sur la chélidoine , quelquefois sur le chou. L’insecte n’a qu’un quart de ligne de longueur. PUCERON. ( Aphis.) Antennes sétacées , plus longues que corselet, à | sept articles. Bec alongé , subperpendiculaire ou pen- ché. Quatre ailes inégales , plus longues que le corps, transparentes , disposées en toit. Individus mâles ou femelles, tantôt ailés, tantôt aptères, les femelles principalement. L’abdomen terminé par deux petites cornes. Antennæ setaceæ, thorace longiores, septem articu- latæ. Rostrum elongatum , subperpendiculare vel nulans. Alæ quatuor, inœquales , corpore longiores, pellu- cidæ , deflexæ. Individua mascula aut feminea modd alata, modd aptera, feminæ præœsertim. Abdomen corniculis duobus versùs apicem instructum. OsservATIONs. Il y a peu d’insectes aussi communs et plus connus en général que les pucerons. On en trouve sur un grand nombre de plantes, presque toujours en société PUCERONS. 121 ou amassés par quantités considérables. Les deux tuber- cules ou espèces de petites cornes qu’ils ont presque à l'extrémité de l’abdomen , les font reconnaître an premier aspect. Leur corps est gros, court, massif et lourd : ilsne marchent qu'avec peine. Beaucoup de ces insectes restent très long-temps comme immmobiles sur les tiges et les feuiiles des plantes , ou quelquefois cachés sous ces mêmes feuilles , qu’ils ont courbées ou figurées en calotte ou en vessie par leur piqüre. Les ailes de ceux qui en ont sont grandes, plus longues que le corps, transparentes, et dis- posées en toit aigu. Leur bec est long, plus ou moins abaissé , et paraît prendre son origine entre les pattes de la première paire , mais il part de la partie inférieure de la tête. ; Le puceron, quoique très commun, est cependant un des insectes qui offrent , pour le naturaliste , les singula- rités les plus remarquables. Dans la même espèce, on trouve des individus à l’état parfait qui sont ailés, tels que les mâles, et des femelles au même état qui sont ailées, tandis que d’autres sont sans ailes. Dans une saison de l’année, les femelles produisent des petits vivants, et dans une autre, elles pondent des œufs : elles sont si fécondes qu’elles produisent quinze à vingt petits par jour. Enfin, ce qui est le plus étonnant, c’est que les pucerons fécon- dent leur femelle pour plusieurs générations successives , selon les observations de Réaumur, Bonnet et Lyonnet. Plusieurs espèces de pucerons sont couvertes d’une pou- dre blanche, quelquefois même d’un duvet cotonneux et blanc , comme dans différents gallinsectes. On connaît plus de cinquante espèces de ce genre; on les désigne par les noms des végétaux sur lesquels elles vivent. Voici la citation de quelques-unes d’entre elles. | ESPÉCES. 1. Puceron de l’orme. Aphis ulmi. À. ferrugineus, albo tomentosus, cylindricus; abdominis corniculis obsoleus. Aphis ulmi. Linn. Fab. Geoff. 1. p. 494. ne 1. 122 HISTOIRE DES INSECTES. Habite sur l’orme. Il vit dans ane vessie attachée aux feuilles dé cet arbre. 7" 2. Puceron du sureau. Æphis sambuci. Æ. atro-cœruleus, posticé obtusus ; corniculis longiusculis. Aphis sambuci. Linn. Fab. Geoff. n° 8. Habite sur les jeunes branches du sureau , souvent en quantité considérable. 3. Puceron du tremble. Aphis tremulcæ. Æ. abdomine virescente : corniculis nullis. Aphis populi. Liñn. Fab. | à Habite sur le peuplier tremble, renfermé dans des feuilles plices et formant une vessie. 4. Puceron du rosier. Aphis rosæ. A. viridis ; antennis apice corniculisque nigris. Æphis rosæ. Linn. Fab. Habite sar le rosier. 5. Puceron du tilleul. Aphis tiliæ. À. elongatus , virescens ; alis, antennis | pedibusque nigropunc- tatis. Aphis tilié. Linn. Fab. Geoff. n° 6. Habite sar le tilleul d'Europe. Etc. THRIPS. ( Thrips.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet , à huit articles. Bec très petit , à peine apparent. Deux palpes. 4 Corps alongé , étroit; ailes linéaires, horizontales ; deux articles aux tarses, dont le dernier est vésiculeux, sans crochets. Antennæ filiformes , thoracis longitudine , octo ar- ticulatæ. Rostrum minimum , vix perspicuum. Palpi duo. LES CICADAIRES. 123 Corpus elongatum , angustum , depressum. Alæ li- neares , horizontales. Tarsi biarticulati ; articulo ul- timo vesiculoso , exunguiculato. OrservarTions. Les thrips paraissent convenablement rapportés à la famille des aphidiens par M. Latreille ; néanmoins, il faut les placer à la fin, parce qu'ils com- mencent à seu éloigner, n’offrant plus la lenteur des mouvements, ni le duvet subcutonneux où farineux , ni les ailes en toit des aphidiens et des gallinsectes. - ” Les insectes de ce genre sont les plus petits de tous les hémiptères ; quelques-uns même échappent presque à la vue; aussi est-il difficile de bien distinguer leurs caractères. À la place de leur bouche, on ne voit , selon Geoffroi , qu’une petite fente longitudinale au-dessous de la tête, dans laquelle le bec de lanimal, qui naît de la partie in- férieure de la tête , se trouve caché. À la base du bec, il y a deux palpes très petits : caractère étrange pour des hé- miptères, et qui semble tenir un peu des diptères. Les thrips courent assez vite et même sautent un peu ; ils vivent dans les fleurs et sous les écorces, et c’est dans ces derniers endroits qu’on rencontre leur larve. ESPÈCE. 1, Thrips noir. Thrips physapus. Linn. T, nigra ; pilosa ; alis albis immaculatis. Thrips noir des fleurs. Geoff. 1. p. 385. Degeer. Mém. t. 3, p. 6. pl. 1.f. 1. Habite en Europe. Il est très agile. Ses ailes sont frangées sur les bords. LES CICADAXTRES. Elytres, soit membraneux, soit crustacés, à peu près de méme consistance partout. Trois articles aux tarses. Les hémiptères dont il s’agit composent une famille très naturelle et nombreuse, qui tient en quelque 134 HISTOIRE DES INSECTES. sorte le milieu entre les farinacés , tels que les gallin- sectes et les aphidiens , et la grande famille des ci- micides. Les cicadaires sont remarquables par leurs antennes courtes , presque cachées , insérées entre les yeux , ou sous les yeux, et qui n’ont jamais plus de 5 ou 6 arti- cles. Leurs élytres sont tantôt transparents et sembla- bles aux ailes, et tantôt crustacés, plus ou moins opaques et colorés. Ces insectes ne vivent que des sucs des végétaux, qu’ils pompent à l’aide du suçoir de leur bec. Ce bec araît naître de la tête, à sa partie inférieure. Il est cylindrique , droit , triarticulé , et appliqué le long de la poitrine, lorsque l’insecte n’en fait point d'usage. Cette famille comprend sept genres, que l’on peut diviser de la manière suivante. DIVISION DES CICADAIRES. [1] Antennes à trois articles ; deux petits yeux lisses. (Cicadaires muettes.) [a] Antennes insérées entre les yeux, ou au-dessous de l’espace compris entre les yeux. ( Cicadelles.) [+] Antennes insérées entre les yeux. + Écusson apparent, et point caché par le corselet. x Corselet transversal, tronqué ‘en ligne transverse postérieurement. | —Tettigone. x x Corselet non transversal et à bord postérieur pro- longé, subanguleux. —Cercope. LES CICADAIRES. 125 + Écusson non apparent; il est nul ou caché par l’ex- trémité postérieure du corselet. —Membrace. [+ +] Antennes subpectorales, ou insérées au-dessous de l’espace compris entre les yeux. —Æitalion. [b] Antennes insérées sous les veux. ( Fulgorelles, Y 6 —Asiraque. —Fulgore. [2] Antennes à six articles ; trois petits yeux lisses. (Cicadaires chanteuses.) —Cigale. Antennes à trois articles. Deux petits yeux lisses. CICADAIRES MUETTES. Les cicadaires muettes sont les plus petites, les plus diversifiées, et les plus nombreuses de la famille. Elles ne chantent point, c’est-à-dire ne font point entendre ce bruit connu, qui est particulier aux vraies cigales, et qu’on nomme leur chant. La plupart des cicadaires muettes sont des sauteuses; elles ont les ailes supérieures coriaces , le plus souvent opaques et colorées comme des élytres. | Comme leur grande diversité rend fort difficile l’éta- blissement des divisions qu’il faut employer pour les faire connaître , aucun caractère ne me paraît meilleur ue celui de l’insertion des antennes, employé par M. Latreille, Ainsi, il convient de les distinguer d’a bord en deux coupes principales, de la manière sui- vante : 126 HISTOIRE DES INSECTES. 1° Celles qui ont les antennes insérées entre lés yeux , ou au-dessous de l’espace compris entre les yeux. (Les Cicadelles. Latr.) Tettigone. Gercope. Membrace. Ætalion. 20 Celles qui ont les antennes insérées sous les yeux. (Les Fulgorelles. Latr. ) Asiraque. Fulgore. \ TETTIGONE. ( Teitigonia. ) Antennes courtes, subulées, triarticulées, et insérées entre les yeux. Deux petits yeux lisses. Corselet transversal, plus large que long, à bord pos- térieur transverse, non prolongé. Un écusson distinct. Pattes propres à sauter dans plusieurs. Antennœ breves , subulatæ , triarticulatæ , intrà oculos insertæ. Ocelli duo. | Thorax transversus, latior quäm longior; margine postico transversim recto. Scutellum distinctum. Pedes saltatorit in pluribus. OsservATIONs. Sous le nom de tettigone, je comprends des cicadaires muettes, en général fort petites, qui ont les antennes insérées entre les yeux, sous le rebord de la tête, et seulement deux petits yeux lisses. Elles sont très dis- tinctes des vraies cigales, qui ont cinq ou six articles aux antennes et trois petits yeux lisses. Elles le sont aussi des fulgores , en ce que les antennes de celles-ci s’insèrent sous les yeux. Mais les cicadaires muettes sont très nombreuses et fort CERCOPES, | 127 diversifiées ; elles varient singulièrement dans la forme de leur tête, LE leur chaperon , et de leur corselet , ce qui a donné lieu à quantité de genres, selon le choix se parties considérées par les auteurs. Leurs ailes supérieures sont opaques, colorées et ressemblent à des élytres. | Ici, je me joins à M. Latreille , en donnant le nom de tettigone aux cicadaires muettes qui ont les antennes in- sérées entre les yeux, et dont ie corselet transversal est beaucoup plus large que long. Le bord postérieur de ce cerselet est droit et paraît tronqué. Il est terminé par un écusson à peu près triangulaire. Ces insectes sont petits, la plupart sauteurs, à ailes supé- rieures opaques et colorées. On les trouve parmi les herbes. ESPÈCES. 1. Tettigone boucher. Tettigonia lanio. T, viridis, capite thoraceque carnets. Jassus lanio. Fab. Panz. Faun. Ins. fasc. 6. f. 23. et fasc. 32. f.-10. Habite en Europe, 2, Teitigone double-tache. Tettigonia hœmorrhoa. T. nigra ; thorace maculis duobus sanguineis. Cicada hœmorrhoa. Panz. Fasc. 61. f. 16, Habite en Autriche. 3. Tettigone verte. Tettigonia viridis. T. elytris viridibus, capite fluvo ; punctis nigris. Cicada viridis, Tinn. Fab, Panz. Fasc. 32. f, 9. Habite en Europe sur les plantes, Etc. CERCOPE. ( Cercopis. ) Antennes de trois articles, insérées entre les yeux ; le dernier article subulé. Deux petits yeux lisses. Corselet non transversal, plus ou moins prolongé 198 HISTOIRE DES INSECTES. 1 postérieurement en angle, soit pointu, soit tronqué. Un écusson. | Antenne triarticulaiæ, intrà oculos insertæ; articulo ultimo subulaio. Ocelli duo. | Thorax non transversus, posticè plus minusve por- rectus in angulum acutum vel truncatum. Scutellum distinctum. | Ossenvarions. Les cercopes tiennent de très près aux tettigones, et ne s’en distinguent guère que par le corselet non transversal , plutôt plus long que large, en sorte qu’on pourrait les y réunir. Celles dont le corselet n’est point dilaté sur les côtés, sont les cercopes de M. Latreille, tandis que celles dont les côtés du corselet sont dilatés, constituent son genre ledra. Les ailes supérieures ou élytres des cercopes sont encore opaques et colorées. ESPECES. 1. Cercope sanguinolente. Cercopis sanguinolenta. Fab. C. atra; elyt'is maculis duabus fasciaque sanguineis. Cicado sanguinolenta. Linn. La cigale à taches rouges. Geoff. 1. p. 418. pl. 8. f. 5. Panz. Faun. Ins. fasc. 33. f. 10. Habite en France, etc., dans les bois. 2. Cercope à oreilles. Cercopis aurita. C. thorace biaurito ; capüis clypeo anticè rotundato. Cicada aurita. Linn. Ledra aurita. Fab. Lat. | La cigale grand-diable. Geoff. 1. p. 422. pl. 9. f, 1. Panz. Faun. Ins. fasc. 5o. f. 18. Habite en France, etc., sur le chêne. 3. Cercope écumeuse ? Cercopis spumaria 2 C. fusca, elytris fascia duplici, transversa, interrupta, albida. Cigale n° à. Geoffroi. 1. p. 415. | MEMBRACES. 199 Habite aux environs de Paris. La larve rend par l'anus une li- queur écumeuse , qui ressemble à une masse de salive, et se tient cachée sous cette écume, MEMBRACE. { Membracis. } Antennes courtes , subulées , à trois articles, et in- sérées entre les yeux. Deux petits yeux lisses. Corselet non transversal, gibbeux, prolongé posté- rieurement, souvent dilaté antérieurement ou sur les côtés, et cachant l’écusson ou en tenant lieu. Antennæ breves, subulatæ, triarticulatæ, inirà oculos insertæ. Ocelli duo. Thorax non transversus, gibbosus , posticè porrec- tus , anticè aut ex utroque latere dilatatus. Scutellum nullum vel obtectum. Osservarions. Les r17embraces dont il est question sont les mêmes que celles ainsi nommées par M. Latreille. Leur corselet, quoique très varié selon les races, n’est point transversal ; mais il est plus ou moins prolongé postérieu- rement, et ne laisse voir aucun écusson. Ce corselet est sou- vent bossu, cariné, comprimé sur les côtés, et dilaté, soit antérieurement , soit latéralement, Ces cicadaires sont fort nombreuses en espèces, et font partie de celles que Geoffroi nomme procigales. Elles sont petites, souvent sauteuses, à ailes supérieures opaques, colorées et semblables à des élytres. Elles avoisinent les cercopes, mais leur écusson est nul ou non apparent. On les trouve dans les herbes des prés, des jardins, etc. : ESPÈCES. | Membrace cornue. Membracis cornuta. Fab, M. thorace bicorni subnigro, posterits subulato longitudine ab- dominis. Cicada cornuta, Linn, ToME. 1v. 9 ET HISTOIRE DES INSÉCTÉES. Geoff, 1. p. 423. n° 18. t. g. f. 2. Le petit-diable, Panz. Fasc. 5o. f. 19. Habite en Europe. 2. Membrace du genet. Membracis genistæ. Fab. M. thorace inermi fusco , posticè producto, abdomine dimidio breviore. Geoff, 1. p. 424. n° 19. Le demi-diable. Panz, Fasc, 50. f, 20. Habite en France, etc., sur le genet. * Membrace épineuse. Membracis spinosa. Fab. M. ithorace tricorni , Posticé producto nn dc ds nes Stoll, Cicad. tab. an. f. 116. Habite dans les Indes. Etc. om ÆTALION. (Ætalion. ) Larr. Antennes insérées au-dessous de l’espace compris entre les yeux, c'est-à-dire rapprochées de la poitrine. Tête rétuse; ailes couchées, horizontales. Antennæ sub spaiio inter oculos interposito insertæ, ad pectus admotæ. Caput retusum ; alæ incumbentes , horisontales. Osservarions. La position tout-à-fait particulière des antennes distingue l’œtalion de toutes les autres cicadaires. On n’en connaît encore qu’une espèce ; Lt a les ébytres opaques et colorés. ESPÉCE. 1. Ætalion réticulé. Ætalion reticulatum. Æt. griseum; thoracis line albd; elytris albo reticulatis. Cicada reticulata. Linn. Gmel: p. 2098. Tettigonia reticulata. Fab. Lystra reticulata. Fab. Degeer. Ins. 3. p. 229. tab. 23. f, r5—16. Habite l’ Amérique méridionale, Mus, Ms le Hoologie de M, de Humboldt. RÉ RAGE iñ4 Antennes insérées immédiatement sous les yeiix. Cette division comprend des cicadaires müettes , nombreuses et très ARE: qui sont singulièrement remarquables par l'insertion de leurs antennes. Ce sont les fulgorelles de M. Latreille ; nous les partageons seulement en deux genres. à M ASIRAQUE. ( Asiraca. ) Antennes de trois articles, aussi longues ou plus longues que la tête, et insérées dans une échancrure inférieure des yeux. Élytres coriaces , le plus souvent opaques et colorés. Aniennæ triarticulaiæ , capitis longitudine vel ca- pie longiores, in oculorum sinu infero insertæ. , Elyira coriacea, sæpiùs opaca, colorata. OssErvaTions. Sous ce nom, je réunis les asiraques et les delphax de M. Latreille. Ce sont encore des cicadaires muettes, pour la plupart petites, et à élytres coriaces, plus ou moins colorés; mais qui se rapprochent des ful- gores, ayant leurs antennes insérées sous les yeux. Elles s’en distinguent en ce qu'ici l'insertion des antennes se fair dans uue échancrure inférieure des yeux, tandis que, dans les fulgores, cette insertion se fait sans échancrure distincte. ESPÈCES. Asivaque clavicorne. Asiraca clavicornis. Latr. A. fusca; elytris pellugidis y Jüsco-punctatis ; fascid fuscd apicali, Delphazx clavicornis. Fab. Coqueb. Ilust. Ie, dec. 7, tab, 8, f 7. Habjte en France, 132 HISTOIRE DES INSECTES. . 2. Asiraque angulicorne. Asiraca angulicornis, Latr. Æ. antennarum articulis inferioribus ancipitibus. Latr. Gen. Crust. et Insect. 3. p. 167. Habite en Afrique. Palissot de Beauvois. 3. Asiraque transparent. Asiraca pellucida. À. dcr. elytris albo-hyalinis immaculatis, Delphax pellucida. Fab. Lat. Coqueb. Illus. Icon. dec. 3. tab. ar. f. 4, Habite en Europe. Etc. FULGORE. (Fulsora. ) Antennes plus courtes que la tête, triarticulées, insérées sous les yeux , non dans une échancrure. Deux petits yeux lisses. Front ou partie antérieure de la tête multiforme, le plus souvent en saillie. Antennæ capite breviores, triarticulatæ , sub oculis insertæ, non in sinu infero. Ocelli duo. Frons vel pars antica capitis multiformis, sœæpii variè prominens. OsservaTions. Ce genre comprend les fulgores et les tétc- gomètres de M. Latreille. Dans les unes et les autres, les antennes s’insèrent sous les yeux; mais point dans une échancrure de ces organes, On a beaucoup varié dans l'établissement du genre fut gore, ainsi que dans celui des autres genres des cicadaires muettes. L’arbitraire dans le choix des considérations a tellement fait changer les déterminations de chaqueauteur, qu'il est maintenant fort difficile de reconnaître ou de saisir les différents genres qui ont été présentés pour diviser cette famille, qui est cependant très naturelle. A cet égard , nous avons négligé toutes les particularités qu'offrent le corselet et sur-tout la partie antérieure de la » 4 V4 FULGORES. 133 tête de ces insectes, par ses prolongements, ses bosses, ses angles ou ses autres irrégularités, pour ne considérer, avec M. Latreille, que l'insertion des antennes. Quoique en général plus petites que les cigales, les ful- gores sont la plupart plus grandes que les autres cicadaires muettes. Presque toutes leurs espèces sont exotiques et fort nombreuses. Je n’en citerai que quelques-unes en deux divisions. ESPÈCES. 1. Fulgore porte-lanterne. Fulgora laternaria. Linn. F. fronte rostrat& recté, alis lividis : posticis ocellatis. Mérian. Surin.-tab. 40. Réaum. Ins. 5. t. 20. f. 6. 7. Habite |’ Amérique méridionale. On prétend que le prolongement vésiculeux du front de cette fulgore répand la nuit une lumière vive. C’est peut-être par ce moyen que, dans celte espèce, un sexe attire l’autre. CR Fulgore dentée. Fulgora serrata. Fab, F. fronte quadrifarié serratä adscendente, Seba, Mus. 4. tab. 77, f, 5.6. Habite à Surinam. 3: Fulgore européenne. Fulgora europæa. Fab. F. fronte conicé ; corpore viridi; alis hyalinis reticulatis. Fulgora europæa. Tinn. Panz, Fasc. 20. f. 16. Habite l’Europe australe. 4. Fulgore verdâtre, Fulgora virescens. Panz. F. virescens ; elyiris virescenti-hyalinis immaculatis ; ore macula Jusca ; pedibus rufis. Panz. Fasc. 61. f. 12. Tetigometra virescens, Lat. Habite en France et en Allemagne. Sa tête est transverse et n’of- fre aucun prolongement antérieur. Etc. + 134 HISTOIRE DES INSECTES. Antennes à six articles ; trois petits yèux lisses, | 11 al M CICADAIRES CHANTEUSES. M. Latreille nomme ainsi ces cicadaires, parceque, parmi les espèces connues, celles qui habitent les pays chauds de l’Europe font 1 ho dans les temps de chaleur, un bruit continuel qu'on a nomimé leur chant. Ces MARS E sont les plus grandes de la famille, au moins en général, et la plupart ont les ailes supé- rieures transparentes comme les inférieures. Elles ne constituent qu’un seul genre, dont voici les carac- tères. | (1 CIGALE. | Cicada. ) Antennes courtes, sétactes , à six articles, insérées entre les yeux. Trois petits yeux lisses. Bec à trois ar- ticles, les deux premiers plus courts que le dernier. Tête rétuse, plus large que longue. Deux opercules x la base et en dessous de l'abdomen, recouvrant l’er- gane du chant, dans les mâles, Quatre ailes longues, en toit écrasé, le plus souvent transparentes. Antennæ breves, subulato setaceæ , sex articulatæ, inträ oculos insertæ. Ocelli tres. Rostrum triarticula- tum ; articulo ultimo longiore. Oculi globosi, prom- muli. hd Caput transversum , relusum. ihine dès ( sive opercula) crustaceæ, suborbiculatæ, ad basim infe- ram abdonunis, cavitatem ex utroque latere, et il Mas- culistympanuin musicum ticludentem oper ientes. Alæ quatuor longæ, subdeflexæ , ut plurimuüm hyalinæ , nervosæ . | CIGALES. 135 Ossenvarions. Les cigales ont, en général, quâtré ailes membraneuses, veinées, plus ou moins complétement transparentes, et dont les deux supérieures, un peu plus fortes, sont considérées comme des élytres ; elles sont plus tongue que Pabdomen. La bouche de ces insectes présente un bec alongé, aigu, recourbé et appliqué, contre la poitrine, lorsque l’insecte n’en fait pas usage. Ce bec est composé de trois articles, dont les deux premiers sont courts, sur-tout le second, tandis que le troisième est fort alongé et cylindrique. il est, en outre, canaliculé à sa partie antérieure ou supé- rieure. Ce même bec renferme le suçoir, qui est formé de quatre soies très déliées, mais dont deux sont réunies, ét qui partent de la partie antérieure et inférieure de la tête. La portion du suçoir qui n’est pas renfermée dans la gaîne, est recouveïte par la lèvre supérieure. Les yeux sont arrondis, psesque globuleux, très saillants, fixés aux parties latérales de la tête. Sur le derrière de la tête, 1l y a trois petits veux lisses. La tête est obtusce; le corps court et épais ; le corselet large, court, mutique, etordinairenfent inégal. Les pattes antérieures ont les cuisses renflées et dentelées. On remarque à la base de l’abdomen deux opercules ou plaques coriaces, beaucoup plus grands dans les mâles que dans les femelles, et au-dessous desquels se trouve une membrane très mince, recouvrant une cavité vésiculaire. C’est l’organe du bruit singulier que font les cigales mâles et qu’on a nommé leur chant. Ces insectes sont fréquents dans les pays chauds exo- tiques et dans les pays méridionaux de l’Europe. Voici la citation de quelques espèces. : is ESPÉCES. 1. Cigale du Brésil. Cicada grossu. C. thorace viridi nigro sublineato; als albis : poslicis macula baseos Jlava. 136 HISTOIRE DES INSECTES. “ - Tettigonia grossa. Fab. Habite au Brésil. 2. Cigale tibicen. Cicada tibicen. C. capite macçulis quatuor nigris; elytrorum nervis ferrugineo- fuscis ; scutello emarginato. Tetigonia tibicen. Fab. Cicada tibicen. Palissot de Beauvois. Insect. 1. p. 131. pl. 20. HAE Habite à Saint-Domingue. 3. Cigale hématode. Cicada hæmatode s. C. rigra, abdominis incisuris alarumque nervis sanguineis. Tettigonia hœmatodes. Fab. Panz. Fasc. 5o. t. 21. Habite l’Europe australe. 4. Cigale commune. Cicada plebeia. Linn. C. nigra, thorace variegato , elytris alis abdomineque supré im- maculatis, operculis magnis. Cicada plebeia, Oliv. Dict. no 33. Habite la France méridionale. 5. Cigale de l’orn@ Cicada orni. C. elytris inträ marginem tenuorem punctis sex concatenaiis , anastomosibusque interioribus fuscis. Oliv. Dict. n° 32. Tetigonia orni. Fab. | Habite l'Europe australe. Etc. ‘ DEUXIÈME SECTION. HÉMIPTÈRES FRONTALES. Le bec nait de la partie antérieure et supérieure de la tête. Aucun caractère connu n’est plus tranché, ni plus remarquable que celui qui distingue les hémiptères LES CIMICIDES. 137 de cette section de ceux de la précédente. Les insectes qui la composent constituent une grande famille, sa- Voir ; | LES CIMICIDES. Élytres en partie ou tout-à-fait crustacés : lorsqu'ils offrent une portion membraneuse, c’est toujours celle qui les termine. Les cimicides forment une famille nombreuse très variée et qui nous paraît naturelle. Comme d’autres , néanmoins, on peut la partager en plusieurs familles particulières ; ce qu’a fait M. Latreille , en la divisant en cimicides, corisies et kydrocorises. Cette grande famille est remarquable en ce que les élytres sont ici plus différents, plus distincts des ailes, que dans la plupart des autres hémiptères. Ces élytres sont toujours, soit en partie, soit tout-à-fait, crustacés; et lorsqu'ils ne le sont qu’en partie, leur portion mem- braneuse est uniquement la supérieure. Ces insectes ont, pour la plupart, un écusson, et en général il est fort remarquable par sa grandeur. Les antennes des cimicides n’ont jamais plus de cinq articles , et dans le plus grand nombre, elles sont très apparentes. Parmi ces insectes, ceux qui ont de petits yeux lisses n’en ont jamais que deux. Le segment anté- rieur du corselet , celui qui porte la première paire de pattes, est le seul découvert, et beaucoup plus grand que le suivant. Ces hémiptères sont des suceurs comme les autres; mais beaucoup d’entre eux se nourrissent en suçant le sang des animaux. On trouve parmi eux des races dont les individus manquent d’ailes et n’ont que des élytres ; on en trouve même qui n’ont ni ailes, ai 138 HISTOIRE DES INSECTES, ni élytres en aucun temps; et en considérant les habi- tudes et les congénères de ces races, il est'aïsé ‘de re- connaître que ces défauts sont le produit de véritables avortements. Je partage cette famille en quatre SE a principales ou sous-familles ; savoir : Cimicides labiales. Cimicides vaginales. Cimicides littorales. Cimicides aquatiques. DIVISION DES CIMICIDES. * Cimicides vivant hors de l’eau. . Deux petits yeux lisses [ dans les races en qui l'état parfait est distinct de l'état de larve]. [1] Bec de quatre articles, à prendre de la naissance de la lèvre supérieure. CIMICIDES LABIALES. Leur lèvre supérieure est longue et fort prolongée au-delà du museaus [a] Antennes de cinq articles. Scutellère. Pentatome. [b] Antennes de quatre articles. Corée. Lygée. Myodoque. LES CIMICIDES. ." 169 fo] Bec de deux ou trois articles engaînant la lëvre su- périeure. CIMICIDES VAGINALES. Leur lèvre supérieure est courte et engaïnce dans la rainure du bec. [a] Bec courbé. Réduve. Ploière. [ b] Bec droit. Punaise. Tingis. Arade. Phymate. 131 Bec de deux ou trois articles sphére= iite é lèvre supérieure. CIMICIDES LITTORALES. Leur lèvre supérieure est tout-ü-fait saillante hors de la rainure du bec. Acanthie. Galgule. Cimicides vivant sur l'eau ou dans l’eau. Jamais de petits yeux lisses dans l’insecte parfait. CIMICIDES AQUATIQUES. Elles sont distinguées des autres par le défaut de petits yeux lisses et par leur habitation. Hydromètre. Vélie. Gerris. 140 ; HISTOIRE DES INSECTES, Ranatre. Nèpe. Notonecte. Naucore. Corise. Ce rs | Bélostome. CIMICIDES LABIALES, Bec de quatre articles, à prendre de la naissance de la lèvre supérieure. Celle-ci est longue et fort prolongée au-delà du museau. Deux petits yeux lisses. Toutes les cimicides dont il s’agit vivent hors de l’eau , et en général loin des eaux. Elles ont deux petits yeux lisses dans l’état parfait, et sont remarquables par leur bec de quatre articles, et par leur lèvre supérieure longue , fort prolongée au-delà du museau. Dans les unes, les antennes sont de cinq articles, tandis que, dans les autres , elles n’en ont toujours que quatre. On trouve ces insectes dans les champs, les bois, les jardins ; ils se nourrissent en sucant le suc des plantes ou le sang des animaux. On lesdivise d’après le nombre d'articles de leurs antennes. Dans les deux genres qui suivent , les antennes ont cinq articles; elles n’en ont que quatre dans les trois autres. SCUTELLAIRE. (Scutellera. ) Antennes filiformes , insérées devant les yeux, plus longues que la tête, à cinq articles. Lèvre supérieure fort longue. Deux petits yeux lisses, SCUTELLÈRES, - I4$ Tête sessile, un peu saillante. Écusson très grand, recouvrant presque entièrement les élytres. Antennæ filiformes , antè aut suprà oculos insertæ, capite longiores, articulis quinque. Labrum prælongum. Ocelli duo. Caput sessile , subproductum. Scutellum maximum, abdomen penitùs ferè obtegens. Osservartions. Les scutellères ont été jusqu’à présent confondues avec les pentatomes, dont elles se rapprochent effectivement beaucoup ; mais leur écusson très grand, convexe et recouvrant entièrement ou presque entière- ment les élytres , m’a paru offrir une distinction suffisante pour les séparer. Ce genre a été adopté par M. Latreille. ESPÈCES. 1. Scutellère noble. Scutellera nobilis. S. oblonga cæruleo-aurata nigro-maculata. Cimex nobilis. Linn. Fab. Habite en Asie. 2. Scutellère rayée. Scutellera lineaia. $. rubra , lineis nigris ornata ; abdomine flavo, A ai sep Cimex lineatus. Linn. La punaise siamoise. Geoff. 1. p. 168. Habite en Europe. 3. Scutellère fuligineuse. Scutellera fuliginosa. Latr, S. scutello fuliginoso: lituris quinque nigris, postica alba, Cimex fuliginosus. Linn. Habite en Europe, parmi les graminées. 4. Scutellère globuleuse. Scutellera globus. Latr. S. globosa, atra , nitida, abdominis marine ferrugineo, {89h Tetra globus. Fab. Habite l’Europe australe. 142 jnFOTRE DÉS INSEE, 5, Scutellère stockère. Scutellera stocherus. Latée. Sete cofpore viridi + maculis nigris ; abdomine Sri Tetyra stockerus. Fab. Habite le Bengale, la Chine. +33 C4 a LE 6. Scutellère marquée. Scutellera signata. Lau. S. oblonga, thorace scutelloque cærulescentibus > maculis sex atris. Tetyra signata. Fab. Habite le Sénégal. ic. PENTATOME. ( Pentatoma. ) Antennes filiformes , inisérées devant les yeux, plus longues que la tête, à cinq articles. Lèvre supérieure fort longue. Deux petits yeux lisses. Tête sessile, un peu saillante. Corps déprimé. Écus- son laissant à Fe la plus grande partie du dos de l’abdomen. Antennæ filiformes, antè aut suprà oculos insertæ, capite longiores, articulis quinque. Labrum prælon- gum, rostro incumbens. Ocelli duo. Caput sessile, subproductum. Corpus depressum. Scutellum abdominis dorsi parlem majorem non te- gens. Ossenvarions. Geoffroy avait partagé son genre punaise en deux grandes divisions, d’après la considération du nombre d’articles des antennes ; en sorte qué toutes les punaises dont les antennes de cinq articles composaient sa seconde division ou famille. C’est avec cette division dés punaises de Geoffroi qu’Olivier a établi le genre, pen- tatome, que nous avons trouvé convenable de conserver, après en ayoir séparé les scutellères, Les peniatoñies ontla tête petite, sessile ; s6uvént un peu énfoncée ans le corselet, la moitié antérieure du corselet inclinée en avant ; les côtés de ce corselet souventanguleux ou comme épineux ; le corps déprimé, ovale ou arrondi ; l’écusson triangulaire, quelquefois un peu grand, mais laissant une grande partie de l'abdomen à découvert. Les tarses ont trois articles. Les espèces de ce genre sont pour la plupart carnassières ; elles sucent les chenilles et autres insectes ; leur nombreest assez grand. ESPÈCES. 1. Pentatome acuminé. Pentatoma acuminata. P. anticè attenuata , ex albido flavescens , fusco striata ; antennis apice rufis. Cimex acuminatus. Linn. La punaise à tête alongée. Geoff, 1. p. 492, no 99. Punaise à museau de rat, Degeer. t. 3. p. 291. pl. 14. f, 12, 13. Habite en Europe, parmi les herbes.” 2. Pentatome des baies. Pentatoma baccarum. P. subfulva , abdominis margine fusco maculato. Cimex baccarum. Tinn. Fab. Geoff. 1. p. 466. n° 64. Habite en Europe, sur les arbres, souvent sur les groseillers. 3, Pentatome vert. Pentatoma prasina. P, vuiridis , immaculata ; antennarum ärticulo ultimo rufo ; apice Jusco. Cimex prasinus. Linn. Fab. Habite en Europe, dans les bois. : Etc. Antennes de quatre articles. CORÉE. ( Coræus. ) Antennes filiformes , quadriarticulées , le plus sou- vent renflées à leur extrémité, et insérées au-dessus 144 HISTOIRE DES INSECTES. d’une ligne tirée des yeux à l’origine de la lèvre supé- rieure. Tête ovale, sessile ; corps oblong, déprimé. LA Antenno filiformes, quadriarticulatæ ; suprà lineam ab oculis ad labri originem ductam insertæ ; articulo ultimo sœpiùs crassiore. Caput ovatum, sessile; corpus oblongum, depres- sum. Osservarions. Les corces dont il s’agit ici sont les mêmes que celles de M. Latreille. On peut en distinguer ses néides, comme ayant le corps étroit, filiforme, etc. 4 Toutes ces cimicides ont un écusson assez grand et trian- gulaire ; les élytres demi-coriaces, plus étroits que l’abdo- men ; et en général , les deux bords de l'abdomen dilatés dans leur partie moyenne , amincis, tranchants, souvent un peu relevés. ESPÈCES. 1. Corée bordée. Corœus marginatus. Latr. C. thorace obtuse spinoso , abdomine marginato acuto y antennis medio rufis. Cimex marginaius. Linn. Punaise à bec. Geoff. 1. p. 446. n° 21. Habite en Europe, sur les plantes. 2, Corée chasseur. Coræus venator. Fab. C. thorace obtusè spinoso, obscurè griseus , subtus flavescens ; antennis pedibusque ferrugines. Cimex. Geoff, n° 22. É Habite en France, en Italie. 3. Corée carrée. Corœus quadratus. Fab. C. thorace obiusè spinoso, suprà fuscus, subtus-flavescens, abdo- mine quadrato. Wolf. Icon. Cimic. fasc. 2, p. 70. tab, 7. f. 67.4 Habite en Allemagne, en France, etc. LIGÉES: 145 4. Corte folàtre. Corœus nugax. C. griseus, abdominis margine maculato; bris ant'cis femori- busque posticis basé pallidis. Lygœus nugax. Fab, Wolf. Icon. Cimic. fase. 1, tab. 3. f. 30. Habite en France, aux environs de Paris. Etc. LYGÉE. (Lygæus.) Antennes filiformes ou subsétacées, quadriariiculées, et insérées au-dessous d’une ligne tirée des veux à l’ori- gine de la lèvre supérieure. Tête sessile ou enfoncée, sans cou apparent. Corps ovale ou alongé , déprimé. Antennæ filiformes vel subsetaceæ , quadriarticu- latæ, infrà lineam ab oculis ad labri originem ductam inseriæ. | Caput sessile aut thoraci partim intrusum; collo non distincto. Corpus ovatum vel elongatum , depressum. Osservarions. Les /ygées dont il s’agit sont des cimicides irès voisines des corées par leurs rapports. Elles n’ont aussi que quatre articles aux antennes, mais l’insertion de ces antennes se fait plus bas, c’est-à-dire au-dessous d’une ligne tirée des yeux à l’origine de la lèvre supérieure. Ces insectes diffèrent des myodoques, en ce qu’ils n’ont point de cou apparent. Les miris et les capses de M. Latreiile ont des antennes subsétacées, et néanmoins sont ici réunis à notre genre lygée. Ce genre comprend beaucoup d’espèces connues, dont voici la citation des principales. ESPÈCES. 1, Lygée rouge. Lygœus equestris. Fabr. L. rubro nigroque maculaius, alis airis allo maculauis. Wolf. Cimic. fasc, 1. p. 24, tab, 3. f. 24— 26, ToME :1v, 10 146 HISTOIRE DES INSECTES. Panz. Faun,. Ins. fasc. 79. f. 10. Cimex equestris, Linn. Habite en Europe. Très commune. 2. Lygée aptère. Lygœus apterus. Fab. L. rubro nigroque varius , elytris rubris ; punctis duoktis ni gris > alis n ulli. Cimex apterus. Linn. Habite en Europe. Fort commune. 3. Lygée de la jusquiame. Lygœus hyoscyami. Fab. L. rubro nigroque varius, alis Fascis immaculatis. Cimex hyosceyami. Linn. Geoff. 1. p. 441. no 12, Habite en Europe, sur la jusquiame. Etc. MYODOQUE. (Myodocha. ) Antennes quadriarticulées, sétacées ou filiformes, et insérées au-dessous d’une ligne tirée des yeux à l’origine de la lèvre supérieure. Tête ovale alongée , portée sur un cou. Gorselet di- visé par une ligne transverse, Antennœ quadriarticulaiæ, setaceæ vel filiformes ; infra lineam ab oculis ad labri originem ductam inserlæ. Caput ovato-elongatum , collo clevatum, T' horax lin ne transversé subdivisus. Osservarions. C’est ici le même genre que celui qu’a ainsi nommé M. Latreille. Il comprend plusieurs espèces qui ont beaucoup de rapports avec les lygées, mais qui s’en distinguent parce que la tête de ces insectes est portée sur un cou tres apparent. Ces insectes sont étrangers à l'Europe. a: — CIMIGIDES VAGINALES. 347, : ESPÈCES. Myodoque tipuloïde. #yodocha tipuloides. M. grisea, femorum apice rubro. Cimezx tpuloides. Degeer. Mém. t. 3. p. 354. sl. 35. £ 18. Habite à Surinam. Corps presque linéaire. 2. Myodoque trois-épines. #Myodocha tri-spinosa. M. fusca, dorso spinrs tribus erectis. Cimex tri-spinosus. Degeer. Ins. 354. tab. 35. f. 19e Habite à Surinam. Etc. CIMICIDES VAGINALES. Bec de deux ou trois articles, engainant la lèvre supé- rieure. — Lèvre supérieure courte, engainée. — Deux petits yeux lisses [dans les races ans l'état parfait est distinct de l'état de larve]. Les cimicides vaginales sont très ditinetés AE ds biales , d’abord , parce que leur bec n’a que deux ou trois articles , à prendre de la naissance de la lévré supérieure ; ensuite , parce que cette lèvre supérieure est courte , qu elle de à peine le museau, et qu’elle est engaînée dans la rainure du bec. Elies ‘ont naturellement deux petits yeux lisses dans l'état. par- fait; mais une de leurs races [la punaise des lits] , su- bis des ayvortements de parties qui rendent son état parfait non distinct de sun.état de larye, n’en. .offre | point. 7 Ces EPA EME vivent A di l'eau , et en général, loin des eaux; elles sucent , les unes dj sang des ani- maux , les autres le suc des plantes. Voici les six x genres que ] y rapporte. Hs À 148 HISTOTRE DES INSRÈTES. REDUVE. ( Redavius. ) Antennes sétacées, quadriarticulées, plus longues que la tête. Bec courbé ou arqué. Tête conique ovale , le plus souvent séparé par un cou. Corps oblong, AE MEUTE sublinéaire. Corselet inégal , subbilobé. Antennæ setaceæ , quadriarticulatæ , capite longio- res. Rostrum curvum vel arcuatum. Labrum inclusum. Caput conico-ovatum , prominens , sæpius collo ex- serto. Corpus oblongum , vel sublineare. Thorax inæ- qualis, subbilobus. * Osservarions. Les réduve#sont des cimicides carnassières, à corps alongé, quelquefois presque linéaire, et, en géné- ral , terminé par un cou qui supporte la tête. Leurs an: tennes sont sétacées, un peu longues, quadriarticulées, et inséréesau-dessus de la ligne qui va des yeux à la naissance de la lèvre supérieure. Leur corselet est inégal et comme divisé en deux dans sa longueur. Ces insectes vivent de rapine, Je n’en sépare pas les nabis et les zelus de M. Latreille ; quoiqu’ils puissent en être distingués. ESPÈCES. 1. Réduve à masque. Reduvius personatus. Fab. R. antennis apice capillaribus , corpore subvilloso fusco. Cimezx personatus. Linn. La punaise mouche. Geoff. 1. p. 436. t. 9. f. 3. Panz. Fasc. 88. tab. 22. bu Habite en Europe, dans les maisons. Cet insecte vole bien, pique fort et a de l’odeur. On prétend que sa larve suce et fait périr les punaises de lit. | 2. Réduve annelée. Reduvius annulatus. Fab. R. antennis apice capillaribus ; corpore nigro , subtés sanguineo maculato. PLOIÈRES. 149 Cimex annulatus. Linn. Geoff. 1. p. 437. né À | Panz, Fasc. 88. tab. 23. Habite en Europe, dans les bois, 3. Réduve ensanglantée. Reduvius cruentus. Fab. R. rufus capte pectore abdominisque strüs macularibus nigris. Schæff. Icon. tab. 5. f. 9. 10, Panz. Fasc. 88. tab. 24. Habite en France et en Allemagne, dans les bois. 4. Réduve stridule. Reduvius stridulus. Fab. R. niger, glaber, elytris rufis: margine tenuiori cinereo , nigro punctato. Wolf. Cimic. fasc. 3. tab. 119: Habite en France, à terre, dans les champs. 5. Réduve égyptienne. Reduvius ægyptius. R. corpore villoso griseo; abdominis margine variegato. Reduvius ægyptius. Fab. Wolf. Cimic. fasc, 2. t. 8. f, 80. Coqueb. Ill. Ic. 3. tab. 21. f. 7. Habite en France, dans les provinces méridionales, 6. Réduve colère. Reduvius iracundus. R. niger, thorace abdominisque marsinibus rufo-maculaiis, ely- tris rufis. Reduvius iracundus. Fab. Habite en France et en Allemagne. Etc, RE PLOIËRE. ( Ploiaria. ) Antennes longues , sétacées, de quatre articles. Bec recourbé en dessous. Gorps long et étroit. Pattes antérieures ravisseuses , à hanches fort longues. Antennæ longæ , Setace®æ , quadriarticulatæ. Ros. 1rum ad pectus incurvum. Corpus longum , ‘anguslum, Pedes anticy raptor ; . coxis valdè Dar ‘150 HISTOIRE DES INSECTES. Osservarions. Les ploières, quoique remärqüäblès par leur corps presque linéaire et leurs pattes très longues, Hl pourraient être réunies aux réduves, si leurs pattes anté- rieures ravisseuses et à hanches fort Alone ne les en distinguaient. Leur corps vacille et se balance presque continuellement. M \ ESPÈCE. Ploière vagabonde. Ploiaria vagabunda. Lair. P. elytris alisque fusco alboque varüs, pedibus longissimis cine- reo annülatis, Gerris vagabundus. Fab, Punaise culiciforme. Degeër. Ins. 3: p. 332. ÿ Vale À, 2. Geoff. 1. p. 462. n° 56. Habite en France, etc,, sur les arbres. PUNAISE. ( Cimex.) Antennes filiformes-sétacées ; quadriartientéés , un peu plus longues que le corselet , insérées devant les yeux. Bec triarticulé, fléchi sur la poitrine, non courbé. Corps ovale, rétréci antérieurement, aplati, à bords latéraux tranchants. Abdomen orbiculé ; élytres quel- quefois apparents , très eoufts; ailes nulles. Antennœ filiformi-setaceæ , quatriarticulatéæ , tho- race paulùd longiores , antè oculos insertæ. Rostrum triarticulatum , Sub pèctore iniflëtüm, rectum. : Corpus ovatum, anticè angustius depressum.; mar- ginibus acutis. Abdomen orbiculatum.; elyira interdüm . perspicua , brevissima ; alæ nullæ. Orservarions, Par les nombreuses on tre établies, le gere Punaïse se trouve presque réduit à la seule espèce qu’ on eùût souhaité ne jamais connaître. Mais cette espèce, qui ne doit son état singulier qu’à la circonstance particu- lière de ses habitudes, semble ne subir presque aucune TINGIS. 151 metamor phose; ; ets’il n’était prouvé que cë sont les habi- tudes qui ont ainené la forme et l’état des parties dés ani- maux, on pourrait à peine la ranger parmi les insectes. En effet, immobile et cachée dans sa retraite pendant le jour, elle u’en sort que la nuit pour aller prendre s sa noufriture etn a jamais besoin de voler. Aussi presque toutes les ] par ties qu’elle devrait acquérir, pour son état parfait, avortent constamment, même ses petits yeux lisses; elle est cepen- dant une bémiptère évidente, une véritable cimicide. J'éusse réuni la punaise font il s’agit avec les lingis qui suivent, si les habitudes de partet d'autre eussent été moins différentes. Comme insecte car nassier, ou qui $e nourrit du sang qu'il suce, la punaise a des rapports avec les phy- mates, qui sont aussi des suceurs de sang. Ëlle diffère des réduves en ce que son bec n’est point courbé. ESPÈCES. Punaise de lit. Cimex lectularius. Linn. C. depressus »Jerrugineus , glaber. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 137. Acanthia lectularia. Fab. Punaise des lits. Geoff. 1. p. 434. Habite en Europe, dans les appartements. Ses tarses ont trois articles. Pararse de l’hirondelle. Cimex hirundinis. C. parvulus , pubescens. Espèce non décrite, observée dans un nid d’hirondelle par M. Laireille, TINGIS. (Tingis.) Antennes filiformes, quadriarticulées , à troisième article plus long que les autres; le dernier plus épais. Bec recu dans un canal. Gorps aplati, membraneux ; élytres larges, envelop- pant les côtés de l’abdomen. 199 HISTOIRE DES INSECTES. Antennæ filiformes , quadriarculatæ , articulo ter- tio als longiore , ultimo crassiore. Rostrum vagi- natum, Corpus depressum , membranaceum ; elytra lata , lateribus subtüs fornicatis, LB ia MArgINEs va- ginantibus. _ OsservarTions. Les tingis semblent se rapprocher de la punaise par leur corps aplati, membraneux, leur bec droit, leurs pattes toutes de formes ordinaires; mais ils ne se nourrisseut qu’en suçant des végétaux. Ils se rapprochent des arades sous plusieurs rapports, et néanmoins ils en sont très distincts par le troisième et le dernier article de leurs antennes , ainsi que par leurs élytres larges, enve- loppaut le plus souvent les côtés de l’abdomen. D'ailleurs, leur manière de vivre paraît différente. Le corps de ces insectes est réticulé, tantôt bordé, tantôt muni de crêtes. On trouve les tingis sur les plantes, et cer- taines espèces y forment des altérations presque comme des galles. ESPÈCES. Tingis à crête. Tingiscristaia. T. fusca, capite bi-spinoso , thorace scutelloque cristato ; elytris reticulatis. Tingis cristata. Panz, Faun. Ins. fasc. 99. f. 19. Habite en Europe. l'ingis marginé. Tingis marginata. T. antennis clavatis, thorace elytrisque corpore latioribus dia- phanis reticulatis ; fascid duplici transversd. La punaise à fraise antique. Greoff. 1. p. 461. Habite aux environs de Paris, sous les feuilles du poirier. Tingis ponctué. Tingis punctata. T. nigro alboque cinerea ; elytris reticuiato-punctatrs, Cimex clavivornis. Linn. Acanthia clavicornis. Fab. ARADES. 153 Panz. Fasc. 23. tab. 25. La punaise tigre. Geoff. 1. p. 461. ne 56. Habite en Europe, dans les fleurs da la germandrée. ARADE. ( Aradus. ) Antennes filiformes , quadriarticulées , insérées sur les côtés du devant de la tête. Bec recu à sa base dans une rainure. Corps aplati, membraneux. Élytres plus étroits que l'abdomen , n’enveloppant pas les côtés. Antennœæ filiformes , quadriarticulaiæ , capitis an- ticè lateribus insertæ. Rostrum basi in canal: inclusum. Corpus depressum , membranaceum ; elytra abdo- mine angustiora , abdominis margines non vaginantia. Osservarions. Les arades se tenant sous les écorces des arbres ou dans des fentes de pieux, sont peut-être des cimi- cides carnassières. Elles n’ont point, comme les tingis, les antennes terminées en bouton, ni le troisième article de ces antennes beaucoup plus long que les autres. Enfin, leurs élytres n’embrassent point les côtés de l’abdomen. ESPÈCES. 1. Arade lunulée. Aradus lunatus. Fab. A, thorace lunaio, margine prominente, abdomine serrato. Stoll. Cimic. tab. 13. f. 84. Habite dans les Indes. 2. Arade du bouleau. Æradus betulæ. Fab. À. thorace denticulato, capite muricato; elytris anterius dilatatis, Degeer. Mém. tom. 3. p. 305. pl. 15. f, 16. Habite l’Europe boréale, sur le bouleau. 3. Arade corticale, Aradus corticalis. A. fusco-niger, thorace denticulato, quadriaristato. Aradus corticalis. Latr, Hist. nat, des Crust, et des Insect. 12, p. 247. 194 HISTOIRE DES INSECTES. Wolf. Ic. Cimic. 3. tab. 9. f. 87. Habite en Europe ; sous les écorces des bouleaux, ete. Etc. PHYMATE. | Phymata. ) Antennes presque contiguës à leur base, quadridvti- culées , à dernier article plus épais , présqüe ‘h tête. Bec iriarticulé, reçu dans un canal. Corps ovale , mémbraneux : élytres plus étroits que l'abdomen ; pattes antérieures ravisseuses. ÆAntennœ ad basim subcontiguæ, quadriarticulatæ, articulo ultimo crassiore , subcapitato. Rostrum iriar- culatum , vaginatum. Corpus ovatüum , s“bmembranaceum; elytra abdo- mine angustiora ; pedes antici raptorit. Oservarions. Les phymates paraissent tenir aux tingis par plusieurs rapports; savoir : par l’insertion et le dernier article de leurs antenneset par leur bec reçu dans un canal. Ils en différent néanmoins par leurs élytres plus étroitsque l’abdomen ; cet abdomen ayant ses côtés dilatés et quel- quefois relevés. Enfin, ils $’en distinguent sur-tout par leurs pattes antérieures ravisseuses ; lescuisses de cespattes étant renflées, comprimées et terminées par un grand cro- chet mobile. Cés pattes annoncent dans les phymates des habitudes fort différentes de celles des tingis. Je crois pouvoir réunir le macrocéphale de M. Latreille à son genre phymate ; les pattes antérieures étantravisseuses dans ces différents insectes, qui s’avoisinent d’ailleurs par plusieurs rapports. ESPECES. 1. Phymate crassipède. Phymata crassipes. Latr. Ph. oblonga, fusca ; thoracis abdominisque marginibus elevatis. La punaise à pattes de crabe. Geoff. 1. p. 447- ACANTHIE, 155 Syrtis crassipes. Fab. Habite en Europe, sur les plantes. Phymaté séorpiôn. Phÿmata erosa. Lair. Ph. membranacea | abdomine flavo, Fev nigré ; thoracis mar- gine sinualo * Cimex erosus. Linn. Habite dans l'Amérique méridionale. 3. Phymate macrocéphale. Phymata macroccphalus. Ph: capite elongato; abdominis lateribus in Bn medio dila- talis; scutello maximo. M acrocephalus cimicoides. Latr. Gen. Crust. et Ins. à p. 135. Syrtis manicata. Fab. Habite en Amérique , dans la Géorgie , la Caroline. SPAS 6 CIMICIDES LITTORALES. Bec de deux ou trois articles, n'engainant point la lèvre supérieure. — Lèvre supérieure tout-à-fait saillante hors de la rainure du bec. — Deux petits yeux lisses. , Les cimicides littorales vivent häbituellement dans le voisinage des eaux, sans néanmoins habiter, soit dans l’eau , soit sur sa surface. Elles ont , comme les cimicides vagihiales , le beë à deux ou trois articles ; mais ce bec n’entraîne point la lèvre supérieure, cette lèvre étant tout-à-fait saillante hors de sa rainure. Les cimieides Jabiales en sont distinguées par leur bec de quatre articles. | Ces insectes n’ont que trois ou quatre articles aux antennes ; léurs races connues ne sont pas encore fort nombreuses ; et , en effet, jen”y rapporte que les deux senres suivants , savoir : açanthie et galgule. 156 HISTOIRE DES INSECTES: ACANTHIE. ( Acanthia. ) Antennes courtes, filiformes, à quatre articles. Bec droit. Lèvre supérieure non engaînée , saillante hors de la rainure du bec. Corps ovale , aplati, submembraneux. Pattes ambu- latoires et snitato tes Antennæ breves, filiformes, quadriarticulatæ. Ros- trum rectum. Labrum non vaginatum, exsertum. Corpus ovatum, depressum, submembranaceum. Pe- des ambulatorii, saltatorit. OsservaTions. Les acanthies ne différent guère des cimi- cides vaginales que parce qu’elles ont leur lèvre supérieure tout-à-fait saillante hors de la rainure du bec; qu’elles vivent habituellement dans le voisinage des eauxg qu’elles forment une transition aux cimicides aquatiques; qu’elles courent vite et sautent facilement. Ces insectes ont deux petits yeux lisses, dans l’état parfait. ESPÈCES. 1. Acanthie tachetée. Acanthia maculata. A. nigra ; elytris striatis; alis posticè flavo-maculatis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 12. p. 243. Lygœus saltatorius. Fab. Habite en France, etc. >. Acanthie littorale. Acanthia littoralis. A. nigra; elytris obsoletè maculatis ; maculis fusco-flavis. Degeer. Ins. 3.1. 14.f. 19. 18. . Latr. Hist. nat. des Crnst. et des Ins. p, 242. Salda littoralis. Fab. | Habite en Europe, dans la Suède, etc., sur les bords de la mer. 3. Acanthie de la zostère. Æcantha zosteriæ. Fab. A, nigra; elytris coriaceis, abdomine longioribus, apice hyalino- siriatlis. GALGULE: 157 Salda tosteræ. Fab. Habite en Europe, aux bords de la mer. GALGULE. { Galgolus. ) Antennes filiformes , subtriarticulées, insérées sous les yeux ; à dernier article plus épais. Bec conique , triarticulé. Lèvre supérieure saillante. Deux petits yeux lisses. Corps ovale , arrondi, aplati. Pattes ambulatoires : les antérieures ravisseuses. Antennœæ fiiformes , subtriarticulatæ , sub oculis insertæ , articulo ultimo crassiore. Rostrum conicum , triarticulatum. Labrum exsertum. Ocelli duo. Corpus ovato-rotundatum , depressum. Pedes ambu- latori ; antici raptatorü. OssErvaTions. Le genre galgule paraît appartenir plutôt aux cimicides littorales qu’aux cimicides aquatiques. Ces insectes n’ayant point de pattes natatoires, ne vivent point dans l’eau, et, d’après la forme de leur corps, leurs pattes ambulatoires ne sauraient leur servir à marcher sur l’eau, mais seulement sur les plantes des rivages. ESPÈCE. 1. Galgule oculé. Galgulus oculatus. Latr. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 12. p, 286, pl, 95. f. 9. N'aucoris oculata. Fab. Habite la Caroline. Bosc. CIMICIDES AQUATIQUES. Elles vivent sur l’eau ou dans l’eau , et l'insecte par- fait n’a jamais de petits yeux lisses, Toutes ces cimicides vivant sur l’eau ou dans l’eau, et n'ayant jamais de petits yeux lisses, peuvent donc 158 HISTOIRE DES INSECTES. être distinguées des autres cimiçides, puisqu'elles offrent un caractère particulier et d’autres habitudes. Cette distinction n’empêche pas que les unes et les au- tres ne soient de la même famille ; e qui a toujours été senti. Parmi les cimicides aquatiques , quelques-unes ( ont les antennes saillantes et bien apparentes , tandis que les autres ont les leurs très courtes et presque cachées. Cette considération fournit la division suivaute. DIVISION DES CIMICIDES AQUATIQUES. [1] Antennes très apparentes , posées devant les yeux. Hydromètre. Vélie. _ Gerris. [1] Antennes peu ou point apparentes , insérées et ca- : chées sous les yeux. [a] Antennes à articles simples. Ranatre. Nèpe. Notonecte. Corise. Naucore. [b] Antennes demi- -pectinées ; trois de leurs articles étant rameux d’un côté, à rameaux saillants à , l'extérieur. . Bélostome. HYDROMÈTRE. 159 HYDROMÈTRE. ( Hydrometra. ) Antennes sétacées, quadriarticulées , posées devant les yeux à l'extrémité du museau. Petits yeux lisses nuls. Tête prolongée antérieurement en un museau long et étroit. Une rainure sous le museau, recevant le bec, qui paraît inarticulé. Corps fiiforme ; corselet oideape pattes pro- pres à marcher sur l’eau. Antennœ setaceæ , quadriarticulatæ, antè oculos et ad extremitatem processus capitis insertæ. Ocelli nulli. Caput anticè porrectum , processus angusto et sub- cylindrico elon gatum , et canal infero rostrum sub- inarticulatum vaginans. Corpus filiforme; thorax cylindricus 5 pedes cl aus gandum super aquas idonéi. Osservarions. Les hydromètres sont des cimicides aqua- tiques, qui ont la singulière faculté de courir sur la sur- face de l’eau, comme sur un plan solide. Leur corps est long, grêle, presque filiforme ; leurs pattes, sur-tout les postérieures, sont fort longues jet leurs tarses sont à deux et trois articles. Ils n’ont que des élytres courts, et un écusson très petit. ESPÈCE. Hydromètre des étangs. Æ/ydrometira stagnorum. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 131. Cimex stagnorum. Linn. La punaise aiguille. Geoff, 1. p. 463. n° 60. Habite en Europe, dans les lieux aquatiques. Il est noirâtre , li- néaire, aplati, à pattes antérieures très courtes, 160 HISTOIRE DES INSEGTÉS. VÉLIE. ({ Velia.) Antennes filiformes , quadriarticulées. Tête oblongue-ovale, à partie antérieure fléchie ver- ticalement en bas. Bec biarticulé. Corselet subdeltoïde. Pattes ambulatoires; les anté- rieures ravisseuses. | Antennœ filiformes , quadriarticulatæ. Caput elongato-obovatum ; parte antic& verticaliter inflexa. Rostrum biarticulatum. Thorax subdeltoideus. Pedes ambulatorit ; antici raptorir. Osservarions. Les vélies marchent et courent sur la sur- face de l’eau , comme les hydromètres ; mais elles en sont très do par la forme particulière de leur tête, par leur corselet deltoïde tronqué antérieurement, Si@u par leurs antennes non sétacées. Leur bec a deux articles et s’insère dans un canal situé sous la partie antérieure de la tête, lorsqu'il r’agit point. ESPECES, 1. Vélie des ruisseaux. Zelia rivulorum. Latr. V. nigra, albo-punctata ; abdomine fulvo. Cimex rivulorum. Linn. Gerris rivulorum. Fab. Habite en France, sur les ruisseaux. 2. Vélie vagabonde. Felia currens. Latr. V. aptera , fusca , abdominis margine elevato fulvo nigro-punc- lato. Gerris currens. Fab. Hydrometra currens. Ejusd. Coqueb. Illustr. Ic. à. tab. 19.f. 1. Habite en France , en ltalie , sur les eaux des ruisseaux, GERRIS: 101 GERKRIS. ( Gerris, ) Antennes filiformes , quadriarticulées. Tête oblongue-ovale, à partie antérieure non in- clinée, mais dirigée en avant. Bec à trois articles. Insertion des quatre pattes postérieures écartée de celle des pattes de devant. Les pattes propres à ramer. Antennæ filiformes , quadriarticulaice. Caput elongato-cvaium , antice subrectè porrèectum. Rostrum arüculis tribus distinctis. Pedes ad remigan- dum idonet , antici ab aliis valdè remoti. OssErvarions. Les gerris ne courent point sur la surface des eaux comme les hydromètres et les vélies ; mais elles y magent à la surface etrarementavec leurs pattes. Leursmou- vements sont comme par saccades ou par secousses. Ainsi, voilà d’autres habitudes qui indiquent la nécessité de les distinguer. Leur bec d’ailleurs offre trois articulations dis- tinctes , ce qui suffit pour les faire reconnaitre. y5 ESPÈCES. 1. Gerris des maraïs. Gerris paludurn. G. niger, subtus argentatus ; abdominis margine subferrug ineo, Gerris paludum . Fab. Latr. Habite en France, dans les eaux stagnantes. Gerris écusson-roux. Gerris rufo-scutellata. Latr. G, suprä fusco-nigricans, infrà argenieo-sericea ; thoracis parte posticd , abdorminisque lateribus pallido-rufescentibus. Eatr. Gen. Crust, et InsecL. 3. p. 134. Stoll. Cimic. tab. 15. f. 108. Habite en France, dans les eaux. 3. Gerris des lacs. Gerris lacustris. Latr.. G. niger , depressus; pedibus anticis brevissimis. PP lacustris. Finn. Gerris lacustris. Fab. La punaise naïade, Geoff, r. p. 463. n° 50. Habite en Europe, dans les lacs, les fossés aquatiques. Tome 1v. IT 62 HISTOIRE DES INSECTES. +. RES UT ART [2] Antennes pêu ou poini apparentés , cachées sous les yeux. Ce sont ici les hydrocorises de M. ZLatreille. Ces cimicides sont véritablement aquatiques , et très dis- tinctes par leurs antennes , de celles qui marchent ou rament à la surface des eaux. Les antennes de ces insectes n’ont qué trois où qua- tre articulations , sont à peine de la longueur de la tête, et souvent ne paraissent point , étant cachées sous les yeux dans une cavité. Je rapporte à cette division les six genres qui sui- vent. RANATRE. ( Ranatra. ) Antennes très courtes , cachées sous les yeux. Bec avancé. Pattes antérieures dirigées en avant, formant la tenaille : les hanches antérieures longues. Corps linéaire. Corselet alongé , échancré postérieu- rement. Tarses uni-articulés. Antennoœ brevissimcæ , sub oculis occultatæ. Rostrum porrectum. Corpus lineare ; thorax elongatus, posticè suprà scu- tellum emarginatus. Pédes antici porrecti , forcipati ; coxis femoribusque valdè elongatis. Tarsi uniarti- culati. OzservarTioNs. Les ranatrés ne sont qu’un démembre- ment du genre nepa de Linné, et ytiennent effectivement par les plus grands rapports. Néanmoins, outre qu’elles ont le corps plus étroit et linéaire , on les en distingue fa- cilement par leur bec avancé, non courbé, et par les han- ches très longues de leurs pattes antérieures. Les quatre NEPES. 163 patités postérieures de ces insectes sont longues, filiformes, peu ou point natatoires ; aussi nagent-ils lourdement et lentement, et le plus souvent ils se tiennent au fond de l’eau , dans la vase. ESPÈCE. :. Ranatre linéaire. Ranatra linearis. R. caud& bisetä corporis longitudine ; thorace unicolore. Ratra linearis. Fab. Lair. Hist. nat. des Crust. et des Insect. 12. p. 282. pl. 96. f. 4. ÎNepa linearis, Linn. Geoff, 1. pl. 10. £. 1. Habite en Europe, dans les eaux des fossés, des étangs, etc. Ses œufs sont alongés et ont , à une extrémité, deux filets ou deux soies. NÈPE. (Nepa. ) Antennes très courtes, subtriarticulées, cachées sous les yeux. Beccourt , conique, courbé ou incliné pres- que perpendiculairement. Pattes antérieures dirigées en avant , formant là tenaïille , el ayant les häñiches courtes. Corps ovale , fort aplati. Corselet presque carré, Tar- ses inarticulés. Antennœæ brevissimæ , sublriarticulatæ, sub oculis occultatæ. Rostrum breve , conicum, incurvum aut sub- perpendiculariter inflexum. Corpus ovatum , valdè depressum. Thorax subqua- dratus. Pedes antici porrecti, forcipati; coxis brevibus. Tarsi uniarticulaur. Ossenvarions. Les nèpes, ainsi qué les ranâtres, $’avoi- sinent par leurs rapports. Les unes et les autres ont déux filets sétacés à l’extrémité de l'abdomen , et les pattes an- térieures avancées et formant la tenaille. Geoffroy prit ces deux pattes pour les antennes, qu’il n’apercevait pas. 11" 164 HISTOIRE DES INSECTES. Néanmoins, les nèpes diffèrent des ranatres par leur bec incliné presque perpendiculairement, et par les hanches des pattes antérieures, qui sont bien plus courtes que dans tes ranatres. On les en distingue d’ailleurs par leur corps ovale, à corselet qui n’est point plus long que large, et qui et échancré antérieurement pour recevoir la tête. Ces insectes nagent lentement et difficilement, se tien- nent souvent au fond des eaux, et ont leurs pattes posté- rieures peu ou point natatoires. Ils se nourrissent en suçant les insectes et les vers qu'ils peuvent saisir. Les œufs des nèpes sont terminés à un de leurs bouts par deux ou plusieurs filets piliformes. ESPÈCES. . 1. Nèpe cendrée. Nepa cinerea. L. IN. caud& biseiä corpore dimidio breviore:; corpore ovalis oblongo. | Nepa cinerea. Fab. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 12. p. 284. pl. 95. /i$. 8. Le scorpion aquatique. Geoff. Habite en Europe, dans les eaux. Corps ovale-oblong. 2. Nèpe d'Amérique. Nepa grandis. IN. maxima, depressa, fusca, flavo-maculata, IVepa grandis. Linn. Fab. Habite en Amérique, à Surinam, dans les eaux. Corps ovale, Etc. NOTONECTE. ( Notonecta. ) Antennes plus courtes que la tête, quadriarticulées, insérées et cachées sous les yeux. Bec court, conique , triarticulé , incliné sur la poitrine. Corps oyale-oblong ; tête sessile. Un écusson. Pattes postérieures plus longues , natatoires, et en forme de rames. Antennæ capite breviores, quadriarticulatæ, sub NOTONECTES. * : 165 oculis insertæ et suboccultatæ. Rostrum breve , conicum, triarticulatum , sub pectore in flexum. Corpus ovalo-oblongum ; caput sessile. Seuiellum. Pedes quatuor antici subœquales : postici longiores , natatori, remiformes. | Osservarions. Les notonectes ont tous les tarses à (due articles ; mais il paraît que les quatre antérieures seulement sont bionguiculées. On a donné à ces insectes le nom vulgaire de punaise à aviron, parce que, d’une part, ce sont des cimicides, et que, de l’autre, en nageant, ils se servent de leurs deux pattes postérieures comme d’avirons ou de rames pour diriger leurs mouvements. Ces pattes sont, en effet, plus longues que les quatre autres, ouvertes ou écartées comme deux rames , et leur tarse est élargi par une frange de poils serrés qui Péiite leur usage. La manière de nager des notonectes est assez ue: : l’animal est sur le dos, et présente en haut le dessous de son ventre. Leur écusson est assez grand et les distingue prin- cipalement des corises. Ces insectes se meuvent avec beau- coup de vivacité dans l’eau , et se nourrissent de proie. ESPÈCES. Notonecte glauque. Notonecta glauca. N\. elyiris griseis : margine fusco-punctato, apice bifidis. Latr. Hist. nat, des Crust. et des Ins. 12, p. 291. pl. 97. f. 4. La grande punaise à avirons. Geoff. 1. p. 476. pl. 9. f. 6. Habite en Europe, dans les caux dormantes. Notonecte pygmée. Notonecta minulissima. IV. grisea ; capite fusco ; elytris trigonis, postice truncatis. IVotonecta minutissima. Lion. Panz. fasc. 2. tab. 14. Noionecta. n° 2. Geoff. Habite en Europe, dans les caux, 166 HISTOIRE DES. INSÈCTES. NAUCORE. ( Naucoris.) . Antennes très courtes, quadriarticulées , insérées et cachées sous les yeux. Bec court , conique, subbiarti- culé , iucliné sur la poitrine. Corps ovale, déprimé; tête transverse ; les deux pattes antérieures courtes , à jambes et tarses réunis, formant pour chacune un grand crochet. Les quatre postérieures ciliées et natatoires. Un écusson. Antennœæ brevissimæ, quadriarticulatæ, sub oculis inserlæ et occultandæ. Rostrum breve , conicum , sub- biarticulatum , sub pectore inflexum. Corpus ovatum, depressum ; caput sessile , transver- sum ; pedes duo antici breves , subraptorit ; tibiis tar- sisque conjunctis unicum magnum eficientibus : postict quatuor ciliati , natatorii. Scutellum:. | OrservarTions. Quoique Linné ait confondu les naucores avec les nepa, c’est avec les notonectes qu’elles ont le plus de rapports. Néanmoins on les distingue facilement des notonectes, par leurs pattes antérieures qui paraissent ra- visseuses , la jambe et le tarse de chacune de ces pattes étant réunis et formant un grand crochet qui se replie sous la cuisse. On les en distingue aussi par leur bec qui n’offre que deux articles bien apparents, le troisième, qui est à la base , étant très court. Enfin , on les en distingue par leur corps ovale, très aplati, et par les quatre pattes postérieures ciliées , natatoires. L’écusson des naucores les distingue de la corise. Les naucores sont carnassières, voraces, et senourrissent en suçant d’autres insectes aquatiques. ESPÈCES. 1. Naucore eimicoïde. Naucoris cimicoides. Fab. I. abdominis margine serrato, capite thoraceque flavo fuscoque varuis, Ge | CORISES. 167 Nepa cimicoides. Lin. La naucore. Geoff, 1. p. 474. tab. 9 FE Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 12. p. 285. pl. 97. £. 3. Habite en Europe, dans les étangs. it 2, Naucore tachetée. Naucoris maculata. N. abdominis margine serrato, capite thoraceque virescentibus , Jusco-maculaus; elytris fuscis. Naucoris maculata. Fab. Supp. p. 525. Habite en France , dans les eaux. Bosc. M. Latreille croit que c'est ici qu’il faut rapporter la naucore de Geoffroy. 3. Naucore estivale. Naucoris œstivalis. r NV. abdominis margine serrato , capite thoraceque albo-lutescen- ”- tibus. INVaucoris cœstivalis, Fab. Coqueb. Ill. Ic. tab. 10. f. 1. Habite en France , dans les eaux. Bosc. CORISE. (Corixa. ) Antennes très courtes, sétacées, quadriarticulées, insérées sous les yeux. Bec court, conique, subhivalve par son union avec la lèvre supérieure, etcomme fendu ou percé au sommet pour la sortie du sucoir. Corps oblong, déprimé. Point d’écusson, Pattes an- térieures très courtes, courbes, à tarses à un seul arti- cle. Les quatre postérieures alongées , à tarses biarti- culés , subnatatoires. Antennæ brevissimæ, setaccæ , quadriarticulatæ , sub oculis insertæ et occultandæ. Rostrum breve, coni- cum , nutans , labro coadunato subbivalve , apice fis- sum aut subperforaitum pro setis haustelli exerendis. Corpus oblongum , depressum. Scutellum nullum. Pedes duo antici breves , incurvi; tarsis uniarticulatis ; quatuor posiici longiores, subnatatorii ; tarsis biun- guiculatis. - 168 HISTOIRE DÉS INSECTES. Orservarions. Les corises ressemblent un peu aux noto- nectes par leur forme, leurs antennes, leurs ailes, etc.; mais elles manquent d’écusson , et leur manière de nager est différente. Leur bec est court, conique, et semble percé, à son extrémité, d’un trou qui donne issue au suçoir. Il paraît que c’est la lèvre supérieure qui, par sa réunion avec le bec, complète son canal. Ces insectes viennent souvent à la surface des eaux, où ils se tiennent suspendus par le derrière pour respirer ; mais, au moindre mouvement, ils se précipitent vers le fond, et peuvent y rester quelque temps. Les tarses des deux pattes antérieures n’ont qu'un arfile , et paraissent même sans crochets. ax ss | ESPÈCES. 1. Corise striée. Coriæa striata. C. elytris pallidis ; lineolis transversis undulatis , numerosissimis ; Juscis. La corise. Geoff. 1. p. 478. pl. 9. f. 7. Corise strice. Hist. nat, des Crust. et des Ins. 12. p. 289, Ejusd. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 151. 1 INotonecta striata, Linn. Sigara striata. Fab. Habite en Europe, dans les eaux douces et tranquilles. 2. Corise brune. Corixa coleoptrata. C. elytris totis coriaceis fuscis ; miargine exteriori flavo. Sigara coleoptrata. Fab. Panz. fasc. bo. t. 24. Habite en Suède et 4ux environs de Paris. BÉLOSTOME. ( Belostoma. ) Antennes quadriarticulées, demi-pectinées , insérées , et se cachant sous les yeux. Bec en cône alongé ; biar- ticulé. AT ( Corps ovale, très déprimé. Un écusson. Pattes anté- rieures ravisseuses , terminées par un seul crochet. Tous les tarses biarticulés et onguiculés. LES LÉPIDOPTÈRES. 169 Antennœquadriarticulaiæ, semi-pectinatæ, sub ocu- lis insertæ et occultandæ. Rostrum elongato-conicum , biarticulatum. Corpus ovatum , valdè depressum. Scutellum. Pedes . antici raptatorü, uni-unguiculati. Tarsi omnesdistinctè biarticulati. De Osservarions. Les belostomes sont des insectes exotiques, qui ont quelques rapports avec les naucores; mais leurs antennes semi-pectinées les en distinguent, ainsi que de presque toutes les autres cimicides aquatiques. Ces insectes different aussi des cimicides aquatiques à antennes insérées sous les yeux, en ce qu’ils.ont tous les tarses biarticulés et onguiculés. ESPÈCE. 1. Bélostome briquetée-pale. Belositoma testaceo-pal- Au. Latr. Gen. Crust. et Insect, 3. p. 145. Habite Amérique méridionale. ORDRE QUATRIÈME. LES LÉPIDOPTÈRES. Une trompe tubuleuse, de deux pièces, constituant un suçoir nu, et roulée en spirale dans l’inaction. Deux ou quatre palpes apparents. — Quatre ailes mem- braneuses, recouvertes d’écailles colorées , peu adheé- rentes, semblables à une poussière fine. — Larve: vermiforme , munie de dix à seize pattes. Chrysalide 1naclive, à peau non transparente. 170 HISTOIRE DES INSECTES. Osservarions. Cet ordre, très naturel , comprend une série nombreuse d'insectes bien caractérisés par leur bou- che et leurs ailes, et qui tiennent les uns aux autres par les plus grands rapports. Ces insectes intéressent non-seu- lement parles particularités de leur métamorphose, qui est des plus complète, mais en outre par leur beauté, leur élé- gance et l’admirable variété de leurs couleurs. Aussi ce sont eux probablement qui ont, les premiers, attiré les regards et l'attention de l’homme, parmi les animaux de leur classe; mais, comme leur série est très naturelle, et que nos col- lections sont très avancées à leur égard, ce sont aussi ceux, peut-être, qui sont les plus difficiles à distinguer entre eux, en un mot, à caractériser génériquement et spécialement. Voyons d’abord ce qui les caractérise en général. Dans l’état parfait, ces insectes ont quatre ailes étendues, membraneuses, veinées, et couvertes de petites écailles qui ressemblent à une poussière farineuse. Ces écailles sont ovales ou alongées, découpées en leur bord, et disposées cn recouvrement les unes à la suite des autres, à peu près comme les tuiles d’un toit. Elles sont implantées sur une espèce de pédicule, se détachent avec facilité au moindre frottement, et alors l’aile, qui était opaque et diversement colorée par ses écailles, reste transparente et presque sem- blable aux ailes membraneuses des autres insectes. On sait, par les intéressantes observations de M. Savi- gny, que la bouche des Zepidoptères a réellement deux mandibules, deux mâchoires, quatre palpes, une lèvre supérieure et une inférieure. Mais, ici, ces parties sont, les unes simplement ébauchées, et les autres accommodées à l’usage qu’en fait l’insecte, selon sa manière de vivre; c’est-à-dire que les unes, non utiles, sont très réduites, sans développement, et fort difficiles à apercevoir ; tandis que les autres, véritablement employées, ont acquis une forme appropriée, et des dimensions qui les mettent en évidence. Il en résulte que , dans ses parties bien appa- rentes, la bouche des lépidoptères parvenus à l’état parfait, n'offre qu’une espèce de trompe ou plutôt un suçoir nu, tubuleux, composé de deux pièces réunies, et auquel on LES LÉPIDOPTÈRES. 171 a donné le nom de langue (lingua spiralis). Ce suçoir ou cette langue leur sert à pomper le suc mielleux des fleurs, dont ils font alors leur nourriture. Les deux pièces qui le forment sont les deux mâchoires de l’animal. Elles sont transformées en lames étroites, fort alongées, convexes d’un côté, concaves de l’autre, et qui constituent un cy- lindre creux par leur réunion, cylindre dont la cavité est quelquefois triple ‘par l’enroulement d’un des bords de chaque lame, selon M. Latreille. Ce suçoir, lorsque l’in- secte n’en fait pas usage, est roulé en spirale, et placé entre les deux palpes inférieurs ou labiaux, qui sont velus et le cachent plus ou moins complétement. La longueur de ce suçoir varie selon que l’insecte parvenu à l’état par- fait prend encore plus ou moins de nourriture. La tête des Zépidoptères est pourvue de deux antennes insérées entre les yeux, multiarticulées, plus ou moins longues, mais excédant toujours la longueur de la tête. Elles sont tantôt sétacées, soit simples, soit pectinées : tantôt prismatiques ; et es filiformes, plus ou moins en massue à leur extrémité. Les trois petits yeux lisses, placés au sommet de la tête, se distinguent difficilement à cause des poils dont la tête est couverte. Les quatre ailes de l’insecte parfait sont attachées à la partie postérieureet latérale du corselet, et, dans l’inaction, elles sont tantôt couchées sur le corps, soit en toit, soit horizontalement, soit de manière à l’envelopper, et tantôt elles sont pius ou moins relevées. Les six pattes sont toujours divisées en cieq pièces, dont la dernière est terminée par deux onglets très petits. Il y a quelques papillons qui ne font usage en marchant que des quatre pattes postérieures, quoiqu’ils en aient réellement six. La poitrine et le ventre des lépidoptères sont pourvus latéralement de stigmates en forme de petites boutonnières. Les parties de la génération, dans les deux sexes, sont pla- cées à la partie postérieure et terminale de l’abdomen. Enfin, dans certains /épidoptères , la trompe est si courte 179 HISTOIRE DES INSECTES. qu'il est tres difficile de l’apercevoir, ces insectes , , patve- nus à l’état parfait, ne prenant plus de nourriture. La larve des lépidoptères est connue sous le nom de chenille. Sa bouche est armée de fortes mâchoires, parle moyen desquelles elle ronge les feuilles, les fleurs et les fruits des végétaux, ainsi que les pelleteries, etc. Ainsi, dans l’état de larve, le lépidoptère est un rongeur, tandis qu 1] ne peut être qu un suceur lorsqu'il a Re son der- nier état. Dans la larve, on merci à la partie inférieure de la bouche, au moyen du microscope, un petit trou auquel on a donné le nom de filière, trou par lequel elle fait pas- ser le fil ou la soie dont elle se sert pour construire sa co- que lorsqu'elle veut se changer en chrysalide. Le corps des chenilles est alongé en forme de ver, mou, charnu, soit glabre, soit hérissé de poils ou de piquants, et composé de douze ou treize anneaux. On aperçoit tres distinctement les stigmates, qui se trouventsur chaque an- neau , un de chaque côté, mais le troisième et le quatrième anneau en sont dépourvus. En grossissant , les chenilles muent ou changent de peau plusieurs fois (environ trois ou quatre fois}, et, parvenues à leur entier accroissement, elles deviennent stationnaires et se changent en chrysalide. Dans cet état, l’animal est tout-à-fait méconnaissable, im- mobile, ne prend pas de nourriture, et ne laisse point apercevoir les parties de l’insecte parfait. Il y a des chenilles qui ont seize pattes : six pattes écail- leuses, huit intermédiaires, et deux postérieures , qui ne manquent jamais, non plus que les six écailleuses : les plus grandes espèces et les plus communes sont dans ce cas. D’autres chenilles n’ont que six pattes intermédiaires, d’autres n’en ont que quatre, enfin d’autres n’en ont que deux ; en sorte que ces dernières n’ont en tout que dix pattes. Ces chenilles ont une démarche très différente de celle des chenilles à seize pattes. Elles élevent en bosse la partie de leur corps qui n’a point de pattes, la courbent en arc, et rapprochent par ce moyen leurs quatre pattes postérieures des six antérieures ou écailleuses. Ensuite, LES LEPIDOPTÈRES. 173 rétablissant leur figure en ligne droite, en portant en avant la partie antérieure de leur corps, elles semblent, en mar- chant ainsi, mesurerle chemin qu’elles parcourent; ce qui leur a fait donner le nom de chenilles arpenteuses. Les chenilles dont l’extérieur est le plus simple, sont celles dont la peau n’est point chargée de poils ou de corps saillants analogues ; on les appelle chenilles rases. I y en a dont la peau est si mince et si transparente (comme dans le ver à soie), qu'’eile laisse apercevoir une partie de l’inté- rieur de l’animal. Parmi les chenilles rases , il s’en trouve qui ont des poils, mais en petit nombre, ou fort écartés, ou peu sensibles ; d’autres ont le corps granuleux ou comme chagriné ; d’autres enfin sont remarquables par des tuber- cules arrondis, distribués régulièrement sur les anneaux. Plusieurs des grosses espèces de chenilles et de celles qui donnent les plus beaux papillons sont dans ce cas. Des chenilles rases et chagrinées, si nous passons à l’exa- men de celles qui sont véritablement hérissées, nous ver- rons qu’elles ont des poils nombreux, et souvent si gros, si durs et si semblables à des épines, qu’on les a nommées chenilles épineuses. Ces gros poils, qui sont assez durs pour être piquants, sont quelquefois composés, cemmeles épines des plantes. Ce qui est particulièrement remarquable dans les che. nilles, en général, ce sont les couleurs différentes dont elles sont communément ornées. On voit sur leur corps une infinité de nuances, dont il serait difficile de trouver ailleurs des exemples. Les unes ne sont que d’une seule couleur ; plusieurs couleurs différentes, très vives, très tranchées, servent de parure à d’autres. Tantôt elles y sont distribuées par raies , par bandes, qui suivent la lon- gueur du corps; tantôt par raies ou bandes, qui suivent le contour des anneaux. Quelquefois elles sont par ondes ou par taches, soit de figure régulière, soit irrégulière; et quelquefois par points, ou avec des variétés qu’il est diffi- cile de décrire. | La manière de vivre des chenilles est presque aussi va- riée que les espèces. 11 y en a qui aiment à vivre seules 174 HISTOIRE DES INSECTES. dans des retraites qu’elles se choisissent ; d’autres se plai- sent ensemble et forment des sociétés. On trouve des es- pèces qui vivent dans la terre, dans l’intérieur des plantes, dans les racines, dans les troncs d’arbres : le plus grand nombre se plait sur les feuilles des herbes et des arbres, à portée des aliments qui leur sont nécessaires. Elles n’ont d’autres précautions à prendre, pour se garantir des in- jures du temps, que de se cacher sous les feuilles ou sous les branches, jusqu’à ce qu’elles puissent reparaître sans danger. Quelques-unes, pour se mettre en süreté, roulent des feuilles pour se retirer dans la cavité formée par les plis. D’autres, d’une très petite espèce, habitent et vivent même dans l'intérieur des feuilles qu’elles minent, et où elles ne sont point aperçues des ennemis qu’elles ont à crai ndre. Îl y en a enfin qui se forment une sorte de four- : reau qui les cache et les accompagne partout. Parmi les faits que les chenilles nous font voir dans le cours de leur vie, il n’en est guère qui méritent plus d’être examinés, et qui soient plus dignes de nous étonnér, que leurs changements de peau et leur transformation. Le changement de peau n’est pas seulement commun à toutes les chenillés ; il l’est aussi à tous les insectes qui, avant de parvenir à leur dernier terme d’accroissement , doivent se dépouiller une ou plusieurs fois. La plupart des chenilles ne changént que trois ou quatre fois de peau avant de se transformer en chrysalide; mais il en est qui en changent jusqu’à huit et même jusqu’ à neuf fois. Les chenilles qui donnent les papillons de jour, c’est-à-dire les vrais papil- lons, ne changent communément que trois fois de peau, au lieu que celles d’où sortent les papillons de nuit ou phalères, en changent au moins quatre fois. Ce sont ces mues qu’on nomme maladies dans le ver à soie, et qui le sont effectivement , puisque quelquefois elles lui font per- dre la vie. Ce qu’il est important de remarquer, c’est que la dé- pouille que la chenille rejette à chaque mue, est si com- plète, qu’ellé paraît elle-même une véritable chenille. On lui trouve toutes les parties extérieures de l’insecte : la dé: LES LÉPIDOPTÈRES. 199 pouille d’une chenille velue est tout hérissée de poils; les fourreaux des pattes, tant écailléuses qué membraneuses, y restent attachés ; on y voit les ongles, tous les crochets de leurs pieds, et il est même bien singulier d’ÿ trouver toutes les parties dures de la tête. Lorsque les chenilles ont pris tout leur accroissement, et que le temps de leur métamorphose approche, elles quittent souvent les herbes ou les arbres sur lesquels elles ont vécu , et se préparent à la transformation en cessant de prendre des aliments. Elles se vident entièrement et re- jettent même la membrane qui double tout le canal de leur estomac et de leurs intestins. Alors, celles qui savent se filer des coques, se mettent à y travailler, et s’y ren- ferment, comme pour se mettre à labri des impressions de l’air pendant leur changement de forme. On les voit, dans cette énveloppe , se courber, $e raccourcir, parai- tre dans un état languissant, et après des mouvements alternatifs d’alongement et de contraction, se dégager enfin du fourreau de chenille qui enveloppait leur chry- salide. Cette opération , à laquelle les chenilles sé préparent, est, dans lé fond, semblable à celle qu’elles ont subietoutes les fois qu’elles ont changé de peau : c’est encore une dé- pouille que l’insecte doit quitter, mais aussi c’est une dé- pouille bien plus considérable. Elles parviennent donc à un état particulier dont j'ai déjà parlé, état dans lequel elles prennent le nom de chrysalide ou de fève, à cause de leur forme singulière. Cet état est le second par où la chenille doit passer pour parvenir au dernier, et paraître sous la forme de papillon. On peut, en quelque sorte, considérer toute chrysalide comme une espèce d'œuf dans lequel le papillon se déve- loppe et se perfectionne. Il y reste jusqu’à ce qu'il soit entièrement formé, et qu’une douce chaleut l'invite à en sortir. Le jeune papillon averti par l'instinct, qu’il a acquis assez de force pour rompre ses fers, fait un puissant effort qui lui ouvre une seconde fois les portes de là vie. Tous ses organes deviennent plus sensibles et en quelque sorte » 130 HISTOIRE DES INSECTES. plus parfaits. Ses ailes, qui d’abord ne paraissent presque pas, ou qui sont si petites qu’on les prendrait pour celles d’un papillon manqué, sont encore couvertes de l’humidité du berceau et plissées, chiffonnées ou repliées sur elles-mé- mes ; mais aussitôt qu’elles sont à l’air libre, les liqueurs qui Li vent circuler. dans leurs canaux, s’elançant avec ra- pidité, les forcent à s’étendre et à se développer. Pour ac- célérer ce développement et lui donner plus de force, le papillon nouvellement éclos et impatient de voler, les agite de temps en temps et les fait frémir avec vitesse. En même temps, tous ceux qui ont une trompe qui était éten- due et alongée sous le fourreau de la chysalide, la retirent et la roulent en spirale pour la loger dans le réduit qui lui est préparé. Si quelque cause, soit intérieure, soit exté- rieure, s’oppose à l’extension des ailes dans le temps qu’elles sont encore aussi flexibles que des membranes, la séche- resse qui les surprend dans cet état , arrêtant Ja suite du développement, ces ailes restent imparfaites , incapables de servir, et le pauvre arimal se voit condamné à périr, faute de pouvoir chercher sa nourriture. C’est ainsi que tous les papillons sortent de leur étai de chrysalide et subissent la métamorphose la plus étonnante qu’on connaisse parmi les êtres vivants. Ces animaux sin- suliers ne conservent plus rien de leur premiér état. Fi- gure, organes , industrie, tout est changé; de sorte que l’animal qui commença par être chenille, n’en a plus la moindre apparence, et, en effet, n’est plus reconnaissable. Ce n’est plus cet être pesant, réduit à ramper, à broûter avec avidité la nourriture la plus grossière, et sujet à des maladies continuelles et périodiques. Le papillon, au con- taire, est, en général, l’agilité même : orné des plus belles couleurs, il ne tient plus à la terre, ne se nourrit plus que de miel, et semble ne connaître que le plaisir. L'ordre des Le nes n’a cté divisé qu’en trois genres par Linnœæus ; savoir : celui de la phalène, celui du sphinx, et celui du papillon. Les entomologistes ont presque tous conservé le troisième de ces genres , celui du papillon, et comme il est très nombreux en espèces, 1ls se sôni conten- LES LÉPIDOPTÈRES. 19! rés de le sous-diviser en plusieurs sections, avec des déter- minations vagues. M. Latreille esi le premier qui ait essayé de le partager en plusieurs genres. Quant aux genres sphinx et phalena de Linné, les en- tomologistes les ont distingués en un assez rad nombre de genres particuliers. Nous les avons imités à cet égard, sans adopter néanmoins la totalité des genres qu'ils ont établis, étant convaincu que l’abus dans l’art de diviser les productions de. la nature est une des causes qui nuisent le plus aux progrès des sciences naturelles , tandis qu’une sage économie dans l’institution des divisions indispen- sables est le] vrai moyen d’en avancer les progrès. D’après cette considération, qu’il me semble qu’on ne doit jamais perdre de vue, je partage primairement l’ordre des lépidoptères en trois grandes coupes, réunies sous deux sections , comme dans le tableau suivant. DIVISION DES LÉPIDOPTÈRES. I'° SECTION. — Un crochet subulé au bord externe des ailes inférieures , servant de frein pour retenir celles de dessus. Aucune aile élevée dans le repos. * Antennes sétacées : elles diminuent d’épaisseur de la base à la pointe. ( Les lépidoptères nocturnes.) (1) Ailes enveloppantes, se roulant autour du corps, ou très inclinées. Chenilles non vagabondes, vivant ordinaire- ment à couvert, soit dans des fourreaux mobiles, soit dans des parties de végétaux. Les Rouleuses. (2) Ailes non enveloppantes ;, mais conformées , soit en chappe, soit en triangle alongé, et le plus souvent ho- rizontales. Chenilles non vagabondes, vivant à couvert, et roulant les feuilles ou les fleurs pour y fixer leur demeure, ou habi. tant dans des fruits. Les Pyralites. Tome 19. 12 86 HISTOIRE DES INSECTES. (3) Aïles non enveloppantes, ni conformées en chappe, Chenilles la plupart vagabondes, et vivant ordinairement à découvert. Les Phalénidée. ** Antennes en massue alongée, prismatiques ou en fuseau. Elles ont dans leur longueur quelque épaississement plus grand qu’à leur base. ( Les lépidopières crépuscu- laires. ) Les Sphingides. IT° SECTION. — Point de crochets ou de frein quelcon- que au bord externe des ailes inférieures. Les quatre ailes, ou au moins deux , élevées dans le repos. ( Les lépidopières diurnes. ) Les Papilionides. LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES. Les lépidoptères nocturnes, qu'on a aussi nommés papiilons de nuit , parce que la plupart ne volent que le soir, comprennent tous les lépidopières dont les antennes sont sétacées , c'est-à-dire, diminuent d’épais- seur de la base à la pointe ; mais ces antennes sont sim- ples dans les uns, ciliées , dentées ou pectinées dans les autres. Ces lépidoptères nocturnes n’ont jamais les ailes élevées vers la verticale dans l’état de repos , comme le plus grand nombre des papilionides; volent peu dans le jour; et presque tous enveloppent leur chry- salide dans une coque, ou l’enfoncent dans la terre, pour s’y transformer , s’ils la laissent à nu. Cette coupe , très remarquable par l'énorme quan- tité de races diverses qu’elle embrasse , l’est encore plus par l'extrême difficulté de la diviser clairement , ee 7 or LÉPIDOPTÉRES NOCTURNES. 1"0 et d’y instituer des genres convenablement circonserits par des caractères faciles à saisir. Tel est, et sera partout, l'inconvénient des famille naturelles dans lesquelles nos collections se trouveront fort enrichies : j'en ai suflisamment indiqué la cause. L'observation constate que, dans la nombreuse série des races de cette coupe, ce sont les larves ou che- nilles qui offrent le plus de particularités intéressantes, soit sous le rapport des habitudes diverses , soit sous celui de leur forme et du nombre de leurs parties ; tandis que, parvenues à l’état d’insectes parfaits, on ne leur trouve plus qu’un petit nombre de particula- rités différentes; encore sont-eiles peu propres à les faire diviser nettement. En effet , si ces animaux pré- sentent encore beaucoup de diversité, ce n’est guère que dans leur taille, les couleurs qui les ornent, et les nuances des proportions de leurs parties. Cependant, comme il est indispensable de les diviser et de les sous-diviser bien des fois, puisque ces insec- tes sont si nombreux, il faut donc faire concourir la considération de la chenille avec celle de l’inseete par- fait , afin d'établir parmi eux Îes diverses sortes de di- visions qui peuvent faciliter l’étude de ces nombreux nocturnes, et les faire aisément reconnaître. Poursuivant toujours la simplicité de la méthode, tant qu’elle est compatible avec ce qu’exigent Îles dis- tinctions essentielles , je partage les lépidoptères noc- turnes en trois familles, de la manière suivante. DIVISION DES LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES. 1. Ailes enveloppantes : Elles sont rculées autour du corps, ou trés inclinées dans l’inaction. 12* 180 HISTOIRE DES INSECTES. Chenilles non vagabondes, vivant ordinairement à couvert , soit dans des fourreaux , soit dans des parties de plantes ou de toiles. Les Rouleuses. 2. Ailes enveloppantes : Elles sont peu ou point in- clinées dans l’inaction , mais couchées sur le corps sans l’envelopper , et sont conformées en chappe ou en triangle alongé. Chenilles non vagabondes, vivant en général à cou- vert, et roulant , soit les feuilles , soit les fleurs pour y fixer leur demeure , ou habitant dans des fruits. Les Pyralites. 3. Ailes non enveloppantes : Elles sont horizontales ou en toit dans l'inaction, sans envelopper le corps, et ne sont ni en chappe, ni en trian gle alongé. Chenilles la plupart vagabondes, et vivant ordinai- rement à découvert. Les Phalénides. NOCTURNES ROULEUSES. [ Nocturnœæ tortrices. | Ailes enveloppantes , se roulant autour du corps ou très inclinées. — Chenilles non vagabondes , vivant ordinairement à couvert , soit dans des fourreaux , soit dans des parties de plantes ou de toiles. Sous le nom de nocturnes rouleuses , je réunis ici , comme formant nne famille particulière, des lépidop- NOCTURNES ROULEUSES. 181 tères qui me paraissent avoir entre eux d’assez grands rapports. M. Latreille es avait pareillement rassem- blés sous la dénomination de rouleuses , dans son His- toire naturelle des crustacés et des insectes ( vol. 4, p. 232); mais il yjoignait les pyralites, que j'en sépare parce que leurs ailes, plus souvent horizontales qu’in- clinées, ne sont pas véritablement enveloppantes. Ainsi les insectes dont il s’agit sont assez remar- quables en ce que leurs ailes se roulent plus ou moins complétement autour du corps , lorsque l’animal n’en fait pas usage , et en ce qu’elles sont en général lon- gues, étroites et plumeuses ou frangées. Ce sont, pour la plupart, de petits lépidoptères, ornés le plus souvent de couleurs vives et brillantes. Leurs chenilles vivent à couvert , soit en se formant des fourreaux ( assez souvent portatifs) aux dépens des étoffes ou des parties de plantes , soit en minant l’intérieur des feuilles, etc. A la vérité, les chenilles des pyralites vivent aussi presque toutes à couvert; mais les insectes parfaits qui en proviennent sont toujours distingués de nos rou- leuses par la forme et la disposition de leurs ailes, Au reste, ces différents lépidoptères nesauraient être fort écartés entre eux. On peut sous-diviser ces rouleuses en plusieurs sous- familles, comme l’a fait M. Latreille, qui les distin- gue en Ptérophorites. Tinéites. Crambites. Voici la division des nocturnes rouleuses , et la dis- Uncion des trois sous-familles qu'elles embrassent, run em 162 HISTOIRE DES INSECTES. DIVISION DES NOCTURNES ROULEUSES, * Les quatre ailes , ou au moins deux, fendues en autant de digitations qu’elles ont de côtes. (Ptéro- phorites. Latr. ) < Ptérophore. Ornéode. “* Les quatre ailes entières et point fendues , malgré leurs nervures principales ou leurs cotes. [1] Deux palpes apparents (Tinéites. Latr.) (a) Les antennes et les yeux écartés. (#k) Trompe non distincte et comme nulle, Teignes. (koh) Trompe alongée et distincte. Yponomeute. OEcophore. Lithosie. (b) Les antennes et les yeux contigus, ou très rapproches. Adèle. [2] Quatre palpes apparents. ( Crambites. ) Latr. Alucite. Crambus. Gallérie. PTEROPHORE. (Pterophorus, ) Antennes sétacées, simples. Deux palpes, non plus longs que la tête, un peu écailleux. Trompe distincte. Les quatre ailes, ou deux au moins , fendues en digitations plumeuses. Pattes longues, épineuses. Chry- salide nue , suspendue par des fils. PTÉROPHORES. 153 Antennœ selaceæ simplices. Palpi duo, breviter squamati , capite non longiores. Proboscis distincta. Alæ quatuor, aut ex illis duæ , in plumulas fissæ. Pedes longt, spinosi. Pupa nuda , filis suspensa. Ogservarions. Le corps des ptérophores est alongé, grêle, et ses ailes, dans le repos, sont enveloppantes. Mais ce qui rend ces ailes singulièrement remarquables, c’est qu’elles sont fendues plus ou moins profondément en dipi- tations barbues ou plumeuses. Quelquefois même les digi- tations sont subdivisées, en sorte que l’aile paraît rameuse. Outre les barbes ou franges latérales de ces digitations, les ailes n’en sont pas moins couvertes de petites écailles colo- rées , comme celles des autres lépidoptères. Geoffroy est le premier qui ait distingué comme genre les ptérophores, que Linné a confondus parmi ses phalènes; et M. Latreille en a séparé l’ornéode à cause de la différence de sa métamorphose. | En effet, il est bien singulier que la chrysalide des pée- rophores soit nue et suspendue à des fils, conime celle des papillons, tandis que celle de l’ornéode est enfermée dans une coque, comme dans les phalènes. ESPÈCES. 1. Ptérophore brun. Pterophorus didactylus. Pi. fuscus ; alis fissis : strigis albis , anticis bifidis | posicis tri- parlilis, Pierophorus didactylus. Fab. Pterophorus. n5 2. Geoff. 2. p. 92. Habite en Europe. Sa chenille vit sur le liseron ; elle est ver. dâtre. 2. Ptérophore fauve. Pterophorus pterodacty lus. Pi. alis patentibus, fissis, testaceis ; puncto fusco: Pterophorus pterodactylus. Fab. Habite en Europe. Sa chenille est bleuâtre, ayec une raie pourpre sur le dos. 154 HISTOIRE DES INSÈCTES. 3. Ptérophore pentadactyle. Pterophorus pentadac. tylus. Pi. alis niveis ; anticis bifidis, posticis tripartitis. Pterophorus pentadacty lus. Fab. Le ptérophore blanc. Geoff. 2. p. o1. n° 1. Habite en Europe. Sa chenille est verte, avec des poiats noirs et quelques poils. Etc. ORNÉODE. ( Orneodes. } Antennes sétacées. Deux palpes plus longs que la tête, relevés ; à dernier article presque nu. Aiïles larges, en éventail , fendues en digitations très frangées. Larves à seize pattes. Chrysalides dans une coque. Antennæ setacece. Palpi duo, capite longiores, erecti; articulo ultimo subnudo. Ale latæ, flabellatæ, fissæ , valdé fimbriatæ. Eruca pedibus sexdecim. Pupa folliculata. Osservarions. L’orréode faisait partie du genre des pté- rophores ; mais le caractère de la coque qui renferme la chrysalide a autorisé M. Latreille à en former un genre particulier. Le nom d’ornéode qu’il lui a donné, exprime l’espèce de ressemblance qu’il trouve à l’insecte parfait avec. un oiseau. Les ailes des ornéodes sont divisées, comme celles des ptérophores, en autant de parties qu’elles ont de nervures. Mais dans les ornéodes, les ailes sont plus larges et à divi- sions moius profondes. Ces ailes et leurs divisions sont gar- nies sur les côtés, de poils fins, fort longs. ESPÈCE. 1. Ornéode hexadactyle. Orneodes hexadacty lus. Latr. Hist. nat, des Crust. et des Ins. 14. p- 288. Pterophorus hexadacty lus. Fab. TEIGNES. 185 Le ptérophore en éventail. Geoff. 2. p. 92. n° 3. Habite en Europe. Les ailes cendrées, fendues en six lanières, Sa chenille vit dans les fleurs du chèvrefeuille. TEIGNE. (Tinea.) Antennes sétacées , simples, quelquefois ciliées , écartées à leur insertion. Deux palpes apparents. Trompe non distincte. Un toupet d’écailles sur le chaperon. | Ailes alongées, enveloppantes. Larves à seize pattes, vivant solitairement et s’enveloppant chacune dans un fourreau. Antennæ setaceæ , simplices , in nonnullis ciliatæ , insertione remotæ. Proboscis seu lingua minima , non distincta. Palpi duo distincti. Clypeus HARAS in fas- ciculum prominulis. Alæ elongatæ ,convolutæ. Erucæ pedibus sexdecim, solitariæ , folliculo vestitæ. Osservarions. Les teignes sont les plus petits, les plus brillants et les plus richement ornés des lépidoptères.L’or, l’argent, mélangés avec les plus vives couleurs, sont ré- paudus sur les ailes d’un grand nombre de ces insectes. Dans la teigne des draps, les ailes sont très plumeuses sur les bords, et les inférieures sont les plus larges. C’est la même chose dans la teigne des pelleteries. Ces teignes sont d’un gris satiné, fort brillant. La chenille de la teigne se fabrique un fourreau dans lequel elle vit à couvert, et ensuite se métamorphose. Ce fourreau, dans certaines espèces, n’est point fixé, et la che- nille le transporte avec elle dans ses déplacements. Elle l’élargit et l’alonge , en y mettant des pièces à mesure que cela devient nécessaire. Les teignes sont si remarquables par leur aspect et leur forme particulière, qu’il est facile de les distinguer des di- verses phalénides. Geoffroy est le premier qui les ait sépa- 186 HISTOIRE DES INSECTES. rées des phalènes, avec lesquelles Linné les confondait. Maintenant, leur genre est réduit aux espèces qui ont la trompe très courte et comme nulle; ce qui les distingue des yponomeutes, des œcophores et des lithosies. ESPÈCES. 1. Teigne des pelleteries. Tinea pellionella. T, alis canis; puncto medio nigro; capite griseo. Linn. Tinea pellionella. Fab. 5, p. 304. Gmel. 4. p. 2593. Réaum. Ins. 3 tab. 6. f. 12—16. Habite en Europe, sur les pelleteries. 2, Teigne des draps. Tinea sarcitella T, alis cinereis; thorace utrinque puncto albo. Linn. Réaum. Ins. 3. tab. 6. f. 9. 10. Habite en Europe dans les appartements, sur les draps , les etoffes de laine. 3. Teigne des tapisseries. Tinea trapezella. T°. alis nigris, posticé albis ; capite niveo. Linn. Tinea trapezella. Fab. 5. p. 303. Geoff. 2. p. 187. ne 13. Habite en Europe , sur les étoffes de laine. Sa chenille vit sous une voûte immobile qu’elle alonge en avançant et rongeant l’étoffe. 4. Teigne des grains. Tinea granella. T. alis albo nigroque variüs ; capite niveo. Tinea granella. Fab. Suppl. p. 494. Gmel, p. 2608. Geoff. 2. p. 186. n° 11. Habite en Europe , dans les greniers. La larve lie ACDE avec des fils plusieurs grains, s’établit au milieu du paquet et dévore les grains qui l’avoisinent. 5. Teigne tête-fauve. Tinea flavi-frontella. T°. alis anticis cinereis, immaculatis ; capite fulvo. T'inea flavi-frontella. Fab. 5. p. 308. Habite en Europe. Sa chenille fait de grands dégats dans nos collections d'insectes, d'oiseaux, etc. YPONOMEUTES. 187 3. Teigne du: bolet. Finea boletella. T. alis oblongis nigris ; dorso margineque postico ) Phycis boleti. Fab. Suppl. p. 463. Habite en Europe. Etc. YPONOMEUTE. ( Yponomeuta. ) Antennes sétacées, simples. Deux palpes de la lon- gueur de la tête. Trompe distincte. ‘ Ailes se roulant autour du corps en demi-cylindre. Ghenilles à seize pattes, vivant en société sous un abri commun. Anienncœæ setaceæ, simplices. Palpi duo capitis lon- gitudine. Proboscis distincta. Alæ convoluiæ , semi-cylindricæ. Erucæ pedibus sex decim , sub tentorio communi societate. Gsservarions. Les chenilles des yponomeutes ne s'enve- loppent point dans des fourreaux particuliers comme celles des teignes, mais elles vivent en société dans de grandes toiles qu’elles filent sur différents arbres, tels que le fusain, le padus, etc. ; d’autres néanmoins vivent dans l’épaisseur du parenchyme des feuilles. ESPÈCES. 1, Yponomeute du fusain. Yponomeuta evonymella. F. alis primoribus niveis ; punctis 5o nigris, posteribus fuscis. Phalæœna evonymella. Linn. Gmel. p. 2586. Geoïf. 2. p. 183. no 4. Habite en Europe, sur le fusair, etc. 2. Yponomeute du padus. YF ponomeutu padelila. F. alis primoribus lividis : punctis 20 nigris, posteribus fuscis. Phalæna padella. Linn. Gmel. p. 2586. Habite en Europe, sur les arbres fruitiers, dans les bois. 188 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Yponomeute du rosier. Y ponomeuta rajella. F. alis auratis ; maculis septem argenteis ; secunda tertiaque eonnauls. Tinea rajella. Fab. Degeer. Mém. 1. tab. 31. f. 11. 12 Habite en Europe, sur les rosiers. ŒCOPHORE. ( OEcophorus. } Antennes sétacées, simples. Palpes beaucoup ni longs que la tête, recourbés. Trompe distincte. Ailes frangées, demi-enveloppantes. Chenilles à seize pattes , vivant à couvert dans le parenchyme des feuil- les ou des grains. Antennœ setaceæ , simplices. Palpi duo capite lon- giores, recurvi. Proboscis distincta. Al fimbriatæ, semi-convolutæ. Erucæ pedibus sex- decim , intrà substantiam foliorum , aut seminum , la- litantes. Osservarions. Les æcophores se distinguent des teignes par leur trompe apparente, la longueur des deux palpesen saillie , et parce qu’au lieu de se former des fourreaux par- ticuliers et portatifs, leurs chenilles vivent à couvert dans. des parties végétales. C’est à ce genre qu’appartient l’espèce dont la larve mange le grain {le froment, l'orge, etc. ), et fait quelquefois beaucoup de tort dans un grenier, et même dans un champ. La larve s’introduit même dans l’intérieur des grains. ESPÈCES. 1./OEcophore doré. OEcophora Linncella. OË. alis fusco-auratis; punctis quatuor argenteis elevatis. Phalæna Linneella. Gmel p. 2604. Tinea. Geoff. 2. p. 200. n° 45. Habite en Europe, sur les arbres fruitiers, LITHOSIES. 189 à. OEcophore du pommier. OEcophora roesella. OE. alis nigro-auratis ; punctis novem argenteis , convexis sub- marginalibus. Phalœna roesella. Gmel. p. 2604. Habite en Europe, dans le parenchyme des feuilles du pommier. 3. OEcophore des jardins. OEcophora Leuwenhockella. OE. alis auratis; striga baseos punctisque quatuor oppositis argenteis. Phalœna Leuwenhockella. Gmel. p. 2602. Habite dans les jardins. 4. UEcophore des céréales. OEcophora cerealella. OË. cinerea ; alis planis incumbentibus pallidé testaceis. Alucita cerealella, Oliv. Dict. n° 15. Réaum. Mém. de l’Acad. année. 1761.t. 2. pl. 39. f. 18. 19. Habite au midi de l’Europe. Sa larve ronge les grains du blé en s’introduisant dans leur intérieur. LITHOSIE. ( Lithosia.) Antennes sétacées, simples ou cliiées, écartées. Deux palpes plus courts que la tête. Trompe distincte. Ailes alongées , couchées sur le corps, plus longues que l’abdomen. Larve à seize pattes. Antennœ seiaceæ , simplices aut ciliatæ , insertione distantes. Palpi duo capite breviores. Proboscis dis- tincta. Alæ elongatæ, dorso incumbentes , abdomine lon- giores. Eruca pedibus sexdecim. Osservarions. Les Zithosies ont les ailes beaucoup plus longues que larges, couchées sur le corps presque hori- zontalement , et moins enveloppantes que celles des ypo- nomeutes. On les distingue des œcophores par leurs palpes apparents, qui sont plus courts que la tête. 190 HISTOIRE DES INSECTES. Les chenilles de ces insectes vivent solitairement et ne se font point de fourreaux. ESPÈCES. 1. Lithosie du lichen. Zithosia quadra. L. alis depressis luteis ; anticis punctis duobus cyaneis. Fab: Phaloœna ( noctua ) quadra. Gmel. p. 2555. Roes. Ins. 1. phal. 2. tab. 15. Habite sur les lichens du chêne, du pin. 2. Lithosie veuve. Zathosia rubricollis. L. atra, collari sanguineo, abdomine flavo. Bombix rubricollis. Linn, Fab. 4. p. 486. La veuve. Geoff. 2. p. 148. n° 79. tab. 12. f. G. Habite sur le lichen olivacé du pin, du hètre. 3. Lithosie ponctuée. ZLithosia pulchella. L. alis albis ; primoribus nigro sanguineoque punctatis, posterio- ribus apice nigris. Bombix pulchella. Fab, 4. p.499. Petiv. gaz. t. 3. f. 3. Habite en Europe, sur le solanum iomentosum, l'héliotrope, etc. ADÈLE. (Adela. ) Antennes sétacées, fort longues , très rapprochées à . leur insertion; les yeux presque contigus postérieu- rement. Trompe alongée. Deux palpes cylindriques , velus, Ailes alongées , élargies postérieurement; couchées presque en toit. | Antennœ setaceæ, longissimæ , ad basim valdè ap- proximaiæ. Oculi posticè ferè contigui. Proboscis elon= gata. Palpi duo cylindrici, pilosti. Alæ elongatæ , posticè latiores , incumbenies, sub- deflexæ. GALÉRIES. . 191 Ogsrrvarions. Les adèles, comme les lithosies, ont les ailes alongées, mais moins enveloppantes que celles des autres rouleuses. Elles appartiennent néanmoins à la même famille, car les chenilles des adèles se forment une espèce de fourreau avec des fragments de plantes, et se déplacent avec cette enveloppe, comme le font les teignes. Ces rouleuses sont éminemment distinguées des autres par leurs longues antennes très rapprochées à leur base, et par leurs yeux presque contigus. Elles se nourrissent de la substance des feuilles. On les voit souvent voler, en grand nombre, dans les bois, pendant le jour. ESPÈCES. 1, Adèle dorée. Adela Degereella. Æ. alis atro-aureis ; fascia flava ; antennis albis, basi nigris. Alucüa Degereella. Fab, La coquille d’or. Geoff. 2. p. 193. pl, 12. f. 5. Habite en Europe, dans les bois. 2. Adèle noire-bronzée. Adela Reaumurella, A. alis nigris, extrorsum deauratis. Alucia Reaumurella. Fab. La teigne noire bronzée, Geoff. 2. p. 193. no 20. _ Habite en Europe, voltigeant au printemps autour des arbres. 1° 3. Adèle pâle. 4dela Swammerdamella: A, alis pallidis, immaculaiis. Alucita Swammerdamella. Fab. Clerk. Phal, tab. 12.f, r. Habite en Europe. 4. Adèle jaune-d’or. 4dela Latreillella. A. alis aureis ; punctis duobus niveis opposüis. Alucita Latreilleila. Fab. Suppl. p. 5o2. Habite en France, sur les arbustes. Les antennes très longues, noires , blanches au sommet. ( Re) 11% . HISTOIRE DES INSECTES, GBLLÉRIE. ( Galleria. ) Antennes sétacées. Quatre palpes distincts , dont Îes deux supérieurs sont cachés. Trompe très courte , presque nulle. Ailes étroites , alongées et un peu moulées autour du corps. Antennæ setaceæ , Palpi quatuor distincti : super squamis clypei occuliati. Proboscis brevissima , sub- nulla. Alæ angustæ , elongatæ , dorso incumbentes , exiùs de flex. Osservarions. Les galleries ne se distinguent des teignes que parce qu’elles ont quatre palpes distincts, dont les deux supérieurs sont cachés sous les écailles du chaperon , qui forme une sorte de voûte. Leur larve a seize pattes, et vit dans les ruches, où elle mange la cire des gâteaux d’a- beilles. ESPÈCES. 1. Gallérie de la cire. Galleria cereana. G. alis griseis , posticé emarginatis ; dorso canaliculato fusco, Fab. Suppl. p. 462. Tinea mellonella, Linn. et Phalcæna cereana. Ejusd. Réaum. Ins. 3. tab. 19. f. 14. 15. Roes. Ins. 3. tab. 41. Hubn. Tin. lab. 4.f. 25, Habite en Europe, dans Îes ruches des abeilles. 2. Gallérie alvéolaire. Galleria aiveolaria. G. alis fusco-cinereis , immaculatis ; capite flavo. Fab. Suppl. p. 463. Réaum. Ins3.t. 19. f. 7 —0. Habite en Europe, dans les ruches. Elle est plus petite que la précédente. CRAMBUS. ‘193 CRAMBUS. (,Crambus. ) Antennes sétacées. Quatre palpes saillants et dis- tinets: les inférieurs souvent très grands et en forme de bec. Trompe apparente. Les écailles de la tête ne formant point de toupet. Ailes alongées , enveloppantes ou moulées autour du corps. | Antennæ setaceæ. Palpi quatuor exserti, perspicui : inferi sœpiüs maximi, rostrum simulantes. Capitis squamæ appressæ. Al elongatæ , convolutcæ. Osservarions. Les crambus ont, comme les galléries, le port des teignes; mais ils ont quatre palpes tous apparents, dont souvent les inférieurs sont très grands. Leurs ailes sont étroites, plus longues que larges, enveloppent le corps, et lui donnent une forme presque cylindrique. On croit que leurs larves ont seize pattes. ESPÈCES. 1. Crambus incarnat. Crambus carneus. C. alis anticis flavis : lateribus sanguineis. Fab. Suppl. p. 470, Tinea carnella, Tinn. Schæff. Icon. Ins. tab. 147. f. 2, 3. | Habite en Europe, dans les prairies , sur le iréfle, Pälpes infé- rieurs recourbés, 2. Crambus des pins. Crambus pineti. C, alis anticis flavis : maculis duabus albissimis, arteriorè oblonga, posteriore ovata. Fab. Suppl. p. 470. Tinea pinetella. Linn. Panz. fasc, 6. tab. 22. Habite en Europe, dans les bois de pins. ToME 1v. 13 194 HISTOIRE, DES INSECTES. 3. Crambus des graminées. Crambus culmorum. LOT MAX C. alis cinerets ; linea unica abbreviata, albissima. Fab. Suppl. p. 471. T'inea culmella. Tinn. Réaum. Ins. 1. tab. 19. f. 13. 14. Habite en Europe, sur les graminées. _4. Crambus des prés. Crambus pratorum. C. alis anticis cinereis ; linea albissima , posticé ramosa , apice strüs albis. Fab. Suppl. p. 471. Tinea pratella. Linn. Habite en Europe, dans les prés. ; LS — 5. Crambus des pâturages. Dancu pascuum. C. alis cinereis ; lineu albissima , margine Ba nigropunctaio. Fab. Suppl. p. 471. Tinea pascuella. Linn. Habite en Europe, dans les prairies. Etc. ALUCITE. ( Alucita. ) Antennes sétacées , un peu courtes ; écartées à leur insertion. Quatre palpes distincts : les supérieurs cou- verts ; les inférieurs écailleux, avancés. Trompe appa- rente. Un toupet d’écailles sur la tête. Ailes alongées, étroites, très. inclinées.. Antennæ setaceæ, breviusculæ , insertione remotæ. Palpi quatuor distincti : superi obtecti ;,infert squam- mulosi, porrecti. Proboscis distincta. Caput altè cin- cinnatum. | Al elongaiæ , angustæ, valdè deflexeæ. Ozservarions. Les alucites ressemblent assez aux teignes par leur taille, et quelquefois par leurs belles couleurs : mais elles ont se palpes apparents, quoique. les deux ATUGITES. 405 supérieurs soient couverts, et leur re ou langue est bien distincte s chenilles ont seize pattes et en | général le corps lisse. Ces insectes vivent dans les feuilles de différents arbres. ét arbrisséaux , et les lient ensémble pour #én Former une couverture, où Îles réplient par les bords pour s'en faire ‘üné envélôppe subevlindrique. Leurs antennes Sont sim- ples; sétacées , uñ peu courtes, distants. Les nilies des alucites se nourrissent du parenchyme des feuilles qui les couvrent , at n’en attaquent que le côté inférieur, afin de rester pere dans leur enveloppe: On en connaît un assez grand 1 nombre d’espèces. ESPÈCES. i. Alucite xylostelle. ÆAlucita xyloster. Æ, alis cinereo-fuscis ; vita dorsali communi alba sinuata. Fab. Suppl. p. 508. ? psolophus. Alucita xylostella. Lino. Teïgne à bandelette blanche, Geoff. 2. p. 195. no 35, Habite en Europe, sur le chèvre-feuille, 2. Alucite des bois. Alucita nremorum. À. alis viridi -flavesceñtibus ; anücis "e duabus abbreviatis dorsalibus , obscurioribus. Fpsolophus Résine: Fab, Suppl. p. 508. Habite aux environs de Paris. Bosc. 3, Alucite dentée, Aiucita dentata. A * alis fuscis apice falcatis ; vitta dorsali communi uriidentata , ba. | | das nuit on ut Fpsolophus dentatus. Fab. Suppl. p. 508. Habite sur le chèvre-feuille d'Europe. 4. Alucitedés jardins. Aucita vittata. A. alis deflexis, albis, fusco-lineatis ; punctis margineque postico atris. Fpsolophus vütatus. Fab. Suppl. p. 506, Habite dans les jardins de l'Europe, sur la julienne. Etc. Lo 4 2 15 4 196 ï HISTOIRE DES INSECTES. LES PYRALITES. Ailes non enveloppantes, mais conformées > S6it en chappe, soit en triangle alongé , et le plus souvent horizontales. — Chenilles vivant en général à cou- vert, et roulant ; soit les feuilles, soit les fleurs, pour y fixer leur demeure , ou habitant _— vis Ads Par leurs HE , les pyralites DA qu tenir d’assez près aux rouleuses, en ce que , de part et d’au- tre, les chenilles ne sont point vagabondes , et, en général, ne vivent point à découvert. En effet , celles de la plupart des pyralites roulent les feuilles ou les fleurs pour s’y établir à demeure fixe et cachée, ou Vi- vent dans des fruits. Mais les pyralites n’ont point les ailes enveloppantes ou roulées autour du corps. Elles sont plutôt horizontales, planes, lesunes en chappe, ou formant, par leur réunion, un rhombe curviligne , tronqué à l’extrémité , les autres en triangle alongé. Ces dernières sont remarquables en ce qu’ellesont leurs quatre palpes apparents, comme merx les honte de M. Latreille. | éHONÈTS LR SHIERI Les chenilles connues du pyralites ont quatorze à seize pattes ; elles sont rases ou légèrement velues. Voici l'analyse principale des caractères de ces insectes. DIVISION DES PYRALITES. [1] Quatre palpes ‘apparents. Les ailes en n triangle alongé. | Botys, Aglosse. [2] Deux palpes apparents. (a) Ailes en chappe. Chenille à seize pattes. Pyrale. (b) Ailes non en chappe. Chenille à quatorze pattes. Herminie. Platyptérix. BOTYS. ( Botys. ) Antennes sétacées. Quatre palpes saillants. Trompe ou langue apparente. Ailes formant un triangle alongé et aplati. Ghenilies a seize pattes. Antennœ setaceæ. Palpi quatuor exserti. Proboscis seu lingua conspicua. Alæ triangulum elongatum et subhorisontale efft- cientes. Eruca sexdecimpoda. OsservarTions. Par leurs quatre palpes apparents, les bo- tys se rapprochent des crambites de M. Latreille; mais ces insectes appartiennent à la division des pyralites par leurs ailes non enveloppantes, formant un triangle aplati, pres- que horizontal lorsque l’insecte est en repos. Ainsi, par leur port, les botys ressemblent à de petites phalènes. Il en est de même des aglosses, qui paraissent ne s’en distinguer que parce que leur trompe n’est nullement apparente. ESPÈCES. 1. Botys pourpré. Botys purpuraria. B. pectinicornis; alis luteis ; margine anticarum fasciis duabus purpureis. Phalæna purpuraria. Linn. Fab. 5. p. 161. Habite en Europe, sur le chêne, le prunier épineux, 199 : HISTOIRE DES ANSECTES. ». Botys de l’épi d’eau. Botys potamogata. "| | B. seticornis ; alis cinereis , albo tint anticis obsoleà r'eli- culatis. Phalæna potamogata. Linn. Fab. &. p. 213. Réaum. Ins, 2. t. 32, f. 1 k Habite en Europe, sur le natans. 3. Botys vertical. Botys verticalis. B. alis glabris, pallidis, subfasciatis, sublus fusco-undatis. Phalæna verticalis. Linn. Fab. 5. p. 227. Habite en Europe, sur l’ortie. 4. Dotys du chou. Botys forficalis. B. alis glabris, pallidis : strigis obliquis, ferrugingis. .. Phalæna far: Linn. Fab, 5. P- 223. La bande esquissée, Geoff. 2. p. 166. n° 111. Habite en Europe, sur Le chou. Etc. AGLOSSE. ( Aglossa. ) Antennes sétacées. Quatre palpes saillants. Trompe ou. langue nulle. Ailes formant un triangle aplati, presque horizontal. Antennœæ setaceæ. Palpi qualuor exserli. Proboscis nulla. A læ subhorisontales, sing (rie PU effcientes. | 1 OssEnvarions. L'aglosse paraît nese distinguer des hf ya | que parce que cet insecte n’a puint de tramyeou delangue, apparente. [l serait peut-être convenable de le réunir au genre précédent. ESPÈCE. | ü 1. Aglosse de la graisse. Aglossa pinguinalis. A. palpis recurvatis ; alis cinereis ; margine. crassiori nigro sub- Jasciata. rdel PYRALES. 199 Aglossa. Latr. Gen. Grdsé et Ins. 4, p. 229. Phalena pinguinalis, Linn. Fab. ; pi 230. Habite en Europe, dans les graisses, le lard, le beurre, PYRALE. (Pyrais.) Antennes sétacées , simples. Deux palpes ordinaire ment courts. Trompe ou langue distincte, Ailes en rhombe tronqué , dont les côtés de la'base sont arqués, ( Ailes en chappe. ).Larve à seize pattes. Antenne setaceæ , simplices. Palpi di duo ut plurimüm breviusculi. Proboscis conspicua. Alæ rhombum iruncatum efficientes ; latéribus ad basim arcuatis. Eruca sexdecimpoda. Osservarions. Les pyrales, par leur petitesse etsur-tout par leurs habitudes, c’est-à-dire par leur manière de vivre à couvert dans l’état de larve, tiennent aux rouleuses ou tinéides ; mais , par leurs ailes en chappe et point roulées autour du corps , elles se rapprochent des phalénides. Ce sont de petits insectes en général fort jolis, dont les cou- leurs sont vives et variées. On reconnait les pyrrales à des ailes peu alongées, larges, coupées carrément à leur sommet, et arquées ou presque arrondies à leur base. Ce sont les porte-chappes de Geof- froy. Leurs chenilles ont seize pattes. La plupart tordent ou roulent les feuilles des plantes, les lient avec de la soie, et se mettent\à couvert dans leur cavité. Eiles en rongent la surface intérieure. D’autres vivent dans l'intérieur des fruits. æ ESPECES. 1, Pyrale verte. Pyralis viridana. P. alis rhombeis ; anticis viridibus tmaoulatis Phalcena viridana, Linn. Pyralis viridana. Fab. 5. p, 244. 00 HISTOIRE DES INSECTES. La chappe verte. Geoff. 2.p. 171.n° 123. Habite en Europe, sur le chêne, et s’enveloppe dans ses feuilles, 2. Pyrale du saule. Pyralis chlorana. P. alis rhombeïs ; anticis viridibus, margine alb o. Phalœna chlorana. Linn, Pyralis chlorana. Fab. 5. p. 244. Habite en Europe, sur le saule. 3. Pyrale du hêtre. Pyralis fagana. P. alis viridibus ; strigis tribus obliquis albis ; antennis pedibus- que fulvis. Pyralis fagana. Fab. 5. p. 245. Petiy. gaz. tab. 7.f, 11. | __ Habite en Europe, sur le hêtre. 4. Pyrale des pommes, Pyralis pomana. P. alis nebulosis, posticè macula rubro-aurea, Pyralis pomana. Linn. Fab. 5. p, 270. Roes. Ins. phal. 4. tab. 10. Habite en Europe. Sa chenille vit dans les pommes. HERMINIE. ( Herminia. ) Antennes sétacées, le plus souvent ciliées ou subpec- unées dans les mâles. Trompe alongée. Deux palpes recourbés , comprimés. Ailes en triangle alongé et presque horizontal. Ghe- nilles à quatorze pattes. Antennœ setaceæ , in masculis sœpiüs ciliatæ, sub- pectinato, Proboscis seu lingua elongata. Palpi duo compressi recurvi. Aiœæ incumbentes , triangulum elongatum subhori- . sontale efficientes. Eruca pedibus quatuordecim. Ogservarions. Les herminies n’ont point les aïles en chappe comme les pvrales, car le bord extérieur des su- périeures est droit et point arqué à sa base. Leur chenille ‘il HERMINIES. 201 n’a que quatorze pattes, et c’est la première paire des pattes membraneuses qui leur manque. On voit de là qu’elles constituent un genre bien distinct parmi les pyralites. Ces insectes, quise rapprochent des phalènes, ont deux palpes apparents, recourbés, très comprimés, souvent fort grands, du moins dans un “8 sexes. On en connaît plusieurs es- pèces. ESPÈCES. s. Herminie barbue. Herminia barbalis. Latr. 2, 3e 4. H. alis cinerascentibus ; strigis tribus fuscis ; femoribus anticis barba porrecta. -Phalœna barbalis, Linn. Gmel. p. 2519. Crambus barbatus et Crambus tentacularis. Fab, Suppl. p : 464. Clerk. Phal. tab. 5. f. 3. Habite en Europe, sur le trèfle. Herminie rostrale. Herminta rostralis. H. alis subgriseis : punctis duobus muricatis lineaque apicis nigris. Phalæna rostralis. Linn. Gmel. p. 2520. Crambus rostratus. Fab. Suppl. p. 466. Le toupet à pointe. Geoff. 