SMITHSONIAN AL INSTITUTION LIBRARIES Bequest of STILLMAN BERRY - HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. TOME CINQUIÈME. OUVRAGES DE LANMARCK QUI SE TROUVENT CHEZ J.-B. BAILLIÈRE. PHILOSOPHIE ZOOLOGIQUE, Où Exposition des considérations relatives à l'histoire naturelle des animaux , à la diversité de leur organisation et des facultés qu'ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie et donnent lieu aux mouvemens qu'ils exécutent; enfin à celles qui produisent , les unes le sentiment, et les autres l’intelligence de ceux qui en sont doués ; deuxième édition. Paris, 1830, 2 vol. in-8. 12 Î. SYSTÈME ANALYTIQUE DES CONNAISSANCES POSITIVES DE L'HOMME restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation. MÉMOIRE SUR LES FOSSILES DES ENVIRONS DE PARIS, Comprenant la déter- mination des espèces qui appartiennent aux animaux marins sans vertèbres, et dont la plupart sont figurés dans la collection du Muséum. Paris, in-4. 10 f. EXTRAIT DU COURS DE ZOOLOGIE du Muséum d'Histoire Naturelle, sur les animaux sans vertèbres. Paris, 1812, in-8. 2f.50 c. IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD, RUE GARANCIÈRE, 9. HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTEBRES, LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S’x | RAPPORTENT; PRECEDEE D'UNE INTRODUCTION Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animal , sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; enfin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE, PROFESSEUR AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE. Nüihil exträ naturam observatione notum. DEUXIÈME ÉDITION. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE SEST ENRICHIE JUSQU'A CE JOUR; Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME CINQUIÈME. ARACHNIDES, CRUSTACÉS, ANNELIDESy CIRRHIPÈDES. PARIS. I. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N° 13 Bis. A LONDRES, MÈME MAISON, 2109, REGENT STREET-. 1836. L A FAN M AR ES L; rat L \ NE » 0 ÿ à Tr 2 LI ? 1 LOS TE À LL FORT Fi 72 f LE” POPAT: x x Y i t + A4 Fu ‘ À 1 AU 4 AC HET | ÿ . 4 # = à ra "A 268 F4 $ Te }: , 2 a Jo" L n \ 6 A ul ë 3 + ‘4 “ } ù * \ r. "I x V de MEN : ê p À + ‘ | { à {à ' + + | H ‘ L : ë 4 pe: r 7 \ | L \ 4 1 { J q T LA er : : l J A . «, ee. ‘ 7 RE ; - . , coran spi ss x Saturn er RE D VO = um Sig “ D à ; ’ ’ - t ' L . » D Ar ARTE ‘ ñ . < | RÉTRURE ; | 2 à J" ; ÿ . sel | L [RS Û Fu ; , ) ATOM AL ae: “# 4 ’ LR 7: + . LME € ph ac sta pi) à Û ne” 4 w" 4 0 * J1 th x . ; { CRE PE Ep" Ü , . La Le L N f LE 4 4 at, 4 1 \ “ .. r É to 7 ; ee v.0 VA #4 es or ee plat mi té een r - » | mms ur s TATARO PTE. OT E t SET TRE LE 4 Î ce J i RL HISTOIRE N ATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. CLASSE SEPTIÈME. a LES ARACHNIDES. (Arachnidæ.) Animaux ovipares, ayant en tout temps des pattes arti- culées, ne subissant point de métamorphose, et n’ac- quérant jamais de nouvelles sortes de parties. Respiration trachéale ou branchiale : les ouvertures, pour l'entrée de l'air, stigmatiformes. Un cœur et la cir- culation ébauchés dans plusieurs. La plitpart exécutent ‘plusieurs accouplemens dans le cours de la vie. Animalia ovipara, pedibus articulatis in omni lempore instructa , ad metamorphoses non subjecta, nec nova par- tium genera acquirenti. | Respiratio trachealis aut branchialis : orificiis pro cris intromissione stigmatiformibus. Cor circulatioque in Pluri- bus inchoata. Copulationes plures per vitam in pluriris. (x) (1) La plupart des naturalistes, tout en adoptant la ciasse des Arachnides établie par Lamarck, n’admetlent pas les limites que cet auteur y assigne, et la restrelgnent aux animaux articu- Tome V £ I 2 HISTOIRE DES ARACHNIDES. OssenvarTions. Tous les naturalistes, tant anciens que mo- dernes , confondaient lés Arachnides, les uns avec les crustacés, les autres avec les insectes; et Linnæus, dont la classification des anituaux fut suivie généralement, réunissait les Arachnides et les crustacés dans le dernier ordre de sa classe des insectes; lorsqu’en 1800, j'établis, dans mon cours public au Muséum, la classe des Arachmides, comme émbrassant des animaux qui ne pouvaient appartenir ni à celle des crustacés, ni à celle des insectes, Dans son Tableau de l’histoire naturelle des animaux, M. Cu- vier rangcait encore les Arachnides , ainsi que les Crustacés, parmi les insectes ; mais, au lieu de les placer, comme Lin- næus , à la fin de ieur classe, il en formait sa troisième division des Insectes, les Crustacés occupant la première; nos Myria- podes la seconde; les Araignées, etc., la troisième ; les Né- vroptères la quatrième; et desuite le reste des insectes. Ainsi, l’on tenait encore tellement à la classification des ani- maux de Linnæus, que ma classe des Arachnides , dès-lors né2omoins suffisamment motivée, et qui fut publiée dans la première édition de mon Systéme des animaux sans vertèbres, ne fut point admise. Cependant la nécessité de reconnaitre cette classe particulière se fit enfin ressentir ; et, en 1810, M. Latreille admit la classe dés , à pieds articulés et 4 respiration aérienne , dont la téte'con- fondue avec le thorax re porte pas d'antennes, et dont les pattes sont presque toujours. au nombre de huit. On exclut ainsi de ce - groupe les Myriapodes et les autres Aptères antennés, qui se rapprochent beaucoup pius des insectes ordinaires, et on rend la classe des Arachnides beaucoup plus homogène. Cette marche n’est cependant pas universellement suivie, et l’auteur le plus récent qui ait traité ce sujet, et qui a contribué, plus que la plupart de ses contemporains , à avancer nos connaissances re- latives aux Aranéides, M. Walckenaer, continue à réunir dans ue même division, non-seuleinent les divers animaux articulés que Lamarck ÿ plaçait, maïs tous les insectes aptères, à l’ex- ception des Crustacés. E. HISTOIRE DES ARACHNIDES, 4 des Arachuides dans son ouvrageintitule : Considérations géné- rales sur l’ordre naturel des animaux | p. 10 |. Ce savant vient encore delareproduire , mais partiellement, dans la partie dont il s’est chargé , de l'ouvrage de M. Cuvier, intitulé: Ze Règne animal distribué d’après son organisation. Ce n’est cependant pas tout-à-fait comme résultat des ob- servations anatomiques faites sur ces animaux, dans ces der-- miers temps, que les Arachnides obtiennent le fondement de leur distinction particulière ; car la diversité qu’on remarque dans certaines parties de l’organisation de ces animaux, même de ceux qui sont entre eux évidemment liés par l’ensemble des rapports, et les grandes différences à cet égard qu’offrent leurs diverses familles , ne permettraient nullement d’assigner à leur classe un caractère anatomique ayant la simplicité nécessaire , à moins de la réduire aux Araignées et aux Scorpions qui consti- tuent sa dernière famille. Nous allons essayer de le prouver. On sait que, parmi les animaux vertébrés, ceux qui ont des pattes n’en ont jamais plus de quatre, et que , parmi les inver- tébrés , ceux qui, étant tout-à-fait développés, sont munis de pattes, m'en ont pas moins de six. Parmi les invertébrés mums de pattes, les insectes en ont essentiellement le moindre nombre ; car ceux de tous les ordres et de toutes les familles, étant parvenus à l’état parfait, n’en ont jamais plus de six. Il n’en est pas de méme des Arachnides et des Crustacés ; la piupart ont toujours plus de six pattes. Certains, parmi ces ani- maux , n'en ont que six au moment de leur naissance; mais, à mesure qu'ils se développent, leurs autres pattes paraissent (1). Enfin , parmi eux encore, il s'en trouve un petit nombre qui w’obtiepnent que six pattes ; mais, outre leur caractère classique qui décide leur rang , l'ensemble de leurs rapports et Panalogie de leur famille avec celles qui les avoisinent, mon- trent qu'ils ne sont point des insectes. (1) Voyez à ce sujet des observations intéressantes publiées par M. Dugès dans les Annales des Sciences naturelles , 2e sé- rie ,t. 1. E. fe 4 HISTOIRE DES ARACHNIDES. A cette première considération, qu’il importe de ne pas per- dre de vue pour juger les diverses familles des Arachnides, je joins la suivante, comme étant celle qui caractérise principale- ment la classe de ces différens animaux. Parmi les animaux articulés quine possèdent point un système d’erganes pour la circulation , il r’ÿy a absolument que les in- sectes qui acquièrent, soit de nouvelles formes, soit de nou- velles sortes de parties, qu’ils n’avaient pas en naissant ; et au- cune Arachnide n'est nullement dans ce cas (1). Or, comme toutes les Arachnides sont essentiellement distinctes des Crusta- cés, et qu’elles diffèrent des insectes par la considération que je viens de citer, il en résulte qu’elles constituent un ensemble d'êtres qu’on ne doit pas désunir , quoique ces êtres soient des animaux fort diversifiés en organisation. Sans doute ces animaux sont singuliers en ce que, parmi eux les uns jouissent d’une circulation évidente, tandis que les au- tres n’en offrent pas encore l’ébauche ; en ce que les premiers respirent par des poches branchiales, tandis que les seconds ne respirent que par des trachées ; enfin, en ce qu'il y en a qui ont des antennes , et que beaucoup d’autres n’en ont jamais. Mais il parait que ces singularités tiennent à ce que, dans l’é- tendue de leur classe, l’organisation de ces animaux subit des changemens rapides. (2) (x) Cette chservation est exacte en ce qui concerne les Arach- nides proprement dites, mais ne l’est peut-être pas relativement à quelques-uns des insectes aptères que notre auteur range dans cette classe; certains myriapodes paraissent subir en effet de véritables métamorphoses ; car, suivant M. Savigny, ils sont dépourvus de pieds en naissant, et, par la suite, acquièrent un nombre considérable de ces organes. ( Voyez Memorie Scien- tifiche di Paolo Savi, decade prima.) E. (2) Cette diversité dans l’organisation d'animaux appartenant évidemment au même groupe naturel est un des faits les plus importans à signaler pour la théorie des classifications , car elle montre qu’en attachant trop d'importance aux raisonnemens faits à priori, on pourrait facilement, tout en paraissant suivre HISTOIRE DES ARACHNIDES. 5 Aprèseux, l’on connaît encore beaucoup d’animaux articulés, à peau cornée ou crustacée; mais ils sont tous de nature où d’origine aquatique; aucun d’eux ne respire par des organes trachéaux ; et c’est avec ces animaux aquatiques que la nature termine le mode si remarquable des articulations , à l’égard d’un grand nombre d'animaux qui n’ont point de squelette. Ainsi, ce mode si particulier parmi les animaux sans vertè- bres a commeucé avec des animaux qui ne peuvent respirer que l’air libre, tels que tous les insectes, s’est étendu aux Arach- nides, qui, toutes , le respirent encore nécessairement, et ne s’est ensuite montré que dans des animaux aquatiques, avec les- quels il s’anéantit et disparaît entièrement. Au lieu de borner son attention à ne considérer que des dif- férences de parties, tant extérieures qu'internes, si l'on eût ici étudié la nature, dans l’ordre de ses productions, l’on eût saisi cette marche, qui est la sienne, et l’on eüt pressenti la cause qui a amené, dans les Arachnides, une succession si rapide de grands changemens d’orgarisalion , même dans des animaux véritablement liés entre eux par un grand ensemble de rapports ; enfin, l’on n’eût pas regardé comme nécessaire de reporter dans une autre classe celles des Arach- nides qui sont antennifères , parce que l’on eût senti alors qu’il était impossibie de leur y assigner un rang convenable. La classe des Arachnides , telle que je l’ai établie dans mes le principe de la subordination des caractères , si bien déve- loppé par lillustre Cuvier, se laisser conduire à des résultats inexacts. Une découverte toute récente est venue montrer com- bien est graduel le passage entre les Arachnides pulmonaires et les vraies Arachnides { exantennées ) à respiration trachéenne comme celle des insectes. M. Dugès a constaté que chez cer tames Aranéides il existe en même temps des trachées et des pou- mons ou branchies intérieures, et que, malgré la présence de ces trachées, le système circulatoire est tout aussi développé que chez les Arachnides privées de canaux aérifères.( Voyezles Annales des Sciences naturelles, 2° série, t, 6, p. 183, et la 3° édit. du Règne animal de Cuvier, Atlas, Crust. pl. 4, fig. 4 E: 6 ji HISTOIRE DES ARACHNIDES, cours , embrasse cinq ou six petites familles qui semblent très particulières , et cependant dont on ne saurait séparer aucune du cadre commun que je leur ai assigné , sans un grand incor- vénient pour celles des classes avoisinantes où on la reporterait. Si, par exemple, l’on réporte les Arachnides antenmifères parmi les insectes, on détruit alors la seule définition simple et raisonnable que lon puisse donner de ces derniers, et lon se trouve forcé d’assigner aux animaux que l’on y réunit, un-rang tout-à-fait inconvenabie : il serait facile de le prouver et de montrer l'impossibilité de placer, dans le voisinage des coléop- téres , des parasites suceurs tels que les poux et les ricins, etc. (1) Si, de même , l’on reportait les Arachnides trachéales par- mi les Insectes, afin de caractériser la classe de ceux-ci par cette parlicularité exclusive de ne respirer que par des trachées, tous les insectes ne seraient plus munis d'antennes, et les Faucheurs, ainsi probablement que les Galéodes, etc., se- raient séparés classiquement des Araïignées. L’inconvenance du raug à assigner à ces singuliers insectes resterait d’ailleurs la même, Le cadre qui embrasse nos Arachnides, soit antennife- res, soit exantennées , doit donc conserver son intégrité, si lon ne veut iomber dans l'inconvénient d’associer aux insectes (1) Les Myriapodes, qui diffèrent plus des Arachnides que des Insectes hexapodes , ne peuvent évidemment rester dans la même classe que les premiers, et il est vrai qu’en les réunissant aux derniers, on détruit, en grande patrie, l’homogénéité si remarquable du groupe naturel formé par ces animaux; aussi, un zoologiste habile, Leach , a-1-il proposé d'en former une classe ‘distincte, qui serait intermédiaire aux Insectes et aux Arachnides , et cette marche a été-égalcment suivie par La- treille dans son ouvrage intitulé : Familles naturelles du règne arimal., et dans son cours d’Entomologie, publié peu de temps avant la mort de ce savant entomologiste, Quant aux parasites suceurs dont Lamarck parle ici, ilest vrai qu’on les rapproche à tort desColéoptères; mais si on les place à la suite des Dip- tères , onme violera aucune analogie. E. HISTOIRE DES ARACHNIDES. 7 des animaux que la nature en aïdistingués, et auxquels il n’est pas possible d’assigner un rang dans leur classe, queles rapports ne désavouent. Une classe peut être très naturelle, convenablement limitée, etoffrir, néanmoins, dans les animaux des diverses-coupes ou familles qu’elle embrasse, des formes et des parties très diffé- rentes. Dans tous les temps de sa vie, un papillon.est fort.diffé- rent d’un scarabé ; l’un et l’autre cependant ne sont-ils pas de véritables insectes ? Lorsqu'il y a de grandes analogies d'ensemble, les diverses particularités d'organisation que l’on observe quelquefois, ne permettent cependant pas de séparer classiquement les objets qui ies offrent. Qu’y a-t-1l, en effet, de plus voisin des Arai- gnées que les Faucheurs, les Galéodes, etc. ? Cependant les premières respirent par des poches évidemment branchiales , tandis que les autres ne respirent que par des trachées. On sait que les Arachnides non antennifères ont, en général, huit pattes; on sait aussi que les Acarides et jes Pycnogonides (1) conduisent naturellement aux Phalangides, c’est-à-dire aux Faucheurs, etc. Or, si ces Acarides sont essentiellement des Arachnides , reportera-t-on dans une aulre classe les parasites suceurs, tels que les Poux et les Ricins, qui y conduisent d’une manière évidente, quoiqu’ils aient des antennes? La transition , à cet égard, est tellement préparée, que les Acarides, munies la plupart de huit pattes, comme les autres Arachnides exan- tennées , offrent cependant plusieurs genres dont les espèces n'onttoujours que six pattes [ astomes, lepteset caris. (2) | (x) Les Pycnogonides nous paraissent devoir.être rapportées à la série des Crustacés plutôt qu’à celle des Aracbnides , dont ils n’ont pas les caractères. En effet, leur respiration, au lieu d'être aérienne, est aquatique, et au lieu de s’effectuer à l’aide de branchies intérieures ou de trachées, a lieu par la surface du corps seulement. E. | (2) Il paraïîtrait que les petites Arachnides dont ilest iei ques- tion ne sont que de jeunes individus, dont la quatrième paire de pattes n’était pas encore développée , et qu’à l’état parfait ils sont pourvus du nombre normal de ces organes. E. € 8 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Je persiste donc à penser qu’il est nécessaire de conserver la classe des Arachnides telle que je lai établie , parce que sa con- servation débarrasse celle des insectés d’animaux qu'on ny pourrait réunir sans de grands inconvéniens, et qui véritable- ment n’y appartiennent point. Sans citer de nouveau l'impossibilité d’assigner un rang con- venable, parmi les insectes, à des animaux tels que les Para- sites , les Thysanoures et les Myriapodes, le plus grand des in- convéniens que je trouve à la réunion de ces animaux aux in- sectes , est qu'ils en altéreraient le caractère général et vraiment naturel, savoir : D'offrir, après la naissance , un état de larve très particulier lequel est singulièrement varié, selon les ordres, dans les formes et les parties de l'animal; et de présenter , en dernier lieu, un état parfait, toujours très distinct de celui de larve , et dans lequel les insectes, si diversifiés dans leur premier état, ont tous généralement six pattes articulées, deux yeux à réseau ou à facettes , et deux antennes. Bien différentes , à cet égard, de tous les insectes , les Arach- aides, même celles qui ont des antennes, éprouvent, comme toutétre vivant, des développemens successifs après leur nais- sance; mais aucune d’elles n'offre un état de larve clairement distinct d’un état parfait ; elles conservent, toute leur vie, non les dimensions , mais la forme et les parties qu’elles avaient en naissant ; et si certaines d’entre elles acquièrent des parties de plus dans leurs développemens , ce n’en sont pas de nouvelles sortes, ce sont des pattes et quelquefois aussi des anneaux en tout semblables aux autres. (1) Certes, ce n’est pas là le mode que nous offrent les Insectes dans la succession de leurs développemens. Tous, après leur naissance , acquièrent, soit une forme , soit de nouvelles sortes de parties, qu'ils ne possédaient point après leur sortie de l’œuf, et leur état de larve, clairement distinct de leur état parfait, n’est jamais équivoque, sauf les avortemens. (x) Voyez ce qui a déjà été dit touchant les métamorphoses des Myriapodes, page 4 E. L HISTOIRE DES ARACHNIDES. 9 Ainsi, les Arachnides , généralement distinguées des Insectes par leur défaut de métamorphoses , et cependant toutes respi- rant uniquement l'air libre, même celles en petit nombre qui vivent dans les eaux, sont remarquables par les changemens singuliers et rapides que leur organisation nous offre dans leurs différentes familles. En effet, ces animaux présentent , dans leur ensemble, différens groupes qui offrent entre eux de si grandes dissemblances d'organisation , qu’on pourrait en for- mer autant de classes particulières, ce qui nuiraïit à la simpli- cité de la méthode , et serait d’autant plus inconvenable que ces groupes peuvent être liés ensemble par des caractères pro- pres à les embrasser généralement, tels que ceux que j'ai assi- gnés à cette classe, Quoiqu'il y ait des Arachnides qui possèdent un système d’or- ganes pour la circulation, aucune d’elles ne saurait appartenir à la classe des Crustacés. Bien des motifs s’y opposent, parmi les- quels on doit compter celui-ci, savoir : que les organes respi- ratoires, trachces ou branchies, sont toujours à l’intérieur du corps dans les Arachnides, tandis qu’ils sont au dehors dans les Crustacés (1). Dans les premières , l'ouverture qui donne en- trée au fluide à respirer est stismatiforme, et elle ne l’est pas dans les seconds. La seule considération des yeux offre déjà l'indice d’un ordre de choses très particulier dans les Arachnides. En effet, tous les insectes ont des yeux à facettes planes , offrant un réseau très délicat ; dans les Arachnides, au contraire, les yeux sont lisses, soit isolés, comme dans le plus grand nombre, soit groupés plusieurs ensemble , formant des amas dont la surface est granuleuse ou subgranuleuse, et non à facettes planes. J'ai dû placer les Arachnides après les Insectes , parce que celles de leurs races qui sont plus avancées en organisation exi- gent ce rang, et qu’elles avoisinent plus les Crustacés que ne le font les insectes. Mais il ne s’ensuit pas que toutes les Arachnides a (1) Dans les Crustacés décapodes, les branchies sont ren- fermées dans des cavités intérieures, mais dont les ouvertures, il est vrai, ne sont pas stigmatiformes. E. 10 HISTOIRE DES ARACHNIDES. soient supérieures en organisation aux Insectes les plus perfec- tionnés ; et surtout qu’elles aient reçu leur existence par une transition de ces derniers aux nouveaux animaux produits, c'est-à-dire, par une continuité des progrès de l’organisation dans son perfectionnement : ce serait nous attribuer une erreur que de croire que nous le supposions ainsi. | Dans l'échelle animale, les Arachnides commencent pres- qu'en même temps que les Insectes; et, dès leur commence- ment, elles offrent deux branches séparées, qui néanmoins leur appartiennent. Ces deux branches sont presque en niveau avec celle qui améne tous les insectes. Il y a donc, en ce point de l'échelle animale , après les Epizoaires, trois branches distinc- tes, savoir : 1° Ceile des insectes aptères [ies puces | : elle amène succes- sivement tous les autres insectes ; | 2° Celle des Arachnides antennées parasites [ les poux , les ri- cins | : elle amène les Acarides et toutes les autres Arachnides exantemnées ; 3° Celle des Arachnides antennées vagabondes [ les Thysa- noures , les Myriapodes ] : elle fournit la source où les Crustacés ont pris leur existence. | Ainsi, de ces trois branches, qui paraissent partir presque d’un même point, la première est formée d’une suite immense d'animaux qui offrent tous un état de larve très distinct de l’état parfait de l'animal. Les deux autres branches appartiennent aux Arachnides, et embrassent des animaux qui n’offrent nullement cette distinction constante d’un état de larve et d’un état parfait pour chaque animal. | Or, si tout insecte acquiert, soit des formes qu'il n'avait point à sa naissance , soit de nouvelles sortes de parties, qui sont au moins des ailes, on peut assurer que ce n’est jamais par suite d’avortemens que les Arachnides sont toujours sans ailes, et conservent la même forme. En effet, aucune congénère n'offre d'exception à cet égard; et il est évident que cet ordre de choses, constant et général dans les Arachnides, résulte d’un état particulier de l’organisation de ces animaux, qui n'a point lieu dans les insectes. … HISTOIRE DES ARACHNIDES,. II Dans les Arachnides les plus perfectionnées, telles que Îles Araignées et les Scorpions, Cuvier à récemment découvert un cœur muscuiaire et dorsal , qui éprouve des mouvemens très sensibles de systole et de diastole ; et sous le ventre il a observé plusieurs ouvertures stigmatiformes [ deux ou huit] qui condui- sent à autant de cavités particulières eten forme de bourse, dans chacune desquelles se trouve un grand nombre de petites lames très déhiées. Ces cavités isolées et les petites lames qu’elles ren- ferment sont sans doute l’organe respiratoire des animaux dont il s’agit. M. Cuvier les regarde comme autant de poumons, et moi je les considère comme des cavités branchiales analogues à celles qu'on observe dans les sangsues, lès lombrics, etc. ; le propre des branchies étant, premièrement , de pouvoir s’habi- tuer à respirer l’air en nature , comme l’eau qu’elles respirent le plus ordinairement , tandis que le poumon ne saurait respi- rer que l'air; et, deuxièmement , de n'exister , comme le pou- mon , . que dans des animaux qui possèdent une circulation. Enfin , du cœur dorsal déjà cite, deux grands vaisseaux par- ient pour se rendre à chaque cavité respiratoire et se ramifer sur sa membrane. M. Cuvier les regarde , l’un comme une ar- tère, l’autre comme une veme, et suppose que ce sont les vais- seaux pulmonaires. D'autres vaisseaux partent encore du même tronc dorsal pour se rendre à toutes les parties (1). Ce n’est pas (x) Depuis la publication de ce travail, MM. Treviranus, Dugès et quelques autres anatomistes , ont également étudié Île système circulatoire des Arachnides , et ont confirmé les résul- tats généraux énoncés ci-dessus. Chez toutes les Arachnides qui respirent par des branchies intérieures ou poumons , il existe un cœur dorsal tubiforme et des artères qui distribuent le sang aux diverses parties du corps; les veines paraissent être rem- placées par les lacunes que les organes laissent entre eux ; mais il existe des vaisseaux bien formés qui établissent la communi- cation entre le cœur et les cavités respiratoires. Quant à la marche du fluide nourricier, les -opinions varient : suivant M. Audouin , la circulation se ferait de la même manière que chez les Crustacés, et le sang arriverait des poumons au cœur 12 HISTOIRE DES ARACHNIDES. tout : dans ces mêmes animaux , ce savant a vu le foie se com- poser de quatre paires de grappes glanduleuses qui versent leur liqueur dans quatre points différens de l'intestin. (1) Ainsi, c’est vers la fin des Arachnides que la nature a com- mencé l'établissement d’un système d'organes particulier pour la circulation des fluides de l’animal ; c’est aussi dans cette classe d'animaux qu’elle à terminé la respiration trachéale par des trachées rameuses, pour y substituer celle du système bran- chial, système respiratoire très varié, mais qui est toujours local ; enfin c’est encore dans cette même classe qu’elle 2 com- mencé à établir la principale des glandes congloimérées ( le foie), la formant d’aBord de portions séparées, mais rassemblées sous ia forme de grappes , et les réunissant ensuite en masses moins divisées , plus solitaires et plus considérables. Les bourses respiratoires que Cuvier a vues dans les Arai- gnées et les Scorpions, M. Latreille les a observées dans les Phryues; en sorte que les deux dernières familles, savoir : les Arachnides pédipalpes et les Arachnides fileuses , sont liées entreelles par ce grand trait d'organisation, tel qu’une circu- lation ébauchée et la respiration par des poches branchiales. Si, dans les Phalangides, ces bourses n’existent pas encore, du moins les trachées aérifères y ont changé de mode, et ne sont plus bicordonnées avec une série de plexus, mais sont seulement rameuses. La même chose parait avoir lieu dans les Acarides , et cela provient de la réduction du nombre des stigmates et de leur position. Dans les Arachnides antennées, où les stigmates sont plus nombreux et en général latéraux, pour se porter ensuite dans les diverses parties du corps, tandis que M. Dugès pense que ce liquide est envoyé par le cœur aux poumons , aussi bien que dans les autres parties. ( Voyez Treviranus, Vermischte Schriften, t. 1. Dugès, Ann. des Sc. Nat, 2° série. t. 6. Audouin, art. Arachnida, Cyclopedia of Ana- tomy and Physiology.) Chez les Arachnides trachéennes lappa- reil circulatoire n'existe plus. E. (1) Analyse des travaux de la classe des sciences de l’Institut, pendant l’année 1810 , p. 44et 95. HISTOIRE DES ARACHNIDES. 13 les cordons trachéaux ont autant de plexus que de stigmates, comme dans les insectes ; et ces Arachnides en sont effective- ment plus voisines, sans être pour cela des insectes. Ainsi la respiration trachéale a changé peu-à-peu son mode, comme les stigmates ont changé dans leur nombre et leur situation, et, se trouvant de plus en plus réduite, elle a en quelque sorte pré- paré la respiration branchiele, qui se montre effectivement dès que la circulation se trouve établie. Il résulte de ces considérations que, malgré les différences d'organisation observées dans les Arachnides de différent families, ces familles néanmoins sont liées entre elles par des rapports qu’on ne peut méconnaître s CE qui ne permettent pas de les séparer; enfin, qu’elles sont toutes assujéties à un ordre de choses qui les éloigne presque également des Crustacés et des Insectes. On trouve cependant dans l'aspect des Arachni- des , en général, quelque chose qui semble les rapprocher un peu plus des Crustacés. En effet, quoique très distinctes des Crustacés, les Arach- rides ont, la plupart, dans leur forme générale, certains traits de ressemblance avec ceux-ci, qui en rappellent l’idée à leur aspect. Les Cancérides, par leur corps court et leur tête confondue avec le corselet , nous rendent , en quelque sorte, la forme des Araignées ; les écrevisses , la thalassine, nous rappellent, jusqu'à un certain point, la figure des Scorpions ; il n’y a pas jusqu'aux crévettines qui ne semblent offrir une sorte de mo- dèle des Scutigères, etc. Les Arachnides vivent les unes sur la terre, d’autres, mais en petit nombre, dans les eaux , et d’autres , enfin ,; sont pa- rasites de différens animaux, dont elles sucent la substance. En général, elles sont carnassières et vivent de proie ou de sang qu’elles sucent ; il n’en existe qu'un petit nombre qui se nourrissent de matières végétales. Aussi plusieurs ont-elles des mandibules qui font les fonctions de sucçoir , et d’autres ont- elles un suçoir isolé, quoique accompagné souvent de mandi- bules ei de palpes. Cette classe d'animaux est très suspecte : beaucoup d’entre eux sont verimeux ; en sorte que leur morsure ou leur piqüre 14 HISTOIRE DES ARACHNIDES. est quelquefois très dangereuse, et toujours malfaisante , même à l'égard de certaines des races qui sont antennifères | les Seu- tigères, plusieurs Scolopendres ]. : La plupart des Arachnides sont terrestres, solitaires, et ont un aspect hideux ; beaucoup d’entre elles fuient la lumière et vivent cachées. Je partage les animaux de cette classe en. trois ordres, et les divise de la manière suivante. DIVISION DES ARACHNIDES. OnrDrE L.® Arachnides antennées-tracheales. Deux antennes à la tête. Des trachées bicordonnées et ga nées pour la respiration. Ie Secr. Arachnides crustaceennes. Deux yeux composés, granuleux ou subgranuleux à leur surface. Animaux vagabonds, à corps souvent écailleux, et ayant des man- dibules propres à inciser et à diviser. Les Thysanoures. Les Myriapodes. IT. Secr. Arachnides acaridiennes. Deux ou quatre yeux lisses. Animaux parasites, à corps jamais écailleux, et ayant à la bouche, soit un suçoir rétractile , soit deux mandibules en crochet pour la fixer. Les Parasites. Orpre Il.° /rachnides exantennees-tracheales. Point d'antennes. Des trachées rameuses non ganglionrees pour la respiralion. Deux ou quatre yeux lisses. I° Secr, Corps, soit sans division, la tête, le tronc et l’abdomen étant réunis en une seule masse, soit divisé en deux, au moins par un étranglement. Les Acarides. Les Phalangides. HISTOIRE DES ARACHNIDES. 15 TI° Secr. Corps partagé en trois ou quatre seymens distincts. Les Pycnogonides. Les faux Scorpions. OnoreE III. Arachnides exantennées-branchiales. Point d’antennes. Des poches branchiales pour la respiration. Six à huit yeux lisses. I Secr. Les Pedipalpes ou les Scorpionides. Palpes très grands, en forme de bras avancés, terminés en pince ou en griffe. Abdomen à anneaux distincts, sans filière au bout. Scorpion. Thélyphone. Phryne. IL.° Secr. Les araneides ou les fileuses. Palpes simples, en forme de petites pattes : ceux du mâle portant les organes sexuels. Mandibules terminées par un crochet mobile. Ab- domen sans anneaux, et ayant quatre à six filières à l’anus. Araignée. Atype. Mygale. Aviculaire. [Si l’on restreignait la classe des Arachnides aux deux derniers ordres établis ci-dessus, cette distribution s’accor- déraït presque entièrement avec la classification adoptée par Latreïile et la plupart des entomologistesdenos jours.] 16 HISTOIRE DES ABRACHNIDES ORDRE PREMIER. ARACHNIDES ANTENNÉES.TRACHÉALES. Elles ont deux antennes à la tête, et respirent par des trachées bicordonnées et ganglionnées ou plexiferes. Cet ordre comprend des animaux que l’on a cru pou voir réunir à la classe des insectes, qui en diffèrent néanmoins par un état de choses dans leur organisation qui amène constamment des résultats dont aucun insecte non altéré n'offre d'exemple, et qui, dans la classe dont il s'agit, ne peuvent trouver nulle part ur rang conve- nable. Ces animaux sont, à la vérité, plus voisins des insec- tes par leurs rapports généraux que les autres Arachnides, dont l’organisation est beaucoup plus avancée dans ses progrès: et cependant la nature des uns et des autres n'est pas la même que celle des insectes. En effet, le pro- duit de leur organisation donne lieu pour eux à un or- dre de choses qui n'est plus le même que celui auquel tous les insectes sont assujétis, et qu'onne retrouvera plus dans les animaux des classes suivantes. Effectivement, aucune de ces Arachnides ne subit de métamorphose réelle ; aucune n'offre, après sa naissance, un état de larve tout-à-fait distinct de l’état parfait qui termine ses développemens ; toutes conservent la forme et les parties qu'elles avaient en naissant , sans en acqué- rir aucune sorte nouvelle (1); et si elles n’ont jamais d'ai- (1) Voyez la note de la page 4. ARACHNIDES, 19 ! les, c'est que le propre de leur organisation est de ne leur en point donner, ce qui est opposé à ce qui a lieu à l’égard des insectes. Les arachnides antennees- trachéales ont toutes la tête distincte, munie de deux antennes ; des yeux lisses, quel- quefois A cg d’autres fois groupés, formant des amas à surface subgranuleuse ; Six pattes ou beaucoup davantage. Certaines, parmi elles, acquièrent, en se développant, plus d’anneaux et plus Fe pattes qu'elles n’en avaient d'a- bord. Toutes sont toujours sans ailes et conservent pen- dant leur vie les mênies habitudes. Je partage cet ordre en deux sections, formant cha- cune une branché particulière, savoir: 1° Les Arachnides crustacéennes. 20 Les Arachnides acaridiennes. ARACHNIDES CRUSTACÉENNES. (Branche qui conduit aux crustacés. ) Elles sont vagabondes, à corps souvent ecailleux, et ont des yeux composes, DATE ou subgranuleux. Ces Arachnides ne sont assurément point des Crusta- cés, et encore moins des Insectes. Je leur donne cepen- dant le nom de crustacéennes, parce qu'elles constituent une branche isolée qui paraît être la source ou les Crusta- cés ont puisé leur existence (1). Elles se lient eftective- ment aux Crustacés par les Cloportides, les Assellotes, etc., (1) Nous sommes loin de regarder ces animaux comme of- frant, dans un état de simplification, le mode de structure: Tome V. | ie 18 HISTOIRE DES ARACHNIDES. sans cesser néanmoins d'appartenir à Ja classe où je les rapporte. Les Arachnides crustacéennes ne vivent point habituel- lement, comme parasites, sur certains animaux, Ce que j'ai Lonle exprimer en les disant vagabondes. Elles offrent deux familles distinctes, savoir: les Tysanaures ét les My- riapodes ; en voici l'exposition. LES THYSANOURES. Deux antennes; des mandibules; quelquefois des mächoi- res et des palpes distincts. Six pattes , et en outre des or- ganes de mouvement, soit sur des côtés de l'abdomen, soit à son extrémité. . M. Latreille a nommé Thysanoures | queue frangée] les chnides de cette famille, parce qu’elles ont à l’extré- mité de l'aodomen, soit des filets articulés, soit une queue fourchue. Ce sont, selon nous, ces animaux qui commencent la branche véritablement isolée des Arachni- des crustacéennes. Les premiers, parmi eux, étant des animaux très petits, ont le corps plus mou qu'écailleux, et néanmoins le luisant ou le brillant qu'il offre dans plu- sieurs, semble être un indice de sa tendance à le deve- nir. Ds les derniers animaux de cette famille , les pièces crustacées ét luisantés qui couvrent le corps he sont 4 douteuses. Tous les Thysanoures n'ont jamais que six pattes; mais soit la queue fourchue des uns et qui leur sert à sauter, propre à la classe des Crustacés; la série formée par ceux-ci commence aux Lernées, êtres dont l’organisation est très diffé- rente et bien plus simple que celle des Insectes hexapodes ap- tères ou des Myriapodes. M SMYNTHURE, 19 soit les appendices mobiles qu'ont les autres de chaque côté de l'abdomen en dessous, et qui semblent de fausses pattes, tout indique en eux des rapports qui les rappro- chent des Myriapodes qui appartiennent à la même bran- che. Les Thysanoures se divisent de la manière suivante. (x). Antennes de quatre pièces. Point de palpes distincts. Abdomen ter- miné par une queue fourchue, repliée sous le ventre dans l'inaction. Smynthure. Podure. (2) Antennes multiarticulées. Des palpes distincts; des appendices mo- biles de chaque côté de l'abdomen en dessous, et des filets articulés à son extrémité, Machile. ? Forbicine. [Gette division est très naturelle et correspond à celle généralement adoptée par les entomologistes ; la première section constitue la famille des Podurelles de Latreille et la seconde celle des Lépismènes du même auteur. (E. SMYNTHURE. (Smynthurus.) Antennes comme brisées, divisées en quatre parties, plus grèles vers leur sommet : à dernier article annelé ou composé. Deux mandibules dentelées au sommet. Palpes non distincts, FPE Tête séparée. Corps court; abdomen PR buiae Queue fourchue, cachée sous le ventre dans l’inaction. Antennæ subfractæ, in partes quatuor divisæ versus apt- cem graciliores : articulo ultimo #nnulato aut composito. Mandibulæ duæ apice denticulato. Palpi non distincti. Caput distinctum. Corpus breve ; abdomine subgloboso. Caudä furcatä , in quiete infra ventrem abscondita. Osservarions. — Les Smynthures, que je préférerais nommer Podurelles , sont de très petits animaux que Linné et Fabri- 24 20 HISTOIRE DES ARACHNIDES. cius n'ont pas distingués des Podures, qui, en effet, s’en rapprochent beaucoup par leurs rapports, et qui, les uns et les autres , sautent comme des puces, à l’aide de leur queue ,, lorsqu'on en approche. Néanmoins, ceux dont il s’agit ici ont le corps court, le tronc et l'abdomen réunis en une masse. ovale, rene, cubes On les rencontre souvent sur la terre, rassemblés en sociétés nombreuses; on les voit quel-. quefois marcher sur l’eau comme sur un corps solide, ESPÈCES. 1. Smynthure brune. Smynthurus fuscus. S. globosus, fuscus, nitidus ; antennis capite longioribus. Smynthurus fuscus. Latr. Gen. 1. p. 166. Podura atra. Lin. Degeer. Ins. 7. pl. 3. f. 7-14. * Latreille. Règne anim. de Cuvier. 1.4. p. 343. * Guérin, Encyclop. méthod. t. 10. p. 142. Ê * Templeton. Trans. ofthe entom. soc. of London. v. x. past 2, p.37. Habite en Europe, sur la terre. Smynthure verte. Smynthurus viridis. Latr. S, globosus, viridis ; capite flavescente. Podura viridis. Lin. Geoff. 2. p. 607. n. ae Ent. syst. 2. p.65. Templeton. Trans, of the ent. soc. v. 1. L. part. 2. p. 97.pl 2 fig. 7. Habite en Europe, sur les plantes, 3. Smynthure marquée. Smynthurus signatus. lee S. subglobosus , fuscus ; abdominis lateribus falvo-maculatis. sdgré, n. 1, Geoff. +. p. 607. Podura pe Fab. Ent. * Templeton. loc. cit. pl 12. fig. 8. Habite en Europe, aux lieux humides. Etc, ne PODURE. ( Podura. Antennes subfüliformes, quadriarticulées , plus longues que la tête. Deux mandibules, Palpes non distincts, PODURE.. 2T Tête séparée. Corps allongé, subcylindrique. Queue fourchue, cachée sous le ventre dans l’inaction. Antennæ subfiliformes, quadriarticulatæ;, capite tongio- res. Mandibulæ duæ. Palpi non distincti. Caput distinctum. Corpus elongaium, subeylindricum. Cauda furcata , in quiete Enfrà ventrem abscondita. Ossenvarions. — Les Podures sont sans doute très voisines des Smynthures par leurs-rapports, et elles sautent de même en déployant leur queue lorsqu'on s’en approche. Cependant elles ont une forme plus allongée, plus grèle, et leur abdomen n'est point renflé, mais étroit et oblong. Elles ont même le cor- selet distinctement articulé, et la quatrième pièce des an- rennes est sans anneaux. Ces animaux sont plus luisans que les Smynthures ; quelques-uns même ont de petites écailles que Île frottement détache aisément. Iis marchent aussi sur l’eau sans s’y enfoncer , et y sautent aussi facilement que sur la terre. ESPÈCES. 1, Poduïre aquatique. Podura aquatica. P. nigra, aquatica ; antennis corpor Is sublongitudine. Podura aquatica. Lins Fab. Geoff, 2. p. 610. n° 8. * Latreille. Règne animaï de Cuvier. t. 4. p. 343. Degeer. Ins. 7. pl. 11. Î. 11—17. “Achorutes be à Tapie loc. cit. pl. 12 fig. 5. (Voyez ci-dessous page 22), Habite en Europe, près des eaux ou sur les eaux tranquilles. 2, Podure velue. Podura villosa. P. oblonga, villosa, fusco nigroque varia. us Podura villosa. Lin. Fab. Geoff, 2, p. 608. n. 4. pl. 20. f. 2. * Duméril. Dict. des sciences nat. atlas des insectes. pl. 54 fig. 3. Habite en Europe. 3. Podure grise. Podura plumbea. P. fusco' cœrulea, nüida ; capite pedibusque griseis. Podura plumbea. Lin. Fab. Lat. Gen. 1. p. 166. Degeer. Ins, 7. pl. 3, f. 1. Geoff. 2. p.610 n. 9. 22 HISTOIRE DES ‘ARACHNIDES. * Guérin. Encyclop. t. 1e: p. 167. * Templeton et Westwood. Trans. of the entom. soc. of London..t. x. 3. part. p. 94. pl. 1r. fig. 4. ‘ Habite enfEurope; sous les pierres. Elle a de petites écailles sur le corps. ! Etc. ° 3 * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles décrites et figurées par M. Templeton dans le premier volume des Transactions de la Société Entomologique de Londres, [M. Templeton, dans un travail spécial sur les Thysa- noures de l'Irlande, inséré dans les Mémoires de la Société entomologique de Londres, a établi deux nouveaux gen- res qui rentrent dans cette division du groupe des Thy- sanoures, et lés désigne sous _ noms d Orchesella et d’A- chorutes. Le genre ORCHESELLE a. T. a pour caractère: antennes composées de 6 ou de 7 articles filiformes et presque aussi longues que le corps ; appendice furculaire bien développé. L auteur y range deux espèces : 1. L'Orchesella filicornis. Templeton. loc. cit. p. 93. pl. 11. fig. 2 2. L'Orchesella cincta. Templeton. oc. cit. pl. 11. fig. 3, P. vaga®? Fabricius. Dans le genre ACHORUTE, achorules T: , les antennes , composées de 4 articles, a plus courtes que la tête, et la fourche est rudimentaire. Achorutes muscorum. Templ. loc. cit, p,. 97. pl. 12 fig. 6. Achorutes dubius. Templ. loc. cit. p. 96. pl. x2. fig. 3. L'auteur pense que cet insecte pourrait bien être le jeune de la Podure aquatique de Lamarck. E,] MACHILE, (Machilis) à Antennes filiformes-sétacées, multiarticulées, insérées sous les yeux. Deux mandibules ; deux mâchoires; palpes = MACHILE. | 23 maxillaires très grands, saïllans. Les yeux composés, presque contigus postérieurement, Corps allongé, convexe, à dos arqué. Abdomen co- nique, terminé par plusieurs soies, dont celle du milieu plus grande. Elles servent à sauter. Antenne filiformi-setaceæ , multiarticulatæ, sub oculis insertæ. Mandibulæ maxillæque duc. Palpi maxillares, maïximi exserti. Oculi compositi, posticé subcontigui. Corpus elonsatum , convexum , dorso arcuato. Abdo- men conicum., re terminatum : setd nreclià longiore. Setæ caules ad je idonece. OsservarTions. — Les Machiles forment la transition des Podures aux Forbicines. Plus grands que les Podures, ils ont encore, comme elles, la faculté de sauter, non en déployant une queue fourchue, Fa en frappant le plan qui les soutient avec les soies inégales leur queue. Leur corps est allongé, conique, convexe, comprimé sur les côtés, à dos voüté ou arqué. Il est couvert de petites écailles peu brillantes , et a en dessous , de chaque côté, une rangée d’appendices mobiles, qui paraissent être de fausses pattes. : Les Machiles et les Forbicines ou Lépismes offrent chez la femelle une tarrière qui n'existe pas chez les Podurelles, et qui est logée entre les lamesiterminales de l'abdomen. Leur or- ganisation extérieure a été étudiée avec soin par Latreille. (Voyez un Mémoire sur les Thysanoures, inséré dans le 1° vol. des nouvelles Annales du Muséum. ) E. ESPÈCE. 1. Machile polypode. Machilis polypoda. M. saltatrir; corpore cylindraceo-conico : setis caudeæ inœqualissimis Lepisma polypoda. Lin, Fab. : Forbicina teres salatrix, Geoff. 2. p.614. Machilis polypoda. Latr. Gen. 1. p. 165. tab. 6. f. 4. Habite l’Europe tempérée et australe: Cette espèce est encore la seule 24 HISTOIRE DES ARACHNIDES. connué; mais je crois qu’on en a observé d’autres qui sont inédites, [Deux espèces bien distinctes paraissent avoir été confondues ici. L'une, ayant les antennes plus longues que le corps, a été nommée Lepisma annulicornis par Latreille (Nouv. ann. du Mus. T.x).et ne diffère pas de la Forbicine cylindriquede Geoffroy; Latreille y rap- porte aussi le Lepisma saccharina de Villers (Entom. Lin. vol. 4. tab. xr, fig. I). et l'espèce figurée par Rœmer (Gen. insect. Le 25, fig. 1} L'autre , que Latreille nomme Zepisma brevicornis (Nouv. ann. du Muséum ,t.1.), a au contraire les antennes plus courtes que le corps, et parait être le Lepisma polypoda de Linné et l’espèce fi- gurée sous le nom de Machilis polypoda par Latreille dans son Ge- nera ; elle vient d’être étudiée avec plus de soin par M. Templeton (Tr. of the Entom. soc. of London, vol. 1. p. 92. tab. xr. fig. r), et appartient au genre Forbicine de Leach, qu’il ne faut pas confondre avec les Forbicines de Lamark. E.] [Leach a établi sous le nom de PETROBIUS un nouveau genre qui ne paraît pas devoir être adopté et qui a été réuni par Latreille à ses Machiles : il se compose des Lépis- mènes, dont les antennes ( insérées sous les yeux comme chez les Machiles) sont plus longues que le corps, tandis que chez les Forbicines du même naturaliste (c'est-à-dire les Machiles de Latreille et de Lamarck), ces organes se- raient plus courts que le corps. L'espèce d'après laquelle Leach a fondé ce genre est le PETROBIUS MARITIME. Petrobius maritimus. Leacb. Zoological miscellany. vol. 3. p. 63. pl. 145. Machilis maritima. Latreille. Règne animal de Cuv. 2° édit. t. 4. p. 341 et nouv. Annales du Muséum.t. r.p. 198. Petrobius maritimus. Wesiwood et Templeton. Trans. of the entom. soc. of London. t. I. 2. part. p. 92. E.] FORBICINE. (Lenisma.) Antennes aecee , longues, multiarticulées , à articles très petits. Un labre, deux mandibules , deux ET S quatre palpes et une nr distincts. _FORBICINE. *£ 2 Corps allongé, aplati, écailleux, muni d'appendices en dessous. Six pattes ; trois filets principaux à la queue. Antennæ selaceæ , longæ , multiarticulatæ ; articulis mi- nimis. Labrum , mandibulæ, maxillæ , palpi quatuor , labiumque distincta. Corpus elongatum , depressum, squamosum ; sublus ap- perdiculatum. Pedes sex. Cauda setis tribus principalibus. Osservarions. — De tous les Thysanoures , les plus écailleux sont les Forbicines. Ce sont elles qui montrent l’ordre de choses auquel tendait la nature en commençant les Smyntures, l’avan- çant davantage dans les Podures et les Machiles , enfin le ter- minant dans les Forbicines, qui indiquent, en quelque sorte, le voisinage des Myriapodes, et, de suite, celui des Cloportes et autres Crustacés qui y succèdent. Les Forbicines n’ont plus la faculté de sauter, comme les Thysanoures précédens. Leur corps est aplati, écailleux , bril- lant; et l’espèce commune, que tout le monde connaît de vue, est un petit animal très remarquable par sa couleur argentine, par sa vivacité à courir, et par l’espèce de ressemblance qu’il a avec un petit poisson. Ses palpes maxillaires, quoique très distincts, ne font point de saillie hors de la bouche, comme dans le Machile; ses yeux sont granuleux, et ne se joignent pas postérieurement ; enfin, ses pattes ont des hanches très grandes. De chaque côté , sous l’abdomen , la rangée d’appendices mobiles et articulés à leur base, indique assez que la nature de ces animaux est fort différente de celle des insectes. [ Pour l'organisation extérieure des Forbicines (ou Lépis- mes ), voyez les planches données par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte, et le Mémoire de Latreille sur les Thysa- noures. (est cette division qui constitué , pour Leach, le genre Lépisme, tandis queles Forbicines sont ds Machiles. E.] ESPÈCES. 1, Forbicine argentée. Lepisma saccharina. L, unicolor, argentea; caudeæ setis lateralibus divaricatis: 26 HISTOIRE DES ARACHNIDES. ‘Lepisma saccharina. Lin. Fab. Forbicina plana. Geoff. 2. pl. 20.f, 5. Lepisma saccharina. Lat. Gen. 1. p.164: * Ejusdem. Encyclop. insect. pl. 25. fig. 1; Règne anim. de Cuvier, 2. édit. t. 4. p. 3423 et nouv. Ann, du Mus. t, 1. * Treviranus. Vermischte Schriften. t. 1. p. 11.pl. 2. *_Westwood et Templeton. Trans. of the entom. soc. of London t. 1. p-. 9°. Habite en Europe. Commune dans les maisons. 2, Forbicine rayée. Lepisma lineata. E, corpore fusco : vittis duabus albis. Lepisma lineata. Lin. Fab. Oliv. Dict. n. 3. * Duméril. Dict. des sciences naturelles. Atlas ins. pl. 54. fig. 1. . Habite en Suisse. Etc. * Ajoutez. | ; 7 Le Lépisme doré. Lepisma aurea. Léon Dufour, Ann. des se. nat. 1"° série, t. 22. p. 419. pl. 13. fig. 1. T Le Lépisme cilié. Lepisma ciliatæ. L. Dufour. loc. cit. p. 420. pl. 13. fig. 2. | C’est à cette espèce que paraît se rapporter un des Lépismes figurés par M, Savigny. (Egypte. Myriap. pl. 1. fig. 7.) Etc. ee ee LES MYRIAPODES. É Deux antennes ; deux mandibules propres à énciser ou à broyer des alribhse point de vraies haies L FRERE deux faux palpes labiaux. Tête distincte ; corps allongé, PR sans distinction de corselet, et ayant , apres sa naissance, toujours plus de six pattes, souvent un très grand nombre. Les Myriapodes costituent la seconde famille des Arachnides crustacéennes, et terminent cette branche iso- lée de la classe, La plupart sont connus sous le nom de MYRIAPODES. 27 mille-pieds ; et tous ensemble forment une coupe parti- culière, très distinguée de la précédente , en ce que leur corps n'offre point de corselet distinct de l'abdomen , et que, dans beaucoup de races , ce corps dans ses dévelop- pemens, acquiert progressivement plus d'anneaux et de pattes, d'une manière presque indéterminée. Aussi ces Myriapodes, fort allongés, soit sous la forme des Néréi- des, soit sous celle de petits serpens, offrent-ils souvent une suite d’anneaux et un nombre de pattes très considé- rable. Leurs pattes sont terminées par un seul crochet. La tête de ces animaux présente : 1° deux antennes courtes en général ; 2° deux yeux, qui sont uñe réunion d’yeux lisses, formant des amas subgranuleux, quelquefois néanmoins presque à facettes ; 3° deux mandibules den- tées, divisées transversalement par une suture; 4° une sorte de lèvre inférieure sans palpes, divisée et compo- sée de plusieurs pièces soudées. M. Savigny considère les pièces réunies de cette lèvre inférieure , comme les a- nalogues des quatre mâchoires supérieures des Crustacés. Les deux pattes antérieures de plusieurs de ces animaux se joignent à la base de cette lèvre, s'appliquent ou se cou- chent sur elle, et concourent, avec les deux autres pattes suivantes, à la manducation, tantôt sans changer de forme, tantôt converties, les unes en deux palpes, les autres en une lèvre avec deux crochets articulés et mo- biles. Ces parties semblent répondre aux pieds-mâchoi- res des Crustacés. Voyez, dans l'ouvrage de M. Cuvier, intitulé le Règne animal distribué d'apres son organisation, vol. 9, pag. 148 et suiv., de plus amples détails sur ces a- mimaux, donnés par M. Latreille, _Les Mÿriapodes font leur habitation dans la terre, sous différens corps placés à sa surface, sous Jes écorces des arbres, etc. Ces Arachnides vivent de rapine , et se nouris- sent de petits insectes ou d’autres petits animaux; quel- Jues-unes vivent de substances végétales ; beaucoup 28 HISTOIRE DES ARACHNIDES. d’entre elles aiment l'obscurité. Les animaux de cette fa- mille se divisent de Ja manière suivante. DIVISION DES MYRIAPODES. (1) Antennes de quatorze articles ou au-delà, plus grèles vers leur extré- mité. Lèvre inférieure double. (Les Scolopendracées. ) (a) Le dessus du corps recouvert de huit plaques , et le dessous divisé en quinze demi-segmens, portant chacun une paire de paltes. Scutigère. (b) Le corps divisé, tant n-dessus qu’en-dessous, en un pareil nombre de segmens. Lithobie, Scolopendre. (2) Antennes de sept articles, soit égales dans leur longueur, soit plus grosses au bout, Lèvre inférieure unique. (Les lulacées. ) | {a) Le corps membraneux, très mou, et terminé par des HANEBA LS d’écailles. Polyxène. | (b) Le corps crustacé, cylindracé, sans appendices au bout. Iule, Gloméris. [Les deux groupes principaux, des Scolopendracés. et des fulacés, correspondent aux familles des Chilognates et des-Chilopodes dans la classification de Latreille , et sont généralement adoptés. E.] LES SCOLOPENDRACÉES. Antennes de quatorze articles et au-dela , plus grèles vers leur extrémite. Lèvre inférieure double: l’une intérieure ; l’autre externe, fermant la bouche en dessous , et munie de deux . Cette section comprend les Scolopendres et quelques SCOLOPENDRACÉES. : 29 genres qui les avoisinent par leurs rapports. Ge sont des animaux à corps un peu aplati, en général fort allongé, submembraneux , recouvert de plaques subcoriaces, et ayant des pattes nombreuses. Chaque anneau de leur corps n’en porte qu'une seule paire. Ces animaux parais- sent avoir une double lèvre inférieure: l’une, plus inte- rieure, a postérieurement deux espèçes de palpes grèles, saillans, et que l’on croit résultant des deux pattes anté- rieures avancées dans la bouche; l'autre, externe, ferme la bouche en dessous , porte les deux crochets à venin, et paraît formée de la deuxième paire de pattes ainsi modifiée. Les Scolopendracées ont, en géhéral, la morsure mal- faisante ; mais elle n’est dangereuse que de la part de cer- taines de leurs races, surtout parmi celles qui habitent des climats chauds. Leur vivacité à courir inquiète lorsqu'on les rencontre , parce qu'on sent qu'il n’est pas toujours faciie de s’en rendre maître. Elles fuient la lumière, se cachent sous les pierres, les vieux bois, les écorces, et dans les maisons, dérrière les vieux meubles. On rap- porte à cette section les trois genres qui suivent. SCUTIGÈRE. (Scutigera. ) Antennes gétacées, multiarticulées ; beaucoup plus longues que la tête. Deux mandibules. Deux palpes grèles , saillans , spinuleux, adhérens à la face postérieure de la lèvre interne. Lèvre postérieure armée de deux cro- chets forts, arqués, percés d’un petit trou sous leur pointe, Corps allongé , linéaire, déprimé, couvert en dessus d'environ huit plaques coriaces, subimbriquées, et divisées en dessous en quinze segmens. Trente pattes, à tarses longs, grèles, multiarticulés. | Antenne setaceæ, mulliarticulatæ , capite mulio longio- u 30 HISTOIRE DES ARACHNIDES. res. Mandibulæ duæ. Palpi duo, graciles, exserti , spinu- losi , ad faciem posticam labii interni adhærentes. Labium LU posticum biungulatum : ungulis validis arcuatis infrà api- cem poro foratis. Corpus elongatum , lüneare, depressum, superne scutis coriaceis, suboctonis imbricatum; subtus segmentis quinde- nis divisum. Pedes gdrigenta: tarsis longis, gracilibus , multiarticulatis. OssErvariOns. — Le corps des Scutigères étant couvert de plaques dorsales en nombre beaucoup moindre que celui des anneaux inférieurs ou demi-anneaux qui divisent ce corps en dessous, distingue fortement ces Arachnides des Scolopendres avec lesquels on les avait confondues. Elles ont d’ailleurs des pattes longues , quelquefois analogues, sous ce rapport , à celles des Faucheurs, et qui le sont surtout par le caractère de leurs tarses. Elles le sont en outre par cette particularité, savoir : que si on écrase l’animal, elles exécutent encore des mouvemens long-temps de suite, comme celles des Faucheurs. Les Scutigères sont fort agiles , moins longues, en général, que les Scolopendres, et ont deux rt composés , presqee à facettes. [Voyez pour l'anatomie des Écutiabres les Recherches de M. Léon Dufour i insérées dans le 2° volume des Annales des Sc. nat. (rre série), E.] ESPÈCES. 1. Scutigère à longues pattes. Scutigera longipes. S. grisea , fusco-fasciata ; pedibus longis, gracilibus , fusco albidoque annulatis : poster ioribus longioribus. Scolopendre à vingt-huit pattes. Geoff. 2. p. 675. n. 2. An Lulus araneoides ? Pall. Spicileg. zool. 9. p. 85. t. 4. f. 16. * Scutigère aranéoïde. Duméril. Dict. des Sc. nat. insect. pl. 58. fig. 6 Habite à Paris, dans les parties inhabitées des maisons. Je l'ai vue souvent; la figure citée, de Pallas la rend assez bien. Cette espèce ne parait-point différer de la Scutigera coleoptrata. 2, Scutigère longicorne. Scutigera longicornÿs. à S. pedibus utrinque 15 elongatis ; corpore scutellato ; antennis lon= gissimis flavescentibus. F. LITHOBIE. 3r Scolopendra longicornis. Fab. Ent. 2, p. 390. Habite à Tranquebar. Est-elie vraiment distincte de la précédente? 3. Scutigere à pattes courtes. Scutigera coleopirata. S. rufo flavescens ; pedibus brevibus utrinque 35. Scolopendra coleoptrata. Panz, Fasc, 50. t. 12. * Cermatia lineata. Illiger. Faune d’Etrurie, gén t. 2, p. 199: * Scutigera araneoïdes. Latreille. Genera cru ansect. t, 1. p. 77. Et Hist. des crust. et des ins. t. 7. 188. etc. * Scutigera lineata. Latreille, nouv. Dict. d’hist. nat, t. 30. * Léon Dufour. Ann. des Sc. nat. 1'® série. t. 2, p. 92. * Guérin. Encyclop. méthod. t, 10. p. 418. * Scutigera araneoïdes, Dumeril, Dict. des Sc. nat. Ailes à imsect, pl. 58. fig. 6 * Savigny. Eeypié. Myriap. pl. 1. fig. 6 * Gervais. Ann. des Sc, nat. 2e série, t, 9. p. 48. Habite en Europe. Elle est plus petite que les précédentes. ! * Le Cermatia livida de Leach. (Zool. Miscel. t, 3, p. 38. pl. 136) ne paraît pas devoir constituer une espèce distincte de la précé- dente, LITHOBIE. (Lithobius.) Antennes sétacées , de sept articles et au-delà , un peu plus longues que la tête. Bouche des Bcolopetires. Corps allongé, déprimé , linéaire, également divisé en dessus et en dessous, à plaques oc alternativement plus grandes et plus petites. Antennæ setaceæ , capite pauld longiores ; articulis sep- tem et ultra. Os Scolopendrarum. Corpus elongatum, lineare , depressum , supernë infernè- que æqualiter divisum ; scutis dorsalibus alternè majoribus et minoribus. | Ossenvarzons. — Ce genre, établi par M. Leach , sépare les Scolopendres de Linné et de Fabricius , celles qui ont des pla- ques dorsales fort mégales , c’est-à-dire, alternativement plus longues et plus courtes , les unes recouvrant en grande partie les autres ; ce qui paraït les distinguer suffisamment des vraies Scolopenres , en qui ce caractère r’existe point. , 39 HISTOIRE DES ARACHNIDES: [La structure intérieure des Lithobies a été étudiée avéc soin par MM. Tréviranus és ermischte Schriften. t.2) et Léon Dufour (Ann. des Sc. nat. ire série, t, 2) et M: Gervais vient de publier des observations intéressantes sur les changemens que ces ani- maux subissent dans le Jeune âge. ( Ann. des Sc. nat. 2€ série, D. D 58.) Qu ESPECE. 1. Lithobie fourchue. Zithobrus forficatus. L. rufo-fuscus ; pedibus utrinque 15. Scolopendra forficata. Lin. Fab. Ent. 2. p. 390. Panz. Fasc. 50. t, 13. Scolopendre à trente pattes. Geoff. 2. p. 624. pl. 22, f. 3. * Lithobius forficatus. Latraille. Règne anim. 2. édit. t. 4. p. 338. * Scolop. forficata. Treviranus. Verm. Schrif. t, à, pl. 4, fig. 6. 7. pl. 5. * Leach, Encyclop. brit. sup. pl 22. et Zoo! miscell. t. 3. p. 309. P- 137. * Duméril. Dict. des sciences nat, Ins. pl. 55. fig. 5. * Léon Dufour, Ann. des Se. nat. 1'° série. t, 2. p. 81. * Gervais. Ann, des Sc. nat. 2e série. t. 7. p. 49.. Habite en Europe, sous les pierres. 7 Ajoutez deux espèces nouvelles décrites’par Léach dans ses Mélan- ges zoologiques, et une troisième que M. Gervais vient de faire connaître ‘Ann. des Sc. nat. 2e s.t. 7. p. 49.). Suivant ce dernier naturaliste, la Lithobie figurée par M. Savigny dans le grand ou— vrage "nr l'ÉSYpie (Myriap. pl. 1. fig. 3.) serait un jeune indi- vidu. SCOLOPENDRE. {Scolopendra. ) Antennes subulées, un peu plus longues que la tête ; à articles courts, au nombre de quatorze et au-delà. Deux yeux composés, subgranuleux. Deux mandibules. Lèvre inférieure double: l’interieure subquadrifide ; la posté- rieure armée de deux crochets forts et arqués en pince. Corps très long, linéaire, déprimé, également divisé en dessus et en dessous; à AL RATES non imbri- qués, portant chacun une paire de pattes. SCOLOPENDRE. 33 Antenne subulatæ, capite paulo longiores ; articulis bre- vibus , quatuordecim et ultrà. Oculi duo compositi , subgra- nulosi. Mandibulæ ducæ. Labiunm duplex: internum sub- quadrifidum ; posticum ungulis validis chelatim arcuatis armatlum. ( Corpus prælongum, lineare , depressum , supra infraque æqualiter divisum; articulis numerosis, non imbricatis, pedum pari unico instruciis. Ossenvarions. — Les Scolopendres constituent le principal genre de la section qui les comprend, et nous présentent des animaux dont le mode d’existence et de développement est fort différent de celui des insectes. Ce sont des Arachnides, la plu- part suspectes par leur morsure malfaisante , et fort remarqua- bles par la longueur de leur corps , leurs pattes nombreuses et courtes, et leur vivacité à courir. On les distingue des Litho- bies, parce que les segmens de leur corps sont à-peu-près égaux entre eux, et ne se recouvrent point; elles diffèrent des Scutigères en ce que leur corps est également divisé en dessus et en dessous. Les unes ont les deux pattes postérieures pres- que égales aux autres, et dans d’autres ces pattes sont plus lon- gues; il y a des espèces dont les yeux sont peu distincts ; enfin, l'on prétend que quelques-unes répandent une lumière phospho- rique. Ces animaux ont les stigmates latéraux, et leurs pattes sont terminées par un seul onglet. Ils courent en serpentant, On les trouve sous les pierres, dans les trous des murailles, etc. La . plupart se nourrissent de petits insectes. ESPÈCES. 1, Scolopendre des Indes. Scolopendra morsitans. S. maxima; pedibus utrinque viginti: posterioribus longioribus sub- spinosis. Scolopendra morsitans, Lin. Fab. ent, 2. p. 390 Degeer. Ins. 7. pl. 43.f. 1—5. Petiv. Gaz. tab. 13. f. 3. * Palissot de Beauvois. Ins. d'Afr. pl. 4.fig. 1. * Leach. Zool. miscel. vol. 3. p. 41. * Duméril. Dict. des sciences nat. Ins. pl. 55. fig. 4. Tome V. ; 3 34 HISTOIRE DES ARACHNIDES. * Scolop. cingulata.. Latreille. Règ. anim de Cuvier. t. 4. p. 330. * S. morsitans, Guérin. Encyclop. t. 10. p. 395. * Gervais. Ann. des Sc. nat, 2e série. t. 7. p- 5o. Ua Habite aux Antilles, dans l’Inde, etc. La Scolopendre de Brown, Jam. tab. 42. f. 4., n’en parait étre qu’une variété à dix-huit paires de pattes. * La Scolopendra alternans de Leach, (Encyclop. Brit. suppl. t. r. pl. 22. et Zool. miscel, t. 3. p, 41. pl. 138), ne paraît être qu’une variété de l'espèce précédente, + Scolopendre ferrugineuse. Scolopendra ferruginea. S. pedibus utrinque viginti duo : posterioribus longioribus. Scolopendra ferruginea. Tin. Fab. ent. p. 397. Degeer. Ins. 7. tab. 43. f. 6. Habite en Afrique. Scolopendre ligulaire. Scolopendra electrica. S. fusco-rubens ; corpore lineari perangusto ; pedibus brevibus, palli- dis utrinque sepluaginta. Scolopendra electrica. Lin. Fab, ent. p. 391. Scolopendiem 4. etn. 5. Geoff. 2. p. 676. * Scolopendra fulva, Treviranus. Vermischte. Schriften. t. 2. p. 33. pl. 7. f. 3-5. * Geophilustongicornis. ad Zool. miscel. t. 3. pl. 140. f. 3-6. * Geophilus electricus. Kocb. Deutschl. Crust., myriap. etc. fase. 3. n° 4. ‘ Gervais. Ann. des Se, nat. 2e série. t. 7. p. b2. Habite en Europe, sous les pierres. Elle est commune, à corps étroit, ligulaire, rougeâtre. {c. Ajoutez : Scolopendra subspinipes. Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 41. Scolopendra trigonopoda. Ejusd. loc. cit. Scolopendra gigas. Ejusd. loc. cit. x Scolopendra brandtiana. Gervais. Ann. des Sc. nat. 2. série. f. 7. Hate) x- p- bo. Scolopendra fulva. Ejusd. Loc. cit. Scolopendra marginata. Say. Journ. de PAcad, de Philadelphie. 1. 2.pP. 100. Scolopendra viridipes. L. Dufour. Ann. des Sc. physiques. t. 6. p. 317, etc. etc. * * * SCOLOPENDRE, * 35 [Leach a réuni dans son genre OryPrrops les Scolopen- dres qui ressemblent à des Scolopendres proprement dits par la conformation des antennes et le nombre des pattes; mais chez lesquels Îles yeux manquent ou sont peu dis- tinets. El a fait connaître deux espèces nouvelles ayant ces © à | caractères, savoir : Le Cryptos hortensis. Leach. Encyclop. Brit. suppl. pl. 22. et Zool. miscel. t. 3. p. 42. pl. 130. Et le Cryptos Savignit. Ejusd. Zool. miscel. t. 3. p. 42 ss hsénlre germanica. Koch. Deutschl. Crust. myriap. etc. fasc. 1x. n° 2. — Gervais, Ann. des Sc. nat. 2° série. t. 7.p. 51. Crrtops hyalinus. Say. Journ. de l’Acad. des Sc. de Philadelphie. t. 2, p. 111. — Gervais, op. cit. Etc. Le genre Gropmrius du même auteur se compose de Scolopendres dont les antennes sont formées de quatorze articles cylindriques et sont amincies vers le bout, dont : les pattes sont plus nombreuses, et celles de la dernière paire plus longues; le corps plus allongé et les yeux peu ou point due 1 y range les espèces suivantes: 1. Geophilus carpophagus. Leach. Zool. mise. t. 3. p.43, etc. 2. Geophilus subterraneus. Leach. op. cit. p. 44. LSPAAN subter- ranea. Shaw. Transactions of the Linnean societ, vol. 2. p. 7. 3. Geophilus maritimus, Leach. loc. cit. pl. r40. fig: T. 2. 4. Geophilus acuminatus. Leach. loc. cit. 5. Geophilus longicornis. Leach. loc. cit. pl. 140. fig. 3—6, (Voy ci-dessus n° 3.) Récemment M. Gervais a augmenté ce genre des espèces suivantes, Geophilus Walckenaeri { Gerv. Magasin de zoclogie. 5° année cl. 1x; p- 8. pl. 14, 9. Geophilus simplex. (ejusd. loc. cit.) Geophilus barbaricus. (eïjusd. loc. cit.) Geophilus mazillaris. Ejusd. Ann. des Se. nat, 2e série, t.g, p. 52. Il a constaté aussi que l’on doit rapporter à ce genre Île Erypiops te- vigatus de M. Brullé. (expéd. scientif. de Morée. ) Geoplilus le- #igatus. Gervais, Mag. de zool. t. 5. pl. 137. fig. 2.), ainsi que le Cryptops Gabrielis, du même (Expédit. de Morée) et l’espèce figurée par M. Savigny, sous le n° 4, dans la planche des my- riapodes du grand ouvrage sur l'Égypte.] E. D: 36 HISTOIRE DES ARACHNIDES. LES IULACÉES. Antennes de sept articles, soit égales dans leur longueur, soit plus grosses au pa Levre ie unique, sans crochets en pince. Les Julacées sont des Myriapodes très voisins des précé- dens par leurs rapports , ayant aussi, comme eux, après leur naissance, plus de six pattes , et la plupart en acqué- rant un nombre très considérable. Mais, outre qu’elles sont distinguées des Scolopendracées par le caractère de leurs antennes , les pattes de ces Iulacées sont très cour- tes, en sorte que la locomotion de \ces animaux se fait toujours avec lenteur et par des mouvemens ondulatoires. Parmi ceux de leurs segmens qui portent des pattes, on en voit beaucoup qui en ont chacun deux paires. Dans le repos, ces animaux se roulent, les uns en spirale, les autres en boule. Les deux ou quatre premières pattes des Tulacées sont avancées sur la bouche, réunies à leur base, rapprochées de la lèvre inférieure; elles sont d'ailleurs semblables aux autres. Ces animaux se nourrissent de substances, soit végétales, soit animales. On n’en connaît aucun dont la morsure soit malfaisante. Quelques-uns ont le corps très mou et mem- braneux, et tous les autres ont le corps véritablement crustacé, convexe, presque cylindrique. Ge sont ces derniers qui avoisinent le plus les Crustaces, et qui termi- nent cette branche particulière des Arachnides qui paraît offrir une transition naturelle à la classe des Crustacés. Nous ne rapporterons aux fulacées que les trois genres qui suivent, POLIXÈNE. * 37 POLYXÈNE. (Polyxenus). Antennes très courtes, filiformes, moniliformes, insé- rées sous le bord antérieur de la tête. Point de palpes. Corps mou, allongé, déprimé, ayant sur les côtes des faisceaux d’écailles piliformes, et Îe segment postérieur terminé par un pinceau d'écailles ciliées. Douze paires de pattes. Antennæ brevissimæ , filiformes , moniliformes , sub ca- pitis margine antico inserlæ. Palpi nulli. Corpus molle, elongatum, depressum, squammulis pilifor- mibus fasciculatis ad latera instructum, segmento postico penicillo squamularum ciliatarum terminato. Pedum pares duodecim. OBsERVATIONS. — La Polyxéne, dont M. Latreille a fait le type d’un genre, fut d’abord rangée parmi les Scolopendres ; mais elle en est très distincte; elle l’est aussi des autres Tula- cées, et néanmoins elle s’en de ohe par les articles de ses an- tennes, qui sont seulement au nombre de sept, On ne connaît que l’espèce suivante. ESPÈCE. 1. Polyxène à pinceau. Polyxenus lagurus. Scolopendra lagura. Lin. Fab. ent. 2. p. 380. Scolopendre, n. 6. Geoff. 2. p. 677. pl. 22. fig. 4. Polyxenus lagurus. Latr. Gen. 1. p. 75. * Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 38. pl. 135. B. * Duméril. Dict. des scienc. nat. ins, pl.56. fig. 7. * Brandt.Tentaminum quorundam monographicorum chilognata, p. 45. * Gervais. Ann. des Sc, nat. 2e série, t. 7. p. 41. Habite en Europe , sous les vieilles écorces. * M. Say en a décrit une seconde espèce sous le nom de Polirenus fasciculatus (Journ.'of the acad. of Philadelphia. Vol, 2, p. 112, 38 HISTOIRE DES ARACHNIDES. IULE. (lulus). Antennes courtes, submoniliformes, un peu plus é- paisses vers leur sommet; à sept articles. Deux mandibules. à sommet tronqué , muni de dents cornées. Point de pal- pes. Fèvre inférieure aplatie ,àbord supérieur subcréne- lé par des tubercules. Corps allongé, cylindracé, crustacé; à segmens trans- verses nombreux, étroits et lisses. La plupart des seg- mens portent chacun deux paires de pattes. Antennæ breves, submoniliformes, versus apicem paulu- lo crassiores ; articulis septem. Mandibulæ duæ apice trun- eato-dentatæ , corneæ. Palpi nulli, Labium planulatum , margine supero tuberculis subcrenatum. Corpus elongatum , cylindraceum , crustaceum ; segmen- tis transversis numerosis, angustis, lævibus. Segmenta plera- que tetrapoda sunt, OBSERVATIONS. — Les rapports des Iules avec les Scolopen- dres sont si marqués, que de tout temps, les naturalistes les en ont rapprochées en les plaçant dans la même famille. Elles y for- ment néanmoins, avec la Polyxène et les Gloméris, une division particulière très distincte, les animaux de cette division n’ayant point leur lèvre inférieure armée de deux crochets en pincecomme ies Scolopendracées. Leurs antennes d’ailleurs n’ont que sept articles, ou ne sont point sétacées ou en alène comme celles des Scolonendres. Comme les Iules n’offrent point de mâchoires li- bres, on pense que ces parties sont réunies à la lèvre inférieure. Les Iules ont généralement le corps crustacé, et, dans leurs développemens, acquièrent plus d’anneaux et plus de pattes. Quoique assez agiles dans les mouvemens de leurs pattes, elles ne marchent qu'avec beaucoup de lenteur, parce que ces pattes sont très courtes. Les premiers et les derniers segmens de leur corps ne portent chacun qu'une paire de pattes, et méme, dans les mâles , le septième segment n’en a aussi qu'une paire, parce que, selon les observations de M. Latreïlle, la place de la deuxième paire est occupée par l'organe sexuel. Lorsque ces ani- TUE D 39 maux marchent, leurs pattes agissant successivement, leur font exécuter ure ondulation non interrompue, comme s'ils ram- paient à la manière des serpens. La plupart des Iules sont terrestres, vivent sous les pierres, sous les écorces, ete. Elles se nourrisent de petits insectes, de substances végétales, de fruits, surtout les petites espèces. Toutes les Iules ont le corps allongé, linéaire, et se roulent en spirale dans le repos; mais dans les unes, le corps est cy- lindracé et sans angles; tandis que dans d’autres, il est aplati sur les côtés inférieurs, offrant en dessus un rebord anguleux qui règne de chaque côté dans la longueur de ce corps. Ces der- nières forment le genre Polydème de M. Latreille. [Ainsi que nous l’avons déjà dit, les Iules subissent après la naissance des changemens considérables. Suivant Degéer, les petits de l’Iule des sables n’auraient en naissant que trois paires de pattes, et, suivant M. Savi, les jeunes de l'espèce qu'il dé- siÿne sous le nom d’Zulus communis seraient complètement apodes. C’est en arrière des membres déjà formés, et lors des dernières mues, que les nouvelles pattes apparaissent, et jus- qu'au complet développement de l'animal , il reste en avant de Janus un certain nombre d’anneaux apodes; enfin M. Gervais a observé aussi que le nombre des yeux augmente avec l’âge. (Voyez à ce sujet Degéer, Mém. pour servir à l’hist. des in- sectes, t. 7; Savi, Memorie scientifiche, p. 70; Gervais, Ann. des sc. nat. 2° série, t. 7, p. 55.) E. ESPÈCES. Corps cylindracé, immargine. 1. Iule gigantesque. Tlulus maximus. I. flavescens, maximus ; pedibus utrinque 134. Zulus maximus. Lin. Fab, ent. 2. p. 396. Margr. Bras. p. 255, Habite l'Amérique méridionale. Sept à huit pouces de longueur. Le anneaux sont bruns postérieurement. 2, lule des sables. Julus sabulosus. I. Jasco-cinereus ; lincis duabus longitudinalibus dorsalibus rufescen- tibus ; pedibus utrinque 1401 49 HISTOIRE DES ARACHNIDES., Zulus sabulosus. Lin. Fab. Latr. gen. 1. p. 75. lule, n. 2. Geoff. 2. p. 679. pl. 22. f. 5. * Zulus sabulosus. Olivier. Encycl. 1. 7. p. 415. * Leach. Zool. miscel. v. 3. p. 33. * Duméril. Dict. des sc. nat. ins. pl. 55. fig. r. * Gervais. Ann, des Sc. nat. 2° série. t, 7, p. 46. Habite en Europe, aux lieux sablonneux, 3. luleterrestre. Julus terrestris. 1. cincreo-cœrulescens ; pedibus utrinque 100. Tulus terrestris, Lin. Fab. Lat. gen, 1. p. 75. Iule, n. r. Geoff. 2. p. 679. * Zulus terrestris, Olivier. Encyclop. t. 7. p. 415. *Leach. loc. cit. p. 34. * Gervais. loc, cit. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. 4. lule des fraisiers. Julus fragariarum. 1. albidus ; corpore gracillimo ; stigmatibus purpureis ; pedum pari- bus circiter 50, * I. pulchellus. Leach.’Zool. mis. t. 13. p. 35. *M.Gervais a constaté que ce Myriapode est toujours dépourvu d’yeux et il l’a pris pour type d’un genre nouveau, auquel il a donné le nom de Blaniulus. (Ann. des sc. nat, 2° série, t. 7, p. 45.) Habite en France. Commune dans les fraises. Longueur, quinze lignes. Etc. [ Ajoutez les espèces suivantes: * Zulus londinensis. Leach. Encyclop. brit. supp. vol, 1. pl. 22; et zool. miscel. vol. 3. p. 33. pl. 133. * Lulus punctatus. Leach. zool. miscel. vol. 3. p. 34. *Zulus niger. ejusdem loc. cit. * Zulus pusillus. ejusd. loc. cit. * Julus americanus. Palissot de Beauvois. Ins. d’Afr, pl. 4. fig, 3. * Zulus fotidissimus. Savi. Memorie scientifiche. dec. 1. p. 83. tav.r1. fig 24,2. * Zufus communis. ejusd. op. cit. v. £r. fig. 1—6. *Zulus festivus. Perty, op. cit. pl. 40. fig. 10. * Zulus lucifugus. Gervais. Ann. des Sc. nat, 2e série, t. 9. p. 45. pl. 4 A. (jeune). * Iulus Boveanus. Ejusd. loc. cit. Ainsi que quelques espèces nouvelles décrites par M. Risso, dans son hist. nat. de l’Europe méridionale. t. 3. etc. etc. E. IULE. 41 Corps marginé, aplati sur les côtés inférieurs. (1) 5. Tlule aplatie. ZJulus complanatus. 1. corpore planusculo ; caudd acutà ; pedibus utrinque 30. Zulus complanatus, Fab. Ent. 2. p. 395. —— (1) Cette division correspond au genre Polydesmus de La- treille et comprend les Myriapodes qui sont semblables aux Tules par la forme linéaire de leur corps et l'habitude de se rou- ler en spirale, mais dont les segmens sont comprimés sur les côtés inférieurs avec une saillie en forme d’arête ou de rebord au-dessus; quelquefois cependant cette carène latérale est très peu marquée ; le nombre des pattes est presque toujours (sinon toujours) de 30 paires chez les mâles, de 31 chez les fe- melles ; les anneaux du corps sont au nombre de 20, la tête non comprise. Enfin les yeux manquent presque toujours, et Leach a même proposé de ranger dans un genre particulier, sous le nom de Craspedosoma , les espèces pourvues de ces organes. Pour plus de détails sur la conformation externe de ces Myriapodes, ou peut consulter une note de M. Gervais insérée dans les An- nales de la Société entomologique de France, t. 5. A l'espèce type mentionnée ci-dessus il faut ajouter : L’Iulus pallipes d'Olivier {(Encyclop. méthod. t. 7. p. 416; Polydesmus pallipes, Gervais, Magasin zoologique, 1835, cl.8, no 135); L'Zulus tridentatus de Fabricius (Entom. syst. t.2, p. 393.) Julus virgrniensis, Drury, t. 2. p. 393 ; Polydesmus virginiensis, Palissot de Beauvois, Ins. d'Afrique, pl. 4, fig. b; Gervais, Ann. de la soc. entom.t. 5. p. 378; Fonteria Virginensis Gray, Anim. kingd. Ins. pl. 135, fig. 1); Le Polydesmus granulosus de Palissot de Beauvois ( pl. 4, fig. 4). Trois espèces nouvelles décrites et figurées par Perty dans l’ou- vrage de Spix et Martius (le P. glabratus Perty,'op. cit. pl. 40. fig. 7-5 le P. conspersus P. op. cit. pl. 4o. fig. 7, et le p. scaber P. op. cit.); Deux espèces nouvelles décrites par Eschcholtz, sous les noms de Polydesmus rugulosus (Mém. de Moscou, t. 6. p. 112; 42 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Scolopendre, n. 3: Geoff. 2. p.675. Polydesmus complanatus, Lat. Gen. 1. p. 76. * Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 39. pl. 135. * Brandt. op. cit. p. 44. * Duméril. Dict. des sciences nat. ins. pl. 55. fig. 2. * Gervais. Annales de la soc. entomol. de France. t. 5. p. 398. Habite en Europe. Etc. [Dans un travail récent sur les Chilognathes ou Zulaces, M. Brandt a établi aux dépens des Iules plusieurs genres nouveaux dont les principaux caractères sont tirés de la conformation des antennes. Ce naturaliste sépare d’abord les espèces dont le pénultième article des antennes est presque arrondi et un peu aminci à sa base, et divise ce groupe en Jules proprement dites et en Spiroboles suivant Brandt, op. cit. p. 44); et le Polydesmus lateralis (Esch. loc. cit; Brandt. op. cit.) Enfin le Polydesmus Blainvillit, le Polyd. Rubescens, le Po- lyd. Zebratus et le P. Margaritiferus que M. Gervais vient de faire connaître dans les Annales de la Société entomologique (t15:p. p.370). Latreille rapporte aussi à ce genre VZulus depressus et l'Iulus Stigma de Fabricius (Entomol. system. t. 2. p. 398 et 4). Le genre CrasPrposoma de Leach, qui re paraît pas devoir être séparé du genre Polydesmus de Latreiïlle, a pour type deux espèces : le C. Rawlinsit (Leach.Encyclop. Brit. suppl. pl. 22; Zool. miscel. t. 3. p. 36. pl 134. fig. 1-4) et le C. Polydesmoïdes. (Leach. Encyclop. Brit. supp. pl. 22; Zool. miscel. t. 3. p. 36. pl. 134. fig. 6, 9. M. Gray en a fait connaître une troisième espèce sous le nom de Craspedosoma Bechi (Griffith’s animal kingd. Ins. pl. 135, fig. 4b.) Le genre SrroncyLosoma de Brandt est aussi très voisin des Polydesmes; de même que chez ces derniers les yeux manquent, mais le corps, au lieu d’être déprimé, ést cylindrique et allongé; le type de cette division est l’Zulus stigmatosus d'Eichwald (Zool. spec. P. 11.p: 114; Strongylesomaiuloides Brandt, e cit.p. 43.) IULE. AS que les antennes ont les quatre articles qui suivent le premier allongés et amincis, le second le plus long de tous et le cmquième plus long que le sixième, ou bien que tous ces articles sont courts, presque sphériques et à-peu-près d'égale longueur. Ce dernier groupe se compose de deux espèces nouvelles : le Spérobolus Olfersii (Brandt. op. cit. p.40)et le S. Bungü Br. (op. cit. p. 41.) Son genre Tule proprement dit comprend les diverses espèces décrites par Leach sous le même nom générique et plusieurs autres. Les lulacées qui, avec le même mode d'orgamsation des anneaux du corps que chez les précédens, ont le pérul- tième article des antennes infundibuliforme ou clavifor- me, et situé à sa base, constituent trois genres nou- VEaUx , SaVOIr : 1° Le genre SP1ROSTREPTUS, caractérisé par la confor- mation de la lèvre inférieure, dont la portion médiane est creusée au dessous d’une fossette médiane presque semi- lunaire et ne présente pas de tubercules à sa base (Es- pèces: Spirostrentus Sebæ Br. op. cit. p. 41. Millepeda Seba Thes.T, 1 tab. 87. fig. 8.—Spirostreptus Audouinit Br. loc. cit. Millepeda, Seba, 1. tab. 81 fig. 6P) 2° Le genre Serropogus ayant la portion médiane de la lame inférieure garnie au milieu d’un tubercule ovalaire transversal. (Espèce Spiropæus Fischeri Brandt. op.cit.{2. 3° Le genre SrPrrocycLisrus ayant cette même portion médiane de la lame inférieure lisse et un tubercule sur la portion basilaire (Esp. Spirocyclistus acutangulus Brandt. Joc. cit. p. 42 ). Enfir M. Gervais vient d'établir, sous le nom de Pra- TYULES, un autre genre nouveau pour les lules, dont les yeux, au lieu d'être réunis en groupes, sont disposés sur deux lignes sur la face supérieure de la tête. (Voyez Ann. des se, nat. 2° série, t. 7, p. 48. E. 44 HISTOIRE DES ARACHNIDES. GLOMERIS. (Glomeris.) Antennes très courtes, submoniliformes, de sept ar- ticles:le sixième enveloppant le dernier. Corps allongé-ovale, convexe en dessus, concave en dessous , se contractant en boule, et ayant en dessous, de chaque côté, une rangée de petites écailles. Segmens du corps au nombre de onze ou douze, crustacés: le der- nier étant plus grand, concave, semi-circulaire. Seize à vingt paires de pattes. Antennæ brevissimæ ; submoniliformes ; septem-articula- tæ : articulo sexto ultimum obvolvente. Corpus elongato-ovale, supra convexum , subtüs forni- catum , in globum contractile, squammularum serie subtus utroque latere instructum. Corporis segmenta undecim vel duodecim crustacea : ultimo majore fornicato semi-cireula- ri, Pedum pares sexdecim ad viginti. O8BsERvaTIONS, — Les Gloméris paraissent véritablement dis- tincts des Tules. Leur corps ne se roule point en spirale, mais se contracte en boule comme celui des Cloportes, et offre en dessous une rangée de petites écailles de chaque côté, qui recou- vrent la base des pattes. Les parties de leur bouche ne sont pas encore déterminées, mais il est probable qu’elles sont analogues à celles des Iules, , Ce genre, établi par Latreille, termine les Myriapodes et Ja branche isolée des Arachnides crustacéennes. Les animaux qu'il comprend sont, les uns, terrestres, et vivent sous les pierres, aux lieux montueux, et les autres vivent dans la mer. Ils semblent conduire aux Cloportes dont ils diffèrent au moins par leurs pattes plus nombreuses et par leur défaut de queue. Nous pensons, comme M. Latreille, que c’est près d’eux qu'il faudrait ranger les Trilobites, si leurs caractères essentiels étaient connus. (1) =. (x) Ceite opinion ne paraît pas fondée; les animaux dont les Trilobites se rapprochent le plus semblent être les crustacés 1so- podes. E. GLOMERIS. 45 ESPÈCES. 1. Gloméris ovale. Glomeris ovalis. GI. lutescens ; pedum viginti paribus. Iulus ovalis. Lin. Aæmn. acad. 4. p. 253. tab. 3.f. 4. Oniscus. Gronov. Zooph. n. 995. t. 17.f. 4—5. Glomertis ovalis. Latr. Gen. 1. p. 74. Zulus ovatus. Fab. Habite l'Océan. >. Gloméris bordé. Glomerts limbatus. GI. niger; segmentis margine lutescentibus ; pedum sexdecim paribus. Oniscus zonatus. Panz. fase. 9. t. 23. Glomeris limbata. Lat. Gen. 1. p. 74. _ * Glomeris marginatus. Leach. Zool. miscel. t, 3. p. 32, pl. 32. * Duméril. Dict. des scienc. nat. insect. pl. 55. fig. 3. * Brandt, op. cit. p. 33. Habite en France, sousles pierres. 3. Glomeéris pustulé. Glomeris pustulatus. Gl. ater, rubro-püunctatus ; pedum sexdecim paribus. Oniscus pustulatus. Fab. Ent. 2. p. 396. Panz. Fasc. 9. tom, 22. Glomeris pustulata. Lat. Genr. 1. p. 94. * Gervais. Ann. des Sc. nat. 2e série. t. 7. p. Habite la France, l'Allemagne, dans les régions australes, [Dans la monographie déjà citée de M. Brandt, les Gloméridiens sont divisés en trois genres, et le nom de GLoMERIS est conservé seulement aux espèces dont les yeux (au nombre de 8) sont disposés sur une ligne courte de chaque côté de la tête, et dont les anneaux du corps la tête comprise) sont au nombre de 13. Les espèces dont les yeux plus où moins nombreux sont réunis en masse commune de chaque côté de la tête, et dont le nombre des anneaux ‘(la tête comprise) s'élève à 14, et dont les antennes sont composées de sept articles composant son genre SPHÆROTHERIUM, qui paraît à-peu-près correspon- dre à la division proposée par M. Gray, sous le nom de 46 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Zephronia. Enfin M. Brandt donne le nom générique de SPHÆROPOEUS aux espèces dont les yeux sont disposés comme chez les précédens, mais dont les antennes ne sont composées que de six articles. M, Gervais, à qui l'on doit une révision générale des Myriapodes, réunit les genres Sphærotherium et Sphæropœus de M. Brandt sous le nom de ZePmroNIA , déjà employé par M. Gray, et donne la liste suivante des espèces appartenant soit à ce groupe nouveau, soit à la division des Gloméris pro- prement dits. Genre GLOMERIS. 1. Glomeris pustulata, Oniscus pustulatus, Fabr.Entom. ee 2. 306. . Glomeris guttata. Risso. Eur. mérid. 5, pi sp. ge 3 G. Klugii Bas Tentamium monographicorum p. 32. Bull. Moscou 6, 125. 4. G.tetrasticha Brandt. loc. cit. p. 34. sp. 6. 5. G. quadripunctata Brandt. loc. cit. p. 35 sp. 9. 6. G. hexasticha Brandt. ibid, sp. ro. 7. G. lepida Eichwald. Zoo. specialis part. 2. p. 123. 8. G. marginata. Onisc. marg. Wal. entom. 4. 187. tab. 2. f. 15. Jul. margin. Dies Eacyel. méthod. vir. 414.5; G. marginata Leach. Zool. misc. ur. 32, pl. 132. 9. G. limbata. Jul. limb. Oliv. Encycl. méth.vir. 414. 6. 10. G. castanea Risso. Eur. mérid. v, 148, 2. 11. G. annulata Brandt. loc. cit. sp. 5. 12. G. nobilis Koch. Deutschland Crustaceen , Myriap. etc. fasc. 4. tab. 1. (peut être une variété de la Glomeris marginée). 19. CG. transalpina Koch, ibid. tab. 2. ; (peut être une simple variété de la même espèce que la précé- FR 14. G. marmorea Gervais. Ann. des se. nat. 2: série, GROMERIS, 47 t. 7. p. /2. Jul. marmoreus Oliv. Encycl. méthod. vr, 414, 7° 15. G. marmorata Brandt. Prod. sp. 4. Ne parait pas différer de la précédente. 16. G. plumbea. Jul. plumbeus Oliv. loc. cit. sp. 3. Genre ZEPHRONIA. 1. Zeph. ovalis T.E. Gray. Anim. Kingdom. insect, pl. 135: 2. Zeph. rotundata Gervais. loc. cit. Sphærotherium rotundatum Brandt. Moncoer. p. 36. sp. x. 3. Zeph. compressa Gervais. loc. cit. Sph. compressum Brandt. loc. cit. sp. 2. 4. Zeph. Lichtensteinit Gervais. loc. eit. Sphærotherium Lichtensteinii Brandt. op. cit. p. 35. sp. 3. b. Zeph. punctata Gervais. loc. cit. Sph. punctatum Brandt. ibid, sp. 4. 6. Zeph. elongata Gervais. loc. cit. Sph. elongatum Brandt. ibid. sp. 5. 7. Zeph. Javanica Guérin. Iconographie inseci. pl, x, fig. 1. ined. 8. Zeph testacea Gervais. loc. cit. Jul. testaceus Ov. Encycl. méthod. var. 414. sp. 2. 9. Zeph. Hercules Gervais. Ann. des sc. nat. 2e série, ï. 7. p. 49. Sphæropœus Hercules. Brandt. monog. p. 38. Bull. Moscou, vi. p. 200. sp. 1. 10. Zepl. insignis Gervais. loc. cit. Spheær. iRSLOTUS « Brandt. ibid. sp. 2. E. 48 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Troisième Section. ARACHNIDES ACARIDIENNES. (Branche qui conduit aux Acarides.) Elles sont parasites, à corps jamais crustacé et un ou deux yeux lisses de chaque côte de la tête. Leur bouche offre, soit un museau renfermant un sucoir rétractile, soit deux mandibules en crochets et deux levres. Ces Arachnides constituent la deuxième branche des antennées-trachéales, celle qui conduit évidemment aux Acarides;,et par suite à toutes les autresArachnides exanten- nées. En effet, par la pensée , qu'on raccourcisse le corps de ces animaux, qu'on resserre sur le corselet, d’une part Ja tête, de l'autre l'abdomen, au point de confondre ces parties, on aura à-peu-près la forme générale des Acari- des, qui ont aussi des yeux lisses et des habitudes presque toujours analogues à celles des parasites dont il s’agit. Outre que les animaux de cette section conservent toute leur vie la forme qu'ils avaient à leur naissance, sans acquérir aucune partie nouvelle, la seule considéra- tion de leurs yeux lisses montre qu'ils ne sont pas des in- sectes, quelque peu avancée que soit encore leur organi- sation. Dans les premiers, parmi eux, la bouche étant à l'extrémité antérieure ou très près de cette extrémité, l'œ- sophage, pour s'y réunir, traverse une partie de la tête, ce qui n’a pas lieu ainsi dans les insectes où la bouche est plus sous la tête. En effet, quoique ces animaux parasi- tes n'aient que six pattes, et des trachées bicordonnées, ils offrent dans leur organisation, un mode particulier qui, à mesure qu'il se développe, amène des résultats fort POU. 49 différens de ceux quenous montre l’organisation de tous les insectes. La branche particulière que forment les #rachnides aca- ridiennes paraît commencer à-peu-près dans le même point de l'échelle animale où comntence aussi celle qui a- mène tous les insectes. Mais quelle est la véritable sour- ce de ces Arachnides ? succèdent-elles à d’autres animaux qui aient préparé leur formation ? en un mot, d'où pro- viennent ces produits de ia nature? Ce sont des questions que je n'ose faire , tant leur solution me parait difficile, Les faits que j'ai recueillis à leur égard, ceux même que j'ai observés et qui vont jusqu à embrasser certaines Aca- rides, telles que les Mittes , me conduisent à une consé- quence si étonnante, que je préfère suspendre mon juge- ment sur le sujet dont il s’agit. Les Arachnides acaridiennes sont parasites des mammi- fères et des oiseaux : elles terminent le premier ordre de la classe, et ne se divisent qu'en deux genres‘qui sont les suivans : . PO. ( Pediculus.) Deux antennes filiformes, de la longueur du corselet. Deux yeux lisses, un seul de chaque côté, Bouche à mu- seau terminal très court, ayant un sucoir rétracule, Tête séparée. Corps ovale, un peu aplati; à abdomen grand NU, ayant des segmens distincts. Six paites. Antennæ duæ, filiformes, longitudine thoracis. Ocule duo simplices : utroque latere unico. Os rostro terminali brevissimo: haustello retractili . Caput distinctum. Corpus ovatum , subdepressum ; abdo- mine magno nudo : segmentis distinctis. Pedes sex. Osservarions. —- Les Poux sont de petits animaux parasites, qui vivent sur. différens mammifères, et principalement sur Tome V. : 4 50 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Yhomme, ‘surtout dans son enfance. Il paraît que les espèces en sont nombreuses, et que souvent l'individu sur lequel vivent ces parasites, en nourrit plusieurs races différentes: Les géné- rations de ces animaux se succèdent très rapidement, et, dans certaines maladies, on est étonné de la manière extraordimaire avec laquelle ils pullulent. On dit que les mêmes espèces se ren- contrent constamment sur les mêmes animaux. Hors de son en- fance , Îes soins, la propreté garantissent l’homme de cette vérmine. Les poux ont le corps transparent, et se meuvent avec une sorte de lenteur. On les croit hermaphrodites; leurs œufs sont connus sous le nom de /entes. ESPÈCES. 1. Pou du corps. Pediculus corporis. P. corpore ovali, lobato, albido, subimmaculato; thorace segmentis tribus æqualibus. Pediculus humanus. Lin. Fab. Lat. Gen. 1. p. 167. Degeer, Ins. 7. pl. 1. f. 7. * Nitzsch. Insecta epizoica. p. 47. Habite sur le corps de l’homme et dans ses vêtemens. 2, Pou de la tête. Pediculus capitis. P. corpore ovali, lobats, cinereo : utrinque fasciä nigräi nterruptà ; thorace segmentis tribus æqualibus. Pediculus humanus capitis. Degeer. Ins. 7. pl. 1. f, 6. Le pou ordinaire. Geoff, 2. p. 597. Pediculus cervicalis, Lat. Gen. 1. p. 168. * Nitzsch. loc. cit. Habite sur la tête de homme , surtout dans son enfance. 3. Pou du pubis. Pediculus pubis. P. thorace brevissimo, vix distincto,; abdomine posticè bicornulo ; pedibus validis. Pediculus pubis. Lin. Fab. Lat. Gen. 1. p. 168. Redi, Exp.t. 19. f. 1. Le morpion. Geoff. 2. p. 595. * Nitzch. loc. cit. Habite sur le pubis de l’homme. / Fte. Voyez les espèces connues, qui vivent sur. des mammifères, RICINS. 5x Ÿ Ajoutez : * Pediculus sphærocephalus. Nitzseh. op. cit. p. 47: (vit sur Pécureuil.) * Pediculus eurysternus, Nitzsch. loc. cit, {sur le bœuf.) * Fediculus crassicornis. Nitzsch. loc. cit. Redi. Exper. täb, 23.f, sup. * Pediculus urius. Nitzsch. loc. cit. P. suis. Lin. (sur le cochon. ) Pediculus phocæ. Lucas. Magas. de Zool. t. 4. cl. 9. pl. 125. [Nitzsch, qui a étudiéavec beaucoup de soin les insectes parasites, n'admet pas cet ordre et rapporté les Poux à l’ordre des Hémiptères et les Ricins à l’ordre des Orthop- tères ; mais son travail n'est pas accompagné des planches qui seraient nécessaires pour faire bien apprécier la va- leur des faits d'organisation sur lesquels il fonde son opi- nion, et sa classification na pas été adoptée par les natura- listes. } RICIN, (Ricinus.) Deux antennes très petites, plus courtes que la tête, écartées à leur insertion. Les yeux lisses : un seul ou deux de chaque côté. Deux mandibules en crochet. Bouche inférieure, tantôt sous le sommet de la tête, tantôt pres- que centrale : l'ouverture en fente, ayant deux lèvres. Tête séparée. Corps allongé-ovale; six pattes. Antennæ duæ , minime , capile breviores , sæpe inSertio= ni remolæ. 7 va à pole utrinque unico vel duobus. Mandibulæ ducæ , unciniformes. Os inferum , modo capt-. tis infra apicem, modo subcentrale ; rimosum; labits dus- bus. R OgsERVATIONS. — Linné et Fabricius n’ont point distingué les Ricins des Poux, et c’est à Degeer et à M. Latreille qu’on doit l'établissement de ce genre. Quelques rapports qu’aient les Ricins avec les Poux, ils en sont très distincts par les caractères de leur bouche. Ils en ont les parties plus composées; car, sutre les deux mandibuies en erochet déjà observées, ces ani- maux, suivant M. Savigny, ont des mâchoires avec un tré 4. Y ho HISTOIRE DES ARACHNIDES. petit palpe sur chacune d'elles, etc. Dans les espèces que M. La- treille a exarninées, il a vu, de chaque côté de la tête, deux yeux lisses, très petits et rapprochés. L’abdomen des Ricins, comme celui des parasites qui se nourrissent de sang, est plus grand que le reste du corps de l'animal. Sauf une espèce qui vit sur le chien, les autres Ricins connus se trouvent sur le corps des oiseaux ; leurs espèces sont fort nombreuses. | . Caput distinctum ; corpus elongato-ovatum ; pedes sex. ESPÈCES. [ Bouche sous l'extremite anterieure de la tête.] Ricin du corbeau. Ricinus corvi. R. abdomine ovato : margine striato. Pediculus corvi. Lin. Fab. Ent. 4.p. 420. Degeer. Ins. 9. pl. 4. f. 1x. Lat. Hist. nat., etc. 8. p. 105. * Philopterus atratus. Nitzsch. Ins. epiz. p. 32. Habite sur le corbeau. 2, Ricin de la mouette. Ricinus sternæ. R. capite trigono; abdomine ovato ‘pallido : dorso longitudinaliter nigricante. Pediculus sternæ. Lin. Fab. Ent. 4. f. 422. Degeer. Ins. 7. p. 77." pl. 4. f. 12. Habite sur la mouette. 3. Ricin de la cresserelle. Ricinus tinnunculi. R. capite sagittato , postice utrinque mucronato. Pediculus tinnunculi. Lin. Fab. 4. p. 420. * Liotheum hasticeps. Nitzsch. op. cit. p.44. Panz. Habite sur la cresserelle l falco tinnunculus). Etc. [Bouche subcentrale , sous la téte.] 4. Ricin de la poule. Mons gallinc. | R. capite lunato : angulis acuminatis ; thorace utrinque mucronalo. Pediculus gallint. Lin. Fab. Ent. 4. p. 423. RICINS. 53 Gêoff. n. 11. #7. Habite en Europe, sur les poules , les perdrix. 5. Ricin du paon. Ricinus pavonis. ; BR. capite globoso maximo ; corpore pallido Juscoque striato, Pediculus pavonis. Lin. Fab. 4. p. 423. Ricinus pavonis. Lat. Hist. nat. des fourmis. p. 389. * Philopterus falcicornis. Nitzsch. op. cit. p. 35. Habite en Europe, sur les paons. 6. Ricin du plongeon. Àicinus mergi. R. albidus ; capite flavescente ; corpore elongato. Ricinus mergi serrati. Degeer. Ins. 7. pl. 4. f. 13-14. Pediculus mergi. Fab. Ent. 4. p. 421. Habite en Europe, sur le plongeon.” Etc. [Nitzsch a divisé les ricins en plusieurs genres dont voici les principaux caractères : (a) Antennes filiformes ou non LréAsà l'extrémité; point de PRESS maxillaires. Genre Phlopterus. Antennes filiformes , composées de cinq articles et insérées sur le bord latéral de la tête; chez le mâle le troisième article de ces organes offre souvent une -branche qui forme avec le premier article une pince. Tarse biarticulé et terminé par deux ongles contigus et courbes qui forment pince avec l'extrémité biépineuse de la jÂmbe. | Genre Trichodectes. Antennes filiformes, composées de trois ar- ticles ; tarses armés d’un seul ongle Ha e pince, comme les pré cédens, (b) Antennes plus grosses vers le bout: des palpes maxillaires. Genre Liotheum. Bouche située à la face inférieure de la tête. Man- dibules bidentées ; des palpes labiaux biarticulés, Tarses terminés par deux ongles divergens. | Genre Gyropus. Bouche située à l’extrémité antérieure de la tête. Mandibules non dentelées; point de palpes labiaux; tarses des quatre pattes postérieures armés d’un seul ongle. ( Voyez Darstellung der familien and Gattungen der thierinselkter (in- secta epizoica) von C. L. Nitzsch, inséré dans le 3° vol. du'magasin d'En- tomolosie de Germar et Zincken, et imprimé à part in-8. Halle, 1818). M. Léon Dufour a publié dans le quatrième vol. des Annales de la Société entomologique la description et des figures grossies de plu- 54 HISTOIRE DES ARACHNIDES. sieurs espèces de Philoptères. Enfin, on trouvera aussi dans un ouvrage posthume du célèbre Lyonnet, publié il y a quelques an- nées dans les mémoires du Muséum, la description et la figure d’un grand nombre de ces divers parasites. (Voyez Recherches sur V’Anatomie et les différentes espèces d'insectes, insérées dans les Mém. du Muséum 1832, et tirées à part, in-4°, Paris, 1832. E. ARACHNIDES EXANTVENNÉES-TRACHÉALES. Elles n’ont point d'antennes , et respirent par des trachées rameuses, non ganglionnées. Deux ou quatre yeux lisses. Les Arachnides qui appartiennent à cet ordressont véri- ablement moyennes ou intermédiaires entre celles du premier et celles du troisième ordre de la classe. Siles A- rachnides du premier ordre sont singulièrement distin- guées de toutes les autres par leur tête toujours antenni- fère , celles du troisième ordre sont pareïllement fort dis- tinguées de toutes les-autres, étant les seules qui respi- rent par des poches branchiales et qui possèdent un sys- tème d’organes pour la circulation, Comme je l'ai dit, les progrès de l’organisation dans Ja composition de ses par- ties sont rapides dans les animaux de cette classe: en sor- te que, d’une famille à l’autre, les différences, à cet ob sont fort grandes. Ici, les Arachnides n’ont point d'antennes, et cepen- dant, comme celles de l’ordre premier, Res respirent encore par des trachées ; mais les stigmates qui forment l'ouverture au dehors de ces trachées , étant peu nom- breux, et plutôt postérieurs ou inférieurs que latéraux, ne dhihent plus lieu à ces deux trachées latérales ganglion- nées qui se trouvent encore dans les Arachnides du pre- mier ordre. Dans les Arachnides dont il s'agit maintenant, les srachées sont rayonnantes et ramifiées , selon les ob- ARACHNIDES-TRACHÉALES, 55 servations de M. Latreille, s'étendent encore partout, et ne viennent point, de chaque côté, s'ouvrir au dehors par des conduits latéraux. Dans toutes ou presque toutes les Arachnides de cet or- dre, la tête est confondue avec le corselet ; dans un grand * hombre même, la tête , le corselet et l'abdomen sont con- fondus dans la même masse. Leur yeux sontlisses et au nombre de deux ou de quatre. Quant aux pattes, on n'en voit que six dans les Arachmdes des trois premiers genres de cet ordre; mais celles des autres genres en ont huit, et les femelles quelquefois ont deux fausses pattes en sur- plus. | La bouche varie beaucoup selon les familles et les gen- res dans les animaux de cet ordre. Elle est quelquefois très simple et n'offre qu'une cavité sans parties différentes ou distinctes; d'autres fois encore on y observe des man- dibules, des mâchoires ei des palpes. Ces animaux sont la plupart terrestres et, en général, des suceurs, malgré les diverses compositions de leur bouche. Je les divise en deux sections, de la manière suivante, DIVISION DES ARACHNIDES EXANTENNÉES : TRACHÉALES. 1 Secr. Corps, soit sans division, la tete, le tronc ét l'abdomen étant réunis en une seule masse, soit divisé en deux, au moins, par un étranglement. | (a) Bouché tantôt en sucçoir, sans mandibules distinctes, ét tantôt ayant des mandibules d’une seule pièce ,en pince ou en griffe. Le corps en une masse sans division et sans anneaux distincts, L Les Acarides. {b) Bouche munie de mandibules très apparentes , et coudées ou compo- sées de deux ou de trois pièces : la dernière toujoursen pince. Le corps, soit divisé en deux, soit offrant des apparences d’anneaux, Les Phalangides. 56: HISTOIRE DES ARACHNIDES. IL.e Secr. Corps partagé en trois ou quatre segmens dis- tincts. - (a) Corps allongé , sublinéaire, partagé en quatre segmens, sous forme d’articulations. Les Pycn NES (b) Corps bre ou oblong, partagé en trois segmens, dont l’antérieur, plus grand, est en forme de corselet, Les Faux-Scorpions. LES ACARIDES. Bouche tantôt en sucoir, sans mandibules distinctes , et tan- tôt ayant des mandibules d’une seule pièce, soit en pin- ce, soit en griffe. Tête, corselet et abdormen confondus en une seule masse. Point d’anneaux distincts. [M. Dugès, qui a fait de ces animaux une étude très ap- profondie, leur assigne les caractères suivans: abdomen { ou thoracogastre Die. ) entier et confondu avec le der- aier et le pénalbidine segments du thorax , souvent même uni de la sorte avec la première portion du thorax (protode- re Duag.) et avec la tête. Lèvre portant des mâchoires et iecouvrant des mandibules.] Les Acarides , selon nous, ne sont que des Poux modi- fiés et raccourcis. Toutes ont perdu les antennes, et la plupart ont acquis une paire de pattes de plus. Pans les Poux et les Ricins, l'abdomen, déjà fort grand, formait la principale partie du corps , et, dans les Acarides, l’abdo- men lui seul forme presque le corps entier. En effet, leur corselet, très réduit, semble avoir disparu, et leur tête, qui s’y trouve réunie, paraît située à l’extrémité an- térieure de l’abdomen. Chine ceux des Poux, les yeux sont lisses, très petits, quelquefois même nuls ou avortés, ACARIENS. 57 et de chaque côté, au nombre d'un ou deux seulement, ou rapprochés en dessus. Les animaux de cette famille sont, en général , très petits, et souvent ne paraissent que comme des points mouvans. Les uns sont, comme les Poux, des parasites de différens animaux, de l’homme même, dans certaines ma - ladies, et pullulent aussi d'une manière extraordinaire; tandis que les autres sont errans, et vivent, soit sur lx terre, de matières animales ou sNFesiales putréfiées , soit dans le sein des eaux. j'eH I Le corps de ces Arachnides est ovale ou globuleux, très mou en général ; et comme il est habitué à se gonfler du sang ou des fluides que l'animal pompe pour sa nour- riture ,e st souvent moins aplati que celui des Poux. La bésisèhié, située à l'extrémité antérieure et un peu en dessous de ce corps, varie beaucoup selon les races, à raison des progrès rapides de leur organisation, mais plus ou moins avancés dans ces races. Dans les unes, elle n'offre qu'un sucoir formé de lames étroites et réunies, et quelquefois qu'une ouverture sans aucune pièce particulière appa- rente. Dans les autres , elle est munie de mandibules ca- chées ou peu saillantes, d’une seule pièce, soit en pince, soit en griffe. Si, comme il nous le parait , ces Arachnides ont une o- rigine fort analogue à celle des Poux, et viennent naturei- lement à leur suite, elles conduisent évidemment aux Phalangides par les Trognles, les Sirons, et de là aux Faucheurs , etc. Les ML. dont Linné n’a formé qu’un seul genre, sous le nom due. sont très nombreuses, fort diversi- fiées dans leurs races, et constituent une famille sur la- quelle M. Latreïlle à répandu beaucoup de jour par ses observations délicates : nous les divisons de la manière suivante, 58 HISTOIRE DES ARACHNIDES. DIVISION DES ACARIDES. $. Six pattes, en tout temps , à l'animal. (1) Astome. Lepte. Caris. ? S$. Huit pattes , dans l’entier développement de l'animal. (x) Pattes simplement ambulatoiyes (Acarides non aquatiques). (a) Un suçoir, avec ou sans palpes. Point de mandibules apparentes. Ixode. Argas, _ Uropode. Smaris. Bdelle. (b) Des mandibules distinctes , et toujours des palpes, * Palpes sans appendices sous leur extrémité. Les mandibules en pince (ou didactyles ). Nitte. Cheylète. Gamase. Oribate. ** Palpes subchélifères ; ayant un appendice mobile sous leur extré- mité. Mandibules en griffe. Érythrée. Trombidion. (2) Pattes ciliées ou frangées , et propres à nager ( Acarides aquatiques }; Hydrachne. ne (1) Ainsi que nous l'avons déjà dit, il ne paraît pas y avoir d’acarien qui, à l’âge adulte, ne présente que six pattes, et il ya tout lieu de croire que les genres dont il est ‘ici question, ne devront pas être conservés. E. ACARIENS. | 59 Elays. Limnocare. [Depuis quelques années l'étude des Acariens a occupé l'attention de plusieurs naturalistes (parmi lesquels nous citerons surtout MM. Savigny, Léon Dufour, de Théis, Audouin et Dugès), et a fait des progrès considérables ; M. Dugès a publié dans les Annales des Sciences turelles, une série de mémoires sur la structure et la classification de ces petites Arachnides, et dans ce moment M. Walcke- naër se prépare à donner dans son nouvel ouvrage sur les insectes aptères faisant partie des suites à Buffon { édi- tion de Roret) un travail général sur le même sujet. Nous regrettons de ne pouvoir profiter ici des résultats obte- nus par ce dernier entomologiste, et, pour donner une idée exacte de l’état actuel de cette partie de la science, nous croyons ne pouvoir mieux faire que de reproduire ici le Synopsis dans lequel M. Dugès a exposé les bases de sa classification des Acariens. ORDRE DES ACARIENS, ç - Palpes ravisseurs (c’est-à-dire renflés Sa milieu, et ayant le se- cond article le plus grand de tous, le génultième article armé d’un ou de plusieurs crochets et ayant le dernier article mousse, plus ‘u moins pyriforme et constituant un appendice uniquement destiné au toucher). Pieds ambuülatoires, (c’est-à-dire armés de crochets) , yeux latéro-antérieurs. Famille des Trombidies. Genres. Raphignathe. Pachygnathe. . Tétranique. Rhyncholophe. Mégamère. + 60 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Smaridie. Trombidion. Erythrée. $ 2. Palpes ancreurs, (c'est-à-dire ayant une forme assez analogue à celle des précédens, mais avec le dernief article aigu ou armé de ‘ pointes, et’ avec le troisième ou le quatrième article plus grand que les autres ); éorps sans divisions; hanches plates, larges’, ad- hérentes et disposées en 4 groupes séparés par de petites distances et quelquefois contiguës sur la ligne médiane ; pieds nageurs (c’est- à-dire ciliés et ayant le dernier article peu différent des, précé- dens); yeux supéro-antérieurs. Aquatiques. Famille des Hydrachnes. Genres. Diplodonte. Atace. Arrenure. , .Eylaïde. Limnochare. Hydrachne. $ 3. Palpes filiformes, incurvés, courts et libres ; corps déprimé et sans divisions; pieds unguiculés et souvent armés de caroncules, (c’est- à-dire ayant les griffes en grande partie engagées dans une mem- brane faisant office de ventouse}, Parasites. Mumille des Gamasés. Genres. Dermanysse. Gamase. Üropode. Ptéropte. Argas. $ 4. Palpes valviformes., engainant le bec; mandibules triarticulées et ayant le dernier article squammiforme et denticulé; lèvre en forme de cuiller et denticulée; corps entier et recouvert en avant d’une plaque çornée; point d’yeux ; pieds unguiculés et caronculés. Parasites. ps ACARIENS. 61 Famille des Ixodes. Genre. Ixode. $ 5. Palpes adhérens à la lèvre et peu développés; mandibules chéli- formes; point d’yeux; hanches distantes entre elles; pieds ca- ronculés. = FR ACArES. ù Genres. Hypope. ÂAcare. Sarcopte. $ 6. Palpes antenniformes (filiformes , allongés et divariqués); mandi- bules unguiculées ou chétiformes ; bec en forme de tête allongée; ün corselet, des yeux. Famille des Bdellés. Genre. Bdelle. Ç 7. Palpes fusiformes , sans griffes et cachés sous le rostre; mandbule en forme depince; corps cuirassé et présentant 1 ou 2 sillons transversaux ; yeux peu distincts; hanches à peine écartées; pieds marcheurs (c’est-à-dire dont le dernier article offre à-peu-près les mêmes dimensions que ceux qui le précèdent). Famille des Oribates. Gefñre. Oribate. fe ASTOME. ( Astoma.) Bouche inférieure, pectoralé, très petite: le sucoir et les palpes non apparens. Corps ovale, arrondi aux extrémités, mou. Six paties tres courtes, æ ’ % 62 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Os inferum » pectorale, PERPANUTEE : haustello palpisque inCOnSpiCUIs . Corpus ovale , ad extremitates rotundatum , mole. Pe- des-sex brevissimi. OssenvarTions.—Les Astomes nous paraissent les plus impar- faits des Acarides; sans yeux, n’ayant que six pattes courtes; et la bouche n’offrant qu’une petite ouverture pectorale, ils n’ont encore qu’une organisation peu avancée. Ce sont des parasites d'insectes. (M. Dugès pense que ces Acarides ne sont que des larves de Trombidies, ce qui en effet paraît être assez probable. E.] ESPÈCE. 1. Astome parasite. Astoma parasiticum. Latr. Gen, 1. p. 162. et hist. nat. etc., 8. p. 55. pl. 7. f. 10. Mitte parasite. Degeer. Ins. 7. pl. 7. f, 7. Habite sur les mouches et autres insectes. ILest d’un rouge de sang. Voyez le trombidium parasiticum. Hermann. Apt. p. 48. LEPTE. ( Leptus. ) Bouche ayant un bec avancé antérieurement et des pal- pes courts. Deux yeux dans plusieugs. Corps mou, ovale-arrondi. Six pattes. Os rostro antice porrecto ; palpis conspicuis brevibus. Oculi duo in pluribus. Corpus molle, ovato-rotundatum. Pedes sex. OsservaTions.—Les Leptes,. plus avancés en organisation que les Astomes, y tiennent néanmoins par leur corps mou. Leurs -pattes sont plus longues, et leur bec.est un suçoir avancé, ac- compagné de palpes. Ces Acarides sont errantes, mais se jet- tent sur les animaux et souvent sur différens insectes qu hs sucent. ® CARIS, 63. ESPÈCES. 1. Lepte automnal. Leptus autumnalis. L. globoso=ovatus, ruber; abdomine posticè PONE Acarus autumnalis. Shaw. Miscell. zool. 2, pl 42. Habite en Europe, sur les plantes, les graminées, etc.; commun: en automne, grimpant aux jambes, s’insinuant dans la peau, et causant des démangeaisons insupportables. 2, Lepte des insectes. Leptus insectorum. L. corpore ovali coccineo; rostro subconico ; pedibus subæqualibus Acarus phalangii. Degeer. Ins. 7. p.117. pl. 7.f, 5-6. Trombidium inseciorum. Hermann. Apt. p. 46. pl. 1. f. 16. Leptus phalangiü. Latr. Gen. 1. p. 161. *Trombidium phalangi. Dugès. Ann. des Sciences nat. 2, série, zool. . t. spl. 1. fig. 17-21. (x) Habite en Europe, sur des faucheurs, des tipules, etc. 3. Lepte cornu. Leptus cornutus. L. cinnabarinus ; pedibus subæqualibus pallidis; rostri basi apophysi utrinque truncalä setifera. Trombidium corrutum, Herm. Apt. p. 47. pl. 2. f. 11. Habite en Europe, entre les mousses. Espèce errante. 4. Lepte latirostre. Leptus latirostris. L. pallidè rubens ; pedibus posticis longioribus. Trombidium latirostre, Herm. Apt. p. 47. pl. 1: f. 15. Habite en Europe, dans les débris, les ordures. Eic. CARIS. ( Caris. } Bouche ayant un bec conique avancé, formé de deux mâchoires réunies. Deux palpes subconiques, avancés, quadriarticulés, de la longueur du bec. Corps smtp très plat, à PE écailleuse. Six pattes. ( 1) M. Dugès a constaté que le parasite 28 faucheurs, dont on avait fait le Lepte des insectes, n’est autre chose que la larve d’une espèce de Trombidion de couleur écarlate. E. 64 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Os rostro conicn , porrecto, è maxillis duabus coalitis composito. Palpi duo subconici, di quadriarticuli , rostri longitudine. 