2. p. 168. n° 116: Habite en Europe, dans les bois. Herminie proboscidale. Herminia proboscidalis. Latr. H. alis griseis :. strigis ferrugineis. Phalcœna proboscidalis. Linn. Gmel. p. 2520. Crambus proboscideus. Fab. Suppl. p. 465. C. ensatus. Ejusd. Habite en Europe, dans les bois. Herminie sagittale. Herminia sagittalis. 1. alis deflexis griseis ; macul4 magné marginali atrd; posticis flavis apice fuscis, Phalæna sagütalis, Linn. Hÿblæc sagita, Fab. 5. p. 128. Habite dans l’Inde. Etc. 202 HISTOIRE DES INSECTES. PLATYPTÈRE, ( Plalypterix.) Antennes sétacéés , pectinées dans les mâles.'Deux palpes très courts. Trompe très courte, presque nulle. Ailes larges, en toit. Chénilles à \é pattes , Antennæ setaceæ , in masculis pectinatæ. Palpi. duo brevissimi. Proboscis seu lingua brevissima, sub- nulla. Alæ latæ , deflexæ. Eruca pe débds quatuordedim. Ossxavarions. Les platyptères font en quelquesotte la transition des pyralites aux phalènes, et ressemblent à ces dernières par leur port. Elles paraissent néanmôîins tenir encore de très près aux herminies, leur chénillé n'ayant que quatorze pattes, par défaut des pattes änales, et les antennes des mâles étant pectinées. Mais leur trompe ou langue est fort courte, presque nulle, et leurs.ailes,t#on en chappe ni en triangle horizontal, sont fort inclinées en toit. Leurs chenilles vivent dans des ‘feutres qu’elles plient et roulent. ESPÈCES. 1. Platyptère en faux, Platypterix falcataria. P. alis faicatis glaucis ; anticis undis fasciaque grhei puncto fasco. Phalœna falcataria. Linn. Fab. 5. p. 133. Schæff. Ic. tab. 64. f. 1. 2. Habite sur l’aulne, le bouleau commun. 2. Platyptère lacertine. Platypterix lacertinaria. P. alis erosis lutescentibus : strigis duabus punctoque medio Fusiés; posticis inmaculais. Phaloæœna lacertinaria. Linn. Fab. 5. p. 135. Schæff. Icon. tab. 66. f. 2. 3. Habite sur le chêne, le bouleau. 3. Platyptère du prunellier. Platypterix compressa. P. alis compresso-adscendentibus niveis ; maculë communi fuscd, centrali griset ; lunula alba. LES PHALÉN IDES. 203 Bombyx compressa. Eab, 4. p: 455. Pan. Faun. fasc. 1. t. 6. Habite sur le prunier épineux. 4. Platyptère jauné. Platypterix cultraria. P. pectinicornis , alis subfalcatis luteis: fascié.saturatiore san - tennis apice selacets . Phalæna cultraria. Fab. 5. p. 133. Habite en Allemagne. Ailes non enveloppantes, ni conformées, soit en chappe, soit en triangle alongé. — Chenilles la plupart va- gabondes , et vivant ordinairement à découvert. LES PHALENIDES. Sous la dénomination de phalénides , je comprends le reste des lépidoptères nocturnes, c’est-à-dire , ceux qui peuvent être distingués de nos rouleuses et de nos pyralites. Ces insectes , dans le repos , n’ont point les ailes roulées autour du corps , comme les rauleuses , et ne les ont point en chappe ; comme la plupart des pyralites. Enfin leurs chenilles vivent ordinairement à découvert , et sontcomme yagabondes. | Les phalénides dont il s'agit sont très nombreuses, irès diversifiées, et fort difficiles à partager en genres bien distincts. Pour y parvenir, je suivrai les princi- pales coupes formées par M, Latreille , et j'emploierai à la fois la considération de la chenille et celle de l’in- secte parfait. Ainsi, je divise les phaléunides de la manière suivante. 204 HISTOIRE DES INSECTES. DIVISION DES PHALÉNIDES. _ [1] Chenilles à dix ou douze paites : elles sont arpen- teuses dans leur marche. Les ailes inférieures plus étroites ou à peine aussi larges que les supérieures. (Phalénides géométrales. ) + Chenilles à dix pattes. Phalène. koh Chenilles à douze pattes. Campée. [2] Chenilles à quatorze ou seize pattes. La plupart ne sont point arpenteusas; les autres ne le sont qu'incomplétement. [a] Trompe alongée dans toutes. Chenilles à seize pattes. ( Phalénides noctuélites. ) k Deux palpes très comprimés, Noctuelle. kek Deux palpes cylindracés. Callimorphe. [b] Trompe très courte , tantôt comme nulle ; tantôt un peu apparente. (Phalénides-bombycites. ) k Chenilles vivant à découvert : elles ont 14 ou 16 pattes. — Chenilles à seize pattes. Bombice. | —— Chenilles à quatorze pattes et à queue fourchue. Y: Furcule. | | kvk Chenilles vivant à couvert. Elles ont 16 pattes. — Antennes beaucoup plus courtes que le corselet, monili- formes ou subdentées. Hépiale. PHALÈNES. 205 —— Antennes aussi longues ou plus longues que Le corselet; en partie pectinées. Cossus. PHALÈNE. (Phalæna.) Antennes sétacées. Deux palpes apparents. Trompe ou langue distincte. | Ailes couchées, horizontales ou en toit : les inférieu- res le plus souvent en partie découvertes, et colorées comme les supérieures. Chenilles arpenteuses , n'ayant que dix pattes. Antenniœ setaceæ.. Palpi duo conspicui. Proboscis seu lingua distincta. Alcæ incumbentes , horizontales aut deflexæ : infe- rioribus sœæpè partèm detectis; superioribus uti coloratis. Erucæ geometricæ , pedibus. decem. Osservarions. Les phalènes dont il s’agit ici, sont des lépidoptères nocturnes dont les chenilles n’ont que dix pattes, et qui ont été appelées arpenteuses , parce qu’en marchant elles semblent mesurer le terrain.Ce genre serait le même que celui ainsi nommé par M. Latreille dans son dernier ouvrage intitulé Considérations générales , etc., si je n’en séparais les espèces dont la chenille a douze pattes. Dans des insectes aussi variés et aussi nombreux que les lépidoptères nocturnes, la considération des antennes, celle de la trompe, enfin celle de la forme et de Ja situation des ailes, n’ont pas suffi pour fournir les coupes nécessaires au besoin de l’étude. Il a failu considérer les larves mêmes de ces insectes, puisque la nature nous offrait en elles des moyens de distinction non variables, et en cela très solides, quoique peu commodes pour l’observateur, qui se trouve obligé d’attendre la connaissance de la larve pour pronon- cer sure genre de l'espèce qu’ilétudie. La, comme ailleurs, nous ne saurions toujours éviter cet inconvénient, parce 206 HISTOIRE DES INSECTES. qu'avant tout l’emploi des rapports coritraint nôtre mar- che, nos associations , et ne nous laisse d'arbitraire qu’à l’égard des lignes de séparation que nous croyons devoir établir. Les phalènes ont, en général, le corps grêle, les dibes inférieures plus étroites que les supérieures, ou à peine aussi larges, et la plupart, dans le repos, ont les quatre ailes étendues de manière que les inférieures sont ét ‘par- tie découvertes. Dans ce cas, leur partie découverte test à peu près colorée comme le dessus des ailes supérieures. Il y a néanmoins quelques phalènes à à corps épais, et quel- ques autres dont les ailes supérieur es recouvrent les infé- rieures. Les espèces connues de ce genre sont déjà fort nom- breuses : voici la citation de quelques-unes dés princi- pales. | ESPÈCES. 1. Phalène du bouleau. Fhalæna betularta. Ph. pectinicornis ; alis omnibus albis ; atomis nigris ; thorace Jfasci& nigrd; antennis apice setaceis. Ph. betularia. Linn. Fab. 5. p. 158, Panz. Faun. fasc. 31. tab. 24. Habite en Europe, sur le bouleau, Corps épais. 2. Phalène double-bande. Phalæna prodromaria. Ph. pectinicornis; alis albis, nigro-punctatis : fascüs duabus latis , fuscis. Ph. prodromaria, Fab. 5. p. 159. H abite en Europe, sur le chêne, le tilleul. Corps épais. 3, Phalène hérissée. Phalæna hirtaria. Ph. pectinicornis ; alis hirtis canis : strigis tribus nigris ; posterio= * ribus approximatis ; antennis atris. Ph. hirtaria, Fab. 5. p. 149. “ur Habite en Autriche. mi 4. Phalène du lilas. Phalæna syringaria.. PR, pectinicornis ; alis suberasis ; onnibus gite farcis strigis repandis, Juscis, albisque.. HOT au PHALENES. 207 Ph. syringaria. Linn. Fab. rs P- 136. La phalène jaspée. Geoff. 2. p. 125. n° 32. Habite en Europe, sur le lilas, le jasmin. Corps grêle. 5, Phalène de l’aulne. Phalæna ainiaria. Ph. pectinicornis ; alis erosis, flavis , fasco-pulverulentis ; 3 Strigis duabus fuscis. Ph. alniaria. Linn. Fab. 5. p. 136, Panz. Faun. fasc. 62. tab. 22. Habite en Europe, dans les vergers. 6. Phalène du sureau. Phalæna sambucaria. Ph. pectinicornis ; alis caudato-angulaiis, flavescentibus : strigis duabus obscurioribus , posticis apice bipunctatis. Ph. sambucaria. Linn. Fab. 5. p. 134. . La soufrée à queue, Geoff. 2. p. 138. n° 58. Habite en Europe, sur le sureau. 7. Phalène du groseiller. Phalæna PRET Ph. seticornis; alis albidis ; maculis roumdatis, nigris, anticis strigis luteis. Ph. grossulariata. Linn. Fab. 5. p. 154. La mouchetée. Geoff. 2. p. 136. n° 56. Habité en Europe, sur le groseiller. 8, Phalène lunaire. Phalæœna lunaria. h; pectinicornis ; alis angulato-dentatis basi rufis , lunuld alb4 : postice cinereis. Ph. lunaria. Fab. 5. p. 136. Habite en Aliemagne, sur le poirier, 1e bouleau, lé saule. 9. Phalène atomaire. Phalæna atomaria. Ph: pectinicornis ; alis omnibus lutescentibus ; 7. ere Juscis. Ph. aiomaria. Linn. Fab. 5. p. 144. Habiie sur la centaurée scabieuse. A : J ÿ _10. Phalènedolabraire. Phalæna dolabraria. Ph.pectinicornis ; alis angulatis , flavis ; strigis ferrugineis ; an- “ gulo ani violaceo, 508 HISTOIRE DES {NSECTES. Phalœna dolabraria. Linn, Fab. 5. p. 138 Sulz. Hist. Ins. t. 22. f. 9. Habite en Europe, sur le chéne. 11, Phalène piniaire. Phalæna piniaria. Ph. pectinicornis ; alis fuscis , FE , subtus nebulosis ; Jascis duabus fuscis. Ph. piniaria. Linn. Fab. 5. p. 141. Clerk. Phal, tab. 1.f. 10. Habite en Europe, sur le pin, le bouleau, etc. 12. Phalène treillissée. Phalæna clathrata. Ph. seticornis : alis omnibus flavescentibus ; lineis nigris decus- satis. Phalæœna clathrata. Linn. Fab. 5. p. 183. Clerk. Phal. t, 2. f. 11. . Les barreaux, Geoff. 2. p. 135. n° 53. Habite en Europe, dans les bruyères. Etc. CAMPÉE. ( Campæa. ) Antennes sétacées, souvent simples. Deux: palpes subconiques. Trompe ou langue distincte , souvent fort longue. Ailes couchées ou en toit. Chénilles à dons pattes , un peu arpenteuses. | Antennæ setaceæ , soœpè PR Palpi duo sub- conici. Proboscis seu lingua conspicua ;_sæpè. prœæ- longa. Alcœæ incumbentes aut deflexæ. Eruca buis un , duodecimpoda. Osservarions. Les chenilles des Campées ayant cons- tamment douze pattes, ce > caractère me paraît un motif suffisant pour en former un genre à part, et les séparer des phalènes qui n’en ont toujours que dix. À la vérité, les insectes de ces deux genres, dans l’état parfait, se dus- . CAMPÉES. 2C9 tinguent difficilement entre eux ; mais puisque dans l’un et l’autre de ces genres, le nombre des espèces connues qui s’y rapportent est déjà assez considérable, je vois en eux deux groupes particuliers véritablement distingués par la nature. ESPÈCES. 1. Campée perlée. Campæa margaritaria. 2 C. pectinicornis ; alis angulaus, albidis, fascid saturiore , strig& alb& terminat&, Phalæna margarüaria. Fab. 5. p. 131. Habite en Europe, sur le charme , le bouleau. Chenille à queue fourchue. Campée large-bande. Campæa fasciaria. C. pectinicornis ; alis omnibus rufescentibus : fasci& lat& ferru- gineû ; margine albo. Phalæœna fasciaria: Linn. Fab, 5. p. 157. Habite en Europe, sur le pin. Campée gamma. Campæa gamma. C.! cristata ; alis deflexis dentatis; anticis fuscis YŸ aureo ins- criptis. INoctua gamma. Linn. Fab. Gmel. p. #555. Le lambda. Geoff. 2. p. 156. n° 92. Habite en Europe, sur l’aurone, l’oseille. Chenille verte. Campée mi, Campœæa mi. C. lævis; alis deflexis, fusco cinereoque variegatis , subis W nigro. Noctua mi. Linn. Fab. 5. p. 34. Hybn. Beytr. 3. tab. 2. fig. F. Habite sur le medicago falcata, Campée glyphique. Campæa glyphica. C. lævis ; alis deflexis , cinereo fuscoque variegaus , subtus luteis Jusco-fasciatis. Noctua glyphica, TLinn. Fab. 5. p. 33. La doublure jaune. Geoff, 2. p. 136. n° 35. Habite en Europe, sur le bouillon blanc, Tour, 1v, 14 210 sf à HISTOIRE DES INSECTES. ) . Campée de la fétuque. Campæa festuccæ. C. cristata ; alis deflexis ; ahticis flavo fuscoque vartis | maculis tribus ärgenteis. Noctua fesiucæ. Linn. Fab. 5. p, 8. - Habite en Europe, sur la fétuque ilottante. 7. Campée ondée. Campæa circum flex a. C. cristata ; als deflexis ; anticis Juscescentibus ; Re CS Jlexuoso argenteo. ÎVoctua circumflexa. Linn. Fab. 5. p. 78. Hybn. Beytr. 3. tab. 4. fig. V Habite en Allemagne, sur la millefeuilie. 8. Campée de l’ortie. Campæa interrogationis. C: cristata ; alis deflexis ; anticis fusco cinereoque variis , Sign albo ? inscriptis. Noctua interrogationis. Linn. Fab. 5. p. 80. Clerk. Ic. tab. 6. f. 7. Habite en Europe, sur l’ortie. 9. Campée vert-doré. Campœa chrysitis. C. cristata; alis deflexis, orichalceis, margine Jascidque griseis. IVoctua chrysitis. Linn. Fab, 5. p. 76. Le volant doré. Geoff, 2. p. 159: ne 97. Ernst. Pap. d'Europe. pl. 335. n° 588. Habite en Europe, sur Les chardons, etc. Etc. On péut y ajouter les noctua bractea , illustris, triquetra de Fabri- eius. mt NOCTUELLE. ( Noctua. } Antennes sétacées , le plus souvent simples, quelque- fois ciliées ou subpectinées. Deux palpes très compri- més. Trompe ou langue apparente, souvent fort longue. Ailes horizontales ou en toit, Chenilles à seize pattes. NOCTUELLES, 211 Antennæ setaceæ , sæpiùs simplices ; interdüm ci- liatæ aut subpectinatæ. Palpi duo valdè compressi. Proboscis seu lingua conspicua , sœæpè longissima. Alæ horisontales aut deflexæ. Eruca pedibus sex- decim. O»servarions. Les noctuelles , ainsi que les bombices, les cossus et les hépiales, sont distinguées des phalènes en ce que leurs chenilles ont plus de douze pattes et ne sont pas de vraies arpenteuses. Les chenilles de ces lépidoptères nocturnes ont, en effet, réellement seize pattes ; mais dans quelques races, les deux pattes membraneuses antérieures sont sicourtes, ‘que ces Ed paraissent n’en avôir que quatorze. Dans les noctuelles, comme dans les phalènes, la trompe ou langue est bien apparente, alongée, quelquefois même très longue. On y avait cherché un moyen de distinction entre ces deux genres, en considérant la trompe des pha- lènes comme simplement membraneuse, tandis que l’on regardait celle des noctuelles comme dure, presque cornée; mais ces caractères sont sans valeur positive. La forme et la situation des ailes n’en offrent guère de meilleurs pour distinguer ces deux genres. On sait seulement qu’en gé- néral les ailes inférieures sont , dans la plupart des 7zoc- tuelles, autrement colorées nt les ARE Lu qu’elles sont plus rarement et moins découvertes; qu’en un mot, elles n’affectent point une forme étroite. Les arñtennes des roctuelles sont plus souvent simples que ciliées ou pectinées, et les deux palpes apparents sont très comprimés, ce qui aide beaucoup à reconnaître le genre. Ce genre est nombreux en espèces. Dans les unes, pen- dant le repos de l’animal, les ailes sont simplement hori- zontales, et dans les MEL elles sont inclinées en toit. Il \ en a qui ont le corselet simple, et d’autres dont le corselet est surmonté de huppes où de crêtes écailleuses; enfin JA yenaqui sont demi-arpenteuses ; parce que leurs premières pattes membraneuses sont sensiblement plus courtes que 1/4* 212 HISTOIRE DES INSECTES. les autres. Ces différents caractères peuvent servir à diviser le genre. / ESPÈCES. 1. Noctuelle du frêne. Noctua fraxini. IV. cristata, alis dentatis Ge posticis supra higris; fascid cœrulescente. INoctua fraxini. Linn. Fab, 5. p. 55. La lichenée bleue. Geoff. 2. p. 151. n° 83. Habite en Europe, sur le frêne, le peuplier. Noctuelle fiancée. Noctua sponsa. IV: cristata , alis planis cinerascentibus fusco-undulatis ; posticis rubris; fasciis duabus nigris; abdomine undique cinereo. Noctua sponsa. Linn. Fab. 5. p. 53. La lichenée rouge. Geoff, 2. p. 150. n° 82. Habite en Europe, sur le chêne. 3. Noctuelle mariée. Noctua nupta. IV. cristata , alis planis cinerascentibus ; posticis rubris ; nigro- fasciatis ; abdomine cuno , subtüs albo. IN. nupta. Linn. Fab. 5. p. 53. Engr. Pap. d'Europe. pl. 323. nos 564. 565, c. d.? Habite en Europe, en France, sur l’osier. 4. Noctuelle choisie. Noctua pacta. NN. cristata , alis grisescentibus subundatis ; posticis rubris ; fas- ciis duabus nigris ; abdomine supra rubro. Noctua pacta. Linn. Fab. 5. p. 54. Eogr. Pap. d'Europe. pl. 324. n° 566. Habite en Europe, sur le chêne. 5. Noctuelle maure. Noctua maura. NN. cristata, alis incumbentibus dentaiis, cinereo nigroque variis, subtus margine albo. Noctua maura. Linn. Fab. 5. p. 63. Engr. Pap. d'Europe. pl. 319. n° 561. Habite en Allemagne, en Angleterre. 6. Noctuelle lunaire. Noctua lunaris. N. cristata, alis incumbentibus dentatis, fuscescentibus, in medio griseis ; puncto atro lunuläque fuscd, NOCTUELLES. ‘1as NN. lunaris. Fab. 5. p. 63. Latr, Hist. nat. des Crust. et des Ins. 14. p. 202. pl. 108. f, 1, Habite en Autriche, etc. 7. Noctuelle hibou. Noctua pronuba. AW. cristata ; alis incumbentibus ; posticis testaceis ; fasci& nigrä submärginali. NN. pronuba. Linn. Fab. 5. p. 56. La phalène hibou. Geoff. 2. p. 146. n° 76. Habite en Europe, sur diverses plantes. 8. Noctuelle collier-blanc. Noctua albicollis. IV. lœvis , alis deflexis, basi albis, apice fuscis ; littur& duplici albd. Noctua albicollis. Fab. 5. p. 36, Engr. Pap. d'Europe. pl. 318. n° 559. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris, 9. Noctuelle Batis. Noctua Batis. IV. lœvis, alis deflexis ; anticis fuscis ; maculis quinque carnets ; posticis albis. Voctua batis. Linn. Fab. 5. p. 30. Engr. Pap. d'Europe. pl. 231. no 333. Habite en Europe, sur la ronce, 10. Noctuelie du bouillon-blanc. ÎVoctua verbasci. D. cristata ; alis deflexis dentato-erosis : margine laterali fusco immaculato. NN. verbasci. Linn. Fab. 5. p. 120. La striée brune. Geoff. 2. p. 158. no 96. Habite sur le bouillon-blanc, la scrophulaire. 11. Noctuelle psi. Noctua psi. IV. cristata ; alis deflexis cinereis ; anticis lineol& baseos cha- racteribusque nigris, pedibus immaculatis. IV. psi. Linn. Fab. 5. p. 106. Engr. Pap. d'Europe. pl. 212. n° 286. Le psi. Geoff, 2. p. 155. n° g1. Habite en Europe. Commune dans les jardins. 214 HISTOIRE DES INSECTES. CALLIMORPEHE. ( Callimorpha. } Antennes sétacées , simples ou ciliées. Deux palpes cylindracés. Trompe apparente, un peu longue. Corps presque g grêle ; ailes couchées , un peu en toit: les supérieures en tried. Res à seize. pattes. Antennœ setace®, simplices aut ciljatæ. Palpi duo cylindracei. Proboscis conspicua , longiuscula. Corpus subgracile ; alæ incumbentes , subdeflexæ ; superiores trigoncæ. Eruca pedibus sexdecim. OsservarTions. Les Callimorphes sont en quelque sorte moyennes entre les noctuelles et les bombices. Elles n’ont pas les palpes très comprimés des noctuelles, ni la langue très courte des bombices. J’ai suivi M. Latreille, qui les sépare des bombices, avec lesquels Fabricius et Olivier les confondent. Ce sont de jolis lépidoptères à ailes trigones, en général bigarrées de couleurs vives, avec des taches en rivules ou en damier. Leur chenille est ordinairement velue ou hérissonnée. ESPÈCES. Callimorphe chinée, Callimorpha hera. C. alis incumbentibus , virescenti-nigris ;: rivulis flavis, posticis rubicundis ; maculis tribus nigris. Bombyx hera. Fab. 4. p.474. La phaïène chinée. Geoff. 2. p. 145. no 74. Habite l’Europe méridionale. >. Callimorphe marbrée. Callimorpha daminula. C. alis incumbentibus atris ; maculis albo frescentibus, posticis rubris nigro-maculatis. Phaloœna dominula. Tinn, Bombyx don Fab, 1/écaille brune. Geoff. 2. g. 109, n° 10: Ernst. Pap. d'Europe. pl. 142. n° 197. Habite en Europe. BOMBICES. 219 3, Callimorphe martre. Callimorpha caja. C. alis deflexis fuscis ; rivulis albiss posticis purpureis , xigro punctatis. Phalæœna caja. Lion. Bombyx caja. Fab. L’écaille martre. Geoff. 2. p. 108. n° 8, Habite en Europe. Chenille fort hérissée. 4. Callimorphe vosette. Callimorpha rosea. C. alis incumbentibus roseis; surigis-tribus fuscis; secundé undatd, tertié punctatd. | - Bombyx rosea. Fab. 4. p. 485. La rosette. Geoff. 2. p. 121. no 25. Habite en Europe, dans les bois. 5. Callimorphe obscure. Callimorpha obscura.. C. alis incumbentibus, concoloribus, Juscis; anlicis puncus tribus hyalinis ; abdomine flavo, line“ nigrd. Bombyx obscura. Fab, 4. p. 487. Phalæna ancilla. Tinn. Habite en Europe. Etc. BOMBICE. (Bombyx.) Antennes bipectinées, surtout dans les mâles. Deux palpes courts, Trompe très courte, le plus souvent non apparente , et comme nulle. Le corps gros, couvert de puils serrés ou laineux. Ailes soit horizontales, soit inclinées en toit. Laryes à seize pattes. Ghrysalide dans une coque. Antenne bipectinatæ , saliem in masculis. Palpi duo breves. Proboscis seu lingua brevissima, sœpiüs inconspicua , subnulla. Corpus crassum , densè hirsutum aut lanuginosum. Alæ horisontales, vel deflexæ. Eruca sexdecimpoda. Pupa folliculata. 210 HISTOIRE DES INSECTES. Osservarions. Dans la très grande famille des lépidop- tères nocturnes, ce sont les bombices qui offrent les plus grands lépidoptères connus. Ces insectes ont, en général, le corps gros, épais, un peu court et fort velu. Leurs ailes sont horizontales ou en toit, et les inférieures sont à peu près aussi larges que les supé- rieures. Elles sont le plus souvent très plissées au côté in- terne. Comme les insectes de ce genre et même des deux suivants, vivent très peu après leur dernière transforma- tion, et qu’alors ils ne prennent plus de nourriture, leur trompe ou langue ne se développe point ; en sorte qu’elle est très courte , non apparente et presque nulle. Ayant séparé des bombyces des auteurs, les races dont les chenilles n’ont que quatorze pattes, pour en former mon genre furcule , tous mes bombyces ont la chenille à seize pattes et la queue simple. Ce genre est extrêmement nombreux en espèces. ESPÈCES. * Ailes horizontales. 1. Bombice atlas. Bombyx atlas. B. alis patentibus, falcatis, luteo varüs : macula fenestrata anticis sesquialiera. Fab. 4. p. 407. Phalœna atlas. Linn. Oliv. Dict. p. 24. no 1. Habite la Chine, les Molusques, etc. Très grand, à ailes vitrées, fauves ou ferrugineuses. 2. Bombice éthra. Bombyx ethra. B. alis patentibus, subfalcatis, rufis; surigis duabus albis, macula Jfenestrata. Oliv. Dict. n° 2. Phalæna aurota. Cram. Pap. exost. 1. pl. 8. /2g. A. Bombyx aurotus ? Fab. 4. p. 408. Habite à Cayenne, à Surinam. 3. Bombice des orangers. Bombyx hesperus, B. alis patentibus, falcatis, luteo-varus; macula fenestrata, pos- lets rotundatis. Fab, 4. p. 408. . BOMBICES. 217 Cram. Pap. exof. 1. p. 105. tab. 68. f. À. Habite dans l'Amérique méridionale , sur les orangers , les ci- tronniers. 4. Bombice cécropie. Bombyx cecropia. B. alis patentibus , griseis ; fascia fulva, anticis ocello subfenes- traio ferrugineo. Fab. 4. p. 408. Phalœna cecropia. Linn. Drury. Ins. 1, tab. 18. f, 2. Habite la Caroline, etc. 5. Bombice paphie. Bombyx paphia. B. alis patentibus, falcatis, concoloribus, flavis : strigis rufis ocel- loque fenestrato. Fab. 4. p. 409. Phalœna paphia. Linn. Petiv. Gaz. tab. 29. f. 3. Habite l’Asie, Fab.; l'Amérique septentrionale, Olivier. 6. Bombice Polyphème. Bombyx Polyphemus. B. alis patentibus , falcatis, griseo-carneis ; fascia atra ocelloque fenestrato posticarum majori. Fab. 4. p. 410. Phalœna Polyphemus. Cram. Pap. exot. 1. tab. 5. fig. A—B. Habite la Jamaïque, l'Amérique septentrionale. 7. Bombice Sémiramis. Bombyx Semiramis. _B. alis patentibus , caudatis, versicoloribus ; puncto fenestrato, caudis longissimis. Fab. 4. p. 413. Phalœna Semiramis. Cram. Pap. exot. 1. pl. 13. ffg. A. Habite l'Amérique méridionale. 3. Bombice Argus. Bombyx Argus. B. alis patentibus, caudatis, pallidé ferrugineis; punctis ocellaribu Jenestratis numerosis, caudis longissimis. Fab. 4. p. 414. Phalæœna brachyura. Cram. (Drury) 3. t. 29. f. 1. Habite en Afrique, à Sierra Leone. 9. Bombice grand-paon. Bombyx pavonia. B. alis patentibus, rotundatis, griseo-nebulosis , subtus fasciatis : ocello nictitante subfenestrato. Fab, 4. p. 416. Phalæna pavonia. Linn. 210 HISTOIRE DES INSECTES. Habite en Europe , en France , etc. C’est'le plus grand lépidop- tère d'Europe. Il offre plusieurs variétés, Sa chenille est très belle. *“* Ailes en toit et reverses : les inférieures débordent celles de dessus. 10. Bombice feuille-morte. Bombyx quercifolia. B. alis reversis, dentatis , Jerrugineis; ore libüsque nigris, Fab: 4. p. 420. Phalæna quercifolia, Linn. à La feuille-morte. Geoff, 2. p. 110. ne 71. Ernst. Pap. d'Europe. 4. p. 199. pl. 166. ne 219. Habite en Europe. Il est commun. 11. Bombice minime. Bombyx quercus. B. alis reversis, ferrugineis : striga flava, anticis puncto albo. Fab, 4: P° 423. Phalœna quercus. Linn. Le minime à bande, Geoff. 2. p. 311. n0 13, Ernst. Pap. d'Europe. 5. pl. 174 et 195. ne 226. Habite en Europe ; assez commun aux environs de Paris. 12. Bombice processionnaire. Bombyx processionaria. B. alis reversis, cinereo-fuscis; foœmine striga obscuriore, maribus tribus. Fab. 4. p. 430. Phalæœra processionaria. Lion. La processionnaire du chène. Réaum. 2. p. 199. pl. 10 et 11. Ernst. Pap. d'Europe. 5. p. 41. pl. 184. n° 2358. Habite en Europe , sur le chêne. Sa chenille vit en société et a des habitudes singulières. 13. Bombice du mürier. Bombyx mort. B. alis reversis , pallidis ; strigis tribus obsoletis, fuscis. Fab. 4. p. 431. Phaloœna mori. Linn. Le ver à soie. Geoff. 2. p. 116. n° 18. Habite à la Chine. On l’élève dans l’Europe méridionale pour sa production dé la soie , objet important pour le commerce et les manufactures. 14. kxX . BOMBICES. 219 Bombice livrée. Bombyx neustria. B. alis reversis, grises ; sara duabus Jerrugineis, subtus unica. Fab. 4. p. 432. Phalœna neustria, Linn. La livrée, Geoff. 2. p, 114. no 16, Habite en Europe. Très commun dans les jardins, dont il dévore les feuilles des arbres fruitiers et autres. Ailes inclinées et recouvrantes : les inférieures ne «dépassent pas celles de dessus. 15. Bombice pied laineux. Bombyx lagopus. 16. 17. 28. B. alis deflexis , flavescentibus ; atomis strigisque duabus fuscis ; pedibus anticis porrectis, hirsutissimis. Fab. 4. p. 435. Habite à la Chine. Bombice impérial. Bombyx imperialis. B. alis flavis fusco-maculatis : omnibus macula subocellari fer- ruginea, Fab. 4, p, 435. Drury, Ins. 1. tab, 9. f, 1. Habite dans l’Inde, Fab.: tu P Amérique septentrionale, Oli. Bombice disparate. Bombyx dispar. B. alis deflexis ; masculis griseo fuscoque nebulosis, fœmineis albidis, lituris nigris. Fab. 4. p. 437. Phalæna dispar. Linn. | Le zig-zag. Geoff. à. p. 112. n° 14. Ernst. Pap. d'Europe. 4. p. 106. pl. 138. 186. Habite en Europe. Assez commun dans les jardins. Le màle ne ressemble nullement à la femelle. Bombice patte-étendue. Bombyx pudibunda. B. alis deflexis, cinereis : strigis tribus undatis fuscis. Fab. 4. p- 438. Phalæna pudibunda. Linn. La patte étendue. Geoff. 2. p. 113. n° 15. Ernst. Pap. d'Europe. 4. p. 170. pl. 160. n° 207. Habite en Europe. Sa chenille est velue, polyphage. Etc. 220 HISTOIRE DES INSECTES. FURCULE. ( Furcula. ) Antennes subpectinées, sur-tout dans les mâles. Trompe ou langue apparente. Ailes , soit reverses, soit recouvrantes. Chemilles à quatorze pattes et à queue fourchue. Chrysalide dans une coque. Antennoe subpectinatæ , salièm in masculis. Pro- boscis seu lingua inconspicua. Alæ reversæ aut incumbentes. Eruca quatuordecim- poda ; caudé furcatä. Pupa folliculata. OsservarTions. Je crois devoir former un genre particulier avec les bombices des entomologistes dont la chenille n’a que quatorze pattes, les deux pattes anales ‘étant transfor- mées en queue fourchue. Ce caractère donne aux chenilles dont il s’agit un aspect particulier et même des habitudes un peu singulières. D'ailleurs, la séparation de ces lépidop- tères donne plus d’uniformité au genre des bombices. La be perlée n° 1 a aussi la queue fourchue ; mais sa chenille n’a que douze pattes, et l’insecte parfait a une langue alongée. ESPÈCES. 1. Furcule du hêtre. Furcula fagi. F. alis reversis, rufo-cinereis ; fasciis duabus linearibus luteis flexuosis. Bombyx fagi. Fab. 4. p. 422. Albin. Ins. tab. 58. Ernst. Pap. d'Europe. 5. pl. 205. no 270. Habite en Europe, sur le hêtre, le noisetier. »:. Furcule tachetée. Furcula vinula. F, alis subreversis, fusco-venosis, striatisque ; corpore albo nigro punctato. ft Bomby x vinula. Fab. 4. p. 428. La queue fourchue. Geoff. 2. p. 104. n° 5. Habite en Europe. HÉPIALES. 221 3. Furcule du saule. Furcula salicis. F, thorace variegato; alis griseis, basi apiceque albis, nigro- punctalis. Bombyx furcula. Fab. 4. p. 475. Panz. Fasc. 4. tab. 20. Ernst. Pap. d'Europe. 5. pl. 206. n° 293. PAT Habite en Europe, sur le saule. Chenille verte. HEPIALE. ( Hepialus. ) Antennes moniliformes, subdentées , beaucoup plus courtes que le corselet. Deux palpes très petits, tuber- culiformes , poilus. Trompe très courte. Ailes oblongues , en toit. Anneaux de la chrysalide dentelés sur les bords. Chenille vivant à couvert sous la terre. Antennæ moniliformes, subserratæ , thorace mulid breviores. Palpi duo brevissimi, valdè pilosi, tubercu- liformes. Proboscis brevissima. Alæ oblonsæ , subdeflexæ. Eruca in terr& vivens. Pupa segmentis margine dentieulatis. Osservarions. Les hépiales ont beaucoup de rapports avec les cossus , et leurs larves vivent pareillement à cou- vert ; mais dans la terre ou dans les racines des plantes li- gneuses, qu’elles rongent et détruisent. Leurs antennes très courtes et moniliformes les distinguent d’ailleurs des COssus. Linné et la plupart des auteurs ont confondu ces insectes avec les pris et cependant ilstiennent plus aux bom- bices qu’aux phalènes, par leur trompe très courte, à En apparente. Les chenilles des hépiales sont presque rases, comme celles des cossus. Parmi les espèces de ce genre, je citerai : 292 HISTOIRE DES INSECTES: ESPÈCES, 1. Hépiale du houblon. Æepialus humuli. H. alis flavis, fulvo-striatis, maris niveis Fab. 5. p. 5: Phalæna noctua humuli. Tinn. Sulz. Hist. Ins. tab. 22. fr Ernst. Pap. d'Europe. 5. p. 4. pl. 191. f. 248. Habite en Europe. Sa chenille ronge et détruit les racines du houblon. Hépiale louvette. Hépialus lupulinus. I. alis cinereis, strigd albidiore. Fab, 5, p. 6. Phalæna lupulina. Linn. Clerck. Ic. tab. 9. f. 4. Ernst. Pap. d'Europe. 5. p. 84. pl. 193. f. 250. Habite en Eutopé. 3. Hépiale variolée. Hepialis hectus. H. luteus, alis deflexis ; anticis fascüs duabus albidis, obliquis, punctato-interruptis. Phälœna noc. hecta. Linn. Ernst, Pap. d'Europe. 5. p. 81. pl. 193. f. 251. a, b.c. Habite en Europe, dans les bois. 4. Hépiale croix. Hépialus crux. FH. alis rufo4luteis ; lineis duabus obliquis albis; antennis sérratis, Fab. 5. p. 7. Habite en Danemarck. Etc. COSSUS. ( Cossus. ) Antennes sétacées, aussi longues ou plus longues que le corselet, en partie pectinées dans les mâles, ou demi- pectinées dans les deux sexes. Deux palpes distincts. Trompe très courte. | _ Ailes oblongues , couchées. Chenille vivant dans le tronc des arbres. COSSUS. 293 Antéhnc $etatetæ ; thoracis longitudine vel thorace longiores , in masculis partim pectinalæ , vel $emipec- tinatæ in utroque seæu. Palpi duo distincti. Proboscis seu lingua brevissima. Alæ oblongæ, incumbentes. Eruca intrà truncos arborum vivens. Osservarions. Les cossus tiennent aux bombices par leur trompe très courte; et aux hépiales par les habitudes de leurs larves. Leurs antennes sont moins pectinéés que dans les bombices , et plus longues que dans les hépiales. Quant à leurs chenilles ou larves, elles vivent toujours à couvert dans le tronc des arbres, dont elles rongent la subs- tance, et sont très redoutables par le tort qu’elles occasio- nent en faisant périr les arbres qu’elles habitent. Des deux espèces que je vais citer, la prefhière est célè- bre par l’anatomie admirablement détaillée qu’en a faite Lyonnet. J’ai cru dévoif réunir ici lé cossus et le zeuxera de M. La- treille, afin de simplifier, et à cause des rapports et des habitudes de ces lépidoptères. Néanmoins, dans son genre cossus, les antennes sont, dans les deux sexes, semipectinées dans presque toutéleur longueur, c’est-à-dire n’ont qu’une rangée de dents, tandis que, dans son genre zeuzera, les antennes sont simples dans leur partie supérieure, mais pectinées où cotonnéuses inférieurement, selon les sexés. ESPÈCES. 1. Cossus gâte-bois. Cossus ligniperda. C. alis nebulosis; thorace posticé fascid atré, Fab. 5. p. x. Fhalæna bombyzx cossus. Linn. Le cossus. Geoff, 2. p. 102. n° 4. Ernst. Pap. d'Euroÿe. 15. p. 63. pl. 183 et 190. n° 2/6. Lyonn: Monogr. hog. 1762. phil, 80. t. 18, id. Lésser, tab, d: f. 17 —22. Habite en Europe. Sa chenille est rougeätre, et vit dans le tronc 294. HISTOIRE DES INSECTES. de différens arbres. Les antennes , dans les deux sexes , sont semi-pectinées ou n’ont qu’une seule rangée de dents. 2. Gossus du marronnier. Cossus æsculi. C. niveus ; alis punctis numerosis cæruleo-nigris, thorace senis. Fab. 5. p. 4. | Phalæna n. œsculi, Linn. Roes. Ins. 3. tab. 48. f. 5. 6. Ernst. Pap. d'Europe. 16. p. 69. pl, 190. ne 147. Zeuzera. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 21 7. Habite en Europe , dans le tronc du marronnier et de plusieurs autres arbres. Les antennes des mâles sont pectinées inférieu- rement et simples à leur sommet. Celles des femelles sont seulement cotonneuses inférieurement. LES SPHINGIDES OÙ LÉPIDOPTÈRES CRÉPUSCULAIRES. Antennes en massue alongée , prismatique ou en fu- seau. — Ailes horizontales ou en toit dans l’inac- tion. Les sphingides qui, dans Linné, ne constituent qu’un seul genre qu’il nomme sphinæ , semblent faire le pas. sage des lépidoptères nocturnes aux lépidoptères diur- nes. Les uns, en effet , ne volent que le soir et la nuit, tandis que les autres volent le jour , et même par un beau soleil. Leurs antennes vont en s’épaississant de la base vers le sommet, de manière à former, dans la plu- part, une massue alongée, prismatique ou en fuseau, et terminée, soit par un filet court, soit par une pointe arquée et crochue. Mais les sphingides tiennent aux lépidoptères nocturnes en ce qu’ils ont leurs ailes ho- rizontales ou en toit dans l’inaction, et qu’à la naissance des ailes inférieures , il y a un crochet subulé qui va SPHINGIDES. 295 s’insérer dans une boucle de la base des ailes supé- rieures. Dans les sphingides, les ailes supérieures sont pres- que toujours plus grandes et plus longues que les infé- rieures. L’abdomen est conique et nu dans les grandes espèces ; il est obtus, avec une brosse, dans les petites, Cette famille comprend huit genres, qui paraissent très distincts, et que je divise de la manière suivante. DIVISION DES SPHINGIDES. [1] Antennes bipectinées, soit dans les deux sexes, soit seulement dans les mâles. Stygie. Procris. [2] Æntennes simples dans les deux sexes. (a) Palpes grèles, barbus ou hérissés. Zygène. Sésie. Macroglosse. (b) Palpes larges, très écailleux. (x) Troisième article des palpes peu distinct. Une corne caudale sur le dos de la chenille, Sphinx. Smérinthe. (x x) Troisième article des palpes très distinct. Point de corne caudale sur le dos de la chenille, Castnie, Tous 1v, 15 296 : HISTOIRE DES INSECTES. STYGIE. { Stygia.) Antennes bipectinées dans les deux sexes, à sommet nu. Deux palpes jinbraide lé. Trompe plus on moins distincte. Ailes oblongues , en toit, Port des nygènes.. Antennœ in utroque sexu bipectinatæ ; apice im- berbi. Palpi duo triarticulati. Proboscis plus minusve distincta. Alæ oblongæ , deflexæ. Habitus zygænarum. OrservaTIONs. Sous la dénomination de stygie, je réunis les aglaopes, les glaucopides et les stygies de Latreille. Toutes ces sphingides ont ie port des zygènes, et les an- tennes bipectinées dans les deux sexes. En cela , elles se distinguent des procris, dont les antennes ne son hipentée : nées que dans les mâles. ESPÈCES. 1. Stygie polymène. Stygia polymena. SL. nigra ; alis maculis luteis : anticarum tribus, posticarum dua- bus ; abdomine cingulis duobus coccineis. Zygoœna polymena. Fab. Sphinx polymena, Linn. Glaucopis. Latr. Habite en Chine, 2. Stygie dos-bleu. Stygta auge. SL. sanguineo cœruleoque varia ; lateribus sanguineo nr alis fenestratis , posticé nigris. Zygoœna auge. Fab. Sphinx auge. Linn. Habite en Amérique, sur le parthenium. 3. Stygie argynne. Stygia argy nus. $L. alis virescenti- atris : macCulis aureis , posticis fuscis , basi aurets. Zygæna argynnis. Fab, Habite au Brésil. PROCRIS. 217 4. Stygie malheureuse. Stygia infausta. SL. alis fuscis : posticis inlerné sanguines. Z'ygoœna infausta. Fab. Engr, Pap. d'Europe. pl. 103. n° 192. Aglaope. Latr. Habite l'Europe méridionale, 5. Stygie australe. Stygia australis. St. luteo fulvo fuscoque varia : ano barbato. Stygia australis. Latr. Gen. Grust, et Ins. 1. tab. 16. fe À 4. Habite dans le midi de la rue PROGRIS. (Procris. ) : Antennes bipectinées dans les mâles, simples ou un eu velues dans les femelles, avee le sommet nu. Deux palpes écailleux. | Ailes en toit. Aniennæ masculis bipectinatæ , feminis simplices vel tanium subhirtæ : ii ireberbEè"E Palpi duo squa- matt. Ale deflexeæ. OzservarTions. Les procris, de même que les stygies, tiennent aux zygènes par leurs rapports, et sont remar- quables en ce que leurs antennes sont bipectinées,au moins dans les mâles, ainsi qu’on le remarque ici. Sous cette coupe, je réunis les procris et les atychies de M. Latreille. Les premières ont les ailes longues et les palpes non velus, ne s’élevant pas au-delà du chaperon ; mais les secondes ont les ailes courtes, et des palpes très velus, qui s'élèvent davantage. ESPÈCES. 1. Procris du statice. Procris statices. DA VE | P. viridi-cœrulea ; alis posticis fuscis. Sphinx statices. Linn. 298 HISTOIRE DES INSECTES. Zygœna siatices. Fab. Procris, Latr. La turquoise. Geoff. 2. p. 130. Habite en Europe, dans les prairies. 2. Procris du prunier. Procris pruni. P. viridi-cærulea; alis posticis nigris. Zygœna pruni. Fab. Engram. Pap. d'Europe. pl, 103. no 151, Habite en Allemagne et aux environs de Paris, Antennes simples dans les deux sexes. ZYGÈNE. ( Zygæna.) Antennes simples, courbées en cornes de bélier, ren- flées en massue pointue vers son extrémité. Deux palpes pointus. Ailes en toit : les supérieures oblongues. Larve dé- pourvue de corne. Chrysalide dans une coque. Antennœ in utroque sexu simplices, clav& apice subacutä terminatæ, cornua arietina incurvatione si-. mulantes. Palpi duo acuti. Alæœ deflexæ : superioribus oblongis. Larva cornu nullo. Pupa folliculata. Osservarions. Les zygènes ont le vol court et diurne, Elles paraissent , ainsi que les genres précédents, plus rapprochées des bombices que les sésies et les sphinx. Mais leurs antennes, épaissies ou renflées vers le bout, les distinguent de toutes les phalénides, et les font ranger naturellement parmi les sphingides, dans le voisinage des sésies. di Dans la plupart des espèces, les ailes sont ornées de cou- leurs vives, le plus souvent rouges avec des taches noires, et ont un aspect assez agréable. Les zygènes, en général , volent lourdement , et ne par- courent que de petites distances à chaque vol, Leurs che- ZYGÈNES. 220) nilles n’ont point de corne et ne se retirent point dans la terre pour se métamorphoser. On trouve ces insectes sur les herbes, sur les fleurs des plantes les moins élevées. #i 2° 4 ESPÈCES. Zygène de la filipendule. Zygœna flipenduleæ. Fab. Z. alis anticis cyaneis ; punctis sex rubrle, ; posticis rubris ; mar- gine cyaneo. Sphinx filipendulæ. Linn. Sphinx. Geoff. 2. p. 88. no 134 Habite en Europe, dans Les prairies. Zygène du lotier. Zygæna loti. Zyg. alis anticis viridibus ; punctis quinque rubris ; posucis, san- guinets ; limbo cyaneo. Zygoœna lou. Fab. Engr. Pap. d'Europe, pl. 18. n° 158. Habite en Europe. Zygène de la scabieuse. Zygœna scabiosæ. Fab. Z. atra ; alis anticis viridibus ; maculis oblongis , approximatis, sanguineis ; poslicis rubris. Engr. Pap. d'Europe. pl. 95 et 96. nos 133—135. Habite en Europe, sur la scabieuse des boïs, la piloselle. Zygène de l’esparcette. Zygæna onobrychuis. lab. Z. atra ; alis anticis cyaneiïs : punctis sex sanguineis ocellatis ; posticis rubris ; limbo nigro. Engr. Pap. d'Europe. pl. 89. n° 40. Habite en Autriche. Zygène de la bruyère. Zygœna fausta. Fab. Z. alis concoloribus rubris ; maculis nigris, margine nigro= connexis. Sphinx fausta. Linn. Engr. Pap. d'Europe. pl. 100. n° 142. Habite en Europe. Etc. 230 : HISTOIRE DES INSECTES. SÉSIE, CRE Antennes cylindriques, un péu renflées et fusifotnes vers le bout. Deux palpes. Langue filiforme, rétractile: | Ailes horizontales, vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurné et rapide: Chenille dépourvue dé corne. : : Antennæ cylindricæ , vershs apicem fusiformes. Palpi duo. Lingua filiformis , retractilis. A loæ ENT subdivaritätæ , hyalitio: -féñtstra- tæ. Anus barbatus. Volitus celer, diurnus. Eruca cornu nullo. Osservarions. Toutes les sésies sont SE ag à moins grandes que les sphinx, et néanmoins s’en rapprochent davantage que les zygènes. Elles ont le vol très rapide, bourdonnent comme les mouches, et volent le jour, et même par un beau soleil, tandis oue les sphinx me volent que le soir. Ces insectes se soutiennent en l’air devant les fleurs , et paraissent alôts presque immobiles en volant, | Les uns sésies ont leurs ailes peu chargées d’écailles, et offrant des espaces nus, transparents, comme vitrés. Par leur aspect et leur petite taille, ces sphingides ressemblent à des abeilles , des guêpes; étc. Leurs larves n’ont point de corne, et ce cachées dans l'intérieur des parties des Vépétabié, ESPÈCES. 1. Sésie apiforme. Sesia apiformis. Fab. S. alis fenestratis; abdomine flavo ; incisuris atris; A nigro ; maëütlis duabus flavis. Sphinx apiformis. Tinn. Engr. Pap. d'Europe. pl. 91. n° ï21. Habite en Europe. 2. Sésie tipuliforme. Sesia tipuliformis. Fab. S. alis fenestratis ; margine Jasciique nigris ; abdomine barbata nigro ; incisuris alternis margine flavis. MACROGLOSSES. 231 Sphinx üpuliformis. Linn. Eugr. Pap. d'Europe, pl. 94: not 129 tt 150. Habite en Europe. 3. Sésie culiciforme. Sesia culiciformis. Fab. S. alis hyalinis ; margine fasciaque nigris ; abdomine barbato, éingalo. falvo: Sphinx culiciformis. Lien. Engr. Pap. d'Europe, pl. 63. n° 126, Habite en Europe, 4. Sésie vespiforme. Sesia vespiformis. Fab. S. alis fenestratis ; margine fascidque nigris ; abdormine burbato nigro ; Segméentis pluribus flavis. Sphinx vespiformis. Lin. Éñgr. Pap. d'Europe. pl. 92. n° 154. Habite en Europe. Etc. / C MACROCLOSSE. ( Macroglossuin. } Antennes subcylindriques, un peu renflées et fusi- formes vers le bout. Déux a Langue longue , filiforme, rétractile. Ailes botisitales, coûvértet d’éeailles, quelquefois vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne et rapide. Chenille munie d’une corne caudale. Antennœæ subcy lindricæ, versùs apicem Je Palyi duo squamati. Lingua longa, filiformis, retractilis. Alœ horisontales , Sjuarnis penitüs obtectæ , inter- dim fenestratæ. Anñus barbatus,obtusus. Volitus celer, diurnus. Eruca cornu dorsali. Orservarions. Les macroglosses tiennent en quelque sorte le milieu entre les sésies et les sphinx. On les a con- fondüesavec les premières, pare qUeres ont; Comme elles, de vol diufhe et rapide, et qu'il y en & dont 16s ailes Sont 232 HISTOIRE DES INSECTES. vitrées. Mais elles se rapprochent " sphinx par la corne caudale de leur larve. Ainsi, il convient de les distinguer, avec Scopoli, comme un genre à part. | ESPÈCES. 1, Macroglosse du caïlle-lait. Macroglossum stella- larum. M. abdomine barbato ; lateribus albo nigroque variis ; alis pos- licis ferrugineis. Splunx stellatarum. Linn. Sesia stellatarum., Fab. | Le moro-sphinx. Geoff. 2. p. 83. ne 6. pl. 11. f. 5. Engr. Pap. d'Europe. pl. 89 et 90. ne 116. Habite en Europe, sur le caïlle-lait, les rubiacées galioïdes. L Y e 2. Macroglosse fuciforme. Macroglossum fuciforme. M. abdomine barbato nigro ; fasci& flavescente ; alis fenestrauis ; margine nigro. Sesia fuciformis. Fab. Sphinx. Geoff. 2. p. p. 82. n° 5. Engr. Pap. d'Europe, pl, 89 et 90. n° 117. Habite en Europe. IVota. Le sesia bombyliformis de Fabricius ne nous paraît ètre su une variélé de cette espèce. SPHINX. (Sphinx.) Antennes épaissies en massue.prismatique dans leur partie supérieure, quelquefois subciliées, terminées par une pointe. Deux palpes courts, larges, très écail- leux. Langue alongée. Ailes entières ou presque entières. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Arntennæ in clavam oblongam et prismaticam ver- sùs apicem incrassatæ, interdum subciliatæœ, apice SPHINX, 233 aculo, Palpi duo breves, lati, densè squamati. Lingua elongata. Alæ subintegræ. Eruca ie cornu dorsali, Onservarions. Les sphinx ne ARE point en se jour, comme les sésies et les macroglosses, mais seulement au déclin du jour et le soir. Ils ne tiennent aux macroglosses que par la corne dorsale et caudale de leur larve. On neles confondra point avec les papillons, puisqu'ils ont des cro- chets à la naissance de leurs ailes inférieures, que leurs ailes dans l’inaction sont horizontales ou en toit, et que leurs antennes sont épaissies et prismatiques dans leur partie supérieure. ‘ La plupart des sphinx ont un vol rapide, font entendre un bourdonnement remarquable en volant, et pompent la liqueur mielleuse des fleurs sans se poser. Leur abdomen n’est point obtus comme dans les deux genres précédents, mais 5e termine en pointe. Les chenilles des sphinx ont seize pattes, sont rases, à peau lisse ou chagrinée , et ont une corne sur le dos, près de la queue. Leur attitude singulière dans le repos leur a fait donner le nom de sphi C’est ordinairement da intérieur de la terre ou à sa surface que ces chenilles se changent en chrysalide. Elles se fabriquent des enveloppes grossières avec des feuilles et des particules de terre qu’elles réunissent avec de la soie. ESPÈCES. 1, Sphinx du liseron. Sphinx convolyuli. S. alis integris nebulosis ; posticis subfasciatis ; abdomine cingulis rubris, atris albisque. Sphinx convolyuli. Linn. Fab. Geoff, 2, p. 86. no 0. Engr. Pap. d'Europe. pl. 86—87—122. n° 14. Habite en Europe. 2, Sphinx tête de mort. Sphinx Atropos. S. als integris ; posticis luteis, fasciis re arte luteo ; cingulis nigris. 234 HISTOIRE DES INSLCTES. Sphinx Atrôpos. Tinn: Fab. N'x Mimi Geoff. 2. p. 85. no 8. Enpr. Pap. d'Europe. pl. 105 et 106. no 154. Habite en Europe, sur la pomme-de-terre, ëtc. 3. Sphinx du tithymale. Sphinx euphorbiæ. S: alis integris griseis ; fasciis duabus viréscentibus ; : phstiét basé strigäque nigris ; anlennis niveis. Sphinx euphorbiæ. Linn. Fab. Engr. Pap. d'Earope. pl. 107 et 108, no 155. Habite en Europe. 4. Sphinx du troëne. Sphinx ligustri. S. alis integris, posticis rufis ; fasciis tribus nigris ; ablomine rubro : cingulis nigris. Sphinx ligustri. Linn. Fab, Géoff. 2, 2: p: 64. ho 7 Engr. Pap. d'Europe. pl. 85: n° *13. Habite en Europe. 5. Sphinx de la vigne. Sphinx elpenor. S, aiis integris, viridi purpureoque varis ; pébriis rubris , basi atris. Sphinx elpenor. Linn. Fab Geoff. 2. p. 86. no 10. Engr. Pap. d'Europe. pl. 112. no 160. Habite en Europe. Etc. ERP FES SMERINTHE. {Smerinthus.) Antennes insensiblement plus épaisses dañs leur moitié supérieure, prismatiqués, Subpèctitiées ou en scie, un peu crochues à leur sommet. Deux palpes comprimés, écailleux. Langue très éourte, presque nulle. Ailes anguleuses. Une corne caudale sur le dos de la chenille. | Antennœ versus medium et sensim eraSsiores, pris- SMÉLINTHES. 339 maticæ , subserratæ ; apice uncinalo. Palpi duo com- pressi, squamati. Lingua brevissima , ferè nulla. Alæ angulatæ. Eruca cornu dorsali postico. Osservarions. Les smérinthes sont éminemment distin- gués des sphinx par leur trompe ou langüe très courte et presque avortée. Îls volent peu et se posent pour prendre leur nourriture; on peut même penser qu’ils n’en prennent guère ou que pendant peu de temps. Ces lépidoptères ont d’ailleurs de très grands rapports avec les sphinx, et sont en général assez élégämment ornés. Leurs ailes, Sur-tout les supérieures , sont anguleuses, et léur abdomén se ter- mine en pointe. ESPÈCES. 1. Smérinthe du tilleul. Smerinthus tilic. S. alis angulatis, virescenti-nebulosis , saturatius fasciatis ; pos- ticis supra luteo-testaceis. Sphinx tilic. Linn. Fab. - Geoff. 5. p. 80. n° 2. Eñgr. Pap, d'Eufope. pl. 117118, n° 163. Habite en Europe. | 2. Smérinthe demi-paon. Smerinthus ocellatus. : S.alis angulatis ; posticis rufis ; ocello cœruleo. Sphinx ocellata. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 79. n° 1. Engr. Pap. d'Europe. pl. 149. n° 164. Habite en Europe. 3. Smérinthe du peuplier. Smerinthus populi. S. alis dentatis, reversis, griseis; anticis purcio albo; posticis basi Jerrugineis. Sphinx populi. Linn. Fab, Geoffr. 2, p. 81. n°3. Engr. Pap. d'Europe. pl. 114 et 116. n° 162. Habite en Europe. 4. Smérinthe du chêne. Smerinthus quercus. S. alis angulatato-dentatis, cinereis; strigis obscurioribus; posticis ferrugineis ; angulo ani albo. 236 HISTOIRE DES INSECTES. Sphinx quercüs, Fab. Habite en Allemagne. Rare. CASTNIE. ( Castnia. ) Antennes filiformes, se terminant en massue alongée, avec un petit crochet au bout. Deux palpes triarticulés, non contigus. Ailes horizontales ou en toit ? Antenne filiformes, clavé oblongé terminatæ ; apice acuto uncinato. Palpi duo, distinctè triarticulati, non contigur. Alæ horisontales aut deflexæ ? Osservarions. Les castnies ont été confondues parmi les papillons, parce que la massue des antennes ne commence que vers l’extrémité de ces parties. Elles se rapprochent, en effet , par leurs antennes, de ceux des papilionides que nous nommons, avec M. Latreille, les urantes et les hespe- ries, Mais leurs ailes inférieures sont munies de crochets pour retenir celles de dessus, et il est probable que, dans lé repos, leurs ailes sont plutôt horizontales ou en toit que relevées. Ce sont des sphingides qui font le passage aux papilionides. ESPÈCES. 1. Castnie de Surinam. Castnia Icarus. C. alis integris, supra albis ; fascüis fuscis, subtus fasciis albis ni= grisque alternis. Hesperia Icarus, Fab. Papilio Icarus. Gmel. Pap. Philemon. Cram. 2. tab. 22, /18. G—H. Habite à Surinam. 2, Castnie de Guinée. Castnia Dæœdalus. C. alis integerrimis fuscis, albo-maculatis, subius brunneis. Papilio Dœdalus. Fab. 3. 1. p. 53. Habite la Guinée, LES PAPILIONIDES. 237 L 5. Castnie Cyparisse. Casinia Cyparissias. C. alis integerrimis nigris ; fascüs duabus albis; anticarum obli- quis , posticarum punciatis. Papilio Cyparissias. Fab. 3. 1. p. dhe Cram. 1. t. 1. fig. A—B. Habite l'Amérique méridionale. 4. Castnie d'Inde. Castnia Orontes. C. alis caudatis nigris : fasciis duabus virescenubus ; caudis albis distantibus. Papilio Orontes. Fab. 3. 1. p. 69. Cram. 7.1. 38. fig. A—B, Habite dans l'Inde. Etc. ES EEE DEUXIÈME SECTION. Point de crochets au bord externe des ailes inférieures. LES PAPILIONIDES. Antennes filiformes, simples , terminées par un bouton droit ou par un renflement oblong et crochu. Deux palpes apparents, courts, comprimés, velus. — Les ailes élevées dans l’inaction; leur bord intérieur étant alors moins élevé que l'extérieur. Vol diurne. — Larve à seize pattes et sans corne. Chrysalide pres- que toujours à nu, Osservarions. Les papilionides embrassent tous les lépi. doptères connus généralement sous le nom de papillons, et par conséquent le genre papilio de Linné et de tous les auteurs. Îls constituent la dernière, la plus grande et la plus belle famille des lépidoptères. On les distingue des autres lépidoptères y 1° parce qu’ils n’ont point de crochets subulés à la naissance des ailes in- férieures ; 2 parce que, dans le repos, ils ont leurs ailes plus ou moins complètement relevées, mais jamais tout- 238 | HISTOIRE DES INSECTES. à-fait horizontales , ni en toit ; 3° parce que tous générale- ment ne volent que le jour; 4° enfin, parce que, dans la plupart, leur chrysalide est suspendue, nue et angu- leuse. De tous les lépidoptères, et peut-être de tous les insectes en général , ce sont les papilionides qui offrent le plus d’in- térêt par leur beauté, leur vivacité, l'élégance de leur forme et l’admirable variété de leurs couleurs. Eneffet, la beauté du papillon , sa légèreté, son air animé , ses courses vaga- bondes et volages , tout nous plaît en lui. It voltige de fleur en fleur, parcourant ainsi les vergers, les prairies et les plaines : l’inconstance semble former son caractère. Une collection de papillons, riche en espèces et bien conservée, nous présente un des plus beaux spectacles qu’on re voir dans un cabinet d’histoire naturelle. Ces insectes semblent se disputer à l’envi la beauté des couleurs, l’élégance de la forme. Ce sont, en général, les papillons de la Chine et de l'Amérique Sidi , Sur-tout ceux de la rivière des Amazones et du Brésil, qui se font re- marquer par leur grandeur , et par le wié éclat de leurs couleurs. Avec de grandes ailes lépères, la plupart des papillons % néanmoins, volent d’assez mauvaise grâce : ilavont toujours par zigzag , de haut en bas, de bas en haut, à droite et à gauche : cela piaviegt de . que leurs ailes sont libres, ne frappent l’air que l’une après l’autre, et peut-être avec des forces alternativement inégales. Ce vôl leur est très avan- tageux , paree qu’il leur fait éviter les oiseaux qui les pour- suivent ; car le vol de la plupart des oiseaux est en ligne droite ou par lignes droites, et celui du papillon est con- tinuellement hors de cette ligne. : Pour faeiliter l’étude des nombreuses espèces de papil- lons , dont on connaît plus de 900, on les avait divisées en plasiodes tribus PATES on avait donné des noms patr- ticuliers ; ce qui, jusqu’à un certain point, eùüt pu suffire ,« si les caractères de ces tribus eussent été moins vagues, mieux circonscrits. Mais :l paraît que personne, avant M, 1 PAP n'avait assez étudié les CT pour les par- LES PAPILIONIDES. 239 tager én différeuts genres, et en former une famille parti- culière. Je ne suivrai point cet entomolopgiste dans toutes les dis- tinctions qu’il a établies parmi les papilionides ; mais, profitant des principaux caractères qu’il a fait connaître, je me bornerai à présenter ces papilionides partagés en dix coupes circonscrites, que je considère comme cons- tituaut dix genres distincts. Voici la division de ces genres. DIVISION DES PAPILIONIDES. $: Quatre épines aux jambes postérieures : deux vers le milieu du côté interne 4 et deux au bout. Uranie le, sa Hespérie. &$S. Deux épines seulement aux jambes postérieures. (1) Troisième article des palpes toujours très distinet et presque agi , Chenille courte, ovale ou en forme de cloporte, Argus, (2) Troisième article des palpes, soit presque nul , soit très dis- ünct, mais alors couvert d’écailles ou très velu. Chenille alongée, subcylindrique. * Chrysalide nue, suspendue par son extrémilé postérieure. Quatre pattes ambulatoires, soit dans les deux sexes, soit dans les mâles seulement ; le deux pattes antérieures étant relevées contre le cou (en AE AT | (a) Les deux pattes antérieures relevées et non ambulatoires dans les deux sexes. (H):Palpes courts, comprimés, presque contigus. Nymphale. (++) Palpes longs, cylindracés, grêles, très écartés. Danaïde. 240 HISTOIRE DES INSECTES. (b) Les deux pattes antérieures relevées ét non: er 4 dans les mâles seulement. 1» Libythée, **_ Chrysalide quelquefois dans une coque, le plus souvent nue et alors attachée par un cordon dans son milieu. Toutes les pattes ambulatoires dans les deux sexes, (a) Ailes inférieures formant, par le rapprochement de leur bord interne, un canal qui recoit le corps. Piéride. (b) Ailes inférieures écartées à leur bord interne , et laïssante le corps à découvert en dessus et en dessous. (t) Chrysalide dans ümge coque. Une poche cornée à l'extrémité de l'abdomen des fe- melles. Parnassien. (FT) Chrysalide nue, Point de poche particulière à l’abdomen des femelles. Thaïs. Papillon. URANIE, ( Urania.) Antennes filiformes, très grêles, sétacées et crochues à leur extrémité. Deux palpes grêles et longs, à troisième article nu. Ailes n'étant point toutes relevées dans l’inaction. Quatre épines aux jambes postérieures. Antennœæ filiformes, ad apicem graciliores , setaceæ et arcuatæ. Palpi duo elongati, graciles ; articulo tertio nudo. Alæ omnes in quiete non erectæ. Pedes postici tibuis quadrispinosis. | HESPERIES- 244 Oeservarions. Les uranies tienueut atix hespérties par Îles quatre épines de leurs jainbes postérieures; mais on les en distingue faciiement par leurs antennes sétacées et cour- bées ou crochues à leur sommet, et par leurs palpes grèles, Re à , à troisième article nu. ESPÉHC ES. Uranie léilus. Urania en U. alis caudatis, concoloribus, nigris; fascid strigisque viridibus, nitentibus, numerosis. Papilio leilus. Linn. Fab. 3. p. 21. Cram.“ns. 8. t. 85. fig. D—E. Habite en Amérique, sur le citronnier. Urauie d'Inde. Urania ripheus. U. alis sexdentato-caudatis, nigris, viridi-fasciatis; posticis subtus macula ani ferruginea, nigro-punctata. Papilio Ripheus. Fab. p. 21. Cram. Ins. 33. t. 385. fg. A—B. Habite la côte de Coromandel. 3, Uranie Oronte. Urania Orontes. U, alis caudats, nigris; fascüs duabus virescentibus; caudis albis distantibus. Papülio Orontes. Linn. Fab. p. 69. Cram, Ins. 9. t. 38. fig. A—B. Habite dans l’Inde, 4. Uranie Patrocle. Urania Patroclus. U. als calais, concoloribus, fuscis : fasci Lineari, oÉiqut : albé, apicibusque albis. Papilio Patroclus. Linn. IVoctua Patroclus. Fab. Habite dans les Indes, Etc, HESPERIE. ( Hesperia. ) Antennes filiformes, terminées en bouton ou en massue oblongue. Deux palpes courts, larges, très écailleux. TomE 1Y. : 16 242 il HISTOIRE DES INSECTES. Les deux ailes inférietés peu relevées dans le repos. Quatre épines aux jambes postérieures. Antennæ filiformes , apice capitulo vel clavä oblon- g@ terminatæ. Ralpi duo breves, lati, gvaldè _squa- mai. | Alæ inferiores in quiete vix erectæ. Pedes postici quadrispinosi. Osservarions. Les hesperies , ainsi queles urauies, parais- sent être les papilionides les plus rapprochés des lépidop- tères précédents ; car leurs ailes ne sont point toutes rele- vées dans le repos, et leur chrysalide, en général , n’est ni nue, ni anguleuse. C’est au moins ce que l’on sait à l’égard des espèces d'Europe qui ont été observées. Leur chrysa- : lide est enveloppée d’une légère coque de soie, et l’insecte parfait n’a pas ses quatre ailes entièrement relevées dans les temps de repos. D'ailleurs les hespéries et les uranies sont bien distin- guées des autres papilionides, ayant quatre épines aux ja mbes postérieures , et les autres papilionides n’en ayant que deux. ESPÈCES. 1. Hespérie de la mauve. Hesperia malveæ. H. alis dentalis, divaricatis , fuscis cinereo-undatis ; anticis punctis fenestratis ; posticis subtüs punctis albis. Papilio plebeius malveæ. Linn. Hesperia malvæ. Fab. 3. p. 350. Le Plain-chant. Geoff, 2. p. 67. n° 38. Habite en Europe. Commune. Hespérie grisette. //esperia tages. H. alis integerrimis denticulatis, fuscis, obsoleté albo-punctatis. Papilio plebeius tages, Tina. Hesperia tages. Fab. 3. p. 354. Le P. Grisette. Geoïf. 2. p. 68. n° 30. Habite en Europe, dans les bois. ARGUS. 243 Hespérie. plain-chant. Hesperia fritillum, H, alis integris, divaricatis, nigris, albo-punetatis. Hesperia fritillum. Fab. 3. p. 351. Engr. Pap. d'Europe. Suppl. 3. pl. 9. n° 07 bis. Habite en Europe, dans les prés. 4. Hespérie bande-noire. Hesperia comma. A. alis integerrimis , divaricatis > fulvis ; lineol& nigrd, subtus punctis albis. Papilio comma. Linn. Hesperia comma. Fab. p. 325. Geoff, 2, p. 66. n° 37. Engr. Pap. d'Europe. Suppl. 3, pl. 5. n° 97 bis. Habite en Europe, dans les prés. Etc. —— _ ARGUS, ( Argus.) Antennes filiformes, terminées en massue. Troisième article des palpes très distinct et presque nu. Ailes relevées dans le repos. Un canal au bord in- terne des ailes inférieures, Gheniile courte, subovale. Chrysalide obtuse aux extrémités. Antennæ filiformes | clavä ierminaitæ. Palporum articulo tertio distincto, subnudo. | Alæ in quiete erectæ ; posticæ abdomen subtüs in canali excipientes. Eruca brevis, nibopata Chrysalis apicibus obtusis. Ozservarions. Les argus, comme les autres papilionides qui suivent > ont que deux épines aux jambes postérieures. Ils sont nombreux en espèces, et remarquables par la sin- gularité de leur chenille. Elle est courte, presque ovale, eta, en quelque sorte, la forme d’un cloporte. Dans l’in- secte parfait, le troisième article desepalpes est toujours bien distinct grêle, presque nu, ou peu chargé d’écailles. À ce genre, je rapporteles érycines de M.Latreille, et ses 10* 244 HISTOIRE DES INSECTES. polyommates. Dans les premières, les deux pattes antérieu- res sont beaucoup plus courtes dans les mâles que dans les femelles; les six pattes des seconds sont également ambu- latoires dans les deux sexes. ESPÈCES. * Toutes les pattes ambulatoires dans les deux sexes. ( Argus européens. ) 1, Argus commun. Argus vulgaris. Æ. alis rotundatis, integris, fuscis, fascid marginal fulvé, subtus cinereis, ocellisque cœruleo-argenteis. Hesperia Ares. Fab. Papilio Argus. Linn. Geoffs 2. p. 63. ne 32. Engr. Pap. d'Europe. pl. 38. n° 80. Habite en Europe. Très commun. 2, Argus Corydon. Argus Corydon. A. alis integris, cæruleo-argenteis ; margine nigro , subtus cine- reis , punctis ocellaribus, posticis maculd centrali albä. Hesperia Cory don. Fab. p. 298. Engr. Pap. d'Europe. pl. 39. n5 85. Habite en Allemagne , en France. 3. Argus minime. 4rgus alsus. A. alis integerrimis , fuscis , immaculatis, subtus cinerers ; Ange punctorum ocellatorum. Hesperia alsus. Tab. p. 205. Habite en Europe. 4. Argus Méléagre. Argus Meleager. À. alis dentatis, cæruleis ; limbo nigro, subtus canis; punctis ocellaribus nigris. Hesperia Meleager, Fab. p. 292. Habite en France , en Allemagne. 5. Argus de la ronce. Argus rubi. A. alis subcaudatis , suprà fuscis, subtis viridibus. Hesperia rubi. Vab. p. 28%. LA NYMPHALES. 245 L'argus vert ou aveugle. Geoff. 2. p. 64. n° 34. Habite en Europe. Commun dans les bois, Etc. ** Müles ayant deux pattes antérieures plus courtes , et non ambulatoires. ( Argus étrangers. ) 6. Argus Cupidon. Argus Cupido. A. alis posticis sexdentato-caudatis ; subius albidis; maculis ar- gehleise Hesperia Cupido. Fab. p. 258. Habite en Amérique , sur le cotonnier. 7. Argus Endymion. 4reus Endymion. A, alis bicaudatis, subtàs viridibus, aureo rufoque irroratis; pos- ticis strigä atr& fasciâque sanguined. Hesperia Endymion. Fab. p. 268. Papilio regalis. Cram. Ins. 6. t. 72. fig. Ê—F. Habite à Surinam. 8. Argus Mélibée, Ærgus Melibeus. A. alis bicaudatis cœrulescentibus ; limbo fusco, subtus flaves- centibus; anticis fusco, posticis nigro-slrigosis, angulo ani atro; annulis cœruleis, Hesperia Melibeus. Fab. pl. 271. Habite dans l’Inde. 9. Argus Lysippe. Ærgus Lysippus. A. alis angulatis fuscis : omnibus strigé rubrä, subtüs cinereo punctatis. Hesperia Lysippus. Fab. p. 321. Habite en Amérique. Etc. NYMPHALE. ( Nymphalis. ) Antennes filiformes , terminées en massuc. Deux palpes courts, comprimés, presque contigus. Les deux pattes antérieures inutiles et relevées con- 246 HISTOIRE DES INSECTES. tre le cou , dans les deux sexes, Les ailes inférieures . A nn Le l'abdomen en dessous. Onglets . tarses bifides. Antennœ filiformes, clavé terminatcæ. Pailpi duo bre- ves , compressi , subcontigui. Pei duo antici spurii , collo appressi, in utroque sexu. Alæ posticæ abdomen infra amplectentes. Tarsi unguibus bifidis. OsservaTions. Ce genre embrasse non-seulement les uymphales deM.Latreille, mais en outre ses satyrus, biblis, vanessa, argynis et cethosia. Il est conséquemment fort étendu , et comprend beaucoup d’espèces exotiques. Dans toutes les nymphales , les deux pattes antéricures sont en palatine et saus usage dans les deux sexes. La même chose a lieu dans les danaïdes ; mais celles-ci ont me: palpes alongés, cylindracés , très écattés, Je ne citerai que quelques espèces d'Europe. ESPÈCES. 1. Nymphale demi-deuil. Nymphalis Galatliea. IV, alis dentatis, albo nigroque varis : subtus aniets ocello unico, posticis quinque. Papilio Galathea. Linn. Fab. p. 239. Le Demi-deuil. Geoff. p. 74. pl. 14. f. 3—4. Habite en Europe, dans les prairies. 2. Nympliale Procris. Nymphals Pamphilus. D. als integerrimis flavis ; sublus anticis ocello unico, posucis cinereis ; fascià oceulisque quatuor obliteratis. Papilio Pamphilus. Linn. Fab, p. 221. Procris. Geoff. 2. p. 53. n° 21. Habite en Enrope Espèce petite; commune. 3. Nymphale Céphale. Nymphalis arcanius. IV. alis éntegerrimis ferrugineis ; subtus anticis ocello nee pos» ticis quinis ; primo Yaris remoto, F DANAÏDES. 1947 Fapilio arcanius. Linn. Fab. p. 221. Le Céphale. Geoff. 2. p. 53. n° 22. Habite en Europe. 4. Nymphale Myrtil. Nymphalis janira. DV. alis demtatis, fuscis ; anticis subtüs luteis ; ocello utrinque uni- co; poslicts sublus puncts tribus. Papilio janira. Linn. Fab. p. 241. Le Myriil. Geoff. 2. p.49. ne 17. Habite en Europe. ® 5. Nymphale Amaryllis. Nymphalis pilosellæ. IV. alis dentatis , fuscis ; disco fulvo , anticis utrinque ocello ni- gro; pupilla gemina , posticis subtus punctis ocellaribus ni- veis. Papilio pilosellæ, Linn. Fab. p. 240. Geoff. 2. p. 52. n° 20. Habite en Europe. 6. Nymphale Hermione. Nyrmphalis Hermione. IV. alis dentatis , fuscis ; fascié pallidé, anticis ocellis suprà duo- bus, subtus unico. Papilio Hermione. Linn. Fab. p. 232. Le Silène. Geoff. 2. p. 46. n° 13. Habite en Allemagne , en France. 7..Nymphale satyre. Nymphalis mœæra, IV. alis dentatis , fuscis , utrinque anticis sesquiocello ; poslicis ocellis supra tribus , subtus sex. Papilio mæra. Linn. Fab. p. 227. ' Le Satyre. Geoff, 2. p. 5o. n° 19. ÿ Habite en Europe. Le Papilio megæra s'en rapproche beau- coup. Etc: DANAIDE. (Danaus. ) Antennes filiformes , terminées par un bouton. Deux palpes longs , grêles , cylindracés, très écartés. 248 HISTOIRE DES INSECTES. Les deux pattes antérieures courtes et en palatuine dans les deux sexes. Les ailes ovales ou oblongues : les inférieures embrassant à peine l'abdomen en dessous, Onglets des tarses toujours simples. Antennœ filiformes, capitulo terminatæ. Palpi duo elongati , graciles, cylindracei , valdè remoti. Pedes duo antici spuri, collo appressi in utroque sexu. #lœ ovales vel oblongæ; posticæ abdomen infrà vix amplectentes. Tarsi unguibus simplicibus. Osservarions. Ce genre embrasse les danaïdes et les hé- liconiens deM.Latreille.Ces lépidoptères, dans les deux sexes ont les deux pattes antérieures en palatine, comme dansles nymphales ; mais leurs palpes alongés, grêles et écartés, les en distinguent principalement. Quant aux héliconiens, on les distingue des-autres danaïdes parce qu’ils ont les ailes oblongues et étroites. Ils ont en outre les palpes un peu plus longs, et le bouton des antennes plus droit. ESPÈCES. [ Danaïdiens. ] 1. Danaïde pieds-liés. Danaus plexippus. k D. alis integerrimis fulvis ; venis nigris dilatatis, margine nigra ; punctis albis, anticis fascid apicis albd. Papilio Plexippus. Linn. Fab. p. 49. Cram. Ins. 1. tab. 3. fig. A—B. Habite en Amérique. 2. Danaïdeconcolore, Danaus similis. D. alis subrepandis concoloribus, punctis cœrulescenti-albis ver- sus basim lineatis. Papilio similis. Linn. Fab. p. 58. Habite dans l'Inde, 3. Danaïde midamus. Danaus midamus. D. alis integerrimis nigris albo punctats : anticis supra cœærules- centibus , posticis suprà punctorum alborum strigd. LIDYTHEÉES. 249 Papilio midamus. Linn. Fab. p. 39. Habite les Indes orieñtales. 4. Danaïde veinée. Danaus idea. D. alis rotundatis denudato-albis ; venis maculisque nigris. Papilio idea. Linn. Fab. p. 185. Habite dans les Indes. [ Héliconiens. ] 5. Danaïde rouge, Danaus horta. D, alis integerrinris rubris ; anticis apice hyalinis , posticis sub- ts albidis'ni, Ny-puncias. Papilio horta. Tinn. Fab. p. 159. Habite en ty 6. Danaïde Terpsichore. Danaus Terpsichore. D. alis oblongis integerrimis fulvis ; posticis nigro punctatis. Papilio Terpsichore. Linn. Fab. p. 164. Habite en Asie. 7. Danaïde Polymnie. Danaus Poiymnia. D. alis oblongis integerrimis ; anticis maculis apiceque nisris ; Jasciä flavé; posticis fasciis 3 nigris ; medid serratd. Papilio Polymnia. Linn. Fab. p. 164. Habite l'Amérique méridionale. 8. Danaïde Doris. Danaus Doris. D. alis oblongis integerrimis atris ; anticis flavo-maculatis , pos- ticis supra basi cœruleo-radiatis. Papilio Doris. Linn. Fab. p. 166. Habite à Surinam. Etc. LIBYTHÉE. (Libythea. ) Antennes filiformes, un peu courtes , terminées par un bouton alongé. Deux palpes souvent plus longs que la tête , réunis en un bec avancé. 350 HISTOIRE DES INSECTES. Les deux pattes antérieuresen palatine dans les mâ- les seulement. Les ailes inférieures embrassant l’abdo- men en dessous. Antennæ filiformes , breviusculæ , capitulo elongato terminatæ. Palpi duo sœpius capite longiores , in ros- tellum porrectum conniventes. Pedes duo antici, in maribus tantüm , brevissimi , spurti. Alæ posticæ abdomen infra amplectentes. OrsErvarions. Ce genre est le même que celui ainsi nommé par M. Latreille. Il est caractérisé par la réunion des deux palpes qui forment un bec avancé devant la tête, et Parce que les mâles seulement ont les deux nattes anté- rieures cu palatine, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas am- bulatoires. ESPÈCES. 1. Lybithée du Celtis. Lybithea Celtis. L. alis angulato-dentatis fuscis; maculis fulvis unicäque alb&, poslicis subius griseis. Papilio Celüis. Fab. p. 140. Habite dans l’Europe australe, sur le micocoulier. 2. Lybithée de Surinam. Lybithea carinenta. L. alis falcato-dentatis, fuscis, flavo-maculaiis ; anticis apicé atris ; maculis quatuor albrs. Papilio carinenta. Fab. p. 130. Cram. Ins. 9.t. 108. fig. E—F. Habite à Surinam. 3. Lybithée Calliope. Lybithea Calliope. L. alis oblongis integerrimis luteis; anticis striis tribus, posticis Jasciis 3 nigris. Papilio Calliope. Linn. Fab. p. 160. Habite dans les Indes. Port des héliconiens. 4. Lybithée Vulcain. Lybüthea Atalanta. L. als deniatis, nigris albo maculatis ; fascid commun: purpureé anticarum ulrinque , posticarum rrarginali. PIÉRIDES, 251 Papilio Atalanta, Linn. Fab. p. 118. Le Vulcain. Geoff. 2. p. 4o. n° 6 Habite en Europe. Commune et fort belle. 5. Lybithée du chardon. Lybithea cardui. L. alis dentatis, fulvis albo nigroque pee j poRibEs bis ocellis quatuor. . Papilio cardui. Linn: Fab. p. 104. La Belle-dame, Geoff. 2. p. 4r. no 7. Habite en Europe. 6. Lybithée œil de paon. Lybithea lo. L. alis angulato-dentatis , fulvis , nigro maculals ; à sirBuits sec cæruleo. Papilio Io. Linn. Fab. p. 88. Le Paon du jour. Geoff. 2. p. 36. no 3, Habüe en Europe. ps 7. Lybithée de l’ortie. Lybüthea urticæ. L. alis angulatis , fulyis, nigro-maculatis ; anticis supra punotis | tribus. Papiho urticæ. Linn. Fab. p. 122. La petite Tortue. Geoff. 2. p. 37. n° 4. Habite en Europe, sur l’ortie. Etc. PIÉRIDE. ( Pieris, ) Antennes filiformes , terminées en massue ou en bouton. Deux palpes triarticulés. | | Les quatre ailes relevées dans le repos , Un canal au bord interne des inférieures embrassant l’abdomen par dessous. | Antennœ filiformes , clavä vel conte terminaiæ. Palpi duo articulis tribus. Alæ omnes in quiete rectæ : posticæ abdomen subtüs in canali excipientes, 252 HISTOIRE DES INSECTES: Ossenvarions. Les piérides dont il s’agit sont celles de Latreille, auxquelles je réunis ses coliades. Ces papilionides ont leur chrysalide attachée dans son milieu par un cordon, et différent de ceux qui viennent après par le canal que le | bord interne et rapproché des ailes inférieures forme au- dessous de l’abdomen. Ils ont les crochets des tarses uni- dentés ou bifides. La plupart des espèces de piérides sont communes en Europe. ESPÈCES. 1. Piéride du chou. Pieris brassicæ. P. alis rotundatis , integerrimis albis ; anticis maculis duabus apicibusque nigris, major. Papilio brassicæ. Linn. Fab. p. 186. ALL Le grand Papillon blanc du chou. Geoff. 2. p. 68. no 40. Habite en Europe. Espèce très-commune. Chenille panachée de jaune , de noir et de bleu. 2. Piéride mineure. Preris Rapæ. P. alis integerrimis ; anticis maculis duabus apicibusque nigris, minor. Papilio Rapæ. Linn. Fab. p. 186. Le petit Papillon blanc du chou. Geoff. 2. p. 69. no Ep Habite en Europe, sur le chou. Chenille verte, avec une bande d’un blanc jaunâtre de chaque côté. 3. Piéride du navet. Pieris napi. P. alis integerrimis albis ; subtus venis dilatatis virescentibus. Papilio napi. Linn. Fab. p. 187. Le pctit Papillon blanc veiné de vert. Geoff, 2. p. 70. n° 42. Habite en Europe. Très commune. 4. Piéride de la moutarde. Pieris sinapts. P, alis rotundatis, integerrimis, albis ; apicibus fuscis. Papilio sinapis. Linn. Fab. p. 187. Engram,. Pap. d'Europe. pl. 1, n° 106. Habite en Europe. PARNASSIENS. 353 8. Piéride gazée. Pieris cratægi. | P. alis rotundatis integerrimis albis , venis nigris. Papilio cratægi. Linn. Fab .p. 182. Le Gazé, Geoff. 2. p. 71. n° 43. Habite en Europe, dans les jardins, 6. Piéride aurore. Pzeris cardamines. _ P. alis rotundatis integerrimis albis ; posticis subtüs viridi-mar- moratiss Papilio cardamines. Linn. Fab. p. 193. L’Aurore, Geoff. 2, p. 71. no 44. Habite en Europe. 7, Piéride citron. Pieris rhamni. P. alis integerrimis angulatis flavis ; singulis puncto ferrugineo: Papilio rhamni. Linn. Fab. p. 211. Le Citron. Geoff. 2. p. 74. n° 47. Habite en Europe. 8. Piéride souci. Pieris hyale. LA P, als rotundatis flavis ; posticis maculd fulvd ; jte puncto sesquialtero argenteo. Papilio hyale. Linn. Fab. p. 207, Le Souci. Geoff. 2. p. 75. n° 48, Habite en Europe. # Etc. PARNASSIEN,. ( Parnassius. ) Antennes filiformes, terminées par un bouton court. Deux palpes élevés au-delà du chaperon , ayant leur troisième article très distinct. Ailes relevées dans le repos : les inférieures écartées et n’embrassant point l’abdomen en dessous. Crochets des tarses simples. Chrysalide dans une coque. Antennæ filiformes, capitulo brevi erecto termi- nat &@. Palpi duo ultrà clypeum assurgentes ; articulo tertio valdè distincto. 254 HISTOIRE DES INSECTES. _Alcæ insecto sedente erectæ; inferiores remotæ, abdo- men infrà non amplectentes. Tarsi un gHUDUS simplici- bus. Chrysalis subfolliculata. | Orservarions. Ce genre, lemêmeque celui de M.Latreille, n’embrasse que peu d’espèces connues; mais elles sont sin- gulières en ce que les femelles ont une poche à l’extrémité de i’abdomen , et que les chrysalides sont renfermées.dans une espèce de coque. Les ailes des parnassiens connus sont peu chargées d’écailles, Par leur écartement, les inférieures laissent le corps libre et à découvert en dessus et ‘en des- sous. ESPÈCES. 1, Parnassien Apollon. Parnassius Apollo. P. alis rotundatis integerrimis albis, ni gro-maculatis : posticis suprà ocellis quatuor , subtus sex. Papilio Apollo. Linn. Fab. p. 181. Engr. Pap. d'Europe. pl. 47. n° 99. Habite en Europe, dans les Alpes, les Pyrénées, etc. 2. Parnassien du nord. Parnassius Mnemosyne. P. alis roturdatis ; integerrimis albis , nigro-nervosis ; anticis ma- culis duabus nigris marginalibus. Papilio Mnemosyne. Linn. Fab. p. 182. Engram. Pap. d'Europe, pl. 48. n° 100. Habite en Europe, sur-tout dans le nord. THAIS. (Thaïs.} Antennesfiliformes, terminées par un bouton'alongé, courbé. Deux paipes élevés au-delà du: dans di à troisième article très distinet. Ailes relevées dans le repos ; les inférieures écartées, n’embrassant point l’abdomen en dessous. Onglets des larses simples. Chrysalide nue, attachée dans son mi- lieu par un cordon. PAPILLONS. 255 Antennœæ filiformes, capitulo elongato, arcuato, ter- minatæ. Palpi duo ultrà tt assurgentes ; articulo tertio valdè distincto. Alæ insecto sedente er rectæ : inferiores abdomen infra non amplectentes. Tarsi unguibus simplicibus. Chrysalis nuda, filo transverso alli gata. Ossenvarions. Les thaïs seraient des piérides, si leurs ailes inférieures formaient un canal au-dessous de l’abdo- men. N'ayant pas ce caractère, elles se rapprochent des papillons, et n’en diffèrent principalement que parce qu’elles ont les palpes plus longs, triarticulés , à troisième article très distinct. Le bouton qui termine leurs antennes est un peu alongé et courbé. ESPÈCES. Thaïs Diane. Thaïs Hypsipyle. Th. alis dentalis, flavis, nigro varüis, apice radiatis; posticis punc- tis septem rubris. Papilio Hypsipyle. Fab. p. 214. Engr. Pap. d'Europe, pl. 52. n° 100. Habite le Piémont, l'Autriche. 2, Theïs Proserpine. Thaïs rumina. Th. alis dentatis , flavis nigro varüs ; anticis maculis sex rubris. La Proserpine, Engr. Pap. d'Europe, pl. 78. n° 109 bis. Habite la France méridionale, le Rortugal. PAPILLON. (Papilio.) Antennes filiformes , terminées par un bouton pres- que ovale. Deux palpes très courts, atteignant à peine le chaperon , à troisième article très petit, peudistinct. Les ailes relevées dans le repos : les inférieures écar- tées par ieur bord interne, et n’embrassant point l’abdomen en dessous. Ch idE nue, anguleuse, at- tachée dans le milieu par un cordon. 256 HiStoirE DES INSECTES. Antennæ filiformes , capitulo subovaio terminatæ. Palpi duo brevissimi, clypeum vix attingentes ; arti- culo tertio minimno, subinconspicuo. Alæ in quiete erectæ ; inferiores marginé interno remotæ, abdomen infrà non amplectentes. Chrysalis nuda, angulata , filo transverso alligata.. Osservarions. Le genre papillon, ici réduit , est encore fort nombreux en espèces, et comprend les plus beaux : papilionides. On n’y rapporte plus ceux qui ont quatre épines aux jambes postérieures, ni ceux dont la chrysalide est suspendue par son extrémité postérieure, ni enfin ceux dont les ailes inférieures, ra pprochées par leur bord interne, embrassent le dessous de l’abdomen. Les papillons dont il s’agit maintenant, embrassent prin- cipalement les chevaliers [ eguites ] de Linné, qu’il distin- gue en grecs et en troyeus.Je n’en citeraique quelques-uns, les divisant en ceux dont les ailes sont sans queue posté- rieurement , et en ceux dont les ailes se terminent en queue. ESPÈCES. [ Papillons sans queue. 1 1. Papillon Priam. Papilio Priamus. P. alis denticulatis holosericeis ; anticis suprà viridibus, macul& atr& ; postücis maculis sex nigris. Papüio Priamus. Linn. Fab. p. 11. Cram. Ins 2. tab. 23. fig. A—B. Habite l’île d’Amboïne, 2. Papillon Rémus. Papilio Remus. P, alis dentatis, subconcoloribus nigris ; posticis utrinque macu : lis flavis marginalibus. Papilio Remus. Fab. p. 11. Habite l’Ile d’'Amboine. 3. Papillon Memnon. Papilio Memnon. P. alis dentatis omnibus subis basi rubro-notatis, PAPILLONS: D Cr 2 Papilie Memnon. Linn. Fab. p. 12. Habite en Chine. &. Papillon Anchise, Papilio Anchises. P. alis dentatis, concoloribus, nigris ; posticis maculis septem ovatis COCCINEES « Papilio Anchises. Linn. Fab. p. 13. Habite en Amérique. Etc. f | Papillons à queue. ] 5. Papillon Ajax. Papilio Ajax. L. P. alis caudatis, concoloribus fuscis; fascüs flavescentibus ; pos- ticis sublus sanguineis , anguloque ant fulvo. Papilio Ajax. Fab. p. 33. Habite l'Amérique septentrionale. 6. Papillon flambé. Papilio Podalirius. P. alis caudatis subconcoloribus flavescentibus; fascis fuscis gemi- natis ; posticis subtus line“ sanguine. Papilio Podalirius, Fab. p. 24. Geoff, 2. p. 56. n° 24. . Habite l’Europe australe, la France dans le midi. 7. Papillon du fenouil. Papilio Machaon. L. P. alis caudatis concoloribus flavis ; limbo fusco ; lunulis flavis ; angulo ani fulvo. Papilio Machaon. Fab. p. 30. Geoff. 2. p. 54: n° 23. Engr. Pap. d'Europe, pl. 34. 70. et suppl. 3. pl. 6. no 68. Habite en Europe, sur Je fenouil, la carotte, etc, C’est un des plus beaux Papillons de France. Etc, Tone 1v. 17 258 HISTOIRE DES INSECTES. INSECTES BROYEURS. Leur bouche offre des mandibules , le plus souvent accompagnées de mäâchoires, sous leur forme appro- priée. Ils coupent ou broyent des corps concrets. Dans les quatre premiers ordres déjà exposés , on n’a vu, dans des insectes parfaits, que des suceurs, c’est- à-dire , que les animaux dont la bouche est munie d’un suçoir pour prendre leur nourriture. Ce sucoir , composé de deux à cinq pièces, qui se réunissent pour former un tube, s’est trouvé muni d’une gaîne dans les trois premiers ordres , et, dans le quatrième, nous l’avons vu tout-à-fait à nu, formant une trompe, que l’animal roule en spirale, lorsqu'il ne s’en sert pas. Enfin, ce sucoir s’est montré partout , plus ou moins apparent , selon que l’insecte parfait qui en est muni, prend plus ou moins de nourriture après sa dernière transformation. Maintenant, nous allons trouver à la bouche des insectes parfaits qui nous restent à considérer , des instruments, qui nous paraîtront nouveaux ; et effec- tivement cette bouche exécute des fonctions réellement nouvelles. Nous trouverons des mandibules utiles, qui se meuvent transversalement , et, dans le plus grand nombre , nous verrons que ces mandibules sont ac- compagnées de mâchoires ramenées à leur forme ap- propriée : en sorte que les insectes qui possèdent ces parties ne sont plus des suceurs , mais de véritables broyeurs ou rongeurs , qui font usage d’aliments so- lides. Cependant, comme la nature ne passe jamais brus- quement d’un mode à un autre, sans offrir les traces de sa transition ,, nous croyons que notre distribution RE LES HYMEÉNOPTÈRES. 556 des inseëtes ést naturelle, en ce que , dans lé prémier des quatre ordres qui nous restent à exposer , noüs retrouvons encore une espèce de suçoir constitué par Ja réunion des mâchoires et de la {êvre inférieure en- core alongées et étroites; mais ce suçoir est accompagné de mandibules utiles. Il en résulte que les insectes qui sont dans ce cas ; Sont à la fois suceurs et rongeurs, Tel est effectivement ce que l'on observe à l'égard des /yménopières, qui vont maintenant nous occuper. ORDRE CINQUIÈME. LES HYMÉNOPTÉRES. Bouche munie de mandibules utiles, et d’un sucoir formé de trois pièces, imilant une trompe divisée. Une gaine courte à la base du sucoir. Quatre palpes. Trois petits yeux lisses sur la têle. — Quatre ailes nues, membraneuses, veinées , inégales : les infé- rieures toujours plus petites. — Anus des femelies armé d'un aiguillon, ou muni d’une tarrière. — Larves vermiformes, les unes Sans pattés, les autres avec des pattes. Nymphe immobile. Oservarions. C’est dans l’ordre des hyménoptères qu’on trouve pour la première fois des mandibules véritablement utiles, etqui semeuvent transversalement, Néanmoins ces insectes offrent encore une espèce de sucçoir qui en fait effectivement les fonctions, et auquel on a donné d’abord le nom impropre de langue, et ensuite celui de promuscide, qui vaut mieux. Ce suçoir est plus où moins alongé, selon les races qui en font plus ou moins d’usage. Îl est composé DT 260 HISTOIRE DES INSECTES. de trois pièces, dont les deux latérales sont des mâchoires alongées , étroites, qui ne sont encore que préparées , et la. troisième, une lèvre inférieure aussi préparée, et qui est embrassée par ces espèces de mâchoires. Ces pièces forment, par leur réunion, un demi-tube qui fait les fonctions de suçoir ou de trompe. On sent qu’en désunissant et raccour- cissant ces trois pièces, la nature a pu , dans les insectes des ordres suivants, offrir des mandibules , des mâchoires libres et des lèvres ramenées aux formes appropriées à ces parties. Quant à la gaine courte qui embrasse la base du suçoir des hyménoptères, c’est évidemment le menton de l’ani- mal qui la fournit. Ainsi, l’on peut dire que les hymenoptères ne sont pas encore complétement des insectes broyeurs, puisque la plupart sucent encore ; et déjà néanmoins, ils le sont en partie, possédant des mandibules propres à couper ou à déchirer, dont ils font usage. C’est M. Latreille qui a, je crois, le premier remarqué que la langue ou le suçoir des hyménoptères était formé par l’union des mâchoires avec la lèvre inférieure qu’elles em- brassent ; et c’est assurément une observation très impor- tante pour ceux qui s'intéressent à l’étude de la nature. Au lieu de considérer comment ies mâchoires, en s’u- nissant à Ja lèvre inférieure, ont pu former un suçoir, il faut rechercher comment , en désunissant et raccourcissant les pièces du suçoir, la nature a pu transformer ce suçoir en deux mâchoires et en une lèvre séparée. Alors on con- cevra que ces parties , raccourcies et devenues libres, ont donné lieu à la bouche des insectes des ordres suivants en qui le suçoir a tout-à-fait disparu. Il est donc très curieux de voir qu’en quittant les in- sectes suceurs l’on trouve d’abord des demi - broyeurs, et qu'après ceux:ci l’on ne rencontre plus que des broyeurs complets. Ces considérations, intéressantes pour la philosophie de la science , eussent été plutôt senties, si, dans l’étude des insectes, comme dans celle des autres classes d’animaux, —— — LES HYMÉNOPTÈRES. 961 l’on n’eût pas toujours procédé du plus composé vers le plus simple, c’est-à-dire dans un ordre inverse de celui de Ja nature. Les hyménoptères sont liés, d’une part, aux lépidoptères par leur langue ou espèce de suçoir, ainsi que par leur nymphe immobile, qui s’enferme dans une coque légère ; et d’une autre part, ils tiennent aux névroptères par leurs mandibules et par leurs ailes nues et membraneuses. Ils ont même de si grands rapports avec les névroptères, que Geoffroy ne les en distinguait pas; mais il les y réunissait et en formait un ordre, sous le nom deïtétraptères à ailes nues. Il résulte de ces considérations , qu’il n’est pas possible de contester la transition naturelle que forment les hyménop- tères des insectes suceurs aux insectes rongeurs , c’est-à- dire de ceux qui n’ont qu’un suçoir pour prendre leur nourriture, à ceux qui ont des mâchoires et des mandibules utiles. Les hyménoptères ont quatre ailes nues, membraneuses et d’inégale prandeur, les inférieures étant constamment plus courtes er plus petites que les supérieures. Ce carac- tère fait distinguer au premier aspect les hy meénoptères des névroptères ; car dans ceux-ci les ailes inférieures sont à peu près aussi longues que les supérieures, ct quelquefois plus longues. Les unes et les autres, dans les premiers, sont chargées de nervures longitudinales peu nombreuses, et qui se joignent obliquement sans former de véritable réticulation comme celles des névroptères. Lorsque l’insecte fait usage de ses ailes , il les étend sur le même plan l’une à côté de l’autre, et les unit fortement par le moyen de petits crochets qui ne sont visibles qu’au microscope. Ces ailes ne se séparent point tant que le voi dure, et semblent n’en former qu’une seule de chaque côté. Nous avons vu des crochets analogues dans une grande partie des lépidoptères ; mais, dans les papilionides, où ces crochets n’existent point, nous avons remarqué que le vol élait très irrégulier et ne s’exécutait que par sauts et en zipzag. Dans un grand nombre d’hyménoptères, l’anus des fe- 262 HISTOIRE DES INSECTES. melles et celui des neutres de certaines races est armé d’un aiguillon que l’insecte tient caché dans l’extrémité de son abdomen. Un grand nombre d’autres hyménoptères n’ont pas l’ai- guillon dont je viens de parler; mais parmi eux, les femel- les sont munies d’une tarrière à l’extrémité de leur abdo- men , instrument qui leur sert à déposer leurs œufs, et souvent à percer les corps étrangers dans lesquels elles veulent les placer. Cette tarrière, composée ordinairement de trois pièces, pique quelquefois comme ua aiguillon, mais elle en est néanmoins très distincte. Les hyménoptères sont en général du nombre des inseîtes qui présentent les particularités les plus remarquables par des habitudes, qui sont quelquefois tellement singulières, qu’on a cru pouvoir les qualifier d'industrie, comme si elles provenaient de la faculté de combiner des idées, en un mot, de penser. L’illusion que l’on s’est faite sur la source de celles de leurs habitudes ei de leurs manœuvres qui nous paraissent si étonnantes, sera détruite dès qu’on aura reconnu les produits, sur l’organisation intérieure, des habitudes contractées et conservées dans les diverses races , selon les circonstances daus lesquelles chacune a été forcée de vivre, et dès que l’on considérera que les indivi- dus de chaque race ne peuvent faire autrement que comme ils fout. Quoi qu’il en soit, ces insectes, sous toute sorte de rap- ports, sont très intéressants, méritent d’être étudiés, et déjà beaucoup d’entre eux ontattiré l’attention des natu- ralistes observateurs, et sur-tout de M. Latreille, qui a beaucoup contribué à nous les faire bien connaître. Il y eu a qui vivent en société, qui semblent alors diri- gés par une police admirable, et qui font des ouvrages étonnants par leur composition et leur régularité. Toujours fidèle à mon plan qui consiste à employer les principales divisions établies par Latreille parmi les insec- tes, je partage l’ordre intéressant des hymenoptères en deux sections, qui embrassent huit grandes familles : voici l’é. noncé de ces divisions. LES HYMÉNOPTÈRES. 265 DIVISIONS PRINCIPALES DES HYMÉNOPTÈRES. Jre SECTION. HYMÉNOPTÈRES À AIGUILLON. Point de tarrière distincte dans les femelles , pour déposer les œufs, un aiguillon piquant caché dans le dernier anneau de l'abdomen des fe- melles et des neutres. (a) Larves vivant du pollen ou du miel des fleurs. Pattes posté- rieures ordinairement pollinifères. Les Anthophiles. (b) Larves carnassières ou omnivores. Pattes postérieures jamais pollinifères. Les Rapaces. Ile SECTION. HYMÉNOPTÈRES A TARRIÈRE. Abdomen. des femelles muni d’une tarrière dis- incite , qui sert à déposer les œufs. $. Tarrière tubulaire, non fissile : elle forme à l'extrémité de l’ab- domen un tube qui ne se divise point longitudinalement en plusieurs valves. Les Tubulifères. (6. Tarrière plurivalve, fissilé : elle se divise longitudinalement en plusieurs valves, dont les latérales servent de gaîne aux autres. * Abdomen pédiculé ou subpédiculé. Il tient au corselet par un filet ou par un point , c’est-à-dire, par une petite portion de son diamètre transversal. Larves apodes. (1) Antennes filiformes ou sétacées, de vingt articles ou davan- tage , le plus souvent vibratiles. Les Ichneumonides. (2) Antennes de seize articles au plus, et souvent d’un nom- bre moindre. (k) Abdomen des femelles non caréné en dessous. I 204 HISTOIRE DES, INSECTES. s’insère sur le corselet ou au-dessus de son extré- mité postérieure. Les Évaniales. (ok) Abdomen des femelles caréné en dessous. Il s’insère à l'extrémité postérieure du corselet. (a) Antennes brisées, s’épaississant en massue vers leur sommet. Tarrière non roulée en spirale dans l’inaction. Les Cinipsaires. / (b) Antennes droites. Tarrière roulée en spirale dans l’inaction , et alors cachée entre deux lames sous l’abdomen. Les Diplolépaires. ** Abdomen tout-à-fait sessile : il tient au corsélet par toute sa largeur. Larves pédifères. Les Erucaires. PREMIÈRE SECTION. HYMÉNOPTÈRES A AIGUILLON. Abdomen des femelles dépourvu de tarrière. Un aï- guillon piquant, caché dans le dernier anneau de l'abdomen des femelles et des neutres. Larves apodes. , Les hyménoptères de cette section n’ont point de tarrière, et même ne montrent au dehors aucun aiguil- lon apparent. Cependant ils en ont un, sur-tout les femelles et les neutres, et cet aiguillon est caché dans l’extrémité de leur abdomen. Il paraît que cet aiguil- lon ne leursert nullement à déposer des œufs, et qu’il n’est réellement qu’une arme pour ces insectes. Cette LES ANTHOPHILES. . 265 arme, qu’ilsemploient tantôt pour se défendre de leurs ennemis ou de ceux qui les incommodent , tantôt pour tuer d’autres insectes , est vénénifère , et fait en géné- ral une douleur très cuisante. à Comme les hyménoptères à aiguillon sont très nom- breux , et que les uns ne vivent que du miel ou du pollen des fleurs , tandis que les autres pompent dif- férents sucs , et même vivent de proie, on les a par- tagés endeux fa milles naturelles ; savoir : Les An thophiles. Les Rapaces. Examinons successivement chacune de ces familles, PREMIÈRE FAMILLE. LES ANTMOPHILES. Larves vivant du pollen ou du miel des fleurs. Les pattes postérieures de l’insecte parfait ordinairement pollinifères. Parmi les hyménoptères à aiguillon , on distingue les anthophiles, ou ceux qui aimeni les fleurs dont ils sucent le miel , des rapaces, c’est-à-dire , de ceux qui vivent de proie. On peut considérer les anthophiles comme composant une grande famille , de laquelle les abeilles font essentiellement partie. Comme la plupart ramassent le pollen des fleurs , et qu’ils rassemblent cette poussière des étamines sur la paletie que forme le premier article des tarses posté- rieurs , on a , en effet , remarqué que , dans les antho- philes , le premier ariicle des tarses postérieurs est fort grand , dilaté, comprimé, et, en général, velu ou muni d’une brosse. 266 HISTOIRE DES INSECTES. # * Dans les insectes de cette famille , la division inter. médiaire de la lèvre inférieure , qui fait partie de leur suçoir , est fort alongée , subfiliforme, sur-tout dans ceux de la division des apiaires. Le menton est cylin- drique , et sert de gaîne à la partie inférieure de la _ langue ou promuscide. | Les larves des anthophiles sont apodes et vermifor- mes. Elles vivent, en général , solitairement dans la loge ou l’alvéole où elles sont renfermées avec leur pro- vision de nourriture. Les anthophiles , que l’on distingue en apiaires et en andreneites , sont nombreux en espèces et même en genres. Voici les caractères de leurs principales di- Visions. DIVISION DES ANTHOPHILES. $. Division intermédiaire de la langue filiforme, aussi longue ou plus longue que sa gaïne, et réfléchie eu dessous dans l’inaction. ( Anthoph. Apiaires. ) (1) Premier article des tarses postérieurs dilaté dans les femelles et les neutres, et toujours pollinifère. (a) Insectes vivant en société : trois sortes d'individus pour l’espèce. (—) Jambes postérieures sans éperons à leur extrémité. Abeille. Mélipone. (+) Jambes postérieures terminées par deux éperons. Bourdon. Euglosse. (b) Insectes vivant solitairement : deux sortes d'individus pour l'espèce. (*) Divisions latérales de la lèvre aussi longues ou plus longues que ses palpes. | Eucère. LES HYMENOPTÈRES, 267 (**) Divisions latérales de la lèvre beaucoup plus courtes que ses palpes. Méliturge. Anthophore. (2) Premier article des tarses postérieurs point dilaté et jamais pol- linifère. (a) Deux palpes semblables. Systrophe. Panurge. (b) Palpes inégaux : les labiaux sétiformes. (*) Labre court, transversal ou presque carré. Xylocope. Cératine. (**) Labre plus long que large , incliné en bas perpendiculai- rement, Mégachile. Philérème, (**#) Labre semi-cireulaire, un peu plus large que long. Nomade. $S. Division intermédiaire de la langue plus courte que sa gaïne, non filiforme, soit réfléchie en dessus, soit droite ou seulement inclinée dans l’inaction. ( Anthoph. Andrenettes. ) (1) Division intermédiaire de la langue lanccolée, Andrène. Halicte. (2) Division intermédiaire de la langue dilatée et presque en cœur au sommet, Collète. 268 HISTOIRE DES INSECTES. ABEILLE,. ( Apis. ) Antennes filiformes , brisées. Lèvre supérieure trans- versale. Mandibules subtriangulaires , à dos lisse. Quatre palpes inégaux : les maxillaires uniarticulés. Langue alongée, filiforme, fléchie en dessous dans l’inaction. Insectes vivant en société; trois sortes a individus pour l’espèce : des mâles , des femelles et des neutres. Abdomen ovale-trigone ; alongé-conique dans les femelles. Premier article des tarses postérieurs dilaté, | comprimé, en carré long , ayant une dent marginale vers sa base , et velu d’un côté , avec des stries trans- verses dans les neutres. Gâteaux formés de cire, ayant des alvéoles sur les deux faces. Antennœæ filiformes, fractæ. Labrum transversum. mandibulæ subtrigonæ ; dorso lœvi. Palpi quatuor inœæquales : maxillaribus uniarticulatis. Lingua elon- gata, filiformis , in quiete in flexa et mento incumbens. Insecta societates ineuntia ; ordinibus tribus pro spe- cie ; masculi : femineæ et neutra. ME ES ovale, subtrigonum ; in feminis elongato- conicum. Tarsorum posticorum articulus primus dila- tatus , compressus elongato-quadratus, versùs basim | dente vel auriculä auctus , uno latere hirsutus cum striis transversis in neutris. | Nidi è cer constructi ; alveolis in uträque superficie insidentibus. Osservarions. Le genre abeille (pis), établi par Linné, était très nombreux en espèces. On y réunissait une mul- titude d’apiaires qui offraient, entre elles, de grandes dif- férences dans leurs habitudes et leur manière d’être. On y associait même celles qui vivent en société formée de trois sortes d'individus, avec celles qui vivent solitairement, et ABEILLES. 269 dont l’espèce ne se compose que de mâles et de femelles. On devait donc s’attendre que tant de diversité dans la manière d’être de ces apiaires, avait dü produire dans les caractères des parties de ces insectes, des différences re- marquables ; ce qui fut effectivement constaté par l’obser- vation. En effet, les entomologistes modernes, et sur-tout M. La- treille, ont considérablement réduii le genre apis de Linné, et l’ont partagé en différents genres particuliers, employant diverses considérations dont les principales sont tirées, | soit de l’état de la langue ou promuscide, soit de celui du premier article des tarses postérieurs. J'ai adopté plusieurs de ces distinctions génériques parmi les anthophiles ; et dans la division des apiaires, le genre abeille dont il s’agit ici, est le même que celui qu’a insti- tué M. Latreiile. Les abeilles ont le corps velu ou pubescent, l’abdomen presque sessile, les ailes non plissées longitudinalement, comme les guépiaires, des brosses de poils au premier ar- ticle de leurs tarses postérieurs sur une de ses faces , sur- tout dans les neutres, où cet article est strié transversale- ment en sa face velue. Ces insectes vivent en grandes sociétés, composées de trois sortes d'individus, parini les- quels les mâles seuls ne piquent point, et manquent pro- bablement d’aiguillon. Leurs petits yeux lisses sont dispo- sés en triangle. Leurs jambes postérieures sont inermes et non terminées par des éperons, comme dans les bourdons et les euglosses. On sait combien ces insectes sont intéressants, soit par leurs produits utiles pour nous (le miel et la cire), soit par les particularités singulièrement curieuses de leurs so- ciétés, de leur instinct, de leurs travaux et des habitudes particulières à chaque sorte d’individu de ces sociétés. Les neutres, qui ne sont que des femelles avortées, ou sans sexe, forment dans chaque société, le plus grand nombre d’indi- vidus ; ce sont eux qui font tout le travail, et l’on sait maintenant quels sont les moyens qu’ils emploient au be- soin pour obtenir quelques femelles fécondes, 370 HISTOIRE DES INSECTES. Tout cela est actuellement bien connu; mais té quine Pest pas encore suffisamment , c’est la source de là eife: Om avait pensé que la cire provénait du pollen dés fleürs, ét cépendant lé naturaliste Auber prétend qu’elle n’est que du miel altéré ou changé par la digestion dans l’estémiac des abeilles. Un mélange de cire et de miel trouvé dans le second éstomac de l’abeïlle, paraît avoir donñé leti à éette opinion. M. Auber à considéré cé mélange comte de la cire én partie formée, et plus ou moins perfectionnée. Son opinion , à cet égard, 'est-éfte fondée? Lés abeilles ici déterminées sont érigiñairés de l’ancien continent. Celles que l’on connäît dans le nouveau (l’Amé- rique), offrant fuclques caractères particuliers, constituent le genre des mélipones, qui vient ensuite. ESPÈCES. Abeille domestique. Æpis mellifica. A. pubescens ; thorace subgriseo, abdomine fusco . tibiis poste- rioribus ciliatis, intus transverse striatis. Linn, Apis mellifica. Linn. Fab. Oliv. dict. n° ro. L’abeille domestique. Geoff. 2. p. 4o7. Habite en Europe , dans les bois. On l'élève ou la cultive ent do- mesticité dans des ruches pour en retirer le ni et la cire qu’elle recueille. 2. Abeille de Madagascar. Æpis unicolor. A. subnigra, pubescens; thoracis dorso nudiusculo; abdomine nitido, partim glabro, unicolore. pis unicolor. Latr. Annales du Mus. vol. 5. p. 168. pl. 13. f. 4. Habite l’île de Madagascar, celles de France et de Bourbon. Elle est un peu plus petite que la précédente, a l'abdomen un peu plas court proportionnellement , et donne un miel verdâtre d’un goût exquis. 3. Abeille indienne. Apis indica. A. nigra, cinereo-pubescens; abdomine subglabro ; segmentis primarüs fuseo-rubentibus. A pis indica. Latr. Annales du Mus. 4. p. 390. pl. 60. f. 3. et vol. 5. p. 169: pl. 23. f, 5. Habite au Bengale et à Pondichéri. Démo + MÉLIPONES. PU 4. Abeille ailes noires. Apis nigripennis. A. fusco-nigra, pubescens ; abdominis dorso hirsutie rufo-flaves- cente obtecto ; alis anticis nigrinis. Apis nigripennis. Latr. Annales du Mus. 5, p. 190. pl 13. f. 7. Habite au Bengale. Masse. 5. Abeille fasciée. Æpis fasciata. A. fusco-nigrescens , supernë hirsutie cinereo-flavicante onusta ; scutello abdominisque segmentis primariüis rubentibus. Apis fasciata. Latr. Annales du Mus. 6. p. 171. pl. 13. f, 9. Habite l'Italie, près de Gênes ; l'Egypte. 6. Abeille ligurienne. Apis ligustica. A. abdominis segmentis duobus primarüs basique tertii pallide rubentibus. Apis hgustica. Spinol. Latr. Mém. sur les ab, Humboldt. . . p. 28. pl. 19. f. 4—6. Habite l’Italie et probablement la Morée, l'Archipel, le Levant. Etc. MELIPONE, (Melipona, ) Antennes comme dans les abeilles. Lévre supérieure souvent à peine apparente. Petits yeux lisses en une ligne transverse. Insectes vivant en société , formée de trois sortes d'individus. Abdomen court , arrondi-conique. Premier article des tarses postérieurs comprimé, rétréci à sa base , obtrigone , inarticulé, jamais strié transversalement. Onglets des tarses non dentés, . Nids alvéolaires formés de cire. Antennæ utin apibus. Labrum sæpè wix conspicuum. Ocell: in linet iransversé dispositz. _ Ænsecta societaies ineuntia : ordinibus tribus pro spe- cie. Abdomen breve, conico-rotundatum, Tarsorum posticorum articulus primus compressus , 24ù HISTOIRÉ DES INSECTES. basi attenuatus , obtrigonus, inauriculatus , nunquam transversè striatus. Ungues tarsorum edentuli. Nidi alveolares à cerd constructi. OgservATIONs. Ce genre embrasse les mélipones et les trigones de Latreille. 11 se compose d’apiaires qui vivent en Amérique , et qui ont taut de rapports avec les abeilles qu’on aurait pu ne pas les en séparer. Cependant, comme elles offrent quelques caractères distinctifs, et qu’elles ont peut-être des habitudes particulières, j’ai conservé cette distinction déjà établie. Les jambes postérieures des mélipones sont sans épines au sommet comme celles des abeilles; mais elles sont pro- portionnellement plus larges. Le bout inférieur de ces jambes paraît concave où échancré, et offre à son angle interne un faisceau de cils nombreux et serrés. Le premier article des tarses postérieurs n’offre point cette dent ou cette oreillette marginale que l’on observe à celui des abeilles. ESPÈCES. 1. Mélipone ruchaire. Melipona favosa. M, nigra; thorace hirsutie rufescente obtecto; clypeo-bimaculato; abdominis segrnentis margine flavis. Apis favosa. Fab. suppl. p. 275. Coqueb. Illustr. ic. dec. 3. t. 22. f. 3. Latr. Ann. du Mus. 5. p. 199. t. 13. f, 12. Habite à Cayenne. 2. Mélipone Amalthée. Melipona Amalthea M. nigra, immaculata ; tarsis apice obscuré rufis. Apis Amalthea. Oliv. dict. n° 102. Fab. n° 52. Latr. Annales du Mus. 5. p. 174. pl. 13. f. 13. Habite à Cayenne, à Surinam. Les alvéoles de son nid sont très grandes relativement à la petitesse de l’insecte, Son miel est très-fluide, doux, fort agréable. 3. Mélipone jambes-rousses. Melipona ruficrus. M. nigra; tibiis posticis articuloque primo tarsi luteo-brunneis, BOURDONS. "ie 273 Apis ruficrus, Latr. Annales. 5. p. 176. Trigona ruficrus. Jurin. Hyménopt. p. 26. Habite Le Brésil. 4. Mélipone cul-jaune. Melipona postica. M. nigra ; capite antennarum scapo', pedibus fanticis aliorumqué maximé parte, rufescentibus ; fthorace !pubescente ; abdomine posücé flavescenti-sericeo. Melipona postica. Xlig. Magaz. 1806. p. 157. Latr. Mém. sur les Ab. Humboldt. es p. 33. pl. 20. f. 4. Habite Le Brésil. 5. Mélipone pâle. Melipona pallida. M. abdomine trigono, depresso ; corpore penitus rufesc enti. Trigona pallida. Latr. Gen. Crust. et. Ins. 4. p. 183. Apis pallida. Latr. Annales du Mus. à. p. 197. pl. 13. f, 14. Habite à Cayenne, Etc. BOURDON. { Bombus. ) Antennes filiformes, brisées. Lèvre supérieure trans- verse. Mandibules en cuilleron, à sommet arrondi, denté. Quatre palpes : les maxillaires spatulés. Petits yeux lisses en ligne transverse. Le corps gros, très velu : couleur des poils variée par bandes transverses ou par taches. Les jambes pos- térieures terminées par deux épines. Trois sortes d'individus pour l'espèce. Antenne filiformes , fractæ. Labrum transversum. Mandibulæ cochleariformes , apice rotundatæ , den- tatæ. Palpi quatuor , maxillaribus spatulatis. Ocelli in line transverst dispositi. Corpus magnum , hirsutissimum. Pilis in fascias aut maculas versicolores dispositis. Tibiæ posticæ apice bispinoseæ. Societas à tribus ordinibus individuorum pro specie. TOME 1v. 18 274 HISTOIRE DES INSECTES. OeservATIONS. Les bourdons constituent un genre qui mérite d’être conservé. Ils se distinguent des abeilles non- seulement par leur corps gros, très velu, offrant des zones colorées transversales ou des taches fort remarquables, et par leurs jambes postérieures terminées par deux épines; mais parce que leurs mandibules sont en cuilleron, sur- tout dans les femelles et les neutres, et parce que leurs petits yeux lisses sont disposés en ligne transverse, Ces apiaires vivent en société comme les abeilles; mais leur nombre y est bien moins considérable, car il ne va guère, dit-on, qu’à une vingtaine, On sait que la plupart de ces grosses apiaires, à corps très velu et coloré par zones-transverses, font leur nid dans la terre, et particulièrement dans les terrains recouverts de gazon. Les trous qu’elles y forment sont assez vastes et se maintiennent par l’entrelacement des racines qui affermit le terrain. On dit que les gâteaux que se construisent les bourdons n’ont des cellules que d’un seul côté; que ces cellules sont cylindriques et non hexagones; et que les larves vivent plusieurs ensemble dans la même cellule. Au reste, c’est dans les cellules de ces gâteaux que ces insectes déposent leurs œufs avec une quantité de te nécessaire pour la nourriture des petits. ESPÈCES. 1. Bourdon terrestre. Bombus terrestris. B. hirsutus, niger; thorace abdomineque cingulo flavo; ano albo. Apis terrestris. Linn. Fab, Oliv. Panz. fasc. 1. tab. 16. Geoff, 2. p. 418. n° 24. Habite en Europe. Très-commun. % Bourdon des pierres. Bombus lapidarius. B. hirsutus, ater; ano fulvo; alis albo hyalinis. Apis lapidaria. Linn. Fab. Olivier. Abeille. Geoff. 2. p. 417. n° 21 et no 22. Apis arbustorum. Fab. Habite en Europe. Commun. On a pris le mâle et la femelle pour deux espèces. ( peer RP DE RD DID ré EUGLOSSES. 270 3. Bourdon des jardins. Bombus hortorum. B. hirsutus, ater ; thorace flavo ; fascit atrd ; abdomine anticè Jlavo ; uno albo. ut Apis hortorum. Linn. ÆApis ruderata, Fab. Abeille. Geoff. 2. p. 418. no 25. Habite en Europe. Il fait son nid dans la terre. 4. Bourdon cul-blanc. Bombus sorocensis. B. hirsutus, aiter ; ano albo. Apis sorocensis. Fab. Panz. fasc. 7.1. 11. et fasc. 85, t. 18. Habite en Europe, dans les bois. Il est tout noir, à cul blanc. 5. Bourdon des forêts. Bombus sylvarum. . B. hirsutus, pallidus ; thoracis fascid nigrä ; ano rufo. Apis sylparum. Linn, Fab, Oliv. ne 35. Habite en Europe, dans les forêts. 6. Bourdon d’été. Bombus westalis. L. riger ; thoracis basi, abdominisque extremitatibus lateralibus Jftavis ; ano albo. Bombus vestalis. Latr. Hist. nat, des Crust. et des Ins. 14.p. 65. Abeille, Geoff. 2, p. 419. n° 26. Panz. fasc. 80. tab. 16. Habite aux environs de Paris. Etc. EUGLOSSE. ( Euglossa. ) Antennes comme dans les abeilles. Lèvre supérieure carrée. Mandibules dentées. Quatre palpes : les labiaux très-longs, sétiformes. Trompe ou promuscide très jongue, atteignant jusqu'aux pattes postérieures, dans le repos. Les jambes postérieures terminées par deux épines, Antennæ ut in apibus. Labrum quadratum. Man- dibulæ dentate. P alpi quatuor : labialibus longissimis, setiformibus. Promuscis longissima , ad pedes posticos usquè in quiete productd, 18* 256 HISTOIRE DES INSECTES. OsservATIONs. Les euglosses sont des apiaires étrangères, distinguées des abeilles et des mélipones par leurs jambes postérieures munies d’éperons à leur extrémité. Leurs En tits yeux lisses sont disposés en triangle. ESPÈCES. 1. Euglosse dentée. Euglossa dentata. Lair. E. viridis, nitida ; alis nigris ; femoribus posticis dentatis. ÆApis dentata. Lion. Fab. p. 330. Sulz. Ins. tab. 17. f. 16. Habite l'Amérique méridionale. 2. Euglosse cordiforme. Euglossa cerdata. E. viridis, nitida ; alis hyalinis ; abdomine cordato ; tibirs posticis dilatatis. ÆApis cordata, Linn. Fab. Degeer. Ins. 3. tab. 28. f, 5. Habite à Surinam. Etc. EUCÈRE. ( Eucera. ) Antennes filiformes , divergentes , très longuesdans les mâles. Mandibules unidentées. Palpes maxillaires à cinq ou six articles. Langue ou promuscide offrant trois pièces saillantes, dont les latérales sont sétacées et fort longues. Corps velu. Pattes postérieures pollinifères ; à jam- bes et premier article du tarse velus sur le côtéexterne. - Antennæ filiformes , divaricatæ , in masculis lon- gissimæ. Mandibulæ unidentatæ. Palpi maxillares subseæarticulati. Lingua seu promuscis in tres partes porrectas divisa ; divisionibus lateralibus setaceis proœæ- longis. Corpus villosum. Pedes postici polliniferi ; bis articuloque primo tarsi latere externo hirsutis. A : F EUCÈRES. 277 Ossenvarions. Les eucères, dont je ne sépare pas les ma- crocèresdeM.Latreille, sont des insectes voisins des abeilles par leurs rapports; mais ce sont des apiaires solitaires, re- marquables par leurs soies labiales et par la longueur des antennes des mâles. Dans le seucères de M. Latreille, les palpes maxillaires ont six articles distincts ; mais dans ses macrocères , les palpes maxillaires semblent n’avoir que cinq articles, le sixième étant très peu apparent. Parmi les apiaires solitaires et qui n’ont que deux sortes d'individus pour l’espèce, nos eucères, les anthophores et les méliturges, sont les seuls dont les pattes postérieures soient pollinifères , et qui aient par conséquent le premier article du tarse dilaté. | Les eucères volent avec rapidité. Les femelles creusent dans la terre un trou cylindrique dans lequel elles déposent un œuf et de la pâtée, continuant ainsi jusqu’à ce qu’elles aient terminé leur ponte. ESPÈCES. Eucère longicorne. Eucera longicornis. ; E. hirsutie flavescens, fronte flavé ; antennis masculorum corpor: œquantibus, Eucera longicornis, Fab. p. 343. mas ; Panz. fasc. 64. t. 21. Apis tuberculata. Fab. p. 334, femina ; Panz, fasc. 78. t. 19. et fasc. 64.t. 16. Abeiïlle, Geoff. 2. p. 413. ne 10. Habite en Europe , sur les fleurs. 2. Eucère tête-noire. Eucera linguaria. £E. antennis nigris , longitudine corporis ; {horace cinereo ; abdo- mine nigro. Fab. ÆEucera linguaria. Fab. p. 344. mas ; . Panz, fase. 64. t. 22. Habite en Allemagne: 3. Eucère grise. Eucera grisea. E, antennis nigris, longitudine corporis, hirsuti cinereique, Fab, : p. 345. Habite en Barbarie, 278 HISTOIRE DES INSECTES. 4. Eucére ferrugineuse. Eutera atricornis. E. antennis nigris longitudine corporis hirsuti FERA Fab. p. 344. Habite en Barbarie. | Bb. Eucère de la mauve, Eucera malvæ. E. antennis longitudine corporis ; abdomine atro ; strigis albidis. Fab. Eucera antennata. Fab. p. 345. Eucera malvæ. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p.174. Panz. fasc. 99. L 18. Habite en Europe. MELITURGE. ( Meliturga. ) Antenues subfliformes , de la longueur de la tête, à tige en massue obconique dans les mâles. Mandi- bules sans dent au côté interne. Palpes Jabiaux sem- blables aux maxillaires, filiformes. Corps velu. Les pattes postérieures pollinifères. Antennæ subfiliformes , capitis longitudine ; caule obconico-clavato. Mandibulæ latere interno edentulo. Palpi labiales maxillaribus similes , filiformes. Corpus hirsutum. Pedes postici polliniferi. OsservaTions. Les méliturges ont, comme nos antho- phores, les divisions latérales de la lèvre inférieure beau- coup plus courtes que ses palpes ; mais ils s’en distinguent par leurs palpes labiaux semblables aux maxillaires. On ne connait encore que l’espèce suivante. ESPÈCE. 1. Méliturge clavicorne. Meliturga. clavicornis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 1. tab. 14. f. o. et vol. 4. p. 177. Habite aux environs de Lyon et de Montpellier, ee ce D EE ANTHOPHORES. 279 ANTHOPHORE. ( Anthophora.) Antennes courtes dans les deux sexes, filiformes ou un peu épaissies vers leur sommet. Mandibules unidentées ou quadridentées. Palpes dissemblables : les labiaux sétiformes. Corps comme dans les abeilles, Pattes postérieures pollinifères. Antennœæ in uiroque sexu breves, filiformes aut extrorsùm paul crassiores. Mandibulæ unidentatæ vel quadridentatæ. Palpi dissimiles : labialibus seti- Jormibus. | 4 Corpus ut in apibus. Pedes postici pollinifert. Osservarions. Sous cette coupe, je réunis lés anthopho- re3, les saropodes et les centris de M. Latreille. Toutes ces apiaires vivent solitairement ; ont les pattes postérieures pollinifères, et se distinguent des eucères parce qu’elles ont, ainsi que les méliturges, les divisions latérales de la lèvre inférieure beaucoup plus courtes que ses palpes. On ne les confondra point avec les méliturges, puisqu'ils ont les palpes dissemblables, que les labiaux sont différents des maxillaires. Dansles anthophores etles saropodes de M. Latreille, les masdibules sont unidentées au côté interne; dans ses cen- iris, elles sont quadridentées. Les anthophores font leur nid, les uns dans les murs, les autres dans la terre. ESPÈCES. (Mandibules unidentées. ) 1. Anthophore velu. Anthophora hirsuta. Latr. A. ferrugineo-hirta; pedibus posticis elongatis, apice hirsutissimis. Anrdrena hüsuta. Fab. p. 312, mas, Apis hispanica., Fab. p. 318. Panz. fasc. 55. € 6. 280 HISTOIRE DES INSECTES. Apis pilipes. Panz. ibid. t, 8. “Habite en Europe. Il fait son nid dans les murs, On le trouve à Paris. h 2. Anthophore des murs. Anth ophora parietina. Latr. A. hirsuta, atra ; abdominis segmento tertio quartoque cineras.- centibus, ÆApis partieuna. Fab. p. 323. Abeille, no 9. Geoff, Habite aux environs de Paris ; en Allemagne. 3. Anthophore grosse-cuisse. Anthophora femorata. Latr. Æ. cinereo-villosa; abdominis segmentis margine albido-ciliatis; ventre lan& cinere& ; tibiis posticis elongatis dilatatis | intus obsoleté dentatis. Panz. Fasc. 105. tab. 18 et 19. Habite en Europe. 4. Anthophore fourchu. Anthophora furcata. A. cinereo-pubescens , atra ; antennarum articulo primo fronie labioque flavis ; abdomine apice furcato ; tarsis ferrugineis. Panz. fasc. 56. tab. 8. Habite en Allemagne. 5. Anthophore saropode. Anthophora saropoda. A, nigra, cinereo-hirta ; abdomine subgloboso ; segmentorum marginibus albis. | Apis rotundata. Panz,. facs. 56. tab. 9. Saropoda. Latr. Habite en Allemagne. (Mandibules quadridentées. ) 6. Anthophore hémorrhoïdal. Anthophora hæœmor- rhoidalis. | A. atra ; abdomine œneo rufo. Æpis hœmorrhoidalis. Fab. p. 330. Centris. Latr. Habite les îles de l'Amérique. SYSTROPHES. 281 7. Anthophore grosse-paite. Anthophora crassipes, A. fusca ; abdomine brevi ; tibüs posticis compresso-clavatis ab- domine majoribus. ‘Apis crassipes. Fab. p. 340, Centris. Latr. Habite les îles de l'Amérique méridionale. 6. Anthophore versicolor. 4athophora versicolor. A. thorace hirto-cinerascente ; abdomine cyaneo ; ano rufescente. Apis versicolor. Fab. p. 340. Centris. Latr. Habite les iles de l'Amérique. Etc. SYSTROPHE. ( Systropha.) Antennes des mâles plus longues , filiformes , con- tournées presque en spirale à leur extrémité. Mandi- bules bidentées. Paipes semblables : les labiaux à se- cond article plus long. Les femelles diffèrent des mâles par leurs antenne: plus courtes, etc. Antennæ masculorum longiores , filiformes , apice convolutæ. Mandibulæ bidentatæ. Palpi conformes : labialibus articulo secundo longiore. Feminæ à masculis differunt antennis brevioribus , etc. Osservarions. Les systrophes ressemblent à de petites abeilles par leur aspect ; mais, outre que ce sont des apiaires solitaires, ils ont des caractères particuliers qui les distin- guent des autres. Leurs petits yeux lisses sont en ligne transverse. On ne connaît encore que l’espèce suivante. ESPÈCE. 1, Systrophe spirale. Systropha spiralis. Illig. Andrena spiralis, Oliv. Fab, p. 308. 282 HISTOIRE DES INSECTES. ÆAnthidium spirale. Panz. fasc, 35. tab, 22. Coqueb. Illustr, ic. dec. 2. t. 15, f. 8. Habite en Provence. PANURGE. (Panurgus. ) Antennes courtes dans les deux sexes, droites, pres- que en fuseau. Mandibules aiguës , sans dentelures au côté interne. Petits yeux lisses en triangle. Palpes semblables. Gorps épais. Æntennœæ in utroque sexu breves , recto, subfusifor- mes. Mandibulæ acutæ, edentulæ. Ocelli in triangu- lum dispositi. Palpi conformes. Corpus crassum. Osservarions. Ce que les panurges ont de commun avec q P 5 les systrophes, c’est d’avoir les palpes semblables pour la forme; mais le premier article dés labiaux est plus lon ; P que les autres. Ces apiaires sont noires, plus alongées que les svstrophes, à antennes courtes, divergentes. Y P 3 , ESPÈCES. 1. Panurge à lobes. Panurgus lobatus. Latr. P. pubescens, ater; mandibulis arcuatis edentulis ; antennis apice Jférrugineis ; femoribus posticis lamind quadratd' aucus. Andrena lobata. Panz. fasc. 52. tab. 16. mas. T'rachuza lobata. Panz. fasc. 96. t. 15. femina. Dasypoda lobata. Fab. no 3. Habite en Allemagne, sur les fleurs composées et ombellifères. 2. Panurge uuicolor. Panurgus unicolor. Latr. P. villosus , ater; antennis nigris. Philanthus ater ? Fab. p. 292. Habite l'Italie, près de Gênes. Les cuisses postérieures on cha- cune une dent , comme dans l’espèce précédente. on XYLOCOPES. 383 XYLOCOPE. ( Xylocopa. } Antennes courtes ; filiformes , brisées. Lèvre supé- rieure transversale , carénée, épaisse à sa base. Man- dibules à sommet obtus et tridenté. Palpes inégaux : les labiaux sétiformes, Corps et pattes velus. Ailes colorées. Antennœæ breves , filiformes , fractæ. Labrum trans- versum , carinatum, ad basim incrassatum. Mandi- bulæ apice obtuso tridentato. Palpi dissimiles : labia- libus setiformibus. Corpus pedesque hirsuti. Orsenvarions. Les xylocopes, ou perce-bois, n’ont pas les palpes semblables commeles panurges et les systrophes, et ont leurs mandibulesen cuilleron, tridentées au sommet. Ce sont de grosses apiaires, velues, noires, avec des ailes luisantes, en général violettes ou bleues. Elles diffèrent des cératines par leur lèvre supérieure transversale, non fléchie en bas, et elles sont distinguées des mégachiles parce que leur lèvre supérieure n’est point plus longue que large. Ces apiaires , dites charpentières, font leur nid dans les vieux bois ou dans [es troncs d’arbres morts, qu’elles per- cent ou qu’elles trouvent déjà percés. Elles y placent suc- cessivement un œuf et de la pâtée, avec des séparations faites de râpure de bois agglutinée. ESPÈCES. 1. Xylocope violette. Xylocopa violacea. Latr. ZX. hirsuta , atra ; alis violaceis. Apis violacea. Linn. Fab, Panz. fasc. 50. t. 6. Abeille , n° 19. Geoff. Habite en Europe. 2. Xylocope orientale. Xylocopa latipes. À, hirsuta ; atra ; tarsis anticis\ explanatis, flavis | intüs ciliatis. 284 HISTOIRE DES INSECTES. Apis latipes, Fab. Drury. Ins. 2. t. 48. f, 2. Habite les Indes orientales , la Chine. 3. Xylocope morio. Xylocopa morio. ZX. hirsuta , atra , immaculata ; alis cyaneis. Apis morio. Fab. p. 315. | Habite l'Amérique méridionale, le Brésil. Etc. CERATINE. ( Ceratina. ) Antennes filiformes , un peu en massue. Lèvre supé- rieure unie, presque carrée , et inclinée verticalement en bas. Mandibules obtuses, tridentées. Palpes dissem- blables. Corps oblong , presque glabre. Abdomen subovale * rétréci à sa base. Antennæ filiformes, apice subclavatæ. Labrum sub- quadratum , lœve, ad perpendiculum cadens. Mandi- bulæ obtusæ , tridentatæ. Palpi non conformes. Corpus oblongum , glabriusculum. Abdomen sub- ovale , basi attenuatum. OrservaTions. Les cératines n’ont point la lèvre supé- rieure transversale et carénée, comme les xylocopes, mais presque carrée et unie. Cette lèvre d’ailleurs est inclinée en bas, sans être distinctement plus longueque large, comme dans les mégachiles. ESPÈCES. 1. Gératine calleuse. Ceratina callosa. D. atra, cœruleo-nitida ; labio puncto , thorace calloso , utrinque ante alas albis. | Ceratina albilabris. Latr, Gen. Crust. et Ins. 1.t. 14. f, 11. Andrena callosa. F. suppl. p. 277. Habite au midi de la France. 2. Cératine lévre-blanche. Ceratina albilabris. Latr. C. atra ; clypeo macula punctoque utrénque sub alis niveis. Fab. mn MÉGACHILES. | 285 Prosopis albilabris. Fab, p. 293. Habite en Italie, en Barbarie, Elle faït son nid dans les tiges où les branches de ronce et de rosier qui ont été tronquées acci- dentellement , et perce leur moëlle pour y enfoncer des œufs et de la pâtée. Spinola. MEGACHILE. ( Megachile, ) Antennes courtes, un peu brisées. Lèvre supérieure grande , plus longue que large , en carré long, incli- née perpendiculairement sous les mandibules. Man- dibules grandes , avancées , souvent dentées. Palpes inégaux. Tête grosse. Corselet court. Antennœæ breves , subfractæ. Labrum magnum, lon- gius quàäm latius , elongato-quadratum , ad perpendi- culum cadens , sub mandibulis infrà porrectum. Man- dibulæ magnæ, porrectæ, sæpiüs dentatæ. Palpi dissimiles. | Capuit crassum. Thorax brevis. OsservarTions. Parmi les apiaires solitaires dont les pattes postérieures ne se chargent point de pollen , celles dont la lèvre supérieure est grande , alongée, taillée en carrélong, et inclinée verticalement en bas, constituent notre genre des mégachiles, le même que celui qu’avait d’abord établi M. Latreille dans son Histoire naturelle des crustacés et des insectes, vol. 4, p. 51. Mais depuis, cet entomologiste ayant partagé cette coupe en beaucoup de genres, d’après la considération des palpes maxillaires, etc., nous ne l’a- vons pas suivi, voulant conserveï plus de simplicité à la méthode des distinctions. Ses genres néanmoins seront faciles à retrouver, si la nécessité y oblige. Les mégachiles sont très curieuses à observer par les par- ticularités de leurs habitudes, sur-tout de celles qui con- cernent la construction de leur nid. Ce sont, en général, des macçonnes, des mineuses, des cardeuses, de coupeuses a836 HISTOIRE DES INSECTES. de feuilles ou de pétales dont elles tapissent leur mid. Je n’en citerai que quelques espèces. ESPÈCES. | 1. Mégachile maçonnc. Megachile muraria. Lair. M. nigra ; thorace abäominisque basi superné land rufü. ÆApis muraria. Oliv. dict. Andrena muraria. Fab. supp. 274. Réaum. Ins. 6. pl. 7. f. 1—b. Apis. Geoff. 2. p. 409. n° 4 Habite en Europe. Ellé fait son nid sur les murs exposés au soleil. . Mégachile centunculaire. Megachile centuncularis. | Latr. M. nigra; abdomine lineis albis ; subtus land fulvd. G. Apis centuncularis. Linn. Fab. p. 359. Panz. fasc. 55. tab. 12. Geoff. 2. p. 410. ne 5 Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre et coupe. des feuilles de rosier pour le tapisser, 3. Mégachile du pavot. Megachile papaveris. M. nigra; mandibulis tridentatis ; capite thoraceque rufèscente, griseo hirsutis; abdominis ni lineis ARRETE villoso- albidis, M egachiles papaveris. Panz. fasc. 105. tab. 16— 17. Osmia papaveris. Latr. Encycl. n° 21. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre , et coupe des pétales de coquelicot pour le tapisser. 4. Mégachile bicorne. Megachile bicornis. M. rufa ; corpore hirsuto ; femina clypeo bicorni. _Apis rufa. Linn. Panz. fasc. 56. t. 10. Osmia bicornis. Latr. Encycl. n° 3. ‘ Habite en Europe. Elle fait son nid dans les troncs des vieux ar- bres, dans les poutres, etc. | 5. Mégachile à crochets. Wegachile manicata. M. cinerea; abdomine nigro ; maculis lateralibus flavis; ano quinquedentato. ÆApis manicata. Linn. Fab, p. 330. PHILÉRÈMES. 267 Panz. fase, 55, tab. 10—11. Apis maculata, Ejusd, fasc. 7.t. 14. Abeille Geoff. 2. p. 408, n° 3. Anthidium manicatum. Latr. Habite en Europe, sur les fleurs. Elle fait son nid dans les creux des arbres. On croit que c’est une cardeuse. 6. Mégachile conique. Megachile conica. M. atra ; nüida; abdomine conico , acutissimo, segmentorum marginibus albis. Apis conica. Linn. Anthophora conica. Fab. Apis bidentata. Panz. fase, 59. t. 7. Cœlioxys conica. Latr. Habite en Europe. 7. Mégachile des troncs. Megachile truncorum. M. nigra; abdomine cylindrico; segmeniis margine albis ; subius cinereo, hirsuio, Apis truncorum. Linn. Hylærus truncorum. Fab. p. 305. Panz. fasc. 64. tab. 15. Heriades truncorum. Latr. Habite en Europe. Commune. 8. Mégachile grandes-dents. Megachile mazxillosa. M. nigra ; mandibulis prominentibus ; aniennis thorace breviori- bus ; abdomine cylindrico subtus luteo, hirsuto. Apis maxillosa. Linn. Hylœus maxillosus. Fab. Panz. fasc. 53. tab, 17. Chelostoma mazxillosa. Latr. Habite en Europe. Elle fait son nid sur les vieux bois, les pieux. Etc. 7, PHILERÈME,. .(Phileremus. ) ni Antennes filiformes , courtes , divergentes. Lèvre supérieure plus longue que large, rétrécie vers son extrémité, formant un triangle alongé , tronqué au sommet , et inclinée perpendiculairement en bas. Man- dibules étroites , pointues, unidentées au côtéinterne. Corps pubescent ou presque glabre. 288 HISTOIRE DES INSÉCTES: Aniennœæ filiformes, breves, divaricatæ. Labrum longius quàm latius, versùs extremitatem angustatum, elongato-trigonum , apice truncatum , ad perpendicu- lum cadens. Mandibulæ arigusto-acutæ , latere interno unidentatoe. Corpus pubescens vel glabriusculum. OrservarTions. Les philérémes ont la lèvre supérieure plus longue que large et inclinée en bas sous les mandi- bules, comme dans les mégachiles; mais cette lèvre, au lieu d’être en carré long, est en triangle alongé, tronqué au sommet. Ces apiaires ont les mandibules étroites et pointues. Par ces caractères, les ammobates de Latreille peuvent se ranger sous cette coupe; ils different des philérèmes par leurs palpes maxillaires à six articles, ceux de ces derniers n’en ayant que deux. ESPÉCE. 1. Philérème ponctuée. Phileremus punctatus. Ph. niger; cinereo-subvillosus; abdomine rufo ; margine nigro albo vario. | Epeolus punctatus. Fab. p. 389. Habite aux environs de Paris. NOMADE. ( Nomad. ) Antennes filiformes, courtes. Lèvre supérieure demi- circulaire, un peu plus large que longue. Quatre pal- pes : les antérieurs à six articles ; les postérieurs" à quatre. Langue alongée, fléchie en dessous. Corps glabre , oblong , tête large ; corselet ovale , convexe ; abdomen presque sessile. Antennœ filiformes , breves , thoracis vix longitu- dine. Labrum semi-circulare , pauld latius quäm lon- gius. Palpi quatuor : anterioribus sexarticulalis , pos- NOMADES. 289 terioribus quadriarticulis. Lingua elongata, in quiete subtùs inflexa . Corpus glabrum , oblongum ; caput latum ; thorax subovalis , convexus ; abdomen subsessile. OsservaTions. Les nomades ont la langue ou trompe à peu près comme celle des abeilles, longue, à oreillettes ou divisions latérales courtes ; et dans l’inaction, elle est flé- chie en dessous et rabattue contre la gaîne; mais leurs an- tennes ne sont pas brisées. Leurs palpes sont un peu longs; leurs mandibules sont étroites, aiguës, quelquefois uni- dentées au côté interne. Ces apiaires ont le corps glabre ou légèrement pubescent, et n’ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté, muni d’une brosse, et propre à recueillir le pollen. On dit que les femelles Hors poudre dans le nid des abeilles et des andrènes. Les nomades connues sont déjà nombreuses en espèces : voici la citation de quelques-unes, ESPÈCES. Nomade panachée, Nomada variegata. Î. thorace abdomineque albo variegatis ; pedibus ferrugineis. Apis variegata. Linn. Epeolus variegatus. Latr. Habite en Europe, On la trouve la nuit sur les fruits du geranium phœum. Nomade agreste. Nomada agrestis. IV. hirta, abdominis segmentis apice nigris. INomada agrestis. Fab, Habite en Espagne. 3. Nomade ruficorne. Nomada ruficornis. IV. antennis pedibus punctisque quatuor scutelli ferrugineis; abdo- mine ferrugineo, luteo variegaio. F. ÆApis ruficornis. Linn. Nomada ruficornis. Fab. Panz. fasc. 55.1. 18 Habite en Europe. ToME :1v. 19 300 HISTOIRE DES INSECTES. 4. Nomade jaune. Nomada flava. Î. thorace atro, griseo-pubescens; abdomme flavo, D marginibus rufis. Oliv. Nomada flava. Fab. Oliv. Dict, ne 10. Panz. fasc. 53, tab. 21. Habite en France, en Allemägne. Etc. ANTHOPHILES ANDRENETTES. Les andrénettes sont des hyménoptères anthophiles comme les apiaires; mais , au lieu d’avoir leur langue ou sa division intermédiaire réfléchie en dessous dans l’inaction , elles s’en distinguent en ce que, dans le repos, leur langue ou sa division intermédiaire est alors, soit réfléchie en dessus , soit droite ou presque droite. Ces insectes ne vivent point en société, n’offrent , pour chaque espèce , que des mâles et des femelles, et leurs larves ne se nourrissent que de miel ou du pollen des fleurs. La plupart des espèces font des trous dans la terre, y déposent un œuf et de la pâtée, le bou- chent ensuite , et se multiplient de cette maniére. Je ne rapporte à cette division que les trois genres suivants : Andrène, Halicte et Collète, ANDRÈNE. ( Andrena. ) Antenues filiformes , un peu courtes. Quatre palpes inégaux. Deux mandibules bidentées. Langue trifide : à pièce intermédiaire lancéolée, repliée en dessus dans l’inaction. Corps velu. Antennæ jfiliformes ; breviusculæ. Palpi quatuor ANDRÈNES, 201 inæquales. Mandibulæ bidentatæ. Linguatrifida : in- termedi& parte lanceolatä , in quicte sursùm reflexd. Corpus villosum. Osservarions. Je réunis ici les andrènes et les dasypodes deM.Latreille. ls se distinguent des halictesqui suivent,en ce que, dans l’inaction, la partie intermédiaire de leur langue est repliée eu dessus. Les andrènes ont beaucoup de rapports avec les abeilles, mais elles en diffèrent principalement par leur trompe ou langue. Elles ont la tête ovale, penchér; Îes antennes in- sérées entre les yeux; l’abdomen'noirätre, avec une bordure jaune ou blanche sur chaque anneau. Ces insectes font leur nid dans la terre, ou dans le sable, ou dans de viéux murs, et ne vivent point en société. La femelle construit son nid, fait sa ponte, et y met la provi- sion nécessaire à la larve. On trouve les andrènes sur différentes fleurs. ESPÈCES. 1. Andrène cendrée, Andrena cineraria. Latr. A, nigra, thorace hirsuto-albicante ; fascia nigra ; abdomine cœrulescente. Apis cineraria. Linn, Fab. Schæff. Ic. tab. 22. f. 5—6. Habite en Europe, Extrémité des ailes noirätre. 2, Andzène vêtue. Ændrena westita. A. atra thoracis abdominisque dorso ferrugineo hirtis, Apis vestita. Fab, Panz. fasc. 55. tab. 9, Habite en France. 8%. Andrène carbonaire. Andrena carbonaria. Fab. À. atra ; thorace cinereo-pubescente, pedibus lœvibus, alis fuscis. Æpis carbonaria. Linn. Habite en Allemagne, 19° 292 HISTOIRE DES INSECTES. j 4. Andrène pattes-ciliéés: Andrena pihpes. Fab. A. glabra atra ; pedibus posticis albo-ciliatis, alis fuscis. An Andrena aterrima ? Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 13. p. 365. Habite le Piémont. 5. Andrène pattes-hérissées. Andrena hirtipes. A. cinereo-villosa, abdomine atro, fascüs quatuor albis; pedibus posticis rufo-hirsutissimis, Dasypoda hiriipes. Fab. Latr. Panz. fasc. 7. tab, 13. et fasc. 46. tab. 16. Habite aux environs de Paris. HALICTE. (Halictus. ) Antennes filiformes, arquées. Quatre palpes inégaux. Langue trifide : à division intermédiaire presque droite ou courbée inférieurement. Corps oblong , plus ou moins velu. Antennœ filiformes , arcuatæ. Palpi quatuor inæ-. quales. Lingua trifida : intermedié parte subrect& aut incuryd. Corpus oblongum , subviilosum. Osservarions. Sous la dénomination d’halicte, je réunis les halictes, les sphécodes et les nomies de Latreille. Ces insectes, quoique avoisinant lesandrènes, s’en distinguent en ce que, dans l’inaetion , leur langue ou sa division in- termédiaire n’est point réfléchie en dessus, mais reste pres- que droite, ou même est courbée inférieurement, ESPÉCES. 1. Halicte à quatre raies. Halictus quadristrigatus: Latr. H. niger, su bvillosus; abdominis segmentis quatuor primis mar- gine villoso-albis. | f | COLLÈTES. 293 Latr, Hist. nat. des Crust. et des Ins. 13, p. 365. Hylœus grandis. Illig. Schœff. Ic. ins. tab. 32. f. 19, Habite aux environs de Paris , sur les chardons. La femelle fait son nid dans la terre. 2. Halicte à six raies. Halictus sexcinctus. Latr. H. cinereus ; abdomine cylindrico nigro : fascüs sex flavis ; pedi- bus flavis. Latr. Hylœus sex-cinctus. Fab. n° 6. Hylœus arbustorum. Panz. Fasc. 46. tab. 14. Habite aux environs de Paris. 3. Halicte sphécoïde. Halictus gibbus. H. niger ; abdomine rufo, apice nigro. INomada gibba. Fab. Apis. n° 17. Geoff. Sphecodes gibbus. Latr. Tiphia rufiventris. Panz, fase. 53. tab. 4. Habite aux environs de Paris. 4. Halicte difforme. Halictus difformis. H. niger, fronte cinereo-villosa, tibiis posticis flavis, incurvis, lobo clavaio terminatis. Nomia difformis. Latr. Oliv. Dict. n° 3. Lasius difformis. Panz. fasc. 80. f. 15. Habite en France, en Allemagne. Etc. COLLÈTE. ( Colletes. ) Antennes filiformes, un peu courtes. Quatre palpes presque sétacés , les maxillaires plus longs , à six arti- cles. Division intermédiaire de la langue dilatée et presque en cœur au sommet. Tête aplatie antérieurement. Abdomen ovale-coni- que ; ailes écartées. Antennœ filiformes, breviusculæ. Palpi quatuor sub- setacei: maxtilaribus longioribus, sex articulatis. Lin- guœ seu proboscidis pars intermedia apice dilatata. subcordiformis. 294 HISTOIRE DES INSECTES. Caput anticè planum ; abdomen ovato-conicum ; alæ divaricatæ. Ogservarions. Les collètes, qui réunissent celles de M. Latreille et ses hylées, se distinguent des andrènes et des halictes en ce que la division intermédiaire de leur langue n'est point lancéolée, mais est membraneuse , élargie, et presque en cœur à son sommet. Les deux man- dibules sont striées sur le dos, soit unidentées sous leur sommet, soit terminées par deux dents égales. Comme les collètes de Latreille sont velues, les pattes postérieures des femelles sont propres à se charger de pol- len ; ses hylées , au contraire, étant glabres, n’ont point de pattes pollinifères : celles-ci paraissent parasites. ESPECES. 1. Collète ceinturée. Colletes succincta. C. thorace hirto fulvo, abdomine nigro ; cingulis Lin albis. Apis succincta. Linn. Andrena succincia. Fab. Melitta succincta. Kirby. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre , le tapisse de membranes gommeuses et soyeuses. Collète foisseuse. Colletes foudiens. Latr. C. nigra , cinereo-hirsuta ; abdomine cylindrico nudo; segmentis niveo-marginalis, Latr. Gen. Crust. et Ins. 1. tab. 14. f. 9. Panz. fasc. 105. tab. 21—22. Habite en Europe, sur les fleurs. 3, Collète annelée. Colletes annulata. C. nigra, fronte annulisque pedum albis. Hyleus annulatus. Fab. Latr. Æpis annulata. Linn. Habite en Europe, sur les fleurs. LES RAPACES, | 295 DEUXIÈME FAMILLE. LES RAPACES. |(Prædones. Larr.) Larves carnassières ou omnivores. — Premier article des tarses postérieurs subcylindrique , non dilaté ni velu , et jamais pollinifère. Parmi les hyménoptères à aiguillon , et qui n'ont point d’oviducte en tarrière , les rapdces constituent une grande famille d’insectes, qui tous vivent de proie ou de rapine, et sont à peu près omnivores. Gomme aucun de ces insectes ne ramasse le pollen des fleurs , ils n’ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté etmuni d’une brosse, ni le dessous de l’abdomen soyeux; ce que l’on voit dans le plus grand nombre des anthophiles. On a partagé les rapaces en beaucoup de petites fa- milles , qui, sans doute , ne sont pas sans intérêt, mais qui compliquent considérablement la méthode. Il nous suffira, pour distinguer en général, et pouvoir étudier ces hyménoptères , de les diviser en trois cou- pes principales ; savoir : 10 En rapaces guépiaires ; Leurs ailes supérieures sont plissées ou pliées en deux longitudinalement. 20 En rapaces subaptères ; Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longitudinalement , et l’espèce offre constam- ment des individus aptères. 30 En rapaces terrifores. Leurs ailes supérieures ne sont point pluies longitudinalement , et tous les individus de Vespèce sont ailés. 296 HISTOIRE DES INSECTES. RAPACES GUÊPIAIRES. Leurs ailes supérieures sont plissées ou pliées en deux longitudinalement. Les insectes de cette division sont ainsi nominés , parce qu’ils comprennent parmi eux les guêpes et les genres qui les avoisinent par leurs rapports. Ilsont,en général, des antennes brisées , de huit à treize articles, terminées un peu en massue. Le premier segment de leur corselet forme presque toujours un arc prolongé en dessus jusqu’à la naissance des ailes supérieures. On divise ces guépiaires de la manière suivante. $:+ Gucpiaires solitaires. Mandibules beaucoup plus longues que larges, étroites ou ré- trécies en pointe vers leur sommet. Insectes vivant solitairement : deux sortes d’individus pour l'espèce. (1) Antennes de huit ou dix articles, terminées en bouton. Masaris. (2) Anteunes de douze ou treïze articles , en massue alongée. (a) Lèvre inférieure sans points glanduleux à son extré- mité. Synagre. (b) Lèvre inférieure ayant quatre points glanduleux à son extrémité. Eumène. Odynère. Zèthe. $$S. Guépiaires sociales. Mandibules guères plus longues que larges, en carré long, obliquement tronquées au bout. MASARIS. 297 Insectes vivant en société : trois sortes d'individus pour l’es- pèce. Guêëpe. Poliste... -GUÉPIAIRES SOLITAIRES. Linné et la plupart des auteurs ont confondu dans le même genre ces guépiairesavec les guêpiaires sociales. Outre qu’elles s’en distinguent par la forme de leurs mandibules , elles ont des habitudes différentes , vi- vent solitairement , et n’offrent pour chaque espèce que deux sortes d’individus , des mâles et des femelles. Les guépiaires solitaires vivent de proie comme les autres. Elles font leur nid, soit dans les trous des mu- railles , soit dans la terre , soit sur les tiges des plantes, les construisant en boule avec de la terre fine. L’in- térieur de ces nids ne présente point de gâteaux alvéo- laires, comme les nids des guêpiaires sociales. Voici les cinq genres que je rapporte à cette division. MASARIS. { Masaris. ) Antennes de huit ou dix articles , terminées en mas- sue obtuse ou subglobuleuse. Lèvre supérieure sail- lante, Mandibules se rétrécissant insensiblement en pointe, subquadridentées. Corps oblong, semi-cylindrique, glabre , se con- iractant en boule par la flexion de l’abdomen. Aniternœ octo vel decim-articulatæ , clav& obtusa vel subglobosé terminatæ. Labrum exsertum. Mandi- bulæ sensim angustalo-acuminatæ , subyuadridentatæ. Corpus oblongum, semi-cylindricum , glabrum, ab- dominis in flexu in globum eontractile. 298 HISTOIRE DES INSECTES. Osservarions. Les masaris sont des guëpiaires solitaires dont les antennes n’ont pas plus de dix articles distincts, et sont terminées en bouton.M. Latreille en forme, sous le nom de masarides, une petite famille qui se compose de ses genres masaris et célonite. La lèvre inférieure de ces insectes est longue, filiforme , sans points glanduleux, et se divise en deux filets reçus dans un tuyau rétractile. ESPÈCES. 1. Masaris vespiforme. Masaris vespiformis. M. abdomine longo, graciliusculo, nigro ; fascüis sex flavis; an- tennis nigris capite, thorace longioribus. Masaris vespiformis. Fab. Latr. Coqueb: Ilustr. Ic. dec: 2. tab. 15. Habite en Barbarie, Desfontaines. 2. Masaris apiforme. Masaris apiformis. M. abdomine vix trunco longiore , nigro ; fasciis quinque flavis; antennis brevibus, clavé ferrugined terminaus. Masaris apiformis. Fab. p. 284. Celonites apiformis. Fab. Latr. Panz. fasc, 76. t. 19. Habite l’Italie, les provinces méridionales de la France. SYNAGRE. (Synagris. ) Antennes brisées , renflées vers leur extrémité. Man- dibules saillantes , pointues : celles des males très lon- gues et en forme de cornes. Lèvre inférieure quadrifide, à divisions linéaires, longues, plumeuses. Abdomen ovale-conique , à pédicule presque nul. Antennæ fractæ , versùs apicem incrassalæ. Man- dibulæ acuto-producté , in masculis longissimæ, cor- niformes. Labium inferius quadrifidum : lacintis li- nearibus, longis, plumosis. | Abdomen ovato-conicum ; pediculo subnullo. EUMÈNES: 209 Osservarions. Les synagres sont des insectes étrangers, propres à l’Afrique et à l’Asie. Ils sont remarquables par la grandeur des mandibules des individus mâles , et parleur lèvre inférieure, dont les divisions longues et plumeuses sont destituées de points glanduleux. Les palpes maxillai- res ont quatre articles ; les labiaux n’en ont que trois, ESPÈCE. 1. Synagre cornu. Sinagris cornuta. Latr. Vespa cornuta. Linn. Fab. p. 255. Apis cornuta. Drury. Ins. 2. t. 48. £. 3. Habite en Afrique. EUMÈNE. (Eumenes. ) Antennes brisées , en massue alongée et pointue. Le chaperon souvent prolongé en pointe antérieure- ment. Mandibules longues , pointues , saillantes et rapprochées en bec, sur-tout dans les mâles. Lèvre inférieure trifide , à division moyenne bilobée : toutes ces divisions glandulifères. Corps alongé. Abdomen subpédiculé. Antennœæ fractæ , in clavam elongato-acutam ter- minat®æ. Clypeus sœpè antice productus , acutus. Man- dibulæ elongato-acutæ, porrectæ, in rostellum conni- ventes , prœsertim in masculis. Labium trifidum : laci- nià intermedid dilatato-bilob& ; laciniis omnibus glan- duliferis. : Corpus elongatum. Abdomen subpediculatum. Ossenvarions. Les eumènes sont, comme les synagres, des guëépiaires solitaires ; mais, au lieu d’avoir les quatre divisions de leur lèvre inférieure longues et plumeuses, comme ces derniers, elles les ont glanduleuses à leur som- met. La Dore ont l’abdomen pédiculé, plus épais vers le bout qu’à sa naissance. Je n’en distingue int les odynè- res de M. Latreille. 300 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. | 1. Eumène des bruyères. Fumenes coarctata. Latr. Æ. nigra; abdominis segmento primo infundibuliformi , stone campanulaio, maximo, luteo maculato. Vespa coarctata. Linn. Fab. p. 276, Geoff. 2. p. 397. n° 10. pl, 16. f. 2. Vespa coronata. Panr. fasc. 64. t. 12. et fasc. 63. t. 6. Habite en Europe. La femelle se construit , avec de la terre, un nid en forme de boule , et le fixe sur la tige de quelque plante et souvent sur la bruyère. 2. Eumène pomiforme. Eumenes pomiformis. Latr. ÆE. nigra, flavo varicgata; abdominis petiolo bipunctato ; secundo segmento fascid interrupt& | omnibusque margine are Vespa pomiformis. Fab. p. 299. Panz. fasc, 63.1. 7. Habite l’Italie, l'Allemagne, etc. 3. Eumène des murs. Eumenes muraria. E. nigra ; thorace maculis duabus ferrugineis ; abdomine jfasciis quatuor flavis :’primé remotissimd. Vespa muraria. Linn. Fab. p. 267. Vespa parietina. Panz. fasc. 49. t. 24. Odynerus. Latr, Habite en Europe. Elle fait son nid dans les trous des murailles. Etc. ZËTHE. (Zethus.) Antennes brisées , en massue alongée et pointue. Chaperon aussi large ou plus large que long , sans pro- longement antérieur remarquable. Mandibules obtuses, peu alongées et point en bec à leur extrémité. Lèvre inférieure glanduleuse au sommet. Abdomen nédiculé. Antennæ fractæ , in clavam elongato-acutam termi- natæ. Clypeus longitudine non latituainem superans, ZÈTHES. 301: antice non aut vix productus. Mandibulæ obtusæ , parüm elongatæ. Labium apice quadriglandulosum. Abdomen pediculatum. Osservarions. Les zèthes, dont je ne distingue pas les discælies deM.Latreille, ont le port deseumènes; mais elles en différent par leur chaperon et leurs mandibules. Celles- ci, quoique plus longues que larges, sont plus courtes, non pointues ni en bec. Ces guépiaires sont assez Sade ESPÈCES. 1, Zèthe ailes bleues. Zetus cyanipennis. Z. niger ; abdominis petiolo clavato, basi testaceo ; alis cyäneis. Vespa cyanipennis. Fab. p. 277. Coqueb4lllustr. Ic. dec. r. tab. 6. f. 4. Habite à Cayenne. 2, Zèthezonale. Zethus zonalis. Z. niger ; thorace immaculato, abdominis petiolo apice , segmento secundo fasciä simplici flavis. Vespa zonalis. Panz. fasc. 81. tab. 18. Habite en Allemagne. 3. Zèthe rufinode. Zethus rufinodus. Z. niger, nitidus, punciatus ; thoracis segmento antico ferrugineo- flavo ; pedibus rubris. Eumenes rufinoda. Latr. Gen. Crust. et Ins. vol. 1.t. 14. f, 4, Habite Les îles de l’Amérique. GUÉPIAIRES SOCIALES. De même qu’il y a des apiaires sociales et d’autres qui vivent solitairement, de même aussi l’on trouve des guépiaires sociales ; et je viens d’en citer d’autres qui ne forment point de societé, Il es done utile de distinguer de part et d'autre. 30% HISTOIRE DES INSECTES. Les guépiaires sociales, non-seulement s6nt remar: quables parce qu’elles vivent en société, mais, enoutre;, en ce que chaque espèce se compose de trois sortes d'individus, de mâles, de femelles et de neuires. Ces derniers néanmoins ne paraissent être encore que des femelles sans sexe, c’est-à-dire, dont le sexe est avorté. Ces trois sortes d'individus forment des sociétés quel- quefois nombreuses , selon l’espèce. T!s se construisent des nids singuliers, en partie formés de matières di- verses , et dont l’enveloppe externe semble, soit papy- racée , soit cartonneuse, On a donné à ces nids le nom de guépiers. Dans leur intérieur , on trouve au moins un plan couvert d’alvéoles; et, dans certains , cet intérieur est divisé par des cloisons transverses dont chacune est chargée d’alvéoies d’un seul côté. Ces gué- piaires sociales ne sont partagées qu’en deux genres, qui sont les suivants. GUEPE. ( Vespa. ) FT" Antennes brisées, de douze ou treize articles, renflées vers leur sommet en massue oblongue et pointue. Quatre paipes. Mandibules fortes , tronquées oblique- ment et dentées à leur extrémité. Bord antérieur du chaperon largement tronqué, ayant une dent de cha- que côté. | Corps oblong, presque glabre , ayant l'abdomen attaché par un pédicule très court. Ailes supérieures plissées ou pliées en deux , étroites. Trois sortes d’in- dividus , tous ailés, vivant en société dans un nid commun. Larves apodes. Antennæ fractæ , duodecim aut tredecim articulatæ, clavä oblongä acutäque terminatæ. Palpi quatuor. Mandibulæ validæ , apice obliquè truncatæ et dentatæ, GUÈÊPES. 303 Clypeus margine antico latè truncalo , utroque latere denticulo adjuncto. Corpus oblongum , subglabrum , abdomine brevis- simè pediculato. Alæ super angustæ , longitrorsüm duplicatæ. | Individua omnia alata , nido communi habitantia ; tribus generibus pro specie. Larvæ apodeæ. Osservarions. Quoique les guépes aient les antennes brisées ou coudées comme les abeilles, on les en distingue au premier aspect, par leurs ailes étroites et plissées ou pliées en deux longitudinalement; par leur corps plus grêle en général, moins velu , et même presque glabre; enfin, par leur trompe très courte, et ieurs mandibules fortes et grandes. Leur corps est ordinairement varié de jaune et de noir. Leurs yeux sont en forme de reins; et leur trompe ou langue est large, échancrée, avec un filet de chaque côté. Leur larve est petite, vermiforme et sans pattes. Les guëêpes formant des sociétés composées de trois sor- tes d'individus, les femelles et les {neutres {seulement tra- vaillent à la construction de leur nid. En réduisant en forme de pâte des parceiles de vieux bois oui d’écorce, elles en construisent leur guêpier, savoir ses rayons ou gâteaux et l’enveloppe commune, d’une matière analogue à du papier ou du carton. Le guëpier est suspendu en des- sus par un ou plusieurs pédicules, et les rayons qu’il con- tient, tantôt en petit nombre et tantôt fort nombreux, sont horizontaux , et ont leur face inférieure seulement garnie de cellules verticales hexagones. Les femelles ne pondent qu’un œuf dans chaque cellule, y joignent une provision de nourriture pour la jeune larve, et ensuite ferment la cellule. Les sociétés des guêpes ne subsistent que jusques vers le milieu de l’automne. Alors les neutres tuent les larves qui n’ont pas eu le temps de se transformer; les autres pé- rissent pour la plupart, et quelques femelles qui survivent 304 HISTOIRE DES INSECTES. à la mauvaise saison, travaillent, au PER (6e ñÀ fonder une nouvelle coIOUE, Les guëpes ne sont guère connues en général, que par les ravages qu’elles font dans nos jardins, en dévotant nos meilleurs fruits. Elles se nourrissent aussi d'insectes et même de viande Elles font leur nid dans la terre, dans l’intérieur des vieux bois, et souvent dans les greniers des maisons. Leur approche est toujours à redouter. ESPÈCES. 1. Guëpe frélon. 74 espa crabro. V’. thorace nigro , antice rufo immaculato, abdominis incisuris puncto nigro duplici contiguo. L Vespa crabro. Linn. Fab. p. 255. Oliv. Dict. n° 47. Geoff. 2. p, 368. no 1. Habite en Europe. Grosse guèpe qui fait son nid dans les creux des vieux arbres , et quelquefois dans les charpentes des gre- niers. Guêpe commune. Fespa vulgaris. V'. thorace utrinque lineoled interruptd; soutello quadrimaculato; abdominis incisuris punctis nigris distinctis. L. Vespa vulgaris. Linn. Fab. p. 256. Oliv. Dict. n° 49. Geoff, 2. p. 369. n° 2. Habite en Europe. Elle est fort commune, moins grosse que la précédente, plus brillante par ses deux couleurs, le noir et le jaune , et fait son nid dans les toits. Une de ses variétés fait le sien dans la terre. 3. Guêpe de Holstein. Vespa Holsatica. V. nigra ; lined utrinque ad humeros , maculisque cut luteis ; abdomine luteo ; segmentis ‘basi transversè punctis contiguis nigris. L, | Vespa holsatica. Fab, p. 257. Latr. Annales du Mus. vol. 1. p. 288. pl. 21. f. 13. Vespa. n° 2. var, D. Geoff. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. Elle fait un guépier oviforme, à enveloppe triple, dont les pièces sont minces et inégales. POLISTES. 309 4. Guëèpe fauve. Vespa rufa. V. thorace utrinque lineol; scutello bipunctato; abdomine flavo, antice ferrugineo. L. Vespa rufa, Linn. Fab, Oliv. Dict, n° 51. Habite le nord de l’Europe. 5. Guëpe à une bande. Y’espa cincta. V. nigra ; thorace obscurëé maculato ; abdomine atro ; fascid fer- rugined. V'espa cincta. Fab. p. 253. Oliv. Dict. no 37. Habite les Indes orientales. Etc. POLISTE. ( Polistes. ) Antennes brisées, en massue alongée , finissant en pointe. Mandibules non ironquées, “héhé en leur côté interne. Milieu du bord antérieur du chaperon avancé en pointe. Corps subovale ; abdomen pédiculé. Antennœæ fractæ , in clavam elongatam et acutam terminatæ. Mandibulæ non truncatæ , latere interno et subapicali dentatæ. Cirpei margo anticus medio in angulum parvum productus. Corpus subovale , abdomine pediculato. Osservarions. Les polistes sont des guêpiaires sociales tellement voisines du genre guëêpe par leurs rapports, qu’on aurait pu ne les en pas distinguer. Cependant, comme ces guépiaires différent des guêpes proprement dites par la forme de leurs mandibules et par celle du chaperon, nous avons adopté le genre qu’en a formé M. Latreille. Ces guépiaires ont aussi l’espèce composée de trois sortes d'individus tous ailés,'savoir des mâles, des femelles et des neutres. Leurs ailes sont plissées ou pliées en deux longi- tudinalement, et, comme elles, vivent en société; leur nid contient un ou plusieurs gâteaux alvéolifères. Parmi leurs espèces, les unes sont indigènes, les autres sont exotiques, TomE, 1v. 20 306 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. [ ]ndigènes. 1. Poliste française. Polistes gallica. Latr. P. thorace utrinque lineol& punctisque duobus ; scutello sexma- culato ; abdominis incisuris flavis, secund& bimaculatd, Vespa gallica. Linn. Fab, p. 257. Panz. fasc. 49. tab. 22, Guëpé; n° 5. Geoff. Réaumur. Ins. 6. pl. 24. £. 6. Habite l’Europe australe, la France. Son nid a la forme d’une rose demi-ouverte et de couleur cendrée; il est fixé sur un rameau de plante. >. Poliste diadème. Polistes diadema. Latr. P. atra; lineis duabus transversis infr& antennas; lineolis sex scutellaribus ; abdominis segments duobus primis bipunctatis. Vespa diadema. Latr. Annales du Mus. vol. 1. p. 292. pE 2r. f. | 4—6. Réaumur. Ins. 6. pl. 25, f, 1—4. Habite en Europe. [ Exotiques. 3, Poliste boucher. Polistes lanio. P. fusca; capite férrugineo ; antennis medio nigris. Vespa lanio. Fab. p. 260. Oliv. Dict. n° 59. Habite au Brésil. 4. Poliste annulaire. Polistes annularis. P. fusca; genubus antennarum apicibus margineque primi seg- menti flavis. Vespa annularis. Fab. p. 260. Habite l’ Amérique septentrionale. 8, Poliste hébraïque. Polistes hebræa. P. flava ; thorace trilineato ; abdomine cingulis flexuosis nigris. Vespa hebræa, Fab. p. 274. k Habite les Indes orientales. Rs — RAPACES SUBAPŸTÉRES. 307 6. Poliste cartonnière. Polistes chartaria. P. nigra, sericea; thorace antice posticeque strigd; abdomine fasciis quinque flavis. Oliv. Vespa chartaria. Oliv. Dict. ne 88. Vespa nidulans. Fab. p. 271. Habite à Cayenne. Elie construit de grands guépicrs alongés, peudans aux branches des arbres, dont l'enveloppe est de car- ton , et dont l’ouverture est un trou central. 7. Poliste tatue. Polistes tatua. P. nigra , nitida ; abdomine Subcordato, pediculato. Polistes morio. Fab. Vespa tatua. Cuv. Bullet. de la Soc. philom. n° 8. Epipone tatua. Latr. Gen. Ins. vol. r.t. 14. f, 5. Habite à Cayenne. Elle construit un grand nid en mauvais car- ton , alonge en cloche, pendant aux branches des arbres, et dont l'ouverture est un trou marginal. Etc. RAPACES SUBAPTÈRES. Leurs ailes supérieures ne sont pas plissées longitu- dinalement , et l'espèce offre constamment des indivi- dus apières. Point de petits yeux lisses très distincts. Sous cette division ou sous-famille des rapaces, je rapproche et j'isole deux genres, qui ont des rapports évidents avec les guêpiaires, mais qui offrent constam- ment des individus aptères. Ces insectes n’ont pas de petits yeux lisses bien distincts, er vivent de proie.Ceux, parmi eux, qui vivent en société, sont fort intéressants à observer sous différents rapports. I[ ÿ en a qui ont des habitudes extrêmement singulières et même ad- mirables. Les deux genres que je rapporte ici, sont distingués de la manière suivante. (1) Insectes vivant en société; des mâles , des femelles et des 20* 308 HISTOIRE DES INSECTES. neutres. Les mâles toujours ailés; les femelles, tantôt avec des ailes et tantôt sans ailes ; les neutres toujours apières, Fourmi. (2) Insectes vivant solitairement ? des mâles et des femelles seu- lement. Les mâles aîlés ; les femelles toujours aptères, Mutile. FOURMI. ( Formica, ) Antennes filiformes , plus épaisses vers leur sommet, brisées. Lèvre supérieure un peu grande , tombant perpendiculairement. Quatre palpes filiformes , iné- gaux. Mandibules fortes, sur-tout dans les femelles et les neutres. Promuscide courte ; à lèvre inférieure concaye , arrondie au sommet, Tête trigone ; tronc déprimé sur les côtés ; abdomen attaché au corselet par un pédicule qui porte , soit un nœud en forme d’écaille, soit deux nœuds. Anus muni, soit d’un aiguillon piquant, soit de glandes vénénifères. | Trois sortes d’individus pour l’espèce : des mâles et des femelles ailés , des neutres toujours aptères. Antenno filiformes, versùs apicem crassiores , frac- tœæ. Labrum majusculum , ad perpendiculum eadens. Palpi quatuor filiformes, inœquales. Mandibulæ va- lidæ, prœsertim in feminis etneutris. Promuscis brevis ; labio cucullato , apice rotundato. Caput trigonum ; truncus ad latera compressus ; abdomen pediculo unino dovel binodo, thoraci, affixum. Anus , vel aculeo punctorio, vel glandulis veneniferis instructus. Individua tribus generibus pro specie, Masculi et feminæ alati; neutra semper aptera. FOURMIS. 309 Osservarions. Les fourmis sont des insectes connus de tout le monde , au moins quant à leur forme générale. Ces insectes sont petits en général, courent assez rapidement, et offrent un corps alongé, comme formé de trois parties principales, bien séparées : la tête, le corselet, l’abdomen. Leur tête, qui est assez grosse proportionnellement, est trigone, avancée en pointe antérieurement, et munie de deux antennes filiformes, brisées, leur premier article étant plus long que chacun des autres. Ce qui caractérise le plus généralement ces insectes, c’est que le pédicule qui attache leur abdomen au corselet soutient tantôt une petite écaille relevée, et tantôt deux écailles distinctes, selon les espèces. Ces espèces de nœuds squamiformes sont dus, selon M. Latreille, à un des an- neaux de l’abdomen, et se trouvent dans tous les indivi- dus de toutes les espèces. Les neutres , ici, sont, comme dans les abeilles et les guêpes, des femelles dont le sexe est entièrement avorté. Ce sont les individus les plus nombreux de leur société, ceux qui sont chargés de tous les travaux, et qui n’ont jamais d’ailes. Les mâles sont les plus petits individus de l’espèce, et sont toujours ailés. Les femelles sont pareille- ment ailées, mais elles perdent souvent leurs ailes à une certaine époque. On sait que les fourmis demeurent dans des nids placés en terre ou près de sa surface, et auxquels on a donné le nom de fourmilières. |] y en a néanmoins qui font les leurs dans l’intérieur des troncs d’arbres ou du bois, comme certains termites, Le jour, elles en sortent, vont et vien- nent continuellement, s’occupent de leurs travaux ou cou- rent.à la picorée. Comme elles sont omnivores, presque tout leurest bon, et dès qu’elles ont trouvé quelque butin, elles le portent à la fourmilière. L'hiver, les fourmis restent dans leurs Pagrmilieres, où elles sont eds , Sans aucun mouvement, et entassées les unes sur les autres; mais dès les premières chaleurs du printemps, elles sortent de leur état de léthargie, et vont chercher leurs aliments. 310 HISTOIRE DES INSECTES. L’accouplement des mâles avec les femelles ne se fait point dans la fourmilière. Les mâles ne s’y rencontrent jamais. C’est dans l’air qu’il s’exécute, les femelles volti- geant avant leur fécondation. Celles-ci retournent ensuite à la fourmilière pour déposer leurs œufs, et les mâles pé- rissent peu après. 3 Les œufs des fourmis sont très petits et rassemblés par tas. Il en naït des larves courtes, blanches, grasses, sans pattes et presque incapables de locomotion. Ce sont ces larves que le vulgaire nomme improprement œufs de four- mis ; et dont les neutres ont les plus grands soins. Ces mêmes larves se transforment en nymphes, soit nues, soit renfermées dans une coque d’un blanc jaunâtre. Comme ces nymphes sont, ainsi que les larves, incapables de se mouvoir, si la fourmilière est attaquée, les ouvrières les emportent dans l’endroit le plus reculé de leur habitation pour les mettre à l’abri des dangers. Quoique les fourmis soient souvent très nuisibles, quel- quefois même un fléau, par les dégâts qu’elles causent dans nos jardinset même dans nos habitations, sur-tout dansles climats chauds, ce sont néan moins des insectes tres curieux et très intéressants à étudier sous différents rapports, prin- cipalement sous celui de leurs habitudes particulières. Il y en à qui voyagent en troupe et forment comme des armées innombrables. D’autres sont guerrières , vont attaquer la fourmilière de quelque autre espèce, et si elles sont victo- rieuses, elles s'emparent des larves et des nympbhes de la fourmilière conquise, les transportent dans la leur, eten preuuent soin pour en faire des esclaves qui servent aux travaux de l’habitation. Ces derniers faits, publiés par M. Hubert fils, ettconfirmés par les observations de M. La- treille, sont vraimeut adrmirables. Comme les fourmis sont nombreuses en espèces, M, La- treille en a traité dans un ouvrage monographique avec des détails intéressants. Depuis, il les a partagées en plu- sieurs genres, les considérant toutes ensemble comme constituant une famille particulière. C’est cette famille qui forme le genre que nous présentons ici, FOURMIS. 341 ESPÈCES. V2 Un seul nœud squamiforme sur le pédicule de l’ab- domen. 1. Fourmi ronge-bois. Formica ligniperda. Latr. F. nigra ; thorace femoribusque obscurè sanguineis. Latr, Hist. nat. des Fourmis. p, 88. pl. 1. f. 1. An formica herculanea ? Linn. Fab, p. 349. Formica herculanea. Oliv. Dict. no 1. Habite en Europe , dans les troncs d'arbres. C’est la plus grande de notre pays. 2. Fourmi pubescente. Formica pubescens. L. F. atra ; abdomine pubescente. Fab. Formica pubescens. Fab. Oliv. n° 10. Latr. Hist. Nat. des F. p. 96. pl. 1. fig, 2. Habite en Europe, dans la France méridionale, en Hongrie. Elle vit dans les troncs des vieux arbres. 3. Fourmi comprimée, Formica Compressa. F; nigra ; thorace compresso ; antennis apice femoribusque rufis 5 capite maximo. F. Formica compressa. Fab. p. 350. Oliv, Dict. n° 4. Latr: Hist. Nat. dés FQ p. 1113 Habite à Tranquebar. 4. Fourmi fauve. Formica rufa. F. nigricans; capitis maximé parte , thorace ; squamd ferrugi- neis ; stemmatibus tribus conspicuis. Latr. Formica rufa. Linn. Fab. p. 351. Oliv. Dict, no 9. Lair. Hist. nat, des F. p. 143. pl. 5. f. 28. Habite en Europe, dans les bois. Elle y forme sur la terre de grandes fourmilières larges, convexes, offrant des amas consi- dérables de paillettes de différens débris amoncelés et sans ordre, Elle est plus grande que nos fourmis des jardins. 5. Fourmi noire-cendrée. Formica fusca. F, cinereo -fusca ; antennis pedibusque Jerrugineis. Formica fusca. Linn. Fab. p. 352. Oliv. Dict. n° 15. 319 HISTOIRE DES INSECTES. Latr: Hisi. nat. des F, p. 159. pl. 6. f, 32. Habite en Europe, dans ka terre, sous les pierres, au pied des arbres. Commune. 6. Fourmi des jardins. Formica nigra. F. nigra, nitida ; ano piceo. F. Formica nigra. Linn. Fab. p. 352. Olivs Dict. n° 11. Latr. Hist. nat. des Fourmis, p. 156. Habite en Europe. Très-commune dans les jardins où elle fait beaucoup de tort. Elle fait son habitation dans la terre. 7. Fourmi sanguine. Formica sanguinea. Latr. F. sanguinea ; abdomine cinereo-nigro. Latr. Hist. nat. des Four- mis, p. 150. pl. 5. f. 29. Habite en Europe, dans les bois. C’est une de celles que M. Hu- bert nomme fourmis amazones. 8. Fourmi amazone. Formica rufescens. F. pallidè rufa; mandibulis augustis, arcuatis, sub dentatis ; stem- matibus tribus ; thorace posticé elevato. Latreille. Formica rufescens. Latr. Hist. nat. des Fourm. p. 186, pl. 7. f. 35. : Polyergus rufescens. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 127. et vol. 1. t. 19, fe Le Habite en France , dans les bois. C’est encore une espèce guer- rière, dont M. Hubert a décrit Les habitudes si étonnantes. 9. Fourmi resserrée, Formica contracta. F. elongata, subcy lindrica, fusco-brunnea; oculi nullis aut obso- letis ; antennis pedibusque lutescente-brunnets. Latr. Hist. nat. des Fourm. p. 195. pl. 7. f. 4o. Poneru. Latr. Habite en France , à Paris. Rare. Société peu nombreuse. Elle paraît aveugle. Deux écailles ou deux nœuds sur le pédicule de l’ab= domen. 10. Fourmi céphalote. Formica cephalotes. F. thorace quadrispinoso ; capite didymo magno utrinque posticè inucronato. | FOURMIS:. 313 Formica cephalotes. Linn. Fab, p. 362. Oliv. Dict. no 47. Latr. Hist. nat. des Fourm., p. 222. pl. 9. f. 57. -Ætta. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 129. Habite l'Amérique méridionale. Espèce fort grande , voyageant souvent par quantités innombrables. 11. Fourmi à crochets. Formica hamata. F. ferruginea ; capite maximo pallido ; mandibulis porrectis ha= mas. Formica hamata. Fab. p. 364. ? Latr, Hist. nat. des Fourm. p. 242. pl. 8. f. 54. Aüa. Latr, Habite à Cayenne. 12. Fourmi goulue. Formica gulosa. F. castaneo-brurnea; mandibulis capite longioribus ; abdominis apice nigro. Latr. Hist. nat, des Fourm. p. 215. pl. 8. f. 49. Formica gulosa. Fab. p. 363. Oliv. Dict. n° 5o. Myrmecia gulosa. Latr. Habite la Nouvelle-Hollande. 13. Fourmisouterraine. Formica subterranea. F. ferrugineo-brunnea ; ore antennisque dilutioribus ; thorace elongato , bispinoso ; abdomine fusco ; pedibus diluté fulvis. Latr. Hist. nat. des Fourm. p. 219. pl. 10. f. 64. et pl. 11. f. 7o. Myrmecia. Latr. Habite en France, au pied des arbres, 14 Fourmi rouge. Formica rubra. F. rubescens, rugolosa ; nodo primo infrà unispinoso ; abdominc nitido lœvi, segmento antico subbrunneo. Tatr. Formica rubra. Linn. Fab. p. 353. Oliv. Diet. no 14. Latr. Hist. nat, des Fourm. p, 246. pl. 10. f. 62. Myrmecia. Latr. Habite en Europe. Espèce très-commune. Elle fait son nid dans la terre, soit sous les pierres, soit sous la mousse, dans les hois, 15. Fourmi des gazons, Formica cœspitum. F. brunneo-nigra; antennis mandibulisque brunneo-rubris; capite thoraceque striatis ; thorace posticé bispinoso ; tarsis dilutiori- bus. Latr. 314 HISTOIRE DES INSECTES. Formica cæspitum. Linn. Fab. p.358, Oliv. n° 30. Latr. Hist. nat. des Fourm. p. 254, pl 10. f. 63. Myrmecia. Latr. Habite en Europe. Espèce très-commune ; elle fait son nid dan la terre, entre les racines des gazons. Etc. MUTILLE, (Mutilla. ) Antennes filiformes , vibratiles, à premier et troi- sième articles alongés. Mandibules fortes , saillantes , pointues, quelquefois dentées. Quatre palpes , les maxillaires plus longs. Insectes solitaires , à deux sortes d'individus pour l'espèce. Des mâles ailés ; des femelles aptères. Les femelles manquant de petits yeux lisses, et ayant un aiguillon très piquant à l’anus. Corps oblong , velu. Antennæ filiformes , vibratiles ; articulo primo ter- tioque elongato. Mandibulæ valide , exsertæ , acutæ, interdim dentatæ. Palpi quatuor ; maxillaribus lon- gioribus. Insecta solitaria ; ordinibus duobus pro specie. Mas- culi alati ; feminæ apteræ ; ano aculeo punctorio vali- dissimo. Ocelli in ferninis nulli distincti. Corpus oblongum , lürsutum. Osseavauons, Les rnutilles tiennent aux fourmis par plusieurs rapports; mais ces rapaces ne forment point de société, n’offrent que des mâles et des femelles, et la petite portion de leur corps qui attache l’abdomen au corselet u’est ni nodifère, ni squamifère. Ces insectes ont des an- tennes filiformes , quelquefois brisées, vibratiles , de douze ou treize articles , plus courtes dans les femelles que dans les mâles. Leurs mâchoires et leur lèvre inférieure sont très petites. Ils font leur nid dans la terre , aux lieux secs et sablonneux.' Ainsi, par leurs og ils s’approchent des rapaces de MUTILLES. 315 M. Latreille divise ces insectes en plnsicurs genres, et en forme une famille particulière. Nous ailonsen éiter quel- ques espèces. ESPÈCES. 1. Mutille européenne. Mutilla europæa. M. nigra; thorace rufo; abdomine fascis duabus albis; posteriore dupticatd', interruptä. F. Muiilla europæa. Xinn. Fab, Oliv. Dict, ne 15. Lait. Coqueb. IIL. Ic. dec. 2. tab. 16. f. 8. Panz. fasc. 76. tab, 20. Habite le midi de la France, l'Itaïie, le Levant. Comparez-la avec la mutille littorale d'Olivier, n° 16. 2. Mutlle Maure. Mutilla Maura. M. hisurta, nigra ; thorace rufo, abdomine maculis quatuor albis. Mutilla Maura. Linn. Fab. Latr. Oliv. no 36. Pan. fasc. 46. tab. 18. Coqueb. IIL. Ic. dec. 2. tab. 16. f. 7. Habite en France, en Allemagne , etc. 3. Mutille rufipède. Mutilla rufipes. M. hirta, nigra ; antennis thoraceque rufis ; abdomine puncto fas- cüsque duabus approximatis albis. F. Mutilla rufipes, Fab. Lau. Oliv, no 68. Panz. fasc. 46. tab. 19. Habite en Allemagne, en France; commune aux environs de Paris. 4. Mutille couronnée. Mutilla coronata. M. nigra; thorace rufo; abdomine puncto strigisque duabus albis. Mutilla coronata. Fab. Lat. Oliv. n° 20. Panz. fasc. 55. tab. 24. Habite le midi de la France, l’Htalie, etc, 5. Mutille tête-noire, Mutilla metanocephala. M. hirta, rufa ; capite abdominisque apice nigris. F, Mutilla melanocephala. Fab. p. 372. Oliv. no 65. Coqueb. IL. Ic. dec, 1. tab. G. f. 11. Myrmosa melanocephalu. Lair. Gen. Crust et Ins. 4. p: 120 et vol, x. tab, 15, f. G er 8. 316 HISTOIRE DES INSECTES. Panz. fasc. 85. t. 14. Habite en France. 6. Mutille formicaire. Mutilla formicaria. M. gracilis,.rubra; abdomine nigro. Methoca formicaria. Latr. Crust. et Ins, 4. p. 119, et vol. 1, tab, 13. fig. 7. Confer., cum methocé ichneumonides ejusd. Habite au midi de la France.’ 7. Mutille myrmécode. Mutilla myrmecodes. M. nigra, flavo-variegata ; thorace chreREre T'ipia pedestris. Fab. p. 228. Myrmecodes. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 118. Habite la Nouvelle-Hollande. 8. Mutille doryle. Mutilla dorylus. M. helvola ; abdomine cylindrico , apice pubescenie ; femoribus compressis. Mutilla helvola. Linn. Dorylus helvolus. Latr. Hist. des Crust, et des Ins. 13. p. 260. Fab, p. 365. Coqueb. IL. ic. dec. 2. t, 16. f. 1. Habite en Afrique. Etc. RAPACES TERRIFORES. Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longitu- dinalement , et tous les individus de l'espèce sont ailés. Sous cette troisième division des rapaces , je rassem- ble des hyménoptères à aiguillon , qui vivent de proie comme les autres rapaces, n’offrent point d'individus aptères , et n’ont point les ailes supérieures plissées longitudinalement. Par leur aspect, les uns tiennent aux guëêpes , et les autres aux ichneumonides. Ces insectes vivent solitairement , et la plupart ont des habitudes très analogues ; car ils font leur nid dans RAPAGES TERRIFORES. 317 la terre , y placent un œuf, et déposent près de cet œuf pa A autre insecte dont ilsse sont saisis, et qu’ils ont tué, afin qu’il serve de nourriture à leur petit. Ge sont les mêmes que j'avais nommés d’abord rapaces hétéromalles. Quoique les rapaces terrifores tiennent de très près les uns aux autres par leurs rapports, comme ils sont fort nombreuxetdiversifiés, il est peu facile de les divi- ser en coupes bien tranbhé M. Latreille les a parta- gés en huit familles et quarante-deux genres. Relativement à l’objet de cet ouvrage, dont le but est de simplifier la méthode , afin de faciliter l’étude des animaux qui en font le sujet , je crois qu'il suffit de diviser ces insectes en neuf genres principaux , sauf à y en ajouter quelques autres, s’ils sont reconnus in- dispensables. En voici l’analyse dans le tableau sui- _vant, d’après des caractères empruntés des ouvrages de M. Latreille. — DIVISION DES RAPACES TERRIFORES. (1) Premier segment du corselet large et prolongé en dessus jusqu’à l’origine des ailes supérieures, (a) Pattes courtes ou moyennes. (—) Antennes des femelles plus courtes que la tête et le tronc. Tiphie. Scolie. (++) Antennes des deux sexes aussi longues au moins que la tête et le tronc. Sapyge. Thynne. (b) Pattes longues ; les postérieures ane fois aussi longues que la tête et le tronc réunis. Pompile. 318 HISTOIRE DES INSECTES. (2) Prernier segment du corselet étroit, transversal, et distant en dessus de l’origine des ailes supérieures. ile (a) Pattes longues; les postérieures une fois au moins aussi longues que la tête et le tronc réunis. es: Sphex. (b) Pattes courtes ou moyennes. (+) Labre entièrement à découvert, souvent très-grand, Bembèce. (+ +) Labre entièrement caché ou peu découvert. * Les yeux prolongés jusqu’au bord postérieur de latête, Larre. ** Les yeux ne s'étendant pas jusqu'au bord postérieur de la tête. sk Antennes insérées près de la bouche. Crabron. koh Antennes insérées au milieu de la face ou loin de la bouche. Philanthe. TIPHIE. (Tiphia,) Antennes filiformes, de treize ouquatorze articles, rapprochées à leur insertion , plus courtes que la tête et le tronc dans les femelles. Mandibules fortes, entières ou dentées. Quatre palpes; les maxillaires alongés. Tronc convexe en dessus , un peu plus long que large. Abdomen ovale ou oblong, attaché par un pé- dicule court. Anus des femelles muni d’un aïiguillon caché. Pattes un peu courtes , à jambes ciliées ou den- telées. 53 LE é TIPHIES. 319 Anienne filiformes, tredecim vel quatuordecim arti- culaiæ, adinsertionemapproximatæ, capitetruncoque nie in feminis. Mandibulæ validæ , edentulæ. Palpi quatuor ; maxillaribus elongatis. Truncus supernè convexus , pauld longior quäm latior. Abdomen ovale vel ovato-oblongum , breviter pediculatum. Anus feminarum aculeo tecto instructus. Pedes breviusculi ; tibiis ciliatis vel denticulatis. Osservarions. Les tiphies ne sont pas sans rapports avec les mutilles, mais les deux sortes d'individus de l’espèce sont ailées. Ce sont des hyménoptères velus, qui ressem- blent à des guêpes, dont ils diffèrent principalement par leurs ailes supérieures non plissées. | Ces insectes ont le corps alongé, velu, l’abdomen en fuseau, la tête obtuse, les yeux ovales et entiers, les pattes courtes, à cuisses grosses, comprimées , et à jambes ciliées ou dentelées. ESPÈCES. 1. Tiphie grosses-cuisses. Tiphia femorata. T. nigra ; femoribus quatuor posticis angulatis rufis. F. Tiphia femorata. Fab. p. 233. Latr. Tiphia hemiptera. Panz. fase. 57. tab. 14. Habite en Europe, en France. Elle fait son nid dans la terre. 2. Tiphie morio. Tiphia morio. T,, toia nigra; alis fuscis ; femoribus posticis cinereo-barbatis. Tiphia morio. Panz. fasc. 55. tab. 1. An tiphia morio ? Fab. p. 227. Habite l’Europe méridionale, l’Autriche, 3. Tiphie velue. Tiphia villosa. Latr. T°, atra, subvillosa ; antennis pedibusque concoloribus. Bethylus villosus. Panz, fase. 98. tab. 16. Habite en Allemagne. Etc: 390 HISTOIRE DES INSECTES. SCOLIE, (Scolia. ) Antennes filiformes , presque droites , un peu écara tées à leur insertion , plus longues dans les mâles que dans les femelles. Mandibulés fortes , saillantes , ar- quées. Quatre palpes ; les maxillaires plus courts que les mâchoires. Les yeux échancrés. Corps oblong. Le premier segment du corselet tron- qué postérieurement. Abdomen alongé, subcylindri- que. Pattes un peu courtes : les jambes des postérieures ciliées , presque épineuses. Anus des femelles très pi- quant. i Antennæ filiformes, rectiusculæ , ad insertionem subdistantes , in masculis pauld longiores quàm in fe- minis. Mandibulæ validæ , exsertæ , arcuatæ. Palpi quatuor ; maæxillaribus maxillis A Oculi emarginatr. Corpus oblongum. Metathorax posticè truncatus. Ab- domen elongatum, subcylindricum {præsertim in mas- culis). Pedes breviusculi ; tibiis posticorum ciliato- spinosis. Anus feminarum aculeo abscundito valido- que instructus. Osservarions. Les scolies constituent un beau genre d’hyménoptères rapaces, la plupart d’une assez grande taille. Ces insectes ont le corps alongé, peu ou point velu, noir, avec des taches jaunes ou rousses. Îls ressemblent à de grandes tiphies, et paraissent avoir des rapports avec les bembèces. Les antennes des femelles sont très courtes, tandis que celles des mâles sont plus longues, mais sans excéder de beaucoup la longueur de la tête et du tronc. Ces insectes sont nombreux en espèces, la plupart étran- gers à l’Europe, et ceux qu’on y rencontre ne se trouvent guères que dans ses parties méridionales. [ls fréquentent les fleurs et les lieux sablonneux. Il est vraisemblable que } SCOLIES. 321 leurs habitudessont analogues à celles des autres {errifores. Citons-en quelques espèces européennes. ESPÈCES. Scolie hémorrhoïdale. Scolia hœmorrhoidalrs, S. atra, hirta; abdomine fascüs duabus flavis, thorace anticè anoque ferrugineo-hiriis. F. Scolia hœæmorrhoidalis. Fab. p. 230. Roem. Gen. Ins. tab. 27. f, 4. Habite en Allemagne. 2. Scolie front jaune. Scolia flavifrons. S. atra; abdomine fasciis duabus PT alis ferruginèis apice cyanes. F. Scolia hortorum. Fab. pag. 232. Mas. Scolia flavifrons. Fab. p. 229. Femina. Roem. Gen. Ins. tab. 27. f, 3. Habite le midi de la France, l'Espagne. 3, Scolie insubrienne. Scolia insubrica. Latr: S, migra, cinereo-hirta ; abdomine airo ; ; Jascüs sex _flavis, anticis tribus interrupus. Scolia interrupta. Fab. p. 236. Panz. fase. 62. t. 14. $Sphex canescens. Scop. flora et fauna, insub. 2. t. 22. f, 8. Habite le midi de la France, l’Italie, la Suisse, 4. Scolie quadriponctuée. Scolia quadripunctata. $, atra; abdomine punctis quatuor allis ; alis ferrugineis apice Juscis. F. Scolia quadripunciata. Eat. p. 236. Panz. fasc. 3. t. 22. Mas, Scolia violacea. Panz. fasc. 66. t. 18. Femina. Habite en Italie, en France. 5. Scolie marquée. Scolia signata. $. atra; abdomine fascis duabus flavis, his utrinque puncto atro ; ano tridentalo ; alis apice fuscis. P. Scolia signata. Panz. fasc. 62. t. 13. Ross. faun, etr. tab. 8. fig. D. E. Habite le midi de l’Europe. TomE 1v. 21 399 HISTOIRE DES INSECTES. 6. Scolie cylindrique. Scolia cylindrica. $. atra; abdominis.segmentis margine punctoque laterali margine continuo flavis. Scolia cylindrica. Fab. p. 238. Elis cylindrica ejusd. Sapica cylindrica. Panz. fasc. 87.t. 19. My zine. Latr. Habite en Italie, etc. Corps fort alongé. Mandibules bidentées, Etc. SAPYGE. ( Sapyga. ) Antennes filiformes , un peu longues, s’épaississant souvent vers leur sommet, non ‘plus courtes qué le tronc dans les femelles. Mandibules fortes ; trigones , pluridentées. Les yeux échancrés. Corps alongé, glabre ou pubescent. Gorselet tron- qué antérieurement. Pattes courtes , à jambes presque lisses. Antennæ filiformes , longiusculæ , versus apicem sœpè incrassatæ , in feminis non trunco breviores. Mandibulæ valide, trisonæ, pluridentatæ. Oculi emar- ginati. | Corpus elongatum, glabrum aut pubescens. Thorax anticè truncatus, Pedes breves ; tibiis sublævibus. Ossenvarions. Les sapyges tiennent de très près aux scolies par leurs rapports et même par leur aspect. Néan- moins leurs antennes sont un peu plus longues dans les deux sexes ; et, quoique celles des femelles soient moins longues que celles des mâles, elles sont au moins aussi longues que la tête et le tronc réunis. Leurs pattes, d’ail- leurs, n’ont point la jambe épineuse, ni fortement ciliée, comme celles des scolies. Ces insectes se distinguent des tiphies par leurs palpes maxillaires plus courts que les mâ- choires. ; Nos sapyges sont ceux de Latreille, auxquels je réunis THYNNES. 393 ses polochres. On ies rencontre dans les lieux exposés au soleil , autour des murs et des terres où habitent les apiai- res. Latreille soupçonne que ce sont des parasites, c’est-à- dire qu’ils sont carnassiérs et insectivores. ESPÈCES. 1. Sapyge ponctué. Sapyga punctaia. S. atra ; abdomine punctis quatuor albis. Sapyga punctata. Latr. Hist. nat. des Crust, et des Ins. 13. p. 272, et Gen. Crust. et Ins, vol. 1. tab. 13. f. 9. Vespa, n° 13. Geoff, 2. p. 399. 1 Panz. fasc. 100.t. 17. . Habite en Europe ; aux environs de Paris. 3. Sapyge prisme. Sapyga prisma. S. atra; abdomine fascüs tribus; antic& posticdque interruptis puncioque anali flavis. F. Apis clavicornis, Linn. Sapyga prima. Tatr. Hist. nat. des un etc. Masaris crabroniformis, Panz. fasc. 47, t. 22. Scolia prisma. Fab. p. 236. Habite en Europe. ——— THYNNE, (Thynnus.) Antenries filiformes, presque sétacées , plus courtes et plus épaisses dans les femelies (que dans les mâles. Mandibules étroites , saillantes , arquées , subuniden- tées; plus fortes dans les femelles. Les yeux des femelles entiers. Corps alongé presque linéaire ds les mâles. Pattes courtes, comprimées ; à jambes des poste cihiées, subépineuses. Antennæ fliformes , subsetace® , in feminis bre- viores et crassiores. Mandibulæ angustæ ; exsertæ , arcuatæ , subunidentatæ, in feminis validiores. us in femainis integri. ; 21” 394 HISTOIRE DES INSECTÈES, Corpus elongatum , in masculis sublineare. Pedes breves , compreësi ; tibiis PERS um FRERES ans Le genre thynne a pour type un insecte recueilli à la Nouvelle - Hollande ; et probablement il yen existe plusieurs espèces. Par leur forme, les thynnes sem- blent annoncer le voisinage des pompiles. Latreille les range dans sa famille des sapygites. ESPÈCE. Fhynne denté. Thynnus dentatus. Fab. T. abdomine atro; segmento secundo terlio quatuorque punctis duobus albis. Fab. p. 244. Thynnus dentatis. Lair. Gen. Crust. et Ins. 1.t, 13. f. 1 et vol. 4. p.111. Habite la Nouvelle-Hollande. POMPILE. ( Pompilus.) Antennes menues, presque sétacées , à article ob- longs. Mandibules , soit simples, soit subdentées au côté interne. Quatre palpes ; les maxillaires plus longs. Les yeux entiers. | Corps oblong ; abdomen ovoïde, subsessile; les pattes longues ; les postérieures étant une fois aussi longues que la tête et le tronc réunis. Antennæ graciles , subsetaceæ ; articulis oblongis. Mandibulæ simplices , aut latere interno subdentatæ. Palpi quatuor ; maxillaribus ue longer Oculi integri. x là Corpus oblongum ; abdomen obovatum , Mlle. Pedes longi ; posticis capite truncoque conjunctis duplo longioribus. OnsEnVATIONS. Les pompiles se distinguent des insectes des quatre senres “précedents, au premier aspect, par la M ne se ae nec POMPILES, . 395 longueur de leurs pattes postérieures. Ils sont assez nom- breux , et constituent une famille dans l’ouvrage de La- treille. Leurs habitudes, et un peu leur port, les rappro- chent des sphex ; car ii parait que plusieurs font de même leur nid dans la terre, aux lieux sablonneux exposés au soleil. Leur corselet, néanmoins, les en distingue, son pre- mier segment étant prolongé en dessus, jusqu’à l’origine des ailes supérieures. ESPÈCES. 1. Pompile annelé. Pompilus annulatus. Latr. EF. ater ; capite, thoracis antico, abdominisque segmentis, basi flavis ; alis ferrugineis , apice atris. Jur. Pompilus.annulatus. Panz. fasc. 76. t. 16. Sphex annulata. Fab. suppl. p. 245. Habite le midi de la France, l'Italie, 2. Pompile quadriponctué. Pompilus quadripunc- tatus. Latr. | P. ater ; antennis , thoracis strigé anticd , scutello, puncls qua- tuor abdominis , alisque ferrugineis. Sphex quadripunctata. Fab. p. 210. Pompilus octopunctatus. Panz. fasc. 76. t. 17. Habite près de Bordeaux et en Espagne. 3. Pompile des chemins. Pompilus viaticus. P. pubescens , nigér; alis fusois ; abdomine anticé ferrüigineo ; cingulrs nigris. F. Sphex viatica. Linn. Pompilus viaticus. Fab. suppl. p. 246. Panz, fasc. 65. tab. 16. ! Habite en Europe. Il fait son nid dans la terre, aux lieux sablon- neux ; y dépose un œuf et des larves. 4. Pompile brun. Pompilus fuscus. Latr. ‘ P. glaber, ater ; abdomine basi ferrugineo. F. Pompilus fuscus. Fab. suppl. p. 246. Panz. fasc. 65. tab, 15. Sphex fusca, Linn. Ichneumon, n° 74. Geoff, 2. p. 354. Habite en Europe. - 326 HISTOIRE DES INSECTES. 5. Pompile rufipède. Pompilus rufipes. P. ater; abdominis segmentis utrinque puncto albo ; alis abbé Juscis.F. Panz. fasc. 65. tab. 17. Fab. suppl. p. 200. Sphex rufipes. Linn. . Habite en Europe. 6. Pompile biponctué. Pompilus bipunctatus. Latr, P. glaber, ater; abdomine punctis duobus fascidque postica albis; alis apice fuscis. F. Pompilus bipunctatus. Fab. suppl. p. 25r. Panz. fasc. 72. tab. 8. Habite en Europe, 7. Pompile tacheté. Pompilus maculatus. P. glaber, ater; thorace maculato, abdominis segmento prüno punctis duobus, secundo margine albis. Evania maculata. Fab. p. 193. Pompilus frontalis. Panz. fasc. 72. tab. 0. Ceropales maculata. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 63, Habite en Europe. Commun en France. Etc. SPHEX. (Sphex.) Antennes filiformes , grêles, rapprochées à leur in- serlion , souvent arquées ou en spirale. Lèvre supc- rieure très courte. Mandibules , soit simples, soit den- tées au côté interne. Quatre palpes grêles. Promuscide plus où moins alongée, trifide , fléchie dans son milieu ou vers son extrémité. Tête grosse, corps alongé ; abdomen pédiculé ; pattes postérieures fort longues. Anus des femelles muni d’un aiguillou caché. Antennœ fi iliformes , graciles , ad insertionem ap- pr'oximaiæ , sæpè arcualæ aut in spiram contorlæ. La- brum brevissimum. Mandibulæ vel simplices., vel la- ee = SPHEX. 1927 tere snterno dentatæ. Palpi quatuor graciles. Promuscis plus minusve elongata , trifida , medio aut versüs api- cem flexa. Caput magnum ; corpus elongatum ; abdomine pe- diculato. Pedes postici prœlongi. :Anus feminarum aculeo abscundito instructus. Osservarions. Les sphex ont l’aspect des ichneumonides, et sur-tout des cryptures, à cause du pédicule, souvent assez long , qui joint leur abdomen au corselet ; mais les femelles n’ont point de véritable tarrière; elles n’ont qu’un aiguillon simple et caché dans le dernier anneau de leur abdomen. On a confondu les sphex avec les pompiles , les uns et les autres ayant les pattes postérieures fort alongées, et peut-être des habitudes analogues. Latreille a montré que ces deux genres étaient bien distingués par le premier seg- ment du corselet qui, dans les sphex, est transversal, étroit , et ne se prolonge pas en dessus jusqu’à l’origine des ailes supérieures. | Nos sphex sont partagés en différents genres par Latreille. Il en forme sa famille des sphégimes. Ce sont des insectes carnassiers, parasites. Ils font leur nid dans la terre, y déposert un œuf, et placent à côté, soit une chenille, soit une araignée, qu’ils.ont tuée avec leur aiguillon. La larve, qui ne tarde pas à éclore; se nourrit alors de cette provision. Dans les uns , la promuscide , qui se compose de la lèvre inférieure et des mâchoires, est alongée en trompe, et sa longueur surpasse de beaucoup celle de la tête; dans d’au- tres , elle est à peine plus longue que la tête. Les sphex de Latreille sont dans ce second cas. | ESPÈCES. [ Mandibules dentées au côté interne. ] 1. Sphex des sables. Sphex sabulosa. L,. ÿ. hirta, nigra ; abdominis petiolo biarticulato, segmento secundo tertioque fer: ugineis, L. 328 HISTOIRE DES INSECTES. ë Sphex sabulosa. Linn. Fab. p. 198. Panz. fasc. 65. t. 19. Ammophila sabulosa. Latr. Ichneumon, ne 63. Gcoff. 2. p. 349. Habite eu Europe. ë 2. Sphex langue-blanche. Sphex lutaria. L. S. nigra, glabra ; abdominis petiolati segmento secundo tertioque rufis ; labio argenteo. Fab. p, 199. Panz. fasc. 65. t. 14. ÆAÆmmophila. Latr. Habite en Europe. 3. Sphex des chemins. Sphex arenaria. $. nigra, hirta ; abdominis petiolo (brevi) uniarticulato, segmento secundo tertioque rufis ; alis longitudine corporis. $phex arenaria. Fab. p. 199. Panz. fasc. 65. t. 13. Sphex viatica. Linn. ex. D. Latr. Ammophila. Latr. Habite en Europe, aux lieux sablonneux , sur les chemins. 4. Sphex ailes jaunâtre. Sphex flavi pennis. Latr. $. atra , fronte aure& , abdomine rufo ; petiolo apiceque atris. F, Sphex flavipennis. Fab. p. 201. Pepsis flavipennis ejusd. Habite l’Italie, la Provence, les environs de Bordeaux. [ Mandibules sans dents au côté interne. |. . 5. Sphex spiralier. Sphex spirifex. $. atra ; thorace hirto immaculato ; petiolo uniarticulato, flavo, longitudine abdominis. L. Sphex spirifex. Linn. Fab. p. 204. Panz. fasc. 76. tab. 15. Pelopœus Latr. Habite l’Europe australe, le midi de la France. Etc. BEMBÈCE. ( Bembex. ) Antennes filiformes , grossissant un peu vers leur sommet, rapprochées à leur insertion. Lèvre supérieure très saillante ,en triangle alongé , rostriforme. Man- BEMBÈCGES. 329 dibules pointues, dentées au côté interne. Palpes grèles , courts. Promuscide ( mächoires et lèvre infé- rieure ) alongée , fléchie. Corps alongé. Segment antérieur du corselet trans- versa], étroit. Abdomen ovale-conique , presque ses- sile. Pattes courtes ou moyennes. Antennœæ filiformes , sensim extrorsüm Crassiores , ad insertionem approximaiæ. Labrum penitùs exser- tum, elongato-trisonum , rostriforme. Mandibulæ acutæ, latere interno dentatæ. Palpi graciles, breves. Promuscis elongata , inflexa. Corpus elongatum. Thoracis segmentum aniicum transversale, angustum. Abdomen ovato-conicum , tho- raci pediculo brevissimo affixum. Pedes ne aut longitudine mediocres. OsservarTions. Les bembèces ont des rapports, par leurs habitudes, avec les sphex et les crabrons. Elles ressemblent un peu aux guêpes par les couleurs et la forme de leur corps , mais leurs ailes supérieures ne sont point plissées, et leur abdomen est presque sessile. Enfin, leurs mâchoires et leur lèvre inférieure forment une promuscide alongée, fléchie presque comme dans les abeilles. Leur lèvre supé- rieure, très saillante, proiongée en bec souvent abaissé, est ce qui les caractérise éminemment, Ces rapaces font leur nid dans la terre, et y déposent un œuf et des insectes pour nourrir la larve qui doit y éclore. ESPÈCES. Bembèce à bec. Bembex rostrata. B. labo supertoré conico fisso; abdomine atro; fasciis glaucis repandis. F, Apis rostrata. Linn. Bembex rostrata. Fab. Panz, fasc. 1. tab. 10. Habite en Europe, sur les collines sablonneuse:. #, : 330 HISTOIRE DES INSECTES. 2. Bembèce oculée. Pembex oculata. Jur. B. labro conico , thorace immaculato, abdomine nigro ; Jasciis Jlavis, primé interruptä, secund& oculaté ni repandis. P. Panz. fasc. 84. tab. 22. Habite en Suisse, aux lieux montagneux. Voyez, dans le même fascicule de Panzer, son bembex ne t. 21. 3 Bembèce marquée. Bembex signala. B, labio supériori rotundato ‘nlegro ; corpore nigro flavoque va- rio. F. Bembex signata. Fab. p. 243. Monedula. Latr. Habite en Amérique. Etc. LARRE. ( Larra.) Antennes filiformes ou subsétacée:, insérées près de la bouche. Lèvre supérieure petite , cachée ou peu découverte. Mandibules souvent échancrées au côté in- férieur, près dé la base, ayant un angle en saillie. Les yeux grands, souvent rapprochés postérieurement, Tête transverse. Premier segment du corselet trans- verse, étroit , marginal. Abdomen alongé-conique. Pattes courtes; à jambes postérieures ciliées ou cp neuses. Antennoe filiformes , vel subsetacæ, os versüs insertæ. Labrum parvum, absconditum aut parèm detectum ; mandibulæ sæpè latere infero versus basim emargi- natæ , cum angulo prominulo. Oculi magni , posticè sæœpe convergentes. | Caput transversum. Thoracis segmehñqum anticum transversale , perangustum , marginale. Abdomen elon : gato- conicum. Pedes breviusculi ; tibiis posticis ciliato- spinosis. LARRES. “431 Osservarions. Les /arres sont fortnembreux, paraissent tenir aux crabrons et aux sphex par leurs rapports, et plu- sieurs même ressemblent aux ichneumonides par l’aspect. Latreille, qui en forme sa famille des larrates, les a divisés en treize genres. Croyant pouvoir me dis pènsér d’entrer dans ces détails, je distingue ces insectes des bembeces, par le labre caché ou peu découvert; des crabrons, par leurs yeux prolongés jusqu’au côté postérieur de la tête ; enfin , des philanthes, par leurs antennes insérées près de la bouche et non loin d’elle. Les insectes dont il s’agit font leur nid dans le sable. a " ESPECES. Mandibules -échancrées au côté inférieur , près de la base. . Larre ichneumoniforme. ZLarra ichneumonifor- mis. F. L. atra; abdominis primo secundoque segmento rufis. Fab. p. 221. Panz. fasc. 76. tab. 18. Coqueb. Ill. ic. dec. 2. t. 12. f. 10. femina. et f. 11. mas, Habite en Hongrie et dans le midi de la France. 2. Larre tricolore. Larra tricolor. L. nigra ; abdomine utrinque lunulis argenteo-sericeis ; basi rufo, apice nigro. Pompilus tricolor. Fab. Panz. fasc. 84, t. 10. Lyrops. Lair. Habite en Barbarie, etc. 3. Larre pompiliforme. Larra pompiliformis. P. L. nigra; abdomine nigro, basi ferrugineo. Panz. fasc. 89. tab. 13. Lyrops. Latr. Habite en Allemagne. 4. Larre peint. Larra picta. L. nigra, lœvis; thorace maculato ; abdomine fer r'ugineo ; Jasciis tribus flavis, Crabro pictus: Fab. p. 299. Pan, fasc. 17. t. 19. et fasc. 7a.t. 10. 332 HISTOIRE DES INSECTES. Dinetus. Latr. | Habite en Allemagne. 5. Larre flavipède. Larra flavipes. L. nigra; thorace maculato ; abdomine flavo; segmentorum mar- - ginibus anoque nigris. Phlnthus flavipes. Fab. p. 290. Pin fasc. 84. 1. 24. Palarus flavipes. Latr: Gen. Crust. et Ins, 1.t. 14.f. 1. - Habite l'Europe australe ; , l'Italie. Mandibules non échancrées au côté inférieur. 6. Larre à cinq. bandes. Lara quinquecincta- L. nigra; scutello flavo; abdomine fasciis quinque flavis continuis, Mellinus quinquecinctus. Fab. p. 287. Panz. fase. 72. t. 14. Gorytes quinguecinctus. Latr. e Habite en Europe. Voyez Panzer, fasc. 98. t. 17. 7. Larre épineux. Larra spinosa. L. nigra, nitida; abdomine fascüs tribus transversis flavis ; primé inlerrupt&. ÎNysson spinosus. Latr. Panz. fasc. 98. t. 17. Habite en France , en Allemagne, etc. Etc. .. CRABRON. ( Crabro. ) Antennes filiformes , courtes, brisées, le premier article plus long , insérées près de la bouche. Lèvre supérieure petite, peu découverte. Mandibules bi- dentées ou pluridentées. Les yeux non rapprochés supérieurement, Corps alongé. Premier segment du corselet transver- sal , linéaire, marginal. Pattes courtes ou moyennes. Antennœ filiformes , breves , fractæ , propè os in- sertæ : articulo primo longiore. Labrum parvum , pau- lulèm deiectum. Mandibulæ bidentatæ aut pluriden- talæ. Oculi subovati, supernè distantes. CRABRONS. 3338 Corpus elongatum.. Thoracis segmentum anticum transversum , angustum , marginale. Pedes breves aut longitudine mediocres. Osservarions. Les crabrons sont des insectes assez com- muns, que l’on rencontre sur les fleurs , et qui ressemblent presque à des guêpes, leur corps étant en général varié de noir et de jaune. Ils font leur nid dans le sable, dans les vieux bois, dans les fentes des murs, déposent un œuf au fond, et placent auprès, soit des mouches, soit quelque autre insecte, pour servir de nourriture à la larve qué y naîtra, Avec nos crabrons et les philanthes qui viennent ensuite, Latreille forme sa famille des crabronites, qu’il divise en un assez grand nombre de genres. Ces insectes sont effec- tivement nombreux et variés; mais ils se tiennent par de grands rapports, et les deux genres que je présente me paraissent suffire. Dans nos crabrons, les antennes sont courtes, brisées, ont le premier article plus long, et s’insèrent près de la bouche. Elles sont plus longues dans les philanthes, non - brisées, et s’insèrent loin de la bouche. De part et d’autre, les yeux ne sont point rapprochés postérieurement, comme dans les /arres, Plusieurs crabrons ont la lèvre argentée et brillante. ESPÈCES. Crabron souterrain. Crabro subterraneus. C. thorace maculato , abdomine utrinque maculis quinque flavis ; * pedibus ferrugieis. Crabro subierraneus. Fab, p. 295; Panz. fasc. 3. t. 21. Habite en Europe, | Crabron à six bandes, Crabro sexcinctus. C. thorace maculato ; abdomine ns à sex flavis; prünis inter- rupuis. F. Crabro sexcinctus, Fab, p. 295. Panz, fasc, 64. t, 13. Habite en Europe, 3347 HISTOIRE DES INSÈCTES. 3. Crabron fossoyeur. Crabro fossorius. C. thorace immaculato , abdomine maculis quinque lutescentbus, pedibus nigris. F. Crabro fossorius. Fab. p. 294. Panz. fasc. 92. t. 21. Sphex fossoria. Linn. pa" Habite en Europe. 4 Crabron porte-crible. Crabro cribrarius. C, niger ; thorace maculato ; abdomine fascüs flavis ; intermediis interruptis ; tibüs anticis clypeis concavis. F. e Syhex cribraria. Linn. Crabro cribrarius. Fab. p. 297. Panz. fasc. 15. t. 18—19. Habite en Europe. Le premier article des tarses antérieurs est dilaté en palette. Etc. PHILANTHE. ( Philanthus. } Antennes beaucoup plus longues que la tête, ren- flées vers le bout, et insérées loin de la bouche. Lèvre supérieure courte , tansverse , fléchie. Mandibules presque sans its au côté interne. Les yeux écartés en dessus. ‘ Tête grande, plus large que le tronc. Abdomen ovale- conique. Antennœ capite in plurimis multà longiores, sensim extrorsumm crassiores, Capütis faciei medio insertæ , ab ore distantes. Labrum breve, transversum ;infleæum. Mandibulæ latere interno subedentuleæ. Oculi supernè distantes. : Caput magnum, trunco latius. pau v ovato-co= nicum. Osservarions. Les philanthes tiennent de très près aux crabrons par leurs rapports et par leurs habitudes. Cepen- dant on peut les en distinguer par la forme et l’insertion de leurs antennes. Ilsont d’ailleurs le chapenn trilobé et sou- vent les yeux échancrés. HYMÉNOPTÈRES À TARRIÈRE. 335 Je rapporte à ce genre les philanthus et les cerceris de Latreille , quoiqu’ils puissent être distingués. ESPÈCES. 1. Philanthe couronné, Philantus coronatus. Ph. niger, thorace maculato ; abdominis fascüs quinque flavis ; anticis duabus interruptis. F. Philanthus coronatus. Fab. p. 288. Latr. Panz. fasc. 84.t.23. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. 2. Philanthe apivore. Philantus apivorus. Ph. niger , ore fronteque flavo maculaiis ; thorace maculato ; ab- domine fasciis sex flavis ; anticis duabus semi-interruptis. Philanthus apivorus. Latr, Hist, des Fourm. p. 305. pl. 12. f. 2. femelle. : Philanthus pictus. Fab, Panz. fasc. 47. t. 23. mâle. Habite en Europe. Il fait son nid dans les terrains exposés au soleil , et s'empare de l'abeille domestique, qu'il tué et place dans son nid, près de son œuf, 3. Philanthe à oreilles. Philantus lœtus. Ph. niger ; thorace maculaio ; abdominis primo segmento | punc- tis duobus , réliquis fascia flavis. F. Philanthus lœtus, Fab. p. 291. Panz. fase. 63. t, 11. Cerceris aurita. Latr. Habite en Europe, Se trouve aux environs de Paris. Etc. . “5 © — DEUXIÈME SECTION. HYMENOPTÈRES À TARRIÈRE [ Terebranies. Latr. ] Abdomen des femeiles muni d’une tarrière qui sert à déposer les œufs. Les hyménoptères nombreux que comprend cette section sont remarquables en ce que les femelles ont à 336 HISTOIRE DES INSECTES. l’extrémité de l’abdomen une tarrière qui leur sert à déposer les œufs. Cette tarriere, qui est rarement pi- quante , est, le plus souvent, saillante” à l’extrémité de l’abdomen. Elle y varie dans sa grandeur, sa compo- sition et sa direction, étant tantôt droite etcaudiforme, tantôt recourbée sous l’abdomen ou au-dessus , etc. En général , elle est composée de plusieurs pièces sé- parables longitudinalement (deux pièces latérales ser- vant de gaîne à la vraie tarrière). Cette section embrasse six familles distinctes, que je distribue , divise et caractérise de Îa manière sui- vante. DIVISION DES HYMÉNOPTÈRES A TARRIÈRE. S. Tarrière tubulaire conique, non fissile. Les tubulifères. SS. Tarrière plurivalve, fissile. (1) Abdomen pédiculé ou subpédiculé. Il tient au corselet par un pédicule ou par un point, Larves apodes. (a) Les quatre ailes veinées. (*) Antennes filiformes ou sétacées, de vingt articles et au- delà, le plug, sduvent vibratiles. Les ichneumonides. (**) Antennes de douze à seize articles. Pédicule de l’abdo- men s’insérant au-dessus de l’extrémité postérieure du corselet. Les évaniales. (b) Les deux ailes inférieures non veinées. ‘ () Antennes brisées. Abdomen caréné en dessous, La tar rière jamais roulée eu spirale. Les cinipsaires, Lÿ LES TUPULIFÉRES. 337 (**) Antennes droites. Abdomen cténc ent dessous, La tarrière roulée ea spirale, au moins dans sa base, sous l'abdomen. Les diplolépaires. (2 Abdomen tout-à-fait sessile. Il tient au corselet par Loute sa largeur, Larves pédifères, Les érucaires. oo LES TUBULIFÈRES. La tarrière des femelles, plus ou moins apparente, forme un tube conique, pointu, qui ne se divise point en plusieurs valves longitudinales séparables. Sous cette coupe, je réunis les chrysidides et les proctotrupiens de Latreille, dans l'intention de ré- duire, le plus possible , le nom des familles et surtout celui des genres , lorsque les insectes me paraissent se rapprocher assez par leurs rapports. : Ces insectes font, en quelque sorte , une transition des hyménoptères à aiguillon à ceux qui ont une vé- ritable tarrière. | Dans les chrisidides , la tarrière n'existe pas encore par des pièces particulières; elle n’est formée que par les derniers segmens articulés de l’abdomen; enfin, elle est rétractile et porle à son extrémité un petitaiguillon, _ Mais dans les proctotrupiens, quoique tubulaire et pointue, la tarrière semble souvent formée de deux valves soudées , qui ne se séparent point , et déjà elle est distincte des derniers anneaux de l’abdomen. Les byménoptères tubulifères ont l'abdomen inséré au corselet par une portion de son diamètre transver- sal. Leurs ailes inférieures n’ont point de nervures distinctes. Je les divise ainsi. ToME 1v. 29 338 HISTOIRE DES INSECTES. (1) Tarrière rétractile , formée par les derniers anneaux de l’abdo- men, et portant un petit aiguillon. Le corps se contractant en boule lorsqu’on le prend. (a) Mandibules alongées et étroites. Chryside. (b) Mandibules courtes, larges, tronquées, dentées. : Clepte. (2) Tarrière saïillante , pointue, sans aiguillon. Le corps ne se con- tractant point en boule. - (a) Corselet entier, non divisé , à segment antérieur toujours court. Oxyure. (b) Corselet divisé en deux parties, ou ayant le segment anté- rieur alongé. Dryne. CHRYSIDE. ( Chrysis. ) Antennes filifor mes, brisées, vibratiles, un peu plus longues que la tête. Lèvre supérieure très petite. Man- dibules alongées, étroites , pointues. Quatre palpes inégaux. Tête transverse. Corselet tronqué aux deux bouts. Abdomen concave en dessous. Le corps brillant, orné de couleurs métalliques, se contractant en boule. Antennæ filiformes, fractæ, vibratiles, capite pauld longiores. Labrum minimum. Mandibulæ elongaiæ, angusiæ, acutæ. Palpi quatuor inœquales. Caput transversum. Thorax anticè posticèque trun- catus. Abdomen subtüs fornicatum. Corpus splendi- dum , coloribus metallicis sæpius ornatum , in globum contractile. CHRYSIDES. 339 Osservarions, Les chrysides semblent avoir des rapports avec les guêpes ; aussi Geoffroy ne les en avait pas distin- guées! Ce sont de petits insectes glabres , très brillants, ’et que l’on reconnaît d’abord aux belles couleurs métalliques. dont la plupart sont ornés. Leur abdomen, presque sessile, ou attaché par un pédicule très court, est concave en des- sous, et souvent terminé pas des Éric de dentelures. Ces insectes sé contractent en boule lorsqu'on les prend. Les femelles font sortir de leuranus un aiguillon conique, faible, peu ou point piquant, -etqui est une espèce de tar- rière. L'’insecte l’alonge et le dirige comme à volonté, et. s’en sert pour déposer ses œufs, (! On voit souvent les chrysides voltiger près des murs exposés au soleil, cherchant des trous pour y faire leur nid. ESPÈCES. Ghryside enflammée. Chrysis ignita. Ch: glabra, nitida; thorace viridi ; abdomine aureo, apice qua: : dridentato. Chrysis ignita. Linn. Fab. Panz. fasc. 5. t. 22. Vespa. n° 20. Geoff. 2. p. 382. Habite en Europe. Très commune. Abdomen plus rouge que doré, 2. Ghryside éclatante. Chrysis fulsida: Ch. glabra, nitida ; thorace abdominisque primo segmento cœru- leis ; ano quadridentato. Chrysis fulgida. Linn. Fab. Panz. fasc. 59 t. 15. Habite en Europe. D. Chryside brûlante. Chrysis calens. Ch. cœrulea , nitida ; abdomine aureo , ano quailridentato cœ- ruleo. Chry sis calens. Fab; p:230: Stylbum. Latr. Habité'én Europe, dans le midi de la France. Etc. 29* 340 HISTOIRE DES INSECTES. CLEPTE. ( Cleptes. ) Antennes filiformes, vibratiles, presque de la lon- gueur du corselet. Mandibules courtes, larges, subtri- gones, dentelées. Promuscide nulle : la lèvre inférieure étant courte, arrondie au sommet. Abdomen ovale, subpédiculé, déprimé, non voté en dessous. A4ntennæ filiformes, vibratiles, thoracis ferè longi- tudine. Mandibulæ breves, latæ, subtrigonæ, denticu- latæ. Promuscis nulla : labio brevi, apice rotundato. Abdomen ovale, subpediculatum, depressum, infra non fornicatum. Onsenvarions. Les cleptes ont des couleurs brillantes comme les chrysides, mais ils en diffèrent éminemment par la forme des mandibules. Leur corselet est un peu rétréci en devant. Les femelles ont une tarrière tubuleuse, rétractile. ESPÈCES. 1. Clepte demi-doré. Cleptes semiaurata. C. abdomine ferrugineo, apice cyaneo. Ichneumon semiauratus. Fab. p. 184. Panz. fasc. 51.t, 2. mas. et fasc. 52. t. 1. fem. Habite en Europe. 2. Clepte nitidule, Cieptes nitidula. C. cyaneo-nigra; thorace abdomineque anticé forreajaest Ichneumon nitidulus. Fab. p. 184. Coqueb. Ill. ic. dec. 1. tab. 4. f. 5, Habite en Italie, aux environs de Paris. 3. Clepte pallipède. Cleptes pallipes. C. capite thoraceque supré auratis ; abdominis segmentis primis supernè ferrugineis. Cleptes pallipes. Le pelt. Ann, du Mus, vol, 7.p, 119. f. 1. Habite aux environs de Paris. OXYURES, 341 OXYURE. ( Oxyurus. ) Antennes filiformes, quelquefois s’épaississant vers leur sommet, plus longues que la tête, insérées au milieudu front ou près de la bouche. Lèvre supérieure petite. Mandibules variées, pointues, avecou sans dents. Corselet alongé, continu, nondivisé en deux nœuds. Tarrière tubuleuse, rarement cachée. Antennœ filiformes, interdüm extrorsm crassiores, capite longiores, frontis medio aut pauld inferius in- sertæ. Labrum parvum. Mandibulæ variæ, acutæ, dentatæ aut edentulæ. Thorax elongatus, continuus, non binodis. Femina- rum terebra tubulosa, acuta, rard occulta. Osservarions. Je rapporte à cette coupe, que je présente comme générique, ceux des proctotrupiens de Latreille dont le corselet est continu et non divisé en deux nœuds ; le segment antérieur de ce corselet étant court, transverse et arqué. Les insectes qui sont dans ce cas constituent nos oxyures. Is ne sont point brillants comme les chrysides et les cleptes, et les femelles ont une véritable tarrière tubu- leuse, pointue, non fissile, presque toujours saillante. Les antennes de ces insectes ont dix à quinze articles, sont un peu longues, quelquefois brisées, et quelquefois aussi vont en s’épaississant vers leur sommet. L’abdomen est un peu pédiculé, caréné en dessous, dans les femelles. ESPÈCES. [ Antennes brisées. 1, Oxyure frontale. Oxyurus frontalis. O. niger; capite punctato; abdomine depresso subsessili. Sparasion frontale. Latr. Habite en France, dans le Piémont. 2. Oxyure antéon. Oxyurus anteon. O. niger, nitidus; pedibus flavescentibus. ! 349 HISTOIRE DES INSECTES. Anteon jurianum. Latr. Habite en France. 3. Oxyure conique. Oxyurus conicus. O. niger; abdomine conico acutissimo; femoribus clavatis ferru- gineis. Ichneumon conicus. Fab. Chalcis conica, ejusd. Diapria conica. Latr. Habite en Europe. 4. Oxyure cornue. Oxyurus cornutus. O. ater, nudus, nitens; vertice cornuio. Psylus cornutus. Panz. fasc. 83. 1, 11. Diapria cornuta. Latr. Habite au midi de ia France, etc. [ Antennes non brisées. ] 5. Oxyure brévipenne. Oxyurus brevipennis. O. niger; thorace posticé granulato; abdomine pedibusque fusco- Julvis. Proctotrupes brevipennis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 1. tab. 13. f. r.et vol. 4. p. 38. ( Habite le midi de la France, sur la terre, 6. Oxyure noire. Oxyurus niger. O. totus ater, nitidus ; antennarum articulo primo pedibusque flavis. Codrus niger, Panz. fasc. 85. tab. 9. Proctotrupes. Latr. Habite en Allemagne. 7. Oxyure anomalipède. Oxyurus anomalipes. O. ater , nitidus; pedibus anticis , Ubiüis tarsisque medüs et pos- dicis testaceis. Sphex anomalipes. Panz. fasc. 52, t. 23. et fasc. 100. t. 18. Helorus anomalipes. Latr. Habite en Allemagne, et aux environs de Paris, mn" SES DAYNES. 345 DRYNE. (Drynus. ) Antennes filiformes, insérées près du bord antérieur de la tête. Mandibules dentées, très pointues. Palpes inégaux; les maxillaires plus longs. Corps alongé. Corselet, soit formé de deux nœuds, soit continu et ayant le segment antérieur alongé. Ab- domen ovale, attaché par un pedicule court. Antennæ filiformes, os versùs propè clypeum in- sertæ. Mandibulæ dentatæ, acutæ. Palpi inæquales : maxillaribus longioribus. Corpus elongatum. Thorax vel binodis, vel conti- nuus : segmento antico elongato. Abdomen ovale , tho- raci pediculo brevi affixum. Osservarions. Sous le nom de dryne, je réunis le drynus et les bethylus de Latreille. Ce sont encore des proctotru- piens pour cet entomologiste ; mais leur corselet est formé de deux nœuds, ou a son segment antérieur alongé; ce qui n’a point lieu dans nos oxyures. Dans le drynus de Latreille, les antennes sont droites, longues, et ont dix articles ; celles de ses bethylus ont treize articles et sont brisées. ESPÈCES. 1. Dryne formicaire. Drynus formicarius. D. subruber ; thoracis parte postict abdomineque nigrescentibus ; alis anticis fusco-fasciais. Drynus formicarius. Latr. Genr. Crust. et Ins. 1. tab. 12, f. 6. Hist. nat, des Crust. et des Ins. vol. 13. p. 228. Habite le midi de la France. 2, Dryne cénoptère. Drynus cenopterus. D. ater, lævis, nitidus; pedibus fuscis; alis opacis sub-avenüs. T'iphia cenoptera. Panz. fasc. 81. t. 14. Bethylus cenopterus. Latr. Habite en Allemagne et aux environs de Paris, 344 | HISTOIRE DES INSECTES. 3. Dryne hémiptère. Drynus hemipterus. D. ater, glaber; alis brevissimis. iphia hemiptera. Fab. Suppl. p. 254. Pans. fasc. 97. t. 14. Bethylus hemipterus. Latr. Habite en Allemagne. Etc. ER TARRIÈRE PLURIVALVE, FISSILE. Elle se divise longitudinalement en plusieurs valves, dont les latérales servent de gaine à la tarrière pro- prement dite. Cette coupe embrasse le reste des hyménoptères, et se trouve ici partagée en cinq familles, savoir : les ich- neumonides, les évaniales, les cinipsaires, les diplo- lépaires ou gallicoles, enfin, les érucaires. On remarque que les trois premières de ces familles sont des insectes carnassiers dans l’état de larve, puisqu'ils dévorent les larves et les chrysalides des autres insectes : tandis que les insectes des deux desnières familles ne sontque des phytiphages, et ne se nourrissent que de substances végétales. Exposons-les successivement. LES ICHNEUMONIDES, Antennes filiformes ou sétacées, de vingt articles et au-delà, le pius souvent vibratiles. Les quatre ailes vetliées. On a donné ie nom d’ichneumonides aux hyménop- tères pupophages qui composent principalement le genre ichneumon de Linné; et, comme ces ichneumo- nides sont nombreuses en races diverses, on les a divi- sées en beaucoup de genres. LES ICHNEUMONIDES. 345 Les insectes dont il s’agit sont des hyménoptères à tarrière, remarquables en général par leur corps grêle, alongé, à abdomen pédiculé, ayant des antennes lon- gues, droites ouavancées, multiarticulées et vibratiles. Les femelles de ces insectes ont une tarrière composée detrois filets, dont les deux latéraux, par leur réunion, servent de fourreau à celui du milieu. Les larves des ichneumonides sont sans pattes, et vivent toutes dans le corps des autres insectes. Les femelles, en effet, per- cent avec leur tarrière Île corps des autres insectes encore en larves, surtout des chenilles, et y déposent un ou plusieurs de leurs œufs. Là, ces œufs ne tardent pas à éclore, et les jeunes larves ichneumonides se nourrissent aux dépens de la chenille ou de la larve d’hyménoptère ou de diptère qui les contient, et en dévorent le corps graisseux sans attaquer les organes essentiels de l’insecte; ce qui fait qu’il continue de vivre, et parvient SoNen à se changer en chrysalide avant de périr. Quant aux larves ichneumonides, elles se développent dans la larve qu’elles dévorent, s’y transforment en chrysalide , après s’être envelop- pées d’une coque de soie; et, arrivées à l’état parfait, elles sortent du corps qui les contenait, après en avoir percé la peau. Le groupe que forment les ichneumonides est natu- rel, assez bien circonscrit par le caractère des antennes de ces insectes, et a pu, avec raison, être considéré comme un genre. Mais ce genre étant extrêmement nombreux en espèces, on a pensé qu’ii serait utile de le partager en plusieurs coupes particulières, comme autant de genres séparés, et qu'on nedevait considérer le groupe iui-même que comme une famille. En conséquence, prenant toujours en considération les caractères qu'indique Latreille, je divise les ich- neumonides de la manière suivante, 346 HISTOIRE DES INSECTES. DIVISION DES ICHNEUMONIDES. 1. Mandibules non dentées ou en pointe entière à leur extrémité. Tête globuleuse. Xoride. 2. Mandibules bidentées ou échancrées à leur extrémité : elies sont étroites, alongées, croisées. (a) Abdomen vu en dessus, offrant au moins cinq anneaux distincts. (+) Bouche point avancée en bec. Tchneumon. Crypture. (++) Bouche avancée en bec. Agathis. (b) Abdomen vu en dessus, paraissant inarticulé ou forme au plus de trois anneau% distincts. Sigalphe. 4 3. Mandibules tridentées à leur extrémité, formant un carré irrégulier, grandes et écartées. Alysie. XORIDE., ( Xorides.) Antennes filiformes, droites, un peu longues. Palpes maxillaires très longs. Mandibules simples ou un peu sinuées sur les côtés ; à sommet entier, non échancré, ni denté. Tête globuleuse. Abdomen oblong, rétréci en pédi- cule à sa base. Tarrière saillante. Antenne filiformes , rectæ , longiusculæ. Palpi ma- æillares longissimi. Mandibulæ simplices vel ad latera XORIDES. 347 subsinuatæ ; apice integro, nec dentato, nec emargt- nato. Caput globosum. Abdomen ob longum, in pediculum ad basim attenuatum. Terebra exserta. Orservarions. Sauf les æxorides dont il s’agit ici, les autres ichneumonides, selon Latreille, ont le sommet des mandibules, soit échancré, soit bidenté ou tridenté : c’est donc un genre assez bien circonscrit dans son caractère. Nos xorides embrassent celles de Latreïlle et ses sté- phanes. Néanmoins il n’y a encore que très peu d'espèces d’indiquées. ESPÈCES. 1. Xoride indicatrice. Xorides indicatorius. X. niger punctatus ; thorace immaculato ; abdomine rubescente ; lateribus inferis albido-maculatis. Ichneumon indicatorius. Latr. Genr. Crust. etIns. 1.t. 12, f. 3. Habite en France. 2. Xoride prédicateur. Xorides predicatorius. ZX. ater ; scutello flavicante; thorace maculato ; abdominis seg- mentis margine albidis; pedibus rufis. Ichneumon precatorius. Fab, p. 139. Latr. Habite en Allemagne. 3. Xoride couronnée. Xorides coronatus. ZX. ater; alis fuscis ; lunul& pallidd; abdomine ferrugineo , apice nigro; femoribus posticis serratis, TIchneumon serrator. Fab. Suppl. p. 224. Bracon serrator. ejusd. Piez. p. 108. | Stephanus coronatus. Jur. hymen. pl. 7. Panz. fasc. 96. t. 13. Latr. Genr. Crust. et Ins, 4. p. 4. Habite la France , l'Allemagne. 348 HISTOIRE DES INSECTES. ICHNEUMON. ( Ichneumon. } Antennes filiformes ou sétacées, droites, longues, multiarticulées, vibratiles. Palpes inégaux ; les maxil- laires plus longs. Mandibules alongées, bidentées ou échancrées à leur extrémité. Tête transverse. Abdomen subpédiculé. La tarrière bien saillante et caudiforme. Antennæ filiformes aut setacecæ, rectæ, longæ, mul- liarticulatæ, vibratiles. Palpi inæquales : maxillari- bus longioribus. Mandibulæ elongatæ, apice bidentatoæ vel emarginalcæ. Caput transversum. Abdomen subpediculatum. Te- rebra penitus exserta, caudiformis. Ogservarions. Quoique Latreille ait divisé les ichneu- monides en huit genres, son genre ichneumon est resté d’une étendue énorme par le nombre des espèces qui s’y rapportent. D’après cette considération, j'ai cru qu’il serait utile de profiter de la principale division qu’il y introduit, pour le partager en deux coupes génériques, assez faciles à distinguer. Ainsi c’est avec les ichneumons de sa première division , dont je ne sépare pas ses acœænites, que je forme le genre ichneumon dont il s’agit ici. À peu près comme tous les autres, ce genre est sans doute artificiel ; mais il embrasse des espèces convenablement liées entre elles par leurs rapports, et qui, toutes, offrent cette particularité, dans les femelles, d’avoir à l’extrémité de leur abdomen une tarrière caudiforme, toujours saillante, quelquefois fort longue. Elle indique les habitudes particulières de ces races ; car elle fait sentir qu'ayant l’habitude de rechercher les nids des autres insectes pour y enfoncer leur tarrière, ou de percer les larves qui sont sous les écorces des arbres, elles ont souvent de grands obstacles à vaincre pour péné- trer dans les lieux où elles doivent déposer leurs œufs; par suite, leur tarrière en a obtenu une saillie constante et une ICHNEUMONS. 349 longueur plus ou moins grande, appropriées aux habitudes de ces animaux. Comme les autres ichneumonides, les larves de nos ichneumons sont carnassières, et vivent toujours dans le corps des autres insectes. Parvenus à l’état d’insecte par- fait , les ichneumons dont il s’agit ne se distinguent prin- cipalement de nos cryptures que parce que les femelles de celles-ci ont la tarrière rétractile , entièrement ou presque entièrement cachée dans l’abdomen lorsqu'elle n’est pas employée. ESPECES. [| Abdomen presque sessile. 1 1. Ichneumon persuasif. {chneumon persuasorius. 1. scutello allo , thorace maculaio , abdomine segméntis omnibus utrinque be duobus albis. Fab. Panz. fasc. 19. tab. 18. Pimpla persuasoria. Fab: Piez, P. 112. Habite l’Europe boréale. 2. Ichneumon manifestateur. /chneumon manifestator. I. ater immaculatus; abdomine sessili, cylindrico ; pedibus rufis. Tchneumon manifestator. Linn. Fab. Fatr. Panz. fasc. 19, t« 21. Pimpla manifestator. Fab. Piez. 113. Habite en Europe. 3, Ichneumon piéton. Îchneumon pedator. I. luteus; abdominis segments utrinque puncto atro; antennis acu= leoque nigris, Ichneumon pedator. Fab. p. 157. Pimpla pedator, èjusd. Pier. Habite aux Indes orientales, 4. Ichneumon exitenseur. /chneumon extensor. TL. niger ; abdomine subcylindrico ; pedibus rufis ; aculeo corpore longiore. Ichneumon estensor. Linn. Fab. p. 168. Pimpla extensor. Fab. Piez. p. 115. Ichneumon. Geoff. 2, p. 359. n° 86, Habite en Europe. 350 HISTOIRE DES INSECTES. 5. Ichineumon réluctateur. /chneumon reluctator. | EE niger; abdomine piceo vel sanguineo; tibits.anticis sai) Jchneumon reluctator. Panz. fasc. 7x. t. 13. Crypius reluctator. Fab. Piez. p.79. Habite l’Europe boréale. 6. Ichneurnon douteux. Zchneumon:dubitator. F: TL: ater, nitidus ; abdominis segmento secundo tertioque rufis, reli- quis hhrgitié flavo. Tchneumon dubitator. Panz. fasc. 78. t. 14. Cryptus dubitator. Fab. Piez: p: 85. Acæniües. Latr. Genr. Crust. et Ins. p. 0. Habite en Allemagne. 7. Ichneumon plumuleux. /chneumon pennator. 1. niger ; abdomine sessili cylindrico ; pedibus rufis;.aculeo\lon- gitudine abdominis hirto. F. Tchneumon pennator. Fab, p. 171. Æimpla pennator. Fab. Piez. p, 116. Habite à Kiel. L, Abdomen pédiculé. |]: 8. Ichneumon élévateur. Zchneumon'elevator.: JL: ater, pedibus flavis; posticis apice albis; abdomine clavato: Panz. fasc. 71. tab. 15. An ophion clavator ? Fab. Piez. p. 134. Habite en .AHeraagne.…. 9. Ichneumon abréviateur. Zchneumon abbreviator. I. niger; abdomine brevissimo clavato rufo, apice truncato nigro. Ichneumon abbreviator. Fab. Ophion aBçevisior, ejusd: Piez, Panz. fasc, 71.t. 17. Habite en Allemagne. 10. Ichneumon jaunissant: Ichneumon’ flavator: I. ater; alis nigris immaculaus; abdomine flavo... Ichneumon flavaor. Fab. P. 161. Coqueb. Illust. ic. dec. 3, tab. 15. f. 9. Habite en Barbarie, Tarrière de la longueur de l’ abdomen- CRYPTURES: 351 11. Îchneumon incubateur. 1chneumon incubitor. I. niger, abdomine ferrugineo , apice nigro; maculé albd'; alis hyalnis. Ichneumon incubüor. Linn. Fab. Cryptus, ne 53. ejusd. Piez. Geoff. 2. p. 341. pl. 16. f. 1. Habite en Europe. 12. Ichneumon pédiculaire. Ichneumon pedicularius. I. apterus, rufus; capüe thoracis abdominisque postico nigris. Ichneumon pedicularius. Panz. fasc. 81. t. 13. Cryptus pedicularius. Fab. Piez, p. 92. Habite en Europe. 13. Ichneumon lunulé. /chneumon lunator. L. nigro flavoque varius ; abdomine clavato; utrinque lunulis Jlavis. Ichneumon lunator. Fab. p. 162. Habite l’Amérique septentrionale. Tarrière plus longue que le corps. Etc. CRYPTURE. (-Crypturus. ), Antennes filiformes ou sétacées, multiarticulées, vi bratiles, plus ou moins longues. Palpes inégaux. Man- dibules alongées, bidentées ou échancrées à leur ex- trémité. Tête transverse. Abdomen alongé, pédiculé, quel- quefois. presque sessile, Tarrière aculéiforme, rétrac- tile, non saillante ou peu saillante dans, l’inaction, Antennæ. filiformes aut setaceæ, multiarticulatc, vibratiles, longitudine variæ. Palpi inœquales.. Man- dibulæ elongatæ , apice bidentatæ vel emarsinatæ. Caput transversum. Abdomen elongatum, pedicula- tum, interdum subsessile. Terebra aculeiformis., re- tractilis, in abdomine abscondita, vel parüm ex- serta. 355 HISTOIRE DES INSECTES. Orsenvarions. Nos cryptures peuvent être considérées comme un sous-genre, c’est-à-dire comme un démembre- ment du genre ichneumon, que je ne divise que pour faci- liter l’étude des nombreuses espèces de ce dérnier, et que pour soulager la mémoire à l’aide d’un nom particulier. Ainsi, les cryptures dont il est ici question embrassent les ichneumons de Latreille, dont la tarrière, retirée dans l’inaction, est alors cachée entièrement ou en grande partie; et ne forme pointune queue bien remarquable à l’extrémité de l’abdomen des femelles. La facilité qu’on a de saisir ce caractère semble constituer son seul intérêt. Il en offre cependant un autre; ear il in dique, en quelque sorte, les habitudes particulières de ces ichneumonides. En effet, les cryptures n’ont pas autant de difficultés à vaincre pour placer leurs œufs que la plupart des ichneumons, puisqu'il paraît qu’elles ne recherchent, pour déposer leurs œufs, que des corps mous et à décou- vert, tels que les chenilles et les chrysalides non cachées. Une tarrière courte et fort petite a donc pu leur suffire, et dans l’inaction cette tarrière a pu rentrer entièrement. ou en grande partie dans l’abdomen. Ceux de ces insectes dont l’abdomen est pédiculé peu- vent être pris pour des sphex, car ils en ont l’aspect, leur tarrière étant non où peu apparente. Quoique les cryptures soient nombreuses en espèces, je n’en citerai ici que quel- ques-unes pour exemple. ESPÈCES. 1. Cripture meurtrière. Crypturus sugillatorius. Cr. scutello flavicanie, thorace immaculaio, abdomine atro ; segmento primo secundoque utrinque puncto albo, pedibus rufis. F. Ichneumon sugillatorius. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 345. n° 54. Habite en Europe, dans les bois, 2, Crypture entrepreneuse. Crypturus molitorius. Cr: scutello albo, thorace immaculaio; abdominis apice tibia= rumque basi albis. ©5 CT © CRYPTURES. Ichneumon moiütorius. Linn. Fab. Panz. fasc. 19. tab. 16. Habite en Europe. 3. Crypture étendue. Crypturus extensorius. Cr. scutello flavicante , thorace immaculato, abdominis segmento secundo tertioque férrugineis; ultimis apice albidis. Ichreumon extensorius. Linn. Fab. Panz. fasc. 19. t. 17. Habite en Eurone. Crypture joyeuse. Crypturus lœiatorius. Lo Cr. niger ; scutello albo, thorace maculata ; abdomine rufo apice nigro ; tibüs posticis annulo albo. Tchneumon lœtatorius. Fab. Panz. fasc, 19. t. 19. Habite en Europe. 3: Crypture cracheuse. Crypturus spuiator. Cr. niger; thorace immaculato ; abdominis segmento secundo tertioque rufis. : Ichneumon sputator. Fab. Piez. p. 66. Pauz. fasc. 19. t. 20. Habite en Europe. 6. Crypture vespoïde. Crypturus vespoïdes. Cr. ater; scutello bidentaio , margine flavo ; abdominis segmentis margine flavis; secundo bipunctato, ullimo immaculato. Ichneumon necatorius. Fab. Piez. p. 62. Panz. fasc. 47. tab. 19. Habite l’Allemagne, le midi de la France. Abdomen sessile. 7. Crypture bidentée. Crypturus bidentorius. Cr. scutello flavicante; thorace submaculuto; abdominis segmento secundo tertioque basi flavis, pedibus rufis. Ichneumon bidentorius. Fab. p. 149 et Piez. p. 63. Panz. fasc, 45. tab. 15. ‘Habite l’Europe boréale. ŒEtc. L’ichneumon deprimator de Fab. Panz. fasc. 99. t: 11, ap- partient à ce genre; Tome 1v, 25 354 HISTOIRE DES ANSECTFS. ‘ ARE AGATHIS. ( Agathis. ) vÉk. % Anténnes sétacées, multiarticulées, droites ou pres- que convolutes. Bouche avantée en bec droit ou ini- cliné. Mandibules bidentées au sommet. Lèvre infé- rieure alongée, subbifide. Corps alongé. Abdomen oblonpg, subpédiculé Tar- rière saillante. Antennœ setaceæ, maultiarticulatæ, recitæ aut sub- convolutæ. Os in rostellum prominéns, rectum aùt inflexum. Mandibulæ apice bidentaic. Labium elon- gatum, subbifidum. Corpus elongatum. Abdomen subpediculatüum, oblon- gum. Terebra exserla. OssEervarTions. Sous ie nom d’agathis, je réunis ceux de Latreille avec ses bracons, qu'auparavant il avait nommés vipiones. Ce qui m’y autorise, jusqu’à un certain point, c’est que les unes et les autres de ces ichneumonüdes ont la bouche avancée en bec. Par cette considération seule, je les distingue de mes ichneumons. ESPÈCES. [ Museau droit. 1 1. Agathis des malvacées. Agathis malvacearum. A. niger; pedibus fascidque propé basim abdominis rubescentibus; tarsis PUSTUUS. Agathis malvacearum. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins, 15. p. 195. et genr. Crust. et Ins. r. tab. 12. f. 2, Habite aux environs de Paris. T'arrière de la longueur du corps. Agathis jaune. Agathis purgator. À. luteus; antennis aculeoque nigris; alis hyalinis; fasciis duabus Juscis. Ichneumon purgator. Fab. p. 156. Coqueb. Illust. ic. dec. 1 tab. 4. f, 3. "SIGALPHES. 309 A malt: Latr. Bracon purgator, Fab. Piez. p 7. Habite en France. [ Museau très incliné. | 3. Agathis nominateur. Agathis nominator. A. luteus , nigro-maculatus ; alis fuscis ; lunuld albd. Ichneumon nominator. Fab. .Pe 155. Bracon nominator. Fab. Piez. p. 104. Latr. Vipio. Latr. Hist. des Crust. , etc. 13. p. 176. Panz. fasc, 79. f. 10. Habite en France. Tarrière très longue, 4. Agathis urinateur. Agathis urinator. A. niger ; thorace anticé rufo ; abdomine rufo ; maculis dorsas libus nigris; alis fuscis. Ichneumon urinator. Fab. Panz. fasc. 76.1. 12. Bracon urinator, Fab. Piéz. p. 109. Habite en Allemagne ; dans les bois. SIGALPHE. ( Sigalphus. ) Aritennes sétacées, multiarticulées. Mandibules ar- quées, bidentées au sommet. Palpes maxillaires à six articles. M Ee transverse. Abdomen ovale, arrondi au sommet, n’Offrant que trois segmens dorsaux, ou qu'un seul. Tarrière courte, cachée. Aritennœ setaceæ, multiarticulatæ. Mandibulæ ar- cuai. Palpi maxillares articulis sex, Caputtransversum. Abdomen ovale, apice rotundato, subsessile : segmentis dorsalibus tribus, aut unico. T erebra brevis, abscondita. Osseevarions. Les sigalphes tiennent à nos ciypturés par leur tarrière; mais ils sont très singuliers en ce que leur abdomen n’offre pas plus de trois segments dorsaux, et quelquefois n’en montre qu’un seul. Le nombre des ar- 23* 356 HISTOIRE DES INSECTES. ticles deleurs palpes maxillaires sert aussi à les distinguer. Leur abdomen est voûté en dessous. ESPÈCES. 1. Sigalphe arroseur. Sigalphus irrorator. Latr. $. ater ; alis anticis apice nigris ; puncto albo ; abdomine clavato ; apice maculd villosé aured. Cryptus irrorator. Fab. Piez. p. 88. Degeer , Mém, sur les Ins. 1. pl. 36. f. 12—13. Tchneumon. Geoff. 2. p. 837. n° 36. Habite l’Europe australe, 2. Sigalphe oculé. Sigalphus oculator. Latr. S. ater; abdominis basi utringue puncto flavo ; CRETRE posticè bidentato. Ichneumon oculator. Fab. p, 169: Piez. p. 65. Panz. fasc. 72. t. 3. Habite en Europe. Commun aux environs de Paris. ALYSIE. { Alysia. ) Antennes filiformes, submoniliformes, longues, mul- tiarticulées. Mandibules grandes , écartées , larges et tridentées à leur extrémité. Palpes maxillaires à six articles. is Tête transverse , large. Abdomen en massue , ré- tréci en pédicule vers sa base; tarrière courte, peu saillante. Antennæ filiformes , submoniliformes , longæ, mul- tiarticulatæ. Mandibulæ magnæ , intervallo dissitæ ad apicem latæ et tridentatæ. Palpi maxillares arti- culis sex. Caput transversum, latum. Abdomen clavatum, an pediculum versûs basim attenuatum. Terebra brevis , subexserta. Ossenvanons. 11 parait que les afysies sont les seules ichneumonides qui aient les mandibules tridentées au LES ÉVANIALES, 357 sommet. Elles ont les palpes maxillaires à six articles, comme les sigalphes. Latreille, qui n’en indique qu’une espèce, dit qu’elle dépose ses œufs sur les excréments humains. ESPÈCE. 1. Alysiestercoraire. Alysia stercoraria. Latr. Ichneumon manducaior. Panz. fasc, 92. 1. 4. Cryptus manducator. Fab. Piez. p. 87. Habite aux environs de Paris, et en Allemagne. LES ÉVANIALES. Antennes filiformes , de douze à quinze articles. Ab- domen inséré sur le dos du corselet , ou au-des- sus de son extrémité postérieure. Les quatre ailes veinées. ga Les évaniales sont des insectes à larves carnassières et pupophages. Ces insectes se rapprochent beaucoup des ichneumonides par leurs kabitudes et souvent par leur aspect. Ils en sont distingués par la singulière in- sertion de l’abdomen sur le dos du corselet, ou au moins au dessus de son extrémité postérieure , près de l’écus- son. Son pédicule est long , plus ou moinsrecourbé. Cet abdomen n’est point carené en-dessous. Les évaniales d’ailleurs sont distinguées des ichneumonides , parce que leurs antennes ont moins de vingt articles. Ces insectes ont les ailes courtes, et les pattes postérieures longues. Je ne jes partage qu’en deux genres : savoir , évanie et fœne. EVANIE. ( Evania.) Antennes filiformes, de treize articles , rapprochées à Jeur base. Quatre palpes inégaux , subsétacés. Man- dibules trigones , subdentées. 350 HISTOIRE DES INSECTES. Tête transverse , eorps court, abdomen très courts comprimé, attaché à un pédicule arqué, qui s’insères sur le dos du corselet Tarrière courte; pattes pe rieures fort longues. Antennoœ filiformes , tredecim articulatæ ; ad inser- tionem approximatæ. Palpi quatuor inæquales , sub- setacei. Mandibulæ trigonæ , subdentatæ. Caput transversum, corpus breve ; abdomen bre- vissimum , compressum , pediculo arcuato suprà thora- cem insertum. Terebra brevissima ; pedes postici præ- longi. , Osservarions. Les évanies sont des insectes très singu - liers à cause de la petitesse de leur abdomen et de la situa- tion particulière du pédicule qui le soutient. Elles ont la tête verticale transverse; le corps court ; l’abdomen sub- triangulaire où ovoïde, comprimé, irès petit, et comme suspendu à un filet arqué, inséré au-dessus du inétathorax. Ces insectes ont des ailes courtes, On n’en connaît encore que les espèces & suivantes. ESPÈCES. 1, Évanie lisse. Evania lævigata. OI. Æ. atra ; thorace. scabro ; capite lævi. Oliv. dict. no », Sphex appendigaster, Brown. jam. t. 44. i. 6. F Habite en Amérique. 2. Évanie appendigastre. Ævania appendigaster. "1 E. atra , thorace capüeque scubris ; alis nigro=venosis punctoque marginal nigro. Oliv: Dict. ne 1. | Sphex appendigaster. Linn. RL. Panz. fasc. 62. 1. 12. Habite l'Italie , la France australe. KA gs naine. Évania minuta. Ok. de cife. atra ; alis albis, basitantum nigro=venosis. Oliv. Dict. n° 4e Habite aux environs de Paris. ALL FOENES. 359 FŒNE&S. (!'œnus.) it i Antennes filiformes , droites, de treize ou quatorze articles, Quatre palpes filiformes. Mandibules dentées. Tête, soit sessile , soit élevée sur un cou. Abdomen alongé , à pédicule court , s’insérant au-dessus de l’ex- itrémité postérieure du corselet. Tarrière saillante. Les pattes postérieures fort longues , à jambes renflées en massue. Antennœæ filiformes, rectæ, tredecim aut quatuor- decim articu laiæ: Palpi quatuor filiformes. Mandibulæ dentatæ. Caput vel sessile, vel collo elevatum. Abdomen elongatum ; pediculo brevi suprà thoracis extremi- tatem posticam inserto. Pedes postici longi; tibiis clavaiis, -Orservarions. Les fœnes, comme les évanies, doivent être séparées des ichneumonides, puisque leurs antennes ont moins de vingt articles. D’ailleurs, les unes et les au- tres ont le pédicule de l’abdomen inséré au-dessus de l’ex- trémité postérieure du corselet. Dans les fœnes, ce pédi- cule s’insère plus bas que l’écusson, et dans les évanies, il paraît s’insérer plus haut encore. Mais ce qui distingue plus fortement nos fœnes, c’est leur abdomen, qui est fort alongé, soit linéaire , soit en massue. Ici, nous réunissons le genre fœne et le genre pélécine de M. Latreille. | ESPÈCES. ü 1. Fœne jaculateur. Foœnus jaculator. Latr. F, niger ; abdomine falcaio, medio rufo , tibüs posticis clavatis basi apiceque albis. Ichneumon jaculator. Linn. Fab. p. 177. Oliv. Dict. no 140. Ichneumon. Geoff. 2. p. 328. no 16. Fœnus Mae Latr. Hist, nat. des Crust. et des'Ins. 13. pl. 100. f. 4. 360 HISTOIRE DES INSECTES. Pauz. fasc. 96. tab. 16. Habite en Europe. Fæœne polycérateur. Fœnus polycerator. F. ater ; abdomine lineari-longissimo ; tibüs posticis clavatis. F. Ichneumon polycerator. Fab. p. 162. Oliv. Dict. n° 113. Pelecinus poly cerator. Lat. Drur. Illust. of, Ins. exot,-2. pl. go. f, 4, Hahite en Amérique. LES CINIPSAIRES. Antennes brisées, de six à douze articles. L’abdomen caréné en dessous dans les femelles. La tarrière ja- mais roulée en spirale. Les deux ailes inférieures non veinées. Les cinipsaires tiennent encore aux hyménoptères et aux évaniales, puisque ce sont des ichneumonides carnassières et pupophages, qui vivent aux dépens des autres larves d’insectes. Elles détruisent un grand nombre de chenilles ou autres larves , ainsi que des chrysalides. 11 y en à qui piquent les galles que des diplolèpes ont formées; et de l’œuf qu’elles y déposent, sort une larve qui dévore celle du diplolèpe. Les antennes des cinipsaires sont coudées et renflées en massue vers le bout. La tarrière des femelles est en général cachée sous l’abdomen , entre les deux lames étroites de sa carène, sans être roulée en spirale. Dans la plupart de ces insectes, les pattes postérieures sont propres à sauter. Voici comment je les divise. (1) Pattes postérieures à jambes très arquées. Leucopsis. Clalcide. LEUCOPSIS, 361 (2) Pattes postérieures à jambes droites. (a) Segment antérieur du corselet grand , en carré transversal, ou en triangle tronqué a sa pointe, Cinips. {(b) Segment antérieur du corcelet très court, transverso-linéaire. Cinipsile. LEUCOPSIS. ( Leucopsis. ) Antennes courtes, brisées , grossissant vers le bout, de douze à treize articles. Palpes filiformes. Mandi- bules cornées, bidentées. Lèvre inférieure alongée, échancrée au sommet. | Tête transverse. Corselet fort élevé. Abdomen com- primé , arrondi à son extrémité, à pédicule très court. Tarrière des femelles sétiforme , naïssant entre deux lames de la base de l’abdomen , ensuite se recourbant sur son dos. Les pattes postérieures à cuisses renflées et à jambes arquées. Les ailes supérieures doublées Jongitudinalement. Antennæ breves , fractæ, versùs apicem incrassatæ, duodecim aut tredecim articulatæ. Palpi filiformes. Mandibulæ corneæ , bidentatæ. Labium elongatum, apice emarsginatum. Caput transversum. Thorax valdè sibbus. Abdomen compressum, apicè rotundatum , quasi sessile : pediculo brevissimo. Feminarum terebra setiformis , ex abdo- minis basi enascens , intra lamellas duas vaginata , dein super abdomen recurva. Pedes postici femoribus turgidis, tibiisque arcuaiis. Alæ superæ longistrorsüm: duplicatæ. Osservarions. Les leucopsis tienrent aux chalcides par leurs rapports , et ressemblent un peu aux guêpes par leurs 362 HISTOIRE DES INSECTES. couleurs et le plissement de leurs ailes, lis sont tres distin. gués des chalcides par la longueur et la singülrière situation de eur tarrière, et ne peuvent se confondre avec les gué- pes, leur tarrière ou leur aiguillon étant toujours hors de Pabdomen et recourbé sur le dos. Les larves de ces insectes sont carnassières. Îl paraît que les femelles déposent leurs œufs dans les nids des apiaires. ESPÈCES. Leucopsis géant. Leucopsis gi as. F. L. nigra, thorace punctis duobus dorsalibus , abdomine sessili: Jascis quatuor flavis. Fab. p. 245. Leucopsis gigas. Coqueb. Iust. Ie. dec. 1. tab. 6. f. r: Panz. fasc. 84. t. 17. et 18. Habite le midi de la France, 2. Leucopsis dorsigère. £eucopsis dorsigera. L. abdomine sessili nigro ; fascüs duabus punctoque flavis. Fab. p. 246. Leucopsis dorsigera. Oliv. Dict. n° 1. Panz. fase. 58. 1. 15. Habite le midi de la France , l’Italie. Il s trad dans les gué- piers pour y pondre. Leucopsis intermédiaire. Leucopsis intermedia. Llig. L. nigra ; thoracis maculis duabus abdominisque fascüs quatuor inæequalibus flavis. Leucopsis dorsigera. Panz. fasc. 15. t. 17. Habite le midi de la France. Ses rapports le rapprochent de l’espèce n° r. je Etc. CHALCIDE. (Chalcis.) Antennes courtes, brisées, de onze ou douze articles, à partie supérieure rasbés Patpes filiformes Man- dibules courtes, cornées. | CHALCIDES, 303 Tète transverse , presque sessile. Corselet élevé. Abdomen sub-globuleux , acuminé postérieurement ) comprimé sur les côtés inférieurs , attaché par un pédicule court. Tarrière des femelles courte, cachée sous l’abdomen, entre deux lames. Pattes postérieures à cuisses larges, comprimées, dentées, « et à janbes arquées. Antennæ breves, fractæ , undecim vel duodecim articulatæ ; parte superiore fusiformi, Palpi filiformes. Hand bite breves , corneæ. Caput transversum, subsessile. Thorax elevatus. Abdomen subglobosum, posticè acuminatum , ad latera inferiora compressum , brevi pediculo thoract affiæum. Feminarum terebra brevis , abscondita , sub abdomine intra lamcllas duas vaginata. Pedes postici femoribus latis compressis dentatis ; tibiis arcuatis. Osservarions. Les chalcides ont beaucoup de rapports avec les cinips; mais elles en sont distinguées par leurs antennes courtes, brisées, et par les jambes arquées de _ leurs pattes postérieures. Ces hyménoptères ont le corps petit, souvent orné de couleurs brillantes; l’abdomen ovale ou presque globuleux, terminé en pointe; enfin, les cuisses des pattes postérieures grandes, renflées, comprimées , ce qui donne à ces insectes la faculté de sauter, presque aussi vivement que les puces. Leurs aïles ne sont point doublées LT NRRRRUEs comme celles des leucopsis, et leur tarrière est petite, cachée sous le ventre. ESPÈCES. Chalcide déginguendé, Chalcis sispes. F. C. nigra ; abdominis petiolo femoribusque pusticis incrassatis , flavis. Fab. p. 194. Sphex sispes. Linr. Vespa, Geoff. 