1 Corpus suborbiculatum , depressum , cute coriaceä Pedes Sex. # OsservarTions. — Le Caris, qui semble n’avoir été observé, jusqu’à présent, que par M. Latreille, se distingue des Acarides précédentes, par sôn corps aplati et coriace. Il diffère des Ti- ques ou Ixodes , par le nombre de ses pattes. [D’après les observations de M. Audouin, il y a tout lieu de croire que l’Arachnide décrite par Latreille sous le nom de carios (dont on a fait depuis caris), n’était autre chose qu'une _ larve d’Argas. Voyez Annales des Sciences naturelles, 1'° série, +20 AT2 ET] . ESPECE. 1. Caris de la chauve-souris. Caris vespertilionis. Caï. corpore fusco. La Tique de la chauve-souris? Geoff. 2. p. 623. Latr. Gen. 1. p.161.[ Règne anim. 2. éd.t, 4. p. 29o. et Ann. des Sec. nat. t. 26. p. 260.] Habite sur les chauve-souris. IKODE. ( Ixodes. }) Bouche ayant un bec court, terminal, avancé, trilamel- lé, tronqué ; un peu dilaté au sommet. Deux palpes ob- iongs, planes, avancés, erigaînanf le bec. Point d'yeux distincts. Corps ovale-arrondi, plus étroit antérieurement, co- riace. Huit pattes. | Os rostro brevi, terminalé, porrecto, trilamellato , trun- cato apice subdilatäto. Palpi duo oblongt, plant , porrecti, haustellum vaginantes. Oculi null distincti. Corpus ovato-orbiculatium , anticè ANgUSUUS subcoria- ceum, Peilles oclo. 1XODE. 65 OsservarTions.—Les Ixodes, vulgairement a»pelés Tiques, et auxquels d'anciens naturalistes donnaient le nom de Ricéns, sont des Acarides plus ou moins coriaces, qui se tiennent habituelle- ment dans les bois, les taillis, sur des plantes peu élevées , et qui s’accrochent aux animaux qu'elles rencontrent pour en sucer le sang. Elles attaquent ordinairement le chiens, les bœufs, les chevaux, etc., et engagent tellementdeur suçoir dans leur chair, qu’il est difficile de les en arracher. La lame intermédiaire de leur suçoir est dentée en scie, selon les observations de M. La- treille. | [Voyez pour les caractères de ce genre le tableau page 61, et pour plus de détails sur son organisation, les observations de M. Savigny, consignées dans les KDE Hu du grand ou- vrage sur l'Egypte ; celles de M. Audouin, publiées dans les Annales des Sciences naturelles . 1»* série , tome 2h , et celles de M. Dugès , insérées dans le 2e volume de la seconde série du même recueil. E.] ESPECES. 1. Ixode ricin. /xodes ricinus. Latr. I. flavo sanguineus ; abdominis lateribus marginatis, subvillosis ; palpis liberis. Acarus ricinus. Lin, Fab. 4. p. 425. Acarus reduvius. Degeer* Ins. 9. pl. 6. f. 1-2. La Tique des chiens. Geoff. 2. p. 621. * L. ricinus, Latr. Règn. anim, 2. éd. t. 4. p. 288. * L reduvius. Hahn, loc. cit, p. 66. fig. 152. Griffith. Avim. Kingd. Ar. pl. 27. fig. 4. Habite.en Europe , dans les bois, sur les chiess, les rs elc. 2, Ixode réticulé. Zrodes reticulatus. Latr. D Q . « ° e e » - L suprä cinereus ; maculis lineolisque fuscc-rubris varie, atus ; palpis subovalibus. ÆAcarus reticulatus, Fab. Ent, 4. p. 428. Acarus redupius. Schrank. 1ns. aus r. n° 1043. 1. 3. f. 1-2. Cynorhæstes pictus. Herm. apt.p. 67. * Ixodes ophiophilus. Muller. Nova Acta Acad, nat. Cur. Bonnæ t. 15. 2e partie. p. 236. pl. 6, * Lreticulatus, Latr: Règsn. auim, 2° édit. t. 4 p- 283, Etc. Ajoutez Acarus ægyptlius, Lin, Herm. Apt. pl. # . £.9. Tome VIII. a ï 66 HISTOIRE DES ÂRACHNIDES. (* Savigny. Exp. d'Égypté. Arach. p. 9. f. ro; Walck. op. cit. pl. 32. fig. x) sg 2. Su Acarus americanus , Lin. etc. : | | * Ixodes marginalis. Hahn) op. cit. p.63. pl. 56: figr sa * Jrodes plumbeus. Dugès: Annales des sciences naturelles. ww" ei t.2.p. 35. pl. 7. fig. 7. * Ixodes erinaceus, Audogin. Ann. des sc. nat. 1° série. t. 25 p-415e pl. 14. fig. >. * Ixodes.trabeatus. ejusd. loc. Li P. 429; pl. +4. FE Etc. ARGAS. (Arcas.) Bouche inférieure; sucoir à découvert; deux palpés co- niques , Courts, RER ER Point d yeux distincts. Corps ovale- “elliptique, déprimé, coriace. Huit pattes: Os inferim ; haustello distincto : ; palpis duobus js conicis , quadriar ticulatis. Oculi un conspiCui. Corpt ovato-ellipticum;depressum, coriaceum. Pedes octo. Ossenvarions.—L’Argas diffère éminemment des Ixodes,par sa bouche inférieure , et parce que ses palpés, qui n’engainent point le Sucoir , ont duatre articles. La seule espèce que l’on connaisse vit sur fe pigeons, et souvent en trés grarde' quantité. [Les Argas paraissent avoir les palpes filiformes comme les Gamases, mais se rapprochent aussi des Ixodes par la confor- mation de. mandibules et de la lèvre ; leurs pieds paraissent être à peine caronculés. A. Dugès leur assigne les, caractères suivans ; mais, n'ayant pu les observer lui=méme, iln’en parle que d’après des figurés de Herniabn etde Savigiy:" « Famille des Gamasés;-genre Argas. Cinquième article’ des palpes aussi long que d’autres articles, mais le premier,le plus long de tous; mandibules et lèvre dentelées : rostre inférieur ; hanches sb ele pieds subégaux, unguiculés.et sans caron-- cule, ou n'ayant qu'un caroncule très petit. » » E. ESPÈCES L'Agas. bordé. Argas gi à Latr. Gen. 1.p. 155. tab. 6:f3. LU Rkÿncoprion columbæ, Herm. Apt. p. 69. st 4, “4 I Jr, . À L UROPODE. 67 Acarus marginatus, Fab. &.p. 427. * Latr. Règne anim.t. 4. p.289. Se en Europe, dans les colombiers. Il suce le sang des pigeons. * Ajoutez : * Afgas persicus. Fischer. Mém. sut l’argas. in-4. Moscou. 1823. Aud. Explication dés planchès de M. Savigüy. p. 428. Arach. pl: 9.f: 8; Walckenaer Ins. Aptères. pl. .33. fig. 6 * Argas Fischeri. Audouin. Ap. Savigny. Egypte. Ait pl. 9.f. 6. * L'Acarien figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte, ( Arach. pl. 9. fig. 13), et désigné par M. Audouin, sous le nom d’Zxode de Forskaël , paraît être une larve d’Argas. C'est à côté des Argas que se place le nouveau genre PreroPTe Péeroptus établi par M. Léon Dufour pour re- cevoir un Acarien à huit pattes caronculées, à palpes fili- formes avec le dernier article le plus long de tous, à corps déprimé, coriace en dessus et sans divisions, sans yeux et vivant en parasite sur les chauve-souris. M. Dugès a adopté ce genre et ke place dans la division des Gama- siens. Esp. Pteroptus vespertilionis. Léon Dufour. Ann. d. sc. nat. t. 26. p-98.ett. 25. pl. 11. fig. 6 Ajoutez: l’Argas Pete ados Ann. dés scienc. nat. 1'° série t. 25. p.412. pl. 14. Ps: 1; Griffith. Anim. kingd. Arach. pl. 27, fig. 5. L’Acarus vespertilionis. Herm. Mem. apterol. ï 84. pl. x fig. 14. Gamasus vespertilionis. Latreille, Rèz. anim. Etc. E. ] UROPODE. ( Uropoda. ) | Bouche s’ouvrant sous le bord’antériéur du corps, dans le milieu. Le’sucoir et les palpes n’étant point apparens. Point d'yeux distincts. Corps ovale, arrondi postérieurertérit ; à dos coriace, un peu convexe. Un long filament fixé'à l’anus. Huit pat- tes courtes. | Os ‘infra corporis marginem anticum medio apertens: haustello palpisque inconspicuis. Oculi nulli distincti. ÿ. 68 HISTOIRE DES ARACHNIDES. _ Corpus ovale, postice rotundatum , dorso coriaceo con- vextusculo. Filamentum longum ano infivum. Pedes octo breves. a | OnsezvarTions. — Peut-être le long filet, fixé à l’anus de Fa- nimal, ne devrait-il être considéré qué comme une particularité d'espèce, et, dans ce cas, peut-être encore, devrait-on réunir à ce genre} Acarus spénitarsus d'Hermann (Apt., p. 85, pl. 6. f. 5) qui est aussi parasite d'insectes. L’Uropode se fixe sur le corps de différens Coléoptères par son filet caudiforme. [M. Dugès a reconnu que Île filament dont il est ici question, est tout-à-fait accidentel et seulement un produit d’excrétion. Les pattes des Uropodes sont terminées par un caroncule et deux griffes, et leur bouche, difficile à apercevoir, est pourvue des palpes filiformes assez courts et de mandibules intérieures en forme de bras, et comparables à celles des Gamases. E.] + ESPÈCE. 1. Uropode végétante., Uropoda vegetans. Latr, Gen. r. p. 158. et Hist. nat., etc., vol. 7. p. 38r. et vol. 8. p- 67. f. &. Mite végétative. Degeer. Ins, 7. p. 123. pl. 7. f. 15. * Dugès. Ann. des scienc. nat. 2° série. t. 2, p. 29. pl. 8. fig. 33-36, Habite en Europe, sur différens Coléoptères. M. Latreille présume qu’elle a des mandibules , quoique non aperçues. \ LA SMABIS. ( Smaris. ) Bouche terminale, ayant un bec avancé, cylindrique, plus grèle vers son sommet. Deux palpes avancés, droits, de Ja longueur du bec, sans soie au bout. Deux yeux. Corps ovale, presque rhomboïde, écaïlleux ou velu. Huii pattes; les antérieures plus longues. Os terminale : rostro porrecto, cylindrico , versus api cem graciliore. Palpi duo porrecti, recti, rostri-longitudi- ne; set4 terminali nullä. Oculi duo. SMARIS. 69 Corpus ovatum , subrhumbeum, squamosum aut villos:’m. Pedes octo : anticis longioribus. Osservarions.—Les Smaris sont des Acarides errantes, qui ont des rapports avec les Bdelles, mais s’en distinguent principa- lement par leurs palpes plus courts et sans soies au bout. [Ces Acariens, remarquables par la grande extensibilité de leur bec, ont été récemment étudiés avec soin par M. Dugès; ce sa- vant pense que leur place naturelle est à côté des Trombidions, et leur assigne les caractères suivans pour les distinguer des au- t'es genres de la famille des Trombidées. Palpes courts et portes sur un bec rétractile et protractile, qui, dans l’état de repos , est à peine visible en dessus; mandi- bules ensiformes et très aiguës ; corps entier , rétréci en avant ; banches très éloignées entre elles, formant quatre groupes bien distincts , et celles de la première paire insérées sous l’a- vance . immobile du corps; pieds palpeurs; ceux de la pre- mière paire les plus longs; articles du tarse allongés. E, ESPÈCES. 1, Smaris du sureau. Srnaris sambuci. S. subvillosus ; antice acutiusculo, postice retusa. Latr. Gen, 1.p. 153, = Acarus sambuëi. Schranck, Austr, n° 1085. Herm. Apter. p. 30. pl. 2.f.8. Habite en France, en Autriche, sur les arbres, et par terre sur les feuilles. 2, Smaris Ininiacé. Smaris minialus. S. villosus, pallidè miniatus ; corpore uträque extremitate subacuto. Trombidium miniatum. Herm. Apterol. p. 28. pl. 1. f. Gas Habite par terre, entre les débris, les ordures. 3. Smaris papilleux. Smaris papillosus. S. miniatus, papillis brevibus obsitus ; anticè latiore depres so. Trombidism papillosum. Kerm. Apterol. p. 29. pl. 2. fig. 6. * Smaridia papillosa. Latr. Règn. anim, 2° éd. t. 4. p. 287. # Dugès. Ann. des sc. nat. 2° série, Zool. t. 1. pl. 1. fig. 13- 16. * Griffith. Anim. kingd. Arach. pl..22. fig. 6. Habité en Europe, sur les troncs d'arbres et entre les mousses. 70 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Etc. Ajoutez le Tr. squamatum.. Herm. pl, 2..fig. 7. * Thrombidion. expalpe. Herm. op. cit. pl. 2. f. 7.et 8. Smaidie expalpis. Dugès. Ann. t. 1. p. 16. Etc. BDELLE. ( Bdella. Bouche ayant un bec terminal, avancé, subulé, com- posé de trois lames. Deux palpes longs, filiformes, di- | vergens , coudés, terminés. par deux soies. Quatre yeux. Gorps ovale, arrondi postérieurement. Huit pattes ; les postérieures plus longues. Os rostro terminali, porrecto, subulato, trilamellato. Palpi duo longi, filiformes, divaricati, fracti, setis duabus terminati. Oculi quatuor. Corpus ovatum, posticè rotundatum. Pedes oct : : poski- cis longioribus. OgBsERVATIONS. — Les deux grands palpes des Bdelles res- semblent à des bras, et ont porté Geoffroy à former avec la Bdelle commune, une deuxième espèce du genre Pince. Mais les Bdelles n’ont point de mandibules, et constituent un genre particulier établi par M. Latreille. Leur corps est mou, rétréci en pointe antérieurement. | [ M. Dugès classe ce genre au raug d’une famille dont nous avons déja fait connaître les caractères dans le tableau place page 61, et il y établit deux divisions génériques ; ; savoir : les Rare PROPREMENT DITES (Bdella) , qui ont les palpes fléchis, obtus et armés au sommet «de longues soïes rigides; les man- dibules chéliformes à mordant très petit; la lèvre triangulaire et de même longueur que les mandibules; le corps entouré d’un sillon ; quatre yeux, .et les hanches écartées. Et les: Scrses ( Scirus ), qui ont.les palpes antenniformes (longs et divergens); les mandibules unguiculées ou chéliformes ; le rostre;simulant une tête; le. corps oblong,, renflé, et divisé en deux parties ar. ün sillon ; de chaque côté un œil latéro-antérieur bien visi- ble ; enfin les pieds comme chez les ‘Bdelles: Voyez Annales des Sciences 'naturélles, 2° série; t'2, p. 42.177 pe 7 MITE. IE à ESPÈCES. 1, Bdelle commune. Bdella rubra. B. coccinez ; 5 pédibus pallidis ; palpis quadr iarticulatis, bisetis. Acarus lon gicornis. Lin, Fab. Ent. p. 433. La Pince-rouge. Geoff, 2. p. 618. p. 20.f. 5. Scirus vulgaris. Herm, Apt. p. 61. pl. 3. f. 9. et pl, 9. fig. sS. Dugès. Ann. des sc. nat. 2° série, t. 2. p. 45. pl. 7. fig. 19 et 20. Habite en Europe, sous les pierres. 2. Bdelle longirostre. Bdella lbngirostris: B.miniata; rostre thorace longiore ; corpore ovali. Scirus longirostris. Herm. Apt, p. 62. pi. 6. L'I2. Habite en Europe, entre les mousses. Etc. Ajoutez les Scirus latirostris et setirostris. Herm. side p. 62. DAME Ne TP. * M. Dugès sépare ces .Acariens des Bdelles et leur conserve le nom genérique de Scirus, employé primitivement par Hermann, pour tout le groupe des Bdellés. (Voyez le tableau page 61).: MITE. ( Acarus. ) Bouche ayant un bec court, terminal ; deux mandibu- les en pince; deux palpes de la ‘ii du bec ou plus courts. Deux yeux apparens. Corps mou, ovale ou suborbiculé, souvent hérissé de soies. Huit pattes. Os rostro brevi terminali. Mandibulæe duæ.chelatæ. Pal- pi duo, longitudine rostri vel brevicres. Oculi duo conspi- Cu. . Corpus, molle, ovatum aut suborbiculatum, sæpe setis hispidum. Pedes octo. OssErvarTions. — Il's’agit ici, non du genre Acarus de Linné et de Fabricius, mais d’un genre établi par M. Lätreille, sous le nom de Sarcopte, et qui “embrasse la Mite de la gale, ainsi que BÉAHEOUR d'autres qui sont pour nous, ‘les Mite sœxpprement 72 HISTOIRE DES ARACHNIDES. dites. Ces animaux ont une pelotte vésiculeuse à l’extrémité de leurs tarses. Les Mites sont les plus petites acarides connues; la plupart sont trop petites pour étre aperçues à la vue ‘simple. Leur su- çoir est un bec court, très fin, qui se compose de deux onu trois lues, Les unes, parasites, vivent dans les ulcères de la gale de l’homme et de quelques animaux; d’autres, parasites en- core, vivent sur des oiseaux, et d’antres se nourrissent de diver- ses substances alimentaires de l’homme. Celle de la gale donne lieu, soit à l'égard de son origine, soit à celui de sa pullula- tion extraordinaire, à des considérations étonnantes. Celle du fromage est à-peu-près dans le même cas. [ M. Dugès distingue avec raison les Mites ou Acares des Sarcoptes, qui ici se trouvent réunis. Il ne comprend dans le genre Acare Acarus que les espèces dont le corps mou et renflé est divisé en deux portions par un.sillon transversal, de ma- nière à offrir un corselet bien distinct, et dont les pattes sont toutes caronculées et insérées en deux groupes peu distans; celles de la première paire sont remarquables par leur gros- seur et celles de la deuxième phire, les plus petites de toutes. E. ESPÈCES. Mite de la galle. Acarus scubiei. A. subrotundus; pedibus brevibus rufescentibus: posticis quatuor set longissimd. Acarus scabiei, Fab. Ent, 4.p. 430. Degeer. Ins. 7, p. 94. pl 5. f. r2-13. Ciron de la gale. Geoff. 2. p. 622. Sarcoptes scabiei. Lat, Gen. 1. p. 152. * Renucci. Thèse inaugurale sur l’insecte qui produit la contagion de la gale, Paris, 1835. n. 83. pl. 2. fig. 1-3. * Insecte de la gale. Raspail. Ann. des sc. d’observ. t. 2. p. 445, et bulletin de thérapeutique, t. 7. pl. r. fig. 1-7. * Dugès. Ann. des sc. nat. 2° série. t, 2. p. 38. el t. 3. p. 245. pl. xr. B. __ #Rayer. Traité des maladies de la A 5. fig. 6et7 _* Edwards. Elém. de zoologie. p. 286. fig. 469. Habite dans les ulcères de la ga!e, [Selon les observations du docteur © MITE. 73 Galès, on trouve dans les ulcères de la gale, une mite d’une forme différente, Y en aurait-il de diverses espèces ? * L'existence de l’acarus de la gale a été révoquée en doute par quelques naturalistes; mais des observations récenles sont ve- nues confirmer pleinement l'opinion de Redi, de Degeer et de Galès (1), touchant ce parasite, et on a constaté que sa pré- sence sufhsait pour: déterminer le développement de la gale. MM. Renucci, Raspail, Dugés, etc. l’ont étudié avec soin, et ont fait voir non-seulement qu'il était bien distinct de la mite du fromage, mâis qu’il devait former un genre particulier auquel le dernier de ces naturalistes applique le nom de Sarcopte , déjà em- ployé par Latreïlle pour la totalité du genre acare. Les caractères assignés par M. Dugès à son genre Sarcorre sont les suivans : Hanches des quatre pieds de devant très écartées des postérieures ; caroncules campanulées ; corse'et engagé. L'espèce unique qu'il y rapporte, l'acarus de la gale de l’homme, a le corps déprimé, inégal, subarrondi et labié en ayant sur les côtes; le museau obtus, élarsi, aplati en forme de pelle; les quatre pieds postérieurs très courts, sans caroncules et terminés par une grosse et longue scie, M. Raspail a fait connaître, sous le nom de Sarcoptes equi un autre acarien qui se trouve dans les pustules galeuses chez les Che- vaux, et qui a les huit pattes caronculées; l’organisation de la bouche de ce parasite parait différer aussi beaucoup de ce qui se voit chez le Sarcopte de l’homme (Voÿez le bulletin général de thérapeutique, t. 7. pl, 2. fig. 3). 2. Mite domestique. Acarus domesticus. A. albus : maculis binis fuscis ; corpore ovato, medio coarctato : pilis longissimis ; pedibus æqualibus. Degeer. Ins. 7. p. 89. pl. 5. f. 1—4. Lat. Hist. nat. , etc. , vol. 7. pl. 66. f. a—3. * Lyonnet. Mém.du Mus. t. 18. pl. 14. fig. 8-13. * Dugès. Ann, des sc, nat. 2° série t, 2, p. 40. pl. 5. fig. 13—18. -* Griffith. Anim. kingd. Arach. pl. 22, fig. 2. Habite en Europe , dans les maisons, dans les collections d'insectes, d'oiseaux. À, 5 (1) Il est cependant à nqter que l'acarus figuré par ce der- nier auteur, n’est pas l’acarus de la gale; mais comme l’a très bien fait voir M. Raspail, la Mite du fromage. E. TA HISTOIRE DES ARACHNIDES. ‘3. Mite du fromage. ÆAcarus siro. A, albidus ; femoribus capiteque ferrugineis, abdomine setoso. Acarus siro, Lin. Fab. Ent, 4. p- 430. Habite dans le fromage trop long-temps gardé. On se la procure, à volonté, avec cette substance, ainsi que la mite de la farine, qu’il en faut distinguer, Voyez Due Jos. 7. p.97. pl. 5.f. 15. * Cette espèce a été figurée aussi sous le nom de Cirox de la gale par M. Galès, dans sa thèse inaugurale, et par M. Patrix, dans le Dict. des sc. médicales. | Etc. Ajoutez l’ecarus passerinus de Fab. (Sarcoptes. passerinus , Lat.), l'acarus dimidiatus d'Herm. Apterol. P- 85. pl. 6. f. 4. * Dugès, op. cit. t, 2.p. 41. etc. + Genre Hvyrorz. Hypopus. Le genre Hypope de M. Dugès se, compose de mites dont ie corps est ellipsoide, aplati et-sans ‘divisions ; le suçoir étroit, pourvu de 2 soies rigides dirigées en a- vant et paraissant composé d'une lèvre soudée aux palpes; les mandibules cachées, .et les pieds courts, disposés en deux groupes peu distans et terminés. par un, caroncule et des griffes. + HypoPe spiNiTARsE. Hypopus spinitarsus. Dugès. Ann. des sc, nat. 2° série. t, 2, p.37. Acarus spinitarsus, Herm. Apter. pl..16.jfig..5. Le pou du limacon de Lyonnet et l’acarus muscarius de Degeer (t. pl. 7 fig. 2.) paraissent appartenir aussi à cegeñre. | E. CHEYLÈTE, (Cheyletus). Bouche terminale, deux mandibules en pince. Deux pal- -pes épais, en faulx à l'extrémité ,. - sailans en. forme de bras. Les yeux apparens. | Corps mou, .oyale. | el | id :CHEYLÈTE. 75 Os terminale : mandibulæ duæ chelatæ. Palpi duo cras- si, apice falcati, exserti, brachi iformes. Oculi conspicui. TR molle, ovatum. OBSERVATIONS. — Parmi les Acarides qui ont des mandi- budes, M. Latreille distingue comme genre le Cherylète, à cause de ses deux gros palpes avancés en forme de bras. C’est une acaride errante , extrémement petite. [Ce genre, SR d’après des figures die le et des des- scriptions incomplètes nécessite de nouveiles observations; les animalcules que l’on y a rangés ne paraissent avoir que six pattes, et dans ce cas ne seraîent probablement que des larves. M. Dugès n’a pas cru devoir l’admettre. | E. ESPÈCES. 1. Cheylète des livres. Cheyletus .eruditus. Acarus eruditus. Schrank, TE n° 1058. tab. 2. fig. r. Ejusd. pediculus musculi, ibid., n° 1024.t. 1. f. 5. Acarus eruditus, Oliv. Encycl. n° 13. Cheyletus eruditus. Lat. Gen, 1, p. 153. Habite dans les collections d'histoire naturelle, dans les livres expo- sés à l'humidité, GAMASE, (Gamasus.) Bouche terminale: deux mandibules en pince. Deux palpes filiformes, soit saillans, soit très distincts, sans ap- pendice mobile sous leur extrémité. : Corps ovale, soit entièrement mou, soit coriace en dessous. Os terminale. Mandibulæ duæ chelatæ..Palpi duo fil- formes, exserti aut distinctissimi; appendice mobili infrà extremitatem nullo. «Corpus ovatum, modo penitus molle ,, modo séfpa coria- ceum. Pedes octo. 76 HISTOIRE DES ARACHNIDES. OBSERVATIONS. — Les Gamases diffèrent des Cheylètes par leurs palpes filiformes; des Érythrées et des Trombidions, parce que ces palpes n'ont pas ün appendice mobile sous leur extrémité, et se rapprochent des Oribates par a de leurs ‘espèces qui ont le dessus du corps coriace. [M. Dugès restreint le genre Gamase aux Acariens de la fa- mille des Gamasés {Voyez page 60), qui ont le be article des palpes le plus petit; la lèvre trifide ; les mandibules chéiiformes et à griffe denticulée; le corps entier, obovalaire, aplati, scu- tigère, et les pattes de la première paire grèles et al!'ongées, tan- dis que celles de la seconde sont souvent les plus épaisses. E. ESPÈCES. Gamase tisserand. Gamasus telarius. G. rubicundb-hyalinus ; abdomine utrinque macula fusca. Acarus telarius. Lin. Fab. Et. 4. p. 430. Le tisserand d'automne, Geoff. 2. p. 626. n° 13. * Trombidion telarium. Herm. Man. Apter. p. 82. fig. 15. * Tetranychus telarius (x). Dugès."Ann. des se. nat. 2e série. t. 1.p. 25. Habite sur les feuilles de Hi ar Ps et y forine des toiies très fines. D (1) Le genre TETRANYQUE Tetranychus a été fondé par M. Léon Dufour, et adopté par M. Dugès dans son travail général sur les Acariens. Cette no EE division générique diffère en effet beaucoup de celle des Gamases avec lesquels on avait confondu les Tétranyques. M. Dugès le place dans la famille des Trombidiés et y assigne les caractères suivans.: Un suçoir tout semblable à celui des Raphygnathes (voyez page 59); mais à deux acicules sans soie et qui ont un peu plus de longueur ; des palpes aussi à crochets fort courts et épars, mais eux-mêmes en totalité gros, courts, conoïdes, appliqués sur une base triangulaire et formant avec elle une sorte de tête obtuse et Dre des yeux latéro- -antérieurs , des hanches insérées de chaque côté en deux groupes; un pour les deux antérieures, un pour les deux postérieures; des.pattes GAMASE. 77 Gamase des coléoptères. Gamasus coleoptratorum. G. ovatus , rufus ; ano albicante. Acarus coleoptratorum. Lin, Fab. Ent. 4. p. 432. La mite des Coléoptères. Geoff. 2. p. 623. n° 4. Gamasus coleortratorum. Latr. Gen. 1. p. 147. * Dugès. Ann. des se. nat, 2° série, t, 2. p. 25. pl. 8. fig. 26, 27. Habite sur les excrémens des bœufs, des chevaux, et s’attache en grand nombre sur les Coléoptères qui s’y rendent. 3. Gamase bordé. Gamasus marginatus. G. ovatus, brunneus , coriaceus; abdominis marginibus membrana— ceis, albidis ; pedibus anticis longioribus. Acarus marginatus, Herm. A Brera p. 76. pl. 6. f. 6. Gamasus marginatus. Lat. Gen. 7. n. 148. * Macrochelis marginatus. Lat. Règne anim.t., 4. p. 282. * Dugès, loc. cit. t. 2. p. 26. Habite sur des fumiers de végétaux; trouvé par Hermann, sur le corps calleux du cerveau d’un homme, : Etc. Ajoutez : l’Acarus crassipes, Herm. Apter, pl. 3. fig. 6 et 8. pl. 9. fig. R. — Gamasus crassipes. Dugès, loc. cit. t. 2. p.25. * L’acarus testudinarius, Herman. op. cit. — Macrochelis testudina- rius, Latreille, Règn, anim. t. 4. p. 282. — Gamasus téstudinarius, Dugès, loc, cit. * Acarus Savignü. Audouin, Éxplic. des pl anches de M. Savigny. (Egypte. Arachnides pl. 9. fig. 4.) * Gamasus cossi. Dugès, loc. cit. Pou de la chenille du bois de saule, Lyonnet. Mém. du mus, t, 18, CS dont la partie antérieure est toujours la plus longue et dont la cuisse ou troisième article offre des dimensions de beaucoup supérieures à celle des autres articles, terminées enfin par deux crochets fort petits et fort Le attachés à un septième article de petites dimensions et dépassés par quatre soies rai- des , grosses et presque droites. » Le type de ce genre est le TETRANyQUe LINGER Tetranychus lintearius, Léon Dufour (Annales des Sc. nat., 1° série, t. 25. Pag- 281, pl. 9, fig. 4 et 5). M. Dugès a fait connaître aussi plu- sieures espices nouvelles (voyez Annales des Sc. nat., 2°. série, LI, D. 27). 78 HISTOIRE DES ARACHNIDES. * Gamasus tetragonus. Dugès, loc. cit. ; pl. 8. fig. 28-39. * Gamasus gigas, et plusieurs autres espèces nouvelles décrites par M. Dugès. + Genre DERMANYSS5E. Dermanyssus. Dugès. Ce genre nouveau est extrêmement voisin du précé- dent, dont il se distingue, ainsi que des autres groupes réunis par M. Dugès dans la famille des Gamasés (voyez page 60) par la rail de la peau, la forme aiguë de la lèvre et les mandibules perforantes. Ce naturaliste ÿ range les espèces suivantes, qui sont toutes par asites : 1 Dermanyssus avium. Dugès. Ann. des sc. nat. 2° série, £ 2e P: 19. pl. 73 fig. I—4. Cette espèce paraît être la même que : le Pou de püivoine et le Pou d'une sorte d’émérillon de Lyonnet (Mém. du Muséum t:18. pl. 5. fig. 1x1. et 12); l’Acarus gallinæ de Degeer (Mém..pour servir à l’Hist. des Insectes. t. 7. pl. 6. fig. 13); lAcarus hirudinis d’Hermann (Apterol. pl. 1.fig, 13); le Gamasus gallinæ et le G. Hirudinis de Latreille, (Règne animal. £. 4. p.285); et le Smaride des petits oiseaux de M. Duméril (Dict. des sc. nat. t. 49. p. 367. Atlas pl. 52. fig. 4.2.) 2. Dermanys sus vespertilionis: Dugès (loc. ‘cit:) p. 22, pl. 7. fig. bd. 3. Dermanyssus convolvuli. Dugès (loc. cit.) p. 24. 4. Dermanyssus oribati. Dug. (loc. cit.) p. 24. É, ORIBATE. (Oribaia.) Bouche en bec conique. Mandibules én PRES Palpes très courts, non saillans. | Corps cie rétréci en pointe antérieurement; à peau du dos coriace , doux, presque en bouclier. Huit pattes un pèu longues. Os'rostro conico ; méidiblilis chelatiss pps brevissi- mis, non exserils. ORIBATE. 79 € Corpus ovatum, antice anguüstato-äculum ; cute dorsalé cortace& , durä, subclyÿpétforme. Pedes octo longiusculi. Osservarions. — Les Oribates, qu'Hermann désigna sous lé nom de rotaspes, sont dés Acarides très pétites, à dos couvert d'une peau dure, qui ressemble à une écaille clypéacée, où; en quélquesorte, à des Élytres réunies. Ces Acarides sont errantes, marchent lentement , et se trouvent entre les mousses, sur les pierres et sur l'écorce des arbres. [ Dans la méthode de M. Dugès, lés Oribates forment uñe famille particulière qui se he aux Acarés et aux Bdellés par leurs imandibules et leurs segmentations, ct aux Gamasés par leurs'cuirasses écailleuses (Voyez pour les caractères de cette famille, le tableau page 67). . E. :. + ESPECES. 1. Oribate géniculé, Oribata geniculata. O. fusco-castanet, nitida, pilosa ; femoribus subclavatis, Acarus genicülatus. Lin. Acürus corticalis. Degeer. Ins. 7. p. 1314 pl. 8. £ 1. AcCarus , n° 11. Geoff. 2. p. 62€. Or Es, geniculata. Latr. Gen. 1. p.149. Notapsis clavipes. Herm:. Apt. p.88. pl. 4. f. 7. * Dugès. Ann, des sc. nat. 2° série t. 2. p. 46. pl. 8. f. 40—42. Habite én Europe, 'sur les mousses , les pierres, etc. 2, Oribate théléprocte. Oribata theleproctus. O. rigra; dorso clypeato ;\per'circulos coricentricos striato. Notapsis theleproctus. Herm. Apt: p. or. pl 7. f.5. Oribata theleproctus, Lat. Gen. 1: p. 149. Oliv. Encyc. n° 6. “Griffith. Anim. kingd. Arach: pl. 23, fig..3. Habite en Europe, entre les mousses, Etc. Ajoutez les ‘autres espèces ‘indiquées par MM. Latreille et Oli- vier dans l'Encyclopédie, par Griffith, dans sa traduction du Règne animal de Cüvier, mais surtout l'Oribdtes castaneus de Her— mann , dont la structure a été étudiée avec beaucoup de soin par “M: Dugès. Voy. Ann. des sc. nat. 2 série, t. 2. pl. 48.] ERYTHRÉE. {ÆErythræus.) Bic lé béé conique. Mandibules en aile Dex 80 HISTOIRE DES ARACHNIDES. palpes allongés, saillans, subcliélifères : leur dernier ar- ticle ayant à sa base un appendice mobile et digitiforme. Deux yeux sessiles. Corps ovale, non divisé. Huit pattes. Os rostro conico. Mandibulæ ungulatæ, Palpi. duo elongati, exserti, subcheliferi : articulo ultimo appendice mobili digitiformi ad basim instructo: O£ul duo sessiles. + Corpus ovatum , jndyvysum. Pedes octo. OsservarTions. — Les Érythrées avoisinent les. Trombidions par leurs rapports; elles leur ressemblent par les mandibules et les palyes; mais leurs yeux sessiles et leur corps non divisé les en distinguent. Ce sont aussi des acarides errantes. [Voici it caractères que M. Duvgès assiyne à ce genre qui prend place à côté des Trombidions, dans la famille des Trom- bidiés (page 60); palpes grands, libres et biunguiculés ; man- dibules unguiculées; corps entier; harches contigués; pieds coureurs (c'est-à-dire unguiculés, allongés et ayant leur der- nier article grêle et très long) ; ceux de dernière paire.les plus longs. | E. ESPÈCES. Erythrée faucheur. ÆErythrœus phalangioides. E. corpore obseurè rubro : fasc'à dorsali MN: à ; pedibus longis : posticis duobus We Aire Mite faucheur. Degeer. Ins. 5. p. 134. pl. 8.f. 7—8. Trombidium phalangioides. Heñn. Apterol. p. 33. pl. 1. f. 10. Erjthrœus phalangioides. Lat. Gen. 1. p. 146. ‘Habite en Europe, entre les mousses. Elle court assez vite. * M. Dugès a constaté que l’on avait confondu ici deux espèces dis- tinctes, et il les sépare l’une et l’autre des Erythrées, pour en former un nouveau genre sous le nom de RL} (1). 11 donne à la (1) Le genre RayncnoroPue Rhyncholophus de M. Dugès? prend Ace dans la famille des Trombidés entre les Tetra- nychus et les Smarides, et a pour caractères : palpes grands, . THROMBIDION. 81 Mite faucheur de Degeer le nom de Rhyncholophe Degeer et au Trombidium phalangoides de Hermann le nom de Rhyncholophe Hermann. (Ann. des sc, nat. 2° série, t. 1. p. 50.) a. Érythrée neigeuse. Erythrœus nivosus. E. ruber, depressus ; pilis albis brevissimis sparsim punctulatus. Trombidium quisquilarium. Herm. Apt. p. 32. pl. 1. f. 0. Habite par terre, parmi les ordures amassées. Etc. Ajoutez le Trombidium parietinum d'Herm. pl. 1. f. 12, etc. [ Il paraîtrait, d’après les recherches de M. Dugès, que des trois espèces mentionnées ci-dessus, le Trombidium pa- rietinum de Hermann (Erythræus parietinus Latreille) est la seule qui présente les traits caractéristiques de ce genre. Il a aussi fait conraître troïs espèces nouvelles appartenant à ce genre : l'ERYTHRÉE RURCIOLE Dugès (Ann. des Sc. nat. 2° série, t. 1, p. 40); l'ERYTHRÉE ISABELLE D. (op. cit. p. 42), et l'ERYTHRÉE cirriPÈDE D. (op. cit. p. 43). Enfin il y rapporte également le 7'rombidium cornigerum de Hermann (Apterol. pl. 2, fig. 9). E. TROMBIDION (Trombidium.) Bouche ayant deux mandibules courtes, plates, ter- minés par un ongle crochu. Deux palpes saillans, cour- bés en dessous, munis d’un appendice mobile. sous leur = hbres ; lèvre pénicilligère; mandibules ensiformés, très lougues; corps entier; hanches très écartées ; pieds palpeurs (c'est-à-dire renflés à l'extrémité) ; celles de la dernicre paire .3es plus longues. Les larves ont six pattes et diffèrent aussi des adultes par la conformation de la bouche. M. Dugès à fait con- naître aussi deux espèces nouvelles : le‘RxyNcHoLoPHE cENDRÉ. Rhyncholopheus cinereus Dug. Ann. des Sc. nat. 2° série. t. 1. pl 31. pl. 1. fig. 7 à 12, et le R. roucISSANT. R. rubescens Dug. op. cit. p. 33. | he Tome V. jS Se 6 82 HISTOIRE DES ARACHNIDES. sommet. Quatre yeux pédiculés : deux sûf thäque pédi- cule. ° Corps ovale, presque carré , comme divisé en deux par un ones au milieu. Huit pattes. Os mandibulis duabus, brevibus, cCompressis, ungue uncinato terminatis. Palpi duo exsertt, INCUTVX , appendice mobili infra apicem instructi. Oculi quatuor, le k duo utrinque in eodem pedunculo. | Corpus ovatum , subquadratum ; medio coarctarurh, ên düas partes veluti divisumn. Pédes octo. | Onsenvamidns!/—, Les Trombidions sont des Acarides ter- restres, vagabondes, fôrt agiles dans leurs mouvemens, la plupart d’un rouge éclatant, et les moins petites de cette fa- mille. Quoique souvent assez difficiles à distinguer des Éry- thrées, et que leur corps soit sans segment réel, l’étranglement de ce corps le partage transvérsalement en déux partiés : l'une, antérieure, plus élevée et plus fermé; l’autre, posté- rieure , plus molle et moins large, offre un moyen de les re- connaître au premier aspect. Le corps de ces Acarides est velu dans la plupart et un peu;déprimé. Lés deux premières paires de pattes sont fort écartées de deux paires postérieures. ['Hérmann avait fait entrer dans ce gehre des espèces fort disparates, mais les caractères que Lamarck ÿ assigne en ren- dent les limites plus naturelles , et serapprochent beaucoup de ceux employés par M. Dugès. Ce dernier auteur définit ce genre de la manière suivante : Acarus de la famille des Trom- bidiés ayant les palpes grands et libres , les mandibules ungui- culées ; la portion antérieure du corps AOTRAES avant-lrain par Dugès), mobile, et portant les yeux, la bouche et les deux premières paires de pieds ; la portion postérieure , beaucoup Fa plus grande, velue et renflée, portant les deux dernières paires de pattes; pieds palpeurs Ce est-à-dire renflés à l'extrémité } enfin ceux de la première paire les plus longs. M. Dugès a con- staté que, dans le jeune âge, ces Arachnides n'ont que six pattes et sont parasites, a 1% # TROMBIDION. 83 + ESPÈCES. « 1. Trombidion colorant. 7 rombidium tinctorium. T. ovatum, hirsutum, rubrum , posticè obtusum ; tibiis anterioribus pallidioribus. F. Acarus tinctorius, Tan. | " f Trombidium tinctorium. Fab. 2. p. 398. Aéarus araneoides, Pal. Spicil. Zool. fase. 9. p. 42. t. 3.f. 17. Trombitium tinctoriti. Lat. Gén. 1. p. 145; * Ejusd. Règne anim. 4. 4. p. 284. Habite en Guinée, etc.; ses poils sont barbus sur les côtés. Trombidion satine. Trombidium holosericeum. T. subquadratum , depressum , coccineum salibus papillaribus. Acarus holosericeus. Lin. Géoff. 2. p. 624. n° 7, Trombidium holosericeum. Fab. Syst. 2. p. 308. Lat. Gen. 1. p. 146. Herm. Apt. p. 21. pl. 1.f.2. étpl. 2. f. r. * Latr. Règne anim. t. 4. p. 284. Habite en Europe, dans les jardins, les prés, parmi les herbes, sur les arbres. 11 est commun au printemps. Etc. Ajoutez le Trombidium fulisinosum, Merm. Apt. pl..1. f. 3; le Tr, bicolor du même, pl. 2.f. 2; et le Tr. assimile, pl. 2. f. 3; le Tr. cur fines pl. 2: f4 etc. , tomentosum ; pilis dor- * Ajoutez aussi le Trombidium elongatum. si Ann, des sc. nat. s“sérié: t. 1.p: 30. * Lé Tromb. glabrum, Dugès. loc. dit. * Tr. trimaculatum. Herm. pl. 1. fig. 6. Hahn. t. 2. p. 64. pl. 66. fig.-:155; ete. [Legenre Rarpmienarue Raphignathus (Duvès)estun dé- membrement des thrombidiées de Hermann, éta éteétabli d'après une espèce nouvelle le: Raph. ruberrimuis D.(Ann. des Sc. nat., 2° série; t:, (p.122), dontde corps ést ovale sans division, et terminé en-aYänt'par un petit bec co- nique formé par une lèvre tniangüulaireét ténférmant un double bulbe charnu qui. donne insertion à deux aci- cules légèrement récourbés, garnis chacun d’une soie raide ; les palpes sont fort grands, bien renflés; les deux 6. 84 HISTOIRE. DES -ARACHNIDES. yeux ne sont pas pédonculés; enfin les hanches sont con- tiguës, Dans le jeune âge ces Acarus n’ont que six « pattes. ] + Genre MÉGAMÈRE. (Megamerus). Le genre Mégamère de M. Dugès appartient aussi à la famille des Trombidiées et prend place comme le précé- dent dans la division des Brevitarses. Il présente les ca- ractères suivans : Palpes unguiculés; mandibules en pinces, longues et libres ; corps rétréci; hanches distantes ; pieds marcheurs ; leur cuisse très grande et leur 7. article court. Larve hexapode et semblable à l'adulte. Esp. — Megamerus longipes. Dugès. Ann. des Sc. nat. 2° série. t. 3. p. 51; Trombidium longipes. Hermann. Apter. Megamerus inflatus Dugès. Op. cit. Megamerus ovatus Dugès. Op. cit. p. 52. pl. 8. fig. 43. Megamerus celer Dugès. Op. cit. p. 53. pl. 8. fig. 46; Trombidion celer Hermann, Apterol. | Etc. enre PACHYGNATHE. Pachygnathus. Ce genre est très voisin du précédent ; il appartient aussi à la division des Trombidiées Brevitarses, et a égale- ment les mandibules en pince, mais s’en distingue par la brièveté des palpes. Voici les caractères que M. Dugès y assigne : Palpes coniques à pièces unguiculés ; mandibules épaisses, chéliformes, corps entier et atténué antérieure- ment; hanches distantes; pieds marcheurs, ayant leur sixième article le plus long, et le septième le plus court ; ceux de la première paire les plus longs et les plus gros. Ce genre ne comprend encore ‘qu'une seule espèce, le PacHy@NATHE veLu. Dugès. Ann. des Sc, nat. 2e série. t.2. p. 54. pl. 8. fig. 52-54. | RSR \ : ANOSTOME. 85 ANOSTOME. (Anostoma.) Les Acarides aquatiques semblent ne différer des autres Acarides que par le milieu qu'elles habitent; car on ne.leur. connaît point de caractère général bien home qui les en distingue. Elles pourraient donc rentrer, soit dans les genres déjà établis pour celles qui vivent Fo l'air, soit dans le voisinage de ces genres, où elles en formeraient de particuliers. Cependant, comment respirent-elles? vien- nent-elles de temps en temps à la surface de l’eau repren- dre de l'air? Il paraît que, comme les autres, ces Acarides sont fort nombreuses ettrés diversifiées. Muller en a faitconnaîtreune cinquantaine, auxquelles il a donné le nom d’Aydrachne ou araignée d’eau; mais il ne nous a point donné de dé- tails suffisans sur les caractères de leur bouche. Ces Arach- nides ont le corps très mou, en général subglobuleux, elliptique ou ovale, et paraissent toutes errantes dans les eaux. Voici les trois coupes génériques formées parmi elles, par M. Latreille. [Cette division, désignée par Latreille sous le nom de Fydrachnelles (Règne anim. t. 4. p. 289), correspond à- peu-près à la famille des Fydrachnees de M. Dugès. Voy. le tableau page 60.1] HYDRACHNE. (Hydrachna.) Bouche ou sucoir avancé en bec conique, composé de trois lames étroites réunies, dont les deux latérales sont recues dans l'inférieure. Point de mandibules. Deux palpes avancés, arqués, subcylindriques, articulés, ayant un ap- pendice mobile sous le dernier article. Corps mou, globuleux. Huit pattes natatoires. 86 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Os vel haustellum in rostrum conicum +porreclum ; la- mellis tribus angustis coalitis : duabus lateralibus in infimä recentis. Mandibulæ nullæ. Palpi duo porrecti, inflexo- arcuati, subcylindrici, articulati; appendice PUBS 6 articulum ultimum inserto. Corpus molle, globulosum. Pedes octo natatorii. OssEervarions. — La bouche des Hydrachnes offre un suçoir en bec Saillant, et n’a point de mandibules , car les trois lames du suçoir paraissent plutôt le résultat d’une lèvre inférieure modifiée , qui reçoit deux mâchoiïres qui le sont aussi, Les deux palpes de ces Acarides sont analogues à ceux des Frythrées et des Trombidions, etsemblent chélifères. Les Hydrachnes sont fort petites, difficiles à observer et à étudier. ‘Il y a lieu de croire que plusieurs de celles de: Muller pourront se rapporter à ce genre. [ M. Dugès restreint ce genre aux Hydrachnés, qui ont le troi- sième article des palpes le pluslong de tous, un bec de la lon- gueur des palpes et des lames aigues pour mandibules. Il a étudié avec soin les métamorphoses de ces Acariens, qui, dans l’état de larve , n’ont que six paites , et vivent librement dans l’eau, puis passent à l’état de larve , .et restent ‘pendant ce temps fixés en parasites sur des insectes aquatiques, et, après avoir subi leur dernière métamorphose ( sous la peau de la nymphe') muent encore une fois avant que d'arriver à l'état adulte. E. ESPÈCES. Hydrachne géographique. Rene geographica. H. nigra ; maculis punctisque coccineis. Lat. Hydrachna geographica, Mull. p. bo. t. 8.f. 3—5. Latr. Gen. 1. p. 159. et Hist. nat. etc. 8. p. 33. pl. 67. f. 2—3. Trombidium geographicum. Fab. Syst. 2.p. 405. * Hyidrachna geographica. Hahn. Arachniden. v. 2. p. 49. #8 jo. fig. 134. Habite dans les eaux douces. Eile est plus grande que os autres, * Il paraît que l’Arachnide-parasite à six pattes, dont M. Audouin a formé le genre Aclysia (Mém. de la soc, d’Hist. nat. de Paris, t. 1. CLAUSILIE, 87 pl. 5. fig. a. Lat. Règn. anim. de Cuvier. La p. 290. etc.) est la nymphe de cetie espèce d’Hydrachne. (1) «. Hydrachne ensanglantée, Hydrachna cruenta, H. sanguinea; pedibus œqualibus. Lai. Hydrachna cruenta. Mull, p. :63.tab. 0. f. x. Latr, Gen. 1.p. 159. : Trombidium globator. Fab. Syst. 2. p. 403. * Hydrachna globula. Dugès. Ann. des sc. nat. 2° série. t. I. pl. 162. pl xx. fig. 41— 56. * Hydrachna chrysis. De Theis. Ann. des sciences nat. 1"° série. t. 27. p- 58. pl. 1. fig. 1. Habite les eaux des fossés , les terrains inondés. * M. Dugès rapporte à cette espèce le Hydrachna globulus deHerm. (Mém. Apterol. p. 56; Hahn. Arach. t. 2. p. 51.pl. 59.f. 157), mais Hahn Ven distingue de ees Arachnides. pl. 59. fig. 137). + Ajoutez: Hydrachna miniata. Hahn. op. cit. pl. 39. fig. 196. * Hydrachna raripes. Hahn. op. cit. p. 52. pl. 59. fis..138, ELAIS, (Elais). Bouche ayant deux mandibules aplaties, terminées par un ongle crochu et mobile. Deux palpes allongés-coni- ques , subtriarticulés , arqués et pointus au sommet. Qua- tre yeux. A ‘Corps arrondi-globuleux. Huit pattes. Os mandibulis duabus depressis, apice ungue 'uncinato mobilique instructis. Palpi duo elongato-conict , ‘subtriarti- culati, apice arcuati, acuti. Oculi quatuor. Corpus rotundato-globosum. Pedes octo. (x) Voyez les observations de M. Dugès ( loc. cit. p. 196. IL ést probable que l’Ac}ysia Mannerheimi ( Audouin, Ann. des So, nat; zr° série, t:.2, p. 497.) est la nymphe de quelque au- tre espèce de ce genre. 88 HISTOIRE DES ARACHNIDES. - OBsERvVATIONS. — Les Ælais ont les mandibules des Trombi- dions ; mais leurs palpes sont sans appendice sous leur extré- mité , et leur corps, presque globuleux, n’est point divisé par un étranglement. Comme les autres Acarides , elles ont la tête, le corselet et l'abdomen confondus," sars distinction d’anneaux. Leur bouche n'offre point de suçoir comme dans les genres hy- drachne et limnochare. [ Ces Acariens ont ure Be molle , des palpes terminés par un doigt renflé et épineux, la bouche formée d’un trou rond et cilié situé au milieu de la base de la lèvre, des yeux très rap- prochés , des hanches étroites disposées en quatre groupes fort écartés les uns des autres , et dans lesquels la troisième et la qua- trième hanches ne se touchent que par leur extrémité interne ; enfin la vulve consiste en une fente longitudinale à seine bordée et dépourvue des plaques crustacés qu’on remarque chez les Diplodontes. : E. ESPÈCES. 1. Elais étendue. Ælais extendens. Hydrachna extendens. Mull. hydr. p. 62. n°3r.t. o.f. #: Oliv. Dict, n° 11. Trombidium extendens. Fab. Syst."2. p. 406. Elais extendens, Lat. Gen. 1.p. 158. * Dugès, Ann. des sc. nat. 2° série. t. 1. p. 156. pl. 10. fig. 24—34. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. Elie est rouge , a le corps glabre,et ses pattes postérieur es restent étendues pendant la natation, * Suivant M. Dugès, l’Hydrachna A de M. de Théis (Ann. des sc. nat. 1, 27..p. 56.4pl. z. fie. 2) parait appartenir à ce genre. LIMNOCHAME. (Limnochares.) Bouche à suçoir court, à peine saillant. Point de mar- dibules. Deux palpes courbes pointus au sommet, dé- pourvus d ‘appendice. L2 | LIMNOCHARE. 89 Corps ovale, déprimé. Huit pattes; les quatre posté- rieures écartées. Os rostro brevi, vix prominulo. Mandibulæ nullæ. Palpi duo incurvati , apice acuti : appendice nullo. Corpus ovale, depressum. Pedes octo : posticis quatuor remotis. Osservarions. — Les Limnochares , ayant la bouche plus imparfaite ou moins avancée en développement que celle des Hydrachnes , semblent rentrer dans le voisinage des Smaris. Ils sont, comme ces derniers, sans mandibules, et munis de palpes simples ; maisiis sont aquatiques. [ M. Dugès définit ce genre de la manière suivante : Acariens de la famiile des Hydrachnés (Voyez page 60), ayant les palpes très petits, filiformes et terminés par un cinquième article très petit et unguiforme; bec cylindrique et grand ; corps mou; yeux rapprochés ; hanches cachées sous la peau; celles des deux paires antérieures plus grandes que les autres; pieds armés de deux griffes terminales très grandes et rétractiles; larves ter- restres , parasites et ne ressemblant pas aux adultes. E. ESPÈCES. 1. Limnochaïre satiné. Limnochares holosericea. L. corpore ovato rugoso molli; oculis duobus nigris. Lat. Acarus aquaticus. Lin. Trombidium aquaticum. Fab. Tique rouge satinée aquatique. Geoff. 2. p. 625. n° 8. Limnochares holosericea. Latr. Gen. 1. p. 160. Hydrachna impressa ejusd. Hist. nat., etc., 8. p. 36. pl. 67. f. 4. Limrochares aquaticus. Dugès , loc, cit, p. 159. pl. 11.f. 33—40. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes des marais. Il a les pates courtes, et des points enfoncés sur le corps. 2, Limnochare mollasse. Limnochares flaccida. + TL. corpore sanguineo flaccido mutabili ; pedibus longis : posteriori- bus longioribus. Trombidium aquaticum, Herm. Apterol. p. 3 phit. ft. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. * M. Dugès regarde cette Arachnide comme ne différant pas spécifi= quement de la précédente, 90 | HISTOIRE DES ARACHNIDES, + Genre ATAcE, Atax. Le nom d'Aiax, primitivement employé par Fabricius pour désigner les Acariens auxquels Muller a donné plus tard le nom d'Hydrachnes , a été conservé par M. Dugès, mais en y donnant une acception plus restreinte. Ce na- turaliste range dans le genre Atace, ainsi circonscrit, les Arachnides de la famille des Hydrachnés, ayant le corps ovoide assez ferme. et lisse; la fente génitale bordée de deux plaques sur chacune desquelles se montrent trois tubercules transparens, lisses, arrondis, assez gros en forme de stemmates; les hanches antérieures en partie con- uguéës sur la ligne médiane, serrant la lèvre entre elles et formant ainsi ensemble un groupe unique; les deux groupes des hanches postérieures écartés; la quatrième hanche extrêmement large, contiguë à toute la iongueur de la troisième; des palpes dont le quatrième article est fort long, atténué, un peu excavé vers le bout pour rece- voir le cinquième article dans l'extrême flexion; ce cin- quième article en forme de doigt pointu; les mandibules formés d’un corps épais , creux, coupé en bec de plume à son extrémité postérieure, tronqué au bout antérieur, sur lequel s'articule et se fléchit vers le haut un grand et fort crochet ou ongle peu courbé, et fendu ou creusé en canal, pour loger en partie et’soutenir cette mandibule ; enfin une lèvre en cuilleron, bifide en avant. M. Dugès rapporte à ce genre les espèces suivantes. Hydrachna histrionica. Herm. Mém. apter. p. 55. pl. 3. fig. 2. 4taæ histrionicus, Dugès. Ann. des sc. nat. 2e série. t. 1.p. 246. pl. 10. fig. 13. Hydrachna histrionica. Hahn. Arach. 1. 2. p. 50. pl. 50. fig. 155. Hydrachna runica. Théis. Ann. des sc. nat, 1°° série, t,.27. p. 60, pl. r. fig. 2. DIPLODONTE. 91 Hydrachna lutescens? Herm. Apter. pl. 6. fig. 7. ÆAtax lutescens. Dugès, loc, cü. + Genre DrrLovonrs. Diplodontus. Le genre Diplodonte de M. Dugès est très voisin du précédent et a pour caractères : des mandibuies offrant en opposition au crochet mobile une dent aiguë, droite et im- mobile; des palnes dont le quatrième article se termine par une pointe évalant le cinquième en longüeur ; des hanches peu larges, disposées en quatre groupes séparés et dont les postérieurs offrent entre la troisième et la quatrième han- che une demi-divergence en dehors; enfin une plaque génitale, bivalve, granulée et en forme de cône dont la pointe est dirigée en avant, On trouvera dans le Mémoire de M, Dugès des détails intéressans sur les mœurs et sur les métamorphoses. d'une espèce de ce genre : le Drrro- BONTE SCAPULAIRE (1).-Scapularis, Dug. Ann. des sc. nat. 2°série, t. 1, p. 150. pl. 10, fig. b-12). Il décrit aussi deux autres espèces nouvelles sous les noms de D. Félipeède (Dug. loc. cit., p.148, pl. 10, fig. 1-4), et de D. Menteur (loc. cit., p. 149). 7 + Genre ARRÉNÔRE. Arrenurus. M. Dugès range dans ce genre les Hydrachnés, dont le mâle a lecorps'terminé par une sorte de queue ; ils ont la bouche située en dessous , formée d’une lèvre petite et pa- raissant être percée d’un trou rond comme chez les Élaïdes dont ils se distmguent par la hbrièveté de leurs palpes sub- Chéliformes, par leurs yeux écartés et par plusieurs autres Caractères. | / 92 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Le type de ce genre est l’A4rrenurus virdes. Dugès (An- nales, t. 1, p.155, pl. 10, fig. 18-23). M: Dugès y rapporte aussi l'Hydrachna cuspidator , Muller (op. cit.); et l'Hy- drachna albator du même { op. cit.), dont l'Hydrachna testudo de Ferussac ( Ann. du Museum, t. ) paraît être la femelle. LES PHALANGIDES. Bouche munie de mandibules tres apparentes et coudees ou composées de deux ou trois pièces : la dernière etant tou- jours didactyle ou en pince. Abdomen segmente. Comme les Acarides, les Phalangides ont le tronc et l'abdomen confondus en une seule masse, ei leur tête y est'intimement réunie. Mais toutes les Phalangides ont dés mandibules, et ces parties de leur bouche, au heu d’être sans articulations ou d’une seule piéce comme celles de certaines Aoarides, sont coudées ou composées de deux ou trois pièces dont la dernière est toujours didac- tyle ou en pince. Ces mêmes mandibules sont tantôt sail- lantes au-devant du tronc, et tantôt ne forment point de saillie. Les Phalangides ont deux palpes filiformes de cinq ar- ticles, dont le dernier se wrmine par un petit onglet; deux mâchoires formées par un prolongement de l’article inférieur des palpes ; souvent aussi quatre mâchoires de plus, qui sont.le produit d’une dilatation de la hanche des deux premières paires de pattes; une lèvre inférieure avec un double pharynx. Ces Arachnides ont deux yeux distincts; le corps ar- rondi ou ovale.avec des apparences d'anneaux où de plis sur l'abdomen, au moins en dessous; leurs organes TROGULE. 93 sexuels placés sous la bouche; et toujours huit pattes souvent très longues. La plupart de ces animaux sont agi- les , vivent à terre sur les plantes ou au bas des arbres, et quelques-uns se cachent sous les pierres. On les divise de la manière suivante. (1) Mandibules non saillantes. Trogule. (2) Mandibules saillantes. Ciron. Faucheur. TROGULE. (Trogulus.) Bouche cachée sous un capuchon en saillie antérieure- ment. Deux mandibules coudées, biarticulées, courtes, chéliferes au sommet. Palpes filiformes. Deux yeux pres- que sessiles, dorsaux , un peu écartés. Corps ovale-elliptique , aplati. Huit pattes. Os sub cucullo antice prominente textum. Mandibulæ duæ breves, geniculatæ, biarticulatæ , apice chelaiæe. Palpi f- liformes. Oculi duo subsessiles, dorsales , remotiusculi. Corpus ovato-ellipticum , depressum. Pedes octo. OservaTioNs. — Le Trogule, type d’un genre établi par M. Latreille, et dont on ne connaît encore qu’une espèce, est remarquable par l'extrémité antérieure du corps, qui s’avance sous la forme d’un capuchon, et recouvre ou recoit dans sa cavité les différentes parties de la bouche. Ce capuchon, un peu étroit , s’avance comme un bec obtus ou tronqué. ESPÈCE. 1. Trogule népiforme. Trogulus nepæformis. Lat. Gen, 1, p.141. tab. 6.f, 1. 94 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Phalangium tricarinatum. Lin. Phalangium cariratum. Fab. Syst. 2. p. 431; Habite lé midi de la France, l’Éspagne, sous les pierres. j CÆCULE. ee M. Léon Dufour a établi sous ce nom ‘un genre nouveau qui prend place auprès des Trogules et qui établit le passage entre ces Arachnides et es Acariens. La bouche des Cæcules est tout-à-fait inférieure et placée dans le chaperon comme chez les Trogules : on y voit une lèvre inférieure demi circulaire et deux man- dibules qui paraissent être terminées par un seul cro- chet; mais on n'y à pas troûvé de palpes: Il n'y a pas d'yeux distincts. Le corps est ovalaire, déprimé, glabre , et garni en dessus d’une plaque qui représente une sorte de OT Enfin Îles pattes, au nombre de huit, sont uniquement ambulatoires , de longueur médiocre et ter- minées par un tarse uniarticulé, armé de deux ongles simples : le type de ce genre est le CÆGuLE PIEDS HÉRISSÉS, C. Echinipes, L. Dufour, Ann. des se. nat. 1!" série, t. 25, p. 296, pl. 9, fig. 1-5. E. érmON. (Siro) Bouche à découvert. Deux mandibules grèles, biarticu- lées, saillantes, presque de la longueur du EOtES, en pince au sommet. Deux palpes très. grêles, saillans, à cinq ar- ticles. Deux yeux écartés, tantôt os Le tantôt sessiles. Corps ovale. Huit pattes. Os detectum. Mandibule dur .graciles.; biarticülatæ , exsertæ, longitudine ferè corporis, apice chelatæ. Palpi BULIME. 05 duo gracillimi, exserti, quinque articulati, Oculi duo inter se distantes, modd pedunculo tmpositi, modd sessiles. Corpus ovatum. Pedes octo. Osservarions. — Les Cirons, comme les Trogules, appar- tiénnent sans doute aux Phalangidés, puisque leurs mandibules sont biarticulées , néanmoins par la forme de leur corps et par leur petite taille, en général, même par leurs pattes de Jongueur médiocre , ils semblent tenir encore aux Acarides. Les mandibules et les palpes très longs des Cirons les distin- tinguent facilement des Trogules. Ils ont deux mâchoires. étroites. 1. Ciror rougeàtre. Siro rubens. S. pallidè ruber ; pedibus dilutioribus breviuseutis. Siro rubens. Latr, Gen. 1. p. 143. tab. 6, f, 2. Ejusd, Hist. nat., etc., vol. 7. p. 329. * Ejusd. Règ. anim. t. 4. p. 285. ap” Habite en France, au pied des arbres, entre les mousses. 2, Ciron crassipède. Siro crassipes. S, castaneus; pedibus secundi paris crassioribus. Acarus crassipes. Hérm. Apterol. p. 80. pl. 3. f. 6 et pl. 9: fig. q. * Griffth. Anim. Kingd. arach, pl, 25. fig. 5. Ë Habite en Europe, entre les mousses. 3, Ciron testudinaire, Siro testudinarius. S, castaneus , depressus ; pedibus primi paris lorgissimis. Acarus testudinarius. Her. apter. p. 80. pl, ). LT: * Gamasus testudinatius Dugès, Ann. des!Sc, nat, 2, série, L. 2. p. 25. Habite én Allemagne, sous le lichen d'Islande, FAUCHEUR. (Phalangium.) Deux mandibules grèles, coudées, saillantes, plus cour- tes que le corps, en pince au sommet, Deux palpes fili- formes, simples, de ciq articles : le dernier en crochet. Plusieurs paires de mächoires. Deux yeux posés sur un tubercule commun. 96 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Corps suborbiculaire, à tête, corselet et abdomen ré- unis , à peine distincts. Huit pattes grèles et fort longues. Mandibulæ duæ graciles, fractæ , exserte , corpore bre- viores, apice chelatæ. Palpi duo filiformes, simplices , quinque articulati : articulo ultimo uncinato. Mazxillis pluribus paribus. Oculi duo dorsales tuberculo._ communi zINpOSLL. Corpus suborbiculure : capite thorace abdomineque co- adunatis , vixædistinctis. Pedes octo graciles , prælongi. OBSERVATIONS. — Par leur aspect, les Faucheurs rappellent l'idée des Araignées, et en ont toujours été rapprochés ; mais on les en distingue facilement, d’abord par leur corps sub- globuleux ou orbiculaire, et parce que leur. corselet n’est point séparé de l'abdomen d’une manière distincte. Ils n’ont d’ailleurs que deux yeux qui sont fort rapprochés et élevés sur un tuber- cule qui semble dorsal. Leurs pattes , longues et grèles, don- nent encore des signes d’irritabilité quelque temps après qu’on les a arrachées. Ils ont , en général, leurs tarses grèles et mul- tiarticulés. Les faucheurs nefilent point, vivent de proie , et se rencon- trent par terre, sur les plantes et sur: les murs. [Le genre Phalangium a été beaucoup subdivisé par les Ento- mologistes modernes ; Kirby n’y a conservé que les espèces dont les palpes sont filiformes et sans épires , les pattes rap- prochées et à hanches semblables et contigués à leur naissance, le corps ovoide ou orbiculaire, et l’abdomen lisse. Cette ré- forme a été adoptée par Latreille et par Perty , qui a publié dans l’ouvrage de Spix et Martius sur le Brésil, un travail con- sidérable sur les Phalangides. E. ESPÈCE. 1. Faucheur des murailles. Phalangium opilio. Ph. corpore ovato, griseo-rufescente, subtus albo; tuberculo oculi- Jero spinulis coronato. Phalangium cornutum. Lin. Fab. Syst. 2. p. 430. masc: Phalangium opilio. Lin. Fab. Syst. 2. p. 429. (/emina.) £ Phalangium opilio. Lat. Gén. £.p. 137. FAUCHEURS, 97. Le faucheur. Geoff. 2. p. 627. pl. 20. f. 6, n, 0. mas, p. femina. * Latreille. Biographie des faucheurs. p. 377. — Règne anim. de Cuvier. t. 4. p.281. * Phal. cornutum. Hermann. Mem. apterol. p. 08. pl. 7. fig. o.P. Q. et pl. 9. f.K; Ph. parietinum (fem.) p. 102. pl. 8. f. 6. U. = Treviranus. Vermischteschriften B. 1. t. 1. f. 1=5. * Perty. Delectus animalium articulatorum quæ in itinere per Bra= siliam collegerunt Spix et Martius. p. 203. Habite en Europe. Fort commun. 2. Faucheur rond. Phalangium rotundum. Ph. corpore orbiculato-ovali, supra rufescente , tuberculo oculifero - lævi. ; Phalangium rotundum. Lat, Gen. 1, p. 139. Phalangium rufum. Herm. Aptérol. p. 109. pl. 8.f, r. * Perty. pl. 203. Habite en France, dans les bois, les lieux couverts, 3. Faucheur à quatre dents. Phalangium quadridentatum. Ph. corpore ovali, depresso, obscurè cinereo ; tuberculo oculifero basi tantum spinoso. Phalangium quadridentatum. Fab. Suppl. p. 293. Phalangium quadridentatum. Lat, Gen. 1. p.140. * Herb. 3e part. p. 13. * Léon Dufour. Ann. des Sc. nat, t: 22. p. 388. * Perty. op. cit. p. 402. Habite en Ffance, sous les pierres. . Etc. | | + Ajoutez plusieurs espèces décrites et figurées par Herbst, par M. Sa- vigny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte (Arach, pl. 9-) par Léon Dufour, dans les Annales des Sciences naturelles (1re série, t. 22.) etc. par Griffith dans sa traduction anglaise du Règne animal de Cuvier. — [ Plusieurs genres nouveaux ont été établis aux dépens des Arachnides qui, dans la classification de Lamarek, rentreraient dans la division des Faucheurs: tels sont té groupes suivans, + Tome LE 7 98 ‘ HISTOIRE DES ARACHNIDES. + Genre Gonorerte. Gonoleptis. Le genre Gonolepte, établi par Kirby, comprend les Phalangides dont les palpes sont épineux, les pattes pos- térieures éloignées des autres, et à hanches grandes sou- dées entre elles , et 1antôt épineuses, tantôt mutiques, le céphalothorax CR et épineux en arrière, et enfin l'abdomen caché en entier. Le type de cette division est le: Esp. Gonoleptis horridus. Kirby. Trans. ofthe Linn. soc: of London. vol. 12,p. 452. pl. 22. fig. 16. Ajoutez G.-aculeatus. Kirby: loc. cit. G. spinipes. Gray ap. Griffith. Anim. AA Arach. pl. 20, fig. 1; Perty. p. 205. pl. 39. fig. 12. G. armatus. Perty. loc. cit. pl. 39. fig. 13. G. chilénsis. Griffith. Op. cit. pl. 20. fig. 2 ; Faucheur acanthope. Quoy et Gaim. Voy. de l’Uranie. pl, 82. fig. 2 et 3, Etc. + Genre Goniosome. Goniosoma. Ce genre est caractérisé par des palpes épineux et beau- coup plus longs que chez les précédens ; des pattes très Jongues et subégales, celles de la dernière paire éloignées des autres et des hanches mutiques; le céphalothorax est triangulaire ou subtriangulaire, et épineux en arrière et sur les côtés ; abdomen caché en entier. Esp. Goniosoma varium. Perty. P. 208. pl, 10. fig. 4. G. squalidum. Perty. Etc, + Genre Cosmère. Cosmetus. Perty range dans ce genre les Phalangides qui ont les palpes mutiques et courts; les mandibules recouvrantes; les pattes longues, grèles , subégales, celles:de la dernière FAUCHEURS. C 99 paire écartées des autres, etles hanches mutiques ; enfin le corps D pr PL un peu SRE, et l’abdo- men caché. Esp. Cosmetus pictus. Perty. p.208. pl. go. fig: 5: »A Etc. : ty REA + Genre Discosous. Discosoma. Ceite diysion générique établie par le même auteur, comprend G les Phalangides dont les palpes sont courts et mutiques comme : se le genre précédent ; dont les pattes sont assez longues, égales et à hanches muftiques , et dont le céphalothorax est orbiculaire et mutique. Esp. Discosoma cincta, Pertyÿ. p. 209. pl. 40. fig. 6. + Genre Osrracinre. Ostracidium. Le genre Ostracidium de Perty se compose des Phalan- gides qui ont ies palpes épineux; le céphalothorax dé- primé, clypéiforme , rétréci en ayant, tronqué et mutique en arrière ; l'abdomen caché en entier par le céphalotho- rax; les pattes assez courtes, celles de la dernière paire éloignées des autres, et les hanches renflées et épineuses. Esp. Ostracidium ad Perty. p. 206. pl. 40. fig. 1. ©, succineum. Ejusd. p. 202. 8 Genre rende es Les Eusances du même auteur sont des Phalangi- des dont les palpes sont épineux comme chez les pré- cédens, mais dont le corps: est suboyale, convexe et épais ; l'abdomen en partie caché par. le céphalothorax , 7e 400 HISTOIRE DES ARACHNIDES. et épineux ou tuberculeux en arrière, enfin dont les pattes sont inégales, les postérieures es des autres, et les hanches mutiques. Esp. Eusarcus grandis. Perty. op. cit. p. 206. ai 40. fig. 2. Eusarcus pumilio. Perty. p. 203. + Genre Srvene. Stygnus. Enfin le genre Stygnus du même offre les caractères sui- vans : palpes épineux, mandibules grandes et épaisses, pattes inégales , les postérieures éloignées des autres, et les han- ches mr vers le bout et légèrement é épineuses ; cépha- lothorax épineux en arrière, abdomen en majeure partie caché par le céphalothorax. Esp. Stygnus armatus. Pertyÿ. p. 207. # 4o. fig. 3. E. LES PYCNOGONIDES. Corps allonge, partagé en quatre segmens distincts. Huit pattes pour la locomotion dans les deux sexes ; en outre 3 dans les femelles, deux fausses pattes pour porter les œufs. Quatre yeux lisses , situés sur ur tubercule. Les Pycnogonides forment, parmi les Arachnides exan- tennées trachéales, une petite famille très singulière, qui ent d'une part aux Faucheurs avec lesquels Linné l'avait réunie , et de l’autre, qui semble se rapprocher par ses rapports, de certains Crustacés, tels que les Cyames et les ‘Chevroles. Effectivement, au tea d’être intermédiaires entre les Faucheurs et les Faux-Scorpions, les Pycnogo- nides nous paraïssent présentér un rameau latéral, avoi- sinant les Faucheurs, et qui se dirige Vers les Graétaéés NYMPHON. I10E qui viennent d'être cités; mais il ne s'ensuit päs que ce soit de ce rameau que les Crustacés tirent leur origine. _Ces singulières Arachnides vivent dans la mer. Leur corps est allongé, linéaire, divisé en quatre segmens dis- tincts , dont le premier, qui tient lieu de tête, se termine par une bouche tubulaire avancée, ayant au moins des palpes et souvent aussi des mandibules. Ce premier seg- ment offre sur le dos un tubercule portant, de chaque côté, deux yeux lisses. Le dernier segment du corps est petit, et se termine en cylindre percé.d'un petit trou à son extrémité. Comme ces animaux n'offrent point de stigmates particuliers, c’est probablement par l'extrémité postérieure du corps (1) qu'ils respirent. [Les Pycrogonides nous paraissent avoir plus d’ana- logie avec ‘les nes qu'avec les Arachnides, et nous croyons que c'est dans la classe formée par les premiers, “qu'il faudrait les ranger. C'est aussi l'opinion de M. Walckenaer, qui a décrit avec soin le structure extérieure de quelques-uns de ces animaux (Voyez ses mémoires sur les animaux sans vertèbres, première parlie), et nous avons signalé une ie remarquable dans la con- formation de leur tube digestif (Voyez le Règne animal de Cuvier, t. 4. p. 277, note). E. . Les Pycnogonides se trouvent parmi les plantes ma- rines, quelquefois sous les pierres près des rivages ; quel- quefois aussi sur des cétacés. On n'en connait encore que les trois genres suivans. NYMPHON. (Nymphum.) Bouche ayant un tube avancé, cylindracé- conique, (1) Ou plutôt par la peau. E. 102 HISTOIRE .DÉ,ARACHNIDES. tronqué ;' à ouverture triangulaire, Deuxmandibulés bi- articulées, terminées en pince. Dex PAU ne ar ticles. Quatre yeux. iront Corps étroit , linéaire, divisé.en. quatre srbinoile Huit pattes très Léo dâns les mâles; dix pattes dans: les femelles, dont deux fausses.et ovifères. | Séiis 28 Os me porrecio , cylindraceo-conico , truncato'; apertur& triangulari. Mandibule ducæ:biarticulatæ , apice: chelatæ, Palpi duo | quinquearticulati. Oculi iilions Corpus anguüstum , linearé | segmentis quatuor divisum. Pedes longissimr : * oclo in méicale, decem in feminis, LS rum duo spurir, oviferi. OgservaTions. — Quelque singulière que soit la forme des Nymphons, ce sont de véritables Arachnides, ayant de l’analo- gle avecles Faucheurs, ce qu'indiquent leurs yeux lisses ; po= sés sur un tubercule commun. Comme ces animaux ont ; des pattes très, longues et sont aquatiques, leurs mouvemens, ne peuvent.être que forts lents. | ESPÈCES. 204 L: Nymphon grossipède. Nymphum grossipes. JV corpore glabro; pedibus longissimis. Lat. Phalangium gr ossipes, Lin. N) ph grossipes. Fab. Syst: ent. 4. p. 417. Pycnogonum\grossipes, Mull./Zool.: dan. tab. 119. f. 5-9: Oth. Fab, Fauna groenl. p. 229.. * Nymphon grossipède. Lat. Hist. nat., ete., 7. p. 333. pl. 65,f.2: * Nymphon grossipes, Savigny. Mét. sur les animaux sans vértébres, première partie, p. 55. pl. 5. fig. 2. * Sabine. Append. du voyage du cap Parry. p. 47. Habite la mer de Norwège (et nos côtes). Ogserv. Le #ymphum gracile, lieach.Arach, Et , pl. 23. (*zool. miscel. t, 1. pl. 19. fig. 1 Latreille. Encyclop. pl. 337. fig..5. Griffith. {Anim. kinyd. Arach.pl..21. fig. 4),et.son Æmmothea caroliniensis, ibid, (*zool. miscel., t. 1. pl. 13. Lat. Encyclop. pl. 357, fig. 5) paraissent être deux espèces de notre genre. (t) RAR 0 nn un Pr nm Ne. (1) C’est dans le volume du Zoological miscelläny que NYMPHON: : 103 PHOXICHILE. 0 Bouche ayant un tube avancé, sbabninuel ‘et à deux mandibules, soit en griffes, soit didactyles. Point de pal- pes. Quatre yeux lisses. | Corps sublinéaire, divisé en quatre sepmens. Huit pattes | très longues dans les deux sexes. Dans les femelles deux petites pattes de plus , repliées en dessous. Os tubo porrecto ; subconico, mandibulisque Bus vel uriungulatis , vel chelatis. Palpi nulle, Oculi Quatuor sim- plices. . | À 2 Corpus sublineare , segmentis . quatuor dipisunrs Pedes octo longissimti in utroque sexu; duo prœterea parvulé spurti subius inflexi in feminis. Orservarions. — Les Phoxichiles ne mt différer des Nymphons que parce qu’ils n’ont point de palpes. Îls ont aussi leurs pattes locomotrices fort longues; maïs dans les ‘espèces observées, ces pattes sont hérissées de poils ou de spinules. Dans une espèce ; peut-être ce qu’on nomme des mandibules ne sont que des palpes ; dans ce: cas , les Phoxichles offri- raient , soit des palpes sans mandibules,, soit des. mandibules sans palpes , et leur genre serait toujours distinct. ESPÈCES. 1. Phoxichile spinipède. Phozichilus spinipes. | Ph. corpore glabro ; mandibulis . biarticulatis cheliferiss.. pedibus longissimis D Pycnogonum spinipes. Oth. Fab Fauna A ge D "232% , é, AT PTE PERRET US Leach 2 publié ces deux espèces dé Pycnogonides ;‘ son genre Ammothea diffère de celui des Nymphons, en ce que lés ap pendices chélifères, situés de chaque côté de la bouche, sont plus courts que. le bec, et ont le premier artiele très Petit. [ Ei r 4 … 104 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Phalangium aculeatum. Mons Act. soc, Linn. 9: p. 100, tab. 5 : EC NN An nymphum hirtum ? Fab. Syst. ent, 4. p. 417. * Sabine. op. cit. p. 48. Habite la mer de Norwège, près des rivages, Cette espèce parait: avoir de véritables mandibules sans palpes. 2. Phoxichile monodactyle. Phorichilus monodactylus. PL. corpore glabro ; mandibulis articulatis ungulo unico terminatis' o pedibus longis spinosis. : Phalangium spinosum. Mont, Act. soc. Linn. 9. P. 101, tab. 5.£ 7. Habite l’Océan boréal. Les mandibules ici ont plus de deux articles ne sont point en pince, et semblent palpiformes. Ce ne peut être? un des zymphum de nt d’après son caractère générique, * Ajoutez le Phoxichilus proboscideus. Sabine. op. cit. p. 48. PYCNOGONON. (Pycnogonum.) Bouche à tube simple, conique, tronqué, avancé; n'ayant ni mandibules, ni palpes distincts. Quatre yeux lisses, rapprochés. Corps allongé, un peu épais, rétréci postérieurement, divisé en quatre segmens : le dernier plus allongé. Huit pattes pour la locomotion, à peine plus longues que le corps. Os tubulo simplici conico truncato porrecto ; mandibulis palpisque nullis distinctis. Oculi quatuor simplices congestr. Corpus elongatum, crassiusculum, postice angustatum , segmentis quatuor divisum : ultimo longiore. Lee octo gressorit , corpore vix longiores. Ossenvarions. — Le Pycrogonon, qu'on a d’abord. regardé comme un pou, que Linné ensuite a rangé parmi ses Phalan-, gtum ressemble au cyame par son aspect , et appartient néau- moins aux Pycnogonides, parmi lesquelles il constitue un genre très distinct. ESPECES. x Pycnogonon des baleines. Pycnogonum balænarum, GALÉODE. 10 Lat. Gen. tp. 144. Fab. Ent. syst. 4. p. 416. Mull. Zool. dan. 189. 10—12. femina. Leach. Arachn. cephalos. pl. 23. Phalangium balænarum. Lin. , Habite l'Océan européen, près des côtes, sous les pierres, et se trouve sur les baleinés. LES FAUX -SCORPIONS. Le dessus du corps partagé en trois segmens, dont l’anté- rieur est plus grand et en forme de corselet. Abdomen très distinct et annele. Deux mandibules en pince. Deux palpes tres grands, en forme , soit de pattes , soit de bras chelferes. Les Faux-Scorpions tiennent- autant aux Phalangides que les Pycnogonides; mais ils continuent la série, et semblent, par leurs grands palpes, annoncer le voisinage des Pédipilies dont LE Scorpions font partie. Les Arachnides dont il s’agit se distinguent facilement des Phalangides, parce qu'elles ont l'abdomen bien dis- tinct du corselet. Elles n'ont point, comme les Pycnogo- nides, le corps linéaire, partagé en quatre. segmens, et deux AREA pattes dans les femelles. Leurs yeux sont au nombre de deux ou de quatre. Ces animaux sont terrestres. courent avec agilité, et ont la morsure.venimeuse, ou au moins malfaisante, On n'en connaît que les deux genres suivans. GALÉODE. (Galeodes.) Deux mandibules très: grandes, avancées, droites, ter- minées par de grandes pinces. Deux palpes Ain pé- 106 HISTOIRE DES ARAGHNIDES. diformes, plus longs que les mandibules,: obtusset sans crochets à leur extrémité. Deux mâchoires.. Lèvré infé- rieure ou langue sternale un peu saïllante entre les mà- choires. ps yeux sur un tubercule du corselet. Corps oblong, mou, velu. Abdemen distinct. Huit pat- tes : les deux antérieures sans crochets. Mandibulæ duæ maximæ, porrectæ , subparallelæ , che- lis validissimis terminatæ. Palpi duo filiformes , pedifor- mes, mandibulis longiores ; apice obtusi exungulati. Maxil- læ duœ. Labium (lingua sternalis, Sav.) inter maxillas subexsertum. Oculi duo thoracis tuberculo impositi. Corpus oblongum , molle ; villosum; abdomine distincto. Pedes octo : de anticis apice muticis.. >) OssEnvarions. Le genre des Galéodes, établi par Olivier embrasse des Arachides fort remarquables par les deux man- dibules grandes et épaisses qui s’avancent antérieurement, et par leurs’ palpes, qui ressemblent à des pattes antérieures. A. l'aspect de ces animaux , on leur attribuerait dix pattes , dont les quâtre antérieures seraient sans crochets; mäis les deux prétendues pattes antérieures sont de véritables palpes. La pince qui termine chaque mandibule est formée de deux doigts cornés, dentés au côté interne. Les pattes de ces animaux sont longues , un peu grèles, et, ‘sauf la première paire, leur tarse est terminé par deux crochets. On observe un stigmate de chaque côté du corps , près de la seconde’ paire de pattes: Les Galéodes effraient par leur figure hideuse, et surtout par leur vivacité à courir ; 1l est probable que leur morsure est très venimeuse. On les trouve dans les, lieux sablonneux des pays chauds de l’ancien continent. ESPECES. 1. Galéode aranéoïde. Galeodes aranevides. G. villosus, cinereo-flavescens ; abdomine glabro. Phalangium araneoides. Pall. Sp'cil. Zool. fase. ‘9: P php 3. f. 7—9: i {i 15 9 Dig & {41111 PINCE. IPF KE 107 Caléode aranéoïde, Oliv. Encyel. no 1. Lat. Gen. 1. p. 135. et Hist. nat. etc., vol. 7. p. 313. pl. 65. f. 1. Solpuga arancoides. Fab. Syst. ent. suppl. p. 294. * Herbst. t, r.p. 371. fig. 2. . * Audouin. Dict. classiq. d’hist, nat. t. 7. p.118, pl. 6. fig. 5 et 6. * Savigny. Arachn. de l'Egypte. pl. 8. fig. 7. * Hahn. Arachnides. pl. 73. fig. 164 et 74. fig. 165. * Solpuga arachnoïde. Walckenaer. Ins. apt. pl. 26..f, 41. Habite le Cap de Bonne- - Espérance, et dans le Levant. On la dit très venimeuse. c 2. Galéode fatale. Galeodes fatalis. G. chelis horizontalibus ; abdomine depresso villoso. Solpuga fatalis. Fab. Syst. ent. suppl. p. 293. . Herbst. Monogr. solp. t. 1. f. 1. Habite au Bengale, à. Galéode chélicorne. Galeodes ornée G. chelis verticalibus cirrhiferis ; abdomine lanceolato Aifogistiser Solpuge chelicornis. Fab. Syst. ent. p. 294- An galeodes setisera ? Oliv. Encyc. n° 2. Habite l'ile Anne, Ajoutez : *, Galeodes donsalis. Tatreille; G.'intrépide, Léon Dufour. Ann, des Sc. physiq. de Bruxelles. t. 4: p. 370. pl. 69 fig. 17. * Solpuga melanus. Oliv. Voy. dans l’empire ottoman. pl. 42. fig. 56 Savigny. Arachn. de l'Egypte. pl. 8. fig. 9. : * Galeodes spinipalpis. Griffith. Règne anim. Arach. pl. r. Fa 4. Guérin. Iconogr. Arach. pl. 3. fig. 4 Et plusieurs espèces figurées par M. SNibay , dans le grand ouvrage sur l'Egypie, par M. Walckenaer dans son Hist. des insectes ap- tères. p. 27. etc. PINCE. (Chélifer.) Mandibules courtes, didactyles au sommet. Deux pal- pes très longs, à cinq articles, coudés, en forme de bras, chélifères à leur extrémité. Deux mâchoires conniventes. Deux ou quatre yeux placés. sur les côtés du corselet. Corps ovale, rétréci en pointe antérieurement, aplati, _ 108 | HISTOIRE DES ARACHNIDES. ayant l'abdomen annelé. Huit pattes , à tarses terminés par deux crochets. Mardibulæ breves, apice didactylæ. Palpi duo longis- simi , quinque articulati, fracti , brachiformes , apice che- diferi. Maxillæ duæ conniventes. Oculi . aut quatuor tho- racis lateribus inserti. . « Corpus ovatum, anticè angustato-acutum, depressum ; abdomine REMA Pedes octo, tarsis biungulatis. Osservarions. — Les Pinces sont de petites Arachnides que Vonplacerait parmi les Pédipalpes, si elles respiraient par des branchies. On les prendrait pour de petits Scorpions sans queue, ayant, comme les Scorpions, deux grands bras avancés, ter- minés en pince. Ces petites Arachnides courent assez vite, et souvent vont de côté où à reculons comme les crabes. On les trouve sur les pierres , les écorces d'arbres et dans les maisons, entre les vieux papiers , les vieux meubles, où elles se nour- rissent d’insectes. [A l'exemple de Hermann, on a divisé ce genre en deux groupes : les CHÉLIFÈRES proprement dits, qui ont le corps . déprimé, deux yeux, les tarses d'un seul article, etc.; et les Osistes ( Obisium , Leach ) qui ont le corps Subeylin- drique , quatre yeux, les tarses biarticulés, etc. . E. ESPECES. 1. Pince cancroïde. Chelifer cancroides. Ch. thorace lineé transversä impressé bipartito; rbdomine glabro Phalangium cancroides. Lin. Geoff. 2. p. 618. Chelifer. Scorpion araignée. Lat, Gen. 1. p. 132. n° 1. Pince cancroide. Lat. Hist. nat., etc. 7. p. 141. pl.61.f. 2, Scorpio cancroides. Fab. Syst. ent. 2. p. 436. * Obisic cancroide. Walckenaer. Faune. Paris. t. 2.p. 252. * Treviranus. op. cit. t 1. pl. 2. fig. 6, 7. ® Chelifer cancroïdes. Duméril. Dict. des Sc, uat. Insec. pl: 56, no 47. * Guérin. Encyclop. t. 10.p. 232. * De Théis; Ann. des Sc. nat. t. 27. p. 69. pl.'3. fig. r. * Griffith, Anim. Kingd. Arach, pl. 25, fig. 2. PINCE. 109 Habite en Europe, dans lés maisons, etc. Espèce commune. 2, Pince fasciée. Chelifer fasciatus. Ch. thorace linet transversé subdiviso ; abdomine pilis spatulatis transversè fasciato ; chelis basi turgidis. Chelifer fasciatus. Leach. Arachn. cephalost. pl. 23. Scorpio hispidus. Natur. hist. 5. tab, 5. fig. F. * Encyclop. brit. Sup. pl. 22. * Chelifer Geoffroy. Leach. Zool. mis. t. 3. p. 50. pl. 142. fig. 1. | * Hahn. Arach. t. 2. pl. 60. fig. 139. Habite en Europe. 3, Pince cimicoïde. Chelifer cimicoides. Ch. thorace lined transversé diviso; brachiis medio: bus; chelis ova- trs. Scorpio cimicoides. Fab. Syst, ent. 2. p. 436. Herm. Aptérol. pl. 7. f. 9. Chelifer cimicoides. Latr. Gen. 1. p. 133. * Guérin. Encyclop. t. 10. p. 133. Habite en Europe, sous les pierres, les écorces. Etc. V.l’Obisium trombidioides, Leach. Arach. cephalost. pl. 23. (r) Voyez aussi le Chelifer trombidioides. Lat. Gen. 1. p. 135. + Ajoutez : * Chelifer Herm. Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 49. pl: 142. fig, 5. * Chelifer Latreillii. Leach. loc. cit. fig. 5. * Chelifer Olfersüi, Yeach. loc. cit. pl. 142. fig. 2. Chelifer muscorum. Leach. loc. cit. pl. 142. fig. 4. — De Theis. Ann. des Sc. nat, 1€ série. t. 27. p. 66. pl. 1. fig. 4. Chelifer scorpioides. De Theïs. loc. cit. p. 73. pl. 3. fig. 2. Chelifer parasita. Griffith. Anim. Kingd. Arach. pl. 25, fig. +. Chelifer nepoïdes. Herm. Apter. p. 116. pl. 5. fig. Q.—De Theis, loc. cit. pl. 3. fig. 3. Chelifer ixoides. Hahn. op. cit. p. 53. pl. 60. fig. 140. (x) C’est probablement le supplément dé l’Encyclopedia Bri- tannica que Lamarck a voulu citer ici. Leach a donné plus tard à la même espèce le nom d’Obésium orthodactylum (Zool. Mis- cel. vol. 3. p. 51. pl. 141, fig. 2.) et y rapporte le Chelifer trom- bidioïdes de Latreiïlle, ainsi que le Chel. ischnocheles de Her- mann (Apterol. p. 118. pl. 6 Üg. 14.) M. de Théis a donné une description détaillée de cette espèce dansles Annales des Scien- ces Naturelles, t. 27, p. 63. ( pl. r, fig. 3.) E. 110 HISTOIRE DES. ARACHNIDES. ORDRE PREMIER. ARACHNIDES EXANTENNÉES-BRANCHIALES. Point d'antennes. Des poches branchiales pour la respira= tion. Six à huit yeux lisses. Dans les Arachnides de cet ordre, l’organisation a ob- tenu un avancement bien plus grand encore que dans celle des ordres précédens; et la différence est si grande que l'on pourrait être tenté d'en former une classe. En effet, non-seulement ces animaux respirent par de véritables branchies, et n'offrent plus de trachées sous quelque forme que ce soit (1); mais ils possèdent un système de circu- lation déjà éminemment ébauché , puisqu'on leur observe un cœur allongé, dorsal et RME dou partent, de chaque côté, des vaisseaux divers. Deux à da ouvertures stigmatiformes, situées sous le ventre de l'animal, donnent entrée au fluide respiratoire, qui pénètre dans autant de petites poches particulières ; et comme les parois intérieures de ces pockies sont munies de petites lames saillantes et vasculfères, le sang y vient recevoir l'influence de la respiration. Ce sont là les bran- chies de ces Arachnides, et l’on sait que le propre de cet organe respiratoire, partout si diversifié dans sa forme, ne ( Quelquefvis il existe chez ces animanx des trachées en même temps que des poches branchiales. Voyez les Observa- tions de M. Dugès consignées dans la nouvelie édition du Règne animal de Cuvier. Arachnides. pl. 4. " E. PÉDIPALPES. TII est de. pouvoir s’'accommoder à respirer, soit l’eau, soit Fair même. La bouche des Arachnides exantennées - Éachies offre toujours deux mandibules , deux mâchoires, deux palpes et une lèvre. Leur tête se confond avec la partie antérieure du.tronc, et leurs pattes sont au nombre de huit. | Ces animaux vivent de proie, ont un aspect hideux, et leur morsure ou leur piqûre, toujours plus ou moins malfaisañte , est, dans certaines espèces, surtout dans les pays chauds , susceptible de produire des accidens graves. On divise cet ordre en deux sections, qui constituent deux familles particulières ; savoir : Jre Secr. Les Pédipalpes ou les Scorpionides. II° Secr. Les Fileuses ou les Aranéides. Troisième Section. LES PÉDIPALPES où SCORPIONIDES. Deux palpes tres grands, en forme de bras avances, ter- minés en pince ou en griffe. Abdomen à anneaux dis- tincts , depourvu de filière. Organes sexuels situes à la base du ventre. Les Pédipalpes ont été aussi nommés Scorpionides , parce qu'ils comprennent le genre des Scorpions et qu'ils y tiennent par plusieurs rapports. Ces Arachnides, fort remarquables par leurs grands palpes qui un en forme de bras, paraissent avoisiner les Aranéides par leurs rapports; mais elles s'en distinguent toutes, parce que leurs palpes ne portent jamais les organes sexuels mâles, { 112 HISTOIRE DES ARACHNIDES, qu’elles ne filent point, qu'elles manquent effectivement de filière ; enfin, parce que leur abdomen est distincte- ment annelé, Comme elles ont plus de quatre yeux, on ne les confondra point avec les Faux- ‘Scorpions qui ont, comme elles, des palpes grands et avancés. Ces Anachnite sont très suspectes, et l'on a lieu de craindre leur morsure ou leur piqüre. Parmi elles, on distingue les genres Scorpion, Thélyphone et Phryné : en voici l'exposition. SCORPION, (Scorpio) Deux palpes grands, épais, en forme de bras, à dernier article plus épais et en pince. Mandibules courtes, droites et aussi en pince. Mâchoires courtes, arrondies. Six ou huit yeux. è ; Corps oblong, divisé en plusieurs segmens, et muni postérieurement d’une queue allongée, noueuse, ter- minée par un aiguillon arqué. Deux lames pectinées et mobiles, insérées sous le ventre à la base de l'abdomen. Huit stigmates : quatre de chaque côté. Huit pattes. Palpi duo magni, crassi, brachia æmulantes : articulo ultimo crassiore, chelato. Mandibulæ breves, rectæ, che- latæ. Maxillæ breves , rotundatæ. Oculi sex aut octo. Corpus oblongum, segmentis pluribus divisum, posticè caudatum : caudä& elongatä, nodos&, aculeo arcuato ter- minatä. Laminæ duæ pectinatæ , mobiles , infrà basim ab- dominis insertæ. Stigmata octo : utrinque quatuor. Pedes octo. OBSERVATIONS. — Aucun genre n’est plus remarquable que celui dés Scorpions ; les espèces qu’il comprend sont aux au- tres Arachnides branchiales ce que les Ecrevisses sont par Jeur figure aux crustacés brachiures. Aussi, de même que les Ara- SCORPION. 113 néides ou les Arachnides fileuses rappellent la figure des crabes, de même les Scorpions rappellent, en quelque sorte , celle des : Ecrevisses. Néanmoins, les Scorpions sont des animaux hideux, toujours à craindre, dangereux ; surtout dans les climats très chauds, par la piqüre qu’ils peuvent faire avec l’aiguillon dont leur queue est armée. En effet, on observe sous l'extrémité de cet aïguillon deux petits trous servant d’issue à une Due venimeuse, | Les Scorpions ont le corps allongé ; le RME de quelques plaques dont l’antérieure , plus grande , est échan- crée antérieurement ; l’abdomen annelé ; la queue plus longue et plus étroite que PB does Leurs yeux sont situés de ma- nière qu'il y en a deux ou trois de chaque côté sur le bord antérieur du corselet, et deux plus gros que les autres, rap- prochés et placés sur le milieu de ce corselet. Les deux peignes, situés près de la naissance du ventre , varient dans le nombre de leurs dents, selon les espèces. (1) Ces animaux sont très carnassiers, saisissent avec leurs serres les cloportes et les insectes qu'ils rencontrent, les piquent avec l’aiguillon de leur queue, et les font passer entre leurs mandibules pour les dévorer. On les trouve à terre, sous les. pierres ou d’autres corps et dans l’intérieur des maisons, se cachant sous des meubles, et fuyant-‘la lumière, On n’en voit point dans les pays froids de l'Europe , maïs seulement dans ses régions australes et en Afrique, etc. [Ce groupe naturel a été subdivisé par Leach, et plus ré- cemment par MM. Ehrenberg et Hemprick, d'après le nombre des yeux ; ces naturalistes ne conservent le nom générique de Scorpicrs qu'aux espèces pourvues de six yeux, et donnent le- nom de Buthus à celles qui en ont huit ; les Scorpionides qui ont dix yeux constituent le genre Centrarus ; enfin MM. Ehren- berg et Hemprick désignent sous le nom d’Androctonus les espèces portant douze yeux. Ces caractères ne paraissent vas —— (1) Pour plus de détails sur logtisgtiindes Béär sions. voyez les Mémoires de Tréviranus -( Wermischte Schriften ) de M. Léon Dufour Journal de Physique, 1817.) etc. E. Tome V, 8 114 HISTOIRE DES: ARACHNIDES. coïncider avec. des différences importantes dans l’ensemble, de. l’organisation: et.ne méritent peut-être pas de servir de base: poRR l'établissement de ditisiens, génériques, DM er baur: L. es 1. Scorpion d'Afrique. Scorpio afer. S$. nigricans ; pectinibus. tredecimdentatis ; manibus shops sca - bris pilosis; oculis, octo. Scorpio. afer., Lin. Fab.syst, ent. à. p.434. * Koes. Ins. 3. tab. 65. Séba. Mus. 1.t, 50. f, 1. 4 Latr. Hist. nat., etc., vol. 7. p. 120. pl. 60. f. z, Ejusd. Encyclop. pl. 262. fig. 1. | * Règne anim. t. 4, p: 270. etc. * Griffith. Anim. Kingd, Arach. pl. 1. fig. a, * Guérin. Iconograph. Arach: pl. 3. fig. 2. * Buthus afer. Koch. Arachnidés (suite de PRE de Hahn) t: 3. pl. 27, pl; 70, fig. 175. Habite en Afrique et dans les Grandes Indes. C’est la: plus grande des espèces. 2. Scorpion d'Europe. Séorpio europæus. S,. fuseus ; pectinibus novem dentatis ; manibus ungulatis;; oculis sex. Scorpio europæus,, Lin, Fab. syst. 2:.{p, 435. Latr. Gen. 1. p. 130. * Ejusd. Encyclop. pl. 262. fig. 4. Règne anim. t, 4. P- 270. Herbst. naturg. skorp. tab. à. f. 1-2. Habite l’Europe australe. 3. Scorpion jaunâtre. Scorpio occitanus. S. flavescens ; pectinibus viginti octo dentibus ; cauda corpore Re giore, lineis elevatis instructd. Scorpio occitanus. Amor. Lat. gen. r.p. 132. Scorpio ttunetanus. Herbst. nat. skorp: 48. f. 3. * Scorpio occitanus. L. Dufour. Journ. de physiq. 1817. * Leach. Edimb, Encycl. t. 7. p. 428. :* :Buthus occilanus. Ejusds zoo. mis. t: 3: p: 55. pli143: Habite l’Europe. australe, EU la Bavanie: Il; n’a: que six. yeux. a: ni à b LU SCORPION. 115 4. Scorpion à bandes. Scorpio fasciatus. S. abbreviatus ; dorso fasciis albis fuscisque variegato ;' pectinibus oc= todentatis, oculis septem ; caud& gracili, abdomine breviore. Habite aux environs de Cette, en Languedoc. Cette espèce, bien dis= tinete du Scorpion d’Europe ; sémble avoir des rapports avec le S. maurus de Fabrieius: L'animal a trois petits yeux en ligne transverse sur le milieu du corselet, -et deux de: chaque côté. Son dos présente quatorze bandes transverses, les unes très brunes , et les autres blanches ; celles-ci sont un peu moins larges. Le ARS est blanchätre en dessous ; chaque peigne a huit dents. Ætc. Ajoutez: * Scorpio bahiensis. Perty. Delectus. p. 200. pl. 39. fig: xx. * Buthus palmatus. Hempr. et Ehrenb. symbol. physica. Animalia ar- ticulata. Arach. pl. 1. fig. 1. * Buthus spinifer. Eorumdem, loc, cit. pl. r. fig. 2. * Buthus filum. Eorum. loc. cit. pl. 3. fig. 3. * Androctonus quinquestriatus. Eorumdem loc. cit. pl: £. fig. 5, * Androctonus tunetanus. Eorumd. loc. cit—#. tunetanus? Herbst, LIL, fo, S. occitanus : > Audouin, Savigny. Egypte. Arach. pl. 8. fig. r. Androctonus macrocentrus. Hem. et Ehren. loc. cit, pl. 1. fig. 6 Androctonus thebanus. Eorumdem. loc. cit, pl, 1. fig. 4. Androctonus citrinus. Forumdem. loc. cit. pl. 2. fig. 2. Androctonus funestus. Eorumdem. loc. cit. pl, 2. fig. 3. A, liosoma. Eorumdem. loc. cit, pl. 2. fig: 6 A. mélanophysa. Eorumdem. loc, cit. pl. fig. 8. A. bicolor. Ecrumdem. loc. cit. pl. 2. fig. 4. — S. australis. Au- douin, ap. Savigny. Eg. Arach:.pl.:8. fig! 3. * A; scaber. Hemp. et Ehrenb. loc, cit, pl. 2. fig: 7. * 4. variegatus. Guérin. Magas. de z0ol. t. 2. cl. VIIL. pl. 2. 6 * Æ À * * * [ Le-comte Sternberg a découvert récemment dans le terrain houillier des environs de Rodnitz en Bohême, des Scorpions fossiles qui diffèrent à quelques égards des espèces actuelles, et qui ont reçu le nom générique de CyczoPHTHALMUS, à raison de la disposition presque circulaire de leurs yeux, dont le nombre est de 12 comme chez les Androctones (Voyez Actes du musée de Bohême, août 1835, et Buckland. Géol. and Minéral. p. 406. pl, 46°). E, er oh mr: 8. 116 HISTOIRE DES ARACHNIDES. ; TRÉLYPHONE. (Thelyphonus.) ! LL Deux palpes en forme de bras, plus courts que les pattes, terminés en pince. Mandibules écailleuses, en pince. Deux mâchoires conniventes. Huit yeux. Corps oblong, corselet ovale; abdomen annelé, terminé postérieurement par une soie articulée, et caudiforme. Huit pattes. Palpi duo brachia æmulantes , pedibus breviores , apice chelati. Mandibulæ corneæ, didactylæ. Maxille duæ con- niventes. Oculi octo. | Corpus oblongum ; thorax ovatus ; abdomen annulatum , postice setä caudiformi, articulatä terminatum. Pedes octo. OBSERVATIONS. — Quelques rapports qu’aient les Thélyphones avec les Scorpions , ce sont des Arachnides fort différentes. Elles n’ont point de lames pectinées sous le ventre, point d’ai- guillon à l’extrémité de leur filet caudiforme. Ces animaux sem- blent former une transition des Scorpions aux Phrynés. Leurs yeux sont disposés en trois paquets : leurs pattes antérieures sont longues , nenues, tentaculaires. [Chez les Thélyphones, les palpes, en forme de bras, ne présentent pas des organes appartenant par leurs fonctions à lapparcil de la génération. Les pattes de la première paire sont dépourvues d'ongle, et ont le tarse multiarticulé'et fili- forme, tandis que les autres sont robustes et terminés par deux fortes épines ayant la forme de griffes ; l'abdomen est gros , ovalaire , et porte en dessous, près de sa base , les stig- mates qui sonL recouverts par une plaque ; enfin les sacs pul- momaires où branchiaux sont au nombre de quatre ou de huit. ESPÈCE. » 1. Thélyphone proscorpion. Thelyphonus proscorpio. Phalangium caudatum, Lin. Pall. spicil. zool. fasc. 9, p. 30. tab. 3. f. 12. Tarantula caudata, Fab.Syst, 2. p. 433. PHRYNÉ. : : j 117 Thelyphonus proscorpio. Lat. Gen. 1. p. 130. Ejusd. Hist, nat, etc., 7, pl. 132, pl. 60. f, 4, * Ejusd. Encycl. pl. 344. fig. 3 et pl. 345. fig. 1,7, 10 et 12. Thelyphonus caudatus. Ejusd. Anim. t. 4. p. 267. etc. Griffith. Anim. Kingd. Arach. pl. 1. fig. 3. Guérin. Iconographie. Arach. pl. 3. fig. 3. Lucas. Monogr. du genre Thélyphone, Mag. zoo. 1835. CI. VHIL. pl. 90. fig. 1. ; Habite aux Indes orientales. 4 Nota. Latreille pense que le Thélyphone des Antilles, que l’on nomme le Finaigrier à. la Martinique, parce qu'il répand une odeur acide, est une espèce particulière. Voy. le journal de Physi- que, juin 1777. Un jeune entomologiste attaché au Muséum d'histoire naturelle, M. Lucas, vient d@ publier de nouvelles observations sur ces Arachnides, et d'augmenter considérablement le nombre des es- pèces. Il en a décrit 5 sous le nom de Thelyphonus gigunteus {Lucas. Monogr. du genre Thélyphone, voy. dans le Magas. de zoolog. de M. Guérin, 1835. C1. 8. pl. 8),. de Thel. rufimanus (Lucas, loc. cit. pl. 10. fig. 1), de Thel. rufipes (Lucas , loc. cit. pl. 90. fig. 2), de Thel, anpustus (loc, cit. pl. 10. fig. 3), etle The/, Spinimanus (Ejusd, loc. cit. pl. 10, fig. 2). Tu + % PHRYNÉ. (Phrynus.) à Deux palpes fort longs, épineux, onguiculés à leur sommet. Mandibules courtes, droites, didactyles. Deux mâchoires divergentes. Lèvre inférieure avancée, four- chue au sommet. Huit yeux. Corps oblong , déprimé. Corselet réniforme. Abdomen presque pédiculé, Huit pattes. Les deux antérieures pres- que filiformes. Palpi duo prælongi, spinulosi, apice unguiculati. Mandi- bulæ brèves, rectæ, didactylæ. Maxiliæ due divaricate. Labium porrectum , apice furcato.. Oculi octo. Corpus oblongum, depressum. Thorax reniformis. Ab- domen subpediculatum. Pedes octo : duobus anticis filifor- mibus. 128 HISTOIRE ‘DES ARACHNIDES. OnsErvarIoNs. — On sent que les Phrynés avoisinent de très près les Aranéides. Elles ont, comme ces dernières , l'abdomen bien séparé du corselet et même presque pédiculé; enfin elles n'ont plus les palpes chélifères. Néanmoins elles ont encore les mandibules didactyles , et leur abdomen est annelé transversa- lement. Leur défaut de queue et leurs palpes les distinguent des Scorpions et des Thélyphones. Ces Arachnides ont la tête confondue avec le corselet , le corps glabre, les palpes coudés, les yeux disposés en trois RE quets ; elles sont probablement très venimeuses. ESPÈCES. 1. Phryne réniforme. Phrynus retiformis. Ph. palpis spinoso-serratis, corporis longitudine; pedibus ant= cts longissimis, filiformibus. | péau reniforme. Lin. Pall, Spicil. zoo]. 1e 9 p. 33. tab. 3. f. 3-4 Tarentula een. Fab. Syst. 2. p. 432. Phrynus reniformis. Lat. Gen. 1. p. 129. * Ejusd, Encyclop. Méth: ins. pl 344. fig. 1. * Griffith. Anim. Kingd..Arach. pl. 1. fig. r. * Guérin. Iconogr’! Arach. pl. 3. fig. r. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. 2, Phryné lunuiée, PArynus lunatus. Ph. palpis corpore subtriplo longioribus , apice spinosis ; thonace lu— nato. Phalangium lunatum. Pallas. Spicil. zool.;fasc, 9. P.. 35. tab. à. £ 5-6. — Tarantula lunata. Fab. p: 435. Phrynus lunatus. Latr. Gen. t. p. 128.. Ejusd.'hist. nat. etc., 7. p. 136. pl. 61. f. 1. * Ejusd. Éncycel. pl. 343. fig. 2. Habite les Indes Ce et peut-être aussi l’ Amérique. Las die à * Phrynus variegatus. Perty. op. çit, ER _ fig. 20; ARANÉIDES. 719 Deuxième Section. LES ARANÉIDES ou ARACHNIDES: FILEUSES. Palpes simples, en forme de petites pattes : ceux du mâle portant les organes fécondateurs. Mandibules terminées par un crochet mobile. Abdomen sans anneaux , ayant quatre à six filières a l'anus. Les Araneides, fort nombreuses et diversifiées,, consti- tuent la dernière famille de la classe des .Arachnides. Elles nous paraissent les plus perfectionnées.de cette classe. les plus éminemment distinctes; et quoiqu'elles se terminent en cul-de-sac, n'offrant aucune transition à, d'autres classes, elles ont un #apport remarquable avec les.crusta- cés, dans leurs organes sexuels toujours doubles sur les individus , quoique, néanmoins, ceux-ci ue soient munis que d'un seul sexe, Leurs organes respiratoires, réduits à un petit nombre de poches branchiales [deux seulement] montrent en cela un perfectionnement qui ne peut être Je propre de ceux qui sont plus nombreux. Ges Arachnides sont distinguées des Scorpionides.ou pédipalpes, parce qu’elles n’ont ni palpes ni mandibules chélifères ; que leurs palpes , quoique saïllans, sont, plus courts que les pattes, et qu'ils sont filiformes, .ressem- blant.à deux petités pattes antérieures; que leurs mandi- bules sont terminées chacune ,par un crochet mobile:que l'animal replie, soit transversalement sur le bord anté- rieur et souvent denté de la mandibule, soit au-dessous ; enfin, parcé que, sous l'extrémité supérieure de,ce. cro- chet, on aperçoit une petite ouverture pour/la’sortie-du venin, -120 HISTOIRE , DES ,ARACHNIDES. Ce qui, en outre, caractérise singulièrement les Ara- néides, c’est d'avoir près de l'anus en dessous, quatre à -SiX Re qui sont autant de filières par où l'animal fait sortir des fils d’une ténuité extraordinaire, et qui lui servent , soit à envelopper ses œufs, soit à tapisser sa de- meure, mr à former des toiles pour tendre des pièges aux insectes, et souvent pour se suspendre. Les Aranéides ont le corps divisé en deux parties : :1° en tronc ou corselet qui est inarticulé, porte six à huit geux lisses, et avec lequel la tête est confondue; 2° en un abdomen fixé à la partie postérieure du tronc par un petit pédicule. Cet abdomen est, en général, mou, tandis que le-tronc est plus ferme et presque crustacé ; 1l est or- dinairement sans anneaux, ou n'offre que des plis. La disposition des yeux, seleh les races, varie beaucoup et peut servir avantageusement pour établir des divisions dans cette famille. On a employé cette considération, ainsi que celle des diverses sortes de toiles que font un grand nombre de ces animaux. Il n’est pas vrai, comme on l'a cru, que ce soit à des Aranéides que soient dues ces masses toujours tombantes de fils très blancs, nommés vulgairement coton de la vierge, qu'on apercoit dans l'atmosphère uniquement dans les beaux jours , où.un ciel très clair succède à un brouillard. J'en ai établi les preuves, dans mes ouvrages, par des observations et des faits qui ne peuvent laisser de douté à cet égard. (1) Nous avons dit que les organes sexuels étaient doubles dans chaque sexe. Effectivement, ceux du mâle sont si- tués à l'extrémité des palpes, y forment un bouton ou un ER TOP SRE PE AU à «ic PQ (:) Latreille a montré que l'opinion de notre auteur n’est pas admissible, et que c ’est à des Arachnides qu'il faut attribuer -ces fils. Voyez le Règne animal de Cuvier, 2° édition, t. 4; p. 219. E. ARANÉIDES, 121 renflement en massue; et sont renfermés dans une cavité du dernier article de chaque palpe (1). Ceux de la femelle sont pareïllement doubles, mais rapprochés; ils sont placés près de la base du ventre, entre les organes respiratoires, et y offrent, pour ouverture au-dehors ; deux conduits tubuleux , cachés dans une fente transverse. Quant aux organes respiratoires des Aranéides, ils con: sistent en deux poches branchiales situées de chaque côté près de la base du ventre, et'dans lesquelles sont de pe- -tites:lames:en saillie et adhérentes aux parois de ces po- ches (2). Leur ouverture forme en dessous deux stig- mates recouverts, la membrane qui les recouvre laissant une fente transverse pour le passage de l'air. Ces poches ne peuvent être considérées comme des poumons : leur caractère ne le permet pas. Elles sont analogues à la po- che unique et respiratoire de certains mollusques traché- lipodes qui ne respirent que l’eau. | Les Aranéides sont toutes très carnassières, sucent avec leur-bouche. et à l’aide de leurs mâchoires , les insectes qu'elles peuvent saisir, les retiennent et les tuent avec les crochets de leurs mandibules. Elles sont presque toutes terrestres, courent, la plupart avec agilité, ont une phy- (1) Les palpes remplissent un rôle très important dans la fé- condation ; mais c’est dans l’abdomen que se trouvent les or- ganes sécreteurs et éjaculateurs des liquides spermatiques; les palpes paraissent servir à exciter les organes femelles et à y introduire la liqueur fécondante que ces appendices recueil- lent sous l’abdomen après son éjaculation. Voyez à cet égard les observations de Treviranus ( Vermischte Schriften), de M. Walckenaer (Hist. des Ins. aptères, t. 1), et surtout de M. Dugès (Annales des Sciences naturelles, 2° série. t. 6). E,. (2) Voyez pour la disposition de ces organes les planches anatomiques de M. Dugès, publiées dans la troisième édition du Règne animal de Cuvier. E. ‘122 HISTOIRE DES ARACHNIDES. sionomie repoussante, etsont-plus oumoins venimeuises. Comme cette famille est extrêmement nombreuse en races diverses, qu'elle offre des caractères assez: multipliés et de différens ordres , on a beaucoup varié dans la manière d'y former des divisions, On n’en formait d'abord qu'un seul genre sous le nom d’ararpnee, et'tout le monde teffec- tivement reconnait et désigne ces animaux sous cette dé- nomination; mais, maintenant, ones partage en un grand nombre de genres différens. Pour cet objet, il faut con- sulter les intéressans ouvrages de MM. WazcrenaEr et LATREILLE. Quoique profitant toujours des-observations de M. Latreille, et de la méthodetrès naturelle qu'ilatéta- blie en dernier lieu, je ne partagerai, néanmoins, les Ara- néides qu'en quatre genres , et les diviserai de di tagnière suivante. RTE, [ Depuis la publication de cet ouvrage; les Arachnides ont été le sujet d’un grand nombre de travanx importans; l'organisation intérieure de ces animaux a été étudiée par M. Tréviranus ; Dugès, etc., leur développement par M. Hérold , et ire histoire zoologique par Leach, Hahn, M. Hipoaue M. Léon Dufour, M. Perty:et plusieurs. au- tres naturalistes; enfin, M, Walckenaer, à qui l'on devait déjà tant de HE bas sur ce sujet, vient de publier le premier volume d’un traité général sur les, Arachnides, auquel nous renverrons le lecteu pour les détails que la nature de l'ouvrage de Lamarck re nous permet;pas d'in- diquer i ICI. 5 ” E. DIVISION DES AR ANEIDES (1) Mandibules ayant leur crochet replié en travers sur de bord su- . périeurinterne. irpilières, soit formant toutes peu de saillie, gas on 5 au nom- bre de quatre. : ARANÉIDES. 123 * Araignée. (2) Mandibules ayant leur crochet fléchi en bas ou en dessous, Deux filières plus grandes et plus longues que les autres : : celles- ci très petites. . {a) Palpes insérées à la base des aa dibires sur une dilatation exté- rieure-et inférieure de ces-parties. Atype. (b) Palpes insérées à l'extrémité des mächoires. Mygale. Aviculaire. ARAIGNÉE, (Aranea;) Deux palpes sallans, pédiformes, filiformes, articulés, arqués, terminés en massue ou par un'bouton, dans les mâles, Mandibules horizontales, ayant à leur sommet ex- terne un ongle ou crochet Hoba, subulé; replié transver- salement sur le bord interne. Deux mâchoires; une lèvre inférieure, Six ou huit yeux simples, diversement disposés sur le corselet. Corps ovale, partagé en deux parties, Abdomen subpé- diculé. Quatre ou six mamelons à l'anus. Huit pattes on- guiculées. Palpi duo exserti, pedi hoiids, fr liformes, articulati, ar- cuaii, in maculis clavä aut capitulo terminati. Mandi- bule horizontales : apice externo ungulo mobili, subulato, supra marginem internam transversim flexo. Maxillæ ducæ; labium. Oculi sex vel octo simplices supra thoracem varie Héporitr. , Corpus ovatum , bipartitum : abdomine:subpediculato. Ænus. papillis quatuor aut. sex textoris. Pedes octo urgus- £ulati. OssEnvarions. — Ce genre, comprenant la presqueitotalité 124 HISTOIRE DES’ ARACHNIDES: des Aranéides, semble devoir être divisé en plusieurs autres, comme l'ont fait Latreille et M. Walcknaer. Néanmoins , l_4- raignée , de quelque espèce qu’elle soit, est si généralement connue sous cette dénomination , et Presque toutes les papeess se rapprochent tellement par A: forme générale, que j'ai cru, pour opérer moins de changement dans la nomenclature, devoir conserver le nom d’Araignée à toutes les Aranéides dont l’on- glet des mandibules se replie en travers sur le bord interne de ces mandibules. (1) Les Araignées sont des animaux très communs, très répandus, très multipliés et diversifiés dansleurs espèces ; et la plupart fort remarquables par leurs travaux , leurs habitudes, ainsi que par les manœuvres particulières dont ils font usage. Comme toutes les autres Aranéides, ces animaux ont la tête confondue avec le corselet, en sorte que leur corps n'offre que deux parties distinctes; savoir : un corselet sans division, et postérieurement un abdomen qui s’y attache par un pédicule court. Le corselet ést presque toujours dur ou ferme , rarement déprimé. Il porte les yeux , et c’est à sa partie inférieure {en dessous ) que s’attachent les huit pattes de l'animal. L’abdomen est plus ordinairement mou, sans segmens distincts : il contient presque tous les viscères. On sait que les yeux des Araignées sont simples, séparés, presque toujours au nombre de huit , rarement de six, et qu'ils varient beaucoup dans leur disposition selon les espèces. On a choisi la considération de la disposition des yeux , pour diviser le genre et faciliter l'étude des espèces. Olivier, à cet égard, a D ÉetUe la division de Degeer ,et a partagé le genre … Araignées en huit sections ou familles. Ici, nous suivrons les six divisiqns ou tribus de Latreille , comme plus simples encore:et naturelles. Les mâles des Araignées sont très faciles à distinguer des fe- melles : 1° parce que leur abdomen est beaucoup plus petit , et oo me 0 (x) Cette classification n’est adoptée par aucün entomolo- giste ; et en effet, les Arachnides réunies ici diffèrent trop en- tre elles , tant par leur organisation que par leurs mœurs, pour devoir être réunies dans un même genre. : ra 0v6E8 ARAÏGRÉÉ. 125 qu'il l'est même quelquefois plus que le corselet ; 2° parce que le dernier article de leurs palpes est renflé en massue où èn bouton, et qu'il contient les organes de la fécondation (1). Ainsi, les femelles ayant leur double partie sexuelle située sous l'abdomen près de sa base , et les mâles ayant la leur à lextré- mité de leurs palpes, l’accouplement de ces animaux ne con- siste qu’en plusieurs contacts alternatifs de chacun des palpes du mâle contre la partie du sexe de la femelle, qui est alors dilatée. | Les filières des Araignées sont à l'extrémité de l'abdomen , près de l'anus. Elles consistent en quatre ousix mamélons percés de petits trous par où elles rendent la liqueur singulière qui, “en se séchant , constitue le fil avec lequel les unes forment leur toile ou se suspendent , les autres tapissent leur retraite, et tou- tes enveloppent leurs œufs. Commeles autres Aranéides , toutes sont effectivement des fileuses ; mais toutes ne forment point de toiles pour tendre des pièges. Les Araignées sont carnassières , très voraces, dévorent ou sucent les insectes qu’elles peuvent saisir, les autres Arachnides plus faibles ‘qu’elles, et même les individus de leur espèce , lorsqu’eiles en trouvent l’occasion. Elles ont la faculté de repous- ser les pattes qu’on leur a arrachées ou qu’elles ont perdues par accident, Dans la citation du petit nombre d’espèces que les bornes de cet ouvrage me permettent, j'indiquerai les principales divi- sions que l’on doit faire dans ce genre , ainsi que leurs caractè- res généraux. Quant aux dernières coupes formées parmi les Araignées, et présentées comme genre, ces coupes ne me pa- raissent pas offrir , dans les caractères qui leur sont assignés, + des différences partoüt comparatives et suffisantes pour les li- miter avec précision, je me contente de les indiquer par leur nom , et ici je renvoie aux ouvrages de Latreille, où l’on en trouvera les détails. Voici le tableau des principales divisions qui1 partagent ce genre. 2 (1) Voyez la note de la page rar. 126 HISTOIRE DES. ARACHNIDES. DIVISION DES ARAIGNÉES EN SIX TRIBUS. $ ARAIGNÉES SÉDENTAIRES. Les yeux rapprochés dans la largeur de l'extrémité anterieure, du corselet , soit au nombre de six, soit au nombre de huit, et dont quatre ou deux au milieu, et deux, ou.trois de: chaque.côte. Elles font des toiles, ou jettent au moins quelques fils pour surpren- dre leur proie, et se tiennent. immobiles dans leur. piège ou: au- près. °° Trisu. Araignées tapissières (les #biteles. Lat.). Elles font des toiles serrées, soit tubulaires, soit en nasse ou en trémie. Quatre filières saïllantes, en faisceau. La plupartsont nocturnes. IT Trisu. Araignées filandières (les ineguitèles. Lat.). Elles font des toiles à réseau irrégulier, à fils, se croisant en tout sens et sur plusieurs plans. Filières peu saillantes , convergentes et en rosettes. IIIe Trisu. Araignées tendeuses (les orbitéles. Lat.). Elles: font des toiles: à réseau régulier, composées de cercles concen- triaues, coupés par des rayons partant du centre où l’animal se tient le plus souvent. Filières comme dans les filandières. Pattes grèles, IVe Trisu. Araignées crabes (les latérigrades. Laï.). Elles ne font point de toiles , jettent seulement quelques fils pour ar- rêter leur proie, et se tiennent tranquilles en l’attendant. Les quatre pattes antérieures toujours plus longues que les autres, $S ARAIGNÉES VAGABONDES. Les yeux, toujours au nombre de huit, s'étendant presque autant ,.ou plus, dans le sens dela longueur du corselet que dans celui de:sa lar- geur. Elles ne font point de toiles, courent ou sautent aprés leur proie, et ne tendent point de piège fixe. Ve Triau. Araignées loups (les citigrades. Lat.). Elles attrapent leur proie à la course, et ne sautent presque point. ARAIGNÉE. 197 VI: TriBu.—Araignées sauteuses (les saltisrades. Lat). Elles courent et sautent sur leur proie, se tenant.ou se suspendant par un fil. Elles ont souvent les cuisses des deux pattes antérieures plus grandes. ESPÈCES. (ARAIGNÉES SÉDENTAIRES.) Ir Trigu. — Les tapissières ou tubiteles. (a) Segestria. Lat. (1) 1. Araignée sénoculée. Aranea senoculata. À. thorace nigricanti-brunneo;. abdomine .oblongo: giiseo : fascié longitudinali è maculis nigricantibus. Aranea senoculata, Lin. Fab. syst, 2. p. 426. Degeer. Ins. 7. p. 258. pl. 15.f. 5, | Segestria senoculata., Lat. Gen. 1. p. 89. ” * Hahn. Arachnides. pl. 1. fig. 2. * Griffith, Anim. Kingd. Arachn.pl. 15..fig. 10. * Walckenaer. Hist. des ins. apt. t. 1. p. 266. Habite en Europe, dans les trous des moupiles, etc., dans des tubes de soie. 2, Araignée des caves. Aranea cellaria. A, fusco rigra , obscurè cinereo-sericea ; mandibulis viridibus ; pec- tore pedumque origine brunneis. Aranea florentina. Ross. Faun. étr. 2. p. 133. t, 9.f. 3. (x) Les. Secesrrres sont des Araignées pourvues seulement de six.yeux placés sur le devant du céphalothorax, ayant les pattes fort allongées , la lèvre allongée et cylindroïde , et'por- tant quatre stigmates, mais seulement deux poches pulmonaires et branchiales; car , ainsi que l'a constaté récemment M; Du- gès , 1l existe chez ces animaux des trachées aussi bien que des poumons:, et c’est par les stigmates de la seconde paire que l'air pénètre dans ces tubes respiratoires, disposition qui se rencontre aussi chez les Dysdères. E. 128 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Segestria cellaria. Lat. Gen. 1. p. 88. * L. Dufour. Ann. des Sc. nat. 1e série. t. 3. pl, 10. h 5. _ * Savigny. Arachnides d'Egypte. pl. 1, fig. 2. * S. perfida. Latreïlle, Règn. anim. t. 4. p. 240; cours d'Entomol. p. 515; etc. * Walckenaer. Faune. Fran, arach. pl. 10. fig. 5. et Hist. des ns. apt.t. 1. pl 267. pl. 6. fig. 3 et 4. * Griffith. Auim. Kingd..Arachn. pl. 15. fig. 11-1b. * Dugès. Règn. animal de Cuvier, 3° édit. Atl. arach. pl. 4. fig. 4 et pl. 7. fig. 3 Habite en Europe, dans les fentes de vieux murs, dans les caves. (b) Dysdera. Lat. (1) 3. Araignée érythrine. Aranea erythrina. A. mandibulis thoraceque sanguineo-rubris ; pedibus dilutioribus. Aranea rufipes. Fab. Syst. à. p. 426. Dysdera erythrina. Lat. Gen. 1. p. 90. tab. 5.f. 3. Rè gneanim. t, 4. p. 234 ; et cours d'Entomol. p. 5r2. * L, Dufour. Ann. des Sc. phys. Bruxelles. t. 5. pl. 3. fig. 7. * Hahn, Arachnides. pl. 1. fig. * Walkenaer. Faune française, ds p. 185; et Hist. des ins. apt. t. 1. p. 261. * Dugès. Règ. anim de Cuvier. 3° éd, Atlas, Arach. pl. 5. fig. 4. Habite en France, sous les pierres. Elle est rouge et n’a que six yeux comme les précédentes. * Le Dysdera erythrina de Savigny. ‘Arach. de l'Egypte. pl. 3. fig. 6 paraît être une espèce distincte de la précédente, M. Reuss Lie donné le nom de D, lata. res: nr oc (1) Les Dyspères se rapprochent des Ségestries par lexis- tence de quatre stigmates et de trachées, aussi bien que de poumons, par le nombre et la position des yeux!, et par ia forme du tube soyeux dans lequel ces Aranéides se renfer- ment ; ils s’en distinguent par Ja forme de la lèvre, par ly ma- mère dont les yeux sont groupés , etc. Le genre Artapxe de M. Savigny (Egypte, Arachne Expl. de la pl. 1 fig. 3) rentre dans le genre Dysdère pus nr naer. Ins. aptères, t. 1, p. 264. ES ARAIGNÉE. 1 29 (c) Clotho, Walck. et at. (1) 4. Araignée de Durand. Æranea Durandii. A. thorace fusco-brunneo, flavo marginato ; abdomine nigro : ma- culs. quinque rufis ; oculis octo. Clotho Durandü. Latr. Gen. 4. p. 371. Règne anim. t. 4. p. 237; et cours d’Enton?. p. 519. é * Uroctea quinque maculata. 