2. p. 380, n° 16. Chalcis sispes. Oliv. Dict. n° 2. Panz, fasc. PI Le Te Habite le midi de PEurope. Rare aux environs de Paris. — 304 HISTOIRE DES INSECTES. Ghalcide clavipède. Chalcis clavipes. F. C. aira ; femoribus posticis incrassatis rufis. Fab. p. 195. Chalcis clavipes. Latr. Oliv. n° 3. Panz. fasc. 78, t. 15. Habite en Allemagne et aux environs de Paris. 3. Chalcide naine. Chalcis minuta. F. C. atra ; femoribus posticis incrassatis , apice flavis. Fab. p. 195. Vespa. Geoff. 2. p. 380. n° 15. Chalcis minuta. Latr. Oliv. n° 5. Panz. fasc. 32. t. 6. ÆEjusdem, Chalcis flavipes. Panz. Fasc. 78, t. 16. Var. Li major, Habite l'Allemagne, la France. 4. Chalcide annelée. Chalcis annulata. F. C. atra; femoribus posticis incrassatis dentatis; puncto apicis albo ; tibiis albis nigro -annulatis. Fab. p. 197. Habite en Amérique. On la trouve dans les nids des polistes (guëpes cartonnières). Sa larve vit aux dépens de celles de ces guépiaires. Etc. CINIPS. | Cinips.) Antennes courtes , brisées, de six à douze articles. _ Palpes presque en massue. Mandibules cornées, dentées au sommet. Corps très petit. Segment antérieur du corselet spa- cieux,en carré. transverse , ou en triangle obtus ou tronqué au sommet. Abdomen subovale , caréné en! dessous , attaché par un pédicule court. Tarrière sail. lante ou cachée entre les lames de la carène. Les jambes des pattes postérieures droites. Antennæ breves, fractæ; articulis sex. ad duo- decim ; palpi subclavati. Mandibulæ corneæ , apice dentaiæ. Corpus perparvum. Thoracis segmentum anticum spatiosum, transversè quadratum aut triangulare, apice obtuso vel truncato. Abdomen subovale; subtüs CINEPS. 365 carinatum , pediculo brevi affixum. Terebra exserta, vel intrà lamellas carenæ occulta. Tibiæ pedum posti- corum recitæ. Ossenvarions. En réduisant les cinips aux cinipsaires à jambes postérieures droites, et dont le segment antérieur du corselet n’est pas un rebord étroit et transversal, nous réunissons aux cinips de Latreille quelques uns de ses genres qui, quoique pouvant en être distingués, y tien- nent assez par leursrapports pour autorisercette association. Ces genres sont ses eurytomes, ses eulophes, ses cléonymes, et ses spalangies. Nos cinips sont de petits hyménopteres ornés de couleurs très brillantes, parmi lesquels plusieurs ont la faculté de sauter. Ils ont des rapports avec les chalcides, les périlam- pes et les diplolèpes. Ces petits insectes volent avec agilité, et presque tous vivent aux dépens d’une grande quantité de chenilles et de chrysalides, que leurs larves carnassières détruisent. Aussi plusieurs de leurs epèces ont été confon- dues par les auteurs avec les ichneumons. ESPÈCES. 1. Cinips du marceau. Cinips capreæ. C. viridis, nitida ; pedibus pallidis. Linn. Cinips capreæ. Fab. p. 102, Oliv. Dict. n° 31. Cinips. Geoff. 2. p. 302. n° 18. Habite ans toute l’Europe, sur le saule marceau, 2. Cinips du bédegar. Cinips bedegaris. . €. viridis ; nitens ; abdomine depresso aureo. Linn. Cinips bedegaris. Latr. Oliv. Dict. n° 2. Geoff. 2. p. 296. n° 1. Ichneumon bedegaris. Fab. p. 185. Habite en Europe, Sa larve vit dans les galles chevelues du rosier sauvage, en y dévorant l’hôte de ces galles. 3. Cinips pourpré. Cinips purpurascens. C. viridi-cœneus, nitidus ; abdomine purpurascente; primo seg- mento œneo. Fab, supp, p. 251. Ichneumon. # 366 HISTOIRE DÉS INSECTES. L] Diplolepis purpurascens: Fab. Piez, Œ , SNANENEN Habite les environs de Paris. such Éèite 4. Cinips dorsal. Cinips dorsalis. DE : C. pallibus ; capitis thoracisque dorso viridi-æneo; jalis maculd transvers fuscd. EF. Ichneumon dorsalis. Fab. suppl. p, 231. Diplolepis ejusd, Habite en France. 9. Cinips de la sarrète. Cinips serratulæ. C. atra, nilida ; antennis verticillato-pilosis. Fab. suppl. p. 214. Eurÿioma PAU. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. Hi | Habite la France, l’Allemagne, etc. 6. Cinips ramicorne. Cinips ramicornis. €. viridis ; antennis ramosis. Eulophus. Geoff. 2. p. 313. pl: 25. f. 3. Oliv. Dict. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 28. Ichneumon ramicornis. Fab. p. 190. Habite l’Europe. Ce cinips est très singulier par ses. antennes ; mais il paraît seul dans ce cas. 7. Cinips déprimé. Cinips depressus. C. obcurè aureus ; abdomine depresso cyaneo ; alis apice fuscis ; maculd fasciäque posticd albis. Ichneumon depressus. Fab, suppl. p. 231. Cleonimus. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. pi 2g Habite aux environs de Paris. Etc. CINIPSILE. ( Cinipsillum. } Antennes filiformes, en général brisées , souvent épaissies vers leur sommet, de huit à douze articles. . Quatre palpes. Mandibules; variées. Gorps court. Gorselet transverse, à séÿment antérieur tr ès court, neformant qu’un rebord transverso- linéaire. Ados très court, presque eñ cœur, où spathulifor- me, caréné en dessous. Tarrière courte, le plus souvent cachée entre les lames de la carène. / CINIPSILLES 367 Antennæ filiformes ; in universum fractæ , sæpè versùs apicem Crassescentes ; articul is octo ad duo- decim. Palpi quatuor. Mandibulæ varic. Corpus breve. Thorax transversus : segmento antico brevissimo, transverso-lineari. Abdomen subcordaium aut spathuliforme , brevissimum. Terebra brevis , sœ- piùs intrà lamellas carencæ occulta. OssErvarions. Sous cette dénomination aouÿelle, que j'emploie pour éviter toute confusion, je réunis les péri- lampes , les ptéromales, les encyrtes, les platygastres, les scélions et les téléas de Latreille, c’est-à-dire les cinipsaires à jambes droites, qui ont le corselet plus large que long, et dont le segmént antérieur très court n’est qu’un rebord trarsverso-linéaire. En me bornant à ce cadre, je facilite l'étude, sans nuire à la possibilité de rétablir les coupes inférieures. ESPÈCES. 1. Cinipsile violet. Cinipsillum violaceum. C. capüe thoraceque obscuré œneis, abdomine angulato , nitido; violaceo ; apice emarginato. Chalcis violacea. Panz. fase. 88. t. 15. Cinips violacea. Lair. Hist, nat. des Crust. et des Ins, 13. p. 222. Perilampus. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 30. Habite en Allemagne. 2, Cinipsile doré. Cinipsillum chrysis. C. viridi-œneum, nitens ; abdomine ovato aureo. Ichneumon chrysis. Fab. p. 185. Perilampus. Lair. Habite la Barbarie, le midi de la France. 3, Cinipsile des galles. Cinipsillum gallarum. C, fusco-œneum , abdomine nigro ; tibiis pallidis. Diplolepis gallarum, Fab. Piez. p. 141, Piteromalus. Lair, Habite. . , 368 HISTOIRE DES INSECTES. 4. Cinipsile grand écusson, Cinipsilum infidum C. nigrum , antennrum basi, fronte, pedibusque ras _seutello flavo, apice bifurco. Ichneumon infidus. Rossi. Faun. etr. append. p. 111. Encyrtus. Latr, Habite PItalie, la France. 5. Cinipsile rugosule. Cinipsillum rusosulum. C, nigrum, subtilissimé punclulato- -rugosulum; abdomine suprà longistrorsumque striato. Scelio rugosulus. Latr. Hist. des Crust. et des Ins. 13. p. 227. et Gen. Crust. et Ins. 4. p. 32. Habite aux environs de Paris. 6. Cinipsile clavicorne. Cinipsillum clavicorne. C. nigrum, nitidum, punctatum ; abdomine suborbiculato ; anten- nis brevibus , apice clavatis. Scelio. Latr. Gen, Crust. et Ins. 1. tab. 12. f. 9. et 10. mas. et f. 11. et 13. femina. Teleas clavicornis. Latr, Gen. Crus. et Ins. 4e p. 33. Habite aux environs de Paris. LES DIPLOLÉPAIRES. Antennes droites , de onze à seize articles. Abdo- men caréné en dessous, La tarrière roulée en spirale sous l'abdomen. Latreille donne le nom de diplolépaires à des hy- ménoptères très voisins des cinipsaires par leurs rap- ports , mais qui ont les antennes droites ; l’abdomen toujours caréné en dessous , et la tarrière des femelles roulée en spirale , au moins dans sa base , et cachée sous l’abdomen entre deux lames. | Les diplolépaires doivent effectivement être distin- gués des cinipsaires ; car ce sont des insectes phyti- phages , c’est-à-dire, qui ne se nourrissent que de G. EUCHARIS, 369 matières végétales. Les larves de la plupart sont ga/- licoles , et habitent dans les excroissances végétales et singulières connues sous le nom de noix de salle. En effet , les femelles de ces insectes ayant piqué dif- férentes parties des végétaux pour y introduire leurs œufs , elles ont occasionné dans ces parties une extra- vasation des sucs de la plante, et par suite ces mons- truosités appelées galles dont je viens de parler. Ge sont donc les diplolépaires qui donnent lieu à ia for- mation des galles, et non des cinips qu’on en voit sor- tir ; ces derniers n’ayant introauit leur œuf dans la gaile déjà existante , que pour que la jeune larve car- nassière s’y nourrisse aux dépens de celle du diplolèpe. Comme dans les cinipsaires , les ailes inférieures des diplolépaires sont sans nervures distinetes. Je ne divise cette petite famille qu’en deux genres , de la manière suivante : (1) Antennes de onze à douze articles. Abdomen attaché au corselet par-un pédicule alongé. Eucharis. (2) Antennes de treize articles au moins. Abdomen atta= ché au corselet par un pédicule très court. Diplolèpe. EUCHARIS, ( Eucharis, ) Antennes épaisses, moniliformes, droites, à onze ou douze articles. Palpes très petits. Mandibules zjongées, pointues , inermes. Corselet convèxe , se terminant par un écusson sim- ple ou fourchu. Abdomen ovale, subtrigone, attaché au corselet par un pedicule alongé. | Tome 1v. 2/4 370 HISTOIRE DES INSECTES, : Antennœæ crassæ, moniliformes, rectæ, articulis undecim, vel duodecim. Palpi minimi, Mandibulæ elongatæ, aculæ , inermes. Thorax convexus, posticè scutello simplici vel fur- cato terminatus. Abdomen breviter ovatum, subtrigo- num; pedunculo prœlongo thoraci affixum. Osservarions. Les eucharis différent éminemment des diplolèpes par le long pédicule de leur abdomen , et même par leurs antennes, qui n’ont que douze articles. Ces insectes semblent tenir encore aux cinipsaires par leurs couleurs brillantes et métalliques ; mais ils ont les antennes droites, non brisées. Ces antennes sont courtes. L’abdomen est court, ovale-trigone, comprimé sur les côtés inférieurs, ce qui le rend caréné en dessous. ESPÈCES. 1. Eucharis relevée. Eucharis ascendens. E. œnea ; abdomine petiolato conico ascendente. Cinips ascendens. Fab. Panz, fasc. 88. t. 10. Eucharis ascendens. Latr. Habite en Allemagne: Eucharis fourchue. Æucharis furcata. Fab. E. atra; scutello spinis duabus incurvis porrectis ; abdomire as- cendente. Fab. | Ichneumon cyniformis. Ross. Faun. etr. Mani. 2. t. 6, fig. G Latr. Gen. Crust et Ins. 4. p. 21. Habite, . . . l'Amérique méridionale. DIPLOLÈPE. | Diplolepis. } Antennes filiformes, droites, de treize à seize arti- cles. Quatre palpes inégaux. Mandibules courtes ; sou- vent dentées. Corselet en général gibbeux, se terminant posté- rieurement en écusson. Abdomen ovale ou subcordi- mm DIRLOLÈPES. 1 371 forme, un peu petit , compriméau moins sur les côtés inférieurs, caréné en dessouset attaché par un pédicule irès court, Tarrière presque capillaire , roulée en spi= rale , et sachée sous l’abdomen, entre deux lames. Antennœæ filiformes, rectæ, tredecim ad sexdecim articulatæ. Palpi quatuor iiæquales, Mandibulæ bre- ves , sæœpè denticulateæ. Thorax in universum gibbosus , posticè in scutellum terminans. Abdomen ovatum vel subcordiforme, par- vulum , ad latera infera preæsertim compressum, subtùs carinatum , thoraci pediculo brevissimo affixum. Te- rebra subcapillaris, in spiram convoluta, infrà abdomen intra lamellas duas abscondita. + S Osservarions. Les diplolèpes sont, en général, de très petits hyménoptères qui ressemblent beaucoup aux cinips et aux chalcides; mais leurs antennes ne sont point brisées ou coudées ; leur tarrière, toujours cachée sous le ventre, est inférieurement roulée en spirale; et d’ailleurs les larves de ces insectes ne sont point carnassières ; elles sont souvent victimes de ceiles des cinipsaires, qui les dévorent. Geoffroy parait être le premier qui ait distingué les di- plolèpes ; Linné et Fabricius en faisaient des cinips. La plu- part donnent lieu aux galles on noix de galles connues, ainsi qu'aux bedegars. J’en vais citer quelques espèces parmi lesquelles les deux dernières, la fgite et sur-tout l’rhalie de Latreille, s’éloi- gent un peu des autres. ESPÈCES. Diplolèpe de la galle à teinture. Diplolepis gallæ tinctoriæ. Oliv. D. testaceus, abdomine suprä fusco nitido. Oliv. Dict, ne 5, Voyage dans l’empire Ottoman, 1. p. 252. pl. 14 et 16. Habite dans Je Leyent, sur un chène. Il donne lieu aux galles du commerce, Ces galles sont grosses , rondes, tuberculenses ) et 24* 372 "HISTOIRE DES INSECTES, se forment sur les jeunes rameaux du chène ,et non sur les feuilles ni sur leur pétiole. 2. Diplolèpe du chêne tauzin, Diplolepis quercüs to]æ. D. griseus; abdomine ferrugineo nitido: Cinips quercüs tojæœ. Fab. p. 102. Coqueb. Illust. Ie, dec. 1 pl. z. f. 0. Bosc. Journal d’Hist. nat. 2. p. 154. pl. 32. f. 1—3. Habite en France, dans la galle du chêne tauzin. 3. Diplolèpe des feuilles du chêne. FR queraléss Oliv. D. fuscus ; alis albis; puncto marginali nigro. Oliv. Dict. no 5. Diplolepis. Geoff. 2. p. 309. n° 5. pl. 15. f. 2. Cinips quercüs fol, Linn. Fab. p. 101. Panz. fase. 88. t. 14. Habite en Europe , dans la galle ronde et lisse des feuilles du chéne. 4. Diplolèpe du rosier. Diplolepis rosæ. Oliv. D. niger; abdomine ferrugineo posticè nigro ; pedibus ferrugineis. Diplolepis rosæ. Oliv. Dict. n° 1. Lair. Hist. nat. des Crust., etc. 13. D. 207. Diplolepis. Geoff. 2. p.310. n° 2 Cinips rosæ. Linn. Fab. p. 100. Habite en Europe, dans le bédegar du rosier sauvage. 5. Diplolèpe du lierre terrestre. Diplolepis glechomeæ. D. ater, glaber, nitidus; antennis pedibusque rubellis. Cinips glechomæ. Linn. Fab, p. ror, Oliv. 4 Diplolepis glechomeæ. Latr. Hist. nat. des Crust, etc, 13. p. 207. Cinips. Geoff, 2. p. 305. n° 204 Habite en Europe, dans la galle ronde du lierre terrestre. 6. Diplolèpe longicorne. Diplolepis bedegaris fungosi. D. fusco ferrugineus; oculis nigris; antennis longitudine cor- poris. Diplolepis. Geoff. 2. p. 311. no 3 Diplolepis bedegaris. Oliv. Dict. no 2. Habite aux environs de Paris; Sa larve vit dans la galle fongueuse et lisse da rosier, LES ÉRUCAIRES, 37 7. Diplolèpe figite. Diplolepis figites. D. ater, nitidus ; thoracis dorso lineis longitudinalibus impressis ; alis albis ; tibiis tarsisque fusco-rufis. Figites scutellaris. Latr. Gen. Crustet Ins. vol, r,t. 12, f, 4—5. et vol. 4. p. 19. Habite la France, etc. 8. Diplolèpe ibalie, Diplolepis ibalia. D. ater; abdomine compresso cultriformi ferrugineo ; pedibus nigris. Ophion cultellator. Fab. Panz. fase. 72 t, 6. ‘Jbalia cultellator. Latr., Gen. Crust. et Ins. 4. p. 17. Habite la France méridionale. LES EÉRUCAIRES. Abdomen tout-à-fait sessile, tenant au corselet par toute sa largeur. Larves connues pédifères. Les érucaires constituent pour moi une famille par- ticulière , circonscrite par le caractère que je viens d’énoncer. Ce sont en effet les seuls hyménoptères connus dont les larves observées soient pedifères. Comme beaucoup de ces larves offrent une sorte de res- sembiance avec les chenilles, ou larves de lépidoptè- res , j'ai donné le nom d’érucaires aux insectes de cette famille, Ces insectes sont phytiphages, ont l’abdomen sessile , et la tarrière com posée de trois ou quatre pièces, dont la moyenne ou les deux intérieures sont dentelées. Ils sont en quelque sorte des porte-scies. Daus notre distribution des ordres des insectes , distinguant les suceurs des broyeurs, les hyménop- tères commencent nécessairement la division de ces derniers , et viennent après les lépidoptères , qui ter- minent celle des suceurs. D’après l’ordre de cette dis- iribution , J'aurais dû commencer les hyménoptères 374 HISTOIRE DES INSECTES, par la famille des érucaires; qui semblent offrit une transition des lépidoptères aux autres hyménoptères. Pour cela, il fallait que la section des hyménoptères à à tarrièré füt la première, et que ceux à aiguillôn for- massent la seconde. Cette inversion äuräait été béaucoup plus conforme à l’ordre de la nature. Voici la dis- tribution des érucaires où fausses chenilles. ESS DIVISION DES ÉRUCAIRES. S: Farrière de trois pièces : les deux latérales servant de fourreau à latroisième, quiest interne, fi liforme, soit saillante avec son fourreau , soit roulée en spi- rale avec lui , ét cachée sous l'abdomen dans une coulisse. Larves connues n ayant que six AT [Érucaires urocérates. ] Urocère. LÉ Orysse. $S. l'arrière de quatre pièces , dont deux externes servent de fourreau , et deux internes sont den- telées en scie. [Les érucaires tenthrédines.] * Labre non saillant. Il est tres pétit ou nul. Larvés connues d’ayant que six pattes. (1) Tarrière saillante. Tête portée sur un cou alongé. Xiphidrie. (2) Tarriéré non saillante. Point de cou alongé portant la tête. Pamphilie. ** Labre saillant, Larves connues ayant dix-huit à vingt-deux pattes. (1} Antennes de neuf afticles où davantage. Tenthrède. UROCÈRES. 355 (2) Antennes ayant moins de neuf articles. {a) Antennes de cinq à sept articles , terminces en ru ou en massue ovoide. Clavellaire. (b) Antennes de trois articles , dont le dernier est fort long. Hylotome. UROCÈRE. ( Sirex. ) Antennes filiformes ou sétacées , de treize à vingt- cinq articles. Les palpes labiaux plus longs que les maxillaires , épaissis vers leur sommet: Mandibules cornées , épaisses à leur base , subdentées , à dent ter- minale plus longue. Corps cylindrique. Abdomen sessile , alongé , sub- cylindrique , terminé dans les femelles par une pointe avancée , comme une corne , et qui recouvre la tar- rière. Celle-ci sétacée , renfermée entre deux valves. Antennæ filiformes aut setaceæ; articulis tredecim ad viginti-quinque. Palpi labiales matillaribus longio- res, versüs apicem incrassati. Mandibulæ corneæ ; ad basim incrassatæ , subdentaitcæ : dente terminali lon- giore. Corpus cylindricum. Abdomen sessile , elongatum, subcylindricum , in feminis mucrone porrécto corni- formi terminatum. Terebra setiformis , valvulis dua- bus inclusa , exserta , sub abdominis mucrone recepta. Oservarions. Les urocères constituent un genre établi par Geoffroy et admis depuis par les entomologistes, quoi- Que plusieurs en aient changé le nom. Ces insectes sont les plus grands de la famille. Ils ne sont pas sans rapports avec les itfineumons, quoique au- 376 HISTOIRE DES INSECTES. cun d’eux ne soit carnassier; mails ils en ont de bien plus grands avec les tenthrèdes, dont ils diffèrent cependant par la composition de leur tarrière, et sa saillie hors de l’abdomen. La tarrière des urocères, quoique en partie cachée sous la gouttière de la corne qui termine l’abdomen de ces in- sectes, consiste en un aiguillon sétiforme, un peu long, légèrement dentelé, et renfermé entre deux valves fili- formes. Les femelles enfoncent leur tarrière sous l’écorce des ar- bres, et y déposent leurs œufs. Les larves qui en éclosent n’ont que six pattes, au moins dans la seule espèce où elles furent observées. Elles s’y nourrissent en rongeant et per- çant le bois. ESPÈCES. 1. Urocère géant. Sirex gigas. $. abdomine basi apiceque flavo ; corpore nigro. Sirex gigas. Linn. Fab. fem. Urocerus gigas. Latr. Gen., etc. 3. p. 243. Urocerus. Geoff. 2, p. 265. pl. 14. f. 3. Panz, fasc. 52. tab. 20. Sirex mariscus. Fab. Piez. p. 51. mas. ex. D. Latr. Habite en Europe. Commun dans les bois de sapins , etc, 2. Urocère spectre. Sirex spectrum. S. niger; maculé testace& poné singulos oculos ; pedibus flaves- centibus. Sirex spectrum. Linn. Fab. Piez. p. 50. Panz. fasc. 52. tab. 16. Urocerus spectrum. Latr. Habite en Europe. 3, Urocere bleu. Sirex juvencus. S. cœruleus ; pedibus testaceis ; àbdominis maris parte medi& rubrd. Sirex juvencus. Linn. Fab. Urocerus juvencus. Latr. Sirex. Panz. fase. H2. t. 19. fem. et t. 21. mas. Habite la Suède, l'Allemagne, et dans le Jura. ORYSSE. 377 4. Urocère cornes-brunes. Sirex fuscicornis. S. fuscus, fulvo-maculatus ; abdomine nigro fasciis flavis annulaio ; antennis nigris, Sèrex fuscicornis. Fab, Piez. p. 49. Urocerus fuscicornis. Latr. Tremex ejusd. Habite l’Allemagne , le midi de la France. Les antennes n’ont que treize à seize articles. ORYSSE. ( Oryssus. ) Antennes filiformes, de dix ou onze articles , insé- rées près de la bouche. Quatre palpes inégaux, les maxillaires plus longs. Mandibules cornées, entières. Lèvre inférieure arrondie. Abdomen sessile, mutique à son extrémité dans les deux sexes. Tarrière longue , filiforme , cachée et rou- lée en spirale dans l’intérieur de l’abdomen. Ailes couchées. Antennæ fiiformes , decim vel undecim articulatæ, propè os insertæ. Palpi quatuor; maxillaribus longio- ribus. Mandibulæ corneæ , integrœ. Labium rotun- datum. Abdomen sessile , in utroque sexu muticum. Femi- narum terebra tonga filiformis in abdomine abscondita, et spiraliter convoluta. Alæ incumbentes. Osservarions. Les orysses sont bien distingués des uro- cères , parce que l’abdomen des femelles n’est point mu- croné à son extrmité, et que la tarrière est ca chée dans son intérieur, étant trop longue pour s’y renfermer sans courbure. Lorsqu’eile entre en action , elle sort du ventre en dessous, s’élance entre deux valves situées sous le der- nier segment de l’abdomen, traverse la coulisse qu’elles forment, et va s’enfoncer dans les fentes ou les crevasses des arbres pour y déposer les œufs. 378 “HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Orysse couronné. Oryssus coronatus. O. niger; capitis facie anticé lineolis duabus albis ; abdomine rufo, basi apiceque infero nigris. Latr. Oryssus coronatus. Fab. Latr. Encycl. p. 561: Panz. fase. 52. t. 19. Coqueb. IIL ic. dec. r. tab. 5. f, 7. Habite en Europe, dans les bois. >. Orysse unicolor. Oryssus unicolor. Latr. O. niger; capite thorace abdomineque iëmmaculatis. Latr. Encycl. p. 61. Habite aux environs de Paris. XIPHIYDRIE. ( Xiphidria. ) Antennes sétacées, quelquefois grossissant vers le bout, multiarticulées. Mandibules plus ou moins sail- Jantes. Tête portée sur un cou alongé. Corps alongé, subcylindrique ou linéaire. La tarrière des femelles saillante. Antennœ setaceæ , versùs apicem interdüm incras- satæ, multi articulatæ. Mandibulæ plus minusve ex- SCriæ. Caput collo elongato elevatum. Corpus elongato- cy lindricum aut lineare ; feminarum oviductu exserto. Ovsenvarïions. Les xyphidries semblent avoisiner Îles urocèrés , à cause de leur corps alongé, terminé postérieu- remént par üuné pointé dans les femelles, leur tarrièré étant saillante. En général , un cou alongé supporte leur tête, ce qui les rend remarquables. Peut-être que leurs larves n’ont qué six pattes ; mais il paraît qu’elles ne sont pas con- nues. PAMPHILIÉ, 379 ESPÈCES. 1. Xiphidrie chameau. Xrphidria camelus. Latr. X. abdéminé atro; lateribus albo-maculatis; thorace lœvi. Sirex camelus. Linn, Fab, Panz, fase, p: 52.1. 18. Xiphidria camelus, Fab. Piez. p. 52. Habite en Europe. 2. Xiphidrie dromadaire. Xiphidria dromedarius. ZX. abdomine atro medio rufo ; puncto utrinque albo ; tibiis basi albis. Xiphidria dromedarius. Latr. Fab. Piez. p. 53. Panz. fasc. 85. t. 10. Urocerus. Habite en Europe. PAMPHILIE. ( Pamphilius. ) Antennes sétacées, simples dans les deux sexes, à articles nombreux. Quatre palpes : les maxillaires plus longs, à six articles. Mandibules alongées , étroites , aiguës, arquées, ayant une dent au côté interne. Lèvre inférieure trifide. Tête grande. Abdomen sessile , déprimé , tarrière non saillante. Larves à six pattes. Antennœ selaceæ , in utroque sexu simplices ; arti- culis numerosis. Palpi quatuor : maæillaribus longio- ribus , sex articulatis. Mandibulæ elongatæ, angustæ, peraculæ, arcuatæ, interno latere unidentatæ. La- bium trifidum. ; Caput magnum. Abdomen sessile, depressum. Te- rebra non exserta. Larvæ pedibus sex. Osservariows. Les pamphilies, que Latreille range parmi ses tenthrédines, parce que apparemment la tarrière des femelles est de quatre pièces, ont léurs larves à six pattes onguiculées, celles membräneusés Manquantentièrement. Lette considération montre que le nombre de pattes, dans 350 HISTOIRE DES INSECTES. les larves, ne peut servir à distinguer les urocérates des tenthrédines. On distingue les pampbhilies des xiphidries, particulière- ment parce que les premières n’ont point un cou alongé, et que la tarrière de leurs femelles n’est point saillante. Les pamphilies ressemblent assez aux tenthrèdes; leur corps néanmoins est un peu plus court et plus large. Leurs larves sont terminées postérieurement par deux espèces de cornes. ESPÈCES. 1. Pamphilie tête rouge. Pampüilius crythrocepha- lus. Latr. D. antennis setaceis ; corpore cæruleo, capite rubro. T'enthredo crythrocephala. Linn. Fab. Panz. fasc. 7. Lab. 0. Latr. Encycl. no r. Habite le nord de l’Europe, sur le pin sauvage. 2. Pamphilie du bouleau. Pamphilius betulæ. Latr. P. ruber; thorace ano oculisque nigris; alis posticé fuscis. Tenthredo betulæ. Linn. Fab. Cephalcia. Panz. fasc. 87. t. 18. Ly da betulæ. Fab. Piez. p. 44. Habite en Europe, sur le bouleau. 3. Pamphilie des prés. Pamphilius pratensis. Latr. P. capite thoraceaque nigro flavoque varüs, abdomine nigro; mar- gine ferrugineo. Tenthredo pratensis. Fab. Lyda pratensis. ejusd, Piez. p. 45. Pamphilius pratensis, Latr. Encycl. Habite en Allemagne. 4. Pamphilie des forêts. Pamphilius sylvaticus. Latr. P. ater; antennis flavidis ; capitis maculis, scutello pedibusque Jlavis. Tenthredo sylvatica. Linn. Fab. Panz. fasc. 65. t. 10. Pamphilius sylvaticus. Latr. Encycl. n° 19. Habite en Europe, dans les bois. Etc, TENTHRÈDES. 381 TENTHRÈDE. (Tenthredo. ) Antenves filiformes ou sétacées , quelquefois pecti- nées, de neuf à quatorze articles. Lèvre supérieure saillante, palpes inégaux : les maxillaires plus longs. Mandibules cornées, saillantes, pointues, souvent den- tées au côté interne.Lèvre inférieure trifide au‘sommet. Corps oblong, subcylindrique. Abdomen sessile. Tarrière cachée sous l’abdomen , composée de deux lames dentelées , enfermées entre deux valves. Larve en forme de chenille , ayant six pattes onguiculées, et douze à seize pattes membraneuses. Antennæ filiformes aut setaceæ , interdüm pectinatæ, articulis novem ad quatuordecim. Labrum exsertum. Palpiinæquales : maxillaribus longioribus. Mandibulcæe corneæ , exseritæ, aculæ, latere interno sæpè dentatcæ. Labium apice trifidum. Corpus oblongum , in multis cylindraceum. Abdo- men sessile. Terebra bilamellatu , denticulata , val- vulis duabus vaginata, sub abdomine abscondita. Larva erucæformis , muliipeda : pedibus sex unguiculatis, et duodecim ad sexdecim membranaceis. | : Osservarions. On a donné aux tenthrèdes le nom français de mouches à scie , à cause de la forme singulière de la tar- rière de ces insectes. Elle est retirée et cachée dans l’inac- tion; mais on peut la voir sortir en pressant le ventre de l'animal, et regardant dessous. Avec cette tarrière à lames dentelées, les tenthrèdes font des entailles, soit dans les feuilles, soit dans les tiges des plantes, et c’est dans ces entailles qu’elles déposent leurs œufs. Les insectes de ce genre sont nombreux en espèces. Îls ont le vol lourd , et leurs ailes souvent semblent chiffon- nées. On a donné à leurs larves le nom de fausses chenilles, parcequ'’ellesleur ressemblent par leurs pattes nombreuses. 382 HISTOIRE DES INSECTES. Elles en ont dix-huit à vingt-deux; mais les chenilles n’en ont jamais plus de seize. Panzer a figuré un grand nombre de ces insectes. ESPÈCES. [ Æntennes simples dans les deux sexes. ] 1. Tenthrède rustique. T'enthredo rustica. T'. nigra ; abdomine cingulis tribus flavis ; posticis duobus inter- rupüs. Tenthredo r'ustica. Linn. Fab. Latr. Panz. fase. 64. t. 10. Habite en Europe. 2. Tenthrède à trois bandes. Tenthredo tricincta. T. nigra ; abdominis segmento primo , quarto, quinto , anoque flavis. - Tenthredo tricincta. Latr. Fab, Piez, p. 30. Geoff. 2. p. 296. no 11. tab. 14. f. B. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 5. Tenthrède de la scrophulaire. Tenthredo scrophu- lariæ. T. abdomine cingulis quinque flavis: primo remoto. Tenthredo scrophulariæ. Linn. Fab. Latr. Geoff. 2. p. 297. n° 13. Panz. fasc. 100.t. 10. mas. ‘Habite en Europe, sur la scrophulaire. 4. Tenthrède parée. Zenthredo togata. T. nigra; abdomine cylindrico ; segmento primo macula, quinto-. que toto rufis. Tenthredo togata. Fab. Piez, p. 32. Panz. fasc. 82. t. 12. Habite en Allemagne, 5, Tenthrède livide. Tenthredo livida. T. nigra; antennis ante apicem albis; abdomine apice pedibusque ferrugineis. | Tenthiedo livida. Linn. Fab. Geoff. no 22. Panz. fasc. 52. tab. 6. Habite en Europe, dans les jardins. TENTHREDES. : 388 6. Tenthrède du marceau. Zenthredo capreæ. T. flava ; capite thorace abdomineque suprà nigris ; alis puncto ftavo. Tenthredo caprecæ. Linn. Fab Geoff. n° 20. Panz, fasc. 65. tab. 8. Habite en Europe, sur les saules. Etc. [ -4ntennes pinnées ou pectinées selon les sexes. | 7. Tenthrède céphalote. Tenthredo cephalotes. T, atra ; antennis pecünaus; abdomine cingulis qualuor flavis, Tenthredo cephalotes. Fab. p. 111. Panz. fasc. 62. 1. 7—8. Coqueb. ILL. ic. dec. 1. tab. 3. f. 8. Megalodontes cephalotes. Latr. Tarpa. . Fab. Piez. Habite en Allemagne. 8. Tenthrède du pin. Tenthredo pini. T°. nigra; antennis pennatis lanceolatis; thorace subvilloso. Tenthredo pini. Linn. Tenthredo. Geoff, 2. p. 286. n° 33. Hylotoma pini. Fab. Piez. p. 22. Pteronus. Panz. fasc. 85.t. 17. Lophyrus pini. Latr. Habite en Europe. 9. Tenthrède dorsale. Tenthredo dorsata. T. albida ; antennis subpectinatis ; capite, thoracis abdominisque dorso nigris. Tenthredo dorsata, Fab. Panz, fasc. 62. t. 9. Hylotoma dorsata. Fab. Piez. p. 21. Lophyrus dorsatus. Latr. Habite en Allemagne. 10, T'enthrède difforme. Tenthredo difformis. T, atrai antennis semipectinatis ; femoribus anticis tibüisque om. nibus albis. T'enthredo difformis, Panz. fasc. 62. t. 10. Lophyrus difformis, Latr. Habite dans la Suisse, 384 HISTOIRE DES INSECTES. CLAVELLAIRE. ( Cimbex. ) Antennes en massue, composées de cinq à sept arti- cles. Lèvre supérieure saillante. Palpes filiformes. Mandibules cornées , fortes, pointues au sommet, dentées au côté interne. Corps gros , alongé. Abdomen sessile. Tarrière des tenthrèdes. Larves à vingt-deux pattes. ÆAntennæ clavaiæ ; articulis quinque ad septem. Labrum exsertum. Palpi filiformes. Mandibulæ corneæ, validæ , apice acuiæ , latere interno dentatcæ. Corpus crassum. Abdomen sessile. Terebra tenthre- dinum , non exserta. Larva pedibus viginti-duo. OsservarTions. Les clavellaires seraient de grosses ten- thrèdes, et ne devraient pas être séparées de ce genre, si leurs antennes n’offraient un caractère distinctif remar- quable. Aussi Linné et la plupart des entomologistes les avaient rangées parmi les tenthrèdes. Mais les antennes de ces insectes n’ayant pas plus de sept articles et se terminant en massue, fournissent un caractère suffisant pour consi- dérer ces tenthrédines comme un genre particulier. Ces insectes ont le corps gros, volent lourdement et ressemblent à de grosses abeilles. Ce sont les frélors de Geoffroy. Les larves des clavellaires ont vingt-deux pattes : six écailleuses, et seize membraneuses. Ces larves ont sur les côtés quelques ouvertures particulières par lesquelles elles seringuent une liqueur lorsqu’on les touche, ESPÈCES. Clavellaire fémorale. Cimbex femorata. C. nigra; artennis luteis ; femoribus poses maximis. T'enthredo femorata. Linn. Fab. Cimbex femorata. Latr. Oliv. Dict. no 1. Fab. Piez. p. 15. Crabro. Geoff. 2. p. 263, ne 3. pl. 14. f. 4. Habite en Europe, sur les saules. HYLOTOMES. 385 2, Clavellaire jaune. Cimbex lutea. C. antennis luteis ; abdominis Fetes plerisque flavis. T'enthredo luteu. Linn. Cimbex lutea. Latr. Oliv. no 3. Fab. Piez. p, 16. Habite en Europe, sur le saule, l’aulne, etc. 3. Clavellaire à épaulettes. Cimbex axillaris. C. pubescens ; antennis luteis; thorace nigro , ad latera flavo-ma- culato ; abdominis segmentis flavis, intermediis nigris. Tenthredo axillaris: Panz. fasc. 84. t. 11. Cimbex axillaris. Latr. Crabro. Geoff. 2. p. 262. n. tr. Habite en Europe. 4. Clavellaire marginée. Cimbex marginata. C. antennis apice lutescentibus ; corpore nigro ; abdominis seg- mentis posticis margine albis. Tenthredo marginata. Linn. Panz. fasc. 179.1, 14. Cimbex marginata. Latr. Fab. Piez, p. 17. Habite en Europe. 5, Clavellaire luisante. Cimbex sericea. C. thorace atro, abdomine viridi-æneo nitente. Tenthredo sericea, Panz. fasc. 19. te 16—17. Cimbex sericea. Latr. Fab. Piez. p. 18. Habite en Europe, sur le bouleau, Etc. HYLOTOME. ( Hylotoma. ) Antennes filiformes, s’épaississant un peu vers leur sommet , à trois articles, dont le dernier est fort long, quelq BRPER fourchu. Lèvre supérieure saillante, échan- crée. Mandibules non dentées. Port des tenthrèdes. Larve ayant 18 à 20 pattes. Antennæ filiformes ; versùs apicem subincrassatæ, triarticulatæ : articulo ultimo longissimo, inierdum furcato. Labrum exsertum, emarginatum. Mandibulæ edentuleæ. Habitus tenthredinum. Larva pedibus 18 ad 20, ToME. 1v. 25 386 HISTOIRE DES INSECTES. Orsenvarions. Les kylotomes se confondraient aisément avec les tenthrèdes , si l’on népligeait la singahière particu- . larité de leurs antennes, savoir : de n’offrir qué trois arti- cles distincts, dont les deux premiers sont tres Courts, et le troisième fort long. Dans les mâles, ces antennés st ciliées, quelquefois fourchues. ESPÈCE. 1. Hylotome du rosier. Hylotoma rosæ, H. nigra; abdomine flavo; alarum anticarum costé nigrd. T'enthredo rosæ. Linn. Fab. Geoff. à. p. 274. n° 4. Panz. fasc. 49: tab. 15. Hylotoma rosæ. Latr. Fab. Piez. p. 25. Habite en Europe, sur les rosiers. 2. Hylotome sans nœuds. Hyÿlotoma enodis. H. atro-cœrulescens; alis apice vix coloratis. Tenthredo enodis. Linn. Fab. Panz, fasc. 49. tab. 13. Hylotoma enodis. Latr. Fab. Piez. p. 25. Habite en Europe, sur le saule. 3. Hylotome brûlé Hylotoma ustulata. H, corpore nigro ; abdomine cærulescente ; tibüs pallidis. T'enthredo ustulata. Linn. Fab. Panz. fasc. 49. t, 12. Hylotoma ustulata. Tatr. Fab. Piez. Habite en EPA 4. Hylotome fourchu. ob siolo furcata. 1. nigra ; abdomine rufo ; antennis masculorum-furcatis: Tenthredo furcata. Linn. Fan Coquéb. II, fe. dec. 1: tab. 3. f. 4. Pan. fase. 46. 1, 1. Hylotoma furcata. Lair. Fab. Piez. p. 22. | Habite en France. Etc. LES NÉVROPTÈRES. 385 ORDRE SIXIÈME. LES NÉVROPTERES. Bouche munie de mandibules, de mächoires et de lèvres. Quatre ailes nues, membraneuses, réticulées. Abdomen alongé, dépourvu d'aiguillon et de tar- rière. Larve hexapode, Nous ayons vu, dans les hyménoptères , äes insectes en parlie rongeurs et en parie suceurs, c'est-à-dire, munis de mandibules, et cependant possédant encore une espèce de suçoir composé de plusieurs lames allon- gées, subtubuleuses , sur le point de se changer, par raccourcissement , en véritables mâchoires et en lèvre inférieure, Maintenantnousallons voir, dans les névrop: tères, des insectes tous dépourvus de sucçoir, dans l'état parfait, mais ayant des mâchoires et des mandibules plus ou moins fortes , plus ou moins apparentes, sui- vant les familles, et dont toutes les espèces sont carnas- sières et dévorent les petits insectes. Les névroptères ont quatre ailes nues, membraneu- ses, transparentes, souvent colorées ou marquées de taches colorées, plus ou moins opaques, et chargées de nervures qui forment une espèce de réseau. Ces ailes sont étendues, et. plus ou moins égales en grandeur, se- lon les genres et les espèces. La bouche de ces insectes est armée de deux fortes mandibules et de deux machoires très aiguës dans les libellules, qui font la guerre aux autres insectes ; mais ces parties sont très petites et presque imperceptibles 25* 388 HISTOIRÉ DES INSECTES. dansles éphémères, qui ne prennentaucune nourritite, et qui ne passent à leur dernier état que pour s’accou- pler, se reproduire, et périr bientôt après. Ainsi, par- tout où nous observons que des organes sont peu em- ployés, nous les voyons sans développemens, ou n’en ayant toujours que de proportionels à leur usage. Grandes ou petites, selon leur emploi, les parties de la bouche, dans les névropières, n'offrent plus de su- coir, mais des organes propres à broyer ou déchirer ; ; en sorte que ceux de ces insectes qui, dans l’état par- fait, prennent encore des alimens, ne sont plus bornés à des liquides, mais rongent, déchire et broyent des ma- tières solides. La tête des névroptères est pourvue de deux antennes diversement conformées selon les genres :.elles sont très courtes est subulées dans les libellules et les éphé- mères, assez longues et sétacées dans les files, fili- formes et terminées en massue ou par un bouton dans l’ascalaphe , etc. Outre les deux grands yeux à facéttes, on voit encore sur le vertex trois petits|yeux lissee disposés en triangle, L’abdomen des névroptères est alongé, quelquefois même d’une longueur extraordinaire, comme dans les libellules : il est com posé de huit ou neuf anneaux dis- tincts. Il n’est armé, ni d’un aiguillon, ni d’une tar- rière propre à déposer les œufs, comme dans les hymé- noptères ; maisilest terminé par deux ou trois soies en forme de queue dans les éphémères, et par des espèces de crochets dans les mâles des libellules et des myrméléons. Enfin, ici aucune larve n’est apode; toutes ont six pattes dans leur partie antérieure, et dorénavant, £’est- à-dire, dans les orthoptères et les coléoptères, ce sera la même chose. La métamorphose offre des diversités remarquables dans les névroptères : elle prouve ici, comme nous LES NEVROPTÈRES: 389 l’avons déjà vu silleurs, que la considération qu'elle fournit ne peut être prise que généralement, comme pour limiter la classe, mais qu’on ne saurait l’employer pour instituer et caractériser les ordres; car elle force- rait dedilacérer les plus naturels. Ge sont les considérations générales de Ja bouche qui doivent, avant tout autre caractère , être employées à cet usage, puisque, dans aucun ordre, le caractère qu’elles fournissent ne souffre d’exception. Qu'importe qu’à raison de son usage, la langue des lépidoptères soit tantôt longue, tantôt courte; c’est toujours unelangue de deux pièces, roulée en spirale dans linaction. Il en est de même dans tous les ordres; les diversités que présentent les parties de la bouche dans les familles et les genres d’un même ordre, ne contrarient jamais le caractère général que fournit la bouche dans la dé- termination de cet ordre. Si quelque entomologiste voulait contester la pré- éminence que j’altache au caractère de la bouche sur celui de la métamorphose, qu’il explique pourquoi, dans un ordre aussi naturel que celui des névroptères, la nymphe de la libellule marche et mange, tandis que celle des myrméléons, dont l’insecte parfäit res- semble tant à une libellule, se trouve enfermée dans une coque, et y reste immobile, sans manger ? pourquoi, dans Ja famille même des hémérobins, l’on voit des nymphes actives, d’autres qui ne le sont nullement ? pourquoi, dans les diptères, la nymphe des cousins est différente dé la chrysalide des mouches ? etc. L Je le répète, quoique des différences dans la méta- morphose puissent nous offrir des caractères utiles dans la détermination des genres, et quelquefois dans celle des familles, leur considération est d’une valeur trés inférieure à celle de Ja forme générale de la bouche. Si, pour caractériser les ordres desinsectes, l’on vou- 390 HISTOIRE DES INSECNES. lait donner aux organes du mouvement une |préémis nence sur les parties de la bouche,on rencontrerait les mêmes inconvémiens que ceux qui nAisstak, des carac- tères de la métamorphose, et l’on s’exposerait Augfi à dilacérer des ordres très-naturels: En effet, dans les insectes, où les organes du M: vement sont les pattes et les ailes, on sait que dans une _ grande partie des hyménoptères les larves sont apodes, tandis que dans une autre partie elles sont pédifères.: il faudrait donc rejeter dans un autre ordre les tenthrédines et les urocérates. Relativement aux ailes, on en attribue aux PAR tères deux cachéessous des élytresqui ensont distinctes, Si le caractères des hémiptères ne consistait que. dans celui que je viens de citer, comment rapporter. à cet ordre la plupart des cigales; comment surtout y: rap- porter les aphidiens , qui ont quatre ailes tont-à-fait membraneuses , transparentes et servant au vol: bien plus encore, comment placer dans ce même ordre les gallinsectes, dont les femelles sont constamment ap- tères, et dont les mâles n’ont que deux ailes ? C’est donc le caractère &e la bouche qui, partout, garde l’ordre, puisqu'il est toujours le même. Les organes du mouvement sont si sujets à varier dans les insectes du même ordre, comme les pattes dans les chenilles, er les ailes dans différens ordres [ puis. qu’il n’en est aucun qui n’offre des insectes aïlés et des aptères constants l que la considération de ces organes ne peut être utile, dans la détermination de l’ordre, que comme caractère auxiliaire, surtout lorsque deux ordres présentent, dans la bouche des insectesiqu'ils comprennent, trop peu de dissemblance. Ainsi, le ca- ractère des ailes est devenu utile pour aider à distinguer les coléoptères des orthoptères, Mais la naturedes parties de la bouche ne varie jamais dans aucun des ordres. LES NÉVROPIÉÈRES. 391 Geoffroy confondait les névroptères ayec les hymé- noptères, et formait, avec ces insectes, un ordre qu’il iniitulait tétraptières à ailes nues : voilà l'inconvénient de ne considérer qu’un caractère particulier. La bou- che des hyménoptères est très différente ; et leur ab- domenmuni, dans les femelles, soit d’une tarrière, soit d’un aiguillon, les distingue essentiellement. Linnéest lepremier qui ait formé l’ordre des névroptères ; mais il ne l’a caractérisé qu’obscurément, parcequ'il ne donnait aucune attention au caractère de la bouche, et que, n’en trouvant point de suffisant dans les ailes, il ne l’a séparé des hyménoptères que comme man- quant de l’aiguillon. Aussi a-t-il placé cet ordre entre les hyménoptèreset les lépidoptères, quoique les rap- ports naturels ne puissent permettre un pareil rappro- chement, les lépidoptères ne ressemblant aux névrop- tères, ni par les parties de la bouche, ni par la mé- tamorphose. Fabriçius ; dans son ordre ri synistrata { vol. 3. F- 63 ], associe les névroptères avec la forbicine et la podure, c’est-à-dire, avec des animaux qui ne se métamorphosent point, et qui conséquemment ne sont point des insectes. La plupartdes névroptères vivent dans j'eau, et n’en sortent que dans l'état d'insecte parfait. Les autres vi- vent dans les champs et dans les bois, habitant sur les arbres pour faire la guerre aux pucerons, ou secachant dans le sable pour tendre des piéges aux fourmis ou autres petits : animaux incapables d’y échapper. Enfin , il jena qui vivent à couvert dans des galeries qu’ils se sont creusées, soit dans la terre, soit ps intérieur des bois, Le plus grand nombre vit de proie; néan- moinsil s’en trouve quinesenourrissent que de matière végétale. Ceux qui vivent dans l’eau ont des organes qui res 392 HISTOIRE DES INSECTES. semblent à desbranchies externes, mais qui ne sont'que des trachées saillantes. | Quoique les névroptères soient bien moinsnombreux que les hyménoptères, les caractères des diverses races sont si variés, si irréguliers, et enjambent tellement les uns surles autres, qu’il est assez difficile de démêler en quelque sorte leurs familles particulières, et de les circonscrire en groupes détachés par des caractères bien éminents. Effectivement, dans l’insecte parfait, aucun carac- tère extérieur ne distingue les névroptères dont les larves vivent dans l’eau, de ceux dont les larves habi- tent hors des eaux. On en trouve dans l’un et l’autre cas qui appartiennent à la même famille, et il en est aiusi à l’égard des névroptères dont les nymphes sont inactives et de ceux qui ont des nymphes agissantes. Néanmoins , en donnant beaucoup d’attention aux rapports les mieux constatés, nous avons, en général, suivi Latreille , et partagé cet ordre de fa manière suivante, DIVISION DES NÉVROPTÈRES. I."° SECTION. — Antennes beaucoup plus longues que la tête, de seize articles ou davantage. (1) Ailes inférieures plissées ou doublées longitudinalement. Les friganides. (2) Ailes inférieures non plissées ni doublées longitudinalement. * Tête non prolongée antérieurement en un muséau rostri- forme. | (a) Antennes filiformes, non épaissics vers le sommet, ni terminées en bouton. (—+) Deux ou trois articles aux tarses. Les termitines. LES FRIGANIDES. 393 (++) Quatre ou cinq articles aux tarses. Les hémérobins. (b) Antennes s’épaississant en massue vers le sommet, ou terminées en bouton. Six palpes. Les myrméléonides. ** Tête prolongée antérieurement en museau rostriforme. Les panorpates. IT.° SECTION. — Antennes de la longueur de la téte au plus, de trois à sept articles. (1) Deux ou trois filets terminant l’abdomen ; tarses à quatre articles ; les mandibules non apparentes. Les éphémères. (2) Point de filets terminant l'abdomen; tarses à trois articles, mandibules grandes et fortes. Les libellulines. LES FRIGANIDES. Les antennes longues et sétacées. Les ailes inférieures plissées longitudinalement. Les friganides doui 1] s’agit ici. embrassent les per- liaires et les friganides de Latreille. Elles offrent des névroptères dont les larves sont aquatiques et vi- vent dans des fourreaux déplaçables. Les insectes parfaits de cette famille ressemblent presqu’à des phaiènes à ailes alongées, Leurs antennes sont longues, sétacées, à articles nombreux, ce qui force de les écarter des éphémères qui, sous d’autres rapports, semblent réellement s’en rapprocher. Néamoins leurs ailes couchées, soit horizontalement, soit en toit, ont 394 HISTOIRE DES INSECTES. cela de particulier que les inférieures, plus larges que les supérieures, sont doublées ou plissées longitudina- lement. Les larves de ces insectes se construisent des fourreaux cylindriques et detoutes pièces, à la manière des teignes, et les transportént avec elles dans leurs déplacemens. Je partage les friganides en troisgenres,que je divise de la manière suivavie, [1] Mandibules nullesou imperçeptib}es. Cinq ar- ticles aux tarses. Frigane. [2] Mañdibules très apparentes. Trois articles aux tarses. D: Némoure. Perle. FRIGANE, ( Phyganea. ) Antennes longues, sétacées, multiarticulées. Mandi- bules nulles ou imperceptibles. Mâchoires soudées à la lèvre inférieure. Quatre palpes : les maxillaires fort longs. Ailes grandes, velues, en toît : les inférietres plissées. Abdomen nu, Larves aquatiques. viyani dans, des fourreaux. Nymphes: inactives. [ Ginq Rrticles aux larses. | Antennæ longæ, setaceæ, dir She bulæ nuilæ aut inconspicuc. Palpi Auanar maxil- laribus prœlongis. Alæ magnæ, villoso-hispidæ, de li infabte la- tioribus plicatis. Abdomen nudum | ecaudatum |. Lar- vœ aquatioæ, in vaginis cy lindrieis habitantes, Pupa quiescens. | Tarsi articulis quinque.] FRIGANES, os 39 OBsERvVATIONS. Éés Jriganes sont intéressantesà connaitre, sur-tout dans leur état de larve, parce qu ’eHes habitent alors dans des.fourreaux à la manière des teignes; ce qui les a fait nommer féignes aquatiques par Réaumur. Ces fourreaux sont faits de différentes matières, telles que des débris de végétaux, de petites coquilles, de grains desable, que les larves qui les habitent lientet agglutinent ‘ensem- ble, sous la forme d’unpetit cylindre irrégulier etraboteux à l’extérieur ; et elles les traînent partout avec elles sans difficulté. Les larves des.friganes mangent les feuilles des plantes aquatiques, et quelquefois aussi elles dévorent les larves des libellules et des tipules. La tête des friganes est petite , munie de dc gros yeux saillants , et d'antennes longues, sétacées. Leurs ailes sont longues, couchées, inclinées en toit, ayant l'extrémité postérieure un.peu æelevée. Elles sont plus ou moins chargées de poils fins, très courts; ce qui a fait donner à ces insectes, par Réaumur, le nom de #ou- ches papilionacées. | Toutes les friganes vivent | dans l’eau, tant qu elles sont sous la forme de larve. On les trouve dans les ruisseaux, les étangs, les marais. Lorsqu’elles sont parvenues à l’état d’insecte parfait, elles ne volent guères que le soir, après le coucher du soleil. On les prend alors facilement pour des phalènes. Les petites espèces volent.le soir, par troupes nombreuses, au-dessus des eaux: | ESPÈCES. | 1. Frigane.réticulée. Phryganea reticulata. Ph. nigra ; alis subferrugineis atro-reticulatis. Phryganea DRPse dE Linn. Fab. p. 75. Panz. fase. 71. £, 5. Habite en os aux iieux aquatiques. 2. Frigane grande. Phrysanea grandis. Ph. alisfusco-testaceis , cinereo-maculatis. TLinn. Phryganea grandis. Lin Fab. p. 76, Oliv. Dict, n° 10 306 HISTOIRE DES INSECTES. Panz. fasc. 94. f. 15. Habite en Europe. Commune. nn _14 3. Frigane striée. Phryganea striata. | Ph. alis testaceis, nervoso=striatis. Linn. Phryganea dar Linn. Fab, p. 75. Oliv: Dict. no 5. #0 Phryganea. Geoff. 2. p. 246. pl. 13.5. | Habite en Europe, aux lieux aquatiques. 4: Frigane rhombifére. Phryganea rhombica. Ph. alis griseis; maculé laterali rhombicé alba. Phry ganea rhombica. Linn, Fab. Oliv. Dict. n° ‘F Phryganea. Geoff. 2. p. 246. no 2. : Roes. Ins. 2. cl. 2. tab. 16. f. 1—1. Etc, NÉMOURE. ( Nemoura. ) Antennes sétacées, un peu plus longues que le corps. Lévre supérieure presque demi-circulaire , très appa- rente. Mandibules cornées, larges, dentées. Palpes filiformes. . Tête un peu épaisse, subverticale. Point de soies ar- ticulées et caudiformes à l’anus. ‘Tarses à trois articles. Antennæ setaceæ, corpore pauld longiores. Labrum subsemi-circulare , valdè conspicuum. Marndibulæ corne , latæ, dentatæ. Palpi filiformes. Caput crassiusculum, subverticale. Anus setis cau- dalibus articulatis nullis. Tarsi articulis tribus. Ossxrvarions. Les némoures forment un-genxé: établi par Latreille. Elles ne tiennent aux friganes que par le dé- faut de soies caudales à l'extrémité de l'abdomen! Geoffroy les a confondues parmi ses perles, et Fabricius parmm ses semblis; mais leur labre très apparent et l'absence de filets à la queue les en distinguent éminemment. Olivier en cite cinq espèces dans l'Encyclopédie. PERLES. 397 ESPÈCES. 1. Némoure nébuleuse. Nemoura nebulosa. NN, pubescens, nigra ; pedibus fuscis: alis cinereis, Oliv. Semblis nebulosa. Fab. p. 54. Perla. Geoîff. p. 232. n° 3. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. Le mâle seulement a deux crochets courts à l'anus, et non deux soies articulées. 2. N'émoure cendrée. Nemoura cinerea. Oliv. I. nigra; pedibus lividis ; alis fusco-cinereis. Phryganea nebulosa. Linn. Nemoura cinerea. Oliv. Dict. no 2. Habite en Europe ; aux lieux humides. Etc. PERLE. (Perla. ) Antennes longues , sétacées. Lèvre supérieure trans verse, très courte, peu apparente. Mandibules presque membraneuses, demi-apparentes. Palpes subsétacés. Tête aplatie, horizontale. Abdomen un peu court. Ailes grandes, horizontales. Deux longs filets à l’anus. Antennæ longæ, setaceæ. Labrum transversum, bre- vissimum, vix conspicuum. Mandibulæ submembra- naceæ , semi-hyalinæ. P alpi subsetacet. Caput depressum, horizontale. Abdomen brevius- culum, planulatum. Alæ magnæ, horizontales, Anus setis duabus, Llongis, caudalibus. Tarsi articulis tribus. Ozservarions. Le genre perle, établi par Geoffroy, était confondu par Linné parmi ses friganes. Il avoisine davan- tage les némoures, sur-tout d’après la considération du nombre d’article des tarses ; mais, parmi les friganides, il est le seul qui rappelle les éphémères, à cause des deux longues soies caudales qui s’observent à l’extrémité de l'abdomen , dans les espèces qu’il embrasse. Les ailes de la perle sont grandes, transparentes, char- 398 HISTOIRE DES INSECTES. gées de nervures qui forment un réseau lâche. Élles sont couchées horizontalement , et les inférieures sont plissées ou en partie doublées dans feur longueur. " ""- La larve.de la perle vit dans l’eau , et habiteun fourreau formé comme celui des autres friganides. AE ESPÈCES. 1. Perle bordée. Perla marginata. P. caudd bisett Jusca'; capüis maculis, abdorminis margine fla- vescentibus ; alis immaculatis, Fab, Semblis marginata. Fab. p. 73. Panz. fasc. 71. f. 3. Habite en Allemagne. : 2, Perle brune. Perla bicaudata. P. caudé bisetd ; setis longiludine Corporis. Phryganea bicaudata. Linn. Semblis bicaudata. Fab. p. 73., Panz. fasc. 94. f, 4. "5" je Perlà fusca. Geoff. 2. p. 231. n° r. pl. 13. f 3. Habite en Europe, Commune au printemps, au bord des rivières. 3, Pérle verdâtre. Perla irescens. | P. bicaudata , virescens ; antennis apice nigris. Semblis diridis. Fab. p. 74. Perla. Geoff, 2. p, 235, n° 4. Habite en Europe. Commune aux environs de, Paris. Elle.est fort petite: Etc. ns un peu longues , à articles très nombreux, peu distincts. Leévre spérienre un peu sail- lante. Mandibules cornées, arquées, petites. Quatre palpes inégaux. Petils yeux lisses nuls ou indistincts. Tête inclinée. Les yeux saillans. Le corps alongé. L'abdomen arqué, nu. Ailes grandes, réticulées, en toît. Larve bicorne. Nymphe inactive, dans une coque. Antennæ setaceæ, longiusculæ; articulis numero- sissimis, parüm distinctis, Labrum subexsertum. Man- dibulæ corneæ, arcuatæ, parvulæ. Palpi quatuor inœquales. Ocelli nulli distincti. Caput inflexum : oculis pronunulis. Corpus oblon- gum; abdomine arcuato nudo. Alæ magnæ, reticu- latæ , deflexæ. Larva bicornis. Pupa folliculata À quiescens. OgservaTiONs. Les hémérobes ont des rapports évidents avec les termitines et les myrméléonides. Elles ont les ailes grandes, proportionnellement : à leur corps, nues , et char- gées de nervures qui forment un joli réseau. Ces afles, sur- tout dans une espèce, sont transparentes, minces et très délicates. AD) HISTOIRE DES INSECTES. Les larves des hémérobes intéressent par leurs habitudes. Elles ont le corps ovale, alongé , muni de six pattes ; la tête petite, armée en devant de deux mandibules en forme de cornes, ou de pince, qui se joignent et se croisent. Elles paraissent creuses, percées au bout, et servent à l’insecte pour saisir et sucer sa proie. Ces larves dévorent les pu- cerons, et en détruisent une si considérable quantité que Réaumur les a nommées lions des pucerons. Elles ont, comme les araignées , leur filière placée près de l’anus. Les œufs des hémérobes sont singuliers : ils sontblancs, soutenus chacun par un fil long, mince comme un cheveu. On les rencontre, ainsi disposés et ramassés, sur diverses plantes. Les hémérobes ne sont point des insectes aquatiques ; on les rencontre fréquemment dans les jardins; elles volent lourdement et sont faciles à saisir. Quelques espèces ré- pandent une mauvaise odeur lorsqu’on les prend. ESPÈCES. 1. Hémérobe perle. Hemerobius perla. H. luteo-viridis ; alis hyalinis; vasis viridibus, L. Hemerobius perla. Linn. Fab. p. 82. Oliv. Dict. n° 5: Panz. fasc. 89. f. 13. Geoff. 2. p. 253. no 1. pl, 13. f. 6. Lion des pucerons, Habite en Europe, dans les jardins, les bois. Ses yeux sont dorés et brilians. 2, Hémérobe œil-d’or. Hemerobius chrysops. H. viridi nigrogque varius ; alis hyalinis; venis viridibus, lineolis nigris reticulatis. Linn. Hemerobius chrysops. Linn. Fab. p. 82. Gcoff. n° 2, Degeer. Ins. 2. p. 708. pl. 22.f. 1. Habite en Europe, dans les boïs. 3. Hémérobe blanche. Hemerobius albus. H. albus ; alis hyalinis ; oculis æneis. L, Hemerobius albus, Linn. Fab. p. 82. . Panz. fasc. 87. f. 14. Habite en Europe. ’ LES MYUMÉLEONIDES, 413 4. Hémérobe phaiénoïde. Hemerobius phalænoides. H. iestaceus : alis basi mucronas ; poslicé excisis, Hemerobius phalænoides. Lian. Fab, p. 83. Panz. fasc. 87. f. 15. Habite en Europe, dans les bois. Etc. LES MYRMELEONIDES. Antennes s'épaississant en massue vers leur sommet, ou terminées en bouton. Six palpes. Les myrméléonides, 6u fourmillons, étant les seuls névroptères qui aient six palpes, et les antennes en massue ou termihées en bouton, sont très facile à dis- tinguer des autres. Ces insectes ne sont nullement aquatiques ; leurs larves mêmes n’habitent que les lieux secs et en général sablonneux. Ils ont leur nymphe inactive et dans une coque, au moins quant à ceux dont la nymphe est connue, Dans l’état parfait, les myrméléonides sont d’assez beaux insectes ; les uns, à ailes grandes et fort longues, ressemblent à des libellules ; et les autres, par leurs antennes terminées en bouton et leur corps velu, ont, en quelque sorte , l'aspect des papillons. Les pre- miers intéressent fort dans l’état de larve , à cause des habitudes particulières de cette dernière. Mais les larves des seconds ne paraissent pas encore être con- nues. Les myrméléonides constituent un belle famille bien tranchée par ses caractères, et dans laquelle il paraît qu'il y a aussi beaucoup de particularités curieuses à découvrir relativement aux espèces et à leurs habitu- des. Les ailes de ces insectes, quoique transparentes, sont souvent ornées de petites taches colorées remarqua- k14 HISTOIRE DÉS INSECTES. bles. On ne distingue encore que deux genres dans cette famille. MYRMÉLEON. { Myrmeleon. } Antennes grossissant insénsiblement vers leür som- met , arquées, à peine plus longues que le corselet. Six Cale inégaux ; les labiaux plus longs. Abdomen très long , linéaite, téfminé par deux crochets dans jes mâles. Ailes grandes , alongées , iné- gales , À nervures réticulées, Larve bicorne. Nymphé inactive dans üne coque. Anténnæ gradatèm versùs apicem crassiores ; aT- euatæ , thorace vix longiores. De sex Lbacilsé j Lohi aline longioribus. Abdomen lineare , longissimurn , in masculis apice biappendiculatum. A lœæ maxime , elongatæ , inæqua- les, hyalincæ , nervis reticulaiæ. Larva bicornis: Pupa quiescens , folliculata. Osservarions. Les myrméléons ressemblent aux libellules par leur aspect, et tiennent aux hémérobés par leurs rap- ports. Mais leurs six palpes et leurs antennes couïtes, pres- que en wrassue, lés distinguent éminemment deshémérobes. Les caractères dé leurs antennnes, de leurs palpes, de leur larve, et de leur métamorphose, ne permettent pas de les confondre avec les libellulines. Ces insectes ne sont point agiles, volent peu, où ne vo: lent qu’à de médiocres distances. Leurs larves connues ne marchent que lentement et à reculons. Elles sont carnas- sières, munies de six pattes, ont le ventre gros et la tête petite ; mais cette tête est armée de deux cornes mandibu- Jaires , disposées en pince , qüi servent à saisir la proie. et à la sucer. | On connaît lés jolis entonnoits de sablé que forment ces larves, et au fond desquels elles se tienneñt, pour attraper les insecte s qui s’y laissent tomber, Ce sont, le plus sou- ASCALAPHES. 415 vent, des fourmis qu’elles saisissent, ce qui leur a fait donner le nom de fourmilions. ESPÈCES: Myrméléon fourmilion. Myrmeleon formicarium. M: alis fusco-nebulosis ; maculé posticé marginali albä. Lion. Myrmeleon formicarium. Linn. Fab. p. 93. Oliv. Dict n° 11. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. 13. p. 30. pl. 98. f, 3. Le fourmilion. Geoff. 2. p. 258. pl. 14.f. r. Panz. fasc. 05. f. 11. Habite en Europe, aux lieux sablonneux, abrités, 2. Myrméléon de Pise. Myrmeleon pisanum. M. villosum; alis griseis immaculatis; nervis nigr' a-punctatis ; thorace ro cinereo , line& nigrä à halo Myrmeleon pisanum. Rossi, Faun. etr. 2. p. 14. t. 9. f. 8. Panz. fasc. 59. f. 4. Latr. Gen. Crust. 2etc. 3./p-1102! Myrmeleon occitanicum. Oliv. Dict. n° 5, Habite au midi de la France, en Italie, en Barbarie. , 3 Myrméléon libelluloïde. Myrmeleon libelluleides. M. alis griseis | fusco-maculatis ; corpore nigro flavoque macu- lato. L. Myrmeleon libelluloides. Linn. Fab, p. 92. Okv. Dict. n° r, Latr. Gen. Crust. , etc. 3. p. 191. Degeer , Ins. 3. p. 565. pl. 27. f. 9. Habite le Cap de Ponne-Espérance , l'Italie , le midi de la France, etc. Eic. ASCALAPHE. (Ascalaphus. ) Antennes longues, droites, filiformes, brusquement terminées par un bouton un peu comprimé. Six pal- pes courts , un peu inégaux, filiformes. La têteet le corps velus. Abdomen obiong , terminé par deux crochets dans les mâles. Ailes nues , transpa- rentes , réticulées. 416 HISTOIRE DES INSECTES, Antennæ longæ, rectt, filiformes , capitulo Sub - compresso abruptè terminatæ. Palpi sex breves, sub- inæquales , filiformes. Caput corpusque hirsula. Abdomen oblongum , in masculis apice biappendiculatum. Alæ nude, hya- linæ , nervis reticulatce. Oservarions. Très voisins des myrméléons par leurs rapports, les ascalaphes en sont bien distingués par leur aspect, leurs longues antennnes, leur corps velu , ovale- oblong. Comme ils volent avec facilité, et que la plupart ont des taches colorées sur leurs ailes, ils ont une sorte de ressemblance avec les papillons. Ces insectes fréquentent les lieux secs et sabloneux. On n’a observé, ni leur larve, ni leur nymphe. . ESPÈCES. 1. Ascalaphe de Barbarie. ÆAscalaphus Barbarus. A. alis reticulatis, flavescente-hyalinis; maculis duabus” fus- cis. F. . Myrmeleon barbarum, Linn. Ascalaphus barbarus, Fab p. 95. Latr. Gen, Crust., etc. 3. p. 194. Habite la Barbarie, l'Italie , le midi de la. es 2. Ascalaphe longicorne. Ascalaphus longicornis. A. niger, flavo-maculatus ; alis aureo-flavis. Myrmeléon longicorne. Linn. Ascalaphus italicus. Oliv. Dict. n° 2 Ascalaphus longicornis. Latr. Hist. nat. des Crust., ec, 3. p. 28. Ascalaphus ce. nigrum. Lat. Gen. etc. 3..p. 194. Habite le midi de la France. 3. Ascalaphe italique. Ascalaphus italicus. A. alis anticis hyalinis; macula duplici baseos flavd; posticis flavis , basi atris. Ascaphalus italicus. Fab. p. 95. Panz. fit 3." f. 23. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. 13. p. 27. pl. 99. is. f. da Habite l’Europe australe, Etc. LES PANORPATES. 417 LES PANORPATES. Lair. Tête prolongée antérieurement en un museau rostri- forme. Les panorpates constituent une petite famille de névroptères carnassiers et lerrestres , qui semblent avoisiner les myrméléonides , par leurs rapports, comme l’indiquent les némopières , et qui sont remar- quables par leur tête prolongée antérieurement en un museau rostriforme , au bout duquel ou sous l’extré- mité duquel la bouche est située. Leurs ailes sont à-peu-près horizontales. Ces insectes ont les antennes sétacées, multiarticu- lées, insérées entre les yeux. Leurs tarses sont à cinq articles. Celles de leurs nymphes que lon connaît sont agissantes. Je les divise ainsi. [1] Six palpes. Ailes très inégales. Némoptère. [2] Quatre palpes. Ailes égales ou à-peu-près. Panorpe. Bittaque. NEMOPTÈRE. ( Nemoptera. } Antennes filiformes ou sétacées , non plus longues que le corps, à articles nombreux, très courts. Pro- longement rostriforme de la tête conique , non plus long qu’elle , soutenant les parties de la bouche. Six palpes : les maxillaires plus courts que les labiaux. Petits yeux lisses non distincts. Abdomen alongé , subcylindrique. Ailes étendues, irès inégales ; les supérieures presque ovales , réticu- Tone iv. 27 415 HISTOIRE DES INSECTES, lées , ayant une côte sublatérale ; les inférieures extré- mement longues , fort étroites, plus rétrécies encore vers leur base. Antennœæ fliformes vel setaceæ, corpore non lon- giores; artüiculis numerosis, brevissimis. Capitis pro- cessus rostriformis conicus, non illo longior , aris partes fuiciens. Palpi sex , maxillares labialibus breviores. Ocelli nulli distinct. Abdomen elongatum, subeylindricum. Alæ extensæ, valdè incœquales : superæ subovatæ, reticulaitæ , costé sublaterali ; inferæ longissimæ , perangusiæ, versùs basim pauld magis angustiores. OsERvATIONS. Quaique de la famille des panorpates, les améoptères tiennent encore aux myrméléonides, puis- qu’elles ont pareillement six palpes. Elles en sont néan- moins très distinguées par le museau conique de la partie antérieure de leur tête. À à Les némoptères différent singulièrement des autres pa- uorpates, non seulement par leurs palpes, et leur défaut de petits yeux lisses, mais en outre par l’extrême inégalité de leurs ailes. Ce sont, en effet, des insectes fort sin- guliers, ayant les ailes inférieures extrêmement longues, linéaires, presque filiformes, et qui ne paraissent guères servir au vol. Latreille, qui a établi leur genre, a doncété très autorisé à les distinguer des panorpes. [Il les a :ap- pelés némoptères, Dpt (FÉES qu’ils ont des ailes fili- formes. Ces beaux insectes ont cinq articles aux tarses, et se trouvent dans l’Europe australe et dans le Eevant. Ils volent assez mal, ne se transportent que lentement et à de petites distances , en agitant péniblement leurs ailes. Outre l'espèce qui était déjà connue, Olivier en a rap- porté, de son voyage au Levant, de nouvelles fort cu- xicuses. NÉMOPTÈRES. A19 ESPÈCES. Némoptère de Cos. Nemoptera Coa. Latr. MN. alis flavescentibus ; punctis numerosis maculisque plurimis nigris. Oliv. Panorpa Coa. Linn. Fab. p. 08. Coqueb. Ilustr. Te. dec. 1. tab, = cé À Nemopiera Coa. Latr. Hist. nat. des Crust. 13. p. 20. pl. 97- bis."f. 2. Nemoptera Coa. Oliy. Dict. n° 1. Habite les îles de l'Archipel , la Morée, | L'Espagne. 2, Némoptère sinuée. Nemoptera sinuata. Oliv. V. alis flavis ; punctis fascisque quete sinuatis nigris. Oliv. IVemoptera sinuata. Oliv. Dict. n° 2 Habite la Tr oade, dans la plaine où fut située PRE ville de Troye. à. Némoptère à balancier. Nemoptera halterata. Olv. A. FE Ry alinis ; line“ costali Jlavescente. Oliv. Panorpa halterata. Forsk. Descr. anim. p. 97. tab. 25, fig. E INemoptera hallerata. Oliv. Dict. n° 3. Habite l'Egypte, aux environs d'Alexandrie. 4. Némoptère étendue. Nemoptera extensa. Oliv. IV. alis hyalinis , immaculatis ; posticis biextensis , apice nigris. Oliv. Panorpa halteraia. Fab. suppl. p. 208. Nemopiera extensa. Oliv. Dict. n° 4. Habite près de Bagdad , dans le Levant. 5. Némoptère pâle. Nemoptera pallida. Oliv. N. pallidè flava ; alis hyalinis, immaculatis; posticis linearibus albis ; fascid fusc4. Oliv. Nemoptera pallida. Oliv. n° 5. Habite le désert, au Nord-Ouest de Bagdad. 6. Ne moptère blanche. Nemoptera alba. Oliv. IN. alba, immaculata ; alis posticis setaceis. Oliv. Nemoptera alba. Oliv. Dict. n° 6. Habite à Bagdad. On la trouve le soir dans les maisons ; elle est fort petite. * 27 430 HISTOIRE DES INSECTES. PANORPE, ( Panorpa. ) Antennes filiformes-sétacées, à peine de la longueur du corps. Palpes filiformes , presque égaux. Museau prolongé en bec au-dessus du labre. Mandibules bi- dentées au sommet. Mâchoires fourchues. Ten petits | yeux lisses. Abdomen terminé , dans les mâles , en queue __n culée , à extrémité plus grosse et en pince. Ailes éga- les , couchées horizontalement. Antennæ filiformi-setaceæ, corporis longitudinem vix æquantes. Palpi filiformes , subæquales. Proces- sus rostriformis suprà labrum productus. Mandibülæ apice bidentatæ. Maxillæ furcatæ. Ocelli tres. Abdomen masculorum in caudam articulatam apice capituliformi chelatam terminatum. Alæ æquales , horizontaliter incumbentes. OsservaTions. Les panorpes sont remarquables en ce que l’a bdomen des mâles a ses trois defniers segments imitant une queue articulée, presque semblable à celle d’un scor- pion. Leurs ailes sont alongées, veinées en réseau, hori- zontales, à peu près égales, et plus longues que le corps. Leurs pattes sont'peu alongées, et les tarses , qui ont cinq articles, sont terminés par deux crochets. On rencontre ces insectes dans les prairies, les lieux ombragés. Leurs larves sont inconnues. ESPECES. 2 Panorpe commune. Panorpa communis. P. alis hyalinis; venis maculisque transversis nigris. Oliv. Panorpa communis. Yinn. F. p. 97. Oliv. Dict. n° 1. Panz. fasc. 5o. f, 10. mas. La mouche scorpion. Geoff. 2. p. 260. pl. 14.f. 2. Habite en Europe, dans les haies, les bois, BITTAQUE. 421 2. Panorpe fasciée. Panorpa fasciala, P. fusco-rufescens ; alis hyalinis ; punctis fuscüsque fuscis. Oliv. Panorpa fasciata. Fab, p. 98. Oliv. Dict. no 3. Habite la Caroline. BITTAQUE. ( Bittacus. } Antennes capillaires, longues , à articles alongés , très menus. Mandibules étroites , très longues , poin- tues, non dentées. Trois petits yeux lisses. | Abdomen subcylindrique, à-peu-près semblable dans les deux sexes, non terminé dans le mâle par une queue articulée et recourbée. Ailes couchées horizontalement. Pattes très longues. Un seul crochet aux tarses. Antennæ capillares, longæ : articulis elongatis te- nuissimis. Mandibulæ angustæ , longissimæ , acut« ; dentibus nullis. Oceili tres. Abdomen cy lindraceum , in utroque sexu subsimile, in mare caudé& artculat4 recurv& non terminatum. Alæ horisontaliter incumbentes. Pedes prœlongi. Tarsi ungue uTuiCo. Osservarions. Les bittaques sont sans doute très voisins des panorpes par leurs rapports; mais, outre que leur bouche offre plusieurs particularités distinctives , les mä- les n’ont point l’abdomen terminé en queue de scorpion, et les tarses sont terminés par un seul crochet. ESPECE. 1. Bittaque tipulaire, Bitacus tipularius. Latr. B. alis immaculatis ; abdomine falcaio ; pedibus longissimis. Panorpa tipularia. Fab. p. 08. . Bütacus tipularius: Latr. Hist. nat. des Crust. y etc. 13. p. 20. Vill. Entom. 3, tab. 7. f. 11. Habite le midi de la France. 122 HYSTOIRE DES INSECTES. INota. Latreille regarde le panorpa scorpio de Fabricus comme une autre espèce de ce genre, malgré l’observation du cé- lèbre entomologiste de Kiel , sur la queue du mäle. DEUXIÈME SECTION. Antennes de trois à sept articles. —uarves aquatiques ; nymphes agissantes. On rapporte à cette section les névroptères dont les antennes sont courtes, subulées, et n’ont que trois à sept articles. Ce sont des insectes aquatiques ;, dont les larves , en général , ont, sur les côtés del’abdomen, des houppes de filets tubuleux et respiratoires , qui ressemblent à des branchies. Ces larves sont carnas- sières. [1] Deux ou trois filets à l'abdomen. Point de mandibules apparentes. Les éphémères. [2] Point defiletsà l’abdomen. Mandibules grän - des et très apparentes. | Les libellulines. EPHEMÈRE. ( Ephemera. ) Antennes menues , plus courtes que la tête, lriar- ticulées. Bouche fort petite, membraneuse , à parties peu distinctes. Point de mandibules apparentes. Quatre palpes très courts. Trois petits yeux lisses. ; Corps alongé , trés mou. Ailes horizontales ou droi- tes, transparentes , réticulées : les inférieures plus petites, quelquefois presque nülles. Abdomen terminé par deux ou trois soies très longues. Quatre articles aux tarses. ÉPHÉMÈRE. 423 Antennœæ tenues, capite breviores , triarticulatæ. Os perparvum, membranaceum : partibus mollitie dix discernendis. Mandibulæ nullæ conspicuæ. Palpi qua- tuor brevissimi. Ocelli tres. Corpus.elongatum , mollissimum. Alæ horizontales aut ereclæ , hyalinæ , reticulatc : inferioribus mi- noribus , quandoque subnullis. Abdomen setis dua- bus tribusve dongissimis terminatum. Tarsi articulis quatuor. Osservarions. Sous le rapport de l’habitation, et sous celui des mandibules nulles ou non apparentes, les éphé- mères semblent se rapprocher des friganes; mais leurs an- tennes sont fort différentes , et plusieurs autres particula- rités remarquables distinguent ces insectes des friganides. Les éphémères doivent leur nom à là courte durée de leur vie, lorsqu'elles sont parvenues à l’état d’insecte par- fait. Il y en a qui meurent le jour même où elles se sont transformées ; il s’en trouve qui ne voient jamais le soleil, car elles éclosent après son coucher, et meurent avant l’au- rore; enfin la vie de quelques unes, dans leur dernier état, n’est que de deux ou trois heures. Cependant quelques es- pèces vivent encore trois ou quatre jours. 11 est aisé de sentir que si les parties de la bouche des éphémères sont petites, sans développement et peu distinctes, cela tient évidemment à ce que ces insectes, parvenus à l’état parfait, ne prennent plus de nourriture, ne s'occupent alors que de leur régénération , et périssent bientôt après. Swammerdam et Blanckaert parlent d’une grande espèce d’éphémère qui sort des rivières de la Hollande, en été, pendant trois ou quatre jours, dans une abondance surpre- nante, et qui nevitque quelques heures. Réaumur a donné l’histoire d’éphémères plus petites, qui vivent dans les ri- vières de la Seine et de la Marne, et qui, pendant quelques jours d’été, s'élèvent en l'air par milliards vers le coucher du soleil, et meurent deux ou trois heures après. Les éphémères, avant d’être parveuus à l’état d’insecte 424 HISTOIRE DES INSECTES. ailé, ont vécu long-temps dans l’eau, sous celui de larve et de nymphe, et c’est sous ces deux formes qu’elles pren- nent tout leur accroissement. Elles vivent alors, les unes une année entière, et les autres pendant deux ou même trois années. Ces larves respirent par des houppes en forme de branchies, placées sur les côtés de l’abdomen. Quant aux nympbhes, elles sont agissantes, et ressemblent beau- coup aux larves, dont elles ne diffèrent que parce qu’elles ont les étuis qui renferment en raccourci leurs ailes. Après leur métamorphose , ayant obtenu l’état d’insecte. ailé, avant même déjà fait usage de leurs ailes, les éphé- mères ont encore à se défaire d’ane dépouille complète, en un mot, subissent une dernière mue, particularité qui est extraordinaire. Ces insectes, dans leur état parfait, ont les deux pattes antérieures presque insérées sous la tête , un peu avancées, mais distantes et longues. ESPÉCES. [1] Quatre ailes distinctes. Queue à deux soies. 1. Ephémère de Swammerdam. Ephemera Swammer- diana. Latr. E. grandis, flavo-rufescens ; abdomine supernè obscuro ; alis al- bidis ; neris eminentibus luteolis. Swammerd. Bibl. nat. 2. tab. 13. f. 6—S. Schæff. Ic. tab. 204. f. 3, Latr, Hist. nat. des Crust. , etc. 13. p. 98. Habite en Hollande. 2, Ephémère longicaude. Ephemera longicauda. Oliv. E. lutea; capite nigro ; alis fuscis ; caud& biseté, corpore triplo longiori. Oliv. Dict. n° 6: Latr, Hist. nat. des Crust., etc. 13. p. 98. n° 8. Habite Les Bords de la Meuse. 3. Ephémère bioculée. Ephemera bioculata. E. caudé bisetä ; alis albis reticulatis; capite tuberculis duobus. luteis, L. LES LIBELLULINES. 425 Ephemera bioculata. Linn. Fab, p. 70. Pan. fase. 94, f, 17. Geoff. 2. p. 239. n° 6. pl. 13. f. 4. Habite en Europe, sur le bord des caux. [2] Quatre ailes distinctes. Queue à trois soies. 4. Ephémère commune, Ephemera vulgata. E. caudé triseté; alis fusco-reticulatis maculatisque ; corpore Jfusco. Fab. Ephemera vulgaia. Linn. Fab. p. 68. Oliv. Dict. n° r. Panz. fasc. 04. f. 16. Degeer. Ins. 2. p. 621. pl. 9. f. 13. Habite en Europe. [3] Deux ailes seulement, apparentes. 5. Ephémère diptère. Ephemera diptera. E. caudé biseté ; alis duabus ; cosié marginali fuscd , cinereo- maculaté., Linn. Ephemera diptera. Linn: Fab. p. 71. Depeer, Ins. 2. p. 656. 1. 18, f. 5. Habite en Europe. Nota. L'on connaît plusieurs autres espèces , qui appartiennent aux deux premières divisions. EI LES LIBELLULINES. Point de filets à l'abdomen. Mandibules grandes, très apparentes. Les libellulines sont la plupart de grands névrop- tères fort remarquables par la longueur de leurs ailes et de leur abdomen. On les connaît vulgairement sous le nom de demoiselles. Elles ont les antennes courtes, de cinq à sept articles , et leur bouche est recouverte et comme fermée par les deux lèvres et surtout par l’inférieure. Ces insectes ont en général la tête grosse , soit hémi- sphérique , soit transverse ; les yeux grands , fort rap- 426 HISTOIRE DES INSECTES. prochés; et l'abdomen très alonëé, soit déprimé , soit suboylindtiquel Leurs ailes sont grandes, Pb nu tes , égales , fine- ment réticulées par des nérvures , transparentes , souvent distinguées par différentes Li colorées. Ces ailes ne sont jamais couchées sur le dos de l’insecte, mais elles sont étendues et ouvertes horizontalement, ou relevées, comme dans les papilionides. Les libellulines ont trois articles aux tarses. Leurs larves et leurs nymphes sont aquatiques. Ce sont des insectes carnassiers , très voraces. Dans l’état parfait, ils volent avec une grande ps et font la chasse aux autres insectes. Les organes sexuels sont FU placés selon le sexe : dans la femelle , ils se trouvent à l’extrémité postérieure de l’abdomen ; mais dans lé mâle, ils sont silués sous le premier anneau du ventre, c’est-à-dire sous celui qui tient au corselet; ce qui est véritable- ment singulier. La larve des libellulines est hexapode , et porte un masque mobile qui lui couvre la tête et en partie la bouche. La nyraple est agissante , etsenOurrit comme la larve; elle n’en diffère que parce qu ‘elle a quatre petits corps aplatis qui sont des moignons d'ailes. Lors- que la nymphe veut se transformer, elle sort de l’eau, monte sur des tiges de plantes ou des troncs d'arbres, s’y fixe, et souvent en peu d’heures elle passe à l’état d’insecte parfait. On rencontre dés libellulines partout, fais plus souvent dans le voisinage des eaux, dans les lieux “a é les boïs , étc. Les libellulines éonstituent une famille si natürelle , qu’elles paraissent ne former réellement qu’un seul genre; aussi Linné les a-t-il toutes comprises dans son genre Zbellula. Olivier n’en a fait aussi qu'un seul LIBELLULES. 427 genre ; mais il l’a divisé en deux séctions, qui sont les mêmes divisions formées par Degéer. Cependant F'a- bricius ét Laïreillé ont cru dévoir partager cette famille en trois genres; et , depuis, les en tomologistes paraissent , tous , les adopter. Nous en allons citer les principaux caractères distinctifs. (x) Tête hémisphérique. Les ÿeux réunis ou rapprochés par leur bord supérieur. Ailes horizontales. (a) Un vésicule près du derrière de la tête, portant trois petits yeux lisses disposés en triangle. Libellule. (b) Point de vésicule près du derrière de la tête. Les petits yeux lisses sar une ligne trân sverse. OEshne. (2) Tête transverse. Les yeux saillans, écartés à leur bord supérieur. Petits yeux lisses en triangle. Ailes relevées presque verticale- ment dans le repos. Agrion. LIBELLULE. ( Libellula. ) Antennes courtes , filiformes, sétacées. Bouche pres- que masquée ; les mandibules , les mâchoires et les palpes en partie recouvertes par la lèvre inférieure voütée qui les embrasse. Celle-ci à lame intermédiaire entière et petite. Tête hémisphérique, ayant postérieurement une vé- sicule, qui porte trois petits yeux lisses en triangle. Ailes horizontales. Abdomen le plus souvent déprimé, Jancéolé , quelquefois en massue. Antennæ breves , fiiformi-subulatæ. Os veluti lar- vatum : Mandibulis maïxillis palpisque labio forni- cato subopertis : id lamellé, intermediä , integré, perparvd. 428 HISTOIRE DES INSECTES. Caput hemisphæricum ; vesicul& posticä ocellos in triangulum dispositos gerente. Alæ horizontales. Ab- domen sœpiüs depressum , lanceolatum , quandoque subclavatum. + Osservarions. Les libellules et les œshnes embrassent les plus fortes libellulines, celles qui sont les plus voisines entre elles par leurs rapports. Les unes et les autres ont les ailes horizontales, et de grands yeux à réseau , presque contigus par leur bord supérieur ou postérieur. Mais les libellules ont, près du derrière de la tête, une vésicule portant les petits yeux lisses, qui peut servir à les distin- guer des œshnes. Dans les cas embarrassants, on aura re- cours à l’examen de la lèvre inférieure, sa lame intermé- diaire, dans les libellules, étant entière et plus petite que les latérales. L’abdomen des libellules est grand, presque toujours déprimé, lancéolé, plus raremént en massue. Comme les espèces de ce genre sont nombreuses, uous n’en cilerons ici que quelques unes. ESPÈCES. 1. Libellule quadrimaculée. Libellula quadrimacu- lata. L. alis posterioribus basi omnibusque medio antico macula nigri- cante ; abdomine depresso tomentoso. Fab. Libellula quadrimaculata. Linn. Fab. Oliv. Diet. no 1. Panz. fasc. 88. f. 19. Libellula. Geoff. 2. p. 224, no 6. La Francaise. Habite en Europe. a. Libellule bronzée. Libellula ænea. L. alis hyalinis ; thorace viridi œneo. Linn. Libellula œnea. Linn. Fab. p. 381. Oliv. Dict. no 15. Panz. fasc. 88. f. 20. Libellula. Geoff. 2. p. 226. no 10. L’Aminthe. Habite en Europe. OESHNE. 429 3. Libellule déprimée. Zibellula depressa. L. alis omnibus basi nigricantibus ; abdomine depresso lateribus flavicante. Fab. Libellula depressa. Lian. Fab. p. 373. Oliv. Dict. n° 10. Panz. fasc. 89. f. 22. Libellula. Geoff. 2. p. 225. n0 7. pl. 13. f. ». L'Éléonore. Habite en Europe. J’adopte l’opinion de Latreille relative- ment au synonyme de Geoffroy, quoique la figure citée de Panzer présente , pour l'abdomen, des différences en colora- tion et en forme. 4. Libellule jaunûtre. Libellula {laveola. L. alis basi luteis. Linn. Libellula flaveola. Tinn. Fab. p. 375. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. 13. p. 14. Schæff. icon. tab. 4. f. 1. Habite en Europe, Commune aux environs de Paris. Etc. | ŒSHNE. ( OEshna. ) Antennes courtes, filiformes-subulées. Bouche en partie masquée par la lèvre inférieure,comme dans les libellules. Lame intermédiaire de la lèvre inférieure échancrée et aussi large que les latérales. Tête grosse , hémisphérique : point de vessie dis- tincte à son sommet postérieur. Petits yeux lisses en ligne transvere. Abdomen jong , subcylindrique. Ailes horizontales. Antennæ breves, filiformi-subulatæ. Os sublarva- tum labio , ut in libellulis. Labit lamell& intermediä emarginaté , laiitudine laterales œquante. Caput magnum , hemisphæricum , vesicul& posticé nullä conspicuä. Ocelli in lineam iransversam dispo- siti. Abdomen elongato-cylindraceum. Ale horizon- tales. 430 HISTOIRE DES INSECTES. OsservaTions. Les æœshnes sont, en général, les plus grandes et sur-tout les plus fortes libelblinieett On les dis- tingue des libellules, parce qu’elles manquent de vésicule près du derrière de e tête ; queleurs petits yeux lisses sont en ligne transyerse, quoique un peu irrégulèxe, et parce que la lame intermédiaire de leur ièyre inférieure est échan- crée, et au moins aussi large que les latérales. Celles-ci sont comme tronquées, dentées, etc. Leur abdomen, qui est fort long, est subcylindrique, et n’est pue déprimé en dessus , ni lancéolé. Les œshnes sont nombreuses en espèces ; nous allons en citer trois seulement. ESPÈCES. OEshne à tenailles. OEshna forcipata. CE. ihorace nigro ; characteribus varüs flapescentibus ; caudi unguiculaté, bts: Libellula forcipata. Linn. Oliv. Dict. no 37. OEshna forcipata. Fab. p. 383. Lat. Hist. nat., etc. 13. pl. 97. bis. f. 1. Panz. fasc. 88. f, 21. Libellula. Geoff. 2. p. 228. 13. La Caroline, Habite en Europe. Commune. >, OEshne annelée. OEshna annulata. Titus OË. nigra; thoracis lateribus _flavo-trifasciatis. Latr. Hist. nat. des Crust.. etc. 13. p; 6. Harris. Insect. angl. tah. 23. f. 3. Habite le midi de la France et en Angleterre. 3. OEshne grande. OEshna grandis. OË. thorace lineis quatuor flavis; corpore variegato, Fab. | _Libellula grandis. Linn. Oliv, Dict. n° 38. OEshha grandis, Fab. p. 384. Latr. n° 9. Libellula. Geoff. 2. p. 227. n° 12. Harris, i ins. UE t. 13. Schoæff. icon. tab. 2. f. 4. Habite en Europe. Etc. AGRIONS. 431 AGRION. ( Agrion. ) Antennes très courtes , subulées. Bouche masquée par la lèvre inférieure , dont la lame intermédiaire est profondément bifide. Tête transverse , sans vésicule à son sommet. Les yeux écartés; les petits yeux lisses en triangle. Abdo- men très grêle, cylindrico-linéaire. Les ailes relevées, presque verticalement dans le repos. Antennœæ brevissimæ , subulatæ. Os larvatum , la- bio subocculatum ; labii lamin& intermedid profundè bifida. Caput iransversum , supernè non vesiculosum. Oculi remoti. Ocelli in triangulum dispositi. Abdomen gra- cillimum , cylindrico-lineare. Ælæ in quiete erectæ. Osservarions. Les agrions présentent une coupe assez remarquable et bien distincte, parmi les libellulines. Leurs ailes alongées, subspatulées, ne sont point horizontales dans le repos, mais sont toujours plus ou moins relevées verticalement. Leur tête est transverse, subtrigone, beau- coup plus large que le corselet , et porte des veux écartés, semi-globuleux. Enfin , leur abdomen est très grêle et fort long. Ces insectes sont en général plus frêles, plus délicats que les autres libellulines. ESPÈCES. 1. Agrion vierge, Agrion wirgo. À. alis erectis coloratis. Fab. ‘ Libellula virgo. Tinn. Oliv. Agrion virgo. Fab. p. 386. Panz. fasc. 70. f. 17—18. | Libellula. Geoff. 2. p. 225. n° 1. La Louise, et n° 2, L’ul- rique. Habite en Europe, et se trouve aux environs de Paris , ainsi que sa yariélé, 432 HISTOIRE DES INSECTES. 2. Agrion fillette. 4grion puella. A, alis erectis hyalinis. Fab. Libellula puella. Tinn. Agrion puella. Fab. Latr. (a) Corpore cinereo cæruleoque alterno; alis punclo nigro. Libellula, n° 3, Geoff. L’Amélie. (b) Corpore infra cœruleo-viridi , suprà fusco ; thorace fascis Juscis cærulescentibusque alternis. Geoff. no 4. La Dorothée. {c) Corpore viridi pallidè incarnato ; thorace fasciis tribus lon- güudinalibus nigris. Geoff. n° 5. La Sophie. ; Etc. Habite en Europe , aux lieux aquatiques, et offre diverses ya- riétes. 3. Agrion linéaire. Ægrion linearis. Fab. E— A. alis reticulatis ; abdomine longissimo. Fab. p. 388. Libellula Lucretia. Drury, ins. 2. t. 48. f. 1. Oliv. Dict. no 41. Seba, mus. 4. tab. 68. f. 1—. Habite dans les Indes. Cette espèce est dans la collection da Muséum. Son abdomen grêle et extrêmement long , la rend très remarquable, Etc. ORDRE SEPTIÈME. LES ORTHOPTÈRES. Bouche munie de mandibules , de mâchoires, de lèvres et d’une galette recouvrant plus ou moins chaque mâchoire. Deux élytres molles , presque membraneuses , à épiderme réticulaire , recouvrant deux ailes droites , plissées longitudinalement. Point d’écusson. n'ayant ni ailes, ni élytres. Nymphe active. Larves conformées comme’ l’insecte parfait , mais LES ORTHOPTERES. 433 OsservaTions. Sous le rapport important des caractères de la bouche, les orthoptères tiennent presque également aux névroptèéres et aux coléoptères; car les parties de la bouche, dans les insectes de ces trois ordres, sont à très peu près les mêmes, sauf quelques particularités, et la diversité des développements de ces parties, selon les races. g | Mais , d’une part, les orthoptères se rapprochent plus des coléoptères que des névroptères par leurs ailes, puis- qu’ils ont des élytres très distinctes ; et de l’autre part, ils tiennent de plus près aux névroptères qu’aux coléoptères par la métamorphose, puisque leur nymphe est active, marche et mange comme celle de beaucoup de névrop- tères, tandis que celle des coléoptères n’a aucune activité, ne marcheet ne mange point. Les orthoptères doivent donc être placés entre lesdeux ordres d’insectes broyeurs queje viens de citer. Les entomologistes qui attachèrent beaucoup d’impor- tance aux particularités de la métamorphose, trouvèrent de grands rapports entre les orthoptères et les hémiptères, Ils les virent dans la nymphe active des uns et des autres, et même dans les élytres demi-coriaces de ces insectes. Ils rapprochèrent donc ces deux ordres, et par là, ils mélan- gèrent , dans leur distribution, les insectes uniquement broyeurs avec ceux qui sont tout-à-fait suceurs, c’est-à dire, les insectes dont les parties utiles de la bouche sont extrêmement différentes, et dont les habitudes le sont pa- reillement. | \ Or, j'ai montré, par la citation de faits bien connus, que la métamorphose variait dans les oräres les plus naturels, parce qu’elle dépend des habitudes principales de l’insecte; tandis que la nature des parties de la bouche ne varie nul- lement dans l’étendue de chaque ordre, etqu’iln°y a d’au- tres variations dans ces parties , que celles qui tiennent au plus ou moins de développement de ces mêmes parties, selon leur plus ou moins d'emploi. jui D’après ces considérations, la prééminence de valeur doit appartenir à la nature des parties de la bouche, et Tome 1v. 28 434 HISTOIRE DES INSECTES. l'emporter sur la métamorphose; car celle-ci; qui n'a pu être employée que dans sa généralité pour caräctérisér.la classe, ne saurait, dans ces particularités de détail ; servir à la détermination des ordres. Sion lemployait ;il faudrait dilacérer les plus naturels; il faudrait même rompre ou mutiler de véritables El Qi Dans une distribution des añimaux où l’on procède ds plus simple vers le plus composé, du plus imparfait vers le plus parfait , ayant prouvé la nécessité de commencer la classe des inséctes par ceux qui re sont que des sucéürs, afin qu’ils avoisinassent les vers pareillement suceurs, et de terminer cette classe par les insectes uniquement broyeurs : il est évident qne les névroptères, les orthop- tères et les coléoptères, étant uniquément broyeurs, doi- vent constituer les trois derniers ordres de la classe. La convenance de ces rangs assignés est d'autant plus grande que, dans une pareille distribution des animaux, l’on est forcé , par les caractères zootomiques , de placerles arachnides et les crustacés après les insectes; et l’on sait que, dans les animaux de ces deux classes , l’on trouve aussi des mandibules et des mâchoires qui agissent par des mouvements latéraux et transverses, tout-à-fait analogues aux mouvements des mandibules et dis msn des in- sectes broyeurs. | Certes, ce ne sont pas là des déterminations arbitraires; et je crois qu’il sera difficile de contester solidemént ces principes. Les orthoptères ont de si grands rapports avec les coléop- ières, que Geoffroy ne les en a point séparés. Il en fit une division de ses coléoptères, en les distinguant par leurs élytres molles et presque membraneuses. Si Geoffroy eut tort de réunir les orthoptères aux coléop- ières, puisqu'ils en sont essentiellement distinéts, quoi- que voisins par leurs rapports, celui de Linné fut bien plus grand, en les confondant dans un même ordre avec les hémiptères. On voit les inconvénients graves d’un dé- faut de coordination dans les caractères dont on peut faire usage pour juger des rapports, | LES ORTHOPTÉRES. 435 Les ailes des coléoptères sont pliées transversalement, c’est-à-dire repliées sur elles-mêmes; tandis que, sauf la forficule, celles des orthoptères sont droites et simplement plissées Rs leur longueur,à peu près comme un éventail. Ainsi, de part etd’autre, ce sont des ailes pliées ou plissées, cachées sous de véritables élytres ; et ces rapports des or- thoptèr res avec Îes coléoptères sont encore à ajouter à ceux de là bouche. L’aile des orthoptères est souvent entièrement cachée sous l’élytre ; mais lorsqu’elle la dépasse, elle prend pres- que toujours, à son bord , là consistance de l’élytre même. Ce fait prouve évidemment que des différences de cir- constänces en ont opéré dans la consistance et l'emploi des ailes supérieurés : en sorte qu’on peut dire que, depuis les diptères , tous les insectes ont réellemeñt quatre ailes ; les supérieures servant plus ou moins au vol, et étant plus ou moins altérées dans leur transparence et dans leur con- sistance, par les agents extérieurs, qui ont plus d’action sur elles que sur les inférieures. Ainsi, les orthoptères, que Degeer avait déjà distingués, furent , avec raison, considérés par Olivier comme consti- tuant un ordre particulier très &istinct, puisque ces insec- tes différent des coléoptères par leurs ailes et leur larve agissante, et des névroptères par leurs élytres. Olivier leur assigna le nom d’orthoptères, mot composé qui signifie ailes droites, par opposition avec les ailes des coléoptères qui. sont cr transversalement sur elles-mêmes dans l’inaction. Les insectes de cet ordre ont des antennes sétacées ou filiformes, quelquefois ensiformes , plus ou moins longues; deux grands yeux à réseau ; deux ou trois petits yeux lisses dans la plupart. Leur bouche offre une lèvre supérieure recouvrant sou- vent ses parties supérieures ; deux mañdibulés fortes, den- tées au côté interne ; deux mâchoires aussi dentées, cha- cu ne portant sur le dos un palpe à cinq articles, et une galette qui la recouvre plus ou wioins; une proéminence au palais qui s’avance en forme de langue; enfin, une lèvre 28* 436 HISTOIRE DES INSECTES. inférieure qui ferme la bouche inférieurement, et soutient les deux palpes postérieurs ou labiaux, qui n’ont que trois articles. k | Le corselet de ces insectes est assez grand , quelquefois très prolongé, et n'offre point d’écusson postérieure- ment. | Les pattes, en général, sont épineuses, et, dans un grand nombre de ces insectes, les postérieures sont renflées, grandes, et servent à exécuter des sauts considérables. Là, comme ailleurs, on trouve des races ou des individus en qui les ailes‘avortent constamment. En général, les orthoptères soat phytiphages, c’est à- dire , senourrissent de végétaux. Quelques uns néanmoins semblent omnivores, mangent et gâtent nos provisions de quelque nature qu’elles soient. Je n’admets que quatre familles parmi les orthoptères; et je les divise de la manière suivante : DIVISION DES ORTHOPTÈRES. (1) Ailes inclinées en toit. Les locustaires. (2) Ailes horizontales. (a) Abdomen simple, n’ayant point à son extrémité, dans les deux sexes, deux filets ou deux appen- dices particuliers. ‘ Les mantides. (b) Abdomen ayant à son extrémité, dans les deux sexes, deux filets ou deux appendices parti- culiers. + Corselet non aplati, arrondi sur les côtés, n’ayant point ses bords tranchants et dé- bordants. Les grillonnides, : ti ne mo D 1 LES LOCUSTAIRES. 537 +** Corselet aplati, à bords tranchants, débor- dant, soit seulement sur les côtés, soit même au-dessus de la tête. Les coureurs. PREMIÈRE SECTION. Ailes en toit incliné. LES LOCUSTAIRES. Toutes les locustaires ont, dans le repos, les ailes couchées sur le corps , et disposées en toit incliné. Ce sont les seuls orthoptères connus qui soient dans ce cas ; ainsi ce sont lies seuls qu’embrasse la première section de cet ordre. Ces insectes ne composent évidemment qu’une seule famille ; car, quoique les sauterelles puissent être distinguées séparément des autres locustaires, une conformation générale, et à-peu -près semblable, dans tous ces insectes, indique clairement leur parenté com- mune. Cette parenté fut même sentie de tout temps; en sorte que les criquets , ainsi que les autres genres avoisinants , furent toujours confondus avec les sau- terelles par le vulgaire ; et il fallut que l'observation des entomologistes vint apprendre , entre autres par- ticularités distinctives, que les sauterelles ont qua- tre articles aux tarses, tandis que les autres locustaires n’en ont que lrois. Toutes les locustaires sont herbivores , et, dans la plupart, les pattes postérieures sont fort longues et propres à sauter. Cette famille comprend six genres , parmi lesquels les sauterelles et les criquets sont les plus nombreux en espèces. ER G9 ee MISTOIRE DES INSECTES. Sauterelle. Pneumore. Criquet. Xiphicère. Truxale. Achet. DIVISION DES LOCUSTAIRES. * Quatre artcles. aux. tarses. Les A" sélacées , très longues. Sauterelle. ÿ Trois ai gels aux tarses. Les antennes PE serre ou ensiformes , courtes ou de longueur moyenne. (1) Antennes de seize articles ou davantage. Partie antérieure du sternum non creusée’ pour recevoir la bouche. : (a) Antennes filiformes, quelquefois terminées en bouton. (—) Pattes postérieurey plus courtes que le corps, non propres à sauter. L 'abdomen vésiculeux. Pneumore. ++) Pattes postérieures: plus longues sd le ie et propres à sauter. Criquet. De (b) Antennes PACE ou comprimées , lancéolées ou ensi- formes. (+) Tête courte, non prolongée: er en py- ramide. Xi phicère. (++) Tête prolongée supérieurement en pyramide. | Truxale. (2) Antennes de treize ou quatorze articles. Partie antérieure du steraum ayant une cavité qui recoit la bouche, Achet. SAUTERELLES. 439 SAUTERELLLE., ( Locusta, ) [ Grillus. L.] Antennes sélacées , très longues, à articles nom- breux , très petits. Lèvre supérieure entière : l’infé- rieuresubquadrifide , ayant ses divisionsintermédiaires très petites. | Ailes en toit. Abdomen des femelles terminé par une tarrière ensiforme. Pattes postérieures propres à sauler. Antennæ selaceæ , longissime ; articulis numerosis, minimis. Labrum integrum . Labium subquadrifidum , laciniis intermediis minimis. Alæ deflexæ. Feminarum abdomen terebrä ensi- formi terminatum. Pedes postict magni 9 , saliatorii. Osservarions. Les sauterelles ont beaucoup de rapports avec les criquets; mais elles ont quatre articles aux tarses, et leurs antennes sétacées très longues, et la tarrière des femelles les en distinguent facilement. Ces insectes sautent comme les criquets, à l’aide de leurs pattes postérieures , qui sont fortes et longues. Ils marchent lentement , et volent assez bien. Les femelles déposent leurs œufs dans la terre, par le moyen de la tarrière qu’elles portent à l'extrémité de leur abdomen, tarrière”qui ressemble à un sabre et qui est composée he deux lames. Les sauterelles pondent un assez grand ne d’œufs à la fois, et ces œufs sont réunis dans une membrane mince. Les larves et les nymphes ressemblent à l’insecte parfait, sauf les parties dont elles manquent. Les premières n’ont ni ailes, ni étuis pour les contenir en raccourci; les deuxièmes ont quatre paquets ou espèces de boutons us lesquels sont contenues les ailes non développées. Ces par- ties ne se développent que lorsque l’insecte a pris tout son accroissement. 4ko HISTOIRE DES INSECTES. Les sauterelles se trouvent fréquemment dans les prai- ries ; elles sont voraces et mangent les herbes. ESPÈCES. Sauterelle à coutelas. Zocusta viridissima. L. viridis; elytris abdomine longioribus ; terebré ensiformi rectd. Gryllus viridissimus Linn. Locusta viridissima. Fab, p. 41. Panz. fasc. 89. tab. 18—10. Locusta. n° 2. Geoff. 1. p. 398. pl. 8. f. 3. Habite en Europe. Très commune. 2. Sauterelle à sabre. Zocusta verrucivora.. F. L. viridis; elytris abdomine lnsiaries, Jusco-maculatis; terebrd ensiformi curvd. Gryllus verrucivorus. Linn. Locusta verrucivora. Fab, Panz. fasc. 89. tab. 20—21. Locusta. no 1. Geoff. 1. p. 397. Habite en Europe. 3. Sauterelle feuille-de-lis. Zocusta lilifolia. L. thorace tetragono lœvi ; lineis duabus flavis; elytris viridibus al& brevioribus. Fab. Locusta lilifolia. Fab. p. 36. Latr. Hist. nat. des Cnaci elc. 12. p-. 131. Habite en France, en Italie. Tarrière courbée, 4. Sauterelle mélangée. Locusta varia. El L. antennis flavescentibus ; fronte acuminaté ; elytris viridibus, immaculatis , abdomine vix longioribus. Locusia varia. Fab, p. 42. Latr. Hist. nat., etc. 12, p. 131. Panz. fasc. 33. pl. 1. Habite aux environs de Paris, en ARR Taille petite. Etc. PNEUMORE. ( Pneumora. ) Antennes filiformes, de seize à vingt articles. Petits yeux lisses rapprochés , et placés à des distances égales. CRIQUETS. A Abdomen vésiculeux, comme vide.T outes les pattes plus courtes que le corps. Antennæ filiformes : articulis a sexdecim ad viginti. Ocelli approximati , inter se subæquè dissiti. Abdomen vesiculosum, ut vacuum , inflatum. Pedes omnes corpore breviores. OsservarTions. Les pneumores sont des locustaires assez voisines des criquets par leurs rapports; mais à corps oblong, gros, vésiculeux et comme vide, au moins dans la plupart. Leurs pattes sont menues, plus courtes que le corps, et probablement ces insectes ne sauraient sauter. Ce genre, établi par M. Thunberg, comprend quelques espèces qui viennent du Cap de Bonne-Espérance. ESPÈCES. 1, Pneumore à six taches. Pneumora sex-guttata. T. BE. viridis ; elytris maculis duabus albis ; abdomine vesiculoso ; maculis utrinque tribus , albis. Gryllus inanis. Fab. p. fe. Pneumora sgFrepuaes Thunb. Habite le Cap de Bonne-Espérance, 2, Pneumore sans taches. Pneumora immaculata. T. P. viridis ; elytris immaculatis ; scutello carinato utrinque den- tato ; abdomine variegato, Gryllus papillosus. Fab. Pneumora immaculata. Thunb: Habite le Cap de Bonne-Espérance. 3. Pneumore tachetée. Pneumora maculata. T. P. viridis calloso-punctata; abdomine vesiculoso, albo variegato. Gryllus variolosus. Fab. Pneumora maculata. Thunb. Habite le Cap de Bonne-Espérance. CRIQUET. (Acrydium. ) Antennes filiformes , quelquefois un peu compri- mées, subensiformes , dans quelques-uns terminées 442 HISTOIRE DES INSECTES. presque en bouton, et ayant vingt à vingt-cinq articles. Mandibules multidentées. Petits yeux lisses, inégale- ment espacés entre eux. Pattes postérieures fortes, propres a sauter. Les ailes larges , bien plissées , colo rées. Antennæ filiformes , interdèm conpressiusculæ, subensiformes , in nonnullis subcapitatæ : articulis a viginti ad viginti-quinque. Mandibulæ multidentatæ. Ocelli inœqualiter inter se dissiti. Pedes postici validi : saltatorii. Al latæ , exquisitè plicaiæ , coloratæ. Osservarions. Les criquets ont tant de ressemblance avec les sauterelles que Linné ne les en a pas distingués. Néanmoins, ils en différent généralement, 1° parce qu’ils n’ont que trois articles aux tarses ; 2° parce que leurs an- tennes ne sont pas très loge nes. et sétacées comme celles des sauterelles ; 3° parce qu'ici les femelles ne portent pas, comme celles di sauterelles, une tarrière saillante ét com- primée , à l’extrémité de l’abdomen. Ces insectes sont extrêmement remarquables lorsqu'ils volent ; ils déploient alors deux ailes grandes et fort larges qu’on ne leur soupçonnait pas en les voyant dans l’état de repos ; et, comme dans la plupart des espèces, ces ailes sont ornées de couleurs vives et brillantes, on les prendrait presque pour de beaux papillons lorsqu'ils volent. Les criquets sautent aussi bien que les sauterelles, et volent plus facilement encore; en sorte que leur vol est plus long-temps soutenu. Aussi l’on croit que c'est parmi eux quese trouvent les espèces qui ont l’habitude d’émigrer et de se transporter à de grandes distances, d’unerégion à l’autre, formant alors des essaims nombreux et redoutables par les dévastations qu’ils causent dans les pays où ils s’ar- rêtent. Les insectes de ce genre ont souvent le corselet caréné à sa partie postérieure , et les jambes épineuses. Ils sont herbi- vores et très-voraces. Les espèces exotiques, comme celles CRIQUETS. 443 des Grandes-Indes, de l’Amérique méridionale et de l’A- frique, sont remarquables par leur grandeur et la beauté de leurs ailes. On connaît maintenant beaucoup d'espèces de ce genre; jen ’en citerai que quelques- unes. ESPÈCES. [ Corselet caréné en HE 1 1. Criquet en scie. mp te serralum. A. thorace cymbiformi carinato serrato ; posticé producto acuto, Gryllus serratus. Linn. Fab. p. 48. Roes. ins. 2. tab. 16. f, 2. Acrydium serratum. Oliv. Dict. n° 9. Habite le Cap de Bonne-Espérance. Fab. L'Amérique eos nale- Oliv. 2. Criquet en crête. Acry dium cristatum. Oliv. 4. Buiuee cristato;cariné quadrifidé; alis cæ ruleis apice nigris. Gryllus cristatus. Linn. Fab. p. 46. Ejusd. gr D dux ex D. Latr. Stoll. grykl tab. 1. 6. fig. 1. Drur. t. 2. tab. 44. . Acry dium cristatum. Oliv. Dict. n° 3. Habite l'Amérique méridionale. + 3. Criquet caréné. Acrydium carinatum. Oliv. A. thorace cristato ; carin# trifidé; alis virescentibus ; fascid nigré. or) Gryllus carinatus. Fab. p. 47. Acrydium carinatum, Oliv. Dict, n° 5. Habite en Orient. 4. Criquet stridule. Acrydium stridulum. A, thorace carinaio ; alis rubris extimo nigris. Gryllus stridulus. Linn. Fab. P. 56. A cry dium stridulum. Oliv. Dict. n° 35. Ejusd. acr. filigine- sum, n° 36. Geoff, 1. p. 393. ne 3. Panz. fasc. 89. nc 12. Habite en Europe, dans les lieux arides. 444 HISTOIRE DES INSECTES. Corselet peu ou point caréné en crête. 5. Criquet bleuâtre. Acrydium cœærulescens. A, thorace subcarinato; alis virescenti-cœruleis ; fascié nigrd. Gryllus cœrulescens, Linn. Fab. p.58. Panz. fasc. 87. f, 11. Acrydium. Geoff. 1. p. 392. n° 2. Oliv. Dict. n° 40. Habite en Europe. 6. Criquet germanique. Æcrydium germanicum. À. testaceum ; alis sanguineis apice hyalinis ; femoribus pesticis nigro-punctatis. Gryllus germanicus. Fab. p. 57. Roes. ins. 2. t. 21. f. 7. Acrydium germanicum. Oliv. Dict. n° 41. Habite en Aliemagne. Ici Latreille rapporte l’acrydium n° 3 de Geoffroy. 7. Criquet émigrant. Acrydium migratorium. Æ. thorace subcarinato; segmento unico ; mandibulis cœruleis. Gryllus migratorius. Linn. Fab. p. 55. Roes. ins. 2. Gryll. tab. 24. ÆAcrydium migratorium. Oliv. Dict. n° 24. Habite l'Orient , la Tartarie , etc. Est-ce bien là l’espece qui forme ces essaims émigrans , si redoutables ? Au reste , il pa- raît qu'il y a plusieurs espèces de ce genre qui ont l'habitude d’émigrer. , Etc. XIPHICÈRE. ( Xiphicera. ) Antennes courtes, aplaties, lancéolées ouensiformes. Tête courte, à front incliné verticalement. Corselet caréné. Ailes longues, en toît. Les jambes très épineuses. Antennæ breves, compressæ, lanceolatæ vel ensi- formes. Caput breve, fronte ad perpendiculum in- flexa. Thorax carinatus. Alæ longæ, deflexæ. Pedes ti- bits spinosissimis. TRUXALES. ; 445 Osservarions. Les xiphicères ont les antennes des tru- xales, la tête et les autres parties des criquets. Elles ne sont donc complètement ni criquets, ni truxales , et doivent être distinguées comme constituant un genre particulier. Il y en a au Muséum plusieurs espèces non déterminées; je crois qu’on peut y rapporter les suivantes, d’après Latreille. ESPÈCES. 1. Xiphicère gallinacée. Xiphicéra gallinaceu. ZX. thorace cymbiformi , maximo , utrinque producto ; elytrisque fuseis immaculatis ; femoribus posticis | compressis serratis. Gryllus gallinaceus. Fab. p. 48. Habite les Indes orientales, 2, Xiphicère serripède. X iphicera serripes. ZX. thorace cy mbiformi , posticé producto; elytris fuscis; femori- bus posucis serratis. ” Gryllus serripes. Fab. p. 48. An gryllus carinatus? Linn, Habite dans les Indes. TRUXALE. { Truxalis. ) Antennes courtes, comprimées, ensiformes, à arti- cles peu distincts. Bouche à la base du prolongement de la tête. Tête prolongée supérieurement en pyramide qui porte à son sommet les antennes et les yeux. Elytres en toît. Pattes postérieures plus longues que le corps, pro- pres à sauter. Antennæ breves, compressæ, ensifôrmes ; articulis viæ distinctis. Os ad basim processüs capitis. Caput supernè in pyramidam apice antenniferam et oculiferam productum. Elytra deflexa. Pedes pos- tict corpore longiores, saltatorii. Osservarions. Les truxalés ont , comme les criquets, l'abdomen des femelles sans tarrière saillante, et les pattes 446 HISTOIRE DES INSECTES. postérieures fort longues et propres à sauter, mais qui sont plus grêles. Ces insectes sont bien distingués des autres Jo- custaires par leur tête prolongée supérieurement en cône ou en forme de pyramide dont le sommet porte les anten- nés et les yeux. Ils le sont aussi par leurs antennes courtes, aplaties et ensiformes. Leurs yeux sont ovales-alongés. On n’en connait que peu d’espèces. ESPÈCES. Truxale grand-nez. Truxalis nasutus. T', viridulus; alis hyalinis basiviridi-flavidulis. Truxalis nasutus, Fab. p. 26: Gryllus nasutus. Yinn. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. 12. p. 147. pl. 94. f. 5. Habite le midi de ja et l'Espagne, l'Italie, l'Afrique. . Truxale ailes-rouges. Truxalis ery thropterus. T. alis basi rubellis. Sulz, Hist. Ins. tab. 8. f. 5. Drury. Îns, 2. t. 40. f. 1. Truxalis erythropterus. Latr. Hist. nat., etc. p. 148. Habite en Afrique. 3. Truxale grylloïde. Truxalis grylloides. Latr. T', corpore cinereo; elytris abdomine brevioribus; lined albé. |, cry dium conicum. Oliv. Dict. n° 64. Truxalis grylloides. Latr. Hist. nat., etc. p. 148. no 3 3 Habite le midi de la France. Etc. ACHET. (Acheta. ) Antennes filiformes, de treize ou quatorze articles, de moitié plus courtes que le corps. La bouche reçue dans une cavité du sternum antérieur. Corselet prolongé postérieurement comme un grand écusson qui égale ou dépasse l’abdomen. Pattes posté- rieures propres à sauter. Point de pelotte eritre les cro- chets des tarses. ÂACHETS. 447 Aniennæ fiiformes , corpore dimidio breviores ; arti- culis tredecim vel quatuordecim. Os in cavitate sterni antici ages oasis Thorax posticè in scutellum magnum brise, abdomen supertegens ; adæquans aut superans. Pedes postici saltatorii. Tarsorum articulus ültimus appen- dice terminali nulld. Onsenvirions. Les achets dont il s’agit sont de petites locustaires que j'ai dépüis long-temps distinguées des cri- quets , d’abord à cause du prolongement postérieur de leur corselet ; ensuite parce que leur boucheest reçue dans une cavité de la partie antérieure du sternum. Ce ne sont point les acheta de Frabricius, mais les tetrix de Latreille. On les trouve dans les lieux secs et pierreux. Leurs élytres av ortent presqu’entièrement. ESPÈCES. 1, Achet à deux points. ÆAcheta bipunctata. A. thorace ad longitudinem abdominis posticè producto, bi- punctato. Gry llus bipunctatus. Linn. Pre Pro Fab. p. 26. Panz. fasc. 5. f. 18. Geoff. 1. p. 394. n° 5 Tetrix tubulata. Var. B. Latr. Habite en Europe, dans les lieux secs. Il esl très petit. > Achet subulé. Arkdia subulata. A. thorace posticé producto subulato, abdomine longiore. Gry lus subulatus. Linn. Acrydium subulatum Fab. Schæff. Icon. ins. tab. 154. f. 9.—10. Tetrix subulata. Latr. Criquet, n° 6. Geoff, 1. p. 395: Habite en Europe. mm Re mr res 448 HISTOIRE DES INSECTES. LES MANTIDES. Corps alongé, étroit. Ailes horizontales. Extrémité de l'abdomen, dans les deux sexes, n'ayant point deux filets ou deux appelées particuliers. Tarses à cinq articles. Les Mantides sont, en général, des orthoptères de grande taille , et qui ont des formes singulières. Elles ne sont, ni sauteuses, ni véritablement coureuses ; elles tiennent évidemment aux locustaires. Leurs ailes, néanmoins, ne sont point inclinées en toît comme celles des locustaires, et leur pattes posté- rieures ne sont point propres à sauter. Elles ont la tête découverte; le corselet étroit, souvent fort alongé. Il n’ya point de tarrière saillante dans les femelles, et, dans aucun sexe, on ne voit point à l’extrémité de l’ab- domen deux filets ou deuxappendices saill ants, comme dans les grillonides et dans les blattaires. La plupart des mantides sont des insectes exotiques, qui vivent dans les climats chauds; on n’en trouve que quelques espèces dans le midi de l’Europe; elles ont, en général, des mouvement lents. Les mantides comprennent quelques genres, dont les uns paraissentréunir des insectes carnassiers, puisqu'ils ont des pattes ravisseuses, tandis que les autres n’em- brassent que des espèces phytiphages. Les femelles, en pondant, laissent échapper une hu- meur viqueuse, qui enveloppe les œufs et qui prend de la consistance à l’air, à mesure qu’elle se déssèche, Il en résulte, sur les tiges des plantes où ces femelles ont pondu, des masses subglobuleuses ou ovoïdes, de la grosseur d’une noix. Si l’on ouvre ces espèces de nids, on trouve l’intérieur régulièrement divisé en une mul- titude de loges alvéolaires qui contiennent les œufs. MANTES: 449 Probablement , le désséchement et le retrait de la matière visqueuse qui enveloppait les œufs ont donné lieu à la singulière conformation de ces corps. Quatre genres, bien distincts, composent la familie des mantides : on la divise de la manière suivante. (a) Pattes antérieures rayisseuses. Hanches longues. (—) Antennes simples dans les deux sexes. Les genoux sans feuillets. Mante. (= +) Antennes pectinées dans les mâles, Les genoux des quatre pattes postérieures garnis d’un feuillet. Empuse. (b) Point de pattes ravisseuses. Hanches courtes. (+) Corps oblong , déprimé; l’abdomen large et fort aplati sur les côtés. Phasme. (——+) Corps linéaire, subfiliforme, non aplati. Spectre. MANTE. ( Mantis.) Antennes sétacées, simples dans les deux sexes, plus courtes que le corps. Lèvre inférieure à quatre divi- sions. Tête inclinée. Corselet alongé, étroit. Pattes anté- rieures avancées , un peu Courtes , ravisseuses , armées vers leur extrémité de piquans en dents de peigne, avec un onglet terminal et mobile. Antennœ setaceæ , corpore breviores, in utroque sexu simplices. Labium quadrifidum. Caput inflexum. Thorax angustus, elongatus. Pe- des antici porrecti, breviusculi, raptatorü, versus Tome 1v. 29 456 HISTOIRE DES INSECTES. extremitatem dentibus semi-pectinati, et ungue mobili Lerminalr. Osservarions. Les mantes sont des insectes fort remar- quables par leur conformation particulière, et qui ont le corselet étroit, fort alongé antériéurement, presque li: néaire, cette partie nue étant d’une seule pièce. Leurs pattes sont fort longues, surtout les postérieures; ce qui, avec leur corps étroit et alongé, donne à ces insectes un aspect très singulier. Les deux pattes antérieures sont les moins longues; mais elles sont, en général, plus larges que les autres, et armées, vers leur extrémité, de piquans rangés d’un côté en denis de peigne, avec un ongle alongé, terminal , et susceptible de se replier sur les piquans pour saisir la proie. La tête est assez petite, deltoïde, inclinée, munie de deux gros veux , entre lesquels sont situées les antennes. Les élytres sont couchées horizontalement, et en partie croisées l’une sur l’autre ; elles forment néanmoins un plan un peu convexe. Les mantes saissisent avec leurs pattes antérieures les pe- tits insectes qu’elles peuvent attraper, et les dévorent ; elles se mangent quelquefois les unes les autres. Les œufs des mantes sont alongés. ESPÈCES. 1. Mante prècheuse. Mantis oratoria. M. viridis ; elytris abdomine brevioribus , viridibus : alis matult cæruleo-nigré, anterius rufescentibus. Mantis oratoria. Linn. Fab. p. 20. Oliv. Dict. no 11. Habite le midi de la France. 2. Mante religieuse. Mantis religiosa. M. viridis; elytris abdo minis longitudine, viridibus, immaculatis; alis hyalinis. Mantis religiosa. Linn. Panz. fasc. 5o. f. 8. Mantis. Geoff. 1. p. 399. pl. 8. £. 4. Latr, Genr. Crust. et Ins, 3. p. 92. Habile le midi de la France, et aux environs de Fontainebleau: EMPUSES. : 457 3. Mante suppliante. Mantis prœcaria. M. thorace er; elytris virescentibus ; ocello ferruginco. Lion. 1 Mantis prœcaria, Linn. Fab. Oliv. Dict. no 13. Mérian. Surin. tab. 66. Seba. Mus. 4. t. 67. f. 36. Habite l’A mérique méridionale, l'Afrique. 4. Mante tricolore. Mantis tricolor. M. thorace lateribus expanso lobato ; capite cornuto ; pedibus anticis latissimis, Linn. Mantis tricolor. Linn. Fab. p. 18. Oliv. Dict, n° 36. Habite dans l’Inde. 5, Mante D Huleuce. : Mantès strumaria. M. thorace utrinque membranaceo, dilatato, pécordato, Linn. Mantis strumaria. Linn. F. p. 18. Oliv. n° 38. Merian. Surin. tab. 27. Habite dans les Indes. Etc. EMPUSE., ( Empusa.) Antennes pectinées dans les mâles. Partie supérieure de la tête prolongée en corne. Cor- selet alongé. Pattes antérieures ravisseuses : les quatre postérieures munies d’un appendice membraneux aux articulations. EST Antennœ in masculis pectinatæ. Caput suprenè in cornu productum. Thorax elonga- tus. Pedes antici raptatorii : posticis quatuor ad geni- cula lobo seu appendice membranaceo instructis. Denon Les empuses sont des mantides des plus singulières par leur forme. Elles tiennent néanmoins de très près aux mantes, et n’en sont distinguées que par les antennes des mâles, la partie cornue de leur tête, et les appendices foliacés qui s’observent aux géniculations des quatre pattes postérieures dans la plupart. 20* 452 HISTOIRE DES INSECTES, ESPÈCES. 1. Émpuse gongyloïde. Empusa gongyloides. : E, flavescens ; thorace lineari subciliato ; femoribus anterioribus spind terminatis; reliquis lobo. Mantis gongryloides. Linn. Fab. p. 17. Oliv. Dict. no n. Seba Mus. 4. tab. 68. f. 9. Stoll. Spect. p. 47. pl. 16. f. 58. A. Habite à Surinam, Oli, Je la crois plutôt d'Asie. Peut-être que la mantis pennicornis, Oliv. Dict. n° 50, n’en diffère pas. 2. Empuse appauvrie. Empusa pauperata. ÆE. albida; thorace lineari-spinuloso ; femoribus anticis spind ter- minauis ; reliquis lobo. : Mantis pauperata. Fab. p. 17. Oliv. Dict. no 8. Herbst. Archiv. ins. tab. 51.£. 1. Stoll. pl: 10. f. 4o. Habite le midi de la France, l'Espagne, etc. 3. Empuse flabellicorne. Empusa flabellicornis. Æ. thorace dilatato membranaceo ; femoribus anticis spiné termi= natis ; reliquis lobo. Martis flabellicornis. Fab. p. 16. Habite à Tranquebar. 4. Empuse pectinicorne. Empusa pectinicornis. Æ. thorace lœvi, vertice subulaio, antennis pectinatis. Mantis pectinicornis. Linn. Fab. p. 18. Oliv. Dict. neo 32. Herbst. Archiv. ins. tab. 5o. f. 2. Habite la Jamaïque. 5. Empuse mendiante. Empusa mendica. E. thorace marginato dentato; elytris albo viridique varis ; margine albo punctato. Mantis mendica. Fab. p. 17. Oliv. Dict. n° g. Stoll. mant. tab, 12. f. 47. Habite à Alexandrie. Forsk, Etc. PHASME. 453 PHASME. ( Phasma. ) Antennes filiformes ou sétacées ; courtes dans les fe- melles , plus longues dans les mâles. Palpes comprimés. Lèvre inférieure quadrifide , à découpures externes plus longues. Tête alongée-ovale, dirigée en avant. Corselet aplati, court , étranglé ou rétréci vers le milieu. Abdomen aplati. Toutes Îes pattes ayant les cuisses comprimées et comme ailées. Les élytres en formes de feuilles. Antennæ filiformes vel setaceæ , in feminis breves, in masculis longiores. Palpi compressi. Labium qua- drifidum : laciniis externis longioribus. Caput elongato-ovatum, anticè porrectum. Tho- rax brevis, depressus , medio angustatus. Pedes om- nes femoribus compressis , subalatis. Elytra foli- formia. Osservarions. Les phasmes sont des insectes très singu- liers, en ce qu’ils ressemblent presque entièrement à des feuilles, surtout leurs élytres. Leur corps, rétréci en devant, est comprimé dans presque toutes ses parties. Ils ont le cor- selet court , aplati, étranglé au milieu, à seconde pièce fort courte, ce qui est très différent dans les spectres, qui ont la seconde pièce du corselet fort alongée. Les élytres sont grandes, larges, veinées, ressemblant à des feuilles sèches. Dans les mâles, les antennes sont sétacées et beaucoup plus longues que dans les femelles. ESPÈCE. 