1. Dufour. Ann. des Sc. phys. de Brux. t. 5. pl, 76. fig. 1. * Clotho Durandii. Latr. Règn. anim. de Cuvier. t. 4. p. 237. * Walckenaer. Ins. apt. t. 1. p.636. pl. 14. fig. 3. * Dugès. Règn. anim. du Cuviér. Atlas. Arachn. pl. 6. fig. 2. Habite à Montpellier, et fait son nid entre les pierres. (d) .4ranea domestica. Lat. Tegenaria. Walck, (2) Ten -— (1) Les Crorxos de M.Walckenaer, ou Urocrées de M. L. Du- four, ont les yeux au nombre de huit et disposés sur deux lignes transversales plus ou moins courbes, les mâchoires courtes et conniventes, de manière à former un cintre autour de la lèvre, les pattes robustes, longues et presque égales entre elles, le corps trapu et les filières rapprochés en un faisceau dirigé en ar- rière. Le genre Enyo de M. Savigny, rentre dans cette division. (2) Les ARAIGNÉES PROPREMENT DITES (Aranea), de Latreille, qui comprennent les genres Tegenaria, Agelina et Nyssus de M. Walckenaer, n’ont pas.les mâchoires disposées en cintre autour de la lèvre, comme chez les Clothos et les Drassus;, leurs yeux sont au nombie de huit, dont les quatre premiers disposés en une ligne courbe, et leurs filières supérieures sont. notablement plus iongues que les autres. Les genres Lacxésis et Ericone de M. Savigny, prennent place dans la section des Tubitèles à côté des Tegénaires et des Drassus auxquels als ressemblent par leurs mâchoires très inclinées sur la lèvre, mais s’en distinguent par la dilatation de ces organes du côté extérieur au point d'insertion des palpes. Chez les Lachésis, le crochet des mandibules est très court, aigu , recourbé et saillant dans-le repos, et leur article basis laire n’est pas denté en dessous; enfin les yeux sont inégaux, et — V. 130 HISTOIRE DES ARAGHNIDES. 5. Araignée domestique, Aranèh domestica. A. griseo-fusca; abdomine nigricante + fasciä dorsi tem maculosä; pedibus elongatis. Aÿanea domestica. Lin. Fab. syst. 2. p. 412. Lat. Gen. 1.p. 96. * Tegénaria domestica, Savigny. Descript, de l'Egypte. Arachn. pl. 1. fig. 5. * Griffith. Anim. Kindg, Arachn. pl. 1r. fig. 17 et 12. * Aranea domestica. Dugès. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. pl. 8. fig. 3. Habite en Europe. Commune dans les maisons, faisant son nid et ses toiles horizontalement , dans les ec des fenêtres et des murs. Elle a huit yeux. (e) Drassus. Walck et Lat. / (x) 6. Araignée lucifuge. Aranea lucifuga. A. mandibulis nigricantibus ; thoraëe pedibusque obscuré-brunneis ; abdomine murino nigro sericeo. Drasse lucifuge. Walck. Tab. des ar. p. 45, ‘Drassus melanogaster, Lat. Gen.'x. p. 83. Schæff. Ice. ins. pl. ro7.f. 7. * Hahn. Arachniden, pl, 41. fig. 102. disposés quatre au milieu et deux de chaque côté, de manière à représenter deux lignes courbes, à-peu-près parallèles, dont la concavité serait dirigée.en avant (exemple chez le Lachésis pér. versa, Saviguy, Egypte, Arachn. pl. x, fig. 4; — Latreïlle, Cours d'Entomol. p. 52r.= Walcken. Ins. apt. pl. 17. fig. «.) Les Enrcowts ont les ÿeux disposés à-peu-près de méme-que chez les précédentes, maïs plus égaux, et chez le'mâle, d'article basilaire des mandibules présente du côté extérieur une rangée d’épines. (Voy. Savigny, op. cit. pl. r. fig. 9. Latreille, Cours d'Entomol, p. 522. — Walck. op. cit. pl. 17. fig. 2.) E. (a) Les Drasses se rapprochent des Glothos'par la disposi- tion générale des yeux êt des mâchoires; mais ces derniers ôr- ganes, au lieu d’être courts et arrondis en‘haut, sont allongés etitronqués obliquement à leur extrémité, et les mandibules-au lieu d’être très petites comme chez sé Clothos, sont robustes et saillantes. | E. ABAIGNEE, 13€ * Filistata femoralis. Reuss et Wider. Mus. Senckenbergianum. pl. 14. fig. 5. * Drassus lucifugus. Walckenaer. Faune. p. 155. et Ins. apt.t. 1, p. 613. * D. melanogaster. Dugès. Règne anim. de Cuvier. atlas. Arach, pl. 5. fig. 4. Habite en France, sous les pierres. Elle $e renferme dans des ie de soie. Huit yeux sur deux rangs. (f) Clubiona. Lat.( 1) 7. Araignée lapidicole. Æranea lapidicola. A. thorace mandibulis pallidè rufescentibus: pedibus dilutioribus ; abdomine cinerascente. Clubiona lapidicola. Lat. Gen. r. p. 91. Clubione lapidicole. Walckenaer. Tab, des ar. p. 44. * Hahn. Arachniden: pl. 40. fig. 100. - * Walck. Ins. apt. t 1. p. 598. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. 8. Araignée soyeuse. 4ranea holosericea. A. elongata, cinereo-murina ;, thorace pallido-virescente ; abdomine rubro-nigricante: vellere murino. Aranea holosericea.ïin. Degeer. pl. 15. f. 13. Clubiona holosericea. Lat. Gen. 1. p. 91. * Hahn. Monopr. pl. 4. fig. A; Arachnig. pl. 20.fig. 84. * Walckenaer. Faune française. Aran. pl. 9. fig. 8. Hist. des ins. apt. t, 1. p. 590. et errors mo (1) Les Crumiowrs ne diffèrent guère des précédentes, qu’en ce que les filières extérieures sont à-neu-près d'égale longaeur, et que /a ligne formée par les quatre yeux antérieurs, est por près droite. Le.genre AnyPaoEna de Sundeval (conspectus Arachnidum, p. 20) rentre dans le genre Clubione. Le genre Dssis de M. Walckenaer établit à certains égards un passage entre des Dysdères et les Clubiones, mais diffère des uns et.des autres par l'existence de 3 griffes aux tarses: comme chez les Tégénaires, les Epéires, etc.; les yeux, au nombre de8, sont disposées à-peu-près comme chez les Clubiones. (Voyez Walckenaer; Hist. des Ins. apt. t. 2. p. 611). 9: 132 HISTOIRE DES ARACHNIDES. * Griffith, Anim. Kingd. Arachn. pl. 11. fig. 8. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. o) Argyroneta. Lat.(r) 9. Araignée aquatique. Aranca aguatica. A, nigricante-brunnea ; abdomine nigro velutino : punctis aliquot impressis dorsalibus. Aranea aquatica. Lin. Fab. Syst. 2. p. 418. Desgeer. Ins. 9. p. 303. pl. 19. f. 5. Geoff. à. p. 644. n. 7: Argyroneta. aquatica. Lat. Gen. 1. p. 94. Règne anim. P- 242; et cours d'Entomol. p. 523. \ * Hahn. Arachniden. pl. 49. fig. 118. * Dugès. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Arachn, pl. o. fig. 3. * Walckenaer. Ins. apt. pl. 22. fig. 4. Habite en Europe, dans les eaux douces. Son abdomen est enveloppé dens une bulle d’air. Elle forme dans l’eau, une coque ovale, ta- pissé de soie et remplie d'air. 1l en part des fils dirigés en tout sens et qui s’attachent aux herbes. Ile Trrevu. Les filandières: ou inequiteles. (a) Scrtodes. Lat. (2) 10. Araignée thoracique. Aranea thoracica. A. pallido-rufescenti-albidä, nigro-maculata ; thorace magno, gib- Loso; abdomine subglobose. Scytodes thoracica. Lat. gen. 1. p. 99. (1) Les ArcyronÈTES sont des Aranéides aquatiques qui ont, comme les Tégénaires, les yeux presque égaux, mais disposés autrément; quatre de ces organes occupent le milieu de la partie antérieure du chaperon et représentent un carré, et de chaque côté on trouve deux yeux très rapprochés entre eux, et placés sur une éminence suéciale. Les mâchoires sont inclinées sur la lèvre dont la forme est triangulaire. + E. (2) Les Scyropes ressemblent aux Dysdères et aux Ségestries par le nombre de leurs yeux ; mais ces organes sont situés par paires en avant et sur les côtés du céphalothorax. Elles ont les mâchoires ctroites, cylindroïdes et très inclinées sur la lèvre ARAIGNÉE. , 133 Scytode thoracique. Walck. Tab. des ar. p. 79. * Savigny. Arachô. de l'Egypte. pl. 5. fig. x et 2. * Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pl. 2. fig. 3. * Guérin. Iconog. Arachn. pl. 1. fig. 3. * Walckenaer. Hist. des ins. aptér. LTD 22e pie ile” * Dugès. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. Fi c. fu ke Habite aux environs de Paris, dans les maisons. (b) Theridium. Lat. (1) 11, Araignée sisyphe. 4ranea sésyphia. A. rufa; abdomine globoso : vertice in lineolis albis ra= diato. Araignée sisyphe. Lat. Hist. nat. etc. vol. 7. P. 229. Theridium sisyphum. Lat. Gen. ï, p. 97. Walck. Tabl. des ar. p. 74. * Hahn. Arachnides. pl. 58, fig. 136. * Griffith. Anim, Kindg. Arachn. pl. 10. fig. 4 et 5. qui est bombée et triangulaire, les pattes fines, etc.; enfin elles tendent des fils lâches qui se croisent en tous sens et sur piu- sieurs plans. M. Walckenaer rapproche de ces Arachnides son genre Ür- TIOTES Qui a pour caractères principaux : six yeux disposés sur trois lignes, mâchoires droites , courtes et recouvrant la lèvre qui est triangulaire, pattes fortes et renflées (Voy.ns. apières, t. 1, p. 297). E. (1) Les THéripions ont comme les Argyronètes huit yeux, dont les deux latéraux situés de chaque côté sur une éminence com- mune, et les quatre du milieu disposés en carré. Mais les deux antérieurs de ces derniers sont placés sur une petite éminence; les pattes antérieures et ensuite les postérieures, sont les plus longues; enfin le corselet est en forme de cœur renversé, et l'abdomen est mou et volumineux. ‘aea M Le genre Larronectus de M. Walckenaer est très voisin des Théridions dont ils se distinguent cependant par la disposition des yeux, qui sont presque égaux, et rangés sur deux lignes £cartées et légèrement FRET C est à cette division qu’ap- partient le Malmignatte du midi (Walck. Ins. apt. pl. 14. fig. 4.) 134 HISTOIRE DES ARACHNIDES. . Habite en Europe, sous les corniches et autres saillies des bäti- mens. 12. Araignée couronnée. 4ranea redimita. A. flavescente albida ; abdomine ovato, annulo dorsali roseo. Aranea redimita. Lin. Degeer. Ins. 7. pl. 14. f. 4. Theridium redimitum. Lat. gen. 1. p. 97. Habite en Europe, sur les arbres. Elle fait son nid dans une feuille qu’elle plie en rapprochant et retenant les bords avec des fils. Etc. Ajoutez l'aranea 13-guttata de Fabricius. Sa morsure est très dangereuse. LA (c) Episinus. Lat. (1) 13. Araignée tronquée. 4ranea truncata. A. oculis octo, supra eminentiam impositis ; thorace angusto. Episinus truncatus. Lat. Gen. T7. p. 97. * Walckenaer. Ins. apt. pl. 21. fig. r. Habite dans le Piémont. (d) Pholcus. Lat.(2) : : 14. Araignée phalangiste. Aranea phalangioïdes. A. pallido livida ; abdomine elongato , mollissimo, ee cinereo ce pedibus (his, (1) Les Erisines ressemblent aux Théridions par les propor- tions de leurs pattes et le nombre des yeux; mais ils ont ces derniers organes rapprochés sur une élévation commune, et leur corselet est étroit et presque cylindrique. E. (2) Les Prorcus ont la seconde paire de pieds plus longue que la quatrième, leurs yeux sont répar tis en trois groupes, dont l’un médian et antérieur, composé de deux yeux placés sur une ligne transverse, et dont les deux latéraux composés chacun de trois yeux disposés en triangle, E. Le genre ArTéue de M. Walckenaer prend place à côté des Pholques, et se fait remarquer par la disposition singulière des mandibules qui, portés sur un prolongement antérieur du cor- selet, donnent à la tête quelque ressemblance avec celle du Charançon. (Hist. nat. des Ins. aptères, t. r. p. 656. pl. 15. fig. #) ARAIGNÉE. 135 Araignée domestique à longues pattes. Geoîf. 2. p. 65t. Aranea phalangioïides. Fourc. Entom. Paris. ». p. 213, Pholcus phalangioïdes. Lat. Gen. 1. p. 97. * Ejusd. Règne animal. t. 4. p. 244. * Griffith. Anim. Kindg. Arachn.-pl. 13. fig. 6. * Dugès. Altas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. pl. 9. fig. 6. * Walckenaer, Ins. apt. pl. 8. fig, 3. Habite en France, dans les lieux inhabités des maisons, aux angles des murs. Elle fait vibrer son corps, comme les Tipules. IIIe Trreu. — Les tendeuses ou orbiteles, (a) Linyphia. Lat. (1) 15. Araignée triangulaire. Aranea triangularis. A. pallido-rufescente-flavescens ; thorace line& dorsali nigrä antce, bifidä ; abdomine maculis fasciisque angulatis, fuscis et albis. Araignée renversée sauvage. Degeer. 7. pl. 14. £ 13. Araignée triangulaire. Lat, Hist. nat,, etc. 7. p. 242; Linyphia triangularis. Lat. Gen. 1. p. 100. * Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pl. 12. fig. 1. Habite en Europe, dans les haies, les buissons, sur les genëts, où elle fait une toile horizontale, et tend des fils au-dessus. (b) Uloborus. Lat. (2) 16. Araignée de Walckenaer. 4ranea W alckencæria. A. elongata , flavo-rufescens; thorace abdomineque sericeis, dorso albis ; abdominis villis fasciculatis. (1) Les Lanvremies ont aussi les pieds de la première paire et ensuite ceux de la seconde paire les plus longs, et les yeux au nombre de huit, dont quatre au milieu formant un trapèze, et deux de chaque côté; les yeux, formant le côté postérieur de ce trapèze , sont beaucoup plus gros que les autres. E. (2) Les Urosores ont les quatre ÿeux postérieurs disposés à intervalles égaux sur une ligne transversale droite, et les an- térieurs représentant une légère courbe dont la concavité est dirigée en avant; leurs mâchoires s'élargissent un peu au des- sus de leur base et se terminent en forme de pälette ou de spatule ; les tarses des trois dernières paires de pattes se termi- nent par un seul onglet. Enfin , le corps est allongé et presque cylindrique. E. 136 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Uloborus Walcknærius. Latr, Gen. 13 p. 110. * Habn. Arachniden. pl. 35. fig. 92. * Dugès. Atlas du. Règne anim. de Cuvier. Arachn. PI 10. fig. 4. * Walckenaer, Ins, apt, pl. 20. fig. 1. Habite près de Bordeaux, dans les bois, où elle fait sur les pins des toiles horizontales. (c) Tetragnatha. at. (1) 17. Araignée patte-étendue. A4ranea extensa. A. abdomine longo, argenteo fuscoque virescente ; pedibus dongitu dinaliter extensis. Aranea extensa. Lin. Fab. Syst. 2. p. DE Aranea. Geoff. 2. p. 642. n° 3. Degeer. Ins. 7. p. 236. no 10. Tetragnatha extensa. Lat, Gen. 1. p. 101. * Hahn. Arachn. pl. 56. fig. 129. * Giffith. Anim. Kingd. Arachn, pl. 12. fig. 6 *“ Dugès. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. pl. 10. fig. 5 Habite en Europe, dans les bois, les lieux humides. Ses pattes anté- rieures sont étendues en avant, Elle fait des toiles verticales. (d) ÆEpeira. Waïck. Lat. (2) $. Araisnée diadème. A4ranea diadema. A. griseo-rufescens; abdomine globoso-ovato, rubro-fusco : cruce albo punctata. Aranea diadema. Lin. Fab. Syst: 7. p. 415. (1) Les TETRAGNATHES ont les yeux presque égaux, et si- tués quatre par quatre, sur deux lignes presque parällèles , et séparées par des intervalles presque égaux , les mâchoires lon- gues , étroites et élargies seulement à leur extrémité supérieure; enfin, les mandibules sont longues, surtout chez le mâle. Ce groupe est le même que le genre Eucnate de M. Savigny. E. (2) Dansle genre Éréire les quatre yeux latéraux sont rappro- chés par paires, et presque contigus, tandis que les quatre autres forment au milieu un quadriiatère; les mâchoires se dilatent dès leur base, et forment une palette arrondie; enfin la lèvre est presque demi circulaire. Les Arcyopes de M. Savigny sont des Épéires ayant les yeux latéro-antérieurs plus petits que. les autres. | FE. ARAIGNÉE. 137 Rœsel. Ins. 4. pl. 35-40. Geoff. 2. p. 647. Degeer. Ins. 7. p.218. pl. 11. f. 3. Epeira diadema, Lat: Gen. 1. p. 106. * Hahn. Arachaides. pl. 45.f, 110. * Griffith. Anim. Kingd, Arachn. pl. 14. fig. 9. Habite en Europe , dans les jardins. Très commune en aulomne Elle fait des toiles verticales. (Voyez pour l’anatomie de cette es- pèce, le travail de Treviranus. Verm. Schrift. t. 1.) 4 IV° Trisu. — Araignées crabes ou latérigrades. ° (a) Micrommata. Lat. (x) 19. Araignée émeraudine. Aranea smaragdula. A. lætè viridis; abdomine fasci& dorsali longitudinalique inten< siore. Le genre Acrosoma de Perty est une sébdivision des Epéires de Latreiïlle et de M. Walckenaer, comprenant les espèces dont le corps est membranéo-corné, l’abdomen épineux, mutique et très rarement clypéiforme; le céphalothorax plus étroit que l'abdomen , et les yeux, au nombre de 8, savoir : 4 disposés en carré au milieu, et 2 de chaque côté. L'auteur de cette division nouvelle ÿ range un assez grand nombre d’espèces déjà con- nue et plusieurs Arachnides nouvelles trouvées au Brésil par Spix et Martius, (Voy. Delect. p. 195. pl. 8. fig. 7, 8, 9,10 et 11 Voyez aussi Hahn. Arachnides. pl. 43.) E. (1) Le genre MicrommarTe de Latreille ou Sparassus de M. Walckenaer se distingue des autres divisions de la même tribu par ses mâchoires droites, parallèles et arrondies au bout, et par ses yeux égaux disposés quatre par quatre, sur 2 lignes transverses dont la postérieure est la plus longue, et arquée en arrière. Les pieds ont la même longueur relative que chez les précédens. . E. Le genre Cerasres de M. Walckenaer établit le passagé entre les Micrommates et les Olios; de même que chez ceux-ci, les mâchoires sont articulées presque horizontalement, et s’avan- cent à la partie antérieure du corselet, les mandibules sont très allongées et obliques, les yeux presque égaux entre eux et 138 HISTOIRE DES ARACHNIDES, Aranea smaragdula, Fab. Syst. 2.p. gras 8 Lat. Hist. nat,, etc. vol. 9. p. 278. Araignée toute verte. Deveer. Ins, 7. p. 252. pl. 18.-f. 6. Sparasse, Walckn. Tab. des ar. p. 39. Micrommata smaragdina: Tai. Gen. 1. p. 119... * Mirommate argelas, L. Dufour. Ann. des Sc. phys.t. 5. p. 306. pl: 05. fig. 1. Latreille. Règne animal. 2e édit. t. 4. p. 252. * Smaragdinas Hahn. Arachniden. pl. 33. fig. 80. * Sparassus smaragdulus. Walck. Ins. apt. t. 1. p. 582. * Dugès. Atlas du Règne anim* Arachn, pl. 11. fig. 4. Habite en France, dans les bois. Elle se tient sur les feuilles, guette sa proie, et court après, Nota. Après ses micrommates, M. Latreille place le genre Sele- nopa (1) (de Dufour) qui est encore inédit, Ici, il y a six yeux de front sur une ligne, et deux autres , situés, un de chaque côté, derrière les extrêmes de la ligne précédente, Une espèce se trouve en Espagne, et une autre à l'Ile-de-France. (b) Thomisus, Walck, et Lat, (2) A. corpore griseo, nigro maculato ; abdomine plaro, rhomboidali ; pedibus tertiis posticis longioribus, # placés sur deux lignes, dont l’antérieure droite et la postérieure très courbe en avant. Enfin, les'pattes sont très allongées et très inégales entre elles. Hist. des Ins. aptères, t. x. p. b77.) (1) Les Sénezores diffèrent des Micrommates par les pro- portions des membres aussi bien que par la disposition des yeux; les pattes de la seconde et ensuite celles des deux paires suivantes, dépassent en longueur celles de la paire antérieure. L'espèce type de ee genre est le Selenops omalosome (L. Du- four. Ann..des Se. phys. t. b. p. 69. fig. 4. — Latreille, Règne anim. t. 4. p. 253. Walcken. Ins. apt. t. 1. p. b44, Duges. Atlas du Règne animal. Arach. pl. 12. fig, 1,) (2) Les Tuouises ont les yeux placés sur deux lignes, en croissant, les mâchoires allongées et couniventes, les mandibules courtes, et les pattes des deb dernières paires sensiblement plus courtes que gelles de la paire antérieure. Les yeux laté- raux sont souvent portés sur des éminenees. é Le genre Decèxe, Delena de M. Walçkenaer est un démem- ARAIGNÉE, 139 Araignée tigrée. Degeer, Ins. 7. p. 302. pl. 18. f, 25. Aranea lævipes. Lin. Fab. Syst. 2. p. 413. Thomisus tigrinus. Walck. Latr. Gen. 1. p. 114. brement de ses Thomises; il y assigne pour caractères : « yeux hauts, presque égaux entre eux, sur deux lignes, rapprochées sur le devant de la tête, et dilatées transversalement. Lèvre large, carrée , échancrée , ou coupée en ligne droite, à son ex- trémité. Mâchoires droites, ou légèrement écartées et diver- gentes à leurs côtés internes, inclinées sur la lèvre arrondie. Pattes de longueur inégale ; les antérieures les plus longues. » Il rapporte à ce genre le Thomisus cancerides. Walck. (Tab. des Aranéides, pl. 4. fig. 29 et 30), l'Épeira hastifera de M. Perche- ron (Mag. de Zoolog. de Guerin, cl. 8, pl. 4), et plusieurs es- pèces nouvelles (Voyez Hist. des Ins. apt, t. 1. p. 490). Le genre Arsys, du même auteur, prend place à côté du pré- cédent, et offre les caractères suivans : « yeux, 8, presque égaux, placés sur deux lignes occupant le devant du corselet; les quatre intermédiaires formant un quadrilatère; les latéraux écartés sur les côtés de la tête, et rapprochés entre eux. Lèvre courte, arrondie à son extrémité , légèrement resserrée. à sa base. Mâ- choires allongées, inclinées sur la lèvre, cylindroïdes, arrondies à leur extrémité, légèrement creusées sur le côté interne; pattes allongées , étendues latéralement; les deux paires antérieures beaucoup plus grosses et plus allongées que les postérieures, La première paire la plus longue, la seconde ensuite, la troisième la plus courte. » (Voyez Hist. des Ins. aptéres, t. 1, p. 497). Le genre Eripus de M. Walckenaer est également un démem- brement des Thomises, et se reconnaît à la disposition des yeux qui sont groupés autour de deux tubercules verticaux, et a quelques autres caractères, il se compose d’une seule espèce : le Thomisus heterogaster figuré comme type du genre Thomise, par M. Guérin dans son Iconog. du Règne animal. Arach. pl. 1. Hg. 4 (voyez Walck, Hist. des Ins. apt. t. 1. p. b4r.) Enfin, son genre Ozios est encore un démembrement des Thomises et se rapproche des Philodromes et des Micrommates plus que de toutes les autres Aranéides. Ces animaux ont les 140 HISTOIRE DES ARACHNIDES. 20. Araignée tigrée. Aranea tisrina, : * Philodromus tigrinus. Walck. Ins. apt.t. 1.p. 55r.(x) Habite en Europe, sur les arbres, Elle court très vite, 21. Araignée à à crête. Aranea cristata. A, corpore pallido-griseo-rufescente ; abdomine stotdued su= pra brunneo : fascià dorsal pallidiore; lateribus dentatd. Aranea cristata, Lat. Hist. nat., elc. 7. P: ni: Clerck. Aran. pl. 6. tab. 6. Tomisus cristatus. Lat. Gen. 1. p.r11. * M. Walkenaer rapporte à cette espèce. * Le Thomisus ulmi. Hahn. Monosr. der Aran. pl. 2. fig. À ; et die Arachn. pl. 10. fig. 30. * LeT. lateraliss Hahn. Monog. der Aranea et Arachn. pl.10. fig. 3. * Le T. Pini. Hahn. Arachniden. pl. 8. pl. 23. * Le T. sabulosus. Du mème. op. cit. pl. 8. fig. 24. * Le T, viaticus, Du même, pl. 8, fig. 29. . yeux étalés sur deux lignes parallèles, dont l’antérieure est de beaucoup plus courte; la lèvre large, quadriforme ou tronquée; les mâchoires écartées droites ou inclinées, et disjointes ou di- vergentes à leur extrémité; les mandibules allongées et cylin- droïdes , et les pattes presque égales entre elles, allongées et fortes. Ils sont de grande taille, et par leur aspect, rappellent un peu les Mygales. (1) Latreille range aussi dans la tribu des araignées latéri- grades le genre PaiLoprome de M. Walckenaer, division qui a été formée aux dépens des Thomises; il le distingue par ses mandibules allongées et cylindriques , et par la iHMAeRE des pieds de la FT paire ou même des deux dernières paires qui ne diffère pas sensiblement de celle des pieds des deux paires antérieures. Les uns ont le corps large et aplati, avec l'abdomen très court, les autres ont le. corps allongé et l'abdomen souvent cylindrique. Enfin , leurs yeux sont disposés comme chez les Thomises, si ce n’est que ceux situés sur les côtés, ne sont jamais portés sur des tubercules ou des éminences. Le genre Thaumasia de Perty (Delect. Anim. p. 192), rentre dans le genre Philodrome de M. Wafckenaer. | F. ARAIGNÉE. 141 * Le Xysticus audax. Kock. contin. de Panzer fasc. 120. fig. 16. 17, * Le X. wiaticus. Koch. loc. cit. fase. 130. fig. 13: 14. * Le X. mordax. Du même, loc. cit. fig. 19. * Le Thom. Clerkii. Audouin. Savigny. Arachn. d'Égypte. pl. 6. fig. 13. * Etle Thom. lituratus. Waïlck, Faune française. “Arachn. p. 83. Habite en Europe. Commune en France, dans les jardins, etse trouve souvent à terre. 22. Araignée citron. Aranea citrea. À. citrino-lutea ; abdomine magno, Bbrbioutato , utrinque fascià ferrugined. Araignée citron. Geoff. 2. p. 642. n° 2.pl. 21.f, 1. Schæff. Ins. ic. tab. 19. f. 13. Tomisus citreus. Lat. Gen. 1:P. 111. ÿ * Hahn. Arach. pl. r1. fig. 32. Th. quadrilineatus. Ejusd. Monog- pl. 3. fig. 6. AL Th. calycinus. Ejusd. op. cit. pl. 1. fig. B Th. citreus. Sundev. p.219. : Walck. Ins. apt.t. 1. p. 528. * Dugès. Atlas du Règne anim. pl: 12. fig. 4. Habite en Europe, sur les plantes. Et autres, soit indigènes de l'Europe, soit exotiques. M % NO # LES PHYLLIDIENS. Ve Trisu. — Araignées loups ou citigrades. (a) Ctenus. Waick. Lat. (1) 23. Araignée unicolore. Arunea unicolor. A. rufescens, griseo-sericea ; lineæ tertiæ oculis lateralibus minori- bus; thoracis dorso medio postico lineolà albid& nigro-margi- natä. -Ctenus unicolor. Lat. Catal. mus. * Dolomedes concolor. Perty. op."cit . Perty. op."cit. pl. 30. fig. 4. —— (1) Les Crèxes ont pour caractères principaux : huit yeux inégaux, dont les 4 antérieurs figurent un carré, et les autres forment avec le côté postérieur de celui-ci une ligne courbe di- rigée en arrière ; les mandibules droites, écartées et coupées 142 HISTOIRE DES ARACHNIDES. * Ctenus unicolor. Walck. Ins. apt. t. 1. p. 366. * Habite le Brésil. De la Lande fils. Pattes longues, garnies de pe- tites épines noires. (b) Oxyopes. Lai. (x) 24 Araignée bigarrée. Aranéa variegata. À, corpore villoso, griseo , rufo nigroque vario; pedibus pallido- rufescentibus, fusco maculatis. Sphasus heterophthalmus. Walck. Tableau des ar. p. ro. ejusd. hist, des Ar. fase. 3. t. 8. Oxyopes variegatus, Lat. gen. p. 116. Et Encyclp.n° x. À 8 Macs. coistie RETENUE obliquement ; les pures allongées et fortes, celle js la première paire, la plus longue. M. Walckenaer fait rentrer dans ce groupe le genre Paoneu- rria de Perty (Delect. Anim. articul. quæ in itin. per Brasil. collig. Spix. et Martius , p. 196.) Exemple : Ctenes Oudinoti, Walck. Ins. apt. t. 1. p. 368. pl. 11. fig. 4. E. (1) Les Oxxorss de Latreille, ou Spxases de M. Walckenaer ont les yeux rangés deux par deux, sur quatre lignes transver- sales, les pattes allongées et fines, les mâchoires étroites, cylin- driques et droites. Le genre Inrope de Perty ne paraît pas de- voir en être distingué. Le genre Hersicre de M. Savigny, est, à plusieurs égards, in- termédiaire entre les Oxyopes et les Dolomèdes ; il a pour ca- ractères principaux : 8 yeux inégaux rassemblés sur une émi- nence du corselet, et disposés sur deux lignes transversales re- courbées en arrière; mäâchoires petites, convergentes et très inclinées ; pattes allongées, etc. Exemple : Hersilia caudata, Savigny, Arachnides d'Egypte, pl. 1. fig. 8. Lucas, Magasin de zool. CI. vur. pl. 12. fig. 1-7. — Walck. Ins. apt. t. 1. p. 397. pl. 9. fig. 1. ; C’est aussi à côté des Défibes que prend place le. -genre Mr- GAMYRMOEKION de M. Reuss, ou genre Dycrion de M. Walcke- naer ; cette division ne se compose que d’une seule espèce , le Mévampimtekion caudatum Reuss. (Mus. Senckenbergianum, t. 1.p. 2197. pl. 18. fig. 12; — Dyclion Reuss. Walck. Ins. apt. t. r. p. 380.), et se rapproche des Clubiones par la forme géné- —— ARAIGNÉE, NP T EEE * Hahn. Arachnides, pl. 52. fig. 4121. *SKoch. op. cit. pl. 131. * Dugès. Atlas du Règne anim. Arachn, pli 12. fig. 63 * Sphasus heterophthalmus. Walek. Inss apt. t. 1. p. 373. Habite la France méridionale, Ses pattes ont des piquans très longs. + Etc. Ajoutez l’'Oxyope rayé et lOxyope indien: Latr, Encycl. (c) Dolomedes. Lat. (1) | 25. Araignée admirable, Aranea mirabilis, + À. cinereo-rufescens, tomentosa; abdomine ovato, apice acuto, dorso fusco. rale du corps, des Drasses, par la structure de la bouche, et des Oxyopes par la disposition des yeux. Le genre Doropxowes de M. Walckenaer se rapproche aussi des précédens par quelques caractères, mais s'éloigne de toutes les autres Aranéides par la forme de son abdomen qui constitue une espèce de chaperon arrondi au-dessus du corselet, et par la dis- position des yeux qui, au nombre de 8, inégaux entre eux, sont rangés sur / lignes, savoir : deux paires très rapprochées, et situées sur les parties latérales antérieures du front, et deux paires plus grosses, forment au milieu du front un à petit trapèze, situé beaucoup en avant des précédentes. E, (1) Les Doromènes se rapprochent beaucoup des Lycosés, mais s’en distinguent en général facilement par la forme allon- gée de leur abdomen, et par ia longueur relative des pattes; il est aussi à noter qu’à l’époque de la ponte, ces arachnides con- struisent ‘une toile pour y placer leur cocon, tandis que les Ly- coses portent leurs cocons attachés à l’ anus. M. Savigny a donné, dans le grand ouvrage sur l'Égypte, de très belles figures de Do- lomèdes, genre dont ses Ccyares sont un démembrement. C’est près des Dolomèdes et des Ctènes que M. Walckenaer range le nouveau genre qu'il a établi sous le nom de Storena. Les Srorëxes ont 8 yeux presque fgaux, occupant le devant et les côtés du corselet , et disposés sur 3 lignes , deux en avant, quatre au milieu, et deux après, rapprochés l’un de l’autre, en arrière ; les mâchoires allongées, cylindriques et inclinées; les 144 _ HISTOIRE DES ARACHNIDES. Aranea mirabilis. Lat. Hist. nat., etc. 7: p. 296. Clerck, Aran, suec. pl. 5. tab. ro. Aranea obscura. Fab. Syst. 2. p. 419. Dolomedes mirabilis. Lat. Gen. 1. p. 1197. Walck. Tableau des ar. p. 16. n° 4. * Ejusd. Faune française. Arach. pl. 4. fig. 1; et Hist. des ins. apt. t, 1.p. 356. * Hahn. Arachniden. pl. 51. fig. 120, * Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pl. 26. fig. x. * Ocyale mirabilis. Sandeval: p. 198. f. 1. Habite en Europe, dans les bois. (d) Lycosa. Lat. (x) Les Lycoses sont presque toutes terricoles, se retirant dans des trous, ou sous des pierres, d’où elles sortent pour Mb et lattraper leur proie. 26. Araïgnée tarentule. DENT tarentula. A. supra cinerco-fusca, subtüs atra; abdominis dorso maculis tri- Ip ; gonis nigris; pedibus nn Ma pattes, de longueur médiocre etc. ;ela seule espèce est le Sto- rena cyanea, Walck. Tab. des Aranéides, pl. 9. fig. 85 et 86, et Hist. des Ins. apt. t. 1. p. 361. E. (1) Les Lycoses se reconnaissent à leurs yeux, au nombre de 8, très inégaux entre eux, et représentent un parallélo- gramme allongé sur le devant, et les côtes du céphalothorax ; à leur lèvre carrée, à leurs mandibules plus hautes que larges et dilatées vers le milieu ; à leurs pattes allongées et fortes, et à quelques autres caractères. Le nombre des espèces appartenant à ce genre est très considérable ; M. Walckenaer en décrit 63. (Voyez son Histoire des de aptères , t. 1. p. 280.) . C’est aussi dans la tribu des Araignées-loups que Latreille a placé son genre MyrmEcie, remarquable parles deux étrangle- mens qui séparent le fRoas en trois portions, par sa brièveté, par les yeux disposés sur trois lignes en trapèze, et par plu- sieurs autres caractères. Le type de ce genre est la Myrmecia fuba. Latreille. Ann. des Sc. rat. 17° nt 3,pl. 2. fig. 1-8; Walck, Ins. apt. pl. 9. fig: 2. E. ARAIGNÉE. 145 Aranea tarentula. Lin. Fab. Syst. 2. p. 423. Araignée tarentule, Lat. Hist. nat., etc. t. 7. P. 289. pl. 62. f. 3. Lycosa tarentula. Lat. Gen. 1.p. 119. Lycose tarentule. Walck. Tableau des ar. p. 11. * Suivant M. Walckenaer, on aurait confondu sous ce nom plu- sieurs espèces; il distingue: 1, la L. tarentule apullienne (Imperato. Hiêt. nat, p. 775.— Albin. Nat. hist. of Spiders. tab. 39.—Habn. Arach. pl. 23. fig. 73.— Guérin. Iconog. arach. pl. 1. fig. 6; Walck, Ins. apt. pl. 7. fig. 3), 2° la Z. tarentule narbonnaise (L. melanogaster. Latr. Nouv. diet. d’hist. nat. t. 18. p. 291.—Habn. Arachn, pl. 26. fig. 96; Walck. op. cit, pl. 8. fig. 1). 30 la L. tarentule hellénique (L. tarentula. Brullé. expéd. de Morée.— L. hellerica. Koch. pl. 81. fig. 181; 40 la L. tarentule hispanique (L. tarentula. L. Dufour. Ann. des Se. nat. , 2° série, t 3. pl. 5. fig. x). etc. Habite l’Europe australe. Cette araignée, l’une des plus grosses de l'Europe, est célèbre par l'opinion répandue , que la musique peut arrêter ou anéantir les effets de sa morsure. Quoiqu’on ne puisse nier l'influence réelle de l’imagination sur notre physique, il est néanmoins probable que la médecine peut offrir des moyens curatifs plus assurés, pour les maux que cause le venin de cette araignée. Les effels vénéneux des Tarentules paraissent être très faibles, et on ne peut ajouter foi à ces récits merveilleux, que quel- ques auteurs anciens ont rapportés à ce sujet. 27. Araignée à sac. Aranea saccala. A. fusca 4 Juliginosa, villosa; pedibus Gvido-rufis, fusco annulatis. Aranea saccata, Lin. Fab. Syst. 2, P- 421. Araignée loup. Geoff. 2. p. 649. no 14. Aranea littoralis. Degeer. 9. pl. 15. Î, 23. (* Lycosa paludicola. Walck, Ins. apt. t. 1. p. 353.) Lycosa saccata. Latr. Gen. 1.p. 120. * Walcken Hist. des Ins. apt. p. 326. Habite en Europe, dans les jardins, les champs, par terre. VI Trigu. — Araignées sauteuses ou saltis te 2 0 (a) Eresus., Walck. Lat. (1) 28. Araïgnée rouge, Aranea cinnabarina. A.nigra; abdomine supré cinnabarrino: punctis quatuor aut sex nigris. (1) Les Erèses ont les yeux inégaux ct disposés de manière Tome V, 10 146 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Aranea k&-guttata. Rossi Faun. etr. 2. p. 135. pl. 7. f. 8-09: Coqueb. Hlustr. ie. dec. 3. tab. 27. f. 12. Eresus cinnabarinus. Walc, tab. des ar. p. 21. Lat. Gen. 1.p.at. : * Hahn. Monosr. des Spinn. 2° partié. pl. 2, fig. A. * Eresus annulatus. Ejusd.loc. cit. fig. 3 ; et Arachnidep, pl. 12. fig. 35 et 36. L * E. cinnabarinus. Walck. Faune française. Aran. pl. 4. fig. 7 et 8 et Hist.-des ins. apt. t. r. p. 305. pl. tr. fig. 7. * Griffith. Anim. Kingd, Arachn. pl. 24. fie. 5. * Eresus Audouïini. Brullé. Expéd. scient. de Morée. pl. 28. fig. 10. Habite en France, en Italie, etc. (b) Salticus. Lat. (x) 29. Araignée à chevrons. {ranea scenica. A. saliens, nigra ; abdomine utrinque lineis tribus albis, ad angulum acutum coeuntibus, G. = ee nn rm à représenter deux carrés, dont l’un; très petit, est renfermé dans l’autre; leur lèvre est allongée et triangulaire; leurs mäâ- choires droites, allongées, dilatées et arrondies à leur extrémité, et leurs pattes grosses et de longueur médiocre. ‘Le genre Caersis de M. Savigny, qui correspond au genre Pazrimanxe de M. EL. Dufour, et au genre PLraryscerum de M. Audouin, se rapproche des Erèses par l’ensemble de son organisation, et tient aussi au genre Atte par la conformation de ses mâchoires ; les yeux, comme chez les Erëèses, forment deux carrés renfermés l’un dans l’autre, mais les mâchoires sont larges, dilatées et conniventes à leur extrémité. Exemple : 1° Chersis gibbulus.W alk. Ins. apt.t. 1. p. 390.—Palpimanus gib- bulus. L. Dufour. Ann. des Sc. phys. t. 4. pl. 69. fig. b. — Pal- pimanus hæmatinus. Koch. op. cit. pl. 80. fig. 178 et 179. 2° Chersis Savigny. Walck. op. cit. p. 391. pl. 10..fig. x et 2. —Platyscelum Savigny : Audouin. Expl. des pl. de la descript. de l'Egypte. Arach. par M. Savigny. pl. 7. fig. 6 et 7. E. (1) Les Sazriques de Latreille ou ATres de M. Walckenaer ont 8 yeux inégaux, dont quatre sur une ligne transversale en ATYPE: 147 Aränèa , BP, 15. Geoff. 5. P: 656. , Aranea scenica. Lin. Fab. Syst. 2, p. 422. Salticus scenicus, Lat. Gen; 1. p. 125. . * Hahn. Arach. pl. 15. fig. 43et44 * Aran. cinereus. Lister. de Aran. p. 87. fig. 31. * Attus scenicus. Walck. Fa une française. Aran, pl B. fig. 11-12; _Hist. des ins. apt. t. 1. p. 406. 30. Araignée fourmi. Araneu Jormicaria. ; A. elongata, thorace anticè nigro, posficè hi abdomine fusco : reshlé irinque alba. Araignée fourmi. Degeer. Ins. 7. pl. 18. f, 1-2. Sallicus formicarius. Lat. Gen. 1. p. *24. ù * Griffith, Anim. Kingd. Arachn. pl. 24. fig. 9 et ro. * Walckenaer. Ins. apt. pl. 11. fig. 5 et 6, Habite en Europe, sur les plantes et les murs. Etc. LI ATYPE, (Atypus.) Palpes saillans, plus courts que les pattes, et insérés sur une dilatation externe de la base des mâchoôires. Mandibules fortes, saillantes, sans râteau, à crochet subulé, fléchi en- dessous. Deux mâchoires. Lèvre inférieure, tantôt très pe- tite, tantôt linéaire et saillante entre les mâchoires. Huit yeux. Corps oblong , divisé en deux parties, comme dans les araignées. Huit pattes. avant, et les autres sur deux autres lignes, près des bords laté- raux, de facon à représenter une parabole ou un carré ouvert postérieurement ; elles diffèrent aussi des Erèses pur leurs tarses qui ne sont armés que de deux crochets , tandis que chez les Erèses, il en existe trois. Ce genre est extrêmement nombreux; on trouve dans l’ouvrage de M. Walckenaer la description de 145 espèces. Les genres HeLioPHANUS et Exosnais de Koch (ap. Shæffer. Deutsche insecten), rentre dans le genre Aite,telqueM. Walcke- naer le circonscrit. E,. IO. 148 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Palpi exserti, pedibus breviores, maxillarum dilatationis externæ basi inserti. Mandibulæ validæ , exsertæ, rastello destitutæ : ungula subulatä, subtus inflexä. Maxille due. Labium modd minimum, modo lineare, inter maxillas ex- sertum. Oculé octo. Corpus oblongum , ut in araneïs bipartitum. Pedes octo. OsservarTions. — Les atypes, dont il s’agit ici, ont les cro- chets des mandibules fléchis en dessous, comme dans les my- gales et les aviculaires; mais leurs palpes ne s’insèrent point à l'extrémité des mâchoires, considération qui les RE ru plus araignées. L’atype de M. Latreille et son ériodon (1) offrant RAR ces caractères, je les réunis ici pour plus de simplicité. Dans le premier, néanmoins, la lèvre inférieure est très petite, comme dans les aviculaires ; tandis que dans le second, cette lèvre s’avance entre les mâchoires, En outre, il y a entre eux quel ques autres différences notables. Nos atypes sont terricoles et mineuses; au moins l'espèce des environs de Paris se trouve dans ce cas. ESPÈCES. 1. Atype de Sulzer. 4typus Sulzeri. A. niger, nitidus; mandibulis validissimis; thorace subquadrato, anticè elevato, posticè plano. Atypus Sulzeri. Lat. gen. 1. p. 85. tab. 5. f. a. Et Hist. nat., etc. vol. 9. p. 168. Aranea picea. Sulz. abg. gesch. tab. 30. f. 2. Olétère difforme. Walck. Tableau des Ar. p. 7. pl. 1. f. 8—10. *_Atypus Sulzeri. L. Dufour. Ann. des Sc. physiques de Bruxelles, t. #. pl. 73. fig. 6. * Hahn. Monog. des Spinn. 2. partie. pl. 1. et jArachniden, pl. 3r. fig. 88. (1) Le genre Atÿpe de Latreille correspond au genre Oletera de M. Walckenaer, et lé genre Æriodon du premier au genre Missulena du second de ces auteurs. E. ATYPE, 149 * Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pl. o. fig. 4. * Dugès. Règne animal de Cuvier. 3° édit. atlas. arachn. pl. 5. fig. 2. * Oletera atypa. Walckenaer. Faune française, Aranéides. pl. 2. fig. 33; et Hist. des Ins. aptèr. t. 1. p. 243. pl. 1. fig. 5 Habite en France, près de Paris, etc. Elle se creuse, ae la terre, un nid cylindrique, profond. 2, Atype herseur. 4typus occatorius. A. mandibularum articulo primo infrà apicem dentibus asperato; labio exserto. Eriodon occatorius. Lat. Gen. 1: p. 86. Missulène herseuse. Walckenaer. Tableau des ar. p. 8. pl. 2. f. 11-14, * Errodon occatorius. Latreille, Règne anim. de Cuvier. 2e édition L 4. p. 235. * Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pl. 9. fig. 9. * Guérin. Iconographie du Règne animal. Arachn. pl. 1. fig. 1. * Missulena occatoria. Walckenaer. Hist, des Ins. aptér. t. 1. p. 252. pl. 1. fig. 6. Habite la Poele Holende Péron. Le genre Firistate de Latreille paraît établir le passage entre les Atynes et les Dysdères ; suivant Latreille et M. Walckenaer. il se composerait d'arachnides à quatre poches respiratoires, mais M. Dugès assure que ces ani- maux n’en ont que deux (v. Ann. des Sc. nat. 2° série, t. 6.p. 160.) Les yeux des Filistates sont au nombre de 8, groupés entre les mandibules, sur une petite éléva- tion du céphalotorax ; leurs mandibules sont petites, ho- rizontales, et à mouvement vertical; leur lèvre allongée, pointue et entourée par les mâchoires qui sont arquées et disposées en manière de cintre ; enfin, leurs filières sont au nombre de six. On n’en connaît qu'une‘espèce. Le Filistata bicolor (Walck. Faune française, Aran. pl. 6. fig. 1 et 2; et Hist. des [ns. apt. t. 1. p. 254; Latreille. Règne PRET t. 4. p. 235; et Cours d'Entomol. p.512.— Pa Atlas du ie anim. dé Cuvier. Arachn. pl. 6. 8-1) ET HISTOIRE DES ARACHNIDES. MYGALE. (Mysale.) Palpes saillans, allongés ; pédiformes, insérés à l'extré- mité des mâchoires. Mandibules ayant leur crochet fléchi en dessous ou sur le côté inférieur, et munies d’un rà- teau à leur sommet. Deux mâchoires allongées. Lèvre in- férieure très petite. Huit yeux. Port des araignées. Huit pattes. Point de brosses à Pess trémité des tarses et des palpes. Elles construisent dans la terre un nid cylindrique fermé par un opercule. | Palpi exserti, elongati pediformes, ad apicem max illa- rum inserti. Mandibulæ margine supero in rastellum den- -: talo : ungul4 terminrali subtus aut infero latere inflexä. Maxille duc elongatæ. Labium minimum. Oculi octo. Habitus aranearum. Pedes octo. Tarsorum palporumque apices scopulis nullis. Sub terr4 nidum cylindricum opereulo clausum struunt. OBSERVATIONS. — Je partage l'opinion d'Olivier , et: je pense que les »#ygales, qui sont des aranéides mineuses ou cu- niculaires, doivent constituer un genre particulier; le caractère et les habitudes de ces aranéides autorisant cette distinction. Leurs palpes sont plus longs, plus pédiformes que ceux des aviçulaires. La première pièce de leurs mandibules à son sam- met denté en forme de rateau, ce que les aviculaires n’offrent point. Enfin, les mygales se creusent dans la terre, des galeries ou des nids RES qu’elles tapissent d’une dre de soie, et en ferment l'entrée par un opercule qui adhère d’un côté, comme par une charnière. (1) Elles en sortent pour chasser et attaquer leur proie. [ La plupart des CORRE réunissent dans un même genre. les mygales et les aviculaires; qui, en effet, diffèsent-fort (x) Voyez à ce sujet un mémoire de Latreille, inséré dans les Mém. du Muséum, t. 8;et lemémoire de M.Audouin, publié dans les Annales de la Société entomologique, t. 2, etc. E,. MYGALE. 151 peu entre eux. Le groupe ainsi formé est caractérisé de la ma- nière suivante par M. Walckenaer : yeux au nombre de 8 pres- que égaux entre eux, groupés et ramassés sur le devant du cor- selet, entre les mandibules; trois de chaque côté, formant un triangle irrégulier dont l'angle le plus aigu est en avant; les deux autres yeux situés entre les précédens, sur une ligne trans- versale. Lèvre petite, presque nulle, insérée entre les mâchoires. Mâchoires allongées, cylindroïdes, divergentes, creusées longi- tudinalement à leur côté interne. Palpes allongés, pédiformes, insérés à l'extrémité des mâchoires. Pattes allongées, fortes, peu inégales entre elles. Cet auteur les divise en trois familles (les plantigrades, les digitigrades inermes et les digitigrades mi neuses), et donne la description de 37 espèces, dont plusieurs sont nouvelles (voy. Hist. nat. des insectes aptères, t. 1). Le genre Némésie de M. Savigny rentre dans ce groupe (voy. Arachnides de l'Egypte, pl 1). E. ZSPÉCES. 1. Mygale maconne. Mygale cæmentaria. M. obscurè ferruginea ; mandibulis nigricantibus : dentibus quinque elongatis validis. Oli. Migale cæmentaria, Lat. Gen. 1.p. 84. (Oculli, t, 8. f. 2). Ejusd. Hist. nat., etc. vol, 7. p. 164. pl. 63. f, 1—G. Walck. Tableau des ar. p. 8. Oliv.Encycl. vol. 9: p: 86. * Dorthès. Trans. of the Linnean society. vol. 2. pl. 17. fig. 6. * L. Dufour. Aun. des Sc. phyÿs. de Bruxelles. t. 5. pl. 73. fig. 5, * Latreille, Règne anim, de Cuvier. 2e édit. t. 4. p. 231. * Griffith. Anim. Kingd, Arach, pl. 2. fig. 2. * Walckenaer. Faune française, aranéides, p.2, n, 1. Ejusd. Hist, nat. des insectes, apter, ft. 1: p: 230. * Dugès. Règne animal de Cuvier. atlas, arach. pl. 1. Habite le midi de la Franes. = Mygale pionnière. Myzale fodrens. M. obscurè brunnea; mandibulis dentibus quatuor brevibus ins qualibus. Oliv. ENSRE Mygale Sauagesi. Lat, Gen, 1. p. 84. 152 HISTOIRE DES ARACHNIDES. ÆEjusd. Hist. nat., etc. 7. p. 165. pl. 63. f. 7. 10. Mygale pionniere. Walck. Tableau des ar. p- 5. Oliv. Encycl. n° 2. * M. Sauvages. L. Dufour. Ann. des Se. phys. t. 5. pie 73. fig. 3. * Latr. Mém. de la soc. d’hist, nat. p. 125. * Rossi. Fauna etrusca. t. 3. p. 10. fig. 11. * M. pionnière, Audouin. Ann. de la soc. entomolog. t. 2. pl. 14. * Walckenaer. Faune française, Aranéides, pl. 2. fig. 2 et 3. * Ejusdem. Hist. des ins. aptèr. t, 1. p.237. pl. 5. fig. >. Habite en Italie ct en Corse. Etc. Voyez Olivier et M. Walckenaer pour trois autres espèces. AVICULAIRE. (Avicularia.) Palpes saillans; plus courts.que les pattes, insérés à l’ex- itrémité des mâchoires. Mandibules sans râteau, ayant leur crochet fléchi en dessous ou sur le côté inférieur. Deux mâchoires. Lèvre inférieure presque nülle. Huit yeux, disposés en croix de Saint-André. Corps très grand, ayant le port des araignées. Huit pattes fortes : le dernier article de leurs tarses ayant une brosse tomenteuse sous son sommet. Elles se retirent dans diverses cavités qu’elles rencontrent. Palpi exserti, pedibus breviores, ad apicem maxillarum inserti. Mandibulæ rastello nullo : ungulä terminal: subtus: aut infero latere inflexàä. Maxille duæ. Labium subnullum Oculi octo situ crucem Andræam simulantes. ; Corpus maximum, aranearum habitu. Pedes octo, va- hdi , tarsorum articulo ultimo scopula tomentosa infra api- cem instructo. In cavitates varias-Secedunt. OBSERVATIONS. — Sous plusieurs rapports, 1es aviculaires se rapprochent des mygales, et néanmoins nous croyons qu'il est convenable de les en séparer. En effet, une taille énorme , des habitudes particulières , et plusieurs caractères tranchés les en distinguent éminemment, Ces grandes aranéides sont très ve- lues, et ont des brosses de poils à l'extrémité de leurs pattes et AVICULAIRE. ‘153 de leurs palpes, qui rendent cette extrémité obtuse; elles n’ont point la première pièce de leurs mandibules terminées par des dents en râteaus Ce sont des chasseuses, presque vagabondes, qui se retirent dans des trous, des fentes à terre, ou dans les ca- vités des arbres , et qui ne se construisent point de nids parti- culiers comme les mygales. Elles dévorent les fourmis, et su- cent quelquefois les petits oiseaux dans leur nid. ESPÈCES. 1. Aviculaire crabe. Æ4vicularia canceridea. A. hirsutissima, nigro-fusca; pilis elongatis; palpis pedibusaue apice ferrugineis. Aranea avicularia. Lin. Fab. Syst. 2. p. 424. Mygale aviculaire. Lat. Hist. nat. etc. 7. p. 152. pl. 62.f. Ejusd. gen. 1. p. 83 (Oculi, pl. 3. f. 1). Walck. Tableau des ar. p. 4. Habite lAmtrique méridionale, les Antilles. Vulgairement Araignée crabe. Il pe que plusieurs espèces ont été confondues sous ce nom (* voyez à ce sujet l'ouvrage déjà cité de M. Walckenaer, t. £- p-214. 217) Aviculaire de le Blond. Avicularia Blondii. A. oblonga, lirsuto-ferruginea ; pedum unguiculis vix prominulis. Mygale de le Blond. Tat. hist. nat., etc. 7. p. 159. Et Gen: 5. p. 85. tab. 5.f. 1. * Palisset de Beauvois. Insectes d'Afrique. pl. 3. fig. 2. * Hahn. Monog. des Spinn. pl. r; et die Arachniden, t. 1. p. 25. pl. 7. * Grifäth. Anim. Kingd. Arach. pl. 6. * Walckenaer. Hist. des insect. aptèr. t. r. p. 210. Habite à Cayenne. 3, Aviculaire fasciée. Avicularia fasciata. A. abdomine fascid latä, longitudineli : marginibus sinuatis. Mygale fasciée. Lat. Hist. nat., etc. 7. p. 160. Et Gen. 1. p. 83. Règn. anim. t. 4. p. 229. Séba. Mus. 1. pl. 69. f. 1. * Hahn. Monog. des Spinn. p. 15. pl. 3; et die Arachn.t, 2. p. 63. pl. 57. fig. 187. * Walckenaer. Hist, des ins. aptèr.t. 1. p. 209. Habite l'ile de Ceylan. 194 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. M. Walckenaer a établi sous le nom de Srxonros: un nouveau genre très voisin des Mygales, mais qui s’en dis- tingue par les pattes 2rosses, courtes et renflées., la lèvre étroite et allongée, et quelques autres caractères:(voyez Ann. de la Soc. Entom., t. 2. p. 430, et Hist. des Ins. ap- tères, t. 1, p. 246). La division générique proposée par M. pos sous le nom de Pacmricoscezrs (Ann. de la Soc. entom. t. 5. p. 361) et le genre Actinopus de M. de Perty (Delect. or articul. quæ Spix et Martius colleger. P- 198) doivent y rentrer. E. CLASSE HUITIÈME. LES CRUSTACÉS. (Crustacea.) Animaux ovipares, articulés, aptères; à peau crustacée, plus ou moins solide; ayant des pattes articulées, des yeux, soit pédiculés, soit sessiles, et des antennes le plus souvent au nombre de quatre, à bouche maxillifère, rarement en forme de bec; les mâchoires en plusieurs paires superposées; la lèvre inférieure presque nulle. Point d'ouvertures stigmatiformes pour la respiration. Cinq ou sept paires de pattes. (1) Une moelle longitudinale ganglionnée , terminée anté- rieurement par un petit cerveau. Un cœur et des vais- TT om (x) Quelquefois moins et quelquefois aussi davantage. Ainsi dans la Limnadie on en compte jusqu’à soixante paires, dans l'Apus vingt-deux paires, et dans les Cypris on en distingue que trois paires. E. HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 155 seaux pour la circulation, Respiration branchiale : à branchies externes, tantôt cachées sous Îles côtés de l'écaille du corseletou enfermées dans des parties saillantes, tantôt à découvert'au dehors, et en général adhérentes à certaines pattes ou à la queue. Chaque sexe le plus sou- vent double. Animalia ovipara, articulata, aptera ; tegumento. crus- taceo, plus minusve solido , pedibus articulatis; oculis vel pediculatis vel sessilibus; antennis sœpius -quaternariis; ore maxilloso, rariüs rostrato : maæillis pluribus paribus superposités; labio tnferiore subnullo; aperturis stigmati- formibus pro respiratione nullis. Pedum paribus quinque vel septem. | Medulla longitudinalis gangliis nodosa, encephalo parvo antice terminata. Cor vasculaque circulationi inservientia. Respiratio branchialis: branchiis externis, modo sub. testà _thoracis ad latera opertis, vel in ANA prominentibus inclusis, modo nudis et universè pedibus certis vel caudä À noisieé 266$ Sexus quisque sæpius duplex. OBSERVATIONS. — Les crustacés sont les derniers animaux qui aic nt le corps et les membres articulés, et dont la peau offre partor t une indurescence ou une: solidification propre à four- niw des points d'appui aux attaches musculaires. Ils viennent done nécessairement, dans la marche que nous suivons, et même dans rordre de leur production par la nature, après les arach- mides. En effet, ces animaux articulés et-essentiellement aptères, para'ssent. prendre leur source. dans les derniers genres de la première branche des.arachnides antennifères , auxquelles j'ai donné le nom d’arachnides crustacéennes, parce qu’elles seraient des crustacés, si leur organe respiratoire n’était intérieur et trachéal, et si elles possédaient un système de circulation. Plus éloignés encore des insectes. que les arachnides, sous le rapport da mouvement de leurs fluides et sous celui de leur respiration. les. crustacés offrent , dans leur organisation intérieuve, de grands perfectionnemens obtenus, puisque les 156 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. deux modes nouveaux, commencés seulement vers la fin des arachnides, savoir : la circulation des fluides et la respiration par des bränchies, sont ici devenus généraux pour toutes les races, et de plus en plus développés. Effectivement, le système d'organes spécial pour la circulation des fluides, se mon- tre dans les crustacés de tous les ordres où il a été possiblede l’ob- server, el présente, dans les crustacés décapodes, des perfec- tionnemens remarquables (1). Il en est de même des branchies , qu’on ne trouve que dans les deux dernières familles des arach- nides, où elles ne sont encore qu’ébauchées. On les retrouve ici partout (2), sous des formes et dans des lieux très variés, et elles reçoivent de grands développemens dans les crustacés des derniers ordres. Enfin, dans ces animaux, on ne voit plus de vé- ritables stigmates pour l'entrée du fluide respiratoire. La considération des articulations du corps et des pattes des crustacés a, depuis Linné, fait regarder ces animaux comme de véritables insectes par presque tous les naturalistes; et, dans ce cas, on les rangeait dans l’ordre des aptères, ainsi que les arach- nides. Or, d’après la distribution alors généralement admise des animaux, les arachnides et les crustacés se trouvaient à la fin de la classe des insectes, c’est-à-dire, après des animaux dont l’organisation est moins composée que la leur ; ce qui était déjà très connu. Enfin, les zoologistes reconnaissant qu’à l'égard des animaux, la considération de l’organisation intérieure est: la plus impor- tante pour la détermination des rapports et des rangs, on fut obligé de reporter les arachnides en avant des insectes, et les crustacés en avant des arachnides; mais on tenait toujours à re- (1) Voyez à ce sujet les recherches que nous avons publiées en commun avec M. Audouin, dans les Annales des Sciences naturelles, t. 11 ,p. 283. EVE (2) Presque tous les’ crustacés ont en effet des branchies pro- prement dites ou des organes modifiés dans leur structure, de mauière à devenir des instrumens spéciaux de respiration; mais dans quelques espèces telles que les Mysis, les Phyllosomes et les Cyclops, on ne voit rien de semblable, et c’est par la sur- face générale du corps que cette fonction semble s'exercer. E: HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 157 garder les animaux de ces deux divisions comme de véritables insectes. En effet, M. Cuvier, dans son tableau élémentaire des animaux, plaça les crustacés et les arachnides à la tête de la classe des insectes, et en forma la première division de cette classe. Je ne partageai point l'opinion de ce savant; et attribuant pius d'importance aux motifs qui lui faisaient reporter les crus- tacés en ayant des insectes, je crus devoir les en séparer entiè- rement ; et dans mon cours de l’année 1799, j'en formai une classe particulière. Ce ne fut que l’année suivante que j'établis celle des arachnides, avant même de savoir que le nouvel ordre de choses observé, depuis long-temps, dans l’organisation des crustacés, était déjà commencé en elles. Ainsi le rang des ani- maux de ces deux classes est maintenant fixé, et est bien supé- rieur à celui que l’on doit accorder aux insectes. Quoique très distincts entre eux, les arachnides et les crusta- cés se rapprochent tellement par quantité de rapports, que pro- bablement l’on sentira toujours que les deux classes qu’ils con- stituent , doivent s’avoisiner. Il y en a même un grand nombre parmi eux, qui ont des rapports très marqués dans leur forme générale et dans leur aspect; tels, par exemple, que la plupart des crustacés décapodes, qui semblent être des araignées ma- rines. Quelques citations pourront suffire pour montrer le fonde- ment des rapports dont je viens de parler. Indépendamment de plusieurs traits de ressemblance obser- vés dans la forme générale de différens animaux de ces deux classes, on voit, dans.presque toutes les arachnides exantennées, la tête immobile et tout-à-fait confondue avec le corselet; or, la même chose s’observe dans la plupart des crustacés, sur- iout dans les décapodes. On voit de même, dans un grand nombre des arachnides exantennées, soit des palpes, soit des mandibules chélifères , or , dans un grand nombre de crustacés , on trouve non-seule- ment des pattes chélifères, mais souvent des palpes qui le sont aussi. Qui ne croirait voir, effectivement dans les palpes chéli- fères des scorpions, de véritables pattes d’écrevisses ou de crabe! 158 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. On a vu aussi, dans plusieurs de ces arachnidés éxantennées, les yeux soutenus par des tubercyles et même portés sur des pédicules quoique immobiles ; or, dans un grand nombre de crustacés, les yeux sont élevés sur des pédicules, mais mobiles. Enfin, on a vu, dans les scorpions et les araignées, les orga= nes sexuels évidemment doubles; or, il est très connu qu'ils le sont aussi dans la plupart des crustacés. . . On ne saurait donc méconnaître les rapports nombreux qui existent entre les crustacés et les arachnides , quoique ces ani- maux appartiennent à deux classes très distinctes. j Si l’on considère les animaux articulés, en général, et si l'on examine ce quils sont les uns par rapport aux autres, on pourra penser que, pour leur donner successivément l'existence, la nature n’a suivi qu’un seul plan, tant ils tiennent les uns aux autres par des analogies nombreuses. Bientôt, malgré cela, ort remarquera que ce plan a recu, presque dès son origine, des déviations dans la direction de son exécution, par l’influencé de certaines circonstances; car son produit à donné lieu à plu sieurs branches bien distinctes, et non à une succéssion suivie d'objets formant une série simple. Comme nous l’avons dit, à l’entréé de la classe des arachnides, la branche qui embrasse tous les insectes, nous a paru commen- cer par ceux qui sont essentiellement aptères [les puces]; utié direction particulière du plan cité ci-dessus a amené les nom- breux animaux dont il s’agit. Mais le même plan ayant recu une autre direction presque en même temps, a dù donner lieu à une autre branche, à celle des arachnides ; et celle-ci s’est elle-même immédiatement par- tagée en deux branches particulières; savoir : 1° celles des arachnides antennées parasites [les poux et les ricirs| qui ont amené les acarides et ensuite les autres arachnides exantén- nées; 2° celle des arachnides antennées crustacéennes qui ont fourni la: source où tous les crustacés ont puisé leur existénce. Si ces considérations sont fondées ; il ne serait pas vrai que les arachnides fussent une continuation naturelle dés derniers insectes produits [des coléoptères], ni que les crustacés en fus= sent une des dernières arachnides [des aranéides], commé les rangs, justement assignés à ces trois classes, semblent l’indi‘jüer. HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 159 Ayant déterminé la source des crustacés, dans notre manière de juger ce qui les concerne, disons maintenant un mot de leurs. généralités. . ; Les crustacés, un peu plus nombreux que les arachnides, maïs. beaucoup moins que les insectes, sont en général remarquables par leurs tégumens solides, quelquefois même très durs, comme lorsque les molécules calcaires, dont ils sont empreïnts , domi- nent la matière cornée qu’ils contiennent ; mais, selon les fa- milles et les genres, les molécules calcaires diminuant en quan- tité, la matière cornée de leurs tégumens devient dominante, et ces tégumens à la fin ne sont plus que simplement membraneux, ‘comme dans beaucoup de crustacés branchiopodes. Ces animaux sont presqne tous munis d'antennes qui sont ar- ticulées, sétacées, et presque toujours au nombre de quatre. Dans plusieurs, la tête est intimement unie au corselet et tout- à-fait confondue avec lui. Ce vorselet, qui couvre le thorax, forme alors une grande pièce, assez dure, à laquelle on donne le nom de test. Dans les autres, la tête est distincte, mais le tho- rax ou le-corps est ordinairement partagé en sept segmens qui, en dessous, donnent attache aux pattes. Ce corps est souvent terminé postérieurement par une queue, composée elle-même de plusieurs anneaux. Les pattes, en général au nombre de dix à quatorze, sont composées de six articulations. Souvent les deux pattes antérieures, et quelquefois les deux ou les qnatre suivantes , Soit terminées en pince; d’autres fois elles sont , soit toutes, soit certaines d’entre elles, terminées par de simples cro- chets ; et il s’en trouve qui sont uniquement prôpres à le nata- - tion. Les crustacés ont deux yeux, tantôt élevés sur des NE es mobiles, et tantôt tout-à-fait sessiles. Ces yeux sont ordinaire- ment composés ou à réseau. Dans plusieurs branchiopodes, les deux yeux sont réanis en un seul. La bouche de ces animaux offre, en général deux mandi- bules, une languette au-dessous, et trois à cinq paires de mà- choires. On 2 donné à la première paire ou aux trois pre- mières (1), le nom de pieds-mächoires, parce que l’on suppose, (1) En comptant d’arrière en avant. : E. 160 HISTOIRE DES CRUSTACES. d’après les observations de M. Sarisny, que ces mâchoires sont formées par les deux ou les six pattes antérieures de l'animal qui, devenues très petites et rapprochées de l’intérieur de la bouche, ont été modifiées, et ont cessé d’être propres à la lo- comotion. Il résulterait Fa cette considération très ingénieuse de M. de Savigny ; que le nombre total ou naturel des pattes des crustacés serait de seize; ceux qui ont quatorze pattes propres à la locomotion, n’ayant que deux pieds-mâchoires, et ceux qui n'ont que dix pattes, ayant six pieds-mâchoires. (1) - (1) La théorie de M. Savigny nous paraît devoir s'étendre non-seulement aux mâchoires et aux pattes thoraciques, mais à toute la série appendiculaire des Crustacés ; chez ces animaux le nombre normal des anneaux constituans des corps , nous parait être de vingt-et-un, et la lendance dela nature est de donner à chacun de ces segmens une paire de membres ou appendices, dont les formes et les usages peuvent varier dans les diverses parties du corps chez uu même animal, ou dans les mêmes parties chez des espèces différentes. La première paire de ces appendices, lorsqu'elle existe, appartient aux or- ganes des sens, et constituent les pédoncules oculaires; les deux paires suivantes constituent les antennes, et la quatrième paire les mandibules ; les appendices des deux paires suivantes sont presque toujours spécialement affectés à l’appareil buccal ; chez quelques Crustacés tels que les Thysanopodes, les huit paires d’appendices qui font suite aux six paires dont il vient d’être question, constituent toutes dés pattes locomotrices, mais chez les Edriophthalmes, la première de ces paires de membres, et chez les Décapodes, les troïs premières sont trans- formées en mâchoiïres auxiliaires; et chez les Siphonostomes, ces trois paires de membres constituent des pattes ancreuges destinées à fixer l’animal sur sa proie. Les membres de la quinzième paire et deux des paires suivantes, sont en général désignés sous le nom de fausses pattes, et varient également dans leurs fonctions; chez les Isopodes, les cinq premières paires de ces appendices deviennent des lamelles respiratoires, et la sixième paire des organes protecteurs des premières ; chez CRUSTACÉS. 161 Les branchies des crustacés sont extérieures, quoique souvent cachées, et en général sont adhérentes à certaines pattes. Quel- quefois néanmoins elles sont placées au- dessous de la queue. Le fluide à respirer, soit l’eau, soit l'air libre, n’y parvient point par des ouvertures en forme de stigmates , comme dans les arachnides et les insectes; caractère dont je me suis servi dans mes cours, pour faciliter la distinction des animaux de cette classe. Le perfectionnement des crustacés , surtout de ceux du se- coud ordre, est si peu hypothétique, que ces animaux, dans no- tre marche , sont les premiers en qui l’organe de l’ouie aït été aperçu, et sont les derniers dans une marche contraire. Ainsi, quoique les insectes et les arachnides soient clairement doués des sens de la vue et du tact, aucun d’eux n’a encore offert le sens de l’ouïe d’une manière distincte. | a, Les crustacés ne se nourrissent que de matières animales. La plupart vivent dans les eaux soit marines, soit fluviatiles ; mais qüelques races vivent habituellement sur la terre, et respirent l'air libre avec leurs branchies. Relativement à l’ordre et à la division des crustacés, je tiens beaucoup à.ce qu'il y a d’essentiel dans la distribution de ces animaux, telle que je l’ai publiée, d’après mes cahiers, dans le petit Extrait de mon cours, p. 89 à 93; mais j'y vois un renver- sement à faire dans la distribution générale, afin de commencer par les plus imparfaits de ces animaux, et plusieurs redresse- mens et additions à opérer, d’après les savans ouvrages que M. Latreaille a publiés en dernier lieu sur cette classe d’ani- maux. > ” 2 2 -êu: les Amphipodes,, ces six paires de membres sont toutes affectées à la locomotion; mais les trois premières sont des fausses pattes natatoires , et les trois dernières constituent en général. un or- gane de saut. Enfin, chez les Décapodes supérieurs, ces mêmes äppendices servent comme auxiliaires de l'appareil de la géné- ration, et constituent chez le mâle des organes excitateurs, et chez la femelle des tiges ovifères (Voyez à ce sujet notre Hist. nat. des Crustacés, t. 1, p. 40, et la planche 4 de l’atlas de la nouvelle édition du Règne animal de Cuviér.) E. Tome V. II 162: HISTOIRE DES CRUSTACÉS. En conséqueece, je divise, comme auparavant, les crustacés en deux ordres qui me paraissent très naturels et'très distincts, savoir : pis 1° En crustacés hétérobranches, dont les branchies, sous le corps, sont très diversifiées dans leur forme et leur situa- tion, n’adhèrent point à des pieds-mächoires, et ne sont jamais cachées sous les bords latéraux d’une carapace qui couvre tout le corps; | 20 En crustacés homobranches , dont les branchies en pyra- midés et composées de lames empilées, adhèrent aux der- niers pieds-mâchoires, et sont toujours cachées sous les bords latéraux d’une carapace ou d’un test qui couvre tout le corps, excepté la queue. | ” [La grande division des Crustacés homobranches est parfaite- ment naturelle, et correspond à à l’ordre des crustacés décapodes tel que les auteurs les plus récens l’admettent, mais l’ordre des crustacés hétérobranches est un groupe tout-à-fait artificiel, et qui ne peut être admis. La diversité de l’organisation est telle dans cette classe d'animaux, que, pour représenter les grandes modifications de structure, on est obligé de multiplier davantage les coupes de premier degré, ct de séparer les crustacés en trois sous-classes , savoir : les Xyphosures, les Crustacés suceurs et les Crustacés maxillés, lesquels se subdivisent en plusieurs groupes secondaires; voici le tableau de la classification que Jai proposé pour ces animaux, dans mon Histoire naturelle des Crustacés (t.r, p. 231). A. Sous-classe des CRUSTACÉS MAXILLÉS. Bouche armée de mandibules et de mâchoires la- melleuses, propres à diviser des alimens plus ou moins solides (presque jamais parasites). 1° Lécion. PODOPHTALMES. Yeux portés sur des pédoncules mobiles; pattes thoraciques rigides et plus ou moins cylindriques ; presque toujours des branchies pro prement dites (1); une carapace recouvrant la totalité ou la ma- jeure partie de la tête et du thorax. 1 CE (1) Nous entendons par branchies proprement dites, des HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 163 Ordre des DÉGAPODES. Branchies fixées sur les côtés du thorax, et renfermées dans des cavités respiratoires spéciales, Presque tou- jours cinq paires de pattes thoraciques ambulatoires ou préhensiles. Ordre des STOMAPODES. Branchies extérieures et en général fixées sous l'abdomen, quelquefois nulles; en général sept ou huit paires de pattes natatoires ou préhensiles. 11° Légion. EDRIOPHTALMES. Yeux sessiles, au nombre de deux ; en général point de branchies proprement dites; mais certains appendices des membres confor- més de manière à en remplir les fonctions. Point. de carapace. Pattes thoraciques, toujours rigides, plus ou moins cylindriques , et en général au nombre de sept paires. #4 Ordre des AMPHIPODES. Branche externe ou appendice flabelliforme des pattes thoraciques vésiculeux et servant à la respiration. Ab- domen très développé et terminé par un appareil lo- comoteur (servant au saut ou à la nage ) composé des trois dernières paires de fausses pattes , dont la forme diffère toujours de celle des trois premières paires. Ordre des LOEMIPODES. Appendices flabelliformes des pattes thoraciques vésicu- leux , et servant à la respiration ; abdomen rudimen- taire. re organes spéciaux de respiration aquatique qui ne sont pas de simples modifications de quelques organes détournés, pour ainsi dire, de ses usages ordinaires , comme des pattes par exemple. E. IT, 164 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Ordre des Isoropes. Appendices flabelliformes des pattes thoraciquésnuls ou impropres à la respiration ; faussés pattes abdominales des cinq premières paires terminées par des lames membraneuses faisant fonctions de brätichies. Abdo- men très développé, mais ne servant que peu à la lo- comotion. III° Légion. ENTOMOSTRACÉS. Yeux sessiles et en général réunis en une seule masse médiane de manière à paraitre unique. Point de branchies proprément dites. Pattes pas lamelleuses, rigides, en général biramées et ne. portant pas d’appendices conformés de manière à paraitre propres à servir spécialement à la respiration. Ordre des CorÉPODESs. Corps divisé en anneaux bien distincts.et ne portant ni carapace ni enveloppe bivalve; pates thoraciques en général au nombre de 4 ou 5 paires, et natatoires mais jamais membraneuses. Ordre des OsTrRAPOSES. Corps sans divisions annulaires bien distinctes, et ren- fermé en entier sous un grand bouclier dorsal ayant la forme d’une coquille bivalye. En général 2 ou 3 paires de membres thoraciques. IV Legion. BRANCHIOPODES. Yeux en général séssiles. Point de branchies proprement dites, ms des-pattes thoraciques lamelleuses qui en tiennent lieu, Ordre des CLADOCÈRES. Pattes peu nombreuses, ordinairement. au nombre .de cinq paires; corps renfermé dans. une carapace bi- valve. Un seul oil. HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 265 Ordre des PHYLLOPODES. Pattes très nombreuses. Thorax, tantôt nu, tantôt caché sous.une carapace simple ou bivalve. Deux yeux. B. Sous-classe des CRUSTACÉS XYPHOSURES. Bouche conformée pour la mastication , mais dépour- vue de mandibules et de mâchoires proprement dites et entourée de pattes ambulatoires, dont la base tient lieu de mâchoires. (Un seul genre.) C, Sous-classe des CRUSTACÉS SUCEURS. Bouche conformée pour la succion, tubuleuse et armée seulement de stylets ou de crochets. (En général parasites.) Ordre des ARANÉIFORMES. Pattes rigides, cylindriques, grèles, simples, au nombre de 4% ou 5 paires. Corps grèle et cylindrique. Ordre des SIPHONOSTOMES. Pattes rigides, en partie ancreuses et en partie lamel- leuses.et natatoires. Corps déprimé. \ Ordre des LERNÉOÏDIENS. \ Pattes rudimentaires ou nulles; corps déformé à l’âge adulte. | LA Les TerLogires appartiennent aussi à la classe des crus- tacés, et paraissent établir le passage entre les Isopodes et les Branchiopodes qui se lient aussi avec les Xypho- sures. L'ordre des Suceurs ARANÉIFORMES se’:compose des Nymphons et des Pyenogonons qui, dans la méthode de Lamarck et de Latreille, sont rangés parmi les Arach- mides (Voy. p.100). Les Lennées sont placées par noire auteur parmi les vers. (Voy. t. 3.) E. 166 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ORDRE PREMIER. CRUSTACÉS HÉTÉROBRANCHES. Branchies externes, diversement situées, mais placées ailleurs que sous les bords latéraux d’une carapace. Elles sont, soit sous le ventre ou sous la queue ; soit adhérentes aux pattes ou confondues avec elles. Les yeux le plus souvent sessiles et immobiles. Comme dans notre marche, nous nous élevons tou- jours du plus imparfait vers ce qui nous paraît plus per- fectionné sous tous les rapports, nos crustacés hétéro- branches embrassent les qüatre derniers ordres des Crus- tacés de M. Latreille, et comprennent effectivement les crustacés les moins parfaits, les plus petits, les plus diver- sifiés dans leurs formes et leurs caractères, ceux qui ont en général les tégumens les moins solides, en un mot, presque tous ceux que j'avais déjà réunis comme formant un ordre distinct, dans l'extrait de mon Cours (p. 91)", publié en 1812. Ces crustacés si diversifiés entre eux, quelquefois même si singuliers, comme ceux quiappartiennent à la première section (les branchiopodes ou entomostracés), forment un contraste très remarquable avec les crustacés du se- cond ordre qui sont si perfectionnés sous tous les rap- ports, qui ont tant d'analogie entre eux, et qui offrent une si grande ressemblance dans la nature et la situation de leurs branchies. Aussi sentira-t-on probablement que HÉTÉROBRANCHES. 167 ces deux coupes, principales et naturelles , doivent être conservées pour l'intérêt de la science. Les crustaces héterobranches ont les branchies tantôt attachées seulement aux pattes qui servent à la locomo- tion, ou réunies à ces pattes, tantôt situées sous la queue, soit dans des écailles, soit à nu ; et tantôt placées sous le ventre, et fixées à la base des pattes ou de cértaines pattes, et renfermées dans des corps vésiculaires. Jamais ces branchies ne sont adhérentes à des pieds-mâchoires. Leur bouche varie beaucoup dans sa forme et ses ca- ractères : tantôt elle présente une espèce de bec et n'est propre qu'à sucer, et tantôt elle offre des mâchoires; mais ces mâchoires, en y comprenant les auxiliaires , ne sont jamais au nombre de six paires, comme dans les crusta- cés du second ordre. Les femelles de ces animaux portent leurs œufs après la ponte, enfermés, soit dans des bourses suspendues der- rière l'abdomen ou sous cet abdomen, soit dans des sacs sous le ventre,soit enfin dans desécailles aussi sous le ventre. PREMIÈRE SECTION. DES CRUSTACÉS HÉTÉROBRANCHES. 17° SEcT. Les Branchiopodes. Mandibules sans palpes ou nulles. Yeux le plus souvent sessiles, quel- quefois réunis. Des pattes branchiales qui ne servent qu’à nager et auxquelles ou à certaines desquelles les branchies sont attachées. Un bec dans les uns et des mâchoires dans les autres, mais dont les deux inférieures sont sans articulations et en feuillets simples. 168 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 2° Secr. Les Jsopodes, Mandibules sans palpes. Yeux sessiles. Des pattes uniquement pro- pres à la locomotion ou à la préhension. Des mâchoires dans tous et dont les deux inférieures, en forme de lèvre, recouvrent la. bouche. Les branchies situées sous le ventre ou sous Je queue. (1) La tête souvent distincte du tronc. one SR NE SES EE ES Be CG 2 ZEN cc 4 … d (1x) Nous croyons important de ne pas confondre les instru mens de respiration dont il est ici question avec les branchies- proprement dites. Chez quelques crustacés, la respiration paraît s'effectuer par toute la surface du corps, et il n’existe aucune partie dont la conformation soit modifiée de manière à la rendre essentiellement propre à devenir le siège de cette fonction; mais chez la plupart des animaux de cette classe, la respiration est plus ou moins complètement localisée , et on remarque deux degrés dans cette division du travail physiologique. Ce sont d'abord des parties déjà existantes qui sont plus eu moins dis- traites de leurs fonctions ordinaires, et modifiées dans leur struc- ture pour servir à la respiration; puis ce sont des orgañes spé- ciaux créés ad hoc, qui en sont spécialement chargés. Nous ré- servons à ces derniers le nom de branchies proprement dites, et nous ne les rencontrons guère que chez les Stomapodes et les Décapodes. Les premiers , que l’on pourrait appeler des bran- chies adventives , sont certains appendices des membres thora- ciques où abdominaux, dont l’existence est indépendante de leurs fonctions comme instrumens de respiration, mais dont la texture est restée molle et membraneuse, au lieu d’acquérir une consistance cornée, comme cela arrive lorsqu'elles doivent ser- vir à d’autres usages. Chez les Amphipodes, ce sont les mêmes appendices qui, chez les Isopodes proprement dits, forment la poche ovifère des femelles, et qui, chez Îles Décapodes, consti- tuent les lames cornées connues sous le nom de Jouet des pattes ou des pattes-mâchoires ; chez les Isopodes, ce sont les lames terminales des fausses pattes abdominales qui représentent les brauchies, et ces mêmes parties modifiées dans leur structure, deviennent chez les Amphipodes des organes de locomotion, et chez certains Décapodes des instrumens accessoires de Ja HÉTÉROBRANCHES, 169 3° Secr, Les Amphipodes. Mandibules palpigères. Yeux sessiles. La tête distincte du tronc. Branchies, vésiculeuses situées à la base intérieure des pattes ou de certaines pattes, en partant de la deuxième paire. 4° Sxcr. Les Stomapodes. Mandibules palpigères. Les yeux pédiculés. La tête en grande partie reculée sous un corselet antérieur non pédifère. Branchies à nuet en panache sous le ventre au-delà des pattes. Ce Première Section. CRUSTACÉS BRANCHIOPODES. (1) Mandibules sans palpes ou nulles. Des pattes branchiales qui ne servent qu'a nager et à respirer, les branchies Y étant attachees ou à certaines d’entre elles. Un bec génération. Ce sont encore des appendices analogues qui servent à la respiration chez les Branchiopodes proprement dits, et on peut toujours les reconnaître à la simplicité de leur struc- ture, et à leur conformation vésiculeuse, ou foliacée, tandis que les branchies proprement dites, à moins d’être réduites à un'état rudimentaire, sont d’une structure très compliquée, et offrent une multitude de lamelles ou de cylindres parallèles fixées par une de leurs extrémités seulement. E. (x) Cette division se compose des élémens les plus hétéro- gènes, et ne peut étre conservéé aujourd'hui que l’on connaît mieux la structure des animaux que notre auteur y réunit; elle comprend les Siphonostomes, les Xyphosures et les deux groupes auxquels nous avons réservé les noms de Branchiopodes et d'En- tomostracés. s E. 170 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. dans les uns et des mächotires dans les autres, mais dont les deux inférieures, sans articulations, sont en feuillets simples. | M. Latreille, dans le travail qu'il a fait pour le dernier ouvrage de Cuvier sur les animaux, donne la nom de BRANCHIOPODES aux entomostracés de Muller, c'est-à-dire à un assemblage de crustacés singulièrement diversifiés par leur forme, leurs caractères et leur taille. Il est en ef- fet fort difficile d'assigner aux animaux dont il s’agit, un caractère général moins composé que celui que nous pré- sentons ici, d'après M. Latreille. Les uns, effectivement, ont des antennes, et c'est le plus grand nombre ; tandis que quelques autres en sont dépourvus. Il y en a qui ont les deux yeux bien séparés, sessiles dans la plupart, quelquefois pédiculés ; beaucoup d’autres ont ces deux yeux très rapprochés ; souvent même réunis ou confondus en un seul œil sessile. Enfin, presque tous ont la tête soudée ou réunie au corselet, et néanmoins la tête est distincte ou séparée dans quelques autres. Si l'on en excepte quelques-uns , comme les cyclopes, les branchipes, etc., les autres ont une sorte de test ely- péacé, corné, soûvent membraneux, soit univalve, soit bi- valve, recouvrant ou renfermant le corps. Les mâles ont les organes sexuels doubles, situés tantôt à l'extrémité, postérieure de la poitrine ou à l'origine de Ja queue, et tantôt aux ahtennes (1), ccmme dans les arai- gnées. C'est toujours à l'origine de la queue, en dessous, (1) Nous ne connaissons aucun crustacé qui offre un pareil mode d'organisation. Les Cyclopes mäles dont notre auteur a probablement voulu parler ici, se servent, il est vrai, de leurs antennes pour s’accrocher aux femelles, mais ces appendices ne logent en aucune facon les organes de la génération. | BRANCHIOPODES, 171 que sont placés les organes sexuels de la femelle (r), et ses œufs sont énReriiés dans une ou deux enveloppes qui, comme deux petits sacs, pendent postérieurement. La bouche des branchiopodes est tantôt composée de deux mandibules, qui n'ont point de palpes, et de deux paires de mâchoires, en feuillets inarticulés , et tantôt elle est en forme de bee ‘et n'est propre qu ‘à sucer. Les pattes de ces animaux, ou au moins certaines d’en- tre elles, sont en nageoires et portent les branchies. (2) Les branchiopodes sont des animaux aquatiques, vivant les uns dans la mer, et beaucoup d’autres dans les eaux douces. Ils nagent très bien , et la plupart sont extrême- ment petits, microscopiques même et transparens. Ce- pendant plusieurs sont d’une assez grande taille ; il s’en trouve même qui sont des géens à l'égard des autres. Il y en a qui subissent une sorte de métamorphose, plusieurs de leurs organes né paraissant que successivement et à mesure que les divers changemens de peau s’exécutent. Cela n'empêche pas que, parmi les animaux dépourvus de circulation et qui ne respirent que par des trachees, les insectes ne soient les seuls qui subissent de véritables mé- tamorphoses. Ces animaux, quoique véritables crustacés, ont des rap- ports avec les arachnides. Ils nous paraissent former dans la classe, un rameau latéral, isolé , qui semble naître du voisinage des stomapodes. Tous les branchiopodes sont carnassiers : plusieurs sont des suceurs et vivent en parasites, se fixant sur d'autres animaux aquatiques qu'ils sucent. Comme ils nous sem- blent les moins perfectionnés des crustacés, c’est-à-dire, (x) Ou bien vers le milieu du thorax. L'existence de sacs ovi- fères n’est pas constant. E. (2) Voyez la note page 168. 172 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. les moins avancés en développement, nous les placons en tête de leur classe, quoique nous pensions que tous les crustacés tirent Ha lampes leur source’, par les isopodes, de la branche des arachnides antennées qui amène les my- riapodes. Nous diviserons les branchiopodes de la manière sui- vante. (1) ; DIVISION DES BRANCHIOPODES. , $ Pattes natatoires, mutiques , menues, soit simples, soit branchues ; la plupart sétiferes, jamais dilatées en la- mes, et ne servant ni à la préhension, ni a marcher (Branchiopodes franges). (x} Test bivalve, enveloppant tout le corps. Cypris. Cythérine. Daphnie. Lyncée. (2) Test, soit nul, soit d’une seule pièce et fort court. Cyclope. Céphalocle. Zoë. $S. Pattes ; soit lamelleuses et ciliees, soit distinguées en deux sortes pour les usages : les unes ; antérieures à crochets simples ou doubles, servant à la préhénsion ou à marcher; et les autres, A ro etant seulement natatoires. . (x) Les yeux pédiculés; toutes Les pattes anelenes {Branchiopodes lamellipèdes). (x) Cette division, comme nous l’avons déjà dit ne paraît, pas paturelle. E. BRANCHIOPODES. 173 Branchipe. Artémis. (a) Les yeux sessiles (pattes de deux sortes). (a) Bouche en forme de bec plus ou moins distinct, renfermant un su- çoir (Branchiopodes parasites). Dichélestion. Cécrops. Argule. Calige. (b) Bouche non en forme de bec. Des mandibules sans palpes ou au- cune; des mâchoires ou des pieds:mächoires ( Branchiopodes géans). Limule. Polyphème. BRANCHIOPODES.-FRANGES. Pattes natatoires; au nombre de six à douze, mutiques, menues, simples ou branchues , jamais dilatées en lames, la plupart sétiferes, et ne sérvant ni a la préhension ni à marcher. Les branchiopodes franges ou les lophyropes de M. Latreille, sont les plus petits des crustacés connus; la plupart sont des animaux presque microscopiques. RE tête est presque toujours confondue avec l'extrémité an- térieure du tronc, et dans le plus grand nombre les deux yeux sont réunis en un seul œil. Les uns sont sans test ou n'en ont qu’un fort court et d’une seule pièce; les au- tres ont un test comme bivalve qui enveloppe leur corps. Ces petits crustacés sont transparens ou demi transpa- rens ainsi que leur test. Ils vivent dans Jes eaux douces et tranquilles, et néanmoins quelques uns habitent les 174 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. eaux marines. On rapporte à cette division les genres Cy- pris; Cythérine, Daphnie, Hyapée- Cyclope, Géphalocle et Zoë, qui suivent. CYPRIS. (Cypris.) Deux antennes droites, simples, en pinceau au sommet. Un seul œil. l'ête cachée. Test bivalve, renfermant le corps. Quatre pattes. Antennæ duæ, rectæ, simplices, apice penicillatæ. Ocu- lus unicus. Caput conditum. Testa bivalvis corpus recondens. Pedes quatuor. -OsservaTions. — Les Cypris ont beaucoup de rapports avec les Cythérines ; mais leurs antennes sont terminées en pinceau, c’est-à-dire, par un faisceau de poils assez longs , et on ne leur voit que quatre pattes. Leur test s'ouvre et se ferme longitudi- nalement d’un côté, comme jies deux valves d’une conchifère. Ces Entomostracés microscopiques changent de peau et à-la-fois de test, ce qui prouve que ce test n’est qu’une dépendance de leur peau. Ils habitent les eaux douces et stagnantes des marais, des fossés aquatiques , et nagent avec vitesse. Ils ont une queue qui se renferme dans le test avec le corps. De très petits filets articulés et à pointes crochues ont été observés entre les deux paires de pattes. [Depuis la publication de cet ouvrage, il a paru deux travaux très remarquables sur les petits crustacés dont il est ici question : le premier est l’histoire des Monocies, par Louis Jurine , le se cond est le mémoire sur les Cypris par M. Straus-Durkheïm. Ce dernier naturaliste s’est attaché surtout à faire connaître la structure de ces animaux, tant par des figures que par une des- cription détaillée. Voici les principaux résultats de ces observa- tions. Le corps des Cypris est confondu avec la tête, et ne pré- sente, aucune trace de segmens; une queue molle, reployée et garnie de deux soies à son extrémité le termine, et un test bi- valve à charnière dorsale l'enveloppe complètement. Un gros. CYPRIS. 179 œil noir ct sphérique est situé à la partie supérieure et anté- rieure de leur corps, et surmonte immédiatement les antennes qui sont longues, sétactes et au nombre de deux seulement. La bouche, située vers la partie antérieure de la face inférieure du corps, est garnie d’un labre armée d’une sorte delèvreinférieure, d’une paire de mandibules palpifères et de deux paires de mâ- choires; üne lame flabelliforme fixée à la base du palpe mandi- bulaire, est considérée par M. Straus, mais peut-être sans motifs suffisans, comme étant une branchie. Les pattes sont au nombre de 3 paires dont deux seulement paraissent au-dehors du test; celles de Ja première paire, plus fortes que les autres, s’insèrent au-dessous des antennes, et se dirigent en avant ; celles de la se- conde paire sont situées derrièréla bouche, et dirigées en bas ; enfin , celles de la troisième paire sont grèles, relevées de cha- que côté du corps sous le test, et terminées par deux petits cro- chets. C’est au moyen de leurs antennes et de leurs pattes anté- rieures que ces petits crustacés nagent; ils ne paraissent pas su- bir de métamorphoses, et il est à remarquer que tous les indivi- dus que l’on a observés jusqu'ici étaient pourvus d'œufs logés sous la partie dorsale de leur test. M. Straus a proposé de for- mer avec les Cypris et les Cythérines un ordre particulier qu’il désigne sous le nom d’Ostrapodes (voy. Mém. du Muséum. t, 7). ESPÈCES. 1. Cypris pubère. Cypris conchacea. C. ovata, tomentosa. ïat. Cypris pubera. Mull. Éntomostr. p. 56. tab. 5. f. 1-5. Monoculus conchaceus, Lin. Fab. Syst. 2, p. 496. Encyclop. pl. 266. f. 27-30. : Monoculus. no 3. Geoffr. 3. p. 657. Cypris conchacea. Latr. Gen. 1. p. 18. Habite en Europe, dans les eaux. pures ou claires des fossés, etc. * Trois espèces de Cypris paraissent être cenfondues ici, savoir: 10 La Cypris À DuveT. Cypris pubera. Muller; Monoculus puber. Jurine, Monocles. p. 171. pl. 18. fig. 1 et 2. — Cypris puber. Oli- ver. Encyclop. t. 6, p. 253. — Desmarets, Consid. sur les crust. p. 383. 176 HISTOIRE DÉS CRUSTACÉS. 2° La Cyrris sLANÇHE Lissr. Cypris conchacea. sn Morseithie cons .chaceus. Linné. Fauna: suec. no 2050. == Monoculus ovato= .conchaceus. Degeer. Mém. pour servir à l’hist. des Inst. 7, p- 176. — Cypris delecta. Muller. Entom. p. 50. pl. 3. fig. 1-3. — Olivier, Encyclop. t 6. p. 25r. pl. 266. fig. 15-17, d’après Muller. — Monoculus conchaceus. Jurine, Monocles. P- 19E. pl. 17. f. 7 et 8. — Cypris conchacea. Desmarets, Consid. sur les crust. p. 383. 3, La Cyrrts BRUNE, Cypris fusca. Poisson nommé détanche. Joblot. Obs. d’hist. nat. t: 1, 5, partie. p: r04 — Puceron en forme de rognon. Ledérmuller. Amuse= mens microscop. p. 58. pl. 73,.— Cypris fusca. Straus. Mém. du Muséum. t. 7. p.59. pl. 1. fig. 1-16. — Desmarets..Gonsid. sur les crustacés. p. 384. pl. 5à. fig. z. 2, Gypris ornée. Cypris ornata. C. ovata , anticè subtüs sinuata, albo viridi fulvoque variegata. Cypris ornatus. Mull. entomost. 5r. p.10. t. 5. f. 4-6. * Olivier. Encyclop. méth. t. 6. p. 257. pl. 266. fig. 18-2r. d’après Muller. Monoculus ornatus, Fab. Syst.. 2. P- 499. Encycl. pl. 266. f. 18-27. * Jurine. Hist. des Monocles. p. 170. pl 17. fig. 1-4. F Cypris ornata. Desmarest. Consid, sur les Crust..p. 383. Habite en Danemark, dans les eaux stagnantes. 3. Cypris lisse. Cypris lævis. C. ovato-globosa, glabra, virescens. Cypris lævis. Mull. Entomost. p. 52. tab..8. f, 7-9. Monoculus. Geoff. 2. p. 658. no 5. Monoculus lævigatus. Fab. 2. p. 495. * Ajoutez la Cypris péinte (Cypris picta. Straus. Mém. du Mu- séum. t.7.p. 59. pl. r.fig. r7- -19; — Desmarets. op. cit. p. 385). Cypris bordée. (Cypris marginata, Straus. Mém. du Mus. t. 7. pl. 59. pl. 1. fig. 20-22.— Desmarest. op. cit. p. 384). La Cypris veuve (Cypris vidua. Muller. Entomost. pl. 55: pl. 4: fig. 7-0. Monoculus vidua. Jurine. Monocl, p. 175. pl. r9.fig 5-6. Cy- pris vidua. Desmarets. Consid, sur les Crusts p. 3865. pl. 55. fig. 4). La Cypris à une bande (Cypris unifasciata. Cyÿpris fas. _ciata ? Mull. Entomost. p. 53. pl. 4. fig.1-3. Monoculus unifas- ciatus, Jurine. Monocl. p. 176. pl. 19. fig: 9 et 10..Cypris unifas- ciata, Desmarets. Consid. sur les crust. p. 386. pl. 55. fig. 5 et 6). CYTHÉRINE. 197 _ Et un grand nombre d’autres espèces décrites + Jurine, dans son ouvrage sur les Monocles. Etc. Voyez le Cypris nephroïdes de M. Leach. Crust. angul. pl. 20. Il existe dans les terrains tertiaires de l’Auvergne, et dans quel- ques autres formations des fossiles qui ont la plus grande analogie avec la Carapace conchyforme des Cypris, et qui appartiennent à quelque: animal voisin de ces crustacés, ou des Limnadies, tels sont : la Cypris faba (Besmarets, Bullet. de la Soc. Philom. 1813. pl. 4. fig. 8: et Hist. des crustacés foss. p. 141. pl. 11. fig. 8; — Lyell, Principles of Geology. vol. 3. p. 310, et vol. 4. p. 97). Et la Cypris scoto-burdigalensis (Hibbert on the limestone of Bur- die-House. Trans. of the Phil. Soc. Edinb, vol. 13. p. 179.) CYTHÉRINE. (Cytherina.) Deux antennes velues dans leur longueur. Un seul œil , tête cachée. Test bivalve, renfermant le corps. Huit pattes. | Antennæ duæ per longitudinem pilosæ. Oculus unicus. Caput conditum. Testa bivalvis corpus recondens. Pedes octo. OzservarTions. — Ayant donné le nom de Cythérée à un genre de conchifères, je suis obligé de changer la terminaison du nom de celui-ci. Les Cythérines ont des rapports avec les Cypris; mais le nombre de leurs pattes et leurs antennes simple- ment pileuses les en distinguent. Elles n’ont point de queue, et vivent dans la mer. {*Ces crustacés ont une analogie très grande avec les Cypris, mais ne sont encore que très imparfaitement connus.) ESPÈCES. 1. Cythérine verte. Cyfherina viridis. ; C. testa viridi, reniformi, tomentosd. Cythera viridis. Mull. Ent. p. 64.t. 9. f. 1-2 Latr. Gen. 1.p. 19 et Hist. nat, 4.p. 252. Monoculus viridis, Fab. Syst. 2. p 404. Encycl. pl. 266. f. 4-5. ( * D’après Muller). * Desmarels. Consid, sur les Crustacés p. 387. Habite les mers du nord, parmi les fucus, Tome V. 12 178 HISTOIRE DES XRACHNIDES. 2. Cythérine jaune. Cytherina lutea.. C. lutea:; testé reniformi ; glabrä. aapolss Crthera PA Mull. Entomost: p. 65. tab. 7, f: 3. pe Monoculus luteus. Fab. 404. À Encycl. pl. 266. f. 6, 7. { * D'après Muller). sys * Desmarets. Consid. sue les crust. p. 388, pl, 55.fig: 8. 1 Habite les mers du nord, entre les.plantes marines. .* Ete. + Ajoutez. * Cythera flavida. Muller. Entom. p. 66. pl. 7. 5e 5-6. — Olivier. Encyclop. t. 6. p. 256. pl. 266. fig. 10, 1r. (d'après Muller). — Desmarets. op. cit. p. 388. * Cytherea gibba. Muller. loc. cit. pl. 7. fig. 7-9.—Olivier. loc. cit. pi. 266. fig. 12-14. (D'après Muller .) — Desmarets, loc. cit. Cytherea 2ibbGrie Muller. loe. cit, pl. 7. fig. 10-12..— Olivier. loc. cit. — Desmarets. loc. cit. [Il existe d'autres crustacés marins qui ressemblent beaucoup aux Cypris par la conformation générale de leur corps, qui ne peuvent rentrer ni dans l’un ni dans l’autre des deux genres dontil vient d'être question. Tels sont les Ostrapodes que nous désignerons sous le nom de CyPRDINES ; ils ont deux yeux assez éloignés de la ligne médiane et situés vers le milieu de leur test bivalve, et J'abdomen terminé par une nageoire caudale composée. de deux lames cornées insérées sur une base commune, et armées, sur leur bord postérieur, d'épines dsl comme des dents de peigne, Je me propose d'en donner une descripiion détaillée dans le troisième volume de mon Histoire naturelle des.Crustacés. WE > DAPHNTE, (Daphnia.) Deux antennes rameuses, à rameaux sétifères (r). Un seul œil. Tête saillante. Test'subunivalve, s’ouvrant longi- tüdirnalement d'un côté. Huit à douze pattes. Antennæ duæ ramosæ ; ramis setiferis. Oculus unicus. Caput exsertum. Testa subunivalvis, uno latere longitudi- naliter dehiscens. Pedes scto ad duodecim. OBSERVATIONS. — Parmi les Entomostracés presque micros- copiques , les Daphnies sont ceux qui ont été le plus observés et qui sont les mieux connus. Ils sont fort remarquables par la forme de leurs antennes, et leur test, quoique bivalve, semble d’une seule pièce qui s'ouvre du côté du ventre par la seule flexibilité de ce test au dos de Panimal. Leur tête est saillante et s’avance un peu d'un côté, souvent en forme de museau. Mais la bouche , au lieu d'offrir nn sucçoir, a, dit-on, deux mandibules sans dentelures et une soupape qui fait passer les alimens entre ._ ces pièces et deux palpes articulés. La transparence des tégu - mens permet de voir les mouvemens du cœur , qui se contracte deux cents fois par minute. Les sexes sont séparés; un seul ac- couplement suffit pour la fécondation de six générations succes - sives, ce qui, je crois, signifie pour la fécondation des œufs de six pontes différentes. | Les Daphnies vivent dans les eaux douces, nagent avec célé- rité, et se servent de leurs pattes et de leurs antennes pour exé- cuter leurs mouvemens dans leseaux. On'en connaît meuf vu dix espèces. | [Les Daphnies, les Lyncées, les Céphalocles de Lamarek ou Po- lyphèmes de Muiler, les Limnadies, les Branchippes, les Arthé- mises, les Apus (ou Limules de Lamarck) les Nébalies, et quel- ques autres petits crustacés, nous paraissent former un groupe naturel caractérisé par la structure de Pappareïl buccal et des (1) Suivant M. Straus , ces organes ne sont pas des antennes maïs les pieds antérieurs; et en effet, ils. paraissent.s’insérer en arrière de l'appareil buccal. 19E, 12. 180 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. pattes thoraciques , et ce sont les seuls auxquels nous croyons devoir conserver le nom des Branchiopodes. Ce groupe se di- vise en deux ordres :les CLanocÈres, dont les pattesne sontqu’au nombre de quatre ou cinq paires, et les PayLLopropss, dont les pattes sont au nombre de huit à douze paires, ou méme davan- tage. Les Daphnies, dont la structure a été étudiée avec soin par Schæffer, Rhamdor, Jurine, et M. Straus, appartiennent au premier de ces groupes. Leur tête, très distincte du corps, sur- tout en dessous, porte immédiatement au-dessous de l'œil une paire d’antennes ( ou petits barbillons Jurine) très courtes: La bouche, placée à la base du bec, est garnie 1° d’un labre caréné; 2° de deux grandes mandibules dentées; et 3° d’une paire de mächoires dirigées horizontalement en arrière. De chaque côté du cou s’insèrent les pattes antérieures (ou grandes antennes de Muller et Jurine, antennes de Lamarck), qui sont dirigées en avant, et ont la forme de grandes rames nata- toires à deux branches garnies de longues soies plumeuses; lune de ces branches se compose de trois articlés, l’autre de quatre. En arrière de la bouche , on trouve cinq autres paires de pattes, ayant toutes leur second article vésiculeux; celles des quatre premières paires se terminent par une lame natatoire, ciliée sur les bords; la première sert principalement à la préhension; celles de la seconde, de la troisième et de la quatrième paires portent en dehors un appendice lamelleux qui paraît repré- senter le fouet, et servir à la respiration; enfin, les deux der- nières ont une forme très différente des précédentes, et sont désignées par Rhamdor , sous le nom de serres. L’abdomen est grèle, allongé, recourbé en avant, composé de huit anneaux, et terminé par deux petits crochets dirigés en arrière. Entre le dessus du corps et la portion dorsale de la carapace conchiforme se trouve une cavité servant à loger les œufs; les ovaires occu- pent les côtés de l’abdomen; le cœur est situé dans les régions dorsales antérieures; enfin les organes mâles paraissent aboutir près de la dernière paire de pattes. Il est aussi à noter que ces petits crustacés naissent avec la forme qu'ils doivent conser- ver , et néprouvent pas de métamorphoses commé les Cyclo- pes; etc, E:° 1. Daphnie puce. Daphnia pulex. .. DAPHNIE. 181 ESPÈCES. D. caudé inflex ; testé posticè mucronatä. Tai. * Pulex aquaticus arborescens. sRnmedaun Hist. gen. des Insectes. p: 68. pl, 1 Biblia. nat. D 31. * Animaletli aquatici. Redi. Observat. pl. 16. Les deux dernières figures. * Grunen arm-polypen. Scheffer. Geschwänzer-Zackiger--Wasser- floh. 5 * Branchipus conchiformis primus. Ejusdem. Elem. Entom, pl. 29. fig. 3, 4 ; et Icones insectorum. t. 2. pl. 150. fig. 5. * Perroquet d'eau. Geoff. Hist. des Ins. t. 2. p. 656. * Puceron. Ledermuller. Amusem. microscop. t. 1. p. 65. pl. 75. fig. 2. * Daphnia pulex. Muller. Zool. Danica prod. n° 2,400. Daphnia pennata. Mu!l. Entomost. p. 82. t. 12. Î, 4-7. Monoculus pulex. Lin. Fab. S. 2. p. 491. | * Pulez arhorescens. Goeze Natur. Forscher. 1775. p. 102. * Eichhon. Beytrage zur Naturgeschichte, p. 5r. pl. 5. fig. II. * Monoculus pulex. Cuvier. Tab. élém. p. 455. * Manuel. Encycl. p. 722. pl. 265. f. 1-4. Geoïf. 2. p. 655, n° r. Daphnria pulez. Lat. Gen, 1. p. 18. et Hist. nat. 4. p. 223, pl. 35. L2:3 * Jurine. Bull. de la Soc. philomatique. t. 3. p. 33. * Daphnia pennata. Bosc. t. 2. p. 283. pl. 18. fig. 1-3. * Daphnia pulez. Straus. Mém. du Mus. t. 5. p. 302. pl. s9.fig. x et 20o;ett, 6.p. 155. * Desmarets. Consid. sur les crustacés, p. 372. pl. 54; fig. 3. Habite en Europe, dans les eaux douces. Elle est d'un rouge de sang. 2. Daphnie longue-épine. Daphnia longispina. D. cauda inflexd ; testé posticè aculeatä : aculeo serrato. * Schæffer. Die grünen. arm-polypen. p. 59. pl. 2. fig. 1. Daphnia longispina. Mull. Entom. p. 88. tab. 12, f, 8-10. Monoculus longispinus. Fab, p. 492. * Manuel eneycl. pl. 265. f, 5-7. * Degeer. Mém. t. 7. p. 442. pl. 27. fig. 1°4, 182 + Daphnie camuse . Dalphnia simia. HISTOIRE ‘DES CRUSTACÉS. * Bosc. Hist. des Crust. t. 2. p.283. Daphnia longispina. Lat. Hist. nat. 4. p- 226. , * Daphnia longispina. Straus, Mém. du Muséum. t, D. pl. 29- fig. 23 et 24. t. 6. p. 160. * Desmarets. Consid. sur les Grust. p. 372. Habite en Europe , dans les eaux claires. Elle nage sur le dos. Etc. 1.80 D. cauda inflexa ; testé ovali muticd, flavescens. Schæffer. Polypen. p. 209. pl. 1. fig. 9. Daphne vetula. Muller. Zool. dan. prod. n° 2309. S Daphaia sima. Mull. Entomost, p.:91. pl. 12. fig. rx et 12.4 Sulzer. Insect. P- 266. pl. 30. fig. ro.c.. Monoculus expinosus. Degeen. Mém. 1. 7: 457. pl. 27: fige : 9æ11. M. Simus. Manuel. Encyclop. p. 723. - Daph. Sima. Bosc. Crust, t. 2. P. 283. | Daphnia vetula. Slraus. Mém: du Muséum t. 6. p. 160. : Daphnia simia. Gruithuisen. Mém. des curieux de la nat, de Bonn. t. 14. 390. pl. 24. : snlsélee Desmarets: Consid. sur les crust. p.373. phestthe Habite nos eaux douces. es + Ajoutez la Daphnie géant (Daphnia magna ). Teil. Mém. pour servir à l’hist. des poiypes. p..9r. pl. 6. fig. 8. p.set «r. Daphnia pulex. Oth. Fabricius Fauna Groen. p. 263. Dephnia magna. Straus. Mém, du Muséum. t. 5. pl. 29.fig.; 21,et 22, et t. 6. p.159. Desmarets. op. cit. p. 373. La Daphnie; arrondie (Daphnia rotunda). Daphnia ratende ASUS. Mém. du Muséum. t, 6. p. 161. t, 5. pl. 29. fig. 27, et 28. La Daphnie à gros bras(Daphnia branchiata).Joblot. Obserw. d’hist. nat. faites avec le microscop. t. 1.:p. 10. pl. 18..f, P. Q. R, Monoeculus brachiatus., Jürine Monoc. p. 131. pl. 12. fig. 3 et 4. Daphaia macnpus, Straus, Mém. du. Muséum. t.:6.:p. 1617. t. 5. pl. 20. fig. 29 et 30. Daphnia brachiata. Desmarets. Con- sid. sur les crust, p. 373. Et plusieurs autres espèces décrites’par Jurine et par M: Desmarets (voy. Jurine, Hist, des Monocles., et Desmarets , Considi sur les Grustacés). LE NAU ee 183 LYN CÉE. (Lynceus.) Deux où quatre antennes simples, velues ou terminées en pinceau. Deux yeux distincts. (1). | : Tête exsertile,. souvent: saillante. C orps orale : , renflé, enfermé dans un test bivalve. Huit pattes sétifres: Antennæ duæ vel quatuor simplices, villosæ aut apice penicillatæ. Oculi duo distinct. ! Caput exsertile sæpe > proninulum. Corpus ovatum, tur- gidum , testé bivalvi inclusum. Pedes octo setifert. Osservarions. — Les Zyncées réssemblent beaucoup aux Daphnies; mais ilsont deux yeux-distinets, quoique rapprochés, et leurs antennes sont plutôt simples que branchues. Leur test est transparent , et a une échancrure antérieure par où la tête sort et rentre au gré de l'animal. Des écaïlles barbues ou bran- chiales accompagnent souvent les pattes de ces crustacés. On trouve les Lyncées dans les eaux stagnantes où ils nagent avec beaucoup, de vitesse. Leur tête.est un peu conformée. en bec. [Les Lyncées ont l’abdomen infléchi et les pattes antennifor- mes ou rames, divisées en deux branches comme chez les Daph- nies; mais suivant M. Straus, la tige pédonculaire est très courte, et léstbranches sont composées d’un plus grand nombre d'articles que dans les cg VOISINS. FE. ESPÈCES. a. Lyncée queue-courte. Zynceus brachyurus. L. antenris quatuor ; testà globosa ; cauda deflexa. Lai. Lynceus brachyurus. Mull. Entom. p. 69. tab. 8. fig. 1-12. Lat. Gen. 1.p. 17. et Hist. n. 4.p. 204. pl. 32. fig, 1-12. Monoculus brachyurus. Fab. Syst. 2.p. 497. Häbite en Europe, dans les marais, au printemps. (1) Situés tous les deux sur la ligne médiane; l'un assez grand l’autre très petit et placé at au- 1- devant du PRTEU E, 184 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 2, Lyncée trigonelle. Lynceus trigonellus. L. antennis quatuor ; testé anticè gibba ; caudéinflexé, seratd. Lynceus trigonellus. Mull. Entom. p. 74. tab, 10. Î. 5, 6. Latr. Hist. nat, etc. 4. p. 205. pl. 33. 1. Monoculus trigonellus. Fab. S.:2. p.198. *. Monoculus laticornis. Jurin, Mon. p.151. pl. 15.f. 6-et7. * Desmarets. Consid, p.376. Habite en Danemark, dans les fossés aquatiques. 3. Lyncée sphérique. Lynceus sphæricus. L. antennis duabus ; testä goblosä ; cauda inflexd. Lynceus sphæricus, Mull. Entom. p. 71. t. 9. f, 7-0. Latr. Gen. 1. ps 17, et Hist. nat. 4. p. 207. Monoculus sphæricus. Fab.S. 2. p. 497. * Chydorus Mulleri, Leach. Dict, des se. not, t. 14.p. 541. * Lynceus sphericus. Straus. Mém. du Muséum. t, 6. * Desmarets. Consid, sur les crust. p. 373. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. Etc. 3 [ M. Straus-Durckheim a donnéle nom de Srpaà un genre de l’ordre des Cladocères, comprenant des Crustacés très voisins des Daphnies, mais qui ont l'abdomen recourbé en haut au lieu d’être infléchi; les rames ou pattes anten- niformes de ces animaux sont également divisées en deux branches dont l’une est composée de deux articles, l’autre de trois. Ce naturaliste y rapporte une seule espèce. Le Sipa crisrazzin, Sida cristallina. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. p- 157. — Daphnia cristallina. Mull. Entom. pl. 14: f. 1 et 4. — Mono. elongatus. Degeer. Mém. t.7. p. 470. pl. 29. f. 1-4— : M. cristallinus. Manuel enéyclop. t, 724. pl. 265.f. 15-18, — Daphnia cristallina. Latreitle, Hist, . crust. et des Ins. t, 4. P. 230. Le genre LATONE de M. Straus est une autre division de la PPT naturelle dont les Daphnies constituent le type , et comprend les espèces dont l'abdomen est réflé- chi comme dans le genre Sida, et dont les rames antenni- formes présentent trois branches d’un seul article. LYNCÉE. 185 Exemple : Latone stylifère. Latona stylifera. Straus. Mém. du Muséum. t. 6. p. 456. Daphnia setifera. Mull. Entomost. pl. 14. Ê. 5-7. Monoculus setifer, Manuel encyclop. meth, art. Monocles. p. 724. pl. 266. f. 1-3. — Bosc. Crust.t. p. 284. Daphnia setifer. Lat, Hist. nat, des Crust. Ins. t. 4. p.23r. ; E, + Limnanre. (Limnadia.) M. Adolphe Brongniart a donné ce nom à un nouveau genre de Crustacés branchiopodes qui a pour type le Daphnia gisas de Hermann. Le corps de cet animal se compose d'une série de plus de vingt anneaux, mais est entièrement renfermé entre les deux valves d'une cara- pace conchiforme assez semblable à celle des Cypris. La tête est pourvue de deux yeux et de quatre antennes dont deux petites et simples et deux grandes terminées, chacune, par deux filets multiarticulés ;.la bouche est ar- mée de deux mandibules et de deux mâchoires foliacées dont la réunion forme une sorte de bec. Les vingt-deux anneaux qui suivent la tête portent chacun une paire de pattes lamelleuses, dont la structure a la plus grande analogie avec celle des Lots branchiales des Branchip- pes ; ls pattes de la 11° et 12° paires présentent au côté externe de leur base un appendice flabelliforme qui re- monte dans la cavité située entre le dos de l'animal et la carapace et servant à fixer les œufs. Enfin, le corps se termine par un anneau dépourvu de pattes , mais portant à son extrémité deux filets divergens RUES une sorte de nageoire caudale. On ne connaît qu'une espèce de Limnadie, savoir : La LimnaDdre DE HERMANN Daphnia gigas. Hermann. Mémoire aptérologique, p. 134, pl. 5.—ZLimnadia Her- 186 HISTOIRE DES-CRUSTACÉS. mani. 4 Brongniart, Mém. du Muséum ,,tt..6, pl. 13. —Desmarets, Consid. sur les crust. p. 380, gl 56, fig.,t ; —Latreille, Règne animal, t. 4, page 172), qui a envi- ron 4 lignes de ES et se Mic. dans les mares. + Le genre CyziQue de M. Audouin établit le passage entre les Limnadies , les Lyncées et les Apus.et ne paraît pas différer du genre Esthérie de MM. Ruppell et Straus. Ce sont des crustacés dont la carapace a la forme d’une coquille bivalve et dont les pattes non moins nombreuses que chez les Limnadies sont également membraneuses, mais présentent une, structure he compliquée. M. Audouin a signalé deux espèces de ce genre sous les noms-de Cy- zicus Bravarsit et de Cyzicus cc (Ann. de la soc. entomologique. Bulletin 1837, p. 10), et MM. Ruppell et Straus ont déerit et figuré avec beaucoup de soin ,sous le nom d'Estheria duhalacensis (Muséum scneh EDR RINRE t. 2, p. 110, pl. 7) un crustacé auquel il faudra peut-être rapporter l'une des deux espèces précédentes, E. CYCLOPE, (Cyclops.) Deux ou quatre antennes, simples , sétifères. Un seul œil sur le dos du premier seement. ( Corps allongé, nn Den rétréci vers la partie postérieure, divisé en segmens transverses dont le premier est lé plus grand. Queue terminée par deux pointes séta- cées. Six à douze pattes sétifères. Antennæ duæ vel quatuor, simplices , setigeræ. Oculus unicus. in dorso primi segment. Va. Corpus elongatum , sensimpostice angustatum segmen- tis pluribus An divisum : segmento primo majore. Cauda biseta. Pedes sex ad duodecim, setiferi. Ossenvarions. —- Les Cyclopes sont de très petits crustacés CYCLOPE. © 187 presque mieroscopiques, qui font partié du genre Monoculus de Hinné. Ils n’ont point de test, à moins qu'on re prenne leur premier segment pour un test court. Leur corps ést allongé; at- ténué postérieurement , et terminé par deux soies. Le mâle, dit-on, a ses parties sexuelles eachées vers le milieu de l’une de ces.anterines. Ce fait, observé dans quelques espèces, est singu= lier,ssi toutefois l’on n’a pas pris pour äntennes, deux pattes an térieures, dirigéesen-avant(r). Les femelles portent leurs œufs’ reufermés dans un sac membraneux, en forme de grappe ovale, et pendant sous le ventre, à l’origine de la quete. La plupart des Cyclopes vivent dans les eaux douces. Leur taille est si petite, qu'on prétend que nous sommes souvent ex posés à en avaler lorsque nous buvons. Les genres Anonyme et Nauplie de Muller ne sont que rèré larves de Cyclope , selon M. de Jurine. and ( [Les Cyclopes se rapprochent un peu des Cypris par la struc= ture de leurs paites, qui: ne sont en aucune façon branchiales comme chez les Daphnies et les Lyncées. Ils n’ont pas de cara- pace, mais les divers-segmens de la: partie antérieure de leur corps sont en général confondus en:une seule pièce qui en offre jusqu’à un certain point l'aspect; à cette espèce de tête élargie succèdent} quatre ou cinq anneaux thoraciques, et en arrière, le corps se terminé par:un abdomen étroit, composé d’un nombre variable d'anneaux , et garnis à l'extrémité de deux appendices uatatoires divergenset ciliés. En arrière des antennes, on trouve à la:surface inférieure du corps, la bouche qui est garnie d’une paire de mandibules à bords dentés, et portant un barbillon-ow tige palpiforme plus où moins développée, d’appendices repré- sentant les mâchoires, et d’une paire de pattes-mâchoires for- mées chacune d’une portion pédonculuire très courte portant (x) Les antennes servent au mâle pour saisir la femelle pen- dant l’accouplement mais ne peuvent être considérés comme renfermant les parties sexuelles. Les organes de la génération paraissent être logés comme d’ordinaire, vers la base ne Pabdo- men , et s’y terminer par deux petits appendices coniques situés sur les côtés du deuxième anneau abdominal. a A ir 188 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. deux branches dont l’externe est reployée sur elle-même, en manière de mains; ces appendices sont dirigés en avant, et appliqués contre la bouche; les pattes qui suivent sont au con- traire dirigées en bas et ordinairement en arrière; elles sont composés chacune d’un pédoncule très large, et de deux bran- ches divisées en plusieurs articles , et garnies de soies penni- formes; on en compte quatre paires, et en arrière de ces organes, on trouve fixée au dernier anreau du thorax, une cinquième paire d’appendices plus ou moins développés; dont la forme varie suivant les espèces et lessexes, On doit à Jurine des observations pleines-d’intérêt sur le dé- veloppement de ces petits crustacés. Lorsqu'ils sortent de l’œuf, ils ne ressemblent pas du tout à leurs parens, et sont loin de posséder tous les organes qu’ils auront par la suite; ils subis- sent, par conséquent, de véritables métamorphoses. Lorsqu'ils sortent de l’œuf, leur corps est presque circulaire, ‘et on ne voit rien qui ressemble à l'abdomen ni aux pattes thoraciques; ils ne sont alors pourvus que de trois paires de membres pédiformes qui représentent les antennes et les pattes-mâchoires. Quelque temps après, les divers anneaux du thorax se montrent, et ils acquièrent les dernières paires de pattes. thoraciques; “Enliny leur abdomen se développe, et peu après, ils prennent Ja forme de leurs parens. C’est dans les premiers temps de lawie, lors- qu'ils n’ont que trois paires de membres bien distincts, qu'ils ont été nommés amymones, par Muller, et ces mêmes animaux, ayant acquis une paire de pattes de plus, constituent son genre Nauplius. E. ESPÈCES. s. Cyclope quadricorne. Cyclops quadricornis. C. antennis quatuor; cauda rectä, bifida. Monoculus quadricornis. Lin.FFab. syst. 2. p. 500. Monocle à queue fourchue. Geoff. 2. p. 656. pl.2r. f. 5. Cyclops quadricornis. Mull. ue 109. t. 18. f1 1-14 Lat. Gen. 1. p. 19. * Monocle. Degeer. Mém. pour servir à l’hist, des Ins, t, 7, pli2of f.rret 72. j CYCLOPE. 139 * Jonoculus quadricornis rubens. Jurin. Hist. des monoc. p. 1: pl. s. far, pl. 2. Ê 19.— Var. albidus ejusd. p.44. pl. 2.f. 1o- 11. — Var. viridis ejusd. p. 46. pl. 3. f.1:— Var. Fuscus ejusd. p- 47. pl. 3.f.2;— Var. prasinus ejusd. p. 49. pl.'3. f. 5. * Cyclops vulgaris. Leach. * Desmarets. doré sur les Crust. p. 362. p. 53. f. 1-4. Habite en Europe , dans les eaux douces. Il est Llanchâtre. + 2, Cyclope nain. Cyclops mrinutus. C. albidus ; caudä bisetd, longitudine corporis: Cyclops minutus. Mull. Entom, pe 101. t. 17. f. 1-7. Encyl. pl. 263. Monoculus minutus, Fabr. Syst. 2.p. 499. * Monoculus staphylinus. Jurin. Hist. des mon. p. 74 pl.7.f.r, 2 et3. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 363 pl. 53. f. 6. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. 3. Cyclope longicorne. Cyclops longicornis. C. antennis duabus longissimis ; caudé bifida. Cryclops longicornis. Mull. Entom. p. 115.t. 19. Ê. 7-0. Lat. Gen. 1. p. 20 et Hist. nat. 4. p. 266. Monoculus longicornis: Fab, syst. 2, p. 5or. Habite la mer de Norvège. T Ajoutez le Cycrops castor. Cyclops cœruleus. Mull. Entom,pl. 15. f. 1—19, Crclops rubens, Ejusd, pl. 16. f. 1-3 et Cyclops lacinia- tus. pl. 16.f. 4-6. s * Monoculus cœæruleus. Fab. Syst: Entom. t. 2. p. boo. et M. Rubens Ejusd. loc. cit. * Monoculus castor. Jurin. Hist. des Monoc. p. 50. pl. 4, 5 et 6. * Cyclops castor. Desmarets. Cons. sur les Crust. p. 363. pl. 13. f. 5. Habite les eaux douces. Cette espèce varaït devoir se rapporter au genre Calenus de Leach, division qui ne diffère de celle des Cyclopes, proprement dits, que par l’absence des deux antennes postérieures et par le grand al- longement des antérieures. (1) Etc. nd (1) Voy. Desmarets, Considérations sur les crustacés, p. 364. Le type de ce genre est Cyclops finmarchianus de Muller (Zool. Dan. Prod. 2415; — Calanus finmarchianus, Leac. loc, cit.) F90 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. [Le genre Powrre Pontia a beaucoup d'analogie avec celui des Cyclopes, et doit prendre plice dans la même division naturelle; il s'en distingue principalement par la conformation des pren qui correspondent aux an- iennes inférieurés et aux pattes-mâchoires. La tête se Ler- mine antérieurement par une espèce de rostre mobile; les antennes antérieures sont longues, sétacées et nb culées; les appendices, qu'on peut considérer comme les antennes de la seconde paire(mais qui, peut-être, sont dans Ja réalité, les analogues des pattes-mâächoires antérieures), sontdirigés en bas, et constituent des appendices naïatoires composés chacun d’fn article pédonculaire, et de deux branches ciliées au bout, dont l'externe est plus longue que l'interne, et terminées par un article lamelleux, élargi en forme de rame ; les mandibules sont très grandes, for- tement armées , et portent une grande tige palpiïorme , aplatie, composée de deux articles lamelleux, disposés en manière de pinces didactyles. En arrière de ces organes, on trouve deux paires de mâächoires lamelleuses, et deux paires de pattes-mâchoires, dont l'une très grande, large, aplatie , terminée par deux rames, et garnie d’un grand nombre de poils plumeux. Quatre paires de pattes nata- toires, divisées en deux rames, comme chez les Cyclopes,- suivent ces pattes mâchoires, et sont fixées aux quatre an- neaux thoraciques que précèdent le dernier; celui-ci porte une paire de membres dont la forme varie beaucoup sui- vant les espèces et’ suivant les sexes; ; queïquefois l’un de ces APR CAMES se termine par une grosse main subchéli- forme ; eufin l’abdomen, beaucoup plus étroit, même à sa base que ne l'est le bee , Se compose de deu ou trois articles, et se termine par une nageoire formée de 2 lames horizontales. L'espèce qui a servi de type à ce genre a reçu le nom de PoNT1E DE Savieny, Pontia Savignii (Edwards. Ann, des Sc, nat. t. 13. pi. 14. f. 1) et se trouve-sur nos côtes. + DRE TI RE PONTIE. | 191 Une seconde espèce auquel nous donnerons le nom de PonTIE px ReywauD, Pontia Reynaudii, a été recueillie dans l'Océan Atlan- tique boréal par le Dr Reynaud , et se fait remarquer par les cor- nes qui terminent latéralement le thorax et par la forme bizarre de Pantenne supérieure et de la dernière patte du côté droit, chez les individus mâles. Les crustacés fossiles, dont on a formé le genre Ev- RYPEÉRUS paraissent avoir beaucoup d'analogie avec Îles Cyclopes et semblent établir, à quelques égards, le pas- sage entre cés animaux et les Isopodes ; ils ont les deux yeux réniformes et sont remarquables par l'existence d'une paire de pattes aplaties et très larges en forme de palettes natatoires. Les géologues en ont Le trois es- pèces, savoir : L'Eurypterus remipes, Dekay. Ann. du Lycée de New-York. t.:r. p. 375. pl, 29. — Harlan medical and physical Researches, p- 297. — Bronn. Lethæa geognostiea. p. 109. pl. 9. fig. «. L’Eurypterus lacustris. Harlan op. cit. p. 298. pl. L’Eurypterus Scouleri. Hibbert on the Limestone of Burdie-House. Trans. of the Phil, Soc. of Edinb.t. 13.p.28r. pl. 12. fig. 1-15. Le fossile dont M. Scouler a formé le genre Ernorm£a (Edinb. Journ. of Nat, and Geogr. Science, new. series. 183r.t, 3. p.352. pl. 10; — Bronp, Lœthea, p. ro9. pl. fig. 2) est la tête de la 3° espèce d’Eurypterus, mentionnée ci-dessus (voy. Hibbert. loc. cit.). Le genre SaprxiriNa de M. Thompson est également intermédiaire entre les Cyciopes et les Isopodes ; il a pour type un petit crustacé dont Île corps est à-peu-près ova- aire, et aplati au point d'être tout-à-fait foliacé , et di- visé en neuf segmens ; le premier de ces segmens beau- coup plus grand que les autres, porte une paire d’ anten- nes et les SPACE FR de la Robe. les quatre seomens suivans portent chacun en dessous une paire de petites pattes biramées semblables à celles des Cyclopes, mais _moins développées ; enfin, le dernier segment abdominal donne insertion à deux petits appendices lamelleux et ova- laires quisé dirigent en arrière. 192 | HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ESPÈCE. Sapphirine brillante; Shi Juloens. Oniscus fulgens. Telesius. Neue. Ann. Welterausch. r. pl 213. fig. 24. — Sapphirina: indicator, Thompsom, Zool. Rescarches. pl. 8. fig. 2. — Sapphirina fulgens. Templeton. Trans. of the En- tomol. Soc. of London, vol. 1. part. 3. p_ 194. pl. 21. fig. 8. E. CÉPHALOCLE. (Cephaloculus.) Point d'antennes connues. Bouche... Un œil grand, clobuleux , ressemblant à une tête distincte du corselet. Corps transparent, presque crustacé. Corselet ovale; abdomen sessile, ovale, déprimé. Queue formée par un filet terminé par Hu soies, se repliant sous l’abdomen. Dix pattes, dont deux antérieures, sont beaucoup plus grandes , divergentes , fourchues aù sommet, et ressem- biant à des rames. Antennæ nullæ cognitæ. Os... Oculus unicus magnus, globosus , caput a thorace distinctum æmulans. Corpus pellucidum, subcrustaceum. Thorax ovatus. Ab- domen sessile, ovatum, depressum. Filamertum terminale, apice bisetosum, caudam abdomini inflexam efformans. Pedes decem : duobus anticis multo majoribus, apice furca- lis, ad latera divaricatis, remiformibus. Ossenvarions. — Le nom de Polyphème que l’on donne maintenant à l'animal singuker de ce genre, parce qu'il n’a qu'un œil, me parut, dans le temps, appartenir plutôt au genre qui renferme les géans des entomostracés , et que Linné dési- nait aussi sous le nom spécifique de Polyphème, n’en distin- guant qu’une espèce. Il en résulte que mes Polyphèmes sont'ac- tuellement des Limules pour différens auteurs: Au reste, quel- que dénomination que l’on donne à l'animal dofit il s’agit ici il n’en est pas moins très singulier par ses caractères! ZOÉ. 193 À la place où se trouve ordinairement la tête, le Céphalocte présente une sphère noirûtre, brillante, laquelie est un œil, ré- sultant peut-être de la réunion de de yeux, et qui est propre à recevoir de toute part l'impression de la lumière et Hi vue des objets. Ce petit animal > qu on à pris d’abord pour une larve, mais qui ne change jamais de forme, habite dans l’eau des étangs et des marais, où on le rencontre en grandes troupes. Il nage sur le dos, et se sert de ses deux pattes antérieures en place de rames. Sa queue, qui se réfléchit sous l'abdomen, est alors en dessus. [Le genre Polyphème ou Céphalocle ‘est très voisin des Daph- nies, et appartient à la même division naturelle. E. ESPÈCE. 1. Céphalocle des étangs. Cephaloculus stagnorum. Monoculus pediculus, Lin. Entom, Fauna Tunica. Fab, t. 4. p. 175. Polyphemus oculus. Mull. Entom, p. 119. pl. 20. f. 1-5. ( Entom. Syst. 2.8. 402); * Monocle à queue retroussée. Geoff. Ins. t, 2. p. 656. Latr. Gen. 1. p. 20 et Hist. nat. vol. 4. p. 287. pl. 30. f. 3-5. * Monoculus oculus. Manuel Encyclop. t. 7. p. 818. pl. 263.f. r. * — Bosc. Crust, t. 2. p. 285, pl. 18. f. 516. ‘ * — Cuvier. Tab. élément, p. 456. + Polyphemus pediculus, Straus. Mém. du Muséum, t.6, p.156. *_ Polyohemus stagnorum. Desmarets. Consid, sur les Crust. p. 365, Habite en Europe, dans les étangs, les eaux des marais, / ZOE. {Zoca.) er Quatre antennes insérées au-dessous des yeux: les inté- rieures simples, les externes bifides. Bouche inconnue, Tête sessile, à peine distincte, ou se terminant en un long bec subulé, perpendiculaire. Deux yeux grands, ses- siles, latéraux, situés à la base du bec, Le premier segment Tous Y, | 19 » 194. HISTOIRE DES CRUSTACÉS, du corps formart un grand corselet , à dos chargé d'une longue épine, courbée en arrière. Queue aussi longue que Je corselet, divisée en cinq segmens : le dernier étant épi- neux ou en forme de Nes Plusieurs pattes très cour- tes , cachées sous le corselet, mais les deux dernières plus fe et natatoires. Antennæ quatuor énfra oculos inseriæ : + interioribu$s sümn- plicibus ; externis bifidis. Os ignotum. Caput sessile, aix distinctum , aut in rostrum longum su- bulatum perpendiculare d'in eti Oculi duo magni, sessi- les, laterales, ad basim rostri. Corporis segmentum primum thoracem magnum efformans : dorso in spinam longam retro-curvatam producto. Cauda thoracis longitudine, quin- que articulata : articulo ultimo spinoso vel “nier Pe- des plures brevissimi : duobus posticis longioribus , natato- TÜS. OBsERvATIONS. — Les Zoës sont des crustacés marins, très petits , transparens, fort singuliers par leur conformation, et surtout par les changemens qu’ils paraissent éprouver en se dé- veloppant ou à mesure qu’ils changent de peau. Leurs caractè- res sont encore peu connus, et surtout ceux des parties de leur bouche ne le sont nullement. Nous avons suivi ceux indiqués par MM. Bosc et Latreille, le premier en ayant observé une es- pèce dans la mer Atlantique, loin des côtes. Lorsqu'on voit cet animal dans l’eau , sa transparence fait que l’on n’en aperçoit que les yeux qui sont d’un bleu très brillant, et qu’une tache qui se trouve à la base de l’épine dorsale. Il parait qu’il existe plusieurs espèces de ce genre, et que le monoculus taurus de Slaber doit y être rapporté. w [IL n’est peut-être aucun Crustacé sur lequel les zoologistes aient émis des opinions aussi divergentes que sur Île petit ani- mal à forme bizarre, découvert par Bosc en haute mer, entre l'Europe et l'Amérique, et nommé par cet auteur Zoé. Bosc le rangea dans la division des Sessiliocles de Lamarck, entre les Branchiopodes et les Crevettes; Latreille,’ dans la première EE ZOÉ, | RU 195 édition du Règne animal de Guvier, le relègue dans son ordre des Branchiopodes, entre les Polyphèmes et les Cyclopes, tout en émettant l'opinion qu'il pourrait bien appartenir à la tribu des Dé- capodes shizopodes. Cette dernière opinion est aussi celle du docteur Leach, qui a eu l’occasion d'étudier des Zoés recueillies par Crank pendant le voyage du capitaine Tuckey au Zaïre; il les place à la fin de la légion des Podophthalmes, à côté des Nébalies; mais il ne fait pas connaître les raisons qui l’y ont dé- terminé ; aussi, son exemple n’a pas entrainé les zoologistes , et M. Desmarets a continué à les ranger dans l’ordre des Branchio- podes à côté des Branchipes, et Latreille, dans la seconde édition du Règne animal, place ces animaux dans la division des Monocles. Enfin, à cette incertitude sur la place que les Zoés doivent occuper dans la série naturelle des Crustacés, sont ve- nues s'ajouter dé nouvelles difficultés : car un naturaliste anglais, M. Thompson, à annoncé, il y'a quelques années, que ces singu- liers animaux ne sont autre chose que des espèces de larves du Crabe commun de nos côtes, dont les jeunes éprouveraient de véritables métamorphoses avant que de parvenir à l’état parfait (Zoological researches, vol. I, Corck, 1830), opinion qui a été repoussée par la plupart des zoologistes , et fortement combat- tue par M. Westwood. D'après l’examen que nous avons eu l’occasion d’en faire, nous sommes porté à Atoptee une partie des vues de M. Thomp- son, et à considérer les Zoés comme des erustacés décapodes dont le développement n’est pas achevé, mais nous pensons que ce sont des jeunes de quelques espèces de la section des Ano- moures plutôt que des lärves d’un Cancérien proprement dit. Il serait trop long d’exposer ici les raisons sur lesquelles nous fon- dons celte opinion, et nous nous bornerons à envoyer pour plus de détails à l’article Zoé, dans le second volume de notre His- toire naturellé des Crustacés. E. - : ESPÉCE. 1, Zoé pélagique. Zoe pelagica. Zoe pelagica. Bosc. Hist. nat. des Crust. 2. p5 135, pl 15.f. 3.4. Lair. Gen. 1, p.21 et Hist, nat. 4. p. 296, pl. 35. f. 1. (* Règne anim. de Cuvier, 1, 4. p. 152.) 19, 106 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Desmarets, Consid, sur les Crust, p. 395. * Thompson, Zoological. Reseer.t. 1, pl. 1. f. 3. * Edwards. Hist. nat. des Crust. t, 2. p. 437. Habite l'Océan Atlantique. Bosc. * Le ZoË a masse, Zoea clavata, Leach (appendice au voyage du capitaine Tuckey, pl.18f, 5; et Journal de physique, 1818, p. 304. fig. 4. — Latreille. Encyclop. pl. 354. f, D. (d’après Leach). — Desmarets. Consid, sur les Crust. p. 395. — Thompson, ap. cit. pl. 1.f. 5. — Edwards loc. cit.) diffère peu du précédent , seule ment les prolongemens spiniformes de la carapace se terminent par un bouton arrondi, * M. Thompson a décrit et figuré avec soin plusieurs Zoés dans son in- téressant mémoire sur les métamorphoses des Crustacés (1), et dans un travail plus récent, dans lequel il assure que les jeunes du Carcin menade passent par la forme des Zoés et des Megalops avant que d'arriver à l’état parfait, (On the double metamorphosis in the Decapodous Crustacea, "Trans. of. the phil, soc. 1835, 2° partie, p. 359, pl. 5. f. x, 2.) Enfin M, Westwood a donné le nom de Zoea gigas (On the supposed existence of metamorphoses in Crustacea ; of the PhMos,soc. 1835, part. 2, p. 312, pl. 4, A) à un autre animal frès voisin des pré- cédens. * BRANCHIOPODES LAMELLIPÉDES. Ces branchiopodes sont singuliers en ce qu'ils sont les seuls de cette section qui aient les yeux pédiculés. Toutes Jeurs pattes sont natatoires, branchiales et dilatées en lames ciliées. On ne distingue parmi eux que les deux genres qui suivent : BRANCHIPE, (Branchipus.) Antennes sétacées , au nombre de deux ou de quatre. Deux yeux composés, pédiculés, mobiles. Deux cornes mobiles, situées sur le front, unidentées au côté externe, fourchues au sommet. Bouche offrant une papille en bec crochu, accompagné de quatre petites pièces. Mu ed nat e, D, 906 in ONE MECS (1) Zvological researches, 1 vol, (in-8, Corck 1830), pl, Teta, LE, BRANCHIPE, 197 Tête distincte du tronc. Corps allongé, mou, transpa- rent, divisé en onze segmens. Queue subcylindrique, lon- gue , articulée, diminuant insensiblement, et terminée par deux nageoires ciliées. Pattes famelleuses, ciliées, nata- toires , et au nombre de onze paires. Antennæ setaceæ, duæ aut quatuor. Oculi duo, stipitatr, compositi, mobiles. Frons corniculis duobus , mobilibus, la- tere externo unidentatis | apice furcatis. Os papillä rostri- formi hamulatä, corpusculisque quatuor suffultà instructum. Caput à trunco disténctum. Corpus elongatum , molle, hyalinum, segmentis undecim divisum. Cauda subcylindrica, longa, articulata, sensim angustata, pinnis duabus ciliatis terminata. Pedes lamellosi, ciliati, natatorii, branchiales ; undecim paribus. Osservarions. — D'accord avec M. Latreille, je donne main- tenant le nom de branchipes aux simguliers érustacés dont il s’a- git, que j'avais nommés branchiopodes auparavant, afin de con- server cette dernière dénomination à la section des crustacés dont ils font partie. Les branchipés sont véritablement singuliers dans leur forme et leurs caractères , et il est fort remarquable de leur trouver des yeux latéraux, pédiculés et mobiles: Leurs sexes sont sépa- rés, doubles et situés sous le second anneau de l’abdomen. Le nombre des antennes , tantôt de deux, tantôt de quatre; distin- gue probablement les sexes. Ces crustacés n’ont point de test, point de pattes à crochets, et ont le corps allongé, assez étroit, très mou. Les œufs, après leur sortie du corps, restent suspen- dus dans un sac situé près des deux ouvertures sexuelles de la femelle; la transparence de ce sac permet d’apercevoir la belle couleur bleue de ces œufs. Il paraït que les branchipes prennent, pendant leurs déve- loppemens successifs, des figures différentes ; ce qui est peut- être cause qu'on en a distingué de diverses espèces. On trouve ces crustacés dans les fossés remplis d’eau. Je ne citerai que l'es- pèce qui suit : | | 198 / HISTOIRÉ DES CRUSTACES, ESPÈC ES. 1, Branchipe stagnal. Branchipus stagnalis. Branchiopoda stagnalis. Syst. des anim. sans vert. p. 167. Latr. Gen. 1. p. 22..et.Hist. nat, des Crust. 4. p. 319. pl. 36 ct 3. Cancer stagnalis. Tin. Gammarus stagnalis. Fab. Syst. 2. p. br8. * Apus piaiforniit, Schœffer., Monog. in-4. Rathbonne. 1752 et 1767. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 389. * Herbst. Krabben. t. 2. pl. 35.f,3 à 10. + Ajoutez : le BRANCHIPPE DES MARAIS. B, paludosus. . Cancer paludosus. Mull. Zoo!. danica. t, 2. pl. 48. Herbst Krabben. t. 2. pl. 35. f, 3-5. Chirocephalus diaphanus. Béuédict Prevost. Journal de Physique an 11 et dans l’histoire des Monoc, de Jurin. p. 201. pl, 20, 21: et 22. Banchipus paludosus. Tatreille. Règne anim. t. 4. p. 179. etc. Desmarets. Consid. sur lesaCrust, p. 389, pl. 56. f, 2-5, Cette espèce diffère de la précédente par la disposition filiforme de ses nageoires caudales, la direction des cornes du mâle, ete. On trouve dans le mémoire de Bénédict Prevost , des observations très intéressantes sur les métamorphoses que ce crustacé éprouve dans le jeune âge. Habite en Europe, dans les fossés aquatiques. ARTÉMIS. (Artemisus.) Deux antennes courtes, subulées. Deux yeux subpédon- culés. Bouche... sous le bord antérieur. Corps ovale, à tête non séparée, et postérieurement caudifère. Queue longue, terminée en pointes. Dix paires de pattes lamelleuses, natatoires, çiliées, terminées par une soie, . Autenrnæ duæ, breves, subulatæ. Oculi duo, subpedon- culati. Os... infra marginem anticum. | Corpus ovale, postice caudatum ; capite non distineto: d ARTÉMIS. 199 Cauda longa, apice ac utaPedum paria decem ; pedibus lamellosis, natatoriis, ciliatis | setä terminatis. OBSERVATIONS. — Je nomme Artémis un branchiopode dont on prétend que M. Leach a fait un genre sous le nom d’A4rthe- misia, dénomination que l’on sait être consacrée à un beau genre de plante. L’Artémis parait avoir des rapports avec le Branchipe, mais il en est très distinct génériquement. Je n’ai en vue que d'en faire une simple mention, en attendant que ses caractères soient bien connus. re r. Artémis des eaux salines. Artemisus salinus. Cancer salinus. Tin. # Schlosser. Observ. périodiques sur la physique etc. de Gautier 1756, Gammarus salinus. Fab. Syst. ent. 2. p. 518. Cancer salinus (* Rachett), Trans. soc. Linn. vol, XI, p. 205, tab, 14. f, 8.9. 10: * Artemia salina. Leach. Loi * Desmarets. Consid. sur les Crust.p. 393. * Payen et Audouin. Ann. des Sc. nat, 2° série. t. 6, p. 219 et 226. Habite les eaux salines ,en Angleterre, ete. Animal très petit. [Le genre Evzimëxe de Laireille paraît devoir prendre place auprès des Arthémises et des Branchipes. Il se compose d’un petit crustacé de la Méditerranée , dont le corps dépourvu de carapace est linéaire et annelé dans toute sa longueur, la tête pourvue de quatre antennes courtes presque filiformes et de deux yeux pédonculés ; les pattes, au nombre de onze. paires, lamelleuses ou membraneuses et simples ; enfin, l'abdomen semiglobu- leux et portant un filet terminal qui a l'apparence d’un tube ovifère. On n'en connaît qu'une espèce : l'EULIMÈNE BLANCHATRE (Eulimene albida. Latreïlle. Règne anim. de Cuvier, 1° édit., t. 3, p. 68; nouveau dict. d'hist. nat. 200 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. t. 10, p. 333, etc. ; — Desmarets. Consid, sur les crust, p. 594). # BRANCHIOPODES PARASITES. Ceux-ci sont fort remarquables par, leur bouche er forme‘de bec et qui n’est propre qu'à sucer, et par leurs habitudes de se fixer sur les branchies, Jes lèvres ou d’au- tres parties du corps des poissons où ils vivent en para- sites. [ls ont deux sortes de pattes : les unes antérieures et à crochets pour se fixer ; les autres postérieures et na- tatoires, On distingue parmi eux les genres Dichélestion, Cécrops , Argule et Calige, dont voici l'exposition : [Cette division correspond à la famille des Siphonosto- . mes de Latreille {Règne anim. de Cuvier, 2° édit., t. 4, P- 189); et se lie étroitement à celle des Lernées que notre auteur laisse parmi les Épizoaires ; elle entre dans la grande section des crustacés suceurs et a pour carac- tères principaux l'existence d’un sucçoir, de pattes ancreu- ses et de pattes natatoires. De même que chez les Cyclopes etlesautres entomostracés proprement dits, la femelle porte ses œufs enfermés dans une ou deux poches plus ou moins tubiformes, suspendues à la base de l'abdomen, et les pe- tits subisssent des changemens considérables. On connaît aujourd'hui un nombre assez considérable de ces petits crustacés parasites, dont quelques-uns. présentent les formes les-plus bizatres et dont d'autres ressemblent beau- coup à des Cyclopes. M. Burmeister les a très convenable- ment divisés en trois familles, qu'il désigne sous les noms de Ærgasilina, Caligina et Argulina.(NVoyez Beschreibung einiger neuen schmarotzerkrebse. Act. acad, Cæs. Leop. Carol. nat, cur. vol, 17.) dci DICHELESTIONe 201 DICHELESTION. (Dichelestium.) Deux antennes sétacées, Bouche en forme de bec. Deux palpes [ ou bras ] avancés , chéliferes. Corps subcylindrique, insensiblement plus grèle vers son extrémité postérieure , divisé en sept anneaux ; sans test. Deux pattes antérieures à crochets , et quatre autres crochues et dentées au premier segment; quatre pattes. terminées par des doigts dentelés au second segment ; le troisième portant de chaque côté un corps ovale. Deux tubercules à l'extrémité du dernier, portant souvent deux filets articulés. (1) Hd Antennæ ducæ setaceæ. Os rostriforme. Palpi (vel bra- chia) duo porrecti , apice chelati. &: Corpus subcylindricum, versus extremitatem posticam sensim gracilius, segmentis septem divisum ; test& null. Pedes antici duo unguiculdti et ali quatuor uncinati, den- tati , in segmento primo; pedes quatuor ali digitis denti- culatis terminati in segmento: secundo ; corpus ovale, in utroque latere, ad segmentum tertium ; ultimo apice bitu- berculato sæpeque filamentis duobus articulatis instructo. Osservarions. — Le Dichélestion, observé par Hermann, est peut-être plus dans le cas d’être rapporté aux Épizoaires que le Cécreps. Des observations ultérieures décideront à cet égard, surtout n'étant pas certain qu'il ne puisse y avoir des animaux à pattes articulées et propres # la locomotion, dont l’organisa- tion intérieure soit inférieure méme à celle des insectes. On ne nous dit point si cet aniinal a des yeux. [Le premier segment du corps est ovalaire et porte comme d'ordinaire les antennes, l'appareil buccal et les pattes ancreuses à l’aide desquelles l’animal se fixe. Ces derniers organes sont a. (1) Les filets, dont il est ici question, sont de tubes ovifères, LE. 202 HISTOIRE DES CRUSTACÉS, au nombre de trois paires, comme chez la plupart des Sipho- nostomes ; mais ceux de la première paire sont rejetés bien plus en avant que d'ordinaire et naïssent entre les antennes, aussi quelques auteurs les désignent-ils sous le nom d’antennes ché- liformes. Entre les pattes ancreuses de la seconde paire, se trouve le suçoir qui a la forme d’un tube conique dirigé en arrière, et paraît représenter le labre et la lèvre inférieure des crustacés broyeurs; dans son intérieur, se trouve. une paire d’appendices analogues aux mandibules, mais allongés en forme de stylets dentés vers le bout; et de chaque côté, on voit deux paires d’appendices rudimentaires, qui nous semblent devoir être considérés comme les représentans des mâchoires. Le se- cond anneau est très petit et presque caché entre le segment céphalique, et le troisième anneau qui est ovalaire transversa- lement; chacun de ces deux anneaux post-céphaliques, porte en dessous une paire de petites pattes natatoires assez éloignées de la ligne médiane, et composées chacune d’un article basilaire à-peu-près carré, et de deux branches lamelleuses. Le troi- sième anneau thoracique , donne insertion à une paire d’appen- dices ovalaires qui paraissent N'a une troisième paire de pattes. Les quatrième , cinquième et sixième segmens, sont apodes seulement chez les femelles. Le dernier de ces anneaux donne attache aux filamens ovifères. Enfin, le corps se termine par un petit article qui représente l'abdomen, et qui porte à son bord postérieur une paire d’appendices lamelleux. E. ESPECE. Dichélestion de l’esturgeon. Dichelestium sturionis. Herm. Apterol. P. 125.pl. 5. f. 7. 8, *. Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 337. pl. 50. ‘à 6. Tatreille. Règne anim. t. 4. p.200 ; Encyclop. pl. 335 f. 1 et 2. Nordmann mikrographisce. Befifase. t. 2 p. 47. Griffith. Anim. Kingd. crust. pl. 21. fig. 9. * Burmeister. Mém. des Curieux dela nat. de Bonn, t. «57. p. 328. Habite sur les branchies de l’esturgeon. + Li Le NÉMÉSIS. 203 [Le genre Némésis de M. Risso se rapproche des Di- chélestions, plus que tout autre crustacé, par sa forme générale, mais tient davantage des Pandares par les dé- tails de sa structure : la tête n'est guère plus développée que les segmens suivans du thorax, et porte une paire d'antennes sétacées , un suçoir conique et trois paires de pattes ancreuses dont les premières sont petites. Le pre- mier seoment thoracique résulte de l'union de deux an- neaux et porte en dessous deux paires de pattes ; celles de la première paire sont grèles et simples’, celles de la se- conde paire écartées entre elles et composées chacune de deux petites rames rudimentaires, fixées sur un grand article basilaire. Les deux anneaux suivans portent cha- cun une paire de pattes natatoires semblables à ces derniers, et le thorax se termine par un anneau quadrilatère comme les précédens qui donnent naissance, par des angles pos- térieurs , à deux appendices sphériques et à deux longs tubes ovifères, entre lesquels se voit un abdomen coni- que, court, composé de plusieurs articles et terminé par . deux petits appéndices. L’espèce d'après laquelle ce genre a été établi vivait en parasite sur les branchies du Lamna cornubicus et a recu le nom de Nemesis lamna. Risso, hist. nat. de l'Eur. Mérid. t. 5, p. 139, pl. 5 , fig. 25; — Roux, Crust. de la Méditerranée, pl. 20, fig. 1-9). M. Rouxena décrit une seconde espèce sous le nom de Vemesis car- chariarum. (Crust. de la Médit. pl. 20, fig. 10-11). Le genre LamProGrÈne de M. Nor dmann se rapproche également des Dichélestions, mais conduit vers les Ler- nées à raison de l’état AR AE de toutes les paties thoraciques. La tête est petite obscurément divisée en 7 lobes ; on y remarque en dessus un œil médiane et en avaut une paire d'antennes très rapprochées de la ligne médiane, et en dessous de ces organes se trouve une paire néndioes styliformes qui ressemblent à une se- 204 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. conde paire d'antennes , mais qui nous paraissent être plutôt les analogues des pattes ancreuses de la première paire. Autour de Ja bouche, on voit deux autres paires de pattes ancreuses qui sont assez grosses. Les quatre pre- -miers segmens thoraciques sont réunis en une seule pièce et nese distinguent entre eux que par des étranglemens ; ils portent chacunjune paire de pattes rudimentaires situées près de leur bord latéral et terminées par les vestiges de deux rames, Le dernier anneau thoracique est beaucoup plus petit que les précédens et présente deux orifices, générateurs entre lesquels se voient deux tubercules qui paraissent représenter les membres de ce segment. Enfin l'abdomen esttrès long et bifurqué à son extrémité. On en connaît trois espèces : le Lamproglena pulechella (Nordmann mikrographische beitrage, t. 2, pl. 1, fig. 1-9) ; le Lamproglena lichiæ ejusd. (op. cit. page 134 ); et Lamproglena Hemprichii (ejusd. loc. cit.). Les Nicornoés ressemblent assez à de petits Cyclopes, dont les côtés du corps se seraient prolongés de facon à former deux immenses poches et dont les pattes seraient réduites à un état presque rudimentaire. Ils ont deux yeux écartés entre eux; deux antennes latérales courtes et sétacées, un bec conique et des pattes-mâchoires an- creuses servant à les fixer sur leur proie. À peu de dis- tance en arrière de la bouche, on trouve quatre paires de petites pattes biramées et en arrière du segment que porte les deux grands prolongemens latéraux; est un an- neau d'où naissent deux grands sacs ovifères; enfin, le corps se termine par un abdomen conique, très court, mais composé de quatre anneaux et garni de soies à son extrémité. On n’en connaît qu'une espèce qui vit en pa- rasite sur les branchies du Homard et a été nommé pour cette raison {Vicothoë astaci. ( Audouin et Edwards, Mém. sur le Nicothoé. Ann. des Sc. nat. t. 9, pl. 49, fig. x-9); CECROPS. 209 —Tatreille, Règne anim. de Ouv. t. 4, p. 261;—Burmeis- ter, Acta acad. nat. cur, t. 17. p.927. E. CECROPS. (Cecrops.) Deux antennes très petites. Bouche en bec court, sub- pectoral. Corps ovale, obtus aux extrémités , couvert de quatre écailles inégales, échancrées postérieurement, Point de queue saillante. Pattes très courtes, de deux sortes: les antérieures terminées en alène et comme onguiculées ; les postérieures dilatées, membraneuses, natatoires, Antenne duæ minimæ. Os rostriforme , breve , subpec- torale. 1 Corpus ovatum, extremitatibus obtusum, squammis qua- tuor inæqualibus posticè emarginatis obtectum. Cauda nulla exserta. Pedes brevissimi, e duobus generibus : antici subulato-unguiculati ; postici dilatato-membranacei , na- tatorti, Osservations. — Le Cécrops, dont je ne connais encore que des figures publiées par M. ZLeach, est-il bien un crustacé ? À la vérité, il paraît avoir des rapports avec les crustacés à bec, dont il s’agit ici; mais peut-être découvrira-t-on, par l’é- tude de son organisation intérieure, qu'il confirme, ainsi que quelques autres que l’on rapporte aussi aux crustacés, le groupe des épizoaires que j'ai établi entre les vers et les insectes. Ses trois paires de pattes antérieures, que M. Latreille appelle des pieds-mâchoires, et dont la seconde paire paraît très courte, ne me paraissent avoir rien de commun avec les parties de la bouche, quoique la première paire soit très voisine du bec; elles servent à fixer l'animal. On dit que la dernière paire des membraneuses sert à recouvrir les œufs. [Le genre Cécrops établit, à quelques égards, le passage entre les Caliges et les Lernées.] | CAE = 0 206 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ESPÈCE. Cécrops de Latreille. Cecrops Latreilli. Cecrops Latreilli, Leacb. Crust, angul. pl. 20. f. 1-8. (* Nousne connaissons aucun ouvrage de Leach, te ce titre et nous Fe sons que c’est quelque travail inédit qui aura été communiqué à Lamarck par l’auteur.) » Leach. Encyclop. brit. supplem. t. 7. pl. 20, F2. Desmarets. Considér. sur les Crust, di Le pl. 5o.f, 2.- * Latreille. Règne animal, de Cuviert, 4. p. 199. Encyelop. pl. 2 fig. 3310. ARGULE., (Argulus.) Quatre antennes très petites. Deux yeux séparés. Un bec conique, dirigé en bas, à angle droit. Corps TRE tenta par un bouclier large, arron- di-ovale, a 4 Lo , un peu aplati, demi transparent, échancré postérieurement. Douze pattes, de trois genres: les deux antérieures tubuleuses, subhémisphériques, propres à se fixer sur les corps; celles de la deuxième paire bionguiculées ; les autres natatoires, ayant à leur sommet deux lobes ciliés sur les côtés: Queue courte, ter- minée par deux lobes. F Antennæ quatuor minimæ. Oculi duo, distinct. Os haustello rostriformi conico, ad angulum rectum infra porrecto. , Corpus oblongum , 4) clypeiformi obtectum ; clypeo opato-rotuntado, planulato, mèmbranaceo, semi-pellucido, posticè emarginato. Pedes duodecim, e tribus generibus : duo antici tubulosi, subhemisphærici; corporibus affigen- dis idonei; pedes secundi paris biuñguiculati ; alit natatorüi, apice lobis duobus utrinque ciliatis. Cauda brevis, apice biloba. OsservarTions, — L’argule , qu'auparavant nous nommions , CALIGE, 207 Ozole , avec M. Latreille, est un parasite qui vit dans les eaux douces, sur les tétards des grenouilles, sur les Épinoclhes et sur d’autres poissons. C’est un petit animal aplati, arrondi-ovale, demi transparent, d’un vert jaunâtre et qui n’a qu'environ deux lignes et demie de longueur. Ses antennes, au nombre de quatre, sont très petites et insérées au-dessus des yeux : les deux antérieures sont plus courtes, triarticulées; les deux au- tres ont quatre articles. Dans les unes et les autres, le premier articie a une épine crochue ou au moins une petite dent. Le bec est ur fourreau qui referme un suçoir exsertile. L’anus est situé à la naissance de la queue. Dans la femelle, il reçoit l’or- gane du mâle et sert de passage aux œufs. Cet animal subit di- verses variations de forme, à mesure qu 1l se développe et change de peau. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre. ESPÈCE. 1. Argule foliacé. Aroulus foliaceus. * Monoculus cauda Joliaceä plend. Lœfling. Act. soc. Upsal. 2e pl. 11. * Pou du gastéroste, etc. Baker. Micros. t.2, pl. 14, * Monoculus foliaceus, Linné. Fann, succ. * Monoculus piscinus ejusd. Syst. nat. Monoculus argulus. Fab. Syst, 2. p. 489. Binoculus gasterostei. Lat, Gen.1. P.14- Le binocle du gastéroste. Geoff. 2, p. G6r. * Aroulus deiphinus et 4. Charon. Muller. Entomost, p. 123, pl. 20. (jeune âge.) * Monoculus gyrini. Cuvier: Tabl. élém. p. 454. Ozole du'gastéroste. Latr. Hist nat. etc. 4. p. 128. pl. 29. f. 3-7, _ Argulus foliaceus.Jurine, Ann. du Mus. vol. 7. p. 431. pl. 26. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 332. pl. 50. f. r, Habite dans les ruisseaux des environs de Paris. ÉE CALIGE, (Caligus.) Deux antennes irès petites , sétacées. Deux yeux écar- tés, situé sur le bord antérieur du bouclier. Bouche for- 208 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. mant un sucoir en bec conique, fléchi en dessous, pec- toral. | Corps allongé, déprimé, comme divisé en deux par- ties ; l'antérieure recouverte par un bouclier d’une seule pièce; la postérieure ovale ou oblongue, abdominale, se terminant par deux filets longs , et souvent ayant à son extrémité des appendices lamelliformes, Dix à quatorze pattes de deux sortes : les antérieures étant munies de crochets , et les postérieures ‘étant en lames natatoires, divisées , pectinées et branchifères. Antennæ duc, minime , setacæ. Oculi duo distantes , in margine antico clypei. Os haustello rostriformi , conico deflexo, pectoralr. Corpus oblongum , depressum , in duas pers RE sum: anticä parte, clypeo monophyllo tecta ; posticä ovatä vel oblongä, filamentis duobus longis terminat& , prætereà- que ad extremilatem appendicibus lamelliformibus sæpè instructä. Pedes decem ad quatuordecim, ex duobus ge- neribus : anlicis unguiculatis ; posticis lamellosis , divisis, pectinatis , natatoriis et branchialibus. OssErvarions, — Les Caliges ne sont pas sans rapports avec nos Limules; ils paraissent en avoir aussi avec nos Polyphèmes; mais ce sont des suceurs et de véritables parasites. Ils ont un sucoir en forme de bec, que l’on dit formé de deux lèvres et de deux petites mandibules réunies. Ces crustacés s'attachent, au moyen de leurs pattes à crochets, sur des cétacés, des pois- sons , des tétards de grenouilles, dont ils sucent le sang. . Ces habitudes leur ont fait attribuer des rapports avec les Lernées, rapports néanmoins qui nous paraissent assez éloignés. Leur bouclier est aplati, ne recouvre que la partie antérieure du corps, et forme le corselet de l’animal. L'autre partie de leur corps est moins large, allongée, et paraît en constituer l’abdo- men. Elle offre à son extrémité deux longs filets articulés, que l'on a regardés comme deux ovaires,: mais qui ont toujours paru vides, M, Risso dit que les femelles du Calige prolongé, CALIGE. 20 - paraissent renfermer quelques œufs dans un sac qui est placé au bas du ventre, Ainsi, les filets de la queue ne sont point des ovaires. (1) | | [ Les entomologistes les plus récens s'accordent à restreindre davantage les limites du genre Calige, et à n'y laisser que les crustacés suceurs, dont la tête est scutiforme et pourvue de deux yeux et de deux antennes montées sur une pièce frontale distincte, dont la bouche est entourée de trois paires de pattes ancreuses , dont le thorax est très peu développé et pourvu de quatre paires de pattes, parmi lesquelles les trois premières sont natatoires, biramées et libres, et dont l'abdomen est très petit et inséré entre deux longs tubes ovifères. E. je ESPÈCES. [Bouclier court, orbiculaire.] 1. Calige des poissons. Caligus piscinus. C. corpore brevi ; caudä bifidé monophyllé. Tat. Monoculus piscinus. Lin. Fab. Syst. 2. p. 489. Caligus curtus. Mull. Entom. tab. 2r.f. 1. 2. Caligus piscinus. Lat. Gen. 1. p. 12 et Hist. nat. etc. 4. pl. 31,f, r. * Caiigus piscinus. Desmarets Consid. sur les Crust. p. 341. Habite l'Océan, sur les poissons. 2, Calige prolongé. Caligus productus. C. corpore elongato; caudé imbricaté tetraphylla. Tat. Caligus productus. Mull. Entom. tab. 51. f. 3.4. Latr. Gen. 1. 1. p.13, et Hist. nat. etc. 4, p. 31. f. 2. Monoculus salmoneus. Fab. Syst. 2. p. 4809. * Dinemoura producta.Latreille, Règne anim. t. 4. p. 197. * Dinematura producta. Burmeister. Mém. de l’acad. des cur, de la nat. de Bonn. t. 17.p. 331. Habite, comme le précédent, sur les poissons marins. * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles, décrites par M. Nordmaun dans l'ouvrage déjà cité. (z) Ce sont des tubes ovifères analogues aux poches ovifères des Cyclopes, etc. Tome V. LA 14 210 HISTOYRE DES: CRUSTACÉS. [Bouclier oblong , plus large postérieurement. 3, Calige bicolore. Caligus bicolor. C. oblongo-ovatus, maculosus ; caudé non imbricat&; clÿpeo cu= neato posticè truncato, Pandarus bicolor (1), Leach, Crust. angulosa.tab. 20, * Leach. Encyclop. Brit. Supp. pl. 20: f. r et Dict. des sc. nat.ti 14 p. 535. | * Desmarets. Consid, sur les Crust, p.339 pl. 50. * Latreille. Règne anim. t. 4: p. 495. * Burmeister, Act. nat. cur. t. 17. p. 331. 2, Var? Pandarus Bosci, Leach. ibid. © * Leach. Edinb. Encyclop. pl. 20. * Desmarels. Consid. sur les Crust. p. 539. Habite... 4. Calige de Smith. Culigus Smilhuï. C. anticè attenuatus; caudà squamis imbricatis obvolutd ; clypeo elliptico. Anthosoma Smithii. Leach. crust. angulosa. tab, 20. * Leach. Edinb. Encyclop. Supp. t. 7. pl. 20. et Dict. des sc, nat, 14 p.533 j / (1) Le genre Panparus de Leach se compose de quelques crus- tacés parasites voisins des Caliges, qui ont le thorax recouvert d’écailles plus ou moins grandes, formées parle prolongement de diverses pièces de l’arceau dorsal de deux ou trois des anneaux de cette partie du corps, et qui présentent en dessous, à la suite des pattes-mâchoires ancreuses , une série de quatre paires de pattes natatoires, dont deux au moins sont réunies à leur base de façon à constituer, pour chaquepaire, une lame transversale unique. M. Burmeister a proposé récemment la division de ces animaux en deux genres, à l’un desquels il conserve le nom de Pandarus, et à l’autre desquels il donne le nom de Dinema- tura. Voyez, pour plus de détails, l’article Pandare dans l’ou- vrage de M. Desmarets sur les crustacés, un mémoire que nous avons inséré dans les Annales des Sciences naturelles, t. 28. et le travail de M. Burmeister publié dans les Actes,del’acadé- mie des curieux de la nat. de Bonn., t. 17. E; ? sr CALIGE. 21I * Desmarets. Consid. sur les Crust..p. 335, pl. So. f. 3, * Latreille. Règ. anim. t. 4. p. 198: Et Encyclop, p.335. fig. 11-16, * Griffith. Anim. Kingd. crust. pl. 21.fig. 2, * Burmeister, op. cit. p. 331. Habite... * * Ce crustacé, l’un des plus singuliers que l’on connaisse a été trou- vé fixé à un squale,sur les côtes de l'Angleterre et constitue le genre Anraosoma du Dr Leach. La partie antérieure de son corps esl recouverte par une petite carapace ovalaire, et présente antérieurement une paire de petites antennes, un suçoir en forme de bec et trois paires d’appendices constituant des pattes-mächois res-ancreuses ; la moitié postérieure de son corps est enveloppée par huit.grandes lames ovalaires qui sont dirigées en arrièreet: se recouvrent mutuellement de façon à constituer une sorte de cornet dont la partie évasée, dirigée en arrière, laisse passer le dernier anneau thoracique et l'abdomen qui est rudimentaire et terminé par deux petites cornes au dessous désquelles se fixent deux longs tubes ovifères, >. Calige imbriqué. Caligus imbricatus. g: oblongus, luteo-virescens; abdomine utrinque squamis imbricato : clypeo conico ; filamentis caudæ brevissimis. Caligus imbricatus. Risso. Hist. nat. des crust. p. 162, pl.3.f, 13. Habite sur les branches ou sur les lèvres du requin. * Ce crustacé est trop. imparfaitement connu pour qu’on puisse décider à quel genre il appartient. Le genre Nocaaus de Leach est très voisin des Caliges et des Pandares et a pour caractères une carapace ovalaire portant en avant deux lobes frontaux terminés latérale- ment par de petites antennes sétacées , un suçoir conique et trois paires de paites-mâchoires ancreuses ; quatre paires de pattes thoraciques lamelleuses et biramées , celles de la première et de la dernière paires isolées. Dernier anneau thoracique grand , quadrilatère et présen- tant de chaque côté deux prolongemens coniques, mais apodés ; abdomen très court, composé d'un. seul article dont le bord postérieur donne insertion à deux appendi- 14. 212 HISTOIRE DES CRUSTACÉS, ces lamelleux biarticulés. On ne connaït qu'une seule es- pèce, leNocaeus DE Larreirze, ÎVogagus Latreillii, Leach. {Dict. des Sc. nat. t. 14, p. 556 :—Desmarets. Consid, sur les crust. p. 340 ). — Latreille oder ce genre comme pouvant bien ne pas différer de celui qu'il nomme Ptéry- gopode. (Règne anim. de Cuvier, t. 4. p. 197). M. Nordmann a donné le nom de LrsPpeortTHErrus à des Crustacés parasites qui ressemblent un peu aux Cali ges par leur forme générale, mais qui ont un œil unique au milieu du front, et qui n'ont pas, comme les précédens, un appendice frontal impair. Le type de ce genre est le Lernea pectoralis de Muller (Zool. Darica. t. 1, pl. 33, g. 73; Lepeophtheirus pectoralis, Nordmann, op. cit. t,2, p. 30;—Burmeister, op. cit. p. 330). Le genre Cuarrmus de M. Burmeister se distingue des Caliges parl’allongement considérable de l'abdomen, l'exis- tence d’un seul œil et d’un petit appendice au milieu, du front. (Voyez le Mémoire déjà cité de ce naturaliste, inséré dans le 17e volume des Actes de l’acad. des cur. de la nat. de Bonn). Le genre Bomorocnus du même se rapproche beaucoup du précédent, mais s’en distingue par la conformation des appendices qui entourent la bouche et par Ja disposi- tion des antennes. Deux espèces s’y rapportent: le B. par- vulus et le B. bellones. ( Burmeister, Mémoire des cur. de la nat. t. 197, pl. 14. fig. 1-6; —Nordmann, op. cit. p. 135). Le genre Ercasirius de M. Nordmann établit le pas- sage entre les Caliges et les Cyclopes , car il se rapproche beaucoup des derniers par la conformation générale du LIMULE, 213 corps , l'existence d'un œil médiocre , la disposition des antennes et des pattes thoraciques, ei tient des Caliges par la structure des pattes ancreuses qui sont situées au devant de la bouche. On en connaît deux espèces : l'Ergasilius Sieboldii. Nordmann. Mikrograph. Beitrage, t. 2, pl. 2, fig. 1 et l’Érgasilius gibbus ejusd. (op. cit. pl. 3, fig. 1-6). BRANCHIOPODES GÉANS. Ces Branchiopodes terminent la section , et sont en gé- néral les plus grands de ceux qu'elle embrasse. Ils sont, assez remarquables par le grand bouclier qui couvre tout leur corps, et par la queue qui le termine postérieure- ment. J’y rapporte les deux genres qui suivent: [Ce groupe n'est pas naturel et ne peut être adopté; des deux genres dont il se compose, l’un appartient réellement à la division des Branchiopodes , l’autre s'éloigne de tous les autres crustacés par un grand nombre de caractères de la plus haute importance et doit former à lui seul un ordre particulier auquel Latreille a donné le nom de Xyphosures. | L: LIMUXLE, (Limulus.) Deux antennes courtes, simples. Trois yeux sessiles, simples : deux plus g RAT rapprochés et le troisième pos- térieur plus petit. Un labre distinct, Deux mandibules fortes, sans palnes. Deux paires de mâchoires. Une lan- guette bifide. Tête confondue avec le corselet. Corps mou, couvert d’un bouclier subcrustacé, mince, arrondi, le échan- 214 HISTOIRE :DES .CRUSTACÉS. cré postérieurement. Pattes très nombreuses (cinquante à soixante paires), branchiales , foliacées : les deux anté- rieures plus grandes, rameuses, à soies articulées. Queue articulée, courte, terminée par deux filets longs. Anntenæ duæ breves. Oculi tres, sessiles, simplices : duobus majoribus approximatis , tertio postico minore. La- brum distinctum. Mandibulæ duæ validæ, nude. Maxillæ quatuor, per paria dispositæ. Lingula bifida. Caput a thorace non distinctum. Corpus molle, clypeo subcrustaceo,tenui, rotundato, subovale, posticèque emargi- nato tectum. Pedes numerosissimi , quinquaginta ad sexa- ginta circiter paria, branchiales , foliacei; duobus anticis majoribus, ramoso-setosis; selis articulatis. Cauda brevis , articulata , setis duabus longis instructa. OBserRvATIONS. — Comme Muller, j'ai donné le nom de Zimule à des Entomostracés ou Branchiopodes que les entomologistes désignent actuellement sous le nom d’4pus (1), et que Linné confondait parmises Monoculus. Ce sont, après nos polyphèmes, les plus grands Branchiopodes conuus. Les Zimules constituent un genrepresque isolé parmi les Et chiopodes. Leur corps est couvert d’un grand bouclier corné, très mince , debordant, d’une seule pièce, arrondi-ovale , ayant une échancrure profonde postérieurement (2). Leur tête est confondue avec le tronc, et leurs antennes sont très courtes. Leurs yeux sont lisses, sessiles, rapprochés : on en compte trois : deux en devant, et un plus petit, situé derrière. La bou- c he est garnie d’une lèvre supérieure à-peu-près carrée, de (1) Le nom d’Apus est généralement adopté pour ce genre, tandis que celui de Limule est donné par tous les auteurs contemporains au genre suivant, appelé Polyphème par La- marck. ge (2) Ce bouclier céphalique, qui représente la carapace, re- couvre le thorax; mais n’y adhère pas; les anneaux thoraciques situés au dessous sont complets. E. LIMULE. 215 deux grandes mandibules minces et voütées, d’une lèvre infé- rieure.bifide , et de deux paires de mâchoires lamelleuses. Leurs pattes sont très nombreuses : les deux antérieures, beaucoup plus grandes , sont branchues, en forme de rames, et terminées par des soies articulées qui ressemblent à des antennes. Les autres pattes (*au nombre de soixante paires environ), sont beau- coup plus courtes, diminuant progressivement de taille de devant en arrière ; elles sont foliacées, natatoires, branchifères, ciliées d’un côté à leur base , et toutes rapprochées à leur naïs- sance. On leur observe, sur un côté, une lame branchiale, avec un sac ovalaire et vésiculeux.en dessous. Toutes ces pattes et leurs lames sont presque continuellement agitées par un mouvement assez rapide. Celles de la moyenne paire sont pourvues d’une capsule à deux valves qui renferme des œufs. Enfin , l'abdomen est dépourvu d’appendices autres que deux longs filets terminaux. : Ces crustacés vivent dans les eaux douces , les fossés pleins d'eau, les mares, les eaux tranquilles. On les y trouveen grand nombre et comme en société; ils se nourrissent principalement de tétards. On n’en connaît encore que deux espèces. ESPÈCES. 1. Limule cancriforme. Zimulus cancriformis. L. carinä dorsali posticè non mucronaté ; lamind crullà inter setas caudales, Limulus palustris. Mull. Entomostr. p. 127. * Schæffer. Abhand. von insecten. t. 2. Binoculus. Geoff. 2. p.660. pl. 21. f.4. Monoculus apus. Fab. Suppl. p. 305. Apus vert. Bosc. Apus cancriformis, Latr. Gen. 1. p. 15. Ejusd, Hist. nat. etc. vol. 4. p. 193. pl. 19 et20. (* Copiées d’après Schæffer.) * Savigny. Mém. sur les anim. sans vert. p. 63. pl, 7. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 360. pl. b2. fig. r. * Latreille, Règne anim. de Cuvier. 2%.édit. t..4. p. 18r. Habite en France , en Allemagne , dans les fossés remplis d’eau, 216 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 2. Limule prolongée. Limulus productus. L. carind dorsali in spinam productà ; lamind inter setas cautalee. Monoculus apus. Linn. Limule serricaude. Herm. Apterol. p. 130.p. VI. Apud productus. Latr. Gen. 1. p. 16. Ejusd. Hist. nat, etc. vol. 4. p. 195. pl. 28. * Lepidurus productus. Leach. * Desmarets, Consid. sur les Crust.p. 360. pl. 52.f, 3. Habite en Europe, dans les fossés aquatiques. Il est plus petit que le précédent. La lame qui est placée entre les deux filets, à l’ex— trémité de la queue, est dentelée. * Ajoutez: Apus Montagui. Leach. Edinb. Encyclop, supplém. t, 1. pl. 20. POLYPHÈME, (Polyphemus.) Antennes nulles. Bouclier très grand, crustacé , arrondi antérieurement, un peu convexe en dessus , concave en dessous; divisé en deux parties inégales par une suture transverse : la partie postérieure moins large, plus aplatie, en scie sur les côtés, et échancrée à l'extrémité. Deux yeux composés, sessiles , écartés, en demi-lune. La bou- che, les palpes, les pattes maxillaires , et des lames bran- chiales disposés sous le bouclier. Deux palpes rapprochés à leur insertion , biarticulés, didactyles au sommet. Dix pattes maxillaires, disposées par paires articulées, chélifères, ayant à leur base 1in- terne des appendices comprimés, ou crêtes très épineuses au bord interne. La bouche entre les pattes maxillaires et cachée. Cinq ou six lames transverses, cornées, un peu divisées, subnatatoires, recouvrant alternativement les branchies, et disposées dans la cavité postérieure du bouclier. Queue longue, subulée , trigone. Antennæ nulle. Scutum maximum, crustaceum, antice rotundatum, supra convexiusculum , subtus concavum , su- POLYPHEÈME. 217 _tur& transversi incæqualiter bipartitum; parte. posteriore minore , planiore, lateribus serratä , extremitate emargi- natä. Os, palpi, maxilli-pedes laminæque brabliules infra scuturm dispositi. Oculi duo, compositi, sessiles, distan- tes, lunati Ed sculum. Palpi duo, insertione approximati, biarticulati, apice didactyli. Pedes maxillosi decem per paria digesti, articu- lati , apice chelati ; basi interna appendicibus compressis, crisiatis margine interno spinosissimis. Os intra pedes maxillares occultatum. Lamincæ quinque vel sex, transversæ , corneæ, subdiviscæ, natatoriæ ; branchias alternatim tegentes, in scuti postici cavitate receptæ. Cauda longa, subulata , trigona. OBSERVATIONS. — Parmi des animaux aussi petits que la plu- part des Entomostracés ou Branchiopodes, les Polyphèmes sont extraordinaires par leur taille, et ce sont véritablement les géans de cette division. Aussi Linné, en donnant à la seule es- pèce qu’il ait connue le nom de M. polyphemus, a-t-1l conve- nablement désigné la taille gigantesque de cet animal. Depuis on à donné le nom de Polyphème à un animalcule de nos marais (notre Céphalocle), et l’on a préféré, pour les grands Entomos- tracés dont il s’agit ici, le nom de Limulus que Muller donna à un genre vaguement déterminé , qui embrassait des Entomos- tracés de genres différens. Les Polyphemes sont des crustacés marins qui ont quelque- fois deux pieds de longueur. Ils sont larges et arrondis anté- rieurement , et n’offrent en dessas qu’un grand bouclier crus- tacé, divisé en deux segmens inégaux par une suture transverse, et muni postérieurement d’une queue en stylet trigone. C’est seulement sous ce bouclier que l’on distingue : 1° Deux palpes en avant, plus petits que les pattes maxillaires, et insérés sur un tubercule qui tient lieu de lèvre supérieure; ils remplacent les mandibules, si l’on ne veut leur en donner le nom ; 2° Cinq paires de pattes maxillaires, didactyles, mzis dont ceiles de la première paire, dans les mâles, n’ont qu'un doigt; 3° Cinq ou six lames transverses subincisées , et entre lesquelles sont situées 218 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. les branchies sous la forme de feuillets empilés. Les sexes sont séparés; leurs organes sont placés derrière la dernière paire des pattes maxillaires , à la base d’une lame transversale, en sa face postérieure. L’anus est à la racine de la queue qui termine le corps. Ces crustacés vivent dans les mers des pays chauds. On n’en connaît encore que très peu d'espèces, qui sont méme médio= crement distinctes. * [ Les Limules proprement dits, que Lamarck décrit ici sous le nom de Polyphèmes, constituent, comme nous l'avons déjà dit, une sous-classe particul'ère à laquelle on peut conserver le nom de Xyphosure, déjà employé par Gronovius, pour es désigner ; suivant M. Straus-Durckheim, ces animaux devraient même être exclus de la classe des Crustacés, et prendre place parmi les Arachnides. Mais cette opinion ne nous paraît pas suffisamment motivée, et nous pensons que c’est à la suite des Crustacés ordinaires qu’il faut les ranger. Un des traits les plus remarquables de l’organisation des Xyphosures, est le mode de conformation de leur appareil masticateur ; la bouche n’est armée ni de mandibules, ni de mâchoires proprement dites ; mais est placé au milieu des pattes dont l’article basilaire est muni en dedans d’un lobe denté qui remplit les fonctions de mâchoires. A la suite de cette double série de pattes préhensiles, se trouve une paire d’appendices lamelleux réunis à leur base, qui portent à leur face postérieure les organes sexuels. Le second segment du corps qui paraît re- présenter l'abdomen, porte cmq paires de fausses pattes lamel- leuses semblables aux appendices dont nous venons de parler, et garnies à leur face postérieure des branchies qui paraissent composées de fibres très nombreuses et serrées les unes contre les autres sur un seul plan. Suivant M. Cuvier;,le cœur est un gros vaisseau qui règne le long du dos comme chez les Squilles et donne des branches des deux côtés. L’œsophage remonte en avant et conduit dans un estomac très charnu , dont les parois sont hérissées de tubercules; et l'intestin est large et droit; le foie verse la bile dans l'intestin par deux canaux de chaque côté; enfin, le test est rempli en grande partie par les organes de la génération. E.] POLYPHEME. 219 ESPÈCES. { r. Polyphème des Moluques. Polyphemus gigas.. P. maximus, carind medià scuti antici medi inermi; caudé& supernë per totam longitudinem serratd. Monoculus polyphemus. Lin. Limulus polyÿphemus. Fab. Syst. 2. p. 487. Limulus moluccanus. Lat, Gen. 1. p.11. et Hist. nat. 4. pl. 16. 17. Polyphemus gigas. Lam. Syst. des anim. sans verl. p. 168. Cancer perversus. Rumph. Mus. tab. 12:f. a, 0. ( * Cancer moluccanus. Clusius. Exot. p. 128. :* Schæffer. Monog. pl. 7. f. 4-5. * Limulus polyphemus, Savigny. Mém. sur les anim. sans vertebres, JACRSE pe * Limulus DURS. À Desmarets."Consid. sur les Crust. p. 355. * Limulus tridentatus ? Yeach. Dict. des sc. nat. t. 14.p. 357. < Habite l'Océan des Grandes-Indes. On lenomme vulgairement le crabe des Moluques. Ses épines caudales sont petites et fréquentes. 2. Polyphème occidental. Polyphemus occidentalis. P. scuto tenuiusculo ; carin medid scuti antici spinulis tribus, caudä supernè raro denticulatà. Polyphemus occidentalis. Lam. Syst. des anim, sans vert, p. 168. Limulus polyphemus. Latr. Gen. 1 .4p. 11. Limulus cyclops. Fab. Syst. 2. p. 488 et Supp. p.371t. * Arana carafecho Parra. Descr. de difer. piezas de hist. nat. pl. 56. f.zeto. ; * Limulus americanus. Leach. Dict. des se. nat. t. 14. p. b37. * Limulus polyphemus. Say. Crustacea ofthe United states. Journ. of the acad. of sc. of Philadelphia. vol. 1. p. 435. * Desmarets. Consid, sur les Grust. p. 354. f. 5r. * Limulus americanus. Buckland. Geology and mineralogy. pl. 45. fig, 1. Suivant M. Say le Limulus Sowerbii de Leach (Zool. miscel, t. 2, pl. 84) est un jeune individu de cette espèce. Habite l'Océan américain, les mers de la Caroline méridionale. Il devient moins grand que celui des Moiuques, et a sa queue pres- que inerme, Eic. Sous le nom de Limulus heterodactylus, M. Latreille en indique uné espèce, qui vit dans les mers de la Chine. (* Ce-crustacé , dont 220 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. les quatre parties antérieures sont terminées au moins dans l’un des sexes, par un seul doigt, constitue le genre TacayriLe de Leach. (1) Ajoutez quelques autres espèces décrites par Leach dans lediction- naire des sciences naturelles, mais imparfaitement connues. M. Desmarets a donné le nom de Limuze DE WaLca (2) à un crustacé fossile qui se rencontre dans le calcaire de Solenhofen et qui appartient évidemment à ce genre. M. Buckland en a figuré une autre espèce trouvée dans le minerai de fer de Coalbrook Dale, et nommée Limulus trilobitoides.(3) Enfin, d’après ce naturaliste il faudrait aussi y rapporter l’Entomolitus monoculites trouvé dans le terrain carbonifère du comté de Derby en Angleterre et figuré par Martin dans son Petrefacta Derbiensia, pl. 45. f. 4. (4) *x + TRILOBITES* C'est entre les Branchiopodes et les [Isopodes que pa- raissent devoir prendre place un nombre considérable d'animaux connus à l’état fossile seulement et désignés généralement sous le nom de Trirogites. Pendant long- temps, il a régné une grande confusion dans l’histoire de ces débris organiques et une divergence d'opinion non moins grande touchant leurs affinités naturelles. Quel- ques naturalistes considéraient ces fossiles comme des co- quilles à trois lobes; d’autres pensaient que c'étaient des (1) Tachyplius. Leach. Dict, des Sc.nat, — Desmarets, Con- sidér. sur les Crust. p. 36. — Latreille. Règne anim. de Cu- vicr. t. 4. p. 188. ; (2) Cancer perversus Walch et Knorr. Monumens du déluge, t. 1, p. 136, pl. 14, fig. 2 ; —Zimulus Walchi, Desmarets. Crus- tacés fossiles, p. 139, pl. 11, fig. 6 et 7. — Konig Ic. fos. sel. pl. 2, fig. 28. (3) Voyez Buckland, Geclogy and mineralogy considered With reference to natural theology, tab. 46. fig. 3. (4) Buckland, op. cit. p. 395. TRILOBITES. 291I animaux voisins des Oscabrions; enfin, la plupart des au- teurs les plus récens les regardent comme étant des Crus- tacés, et cette dernière opinion acquiert chaque jour plus de force. F Les Trilobites qu'on a appelés d'abord Entomolites, et qu'un auteur récent (M. Dalman) propose de nommer Palæades, sont des animaux articulés, dont le corps se compose d'une série d’anneaux et dont la forme générale rappelle beaucoup celle de plusieurs Isopodes. De même que chez ces derniers crustacés, ils présentent trois par- ties plus ou moins distinctes : une tête, un thorax et un abdomen. La tête (appelée bouclier par M. Brongniart à qui on doit le premier travail approfondi sur ces animaux) est grande, clypéiforme, ordinairement arrondie en avant, tronquée ou concave en arrière, bombée en dessus et en général divisée en trois lobes plus ou moins distincts par deux dépressions ou sillons longitudinaux. Chez plusieurs, on voit sur la face supérieure de la tête, des tubercules qui ressemblent beaucoup aux yeuxlisses des Apus, et chez d'autres 1l existe deux yeux réticulés qui , par leur dispo- sition, rappellent exactement ceux des Séroles et de quel- ques autres Isopodes. On ne voit aucune trace d'antennes, et jusqu ici on n’a rien découvert de bien positif relative- ment à la disposition de l'appareil buccal ; il paraîtrait ce- pendant , d'après quelques observations de MM. Dekay, Stokes et Sars, que la bouche occupe la face inférieure de la tête, et présente en avant une lame bifurquée , assez semblable à l'espace compris entre la lèvre supérieure et les bords du cadre buccal chez les Décapodes brachiu- res , ce qui porterait à faire soupconner l'existence de pattes-mächoires lamelleuses. Le thorax (ou abdomen Brongniart) qui fait suiteau bouclier céphalique , se com- pose d'un nombre variable d’anneaux bien distincts et présente presque toujours deux sillons longitudinaux qui 222 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. divisent chaque anneau en trois lobes, dont un médian ou dorsal et deux latéraux désignés sous le nom de flancs. Cette division du thorax en trois lobes est-si re- marquable qu'elle a frappé tous les observateurs ét a valu à ces animaux leur nom de Trilobites; elle manque quelque- fois cependant (comme dans l’4saphus armadillo de Dal- man)etne les distingue pas essentiellement de tous les ami- inaux de l'époqueactuelle, comme le pensait M. Brongniart; car une disposition analogue se voit chez un grand nom- bre d’Isopodes; seulement chez ceux-ci la pièce médiane ou tergale est très grande et les pièces latérales ou épi- mériennes sont très petites , tandis que chez les Trilobi- tes, C'est le contraire qui a ordinairement lieu. Souvent il n'existe aucune limite naturelle entre le thorax et la por- tion postérieure ou abdominale du corps (postabdomen Brongniart) et celle-ci se compose d’anneaux semblables à ceux dont nous venons de parler, mais dont les. di- mensions diminuent progressivement; d’autres fois , l’ab- domen (ou Pygidium Dalman) est bien distinct du: thorax et se compose d’anneaux d'une forme différente qui sont quelquefois réunis paruneexpansion marginale d'apparence membraneuse, ou bien :l ne consiste qu'en un seul bouclier semblable à celui formé par la tête etanalogue à l'abdomen des Sphéromes, et enfin on voit quelquefois à la suite de cet abdomen un appendice étroit et allongé ou lamelleux qui constitue une espèce de queue ayant quelque ressem- blance avec celle des Limules ou formant une sorte de na- geoire caudale, Jusqu'ici, on n’est point parvenu à découvrir des traces bien certaines de pattes chez aucun trilobites et tout porte à croire que ces appendices étaient membra- neux et lamelleux comme chez les Apus. Les Trilobites étaient des animaux marins et plusieurs d’entre eux avait la faculté de se replier en boule comme les Sphéromes de nos mers. On en trouve dans diverses TRIBOLITES. 223 parties de l'Europe, dans l’'Amérique-Septentrionale, dans l'Amérique du Sud et à l’extrémité méridionale de YAfrique, mais ils ne se rencontrent que dans les roches stratifiées les plus anciennes et ils ont été tous détruits avant le dépôt des couches qui sont postérieures à la for- mation carbonifère. On en connaît aujourd'hui un très grand nombre et les différences de structure qu'ils offrent sont si grandes qu'on a senti la nécessité de les subdiviser en plusieurs genres ; M. Brongniart est le premier qui ait présenté une classification de ces fossiles, et ses divisions for- ment encore la base de la méthode adoptée par la plupart des naturalistes. On a proposé depuis peu un nombre assez considérable de genres nouveaux, mais la plupart de ces groupes ne paraissent pas devoir être adoptés. A l'exemple de M. Dalman , nous diviserons cette classe de crustacés fossiles en deux sections , savoir : Les TriLoBites PROPREMENT Dirs (Palæades genuinæ Dal.) qui ont la tête semilunaire et le thorax divisé en plu- sieurs anneaux distincts ; Et les Tricogrres poureux ou Barroines qui ont la tête suborbiculaire, l'abdomen de même forme et le tho- rax peut-être caché sous ces boucliers ou peut-être mem- braneux, mais toujours détruits. TRILOBITES PROPREMENT DITS. Cette section comprend presque toutes les espèces con- nues. C’est à ces fossiles qu'est spécialement applicable tout ce que nous avons dit de l’organisation de ces ani- maux en général, et peut-être devraient-ils former à eux seuls le groupe des Trilobites, car la nature des Battoïdes est encore un peu tique, M. Dalman les divise en deux familles : les Trilobites oculés et les \Trilobites typliens. 2924 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. S a. TRILOBITES OCULÉS. Yeux réticulés bien distincts et élévés, situés sur la surface supérieure du bouclier céphalique. Corps con- tractile, pouvant se reployer plus ou moins complètement en boule. + Genre CALYMÈNE. Calymene. Les Calymènes sont des Trilobites dont le corps est ellipsoïde, épais et bombé ; leur tête est semi-circulaire et son lobe moyen ou saillie frontale (appelé glabella par Dalman), est convexe et garni latéralement de trois pai- res de lobules ou tubercules séparés par des sillons trans- versaux ; leurs yeux ont la forme de tubercules réticulés et sont situés vers le niveau du milieu du front; enfin, de chaque côté de la face supérieure de la tête une ligne de suture qui part du front, se dirige en arrière, passe devant les yeux, puisse recourbe brusquement en-dehors, et va se terminer près des angles postérieures du bouclier céphalique. Les anneaux du thorax et de l'abdomen ne diffèrent que peu ertre eux et ne peuvent quelquefois être distingués; les uns et les autres sont irilobés et ont leurs bords entiers. Les premiers sont au nombre de 10 à 14 et ont les côtes ou arcs costaux des lobes latéraux (ou flancs) aplaties de devant en arrière et paraissent se terminer en lames. Les anneaux de l’ab- domen ressemblent aux segmens thoraciques par la dis- position de leur lobe dorsal; mais les arcs costaux des lobes latéraux semblent avoir été coriacés ou même membraneux vers le bout et sont bifurqués vers leur extrémité, mode de conformation qui ne se retrouve pas dans les genres voisins ; enfin, il est aussi à noter que les anneaux abdominaux ne sont jamais réunis en une CALYMÈNES. 225 lame clypéiforme comme cela a lieu chez beaucoup d’au- tres Trilobites, et que le corps ne présente à son extré- mité postérieure ni extension ni prolongement membra- neux. Espèces ayant des angles postérieurs de la tête arrondis. 1. Calymène de Blumenbach. Calymene Dlumenbachii. C, capite subtriangulari, glabella utrinque trituberosa; oculis emi- nentibus, loborum glabella pari intermedio proximis. Petrified insect. Littleton. Phil. Trans. 1750, pl. 47 et 48. Concha trilobos. Knorr. Monum. du déluge. t. 4. sup. pl. 9. f. r. Parkinson. Organic remains, vol. 3. pl. 17. f. 11-14. Trilobitus tuberculatus. Brünnich. Nouv. mém. de la Soc, roy. de Danemark. t. 1 (1781), p. 389. Entomostracitus tubereulatus. Wahlenbereo. Petrificata telluris suce canæ. Nova acta. Règ. Soc. scien. upsaliensis, t. 8. p. 315 et Du de Physique, t. gr. .p. 35. fig. 6. Nova acta'soc. Upsaliensis. vol. 8. p. 31. et Journal de physique. t. 91. p. 35. Trilobites paradoxus. Schlotheïm. Petrefactenkund. P 38. Calymene Blumenbachi. Brongniart. Hist. des Crust, foss. p. 1r. pl. 1.fig. 1. A. B. C. D. Trilobites Blumenbachii. Schlotheim. Nachträgen. t, 2. p, 33. Calymene Blumenbachi.Var. Rasomousky. Ann, des Sc, nat. 1"° série t. 8. p. 190. pl. 26. f. 4. Calymene Blumenbachii. Dalman.Mém. de l’Ac. des se. de Sockholm. 1826. t. 2. p. 226. pl.1f. 2. et 3. — Paylon. Trilobites of Budley, brochure in-4. Londres 1827. conte- nant 1/4 figures de ce Calymène. —Harlan. Critical notices of various organic remains discovered ia North America : Med. and phys. researches p. 300. — Buckland. Geology and mineralogy. pl. 46. f. 1-3. — Bronn Lethæa geognostica. p. 110. pl. o. fig. 3. M. Dalman distingue plusieurs variétés de cette Spece qu’il carac- térise de la manière suivante : Var. 1. (TusercuLATA) segmentis trunci (éhoracis) 12,pygidi (abdo- minis) circiter 7 ; corpore versus latera punctis elevatis, Lconfer {is = simis sed obsoletioribus obsito. Var. 2. (Bruwexracurr vera? Segmentis trunci 13, pygidi circiter 8. A, — (tuberculosa) corpore supra lævi, ad latera subtiliter alutaceo, segmentis rachidis apice tuberculosis. Tone V. 15 _226 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. B. (pulchella) corpore un dique punctis elevatis sparsis aspero à rachidis segmentis vix tuberculosis. Trouvée dans le calcaire de transition de Dudley, de Gothland, de la Bohème et de l'Ohio, etc. 2, Calymène de Tristan. Calymene Tristani. C. capite fornicato, genis inflatis, oculis exserts, r'ugis tribus in fronte, lateralibus, obliquis, rotundis ; corpore scabro. Tristan. Journal des mines, t, 23. p.21. Calyment Tristani, Brongniart, op. cit. p.22. pl. 1: f. 2. Trilobites Tristani. Schlotheim Nachtr. 2. p. 33. Calymeni Tristani. Dalman. op. cit. p.. 264. Trouvée dans un schiste argileux aux environs de Nantes et dans des phyllades du Cotentin. 3. Calymène gentil. Calymene bellatula. 4. 5. a, C. capite semilunari antice marginato, margine orali ascendente ; prominentia frontali utrinque trilobä, loboque supra-orali maximo; oculis prominulis loborum pari antico proximis, Dalman. loc. cit. p. 228. pl. 1. f. 4. Calcaire de transition de l’Ostrogothie, Calymène polytome. Calymene polytoma. C. capite brevi transverso , glabella utrinque triloba, sulcoque recto a genis distincta, oculis pârvis valde remotis ; segmentis trunci una cum pygidii 23. Dalman. op. cit. p. 229.pl. r. f. 1. Calcaire de transition de l’Ostrogothie. Calymène actinure. Calymene actinura. C. oculis in genis ? — lævis, capite antice rotundato prominentia frontali utrinque trituberosa ; scuti caudalis . lacinüs rädiantibus (utrinque 5) acuminatis , intermediis conniventibus , Scuto anali triplo longioribus.. x Entomostracites actinurus. Dalman. Acta Res. Acad, Scient. Holm. 1824. p. 370. pl. 14.f, r. Calymene actinura. Ejusdem. Mém, de l'Acad. de Stockholm 1826. t. 25 p. 231. Mème gisement. Calymène large-front. Calymene latifrons. C. fronte inflata, latissima, subverticali, trapezoidea et {integumento exteriore sublato) punctis elevatis obsoletis numerosis sparsa; gena CALYMÈNE. 297 utraque oculata, mucrone destituta, inflata, annulorum impressos rum densorumque seriebus subarcuatis cruciatis undique notata ; extremitate corporis lævigati utraque ambitu congruente, obtuso= rotundato. Bronn. Uber Zwei neu Trilobiten, Zulschrift, fur mineralosie von Leonhard. 1825. t. 1. p.318. pl. 2. f. st Dalman. op, cit. p. 267. Grauwacke de l’Eifel. 7. Calymène de FN pe tn Calymene Schlotheimrr. C. fronte supra basin anteriorem retractam protuberante, non rugosa, * superne depressa , lata, ad angulos laterali-posticos in mucronem producta, punctis convexis inæqualibus inæqualiter dispositis nu« merosis undique notatu ; gena utraque oculata, punctorum æquas Lum elevatorum, superne complanatorum , media supertusorum seriebus densis cruciata ; corporis lævigati éxtremitatibus rotune datis » postica. angustiore et in parte corporis HU tUe concava reposita. Bronn. Journal de Leonhard. 1825. t, £. p. 319. pl. 2. f. 5 Dalman. op. cit. p. 267. Grauwacke de l’Eifel. 8. Calymène sclerops: Calymene sclerops. C. capite semilunari convexo, genis sulcis duobus transversis ; oculis valde elevatis, granuloso-reticulatis, Un angustato depresso- que; segmentis trunci 11; pygidio suleis radiantibus. Dalman. op. cit. p.232. pl. 2. f. 1. Calcaire de transition de l’Ostrogothie. 9. Calymène macrophihalme. Calymene macrophthalma. C. capite antice , caudaque postice attenuatis , oculis magnis , exser- tis ; rugis tribus in fronte lateralibus obliquis ; seomentis trunci 12 vel 15 - Brongniart. Grust. fossiles, p. 15. pl. 1. f. 5. Sternberg Verhandl. der Geséllschaft des vaterl. Museums in Bohemen 11. belf. p. 75 pl. 1. fig. A Trilobites macrophthalmus. Schlotheim. Nachtrâgen p. 34. Calymene macrophihalmus, Dalman. op. cit. p.266. — Hoæninghaus, Isis d'Oken 1824, IV.p. 464. pl. 5. £. 1- fi — Buckland. Mineralozy and geology. pl. 46 £ 4 et 5. — Bronr. Lethæa. p. 110, pl. 0. fig. 4. Trouvé dans je calcaire de transition ? de Coal-Brook Daleen An gleterre. M. Dalman croit devoir distinguer au moins comme une M I9. 228 HISTOIRE DES CRUSTACES. variété le Trilobite figuré par M. Brongniart sous le même nom que le précédent (pl. 1.f. 5. À. R.) et indiqué comme ayant été trouvé à Hunaudière en Normandie. 1] paraît que les fossiles décrits par M. Green sous le nom de Caly- mene butfa et de C. rana, sont des variétés de cette espèce. (Voy. Harlan op. cit. p. 301). Calymène ponctué. Calymene punctata. C. trunco lævi, scuto caudali verrucarum serie triplici. Entomostracites punctatus. Wahlenberg. Mém. d'Upsal, t. 8, p. 32. pl. 2. f. r. et journal de Physique. t, 91. p. 35. f. 5. ÆEntomolithus n. 2. Linné. Mém. de Stockholm. 1 ve 9-p.22pl. 1. f. 1. (l'abdomen). Lehmann. Nov. comm. Petrop. t. 10. pl. 12. f. 10. (l'abdomen). Trilobites punctatus. Brongniart. op. cit. p. 36. pl. 3. f. 4. — Schlotheim. Nachträgen. t. 2. f. 37. Calymene punctata. Dalman. op. cit. p. 2335. Gothland. 11, Calymène agréable. Calymene concinna. C. capite semilunato , margine anlico incrassato, glabella eonvexa integra , pone oculos transversim impressa et utrinque tuberculo aucta; tr'unco segmentis 10; ; prgidio majusculo, Dalman. op. cit. p. 234. pl. r. f. 5. Calcaire de transition du Gothland. Calymène arachnoïde. Calymene arachnoïdes. C. capite antice altenuato, verrucoso ; glabella lata, oculis magnis corpore verucoso, costis in spinis elongatis. Hœninghaus. Lettre lithographiée sur le Calymène arachnoïde, Cre- feld, 1835, avec figure. Cette espèce diffère beaucoup des ne ordinaires, et parait se rapprocher à quelques égards des Paradoxides et de quelques Asaphes (tels que l’A.' mucroné). On n’y voit pas de limites dis- tinctes entre le thorax et l'abdumén, et elle devrait peut-être former le type d’une division particulière. $$. Espèces ayant les angles postérieurs de la tête allongés et amincis. 13. Calymène variolaire. Calymene variolaris. €. capite rotundato, lobis inflatis valde tuberculatis, angulis externo- . posticis in mucronem productis.* F CALYMÈNE. 229 Parkinson. Organic remains. t. 3. pl. 17. f. 16 ( la partie antérieure seulement). Calymene vartolaris. Brongniart. op. cit. p. 14. pl. r.f. 3. À. B.'C. Trilobites variolatus ? Schlotheim Nachtrâgen. t. 2. p. 34. Calymene variolaris. Dalm. cp. cit. p. 268. Calcaire de transition de Dudley. 14. Calymène remarquable. Calymene speciosa. C. capite semi-circulari, angulis spiniformibus ; fronte valde convexo utrinque tr ‘ilobo ; postico lobo tuberculari, genis punctis impressis numerosis ; linea fasciali valde extrorsum flexa. Sars. Mém. sur les Trilobites, Isis, 1835. p. 339. pl. 9. fig. 7. Calcaire de transition de la Norvèbe. 15. Calymène front-enflé. Calymene clavifrons. Plurimi caracteres. C. speciosæ , sed fronte multo majore et maxime prominente, fere globoso. Sars. op. cit. p. 339. pl. 9. fig. 8. Même gisement. Ajoutez le Calymene callicephalla. Green. Mon plie des Trilob;- tes, accompagnant une collection de modèles en plâtre, p. 30; Harlan op. cit. p. 300. (Ohio). Le Calymene selencephala. Green, op. cit. p. 70 —Harlan. op. cit. p. 300. (New-York.) Le Calymsne platyps. Green. op. cit. p. 325. — Harlan. loc. cit. (Montagnes de Helderberg, dans le New-York. Le Calymene diops. Éèène op. cit. p. 37 et 58. fig. 2; Harlan op. cit. p. 307, Le C. odontocephata. Green. Journ. de Silliman. t. 25. p. 534. C. decipiens, Kônig Icones fossiiiums elutis, pl. 3. fig. 32. Etc. * Le Genre Trimerus de Green ne paraît différer que fort peu des Calymènes, et ne s'en distingue guère que par l'absence de sillons transversaux sur le front, de la petitesse et de la position des yeux, la petitesse des lobes latéraux, et quelques autres caractères peu importans ; on n'en connaît qu'une espèce : Le Trimerus delphinocephalus. Green. Monographie des ilobites. p. 82. fig. 1,— Harlan. op. cit. p. 305. — Bronn, Lethæa. p. 113. pl. 9. fig. 5. 230 . HISTOIRE DES CRUSTACÉS. + Genre AsArne. Asaphus. Le genre Asaphe tel qu'il a été établi par M. Brongniart et adopté par Dalman, comprend un grand nombre de Tnilobites, dont les uns se lient d’une manière étroite aux Calymènes, et dont d’autres s’en éloignent beaucoup. Les Caractères les plus remarquables de ces animaux consistent dans la disposition des yeux réticulés, en général sembla- ble à celle qui existe chez les Calymènes et dans la con- formation de l'abdomen, dont les anneaux ne sont pas bi- furqués latéralement, et sont .tantôt confondus en un grand bouclier souvent aussi grand que la tête, tantôt réunis par une bordure membraneuse ou suivis d’un pro- Jongement caudiforme. Le corps de ces Trilobites est en général plus aplati que chez les Calymènes, mais peut éga- lement se rouler en boule; leur tête est semi-circulaire et souvent les angles postérieurs se prelongent en pointes plus ou moins larges; les yeux sont saillans, réticulés, et en général semi-lunaires ; tantôt ils.sont placés près du milieu du front, tantôt près des bords latéraux de la tête; la ligne de suture qui se voit sur les côtés de la face supé- rieure de la tête est plus éloignée de la ligne médiane , et se recourbe moins en dehors vers sa partie postérieure. Le thorax est toujours bien distinct de. l'abdomen, et se com- pose de six à dix anneaux seulement; quant aux propor- tions des diverses parties du corps, elles sont très variables. . Plusieurs naturalistes ont cru devoir pousser les divi- sions génériques plus loin que ne l'avait fait M. Bron- gniart, et ont formé, aux dépens des Asaphes divers genres, nouveaux; mais ces innovations n’ont pas été admises par Ja plupart des auteurs, et en effet, elles ne paraissent pas reposer en généralsur de basessuffisantes. Les différences qu'on remarque dans J'organisation de ces Trilobites sont cependant si grandes, que, malgré les passages graduels ASAPHE, 531 qui se remarquent entre les divérs types les plus distincts réunis dans ce groupe, on sent la nécessité de les séparer. Nous croyons qu'on ne devrait pas ranger dans ce genre, comme l’a fait M. Dalman, les.espèces dont le thorax n'est pas irilobé, ni celles dont la tête n’est pas semi-circulaire antérieurement; enfin, on pourrait diviserles autres espèces en deux groupes, suivant que leur abdomen se compose d’anneaux distincts, et en apparence mobiles, ou bien que les divers segmens de cette partie du corps sont soudés entre eux et‘confondus en une seule pièce clypéiforme. De ces deux derrières divisions, la première comprend la plupart des espèces auxquelles le nom générique d'Asa- phe a été premièrement donné, et pourra le conserver; la seconde correspond à-peu- près au genre Cour de M. Eichwald ; enfin, les espèces dont le bord antérieur de la tête n’est pas arqué, constituent les sous-genres des ASAPHES LICHASES et des Asapnes Ampxyx de M. Dal- man, et celles qui diffèrent de tous les autres Trilobites connus par l'absence des sillons longitudinaux d'ou ré. sulte a division des anneaux thoraciques en trois lobes constituant le sous-cenre des Asapxes NILEUS du même auteur; groupes qu'il serait peut-être convenable d'éle- ver au rang de genres comme l’a proposé M. Sars. Quoi qu'il ensoit, nous continuerons à laisser tous ces Trilobites dans le genre Asaphe, et nous nous bornerons à employer les divisions indiquées ci-dessus comme des cou- pes propres à faciliter la distinction des espèces. Première Section. ASAPHES ARTICULÉS, À Anneaux thoraciques trilobes ; tête semi-circulaire : abdomen composé d'un nombre considérable d’anneaux distincts dans toute leur lon- &ueur, probablement mobiles les uns sur les autres et ne paraissant étre réunis que par une membrane marginale. $ 4. Extrémité de l'abdomen prolongé en pointe ou garnie d'un ap- pendice caudal, 232 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 1. Asaphe caudigère. Asaphus caudatus. A. capite semi lunari angulis posticis extensis ; oculis conicis valde elevatis granuloso reticulatis.; — scuto caudali costato plicato in caudam continuam producto. Parkinson. Organic Remäains.t. 5. pl. 17. fig. 17 (ab omien) Trilobus caudatus. Brünnich. Nouv.mém. de laSoc. roy. de Danemark (x981, t. 1. p. 392. n. 3. fig. Asaphus caudatus.Brongniart.Crust. foss.p. 22. DE 2. f.4.A. B, c. D. Trilobites caudatus. Schlotheim. Nachtr. t. 2. pt 35. : Asaphus caudatus. Dalman. op. cit: p. 236. pl. 2. Euckland. Geology and Mineralogy. pl. 45. fig. 9-1 1.et pl. 46. fxr. “et 12. Fossile du calcaire de! transition de Dudley et de Gothland, etc. Asaphé mucroné. Asaphus mucronatus. A. capite semi-lunari, angulis posticis in spinam extensis ; glabella lata, utr inque 4-incisa; oculis granulosis'{oborum tertio pari pro- æimis ;. pygidio costis bifidis mucroneque spiniformi. Entromostracites caudatus. Wahlenberg. loc. cit, p. 28. pl. Dh, 3 ; et Journ. de Physique, t. 9r. p. 34. fig. 3 Asaphus mucronatus. Brongniart. op. cit. p. 24. (d’après Wahlen- berg). Trilobites mucronatus. Schlotheim. Nachtr.t. 2. p. 37. Asaphus mucronatus. Dalman. op. cit. p. 236. pl. 2. fig. 3, Calcaire de transition de l’Ostrogothie, de la Scanie, etc. $. AA. Extrémité de l'abdomen arrondie. 3. Asaphe de Debuch. Æsaphus buchi. A. corpore ovato, antice obtuso ; pars caudæ membranacea ad mar-' ginem longitudinaliter striata, Parkinson. Organic remains. vol. 3. pl, 17. £. 13. Asaphus Debuchii. Brongniart. Crust. foss. p. 21. pl. 2.f. 2, A. B. C. Trilobites de Buchii. Schlothein, Nacthr. 2. p. ii Asaphus Buchii. Dalman. p. 274. Trouvé dans du Psammite dans le pays de Galles. 4, Asaphe de Hausmann. Asaphus Hausmanni. A. cauda rotunda, culo coriaceo tuberculis minimis, spinulosis teca, Brongniart. op. cit. p. 21. pl. 2. fig. 3. A. B. (l'abdomen seulement). Trilobites Hausmanni. Schloltheim Nachr. t. 2. p. 20. Sternbe rg. Verhand, der Gesellschaft des Vaterl, Museums in Boeh- men III Heït. p. 77. pl. 2.f.3. A. B. C. D. ASAPHE, 233 Trilobites cornigeri-cauda. Schlotheim. Journal de Leonhard. t. 4, plis: f4sbé Lot Asaphus Hausmanni. Dalman. op. cit. p. 270. Calcaire de transition de la Moldavie et de la Bohème. Suivant M. Brongniart, la membrane caudale serait arrondie, tandis que suivant Sternberg, elle serait prolongée en pointe. 5. Asaphe frontal. Asaphus frontalis. À. capitis angulis posticis rotundatis ; prominentia frontal bisbi-im- pressa, oculis distantibus ; pygidio rotundato, costis utrinque sex radiantibus obtusatis. Dalman. op, cit, p. 242. Du calcaire rougeâtre de l’Ostrogothie. 6. Asaphe de Brongniart. Asapñus Brongnartii. _ A, clypeo semi-circulari utrinque in angulis brevibus et obtusis pro- ducto, fronte lævi, subconvexo, capite et genis conniventibus mar- ginato ; oculis lateralibus ; . thoracis ( (abdominis) articuiis duode- cim ? Postabdomine (pr gidio) uniparlito, sulcis transversis exarato. De Lonchamps. Mém. de la Soc. Linnéenne du Calvados 1825. t. 2, p. 312. pl. 19.f. 1-7. et pi. 20.f.1. Du grès quartzeux de May, près de Caen. 7, Asaphe de Fischer. Asaphus Fischer. À, capitis parte intermedia utrinque ad latera et antico margine sul- eis duobus profundis incisa, a lateralibus partibus divisa; linca divi- sionis per oculorum tubera vix exserta sub angulo flexa decurrente has denuo dividente. Segmentorum trunci intermedia parte latera. libus triplo fere brevioribus, Cauda (abdomen) articulata, interme- ‘dis partibus brevissimis, lareralibus longissimis, tenuissimis. Eichwald. Geognostico-zoologicæ per Igriam marisque Baltici pro- vincias observationes. (Cassan 1825) p. 52. pl. 3. f. 2. Trouvé dans le calcaire des environs de St -Petersbourg. Les espèces suivantes sont encore trop imparfaitement connues pour pouvoir être caractérisées d'une manière satisfaisante , mais paraissent devoir prendre place dans _cette subdivision du genre Asavhe. Asaphus gemmuliferus. Phillips. (Geol. of Yorkshire, t.:2. p. 339. pl. 22. f. 11.) On ne connaît que la moitié postérieure du corps de ce Trilobite; chaque lobe est garni de six rangées longitudinales de tubercules 234 HISTOIRE DES CRUSTACÉS circulaires et bien circonscrits, et l'abdomen est garni d’une mem- brane marginele ondulée par le prolongement des sillons inter. annulaires. Ce fossile, trouvé dans les environs de Dublin , parait appartenir à la même espèce que le Trilobite indéterminé figuré par M. Brongniart, sous le n. 12 de la 2€ planche de son ouvrage sur les crustacés fossiles. Peut-être faudra-t-il aussi y rapporter le Trilobites pustulatus de Schlotheim (Nagtragen 11, p. 42, pl. 22. fig. 6). M. Buckland a reproduit la figure donnée par M. Phillips dans l’atlas de son ouvrage sur la zoologie et la minéralogie consi- dérées dans leurs rapports avec la théologie naturelle (pl. 46. fig. 10). Asaphus seminiferus. Phillips. (Geol. of. Yorkshire. vol. 2.p. 240. pl. 22. f. 10.) Dans cette espèce, chaque segment abdominal est orné d’un grand nombre de ‘petits points élevés et arrondis, disposés par rangées transversales; la membrane marginale n’est pas striée, et la tête est granulée. Du calcaire de transition du comté de Derby. Asaphus globiceps. Phillips. (Geol. of Yorkshire. t. 2. p.22. f. 16-20. Cette espèce, qui se rapproche beaucoup des Calymènes par la forme générale du corps, est remarquable par le renflement et l'élévation du front. M. Phillips fait observer qu’elle a beaucoup d’analogie avec le Trilobite figuré par Martin sous le non d’Entomol.i Der— biensis (pl. 45, fig. 1). du calcaire du Yorkshire. Asaphus quadrilimbatus. Phillips. (Geol. of. Yorkshire.t. 2. p. 239. pl. 22. f. ret 2.) ” Asaphus? grypturus. Green (Trans. of the Geolog. soc. of Pensyl- vania. vol. 1. p. 37. pl. 6. Grande espèce, dont les segmens abdominaux sont lisses, bombes, et ont les lobes latéraux obtus et plus de moitié moins larges que le lobe moyen, trouvée dans du minerai ferrugineux, dans le schiste de transition de la nouvelle Ecosse. Etc. Deuxième Section, ASAPHES ANCHYLOURES. Anneaux thoraciques trilobés ; tête semicirculaire; abdomen composé d'une seule pièce clypéiforme résultant de la soudure de tous les anneaux post-thoraciques ; point de membrane marginale distincte. $ B. Bouclier abdominal trilobé et ayant le lobe moyen subannelé tandis que les lobes latéraux n’offrent au plus que des vestiges de sillons transversaux interannulaires. ASAPHE. ; 23 8. Asaphe dilaté. Asaphus dilatatus. ( 2. Corpore breviter ovato, margine lævi; capite magno, angulis post- icis acuminatis ; pygidio rotundaio costis paucior ibus (7-8) evanes- centibus. Trilobus dilatatus, Brünnich. Nouv. mém. de la Soc. LE de Dane- mark (1981)t. 1. p. 393. Asaphus de Buchü, Far. Brongniart. Crust. foss. p. 21: Asaphus dilatatus. Dalman. op. cit. p. 272. * Sars. Mém. sur les Trilobites. Isis. 1835. p. 336. pl. 8. fig. 5. Terrain de transition de la {Norwège. N'est peut-être qu’une variété de l’4s. Buchii. ‘ 9: Asaphe front étroit. Asaphus angustifrons. A. capite plusquam semiorbiculari, angulis posticis haud extensis : oculis subverticalibus salde approximatis ; linea fasciali anticeacu- minata, postice introrsum flexa ; tuberculo pone singulum oculum. Dalman. op. cit. p. 239. pl. 3. f, 2. Calcaire gris de l’Ostrogothie. Asaphe cornigère. Asaphus cornigerus. A. capite semilunari convexo, lævi, angulis posticis rotundatis ; sulco subbasali transverso profundoque ; linea fasciali (postice) oblique extrorsum decurrente, tandem intus flexa ; — Pygidio semiorbiculari, costis obsoletis. Entomostraciles expansus. Wahlenberg. Nouv. act. d'Upsal. t. 8. p- 25, et Journ. de Physiq. t. 91, p. 32- fig. 13. Entomolithus paradoxus. a. expansus. Linné. Itiner. Oeland. p. 145. He: - & vi di cornigerus. Schlotheim, Leonhard, Mineral. Taschenbuch. ol. 1.p.1.pl. 1. f. 1-3? et Petrefactenkunde. p. 381, Nach- de t. 2, p. 34. \ Asaphus cornigerus, Brongniart. Crust. ba p.18. pl 2. 1. AB, et pl. 4. f. 10. Asaphus expansus. Dalman. p.241. pl. 3. . 3et be — Bronn. Lethæa. pl, 114. pl. 0. fig. 7. Très commun dans le calcaire de transition de la Suède. 11, Asaphe de Lichtenstein. Asaphus Lichtenstenit. A, capite semilunari margine antico rotundato limboque parvo, an- gulis posticis elongatis sed rotundatis; oculorum tubera haud adeo exserta medio fere capiti inserta; pygidio semiorbiculart; ire termedia pigidii parte majore profunde tranverse sulcata, ad api: cem fere decurrente, attenuata. 23 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. _ Cryplonymus Lichtenstenii, Eichwald. Geognostico-zoologicæ per Igriam marisque Baltici provincias obs. p. 47. pl. 2. f.. 3. Environs de St. Pétersbourg. Ce Trilobite est très voisin de l'Asaphe cornigère et devrait peut-être ne constituer qu une simple variété de cette espèce. 12. Asaphe de Weiss. Asaphus Weissi. A. margine capitis antico utrinque sinuato exciso, medio acuminato, postico transverso sulco insigni; oculis postice sitis pedunculatis : caudæ parte intermedia prominula transverse sulcata apicem versus parum atten uata,. Cryptonymus Weissii. Eichwald. op. cit. p. 6. pl. 2e Calcaire des environs de St.-Pétersbourg. Parait ne différer que fort peu de l’Asaplie cornigère. Le TriroBire DE TZARSKO-SELO de M. Razomowsky (Ann. des Sc. nat. 11° série. t. 8. p. 187. pl. 28. fig. 1-3) n’est pas un Caly- mène comme l'auteur le pense, mais un Asaphe appartenant à cette subdivision. Il se rapproche dé l’Asaphe cornigère par la con- formation desanneaux thoraciques, du bouclier abdominal, et par la forme arrondie des angles postérieurs du bouclier céphalique, mais en diffère par la forme générale plus triangulaire de ce même bouclier. Nous sommes porté à croire que c’est la même espèce qui a été décrite par M. Eichwald, sous le nom de Cryptonymus Weissii. $- B.B. Bouclier abdominal sans lobes bien distincts et dépourvu de sillons inlerannulaires. 13. Asaphe de Schlotheim. Æsaphus Schlotheimir. À. capite semicirculari latissimo, at brevissimo, fronte angusto; ocu- lorum tuberibus longe pedunculatis ; prgidio capite angustiore, intermedia parte ad apicem Jere pr ominule , transverse quodam— modo sulcata. Cryptonymus Schlotheimii, Eichwald. op. cit. p. 45. pl. 4. f. 2. Calcaire de St-Pétersbourg. 14. Asaphe læviceps. 4saphus lœviceps. À. capile amplo semicircularis lævissimo ; ocuis distantibus subde- pressis, plica inferiore ; linea faciali postice extrorsum ed rachide pleuris latiore. Dalman. op. cit. p. 243. pl. 4. f. 1.4, b, c, d. Calcaire de l’Ostrogothie. PEER TT, TT D ASAPHE, 237 a 15. Asaphe gigantesque. Asaphus gigas. : A.capite sub triangulari, lobis rachidis latioribus; pygide subtriangula:i, Isotelus gigas. Dekay. Annals of the lyceum of New-York. vol. 1. p.176. pl.z2.f. ret pl.13.f.1. Asaphus gigas. Dalman, op. cit. p. 276. Brongniartialsotela. Eaton. Geolog. texte Book. : Asaphus gigas, Bronn. Lethæa. p. 115.pl. 0. fig. 8. Trouvé à Trenton Falls dans le Canada; long. 6 à 12 pouces. L'Zsotelus planus du même auteur, ne paraît être qu'une variété du jeuneäge de l’espèce précédente (voyez Ann. of the Lyc. ofN ew-York.. ti. pl. 198. pl, 13.f. 2.) 16. Asaphe palpébral. Asäphus palpebrosus. A. capite semi circulari ; linea Jaeciali pone ocules brevi extrorsum ducta ; oculis subaiteralibus magnis, exsertis, plica palpebrali ba- sali magna ; fronte valde convexa, tumida. Dalman. op. cit. p. 245. pl. 4. f. 2. a, D, c, d, e. Calcaire de transition supérieur de l’Oitrogothie. 17. Asaphe étendu. Asaphus extenuatus. A. subellipticus , oculis subverticalibus , capite sub-sapittato, sutura Jaciali ad basin intus reflexa; angulis posticis elongatis acumina- tis, pygidii basin attingentibus.« ÆEntomostracites extenuatus. Wahlenberg, Mém. d'Upsal. t. 8. p. 295. pl. 7. f. 4. Asaphus extenuatus. Dalman. p.233. pl. 2. f. 5. Calcaire de transition de l'Ostrogothie, 18. Asaphe grand. Asaphus grandis. Fronte distincta convexa, anticè rotundata, medio coarctata linea, fa- ciali basi inflexa; pigidio longissimo ; rachide caudali coarctata lon- £a; costis evanescentibus. Cœteris cum A. extenuatot maximam ha- Bet similitudinem. Sars, Isis. 1835. p. 337. pl. 9. fig. 6. 19: Asaphe à queue courte. Asaphus brevicaudatus. Æ, clypeo semi-elliptico, in angulis longis, latis obtusis lateraliter Producto ; fronte depressa, capitio ct genis conniventibus margi- ñato ; oculis lateralibus ; post abdomine unipartito brevi, lævi. Delongchamps. Mém. de la Soc. Linnéenne du Calvados. t. 2. pe 315. pl. 20.f.2-4. Grès intermédiaire de May. 238 HISTOIRE DES CRUSTACES. 20. Asaphe queue épaisse. Asaphus crassicauda. A. trunco 10-articulo, capite maximo semicirculari gibboso; an- gulis posticis rotundatis ; üinea fasciali arcu antico amplissimo postice brevi ac subrecta; oculis parvis ad capitis tempora. ÆEntomostraciles crassicauda. Wahlenberg. p. 27. pl. 2. f. 56. et p- 294. pl. 7. f. 56; Journal de Physique, t.o1, p. 33. fig. 2. Trilobites Esmarckii. Schlotheim, Isis. 1827, IL. p. 315. pl. 1. {. 8. Asaphus (illænus) crassicaude, Dalman, op. cit.p. 250.pl. 5, fig. 2. — Bronn. Lethæa. p. 115. pl. 9. fig. 9. Suivant M. Beck les Trilobites décrits par Eichwald sous les noms de Cryptonymus Rudolphii (Eichw. Per Igriam marisque Baltici provincias Obs. p. 50. pl. 2,f. r.), de Cryptonymus Rosenbergii (op. cit. p. 48. pl. 3. f. 3), de Cryptorymus Parkinsoni (op. cit. p. 51. pl. 4. f. 1.) et de Cryptonymus Wahlenbergii (op. eit. p. 50. pl. 4. f. 3), ne seraient que des variétés de l’Asaphus crassicauda, 21. Asaphe centrote. Æsaphus centrotus. A, trunco Q-articulato; capite maximo semiorbiculari convexo, an- gulis posticis extensis ; oculis parvis temporalibus ; linea fasciali antrorsum amplissima , pone oculos extrorsum arcuata. Asaphus (illænus) centrotus. Dalman. op. cit. p. 248. pl. 5.f. 1. Calcaire de transition de l'Ostrogothie. 22, Asaphe large queue. Asaphus laticauda. A. capite truncato valde convexo ; oculis ad latera capitis cONPexisSi= mi ; linea fasciali pone oculos oblique extrorsum tendente ; pygidio suborbiculari, limbo latissimo planissimoque , costis radiantibus, Entomostracites laticauda. Wahlenberg. op. cit. P 26. pl. 4. fig. 7. 8; et Journal de Physique, t.9r, p. 34. fig. Asaphus laticauda. Brongniart. Crust, foss. p. 24. pie 3, f. 8. Trilobites crassicauda. Schlotheim. Nachträg. IT. p. 3. Asaphus (ilænus) laticauda, Dalman. op. cit. p. 251. Calcaire de transition de la Dalécarlie. Le Trilobites marginatus de Razomowsky (Ann. des Sc. nat., 1, série, t. 8, p. 191, pl. 28, fig. 7-8)est lebouclier abdominal de quelque espèce d’Asaphe de cette subdivi- sion. Il paraît ressembler à Tasaphus dilätatus et à V 4sa- phus angustifrons plus qu'à tout autre, mais s'en distin- gue par la manière dont le bord de ce bouclier se relève tout autour. On l’a trouvé à Nikolsk en Russie. ASAPHE. | 239 Troisième Section. — ASAPHES ONISCOIDES. Corps dépourvu de sillons longitudinaux et n'offrant par conséquent pas les trois lobes qui se voient chez tous les autres trilobites (sous= genre Nizeus Dalman.) 23. Asaphe ar madille. Asaphus (aileus) armadillo. A. corpore in globo contractili brevi convexo brevissimo absque suleis dorsali longitudinalibus; capite sublunato pone oculos exciso ; ocu— lis sublateralibus maximis, absque plica palpelr ali, Pygidio brevi U= tegerrimo , absque costis. Dalman. op. cit. p. 246. pl.4. f. 3. a, 6, ce, d. Calcaire de transition de l’Ostrogothie. Le genre DerreurA de Green paraït se rapprocher des Asaphes onisioïdes par l'absence et l'obscurité des divi- sions longitudinales des Corps. Voici les principaux ca- ractères qui y ont été assignés. Corps contractile, peu déprimé et légèrement rétréci postérieurement. Tête ver- ruqueuse, trilobée ; joues saillantes; yeux circulaires, très écartés et obliques; thorax sans lobes distincts ‘et composé de onze segmens ; côtes doubles; bouclier ab- dominal arrondi et sans articulations. L'espèce unique d’après laquelle cette division générique a été etablie est le : 1 | Depleura Dekagi. Green, Monographie: p. 79. fig."8.— Harlan. op. cit. p. FE — Bronn. Lethæa Geognostica, p. 113. pl. 9- fig. 6 EL. : Trouvé à Lockport et dans re autres localités, aux Etats-Unis. L'un des fossiles d’après lesquels M. Eaton a établi le sous-genre ÎVuthinia (Geological textbook p. 32) parait être le bouclier céphalique de quelque grande Qi d'A- saphe. Le genre Ceraurus de Green paraît établir le passage entre les Asaphes articulés et les Paradoxides; il ressem- ble à ces derniers par la forme générale et l'aplatissement 240 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. du corps, mais s’en distingue par l’existence d’yeux circu- laires bien distincts quoique petits, situés ves le milieu des joues. Le corps est très aplati, un peu rétréci posté- rieurement et nonrétractile; la tête est très largeeta ses an- gles postérieurs prolongés en forme de cornes dirigées en arrière; le thorax se compose de douze segmens dont le lobe moyenest très petitetles lobes latéraux ou côtessrands; en- fin l'abdomen se termine par une paire de prolongemens semblables aux cornes postérieures des Paradoxides. La seule espèce connue est le Ceraurus pleurexanthemus. Green. Monog. p. 84. fig. X TRILOBITES TYPHLIENS. Point d’yeux réticulés ; tubercules oculiformes peu ou point distincts. Corps en général très aplati et ne se roule pas en boule. + Genre AMPHYX. Amphyx. Ce petit groupe , établi d’abord par Dalman » comme un sous-genre de ses Asaphes et élevé avec raison par M. Sars au rang de genre, est facile à distinguer par la disposition ose dela tête qui est iabpultire et a le front avancé en forme de rostre ou de corne conique et pointue. Il n'y a point d'yeux ; le thorax est très court et composé seulement de cinq où six anneaux; l'abdomen est clypéiforme et entier; enfin le corps peut se rouler en boule. Ampyx nasillard. Æmpyx nasutus. A. segmentis trunci 6, eapite triangulari prominentia frontali maxi- ma , subpyriformi, elevata, ultra marginem oralem producta, CONOCÉPHALE. 241 Asaphus (Ampyx) nasutus. / Dalmar. op. cit. p. 253. pl. 5. f. 3. — Bronn. Lethæa. p. 16. pl. 9. fig. 2. Du calcaire de transition de l’Ostrogothie. 2, Ampyx rostral. Ampyx rostratus. Fronte triangulari- -conic&, in spinam teretem bete tenuissimam protracta ; marginato, rachide caudali seriebus 6 puncto- rum minimorum, lateribus sulcis 2. Sars. Isis. 1835. p. 334. pl. 18. fig. 3. 3. Ampyx mammelonné. 4mpyx mammilatus. L] Fronte rotundato-conicä, ad basin utrinque eminentià oblonga pa- rum convexa sulco medio insignita; pygidio triangulari margine crasso striato , lateribus sulco unico. Sars. loc. cit. p. 335. pl. 8. fig. 4. ? 4. Ampyx incertain: Ampyx incertus, A. clypeo triangulari in angulis brevibus incurvatis lateraliter pro- ducto; fronte magno, convexo, antice aculo, postice bituberculato ; genis parvis ; oculis lateralibus. Asaphus incertus. Delonchamps. Mém. de la Soc. Lin. du Calvados, t. 2, p. 316. pl. 20. fig. 5. + Genre CONOCÉPHALE (Conocephalus). Le genre ConocéPxALE de Zenker semble établir le pas- sage entre les Asaphes, les Ogygies et les Paradoxides; l’es- pèce unique dont il se compose n’a pas d'yeux réticulés placés comme chez les Asaphes, vers le milieu des joues, mais présente de chaque côté près de l'angle antérieur du lobe frontal un tubercule oculiforme arrondi. La tête, de même que chez les Ogygies et les Paradoxides, est grande, beaucoup plus large que le thorax et prolongée postérieu- rement en deux grandes cornes qui sedirigent en arrière; le front est étroit, triangulaire et creusé de chaque côté par trois petits AT obliques; les ; joues sont grandes et divi- sées obliquement par une ligne qui s'étend de chaque côté des tubercules oculiformes vers l'angle du bouclier céphali- Tome V, Ur Li 242 © ‘ HISTOIRE DES CRUSTACÉS. que. Le tronc est aplati et elliptique; ilse compose-d’une quinzaine d'anneaux bien distincts, suivis d’un petit bou- clier abdominal arrondi, irilobé et subannelé au milieu ; le :. lobe moyen des anneaux thoraciques étroit, et les lobes latéraux très longs, recourbés en arrière dans leur tiers externe , bifurqués ou trifurqués vers lebout et contigus dans presque toute-leur étendue. Le Conocephalus costatus de Zenker (Beyirâge zur na- turgeschichte, der Urwelt, p. 49, pl. 5, fig. G. H.I. K) qui a servi à l'établissement de ce genre , se trouve dans le calcaire de transition de la Bohême. | Le Trilobites Sulzeri de Schlotheim (Nachträgen zur Pe- trefactenkunde, 2° partie , p. 34. pl. 22, fig. 1), ressemhie beaucoup à l'espèce précédente par la position des tuber- cules oculiformes et la conformation du tronc, mais ne paraît pas avoir les angles postérieurs du bouclier cépha- lique prolongé en manière de cornes; il provient égale- ment de la Bohême et suivant M. Bronn ne différerait pas spécifiquement du C. costatus (Lethæa Geognostica. pl or, pl 9 fig. 1). + Genre OGYGIE Ogygia. Le genre Ogygie de M. Brongniart se compose d'un pe- tit nombre de Trilobites qui sont remarquables par l’a- platissement de leur corps ; leur forme générale est celle d’une ellipse allongée, terminée en pointes à peu-près égales à ses deux extrémités. Le bouclier céphalique beau- coup plus large que le thorax, se prolonge postérieure- ment en deux cornes libres et pointues qui longent les côtes du thorax. On remarque sur sa parte antérieure un sillon longitudinal médian qui ne se voit pas dans les au- tres Trilobites , et sur les côtés, deux sillons arqués ; le lobe frontal est saïllant, mais ne présente ni sillons traus- versaux ni tubércules; enfin, de chaque côté, vers le OGYGIE. 4 243 milieu du bouclier, se trouve une protubérance oculi- forme qui ne présente du reste ni structure réticulée , ni l'espèce de rebord palpébral qui entoure la cornée chez les Asaphes et les Calymènes. Le thorax se compose de huit anneaux dont la surface est striée. L’abdomen est formé d'une dizaine d’anneaux dont les lobes latéraux pa” raissent être semi-membraneux vers le bout et ne dépas- sent pas la membrane marginale qui semble les unir ; ceux des derniers segmens se dirigent de plus en plus ent arrière, de façon que le rachis ou portion moyenne de l’ab- domen m'occupe qu'environ les deux tiers de la lon- gueur de cette partie du corps; enfin, M. Brongniart pense qu'il existe quelquefois sur les côtés du corps des traces indicatives de l'existence de poches ovifères analo- gues à celles de divers entomostracés. Mais l'apparence qui donne naissance à cette opinion pourrait bien avoir été produite par l’une des paires d’appendices abdominaux, laquelle aurait été foliacée et aurait débordé l'abdomen en dessus comme cela se voit chez quelques Isopodes. ESPÈCES, r. Ogygie de Guettard. Ogygia Guettardr, Corpore depresso ovato, utrinque acuminato capite antice subbifido; postice in duobus mucronibus corporis fere longitudine , elongato. Brongniart. Crust. foss. p. 28. pl. 3. f. 1. A. B. Trilobites Guettardi. Schlotheim. Nachtr. 2. p. 35. Ogygia Guettardi, Dalman. op. cit. p. 279. Buckland. Mineral. and geol. pl. 46. £. 9. Bronn. Lethæa. p. 120. pl. o. fig. 19. Schiste ardoise d'Angers. 2, Ogygie de Desmarest. Ozygia Desmarestii. Corpore depresso ovato; antice obtuso; capite angulis posticis in duo= bus mucronibus brevibus desinente. Brongniart, op. cit. p. 28. pl. 3. f, 2. Trilobites Desmarestii, Schlotheim. Nachtr. 2. p. 35. Ogygia Desmares:ii. Dalman. op. cit. p. 270. Même gisement, 16. 244 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Le genre Orarion de M. Zenker ne paraît pas différer beaucoup du genre Ogygie de M. Brongniart,; et devrait peut-être y rentrer. Il se compose de Trilobites aplatis et dépourvus d'yeux , dont le corps est obovalaire, le bou- clier céphalique grand et cornigère, les lobes latértis larges, contigus et obtus à leur extrémité, le front court et arrondi en avant, et séparé des joues par deux petits tubercules oculiformes. Les lobes latéraux du thorax sont composé de segmens très grands et entiers. Enfin l’abdo- men est petit et composé de seomens plus ou moins con- fondus entre eux. Il est à noter qu'on n'apercoit pas sur le devant du front un sillon médian comme chez les Ogy- gies. Voici du reste les caractères que Zenker assigne aux deux espèces dont il compose ce genre. | Otairon diffractum. Corpus parvum. Pinnæ (paria decem) convexæ , obtusæ > approxie matæ, ultimæ (caudales) minimæ , conglutinatæ ; scuta caudalia. oblonga, minutissima. Zenker. Beitrage, p. 44. pl. 4. f.O , P. L. Q. R. Bronn. Lethæa. p. 123. pl. 9. fig. 17. Calcaire de transition de Beraun en Bohême. Octarion squarosum. Corpus magnum. Pinnæ depressæ , acutæ ; ultimæ squarro-distan » tes; scuta caudalia suborbicularia. Zenker. op. cit. p.47. pl. 4. f. 4. S. M. N. Méme gisement. Le genre. CryrerozirHus de Green, se rapproche beau- coup des Otarions de Zenker , mais s’en distingue par l'absence des tubercules oculiformes et par quelques ca- ractères; le corps est contractile , la tête semilunaire, convexe et entourée d’une bordure assez longue , sculp- tée en réseau ; le front est très saillant et avance plus que les joues; le thorax est aplati , trilobé et composé de six à dix anneaux sillonnés ; enfin, l'abdomen est De plus petit que la tête et sans po n PARADOXIDES, 245 Le type de ce genre est le Cryptolithus tessellatus. Green. Monog. p. 73. fig. 4.—Harlan. op. cit. p. 304. — Bronn. Lethæa. p. 118. pl. o. fig. 13. Si l’on adopte ce genre, il faudra probablement y rap- porter ainsi que l’a fait M. Green, l'Entomostracites granu- latus de Wahlenberg (Mém. d'Upsal, t. 8, p. 30, pl. 2, fig. 4 et journal de Physiq. t. 91: p. 34 fig. 4) que M. Bron- ogniart a laissé parmi les éncertæ sedis (Crust. fossil. p. 36, fig. 3, pl. 3) et que M. Dalman range dans le genre Asaphe (Mém. de Stockh, p. 228, pl. 2, figure 6). Ce Trilobite singulier a les cornes postérieures du bouclier céphalique plus longues quele corps, le thorax composé de six anneaux, et l'abdomen formé d'une seule lame cly- péiforme lisse et arrondie (1); il se trouve dans le schiste argileux supérieur des montagnes d’Aileberg dans la Westrogothie. La Nuitainia concentrica de M. Eaton parait apparte- à ce groupe. + PARADOXIDES. Paradoxides. Les Paradoxides ont le corps très déprimé et peu ou point contractile; leur bouclier céphalique ne porte ni yeux réticulés, ni tubercules oculiformes bien circon- scrits, et n'offrent pas de sutures jugales comme chez les Asaphes et les Calymènes ; son bord antérieur est semi- circulaire et son lobe moyen plus ou moins sillonné en haut, est bien distinct des lobes latéraux. Le trone est large et déprimé et il n'existe pas de limites bien tran- chées entre le thorax et l'abdomen ; le lobe moyen des di- yers anneaux est en général étroit , mais les lobes latéraux sont irès allongés et se terminent par des prolongemens (x) Lefragment décrit par M. Brongniart comme étant l’abdomen de cette espèce ny appartient pas. 246 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. spiniformes dirigés en arrière; vers l'extrémité postérieure du corps ; ces cornes sont très longues et ne sont jamais réunies par une membrane marginale. Enfin, le corps se termine par un petit bouclier abdominal qui , en général, est très étroit et semble être formé seulement par le lobe tergal du dernier segment du corps. M. Dalmani a sub- stitué au nom de Paradoxide employé par M: Brongniart celui d'Olenus. 1, Paradoxide de Tessin. Péradoxides T'essini. P. capite semilunari, angulorum cornibus validis, corporis medium attingentibus; prominentià frontali turbinata, trisulcata ; scuto anali subquadrato, lacinis caudalibus triplo breviore. Entomolithus paradoxus. Linneus. Mus. Tessinianum. p. 98. pl. 3. LS Entomostracites paradoxissimus. Wahlenberg. Mém. d'Upsal, t, 8. p. 34. pl.r.f. x; et Journ. de Phys. t, t, 36. fig. 9- Paradoxides Tessini, Brongniart. Crust. foss. p. 3x. pl. 4. f.1.(d’après Wahlenberg). Trilobites Tessinii. Schlotheim. Nachtrogen, 2. p. 35, Olenus Tessini. Dalman. op. cit. p. 254. pl. 6. f. 3. Paradozides Tessini. Buckland. Mineral. and Geology. pl. 46. f, 8. — Bronn. Lethæa. p. 120. pl. 9. fig. 16. Schiste alumineux de Wéstrogothie. Le Paradoxide figuré sous le nom de Trilobites Tessini par Sternberg (p. 85, pl. 1, fig. 4.) et trouvé dans le schiste argileux de la Bohème, parait différer de l'espèce précé- dente par la conformation de l'extrémité caudale; M. Dal- man rapporte à cette variété ou espèce distincte l'Ento- molithus paradoxus de Born (Lithophilacium Bornianum 2. p. 6.) et de Kinsky (Acta soc. nn t. 1. p. 246, pl. 7, fig. 4 et pl. 8, fig, 5 et 7). 2, Paradoxide spinuleux. Paradoxides spinulosus. * P. capite transverso semilunari,'angulis postiéis spiniformibus ; pro- minentia frontali oblonga convexa ; .trunco ‘subtrian Baldé Pas latissimo>; costis in spinis PR Jlexis, desinentibuss - seuto _anali parvo, rotundato. E: > atomolithus paradoxus, Linné, Act, Holm. 1759: ps 22 pleto fs x: PARADOXIDES, 247 Eniomostraciles spinulosus, Wahlenberg. Mém. d'Upsal. t. 8, p. 38. pl. 1. f. 3; et Joufn. de Physique, t. 91 p. 31. fig. 9. Paradoxus spinulosus, Brongniart. Crust. foss, p. 32. pl. 4.{. 2 et 3. Trilobites spinulosus. Schlotheim. Nachtr. 2. p. 36. Olenus spinulosus. Dalman. op. cit. p. 256. pl. 5. f. 4. Schiste alumineux de la Westrogothie et de la Scanie, 3. Paradoxide longicaude. Paradoxides longicaudatus. P. corpore lato, magno ; cornibus scuti capitalis trunci dimidio bre- vioribus ; lobo frontali obpyriformi; trunco 20-articulato ; costis in spinis elongatis retrorsum flexis, tertia pari ceteri parum lon- giori, ultima longissima. Olenus paradoæides, |Zenker Beytrâge zur Naturgeschichte des Ur- welt. p. 37. pl. 5. f. A-F Trouvé dans la Grauwacke, ne de Horzowicz en Bohème. 4. Paradoxide pyramidal, Paradozxides pyramidalis. P, corpore parvo angusto ; cornibus scuti capitalis trunco dimidio longioribus, lobo frontali obpyriformi cum parvo acumine. Trunco obpyramidale angusto ; costis ir spinis elongatis retrorsum fle- œis, tertia pari longissima, corniculata. Olerus pyramidalis. Zencker. op. cit. p. 40. pl. 4. f. T. U. V. Même gisement que le précédent. 5, Paradoxide large. Paradoxides laius. P. corporeparvo, lato ; cornibus scuti capitalis dimidio trunci AE tudine ; lobo frontalis obpyriformi , obtuso, antico subrotundato ; trunco obovato, lato: pinnis tertüs Wie cn 2) Tongissimis corniculatts. Olenus latus. Zenker. op. cit. p.42. pl. 4. f. W.X. | 6. Paradoxide bucéphale. Paradoxides bucephalus. P. capite antrorsum subgloboso émittente cornua extrorsum diver- gentia, Subulata. Eniomostracites bucephalus. W ahlenberg. p. 37. à if. 6: Sthlotheïm. Nachtr. 11. p, 37. Olenus bucephalus. Dalman. op. cit, p. 255. Schiste alumineux de Westrogothie. Mal connu ? 7. Paradoxide forficule, Paradoxides forficula. Capite semi-circulari angulis spiniformibus ; lined faciali flexuosa, spatio a prominentia frontali distincta ; pygidio semi-circulari mare . 248 . HISTOIRE DES CRUSTACÉS. . . ginato, rachide caudali segmentis 5- 6, lateribus sulcis duobus pro- funds, posticè spinis 2 longissimis. Olenus forficula. Sars. Mém, sur les Trilobites. Isis. 1835. p. 333. pl. 8. fig. r. Norwège. 8. Paradoxide scaraboïde. Paradoxides scaraboides. P. çapite hemisphærico, antice rotundato; fronte subovato artrorsum angustiore; trunca angusto, rachide pluris latiore; scuto anali magno.utrinque tridentato. Entomostracites scarabæoides. Wahlenberg. Mém. d’Upsal. t. 8. P'Acpl/rr 2 Paradoxides scarabæoïdes. Brongniart. op. cit. p. 34. pl. 3. f. 5. Trilobites scarabæoides. Schlotheim. Nachtr. 2. p. 36. Bromell. Act. litt. Upsal. 1729. p. 525, cum icone. Olenus scarabæoides. Dalman. op, cit. p. 257. _Paradozides scarabæoïdes. Harlan. pl. f. 7. . Dans le schiste alumineux des terrains de transition de la Suède. Jusqu'à ces derniers temps, on pensait que ce Trilobite, ainsi que les deux espèces suivantes, n’avaient pas, comme les précédentes, les angles postérieurs du bouclier céphalique prolongé en forme de corne, mais d’après les observations récentes de M. Sars, il parai- trait que, dans les échantillons bien conservés, ce caractère se re- trouve ici et dans l’espèce suivante. (Voy. le Mag. d’Hist. nat. de Christiania, 1827). 9. Paradoxide gibbeux. Paradoxides gibbosus. P. capite transverso antice truncato, planiusculo ; prominentia fron- tali oblonga , gibbosa , carinaque transversali ; scuto caudale sub- crlmaiflari utrinque bidentato. Entomolithus paradoxus B. Cantharidum. Linneus. Act, Acad. Holm. 1559. pl. 1. f. 4. Entomostracites gibbosus. Wahlenbers. Mém. d'Upsal. t. 8, p. 39. pl. 1.f.4; et Journ. de Physique. t. 91 p. 37. fig. 10. Paradoxides gibbosus. Brongniart. Crust. foss. p. 35. pl. 3. f. 6. Trilobus truncatus. Brunnich. Nouv. Mém. de Danemark. p. 391. Trilobites gibbosus. Schlotheim. Nachtr. 2. p. 36. Olenus gibbosus. Dalman. op. cit. p. 257. Schiste alumineux des terrains de transition de la Suède. 