1. Phasme feuille-sèche. Phasma siccifolia. Ph. thorace denticulato ; fémoribus ovatis membranaceis ; abdos mine ovali, depresso. Mantis siccifolia. Fab, p. 18. Oliv. Dict. n° 6. Phyllium. Latr. Donovan. nat. Hist, ins. ind. fasc. 8. tab. 3. Habite les Indes orientales. La femelle est aptère, le mâle est ailé, A54 HISTOIRE DES INSECTES. plus petit. J'en ai vu une variété de l’Isle-de-France, à élytres d’un rouge-brun ou feuille-morte, et dont on voit une mau- vaise figure dans $eba, vol, 4, pl. 75, f. 114 SPECTRE. (Spectrum, ) Antennes sétacées, äarticles souvent très nombreux. Palpes subcylindriques. Lèvre inférieure à à quatre di- visions : les deux externes plus longues. _ Tête ovale, , un peu oblique. Corps très long, cylin- drique , efüilé : le corselet cylindrique , à DEUT seg- ment fort alongé. Elytres très courtes, souvent nulles. ; Pattes longues, grêles et distantes. Antennœæ selaceæ ; articulis sœpè numerosissimis. Palpi subcylindrici. Labium quadrifidum : laciniis externis longioribus. Caput ovaium , subobliquum. Corpus longissimum , cylindricum aut filiforme. Thorax cylindricus ; seg- mento secundo antico longiore, Elytra brevissima , sœpè nulla. Pedes longi, graciles , distantes. Osservarions. Les spectres ont une forme particulière , extraordinaire même, et qui les distingue non-seuleinent des phasmes et des mantes, mais même de tous .les autres insectes. Leur corps, des plus grands que l’on connaisse, parmi les insectes, est alongécommeun bâton, cylindrique, tout d’une venue, sans appendices latéraux. Il est quelque- fois très grêle, filiforme, et ne ressemble point à un corps animal. Beaucoup d’espèces sont aptères. Les autres ont des élytres très courtes, et leurs ailes, qui sont un peu plus grandes, ont leur bord interne plus coriace ou moius trans- parent que le reste. Les pattes sont grêles, longues, par paires écartées. Comme les phasmes et les mantes, ils ont cinq articles aux tarses. SPECTRES. 455 ESPECES. [ Corps ailé. | 1. Spectre soldat. Spectrum gigas, S. thorace teretiusculo ; scabro ; elytris brevissimis ; pedibus spi- nosis . Stoll. spect. tab. 2. f. 5. * Phasma gigas. Fab. Suppl. Mantis gigas. fut Seba Mus. 4, tab. 77: Î. 1—2. Habite les Indes orientales. 2 Spectre nécydaloïde. Spectrum necydaloides. S. thorace scabro; elytris. ovalis, angulatis brevissimis; alis oblongis. F. Phasma necydaloides. Fab. Suppl. p. 188. Mantis necydaloides, Linn. Stoll, Spectr. tab. 3. £. 8. tab. 4.f, 11. Habite les Indes orientales. 3. Spectre atrophique. Spectrum atrophicum. $. thorace quadrispinoso; elytris brevissimis, basi aristato-mucro- natis. Fab. | Mantis 15408 Pall, Spicil, Zool. fasc. 9. p. 12. tab. 1. f. 7, Phasma atrophica. Fab. Supp!. p- 168. Habite l’île de Java. Et autres à corps ailé. [ Corps aptère. ] 4. Spectre filiforme. Spectrum filiforme. 8. corpore filiformi, aptero, nt pedibus longissimis, tenuissi- mis, inermibus.- Phasma filiformis. Fab. Sol p. 186. Maniis. Brown, jam. 1. 42. CAPE Herbst. Arch. tab. JS 2. Habite l Amérique méridionale. 5. Spectre férule. Spectrum ferula. $. corpore filiformi, aptero , viridi ; pedibus longitudine corporis ; Jemoribus posticis apice spinosis. Phasma ferula. Fab. Suppl. p, 185. Habite la Guadeloupe. 456 HISTOIRE DES INSECTES. 6. Spectre plume. Spectrum calamus. S. corpore filiformi aptero virescente; femoribus striatis, Phasma calamus. Fab. Suppl. p. 185. Habite l’île de Sainte-Croix d'Amérique. : 7. Spectre bâton. Spectrum Bbaculus. S, corpore cinerascente tuberculato aptero; pedibus angulatis. Phasmu baculus. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 12. p. 104. pl. 94. f. 2. | Habite les Antilles. Mauger. Il a les antennes courtes: serait-ce une femelle ? 8. Spectre d'Italie. Spectrum Rossi. $. corpore filiformi aptero virescente; femoribus dentatis. Phasma Rossia. Fab. Suppl. p. 187. Mantis Rossia. Ross. Faun. etr. 1. tab. 8.f, 1. Habite l’Italie, le midi de la France. Il a les antennes courtes. LES GRILLONIDES. Le corselet non aplati, arrondi sur les côtés, sans bords tranchans, Deux filets ou deux appendices au bout de l'abdomen dans les deux sexes. Les grillonides ont trois articles aux tarses, et leurs ailes, dans le repos, paraissent mucronées. Ces insectes courent avec célérité, ce qui montre, ainsi que les ap- pendices de leur abdomen, leurs rapports avec les cou- reurs; mais la plupart ont, en outre, la faculté de sauter. Ils constituent une petite famille qui n’em- brasse encore que trois genres, et que je divise de Ja manière suivante. (1) Point de pattes propres à sauter : les pattes antérieures palmées. Courtilière. COURTILIÈRES. 457 (2) Pattes postérieures propres à sauter : les antérieures non palmées : (a) Antennes submoniliformes. Point de tarrière dans les fe- melles. Tridactile. (b) Antennes sétacées. Une tarrière dans les femelles. Grillon.' COURTILIÈRE. (Gryllo-talpa. ) Antennes sétacées, multiarticulées, de la longueur du corselet. Lèvre supérieure arrondie, entière. Man- dibules multidentées. LR Corps oblong. Corselet ovoïde, arrondi latéralement. Pattes antérieures fouisseuses, palmées et dentées au sommet; les postérieures non propres à sauter. Abdo- men terminé par deux filets : celui des femelles sans tarrière saïllante. Antennœ setaceæ, thoracis longitudine, multiarti- culatæ. Labrum rotundatum, integrum. Mandibulæ multidentaic. Corpus elongatum. Thorax obovatus , ad latera rotundatus. Pedes antici fossorü, apice palmati den- tati ; posticis non saltatoriis. Abdomen filamentis duo- bus terminatum ; oviductu non exerto in feminis. Osservarions. Les courtilières ou taupes-grillons onit ef- fectivement beaucoup de rapports avec les grillons; mais on les en distingue facilement par leurs pattes antérieures, qui sont élargies à leur extrémité, dentées, palmées, et presque analogues à celles des taupes. Elles leur servent de même, à creuser la terre, dans laquelle ces insectes se prati- quent des galeries et des retraites. Les courtilières ne sont que trop connues par les dégâts qu’elles font dans les jardins, en coupant les racines des plantes qui se trouvent sur leur passage. Elles n’ont que trois articles aux tarses. 458 HISTOIRE DES INSECTES. | ESPÈCES. 1. Courtilière commune. Gryllotalpa vulgaris. G. als caudatis ebytris longioribus ; pedibus anticis palmaiis quadridentatis. Gryllus gryllotalpa. Linn. Acheta gry llotalpa. Fab. p. 28. Gryllus. Geoff. 1. p. 387. pl. Sfr. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. 12. p. 122. pl. 94- f. 4. Habite en Europe, dans Es jardins. - 2. Courtilière didactyle. Gryllotalpa didacty la. Latr. G. tibuis anticis bidentatis. Latr. Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. 12. p. 122. Habite à Cayenne. TRIDACTYLE. (Tridactylus. } Antennes submoniliformes , courtes, à dix arkicles. Pattes antérieures non palmées, mais à jambes épi- neuses au sommet. Pattes postérieures à jambes grêles, alongées, munies de trois appendices digitiformes à à la place du tarse. Antennæ submoniliformes reves + decem- artieu- postici tbe elongatis , prier ‘illis Larsorum loco L appendicibus tribus digitiformibus. Osservarions. Les tridacty les sont des insectes très Vai- sins des courtilières par leur rapports; mais ils s’en distin- guent singulièrement par leurs pattes et leurs antennes, ESPÈCES. 1. Trydactyle paradoxe. Tridactylus ol Éd. T. luteo pallidus , thorace diluté fusco ; elytris alis breviaribus. Tridacty lus paradoxus. Latr. Gen. Crust. et Ins. ‘4e P- 97- Acheta digitata. Coqueb. Illustr. ic, dec. 3. ee) 21. f. 3. Habite la Guinée. GRILLONS. 459 2. Tridactyle mélangé. Tridactylus variegatus. L. niger, punctis albo-luteis variegalus. » Tridactyle mélange. Cuv. Règn. anim. Ins. P- 378: Habite le midi de la France. Espèce petite. GRILLON. (Gryllus. ) Antennes sétacées plus longues que le corselet. Deux mandibules. Quatre palpes un peu longs. Lèvre infé- rieure quadrifide. Tête et corselet transverses. Corps oblong. Deux ap- pendices sétacés à l’extrémité de l’abdomen. Celui des femelles muni d’une tarrière. Pattes postérieures prô- pres à sauter. Antennœ setaceæ , thorace longiores. Mandibulæ duœæ robustæ. Palpi quatuor longiusculi. É abium qua- drifidum. Caput thoraxque transversa. Corpus oblongum. Ap- pendices duo setaceæ ad apicem abdominis. Femina- rum abdomen oviductu longoterminatum. ne postici saltatoriti. | Orservarions. Les grillons sautent presque aussi bien que les sauterelles, et ne sont pas sans rapportsavec elles; néan- moins ils en ont de plus grands avec la courtilière et le tri- dactyle, maïs leurs pattes antérieures ne sont pas fouis- seuses. On les nomme cris-cris en quelques endroits, à cause du bruit singulier qu’ils font entendre presque continuel- lement, surtout dans les temps chauds. Leur DL est formée d’une lèvre supérieure arrondie ; de deux mandibules fortes, dentées, de deux neo poiutues ; de quatre palpes et deux galettes; enfin d’une lèvre inférieure quadrifide. Leurs élytres sont ordinaire- ment plus courtes que l’abdomen. Leur tarses sont à trois articles, Leurs petits yeux lisses sont peu distincts. 460 HISTOIRE DES INSECTES. | ESPÈCES. 1. Grillon des champs. Gryllus campestris. G.. alis elytris brevioribus ; corpore nigro ; stylo lineari. Oliv. Gryllus acheta campestris. Linn. Acheta campestris. Fab. Panz. fasc. 88. f. 8. et 9. Habite en Europe. Il est plus gros et plus brun que le suivant. 2. Grillon domestique. Gryllus domesticus. G. alis caudatis elytris longioribus, abdomine stylis duobus apice Jissis. Oliv. < Gryllus acheta domesticus. Linn. Habite en Europe , dans les maisons. Attiré par la chaleur, il se tient dans des trous près des QE des cheminées de cuisine. 3. Griilon monstrueux. Gryllus monstrosus. G. elytris alisque caudato-convolutis. Oliv. Acheta monstrosa. Fab. Habite le Cap de Bonne-Espérance. Il est gros, brun , et a l’ex- trémité des élytres et des ailes roulée en spirale, au moins dans le mâle. 4. Grillon à voile. Gryllus umbraculatus. G. niger; elytris apice albis; umbraculo frontis deflexo. Gmel. p. 2061. Habite la Barbarie , l'Espagne. LES COUREURS. Corselet aplati, à bords tranchants , et débordant soit seulement sur les côtés , soit même sur la tête. Deux appendices au bout de l'abdomen. Les coureurs tiennent aux grillonides par leur agilité, mais ils ne sautent point. Ils Y tiennent encore parce qu’ils ont à l'extrémité de l’abdomen , dans les deux sexes , deux appendices » Soit constitués par des vési- cules oblongues , soit plus alongés et conformés en BLATTES. 461 pinces. Leurs corselet est toujours aplati; leur antennes sont longues , sétacées et filiformes. Ces orthoptères sont fort agiles, courent avec célé- rité, et recherchent les lieux obscurs. _ Je réunis sous cette coupe deux genres très distincts l’un de l'autre , qui semblent même indiquer chacun l’existence d’une famille particulière , et néanmoins qui , sous certains rapports, sont ici convenablement rapprochés : voici les caractères qui les signalent. [1] Cinq articles aux tarses ; tête cachée sous le cor- selet ; élytres en recouvrement ; ailes droites. Blatte. [2] Trois articles aux tarses ; tête libre, hors du corselet ; élytres à suture droite ; ailes pliées transversalement et plissées. Forficule. BLATTE. (Blatta.) Antennes sétacées , longues , posées sous les yeux. Labre arrondi antérieurement ; lèvre inférieure bifide. Corps oblong, presque ovale , déprimé. Corselet aplati , lisse , bordé, recouvrant la tête. Elytres ho- rizontales. Deux appendices courts et coniques à l’ex- trémité de l’abdomen, Pattes propres à la course ; cinq articles aux tarses. Antennœ setaceæ, longæ, Due oculos insertæ. La- brum antice + 2: ta labium bifidum. Corpus oblongum , boat, depressum. Thorax planulatus, lævis, clypeiformis , marginatus , caput obtegens. Elytra horisontalia. Abdomen appendicibus duabus brevibus conicis terminatum. Pedes cursoriü ;. tarsis quinque articulatis. | , ÿ 462. HISTOIRE DES INSECTES. OssErvATIONS. La blaite est un de ces insectes domes- tiques qui sont bien connus dans les cuisines, les boulan- geries, et les moulins. Elle est attirée dans ces dern iers lieux par l’odeur de la farine , qu’elle aime beaucoup. Ces insectes vivent la DE dansles maisons, où ils sOnt très incomniodes, mangeant et rongeant tout cé qu’ils trou- vent principalement la farine , le pain, le sucte; le fromage, différentes de nos provisions, et en ôutre le cuir, la laine, et divers de nos meubles. Les blattes sont très agiles; elles courent avec hs de vitesse, et Lntordinairentent plus d'usage de leurspattes que de léurs ailes, quoique quelqués-unesvolent tres bien. La plupart fuient la lumière et ne paräissent que la nuit. Elles se cachent, pendant le jour, dans les trous et les fentes des murs, derrière les tapisseries et les armoires; la nuit, elles sortent et se répandens partout. C’est de ce genre qu'est le kakerlac [ Blatta american] des îles de l'Amérique, qui dévore si avidement les pro- visions des habitans, leurs vêtemens même, et qui fait tant de dégâts dans les sucreriés. D’après ce qui a été observé, il paraît que la Hate femeile porte quelque temps, à l'orifice de sa partie sexuelle, un corps ovale que l’on a pris pour un gros œuf, et qui est au contraire un paquet d'œufs enveloppés, qu’elle dépose ensuite et fixe contre quelque corps étranger approprié aux besoins des petits. Les larves qui er sortent ne diffe- rent guère de l’insecte parfait que par la tailie ét le dé- faut d’ailes et d’élytres. ESPÈCES. Blatte géante. Blatta gigantea. B. livida ; thoracis clyÿpeo macula quadrata fusca. Linn. Bla a gigantea. Fab. Oliv. Dict. no r: Seba, Mus. 4. tab. 85. f. 179—18. Habite l'Amérique méridionale, Cayenne. 2. Blatte kakerlac. PBlatta americana. EL B. ferruginea ; thoravis clypeo postice ékalbido. Tihi. Blatta americana. Fab. Oliv. Diet. n° 9 FORFICULES. 463 Degeer, Ins. 3. pl. 44. Lois, La grande blatte. Géoff. 1. P. 381. n° 2 Habite l'Amérique, et se trouve en! Huropos é où 14 vaisseaux l’ont apportée. . 3. ‘Blatte dès cuisines. PBlatta orientalis. B. ferrugineo-fusca ; ; elytris abbreviatis sulco oblong go- -impresso. Linn. Elaita orientalis. Fab. Oliv. Dict, n° ar. Geoff. 1. p. 380. ne 1. pl. 7. f. 5. | Pansc. fasc. 06. f. 12. Habite le Levant, toute l’Europe, et l'Amérique septentrionale. 4. Blatte jaune. Blaita laponica. B. flavescens , elytris nigro-maculatis. Linn. Blatia laponica. Fab. Oliv. Dict, n° 28. . Geoff. 1. p. 38r. n°5. ù Habite les cabanes des Lapons , et se trouve en France. 5. Blatite de Petiver. Blaitta petiveriana. B. nigra, elytris maculis quatuor flavescentibus, F. Cassida petiveriana. Linn. Blaia petiveriana. Fab. Oliv. Dict. n° 20. Petiv. Gaz. tab. 71. f, 1. Habite les Indes orientales. Etc. FORFICULE. ( Forficula. ) Antennes filiformes, insérées devant les yeux, à articles très distincts , moins longues que le corps. Labre entier ; lèvre inférieure bifide. Corps alongé, étroit; corselet presque carré, aplati, débordant. Elytres très courtes, à suture droite. Ailes longues , plissées , repliées , et cachées sous les élytres dans l’inacuion. Abdomen armé de pinces. Trois arti- cles aux tarses. | Antennæ fiiformes, anté oculos insertæ , corpore breviores, articulis valdè distinctis, Labrum End Labium profundè bifidum. 464 HISTOIRE DES INSECTES. Corpus elongatum , angustum. Thorax subquadra- tus , planus, marginatus. Elytra dimidiata , alis bre- viora ; suturd rectd. Alæ longæ , partim transversè , partim in radios longitudinales plicatæ , in quiete sub elytris occultatæ. Abdomen apice forcipatum. Tarsi triarticulati. | Osservarions. Les forficules terminent l’ordre des or- thoptères, et forment une transition naturelle de cet ordre à celui des coléoptères. Elles ont, en effet, comme la plu- part des coléoptères, des élytres à suture droite, et en outre des ailes plus longues que lesélytres, non-seulement plissées en éventail dans leur longueur, mais de plus re- pliées transversalement , et cachées complètement sous ces élytres pendant le repos. D'ailleurs elles semblent presque entièrement privées de petits yeux lisses. Ainsi, sous ces rapports, les forficules seraient des coléoptères, avec les- quels effectivement Olivier les a rangées. Cependant, comme les orthoptères, les forficules ont sur leurs mâchoires de véritables galettes , et leur nymphe est active, c’est-à-dire, marche et mange, tandis que celle des coléoptèresestinactive. Il faut donc, comme l’a fait Latreille, les placer parmi les orth optères, et en terminer l’ordre, afin qu’elles servent en quelque sorte de passage pour arriver à l’ordre suivant. Par leurs élytres fort courtes, les forfi- cules semblent, en effet, conduire aux psélaphiens, qui sont dans le même cas , et qui commencent l’ordre des co- léoptères. Les forficules, surtout la grande espèce d'Europe, sont des insectes fort communset bien connus. La pincequ’elles portent à l’extrémité de leur abdomen les rend fort remar- quables , et c’est à cette espèce d’arme, avec laquelie.elles semblent vouloir se défendre, qu’elles doivent le mom qu’elles portent. On les connaît vulgairement sous le nom redoutable de perce-oreille, et par une prévention sans fon- dement , beaucoup de personnes les craignent. Elles sont beaucoup plus à craindre, dans les jardins, par les dégâts qu’elles font en rongeant les fruits mürs et succulens, tels FORFICULES. 465 que les mé les abricots, les prunes, les raisirs, etc. . Ces insectes, à corps presque téedrré et aplati, n’ont point d’écusson. Ils courent très vite, et lorsqu’on veut les prendre, ils relèvent l’extrémité de leur abdomen, comme pour se défendre, sans néanmoins pouvoir faire aucun mal. ESPÈCES. 1. Forficule auriculaire. F orficula auricularia. F. antennis quatuor decim-articulats ; forcipe arcuat& basi den- tat, Forficula auricularia. Linn. Fab. Oliv. Le grand perce-oreille. Geoff. 1. p. 7e ne 1. pl. 9. f. 5. Panz. fasc. 87. f. 8. Habite en Europe, sous les pierres , sous l'écorce des arbres. 2. Forficule géante. Forficula gigantea. F. pallida ; supra nigro variegata ; ano bidentato; forcipe por- rect& unidentaté. Fab. Forficula gigantea. Oliv. Dict. n° 2. Forficula maxima. Vill. ent. 1. p. 427. tab. 2. f. 53. Habite l2 France méridionale. Plus de vingt articles aux antennes. 3. Forficule bimaculée. Formicula biguitata. F. nigra , capite postice pedibusque rufis ; elytris rufo maculatis et alarum apicibus exsertis albidis. Forficula biguttata. Fab. et fortè forficula bipunctata. ejusd. Panz, fasc. 87. f. 10. Habite en Autriche, etc. Onze ou douze articles aux antennes, 4. Formicule naine. Formicula minor. F. elytris testaceis immaculatis ; capite nigro. Forficula minor. Linn. Fab. Oliv. Dict, n° 7. Le petit perce-oreille. Geoff. 1. p. 375. n° 2. Panz. fasc. 87. f, 9. Habite en Europe , et se trouve en France. Dix ou douze articles aux antennes. Pinces peu arquées. L’abdomen mucroné entre les pièces de la pince. Etc. ToME 1v. -30 466 HISTOIRE DES INSECTES. i ORDRE HUITIÈME. LES COLÉOPTÈRES. Bouche munie de mandibules , de mächoïirès et de lèvres. Quatre ou six palpes. Deux élytres, dures en général, coriaces, recouvrant deux ailes membraneuses plus longues ; mais plissées et pliées transversalement dans l'inaction. Larve vermiforme, hexapode , rarement subapode, à tête écailleuse, sans yeux. Nymphe inactive. Les coléoptères , dans notre marche , constituent le huitième et dernier ordre des insectes , celui qui est le plus étendu , le plus nombreux en espèces ét en genres, enfin celui qui embrasse les insectes les plus remar- quables par leur taïlle, par la singularité de leur forme, par la solidité de Mure téguments, en un mot, ceux dont l’organisation paraît la Fe avancée dans ses pro- grès de composition. En terminant leur classe , ces insectes , au lieu d’of- frir une transition Por à celle qui vient ensuite , semblent finir brusquement leur série, et n’arriver qu’à une sorte de cul-de:sac, où ils trouvent leur terme. On en donnera la raison dans l’exposition préliminaire des arachnides , qui viennent après les insectes. | Si les coléoptères ne piquent pas autant la curiosité que les hyménoptères , par des habitudes singulières , par des sociétés nombreuses, travaillant , en quelque sorte, en commun, et formant des ouvrages vraiment s LES COLÉOPTÈRES. 407 admirables, 118 intéressent singuliéremeént, malgré celà , par leur nombre et leur grande diversité dans la nature , par celle surtout des formes de leur tête où de leur chaperon et de leur corselet ; par celle de leur manière de vivre , en un mot, par cette consis- tance plus solide de la plupart de leur parties extérieu- res, qui les rend plusconservables dans nos collections. Tous , généralement, sont des broyeurs , soit phyti- phages ; soit zooplhages ; tous prennent encore de la nourriture après être parvenus à l’état parfait : aussi , saufune espèce singulière à plusieurs égards [ la clavi- gère |, tous ont des mandibules et des mâchoires dis- tincties. Les coléoptères se reconnaissent au premier aspect par leurs parties extérieures, opaques , coriaces, et en général fort dures, et parce qiw’ils ont deux ailes mem- braneuses, veinées , longues, repliées transversalement sur elles-mêmes dans l’inaction, et alors cachées sous des espèces d’étuis qu’on nomme élytres, et qui ne sont que les deux ailes supérieures ainsi transformées. Ces élytres sont opaques, dures, coriaces , convexes en dehors , un peu concaves en dedans ou en dessous , et presque toujours jointes l’une à l’autre , par leur bord intérné , en une suture ou ligne droite. Lorsque l’insecte veut voler, il écarte latéralement ses élytres, en les élevant un peu, et alors 1l déploie les deux ailes membraneuses et transparentes qui se trou- vaient cachées et repliées sous ces espèces d’étuis. Les élytres étant ouvertes et assez écartées pour ne pas gêner le jeu des ailes , contribuent , par leur posi- tion et leur concavité , à faciliter le vol. On prétend néanmoins qu ’elles ne font aucun mouvement , et que les ailes, mises en jeu et frappant l'air, occasionent elles PH le vol. 30* «y 468 HISTOIRE DES INSECTES. Les ailes des coléoptères sont rarement en proportion avec le poids de leur corps : elles ne sont pas assez grandes, et ne sont pas mues par des muscles. assez vigoureux ; ce qui fait qu’en général ces insectes volent très mal et avec quelque difficulté. Quelques-uns même ne peuvent faire usage de leurs ailes que quand l'air est parfaitement calme. Quelques autres , dont le corps est plus léger, s'élèvent et volent avec plus de facilité, surtout lorsque le temps est chaud et sec; mais leur volest court. Aucun, d’ailleurs, ne peut voler que vent arrière , et jamais contre le vent. Obs. Ici, comme dans les insectes des autres ordres , des différences d’habitudes en entraînent dans l’emploi des parties , et celles qui ne servent plus, ou qui ne ser- vent que rarement, ne reçoivent plus de développe- ments, ou n’en obtiennent que de proportionnels. Aussi , un grand nombre de coléoptères ne faisant plus d’usage de leurs ailes , ces ailes sont avortées plus ou moins complètement, et beaucoup d’entre eux en man- quent entièrement. Le plus souvent alors les élytres sont réunies par leur suture, et ne peuvent plus s’ou- vrir. Ces insectes ne se transportent d’un lieu à l’autre qu’en marchant, courant ou sautant. On les reconnaît toujours one pour des coléoptères, non-seule- ment par les caractères de leur bouche , mais parce que leurs élytres subsistent encore. Un petit nombre de coléoptères, tels que les nécy- dales, les staph ylins et quelques mordelles, ont des ély- tres si courtes ou si étroites , que ces parties peuvent à peine cacher lesailes. Ces élytres cependant n’en existent pas moins, et se font reconnaître par leur position, leur consistance et leur forme. La tête des coléoptères est pourvue de deux anten- nes diversement figurées, et en général composées de dix on onze articles assez distincts. LES COLÉOPTÈRES. 469 La bouche de ces insectes est armée de deux fortes mandibules cornées, qui leur servent comme de pince, pour saisir leur proie , et couper les alimens, que les deux mâchoires , qui se irouvent er dessous, divisent et broient pour compléter la mastication. La forme de cette bouche est à peu près la même que celle des or- thoptères et des névropières : on y voit quatre ou six palpes, savoir : un ou deux attachés à la base extérieure de chaque mâchoire, et deux autres insérés aux parties latérales de la lèvre inférieure. Les palpes maxillaires n’ont pas plus de quatre articles, et ceux de la lèvre n’en ont que trois. Ces insectes ont deux grands yeux à réseau; mais ils manquent des petits yeux lisses dont la plupart des au- tres insectes sont pourvus. Le corselet des coléoptères varie beaucoup dans sa figure. Il est lisse ou raboteux, glabre, velu ou épi- neux, convexe, globuleux ou cylindrique, bordé, etc. Il est terminé postérieurement, en général, par une pièce triangulaire, plus ou moins remarquable, nommée écusson , placée entre les élytres , près de leur origine. Le ventre est ordinairement conique, assez dur en dessous , très mou en dessus, à la partie qui se trouve cachée sous les élytres : il est composé de six ou sept anneaux, qui ont chacun un stigmate de chaque côté. Les tarses, qui terminent les six pattes, sont compo- sés chacun de deux à cinq pièces. Ils peuvent être em- ployés avantageusement à diviser en plusieurs sections cet ordre très nombreux, comme l’a fait Geoffroy. La larve des coléoptères ressemble à un ver mou; elle est munie ordinairement de six pattes écailleuses. d’une tête aussiécailleuse, et de mâchoires souvent très fortes. Ces sortes de larves sont, en général, très vora- ces; leur accroissement est d’autant plus prompt que 470 HISTOIRE DES INSECTES. leur nourriture est plus abondante, et que la chaleur de l’atmosphère est plus grande. Certaines néanmoins: restent plusieurs années dans l’état delarve. La plupart des larves dont il s’agit manquent d’antennes, et au- cune n’a d’yeux : on voit seulement la place qu'ils occuperont dans l’insecte parfait. Leur corps est plus ou moins alongé, composé de douze ou treize anneaux. Ces larves muent ou changent plusieurs fois de peau avant de se transformer en nymphe. Les nymphes des coléoptères ne prennent point de nourriture, et ne font aucun mouvement. Toutes les parties extérieures du corps de l’insecteparfait se mon- irent à traversla peau très mince qui les recouvre. Elles restent pendant quelque temps dans cet état; après quoi elles quittent leur peau denymphe, et se montrentsous la forme d’insecte parfait. L’accouplement de ces insectes est tel, que le mâle est presque toujours placé sur le dos de la femelle. Sa durée est ordinairement de plusieurs heures, souvent d’un jour, et même quelquefois de deux. Les insectes de cet ordre sont les plus nombreux en genres et même en espèces. Ce sont ceux, après les lé- pidopières, et surtout les papillons, qui ont été ramas- sés et étudiés avec le plus de soin, dans leur dernier état, soit à cause de la couleur brillante de la plupart d’entre eux, soit à cause de la forme singulière et bi- zarre d’un grand nombre, soit enfin parce qu'ils sont plusaisémentsaisis, par les naturalistes et les voyageurs, que ceux des autres ordres; pour s’en former une idée, il faut consulter le bel ouvrage de M. Olivier sur ces insectes. Linnéa divisé les coléoptères en trois sections, d’après la considération de la forme de leurs antennes. La pre- mière section comprend ceux dont les antennes sont en massue ou épaissies vers leur sommet, quise termine en LES COLÉOPTÈRES. 47Y bouton: la seconde renferme ceux dont les antenpes sont filiformes; et dans la troisième, il place ceux qui ont les antennes sétacées. Je préfère néanmoins, pour les premières divisions des coiéoptères , employer la considération du nombre des tarses, à l’imitation de Geoffroy et d'Olivier, parce que cette considération offre des caractères constants et faciles à saisir, ce qui la rend extrémement avantageuse. Je réserverai celle de la forme des antennes pour sub- diviser ces premières divisions, lorsque leur étendue le rendra nécessaire. Aïnsi je partage les genres nombreux de l’ordre des coléoptères en cinq sections, savoir : 1° SECT. deux articles à tous les tarses [ les Dimères ]. 2° SECT. trois articles à tous les tarses [ {es Trimères]. 3° SECT. quatre articles à tous les tarses [ les Tétra- mères |. : 4° SECT. cinq articles aux tarses des deux premières paires de pattes, et quatre à ceux de la troi- sième paire | les Hétéromères 1. 5° SECT. cinqarticles à tous les tarses [les Pentamères]. PREMIÈRE SECTION. Deux articles à tous les tarses [les Dimères|. Conformément à notre manière générale de procéder, nous commençons l’ordre des coléoptères par Îles in- sectes de cet ordre qui ont le moins de parties, et même qui ont le plus d’ imperfection dans les parties qui ca- ractérisent leur ordre. Il y a très peu de coléoptèresqui n’aient que deux at- ticles aux tarses , et l’on a été long-temps sans en con- naître un seul qui fût dans ce cas. Il y en a moins en- 472 HISTOIRE DES INSECTES. core qui n’aient que six articles aux antennes, et même qui manquent de mandibules et delèyre inférieure. Ce sera donc par ces coléoptères, en quelque sorte impar- faits, que l’ordre devra commencer. , _. : 1 Au reste, on en connaît à peine une demi-douzaine. Tous ont jes élytres fort raccourcies, comme dans les forficules et les staphylins. Quoiqu'il soit possible d’en former trois genres, comme l’a fait Latreille, je ne les . diviserai ici qu’en deux coupes génériques, qu'en cla- vigères eten psélaphes. Ja! CLAVIGÈRE. ( Claviger. } Antennes insensiblement épaissies en massue vers leur sommet, à six articles. Point de mandibules, ni de lèvre inférieure, ni de palpes labiaux distincts. Mà- choires très petites, ayant des palpes très courts, sub- filiformes. | Corps et corselet subcylindriques. Abdomen large, presque arrondi à l’extrémité. Elytres raccourcies. Un seul crochet aux tarses. Antennæ sensim extrorsum crassiores, sex articu- latæ. Mandibulæ, labium, palpique labiales nulli aut obsoletissimi. Maxillæ minimæ ; palpis brevissimis subfiliformibus . Corpus thoraxque subcy lindrica; abdomen magnum, latum, apice rotundatum. Elytra abbreviata. Tarsi monodacty li. Osservarions. C’est assurément une grande imperfection et une grande sigularité, pour un coléoptère, que de n’of:- frir ni mandibules, ni lèvre inférieure distinctes, et de n’avoir que six articles aux antennes. C’est cependant le cas de la clavigère, dont nous ne connaissons encore qu’une | espece. | f | | | | PSELAPHE. 473 ESPÈCE. 1. Clavigère testacée. Claviger lestaceus. Claviger. Latr. Gen. Crust. et Ins. Panz. fasc. 59. f. 3. Habite en Allemagne. Sa couleur est d’un rouge marron. PSÉLAPHE. (Pselaphus. ) Antennes submoniliformes, de onze articles. Des mandibules, des mâchoires, et une lèvre inférieure. Quatre palpes. Tête distincte; corselet ie: ou subcylindrique. Elytres raccourcies. Un ou deux crochets aux tarses. Antennœ submoniliformes ; articulis undecim. Man- dibulæ, maæillæ, labium. Palpi quatuor. Caput distinctum. Thorax ovalis vel subcylindri- cus. Elytra abbreviate. Tarsi uni aut biunguiculati. Osservarions. Quoique la chennie de Latreille puisse êtré distinguée de ses psélaphes, elle me paraît s’en rap- procher assez pour qu’on puisse l’y associer sans un grand inconvénient. De part et d’autre , les antennes à onze arti- cles, les élytres raccourcies , etc., semblent autoriser cette association. Je ne crois pas, comme on pourrait le penser, que des élytres raccourcies, parmi les coléoptères, soient toujours les indices d’une seule et même famille; d’où il résulterait que les psélaphes appartiendraient à la famille des staphy- lins. Les forficules offrent déjà un exemple du contraire, et ici la forme des antennes et de l’abdomer, ainsi que le nombre des articles des tarses, en font présumer un autre. ESPÈCES. * Palpes très petits, non avancés. ï. Psélaphe chennie. Pselaphus chennium. Ps. rufo=castaneus ; capite bituberculato. L 474 HISTOIRE DES INSECTES. Chennium bituberculatum. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. ». Habite la France méridionale , près de Brives. Sous chaque an- tenne, la tête esi munie d’un tubercule pointu. Les tafses ont deux crochets. ** Palpes maxillaires plus grands, avancés. Psélaphe de Heis. Pselaphus Heisei. Latr. Ps. rufo-castaneus , pubescens ; capite elongato. Pselaphus Heisei. Herbst. Coléopt. 4. tab. 39. f. 9g—10. Habite en Allemagne. 3. Psélaphe plissé. Pselaphus impressus. Ps. ater; ely tris abbreviatis rufis; thorace 8t6boso » Ppunclo _ utrinque impresso ; pedibus fuscise P. Panz. fasc. 89. tab. 10. Habite aux enyirons de Paris » { etc. Les élytres sont rouges, comme plissées À à leur base. DEUXIÈME SECTION. Trois articles à tous les tarses [les Triméres |. Les coléoptères trimères n’embrassent pas bea ucoup plus de genres que les dimères; néanmoins un de leurs genres, celui des coccinelles, est fort nombreux en es- pèces connues. Ainsi, déjà le second cadre comprend beaucoup plus de races que le premiers en sorte qu ‘on verra de même les cadres suivants s’accroîtreen étendue par la quantité de genres et d’espèces qu’ils embrasse- ront, et offrir dans le dernier, celui des pentamères, les coléo ptères les plus nombreux et les plus perfection- nés. Il semble que la nature ait une tendance à donner cinq articles à tous les tarses des coléoptères, et qu’elle n’ait pu l’exécuter que peu à peu. Je divise les coléop- tères trimères de la manière suivante : (1) Antennes plus longues que le corselet. Corps ovale ou oblong. (a) Antennes velues vers le sommet. Tous les articles des tarses entiers. Dasycére. DASYCÈRE. 475 (b) Antennes non yelues. Le pénultième article des tarses bi- lobe. (+) Antennes moniliformes ou filiformes. Lycoperdine. Endomyque. (++) Antennes terminées en massue ; le troisième article plus long que le suivant. Eumorphe. (2) Antennes plus courtes que le corselet. Corps hémisphérique. Coccinelle. DASYCÈRE. ( Dasycerus. ) Antennes grêles, plus longues que le corselet ; à der- niers articles globuleux, velus. Le chaperon avancé, couvrant le dessus de la bouche. Corps ovale, convexe. Le corselet hexagone, plus large que la tête, plus étroit que les te Celles-ci embrassant l’abdomen. Antennæ graciles, thorace longiores : articulis ulti- mis globulosis, hispidis. Clypeus porrectus, os nupente- gens. Corpus ovale, convexum. Thorax hexagonus, capite latior , elytris angustior. Elytra abdomen obvolyentia. Osservamons. Le dasycère est un insecte fort petit, dé- couvert par M. Alex. Brongniart, très remarquable par ses antennes, et dont la forme du corps semble tenir des téné- Drioi tel mais qui paraît n’avoir que trois articles à tous les tarses. ESPÈCE. 1. Dasycère sillonné. Dasycerus sulcatus. Dasycerus. Brongn. Bullet des sciences, n° 39. p. 115, pl. 7. f. 5. Habite aux environs de Paris. 11 vit dans les bolets. Il paraît être aptère. 476 HISTOIRE DES INSECTES. LYCOPERDINE. (Lycoperdina. ) Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur sommet. Mandibules simples. Palpes maxillaires fili- formes. Tête plus étroite que le corselet. Le corps ovale- alongé. Le pénultième article des tarses bilobé. Antennœæ moniliformes, sensim versùs apicem sub- incrassatæ. Mandibulæ simplices. Palpis maxillares filiformes. Caput thorace angustius. Corpus ovato-elongatum. Tarsorum articulo penultimo bilobo. OsservarTions. Les /ycoperdines paraissent voisines des endomyques par leurs rapports ; mais elles s’en distinguent par leurs antennes, leurs palpes maxillaires et leurs mandi- bules. D’ailleurs elles ne vivent guère que dans les cham- pignons. ESPÈCES. 1. Lycoperdine sans tache. Lycoperdina immaculata. L. nigro-brunnea , nitida , lœvis, immaculata ; antennis pedibus- que piceo-rufis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 93. Endomychus bovistæ. Fab. Oliv. col. 6. n° 100. pl. 1. £. 4. Panz. fasc. 8. f. 4. Habite en Europe , dans le lycoperdon bovista. 2. Lycoperdine à bande, Lycoperdina fasciata. L. rufa; elytris lœvibus ; maculd magné fuscd. Endomychus fasciatus. Fab. 1. p. 505. Oliv. Col. 6. no 100. pl. 1. f, 5. Habite en Europe. ENDOMYQUE. (Endomychus. ) Antenues filiformes, grossissant légèreraent vers leur sommet. Les palpes maxillaires plus gros à leur extré- mité. Mandibules bifides ou bidentées au sommet. … EUMORPHES. 477 Corps ovale-oblong. Corselet un peu rétreci anté- rieurement. Antennæ filiformes, versùs apicem paululüm cras- siores. Palpi maxillares apice subcapitati. Mandibulæ apice bifido aut bidentato. Corpus ovato-oblongum. Thorax antice sensim an- gustatus. Osservations. Les endomyques se distinguent principa- lement des lycoperdines par leurs mandibules non simples au sommet, mais bifides ou à deux dents. On ne les con- fondra point avec les eumorphes , dont les antennes sont terminées en massue. ESPÈCE. 1. Endomyque écarlate. Endomychus coccineus. E. niger, nindus; thoracis limbo laterali coleoptrisque sanguineo- rubris , elytro singulo maculis duabus nigris. Lair. Chrysomelu coccinea. Linn. Endomychus coccineus. Fab. Panz. fasc. 44. f. 19. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. 11. pl. 93. f. 10. Oliv. Coléop. 6. n° 100. pl. 1.f. 1. Habite l’Europe boréale, les environs de Paris, sous l’écorce des bouleaux. EUMORPHE. ( Eumorphus. ) ‘ Antennes plus longues que le corselet, terminées en massue comprimée : leur troisième article beaucou plus long que le suivant. Palpes maxillaires filiformes; les labiaux très courts, terminés en bouton. Corps ovale ; corselet presque carré. Antennæ thorace longiores, in clavam depressam terminatæ : earum articulo tertio sequente muld lon- giore. Palpi maxillares filiformes ; labiales brevissimi, subcapitati. Corpus ovatum. Thorax subquadratus. 478 HISTOIMF DES INSECTES. Ossxrvations. Les euriorphes Sont des insectes exotiques, très rares, et qui avoisinent les coccinelles par leurs rap: ports. Mais leur corps n’est point hémisphérique, et leurs antennes, plus longues | que le corselet, sont remarquabl S par la HAE: de leur troisième Ne Où en connait déjà plusieurs espèces. ESPÈCES. 1. Eumorphe de Kirby. Eumorphus Kirbyanus. Latr. E. niger nitidus punctulatus ; elytro singülo maculis duabus rufo- flavescentibus , sinuatis. Eumorphus. Oliv. Col. 6. n° 90. pl. 1. £ 3. Habite les Indes orientales, “ 2. Eumorphe immarginé. Eumorphus immarginatus. Latr. E. niger nitidus ; elytro singulo maculis duabus flaxis rotundatis, Eumorphus immarginatus. Latr. Gen. Crüst, et Ins. 1. t. 11. 1e Habite l'ile de Sumatra , les Indes orientales. 3. Eumorphe marginé. Eumorphus marginatus. F'. ater ; elytris marginatis violaceis; punciis duobus flavis. Fab. Eumorphus marginatus. Oliv. Col. 6. n° 99. pl. 1. f, 1. Habite les îles de la mer du sud, Labillardière. COCCINELLE. ( Coccinella. Antennes plüs courtes qué le corselet, términées'en massue. Quatre palpes, dont les imaxillairés plus longs; à dernier articlé sécurifoïme. Corps hémisphérique; plus rârement obôvalé: Cor- selet transverse, bordé, ainsi que les élytres: Froisarti- cles aux tarses. Anteñnno thorace breviores, élavt térininat@. Palpi quatuor ; maæillaribus longioribus : articulo ultimo se- curiformi. COCCINELÉES. | 479 Corps hémisphæricum, rärits obovntum. Thorax transversus, marginalus , externo margine retrorsüm arcuato, Elytra submarginata. Tarsi articulis tribus. Oëskkvarions. Les coccinellessont des insectés communs, connus de tout le monde, même des enfans, et que leur forme générale fait assez facilement distinguer des autres coléoptères. Ces insectes sont, la plupart, bémisphériques, planes en dessous }; convexes èn dessus, ou ils sont lisses et ornés de couleurs vives et brillantes. Leur coloration consiste ordi- nairement en divers points épars sur un fond vivement et également coloré. Les coccinelles ont des rapports avec les chrysomèles ; mais elles en sont bien distinguées par le caractère de leurs antennes } et en outre par celui de leurs tarses. Les larves des coccinelies sont hexapodes, älongées, plus larges à leur partie antérieure, et se rétrécissent gra- duellement en pointe postérieur LEA Elles sont grisâtres, comme bariolées ou panachées, et marchent lentement. On les trouve souvent sur les plantes chargées de pucerons, parce qu’elles s’en nourissent principalement : ce sont des aphidivores. Les nymphes sont courtes, ridées transversalèment, va- riées et tachetées de diverses couleurs. Elles sont inactives, et fixées sur des feuilles ou des branches par une extrémité de leur corps. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses, mais diffi- ciles à déterminer, parce qu’on est exposé à prendre des variétés pour des espèces. En effet, on trouve quelquefois en accouplement deux coccinelles qui paraissent différentes entre elles, et qu’on eût pris pour deux espèces en les voyant séparément. ESPÈCES. 1. Coccinelle marginée: Coccinella marginata. C: coleoptris rubris margine nigro : thorace utrinque puncto mar- ginäli albo. Fab. eluet, 1. p. 356, HISTOIRE DES INSECTES. 480 | Coccinella marginata. Linn. Oliv. Col. 6. no 98. pl. 4..f. 45. Habite l'Amérique méridionale. | 2. Coccinelle sanguine. Coccinella sanguinea. C. elytris sanguineis immaculatis ; thoracis margine punctisque duobus flavis. Oliv. col. 6. n° 98. pl. 3. £. 24. a. b. Coccinella sanguinea. Linn. Fab. eleut, 1. p. 358. Habite l’ Amérique méridionale. 3. Coccinelle biponctuée. Coccinella bipunctata. C. elytris rubris ; punctis duobus nigris. Coccinella bipunctata. Linn. Fab. eleut. 1. p. 360. Oliv. Col, 6. n° 98. p. 1002. pl. 1. f. 2. a. 6. Habite en Europe. Commune, 4. Coccinelle à cinq points. Coccinella quinquepunc- tata. C. elytris rubris ; punctis quinque nigris. Coccinella quinquepunctata. Linn. Fab. Oliv. Coléopt. pl. 1. f. 3. a. 6. Habite en Europe, sur les plantes. 5. Coccinelle à sept points. Coccinella septempunctata. C. elytris rubris; punciis septem nigris. Coccinella septempunctata. Linn. Fab. Geoff, Ins. 1. p. 321. n° 3. pl. 6. £. 1. Habite en Europe. C’est la plus commune. Etc. TROISIÈME SECTION. Quatre articles à tous les tarses [les Tétramères |. Cette troisième section est beaucoup plus nombreuse en genres et en espèces que les deux précédentes, et com- prend les coléoptères qui ont généralement quatre articles à tous les tarses. Tous ces insectes sont phyti- phages, vivent dans les bois, sur Îes plantes ou sur des LES TÉTRAMÈRES. AS1 champignons. Dans la plupart, les larves ont des pat- Les très courtes, et souvent n’ont à la place que des ma- melons. Si l’on observe, parmi les insectes de cette section, quelques familles assez naturelles et même fort remar- quables, comme les chrysomélines , les cérambiciens, les charansonites, il y en a d’autres qui sont plus obs- cures et presque hypothétiques; l’on trouve même, parmi ces insectes, quelques genres singuliers, qui sem- blent, en quelque sorte, isolés. Il en résulte qu’en gé- néral les coléoptères, 1étramères sont difficiles à étudier, à distribuer dans l’ordre de leurs rapports, et surtout à diviser convenablement, c’est-à-dire, sans surcharger la méthode d’une multitude de petites divisions, qui accroîtraient proportionnellement la difficulté de son usage. Dans ma tendance à simplifier la méthode , tant que je le croirai possible, sans trop nuire à l’étude, je divi- seraiies tétraméres en six coupes principales, dont quel- ques-unes me paraissent des familles naturelles, tandis que les autres n’en sont que de supposées et de provi- soires : voici mes divisions. DIVISION DES COLÉOPTÈRES TÉTRAMÈRES. S: Téte sans museau avancé. * Antennes de onze articles au moins, et toujours le troisième arti- cle des tarses bilobé. (1) Antennes en massue perfoliée. Les érotylènes. € {2) Antennes non en massue. Elles sont, soit sétacées, soit filiformes ou moniliformes , quelquefois #rossissant un peu vers leur sommet. (a) Antennes filifermes ou moniliformes , courtes en géné- TOME 1. 31 489 HISTOIRE DES INSÈCTES. ral. Lèvre inférieure non dilatée en cœur à son extré- mité. EL Les chrysomélinés. (b) Antennes longues et sétacées dans la plupart, quelque- fois moniliformes. Lèvre inférieure dilatée en cœur à son extrémité. Les cérambiciens. ** Antennes n'ayant pas en même temps onze articles et le troisième article des tarses bilobé. (x) Troisième article des tarses entier. Les corticicoles. (2) Troisième article des tarses bilobé. Les scolitaires. $S. Téte ayant un museau avancé. Les charansonites. LES ÉROTYLÈNES. Antennes en massue perfoliée. Une dent cornée au côté interne des mächoires. Le troisième article dés tarses bilobé. Parmi les coléoptères tétramères dont la tête n'offre point antérieurement un museau avancé, et dont let trôi- sième article des tarses est divisé en deux. lobes;:to: ceux qui ont des antennes en massue perfoliée consti- tuent la famille des érotylènes. La plupart de ces insectes ont le corps arrondi ou ovale, quelquefois hémisphérique, souvent même très bombé ou gibbeux, rappellent l’aspect des coccinelles, qui terminent la section précédente, et semblent annon- cer le voisinage des chrysomélires, qui viennent eflecti- vement après eux. , EROTYLES. 483 Voici comment l’on peut diviser les quatre genres qui se rapportent à cette famille. (x) Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, dits sémi-lunaire ou en hache. Erotyle. Triplax. (2) Palpes maxillaires terminés par un article alongé, presque ovale, mais point en croissant ni en hache. (a) Corps linéaire. Massue des antennes de cinq articles, Langurie. (b} Corps hémisphérique. Massue des antennes de trois ar- ticles. Phalacre. ÉROTYLE, ( Erotylus. ) Antennes terminées en massue oblongue, perfoliée. Quatre palpes courts, inégaux, dont Île dernier article est large et en croissant. Division intérieure des màâ- choires cornée, terminée par deux deuts. Corps ovale, gibbeux. Pattes à jambes grêles. Antennœæ clavä chlongä , subperfoliatà , terminalæ. Palpi quatuor breves , inæquales ; articulo ultimo se- milunato aut securiformi. Maxillarum processus. inter nus corneus, apice bidentatus. Corpus ovatum, dorso convexo subgibboso. Pedes tibuis gracilibus sulcy lindricis. | Osservarions. Les érotyles se distinguent, au premier aspect, par leur corps ovale, convexe, à dos souvent gib- beux , lisse, et ordinairement varié de couleurs vives; quel- ques-uns sont presque hémisphériques. On avait confondu ces insectes, les uns avec les chrysomèles, et les autres avec les coccinelles ; mais, outre l’aspect particulier qui les dis- 31* 484 HISTOIRE DES INSECTES. tingue, on les reconnaît par leurs antennes en massue , et on ne peut les confondre avec les coccinelles, puisqu ’ils ont quatre articles aux tarses. Ces insectes ont le corselet un peu aplati, les élytres très bombées , embrassant l’abdomen sur les côtés par un rebord replié à angle tranchant. ils fréquentent les plantes et les fleurs, et vivent à peu près comme les chrysomèles. On en connaît plus de trente espèces. La plupart se trou- vent dans l'Amérique méridionale. ESPÈCES. 1. Erotyle géant. Erotylus giganteus. E, ovatus, ater; elytris maculis fulvis numerosissimis. Erotylus giganteus. Fab. eleut. 2. p. 3. Oliv. Coléopt. 5. n° 89. tab. 1. f. 6. Habite à Cayenne. Ses élytres sont très convexes. 2. Erotyle bossu. Erotylus gibbosus. E. ater, gibbus; elytris flavescentibus nigro-punctatis ; rte medid posticdque nigris. Chrysomela gibbo sa. Linn. Erotylus gibbosus. Fab. Oliv. Col. pl. 1. f. 4. a. b. Habite l’Amérique méridionale. 3. Erotylehistrion. Erotylus hisirio. £. ovato-oblongus, ater; elytris nigro flavoque fasciatis; maculé baseos apicisque coccinet. F. Erotylus histrio. Fab. Oliv. Col. pl. 2. f. 12. a, ë. Habite à Cayenne 4. Erotyle cinqpoints. Erotylus quinquepunctatus. E. elytris nigris ; punctis quinque rubris. Chrysomela quinquepunctata. Linn. Erotylus quinquepunctatus. Fab. el, à. p. 6. Oliv. Col. 5. no 89. pl. 1. f. 5.. Habite l'Amérique méridionale. Etc. TRIPLAX. 485 TRIPLAX. {Triplax. ) Antennes moniliformes, terminées en massue courte, subovale. Mâchoires à division intérieure membra- neuse : une trés petite dent à leur sommet. Corps, soit arrondi, soit ovale-oblong. Corselet con- vexe. Pattes à jambes élargies, en triangle alongé. Antennæ moniliformes, in clavam brevem subova- tam terminatæ. Maxillæ processu interno membrana- ceo : dente minimo ad apicem. | Corpus vel rotundatum , vel ovato-oblongum. Tho- rax disco altiore. Pedes tibiis subdilatatis, elongato- trigonis. Osservarions. Fabricius a donné le nom de tritomes à ceux de ces insectes qui ont le corps arrondi; ce ne sont pas les tritomes de Geoffroy. Quant à ceux qui ont le corps ovale ou oblong, il les a nommés triplax. Îl convient de réunir les uns et les autres en un seul genre, comme la fait Latreille. On sent que les triplax avoisinent les érotyles par leurs rapports; mais ils ont la massue des antenves plus courte, ovale ou presque ronde. Leurs pattes ont les jambes moins grêles , un peu élargies. Ces insectes vivent dans les bolets sessiles qui naissent sur les troncs d’arbres, ou sous l’é- corce des arbres. ESPÈCES. 1. Triplax bipustulé: Triplax bipustulatum. T°. ovato-rotundatum , nigrum, nitidum ; elytris maculé baseos sanguined. Triütoma bipustalatum. Fab. Latr. Triplax bipustulata. Oliv. Col. 5. ne 89. pl. 1.f. 5. Habite en Europe, dans les bolets. 2. Triplex nigripenne. Zriplax nigripenne. T,, oblongum, rufum ; antennis elytris pectoreque nigris. 486 HISTOIRE DES INSECTES. Sélpha russica. Linn. Triplax russica. Fab. Oliv. Col. 5. n° 89. p. 491. Et érotyle. pl. 5. f. 1, LL. Panz. fase. 50. f. 7. | Habite en Europe, sur lés arbres. LANGURIE. ( Languria, ) Antennes à massue perfoliée , oblongue, comprimée, de cinqarticles. Mandibules bifides au sommet: Palpes maxillaires subfiliformes ; à dernier article plus é 4 alongé. Corps linéaire ; corselet en carré long; marginé. Anternæ in clavam perfoliatam , oblongam , com- pressam , quinque-articulatam terminatæ. Mandibulæ apice bifido. Palpi maxillares subfiliformes : articulo ultimo crassiore , longiore: _ Corpus lineare. Thorax PAR ir vor » MAr- ginalus. Osservarions. Les /anguries sont des insectes exotiques, à corps alongé, étroit, presque linéaire ; à antennes à peine plus longues que le corselet. Le pénultième article de leurs tarses est bilobé. Malgré leur forme alongée, on sent que ces insectes tiennent aux érotylènes par leurs rapports. ESPÈCES. 1. Langurie bicolore. Languria bicolor. L. rufa; elytris œneis punctatis ; punctis in strias digestis. Languria bicolor. Latr. Gen, Crust. etIns. 1. tab. 11.4 11. Et vol. 3, p. 65. Oliv. Col. 5. no 88. pl. s. £, 1. Trogosità bicolor. Fab. Elent. 1. p. 152. Habite l'Amérique septentrionale: Bosc. 2. Langurie de Mozard. Langüuria Mozardi. L. rubra; elÿtris nigris punctatis; punctis per serias digestis. Languria Mozardi. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p: 66. Habite l’ Amérique septentrionale. Mozard. PHALACRES. 487 3. Langurie alongée. Languria elongata. | L. elongata, férruginea; capite elytrisque cyancis. Trogosita elongata. Fab. Eleut. 1.p. 152. Habite l’île de Sumatra. 4. Langurie filiforme. Languria filiformis. L. elongaia, ferruginea; antennis pedibusque nigris. Trogosia filiformis. Fab. Eleut. 1. p. 152. Habite l’ile de Sumatra. PHALACRE. (Phalacrus. ) Antennes à massue oblongue , de trois articles : le dernier alongé , oyale ou conique. Mandibules étroites, arquées, bidentées au sommet. Palpes subfiliformes. Corps presque hémisphérique ou ovales très lisse. Corselet ayant les angles aigus. Antennæ clavä olngt , triarticulat& : artieulo ul- timo elongato , ovali aut conico. Mandibulæ ‘angusto- arcuatæ , apice bidentatæ. Palpi subfiliformes. Corpus subhemisphæricum autovatum , lævissimum. Thorax angulis acutis. OsservarTions. On rencontre les phalacres sur les fleurs composées, semi-flosculeuses , et sous les écorces d’arbres. Leur corps est ovale ou presque hémisphérique , très bombé et fort lisse. Le troisième article de leurs tarses est bi- lobé, comme dans les autres érotylènes. ESPÈCES. 1. Phalacre bicolor. Phalacrus bicolor: Ph. niger, ovatus; elytris apice punctis duobus rubris. Lair. Genr. Crust. et Ins. 3. p. 66. Anthribe à deux points rouges. Geoff, 1. p. 308. Anthribe bimaculé. Oliv, Encycl. no 5. Arusostoma bicolor. Fab. Éleut. 1. p. 100. Habite en Europe, sur les fleurs du pissenlit. 485 HISTOIRE DES INSECTES. Phalacre pédiculaire. Phalacrus pedicularius. | Ph. ovatus, niger, immaculatus; elytris lævibus. Anthribus pedicularius. Oliv. Encycl. n° 6 Nitidula pedicularia. Fab. Éleut. 1. p. 352. Habite en Europe, sur les fleurs. 5. Phalacre marbré. Phalacrus marmoratus. : Ph. ovatus, niger; elytris strialis, rubro nigroque marmorats. Anthribus. Geoff. Ins. 1. p. 306. ne 1. pl. 5. f, 3. Ænthribus marmoratus. Oliv. Encycel. n° 8 Habite en Europe, sur les fleurs de la jacée. LES CHRYSOMÉLINES, Antennes non en massue : elles sont filiformes ou mo- niiliformes. Lèvre inférieure non dilatée , en cœur à son extrémité. Les chrysomélines sont , en général , des insectes de petite taille , ayant la tête en partie enfoncée dans. le corselet ; des couleurs assez vives, quelquefois bril- lantes; des antennes courtes ou de longueur médiocre, filiformes ou moniliformes , s’épaississant quelquefois un peu vers leur sommet , sans être véritablement en massue. Elles ont toutes le troisième article des tarses bilobé. Les unes ont le corps arrondi ou ovale, quelquefois oblong, à corselet aussi large que long, ou au moins de la seine des élytres à la base , et on les a distinguées en chrysomélines proprement dites. Les autres ont le corps alongé , le corselet cylindri- que , étroit , conséquemment plus long que large, et on les a considérées comme formant une coupe parti- culière, sous le nom de criocérides. Celles-ci paraissent effectivement avoisiner les cérambiciens par leurs rap- ports. LES CHRYSOMÉLINES. 489 Les chrysomélines ont les antennes moins longues que les cérambiciens, et n’ont pas comme eux la lèvre inférieure dilatée en cœur à son extrémité , quoiqu’elle soit quelquefois échancrée , surtout dans les criocéri- des. Ces insectes sont fort nombreux , très diversifiés , vivent sur les plantes, et ia plupart fréquentent les fleurs : je les divise de la manière suivante. DIVISION DES CHRYSOMÉLINES. * Corselet n'étant pas plus long que large, et dont la largeur, à sa base , égale celle des élytres. [Ghry- somélines courtes. ] (1) Tête en partie cachée ou enfoncée sous le corselet. (a) Corps suborbiculaire, clypéiforme, bordé. Corselet cachant la tête ou la recevant dans une échancrure. Casside. (b) Corps ovoïde ou ovale-oblong, non clypéiforme. (—) Antennes écartées à leur insertion. 2 Antennes simples, non en scie. + Tête droite ou avancée. Corselet transverse, ne cachant qu’une partie de la tête. Chrysomèle. + + Tête inclinée verticalement. Corselet très bombé , cachant presque entièrement la tête. Gribour1i. Et Antennes eu scie ou en peigne d’un côté. Clythre. (++) Antennes très rapprochces à leur insertion. © Point de pattes propres pour sauter. Galéruque. 490 HISTOIRE DES INSECTES. EE Pattes postérieures propres à sauter, Altise. PTE (2) Tête entièrement découverte. Lé corps oblong. | Hispe. ** Corselet étroit, plus long que large. Le corps alongé. [ Chysomélines alongées. ] (a) Mandibules bifides ou échancrées à leur pointe. (—) Antennes moniliformes. Les yeux échancrés. A à , e e Criocère. (—+—+) Antennes filiformes. Lés yeux sans échancrure. Donacie. (b) Mandibules entières à leur pointe, Sagre. CASSIDE. (Cassida. ) Antennes submoniliformes, grossissant un peu vers leur sommet , très rapprochées à leur insertion. Bou- che en dessous. Palpes courts. Tête cachée sous le corselet, ou reçue dans une échan- crure de sa partie antérieure. Le corps suborbiculaire déprimé , clypéiforme , bordé tout au tour. Antennæ submoniliformes , extrorsum sensim sub- crassiores, basi approximatæ. Os inferum. Palpi breves. Caput sub thorace absconditum aut in illius incisurd anticä receptum. Corpus suborbiculare, depressum, clypeiforme , ad periphœriam marginatum. Osservarions. On reconnaît facilement les cassides au premier aspect. Leur corps large, presque orbiculaire, déprimé , a , eu quelque sorte, la forme d’un bouclier ou GASSIDES. 491 d’une petite tortue. Îlest souvent un pew relevé au mi- lieu du dos, et se trouve bordé ou dépassé tout autour par le corselet et les côtés des élytres: Fabricius: a fait son genreëmatidium av ec les espèces qui ont le corselet échan- cré antérieurement. Les larves des cassides sont très singulières : elles ont six pattes, le corps large, court, aplati, bordé sur les côtés d’appendices branchus , subépineux. Leur queue se recourbe en dessus , se termine en fourche, et soutient les excrémens de l'animal, dontil se fait une espèce de pa- raso|. En Europe > on rengbytre ces insectes sur les chardons , les plantes à feuilles verticillées et rubiacées [galii], et sur une iaule d'automne; mais on n’y en connaît que très peu d’espèces. Dans les pays étrangers , au contraire, surtout dans l’Amérique et dans l’Inde, on en trouve un assez grand nombre, et de fort belles. ESPÈCES. 1: Cesside verte. Cassida wiridis. C. viridis, pedibus pallidis; Jemoribus nigris. Cassida viridis. Linn. Fab. Éleut. 1. p. 387. Oliv. Col. 6. no 97. p. 975. pl. 2. f. 29. Panz. fasc. 96. f. 4 Habite en Europe, sur les chardons. 2, Casside équestre. Cassida equestris. C. viridis, elytrorum basi strigä argented, abdomine nigro; mar- gine pallido. ab. Éleut, 1. p. 388. Oliv. Coléopt. 6. n° 97. PL dt. 13. PE Habite en Europe;ssur la menthe aquatique. 3. Cassidé noble. Cassida nobulis. C. grisea, elytris lined cæruled nitidissimd. Y. Cassida nobilis, Linn. Fab. Eleut. 1, p. 396. Oliv. Col. 6. n° 97. pl, 2. f. 24. Panz. fase. 39. t. 15. Habite en Europe, sur Les plantes verticillees, Etc. Presque toutes les autres espèces connues sont exotiques. PSS Ve) [NI HISTOIRE DES INSECTES. CHRYSOMÈLE. ( Chrysomela. ) Antennes moniliformes , grossissant un peu vers leur sommet , écartées, insérées devant les yeux. Mardi- bules courtes, crochues; mâchoires bilobées. Quatre palpes , à dernier article plus gros, subtronqué. Corps ovale , quelquefois presque orbiculaire , épais, convexe. Corselet large , subtransverse. Æntennœæ moniliformes, sentim extrorsèm crassiores remotæ , anlè oculos insertæ. Mandibulæ breves, un- cinatæ ; maxillæ bilobæ. Palpi quatuor: articulo ultimo crassiore , subtruncato. Corpus ovatum , interdèm suborbiculare , crassum, convexum. Thorax subtransversus. Osssavarions. Les couleurs brillantes dont sont parées la plupart des chrysomèles ont fait donner à ce genre le nom qu’il porte. Sur plusieurs , en effet , le vert-doré , le bleu, l’azur, l’écarlate, etc., brillent avec beaucoup d’éclat. Ces insectes néanmoins sont de moyenne taille. Leur corps est ovale, quelquefois presque hémisphérique, convexeen dessus, glabre, souvent lisse et même luisant. Les chrysomèles ne sunt pas sans rapports avec les éro- tyles, les coccinelles et les cassides, dont néanmoins elles sont très distinctes , mais elles en ont de plus grands avec les galéruques, les gribouris, les clythres et les altises. La tête des chrysomèles est légèrement inclinéeet un peu enfoncée dans le corselet, beaucoup moins cependant que dans les gribouris. 3 Le corselet est , en général, plus large que long et un peu bordé; mais les élytres ne le sont pas. Le pénultième article des tarses est constamment bilobé. Les chrysomèles vivent sur les herbes et sur les arbres, se nourrissent de leurs feuilles et y déposent leurs œufs. Plusieurs espèces aiment à vivre en société sur une même feuille, qu’elles rongent en compagnie. CHRYSOMÈLES. 493 Ce genre est nombreux en espèces, quoiqu'il ait été fort réduit de l’état où on l’avait d’abord institué. ESPÈCES. 1. Ghrysomèle ténébrion. Chrysomela tenebricosa. C. ovata, aptera , atra ; thorace elytrisque lœvibus ; antennis pe- dibusque violaceis. Oliv, Dict. 5. no 1. p. 689. Coléopt. 5. p. 508. pl. 1.f. 11. T'enebrio lœvigatus. Linn. Chrysomela tenebricosa. Fab. Panz. fasc. 44, t. 1. Habite en Europe. Commune en France. 2. Chrysomèle violette. Chrysomelaviolacea. C. ovata , cyanea, nitida ; thorace elytrisque subtilissimé punc- tais. Oliv. Coléopt. pl. 6. f, 82. Chrysomela violacea. Panz. fasc, 44. tab. 8. Habite en France, en Allemagne, sur les saules. 3. Chrysomèle céréale. Chrysomela cerealis. L. €: ovata, rubro-œnea; thorace elytrisque vittibus cœruleis. Chrysomela cerealis. Linn. Fab. Éleut. 1. p. 430. Oliv. Coléopt. 5. n° 91. p. 545. pl. 7. f. 104. Panz. fasc. 44. t. 12. Habite en Europe, sur les genets, 4. Chrysomèle du peuplier. Chrysomela populi. C. ovata; thorace cœrulescente; elytris rubris, apice fuscis. Chrysomela populi. Linn. Fab, Éleut. 1. p. 433. Oliv. Coléopt. pl. 7. f. 110. Habite en Europe, sur le peuplier. 5. Chrysomèle sanguinolente. Chrysomela sanguino- lenta. C. atra; elytris punciatis; margine exteriori sanguineo. Chrysomela sanguinolenta. Linn. Fab. Éleut. 1. p. 441. Geoff. Ins. 1. p. 259. tab. 4. f. 7. Oliv. Coléopt. pl. 1. f. 8. Panz. fasc. 16,t. 10. Habite en Europe, dans les bois. Etc. FE 494 HISTOIRE DES INSECTES. GRIBOURI. | Cryptocephalus. ) 111 LU LE Antennes filiformes, simples, aussi longues où plus Jongues que le corselet, à articles oblongs. Division externe des mâchoires plus grande Li Ho Pal pes courts. Corps subcylindracé ; corselet bombé ou très con- vexe. Tête penchée presque verticalement , enfoncée et en partie cachée sous le corselet.. Antennœæ filiformes, simplices , thoracis longitudine vel thorace longiores : articulis oblongis. Maxillæ pro- cessu externo interno majore. Palpi breves. 0 Corpus subteres vel ovalo-cylindricum : thorax valdè convexus. Caput ad perpendiculum ji FUN da parum intrusum. Osservarions. Les gribouris ont de grands rapports avec les chrysomèles, ce qui est cause que Linné ne les en a point distingués. Néanmoins ils en différent : 1° par leurs antennes filiformes, non grenues, mais à articles: oblongs; 2° par leur cerps presque cylindrique, où à peu près de même largeur d’un bout à l’autre; 3° en ce que leur cor- selet n’est point bordé, et surtout en ce que leur tête, au lieu d’être avancée ou sales est très inclinée en on k forme presque un angle droit avec l’axe du corps, et ne paraik presque point lorsqu'on regarde l’animal en dessus. Je n’en distingue point les eumolpes, les colapses, ni même les chlamydes, quoique celles-ci aient les antennesun peu courtes et légèrement enscie. Les gribouris sont la plupart ornés de couleurs assez brillantes. Îls vivent sur les plantes, et leurs larves y font quelquefois beaucoup de dégâts, en rongeant les jeunes pousses à mesure qu’elles se développent. , ESPÈCES. Gribouri de la vigne. Cryptocephalus vitis. C. niger, pubescens, punciulatus ; elytris brunneo-sanguineis. CLYTHRES. 495 Crypiocephalus vütis, Oliv. Col. n° 96. pl, : 1. f, 9: Eumolpus ; ibid. p. g11. Eumolpus vitis. F. Éleut. 1. pe 422. Panz. fasc. 89. f. 12. Habite la France et l’Europe australe, sur la vigne. 2. Gribouri soyeux. Cryptocephalus sericeus. C: aurato-viridis, nitidus , punctulatus ; elytris rugosulis ; unten nis nigris. Chrysomela sericea. Linn. … Cryptocephalus sericeus, Fab. Oliv. Latr. Habite en Europe, sur les saules, les fleurs semi-flosculeuses. 3. Gribouri cordigère. Cryptocéphalus cordiger. C. thorace variegato, elyiris rubris; punciis duobus nigris. Chrysomela cordigera. Linn. Cryptocephalus cordiger. Fab. Éleut. 2. p. 44. Oliv. Goléop. 6. n° 96. p. 503. pl. 4.f, 57. Pan. fase. 13. t. 6, Habite en Europe. 4. Gribouri du coudrier. enr se me C. niger; thorace eltrisque testaceïs ; suturd nigrd. Cryptocepihalus coryli. Fab. Éleut. 2. p. 45. Panz. fase. 68. t. 6. Oliv. Col. pl. 4. f. 60. Habite en Europe, sur le noïsetier. Etc. CLYTHRE. ( Clythra. ) Antennes filiformes , en scie d’un côté, à peine dé la longueur du corselet. Mandibules avancées, biden- tées au sommet. Tête penchée , enfoncée dans le corselet. Corps sub- cylindrique, court. Antennœæ filiformes , hinc serratæ , breves, vix tho- racis longitudine. Mandibulæ apice bidentatæ , sœpius porreciæ. Caput nutans , thoraci intrusum. Corpus cypdra céeum, breve. 496 HISTOIRE DES INSECTES. OsservarTions. Ces coléoptères ont été confondus avec les chrysomèles par Linné, ei avec les gribouris par Fa- bricius, dans ses premiers Me Laicharting , et, de- puis, les autres entomologistes , en ont formé un genre particulier, sous le nom de c{/ythre. Geoffroy avait, le pre- nier, reconnu ce genre, et lui avait donné le nom de me- lotontha; nom que l’on a depuis attribué au genre des han- netons. Les clythres se reconnaissent aisément au caractère de leurs antennes, et à leurs mandibules grandes, quelquefois très avancées. Ces insectes fréquentent les fleurs. On en trouve assez souvent sur le chène. ESPÈCES. Clythre taxicorne. Clythra taxicornis. C. obscurè cyanea ; elytris testaceis inmaculatis,; antennis elon- gatis, serralis. Ciythra taxicornis. Fab. Éleut. à. p. 34. Oliv. Coléopt. n° 96. p. 843. ( Gribouri. pl. r, f. 2.) Habite le midi de la France, l’Italie. 2. Clythre à quatre points. Clythra quadripunctata. C. nigra , elytris rubris ; punctis duobus nigris. Chrysomela quadripunctata, Linn. Melolontha. Geoff. Ins. 1. p. 195. tab. 3. f. 4. Oliv. Coléopt. 6. n° 96. p. 850 ( Gribouri. pl. 1. f. 1.) Habite en Europe, sur les fleurs de différents arbres. 3. Ciythre longipède. Clythra longipes. C. elytris rubro-lutescentibus ; maculis tribus nigris. Chythra longipes. Fab. Éleut. 2. p. 28. Oliv. Col. 6. n° 96. p. 845. pl. 1. f. 13, Habite en Europe, sur le noisetier. Etc. GALÉRUQUE. ( Galeruca. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet , très rapprochées à leur base. Mächoires à deux divi- sions presqueégales en longueur: l’extérieure plus grèle. GALERUQUES. 497 . . . - 3 Le dernier article des palpes de la grandeur des autres, quelquefois plus court. Corps oblong; corselet court. Antennæ filiformes , thorace longiores , basi valdè approximatæ. Mazxillæ processibus duobus subæquè longis : externo graciliore. Palporum articulus ultimus aliis magnitudine similis , interdüm brevior. Corpus oblongum. Thorax brevis. Osservarions. Les galéruques tiennent encore aux chry- somèles par leurs rapports; mais elles ont les antennes moins grenues , plus longues que la moitié du corps, in- sérées entre les yeux, et par suite très rapprochées à leur base. Leur corps d’ailleurs est oblong , à corselet un peu plus étroit antérieurement. On pourrait les confondre avec les altises ; mais leurs cuisses postérieures ne sont point renflées, et ces insectes ne sautent point. | La démarche des galéruques est lente, ain si que celle des chrysomèles. Au lieu de se servir de leurs ailes lorsqu'ils se croient menacés, ces insectes se laissent tomber et de- meurent sans mouvement. Leurs larves ont à peu près les mêmes habitudes que celles des chrysomèles, et vivent sur les plantes. ESPÈCES. 1. Galéruque de la tanaisie. Galeruca tanaceti. G. rigra, punctata ; elytris coriaceis. Chrysomela tanaceti. Tinn. Galeruca tanaceti. Fab, Éleut, 1. p. 481. Oliv. Coléopt. 6. n° 93. pl. 1. f. 1. Habite en Europe, sur la tanaisie. 2. Galéraque de l’orme. Galeruca calmariensis. G. ovato-oblonga ; cinereo-lutescens ; elytris vitté lineoläque ba- seos nigris. Chrysomela calmariensis. Tien. Galeruca calmariensis. Fab. Éleut. 1, p. 488. Oliw. Col. 6. pl. 3. f. 37. Habite en Europe, sur l’orme, dont elie détruit les feuilles. Towe 1v. _ 39 498 _ 3 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Galéruque sanguine. Galeruca sanguine. G. capite thorace elytrisque rubris, punctatis nigro-maculatis. Galeruca sanguinea. Fab. Oliv. Colcopt. ne 93. pl. 3. f. 41. Panz. fasc. 102. 1. 8. Habite en Europe, sut différens arbres. Etc. ALTISE. ( Altita. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet , rapprochées à leur base. Mandibules terminées par deux dents. Palpes inégaux. Tête petite, plus étroite que le corséelet. Corps ovale- oblong. Pattes postérieures à cuisses renfléés , propres à sauter. Antennæ filiformes,thorace longiores, basi approxi- malæ. Mandibulæ apice bidentatæ. Palpi inœquales. Caput parvum , thorace angustius. Corpus ovatô- oblongum. Pedes postici femoribus incrassatis salta- toriis. Osservarions.Quelques rapports qu’aient les altises avec les galéruques, on doit les en distinguer, puisqu’elles ont la faculté de sauter, et qu’on en jugé facilemetit auren- flement des cuisses postérieures de l’insecte. Les altises sont , en général, petites, et font beaucoup de tort aux plantes. On les nomme vulgairement puces des jardins. On en connaît un assez grand nombre d’exotiques. ESPÈCES. 1. Altise des jardins. Altica oleracea. A. viridiænea ; elytris punctatis. Chrysomela oleracea. Linn. Altise bleu. Geoff. 1. p. 245. Galeruca oleracea, Fab. Eleut. 1. p. 498. Panz. fase. 21. f. 1. Aitica. no 66: Oliv. Coléopt. 6. p. 70ÿ. Habite en Europe, dans les jardins, sur les choux, les navets, elc. A — | HISPES. 499 >, Altise testacée. Alica testacea. A. ovalis, convexa, tesiaceo-rubra; elytris punctulatis. A lüca testacea. Oliv. Col. 6. no 93. bis, p. 696. pl. 3. f. 49. Panz. fasc. 21. f. 13. Habite en Europe. 5. Altise rubis. ÆZlica nitidula. A. ovato-oblongu, viridis , nütens ; capüte thoraceque aureis; pe- dibus ferrugineis. OI. Chrysomela nitidula. Linn. | Altica nitidula. Oliv. Col. 6. p. 713. pl. 5. f. 80. Habite en Europe, sur le saule. Etc. HISPE. ( Hispa.) Antennes filiformes , avancées antérieurement, rap- prochées à leur insertion. | Tête entièrement découverte. Corps alongé. Corselet presque carré ou en trapèze, un peu plus étroit que les élytres. Abdomen oblong. Élytres couvrant et em- brassant l’abdomen, arrondies.,on presque tronquées à l’extrémité. Aniennœ filiformes , anticè porrectæ , basi approxi- mate. LS Caput peniüàs exsertum. Corpus elongatum. T horax subquadratus aut trapeziformis, elytris parùm angus- tior. Abdomen oblongum. Élytra abdomen obtegentia amplectantiaque , apice rotundaia aut subtruncata. : OgsEervaTIONs. Les hispes , par leur corps alongé et comme en pointe antérieurement, semblent se rapprocher des criocères. Les uns ont le corps hispide, presque épi- neux , tandis que les autres ont le corps mutique; on les a distingués sous les noms d’hispes et d’alurnes, 392* 500 HISTOIRE DES INSECTES. Al ESPECES. 1. Hispe noir. Hispa atra. H. atra; thorace anticè Spinoso, lateribus margine dilatato; elytris striato-punctatis, spinosis. Hispa atra. Linn. Panz. fasc. 96. f. 8. Hispa spinosa, Fab. éleut. 2. p. 58. Habite en Europe, sur les graminées. 2, Hispe testacé. Hispa testacea. 1. H, testacea, spinosa ; antennis aculeisque nigris. Hispa testacea. Fab. éleut. 2, p. 59. Oliv. Coléopt. 6. n° 95. p. 762. pl. 1. f. 7. Habite le midi de la France, l’Italie, etc. 3. Hispe sanguinicolle. Æispa sanguinicollis. L. H. nigra; thorace elytrorumque basi sanguineïs ; elytris apice serralis. Hispa sanguinicollis. Fab. eleut. 2. p. 60. : Oliv. Coléopt. pl. 1. f. 12. Ælurnus. Latr. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. Etc. CRIOCÈRE. | Crioceris. ) Antennes filiformes ou submoniliformes, moins lon- gues que le corps , rapprochées à leur base. Mandibules et mâchoires bifides. Palpes filiformes. Les yeux échan- crés. | di, Corps oblong, corselet étroit ; abdomen en carré long , obtus à l’extrémité. Antennæ filiformes aut submoniliformes , corpore breviores, basi approximatæ. Mandibulæ maæxillæque bifidæ. Palpi filiformes. Oculi emarginati. Corpus oblongum. Thorax angustus [ elytris angus- tior |. Æbdomer elongato-subquadratum , apice ob- Lusum, Ld DONACIEFS, 201 Osservarions. Les criocères sont des chrysomélines alongées, qui commencent, en quelque sorte, à annoncer le voisinage des cérambiciens. Ils ont les yeux saillans et échancrés ; le corps alongé, glabre, lisse; le corselet im- marginé, subcylindrique , toujours plus étroit que les élytres ; enfin, la plupart sont ornés de couleurs brillantes. Ces insectes ont la démarche lente, sont en général pe- tits, portent leurs antennes dirigées en avant, et ont le pénultième article des tarses bilobé. On les rencontre sur les fleurs des jardins, des prés et des campagnes. Leurs lar- ves sont courtes, assez grosses ou ramassées, et se couvrent le dos de leurs excrémens pour se garantir de l’action du soleil et des intempéries de l'air. ESPÈCES. 1. Criocère du lis. Crioceris merdigera. C. nigra ; thorace elytrisque rubris. Crioceris merdigera. Linn. Criocère rouge. Geoff, no 1. Crioceris merdigera, Oliv. Col. 6. n° 94. p. 732. pl. 1.f, 8. Panz. fasc. 45. 1. 2. Habite en Europe , sur le lis. Les élytres sont strices. 2. Criocère de l’asperge. Crioceris asparagi. C. thorace rubro; elytris flavidulis ; cruce punctisque quatuor ni- gris. Chrysomela asparagi. Linn. Lema asparagi, Fab. éleut. Panz. fasc. 51. t. 2. Crioceris asparagi. Oliv. Col. 6. p. 744. pl. 2. f. 28. Habite en Europe, sur l’asperge. Etc. DONACIE. ! Donacia. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet , à articles inégalement alongés. Mandibules bidentées au sommet. Mächoires bifides. Les yeux entiers. Corps alongé, brillant. Pattes postérieures à cuisses un peu renfiées. 50% HISTOIRE DES INSECTES. Antennæ filiformes, thorace longiores , .articubis inæqualiter elongatis. Mandibulæ apice Fe bape Maxillæ bifidæ. Oculi integri. Corpus elongatum, colore metallico,sæpius rtéahasks Pedes postici femoribus incrassatis , subclavatis. Osservarions. Les donacies paraissent se rapprocher des sagres par leurs couleurs brillantes et métalliques et même un péu par le renflement des cuisses de leurs pattes pos- térieures. Mais elles s’en distinguent par leurs manbibules bidentées au sommet, et par leur corps plus étroit. Ces insectes vivent la plupart sur des plantés aquatiques. ESPÈCES. 1. Donacie de la sagittaire. Donacia sagittariæ. D. viridi-aurea ; elytris striatis, femoribus posticis dentatis. Donacia sagittariæ. Fab. éleut. 2. p. 128. Panz. fasc. 29. f. 7. Oliv. Col. 4. n° 95. pl. 1. f. 4. à. 6. c. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. 2, Donacie clavipède. Donacia clavipes. D. viridi-aurea; abdomine argenteo sericeo ; femoribus posticis longis, clavatis, inermibus. OI. Donacia clavipes. Fab. éleut. 2. p. 128. Oliv. col. 4. no 75. pl. 1. f. 6. a. 6. Donacia menyäanthidis ? Panz. fasc. 29. t. 13. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. Etc. SAGRE. (Sagra. ) Antennes filiformes , de la longueur du corselet ou un peu plus, insérées devant les yeux. Palpes filifor- mes. Mandibules entières à Jeur pointe. Les yeux échan- crés. Corpsoblong, brillant. Pattes postérieures très gran- des , à cuisses épaisses , fortes et dentées. LES CÉRAMBICIENS. 503 Antenne filiformes , thoracis longitudine vel ultra, ante oculos insertæ. Falpi filiformes. Mandibulæ acu- mine simplici terminaiæ. Oculi emarginati. Corpus oblongum , colore metallico nitidum. Pedes postiei maæximi, femoribus incrassatis , validis , sub- dentatis. Ogservarions. Les sagres sont des insectes étrangers à l'Europe, qui sont très voisins des donacies par leurs rap- ports, mais qui s’en distinguent par leurs mandibules en- tières à leur pointe, et peut-être même par leurs cuisses postérieures, qui sont en général épaisses et dentées. ESPÈCE. Sagre fémorale. Sagra femorata. $. viridi-œnea; femoribus tibüsque posticis dentatis. Sagra femorata. Fab. éleut. 2. p. 26. Oliv. Col. 5. no go. p. 497. pl. 1.f. 1. Habite aux Indes orientales, en Afrique. Voyez, pour les autres espèces, Fab. éleut. vol. 2. p. 27. et Oliv. Col. 5. n° 9o. — Les mégalopes ayant les mandibules entières à leur pointe, comme les sagres , mais en étant très distinctes , appartiennent à cette division des criocérides. Voyez Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 45. et Oliv. Col. 6. n° 96 bis, p. 917. LES CÉRAMBICIENS. La lèvre inférieure évasée en cœur à son extrémité ; les antennes longues , sétacées ou filiformes dans la plu- paré. Les cerambiciens constituent, parmi les coléoptères, une famille naturelle , très remarquable par ses carac- ières généraux , et qui, comme tous les autres , ne se 5o4 HISTO!RE DES INSECTES. lie et ne semble se confondre avec les familles avoisinan- tes, que vers ses limites. En général, les cérambiciens se font remarquer par un corps alongé , des antennes longues , sétacées ou filiformes , et souvent par des yeux échancrés en forme de rein , qui embrassent la base des antennes. Ces tétramères ont le troisième article des tarses bilobé, comme dans les chrysomélines; mais leur lèvre inférieure offre une languette fortement évasée en cœur à son extrémité. Les autres articles des tarsessont spongieux , et comme garnis de pelottes en dessous. Tous ces insectes sont phytiphages , et dans la plupart les larves ne vivent que de la substance du bois : elles font beaucoup de tort aux arbres, surtout celles des grandes espèces. DIVISION DES CÉRAMBICIENS. * Antennes longues, sétacées ou filiformes. (1) Lèvre supérieure très apparente. (a) Antennes insérées hors des yeux. Les yeux entiers ou très peu échancrés. (+) Corselet mutique. Lepture. (++) Corselet épineux ou tuberculeux. Stencore. (b) Antennes insérées dans une échancrure des yeux. (a) Tête inclinée verticalement en bas. (4) Corselet épineux ou tuberculeux, Lamie. (++) Corcelet mutique, n'ayant ni épines ni tuber- cules. Saperde. LEPTURES. 505 (b) Tête en avant , mais un peu penchée. (—) Elytres , soit plus courtes que l'abdomen, soit lon- gues et rétrécies en pointe postérieurement, nc recouvrant pas complètement les ailes. Nécydale. (——+) Elytres non subulées postérieurement, recouvrant complètement l’abdomen et les ailes. (ke) Corselet mutique , arrondi ou globuleux. Caïlidie. (ok) Corselet épineux et tuberculeux ou très inégal sur les côtés. Capricorne. (2) Lèvre supérieure nulle ou non apparente. Les bords du corselet tranchans , dentés, inégaux. Prione. “* Antennes courtes, moniliformes. (1) Corselet presque orbiculaire. Corps alongé , convexe. Spondylide. (2) Corselet carré. Corps alongé , déprimé. Parandre. LEPTURE. (Leptura.) Antennes filiformes, insérées hors des yeux et entre eux. Les yeux entiers ou très peu échancrés. Mandi- bules entières ; mâchoires bifides. Le dernier article des palpes ovale , subcomprimé. Tête penchée. Corselet mutique, rétréci antérieure- ment. Corps alongé ; élytres se rétrécissant vers leur extrémité dans la plupart. Anternæ Jfiliformes , extra oculos interque eos in- sertæ. Oculi integri, vix lunati. Mandibulæ indivisæ ; 506 HISTOIRE DES, INSECTES. maxillæ bifidæ. Palporum. articulus ultimus ovatus, subcompressus. Caput nutans. T horax muticus » anticé angustiore Corpus elongatum ; elytra versus extremitatem sensim angustata in plurimis. Osservarions. Les leptures et les stencores sont remar- quables en ce que leurs antennes ne sont point insérées dansles yeux, c’est-à-dire, n’ont point leur base entourée d’un côté par les yeux, ce qui les réunit sous ce rapport : aussi Latreille me sépare point ces deux genres. Nous ne l’imitons pas ici, parce qu il est dans nos principes que partout, lorsque les espèces sont très nombreuses, des dis- tinctions génériques sont utiles, dès qu’on trouve les moyens d’en établir. Ainsi les leptures, dont il s’agit ici , sont distinguées de nos stencores , en ce que leur corselet est mutique, c’est- à-dire , n’offre ni épines, ni tubercules. Ce sont les mêmes que celles de Fabricius et d'Olivier. Beaucoup de leptures sont indigènes de l’Europe; les au- tres sont exotiques. On croit que leur larve senowrrit de la substance du bois, ou de la racine des végétaux vivaces. ESPÈCES. 1. Lepture mélanure. Leptura melanura. L. nigra ; elytris rubescentibus lividisque ; suturd apiceque migris- Leptura melanura. Tinn. Fab. éleut. 2. p. 355. Stencorus. Geoff. 1. p. 226. n° 9. tb Me te Le Oliv. Col. 4. no 73. pl. 1. f. 6. Panz. fasc. 69; t. 19: Habite aux environs de Paris. 2. Lepture rouge. Leptura rubra. L. nigra ; thorace elytris tibiisque purpureis. Leptura rubra. Linn, Fab. éleut. 2.p. 357. Panz. fasc. 69. t. 11. Oliv. Col. 4. 73. pl. 2. f. 16. Habite en Europe. Se Lepture testacée. Leptura testacea. , L. nigra; elytris testaceis ; bis rufis ; 1horace posticé rotundato. STENCORES. 5o7 Leptura testacea. Linn, Fab. éleut 2. p. 357. Panz. fasc. 69. t. 12. Habite en Europe. À. Lepture noire. Leptura nigra. L. elytris attenuatis ; corpore nigro, nitido ; abdomine rubro. Leptura nigra. Linsi Fab. éléut 2. p. 360. Panz. fase. 60. t. 18, Habite en Europe. Etc. STENCORE. {Stencorus. ) Antennes sélacées ou filiformes, insérées hors des yeux et devant eux. Les yeux sans échancrure. Maudi- bules entières; mâchoires à deux lobes. Palpes IMébaux, à dernier article plus gros, tronqué. Corselet épineux ou tuberculeux latéralement. Antennœ setaceæ vel filiformes , extrà et antè oculos insertæ. Oculi integri. Mandibulæ indivisæ , maæxillæ bilobæ. Palpi inœquales , articulo ultimo crassiore , truncato. Thorax spinosus aut tuberculatus ad latera. - OssEervarions. Les stencores, comme les leptures, n’ont point les antennes insérées dans les yeux, mais elles en sont séparées et posées devant. Ainsi ces deux genres diffèrent a cet égard des autres cérambiciens. Mais les stencores sont distingués des leptures par leur corseletnon mutique, étant muni sur les côtés d’épines ou de tubercules. Cette distinc- tion me parait suffisante, et je la trouve utile, chacun de ces genres étant nombreux en espèces. Geoffroy a établi ce genre, et l’a déterminé à peu près par les mêmes caractères, en y ajoutant la considération des élytres, qui vonten se rétrécissant vers leur extrémité, ce qui a aussi lieu dans les leptures. Les larves des stencores, comme la plupart de celles de cette famille, habitent, en général, dans l’intérieur des arbres, 506 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. ? 1. Stencore inquisiteur. Stencorus inquisitor. S. niger, villosus ; thorace spinoso; elytris nebulosis , fusco-sub- fasciatis. Cerambix inquisüor. Linn. Rhagium, n° 2. Fab. éleut. 2. p. 313. Stencorus. Geoff, 1. p. 223, n° 2. Oliv. Coléop. 4. n° 69. pl. 2.f. 11. Habite en Europe , sur les troncs d'arbres. 2. Stencore du saule. Stencorus salicis. S. rufus , thorace tuberculato subspinoso ; elytris cæruleo-nigris Stencorus, Geoff. 1. p. 224. n° 4. Oliv. Coléop. 4. n° 69. p. 22. pl. 1. f. 5. Habite aux environs de Paris , sur le saule, le marronnier d'Inde. Etc. LAMI£. ( Lamia.) , , Q Là 9 Antennes sétacées , longues , insérées dans l’échan- crure des yeux. Mandibules simples; mâchoires bifides. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet épineux ou tubercuieux. Antenncæ setaceæ , prælongeæ ; in oculorum sinu 1n- sertæ. Mandibulæ simplices ; maxillæ bifide. Caput in imd parte verticaliter inflexum. Thorax ad latera spinosus aut tuberculatus. Fe L Ossenvarions. Comme on a d’abord formé le genre des lamies presque uniquement d’après la considération du . corps gros et un peu court de ces insectes, Je n’avais pas voulu admettre ce genre fondé sur de semblables caracte- res. Mais Latreille ayant fait observer que ces cérambiciens ont, ainsi que nos saperdes, la tête fléchie verticalement en bas, c’est-à-dire, perpendiculaire à l'axe du corps, Je profite de cette observation pour former le genre des iamies avec ceux des capricornes, qui ont la tête verticale. . . * . . A s? Ainsi les lamies, qui sont à peu près les mêmes que les SAPERDES. 509 lamia de Fabricius, ne sont ditinguées des saperdes que parce qu’elles ont le corselet épineux ou tuberculeux, et des capricornes, que parce que, dans ceux-ci, la tête, quoique inclinée, est en avant. Quelques-uns de ces insectes ont le corps alongé ; beau- coup d’autres l’ont assez gros et un peu court. On les trouve sur les arbres et sur les plantes. ESPECES. 1. Lamie longimane. Lamia longimanus. L. thorace spinis mobilibus ; elytris variegatis, basi uni-dentatis apiceque bidentatis ; antennis longissimis. Cerambix longimanus. Linn. Prionus longimanus. Fab. Oliv. Coléopt, 4. n° 66. pl. 3. et 4. f: 2. Habite l’ Amérique méridionale. 2. Lamie charpentier. Lamia ædilis. L, thorace spinoso , punctis quatuor luteis ; elytris obscuris; ne- bulosis ; anterinis longissimis. Cerambis œdilis. Linn. Oliv. Coléopt. 4. p. 81. ne 67. pl. o. f. 59. Habite l’Europe boréale, la France, 3. Lamie aranéiforme. Lamia araneiformis. Fab. L. thorace spinoso, antennis longis; articulo quinto dentato ; elytris porosis. Cerambix araneiformis. Linn. Oliv. Coléopt. 4. p. 64. no 67. pl. 5. f. 34. Habite l’ Amérique méridionale. Etc. SAPERDE. | Saperda. ) Anténnés sétacées , insérées dans l’échancrure des yeux. Palpesfiliformes. Mandibuleset mâchoires comme dans les jamies. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet muti- que , cylindracé. Corps alongé, 510 HISTOIRE DES INSECTES. Antennæ setaceæ, in oculorum sinu insert. Palyi filiformes. Mandibulæ maxillæque ut in lamiis. Caput inimd parte ve rticaliter inflexum. Thoraæ muticus , cylindraceus. Corpus elongatum. Osservarions. Les saperdes nous paraissent suffisamment distinguées des lamies par leür corselet mutique. Elles sem- blent par là se rapprocher davantage des callidies; mais, outre que celles-ci ont leur tête en avant, quoique un peu inclinée, leur coyselet court, arrondi, presque globuleux, les en distingue facilement. Le corps des saperdes est alongé, et d’une grosseur pres- que égale dans toute sa longueur. La tête est à peu près de même largeur, que le corselet. Enfin, les élytres sont pres- que de même largeur partout, et recouvrent entièrement les ailes et l'abdomen, ce.qui distingue les säperdes des nécydales. Les saperdessenourr issent de substances végétales. On les trouve sur les fleurs et sur les rameaux des arbrisseaux et des arbres, où elles sont prestree immobilès, ét se laissent prendre facilement. Leurs espèces sont nombreuses. Par leur aspect, elles ressemblent à des léptures ;. mais leurs yeux échancrés, entourant la bases des antennes, les en dis- tinguert. Et oÀ | ESPECES. Saperde carcharias. Saperdacarcharias.Fab. $. flavescente-cinerea, a ete anténnis annulatis medio- cribus. Oliv. Cerambix carcharias, Linn. Fab. éleut. 2. p. 317 Lepture chagrinée. Geoff. 1. p. 208. n° 1. Oliv. Coléopt. 4. n° 68. p. 6. pl. 2. f. 22. Habite en Europe. 2. Saperde du chardon. Saperda RES Fab. . S. fusca ; thorace lineato; scutello flavo ; antennis longis. Cerambix cardu. Linn. J Saperda cardui. Fab. éleut. 2. p. 325. Panz. fasc, 69. t. 6. Oliv. pl. 1. f. 5. Habite l'Europe australe, NÉCYDALES, Sri 3. Saperde tête rouge. Saperda erythrocephala. Fab. 8. capite rufo ; thorace villoso, elytris antennisque nigris. Saperda erythrocephala. Fab. éleut. 2. p. 322. Panz. fasc. 69. t. à. Habite en Allemagne, dans le midi de la France. Etc. Voyez le saperdu plumigera. Oliv. pl. 1. f. 2. et le saperda fasciculata. Oliv. pl. 1. f. 3. Espèces curieuses par les faisceaux de poils de leurs antennes NÉCYDALE. ( Necydalis. ) Antennes filiformes , posées dans l’échancrure des yeux. Mandibules simples. Mâchoires à deux lobes iné- gaux. Tête un peu penchée. Corselet mutique. FPS alongé, étroit. Elytres , soit raccourcies ; soit longues et subulées , ne recouvrant qu’imparfaitement lés ailes et l’abdomen. Antennæ filifèrmes , in oculorum sinu insertæ. Man dibulæ simpdices: Maxillæ lobis duobus inæqualibus. Caput paululèm nütans. Thorax muticus. Abdomen elongatum , angustum. Elytra vel dimidiata, velelon- gato-subulata , alas abdominisque dorsum non penitùs tegentia. Osservarions. Les nécydales , quoique voisines des cal- lidies sous certains rapports, s’en distinguent au premier aspect, ainsi que des autres cérambiciens. Leurs antennes sont plus filiformes que sétacées, leur abdomen alongé offre un rétrécissement ou une espèce d’étranglement vers son origine, qui le sépare du corselet. Maïs ce qui les rend plus remarquables encore, c’est que leursélytres, diverses en forme et en grandeur , ne recouvrent qu ’incomplète- ment les ailes et de ; et, sous ces élytres, les ailes, en général , sont lâches, élevées, presque droites ou peu pliées, même perdant le repos de l’animal. fra HISTOIRE DFS INSECTES. Dans certaines espèces, les élytres sont raccourcies ; dans d’autres , elles sont assez longues, et pointues en arrière. Ces insectes , dans l’état parfait ; se trouvent sur les, fleurs. Leur larve vit dans le bois. On n’en connaît que peu d’espèces. ESPÈCES. 1. Nécydale ichneumonée. Necydalis major. NN. elytris abbreviatis, ferrugineis, immaculatis ; antennis bre- vibus. Necydalis major. Linn. Molorchus abbreviatus. Fab. éleut, 2. p. 374. Oliv. Coléopt. 4. n° 94. p. 5. pl.1.f. 1. Habite en Europe. Rare aux environs de Paris. 2. Nécydale caraboïde. Necydalis minor. F. fusca ; elytris abbreviatis , apice lineola alba. Oliv. Molorchus dimidiatus. Fab. éleut. 3. p. 395. | Oliv. Coléopt. 4. n° 74. p. 6. pl. 1. f, 2. Habite en Europe. 3, Nécydale rousse. Necydalis rufa. Fab. IN. nigra; elytris subulatis rufis ; femoribus clavatis. Lepture à étuis étranglés. Geoff. r. p. 220, n° 22. Oliv. Coléopt. 4. p. 6, pl. 1. f. 6. ” Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. CALLIDIE. ( Callidium. } Antennes sétacées , posées dans l’échancrure des yeux. Mandibules courtes, cornées. Palpes inégaux : le dernier article plus grand , obtus , presque en ‘hache. Tête un peu penchée. Corselet mutique, court, globuleux ou orbiculaire , quelquefois en ovale tron- qué aux extrémités. Antennæ setaceæ , in oculorum sinu insertæ. Man- dibulæ breves , corneæ. Palpi inœquales : articulo ul- timo majore, obtuso , subsecuriformu. CAPRICORNES. 513 Caput paululm nutans. Thorax muticus , brevis, globosus aut orbiculatus , interdüm ovalis , uträque ex- tremitate truncatd. Osservarions. Les callidies tiennent de très près aux ca- pricornes et aux callichromes par leurs rapports. Elles en sont distinguées par leur corselet mutique, court , subglo- buleux, et elles le sont des saperdes par cette forme du corselet, et parce que leur tête n’est point penchée verti- calement en bas. Le corps de ces insectes est alongé, et, en général, assez varié dans ses couleurs. On trouve les callidies dans les bois, sur les troncs d’arbres à demi-pourris, sur les fleurs et dans les maisons. ESPÈCES. 1. Callidie sanguine. Callidium sanguineum. C. thorace subtuberculato ; elytrisque sanguineis. Cerambix sanguineus. Linn. 1 Callidium sanguineum. Fab. Éleut. 2. p. 340: Panz. fasc. 70. t. 9. Leptura , n° 21. Geoff, Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. lle est d’un rouge vif, velouté. 2, Callidie arquée. Cailidium arcuatum. C, thorace rotundato ; elytris fasciis quatuor _flavis ; primé inter- ruptd ; reliquis retrorsum arcuatis. Leptura arcuata. Linn. Clyius arcuatus. Fab: Lepture, n° 10. Geoff. Panz,. fasc. 4. t. 14. Habite en Europe, Très commune: Etc. Voyez Panzer, fasc. 50. tab. 1-20, et les clytus de Fa= bricius. CAPRICORNE, | Cerambix. ) Antennes sétacées, longues, insérées dans l’échan- crure des yeux. Lévre supérieure apparente. Dernier articie des palpes en cône renversé, plus grand que les autres. Tour. 1v. 33 514 HISTOIRE DES INSECTES. Tête un peu inclinée. Corselet convexe, pme ou tuberculeux. Antennæ setaceæ , longæ , in oculorum sinu insérté: Labrum conspicuum. Palporum articulus ultimus in- verso-conicus , aliis major. i Caput paululum nutans. Thorax convexus , spinosus aut tuberculatus. Osservarions. Après les priones, ce genre est un de ceux qui comprennent les plus beaux coléoptères , et c’est aussi celui qui a fourni son nom à la famille dont il fait partie. Les capricornes sont remarquables par la longueur de leurs antennes. Leur tête est inclinée, mais en avant. Leur corselet est presque toujours plus large que la tête. Il est convexe, raboteux, plissé, tuberculé ou armé de quelques épines courtes, larges à leur base. Leurs élytres, plus ou moins convexes, couvrent entièrement l’abdomen , ayant quelquefois une ou deux pointes à leur extrémité. On trouve ordinairement les capricornes dans les bois et sur les troncs d’arbres. Leurs larves vivent dans l’intérieur des arbres, qu’elles percent. Elles réduisent en poudre la substance du bois, dont elles se nourissent. ESPÈCES. * Palpes maïillaires plus courts que les labiaux. Couleurs métalliques brillantes ; odeur agréable. [ Callichromes. Latr. | Capricorne musqué. Cerambix moschatus. C. thorace spinoso , viridis, nitens ; antennis mediocribus, «y aneis. Cerambix moschatus, Linn. Fab. 2. p. 266. Oliv. Coléopt. 4. n° 67. p. 23. pl. 2. f. 7. Geoff. 1. p. 203. n° 5. Habite en Europe, sur le saule. Il a Y’odeur de rose. CAPRICORNES. 515 2. Capricorne bleu. Cerambix alpinus. C. cinereo-cærulescens , fascié maculisque nigris; thorace spi- noso. Cerambix alpinus. Linn. Fab. Éleut. 2. p. 272. Oliv. Col. no 67. 1. 9. f. 58. Geoff. 1. p. 202. n° 4. pl. 3.f. 6. La Rosalie. Habite en Europe , dans les montagnes. Il est très beau et sent le musc. 3. Capricorne vert. Cerambix œirens. €: thorace rotundato, spinoso ; corpore viridi; femoribus rufis. F. Cerambix virens. Linn. Fab. p. 267. Oliv. Col. 4. n° 67. tab. 11. n° 78. Habite l’Amérique méridionale, les Antilles. Il a une odeur agréable. | Latreïlle rapporte à cette division les C. albitarsus, nitens, mi- cans , ater, festivus, vittatus , velutinus, sericeus ; dans: suturalis, latipes, regius, albicornis, longipes, cyanicornis , de Fabricius. ** Palpes maxillaires plus longs que les labiaux. 4. Capricorne noir. Cerambix heros. C. niger ; thorace spinoso rugoso; elytris subspinosis nid an- tennis longis, Cerambix heros. Fab. Éleut. 2. p. 270. Oliv. Col. 4. n° 67. pl. 1. f. 1. Geoff. 1. p. 200. n° t. Habite en Europe. C’est le plus grand qui soit en France. 5. Capricorne rude. Cerambix cerdo. C. niger; thorace spinoso ; elytris scabris , apice rotundatis, Cerambix cerdo. Tinn. Fab. p. 270. Oliv. Col. 4. no 67. pl. 10. f. 65. Geoff, 1. p. 201. n° 2. . Habite en Europe. Il a les élytres chagrinées, rudes, Etc, 33% F16 HISTOIRT DES INSECTES, PRIONE. { Prionus. } Antennes sétacées, longués, souvent peclinées ou en scie, insérées dans l’échancrure des yeux. Quatre palpes filiformes. Lèvre supérieure nulle ou point apparente. Mandibules fortes, avancées. Corps déprimé. Corselet aplati, subtransverse, tran- chant, et denté ou épineux sur les côtés. Antennœæ setaceæ, longæ, in nonnullis pectinatæ aut serratæ , in oculorum sinu insertæ. Palpi quatuor fili- formes. Labrum subnullum, inconspicuum. Mandibulæ validæ, porrectce. - | Corpus depressum. Thorax planulatus, subtrans- versus, lateribus acutis, dentatis aut spinosts. Osservarions. Les priones sont la plupart de grands et beaux insectes exotiques, qui vivent dansles bois, comme les capricornes, et qui ont aussi la déinarche lente. Leur genre est caractérisé par la double considération de la lèvre supérieure, très petite et comme nulle, et du corselet tran- chant, denté ou épineux sur les côtés. Ces insectes ont le corps oblong, déprimé, glabre; la tête munie de mandibules fortes, souvent saillantes; les yeux réniformes, entourant d’un côté la base des antennes. Geoffroy a, le premier, établi ce genre, d’après une seule espèce qu’il a connue (prionus coriarius\; maisil ne l’a caractérisé que sur laconsidération des antennes en scie de ce prione, ce qui n’est pas général pour toutes les espèces du genre, et ce qui n’a lieu que dans les mâles. ESPÈCES. 1. Prionecervicorne. Prionus cervicornts. . . P. thorace marginato, utrinque tridentato ; mandibulis porrecuis , extus unispinosis ; antennis brevibus. F. Cerambix cervicornis. Linn. Prionus cervicornis. Fab. Élevt. 2. p. 259. PRIONES. “HE, SOliv. Coléopt. 4. 4. no 66. pl. 2. f. 8. Habite l'Amérique méridionale, ies Antilles, Ou mange sa larve : elle vit dans le fromager. 2. Prione à collier. Prionus armillatus. P. thorace marginato, utrinque quadridentato; elytris ferruginets, nigro-marginalis. F. Cerambix armillatus. Linn. . Prionus armillatus. Fab. p. 261. Oliv. Col. 4. no 66. pi. 5. f. 17. Habite dans l'Inde. IL est très grand. 3. Prione géant. Prionus siganteus. P, ihorace utrinque bidentato; corpore nigro; elytris férrugineis ; antennis brevibus. F. Cerambix giganteus. Linn. Prionus giganteus, Fab. p. 261. Oiiv. Col. ne 66. pl. 6. f, 21. Habite à Cayenne. 4. Prione tanneur. Prionus coriarius. P. thorace marginato , tridentato; corpore piceo ; antennis bre- . wibus.F. Cerambix coriarius. Linn. Prionus coriarius. Fab. p. 260. Panz. fasc. 9. t. 8. Geoff, 1. p. 198. tab. 3. £. 9. Habite en Europe, aux environs de Paris, dans le tronc des vieux arbres, 5. Prione scabricorne. Prionus scabricornts. P. nigro-cinnamomeus , subvillosus ; thorace submarginato, uni- dentato ; antennis scabris, versus apicem gracilioribus. Prionus scabricornis. Fab. p. 2 58. Oliv. Col. 4. no 66, pl. 11. no 42. Lepture rouillée. Gcoff. 1. p. 210. n° 6. Habite l’Europe, les environs de Paris. Etc. 518 HISTOIRE DES INSECTES. xx Antennes moniliformes ou grenues. APPENDICE DES CÉRAMBICIENS. Je rapporte ici, comme appendice des cérambieiens, deux genres particuliers, qui tiennent d’une part aux cérambiciens par plusieurs rapports, et de l’autre qui se rapprochent des corticicoles, maisqui sont distincts des uns et des autres. Les deux genres dont il s’agit, et qui forment une transition des cérambiciens aux corticicoles, sont les spondy lides ei les parandres. | SPONDYLIDE. ( Spondylis. ) Antennes courtes, moniliformes, comprimées, insé- rées dans l’échancrure des yeux. Labre très petit, pres- que nul. Mandibules fortes, avaricées: Lèvre inférieure à deux lobes divergens. Corps oblong, convexe. Corselet subglobuleux, mu- tique. Antennæ breves , moniliformes, compressæ , in oculorum sinu insertæ. Labrum minimum ; sübnul- lum. Mandibulæ validæ , porrectæ. Labium lobis di- varicatis, Corpus oblongum , convexum. Thorax subglobosus , muticus. Osservarions. La spondylide appartient encore aux céram- biciens, et doit être placée dans le voisinage des priones, à cause de son labre presque nul. Elle ressemble un peu aux callidies par son corselet, mais ses antennes sont courtes, ainsi que ses pattes. On ne connaît qu’une espèce de ce genre. Je lui donne en français le nom de spondylide, à cause du genre spon- dyle parmi les mollusques acéphales. PARANDRÉ. 519 ESPÈCE. _1. Spondylide büprestoïde. Sporidylis büprestoides. Fab. Oliv. Coléop. 4. no 71. pl. 1.f. 1. Aüélabus buprestoides. Linn. Habite ën Europe, dûns les bois de pins. Elle est toute noire. PARANDRE. (Parandra. ) Antennes filiformes, moniliformes, insérées devant les yeux. Lévresupérieure très petite; à peine apparente. Mandibules fortes, avancées, dentées. Corps parallélipipède, un peu aplati. Corselet carré, mutique. Tarses alongés. Antennæ filiformes, moniliformes, antè oculos in- sertæ. Labrum minimum, vix conspicuum. Mandibulæ valide, porrectæ, dentatce. Léon elongatum, subdepressum. Thorax quadra- tus, muticus. Tarsi elongati. Osservarions. Les parandres, dont on ne connaît encore qu’uve espèce, ne sont pas sans rapports avéc les priones ; ils paraissent néanmoins en avoir davantage avec les corti- cicoles. ESPÈCE. 1, Pérändre lié. Parañdra lœvis. Latr. Atiélabe lisse. Degeer. Mém. sur les Ins. 4. p. 351. pl. 19. f. 14. Tenebrig brunneus. Fab. Éléüt. : p. 148. Parandra. Lätr. Gen. Céust. ét IAs. tb. 9. f. 7.et vol. 3. p. 28. Habite en Amérique. 520 HISTOIRE. DES INSECTES. Troisième article des tarses entier. LES CORTICICOLES. Parmi les coléoptères tétramères dont la tête est sans museau avancé, les corticicoles sont les seuls qui aient tous Îles articles des tarses entiers, et conséquemment dont le troisième article ne soit point bilobé ou bifide, pourvu cependant que l’on en sépare les scolites, comme formant une division à part. Ainsi , sous la dénomination de corticicoles, je réu- nis différens coléoptères tétramères qui ont tous le troi- sième article des tarses entier, des habitudes assez ana- logues, et qui ne peuvent faire partie d'aucune des familles bien reconnues parmi les autres tétramè- res. Ils constituent un groupe particulier, que l’on ne saurait regarder comme formant une seule famille, qui se compose de races diversifiées, et néanmoins dont ces races se lient ensemble par le caractère général que je viens d’assigner. | Latreille a partagé nos corticicoles en plusieurs pe- tites familles particulières, savoir : En cucujipes ; En xylophages ; En paussiles ; Et en bostrichiens. : Mais, de ces derniers, je sépare ses scolites, ses hylé- sines et ses phloïotribes. Ces familles nous paraissent médiocrement prononcées, et peu essentielles. Dans les unes, il n’y a que peu degenres, et dans Îes autres, les genres w’offrent qu’un petit nombre d’espèces, et quel- «uefois qu’une seule. Les larves de la plupart de ces insectes vivent sous les écorces des arbres; quelques-unes se trouvent dans LES CORTICICOLES. 521 les champignons. Voici le tableau des divisions qui par- tagent leur groupe. Eminesmaservanneons DIVISION DES CORTICICOLES. 1% SEcTtT. Antennes de onze articles. (1) Antennes de grosseur égale : elles sont mouiliformes ou filiformes. | (a) Antennes moniliformes. Cucuje. (b) Antennes filiformes, à articles dues Uléiote. (2) Antennes de grosseur inégale : elles grossissent vers leur sommet , ou se terminent en massue. (a) Mandibules non saillantes. (—) Corps ovale ou arrondi. Mycétophage. | Agathidie. (+) Corps alongé. Palpes très courts, Xylophile. = Palpes maxillaires saillants. Méryx. (b) Mandibules fortes et saïllantes. Trogossite. 2° SECT. Antennes de dix articles ou d’un nombre moindre. (1) Palpes soit filiformes, soit plus gros vers leur extrémité. (a) Corps ovale ou arrondi. (as. 539 HISTOIRE DES INSECTES. (5) Corps alongé, souvent étroit. (+) Corps déprimé. 2 Massue des antennes de trois articles. Némosome. = Massue des antennes de deux articles: Cérylon. (++) Corps convexé. Bostriche. (2) Palpes coniques ou qüï s’ämincissent de la base à la pointe. (a) Antennes de deux articles. Pausse. (b) Antennes de dix articles. Céraptére. CUCUTE. { Cuücujus. } Antennes filiformes, moniliformes, plus courtes que le corps. Lèvre supérieure ävancée entre les mandi- bules. Corps alongé, déprimé. Tarses forts courts. Antennæ filiformes, monikiformes, corpore breviores. Labrum inter mandibulas productum. Corpus elongatum, depressum. Tarsi perbreves. Osservariows. Geoffroy donnait le nom de cucujes aux insectes que l’on nommé actuellement Ewprestes ; ainsi les cucujes dont il est ici questiôn, sont fort différens. Ce sont des coléoptères à corps alongé et aplati, qui vivent sous les écoïces des arbres. Ils ont des antennès de grosseur égale, à onze articles; le dernier article des palpes tronqué. ESPÈCES. 1. Cucuje déprimé. Cucujus depressus. C. glaber, punciatus; capite, thôracis dorso elytrisque rubris. ULÉIÔTE. 523 Cantharis sanguinolentà. Linn: Cucujus depressus. Fab. Éleut. 2, p. 93. Oliv. Col. 4. n° 74 bis. pl. 1. f, 2: Habite en Europe, sous l’écorce morte du boïs. 2. Cucuje clavipède. Cucujus clavipes. C. ruber; thorace quadrangulari sulcato; femoribus clavatis. Cucujus clavipess Okiv: Col. 4. ne 74 bis. ph r.f. r. Habite l'Amérique septentrionale. Etc. ULÉIOTE. ( Uleiota. ) Antennes filiformes, au moins aussi longues que le corps , à articles alongés , cylindriques. Lèvre supé- rieure avancée entre les mandibules. Palpes terminés en pointe. Corps oblong, très plat. Tarses courts. Antenne filiformes, corporis saltèm longitudine ; ar- ticulis elongatis cylindricis: Eabrum inter mandibulas productum. Palporum articulus ultimus apice acutius- culus. Corpus oblongum , valdé depressum. T. arsi breves. OsservarTions. Ce n’est guère que par les antennes et par le dernier article des palpes que les uléiotes sont dis- tinguées des cucujes. Elles vivent aussi sous les écorces des arbres. ESPÈCE. 1. Uiéiote flévipède: Uleïota flavipes. Lat. Uleiota. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 26. Cerambix planatus. Linn. Cucujus flavipes. Oliv. Col. no 74 bis. pl. 1. f. 6. Brontes flavipes. Fab. Éleut. 2. p. 97. - Habite en Europe, sous les écorces. Ses antennes sont velues. 524 HISTOIRE, DES INSECTES. MYCÉTOPHAGE. ( Mycetophagus. ) Antennes moniliformes, grossissant insensiblement vers le bout, ou se terminant en une massüue médiocre et perfoliée. Mandibules simples, arquées. Corps ovale, ouovale oblong, un peu aplati. Antennœ moniliformes, sensim extrorsamcrassiores, aut in clavam mediocrem et perfoliatam lerminalæ. Mandibulæ simplices, arcuatæ. Corpus ovatum, vel ovato-oblongum, subdepressum. Osservarions. Les mycetophages, dont une espèce fut nommée {rijoma par Geoffroy, parce qu’il ne lui attribuait que trois articles aux tarses, sont des coléoptères tétramè- res qui vivent dans les champignons et sous les écorces des arbres. Voici la citation de quelques-unes de leurs espèces. ESPÈCES. 1. Mycétophage quadrimaculé. Mycetophag gus quadri- maculatus, M. rufus; thorace elytrisque nigris, his maculis duabus rufis. F Chrysomela quadripus tulata. Linn. Tritoma. Geoff, 1. p. 335. pl. 6. f. 2. Mycetophagus quadrimaculatus. Latr. Fab. Éleut. 2. p. 565. Oliv. Encycl. no 2. Panz. fasc. 12.1. 0. Habite en Europe, dans les bolets. >. Mycétophage bifascié. Mycetophagus bifasciatus. M. niger; elytris fasciis duabus punctoque apicis ferrugineis. Mycetophagus bifasciatus. Latr. Gen. 3. p. 10. Panz. fasc. 2.t. 24. 1ps bifasciata. Fab. Éleut. 2: p. 579. Habite en France, en Allemagne, sous l’écorce des arbres. 3. Mycétophage atomaire. Mycetophagus atomarius. Pl à 4 « . 4 À > n I, niger; elytris, punctis fascidque posticä Julvis. F. Dermestes atomarius. Thunb. Ins. succ. 67—178, AGATHIDIES, 59 ST Mycetophagus atomnarius. Fab. Éleut, 2. p. 568. Panz, fasc. 12. t, 10. Oliv. Encycl. n° nm Habite en Allemagne. Etc. AGATHIDIE. { Asathidium. ) Antennes courtes , Se terminant en une massue tri- articulée. Mandibules triangulaires, à sommet pointu. Corps hémisphérique , presque globuleux, se met- tant en boule. Articles des tarses tous entiers. Antennœ breves, in clavam triarticulatam termina- 1œ. Mandibulæ triangulares, apice acuto. Corpus hemisphærico-globosum, in globum contrac- tile. Tarsorum articuli omnes integri. Osservarions. Par leur aspect, les agathidies ressemblent presque à de petites coccinelles; mais le nombre des arti- cles deleurs tarses, dont le pénultième estentier, commeles autres, et les habitudes de ces insectes, les tube rapporter à cette division. ESPÈCES. Agathidie nigripenne. Agathidium nigripenne. À. thorace rubro ; elÿtris abdomin eque nigris. A gathidium. Illig. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 65. Anisostoma nigripennis. Fab, Éleut, 1. p. 100: Sphœæridium., Panz. fasc. 39. t. 3. Oliv. Col. 2. n° 15. pl. 2.f. 7. Habite en France, sur les troncs cariés des arbres, Elle est très petite. 2. Agathidie brune. 4gathidium seminulur.. A. sub Sobuir, fuscum; abdomine pedibusque rufis. Anisostoma seminulum. Fab. Éleut, 1, p. 100. Der mestes seminulum. Linn. Agathidium seminulum. Panz. fasc. 37. t. to. Habite en Europe, dans les champignons pourris. 596 HISTOIRE DES INSECTES. XYLOPHILE. ( Xylophila. ) Antennes à peine plus longues que le corselet, ter- minées en massue de deux ou trois articles. Mandibu- les simples, non saillantes. Palpes très courts. Gorps alongé, déprimé. Antennæ vix thorace longiores clavé Pr seu triar- ticulaté terminatæ. Mandibulæ simplices , non por- rectæ. Palpi perbreves. Corpus elongatum, depressum. Osservarions. Sous le nom de æylophiles, je réunis les ditomes, lyctes, colydies, latridies et sylvains de Latreille; parce que leur distinction, comme genres, ne mie ‘paraît pas nécessaires. Ces insectes sont fort petits, ne se distin- guent guère des mycétophages que parce qu ls ontle: corps alongé et la plupart sont des ips d'Olivier. ESPÈCES. 1. Xylophile crénelé. Xylophila crenata. Æ, niger; thorace rugoso; elytris striuto-crenatis; maculis duabus rufis. Lyctus crenatus, Fab. Élent. 2. p. 661. Ips erenata, Oliv. Col. 2. n° 18. pl. 2. £ 9. Ditoma crenata. Latr. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. 2, Xylophile oblong, Xylophila oblonga. X. brunnea, pubescens; thorace canaliculato; elytris striatis. Ips oblonga. Oliv. Col. 2. n° 18. pL 1. f. 5. Lyctus canaliculatus. Fab. Éleut. 2. p. 562. Lyctus, Latr. Gen. 3. p. 16. Panz, fasc. 4. t, 16. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 3. Xylophile unidenté. Xylophila unidentata. À. oblonga , testacea ; thorace utrinque unidentato. 1ps unidentata. Oliv. Col. 2. n° 18. pl. 1. f. 4. TROGOSSITES. 527 Sylvanus unidentatus. Lair. Dermestes unidentatus. Fab. Éleut. 1.p. 317. Habite en France, etc. sous l'écorce des arbres. Etc. | MÉRYX. (Merix. ) Antennes filiformes, de lalongueur du corselet, ayant les trois derniers articles un peu plusgros. Mandibules bifides au sommet, non saillantes. Palpes en massue ; les maxillaires saillans. Corps alongé, étroit. Antennœ filiformes, thoracis longitudine ; articulis tribus ultimis subcrassioribus. Mandibulæœ apice bi. fidæ, non exsertw. Palpi clavati : maxillaribus pro- ductis. Corpus elongatum , angustum. Ogservarions. Le méryæ se rapproche, par son port, des xylophiles, et peut- -être a-t-il des habitudes analogues aux leurs ; mais il en est distingué sur tout par ses mandi- bules. | ESPECE. Méryxridé. Meryx rugosa. Meryx rugosa. Lair. Gen. Crust. et ins. 1. tab, 11. f. 1. et vol. 3. P- 17e Habite aux Indes orientales, Riche. TROGOSSITE. (Trogossita. ) Antennes courtes, moniliformes, plus épaisses ou en massue vers leur sommet, ayant les trois derniers arti- cles plus grands. Mandibules fortes, saillantes, den- tées. Corps alongé, déprimé. Copselet tsququé antérieu- re menti, el ayant un étranglement à sa partie posté- rieure , qui le sépare des élytres. 598 HISTOIRE DES INSECTES. Antennæ breves, moniliformes, versus apicem cras- siores aut clavatæ, articulis tribus ultimis Li peus Mandibulcæ validæ, exsertæ, dentatæ. Corpus elongaium, depressum. Thorax anticè trun- catus, posticè ab elytris strangulo disjunctus. Osservarions. Les trogossites ont un peu l’aspect des pas- sales, à cause de l’étranglement de la partie postérieure de leur corselet ; mais ils en sont bien distingués par la forme de leurs antennes et par le nombre des articles de leurs tarses. Ce sont encore des corticicoles à onze articles aux antennes, ayant les articles des tarses tous entiers. ESPÈCES. 1. Trogossite mauritanique. Trogossita mauritanica. T!. nigricans, subtus picea ; elytris striatis. Oliv. Col. 2. n° 19. p. 6. pl. 1,f. 2. Trogossita caraboides. Fab. Éleut. 1. p. 151. Panz. fasc. 3. t. 4. Platycerus, n° 5. Geoff. 1. p. 64. La chevrette brune. Habite en France, etc., dans les vieux bois, Trogossite bleu. Trogossita cærulea. T. cœrulea, nitida; capite lined impressd. , Trogossita cœrulea. Oliv. Col, 2. n° 19. pl. 1. f. 1. Fab. Éleut. 1. p. 151. Panz. fasc. 43.t. 14. Habite dans la France méridionale, dans le vieux pin. Etc. CIS. ( Cis.) :_ Antennes plus longues que la tête, à dix articles: les trois derniers formant une massue perfoliée. Lèvresu- périeuresaillante, transverse. Palpes inégaux, plusgros a leur extrémité : les labiaux très petits. Corps ovale, déprimé. Antennæ capite longiores, decem-articulatæ : arli- culis tribus ultimis in clavam perfoliatam dispositis. 4 Lg NEMOSOME. 390) Labrum exsertum , transversum. Palpi inæquales , apice crassiores : labialibus minimis. Corpus ovatum, depressum. _Osservarions. Les cis, que Fabricius a confondus avec les vrillettes, vivent dans les bolets ou les agarics desséchés des arbres, et font partie des corticicoles qui ont moins de de onze articles 4ux antennes. ESPÈCES. 1. Cis du bolet. Cïs boleti. Lat. C. brunneo-nigricans, nitidiusculus , subpunctulaius ; elytris ru- gosulis; antennis pedibusque rufescentibus. Cis boleti. Latr. Gen. 3. p. 12. Anobium boleti. Fab, Éleut. 1. p. 323. Panz. fasc. 10. f. 7. Colore castaneo. Anobium bidentatum. Oliv. Col. no 16: pl. 2. f, 5. Habite en Europe, dans les bolets. 2, Cis nain. Cis minutus. C. ater glaber, punetulaius, immaculaius. Hylesinus minutus. Fab. Eleut, 2. p. 395. Bostrichus minutus, Panz. fasc. 15.1. 11. Habite en France, en A!lemagne, dans le bolet versicolor, Etc. Ajoutez-y l’anobium reticulatum, le micars ei le nitidum de Fabricius. NÉMOSOME. ( Nemosoms. ) Antennes guères plus longues que la tête ; à massue perfoliée , de trois articles. Mandibules fortes, avan- cées. ® Corps linéaire. La tête presque aussi longue que le corselet. Antennæ capite non aut vix longiores : clavé perfo- liaté, triarticulaté. Mandibulæ validæ, porrectæ. Corpus lineare : capite longitudine thoracem subcæ. quante. | ToME 1v. 34 530 HISTOIRE DES INSECTES. OsservarTions. Le némosome , remarquable par sa fo me alongée, a été rangé parmi les ips par Olivier, et parmi les dermestes par Linné. Il appartient aux corticicoles qui ont dix articles aux antennes. Fe ESPÈCE. 1, Némosome alongé. Nemosoma elongatum. Latr. Gen. Crust, et ins. 1. tab. 12. f. {. et vol. 3, p. 13. Ips alongé, Oliv. Col. 2, no 18. pl. 2. f. 16. Dermestes elongatus. Linn. Colydium fasciatum. Panz, fasc. 31, t, 22. Habite en France, en Allemagne. CEÉRYLON. ( Cerylon. ) Antennes un peu plus longues que la t ête; à massue presque globuleuse, d’un ou deuxarticles. Mandibules non saillantes. | 2 Corps alongé, étroit. Corselet presque carré, beau- coup plus long que la tête. Antennæ capite paulà longiores : clavä subglobosä uni seu biarticulatä. Mandibulæ non exsertce. Corpus elongatum, angustum, Thorax capite muld longior, subquadratus. Osservarions. Les cerylons sont alongés, étroits, aplatis, et ressemblent au némosome par leur port; mais leur tête est bien plus courte, la mässue de leurs antennes n’est point triarticulée ; et leurs mandibules ne sont point sail- lantes. Ils vivent de la substance du bois, et’se trouvent sous les écorces des arbres, sur les branches mortes. ESPÈCES. 1. Céryÿlon escarbot. Cerylon histeroides. Eat. C, ater, nitidus; antennis pedibusque piceis. Lycius histeroides. Fab. Éleut. 2, p. 561. 51 Ce BOSTRICHES, Pan. fasc, 5. t. 16. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Cérylon tarrière, Cerylon terebrans. Lat. C. fusco _férrugineus, immaculatus, elyiris striato-crenatis. Ips terebrans. Oliv. Col. 2. n° 18. pl. 1. f, 7. An lycius terebrans ? Fab. Éleut. 2. p. 561. Habite aux environs de Paris, sous l’écorce des arbrés. Etc. On en connaît beaucoup d’autres. DCR (Bostrichus, ) Antennes plus courtes que V5 dorer: à massue, tan- tôt perfoliée ou en scie, tantôt presque solide. Mandi- bules courtes, cornées, pointues. Palpes non Säillans. Tête en partie cachée par le corselet. Corps alongé, subcylindrique. Corselet convexe ou semi-globuleux. Antennœ thorace breviores : clavd modd perfoliaté aut serratä, modù subsolidä. Mandibulæ brevés, cor- neæ, apice acutæ. Palpi non exserti. Caput thorace partèim occultatum. Corpus es 1um, subcy lindricum. Thorax convexus aut semi-glo- bosus. OssenvarTions. Les bostriches tiennent de très près aux scolitaires par leur forme générale et par leurs habitudes ; ce sont de part et d'autre des rongeurs de bois: Mais les premiers sont des corticicolesetont tous les articles destar- ses entiers , tandis que les seconds ont le pénultième article des tarses bilobe Leur corps alongé les distingue des cis; ils différent du némosome par leur tête courte, et des Fa rylons par la convexité de leur corps ou de leur cerselet, qui est ordinairement scabre antérieurement. Les larves des bostrichbes vivent dans le bois mort, le rongent, le percent et le réduisent en poussière. Quelques- unes vivent sous les écorces, attaquent le bois vivant , et font des dégâts dans les forêts. 34* 533 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. [ Massue des antennes perfoliée ou en scie. | 1. Bostriche muriqué. Bostrichus muricatus. B. thorace muricato, gibbo; elytris ante apicem bispinosis. Dermestes muricatus. Linn. Bostrichus muricatus. Latr, Oliv. Col. 4. n° #9. pl. 2. f. 13. Sinodendron muricatus. Fab. Éleut. 2. p. 377. Panz. fasc. 35. f. 17. Habite le midi de la France, dans le bois carié. 2, Bostriche capucin. Bostrichus capucinus. B. niger; elytris abdomineque rufis; thorace retuso emarginato. Dermestes capucinus. Linn. Bostrichus. Geoff. 1. p. 302. pl. 5. f. 1. Apate capucina. Fab. 2. p. 381. Panz. fasc. 43. t, 18. Bostrichus capucinus. Latr. Oliv. Col. pl. x. f. 1. Habite en Europe, sur le tronc des arbres morts. 3. Bostriche de Dufour. Bostrichus Dufouri. Lat. B. fuscus ; thorace convexo, scabro , emarginato ; elytris maculis sericeo-griseis , serialim dispositis. Bostrichus Dufourü, Latr, Gen. 3. 3. p. 7. Apate gallica. Panz. fasc. 101. t. 17. Habite aux environs de Fontainebleau, sous l’écorce du hêtre. [ Massue des antennes solide ou presque solide. ] 4. Bostriche typographe. Bostrichus ty pographus. B. testaceus , pilosus ; elytris striatis , retusis | prœmorso-denta- us. F. Dermestes typographus. Linn. Bostrichus typographus. Fab. Éleut. 2. p. 385. Panz. fasc. 15.t, 2. T'omicus. Latr. Scojyte. no 7. Oliv. Coléopt. 4. n° 98. pl. 1. f. 9, Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 11 y creuse une mul- tilude de canaux, en forme de labyrinthe , qui sillonnent la surface du bois et la paroi interne de l’écorce, PAUSSES. 533 5. Bostriche cylindrique, Bostrichus cylindricus. B. ater, cylindricus ; elytris striatis, apice villosis, dentatis ; pedi- Bus compressis, testaceis, F. Bostricus cylindricus. Fab. Éleut. 2. p. 384. Panz. fasc. 15. t. 1. Platypus. Latr. Scolyte. no 2. Oliv. Col. pl. 1. f. 2. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Etc., etc. CÉRAPTÈRE. |! Cerapterus. ) Antennes de dix articles, dont neuf sont perfoliés et le dixième semi-globuleux. Paipes coniques. Corps en carré long. Corselet carré. Antennæ decem articulatæ ; articulis perfoliatis : ultimo semi-globoso. Palpi conici. Corpus elongato-quadratum. Thorax quadratus. OssErvaTions. Le ceraptère est un insecte exotique sur lequel Latreille n’a pas encore donné beaucoup de détails, et qui paraît former le type d’un genre. Je doute qu’on puisse l’associer au genre suivant, pour en former une divi- sion naturelle. ESPÈCE. 