10. Paradoxide triarthre. Paradozides triarthrus. P. Corpore subrotundato brevi ; capite hemispherico, antice rotundato; PARADOXIDES. 249 prominentia frontali latissima 5-sulcata, scuto caudali margine rotundato. Harlan. Medical and physical researches. p. 4or. f. 5. Schiste carbonifère d'Utica, province de New-York. Le paradozxides arcuatus de Harlan (op. cit. p. 402, fig. 1-3) dont on ne connaît que le bouclier céphalique, ne paraît différer de l’espèce précédente que par la forme des lobes latéraux qui sont d'abord très étroits , puis se dilatent brusquement en une éminence presque circulaire vers le niveau de l’espace compris entre le premier et le second sillon du front ; mais dans les divers échantillons figurés par l’auteur, la dispositicn de cette partie varie un peu etles particularités que nous venons de signaler comme devant faire distinguer ces fossiles de l’espèce précédente, ne dépendent peut-être que de la manière dont les échan- tillons ont été dégagés de la gangue pierreuse dont ils étaient environnés. Le Triarthrus Bechii de M. Green (Monogr. p. 37, fig. 6.—Harlan, op. cit. p. 305 et 402, figure 6. — Bronn Lethæa. p. 1:7. pl. 0. fig. 10) est très voisin des précé- dens dont il ne paraït différer que par la direction des sillons frontaux des deux -paires antérieures qui sont concaves en avant, tandis que le chez P. arcuatus et le P. triarthrus, leur cavité est dirigé en arrière. M. Harlan a fait voir que le genre Triartarus de M. Green ne pou- vait être admis et avait été caractérisé d’une manière tout- a-fait fausse par ce dernier auteur. M. Razomowsky a fait connaître des fragmens d’un Trilobite qui se rapproche beaucoup des Paradoxides , mais qui est pourvu d'un petit bouclier abdominal, ter- miné par un long appendice flexible et impair qui ressem- ble beaucoup aux espèces de cornes latérales des anneaux précédens. Il considère ce fossile comme devant consti- tuer un genre nouveau, mais ny donne pas de nom. (Voyez Ann. des Sc. nat. t. 8, p. 193, pl. 28, fig. 11.) 55o | HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Le wenre ELLErPSOCEPHATUS de Zenker he paraît dif- férer que fort peu des Paradoxides dépourvus de cornes céphaliquées cet auteur le caractérise par la phrasesuivante : Corpus oblongum, exacte ellipticum. Scutum capitale ecorne; caput sublineari-ellipticum integerrimum ; cristæ, alares, oculi nulli. Pennæ convexæ. Scutum caudale semi- lunare , parvum ; rachis caudalis integerrima. Espèce ÆEleipsocephalus ambiguus Zencher (op: cit. pe 51. pl. 4, fig. G. H. IL. K. ) trouvé dans la Granwacke en Bohême. " Il nous paraît impossible de rapporter à aucun des genres précédens le Trilobite décrit par M. Walhenberg sous le nom d'Entomostracites laciniatus (Nouv. mém. d’Upsal, t. 8, p. 34 pl. », fig. 2). M. Brongniart le considère comme un Paradoxide (Paradoxides laciniatus, Brong. op. cit. p. 3) > Pl. 3, äig. 3),et M. Dalman le place dans le genre Asaphe où il constitue un sous-venre particulier appelé Licnas (Dalm. op. cit. p. 251). I Hdmi de cet animal se termine par une espèce de nagéoire caudale assez sem- blable à celle des écrevisses ‘et composée de cinq lames foliacées, disposition qui ne se voit chez aucun autré trilo- bite. Le bouclier céphalique présente auss’ une‘forme sin- gulière ; il est rectangulaire antérieurement et présente de chaque côté un lobe triangulaire. On ne connaît pas la structure du thorax de ce Trilobite dont on n’atrouvé que des fragmens dans le schiste argileux de la Westrogothie. Quant au genre BrowenrArTiA de M. Eaton, il né nous parait pas avoir été caractérisé avec assez de détails pour être reconnaissable. (Voy. Eaton, Geological text book et Bronn Lathæa. p. 118). TRILOBITES, 251 TRILOBITES ANORMAUX ou BATTOIDES. Les fossiles rangés dans cette section diffèrent consi- dérablement des trilobites ordinaires et ne sont encore qu'imparfaitement connus. Ce sont de petits boucliers presque circulaires que M. Brongniart considère comme- ayant recouvert tout le corps de l’animal et que M. Dal- man regarde comme étant seulement des portions du corps et comme ayant appartenu, les uns, à la tête, les autres à l'abdomen d'un Trilobite, dont le thorax aurait été ré- duit à un état rudimentaire ou membraneux. Ils ne for- ment qu'un seul genre auquel M. Brongniart a donné le nom d'AGNOSTE. Agnostus. M. Dalman a cru deveir substituer à ce nom celui de Battus, mais nous ne vovons aucun motif suffisant pour adopter cetté innovation. L'espèce unique dont ce genre se compose se rencontre en quantité innombrable dans un calcaire lamelleux de la Suède. Chaque bouclier est à-peu-près de la grosseur d’un pois et représente une ellipse tronquée, dont le bord arrondi est précédé d’une petite gouttière, et dont la surface est divisée par deux sil- lons longitudinaux en trois lobes ; le lobe moyen est moins long que les lobes latéraux quise joignent entre eux dans une parte de leur longueur; enfin le lobe moyen pré- sente à sa base deux tubercules et est creusé de quelques sions dont la disposition varie un peu. Ces boucliers, quoique se ressemblant d'une manière générale, offrent aussi d'autres différences et appartiendraient suivant M. Brongniart, à deux variétés, mtais paraissent être plutôt, ainsi que le pense Dalman , des parties différentes d'un même animal ; l’un d'eux un peu plus grand que l’au- tre et offrant une ligne médiane entre la portion des lo- bes latéraux qui dépassent le lobe moyen, paraît êtreile 2592 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. bouclier céphalique et celui qui ne présente pas cette ligne semble avoir dû être le bouclier abdominal, dont la dispo- sition ne s'éloignerait que peu de celle de la même partie chez les Asaphes anchiloures. Ces fossiles singuliers et dont la nature est encore problématique, ont été ‘décrits sous les noms d’Æntomli- thus pisiformis par Linné (syst. nat. id XIL, Ip. 160); d'En- tosmostracites par Walenberg (Mém. d'Upsal, t. 8,p. 42, pl. 1, fig. 5. et journal de physique, t. 9r, p. 37, fig. 12); d'Agnostus pisiformis par M. Brongniart (Crustacés fossiles p- 58, pl. 4, fig. 4; et de Battus pisiformis par M. Dalman (Mém. de Stockh. 1826, p. 258, pl. 6. fig. 5.) . E. DEUXIÈME SECTION. CRUSTACÉS ISOPODES. Mandibules sans palpes (1). Deux paires de mächotres et des pieds-mächoires réunis ou rapproches en forme de levre inférieure, recouvrant la bouche. Les yeux sessi- les. Pattes uniquement propres à la'locomotion ou a la préhension. Les branchies situées sous l'abdomen , soit antérieurement , soit à son extrémité postérieure, au-delà des pattes. La tète le plus souvent distincte du tronc. res “vs (1) C’est à tort que Lamarck, Latreille,'et la plupart des au- teurs assigrent ce caractère aux Isopodes, car chez un grand nombre de ces crustacés, les mandibules sont pourvues d’une tige palpiforme, tout-à-fait semblable à celle qui se voit chez la plupart des Amphipodes. | E, iSOPODES. 253 Les isopodes, selon nous, sont réellement les premiers crustacés produits par la nature; ils viennent en effet très naturellement à la suite de la première branche des arachnides antennées, qui se termine par les myriapodes, _et en sont probablement originaires. Nous avons néan- moins été forcés de présenter avant eux, et comme pre- mière section , les branchiopodes ; parce que ces crusta- cés, hors de rang et formant un rameau latéral , ne pou- vaient être placés ailleurs. Le corps des crustacés isopodes est ovale ou oblong, souvent déprimé, annelé ou divisé en segmens transver- ses, et a presque généralement la tête distincte du tronc. Ce corps offre un tronc divisé en sept anneaux crustacés, ayant chacun une paire de pattes. Il se termine par une queue (1) formée d’un nombre variable d'anneaux , et garrie en dessous de lames ou de feuillets servant à la na- tation , et dans plusieurs portant ou recouvrant les bran- chies (2). Dans les uns, en effet, les branchies sont pos- térieures, situées sous la queue ; tandis que dans les au- tres, elles sont placées sous l'abdomen antérieurement, dans des corps vésiculaires qui adhèrent aux pattes ou à (1) On donne généralement le nom de thorax à la portion du corps des crustacés qui est située entre ia tête et l’anne au qui suit les ouvertures des organes de la génération du mâle, et on appelle abdomen celle que notre auteur désigne ici sous le nom de queue. E. (2) Les lamelles respiratoires situées sous l’abdomer ne sont presque jamais des branchies, proprement dites , mais seulement l'une des branches des fausses pattes devenue membraneuse et vasculaire, comme cela se voit aussi pour l’un des appendices des patjesthoraciques chez les Amphipodes. La femelle de l’Ione fait cependant exception, car elle porte de chaque côté de l’ab- domen des branchies rameuses. E. 254 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. certaines d’entre elles, où qui sont à la pis de celles qui manquent. (1) | Les organes sexuels de ces crustacés sont séparés : ils sont doubles dans les mâles où on a pu les découvrir, et sont placés sous les premiers feuillets de la queue, sy . annonçant par des filets ou des crochets. Les femelles portent leurs œufs sous la poitrine, soit entre des écailles, soit dans une poche. (2) Les crustacés isopodes sont, les uns, terrestres , se te- nant sous les pierres ou sous les écorces, ou dans les fentes des murs, et toujours dans des lieux sombres ethu- mides, où ils em différentes matières ; tandis que les autres sont aquatiques , vivant, soit dans l’eau douce, soit dans les eaux marines. Tous ceux qui sont aqua- tiques se nourrissent de substances animales , et plusieurs d’entre eux s’attachent aux cétacés ou à du poissons pour en sucer le sang. Nous diviserons les isopodes en deux coupes principa- les, qui embrassent quatre petites familles, savoir les Cloportides, les Asellides, les Ionelles, les Caprellines. DIVISION DES ISOPODES. Isopones proprement dits. 1e Cours. Pranchies siluces sous la queue. * Branchies non à nu, ni dendroïdes. Elles sont, soit entre des écail- (1) Les crustacés dont les appendices respiratoires sont pla- cés sous le thorax (que Lamarck appelle ici l'abdomen) ne doi- vent pas rester dans l’ordre des Isopodes; ceux dont il est ici question constituent un ordre particulier auquel Latreille a donné le nom LoEMIPoDEs. E. {2) Cette poche est formée par les appendices flabellifgrmes des pattes thoraciques devenus foliacés et relevés contre le ster- num. E. | ISOFODES. | 255 Là les, soit sur des écailles vasculaires, soit dans l’épaisseur de cer- taines écailles, comme dans des bourses aplaties. (Piérygibran- ches. Latr.) (a) Deux antennes apparentes. Les Cloportides. Armadille. Cloporte. Philoscie. Ligie. {b) Quatre antennes apparentes. Les 4sellides. _ Aselle, Idotée. Sphérome. Bopyre. ** Branchies à nu, et dendroïdes ou en forme de tiges plus ou moins divisées: (Phytibranches. Latr,) Les Zonelles. Typhis. Anceée. Pranize. Apseude. Tone, 2° Courz. Pranchies situees sous la partie anierieure de l'abdomen entre les pattes. Elles sont présumées dans des corps ovoïdes, vésiculaires, placés de chaque côté sur le second , troisième et quatrième anneaux, ou seulement sur le deuxième et le troisième. (Cystibranches. Latr.) Les Caprellines. Leptomère. Chevrolles. Cyame. [ Les Isopodes, proprement dits, sont des crustacés édriophthalmes dont l'abdomen n’est jamais rudimentaire et porte en dessous cinq paires de fausses pattes bran- 256%. HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Chiales, ayant toutes à-peu-près. la même forme et les mêmes fonctions; les appendices du pénultième anneau (ou fausses pattes de Îla sixième paire) ont une forme et des usages différens de celles des précédens. Le thorax, composé en général de 7 anneaux, mais n’en offrant quel- quefois que 5,porte presquetoujours sept paires de pattes, lesquelles sontsouvent garnies d'un palpe foliacé, servant à protéger les œufs et les petits, mais ne portent presque jamais un appendice vésiculaire propre à la respiration comme cela a lieu chez les Amphipodes ei les Lœmipodes. Enfin, la conformation de leur appareil buccal varie et c'est à tort que la plupart des auteurs leur assignent pour caractère d'avoir les mandibules dépourvues d’appendices palpiformes. Ces crustacés forment trois familles naturelles ; les Ido- téidiens, les Cymothoadiens et les Cloportidiéns, qu'on peut distinguer de la manière suivante : A. Pattes mâchoires operculiformes et dépourvues de tige palpiforme où n’en offrant que des vestiges. * Pattes thoraciques ambulatoires ; dernier segment de l’ab- domen , plus petit, que les précédens ; antennes internes rudimentaires. Famille des Cloportidiens. * Pattes thoraciques ancreuses, dernier segment de l’abdo- men, presque toujours beaucoup plus grand que les pré- cédens ; antennes internes en général bien développées. Famille des Cymothoadiens. AA. Pattes-mâchoires palniformes. Dernier anneau abdominal, beaucoup plus développé que les précédens; toutes ou presque toutes les pattes ambulatoires. Famille des Idotéidiens. Dans cette classification, la famille des Cloportides ou Cloportidiens a les mêmes limites que dans la méthode adoptée par Lamarck et comprend les Isopodes terrestres. La famille des Cymothoadiens se compose des Isopodes parasites et comprend les Cymothoa de Lamarck, les CLOPORTIDES. 25 k Bopyres, les Îones, les Ancées et les ur enfin, famille des Idotéidiens se compose des Isopodes ne non parasites et comprend les genres Idotée, Sphérome , Anthure , Aselle , etc. LES CLOPORTIDES. Deux antennes apparentes. Les deux intermédiaires étant pluspetites, cachées, presque imperceptibles. Les Cloportides nous paraissent les premiers crustacés formés par la nature ; ils font en quelque sorte suite aux Gloméries et aux lules quiterminent les Arachnides myria- podes, et ensuite amènent successivement tous les autres crustacés. Ces premiers crustacés ont le corps Du. aplati en dessous , convexe en dessus, divisé en seemenstransverses dont les sept premiers portent chacun une paire de pattes, et les six autres forment une espèce de queue. C'est sous cette queue et dans certaines des écailles dont elle est gar- nie ; que se trouvent les organes respiratoires de ces ani- | maux, et cest Latreille qui les a découverts et qui a vu qu'ils étaient renfermés dans l'intérieur de ces écailles, Les Cloportides ont deux yeux sessiles et composés. Leur bouche offre un labre, une sorte d'épiglotte deux mandibules , deux paires de ab irés. et deux pièces in- férieures batéaléen formant une ie inférieure, et qui sont des pieds Achats ou des mâchoiresauxihaires, selon M. Sayiony. Ces animaux sont la plupart terrestres , et plusieurs d’entre eux se roulent en boule dans le dan- ger. Îls sont divisés en quatre genres. [ Voyez pour plus de détails sur la structure extérieure des Cloportides, les belles planches publiées par À, Savi- gny dans la Description de l É gypte. E. Tome V. Nu, 2 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ARMADILLE. (Armadillo.) Deux antennes extérieures, très apparentes, de séptärs°" ticles et insérées sous le bord antérieur de la tête » lesins termédiaires non distinctes.-Deux- yeux sessiles. Corps ovale, convexe en dessus, couvert de segmens crustacés transverses, sé mettant en bbule) Les appendices de la queue non saïllans. Quatorze pattes. _ Antennæ externæ duæ distinctissimæ , septem-articula-" tæ, sub margine antico capitis insertæ : intermedris noñ conspicuis. Oculi duo sessiles. Corpus. ovalumn ; superne: ‘CONVEXUM j segmentis crusta= © ceis transversis tectum, tn globum contractile. Appendices\ caudéæ non prominulæ. Pedes quatuordecim. O8sERvATIONS. — Les Armadilles tiennent de très près: ‘aux: cloportes, ne s’en distinguent même, au premier aspect, que parce que les appendices de leur Er ne sont point. saillans, : et se roulent plus facilement et plus ordinairement en boule : lorsqu'ils craignent quelque danger. Leurs anneaux sont plus convexes en dessus que ceux des Cloportes. Selon les observa- tions de Latreille, les écailles branchiales et supérieures du des- sous de leur queue ont une rangée de petits troüs donnant pds= sage à l'air. ESPÈCES: x, Armadille commune. 4rmadillo vulgaris. A. griseo-plumbeus ; segmentis margine postico albicantibus, Lat; Oniscus armadillus, Lin. Cuv. journ. d'hist, nat. à. p. 23. pl. 26. f. 14. 15. Armadillo vulgaris. Lat. Gen. 1. per. * Ejusd. Règné Anim. de Cuvier.t. 4:p. 144. (B) Var. Oniscus cinereus, Panz. fase, 62. t. 22. * Desmarest. Consid. sur les Crust, p. 323. * Armadillidium Zenckert. Brandt. NA p.23. G) (x) M. Brandt donne le nom Pre d'ARMADIELIDION aux Armadilliens qui ont l’artiele términal externe des appen-" ARMADILLESs 259 * Armadillo pustulatus. Duméril. Dict. des Se. nat..t. 3.p. 116. Insectes. pl. 58. f. 1. * Desmarest. op. cit. p. 323. pl. 49: f. 6 et 7. * Griffith, Anim. Kingd. Crust, pl. 8. fig. 8. Habite: en Europe, sous les pierres, sur Les murs ; etc. 2. Armadille mélangée. 4rmadillo variegatus. A. segmentis nigris ; albo marginatis; dorso variegato. Lat, :. Oniscus variegatus. Nil. Entom. 4. p. 188. tab. 11. 16. Oniscus pulchellus. Panz. fase, 62. i. 21. Armadillo variegatus. Latr. Gen. 1. p. 72. Habite en Europe. CLOPORTE. (Oniscus.) Quatre antennes, insérées sous le bord antérieur de Ja tête ;. deux extérieures très apparentes, sétacées, coudées, de sept à huit articles; deux intermédiaires très petites. non distinctes. Deux yeux sessiles., Corps ovale, couvert de segmens crustacés; transver: ses;-subimbriqués. Deux appendices saillans à l'extrémité dela queue. Quatorze pattes. Antennæ quatuor, basi capitis margine antico inserteæ : externis duabus distinctissimis,. setaceis, fractis, sepiem vel octo articulatis intermediis minimis vix aut non con- spicuis. Oculi duo sessiles. Corpus ovatum, segmentis: crustaceis transversis subim- dices postérieur de l'abdomen, inséré sur le sommet de l’article basilaire, triangulaire ou tétragonal et tronquéau bout, tan- dis qu’il réserve le nom d’ARMADILLE aux espèces qui ont ce même article très petit, et inséré sur le milieu du bord interne de! l’article basilaire , qui ont les pièces latérales des anneaux thoraciques simples, et quelques autres particularités de struc- ture: de peu d'importance que distinguent ces Isopodes des deux genres nouveaux, établi par le même auteur, sous lés noms de Cuganis et de DirLorxocuus. E.” 17. 260 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. bricatis tectum. Cauda appendicibus duabus prominulis ad apicem. Pedes quatuordecim. OBsERvATIONS. — Les Cloportes sont de petits crustacés bien connus et assez communs dans nos maisons, qui courent avec célérité lorsqu'on veut les saisir. Ils sont un peu convexes en dessus, aplatis en dessous , et ont sept paires de pattes courtes qui tiennent aux sept premiers anneaux de leur corps. On n’a- perçoit que deux de leurs antennes, qui sont assez grandes et coudées. | Ces crustacés, surtout les Armadiiles, nn par divers rapports les Gloméris qui terminent les arachnides myria- podes, et paraissent réellement en provenir et commencer la classe à laquelle ils appartiennent. Ceux parmi eux qui n'ont que sept articles aux antennes apparentes, sont les Porcellions de Latreille. Les Cloportes femelles ont sous le ventre une poche formée par une pellicule mince, dans laqueile l'animal fait passer ses œufs lorsqu'il les pond (1). Quant aux organes respiratoires de ces animaux , c’est dans les quatre premières écailles qui sont sous la queue, que Latreille les a découverts. Ce sont de petites poches branchiales situées dans l'épaisseur des lames que je viens de citer. Céès animaux 5e tiennent dans les lieux frais et un peu hu- mides, recherclient l’obscurité, et se nourrissent de différentes matières, soit animales, soit végétales, qu'ils rongent. ESPÈCES. 1, Cloporte commun. Oniscus asellus. O. supra obscure cinereus, scaber maculis seriatis later ne flave- scenñtibus. mnt (x) Les jeunes restent pendant un certain temps sous le tho- rax de leur mère, et ne présentent, dans les premiers temps de la vie que six paires de pattes distinctes, il est aussi à noter que leur corps est alors d’une forme bien plus allongée que chez l'adulte. EXO E. CLOPORTES. 261 Oniscus asellus, Lin. Latr. Gen. 1. p: 70. * Oniscus asellus. Desmarest. Consid. sur les Crust.'p. 329. pl. 49. fis. 5. Oniscus murarius, Fab. Suppl, p. 300. Cuv. Journal d’hist. nat. 2.p.22. pl. 26.f, 11-13. Cloporte ordivaire. Geoff. 2. p, 670. pl. 22. f. 1. * Oniscus murarius. Brand. op. cit. p. 20. Ç Habite en Europe, sous les pierres, le bois pourri, sur les murs, etc. 2, Cloporte granulé. Oniscus granulatus. O. antennis septem-articulatis; corpore supra scabro granulato. Porcellio scaber. Latr. Gen.t. p. 70. * Porcellio scaber. Desmarest. Consid. sur les Crust, p. 321. * Brandt. Conspectus. Monogr. Onisc. p. 14. | Oniscus asellus. Fab. Suppl. p. 300. Panz. fasc. 9. t.2r. Habite en Europe, sur les murs, etc. 3. Cloporte lisse. Oniscus lævis. O. antennis septem-articulatis ; corpore lævi. Porcellio lævis. Latr. Gen. 1. p. 71. Cloporte ordinaire, var. B. Geoff. * Porcellio lævis, Desmarest. op. cit. p. 32r. Habite en Europe, sur les murs, sous les pierres , etc. Etc. M. Brandt a établi, sous les noms de TricHonisous et de PLaryarrrnus, deux genres nouveaux qui ne diffèrent des Cloportes que par le nombre des articles du filet ter- minal des antennes, lequel est de six seulement ; chez les Trichonisques, ce filet est sétacé et l’article précédent est cylindrique et grèle , tandis que chez les Platyarthres, les articles dont ce filet se compose, sont coniques et l’article qui le précède est oblong, dilaté et comprimé. (Voyez la monographie des Oniscoïdes. Insérée dans le Bulletin de la Soc. des Nat. de Moscou. ) E. + 262 HISTOIRE* DES CRUSTACÉS. ! PHILOSCIE. (Philoscia.) Deux antennes externes : très apparentes, de huit arti- cles , nues à leur base ; les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale à segmens crustacés. transverses;rétréci vers la queue. Quatre .appendices, styliformes «presque égaux .et saillans à la queue. Quatorze pattes. Antenne externæ duædistinctissimæ, octo-articulatæ , basi nudcæ : intermediis non eonspicuis. Oculi duo sessiles. Corpus ovatum, ad caudam angustatum, segmentis crustaceis transversis : cauda appendicibus quatuor. stylifor- mibus subæqualibus, prominulis. Pedes quatuordecum. OBsERvATIONS. — Les P/uloscies ne diffèrent des Cloportes que parce que les antennes externes sont découvertes à leur in- sertion, et que les appendices saillans qui terminent leur queue sont au nombre de quatre, et presque égaux. Néanmoins, les deux appendices extérieurs sont un peu plus longs. ESPÈCE. 1. Philoscie des mousses. Philoscia muscorum. Eatr. Gen. 1. p.69..et Hist, nat. 7.p. 43. Oniscus silpestris, Fab. Syst. 2. p. 3917. Coqueb. illustr. ic. dec, 1. p. 27. tab. 6. f. 12. :‘Oniscus muscorum: uv. Journal d’hist. nat, 2. p. 21. pl. 26.f. 6-8. * Phüiloscia muscorum: Desm. Consid. sur les Crust. p. 3r9. - Habite en France ,sousiles feuilles tombées.et pourries. *, Ajoutez plusieurs espèces nouvelles décrites par. M. Brandt. dans,sa monographie des Oniscoidiens (Bullet, des Nat. de Moscou.) A , LIGIE. (Ligia). Deux antennes externes très apparentes, ayant leur dernière pièce composée d’un grand nombre de petits > ÆIGTE. 263 articles ; les’ intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, à segmens transverses. Deux appendices bifides à Poe de là queue. Quatorze pattes, Antenne externæ duæ distinctissimeæ , articulo ultimo & : pluribusraliis minoribus composito ; intermédiis occultatrs. Oculi duo sessiles. | Corpus obatum; Segmentis dorsalibus transversis. Ap- pendices due bifidæ ad extremitatem caudæ. Pedes qua- tuordecim. OBSERVATIONS. — Les Zigies ressemblent aux Cloportes par leur aspect; mais elles sont ns un peu plus grandes, plus aplaties et en sont distinguées par leurs antennes, qui sem- blent composées d’un grand nombre d’articles, Les deux appen- dices qui forment une saillie à l'extrémité de lear queue sont -couris et bifides. Ces crustacés sont agiles, et la plupart vivent dans les eaux -au bord de la mer. ESPÈCES. a 1. Ligie océanique. Ligia oceanica. L'appenñdicibus caudæ 'brévibus latiusculis bifidis : stylis setaceis. Ortiscus oceanicus, Lin. Oliv. encycl.: vol. 6. n, 15. Ligea oceanica, Fab. Suppl. p. 301. Ligea occanica. Lat, Gen. 1, p.68. et Hist. nat. 7. p. 59. f. 14 __* Ejusd. Règne änim. de Cuv. t.4. p. 142. Le Ligia oceanica. Desm. Consid. sur les Crust. p.317. pl: 49. f'3et4. #iGriffith. Anim. Kiñgd. Crust. pl. 8. fig: 6. * Brandt. Conspec. monograph. Oniscoïid. p. 10. Habite en Europe ; aux bords de la mer. 2: Ligieitalique. Ligia italica. . > {L} antenräs corporis fere longitudine; caudé elongatä bifida: sty lis bifrdis. “Ligia italicas Fab. Suppl. p. 302. Latr. gen. 1. p. 67. “*Risso. Crust. dé Nice. p. 152. * Desm. Op. cit. p. 348. 264 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Savigny. Descrip. de l'Egypte. Crust. p. r8. fig, 7e Roux. Crust. de la Méditer. pl. 13. f. 5. Habite la Méditerranée, au bord de la mer. 3. Ligie des hypnes. Ligia hyÿpnorum. L. antennarum articulo secundo appendiculifero; setis caudæ inæ- qualibus : duabus internis longioribus. Oniscus hypnorum. Cuv.Journal d’hist. nat. 2. p.10. pl.26.f. 3.4. 5. Fab. suppl. p. 300. * Oniscus agilis. Panzer Fauna German. Fasc. 9. f. 24. Ligia hypnorum. Latr. Gen, 1. p. 68. * Ejusd. Règne anim. de Cuv. t. 4.p. 141. * Desm. Op. cit. p. 318. Habite en France, sous les mousses, ec sur les côtes de l’ Océan. . Etc * Ajoutez quelques espèces nouvelles figurées par Roux dans son ou- vrage sur les Crustacés de la Méditerranée. pl. 1 3 et par Party dans sa description des animaux articulés, recueillis au Brésil, par Spix et Martius, ainsi que celles décrites par M. Brandt. Le genre Licinrux de M. Brandt ne diffère des Ligies proprement dites, que par quelques particularités de forme dans les appendices postérieurs de l'abdomen. (’oyez Conspectus monographiæ Crus- taceorum oniscoïdorum Latreillii auct. p. 11 * Brandt. Mosquæ. 1833.) Le genre TyLos, établi par Latreille, mais connu princi- palement par les figures que M. Savigny en a données, se rapproche beaucoup des Armadilles par la forme générale du corps, et ressemble aux Ligies par le nombre considé- rable des articles de la portion terminale des antennes ex- ternes; ce qui le caractérise surtôut, c'est laconformation de l'abdomen : le dernier segment de cette portion du corps est demi circulaire et remplit exactement l’échan- crure formée pat l'anneau précédent. Enfin , les appendi- ces abdominaux de la dernière paire sont très petits et entièrement cachées sous l'abdomen. ( Voyez Latreille, Règne anim. de Cuvier, t. 4, p. 141 et Audouin, , Explica- tion des planches de M. sta dans Ja dr Mion de l'Égypte, p. 286.) ASELLIDES. 265 On ne connait qu'une espèce de ce genre, savoir : Le Tylos armadillo, Latreille , loc. cit. ; Tylos Latrerllii Audouin apud Savigny, Égypte, crust. pl. 13, fig. 1. E. . Le genre Doro de M. Guérin rentre dans cette division de l’ordre des Isopodes, et se rapproche beaucoup des Tylos et des Cloportes. Les caractères que ce naturaliste y assigne sont les suivans : « Antennes de garticles, dont les quatre derniers forment une tige beaucoup plus courte que le précédent, et composé d'articles inégaux; corps ne paraissant pouvoir se contracter que très imparfaite- ment en boule ; appendice ou styles postérieurs s’avan- çcant au-delà du dernier segment. » Doro a ÉP:nes. Doto echinata. Guérin, Mag. de Zoologie. ci. 7. pl. 21. LES ASELLIDES, Quatre antennes apparentes ; les deux intermédiaires plus courtes. Dans l’ordre de la nature, les 4sellides suivent immé- diatement les Cloportides ; aussi plusieurs parmi elles fu- rent confondues avec les cloportes mêmes par -différens naturalistes. On les en distingue par leurs quatre anten- nes apparentes , sauf le singulier genre du Bopyre qui n’en offre point , et par le dernier segment de la queue qui est souvent plus grand que ceux qui le précèdent. Cest en- core sur des évailles ou dans l’intérieur de certaines écail- les qui sont sous cette queue, que se trouvent les bran- chies de ces animaux. | Toutes les Asellides sont aquatiques, ont quatorze pat- tes et les yeux sessiles lorsqu'ils existent. Plusieurs parmi elles sont parasites des poissons. “266 HISTOIRE ‘DES CRUSTACÉS. ‘Ainsi que nous l'avons” déjà dit ; p.! ces Isopodes dif- ‘fèrent beaucoup entreeux parleur structuré eti parleurs mœurs, et nous paraissent devoir être divisés en deux: fa- milles naturelles. À ASEXLE. (Aséllus.) Quatre antennes apparentes, sétacées , inégales, plu- riarticulées : deux supérieures plus courtes, quadriaräcu- lées ; deux inférieures beaucoup pius longues, à ‘cinq ar- . ticles. Plusieurs paires de mâächoires. Deux yeux sessiles, simples. Corps oblong, déprimé ; à tête distincte; à sesmens crustacés , transverses. Queue d’un seul segment, ayant deux appendices au bout. Quatorze pattes. Antennæ quatuor, conspicuæ, setacæ, inæquales, pluri- articulatæ : duabus superis quadriarticulatis brevioribus ; duabus inferis multo longioribus quinque articulatis. Maxil- læ pluribus paribus. Oculi-duo sessiles, simplices. Corpus oblongum., depressum ; capite distincto ; segmen- tis crustaceis transversis. Cauda segmento unico; appenñdi- cibus duabus ad apicem. Pedes quatuordecim. OsservATions. — Les selles sont des crustacés aquatiques que Linné confondait avec les Cloportes, que Geoffroyta le pre- mier distingués, et qui diffèreut principalement | des quatre genres qui précèdent, parce que leurs quatre tantennes:sont.ap - parentes. Elles n’ont point de nageoires sur les côtés dela queue, mais le dessous offre deux grandes écailles qui recouvrent les branchies, et au bout, il y a deux appendices quelquefois four- chus ou qui portent deux styles. Leurs pattes sont terminées par un crochet. Les femelles portent leurs œufs renfermés dans une poche membraneuse qui occupe une grande partie du dessous de leur corps. (1) (7) On doit d’intéressantes observations sur Îe développement des jeunes, à M. Rathke. (Voy. Abhandlungen zuriBildungs"und ASELLE. 267 Ces crustacés se nourrissent d’animalcules qu'ils cherchent à saisir. Une. espèce commune vit dans les eaux douces, mais il paraît qu’il en existe dans la mer, qui offrent des particularités dont on pourrait se servir pour les distinguer si cela devenait utile. Voyez les genres Janire et Jæra de M. Leacx. (1) ‘Le genre Gæra de Leach se reconnaît à l'existence de deux tubercules à la place des stylets terminaux de Tabdomen: et à quelques autres particularités de structure; on n’en’ connaît aussi. qu'une seule espèce; le Jæra albifrons (Leach. Edinb:En- cyclop. sup. t. 7. p. 434; Desmarest..op. cit. p. 316.; Latreille. Règne anim. t. 4. p.141. E. ESPÈCE. 1. Aselle ordinaire. Asellus vulgaris. Aselle d’eau douce. Geoff. 2. p. 672. pl. 22. f. 2. Asellus vulgaris. Latr.Gen. 1. p. 63. * Ejusd. Règne anim. t. 4. p. 140. Oniscus aquaticus. Lin, Squilla asellus. Degeer. Ins. 7. p. 496. pl. 31.f. 1. ‘Idotea aquatica. Fab. Supp. p+ 303. *! Asellus vulgaris. Desmæets. Consid: sur les Crust. p. 314. pl: 49. fig. 1 et 2. * Oniscus, aguaticus. Rathke Abhand. t. 1. pl. 5. et Ann. des Sc. nat. 2e série. t. 2,.pl.. 11. C. Habite en Europe, dans les eaux douces, les mares, etc. Entwitkelungs, etc. t. 1. p. 3 ; et Annales des Sciences naturelles , 2e série, t. 2, p. 139). (1) Les JawrrEs de Leach ou Oxisconrs de Latreille diffè- rent des Aselles par le rapprochement de leurs yeux, leurs an- tennes supérieures plus courtes.que le; pédoncule des antennes externes et par les crochets bifides de leurs. tarses ; la seule es- pèce connue est le:Janirm maculosa. (Lieach.:Edinb. Encyciop. Suppl. t. 7. p. 434 ; et Trans. Soc. Jinn.t. 11, p. 373; — Des- imarest , Consid:sur les Crust. p. 315. — Oniscoda maculosa , Latreille. Règne anim. t. 4. p. 145. 268 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. IDOTÉE. (Idotea. ) Quatre antennes apparentes, inégales : les deux exter- nes beaucoup plus grandes, pluriarticulées. Deux yeux sessiles. Corps oblong et allongé ; à segmens crustacés transver- ses ; à tête distincte. Queue à deux ou trois segmens, nue, n'ayant aucun appendice au bout. Quatorze pattes. Antennæ quatuor, conspicuæ, inæquales : duabus exter- nis mullo majoribus, pluriarticulatis. Oculi duo sessiles. Corpus oblonsum vel elongatum ; segmentis crustaceis transversis; capite distincto. Cauda nuda; segmentis duo- bus vel tribus ; apice appendicibus nullis. Pedes quatuor- decin. OgsERvATIONS. — Les Jdotées sont des crustacés marins dont la queue n’a point de nageoires latérales, ni d’appendices au bout. Par ce dernier caractère, elles diffèrent des Aselles. Elles ne se mettent point en boule comme les sphéromes qui d’ailleurs ont à la queue des nageoires latérales. Sous la queue des Idotées, deux grandes écailles allongées, étroites et parallèles, en recouvrent d’autres ainsi que les bran- chies. Ces crustacés se nourrissent de petits animaux marins; On soupçonne qu'ils sucent aussi des poissons. ESPÈCES. r, Idotée entomon. /dotea entomon. I. ovata ; segmentis ad latéra prominulis ; caudà elongatä conicd. Oniscus entomon. Lin. Pallas spicil. zool. fase. 9. p. 64. tab. 5, f. 1-6. Cymothoa entomon. Fab.S. 2. p. 505. * Squilla entomon. Degeer. Mém. t. 7. pl. 32. fig. x et 2. Ldotea entomon. Lat. Gen. 1. p. 64. | Ejusd. Hist. nat. vol. 6. p.361. pl. 58 f. 2.3. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 289. *. Eichwald Per Ingriam marisque Baltici provincias'obs. pl. 5. fig.r. Habite l'Océan d’Europe. IDOTÉE. 269 Idotéé tridentée. Jdotea tridentata. 1. linearis; cauda apice tridentatd ; antennis externis corporis lon gitudine Idotea tridentata. Tatr. Gen. 1. p. 64. Oniscus tridens. Scop. entom. carn. n° 11414 Cloporte tridenté. Oliv. encycl. 6. p. 26. Habite l'Océan d'Europe. 3. Idotée marine. /dotea marina. I. sublinearis, semicylindrica ; cauda obluso-acutd , sub - emaroi- natä. ; Oniscus balthicus. Pall. spicil. zool. fasc. 9. p. 66. tab. 4. f. 6. Idotea marina. Fab. Suppl. p. 308. Habite la mer Baltique. 4. Idotée étique. Idotea hectica. I. lineari-depressa ; antennis exterris corporis sublongitudine. Oniscus hecticus. Pall. spicil. zool. fasc. 9.p. 61. tab. 4. f. 10. Aselle étique. Oliv. Encycl. vol. 4. n, 13. Habite l'Océan Atlantique. * Cette espèce entre dans la division des sténosomes de M. Leach. (1) 5. Idotée ungulée. Jdotea ungulata. I. sublinearis ; caudd oblongé , apice truncato-bidentaté ; antennis externis 7 brevioribus. Oniscus ungulatus. Pall. spicil. zool. fase. 9. p. 62. tab. 4. db IL. * Oniscus re. Pennanit. Brit.zool. t.4. pl. 18. fig. 2. An idotea. linearis ? Fab. Suppl. p. 304. * Stenosoma lineare. Leach. Trans. Lion. Soc. t. 11. p. 366. * Desmarets. Consid. sur les Crust, p. 290. pl. 46. fig. 12. Habite la mer de l’Inde. Etc. Voyez les idotées de M. Risso. Hist. nat, des Crust, p. 134. Voyez aussi les Sténosomes de M. Leach. [ Le genre. LeprosomE ( Doom de M. Risso ne différe guère des Idotées que par la soudure complète de (1) Le genre Srenosome de M. Leach ne diffère guère des Idotées proprement dites que par la longueur des antennes qui dépassent la moitié de celle du corps. E. 270 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. tous les anneaux abdominaux en une seule pièce gi est grande et pointue. Esp. Leptosoma appendiculata. Risso. Hist. nat, de l'Eur, méridion t. 5. p. 107. pl. 5. fig. 23. ° Le genre ZenosraA, du même auteur, ne paraît se dis- tinguer aussi des Idotées proprement. dits que par l’exis- tence de cinq anneaux patiemment distincts. à l’ab- domen. Esp. Zenobia prismatica. Risso. op. cit. t. 5. p. 110. pl. 5. fig. 24, T Genre ANTHURE. Ænthura. Les Anthures de Leach se rapprochent aussi un peu des Idotées par la conformation de leur abdomen; car les fausses pattes de la dernière paire sont très grandes et enveloppent les bords du segment terminal ainsi que les fausses pattes branchiales et constituent ainsi une espèce de cavité respiratoire, analogue à celle des Idotées ; mais ces appendices , au lieu d’être simples et d'adhérer au seg: ment terminal, sont libres et composés chacun de deux grandes lames ace Le corps de ces Isopodes est ver- miforme et leurs antennes très courtes; enfin les pattes de la première paire sont terminées par une pétite main subchéliforme et les suivantes sont toutes grèles et de longueur médiocre. ESPÈCE. Oniscus gracilis. Montagu. Trans. of the Linn. Soc. vol. g. pl. 5. fig. 6. — Anthura graciliss Leach. Edinb. Encyclop. Suppl. t. 7. p. 404. et Trans. Lin. Soc. t. 11. p. 366. — Desmarest, Consid. sur les Crust.p. 29r. pl. 46. fig. 13.—Latreïlle. Règneanim. £ 4. p. 138.=—Milne Edwards. Hist, nat. des Crust. pl. 31. fig. 3ret4: Genre ARCTURE. Arcturus. Le genre Arcture de Latreille est une des divisions les plus remarquables de la famille des Idotéides; il se , On aurait confondu sous le nom de Cyamus ceti, trois espèces de Cyames qui vivent toutes sur la baleine ; mais ce naturaliste ne paraît pas avoir fait assez d’alten— tion aux changemens de forme que l'âge amène chez ces animaux. (Voyez Ann. des Sc. nat, 2° série. t, 2. ) Deuxième Section. CRUSTACÉS AMPHIPODES. Mandibules palpigeres ; deux ou quatre antennes ; la tête distincte du tronc ; les yeux sessiles , des branchies vesi- culeuses, situees à la base interieure des pe sauf. celles de la paire antérieure. Les Amphipodes sont les premiers crustacés dont les mandibules sont palpifères , celles des précédens en étant généralement dépourvues. Mais leurs yeux sont ses- siles et immobiles, et leur tête est distincte du tronc. Leur troisième et dernière paire de mâchoires représente une lèvre inférieure, à l’aide de deux palpes. ou deux petites pattes réunies à leur base, (r) Le corps de ces animaux est plus membraneux que crustacé, oblong, le plus souvent arqué et comprimé (1) Ce caractère se retrouve aussi chez plusieurs Isopodes, 300 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. sur les côtés. Il est divisé en sept anneaux portant chacun une paire de pattes dont Îles quatre premières sont ordi- nairement dirigées en avant. À la base intérieure de cha- que patte, en commencant à la seconde paire , on aper- çcoit un corps ovale et vésiculeux qui paraît être une branchie. Postérieurement, le tronc se termine par une queue de six à sept articles, offrant en dessous cinq paires de filets divisés en deux branches articulées (r).Ces filets, très mobiles, sont regardés comme des pattes natatoires, et semblent néenmoins analogues aux pattes branchiales des Stomapodes. | Les antennes dès Æmphipodes sont qüelquefois au nombre de deux , mais plus souvent il s’en trouve quatre. Leur bouche offre un labre; deux mandibules portant chacune un palpe filiforme; une languette, deux paires de mâchoires ; et au-dessous deux pieds-mächoires, for- mant une lèvre inférieure , avec deux palpes. Les Æmphipodes nagent et sautent avec agilité; c'est toujours sur le côté qu'ils se posent (2). Les uns habitent les eaux douces des ruisseaux et des fontaines, les autres vivent dans les eaux salées. Les femelles portent leurs œufs rassemblés sous leur poitrine , et recouverts par de petites écailles. : | (1) Le nombre des fausses pattes abdominales'est de six paires; celles des trois premières paires sont très mobiles et terminées par deux lames longues, étroites et ciliées sur les bords; les au- tressont réunies en une espèce de queue, et constituent tantôt une nageoire terminale, tantôt un organe de saut; dans le pre- mier cas, elles sont terminées par des lames ovalaires, dans le dernier, par des appendices styliformes. E. (2) Cette remarque ne s'applique guère qu'aux genres dont notre auteur varle; plusieurs amphipodes qui ne lui étaient pas connus, n’ont pàs le corps comprimé et nagent dans la posi- tion ordinaire. ù E. PHRONIME. 3or DIVISION DES AMPHIPODES. * Deux antennes, Phronime. ** Quatre antennes. (x) Les quatre antennes presque semblables pour la forme, les in- férieures n’imitant pas des espèces de pattes. (a) Antennes supérieures plus longues que les autres. Crevette. (b) Antennes supérieures plus courtes que les autres. Talitre. (2) Antennes inférieures subonguiculées au bout, et imitant des pattes. . Corophie. [Les Amphipodes forment deux familles naturelles su- voir : is 1° Les CRÉvVETTINIENS qui ontle corps grèle et allongé; la tête petite et les pattes-mâchoires recouvrant toute la bouche et formant une espèce de lèvre inférieure termi- née par quatre grandes lames cornées et deux longues tiges palpiformes et-qui ne. sont point paräsites. Genres Crevette, Talitre, Corophie, etc. 2° Les HyPerINIENS qui sont plus ou moins parasites et ont en général le corps gros et bombé; la tête forte et les pattes-mächoires très petites, recouvrant seu- lement la base des autres appendices buccaux , terminées par trois lames cornées et dépourvues de tiges palpi- formes ou n'en présentent que des vestiges. R Genres Hypérée, Phronime, Tiphis (p.285).etc. E. > PHRCKMIME.(Phronima.) Deux antennes courtes, de trois articles. Deux yeux sessiles, 210 302 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Tête grosse, sessile, ayant antérieurement une saillie conique en forme de bec, inclinée en bas. Corps mou ;, allongé; le tronc demi-cylindrique, divisé en six anneaux ; la queue étroite, partagée en cinq segmens: le dernier terminé par quelques appendices styhiformes. Dix pattes; la troisième paire fort longue, à mains didactyles (x). Antennæ duæ brèves , triarticulatæ. Oculi duo ses- siles. Cap ut MASRUM , sessile , antice eminentià conicä rostri- formi subtus inflexä rerrriedri) Corpus molle, elongatum: trunco semi-cylindro, segmentis sex diviso ; cauda angus- tata, segmentis quinis : ultimo appendicibus aliquot styli- formibus instructo. Pedes decem : tertio pari longissimo, manibus didactylis. Osservarions. — Les Phronimes dont le genre fut reconnu et déterminé par Latreille, semblent les Amphipodes les plus rapprochés des Chevrolles qui paraissent leur servir de transi- tion. Ces singuliers crustacés ont l’habitude de s'emparer de certaines radiaires mollasses, telles que des Béroës ou certaines Médusaires, et de se faire un domicile de leur corps, avec le- quel ils nagent. Ils viennent quelquefois à à la surface de l’eau, et se nourrissent des animalcules qu'ils peuxent saisir. [Ces crustacés éprouvent, par les progrès de l’âge, des charige- mens çonsidérables dans la forme générale de leur corps, et surtout dans la conformation de leur tête et de leurs pattes (Voyez les Ann. des Sc. nat. 2° série, t. 3). > E: 6 (1) C'est à tort qu'on à attribué aux Phronimes seulement six anneaux thoraciques, cinq anneaux abdominaux et cinq païres de pattes; ils.ont sept paires de pattes insérées chacune à un anneau thoracique distinet, et ce sont les pattes de la cin- quième paire qui sont terminées par une main didactyle; l'abdo- men se compose de sept anneaux dont le cinquième et le sixième sont plus ou moins confondus en un seul tronçon, et dont le dernier est lamelleux. | E. HYPERIE. 303 ESPÈCES. 1. Phronime sédentaire. Phronima sedentaria. Ph. corpore margaritaceo, cum punctis rubris, Ex D. Risso. Phronima sedentaria. Latr. Gen. 1. p. 56. tab. 2. f. 2. 3. et Hist. nat. vol. 6. p. 280. : Cancer sedentarius: Forsk. Faun. dat p. 95. Herbst, canc. tab. 36. f. 8. Risso. Hist, nat. des crust. p. 120. * Phronima sedentaria. Desmarest. Consid. sur Les 1e crust. p. 257. pl. 45. fig. 1. ( d’après le P. custos de Risso. ) * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pl 22. fig. 1. * Edwards. Ann, des Sc. nat, 1e série. t, 20. p.394. et 2e série: t. 3. p. 329. pl. 14. fig g et 10. 2. Habite la Méditerranée. ’ 2. Phronime sentinelle. Phronima custos, Ph. corpore lineari albissimo. Phronima custos, Risso. Hist, nat. des crust. p. 121. pl. 2. f. 3. Habite la Méditerranée. Cette Phronime est-elle bien distincte de la précédente ? n * Le Phronima atlantica de M. Guérin (Mag. de Zoologie, el. vit, pl. 18, fig. 1), differe du Phronime sédentaire par la forme des pattes de la 5e paire, mais pourrait bien ne pas constituer une espèce distincte et en être seule- ment un jeune individu. + Genre HmyPERtE. Ayperia. Le Genre Hyperre de Latreille se compose de quelques Amphipodes parasites ,: à corps trapu et renflé et à grosse tête, qui ont quatre antennes courtes et styliformes in- sérées sur la face antérieure de la tête, sept anneaux tho- raciques et sept paires de pattes toutes simples, non pré- bensiles et à-peu-près de même forme et de même gran- deur ; les trois premiers anneaux de l'abdomen très grands et portant chacun une paire de fausses pattes semblables à celles des Crevettes, et les quatre anneaux suivans sont 304 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. très petits et constituant une sorte de nageoire caudale, garnie latéralement de trois paires d'appendices grèles et allongés, terminés chacun par deux lamelles lancéolées . d'une petitesse extrême. ESPÈCES. Hyperte DE LaTReILLE. Hyperia Latreillii. Oniscus medusarum ? Othon Fabricius Fauna Groenlandia. p. 275 ; Marflue. Strom. Sondmor. vol. 1. tab. x. fig. r2et 13. Hyperia Suerii. Phronima. Latr. Encyclop. méthod. Ins. pl. 328. fig. 17 et 18. ( d’après Strom. } Hyperia Suerii? Ejusd. Règne anim.t. 4. P. 117; Desmagest. Consid. sur les crust. p. 258. Hyperia Latreilli, Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 20. p. 388. pl. tr. fe. 1-7. Hiella Orbignii. Stxaus. Mém. du Muséum.t. pl, Hyperte pes Cyanées. Hyperia cyaneæ, Edw. op. cit: Talitrus cyaneæ Sabine. App. to cap. Parry’s voyage. pl. 1. fig. 2-8. HYPÉRIE PÉLAGIQUE, Hyperia pelagica. Edw.op.cit. Lanrceola pelagica. Say. Journ. of the Acad.-of Se. of Philadelphia; t. 1. P- 218. Etc. EE [ Le genre Pnorcus se distingue des Hypéries par ses antennes bifides, fusiformes et pourvues d'un appendice styliforme, par l’état rudimentaire des antennes inférieures et par la conformation des pattes ; celles des quatre pre- mières paires sont courtes, les cinquièmes sont très lon- gues, mais filiformes et ne peuvént guère servir à la lo- comotion, tandis que celles de la sixième paire, encore plus longues , ) Sont au contraire très fortes, et celles de la septième paire sont rudimentaires. Phorcus Regnaudii, Edw. Ann. da Sc. nat. 17° série. t, 20.p. Le genre LESÉÈRICON est également très voisin des Hy- péries et s'en distingue par la conformation des antennes qui sont toutes très longues et terminées par une tige HYPERIE. 305 subulée et multiarticulée très grèle et aussi longue que le corps. La tête très grosse et renflée ; le premier segment du thorax rudimentaire; l'abdomen plus grand que le tho- rax et aucune patte n'est préhensile, mais celles de la se- conde paire présentent une espèce de petite main formée par l’antépénultième article, Lestrigon Fabrei, Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 20. p. 392 et Hist. des Crust. pl. 30, fig. 17. Le genre Darra est voisin du précédent, mais en diffère par l'existence d’une seule paire d'antennes les- quelles sont presque rudiméntaires et par la cenformation des pattes des deux premières paires dont l antépénultième article constitue une main terminée par une pince didac- iyle à doigt mobile biarticulé. Daira Gaberti. Edwards. Ann. des Sc. nat, 1e série. L. 20. p. Dans le genre Taemisro de M. Guérin, la conformation générale du, corps est à-peu-près la même que chez les Hypériés et celle des pattes des deux premières paires comme dans la division précédente , mais les pattes de la troisième et quatrième paires, au lieu d'être grèles et cy- lindriques, portent une espèce de main triangulaire for- mée par l'antépénultiène article, sur le bord duquel s'in- fléchit une griffe formée par les deux derniers articles ; les pattes de la cinquième paire sont grèles et excessive- ment longues. Esp. Themisto de Gaudichaud, Themisto Gaudichaudii, Guérin! Mém. de la Soc. d’hist.nat. de Paris, t. 4. P- 379. pl. 12 C.fig.1-17 Le genre DacryrocÈre de Latreille se rapproche également des Hypéries, mais ressemble aussi un peu aux Phtonimes par la forme de ja tête et la dispo- sition des antennes, dont la paire supérieure est repré- sentée seulement par deux petits tubercules cornés et celles de la seconde paire sont styliformes et presque ru- Toms V. 20 306 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. dimentaires. Le thorax est divisé,en six segmens; les pattes des deux prernières paires sont.courtes ,-grèles, et adacty- les ; celles des quatre paires suivantes.sont terminées par une main assez semblable à celles.-des Crevettes.; les : pat- tes de la septième paire sent presque En nee mais de même que celles des deux paires précédentes.,.elles ont. leur premier article lamelleux et clypéiforme; enfin, les appendices abdominaux des trois dernières paires, au lieu d'être grèles et presque styliformes comme chez les Hy- péries , les Phronimes et les genres voisins, ont la forme de grandes lames membraneuses ovalaires. Esr. Dactylocera Nicæ.Edw. Ann. des S.nat, zre série. t. 20.p. 393, et Hist. nat. des Crust. pl. 30. fig. 18. Le Phrosina semilunata de - M. Risso (Hist. nat. de l’Eur. mérid. t, &. pl.3 fig. 10-12) paraît appartenir aussi à ce genre, comme l’a très bien remarqué Latreille ( Règne anim. t. 4. p. 1197) Le genre Hreracowyx, de M. Guérin est extrêmement voisin ph Dactylocères, mais s'en distingue parl'existence de quatre antennes terminées chacune par un pet filet multiarticulé, par l'absence d’une main subchéliforme.aux pattes de la sixièmé paire, etc. : Esr. Hieraconyxraccourci. Zieraconyx abbreviatus. Guérin. Magasin de zoologie. el. vri. pl. 17-fig. 2. . Le genre Primxo de M. Guérin paraît être intermé- diaire entre les Dactylocères , les Hypéries et les Phroni- mes; la tête est conformée à-peu-près comme chez ces derniers et ne porte aussi qu'une seule paire d'antennes styliformes ; les pattes des quatre premières paires sont médiocres, grèles vers le bout et non chéliformes ; celles de la cinquième paire sont très grandes et leur antéprsisl tième article est très large:et très épineuxsur'le bord an- térieur , tandis que :les deux derniers articies' sont grèles et cylindriques ; les pattes de la sixième paire $ont aussi très longues, mais très grèles excepté vers leur base; ét A HYPERIE. 307 celles de la septième paire sont filiformes dans presque toute leur lonoueu; enfin les appendices abdontinaux destrois dernières paires sont lxmelleux et simples. Esr. Primno à grands pieds. Prièmno macropa. Guérin. Mag. de zoo- logie. el. vis. pl. 17. fig. 1. Dans le genre AncnyLomÈère la forme générale du ‘Corps est à-peu-près la même que chez les Hypéries, mais l’arti- cle basilaire des pattes des trois dernières paires est:la- melleux et extrêmement grand ; les pattes de la cinquième paire:se terminent par une grande main subchiliforme dirigée en arrière, tandis quercelles des deux paires sui- vantes ne sont pas préhensiles ; les antennes sont très courtes-et styhformes ou nulles, etles appendices abdomi- naux des. trois dernières paires sont fohiacés et ovalaires. Ese. Anchylomère de Blosseville. Anchylomera Blossevillii. Edw. Ann.des Sc. nat. t. 20.p. 394. Anchylomère de Hunter. Ænchylomeru Hunteri. Edw., loc. cit; et Hist. des crust, pl. 30. fig. : Le genre Pronoé de M. Guérin établit, à quelques égards, le passage entre les Hypéries, les Dactylocères et les Typhis ; il se rapproche de ces derniers par la confor- mation singulière et la position des antennes de la seconde paire et par la disposition des appendices abdominaux et par la forme lamelieuse du preiier articte des pattes des irois dernières paires , mais s'en distingue par le dé. véloppement peu considérable de ces lames, par Ja longueur et la forme des autres articles des pattes de la cinquième paire et par quelques autres caractères, Ese. Pronoé à grosse tête. Pronoe capito. Guérin. Mag. de zoologie. cl, vir. pl. 19. fig. "3. Le genre Oxvcrrmare/prendégalement plate dansia fa- mille des Hypériniens etse rapprocheaussi des Typhis par Jacouformation des antennes de la seconde:paire quisont 20, 308 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. insérées à Ja face inférieure de la tête, près de la bouche, et disposées de manière à se reployer plusieurs fois sur elles-mêmes ; mais ces crustacés sont faciles à reconnaître par la forme allongée et lancéolée de la tête; le corps est grèle; les pattes des deux premières paires sont courtes et terminées par une pince didactyle, et celles des trois dernières paires ént leur premier article ovalaire, mais sont grèles et cylindriques dans le reste de leur éténdére et diminuent successivement de longueur. Esr. Oxycéphale pècheur, Oxycephalus piscatorius, Edw. Ann. des Sc. nat. 1°° série, 1. 20. p. 396 et Hist. des Crust. pl. 30. fig. 10. Oxycéphale océanique. Oxycephalus oceanicus. Guérin. Magasin de zoologie. cl. vir. pl. 18. fig. 2. Le genre: Visite établit le passage entre les Hypéries et les Crevettes, tant par la conformation générale du corps que par la structure de l'appareil buccal; ici la tête est petite et tronquée en avant, les antennes supérieures sont grosses, courtes , non subulées et arrondies au bout; celles de la seconde paire courtes et styliformes , le tho- rax est divisé en sept segmens ; les pattes de la seconde paire sont terrninéés par une petite main imparfaitement didactyle dont le doigt mobile est formé par les deux der- niers articles; enfin les pattes suivantes sont grèles et am- bulatoires et celles de la septième paire très courtes. Esr. Vibilie de Péron. Vibilia Peronit. Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 20. p. 386 et Hist. des crust. pl. 30. fig. 1. Le Thaumalea depilis de M. Templeton ( Trans. of the Entomol. Soc. of London. vol. r.p. 186. pl. 20. fig, 2.) paraît devoir apparte= nir à ce genre. E. | CREVETTE. (Gammarus.) N Quatre antennes inégales , sétacées , articulées , dispo- sées sur deux rangs ; les supérieures étant plus longues. Deux yeux sessiles, composés. Un labre; deux mandi- CREVETTE. 309 bules palpigères ; quatre mâchoires libres; deux fausses mâchoires réunies en lèvre inférieure, ayant deux palpes onguiculées. Corps allongé, un peu arqué, souvent aplati sur les côtés , à segmens crustacés transverses. Quatorze pattes. Des appendices hifides à la queue. Antennæ quatuor, inæquales , setaceæ, articulatæ , or- dinibus duobus dispositæ superioribus longioribus. Oculi duo, sessiles, compositi. Labrum ; ane duæ palpi- geræ ; maxillæ quatuor liberæ ; alteræ duæ spuriæ , in la- bium connatæ : palpis duobus unguiculatis. Corpus elongatum, subarcuatum , lateribus sæpè depres- sum ; segmentis crustaceis transversis. Pedes quatuordecim. Appendices bifièæ ad caudam. OBsERvaTIONs. — Parmi les Amphipodes, les Crevettes con- stituent un genre très naturel et assez nombreux en espèces; mais comme ces espèces offrent nécessairement des diversités dans leurs parties externes, quoique non essentielles, on s’em- presse maintenant de saisir tous les moyens de distinction, pour démembrer ce genre et en former une multitude de petits. Cette marche est loin d’être utile à la science; et même si nous distin- guons les talitres, c’est par l’intérét qu’inspirent les observations de Latreille. ; Les Crevettes sont des crustacés aquatiques, qui vivent, les uns dans les eaux salées de la mer, les autres dans les eaux douces des fontaines, des rivières et des marais. Leurs pattes antérieures sont dirigées en avant, tandis que les autres ont une autre direction, Elles sont accompagnées de lames minces et perpendiculaires qui leur servent à nager et à sauter. En effet, ces petits crustacés sont fort agiles, ét la plupart sautent comme des puces lorsqu’on les met à sec sur la terre. | [Les Crevettes forment le type d’une tribu particulière de la famille des Crevettiniens que nous ayons désignés sous le nom des Crevettiniens sauteurs, et que Von reconnaît facilement au . mode d'organisation de la partie postérieure de l'abdomen. Ce se renferme aussi les Talitres et quelques genres notiveaux. cu… 310 HISTOIRE. DES. CRUSTACÉS. ESPÈCES. Antennes à trois articles dont le dernier est une’ soëe articulce. (x) Crevette des ruisseaux. Gammarus pulex. G. pedibus quatuor anticis breviuseulis ; manu unguiculiferoïtermi- nalis. + Gammarus pulex. Fab. Syst. 2: p:516. Cancer pulex. Lin. Crevette des ruisseaux. Geoff. 2. p. 667. pl. 21. fig. 6. Gammarus puleæ, Lat.. Gen. 1. p. 58. et Hist. nat. 6. pl. 57. fig 1. * Montagu. Trans. of the Linp. soc. vol, 9. pl 4. fig. 2. * Desmarest. Consid. sur les, crust. p. 267..pl. 54. fig, 8. * Gervais. Ann. des Sc. nat, 2° série. t. 4. p. 127. Habite en Europe , dans les eaux des fontaines et des ruisseaux. Crevette épineuse. Gammarus spinosus. G. pedibus anticis manu destitutis ; dorsi segmentis posterioribus acuminata-spinosis, Cancer gammarus spinosus., Montag. Trans. Soc. Lin, vol. xr. p. 3. tab. 2. fig, 1. Dexamine spinosa. Leach. Trans. Soc. Linn, vol. xr. p. 358. (2) * Desmarest. Consid. sur les crust. p. 263. pl. 45. fig. 6. Habite l'Océan britannique. 3. Crevette crochue. Gamnmarus articulosus. G. pedibus anticis duobus chelatis, secundi paris manu majusculo : dactylo reflexo ; caudä apice incurva. Cancer articulosus, Montag. Trans. Soc. Linn. vol. 5. p. 71. tab, 6. f. 6. a (x) Chez tous ces crustacés les antennes supériéures.. sônt composées d’un pédoncule formé de trois articles et d’un filet terminal multi-articulé; le pédoncule des antennes inférieures présente un article de PR É {2) Legenre Drexxmrne del Leach est trop imparfaitement connu pour pouvoir être adopté; il paraît devoir rentrer dans Ra division des Amphitoés, ne | CREVETTE, Bit Leucothoe articulasa. Leach: Trans, Soe. Linn. xr. p. 358. -* Desmarest. Consid. sur les crust. p."263. pl. 45. fig. 5, * Jatreille. Règne anim. de Cuvier.t. 4. p. 122. et Éncyclop. Ins, pl: 336. fig. 30. * Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. Habite l'Océan britannique. Antennes de quatre articles, le dernier articule. 4. Crevette palmée. Gammarus palmatus. G. corpore nigricante ; pedum pari secundo manu dilatato coft= presso. Cancer palmatus. Montag. Trans. Soc. Linn, 7. p. 69. Melita palmata. Leach. Crust. annul. pl. 21. (2) * Desmarest Consid, sur les Grust. p. 264. pl. 45. fig. 7. * Latreille. Encyclop. Ins. pl.. 336. fig. 51; et Règne anim. t. 4, Pp. 221. Habite l'Océan britannique, sous les pierres des rivages, s HT. (1) Le genre Leucoroé diffère beaucoup des Crevettines ordinaires par la conformation des pattes et par quelques autres caractères ; le pénultième article des pattes-de la première paire constitue une espèce de doïgt mobife qui se termine par une griffe recourbée et s'applique sur le bord supérieur d’un long prolongement de l’anté-pénultième article, de façon à représenter une pince didactyle. Les antennes sont simples comme chez les Ampbhitoës , mais plus courtes, et les mandibules garnies d’une tige palpiforme. La seule espèce bien connue appartenant à cette FFE est le Zycesta furina de M. Savigny (Descr. de l'Egypte, Crust. pl. 15. fig. 2; Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 381). Le Gammarus articulosus de Montagu (Einn, Trans. t. 7. pl. 6. fig. 6.) paraît être aussi un Leucothoé. E:.. (2) Bes Crevettines dont Leach a formé lé genre Mélite ne diffèrent des Crevettes que par la direction suivant laquelie Particle terminai des pattes de la seconde paire s'infléchit sur l’article précédent; chez les Crevettes, cette griffe s’applique sur la tranche de la main, tandis que chez tes Mélites,:elle se reploie contre le milieu de lx surface interne de cet article; mais ce ca- ractèren’a presqueaucune importance, etmous pensons que c’est avec raison que Lamarck s'est refusé à d'adoption de ce sue aouveau. E; + 312 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 5. Crevette gvosse-main. Gammarus grossimanus. G. pedum paribus duobus anticis manuferis ; cauda apice nuda. Cancer gammarus grossimanus, Montag. Trans. Soc. Linn. 9. p. 97. tab, 4. f, 5. Moœra grossimana, Leach. Trans. Soc. Linn. XI. p. 359. (r) * Desmarest. Consid. sur les crust, p. 265. * Latreille. Encyclop. Ins. pl. 336. fig. 45. Habite les rivages de l'Océan britannique. 6. Crevette fucicole. Gammarus pherusa. G. cireneus, rubro varius ; pedibus anticis manu oblongo termi- natis. Pherusa fucicola. Teach. Trans, Soc. Linn. XI. p. 360. (2) Ejusd. crust. annul. pl. 21. * Desm. Consid. sur les crust, p. 268. pl. 45. fig. ro. Habite les rivages de l'Océan britannique, entre les fucus. Elle n’a point d'appendice à la base du quatrième, article®des antennes. Etc. Le gammarus rubricatus. Montagu. Trans. Soc. Linn. g. p. 99. tab. 5. fig. r. est encore de cégenre. Amphitoe. (3) Leach. * Ajoutez un grand nombre d’espèces nouvelles décrites ou figurées par Montagu. Linn, Trans. vol. 9 ; Leach. Edimb. Encyclop. t.7; Desm. Consid. p. 267 ; Say. Jour. of the acad. of Philad. vol. t ; Savigny. Egypte. Crust. pl. 11; Edwards. Ann. des Se. nat. _t 20, etc, | Ê (1) Le genre Morra de Leach doit également être rejeté, car suivant cé naturaliste, iline diffère des Crevettes et des Amphi- toés que parce que la main de la seconde paire est comprimée et dilatée chez le mâle : au lieu d’être de même forme dans les deux sexes. L | + E, (2) Les Pheruses doivent étre réunies aux Amphitoés dont elles ne diffèrent que par un peu moins d’élargissement dans les mains. E. (3) Le genre AmPiToé de Leach se distingue des Crevettes par l'absence du filet multi-articulé accessoire à l’extrémité du pédoncule des antennes supérieures. On en connaît un grand nombre d’espèces (voyez les Annales des Sciences naturelles, t. 20. pl. 375.) Esyson TALITRE. 313 Nous avons donné le nom générique d'Isæa à des Am- phipodes ‘qui sont très voisins des Crevettes, mais qui ont toutes les pattes subchéliformes (voyez PE des Sc. nat. t. 20, pag. 380, et Hist. des Crust. pl. 29, fig. 11). Dans notre un Lysroxasse il n'est au contraire au- cune patte qui ait ce mode d'organisation (voyez le Ly- sionassa costæ. Edwards, Ann. des Sc. nat. t. 20, pl. x0, fig. 19). ‘ | Le genre Pazias de M. Guérin ne diffère du précédent que par l'absence du filet multiarticulé, aceessoire des an- tennes supérieures. {Esp. le Phlias serratus , Guérin, Mag. de zool. cl. VIT, pi. 19). TALITRE. (Talitrus.); Quatre antennes inégales, sétacées, articulées ; les su- périeures étant plus courtes ; deux yeux sessiles ; bouche comme dans les Crevettes. (1) . Corps allongé , semi-cylindracé ; à segmens crustacés transverses. Quatorze pattes. Port des Crevettes. Antennæ quatuor, inæquales, setaceæ , articulatæ : supertoribus brevioribus. Oculi duo sessiles. Os ut in Gam- marellis. Corpus elongatum, semi cylindraceum ; segmentis crus- taceis transversis. Pedes quatuordecim. Habitus Gamma- Torum. OssERVATIONS. — Les Talitres ressemblant aux Crevettes par leur aspect et leurs habitudes, on pourrait ne les en point sépa- rer; cependant, le caractère des antennes inférieures qui sont plus longues que les supérieures est si remarquable, que nous — 1e (x) Excepté que les mandibules ne portent que des vestiges d’une tige palpiforme. 314 HISTOIRE DES: CRUSTACÉS. avons suivi, Latreille qui les a; distingués. On peut néanmoins les diviser encore, comme l'a: fait M. Leack. En effet, dans les uns, la tête ne rh point de saillie:en devant, et'avec ceux-là, M. Leach forme ses Talitres et ses Orchesties ; tandis. que dans les autres, le devant de la tête se prolonge en forme de,bec, comme dans les Phronimes; et ces derniers constituent les Aty- les du zoologiste anglais. [Les auteurs les DIE récens s'accordent à séparer générique: ment ces trois groupes, et à conserver le nom de Talitres aux.es- pèces dont les antennes supérieures sont plus courtes que le pé- doncule des antgnnes inférieures, et dont les pattes de la seconde paire ne se terminent "point par une main subchéliforme, E] { ESPÈCES. Talitre sauterelle. Talitrus.locusta. T. pedibus omnibus monodactylis ; antennis superioribus brevis= Sims. * Squilla saltatrix. Klein. Rem. sur les crust. fig. D-KF. Cancer locusta. Lin. ÿ Gammarus locusta, Fab. Oniscus loeusta. Pal. Spicil. zool. fasc. o. tab. 4. f. 7. * Astacus locusta. Pennant. Brit. zool. vol. 4. Talitrus locusta. Lat. Gen. 1. p. 58. * Ejusd. Encyclop. Ins. pl. 336. fig. 4. ( d’après Montagu. ) Cancer gammarus saltator. Montag. Soc. Lin. trans. g, p. 94. tab. 4. f. 3: * Talitrus locusta. Leach. Trans: of the Linn. Soc. vol. XI. p.356. ( le mâle) et Taditrus littoralis. Ejusd. Ediub. Encyclop. vol. 7. p. 402 ( la femelle: ) * Desmarest. Consid. sur les crust. p. 260. pl. 45. fig. 2. * Griffith. Anim. Kingd. pl. 22. fig. x, * Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 20. p. 364. Habite l’Océan d'Europe. 2. Talitre gammarelle. Talitrus gammarellus: T., pedibus omnibus monodactylis : secundi paris manu magné sub compressa, Oniscus gammarellus. Pall, Spicil. zool. fasc. 9, t. #. £. 5° Talitrus gammarellus. Latr. Gen. 1, p. 57: Li COROPHIE. | 315 Cancer gammarus locusta? Montag, Trans, Soc. Lin. 0. p. 92. tab. 4 É. ‘Orhetie Leach. (r) * Orchestia littorea. Leach. Edinb. Encyclop.et Trans. of the Linn- Soc. vol. XI. p. 356. * Desmarest. Consid. sur les crust. p.261 .pl. 45. fig. 3. * Edw. loc. cit. Habite lOcéah d'Europe, près des rivages. 3. Talitre cariné. Zalitrus carinatus. T. capite rostro descendente ; abdomine segmentis quinque ultimis carinatis ; posticè acutè productis. Atylus carinatus.. Leach. Trans. Soc. Lion. XL. p.557. (2) * Ejusd. zoological miscellany. t. 2. pl. 69. Gammarus carinatus. Fab. Syst. 2. p. 515. * Atylus carinatus. Desmarest. Consid. sur les crust. p. 262. pl. 45. fig. 4. Habite... | Etc. bi ei] me coms CORORHIE, (Corophium.) Quatre antennes inégales : les deux inférieurés plus longues, plus épaisses, pédiformes, articulées , subongui- culées au bout, Le reste comme dans les Crevettes. Antennæ quatuor , inæquales : inferis duabus longio- (1) Le genre Orc&EsTIE diffère principalement des Talitres proprement dites par l’existence d’une grande maïn subchéli- forme. aux pattes de la seconde paire ; on doit y rapporter aussi les Amphipodes figurées par M. Savigny sous les numéros 7 et 8 dans la 11° planche des crustacés du grand ouvrage delEgypte; lOrchestia Fischer, Edw. (Ann: des Sc. nat. t. 20, p. 363), etc. ri (2) Le genre Aryre doit prendre place dans la tribu des Co- rophioïdes ou Crevettiniens marcheurs et se distingue par ses antennes non pédiformes , et ses mains de la seconde paire très petites et à griffes simples. E, 316 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ribus , crassioribus , pedifurmibus, articulatis, apice subun- guiculatis. Cætera ut gammaris. OssErvATIONs. — Les Corophies ayant les antennes inférieures plus longues , plus épaisses et comme onguiculées au bout, sont en cela très remarquables, et seservent probablement de ces par- ties, comme de bras ou de pattes, pour saisir leur proie. D’a- près ces habitudes particulières, Latreille a eu raison de les distinguer. | [Les Corophies forment le type d’une tribu de la famille des Crevettiniens que nous avons désignés sous lenom de Crevetti- niens-marcheurs, et qui se distinguent des Crevettiniens sauteurs par la forme grèle de leur corps, par le peu de développement des lames épimériennes des quatre premiers anneaux thoraci- ques et par la conformation de l’espèce de queue formée par les appendices abdominaux des trois dernières paires qui n’est point ici un organe de saut comme chez les Crevettes, les Tali- tres, etc. Les Corophies se distinguent des autres genres de la même. division par, leurs antennes inférieures pédiformes. par J’absence d’un filet aux antennes supérieures et par la confor- mation des pattes de la seconde paire, lesquelles ne sont ni di- dactyles ni préhensiles. Dans le jeune âge les antennesinférienres ne sont pas plus grosses que chez les Crevettes. E. ESPECE. pe Corophie lon gicorne. C orophium longicorne. C. corpore lateribus depresso ; antennis inferis quadriarticulatis corpore longioribus. Cancer grossipes. Lin. K Gammarus longicornis. Fab. Oniscus volutator. Pall, Spicil. zool. fase. 9. t. 4. f. 9. Corophium longicorne. Lat, Gen, 1, p. 59. * D'Orbiguy (père). Journ. de physique. t. 93. p. 194. bd: * Leach. Trans. of the Linn. Soc. vol. XI, etc. * Desmarest. Consid. sur les crust, p.270. pl. 46. fig. 1. * Griffith. Anim. King. Crust. pl. 2. COROPHIE. | 317 * Edwards, Ann. des Sc. nat. t, 20. p. 384 et Hist. des Crust, pl. 29. fig. 16, Habite l'Océan d'Europe. Etc. Rapportez aux Corophies les genres Podocera et Jassa de M. Leach. Les Jasses et les PonocÈères de Leach diffèrent des Coro- phies en ceque leurs quatre pattes antérieures sont termi- nées par une grosse main subchéliforme; elles ne diffèrent entre el'es que par l'allongement un peu plus considéra- ble du filet terminal des antennes supérieures chez les pre- miers et par quelques autres caractères également peu im- portans. Le genre Unciara de Say doit aa place auprès des genres précédens, mais s'en distingue par l'existence de deux tigelles mulitiarticulées à l'extré émité des antennes supérieures. Le genre CÉRAPODE (cerapus) de Säy à également les mains de la seconde paire subchéliforme, mais la griffe de ces organes , au lieu d'être simple , est composée de deux articles et les pattes de la première paire sont petites et non préhensiles. Ces crustacés singuliers vivent dans des tubes cylindriques , à la manière des Larves de Friganes. Esp. Cerapus tubularis, Say. Journ. of the acad. of Science of Phila- delphia. vol. t. P- 49. pl. 4. fig. 7-11. — Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 261. pl. 46. fe; 2, — Latreille. Règne anim. t. 4. — Edw. Ann. des Sc. nat, t. 20. p. 383. Cerapus abditus. Templeton. Trans. of the Entomol. soc. vol. 1. p. 188. pl. 20. frs. 5. Enfin, notre genre Ertcrnoie établit le passage entre ces Crustacés et les Leucothoés ; la conformation générale du corps est la même que chez les précédens , mais les antennes ne sont pas pédiformes et les pattes de la seconde paire sont terminées-par une longue main imparfaitement didactyle dont la griffe est biarticulée. (voyez Ann. des Sc. nat, t, 20, p. 382, et Hist. nat. des Crust. pl. 29. fig. 12). 318 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Quatrième Section, CRUSTACÉS STOMAPODES. } . 7 d »\ r 7 ; 2 F À, Mandibules palpigeres (1). Les yeux pedicules. La tête en , e , D do y grande partie reculce sous un corselet anterieur non pédigere. Branchies à nu et en panache sous le ventre, au delà des pieds (2). Les Stomapodes connus sont encore peu nombreux ; on n'en a même fait qu'un seul genre, sous le nom de Squilla ; mais maintenant Latreille en forme deux. Ces Crustacés sont les derniers des Hétérobranches,, et:sem- blent, par leur forme allongée et leurs yeux portés sur des pédicules mobiles, former une transition aux Crusta - cés homobranches , par les Macroures; leur caractère est particulier et fort éminent. En effet, parmi les Crustacés à mandibüles palpigères,, les nn sont les seuls qui aient les branchies à nu et en panache sous le ventre. Ces branchies sont suspendues à la base d’écailles ou de lames articulées qui sont des pattes natatoires. La tête, loin d'être distincte, me paraït ici en grande partie reculée sous un corselet antérienr non pédifère. La bouche, occupant le dessous de ce corselet antérieur, a té :) Cecaractère n’est pas plus constant ici que chez les Edrio- RS et n’a pas l'importance que notre auteur serble ÿ attribuer. E. (2) Quelquefoisles branchies, en forme de panachés ramifiées sont suspendues sous le thorax, et d’autresfois elles manquent complètement; mais éiles ne sont. jamais rénfermées’ dans des cavités comme chez les Décapodes. 0e 41 48640 STOMAPODES. 319 reculé l'attache des pattes sous une partie postérieure , comme aux dépens de l'abdomen. Ainsi, je distingue le corselet en partie antérieure et en partie postérieure. La première, sous la forme d’un corselet ordinaire, est avan- cée au delà des pattes, et.se divise en deux portions : l’une, antérieure , très petite, porte les yeux:et les anten- nes intermédiaires (1), tandis que l’autre, fort grande et déprimée , soutient les antennes extérieures (2). La se conde partie du corselet est pédifère , etsouvent se com- pose de trois segmens étroits. assez semblables aux autres segmens de la queue. Fi bouche des Stomapodes a un labre; deux mandibu- les dentéeset pourvues d’un palpe fa ; une languette double; deux paires de mâchoires portant des palpes, et deux paires de pieds-mâchoires , dont la dernière est très grande , en forme de bras, quise terminent chacun par une grande griffe mobile, dentée: ou pectinée d’un côté. (3) Les paties ambülatoires sont seulement au nombre de trois paires ; mais sous la queue l’on compte cinq paires de pattes lamelleuses ou natatoires, ce qui ferait les seize pattes naturelles aux crustacés. Cependant, à cause des deux derniers pieds-mâchoires qui forment les deux bras, ôn ne devrait trouver que quaire paires de pattes natatoires. . (1) Cette portion de la tête se compose ordinairement de deux anneaux distincts, dont l’un denis les yeux et l’autre les antennes internes. ÆE. (2) C’est cette portion du dt qui constitue la carapace des Stomapodes. E. (3) Ces caractères et les suivans ne sont pas applicables à un grand ombre de crustacés que l’on range aujourd’hui dans l’or- dre des Stomapodes, mais qui n’étaient que peu ou point con- aus à l’époaue de la publication de cet ouvrage. Lt 320 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Les Stomapoudes sont allongés comme les crustacés ma: croures ; leur queue se termine par des appendices qui accompagnent une pièce moyenne, à bord denté. Ils ont le test peu épais et peu solide, et se tienneñtdans la mer à une certaine profondeur , da les endroits à fond sa- blosneux ou fangeux ; ils nagent plus qu ils ne se trainent avec leurs trois paires de pattes. On les divise en Squilles et en Ærichthes. [L' ordre des Stomapodes doit comprendre tous les crus- tacés podophthalmes qui sont dépourvus de branchies thoraciques logées dans des cavités intérieures du corps et se compose d'un nombre d'anneaux beaucoup plus con- sidérable que dans la méthode de Lamarck. On le divise en trois familles, savoir : les Unicuirassés , les Bicuiras- sés et les Caridioïdes ; et le premier de ces groupes cor- respond à l’ordre entier des . ) tel que notre auteur le restreignait. La FAMILLE Des UnicurrAssés se compose , en effet, de tous les Spomapodes hétéropodes , tandis que les 8ebx autres familles de cet ordre comprennent les espèces qui ont toutes les pattes similaires et natatoires. Chez les Uni- cuirassés, les mêmbres qui chez les Edriophthalmes consti- tuent les pattes-mâchoires, sont très allongés et ne paraïs- sent pas appartenir à l'apparëil buccal ; les membres qui correspondent aux pattes antérieures des Edriophthalmes etaux pattes-mâchoires de la seconde paire chez les Déca- podes, constituent de grandes pattes ravisseuses ; les pattes des trois paires suivantes sont appliquées contre Li bouche et terminées chacune par une petite main subchéliforme, et les pattes des trois dernières paires sont grèles et na- tatoires. La plupart des anneaux du thorax sont complets ét distincts. Enfin l'abdomen est très développé, Cette fa- mille , quoique peu nombreuse, doit être subdivisée én deux tribus qui correspondent à-peu-près aux deux genres que Lamarck y mentionne. E. SQUILLE. 321 La famille des Bicuirassés se compose des Pkylloso - mes et celle des Caridoides des Mysis, des Leucifères , des Thysanopodes , etc. | E. SQUILLE. (Squilla.) 4 Quatre antennes triarticulées : deux intermédiaires un peu plus Bngues, terminées par trois soiles ; deux exter- nes simples , ayant à leur base externe une aie folia- cée oblongue. À * Corselet postérieur, divisé en trois segmens étroits et pédigères. Antennæ quatuor, triarticulatæ : duabus intermediis sublongioribus, apice trisetis ; externis simplicibus. -squamä foliace& oblongä ad basim externäm annexä. Thorax posticus segmentis tribus pedigeris. OBsERVATIONS. — Les Squilles ou Mantes de mer constituent un genre fort remarquable par leur singulière conformation, et par la situation de leurs branchies. Les deux derniers pieds- mâchoires forment comme deux grands bras avancés, terminés chacun par une griffe mobile, dentée ou pectinée en son côté interne, ce qui leur donne l’aspect des insectes du genre des Mantes. Leur corselet antérieur ne s’avance point postérieure- ment jusqu'au dessus des trois paires de pattes ambulatoires, comme dans le genre des Erichthes, en sorte que les trois seg- mens qui portent ces pattes ne semblent plus appartenir au cor- selet. Ils lui appartiennent cependant, puisqu'ils portent des pattes. La queue est grande, longue, composée de six segmens, dont le dernier est garni d’appendices en éventail ; les trois seg- mens pédifères ne sont point comptés. [Cette division correspond au genre Squilla de Fabricius et à notre tribu des Squilliens , et comprend les trois groupes géné- riques établis par Latreille sous les noms de Squilles propre- ment dites, de Gonodactyles et de Coronis. Tous les crustacés. dont elle se compose ont entre eux la plus grande ressemblance, Tome V. 21 329 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. et les différences d’après temublins ces genres sont établis n’ont peut-être pas autant d'importance qu'on l’avait d’abord: pensé. Ils sedistinguent des Érychthiens par la structure de leur cara- pace qui est divisé longitudinalement, en trois lobes, pardeux sil- lons, et porte sur son bord antérieur une plaque frontale mo- bile, par le grand développement des branchies et par plusieurs autres caractères. Chez les Squirres proprement dites, l’appen- dice latéral des pattes thoraciques des trois dernières paires.est long , grèle et styliforme, et la griffe des pattes ragisseuses est lamelleuse, et fortement dentée sur le bord préhensile; chez les GononacryLes, cette griffe est au contraire, renfléetà la, base, et peu ou point Gentelée en dedans; enfin, dans le genre Coxonis de Latreille, l’appendice latéral des six dernières pattes. thora- ciques est RD es membraneux , et presque orbiculaire. (Voyez Latreille. Règne animal. t. 4, et Encyclop. t. 10.p.467; et notre Hist. nat. des Crustacés , t. 2.) E. ESPÈCE.» Squille mante. Squilla mantis. nie .S. cor pore supré lineis octo longitudinalibus elepaiis ; vollicibus fal- catis, semi-pectinatis quinque ad octo dentatis. Cancer mantis, Linn. Squilla mantis. Fab. Latr. Gen. t. p. 55. Herbst. canc, tab. 35. f, 1. * Squilla mautis. Latreille, Encyclop. t. 10..p, 471. pl. 205. fig. 1. et pl. 324. | * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 250. pl. I. lee 2e * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 520, (B) Far. major ; pollicibus octo-dentatis. Squilla raphidea . Fab, Suppl. p. 416. dar arenaria. Seba. mus. 8. tab. 20. f. 2. * Squilla raphidea. Latreille. Encyclop. t. 10. pe 471 pl. vibes * Edwards. op. cit.t. 2.p.b24. Habite la Méditerranée et l'Océan islioet) __* L'auteur regarde comme de simples variétés deux. espènes, qui sont parfaitement distinctes. SQUILLE. 323 2, Squille tachetée. Squilla maculata. S. grandis ; corpore suprà lœpi; brachiorum pollice falcato hinc pecs tinatoz seomento postico ultimo rotundato, submutico, Squilla LAS Fab. Syst. 2. p. 511. Cancer arenarius. Rumph. Mus. tab. 3 £ E. * Herbst. t. 2. p. 96. pl. 33.fig. 2. * Latreille. Encyclop. 1. 10. p. 470. pl. 323. * Desmarest. Consid. sur les Crust. P* 250. * Edwards. Hist. des Crust, t, 2. p. 518. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mus. 3. Squille queue-rude. Squilla seabricauda. S. thorace brevi, subcordato quadrisulcato ; corpore sul ; L caudäi punctis numerosis scabr&; brachiorum ‘pollicibus octo dentatis. Mus. n°, | * Latreille. Encyclop. t, 10. p. 471. pl. 325. fig. rt. * Edw. op. cit, t. 2. p. 219. Habite... l’Océan Indien. Quatre des Pieds-mAchoues ont les mains arrondies , comprimées, ciliées. 4. Squille glabriuscule. Squilla glabriuscula. $. corpore supra læyiusculo ; caudà glabr&; brachiorum pollicibus quinque dentatis ; maille -pedum manibus sex rotundato-com= _ pressis. Mus. n° é strétet nHetos: tro" “D. 470. Habite l'Océan Indien ? Espèce voisine si Ta 4e mais distincte, 5, Squille de Desmar est. Squilla nn S. corpore dorso lævi ; lincis utrinque duabus late teralibus lonoitudi- nalibus elevatis ; pollicibus quinque-dentatis. Squilla acanthura. Lam. Mus. L Squilla Desmaresti. Risso. Hist. nat. des Grust, P: 114. pl. 2. fig. 8. * Desmarest. Consid, sur les Crust. p. 251. * Roux. Crust. de la Méditerranée. pl. 40, * ÆEdw. op. citst. 2, p. 523, pl. 1 fig. 7. Habite la Méditerranée, Taille pete. . 21: 324 HISTOIRE DESCRUSTACÉS. 6. Squille scyllare. Squilla*seyllarus. + S. corpore suprä lœævi ; caudæ segmento penultimo sexplicato ; pol- licibus basi ventr An subbidentatis. F Cancer scyllarus. Lin: Squilla scyllarus. Fab. Squilla chiragra. Ejusd. NE Rumph. Mus. tab. 3. fig. F * Gonodactylus scyllarus. Latrellle. Encyclop. t, 10, p. 473 * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 529. Habite l'Océan Indien et près de l'Ile-de-France. Mus. f 7. Squille stylifère. Squilla stylifera. S. minor; corpore suprà lævi; pollicibus angustis compressis bidenta- ts ; pedibus styliferis. -* Latreille. Encyclop. t. 10.p. 472. * Guérin. Iconographie du Règne anim. Crust, pl. 24. fig. 1. * Edwards. Hist, des Crust. t. 2. p. 526. Mus. n°. Habite... Le doigt des bras n’est nullement ventru. Etc, * On connaît plusieurs autres espèces de Squilles dunt les caractères sont indiqués dans le 2 ‘ volume de notre Histoire naturelle des Crustacés. ÉRICHTHE,. (Erichthus.) » - Antennes > Jeux et bouche comme dans les Squilles. Corselet postérieur et pédifère non distinct de l'anté- rieur et pointe divisé en anneaux. (2) Antennæ, oculi, os ut in squillis. : },& g Ô à (x) Lamarck réunit ici deux espèces qui sont ST oo distinctes. Ê (2) Notre auteur se trompe lorsqu'il dit que les trois der- niers anneaux du thorax ne sont pas distincts ; leur disposition est la même que chez les Squilles, seulement la carapace étant en général plus aéxelepRäee les recouvre en dessus. : E. ÉRICHTHE. .. 395 Thorazx. posticus et pedifer a thorace antiquo non dis- ténctus segmentisque non divisus. . OssERvaTIONs. — Ici le corselet antérieur s’avance postérieu- rement jusqu’au dessus des trois paires de pattes ambulatoires; ainsi ces pattes ne sont plus attachées à trois anneaux particu- liers ; ce qui montre que, dans les Squilles » les trois anneaux pédifères sont un corselet postérieur. | : [Les Erichthes et deux genres nouveaux qui en sont très voi- sins, constituent une petite tribu de Stomapodes unicuirassés qui se distingue de celles des Squilles par la forme de la cara- pace et par plusieurs autres caractères. Le bouclier dorsal n’est jamais divisé longitudinaiement en trois lobes, comme dans le groune précédent ; il se termine antérieurement par un rostre grèle, allongé et immobile; et se prolonge postérieurement, plus ou moins loin, au dessus des deux anneaux thoraciques , ou même des premiers anneaux de l’abdomen; les deux premiers an- neaux de la tête sont moins distincts que chez les Squilles; les pattes thoraciques des trois dernières paires sont petites ou même rudimentaires , et les branchies fixées aux fausses pattes de. l'abdomen, sont en général rudimentaires. Les Erichthes proprement dites se distinguent des autres crustacés de la même tribu par l’état sue de ces derniers orgänes, par la forme de la griffe des pattes ravisseuses qui est:droite et non dentelée ; et par le grand développement de la carapace qui re- couvre l'anneau ophthalmique et la base des yeux en avant, et s'étend en arrière plus ou moins loin au-dessus de l’abdomen. E. ESPÈCE. 1. Érichthe vitré. Enchthus vitreus. . Squilla vitrea, Fab. Syst. ent. 2. p. 513.” * Erichthus vitreus, Latreille. Règne anim. de Cuv. 1,, édit. t, 3. p- 43. et2° édit.t.4. p. ; Encyclop. t. 10. pl. 354. fig. 7. * Smerdis vulgaris. Leach.. Voy. du Cap. Tuckey. Appen. pl. 18. AG 6; et Journ, de Physique, t. 96. p. 305, fig. 6. ‘ Erichélius vitreus. Desmärest. Consid. sur les Crust. p. 252 pl. 44. fig. 2. 326 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Edwards. Hist. des.Crust. t..2. p. 5or. Habite l'Océan Atlantique. La griffe des bras n’est point dentée au côté interne. Ce genre a été établi par Latreille, dans l'ouvrage qu'il a fait pour Cuvier. Cr ee . {Nous avons donné le nom de SQUILLERICHTRE a une pe- tite division générique de la tribu des Erichthiens qui est caractérisée par l'existence dé branchies rameuses très dé- veloppées, par la forme courbe et les dentelures de la griffe des pattes ravisseuses , la forme renilée de la cara- pace, etc. Exemple, Squillerichthe type. Sytillerichihus typus. Ed. Hist. nat. des Crust. t, 2. p. 499. pl. 27. fig. 1-8. ‘ Le genre Arrmr de Leach est également” très voisin des Erichthes dont il ne diffère guère que par quelques parti- | cularités dans là forme de la carapace ; le bouclier est très allongé et ne recouvre ni l'anneau ophthalmique, ni la base des yeux et ne s'étend pas au dessus de l'abdomen: Esrèces. Alime hyalin. 4/ima lyalina. Leach. Expédition du capit. ‘ Tuckey au Zaire. Append. pl. 18. fig. 8. et Journ, de Physique, t. 18. p. 305. fig. 7. — Desmarest. Consid. surles Crust. p: 253 pl. 44. fig. 1. — Latreille, Encyclop. t. 10.p. 475. pl, 354. fig: 8 — Edwards. Hist. des Crust. t, 2. p. see Etc. etc. # + Genre payLrosome. Phyllosoma. Le genre Phyllosome, établi par Leach , est un des plus remarquables! que l’on connaisse. Il se compose d'animaux dont tout le corps est tellement aplati, qu'ilexiste.&peine un intervalle entre.les tégumens des surfaces supérieure et inférieure, et qu'on comprend difficilement comment des viscères peuvent s'y logér. Ce corps lameileux se di- vise en trois parties distinctes : la tête, le thorax et l'ab- domen. PHYLLOSOME, 327 La tête a la forme d’un disque mince ou d'une feuilla ordinairement ovalaire , et n’ädhère au thorax que par sa portion centrale, de ml que ses bords sont libres tout autour. Cette espèce de. bouclier est large et horizontal : sa son extrémité antérieure elle donne insertion aux yeux et aux antennes. Les yeux naissent près de la ligne médiane et sont globuleux; ils sont portés sur des pédonculés grèles, cylindriques et très longs. Les antennes internes naissent également du bord de la carapace, immédiate- ment en dehors des pédoncules oculaires; elles sont très petites et présentent un pédoncule composé de trois arti- cles cylindriques, et deux petits filets terminaux. Les an- tennes de la seconde paire naissent en dehors des précé- dentes , et varient beaucoup par leur forme : tantôt elles sont très longues, grèles, cylindriques, et composées de plusieurs articles distincts; d’autres fois elles sont courtes, lamelleuses, sans divisions apparentes ,et ne semblent être que des prolengemens de la carapace. La bouche est si- tuée vers le milieu ôu.même vers, le tiers postérieur de la carapace, et ne se compose que d un labre, d’ une paire de mandibules , d’une lèvre inférieure er d’une paire de mâchoires. Les mandibules sont grandes arrondies en dehors , et armées en dedans de deux bords tranchans et d’une ee. dent. La lèvre inférieure est grande, très ap- parente et profondément bilobée; enfin, les mâchoires sont petites, membraneuses, et pen te chacune par deux lobes ou lames dirigées en dedans, et armées de quelques épines vers leur sommet. Les appendices qui re- présentent les mâchoires de la seconde paire, et les premiè- res pattes-mâchoires sont rudimentaires et n’entrent pas dans la composition de l'appareil buccal ; on les trouve rejetées plus où moins loin en arrière , et Êx Es au bord du bouclier thoracique comme les pattes. “#2 mâchoires de la seconde paire sont représentéés par une Jame qui est quer 328 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. quefois assez grande et ovalaire , d'autres fois tout-à-fait rudimentaire. Enfin une paire de tubercules, situés un peu en arrière de ces derniers. -appendices , sont les seuls vestiges des membres qui d'ordinaire constituent lés pat- tes-mâchoires de la première paire. Le thorax est lamel- Jeux comme la carapace, et constitrie un second bouclier, dont la portion antérieure seulement est couverte par le premier de ces disques foliacés. Il est en général plus large que long’, et strié en travers , maïs ne présente au- cune trace de division en anneaux. Les pattes s'insèrent tout autour de ce disque. Celles de la première paire sont très petites et cachées sous la carapace; elles sont grèles, cylindriques et unguiculées au bout ; tantôt elles sont dé- pourvues d'appendices , d’autres fois elles donnent naïs- sance, par l'extrémité de leur premier article , à un palpe flabelliforme. Les pattes des cinq ou même des six pairessui- vantessont très longues et assez semblables entre elles; de même que les précédentes , elles sont cylindriques et très grèles , et elles naissent chacune sur un prolongement cy- lindrique du bord de la grande lame thoracique. Leur premier article est très long ng, et porte à son extrémité un palpe flagelliforme, composé d'un article cylindrique et d'une tigelle multiarticulée , garnie de poils nombreux. Les articles suivans de la branche principale des pattes ne présentent rien de remarquable, mais se détachent très facilement, de facon qu en général on ne les trouve pas, et que les pattes paraissent terminées par l'appendice ci- lié dont nous venons de parler. Les pattes de la première paire se terminent par un article grèle et gllongé, tandis que celles des quatre ou cinq pairés suivantes ‘sont terminées par un ongle assez fort; telles de. la dernière sont tantôt semblables aux JTE d’autres fois rudi- mentaires, et dépourvues de palpe flabelliforme. Enfin, on trouve souvent à la base des pattes antérieures, ou .. PHYLLOSOMES. 329 même de tous ces organes , de petits appendices vésicu- laires qui paraissent être des vestiges du fouet ou branche extérne de ces membres. Le disposition de l'abdomen varie : tantôt il est allongé , divisé en anneaux bien dis- tincts, et parfaitement séparé du thorax, qui en recouvre la base; d’autres fois il est confondu avec ce bouclier, et semble n'en être qu’un prolongement. Dans ce dernier cas, il varie encore, car tantôt il est très large. à sa base, et eccupe tout l'espace compris entreles pattes postérieures ; tandis que‘d’autres-fois il est rudimentaire et logé au fond de l’angle rentrant , formé par le bord de la lame thora- cique. Presque toujours on peut y distinguer six ou sept anneaux , dont le dernier forme, avec les appendices du segment suivant, une nageoire caudale plus ou moins déve- loppée. Quant aux fausses pattes , fixées sous l'abdomen , leur nofabre varie , et elles sont en général rudimentaires. On connaît un assez grand nombre de ces crustacés singuliers et on les a rangés en trois sous-genres d'après la disposition de l’abdemen , des antennes externes , etc. On peut prendre comme exemples de ces subdivisions les espèces.suivantes. ‘ ‘ $ 1. PHYLLOSOMES ORDINAIRES. Phyllosome commun. Phyllosoma communis. Leach. Journal de physique. 1818. p. 307. fig. 11. et Appendice du voyage du capitaine Tuckey au Zaïre, p. 19. pl. 18. fig. 6. — Latreille, Nouv. Dict. d'Hist. nat. et Encyclop. méthod. t. X. p. 119. pl. 354. fig. 1.— Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 255, ® p.44. fig. 5.— Guérin. Magasin zoologique. cl. VII. pl. 8. fig. 1. — Edwards. Hist, nat. des Crust. t.2. p. 477. $ 2. PHYLLOSOMES BUVICAUDES. Phyllosome laticorne, P. laticornis. - Cancer cassideus, Forster. Nachtricht von einen neuer Insekten, Naturforscher. n° 17. 1782. pl. 5. — Phyllosoma laticornis - Leach, Voyage ducapitaine Tuckey. Suppl. p. 20. pl. 18. fig. 10. 330 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. et Journal de Physique. 1818.— Latreille. Encyclop. méthod. t. X. p. 119. pl. 354. fig. 4. — Desmarest. Considérations sur les Crustacés. p. 255, pl. 44. fig. 9. — Guérin. Voyage-dela Coquille. Crustacés: pl. 5. fig. 1. et Magasin zoologique, el. VIE pl. 9. fig. 2. — Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p.481. $ 3. PayrrosoMes LATICANDES. Phyllosome de la Méditerranée. P. Medi terranea. Chrysoma Mediterranea. Risso, Hist. nat. de l’Europe mérid. t. V. p. 88. pl. 3. fig. 0. Phyllosoma Mediterranea. Guérin. Magasin zoologique. cl. VII. pl. 13. fig. 2. — Roux. Crustäcés de la Mé- diterranée. pl. 25. — Edwards. op. cit. t.2. p. 485. Pour les autres espèces, voyez le mémoire déjà cité de M. Guérin, et le 2e volume de notre Hist. nat. des Crustacés. Le genre AMPHYON appartient comme les Phylloso- mes à la famille des Stomapodes bicuirassés ets égale menttoute la portion céphalothoracique du corps, foliaeée et les pattes natatoires , mais s’en distingue facilement par le développement de la carapace qui s'étend jusqu'à la base de l'abdomer, par la structure des antennes et des pièces de la bouche et par le grand développement de l'abdomen dont la conformation est la même que chez les Décapodes macroures.' - Esr. Amphyon de Reynaud. Amphyon Reynaudii, Edwards, Ann. de la Soc. Entomol. de Frante. t. 1. p. 336. pl. 12. À. et Hist. nat. des Crast. 1. 2.p, 485.pl. 18. fig. 8. rs La ramreze des Caripioïpes qui, dans notre méthode de classification, doit prendre place dans l'ordre des Stoma- : podes, établit le passage entre les crustacés dont nous ve- nons de parler et les Décapodes macroures c’est doncici que nous devrions en traiter, mais le genre Mysis qui constitue le type de ce grompe étant décrit plus loin par nôtre auteur, nous renverrons à l’article relatif à ce genre ce que nous avons à dire de la famille toutentière. E, CRUSTACÉS HOMOBRANCHES. 331 dy: ORDRE SECOND. CRUSTACÉS HOMOBRANCHES. Branchies cachées sous les bords latéraux d’une cahapace - couvrant le corps de l'animal, à l'exceplpn de la queue. Mandibules toujours palpigères (x); les yeux pédicules ; la tête confondue avec le tronc ; de en À propres à la locomotion. (2) É Crustacés homobranches, que j'appelais Cryptobran- ches [Extrait du cours, etc. p. 89], embrassent les Dé- capodes de Latreille, et Er ah plus nombreux et les plus connus de la classe. Ils comprennent les plus grands des crustacés , ceux qui sont les plus cuirassés, c'est-à- dire qui ent là peau la plus dure, la plus solide, ceux en- fin qui ont l'organisation la plus RE Ses ; car c'est parmi eux seulement que l'organe de l’ouie a pu être apercu. . Leur corps ne paraît composé que de deux parties prin- cipales, le-tronc et la queue ; car la tête est intimement unie au tronc, et se confond avec lui , où ne se montre qu’en partie et sans mouvement propre. Ce tronc, qui (1) Ce caractère n’est pas constant et est loin d’avoir l’im- portance que-notre auteur parait y attacher. E (2) Chez quelques crustäcés de cet ordre lespattes-mâchoires externes s’allongent au point de devenir des organes de locomo- tion, et chez d’autres, la dernière paire de pattes thoraciques manque complètement ; néanmoins dans l’immense majorité des cas le nombre de ces organes est de cinq paires. E. 332 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. embrasse la poitrine et l'abdomen réunis (1) est recouvert par une carapace ou une sorte de cuirasse , à laquelle on donne le nom de test. Or, la carapace dont il s'agit, est ordinairement très dure , d’une seule pièce, non divisée . en segmens transverses, et paraît composée d'un mélange de matière cornée ou animale, et de molécules calcaires plus ou moins abondantes ; c’est une pièce particulière aux animaux de cet.ordre (2). Lette même carapace.a ses bords replié# en dessous , surtout en devant, pour former avec les hanches deg pattes , qui sont réunies et soudées , l’en- veloppe commune du corps, à l'exception de la queue. Aussi sait-on que le système musculaire de ces crustacés , se borne aux mouvemens de la queue, des pattes, des or- ganes de la manducation , des antennes , et des pédicules qui portent les yeux (“et de l'estomac). À l'extrémité antérieure du test, on aperçoit effecti- vement deux yeux situés chacun sur un pédicule mobile, qui s'ifsère en général dans une-cavité particulière. L’es- pace supérieur compris entre les yeux s’avance tantôt en forme de chaperon, et tantôt en forme de bec, mais quiest immobile (3, Les antennes, presque toujours au nombre HAE de Shi t aù, SUABAO EL Op e UT CANONS (1) Les zoologistes s’accordent généralement à désigner sous le rom d’ PNA la portion du corps comprise entre le dernier anneau qui porte des pattes ambulatoires, et‘ le segment dans lequel l'anus est situé (c’est-à-dire la queue, suivant La- marck), et on appelle s.orax la portion moyenne du corps com- prise entre l’abdomen et la tête. | E. (2) Cette opinion n’est pas exacte; la carapace des Décapodes (ou Homobranches de Läimarck) est essentiellement la même que le bouclier dorsal des Stomapodes, et ne paraît être autre chose que l'anneau dorsal de l’un des anneaux de ia tête développé au point d'avoir chevauché sur les annéaux voisins, Voyez à ce sujet mon ist. des Crust.t. 1. p.24. E. (3) Excepté chez les Salicoques, dont nous avons formé le genre Rhyncocinète (Voyez Ann. des Sc. nat. 2° série, t. 7. E. CRUSTACÉS HOMOBRANCHES. 333 de quatre, se montrent aussi à cette extrémité anté- rieure du tronc. Elles sont insérées au dessous des pédicu- les nu tantôt sur une seule ligne, et tantôt sur deux. Les latérales sont ordinairement plus g orandes que les intermédiaires : quelquefois celles-ci sont poire et cachées dans des tel propres à cet objet. En général, lessantennes sont d'autant plus longues. que le corps de l'animal est plus étroit et plus allongé. Les branchiessont pyramida! es, furlerées ou en plume, ‘et disposées sous les bords latéraux de la carapace ou du test. Elles ont de l’adhérence avec les derniers pieds mä- -choires et avec les autres pattes. Ainsi chacun de ces. pieds-mâchoires et chacune des vraies pattes adhère. par sa base externe , à une branchie cachée. (r) La bouche est composée : 1° d'un labre représenté a une pièce charnue , saillante entre les mandibules ; 2° de deux mandibules osseuses, transverses, élargies triangu- lairement ou en cuiller, sine ou moins déitéss à jeu ex- trémité antérieure, et portant fé presque toujours)un palpe inséré sur Jeur côté supérieur ; 3° d’une languette entre laquelle et les mandibules, le pharyrx se trouve placé ; 4° de deux paires de mâchoires qui ressemblent à des feuit- lets et qui sont divisées ou ciliées à leurs bords; 5° de trois paires de pieds-mâchoires dont les deux antérieurs sont encore en feuillets divisés, leur lobe supérieur ayant la forme d’un palpe sétacé , et les quatre postérieurs adhé- rant chacun , par leur base externe , à une branchie. Il y à donc en tout,. pour former la bouche de ces crustacés, six paires de mâchoires, ou d'espèces de mä- choires; car les deux imandibules portant chacune un palpe flagelliforme , peuvent être considérées comme — ——————_—_—_—————— —_——————— — (1) La plupart des branchies sont fixées au bord inférieur de la voûte des flancs ou méme à des ouvertures particulièr es pra- tiquées dans cette cloison latérale. E. 334 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. deux mâchoires antérieures, plus fortes que les autres. Enfin les trois paires postérieures À qui ne sont que des mâchoires auxiliaires et qu'on a nommées pieds-rgichoires, ne paraissent, comme l’a dit M. Savigny, que les six pat- tes antérieures de l'animal, qui se trouvant avancées sur la bouche , ont été modifiées, et ne servent plus à la lo- comotion. En les ajoutant aux dix pattes vraies de l’ani- mal, on retrouve les seize pattes qu sont propres aux crustacés. Les Crustacés homobranches ont généralement dix pattes propres à la locomotion, indépendamment des fausses pattes que l’on trouve à la queue de certains de.ces animaux (1), Dans la plupart, les deux pattes antérieures sont grandes et terminées en pince ; quelquefois celles de la deuxième et de la troisième paires , quoique moins grandes, sont aussi terminées en pince. La pince dont il s'agit se compose de deux doigts en opposition, dont l'un est toujours fixe et sans mouvement propre, tandis que l’autre rvdnei on donne le nom de pouce, est mo- bile. " Parmi ces crustacés, les uns ont les pattes antérieures en pince et propres à la préhension , tandis que leurs au- tres pattes ne sont qu'ambulatoires et se terminent par un ongle pointu. D'autres ont aussi des pattes à pince,et des pattes ambulatoires, mais en outre leurs pattes postérieures sont natatoires et terminées par une pièce aplatie en lame. Enfin il y en a dont toutes les pattes sont natatoires: La queue de ces animaux est la deuxième partie‘ distincte de leur corps ; c’est celle qui, n’est pas recouverte para (x) Chez tous ces Crustacés, il existe un certain nombre d'appendices abdominaux , mais leur Forme varie, et ils ne ressemblent à des fausses pattes ordinaires que chez les Ma- croures | 4, salle CRUSTACÉS HOMOBRANCHES. 335 carapace. Elle ne contient point les viscères (1) mais seu- lement la partie postérieure du canal intestinal, et offre des segmens transverses , qui sont ne au nom- bre de sept. Tantôt cette queue est au moins aussi longue que le tronc, étendue dans tous les temps ) mais plus ou moins courbée à son extrémité; et tantôt elle est plus courte que le tronc, et on la voit ordinairement repliée et appliquée sous a partie du corps, ne paraissant point postérieurement. Dans ceux en qui elle est grande, éten- due ou découverte , la queue est presque toujours garnie au. bout d . ou de lames naïatoires; mais dans les autres, elle est nue ou presquenue, ét moins épaisse. Les femelles portent leurs œufs à nu, sous Jeur queue, attachés à des filets. Ainsi , les Crustacés Homobranches sont très distingués de ceux du premier ordre, en ce que leur tronc em- brasse la poitrine et l'abdomen réunis , contient tous les viscères , et qu'il est recouvert par une carapace d’une seule pièce, sous les bords latéraux de laquelle les bran- chies sont.cachées. Quoique fort nombreux et diversifiés entre eux, leur plan d’ organisation est dans tous évidem- ment rÊ e Je partage cet ordme en deux UE sections qui, chacune, embrassent plusieurs familles, savoir : 1° Fr. Homobranches macroures ; s 2° Les Homobranches brachyures. [La division des crustacée décapodes (ou Home ches, Lamarck) en deux sections : les Macroures et les Bra- chyures, est celle adoptée par presque tous les zoologistes, mais elle ne nous paraît pas suffisante pour rendre la cias- sification de ces animaux naturelle; et, d’après des considé- (x) Le foie et les organes de la génération y sont souvent logés-en partie, ! ; E. 336 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. rations anatomiques qu'il serait trop, long d'énumérer ici, nous avons cru devoir proposer l'établissement d’une troisième division intermédiaire entre ces deux sections. Cette marche permet de rendre tous ces groupes bien plus homogènes et d’y assigher des caractères plus importans et plus précis. Nous réservons le nom de Brachyures aux Décapodes à abdomen rudimentaire, dont les orifices gé- nérateurs de la femelle sont situés sur le plastron sternal ; la section des Macrourescomprend les Décapodes seen. lement nageurs, dont l'abdomen très développé: se termine par unelarge nageoïre caudale, composée de cinq lames disposées en ésènbl et porte en dessous une double série de fausses pattes natatoires; enfin nous réunissons dans la section des anomoures les Décapodes dont les orifices générateurs femelles sont situés dans l’article basilaire des. pattes de la troisième paire comme chez lesmacroures, et dont l'abdomen , moins bien conformé pour la natation que chez cès derniers, ne se termine point par une na- geoire de cinq lames disposées en éventail ou ne porte pas en dessous une double série de fausses pattes natatoires. Un grand rombre d’autres caractères coïncident avec ces différences de structure et ne permettent pas de confon- dre nos Anomoures, soit avec lés Brachyures, soit avec les Macroures parmi lesquels on les avait répartis. (Voyez recherches sur l’organisation etfla classification naturelles des crustacés Décapodes. Ann. des Sc. nat. ire série, t. 25 et Hist. nat. des Crust.t. 1, p.246, et.t.2,p.163.) E. HOMOBRANCHES MACROURES. 337 a em Premuére Section, HOMOBRANCHES MACROURES. Queue en général, aussi longue ou plus longue que le tronc, n'étant jamais entièrement repliée et cachée au-dessous . . dans l'état de repos, maïs en partie ou totalement à dé- couvert, Tantot elle offre au bout une nageoire lamel. leuse , en éventail, tantôtelle n’a que quelques appendices particuliers rejetés sur les côtés, et tantôt elle est nue, simplement ciliee. Parmi les crustacés dont les branchies sont cachées sous les bords latéraux du test, ceux de cette première section sont trés faciles à distinguer des crustacés brachyures qui composent notre seconde section, et l'ont toujours été effectivement. Ces Crustacés Macroures, ou à grande queue , sont en général plus allongés que les Brachyures, et n'ont jamais, comme ces derniers , le corps transverse, c'est-à-dire plus large que long. Leur test est presque toujours moins dur, moins calcaire, quoique véritable- ment crustacé ; et, dans le plus grand nombre, leur queue, fort grande et terminée en nageoire, est toujours plus ou moins étendue, en partie ou tout-à-fait à découvert, même dans l’état de repos , etne s'applique point exacte- ment dans une cavité sous le tronc de l'animal. La plupart de ces macroures sont remarquables par des antennes fort longues , surtout les extérieures; et le plus souvent ces antennes sont muitiarticulées. Celles qui sont intermédiaires, quoique plus courtes que les autres, sont presque toujours saillantes et rarement cachées, Tome V, 29 338 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. comme dans beaucoup de Brachyures. Leurs pieds-mà- choires extérieurs ou inférieurs sont généralement étroits et allongés. Enfin, leurs branchies sont des pyramides, comme celles des brachyures, mais imitant des brosses ou des barbes de plumes.(1) | Comme, parmi les productions de la nature, convena- blement rangées, tout se nuañce, au moins dans les clas- ses ou les familles naturelles , les stomapodes qui forment notre dernière section des Hétérobranches, présentent une transition évidente , par leur grande quêue , aux Lo- mobranches macroures ; dont il s’agit ici. De même notre dernière famille de ceux-ci [les Paguriens] en offre aussi aux Brachyures ; car ves crüstacés singuliers, ayant leur queue plus courte que les autres macroures, et munie seulement de quelquesappendices sans véritables nageoires, avoisinent de plus en plus les Brachyures, et sont effecui- vement les derniers macroures. Les Homobranches Macroures sont fort nombreux en races divérses, ressemblent plus ou moins aux écrevisses par leur aspect général, ét sont quelquefois d’une taille énorme. Dans la plupart , le dessous de la queue ést muni de fausses pattes , que nous ne citons point dans l’exposi- tion des caractères des genres: Nous les diviserons en quatre familles de la manière suivante. (1) Chez la plupart des Macroures, les branchies sont lamel- leuses comme chez les Brachyures et les Anomoures ; ces or- ganes ne sont composés de cylindres disposés en brosse que chez les Ecrevisses, les Langoustes, les Scyllares et quelques genres voisins. | FE HOMOBRANCHES MACROURES, 339 | DIVISION | DES HOMOBRANCHES MACROURES. $ Les pattes plus ou moins profondément bifides. (Les fissipes. ) Nébalie. Mysis. $$ Aucune patte véritablement bifide. (a) Des lames natatoires accompagnant le bout de là queue, et s ouvrant en éventail pendant la natation. (b) Les quatre antennes insérées comme sur atlas, les latérales étant placées au-dessous des intermédiaires et ayant à leur base une grande écaille. (Les salicoques. ) Crangon. Nika. Pandale. Alphée. Pénée. Palémon. (bb) Les quatre antennes presque sur un seul rang. Point d'écailles la base des latérales, ( Les astaciens,) Langouste, Scyllare. Galathée. a Écrevisse. Thalassine. (ar) Point de lames natatoires formant un éventail avec le bout de la queue , celle-ci étant, soit nue , soit ciliée , soit garnie de quel- ques appendices rejetés sur les côtés, ( Les paguriens. ) Hermite. Hippe. Rémipède, Albünée. Ranine, 29, 340 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. [ Les-crustacés que notre auteur range dans la division des Macroures Fissipes ne doivent pas rester dans l’ordre des Homobranches (ou Décapodes), et les genres dont il forme la division des Paguriens appartiennent au groupe des Décapodes anomoures; la section des Macroures, telle que nous avons cru devoir la restreindre (1), ne comprend donc que les Salicoques et les Astaciens de Lamarck. Quant à la suhdivision de ce groupe, nous avons adopté en par- tie la marche suivie par notre auteur et nous avons con- servé sans changemens la famille des Salicoques, mais nous avons divisé les autres Macroures en trois familles. Voici le tableau de cette classification. $. Les antennes externes portant au-dessus de leur pédoncule une lame mobile. A. Cette lame très grande et oyalaire ou triangulaire ; branchies la melleuses. FAMILLE DES SALICOQUES. (a) Antennes insérées sur deux rangs; point de mains subchélifor< mes ; pattes grèles et portant presque toujours à leur base un appendice lamelleux plusou moins développé ; celles delatroisième paire souvent didactyles, * Rostre en général petit ou nul; abdomen extrêmement long et comprimé. TRIBU DES PÉNÉENS. Genres : Acète. Sergeste. Pasi phée. Ephyre. Oplophore, Euphème. Sicyonie. Pénée. Stérope. D (1) Voy. p. 356. SALICOQUES: 34: (bb) Pattes robustes et ne présentant presque jamais de vestiges d’ap- pendice flabelliforme ni de palpes. (c) Rostre grand et lamelleux , comprimé et dentelé; pattes des deux premières paires en général didactyles , mais de grosseur médiocre; telles des trois dernières paires toujours morodactyles. TRIBU DES PALEMONIENS. Palemon. Lysmate. Pandale. Rhynchocinète. Hippolyte, Gnathophylie. (cc) Rostre très petit et plus ou moins aplati ; pattes des trois dernières paires monodactyles, mais celles de l’une des trois premières paires très fortes. TRIBU DES ALPHÉENS. Hyménosome. Caridine, Atye. Nika, Automnée. Pontonie. Athanase. Alphée. (aa) Antennes internes insérées sur la même ligne que les externes; paltes de Ja première paire terminées par une main subchéli à forme. ‘ TRIBU DES CRANGONIENG, Crangon. F AA, Cette lame très petite et hastiforme ; branchies en brosse, s 342 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. FAMILLE DES ASTACIENS. Ecrevisse. Homard. Nephrops. $$ Les antennes externes n'ayant pas de lame mobile au dessus de leur pédoncule, D. Sternum linéaire; corps allongé; abdomen grele et très long. FAMILLE DES THALASSINIENS. d. Ayant des appendices branchiaux accessoires fixés aux fausses pattes abdominales, TRIBU DES GASTROBRANCHIDES. Calhanide, etc. D 4 LU L] dd. N'ayant pas d'appendices branchiaux accessoires sous l'abdomen. TRIBU DES CRYPTOBRANCHIDES. Thalassine, Gébie. Axie. Callianasse. Glaucothoë. DD. Plastron sternal très large; corps déprimé ; abdomen court ou médiocre. FAMILLE DES MACROURES CUIRASSÉS. e. pattes de la cinquième paire semblables aux précéden- tes, et non reployées au dessus d’elles. f. Toutes les pattes monodactyles ; celles dela première paire qûelquefois imparfaitement subchéliformes. g. Antennes externes cylindriques et de forme ordinaire. FISSIPES, 343. TRIBU DES LANGOUSTIENS. Langoustes. gg. Antennes externes très longues ct foliacées. TRIBU DES SCYLLARIDES, Scyllare. Ibacus. ” .. Thêne. ff. pattes des trois premières paires terminées par une pince didactyle. | TRIBU DES ERYONS. Eryons. ee, Palies de la cinquième paire très grèles, non ambula- toires, et reployées au-dessus de la base des précé- dentes. . TRIBU DES GALATHÉIDES, Galathée. Grimothée. E. LES FISSIPES. Les Fissipes , ou les Schizopodes de Latreille, forment la première division des Macroures ; ce sont de petits crustacés nageurs , à corps mou, allongé, et d'une forme analogue à celle des Saicoques. Ils offrent cette particula- rité remarquable d'avoir toutes les pattes ou plusieurs pattes plus ou moins profondément bifides. Ces pattes sont uniquement propres à la natation, Les femelles por. tent leurs œufs dans une capsule bivalve , à l'extrémité postérieure de la poitrine. On y rapporte les deux genres qui suivent, 344 HISTOIRE DES CRUSTACÉS, NÉBALIE. (Nebalia.) Quatre antennes : les deux latérales beaucoup plus lon- pues , situées au-dessous des intermédiaires, abaissées et pédiformes. Deux yeux très rapprochés, sessiles, mais mobiles. Ün test couvrant le tronc; son extrémité antérieure offrant un bec avancé , pointu. Queue étendue, fourchue au bout; ses deux appendices terminés-chacun par une soie, Quelques fausses pattes courtes, insérées sous la poitrine. Dix autres pattes parfaites, presque semi-bifides. Antennæ quatuor lateralibus duabus multo longioribus, infra intermedias insertis, inflexis, pediformibus. Oculi duo, valde approximaii , sessiles ,| mobiles. Testa truncum obtegens : extremitate anticä rostro acuto porrecto terminatä. Cauda extensa, apice furcata; ap- pendicibus setà terminatis. OssenvarTions. — Le genre Nebalia, établi par Leach, porte sur un crustacé qui a tont-à-fait l'aspect d’un Branchiopode, qui semblerait même avoisiner nos Limules {les aps pour d’au- tres); nous fondons le même genre d’après les caractères de l'espèce que Oth. Fabricius a décrite. Ses yeux mobiles, quoi- que paraissant sessiles, et n'étant point posés sur le test, nous semblent autoriser le rang de ces crustacés parmi les homobran- ches. L'animal a quelques pattes natatoires sous la queue. II retient ses œufs à nu sous la poitrine, entre ses fausses pattes. [Les Nébalies n’ont pas de branchies proprement dites,et ne doivent pas être placées dans l’ordre des Décapodes (ou Homo- branches de Lamarck), mais se rapprochent des Apus, des Bran- chippes et des autres Branchiopodes. En arrière de l’apparcil buccal, on trouve sous la carapace de ces petits crustacés , une série de huit paires de pattes lamelleuses et bräncliiales qui sont serrées les unes contre les autres, et insérées à huit anneaux thoraciques parfaitement distincts et fixés sous le bouclier qui les recouvre ; à la suite de ces anneaux thoraciques, on trouve MYSIS. 345 8 segmens plus développés, dont les 4 premiers portent chacun une paire de fausses pattes natatoires, analogues à celles fixées aux trois premiers anncaux abdominaux des Amphipodes; deux paires de membres se voient sur les cinquième et sixième an- neaux abdominaux; le pénultième segment ne porte pas d’ap- pendices; enfin, le dernier donne insertion à deux lames caudales triangulaires (voy. deux notes à ce sujet, insérées dans les 4ana- les des Sciences naturelles, t. 13, p. 297, et 2e série. t. 3. p. 309). ESPÈCES. 1. Nébalie plabre. Vebalia glabra. NN. antennis pedibus candaque gars Cancer bipes. Oth. Fabr. Fanrd groenland, Pate TUE ES, Habite les rives de l'Océan boréal , à l'embouchure des fleuves. 2. Nébalie ciliée. Vebalia ciliata. N. anternis pedibus caudäque ciliatis. Monoculus rostratus, Montag. Trans. Soc. Lin, vol. XL p. 14. t. 2. f, 5. Nebalia Herbstii. Leach. Trans. Linn. vol. XI. p. 551. Habite l'Océan Européen. * Ajoutez : Nebalia Geoffroyi. Kdwards. Ann. des Se, nat, 11° sé. rie, &, 13. p. 297. pl. 15. et 2e série. t. 3. p, 309. MYSIS, (Mysis.) Quatre antennes sétacées ; les latérales plus longues, insérées au-dessous des intermédiaires, ayant une grande écaille à leur base; les intermédiaires bifides, Deux yeux pédiculés. Corps allongé, mou ; un test presque membraneux cou- vrant ie tronc. Queue étendue, ayant à son extrémité des lames natatoires. Quatorze pattes, profondément bifides, paraissant former quatre ran gées. + Antennæ quatuor setaceæ: lateralibus longioribus infra LI 346 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. éntermedias insertis; intermediis bifidis. Oculi duo pedun- culati. | ob Corpus elongatum, molle. Testa submembranacea, trun- cum obtegens. Cauda extensa ; extremitate lamellis aliquot natatoriis. Pedum paria septem : pedibus profunde bifidis, seriebus quatuor simulantibus. | | OssEnvarions. — Le genre Mysis, établi par Latreille, est bien tranché et fort remarquable par la conformation des pattes des crustacés qui y appartiennent. Ces petits crustacés, à corps mou et allongé , n’ont que deux rangées de pattes, et semblent en avoir quatre, chaque patte étant profondément divisée en deux. Aucune de ces pattes n’est terminée en pince. Ils tiennent aux Crangons et à quelques agggres crustacés macroures, par l’é- caille oblongue et ciliée qui est à la base de leurs antennes laté- rales. | Les Mysis ressemblent beaucoup aux Salicoques par la forme générale de leur corps, mais manquent complètement de bran- chies et sont pourvus de six paires de pattes natatoires ; ils éta- blissent le passage entre les Salicoques et les Phyllosomes, et constituent le type d’une famille particulière qui prend place dans l’ordre des Stomapodes, et a été désignée sous le nom de Caridioides. (Voyez, pour plus de détails sur la structure de ces crustacés, un mémoire de M. Thompson imprimé à Cork, dans un recueil intitulé Zoological Researches, et le second volume de notre Hist. nat, des Crustacés.) E. ESPÈCE. 1. Mysis sauteur. Mysis saltatorius. M. caud& spinis duabus brevibus terminal& foliolisque duobus lon- gioribus ciliatis incumbentibus. Cancer pedatus. O. Fabr. Fauna groenl. p. 243. Mysis saltatorius. Latr. Gen. 1. p. 56. An mysis spinulosus ? Leach. Trans. Soc. Linn. XI. p. 550. * Mysis spinulosus. Desmarest. Consid, sur les Crust, p. 242. * Mysis Leachii. Thompson. Zoological Researches. t. p. 27. À spinulosu Edwards. Hist. des Crust. t. 2, p. 457. Habite la mer du Groenland, MYSISe 347 2, Mysis oculé. Mysis oculatus. M. caudé flezuosä muticé tetraphyllé : lamellis duabus majoribus rotundatis ciliatis. Cancer oculatus. O. Fabr. F. groenl. p. 245. tab, x. f, 1. À. B. Habite la mer du Groenland. | 3. Mysis ondulé. Mysis flexuosus. M. caudà flezuosé muticé apice hexaphyllé ; antennis longissi- mis. Cancer flexuosus. Mull, Zool. Dan. p. 34. tab. 66. Habite la mer du Nord. Muller ne dit point qu'il ait des paltes bifides. T Ajoutez : * Mysis vulgaris. Thompson. Zoological Researches, p. 30. pl. 4. fig. 1-12, — Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 459. * Mysis longicornis. Edwards. loc. cit. pl. 26. fig. 7-9. Etc. [ Le genre Cynrura de M. Thompson se rapproche ex- trêmement des Mysis, mais s’en distingue par l’existence d'un appendice branchial, fixé à la base des fausses pattes abdominales, et par la mate des membres qui, d ordinaire, cd setuenk les pattes-mâchoires de la seconde paire et qui ici s'allongent de facon à devenir des pattes natatoires , ne différant que fort peu des suivantes; le nombre total de ces organes est, par paie nu de sept paires, Es». Cynthia Thompsoni:; Cynthia. Thompson, Zool, Researches. p. 57. pl. 6 ; Edw. Hist. des Crust.t. 2. p. 462. Cynthia armata. Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 463. Notre genre TaHysanorone se rapproche des Cynthies par la conformation générale du corps et par la structure des pattes; maïs le nombre de ces organes est de huit pai- res, et 1l existe à la base de chacun d’eux une branchie rameuse qui ressemble à celles des Squilles et qui flotte à l'extérieur. Esp. Thysanopoda tricuspida. Edw. Ann. des Sc, nat. 1,, série.t, 19. p-. 386. pl. 19 et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 463. pl. 26. fig. 1 348 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Le genre Ponorsis de M. Thompson parait devoir ap- partenir aussi à la tribu des Mysiens , mais est trop impar- faitement connu pour que l'on puisse le caractériser. (Voyez Thompson, op. cit. pag. 59 et Edw. Hist. des crust. . 2. p. 467.) Enfin le genre Lucirer, bien qu'il s'éloigne des Mysis par l'absence d'appendices analogues au palpe ou au fouet, appartenant aux pattes thoraciques, par le nombre de ces pattes qui est de quatre ag seulement et par la forme générale du corps, paraît devoir rentrer dans la même Éinille et y constituer le type d'une tribu particulière. L'un des traits les plus remarquables de l'organisation de ces Crustacés est la longüeur excessive de la portion an- térieure de la tête, la brièveté extrême de la partie du corps occupée par la bouche et constituant le thorax, et. le grand développement de l'abdomen. Esr. Lucifer typus. Thompson. Zool. Resear. pl. 7. di 2, — Edw, Hist. nat. des Crust, t. 2. p. 469. / Lucifer Reynaudii. Edwards. loc. cit. pl. 26, fig. 10. LES SALICOQUES. Ces crustacés macroures tiennent beaucoup aux Asta- ciens par leur aspect; mais ils en sont très distincts et constituent ure famille naturelle, dont le caractère est d'avoir les quatre antennes disposées comme sur deux rangs (1), les latérales ou extérieures étant situées au dessous des intermédiaires, et ayant à leur base une écaille grande et oblongue, qui recouvre ou dépasse leur pédon- cule. Ces antennes sont toujours avancées, les intermé- diaires sont terminées par deux ou trois filets, et les laté- rales, toujours sétacées, sont fort longues. a a = (1) Excepté chez les Crangons où ces organes sont insérés à- peu-près sur la même ligue transversale. E. CRANGON. 349 Le corps des Salicoques est ordinairement: arqué, comme bossu. Leur test a en général moins de solidité que celui des Astaciens, offre souvent, comme eux, antérieure- ment, un bec immobile, comprimé, caréné, plus ou moins long (1). Ceux des Salicoques qui ont des pinces, ne les ont jamais. larges. On rapporte à cette famille les six gen- res qui suivent. (* Voyez pour les caractères et les subdi- visions de cette famille les additions de la Pise 340. CRANGON. (Crangon.) Quatre antennes: deux intermédiaires supérieures , courtes, bifides; deux latérales inférieures, longues, sé- tacées, ayant une écaille oblongue adhérente à leur base. Saillie antérieure du test fort courte. Corps et queue des écrevisses. Dix pattes enBaiculées : . les deux antérieures à pince submonodaciyle: le doigt immobile étant très court. Antennæ quatuor: intermediis duabus superioribus brevi- bus bifidis; lateralibus inferis longis setaceis : squamä ob- longä pedunculo annexä. Processus anticus testæ brevissi- mus. Corpus cautaque astacorum. Pédes decem unguiculati, Antici duo chelä submonodactylä ; digito immobilé brevis- $tno. OrsErvATIONS. — Les Crangons ont le corps subcylindrique , atténué en cône postérieurement, et sont remarquables tant par leur rostre fort court, que par les pinces presque monodactyles de la première paire de leurs pattes, On n’en connaît encore qu’un petit nombre. @) C'est ce prolongement qu’on désigne sous le nom dé Rostre, | EF, 350 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ESPÈCES. 1. Crangon boréal, Crangon boreas. C. thoracis lateribus dorsique carind aculeatis. Cancer boreas. Phipps. It, bor. p. 194. pl. XI, f. 1: Herbst. canc. tab. 20, f, 2. Crangon boreas. Fab. Suppl. p. 409. * Latreille, Hist. des Crust. t. 6. p. 267. Règne anim. , etc. * Sabine. Append, au voyage du cap. Parry. p. 57. * Edwards. Hist. des Crust, t. 2. p. 342. Habite l'Océan boréal. 2, Crangon vulgaire. Crangon vulgaris. C.testa lœviz rostro brevi edentulo, Lat. Crangon vulgaris, Fab. Suppl. p. 410. Latr. Gen. 1. p. 54. et Hist. nat, etc. ; 6. p. 2674 f 09,1. 2. Herbst. Canc. tab. 20. fig. 3. 4. * Astacus crangon. Pennant, Brit. Zool. t, 4. pl. 15. fe. 30. * Olivier. Encyclop.t. 6. p. 348. pl. 294. fig. 4 à 1. * Crangon vulgaris. Leach. Edinb. Encye. sup, t. 9. pl. aar, et Max lacos. Pod. Brit. pl. 37. B * Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 218. pl. 38. fig. r: * Edwards. Hist, des Crust. t. 2.p, 347. Habite l'Océan européen, près des côtes. 3. Crangon épineux. Crangon spinosus. C, thorace tricarinato : carinis trispinosis. * Cancer catapractus. Oliv. Zool. Adriat, pl. 3. fig. æ Leach. Trans. Soc, Linn, XI. p. 346. * Egeon loricatus. Risso. Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. pl. r. fig. 3, * Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 219. *_ Crangon catapractus. Edw. op. cit, p. 343. Habite les côtes méridionales de l'Angleterre. [M. Eudes Deslongchamps a découvert dans le calcaire jurassique des environs de Caen deux crustacés fossiles qui paraissent ètre très voisins des Crangons. (Voyez Des- longch. mémoire de la Soc. Linéenne de Normandie t? 5 p. 42: pl. 2 fig. 1-3 et Fdw. Histoire des Crust. t, 2 p. 345) ATYÉ, 351 . Un des Crustacés fossiles dont Germar a formé lé genre MecocniRus, parait établir le passage entre les précé- dens et les écrevisses ; il est caractérisé principalèment par les pattes antérieures d'une longueur excessive et terminées par une pince didactyle très grèle, et par les pattes des deux paires suivantes qui sont courtes et ter- minées par une petite main subchéliforme, aplatie, et très semblable à celle des Crangons (Voyez Brown. Le- thæa, p. 476, pl. 27 » fig. 16). Cet auteur rapporte à la même division générique le Crustacé fossile figuré par Bajer ( Oryctogr. Norica. tab. 8, fig. 4, 9 ; reproduit par M. Desmarest, Crust. foss. pi. 5, fig. 10; et par Brown. op. cit. pl. 27, fig. 1), et on nue espèces. (Voyez Lethæa, p. 475.) + Genre ATYE (Atya). Les Crustacés , dont Leach a formé le genre Atye, sont très remarquables par la grosseur des pattes des trois der- nières paires, et la conformation smgulière de celles des deux paires antérieures. Leur forme générale est à-peu- près la même que celle des écrevisses (aux pinces près), la carapace ést un peu comprimée et armée d'un petit rostre horizontal; les yeux sont très courts, maïs ne sont : pas recouverts par la carapace, comme cela a lieu dans le genre Alphée. Les paties thoraciques des deux premières paires qui sont très courtes, et terminées par une petite main ovalaire didactyle, qui est fendue dans toute sa lon- sueur, et articulée avec le carpe par le milieu de son bord inférieur. Les pattes de la troisième paire sont grandes et extrémement grosses jusqu'au haut; le tarse qui les ter mine est fort, mais excessivement court, et loge entre deux épines de Pier précédent. Les pattes des deux paires suivantes ont la même forme, mais sont plus courtes et moins grosses, Toutes, à l'exception de celles de la 5e paire, 352 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. portent au côté externe de leur article basilaire un petit appendice lamelleux. Enfin l'abdomen est gros et trapu. On ne connaît qu’ une espèce. L’Arye ÉPINEUSE. A{ya scabra. Athys scabra. Leach. Trans. of the Linn. Soc. v. XI. p. 345. Atya scabra. Ejusd. Zool. Miscel. v, III. pl. 131. Desmarest. Consid. sur les Crust. p, 219. pl. 37. fig. 2. Roux. Salicoques. p. 27. Edw. Hist. nat. des Crus. t, 2. p, 378, pl. 24. fig 15-19. Habite les côtes du Mexique. E. MIKA. (Nika.) Ê Quatre antennes: deux intermédiaires supérieures bi- fides; deux latérales inférieures simples, très longues, ayant une écaille étroite à leur base. Saillie antérieure du test courte, à trois pointes, Corps et queue comme dans les écrevisses. Dix pattes : une seule de la première paire didactyle, Antennæ quatuor: intermedis duabus superis bifidis; lateralibus inferis simplicibus longissimis : squamä angustä basi annexä. Processus anticus testæ brevis, tricuspidatus. Corpus et cauda ut in Astacis. Pedes decem ; primi paris unico didactylo. OzsErvaTioNs. — Les Nikas, publiés par M. Risso, sont sin- suliers en ce qu’ils n’ont qu’une seule des deux pattes antérieures qui soit terminée en pince. Leach donne au même genre le nom de Processe, et cependant ne l’a point inséré dans sa distribution des crustacés publiée dans le XI° volume des 7ransactions de la Société linéenne. Il paraît que l’anomalie des deux pattes anté- rieures des Vikas est constante, et appartient à des habitudes particulières de ces crustacés, dr En DT PANDALE. 353 ESPÈC E. | sr. Nika comestible. Mika edulis. N. glaberrima , rubro carnea, luteo punctata; manibus brevibus _compressis : unicd didactyla. Nika edulis. Risso. Hist, nat, des Crust, p. 85. pl. 3. f, 3. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 230. * Processa edulis. Latr. Règne anim. t. 4. p. 95. * Mika edulis. Roux. Crust. de la Méditerranée. pl. 43. * Edw. Hist, des Crust. t. 2. p. 364. Habite la Méditerranée, près des rivages, Etc. e Voyez les N. variegata et N. sinuolata du même auteur, PANDALE, (Pandalus.) Antennes ét corps comme dans les Alphées, Dix pat- tes ; la deuxième paire seulement didactyle. Antennæ, corpus ut in Alpheis. Pedes decem; pari se- cundo chelato. OBSERVATIONS. — Il parait que les Pandales avoisinent beau- coup les Alphées par leurs rapports, et que, pour les pates qui sont chélifères, l’article qui précède la pince est aussi muni de ligues transverses et composé de plusieurs autres petits articles. [ Les Pandales se rapprochent des Palémons bien plus que des Alphéés ou d'aucun autre Salicoque. La forme générale de leur corps, la disposition de leur rostre , et dires caäractèreæne permettent pas de les éloigner des premiers , mais ils s’en dis- tinguent par le nombre de filets terminaux des antennes supé- rieures qui est de deux seulement, et par la conformation de leurs pattes dont les deux antérieures sont monodactyles; celles de la seconde paire se terminent par une petite main didactyle, mais sont filiformes et ont le carpe muiti-articulé. E. Tome V. 23 354 . HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 1, Pandale annulicorne. Pandalus annulicornis. . P. rostro multidentato ascendente apice emarginato ; antennis inferis rubro annulatis , internè spinulosis. Pandalus annulicornis. Leach. Trans..Soc. Linn. XI. p. 346. Ejusd. Malacostr. Pod. Britan. tab. 40, * Latr. Encyclop. Ins. t. 10. pl. 322. fig. 1 à 4. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 220. pl. 38. fig..2., * Edw. Hist. des Crust. t.2. p. 384. Habite la mer Britannique et nos côtes. Etc. Voyez Cancer narvel. Herbst. canc. pl. 28. f. 2. ALPHÉE. (Alpheus:) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures bi- fides ; deux latérales inférieures sétacées, ayant une grande écaille annexée à leur base. Saillie antérieure du testavan- cée en bec. | | | Corps et queue des écrevisses. Dix pattes; les quatre antérieures terminées en pince. Antennæ quatuor: intermediis duabus superioribus Vi- fidis , lateralibus inferis setaceis; squamä magnä basi an- nexä. Processus anticus testæ in rostrum proreclus, Corpus caudaque Astacorum. Pedes decem : quatuor an- ticis chelatis. KE | O8sERvATIONS. — Les Aiphées ont le corps cylindracé-coni- que et un rostre comme les Palémons. Ce qui les distingue des Pénées, c’est principalemeñt parce qu’ils n’ont que les quatre pattes antérieures qui soient munies de pinces. Le carpe ou l’ar- ticle qui précède immédiatement la pince, est, dit M. Latreille, strié transversalement et comme divisé en plusieurs petits ar- ticles. | [ Les Alphées n’ont que fort peu d’analogie avec les Pénées, et ALPHÉE. 355 se rapprochent davantage des Crangons. Un caractère qui les distingue de tous les autres Macroures consiste dans la ma- nière dont la carapace se prolonge au-delà des yeux, et consti- tue au-déssus de chacun de ces organes une petite voûte. Leur rostre ne ressemble pas à celui des Palémons, mais est très petit et droit; les pattes de la première paire sont grosses et termi- nées par une forte main didactyle ; celles de la deuxième paire, également didactyles, sont au contraire grèleset fillformes. E. ESPÈCES. 1. Alphée avare. Alpheus avarus. A.-chelis inæqualibus , difformibus ; rostro brevi subulato. F. Alpheus avarus. Fab. Suppl. p. 404. Tat. Gen. 1. p. 53. Habite aux Indes orientales, dans les mers. * Cette Alphée nous parait devoir appartenir à la même espèce que l’'Alphée brévirostre décrit par Olivier sous le nom de Palémon. Voyez notre Hist. nat: des Crust. t. 2. p. 350. 2. Alphée monopode. 4/pheus monopodium. A. testa lœvi; prüni paris pedibus inæqualissimis : manu dexträ DLATUMNCs Crangon monopodium. Bosc. Hist. nat, des Crust. :25p. 06. pl. 13 fig. 2. Habite la mer des Indes, Cet animal paraît avoir beaucoup de rap- ports avec l’Alphée avare, 3. Alphée marbré. 4lpheus marmoratus. " 4, rostro ascendente , apice fisso , suprà sexdentato, subtus qua- chelis longio- “dridentato , hirto ; ; palpis posticis porrectis , ribus. * Palæmon marmoratus. Oliv. Encycl.no 22. * Hippolyte marmoratus. Edwards. Hist. nat. des Crust. t 2, p- 379. pl. 25. fig. 8 Habite les mers de l2 Dis elle-Hollande. Péron. Mus. n° Etc. | Voyez d'autres espèces dans Fabricius. Latreille rapporte à.ce genre l'Xippolyte de M. Leach. (1) (1) Le genre Hirpozyre de Leach se rapproche beaucoup 29: 356 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Ajoutez: * Palemon bidens. Olivier, Encycl. t. 8. p.663; Mie bidens. Edw: Hist. nat. des Crust.t, 2. p: 353. Pl. 24. fig. 1ret r2. “ Alpheus dentipes. Guérin. Expéd. scient. de Môrée par M. Bory St-Vincent. p. 39. il 27. fig. 3. | Etc. etc. + Genre Ponronie. Pontonia. Les Salicoques, dont Latreille a formé cette division générique, ressemblent aux Alphées par la forme géné- rale de leur Corps, mais n'ont pas les yeux cuirassés comme chez ces animaux, et les grosses pattes didactyles qu'on leur remarque je celles de la seconde paire au lieu d'être celles de la première paire. Les antennes supérieures sont terminées par deux filets multi-articulés. Par divers détails de leur organisation , ils se rapprochent aussi beau- coup des Palémons. Exemple Pontonie : Cancereustos ? Forskael. Descript. anim. p. 94. Astacus tyrrhenus. Petagna. Ent. pl. 5. fig. 5. (Cité/d’après M. Risso.) ee a mere des Palémons, et se compose de Salicoques qui ont également le front armé d’un grand rostre lamelleux , relevé et dentelé, et les pattes des deux premières paires didactyles mais qui, de même que les Alphées, ont les antennes supérieures terminées seu- lement par deux filets multi-articulés, distincts ; les pattes de la première paire sont courtes et assez grosses, et celles dè la se conde paire filiformes, et à carpe multi-articulé. On connaît un grand nombre d’espèces appartenant à ce genre.(Voyez pou rpus de détails e second volume de notre Hist. nat. des Crustacés). Le genre Rayncnocinère ne diffère des Hippolytesi que par la conformation anormale du rostre qui est articulé par ginglyme sur le front, et peut s’élever ou s’abaisser. On n’en connaît qu’une espèce, le Rhychocenetes typus. Edwards.i Ann. des Sc. nat. 2, série. t, 7. pl. 4 C. et Hist, nat. des Crust. t. 2. p. 383). E. CARIDINE. 357 Alpheus tyrrhenus Risso. Crust. de Nice. pl. 2. fig. 2. Gnatophyllum tyrrhenus. Desmarest. Consid. -sur les Crust. p. 229. Alpheus pinnophylax. Otto. Mém. de lAcad, des eur, de la nat. de - Bonn. t. XIV. pl. 25, fig. r.et2. Pontonia tyrrhena, Latreille. Encyel. pl. 326. fig. 10. (d’&près'Risso) et Règne anim. de Cuvier. 2e édit. t. 4. p. 96. Callianassa tyrrhenus. Russo. Hist, nat. de l’Europe mérid. t, 5. Fe 54: - “ “Pontonia custos. Guérin. Expéd. de Morée de M. Bory de Saint-Vin- cent. partie zool. p. 36. pl. 27. fig. 1 Pontonia tyrrhena. Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 360. Etc. [ Le genre AuvronoMéE, établi par M. Risso , et adopté par Latreille et par M. RS est, parait avoir beaucoup d’analogie avec les Pontonies, ne il se distingue par l'absence de pinces aux pattes de la seconde paire. (Voyez Risso. Crust. de Nice, p. 166; Desmarest, Consid. sur les Crust., p. 251, eic.) . 5 [ES + Genre CARIDINE, Caridina. Cette petite division générique établit le passage entre les Pontonies et les Atyes, et paraît avoir de l’analogie avec les Hyménocères. Par l'ensemble de leur organisation, ces Crustacés ressemblent extrêmement aux Pontonies, mais ils en diffèrent par la conformation anormale de leurs mains. Les pattes antérieures sont très courtes, et leur carpe à-peu-près triangulaire se termine antérieurement par un bord concave, qui recoit la base ‘de la main fixée à son angle inférieur ; enfin la main est courte, et termi- née par deux doigts lamelleux profondément creusés en cuiller. Les pattes de la seconde paire sont plus longues et plus grèles ; la carpe est de forme ordinaire, mais la main est conformée comme celle de la patte Brécédente. Enfin 358 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. les pattes des trois dernières paires s sont Co et à- peu- près de même longueur. Esr. Caridina typus. Edw. Hist.' des Crust. t. 2, ke 363: pl. 25 bis. » figeset5. * + Genre HvménocÈre Hymenocera. Le genre HYMÉNOCÈRE de Latreïlle paraît se rapprocher aussi des Alphées, mais ne nous est que très imparfaite- ment connu. Le caractère le plus remarquable de cette division est tiré de la conformation des pieds ; ceux de la première paire sont terminés par un long crochet, bifide au bout, et à divisions très courtes; les deux suivans sont fort grands : leurs mains et leur doigt mobile sont dilatés, membraneux et comme foliacés. Les pattes-mâchoires ex- ternes sont pareïllement foliacées et recouvrent la bouche. Enfin les antennes supérieures se terminent par deux filamens, dont le supérieur est membraneux, dilaté et foliacé. (Voyez Règne anim. de Cuvier, t. 4, p. 95, etc.) + Genre GNATHOPHYLLE- Ghathophyllum. Le genre Gnathophylle de Latreilleou Drimo de M. Risso se compose de Salicoques qui ressemblent aux Hippolytes par la forme générale de leur corps, la structure des an- tennes, et l'existence de deux paires de pattes didactyles, mais qui n'ont pas le carpe des pattes de la seconde paire multi-articulé, et qui se distinguent de tous les autres Palémoniens par les pattes-mâchoires qui, au lieu d’être allongées, grèles et subpédiformes , sont foliacées et oper- culiformes à-peu-près comme chez les Callianasses. Er Gnatophile élégante. Alpheus elegans. Risso. Crust. de Nice. pl. 2. fig. 4. Gnratophyllum elegans. Latreille. Règne anim. t, IV. p. 96. Desmarest. Consid. sur les Crust: p. 228. Drimo elegans. Risso. Hist, nab de l'Europe mérid. t. 5.p. ni pl. 1. fig. 4. Roux. Salicoques. p. 28. Gratophyllum elegans. Edw. Hist. des Crust, t. 2. p. 369. E. PÉNÉE, 359 PÉNÉE. (Pen œus. | Quatre antennes: deux intermédiaires supérieures bi- fides ; deux latérales inférieures simples, ayant une écaille annexée à leur base. Saillie antérieure du test avancée en bec. dd Corps et queue des écrevisses. Dix pattes: les six an- térieures terminées en pincé. Antennæ quatuor : intermediis duabus superioribus bi= fidis ; lateralibus inferis simplicibus : squamä basi annexä. Processus anticus testæ rostriformis. Corpus caudaque astacorum. Pedes decem : : anticis Sex didacty lis. ‘ OsservarTIONs. — Les Pénées ressemblent aux Alphées et aux Palémons par la forme de leur corps, par la saillie de leur rostre, etc.; mais ils ont les six pattes antérieures terminées en pince , et leurs antennes intermédiaires n’ont que deux filets. [ Les Pénées sont remarquables par la longueur et l’aplatisse- ment latéral de’ leur abdomen, et par le petit appendice lâmel- leux qui est fixé à la base de leurs pattes, et qui représente le palpe ou branche moyenne des membres thoraciques des My- sis, etc. Du reste, les pattes et les fausses pattes sont conformées de la manière ordinaire. A E. ESPÈCES. 1, Pénée monodon. Penœus monodon. P. rostro porrecto ascendente , suprà serrato, subtus tridentéto. Penœus monodon. Fab. Supp. p. 408. ; Eat. Gen. 1. p. 54. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p- 225. * Edw. Hist, desCrust. t. 2, p. 416. Habite l'Océan Indien. 2, Pénée sillonné. Penœus sulcatus, P. thorace trisulcato; rostro serrato, subtus subtridentato , anten- narum squamis breviore. 360 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Palæmon sulcatus. Oliv. Eneycl. n, 7. : Squilla. Rond. de pisc. lib. 18. cap. 8. p. 547. * Cancer kerathurus. Forskael. Descrip. anim. quæ in itinere observ. P- 95. * Palemon sulcatus. Ohv. Encyel. t. VIIL. p. 661. Peneus sulcatus. Latreille. Encycl. t. X. p. 5r. et Règne anim. de Cuv. t. IV. p. 92. Alpheus caramote, Risso. Crust. de Nice. p. 90. * Penœus caramote. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 225. * Risso. Hist, nat, de l’Eur. t. V. p. 57. Edwards. Règne anim. de Cuvier. atlas Crust, pl, 5o. fig. 1. e Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 413. pl. 25. êg. I. Habite la Méditerranée, Etc, À (* Voyez pour les autres espèces notre Hist, nat. des Crust. t, 2. p. 413... etc. ) , + Genre sIcyoN1IE. Sicyonia. Le genre que nous avons établi sous le nom de Sicyo- nie egt très voisin des Pénées auxquels il ressemble par la conformation générale du cor ps, par la structure des an- tennes et des pattes, etc. Mais il s’en distingue par l’existence d'une seule lame natatoire à chacune des fausses pattes, fixées aux 5 premiers anneaux de l'abdomen, par l'absence d’appendices lamelleux à la base des pattes thoraciques, par ie nombre des branchies, etc. Îl est aussi à notér que les tégumens de ces crustacés sont ER durs que chez la plupart des Salicoques. Esr. Sicyonie sculpté. $, sculpta. Edwards. Ann. des Sc. nat. 1'° série, t, 19. p. 339. pl. 9. fig. 1-8 ; et Hist. na. des Crust. E 2. p. 409. — Cancer carinatus ? Oliv. Zool. Adriat. pl. 3. fig. 2. SICYONIE CARÉNÉ. Palemon carinatus. Olivier. Encyclop. t. VIT. P. 667. Sicyonia carinata. Edwards. Annales des Sc. nat. 11° série:t, XIX< p. 344. pl. 0. fig. 44. et Hist, des Crust. t, 2. p.410. Etc. STENOPE. 361 Le Crustacé fossile, désigné par Schlotheim sous le nom de Macrourites fuciformis (Petrefacten Nachtr. pl. 2. fig. 2), nous parait être intermédiaire entre les Sicyo- nies, les Palémons et les’ Hippolytes, mais devoir prendre place dans la tribu des Pénéens. La carapace est très courte, et surmontée d'une crête médiane dentelée qui en occupe toute la longueur, et qui se termine antérieu- rement par un petit rostre infléchi et dentelé en ‘dessus. L'abdomen parait être également caréné en dessus : enfin, les pattes des trois premières paires sont grèles, tandis que celles de la seconde paire sont très grosses , quoique de longueur médiocre. Il devra probablement former le type d'un genre particulier. T Genre sTENOPE. Stenopus. Les Sténopes ressemblent UE aux Pénées par l’exis- tence de pinces didactyles aux pattés des trois premières paires; mais-s'en distinguent par la forme moins aplatie de leur corps; par le grand développement des pattes de la troisième paire, par la structure multi-articulée des deux derniers articles des pattes de la quatrième et de la cinquième paire qui sont filiformes, par la longueur ex- trême des filets antennaires et par l'absence d'appendices lamelieux à la base des pattes. | Esp. Stenope hispide, S, kispidus. Squilla groenlandica. Seba. Mus. t, IT. pl. 21. fig. 6 et 7. (individu mutilé, ) Cancer astacus longipes, Hexbst. Krabben. t. 2. pl: 31. fa: Palemon hispidus. Olivier. Encyclop. t. VIII. p. 666. Stenopus hispidus, Latreille, Règne anim. de Cuvicr. 2° édit. t. 4. P. 93. Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 229. Roux. Salicoques. p. 23, Edwards. Atlas du Règne anim, de Cuv. 3e édit, Crust. pl. 5o. fig. 2. 362 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. + Genre PASIPHEE. Pasiphæa.. Le genre Pasiphée ,» fondé par M. Savigny, Huilenah des Crustäcés qui établissent à plusieurs égards le passage entre les Pénées et les Sergestes , et qui sont remarqua- bles par l'aplatissement latéral de leur corps. Leur rostre est très court ou même rudimentaire , et la carapace beau- coup plus étroite en avant qu'en arrière. Les mandibules sont fortement dentées et dépourvues de tige palpiforme. Les pattes-mâchoires externes sont très longues, grèles et pédiformes; à leur base se trouve un palpe lamelleux et cilié, semblable à celui des Pénées. Les pattes thoraci- ques ar aussi suspendu au côté externe de leur ar- ticle basilaireun appendicelamelleux assez long et demême forme, mais membraneux et peu ou point cilié. Les pattes des deux premières paires ‘sont assez grosses, à-peu-près de même longueur, armées d’é épines sur leur troisième article , et terminées par une main didactyle , dont les pinces UE grèles et garnies d’ une série d'épines acérées sur le bord préhensile. Les pattes des trois paires suivan- tes sont très grèles, monodactyles, et plus ou moins na- tatoires; en général, sinon toujours celles de l’avant-der- nière paire, sont de beaucoup les plus courtes. Enfin, l'abdomen est très long et fort comprimé. Esr. Pasiphée Sivado. Alpheus sivado. Risso. Crust. de Nice. p. 94. pl. 5. fig. 4 Pasiphæœa sivado. Desmarest. Gonsid. sur les Crust. p. 240. Latreille. Règne anim. de Cuv.t. 4.p. 99. Risso. Hist. nat. de l’Europe méridionale. t. 5. p. 81. Roux. Salicoques. Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 426. Etc. + Genre. SERGESTE. Sergestes. Les Sergestes sont remarquables par l’état presque ru dimentaire de leurs pattes postérieures, et le grand déve- ACETE. 363 loppement de leurs pattes-mâchoires externes qui consti- tuentde véritables pattesambulatoires. Le corps de ces Crus- tacés.est grèle et un peu aplati; la carapace présente an- térieurement une petite épine qui tient lieu de rostre. Les yeux sont fort saillans, et les antennes sont extrêmement longues; les supérieures portent , ‘outre le filet terminal principal, deux filamens rudimentaires. Les pattes-mà- choires de la seconde paire sont presque pédiformes, et ne portent ni palpe ni appendice flabelliforme; elles sont longues, grèles, reployées sur elles-mêmes, et appliquées sur la bouche. Les appendices qui correspondent aux paites-mâchoires externes. n'offrent rien qui puisse lés faire distinguer des pattes thoraciques ordinaires ; elles sont minces, très longues, ciliées et terminées par un ar- ticle styliforme très grèle. Les pattes des quatre paires sui- vantes ont la même forme générale; elles sont grèles, filiformes, garnies de beaucoup de poils, ét ne présen- tent à leur base ni appendice flabelliforme , ni vestige de palpe; celles de la seconde et de la troisième paire sont pourvues à leur extrémité d’un article rudimentaire, mais mobile , et disposé de manière à constituer une pince mi- croscopique. Les pattes de l’avant-dernière paire sont très courte, et celles de la dernière paire sont presque rudimentaires. L’abdomen ne présente rien de remar- quable, si ce n’est que les lames latérales des anneaux ne descendent pas de facon à encaisser la base des fausses pattes comme chez les Salicoques ordinaires. Es». Sergeste atlantique. Sergestes atlanticus, Fdwards. Ann. des Sc. nat. t. 19. pl. 10. fig. 1-9. et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 428. + Genre ACETE. Acetes. Nous avons établi ce genre d'après un Crustacé fort singulier , qui par l’ensemble_de sa-conformation a la plus grande analogie avec les Sergestes, mais qui s'éloigne de 364 HISTOIRE DES. CRUSTACÉS. tous les animaux du même ordre par l'absence des deux dernières paires depattes. Les pattes thoraciques ne sont, par conséquent, qu'au nombre de trois paires; mais, de même que chez les Sergestes, les pattes-mâchoires exter- nes acquièrent une Paie excessive, et remplissent les . mèmes usages que les pattes D an Esr. Asie indien. Acetes indicus, Edwards. Ann. des Sc. nat, t. 16. p. 350. pl. 11. et Hist. des Crust. t, 2. p. 430. + Genre opropmore. Oplophorus. Ce genre se rapproche beaucoup des Pasiphées par divers détails de l’organisation, mais ressemble davantage par le facies aux Palémons. Le corps est arrondi en des- sus et armé en avant d’un rostre long, styliforme et den- tile sur les deux bords ; la lame qui recouvre la base des antennes ekternes est triangulaire, allongée et épineuse en dehors comme en dedans; les pattes des deux premières paires sont courtes et terminées par une petite main di- dactyle, tandis que celles des trois paires suivantes sont monodactyles; toutes portent à leur base un palpé lamel- leux plus ou moins allongé et un petit appendice flabelli- forme qui remonte entre les branchies ; enfin l'abdomen est médiocre, armé en dessus de fortes épines et du reste assez “emblblEts à celui des Hippolytes. : Oplophore type. Oplophorus typus. Edwards. Hist. nat. des Crust. LL 2 Pt pl. 25. fig. 6. Le genre Eruyxe de Roux paraît ètre très voisin du précédent , mais a le corps très nn l'abdomen très long et caréné; du reste, il n’est encoré qu'imparfaite- ment connu. (Voyez Roux. Mém. sur les Salicoques, p. 24 ; et Edw. Hist, nat. des Crust. t. 2. p. 422.) “ PALÉMON. 36 À Genré EUPHÈME. Euphema. Pattes des trois premières paires didactyles; celles des deux paires suivantes monodactyles et natatoires; toutes garnies à leur base d’un palpe lamelleux très ir et d’un petit appendice flabeliiforme, à à-peu- près comme chez les Palémons. Esr. Euphème armé. Euphema armata, Edwards. Hist. nat: des Crust, t, 2, p. 42r. En PALÉMON. (Palæmon.) Quatre antennes: deux intermédiaires supériéures, à trois filets, deux latérales inférieures, simples, plus lon- gues, ayant une écaille vblongue attachée à leur base. Port des écrevisses. Corps subcylindrique, courbe. Test terminé antérieurement par un bec caréné, dénté, très saillant. Des lames natatoires à la queue. Dix pattes ongui- culées; les quatre antérieures terminées en pince. (* Celles de la seconde paire plus longues et plus fortes que celles de la première paire et n'ayant pas le carpe multi- articulé.) Antennæ quatuor: intermedis duabus superis triselis ; k lateralibus infert is, longioribus, simplicibus ; earum bast squamä& oblongä affixà. Habitus hr. Corpus subcylindricum inCUrTVUM. Testa antice rostro carinato serrato productoque terminata. Lamellæ natatoriæ ad caudam. Pedes decem unguiculati ; anticis quatuor apice chelatis. OBSERVATIONS. — Les Palémons avoisinent les Alphées et sont assez nombreux en espèces. On les distingue facilement des au- ires Salicoques, en ce que leurs antennes intermédiaires sont terminées par trois filets. Ils ont antérieurement un bec très sail- lant, caréné en crête, denté en scie, décurrent sur le dos du test, 366 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ESPÈCES. 1. Palémon carcin. Palæmon carcinus. e P. rostro :ascendente , supra subtsque serräto , antennarum squamis lengiore. Cancer carcinus. Lin, Palæmon carcinus. Fab. Suppl. p. Pan. Rumph. Mus. tab. 1. fig. B Herbst. canc. t. 28, fig. 1. Palæmon carcinus. OB. Encycl. n° * Latreille. Hist. nat. des Crust. et des Ins. t. 6. p. en * Desmarets. Consid, sur les Grust. p. 237. * Edwards. Hist. des Crust.t. 2.p. 305. Habite la mer des Indes. 2. Palemon de la Jamaïque. Palæmon Jamaicensis. P. rostro suprà serrato | subtüs tridentato, antennarum squamas æœquante. 7 L ; Palæmon jamaicensis. Oliv. Encycl. no 2. Sloan. Jam. 2. tab. 245. f. 2. Seba. mus. 3. t. 2r.f. 4. Herbst. canc. tab. 27. fig. 2. * Leach. Zool, Miscel. t. 2. pl. 92. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 237. * Edwards. op: cit. p. 398. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles, dans les fleuves. 3. Palémon squilie. Palæmon squilla. P. rostro supra serrato, subtùs tridentato, antennarum squamis longiore. Cancer squilla. Lin. Palwmon squilla. Fab. Suppl. p. 403. Squilla fusca. Bast. op. subs. 2. tab. 3. f. 5. * Crevette? Belon. de la nat, des poissons. p. 364. *_Caramot ou Squilla gibla ? Rondelet. t. IT. p. 395. * Klein. Obs. sur les Crust. p. 66. fig, A. * C. squilla ? Othon Fabricius. Fauna groenlandica, p. 237. * Astacus squilla. Fabricius. Éntom. syst. t. 2. p. 485. Palemon squilla. Bosc.t. IT, p. 105. Latreille. Hist. des Crust. et des Ins.t, VI, p. 257.et Règne anim. de Cuv.t. IV. p.98 , etc, LYSMATE. 367 * Oliv. Encycl. et. t. VIIL p. 662. * Jeach. Malacostr. pod. Britan. pl. 43. fig. 114 * Desmarest. Consid. sur les Crust, p. 235. * Roux. Salicoques, p. 15. * Guérin. Iconog. du Règne anim. Crust. pl, 22. * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 390. Habite l'Océan Européen , sur les côtes, Espèce commune » Vulgai- rement appelée la Salicoque. À Pinon hirtimane. Palæmon lüirtimanus. P.rostro porrecto , brevi, suprà serrato, subtus bidentato ; :chelis muricatis : sinisträ majore. Oliv. Palæmon hirtimanus. Oliv. Encycl. n° 4. (pl. 318. fig. 2.) * Edwards. op. cit.t. 2. p. 400. Habite lamer des Indes. Péron. Etc. Voyez le 'Palémon orné. Oliv. Encycl. no 5. Ila is de- rapport avec le Palémon de la Jamaïque. * Ajoutez un grand nombre d'autres-espèces dont les caractères sont indiqués dans le deuxième volume de notre Hist, nat. des Crust. + Genre LYSMATE. Lysmata. Risso. Les Lysmates ressemblent beaucoup aux Palémons , et établissent le passage entre ces Salicoques et les Hippoly- tes. Ils ont un rostre long, relevé et dentelé, les antennes supérieures terminées par trois filets sétacés comme les Palémons,et les pattes des deux premières paires terminées par une main didactyle; mais de même que chez les Hip- polytes la dernière de ces deux paires est filiforme et a le carpe multi-articulé. EsP. Lysmate queue soyeuse. Lysmata seticaudla. Melicerta seticaudata et Lysmata seticaudata. Risso. Cr ust. de Nice. pzro-pl 2. fig. +! Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 239. Latreille, Règne anim, t. 4. p. 98. Roux. Crust. de la Méditerranée. pl. 37.et Mém. sur les Salicoques AR LE Edwards. Hist. des Crust, t.2.p. 386.pl. 25. fig. 10. 368 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. + Genre ATHANASE. Athanas.: Leach. Par leur forme générale, les Athanases ressemblent assez à de petites écrevisses; mais, par leur organisation elles se rapprochent davantage des Lysmates, dont elles ne diffèrent guère que par la petitesse de leur rostre, la grosseur de leurs pattes antérieures et la conformation de leurs mandibules. La carapace de ces petits Crustacés ne s'élève pas en carène à la base du rostre, comme chez les précédens, et ce prolongement n’est pas dentelé sur les bords; maislesantennesinternes se terminent par trois filets multi-articulés, disposés comme chez les Palémons. Comme chez ces derniers Crustacés, les pattes-mâchoires externes sont grèles et courtes. Les pattes de la première paire sont au contraire longues et très fortes; elles sont inégales entre elles, et se terminent par une grosse main didactyle, dont les pinces sont courtes et robustes. Les pattes de la se- conde paire sont filiformes, et ordinairement reployées en deux ; leur carpe est très allongé et multiarticulé, et elles se terminent par une main didactyle très petite et très faible. Les pieds des trois paires suivantes sont mono- dactyles, et ne présentent rien de remarquable... On ne connaît qu'une espèce de cegenre. L’Athanase luisant, 4. nitescens. Leach. Malacostr. Podoph. Brit. tab. 44. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. Latreille. Règne anim.t. IV.p. 99. | Edwards. Hist. des Crust. t, 2. p. 366. E, LES ASTACIENS. Les Astaciens, ainsi nommés parce qu'ils embrassent le genre des écrevisses, ont effectivement avec elles des rap- ports très marqués; ce sont les plus éminens des Ma- ASTACIENS. 369 croures, etc'est parmi eux que se trouvent les crustacés de plus grande taille, Ils sont bien distingués des Salicoques en ce que leurs quatre antennes sont insérées presque sur un seul etmême rang, que les latérales sont réellement extérieures et non situées sous les intermédiaires, et qu'elles n'ont point à leur base une grande écailie allongée, qui couvre.ou dé- passe leur pédoncule. Le corps des Astaciens est allongé, à test en “général s0- lide, quelquefois même Tort dur, stabre ou raboteux; à queue grande, plus longue que le test, articulée, tou- jours -découverte, ayant à l'extrémité une nageoire en éventail ;. formée par des lames latérales qui accompa- gnent Le bout. On: divise ces crustacés en deux sections, savoir : * Ceux dont les pattes, presque semblables ,. n'ont So de bras avancés, point de véritables pinces : les Langôustes, les Scyllares; 2° ceux qui ont deux grands bras avancés, terminés chacun par de grandes pinces : les Galathées , les Écrevisses, les iisteesr [Cette division ne nous parait pas naturelle, et les ca- ractères que notre auteur assigne à ses Astaciens ne sont pas toujours applicables à ces Ciuetacés: (Voyez pour la distribution des genres le tableau, page 342.) E, LANGOUSTE: (Palinurus.) Quatre antennes inégales : deux intermédiaires plus courtes, à dernier article bifide; les externes très longues, subulées, hérissées inférieurement. Les yeux disposés sur une éminence commune transverse. Corps grand, oblong, subcylindrique ; à test muriqué. Queue des écrevisses. Dix pattes, presque semblables, on- Tome VY, 24 370 HISTOIRE..-DE SCRUSTACÉS. guiculées, sans pinces parfaites; la fausse main des pattes antérieures à doigt mobile, très petit, Antennæ quatuor, inquales : intermedits duabus bre- vioribus, articulo ultimo bifidis; externis longissimis su- bulatis, infernè hürtis. Oculi in eminentiä communi trans- versa dispositi. Corpus magnum, oblongure, subcylindricum ; testa mu- ncata. Cauda astacorum. Pedes decem, subsimiles, un- guiculati ; théelis perfectis rullis manu spuriä LE anti- corum digito mabili minimo. Osservarrons. — Le genre des Langoüstes est naturel, très beau, bien diversifié en espèces, comprend de grands crustacés, dont quelques-uns acquièrent une taille énorme, et qui, en gé- néral, ressemblent assez aux écrevisses par leur aspect ; mais leurs pattes sont dépourvues de pinces, quoique dans ‘juelques- uns, les antérieures soient terminées par une fausse main, ayant outre l'ongle terminal, un doigt mobile, écarté, fort court, et comme avorté. Dans quelques espèces, le dernier artigle des pattes est muni de poîls serrés qui imitent des brosses. Le test des Langoustes «est plus ou moins hérissé de tuber- cules-épineux. Il ÿ en à surtout deux constamment placés der- rière les yeux et au-dessus , ayant leur pointe arquée et‘dirigée en devant. | Ces beaux crustacés ont la plupart des couleurs brdiisi assez vives, habitent dans la mer, entre les rochers, et,sont as- sez recherchés sur nos tables : citons-en quelques espèces. ESPÈCES. Segmens de la queue divisés par ‘un sillon transversal. IL Langouste commune. Palinurus vulgaris. P. rufus ; testé aculeatä ; cuudä albo-maculatä,; side ocularibus subtùs dentatis. “ Kapd6oc Aristote. — Locusta. Suétone. ( voyez Cuvier. Disserta= tion critique sur les espèces d’Ecrevisses connues des anciens, ) * Locusta. Belon. Poissons. p. 354 et. 366. fig. r. * Rondelet, Poissons, t. IL p.385. LANGOUSTE. 37 I * Aldrovande, De Crust. p. 102. à * Astacus elephas? Fabricius. Entom. syst. t. IL. p. Et Palinurus vulgaris. Lat. Gen. 2. p. 48. * Palinurus quadricornis. Fab. . Cancer astacus elephas. Herbst. Canc. tab. 29. f. 2: Palinurus locusta. Oliv. Eneycl. Penn. Zool. brit, 4.1. 4x, f. 20. * Palinurus quadricornis. Latreïlle. Hist, des Crust. t. 6, p. 193. pl. 52. fig. 3.( sous le nom de Langouste ordinaire. ) Palinurus locusta, Olivier, Encyel. t, 8. p. 6792. Palinurus vulgaris. Latr. Annales du Muséum. t, TT. p. 591. et Règne anim. des Cuvier.t. IV. p. 8 * Leach. Malac, Pod. Brit. pl. 30. Desmarets, Consid. sur les Crust. p. 185, pl. 2. fig. 5. Risso. Crustacés de Nice. p. 64, et Hist, nat. de l’Europe mérid, pp: 45) RS Edwards. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust, pl. 46. fig. 1, et Hist. des Crust. t. 2. p. 292. Habite la Méditerranée et l'Océan européen. Sa chair est estimée Le sillon qui divise chaque segment de la queue, est interrompu au milieu par une saillie quelquefois incomplète. * * * 2. Langouste mouchetée. Palinurus guttatus. P. viridis; testa muricatd ; caudé maculis albis rotundis sparsis or- natà ; spinis frontalibus binis. * Squilla crango americana altera. Seba. «1. 3. p. Ba. pl 21. fig. 5. Palinurus homarus. Fab.Suppl. p. 400. Palinurus guttatus. Lat. Ann, du Mus. 3. p. 392. Oliv. Eneycl. Palinure. n° 2. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 185. * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 297. pl. 23. fig. r. Habite les mers de l'Ile-de-France, l'Océan Asiatique; ses taches sont petites. 3. Langouste argus. Palinurus argus. P. rubescens aut cœrulescens ; thorace aculeato ; spinis frontalibus quaternis ; caudä maculis ocellaribus albis raris serialibus. Palinurus argus, Latr. Ann. du Mus. 3,p. Le Palinurus argus. Oliv. Encycl. n° 5, * Desmarest.op. cit. p. #85. * Edwards. op. cit. t, 2. p. 300. Habite l'Océan du Brésil, Lalande 372 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Segmens de la queue non divisées ou sans sillon transversal. 4. Langouste ornée. Palinurus ornatus. P. viridis ; testé. granulata aculeatdque ; caudeæ seomentis læyibus maculà fuscä transversd notatis ; pedibus viridi et albo varis. Palinurus ornatus. Fab. Suppl. p. 400. Palinurus ornatus. Oliv. Encycel. n° 8. ( * pl. 316, jai * P. Homarus. Herbst. Krabben. pl. 31. fig. x. * P:ornatus. Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 185. * Edw. Hist. des Crust. t, 2. p. 296. À Habite l'Océan indien et près de l'Ile-de-France. M. Mathieu. L’'in- dividu du Muséum est d’une taille énorme. si 5. Langouste versicolore. Palinurus versicolor. P. viridis albido-maculatus ; testé granularä , subaculeatä; seg- mentis caudæ lævibus immaculatis ; pedibus longitudinaliter lineatis. Palinurus versicolor. Mus. n° (b) Var? Astacus penicillatus. Oliv. Encycl. n. 3. Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Voyez le palinurus penicillatus..Oliv. Encycl, n. 7, La variété B. que je possédais, est passée dans la collection de M. Leach. Sa taille est très gran— de , et ses pates sont remarquables par les brosses de leur som- met. 6. Langouste rubanée. Palinurus tœniatus. P. subfulvus; testä fusco-maculatä, tuberculatä et muricata ; seg— mentorum caudæ margine postico tæniato. Palinurus versicolor, Lat, Annal. du Mus. 3. p. 394. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mus. n° Les indivi- dus sont de petite taille, mais probablement il en existe de plus grands. Etc. * Ajoutez quelques autres espèces dont les caractères sont indiqués dans le second volume de notre Hist, nat, des Crust. [ On a trouvé, dans le calcaire marneux du Monte- Bolca, un grand Crustacé fossile qui appartient. évidem- ment à ce genre, et qui est à-peu-près de La taille de Ja LANGOUSTE. 373 Langouste commune, mais qui n'a pas été rencontré en assez bon état de conservation pour qu’il soit possible d’y assigner des Caractères précis (Voy.Desmarest.Crust. fos. P. 131.) M. Desmarest rapporte aussi à ce genre deux autres espèces de Crustacés fossiles ; mais nous ne partageons pas l opinion de ce dada relativement aux afénités naturelles de ces animaux. je Palinurus reglianus { (Desma- rest, Foss. pl. 11. fig. 5) nous paraît avoir plus d’ adlogie avec ges Néphrops qu'avec tout autre Macroure , et con- stitue le type du genre GLyPHEA de M. Meyér, groupe auquel se répportent plusieurs autres espèces fossiles. (Voyez Lethæa geognostica de Bronn. p. 177. Le Palinurus Suerit de M. Desmarest diffère aussi des Langoustes par la disposition des régions de la carapace, par la forme du rostre, et l'existence de pinces ; M. Meyer en a formé le genre Pempuix. Il se trouve dans le Mus- chelkalk (Voy. FE ce op. cit. P- 132. pl. 10. fig. 8 et 9. — Meyer, Nova acta Physico-medica acad. Cæsar. Leo- poldino-Carolinæ natur. curios. Bonnæ, 1833, t. XVI, pl. 2. p. 517. pl. 38. Bronn. Letha geognostica, p. 184. pl. 13. fig. 12.) Nous croyons devoir ranger aussi dans la famille des Ma- croures cuirassés le Macrourites pseudoseyllurus, de Schlo- theim, Petref. Nachitr. pl. 12. fig. 5. Crustacé es dont la - structure paraît avoir été très singulière, La carapace est courte, épineuse, et terminée en avant par un petit rostre aplati ; les antennes sont grèles et à pédoncule allongé. Les pattes dela premièrepaire sonitrès grosses et épineuses dans les deux tiers de leur longueur, mais paraissent terminées par une petite main didactyle presque filiforme. Les pattes suivantes sont courtes, grèles et monodactyles. Enfin l'ab- domen est grand, et conformé à-peu-près comme chez les Langoustes, M. le comte de Munster a proposé de 374 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. donner à ce fossile le nom générique d'ORPHEA (Bronn Lethæa, page 477). Un des Macroures fossiles figurés par Bajer , Oryctogr, Norica. pl. 8. fig. 7. se ARR ANS beau- coup du précédent. SCYLLARE, (Scyllarus.) Quatre antennes très dissemblables. Les deux inter- médiaires filiformes , à dérnier article bifide. Les latérales sans filament; leur pédoncule ayant ses articles dilatés, aplatis , en crête. Les yeux très écartés. Corps oblong. Test grand, large, un peu convexe. Queue étendue , demi cylindrique, un peu courbée vers le bout, terms par une nageoire lamelleuse, en éven- tail. Dix pattes onguiculées, presque semblables, sans pince. Antennœæ quatuor, dissimillimæ. Intermediæ duæ filifor- mes ; articulo ultimo bifido. Laterales filamento nullo; pe- dunculo articulis dilatatis, planis, cristatis. Oculi remotis- Simi. Corpus ébln gai: Testa magna, lata, convexiuscula. Cauda extensa, señnÿcYlindrica, versus extremitatem sub- incurva ; pinnä natatoriä lamellosä flabelliformi termi- nali. Pedes decem, ferè consimiles, unguiculgté, chelis nullis. Osservarions.—Les Scyllares, parmi les crustacés macroures, constituent un genre des plus remarquables, surtout par la sin- gularité des antennes extérieures de ces animaux. On croirait que ces crustacés n’ont que deux antennes, savoir : les deux in= termédiaires. En effet, les deux latérales ou extérieures, man- quant de filament, n’ont plus que leur pédoncule dont les arti- culations forment des lames foliacées, en crête, et ne ressemblent nullement à des antennes. Leur corps est gros, peu allongé, plus ou moins scabre ; leurs pattes sont sans pinces. On les appelle vulgairement Cigales de mer. SCYLLARE. | 375 [ D’après la position des yeux, la forme générale du corps et quelques autres caractères, on a divisé ce groupe en trois genres : les Scyllares, les Ibacus et les Thènes. E. ESPÈCES. x. Scyllare ours. Syllarus arctus. S, testä anticè trifarie dentatä;" antennarum externar um squamis crenatis ciliatis. Ô Cancer arctus, Lin. Scyllarus arctus. Fab. Suppl. p. 308. Lat, Gen. 1. p. 47. * Encyclop. pl.287. p. 5. Herbst. canc. t. 30. f. 3. * Desmarest, Consid, p. 182. * Risso. Crust, de Nice. P- 6r. et Hist. nat. de l’Eur. mérid. t, 5. pl. 3. * Roux. Crust. de la Méditerranée. pl. XI. * Edw. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl. 45. fig. 1. et Hist. des Crust. t. 2. p. 282. Habite l’Océan de l’Europe; la Méditerranée. Cigale de mer. Ron— delet, 2, Scyllare orchette. Scyllarus latus. $. antehnarum externarum squamis superioribus rotundatis : margine . snbintegro, Scyllarus Lite, Latr. Gen. 1. p. 47. L'orchetta. Rond. Hist, des Poissons. liv, 18. chap. 5. Gesn. Hist. anim, 3.p, 1097. * Sayignÿ. Egypte. Crust. pl. 8. fig. 1. * Desmarest. op. cit. p. 182. * Guérin, fconog. Crust. pl. 17. fig. 1. * Edw. Hist. des Crust, 1. 2. p. 284. Habite la Méditerranée. Il est peu scabre, et devient assez grand. z. Scyllare antarctique. AScyllarus antarcticus. S, pilosus , thorace antennarumque squamis serratorciliatis, F. Scyllarus antarcticus. Fab. Suppl, p. 399, Seba, Mus. 3. tab. 20. f, r. . Rumph. Mus. tab. 2.f. C. 376 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Cancer ursus major, Herbst, t, 2 p. 82. pl. 30. fig. 2. * Scyllarus antarcticus. Tatreille. Hist, des Crust. et des Ins. t. 6. p. 181. * Ibacus antarcticus. Edw. Hist. des Crust, t. 2. p. 287. Habite l'Océan Indien. 4. Scyllare incisée. Scyllarus incisus. S. abbreviatus , subglaber ; testä latd, depressé , margine serra td, utroque latere profundè incisa, Scyllarus incisus, Péron. . * Ibacus Peronii. Leach. Zool. Miscel. t, 2. pl. 119. .. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 183. pl.3r. fig. 2. * Edw. Hist. des Crust, t. 2. p. 287. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Espèce remarquable et très distincte. Ses yeux.sont médiocrement écartés, % Etc. Ajoutez le S. orientalis. (* Fabr. Supplem. p. 399. — Latr. Ency- clop. p. 314. — Desmarest. op. cit. pl. 3r. fig. 1.— Thenus orientalis. Edw. Hist, des Crust. t, 2.p. 286, et atlas du Règne anim, Crust. pl. 45. fig. 2.) et quelques autres. + Genre ERYON. Eryon. On a trouvé à l'état fossile un Crustacé très singulier qui ne peut rentrer dans aucune des tribus naturelles, formées par les espèces actuelles, mais qui, à plusieurs égards , se rapproche des Scyllares , et semble devoir pren- dre place auprès de ces animaux. Ce fossile, dont M. Des- marest a formé le genre Eryow, se fait remarquer par sa carapace très élargie, presque carrée, plus longue que l'abdomen, et fortement dentée en avant. Les anten- nes internes sont petites et terminées par deux filets multiarticulés, grèles et filiformes; les externes sont courtes, et leur pédoncule est cylindrique et recouvert, suivant M. Desmarest, par une écaille assez large, ovoïde et fortement échancrée. Le cadre buccal paraît être étroit. Les pattes de la première paire sont aussi longues que la carapace, de ‘#rosseur médiocre, et terminées par une GALATHÉE. 377 pince à doigts grèles et arqués. Les pattes des deux paires suivantes sont plus grèles, beaucoup plus courtes, et également terminées en pince; celles des deux dernières paires paraissent être monodactyles. Eñfin l'abdomen est aplati et terminé par une nageoire caudale, dont la lame médiane est pointue et les quatre lames din moins longues que la médiane et hastiformes. M. Desmarest a donné à ce Crustace fossile le nom spécifique d'Erxon pe Cuvier. On le trouve dans le calcaire de Pappenheim, de Solenhofen et d'Aichstedt. (Voyez Desm. Crust. fossiles. p. 129. pl. 10. fig. 4. — Bronn. Lethæa. p. 473 ; etc.) Le Crustacé fossile, figuré par Schlotheim sous le nom de Macrourites propinquus (1), paraît appartenir au même genre que le précédent, dont il se distingue par la forme circulaire de la carapace. Enfin M. Mayer vient de publier dans les Mémoires des Curieux de la Nature de Bonn, la description de deux espèces nouvelles du même genre, savoir : l’'Eryon Hart- mannü (Mayer. Acta acad. Cœs. Leop. Carol. Nat. Cur. v. XVIIL. p. 265. pl. rr. fig. 1. et pl. 12. fig. 2 et 4.), et l'Eryon Schuberti (ejusd. op. cit. p. 271. pl. 12. fig. 3, 6.). GALATHÉE. (Calathea.) Quatre antennes: les deux intermédiaires courtes; à dernier article bifide ; les latérales longues, sétacées, sim- ples. Rostre court, épineux ou denté. (:) Schloteim. op. cit. p. 35. pl. 3. fig. 2. — Æryon.arctifor- mis. Bonn. Lethæa. p. 474. pl. 27. fig. 2.— Eryon Schlotheimi. Holl. Pefref. t. 2. p. 150. — Mayer, Mém. de l’ac, des Cur. de la Nat, de Bonn, t. 18. p. 280. 378 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Corps oblong. Queue étendue, quelquefois courbée, ayant à son extrémité une nageoire lamelleuse. Dix pattes: les deux antérieures très grandes, ‘chélifères; les autres graduellement plus courtes. _Antennæ quatuor : intermediis duabus brevibus., articulo ultimo bifidis ; lateralibus longis setaceis simplicibus. Ros - trum breve, spinosum aut dentatum. Corpus oblongum. Cauda extensa , interdum curva; ÿ pin- nä lamellosä natatoriä ad apicem. Pedes decem; anticis duobus maximis chelatis ; aliis gradatim brevioribus. | OBSERVATIONS. — Comme dans les Ecrevisses, les antennes des Galathées sont presque sur le même rang, et les latérales ne sont pas munies d’une lame à leur base. Mais les Galathées n’ont qu'une paire de pattes didactyles; ce sont les antérieures, et elles sont très grandes. Ces crustacés sont souvent chargés d'une multitude de petites écailles, principalement sur leurs pattes ans térieures. [ Il est aussi à noter que les pattes de la cinquième paire sont extrêmement grèles et reployées au-dessus des autres, ou même dans la cavité branchiale. ‘ E. ESPÈCE. 1. Galathée striée, Galathea Sirigosa. G. testä antrorsüm rugosd, spinis ciliaté ; rostro acuto septem dentato. Cancer strigosus. Lin. * Ecrevisse striée. Degeer. Mém. pour servir à l'hist. des Ins. t. 7. pl. 23. fig. 1. * Herbst. t. 2. p. 50. pl. 26. fig. 2. L Galathea strigosa. Fab. Suppl. p.414. Galathea strigosa. Lat. Gen. 1. p. bo. (* Encyclop. pl. 294. Îs: 1. et pl. 326. fig. 1. Penn. Zool. brit. 4. tab. 14. f. 26, * Galathea spinigera. Leach. Malac. Pod. Brit, pl. 28. * Desmarest. Uonsid. sur lesCrust, p. 189. pl. 83. fig. «. * Roux. Crust. de la Méditerranée. pl. «fi. | GALATHÉE. 379 * Guérin. Iconog. Crust. pl. 17. fig.8. ” Edwards. Atlas du Règne animal de Cuvier. Grub pl. k7. fig. 1. et Hist. des Crust. t. 2. p. 275. Habite l'Océan de l’Europe. 2, Galathée longipède. Galathea rugosa. G. pedibus anticis longissimis | squamulosis ; rostro spinoso, * Leo. Rondelet. Poissons. t. 2. p. 390. Galathea rugosa. Fab. Suppl. p. 415. Galathea longipeda. Syst. des anim. sans vert. P. 158. Cancer bamfius. Penn. Zool. brit. 4. t. 13. f. 25. Herbst. t. 2. p. 56. pl. 27. fig. 3 * Manida rugosa., Leach. Malac. Pod. Brit, pl. 29. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 192. * Galathea rugosa. Edwards. Hist. des Crust. t. 2, p. 2747 . Habite l'Océan d'Europe et la Méditerranée. Eic. [Le genre GRIMOTHÉE, Grimothea, de Leach, ne diffère que fort peu du précédent et pourrait ne pas en être séparé. En effet, la forme générale des Grimothées est essentielle- ment la même que celle des Galathées, seulement l’article basilaire de leursantennesinternes est claviforme et à peine denté, à son extrémité, etles pattes-mâchoires externe sont très longues et ont leurs trois derniers articles élargis et fo- liacés, tandis que chez les Galathées le premier article de ces antennes est cylindrique et armé à son extrémité de plu- sieurs fortes épines ; enfin les pattes-mâchoiresexternessont médiocres et sans élargissement vers le bout. Le type de ce genre est la Galathea gregaria de Fabricius (Supplém. Ent. Syst. p. 415. — Grimathea gregaria Leach. Dict. du Sicen. Nat. t. XVIIL, p. 50.—Desmarest. op. cit. p. 188; Edw. Hist. des Crust, t. 2 p. 277 et atlas du Règne anim. de Cuv. Crust. pl, 47. fig. 2). E. 380 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. / % ù ECREVISSE. (Astacus.) Quatre antennes inégales, disposées presque sur une même lignetransverse: deux intermédiaires plus courtes, pro bifides, multiarticulées; les latérales sim- ples, plus longues, à pédoncule muni de quelques dents squamiformes. Corps oblong, subeylindrique ; ; le test ayant antérieu- rement un bec saillant. Queue un pen grande, terminée par une nageoire en éventail; les lames latérales divisées en deux. Dix pattes ; les six antérieures cheliferes : les pinces de la première paire fort grandes. Anlnneæ quatuor , inæquales , in eädem fere line& trans- versé insertæ : intermediis duabus brevioribus, profundè bi- fidis , multiarticulatis ; lateralibus longicribus, simplicibus : pedunculo dentibus aliquot squamiformibus instructo. Corpus oblongum , subcylindricum ; test& antice rostro porrecto terminatä. Cauda majuscula : pinn& natatorià flabelliformi ad apicem. Pinnæe lamelle laterales* bipar- titæ. Pedes decem ; anticis sex didactylis ; chelis primé pa- ris MASTUS . OBSERVATIONS. — Ce genre intéresse, parce que deux de ces principales espèces sont très connues et recherches sur nos ta- bles. Les Æcrevisses sont distinguées de tous les crustacés ma- croures de la famille des Salicoques, par la disposition de leurs antennes presque sur un même rang, et parce que les antennes latérales ou extérieures n’ont plus à leur base une grande lame allongée, attachée à leur pédoncuie (1) Sous cette considération, ces crustacés appartiennent à une famille particulière que nous noümmons Astaciens. On divise cette famille en deux sections, savoir : 1° celle dont les races ont les deux pattes antérieures plus fortes et terminées par une grande pince [les Ecrevisses Éuccf (1) Cette lame mobile existe, seulement elle est moins grande que chez les Salicoques. E. | ÉCREVISSE. | 381 sont de ce nombre]; 2° celle qui comprend des Astaciens dont toutes les pattes sont presque sembiables, et point véritablement chélifères. Tout ce qui concerne les Ecrevisses, comme leurs caractères, leurs habitudes, les faits d'organisation qu’elles présentent, a sans doute beaucoup d'intérêt; mais se trouvant exposé dans différeng ouvrages de zoologie, nous sommes obligé, par notre plan, d'y renvoyer le léctétirs + Nous dirons seulement que ce sont des animaux carnassiers et voraces; que kes uns vivent dans les eaux douces, se cachant dans des trous, sous les rives ; et que lies autres vivent aans la mer. [ Ce groupe, qui correspond à la famille des Astaciens dans la méthode de classification exposée p. 342, a été subdivisé en trois genres : les Ecrevisses proprement dites, les Homards et les Néphrops. (Voy. notre Hist. des Crust. t. 2. p. 328). ESPECES. ’ 1, Ecrevisse homard. Astacus marinus. A, Tostro utroque latere subtridentato ; manibus interno latere der libus crassis. | Cancer gammarus. Lin. Astacus marinus, Fab, Suppl. p. 406, Herbst, Canc, tab, 25. Astacus marinus. Lat, Gen. p. 51. Penn. Zool. Brit. vol, 4. tab. ro.fig. 21. * Astacus marinus. Belon. De Aquatilibus. p.356. * Astacus verus, Aldrovande, de Crust, p, r12et121: Cancer gammarus, Herbst, t IL p. 42. pl. 25. Astacus marinus. Olivier. Encyclop. p. 342. Latreille. Encyclop. pl. 287. fig. 2; Règne anim. de Cuv. t. IV. p- 89, etc. Bosce t, 2.p. 62, pl. 11. fig. 1. Desmarèst. Consid. sur les Crust. p. 211. pl. ju. fig. x Homarus vulgaris. Edwards. His. des Crust. t, 2. p. 334. Habite l’Ccéan Européen. Espèce fort grande, non rare, et que l’on sert fréquemment sur nos tables, ——————— "©" (1) Voy. Latreille, Hist. des Crust. et des Insectes. t. 6. — Desmarest, Émis sur les Crustacés, et notre Hist. nat. des Crustacés, # + * > 382 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 2.'Ecrevisse de rivière. Astacus fluviatilis. A. rostro: utr oque latere subunidentato ; en: interno latere muticis, obsoletè granulatis.…. Æancer astacus. Linn. Astacus fluviatilis. Fabr.Suppl. p. 406. L’écrevisse, Geoff. 2, p.666. nv r. Penn. Zool, Brit. 4. 1. 15. f, 27. Astacus fluviatilis. Lat. Gen. 1. p.51. : # À % * * % + Ÿ * x * x Cancer fluviatilis, Rondelet. Poissons, t. IE. p.210. Astacus fluviatilis, Gesner: Aquaïül. p. 104. Baster. opus. subs. t. 2. pl. 1. Aldrovande. Crust. p. 129et 130. Jonston. Exsan. tab. 3 et 4. fig. t. : Roesel. Ins.t. 3. tab. 54 et 6r. . Sulzer. tab. 28. fig. 151. Cancer astacus. Degeer, Mém. pour servir à V'Hist. des Ins. t. VIT, pl. 20. fig. 1: Astacus fluviatilis. Olivier. Engyclop. t. VIT. p. 342. Bosc. t. II. p. 62. Ejusd. Hist. nat, des Crust. t. 6. p.235 ; Encyclop. pl. 286. p. r, 2,3. et pl. 28. fig. 8 ; Règne anim. de Cuvier. t, 4. p.90. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 2117. @ Guérin. Iconog. Crustspl. 19. fig. 2. Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 330. Habite les rivières de l’Europe. Commune. On la sert souvent sur nos tables. L’Astacus Bartonii, Fab. p. 407, vit dans les eaux douces de l'Amérique sépténtrionale , et paraît se rapprocher beaucoup de la nôtre, 3. Ecrevisse de Norwège. Astacus Norwegicus. A. thorace antrorsm aculeato ; manibus prismaticis : angulis spi * nosis. Astacus mediæ magnitudinis prior. Aldrovande. op° cil. p. 113. — Pontopidan. Histoire de Norwège, t. 2. pl. 25. Cancer norwegicus. Linn. é Astacus norwepgieus. Fab. Suppl. 407. Herbst. canc. tab. 26.f.3. Penn. Zool. Brit. 4.t. 12. f.24. Sébe. Mus. 3. tab. 2r. fig. 3. * Degeer. Mém, Ins, t, 9. p. 398. pl. 24. fig. 1. * Oliv. Encyclop. t. 7. p. 347.1 _ THALASSINE. 383 * Latreille, Hist, des Crust. t. 6.p. 241; Encye. pl. 294 fig. 1 Règne anim, de Cuv. t. 4. p. 189, etc. * Bosc. Hist. des .Crust.t. 2. p. 62, _ * Nephrops norwegicus, Leach. * Malac. Pod, Brit. pl. 36. * Desmarest, Consid, sur les Crust. p. 213. pl. 37. fig. 1. * Edwards. Hist. des Crus. t, 2. p. 336. Habite la mer de Norwège, Etc, . THALASSINE. (Thalassina.) Antennes comme dans les Écrevisses : mais le pédoncule des latérales mutique. Bec du test pat court, Corps allongé. Queue longue, étroite, subcylindrique, presque nue; à nageoire terminale petite, ayant ses lames latérales étroites, non divisées. Dix pattes : les quatre antérieures didactyles. La première paire fort grande. Antennæ ut in astacis ; at pecundulus lateralium muti- cus. Testæ rostrum anticum breve. | Corpus elongatum. Cauda longa, angusta, subcylindrica, nudiuscula , pinnä natatoria terminali parv4 ; lamellis la- teralibus angustis, indivisis. Pedes decem : anticis quatuor didactyls , primi paris majoribus. ORSERVATIONS. — Quoique la Thalassine soit très voisine des Ecrevisses par ses rapports, sa queue longue, étroite et presque mue, la rend si singulière , que M. Latreille l’en a distinguée comme genre, surtout nayant que quatre pattes didactyles; elle semble faire la transition aux paguriens. M. Latreille rapporte à ce genre, ceux que M. ZLeach a désignés sous les noms de Ge- bia, Callianassa, et Axiüs. ESPÈCE. 1. Thalassine scorpionide. Thalassina scorpionides. _Latr. Gen. 1. p. 52. (* Et Encyclop. pl. 317. fig. 1 _ An Astacus scaber ? Fab. Suppl. p. 407. * Cancer anomalus. Herbst, t. 3, P. 62, 384 | HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Thalassina scorpiorotdes. Leachx Zool. Misc. t. 3, pl. 140. * Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 203. pl. 35. fig. 1. * Guérin, Encyclop. t: 10. p. 613. et Iconogr. Crust. pl, 18. fig. 4. j * Edwards, Atlas du Règne anim. de Cuv. Crust, pl. 48. fig. 1. et Hist. nat, des Crust.t. 2. p. 316. Habite ( * les côtes du Chili.) Se trouve dans la collection du Mu- séum. [ Les Thalassines, les Gébies, les Callianasses et quelques autres Crustacés Macroures dont notre auteur n'avait pas connaissance, constituent une petite famille naturelle qui est intermédiaire entre les Ecrevisses et les Paguriens, et qui est remarquable par le développement de l’abdo- men, la mollesse des técumens et la conformation parti- culière des pattes. Ces Crustacés n'ont pas de iame ou d'’é- caille mobile à la base des antennes externes, comme les Salicoques et les Écrevisses ; et leur sternum est presque linéaire dans toute sa longueur et ne constitue pas de plastron, comme chez les Langoustes, les Scyl- lares, etc. Ceux dont on connaît les mœurs vivent enfouis. dans le sable. + Genre GÉBIE. Gebia. - Les Gébies ressemblent beaucoup aux Thalassines, mais s'en distinguent par la conformation de la nageoire cau- dale, dont les quatre lames latérales, au lieu d’être li- néaires, sont foliacées et très larges. La carapace se termine intérieurement par un rostre triangulaire, et assez large pour recouvrir presque entiè- rement les yeux. Les antennes internes sont très courtes, mais cependant leurs deux filets terminaux sont plus longs que leur pédoncule. Les pattes-mâchoires externes sont pédiformes. Les pattes antérieures sont étroites, et termi- nées par une main allongée et imparfaitement subchéli- AXIE, _ 36% forme; leur doigt mobile est très grand, et, en se repliant en bas , sa base s'applique contre le bord antérieur de la main, dont l'angle inférieur se prolonge de manière à constituer une dent tenant.lieu de doigt immobile. Les pattes suivantes sont comprimées et monodactyles ; celles de la deuxième paire :ont leur. pénultième article grand, élargi et cilié en dessous ; celles des paires suivantes sont plus grèles. Enfin les branchies sont en brosse ei fixées sus deux rangs. Esr. Gébie riveraine. Gebia littoralis. Thalassina littoralis. Risso. Crust. de Nice. p. 76. pl. 3. fig. 2. Gebia littoralis. Desm, Consid. sur les Crust. p. 204. Gebios littoralis. Risso. Hist. nat. de l'Eur. mérid. t. 5. p.51. Gebia littora.is. Edwards, Hist. nat. des Crust. t. 24P- 313. Gébie étoilée. G. stellata. C. astacus stellatus. Montagu. Trans. Lin. Soc. t. 9. p. 89. P 3. fig. 5. Gebia stellata. Leach. Malac. Pod. Brit. pl. 3r. Desm. op. cit, p. 204. pl. 35. fig.. 2. Edw. loc. cit. + Genre AXIE. Axia. Les Axies ressemblent beaucoup aux Gébies, par la forme générale de leur corps, et surtout de leur carapace, qui est très comprimée et terminée antérieurement par un petit rostre triangulaire. Mais les pattes des deux pre- mières paires sont terminées par une pince didactyle bier formée ; celles de la ‘troisième paire sont grèles et point FER vers le bout, et celles de la dernière paire sont comme d'ordinaire, relevées contre les côtés de l'abdomen. On n'en connaît qu'une espèce. L'Axidfirhynque. Azxia stirhynchus. Leach, Trans. of the Lin, Soc. vol. XI. p. 343. et Malac. Brit. tab. 35. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 207. pl. 36. fig. r, Latreille. Règne anim. t. IV. p. ae. Guérin. Iconogr. Crust. pl. 18. fig. Edwards. Hist. nat. des Crust. 1. 2. ï 317. et Atlas du AUS anim , de Cuv. Crust, pl. 48. fig. 2, Tome V. 25 386 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. +" Génre CALLIANASSE. Calüianassa. Les Callianasses sont des Crustacés dont les tégumens de toutes les parties du corps, à l'exception des pattes an- térieures , sont d'une mollesse très grande. La carapace de ces Macroures est très petite et dépourvue de rostre, Les pédoncules oculaires sont remarquables par eur forme : au lieu d'être cylindriques, comme d’ordinaire, ils sont presque lamelleux , et portent , vers le tiers anté- rieur de leur face supérieure, une petite cornée transpa- rente, circulaire et presque plate. Les paties-mâchoires externes sont operculiformes ; leur deuxième et troisième articles sont très larges, et constituent , par leur réunion, un grand disque ovalaire, à l'extrémité antérieure duquel se trouve une petite tige formée par les trois derniers arti- cles ; enfin ces organes manquent de palpe. Les pattes an- térieures sont grandes et presque lamelleuses; celle du côté droit est extrêmement grande; ses trois premiers articles sont peu élarsis, mais le carpe et la main sont très déve- loppés, et offrent à-peu-près les mêmes dimensions et la même forme. Les pattes de la seconde paire sont petites et se terminent par une pince didactyle comme chez les Axies ; mais celles de la troisième paire sont très élargies vers le bout; leur pénultième article surtout est presque oyalaire et!constitue une sorte de bêche, à laide de la- quelle ces Crustacés creusent le sable et s'y enfoncent. Les pattes de la quatrième paire sont aplaties ; mais ne présentent rien de remarquable, et celles de la cinquième paire sont grèles et terminées par une main dilactyle ru- dimentaire. L’abdomen est très grand et un peu déprimé; il s'élargit beaucoup vers son tiérs antérieur et ne descend pas latéralement de manière à encaisser la base des fausses pattes. Enfin la nageoire caudale est très lärge; sa lame médiane est presque carrée, et les quatre lames latérales GLAUCOTHOÉ. 387 sont triangulaires et presque aussi larges que la pièce médiane, tkt @ Esr. Callianasse souterraine Callianassa subterranea. Cancer subterranea. Montagu. Trans. of the Lin. Soc. vol. IX. pl. 3 fig. r et 2. Callianassa subterranea. Leach. Malacost. Pod. Brit. pl."39. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 205. pl: 36. fig. d. Latreille. Règne anim. de Cuvier, t. 4. p. 87. Guérin. Iconogr. Crust, pl. 19. fig. 4. Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 309. et Atlas du Règne anim, de Cuvier. Crust. pl. 48. fig. 3. Etc. C'est à ce genre que paraît ‘devoir être rapporté le Grustacé fossile Maestricht, auquel M. Desmarest a donné le nom de Pagurus Taupesii. {(Desm. Crust. foss. p. 127. pl. xt. fig. 2.) + Genre gzaAucormofé. Glaucothoe. Le genre Glaucothoé établit le passage entre les Pagu- riens, et les Callianasses. Sa carapace est presque ovoiïde er ne présente pas de prolongement rostriforme. Les yeux sont saillans, grands et à-peu-près pyriformes. Les an tennes internes sunt courtes, coudées comme chezles Pagu- res, et ierminées par deux petits appendices multiarticulés, très ceurts;dont l’un est garni debeaucoup delongspoils.Les anténnés externes s'insèrent plus bas que les précédentes; leur pédoscule est coudé, et présente eri dessus une petite éçaille, vestige d'un palpe. Les pattes antérieures sont ter- minées par une grosse main didactyle bien formée ; etson= degrandeurs très différentes. Les pattes de la deuxième et de la troisième paire sont grèles et très longues; celles des deux dernières paires sont, au contraire, courtes et relevées contre les côtés du corps, comme chez les Pa- gures ; celles de la quatrième paire sont aplaties , assez larges, et iniparfasement didactyles ; le doigt immobile de leur main n’étant formé que par un “ae peu saillant; enfin les pattes postérieures , encore plus petites que ces 25. 388: HISTOIRE DES CRUSTACÉS. dernières, sont terminées par une petite main didactylé: assez bien formée. L'abdomen eg étroit, allongé et parfai- tement symétrique ; le premier anneau est beaucoup plus étroit que les suivans, et ne porte pas d’appendices; les quatre segmens suivans, au contraire , donnent attache chacun à une paire de fausses pattes natatoires assez gran- des , formées par un article basilaire, cylindrique et deux lames terminales; enfin, la nageoire. caudale est grande. et foliacée. On n'en connaît qu'une espèce. Le Glaucothoé de Péron. Glaucothoe Peronii. Edwards.Ann. des Sc. nat. t. 19. pl. 8, et Hist, des Crust. t..2. p. 307. 2 ++ Genre CALLIANIDE. Callianidea. Ces crustacés ressemblent beaucoup aux Callianasses et appartiennent, comme les précédens , à la famille des Thalassiniens ou Macroures fouisseurs, mais doivent être rangés dans une tribu particulière, à cause de la structure remarquable de leurs fausses pattes abdominales, dont les lames terminales sont garnies tout autour de franges branchiales, bien qu'il existe, comme d'ordinaire, des bran- ches thoraciques logées sous la carapace. Leur corps est: grèle et très allongé ; la carapace n'a guère plus ‘du tiers de la longueur de l'abdomen, et ne recouvre pas le dernier anneau thoracique. Il n’y a point de rostre , et le bord antérieur de la carapace est échancré de chaque côté de la ligne médiane pour recevoir la base des yeux, dont les pédoncules sont très courts, et conformés de la même manière que chez les Callianasses. Les quatre antennes sont grèles , et s'insèrent à-peu-près sur la même ligne transversale ; celles de la première paire se terminent par deux filets à-peu-près égaux en longueur , mais dont l’ur est plus gros et légèrement renflé vers le bout. Les pattes de la première paire sont longues , et l’une d'elles est très PAGURIENS. 389 grosse; la main qui termine celle-ci est très grande, ét à-peu-près de même forme que chez les Callianassés, si ce n'est que le carpe est plus petit. Les pattes des deux paires suivantes sont petites et aplaties; celles de la quatrième paire sont presque cylindriques, et leur article basilaire est très élargi. Les pattes de la cinquième paire sont pres- que aussi grandes que ces dernières , et se terminent par une pince imparfaite et rudimentaire. L’abdomen, composé comme d'ordinaire de sept segmens, est à-peu-près de même largeur partout, et porte en dessous cinq paifes de fausses pattes; celles de la première paire sont réduites à une simple lame étroite, mais celles des quatre paires suivantes sont très développées et conformées de la ma- nière déjà indiquée. Enfin, la nageoire caudale est disposée comme chez les Callianasses. Esr. Callianide type. Callianidea typus. Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 320. pl. 25 bis. fig. 8-14. Le genre Isra, de M. Guérin, ne paraît devoir différer que fort peu du précédent.(Voyez Annales de la soc. En- tomol. de France. t. 1. p. 295, et notre Hist. nat. des Crust. TE. pe 921). | E. LES PAGURIENS. Queue nue ou presque nue, sans nageotre au bout, garnie seulement de quelques appendices latéraux : elle n’est point entierement appliquée sous le ventre, dans. le repos de l animal, Ces crustacés sont singuliers , offrent des anomaïes re- marquables , et font en quelque sorte le passage des ma- croures aux brachyures. Néanmoins, ils appartiennent encore aux premiers, et terminent la première section des crustacés homohranches, 390 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Effectivement, le corps des paguriens est encore plus long que large, et leur queue, quoique assez grande où Migue, l'est beaucoup moins que dans les autres macrot.- res dont l'extrémité de la queue offre une nageoïre lamel- leuse , en éventail. ÿ PRIME \ Parmi les paguriens, les uns [les hotte ne sont point du tout nageurs, et n'ont, en effet, aucune patte terminée en lame, tandis que les autres sont de mauvais nageurs, quoiqu ils aient quelques pattes ou plusieurs | oe de pattes terminées en lames, puisque leur ques n'est point propre à la natation. Voici les genres que je rapporte à Cette division. (1) Aucune patte terminée en lame. La queue molle, non crustatée. Hermite. (2) Des pattes ( quelques-unes ou la plupart \ terminées en lames, Tous les tégumens crustacés. Hippe. Rémipède. Albunée. Ranine. [ Gette division rentre dans la section des Décapodes Anomoures telle que nous l'avons caractérisée page 336; mais elle n’est pas naturelle et il faut ranger ces CHAR dans trois tribus distinctes, les Pagures d’une part, les Hip- pes etc., d'une autre par tek enfin les Ranines. : E. HERMITE. (Pagurus.) Quatre antennes inévales : les deux intermédiairés bi- ou triartieulées ; à dernier article bifide; les extérieures plus longues, sétacées. Deux ÿeux pédonculés." °°" Corps oblong, à test légèrement crustacé, Queue aflon- f HERMITE. 3g9r gée, molle, presqué nue, rarement divisée en segmens, ét munie à son extrémité de quelques appendices laté- taux. Dix pattes : les deux antérieures inégales, terminées en pince ; les quatre postérieures fort petites. Anternnæ quatuor, inœquales : intermediis duabus bi seu triarticulatis ; articulo ultimo bifido ; externis longioribus setaceis. Oculi duo pedunculati. Corpus oblongum ; tesiä subérustaceä, Cauda elongat« , mollis, subnuda, rard segmentis divisa, appendicibus aliquot . sublateralibus, apice instructa. Pedes decem : anticis duo- bus inæqualious chelatis ; posticis quatuor uliimis per- parvis. F7 A OBSERVATIONS. — - Les Hermites ou Pagures vivent en 1 quel- que sorte en solitaires, et ont pris l’habitude , les uns de, s’en- foncer dans des coquilles univalves vides, et d’y établir leur do- micile, les traimant avec eux lorsqu'ils; veulent se déplacer; les autres de se loger dans des trous, des Alcyons, etc. Tous chan- gent de Sent lorsqu'ils s’ÿ trouvent trop à: l’éiroit par l'effet de leur accroissement. La partie postérieure de lêur corps, et surtout la queue, se trouvant sans cesse à couvert et à l'abri des frottemens , a réduit les tégumens de ces parties, cachées à un état PSE membraneux, et a fait avorter les lames natatoires qui n'avaient plus d'usage. Dans ceux qui vivent dans des co- quilles, la queue a conservé, vers son extrémité, quelques CrC- chets (1). ou 2ppendices latéraux qui servent à fixer l'animal aux parois intérieures de la coquille. Leur test est. divisé trans versalement en deux parties D G 1) Les parties dout'il est ici question sont les. mêmes organes qui , chez les Macroures constituent la nageoire caudale, savoir : le dernier segment de l'abdomen et les appéndices de l'anneau précédent ; seulement, les deux articles qui terminent chacun de ces appendices, au lieu d'avoir la forme de grandes lames hori- zontales , sont réduits à l’état de .erochets gros et courts, dont animal se sert ordinairement pour se cratnponer daris sa de- meure. Vs E: 392 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. On sent que les Hermites tiennent encôre beaucoup'aux Ecre- visses, et surtout aux Thalassines , et quils servent de transition aux Paguriens, raccourcis et plus crustacés, qui eux-mêmes con- duisent aux Brachyufes. Les Hermites sont nombreux en espèces, principalement ceux qui vivent dans des coquiiles. { Le genre Pacurus de Fabricius, tel que Lamarck l’adopte correspond à la tribu des Paguriens de Latreille et des autres. entomologistes les plus récens. Dans ce groupe, l'abdomen, tou- jours en partie membraneux porte à son extrémité une paire d’appendices mobiles qui ne sont jamais lamelleux, et en géné- ral ne sont pas symétriques; les autres appendices abdominaux manquent quelquefois complètement, et lorsqu'ils existent, la plupart sinon tous ne se voient que d’un seul côté (à gauche). Le plastron sternal est linéaire, et les pattes des deux dernières pairés sont très courtes , tandis que celles des deux paires PENSE dentes sont très logés: Cette tribu a été divisé en quatre genres : les Pagures pro- prement dits, les Cancelies, les Cénobites et les Birgus. On a réservé le nom de Pagures aux espèces dont labdumen est con- tourné sur ee et porte à son extrémité une paire d’ap- pendices non symétriques, et dont les antennes internes sont courtes, ne dépassent que peu le pédoncule des antennes ex- ternes, et sont terminées par deux tigelles multi-articulées , très courtes. Le nombre de ces crustacés est très considérable comme on pourra le voir par le mémoire sur leur classification que nous avons inséré dans les Annales des Sciences naturelies, 2e série, t. 6. | E. ESPÈCES. 1, Hermite Bernard. Pagurus Bernhardus. P. parasiticus ; chelis scabris , submuricatis : dextrd majore. Cancer bernhardus, Lin. : Pagurus bernhardus. Fab. Suppl. p. 411. Pagurus bernhardus. Oliv. Encyclop. no 10. Penn, Zool. Brit, 4.t. 17. f. 38. * Lalreille. Hist, des Crust. et deS Ins. t,-.6. p. * 160. ; ; Encyclop. pl. 300. fig, 3. HERMITE. . 393 * Pagurus streblonyx. Leach. Malacostr. Pod. Brit. pl. 26. fig. 1°4. * P. Bernhardus. Desm. Consid. sur les Crust. p. 173. pl. 30. fig. 2. * Edwards. Ann. des Sc. nat. 2e série t. 6.p. 266; Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 215; et Atlas du Règne anim. de CRieel Crust. pl, 44: fig. 2. à Habite l'Océan d'Europe » dans les coquilles univalves. 2, Hermite incisé. Pagurus incisus. P. parasiticus ; pedibus pie rugis tranversis denticulatis; cheld sinistré majore. Pagurus incisus. Oliv. Encyel. n° 8. P. striatus. Latr. Hist. des Crust. et des (ns, t. 6. p. 163. P. incisus. Ejusdem. Encycl. pl. 310. P. striatus: Risso. Crust. de Nice. p. 54. Desmarest. op. cit. p. 178. Roux. Crust, de la Méditerranée. pl. 10. Edw. Ann. des Sc. nat. 2° série. t. 6, p.270. et Hist. des Crust. t. 2.p.210. Habite... Mus. n° Grande espèce, Li * * * * * * 3, Hermite granulé. Pagurus granulatus. - P. parasiticus ; chelis subæqualibus gregatim tuberculatis , intersti- tiis hispidis. Pagurus granulatus. Oliv. Encycl. n° 5. * Edw. Ann. des Sc. nat. 2° série, t. 6. p. 275. et Hist. des Crust, t. 2. p. 225. Habite la mer de l'Inde. Mus. n. Grande espèce. 4, Hermite larron. Pagurus latro. P. rubens ; testæ parte posticé suturis quadrifidä ; caudé lata ; subtus ventricosd. Cancer latro. Lin. s à Pagurus latro. Fab. Suppl. p. 411. Oliv. Encycl. n° 2. Séba. mus. 3.t. 21. f, 1.2. Birgus latro. (1) Leach, (* Trans. of the Linnean society vol. XI.) EE ——— (a) Le genre Bireus de M. Leach diffère des Pagures propre- ment dits, par plusieurs caractères, dont les plus remarquables consistent dans le mode de conformation de Pabdomen; la pres- 394 HISTOIRÉ DÉS CRUSTACÉS. # Desmarest. Consid. sûr les Crust. p: 180. pl. 30. fig. 3, * Quoy et Gaimard. Voyage de FUranie. pl. 86, » Edw. Hist, des Crust. t. 2. Ë 246, et atlas du We ut de Cu- viér, Crast. pl. 43. flg. Habite là mer des Indes, ae les cavités des rochers, Etc. Voyez, pour ce genre, Fabricius, suppl. et Olivier, Encyclo- pédie. Nous avons donné le nom générique de Cancere (cançellus) à une petite division de la tribu des Paguriens, très voisine des Pagures propremenñt dite, mais dans la- quelle l'abdomen n'est par contourrié sur Jui-même et a ses appendices terminaux symétriques. (Voy. Ann. des Sc. nat. 2° série t. vi. p:, pl. xiv, fig. 1x5 et notre Hist. des Crust.t. 2, pa 243). Le genre Céxoetré, dé Latreillé, établit le passage en- tre rs Pagures proprement dits et les Birgus ; l'abdomen est conformé comme chez les premiers , et les Antennes internes , comme chez les dérmiérs ; c’ést-à-dire , très long'ies (leur deuxième article dépassant de beaucoup le pédoncule des antennes externes) et tefnrinéés par deux tigelles multiarticulées, dont l’une est assez longue. La conformation des pédoncules oculaires et des pattes anté- rieures, est également caractéristique-chez les Génobites. - Le type de ce genre est le Pagurus. Clypeatus de Fabricius que totalité de cette portion du corps est recouverte par de grandes plaques cornéo- calcaires qui chevauchent les unes sur les autres , comme chez les Macroures. Il existe aussi chez ces ° crustacés une disposition très Singulière de l'appareil respira- tüire qui a été signalée par M. Geoffroy-Saint-Hilaite, et qui paraît destinée à permettre à ces animaux de rester très long- temps hors de l’eau; la cavité branchiale est très grande, et sa voûte est tapissée par une multitude de végétations vaseulaires qui naïssent à la surfacé du chorion, et pds ou _eiièrétitéfit dépourvues d'épidermé, B:607 (Supplèm. p. 413.— Cancer Clypeatus Herbst. pl. 25. fig. 2.— Cenobita Clypeata Xatreille , Règne Anim. de Cuv. 26 édit. &. 4. p. 797; — awards 5 Hist. des Grust. t."2. p. 239). On en connaît plusieurs espèces, qui viveni toutes dans les mers de l'Inde ou de l'Amérique. ue Pia RIPPE, (Hippa) Quatre antennes , inégales, ciliées : les deux intermé - diaires courtes, bifides au sommet ; les deux extérieures plus longues, roulées en dehors. Les ‘yeux dr portés sur des ienies menus, Test ovale-oblons, convexe, un peu rétrécren devant où il est tronqué, noté , à 2 ou à dents. Quéte courte, munie de chague côté, à sa base, d’un appen- dise : à lobe terminal obiong. Pattes dépourvues de pin- ces : les deux antérieures terminées par une main Jamel - liforme, adactyle. Antennæ quatuor, inæquales, ‘ciliatæ : intermedüs dua- bus brevibus, apice lifidis ; externis longioribus , revolutis. Oculi remoti; pedunculis gracilibus. Testa ovato- -oblonga >: CONVETA antice. subattenuata ; truncata, emarginata, bi seu Ua. Cauda brevis, ad basim uirinque appendice instructa : loboterminali oblongo. Pedes chelis nullis : antici duo manu lamelliformi, adac- 1yla terminati. 2 OBsERVATIONS..— Les Hippes sont distinguées des Albunées, principalement par leurs antennes intermédiaires, qui sont bi- fides et plis courtes que les extérieures, et parce que Ja main aplatie des pattes antérieures n’a aucun doigt. Ils ont les an- tennes rapprochées à leur insertion. [Les Hippes , les Rémipèdes et les Albunées formeñt une pe- tite triba très naturelle qui se compose de crustacés fouisseurs set appartient à la section des Décapodes anômourés: Chez tous ces animaux, la carapace-moïns large que’ longue ; et'/très 396 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. convexe transversalement, se prolonge de chaque côté au-des- ‘sus des ‘pattes, qui sont imparfaitement extensibles;- celles de la première paire sont médiocres et monodactyles ou subchéli- formes celles des trois pairessuivantes sont terminées par un article lamelleux, ordinairement hastiforme, et celles de la der- nière paire sont filiformes et relevées au-dessus de la base des précédentes; la portion antérieure de l’abdomen est très large et semble compléter en arrière la carapace; enlin , le pénultième anneau abdominal porte une paire de fausses pattes terminées par deux lames ovalaires, à-peu-près comme chez les Macroures, mais qui sont reployées en avant, et le dernier segment de l’ab- domen, est en général très grand: Les Hippes se distinguent des deux autres genres dont nous venons de parler, par la longueur de leurs antennes externes dont la tige terminale multi-articulée, est très grosse. | E. ESPÈCES. 1. Hippe émérite. Hippu emeritus. H. testà anticè tridentatä. Cancer emeritus. Linn. Hippa emeritus. Fab. Suppl. p. 370. Latr. Gen. 1. p. 45. et Hist. nat. 6. p. 176. pl. 52. Êg: 2 Ie Herbst. Canc. tab. 22. fig. 3. * Desmarest. Consid, sur les Crust, p. 174. pl. 29. fig. 2. * Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 209. et Aulas du Règne anim. de Cuvier. Crust.pl.42. fig.2. * Habite les côtes du Brésil. RÉMIPÈDE. (Remipes.) Quatre antennes, peu allongées , ciliées; les inter- médiaires recourbées au dessus des extérieures. Les yeux pédiculés , insérés dans les sinus antérieurs du F2: 1 Test ovale. Queue des hippes, à lobe terminal allôngé, cilié. Dix pattes toutes nataioires , et terminées par une lame oblongue, un peu en pointe, bn ; ALBUNÉE. 397 Antennæ quatuor, breviusculæ, ciliatæ ; intermedits su- prà exteriores insertis. Oculi pedunculati in sinubus c an— ticis testæ. Testa ovata. Cauda Hipparum : lobo terminali elongato, cillato. Pedes decem, omnes natatorü , laminä oblongä , subacutä, ciliatä, terfninatt. Orservarions. — Les Rémipèdes ressemblent beaucoup aux Hippes; mais toutes leurs pattes, et conséquemmeñt les plus postérieures sont terminées en lames ciliées. La lame des deux pattes antérieures finit un peu en pointe. ESPÈCE. Rémipède tortue. Remipes testudinarius. Habitela mer des Indes. Mus. n, Latr. Gen. 1.p. 45. Cuv. Règne anim. , etc. 3. p. 28. et vol. 4. t. 12. f. 2. * Herbst. pl. 12. fig. 4. * Latreille, Encyclop. pl. 308. fig. 3. * Desmarest. Consid. sur les Crust, p. 175. pl. 29. fig. 1. * Guérin. Iconog. Crust, pl. 15. fig. 3, * Edwards. Hist. des Crust. t, 2. p. 207. pl. 21. fig. 14-20. et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl. 42. fig. 1, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n° Obs. Latreille cite avec doute, dans son Gerera, l’Hippa adactyla de Fabricius, supol. p. 370. Je pense qu’il en est effectivement une variété, à corps moins gros ; moins large , selon un des indi- vidus du Muséum. ALBUNÉE. (Albunea.) Deux antennes intermédiaires longues, sétacées, ci- liées, avancées, insérées sous les yeux. Pédoncules des yeux squamiformes, contigus. : Test ovale, un peu plus étroit postérieurement, tronqué en devant, légèrement convexe. Queue courte, articulée, à lobe terminal ovoïde, ayant quelques appendices de 308 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. chaque côté. Deux pattes antérieures , à main comprimée, monodactyle : le doigt mobile, arqué en faux. Les autres suivantes terminées par une lame en faux. Les dernières très petites, filiformes. j : ‘ Antenne due interrediæ longe, setaceæ , ciliatæ , por- rectæ , infra oculos insertæ. Oculorum padanb square formes. Testa ovalis, portice subangustior, anticè truncata, con vexiuscula. Été brevis , articulata, appendicibus aliquot utrinque instructa : lobo over alé ovato. Pedes duo antict manu compressä monodacty la; dactylo mobtli falcato. Cæœteri sequentes lamellä falcatä terminati. Posticiultimi filiformes , MENTAL. OBSERVATIONS. — Dans les 4{/bunées , ce sont les antennes in- termédiaires qui sont les plus longues, les seules mêmes qu'on aperçoive au premier aspect. Elles ne sont point bifides à leur sommet. Quant à la main aplatie des deux pattes antérieures, elle a un doigt mobile , arqué en faux, qui n’existe point dans les Hippes. ESPÈCES. 1. Albunée symniste. 4{bunea symnista. Albanea symnista. Fab. Suppl. p. 397. Cancer symnista. Lin. Herbst, Cane. tab. 29. f. 2. Aibunea symnista. Latr. Gen. 1. p. 44. * Desm. Consid. sur les Crust. p. 173. pl. 29. fig. b. * Guérin. Iconog. Crust. pl. 15. fig. £.: * Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 203. et Atlas du Règne anim. de Cuvier, Crust. pl. 42. fig. 3. Habite l'Océan indien. Etc. L'albunea scutellata de Fab. suppl., paraît étre aussi de ce genre (* Albunea scutéllata. Desm. op. cit. p. 275. — Edw. Hist.des Crust. t. 2. p. 204. pl. 21. fig. 9-13). Latreille indique, en ou- tre , le cancer carabus, Gmel. p. 2984, comme pouvant ÿ ap- parteuir. RANIVE. 399 0 RANINE. (Ranina.) Quatre antennes courtes : les deux intermédiaires à der- nier article bifide,. | Test cunéifofme ou oblong, tronqué antérieurement. Queue petite, articulée, étendue, ciliée sur les bords. Dix pattes : les deux antérieures presque en pince ; ayatt un doigt mobile, arqué en faux ; les autres terminées par une “Me à natatoire. Antennæ quatuor, breves, intermedis duabus articulo ultimo bifidis. Testa cuneiformis vel oblonga, antice truncata. da parva , extens@, articulata, ad margines ciliata. Pedes decem : antici duo subchelati, digito mobili falcato instructi ; cætert sequentes lamina natatoria terminati. OssEervarions. — Les Ranimes appartiennent évidemment aux Paguriens, et out de grands rapports avec les Albunées; mais elles en sont très distinguées par leurs antennes intermédiaires. Leurs pattes sont rapprochées à leyr insertion, chevauchent en partie ies unes sur les autres, et semblent tendre à se relever, comme le font plusieurs des pattes postérieures de l’Albunée e de l’Hippe. Ces crustacés forment une transition aux bra- chyures. [Les Ranines ressemblent beaucoup aux Albunées par la forme générale de leur corps, mais s’en éloignent par la disposition de leur abdomen, de leurs branchies, de leur appareil buccal et de leur thorax. Chez ces animaux l'abdomen est très petit et complètement dépourvu d’appendices terminaux appartenant au pénultième anneau, les pattes de la cinquième paire sont à- peu-près de même forme que celles des trois paires précédentes ; les palies-mâchoires sont conformées à-peu-près comme chez les Brachyures ; le plastfon sternal est très large à sa partie antérieure ; enfin, Les branchies sont disposées de la même ma- nière que chez les Brachyures, mais la cavité qui les renferme est complètement fermée, si ce n’est à ses deux extrémités. En- 400 HISTOIRE DES CRÜSTACÉS. fin, les vulves occupent, comme d'ordinaire chez les Décapodes Anomoures, l’article basilaire des pattes de la troisième paire. Ces animaux forment le type d’une petite tribu que nous avons désignée sous le nom de Raniniens, et que nous avons divisée en trois genres : les Ranines proprement dites, les Ranilies et les Raninoïdes ; les premières se distinguent par la forme de leur plastron sternal qui devient tinéaire entre la base des pattes de: la seconde paire et de leurs antennes externes, dont le second, article présente en dehors un grand prolongement auriculi- forme. ] E. ESPÈCE. 1. Ranine dentée. Ranina serrata. R. testa cuneatim ovata , planiuscula , antice truncata , de brachiis validè dentatis. Cancer raninus. Linn. Fab. Syst. 2, p. 438. Albunea scabra ? Fab. Suppl. p. 398. Ranina serrata. Lam. Syst. des anim. sans vert. p. 156. Lat. Gen. 1. p. 43. et Hist. nat, 6. p. 133. Rs Sr LUE Rumph. Mus. tab. 5. fig. t. V. * Latreiile. Encyclop. t. 10. p. 286. * Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 140. * Guérin, Iconog. Crust. pl. 14. fig. 3. * Edw. Atlas du Règne anim. de Cuv. Crust. pl. 31 ; et Hist, des Crust, t.2.p. 194. pl. 25. fig. 1. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mus. n° Espèce d’une grande taille. 2, Ranine dorsipède. Ranina dorsipes. R. testa ovato-oblonga , subeylindrica, glabra ; margine antico septem aut novem- dehors. Cancer dorsipes. Lin. Albunea dorsipes. Fab. Suppl. Ranina dorsipes. Latr. Gen. 1. P. 43. * Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 140. pl. 19. fig. 2. *_Ranina lævis. Latr. Encycl, t. 10. p. 268. * Raninoïdes lœvis, Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 197. (1) Lomse (1) Dans le genre RaniNoïve, la portion antérieure du ster- num est conformée comme chez les Ranines, mais au lieu de de- HOMOBRANCHES BRACHYURES. To: Habite l'Océan indien et austral, Mus. n° Rumphius ( mus. t. r0.. fig. 3.) en a donné une figure mauvaise, ( * Cette figure ne paraît pas y appartenir. ) * Ajoutez la Ranina Aldrovandi (Ranzani. Mem. de storia natural. p. 73. tab. 5. — Desmarest. Crust. fossiles, pl. 10, fig. 5-7. pl. az. fig. 1. — Edw.. Hist. des Crust. t. 2. p. 195 ) espèce qui n’existe qu’à l’état fossile; et la Ranina maresiana (Konig. Icones fossilium select. p. 2. pl. 1. fig, 14.) qui pourrait bien n'être qu'une variété de la précédente. | Dans notre genre RANILIE la forme générale du corps est la même que chez les Ranines, mais les antennes ex- ternes ne présentent pas de prolongement auriculiforme ; la disposition des pattes-mâchoires est un peu différente et le plastron sternal , semblable à celui des Ranines dans sa partie antérieure, s'élargit entre ies pattes de la 3° et de la 4° paire, de manière à y former un disque hexago- nal un peu concave., L'espèce d'après laquelle ce genre est établi a reçu le nom de Ranilia muricata (Edw. Hist. des Crust. t. 2 p. 196). E. DEUXIÈME SECTION. HOMOBRANCHES BRACHVURES. * Queue toujours plus courte que le tronc , entièrement repliée et cachée en dessous , dans l’état de repos, et en généraï nue ,; sans nageoires , et sans appendices dans presque tous. Les Homobranches brachyures, ou à queue courte, nous ——— venir linéaire entre les pattes de la deuxième paire, ce bouclier ventral s'élargit entre ces pattes , et celles de la troisième paire qui sont très éloignées des précédentes, et il ne devient li- néaire qu'entre les pattes de la quatrième paire. Il est aussi à no- terique les pattes de la cinquième paire sont presque filiformes. E. Tome VY. 26 402 HISTOIRE DES : CRUSTACÉS: ; paraissent les crustacés les plus-perfectionnés’, ceux con- séquemment qui doivent terminer la classe (1). Ces cru- stacés sont remarquables par leur corps court, très sou- vent plus large quelong ; par leur test solide, quelquefois très dur; enfin par leur queue toujours plus courte que le test, peu épaisse, plus étroite et plusen pointe dans les mâles que dans les femelles, articulée et tout-à-fait repliée, dans l’état de repos, sous le ventre de l'animal, s’y appli- quant dans une cavité PROpra à Ja recevoir. Cette quéüe est nue sur les bords ainsi qu'au sommet, dans la presque: totalité des Brachyures; dans quelques-uns, néanmoins; : elle est ciliée ; quelquefois même elle offre, à son extrémité; quelques appendices latéraux peu développés, qui appars tiennent à une naveoire peu employée. (2) _ Ainsi, sous le rapport de la forme raccourcieide l'ariie mal, et sous celui de sa queue très courte, presque géné- ralement nue, et tout-à-fait repliée sousie ventre, dans V'état de repos, les Brachyures sont bien: distinguéstdes Macroures, et se reconnaissent effectivement au prermer aspect. Leur forme générale rappelle celle de laraignée. (1) C'est effectivement chez ces Crustacés que la centrali- sation du système nerveux est portée au maximum (Voyez Rech. sur le système nerveux des Crustacés par MM. Audouin et Milne Edwards, insérées dans les annales des se. nat. 1°° série, t: 1 } E. (2) Si l’on assigne à cette section les limites que nous avons indiquées (page ), on n’y comprendra que les Décapodes dont l’abdomen est complètement dépourvu d’appendices fixés à son pénultième anneau. Chez tous ces Crustacés , les ouver- tures génitales de la femelle sont situées sur le plastron-sternal, etilexiste une poche copulatrice, tandis que chez les Anomou- res et les Macroures, cette poche manque, et les vulves sont creusées dans l’article basilaire des pattes de la troisième paire, E. HOMOBRANCHES BRACHYURES. 4a3! ” Comme dans les autres Homobranches, leurs branchies sont cachées sous les bords latéraux du test, et chacune d'elles forme une pyramide à deux rangées de feuillets vésiculeux, (1) Le test, d'une seule pièce (2) qui couvre le tronc, porte les yeux, les antennes et les parties supérieures de la bou- che. Les antennes, et surtout les intermédiaires, sont pe- tites en général. Celles-ci sont ordinairement repliées et logées dans deux fossettes, sous lebord antérieur du test ; elles ont trois articles et sont terminées par des filets courts: Les antennes extérieures sont plus longues, séta- cées, en général quadriarticuléés; elles s'insèrent , le plus souvent, près du côté interne des yeux. Les pieds-mà- choires inférieurs sont, en général, courts, larges, com- primés, et les extérieurs recouvrent: la bouche comme une lèvre inférieure. Quaeique ces crustacés aient, pour la locomotion. dix pattes comme les Macroures, il n'y a guère chez eux que les deux pattes antérieures, qui, soient munies de pinces. Elles. forment ordinairement deux bras avancés, propres à la préhension. Les Brachyures étant nombreux en geures divers, je les diviserai en cinq groupes particuliers, de la manière sui- vante. RE nr (1) Chez tous les Brachyures proprement dits, les branchies. sont insrées sur un seul rang, et il n'en existe, jamais sur les deux derniers anueaux du thorax ; leur nombre est presque toujours de neuf de chaque côté, free deux rudimentaires fixées aux pattes-mäclioires de ja deuxième et troisième pairës; quelquefois il y en a moins, mais jamais davantage. E. (2) Ce bouclier céphalothoracique se compose a trois pièces (Voyez mon Hist. des Crust. t, 1. p- 27.) 26. 404 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. : DIVISION DES HOMOBRANCHES BRACHYURES. (x) Point de pattes terminées en nageoires. Test presque orbiculaire, ou elliptique. Les Orbiculés. (2) Point de pattes terminées en nageoire. Test subtriangulaire, plus large dans sa partie postérieure, rétréci - en pointe antérieure» ment. Les Trigonés. (3) Point de pattes terminées en nageoire. Test tronqué antérieurement ouayant son bord antérieur en ligne droite transverse. Les Plaquettes. (4) Des pattes natatoires, c’est-à-dire, terminées par une lame propre à la natation. La forme du test n’est point considérée. Les Nageurs. (3) Point de pattes natatoires. Le bord antérieur du test étant simplement arqué, sans être tronqué ni en pointe. Les Cancérides. [Le groupe des Brachyures (dont il faut exclure les Por- cellanes, les Dromies et les autres Décapodes dont les vulves sont placées sur l’article basilaire des pattes de la troisième paire au lieu d'occuper le plastron sternal } nous parait devoir être divisé en quatre familles naturelles qui ont recu les noms d'Oxystomes, de Catométopes, de Cy- clométopes et d'Oxyrhynques. Cette dernière famille cor- respond à la division des Trigonés de Lamarck etcomprend les Brachyures à front rostriforme, à épistome très déve- loppé et à cadre buccal élargi antérieurement. Les Cyclo- métopes et les Catométopes ont aussi le cadre buccal large antérieurement, mais leur épistome est presque linéaire et leur front esten général très large et tronqué. Chezles Cy- clométopes les ouvertures de l'appareil générateur du mâle sont creusées dans l'article basilaire des pattes postérieures _ PORCELLANE. 405 etsont disposées comme d'ordinaire, tandis que chez les Ca- tometopes ces ouvertures sont pratiquées dans le plastron sternal ou bien se continuent chacune avec un canal trans- versal, creusé dans ce même plastron. Enfin les Oxysto- mes sont caractérisés par la forme plus ou moins triangu- laire du cadre buccal et par plusieurs autres particularités de structure. (Voyez notre histoire des Crustacés t. r.) É. LES ORBICULÉS. Test presque orbiculaire ou elliptique. Point de pattes ter. minees en nugeoire , nà relevées sur le dos. Ces Brachyures nous paraissent les plus voisins des Ma- croures, et surtout des Macroures paguriens. Ils ont à la vérité la queue plus courte que le tronc et tout-à-fait re- pliée en dessous, au moins dans l’inaction , comme dans tous les autres Brachyures; mais cette queue, souvent, est ciliée en ses bords, ou munie de quelques appendices, paraissant presque natatoires dans certains d'entre eux; plusieurs même ont encore les antennes extérieures fort longues, sétacées, multiarticulées, ce qu’on ne voit plus dans les autres Brachyures. Nous rapportons à cette coupe, les genres Porcellane, Pinnothère , Leucosie et Coryste, dont l'exposition suit. PORCELLANE. (Porcellana.) Quatre antennes : les extérieures fort longues, sétacées, insérées en dehors derrière les yeux; lés intermédiaires cachées dans des fossettes. LI L ? 5 L1 Corps orbiculaire, presque carré, un peu aplati, Queue 406 HISTOIRE DES ,GRUSTACÉS, recourbée en dessous, à bord très .cilié, rarement. munie de quelques appendices au sommet. Dix .pattes.; les. deux antérieures termipées.en pinces ; les deux postérieures.inès petites. Antennæ quatuor : externis préælongis ‘setaceis, poné oculos extrinsecus insertis ; intermediis in foveolis receptis. Corpus orbiculato-quadratum , depressiusculum. Cauda subtus inflexa, margine ciliata, appendicibus aliquot ad apicem raro instructa. Pedes decem : anticis duobus chela- lis; ultimis duobus minimis. OsservarTions. — Les Porcellanes sont de petits crustacés'qui semblent sur la limite qui sépare les Macroures des Brachyures; néanmoins, ils nous paraissent appartenir plutôt à ces derniers. Leur genre est bien tranché, ces crustacés ayant les antennes extérieures fort longues, sétacées , et insérées en dehors der rière les yeux. [ La plupart des auteurs, au lieu de ranger les Porcellanes parmi les Brachyures, comme le fait Lamarck, les placent dans la section des Macrources : mais dans une classification na- ‘turelle ; elles ne peuvent entrer ni dans l’un, ni dans l'autre de ces groupes , et doivent faire partie d’une division intermé- diaire, En effet, la conformation de l'abdomen et l: disposition des branchies et des organes de la génération, éloignenit les Porcellanes des Brachyures proprement dits, et d’un autre côté la forme générale du corps, la structure du thorax, celle des appendices abdominaux et plusieurs autres caractères, les séparent des véritables Macroures, tandis que toutes ces parti- cularités de structure les rapprochent des genres dont nous avons formé la section des Anomoures. Quoi qu’il en soit, La= marck réunit dans le genre Porcellane des espèces qui diffèrent trop entre elles pour qu'on puisse les luisser dans une même division, et on ne doit conserver dans ce groupe que celles secundi paris pedibus LUS Cancer longipes. Lin. Inachus longipes. Fab. Suppl. p. 358. ( * Cancer arachnoides. )Rumph. Mus. tab. 8, f. gi * Macropus longipes. Tatreille. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. Er. * Egeria arachnoïdes, Latreille. Encyclop. Atlas. pl. 281. fig. 1. * Leptopus longipes. Latreille. Règne anim. 2° édit. t, 4. p. 62. * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pl. o. fig, 3. + 422 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Eperia arachnoides. Edwards. Hist. nat. des Crusf: t. 1. p- 291. Habite l'Océan Indien. pe Etc. L'Araignée de mer. Seba, Mus. 5. tab. 17. f. 4. est de ce genre. s [ Le genre Docrée, Dole, établi par M. Leach, a la plus grande analogie senorié Léptopes de Lamarck et és iii le passage entre ce groupe et le genre Libinie. Leurs pattes- mâchoires sont conformées de la même manière; leurs yeux sont également rétractiles et la forme de leur carapace est essentiellement la même que chez les Egéries où Lep- topes, mais leurs pattes sont beaucoup moins longues ; chez les Egéries celles de la seconde paire ont plus de six fois la iéfdedr de la portion postfrontale de la carapace, tandis que chez les Doclées elles n’ont qu environ trois fois cette longueur. On en connaît les quatre espèces suivantes : 1. La Doclée brebis. Doclea ovis, ( Cancer ovis. Herbst. t+ £, p-210.pl. 13. fig. 82; Znachus ovis. Fab. Suppl. p. 355; Maia ovis. Bosc. op. cit. t, 1. p. 256; Latreille. Hist. nat. des Crust. t.6. p. 100 ; Doclea ovis. Edwards. Hist. nat. des Crust. t. t.p. 294, et Atlas du Règne anim. de Cuvier, Crust. pl. 33. fig 2.) a. La Doclée hybride. Doclea hybrida.(Inachus hybridus. Fabricius. Suppl. p. 355 ; Maia hybridia. Bose loc. cit.g Latreille. Hist. nat, des Crust. t. 6. p.99 ; Doclea hkybrida, Edw. op. cit. t. z P-294.) 5. La Doclée de Risso, Doclea Rissonii, ( Cancer araneus. Herbst, pl. 13. fig. 8r; Doclea Rissonü. Leach. Zool. Miscel. tm 2, pl. 74 ; Edwards. op. cit.t. 1. p. 295.) 4. La Doclée bérissée. Doclea muricata, ( Cancer muricatus. Herbst, t. 1. pl. 14. fig. 83 ; Inachus muricatus. Fäbricius. Suppl. p. 355; Maia muricata. Bose, op. cit. t. 1, p. 295; Doclea muricata. Edw. t. 1. p. 296.) E | STÉNORYNQUE. 