1. Céraptère de Macleay. Cerapterus Macleai. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 4. Habite la Nouvelle-Hollande. Il est entièrement brun. PAUSSE. ( Paussus. ) Antennes un peu plus longues que le corselet, de deux articles, dont le dernier est fort grand. Mandi- bules petites, alongées, cornées, Palpes saillans, coni- ques. Corps alongé, déprimé. Corselet en carré long. Ely- tres larges et comme tronquées au bout, un peu plus courtes que l’abdomen. 534 HISTOIRE DES INSECTES. Antenncœæ thorace pauld breviores, biarticulatoæ.:arz ticulo ultimo maximo. Mandibulæ parvæ, elongatæ , corneæ. Palpi exserti, conici aut è basi ad apicem attenuali. Corpus elongatum , depressum. Thorax elongato- quadratus. Elytra lata, extremitate subtruncata, ab- domine paulà breviora. Osservarions. Les pausses sont des coléoptères bien sin- guliers, puisqu'ils n’ont que deux articles aux antennes, ce qui est un fait très rare. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1. Pausse à petite tête. Paussus microcephalus. Linn. Diss. big. ins. tab. 1. f. 6— 10. P. antennis biarticulatis ; clavé irregulari dentaté maximd; cor- pore fusco. F. lPaussus microcephalus. Thunb. Act, suec. 17981. 190. 1. Fab, Élent. 2. p. 75. Latr. Gen. 3. p. 3. Habite en Afrique. 2. Pausse trigonicorne. Paussus trigonicornis. Latr. P. rubro-ferrugineus ; antennarum articulo secundo compresso ; trigono. Latr, Gen. Crust. et Ans. 1: tab. 11: f. 8. et vol. 3. p18! Habite dans l’Inde. Etc. Voyez, pour les autres espèces, Fabricius. Éleut. 2eP. 75: LES SCOLITAIRES. Tête sans museau avancé. Antennes de huit à dix articles, terminées en massue. Corps subcylindrique, à dos ou corselet convexe. Le pénultième article des tarses bilobé. Les scolitaires tiennent par leurs habitudes aux cor- ticicoles, et principalement aux bostriches'; ce sont SCOLYTES. 535 aussi des rongeurs de bois. Néanmoins, comme elles ont le pénultième article des tarses bilobé, il convient de les en séparer. Elles constituent une petite famille, qui semble former une transition des corticicoles aux charansonites, Je ne les divisequ’en deux genres, sa-- voir : les scolytes et les phloïotribes. SCOLYTE. (Scolytus. ) Antennes courtes, de huit à dix articles, terminées en massue solide d’un ou deux articles. Mandibules épaisses, courtes, pointues. Palpes très petits. Tête cachée par le çorselet. Gorps alongé, subeylin- drique. Antennæ breves, octo ad decem articulat® , clava solid unt seu biarticulaté terminaiæ. Mandibulæ cras- siusculæ, breves, acutæ. Palpi minimi. Caput thorace suboccultaitum. Corpus elongatum , subcylindricum. OBSERVATIONS. Quoique les scolytes tiennent aux corti- cicoles et particulièrement aux bostriches parles habitudes, elles semblent annoncer le voisinage des charansonites, ayant comme ces dernières le troisième article des tarses bilobé. Ces insectes ont une forme presque cylindrique, quelquefois un peu rétrécie antérieurement; la tête sub- globuleuse ; les élytres dures; les pattes comprimées, sou- vent dentées. Leurs larves vivent sous les écorces et dans le bois mêmedes arbres vivans. Elles font souvent beaucoup de dégâts dans les forêts. Je ne distingue point des scolytes les hylurges, ni les hylésines de Latreille, quoiqu’on puisse le faire. ESPÈCES. 1. Scolyte destructeur. Scolitus destructor. S. niger , nitidus , punclatus ; antennis , elytris , pedibusque rufo- castaneis; fronte pubescente. Qt O3 (e} HISTOIRE DES INSECTES. Scolytus. Geoff. 1. p. 310. tab, 5. f. 5. Scolytus destructor, Latr. Oliv. 4. 4, n° 98. pi. 1. f. 4. Hylisenus scolytus. Fab. Éleut. 2. p. 390. Panz, fasc. 15. t. 6. Habite en France, en Allemagne, sous l’écorce des arbres. 2. Scolyte ligniperde, Scolytus ligniperda. $. villosus, nigricans; tibüs quatuor posticis serratis. Scolytus ligniperda. Oliv. Col. 4. no 58. pl. 1. f. 9. Hylesinus ligniperda. Fab, p. 391. Hylurgus ligniperda. Latr. Gen. vol. 2. p. 274. Habite en France, etc., sous l’écorce des pins. 9e Scolyte crénelée. Scolytus crenatus. S. glaber, ater; elytris crenato-striatis. Hylesinus crenatus. Fab. p. 390. Latr, Gen. vol. 2. p. 270. Panz. fasc. 15. 1, 5. Scolytus crenatus. Oliv. Col. 4. n° 78. pl. 2. f. 18. Habite en France, en Allemagne, en Suède. Etc. PHLOIOTRIBE. (Phloiotribus. .) Antennes presque de la longueur du corselet ; à mas- sue alongée, composée de trois lames linéaires. Corps des scolytes,, mais plus court. Antennœ thoracis ferè longitudine ; clavä elongaid, lamellis tribus linearibus. Corpus scolytorum, at brevius. Omservarions. La phloiotribe ne parait différer des sco- lytes que par la singulière massue des ses antennes, ce qui a engagé Latreille à l’en séparer. ESPÈCE. r. Phloïotribe de l'olivier. Phlorotribus oleæ. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. 11. p. 221: Gen, Ejusd. vol. 2. p. 280. Scolytus oleæ. Oliv. Col. 4. ne 78. pl. 2:f, 21. LES GHARANSONITES. 937 Hylesinus oleæ. Fab. Éleut. 2. p. 395. Habite au midi de la France, dans le boïs de l’olivier. 5 $S. Tête ayant un museau avancé. LES CHARANSONITES. Bouche très petite, située à l'extrémité d'un museau avancé, plus ou moins long, ressemblant à un bec ou à une trompe, et formé par la partie antérieure de la tête. Antennes insérées sur le museau dans le plus grand nombre. Abdomen grand ou gros. Le troisième article des tarses bilobé dans la plupart. Parmi les coléoptères tétramères , les charansonites composent une famille très nombreuse en espèces , et malheureusement trop célèbre par les dégats que ces insectes causent à l’égard des végétaux, même les plus utiles à l’homme. Ges insectes se reconnaissent au premier aspect par le museau avancé on par l’espèce de trompe, quelque- fois d’une longueur extraordinaire, que forme la partie antérieure de leur tête. La bouche de ceux qui ont le museau très prolongé antérieurement, est extrêmement petite ; mais elle est plus distincte dans ceux qui n’ont qu’un museau mé- diocre. Quelques-uns sont constamment aptères et ont des couleurs obscures. D’autres offrent des couleurs variées: et parmi ceux-ci l’on connaît des espèces exotiques, dont les couleurs très brillantes sont dues à de petites écailles peu adhérentes, colorées, et qui ont beaucoup d'éclat. Ges insectes ont peu d’agilité; la plupart fuient ou craignent la lumière et volentrarement. Ge n’est guères 538 HISTOIRE DES INSECTES. que dans leurétat de larve qu’ils dévastent les graines et autres parties des végétaux : aussi, commie ces larves sont toujours cachées et marchent très peu, leurs pat- tes sont très courtes, à peine apparenies, quelqu efois nulles. Enfin, les insectes parfaits, prenant peu de nourriture, ont leur bouche très petite, parce que ses parties n'ont pu prendre que peu de développement. La nymphe de ces insectes est dans une espèce de coque. Je divise les charansonites de la manièrè suivante. DIVISION DES CHARANSONITES. $. Lèvre supérieure nulle ou indistincte. Les palpes très petits , peu apparens, museau alongé. * Antennes coudées. (x) Antennes de onze articles. (a) Antennes insérées près de l’extrémité de la trompe. Charanson. (b) Antennes insérées vers le milieu de la trompe. Rhynchène. (2) Antennes n'ayant pas onze articles distincts. (a) Massue des antennes de trois ou quatre articles. Corps sub- globuleux. Gione. (b) Massue des antennes d’un ou deux articles. Corps oblong, Calandre. Rhine. ** Antennes droites ou presque droites. (1) Pattes postérieures à cuisses renflées et propres à sauter. Orchète. Ramphe. CAARANSONS. ‘ 539 (2) Point de pattes propres à sauter. (a) Antennes de neuf articles ; le neuvième ME la massue, Troisième article des tarses entier. É Brachycère. | (b) Antennes de dix ou onze articles. Lie troisième article des | 4arses bifide. (+) Antennes filiformes ou subfiliformes. Brente. (++) Antennes terminées en massue. 2 Massue des antennes formée par le dernier ar- ticle. Cylas. I Massue des antennes formée des trois der- niers articles. (+) Tête dégagée et portée sur un cou. Apodère. (++) Tête sessile ou reçue postérieurement dans le corselet. Attélabe. S$. Lèvre supérieure apparente. Palpes très distincts. Museau court. (1) Antennes filiformes. Les yeux échancrés. Bruche. (2) Antennes en massue ou pins grosses à leur extremite. Les yeux entiers, Anthribe. CHARANSON. | Curculio. ) Antennes de onze articles, coudées , terminées en massue, et insérées latéralement près de l’exitrémité de la trompe : la massue_perfohiée ou solide, triarticulée, 540 : HISTOIRE DES INSECTES, Tête prolongée antérieurement en une trompe dure, terminée par la bouche. Corps ovale. Anternæ undecim-articulatæ , fractæ;, clavatæ, ad latera propë extremitatem insertæ : Clava perfoliaté aut solidä, triarticulatd. Caput anticè rostratum , rostro‘duro, ore terminato. Corpus ovatum. Osservarions. Sauf les bruches, Linné réunissait toutes les charansonites en un seul genre, sous le nom de cur- culio, Ce genre était facile 4 reconnaître d’après la simple considération du prolongement antérieur de la tête en forme de trompe. Mais les espèces extrêmement nombreu- ses étaient très difficiles à déterminer. On a depuis considéré ce grand genre comme une famille , et on l’a partagé en un grand nombre de genres, dont La que j’expose ici est ke nombre. Ainsi les charansons, dont il s’agit maintenant, sont les charansonites qui ont les antennes insérées latéralement près de l’extrémité de la trompe. Ces antennes sont cou- dées , terminées par une massue triarticulée, perfoliée ou presque solide. Ce genre comprend les coléoptères les plus riches en couleurs brillantes. ESPÈCES. [ Celles qui sont étrangères à l’Europe. ] Charanson impérial. Curculio impertalis. C. viridi-aureus ; elytris striis elevaiis, atris, brevibus 3 PORN impressis de ét Oliv. Curculio imperialis. Fab, Éleut. 2. p. 508. Oliv. Coléopt. 5. no 83. pl. 1. f. 1. p. 293. Habite le Brésil. Très bel insecte, fort recherche dans les col- lections. Charanson royal. Curculio regalis. C. viridi-cæruleus; elytris fasciis repandis aureïs. Oliv. Curculio regalis. Linn. Fab. Éleut. 2, p: 508. CHARANSONS. 556 Oliv. Col. 5. no 83. p. 299. pl. 1. f. 8. | Habite Saint-Domingue. Oliv. Insecte orné de coulears très brillantes. 3. Charanson somptueux. Curculio sum ptuosus. C. elytris virescentibus; punctis elevatis, atris, basi gibbis. PF. Curculio sumptuosus. Fab. Éleut. 2. p. 508. Oliv. Col. 5. n° 83, p. 294. pl. 1. f. 13. Habite à Cayenne. 4. Charanson fastueux. Curculio fastuosus. C. nigro-viridis ; elytris punctato-striatis , basi utrinque gib bis, auro maculaus. Oliv. Curculio fastuosus. Oliv. Col. 5. n° 83. p. 294. pl. 5. f. 6x. Curculio splendidus. Fab, Éleut, 2. p. 507. Habite au Brésil. Etc. [ Celles qui sont indigènes de l'Europe. ] 5, Charanson vert. Curculio viridis. C. virescens; thoracis elytrorumque laieribus flavis. F. Curculio viridis. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 512. Oliv. Col. 5. n° 83. p. 337. pl. 2. f. 18. Brachirinus viridis. Latr. Gen. vol. 2. p. 256: Habite en Europe, dans les vergers. 6. Charanson grisâtre. Curculio incanus. C. fascus, pilis cinereis nitidisque adspersus; antennis prœlongis,. Jferrugéneis. Curculio incanus. Linn. Fab. Éleut. 2. p. 518. Panz. fasc. 19. t. 8. Geoff. 1. p. 282. n°. 10. Oliv. Coléopt. 5. n° 83. pl. 31. f, 471. Habite en Europe. Etc. RHYNCHÈNE. ( Rhynchænus. ) Antennes de onze articles, coudées, en massue, in- sérées vers le milieu de la trompe; à massue de trois ou 542 HISTOIRE DES INSECTES. uatre articles. Trompe ordinairement arquée, quel- quefois fléchie vers la poitrine. Corps ovale ou oblong. Antennœ undecim-articulatæ, fractæ, clavatæ; ver: sùs medium rostri insertæ : clavé tri seu quadriarticu- latä. Rostrum pleràmquearcuatüm; interdüm ad pectus in flexum. Corpus ovatum aut oblongum. Osservarions. Les rhynchènes , dont il s’agit, sont celles dé Fabriciüs et d'Olivier, que Latreillé divise ën litès, lipa- res et charansons. Ces charansonites ne différent de nos charansons que pärce que leurs antennes, au lieu d’être attachées près de l’extrémité de la trompe; sent insérées vers son milieu. Ce genre est très nombreux en espèces. ESPÈCES. Massue en fuseau alongé, de quatre articles. 1. Rhynchène trompe large: Rhynchænus lattrostris. R. fuscus ; pilis ctnereis vestitus ; rosiro brevi, unicarinato , bisul- cato ; antennis brevibus, vix fractis. Lixus Los. Latr. Gen. 2. p. 250. An Lixus odontalgicus ? Oliv. Col. 5. no 83. pl: 30. f. 456. Habite aux environs de Paris; sur les fleurs des chardons: 2. Rhynchène sulcirostre. Rhynchænus. sulcirestris. R. oblongus, cinereus, subnebulosus; rostro trisulcato. Curculio sulcirostris. Linn. Fab. Éleut. 2. p. 515, Lixus sulcirostris. Latr, Oliv. Col. 5. n° 83. p. 258. pl. 3. f. 24. Habite en Europe, sur les chardons. Etc. Massue formée brusquement, le plus souvent de trois articles. 3. Rhynchène de la prêle. Rhynchænus equiseti. R. thorace lœvi; elytris muricatis ; nigris ; punictis duvbus apice- * qué albis. F. CIONES. 543 Rhynehænus equiseti. Fab. Éleut. 2, p. 443. Panz. fase. 42. t. 4. Oliv. Col. 5. n° 83. p. 115. pl. 27. f. 400. Habite en Europe, sur la prêle, 4. Rhynchène des pins. Rhynchœnus pineti. R. niger; elytris striatis, albo-maculatis. F. Rhynchænus pineti. Fab. Éleut. 2. p. 440. Oliv. Col. 5. n° 83. p. 288. pl. 27. f. 396. Liparus. Habite en Europe, sur le pin sauvage, Sa larve s’introduit dans la moëlle des brañches et fait périr les jeunes arbres. 5. Rhynchène de la vipérine. Rhynchænus echii. R. niger; femoribus deniatis; thorace elytrisque albo-lineatis.F. Rhynchœnus echü. Fab. Éleut. 2. p. 482. Panz. fasc: 19: t. 12. Oliv. Col. 5. n° 83. p. 209. pl. 25. f. 317. Habite en Europe, sur la vipérine. 6. Rhynchène des noisettes. Rhynchænus nucum. R. femoribus dentatis; corpore griseo, longitudine rostri. F. Curculio nucum. Linn. Panz. fasc. 4a. t. 21. Rhynchœnus nucum. Fab. Éleut. 2. p. 486. Oliv. Col. 5. no 83. p. 215. pl 5. f. 45. Habite en Europe, Sa larve vit dans les noisettes. Etc., etc., etc. CIONE. ( Cionus: } Antennes de dix articles, légèrement coudées, insé- rées un peu au-delà du milieu de la trompe; à massue dé quatre articles. Corps court, ovale-arrondi, subglobüleux. Antennæ decem-articulatæ, subfractæ, rostri paul post medium insertæ :clavé quadriarticulatä, Cor pus breve, ovato-rotundatum, subglobosum. Orservarions. Les ciones tiennent d’assez près aux rhyn- chènes par leur forme , quoique en général leur corps soit très court ; mais leurs anténtes. selon Latreille, n’ont que 544 HISTOIRE DÉS INSECTES, dix articles. Ces insectes n’ont point leur cuisses posté- rieures renflées et ne sont point sauteurs, commelesorchètes et les ramphes. ESPECES. 1. Cione de la scrophulaire. Cionus scrophularic. C. femoribus dentatis ; thorace_albido; elyiris maculis duabus atris albo connatis. Rhynchænus scrophulariæ. Fab. éleut. 2. p. 478. Curculio scrophulariæ, Linn. Geoff. 1. p. 296. n° 44. Cionus. Oliv. col. 5. n° 83. p, 106. pl. 23. f. 314. Habite en Europe, sur la scrophulaire. Selon Tatreille, le €. thapsus etle C. verbasci de Frabricius , ne sont que des varié- tés de cette espèce. 2. Gione de la blattaire. Cionus blattariæ. C. albidus; femoribus dentatis; elytris nigro variüs ; maculd dor- sali baseos apicisque nigris. Rhynchænus blattariæ. Fab. Éleut. 2, p. 479. Habite en France , en Italie. Etc. RHINE. ! Rhina.) Antennes coudées, insérctes vers le milieu de la trompe, de huit articles : le dernier en massue alongée. Trompe droite , cylyndrique, dirigée en avant. Corps alongé. Pattes antérieures plus longues que les autres. Antennæ fractæ, versùs medium rostri insertæ ; articulis octo : ultimo clavam elongatam constituente. Rostrum rectum, cylindricum , anticè porrectum. Corpus elongatum. Pedes antici aliis longiores. Osservarions. La rhine serait une rhynchène si ses an- tennes avaient onze articles et leur massue moins simple. Elle paraît offrir le type d’un genre particulier. CALANDRES: 545 ESPÈCE. 1. Rhine barbirostre. Rhina barbirostris. Lait. Rhina. Latr. Gen. vol. a. p. 268. Lixus barbirostris. Fab. Eleut. 2. p. 5ot. Charanson. Oliv. Col. 5. no 83. pl. 4. f. 39, a. b. Seba mus. 4. t. 95. f. 5. Habite en Afrique et dans l’Inde. CALANDRE. (Calandra. ) Antennes de neuf articles ; coudées , insérées , sur les côtés , à la base de la trompe ; à massue solide, biarticulée. Trompe alongée , grêle , penchée. Corps ovale, un peu en pointe aux deux bouts. Antennæ novem-articulatæ , fractæ, rostri baseos lateribus insertæ : clava solid& , biarticulatä. Rostrum elongatum , gracile, nutans. Corpus ovatum, extremitatibus subacutum. Osservarions. Les calandres sont bien distinguées des charansons, des rhynchênes, etc., puisque leurs antennes sont insérées latéralement à la base de la trompe, et qu’elles n’ont que huit ou neuf articles. Les espèces connues de ce genre sont encore peu nombreuses; mais l’une d’elles n’est que trop connue par les dégâts que sa larve fait dans Îles greniers, en dévorant le blé. ESPÈCES. 1. Calandre palmiste. Calandra palmarum. C, atra ; elÿtris abbreviatis ; striatis. F. Curculio palmarum. Linn. Calandra palmarum, Fab. Eleut 2. p. 430. Oliv. Col. 5. n° 83. p. 97. pl. 2. f. 17. Habite l’Amérique méridionale, Sa larve vit dans les palmier: ; on la mange. Tome 1v. | 35 546 HISTOIRE DES INSECTES. . 2. Calandre raccourcié. Calañdra abbreviata. C. atra; thorace punctato ; elytris substriatis: E. Calandra abbreviata. Fab. Eleut. 2. p. 436. Latr. Gen. Crust. et Ins. 2. p. 270. Oliv. Col. 5. n° 83. pl. 16. f: 195. a. à. Panz. fasc. 42. t. 3. Habite en France , en Allemagne. 3. Calandre du blé. Calandra granaria, C. picea ; thorace punctato, longitudine elytrorum. Y. Curculio granarius. Linn. C alandra granaria. Fab. Eleut. 2. p. 437. Olv. Col. 5. n° 83. p. 05. pl. 196. a. 2. Curculio. Panz. fasc. 17.1. 11. Geoff, 1. p. 285. no 18. Habite en Europe, et dévore le blé des grénièrs. 4. Galandré du riz. Calandra oryzæ. C. picea, thorace punctato; longitudine elytrorum; elytris punctis duobus rufis. F Curculio oryzæ. Linn. Calandra oryzæ. Fab. ibid. p. 438. Oliv. col. 5. p. 97. pl. 7. f. 81. a. &. Habite le Levant, l'Afrique, et souvent est apportée avee le riz qui nous vient de ces pays. Etc. ORCHÈTE. (Orchestes, ) Antennes presque droites , insérées près dû milieu de la trompe, de dix articles : les trois derniers for- mant la massue. Trompe courbée en bas. Corps ovale ; corselet petit; pattes postérieures à cuisses épaisses et propres à sauter. Antennæ subrectæ ; rostri versùhs medium insert , decem-articulatæ : articulis tribus ultimis clavam for- mantibus. Rostrum subtüs in flex um. Corpus ovatum ; thorax parvus , pedes postici salta- torii ; femoribus crassis. RAMPHE. 547 Osservarions. Les orchètes sont des charansonites sau- teuses, et qui n’ont que dix articles aux antennes , dont les LEA derniers forment une massue ovale. Elles tiennent de très près aux ramphes par leurs rapports. ESPÈCES. 1. Orchète de l’aune. Orchestes alni. O. niger, pubescens ; thorace elytrisque fulvo rubris ; elytris ma- culis duabus nigris. Curculio alni. Linn. Curculio. Geoff. 1. p. 286. n° 20. Rhynchœnus alni. Fab. Latr. Gen. 2. p. 267. Oliv. Col. 5. n° 83. pl. 32. f. 482. Habite en Europe, sur l’aune, le houleau. 2. Orchète de l’osier. Orchestes viminalis. ©. pubescens, testaceus ; elytris striatis. JET C2 Curculio quercüs. Linn. Rhynchoœnus viminalis. Fab. Eleut. 2. P- 494. Orchestes viminalis. Oliv. Col. 5. no 83. pl. 32. f. #80: Habite en Europe, sur le chêne, le saule, etc. Ete. RAMPHE. ( Ramphus. } Antennes droites ou presque droites, insérées à. la base latérale de la trompe, entre les yeux , ayant onze articlés : les quatre derniets formant une maséue ovale. Trompe alongée , fléchie vers la poitrine. Corps ovale. Les pattes postérieures propres à sauter, leurs cuisses étant renflées, | Antennæ subrectæ, ad basim lateralem rostri , inter oculos, insertæ, undecim=articulatæ : articulis quatuor HAE clavam ovalem formantibus. Rostrum elongatum , ad pectus inflexum. Corpus ovatum , Pedes postici sältatorix : : femoribus incrassatis, chi 548 “HISTOIRE DES INSECTES. Ossrnvarions. Les ramphes sont des charansonites sau- teuses, comme les orchëtes ; mais il en sont bien distingués par ue antennes. Par l’insertion des antennes, ces in- sectes ont une sorte de rapport avec jes calandres. ESPÈCE. Ramphe flavicorne. Ramphus flavicornis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. tr, p.04. Et Gen. vol. 2. p. 250. Oliv. Col. 5. ne 81. pl. 3. f. 58. a. b. c. Habite en France, etc., sur le prunier épineux. Le R. tomentosus d'Olivier paraît n’en être qu’une variété. BRACHYCÈRE. (Prachycerus. ) Antennes courtes, droites , de neuf articles : le dernier formant une massue tronquée. Trompe courte ou médiocre , large , épaisse , penchée. # Corps rnfiél raboteux. Élytres connées. Point d’é é- cusson. Tous 3 articles des tarses entiers. Antennœæ breves, rectæ , novem articulatæ : artieulo clavam truncatam formante. Rostrum breviusculum , latum, crassum , nutans. Corpus ovatum , turgidum , asperum. Scutellum nul- lum. Tarsarum articult omnes indivist. OsservarTions. Les brachycères, dont le genre fut établi par Olivier, sont, en quelque sorte, aux autres charanso- nites, ce que le pimélies sont aux ténébrions. Ces insectes ont le corps ovale, renflé ou gibbeux, à élytres connées, aptères, embrassant l’abdomen par les côtés. Ils habitent, en général, les pays chauds, l'Afrique et les pays méridio- naux de l’Europe, et se tiennent dans le sable. ESPÈCES. Brachycère aplère. Brachycerus apterus. E. thorace spinos> , cruce impressd ; elytris ferrugineo-punctatis, BRENTES. 549 Brachycerus apterus. Oliv. Col. 5. ne 82. pl. 1. f. 5. a, 8. Curculio apterus. Linn. Brachycerus apterus. Fab. Eleut. 2. p. 412. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 2. Brachycère algérien. Brachycerus algirus. B. cinereus ; thorace spinoso sulcato ; elytris angulo duplice spi- nosis. F, Brachycerus algirus. Fab. Eleut. 2. p. 415. Oliv. Col. ibid. pl. 2.f. 19. a. b. Latr, Gen. 2. p. 252, Habite le midi de la France, l'Italie , la côte d'Afrique. BRENTE. (Brentus. ) Antennes filiformes ou s’épaississant un peu vers leur sommet , droites , à onze articles, et insérées au- delà du milieu de la trompe. Tête prolongée antérieu- rement en une trompe droite, le plus souvent très longue, grêle , antenniftre, et terminée par la bouche. Corps alongé, subcylindrique , se rétrécissant anté- rieurement. Anternæ filiformes aut sensim extrorsùm subcras- siores, rectæ , undecim-articulatæ , post medium rostri insertæ. Caput in rostrum sœpius longissimum > gra= cile , rectum , antenniferum , ore terminatum , anticè porrecturm. Corpus elongatum , subcylindricum , anticè angus- talum. Ogservarions. Les brentes, par leur forme extraordi- naire, sont, en quelquesorte, des charansonites exagérées. Toutes leurs parties sont alongées, étroites, et donnent à leur corps une forme presque linéaire. La partie antérieure de leur tête s’alonge en une espèce de trompe grêle, cylin- drique, droite, toujours dirigée en avant, et quelquefois singulièrement remarquable par son extrême longueur. 550 HISTOIRE DES INSECTES. Outre cette forme extraordinaire, les brentes sont distin- guées des charansons et des rhynchènes par leurs antennes non coudées. Ces insectes se trouvent sous les éoarces des arbres dans les pays chauds. ESPÈCES. 1. Brente barhicorne. Brentus barbicornis. B. rostro longissimo, subtus RTS elytris apice recurvalo-spi- nosis ; antennis filiformibus. F Brentus FR rael Fab. Eleut, 2. p. 545. Oliv. Col. 5. n° 84. p. 432. pl. 1. f. 5 , et pl. 2. f.5. Habite la Nouvelle-Zélande 2. Brente anchorago. Brentus anehorago. B. femoribus anticis dentatis ; thorace posticè canadiculato ; ely- tris sind sesquiallerd flavé. F, Curculio anchorago. Lian. Brentus anchorago. Fab. ibid. p, 549. Oliv. Coléopt. 5 no 84. pl. 1.f. 2. a. b. Habite l'Amérique méridionale , les Antilles. Etc. Voyez, pour les autres espèces, Fabricius et Olivier. CYLAS. (Cylas. ) Antennes droites , insérées vers le milieu de la trompe, en massue au sommet, de dix articles : le dixième formant une massue ovale-oblongue. Trompe droite , avancée , eylindrique.. Corps alongé, rétréci antérieurement. Port des brentes. Antennœ rectæ, versùs medium rostriinserlæ, apice clavatæ, decem articulatæ : articulo decimo clavam ovato-elongatam constituente. Rostrum rectum, cylin- dricum, porrectum. 3 | | .… Corpus elongatum, anticè angusatam. Habitus bren- torum. APODÈRES. 551 Osservarions. Quoique les cylas aient beaucoup de rap- ports avec les brentes, leurs caractères, et par ticulièrement ceux de leurs antepnes; me paraissent avoir suffisamment autorisé Latreille à en former un genre particulier. ESPÈCES. 1. Cylas brun. Cylas brunneus. C. brunneus , immaculatus ; elytris ovatis lœvibus. Oliv. Cylas PE nans Latr. ce 2. p. 244. Oliv. Col. 5. n° 84. bis. p. 446. Brente, pl. 5..f. 3. a. b. Brentus brunneus. Fab. Eleut. à. p. 548. Habite au Sénégal. 2. Cylas fourmi. Cylas formicarius. Oliv. C. piceus , thorace ferruginea. Oliv. Col. &:d. p. 446. pl. 2. f. 19. Brentus formicarius. Fab. Eleut. 2. p. 549. Habite les Indes orientales. APODÈRE. ( Apoderus. ) Antennes de onze articles, dont les trois derniers, forment la massue. Trompe courte, large, dilatée à son extrémité. Tête dégagée; un cou distinct. Abdomen large, obtus à son extrémité. : Antennæ subundecim articulatæ , proprè apicem rostriinsertcæ ; articulis tribus ultimus nes efforman-. tibus. Rostrum breviusculum, apice dilatatum. Caput posticè attenuatum , collo distincto elevatun. Abdomeu crassum, extremitate obtusum. Osservarions. Les apodères ont des rapports avec les attélabes, mais leur tête n’est point enchâssée postérieure- ment dansle corselet. Leurs jambes sont terminées par un seul éperon. 552 HISTOIRE DES INSECTES, ESPÈCES. 1. Apodère longicolle. Apoderus longicollis. Æ. rufus ; collo elongato cylindrico-nigro ; elytris punctis impres- sis , striatis. Oliv. Col. 5. no 81. p. 18. Attélabe , pl. 1. f. 25: Attelabus longicollis. Fab. éleut. 2. p. 419. Habite aux Indes orientales. 2. Apodère du noisetier. Æpoderus coryl. 4. niger ; elÿtris rubris punciaio-striatis. Attelabus coryli. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 416. Rhinomacer. Geoff. 1.p. 273. n° vr. Apoderus coryli. Oliv. Col. 5. no 81. pl. 1. f, 14. Habite en Europe, sur le noisetier et sur quelques autres arbres. Sa larve enroule les feuilles en cylindre et s’y enferme pour se métamorphoser. Etc. ATTÉLABE. ( Attelabus. ) Antennes de onze articles, insérées uu peu au-dela du milieu de la trompe , les trois derniers articles for- mant une massue, Trompe ordinairement courte , large, dilatée au sommet. Tête sessile on enchâssée postérieurement dus le corselet. Abdomen épais, obtus à son extrémité. Jam- bes terminées par deux éperons. Antennæ undecim-articulatæ , pauld post medium rostri insertæ : articulis tribus ultimis clavam for- mantibus. Rosirum sæpiùs brevè , latum , apice dila- talum. Caput sessile aut posticè intra thoracem inclusum, Abdomen crassum , extremitatæ obtusum, Tibiæ bi- calcaratæ. Osservarions. Les attélabes semblent se rapprocher un peu des bruches par leurs rapports, et en indiquer le voisi- nage. Ce sont encore des charansonites, mais a trompe ATTÉLABES. 553 ordinairement courte et un peu dilatée à son extrémité. Ces insectes ont le corps ovale, rétréci en pointe antérieu- rement. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des charansons et des rhynchênes; elles se terminent en massue perfoliée. Le pénultième article de leurs tarses est bilobé. Les larves des attélabes sont sans pattes, vivent de substance végétale , et attaquent les feuilles, les fleurs, les fruits et les tiges de plantes. Elles font d’autant plus de tort aux végétaux, qu’elles se tiennent cachées , soit dans des fruits, soit dans les tiges des plantes. Elles s’enferment dans une coque pour se métamorphoser. ESPÈCES. 1. Attélabe laque. Attelabus curculionoides. Linn. A. niger ; thorace elytrisque striato-punctatis , rubris. F. Attelabus curculionoides. Fab. Éleut. 2. p. 420. Rhinomacer. Geoff. 1. p. 253. n° 10. Altelabus , no 2. Latr. Gen. 2. p. 247. Habite en Europe, sur différens arbres. Il a le corselet et les élytres rouges. 2. Attélabe de la vigne. Ættelabus Bacchus. A. cupreo-viridulus , pubescens ; antennis rostrique apice nigris. Curculio bacchus. Linn. | Attelabus bacchus. Fab. Eleut. 2. p. 421. Rhynchites bacchus. Latr. Gen. 2. p. 240. Oliv. Col. 5. n° 81. pl. 2.f, 27. Habite en Europe , sur la vigne et sur différens arbres. Sa larve vit dans les feuilles enroulées de la vigne, et fait un grand tort à cette plante en la dépouillant quelquefois presque totalement de ses feuilles. Etc. $S. Lèvre supérieure apparente ; palpes très distincts ; museau court. BRUCHE. (Bruchus. ) Antennes filiformes, souvent pectinées ou en scie vers leur sommet , insérées dans l’échancrure des yeux. 554 HISTOIRE DES INSECTES. Palpes inégaux. Mandibules simples, pointues. Les yeux échancrés. Tête penchée , séparée du corselet ; corpsobtus pos- térieurement , les élytres ordinairement un peu plus courtes que l’abdomen. ENT Antennœæ filiformes , versùs apicem sœpé. serraiæ aut pectinatæ , in oculorum sinu inserto. Pa lpi in- œquales, Mandibulæ simplices , acute. Oculi emar- ginati. Caput nutans, à thorace distinctum ; corpus posticè obtusum ; elytra sæpiùs ahderine pauld breviora. Osservarions. Les bruches appartiennent encore aux charansonites par leurs principaux caractères; mais comme leur museau est un peu court et large , les parties de leur bouche sont plus distinctes que dans la plupart des autres charansonites. Leurs antennes sont filiformes , quoique s’épaississant un peu vers leur sommet, et, en général, elles sont un peu pectinées ou en scie dans leur partie supérieure. Elles sont presque de la longueur de la moitié du corps, et ont onze articles. ; La tête des bruches est la partie la plus étroite de leur corps ; elle est inclinée en devant, séparée du corselet, et comme soutenue par un cou qui se courbe en ayant. Le troi- sième article des tarses est bilobé. Les larves des bruches exercent de grands ravages sur les différentes graines , et particulièrement sur celles des plan- tes légumineuses, telles que les fèves, les lentilles, les vesces, etc. Elles attaquent aussi les graines du theobroma, de plusieurs palmiers, etc. La larve passe l’hiver dans la graine, dont elle consomme une partie de lasubstanceinté- rieure, et ensuite eble s’y métamorphose. On rencontre Fin: secte parfait sur différentes fleurs. Les espèces connues de ce genre sont déjà assez nombreuses. ANTHRIBES. 555 ESPÈCES. 1. Bruche des noyaux. Bruchus nucleorum. B. cinereus: elytris striatis ; femoribus posticis ovaiis dentatis. F. Bruchus nucleorum. Fab. Eleut. 2. p. 396. Oliv. Col. 4. n° 70. pl, 1. f. 1. Habite l'Amérique mérionale. Oiiv. 2. Bruche du pois. Bruchus pisi. B. elytris nigris, alba maculatis ; podice albo ; puncts duobus nigris. F. Bruchus pisi. Linn. Fab. Elent, 2. p. 396. Latr. Gen. 2. p. 240. Panz. fasc. 66, t. 12. Oliv. ibid. pl. 1, f. 6. My labris. Geoff. 1. p. 267. n° 1. pl. 4. f. o.. Habite en Europe. Sa larve vit dans l’intérieur des pois, des lentilles , etc. 3. Bruche des graines. Bruchus granarius. B. elytris nigris; atomis albis; femoribus posticis uni-dentaus. F. Bruchus granarius. Linn. Fab, Eleut. 2. p. 390. Oliv. ibid, pl. 1. f. 10. a. b. Habite en Europe , dans différentes graines. Etc. ANTHRIBE. ( Anthribus. ) Antennes de onze articles; les trois derniers formant une massue. Trompe aplatie, courte. Lèyre supérieure apparente. Mandibules un peu fortes. Les yeux en- tiers. Tête sessile. Gorps ovoïde ou ovale-oblong. Le pé- nultième article des tarses bilobé. Antennæ undecim-articulaiæ : articulés tribus ulti- mis clavam formantibus. Rosirum planulatum, breve. Labrum conspicuum. Mandibulæ validiusculæ. Oculi integri. | _ Caput sessile. Corpus obavatum aut ovato-oblongum. Tarsorum articulus penultimus bilobus. 556 HISTOIRE DES INSECTES. Ossenvarions. Les anthribes avoisinent les bruches par leurs rapports , et en sont néanmoins très distinctes. Leurs antennes sont en massue, quoique un peu moins dans les mâles que dans les femelles. Ces insectes fréquentent les arbres et les fleurs. On croit que leurs larves vivent sous les écorces. Plusieurs des macrocéphales d'Olivier appar- tiennent à ce genre. ESPÈCES. 1. Anthribe rhinomacer. Anthribus rhinomacer. Latr. A. villoso-piceus ; antennis pedibusque testaceis. Rhinomacer aitelaboides. Fab. Eleut. 2. p. 428. . Oliv. Col. 5. n° 87. pl. ». f. 2. Anthribus. Latr. Gen. 2. p. 237. Habite en Europe, en France, sur les pins. 2. Anthribe latirostre. Anthribus latirostris. A. rostro latissimo plano; elytris apice albis ; punctis duobus m- gris" F. Anthribus latirostris. Latr. Fab. Eleut. 2. p. 408. Panz. fasc. 15.t. 12. Anthribe. Geoff. 1. p. 307. no 3. pl. 5.f. 2. Habite en Europe, dans les bois. Etc. Voyez l’anthribus scabrosus et l’anthribus varius de Fa- bricius. QUATRIÈME SECTION. Cinq articles aux tarses des deux premières paires de pattes, et quatre seulement à ceux de la troisième paire. LES HÉTÉROMÈRES. Les insectes de cette section sont évidemment inter- médiaires ou moyens entre les C. tétramères ci-dessus . exposés et les C. pentamères qui viennent après eux. La transition des tétramères aux hétéromèéres est, en LES HÉTÉROMERES, 555 effet , indiquée par les rhinites qui , quoique insectes hétéromères , offrent encore un museau ayancé , comme dans les charansonistes. Ces insectes sont très nombreux et très diversifiés dans leurs espèces. Les entomologistes ont beaucoup varié dans la di- vision de cette section , dans l’institution des familles, et surtout dans celle des genres nombreux qu’ils ont formés parmi ces insectes; ce qui rend cette même section plus difficile encore à étudier que la précédente, Tendant toujours à simplifier la méthode et à faci- liter les distinctions indispensables , j'emploie ici les principales coupes formées en dernier lieu par La- treille , les disposant entre elles selon mon opinion, et je divise les hétéromères , dont il s’agit, en coupes primaires , de la manière suivante. DIVISION DES C. HÉTÉROMÈRES. $. Un museau avancé , antennifère. Les rhinites, $$. Point de museau antennifère. (1) Tête ovalaire , sans cou, c’est-à-dire , sans rétrécissement brusque par derrière. (a) Mâchoires sans dent cornée au côté interne. (—) Antennes de grosseur égale, ou s’amincissant vers leur ex- trémité. Les sténélites. (—+—+) Antennes grossissant insensiblement, ou se terminant en massue , et ordinairement perfoliées. Les taxicornes. {b) Mächoires ayant une dent cornée au côté interne, Les mélasomes. 558 HISTOIRE DÉS INSECTES. (a) Tête triangulaire ou en cœur, séparée du corselet PUR rétrécis- sémenñt brusque en forme de cou. Les trachélites. LES RHINITES. É Un museau avancé et antennifère. Les rhinites paraissent de véritables charansonites , la partie antérieure de leur tête formant un museau plus ou moinslong, avancé etantennifère. Mais comme ces insectes sont de la classe des C. hétéromères , j j'ai dû les séparer des charansonites, qui terminent les C. tétramères, et les placer en tête desC, hétéromères, afin de conserver l’ordre des rapports. Il n’y a que trois genres connus qui puissent être rapportés à da coupe des rhinites, et que l’on ne doit pas écarter , savoir : le rhibosime qui tient de très près à la division des bruchelles; le rhinomaeër qui semble avoir des rapports avec les sténélites ; et le sténostome qui avoisine les œdémères. RHINOSIME. (Rhinosimus. ) Antennes de ôhzé articles , gfossissant Vers lé bout, et presqu ‘en massue. Men plat, dilaté, plus ou moins avancé et antennifère. Mandibules bidentées à leur pointe. Corps ovale-oblong. Les yeux entiers, globuleux. Antennœ undecim-articulatæ , subcla vatæ aut ex- trorsèm sensim crassiores; rostrum\planulatum , anticè productum , antenniferum. Mandibulæ apice bidentaiæ aut bifidæ. Corpus ovato-oblongum. Oculi integri , globosi. RHINOMACERS 559 Ossenvarions. Lès rhinosimes , quoique hétéromères par les articles de leurs tarses, paraissent avoisiner les anthri- bes et les bruches par leurs rapports. Le pénultième article de leurs tarses est plus court que dans tous les autres hé- téromères. l Ils ont les mâchoires bifides comme les rhinomacers j mais leurs mandibules sont fendues et bidentées à leur pointe. ESPÈCES. 1. Rhinosime du chêne. Rhinosimus roboris. ‘ À. rostro thorace pedibusque rufis; elytris nigro -æneis. Curculio ruÿicollis, Linn. Anihribus roboris. Fab. Éleut. 2. p. 410. Rhinosimus roboris. Latr. Oliv. Col. 5. n° 85. pl. 5. f. 1. Habite en Europe, en France, sous l’écorce des arbres. 2, Rhinosime planirosire. Rhinosimus planirostris. R. rostro plano latissimo, æneus, rostro pedibusque testaceis. Authribus planirostris. Fab. Éleut. 2. p. 410. Panz. fasc. 15.1. 14. An rhinosimus æneus ? Oliv. Col. 5. n° 86. pl. 1. f. 3. Habite en Europe. Etc. RHINOMACER. (Rhinomacer.) Anten nes filiformes, inisérées au-delà dés yeux. Mu- seau étroit, antennifère. Mandibules simples. Mâchoi- res bifides. Corps ovale, rétréci antérieurement. Elytres dures, Antenne filiformes, ante oculos et ab illis distantes rosiro insertæ. Rostrum argustum antenniferum. Man- dibulæ simplices. Maxillæ bifidæ. Corpus ovatuth, antice angustatum. Elyira rigida. OssEenvarions. D’après le caractère du museau antenni- fère, ce genre peut rester placé à côté des rhinosimes, ayant 560 HISTOIRE DES INSECTES. le sténostome qui fait la transition aux sténélites, celles-ci ayant les œdémères en tête. ESPÈCES. 1. Rhinomacer charansonite. Rhinomacer curculio- noides. R, villoso-griseus, antennis pedibusque nigris. Mycterus curculionoides. Oliv. Coléopt. 5. no 85. pl. 1.f. 1, Panz. fasc. 12. f. 8. Rhinomacer curculionoides. Fab. Éleut. 2. p. 428. Habite l’Europe australe. Se trouve sur la millefeuille. Rhinomacer des ombelles. Rhinomacer umbella- tarum. R. supra cinereus , subtus albidus ; antennis tibisque rufescenti- bus. Oliv. Mycterus umbellatarum. Oliv. 5. n° 85. pl. 1. f. 2, Bruchus umbellatarum. Fab. Éleut. 2. p. 396. Habite les îles de l’Archipel, sur les fleurs des ombellifères. STÉNOSTOME, { Stenostoma. ) Antennes subfiliformes, insérées sur la trompe äu- delà des yeux. Le dernier article des palpes cylindracé. Corps alongé; corselet étroit, subcylindrique. Elytres longues , un peu molles, rétrécies vers leur sommet. Antennæ sub filiformes, ultrà oculos rostro insertc. Palporum articulus ultimus cylindraceus. Corpus elongatum; thorax angustus, subcy lndricus. Elytra longa, versùs apicem angustata, molliuscula. Orservarions. Le sténostome ne tient plus aux rhinites que par son museau anteunifère; il avoisine tellement les œdémères par ses rapports que Latreille ne l’en avait pas séparé d’abord. Illiger le lui a envoyé sous le nom de rhi- nomacer nécydaloïde. LES STÉRÉLITRE. EG ESPECE. i. Sténostome muselière. Stenostoma rostrata. Lepiura rostrata. Fab. Éleut. 2. p. 361. OEdemera rostrata. Latr. Gen. 2. p. 229. Stenostoma. Latr. Considérations, etc. p. 217. Habite la côte de Barbarie, la France australe, LES STENELITES. Antennes de grosseur ésgale, ou s’amincissant vers le) ? leur extrémité. Les sténélites nous paraissent devoir suivre immé- diatement la coupe artificielle, mais nécessaire, des rhi- nites. Quelques-unes, parmielles, ont encore Îa partie antérieure de la tête un peu avancée en museau, mais qui n’est plus antennifère. Ces insectes n’ont point de cou, c’est-à-dire, que leur tête ne forme aucun ré- trécissement brusque par derrière. Leurs mâchoires sont dépourvues de dent cornée au côté interne, et leurs antennes n’effrent ni massue, ni grossissement graduel vers leur extrémité. Ils ont des ailes, et parais- sent vivre, en état de larve, dans le bois ou sous l’écorce des arbres. Latreille , qui a établi cette famiile et ses caractères, la divise d’après la considération de l’état des articles de leurs tarses. En adoptant cette considération, nous présentons les deux divisions, qui en résultent, de da manière suivante : (1) Ceux qui ont le pénultième article de tous leirs tarses bilohé ou profondément échancré. OEd émère Nothas. | Tone 1v. 36 562 HISTOIRE DES INSECTES. Calope. Lagrie. Mélandrie. (2) Ceux qui ont tous les articles des tarses , où äi moins éeux des postérieurs, entiers. Serropalpe. Hallomène. Pythe. Hélops. Nilion. Cistèle. ŒDÉMÈRE. ( OËdemera. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet, in- sérées devant les yeux , à articles cylindriques. Mandi- bules bifides au sommet. Bouche avancée en museau court. Les yeux presque entiers. Corps alongé. Elytres longues, molles, rétrécies vers leur extrémité. Antennœæ filiformes, thorace longiores, antè oculos insertæ : articulis cylindricis. Mandibulæ apice bifi- dæ. Os in rostrum breve productum. Oculi subiniegri. Corpus elongatum. Elytra longa, mollia, versus apicem angustata. OgservarTions. Sous le rapport de la forme genérale du corps et de la mullesse des élytres, les æœdémères semblent dévoir être rapprochées des cantharides; sous d’autres rap- ports, néanmoins, l’on doit les en écarter et les rapprocher des calopes, etc., comme le fait Latreille. Ces insectes ont la tête sessile, les mandibules bifides au sommet, les palpes maxillaires terminés par un article comprimé ou en hache alongée, et les crochets des tarses simples. On trouve ces insectes sur les herbes et les fleurs, dans les prés. (er: (æn] Co NOTHIS. ESPÈCES. 1. OEdémère bleue. OEdemera cœrulea. OË. cœrulea ; elytris subulatis ; femoribus posticis clavatis ar- cuatts. Necydalis cærulea. Linn. Fab. Éleut. 2, p. 392. OEdemera cœrulea. Oliv. Col. 3. n° 5o, pl. 2. f, 16, Latr. Gen. 2. p. 228. Habite en Europe, sur les plantes. C’est la cantharide, ne 5, de Gcoffroy. 2, OEdémère bleuâtre. OEdémera cærulescens. OË. thorace terétiustulo, corpore cœruleo subopaco. Cantharis éœrulea. Linn. Necydalis cærulescens. Fab. Éleut. 2. p. 360. OEdemera cærulescens. Latr. Oliv. Col. 3. ne 5o. pl. 2. f, 14. Häbite en Europe, sur les plantes. Etc. NOTHUS. ( Nothus. } Antennes filiformes, simples, plus longues que Île corseiet, insérées dans une échancrure des yeux. Man- dibules bifides au sommet. Palpes maxillaires ayant le dernicr article en hache. Corps alongé, étroit. Añtennæ filiformes, simplices, thoracé longiores, in otulorum sinu insertæ. Mandibulæ apice bifido. Pai- pi maxillares articulo ultimo securiformi. Corpus elongatum, angustum, subcylindricum. OssErvarions. Le genre nothus, établi par Latreille, dans son ouvrage intitulé : Considérations, etc., p.417, embrasse quelques espèces encore rares et peu connues. fl paraît faire la transition des æœdémères aux calopes. ESPECES. 1. Nothus clavipède. Nofhus clavipes. N\. nigricans, gristo-pubescens; femoribus posticis clavatis, Oliv. 36* 564 HISTOIRÉ DÉS INSECTES. Nothus elavipes, Oliv. Encyel. n6 i. Habite en Hongrie. 2. Nothus brûlé. Nothus prœustus. NV. testaceus ; capite, pectore | maculis duabus thoracis apiceque elytrorum nigris. Oliv. Nothus prœustus. Oliv. Encycl. n° 2. Habite en Hongrie. Etc. CALOPE. ( Calopus. ) . Antennesfiliformes, un peu longues, en scie, surtout dans jes mâles. Les yeux échancrés. Mandibules bifides à leur pointe. Corps alongé, étroit. Le pénuliième article des tarses bifide. Antennæ filiformes, thorace mulid longiores, serratæ, præsertim in maribus, in oculorum sinu insertæ. Man- dibulæ apice bifidæ. Oculi emarginati. Corpus elongatum, angustum. Tarsorum articulis penultimus bifidus. OssErvaTIGNS. Le calope , ayant les yeux échancrés et les antennes insérées dans l’échancrure des yeux, a été regardé comme un Capricorne par Linné et Degeer; mais ce co- léoptère, par ses tarses, est un hétéromère. Or, ayant les mandibules bifides, il paraît se ranger assez naturellement dans la division des stéuélites qui ont le pénultième article de tous les tarses bilobé. Cet insecte a la lèvre inférieure échancrée, et le devant de la tête un peu avancé en mu- seau. ESPÈCE. 1. Calope serraticorne. Calopus serraticornis. Cerambix serraticornis. Linn. Calopus serraticornis. Fab. Éleut, 2. p. 312. Latr. Gen. 2. p. 203. Cr (ep Q? LAGRIES, Oliv. Col. 4, no #2, pl. x. f.r. Panz. fasc. 3.t. 15. Habite l’Europe boréale, dans les bois. LAGRIE. (Lagria. ) Antennes filiformes, grossissant un peu vers leur sommet, insérées devant les yeux. Mandibules courtes, terminées par deux dents. Palpes maxillaires à dernier article en hache. Les yeux échancrés. Corps oblong; la tête et le corselet plus étroits que les élytres. Antennœæ filiformes, extrorsum sensim subcrassio- res, antè oculos insertæ. Mandibulæ breves, apice bi- dentatæ. Palpi maxillares articulo ultimo securiform. Oculi lunati. Corpus oblongum ; capite thoraceque elytris angus- tioribus. | Ossenvarions. Les lagries, dont il s’agit ici, u’embras- sent pas entièrement toutes les espèces du genre lagria de Fabricius, mais seulement celles qui appartiennent aux co- léoptères hétéromères. Leurs élytres sont un peu molles et. flexibles, comme dans les cantarhides, mais leur tête n’est point inclinée de même; leurs mandibules bidentées d’ail- leurs les en distinguent, ainsi que les crochets des tarses, qui sont simples. Ces insectes vivent sur les plantes, se nourrissaut de leurs feuilles. ESPÈCES. 1. Lagrie tuberculeuse. Lagria tuberculata. L. ovata, glabra, atra; elytris tuberculatis. F. Lagria iuberculata. Fab. Éleut. 2. p. Go. Oliv. Encycl. no 4. Habite à Cayenne. Collect. du Muséum. 2. Lagrie hérissée. Lagria hirta. L. villosa, nigra; thorace tereti; elytris flavescenti testaceis. 566 HISTOIRE DES INSECTES. Chrysomela hirta. Linn. Lagria hirta. Fab. Éleut. 2. p. 70. Oliv. Coi. 3. no 49. pl. 1. f. 1. Latr. Gen. 2. p. 198. ; Cantharide. n° 6. Geoff. 1. p. 344. Habite en Europe , dans les boïs. Etc. MÉLANDRIE. (Melandria. } Antennes simples, filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules tridentées au sommet. Pal- pes maxillaires grands, saillans, terminés par un article en hache alongée. Tête penchée. Corps ovale-elliptique, déprimé, plus étroit en devant. Antennæ simplices, filiformes, thorace paulà lon- giores. Mandibulæ apice tridentatæ. Palpi maxillares magni, exserti; articulo ultimo securem elongatam simulante. Caput nutans. Corpus ovato-ellipticum, depressum , anticè angustius. Osservarions. Les mélandries paraissent avoir beaucoup de rapports avecles serropalpes ; mais elles s’en distinguent au moins en ce que tous leurs tarses ont le pénultiéme ar- ticle bi'obé. ESPÈCES. 1. Mélandrie caraboïde. Melandria caraboides. M. nigra, nitida , punctulata , pubescens ; elytris nigro-cæruleis. Chrysomela caraboides. Linn. Melandria serrata. Fab. Éleut. 1. p. 163. Melandria caraboides. Latr. Gen. 2. p. 191. Serropalpus caraboides. Oliv. Col, 3. no 57 bis. pl. 1.f. 1. Hélops. Panz. fasc. 9. t. 4. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. 2, Mélandrie variée. Melandria variegata. Latx, M. fusca; elytris pallidé testaceis, fusco varüs. SERROPALPE. 567 Serropalpus variegatus. Bosc. Act. soc. Hist. nat. tab. 10. f. 2. Oliv. Col. 3. n° 57 Bis. pl. 1. f. 2. Dircœa variegata. Fab. Éleut. 2. p. 90. Habite aux environs de Paris. Etc. Voyez le dircæa discolor de Fabricius et quelques autres qui suivent. SERROPALPE. ( Serropalpus. ) Antennes filiformes , à article alongés, la plupart cy- lindriques. Palpes maxillaires très saillans, plus longs que la tête, en scie, à dernier article en hache alon- gée. Corps long, subeylindrique. Elytres presque linéai- res. Les quatres tarses antérieurs seuls ayant le péuul- tième article bilobé. Antenne filiformes ; articulis elongatis plerisque cy- lindricis. Palpi maxillares valdè exserti, capite len- giores, serrati; articulo ultimo securem elongatam st- mulante, Corpus longum,subcylindricum. Elytra sublineari a. Tarsi quatuor antici articulo penultimo bilobo; postici articulis omnibus integris. Osservarions. Le serropalpe a le corps bien plus alongé que celui des mélandries, et s’en distingue particulière- ._ment par les tarses de ses deux pattes postérieures, dont tous les articles sont entiers. ESPÈCE. 1. Serropalpe strié. Serropalpus striatus. Latr. Gen. vol. 1. tab. g. f. 12. et vol. 2. p. 193. Dircœa barbata. Fab, Éleut. 2. p. 88, Habite en Allemagne, en France, sur le vieux bois. 568 HISTOIRE DES INSÈCTES. HALLOMÈNE. ( Hallomenus. } Antennes filiformes, insérées presque dans l’échan- crure des yeux. Mandibules bidentées au sommet. Pal- pes presque filiformes : les maxillaires plus longs, à dernier article subcylindrique. Corps ovale-oblong, un peu dépriraé. Tous les tarses à articles entiers. Anitennce filiformes , in oculorum sinu ferè insertæ. Mandibulæ apice bidentaiæ. Palpi subfiliformes : ma- xillaribus longioribus, articulo ultimo subcylindrico. Corpus ovato-oblongum, depressiusculum. Tarsi om- nes arliculis integris. Osservarions. Les hallomènes , ainsi que les quatre gen- res qui suivent, ont tous les articles de leurs tarses entiers, ce qui les distingue des sténélites précédentes. Leurs an- tennes sont à peu près de la longueur du corselet. ESPÈCE. 1. Hallomène humérale, Hallomenus humeralis. Latr. Gen. vol. 1. tab. 10. f. 11. et vol. à. p. 194. Panz. fasc. 16. t. 17. Dircæa humeralis. Fab. Éleut. 2. p. 91. Habite en Allemagne, etc. dans les champignons et sous l'écorce des arbres. PYTHE. ( Pytho.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet, in- sérées devant les yeux. Mandibules échancrées à leur pointe. Paipes maxillaires terminés par un article plus grand, comprimé, obtrigone. Corps alongé, très aplati. Corselet presque orbicu- culaire, plane. Antennœ filiformes, thoracis longitudine, ante ocu- HELOPS, 569 los insertæ. Mandibulæ apice acuto emarginato. Palpi maxillares articulo majori, compresso, obtrigono. Corpus oblongum . valdè depressum ; thorace subor-- biculato, plano. Ossenvarions. Les pythes tiennent d’assez pres aux hal- lomènes, mais leurs palpes maxillaires sont terminés dif- féremment. Leur corps est aplati, presque comme celui du cossyphe. ESPECE. 1. Pythe bleu. Pytho cœruleus. P. niger; thorace sulcato; elÿtris striatis cæruleis ; abdomine rufo. Pytho cæruleus. Latr. Gen. 2. p. 196. Fab. Éleut. 2. p. 95. Panz. fasc. 95. t. 2. Tenebrio depressus. Linn. Oliv. Col. 3. n° 57. pl. 2. f. 19. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Etc. Voyez pytho festivus et pytho castaneus de Fabricius. HÉLOPS. (Hélops.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet ou unjpeu plus longues. Mandibules bidentées au sommet. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, en forme de hache. Corps ovale-oblong, convexe. Antenne filiformes, thoracis longitudine vel paulo longiores. Mandibulæ apice bidentatæ. Palpi maxil- lares articulo majori securiformique terminati. Corpus ovato-oblongum, convexum. Osservarions. Les hélops ont été regardés comme ayant beaucoup de rapportsavecles ténébrions, et Linné ne lesen distinguait même pas. Diverses considérations néanmoins paraissentexiger qu’on lesen écarte assezconsidérablement. Ces insectes courent assez vite, ont souvent d’assez belles 5ño HISTOIRE DES INSECTES. couleurs, volent pour la plupart, et tous manquent de dent cornée au gôté interne des bles Ils ne. rongent ‘que des substances végétales. ESPÈCES. 1: Hélops lanipède. Helops lanipes, Æ. œneus; elytris striatis acuminatis. Tenebrio lanipes. Linn, Geoff. 1. p. 349. no 5 Helops lanipes. Fab. 1. p. 159. Panz. fasc. 5o. t. 2. Latr, Gen, 2. p. 188. Oliv. Gel. 34. n° 58. pl. 1.f,r Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. 2. Hélops strié. Helops striatus. I. nigro-æneus , nitidus ; elytris striatis obtusis; anfennis pedi« busque piceis. Oliy. | Helops striatus. Oliv. Col. 3. no 58, pl, 1.f. 4. Latr. Gen. 2. p. 188. Ténébrion. Geoff. 1. p. 348, n° 4. Helops caraboides. Panz. fasc. 24. t. 3. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Etc. | | NILION. ( Nilio. ) Antennesfiliformes, un peugrenues. Palpes inégaux. Mandibules courtes, bidentées au sommet. Corps hémisphérique ; corselet très court, transver- sai. Elytres un peu molles. Antennœæ filiformes ; articulis rotundato - conicis. Palpi inœquales. Mandibulæ breves, apice bidentatæ. Corpus hemisphæricum ; thorax brevissimus, trans- versus. Elytra molliuscula. Osservarions. Le ilion a le port d’une coccinelle; mais c'est un hétéromère, et ses antennes ne sont point en mas- sue. [l est velu et noirâtre en dessus. ESPÈCE. 1. Nilion velu. Nlia villosus. Latr, vol. 1, tab. 10, £. 2, GISTÈLES. _ &qt Vilo. Late, Gen. 2. p. 19g. OEgitus marginatus. Fab. Éleut. 2. p. 10. Habite la Guyane. De Cayenne, Richard. CISTÈLE. ( Cistela. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet, insérées dans l’échancrure des yeux. Mandibules entières à leur pointe. Palpes subfiliformes , inégaux. Les yeux échancrés. Corps ovale, un peu convexe. Elytres plus larges que le corselet. Onglets des tarses simples, dentelés. Antennæ filiformes, thorace paulà longiores, in ocu- lorum sinu insert. Mandibulæ apice acuta indiviso. Palpisu bfiliformes, inœquales. Ocuk lunati. Corpus ovale vel oblongo-ovatum, convexiusculum. Elytra thorace latiora. Tarsorum ungues simplices denticulati. : Ossrevarions. Les céstèles, que Linné confondait avec les chrysomèles, appartiennent aux coléoptères hétéromè- res. Ce ne sont ni des ténébrionites ni des cantharidies, mais des sténélites, distinguées des autres par leurs mau- dibules entières à leur pointe. Ces insectes sont, en général, assez petits, Leur tête est inclinée en devant, leur corps est rétréci antérieurement, et leurs élytres al LK abdomen’ dans toute sa longueur. On les trouve sur les fleurs ; ils ont des couleurs assez brillantes. ESPÈCES. 1, Cistèle cérambuïde. Cistela ceramboides. C. antennis serralis ; corpore infrä nigro; elytris flavo-rufis ; striatis. Chrysomela ceramboides, Linn. Gistela ceramboides. Fab, Éleut. 2. p. 16. Oliv. Col. 3, n° 54, pl. 1. f. 4. à. k. 4 272 HISTOIRE DES INSECTES, Latr. Gen. 2. p. 226. Mordelle, Geoff. r,. pe 3544 no 3. Habite en Europe, dans les bois. 2. Cistèle soufrée. Cistela sulphurea. C. flava ; elytris sulphureis. Chrysomela sulphurea. Linn. Cistela sulphurea. Fab. p. 18. Latr. p. 226. Oliv. Col. 3. n° 54. pl. x. f. 6. Tenebrio. Geoff. 1. p. 351. no 11. Habite en Europe sur la millefeuille, les fleurs ombellées. 3. Gistéle Jepturoïde. Cistela lepturoides. C. atra;: thorace quadrato; elytris striatis testaceis. Cistela lepturoides. Fab. Éleut. 2. p. 17. Oliv. Col. 3. no 54. pl. 1. f. 3. a. Panz. fasc. 5. t. 11. Habite le midi de l’Europe. Etc. LES TAXICORNES. Les antennes grossissent insensiblement vers leur ex- tremité, ou se terminent en massue, et sont ordinai- rement perfohées. Cette troisième famille de coléoptères hétéromères nous semble intermédiaire entre les sténélites et les mé- lasomes. Les insectes qui s’y rapportent ont, comme les sténélites, une tête ovoïde, sans rétrécissement brusque par derrière, des machoires dépourvues de dent cor- née au côté interne ; mais leurs antennes grossissent in- sensiblement vers leur sommet , ou sont terminées en massue. Presque tous sont pourvus d’ailes. Plusieurs parmi eux vivent dans les champignons , et les autres sous les écorces des arbres ou à terre. En employant les caractères indiqués par Latreille, je les distribue de la manière suivante : | DRCHÈSIE, 573 (:) Têté saiilante ou découverte, ne s’offrant point dans une échan- crure du corselet. (a) Base ou insertion des antennes découverte , non éachée par le bord latéral ou avancé de la tête. Orchésie, Tétratome. Léiode. (b) Insertion des antennes cachée sous ies bords latéraux de la tête. Cnodalon. Epitrage. Elédone. Trachyscèle. Phalérie. Diapère. Hypophlée. (2) Tête cachée sous le corselet, ou reçue daus une échancrure de sa partie antérieure. Cossyphe. Hélée. ORCHÉSIE. ( Orchesia, ) Antennes courtes, de onze articies : les trois derniers formant une massue. Palpes maxillaires saillans, à dernier article en hache. Tête très inclinée. Corps ovale-oblong. Antennæ breves, undecim-articulatæ : articulis tri- bus ultimis clavam formantibus. Palpi maxillares ex- serli, articulo ultimo securiformi. Caput valdè nutans. Corpus oblongo-ovatum. Osservarions. L’orchésie ressemble beaucoup à l’hallo- mène par son aspect ; mais, outre que ses antennes sont en massue, les quatre tarses antérieurs ont le pénultième ar- 574 HISTOIRE DÉS INSECTES. ticle bilobé, tandis que dans l’hallomène touslés tarses ont leurs articles entiers. 1. Orchésie luisante. Orchésia micans. Latr. Gen. 2. p. 194: Dircœa micans. Fab. Éleut. », p. gr. Hallomenus micans. Panz. fasc. 16. t. 18. Habite en Europe , dans lès bolets, Les jambes postérieures ont . deux épines à leur extrémité. dub TÉTRATOME. (Tetratoma. ) Antennes de la longueur du corselet, terminées en une massue perfoliée, de quatre articles. Palpes maxil- laires plus longs que les labiaux. Corps ovale. Tous les tarses à articles entiers. Antennœ thoracis longitudine , clavé quadriarticu- laté& perfoliatäque terminatc. pis mañillares labia- libus longiores. Corpus ovatum. Tarsi omnes articulis integris. Ossenvarions. Les tétratomes vivent dans les champi- gnons, comme les diapères, et s’en distinguent principale- ment par leurs antennes en maSsuüe. {ls n’ont point d’épines à ieurs jambes postérieures. ESPÈCES. 1. Tétratome des champignons. Tetratoma fungorum. T., rufum ; capite elytrisque nigris. F. | T'etratorna fungoram. Fab. Éleut, 2. p, 554. Latr. Gen. 2, p. 180. Panz. fasc. g. t. 10. Habite en Europe, dans les champignons. 2. Tétratome de Desmarets. Tetratoma Desmaretsü. T. capüte, thorace elytrisque cupreo-viridibus nitidis. Tetraioma Desmaretsii. Tatr. Gen. 2. p. 180. Habite aux environs de Paris, dans le bolet du chêne. LÉIODES, 675 LÉIODE. ( Léiodes. ) Antennes courtes , terminées par une massue perfo- liée de cinq articles : le secondarticle de la massue fort petit. Palpes courts. Corps en ovale raccourci, presque hémisphérique. Jambes extérieurément épineuses. Antennæ breves, clavä perfoliaté quinque-articu- culaié terminatæ : clavæ articulo secundo perparvo. Palpi breves. | Corpus ôvato-abbreviatum, subhemisphæricum. Pe- des tibiis extùs spinosis. Osservarions.|Les léïodes, ayant le corps court, en ovale arrondi, convexe et lisse, sont faciles à reconnaître. On les trouve sur les plantes et les arbres. ESPÈCES, 1. Léiode brune. Zeiodes picea. Lat. L. picea ; antennis pedibusque rufis; elytris punctaio=striatis ; tibiis posticis arcuatis. V. Anisostoma picea. Panz. fase, 37. f. 8. Leiodes picea. Latr. Genr. 2, p. 181. Habite en Europe, sur les plantes. 2. Léiode ferrugineuse. Leiodes ferruginea. * L. ferruginea , elytris striatis ; tibiis posticis rectiusculis. Anisosioma ferruginea. Fab. Éleut. 1. P- 99. Sphæœridium ferrugineum. Oliv. Col. 2, n0 15. pl, 3. £. 14. _ Habite en Europe. 3, Léiode humérale. Leiodes humerals. L. atra, nüida; elytris maculd baseos rubri. Anisostoma humeralis. Fab. Éleut. 1. p. 99. Panz. fase, 23.t. 1: Sphæridium. Habite en Europe, sur les arbres, HISTOIRE DES INSECTES. Cr SJ (æ CNODALON. (Cnodalon. ) Antennes grossissant insensiblement vers leur extré- mité, les six derniers articles imitant des dents de scie. Palpes maxillaires terminés en hache. Corps ovale, très bombé; corselét transversal. Antennœæ sensim extrorsùm crassiores ; articulis sex uliimis compressis, latere interno dilatato-serratis. Palpi maxillares articulo ultimo securiformu. Corpus ovale, gibbum. Thorax transversus. ; Osservarions. Le crodalon a un peu le port d’un érotyle. Ses antennes sont de la longueur du corselet, et leur inser. tion n’est plus à découvert. Le sternum se termine posté- rieurement en une pointe reçue dans une fourche située entre les secondes pattes. ESPÈCE. 1. Cnodalon vert. Cnodalon viride. Latr. Gen. vol. 1. tab. 10. f. 9. et vol. 2. p. 182. Ejusd. Hist. nat., etc. vol. 10. pl. 89. f. 5 et p. 320. Habite à Saint-Domingue. Il est d’un vert bleuâtre. ÉPITRAGE, (Epitragus. ) Antennes grossissant insensiblement vers leur extré- mité, les quatre derniers articles presque dentiformes. Palpes maxillaires à dernier article plus grand, obtri: gone. Menton grand, recouvrant la base des mâchoires. Corps oblong, à dos convexe. Corselet carré ou en tra pèze. Antennœæ sensim extrorsm crassiores, articulis qua- tuor ultimis subdentiformibus. Palpi maxillares arti- culo majori obtrigono. Mentum magnum, maxillarum basim obtegens. ÉLÉDONE. 577 Corpus oblongum , dorsi medio convexo. Thorax quadratus aut trapeziformis. Oss£rvarions. L’épitrage est remarquable par ses and tennes courtes, sou menton, et son corps oblong, un peu en pointe aux extrémités. ESPÈCE, 1. Epitrage brun. Epüragus fuscus. Latr. Latr. Gen. vol. 1. tab. 10. f. 1. et vol. 2. p. 183. Habite à Cayenne. ELEDONE. / Eledona. ) Antennes courtes, arquées, à derniers articles plus grands, formant une massue oblongue et comprimée. Palpes filiformes : le dernier article des maxillaires sub- cylindrique. Corps ovale ; corselet transverse. Antennœ breves, arcuatæ : articulis aliquot ultimis majoribus clavam oblongam compressamque formarti- bus. Palpi filiformes : maxillarum articulo ultimo sub- cylindrico. Corpus ovatum ; thorax transversus. OrservaTions. L’élédone a ja tête en partie cachée sous le corselet, le corps légèrement convexe, un peu inésal ou rude en dessus, ce qui l’a fait considérer comme un opatre. Elle paraît se rapprocher davantage des diapères, On en connaît plusieurs espèces. ESPECE. 1. Elédone agaricicole. Eledone agaricicola. Lair. Æ. obscuré nigricans; thorace rugosulo; elyiris striatis. Bolitophagus agaricola. Fab, Éleut, 1. p. 1:14. Opatrum agaricola. Panz. fase, 43.1, 9. TomE, 1. 37 4 518 HISTOIRE DES INSECTES. Oliv, Col. 3. n° 56. pl. 1. f. 17. à. 6. Eledona. Latr. Gen. 2. p. 198. Habite en Europe, dans les bolets. Etc. Voyez les autres espèces dans Fabricius et Latreille. TRACHYSCÉLE. (Trachyscelis. } Antennes à peine plus longues que la tête, terminées par une massue ovale, perfoliée, de six articles. Corps arrondi, bombeé. Pattes fortes, fouisseuses, jambes très épineuses. Antennœæ capite vix longiores, articulis sex ultimis clavam perfoliatam breviter ovatam efficientibus. Corpus rotundatum , convexum. Pedes validissimi , fossorii; tibiis spinosis. Osservarions. Les trachy cèles avoisinent les diapères et surtout les phaléries de Latreille. Elles s’enterrent dans le sable des bords de la mer. Leurs mandibules sont entières à leur pointe, ESPÈCE. 1. Trachyscèle aphodioïde. Trachyscelis aphodioides. Latr. Gen. Crust, et Ins. 4. p. 399. Habite aux environs de Montpellier sur les bords de la mer. PHALERIE. (Phaleria.) Antennes insérées sous un rebord, grossissant insen- siblement, et perfoliées seulement près de l’extrémité. Corps ovale ou en carré long, un peu déprimé. Jam- bes antérieures élargies, épineuses, comme propres à fouir. | Antennœæ infra clypei marginem insertæ, sensèm extrorsum crassiores, versùs extremitatem perfoliatæ. DIAPERES. | 59 Corpus ovaio-oblongum, subdepressum. Pedes antici tibüis dilatatis spinosis subfossoriis. Osservarions. Les phaléries avoisinent les diapères par leurs rapports, mais leur corps est plus alongé, moins bombé, et ce n’est que près de leur extrémité que les an- tennes sont perfoliées. Les mâles ont souventdes tubercules sur la tête. On croit qu’elles vivent dans le bois pourri ou sous l’écorce des arbres. ESPÈCES. Phalérie cornue. Phaleria cornuta. Ph. ferruginea; mandibulis porrectis recurvis corniformibus. Trogossita cornuta, Fab, Éleut. 1. p. 155. Phaleria cornuta. Latr. Gen. 1. t. 10. f. 4. et vol. 2. p. 175. Habite l’Afrique boréale, l'Asie australe, Phalérie des cuisines. Phaleria culinaris. Ph. ferruginea; elytris crenalo-striatis; tibiis anticis dentatis. Tenebrio culinaris. Linn. Fab. Éleut. 1. p. 148. Phaleria culinaris. Latr. Gen. 2. p. 195. Tenebrio culinaris. Oliv. Col. 3. no 57. pl. 1.f. 13. Habite en Europe, sous les écorces, dans les tas de blé. Etc. DIAPÈRE. | Diaperis. } Antennes perfoliées, grossissant insensiblement vers le bout. Palpes filiformes. Corps ovoïde, très convexe. Tête inclinée et un peu enfoncée sous le corselet. Toutes ies jambes alongées ; également étroites. Antennæ perfoliatæ, sensim extrorsùm crassiores. Palpi filiformes. Corpus obovatum, vel ovato rotundatum, dahte con- vexum. Caput thorace partim occultatum. Tibiæ omnes elongatæ subæquè angustæ. 37* 580 HISTOIRE DES INSECTES. Orservarions. Les diapères vivent dans les champigsuons. Is ont le corps plus raccourci et plus convexe que celui des phaléries, et leurs antennes, qui grossissent insensi- blement vers le bout, sont perfoliées dans presque toute leur longueur. ESPÈCES. 1. Diapère du bolet. Diapesis boleti. D. nigra; elytris fasciis tribus flavis repandis. Diaperis. Geoff. 1. p. 339. pl. 6. f. 3. Chrysomela boleti, Linn, Ciaperis boleti. Fab. Éleut, 2. p. 585. Oliv. Col. 5. n°,65.plivn. fours. x: Habite en Europe, dans les bolets des arbres. Diapère tacheté. Diaperis maculata. D. atra; elytris rufis; puncto suturé fascidque atris. Diaperis hydni. Fab. Éleut. 2. p. 585. Diaperis maculata. Oliv. Col. 3. no 55, pl. r. f. 2. a. b. Habite la Caroline. Bosc. Etc, HYPOPHLÉE. ( Hypophlæus. ) Antennes à peine de a longueur du corselet , gros- sissant un peu vers le bout, et à articles perfoliés, le dernier ovale. Corps alongé, presque linéaire. Corselet en carré long. Antennæ thoracis vix longitudine, extrorsüm sensim crassiores, articulis perfoliatis : ultimo ovato. Corpus elongatum , sublineare. Thorax elongato- quadratus. Osservarions. Les l/ypophlées sont des ips d'Olivier, et ont aussi le corps alongé, presque linéaire. Elles vivent sous les écorces des arbres, et sont agiles. COSSIPRES. 561 ESPÈCES » 1. Hypophlée bicolore. Hypophlœus bicolor. H. rufus, nitidus; elytris nigris, basi fasciatim r'ufis. Tps bicolor. Oliv. Col. 2. n° 18. pl. 2. f. 14. a. 8. Hypophlœus bicolor. Latr. Gen. 2. p. 174. Fab. Éleut. 2. p. 550. Panz. fasc. 12, t. 14. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Hypophlée marron. Hypophlœus castaneus. H: lœvis, nitidus, castaneus; antennis nigris. Hypophlœus castaneus. Fab. Éleat. 2. p. 558. Panz. fasc. 12. t. 13. Tps taxicornis. Oliv. Col. 2. n° 18. pl. 1.f. 2. a. à. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. : Etc. COSSYPHE. ( Cossyphus. ) Aniennes courtes, de onze articles; les cinq derniers formant une massue perfoliée. Palpes maxillaires à dernier article plus large, sécuriforme. Tête cachée sous le corselet. Corps ovale-oblong, très plat. Le corselet et les élytres débordant horizontale- ment de tous côlés. Antennœæ breves, undecim-articulatæ, articulis quin- que ultimis clavam perfoliatam formantibus. Palpi maæxillares articulo ultimo latiore securiformi. Capui sub thorace absconditum. Corpus ovato-oblon- gum, valdè depressum ; thoracis elytrorumque limbus horisontaliter productus undiquè marginans. Osservarions. Les cossyphes ressemblent aux lampyres par leur corselet plat, clypéiforme, débordant et recrou- vrant la tête; maïs leurs tarses, leurs antennes et leurs pal- pes les en distinguent considérablement. Selon Olivier, les mandibules de ces insectes sont kifides‘a leur pointe, qui est tronquéc. On ne connaît de ce senre que deux ou trais espèces, qui sont même médiocrement distinctes. 582 HISTOIRE DES INSECTES. ÆSPÈCES. :. Cossyphe déprimé. Cossyphus depressus. €. brunnëus; elytrorum cariné a basi ad apicèm productd. Cossyphus depressus. Fab. Éleut. 2. p. 98. Oliv. Col. 3. no 44 bis. pl 1.f. 1. à b, €. Latr, Gen. 2. p. 184. Habite aux Indes orientales. Cossyphe de Hoffmanseg. Cossyphus Hoffmansegir. C, brunneus; elytrorum carind singulé uträqhe extremitaté obli- teratd, Cossyphus Hoffmansegi. Lair. Gen. 3. p. 185. ÆEjusd. Hist. nat., etc. vol. 10. p. 325. pl. 90. f. 2. Habite en Portugal et en Barbarie. Voyez le cossyphus planus de Fabricius. HELÉE. ( Helea. ) Antennes presque de la longueur da corselet, gros- sissant ur peu vers leur extrémité, les quatre derniers articles subglobuleux. Le menton à lobe du milieu avancé, cachant la base de la bouche. Tête reçue dans l’échancrure du corselet. Corps ovale, à dos convexe. Corselet transverse, semi-circu- laire, échancré antérieurement. Un limbe produit par le corselet et les élytres entourant tout le corps. Antennœ thoracis sublongitudine, sensim extrorsüm crassiores, articulis quatuor ultimis subglobosis. Men- zum lobo mediano producto oris basim obtegens. Caput in incisurd thoracis insertum. Corpus ovatum, dorso convexo. Thorax transversus, semi-circularis , anticè profundè emarginatus. Limbus thorace elytris- que emissus, corpus totum obvallans. Osservarions. Les hélées, dont Latreillea déjafaitmention dans soa ouvrage intitulé, Hrst. nat. des Crust., etc. [vol. 10, p. 326], sont des insectes fort remarquables de la Nou- HÉLÉES. 583 velle-Hollande, et qui avoisinent de très près les cossyphes par leurs rapports. Leur corselet et leurs élytres sont par- tout débordans, comme dans les cossyphes ;'mais leurs an- tenues ne sont point en massue, et la partie antérieure de leur corselet offre une échancrure profonde dans laquelle la tête est reçue et se trouve apparente. Cette échancrure ressemble quelquefois à un trou, parce que les deux angles de ses bords sont prolongés en pointe et s’avanceut l’un sur l'autre. La partie que couvrent les élytres est convexe et non aplatie. Ces insectes sont noirs ou d’une couleur s0m- bre. Ils indiquent, en quelque sorte, le voisinage des téné- brionites. Parmi les espèces de la collection du Muséum, je citerai seulement les suivantes. ESPÉCES. 1. Hélée cornue. Æelea cornuta. A. nigra ; thorace postice cornuto ; thoracis elytrorumque limbo reflexo , ascendente ; dorso lœvi. Helea cornuta. Latr. Catal. Habite l’île des Kanguroos. Péron et Lesueur. Espèce grande. 2. Hélée hispide. Æelea hispida. H. nigra; thorace submutico ; limbo generali reflexo ; dorso setis nigris hispido. Helea fenestrata. Latr. Catal. Habite l’île des Kanguroos. Même taille et même aspect qué la précédente. 3, Hélée tricostale. Helea tricostalis. A. nigro ; limbo marginali horisontali angusto ; dorso costis tri- bus granulatis. Helea perforata. Latr. Catal. Habite la Nouvelle-Hollande. Elle est beaucoup plus petite que les précédentes. 4. Hélée à six côtes. Helea sexcostaia. H. nigra; limbo marginali perangusto; dorso coslis sex simplici- bus punctisque impressis. Helea costata. Latr. Catal. Habite la Nouvelle-Hollande. 284 HISTOIRE DES INSECTES. 5. Hélée à bordure. Helea limbata. Lat, Cat. H. obscuré fulva, suborbicularis; limbo hyalino. Habite l'Asie australe, Elle est plus petite que les autres ea presque l’aspect d’une casside. Etc. LES MÉLASOMES, (ou T'enebrionites E Machoires ayant une dent cornée au côté interne. Cette quatrième famille de coléoptères hétéromères nous paraît très naturelle, et devoir suivre immédiate- ment celle des taxicornes. Elle comprend des insectes d’une couleur noire ou fort obscure, et la plupart dé- pourvus de la faculté de voler, parce qu’ils ont pris, depuis long-iemps, l’habitude de se tenir cachés et de fuir la lumière. Dans le plus grand nombre, effective- ment, lesélytres sont soudées, ne peuvent pluss'ouvrir, et les-ailes qu’elles devraient recouvrir sont avortées. Ces insectes ont, en général, des mouvemens lents, rongent des substances végétales ou des matières ani- males, et vivent à terre ou dans le sable. On les a dis- tingués en un assez grand nombre de genres, que l’on peut distribuer et diviser de la manière suivante : (1) Élytres soudées : point d’aiies en-dessous par avortement. (a) Palpes maxillaires filiformes , à dernier article presque cy- lindrique. * Base des rièch oies recouverte par un menton large. Erodie. Pimélie. ** Base des màchoires découverte et point cachée par le menton. Scaure. ERODIES. 585 Tagémie. Sépidie. Moluris. Eurichore. Akis. {b) Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, trian+ gulaire ou en forme de hache. | * Base des mächoires recouverte par un menton large et grand. Chiroscèle. Aside. ** Base des machoires découverte. Blaps. Pédine. (2 Elytres non soudées, recouvrant des ailes. Opatre. Crypuque. Ténébrion. Sarrotrie. Toxique. ERODIE. { Erodius. } Antennes à peine plus longues que le corselet, fili- formes, terminées par un bouton formé des deux der- niers articles, ou du dernier seulement. Palpes filifor- mes. Menton grand. Corps ovale, trèsconvexe. Corselet transverse, échan- cré antérieurement. Point d’écusson. Elytres connées. Antennœ thorace vix longiores, filiformes, apice capituliferæ ; capitulo ex duobus ultimis articulis, aut ex ultimo distincto. Palpi filiformes. Mentum magnum. 586 HISTOIRE DES INSECTES. Corpus breviter ovatum, valdè convexum. Thorax transversus : margine antico emarginato. Scutellum nullum. Elytra connata. Osservarions. Les érodies sout des coléoptères noirâtres, glabres, dépourvus d’ailes, et voisins des pimélies. Leur corps est ovale, presque arrondi, convexe ou gibbeux. Leur corselet a antérieurement une large échancrure qui reçoit la partie postérieure de leur tête. Ceux dont le bouton des antennes est formé des deux derniers articles, et dont les jambes de la première paire des pattes sont dentées exté- rieurement , sont les érodies de Latreille. Il distingue, sous le nom de zophosis ceux dont les jambes antérieures sont non dentées , et dont le bouton des antennes est formé du onzième article. ESPÈCES. 1. Érodie bossue. Erodius gibbus. E. gibbus, ater, elytris lineis elevatis tribus. Erodius gibbus. Fab. Éleut. 1. p. 121. Latr. Gen, 2. p, 145. Oliv. Col. 3, no 63. pl. r. f. 3. Habite le Levant, l'Arabie. >. Erodie testudinaire. Erodius testudinarius. E. gibbus , ater; elytris connais scabris ; lateribus pulverulento - alhidis. Erodius testudinarius. Fab. Éleut, 1. p. 121. Oliv. Col. 3. n° 63. pl. 1. f. 1. a. 6. Zophosis testudinaria. Latr. Gen. 2. p. 146. Habite en Arabie. Etc. PIMELIE., ( Pimelia. ) Antennes filiformes, submoniliformes, le dixième ar- ticle enveloppant le dernier. Palpes filiformes. Mandi- bules bifides. Menton grand, transverse. Corps ovale, convexe. GCorselet transverse, plus PIMÉLIES. 58 étroit que l’abdomen. Ecusson souvent nul. Abdomen renflé. Elytres connées, réfléchies en dessous. Antennœ filiformes , submoniliformes ; articulo de- cimo ultimo involvente. Palpi filifèrmes. Mandibulæ bifide. Mentum magnum, transversum. Corpus ovatum, convexum. Thorax transversus, ab- domine angustior. Scutellum subnullum. Abdomen tur- gidum. Elÿtra connata, subiüs inflexa. Osservations. Les pimélies ont le corps glabre, ovale, rétréci antérieurement, et l’abdomen gros, très renflé. En général, ces insectes sont noirs, vivent dans les climats chauds, et se trouvent danséles terrains arides. Une seule espèce se trouve aux environs de Paris. ESPÈCES. 1. Pimélie muriquée. Pimelia muricata. P. atra ; thorace globoso ; punctis duobus impressis ; elytris ru- gosis; strüs tribus elevatis lœvibus. F. Pimelia bipunctata. Fab. Éleut. 1. p.130. Latr. Gen. 2. p. 147. Pimelia muricata. Oliv. Col. 3. n° 59. pl. 1. f, 1. a. 6: f. 4. Pimelia muricata. Linn. etOliv. Ténébrion cannelé. Geoff. r. p. 352, Habite l’Europe australe , et même près de Paris. Pimélie africaine. Pimelia grossa. P. atra; elytris scabris ; lineis elevatis tribus lævibus. Pimelia grossa. Fab. Éleut. 1. p. 130. Ofiv. Col. 3. n° 59. tab. 5. f. 5. Habite les sables de Barbarie, 3. Pimélie hispide, Pimelia hispida. P, nigra; corpore muricato hispido. Pimelia hispida. Fab. Éleut. 1. p. 129. Oliv. Col. 3. n° 59. pl. 1. f. 1o et 12. Habite en Orient et en Afrique. Etc. 5838 HISTOIRE DES INSECTES. SCAURE. ( Scaurus, ) Antennes filiformes, presque moniliformes ; à der- nier article en cône alongé. Corps ovale-oblong. Corselet orbiculaire, presque carré. Abdomen ovale. Elytres soudées. Pattes anté- rieures plus grosses. qe | Antennoœ filiformes, submoniliformes : articulo ter- minali elongato-conico. Corpus ovato-elongatum. Thorax orbiculato-quadra- tus. Abdomen ovatum. Elytra connata. Pedes antici femoribus crassioribus. . Osservarions. Les scaures ont les trois ou quatre avant- derniers articles des antennes presque globuleux, et le cor- selet séparé de l’abdomen par un étrangiement. Ces insectes sont noirs, aptières, et c’est surtout dans les mâles que les cuisses des pattes antérieures sont plus grosses, dentées au sommet. ESPÈCES. 1. Scaure strié. Scaurus striatus. S. ater; elytris lineis elevatis tribus; femcoribus anticis dentibus duobus. Scaurus striatus. Fab, Éleut. 1. p.122. Latr. Gen. à. p. 159. fiv. Col. 3. no 62. pl. r. f. 2. et Pimélie, pl. 2. f, 15. Latr, Hist. nat., etc. vol. 10. pl. 88. f. 2. Habite l’Europe australe, le midi de la France, l'Afrique. 2. Scaure noir. Scaurus atratus. Ÿ. ater; elytris striato-punctaiis. Scaurus atratus. Fab. Éleut. 1. p. 122. Oliv. Col. 3. no 62. pl. 1. f. 3. &. Habite en Égypte. Etc. SEPIDIES, ; 589 TAGENIE. ( Tagenia. ) Antennes submoniliformes , presque perfoliées. Pal- pes filiformes, à dernier article tronqué. Corps alongé, étroit, déprimé. Antennæ submoniliformes : articulis ferè perfoliatis, Palpi filiformes ; articulo ultimo truncato. Corpus elongatum, angustum, depressum. OssErvaTioNs. La fagenie, dans cette famille , est remar- quable par la forme alongée et étroite de son corps. Son corselet est en carré-long. ESPÈCE. 1. Tagénie filiforme. Tagenia filiformis. Latr. Tagenia. Lair. Gen. vol. 1. pl. 10. f. 9. ÆEjusd. gen. 2. p. 149. Akis filiformis. Fab. Éleut. 1. p 139. Habite la France australe, la Barbarie. SEPIDIE. ( Sepidium. }) Antennes filiformes, à troisième article plus long que les autres. Palpes subfliformes. Corps ovale-oblong, convexe, inégal. Corselet dilaté sur les côtés, cariné ou très inégal. Elytres soudées, embrassant l’abdomen. Antennœ filiformes : articulo tertio aliis longiore, Palpi subfiliformes. Corpus ovato-oblongum, convexum, inæquale. Tho- rax valdè inœqualis, sœæpè carinatus . lateribus dila- tatis. Elytra connata, subtüs inflexa. Ozservarions. Les sépidies ressemblent un peu aux pimé. lies par leur port; mais, outre les angles, les crêtes et les autres aspérités qui rendent leur corps très inégal, leur 590 HISTOIRE DES INSECTES. . menton court les en distingue essentiellement. Cesinsectes sont d’une couleur grisâtre’ ou obscure; ils vivent dans les pays chauds. ESPECES. 1. Sépidie tricuspidée. Sepidium tricuspidatum. $. cinereum; thoracis dorso carind triplici piloso-squamost. Sepidium tricuspidatum. Fab. Éleut, 1. p. 126, Latr. Gen. à. p: 158. Oliv. Col. 3. no 61. pl. 1. f. 1. b Habite les côtes d'Afrique, le Portugal. : 2. Sépidie à crète. Sepidium cristatum. $. thorace tricuspidato cristato ; corpore variegalo. Sepidium cristatum. Fab. Éleut, I, P. 1297. Oliv. Col. 3. n° 65. pl. 1.f. 3, Habite l'Arabie, l'Égypte. Etc. MOLURIS. ( Moluris. Antennes filiformes , à derniers articles globuleux ou turbinés. Palpes Gi formes Corps alongé, ovale, Gorselet A convexe. Abdomen grand, ovale. Antennæ filiformes ; articulis ultimis globosis auttur- binatis. Palpi filiformes. | Corpus elongato-ovatum. Thorax orbicularis, conve- æœus. Abdomen magnum, ovatum. Osservarions. Les moluris ont l’aspect des pimélies; mais leur menton est court, quoique large, et ne recouvre point la base des mâchoires. Je n’en sépare point les tentyries de Latreille. ESPECES. Moluris striée. Moluris striata. Latr. ML. atra, glabra; elytris striüs quatuor sanguinets. Pimelia striata. Fab. Éleut. 1, p. 128. ÉURICHORÉ. bot Oliv. Col. 3. n° 59. pl. 1. f. 11, Moluris, Latr. Geur. 2. p. 148. et Hist. nat., etc. vol. 10. p. 266. pl. 85. f. 4. Habite en Afrique. 2. Moluris brune. Moluris brunnea. I. rufo-testacea, glabra, punctulata; thorace antice subtruncato, Pimélie brune, Oliv. Col. 3. n° 50, pl. 1. f, 6. Moluris brunnea. Latr. Catal. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 1 3. Moluris interrompue. Moluris interrupta. ÎT. elongata , atra, nitida ; thorace ab elytrorum basi postice utrinque remotlo. Pimelia glabra. Oliv. Col. 3. n° 59. pl. 2. f. 13. Tentyria interrupta. Latr. Gen. 2. p. 155. Habite la France australe, etc. EURICHORE. ( Eurichora. ) Antennes filiformes , à troisième article fort long, les autres courts. Palpes filiformes. Menton court, très large. Corps en ovale court. Corselet grand , transverse , échancré en devant. Antennœ filiformes , articulo tertio valdè elongato; aliis brevibus. Palpi filiformes. Mentum breve, latissi- mum. Corpus breviter ovatum. Thorax magnus , transver- sus ; margine antico emarginato. OsservATIONs. La forme vraccourcie des eurichores, et surtout leur corselet large, transverse, et très échancré en devant pour recevoir la tête, les distinguent des moluris. On n’en connaît que l’espèce suivante. ESPECE. 1. Eurichore ciliée. Eurichora ciliata. Thunb. Nov. ins, sp. 6. p. 116. 592 HISTOIRE DES INSECTES, Fab. Éleut. 1, 133. Lair, Gen. ». p. 150. Pimelia ciliata, Oliv. Col. 3. n° 59. pl. 2. f. 19. a. b, Habite au Cap de Bonne-Espérance, AKIS. { Akis, ) Antennes filiformes, de onze articles : le troisième plus long que les autres. Palpes filiformes. Corps alongé-ovale, un peu aplati. Corselet aussi long que large, ou plus long, souvent aplati. Elyires connées. Antennœ filiformes , undecim-articulatæ ; articulo tertio aliis longiore. Palpi filiformes. Corpus elongato-ovatum, subdepressum. Thorax lon- gitudine latitudinem adæquans vel superans, sæpè pla- nulatus. Elytra connata. (l Osservarions. Les insectes que je réunis ici, sousle nom d’akis, tiennent de très près aux précédens par leurs an- tennes , leurs palpes, etc. ; mais leur forme en général plus alongée, plus déprimée, et leur corselet aussi long que large ou plus long, m'ont paru permettre cette réunion, qui diminue avantageusement le nombre des genres. Ainsi, aux akis de Latreille , je réunis ses hégètres, quoique ces in- sectes puissent être facilement distingués. | ESPÈCES Akis hégètre. Akis hegeter. A. ater, obscurus; thorace quadrato pluno; elytris subsulcatis, Hegeter striatus, Latr. Gen. vol. 1. tab. 9. f. 11 Habite l’île de Ténériffe. 2. Akis réfléchi. Akis reflexus. A. ater, nitidus ; elytris dorso lœvi, ad margines laterales supra et infrà longistrorshm tuberculatis. Latr. Akis reflexa, Lair. Gen. 2. p. p. 152, et Hisu, nat , etc. vol, 10, pl. 89. f. 6. CHIROSCÈLE. 595 Akis reflexa. Fab. Éleut, 1. p. 135. Habite la France australe, le Levant, Etc. CHIROSCÈLE. { Chiroscelis. } Antennes moniliformes, de onze articles ; le dernier plus gros et en bouton. Lèvre supérieure saillaute, ar- rondie, entière. Palpes maxillaires terminés par un ar- ticle plus grand, sécuriforme. Menton très grand, cor- diforme. Corps alongé, aplati, bordé. Corselet séparé de lab- domen par un étranglement. Jambes antérieures élar- gies, dentées et presque palmées au sommet. Antennœ moniliformes , undecim-articulatæ; arti- culo ultimo majore, capituliformi. Labrum exsertum, rotundatum, integrum. Palpi maxillares articulo ultimo majore, securiformi. Mentum magnum , cordiforme. Corpus elongatum, parallelipipedum , depressum , marginatum. Thorax ab abdomine postice intervallo disjancius : margine antico truncato. Tibiæ anticæ apice dilatatæ, digitaiæ, subpalmato. Osservarions. Le chiroscèle forme un genre très remar- quable parini les ténébrionites. Le corps de l’insecte a pres- que l’aspect de celui d’une passale. Il offre une tête saillante ; un corselet presque en cœur, bordé; des élvtres aplaties, striées, soudées, et un écusson. ESPÈCES. 1. Chiroscèle à deux lacunes. Chiroscelis bifenestrata. Annales du Muséum. vol. 3. p. 260. pl. 22. f'2. Latr. Gen. 2, p. 144. Ejusd. fist. nat , ele. vol, 10, p. 262, pl. 87. f, 1. Habite la Nouyelle-Holjande, l’île Maria. Peron et Le Sueur. ee rare, TomE, 1v. 38 $04 HISTOIRE DES INSECTES. ASIDE. (Asida.) Antennessubfiliformes, plus grosses près du bout : le dixième article, plus grand et semi/lobuleux , rece- vant le onzième. Lu saillant. Palpes maxillaires à _ dernier article plus grand, obtrigone. Menton grand. Corps ovale, un peu aplati. Corselet subtransverse un peu échancré antérieurement. Elytres connées, ré- fléchies en dessous. Antennœæ subfiliformes, propè apicem crassiores : ar- siculo decimo majore , semi-globoso, undecimum exci- piente. Labrum exsertum. Palpi maxillares articulo ultimo majore obtrigono. Mentum magnum. Corpus breviter ovatum, rotundatum, planiusculum. Thorax subtransversus, margine antico pauld emar- ginatus. Elytra connata, subtùs inflexa. O8BsERVvATIONS. Par leur menton recouvrant la base des mâchoires, les asides tiennent aux érodies, aux pimélies, etc. ; mais aies s’en distinguent par leurs palpes non fili- formes, par leur corps non bombé. Elles semblent se rap- procher davantage des opatres, dont elles ont l’aspect; mais elles ne volent point, et leur menton les en distingue. ESPÈCES. 1. Aside grise. Asida grisea. A. cinerea ; thorace plano marginato ; elytris sriis tribus elevaus, posticé dentatis. Asida grisea, Latr. Gen. 2. p. 154. Ejusd, Hist. nat. vol. 10. p. 270. pl. 87. f. 8. Tenebrio. n° a. Geoff. 1. p. 347. pl. 6. f. 6, Opatrum griseum. Fab. Éleut. 1. p.115. Pimelia. Panz. fase. 74. "7. Oliv. Col. mine OL LÉ À a. 6. c. d. Habite en France, en Allemagne, aux lieux sablonneux. BRAS. 505 . Aside ridée. Asida rugosa. A. nigra ; thorace marginato ; elytro singulo lineä eléväté sub- … dentatäque instructo. Opatrum rugosum, Oliv. Col. 3. n° 56. pl. 1. f. 4. Asida fusca. Lai. Hist. nat., etc. vol. 10, p. 290. Habite l'Italie, FEspagne. Etc, BLAPS. (Blaps.) PRET! Antennes filiformes, presque moniliformes vers leur sommet : les derniers articles étant presque globuleux. Labre saillänt, transverse. Palpès maxillairés à dernier article plus large, comprimé. La base des mâçhoires découverte. Corps alongé-ovale, un peu rétréci antérieurèment, Corseiet presque carré. Elytres connées , infléchies en dessous, terminées souvent par une pointe. Antennc filiformes, versùs apicem submoniliformes: articulis ultimis globulosis. Labrum exsertum, trans- versum. Palpi maxillares articulo ultimo latiori , COM - presso. Maxillarum basis detecta. Corpus elongato-ovaitum , antice pauld Rs. Thorax subquadratus. Elytraconnata, subtàs Huflsxa, sæpè mucrone apicali terminata. OzEsevarions. Les blaps n’ont plus, comme les insectes des deux genres précédens, les mâchoires recouvertes à leur base par le menton. [ls se rapprochent beaucoup des ténébrions; mais ils sont aptères, et se tiennent dans.les lieux ne ESPÈCE. 1, Blaps géant. Blaps gigas. B. nigra; thorace rotundato; elytris mucronatis lœvissimis, F. T'enebrio gigas. Linn. 38* 596 HISTOIRE DES INSECTES. Blaps gages. Fab. Éleut. p. 141. Oliv. Col. ne 60. pl. 1. f. 1. Panz. fasc. 96. f. 1. Habite le midi de la France, l'Espagne. 2. Blaps porte-malheur. Blaps mortisaga. B. atra; thorace planulato; elytris mucronatis subpunctatis. Tenebrio mortisagus. Linn. Geoff. 1. p: 346. n° 5. Blaps mortisaga. Fab. El. 1. p. 141. Panz. fasc. 3. f. 5. Oliv. Col. 3. n° 60, pl. 1. f. 2. Habite en Europe. Très commun ; il sent mauvais. 3, Blaps semblable. Blaps similis. Latr. B. atra, oblonga ; elytris subtilissimè rugosulis, obtusis. Blaps obtusa, Fab. El. 1. 141. Blaps similis. Latr. Gen. 2. p. 162. Habite en France. Etc. PÉDINE. (Pedinus. Antennes filiformes, insensiblement plus épaissesvers leur sommet, les derniers articles étant turbinés, pres- que globuleux. Chaperon échancré, recevant un labre très petit. Le dernier article des palpes maxillaires plus -wrand, subsécuriforme. Corps en ovale court, déprimé. Elytres connées. Pattes ntérieures à jambes souvent élargies, subtriangulaires. Antennœ filiformes , versus extremitatem sensim crassiores : articulis ultimis turbinato-globosis. Cly- peusemarginatus. Labrum minimum, in sinu excipiens. Palpi maxillares articulo ultimo majore subsecuri- formi. Corpus breviter ovale, depressum. Elytra connata. Pedes antici tibiis sæpè dilatatis, subtriangularibus. Ossenvarions, Les pédines ressemblent beaucoup aux OPATRE. 597 opatres; mais elles sont aptères, ce qui a engagé Latretile à les en distinguer. Il paraît d’ailleurs que les derniers ar- ticles de leurs antennes ne sont point comprimés. Ces in sectes vivent dans les lieux sablonneux, arides. ESPECE. 1. Hédine femorale. Pedinus femoralis. P. ater; femoribus posticis subis canaliculatis , ferrugineo- villosis. Blaps femoralis. Fab, El. 1. p. 143. Panz. fasc. 50. t. 5. Pedinus femoralis. Latr. Gen. 2. p. 165. Ejusd. Hist. nat., etc. vol. 10. p. 282. pl. 88. f. 4. Habite en France, en Allemagne, aux lieux arides. Etc. Voyez les platynotus reticulatus, excavatus , crenatus, dila- tatus, dentipes de Fab.; ses blaps buprestoïdes, calcarata, pune- Lata, emarginata, tristis, tibialis etclathrata, qui selon Latreille, sont des pédines. OPATRE. ( Opatrum. ) Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur sommet. Labre petit, reçu dans une échancrure anté- rieure du chaperon. Palpes maxillaires en massue. Corps en carré-ovale, déprimé. Corselet transverse, presque carré, ayant un sinus antérieur pour recevoir Ja tête. Antennæ moniliformes, sensim extrorsim subcras - siores. Labrum parvum, in sinu antico cly pei receptum. Palpi maxillares clavati. Corpus quadrato-ovale, depressum. Thorax trans- versus, subquadratus; margine antico concavo, pro ca- pite excipiendo, Ossgavarions. Les opatres ue sont point privés dela 598 HISTOIRE DES INSECTES. facuité de voler, comme Îles ténébrionites précédens. Il ont de grands rapports avec les ténébrions; mais leur tête. est moins proéminente, fort enfoncée dans le sinus anté- rieur du corselet, et leurs élytres sont moins luisantes, striées dans la plupart. Leur corselet est aplati, bordé. Ces insectes sont d’une couleur obscure, grisâtre, brune ou noirâtre. Îls vivent par terre, dans les lieux sabloneux. ESPÈCES. 1. Opatre sabuleux. Opatrum sabulbfits O. fuscum ; elytris lineis elevatis tribus dentatis; thorace margi- nato. F. Silpha sabulosa. Linn. Ténébrion. Geoff. 1. p. 350. n° 7 Opatrum sabulosum. Fab. Éleut, r. p. 116. Oliv. Col. 3, n° “ pl. 1.f. 4. Latr. Gen. 2. p. 166. Panz. fasc, 3. 1. Habite a am aux lieux sablonneux. Très commun. 2. Opatre bossu. Opatrum gibbum. O. nigrum ; elytris lineis elevatis plurimis obsoletis ; tibiis anticis triangularibus. F. Opairum gibbum. Oliv. Col. 3. no 56. pl. z.f. 6. Fab. Éleut. 1. p. 116. Panz. fasc. 30. f. 4. Habite en Europe. 3. Opatre arénaire. Opatrum arenarium. « O. griseum ; elytris striatis. F. Opatrum arenarium. Fab. Éleut. 1, p. 117. Oliv. Col. 3. no 56. t. 1. f. 7. | Habite au Cap de Bonne-Espérance, Etc. CRYPTIQUE. (Crypticus. Antennes filiformes , à articles la plupart en cône renversé : le dernier subglobuleux. Chaperon entier. TENÉBRION. 599 Labre transverse. Les palpes maxillaires términées en hache. \ Corps send Antennæ filiformes ; articulis plerisque obversè ce. nicis : ultimo subgloboso. Clypeus integer. Labrum transversum. Palpi maxillares apice securiformi. Corpus ovato- oblongum. Osservarions. Latreille a établi nouvellement ce genre avec la Pédine lisse de ses ouvrages. Îl en connaît main- tenant plusieurs espèces, les unes d’Espagne, les autres du Cap de Bonne-Espérance. ESPÈCE. 1. Cryptique glabre. Crypticus glaber. B laps glabra. Fab. Éleut. 1. p. 143. Panz. fasc, So. t. 1. Helops glaber. Oliv. Col. 3. n° 58. pl. 2. f. 12. Pedinus glaber. Latr. Gen. 2. p. 164. Ténébrion. n° 8. Geoff. 1. p. 351. Var. Panz. fasc. 36. t. 1. Habite en France, aux lieux sablonneux. TÉNÉBRION. { Tenebrio.) Antennes rao5:l'‘ormes, grossissant insensiblemert vers leur sommet. Labre saillant , transverse, entier. Palpes maxillaires un peu en massue. Corps alongé, ou ovale-oblong, déprimé. Tête sail- jante en avant. Corselet bordé. Jambes grêles : les anté- rieures arquées. Antennæ moniliformes, extrorsim sensim crassio- res. Labrum exsertum , transversum, integrum. Palpi maxillares subclavati. Corpus elongatum seu ovato-oblongum , depressum. 600 HISTOIRE DÉS INSÉÈCTES. Caput anticè prominulum. Thorax marginatus. Ti- biæ graciles : anticis subarcuatis. Osservarions. Du nom de ce genre, dont plusieurs es- pèces fréquentent nos habitations, on a fait celui de toute Ja famille. Les téneébrions sont, en effet, connus depuis. long-temps, et l’on sait qu’ils sont, en général, d’une cou-: leur noire ou noirâtre, qu'ils fuient la lumiére, et ne vo- lent que le soir. On reconnait ces insectes à leur forme alongée, leur tête non enfoncée dans le corselet, leurs élytres non soudées. Leurs larves vivent, soit dans la farine, le son, soit dans le bois pourri, soit is la terre ;, etc. On en connaît un assez grand nombre d’espèces. ESPÈCES. Ténébrion serré. Tenebrio serratus. T. ater, glaber; elytris striat's; tibits posticis serraus. Tenebrio serratus. Fab. Eleut. 1. p. 149. Oliv. Col, ne 57. pl. 1. f, 1. Habite en Afrique. Ténébrion obscur. T'eiebrio obscurus. T. oblongus , niger , obscurus; thorace quadrato; elytris sub- striatis. Tenebrio obscurus. Fab. Éleut. 1. p. 146. Panz, fasc. 43. t. 12. Latr. Gen. 2. p. 169, Habite en Europe. Commun près de Paris. 3, Ténébrion de la farine. Tenebrio molitor. T. oblongus , piceus ; elytris striatis. Tenebrio molitor. Linn. Fab. Éleut. 1. p. 145. Latr. Gen. 2. p. 170. Panz. fasc. 43. t. 13. Tenebrio. no 6. Geoff. 1. p. 349. Oliv. Col. 3. ne 57. pl.1.f. 12, «, b. c. d. Habite en Europe, dans les maisons ; dans la farine ; Le pain, les cuisines. Etc, TOXIQUE. 601 SARROTRIE. {Sarrotrium:") Antennes droites, épaisses, formant une massue fu- siforme, perfoliée , velue. Mandibules bidentées au sommet. | Corps alongé, un peu étroit, presque linéaire. Antennæ reciæ, crassæ, clavam, fusiformem perfo- liatam et hirsutam sistentes. Mandibulæ apice biden- tatæ. | HA 6: Corpus elongatum, angustiusculum, sublineare. Osservarions. Le nom d’orthocère que Latreille a donné à l’insecte qui constitue ce genre, n’est point convenable, puisque ce nom est déjà employé pour un genre de co- quilles multiloculaires ; celui de sarrotrium, donné par Illiger et Fabricius, doit donc être conservé. Cet insecte, remarquable par ses antennes, estun véritable ténébrionite. ESPÉCE. 1. Sarrotrie hirticorne. Sarrotrium. hirticorne. Orthocerus hirticornis. Latr. Gen. 2. p. 172. ÆEjusd. Hist. nat., etc. vol. 10. p. 299. pl. 89. f, :, Sarrotrium muticum. Fab. Éleut. 1. p. 329. Hispa mutica. Panz. fasc. 1.t. 8. Linn. Syst. Habite en Europe, aux lieux sablonneux, TOXIQUE. (Toxicum. } Antennes courtes, de onze articles , les quatres der- niers formant une massue ovale, comprimé. Corps alongé , presque linéaire, un peu déprimé. Antennæ breves,undecim-articulatæ ; articulis qua- tuor ultimis clavam ovatam et compressam forman- tibus. Corpus elongatum , sublineure , depressiusculum. 60% HISTOIRE DÉS INSECTES. OssEnvarions. Le toxique est un geureencore peu connu, qui semble se rapprocher de la sarrotrie par son port, et qui tient d’assez près aux ténébrions. Son cc est pres- que carré; l’insecte est muni d’ailes. roi ÉSPECE. 1. Toxique de Riche. Toxicum richesianum. Latr. Latr. Gen. 2. p. 167, et vol. 1. t, o. f. 9. Habite les Indes orientales. Riche. Couleur noire. LES TRACHEÉLITES. Tête triangulaire ou en cœur , séparée du corselet par un rétrécissement brusque, en forme de cou. — Point de dent cornée au coté interne des mächoires. C’est ici la cinquième et dernière coupe des coléop- tères hétéromères : elle comprend quelques genres qui semblent avoisiner les mélasomes ou ténébrionites par leursrapports, et d’autres qui tiennent davantage aux cantharidiens. Ceux-ci terminent les trachéelites , et forment une transition aux coléoptères pentamères , que les téléphoriens commencent. Nous croyons cette distribution fort rapprochée de l’ordre naturel. La plupart de ces insectes ont des élytres minces, molles ou flexibles , et sont presque toujours munis d’ailes. Beaucoup d’entre eux ont la tête fort inclinée, quoique saillante; leurs antennes en général sont #li- formes , rarement épaissies vers le bout , et plus rare- ment en massue. Dans l’état parfait , ils vivent sur différents végétaux et mangent leurs feuilles ou se nourrissent sur les fleurs. Nous les divisons de la ma- nière suivanie : DIVISIONS DES TRACHÉLUTES. 603 DIVISION DES TRACHÉLITES. (1) Crochets des tarses simples , avec où sans dentelures ( les Poly- typiens.) (a) Tous les tarses à pénultième article bilobé. (—) Antennes simples. Notoxe. Seraptie. (—+—+) Antennes en scie, ou pectinées , ou branchues. Pyrochre. Dendrocère. (b) Tous les tarses a articles entiers, ou au moins ceux des pattes postérieures. (+) Corps courbé; abdomen conique. (*) Aucun tarse à pénultième article bilobé. Rhipiphore. Mordelle. (**) Les quatre tarses antérieurs à pénultième article bilohé. | | Anaspe. (++) Corps droit, non déprimé sur les côtés. Apale. Horie. (2) Crochets des tarses doublés ou profondément divisés et sans den- telures en dessous (les Cantharidiens). (a) Pénultième article des tarses bilobé, Cérocome. Tétraonyx. (b) Tous les articles des tarses entiers. Mylabre. 604 | HISTOIRE. DES INSECTES. | OEnas. Méloë. Cantharide. Zonite. | LES POLYTYPIENS. Crochets des tarses simples, avec ou sans dentelures. Cette première division des trachélites semble em- brasser diverses petites familles , telles que les pyro- chroïdes , les mordellones, etc. ; ce que j'ai voulu exprimer en les nommant polytypiens. Ces insectes ont le corps alongé , les élytres plus ou moins flexibles , les yeux souvent échancrés , et des couleurs quelquefois sombres , quelquefois éclatantes. Ils avoisinent évi- demment les cantharidiens; mais plusieurs d’entre eux paraissent tenir un peu des mélasomes ou ténébrionites. NOTOXE. { Notoxus. }. Antennes filiformes, submoniliformes, à peu prés de la longueur du corselet. Mandibules fortes. Tête séparée du corselet par un cou. Corselet rétréci postérieurement. Corps oblong , abdomen grand. Antennœ filiformes , submoniliformes , thoracis lon- gitudine aut circiter. Mandibulæ validæ. Caput à thorace collo disjunctum. Thorax postice angustior. Corpus oblongum.. Abdomen magnum. Orservarions. Les notoxes sont de petits coléopteres, dont une espèce singulière, par la corne de son corselet, a été désignée, comme genre, par Geoffroy, sous le nom de cuculle (notoxus). Ils sont agiles, paraissent tenir un peu aux ténébrionites et aux cantharidiens. SCARTIES. 605 ESPECES. 1. Notoxe unicorne. Noitoxus monoceros. N. ferrugineus ; elytris puncto fascidque nigris : thorace cornu protenso. Meloe monoceros. Linn. otoxus. Geoff. 1. p. 356. pl. 6. f. 8. Oliv. Col. 3. ne 51. pl. 1. f. 2. Anthicus monoceros. Fab. Eleut. 1. p. 288. Habite en Europe , sur les plantes , et par terre, Notoxe anthérin. Notoxus antherinus. N. niger; elytris fascirs duabus ferrugineis. * Meloe antherinus. Linn. ._Anthicus antherinus, Fab. Ei, 1. p. 291. Panz. fasc. 11. t. 14. Habite en Europe. Etc. Ajoutez les Anthicus cornutus, A. rhinoceros de Fabricius. SCRAPTIE. (Scraptia. ) Antennes filiformes , insérées dans l’échancrure des yeux. Lèvre supérieure saillante. Palpes à dernier article plus grand. Tête penchée, séparée du corselet, qui est demi- circulaire. Corps ovale-oblong , un peu mou. Antennœ filiformes , in oculorum sinu insertæ : ar ticulis cylindricis. Labrum exsertum. Palpi articulo ultimo majore. Caputnutans. Thorax semi-circularis. Corpile ovato- oblongum , molliusculum. Osservarions. La scraptie se rapproche des notoxes par ses rapports; elle a aussi le pénultième article des tarses bilobé. C’est un insecte fort petit. 606 HISTOIRE DES INSECTES. ESPECE. 1. Scraptie brune. AScraptia Jusca. Latr. Gen. Crust. et Ins. 2. P. 199. Serropalpus fusculus. Ilig. coléopt. Bor. 14 ae 32. Habite en France , dans les prés. PYROCHE. | Pyrochroa. } Antennes filiformes,en scie ou pectinées: Lèvre supérieure saillante, entière. Mandibules fortes./Pal- pes inégaux. | | Ant. Corps ovale: oblong , déprimé. Corselet suborbiculé. Antennœ filiformes, serratcæ aut péCtinatc. Labrum exsertum , integrum. Mandibulæ validæ. Palpi inœ- quales , subfiliformes. Corpus ovato-oblongum , depressur. Thorax sub- orbiculatus. Osservarions. Les pyrochres sont remarquables par leurs antennes pectinées daus les mâles, en scie dans les femel- les, et par leur couleur ruuge, ou noire avec des parties sich schbisi À5 a lé prémier ; distingué ce genre, et n’en a connu qu’une espèce, qu’il a nommée la cardinale. ESPÈCES, Pyrochre cardinale. Pyrochroa rubens. P. nigra ; capite thorace elytrisque sanguineis ; immaculats. Pyrochroa. Geoff. 1. p. 338. pl, G. f. 4. Pyrochroa. rubens. Fab. El. 2. p. 109. Oliv. Col. 3. ne 52. pl. 1. f. 2, a. b. Lat. Gen. 2, bp, 205: Habite en Europe. \e 2. Pyrochre écarlate. Pyrochroa coccinea. P. nigra; thorace elytrisque coccineis inmaculatis. Pyrochroa coccinea. Panz, fasc. 13.t. 81. RHIPIPHORE. 607 Oliv. Col. 3. ne 53. pl. 1 dur "0 | Cantharis édtéinea! re Habite en Europe. Celle-ci a la tête noire. Etc. DENDROCÈRE. (Dendrocera, ) Antennes subrameuses : les articles se prolongeant latéralemert en de longs filets. Corps linéaire, corselet conique , pattes longues. Antennæ subramosæ ; articulis in fila longa late- ralia productis. Corpus lineare , thorax conicus , pedes longr. Osseryarions. Eatreille a indiqué ce genre sous le nom de dendroïde , que je crois convenable de changer, et n’a encore donné HAttrés détails à son sujet, que ceux que je viens d'exposer. Ce genre paraît très remarquable. ESPÈCE. 1. Dendrocère du Canada. Dendrocera Canadensis. Dendroïde. Lat. Considératioñs générales , etc. p. 212. Habite au Canada. Collect. de M. Bosc. RHIPIPHORE. (Rhipiphorus. } Antennes courtes, en éventail ou en peigne, dans les mâles; en scie dans les femelles. Mandibules pointues, sans dents au sommet. Palpes filiformes. Corps oblong , courbé , presque arqué , comprimé sur les côtés. Tête penchée. Abdomen conique, pointu. Antennæ breves, masculorum flabellaiæ aut pecti. naiæ , feminarum serratæ. Mandibulæ acut® ; eden- tulæ. Palpi fliformes. Fe 6oë HISTOIRE DES INSECTES. Corpus oblongum, curvum , subarcuatum , ad la: tera compressum. Caput cernuum. Abdomen. conico- aculurn. | Osservarions. Les rhipiphores ont encore certains rap- ports avec les ténébrionites, et n’offrent que des couleurs sombres ou obscures. Leurs tarses sont à articles entiers, et les crochets qui les terminent, quoique simples, sont bifides ou unidentés. Leurs yeux sont entiers. Leur écusson est rarement apparent; mais l’angle postérieur de leur corselet en tient lieu ou le cache. Les uns ont des élytres courtes, les autres les ont assez longues, mais terminés en pointe. Ces insectes sont agiles et se trouvent sur les fleurs. ESPÈCES. :. Rhipiphore subdiptère. Rhipiphorus subdipterus. R. elytris brevissimis , ovatis , fornicatis , pallescentibus. F. Rhipiphorus subdipterus. Fab. Eleut. 2. p. 118. Oliv. Col. 3. no 65. pl. 1. f. 1. 6. c. d. ee. Habite en Provence et aux environs de Montpellier. Rhipiphore flabellé. Rhipiphorus flabellatus. R, testaceus ; ore, pectore ablominisque dorso atris, F. Rhipiphorus PAT Fab. El. 2. p. 110. Oïir. Col. 3. no 65. pl. 1.f. 2. b. c. Habite en Italie. 3. Rhipiphore paradoxe. Rhipiphorus paradoæus. R. niger ; thoracis lateribus elytrisque testaceis. Rhipiphorus paradozxus. Fab, El. 2. p. 119. Oliv. Col. 3. n° 65, pl. 1. f. 9. Lat, Gen. 2, p, 207. Mordella paradoxa. Yon. Habite en Europe. Etc. ee MORDELLE. ( Mordella. ) Antennes filiformes, un peu en scie d’un çôfé daus MORDELLES, 609 les mâles. Quatre palpes inégaux , les maxillaires plus grands et en massue sécuriforme. Corps oblong, courbé et comprimé à ses côtés. Tête très inclinée sur la poitrine. Abdomen des femelles ter- miné en pointe térébriforme. Aniennæ masculorum serratæ , fe minarum simpli- ces, filiformes.Palpi maæillares articulo ultimo majore, securiformt. Corpus oblongum , subarcuatum , ab latera com. pressiusculum. Caput valdè nutans. Feminarun: ab- domen caudà terebriformi terminatum. Orservarions. Les rordelles se rapprochent extrême- ment des rhipiphores par leurs rapports, quoiqu’elles en soiefit très distinguées par leurs antennes et par leurs palpes. Ces insectes sont forts petits, ont la tête très inclinée vers la poitrine, le corps oblong, arqué, terminé en pointe dans les femelles. Les uns se trouvent sur les fleurs, les autres dans les bois, sur les arbres. Leur démarche est 2s- sez agile; ils volent très bien. ESPECES. 1. Mordelle à pointe, Mordella aculeatata. M. ano aculeato » 00rpore airo immaculaio. Mordella aculeata. Linn. Fab, El. 2, p. 121. Geoff. 1. p. 353. pl. 6. f, ». Oliv. Col. 3. n° 64. pl. 1. f, 1, Tiat. Gen. 3. p. 208. Habite en Europe. 2. Mordelle fasciée, Mordella fasciata. M. nigra ; ano aculeato; elytris fasciis duabus cinereis. Oliv. Col. 3. n° 64. pl. 1. f. 2, a, b. Mordella fasciata, Fab. Ei, 2, p. 192, Habite en Europe, Etc, TOME 1, 39 610 HISTOIRE DES INSECTES. ANASPE. (Anaspis. ) : | BETE M . Antennes filiformes, grossissant un peu vers le bout. Les yeux un peu en croissant. Le dernier article des palpes maxillaires en hache. Corps ovale-oblong. Fe peu distinct. Tête penchée. Antennæ filiformes , extrorsim subcrassiores, Oculi sublunati. Palpi maxillares ;articulo ultimo securi- formi. Corpus ovato-oblongum. Scutellum subnullum. Caput nutans. OssErvarions. Les anaspes seraient des mordelles, si les tarses des quatre pattes antérieures n’avaient le pénultième article bilobé. Ces insectes sont très petits. ESPÈCES. 1. Anapse fron tale. Anaspis frontalis. Latr. A. atra, fronte pedibusque flavescentibus. Mordella frontalis. Fab. El. 2. p. 125. Panz. fasc, 13. t. 15. Oliv. Col, 3. no 64. pl. 1. f.6. a. 8. c, Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Anapse humérale. Anaspis humeralis. Latr. A, atra ; elytris basi flavescentibus. Anaspis, Geoff. 1. p. 316. no 2, Mordella humeralis. Fab, El, 2. p. 125. Oliv. col. 3. no 64. pl. 1. f, 7. a. b. Habite en Europe, et se trouve aux environs de Paris, Etc. APALE. ( Apalus). Antennes filiformes , simples dans les deux sexes, HORTE, Gai plus longues que 4 corselet, Bape filiformes. La yeux oblongs. * Corps oblong-ovale ; tête saillante, ni cor - selet arrondi ; élytres un peu molles. Tous les tarses à articles entiers. | Aniennæ filiformes, in utroque sexu simplices, thoruce longiores. Palpi filiformes. Oculi oblonpi. C orpus uvato- oblongum ; caput exsertum, in flexum. Tarsi omnes articulis integris. Elytra molliuscula. 1 RICO Le genre apale, établi par Fabricius , pa: rait se rapprocher plus que les précédens des canthari- diens; mais comme il semble aussi tenir un peu aux pyro- chres, on présume que l’insecte a des crochets des tarses simples. Frabricius dit qu’il a les mâchoires cornées, uni- dentées, et la languette membraneuse, tronquée, entière. ESPECE. 1. ÂApale bimaculé. 4palus bimaculatus. A. niger ; elytris testaceis ; puncio nigro. F. Meloe bimaculatus. Linn. Apalus bimaculatus, Fab. El. 2. p. 24... Degeer , Ins. 5. 1ab. 1.f, 18. Oliv: Col: 3..n° 52, f, 1, ajetf. 2, a. 6, Habite Je nord de l’Europe. »1 4 HORIE. ( Horia.) Antennes filiformes , ‘un peu plus longues que le corselet. Mandibules fortes , avancées, pointues , uni- dentées. Palpes filiformes , à dernier article ovale. Corps oblong ; corselet presque carré. Élytres gran- des , flexibles ;. crochets des tarses dentelés en densqu3, avec un appendice sétiforme, Antennæ filiformes, thorace sublongiores. Ho 39* 6r2 HISTOIRF DES INSECTES. bulæ validæ , porrectæ, acutæ , unidentatæ. Palpi filiformes : articulo ultimo ovato. Corpus ovatum, thorax subquadratus ; elytra magna, molliuscula. Tarsorum ungues subiùs denticulati, cum appendice setiformi. Osservarions. Les hories ont, en général, le port et l’as- pect des mylabres; mais les crochets qui terminent leurs tarses ne sont point doubles; ils sont seulement dentelés en dessous, avec un appendice en forme de soie. Ce sont des insectes exotiques, qui paraissent vivre dans les bois. Leurs tarses sont à articles entiers. ESPÈCE. Horie tachetée. Horia maculata. AH. flavescens , elytris maculis septem nigris. Horia maculata. Fab, El. 2. p. 85. Oliv. col. 3. n° 53. bis. pl, 1. f. 1. @. b. Lat. Gen. 2. p. 211. Habite à Cayenne . Saint-Domingue , etc. Etc. LES CANTHARIDIENS. Crochets des tarses doubles ou profondément divisés et sans dentelures en dessous. Elyÿtres molles. Les cantharidiens ont, en général, des couleurs vives et variées , ne fuient point la lumière , et, parmi eux, il s’en trouve peu qui soient aptères. Ces insectes ont des antennes filiformes ou moniliformes , des ély- tres molles , et les crochets des tarses toujours doubles ou bifides. Ils vivent sur les herbes et sur les arbres , et paraissent avoisiner les téléphoriens par leurs rapports. MYLABRE, 613 TÉTRAONVYX | Letraonyx. ) Antennes subfiliformes , s’épaississant un peu vers leur sommet , à articles oblongs , presque coniques. Corps oblong. Corselet court , en carré transverse, Pénultième article des tarses bilobé. . Antennœ filiformes ,extrorsèm sensim subcrassiores ; articulis oblongo-conicis. Corpus oblongum. Thorax brevis , transverso-qua- dratus. Tarsorum articulus penultimus bilobus. Ossesvarions. Les £etraonyx ont le port des mylabres, et, comme eux, ils ont des mandibules simples et les on- glets des tarses bifides; mais le penultième article de leurs tarses est bilobé, ce qui les eu distingue facilement. Ce sont des insectes exotiques. ESPÈCES. 1. Létraonyx à huit taches. Tetraonyx octo-macu- laturm. T. nigrum; elytro singulo maculis quatuor rubris. Lat, Lat. Gen. 4. p. 380. Ejusd. z00'0g. et anat. de M, de Humb. p. 237. pl, 16. f. =. Habite la Nouvelle-Espagne. 2. Tétraonyx à quatre taches. Tetraonyx quadrima- culatum. T. rufum ; capite elytrorumque maculis duabus nigris. ÆApalus quadrimaculatus. Fab. Eleut, 2. p. 25, ex. D. La. Habite } Amérique boréale. MYLABRE, ( Mylabris, ) Antennes filiformes, grossissant insensiblement vers leur sommet, presque en massue. Mandibules arquées, 614 | HISTOIRE DES INSECTES. pointues au sommet, Palpes-filiformes:Mächoires bi- fides. Corps oblong. Tête saillante , très inclinéeu drag: grandes , én toît arrondi. | 102 1991 Antennæ filiformes, extrorsùm sensim crassiores, subclavatæ. Mandibulæ arcuato-acutæ. Palpi Jitifor- mes. Maxillæ bifidæ. Corpus oblongum. Caput exsertum , valdè nutans. Elyira magna, rotundato-deflexa. Opservarions. Les mylabres ont beaucoup de rapports avec les cantharides ; mais ils en sont principalement dis- tingués par leurs antennes, qui sont presque en massue, et a peine plus longues que le corselet. Elles ont onze articles. Les espèces que l’on rapporte à ce genre sont nombreuses, et se trouvent, en général, dans les pays chauds. ESPÈCES. 1: Mylabre de la chicorée. Mylabris cichoru. M. nigra ; elytris flavis ; fasciis tribus nigris. F. Meloe cichorti. Linn. M ylabris cichorti. Fab. El. 2. p. 81. Oliv. Coh 3. n° #7: pl. r. Fret pl: 2443) Habite en Orient. On croit que c’est cette espèce dont les anciens se servaient comme vésicatoire. On s’en sert encore aujourd’hui en Italie à et la Chine. Mylabre trifascié. Mylabris trifasciata. MW. atra ; antennis elytrisque flavis ; elytris Ka duabus apice- que nigris. F. My labris trifasciata. Fab. El. 2. p. 82, Oliv. Col. 3. n° 47. pl. 1. f. 8. Encycl. n° 6 Habite au Sénépal , en Guinée. 3. Mylabre à dix points. Mylabris decempunctata. à À Es 4 : MX VRELE T1! ” A RLe | 4241 M. atra; clytris testaceo-sanguineis ; singulo punctis quatuor ma- CEROCOME. 615 culäque ad apicem nigris. Mylabris decempunctata. Fab. El. 2. p. 84. Oliv. Col, 3. ne 47. pl. 1. f. 4. etpl. 2. f. 18. Lat. Gen. 2. p. 216. Habite en Italie. Etc. mn ent CÉROCOME. ( Cerocoma. } Antennes filiformes , à peine de la longueur du cor- selet, souvent irrégulières dans les mâles, de neuf articles , et terminées par un bouton ovoïde, Mandi-. bules simples , pointues. Palpes filiformes. Mâchoirés . linéaires , entières. Corps oblong , subcylindrique. Élytres un peu molles , recouvrant toui l’abdomen. Antennæ mor fUtfOrInes, thoracis vix longitudine À in maribus sœpè irresulares , novem- ar , Capi- tulo obovato terminatæ. Mandibulcæ simplices, aculæ. Palpi filiformes. Maxillæ lineares , inclivisæ. Corpus oblongum, subcylindricum. Elytra molliuscula , abdo- men penilùs obtesent:a. Osservarions. Les cérocomes sont remarquables en ce qu’ils paraissent n’avoir que neuf articles aux antennes, dont le dernier plus grand est en forme de bouton, Il paraît néanmoins que ce bouton esi formé du dixième et du on- zieme articles de l’antenne. On a nommé plus particulièrement cérocomes les espèces dont les antennes des mêes sont irrégulières, et Latreille donne le nom d’hyclées à celles dont les antennes sont ré- gulières dans les deux sexes. Les unes et les autres sont terminées par un bouton. ESPÈCE. 1. Cérocome de Schæffer. Cerocama Schæfferi. C. viridis ; antennis pedibusque luteis. 616 HISTOIRE DES INSECTES. Meloe Schæœffer:. Linn. Cerocoma Schœfferi, Fab. El. 2. p. 54. Lal. Gen, 2. p. dc, Cerocoma. Geoff. 1. p. 358. pl. 6. f. 9. Oliv. Col. 3. n° 48. pl. 1. f. 1. à. b. c. d Habite en Europe, surtout australe. Eic. Pour les kyclées , voyez les mylabris impunctata d' Olivier , Encycel. n° 48, et mylabris argentata de Fab. El. 2. p. 85. ŒNAS, ( OEnss. ) Antennes filiformes, submoniliformes, coudées, plus courtes que le corselet; à seconde partie alongée en cylindre obconique de neuf articles. Palpes filiformes à dernier article cylindrique. Corps alongé, étroit , subcylindrique. Antennœ filliformes , submoniliformes , fractæ , tho- race breviores : parte secundd in caulem novem-arti- culatam , cylindraceo-conicam elongatä. Palpi filifor- mes : articulo ultimo cylindrico. Corpus elongatum , angustum , teretiusculum. Osservarions. Îl paraît que ce qui distingue principale- ment les œnas des cantharides, c’est que les premiers ont les antennes coudées apres le second article. Ce genre, quoi- que fort peu remarquable, diffère beaucoup, par ses an- tennes, des mylabres et des cérocomes , et ne saurait être réuni aux cantharides. ESPÈCES. 1. OEnas africain. OEnas afer. OE. niger, punctatus; thorace rubro. Latr. Meloe afer. Tino. Litta afra. Fab. EL. 2. p. 80. OEnas afer. Latr. Gen. 1. tab. 10. f. 10. et vol. 2. p. 219. Cantharis afra. Oliv. Co!:3. n° 46. pl. r. f. 4. a. b, Habite la Barbarie. MÉLOE. 61 2. OEnascrassicorne. O£nas crassicornis. OË. niger ; thorace elytrisque testaceis ; antennis incrassatis. Litta crassicornis. Fab. El. 2, p. 80. Habite en Autriche. Etc. Voyez l’œnas luctuosus. Latr. Gen, 2, p. 20. MÉLOE. ( Meloe. \ Antennes filiformes, droites ou sans coude, de la lon- gueur du corselet , souvent irrégulières dans les mâ- les. Mandibules cornées. Mâchoires bifides. Palpes fili- formes. Corps oblong , mou. Point d'ailes. Élytres molles , plus courtes que l’abdomen, à bord intérieur arqué , l’un recouvrant l’autre près de sa base, Abdomen sou- vent très grand. Antennœ moniliformes, rectæ aut non fractæ , tho- racis longitudine, in masculis sæpè irregulares. Man- dibulæ corneæœ. Maxillæ bifidæ. Palpi filiformes. Corpus oblongum , molle. Alæ nuilæ. Elytra mollia, abdomine breviora : margine interno arcuato, uno ad basim alterius superposito. Abdomen sœpiùs maximum, Osservarions. Les méloës constituent un genre particu- ber remarquable, qu’il ne faut point altérer en y associant d’autres insectes, quoique de la même famille. Ce sont des insectes sans ailes, à élytres qui ne couvrent point entière- ment l’abdomen, et qui, par leur bord interne, ne forment point une suture droite. [ls se traînent à terre ou sur.les plantes peu élevées, dont ils mangent les feuilles, et font sortir de leurs articulations une liqueur oléagineuse, rous- sâtre et fétide, dont on fait usage en médecine. ESPÈCES. 1. Méloë proscarabé, Meloe proscarabœus. DT. nigro-cœruleus, punctatissimus ; antennis masculorum trregu- larius ; elytris rugosulis. 616 HISTOIRE DES INSECTES. Meloe proscarabœus. Linn. Meloe. n° 1. Geoff. 1. p. 397. pl. 5. £. 4. Meloe proscarabæus. Fab. El. 2. p. 587. Habite en Europe. 2. Méioë mélangé. Meloe majalis. | M. corpore ruÿro cupreoque vario, abdominis segmentis dorsali- bus cupreis; antennis in utroque sexu regularibus. Meloe majalis. Linn. Fab. El, 2. p. 588. Oliv. Col. 3. no 45. pl. 1. f. 4. Panz. fase. 10. f. 13. Habite l’Europe tempérée et australe. Etc. mm CANTHARIDE. (Cantharis. } Antennes filiformes, droites, de la longueur du corselet ou plus longues. Mächoires bifides. Palpes maxiilaires plus gros à leur extémité. Corps alongé , subcylindrique. Élytres. molles, de la longueur de l’abdomen, à dos convexe, un peu in- fléchies sur les côtés. Antenne filiformes , rectæ aut non fractæ ; thoracis longitudine , vel thorace longiores. Maxillæ bifidæ. Palpi maxillares ad apicem crassiores. Corpus elongatum , subcylindricum. Elytra mollia , abdominis longitudine , dorso convexa: lateribus sub- inflexis. : Ossenvarions. Le nom de ce genre, changé par Linné et Fabricius, a dû être rétabli, comme l'ont fait Latreille et, Olivier. Les cantharides sont distinguées des méloës par la présence de leurs ailes et par leursélytres aussi longues, que l’abdomen. Elles n’ont point les antennes coudées, comme les œnas; et les palpes tout-a-fait filiformes, cortme les zonites. Je n’en sépare point les sitaris de Latreille, : ont les antennes un peu plus longues, et les élytres rétré- ZONITE 619: cies en pointe vers leur extrémité. On sait que là cantharide vésicatoire est très employée en médecine. ESPÈCES. 1. Cantharide vésicatoire. Cantharis vesicatoriæ. C: aurato-viridis, nitida; antennis nigris. Meloe vesicaiorius. Linn. | lu Cantharide. n° 1. Geoff. p. 341. pl. 6. f. 5. Cantharide vésicatoire. Oliv. Col. 3. n° 46. pl. 1. f. 1. 4, b.0. Latr. Hist. nat., etc. 10. p. 4or. pl. 00, f. 7. Litia vesicatoria. Fab. El. 2. p. 76. Pan. fasc. 41. t. 4. Habite en Europe, sur le frêne, le lilas, etc., dans l'été. 2. Cantharide érytrocéphale. Cantharis erytroce- phala. C. atra; capite testaceo, thorace elytrisque cinereo-lineatis. Lüta erythrocephala. Fab. EL. 2. p. 80. Cantharis erythrocephala. Oliv. Col. 3. no 46. pl. 2. f. 16. Habite l’Autriche, le midi de l’Europe. 3. Cartharide humérale. Cantharis humeralis. C. nigra ; elytris basi flavescentibus, ab humeéris atténuato- subulatis. Cantharis. no 2. Geoff. 