423 + Genre LIBINIE, Libinia, Les Lriginres ont les plus grands rapports avec les Do- clées et les Pises et établissent le passage entre ces deux genres ; elles diffèrent des premières par le peu de longueur de leurs pattes et des dernières par leur carapace presque circulaire et armée en avant d'un petit rostre situé, ainsi que les orbites, notablement au dessus du niveau ds bord latéral du test; elles serapprochent aussi des Pises par la con- formation de leurs antennes externes, de leurs pinces, etc. Ess, Libinie cannelée. Zibinia canaliculata. Say. Journal of thé Acad. of Sc. of Philadelphia. vol. 1. pl. 4. fig. r ; Edwards. Hist. mat, des Crust. t. tr. cu 300, et is du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl. 35 fig. STÉNORYNQUE. (Stenorynchus.) Quatre antennes : les deux extérieures plus longues. Les yeux globuleux , éloignés de la bouche, insérés sur le rostre et rapprochés dans leur opposition. Corps petit. Testsubtriangulaire, se terminant antérieu- rement par un rostre long, entier ou bifide. Dix pattes onguüiculées : les deux antérieures plus courtes, cheïfè- res; les autres longues , très grèles, filiformes : la deuxième paire étant plus longue. Antennæ quatuor : externis longioribus. Oculi globosi , ab ore distantes, rostro inserti , opposite approximati. Corpus parvum. Testa subtriangularis , rostro longo in- tegro aût bifido anticè terminata. Pedes decem, unguicu- lati : anticis duobus brevioribus chelatis ; aliis toal y LTA= cilissimis , filiformibus : pari secundo ha OBSERVATIONS. — Les Sténorynques, qu'on à aussi nommés Macropes , Macropodes et Leptopodes, ont, ainsi que les Lep- tôpes, l’aspect des Faücheurs. Ce sônt des crustacés brachyures à pattes longues et très grèles, attachées à un petit corps, ce Â24 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. qui les. rend fort remarquables. Mais les Sténorynques offrent antérieurement un rostre allongé , quelquefois menu et très long, qui les distingue éminemment des Leptopes. Leurs yeux sont globuleux, éloignés de la bouche, insérés sur le rostre ; et leur pédoncule, qui estcourt, sémble perpendiculaire à l’axe de ce rostre. Leurs palpes externes sont menus, saillans. [Le genre Sténorhynque se distingue facilement des autres Oxyrhynques par les caractères suivans : yeux courts et non ré- tractiles ; troisième article des pattes-mäâchoires externes à-peu- près ovalaire, et plus d’une fois et demie aussi long que large; tige mobile des antennes externes insére au devant du niveau des yeux ; pattes de la seconde paire notablement plus longues ue les autres. E. ESPECES. 1. Sténorynque faucheur. Stenorynchus phalangium. St, testé rotundato-conic& , pubescente; tuberculis raris sub= spinosis ; rostro bifido ; pedibus anticis crassiusculis, lateribus spinulosis. Inachus phalangium. Fab. Supp. p. 358. Pennant. Zool. Brit. 4. pl. 9.f. 17. Macropus longirostris, Latr. Gen. 1, p. 39. * Macropus phalangium, Latreille. Hist. nat. des Crust, , etc. t. 6. p.110. * Macropodia phalangium. Leach. Zool. Miscel. t. 2. pl. 18. et Malacostr. Pod. Brit. pl, 23. fig. 6. Latreille. Encyclop. Atlas. pl. 278. fig. 2. et sl. 298. fig. 6 * Desmarest. Consid. sur les Crust. pl. 23, fig. 3. * Guérin. Iconog. Crust. pl, 21. fig. 2. * Edw. Hist. des Crust. t. 1. p. 279. Habitela Méditerranée. Mus. n° 2. Sténorynque séticorne. Stenorynchus seticornis. St, testa cordato-conica ; rostro longissimo setiformi ; manibus pe= dibusque longissimis. Cancer seticornis. Oliv. Encyc. n°r 19. Herbst. Canc. tab, 15. f. gr. Macropus seticornis. Latr. Habite la Méditerranée. (* Voyez notre Hist, des Crust.t.1.p. 278.) Etc. | ACHÉE. 425 Voyez l’nachus sagittarius de Fabricius (rx), et le Macropodia te- nuirostris de Leach. Trans. Soc. Linn. XI. p. 331.( * Zrachus longirostris. Fab. Supp. p. 358 ; Macropodia tenuirostris. Leach. Malacost. pl. 23. fig. 1-5; Latreille. Encyclop. pl. 298. fig. 1-5. Desmarest. op. cit. p. 154 ; M. longirostris. Kisso. Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5.p. 27 ; Blainville. Faune française. pl. 8. fis. 1; Stenorhynchus longirostris. Milne Edwards. op. cit. t. 1. p- 280. ) + Ajouter aussi le Sfenorynchus egrptius. Milne Edwards. op. cit. t. 1.p. 280 ; Savigny. Egypte. pl. 6. fig. 6. + Genre ACHÉE. Achœus. Leach a désigné, sous ce nom, de petits crustacés de la tribu des Macropodiens, qui ressemblent beaucoup aux Sténorynques, mais qui se distinguent de tous les autres genres de la même famille par la disposition des tarses des pattes des deux dernières paires qui sont presque falci- (1) Ce crustacé constitue le type d’un petit genre très remar- quable établi par M. Leach sous le nom de LeproPonte Lepto- podia ; on le reconnaît, au premier abord, par la forme particu- lière du corps et la longueur excessive de ses pattes; le rostre est extrémement long et recouvre l'insertion de la tige mobile des antennes externes; les pédoncules oculaires sont courts et non retractiles ; enfin , le troisième article des pattes-mâchoires externes est presque triangulaire , fortement tronqué en avant, et articulé avec la pièce suivante par son angle externe. On con- naît deux espèces de ce genre: | La Leptopodie sagittaire. Leptopodia sagittaria. ( Inachus sagitta- rius, Fabricius. Suppl. p. 359; — Cancer seticornis. Herbst, pl. 55. fig. 2; — Leptopodia sagittaria. Leach. Zool. Miscel. t. 2. pl. 67; — Latreille. Encyclop. p. 299. fig. 1 ; — Desmarest. Consid. sur les Crust. pl. 16. fig. 1 ; — Guérin. Iconog. Crust. pl. 11. fig. 4; — Griffith. Anim. Kingd. Crust. pl, 16. fig. 45 — Edwards. Hist. des Crust, t. 1. p. 276.) Et la Leptopodie à éperons. Leptopodia calcarata. Say. Journal de lAcad, de Philadelphie. t, 1. p. 455 ; Edwards, op. cit. t. 1. P. 276. E. 426 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. formes; leur rostre est presque nul et laisse à découvert le point d'insertion dé la tige mobile des antennes ex- ternes ; de même aue dans les divisions précédentes, les yeux ne sont pas Au 4e à mais le troisième article des pattes- -mâchoires est presque triangulaire. Esr. Achiéé de Cranch, Achœus Cranchii. Leach. Malacostr. Pod. Brit. pl. 22. C. — Desmarest. Consid. sur les Crust, p. 154. — Edw. Hist. nat. des Crust. t. 1. p. 281. ‘E. Genre camPoscre. Camposcia. Ce genre, établi par Leach, se rapproche du précédent par l’existence d'yeux non rétractiles et par l’état rudimen= taire du rostre, mais s’en distingue par la forme ovalaire du troisième article des pattes-mâchoires externes, la longueur considérable des paites, et par plusieurs autres caractères. Esr. Camposcie rétuse, Camposcia retusa, TLatreille. Règne anim. 2° édit. t. 4. p. 60. — Guérin. Iconog. Crust. pl. 9. fig. rs. — Edw. Hist. nat. des Crust. 1. 1. p. 283. pl. 15. fig. 15 et 16. — Griffith. Anim. Kingd, Crust. pl. zr. fig. 1. + Genre LATREILLIE, Latreillia. Le genre Laireillie de Roux a pour type un erustacé dé la Méditerranée, à pattes longues et.filiformes, res- semblant assez à une Léptopodie qui serait privée de son rostre, et qui serait munie de pédoncules oculaires d’une lotignen? extrême; la carapace, de forme triangulaire , n’atteint pas le niveau du bord postérieur du thorax, et se termine antérieurement par deux grandes cornes ‘die vergentes. Le troisième article des pattes-mâchoires ex- ternes est ovalaire, et la tige mobile des antennes ex- ternes s'insère en arrière du niveau des yeux. Esr. Latreillie élégante. Latreillia elegans. Roux. Crust. de la Mé- diterranée. 5€ livraison. pl. 22. — Edw. Hist. nat. des Crust, t. Lp. 277. E. ” INACHUS. 437 Genre iNaAcuws. /nachus. Le genre Inachus, tel que Fabricius l'avait établi, com- prenait presque tous les crustacés rangés par Lamarck dans sa division des ‘Trigonés; mais aujourd’hui il à des limites plus restreintes, et ne se compose plus que d’un petit nombre de Macropodiers dont les yeux sont par- faitement rétractiles et susceptibles de se reployer en ar- rière pour se loger en entier dans des cavités orbitaires ; dont le troisième article des pattes-mâchoires externes est triangulaire et s’articule avec le quatrième article par son angle externe, dont les pattes sont né bi. grèles et cylindriques, le rostre court, etc. Ese. 1° Inachus scorpion. Znachus scorpio. Cancer scorpio. Fabricius. Entom. Syst. t, 2. p. 462. Cancer Dorsettensis. Pennant, Brit, Zool.t, 4. pl. 94. fig. 18. Inachus scorpio. Fab. Supp. p.358. Inachus Dorsettensis. Leach. Malac: Pod, Brit. pl. 22. fig. 1-6. Latreille. Encyclop. pl. 281. fig. 3. et pl. 300. fig. 1. I. scorpio. Desm. Consid, sur les Crust, pl. 24. fig.1. Edw. Hist, nat. des Crust,t, 1. p. 288. 2° Inachus dorinque. Zrachus dorinchus, Leach. Malacost, pl. 22, fig. 7-8. Latreille. Encyclop. pl. 300. fig. 7-8. Desmarest. ‘op. cit. pl. 24. fig. 2. Edw. op. cit. t. 1. p, 288. FE TS Etc. . E; + Genre AMATHIE, Amathia. Les Amathies sont des Macropodiens à yeux non rétrac- tiles qui ont le troisième article des pattes-mâchoires exter- nes presque carré et donnant insertion au quatrième article par sonangle interne; la carapace triangulaire, et épineuse ; les pattes des quatre dernières paires “grèles, fiäformes et sans élargissement vers Je bout. On n’en connait qu'une espèce. | L’Amathie de Risso. Amathia Rissouma. Roux. Crust. dé la Médi- terranée. pl. 3 ; Edwards. Hist. des Crust.t. 1. p. 286. E, 428 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. » T Genre EURYPODE. Eurypodius. Le genre Eurypode de M. Guérin se rapproche des précédens par la disposition des yeux quisont petits et non rétractiles , par la forme de la carapace, et par la forme des pattes-mâchoires externes, mais s'en distingue par les pattes des quatre dernières paires qui sont compri- mées et élargies en dessous, veïs le bout et presque sub- chéliforme. Ces crustacés se rapprochent aussi des Maïens appartenant au genre Halime. Es». Eurypode de Latreille, Eurypodius Latreilli. Guérin. Mém. du Muséum. t. 16. pl. 14. et Iconog. Crust. pl. rr. fig. 1; — Edw. Hist, des Crust, t, 1. p. 284; — Griffith. Anim. Kinsd, Crust. pl. 16. fig. 1. Er; . PARTHENOPE. (Parthenope.) Quatre antennes presque égales : les extérieures séta- cées, insérées sous les yeux. Test trigone, court, subrostré antérieurement, très scabre, inégal, muriqué. Dix pattes onguiculées : les : deux antérieures longues, étendues à angle-droit de cha- que côté; leurs mains étant inclinées presque parallèle- ment sur le côté antérieur du bras. ‘ Antennæ quatuor subæquales : externis infra oculos in- sertis, selaceis. Testa trigona, brevis, antice subrostrata , inæqualis , sca- berrima , muricata. Pedes decem unguiculati : anticis duo- bus re chelatis , ad angulum rectum extensis , illorum manibus lateri ce brachii subparallele incumbentibus. OBSERVATIONS. — Les Parthénopes, établies comme genre par Fabricius, ne sont guère distinguées des Maïas que par des ca- ractères de port : néanmoins, ces caractères sont vraiment sine PARTHÉNOPE. 429 guliers. Leur première paire de pattes forme deux grands bras, dont la moitié inférieure ne se dirige point en avant, mais est étendue à angle droit de chaque côté du test, tandis que l’autre moitié se replie sur le côté antérieur du bras. Les deux doigts de leur pince sont courbés en dedans. Leur test trigone "n’est pas plus long que large, comme dans les Maïas ; il est dur, ra- boteux, noueux, souvent épineux, et comme horrible à voir. [Le genre Parthénope de Fabricius a été divisé par M. Leach en deux genres, dont l’un conserve son nom primitif, et l’autre a reçu le nom de LamBrE; ces deux groupes sé distinguent en- tre eux par le port et par plusieurs caractères, tels que la dis- position des antennes externes; chez les Parthénopes propre- ment dites , l’article basilaire de ces appendices est assez long et _ atteint presque le front, tandis que le second article, plus de moi- tié plus court que le précédent, se loge dans lluatus de l’angle interne de l’orbite. Chez les Lambres, au contraire, le premier ar- ticle des antennes externes est extrèmement petit et guère plus long que large; le second, quoique plus allongé, n’atteint pres- que jamais le front; mais se loge entre l’article basilaire de l’an- tenne interne et le bord interne de la paroi orbitaire inférieure; enfin, le troisième article naît dans l’hiatus qui occupe l'angle interne de l’orbite, et le quatrième article, ou filet terminal, est . très court {voy. l’atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl. 6, fig. 1 aet fig. 2 a), Chez les Parthénopes, lPabdomen se com- pose de sept segmens distincts dans les deux sexes; tandis que chez les Lambres, on n’en compte quelquefois que six chez la femelle, et on n’en trouve que cirq ou même quatre chez le mâle. Chez les uns et les autres l’article basilaire de ces antennes ne se soude pas aux parties voisines du test,.et ne concourt pas à former la parai orbitaire inférieure comme chez les Maïas; son extrémité n'atteint pas le front, et la tige mobile de ces appen- dices prend naissance dansun Hfiatos de l'angle orbitaire interne. E. ESPÈCES. :: Parthénope horrible. Parthencpe horrida. P. testà aculeata, nodosa; manibus ovatis ; cauda cariosa. Cancer horridus. Lin. w” 430 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Parthenope horrida, Fab. Supp. p. 353, Herbst. Cane. tab, 14. f. 88. Rumph. Mus. tab. 9. « Maïa horrida, Latr. Gen. 1. p. 37. Parthenope horrida. Latreille, Encyclop. t, 10. p. 14. le 270. fig, 3. et, pl. 250. Û PR Zool. Mise. t. 2.p. 98. * Desmarest, Consid, surles Crust, pl. 20. fig. 1. * Guérin. Iconogr. Crust, pl. 7. fig. 2. * Edw, Hist, des Crust. t, 1. js 360. et Atlas du Règne anim, de Cuvier, Crust, pl, 26. fig. Habite l'Océan Asiatique. 2, Parthénope longimane. Parthenope longimana. P. testà spinosd : spinis simplicibus ; manibus long vissimis, Parthenope longimana.Fab. Suppl. p. 353. Rumph. Mus, tab. 8, f, 2. Seba, Mus, 3,t 20, f. 12. Herbist. Canc. tab. 19 f. 105. 106. * Lambrus longimanus. Leach. Linnean Transactions.t, XI. p. 3r0. * Desmarest.op. cit. p. 85. * Edwards, Hist. des Crust, t. 1. p. 354. et Atlas du Règne anim. Crust. pl. 26. fig. r. Habite Océan Asiatique. 3: Parthénope girafe. Parthenope girafa. j R. testé spinosd : spinis ramosis ; brachiis longissimis , subtus tus berculatis, Parthenope girafa. Fab. Suppl. p. 352. Seba. Mus, 3. iab. 19.4, 8, * Cancer echinatus. Herbst. t, 1. pl. 10. fig. 108 et 109. * Lambrus girafa. Desm, op. cit. p. 85. * Lambrus echinatus. Edw. op. cit. t. 1, p. 356. F Habite l'Océan Asiatique. 4. Parthénope spinimane. Parthenope spinimana. P. tesiä nodosä , tuberculis echinatä, anticè producto-subacuta ; brachiis crassis angulatis spinoso-muricatis. Seba. Mus. 3. tab. 19. f. 16, 17? * Cancer contrarius.) Herbst, Canc. tab. 60, f. 3. * Lambrus spinimanus. Desm, op. cit. pl 3, fig. x EURYNOME. | 434 * Lambrus contrarius: Edw. op. cit. t. 1. p. 354. Habite les mers de l’Iie-de-France. M. Mathieu. Etc. | * Ajoutez plusieurs espèces décrites par Roux, ete. Voyez le 2e vol. de uotre Hist, des Crust. p. 355, etc.) + Genre EURYNOME. Eurynoma. Le genre Eurynome de M. Leach établit le passage entre les Parthénopes etles Maïas, mais se rapproche da- vantage des premiers. La carapace fortement bosselée et couverte d'aspérités, a presque la forme d’un triangle à base arrondie et se termine antérieurement par un rostre horizontal divisé en deux cornes aplaties ; les pattes de la première paire sont longues chez le mâle , mais courtes chez la femelle et guère plus grosses que celles des paires suivantes ; l'article basilaire des antennes externes va se souder au front et donne insertion à l'article suivant par le bord supérieur de son extrémité , de façon que la tige mobile de ces appendices paraît naître du canthus i in- terne des yeux. Enfin l'abdomen se Seruese de sept arti- cles dans les deux sexes. On ne connaît qu'une espèce de ce genre, c'est le Cancer aspera de Pennant (British. zool. t. 4, pl 9, fig. 20) ou Æurynome aspera (Leach. Ma- lacost. Pod. Brit. pl. 17 ; Latreille, Encyclop. pl. 284, fig. 4,et pl. 301, fig. 1-5; Desmarest op. cit. pl. 21, fig. 2 ; Guérin. lconogr. A pl. 7, fig. 4; Edwards. Hist. des sa t. 1, p. 351, pl. 15, fig. 18.) E, 7 Genre EvmEDon, Ermnedonus. Le genre nouveau auquel nous avons donné le nom d'Eumenon se rapproche des Eurynomes et des Sténo- rhynques. La carapace est presque pentagonale, aplatie et rejetée en avant de manière à ne pas dépasser le ni- veau des pattes de la troisième paire; lé rostre est très : 432 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. large et très avancé ; les yeux très courts , remplissent en entier l'orbite et ne sont pas rétractiles ; enfin les mains sont renflées sans être ni triangulaires ni épineuses, et les pattes sont courtes 'et comprimées. Le type de cette divi- sion générique est l’Eumedonus niger. Edw. Hist. nat. des Crust.'t. "1, p.550, pl 1, fe 1e. LU LITHODE. (Lithodes.) Quatre antennes presque égales, insérées entre les yeux. Palpes extérieurs longs et étroits. Yeux peu écar- tes. J Test subtrigone, postérieurement plus large et arrondi, rostré antérieurement, très scabre. Dix pattes : les deux antérieures avancées et terminées en pinces, les deux der- nières très petites , comme fausses sans onglet. Antennæ quatuor subæquales, intra oculos insertcæ. Palpi{[maxilli pedes] externi longi, angusti. Oculi parum distantes. | Testa subtrigona, posticè latior et rotundatu, antice ros- trata , scaberrima. Pedes decerm : anticis duobus chelatis , porrectis ; duobus ultimis minimis subspurüs unguiculo nullo. Orsenvarions. — Les ZLithodes, très voisines des Maiïas, par leur aspect et leur forme, s’en distinguent par leurs pieds-mä- choires extérieurs, longs et étroits, presque comme ceux des crustacés macroures , et par les deux pattes postérieures, très petites, qui sont saus onglet. Latreille, qui les indique comme . genre, ne cite que l’espèce qui suit. [Les Lithodes diffèrent des Maïas et des autres Oxyrhynques (ou Trigonés de Lamarck) par une foule de caractères de Ja plus ‘haute importance, ét c’est à tort que tous les zoologistes les ont rangées dans cette famille ; elles s’en éloignent: évidemment beaucoup, et se rapprochent des Homoles plus que de tout autre MAÏA. 433 décapode , maïs établissent à quelques égards le passage entre es crustacés et les Birgus ; aussi dans notre méthode de classi- Cfication prennent-elles eee dans la section des Anomoures. Les branchies, au lieu d’être disposées sur un seul rang comme chez les Brachyures proprement dits, sont groupées par fais- ceaux comme chez les Homoïes, et la plupart des Macroures; les orifices de l'appareil générateur femelle occupent l’article basilaire des pattes de la troisième paire, disposition qui n'existe jamais chez lés Brachyures proprement dits; la con- - formation de l’abdomen est anormale, et chez la feinelle sil ne paraît exister de filets ovifères que d’un seui côté ; enfin la struc- ture des antennes, de l'appareil buccal et du Los éloigne aussi les Lithodes des véritables Brachyures , et les rapproche de nos Anomoures. E. ESPÈCE. 1.- Lithode arctiqué. Lithodes arctica. Cancer maya. Lin. Inachus maja. Fab. Suppl. p. 358. Herbst, Canc. tab. 15. f..87. Seba. Mus. 3. tab. 18, n. 10. et tab. 22. f. 1. Lithodes arctica, Latr. Gen. 1. p. 40. Ejusd. Hist. nat. , etc., 6. pl. 48. f. 2. * * Desmarest. Consid, sur les Crust. p. 160. pl. 25, * Griffith. Anim. Kingd. Crust, pl. 1. fig. r. * Guérin. Iconog. du Règne anim. Crust. pl. 12. fig. r. * Edw. Hist. des Crust. t, 2. p. 186, et Atlas du AEAE anim. de Cuvier. Crust. pl. 37. fig. 1. Habite l'Océan de la Norwège. MAIA. (Maïz.) Quatre antennes FLE les extérieures sétacées, insé- rées sous le coin interne des yeux ; les intérieures palpi- formes. Les yeux écartés , pédonculés. Test subtrigone, ovale-conique , plus long que large, Tome V., 28 434 \ HISTOIRE DES CRUSTACÉS. arrondi et plus large inférieurement, rétréci en avant , scabre ou épineux. Dix pattes ongniculées : : les deux i in- térieures dirigées en avant et terminées en pince. Antennæ quatuor parvula : externis setaceïs , in oculo-. rum cantho insertis; internis palpiformibus. Oculi intervalla majusculo distantes, pedunculati. Testa subtrigona , ovato-conica , longitudinalis , postioà latior rotunda , antice angustata , subrostata , scabra aut spinosa. Pedes decem unguiculati : anticis duobus chelatis, porrectis. OBsERvVATIONS. — Les Maïas sont nombreuses ‘en espèces; plusieurs d’entre elles deviennent très grandes, et beaucoup d’autres sont de taille moyenne ou même petite. Elles sont re- marquables par la forme presque conique de leur corps, qui, plus large postérieurement, se rétrécit vers sa partie antérieure, où il se termine par deux ou quatre dents, plus ou moïns sépa- rées, sans former un bec aussi marqué que dans les Sténoryn< ques. La plupart de ces crustacés ont le test dur, raboteux, tu- berculeux ou épineux. Les deux pattes antérieures sont ordinai- rement les plus grandes et toujours avancées, terminées en pinces. Les autres vont en diminuant progressivement de gran- deur, et se terminent par un onglet, [Tous les auteurs récens s'accordent à restreindre davantage les limites de ce genre, et à n’y laisser que les espèces dont les yeux sont rétractiles, la tige mobile des antennes externes in- séré dans l’augle intérieur de l'orbite et à découvert, etles pattes cylindriques. Les autres crustacés qui, dans la méthode de Lamarck, prendraient également place ici, constituent divers genres dont nous exposerons plus bas les principaux caractères. E. ESPÈCES. 1e © 1, Maiïa bord-d’épines. Maïa spini-cincta. M. test rotundato-trigona | in ambitu aculeaté : dorsa mutico ; carpis hemisphæricis chelisque magnis lævibus. © (* Cancer Hispidus, ) Herbst, Canc. tab, 18. f. 100. ‘ MAÏA. 435 * Mithrax spinicinctus. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 150. pl. 23. fig. 1. * Mithrax lispidus. Edwards, Mag. Zool. de Guérin, et Hist. des Crust. t. 1. p. 322. Habite aux Antilles. Mus. n° Il devient fort grand , et a le doigt mobile de sa pince arqué. Tous les bras ont des tubercules sub- épineux. -2, Maïa hérissonnée. WMaia spinosissima. M. testé trigond , undiquè. aculeis muricatd ; see omnibus acu— leatis ; manibus partim lævibus. Cancer. Es NA Herbst. Canc. iab. 19.f. 104. (x) * Cangrejo Denton. Paxra. Descrip. de differ. pieças de Hist. nat. * plôr. fig. 1. * Mithraz spinosissimug Edw. Mag. de Zool. de Guérin. Gé. cl. 7, .pl. 2.et 3, et Hist. des Crust. t. 1. p. 327. . Habite l'Ile-de-France. M, Mathieu. Mus. n° Il devient aussi fort iL° sand. : :- | | 3. Maïa squinado. Maia squinado. _ M.testé ovatä, granulis aculeisque asperaté ; spinis periphæriæ va= lidioribus ; manibus lævibus cylindricis. . Znachus cornutus, Fab. Suppl. p. 356. Maia squinado. Latr. Gen. 1. p. 37. Herbst. canc. tab. 14. f. 84. 85. . Seba. Mus. 3. tab, 18.f. 2.3. * Latreille. Encyclop. pl. 277. fig. r et 2. * Leach. Malacost. Pod. Brit. pl. 18. * Desm. Consid. sur les Crust. pl. 25. * Edw. Hist. des Crust. t. 1. p. 327, et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl. 30. fig. r. * Cette espèce constitue le type du genre Maïa proprement dit. Habite ( * l’Océan et peut-être aussi) la Méditerranée. Mus. n° Il devient très grand ; son test est terminé antérieurement par deux épines plus fortes que les autres, 4. Maïa taureau. Maia taurus. I. testé ovatd, ad periphæriam aculeatä : dorso inæquali submu- tico; spinis duabus frontalibus validissimis. Mus. n° Herbst. Canc. tab, 50. f. 6. (x) Cette figure se rapporte à une autre espèce; le Mithrax aculeatus. Edw. op. cit. t. 2. p. 321. E. 23. 436 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Pericera cornuta, Edw. Hist. nat. des Crust. t, 1. p. 335, et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl, 30. fig. 2. Habite .... la Méditerranée? { * les mers des Antilles et pas la Mé— diterranée). Ses deux pattes antérieures sont grandes , à cuisses hérissées de tubercules : à mains longues assez étroites, en partie tuberculeuses ; à doigts courts, un EE ÿ 5, Maïa à crête. Maia cristata. M. testé ovato-ellipticä , ad periphæriam aculeatä ; dorso granuls tuberculisque scabro; fronte inflexa. Cancer cristatus. Lin. Rumph. Mus. tab. 8.f. r. * Cancer bilobus. Herbst. pl. 18. fig. 98. * Maia cristata. Latreille. Encyclop. pl. 28. fig. 1. * Micippa cristata. Leach. Zool. Misgel. t. 3. pl. 128. * Desmarest, op. cit. p. 149. s se * Edw. op, cit. t. 1.p. 330. à Habite la mer des Indes, Péron. Pattes non épineuses : les deux an- térieures à peine aussi longues que les deux suivantes. 6. Maia cervicorne. Maia ‘cervicornis. M. test& ovato-oblongä, tuberculis crassis subacutis dorso aspe— ratä ; fronte spinis quatuor elongatis; oculorum pedunculis loni- gissimis. Herbst. Canc. tab. 58. f. 2. * Stenocionops cervicornis. Latr. Règne anim. 2° édit. t. 4. p.59. * Guérin. Iconog. Crust. pl. 8 bis. fig. 3. * M. Edw. Hist. des Crust. t. 1. p. 336. Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu. C1 [ar 7. Maïa gravée. Maiïa sculpta. M. minima ; testé rotundato-tr igond , muticä, dorso rugis variis sulcato; carpis orbiculatis manibusque glabris. * Cancer rugosus. Petiver. Perigr. Amer. tab. 20. fig. 6. Seba. Mus. 3. tab. 19.f. 22. 23. * Mithrax joie, Edwards. Magasin Zoologique de M: Guérin, 1837. Crust. pl. b. et His!. nat. des Crust.t. 1. p. 322. Habite. ... Mus.n° Cette espèce semble avoir .des rapports avec notre Maia spinicincta ; ses pinces, en petit, sont semblables; mais elle est mutique, élégamment sculptée en dessus, et ses qua= tre paires de pattes postérieures sont velues. Etc. Ajoutez beaucoup d’autres espèces connues. MAÏA. 437 { Gette division, extrêmement nombreuse en espèces , correspond à-peu-près à la tribu des Maïens telle que nous l'avons circonsvrite dans notre Méthode de classification et a été subdivisée, comme nous l'avons déjà dit, en un grand nombre degenres dont nous nous bornerons à rapporter ici les principaux caractères. | $ 1. Maïens dont les yeux peuvent se reployer en arriere et se Cacher-dans une fossette orbitaire post -for aminaire plus ou moins complete. Genre Lisinie. Voyez p. 425. Genre Herssrie (Herbstia Edw.). Rostre horizontal ; petit, très étroit et divisé jusqu’à sa base en deux cor- nes lamelleuses ; tige mobile des antennes externes cylin- drique, insérée tout-à-fait hors de l'orbite, et à découvert en dessus; pinces assez fortes, s'amincissant vers le bout et laissant entre elles un vide lorsqu'elles sont fermées ; tarses à peine épineux en dessous. Exemple. Herssrie Nouguse, Cancer condyliatus. Herbst. pl. 18. fig. 99. A.—/nachus condyliatus. Fab. Sup.—Maia condy liata.Latr Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 95.— Risso. Crust. de Nice. p. 42. Mithrax Herbsti. Risso. Hist. nat. de l’Europe mérid. t. 5. p. 25. — Herbstia condyliata. Edwards, Hist. nat. des Crust. t. z P. 302. Genre To (Thoea Bell.). Mèêmes caractères que dans le genre précédent, si ce n’est que le rostre est tout-à- fait rudimentaire ‘et que les pattes deggquaire dernières paires sont aplaties en dessus et élargies Par des crêtes marginales ; carapace très déprimée, Exemple, Taox rueueuse. Thoea erosa. Bell. Trans. of the Zoo Soc. of London. t. 2. pl. 9. fig. 4. Genre Ruontre (Rhodia Bell). Mêmes caractères que chez les Herbsties, si ce n'est que les pinces sont grèles, fine- ment dec et se touchent dans toute me longueur. Exemple. Ruonrs rrrironme. Rhodia pyriformis. Bell. loc. cit. pl. 9. Gg. 1. 438 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Genre PrsE (Pisa Leach). Carapace triangulaire et allon- gée; rostre horizontal large et divisé en deux grandes cornes coniques très longues; tige mobile des antennes externes insérée sous le front, tout-à-fait en dehors.de l'orbite, et à découvert en des, bord orbitaire: supérieur se prolongeant antérieurement sous la forme d'une grosse dent; pinces tranchantes, pointues et finement dentelées dans leur moitié terminale; tarses presque toujours gar- nis en dessous d'une ou deux rangées de petites pointes. Exemple. Pise TETRAODON. C, héracléotique. Rondelet. t. 2. p. 4033. —Aldrov. 185.—C. pagurus fem. Jonston. Exs. pl. 5. fig. aB.— . Cancer tetraodon.Pennant Br. Zool. t. 4. pl. 8. fig.15.—C. prædo. Herbst. pl. 42.—Maia tetraodon. et M. prædo. Bosc. t. Îl.;p.254 et 256; — Blatus tetraodon. Leach. Edimb. Encyc. t. 7.p. 431; — Pisa tetraodon. Ejusd. Malac. pl. 20.—Desm. op. cit. pl, 22. fig. r. — Latr. Encycl. t. ro p. 142 ; — Maïa hirticorne. Blain- ville. Faune française, pl. 9.—Risso. Crust. ‘de Nice. p. 46.—Pisa tetraodon. Edw. Hist. des Crust. t. 1. p. 305. Genre PéÉLte (Pelia Bell.). Mêmes caractères que: chez les Pises, si ce n’est que l'angle intérieur de l'orbite est obtus, que l’article basilaire des antennes externes s'a- yance beaucoup au-delà de l'orbite , etc. Exemple. PÉLIE MIGNONNE. Pelia pulchella.. Bell, loc. cit. pl. 9. fig, 2. Genre Lissa (Lissa Leach). Même Donésrin aies que chez les Pises , si ce n’est que les cornes du rostre sont Jamelleuses, trèglarges et tronqu uées au bout, et que les tarses sont PR dE d'épines. Exemple. Lissa coureuse.— €. chéragra. Herbst. pl. 17. fig, 96.— Inachus chiragra. Fabr, Sup. p. 357.— Lissa chiragra. Leach. Zool. Misc. t. 1. pl. 83.—Desm. p. 47.—Risso. Hist, nat, de l’Eu- rope mérid, t. 5.—Pisa chiragra. Latr. Encyc. t. 10..p..243.— Lissa chiragra. Edw. Hist. nat. des Crust, t. 1. p. 310. et.Atlas du Règne anim. de Cuv. Crust. pl. 20. fig, 1 Genre Hyane (Hyas Leach). Mêmes caractères que Jes Pises et les Lissas, si ce n’est que le bordorbitaire MAÏA, | 439 supérieur est voûté en avant et ne forme sur les côtés du rostre ni épines, ni dents , que le premier article de la tige mobile des antennes externés est aplati et élargi en dehors ; et que. les cornes du rostre sont aplaties , mé- diocres, pointues et convergentes, | Exemple. Hyape ARAIGNÉE. C. araneus. Linn. Mus. Lud. Ulr. p- 4393— Penn. op. cit. t. 4. pl. 9. fig. 16 ; — C, Buffo. Herb. pl. 17. fig. 05.— JInachus araneus, Fabr. Sup. p. 356. — Hyas araneus. Leach. Malac. pl. 21. À ; — Desm. p, 148.— Latr. Encyc. pl. 278. fig. 3 ( copiée Pibrés Pennant. ) == Edw. HER nat.des Crust. t. 1. p. 312. Genre Naxra (Waxia Edwards). Mèêmes caractères que chez les Pises, si ce n’est que la tige mobile des antennes externes est insérée sous le rostre et en majeure partie cachée par ce prolongement, que les cornes du rostre ‘Sont longues et tronquées au bout; et que les orbites sont presque circulair es et sans hiatus à leur bord inférieur. Exemple, Naxre seRPULIFÈRE. Naxia serpulfera, Edw. Hist. des Crust.t. 1. p. 313.— Pisa serpulifera. Guérin. Iconog, du Règne anim, Crust, ph, 8. fig. 2.— Griffith, Anim. Kingd. Crust. pl. 2. fig. 2. Genre Cnorive (Chorinus Isæach). Mèmes caractères que chez les Naxies, si ce n'est que le rostre est conformé comme chez les Pises et que les orbites sont très incom- plètes, leur paroi inférieure étant presque nulle ou inter- rompue par un large hiatus. Exemple. Caorine HÉROS, — Cancer heros. Herb. pl, 42. fig. tj Maia heros, Bosc, t.1.p.251,— Pisa heros. Latr. Encyc. t. ji p. 130; — Chorinus heros. Leach. Latr. loc. cit, — Édw, Hist, des Crust. t. 1. p. 315, et Atlas du Règne anim, de Cuvier. Crust, pl. 20. fig. «. Genre Mirarax (Miüthrax Leach). Carapace irès large presque circulaire; rostre horizontal très large, mais très courtet divisé en . cornes arrondies : ; tige mobile des antennes externes insérée sous le front, mais pas recou- #40 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. verte par le rostre ; pinces élargies vers le bout, séndidlies et profondément creusées en cuiller. Exemples : né Maia BORDS ÉPINEUX, ( ci-dessus, page 434 n° 1.) . Mara HÉRISSONÉE, ( ci-dessus, page 435 n, 2.) -Maïa GRAVÉE. (ci-dessus, page 436 n° 7. ) Genre ParamiTnrAx (Paramithrax Edw.) Rostre ho- rizontal large et composé de deux grosses cornes de longueur médiocre; tige mobile des antennes externes cylindriques et disposées comme chez les Pises; bord or- bitaire supérieur, voûté en avant et ne formant pas de cornes sur les côtés du rostre; pinces pointues, arrondies et ne présentant ni dentelures ni Guiller. Exemple, PARAMITHRAX BARBICORNE, — Pisa barbicor. nis: Laireille. Encyc.t, 10, p. 141.— Paramithrax barbicornis, Edw. Hist. nat. des Crust, t. 1. p. 324. s : Genre Mara proprement dit. Rostre horizontal com- posé de deux cornes arrondies ; tige mobile des antennes externes insérée dans le canthus interne des orbites et à découvert ; pinces pointues et ne présentant ni dents, ni cuiller. . Exemple. Mara sQuiNaDe. (ci-dessus page 435 n, 3.) Genre Micirre (WMicippe Leach). Rostre presque per- pendiculaire reployé en bas et formant avec l’axe du corps ur angle presque droit ; pédoncules oculaires de longueur ordinaire ; orbites complètes. Exemple. Mrcirrs À CRÈTE, ( ci-dessus page 436 n° 5.) Genré Criocarain (Criocarcinus Guérin). Rostre comme dans les Micippes ; pédoncules oculaires extrêmement longs ; orbite sans paroi inférieure. Exemple, Criocarcin à sourcrzs,— Cancer superciliosus, Herbst. pl. 14. fig. 89. — Criocarcinus superciliosus, Guérin. Collect, du Muséum, — Edw, op. cit, t. r, p. 332. MAÏA. 44t $.2. Maïens dont les yeux sont peu ou point mobileS ebne - peuvent se reployer en arriere ; point de portion postfora- minaire de l'orbite. Genre ParamicrPre (Paramicippa Edw.). Yeux très saillans, dépassant de beaucoup les bords de l'orbite ; rostre reployé en.bas, presque vertical. 4 Exemple. PAaRAMICiPre PLATIRÈDE, — Micippa platipes, Ruppell. Crust, de la mer Rouge. pl. 1.fig. 4. — Paramicippa platipes. Edw. Hist. nat. des Crust. t. 1, p. 355. Fe OTHoniE (Othonia Bell). Yeux très saillans et dirigés en avant ; rostre horizontal et rudimentaire : ; tige mobile des Li. externes insérée sur le bord du Don et ayant son premier article très élargi ; carapacé presque circulaire. Exemple. OxxontE à six Dents. Othonia sex dentata, Bell. Trans. of the Zooi. Soc, of London. t. 2. pl. 12. fig. 1. | Genre STÉNoOC1oNoPS (Stenocionops Latreille). Pédoncules ocülaires excessivement longs et dépassant de beaucoup les bords dé l'orbite ; rostre composé de deux grandes cornes horizontales. Exemple. Mara cerviconne, (ci-dessus , page 436 n° 6.) Genre Tycne (Tiche Bell.). Yeux ne dépassant que peu le bord orbitaire supérieur, mais à découvert en dessous dans une longueur considérable ; rostre horizontal et com- posé de deux cornes sn iottes antennes externes , ayant leur article basilaire très étroit et leur tige mobile grèle et à découvert. Carapace très élargie antérieurement ; pattes grèles et cylindriques. Exemple. TycnE FRONT LameLLeux. Tyche lamellifrons, Bell. loc. cit, pl.'12. fig. s Genre PERICÈRE (Pericera. Lat.). Yeux dépassant à peine les re de l’orbite qui est circulaire ; article basi- Â42 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. laire des antennes externes extrêmement large antérieure- ment; rostre. composé de deux grandes cornes horizon- tales. | Exemple. MAïA TAUREAU. ( ci-dessus, page 435 n° 4.) Genre Mévozruie (Menœthia Edw.). Yeux dépassant à peine les bords orbitaires : antennes externes ayant leur article basilaire très étroit en avant et leur tige mobile à à découvert sur les côtés du rostre qui est long, simple et très étroit ; pattes des quatre dernières paires cylindriques. Exemple, MÉNOETHIE LICORNE.— Pisa monoceros. Latreille. Encycl. t.10.p. 139. — Jnachus arabicus. Ruppell. Crust. de la mer Rouge. pl. 5. fig. 4. — Menæthia monocerps. Edw. Hist, des Crust. t. 1. p. 330. Genre Harrme (Halimus Latr.). Yeux et antennes exter- nes comme chez les Ménæthies; rostre large et composé de deux cornes divergentes, pattes des quatre dernières paires comprimées et élargies en dessous vers le bout; leur avant-dernier article tronqué en dessous près de son extrémité, mais ne portant près de son extrémité aucun tubercule ou autre vestige d’un doigt immobile. Exemple. Hazime BÉLreR. Halimus aries. Latreille. — Guérin. Icon. Crust. pl. 0. fig. 2. — Edw. op. cit. t, 1. p. 347. Genre Acanrnowvx (Acanthonyx Latreille). Mêmes ca- ractères que chez les Halimes, si ce n’est que les'pattes, ‘très courtes, ont leur pénultième article échaneré en dessous vers le bout et armé d'une dent pilifère contre le- quel le tarse vient se replier en manière de pince. Exemple. Acantnonyx LUNULÉ.— Maia lunata. Risso Crust. de Nice. ol. r. fig. 4. — Acanthonyx lunatus. Latreille: Règne anim. 3e éd. t. 4. p. 58. — Guérin. Iconog. Crust. pl. 8. fig. 1; Griffith. Anim. Kingd. Crust. pl. 2. fig. 1; — Edw. Hist. des Crust. t, 1. p. 342. et Atlas du Règne anim. de Cuv. Grust. pl. 27 fig. 2 Genre Epiazre (Epialtus Edw.). Yeux peu saillans; an- tennes externes ayant leur article basilaire très étroit en : PLAQUETTES. 443 avant et leur tige mobile insérée sous le rostre; rastre court et très étroit ; pattes des quatre Mec paires sans crête en FRE et présentant vers le bout de leur pénultième article sur leur bord inférieur un petit tuber- cule. Exemples, ErtAzTE DENTÉ. Epialtus dentatus. Edw. Hist. des Crust. sp. 345. EPrALTE MARGINÉ, ÆEpialtus marpinatus. Bell, Trans. of the Zool. Societ. vol. 2. pl. 11. fig. 4. et pl. 13. Genre LEUCIPPE (Leucippa Edw.). Yeux à peine saillans et un peu mobiles, antennes comme chez les Epialtes ; rostretrès large;des vestiges d’une portion post- -foraminaire de l'orbite ; pattes armées en dessus d’ une crête lamelleusé lonsrtudinale. À Exemple. LxucIPPE PENTAGONE. Leucippa pentagona. Edw. Ann. de la Soc. Entomol. t. 2. pl. 188. et Hist, des Crust, t. 1. p. 347. pl. 15. fig. y et 10. E. 22 LES PLAQUETTES. Test carré ou en cœur, en general aplati , ayant toujours son bord anterieur tronqué ou . en ligne droite trans- verse. Point de pattes terminées en nageoïre. La plupart des crustacés qui constituent cette coupe sont remarquables par leur test plat, quelquefois peu épais, comme dans les Plagusies et les Grapses , rarement hérissé d’épines, souvent même d’une consistance assez peu solide et orné , dans plusieurs , de couleurs très vives. Les Plaquettes sont fort nombreuses, et paraissent for- mer une famille particulière. Les yeux de ces crustacés occupent toujours les angles latéraux du front ou du :€haperon, lequel très souvent est infléchi ou incliné en bas. Tantôt le chaperon occupe une grande partie du 444 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. bord antérieur du test, et alors les pédicules des yeux sont courts; et tantôt ce chaperon est petit et n’occupe qu’une petite portion du bord ; celle du milieu, et dans ce cas, les yeux ont de longs Bédicules Gin de ces crustacés qui ont le corps bien aplati se tiennent ordinairement sous les pierres ; d’autres se ca. chent en partie sous le sable; enfin d’autres se retirent dans des terriers. Ces derniers sont des coureurs, vont sur la terre, grimpent quelquefois sur les arbres , et par- mieux, il s'en trouve qui vivent habituellement sur la terre. Nous divisons cètte famille de la manière’ sui- vante. ' * Les deux ou les quatres pattes postérieures relevées sur le dos. Point de chaperon incliné. | Doripe... * Aucune patte postérieure relevée sur le dos. Le bord antérieur du test ou le chaperon incliné en bas. (1) Pédicules des yeux courts, se logeant dans les fosseltes circon- scrites. (a) Test carré , bien aplati. Plagusie. | Grapse. (b) Test cordiforme , souvent épais et renflé antérieurement. Tourlourou. (2) Pédicules des yeux fort allongés-, se logeant daus une gouttière frontale. .(a) Les yeux latéraux sur leur PER ; race intermédiaires ca- chées sous le test. Ocypode. (b) Les yeux terminaux ou au bout de leur pére Les quatre an- tennes apparentes. Rhombille. { Cette division correspond à-peu-près à notre famille des Brachyures Catométopes; les Doripes seuls nous parais- DORIPE. | 445 sent devoir en être retirés et rapprochés des Oxystgmes.Un des caractères les plus remarquables de cette famille est la disposition anormale des organes copulateurs du mâle qui, au lieu de sortir par un trou creusé dans l’article ba- silaire des pattes postérieures , naissent presque toujours du plastron sternal , ou du moinsse logent dans une gout- tière transversale creusée dans ce plastron , lorsqu'ils sortent comme d'ordimaire de la base des pattes ; il est aussi à remarquer que la base de l'abdomen du mâle est en général beaucoup plus étroite que le bord postérieur du thorax, que la carapace est plus ou moins quadrila- tère ou da é et n'est rétrécie ni en avant comme chez les Oxyrhynques, ni en arrière comme chez les Cyclo- métopes, que le front est en général trés large et tres incliné, que l'épistome est-très étroit, etc. Ceite famille nous paraît devoir ètre divisée en six tri- bus , savoir : les Grapsoïdiens, les Ocypodiens, les Gono- placiens, les Gécarciniens, les Thelphusiens et les Pinno- thériens. E: DORIPE . (Doripe.) Quatre antennes toutes apparentes : les extérieures plus longues, sétacées ; les intermédiaires pliées , à der- nier article bifide. Le yeux écartés, pédonculés; les pieds-mâchoires extérieurs étroits, allongés. Test en cœur renversés PLATE inégal , à front tron- qué et deñté. Dix pattes : les deux eue terminées en pince ; les quatre postérieures dofsales, relevées, pre- nantes. Antennæ quatuor, conspicuæ : externis longioribus, se- taceis ; internis plicatilibus , articulo ultimo bifidis. Oculi PR , pedunculati. Magtlepedes exteriores angusti elon- gaz, 446 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Testabversè cordata , depressa ; dorso inæquali ; fronte truncatä , dentatä. Pedes decem : anticis duobus chelatis Eu posticis quatuor dorsalibus , sublatis , prehensilibus. Osservarions. — Les Doripes semblent tenir éncore un peu des Trigonés, car plusieurs d’entre elles ont le corps plus long que large, se rétrécissant un peu antérieurement; mais leur test est tronqué en devant , ce qui les en distingue. Tps) ment de leur corps, la troncature. de ler bord antérieur , et Pé- cartement des yeux, les font placer parmi les Plaquettes, malgré leur singularité. Les divisions de leur bord antérieur semblent annoncer le voisinage des Plagusies. I! paraît que ces crustacés ont des habitudes particulières. On croit qu’ils cachent leur corps dans le sable; et comme leurs pattes postérieures sont dorsales , relevées et terminées par un crochet, on suppose qu'ils saisissent, par leur moyen, soit leur proie, soit quelques corps propres à les garantir des dangers. [Les Doripes ressemblent assez aux Plagusies par la forme générale de leur corps, mais s’en éloïgnent par la position des verges, la structure de l'appareil buccal, et plusieurs autres ca- ractères qui les rapprochent des Orythies, des Calappes, etc., et qui nous ont porté à les ranger dans la famille des On De ; où elles constituent le type d’une tribu particulière carac— térisée par la grandeur des antennes externes, la petitesse et la disposition anormale des pattes postérieures, la forme circulaire du plastron sternal, etc. Le caractère le plus remarquable des Doripes consiste dans la disposition des ouvertures afférentes des cavités branchiales, qui sont formées par une grande échancrure de la région ptérygostomienne de la carapace, et séparées dela base des pattes antérieures par un prolongement de cette région, tandis qne chez les autres Doripiens , et même chez tous les autres crüstacés, les ouvertures, ainsi placées,, sont bornées en arrière par la base des pattes antérieures. , E. ESPÈCE. 1. Doripe laineuse. Doripe lanata. D. testé trigoné , utroquel atere Her ets ; fronte quadridentatä; vedibus hirsutis. Ÿ DORIPE. | 447 Cancer lanatus. Lin. Planch. conch. p. 36. tab. 5, f. 1. Cancer hirsutus , ete. Aldrov, Crust, 2. cap. 19. * Herbst.t. 1. pl. 11. fig. 61. * Cancer fachino. Ejusd. pl. tr. fig. 68 (le mâle}. * Dorippe lanata. Latr. Encycl. pl. 306. fig. 2. * Desmarest. Consid. sur les Crust. pl. 17. fig. 2. * Edw. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 155. Habite la Méditerranée. Test jaunâtre, pubescent, 2. Doripe 'noduleuse. Doripe nodulosa. D. testä oblongo-ovat&, anticè truncato-dentaté ; dorso eminentüs varüs inæqualibus ; brachiis tuberculis asp eratis, Doripe nodulosa. Per. Mus. n°. An doripe quadridens ? Fab. Suppl. p. 36r. * Cancer frascone. Herbst. pl. 11. fig. 70. * Doripe quadridentata. Latreille. Encyc. pl. 306, fig. r. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 135. * D. nodulosa. Guérin. leonog. Crust, pl, 13. fig. 2, * Doripe quadridentata, Edw. op. cit. t. 2. p. 156. Habite les mers Australes. Péron. Voyez Herbst, tab, XI, f. 70: 3, Doripe atropos. Doripe atropos. D. testé oblongo-ovaié , änticè truncaté , dorso subnoduloso ; bra= chits pedibusque muticis glabris. Doripe facchino. Mus. no, An Inachus mascaronius ? Rœmer. Gen. Ins. t. 31. f, 1.(r) Habite... l'Océan Indien ? * Cette Doripe n’est pas une espèce distincte de la précédente , mais seulement un individu femelle. (1) Cette figure se rapporte à un crustacé qui ne doit même pas rester dans le genre Doripe, et qui constitue le type du genre Erause de Roux. Ce genre se distingue facilement des. Doripes par le mode de conformation des ouvertures afférentes de la cavité respiratoire, lesquelles présentent ici la disposition normale. La carapace est à-peu -près quadrilatère; les yeux sont portés sur des pédoncules très longs et non rétractiles; le cadre buccal est triangulaire , comme chez les autres Oxystomes ; les pattes de la seconde et de la troisième paires sont très longues ; enfin celles des deux dernières paires sont très courtes, insé- 448 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. À. Doripe front-épineux. Duripe spinifrons. D. testä oblongä, anticè tuberculis spinosis echinatä ; pedibus hir= sutis : Par Re Doripe fronticornis. Mus. n° Cancer barbatus, Fab. Syst. Ent. p. 460. Homola, Leach. Lat. (1) $ * Homola spinifrons. Leach. Zool. Miscel. t. 2. pl. 88. * Latreille. Encyclop. pl. 277. fig. 4. , * Desmarest. op. cit. pl.17.fig. 1. ut Edwards. op. cit. t. 2, p. 183. pl. 22. fig. 1. Habite la Méditerranée. Li + Genre cYyMOPOLIE. Cymopolia. M. Roux, naturaliste distingué de Marseille, mort pen- dant un voyage scientifique dans l’Inde, a fait connaître sous ce nom un Crustacé très. remarquable, qui semble établir un passage entre les. Doripes et les Grapsoïdiens, et qui se trouve dans la Méditerranée. Il se rapproche des ‘ premières par la forme générale du corps , la petitesse et la disposition des pattes postérieures et la structure de la bouche , mais s'en distingue par la conformation des ou- vertures afférentes de L cavité respiratoire , lesquelles . rées au-dessus des précédentes, et terminées par un tarse très court, crochu et subchéliforme. L'Éthuse mascarone ( Cancer mascarone. Herbst.t. 1. p.192. pl.1t. fig. 69. — Doripe calida? Latr. Encycl. pl. 278. fig. 4. — D. mascarona. Rœmer, loc. cit. — Æthusa mascarone., Roux. Crust. de la Méditerranée. pJ. 11. — Edw. op. cit. t. 2. p. 162) est la seule espèce connue de ce genre. E. (x) Les Homores sont des Décapodes Anomoures qui se rap- prochent assez des Dromies, mais s’en distinguent par leur ca- rapace quadrilatère, leurs longs pédoncules oculaires, leurs antennes internes non rétractiles et dépourvues de fossettes, leurs antennes externes très longues, leu rs pattes-mächoires ex- ternes subpédilor mes , eLc. E. CYMOPOLIE. 449 sont placées, comme d'ordinaire, immediatement devant la base des pattes antérieures. La carapace de cet animal est déprimée, plus large que longue, quadrilatère et très inégale. Le front est très large et dentelé; les yeux se re- ploient dans les orbites ; les antennes externes se reploient transversalement sous le front, et les fossettes qui les logent sont séparées des orbites par l'article basilaire des antennes externes ; le second et le troisième article de ces defhiers organes sont longs et cylindriques , et sup- portent une tige pluriarticulée assez longue. Le cadre buccal est presque carré, mais est incomplet en avant, et les pattes-mâchoires internes paraissent devoir dépasser les externes et se prolonger jusqu'aux fossettes anten- naires. Les pattes-mâchoires externes sont beaucoup trop courtes pour clore en entier le cadre buccal ; leur troisième article est très petit, et fortement tronqué à sa partie antérieure et interne pour l'insertion de l'article sui- vant, qui est assez grand. Les pattes antérieures sont iné- gales et la main est petite et renflée. Les pattes des trois paires suivantes sont aplaties , et successivement de plus en plus longues ; leur tarse est étroit, mais aplati et de forme un peu lancéolée. Les pattes de la cinquième paire sont presque rudimentaires ; elles naissent au dessus des quatrièmes , et n'atteignent pas l'extrémité de leur troi-. sième article. Le tarse de ces organes est. grèle, stylifor- me et presque droit. Enfin, l'abdomen se recourbe en bas immédiatement derrière le bord postérieur de la carapace, . et se compose de-sept articles distincts dans les deux sexes. On ne connaît qu’une espèce de ce genre, La Cympolie de Caron. Cymopolia Caronii, Roux. Crust. de la Médit. pl. 21. — Edw. op. cit. t.2. p. 159. ds: E. LA LS ‘ Tome V. 1 | 29 A5oô . HISTOIRE DES CRUSTACÉS. + Genre CAPHYRE. Caphyrra. Ce genre,” “établi par M. Guérin, parait se rapprocher encore davantage des Grapééidien par la conformation de la bouche. La forme générale est à-peu-près la même que chez les Doripes et lés pattes des deux dernières paires sont relevées sur le dos; mais il diffère des pré- cédens en ce que la confurmation de ces pattes est la même que celle des pattes dela deuxième et dela troisième paire: On n’en connaît qu’uné espèce. Le Caphyré de Roux. Caphyra Rouxü. Guérin. Añn. des Se. nät. * #25. p. 286. pl. 8, À. — Edw, op. cit.t. 2, p. 160: E: PLAGUSIE. (Plagusia.) Quatre antennes courtes : les deux intérieures sortant souvent par les fentes du chaperon. Les yeux à pédicules courts , écartés, situés aux extrémités latérales du cha- peron dans un sinus. Fest aplati, presque carré, un peu rétréci en devant. Chaperou entaillé de deux FRPER Dix pattes : les deux antérieurés plus’ courtes ; terminées en pinces. Antennæ.quatuor, breves : internis duabus per fissuras clypei sæpe exsertis. Oculi remoti , pedunculis brevibus , ex- tremitatibus lateralibus clypet in sinu inserti. T'esta depressa, subquadrata , antice subangustata : ps peo fissuris binis inciso. Pedes decem : anticis duobus bre- fioribus, chelatis. | | OssERvATIONS. — Les Plagusies tiennent de très près aux Grapses; c’est, de part et d'autre, un corps très aplati, presque carré, émoussé ou arrondi aux angles, à test peu épais, écail- PLAGUSIE. : 45x léux ou granuleux, le plus souvent denté sur les côtés, comme antérieurement. Mais elles en sont éminemment distinguées par leur chaperon entaillé, tandis que celui des Grapses est rabattu et entier. fLes Plagusies constituent un genré très naturel qui doit prendre place dans la tribu des Grapsoïdiens, +1 Eee ESPÈCES. 1. Plagusie écailleuse. Plagusia Squaämosa. P. testé tuberculis inæqualibus , depressis, ad interstitia ciliatis ad spersé , manibus angustis, Cancer, Petiv. Gaz. tab, 75. f. 11, Bonas An cancer depressus ? Fab. Suppl, p. 343. Herbst. Canc. tab. 20. f, 113. Plagusia squamosa. Latr. * Ejusd. Encyclop, t. 10. p. 93: * Edw, Hist. nat, des Grust. t. 2. p. 94. Häbite… probablement l'Océan Indien. 2, Plagusie sans taches. Plagusia immaculata, P. unicolor , pallidè albida ; tuberculis teste inæqualibus depressis, nudis , Sparsis ; pedibus angulatis , ad angulos crenulatis. Plagusia depressa, Mus, no, * Grapsus depressus. Latr. Hist.nat, des Crust, t, 6, p, 66. * Plagusia depressa. Ejusd: Encyc. t, 10. p. 147 * Desmarest. Consid. sur les Crust, p. 126. * Edw, Hist, nat, des Crust, t, 2.p. 93. Habite... la Méditerranée ? * Je la crois de l'Océan indien, 3, Plagusie serripède, Plagusia serripes. P. albida rubro maculata; pedibus compressis : femoribus hine ser- rato-Spinosis. Seba. Mus. 3. tab. 19. f. 21. Mus. n°. | Habite les ers australes. Péron. Elle est très aplatie a son front ün peu épineux. * Gette Plagusie ne me paraît pas différer spécifiquement de la sui- vante, 4, Plagusie clavimane, Plagusia clavimana. P. spadicea; testæ “dorso lituris hicroglyphicis ; pedum femor “bus serratosspinosis ; chelis turgidis. 29° 492 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Cancer platissimus. Herbst, pl. 59. fig. 3. ln dinédi] P'agusia clavimana.Æatr. Gen, 1. p.34. * Desmarest. Consid.. sur les Crust, pl. 14. fig. 2. * Edwards. op. cil. t. 2, p. 92. Habite les mers australes. Péron, Mus. no. Elle a les pattes re de blanc. 1: 4 5e Plagusie tuberculée. Plagusia tuberculata. P. rubro albidoque varia; testà puncratä , tuberculis subacervatis instructà ; manibus angustis. Mus. n°. Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Grande et belle espèce , voisine de la Plagusie écailleuse , mais distincte. * Cette Plagusie ne me paraît pas être une espèce distincte de Ja - P. écailleuse. 0 GRAPSE. (Grapsus.) Quatre antennes courtes, cachées sous le chaperon. Les yeux aux angles latéraux du chaperon,.à pédoncules courts. e st aplau, presque carré, souvent arrondi aux angles. Chaperon transversal, rabattu en devant, non divisé. Dix pattes ; les deux antérieures terminées en pince. Antennæ quatuor, breves, sub clypeo absconditæ. Oculi adangulos laterales clypei: pedunculis brevibus. Testa depressa, subquadrata, ad angulos sæpe rotundata : clypeo transverso integro subtus inflexo. Pedes decem : duobus anticis chelatis. OBSERVATIONS. — Les Grapses constituent un genré très na- turel , très beau et fort nombreux en espèces , parmi lesquelles il y en a qui sont agréablement et très vivement colorées. Ils sont remarquables par leur corps aplati, leur front souvent un peu plissé, et leur chaperon entier ,-abaissé ou rabattu au-de- vant. Ils diffèrent des Plagusies par leur chaperon non entaillé, et parce que leur test n'est point rétréci en devant. Ces crusta- cés se tiennent, en général, sous les pierres. ., : . [Le genre psc à été établi par Lamarck pour recev oir une GRAPSE. 453 2 partie du genre Cancer ,.tel que Fabricius l'avait circonscrit, et a été adopté par tous ses succ@seurs ;: mais la plupart des auteurs y ont rangé des espèces que nous ne croyons pas devoir y laisser. Celles auxquelles nous conservons ce nom sont pour la plupart remarquables par l'aplatissement extrême de leur corps, et ont la carapace notablement plus large que longue, et à bords minces et presque droits. Leurs pattes-mâchoires ex- ternes sont fortement échancrées en dedans , de façon à laisser entre elles un espace vide en forme de losange, et .ont leur troi- sième article fortement tronqué en avant, sans crête saillante, plus court, ou à-peu- près de la longueur du second et à-peu- près aussi large que long. Les tàrses des pattes dés quatre der- nières paires sont gros et épineux. Enfin, le front est très large et incliné, et les régions ptrygostomiennes ne sont pas réticulées, et ne sont pas creusées sous le bord latéral de la carapace, d’une gouttière horizontale en communication avec les orbites. Les Grapsoïdiens qui ne présentent pas ces caractères consti- tuent les genres Sésarme, Pseudograpse, Cyclograpse, Nautilo grapse et Varune, . E. | * ESPECES. 1. Grapse peint. Grapsus pictus. G. testé pedibusque rubro et albo variegatis ; fronte plicis quatuor anticè dentaiis ; testæ lateribus posticis obliquè striais. Herbst. Canc. tab. 3. f. 33. Seba. Mus. 3: t. 18. f. 5. 6. Cancer grapsus. Lin. Fab. Suppl. p. 342. Grapsus pictus. Latr. Gen. 1. p. 33. * Pagurus maculatus. Catesby. Hist. nat. de la Caroline. t. 2. pl. 36. fig. 1. | * Cangrejo de arrecife. Parra. Descripcion de diferentes piezas de Historia natural, tab. 48. fig. 3. Grapsus pictus, Latr. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 69; Encycl. t. 10. P- 147, elc. * Desmarest, Consid, sur les Crust. p. 130. pl. 16. fig. r. * Edwards. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl. 22. et Hist, nat. des Crust. t,2. p. 86, Habite les mers de l'Amérique méridionale. 454 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 2. Grapse ensanglanté, Grapsus cruentatus. G. albido-fulyus, maculis rubro-sangineis var iegatus ; testæ lateribus obliquè striatis , fronte plicis quatuor edentulis, Grapsus cruentatus. Latr. Gen. 1.p. 53. * Cancer ruricola. Degeer. Mém. pour servir à l'Hist. des ns: t. 7e p. 417. pl. 25. du * Grapsus cruentatus, Desmarest. Consid, sur les Crast, P. 132. * Edw. Hist. des Crust. t. 2.p. 85. Habite les mers de l'Amérique méridionale, Mus, n°. . Grapse raies-blanches. Graspus albo-lineatus. G. test tetragono-orbiculatä, rubré , ali-niacu lat y fronte plis . quatuor asperis; pedibus fulvis immaculatis. Mus. n Habite les mers de l'Ile-de-France, M. Mathieu, Les cûtés posté- rieurs de son test sont rayés de blanc , à raies obliques. * Cette espèce me paraît être le Grapsus strigosus de Lalreille, { Voyez mon Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 87.) ; Grapse masqué. Grapsus personnatus. e G. testà albidä, lævi, pone frontem tuberiulis granulaté ; ; DTA Re transpersis subobliquis ; pedibus rubrofuscis. Mus, n : Cohen variegatus, Fab. Suppl. p. 343. * Grapsus variegatus. Latr. Hist. nat, des Crust. t. 6.p. 71. * G, personatus. Ejusd, Encyclop. t. 10. p. 147. * G. variegatus, Guérin. Iconog. Crust. pl, 6. fig, x. * Griffith. Anim. Kingd. Crust, pl, 1b. fig, r.. * EÉdw. Hist. des Crust, t. 2. p. 87. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron. Grande et belle espèce , dont les pattes seulessont fortement colorées. 5. Grapse porte-pinceau. Grapsus penicilliger. G. albido-cinereus , immaculatus; brachüs crassis; chelis penicilla- tim barbatis, Mus. no. Cur. le Règne animal, ete. vol, 4. pl. 22, f. 5, Rumph. Mus, tab, 10, f, 2, * Latreille. Encyclop. t. 10. p, 148; * Desm, Consid, sur les Crust. pl. 15, fig. 1. GRAPSE. : 45$ * Pseudograpsus penicilliger, Edw. op. cit. t.2, p. 82. (x) Habite l'Océan Asiatique. Etc. . , CE [La petite division générique à laquelle nous avons donné le nom de NauriLoërApsE, est extrêmement voisine des Grapses proprement dits, mais s'en distingue par la forme de la carapace qui est plus longue que large, et bombée en dessus ; le front au lieu d'être recourbé en bas, est avancé, lamelleux et. simplémeut inchné; les pattes sont courtes, etc. Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre qui se voit dans presque tous les parages et se rencontre en haute mer, souvent flottant sur le fucus natans ou sur de grands animaux marins, c'est le : Nautilograpse minime. Nautilograpsus minutus, (Cancellus marinus mirdimus quadratus. Sloane Jamaica. vol. 11, : pl. 245. fig. 1. — Turtle crabe, Brown. Jamaica. p, 421. pl. 42. fig. 1. — Cancer minutus. :Fabricius. Ent, Syst. v. 2. p. 443. et Suppl. p. 343. — Linneus. Mus. Ad. Fred. 1, 8, 91; et Itin. W. Goth. tab, 3. fig. 1-2. — Herbst. t. 1. pl. 2. fig. 32. — Grapsus minütus, Lalreille. Hist, nat. des Crust. t. 6. p. 65. — Grapsus cinereus. Say. op. cit. p. 99.—Grapse uni. Lamarck. Galerie du Muséum, — Nautilograpsus nunutus. Edw Hist. nat. des Crust. t, 2. p. 90.) Nous ne voyons aucune raison suffisante pour distinguer de cette espèce le Grapsus testudinum de Roux ( Crust. de la Méditerranée. pl. 6. fig. 1-6), (1) Notre genre Pseupocrarse se distingue (elpubs de tous les autres Grapsoïdiens par la un des pattes-mâ- choires externes qui se terminent en dedans pag un bord droit, et se touchent presque de facon quelles nes laissent pas entre elles un grand espace vide en forme de losange, comme chez les Grapses, les Sésarmes, etc. Il est aussi à noter qu'ici le corps est épais elda carapace convexe en dessus, et assez régu- Lèrement arrondie sur les côtés. E. 456 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Le genre SÉSARME (Sesarma Say) comprend dans notre distribution méthodique des Crustacés les Grapsoi- diens qui ont la carapace quadrilatère et très élevée en avant; le front "très large et brusquement reployé en bas; les orbites profondément échancrés au dessous de leur angle externe et se continuant äinsi avec une gouttière horizontale creusée sous le bord latéral de la carapace ; les régions ptérygostomiennes granulées ou reéticulées d’une manière ordinairement très ÉRNARIES les pattes- mâchoires disposées comme chez les Grapses, mais ayant leur troisième article plus long quele second, plus long que large, ovalaire, peu ou point tronqué antérieurement et garni sur Sa de externe d’une crête oblique; enfin les tarses styliformes, garnis de duvet et. presque AIS complètement dépourvus d'épines. Exemple. SESARME TETRAGONE. Sesarna tetragona. Cancer tetragonus ? Fab, Suppl. p. 341. — C. fascicularis, Herbst. pl. 47. 6g. 5.—Ocypode tetragone, Olivier Encyclop. t. 8. p.418. — Grapsus tetragonus. Latreïille, Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 91. —Sesarma tetragona, Edwards, Hist. des Crust. t. 2. p. 73. Le genre CYcLOGRAPSE (Crclograpsus Edw.) se compose de Grapsoïdiens, dont la carapace est plutôt ovalaire que quadrilatère, et beaucoup moins aplatie que chez les Grapses, auxquels il ressemble par la conformation des pattes-mächoires externes, si ce n’est qu'on voit d’ordi- naire une crête oblique , sur le troisième article de ces organes. Presque toujours Jes orbites se continuent en dehors avec une gouttière située sous le bord latéral de la carapace, comme chez les Sésarmes, et les régions ptéry- gostomiennes sont ordinairement granulées ou même presque réticulées. Enfin les tarses sont styliformes et presque toujours complètement dépourvus d'épines. Exemple. CycLoGraPse PONCTUÉ. Cyrclograpsus punctatus. Edw. op. cit. t, 2. p. 75. TOURLOUROU. 457 Enfin nous avons établi le genre Varuxe(7’aruna Edw.) pour recevoir un Crustacé, confondu jusque alors avec les Grapses, mais qui se distingue de tous les autres animaux de la même famille, par l'existence de pattes natatoires. Dans la méthode PARIS par Lamarck ce genre devrait par conséquent prendre p'ace dans la division des Nageurs à côté des Portunes et des Matutes; mais, par l’ensemble de l'organisation, il se rapproche tellement des Grapses, qu'on ne peut l'en éloigner sans violer les prinei pes des classifications savielless Le type de ce genre est la VARUNE LETTRÉE, . Cancer litteratus. Fabr. Suppl. p: 342. Herbst. t. 3. p. 58, pl. 48. fig. 4. Grapsus litteratus. Bosc. t. 1. p. 203. Varuna litterata. Edwards. Dict. class. d’hist. nat, t, 16, p. 515. et Hist. nat, des crust.t. 2. p. 94. Lt E. TOURLOUROU. (Gecarcinus.) Quatre antennes courtes ; les deux intermédiaires rare- ment apparentes. Pédoncules des yeux courts, un peu épais, écartés à leur insertion, se logeant dans des fos- settes arrondies ou elliptiques ; les yeux subterminaux. Test cordiforme, plus large et. plus renflé antérieure- ment; à chaperon obtus, rabattu. Dix pattes: les deux antérieures terminées en pince. Antennæ quatuor, breves :‘intermediis duabus raro con- spicuis. Oculorum pedunculi breves, crassiusculi, insertione distantes, in fossulis, cavis rotundatis vel ellipticis recepti : oculis subterminalibus. Testa cordiformis anticè latior sæpeque turgidior : cly- peo obtuso, deflexo. Pedes decem : anticis duobus chelatis. OBSERVATIONS. — Les Tourlourous , séparés récemment des Ocypodes, en sont effectivement bien distingués; mais il ne 458 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. faut pas trop particulariser les caractères de leur genre, vrai- ment naturel, car on le démembrerait sans utilité, et l’on en Sér parerait des espèces qui lui appartiennent réellement, quoique on puisse les distinguer. Ici ; le chaperon, rabattu , est toujours ‘un peu large, plus ou moiïns’, et c’est à ses extrémités latérales que sont situées les fossettes dans lesquelles se logent les yeux. On serait donc exposé à confondre plusieurs des espèces de ce genre avec celles des Grapses, si leur forme non arrondie, mais en cœur un peu renflé, ne dirigeait leur détermination. Dans Îles uns, les pieds-mächoires extérieurs s’écartent et ne recouvrent pas entièrement la bouche ; dans quelques autres, que nous n’en séparons pas, ces pieds-mâchoires la recouvrent tout-à-fait. Les Toulourous vont souvent à terre et respirent l’air avec leurs branchies sans inconvénient pour eux; quelques espècés même vivent habituellement sur la terre, se cachant le jour dans des terriers, et sortant le soir pour chasser ou chercher leur nourriture. Ils vont seulement une fois l’année, faire leur ponte à la mer, et reviennent ensuite, Ces animaux carnassiers courent très vite, saisissent souvent le gibier tué par des chas- seurs, et l’emportent dans leur terrier. Il y en a qui vivent dans des cimetières. | [Les Toulourous proprement dits ou GÉCARGINIENS, forment une tribu très naturelle et fort remarquable tant par leur struc- ture que par leurs mœurs. Les cavités branchiales sont très, dé- veloppées, et s'élèvent en une voûte très haute, ce qui donne à la carapace beaucoup de largeur, en renfle les parties latérales, et en rend la forme ovalaire ; le front est presque aussi large que le cadre buccal et fortement recourbé en bas; les orbites sont ovalaires et les fossettes antennaires transversales et presque linéaires; la conformation des pattes-mâchoires varie, mais toujours leur tigelle terminale s’insère à l'angle externe du troisième article, ou est cachée sous sa face inferne; les pattes sont longues et terminées par une tarse pointue et quadrilatère ; ; enfin, l'abdomen du mâle atteint presque toujours la base des pattes postérieures et les verges prennent naissance sur le plastron sternal. On a divisé cette tribu en quatre genres , savoir. 1° Les GÉcarcINs proprement dits, qui ont la tige terminale TOURLOUROU. 459 des pattes-mächoires externes insérée sur la face interne du troisième article près de son sommet , et complètement cachée sous lui, tandis que dans les autres genres, cette tige est tou- jours complètement à découvert. ne 2° Les GécarciNoïpes, chez lesquels cette tigelle s’insère dans une échancrure profonde du troisième article de ces OrEARES 3° Les Carpisomes, chez lesquels cette même tigelle s’insère à l'angle externe du troisième article, et chez lesquels la por- tion operculaire de ces organes est Rene échancrée sur le bord interne , de façon que les deux pattes-mâchoires laissent toujours enire elles un espace vide en forme de losange, dispo- sition qui se voit aussi dans les genres précédens. 4° Les Ucas, chez lesquels la tigelle terminale des pattes- mêchoires s’insère aussi sur l'angle externe du troïsième article, mais chez iesquels le bord interne de la porgion élargie de ces organes est droit et se joint exactement à celui du côté opposé; de facon à fermer complètement la bouche. PAGES ESPÈCES. 1, Tourlourou ruricole, Gecarcinus ruricola. G. testà lævi rubro tinctä, turgida ; marginibus rotundatis ; eculo- rum fossulis rotundatis. ul ; Cancer ruricola. Lin. Fab. Suppl. p. 339. Ocipode iourlourou. Latr. Gen. 1. p. 3r. Seba. Mus, 3. pl. 20. f. 5. Herbst. Canc. tab. 3. £. 36. tab. 49. f. x. * Cancer terrestris.Sloane. Voyage to Madera, Jamaica, ete. t. L, pl. 2. Crabe violet. Labat. Nouv. voyage aux îles d'Amérique, t. II, p.175. Black or mountain Crab. Brown. Hist. of, Jamaica, p. 123. Cangrejos ajaes terrestres. Parra, op. cit. pl. 58. * Gecarcinus ruricola. Latr, Règ. anim, z'° éd, t, XIE, p.17;ejusd. Encyel. t. X. p. 685. pl. 296. fig. a. * Desmarest. op. cit. 113. pl, 12. fig. à, * Edwards. Hist. nat, des crust. t. 11, p. 26, et Atlas di Règne anim, de Cuvier, crust, pl. 21. fig. 1. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles, Les carpes et les tarses des pattes sont dentés en scie sur leurs angles, 2, Tourlourou des fanges, Gecarcinus uca. $ G, esta lævi, turgidà : lateribus marginatus ; dorso litterä H im» presso; oculorum fossulis oblongis. » * + + nS 60 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Uca une. Margrave. Hist. nat. Brésil. p. 184. Cancer uca, Lin. ; * Cancer uca. Lin. Syst, nat. 12° éd. t. II. p. 1047, n° 13. * Cancer cordatus, Ejusdem loc, cit. p. 1039. n° 4, et RER Acad. 10 P- 4T4. à Ocypode uca. Lat. Ge 1. P. 31. Ocypode fossor. Mus. Seba. Mus. 3. pl. 20. f, 4. Herbst. Tab. 6. f. 36. * Cangrejo ajaes terrestres. Parra. op. cit. p, 164. pl. 58. LA * Ocypode cordata. Latr.Hist, nat. des crust. et insect. t. VI. p. 37. pl. 46. fig. 3 (d’après Seba). Uca una. Latr. Encycl. méth. t. X. p. 685. pl. 269. nee 4 (d’après Seba). * Guérin. Iconogr, Crust. pl. 5. fig. 5 * Edwards, gp. cit. t. IL. p. 22. Habite l'Amérique méridionale, aux endroits vaseux ou fangeux des bords de la mer. Ses pattes sont velues, mais ses tarses ne sont point dentés. 3. Tourlourou fluviatile. Gecarcinus fluviatilis. (x) € TR “1 G. testà cordiformi ; lateribus anticis marginatis, crenulatis, sub- tuberculatis ; dorso lævi. * Cancer fluviatilis, Belon. De Aquatilibus, 1. If. p. 3972. * Rondelet. Hist. des poissons, 2e part. p. 153. pl, 30. fig. 2. * Crabe de rivière. Oliv, Voyage, elc. pl. 30. f. 22, * Crabe fluviatile. Bosc. t. I. p. 197. * Ocypade fluviatilis. Latr. Hist, des er Von et ins. t. VI p. 39. Potamophile. Latr, Guv. Règne anim. 3. p. 18. —— (1) Le genre THeLPausE, auquel cette espèce appartient, diffère beaucoup des Gécarciens, et établit à plusieurs égards le passage entre ces animaux et les Cancérimens. La disposition des organes - de la génération, est la même que chez ces derniers, ainsi que la forme des pattes-mâchoires ; enfin la forme générale de plusieurs Thelphuses diffère peu de celles des Eriphies ; mais la structure de leur appareil respiratoire, et d’autres caractères que le z00= logiste ne peut négliger, les éloignent de ces groupes naturels, et ne permettent pas de les séparer des autres Catométopes. Dans notre distribution méthodique des crustacés , ils forment TOURLOUROU. . 461 * Savigny. Egypte, Grustacés, pl. 2. fig. 5. * Potamophilus edulis. Latr. Encyc. ailas. pl. 297. fig. 4. sh à helphusa Jluviatilis. Latr. Encycl. méth. 1. X. P. 563. pl. 13 fig. 2. etc. * Desmarest. Considérations sur les crustacés, p. 128. pl. 15. fig. 2. * Edwards. Hist. nat. des crust, t. Il. p. 12, et Atlas du Règne- Anim. Crust, Pr 15. fig. r. Mus. n° Habite Jes:} iacs et les rivières de l'Europe mér ridionale, de l'Italie. le type d’une division particulière de cette famille que nous avons désigné sous le nom de tribu des Thelphusiens. Le genre Boscra (Edw.) ou Poramie (Latr.) appartient aussi à : la tribu des Thelphusiens, et se distingue du précédent par la dis- position du front qui est brusquement reployé en bas et par la forme des pattes-mâchoires externes, dont le troisième article , au lieu d’être carré et échancré à son angleinterne pour l’inser- tion du quatrième article, est rétréci antérieuremént et porte l'article suivant au milieu de son bord antérieur. Le type de ce genre est : La Boscle DENTÉE, Cancer fluviatilis. Herbst. t. I. p. 183. pl. ro. fig. 65. Bosc. op..cit.t.I. p. 177. : Thelphusa dentata. Latr. Encycl. t. X. p. 564. T. serrata. Desmarest. Consid. sur les crust. p. 128. Boscia dentata. Edwards. ik nat. des crust, t. II, p. 15. pl, 18. fig. 14-16. Le genre Tricnopacryre de Latreille se compose d’un Thel- phusien qui établit le passage entre les genres précédens et la tribu des Grapsoïdiens. La carapace, presque horizontale em dessus, est beaucoup moins large que chez les Thelphuses. Le front est large, lamelleux, et simplement incliné; les orbites sont presque circulaires ; les bords latéraux de la carapace courbes. Les antennes sont disposées à-peu-près comme chez les Thelphuses; mais la forme des pattes-mâchoirés externesest très différente ; leur troisième article est presque tri angulaire , avec son sommet dirigé en dedans, et il s'articule avec Particle suivant par son angle antérieur et externe. Les pattes ont à- 462 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. . Tourlourou pattes-velues. Gecarcinus hirtipes. G. testà cordiformi; lateribus anticis gr anulatis subspinosis; clypeo denticulato ; pedibus hispidis. Ocypode hirtipes. Mus. no. _Habite à l'Ile-de-France. M, | Mathieu, et du Voyage de Péron: Il avoisine le précédent par ses rapports. .(* Nous parait être le Cardisoma Carnifex, Voyez notre Hist. des crust. t. IL. p. 23.) OCYPODE, (Ocypode.) | Quatre antennes courtes : les intermédiaires cachées sous le test. Les yeux latéraux sur leurs pédoncules, étant situés au dessous de leur sommet qui quelquefois les dépasse ; les pédoncules longs, se longeant dans une fossette allongée. « Test carré, un peu aplatis à chaperon bot, 28 battu. Dix pattes : les deux antérieures jai en pince. | Antenncæ quatuor, breves : intermediis sub testeæ abs= conditis. Oculi in pedunculis laterales infra illorum api- ces adnati; pedunculis longis, in canali aut fossulæ elon- gatæ receptis, apicibus interdum productis. Testa quadrata, subdepressa ; .clypeo angusto deflexo. Pedes decem: anticis duobus chelatis. OBsERVATIONS. — Les Ocypodes avoisinent beaucoup les Rhovhbiiles pes leurs rapports. On les en distingue néanmoins peu-près la même forme que chez les précédens. On né con* nait encore qu’une espèce de ce genre. Le TRICHODACTYLE CARRÉ, . T. quadrata. Latr. Coll. du Mus. T, fluviatilis. Ejusd. Encyclop. t. X. p.705. T. quadrata. Fdw. Hist, nat, des crust, & IL p. 16, et Atlas du Règne Anim. Crust. pl. 15. fig. 2. és vs OCYPODE. 463 eu ce que les yeux ne terminent point véritablement leurs pé- doncules , mais sont latéraux et adnés , Sous leur sommet, à une portion de leur longueur. Ces pédoncules sont moins grèles que dans le genre des Rhombilles, et quelquefois leur pointe dépasse l'œil: Ces crustacés forment une transition aux Tourlourous. ESPÈCES. 1. Ocypode chevalier. OŒypode ppeus. O. testé quadratéy scabrd, anticè utrinque FE oculis penis cillo terminatis. Ocypode i ippeus. Oliv. Encycl. p. 410. mor. Crabe cavalier. Oliv. Voy. dans l'Emv, ottom. 2. p. 234. tab. 30, fre Belon. de la Nat, des pois, liv. 2, p. 367. + Savigny. Egypte. Crust. pl 1. fig. I. * Desmarest. Consid. sur les crust, p. 121. * Edwards. Hist. des crust, t, 2. p. 49. Habite les côtes de Syrie, d'Egypte. Il court très vite, de côté, et va à terre. 3: Ocypode cératophthalme. Ocypode ceratophthalmus. ” O. testa quadratd, anticè utrinque angulaté ;.oculis spiné termina= tis; manibus iræqualibus punctato granulatis, Cancer ceratophthalmus. Pall, Spicil. zool. fase. 9, p. 83. t, 5. £. 7. Ocypode ceratophthalma. Fab. Suppl. p. 347. * Latreille, Encyclop. pl, 274. fig. 1. “Desmarest. Consid. sur les crust. p. 121. pl. r2 fig. x< * Edwards. Hist. nat, des crust. t, 2. p. 48 et Atlas du règne anim. de Cuvier, Crust."pl. 19, fig. 1. : . 3. Ocypode blanc. Ocypode albicans. O. testé quadratä, anticè sinuatd; manibus tubereulatis ad marginès dentatis ,oculis spinä terminatis. " Ocypoda albicans: Bosc. Hist. nat, des crust: 1. p: 196. pl. 4. f t. * Cette espèce me parait être la même que l’OcyronE Des SABLES. (Cancer arenarius. Catesby, Latr. Hist. of south Carolina. vol, 2: pl. 35. fig.— Ocypoda quadrata. Bosc. t. 1. p. 194. pl. 4. fig: gr. — Fabr. Suppl. p. 347. — O. albicans. Latr. Encyc. pl. 285, fig. 1. (cop. d’après Catesby)., — Ocypoda quadrata. Latr. Hist. nat. #8 crust. t. 6. p. 49. O. arenaria. Say. op. cit. p. 69.— Edwards. Hist. nat. des crust, t. 2. p. 44. pl. 19. fig. 13.) Habite les côtes de la Caroline. 464 HISTOIRE DES: CRUSTACÉS. RHONE (Gonoplax.) Quatre antennes apparentes. ; yeux terminaux, posés d’une manière droite ou oblique au bout de leurs pédon- cules ; ces pédoncules étant longs, rapprochés à leur in- sertion, et se logeant dans une gouttière antérieure. Test carré ou rhomboïdal, déprimé, tronqué en de- vant; à chaperon trés petit. Dix pattes : les deux anté- rieures terminées en pince. Antennæ quatuor, conspicuæ. Oculi terminales) ad api- cem pedunculorum recte aut oblique insidentes ; pedunculis longis, insertione approximatis, in canali antico receptis. Testa quadrata aut rhomboidalis, depressa, anticé trun- cata; clypeo minimo. Pedes décem: anticis duobus che- FA OBSERVATIONS. — Les Rhombilles sont un démembrement nouveau des Ocypodes, ets’ en rapprochent effectivement. Néan- moins ils s’en distinguent : 1° parce que les yeux sont posés au sommet de pédoncules longs, grèles, et qui atteignent les an- gles antérieurs et externes du test; 2, parce que leur chaperon est si petit, qu’il permet aux antennes intermédiaires de se dé-. ployer et de se montrer. [Lamarck réunit ici deux genres très distincts : 1e Gono- PLACES ou Rhombiiles proprement dits , et les GÉLasimes. Ces derniers se rapprochent beaucoup des Ocypodes auxquels ils res- semblent par l’étroitesse de leur front, par la position verticale des antennes internes qui sont logées en grande partie dans l’angle orbitatreinterne et par la conformation des pattes-mächoires ex- ternes, dont le se article s’insère à l'angle externe de. l'article précédent ; ils s’en distinguent par leurs pédoncules ocülaires extrérement grèles, et la petitesse de la cornée trans- parente; la grandeur et tie alité des pattes antérieures chez le mâle, etc. Les Gonoplaces ant le front large et avancé, les an- tennes internes horizontales, et logées sous Îe front; le qua- trième article des pattes-mâchoires externes inséré à l'angle RHOMBILLE. 465 é interne du troisième article comme chez les Cancériens, etc..Ce dernier genre correspond à ‘la seconde subdivision indiquée ci- dessous par notre auteur, et doit constituer le type d’une tribu particulière qui a reçu nom de Gonoplaciens, et qui renferme les genres Macrophthalme, Cléistotome et Pseudorhombille].…. ESPECES. (Pinces très inégales.) (* Genre Gelasime.) 1. Rhombille appelant. Gonoplax vocans. G. tesià quadraté integrä; lineis impressis dorsalibus; brachio altero *_ altero maximo : manibus lævibus. * Ciecie etc. Margrave. p. cit. op. 185. Cancer vocans? Lin. Fab. Suppl. p. 340. * Cancer vocator. Herbst. pl. 50. fig. r, et Cancer vocans minor? pl. s. fig. 10. Ocypode vocans, Latr. Hist. nat. 6. p.49: Degeer. Ins. n. pl. 26.f. 12. * Ocypode vocans et O, pugilaor: ? Bosc. op. cit. t. 1.p. 197 et 198. * Ocypode pugilator. Say. jour. of the Acad. of Sc. of FhAadelphia: vol. .1.p.71. * Gelasimus vocans et G. pugilator. Desmarest. Consid. p. 123. * Edwards. Hist. nat. des Crust, t, 2. p. 54. Häbite l'Océan indien, 2, Rhombille maracoan, Gonoplax maracoani. G, testä quadrato rhombed ; lineis impressis dorsalibus : brachio al- tero maximo : manibus granulatis digitis valdè compressis. Ocypode maracoani. Latr, Hist. nat. 6. p.46. Pison, Bras. p. 77. 1. 78. Seba.Mus. 3. t. 78, f. 8. * Gelasima maracoani. Latreille, ÆEaocyclop. pl. 296. fig. * Edwards. op. cit. t. 2. p. 51. Habite l'Amérique méridionale, Etc. G. grandimanus, G. manchus , G. Dane (espèces inédites)s ‘1 Tous V. LUE” 466: HISTOIRE DES ‘CRUSTACÉS. (Bras longs, presque égau ge) (* Genre Rlombille proprement dis.) 3, Rhombille anguleux. Gonoplax angulatus. G, testd rhombed, ad angulos anticos bidentatä ; manibus longissimis. Cancer angulatus, Fab, Suppl. p. 34r. Ocypode angulata. Lat, Hist. nat. 6. p. 44. Herbst, Canc. tab, ,2..f. 13, Pennant. Zool. Brit. 4. pl. 5. f. 10. * Gonoplax bispinosa: Leach. Malacost. Pod. Brit, pl. 13. * Latreille, Encyclop. t. 10. p. 293. pl. 273, fig. 5. * Desmarest. Consid. sur les crust, p. 125. * Edwards, op, cit. t, 2.p. 61. up: Habite dans la Manche, sur les côtes d'Angleterre. 4. Rhombille longimane. Gonoplax longimanus G. testä rhombeä lævi ; an, gulis anticis PRÉ PiRe ; brachiis longis- simis. AN es Linn. Fab. on. p.347. Herbst, tab. 1. f. 12. (“et tab. 45. fig. 5.) Ocypode mie Latr, Hist, nat. 6. pl. 45. f. 3, *G. HU Latr. Encyclop. t. 10. p. 293. pl. 272. fig. 2. * Gonoplax rhomboides. Desm, p. 125. pl. 13. fig. 2. * Risso. Hist. nat, de l’Eur. mérid. 1. 5, p. 13. * Roux, Crust. de la Méditer. pl, a, * Edwards, op. cit. t. 2. p. 62. Habite la Méditerranée, Ec. [Parmi les Crustacés fossiles que M. Desmarest rapporte avec doute au genre Gonoplace, ilenest un quiserapproche des espèces récentes par la forme du front , et qui pourrait bien appartenir au même groupe; mais sa carapace est carrée, au lieu d’être trapézoïdale, et les bords latéraux en sont arquées. C’est le Gonorzax iNcErrA (Desm, (Crust. foss. p. 104, pl. 8, fig. 9). E. Le genre MacRoPHTHALME a été établi par Latreille \ RHOMBILLE. 467 : pour recevoir quelques Crustacés qui ont le port des Go- noplaces, mais qui s'en distinguent par la forme des pattes- mâchoires, et surtout par la longueur des pédoneules oculaires. Leur carapace est rhomboïdale et très large. Le front estrecourbé en bas, très étroit et assez semblable à celui des Ocypodes ; il n'occupe qu'environ le cinquième du diamètre transversal de la carapace et ne recouvre pas complètement la portion basilaire des pédoncules oculai- res; ceux-ci sont trés longs, grèles et terminés par une cornée ovalaire et très petite. Les orbites ont la forme d'une rainure transversale creusée sous le bord antérieur de la carapace et dirigée obliquement en haut ;.en dedans, leur bord inférieur est beaucoup plus saïllant que leur bord supérieur, mais manque au-dessous de l'angle ex- terre, de facon que dans ce point leur cavité n’est pas close. Les pattes-mâchoires externes ne se rencontrent pas tout-à-fait ; leur deuxième article est très large, et le trot: sième, beaacoup moins grand, surtout en avant, porte à l'angle externe de son bord antérieur la tigelle terminale. Le plastron sternal est à-peu-près de la même forme: que chez les Gonoplaces, mais beaucoup plus large, et, chez le mâle, au lieu de présenter des gouttières transversales pour loger les verges qui, chez ces derniers, sortent par la base des paites postérieures, il est lui-même perforé irès loin du bord pour livrer directement passage à ces appendices terminaux des conduits spermatiques. Quant à la disposition des paites, elle est à-peu-près la même que chez les Gonoplaces. Le type de ce genre est le : MacrOPHTHALME 2RANSVERSAL, Gonoplax transversus, Latt. Encyc: méth, atlas, pl, 297. fig. 2. et Nouv. Dict. d'Hist. mat..a° édit, Desm. op. cit. p. 125. Edwards. Hist. nat. des crust. t. 2. p. 64, et Atlas du Règne animal dé Cuvier, Crest. pl. 16. fig. 2. 30. 468 HISTOIRE DES CRUSTACES. La plupart des Gonoplaciens fossiles décrits par M. Des- marest nous paraissent devoir se rapporter à ce genre plutôt qu'à celui des Gonoplaces, car la forme de leur front et même celle de la carapace en général est tout-à- fait celle des Macrophthalmes, et diffère SES D. de celle de ces derniers. Tels sont : ; Le MACROPHTHALME INCISÉ. (Cents lapidescens, aurbbhé Rarit- Kamer. tab. 60. fig. 1 et 2. — Knorr: Monum. du Déluge. t. 1. pl. 16. À. Gode incisa. Desmarest. Crust. fossiles, p. 100. pl. 9. fig. 5 et 6. — Macrophthalus incisus. Edwards. Hist, des crust, t. 2. p. 66. . Le MAacROPHTHALME ÉCHANCRÉ. (Gonoplax emarginata. Desmarest. op. sit. p. ror. pl 0. fig. 7 et 8. — Macrophthalmus CRATÈRARE tus. Edw. op. cit.t. 2. p. 65.) Le MACROPHTMALME DE LATREILLE, (Gonoplaz Latreilli. Desmar. op. cit. p. 99. pl. 9. fig. e — Macrophth. Latreillii, Edw. loc. cit.) Le genre CLÉISTOTOME dé M. Dehaan se compose de Crustacés très voisins des Macrophthalmes, mais qui ont Je front très large et peu incliné, les pédoncules oculaires gros et de longueur médiocre et jé pattes antérieures Cour- tes dans les deux sexes. (Voyez Fauna japonica de Siebold; 1'* livraison des Crustacés par M. Dehaan ; et notre Hist, nat. des Crust. t. 2, p. 67.) Notre genre PsEUuDORHOMBILLE tient le milieu entre les Crabes et fes Gonoplaces. En effet , la forme de la carapace se rapproche de celle des Panopés.et de quelques autres Cancériens, car elle est légèrement arquée en avant, et entre les orbites et les bords latéraux il existe une portion assez considérable de son contour qui se recourbe en arrière à la manière du bord latéro-antérieur de la cara- pace des Cyclométopes ; mais cependant sa forme générale est celle d'un rhombe, et son bord postérieur occupe plus du tiers de son diineteg Le corps est très’épais et très élevé antérieurement. Le front est presque-horizontal et divisé en deux lobes tronqués très larges. Les yeux, les NAGEURS. 469 antennes , l’épistome et les pattes-mâchoires externes pré- sentent la même disposition que chez les Crabes. Le plas- trou sternal est beaucoup plus large que long et assez for- tement courbé d’avant en arrière; à sa partie postérieure, qui est très large , on remarque de chaque côté, chez le mâle, un canal d’un calibre assez grand , qui loge les ver- ges dont l'origine se voit à la base des pattes postérieures. Enfin les pattes antérieures sont très fortes et très lon- gues chez le mâle; et les suivantes ne présentent rien de remarquable, Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce. Le PSECDORHOMBILLE QUADRIDENTÉ, P. quadridentata. ° Edw. Hist. nat. des crust, t. 2. p. 59. Melia quadridentata. Tatr. Encyclop. t. 10, p. 706. E. _. LES NAGEURS. Des pattes natatoires , c’est-a-dire terminées par une lame propre à la natation. (1) Les crustaces nageurs, parmi les brachyures, sont très voisins des Cancérides par leurs rapports, mais ils's’en distinguent parce qu'ils ont des pattes propres à la nata- tion ; aussi ne se rencontrent-ils pas constamment près des rivages et se tiennent-ils au large dans les mers. La plu- part de ces crustacés ont le corps court, large, arqué A ) (1) L'existence d’un tarse lamelleux aux pattes de la dernière paire dont la forme est par conséquent natatoire, a été consi- déré par Latreille aussi bien que par Lamarck comme caracté- ristique d’une grande famille naturelle, maïs n’a pas la valeur que ces zoologistes y attachaient, et se retrouve dans plusieurs types d'organisation très différens ; ainsi les pattes postérieures sont natatoires dans deux genres nouveaux, très voisins des 470 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. antérieurement et souvent épineux sur les côtés. Vutre leurs bras antérieurs terminés en pmce, les uns n'ontque leur dernière paire de pattes qui soit propre à nager, tan- dis que les autres ont toutes leurs pattes terminées par une same natatoire, Nous rapportons à cette division, avec M. Latreille, les quatre genres qui suivent, savoir : les Padophthalmes, les Partunes, les Orithyes, les Matutes. + PODOPHTHALME. (Podophthalmus.) Quatre’antennes inégales, articulées, simples : lés deux intérieures pliées. Pédicules des yeux très longs, très rap- prochés à leur insertion, s'étendant jusqu'aux angles la- téraux du bord antérieur, et se logeant dans une gouttière frontale. Test court, transverse, déprimé, biépineux de chaque côté : l'épine supérieure très grande. Bord antérieur ar- qué, entier, ayant au milieu un,chaperon étroit, rabatiu, terminé par deux branches ou-lobes ouverts. Dix pattes : les deux supérieures terminées en pince, et les deux pos- térieures par une lame avale. Antennæ quatuor, inæquales, articulatæ, simplices : internis duabus plicatis. Oceulorum pedunculi lonsissimr, Corystes, et dans un Grapsoïdien , dont j'ai formé le genre Va- rune. D'un autre côté les Matutes et les Orythies réunies ici aux Portunes et aux Podophthalmes , s’en éloignent beaucoup et:se rapprochent des Hépates et des Mursies, ete. Naus re- gardons par conséquent cette division comme n'étant pas natu-= relle: et comme ne devant pas être conservée; mais les Podo-. phthalmes et les :Portanes de notre auteur forment, avec quel- ques autres brachyures dont il me fait pas mention, un groupe qui nous semble très naturel, -et:que nous avons désigné sous:le nom de #obu: des Portuniens. | E. POPOPHTHALME. 4gx insertione proxümi, à medio marginis antici ad angulos laterales ejusdem usque pr te , ac in canali antico re cepit. Testa brevis, {TAnsveTsa , depressa, utroque larere bi- Spinos@; spinä superiore maximä. Margo anticus arcuatus äinteger; medio clypeo angusto, deflexo, lobis duobus pa- tentibus terminato. Pedes decem. : duobus anticis chelatis ; posticis duobus lamellé ovatä terminatis. Onsenvarions. = Les Podophthalmes ne sont que des Ocy- podes ou plutôt que des Rhombilles exagérés, et tiennent da- vantage à ces crustacés qu'aux Portunes, quoiqu'ils soient na- geurs. Ainsi, c'est à tort qu'or a dit, qu’à l'exception des yeux; il n’y a pas de parties, dans les Podophthalmes, qui diffèrent essentiellement de celles des Portures (1). Le bord antérieur entier, le chaperon rabattu, aux angles latéraux duquel s’insè- rent les pédicules des yeux, et la gouttière qui reçoit ces pédi- cules,ne permettent point cette assertion. Néanmioins, quel- ques rapports qu’ils aient avec les Rhombilles , la forme parti- culière de leur test, et leurs pattes postérieures natatoires, en font le type d’un genre très distinct, parmi les crustacés na- geurs, qu’ils lient avec les derniers genres des Plaquettes. ESPÈCE. s. Podophthalme épineux, Podophthalmus spinosus. Syst des Anim.sans vert. p, 152. Podophtalmus spinosus, Late. Gens 1p 25: tab. r. et tab, 2. for, * Ejusd, Hist. nat. des Crust. t, 6. p..54. pl: 46;— Règne animal, ge éd. t. 4. p. 33.— Encyclop. méthod. pl. 308. fig. 1; etc. Portunas vigil." Fab. Suppl. p. 363. (x) Un caractère très important, la disposition des organes extérieurs de la génération du mâle, éloigne les Podophthalmes des Ocypodes; des Rhombilles, et d: nos autres Catométopes ; pour les rapprocher des-Portunes: avec lesquels ils ont une très grande analogie. E. 472 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. *_ Podophthalmus vigil. Leach. Zool. Misc. vol. 2, pl. 118. Podophthalmus sRrrogue Desmarest. Consid.sur les Chat, pl. 6. fig. 1. Podophthalmus vigil, Guérin, Iconogr. du règne anim. Crust, pl, r: fig. 3. Griffith. Anim. Kingd. Crust, pl. 12. fig. 3. ny? * Edw. Hist. nat. des Crust. t, 1. p. 467, et Atlas du Règne anim. Crust, pl. 9. fig. 1. 4 Habite l'Océan indien. Mus. n° + Ajoutez le Podophthalmus Defrancii. (Desmarest; Hist. nat. des Crust. foss. p. 88. pl. 5. fig. 6-8.) Espèce fossile dont on ignore le gisement, _# # * PORTUNE. (Portunus.) Quatre antennes inégales, médiocres, articulées : les extérieures sétacées, plus longues. Les yeux écartés, à pédicules courts, insérés dans des fossettes latérales, sous le front. T'est large, déprimé, tronqué postérieurement, à bord antérieur un pen arqué, denté en scie. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, et les deux posté- rieures par une lame ovale. Antennæ quatuor, inæquales, mediocres, articulatæ : externis setaceis, longioribus, Oculi remoti;, pedunculis brevibus , in fossulis lateralibus infra frontem receptis. Testa lata, depressa, postice truncata ; margine antico subarcuato , serrato. Pedes decèm : anticis duobus chelatis ; duobus ultimis lamell& ovatä terminatis. OGservarTIONs. — Les Portunes constituent un genre nom- breux en espèces , les unes indigènes de nos mers, et les autres exotiques. Ce sont des crustacés fort rapprochés de no$ cancé- rides; mais qui tous sont nageurs, et s’éloignent plus aisément du rivage. Ils en sont effectivement distingués , parce qu'ils ont les deux pattes postérieures terminées par une lame plate et PORTUNE. 473 ovale, qui leur sert à nager, et qui est toujours distincte de l’'on- gle pointu, plus ou moins plat, qui termine les autres pattes. Le bord antérieur du test est toujours divisé en un certain nombre de dents qui souvent s'étendent jusqu’au milieu des bords laté- raux. Il y en a, surtout parmi les espèces exotiques, dont le test , très court, est fortement transversal, et dont chaque côté se termine par une pointe fort aiguë. [ Latreille et Leach ont établi aux dépens du genre Por- tune de Fabricius plusieurs divisions génériques nouvelles, qui nous paraissent devoir être adoptées, et qui. peuvent être ca- ractérisées de la manière suivante. Le genre PoRTURE, ainsi circonscrit, ne renferme plus que les Portuniens à: pédoncules oculaires courts, dont la suture mé- diane du sternum occupe les deux derniers segmens de ce plastron; dont la tige mobile des antennes externes ne se com- pose que de deux articles pédonculaires, leur article basilaire étant soudé an front, et séparant complètement l’orbite des fos- settes antennaires; dont le tarse des pattes de la deuxième, troi- sième et quatrième paires sont styliformes, et dont la carapace peu élargie n’est armée latéralement que de 5 ou même de 4 dents. Le genre Lurée (Zupea Leach) se distingue facilement par la longueur de la suture médiane du sternum, qui occupe les trois derniers segmens du plastron sternal, et par l'insertion de la tige mobile des antennes externes, sur le bord de leur article basilaire, de manière à occuper l'angle interne de l'orbite et à pouvoir se reployer dans cette cavité. La carapace est aussi très élargie et armée de 9 dents latéro-antérieures. Le genre TwaramiTe (Thalamita Latreille) ressemble au genre Lupée par la disposition de la suture sternale, mais sen distingue par celle de la tige mobile des antennes externes qu s'insère sur la face inférieure de l’article basilaire de ces organes sous le front et non sur le bord de l'orbite; la carapace est aussi très large, et armée latéralement de quatre à sept dents. Lg genre PEATYONIQUE (Platyonichus Latr.) est caractérisé par unc suture sternale médiane semblable à celle des Portunes, par des antennes externes composées de trois articles pédonculaires mobiles et semblables entre eux, et par la forme des tarses des 474 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. deuxième, troisième et quatrième paires qui ne sont pas nata- toires ; la carapace est aussi presque circulaire, et lorbite com- munique avec les fossettes antennaires , l’article basilaire des antennes exiernes n’étant pas soudé au ou Enfin le genre Pozxsre (Polybius Leach.) ne diffère du genre Platyonique que par la forme natatoire des tarses. des pattes dés quatre dernières paires. vent se ESPÈCES. Quatre à six dents de chaque côté du test, au-delà. des yeux , la dernière étant proportionnelle aux autres. 1. Portune étrille, Portunus puber. P. testà pubescente, pone oculos utrinque quinque dentaià; fronte denticulaté ; manibus sulcatis ; digitis apice nigris. Cancer puber. Linn. Portunus puber. Fab. Suppl. p. 365. Penn. &. pl. 4. 1. 8. Herbst. cane. tab. 7. f, 49. Portunus puber. Latr. Gen. 3. p. 27. * Leach. Malacos. Podoph, Brit. pl. 6. * Desmarest. Consid. sur les Crust. pl. 6. fig. 5. * De Blainville. Faune frane. Crust. atlas. * Edw. Hist. nat. des Crust. t, 1. p. 441. Habite les mers d'Europe. On estime sa chair. 2. Portune froncé. Portunus corrugatus. P.‘testà transversè plicato-rugosä; dentibus lateralibus utrinquequin- que ; frontalibus tribus obtusis, basi latis. Cancer corrugatus. Penn. Zool. brit. 4. pl. 5. f. 9e * Herbst. pl, 7. f. 50. * Portunus corrugatus. Leach. Malac. brit. 1510, 2 ON A * Portunus puber. Blainville. Faun. Franc. Atlas, Crüst. pl. sans nu- méro. fig. t. * Edw. op. cit. t #. p. 443. Habite les: mers d'Europe, Mus. n°. 1} est très différend dé celui qui précède. 3. Portune dépurateur. Portunus depurator. ü P. testà lœvi, utrinque quinquedentatä ; dentibus frontalibus acutis ; manibus angulatis subcompressis. Cancer depurator. Linn, = ER PORTUNE. 475 Portunus depurator. Fab. | * Lair. Gen. 1. p. 26. ; Penn. Zool, brit. 4. pl. 2. f. 6 (*A.) * * Deux espèces de Portuniens ont été confondus sous ce nom : L'une est le PORTUNE PLISSÉ, Portunus plicatus. Fiss Crust, de Nice. P. depurator. Leach. Malac..p. 9. f. x. Latr. Encycel. £. ro. p. 193. Edw. op. cit. p. 442. L'autre est le PLATYONIQUE LrarTiPEDE. Platyonichus latipes. Cancer latipes, Penn. t. 4. pl. t, f. 1. Herbst. pl. 21, f. 126. Portumnus variegatus, Leach, Malac. pl. 4. Desmarest, Consid. sur Les Crust. pk 4. f, 2; Platyonichus depurator. Latr. Encycl.t. ro. p. 151. Platyorichus latipes. Edw. op. cit. t, 1. p. 436. Habite l'Océan d'Europe. * Le Portunus marmoreus de M. Leach (Ma'ac. pl. 8. Encycl. pl. 304) ne parait être qu’une variété de l'espèce précédente. 4. Portune doigts rouges. Portunus erythrodactylus. P. testæ dentibus frontalibus octo acutis ; lateralibus utrinque quinque ( * inæqualibus); manibus'aculeatis ; digitis rubris nigro tinctis, P. erythrodactylus. Péron. * Thalanita erythrodactyla, Edw. op. cit. t. 1. p. 464. Habite les mers australes, Mus. n° Il avoisine le P. holosericeus. F Pr mais il en est ser É Neuf dents de chaque côté du test, au-dela des yeux, la dernière , non proportionnelle , étant prolongée en épine. 5. Portune pélagique. Portunus pelagicus. P. testé utrinque novemdentatà ; rugis varüis appressis margine den- ticulalis ; manibus prismaticis : angulis granulatis. Cancer pelagicus ? Lin. Portunus pelagieus ? Fab, Suppl. p. 367. Latir, Gen. 7. p.26. Bumph.Mus. tab. 7 fig.R, * Forskael. Descrip. anim. p. 89 * Cancer reticulatas. | Herbat, pl. 50. et Cancer. UE Ejusdem. pl. 39. * Lupa pelagica, , Leach. Edinb. Encycl. art, Crustaceology. 476 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. . Savigny. Descript. de l'Égypte. Crust. pl. 3. f. r. *à Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 98. pl. 8.:f. 12, * Edw. op. cit.t. 1,p. 450. » Habite l'Océan, surtout celui de l’Inde. 6. Portune cedo-nulli. Portunus cedo-nulli. P. testé rubente, maculis undatis albis variegaté, punctis elevatis ad- spersd, utrinque novemdentatd ; manibus prismaticis nudis. Mus. n° Herbst. Canc. tab. 30. Habite l’Océan austral. : * Ne meparait pas différer spécifiquement du Portune pélagique. 7, Portune crible. Portunus cribrarius. FUT P. testä utrinque novemdentatdà, lævissimd, rubente, maculis mini- mis albis cribratä ; brachiorum maculis majoribus. * Lupa cribraria, Edw. op. cit.t, 1. p. 452. pl. 18. f. 1. Mus. no Habite les mers du Brésil. M. Lalande. Espèce jolie, fort remarqua- ble. Ses dents frontales sont petites, ses pattes ciliées, ses mains mutiques, subanguleuses. 8. Portune sanguinolent. Portunus sanguinolentus. P. testé lævi sanguineo albidoque tinctà, utrinque novemdentatd; brachiis lividis : manibus angulatis lævibus. An portunus sanguinolentus ? Fab. Suppl. p. 367. * Herbst. tou, p. 161. pl. 8. f. 56 et 57. . ° Latr. Encyel.t. 10. P. 190. + Lüpea sdnguinolenta. Edw. op. citet. 1. p. 457, et Atlas du Règne anim, Crust. pl. 10. fig. 1. Habite l'Océan du Brésil. M. Lalande, 9. Portune rouge. Portunus ruber.. P. testé subrubra, albido-punctulatä; dentibus utrinque novem inc- qualibus : postico mediocri ; manibus aculeatis ; digitis apice nigris. * Ciri apoa, Marggraf, Hist, rerum nat. Bras. p. 185. * Lupa rubra. Edw. op. cit.t. 1. p. 454. Mus. n° ‘e Habite l'Océan du Brésil. M. Lalande. : Etc. Ajoutez les P. defesor, forceps (* Herbst, pl. 12. fig. 1. Zupa Forceps. Leach, Zool. mise, t. 1. pl. 54. Desmarest, Consid. sur les Crust, p. 99. Edw. t. 1. 456. etc. de Fabricius.) * Voyez pour les autres espèces de Portuniens le premier volume de notre Hist. des Crustacés, et lés Crustacés de la Fauna japonica, par M. Dehaan. PRES ORITHYE. 477 ORITHYE. (Orithya.) Quatre antennes courtes, articulées, apparentes. Les , yeux écartés, à pédoncules coniques. | Test ovale, un peu plus long que large, presque tron- qué antérieurement, muriqué sur le front et sur les côtés, Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, et les deux dernières par une lame ovale. Antennæ quatuor breves, ariiculatæ, distinciæ. Oculi remoti; pedunculis conicis. Testa ovata, longitudine latitudinem pauld superans ; anticè subtruncgta; fronte lateribusque muricatis. Pedes decem : anticis duobus chelatis ; duobus ultimis lamellä ovatà terminaiis. OBSERVATIONS. — Par sa forme, le test de l’Orithye semble tenir de celui des Leucosies ou des Doripes; mais il est moins aplati que dans ces derniers , et n’a point de pattes dorsales. Au reste, c’est un crustacé nageur, ayant, comme les Portunes, les deux pattes postérieures natatoires. [ Les Orithyes nous paraissent devoir prendre place entre les genres Matute et Mursie, dans la tribu des Calappiens , famille des Oxystomes. ESPÈCE. 1. Orithye mamelonnée. Orithya mamillaris. Orithya mamillgris. Fab. Suppl. p. 363. Latr. Gen. 1. p. 42. et Hist. nat. 6. p. 130. pl. 5o. f, 3. Herbst. Canc. t. 18. f. ro. * Latr. Encycl. t. 8. p. 537. pl. 306. fig. 4; Règne anim. etc, * Desmarest. Consid, sur les Crust. p. 143. pl. 19.f. 1. * Guérin. Iconog. du Règne anim. Crust. pl. t, f. 2. * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pl. 12. fig. 2. # Edw. Règne anim. de Cuvier, Crust. pl. 8. f. r. et Hist, nat, des Erust. t, 2. p. 112. Habite les mers de la Chine. Mus, n° L 478 HISTOIRE. DES CRUSTACÉS. MATUTE. (Matuta.) Quatre antennes courtes : les deux extérieures peu ap- parentes ; les intermédiaires pliées, palpiformes, à dernier article bifiée. Les yeux séparés par la saillie trilobée du front; à pédicules courts, subconiques. Test suborbiculaire, déprimé, denté sur les côtés! an- térieurs, ayant une forte épine de chaque côté. Dix pattes: les deux antérieures terminées en Fin ceu et toutes les au- tres par des lames. _ Antenncæ quatuor breves : externis parüm. conspicuis ; én- termedis plicatis, palpiformibus ; ultimo , artieulo bifido. Oculi frontis productione trilobatä tie à > pedunculis brevibus subconicis. Testa suborbicularis, depressa, lateribus anticis dentata ; spina valida utroque latere. Pedes decem : anticis duobus chelatis ; aliis omnibus lamell& terminatis. Ossenvarrons. — Les Marures ne sunt pas grès éloignées des Portunes par leurs rapports, quoique leur test soit plus oxbicu- laire, et ces crustacés semblent plus nageurs, puisau’à l’excep- tion de leuts bras, toutes leurs pattes sont terminées par. des lames. Ces lames, néanmoins , sont inégales; ce sont toujours celles des deux dernières pattes qui sont les plus larges et les plus arrondies. [La conformation de Fa bouche est essentiellement la mênie que chez les Hépates et les Leucosies, et e’est dans là famille des Oxystomes que ces crustacés nous paraissent devoir étre rangés. | E. ESPÈCES, Matute vainqueur. Matuta victor: . + L 2 DL. testé punctatä, posticè non striatü. (a) Punctis testæ sparsis, Matuta victor, Gen. r. Latr. p. 42. Matuta victor. Fab. Suppl. p. 369. Rumph. Mus. tab. 7. fig. 8. CANCÉRIDES. 479 * Cancer lunaris, Herbst.t. 1.p. 140. pl. 6.f. 44. Matuta victor, Latr. Encyel. pl. 273. f. 3 et 4? (d’après Seba). * AZ. Lesueurii. Leach. Zool. Miscel. t. 3. p. 14. M. victor. Desmarest. op. cit. p. ror. pl. 7. f. 2. * Edw. Atlas du Règne anim. de Cuvier, 3° éd, Crust. pl. 7. ef Let Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 115. (G} Var. Testæ punciis reticulatim a Ce Matuta lunaris. Mus. n°, : * Herbst. pl. 48. fig. 6. * Leach. Zool. Miscel. t. 3. pl. 129. fig. 3. * M. Planipes. Desmarest, Consid, sur les Crust. p. 102. * M, Peronü, Guérin. Iconogr. Crust. pl. r. fig. 1. * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 114. Habite l'Océan indien. La var. (2) à l'Ile-de-France, M. Mathieu. LA >, Matute striée, Matuta planipes. M. testä posticè striatä. Matuta planipes. Fab. Suppl. p. 369. Habite l'Océan indien. LES CANCÉRIDES. Toutes les pattes onguiculées ; le test arque antérieurement. Cette division est la dernière des Brachyures et celle qui termine la classe des Crustacés. Elle embrasse la sec- tion des Arquées de M. Latreille et quelques autrès genres les, plus analogues aux Crabes, qui en font également partie. Les Cancerides sont littorales , ne nagenit point, et ont leur test arqué antérieurement, fl est en général évasé en devant, rétréci et tronqué en arrière. Dans les uns, les pieds-mâchoires extérieurs recouvrent toute la bouche; ils s’'écartent dans quelques autres et ne la recouvrent pas: Quoique l'on ait Dire » parmi ces Crustacés, quelques genres que nous n'avons pas adoptés, parce que leurs caractères ne nous sont pas assez connus, et que nous 480 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. tenons beaucoup à ne pas trop multiplier les genres sans une véritable nécessité, nous nous bornons à présenter ici les cinq genres suivans, savoir : Dromie, OEthre, Ca- lappe, Hépate et Crabe. M DROMIE. (Dromia.) | Quatre antennes : deux extérieures, sétacées plus lon- gues ; deux intermédiaires à sommet bifide. Les yeux à pédoncules courts. Test ovale-arrondi, bombé, velu ou hérissé. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures terminées en pince: les quatre postérieures relevées sur le dos, ayant un double crochet, et prenantes. Antennæ quatuor: externis setaceis longioribus ; inter- mediis apice bifidis. Oculi pedunculis brevibus. Testa ovato-rotundata , valde convexa, villosa aut hirta. Pedes decem unguiculati: anticis Fes magnis chelatis ; posticis quatuor dorsalibus biunguiculatis prehensilibus. OBSERVATIONS. — Quoique les Dromiés aient des pattes pos- térieures dorsales, relevées et prenantes, comme les Doripes et quelques autres, elles nous paraissent néanmoins appartenir à la division des Cancérides. Leur corps est convexe ou bombé, velu, plus large et arqué antérieurement, et leurs pattes der- sales leur servent à saisir, soit des Aer soit des valves de coquilles ou d’autres corps, dont elles se couvrent, et qu’elles transportent avec elles, pour se cacher à leurs ennemis. Les doigts de leurs pinces ont, à leur face interne, des dents qui s’engrènent. Les femelles ont sous la queue des lanières lon-. gues et ciliées d’un côté. . [La conformation des organes de la génération, des branchies, du thorax, des antennes, etc. ne permet pas de laisser les Dro : mies parmi les Cancérides ni même dans Ja division des Bra- chyures ; dans une classification naturelle, elles doivent pren- DROMIE. 481 dre place à côté des Homoles et nous les rangeons dans la sec- tion des Anomoures. Dans le jeune âge, leur abdomen est terminé par une nageoire comme chez les Macroures.]| E. | ESPÈCES. 1. Dromie de Rumphe. Dromia Rumphii. D. testé subgibbä, hirtd, utrinque quinquedentatä; brachiis pedi- busque enddibus. Cancer dromia. Linn. Dromia Rumphüi. Fab. Suppl. p. 350. Dromia Rumphü. Latr. 1. p. 27. Hérbst. t, 18. f. 103. Rumph. Mus. tab. 1r.f. 1. Seba. Mus. 3. t. 18. f. 1. * Latr. Encyel. pl. 278. f. t1. * Edw. Hist. nat. des Crust, t, 2, p. 174. et Un. du Règne anim. Crust. pl. 40. fig. 1. Habite l’Océan indien, et la Méditerranée, Elle se couvre souvent de l’Alcyon domuncule, C’est la plus grosse connue de ce genre. 2. Dromie très velue. Dromia hirsutissima. D. pilis longis rufis hirsutissima ; testé rotundatä, turgidä, anticè subtrilob@, utrinque quinquedentatä, Dromia hirsutissima. Mus. n° * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 137. pl. 18. f. 1. * Edw. op. cit. t, 2: p. 176. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance. Elle a un sinus large de chaque côté, qui sépare le front des bords latéraux antérieurs et qui fait paraître le test trilobé, Elle est plus bombée que la D. de Rumphe. 3, Dromie globuleuse. Dromia globosa, D. tomento brevissimo obducta} testä slobulosd : mas cris deflexis. Dromia globosa. Mus.'n° Au cancer caput mortuum ? Linn, Habite. Etc. le D. nodipes du Mus. parait être le D. ægagropila de Fab.; le D. fallaz du Mus. est une petite espèce qui vient de l’fle de France; enfin le faux Bernard-l’Hermite de Nicolson, Hist, mat. de St-Domingue , p. 338. pl. 6. f. 3. et 4, est une espèce nouvelle, à test submembraneux qui se couvre d’une valve de coquille. Tome V. 31 ee “ 482 HISTOIRE -DES CRUSTACÉS. [Notre genre DromtutE se rapproche beaucoup: des Dromies, et se compose d'un Crustacé fossile’ de- l'argile tertiaire de l'ile de Sheppy; qui a la carapace plis carrée que les Dromies et les régions branchiales divisées en deux par un sillon transversal. Le genre DyNAmÈNE (Dynamena) de Latreille-est extré- mement voisin des Dromies, mais s’en distingte facilement en ce que les pattes de la quatrième paire sont sémblables aux précédentes , et que celles de la cinquième paire seules sont petites et relevées sur les côtés du corps. On n'en connait qu'une espèce : .Le DyNamÈnE mispipe. Tgsmarest. Consid. sur les Crust. p. 133. pl.18.f. 2. Latr. Règne anim. 2° édit, t. 4. p. 69. Guérin, Iconogr, Crust. pl. 14. f. 2. | Edw. Hist, nat. des Crust. t, 2, p. 180. et Atlas du Règne anim. de é Cuvier. Crust. pla 4o f, 2. Nous avons donné le nom générique d'Ocvpromtre à un petit Crustacé fossile du terrain jurassique, trouvé aux environs de Verdun par M. Moreau. Ce Crustacé appar- tient à la tribu des Dromiens, et parait se rapprocher des Dynamènes plus que de tous les autres Décapopes, mais s'en distingue par quelques particularités dans la disposi- tion des régions de la carapace, des orbites, ét: E. . . CETHBRE,, (OEthra.) Antennes . . ...les yeux séparés par la saillie du front et à pédicules courts, comme dans les Calappes. Le second artiele des palpes extérieurs presque carré. “est aphati, clypéiforme; transversal, noueux ou très zaboteux sur le dos: Les deux pattes antérieüres'se termi- nant'en pince, à mains comprimées et en crête ; les autres courtes se retirant sous le test dans le repos. | ; ami > OETHRE. ” 483 Antenne : .... oculi pedunculis brevibus, eminentiä frontali separati ut in Calappis. Palporum externorum arti- culus secundus subquadratus.. Testa planulata , clypéiformis, transversa; dorso nodoso;, scaberrimo. Pedes duo antici chelati: manibus COmpTressis, cristaiis ; alii posteriores breves, in quiete ; sub testä repli- cait. OssErvATIONS. — Quoique je ne connaisse qu’une espèce de ce genre, que M. Leach a établi, sa forme est trop particulières pour ne pas la distinguer des Calappes. Le test, au moins dans cette espèce, n’est plus trigone, ni bombé; il est aplati, sans abaïssement d'aucun bord, et semble un bouclier en ellipse transverse, à bords Débits arrondis, libres, relevés même. Lés OEthres s’éloignent beaucoup des Dromies et des Ca- lappes par leur structure , et semblent établir le passage entre les Eancériens ordinaires et-les Parthénopiens. ESPÉCE. 1, OËthre déprimé. OEthra depressa: OE. testé alba, depressä, elliptico- transversds A ie lateral bus rotündatis, plicato-dentatis. Calappa depressa. + Mus. no : (* Cancer polynome.) Herbst. Can. tab. 53. f. 4.5. * OËEthra depressa. Desmarest. Consid, sur les Crust, p. 110. pl. ta fig. 2. * Edw. Hist. nat. des Crusts t. 1. p. 371. et Atlas du Règne anim, Crust. 38. fig. 2. * Griffith. Anim, King, Cruit. pl. 1. fig. 3 Habite les mers de l’Ile-de-France. M. Mathieu. Etc, Ajoutez le Parthenope: fornicata de Fabriciüs (ft), ét Se is avec l’espèce no 1, le Cancer scruposus dé Linnés (x) Ce singulier Crustacé établit le passage entre les OEthres et les Lambres, et constitue un genre particulier. auquel nous avons doriné le nom de CryY?ToPoDIE (Cryptopodia),. Voyez notre Histoire naturelle des Crustacés, t. 1, p. 360. de dc E. Vos 484 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. CALAPPE, (Calappa.) Quatre antennes semblables à celles des Crabes : les deux intérieures pliées sous le chaperon. Test court, convexe , plus large postérieurement, ayant ses côtés postérieurs creusés en-dessous en demi-voüte et leur bord tranchant. Dix pattes : les deux antérieures ter- minées en pince, à mains très grandes, comprimées, en crête sur le dos; les autres pattes retirées, dans le repos, sous les bords postérieurs du test. Antennæ quatuor, antennis Cancerum similibus ; internis sub clypeo plicatis. * Testa brevis , convexa , posticé latior; lateribus posticis subius excavatis, semi-fornicatis, margine acutis. Pedes decem: anticis duobus chelatis ; manibus mazximis com- pressis , dorso cristatis ; aliis re latera postica in quiete contractis. OBsERVATIONS. — Les Calappes constituent un genre tranché et très distinct, par la forme de leur test et des mains qui ter- minent leurs bras; ils sont d’ailleurs remarquables par la nière dont ils contractent leurs parties lorsqu'ils sont dans le re- pos. Alors, ils appliquent leurs bras sur la face antérieuregdu corps, et couvrent avec leurs larges mains, leur bouche, comme avec un bouclier; en même temps, ils resserrent toutes leurs autres pattes sous les deux voûtes postérieures de leur test. Comme ils ont ce test assez dur, ils craignent moins leurs en- nemis dans cet état de contractipn. [Les Calappes nous paraissent devoir être rapprochés des Matutes et des Orithyes, et prendre place avec ces. crustacés dans la famille des Oxystomes. E.] ESPÈCES. 