1. p. 342. Cantharis humerals, Oliv. Col. 3. n° 46. p. 19. Necydalis humeralis. Fab. El. 2. p. 391. Sitaris humeralis. Tatr, Gen. 2. p. 222. Habite en Europe. Etc. ZONITE. ( Zonitis.) Antennes sétacées , longues , menues, insérées dans l’échancrure des yeux. Mandibules pointues, Palpes filiformes. Mächoires alongées, presque linéaires, sou- vent saillantes. 60 HISTOIRE DES INSECTES. Corps oblong , tête penchée. Élytres molles , de la longueur de l'abdomen. Antennæ setaceæ , longæ , exiles , inoculorum sinu insertæ. Mandibulæ acutæ. Palpi filiformes. Maxillæ elongatæ , sublineares , sæœpè exsertæ. Corpus oblongum. Caput inflexum. Elytra mollius- cula , abdominis longitudine. Orservarions. Les zonites sont à peine distinctes des cantharides ; néanmoins, des deux divisions de leurs mâ- choires, l’interne est très peu saillante , tandis que l’autre se prolonge en une pièce longue, filiforme, qui fait paraître la mâchoire simple. D'ailleurs, leur palpes sont tout-àa-fait filiformes, ESPÈCES. Zonite bout brûlé. Zonitis prœusta. Z. tstacea; thorace mutico ; antennis elytrorumque apicibus ni- Gris. Zonitis prœusta. Fab. El. 2. p. 25. Lair. Gen. 2. p. 223. et Hist. nat, vol. 10. p. 406. Pr: go. f. 8. Panz. fasc. 36. t. Habite le midi Al fa Erance, l'Italie. Zonite à six taches. Zonitis sex maculata. Z. rufa ; elytris flavescenti-rufis ; singulo maculis tribus nigris, Latr. À pale tachetée. Oliv. Col. 3. no 52. pl. 1. f. 3. Zonitis sex-maculata. Latr. Gen. 3. p. 224. Habite en Provence et près de Montpellier. LES PENTAMÈRES. Gai CINQUIÈME SECTION. { Cinq articles à tous les tarses, | LES PENTAMÈRES. Les coléoptères pentamères constituent la cinquième et dernière section de i’ordre qui les comprend , et ter- minent même la classe des insectes. En effet, dans les insectes de cet ordre , la nature étant parvenue à don- ner cinq articles à tous les tarses de ces animaux, ne dépasse point ce terme , et ne fait plus que diversifier les espèces, dans une étendue vraiement admirable. Aussi les coléoptères pentamères sont-ils bien plus nombreux en espèces que ceux des sections précédentes, et probablement ce sont ceux qui sont les plus avancés en organisation , car ce sont eux qui ont les tégumens les plus solides ; et c’est parmi eux que M. Cuvier a observé des trachées vésiculeuses, ce qui semble ies rapprocher plus que les autres des arachnides tra- chéales. Les uns vivent de matières végétales ; d’autres ne se uourrissent que de substances animales, au moins dans leur état de larve; enfin, il y en a qui vivent habi- tuellement dans les famiers, les ordures. | À raison des diverses habitudes que les circonstances ont, depuis long-temps, fait contracter aux différentes races , les unes craignent et fuient la lumière , tandis que les autres s’y exposent sans en paraître incom- modées. Aussi en voit-on qui ne volent jamais, et d’autres qui volent très bien; et il se trouve ici, comme dans presque tous les autres ordres des insectes, des races constamment aptères, quoique ayant desély- tres , et d’autres toujours ailées. 622. HISTOIRE DES INSECTES. Comme on a établi un grand nombre de genres parmi ces coléoptères ; il est nécessaire de les partager d’a- bord en coupes principales, et ces coupes doivent être simples , grandes, peu nombreuses. En conséquence , je conserverai celles dent ; j'ai déjà fait. usage , ainsi que leur disposition entre elles , et je partagerai les coléop- tères pentamères en trois nvéelié sections , de la ma- nière suivante. f ° SECT. Pentamères flicornes. Les antennes sont filiformes ou monilifor- | mes ou sétacées , rarement épaissies vers le bout. 2° | Sec. Pentamères clavicornes. Les antennes sont terminées en massue le plus souvent perfoliée ou presque solide, 3t SECT. Pentamères lamellicornes. Les antennes sont en massue lamellée ou feuilletée. PREMIÈRE SECTION. PENTAMÈRES FILICORNES. Les antennes sont fl liformes ou moniliformes ou Den, rarement épaissies vers le bout. Les coléoptères de cette section sont des pentamères dont les antennes ne forment point à leur/extrémité une massue bien distincte. C’est Russel. là RH qu'ils ont de commun entre eux. | On sait que ces coléoptères offrent cinq o On milles très distinctes ; mais l’on n’est point de pi DIVISION DES PENTAMEÉRES. 623 sur l'ordre de leur distribution. En effet ; tant que l’on n'aura point de principes convenus pour la détermi- nation des rapports généraux, arbitraire décidera toujours, et chacun aura son ordre particulier pour la disposition de ces familles. | À Relativement au mien, j'ai cru qu’à la suite des” cantharidiens , qui terminent les coléoptères hétéro- mères dans ma distribution , je devais commencer les coléoptères pentamères par les téléphoriens. Or, en suivant toujours les caractères indiqués par Latreille , il en est résulté la division suivante pour les penta- mères filicornes. DIVISION DES PENTAMÈRES FILICORNES. $: Quatre palpes seulement : deux maxillaires et deux labiaux. . (1) Élytres recouvrant en totalite ou en majeure partie l'abdomen, (a) Sternum antérieur de forme ordinaire , ne s’ayançant point sous la tête. (b) Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au- dessous. Le corps mou. Les téléphoriens, (bb) Mandibules fendues à leur pointe ou munies d’une dent au-dessous, (+) Le corps mou. Les mélyrides. {æ++) Le corps dur. Les ptiniens. (aa) Sternum antérieur s’ayançant sous la tête, presque sous la 624 - HISTOIRE DES INSECTES. bouche, et sa partie postérieure se prolongeant en pointe ou en corne. Les buprestiens. (a) Élytres raccourcirs, laissant là majeure païtie de l’abdomen à découvert. Les staphyliniens. $$. Six palpes : quatre maxillaires et deux labiaux. Les carabiens. 0 me Crete enenmenneniniren-t LES TÉLEPHORIENS. Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au- dessous. Le corps mou. Sous cette dénomination , je rassemble les cébrions, les lampyres, les téléphores, ainsi que les coléoptères à mandibules simples qui y tiennent par leurs rapports. Ce que ces insectes ont de commun avec les mélyrides, qui viennent ensuite , c’est d’avoir des élytres molles , flexibles. Les uns et les autres nous paraissent donc devoir commencer la première section des coléoptères pentamères , afin de suivre immédiatement les cantha- ridiens, qui terminent les coléoptères hétéromèéres et qui ont aussi les élytres molles. Ges insectes ont , en général , le corps alongé, mou ; la tête plus ou moins enfoncée , abaissée , ou cachée sous le corselet ; des élytres longues, flexibles , souvent ornées de couleurs assez brillantes. La plupart sent agiles, volent très bien , etse nourrissent de substances végétales, dans l’état parfait; mais on soupçonne que, dans l’état de larve, plusieurs sont carnassiers. Je les divise de la manière suivante. none 23 pm DIVISION DES TELÉPHORIENS. . Gañ DIVISION DES TÉLÉPHORIENS. == {1) Palpes filiformes : ils ne sont pas plus gros à leur extrémité, (a) Tous les articles des tarses entiers. s Cébrion. {b) Pénultième article des tarses bilobeé. Dascille, Elode. Scirte. Rhipicère. {a) Palpes plus gros à leur extrémité, au moins les maxillaires. (a) Antennes très rapprochées à leur base, Les palpes maxillaires. beaucoup plus longs que les labiaux. (+) Tête en partie ou entièrement cachée sous le corselet, Lampyre. | Lycus. (—+—+) Tête en grande partie saillante hors du corselet. Omalyse. (b) Antennes écartées à leur base. Les palpes maxillaires à peine plus longs que les labiaux, Téléphore. Malthine. CÉBRION. { Cebrio. ) Antennes filiformes, un peu en scie, plus longues que le corselet. Mandibules saillantes , pointues , en- tières. Palpes filiformes. Corps oblong , mou. Corselet transverse , plus large postérieurement , avec les angles saillants et pointus. Tous les articles des tarses entiers. Antenne filiformes , subserratæ , thorace longiores. Tour :1v. 4o 626 HISTOIRE DES INSECTES, * Mandibulæ porrectæ, atutæ, integræ: Falpi fili- Jormes. Corpus oblongum , molle. Thorax transversuss pos- ticè latior, angulis prominulis acutis. Tarsi emnes articulis integris. ; OsservaTions. Les cébrions, par leurs antennes et leur corselet, semblent avoisiner les taupins; mais leur corps moins dur, et leurs mandibules entières, étroites et cour- bées, les en écartent. Ces insectes n’ont point de pelottes aux tarses; on dit qu’ils ne volent que le soir. ESPÈCES. 1. Cébrion géant. Cebrio gigas. C. villosus , fuscus ; elytris abdomine femoribusque testaceis, F, Cebrio longicornis. Oliv. Col. 2. n° 30 bis, pl, 1. f. 1. a. b. c. et Tatin. Pl lo el: Ac, Cebrio gigas. Fab. ÉL. 2. p. 14. Panz, fasc. 5. 1. 10. Latr. Gen. 1. p. 251. Habite l’Europe australe, le midi de la France. >. Qébrion bicolor. Cebrio-bicolor. C. supra griseus, subius ferrugineus. F. Cebrio bicolor. Fab. El. 2. p. 14. Habite la Caroline. Etc. Voyez Fabricius. DASCILLE, ( Dascillus. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules simples. Palpes filiformes. … Corps ovale, un peu convexe. Corselet plus large postérieurement. Le pénultième article des tarses bilobé. Antennæ filliformes , thorace paulo longiores: Man- dibulæ SimpCes. Palpi filiformes. 10 ILELOÏS, 211071 M 627 . Corpus ovatum , convexiusculum. | Thorazx. posticè latior. Tarsorum articulus penultimus bilobus, +: "Onsrivarions. Les dascilles, que lon conforidait avec lés cistèlés avant que Latreille les eût distingués, ônt dés rapports avec les cébrions; mais ils ont le corps ün peu court, et n’ont pas les articles des, tarses tous entiers. Leurs dibules ne sont point cachées sous le labre. ESPÈCES, 7 : eut Sudioin sHpairont he suc 1T Dascille cerf. Dascillus cervinus. : . "A D. niger, CREER antennis pedibus elytrisque pallido_ testaceis. Latr. Chrysomela cervina. Linn.. Aïtopa cervina. Fab. ÉI. 2. ‘D. ME + Cistela cervine. Okv. Col. 3. n° 54. pl. 1, f. ». Hasdhlus cervinus. Latr. Gen. 1. p. a: Fe 8.1 Ad à Habite en Europe. 2. Dascille cendré. Delon D. lividus; elytris pedibusque fuscis. Atopa cinerea. Fab. ÉL. 2. p.15. Habite nds pe l'ialie. de lect. du Muséum. Etc. ohusatatiss itélss0 oi 0 QTs TEL DLE ICE ORASIEE. a » - : i É ELODE., re Ji xl que È “Antennes filiformes, un peu plus longues We le corselet. Mandibules en partie cachée sous HE abre. ilebéibfaux foarbusiroi perse Corps elliptique , mou. Corselet transe: Le Fe nultième article des tarses bilobé. Antennæ filiformes , thorace paulé longiores. Man- dibulæ infrà labrum sgts pus bal: nr gr Jurcati. Corpus ovato: ahibprcuns} sablte, Thorax érh és Tarsorum articulus penuliimus bilobus. 4o* 628 HISTOIRE DES INSECTES, : Osservarions. Les élodes sont de petits coleoptères pén- tamères que l’on rangeait parmi les cistéles: Ils sont'dis: tingués des scirtes , parce qu’ils n’ont point de pattes pro- pres à sauter. Leur tête esten pti partie cachée sous le corselet. ESHÈGES. 1. Elode pâle. Ælodes pallida. Æ. pallide ; capite elÿtrorumque apicibus fuscis. Elodes pallida. Latr. Gen: 1. p: 253. pl. 9. f ra. Cyphon pallidus. Fab. Él.:1..p. 501. Habite eñ France, en Angleterre. 2. Elode brunâtre. Elodes fuscescens. . E. nigricans vel castaneo-fusca ; antennaruim. bas pedibusque rufescentibus. \ ‘ Elodes fuscescens. Latr. Gen. 1. p. 253. Cyrphon griseus ? Fab. ÉL, 1. p. 502. Habite aux environs de Paris: Etc. SCIRTE. |( Scirtes. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Palpes labiaux bifides. Corps ovale-orbiculaire. Pattes postérieures à cuisses très grosses et propres à sauter. Antenne filiformes , thorace longiores. Palpi lbia- les apice bifidi. Corpus ovato-orbiculatum. E Len ri mnnlés Pe- des postici femoribus incrassatis, saltatoris. Osservariôns. Les scirtes sont, en quelque sorte, aux élodes ce que les altises sont aux chrysoméles. Aurreste, ce sont de très petits coléoptères pentamères qui.ne sont guères différens des élodes que parce qu’ils ont des pattes / RHIPICERE. 659 propres à sauter. Fabricius en compose la deuxième divi- sion de ses cyphons. ESPÉCE. 1. Scirte hémisphérique. Scirtes hemisphæruca. $c. suborbiculata, depressa, nigra. Cyphon hemisphæricus. Fab. ÉL. 1. p. 502. Chrysomela hemisphærica. Linn. Habite en Europe, sur le noïsetier. On le trouve aux environs de Paris. Etc. RHIPICÈRE. (Rhipicera. ) L Antennes un peu courtes, en panache. Mandibules simples. Palpes filiformes. Corps ovale-oblong. Pénultième article des tarses bilobé. Des pelottes membraneuses sous les articies in- termédiaires des tarses. Antennæ breviusculæ , flabellatæ. Mandibulæ sim- plices. Palpi filiformes. Corpus ovato-oblongum. Tarsorum articulus penul- timus bilobus , corumdem articulis intermediis subtüs pulvillis membranaceis. OsservarTions. Le genre rhipicère est encore inédit, et n’est qu'’indiqué par Latreille. Il comprend des insectes exotiques, dont on a dans les coliections plusieurs espèces, les unes de la Nouvelle-Hollande, et les autres du Brésil. Je ne puis citer que la suivante. ESPECE. :, Rhipicère à moustaches, Rhipicera mystacina. R. testacea albo-punctaia. Pilinus mystacinus. Fab. Éleut, 1. p. 328, 639 HISTOIRE" DES MINSECTES. arr. Drugs ad, 35 tab48spte ge auiorcdet rome # 2914084 Habite la Nouvelle-Hollande. roles 208 sb rotf V'\MLIS mur Tr LAMPYRE. (Eampyris, ) Antennes filiformes , quelquefois dentées , ‘subpec- tinées. Mâchoires bide Palpes à à ‘dernier at plus gros , terminé en pointe. Bouche très petite. Corps alongé, mou. Corselet aplati,sémi-cireulaire, débordant , cachant la tête. Antennæ filiformes , interdüm serrulaiæ , subpecti- natæ. Maxillæ bifidæe. Palpi sito ultimo crassiore, apice acuto. Os parvum. danse Corpus oblongum, molle. Thorax semicircular i ls , planus, marginatus , caput obtegens: 1.4 Lo. Osservarions. Les lampyres, qui tiennent de ts ] près aux lycus par leurs rapports, n’ont pas, comme ces dér- niers, la partie antérieure de la tête avancée en museau, ni le dernier article des palpes tronqué. Les uns et Es autres ont le corselet plat, débordant, recouvrant et ca- chant la tête. Ils ont peu d’agilité dns leurs mouvemens ambulatoires. Ces insectes sont célèbres par la faculté siodulièteu ut. frent plusieurs de leurs espèces, surtout lesindividussfe- melles, de répandre, en certains temps, une lumière phos- Shbate : qui a beaucoup d’éclat dans l’obscurité. Parmi les deux CPpECES qui se trouvent en France, celle dont la femelle n’a point d’ailes est la plus connue et est singulière- ment lumineuse. On Iui a donné le nom de ver-luisant, parce qu’elle ne peut que ramper comme un ver, et que le soirla lumière qu’elle jette lui donne !’apparenced’un char- bon ardent. Mais en Italie et dans le midi de la France, ainsi que dans les pays chauds de l'Amérique, plusieurs es- pèces connues sont lumineuses et ailées dans | les deux sexes ; et, comme c’est Le soir qu’elles volent, elles offrent. des es- LAMPVYRE. 63: pèces d’étincelles qui sillonnent de tous côtés dans les airs avec beaucoup d'éclat, ce qui forme un spectacle singulier et admirable. À ME mag des espèces lumineuses, ce ne sont pas seulement les femelles qui ont cette faculté : les mâles l’ontaussi, mais moins fortement. On a observé que la par- tie lumineuse de ces insectes est placée au-dessous des deux ou troisderniers anneaux del’abdomen, qui sont d’unecou- leur plus pâle que les autres, et qu elle y forme une tache jaunâtre ou blanchâtre. ESPÈCES. 1. Lampyre ver-luisant. Lampyris noctiluca, L: oblonga , fusca; clypeo cinereo. F. Lampyris noctiluca. Linn. Fab. ÉL. 2. p. 99. _ Panz. fasc. 41.t. 7. Oliv. Col. 2. n° 28. pl. 1-52. Habite le nord de la France et de PEurope. Fem elle aptère. 2. Lampyre splendidule. Lampyris splerndites L. oblonga, fusca; clypeo apice hyalino. F. Lampyris splendidula. Linn. Fab. El. 2. p. 99. Panz. fasc. 41. t. 8. A4 (arte Okiv. Col. 2. n° 28. pl. 1. f. 1. a. 6. c. d. Habite en Europe. La femelle est encoe aptèr e. 3. Lampyre d'Italie. Lampyris italica.' L, nigra ; thorace transverso pedibusque rufis; abdomine apice albissimo. Lampyris italica. Linn Fab. ÉI. 2. p. 104. Oliv. Col. 2. n° 28. pl. 2. £. 12, a. b, c. d. Lat. Gen. 1. p. 250. Habite l’Italie et le midi de la France. Les mäles et les femelles ailés. 4. Lampyre hémiptère. Lampyris hemiptera. L. nigra ; elytris brevissimis. F. Lampyris hemiptera. Fab. ÉL. 2. p. 106. Oliv. Col. 2. nc 28. pl. 3. f. 25. a. 8. Geoff. 1. p. 168. n° 2 Habite en France. Rare aux environs de Paris, Etc. Voyez les espèces exotiques, dans Fabricius et Olivier. 632 HISTOIRE DES INSECTES. LYCUS. (Lycus. ) Antennes filiformes, comprimées, subdentées , plus longues que le corselet. Mandibules simples. Dernier article des palpes plus eu. et tronqué. Bouche avan- cée en museau. Tête cachée sous le corselet. Corps alongé. Corselet plat , débordant sur les côtés et antérieurement. Ely- tres molles , grandes , dilatées postérieurement. Antennœæ filiformes , compressæ , subserratæ , tho- race longiores. Mandibulæ simplices. Palvorum arti- culus ultimus crassior , truncatus. Os in rostrum anticè productum. Caput sub thoracè occultatum. Corpus oblongum. Thorax planus , marginatus, caput obtegens. Elytra mollia, magna , posticè latiora. Ogssenvarions. Les /ycus constituent un beau genre , dont les espèces sont nombreuses, et variées d'assez belles couleurs. Ce sont des insectes très voisins des lampyres par leurs rapports, ayant de même le corselet plane, débordant au-dessus de la tête; mais dont la partie antérieure de la tête se prolonge en uu museau rostriforme, qui s'incline en dessous. Ces insectes ont des mouvemens lents; leur tête est petite; leurs antennes sont rapprochées à leur base; le pénultième article des tarses est bilobé; enfin, dans plusieurs espèces, les élytres sont en partie transpa- rentes, maculées, et dilatées à leur extrémité, surtout dans les mâles. ESPÈCES. Lycus sanguin. Lycus sanguineus. L. niger ; thoracis lateribus el trisque sanguines. Lampryris sanguinea. Linn. Lampyris. Geoff. 1. p. 168. n° 3 Lycus sanguineus. Fab. EL. 2. p. 116. ee OMÉDYSE. 633 Panz. fasc. 41. t. 0. Oliv. Col. 2. ne 29. pl. 1. f. 1, a. b. c. Latr. Gen. 1. p. 257.. Habite en Europe. Commun dans le midi de la France. 2. Lycus large. Lycus latissimus. L. flavus; elytris maculé marginali posticèque nigris : margine la- terali maximo dilatato. Lampyris latissima. Linn. Lycus laussimus. Fab. El. 2. p. 10. Oliv. Col. n° 29. pl. r. f. 2. Habite l'Afrique equinoxiale. 3. Lycus fascié. Lycus fasciatus. L. ater ; thoracis margine flavescenie ; elytris fasciä lat4 albd. Cantharis tropica. Lion, Lycus fasciatus. Fab. El, 2. p. 111. Oliv. Col. 2. n° 29. pl. 1.f. 8. Habite à Cayenne. OMALYSE. ( Omalysus. ) Antennes filiformes, rapprochées à leur base, un peu plus longues que le corselet. Mandibules simples. Dernier article des palpes maxillaires tronqué. Corps alongé, déprimé. Tête saillante. Corselet pres- que carré, à angles postérieurs saillants et pointus. Aniennæ filiformes, basi approximatæ, thorace pauld longiores. Mandibulæ simplices. Paipi maxil- lares articulo ultimo truncato. Corpus oblongum, depressum. Caput exsertum. Tho- rax subquadratus, ad lateru submarginatus : angulis posticis productis , acutis. Osservarions. L’omalyse, distinguée comme genre par Geoffroy, est voisine des iycus par ses rapports ; mais son corselet ne déborde pas antérieurement. Les élytres de cet insecte recouvrert tout l’abdomen et sont un peu fermes. Le pénultième article des tarses est bilohé, 634 HISTOIRE. (DES INSECTES. ESPÈCE. vases e 1. Omalyse sutural. Omalysus suturalis.” Omalyse. Geoff. r. pe 180. tab. 2, f. 2, Oliv. Col. 2. no 24. pl. 1. f. 1. Qualysus dpi Fab. El, 2. p.108, pré Gen. xp. 255. Panz. fasc. 35. t Habite en Europe, a les bois. r pags TÉLÉPHORE. ( Tétéphorus. Antennes filiformes, longues , écartées à leur base. Mandibules simples. Palpes en hache à leur extrémité. Corps alongé, un peu déprimé, mou. Elytres de la longueur del” done très flexibles, Antennæ filiformes , longæ , ad basim distantes. Mandibulæ simplices. Palpi amiculo ultimo securi- Jormi. Corpus elongatum, subdepressum , molle. Elytra | abdominis longitudine , mollia. Osservarions. Le nom de cantharis que Linné et Fabri- cius ont donné aux insectes dont il est ici question, doit être réservé pour le genre qui comprend l’iusecte connu depuis si long-temps en médecine, sous le nom de gantha- ride. Ainsi nous suivrons les entomologistes qui ont ap- gelé téléphores les insectes dont il s’agit ici. Les téléphores ont la tête saillante, large, courte; le corps alongé, ordinairement mou, ainsi que les élytrés. Les pal- pes maxillaires ne sont pas beaucoup plus tongs que les labiaux. Le pénultième article des tarses est bilobé. Ces in- sectes sont carnassiers et vivent de proie. Dans l’état par- fait, on lestrouve sur les plantes et sur les fleurs, dans les prairies, vers la fin du printemps. Il paraît re larve vit Ans la terre . jai ia MA LORINES 10 635 | ESPÈCES. 1. Téléphore ardoisé. Telephorus fuscus. T.. thorace rat rubro ; maculé nigrd; elytris fusois. Cantharis fusca. Linn. Fab. El. 1. P: 294. Cicindela. Geoff. 1. p. 170. pl, 2.f. 8. Telephorus fuscus. Qliv. Col. 2, n° 26. pl. s. f. 1.4, bye. Lat. Gen. 1.p. 260. Habite en Europe, dans les haies , les jardins, au De ps. 2 Téléphore livide. Telephorus lividus. T. thorace marginato, rufo ; elytris testaceïs. Caniharis BAL Fab. ÉL. 1. p. 295. Cicindela. Geoff. 1. p. 171. n° 2 » Télephorus lividus. Oliv. Col. 2. no 26. pl. 1. f. 8. Habite en Europe. Elytres d’un jaune d'ocre. Etc. MALTHINE. (Malthinus. ) Aniennes filiformes, plus longues que le corselet. Palpes à dernier article ovale , pointu. | Corps alongé. Tête saillante, un peu rétrécie posté- rieurement. Elytres plus courtes que l’abdomen dans plusieurs. Antennæ filiformes , thorace longiores. Palpi arli- cuio ultimo ovato , subacuto. Corpus oblongum. Caput exsertum , posticè subatte- nuatum. Elytra in pluribus abdomine breviora. Osservarions. Les malthines avoisinent de très près les téléphores, par des rapports nombreux ; néanmoins, ayant les palpes presque filiformes, la tête moins large postérieu- xement, et souvent lesélyires plus courtes que l'abdomen, ou peut les en distinguer. 636 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCE. 1. Malthine à points jaunes. Malthinus biguttatus. M. thorace marginato, medio atro : elytris abbreviats , apice flavis. Cantharis biguttata. Linn. Fab. El. 1. p. 304. Panz, fasc. 11.t, 15. IVecydalis. Geoff. 1. p. 372. pl. 7. f, 3. Malthinus marginatus, Lat. Gen. 1. p. 261. Habite en Europe. | Etc, LES MÉLYRIDES. Mandibules fendues à leur pointe, ou munies d’une dentelure au-dessous, Le corps mou et les élytres _flexibles dans un grand nombre. Sous le nom de mélyrides , je réunis différents co- léoptères pentamères qui tiennent un peu aux télé- phoriens, parce que, parmi eux, la plupart ont encore des élytres flexibles : ils doivent donc être placés à leur suite. Plusieurs néanmoins ont des élytres assez dures , et semblent annoncer le voisinage des ptines. Dans les uns , la tête est dégagée et séparée du cor- selet par un étrangiement ou un cou. Leurs mandi- bules sont courtes et épaisses. Ce sont les limes-bois de Latreille. | Dans les autres, la tête est enfoncée postérieurement dans le corselet , etsouvent même se rétrécit en devant. Leurs mandibules sont étroites et alongées. Ceux-ci constituent les mélyrides de Latreille. | L'association des divers genres qu’embrassent nos mélyrides n’est pas probablement à l'abri de justes reproches ; mais elle a pour but de simplifier la mé- ATRACTOCERE. 63 thode : ce qui , selon moi, n’est pas sans intérêt. Je divise cette coupe de la manière suivante : = DIVISION DES MÉLYRIDES. - (1) Tête dégagée et séparée du corselet par un étranglement ou ua cou. (a) Elytres n’embrassant point l'abdomen par les côtés. (+) Elytres très courtes. Atractocère. {+ +) Elytres couvrant une grande partie de l’abdomen. Lymexyle. Cupès. (b) Elytres embrassant l'abdomen. Paipes maxillaires plus longs que la tête. Mastige. Scydmène. C1 (2) Tête enfoncee postérieurement dans le corselet: Palpes maxil- laires avancés au-delà de la bouche. (a) Des vésicules rétractiles sur les côtés de corps. Malachie. {b) Point de vésicules sur les côtés du corps. 1à 15 © (x) Antennes, soit simples, soit en scie. Mélyre. Clairon. TENTE ATÈE-U2 Tille. js { x x) Antennes pectinées, ….. Drile. ATRACTOCÈRE. ( Atractocerus. } Antennes simples , subfusiformes , insérées devant les yeux: Palpes maxillaires longs , subpectinés. A sp 638$ HISTOIRE DES MNSECTES. Corps alongé , Hnéaire Corselet oblong y convexe. Elytres très cogrtes. 1° 1100m al sh sques 0100 onimib Aniennæ simplices , “swbfasiformes , antè oculos inserl®æ. Palpi CAVAT CN lo CP lâtèra subpec- tinati. us Corpus elongato-lineare. Thorax oblegsneur con- vexus. E lytra brevissima. IBELABAOENS E € Dre b} Otkftions L’atractocère ne mener différer des ly- mexyles que parce qu’il a des élytres très courtes, comme celles des Tapha Ne: On ne connaît que l’ Le suivante. ESPÈCE. 1. Atractocère nécydaloïde. Atractocerus necy da- 0 Le £ | 4 2ù FENNT » ro y A loides é atôt ni UE A. rufescens ; thorace lined long situdinali flavé notato. IVecydalis brevicornis. Linn. Lymexylon abbreviatum. Fab. EL ‘2. p. 87. a: le Atraciocerus. Lat. Gen.1. p.268, 4 uote BE Le) Habite en Guinée. Sa larve vit dans les. bobo va 25% | à yet AS EN sit aus LYMEXYLE Ctymeryion. ) nitèry, sa tte. (é Li. Antennes Glseite | Û "riosices à leur base: Mandi- bules courtes. Palpes maxillaires longs, presque en massue. ‘rs Ne Corps alongé , subtil rétee Les élytres un peu molles , recouvrant presque entièrement, l'abdomen. Antenne filiformes , basi distantes. Mandibulæ-bre- ves. Palpi maxillares longi, subelavati. Corpus elongatum, subey indrieum. Et cula , abdominis dorsum Jerè omnin nù den ia dia On ATOME ee FER Sies ou lime-bois, CURES.4 4 | 659 grosse, presque de ja iargeur du corselet, dont elle esttsé- parée par un étranglement plus ou moins profond. Leur corps est alongé, presque comme celui des taupins ; mais il en est distingué par la forme du corselet et par des élytres plus molles. Les larves de ces insectes vivent dans le bois; le rongent, le percent, et causent de grands dommages, surtout aux chênes. | ESPÈCES. à. Lymexyle dermestoïide. Lymexylon dermestoides. L. testaceum ; oculis , alis pectoreque nigris. F. | Cantharis dermestoides. Linn. Lymexy lon dermestoides. Fab. El. 2. p. 85. Oliv. Col 2. n° 25. pl. &. f. 1. 8. c. d. Jemina , etf. 2, mas. Hylecoœtus. Latr. Gen. 1. p. 266. û Habite le nord de l’Europe, dans le bois. Ses antennes sont uR peu en scie. 2, Lymexyle naval. Lymexylon navale. L. luieum ; capite, item élytrorum margine 2 ge F. Cantharis RARE: Linn. Lymexylon navale. Fab. EI. 2. p. Na Lat. Gen, 1. P- 267. Mb OMiy COL he 252 ble LA 445 D -"WatHabité en Europe ; danse bois de chêne, qu’il détruit. Etc. ON! TA | | | CUPÈS. (Cupes. ) Antennes chaine à un peu plus longues que le corsélet. Palpes égaux, “à dernier article tronqué. Corps alongé , sublinéaix re. Tête saillante. Elytres st fermes , COuvrani tout J 'abdomen. Pattes courtes. Antennæ cylindricæ, thorace pauld longiores. Palpi œquales , articulo ultimo truncalo. Corpus elongatum, sublineare. Caputexsertum.E br- tra rigida, abdomen totum iegentia. Fedes breves. 646 HISTOIRE DES INSECTES. OBSERVATIONS. Ce genre, encore peu connu. né peut être placé près des lymexyles que provisoirement. L'insecte qui ‘en est le type a des élvtres d’une consistance assez solide, les antennes dirigées en avant et des pattes courtes. Ses habitudes ne sont pas connues. | 29110 ESPÈCE. 1. Gupès à tête jaune. Cupes capitata. Cupes capitata. F. El. 2. p. 66. Latr. Gen. 1. p. 255. pl. 8. f, 2. Coqueb. Ill. ic. dec. 3. t. 30. f. 1. Habite la Caroline. Bosc. MASTIGE. ( Mastigus. ) Antennes subfiliformes , brisées : les deux articles fort longs. Palpes maxillaires saillants , presque aussi longs que la tête ; le dernier article en massue. Corps alongé. Tête et corselet plus étroits que l’ab- domen, Abdomen ovale, convexe. Élytres. cornées, embrassant l’abdomen. ER Antennæ subfliformes , fractæ . articulis duobus primis prælongis. Palpi maæillares exserti, capitis ferè longitudine : articulo ultimo clavato. Corpus elongatum. Caput thoraxque abdomine an- gustiora. Abdomen ovatum, convexum. Elytraconnata, abdomen obvolventia. | OBservATIONS. Les mast ges sont la plupart exotiques , et à GPA TE RATE AK 4) SEE TON semblent avoisiner les ptines. Ils ont néanmoins un aspect différent, et sont remarquables par leurs palpes maxillai- res. On les trouvé à terre, soit sous les pierres, soit parmi des débris. ESPÈCES. . Mastige palpeur. Mastigus palpalis. M. niger ; antennis infernè glabris, LCR SCYDMÈNE. 641 ge. paipalis. Latr. Gen. 1, p. 28ü, tab. 8, f, 5, Et Hist. nat. vol. 9. p. 186. Habite en Portugal. 2, Mastige spinicorne. Mastigus $pinicornis. M. fusco-castaneus ; ; antennis infernè spinuloso-hirtis. Ptinus spinicornis. Fab. Él, 1. . p. 329. Oliv. Col. 2. n° 19. pl. 1. f. 5, a. à. Habite les îles de Sandwich. SCYDMÈNE. (Scydmænus. ) Antennes submoniliformes , droites , de la longueur du corselet. Palpes maxillaires saillants , presque aussi longs que la tête: Corps oblong ; corselet subovale, plus long quelarge. Abdomen ovale , embrassé par les élytres. Antennœ submoniliformes , rectæ, horteis longitu- dine. Palpi maxillares exserti, capitis ferè longi- tudine. Corpus oblongum. Thorax longitudinalis , subovalis. Abdomen ovale, elytris obvolutum. Osservarions. Les sçydmènes n’ont pas les antennes cou- dées, comme celles des mastiges; ces antennes sont un peu grenues, et souvent grossissent vers leur sommet. Les palpes maxillaires ont leur dernier article très petit, terminé en pointe. On trouve ces insectes sur la terre. ESPÈCES. 1. Scydmène d’Helwig. Scydmænus Helwigi. S. fusco-castaneus , pubescens ; thorace subgloboso ; ebrtris con- naus, | Pselaphus Helhwigii. Herbst. Col, 4. 111. 3. tab. 39. fe 12, 4, Antherinus Helwigiü, Fab. ÉL, 1. p. 392. Tome 1v. da 64 . HISTOIRE DES INSECTES. Scydmænus Helwvigü. Lat. Gén. 1. p. 280. Habite en Europe, au pied des arbres. 2. Scydmène de Godart. Scydmænus Godarti. S. castaneus, pubescens ; thorace subelongato- -quadrato, Scydmæœnus Codart, Latr. Gen. 1. p. 282. tab. 8. f. 6. Habite la France. Ajoutez, comme troisième espèce , l’antherinus minutus de Fa- bricius. MALACHIE. { Malachius. ) Antennes filiformes, un peu en scie, aussi longues que le corselet, ou plus longues. Palpes filiformes. Corps ovale , un peu mou. Corselet large F déprimé. Elytres flexibles. Quatre papilles vésiculeuses, lobées et rétractiles, aux côtés de la poitrine et de l’ Pit Antennæ filiformes , subserratæ, thoracis longitu- dine aut thorace longiores. Palpi filiformes. Corpus ovale, molliusculum. Thorax latus , rotun- datus; depressus. Elytra flexilia. Papillæ quatuor vesiculares, lobatæ, retractiles, pectoris abdo minisque lateribus erumpentes. Osservarions. Les malachies ont des couleurs assez bril- lantes, et paraissent tenir aux téléphores par leurs rapports, quoiqu’elles aient des mandibules moins simples. Élles sont, en général, plus petites, et ont le corps moins alongé. Ni dibina leurs palpes ne sont point en hache, et le pé- nultième article de leurs tarses n’est point bilobé. Ces insectes présentent une singularité remarquable; celle d’avoir, sur les côtés, des vésicules rouges, charnues, irrégulières, subtrilobées, qu’ils font sortir et rentrér à leur gré, et qu’ils enflent lorsqu’on les touche. On ignore l’usage de ces parties. Les malachies se trouvent sur les fleurs, ët la plupart sont indigènes de l’Europe. MÉLYRE. 648 . ESPÈCES. 1. Malachie bronzée. Malachius æneus. M. corpore viridi-æneo , elytris extrorsum sanguineis. Cantharis ænea. Linn. Cicindela. Geoff. 1. p. 174, 1° 4 M alachius æneus. Fab. ÉL, 1. p. 306. Latr. Gen. 1. p. 265. Oliv. Col. 2. n° 27. pl. ». f. 6. Panz. fasc. 10. t. 2. Habite en Europe, sur les fleurs. 2. Malachie bipustulée. Malachius bipustulatus. M. æneo-viridis ; elytris apice rubris, Cantharis bipustulata. Linn. Cicindela. n° 8. Geoff. Malachius bipüsiulatus. Fab. ÉL. 1. p. 306. Oliv. Col, 2. n° 27. pl. f. r. Panz. fasc, 10, 1. 3. Habite en Europe. Etc. MÉLYRE. { Melÿris. Antennes filiformes, un peu en scie , à peine de la longueur du corselet. Palpes filiformes. Corps ovale, ou oôvale-oblong. Corselet rétréci an- térieurement. Tête inclinée, en partie cachée sous le corselet. Elyires grandes, recouvrant tout l’abdomen. Antenncæ filiformes, subserratæ , thoracis vix lon- gitudine. Palpi filiformes. Corpus ovatum, vel ovato-elongatum. Thorax anticè angustior. Caput infleæum , sub ihorace partim abs- conditum. Elytra magna, abdomen penitüs obtegentia. Osservarions. Les mélyres, auxquels nous croyons pou- voir réunir les zygies et même les dasytes, se rapprochent des malachies par léurs rapports; mais ils n’ont point de vésicules rétractiles. Ces insectes ont , les uns, d’assez belles couleurs, les autres, des couleurs sombres. Leurs mouve- 41* 644 HISTOIRE DES INSECTES, mens sont lents, mais il volent avec facilité, On les trouve sur les plantes et sur les fleurs. ESPÈCES. 1. Mélyre vert. Melyris viridis. M, viridis ; elytris lineis elevatis tribus. F Melyris viridis. Fab. ÉL. 1, p. 311. Oliv. Col. 2. no a1.-pl. 1.f. 1. et pl. à. f, 1. Latr. Gen. 1. p. 263. Habite au Cap de Bonne-Espérance. À 2. Mélyre du Levant. Melyris oblongus. M. rufus ; capite elytrisque cyaneo-viridibus. Zygia oblonga. Fab. El. à. p. 22. Lat. Gen. 1. p. 264. pl. 8. f. 3. Habite dans le Levant. 3. Mélyre noir. Melyris ater. M. oblongus , niger, hirtus , vagé punctatus. Dermestes hirtus, Linn. Dasytes ater. Fab. ÉL. 2. p. 72. Latr. Gen. 1. p. 264. Mélyre atre. Oliv. Col. 2. n° 21. pl.a.f. 8. An lagria atra ? Panz. fasc. 8. t. 9. Habite l’Europe australe , sur les graminées. Etc. CLAIRON. ( Clerus. ) Antennes de la longueur du corselet , grossissant iu- sensiblement, formant presque une massue à jeur extré- mité. Palpes inégaux : les maxillaires subfiliformes ; les labiaux terminés en hache. dl | | Corps oblong , nou bordé , velu : corselet oblong , rétréci postérieurement. Tête inclinée , en partie en- foncée dans le corselet. Tarses à quatre articles 5 parents. Antennœæ thoracis longitudinæ , sensim extrorsum CLAIRON. _ 665 crassiores, versus extrenntatem, subclavatæ. Palpi inœquales , maxillaribus subfiliformibus , labialibus apicè securiformi. Corpus oblongum, immarginaturn , subhirtum. Tho- rax oblongus , posticè angustior. Caput inflexum È clypeo partim insertum. Tarsi articulis quatuor cons- picuis , eorum articulo primo abscondito. Osservarions. Les clairons tiennent encore aux coléop- tères à élytres flexibles, et néanmoins, sous d’autres rap- ports, ils semblent se rapprocher des nécrophages. Leurs antennes grossissent insensiblement ; et quoique leurs trois derniers articles soient les plus gros, ils vont eux-mêmes en grossissant, et ne forment point une massue séparée. On ne connaissait que quatre articles aux tarses de ces in- sectes; mais Latreille a observé que leur premier article était caché par le second , et qu’ils en oùt réellement cinq. Ces insectes sont alongés, ont des couleurs variées assez brillantes, et souvent des bandes colorées transverses. Leurs yeux sont un peu en croissant. On les trouve sur les fleurs; mais ieurs larves sont carnassières, dévorent d’autres insectes vivants , ou rongent des matières anima- les. Selon ma méthode de s'mplification , j’y réunis les nécrobies. ESPECES. Clairon alvéolaire. Clerus alvearius. C violaceo-cœruleus, hirtus ; elytris rubris; maculd communt Jasciisque tribus cœruleo-nigris. Trichodes alvearius. Fab. ÉL. 1. p. 284. Clerus, Geoff. 1. p. 304. pl. 5. f. 4. Oliv. Col. 4. n° 76. pl. 1. f. 5. à, b. Latr. Gen. 1. p, 273. Panz. fase. 31. 1, 14. Habite en Europe. ‘2. Clairon apivore. Clerus apiarius. C. cyaneus; elytris rubris; fasciüs tribus cœrulescentibus ; tlertid terminalr, F, 646 HISTOIRE DES INSECTES. Tréchodes apiarius. Fab. ÉL. 1.p. 284. à Clerus apiarius. Oliv. ibid. pl. 1.f. 4. Latr. Gen. 1. p. 273. Panz. fasc. 31. £. 13. ÆAuelabus apiarius. Linn. Habite en Europe, dans les ruches des abeilles. 3. Clairon violet. Clerus violaceus. C. violaceo-cœruleus, subhirtus ; antennis nigris. Dermestes violaceus. Linn. | Corynetes violaceus. Fab. ÉL. 1. p. 285. Necrobia violacea. Lat. Gen. 1. p. 274. Oliv. Col. 4. no 76 bis. pl. 1. f. 1. a. 8. c. Panz. fasc. 5. t. 7. Habite en Europe, dans les cadavres des animaux. : Etc. . TILLE. (Tillus.) Antennes filiformes, de la longueur du corseiet, plus ou moins en scie d’un côté. Mandibules subbidentées. Palpes filiformes : les labiaux quelquefois en hache. Corps alongé, subcylindrique. Corselet plus étroit que les ély'res. Antennæ filiformes , thoracis longitudine , hinc plüs minusve serralæ Mandibulæ subbidentatæ. Palpi filiformes : labiaribus interdüm $ecuriformibus. Corpus elongatum , subcylindricum. Thorax elytris angustior. OrservarTions. Les tilles ne sout pas des insectes carnas- siers, et néanmoins semblent se rapprocher un peu des clairons. Ces insectes ont peu d’agilité, fréquentent les fleurs, et sont peu nombreux en espèces. Ceux parmi eux dont les quatre palpes sont filiformes, sont des énoplies pour Latreille; ils n’ont, comme les clairons, que quatre articles apparens aux tarses. DRILE. 647 ESPÈCES. 1. Tille alongé. Tüllus elongatus. T°, ater; thorace villoso rufo. Chrysomela elongata. Linn. T'illus elongatus. Oliv. Col. 2. no 22. pl. 1. f. 1. a. b. c. d.e. Tillus elangatus. Fab. ÉI. 1. p. 281. Panz. fasc. 43. t. 16. Latr. Gen. 1. p. 260. Habite en Europe. 2. Tilleserraticorne. Tillus serraticornis. , T. ater ; elytris testaceis. Tillus = nalerais. Oliv. Col, 2. no 22. pl. 1.f. 2 a. b, c. d. Fab. Él. 1. p. 282. Panz. fasc. 26. t. 13, Enoplium serraticorne. Latr. Gen. 1. p- 271. Habite en Italie. DRILE,. ( Drilus.) Antennes filiformes, pectinées d’un côté , surtout dans les mâles , un peu plus longues que le corselet. Palpes maxillaires longs, avancés. ; Corps oblong, un peu déprimé, mou. Corselet transverse, Elytres grandes , flexibles. Antennœ filiformes , hinc pectinatæ , præsertun in masculis , thorace pauld longiores. Palpi maxillares longi, porrect. LR Corpus oblongum , subdepressum , molle. Thorax transversus. Elytra magna , molliuscula. Ogservarions. Les driles tiennent encore aux insectes précédens par leurs rapports; mais ils semblent offrir une transition des iusectes malacoptères, où à élytres molles, à ceux qui ont les élytres dures. Les driles ressemblent en effet au ptilin par leurs antennes, et néanmoins ils appar- tiennent encore aux mélyrides. 648 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCE. 1. Drile jaunätre. Drilus flavescens. Drilus flavescens. Oliv. Col. 2. no 23. pl. 1.f. 1. Ptilinus. Geoff. 1. pl. f. 2. Le panache jaune. | Ptilinus flavescens. Fab. ÉL. 1. p. 329. Panz. fasc. 3. t. 8. Drilus flavescens. Latr. Gen. 1. p. 255. : Habite en Erance, sur les plantes. Son corps est un peu velu. LES PTINIENS. Antennes filiformes , quelquefois en scie ou pectinées. Mandibules courtes , fortes, éechancrées à leur ex- trémité ou offrant une dentelure au-dessous. Tête en grande partie enfoncée dans le corselet. Elytres dures , recouvrant entièrement l'abdomen. Les ptiniens sont de petits coléoptères penlamères, à corps dur, destructeurs des bois et des collections d'histoire naturelle. Ils ont le corps ovale , subcylin- drique, et, en général , le corselet renflé. Leurs palpes sont courts , avec le dernier article plus gros. Ges in- sectes habitent , la plupart , l’intérieur des maisons, contrefont le mort lorsqu'on les touche , et ont des couleurs sombres. Voici leurs divisions. (1} Antennes beaucoup plus courtes que le corps. (a) Antennes pectinces dans les mâles, en scie dans les femelles, Ptilin. (b) Antennes simples, non pectinées, ni en scie. Vrillette. (2) Antennes presque aussi longues que le corps, très peu en scie. Le corsèlet plus étroit que l'abdomen. Pune. Gibbie. PTILIN. 649 PTILIN. ( Piilinus.) Antennes pectinées dans les mâles , en scie dans les femelles , un peu plus longues que le corselet. Mandi- bules bidentées au sommet. Corps oblong , subcylindrique. Corselet large , sub- globuleux. Tête saillante , inclinée. Antennœ in maribus pectinatæ, in feminis serratæ, thorace pauld longiores. Mandibulæ apice dentatæ. Corpus oblongum , subcylindricum. Thorax latus , convexus, subglobosus. Caput prominulum , inflexum. OsservaTions. Le ptilin est un petit coléoptère très rap- proché des vrillettes par ses habitudes , et qui ne ressemble au drile que par ses antennes. La larve de cet insecte vit dans les bois morts, y forme de petit trous ronds et pro- fonds, et n’en sort que dans l’état parfait. ESPÈCES. 1. Ptilin pectinicorne. Ptilinus pectinicornis. Pr. corpore nigricante ; elytris fuscis, subcastaneis ; antennis pe- dibusque rufescentibus. Ptinus pectinicornis. Linn, Ejusd. dermestes pectinicornis. Le panache brun. Geoff. 1. p. 65. n° 1. Ptilinus pectinicornis. Fab. ÉL. 1. p. 329. Oliv. Col. 2. n° 17 bis. pl.1.f.1. Latr, Gen. 1. p. 277. Panz. fasc. 3. t. 7. Habite en Europe, sur le bois mort. 2. Pulin pectiné. Ptilinus pectinatus. Pt. niger; antennis pedibusque Jflavis. E Ptilinus pectinatus. Fab. Él. x. p. Sa) Panz. fasc. 6.1. 9. Habite en Allemagne, Il a les élytres striées. Etc. Observ. ei doit être placé le genre dorcatome de Fabricius ( ÉL. 1. 65e HISTOIRE DES INSECTES. p. 330), dont les antennes très courtes n’ont, selon La- treille, que neuf articles, Voyez le dermestes murinus. Panz. fasc. 26. 1 10. VRILLETTE. ( Anobium.) Antennes filiformes, simples, de la longueur du corselet , les trois derniers articles plus longs. Mandi- bules courtes , dentées au sommet. Corps oblong, convexe, subcylindrique. Gorselet large , transverse , un peu en capuchon. Tête inclinée sous le corselet. Antennæ filiformes , simplices, thoracis longitu- dine : articulis tribus ultimis longioribus. Mandibulæ breves, apice deniatæ. Corpus oblongum , convexæum , subcylindricum. Tho- rax latus, transversus , subcucullatus. Caput infra thoracem inflexum. Ogservarions. Les vrillettes tiennent aux ptilins par leurs habitudes et par plusieurs caractères ; mais leurs antennes ne sont ri pectinées , ni en scie. Elles ont le corselet élevé, plus ou moins en capuchon, recevant et cachant en partie la tête. Leursélytres sont dures, couvrant entièrement l’ab- domen. Ces petits coléoptères sont très nuisibles. Plusieurs espèces vivent dans l’intérieur des maisons. Leurs larves vivent dans les boiseries, les meubles en bois, les pou- tres, les solives, etc. Elles percent le bois , s’en nourrissent, et y font une infinité de petits trous ronds comme ferait une vrille, qui le rendent vermoulu. C’est à une espèce de ce genre qu’on attribue ce petit bruit singulier qu’on en- tend souvent, le soir dans un appartement, et qui ressem- ble au bruit d’une montre qui serait de temps en temps interrompu. PTINE. : 651 ESPECES. 1. Vrillette marquetée. Anobium tessellatum. A. fuscum; thorace œquali; elytris subtessellatis. F. Anobium tessellatum. Fab, Éleut. 1. p. 321. Oliv. Col. 2. n° 16. pl. 1. f. 1. Latr. Gen. 1. p. 275. Panz. fasc. 65. t. 3. Byrrhus. Geoïf. 1. p. 112. n° 4. Habite en France, en Allemagne, dans les maisons. 2. Vrillette striée. Ænobium striatum. A. fuscum, inmaculatum; thorace compresso; elytris striatise Anobium striatum. Oliv. Col, 2. n° 16. pl. 2. f. 7. Latr. Gen. 1. p. 296. La vrillette des tables. Geoff. 1. p. 111. n° 1. pl. . f, 6. Anobium pertinax. Fab. ÉL. 1. p. 322. Habite en Europe. Commune dans les maisons. C’est elle, pro- bablement, qui fait ce bruit singulier qu’on entend le soir dans les appartements. Etc. PTINE. (Ptinus.) Antennes filiformes, longues ,simples, insérées entre ies yeux. Palpes subfiliformes. Corps ovale-oblong ; corselet plus étroit que les ély- tres , renflé , en capuchon, souvent muni d’un étran: glement. Un écusson. Abdomen presque ovale. Antennœæ filiformes, longæ , simplices , intrà oculos insertæ. Palpi subfiliformes. Corpus ovato oblongum. Thorax elytris angustior , turgidulus, cucullatus , sœpè coarctatus. Scutellum. abdomen subovales Orsenvariows. Les ptines ont les antennes beaucoup plus longues que celles des vrillettes; le corselet plus étroit que les élytres, et en capuchon. Ils ont la tête petite, le dos con- vexe, les élytres dures, aussi longues que l’abdomen. Ces 652 HISTOIRE DES INSECTES. insectes sont petits, ont la démarche lente, et vivent par- ticulièrement dans les herbiers, les collections d’insectes, les feuilles sèches, la farine, etc. Ils sont une peste dans les cabinets d’histoire naturelle; ils n’épargnent même pas les papiers, les livres. ESPÈCES. 1. Ptine impériale. Pinus imperialis. Pi. fuscus; thorace subcarinato ; elytris maculé lobaté albd. Pinus imperialis. Fab. Él. 1. p. 326. Panz. fasc. 5. 1. 7. Oliv. Col. 2. n° 17. pl. 1. f. 4. Habite en Europe, sur le bois mort, 2. Piine voleur. Ptinus fur. Pt. testaceus ; thorace quadridentato ; elytris fasciüs duabus albis. Ptinus fur. Linn. Fab. ÉL 1. 325. Oliv. Col. 2. no 19. pl, 1. f. 1, a. 6. c. Latr. Gen. 1. p. 299. Bruchus. Geoff. 1. p. 164. 1. pl. 2. f. 6. Habite en Europe. Il dévaste les herbiers, les collections d’in- sectes, elc. GISBIE. ( Gibbium. ) Antennes subsétacées , insérées devant les yeux ; à articles cylindriques. Les yeux très petits, presque aplatis. Corselet court; abdomen grand , renflé, presque globuleux. Elytres soudées. Point d’écusson distinct. Antennœæ subsetaceæ . antè oculos insertæ , articulis cylindricis. Oculi parvi , subdepressi. Thorax brevis ; abdomen magnum, tursidum , sub- globosum. Elytraconnata. Scutellum nullum distinctum. Onservarions. La gibbie est très voisine des ptines par ses rapports et ses habitudes, mais elle a une forme parti- LES BUPRESTIENS. 653 culière, n’a point d'ailes, et offre plusieurs caractères qui semblent autoriser sa distinction. Elle attaque aussi les col- lections d'histoire naturelle. ESPÈCES. 1. Gibbie marron. Gzbbium scotias. G. castaneum, nitidum , læve; antennis pedibusque pubesceri: übus. Gibbium. Scop. Latr. Gen. 1. p. 298. t. 8. f. 4. Bruche sans ailes. Geoff. 1. p. 164. n° 2. Puinus scotias. Oliv. Col. 2, n° 19. pl. 1. f, 2. a. b. Ptinus scotias. Fab. ÉL. 1. p. 327, Panz. fase. 5. t. 8. Habite l’Europe australe , dans les cabinets d'histoire naturelle. 2, Gibbie sillonnée. Gibbium sulcatum. G, thorace quadrisulcato villoso ; albidum ; elytris fusco-testa- ceis, nitidis. Piinus sulcatus. Fab. ÉL. 1. p. 327. Habite aux Canaries. Trouvée dans un envoi de plantes sèches, LES BUPRESTIENS. Sternum antérieur s’avancant sous la tête, presque sous la uche,et sa partie postérieure se prolongeant en ur. pointe , soit aiguë, soit émoussée. Le; buprestiens peuvent être aussi nommés ster- noæ, ns, parce qu'ils sont distingués des autres pen- tam ces filicornes par leur sternum antérieur, c’est- à-dire , par cette partie de la poitrine qui est située entre la première paire de pattes; cette partie , ici très remarquable, s’avançant jusque sous la bouche, et son extrémité opposée se prolongeant en arrière en une pointe bien découverte. | Ces insectes ont des antennes filiformes , le plus sou- vent en scie ou pectinées , jamais longues , dépassant 654 HISTOIRE DÉS INSECTES. à peine lé corselét par leur longueur. Leur corps est férmé , alongé ou en ellipse oblongue', et léur tête ést enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet. Ils ne vivent que de matières végétales , et offrent souvent des cou- leurs assez brillantes. On ne les divise qu’en. très peu de genres, mais deux de ces genres embrassent chacun un grand nombre d’ espèces : voici leurs divisions. (1) Mandibules entières à leur pointe, sans échaférete ni deht par- ticulière. (a) Palpes filiformes. Le pénultième article dés tarses bitobe. Bupreste. Cérophyte. (b) Palpes à dernier article plus gros. Tous les articles des tarses entiers. Mélasis. (2) Mandibules échancrées ou bifides à leur extrémité. Tous les ar- ticles des tarses entiers. Taupin. BUPRESTE. ( Buprestis. ) Antennes filiformes, le plus souvent en sie, à péine de la longueur du corselet. Mandibules simples; mà- choires à deux lobes. Palpes courts, filiformes, ou à peine plus gros au bout. Corps élliptique-oblong. Corselet large, à sagles postérieurs non prolongés. Antennæ filiformes , sœæpius serratæ ; thorace bre- viores , aut thoracis vix longitudine. Mandibuleæ sim- plices ; maxillæ lobis duobus ; palpi breves, fiiformes, aut vix apice crassiores. Corpus elliptico-oblongum. Thorax subtransversus , ‘angulis posticis non extrorsüm prominulis. BUPRESTE. 655 Osservarions. Les buprestes constituent un très beau genre, nombreux en espèces, parmi lesquelles il s’en trouve qui sont ornées de couleurs si riches, si brillantes, qu’elles font partie des plus beaux coléoptères connus. Aussi Geof- froy les a-t-il nommées richards en français. C’est Sürtout parmi les buprestes exotiques que l’on voit les plus gran- des et les plus belles espèces. à Ces insectes ont beaucoup de rapports, par leur forme générale, avec les taüpins ; maïs il n’ont point la faculté de sauter, et ils ont le pénultième article des tarses bilobé. Ïls marchent assez lentement; mais leur vol est facile, surtout lorsqu’il fait beau et que le temps est chaud. Leurs élytres sont fermes, et souvent dentées à leur extrémité postérieure. La larve des buprestes n’est point connue, mais on présume qu’elle vit dans le bois. L’insecte parfait se rencontre sur les fleurs, sur les feuilles, dans les chan- tiers, eic. ESPÈCES. 1. Pupreste géant. Buprestis gigas. B. viridi-œnea, nitida ; thorace lœvi; elÿtris rugosis, biden- latis. | Buprestis. Linn. Buprestis gigantea. Fab. El. 2, p. 187. Oliv. Col. 2. n° 32. pl, 1. f. 1. a. 6. Habite a Cayenne. 2. Bupreste bande-dorée. Buprestis viliata. B, viridi-cærulea ; elytris bidentatis punctatis; lineis quatuor ele- vatis viridi-æneis; vitté latä aured. - Buprestis vitlata. Fab. ÉL. 2. p. 187. Oliv. Col. », n° 32. pl. 3. f. 17. a. Habite aux Indes orientales. 3. Bupreste à faisceaux. Buprestis fascicularis. B. viridi-aurea, interdum obscura, scabra; elytris integris; punctis fasciculato-pilosis. Buprestis fascicularis. Linn. Fab. ÉL 2. p. 201. Oliv. Col, 2. n° 32. pl. 4. f. 38. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 656 HISTOIRE DES INSECTES. 4. Bupreste ocellé. Buprestis ocellata. B. viridi-nitens; elytris tridentatis; maculis duabus aureis ocella- rique flavé. | Buprestis ocellata. Fab. ÉL. . p. 193, Oliv. Col. 2. no 32, pl. 1. f. 3. Habite les Indes orientales. Etc. CÉROPHYTE. (| Cerophytum. ) Antennes très pectinées ou branchues d’un côté dans les mâles, en scie dans les femelles. Mâchoires à deux lobes. Palpes en massue. Corps ovale , déprimé. Pénultième article des tarses bifide. Antennes valdè pectinatæ , vel hinc ramosæ in maribus , in feminis serratæ. Maxillæ lobis duobus. Palpi clavati. Corpus ovale, depressum. Tarsi articulo penultimo bifido. OsservarTions. Le type de ce genre est encore peu connu. C’est un insecte qui, quoique voisin du mélasis, en paraît très distingué. ESPÈCE. 1. Cérophyte élatéroïde. Cerophytum elateroides. Melasis elateroides. Latr. Hist. nat., etc. vol. 9. p. 76. Cérophyte. Latr. Considérations gén., etc. p. 169, Habite aux environs de Paris. IL est noir, strié. MÉLASIS. ( Melasis.) Antennes pectinées dans les mâies , en scie dans les femelles, de la longueur du corselet. Mandibules en- tières, Mächoires simples. Palpes en massue. TAUPIN, 657 Corps cylindrique ; corselet un peu écarté de l’ab- domen postérieurement : à angles postérieurs prolon- gés de chaque côté en une dent pointue. Tous les arti- cles des tarses entiers. Antennæ in maribus pectinatæ , in feminis serratæ , thoracis longitudine. Mandibulæ maxillæque integer- rimæ. Palpi clavati. : Corpus cylindricum. Thorax posticè ab abdomine remotiusculus : angulis posticis utroque latere in den- tem acutam pt me Tarsorum articuli omnes in- tegri. Osservarions. Les melasis tiennent aux taupins par les angles postérieurs de leur corselet et par leurs tarses à arti- cles entiers ; mais il ne sautent point. On n’en connaît qu’une espèce. Elle vit dans le bois mort. ESPÉCE. 1. Mélasis flabellicorne. Melasis AbREorhre| Elater buprestoides. Linn. Melasis flabellicornis. Fab. ÉI, 1. p. 331. Latr. Gen, 1. p. 247, Oliv. Col. 2. n° 30. pl. 1. f. 1. Panz. fasc. 3. 1. 0. Habite en Europe. TAUPIN. | Elater. ) Antennes filiformes, en scie , à peine de la longueur du corselet, Mandibules bifides ou bidentées au som- met. Palpes maxillaires subsécuriformes. Goxps alongé , un peu déprimé. Angles postérieurs du corselet pornins. saillants. Pointe postérieure de l’avant-sternum s’ayançant dans une cavité de la poi- trine , et servant de ressort pour faire sauter le copps. Antennœ filiformes, serratæ ; thoracis vix longitu. Tome 1v. 10eS 658 HISTOIRE DES INSECTES. dine. Mandibulæ apice bifidæ aut bidentatæ. Palpi mazxillares subsecuriformes. nes sl r Corpus elongatum , depressiusculum. T horacis an- guli posteriores aculi , prominuls.. Sterni antici acumen posticale in cavitatem PÉCIONES depr imens sq a sal- tum edit: Orservarions. Les taupins ont beaucoup de, rapports avec les Puprelsss et leur ressemblent par la forme gé- nérale ; mais ils s’en distinguent par leurs mandibules, par les able postérieurs de leur corselet, par leur ficulté de sauter lorsqu' on les mêt sur le dos, et parce que leurs tarses sont à articles entiers. Onvoit au-dessous de leuritête et.sur la partie inférieure. de,leur çorselet, deux rainures , une de chaque côté, dans lesquelles se logent les her lorsqu'elles sant abaissées. Ces insectes constituent un genre fort nombreux ges pèces , parmi lesquelles on en connaît qui sont phosphori- ques et lumineuses dans l’obscurité. Leurs larves vivent dansles troncs d’arbres pourris, dans les racines des plantes et dans les vieilles souches. D’après celle d’une espèce observée par Degeer, elles sont peut-être pourvues depetites antennes. ESPÈCES. | Quelques-unes des exotiques. | Taupin flabellicorne. Eater flabellicornis. Æ. fuscus; antennarum. fasciculo flabelliformés . Elater flabelliformis. Linn. Fab. ÉI. à. p. 221. Oliv. Col. 2. n° 31. pl. 3. f. 28. Habite aux Indes orientales. 4. Taupin racheté: E later speciosus. E'. albidus, nigro-maculatus. Elater speciosus. Fab. ÉL, 2. p. 222, -Qliv. Col. 2. no 31. pl 9.£ oO. Habite aux Indes orientales. LES STAPHYLINIENS. 659 3. Taupin lumineux. £latér noctilucus. Æ. thoracis lateribus maculé flava glabré. F. Elaier noctilucus. Linn. Fab. ÉI. 2. p. 223. Oliv. Col. 2. n° 31. pl. 2. f. 14. Habite l Amérique méridionale, les Antilles. 4 Taupin phosphorique. Elater phosphoreus. E, ihorace posticé maculis duabus glabris flavis. F. ÆElaier phosphoreus. Linn. Fab. ÉI. 2. p. 223. Oliv. Col. 2. ne 31. pl. 2. f. 20. et f. 14. à. Habite à Cayenne, Surinam. Etc. Parmi les espèces indigènes de l'Europé, voyez dans Fabri- cias les Æ. ferrugineus, ruficollis , castanéus, &terrimus, muri- nus, tessellatus, marginatus, etc. LES STAPHYLINIENS. Antennes filiformes ou moniliformes, souvent subper- fohées; grossissant quélquefois vers le bout. Mandi- bules fortes , arquées, aiguës. Corps alongé ; étroit. Elytres très courtes, laissant, en général; une grande partie du dos de l'abdomen à nu | Les staphyliniens sont assurément rès reconnais- sables par les caractères que je viens de citer , et sur- tout par leur corps alongé et leurs élytres couries, qui laissent à nu une grande partie du dos de l’abdomen. Les hanches des 14e paites antérieures de ces insectes sont grandes; et deux vésicules coniques pointues, que l'animal fait sortir et rentrer à son gré , sont siluées près de l’anus à l’extrémité de l'abdomen, qui se ter- mine en pointe. Ces insectes courent avecagilité et volentfacilement. Lorsqu'on les touche, ils relèvent Îeur queue ou la partie postérieure de leur abdomen, comme s'ils vou- 42* | 660 HISTOIRE DES INSECTES. laient piquer ou se défendre. Ils fréquentent les lieux où se trouvent des matières en putréfaction, soit végétales ou animales. On les rencontre souvent par terre, dans les fumiers , autour des excréments, sous les pierres. On les trouve aussi dans les lieux humides, les plaies des arbres , et sous leurs écorces. Linné en avait formé un seul genre, sous le nora de staphylinus ; on le partagea ensuite en trois genres particuliers , et des-lors ces insectes furent considérés comme formant une famille. Les entomologistes, reconnaissant, avec raison, que : les staphyliniens constituaient une famille naturelle, qu'il fallait partager en plusieurs genres , portèrent peut-être trop loin leur art des distinctions ; car ils formèrent , aux dépens du genre staphylinus de Linné, un grand nombre de genres particuliers auxquels il se- rait difficile de trouver l’importance qui convient à des distinctions génériques. C’est-là , see , que se trouve le danger de l’abus. Quant au nombre des genres, m’efforçant de les ré- duire à celui qui me paraît indispensable , et em- ployant toujours les observations intéressantes qu’on doit à Latreille, je diviseles staphyliniens de la manière suivante. Ceux qui voudront faire une étude particulière de cette famillle, pourront recourir à l2 Monographie des microptères qu'a publiée M. Gravenhorst, en deux vol. in-8o. DIVISION DES STAPHYLINIENS. (1) Tète découverte, entièrement séparée du corselet par un cou ou par un étranglement. STAPHYLIN. 661 (a) Labre divise profondément en deux lobes. (—+) Tous les palpes filiformes. Staphylin. (——+) Les quatre palpes terminés par un article plus cr ou seulement les labiaux, Oxypore. {b) Labre entier, (—) Palpes maxillaires presque aussi longs que la tête. Pédère. {+—+) Palpes maxillaires beaucoup plus courts que la tête. (*) Antennes insérées devant les yeux sous un rebord, Oxytèle. (**) Antennes insérées à nu entre les yeux ou près de leur bord interne. Aléochare. (2) Tête enfoncee postérieurement dans le corselet jusques aupres des yeux. Loméchuse. Tachine. STAPHYLIN. (Staphylinus. ) Antennes filiformes, de la longueur du corselet, in- sérées entre les yeux ou devant les yeux. Labre bilobé. Palpes filiformes. Tète entièrement saillan!e. Corps alongé , étroit. Élytres très courtes. Antennœ filiformes , nbruee. thoracis lon- gitudine , intrà oculos , vel antè oculos insertæ. La- brum bilobum. Palpi filiformes. Caput penätùs exsertum. Corpus elongatum, angus- tum. Elytra abbreviata. Osservarions. Les staphylins sont faciles à reconnaitre, 66 HISTOIRE DES INSECTES. ayant la tête tout-à-fait dégagée du corselet, le lab re bilobé, et les quatre palpes filiformes. C’est par LORS de leurs palpes qu'on les distingue de nos oxypores. Ces insectes sont carnassiers, se nourrissent des autres.insectes qu'ils peuvent attraper, Ou vivent autour. des.cadavres et des fu- miers. Ils ne piquent point, mais ils mordent ou pincent avec leurs mandibales. Je réunis à ce genre les pinophiles et les lathr obies, quoique ceux-ci aient les antennes insé- rées devant les yeux. ESPÈCES. 1. Staphylin bourdon. Staphylinus hirtus. St. hirsutus, niger; thorace ‘abdomineque postice flavis. Staphy linus hirtus. Linn. Fab. ÉI. 2. p. 580. Oliv. Col. 3. n° 42. pl. r.f. 6. Latr. Gen. 1. Panz. fasc. 4.t. 19. Habite en Europe, autour des cadavres. 2. Staphylin odorant. Staphylinus olens. St. niger, opacus ; immaculatus, capite thorace latiore. Staphy linus olens. Fab. ÉL. 2. P. 991. Oliv. Col. 3. n° 42. pl. 1.f. 1, Panz. fasc. 29. t. 1° Habite en Europe, autour des cadavres. Commun près de Paris. 3. Staphylin érythroptère. Staphylinus erythropterus. $£. ater; elytris antennarum basi pedibusque rubris. Staphylinus erythropterus. Linn, Fab. ÉL, 2. p. 593. Oliv. Col. 3. n° 42. pl. 2. f. 14. Panz. fase, 27. t. à. Habite en Europe, dans les fumiers. Etc. Ajoatez-y les $4. murinus, aureus, œneus, hoœmorrhoïdalis, oculatus , erythrocephalus , similis , cyaneus, pubescens, cu- preus, stercorarius, brunnipes, fulgidus , elegans, pilosus, po- litus, amoœnus, d’ TETE et pour la lathrobie, voyez St. elon- gatus de Fabsioins Gpastderhés, Panz. fase. 9. t. 12.). 3 OXYPORE. ( Oxyporus. ) Antennes courtes, épaisses, moniliformes , perfo- "OXYPORE. 663 liées. Labre bilobé. Palpes labiaux terminés. par un article plus grand , sécuriformé. Tête saillante , corps alongé.Elytres trésesurtés. Antennæ breves, crassiusculæ ,.moniliformes.,.per- foliaiæ Labrum bilobum. Palpi labiales articulo ul- timo majore , securiformi. Caput exsertum. Gorpüs elongatum. Elytra abbre- viaia. Osservarions. Les Oxÿpores, dontiis ’agitici, sont ceux de Latreille, auxquels je réunis son astrapée, quoiqu’elle ait les quatre palpes terminés par un article plus grand, et les antennes plus grêles. Ainsi les staphylins ont les quâtre palpes filiformes; et mes oxypores ont au moins deux pal- pes terminés par un article plus grand , ce qui peut suffire pour Jes séparer. En général, les mandibules sont gran des, avancées. ESPÈCES. | [Celles qui ont les palpes maxillaires filiformes.] 1. Oxypore roux. Oxyporus rufus. O. rufus, capite elytrorum abdominisque postico nigris. Staphylinus rufus. Linn. Oxyporus rufus. Fab. ÉL:5. p. 604. Ofv. Gol. 3. n° 43. pl. 1. f. 1. Panz. fase. 16. t. *0. Latr. Gen. 1, p. 284. Habive en Europe, dans les bolets, les agarics. : 2, Oxypore grandes dents. Oxyporus maæillosus. O. ater ; elytris FE angulo postico nigro; abdomine rufo ; ano AUS Ozyporus maxillosus. Fab. ÉL. ». p. 605. Panz. fase. 16, t. 20. Habite en Allemagne. [Les quatre palpes à dernier article plus its y 3. Oxypore de l’'orme. Oxiporus ulrni. ©, ater, ntidus ; antennarum articulo primo , elytris -abdéranis- 664 HISTOIRE DES INSECTES. que segmenio penultimo rufis. D. Staphyllinus ulmi. Ross. f. etr, 1.t. 5. f. 6. Oliv. Col. 3. n° 42. pl. 4.f. 37. Staphylinus ulmineus. Fab. ÉL. 2. p. 505. Panz. fasc. 88. t. 4. Æstrapœus ulmi. Latr. Gen. 1. p. 284. Habite l'Italie, la France australe, sous l’écorce de L'opnéé ns PÉDÈRE. (Pæderus. ) Antennes moniliformes, grossissant insensiblement, ou se terminant en une massue de deux ou trois arti- cles. Labre entier. Palpes maxillaires presque aussi longs que la tête. Tête saillante. Corps alongé, étroit. Elytres très courtes. Antennæ moniliformes, extrorsüm sensim crassiores, vel in clavam bi seu triarticulatam terminatæ. La- brum integrum. Palpi maxillares longi, capitis ferè longitudine. Caput exsertum. Corpus elongatum , angustum. Elrytra abbreviata. Osservarions. Les pédères sont bien distingués des staphylins et des oxypores par leur labre entier. Dans les pédères de Fabricius et de Latreille, les antennes sont in- sérées devant les yeux et vont seulement en grossissant ; dans les stènes, les antennes s’insèrent pres du bord in- terne des yeux et sont terminées en massue. L'insertion des antennes w’est point en accord avec la forme en mas- sue de ces parties, puisque dans l’évæsthète de Graven- horst, les antennes en massue sont insérées devant les yeux. Nos pédères, distingués par la tête saillanteentièrement, le labre entier, et les palpes maxillaires presque aussi longs que la tête, sont des insectes qui aiment les lieux humides, et qui vivent effectivement sur le bord deseaux. OXYTÈLE. 665 ESPÈCES. [Celles doni les antennes sont insérées devant les yeux.] :. Pédère des rivages. Pæderus riparius. P. rufus; elytris cœruleis; capite abdominisque apice nigris. Staphylinus riparius. Linn. Geoff. 1. p. 369. n° 21. Pœderus riparius, Fab. Él. 2. p. 608. Oliv. Col. 3. n° 44. pl. 1. f. 2. Panz. fasc. 9.t. 11. Habite en Europe, près des eaux. 2. Pédére ruficolle. Pæderus ruficollis. P. niger; thorace rufo, elytris cyaneis. Pœderus ruficollis. Fab. ÉI. 2. p.608. Panz. fasc. 29. t, 2. Oliv. Col. 3. no 44. pl. 1. f. 1. a. b. c. Staphylinus. Geoff. 1. p. 370. n° 23, Habite en Europe , près des eaux. { Celles dont les antennes s’insèrent près du bord in- terne des yeux. \ 3. Pédère à deux points. Pœderus biguttatus. P. niger; elytris puncto albido; oculis prominulis. Staphylinus biguttatus. Linn. Geoff, 1, p. 371. ne 24. Panz. fasc. 11.1. 17. Stenus biguttatus. Fab. ÉI. 2. p. 602. Latr. Gen. 1. p. 294. Pœderus biguttatus. Oliv: 3. no 44. pl. 1.f. 3. a. b. Habite en Europe, sur le bord des eaux. Etc. Voyez stenus juno de Fabricius. OXYTÈLE, ( Oxytelus, - Antennes filiformes , insérées devant les yeux , sous un rebord , grossissant quelquefois vers leur extrémité. Labre entier. Palpes subulés ou filiformes : les maxil- laires beaucoup plus courts que la tête. Tête saillante. Corps alongé , déprimé. Elytres rac- courcies. Pattesantérieures à jambes souvent épineuses. Antennæ filiformes , antè oculos sub margine promi- 666 HISTOIRE DES INSECTES. nulo inseric, versùs extremitalem interdüm crasses- sentes. Labrum integrum . Palpi subulati aul L fil iformes. : maxillaribus capite mulid brevioribus. Caput penitàs detectunr. Corpus oblongum ‘aüt'élon- gatum depressum. Elyira abbreviata. Petles antici sœpè spinost. Ossenvarions. Sous le nom d’oxytèle, je réunis les oxy- tèles, les omalies, les protéines ct les lestèves de Latreille; ces insectes ayant tous, selon ce savant, les antennes insé- rées sous un rebord devant les yeux. bte tête est décou- verte, et leur labre est comme dans les pédères ; mais leurs Dali ol maxillaires, beaucoup plus courts que la tête, les en distinguent. ESPÈCES. 1. Oxytéle jayet. Oxyielus piceus. O. niger; thorace trisulcato; pedibus pallidé testaceis. Oliv. Staphylinus piceus. Tinn. Fab. ÉL. 2. p. 6or. Panz. fase: 27. t. 192. Oxytelus piceus. Oliv. Encycl. ne 1. À Habiteen Europe, dans les fientes des animaux. Oxytèle tricorne. Oxytelus tricornis. O. niger ; capite bicorni; thoracis cornu porrectoracuto; elytris rufis. Oki. Oxytelus tricornis. Oliw. Encycel. ne 13. Staphy linus tricornis ; ejusd. Col, 3. no 42. pl. 6. f. 66. Staphylinus armatus. Panz. fase. 66. t. 17. Habite en Europe, sous les pierres. 3. Oxytèle rivulaire. Oxytelus rivularis: O. niger, nitidus; elytris fuscis; thorace sulcato. Omaliuin rivulare. Grav. Lair. Gen. 1. p. 298. Oliv. Encycl. Stephylinus rivularis. Oliv. Col. 3. n° L2. à 3. £. 29. Panz.fase. 27..t.,.13- (# Habite en Europe. Etc. Voyez profeinus, Latr. Gen. 1.p. 298, et 14? "Gen. Ti p- 297. ALÉOCHARE, ‘| 667 ALEOCHARE. (Alochara:) Antennes moniliformes , subperfoliées., insérées entre les yeux, à insertion découverte. Labre entier. Palpes terminés en alène : les imaxillaires plus courts ue la tête. Tête saillante, corps alongé. Eiytres trés courtes. Point de jambes épineuses. Anterinæ moniliformes , subperfoliatæ , intrà oculos insertæ.: insertione detecté. Labrum integrum. Palpi apice subulati : maxillaribus capite drevioribus. Caputexsertum. Corpus elongatum. Elytra .perbre- via. Pedes tibiis spinosis nullis. Osservarions. Les a/éochares tiennent de très près à notre genre oxytèle; mais leurs antennes ne s’insérent point sous un rebord; leur insertion se fait à nu, entre les yeux. Leur corselet est en carré arrondi aux angles. Ces in- sectes sont fort agiles; leurs espèces connues sont assez nombreuses. ESPECES. 1 Aléochare cannelée. Aleochara canaliculata. A. flava; capite abdominisque cingulo atris; thorace canali- culato. Staphylinus canaliculatus. Fab. ÉL. 2. p. 599. Pauz. fasc. 27. t. 10. Oliv. Col. 3. no 42. t. 3. f. 31. Aleochara canaliculata. Grav. Latr. Gen. 1. p. 301. Habite en Europe, sous les pierres. 2. Aléochare du bolet. Æleochara boleti. A. fusco-nigra; élytris pedibusque pallidioribus. Staphylinus boleti. Linn, f. suec. Gmel. 3. p. 2031. An staphylinus socialis ? Oliy. Col. 3. n° 42. pl, 3. f. 25. a. b Habite en Europe, dans les bolets, les agarics. Etc. 668 HISTOIRE DES INSECTES, LOMÉCHUSE. ( Lomechusa. ) Antennes à peine de la longueur du corselet , se terminant en massue perfoliée, oblongue, ou en fuseau. Maudibules simples, pointues , arquées à leur pointe. Palpes terminés en alène. Tête étroite, enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong, subelliptique. Point de jam- bes épineuses. | Antennœæ vix thoracis longitudine , in clavam per- foliatam oblongam subfusiformem terminatæ. Mandi- bulæ simplices, acutæ : acumine arcuato. Palpi apice subulati. Caput angustum , in thoracem posticè intrusum. Cor- pus oblongum , subellipticum. Pedes tibiis non spinosis. Osservarions. Les /omechuses seraient des aléochares si leur tête était entièrement découverte; mais elle est en- foncée jusque près des yeux dans le corselet. Ce corselet va ordinairement en se rétrécissant d’arrière en avant. Les ély- tres sont raccourcies. | ESPÈCES. 1. Loméchuse biponctuée. Lomechusa bipunctata. L. nigra ; elytris maculd posticd rufo -sanguined ; thorace con- vexzo. Aleochara bipunctata. Latr. Gen. 1. p. 301. Staphylinus bipunctatus ? Oliv. Col. 3. n° 42. pl, 5. f. 44. a. 6. Habite aux environs de Paris, dans les fientes des animaux. >. Loméchuse paradoxale. Lomechusa paradoxa. L. depressa, brunnea; elytris pallidioribus ; thoracis margine reflexo. ; Staphy linus emarginatus. Fab. El. 2. p. 6oo. Oliv. Col. 3. n° 42. pl. 2.f. 12. a, b. c. d. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. TACHINE. 669 TACHINE. (Tachinus. ) Antennes submoniliformes, grossissant vers leur sommet , insérées devant les yeux. Mandibules simples. Palpes , soit filiformes, soit terminés en alène. Tête enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong. Elytres raccourcies, mais un peu gran- des. Jambes épineuses. Antennœ submoniliformes , versüs apicem crassio- res , antè oculos insertæ. Mandibulæ simplices. Palpi vel filiformes , vel apice subulati. Caput in thoracem posticè intrusum. Corpus oblon- gum. Elytra abbreviata, majuscula. Pedes tibüs spi- nosis. Osservarions. Les tachines, auxquelles nous réunissons les tachypores, ont les antennes plus écartées à leur inser- tion que les loméchuses, et moins en massue. Elles s’en distinguent d’ailleurs par leurs jambes épineuses, et par leurs élytres qui, quoique raccourcies, recouvrent sou- vent la moitié de l’abdomen, quelquefois un peu plus. Dans les tachines de Gravenhorst, les palpes sont filifor- mes ; ils sont terminés en alène dans ses tachypores. ESPÈCES. 1. Tachine rufipède. Tachinus rufipes. T. ater, nitidus ; pedibus rufis, Oxyporus rufipes, Fab. Él, 2. p. 607. Staphylinus rufipes. Oliv. Col. 3. n° 43. pl. 4. f. 35. a. b. c. d, Staphylinus. Geoff. 1. p. 367. n° 15. Tachinus rufipes. Grav. .Latr. Gen. 1. p. 209. ( /Vunc oxy- porus. } Habite en Europe, dans les excréments des bœufs. 2. Tachine bipustulée. Tachinus bipustulatus. T. ater, niidus; elytris maculé baseos anoque rufis. Oxyporus bipustulatus. Fab. É1, à, p. 606. 650 HISTOIRE DES INSECTES, Panz. fasc. 16. t. 21, Habite en France, en Alone, EUce 41 3. Tachine marginée. Tachinus marginatus:" T. ater, nitidus ; thoracis margine pedibus elyirisque rüfis ; his suturd maculäque marginal rigris. Qt Oxyporus marginatus. Fab. I, 2: p. x uk Panz, fasc, 29. t. 17. Habite en Allemagne. Etc. LES CARABIENS. Six .palpes, articulés : quatre maxillaires et deux labiaux. Aucune famille, dans les coléoptères; n’estplus éminemment caractérisée que celle des Carabiens , puisque ées insectes ont tous six palpes , et qu’ils sont fes seuls coléoptères qui soient dans ce cas. Ils ont , en effet, deux palpes sur la lèvre inférieure, et quatre palpes maxillaires , c'est-à-dire, deux sur chaque mâchoire, l’un externe, plus grand, qua - driarticulé , et l’autre interne , plus petit, n'ayant que deux articles. Tous les autres coléoptères n’ont à la bouche que quatre palpes. Tous les Carabiens'sont carnassiers , soit dans l’état de larve, soit dans celui d’insecte parfait. Ils courent, en général; avec beau- coup de célérité ; parmi eux, tés uns sont ailés et vo- lent facilement , tandis que les autres sont aptères. Les antennes de ces insectes sont filiformes et pres- que toujours simples. Leur. lèvre inférieure.est reçue dans une échancrure du menton. Les deux pattes an- térieures sont rapprochées à leur origine , insérées sur les côtés d’un sternum comprimé , et portées sur une . CARABIENS. 6: grande rotule. Les deux postérieurs ont un grand itro- chanter à leur naissance. Comme cette famille est très diversifiée, très nom- breuse en espèces , on a dù la diviser en plusieurs gen- res, pour en faciliter l’étude; et, probablement, ving-huit à trente genres pourront amplement suffire pour ja faire connaître, lorsque l’on aura des moyens convenables de les établir. Mais les entomologistes, croyant devoir employer à des coupes génériques tou- tes les distinctions qu’ils ont pu saisir, en ont déjà présenté un nombre si considérable , que l'étude des carabiens n’est maintenant praticable qu’à très peu de personnes. Tel est , comme je l’ar dit, en parlant des staphy- liniens , le danger de l’abus , même des meilleurs cho- ses. Et ici l’abus naît de ce qu’on oublie de considérer que, dans toute famille quelconque, la nature exécute toujours une diversité croissante parmi les races, qui n'a guère de terme qu’à l’espèce même. Jusqu'à elle , des distinctions peuvent donc être possibles, si l’on descend jusqu'aux plus petites particularités de détail qu'on peut apercevoir. C’est uneerreur de croire que toutes lesespèces d’un genre doivent se ressembler dans toutes les particula- rilés dont je viens de parler. Je réponds, d’après mon expérience dans l’étude des productions de la nature, que cela est impossible ; etque toutes les fois que deux insectes ne seront pas deux individus de la même es- pèce, on trouvera presque toujours en eux des diffé- rences dans les objets de détailen question. Obligé de suivre, à l’égard des carabiens , comme à celui des autres familles d’insectes , les principaux ca- ractères indiqués par les entomologisteset surtout ceux de Latreille , je crois ayoir donné une extension suffi 672 HISTOIRE DES INSFCTES. sante au nombre des genres à admettre , en divisant cette grande famille de la manière suivante. DIVISION DES CARABIENS. De 0 mar Ce te $. Point de pattes en nageoires : toutes sont propres à la course. [Carabiens coureurs. ] (1) Mâchoires ayant à leur sommei un onglet qui s’articule avec elles. (a) Corselet presque aussi large que long. Tous les articles des tarses entiers. L Maaticore. Cicindèle. {b) Corselet étroit , alongé. Le pénultième article des tarses bi- lohé. Colliure. (2) Mâchoires terminées en pointe ou en crochet, sans articulation à leur sommet. | (a) Palpes extérieurs (les maxillaires externes et les labiaux } non subulés ni aciculés à leur extrémité, mais terminés par un article de la grosseur du précédent ou plus gros, plus dilaté. (o) Une forte échancrure au côté intérieur des deux premières jambes. * Les élytres tronquées ou très obtuses au bout. (+) Languetie de la lèvre inférieure entière. Anthie. Graphiptère. Brachine. ? Lébie. (++) Languette de la lèvre subtrilobée, ayant, dé chaque côté, une division en forme d'oreillette. 2 Corselet en forme de cœur. Un cou. Zuphie. DIVISION DES CARABIENS. | 675 Ce | © Corselet subcylindrique. Point de cou, Drypte. ** Élytres non tronquées à leur extrémité, Point de suture à Ja base de la lèvre inférieure. Siagone. (+) Lèvre inférieure articulée à sa base, et sa languette presque toujours trilobée. = Jambes antérieures dentées au côté externe où termi- nées par deux longues épines. Scarite. Clivine. 2 Jambes antérieures non dentées au côté externe, mais terminées par deux épines courtes ou moyennes. (y) Point de cou. (z) Mandibules se terminant en pointe. Morion. Harpale. (22) Mandibules tronquées ou très obtuses. Licine. (yy) Un cou distinct. Panagée. Loricère. .(oo) Point d’échancrure notable au côté interne des deux jambes aniérieures. * Labre divisé en deux ou trois lobes, Cychre. Carabe. ‘* Labre entier ou faiblement sinué. (—) Antennes filiformes , à articles cylindriques longs et grèles, Les màchoires ciliées ou barbues au côté ex- Lérieur, Tome 1v. 43 é74 RISTOIRE DES INSECTAS, Nébrie. Pogonophore. Omophron. (—+) Antennes grossissant un peu vers le bout, à articles courts, obconiques. Les mâchoires non ciliées au côté extérieur. Elaphre. , (aa) Palpes extérieurs dont deux au moins sont terminés en alène, ou aciculés à leur extrémité. Bembidion. $$. Pattes postérieures en nageoires : elles sont com- primées et ciliées. [Carabiens nageurs. ] Dytique. Notère. Haliple. MANTICORE, {Manticora. ) Antennes filiformes , à articles subcylindriques. Mandibules grandes , sailiantes, dentées inférieure- ment au côté interne. Tête grande , corps chlong , corselet divisé en deux segments inégaux. Abdomen presque en cœur. Elytres aptères, carénées sur les côtés, embrassant l’abdomen. Antennæ filiformes; articulis subcylindricis. Mandi- buiæ magnæ, exserlæ , infernè latere internc dentatæ. Caput magnum : corpus oblongum depressum ; tho- rax segmentis duobus inœqualibus. Elytra aptera, late- ribus carinata , abdomerique obvoiventia. Abdomen subcordatum. Osservarions. La manticore tient aux cicindèles par l’onglet qui s'articule à l’extrémité de ses mâchoires. Sa CICINDÈLE. 675 bouche est armée de deux grandes maudibules très saillan - tes , arquées et aiguës. Ses mâchoires sont ciliées au côté interne. Tous iles articles de ses tarses sont entiers. ESPÈCES. à. Manticore maxillaire. Manticora maxillosa. M. atra; elytris connaüs scabris. F. Manticora maxillosa. Fab. ÉL. 1. p. 167. Ofiv. Col. 3. ne 39. pl. 1. f. 1. Latr. Gen. 1. p. 193. Habite aù Cap de Bonne-Espérance, Grande, noire. Pattes très longues. 2. Manticore yâle. Mannicora pallida. * M. lœvis, pallida; mandibulis basi bidentatis. F. Maniticora pallida. Fab. ÉL 1. p. 167. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Elle est moins grande que celle qui précède. CICINDÉLE. (Cicindela. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Mandibules saillantes, dentées, Palpes filiformes, velus. Tête large , les yeux globuleux , saillants sur les côtés. Corselet court , subcylindrique, non bordé. £lytres recouvrant Le ailes. Anteñnœæ filiformes, thorace longiores. Mandibulæ exsertæ , dentatæ. Palpi filiformes, pilosi. Caput thorax latius; cculis globosis, ad latera pro- minulis. Thorax brevis, subcydindricus, non margina- tus. Elytra alas obtegentia. Ossenvarions. Les cicindèles, par l'onglet qui s articule à l’extrémité de leurs mâchoires, sont très distinguées des élaphres et des autres carabiens, if les PATATE et les éolliures , qui s’en rapprochent par le même caractère. Ce sont des coléoptères carnassiers, voraces, très agiles. fs 43" 676 HISTOIRE DES INSECTES. sout pourvus d'ailes, et presque tous sont ornés de cou- leurs assez belles, variées selon les espèces. Les tarses sont à articles entiers. Les larves des cicindèles vivent dans la terre ou dans le sable, se tenant dans les trous qu’elles se sont pratiqués. En embuscade, à l'embouchure de ces trous, elles saisissent les autres insectes qui passent auprès, les entraînent et les précipitent dans leur retraite, et les y dévorent. C’est dans les lieux secs, arides et sabionreux, principalement dans les temps chauds , que l’on trouve ces insectes. ESPÈCES. 1. Cicindèle champêtre. Cicindela campestris. C. viridis; elytris punciis quinque albis. Cicindela campestris. Linn. Fab. ÉL. 1. p. 233, Pan. fasc. 85. 3: Oliv. Col. 2. no 33. pl. 1. f. a. 8. c. Latr. Gen, 1. p. 176. Buprestris. Geoff, 1. p. 153. n° 27. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 2. Cicindèle hybride. Cicindela hybrida. C. subpurpurascens ; elytris fascié lunulisque duabus albis ; cor- pore aureo nitido. Cicindela hybrida. Linn. Fab. ÉL. 1. p. 234. Oliv. Col. 2. n° 33. pl. 1. f. 7. Panz. fasc. 85. t. 4. Buprestris. Geoff. 1. p. 155. no 28. Habite en Europe, Commune près Paris. Etc. Obs. Dans la cicindela megalocephala , les palpes labiaux sont plus longs que les maxillaires extérieurs. COLLIURE. (Colliuris.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet. Gha- péron avancé, voüté, arrondi au sommet. Corps alongé, étroit. Corselet long, plus étroit que les élytres, colliforme , atténué en devant. Pénultième articles des tarses bilobé. ANTHIE. 677 Antennœæ filiformes, thoracis longitudine. Clypeus porrectus, fornicatus , apice rotundalus. Corpus elongatum , angustum. Thorax longus, ely- tris angustior, colliformis, cylindricus | anticë atte- nuatus. Tarsi articulo penultimo bilobo. Osservarions. Les colliures se distinguent aisément des cicindèles par leur corselet alongé en forme de cou et par leurs tarses. Ce sont des insectes exotiques, dont on ne connaît point les habitudes. ESPÈCES. 1. Coilliure longicolle. Colliuris longicollis. €. cyanea ; femoribus ferrugineis; elytris punctatis, É Car natis. Colliuris longicollis. Lair, Gen. 1. p. 174. Cicindela longicollis. Oliv. Col. 2. ne 33. pl. 2. f, 15. Collyris longicollis. Fab. Ël. 1. p. 226. Habite aux Indes orientales. 2. Celliure aptère, Colliuris apiera. C. atra; femoribus ferrugineis, connatis, in medio rugosis. Collyris aptera. Fab. EI. 1. p. 226. Habite dans l’Inde, 3. Colliure connée. Colliuris connata. C. aptera, atra, immaculata. Cicindela aptera. Oliv. Col. 2. n° 33. pl. 1. f. 1. Habite aux Indes orientales. ANTHIE, ( Anthia.) Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Man- dibules non dentées, Lèvre inférieure tout-à-fait cor- née, entière, saillante en languette ovale. Corps alongé ; corselet presque en cœur, rétréci postérieurement. Abdomen ovale, convexe. Elytres ap- tères dans presque tous. | 678 HISTOIRE DES INSECTES. Antennæ filiformes, corpore breviores: Mandibülæ simplices. Labium penitùs corneum, iRlEgTuM , in lr- gulam ovalem producitum. Corpus oblongum ; thorax obcordatus , posticè atte- nuatus. Abdomen ovale, convexum. Elyira sœpiùs aptera. Ossenvarions. Les anthies sont des carabiens exotiques, tous ou presque tous aptères, la plupart noirâtres et sou- vent parsemés de quelques taches blanchäâtres, pubescentes. Elies tiennent de très près aux graphiptères, dont elles diffèrent principalement parce que la languette de leur lèvre inférieure est tout-à-fait cornée. Par cette languette, qui est entière et très avancée entre les palpes, elles diffè- rent de la plupart des autres carabiens. Leurs jambes an- térieures sont échancrées au côté interne. ESPÈCES. 1. Anthie à six taches. Anthia sexguttata. A. nigra ; thorace bimaculato ; elytris lœvibus ; ; maculis duabus villoso-albidis. Carabus sexguttatus. Oliv. Col. 3. ne 35. pl. r.f. 6. Anihia sexgutiata. Fab. ÉL. 1.p. 227. Latr. Gen. 7. p. 185. Habite aux Indes orientales. Grand et bel insecte. 2. Anthie à dix taches. Anthia decemguitata. A. atra; elytris novem-sulcatis punctisque decem albis. Carabus decemguttatus. Linn. Oliv. Col. 3. no 35. pl. 2. f..15. 4, et pl. 9. f, 15.€. Anthia decemguttata. Fab. ÉL. 1. p. 221. Habite au Cap de Bonne-Espérance. 3. Anthie maxillaire. ÆAnthia mazxillosa. A. atra ; mandibulis exsertis , longitudine nt thorace [tai ET bilobo. | Anthia mazxillosa, Fab, Éi. p, 220. , nie Caribus maxillosus. Oliv. Col. 3, n° 35. pl. 1. f. 1o4et pl. 8. f, 90. GRAPHIPTERE. 6:9 Habite au Cap de Bonne-Espérance. Grand insecte tout noir. Etc. Ajoutez a. thoracica , a. venator, a. sulcata, a. nimrod , a. 4-guttata, a. tabida de Fabricius et d'Oliv. GRAPHIPTÈRE. (Graphipterus. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Mandibules simples. Lèvre inférieure entière , à lan- guetie saillante, presque carrée, membraneuse sur les côtés. Corps oblong ; corselet presque en cœur, Abdomen presque orbiculaire, aplati. Antennœ fiiformes , thorace longiores. Mandibulæ simplices. Labium integrum , subquadratum, produe- tum , medio coriaceum : lateribus membranaceis. Corpus oblongum. Thorax obcordatus. Abdomen suborbiculare, depressum. Osservarions. Les graphiptères sont très voisins des an- thies par leurs rapports, et tous, ou presque tous, sont pareillement aptères. Mais,outre que ces insectes sont plus petits, plus aplatis et moins alongés que les anthies, lalan- guette de leur lèvre inférieure n’est cornée ou coriace que dans sa partie movenne. 1. Graphiptère moucheté. Graphipterus mulliguttatus. G. ater, apterus ; elytris planis ; margine sinualo punctisque disci albis. Graphipterus muitiguttaius, Lair. Gen. 1. p. 166. Carabus multiguitatus. Oliv. Col, 5. n° 35, pl. 6. f. 66. Anthia variegata. Fab. Ël. 1.p, 223. Var? Habite en Égypte. 2, Graphiptère triliné. Graphipterus trilinealus. G. aier, apterus ; thoracis marginibus albis; ebytris albidis ; su- turé lincdque nigris. 680 HISTOIRE DES INSECTES. Carabus trilineatus. Oliv. Col. 3. no 35. pl, 9. f. ror. Graphipterus trilineatus. Latr. Gen. 1. p. 187. Anthia trilineata. Fab. ÉL. 1. p. 293. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Etc. Ajoutez a. exclamationis de Fab., et a. obsoleta du même. { carabus obsoletus. Oliv. pl. 5. f. 6o.) BRACHINE. (Brachinus. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet, Lèvre inférieure entière, avancée, presque carrée : les deux angles de son sommet un peu en pointe. Corps oblong ; corselet presque en cœur. Abdomen épais, ovoïde ou en carré long. Des glandes à l’anus, lançant une vapeur détonnante et caustique lorsqu’on touche l’animal. Antennœ filiformes, thorace longiores. Labium in- teorum , productum, subquadratum : angulis apicis subacutis. Corpus oblongum ; thorax subcordatus. Abdomen crassum, obovatum, aut elongato quadratum. Glan- dulæ ad anum , tactu crepitantes , vaporem urentem emillentes. Osservarions. Les brachines , ainsi que les lébies , ont la languette de la lèvre inférieure entière et avancée entre les palpes labiaux, comme dans les graphiptères. Cette lan- guette est un peu anguleuse au sommet dans les brachines, et elle est à sommet plus arrondi dans les lébies. Au reste, les brachines sont très singulières par la faculté qu’elles ont de lancer une vapeur détonnante lorsqu’on les touche ou qu’elles se trouvent dans quelque danger, faculté que les lébies ne possèdent point. ESPÈCES. 1. Brachine pétard. Brachinus crepitans. B. capite, thorace pedibusque ferrugineis; elytris nigris. LÉBIE. 68: Carabus crepitans. Linn. Bupreste. Geoff. 1. p. 151. n° 19. Brachinus crepitans. Fab. ÉI. 1. p. 221. Panz. fasc. 30. t. 5. Habite en Europe; se trouve aux environs de Paris. 2. Brachine pistolet. Brachuinus sclopeta. B. ferrugineus ; elytris cyaneis ; suturd baseos ferrugined. Brachinus scolpeta. Fab. ÉL. 1. p. 220. Latr, Hist. nat., etc. 8. p. 244. pl. 72. f. 4. et Gen. 1. p. 188. Habite aux environs de Paris, sous les pierres, 3. Brachine bimaculé. Brachinus bimaculatus, B. niger ; capite elytrorumque puncto baseos, fasciäque medié ferrugineis. Brachinus bimaculatus. Fab, El. 1. p. 215. Carabus bimaculatus. Linn. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 2. f. 16. a. 8, c. Habite aux Indes orientales. Etc, LÉBIE. (Lebia..) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Palpes filiformes , ayant souvent le dernier article plus grand. Languette sans angles au bout. Corps ovale-chlong, très aplati. Corselet un peu en cœur. Pénultième article des tarses bifide dans la plu- part. Antenncœ filiformes, thorace longiores. Palpi filifor- mes : articulo ultimo sæpiüs crassiore. Ligula labii margine supero integro, recto aut rotundato. Corpus ovalo-oblongum , valdè depressum. Thorax subcordatus. Tarsorum articulus penultimus bifidus in plurimis. Osservarions. Les Zébies sont des carabiens de petite taille, qui ont, comme ceux des trois genres précédens, la lèvre A entière, et une forme approchant de celle 689 HISTOIRE DES INSECTES. des brachines. Maison lesen distingue facilement, parce que leur corps est très aplati, et qu’il ne fait point d’explosion vaporeuse. On les trouve sous les pierres, et sur les arbres, sous les écorces ou dans les fissures. ESPÈCES. Lébie tête bleue. Lebia cyanocephala. L., alata ; thorace pedibusque ferrugineis ; capite elytrisque cyaneis. Ù Carabus cyanocephalus. Linn. Fab. ÉL. 1, Pp. 200. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 3. f. 24. Panz. fasc. 75. t. Lebia cyanocephala. Yatr. Hist. nat., etc., 8. p. se pl. 72. TE Buprestis. Geoff. p. p. 149. n° 16. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Lébie petite-croix. Lebia crux-miror. L. alata ; thorace orbiculaio rufo ; elytris truncatis rufis; cruce nLgrd. Carabus crux-minor. Linn. Fab. ÉL. 1. p. 202. Oliv. Col. 3. n° 35. pl, 4. f. 4x. Panz, fasc. 16. t. 2. Lebia crux-minor. Latr. Gen. 1. p. 192. Buprestis. Geoff. 1. p. 150. no 18. Habite en Europe. Commune près Paris. Etc. ZBUPHIE. (Zuphium.) Antennes filiformes, à articles un peu longs. Palpes terminés par un article plus grand, Lèvyre inférieure subirilobée, Corps oblong. Tête rétrécie postérieurement en forme de cou. Corselet presque en cœur. Antennœæ filiformes ; articulis longiuseulis. Palpi articulo majore terminati. Labium subtrilobum: mar- ginis superi lateribus arliculalis. Corpus oblongum. Caput in collum posticé angusta- tum. Thorax subcordatus. DRYPIE, 663 Ossenvarions. Les zuphies, auxquelles je réunis les ga- lérites de Latreille, ont une espèce de cou, et sont ditin- guées des genres précédens parce que leur lèvre inférieure n’est plus simple et entière. Dans les zuphies de Latreille, tous les articles des tarses sont entiers, mais le pénultième artiele est bilobé dans ses galérites. ESPÈCES. 1. Zuphie odorante. Zuphium olens. Z. alatum; thorace rufo; elytris fuscis; maculis tribus rufis. Carabus olens. Ross. fn. etr. tab. 5. f. 2. Galerita olens. Fab. ÉL. 1. p. 215. Oliv. Col. 3. no 55. pl. 11. f. 126. Carabus. Zuphium olens. Latr. Gen. 1. p. 108. Habite l'Italie, le midi de la France. 2. Zaphie fasciolée, Zuphium fasciolatum. Latr, Z. nigrum ; elytrorum vitié abbreviai&, abdomine pedibusque Jerrugineis. Carabus fasciolatus. Ross. fn. etr. 1.t. 2. f. 8. Oliv. Col, 3, no 35. pl. 13. f. 155. a, &. Galerita fasciata. Fab. ÉL. 1. p. 216. Habite en Ttalie et au midi de la France. 3. Zuphie américaine. Zujhium americanum. Z. nigrum; thoraee ferrugineo; elytris cyaneis. Galerita americane, Fab. Éi, 1. p. 214. Lair. Gen. 1. p. 197. Carabus. Oliy. Col. 3. n° 35. pl. 6. f. 72. Habite l'Amérique septentrionale. DRYPTE. (Drypta.) Antennes filiformes. Palpes, soit filiformes , soit ter- minés par un article plus grand. Languette dela lèvre biauriculée au bout. Corps alongé. Corselet subcylindrique, aloñgé en 684. HISTOIRE DES INSECTES. forme de cou. Abdomen large , en carré long, tronqué au bout. Antennæ filiformes. Palpi vel filiformes, vel arti- culo majore terminati. Lab lisula apice biauriculaia. Corpus oblongum. Thorax subcylindricus, angus- tus , in collum elongatus. Abdomen latiusculum , elon- gato-quadratum , apice subtruncatum. OsservATIONS. Sous cette coupe, je réunis des carabiens remarquables par leur corselet alongé, subcylindrique, colliforme , et qui ent la languette biauriculée à son som- met. Ou les a distingués en plusieurs petits genres, savoir : les dryptes de Latreille, qui ont les mandibules avancées, très étroites , la languette linéaire, et les palpes terminés par un article plus grand; les odacanthes et Îcs agres de Fabricius, qui ont Îles palpes filiformes, la tête rétrécie postérieurement, etc. Qu’on les réunisse ou qu’on les di- vise, ces carabiens doivent toujours s’avoisiner. ESPECES. 1. Drypte échancrée. Drypta emarginata. D. cœrulea ; ocre, antennis pedibusque rufis ; elytris apice ema - ginalis. Drypta emarginata. Yatr, Gen. 1. p. 197. tab. 5. f. 5. Fab. ÉL, 1. p.230. Cicindela. Oliv. Col. 2. no 33. pl. 5.f. 38: a. b. Habite er France, en Italie. 2. Drypte mélanure. Drypta melanura. D. thorace cyaneo; elytris testaceis, apice mgris. Odacantha melanura. Fab. El. 1. p. 228. Latr. Hist. nat., etc., 8. p. 255. pl. 72. f. 6. et Gen. 1. p- 194. Atéelabus melanurus. Linn. Carabus angustatus, Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 1.f. 7. a. b. Habite en Europe. 3. Drypte cayennoise. Drypta cayennensis. D. œnea, rugosa, alata; thorace lineari punctato. pe. SIAGONE. 685 Carabus cayennensis. Oliv. Col. 3. no 35. pl. 12. f, 135. Agra ænea, Fab. ÉL. 1. p. 22. Agra cayennensis. Latr. Gen. 1. p. 195. Habite l'Amérique méridionale. Etc. SIAGONE. ( Siagona. ) Antennes presque sétacées, de la longueur du cor- selet. Mandibules pointues, dentées. Palpes extérieurs terminés par un article plusgrand, sécuriforme dans les labiaux. Lèvre inférieure entière, continue avec le menton, sans articulation distincte. Corps oblong, aplati. Corselet séparé de l’abdomen par un étranglement. Abdomen ovale. Antennœæ subsetaceæ, thoracis longitudine. Mandi- bulæ acutæ, dentatæ, Palpi exteriores articulo majore terminati, in labialibus securiformi. Labium inte- grum, cum mento continuum , absque articulatione dis- tincta. Corpus oblongum , depressum. Thorax ab abdomine strangulatione remotus. Abdomen ovale. OeservaTiONs. Ce qui distingue particulièrement les siagones , c’est que, dans ces carabiens, la lèvre inférieure n’a point d’articulation à sa base, et semble n’être qu’une continuité du menton. Ici l’abdomen n’est plus tronqué à son extrémité, comme dans les six genres précédens. Les siagones sont des carabiens exotiques, propres aux pays chauds. ESPÈCES. 1. Siagone rufipède. Siagona rufipes. $. brunneo-nigra, punctata; thorace subsulcato ; antennis pedi- busque rufis. Latr. Siagona rufipes, Latr. Gen. 1. p, 209, tab. 7. f, 9. 686 HISTOIRE DES INSECTES. Cucujus rufipes. Fab. ÉL. 2. p. 93. Habite la côte de la Barbarie. 2. Siagone aplati. Siagona depréssa. $. alata, punctata, nigra; thorace sulcato. Galerita depressa. Fab. ÉL. 1. p. 215. Habite dans l’Inde. Etc. Ajoutez Galerüa plana, Flesus; et Bufo de PARIERS Latr. SCARITE, ( Scarites. ) Antennes submoniliformes, à peine de la longueur du corselet. Labre corné , denté. Mandibules très grandes , avancées , le plus souvent dentées au côté interne. Lè- vre inférieure courte, large, évasée au bord supérieur, à oreillettes nulles. Corps alongé , un peu aplati. Corselet séparé de l’ab- domen par un étranglement. Jambes antérieures den- tées, subdigitées ou Balttées, Antennæ submoniliformes, thoracis vix longitudine. Labrum corneum, dentatum. Mandibulæ maxime, porrect®æ, laiere interno sœpiùs dentatæ. Labium breve, latum , margine supero dilatato obsoletè emarginato : MAC nullis. Corpus elongatum , depressiusculum. Thorax ab ab. domine postice intervallo disjunctus. Pedes antici tibiis éviùs dentatis, subdigitatis aut palmatis. Osservarions. Les scarites, que Linné a confondusavecles ténébrions, sont des carabiens singuliers par leur grandes mandibules, leur corselet large, en croissant, séparé des éiytres par un écartement remarquable. Ces insectes out des couleurs sombres, noirâtres, sont carnassiers, courent avec célérité, vivent dans les terrains sablonneux, s’y creu- sent des retraites, et la plupart ont les élytres connées, et sont aptères. CLIVINE. 687 ESPÈCES. 1. Scarite géante. Scarites gigas. S. ater; pedibus anticis palmato digütatis ; mandibulis sulcatis; , thorace postice dentaio. F. Scurites gigas. FabÉ. |, 1. p. 193. Ofiv. Col. 5. n° 36. pl. 1: Ê 1. à. 8. c. Habite en Afrique et au midi de la France. 2. Scarite des sables. SCarites sabulosus. $. niger, nitidus; thorace l'unato, posticé utrinque subunidentato ; elytris obsoleté striatis. À $carites sabulosus. Oliv. Col. 3. n° 36, pl. 1. f, 8. Latr. Gen. 1. p. 210: Scarites lœvigaius. Fab. Él, 1. p. 124. Panz. fasc. 66. £. 1. | Habite le midi de la France, l’ltalie, l'Espagne, 3. Scarite indienne. Scarites indus. S. ater; thorace cordato canaliculato; elytris Striatis. Ok. Scarites indus. Oliv. Col. 3. n° 36. pl. 1. f. 2. Habite au Bengale. Masse! Etc. er rt pti CLIVINE. ( Clivina. ) Ântennes submoniliformes , à peine de la longueur du corselet. Labre sans dents. Mandibules simples, plus courtes que la tête. Lèvre inférieure saillante, avant deux oreillettes à son sommet. Corps oblong ; corselet oxbiculaire ou carré, séparé des élytres par un espace. Jambes antérieures, soit dentées, soit terminées par deux longues épines. Antennœ submoniliformes, thoracis vix longitudine. Labrum indivisum. Mandibulæ capite breviores ; den- tibus internis nullis conspicuis. Labium exseritum , marginis superi utroque latere articulato, 688 HISTOIRE DES INSECTES. Corpus oblongum ; thorax orbicularis aut subqua- dratus, ab elytris intervallo remotus. Pedes antici tibiis vel extùs dentatis, vel spinis longis duabus ter- minatis. OsservaTIONS. Les clivines ressemblent aux scarites par leur aspect ou leur forme extérieure; mais elles en diffè- rent par les caractères des parties de leur bouche. Ces in- sectes se plaisent plus dans les lieux humides que dans ceux qui sont secs et arides. ESPÈCES. 1. Clivine arénaire. Clivina arenaria. C. nigricans vel brünnea ; thorace subquadrato ; frontis medio impresso; elytrorum striis punctatis. Latr. T'enebrio fossor. Linn. Scarites arenarius. Fab. ÉL. 1. p. 125. Oliv. Col. 3. no 36. pl. 1. f, 6. a. b. Clavina urenaria. Latr. Gen. 1. p. 211. Habite en Europe, dans les lieux sablonneax et humides. 2. Clivine thoracique. Clivina thoracica. C. nigro-ænea; thorace subgloboso; elytris punctato-striatis. Scarites thoracicus. Ross. Fab. ÉL. 1. p. 125, | Oliv. Col. 5. ne 36. pl. 2. f. 14. Panz. fasc. 83.t. 2. Habite en Europe, aux lieux humides et sablonneux. Etc. ® MORION. ( Morio. ) Antennes moniliformes , un peu plus longues que le corselet. Mandibules pointues. Palpes filiformes, à der- nier article obtus ou tronqué. Languette de la lèvreen carré long, biauriculée au sommet. Corps alongé. Corselet-carré ou presque en cœur. Antennæ moniliformes , thorace pauld longiores. HARPALE, 689 Mandibulæ acutæ. Palpi filiformes ; articulo ultimo truncato. Lab ligula elongaio-quadrata, apice biau- riculata. Corpus elongatum. Thorax quadratus vel obcor- datus. OsservarTions. Les morions sont des carabiens exotiques qui ont des rapports avec les scarites et les clivines, par leurs antennes grenues, et qui, par ce caractère des anten. ges, se distinguent des harpales. Dans le morion de La. treille, les antennes sont grenues et de même grosseur par. tout; dans l’ozène d'Olivier, les antennes, pareillement grenues, ont le dernier article plus gros. ESPÈCES. 1. Morion monilicorne. Morio monilicornis. I. planus, aterrimus, nitidus; thorace utrénque ad angulos pos- ticos impresso; elytris strialis. Harpalus monilicornis. Latr.'Gen. 1. p. 206. Habite l'ile de Porto-Rico. Maugé. 2 Morion dentipède. Morio dentipes. M. niger , nitidus ; elytris striatis ; tibiüs anticis denticulo ins- tructis. Ozæna dentipes. Qliv. Encycl. Habite à Cayenne. BARPALE, (Harpalus.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet ; à articles subcylindriques. Mandibules pointues, sans dent notable au côté interne. Languette de la lèvre en carré long, biauriculée au sommet. Corps alongé; corselet arrondi ou presque en cœur. Jambes antérieures non dentées au côté externe. Antennœæ filiformes, thorace pauld longiores; arti« TOME LV. 44 699 HISTOIRE DES INSECTES. culis subcylindricis. Mandibulæ acute , interno latere dente notabili nullo, Labii ligula elongato-quadrate, apice biauriculata. Corpus elongatum ; thorax suborbiculatus , obcorda- tus aut subquadratus. Tibiæ anticæ exiùs non dertatæ. OsservarTions. Le genre harpale est très nombreux en espèces, et embrasse quantité de carabiens que l’on dis- tingue des carabes en ce qu’ils ont les jambes antérieures échancrées au côté interne. Leur tête n’a point de cou dis- tinct; leurs palpes sont filiformes, sans être subulés au bout. Leurs élyires ne sont point tronquées à leur extré- mité. Ces insectes ont, en général , des couleurs sombres, brunes ou noirâtres; plusieurs néanmoins sont bronzés ou cuivreux. Je n’en distingue point les aristes, les fé- ronies et bien d’autres genres que l’on a établis avec ces insectes. ESPÈCES. 1. Harpale leucophthalme. Harpalus leucophthalmus. H. alatus, depressus, ater; elytris substriatis. Carabus leucophthalmus. Linn. | Harpalus leucophthalmus, Latr. Gen. 1, p. 207, Carabus planus. Fab. ÉL. 1.p. 179. Panz. fasc. 17. t. 4. Carabus spinifer. Oliv. Col. 3. n° 55. pl, 5. f. 58, et pl. 12. f.58. D: Habite en France, en Allemagne, sous les pierres. 2. Harpale ruficorne. /larpalus ruficornis. H. ater , alatus; elytris sulcatis subtomentosis ; antennis pedibus- que rufis. | Carabus ruficornis. Fab. EL. 1. p. 180. Panz. fasc. 30. t. 2. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 8. £. 9. Harpalus ruficornis. Lat. Gen. 1. p. 203. Habite en Europe, Commun près de Paris. Etc. LICINE. 6gi LICINE. ( Licinus.) Antennes filiformes, à articles cylindriques. Labre très court. Mandibules tronquées ou très obtuses. Pal- pes à dernier article, sait plus gros, soit en forme de hache. Corps oblong, aplati. Corselet large, arrondi ou pres- que carré. Antennœ filiformes; articulis cylindricis. Labrum brevissimum. Mandibulæ apice truncatæ vel retusæ, Palporum articulus ultinius major , vel securiformis. Corpus oblongum, depressum. Thorax latiusculus , rotundatus aut subquadratus. Osservartions. Les licines, dont je ne sépare point les badistes , se distinguent facilement par leurs mandibules très obtuses et comme tronquées à leur sommet. Ce sont des insectes aplatis, noirâtres, ayant les jambes antérieures échancrées, comme dans les précédens. La languette de leur lèvre inférieure est biauriculée à son sommet. ESPÈCES. Licine échancrée. Licinus emarginatus. L. ater , apterus ; thorace orbiculato ; elytris lævibus. Carabus cassidius, Fab. EL. 1. p. 100. Carabus emarginatus. Oliv. Col. 3, n° 35. pl. 13. 150. Carabus depressus. Vanz. fasc. 31.t 8. Licinus emarginatus. Tat. Gen. 1. p. 190. Habite en Allemasre , et se trouve plus rarement près de Paris, Licine silphoïde. ZLicinus silphoides. Latr. L. ater , depressus, apterus ; thorace orbiculato ; elÿtris striatis punctisque impressis majoribus, Carabus silphoides. Fab, El. 1. p. 190, Panz, fasc. 92. t. 2. Habite VItalie , le midi de la France, 692 HISTOIRE DES INSECTES. 3, Licine bipustulée. Licinus bipustulatus. L. alatus, niger ; thorace elytrisque rufis ; elytrorum maculé pos: tic lunaté nigré. Carabus bipustulatus. Fab. EL. 1. p. 203. Oliv. Col. 3. ne 35. pl. 8. f. 96. a. 6. Panz. fasc. 16. t. 3. Habite en Europe. (Badiste , Latr.) PANAGÉE. ( Panagæus. ) Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Man- dibules petites, simples. Paipes extérieurs terminés par un article presque sécuriforme. Languette de la lèvre inférieure très courte. Corps ovale-oblong; tête petite, portée sur un cou distinct. Corselet orbiculaire. Abdomen grand. Antennœæ filiformes , corpore breviores. Mandibulæ parvæ, simplices. Palpi exteriores articuio subsecuri- formi terminati. Labii ligula brevissima. Corpus ovato-oblongum ; caput parvum, collo dis- tincto elevatum. Thorax orbicularis. Abdomen ma- gnum. Ossenvarions. Les panagées, comme les loricères qui viennent ensuite, ayant un cou distinct, et les jambes an- térieures échancrées, ont autorisé à les séparer des carabes. Olivier dit que ces insectes se tiennent dans les lieux humi- des [ Encyclopédie]. Sous ce rapport, il se rapprocheraient encore des loricères et des élaphres. ESPÉCES. 1. Panagée grande-croix. Panagæus crux major. P. niger ; elytris striatis, punctatis ; maculis quatuor rufis ; tho- race orbiculato scabro. Carabus crux major. Linn. Fab. El. 1. p. 202. Panz. fasc. 16. t. 1. Oliv. Col, 3. ne 35. pl. 8. f. 95. a. ë. LORICÈRE. 693 Panagæus crux major, Lat. Gen. 1. p. 220. Oliv. Encycl, n° 5 Habite en Europe. 2. Panagée recourbée. Panagæus reflexus. P. ater; elytris sulcatis ; maculis duabus flavis ; lhoracis margine reflexo. Carabus reflexus, Fab. ent. Cychrus reflexus. ejusd, El. 1. p. 166. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 9. f. 77. | Habite dans l’Inde, à la côte de Coromandel. Etc. i LORICÈRE, ( Loricera. ) « Antennes filiformes,à peine de la longueur du cor- selet, hispides, à arficiés inégaux. Mandibules courtes. Corps oblong. Tète portée par un cou distinct. Cor- selet suborbiculé. Jambes antérieures fortement échan- crées au côté interne. Antennœæ filiformes, thoracis vix longitudirie, his- pideæ ; articulis inæqualibus. Mandibulæ breves. Corpus oblongum. Caput collo distincto elevatum. Thorax suborbiculatus. Tibiæ anticæ ad latus inter- num valdè emarginatæ. Osservarions. La /oricère est un carabien remarquable par ses antennes, par l’espèce de cou en forme de nœud qui soutient sa tête, et par la forte échancrure de ses jam- bes antérieures. Elle se plait au bord des eaux. ESPECE. 1. Loricère bronzée. Loricera ænea. Carabus pilicornis, Fab. EL. 1. p. 193. Pauz. fasc. 11.t. 10. Oliv. Col. 3. no 36. pl. 11.f. 119. Bupreste. Geoff. 1. p. 147. n° 10. Loricera œnea. Lat. Gen. 1. p. 224. tab. 7. f. 5. Habite en France , en Allemagne, sur les bords des mares, 604 HISTOIRE DES INSECTES, CYCHRE. (Cychrüs. ) Antennes filiformes, à peiné plus longues que leéors selet. Labre profondément échancré, Mandibulesétroi- tes, fort longues, bidentées sous leur sommet: Dernier article des palpes extérieurs dilaté en forme decuiller. Lèvre inférieure courte. ; Tête plus étroite que le corselet. Abdomen ovale. Elytres connées , embrassant l'abdomen sur les côtés. Antennæ filiformes , thorace vixæ longiores. Labrum profundè emarginatum. Mandibulæ angustæ , prœlon- gæ, sub apice bidentatæ. Palpbrum exteriorum arti- culo ultimo dilatato cochleariformi. Labium breve. Capui thorace angustius. Abdomen ovale. Elytra connata, lateribus abdomen involventia. Osservarions. Les cychres tiennent de très près aux ca- rabes; mais ils s’en distinguent par leurs mandibules, qui sont étroites, fort longues et bidentées sous leur ex- trémité, par le dérnier article de leurs palpes en cuilleron, et par leur tête étroite. ESPÈCES. 1. Cychre muselier. Cychrus rostratus. C, niger ; elytris arguté punciato-rugosis. at. Tenebrio rostratus, Linn. Cychrus rostratus. Fab.El. 1, p. 165, Cychrus rosiratus. Lat. Gen. 1. p. 212. Panz. fasc. 74. t. 6. Carabus rostratus. Oliv. 3. n° 35. pl. 4. f. 35. Habite en Europe, dans les bois, sous les pierres. 2. Cychre rétréci. Cychrus attenuatus. C. niger ; elytris subcupreïs ; punctis elevatis triplici serie ; capite angustissimo. P. | Cychrus attenuatus. Fab. EL. 1. p. 166. Panz. fase, 2, t. 3, Carabus proboscideus. Oliv. 3. n° 35. pl, rr.f. 128. Habite en France, en Allemagne. Etc. Ajoutez €, elevatus, GC, unieolor de Fabricius, GARABE. 695 CARABE. ( Carabus. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules grandes, fortes, entières dans leur moitié supérieure. Mächoires arquées , soit insensible- méñt, soit brusquement. Lèÿre inférieure courte. Corps alongé-ovale. Tête un peu large. Corselet sub- orbiculaire ou presque carré. Abdomen grand ; ovale. Antennœ filiformes , thorace sœpiüs pauld longiores. Mandibulæ magnæ , validæ, parte dimidiä superiore non dentatæ. Maxillæ sénsim aut abruptè arcuatoæ. Labium breve. Corpus elongato-ovatum. Caput latiusculum. Tho- rax suborbiculatus aut subquadratus. Abdomen ma- gnum, ovale. Osservarions. Lies carabes , auxquels je réunis les calo- somes, sont faciles à distinguer de tous les carabiens pré- cédens, 1° parce qu’ils n’ont point d’échancrure au côté interne des deux jambes antérieures 2° parce que leur labre ou lèvre supérieure a deux ou trois lobes, ce qui les dis- tingue des genres suivans; 3 parce que leurs mandibules ne sont point bidentées sous leur extrémité, comme dans les cychres. Leurs palpes extérieurs ont le dernièr article, soit à péiné plus large que le précédent, soit un peu plus large et presqu’en hache. Leur lèvre inférieure est petite, et munie de deux petites dents aux angles latéraux de son extrémité. Ces insectes sont agiles, carnassiers, et ordinairement ornés de couleurs métalliques, brillantes. Lorsqu’on les prend , ils répandent par la bouche et par l’anus, une li- queur caustique, d’une odeur fétide. Ceux qu’on à nom- més calosomes grimpent sur les arbres pour y chercher des chenilles ct d’autres insectes qui deviennent léur proie; les autres restent par térie. Ces dérniers n’oût point d'ailes, 696 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. [ Mächoires brusquement courbées. Calosomes. ] 1. Carabe sycophante. Carabus sycophanta. C. alatus , violaceus , nitens ; elytris striatis aureis. Carabus en Linn. Débisste n° 5. Geoff, 1. p. 144. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 3. f. 31. Panz, fasc. 8r. t, 7. Calosoma sycophanta. Fab. EL. 1. p. 212. Latr. Gen. 1. p. 213. et Hist. nat. 8. p. 3or. pl. 73. f. 8, Habite en Europe, dans les bois. L4 2, Carabe i inquisiteur. Carabus inquisitor. C. alatus ; elytris viridi-œneis ; punctis triplici ordine, Carabus inquisiüor. Linn. Bupreste. no 6. Geoff. 1. p. 145. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 1. f. 3: Panz. fasc. 81. t. 8. Colosoma inquisitor. Fab. ibid. Latr. Gen. 1. p. 214. Habite en Europe. 3. Carabe soyeux. Carabus sericeus. C. alatus, ater, thorace puncio baseos utrinque impresso ; elytris substriatis punctisque œneis triplict serie. Calosoma sericeum. Fab. Lat. Gen. 1. p. 214. Carabus indagator. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 8, Ph 88. Habite en Europe, dans les bois. Etc. [| Mächoires insensiblement arquées. Garabes. Lat. | 4. Carabe chagriné. Carabus coriaceus. C’ apterus , ater , opacus ; elytris connatis ; punctis elevaus con- catenaus . Carabus coriaceus. Linn. Fab. él. 1. p. 168. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 1. f. 1. Panz, fasc. 81. f. 1. Lat. Gen. 1. p. 215. Bupreste. n° 1. Geoff, p. 141. Habite en Europe, sous les pierres. 5. Carabe doré. Carabus auratus. C. apterus ; elytris auratis sulcatis ; antennis pedibusque rufis. C. auraius. Linn. Fab. El. 1. p. 175. Panz. fasc. 81. t. 4. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 5. f. 51, et pl. 11. f. Br. Bupreste. n° 2. Geoff. 1. p.142. pl. 2. f. 5. Habite en Europe. Très commun dans les jardins. NÉBRIE. 697 6. Carabe violet. Carabus violaceus. C, apterus, niger; thoracis élytrorumque marginibus violaccis ; elytris lœvibus. F. Carabus violaceus. Fab. El. 1. p. 150. Latr. Gen. 1. p. 216, Oliv. Col. 3. no 55. pl, 4. f. 39. HA fasc, 4. t. 4. Habite en Europe. Etc. s NÉBRIE. (Nebria. ) Antennes filiformes, à peine plus longues que le cor- selet. Labre presque entier. Mâchoires barbues à leur base externe. Lèvre presque carrée, courte. Corps alongé, aplati. Corselet en cœur, tronqué postérieurement. Antennœ filiformes, thorace vix longiores, articu- lis cylindricis. Labrum subintegrum. Maxillæ ad basim externam barbatæ. Labium subquadratum , breve. Corpus oblongum, depressum. Thorax brevis, cor- daius, posticè truncatus. Osservarions. Sous le nom de neébrie, Latreille réunit des carabiens qui appartiennent à la division de ceux dont les jambes antérieures n’ont point de profonde échancrure à leur bord interne. Ils diffèrent des carabes et des caloso- mes en ce que leur labre n’est pas profondément échancré ou lobé, et en ce que leurs mâchoires sont barbues ou ci- liées à leur base externe. Ce genre est médiocrement remar- quable. ESPÈCES. 1. Nébrie arénaire. ÂVebria arenaria. IV. pallido-flavescens ; elytris dilutioribus, striaus ; fasciüs dua- bus maculosis, transversis, nigris. Lat, Carabus planet Linn. Gérabue arenarius, Fab. EL 1. p. 179. Oliv. Col, 3. n° 35. pl. 5. f. 54. a. b&. ©. 698 HISTOIRE DES INSECTES. Nebria arenaria. Lat Hist. mate , 8, p. 275: pl. 73, £ 8. Habite les lieux maritimes et sablonneux de la France, l’Angle- terre, etc. 2. Nébrie brévicoile. Nebria brévicoilis. IN. nigra, nitida ; antennis palpis tibits tarsisque brunneis. Lat, Carabus brevicollis. Fab. El. 1. p. 191. «. Panz. fasc. 11: t. 8. et carabus depressus ejusd. fasc. 31. t. 8. IVebria brevicollis. Latr. Gen. 1. p. 222. Habite en Europé , sous les piérres et soas l’écorce des arbres, Etc. POGONOPHORE. { Pogonophorus. } Antennes filiformes , un peu plus longues que le cor- selet. Labre presque entier. Mandibules très dilatées à leur base. Palpes maxillaires plus longs que la tête. Mächoires barbues, pectinées, SRE PACA ER Langüette de la lèvre alongée, triépineuse à son sommet. Corps oblong, déprimé. Antennaæ filiformes, thorace paul longiores. Labrum subintegrum. Mandibulæ basi valdé dilatatæ. Palpi maxillares capite longiores. Maxillæ barbatæ , pécti- nato-spinulosæ. Labis liguia elongata; apice trispi- 71050. Corpus oblongum , depressum. Ossenvarions. Les pogonophores ne diffèrent presque point des nébrics par leur port; maïs comme la languette de leur lèvre inférieure est étroite, alongée, et triépineuse à son sommet, que d’ailleurs ils ont les mâchoires comme pectinées et épineuses à En côté extérieur, on peut iles L distinguer. ESPÈCES. Pogonophore bleu: Pogonophorus cœruleus, P. supré cy aneus ; antennis, ore, libiis tarsisque vi -brunneise Eair, OMOPHRON. 699 Carabus spinilabris, Fab. EL r. p; 181. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 3. f. 22. a. 0. c. Panz. fase. 30. 1. 6. ejusdi manticora, fasc. 89. t. 2. Pogonophorus cœruleus. Latr. Gen, 1. p. 223. t. 7. f, 4. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. 2. Pogonophore roussâtre. Pogonophorus rufescens. | Latr. P. rufescens ; vertice anoque nigris. Lät. Carabus ÉÉeLe Fab. EL. 1. p. 205. Oliv. Col. 3. no 35. pl, 12. f. 146. (B) var. Crabe spinilabris, Fab, El. 1. p. 204. Panz. fasc, 39. t. 11. Habite en France, en Allemagne. OMOPHRON. { Omophron. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le éor- selet. Labre presque entier, transverse, un peu cilié. Mandibules simples. Palpes labiaux rapprochés à leut base. Lèvre inférieure courte. Corps elliptique ou en ovale court, un peu convexe. Corselet court, transverse. Tête postérieurement en- foncée dans le corselet. Antenncæ friformes, thorace paulo longiores. Labrurm subintegrum , transversum , subciliatum. Mandibulæ simplices. Palpi labiales ad basim approximati. La- bium breve. Corpus ellipticum seu abbreviaio-ovatum, convexius- culum. Thorax brevis, transversus. Caput posticè tho- race intrusum. Ozservarions. Les omophrons, que Latreille range avec les carabiens barbus, près de ses pogonophorés et de ses nébries, en sont distingués par leur port ou leur forme externe. [IS sônt moius aplatis, et ont leur corps en ovale court, présque hémisphérique. Ces insectes se plaisent dans le voisinage des eaux, sous les piefrés ou dans le sable, 700 HISTOIRE DES INSECTES. ESPECE. 1. Omophron brodé. Omophron limbatum. O. suprä ferrugineum ; thorace maculé , elytris fascis undaus viridi-œneis. Scolytus limbatus. Fab, EL. v. p. 247. Pans. fasc. 2. t, 9. Carabus limbatus. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 4. f, 43. a. Omophron limbatum. Lat. Gen. 1. p. 225. tab. 7. f. 7. Habite en Europe , près des eaux. Etc. Voyez Olivier, Encycl., pour trois autres espèces. ÉLAPHRE. (Elaphrus. ) Antennes filiformes , de la longueur du corselet : à articles courts , en cône renversé. Labre arrondi en avant. Mandibules simples, arquées. Palpes filiformes» à dernier article cylindrique. Lèvre inférieure acu- minée au milieu, avec une oreillette de chaque côté. Corps oblong. Tête et corselet plus étroits que les élytres. Les yeux globuleux , saillans sur les côtés. Antennœ filiformes, thoracis longitudine : articulis brevibus , inverso-conicis. Labrum anticè rotundatum seu semi-circulare. Mandibulæ simplices | arcuatæ. Palpi fihformes : articulo ultimo cylindrico. Labium medio acuminatum ; lateribus rotundatis, auriculatis. Corpus oblongum. Caput thoraxque elytris angus- tiores. Oculi globosi, ad latera prominuli. Osservarions. Les élaphres ressemblent aux cicindèles par leur forme extérieure; mais ils en sont très distingués par les caractères des parties de leur bouche, et parce qu'ils ne se tiennent que dans les lieux humides, le voi- sinage des eaux. En effet, leurs mandibules très simples et leurs mâchoires n’ayant point d’onglet qui s’articule à leur sommet, ne permettent point de les confondre avec les ci- BEMBIDION., 701 cindèles. Ces insectes ont ordinairement une couleur bronzée, métallique , et sont très agiles. ESPÈCES. 1. Elaphre des rivages. Elaphrus riparius. E. viridi-cœneus ; elytris punctis latis excavatis, Cicindela riparia. Lino. Elaphrus riparius. Fab, El. 1. p. 246. Oliv. Col. 2. n° 4. pl. 1. f, 4. a. b. Latr. Gen. 1. p. 181. Panz. fasc. 20. t. 1. Habite en Europe , près des mares, des étangs. 2, Elaphre uligineux. Elaphrus uliginosus. ÆE. viridi-æneus ; elytris striatis ; punctis impressis cæruleis. Elaphrus uliginosus. Fab. El. 1. p. 245. Oliv. Col. 2. n° 34. pl. 1. f, 1. &. b. c. d.e. Elaphrus uliginosus. Lair. Gen. 1. p. 182. Habite en Europe, aux lieux humides. Etc. Ajoutez elaphrus aquaticus, et elaph. semi-punctatus de Fabricius ; carabus multipunctatus et car: borealis du même (EI. 1. p. 182.) Lat, BEMBIDION. { Bembidion. } Antennes filiformes , de la longueur du corselet: à ‘articles cylindriques. Mandibules simples. Palpes exté- rieurs terminés par un articie subulé, pointu. Corps oblong; tête grosse; corselet presque en cœur tronqué. Jambes antérieureséchancrées au côté interne. Anternæ filiformes, thoracis longitudine ; articulis cylindricis. Mandibulæ simplices. Palpi exteriores articulo acuto vel subulato terminati. Corpus oblongum, capite magno. Thorax obcordato. truncatus. Fedes antici tibiis latere inter emarginaiis. Orservarions. Les bembidions ont le port et la manière de vivre ou les habitudes des élaphres; mais leur palpes n02 HISTOIRE DES INSECT£S. extérieurs, soit labiaux, soit maxillaires, ont le dernier article pointu ou subulé. Cet artiele est plus court et moins renflé que le pénultième. Les jambes antérieures de ces insectes sont plus notablement échancrées au côté interne que dans les élàphres. ESPÈCES. 1. Bembidion flavipède. Bembidion flavipes. B. obscuré œneum ; elytris subnebulosis ; pedibus luteis. Cicindela flavipes. Linn. Elaphrus flavipes. Fab. El. 1. p. 246, Panz. fasc. 20. t, 2. Oliv. Col. 2. n° 34. pl. 1. f. 2. a. 8. Bembidion flavipes, Lat. Gen, r. p. 183. Habite en Europe , sur les rivages sablonneux. 2, Bembidion littoral. Bembidion littorale. Latr. B, æneo-nigrum ; elytris punctato-striatis; maculis duabus ferru- gineis ; pedibus rufis. | Cicindela rupestris. Linn, Elaphrus rupestris. Fab. El, 1, p. 246. Carade littoral. Oliy. Col. 3. n° 35. pl. 9. f. 103. et pl. r4. f. 103. Habite en France, en Allemagne, près des eaux. Etc. Voyez, pour d’autres espèces, l'Hist. nat., etc., de La- treille, vol. 8. p. 222. CARABIENS NAGEURS. Les quatres pattes postérieures comprimées, ciliées et propres à nager. Gette division des carabiens est fort petite, compara- tivement à la précédente, et n’embrasse que les races qui vivent dans le sein des eaux, soit dans l’état de larve, soit dans celui d’insecte parfait. Leur corps est toujours ovale-elliptique , leur corselet plus large que long, et leurs yeux sont peu saillans. Ils ont les pattes postérieures aplaties en forme de lames. Comme les au- tres , ces carabiens sont carnassiers et très voraces, On les a presque tous réunis dans le genre dyticus ; mais, DYTIQUE: 79) depuis , les entomologistes en ont distingué plusieurs comme genres particuliers. Je me bornerai à la citation des trois genres süivans. (a) Antennes de onze articles distincts. Le dernier article dés palpes non terminé en pointe. (+) Dernier article des palpes labiaux obtus et sans échancrur* à son extrémité. Dytique. (++) Dernier article des palpes labiaux échancré et comme fourchu à son extrémité, Notère. (b) Antennes de dix articles distincts. Le dernier article des palpes terminé en pointe. Haliple. DYTIQUE. ('Dytiens: ) Antennes filiformes-sétacées, de la longueur du cor- selet. Mandibules un peu courtes, arquées, voüûtées, échanerés et bidentées à leur sommet. Palpesextérieurs filiformes, à dernier article cylindracé. Corps elliptique, plus ou moins déprimé. Corselet transverse. Elytres dures , couvrant tout l’abdomen. Pattes postérieures natatoires , à tarse comprimé, cilié. Antennœ filiformi-setaceæ , thoracis longitudine. Mandibulæ breviusculæ arcuaicæ , infrà apicem latere interno subexcavatæ , apice emarginatæ bidentatcæ. Palpi exteriores filiformes, articulo uliimo cylindraceo. Corpus ellipticum, plus minüsve depressum. Thorax transversus. Elytra rigida, abdomen totum obtegentia. Pedes postici natatorii ; tarso compresso , ciliato. Ozservarions. Les dytiques constituent un genre très naturel, fort nombreux en espèces, et qu’on aurait tort de 704 HISTOIRE DES INSECTES. mutiler ou démembrer, pour former, à ses dépens, de pe- tites coupes , dites génériques, peu tranchées, difficilement reconnaissables. Ces insectes ressemblent tout-à-fait, par la forme de leur corps, c’est-à-dire, par celle de leurs ély- tres, de leur corselet et de leur tête, aux hydrophiles ; mais, quoiqu’ils y tiennent par plusieurs rapports, ils ne sont pas de la même famille. Ce sont, en effet, de véritables ca- rabiens , ayant six palpes distincts et des antennes filifor- mes. Conjointement avec le notère et l’haliple, ces insectes terminent la famille des carabiens, et forment une transi- tion aux gyrins , aux hydrophiles et autres coléoptères pen- tamères carnassiers qui ont des antennes en massue, et qui n’ont que quatre palpes. Le corps des dytiques présente une ellipse, soit:raccour- cie, soit oblongue , déprimée ou légèrement convexe, tant en dessus qu’en dessous, quelquefois assez fortement bom- bée sur le dos. Leur tête est un peu enfoncée dans le corse- let. Leurs pattes postérièures, surtout les deux dernières, sont plus longues, et ont le tarse élargi, aplati, cilié, à articles peu distincts. Souvent, dans ces insectes, Les ély- tres sont lisses dans les mâles et striées ou sillonnées dans les femelles. | Les dytiques vivent dans les eaux douces des rivières, des lacs, des étangs et des marais; ils restent presque con- tinuellement dans l’eau, venant de temps en temps res- pirer l’air à sa surface. Îls ont néanmoins la faculté d’aller sur la terre et de voler. Ges insectes sont carnassiers, très voraces, et dévorent tous ceux qu’ils peuvent attraper. Les larves des dytiques ont le corps alongé, composé de onze ou douze anneaux, et sont munies de six pattes. Les derniers anneaux ont des rangées de poils sur les côtés, et l'abdomen setermine par deux panackes ou franges de poils qui imitent des branchies et qui ne sont que des trachées saillantes et capilliformes. Ces particularités,qui distinguent les dytiques du notère, sont-elles communes à plusieurs races? on ne ie sait pas encore; et, dans le cas où elle ne le seraient pas, le genre DYTIQUE. 705 établi par M. Clairville ne ferait que séparer une espèce de son genre naturel. ESPÈCES. 1. Dytique large. Dyuscus latissimus. D. niger ; elytrorum marginibus dilatatis ; line4 flavd. Dhytiscus latissimus. Linu. Fab. El. 1. p. 257. Oliv. Col, 2. n° 4o. pl. 2.f. 8. a. 8. Lat. Gen. 1. p. 229. Panz. fasc. 14. t. 1. mas. ett. 2. femina. Habite le nord de l’Europe , dans les eaux douces. 2. Dytique marginal. Dytiscus marginalis. D. niger; thoracis marginibus omnibus elytrorumque exteriori Jlavis. Dyuscus marginalis (mas.) Linn. et D. semistriatus ( femina ) . ejusdem. Dytiscus marginalis. Fab, El, 1. p. 258. Latr. Gen, 1, p. 230. Panz. fasc. 14. t. 3. mas,ett. 4. femina. ï Oliv. Col. 2. n° 4o, pl. 1. f. 1, a. b. c. d, et f. 6. a. Dytiscus. Geoff. 1. p. 186. no 2. et p. 187. n° 3. pl. 3. f. à. Habite en Europe, dans les eaux. Il est commun. 3. Dytique costal. Dytiscus costalis. D, niger; capiis fascid, thoracis margine, elytrorumque strid costali posticé hamato-ferrugineis. Dryuiscus costalis. Oliv. Col. 2, n° 4o. pl, x. £. 7. Drytiscus costalis. Fab. El. 1. p. 259. Habite à Cayenne , à Surinam. 4. Dytique pointillé. Dytiscus punctulatus. : D. niger; clypeo thoracis elytrorumque margine albis ; elyuris striis tribus punctats. Dytiscus punctulatus. Fab. EL. 1. p. 259. Dytiseus n° 1. Geoff, Oliy. Col. 2. no 4o, pl. 1. f. 6. b. etf, 1. e, Habite en Europe. 5. Dytique de Rœsel. Dytiscus Ræselir. D, virescens; clypeo thoracis elytrorumque margine exteriori fla- vis ; elytris obsoletè striatis. Dytiscus Roeselü. Fab. El. 1. p. 259. Roes. Ins. 2. aquat. 1. tab, 2, f. 15, ToME :1v. 45 806 HISTOIRE DES INSECTES. Habite en Allemagne et aux environs de Paris. Etc. mme Le NOTÈRE. ( Noterus. ) s,\ Antennes un peu courtes , fusiformes-subulées, plus épaisses vers leur partie moyenne. Palpes labiaux à der- nier article échancré et comme fourchu. Port des dytiques. Corps elliptique , convexe. Point d’écusson. _ Antennæ breviusculæ , fusiformi-subulatæ , versus medium crassiores. Palpi labiales articula ultimo emarginato subfurcato. | Habitus dytiscorum. Corpus ellipticum , convexum. Scutellum nullum. Osservarions. La phrase qui termine les observations sur les dytiques, laquelle concernait le genre notère, doit être ici rapportée. ESPECE. 1, Notère crassicorne. Noterus crassicor'nis. INoterus. Latr. Considérations gén. , etc. p. 168 Drytiscus crassicornis. Fab. El. 1. p. 273. Latr. Gen. 2. P 132, Oliv. Col. 3. no 4o. pl. 4. f. 34. a. 6. Habite en France , en Allemagne , dans les eaux. HALIPLE. (Haliplus. ) Antennes filiformes , de la longueur du corselet, à dix articles. Palpes extérieurs à dernier article su- bulé ou pointu. _ Port des dytiques. Corpselliptique. Point d’écusson. Cuisses postérieures recouvertes par une lame pecto- rale clypéacée. a. PENTAMÈRES CLAVICORNES. 207 f VA 4 Antennæ filiformes , thoracis longitudine , decem- articulatæ. Palpi mp rare articulo subulato vel acuto terminatt. Habitus dytiscorum. Corpus ellipticum. Scutellum nullum. Femora postica lamin& pectoralt clypeaced tecta. Osservarions. Les haliples ressemblent encore tout-à- fait aux dytiques par leur port et par leurs habitudes ; néanmoins les caractères particuliers quilesen distinguent sont communs à plusieurs races, et semblent autoriser leur distinction. Le dernier article des palpes, dans les dytiques, ne se termine pas en pointe ; il est au moins obtus. ESPECES 1, Haliple oblique. Haliplus obliquus. H. ferrugineus ; elytris maculis quinque obliquis fuscis. Drytiscus obliquus. Fab. EL. 1. p. 290. Panz. fasc. 86. t, 6. Haliplus obliquus. Latr. Gen. 1. p. 234. Habite en France, en Allemagne, dans les étangs. 2. Halipe enfoncé. Haliplus impressus. H, ovalis , flavescens ; elytris cinereis ; punctis impressis Strialis, Häliplus impressus. Latr. Gen. 1.p. 234. tab, 6. f. 6. et 7. Drytiscus impressus. Fab. El. 1. p. 291. Oliv. Col. 3. n° 4o. pl. 4. f. 40. a. 8. Dytiscus. Geoff. 1. p. 191. n° 12. Habite en France, en Allemagne, dans les eaux. Ajoutez le dytiscus fulvus de Fab. DEUXIÈME SECTION. PENTAMÈRES CLAVICORNES. Leurs antennes sont en massue, soit perfoliée, soit presque solide. Les insectes de cette section viennent naturellement 45° 108 | HISTOIRE DES INSECTES. après les pentamères filicornes. Ils s’y lient aux cara- biens aquatiques, par les hydrophiliens, qui sont aussi des insectes carnassiers , comme Îes dytiques, et qui offrent une transition aux dermestes , en un mot , aux nécrophages. | Les pentamères clavicornes ont effectivement les an- : tennesen massue bien prononcée ; et cette massue qui les termine est régulière , c’est-à-dire , ne se compose point de lames beaucoup plus alongées d’un côté que de l'autre, comme dans les pentamères lamellicornes. Ici , la massue est formée d’articles, en général , courts et plus ou moins serrés : en sorte qu’elle est, soit per- foliée , soit brusque , dense ou presque solide. Ces insectes n'ont tous que quatre palpes articulés, deux maxillaires , et deux labiaux. DIVISION DES PENTAMÈRES CLAVICORNES. (1) Antennes s’insérant dans une cavité ou sous un avancement des bords de la tête. Elles ont rarement plus de neuf articles. (a) Insectes aquatiques , vivant dans l’eau ou près de l’eau. Corps elliptique ou oblong, Les hydrophiliens. (b} Insectes non aquatiques. Corps hémisphérique. Les sphéridies. (2) Base des antennes entièrement ou presque entièrement à dé- couvert. (a) Sternum antérieur s’avançant en mentonnière vers la bouche. Les byrrhiens. (b) Point de sternum antérieur avancé en mentonnière vers la bouche. Les nécrophages. LES HYDROPHILIENS. 709 LES HYDROPHILIENS. Insectes aquatiques, vivant ; soit dans l’eau, soit dans le voisinage des eaux , ayant des antennes courtes, en massue , et qui n’ont pas plus de neuf articles dis- tinci{s. | Les Aydrophiliens sont sans doute très distincts des carabiens , puisque leur bouche n'offre point six pal- pes articulés , mais quatre seulement. Néanmoins, de quelque manière qu’on veuille les considérer , il nous paraît inconvenable de les en éloigner considérable- ment. Ce sont, comme les carabiers , des insectes car- nassiers, zoophages , dévorant des insectes vivants, ou au moins se nourrissant de matières animales. Comme les carabiens aquatiques [ les dytiques, etc.] , ils vi- vent dans les eaux douces, ou dans le voisinage de ces eaux, et leur ressemblent beaucoup par leur forme générale. Mais n’étant point de la même famille , ils doivent en différer par des caractères particuliers, ce qui a effectivement lieu. Ces insectes forment donc une transilion des coléoptères pentamères filicornes aux pentamères clavicornes. Les uns sont nageurs et ont les pattes postérieures natatoires ; les autres , quoique vivant dans l’eau ou près de l’eau, n'ont que des pattes ambulatoires. Dans le plus grand nombre , le premier article des tarses est beaucoup plus court que le second. Si les antennes des hydrophitiens paraissent n’avoir pas plus de neuf articles distincts , c’est que les articles qui forment la massue , étant très serrés, surtout les der- niers , cessent d'être distincts. Je rapporte à cette fa- mille les cinq genres suivants. 10 | HISTOIRE DES INSECTES. DIVISION DES HYDROPHIL{IENS® (1) Mändibules bidentces à leur sommet: (a) Anterines simples, terminées en massue. Hydrophile. Sperché. À . (b) Antennes ayant un des articles inférieurs très dilaté, se pro- longeant latéralement. Gyrin. Dryops. (2) Mandibules entières à leur sommet. Elophore. HYDROPHILE. (Hÿdrophilus.) Antennes courtes, insérées devant les yeux, sous les bords latéraux du chaperon, se terminant en massue perfoliée. Mandibules bidentées au sommet. Palpes filiformes : les maxillaires aussi longs ou plus longs que les antennes, Corps elliptique. Corselet subiraneyense, un peu plus large postérieurement. Jambes terminées par deux éperons. Pattes postérieures natatoires. Antennæ breves , antè oculos sub clypei lateribus insertæ, clavu perfoliatä terminatæ. Mandibulæ apice bidentatæ. Palpi filiformés : maxillaribus antennarüm longitudine vel antennis longioribus. Corpus ellipticum. Thorax subtransversus, posticè pauld latior. Tibiæ ad apicem bicalcaratæ. Pedes postici natatortii. Osservarions. Les hydrophiles ont l’aspect et les habi- tudes des dytiques, et ont été d’abord confondus dans le HYDROPHILE, 711 même genre. Néanmoôibs, leur antentiés à peine plus lon- gues que la tête, et terminées en massue, les font facilement reconnaitre. D’ailieurs , leurs palpes maxillaires aussi longs et quelquefois plus Buse que les antennes, les rendent re- marquables. Ces insectes ont le corps elliptique et convexe; le sternum postérieur en épine; des pattes compriméés ; nätätotrés él dônt leé rares semblent havôir qué quätre articles, quoiqu’ils en aient réellémént cinq: Eñfin, ils n’offrent que des couleurs sombres. Leurs larves sont alongées- coniques, vermiformes, munies de six pattes, à tête grosse, à Éotehe armée de de fortes + sue Elles sont carnassières, très voraces, et respirent par Vex trérhité postérieure dé leur corps. Si les hydrophiles tiennent encore uñ peu des ET aquatiques par leur forme générale et leurs habitudes , on sent que leurs rapports les rapprochent davantage des : in- sectes zoophages et des nécrophäges qui viennent après eux. ESPÈCES. 1. Hydrophile brun. Hydropliilus piceus. H. niger ; sterno canalicutato posticé spinoso; elytris substriatis. Dytiscus piceus. Linn. Le gr. hydrophile. Geoff. 1. p. 182. pl. 3. {, 1. Hydrophilus piceus. Fab. EL. 1. p. 249. Oliv. Col. 3. no 39. pl. 1. F: 2: &: 6. €. 4. Latr. Gen. 2. p. 65. Habite en Europe, dans les eaux douces. Hydrophile luride. Hydrophilus luridus. H. fusco griseoque flavescens , nigro maculatus ; elytris strüs punctato-crenutis. Dytiscus luridus. Linn. Hydroph. luridus. Fab, El, 1. p. 253. Oliv. Col. 3. no 392 pl. 1. f. 3. a. D. c. f. Panz. fase. 7. t. 3, Latr. Gen. 2. p. 66. * Habite en Europe, dans les eaux douces. Etc. n12 RISTOIRE DES INSECTES. SPERCHÉ. ( Spherceus. } Antennes courtes , de six articles , insérées sous les bords latéraux du chaperon; les cinq derniers arti- cles formant une massue. Mandibules bidentées au sommet. Corps ovale, sub-hémisphérique, très convexe. Cor- selet échancré antérieurement. Antennæ breves, sex-articulatæ, sub clypei lateri- bus anticis insertæ : articulis quinque ultimis clavam formantibus. Mandibulæ apice bidentato. Corpus ovale, sub-hemisphæricum, valdè convexum. Thorax anticè emarginatus. OsservarTions. Le sperché tient de très-près aux hydro- philes; mais cet insecte aquatique est moins nageur, ses pattes postérieures paraissent moins propres à la natation, et les cinq articles de ses tarses sont plus distincts. Il est remarquable par ses antennes à six articles, dont le pre- mier est alongé, et les autres forment la massue. ESPÈCE. Sperché échancré. Spercheus emarginatus. Spercheus emarginatus. Fab. El. 1. p. 248. Lat. Gen. 2. p. 63, et vol. r. tab. 9. f. 4. Hydrophilus. Xlig. Col. Cor. 1. p. 242. Panz. fasc. 91. t. 4. Habite en Allemagne , dans les eaux. GYRIN. ( Gyrinus.') Antennes plus courtes que la tête, et étant insérées chacune dans une fossette latérale ; ayant à leur base un appendice saillant latéralement ; à articles serrées, constituant une massue fusiforme. Quatre palpesarli- GYRIN. 713 culés. Deux yeux apparents tant en dessus qu’en dessous. Corpsovale. Tête en partie enfoncée dans le corselet. Pattes postérieures natatoires ; les deux antérieures plus longues. Antennæ capite breviores, in fov& laterali insertæ, appendice basilari hinc prominulo instructæ : articulis dense congestis clavam fusiformem formantibus. Palpi articulatiquatuor, Oculi duo, supernè infernèque cons : picui. Corpus ovatum, Caput thorace partim insertum. Pe- des postici natatorii : antici duo aliis longiores. Osservarions, Les gyrins r’ont réellement que quatre palpes articulés et tiennent de très-près aux hydrophiles. Ils leur ressemblent par leur forme générale, et parce qu’ils ont aussi des antennes en massue; mais leurs palpes anté- rieurs sont plus courts. Leurs yeux étant apparens, tant en dessus qu’en dessous, paraissent au nombre de quatre, L’appendice latéral de la base de leurs antennes paraît être une expansion de l’un des deux articles inférieurs, et leur donne un rapport avec le dryops. Ces insectes ont le corps elliptique, légèrement déprimé, a bords tranchans. Ils sont remarquables en ce que leurs pattes antérieures sont plus longues que les autres. Îls le sont aussi par leur manière de nager, car ils font dans l’eau, ou à sa surface, des tours et des détours, la plupart circu- laires, avec une rapidité surprenante. Leurs larves res- semblent, en quelque sorte, à de petites scolopendres : elles n’ont néanmoins que six pattes attachées aux trois premiers anneaux du corps. ESPÈCES. 1. Gyrin nageur. Gyrinus natator. G. cœrulescenti-nitidus ; elytris punctato-striatis, pedibus ferru- gineis. Gryrinus natator. Linn. Fab. EL. 1. p. 274. n14 HISTOIRE DES INSECTES. Oliv. Col. 3. na 4. pl. sd 2e Le tourniquet. Geoff. 1. p. 194. pl. 3. f. 3. Gyfinus natator. Latr. Gen. 2. p. 60. Panz. fase. 3. t. 15, Habite en Europe ; dans les eaux stagnantes. 24 Gyrin strié. Gyrinus striatus. G. viridis , nitens , thoracis M a à à margine pallido; elytris strialis. Gyrinus striatus. Fab. EL 1. p. 275. Oliv. Col. 3. no 41. pl. 1. f.2. a: 6. Habite la côte de Barbarie , l'Espagne ; dans les eaux douces. Etc. ï DRVOPS, ( Dryops. ) Antennes très courtes , inséréés dans une cavité sous les yeux , ayant le premier ou le second article dé la base prolongé d’un côté en une palette auriforme: les autres articles serrés , formant une massue oblongue , subfusiforme. Mardibules non saillantes, bidéntées aû sommet. Quatre palpes courts. | Corpsovale, convexe. Tête enfoncée dans le corselet. Pattes ambulatoires. Antennœæ brevissimoæ, infrd oculosin fossulà insertcæ:; articulo baseos primo vel secundo in spatulam aurifor- mem laiere producto ‘articulis aliiscongestis clavam sub- fusiformem comporentibus. Mandibulæ non cxserlæ ; apice bidentatæ. Palpi quatuor breves. Corpus ovatum , convexo cylindraceum. Caput par- tim thoraci TA Pcdes ambulatcrii. Cssenvarions. Le dryops est un petit coléoptère vivant daus l’eau ou parmi les plantes aquatiques, et que l’on oupçonne se nourrir de petits insectes aquatiques qu’il peut attraper. Ses antennes lui donnent des rapports avec les gyrins ; et, par la forme de son corps, il SErAIe en avoir avec les dermestes, | , [se L: ELOPHORE. 71 ESPECE, 1, Dryops auriculé. Driops auriculatus. Dryops auriculé. Oliv. Col. 3. no 4f. bis. PL. 1.T. 1 Dérmeste à oreilles. Geoff. 1.p. 103. ne ir, Dryops auriculatus. Latr. Gen. 2. p. 55. Parnus prolifericornis. Fab. El. 1. p. 352. Panz. fasc. 13. t. 1. Habite en Europe, sur les plantes Hdtide ÉLOPHORE. ( Elophorus. ) Antennés très courtes , terminées én massue solide, ovoïde , ou alongée. Mandibules simples à leur extré- mité. Mâchoires bifides. Le dernier article des palpes : soit plusg ros ét ovale, soit cylindrique-subulé. "Corps SYATE-SHlO aplati en dessous, Corselet sub- transverse ou carré. Pattes ambulatoires. Antennœæ brevissimæ, clavd solidd terminaiæ ; clava obovatä ; vel elongatd. He apice simplices. sior, subovalis, vel crlinlristuanbilais. Corpus ovaio-elongatum, subtùs depressum. Tho- rax subtransversus aut quadratus. Pédes _ambula- Loris. | Ossesvarions. Les élophores sont de petits coléoptères que l’on rencontre dans l’eau, et plus souvent sur les plantes aquatiques, qui marchent plus qu’ils ne nagent, qui semblent avoir quelques rapports avec les hydrophiles, et néanmoins qui en ont aussi avec les nécrophages. Ceux qui ont le dernier article des palpes plus gros et ovale, sont les élophores de Latreillé; et ceux dont le dernier article des palpes est cylindrique-subulé, constituent ses kydré- nes. Ces derniers ont la massue des äüitennes plus alongée, 716 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. :. Elophore aquatique. Elophorus aquaticus. E, fuscus . thorace rugoso elytrisque fusco-æneis. Silpha aquatica. Linn. Dermestes. Geoff. 1. p. 105. ne 15. Elophorus aquaticus. Fab. EL. 1. p. 277. Panz. fasc. 26. 1. 6. _ Oliv. Col. 3. no 38, pl. 1. £ x. Elophorus aquaticus. Latr. Gen. 4. p. 68. Ejusd. Hist, nat., etc. 10. p. 74. pl. 8r, f. 0. Habite en Europe, dans les eaux stagantes. 2. Elophore alongé. Elophorus clongatus. E. thorace punctato æneo ; elytris porcatis fuscis. Elophorus elongatus. Fab. El. 1. p. 277. Oliv. Col. 3. no 38. pl. 1. f. 4. Latr. Gen. 2. pe 69- Panz, fasc. 26. !. 7. Habite en France, en Allemagne , dans les eaux stagnantes, 3. Elophore des rivages. Elophorus riparius. E. nigro-æneus, capite thoraceque impresso-punctatus ; thorace subsemi-orbiculuto. Hydrœna riparia. Wig. Col. Bor. 1. p. 279. Lat, Gen. 2. p. 70. Habite en Europe, dans les eaux douces. "1 SPHÉRIDIE. (Sphæridium.) Antennes plus courtes que le corselet, de neuf arti- cles : les trois derniers formant une massue perfoliée. Mandibules courtes , simples , pointues. Mâchoires à deux lobes. Palpes filiformes. Corps hémisphérique, aplati en dessous. Corselet transverse , postérieurement de la largeur des élytres. Jambes épineuses. Antennæ thorace breviores , novem-articulatæ : ar diculis tribus ullimis clavam ct A formantibus. Mandibulæ breviusculæ , simplices, aculæ. Maxillæ bilobæ. Palpi filiformes. LES BYRRHIENS. 319 Corpus hemisphæricum , subtus plarum. Thorax transversus , posticè elytrorum latitudine. Tibiæ spi- nos æ. Ossenvarions. Le genre des sphéridies est , quant à pré- sent, le seul de sa famille. Il comprend de petits coléop- ières terrestres, à corps hémisphérique, glabre, et à tête petite , inclinée, en partie enfoncée dans le corselet. Les cinq articles de leurs tarses sont distincts, et le premier est aussi long au moins que le second. Les palpes maxillaires sont fort alongées, et leur second article est très renflé. On trouveces insectes dans les bouses et les fientes des animaux. ESPÈCE. 1. Sphéridie à quatre taches. Sphæridium scara- bæœoides. $, ovatum, atrum , elytris maculis duabus ferrugineis. Sphæridium scarabæoides. Fab. El. ï. p. 92. Latr. Gen. 2. p. 71. Dermestes scarabæoides. Linn. Geoff, 1. p. 106. n° 17. Sph. scarabæoides. Oliv. Col. 2. n° 15. pl. r, f 1. Panz. fasc. 6. 1. 2. Habite en Europe. Latreille en cite plusieurs variétés. Etc. ne 7 LES BYRRHIENS. Sternum antérieur s'avancant en mentonnière vers la bouche. Dans les byrrhiens, le sternum antérieur s’avance toujours d’une manière remarquable , quoique plus ou moins considérablement , selon les races, et semble former une mentonnière sous la bouche ou près de la bouche. Outre ce caractère, reconnu par Latreille , les pattes et souvent les antennes en offrent un autre qui est fort remarquable. Lorsqu'on touche ou que l’on saisit l’a- 718 HISTOIRF DES INSECTES. nimal , il fait le mort, et replie ses pattes et ses an- tennes de manière que ces parties , en que que sorte , disparaissent. Les pattes se replient et les jambes, sou- vent même les tarses , s'appliquent dans des rainures, qui les cachent en partie. Il y en a dont les antennes se logent alors dans des rainures pectorales, et d’autres qui logent ces antennes dans des cavités aux angles antérieurs du corselet. | Le corps des byrrhiens est és , convexe , à abdo- men bien recouvert par les élytres. Le corselet est trans- versal. # DIVISION DES BYRRHIENS. (1) Antennes coudées ; mandibules saillantes , aussi longues ou pres- que aussi longues que la tête. Esearbot. (2) Antennes non coudées ; mandibules peu ou point saillantes, (a) Antennes en massue alonpée , perfoliée, Byrrhe. (b) Antennes en massue courte ; brusque. (+) Menton très grand , en forme de bouclier, Nosodendre. (+ +) Menton non en forme de bouclier, * Massue des anteunes dentés. Throsque. ** Massue des antennes non dentée. Anthrène. Mégätome. ESCARBOT. (Hister. ) Antennes plus courtes que le corselet, coudées, ter- ESCAPRBOT, 7119 minées en massue solide. Mandibules cornées, ayancées. Mâchoires presque membraneuses. 2 Corps ovale-arrondi, un peu convexe. Corselet large, échancré antérieurement. Tête petite, reçue dans lé. chancrure du corselet. Pattes à jambes élargies, com- primées, dentées. Anus à découvert dans la plupart. Antennæ thorace breviores, fractæ, clavé solidä terminatæ. Mandibulæ corneæ, porrectæ. Maxillæ submembranaceæ. Corpus ovato-roturdatum, convexiusculum. Thorax latus , anticè emarginatus. Caput parvum , thorace partim reconditum. Pedes tibüs dilatato-compressis , dentatis. Elytra sæpius abdomine breviora. Osservarions. Les escarbots sont de peiits coléoptères : à corps dur, ovale, arrondi, médiocrement convexe; remar- quables par leur tête petite, en partie cachée sous le corse- let, et par leurs élytres qui laissent souvent l’anus à dé- couvert. Leurs antennes sont coudées, le premier article étant fort long, et les trois derniers, qui sont très serrés, forment la massue, en bouton presque solide. On trouve ces insectes dans les fumiers, les fientes, les charognes , sous les écorces, etc. Ils contractent leur pattes et feignent d’être morts lorsqu’on les prend. ESPÈCES. 1, Escarbot unicolor. Hister unicolor. H. niger, nitens ; elytris substriatis; tibis anticis multi-dentatis. Olix. Hister unicolor. Linn. Latr. Gen, 2. p. 47. Escarbot noir (attelabus). Geoff, 1. p. 94. p. 1. f. 4. Hister unicolor. Fab. El. 1. p. 84. Panz. fasc, 4. t. 2, Oliv. Col, 1. nc 8. pl.1.f,r. Habite en Europe, ñ20 HISTOIRE DES INSECTÉS. 2. Escarbot quadrimaculé. Hister quadrimaculatus. H, niger; elytris substriatis, maculis duabus rubris , in unam in- terdum connatis. Hister quadrimaculatus. Linn. Fab. El. 1. p. 88. Oliv. Col. 1. n° 8. pl. 3. f. 18. a. 6. 2. Hister reniformis. Oiiv. pl. 1. f, 5. a. b. c. 3. Hister bipustulatus, Oliv. pl. 3. £. «19. «. b. An hister sinuatus ? Fab. EL. 1. p. 87. Habite en France, surtout dans les provinces méridionales, ete. Etc. . BYRREHE. (Byrrhus. ) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue ob- longue, perfoliée. Mandibules courtes. Palpes inégaux, un peu en massue. Corps ovale , convexe, presque gibbeux. Tête petite, très inclinée. Pattes contractiles. Antennœæ thorace pauld breviores ; clav4 oblongä perfoliatä. Mandibulæ breves. Palpi inequales , sub- clavati. | Corpus ovatum, convexum, subgibbum. Capuit parvum , valdè deflexum. Pedes contractiles. OsservarTions. Les byrrhes sont de petitscoléoptères noi- râtres, qui ont beaucoup de rapports avec les anthrènes, les throsques, etc. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des escarbots; leurs palpes maxillaires ne sont point terminés en hache comme ceux des throsques ; enfin, leurs pattes sont très contractiles, comme dans les s anthrènes. On trouve les byrrhes à terre, sur le bord des chemins et souvent dans les bois. ESPÈCES. 1. Byrrhe pilule. Byrrhus pilula. B, subiès niger, supra fuliginosus ; vittis dorsalibus atris , inter- ruptis. NOSODENDRE, 721 Byrrhus pilula. Linn. Fab, El. 1. p. 105, Oliv. Col. 2. n° 13. pl. 1.f. 1. a. b. Latr. Gen. 2. p. 41 et Hist. nat. 9. p. 205, pl. 78. £, 1, Panz, fase. 4. t. 3. Habite er Europe, dans les champs. 2, Byrrhe fascié. Byrrhus fascitus. B. nigricans; elytris fascid undat& medid rufä. F, Cistèle à bande. Geoff. 1. p. 116. n° 2. Byrrhus fasciatis. Fab. El. 1. p. 103. Oliv. Col. 2. ne 13. pl. 1. f. 2. Habite en Europe. . Etc. NOSODENDRE. ( Nosodendre. } Antennes un peu plus courtes que le corselet; à mas- sue subovale , comprimée, triarticulée. Mâchoires bi- fides. Palpes courts, filiformes. Menton très grand , arondi , elypéacé. Corps elliptique , subhémisphérique, convexe. Cor- selet transverse. Pattes courtes. Antennœæ thorace pauld breviores, clavd subovaté , compressä, triarticulaié, Maxillæ bifidæ. Palpi bre- ves, filiformes. Mentum maximum, rotundatum , clypeaceum. Corpus ellipticum, subhemisphericum , convexum. Thorax transversus., Pedes breves. Osservarions. Les nosodendres sont voisins des byrrhes, et leur ressemblent par la forme du corps. Ils en sont né- anmoinsbien distingués par la massue brusque ettriarculée de leurs antennes, et surtout par leur menton clypéacé, qui cache une partie de la lèvre inférieure. Leur sternum antérieur, quoique avancé et dilaté, ne s'appuie point con- tre la bouche. Tome 1v. 46 SR tb ch E1STOLRE, DES INSECTES. ESPÈCE. 1. Nosodendie fascicule. No sodendron fau IV. nigrum; elyeri is pd Pers seriatis ff neis.. Sphæridium EE Se Fab. EL. 1.p. 94. rd Panz, fasc. 24. i. 2. Byrrhus fascicularis. Oliv. Col. 2. n9 35. tab. 2, f. 7. a. b. Vosodendron, fasciculare. Late. Gen. 2.p. 44. Oliv. Encycl. Habite près de Paris, danses ulcères aus ormes , que ses larves produisent. Voyez les N, hirturn et striatun d'Oi iviers dans li Li gi | | Dons THROSQUE. (Throscus. | Ântennes de }à1 longueur du corselet , de onze arti- cles : les trois derniers formant une-maëisue dentée. Mandibules à sommet pointu , crochu, entier. Palpes maxillaires à dernier article en hache. Corps ovale-oblong ou elliptique, déprimé ; corse- iet Nues de la largeur des éivtres, à angles postérieurs pointus, Pattes contractiles. Antennoæ thoracis longitudine , undecim articulatæ : articulis tribus ultimis mn serralam formantibus. Mandibulæ apice acuto, irtegro, unñcinato. Palpi maxiilares artieulo ultimo securiformi. | Corpus ovato-oblongum , autellipticum, dépressum. Thorax posticè elytrorum latitudine : angulis posticis acutis. Pedes contractiles. Ozvservarions. Le throsque a été rapporté, tantôt au genre des taupins, tantôt à celui des dermestes. Il paraît, d' après les observations de Latreïlle, qu’il'doit constituer un genre parti iculiér, qu il faut rapprocher des ie et des EE ‘ènes, | ESPÈCE. » Misgué der mestoiïde. Throscus drassteiiléé Elater dermestoides. Linu. Ælater, Geoff. 1. p..1374a8 16, ANTHRÈNE. 25 Elater clavicornis. Oliv. Col. 2. ne 31. pl. 8. f, 85. a. b. Dermestes adstrictor. Fab. El. 1, p. 316, Throscus dermestoides. Latr. Gen. 2. p. 37. et vol. 1.14. 84 Ê. 1. Habite en Europe. ANTHRÈNE. { Anthrenus. )j Antennes un peu plus courtes que le corselet , ter- minées en massue solide. Mandibules courtes. Palpes filiformes. Corps ovale, arrondi , écailleux. Corselet plus étroit antérieurement. Tête petite , inclinée , cachée sous le corselet. Pattes et antennes contractiles. Les jambes repliées sur les cuisses dans la contraction. Antennœ thoracè paulo breviores : clav& solid. Mandibulæ breves. Palpi filiformes. sich Corpus ovatum , rotundatum , squamulosum. Tho- rax anticè angustior. Caput parvum, thoraci intrusum, deflexum. Pedes antennœque contractiles. În contrac- tione, tibiæ ad femora replicatæ. Osservarions. Les anthrènessont depetits coléoptères, la plupart ornés de couleurs variées et agréables, qu’ils doi- vent à de petites écailles colorées et pulvériformes, qui couvrent leur corps et qui se détachent facilement. Leur cérps est un peu convexe en dessous. Au moindre dange ces insectes replieni les antennes et les pattes, et les lésebt dans des cavités ou des rainures propres à les recevoir : leurs jambes se replient sur le côté postérieur des cuisses, Ces insectes se trouvent, en général, sur les fleurs; mais leurs larves vivent sur ci cadavres desséchés, les pellete- ries, et dans les cabinets d'histoire naturelle , où elles font de er À dégitss Ces larves sont petites.et ont des rapports avec celles des dermestes, étant chargées de poils suy les côtés et au derrière, presque de la même manière. 46* 594 HISTOIRE DFS INSECTES. ESPKCES. 1. Anthrène de Îa scrophulaire. Anthrenus scrophu- larice. A. niger; elytris albo-maculatis; suturé san guined. Byÿrrhus scrophulariæ. Linn. ÆAnthrenus scrophulariæ. Fab. El. 1. p. 107. Oliv. Col. 2. no 14. pl. 1. f, 5. a. b. Latr. Gen. 2. p. 38. et Hist. nat. vol. 9. p. 219. pl. 79. f. 1. Panz. fasc. 3. t. 11. Habite en Europe. 2. Anthrene fascié. Ænthrenus verbasci. A. niger; elytris fascis tribus undatis, albis, Byrrhus verbasci. Linn. Anthrenus verbäsci. Fab, Latr. Gen. 2. p. 39. Oliv. Col. 2. n° 14. pl. 1. f. 2. a. b. c. d. Geoff. 1. p. 115. no à. L’Amourette. Habite en Europe. Sa larve est destructrice des collections d’in- | sectes, etc. L'anthrenus musæorum de Linnæus n’est peut-être qu’une va- riété plus petite encore que celle qui vient d’être citée. MÉGATOME. (Megatoma.\ Antennes un peu plus courtes que le corselet ; à massue brusque, perfoliée , triarticulée. Mandibules courtes. Palpes inégaux: le dernier article un peu plus épais. Le sternum antérieur avancé , dilaté à l’extré- milé, et contigu à la bouche, Corpsovaleouovale-oblong. Corselet subtransverse, un peu convexe. Elytres dures. Pattes courtes. Antennæ thorace paulo breviores ; clavé abrupté , perfoliaté , triarticulaté. Mandibulæ breves. Palpi inequales : articulo ultimo pauld crassiore. Sternum anticum productum , apice dilatatum , ori contiguum, . be LES NÉCROPHAGES. 72 Corpus ovale vel ovato-oblongum. Thorax sub- transversus , conveæiusculus. Elyira rigida. Pedes breves, Osservarions. Les megatomes ne diffèrent des dermestes que parce que leur steruum antérieur s’avance jusqu'à la bouche et lui sert d'appui, ce qui leur donne un rapport avec les bvrrhiens, Ces insectes vivent sur les arbres. ESPECES. 1. Mégaiome ondé. Megatoma undata. M. nigrum; thoracis lateribus elytrorumque fascüs duabus undu- latis, villoso-albis. Megatoma undulata. Herbst. Col. 4. t. 39. f. 4. a. 6. mas. ÆEjusd. dermestes undulatus. Ibid. t, 4o. *. 9. g. femina. Dermestes undatus. Linn. Fab.El. 1.p, 313. Panz. fasc. 75.1, 13. Oliv. Coi, 2. no g. pl. 1. f. 2. a. b. Megatoma undatum. Latr. Gen. 2. p. 34. Habite en Europe, sur les arbres, et particulièrement sur l’orme. 2. Mégatome serricorne. Megatoma serra. M. piceo-nigrum ; antennis pedibusque dilutè brunneo-flavescen- tibus. Latr. Attagenus serra. Lat. Gen. 1. tab. 8.f. 10. Megatomu serra. Éjusd. Gen. 2. p. 35. Dermestes serra. Fab. El. 1. p. 319. Habite aux environs de Paris, sur l’orme, Etc, LES NÉCROPHAGES. _ Point de sternum antérieur avancé en mentorinière vers la bouche. Pattes imparfaitement contractiles. Les nécrophages üennent de très près aux byrrhiens; mais leur siernum antérieur ne s’avance point vers la bouche pour lui servir d'appui , et les pattes, toujours saillantes , ne se contractent point, ou , dans leur 36 HISTOIRE DES INSECTES. éoñtraction imparfaile, nes appliqu uen£ point L'NTRe. ment dans des rainures, dé maniére à disparaître. Be Ces insectes n’attaquent point les animaux vivans, mais ils mangent les moris ou Îes partiés qui eh pro- viennent, Quelques-uns parmi eux mangént des ma- tières en putréfaélion , soit animales , Soit végétales. La massue de leurs antennes est plus souvent ETS que courte et brusque. Je divise cette famille de la manière suivante. DIVISION DES NÉCROPHAGES. {x} Mandibules courtes, épaisses, sans courbure à leur extrémité. Dermeste. {2) Mandibules alongées, comprimées, et arquées à leur extrémité. (a) Extrémité des mandibules échancrée , bifide ou munie d'une dént. (—) Massue des antennes brusque , courte , ovale ou ôfbica- Jaire. Nitidule. Dacné. ++) Massue des antennes alonsée. % F e Palpes , soit filiformes, soit plus gros au bout , mais point terminés en pointe, I ps- Scaphidie. ** Palpes se terminant en alèue. Cholève. {b) Estrémité des mandibules entière, Bouclier. Nécrophoté, GS | DERMESIE, £- DERMESTE. { Dermestes. ) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue ovale, pérfoliéé , de trois articles. Mandibules courtes, épaisses, presque droites , dentelées sous Jeur extré- mité. Palpes courts, filiformes. Dec upeluie, ANR EE Corps épais, ovale-oblong ; convexe. Corselet sübtransverse, plus large postérieu- rement. Antennte thorace breviores : clavä ovatd, perfoliatä, triarticulata. Mandibul® breves, erdssæ ; subrectæ , infrà apicem denticulatæ. Palpi breves, filiformes. Caput parvum , sub 1horaceinflexum. Corpus ovato- oblongum, crassum , convexzum. Lhorax subtransver- $us, posticé latior. Ovsenvarions. Lesdermestes, en général, Se nourrissest, dahs l’état de larve, de Substances animales; et plusieurs de leurs espèces sont connues, depuis long-temps, parles dé. gâts que leurs larves causent dans nos habitations, en rongeant les pelleteries, les animaux préparés que l’on conserve dars les cabinets d’histoire naturelle; en nn mot, tous les objets qui proviennent des animaux, et que nous employons à quelque usage. Ces insectes ont des rapports avec les anthrènes, avec lies nitiduies, etc. Leurs larves sont garnies de longs poils. Dans nos habitations, ces lar- ves, celles des anthrèues, et celles des teignes, nous cau- sent les piles grands rot ESPÉCES. Dermeste du lard, Dermesires lardarius. D. niger; elyiris anticé cinereis, nigro-punctaus, Dermestes lardarius. Linn. Fab. El. 5. p. 321. Oliv. Col. 2. n° 9. pl. 1.f. 1. a. b. Geoff. 1. p. 101. ho 5, Latr. Gen. 2. p. 31. mr Habite en Europe, dans les maisons. ‘28 HISTOIRE DES INSECTES. Dermesie des pelleteries. Dermestes pellio. Derm. niger; elÿtris punctis duobus albis. Dermestes pellio. Linn. Fab. El: 1. p. 313. Oliv. Col. 2. no 9. pl. 2. f. 11. Geoff. 1, p. 105. n° 4. Latr. Gen. 2. p. 32, Habite en Europe. Attaque les BU les musées. 5. Dermeste souris, Dermestes murinus. D. oblongus , tomentosus, nigro alboque nebulosus ; akdomine niveo. Dermestes murinus. Linn. Fab. EL. 1. p. 314. Oliv. Col. 2. no 9. pl. 1. f. 3. Panz. fasc. 4o. t. to. Habite en Europe, à la campagne, dans les cadavres. Etc. ji NITIDULE. ( Nitudila. ) Antennes plus courtes que le corselet , terminées en massue brusque, ovale ou oblongue , comprimée, pres- que solide. Mandibules un peu saillantes , échancrées ou à deux dents. Palpes presque filiformes, un peu plus gros an bout. Corps elliptique, ou ovale-oblong, un peu déprime. Corselet bordé, aussi large que les élytres postérieure- ment. Antennœæ thorace breviores , clavd abrupta , ovata vel rotundatà , compressä, subsolidä terminatæ. Man- dibulæ partim exsertæ, apice emcrginatæ aut biden- tatæ. Palpi subfiliformes ; extremitaie paul crassiores. Corpus ellipticum , vel ovato-oblongum , subdepres- sum. Thorax marginatus, posticè elytrorum latitudine. Opsenvarions. Les nitidules ne tiennent aux dermestes que par la massue brusque ei raccourcie de leurs antennes. Elles se rapprochent davantage des boucliers et genres avoisinans, par leurs mandibules alongées, et parce que la plupart rongent des substances animales desséchées ou l’écorce pourrie des vieux arbres. meer, de NITIDULE. 729 Les unes out les trois premiers articles des tarses courts, larges ou dilatés, et garnis de brosses en dessous : ce sont les nitidules, les bytures et les cerques de Latreille. Les autres ont les quatre premiers articles des tarses presque cylindriques ct peu différens des autres articles : elles constituent ses genres thymale, colobique et micro- pèple. Dans les insectes de ces coupes diverses, le corselet est plus ou moins bordé, et souvent ses bords latéraux sont minces et tranchans. La tête est petite, en partie cachée dans l’échancrure antérieure du corselet. Ces insectes sont la plupart fort petits, ESPECES. [Les trois premiers articles des tarses courts et dilatés.] 1. Nitidule obscure. Nitidula obscura. ÎV. ovaia, nigra, obscura ; pedibus piceis. YF. ÎVitidula obscura. Fab. El, 1. p. 348. Oliv. Col 2. n° 12. pl. 1. f. 3. a. 6. Dermestes. Geoff. 1. p. 108. n° 21. Habite en Europe, dans les cadavres, 3. Nitidule bipustulée. Nitidula bipustulata. NV. ovata, nigra; elytris purcto rubro. F. Süpha bipustulata. Linn. Nuidula bipustulaia, Fab. EL 1. p. 343. Latr, Gen. 2. p. 11. Oliv. Col. 2. no 12. pl. 1. f. 2. a. 6. Dermestes. Geoff. 1. p. 100. no 3, Habite en Europe, dans les cadavres. 3. Nitidule tomenteuse. Nitidula tomentosa. ÎV. ovato-oblonga, nigra , iomento rufo-flavescente vel olivacea- murino lecla ; antennis pedibusque flavo-rufis. Byturus tomentosus. Lair. Gen. 2. p. 18. Dermestes tomentosus. Fab. El. 1. p. 316 et D. fumatus. Ejusd. Oliv. Col. 2. n° 9. Suppl. tab. 3, f, 57. à. b. c. d. Dermestes, Geoff. 1. p.102. n° 8, Panz, fase, 97. t, 4. Habite en Europe. GE MATINS . HISFOIRE DES INSECTES, . Nitidule puce. Nitidula pulicaria. NV. oblonga, nigra; elytrts abbreviatis: abdomine ceuto, Dermestes pulicarius. Linn. Sphæridium pulicarium. Fab. El. 1. p. 98. Mitidula pulicaria. Oliv. Col. 2. no 12. pl. 3. £. 29. 4. 4. * Cerèus pulicarius. Latr. Gen. 2. Dr 1e. Habite en Europe, sur les fleurs. [Les quatre premiers articles des tarses subcylindri- ques.] 5.Nitidule colobique. Nitidula colobicus. N. elongato-ovalis, obscuré nigricans, supernè hirta; elytris punc- tato-strialis. Colobicus marginatus. Latr. Genr 2 p. 10,et val. 5.t.16.f 1. IVitidula hirta. Ross. fn. etr. 1. p. 59. t. 3. f, 9. Habite le midi de la France, sous l’écorce des arbres. Nitidule ferrugineuse. Nitidula J'erruginéa. IV. ferruginea ; elytris lineis elevatis senis nigricantibus. Silpha ferruginea. Linn. Pellis ferruginee. Fab. EL. a 344. Silpha ferruginea. Oliv. Col. 2. n° r1. pl, 2. f. 13. a. b Thymalus ferrugineus. Latr. Gen. 2. p. 9. Peltis. Panz. fase, 99.1. 17. Habite en Europe , sous l’écorce des arbres, ” Etc. DACNÉ. ( Dacne.) Antennes plus courtes que le cérselét ; à massue brusque , grande, subovale , perfoliée , comprimée. Mandibules à sommet bifide. Le dernier artiélé dés palpes plus épais. Corps oblong , épais, convexe. Corselet presque carré, Tarses courts. Antenn&æ thorace breviores ; clasä magnd, äbruptd, subovaid, perfoliaté, compressä. Mandibulæ apice b- _fidr. Paloorum articulus ultimus crassior. 18, n31 Corpus cblongum ; crassum ; convexzum. Thorax subGtadrütus. Tarsi breves. Osservarions. Les dacnés tiennent aux nitidulés pat là massué dé leürs antennés, ét aux ips pat Jeurcorps älongé, leurs habitudes, la célérité de leurs mouvemens. Leur corps est plus convexe et à bords latéraux plus inclinés que celui des nitidules. ESPÈCES. Dacné huméral. Dacnehumeralis D. nigra ; capite thorace elytrorum puncto baseos pedibusque rufts. Dacne humeralis, Latr. Hist. nat., etc., 10.p. 13. pl. 851. f. 5. Ejusd. Gen, 2. p. 20. Dermestes. Panz. fasc. 4.1. 9. Engis humeralis. Fab. El. 2. p. 583: Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. 2. Dacné à bandes. Dacne fasciata. D. atra; elyiris fasciis duabus rufis ; anteriore nigrosmacülatd. Dacné fasciata. Latr. Engis fasciata. Fab. El. 3. p. 583. Habite l'Amérique septentrionale. 3, Dacné cou-rouge. Dacne sanguinicollis. D. atra ; antennis thorace elytri singuli maculis duabus pedibus - que rubro-sanguineis. Dacne sanguinicollis. Lair. Engis sanguinicollis. Fab, El. 2. p. 584. Panz. fasc. 6. t. 6. Dermestes. E Habite en France, en Allemagne. Etc, Ajoutez l’engis rufifrons de Fabricias. 1PS. ( fps). . Antennes de la longueur du corselet ou environ; à massue longue , étroite, de trois articles séparés. Mandibules bifides au sommet. Corps oblong, convexe. Tous les articles des tarses alongés, grêles. 732 HISTOIRE DES INSECTES. Antennæ circiter thoracis longitudine : claväoblong, angusté ; articulis tribus valdè distinetis. Mandibulæ apice bifideæ. Corpus oblongum , convexum. T'arsorum articuli omnes elongati, graciles. Osservarions. Sous le nom d’ips, ou avait réuui diffe- rens coléoptères très petits, à corps alongé et étroit; mais il ne s’agit ici que de ceux qui appartiennent à la division des pentamères. Ils tiennent aux nitidules par leurs rap- ports, et s’en distinguent par la massue de leurs antennes. ESPECE. 1. Jps cellerier. Zps cellaris. JT. testaceo-ferruginea, punctata ; thorace crenulato. Tps cellaris. Oliv. Col. 2. n° 18. pl. 1.f. 3. a. à, Latr. Gen. 2. p. 21. Dermestes cellaris. Fab. El. 1. p. 319. Dermestes. Panz. fasc. 39. 1. 14. Habite en Europe. Ses élytres sont un peu pubescentes. Etc. Le dermestes fimetarius de Fabr. est de ce genre, SCAPHIDIE. (Scaphidium. ) Antennes presque de la longueur du corsclet ; à massue alongée , formée de cinq articles séparés, sub- globuleux ou hémisphériques. Mandibules bifides au sommet. Palpes filiformes. | Corps ovale , épais , en pointe aux deux bouts. Ely- tres subtronquées au bout. Pattes grêles. Antennæ thoracis sublongitudine ; clavd elongata , quinque articulatà : articulis globulosis aut hemisphæ- ricis, distinctis. Mandibulæ apice bi idæ. Palpi fili- formes. Corpus ovale , crassum , utrâque extremiate acu- tum, Elytra apice truncata. Pedes graciles. CHOLÈVE, " #88 Ossrrvarions. Les scaphidies Avoisinent les cholèves par leurs rapports; mais leurs palges, quoique filifor- mes , ne se terminent point en alène. Ces insectes vivent dans les champignons, les feuilles mortes, le bois pourri. Leur corps est un peu convexe; leur élytres, tronquées au bout, laissent la pointe de l’abdomen à découvert. ESPÈCES. 1. Scaphidie quadrimaculée. Scaphidium quadrima- culatum. $. nigrum, punctulatum; elytro singulo maculis duabus rubris. Scaphidium quadrimaculatum. Oliv. Col. à. n° s0. pl. 1. f r. Latr. Hist. nat., etc., 9. p. 247. pl. 98. f. 5. et Gen. 2. p. 23. Scaphidium 4 maculaium. Fab, El, 2. p. 575. Panz. fasc. 12. t. 11. Habite en Europe, sur les champignons, les vieux troncs d’arbres. 2 Scaphidie immaculée. Scaphidium immaculatum. $. atrum, nitidum;elytris immaculatis, punctato-striatis, F. Scaphidium immaculatum. Oliv. Col. 2. n° 20. pl. r. f. 3. a. b. Fab. El. 2. p. 556. Latr. Gen. 2. p. 24. Habite en Friiée , parmi les feuilles pourries et sur les champi- gnons. 3, Scaphidie agaricine. Scaphidium agaricinum. $. atrum, nitidum; antennis pedibusque rufis. Silpha agaricina. Lino. Scaphid. agaricinum. Oliv. Col. 2. n° 20. pl. nf 4, a. b, Fab. El, 2. p. 56. Latr. Gen. 2. p. 24. Panz. fasc. 12. 1. 16. Habite en Europe, sur le boletus versicolor. Etc. CHOLÈVE. ( Choleva. ) Antennes de la longueur du corselet , quelquefois un peu plus longues , grossissant insensiblement vers le bout : les cinq derniers articles formant une massue alongée , perfoliée. Mandibules échancrées au bout, 134 HISTOIRE DES INSECTES. Le dernier article des palpes brusquement ‘aigu, subulé. | Gorps ovale , convexe , arqué en dessus : à tête pen- chée. Corselet transverse , plus large postérieurement. Antennæ thoracis longitudine , interdüm thorace paulà longiores , sensim versus apicem crassiores : ar- ticulis quinque ultimis clavam elongatam perfoliatam- que formantibus ; mandibulæ apice emarginatæ. Pal- porum articulo ultimo abruptè acuto , subulato. Corpus ovale , convexum, supernè arcuatum ; ca- pie cernuo. Thorax transversus , posticè latior. OnservATIONS. Parmi les nécrophages, les cholèves sont à peu près les seuls qui aient les palpes terminés en alène ou en pointe aciculée, ce qui les distingue éminem- ment. Leurs antennes les rapprochent des boucliers; mais leurs mandibules ne sont point entières à leur Ait. Ils ont des élytres aussi longues que l'abdomen et qui ne sont point tronquées au bout comme celles des scaphidies. Ces insectes sont agiles et se trouvent par ‘erre, saus les pierres ou parmi les ordures. ESPÈCES. Cholève triste. Choleva tristis. Ch. nigra , antennis pedibusque concoloribus. Choleva morio. Latr. Hist. nat. , etc. , 9. p. 2514 Choleva tristis. Lat. Gen. 2. p. 28. Helops tristis. Panz. fasc. 8. t. 1. Catops morio? Fab. El. 2. p. 564. Dermestes. Degeer. Ins. 4. p. 216. pl. 8. f. 15. a. &. Habite en Europe. . Cholève soyeuxz. Choleva sericea, ! Ch. nigricans, holosericea ; antennis Pre ee" pénur Juscis. | … Helops sericeus. Pagz, fasç, 78. 40. 6 obnn BOUCLIER. m3 à T&T4 Choleva sericea. Latr. Hist, mat. etc., 9. p. 251. Choleva villosa ejusd. Gen. 2. p. 29. Habite aux environs de Paris. ge V1: D Etc. Voyez, une e monographie de ce genre, ‘dans le volume ds Actes de la société Linnéenne: BOUCLIER. | Sitpha, } unies de la longueur du corselet ou environ, à massue oblongue, grossissant insensiblement , formée de cinq ou six articles. Mandibules à pointe siniple et arquée. Palpes filiformes. ss Corps ovale ou ovale-oblong, déprimé. Cerselet aplati, clypéiforme, D Eiytres bordées, Antenne thoraciscirciter longitudine, clavé Uoncé, sensim crassiore , articulis quinque vel sex formatid. Mandibulæ acumine simplici arcuatoque terminatæ. Palpi filiformes. | Corpus ovatum vel, ovato-oblongum., depressum. Thoraz planulatus, clypeiformis, suborbicularis. E cal tra marginata. Ogservarions. Quelques auteurs crürent trouver des rapports entre les boucliers et les .cassides, et de là pou- voir les réunir daus le même genre: On sait maintenant que les boucliers appartiennent à une division fort diffé- rente de ceile qui comprend Îles cassides, et par suite à une autre famiile. Ces insectes ont la tête petite, étroite postérieurement, inclinée , proéminente ; la massue des antennes alongée, perfoliée ; les bords latéraux du corselet un peu débordés, -les élytrés larges, débordant pareillement sur les. côtés. [ls vivent dans les charogues, les fumiers, et ne se nourrissen ! que de matières animales, naù Ge 736 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Bouclier à quatre points. Silpha quadripunctata. $. nigra ; elytris pailidis ; puncio baseos medioque nigris; thorace emarginato, Silpha quadripunctata. Linn. Fab. EL 1. p. 341. Oliv. Col. 2. n° 114. pl. 1. f, 7. a. 8. Pellis. Geoff, 1. p. 122. n°». pl. a. f. 1. Panz. fasc. 40. t, 18. Habite en Europe , sur les chênes , y dévorant les chenilles. 2. Bouclier lisse. Silpha lævigata. $. atra ; elytris lævibus , subpunctatis, Silpha lœvigata. Oliv. Col. 2. no 11. pl. 1. f. 1, 8. Fab. El. 1. p. 340. Peltis. Geoff. 1. p. 122. no 8. Habite en France, en Allemagne. 3. Bouclier obscur. Silpha obscura. S. nigra; elytris PR lineis elevatis tribus : thorace antice truncato. Silpha obscura. Linn. Fab. El. 1. 340. Oliv. Col. à. ne 11. pl. 2. f. 18. Latr. Gen. 2. p. 7. Peltis. n° 1, Var. B. Geoff, 1. p. 118. Habite en France, dans les cadavres. Etc. NECROPHORE. {Necrophorus, \ Antennes plus courtes que le corselet : à massue brus- que, courte, subglobuleuse, perfoliée, quadriarticulée. Mandibules à pointe simple et arquée. Corps oblong. Tête inclinée. Corselet subdéprimé, débordant, souvent inégal. Elytres tronquées au bout, à bord latéraux abaissés. Antennœæ thorace treviores : clavé abrupt@, breve, subelobosé, perfoliatä, quadriarticuld. Mandibulæ apice acuto simplici arcuato. | Corpus oblongum. Caputnutans. Thorax subdepres- NÉCROPHORE. 137 sus, marginaius, sœpè inæqualis. Elytra apicetruncata, marginibus lateralibus inflexis. Osservarions. Les nécrophores, très voisins des bou- cliers par leurs rapports et par leurs habitudes, les surpas- sent par la taille; mais, outre qu'ils ont le corps plus alongé , et que leurs élytres ne sont point bordées, ils en sont très distingués par les caractères de leurs antennes. Leurs tarses antérieurs sont larges et très garnis de houp- pes. Ces insectes sont agiles, ont une odeur désagréable, et recherchent les corps morts des animaux, pour en faire leur curée. On les a nommés enterreurs, porte-morts , parce qu’ils ont l’instinct d’enfouir les cadavres de petits quadrupèdes , tels que ceux des taupes et des souris, dont il se repaissent ensuite à loisir. C’est aussi dans ces cadavres qu’ils déposent leurs œufs, et que leurs larves doivent vivre. | ESPÈCES. 1. Nécrophore fossoyeur. Necrophorus vespillo. NN. ater ; elytris fascié duplici ferrugined ; antennarum clav& rubré. Ro Süipha vespillo. Linn. Vecrophorus vespillo Fab. El. 1. p. 335. Necrophorus vespillo. Oliv. Col. 2. n° 10. pl. 1. f. 1. Latr. Gen. 1. p. 4. Panz. fasc. 2. t. 21. Dermestes. Geoff. :. p. 98. n° 1. pl. r. f. 5. Habite en Europe , dans les cadavres des taupes, etc. 2, Nécrophore germanique. Necrophorus germanicus. ÎV. ater ; fronte margineque elytrorum ferrugineis. Silpha germanica. Linn. Necroph. germanicus, Fab. Eleut. 1. p. 333. Necrophorus germanicus. Oliv. 2. ne 10. pl. 1. f. 2. Panz. fasc. 41. t. 1. Dermestes. Geoff. 1. p. 99. n° 2. Habite en Europe , dans les cadavres, Etc. TOME 1{Y. | | A -38 HISTOIRE DES INSECTES, TROISIÈME SECTION... « PENTAMÈRES LAMELLICORNES. Leurs antennes sont terminées par une maässue lamel- lée ou Jeuitletée. Cette division de la cinquième section des coléoptè- res, les termine tous, ainsi que la classe des insectes. Elle est très distincte par Îe caractère des antennes de ceux qui en font parlie; et effectivement la massue de ces antennes est formée de lames ou de feuillets alon- gés, Soil disposés en éventail ou comme les feuillets d’un livre, s’ouvrant et se fermant de même, soit ran- gés d’un côté sur un axe, comme les dents d’un peigne. Les insectes qui appartiennent à cette division ne sont plus des coléoptères de très petite taille, comme la plupart des pentaméresclavicornes. Iis sont au moins d’une taille moyenne, et beaucoup parmi eux nous of- frent les plus grands et les plus singuliers des coiéop- tères, par les particularités de forme de leurs parties. Tous ont les tégumens durs, les articles de leurs tarses toujours entiers , et les trachées de l’insecte parfait vé- culaires. Leurs larves ont toujours six pattes, et vivent long-temps, souvent plusieurs années, avantdese chan- ger en nymphes. Les pentameres lamellicornes sont fort nombreux, véritablement voisins les uns des autres par leurs rap-: ports : en sortequ'ils semblentne constituerréellement qu’uneseule et.grande famille. On lesa partagés néan- moins en deux coupes particulières, savoir : en scara- béides, et en lucanides. Pour faciliter l'étude de leur rapports et la connuis- DIVISION DES PENTAMÉRES, 139 sance de leurs habitudes diverses, jeles ai distribués et divisés de la manière suivante. DIVISION DES PENTAMÈRES LAMELLICORNES. $. Massue des antennes feuilletée, plicatile. Ses feuil- lets, rapprochés à leur insertion, s'ouvrent et se fer- ment comme ceux d’un livre. [Les scarabéides.] [Ceux dont les larves et les insectes parfaits vivent dans les mêmes lieux. | * Partie terminale des maächoires membraneuse, élargie, transver- sale. (Scarabéides coprophages.) (1) Pattes intermédiaires plus écartées que les autres à leur in- sertion. (a) Antennes de neuf articles. Bousier. Onite. ‘b) Antennes de huit articles. Sisyphe. (2) Pattes intermédiaires non plus écartées que les autres à leur insertion. ' Aphodie. ## Mäcnoires longitudinales : leur sommet n’est point élargi trans versalement. (1) Antennes de onze articles. (Scarabéides géotrupiens). Léthrus. Géotrupe. (2) Antennes ayant moins de onze articles, (a) Labre découvert, saillant, et la lèvre inférieure cachée par le menton. Trox. 740 HISTOIRE DES INSECTES: [ Ceux: dont les insectes parfaits vivent ailleurs que leurs darves,] (b) Labre couvert, et les mandibules entièrement ou en partie membraneuses. (+) Lèvre inférieure cachée par le menton. Mandibules mem- braneuses. Goliath. _ Cétoine. Trichie. (++) Lèvre inférieure saillante, bilobée. Anisonyx. (ec) Labre découvert, saillant, et la lèvre inférieure saillante, bilobée. Glaphyre. ‘ (d) Labre couvert, apparent ou non apparent, et les mandi- bules tout-à-fait cornées. (+) Labre couvert, mais apparent. Hanneton. Rutèle. Héxodon. (++) Labre non apparent et comme nul. Scarabé. $$S- Massue des antennes pectinée. Ses feuillets, un peu écartés à leur insertion, sont comme des dents 3 de peigne, perpendiculaires à l'axe. [Les lucanides.] {1) Antennes non coudées. Passalle. (2) Antennes coudées. {a) Corps convexe, Sinodendre. | Lamprime. OEsale. LES SCARABÉIDES, 143 {b) Corps deprimé. Lucane. LES SCARABÉIDES. + Massue des antennes feuilletée, plicatile. Ce n’est point par un ensemble de caractères que les scarabéides différent des luücanides, maisseulement par une particularité de la massue de leurs antennes. Ainsi l’on peut regarder les pentamères lamellicornes comme constituant une grande famille véritablement natu- relle. Néanmoins, dans cette grande famille, on en dis- tingue quelques auires, d’un ordre secondaire, qui sont assez distinctes, ce qui montre que, dans ces in- sectes, les rapports ont été partout bien saisis. En effet, commençant les scarabéides par.ceux dont les insectes parfaits vivent à peu près dans les mêmes lieux que leurs larves, on rencontre d’abord les copro- phages, que Latreille a fait connaître et si bien carac- térisés. L'on trouve ensuite ses géotrupiens, desquels nous rapprochons les trox, comme il l’a fait lui même, leurs habitudes étant assez analogues à celles des précé- dens. | " Viennent, après eux, les scarabéides dont les insec- tes parfaits vivent, en général, ailleurs que leurs larves. Or, les premiers de ceux-ci nous offrent, dans les go- liaths, cétoines, trichies et anisonyx, dés anthophages, les insecies parfaits de ces scarabéides se trouvant or- dinairement sur les fleurs ; on rencontre, après ces pre” miers, des scarabéides vraiment phyllophages, tels que les glaphyres , hannetons , rutèles et hexodons, les in- sectes parfaits de ces genres se trouvant sur les feuilles des plantes et surtout des arbres, dont souvent ils les 742 HISTOIRE DES INSECTES. dépouillent en les dévorant rapidement: Enfin les sca- rab‘ides se terminent par le beau genre des scarabés, qui, fort nombreux en espèces diverses, ressemble lui même à une petite famille, et paraît conduire aux lu- canides par l’analogie des habitudes, les larves des uns et des auires vivant dans les troncs d’arbres, et se nour- rissant de leur substance ligneuse plus ou moins dé- composée; aussi en trouve-t-on dans le tan. BOUSIER. ( Copris. ) Antennes très courtes, de neuf articles; à massué trilamellée. Labre caché par le chaperon. Mandibules membraneuses. Palpes labiaux velus. Chaperon en demi-cercle. Corps en ovale court, convexe, trèsobtüs postérieu- rement. Corselet grand, large. Ecusson nul ou à peine distinct. Pattes intermédiaires plus écartées entre elles à leur insertion que les autres. Antennæ brevissimæ, novem articulatæ ; clavé tri- lamellatä. Labrumclyp20 occultatum. Mandibulæ mem- branaceæ. Palpi labiales valdè hirsuti. Clypeus.semi- CHCHIAITS à | | Corpus ovato-abbreviatum, convexum, posticè obtu- sissimum. Thorax masnus, latus. Scutellum nullum aut vix distinctum. Pedes intermedii insertione magis inter se distantes quäm ali. | Opservarions. Les bousters constituent un genre nom- breux en espèces, et très remarquable par la forme parti- culière de ces insectes. Ils ont le corps court, tres obtus au bout ; le corselet grand, large, convexe ou gibbeux; Vabdomen large, court, presque carré; les jambes anté- rieures dentées en dehors ; les pattes postérieures fort lon- gues , à insertion écartée de celle des autres, et rapprochée BOUSIER. 74) de l'anus. L’écusson mauque, ou parait à peine. La massue de ces insectes est ovale. C'est dans les bouses de vaches et dans les fientes des animaux que l’on trouve ces insectes; et c’ést dans ces fientes qu’ils déposent leurs œufs et SL leurs larves se nourrissent. , Ceux qui forment avec ces fientes, ou même avec de éxétémens humains, des boules en forme dé pilules, FA les roulant avec Foire pattes postérieures, et y déposant leurs œufs, ont été distingués sous le nom d’ateuchus,, Leurs pattes postérieures sont longues et peu dilatées à leur extrémité. On a conservé le nom de copris à ceux dout les pattes antérieures sout un peu longues, et les postérieures un peu dilatées à leur extrémité ; il ne forment point de bou- les. Néanmoins, on en a séparé, sous le nom d’orthopha- ges, ceux qui axé le dernier article des palnes Hosts presque nul ou peu distinct. | Les bousiers sont très nombreux et constituent un genre si naturel qu'il est difficile de le diviser néttement. ESPÈCES. Bousiers rouleurs , à jambes postérieures plus longues. Bousier sacré. Copris sacer. C. clypeo sexdentato; thorace irermi crenulato ; tibüs posticie ciliatis ; elytris lœvibus. Scarabœus sacer. Linn. Aieuchus sacer, Fab. El. 1. p. 54, Atéuchus sacer. Lat. Gen. 2. p.97. Scarabœus sacer. Oliv: Col: 1. n° 3. pl. 8. f. 59. a. 6. Habite l’Europe australe, l’Aïfrique. 2. Bousier fiagellé. Gopris flageliatus. C: niger; clypeo emarginato ; thorace elytrisque scabris. Scarabé flapellé. Gliv. Col. 1. no 3. pl, 7. f. 51. Ateuchus flagellatus. Fab. El, 1.p. 59. Latr. Gen: 2. p. 78. Habite l’Afrique, l’Europe australé. On en fait uu gynopleurus, parce qu’il a un sinus à fa base externe de ses élytres. 744 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Bousier rouleur. Copris volvens. C. niger, opacus, lævis ; clypeo emarginaio; choness ouee tundato ; elytris integris. Æieuchus mir. Fab. EL 1, p. 60. Latr. Gen. 2. p. 78. Scarabœus volvens. Oliv. Col. 1. no 3. pl. 10. f. 89. Habite l'Amérique septentrionale. Bousiers non rouleurs, à jambes antérieures un peu longues. 4. Bousièr lunaire. Copris lunaris. C. thorace tricorni : medio obtuso bifido ; capitis cornu erecto ; clypeo emarginato. Scarabeus lunaris, Linn. Oliv. Col. 1. n° 3. pl. 5. f. 36. a. b. Copris lunaris. Fab. El. 1. p. 36. Latr. Gen. 2. p. 75. Bousier capucin. Geoff. 1. p. 88. no 1. Habite en Europe, dans les fientes. 5. Bousier taureau. Copris taurus. C. thorace mutico ; occipite cornubus duobus reclinatis arcuatis. Scarabæus taurus. Linn. Oliv. Col. 1. n° 3, pl. 8. f. 63. 4, 6. Geoff. 1. p. 92. n° 10. Copris taurus. Fab. El. 1. p. 45. Panz. fasc. 19.1. 3. Habite en Europe. Onthophagus. Lat. Etc. ONITE. ( Onitis. Antennes très courtes, de neuf articles; à massue ovale, subtuniquée. Labre caché sous le chaperon. Mandibules petites, membraneuses. Corps ovale-oblong ; corselet grand , convexe. Inser- tion des pattes comme dans les bousiers. Jambes anté- rieures longues, étroites, et sans tarses dans les mâles. Antennæ. brevissimæ , novem - articulatæ ; . clav ovalä , subtunicata. bises clypeo cop ane Man- A parvæ, membranacecæ. 1e Le SISYPHE. 745 Corpus ovato-oblongum; thorax Magnus ; CONVETUS. Pedum insertio ut in copribus. Tibiæ anticæ longæ, an- gustæ; tarsis nullis in maribus. Ossenvarions. Les onites sont médiocrement distingués des bousiers, et même leur ressemble entièrement par les habitudes. Cependant ils offrent un caractère assez singu- lier, celui d’avoir les pattes antérieures à jambes longues, grêles et sans tarses, au moins dans les mâles. Ces insectes ont la plupart un écusson trés petit. ESPÈCES. :. Onite inuus. Onitis inuus. O. nigro-æneus ; capite quadrituberculato. Scarabœus inuus. Oliv. Col. 1. n° 3. p. 138. pl. 14. f. 135. Onitis inuus. Fab. El. 1. p. 26. Habite en Afrique et au Bengale. 2. Onite aygule. Onitis aygulus. O. scutellatus ; capite tuberculato ; elytris testaccis. Scarabæus aygulus. Oliv. Col. 1. n° 3. p. 137, pl. 13. f. 120, et pl. 4. f. 28. a. b. Onitis aygulus. Fab. El. 1. p. 27. Habite en Afrique et dans l’Inde. 3. Onite mæris. Onitis mœris. O. ater , scutellatus; capitis cornu brevissimo; elytris subcostaus, Scarabœus mœris. Oliv. Col, 1. n° 3, p. 136. pl. a1. f. 193. Onütis clinius. Fab. EL. 1. p. 27. $ Habite l’Europe australe. Etc. SISYPHE. (Sisyphe. ) Antennes très courtes, de huit articles. Bouche des bousiers. Corps court, épais. Corselet grand , convexe. Pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres. . Antennæ brevissimæ , octo-articulatæ. Os coprorum. 746 HISTOIRE DES INSECTES. Corpus breve , crassum. . Thorax Magnus , coneæys RP Pedes postici ares mullà longiores. Gps durent OssERvATIONS. Les sisyphes ont été distingués dés bouz siers à cause du nombre moindre des articles de leurs an- ténnes, et de la longeur considérable de leurs pattes pos- térieures , cette longueur surpassant fois du PS | ESPÈCES; «4 of io sh later 1. Sisyphe de Schæœffer. Sisyphe Schæfferi. S. clypeo emarginato , thorace rotundato , elytris triangulis; fe- moribus posticis elongatis dentatis. Scarabœus hein Linn. Copris. Geoff, 1. p. g2. no o. Oliv. Col. 1. no 3. pl. 5. f. 41: Æteuchus Schoœæfferi. Fab: p. 59: Sisyphe Schefferi, Lat:. Gen. 2. Poe Habite l’Europe australe. .: as À 2. Sisyphe d'Helwig. Sisyphe Helwigir. an € S. gibbosum , lœve, atrum ; clypeo emarginato; pedibus elon- gatis, 4 pe ÆAteuchus Helwigii, Fab. El, 1, p. 60. Habite au Bengale. AFHODIE. ( Aphodius. } Aniennes courtes, de neuf articles ; à massue trila- mellée, arrondie. Labre caché sous un cha peron demi- circulaire. Mandibules membrareuses. Corps ovale, convexe. Corselet subtrarisverse. Un écusson. ‘Foutes les pattes séparées à leur insertion par des intervalles égaux. ‘ Antennœ breves, novem-ärticulatæ; clavä trilamel- latä , rotundat&. Labrum clypeo semi-circulari occulta- tum. Mandibulæ membranaceæ. ES Corpus ovatum , convexæum. Thorax subtransvérsus. Scutcllum.-Pedes omnes® insertiont intérvallis æquali- bus inter se distantes. d pertatent LÉTHRES, 747 Ossenvartions. Les aphodies sont de vrais coprophages, vivent, en effet, comme les bousiers, dans les fientes, les excrémens, et, comme eux aussi, ont la partie an des mächoires membraneuse, élargie, transversale. Ces insectes en sont néanmoins bien distingués, 1° par leurs palpes labiaux peu velus, composés d’articles presque Sem- blables ; 2° par leurs pattes toutes séparées à leur insertion par des intervalles égaux ; 3° et parce qu'ils ont un écusson bien distinct. ESPÈCES. Aphodie fimétaire. Æphodius fimetarius. Æ. ater ; capite tuberculato ; elytris rufis. Scarabæus fimetarius. Linn. Geoff. 1. p. 81. no 18. Oliv. Col. 1. n° 3. p. 98. pl. 17.f. 157. Æphodius fimetarius. Fab. El. 1.p.72. Lat. Gen. 2. p. 90. Panz. fasc, 31.t, 2 B. var. Aphodius fœtens. Fab. ibid. p. 69. Habite en Europe dans les fientes. 2. Aphodie fossoyeur. Aphodius fossor. A. thorace retuso ; capite tuberculis tribus ; medio subcornuto, $carabœus pus Linn. Geoff. 1, p. 82. no 20. Ofiv. Col, 1. n° 3. p. 75. pl. 20. f. 184. Æphodius fossor. Fab. El, 1. p. 67. Habite en Europe, dans les houses. 3. Aphodie terrestre. Æphodius terrestris. A. capite tuberculis tribus æqualibus; elytris punctato-striaiis, obscurioribus. Scarabœus terrestris. Oliv. Col. », n° 3. pl. 24. f. 209. a. 6. ÆAphodius terrestris. Fab. El, 1. p. 1. Habite en Europe , dans les bouses. Plus petit que le précédent Etc. LÉTHRUS, (Lethrus, ) Antennes de onze articles, le neuvième enveloppant les deux derniers , et formant avec eux une massue tu- 148 HISTOIRE DES INSECTES. niquée, tronquée obliquement, Labre échancré: Man- dibules cornées, fortes , saillantes , comme cornues , et dentelées au côté interne. Mächoires à à PE terminale étroite , pectince par des spinules. Corps ovale. Corselet large. Elytres connées. Antennæ undecim-articulatæ ; articulo nono duvbus- que sequentibus clavam tunicatam obliquè truncatam efficientibus. Labrum emarginatum. Mandibulæ cor- neæ, validæ, exsertæ, subcornutæ , intùs denticulatæ. Maxillæ processu terminali angusto , hinc spinulis pec- tinato. Corpus ovatum, Thorax latissimus. Elytra connata. Osservarions. Le léthrus semble presque se rapprocher des lucanes par le caractère de ses mandibules arquées et très proéminentes ; mais la forme de ses antennes à onze articles et dont la massue est tuniquée, et son labre, l’en distinguent fortement. La lèvre inférieure, cachée par le menton, n’est point bifide comme dans les géotrupes. La tête du léthrus est grosse, munie d’antenues qui pa- raissent composées seulement de neuf articles. Le corselet est fort large, convexe , gibbeux. L’écusson est fort petit, presque nul. L’abdomen est tout-à-fait recouvert par les élytres. On ne connaît de ce genre que l’espèce suivante. ESPÉCE. . Léthrus céphalote. Lethrus nées: Fab, EL. 1. pe 1. Oliv. Coléopt. 1. ne 2. pl. 1. f. 1. Panz, fasc. 28.1. 1. Latr. Gen. Crust. et Ins. 2. p. 95. Habite dans l'Autriche , la Hongrie , les déserts de la Tartarie. Il est noir et aptère. Le lethrus œneus de Fabricius est une lamprime, GÉOTRUPE. 149. GEOTRUPE, ( Geotrupes. } | Antennes courtes, de onze articles ; à massue ovale j trilamellée. Labre avancé. Mandibules cornées, ar- quées au sommet. Lèvre inférieure à deux divisions alongées. | Corps ovale , très obtus au bout. Corselet large, un plus plus court que l’abdomen. Un écusson. Antennœæ breves, undecim-articulatæ : clavé ovaté , trilamellatä. Labrum porrectum. Mandibulæ corneæ , ad apicem arcuatæ. Labium laciniis duabus elongatis uliràä mentum exsertis. Corpus ovale, posticè valdè obtusum. Thorazx latus , abdomine pauld brevior. Scutellum. Osservarions. Les géotrupes, reconnus et déterminés par Latreille , avaient été confondus parmi les scarabés, mais leur lèvre supérieure et leurs mandibules, avancées au- dela du chaperon, les en distinguent éminemment. Ces parties avancées de leur bouche ne permettent par qu’on les confonde avec les bousiers, dont il se rapprochent d’ail- leurs par leur forme générale. leur corselet est un peu plus court que l’abdomen. Ces insectes vivent dans les fientes des animaux , et creu- sent la terre au-dessous pour v déposer leurs pr ESPÈCES. 1. Géotrupe disparate. Geotrupes dispar. G. thoracis cornu subulato protenso, capitis subulato subrecurvo; _ scutello cordato. $carabœus dispar. Fab, EL. 1. p. 22, Oliv. Col, 1. n° 3. pl. 3. f. 20. a. b. c. Habite la Russie méridionale, l'Espagne. Géotrupe stercoraire. Geotrupes stercorarius. G, muticus , ater ; did rhombeo ; vertice prominulo ; elytris sulcatis, . 959 HISTOIRE DES INSECTES: Scarabœus stercorarius. Linn. Tab. EL #1. P- P. 24. Oliv. Col. 1. ne 3. pl. 5. f. 39. a. 6. c. d. À Geotrupes stercorarius. Latr. Gén, 2. p. 92. Panz. fasc. fo. t. 7, Habite en Europe. Très commun. 3. Géotrupe printanier. Geotrupes verralis. G. muticus; elytris glabris lœvissimis ; clypeo rhombeo. Scarabœus vernalis. Linn. Fab. EL. 1. p. 25. Scarabæus. Geoff. 1. p. 77. no 18. Le petit pillulaire. Oliv. Col. 1. n° 3. pl. 4. f. 23. Geotrupes vernalis. Latr. Gén. 2. p. 94. Habite en Europe, 4. Géotrupe phalangiste. Geotrupes typhœus. G. thorace tricorni ; intermedio minori , lateralibus porrectis ma- gnitudine capitis mutici. Scarabœus typhœus. Linn. Fab. EL. 1. p. 23. Scarabœus. Geoff. 1. p. 92. n° 4. pl. 1. f. 3. Oliv. Col. 1. no 3. pl. 7.f. 52. | Geotrupes typhœus. Latr. Habite en Europe, dans les lieux sablonneux. Etc. TROX. (Trox.) Antennes courtes, de dix articles, dont le premier est grand et velu, se terminant en massue lamellée. Labre court , mais saillant. Mandibules cornées , sim- ples. Mâchoires bifides , à iobe externe pointu. Tête retirée sous le corselet. Chaperon très court. Corselet débordant sur les côtés. Elytres convexes, re- couvrant tout-à-fait l'abdomen. Antennœ breves, decem articulatæ , clavä lamel- lat& terminatæ ; articulo primo magno , valdè piloso. Labrum breve at prominulum. Mandibulæ corneæ , simplices. Maxillæ bifidæ, lobo exteriori acuto. Caput in thoracepenitùs fer intrusum. Clypeus bre- TROX, 791 sissimus. Thorax lateribus productis depressis. Elytra convexa , posticè involuto-inflexa , abdomen omnino tegentia Ossenvarions. Les tro, ue l’on confondait avec les scarabés, en furent séparés par Fabricius. Ils en différent par leur lèvre supérieure bien apparente; par le premier article de leurs antennes qui est gros et velu ; enfin par leurs mâchoires comme bifides, ayant un lobe externe pointu et en forme de corne. Ces insectes se rapprochent des bouciiers par leur manière de vivre. Leur tête est, en grande partie, enfoncée dans le corselet, qui la eee Ce corselet est large, mince, débordant et cilié sur les côtés. Les élytres sont grandes et chagrinées ou raboteuses. On rencontre les trox par terre, dans les champs, les lieux un peu secs et sablonneux. On les voit sur les subs- tances animales desséchées, occupés à en ronger les parties tendineuses. 3 ESPÈCES. Trox sabuleux. Trox sabulosus. Fab. T. niger ; capite thoraceque rugosis, elytris tuberculis rotun- datis. Oliv. Coléopt. 1. n° 4. p, 8. pl. 1. f. 1. Scarabœus sabulosus. Linn. Panz. fasc. 5. f. 1. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. Trox hispide. Trox hispidus. Fab. T. niger ; thorace rugoso, ciliato ; elytris subpunctatis lineisque quatuor elevatis hispidis. Oliv. ibid. p. 9. pl. 2. f. o. Trox hispidus. Latr. Gen. Crust. et Ins. 2, p. 00. Habite en France, etc., aux lieux sablonneux. 3. Trox perlé. Trox gemmatus. p T, cinereus; thorace scabro, elytris striato- “punctatis tuberculisque nitidis. Oliv. ibid. p. 7. pl. x. f. 3. Mus. no, Habite au Sénégal. Nota. L’œgialia de Latreille me paraît pouvoir être réuni aux trox, quoique ses antennes n'aient que neuf articles, 752 HISTOIRE DES INSECTES. GOLIATH. ( Goliathus. ) Antennes courtes; à massue ovale, trilamellée. Labre caché. Mandibules cornées. Menton large , transverse. Tête droite , à chaperon très avancé, fourchu ou bifide. Cüéelet grand , arrondi , subtrigone. Élytres élargies vers leur base , un peu situées sur les côtés. Antennœæ breves ; clavä ovai&', trilamellatd. La- brum occultatum. Mandibulæ corneæ. Mentum latum, transversum. Caput rectum ; clypeo valdè porrecto, furcato aut bifido. Thorax magnus, rotundatus, subtrigonus. Ely- tra versüs basim latiora , lateribus subsinuata. Osservarions. Les goliaths avaient été confondus avec les cétoines, et ont en effct beaucoup de rapports avec ces insectes. Néanmoins on les en distingue facilement au premier aspect, par leur chaperon très avancé et fourchu ou partagé en deux lobes, qui divergent souvent comme des cornes. La base des élytres est dilatée en dehors d’une manière remarquable. Elle offre souvent une pièce écail- leuse voisine des angles postérieurs du corselet. La plupart des espèces sont d’une assez grande taille. ESPÈCE. 1. Goliath géant. Goliathus giganteus. G. niger; thorace albo lineato. Scarabœus goliathus. Linn. Cetonia goliathus. Oliv. Col. 1. pl. 5, f. 33. et pl. 9. f. 33. Cetonia goliathus. Fab. EL, 2. p. 135. Habite en Afrique. 2 Goliath cacique. Goliathus cacicus. G. thorace flavescente, nigro-lineato ; elytris albis, nigro-margi- natis. Cetonia cacicus, Oliv, Col. 1. no 6, pl. 4.f. 22. CÉTOINE. 753 Cetonia cacicus. Fab. El. 2. p. 135. | Habite l'Amérique méridionale. 3. Goliath polyphème. Goliathus pol pheng G. viridis, thorace albo-lineato; elytris luteo-maculatis. Cetonia rphenus. Oliv. Col. 1. n° 6. pl. 7. f. 61. Fab. El. 2. p. 136. Habite en Afrique. Etc. Ajoutez les cetonia micans, c. ynca« de Fabricius; et: le:ceto- nia d’ Cr n° ss . d [1 4 e» J (21 98 DAEROD EME MIRE MO NEA NTI - CETOINE. !Cetonia. } Antennes couries, terminées en massue triiamellée. Labre cachée. Mandibules petites, membraneuses , au moins à leur côté interne, Mâchoires membraneuses et velues à leur sommet. Palpes labiaux sur les côtés de la lèvre. Tête inclinée, étroite; ons court , entier ou échancré ; olet ae , tronqué et plus large pos- térieurement. Üne pièce triangulaire à la base externe des élyires. Antennæ breves , clavä trilamellaià terminatæ. La. brum absconditum. Mandibulæ perparvæ , latere in- terno saltem membranaceæ. Maxillæ apice membra- naceæ , villosæ. f’alpi labiales ad latera labir. Caput nutans, subängustum. Ciypeus brevis, ER ger aut emarginatus. Frustum triangulare ad basim externam elytrorum. Osservarions. Les cétoines avaient été confondues avec les scarabés par Linné et presque tous les entomologistes ; mais elles eu ont été séparées par Fabricius, et, depuis, ce genre est généralement adopté. Degeer avait déjà distin- gué ces insectes, et eu avait formé une division sous le nom de scarabés des fleurs. Les cétoines, en effet, fréquen. Tone 1v. 48 754 HISTOIRE DES INSECTES. tent les fleurs, s’y reposent, et paraissent se nourrir de quelques parties de leur substance, soit de leur méctar, soit de la poussière de leurs étamines. Le corps des cétoines est ordinairement plus large et plus aplati que celui des hannetons et des scarabés. La tête est penchée, assez étroite; le chaperon est médiocrement avancé, et échancré dans A plupart des espèces. Les ély- tres, FX le repos, présentent une forme carrée, et sont ordinairement un peu plus courtes que l’abdomen. Une pièce trigone et surnuméraire se trouve de chaque côté en- châssée entres les élytres et le corselet, On trouve les cétoines sur les fleurs composées, sur celles des ombelles, sur les buissons fleuris, les saules,.etc. Ces insectes ne sont point malfaisans, et ne causent aucun dommage. Leurs larves vivent dans la terre grasse et hu- mide. On en connaît beaucoup d’espèces, ESPÈCES. Cétoine dorée. Cetonia aurata. C, viridi-ænea; elytris albo-maculatis, Cetonia aurata, Fab. Oliv. Col. 1. ne 6. p. 12, pl, 4.4. 1. L’'éméraudine. Geoff, 1. p. 73. n° 5. Panz. fasc. 41.f, 15. Habite en Europe, sur les fleurs. Commune. 2. Cétoine verte, Cetonia wiridis. C. viridis opaca subtüs nitidior; elyiris albo-maculatis. Fab. Panz. fasc. 41. f, 18. r,atr. Gén. Crust, et Ins. 2. p. 129. Habite en Hongrie. 3, Cétoine fastueuse. Cetonia fastuosa. Fab. C. viridi-ænea, nitidissima, immaculata. Panz. fasc. 41. f. 16. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 10. p. 222. Habite l'Allemagne, le midi de la France. 4. Cétoine marbrée. Cetoria marmorata. Fab. C. æœnea; thorace elytrisque atomis albis sparsis. Panz. fasc. 41. f. 19. Habite en France, en Allemagne. TRICHLE. 1 753 $. Cétoine morio. Cetonia morto. C. nigra obscura; corpore subtus nitidiore. Fab. Oliv. Coléopt. 1. n° 6. p. 27. pl. 2. f.3, Habite les provinces méridionales de la France. 6. Cétoine stictique. Cetonia stictita. Fab. C. nigra albo.- maculaia ; abdomine subtus punetis quatuor albis. Oliv. Coléopt. 1. ne 6, p. 53, pl. 9. f. 59. Le drap mortuaire, Geoff. 1. p. 79. n° 14. Panz. fasc. 1, f. 4. Habite en Europe, sur les chardons, Etc. TRICHIE. (Trichius. ) Antennes courtes, en massue trilamellée. Labre caché sous le chaperon. Mandibules sxbmembraneuses. M3- choires alongées, membraneuses et frangées au bout. Corps ovale , déprimé. Elytres simples à leur base. Antennwæ breves, clava trilamellat& terminatæ. La- brum sub clypeo abscondüum. Mandibulæ submerbra- naceæ ; maxillæ elongatæ , ad apicem membranaceæ, pilis fimbriatæ. Corpus ovale , depressum. Elytra basi simplicia. Ozservarions. Les trichies ressemblent aux cétoines à beaucoup d’égards, et je n’en avais d’abord formé qu’une section du même genre. Néanmoins leurs élytres n’offrant point à leur base latérale cette pièce subtrianguläire que l’on trouve dans les cétoines, et leur corselet étant, en général, moins large postérieurement que celui des cétoi- nes, je suivrai les entomolopgistes qui les en séparent. On les trouve aussi la plupart sur les fleurs, ESPÉCES. 2, Trichie ermite. Zrichius eremita.. T, œneo-ater; thorace inæquali; scutello suloo longitudinal, 48" 156 HISTOIRE DÉS INSECTES. Trichius eremita. Fab, El. 2. p. 130. Latr. Gén. 2. p.15. Céioine ermite. Olir. Col. i. n° 6. pl. 3. f, 19. Panz. fasc. 41. t. 12. Habite en Europe, sur les troncs pourris des arbres. . 2. Trichie noble. Trichius nobilis. T', aurato-viridis , nitens ; abdomine posticé albo-punctato; elytris rUgosis. Scarabœus nobilis. Linn. Geoff. 1. p. 93. n° 6. Trichius nobilis: Fab. El, 2. p. 130. Latr. Gén. 2. P. Es Panz. fasc. 41.t. 13. Cétoine noble. Oliv. Col. 1. n° 6. pl. 3.f, 10. a. 8, ce. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Trichie fascié. Trichius fasciatus. T. niger, tomentoso-flavus; elytris fascüs tribus, abbreviatis, nigris. Scarabœus fasciatus. Linn. Geoff. 1. p. 80. ne 16, Trichius fasciatus. Fab. El. 2. p. 131. Latr. Gén. 2. p. 124. Cétoine fascice. Oliv. Col. 1. n° 6. pl. 9. f. 84 Habite en Europe, sur les fleurs. Etc. ANISONYX. ( Anisonyx. } Antennes très courtes, à massue ovale, lamellée. Labre non saillant. Mandibules non dentées , en partie membraneuses. Palpes filiformes. Chaperon étroit , avancé. Corps ovale ; corselet presque carré, plus étroit que l’abdomen. Antennæ brevissimcæ : clav& ovatä, lamellaté. La- brum non exsertum. Mandibulæ simplices , partim membranaceæ. Palpi filiformes. Clypeus porrectus, anticè anguslior. Corpus ovatum; thorax subquadratus , abdomine angustior. GLAPHYRE. ED Osservarions. Les anisonyx avoisinent les hannetons, et n’en ont été distingués que par Latreille. Ils en diffe- rent cependant par leurs mandibules très minces et en partie membraneuses ; par leurs palpes grêles, longs, à dernier article cylindrique; enfin, parce que la languette de leur lèvre inférieure s’avance au-delà du menton, et est divisée en deux lobes. ESPÈCES. 1. Anisonyx chevelu. Anisonyx crinitum. A. hirtum, suprà viride, subtüs nigrum. Scarabœus longipes. Linn. ‘Melolontha crinita. Fab. El. 2. p. 184. Oliv. Col. 1. n° 5, p. 57. pl. 2. f. 16. Anisonyx crinitum. Latr. Gen. 2. p. 120. Habite au Cap de Bonne-Espérance. 2. Anisonyx ours. Arisonyx ursus. Æ, hirsutissimum, atrum; pedibus quatuor anticis testaceis. Melolontha ursus. Fab. El, 2, p. 184. Oliv. Col. 1. nc 5. p. 58. pi. 8. f. 88. Anisonyzx. Latr. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Etc. GLAPHYRE. ( Glaphyrus. }, Antennes courtes, à massue ovale ou subglobuleuse Labre saillant. Mandibules cornées. Mâchoires mem- braneuses au sommet. Lèvre inférieure bilobée, s’a- vançant au- delà du menton. Corps ovale-oblong. Elytres s’ouvrant ou s’écartant postérieurement dans plusieurs. Antenncœ breves , claväovaté aut subglobosä. Labrum exsertum. Mandibulæ corneæ. Mazxillæ ad apicem membranaceæ. Labium extra mentum prominulum j bilobum. ; 58 RISTOIRE DES INSECTES. QU ITA VA 71e) Corpus ovato-oblongum. Elyira ext QUE | BONE in pluribus dehiscentia. 3.199 1097 Ossérvarnions. Les glaphyres, auxquels qe réunis les a phicomes de Latreille, avaient été confondus parmi Les hannetons. Mais les insectes parfaits dé cé génre vivent plus sur les fleurs que sur les feuilles dés arbres','ét n’ont pas leurs mâchoires entièrement cornées. Ils DHlent une transition des anthophages aux phyllophages. Ces insectes sont d’ailleurs remarquables par leur labre saillant, ainsi que par la languette de leur lèvre inférieure, qui s'avance en deux lobes au-delà du menton. Dans les glaphyres de Latreille , les mandibules sont dentées; elles ne le.sont pas dans ses RES CE Les uns et les autres ont dix articles aux antennes. ESPÈCES. L: Glaphyre maure. Glaphyrus Mans, C. glabra, viridi-œnea ; abdomine rufo, cinereo-villose.., Scarabæus maurus. Linn. Oliv. Col. 1. n° 5. pl. 8. £. go. a. 6. Melolontha cardui. Fab. El. 2, p. 172: Claphyrus maurus. Lair. Gen. 2.p. 117. Habite en Barbarie, sur le chardon pycnocéphale. . Glaphyre de la serratule. Graphyrus serratulcæ. G. sericeo-viridis, subtus luteo-tomentosus ; Jfemoribus posticis incrassatis. aus ee À Glaphyrus serratulæ. Latr. Gén. 1. tab. 9. f.,6, et , vol 2° P. 118. | An melolontha serratulæ ? Fab. El. 3. p. 173. Habite en Barbarie. 3. Graphyre putois. Graphyrus mèlis. Gr. fulvus, hirtus ; elytris abbreviaus atis ; abdomine téni gineo. Amphicoma melis. Latr. Gén. 2. p. 111: Melolontha melis. Fab. EL. 2. p. 185. Habite en Barbarie. Etc. Les melolontha abdominalis , m. bombylius ; 1 ais de Fabricius sont de ce genre. HANNETON. 159 HANNETON. ( Melolonthà. ) Antennes de “eut ou dix articles, à massue és gue , plicatile , de trois à sept articles. Mandibules courtes , intérieures , recouvertes par les mâchoires, cornées. Mächoires corrées ; dentéesau sommet. Corps ovale-oblong; le plus souvent un peu convexe. Elytres de la longueur de l’abdomen ; quelquefois un peu plus courtes. Antennænovem aut decem articulatæ; claväoblonga, plicatili : lamellis tribus ad septem. Mandibulæ cor- neæ, breves, inclusæ, maxillis obteciæ. Maxillæ cor- neœ , apice dentaicæ. Corpus ovato-oblongum, sæpius tonvetnsèllum. Elytra abdominis longitudine, interdüm abdomine paulo breviora. Orsenvarions. Le genre des hannetons est fort nombreux en espèces, et avait été confondu d’abord aveé celui des scarabés par Linnæus ; mais Fabricius l'en a distingué. Dans les espèces de ce ES A le labre, quoique ne dépassant point le chaperon, est apparent, el il ne l’est pas dans les scarabés. lci, les antennes varient beaucoup selon le sexe. Leur massue, dans les mâles, a souvent plus de lames que dans les femelles. Je n’eu distingue point les hoplies, qouiqu’elles aient le corps plus aplati et ‘écaillèux : : mnäis On éh pourra *epater ies anoplogonathes de M. PR dont l’extrémité des mâ- choires n’offre pas de dents. Les hannetons sont fort nuisibles dans l’état de larve et dans l’état parfait, et font beaucoup de tort aux végétaux, surtout aux arbres. Dans leur premier état, ils vivent au moins deux aunées, et rongent les racines des plantes ; ils dévorent les feuilles des arbres dans leur dérnier état , et les en dépouillent en peu de temps. Ces insectes ont la démarche lente, le corps mutique, 760 HISTOIRE DES INSECTES. c’est-à-dire, sans cornes ni pointes sur leur corselet ou leur chaperon ; mais souvent leur corps est velu ou 1 pubes- ee LOST 90) QI ch ” | ESPÈCES. Fe à ; ù ‘ F d'u CA 4 : { ts | vtr: 0 2'® durs nf CE 3 € iC48,38 if Ë 4 sétt > + ‘+ on ; vd "Dose commun. Melolontha vulgaris. M. testacea; thorace villoso; incisuris abdominis albis. - Scarabœus melolontha. Linn. Geoff. 1. p. 7o. no 3. Melolontha vulgaris. Fab. El. 2, p. 161. Latr. Gen. 2.p. 107. Oliv. Col. 1. n° 5. pl. 1. f. 1. a. 8. €, d. de DO Habite'en Europe, sur les arbres, aû mois de m ai, 2. “Hshüllon cotonneux. Melolontha villosa. M, testacea ; clypeo marginato st ; corpore sublus lanaito scutello albo. | : Melolontha villosa. Fab. Latr. Gén. 2. P. 108. Oliv. Col. r: n° 5. pl. 1. f. 4. a. &. c. _ Panz. fasc. 31. t. 19. Habite l’Europe australe, la France. 3. Hanneton solsticial. Melolontha soistitialis. M. testacea; thorace viiloso ; elytris luteo-pallidis ; lineis tribus pallidioribus. Scarabæœus solstitialis. Lian. Melolontha solstitialis Fab. Ele, 1. p. 164. Latr. Gén. 2. p. 109. Oliv. Col. 1. no 5. pl. 2. £ 8etrr. Scarabœus, Geoff. 1. p.74. no 7. Habite en Europe, au moïs d'août, 4. Hanneton horticole. Melolontha horticola. M, nigro-œnea ; capile thoraceque viridi-cæruleis; elytris testa- . ceis immaculatis. Oliv. | Scarabœus horticola. Linn. Geoff. 1. p. 75.’ n°8. Melolontha horticola. Fab. El. 2. p: 175. Oliv. Col. r. n° 5. pl. 2, f. 17. Panz. fasc. Fee 15. Habite en Europe. 5. Hanneton foulon. Het fall as M. tcstacea , albo-maculata ; scutello maculé duplici ; aniennis heptaphyllis. | Scarabœus fullo. Linn. Geoff. 1, p. 69. n° 2 RUTÉLE. 7161 Melolontha fullo. Fab. El. 2, p. 160. Oïiv. Col. 1. ne 5. pl. 3. f. 38. Habite l’Europe australe, la France. Grande espèce, remarque - ble par ses antennes, RCE: HOUSE 25, Hins es mm RUTÈLE. ( Rutela. ) Antennes un peu plus courtes que le corselet , à massue oblongue , trilamellée. Mandibules cornées , comprimées , à côté extérieur dentelé, ayant trois dents sous leur sommet interne. Mâchoires cornees , dentées , arquées à leur sommet. Corps ovale, légèrement convexe. Elytres à bord externe non dilaté ni canaliculé, Palpes fortes. Antennœ thorace paulé breviores, clavä oblonga trilamellatä. Mandibulæ corneæ, compressæ, latere ex terno subdentato; apice internodentibus tribus. Maxil- læ corneæ , dentatæ., apice arcuatæ. Corpus ovatum , plano-subconvexum. Elytra mar- gineexterno néc dilatato nec. canaliculato. Pedes ro- busti. | ) Osseryvarions. Cette coupe générique de Latreille me paraît peu tranchée, et comprend des insectes à peine dis- tincts des annoté. Néanmoins Latreille les regarde comme intermédiairesentre les hannetons etles hexodons. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1, Rutèle convexe. Rutela convexa. R. viridis , glabra; clypeo rotundato; scutello magno triangulo. Cetonia convexa. Oliv. Col. 1. n°6. p. 72. pl. 6. f. 48. Habite à Saint-Domingue, et dans l'Amérique septentrionale. 2. Rutèle émeraudine. Rutela smaragdula. À, ferrugineo-flavescens, elytris virescentibus ; sierno cornulo. Féer 1H j # :6) HISTOIRE DES ER Cetonia smaragdula. Fab. El. 2. p- 143. + 2 er Oliy. Col. 1, n° 6. p, 73. pl. 10. f. Dee | sidi Habite l'Ataeriqte méridionale. #.284 184 6ld Etc. Ajoutez le melolontha punctata ‘de Fabricius , Ses cetonia chrysis, c. splendida, c. gloriosa, c. lineola, etc. CEA # Fe durer d HEXODON. (Hesodon. ) niv je À Antennes dé dix äfticlés, terminées proies massue ovale, petite, lamellée. Mandibules éornées} avancées; tridentées et arquéés au sommet: ones raie" dix dents. ° 18 , 20000 Cérps ‘elliptique, STE UN SRE. duel , échancré antérieurement. Elytresà bord extérieurdi- laté ; canaliculé. Pattes grêles. vire Sénat Anne" Héten artietlates) 6lvt Wan pärvd , lamellatä. Mandibulæcornæ, porrettæ ; apiee areumto tridentato. Maxillæ evrneæ seædéntaldé. : "171008 Corpus ellipticum, suborbiculatum Thoraw\trans- Vérsüs, anticè emarginatus. Elytra margine externe dilataté canaliculato. Pedes graciles. Frame | Oise Ya TIONS. Les hexodons sont des inséètés gi fort rares, qui semblent rapprochés dés hatinetôn leurs rapports. Mais ils s’en éloignent par la forme dé leur Corps, par leurs mandibules avancées et tridéntéés au sommet , et par leurs mâchoiré$ à six dents. Leur corsélet est éc Konbiés antérieurement pour recevoir la tête, qui est petite, et y est comme encadrée. Ces insectes se troüvent dans l’Ilé de Madägascar, &ûr lés arbresiet les arbrisseaux, dont ils mangent les feuilles. L4 [4 ESPÈCE, pay eus - SA 3 D AT SENS ARTE ES 1. Hexodonréticulé. Hexodon reticulatum. » © H. atrum ; elyiris reticulatis griseis. SCARABE. 63 Oliv. Col. 1. no 7. plu. É 1. 8,8, €. de. Habite l'ile de Meet on nicole Hexodon unicolor. A. atrum ; elytris immaculatis. Oliv. Col. 1. no 7. pli. Ve DAT LR AE ON ut PA MEL AOL ENNA TRS Habite à Madagascar. Il semblé n'être qu'une variété du précé- dent. SCARABE. ( Scarabæus. ) Antennes courtes, de dix articles , à massue lamel- lée., plicatile » presque en forme ss tête. Chaperon avancé ; labre caché et comme nul. Mandibules COr- hées, souvent dentées au sommet, Mâchoires cornées, dite. velues, dentées ou lobées. Les palpes labiaux insérés au sommet de la lèvre. Corps ovale, le plus souvent convexe. Un écussôn. Couleurs sombres. Antennæ brèves ; decem articulatæ ; clavä lamel- latä, phicatili, subcapitatä. Clypeus productus :‘La- bro inconspicuo , sub nullo. Mandibulæ cornece , soœpè ad apicem dentatæ. Maxillæ corneæ , rectiuscul®æ , pilosæ , dentatæ vel lobatæ. Palpi ATEN LÉ apice vel ad latera apicis labii inserti. Corpus ovale, sæpius convexum. relie. Colores obscurti. Osservarions. La plupart des anciens naturalistes ont désigné presque tous les coléoptères sous le nom de sca- rabés. Les modernes ont conservé ce nom, mais ne J’ont plus assigné qu’à une partie des coléoptères, dont ils ont formé un seul genre. Depuis Linnœus, ce genre à subi d’assez nombreux démembremens et fut diversement ins- titué. Les scarabés ont la massue des antennes présque en forme de tête : elle est formée de trois lames que linsecte 764 HISTOIRE DÉS INSECTES. peut ouvrir ou resserrer à peu près comme les feuillets d’un livre ou les plis d’un éventail. Leur corps est, ovale : souvent gibbeux, presque toujours glabre en dessus ; mais dans beaucoup d’espèces , surtout dans les mâles, le cha- peron et même le corselet sont tuberculeux où cornus, d’une manière fort remarquable. L’écusson est court ; les élytres sont dures, de la longueur de l’abdomen; ei les jambes antérieures sont dentées. Beaucoup de ar ayant le corselet ou le chaperon cornu, paraissent n’être pas sans rapports avec les coprophages ; néanmoins ces scarabés s’en éloignent sous d’autres rapports, et nous les croyons ici convenablement placés. C’est dans le genre des scarabés qu’on voit, en général, les plus gros coléoptères, et surtout les plus singuliers re- lativement aux particularités, souvent très curieuses, de leur forme. On rencontre ces insectes courant sur la terre , OU VO- lant lourdement, surtout le soir, d’un endroit à l’autre. On les trouve ordinairement dans les lieux gras et humides, dans les couches des jardins, dans les champs, près des racines des vieux arbres, dans les terreaux humides et les fumiers, | | Le nombre des espèces connues étant considérable, je crois qu’il convient de les diviser de la manière suivante : 1° Scarabés cornus ou énineux , soit sur le chape- ron , soit sur le corselet , au moins dans un sexe; 2° Scarabés dont le chaperon et le corselet sont mu- tiques dans les deux sexes. ESPECE. [iScarabés cornus. | Scarabé hercule. Scarabæus hercules. $. thoracis cornu incurvo, maximo, subts barbato, utrinque uni- _ dentato, capitis recurvato dentalo. | Scarabœus hercules. Linn. Oliv. Col. r. n° 3. p. 6. pl. 1.f. 1. a. b. meet DE 23.f 1: femina. SCARABÉ. 765 Geotrupes hercules. Fab. El. 1. p. 2. Habite l'Amérique méridionale , les Antilles, F0 très grande et fort singulière. 2. Scarabé alcide. Scarabœus alcides. S, thoracis cornu incurvo, subtus barbato , unidentato: capits recurvato, mutico, Scarabæus alcides, Oliv. Col. 1. n° 3. pl. 1.f. 2. Geotrupes alcides. Fab. El, 1. p. 3. Habite... aux Indes orientales, Fab. Il est moins grand que l’her- cule. Le scarabé persée d'Olivier semble intermédiaire entre l’hercule et l’alcide. 3. Scarabé actéon, Scarabœus actæon. $. glaber; thorace bicorni, capitis cornu unidentato , bifido; ely- tris lævibus, $carabœus actæon. Linn. Oliv. Col. 1. n° 3, pl. 5. f. 33 , et pl. 6.f. 49. Geotrupes actæon. Fab. El, 1. p. 8. Habite l'Amérique méridionale. Espèce très grosse et grande. 4. Scarabé éléphant. Scarabœus elephas. S, vilosus ; thorace gibbo bicorni, capitis cornu unidentato api- ceque bifido. Scarabœus elephas. Oliv. Col. 1. n° 3. pl. 15. f. 138. a. b. Geotrupes elephas, Fab. El. 1. p. 8. Habite la Guinée. 5, Scarabé chorinée. S$carabæus chorinœus. S. thoracis cornu incurvo crassissimo apice bifido, capütis longiore bifido. Scarabœus chorinœus. Oliv. Col. 1. n° 3. pl. 2. f, 7. a. 6 Geotrupes chorinœus. Fab. El. 1. p. 5. Habite l’Amérique méridionale. 6. Scarabé porte-clef. Scarabæus claviger. S. rufus ; thoracis cornu apice trilobo incurvo , capitis subulato recurvo, | Scarabœus claviger. Oliv. Col. <, n° 3. pl. 5, f, 4o, a. 6. Geotrupes claviger. Fab. EL. 1, p. 6. Habite à Cayenne, Oliv.; dans les Indes, Fab. 766 MISTOIRE RE BETTRE 7. Scarabé fus spas Scarabœus En à $. muticus : ; pedibus anlicis arcuairs longissimis. Scaräbœus Tong Linn. Fab. EL 1. p. 24. Oliv. Col. r. n°3. p. 48. pl. 4.f. 27 et pl. 270f. 27.6 Habite les Indes orientales. Très singulier par ses s pates anté- rieures. . 8. Scarabé pointillé. Scarabeus punctatus. $, thorace inermi punctato, clypeo integra ; dentibus duobus ele . vatis obtusts. ; Scarabœus punctatus. Fab. El. à. p. cé Dar RS Oliv. Col. 1. n° 3. pl. 8. f. 7o. FE 0 39e Habite l’Europe australe. 9. Scarabé couronné. Scarabæus coronatus. S. thorace inermi, capitis clypeo posticè emarginato. Scarabœus coronatus. Oliv. Col. :. ne 3. pl. 52, f$ 110. Geotrupes.coronatus. Fab. El. 1. p. 27. Habite l'île de Java. Etc. LES LUCANIDES. Massue des antennes pectinée. Les lucanides peuvert être encore regardés comme de véritables scarabéides, mais distingués des autres ; $ € par la massue de leurs antennes. Ce sont effectivement des lamellicornes, et ils tiennent aux scarabéides par tous les rapports généraux. Îci, néanmoins, la massue . des antennes est pectinée, c’est-à-dire, queses feuillets, PF »°q D umpeu écartés à leur insertion, semblent presque dis- posés comme Jes dents d’un peigne. Ceux dont on connaît les habitudes, étant dans l’é- tat de larve, vivent dans les troncs d'arbres, et, comme les scarabés,se noufrissent de leur tan, On les rencontre PASSALE, 767 ordinairement dans les bois, et c’est toujours yers le soir qu'on les voit voler, | b ol bb é Plusieurs de ces insectes sont singulièrement remar- quables par la saillie et l'énorme grandeur de leurs mandibules ,; surtout de celles des mâles. Les antennes des lucanides n’ont que dix articles, les trois à cinq derniers forment la massue. Elles ne sont jamais plus longues que le corselet. Ce sont ces insectes qui, dans notre méthode, ter- minent l’ordre des nombreux coléoptères,et parsuite la classe même des insectes. Ils n’offrent point de transi- tion aux animaux des classes suivantes. On Y Ta pporte les genres passale , sinodendre, œsale, lamprime et lu- cane. PASSALE. ( Passalus. ) Antennes courtes, arquées; à massue trilamellée, pectinée, Labre saillant, Mandibules fortes > Cornées, dentées. Mächoires écailleuses, dentées. Corps oblong, parallélipipède, déprimé. Corselet presque €arré; séparé des élytres par un étrarglement. Antennæ brevé , arcuatæ; clavd trilamellaté , pec- tinaté. Labrum exserium. Mandibulæ validæ, corneæ, deniatæ. Maxillæ coriaceæ, dentibus aut processibus cornets. Corpus oblongum , parallelipipedum , depressum. Thorax subquadratus , ab abdomine intervallo posticè disjunetus. Osservarions. Les passales, d’abord confondus parmi les lucanes, constituent un genre bien distingué par ses caractères et facile à reconnaître au premier aspect. {ls ont les anteunes velues, simplement arquées, mais point gou. dées, Leur labre est saillant et très distinct, Leur corps pa- 168 HISTOIRE DES INSECTES, rallélipipède et déprimé offre une interruption remarqua- ble entre le corselet et les élytres ; leur écusson, très petit et presque nul, se trouve enchâssé sur le pédheité qui réu- nit l’abdomen au corselet; ‘enfin leurs élytres couvrent tout l’abdomen et naduia pets ses côtés. Ces insectes sont exotiques. ,: h: ESPÈCES. 1. Passale interrompu. Passalus interruptus. P. ater; vertice tuberculis tribus-elevatis;;intermedio,i Major com - - presso. Passalus interruptus. Fab. El, 2. p. 255. Latr. Gén. 2. p. 139, et Hist. nat., etc., 10. p. 254. Lucanus interruptus. Linn. Oliv. Col. 1. n° 1. pl. 3. f. 5. d. Habite les Antilles. Passale cornu. Passalus cornutus. P. ater ; verticis cornu elevato incurvo ; elytrorum striis omnibus lævibus. F. Passalus cornutus. Fab, él. 2. p. 256. Habite la Caroline. 3, Passale échancré. Passalus emarginatus. P. capite inæquali; mandibulis emarginatis; thorace lœvissimo. Passalus emarginatus. Fab. El. 2. Pe 298. Habite aux Indes orientales. Etc are SINODENDRE. | Sinodendron.) Antennes très courtes, de dix articles, dont le pre- mier est fort alongé, les trois derniers formant une massue subpectinée. Labre caché par lechaperon. Man- dibules non sailiantes dans les deux soxes. Corps ovale, convexe, Anternnæ brevissimæ, decem-articulatæ , articulo primo valdè elongato, tribus ultimis clavam dentato- pe a OESALE. 69 pectinalam formantibus. Labrum ciypeo occuliatum. Mandibulæ in utroque sexu non exsertæ. Corpus ovato , convexum. OsservarTions. La massue des antennes étant comprimée, dentée en scie d’un côté, et par-là pectinée, a fait reporter le sinodendre parmi les lucanides, ce que les habitudes de l’insecte ne contrarient point. Effectivement, dans l’état de larve, il vit dans le tronc des arbres, et dans l’état par- fait, il paraît se nourrir de la liqueur qui s’écoule des plaies de ces arbres. ESPÈCE. 1. Sinodendre cylindrique. Sinodendroncylindricum. $. atrum ; thorace anticé truncato quinque dentato ; capitis cornu erecto. Sinodendron cylindricum. Fab. EL. 2. p. 376. Latr. Gén. 2. p. 101. et Hist. nat., etc, 10. p. 156. pl. 83. f. 4. Scarabœus cylindricus. Linn. Oliv. Col. 1. n° 35. pl. 9. f. 80. a. &. c. Panz. fasc. 1.t. 1. mas. et fasc. 2. t. 0. femina. Habite en Europe, sur les troncs des arbres. ŒSALE ( OEsalus. ) Antennes coudées, courtes; à massue petite, pecti- née. Labre apparent. Mandibules arquées, pointues. Lèvre inférieure petite , entière. Mâchoires cachées. Corps un peu court, très convexe. Corselet non bordé, concave antérieurement, recevant la tête. Antennæ fractæ, breves; elavd parvd, pectinatd. Labrum conspicuum. Mandibulæ arcuatæ, acutæ. La. bium parvum, integrum. Maxillæ dÉrcere) Corpus AS PTE valdè convexum. Thorax im- marginatus; margine antico concayvo, Caput excipiente, ToME :1v. 49 570 HISTOIRE DES INSECTES. OsservaTIONs. L’æsale avoisiue plus le sinodendre ; pat ses rapporis, que les lucanes; il est néanmoins. distinct du sinodendre, ayant le labre apparent et extérieur ; les iandibules avancées, quoique petites; les màachoires ca- chées derrière le menton. La tête de cet insecte ést pro- fondément enfoncée dans l’échancrure du bord antérieur du corselet. | ESPÈCE. | OEsaie scarabéoïde. OEsale scarabæoides. OEsalus scarabæoides. Fab. El. 2. p. 254. Latr, Gén. à, P-1199. Panz. fasc. 4o. t. 15, mas. et 16. femina. Habite en Allemagne. Il est brun , très pointillé , et a des lignes écailleuses sur les élyires. LAMPRIME. (Lamprima.) Antennes coudées, à massue de trois lames. Labre non apparent. Mahdibutés un peu grandes, dentées, saillantes et avancées, surtout dans les mâles. Lèvre inférieure à deux lobes velus. Corps ovale-oblong, convexe, brillant. Sternum avancé en poin te comme une corne. Antennæ fractæ; clavä trilamellatä. Labrum occul- tatum. Mandibulæ majuscule , dentatæ ÿ exsértæ', porrectæ, prœserlèm in masculis. Labium lobis duobus villosis. Corpus ovato-oblongum, convexum , nitidum. Ster- num in cornu productum. Ossenvarions. Les lamprimes tiennent de très prés aux lucanes, et ont néanmoins un aspect diffèrent. Leurs mandibules, quoique saillantes et avancées, ne sont pas aussi grandes, offrent quelques tubercules dentiformes, et sont souvent barbnes au côté interne. Leur corselet, convexe, est ordinairement pointillé. Enfin, leurs cou- - LUCANÉ, FH leurs sont métalliques et brillantes. Ces insectes sont exo- tiques et vivent dans les régions australes. Ils ont un écus- son. Leurs jambes antérieures sont dentées en dehors. ESPÈCES. 1. Lamprime bronzée. Lamiprima ænea. L. aureo-viridis ; clypeo aurato ; elytris lineolis minimis impressis rugulosis ; mandibulis barbatis. Lethrus œneus. Fab. Éleut. 1. p. 2. Lamprima ænea. Latr. Gén. 2. p. 132. Habite l’île de Norfolk , dans la mér Pacifique, et la Nouvelle- Hollande. 2. Lamprime dorée. Lamprima aurea. L. aureo-viridis ; clypeo rubicundo : elytris lœvibus ; tibiis anticis lamind triangulari apice instructis. Lamprima aurea. Latr. Mus. Habite la Nouvelle - Hollande. Péron et Le Sueur. Ainsi que dans la précédente, les mandibules sont barbues au côté in- terne. 3. Lamprime verte. Lamprima viridis. L. viridissima , vix aurata ; clypeo squarroso aureo-rubente ; thorace purctatissimo; mandibulis basi intern& sublanatis. Cabinet de M. Dufresne. Habite la Nouvelle-Hollande. 4. Lamprime cuivreuse, Lamprima cuprea. E. cupreo-fusca ; t horace elytrisque punctulatis; mandibulis bre viusculis laiere interno nudis._ Lamprima cuprea. Lair. Mus. Habite la Nouvelle-Hollande. Péron et Le Sueur. Elle est d’un rouge cuivreux très brun. LUCANS. { Lucanus. ) Antennes coudées, de dix articles : le premier très long, à massue pectinée de trois ou quatre lames. La- bre non apparent, Mandibuies avancées , cornées , ar- quées, dentées, souvent extrêmement grandes dans les mâles, et corniformes. Lèvre inférieure à deux lobes saii- Jaus , alongés, velus. 49° 742 HISTOIRE DES INSECTES. Corps parallepipède, déprimé. Tête et corselet apla- üis, subtransverses. Antennœ fractæ , decem articulatæ : articulo primo longissimo ; clav& pectinatä, tri seu quadrilamellatd. Labrum inconspicuum. Mandibulæ porrectæ, corneæ, arcuatæ, dentatæ, in masculis sœpè maximæ, corni- formes. Labium lobis duobus exsertis, elongatis, viliosis. Corpus parallelipipedum, depressum. Caput thorax- que planulata, subtransversa. Osservarions. Les /ucanes sont, en quelque sorte, des coléoptères extraordinaires , à cause de l’énorme grandeur des mandibules de certains mâles. Comme ces mandibules ressemblent à des bois de cerf, on a donné à ces insectes le nom de cerf-volans. Les femelles de ces espèces, ayant des mandibules beaucoup plus courtes, ont été appelées biches. | Les mäâchoires des lucanes se terminenten pinceaux,;ainsi que les lobes de leur lèvre inférieure, et il paraît que ces parties leur donnent la faculté de s'emparer de la liqueur mielleuse ou mucilagineuse qui découle des crevasses du tronc des arbres. C’est effectivement dans les bois qu’on rencontre, le plus ordinairement les lucanes, soit accrochés aux arbres, soit volant le soir après le coucher du soleil. Leurs larves vivent dans l’intérieur des arbres, et y subsistent plusieurs an- nées. Ceux qui ont les yeux coupés par les bords latéraux de la tête, sont les lucanes de Latreille; il nomme placytères ceux qui ont les yeux entiers, c’est-à dire, non divisés par les bords de la tête. ESPÈCES. [ Les yeux divisés par les bords de la tête. ] Lucane cerf-volant. Lucanus cervus. L. mandibulis exsertis, unidentatis, apice bifurcatis, 2, 3. 4. 6, LUCANE. 773 Lucanus cervus. Linn, Fab. El. 2. p. 248. Latr. Gén. 2. p. 135. Platycerus. Geoff. 1. p. 61. no 1. pl. 1. f. 1. Lucanus cervus. Oïùiv. Col. 1. no 10 1. pl. 1. f. 1. a. b.c. d. Habite en Europe, : Lucane élan. Lucanus alces. L. mandibulis exsertis, apice quadridentatis. Lucanus alces. Eab. El. 2. p. 248. Oliv. Col. 1. no 1. pl, 2. f. 3. a. b. Habite aux Indes orientales. Lucane chevreuil. Lucanus capreolus. L. mandibulis exsertis ; dentibus mediis difformibus, apice bifur- calis. Lucanus capreolus. Linn. Fab. El. 2. p. 249. Lucanus capra. Oliv. Col, 1. no 1. pl. 2. f. 1. g., et pl. 1. PÉNLES Habite en France, en Allemagne. Lucane serricorne. Lucanus serricornis. L. lævis, fusco-niger; thorace abdominis longitudine; mandibulis gracilibus; parte superiore recté, interno latere serratd, Lucanus serricornis. Latr. Mus. Cuv. Règ. anim. 4. pl. 13. f. 3. Habite l’île de Madagascar. [ Les yeux non divisés par les bords de la tête.] Lucane ténébrioïde. Lucanus tenebrioides. L. ater; mandibulis lunatis unidentatis ; thorace marginato ; ely- tris substriatis. F. Lucanus tenebrioides. Fab. El. 2. p. 252. Panz. fasc, 62, f. 1. mas. 2. femina. Platycerus tenebrioides. Latr. Gén. 2. p. 133, Habite l’ Allemagne, l'Europe boréale. Lucane caraboïde. ZLucanus caraboides. L. cœrulescens; mandibulis lunatis; thorace marginato. Fab. Lucanus caraboides. Fab. El. 2. p. 253. Ov Gel. 1, n0..1.pl:2. f. 2. c."d; Platycerus. Geoff. 1. p. 63. n° 4. Latr, Gén. 2. p. 134. Panz. fasc. 58.1, 13. Habite eu Europe. Etc. Ajoutez le lucanus rufipes de Fab. FIN DU QUATRIÈME VOLUME. TABLE MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. HISTOIRE DES INSECTES. Ordre premier. LES APTÈRES. Pag. 3 Puce. Pulex. 6 Ordre deuxième. LES DIPTÈRES. 8 Les CorlACES. 14 Nyctéribie. JVycteribia. id. Mélophage. Mélophagus. 15 Hippobosque. Hippobosca. 16 Les RHiINOPTÈRES. 18 Xenos. Xenos. 20 Stylops. Stylops. 21 Les Muscines. 22 OEstre. OEstrus. | 24 Mouche. Musca. 26 Téphrite. Tephritis. 31 Myode. Myoda. ‘ 32 Macrocère. Macrocera. 35 Scénopine. Scenopinus. 36 Diopsis. Diopsis. 37 Achias. Achias. id. Les SYRPHIES. 38 Rhingie. Rhrngta. 4o Syrphe. Syrphus. id, Psare. Psarus. 43 Chrysotoxe. Chrysotoxum. ( id, Cérie. Ceria. h4 Aphrite. Aphrilis. 45 Milésie. Milesia. 46 LEs STRATIUMIDES. 47 Xylophage. Xilophagus. 48 Stratiome, Stratiomys. bo DES MATIÈRES. CLÉ Oxycère. Oxycera. Pag. 51 Némotèle. Vemotelus. 52 Les COoNoPsAIREs. 54 Myope. Myopa. 55 Bucente. Bucentes. 56 Stomox. Stomoxis. 57 Zodion. Zodion. 58 Conops. Conops. 59 Les Bomeyuiers. 6o Empis. Empis. 62 Asile ÆAsilus. 64 Dioctrie. Zioctria. 66 Bombyle. Bombylus. à 67 Ploas. Ploas. 69 Anthrace. Arthrax. 70 Némestrine. Vemestrina. 71 Panops. Panops. 72 Cyrte. Cyrtus. R 3 Acrocère. Acrocera. 74 Astomelle. Æsiomella. 75 Les TaBaniexs. id. Cénomie, Cœnomia. 77 Pangonie. Pangonia. id. Taon. T'abanus. "79 Pachistome. Pachystoma. 80 Rhagion. ffhagio. 81 Dolichope. Dolichopus. 82 Midas. Mydas. 84 Les Tipuraires. 85 Bibion. Bibio. 87 Scathopse. $cathops. * 89 Simulie. Sëmulium. id. Asindule. Asindulum. 90 Céroplate. Ceroplatus. 91 Mycétophile. Wycetophila. 92 Rhyphe. Rhyphus. 93 Tipule. Tipula. 94 Cténophore. Ctenophora. 95 Trichocère. Trichocera. 96 Psychode. Psychoda. 98 Moucheron. T'anypus. d. 776 TABLE Limonie. Limonia. Paz. Hexatome, Hexatoma. Cousin. Culex. Ordre troisième. LES HÉMIPTÈRES. Hémiptères mentonales. Les GALLINSECTES. Cochenille. Coccus. Dorthesie. Dorthesia. Les APHIDIENS. Psylle. Psylla. Aleyrode. Æleyrodes. Puceron. 4phis. Thrips. Trips. Les CicADAIRES. Les Cicadaires muettes. Tettigone. Tettigo nia. Cercope. Cercopis. \ Membrace. Membracis. Ætalion. Ætalion. Asiraque. Asiraca. Fulgore. Fulgora. Cicadaires chanteuses. Cigale. Cicada. HÉMIPTÈRES FRONTALES. Les Cimicipes. Cimicides labiales. # Scutellaire. $cutellera. Pentatome, Pentaloma. Corée. Coræœus. Lygée. Lygœus. Myodoque. Myodocha. Cimicides vaginales. Reduve. Reduvius. Ploière. Ploiaria. Punaise. Cinex. Tingis. T'ingis. Arade. Aradus. Phymate. Phymata. Cimicides littorales. Acanthic. Æcanthia. Galgule. Galgulus. DES MATIÈRES. 177 Cimicides aquatiques. Pag. 157 Hydromètre, Hydrometra. 159 Vélie. J’elia. 160 Gerris. Gerris. 161 Ranatre. Ranaira. 162 Nèpe. Vepa. 163 Notonecte. otonecta. 164 Naucore. Vaucoris. 166 Corise. Corixa. 167 Bélositome. Belostoma. 168 Ordre quatrième. LES LÉPIDOPTÈRES. 169 LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES, 178 Nocturnes rouleuses. 180 Pterophore. Pterophorus. 182 Ornéode. Orneodes. 184 Teigne. T'inea. 185 Yponomeute. Fponomeuta. 187 OEcophore. OEcophorus. | 158 Lithosie. Lithosia. 189 Adèle. 4dela. 190 Gallérie. Galleria. 192 Crambus. Crambus. 193 Alucite. Alucita. 194 Les Pyralites. 196 Botys. Botys. 197 Aglosse, Aglossa. | 198 Pyrale. Pyralis. 199 Herminie. Herminia. 200 Platyptère. Platypterix. 202 Les PHALÉNMES. 203 Phalène. Phalæœna. 205 Campée. Campæa. 208 Noctuelle. Voctua. 210 Gallimorphe. Gallimorpha . 214 Bombice. Bombyz. 215 Furcule. Furcula. 220 Hepiale. Hepialus. 291 Cossus, Cossus, 222 Les SPmNeines ou Lépidopieres crépusculaires, 224 Stygie. Stygia. 226 Procris, Procria. 227 78 TABLE Zygène. Zygæna. Sésie, Sesia. Macroglosse. Macroglossum. Sphinx. Sphinx. Smerinthe. Smerinthus. Castnie. Casinia. Les ParrLtOnIDESs. Uranie. Urania. Hespérie. Hesperia. Argus. Argus. Nymphale. Vymphalis. Danaïde. Danaus. Libythée. Libythea. Piéride. Pieris. Parnassien. Parnassius. Thais. Thaïs. Papilion. Papillio. Insectes broyeurs. Ordre cinquième. LES HYMÉNOPTÈRES. HYMÉNoOPTÈRES A AIGUILLON. Les ANTHOPHILES. Abeille. Æpis. Mélipone. Melipona. Bourdon. Bombus. Euglosse, Euglossa. Eucère. Eucera. Meliturge. Meliturga. Systrophe. Systropha. Panurge. Panurgus. Xylocope. Xylocopa. Ceratine. Ceratina. Megachile. Megachile. Philerème. Phileremus. Nomade. ]Vomada. Anthophiles. Andrénettes. Andrène. Andrena. Halicite. Halictus. Collète. Colletes. Les RAPACEs. Rapaces guépiaires. Guépiaires solitaires. hé 228 230 237 232 234 236 237 240 241 243 245 247 249 251 253. 254 255 258 259 264 265 268 271 273 275 + an6 278 281 282 283 _ 284 + 285 287 288 ion 290 292 293 295 296 297 DES MATIÈRES. 179 Masaris. Masaris. | Page. 297 Synagre, Synagris. 298 Eumène. Eumenes. 299 Zethe. Zethus. 300 Guébpiaires sociales. 3o1 Guêpe. ’espa. 302 Poliste. Polistes. 305 Rapaces subaptères. 307 Fourmi. Formica. 308 Mutille. Mutilla. 314 Rapaces terrifores. 316 Tiphie. Tiphia. 318 Scolie, Scolia. 320 Sapyge. Sapyga. 322 Thynne. Thyrnus. 523 Pompile. Pompilus. 324 Sphex. Sphex. 326 Bembèce. Bembex. 328 Larre, Larra. : 330 Crabron. Crabro. 332 Philanthe. Philanthus. - 334 HYMÉNOPTÈRES À TARRIÈRE. HE 335 Les TuBuzirÈRes. 337 Chryside. Chrysis. 338 Clepte. Cleptes. 340 Oxyure. Oxyurus. 07) 341 Dryne. Drynus. 343 Tarrière plurivalve fissile. 344 LES ICHNEUMONIDES. meNniS 14. Xoride. Xorides. 346 Ichneumon, Jchneumon. 348 Crypture. Crypturus. 351 Agathis, Agathis. 354 Sigalphe. Sigalphus. à 355 Alysie. Alysia. 356 Les Évaniales. 357 Evanie. Evania. à id. Fœne. Foœnus. , : 359 Les CiniPsAirEs. 360 Leucopsis, Leucopsrs. 361 Chalcide. Chaleis. 362 780 Cinips, Cénips. Cinipsile. Cinipsillum. Les DiPLOLÉPAIRES. Eucharis. Eucharis. - Diplolèpe. Diplolepis. Les ÉRuCARES. Urocére. Sirex. Orysse. Oryssus. Xiphidrie. Xiphidr ia. Pamphile. Pamphil ius. Tenthrède. Tenthredo. Clavellaire. Cimbex. Hylotome. Zylotoma. Ordre sixième. LES NÉ VROPTÈRES. Les FRicANiDes, Frigane. Phryganea. Némoure. /Vemoura. Perle. Perla. Les TERMITINES. Termite. Termes. Psoc. Psocus. Les HÉMÉROBINS. Raphidie. Raphidia. Mantispe. Mantispa. Sialis. Sradis. Corydale. Coridalis. Chauliodes. Chauliodes. Osmyle. Osmy lus. Hémerobe. Hemerobius. Les MyrMÉLÉONIPES. Myrméleon. Myrmeleon. Ascalaphe. Æscalaphus. Les PANORPATES. Nemoptère. Nemoptera. Fanorpe. Panorpa. Bittaque. Bittacus. Ephemère. Ephemera. Les LiBELLULINES. Libellules. Libellula. OEshne. OEshna. Agrion. Agrion. TABLE Pag. 364 366 368 369 870 . 393 375 377 378 379 38t 384 385 387 393 394 396 397 398 399 4o1 of 4oÿ 406 4o8 4og id. 410 4ai 413 hi 415 415 id. 420 42i 422 425 427 429 431 | DES MATIERES. 181 Ordre septième, LES ORTHOPTÈRES. Pag. 432 Les LocusTaIREs. ( 437 Sauterelle. Locusta. 439 Pneumore. Preumora. 440 Criquet. Acrydium. ki Xiphicère. Xiphicera. 444 Truxale. Truxalis. 445 Achet. Acheta. 446 Les Mannipes. 448 Mante. Mants. 449 Empuse, Empusa. 451 Phasme. Phasma. 453 Spectre. Spectrum. 454 Les GRILLONIDES. - 456 Courtilière. Gryllo-talpa. 457 Tridactyle. Trydactilus. 458 Grillon. Gréllus. 459 Les Coureurs, 460 Blatte, Blaita. 461 Forficule, Forficula. 463 Ordre huitième. LES COLÉOPTÈRES. 466 Clavigère. Claviger. -4ga Psélaphe. Pselaphus. 473 Dasycère. Dasycerus. 495 Licoperdine Licoperdina. 476 Endomique. Endomichus. ù id, Eumorphe. Eumorphus. 477 Coccinelle. Coccinella. 418 Les ÉRoTYLÈNESs. 482 Érotyle. Erolytus. 483 Triplax. Triplax. _ 485 Langurie. Languria. 486 Phalacre. Phalacrus. 487 Les CHRYSOMELINES. 485 Casside. Cassida. 490 Chrysomèle. Chrysomela. 492 Gribouri. Cryptocephalus. 494 Clytre. Clythra. 495 Galéruque. Galeruca. 496 Altise. Alica. | 4 498 Hispe. Hispa, 499 62 TABLE Criocère. Crioceris. : Pag. 500 Donacie. Donacia. Pot Sagre. Sagra. Ù 5o2 LEsCÉRAMBICIENS. 603 Lepture. Leptura. 5oÿ Stencore. Stencorus. 50; Lamie. Lamia. 5o8 Saperde. Saperda. | 509 Nécydale. IVecydalis. Brit Callidie. Callidium. 512 Capricorne. Cerambix. 513 Prione. Prionus. 516 Spondylide. Spondilis. 518 Parandre. Parandra. 519 Les CorTICOLES, 520 Cucuje. Cucujus. 522 Uléiote. Uleiota. Bas. Mycétophage. Mycetophagus. 525 Agathidie. Agathidium. à 525 Xylophile. Xilophila. 526 Méryx. Merix. 527 Trogossite. T'rogossita. 16. Cis. Cis. | 528 Némosome. /Vemosoma. 529 Cérylon. Cérylon. 530 Bostriche. Bostrichus. 531 Ceraptère. Cerapterus. 533 Pausse. Paussus. ide Les SCOLITAIRES. 534 Scolyte. Scolytus. 535 Phloiothribes. Phloiothribus. 536 Les CHARANSONITES. 537 Charanson. Curculio, 539 Rhynchène. Rinchœnus. vi 54x Cyone. Cionus. 543 Rhine. Rhina. 544 Calandre. Calandra. 545 Orchète. Orchestes. 546 Ramphe. Ramphus. 547 Brachycère. Brachycerus, 548 Brente, Brentus, 549 DES MATIÈRES, Cylas. Cylas. Apodère. Apoderus. Attélabe. Ættelabus. Bruche. Bruchus. Anthribe. Anthribus. Les HÉTÉROMÈRES. Les RniniTEs. Rhinosime. Rhinosimus. Rhinomacer. Rhinomacer. Sténositome, $Sténostoma. Les STÉNÉLITES. OEdémère. OEdemera. Nothus. /Vothus. Calope. Calopus. Lagrie. Lagria. Mélandrie. WMelandria. Serropaipe. Serropalpus. Hallomène. Hallomenus. Pythe. Pitho. Hélops. Æelops. Nilion. Milio. Cistèle. Cistela. Les TaxiCORxEs. Orchesie. Orchesia. Tétratome. T'etratoma. Léiode, Leiodes. Cnodalon. Cnodalon. Épitrage. Epitragus. Eledone. £ledona. Trachyscèle. Trachyscelis. Phalerie. Phaleria. Diapère. Diaperis. Hypophlée. Æypophlœus. Cossyphe. Cossiphus. Hélée. Aelea. Les MÉLASOMESs. Erodie. Erodius. Pimelie. Pimelia. ‘ Scaure. $caurus, Tagénie. Tagenia, Sepidie, Sepidium, Pag. 784 TABLE Moluris. Moluris. Pag. 590 Eurichore. Eurichora, Bgr Akis. Akis. | 592 Chiroscèle. Chiroscelis. 593 Aside. Asida. 594 Blaps. Blaps. 595 Pédine. Pedinus. 596 Opatre. Opatrum. 597 Cryptique. Crypticus. 598 Ténébrion. Tenebrio. 599 Sarrotrie. Sarrotrium. _ 6or . Toxique. T'oxicum. id. Les TRACHÉLITES. Go2 Les PorxTyPiens. 604 Notoxe. /Votoxus. id. Scraptie. Scrapuia. 6o5 Pyroche. Pyrochroa. 606 Dendrocère. Dendrocera. 607 Rhipiphore. Rhipiphorus. ‘id. Mordelle. Mordella, 608 Anaspe. Anaspis. 610 Apale. Apalus. id. Horie. AHoria. Gr: Les CANTHARIDIENS. 6ra Tétraonyx. Tetraonyx. 6:13 Mylabre. Mylabris. id. À Cérocome. Cerocoma. 615 | OEnas. OEnas. 616 Méloé. Meloe. 617 Cantharide. Cantharis. 618 Zonite. Zonülis. 619 Les PENTAMÈRES. Ga Pentamères filicornes. 6aa Les TÉLÉPHORIENS. G24 Cébrion. Cebrio. 625 Dascille. Dascillus. 626 Elode. Elodes. ; 627 Scirte. Scirtes. 628 Rhipicère. Rhipicera. 629 Eampyre. Lampyris. 630 Lycus. Lycus. 633 L DES MATIÈRES. "35 Omalyse. Omalysus. Pag. 633 Téléphore. Teléphorus. 654 Malthine. Malthinus. | 635 Les MÉLYRIDES. 636 Atractocère, Atractocerus. | - 637 Limexyle. Lymexy lon. 638 Cupes. Cupes. 639 Mastige. Mastigus, 640 Scydmène Scydmæœnus. 641 Malachie. Malachius. 642 Mélyre. Melyris. | 643 Clairon. Clerus. 644 Tille. Tillus. 646 Drille. Drilus. 647 Les Primes. | 648 Pülin. Ptlinus. 649 Vrillette, Anobium. 650 Ptine. Ptuinus. / 651 Gibbie. Gibbium. 652 Les BUPRESTIENS. _ 653 Bupreste. Buprestis. 654 Cérophyte. Cerophytum. “a 656 Mélasis. Melasis S NF" 1 "1d8 Taupin. Elater. 657 LES STAPHYLINIENS. 659 Staphylin. Staphy linus. 667 Oxypore. Oxyporus. 662 Pedère. Pœderus. 664 Oxytèle. Oxytelus. 665 Aleochare. Aleoachara. 66; Loméchuse. Lomechusa. 668 Tachine. Tachinus. 669 Les CARARIENS. 670 Manticore. Manticora. 674 Cicindèle. Cicindela. 675 Coliiure. Colliuris. 676 Anthie., Æntñia. 675 Graphiptère. Graphipterus. | ; 6:59 Brachine. Brachinus. 6 680 Lebie. Lebia. : | 681 Zuphie. Zuphium. 682 Tome 1v. 50 586 | TABLE Drypte. Drypta. -Siagone. Siagona. Scarite. Scarites. Clivine. Clivina. Morion. Morio. Harpale. Harpalus. Licine. Licinus. à Panagéc, Panagœus. Loricère. Loricera. Cychre. Cychrus Carabe. Carabus. Nébrie. Vebria. Progonophore. Progonophorus. Omophron. Omophron. Elaphre. Elaphrus. Bembidion. Bembidion. Carabiens nageurs. Dytique. Dyticus. Notère. JVoterus. Haliple. Haliplus. Pantameres clavicornes. Les HyDprROPHILIENS. Hydrophile. Æydrophilus, Sperché. Spherceus. Gyrin. Gyrinus. Dryops. Dryops. Elophore. Elophorus. Sphéridie. Sphœridinus. Les ByrRHIENS. Escarbot. Hister. Byrrhe. Byrrhus. Nosodendre. Vosodendre. Throsque. Throscus. Anthrène. Anthrenus. Meyatome. Meyatoma. Les NécroruAces. Dermeste. Dermestes. Nitidule. JVitidula. Dacné. Dacne. Ips. Ips. Scaphidie. Scaphidium. Pag. 683 : :. 680 686 687 688 689 DES MATIÈRES. Cholève. Choleva. Bouclier. Sipha. Nécrophore, Vecrophorus. Pentamères lamelicornes, Les SCARABEIDES. Boursier. Copris, Onite. Onitis. Sisyphe. Sisyphe. Aphodie. Æphodius. Lethrus. Lethrus. Geotrupe. Geotrupes. rex. 7 rex. Goliath. Goliathus. Ceioine, Cetonia. Trichie, Trichius. Anisonyx. Anisonyx. Glaphyre. Glaphyrus. Haneton. Melolontha. Ruitèle. Rutela, Hexodon. Hexodon. Scarabé. $Scarabœus. Les LACANNDESs. Passale. Passealus. Sinodendre. Sinodendron. OEsale. OEsalus. Lamprime. Lamprima. Lucane. Lucanus. FIN DE LA TABLE DU QUATRIEME VOLUME. nr © -s——— IMPRIMERIE D'IHIPPOLYTE TILLTARD Rue St.-Hyacinthe-St.-Michel, 30. 170 n7i de. FT AR PACNLET "