1. Calappe migrane. Calappa granulata. C. testä tuberculis inæqualibus dorsalibus obtusis ; lateribus posticis crenato-dentatis ; postico margine subserdentato. * Crabe Migrane. Rondelet. “NT a partie. p. 403. CALAPPE. 485 Cancer granulatus. Lin. Calappa granulata, Fab. Suppl. p. 346. * Herbst, t, I. p. 200. pl. 12. f. 95 et 76. Calappa granulata. Lair. Gen. 1. p.28. #* Latr. Hist. nat. des Crust, et des Insectes. t, 3. Le 392. SL 43. f. & et2; et Règne anim. 2e édit. t. 4. p. 66. * Desmarest. op. cit. p. 109. * De Blainville. Faune française. Crust, pl. 3. * Edw. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 103 et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl. 38. f, 1. Habite la Méditerranée. Mus. n° 2. Calappe tuberculé. Calappa tuberculaia. C, testé verrucosa. margine nef lateribus posticis abr Ua pro= minulis. + Calappa tuberculata, Fab. Suppl. 345. Herbst. Tab. 13. f. 78. * Lair. Hist. des Crust. etc. t. 5. p. 393. * Desmarest. op. cit. p. 109. pl. 10. f. 1. * Guérin. Iconogr. Crust. pl. 12. f. 2. * Edw. Hist. des Crust. t, 2. p. 106. Habite l'Océan asiatique. Mus. n° 3. Calappe marbré. Calappa märmorata. C. testà granulis minimis areénulatd, flammis roseis no ;: lateribus posticis dentibus tribus majusculis. Calappa marmorata. Fab. Suppl. 346. Herbst, Canc. t. 40. f. 2. * C. chelis crassissimis. Catesby. op. citst, 2. t. 36, f, 2. * Calappa flammea. Bosc, op. cit. t, 1. p. 185. * Calappa marmorata. Latr. Hist, nat. des Crust. t. 5. p. 393 et Encycl. Méthod. pl, 270. fig. 1 (copiée d’après Cateshby). * Desmarest, op. cit. p, 109. * Edw. Hist. des Crust, t. 2. p. 104, Habite les mers d'Amérique , à la Trinité. M. Robin Etc. Ajoutez le C. fornicata et quelques autres. 486 | HISTOIRE DES CRUSTACES. | + Genre MuRSIE. Mursia, Les Mursies de Leach ont la plus grande analogie avec Îes Calappes, mais s’en distinguent facilement par la forme de leur carapace, qui est presque circulaire ,.et ne se pro- longe pas en manière de bouclier au-dessus des pattes am- bulatoires ; sa surface.supérieure est bombée et imépale, et vers le milieu du bord latéral se trouve une longue dent spiniforme. Le front est triangulaire, et les orbites pres- que circulaires à-peu-près comme chez les Calappes; la disposition des antennes est aussi à-peu-près la même, ainsbque celle du cadre buccal. Les pattes antérieures ont aussi à-peu-près la même forme que chez ces derniers, et les mains, garnies en dessus d’une crête élevée, s'appliquent aussi contre la bouche, de facon à se cacher sous la par- tie antérieure du corps. Les pattes suivantes sont longues et de force médiocre; le tarse qui les termine est styli- forme , cannelé et très long. Enfin l'abdomen du mâle ne présente que cinq segmens mobiles. On n’en connaît qu'une espèce. La MuRsie À CRÈTE, — M, cristimanus, Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 108. pl. 9. £. 3. Latr: Règ. anim, 2° éd, t. 4, p. 39. Edw. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl, x 3. fx et 14, et Hist, nat, des Crust. t, 2. p, 109. | e + Genre PLATYMÈRE. Flatymera. Nous avons etabli cette nouvelle division générique pour un Crustacé très remarquable qui lie entre eux les Calappes et les Mursies, d'une part, et se rapproche aussi par d’autres caractères de la tribu des Cancériens. La carapace est très large, et assez régulièrement ellip- PLATYMÈRE. 487 tique , seulement de chaque côté, elle se prolonge en une forte dent spiniforme; ses bébde latéro- postérieurs ne se prolongent pas au-dessus des pattes comme chez les Ca- lppes: Le front est triangulaire et disposé de même que dans les genres pr des Les orbites sont ovalaires, pro- fonds, et de grandeur médiocre; on remarque une sou au milieu de leur bord inférieur. Les antennes internes et externes sont disposées à-peu“près comme chez les Mur- sies. Le cadre buccal est beaucoup plus large antérieure- ment que dans les autres genres de la tribu des Calappiens, et Ja petite portion de l'espace prélabial qui dépasse les pattes-mâächoires externes n’est pas divisée par une cloison médiane, et n’est qu'imparfaitement recouverte par les prolongemens lamelleux des pattes-mâchoires internes. Les pattes-mâchoires externes sont très larges antérieure- ment; leur troisième article, de la longueur du second, se termine par un bord antérieur assez large, et présente, au-dessous de son angle antérieur et interne, une grande et profonde échancrure, dans laquelle s'insère le quatrième article; ce dernier est à découvert et très grand, rnais marrive pas au niveau de l'extrémité antérieure du troi- sième article ; enfin l'appendice basilaire de ces organes, qui sert de valvule pour boucÿer les ouvertures afférentes des cavités branchiales, est lamelleux, très grande et se- milunaire, Le plastron. sternal est ovalaire. Les pattes de la première paire ont à-peu-près la même forme etla même disposition que chez les Calappes, mais les mains sont plus longues et moins élevées. Les pattes suivantes sont très longues et très comprimées; leur troisième artisle ou cuisse est remarquablement large et presque lamelleux ; les tarses sont longs et styliformes; les pattes de la troisième. Paire sont un peu plus longues que les secomdes et les quatrièmes ; enfin les cinquièmes sont beaucoup plus cour- tes que toutes les autres. L'abdomen du miâle se compose 458 HISTOIRE DES, CRUSTACÉS. de cinq articles distincts, dont le troisième présente en arrière une crête transversale très forte. Le type de ce genre est : Le PLATYMÈRE DE GaupicHAuD. — P. Gaudichaudii, Edw. Hist. nat. des Crust, t, 2. p. 108. E. HÉPATE. (Hepathus.) Quatre antennes semblables à celles des Crabes. Le se- cond article des palpes extérieurs pointu au sommet. Test, comme dans les Crabes, n’ayant point ses côtés postérieurs voütés en dessous. Les pinces des bras com- primées et.en crêtes. Antennæ quatuor, antennis Cancerum similes. Palporum externorum articulus secundus apice acutus. Testa ut in Canceribus ; lateribus posticis subtus non for- nicatis. Brachiorum chelæ superne compresso-cristateæ. OssERvATIONS.—Les Hépates ne forment point un genre bien remarquable, et tiennent de très près aux Crabes. Néanmoins, on les en distingue assez facilement , parce qu’ils ont les mains des deux pattes antérieures dilatées en dessus et en forme de crête, presque comme celles des Calappes; parce que le bord antérieur du test est finement dentelé; enfin, parce que le se- cond article de leurs pieds-mâchoires extérieurs est terminé en pointe. [Les Hépates de même que les genres précédens , appartien- nent à la famille .des Oxystomes, tribu des Calappiens. E.] ESPÈCE. 1, Hépate calappoide. Hepathus calappoides. H. testé planulaté, anticè latissimd, arcuatä, tenuissimè denticulatà ; _ pedibus fasciatis. Calappa angustata. Fab. Suppl. p. 347. Cancer princeps, Herbst, Canc. t, 38. f. 2, CRABE. 439 Hepathus fasciatus. Latr. Gen. 1. p. 29. *. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 107. pl. 9. f. 2. * Edw. Atlas du Règne anim. de Cuvier, Crust. pl. 15. f, 2 et Hist, nat. des Crust. t. 2. p. 117. Habite l'Océan des Antilles. Canc. calappoides, Mus. no Etc. CRABE. (Cancer.) Quatre antennes petites : les extérieures sétacées, insé- rées près du_coin interne de la fossette des yeux; les in- termédiaires pliées, reçues dans des fossettes sous le front. Second article des palpes extérieurs presque carré, avec une échancrure à l'angle interne de son sommet. Test court, transverse, plariuscule, se rétrécissant postérieurement, à bord antérieur arqué. Dix pattes on- guiculées : les deux antérieures plus grandes, terminées en pince. | | Antennæ quatuor, parvulæ : externis setaceis | oculorum prope canthum internum insertis ; intermediüis complicatis, in foveolis sub fronte receptis. Palporum externorum articu- lus secundus subquadratus , apice interno emarginatus. Testa brevis , transversa, plantuscula , posticè angustata ; antico margine arcuato. Pedes decem unguiculati: anticis duobus majoribus chelatis. | OssERvATIONS. — Le genre des Crabes, malgré les réduc- tions qu’on lui a fait subir , est encore un des plus beaux et des plus nombreux en espèces, parmi les crustacés ; il est dans no- tre méthode, celui qui termine les homobranches brachyures, et par suite la classe même. Linné, en traçant sa magnifique es- quisse d’un Systema naturæ , ne put indiquer que dés masses principales, et son grand génie fit en cela tout ce qu’on en pou- vait attendre. Son genre Cancer embrassa donc tous nos crusta- cés homobranches, et une grande partie des hétérobrunchés. Par la suite, à mesure que l'on fit des études plus particulières de ces 490 HISTOIRE DES: CRUSTACÉS. masses, on sentit la nécessité de multiplier les divisions et Îes genres, en sorte que celui des Crabes a été successivement ré- duit, Ce genre, tel que nous le présentons ict, est à-peu-près le même que celui qu’a institué M. Latreille, et nous croyons qu'il est convenable maintenant de le conserver sans le réduire da- vantage. Là, comme ailleurs, un excès serait un tort, et nuisi- ble à la science. | Les Crabes sont des crustacés marins, ayant une sorte de res- semblance avec l’Araïgnée, par leur fine exterieure. Ils ont la tête, le corselet et l'abdomen confondus (x th, et la réunion de ces parties se trouve Gétrertés enveloppée même, par une carapace dure, presque osseuse, à laquelle on donne le nom de test: Jet, ce test est court, plus (bts que long , arqué ou arrondi anté- rieurement, se rétrécissant vers sa partie postérieure, Ilest dé- primé en dessus avec des bords tantôt arrondis, tantôt tran- chans, et souvént dentés. | | Tone les Crabes vivent dans la mer, près des rivages, entre ou sur les rochers. Ils se trouvent ordinairement par bandes, et au- cun d'eux ne saurait nager comme les Portunes, étc., aucun n'ayant de pattès véritablement natatoires. Ils marchent avec agilité sur le fond de la mer, sur le sable des rivages, -oumême sur les rochers , tant en avant que de côté ou à reculons. Ces animaux, ainsi que tous les autres crustacés, changent de peau ou de test une fois chaque année : c’est au printemps qu'ils se dépouillent de leur vieille robe: on les appelle encore Crabes boursiers , et ils se tiennent cachés dans le sable jusqu’à ce qu'ils aient recouvré assez de consistance dans leur nouveau vétement, pour se garantir contre divers dangers. Ils sont très voraces, mangent les animaux marins qu "us peuvent saisir, et surtout les chisries autour desquels ils se réunissent en grand mombre. Les Gishes sont beaucoup plus nombreux et plus variés dans les mers des climats chauds, que dans celles des autres régions. On y er trouve qui sont d’une taille quelquefois énorme. Omen mange différentes espèces; mais il yena Ss ont la Pré ‘tès côriace et difficile à Sr à | - 9444 ua Bénbnhquitis est distinct du thorax ét simplementreployé sous le plastron, comme chez tous les brachyures. >: : . E +) CRABE, 4917 [Depuis la publication de cet ouvrage, le nombre d’espèces appartenant au groupe des Cancériens , a beaucoup aug- menté , et en étudiant avec plus de soin qu'on ne lavait fait jusque alors la conformation de ces crustacés, on a été ‘conduit à-les subdiviser beaucoup. Voici le résumé A caractères qui distinguent entre eux ces divers genres nouveaux, tels que nous avons proposé de les circonscrire dans notre Hist. nat. des Crustacés. $+ GANGÉRIENS ARQUÉS. Carapace beaucoup plus large que longue, arquée en avant et tronquée en arrière ; bord fronto-orbitaire étroit; point de pro- longement clypéiforme au-dessous des pattes. + Troisième article des pattes-mâchoires externes portant l’article suivant à son angle interne, ne le dépassant pas notable- ment, et s’appliquant exactement contre le bord antérieur du cadre buccal. À, Bord inférieur de l'orbite ne se joignant pas au front et laissant sous l’angle interne de cette cavité un hiatus rempli par la portion basilaire de l'antenne externe. * PB, Tige mobile des antennes externes naissant de l’angle in- . ‘terne de l'orbite dont-elle n’est séparée par rien; an— tennes internes transversales, C. Bord antérieur du 3° article des pattes-mächoires exter- nes entier. D. Premier article des antennes externes grand, 2 ou 3 fois aussi lohg que le second et se joignant au rot 0 E. Espace prélabial sans crêtes ni gouttières notables. F. Carapace très élevée vers le milieu ; fortement bombée dans tous les sens, très large et en général presque ovoïde. G, Pinces point creusées en cuiller. H. Pattes couttes comprimées et garnies d’une crète élevée et d’unesérie d’épines. Tarse très court. Cancer. HH, Pattes assez longues et cylindriques, sans crête ni épines en dessus ; tarse > gré et allongé, ue. 492 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. GG. Pinces creusées en cuiller; pattes en général courtes, ; k Zozymus. « FF. Carapace peu ou point élevée au milieu, presque plane transversalement, peu bombée d'avant en arrière et fortement tronquée en arrière. f. Pinces tranchantes ou arrondies. fe! Point d’hiatus au-dessous de l’angle orbitaire externe. Xanthus. : f.!" Un hiatus au-dessous de l’angle orbitaire ex- rne. Panopeus. ff. Pinces élargies vers le bout, arrondies et pro= fondément creusées en cuiller. Chlorodius. EE. Espace prélabial divisé longitudinalement par deux crêtes tranchantes et obliques. Ozius. DD, Premier article des antennes externes petit ou mé- diocre et ne se joignant pas au front; le second presque aussi long que le, premier et occupant presque toute son extrémité antérieure. d, Second article des antennes externes logé dans la fossette antennaire comme le premier et attei- gnant à peine le front. Pseudocarcinus. dd. Second article des antennes externes logé dans le canthus oïbitaire externe et dépassant le front. Pilumnuse CC. Bord antérieur du 3, article des pattes-mächoires exter= nes profondément échancré. Lagostoma: BB. Tige mobile des antennes externes naissant sous le front et complètement hors de l'orbite dont elle est séparée par un prolongement de l’article basilaire de ces mêmes an- tennes, lequel se soude au front et remplit l’hiatus orbitaire . interne. | &. Pinces profondément creusées en’cuiller. Etisus. CRABE, 493 &b. Pinces obtuses ou pointues et jamais creusées en cuiller. Platycarcinus. AA. Bord inférieur de l'orbite se joignant au front de facon à ex- clure complètement de cette cavité l’antenne externe. Ruppellia. 4+ Troisième article des pattes-mächoires externes donnant insertion à l’article suivant par son bord interne, se prolongeant beau= coup au-devant de lui et s’avançant notablement sur l’épistome, Perimela. KE ne QUADRILATÈRES. Carapace peu: ou point arquée sur les côtés, à peine tronquée en arrière et médiocrement large ; bord fronto-orbitaire très large; point de prolongement clypéiforme au-dessus des pattes. a. Bord inférieur de l'orbite se joignant au front de manière à ete de cette cavité l’antenne externe. . Front rabattu ; bord orbitaire inférieur à-peu-près sur la même ligne que le front. Eriphia, a!!, Front horizontal; bord orbitaire inférieur arte à. peine le niveau de l’épistome. : Trapezia. aa, Bord inférieur de l'orbite ne se joignant pas au front et laissant un hiatus rempli par l’antgnne externe. _ Melia. C'est aussi dans la tribu des Cancériens qui nous semblent devoir prendre place les OËthres. Ils y forment une troi- sième division, celle des CANCÉRIENS CRYPTOPODES, reconnaissable aux prolongemens latéraux de la carapace au-dessus des pattes. E. ESPÈCES. 1, Crabe tourteau. Cancer pagurus. C. testä læviusculé , utrinque novemplicaté ; manibus apice nigris, * C. manas. Rondelet. t, 2. p. 400. Cancer pagurus. Lin. * Mus. Ado), Fréd. t. 1. p.85, etc. Fab. Suppl. p. 334. Latr. Gen. 1. p. 29. Herbst. Canc. tab.9.f. 59. . Pennant. Zool. Brit, 4.4ab. 3. f, 7. à il 494 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. . * Cancer fimbriatus. Olivi. Zool. Adriat. pl. * C, pagurus. Leach. Malac, pl. ro. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 103. pl. 8. f«r. * Platycarcinus pagurus (x). Edw. Hist. nat. des Crust. t. 1.p. 413. Habite l'Océan d’furope. Le front offre cin dents entre les yeux, Ce crabe devient quelquefois fort grand. 2. Crabe ménade. Cancer mœnas. C. testa læviusculd, utrinque quinque dentatd ; fronte trilobd. Cancer mænas. Linn. Fab. Suppl. p. 334. Latr. Gen. 1. p. 30. Herbst. Canc. tab. 7. f, 46. 47. * Pennant. Brit. Zool. t, 4. pl. 2. f, 3, * Latr. Encycl. pl. 273. f. 1. * Carcinus mænas. Leach. Malac. Pod. Brit. pl. - (Ge * Desmarest. Consid. syr les Crust. p. Edw. op. cit. t. 1. p. 434e Habite l'Océan d'Europe et la Méditerranée, Il est commun ; moins grand que le C. tourleaü et bon à manger. + 3. Crabe front-épineux. Cancer spinifrons. C. testà levi, utrinque quinquedentatä : dente secundo tertioque bi- fidis ; fronteamanibusque multispinosis. Cancer spinifrons. Fab Suppl. p. 339. Lat. Gen. 1. p. 31. Eriphie. Lat. (x) Ce genre établi par Latreille sous le nom de Tower rat; puis désigné par le même auteur sous le nom de PLATYGARaIN ; diffère essentiellement des Crabes proprement dits, par læ dis- position des antennes. M. Bell propose d’y conserver le nom gé- nérique de Cancer, et de désigner par un autre nom le groupe qui le porte maintenant. E. (2) Ce crustacé qui est l'unique espèce appartenant au genre Carain, Carcinus, de M. Leach, diffère beaucoup des Crabes, et se rapproche davantage des Portunibtis On reconnaît cette petite division générique aux caractères suivans : tarse des pattes postérieures lamelleuse et de forme lancéolée mais étroit; carapace presque aussi longue que large, et armée: de chaque côté de cinq dents; front avancé, , * A ME CRABE, 495 Herbst. Canc. tab. 11. f. 65. * Savigny. Egypte. Crust. pl. 4. fig. 7. * Eriphia spirifrons. Desmarest, Consid, sur les Crust. pl. r4. fig. 1. * Edw. op. cit, p. 426. Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée, Ses antennes externes sont distantes des pédicules oculaires. * Cette espèce est le type du genre Eriphie qui a, par la forme géné- rale, établi le passage entre les Crabes et lés Thelphuses. . 4. Crabe bronzé. Cancer æneus. C. testé utrinque quadrilobé, fronte obtusä; dorso rugis inæqualibus, variis curvis sculpto ; manibus tuberculato-rugosis, Cancer æneus. Lin. Fab. Suppl. p. 335. Cancer floridus. Mus. n° Seba. Mus. 3. tab. 19. £. 18, * C. floridus, Herbst. pl. 3. fig. 39. et pl. 21. fig. 150. * C. amphitrite. Ejusdem. pl. 58. fig. 1. * C. æneus. Latreille, Hist. nat. des crust, t. 5, p. 375, etc. * Desmarest. op. cit. p.. 104. * Quoy et Gaymard. Voyage de l’Uranie, pl. 76. fig, 1. * Zozymus æneus. Edw,. op. cit.t. r. p. 385. Habite les mers des Indes Orientales. Il est blanchâtre où roussâtre, quelquefois tacheté de rouge; et a son test comme ciselé sur le dos, avec deux lobes obtus au front. Il a quelques variétés assez remar- quables. 5, Crabe vermoulu. Cancer vermiculatus. C. testé pedibusque rugis varüs lateribus denticulatis ; pedibus Ci liatis. Cancer vermiculatus. Mus. n, * Xanthus vermiculatus. Edw. op. cit. t. 1, p. 391. Habite. 12. 1. Comparez avec le Crabe d’Herbst. tab. 2, f. 2 Taille médiocre. PRISE CAUSE 6. Crabe miliaire. Cancer miliaris. C. rubro maculatus ; testé pedibusque rugis crassis varits brevibus = granulis minimif adspersis. : Cancer miliaris. Mus. n° Bosc. Hist. nat. des crust. 1, p. 179. Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu. Taille médiocre. 7, Crabe denté. Cancer dentatus. C. Julvo-rubens; testà dentibus utrinque inæqualibus subseptem ; che= larum digitis aduncis spatulatis; pedibus aliis echinulatis. 496 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Cancer dentatus. Herbst. t. 1. p. 1864 pl. r1. fig. 66. Mus. no : * Etisus dentatus. Edwards, op. cit. t. 1, p. 411. Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu, Quatre dents au lent, dont les deux du milieu sont larges et tronquées. 8. Crabe livide. Cancer lividus. C. testé variegatd, lividd, utrinque quadridentata ; , 4 primo secundoque Pre pedibus ciliatis. * Xanthus lividus. Edwards. op. cit. t. 1. p. 393. Mus. n° Habite les mers pe l'Ile-de-France, M. Mathieu. Front presque comme dans le précédent. * L' 9. Crabe imprimé. Cancer impressus. C. albo luteoque varius ; testà inæqualiter impress@ ; ütrinque lobis quatuor obtusis; pedibus glabris. Mus. n° * Xanthus impressus, Edwards, op, cit. t. 1. p. 393. Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Les doigts des pinces très noirs. 10. Crabe corallin. Cancer corallinus. C. testà lævi, utrinque unidentatä ; fronte trilob&, Cancer corallinus. Fab. Suppl. 337. Herbst. tab. 5. f, 40. . Seba. Mus. 3.t. 19. f, 2. 3. , * C. maculatus. Latreille, Hist, nat. des crust. t. 6, p. *Desmarest. Consid. sur les crust. p. 104. * Carpilius corallinus, Mjlne Edw. op. cit. t. 1. p. 38r. Habite l'Océan Indien. Il est jaunâtre, avec une large tache rouge et de petites taches blanches. 11. Crabe maculé. Cancer maculatus. C. testä lævi, utrinque unidentatd ; dorso maculis sanguineis rotundis fronte trilobä. Cancer maculatus., Lin. Fab. Suppl. 338. Rumph. Mus.'t. 19. f. 1. Seba. Mus. 3. t. 19. f. 12. * Herbst. pl. 6. fig. 41.3 pl. 21. fg. 118 et pl. 60. fig. 2, * Latreille. Hist, nat. des crust. t. 5. p. *Desmarest, Consid. sur les crust. p. 104. * Carpilius maculatus. Milne Edw. t. 1. p. 382, Habite l'Océan des Grandes-Indes. Ses pattes sont lisses. CRABE. 497 12. Crabe très entier. Cancer integerrimus. C. testà lævi ; lateribus integerrimis ; pedibus muticis ; digitis chelas rum fuscis. Cancer integerrimus. Péron. Mus. n° * Edwards. op. cit. t. £. p. 374. Habite les mers Australes, Péron et Lesueur. 13. Crabe géant. Cancer gigas. C, maximus, crassissimus, luteo-aurantius ; testä gibbosulä, utrinque decemdentatä : dentibus parvis inæqualibus; carpis brachiorum bidentatis. Cancer gigas. Mus. n * Pseudocarcinus gigas, Edw. op. cit. t, 1. p. 40g. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande au port Jackson. Péron et Lesueur.* Le test de l'individu entier, a dix pouces de largeur; mais d’après une patte antérieurerapporlée, et qui est de la grosseur des bras d’un homme, il devient d’une grandeur énorme. Le front du test a quatre petités dents. Ses côtés postérieurs ont de petits tubercules épars. Les articulations inférieures des pattes sont un peu épineuses. Etc. Ajoutez le C. undecimdentatus de rabricius (x). Il est dans la col- lection du Muséum, qui en possède beaucoup d’autres espèces en- core inédites. (1) Ce crustacé appartient au genre ATÉLÉCYGLE de Leach, division qui établit le passage entre les Eriphies et les Corystes , et qui se reconnaît à sa carapace arquée en avant comme chez les Crabes, mais beaucoup moins large, son front étroit armé de cinq dents et recouvrant des fossettes antennaires longitudi- nales, ses antennes externes disposées à-peu-près comme chez les Platycarcins, et ses pattes -mâchoires externes qui s’avancent jusque sur l’article basilaire des antennes internes, et ont leur trois articles tronqués obliquement en avant , et échancrés vers le milieu de son bord interne pour l'insertion de l’article sui- vant. Il est aussi à noter que la disposition des pattes se rap- proche un peu de celle des Hépates. Le type de ce genre et l’ATÉLÉCYCLE HÉTÉRODON. Cancer hippa septemdentatus. Montagu Trans. of the Lin. soc. vol. 9. pl.r, fig. 1.— Aielecyclus heterodon. Leach. Malacostr. Pod. Brit. pl. 2. Tome V. 32 498 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. + Genre ere. (Thia.) Le genre Thie de Leach devait, dans la methode de Lamarck , prendre place à côté des Crabes dont il se rap- proche par la formé arquée de la carapace; maïs dans la réalité il a plus d’affinité avec les Corystes et les Atélé- eycles, et il doit être considéré comme établissant le pas- sage entre ces crustacés et les Cancériens. La carapace est horizontale d'avant en arrière, mais fortement courbée transversalement et sans sillons indiquant des régions ; le front est large et lamelleux; les orbites sont très petites ; les antennes internes se replacent transversalement sous Je front , et les externes insérées dans l’hiatus dé l'angle otbitairé intérne, sont grandes et ciliées ; le troisième ar- ticle des pattes-mâchoires externes s’avance jusqu'à la base des antennes internes , et donne insertion à l’article sui- vant par une large échancrure de son angle interne; le plastron sternal est éxtrêméement étroit ; enfin, les pattes sont très courtes, celle de la première paire assez grosses et comprimées, les suivantes terminées par un article droit et très aigu. Les Thies sont de petite taille et vivent enfoncés dans le sable; on n’en connaît avec quelque certitude qu'une espèce, la Ture porte. Thia polita. Leach. Zool. Mescel, t. 2. pl. r03. — Latreille. Encyclop. pl. 303. fig. 6. — Guérin, Iconogr. Crust. pl. 2. fig. 3. — Edw. op. eit. t. 2. p. 144. nt ee 0 2 CS 0 SR —Latreille. Encyclop. pl. 303, fig. r et2.-—— 4telecyclus septemden- tatus, Desmarest. Consid. sur les Crust. pl. 4. fig. x. 4. hétérodon. Edw. op. cit. t. 2, p. 143. M. Desmarest a fait connaître sous le nom 4’ 4relecyelus ru- gosus, une espèce fossile qui se trouve dans le calcaire tertiaire de Montpellier (Crust. foss. pl. xx1. pl. 9 fig. 9). ANNELIDES. 499 a CLASSE NEUVIÈME. LES ANNELIDES (Annelides.) Animaux mollasses , allongés, vermiformes, nus ou ha- bitant dans des tubes : ayant le corps muni, soit de seg- mens, süit de rides transverses ; souvent sans tête, sans yeux et sans antennes; dépourvus de pattes articulées ; mais la plupart ayant à leur place des mamelons sétifères rétractiles , disposés par rangées latérales. Bouche subter- minale , soit simple, orbiculaire ou labiée, soit en trompe souvent maxilhfère. Une moelle longitudinale noueuse et des nerfs pour le sentiment et le mouvement; le sang rouge (1), circulant par des artères et des veines ; respiration par des bran- chies, soit internes , soit externes, quelquefois incon- nues, Animalia mollia, elongata, vermiformia, nuda, vel tubos habitantia : corpore segmentis rugisve transversis instructo ; Capite oculis antennisque sæpe destituto ; pedi- (1) L'existence de sang rouge ne paraît pas être un carac- tère aussi important que l'avaient pensé Lamarck, Cuvier et plusieurs autres naturalistes. M. de Blainville a fait remarquer que chez l’Aphrodite, le liquide nourricier est jaune, et nous avons observé la même exception chez les Polynés, les Sigahions et les Phyllodocés ; enfin, d'autres zoologistes ont trouvé ce li- quide transparent et incolore chez les Clepsines et les Homo - cares. D'un autre côté, j'ai trouvé dans la Méditerranée un ani- mal très voisin des Planaïres, mais dont le sang était rouge. E. 32. oo HISTOIRE DES ANNELIDES. bus articulatis nullis, at in plurimis pedum loco mammillis setiferis retractilibus per series laterales ordinatis. Os sub- terminale, vel simplex, orbiculare aut labiatum, vel pro- boscideum sæpe maxilliferum. Medulla longitudinalis nodosa nervique pro sensu et mo- tu; sanguis ruber arterüs venisque circulans , respiratio branchiis vel internis vel externis, interdum ignotis. OgsErvaTions. — Les Annelides paraissent provenir origi- nairement des vers; mais elles en diffèrent par une organisation beaucoup plus avancée dans sa composition. En considérant leur forme générale, on sent que ces animaux ne proviennent nullement des crustacés, et qu’ils ont pris leur origine dans une autre source. Ils semblent même , à certains égards, plus im- parfaits que les crustacés, les arachnides et même les insectes ; puisqu'un grand nombre, parmi eux, paraît comme sans tête et sans yeux; que beaucoup d’entre eux sont dépourvus d'antennes, qu'aucun d’eux n’est muni de pattes articulées , qu’ils semblent même n’avoir point de cœur bien distinct pour effectuer la cir- culation de leurs fluides. Ils appartiennent néanmoins à la bran- ches des animaux articulés, en ont effectivement le système nerveux, et, quant à leur ordre de formation, nous les consi- dérons comme un rameau latéral provenant des vers, qu’il a fallu placer convenablement dans notre distribution générale des animaux. Pour les mettre en ligne dans la série, nous avons trouvé des motifs qui nous autorisent à les placer après les crustacés, quoi- qu’ils interrompent les rapports que ces derniers ont avec les Cirrhipèdes, parce qu’il eût été très inconvenable de les ranger ailleurs. ds Sans doute les 4nnelides ne l'emportent pas:sur les crustacés en perfectionnement d'organisation, et néanmoins elles sont réellement supérieures aux insecles sous ce point de vue, ayant une circulation pour leurs fluides , et respirant par des branchies locales. Assurément la série qui embrasse les insectes, les arach- nides et les crustacés, ne saurait être raisonnablement inter- rompue per l'intercalation des Annelides; ne pouvant donc pla- cer ces dernières avant les insectes, il faut bien les ranger après f£ HISTOIRE DES ANNELIDES. OI les crustacés. Qui ne sent ici l’inconvénient d’être obligé de for- mer une série simple, lorsque la nature n’en a pu faire une sem- blable dans l’ordre de ses productions! Voyez à la page 431 du premier volume, le Supplément à la distribution générale des animaux, concernant l’ordre réel de leur formation. (1) L'organisation des annelides nous parait donc la suite du plan commencé dans les vers, plan que ia cause modifiante a par- tagé en deux branches, savoir : celle des épizoaires, qui a amené les trois classes d'animaux munis de pattes articulées, et _celle des annelides, que nous n’observons encore qu'après une lacune assez considérable. Ce qui a effectivement paru très singulier, ce fut de trouver que les annelides, quoique moins perfectionnées en organisation que les mollusques, avaient cependant le sang véritablement rouge, tandis que celui des mollusques, des crustacés, etc., n’a pas encore cette couleur qui dépend de son état et de sa com- position, et qui est celle du sang de tous les animaux vertébrés. On sent bien que, parmi les animaux que nous rappOr tons àno-, tre classe des Annelides, ceux qui se trouveraient n'avoir pa s dans leur organisation, le caractère classique, n’infirment pôfr ce caractère, et ne sont ici placés qu’en attendant que leur or- ganisation nous soit mieux connue. C’est aux observations de M. Cuvier que l'on est redevable du principal de ce que l’on sait sur l’organisation intérieure des Annelides. Ne considérant auparavant que leur forme générale, on les confondait avec les vets, et dans mon Système des ani- maux sans vertèbres, je ne les déneilis que comme des vers externes ; en cela, au moins, très différens des vers intestins. Cependant, par un ouvrage dont j'ignoraïs l'existence, et qui est de M. Thomas, anatomiste distingué de Montpellier, on connaissait déjà , pour la sangsue, l'existence de trois vaisseaux (1) C’est avec beaucoup de raison que Lamarck fait observer que les Annelides ont d’étroites liaisons avec les Helminthes, et paraissent être inférieures en organisation aux crustacés et aux arachnides ; mais nous ne partageons pas son opinion, lorsqu'il considère ces animaux comme étant supérieurs aux insectes, E, 5o2 HISTOIRE DES ANNELIDES. sanguins ; lesquels communiquent ensemble par des branches latérales, savoir : un de chaque côté, et le troisième tout-à-fait dorsal. On savait, que le sang se meut, dans ces vaisseaux , par des contractions de systole et de diastole; on savait, en outre, par les observations du même savant, qu’il y a, sur les côtés de la sangsue , des espèces de sacs membraneux, renflés comme des vessies, qui ne paraissent contenir que de l'air, et qui vien- nent s’ouvrir au-dehors par de petits trous à la peau. Ces po- ches ou vessies particulières sont, sans doute, les organes res- piratoires de l'animal, quoique on l'ait contesté , et paraissent analogues à celles que l’on trouve dans les scorpions et les arai- gnées. Aussi, sur les parois internes de ces vessies, trouve-t-on des vaisseaux capillaires sanguins qui y viennent se ramifier en quantité innombrable. Ces mêmes vessies, ou poches branchiales pe communiquent point entre elles, et occupent, de chaque côté, presque toute [a longueur de l’animal. Enfin l’on savait , par la même voie, qu’un cordon médullaire noueux s'étend de la bouche jusqu’à l'extrémité postérieure, et que de chacun de ses nœuds ou ganglions partent des filets nerveux qui se divisent ensuite en d’autres filets plus petits. Néanmoins, M. Cuvier rectilia et perfectionna depuis nos connaissances sur l’organisation intérieure de la sangsue et de là plupart des autres annclides. Il nous apprit que, dans la sang- sue, un système vasculaire, composé de quatre vaisseaux san- guins, et non de trois, s'étend d’une extrémité à l’autre de l'ani- mal; que ces quatre vaisseaux Sont disposés de mamière que - deux sont latéraux et fourmissent des ramifications latérales qui s’anastomosent ; tandis que les deux autres sont, l’un dorsal et l’autre ventrai, et paraissent, par leur nature et leurs disposi- tions différentes, faire les fonctions de veines. Ainsi, M. Thomas m'avait manqué que lobservation du vaisseau ventral. (1) (1) Voyez pour plus de détails sur la circulation des Anne- lides, le Mémoire de M. Dugès, inséré dans le quinzième volume des Annales des Sciences naturelles, et des observations nou- velles que nous avons communiquées à l’Académie des Sciences, le 23 septembre 1837, et qui sont mentionnées dans les comptes rendus. E. HISTOIRE DES ANNELIDES. 503 M. Cuvier nous ayant fait connaître les Gaite d'organisation qui concernent la sangsue, les Néréides, l'animal des Ser= pules, etc., assigna à ces animaux le nom de vers à sang rouge. Mais, reconnaissant la nécessité de les écarter considérablement des vers, et de leur assigner un rang plus élevé qu’aux insectes(1), j'en formai de suite une classe particulière que je présentai dans mes cours, à laquelle je donnai le nom d’annelides, que je plaçai à la suite des crustacés , et dont je n’eus occasion de con- signer les déterminations , par l'impression, que dans l Extrait de mon Cours , qui parut en 1812. Depuis que nous avons acquis de M. Montègre des détails intéressans sur le lombric terrestre , détails qui sont consignés dans le premier volume des Mémoires du Muséum; et nous en trouvons d’autres, sur le même animal, exposés par M. Spix , dans les actes de Thin royale de: Sciences de Munich, année 1813. Enfin , récemment, M. Savisny, dont l'extrême sagacité dans l'observation est bien connue , a présenté à l’Académie royale des Sciences de l’Institut de France, un Mémoire plein d'intérêt sur les généralités des annelides , et particulièrement sur la di- vision de celles qu’il Homme serpulées. Plus récemment encore, ce savant vient de lui offrir un second mémoire, traitant non- seulement des généralités des annelides; mais, en outre, plus particulièrement de celles qui ont des antennes qu’il nomme annelides néréidées. Dans ces deux ouvrages, M. Savigny ne s’est presque point occupé de l’organisation intérieure des animaux de ceite classe, nos connaissances à cet égard étant déjà fort avancées ; mais il a donné une attention particulière aux or- games extérieurs de ceux de ces animaux qui en offrent, or- ganes variés, compliqués même, qui, en général, servent aux mouvemens de ces annelides , indiquent leurs habitudes, et qui étaient mal connus. 11 les a déterminés et caractérisés avec une précision admirable, et maintenant, la classe des Annelides - (x) Les Annelidesnous paraissent au contraire devoir prendre place dans la partie inférieure de la série des animaux articulés, | E. 5o4 HISTOIRE DES ANNELIDES. n’est plus en arrière des autres, sous le rapport des vrais carac- tères des objets qu’on y rapporte. Mais, parmi les objets chbser- vés et mentionnés dans les ouvrages des naturalistes, il y en a beaucoup qui exigent actuellement des observations nouvelles, non-seulement pour décider la classe à laquelle ils appartien- nent , comme les Naïades, les Thalassèmes, etc., mais encore pour fixer leur genre, leur ordre, en un mot, leur rang dans la classe. Comme les travaux de M. Savigny nous paraissent importans qu'ils sont, à nos yeux, un modèle de la manière d’observer, et qu'ils nous offrent, sur les annelides et leurs caractères, les dé- tails desirables , nous nous empresserons de mettre à profit ses observations. Néanmoins, la nature de notre ouvrage ne nous permet d’en donner qu’un extrait très resserré ; nous nous per- mettrons même de diminuer le nombre des ordres qu’il établit parmi les Annelides, et de les ranger selon notre manière et no- tre plan. (1) Parmi les parties des Annelides, que M. Savigny a détermi- (1) Depuis la publication des beaux travaux de M. Savigny, sur la structure extérieure et la classification des Annelides , l'histoire anatomique et zoologique de ces animaux a été étu- diée par plusieurs naturalistes parmi lesquels nous devons sur- tout mentionner M. de Blainville (article Vers du Dict. des Sc. nat.) Treviranus (sur l’anatomie de l’Aphrodite, Vermis. Schrif- ten fur. Physiologie. 3 Band.) Moquin-Tandon (Monog. des Hiru- dinées.) Dugès, sur les Annelides abranches (Ann. des Sc. nat. t. 15). Morren (de Lumbrici terrest. hist. nat.) etc. et M. Delle- chiaje (mém. sur les Anim. sans vert. de Naples.) M. Audoum et moi avons également publié un travail sur la classifica- tion et l'organisation extérieure de ces animaux (Ann. des Sc. nat. t. 27 à 30) et j'ai donné dans une Encyclopédie anglaise un résumé de nos connaissances sur leur anatomie et leur phy- siologie (Cyclopedia of Anatomy and Physiology, vol. 1. p.164); enfin, au moment de mettre cette feuille sous presse, je viens d'adresser à l’Académie des Sciences des observations nouvelles sur le même sujet qui paraîtront dans un des prochains cahiers des annales des Sciences naturelles. E. HISTOIRE DES ANNELIDES. 50 nées avec sa sagacité connue, nous définirons d’abord celles qui appartiennent à la tête de l’animal, ou à sa partie antérieure, comme les antennes, les tentacules, la trompe , les mâchoires, les yeux , observant que ces parties ne sont point générales, mais particulières à certaines races. Ces parties seront indiquées dans l'exposition des genres; ensuite nous dirons seulement un mot de celles que le corps des Annelides peut nous présenter. Le resserrement que notre plan exige ne nous permettra pas de les détailler ailleurs. La téte, dans‘les espèces qui en sont pourvues, est un petit renflement antérieur qui porte les antennes et les yeux, et qui est distinct du premier segment. Les antennes sont des filets articulés, quelquefois courts et épais, insérés sur la tête, et dont le nombre n’est pas au-delà de cinq. | Les yeux, au nombre de deux ou quatre, sont aussi insérés sur la tête, et placés derrière les antennes, entre celles-ci et le premier segment. Les fentacules sont des filets inarticulés, qui s’insèrent sur la tête ou à la partie antérieure du corps, quelquefois ce sont des papilles plus ou moins allongéés en filets , situées à l’orifice de la bouche. La trompe est une partie charnue, contractile, constituant la bouche de l'animal. Elle est composée, tantôt d’un seul anneau, tantôt de deux anneaux distincts, renfermant souvent des mä- choires : elle est retirée dans l’inaction. Les mâchoires sont des parties dures, circonscrites, cornées ou calcaires, enfermées dans la trompe, au moins au nombre de deux en opposition, et quelquefois au nombre de sept ou neuf, étant alors sur deux rangs, les unes au-dessus des autres, fixées sur les deux tiges. Le corps des Annelides est tantôt nu, c'est-à-dire , sans soles quelconques, tantôt muni de soies, maïs sans mamelons, et tan- tôt il offre, sur les côtés, des rangées de mamelons sétifères. Toutes les soies qui se trouvent sur un corps sans mamelons ne sont point rétractiles; mais tous les mamelons sétifères le sont généralement. Ces mamelons ne sont que des gaînes charnues qui renferment chacune un paquet ou faisceau de soies subulées 506 HISTOIRE DES ANNELIDES. et souvent, en outre, un acicule. Ces parties traversent le ma- melon et pénètrent jusqu'aux muscles qui sont sous la peau, et auxquels elles s’unissent. M. Savigny donne le nom de pied à chaque paire de mame- lons sétifères , et de là, il divise chaque pied en deux rames : une supérièure ou dorsale : une inférieure ou ventrale. La rame ventrale est la plus saillante, la mieux organisée pour le mou- vement progressif. On observe à chaque rame : 1° le cirre; 2° les soies. Les cirres sont des filets tubuleux , subarticulés, communé- ment rétractiles , fort analogues aux antennes : ce sont les an- tennes du corps. Les cirres des rames dorsales, ou cirres supé- rieurs , sont en général plus longs que les cirres inférieurs. Les soies de chaque rame , auxquelles on a donné le nom de soies subulées, sont des aiguilles assez dures, raides, opaques, et qui brillent d’un éclat métallique, communément celui de l'or. Elles forment , à chaque rame, un paquet ou faisceau mo- bile , que l'animal peut émettre ou faire rentrer avec son four- reau [le mamelon] dans l’intérieur du corps. Les soies subulées dont ïl s’agit doivent être elles-mêmes distinguées en soies proprement dites et en acicules. Les soies proprement dites sout toujours grèles, nombreuses, rassem= blées par rang ou par faisceaux qui ont chacun leur gaîne, et sortent du sommet de chaque rame (1). La rame ventrale w’a communément qu’un seul de ces rangs ou faisceaux. La rame dorsale en a souvent deux ou davantage. Les acicules sont des soies plus grosses que les autres, droites, coniques, très aiguës, contenues dans un fourreau particulier dont l’orifice se reconnaît à sa saillie. Il n’y en a ordinairement qu’un seul à chaque rame; celui de la rame ventrale est constamment le plus fort. Dans quelques genres, les acicules manquent. Outre les sotes subulées, certaines Annelides en possèdent (z) Ces soies varient beaucoup dans leur forme et dans leur structure, et servent souvent comme des armes offensives. (Voy. à ce sujet le Mémoire publié par M. Audouin et moi, dans les Annales des Sc, nat. t. 27. p. 367.) Æe 10 HISTOIRE DES ANNELIDES. bo7 d’aue autre sorte, auxquelles M. Savigny donne le nom de sotes a crochets. Ce sont des soïes aplaties , armées en dessous de ha- : mecons très aigus. Elles sont aussi rétractiles, et restent conte- nues dans l'épaisseur de la peau, lorsque l’animal n’en fait pas usage ; il n’y a que les Annelides sédentaires qui en soient mu- nies. Les cirres tentaculaires sont ceux de la première paire de pieds, ou méme des deux ou trois paires suivantes qui souvent manquent de soies, et ne conservent que leurs cirres. Ces cirres alors acquièrent plus de développement, et prennent l'apparence de tentacules. Le dernière paire de pieds constitue , par une transformation analogue, les deux filets qui terminent postérieurement le corps de certaines annelides. (1) Souvent le premier segment du corps, soit seul, soit réuni à quelques-uns des suivans, forme un anneau plus grand que les autres , plus apparent que la tête, et que l’on prend communé- ment pour elie. Enfin, le dernier segment offre un anus plisse, tourné en dessus. Telles sont les principales parties déterminées par M. Savi- gny, soit en parlant de ses Annelides néréidées, soit en traitant de celles qu'il nomme serpulées, les mêmes que nos sédentaires. D’après ce qui vient d’être exposé, l’on voit que les aznelides sont des animaux tout-à-fait particuliers; car, quoique leur système nerveux soit le même que celui des animaux articulés, quoique leur corps soit aussi divisé en articulations, segmens ou rides transverses , ceux de ces animaux qui ont des organes (x) Les antennes, les cirres tentaculaires , les cirres propre- ment dits, et les styles ou filamens caudaux, sont des modifica- tions d’un seul et même système appendiculaire qui, dans l’état normal , se montre sur chacun des anneaux dont le corps de lAnnelide se compose ; quelquefois ces organes remplissent les fonctions des branchies dont ils diffèrent très peu par leur structure, et ils constituent avec elles un ensemble d’appendices que nous avons cru devoir désigner sous un nom coilectif tel que celui d’appendices dermoïdes ou d’appendices mous. E. 508 HISTOIRE DES ANNELIDES. extérieurs pour se déplacer, présentent, dans ces organes, des - parties qui n’ont aucune analogie avec les pattes des insectes, des arachnides et des crustacés. Leurs mamelons sétifères, qui ne sont que des gaines rétractiles, et les soies qu’ils renferment, ne sont point comparables aux pattes des animaux que nous venons de citer, et ne sont point de véritables pattes, mais des organes d’une nouvelle sorte qui en tiennent lieu. Ce sont pour nous des mamelons pédiformes ou de fausses pattes [ pedes spuri | et leur nombre n’est point borné. Ces animaux ne peuvent que ramper sur la terre ou sur les corps marins, ou que nager dans les eaux. Toutes les Annelides respirent sans doute par des branchies; car toutes doivent respirer ; aucune n’a de trachées ; et elles vi- vent habituellement, soit dans les eaux, soit dans la vase, le sa- ble ou la terre humide, Ainsi, quoique dans plusieurs les bran- chies soient encore inconnues ou indéterminées, on ne doit Ja- mais dire qu’elles en manquent (1). Ces branchies varient beau- coup dans leur situation, leur taille et leur forme. Lorsqu’elles sont connues, ont les voit néanmoins, tantôt distribuées dans la longueur du corps ou dans une partie de cette longueur, et tantôt situées seulement à l’une des extrémités du corps, au moins à l’antérieure. Ce qu’on nomme yeux n’est, dans certaines Annelides, que des points oculaires qui ne leur donnent pas la faculté de voir. Je crois que l’on peut penser ainsi, tant qu'une cornée bien dis- tincte ne sera pas observé à l'égard de ces points. (2) Re (x) Chez un grand nombre de ces animaux, il ne paraît ÿ avoir aucun organe particulier pour la respiration, et cette fonction paraît s'effectuer par la surface générale du corps, ou du moins par la peau de diverses parties où les vais- seaux capillaires sont le plus abondans. Les appendices que l’on désigne sous le nom de branchies ne sont souvent que de faibles auxiliaires de la peau des parties voisines. E. (2) La structure dc ces organes a été étudiée depuis peu par M. Muller de Berlin, et paraît être très simple; on n'y trouve ni cristallin, ni corps vitré analogue au cône vitré des Insectes et HISTOIRE DES ANNELIDES. >og Certaines Anrelides vivent à nu, soit dans les eaux, soit dans la terre humide, soit dans le sable ou les fonds vaseux recou- verts par les eaux. Mais beaucoup d’autres se construisent des fourreaux ou des tuyaux plus ou moins solides, dans lesquels elles habitent sans y être attachées. Ces fourreaux ou tuyaux sont, les uns membraneux ou cornés, le plus souvent incrustés, à l'extérieur , de grains de sable ct de parcelles de coquillages; tandis que les autres sont solides, calcaires ou homogènes. Dans quelques familles, on croit que les habitans de ces four- reaux peuvent en sortir et y rentrer ; maïs il paraît que, dans d’autres familles, les habitans des fourreaux ou des tuyaux n’en sortent jamais. Enfin, il y a des Annelides qui habitent entre les pierres ou sous les pierres des rivages qui sont sous l’eau, entre les rochers ou dans leurs crevasses, et d’autres qui errent vaguement dans la mer. La plupart des Annelides sont carnassières, sucent le sang des autres animaux. Quelques-unes néanmoins paraissent vivre de différens détritus qu’elles avalent. Ces animaux sont herma- phrodites, mais ont besoin d’un accouplement réciproque. En instituant cette classe, j'entendis n’y rapporter que ceux des animaux vermiformés qui posséderaient un système de cir- culation pour leurs fluides. Je savais que lexistence de ce sys- tème dans une organisation , entraînait, pour les animaux sans vertèbres, celle d’une respiration par branchies, et celle encore d’un système pour les sensations. J’ai senti depuis que la classe ainsi fondée était exposée aux déterminations arbitraires des fonctions attribuées aux parties de l’organisation des animaux; que, par cette cause, il y aurait peu d’accord entre les auteurs à l'égard des objets qu’on devrait y rapporter ; enfin, que je se- rais moi-même très embarrassé par l’imperfection de nos con- naissances, relativement à l’organisation de certaines races. Par exemple, M, Cuvier qui, dans son ouvrage intitulé le des Crustacés , mais seulement un petit ganglion terminal du nerf optique, recouvert par un pigment ordinairement noir, et placé immédiatement sous la peau qui, dans ce point, est mince et transparente. E. 510 HISTOIRE DES ANNELIDES, Règne animal, etc., admet dans l'orgauisation des Annelides, un système de circulation , rapporte à cette classe le gordius aqua- ticus. Or, en ayant examiné plusieurs, j'ai de la peine à me persuader que ce naturaliste ait raison. Ce savant dit qu’on dis- ängue à l'intérieur de l'animal un système nerveux à cordon noueux. Cela ne suffit pas, les insectes en possèdent un sem- blable, et on ne leur reconnait point de circulation pour leurs fluides. Les Naïdes sont peut-être dans le même cas; on prétend même qu'en les coupant en plusieurs portions, les parties sépa- rées continuent de vivre, et se rétablissent dans leur intégrité, comme il arrive aux hydres, dans les mêmes circonstances (x). J'ai donc cru pouvoir reléguer ces animaux à la fin de la classe ‘des vers, et rapporter à la même classe les Planaires, quoiqu'il puisse se trouver, parmi les uns et les autres, des races qu'il faudra peut-être reporter aux Annelides, ou à une coupe nou- velle. Nous avons dit plus haut et ailleurs, que les Annelides, quoi- que beaucoup plus avancées dans la composition de leur orga- nisation, tiralent leur source des vers; que ceux-ci, par une branche, avaient produit les épizoaires et tous les animaux à pattes articulées, et, par une autre branche, avaient amené les Annelides ; qu’enfin, entre celle-ci et les vers, il y avait un grand Aiatus. Maintenant nous socpçonnons que, parmi les ani- maux déjà observés , il s'en trouve qui appartiennent à une coupe particulière qui n'a pas été saisie, qui est moyenne pour l’état de l'organisation des animaux, entre les vers et les Anneli- des, et qui doit remplir, au moins enjpartie, l’hiatus dont nous venons de parler. : Ne serait-ce pas à cette coupe [qu’on pourrait nommer celle des hcl:ninthoïdes] qu’appartiendraient les Naïdes, notre Stylaire, n (1) Ce singulier phénomène s’observe aussi lorsqu'on coupe cn deux un lombric terrestre {Voyez les Observations de Réau= mur et de Bonnet, qui ont été vérifiées récemment par M. Duügès (Ann. des Sc. nat. t. 15), et par M. Sangiovanni de Naples. E. UE HISTOIRE DES ANNÉLIDES. Stt nos Tubifex, les Dragonaux même, etc. ? Peut-être aussi devrait- on y rapporter certaines Hirudinées qui n’ont pas complète- ment l’organisation des Annelides. Ayant égard aux caractères observés par M. Savigny, relati- vement aux Annelides , je partage cette classe d'animaux en trois ordres de la manière suivante. DIVISION PRIMAIRE'DES ANNELIDES. OnDRs 1°, Annelides apodes. Point de pieds, c’est-à-dire, point de mamelons sétiferes rétractiles et pédiformes, Point de tête antennifère. Les branchies, lorsqu’elles sont connues, disposées dans la longueur du corps, à l’intérieur. (1) Les Hirudinées, Les Echiurées. OnDdrE Il. Annelides antennees. Une tête antennifère, munie d’yeux. Une trompe protractile, souvent armée de mâchoires. Des mamelons sétifères, pédiformes et rétrac= tiles, Point de soie à crochets. Les branchies, lorsqu'elles sont con nues, disposées dans la longueur du corps, au dehors, Les Aphrodites. Les Néréides. Les Euñices, Les Amphinomes. Onpee III, Annelides sédentaires. Point de tête antenmifère; point d’yeux; jamais de mâchoires., Des D : Jeu) | mamelons sétifères, pédiformes et rétractiles ; des soiès à crochets, pareillement rétractiles. Les branchies, lorsqu'elles Sont connues, ] ——— / (1) Quelquefois à l'extérieur , comme Chez Brañchellions. E. 512 HISTOIRE DES ANNELIDES. disposées le plus souvent à une des extrémités du corps ou auprès. Toutes habitent dans des tubes dont elles ne sortent jamais entiè= rement,. Les Dorsalées. Les Maldanies. Les Amphitritées. Les Serpuiées. [ La classe des Annelides nous paraît devoir être divisée d'une manière un peu différente de celle indiquée par notre auteur. Ces animaux semblent conformés d’après deux types principaux , et par conséquent doivent être sé- parés d’abord en deux groupes ou sous-classe qu'on peut nommer les ANNÉLIDES CHÉTOPODES (1) et les ANNELIDES Aronss ou Suceurs. Les premiers se reconnaissent à l'exis- tence de soies servant à la locomotion et ordinairement portées sur des tubercules pédiformes , garnis de divers appendices dermoïdes; les seconds, à l'absence complète de soies et à l'existence de deux cavités préhensiles termi- nales en forme de ventouse. Les ANNELIDES APODES OU SUCEURS comprennent les Hirudinées et les Branchellions. La division des Annezipes CHÉTOPODEs est beaucoup plus nombreuse, et nous paraît devoir être subdivisée de la manière suivante. 1° Les ANNELIDES CÉPHALOBRANCHES ou Tusi- COLES. Tronc terminé antérieurement par la bouche et dépourvu de tête, (x) Ces noms ont été introduits dans la science par M. de Blainville, mais dans sa méthode de classification, la classe des Aunelides n'existe pas, et chacun des groupes dont il est ici question, est élevé au rang de classe, et par conséquent séparé autant l’un de l’autre qu’ils le sont des Insectes ou des Arachnides; mode de distribution qui nous semble peu naturel. »E ANNELIDES. a 513 d'yeux, ou de mâchoires, mais garni d'appendices dermoides ras— semblés en totalité ou en majeure partie sur l’extrémité antérieure, et portant des soies presque toujours de deux sortes (subulées et à crochets), portées sur des tubercules pédiformes dépourvus de cirres ou n’en ayant qu'un seul. Siphostomes. Amphitrites. Hermelles. Terebelles. : Sabelles. Serpules, etc. 26 Les ANNELIDES MÉSOBRANCHES. Tronc dépassant en dessus l'ouverture orale et terminé presque tou- jours par une tête distincte, garnie fréquemment d’yeux et de mâchoires, Appendices dermoïdes nuls ou répartis dans toute la longueur du trone, soies presque toujours d’une seule espèce. FAMILLE DES TERRICOLES. Tronc dépourvu d’appendices dermoïdes , et n'ayant nitête bien dis- tincte, ni yeux, ni antennes, ni mächoires. TRIBU DES THALASSÉMIENS® Thalassèmes. ternapses. TRIBU DES LOMBRICIENS. Naïs. Tubifex. , Lombric. : ; TRIBU DES CLYMÉNIENS. | Clymèene, FAMILLE DES ARÉNICOLIENS. Tronc pourvu d’appendices dermoïdes branchiformes , tête peu ou point distincte , point de mâchoires , ni d'antennes , ni ordinaire ment de cirres tentaculaires, Tome V, 33 514. HISTOIRE DES ANNELIDES, TRIBU DES ARÉNICOLIDES, | Arenicoles. Chétoptère. TRIBU DES ARICIENS. Cirratule. Ophélie. Aricie. Aonie. FAMILLE DES CÉPHALÉES. Tronc terminé par une tête bien distincte, garnie d'antennes plus ou - moins développées, d’yeux, et presque toujours d’une trompe armée de mâchoires. ‘ ” A. Point de cirres insérés vers la base des pieds, TRIBU DES PÉRIPATIENS. Péripates. TRIBU DES CAMPONTIENS. Camponties. B, Pieds garnis de cirres. TRIBU DES NÉRÉIDIENS. Glycère. Nephtys. Phyllodoce. Myriane. Alciope. Hésione. Syllis. Lyndice. Néréide , etc. TRIBU DES EUNICIENS. Ænone. Aglaure, ANNELIDES. APODES, 519 Lombrinère, Lysidie. Diopâtre. : Onuphis. Eunice. TRIBU DES AMPHYNOMIENS. Hiponoé. Euphrosine. Amphynomé. Chloé. TRIBU DES APHRODISIENS Sigalion. Acoëte, Palmyre. Polynoé. | Aphrodite, etc. E. ORDRE PREMIER, ANNELIDES APODES. Point de pieds, c’est-a-dire, point de mamelons setiferes et rétractiles. Point de tête antennifere. Les branchies , lorsqu'elles sont connues, disposees dans la longueur du corps, à l’intérieur (‘ou à l'extérieur). . Aucune Annelide n'a de véritables pattes, ou du moins n'en a point qüi soient articulées et analogues à celles des ammaux des trois classes précédentes ; mais la plupart des Annelides sent munies, sur les côtés du corps , de mame- lons sétifères, rétractiles, qui servent à la locomotiot has 516 HISTOIRE DES ANNELIDES. de ces animaux, et que l’on peut considérer comme des espèces de pattes. Or, les animaux dont il s’agit ici sont les seuls de la classe qui n'aient ni mamelons sétifères , ni soies rétractiles : ce sont donc des Annelides Apodes. C'est parmi ces Annelides qu'on a remarqué et re- connu , pour la première fois, une circulation dans ces animaux , ainsi que le sang rouge. Dès-lors il ne fut plus possible de les laisser parmi les vers, etil ne l'est pas de douter qu'ils ne respirent pas par des branchies. Mais ces mêmes animaux peuvent être considérés comme les plus imparfaits de leur classe, car ils sont sans tête, sans ten- tacules, sans antennes, sans mamelons pédiformes, sans vestiges de parties. paires semblables ; aussi leurs bran- chies sont-elles intérieures , dans la peau ou sous la ‘peau, et, dans certaines races, elles sont si petites que, jusqu’à présent, l'on n'a pu les distinguer ou les reconnaitre. D'après cette dernière considération, je les avais nommés Annelides Cryptobranches , expression moins impropre que celles d'Annelides Abranches, Dans celles où l’on a cru apercevoir les branchies., on a pensé, avec raisorr, qu’elles se trouvaient dans de petites cavités vésiculaires et internes, qui s'ouvrent au dehors par des pores peu ap- parens et rangés longitudinalement au dessous du corps, en deux séries. On en connaît ailleurs d’analogues dans des animaux où la circulation |, nouvellement éta- blie, les distingue de plusieurs autres qui ne la possè- dent pas, et néanmoins qui y tiennent par d'autres rap- ports. Les 4nnelides apodes rappellent plus que toutes autres, la source dont elles proviennent. Ces animaux vermifor- mes sont nus, ou munis au dehors de spinules ou de soies non rétractiles. Ils sont vagans et vivent librement, les uns dans l’eau , ies autres dans la vase ou la terre hu- mide, Les genres que l’on rapporte à cet ordre sont en: ANNELIDES APODES., D17 core en très petit nombre : je les partage en deux familles SaVOIr : k 1° En Airudinées, ou celles qui n’ont En de soies quelconques en saillie au dehors. 2, En Échiurées, ou celles qui ont des soies non ré- tractiles, en Sls au dehors. [ Les Echiurées diffèrent trop des Hirudinées pour que l'on puisse les laisser dans le même ordre,et se rapprochent beaucoup des annelides céphalées. E, LES HIRUDINÉES. Corps n ‘ayant point de soies quelconques en saillie au dehors. Les {irudinees , dont M. Savigny forme un ordre, dans son second mémoire sur les Annelides, ne sont con- sidérées par nous que comme une famille; encore est-elle si voisine des Échiurées ou ropRante: par ses rap- ports, qu'elle ne s’en distingue guère que parce que ces Annelides n'ont aucune soie véritable, saillante à l’exté- rieur. Ces animaux sont en général aquatiques ; cependant on en a observé à Madagascar qui sont constamment ter- restres , attachés aux herbes, et qui se fixent aux jambes, piquant très fort et sucant le sang. C’est aux dépens ‘du genre Hirudo de Linné, que l’on a divisé en plusieurs genres particuliers , que nous composons cette famille. M. de Blainville, ayant bien voulu nous communiquer les caractères de ces genres, nous avons adopté les sui- vans : 1. Corps cylindracé ou cylindrique Sangsuess Trochétie: Piscicole. ee 58 HISTOIRE DES ANNELIDES. 2. Corps aplati. Phylliné. Erpobdelle. [ La division des Hirudinées de Lamarck correspond à l'ordre des Annelides suceuses dont les caractères ont été exposés dans le tableau général p. 312. Suivant M. de Blainville, ces animaux devraient être complètement sé- parés des Annelides ordinaires auxquelles il donne le nom de Chétopodes et devraient être réunis aux Vers intesti- naux. Il existe en effet de grandes analogies entre les An- nelides suceuses et certains Helminthes; cependant les pre- miers tiennent par des liens encore plus étroits aux Anneli- des chétopodes, et ne nous paraissent pas devoir en être distraits ; mais, d'un autre côté, on ne peut dans une classification naturelle, les considérer comme une simple famille d’une division A2 Annelides qui comprendrait en même temps les Lombrics, les Cirratules, etc., et nous croyons qu’il faut en former un ordre distinct ou peut- être même une sous-classe qui servirait à établir le passage _entre les Annelides ordinaires et les Planariées , etc. Quoi qu'il en soit , ce groupe naturel doit se subiliviser en deux familles , savoir : 1. Les HrruüDINTENS, dont le corps est complètement dépourvu d’appendices. 2. Les BRANCHELLIONIENS, , dent le corps est garni d’appendices membraneux. La famille des Branchellioniens ne comprend encore qu'un seul genre celui des Branchellions. { La famille des Hirudinées se compose de plusieurs gen- reset aété subdivisée par M. Savigny en deux tribus qu'on peut désigner sous le nom de: 1 ALBIONNIDES. Ventouse orale d’une seule pièce, séparée du corps par un fort étran- glement et l’orifice sensiblement longitudinal. LC HIRUDINÉES. 519 Pontobdelle ou Albione. Pisicole ou Hæmocharis. 20 Les Boézréoïnss. Ventouse orale de plusieurs pièces, peu où point sépatée dit reste du corps; ouverture transverse comme à deux lèvres; dont l’infé- rieure retrécie. Sangsue, Bdelles. Erpobdelles ou Glépsines et Nephelis. Pour plus de détails sur l'anatomie et la physiologie des Hirudinées, on peut consulter la monographie des Hirudi- nées par M. Moquin-Tandon, in-4o, Montpellier 1827; l’article Sangsue du Dictionnaire des sciences naturelles par M. de Blainville (t. 47) et l’article Vers du même (op. cit. t. 57); l'articie Sangsue du Dictionnaire classique d’hist. naturelle par M. Audouin ; un mémoire de M. Du- gès sur les Annelides abranches, inséré dans lé 15° vol. des Annales des Sciences naturelles; ün mémoire de M. Filippi sur les Sangsues, in-4°, Milan, 1837;etc. E. SANGSUE. (Hirudo.) Corps oblong, mutique, un peu déprimé, s ‘élargissant postérieurement, composé de segmens nombreux; très contractile, et ayant l'extrémité postérieure révmimé par un disque large, préhensile. Bouche nue, dilatable, ar- mée à l’intérieur de trois dents ou mâchoires Coruées, longitudinales. Point d'yeux. Anus supérieur; près du disque postérieur. Corpus oblongum, muticum, subdepressum, posterius laticescens, segmentis numerosis compositum, valde con- tractile : RAA ar posticä disco lato, prehensil. Os nu- dum , dilatabile, intus dentibus seu maxillis tribus elong, ne lis corneis armatum. Oculi nullis Anus superus, prope extremilatem posticam. 520 HISTOIRE DES ANNELIDES, OssEnvarions. — Les Sangsues, rédutesqaux espèces dont la bouche est armée de dents cartilagineuses ou cornées, sont de véritables Annelides. Elles ont le sang rouge, jouissent d’une circulation pour leurs fluides, et possèdent deux rangées de poches branchiales. Ce qu’on nomme leurs dents est plutôt des espèces de mâchoires, analogues à celles qui s’observent chez plusieurs annelides antennées. Leur corps est un peu déprimé, visqueux , très glissant et extrêmement contractile. Ayant pos- térieurement un disque propre à se fixer sur les corps, lorsque l'animal ne nage point, il se déplace en fixant alternativement chacune de ses extrémités. Ces Annelides sont libres, vagabondes, vivent dans les eaux douces, et nagent à la manière des anguilles, par un mouve- ment onduleux. On sait qu’une espèce assez commune est uti- tement employée en médecine, pour faire des saignées locales. [Les Hirudinées que notre auteur réunit ici ont la ventouse orale peu concave et la lèvre supérieure très avancée, presque lancéolée ; les mâchoires grandes; dix yeux disposés sur une ligne courbe, les quatre postérieurs isolés; et la ventouse anale obliquement terminale. M. Savigny en a formé deux genres qui diffèrent principalement par la conformation des mâchoires; chez les unes, auxquelles ce naturaliste conserve le nom de Sangsues, ces organes sont très comprimés et armés de deux rangs de dentieules nombreux et serrés, tandis que chez les au- tres qu'il nomme Hoœmopsis , les mâchoires sont ovalaires, non comprimées, et armées de deux rangs de denticules peunombreux; dans le système de nomenclature adopté par M. de Blainville, la première deces divisions est désignée sous le nom d’ Tatrobdelle et la seconde sous celui de ”Hippobdelle, | E. ESPÈCES. 1. Sangsue médicinale. Hirudo medicinalis. (] fl l H. elongata, nigricans : supra lineis versicoloribus; subtus maculis flavis. Mull. Hirudo medicinalis. Lin: Leach. Verm, annulosa. pl]. 2°. SANGSUE. 5ayx * Hirudo medicinalis, Leach. Encyclop. britan. Suppl. t. 1. pl. 26, fig. 2. * Carena. Monog. del gen. Hirudo. p. 282. pl. 11. fig. 1-3. * Sanguisuga medicinalis. Savigny. Syst. des annel. p.114. * Sanguisuga officinalis. Moquin-Tandon. Monogr. des Hirudinées. p.114. pl. 5. fig. 2. * Huzard. Journ. dé pharmacie, 1825. pl. 3. fig. 18 à 20. * Zatrobdella medicinalis. De Plainville. Dictionnaire des Sc. nat. 4. 47. p. 254. et. t. 57. p. 560. pl. 35. fig. 4. * Hirudo medicinalis. Filippi. Memoria Sulla Fam delle Sänguisughe, pæ26. Habite en Europe, dans les marais, les étangs, les petites rivières peu courantes : c’est l'espèce employée. 2. Sangsue noire. Hirudo sanguisorba. H. elongata, nigra, subtüs cinereo-virens : maculis rigris, Mull, Hirudo sanguisorba. Linn. Mull, Hist. Verm. p. 38. * Hæmopsis sanguisorba. Savigny. Syst. des annel, p. 115. * Hirudo sanguisuga. Carena. Monosr. p. 286. pl. 10. fig. 8. * Hirudo vorax et H. nigra, Rawlins-Johnson. Treat. on the me- dical Leech. p, 132. fig. 8. * Hirudo vorax. Huzard. Journ. de pharmacie, 1825. p.121. * Hæmopsis vorax. Moquin-Tandon. Monogr, p. 108. pl. 4-fig. 5 * Hippobdella sanguisuga. De Blainvillé, Dict, des Sc. nat. t. 47. p. 252 ett. 59. p. 56r. * Hæmopsis voraz. Filippi. op. cit. p. 25, Habite en Europe, dans les étangs, les fossés aquatiques. Elle est plus grande que la précédente, et D de dangereuse > Par les plaies qu'elle fait. * M. de Blainville pense que deux espèces ont été confondues ici; l’une serait la ‘véritable sangsue de cheval, qu’il range dans son genre Hippobdella ; Y'autre la sangsue noire des environs de Paris (ou RS (x) Le genre, Pseunorpezze de M. de Blainville est caracté- risé de la maniére suivante: « Corps allongé, subcylindrique ou peu déprimé, composé d’anneaux nombreux, égaux, assez longs . et bien réguliers ; tête peu distincte, à véntouse bilabiée, et por- tant cinq paires de points pseudo-oculaires, dont trois très rap- prochés sur le premier anneau, et deux latéraux plus isolés; bouche très grande, pourvue à l’entrée de l’œsophage de trois plis bifides, un supérieur et deux latéraux inférieurs ; anus fort 529 HISTOIRE DES ANNELIDES. Haæmopsis sanguisorba. Say. ) qui rentre dans son genre Pseudob- della x. rLe genre Berre de M. Savigny, ou FR de M. Moquin- Tandon, et Palæobdella de M. de Blainville est extrêmement voisin de la division des Sangsues propre- ment dites ; il est caractérisé de la manière suivante: Ven- touse atilé assez concave , à lèvre supérieure demi circu- laire, creusée par dessous d'un canal en triangle; mâchoi- res grandes, ovales, sans denticules; huit yeux disposés sur une ligne courbe; les deux postérieurs un peu iso- . lés ; ventouse anale obliquement terminale. On ne connaît qu'une espèce la Bdelle du Nid. Bdella nilotica. Savigny. Syst. des annel. p. 113, et Atlas de l'ouvrage sur l'Egypte. Aonel. pl, 5. fig. 4. Limnatis Nilotica. Moquin. op. eit. p. 22. Palæobdella Nilotica. De Blamville, Dict. des Sc. nat. t. 59. p. 563. pl. 35. fig. 3. E. TROCHÉTIE. (Trochetia.) Corps oblong, cylindrique antérieurement, plus large et un peu déprimé postérieurement, et terminé à l'extré- mité postérieure par un disque contractile. Un anneau circulaire, large, un peu relevé, au tiers antérieur du corps. Bouthe bilabiée, à lèvre supérieure plus grande, obtuse. Points de déni ou mâchoires. Point d'yeux. Anus supérieur, près du disque postérieur du corps. grand ; et semi-lunaïre ; orifice des organes de la génération si- tués, l’un entre le 24° ét le 25e anneaux, l’autre entre lé 29 et le 30°. » =: M. de Blainville pense que le genre Awlastoma de M. Moquin= Tandon ne diffère pas de celui-ci, et en effet, les caractères ‘assignés à ces deux divisions sont à-peu-près les mêmes. E. “TROCHÉTIE. 523 Corpus oblongum, anticè cylindricum , postice latius et subdepressum ; disco contractili ad extremiütatem posticam. Annulus circularis, latus, subprominulus ad corporis par- tem tertiam anticam. Os bilabiatum: labio superiore mayore obtuso ; dentibus seu mazxillis nullis. Ocult nulli. Anus su- perus propè discum posticum. bé: OgsErvaTions. — Les Trochéties. avoisinent beaucoup les Sangsues, et elles en ont extérieurement l'aspect; mais elles en sont très distinguées, puisque leur bouche est bilabiée, et qu'elle n'offre aucune trace de dents ou de mâchoires. Elles ont d’ail- leurs un anneau circulaire un pèu protubérant, qui leur donne un rapport avec le iombric terrestre. Eufin,: M. Dutrochet qui en a fait la découverte et qui à établi leur genre, nous apprend qu’elles périssent si on les tient dans l’eau, parce qu’elles ne peuvent respirer que l'air libre. On ne leur trouve point ces deux rangées de poches respiratoires qui existent dans Les sang- UE Ju + { [Ce genre n’est encore qu’imparfaitement connu, et n’a pas été adopté par MM. Savigny et Moquin, qui le réunissent au genre Néphélie, M. de Blainville, au contraire, l’admet et le dé- signe sous le nom nouveau de Géobdelle. E. ESPÈCE. 1. Trochétie verdâtre. Zrochetia subviridis. Trochetia subviridis. Dutroch. Mém. Mss. (*Bulletin de la Soc. Phi- lomatique, 1817. p. 130.) * Nephelis Trochetia. Moquin. Monograph. p. 129.” * Geobdella Trocheti, De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 49: p. 246. pl. 34. fig. 6. Habite en France, près de Chäteaurenaud, dans les lieux humides, les canaux souterrains, où elle poursuit les Lombrics, dont elle fait sa nourriture. Longueur buit centimètres. Elle a l’orifice de l’or- gane mâle percé dans l'anneau circulaire. 524 HISTOIRE DES ANNELIDES. PONBDELLE. (Pontobdella.) Corps allongé, cylindrique, garni de verrues ou de tu- bercules épineux, à anneaux très distincts, ayant ses ex- trémités dilatées par un disque préhensile. Bouche dépour. vue de dents, ou mâchoires. Point d'yeux. Anus supérieur, près du disque postérieur. Corpus elongatum, cylindricum, verrucis aut tuberculis spiniformibus instructum : annulis distinctissimis ; extremi- tatibus disco prehensili dilatätis. Os dentibus seu mazxillis nullis. Anus superus, prope discum posticum. d Osservarions. — Ce genre avait été d’abord établi par M. Ocken, sous le nom allemand de Gé/; mais nous lui avons préféré celui de Pontobdella de M. Leach, ainsi que les carac- tères déterminés par le naturaliste anglais, dont M. de Blain- ville nous a donné communication. Les Ponbdelles ‘ayant le corps cylindrique , verruqueux ou tuberculeux, la bouche dépourvue de dents , et n’offrant point de clitellum ; c’est-à-dire, cet anneau toupie protubérant des Trochéties, constituent un genre bien distinct des deux qui pré- cèdent. Ce he d’ailleurs des Annelides marines. : ESPÈCES. 1. Ponbdelle verruqueuse. Pontobdella muricata. P, feres ; corpore verrucoso : verrucis in annulos digestis. Hirudo muricata. Lin. Hirudo piscium. Bast. opusc. subs. à. p. 95. t, 10. f, 2. Encyclop. pl. 52. f. 5. Ponrobdella verrucosa. Teach. * Ejusd. Zool. miscel. t. 2. p. 11. pl. 64.f. reto, * Albione verrucata. Savigny. Syst. des Annel. p. 171. * Moquin-Tandon. Monogr. p. 137. pl. 7. f. 8. * Pontobdella verrucata, De Blainville, op. cit. t, 47. p. 242. Habite l'Océan d'Europe | PISCICOLE. bob 2. Ponbdelle-épineuse. Pontobdella spinulosa. | P. corpore spinuloso ; spinulis remotiusculis, subserialibus. Pondobdella spinulosa. Leach. Miscel, Zool, 13. p. 12. t. 65, Ejusd. Verm. annul. pl. 26. * Hirudb marina. Rondelet. Hist. des Poiss. * Hirudo muricata. Linn. Syst. nat. Pennant, Brit. Zool. t. 4. pl. 20. f 14. Albione muricata.' Savigny. Syst. p. 110. Moquin-Tendon, op. cit. p. 136. pl. 7. f 4. Pontobdella spinulosa. De Blainville, op, cit. t, 47. p. 242. pl. 34. fig. 2. Habite l'Océan boréal d'Europe : elle suce le sang des raies. * + ®? + PISCICOLE, (Piscicola.) Corps cylindrique, allongé, atténué antérieurement, ayant ses extrémités dilatées. Bouche dépourvue de dents, Quatre yeux. : Corpus teres, elongatum , anticè attenuatum; extremita- tibus dilatatis. Os absque dentibus. Oculi seu puncti ocula- res quatuor. OBSERVATIONS. — M, de Blainville donne à ce genre le nom de. Piscicole que nous adoptons, et M. Ocken Ya établi sous le nom allemand de Zhl. La Piscicole nous semble tenir plus aux vérita- bles Hirudinées que les deux genres-qui suivent; cependant, 1} n’est pas certain qu’elle soit une Annelide. Ses deux extrémités dilatées par une’ membrane: presque ‘arrondie, et son COrps cy- lindrique la caractérisent suffisamment. ESPÈCE. 1, Piscicole des poissons. Piscicola piscium. Hirudo piscium, ‘Muill. Hist, Verm, 1.2, p.41, Gmel, pe 8097. Hirudo geometra. Lin. ? Peunant, Brit, Zoo! t, 4. pl, 20, f, B, 526 HISTOIRE DES ANNELIDES, Hirudo piscium, Roes. Ins. t, 3, 3a, Encycel. pl. 5r. f, 12-19. * Hæmocharis piscium. Savigny, did: p.112. * Piscicola geometra. Moquin-Tandon. Monogr. p. 13t, pl. 9. f. r. * Zchthiobdella geometra. De Blainville, Dict. deg Se, nat. t. 47. p- 244. pl. 34. fig.,5. Habite en Europe, dans les eaux douces : elle se déplace comme les Chenilles arpenteuses. ! PHYLLINÉ. (Phylline.) . ' Corps aplati, court presque ovale, gélatineux , terminé postérieurement par un disque contractile, grand et armé de crochets. Corpus complanatum, breve, subovale, gelatinosum, disco contractili magno uncinis armato postice lerminatum. OBsERvVATIONS. — Ce genre est établi par M. Ocker, sous le nom que nous lui conservons ; et néanmoins, M. de Blainville qui l'avait déjà reconnu, Jui assigna celui d’Entobdella, dans ses manuscrits. Il comprend des animaux parasites qui se fixent, par leur disque postérieur , sur d’autres animaux marins. Nous: doutons que ce soient des Annelides, n’en ayant probablement pas les caractères classiques; et nous les croyons voisins, par leurs rapports, du Holystome de M. de la Roche, et des Pla- Muires. Ils nous confirment dans la nécessité d’é bis une coupe particulière d'animaux qui soient moyens entre les vers et les Annelides. Ici nous les mentionnons , afin de ne paëles oublier. ESPÈCE. 1. Phylliné de l'hippoglosse. Phylline hippoglossi. Ph. dilatata, albida ; medio corporis ocello didymo candido. Hirudo hippoglossi, Mull. Zool. dan. tab. 54. fol, 1-4. Encycl. pl. 592, f. 11=14. Bast. op. subis. 2. tab; 8. fol, xr. ERPOBDELLE. . D27 *_Epibdella hippoglossi, De Blainville. Dict, des Sc, nat, t. 47. p. 269, et t. 57. p. 567. “Habite sur le Pleuronecte hippoglosse. Etc. Ajoutez l’Hirudo grossa. Mull. Zool. dan. tab. 21. Encycl. pt 52. £. 6-9. (1) ERBPOBDELLE. (Erpobdella.) Corps rampant , aplati , terminé postérieurement par un disque préhensile. Bouche dépourvue de dents ou mä- choires. Des points oculaires. Corpus repens, complanatum, disco prehensili posticè terminatum. Os dentibus seu maxillis nullis. Puncti ocu- lares. Osservarions. — Ce genre fut établi par M. Ocken sous le nom de Helluo, que M. Blainville a changé en celui d’Erpob- della. Nous doutons fort que les espèces qui en font le sujet soient des Annelides. EMes ont évidemment beaucoup de rap- ports avec les Planaires , et certaines d’entre elles en sont peut- être réellement des espèces. Parmi les Ærpobdelles , nous cite- rons les suivantes. [Notre auteur réunit ici des Hirudinées qui diffèrent beaucoup entre elles, et qui, de l’avis unanime des zoologistes plus récens, doivent être séparés en deux genres. L'un de ces groupes qui, dans la méthode de M. de Blainville, conserve le nom d’Erpob- delle , correspond au genre Nephelis de M. Savigny et se distin- gue par les caractères suivans : ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure avancée en démi-ellipse; mâchoires réduites à trois plis saillans;-huit yeux, les quatre postérieurs rangés de chaque côté sur une ligne transverse ; ventouse anale oblique: ment terminale, Lesecond groupe constitue le genre Clepsine de M. Savigny, Re De re (zx) Cette espèce, très imparfaitement connue par la figure de Muller, constitue le type du genre Malacobdella de M. de Blain- ville (Dic. des Se, nat. t. 57. p. 466.) 558 HISTOIRE DES ANNELIDES. ou Glossobdella de M. de Blainville, etse distingué du précédent par les yeux au nombre de deux, quatre ou six seulement et disposés sur deux lignes longitudinales et par sa ventouse anale exactement inférieure. Il est aussi à noter que dans cette der- nière division , le sang , au lieu d’être rouge, comme chez h plupart des IRL. est.incolore. E. ESPÈCES. L Hotels ca commune. Erpobdella vulgaris. E. elongata, flavo-fusca ; oculis octo : serie lunata. Mull. Hist. Verm. 1. 2. p. 40. n° 170. Hirudo octoculata. Lin. | Hirudo vulgaris. Gmel, p. 3096. * Nephelis tessellata, Savigny. Syst. p. 117. * Nephelis vulgaris. Moquin-Tandon. Monogr, p. 126. pl. 6. f, 4. T'UÉE 6 * Erpobdella vulgaris. De Blainville. Dict. des Sc. nat, t, 57. p.564. pl. 56. fig. 4 Habite en Europe, sur les plantes aquatiques, dans les eaux douces, 2, Erpobdelle bioculée.'Erpobdella bioculata. E. elongata, cinerea; oculis duobus. | Hirudo bioculata. Mull. Hist. Verm. 1. 2. p. 4x. Hirudo bioculata, Smel. Hirudo stagnalis, Lin. * Glossiphonia perata. R.-Johnston, Medical leech. p, 26. * Glossopora punctata, Ejusd. Phil, Trans. 1817. pl. 17. f. 11-13. * .Clepsine bioculata. Savigny. Syst. p. 119. * Moquin-Tandon. op. cit. p. 102. pl. 4. f. 2. * Erpobdella bioculata. De Blainv. Dict. des Sc. nat. t, 47. p. 265. * Glossobdella bioculata. Ejusd. op: cit. t, 57. p.565. pl 37. fig. 3. # Clepsina bioculata. Filippi. Monogr. p. 27. Habite en Europe, dans les étangs , les fossés aquatiques, 3, Erpobdelle aplatie. Ærpobdella complanata. £. dilatata, cinerea ; lined dorsi duplici tuberculatd ; margine serrato, Muil, Hist. Verm. 1. 2. p.47. Hirudo complanata, Gmel. p. 3097. Encyel. p. 5r.f. 20 et 21. * Carena, Monogr, p. 297. f, 174 [4 _ ERPOBDELLE. i 5 29 * Æirudocrexata, Kirby. Trans, of the Linn. Soc. t. 2.p. 316. pl. 29* Clepsina complanata. Savigny. Sÿst. p. 120. Glossopara tuberculata. R, Johnston. pile Trans. 1815. pl. 17. f, 1-10. elc. * Clepsina complanata. Moquin. op. cit. p. ror. pl. 4.f. 1, * Erpobdella complanata. De Blainv. Dict, des Se. nat. t. 47. p.263. Glossobdella complanata. Ejusd. Dict. des Sc. nat, t. 57. p. 565, pl. fig. ret 2. * Clepsina complanata. Filippi. op. cit. p. 27. Habite en Europe, dans les rivières. Elle a six points oculaires sur deux rangs. Etc. Ajoutez les . fessulata, hyalina, marginata et lineata. Voyez Sangsue pulligère et dora bicolore. Daudin. Recueil de Mém. eic. p. 19. avec fig. “ # LA [Le genre BRANCHIOBDELLE (Branchiobdella) de M. Odier se rapproche des précédens, et a pour caractères distinctifs : corps très contractile, un peu aplati composé de 17 anneaux; ‘tête oblongue garnie de deux lèvres ; bouche armée de 2 mâchoires iriangulaires; point d'yeux. Il ne renferme qu'une seule espèce, le B. astaci, ‘qui vit sur les branchies de l’écrevisse commune. (Voy. Odier Mém. de la Soc.. d'Hist. nat. de Paris, t, 1. p. 69. pl. 4.) Genre BRANCHELLION, Pranchellion. Ce genre, établi par Rudolphi dans sa collection sous le nom de Brancheobdellion est extrêmement remarquable, et doit constituer le type d’une famille particulière dans l’ordre des Annelides suceurs; car son corps, au lieu d'être compiètement dépourvu d’appendices comme chez les Hirudineés, porte en dessus une double rangée d'ap- pendices branchiaux foliacés ou rameux très développés. Le corps est déprimé et formé de seomens nombreux , dont les premiers sont très petits et sans appendices , et les suivans plus grands et garnis chacun d’une paire Tome V, DA 530 HISTOIRE DES ANNELIDES. de branchies; la ventouse orale est petite, mais parfaite- ment distincte, et séparée du corps par un étranglement, la bouche est circulaire et dépourvue de mâchoires ; enfin la ventouse anale est grande et très concave. Le type de ce genre est le BRANGHELLION DE LA Torrrece, -— Branchellion torpedinis. Savignÿ. Syst. p. 109. Branchiobdella torpedinis. De Blainv. Dict. des Sc. nat. t. 57.p. 556. pl.34. fr. On yÿ rapporte aussi le Hirudo branchiata de Maé Trans. of. the Linn, Soc. t. 1. p. 18n. pl. r. fig. 3. Branchellion pinnatum. Savigny. Soc, cit. Branchiobdella Menzieï, De Blain. loc. cit. E, LES ÉCHIURÉES. Corps ayant des soies non rétractiles ; en saillie au de- hors. Les ÆEchiureées ou Lombricinés constituent la deuxième famille de nos Annelides apodes. Elles ont à la vérité des soies saillantes à l'extérieur ; mais ces soies, rarement fasci- culées, ne sont point rétractiles, n’ont point de gaine ren- trante, et aucune en effet n'offre de mamelons pédiformes, servant de gaîne à des faisceaux de soies rétractiles, comme dans toutes les Annelides des denx ordres qui suivent. C'est aux dépens du genre Lumbricus de Linné, ou d’une partie de ce genre, que nous formons nos Æ£chiurees. Mais comme l’organisation intérieure de beaucoup de ces ani- maux n'a pas encore été suffisamment examinée , notre travail est fort imparfait, et ne peut être considéré que comme provisoire. Les Echiurées vivent dans la terre humide, ou dans les vases de la mer. Leurs branchies ne sont pas connues, Voici les trois genres que nous y rapportons. LOMBRIC, b3t LOMRRIC, (Lumbricus) Corps contractile, long, cylindriqüe, annelé; à anneaux garnis de très petites épines dirigées en arrière. Bouche subterminale, nue , bilabiée; à lèvre supérieu- re plus grande, avancée. Point ne yeux. Anus à l'extrémité postérieure. é Corpus contractile, longum ; cylindricum , annulatum : annulis spinulis minimis retrorsum versis. Os subterminale, nudum , bilabiatum : labio supériore majore porrecto. Oculi null. Anus ad.extremitatem posti- cam. Osservarions. — Les Zombrics , dont une espèce, très com- mune, est connue de tout le monde sous lenom de ver-de-terre, sont des Annelides sans tête distincte , sans yeux , sans tentacu- les, en un mot, sans membres quelconques. Le corps de ces animaux est composé d’un grand nombre d’anneaux étroits, fort rapprochés les uns des autres, et qui semblent n'être que des rides transverses que forment les mus- cles circulaires qui sont sous la peau, en la contractant. Dans les Lombrics terrestres , on observe, vers le tiers de leur longueur, quelques anneaux serrés, plus colorés et protu- bérans, formant une ceinture qu’on a nommée le bét fclitellum] et qui sert à l'individu à se fixer contre un autre pendant la co- pulation. Dans l’accouplement, les individus sont disposés en sens contraire, et la ceinture de l’un ne s'applique point sur celle de l’autre. Les Lombrics sont hermaphrodites, paraissent se fé- conder eux-mêmes, et, selon les apparences ; Faccouplement ne leur est nécessaire que comme excitant la fécondation, Les Lombrics sont luisans, rougeâtres, et enduits d’une hu- meur visqueuse. Ils vivent dans la terre humide, se nourrissent de débris de végétaux et d'animaux, et viennent la nuit à la sur- face du sol pour s’accoupler. On ne connaît point leurs bran- chies ;, mis elles existent nécessairement, et sont sans doute in- 7 M, et très petites. {Dans ces dernières années, M. Dugès a donné d’intéressantes 34. 532 | HISTOIRE DES ANNELIDES. observations sur la circulation et la génération de ces animaux, ainsi que sur la distinction des espèces dans le quinzième vo- lume des Annales des#ciences naturelles, et M. Morren a pu- b'ié un traité ex professo sur leur Dane Cv. De Lumbrici ter- restris Historia naturali nec nom anatomia tractatus, in-4° A Bruxelles, 1829). On doit aussi à M. Léon Dufour des observa- tions sur les œufs de ces animaux. (Voy. Ann. des Scienc. nat. 1 série, t. 5, p.17. ett. 14. p. 216.) M. Savigny a proposé la division de ce groupe en trois genres d’après le nombre des rangéesde soies, et quelques autres carac- tères de peu d’importance ; il désigne ces gerires nouveaux sous les noms d'Enterion, d'Hypogeon et de Clitelliv. DRE ESPÈCES. ft. Lombric terrestre. Lumbricus terrestris. L. ruber, octofariam aculeatus , clitello cinctus, Lumbricus terrestris. Lin. Mull. Hist. verm. p. 24. Montègre. Mém. du Mus. 1. p. 242. pl. 12. * Enterion terrestre. Savigny. Sÿst, p. 103. *_ Lumbricus terrestris., De Blainville. Dict. des Sc, nat, t. 5 7. p. 495. pl. aa. f.r. * Morren. op. cit. pl. 1. f. 1. 2. 3. etc. | Habite en Europe, dans la terre humide des jardins, etc, Très come mun. 2. Lombric arme. Lumbricus armiger. L. ruber; lamellis ventris lanceolatis, geminatis, anticè nullis. Lumbricus armiger. Mull. Zool. dan. p, 22. tab. 22, f, 4. 5. * Encyclop. vers. pl. 34. fig. 4 et 5. * Scoiopos armiger. Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 493. pl. 25. fig. 1. Habite les fonds vaseux de la mer de Norwèse. Il n’a point de cein- ture. (* Cette annelide ne peut rester dans cetle famille et nous paraît devoir prendre place dans le genre Aricie de M. Savigny. (1) (1) Le genre Aricie se compose d'Annelides à corpé cylin- drique , dont la tête est très petite, conique et dépourvüe d’an- tennes et de mâchoires, et dont les pieds sont de deux sortes; et THALASSÈME, 533 3. Lombric nain. Zumbricus minutus. L. rubicundus ; cingulo e levato pallido ferè medio ; ventre bifariam aculeato. Lumbricus minutus. Oth. Fabr. Faun, Groënl, p. 281. f, 4. * Clitellio minutus, Savigny. op. cit, f. 104, * Lumbricus minutus. Blainv, Dict. des Scienc. nat. t. 5%, D. 495. Habite les côtes de la mer du Groënland, entre les pierres et les ra cines des fucus, Etc. THALASSÈME, (Thalassema.) Corps mou , allongé, subcylindrique , annelé , obtus postérieurement; les derniers anneaux postérieurs garnis relevés surle dos; ceux dela partie antérieure du corps composés de deux rames écartées, dont la supérieure, petite, et pourvue d’un tubercule sétifère et d’un cirre lamelleux, et l’inférieure très grande, comprimée et armée d’une rangée de grosses soies courtes à-peu-près commé dans les pieds portant des soies à cro- chets; les pieds de la partie moyenne et postérieure du corps sont composés de deux rames semblables entre elles , et analogues à la rame dorsale des pieds antérieurs ; il existe aussi sur la plu- part de ces derniers organes un ou deux petits appendices branchiaux ; enfin , il n’y a point de cirres tentaculaires : Exemple Aricia Cuvieris, Audouin et Edwards. Ann, des Scienc. nat/ t, 29. p. 397.ett. 27. pl. 15. fig. 5-13. Le genre Aoxie établit le passage entre les Aricies et les Phy- lodocés, etc., et a pour caractères principaux : tête très petite, mais distincte et surmonté d’un petit tubercule impair (qu’on peut considérer comme une antenne unique), point de cirres tentaculaires ; pieds similaires, pourvus d’un seul cirre foliacé et composés de deux rames sétifères garnies chacune d’un lobe lamelleux; point de branchies proprement dites. Aonia foliacca. Audouin et Edwards. Ann, des Sc, nat, t. 29. P- 402. p. 16, fig. 9-13, < à E, 534 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. de spinules. Deux épines en crochet et brillantes, sous le cou. | Bouche nue, charnue, en forme d’oreille ou de cuille- ron, contractile, un peu grande, términant un petit cou. Corpus molle, elongatum, subeylindricum , annulatum , postice obtusum : annulés posticis ultémis spinulosis. Spinæ duc uncinatæ, nitidæ infra collum. Os nudum , carnosum , auri iforme vel. cochleariforme , contractile, majusculum , collum parvum terminans. Oculi null. OsERVATIONS. — La bouche des Thalassèmes, conformée en oreille d'âne ou en grand cuilleron, est trop remarquable pour m'avoir point fait distinguer ces animaux du genre des Lombrics. D’ailleurs, la plupart des anneaux de leur corps sont nus, sans épines ou soies courtes, et il n’y en a que deux ou trois rangées à leur extrémité postérieure. On leur voit en outre deux épines en crochets sous le cou. Toutes ces épines sont courtes, et ont le brillant de l'or. L’anus termine l’extrémité postérieure. ESPÈCE. L r. Thalassème échiure. Thalassema echiura. Lumbricus echiurus. Pall, Miscell. Zool. p. 146, t. xr. f. 1-6. Lumbricus echiurus, Gmel. p. 3085. Encyclop. pl. 35, fol. 3-6. Thalassema. Cuv. Règne anim. 2. p. 529. * Thalassema echinus. Bosc. Hist. des Vers. t. 1. pl. 8. fig. a et 3. * Thalassema aquatica. Leach. Encyclop. brit. Suppl. t. 1. p. 457. * Thalassema vulgaris. Savigny. Syst. des Annelides, p. 102. * Thalassima echiurus. Blainville. Dict. des Sc. nat.t. 57. P- 499. Habite l'Océan d'Europe, les côtes de France, ‘sur les fonds sablon= neux. Les pêcheurs s’en servent d’appât pour prendre le poisson. + Genre STERNAPSE. Sternapsis. Cegenre, établi par M. Otto d’après un animal déjà ob- servé par Plancus et par Ranzani, a beaucoup d'analogie | CIRRATULE. h35 avec les Thalassèmes. Le corps est peu allongé, obtus et arrondi en arrière, et terminé en avant par une partie étroite, subannelée et proboscidiforme, à la base de la- quelle se trouvent en dessus deux petits tubercules semi- lunaires poreux. Au dessous de cette partie est une paire de plaques réunies en manière de bouclier ovalaire, gar- nies tout autour de soies raides. Vers le tiers postérieur, on voit également en dessous une paire demamelons per- forés, et autour de l’extrémité postérieure se trouvent de chaque côté trois rangées de soies raides. Enfin l'anus est terminal, ainsi ie la bouche. On n'en connaît qu’une seule espèce, savoir le : STERNAPSE THaLasséMoïine (Mentula Cucurbitacea Marina Plancus append. 2. chap. 20. p. 1x0. pl. 5. fig. D et E. — ÆEchinorhyn- chus scutatus, Renieri Catal. — Thalassema scutatum Ranzan Memorie. — Sternapsis Thalassemoides. Mém. de l’acad. des Cu- rieux de la Nat. de Bonn. t. 10. pl. 5o. — Blainville. Dict. des Scienc. nat, t. 57. p. 5o1. pl. 26. fig. r. — Guvier. Règne anim. Dh 249. E. CIRRATULE, (Cirratulus.) Corps allongé, cylindrique, annelé, garni, sur les côtés du dos , d’une rangée de cirres sétacés très longs , éten- dus, presque dorsaux. et de deux rangées d'épines courtes situées au-dessous. Deux faisceaux opposés de cirres aussi très longs, avancés , sont insérés au-dessous du segment antérieur. Bouche sous l'extrémité antérieure, avec un opercule arrondi (ou plutôt tubercule céphalique) : des yeux aux extrémités d'une ligne en croissant situé sur le segment capitiforme, | | Corpus elongatum, teres, annulatum ; cirris ad latera se- taceis longissimis expansis subdorsalibus , et subtus aculeis brevibus biserialibus. Cirrorum longissimorum fasciculi duo oppositi, porrecti,tnfra segmentum anticum. * 536 AIISTOIRE DES ANNELIDES. Os sub extremitate anticä, cum operculo rotundato. Ocu- li ad extremitates lineæ lunatæ supra segmentum caput re- ferens. OBSERVATIONS. — Je crois devoir présenter, comme un genre particulier, l’animal singulier que je nomme Cérratule, et que l’on a rangé parmi les Lombries. Ses caractères me paraissent, sinon l'éloigner des Lombrics, du moins l’en distinguer suffi- samment. à | Cet animal, long de deux à trois pouces, et de la grosseur d’un Lombric terrestre médiocre, est remarquable par ses cirres Jatéraux, sétacés, très longs, et par les deux paquets antérieurs d'autres cirres, aussi très longs, qui s’avancent comme deux faisceaux de tentacules. Au-dessus des cirres latéraux , deux rangées d’épines courtes | quatre sur chaque anneau | les dis- tinguent aussi éminemment. Les sesmens des extrémités sont sans cirres et sans épines ; celui qui est postérieur est terminé par un anus. ESPÈCE. r. Cirratule boréal. Cirratulus borealis. Lumbricus cirratus. O, Fab. Fauna Groenland, p. 285. f, 5, Encycl. pl. Stroem. Acta nidr, 4. p. 427.t. 14. f. 9. * Blainville. Dict, des Se. nat. vers. pl. 25. fig. 4. Habite les mers du nord, dans le sable, sous et entre les pierres des rivages. Si les longs cirres sont des branchies, alors le cirratule de- vra être reporté parmi les annelides dorsibranches ou antennées (1 }; mais O. Fabricius ne nous dit point que les épines courtes soient rétractiles. Le Tercbella tentaculata de Montagu, Act. de la Soc. linnéenne, vol. 9. p. 110.t. 6. f, 2, semble avoir des rapportsavec çe genre. Ajoutez Cirrhatulus Lamerkii, Audouin et Edwards. Ann, des Sc, nat. 1.29. p. 410,ett, 27. pl, 1b. fig, 1-4, Etc. (x) Ces appendices remplissent en effet les fonctions de bran- chies. E. ANNELIDES ANTENNÉES. D37 [Le genre Cirrhinère de M. de Blainville ne paraît pas différer beaucoup du précédent. Suivant ce naturaliste, il s'en distinguerait par l'absence d'appendices filiformes sur le dos et n'aurait que des cirres. Voy. le Dict. des Scienc. nat. t. 5. p. 488.] : JDD | Ê. [Le genre OPnézre ( Ophelia) établi par M. Savigny, mais mal caractérisé par ce savant, doit prendre place au- près des Cirratules, dont cependantil se distingue ainsi que de tous les autres Annelides par les caractères suivans. La iête est conique , peu distincte, dépourvue d'antennes et garnie de deux points oculiformes; les pieds sont très courts et divisés en deux rames dont la ventrale est dé- pourvue de cirre, et dont la ‘dorsale porte dans la partie moyenne du corps un long airre filiforme ; il n'ya point de branchies proprement dites. Enfin, l'extrémité posté- rieure du corps que M. Savigny avait pris pour la tête, est entourée d’appendices tentaculiformes. (Voyez Savigny. Syst. des Annelides. p. 38; Blainville. Dict. des Sc. nat, 1. 57. p. 479; — Audouin et Edward. Ano. des Sc. nat. 1. 29. p. 406. pl. 17. fig. 7-9; — Saars. Annales des Sciences naturelles, 2, série, t, 7.p. FE. ORDRE SECOND, ANNELIDES ANTENNÉES. Une tête antennifère , munie d’yeux. Une trompe pro- tractile, souvent armée d2 mâchoires. Des mamelons seti- fères, pédiformes et rétractiles. Point de soies a crochet. Les branchies, lorsqu'elles sont connues , disposées dans la longueur du corps. Les annelides antennées sont fort nombreuses, et pa- 538 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. raissent les plus perfectionnées de la classe, puisqu'elles ont une tête distincte, des antennes qui manquent rare- ment, et qu’elles sont munie d'yeux. Ce sont les néreides de M. Savigny, et il les place en tête de sa distribution. Comme nous suivons un ordre inverse dans toutes nos classes, nous eussions dû terminer celle-ci par ces anne- lides. Mais persuadé que les branchies de nos Annelides apodes sont intérieures et disposées dans la longueur du corps, quoiqu'elles ne soient encore que peu ou point connues, nous avons préféré placer après les apodes, les Annelides dont il s'agit ici, parce que leurs branchies sont disposées dans la léneaeux du corps. Toutes ces Annelides ont une tête constituée par un pe- tit renflement antérieur qui porte les antennes et les yeux. Leurs antennes au nombre de cinq; mais elles n'existent pas toujours toutes les cinq simultanément. Les pieds ou mamelons pédifères sont rétractiles, sétifères, disposés par rangées latérales. Chaque pied se divise en deux rames : une dorsale, et l’autre ventrale. Chaque rame est munie d’un faisceau de soies subulées et d'un cirre. Très sou- vent elle porte en outre un acicule, quelquefois plusieurs; mais dans quelques genres les acicules manquent. Les yeux sont au nombre de deux ou de quatre. La bouche est une trompe exsertile, ordinairement retirée dans le corps quand l'animal n’en fait pas usage. Elle est assez souvent armée de mâchoires. Les annelides antennées sont fort nombreuses en races diverses, toutes marines, et la plupart ont, en quelque sorte, l'aspect, soit de Scolopendres, soit de Chenilles hé- rissés, souvent brillantes par leurs soies. M. Savigny les divise en quatre familles nommées et disposées de la ma- nière suivante. en où : APHRODITES. ; 539 DIVISION DES ANNELIDES ANTENNÉES. Pranchies, soit en petites crêtes , petites lames simples ou languettes, soit en filets pectinés d’un seul côte : quelque- fois peu apparentes .— Des acicules. (a) Branchies et cirres supérieurs alternant, dans leur position, jus- qu’à la vingt-troisième ou la vingl-cinquième paire de mamelons pédiformes, Les Aphrodites. (b) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, et cirres supérieurs exis- tant sans interruption à toutes les paires de mamelons pédiformes. — Deux mâchoires ou aucune. Les Néréidées. (c) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, et cirres supérieurs exis- tant sans interruption à toutes les paires de mamelons pédiformes. — Mâchoires nombreuses; celles du côté droit moins que celles du côté gauche. — Première paire de mamelons pédiformes nulle, LL 0 Les Eunices. (d) Branchies et cirres supérieurs existant à toutes les paires de ma- melons pédiformes. -— Point de mächoires. Les Amphinomes. [Depuis la publication du travail de M. Savigny, on a découvert de nouvelles espèces d’Annelides antennées qui ont nécessité l'établissement d'un plus grand nombre de divisions. (Voy. page 514.) E.] LES APHRODITES. (Aphroditæ.) Branchies et cirres supérieurs alternant, dans leur position, jusqu'à la vingt-troisième ou la vingt-cinquième paire de mamelons pédiformes.— Quatre mächoires. Les Aphrodites constituent la première famille des Né- réidées de M. Savigny, la première aussi de nos Annelides 540 HISTOIRE DES ANNELIDES antennées, Ces Annelides sont en général le corps plus court, quelquefois plus large et plus comprimé que celui des autres animaux de cette classe. Elles sont quelquefois très hérissées de soies fines qui ont des couleurs variées et métalliques très brillantes, et leurs branchies, quoique externes, sont ordinairement cachées sous deux rangées d'écailles dorsales, caduques. Dans quelques espèces, ces écailles sont elles-mêmes cachées sous un feutre qui les couvrent et les contient. Mais ce qui caractérise particulièrement les animaux de cette famille, selon M. Saviony , c'est d'avoir leurs branchies alternant dans leur position, jusqu'à la vingt- troisième ou la vingt-quatrième paire de mamelons pédi- formes. Ces branchies et cirres supérieurs sont nuls à la seconde paire, à la quatrième et à la cinquième paire de mamelons ; ensuite nuls encore à la septième, la neuvième, Ja onzième et ainsi de suite jusqu'à la vingt-troisième ou la vingt-cinquième paire inclusivement. eur trompe est armée de quatre mâchoires, soit cartilagineuses ;'soit cor- nées. M. Savigny y rapporte les trois genres qui suivent, [Cette tribu est très naturelle, mais la découverte de nou- velles espèces qui doivent nécessairement y prendre place nous a obligé d'en modifier la définition. On peut y assi- gner pour caractères d'avoir une tête bien distincte et garnie d'antennes ; une trompe en général armée de 4 mâchoires réunies par paires ; pieds très développés , et portant des appendices dermoïdes (tels que des élytres*et des cirres dorsaux) qui paraissent et disparaissent alterna- tivement de seement en segment dans une certaine étendue du corps ; dos en général garni d’élytres; branchies rudi- mentaires. Dans toutes les espèces dont on a examiné le sang, on a trouvé ce liquide incolore ou légèrement jau- nâtre. Les genres dont cette division se compose sont: Les Palmyres. PALMYRE. SAT Les Aphrodites ou Halithées. Les Polynoës. Les Acoëtes. Les Polyodontes. et les Sigalions. E. PALMYRE, (Palmyra.) Point de tentacules à l’orifice de la trompe. Mâächoires demi cartilagineuses. Antennes extérieures plus grandes que les trois autres. Deux yeux. Point d’écailles dorsales. Tentacula ad orificium proboscidis nulla. Maxille sem:- cartilagineæ. Antennæ exteriores alüs tribus majorese Ocu- li duo. Squamæ dorsales nullæ. Osservarions. — Le corps des Palmyres est oblong, composé d’anneaux peu nombreux, et manque d’écailles, ce qui nous pa- raît lé caractériser singulièrement. Les branchies sont peu vi- sibles , et cessent d’alterner après la vingt-cinquième paire de mamelons péäiformes. Leur genre est encore caractérisé par le défaut de tentacules à l’orifice de la trompe. L'antenne impaire, quoique plus courte que les extérieures , est un peu plus lon- gue que les deux mitoyennes. ESPÈCE. 1, Palmyre aurifère, Palmyra aurifera. Palmyra aurifera, Sav. Mss. (*Syst. des Annel. p. 16.) * De Blainville, Dict. des Se. naï.t. 57: p. 463. * Audouin et Edwards. Ann. des Sc, nat. 1, 27. p. 445. pl. 10. pe Le * Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 206. * Edwards. Atlas du Règne anim, de Cuvier. Annelides pl. 18. fig. 1: Habite à l’Ile-de-Frante, envoyée par M. Mathieu. Belle espèce, brillant de l'éclat d’or par les faisceaux supérieurs de ses rames dorsales, qui offrent des soies, s’élargissant en palmes obtuses à leur sommet, comme imbriquées, voûtées, très éclatantes, Son corps. est obtus aux deux bouts, et n’a que trente segmens. Point de branchies ni de cirres supérieurs à là yingt-huitième- paire de mamelons pédifcrmes, ’ + . 542 HISTOIRE DES ANNELIDES. HALITHÉE. (Halithéa.) Tentacules divisés, subrameux, courônfant l’orifice de la trompe, et en houppe. Mâchoires cartilagineuses, à peine visibles. Antenne impaire subulée, petite; les mitoyennes comme nulles; les extérieures plus grandes. Deux yeux distincts. Des écailles couchées sur le:dos. Tentacula divisa, subramosa, proboscidis orificium coro- nantia, penicillata. Maxillæ cartilagineæ , vix conspicuæ. Antenn& impari parvä, subulatà ;intermediis subnullis ; ex- terioribus majoribus. Oculi 5e distincti, Squamæ dorso incumbentes. OsservaTions. — Les Halithées sont bien distinctes des Pal- myres, puisqu'elles ont des tentacules à l’orifice de la trompe, et des écailles couchées sur le dos. Leur corps est ovale ou el- liptique, formé d’anneaux peu nombreux. Il se termine anté- rieurement par une tête convexe en dessus, à front comprimé et saillant, sous forme de feuillet , entre les antennes. Celles-ci ne paraissent qu’au nombre de trois. Les branchies, facilément visibles, cessent d’alterner après la vingt-cinquième paire de mamelons pédiformes. ESPÈCES. Écailles dorsales couvertes parune voûte de soies feutrées. I, Halithée hérissée. Halithea aculeata. H. ovato oblonga, hirsuta, aculeatà, nitidissima, ; j squamis dorsalibus, fuscospunctulatis. Aphrodita aculeata. Lin. Brug. Dict. n° 1. Pall. Miscell, Zool. p. 77. tab. 7. f, 1-13, Encycl. pl. 61. fig. 6.14. * Physalus. Swammerdam. Biblia naturæ, tab. 10. fig, 8. * Histrix marina. Redi opuseula. t. 35: pl: 53, * Eruca marina, Seba,. t, 3. pl. 4. fig. 7 et 8. * Aphrodita aculeata. Baster. opus. subs, tab, 11, pl. 6. fig. 1-4. tn 1 POLYNOE, 543 * Pennant, Brit, zool, vol. 4: pl, 23, fig, 25. # Herbst, Vers, t, 1, pl. 11. * Cuvier. Dict, des Science. nat, t. I. p, 282. et DE anim. t, 3, p. 206. * Halithea aculeata. Savigny. Syst. des Annelides. p. 19. | * Aphrodita aculeata, Blainville, Diet. des Sc. Hi art. Vers. pl. ge fig. x et 2. * Treviranus. Zeitschrift fur physiologie. t, 3, * Audouin et Edwards, Ann. des Sc. nat. t. 27. p.4o2.pl, 8. fig. 7, * Dellechiaje. Anim. senza verteb. pl. 68. fig. 10. Habite l'Océan européen. C’est la plus grande et la plus brillante du genre, On la nomme vulg. la Chenille de mer. 2. Halithée soyeuse. Hadithea sericea. H, ovalis, supra virescens , nitida sericea ; squamis dorsalibus immas culatis. Halithea sericea. Sav. Miss, (* Syst. des Annel. p. 19.) * Audouin et Edw. loc. cit, p. 404. Habite... Collect. du Mus. Celle-ci est presque de deg tiers plus _petite que la précédente. Ecailles dorsales decouvertes. 3. Halithéehispide. Halithea hystrix. | F H. oblonga , depressa, luteo=fucescens ; squamis dorsalibus nudis, cinereo-ferrugineis.: Halithea histrix. Sav. Mss. * Hermione hystrix. De Blainville, loc, cit. p. 457 (pas la figure). * Aphrodita histrix. Audouin et Edwards. loc. cit. p. fr pl. 7: fig. 1-0. Habite les mers d'Europe. homme POLYNOE. (Polynoe.) Teniacules simples, coniques, couronnant l’orifice de la trompe. Mächoires cornées. Cinq antennes dontl’impaire manque quelquefois. Quatre yeux. Des écailles dorsales, (ou élytres au nombre de 12 paires ou davantage fixé sur des pieds qui ne portent ni cirres supérieurs ni bran- A 544 HISTOIRE DES ANNELIDES. chies, et qui alternent régulièrement jusqu’au 23e anneau avec des pieds dépourvus d’élytres, mais garnis d’un cirre dorsal et de branchies; les élytres suivantes lorsqu’ il en existe paraissent et disparaissent dans un ordre différent. Tentacula simplicia, conica, proboscidis orificium coro- nantia. Maxillæ corneæ. Antennæ quinque ; interdum i im- pari nullä. Oculi quatuor. Squamæ dorsales. Les Polynoës tiennent aux Halithées, surtout à la seconde di- vison de ces dernières, par beaucoup de rapports; mais leur tentacules sont simples et disposés en cercle à l'orifice de la trompe; leurs mächoires sont cornées, facilement visibles, den- tées au côté interne, et leurs yeux au nombre de quatre. Leurs branchies, faciles à voir, cessent d’alterner après la vingt-troi- sième paire de mamelons pédiformes. Quant à leur corps, il va- rie dans sa forme générale, car il est ovale dans les uns, al- longé et presque linéaire dans les autres. La tête est déprimée, un peu convexe en dessus , carenée par dessous en avant de la bouche. ESPÈCES. Antenne impaire nulle. Points de filets ou cirres allongés pres de l'anus, 1, Polynoé épineuse. Polynoe muricata. P, ovalis, depressa; squamis dorsalibus incurbentibus fuscis, reticu- liatis, lined longitudinali nigrescente notatis : posticè spinosis. Polynoe muricata, Sav. Mss. et fig... (*Syst. des Annelides. p. ar, et Descript. de l'Egypte. pl. 3. fig. 1.) * Eumolpe muricata, De Blainville’ art, Vers. Dict. des Sc, nat, t. 57. p. 450. pl. XI. fig. 1. Habite les mers de l’Ile-de-France, M. Mathieu. Mus, u°, Antenne impaire distincte. Deux filets pres de l'anus. 2. Polynoé écailleuse. Polynoe squamala. P. oblongo-linearis, depressa, extremitatibus obtusa ; squamis dorsa= libus duodecim paribus, subasperis, non imbricatis, Aphrodisa squamata. all. Miscell, Zool, p. 91. t.7. f, 14, | _: POLYNOE. » ; | 24 * Baster Opuscul, Subse. t. 2. lib. 11. pl. 6. fig. V. A. C. Polinoe squamata. Sav. Mss. * Syst. des Annelides. p. 22. * Eumolpe squamata, De Blainville. Dict. des Se. nat, t. 57. p. 458 Ë pl 9. fig, 2. Polynoe squammata. Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. tb 27, p-416.-pl.,7. fig. 10-16. Habite les mers €’ Euppe Bruguière l’a confondue avec une autre dans son Aphrodite, n°4. 3. Polynoé houppeuse. Fa floccosa. P. oblonga, posticè angustato-acuta , cinereo-violascens ; fasciculo- rum superiorum setis tomentosis.., TH floccosa. Sav. Mss. (* Syst. des Ann. p. 23.) * Eumolpe floccosa. De Blainville, op. cit. * Polynoe floccosa. Aud. et Fdw. loc. cit. P. eu Habite... les côtes de France? 4. Polynoé feuillée. Polynoe foliosa. P. oblongo-linearis, subdepressa; squamis glabris medium dorsi non occupantibus. Polynoe foliosa. Sav. Mss. (* Syst. p..23.)! * Eumolpe imbricata. De Blainville. loc. cit. p. 459. *_ Polynoe foliosa. Aud. et Edw. loc. cit. p. 425. Habite les côtes de Nice. Aurait-elle des. rapports avec l’Æphrodita clava ? Montag. Act. Soc. linn. 9.p. 108. t, 7. fol. 3, 5. Polynoë vésiculeuse. Poly noe impatiens. … P. oblanga, albe cœrulescens ; squamis dorsalibus mollibus, fornica- tis, subvesiculosis, duodecim paribus. Polynoe impatiens. Sav. Mss et fig. (* Syst. p. 24. et Descript. de l'Egypte. Annél. pl. 3. fig. 2.) * Eumolpe impatiens. De Blainv. op. cit. pl. 10. fig. 1, Habite le golte de Suez, 6. Polynoé très soyeuse. Polynoe setosissima. P, oblonga, posticé, angustior ; capite lateribus turgido ; setis lonpis, albo-auratis. Po?ynoe setosissima. Sav. Miss. (*Syst. p. 25.) * Eumolpe setosissima. De Blainv. op. cit. p. 459. * Polynoe setosissima, Aud. et Edw. op. cit. P- 426. Häbite... Sa couleur générale est d’un gris fauve avec des reflets de nacre, Tome V. 35 546 HISTOIRE DES ANNELIDES. + Genre ACOETE. Acoetes. Corps très allongé, vermiforme; tête garnie de 5 antennes et d’ure grande trompe couronnée d'un cercléde tenta- cules ‘ét armée dé mâthoirés fortes et cornées ; pieds pourvus d'élytres, mais n’ayant pas de cirre dorsale alter- nant régulièrement avec dés pieds dépourvus d'élytres mais garnis d'un cirre dorsal ; des branchies turberculeuses sur tous les segmens du is Ces Annelfdés dont on ne cpnnaît qu une seule espèce vivent dans des tubes formés d'ung matière coriace. AcoëtTE DE PLÉE. Acoetes Pleer. Audouin et Edwards. Anñ, des Sc. nat. t, 27. p.437. pl. 10. fig. 22 9-11. — Cuvier. Règne animal, t. 3. p. 207. [Le genre Porvxoponre de M. Renieri est trés voisin du précédent, mais s’en distingue par l’existence de deux an- tennes seulement et Lobécb a de branchies. Le type de cette division est le : POLYODONTE MAXILLÉ. — Phyllodoce maxillosa. Ranzani. Memorie di Storia naturale, deca. prina. p. r. pl. r. fig. 1-9. — Folyodontes mazillosa. Regnieri,—ÆEumolpe maxima. Oken. Isis.—Phyllodoce mazxillosa. De Blainville, Dict, des Sc, nat: t. 57.p.46r. pl. 12. fig. 1.—Polyodonte maxilosa, Aud. ‘et Edw. Ann. dés Sc. nat. t. 27. p. 429. + Genre srcax1on. Sigulion. Corps très allongé; grèle, vermiforme ; tête garnie de cinq antennes ; trompe armée de quatre mâchoires; pieds pourvus en même temps d’ élytres et d'un cirre dorsal, al- ternant avec des pieds sans élytres j jusqu au 27 ‘an neau et se succédant ensuite sans interruption jusqu’ à l'extrémité postérieure du corps. NÉRÉIDÉES, 547 ESPÈCES. SIGALION MATHILDE, Sigalion Mathildæ. S. squammis medium dorsi tegentibus « Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 278 p. sur, : pl: 9. fig. 1-9. Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 207. Edwards. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Annelidés. pls 20. fig. re Habite dans le sable sur nos côtes. SIGALION HERMINIE. $. Herminia. Audouin et Edw, loc. cit, p. 443. pl. 8. fis. 1-6. Etc. E. LES NEREIDEES. (Nereides.) . 3 : TA L ° ï (RO Branchies, lorsqu'elles sont distinctes , et cirres supérieurs existant sans interruption à toutes les paires demamelons pédiformes. Deux mächoires ou aucune. (à) Les Vereulees, seconde famille de M. Suvigny, ont tou- jours le corps allongé, étroit, déprimé, composé de beau- coup de segmens. Leurs branchies n'alternent point commé celles des Aphrodites; elles sont petites et:consis- ient en une ou plusieurs languettes qui font partie-dés rames, et sont comprises entre les deux cirres , paraissant quelquefois suppléées par les cirres eux-mêmes. Leurs an- tennes sont généralement courtes, et en nombre incom- plet; les mitoyennes manquent quelquefois, et l'impaire presque toujours. Les yeux; lorsqu'ils sont de sont au nombre de quatre. . La trompe des Vereidees est grande, ouverte. à son, PE Fr (1) Ce caractèré n’est pas constant, car Îa plupart des Gly- cères ont quatre inâchoires. Il est aussi à noter que chez ées Anmelides, il existe presque toujours des cirres tentaculairés. “548 HISTOIRE DES ANNELIDES. trémité, et souvent garnie de points saillans ou de petits tentacules. Dans les unes, les mâchoires sont au nombre de deux seulement, et Aie les autres elles sont tout-à-fait nulles. On les din en six genres , Lt Vo j'ajonte les Spios en appendiée. RE CO ONS (a) Des mächoires, Antennes courtes, de deux articles : l'impaire nulle. Lycèris) Nephtys. _@) Point de mâchoires, Antennes courtes, de deux articles : l'im- paire nulle. Glycère. Hésione. Phyllodocé. ; @) Point de mâchoires. Antennes langues. composées de beaucoup d'articles. Une impaire, Syllis. ( d) Appendice. | { + 0 à ct Il faut aussi ranger dans cette tribu les genres Lysidice, Alciope, Myriane, et Goniade. 58 AE LYCORIS. (Licoris.) *Trompe épaisse à la base, divisée en deux articles, char- gée en dehors de points saillans et durs , sans tentacules à" son orifice. Deux mâchoires cornées, dentelées, arquées | en faux, avancées. Antennes extérieures plus grandes , plus épaisses: limpaire nulle. Les deux premières paires. de mamelons pédiformes changées en cirres tentaculaires. Proboscis basi crassa, articulis binis.divisa; extus punc- ts prominulis duris ; orificio tentaculis nullis. Maxillæ duæ LYCORIS. !. 949 corneæ, denticuiatæ ; falcatæ, porrectæ. Antennæ exte- riores majores, crassiores: impari null&. Mamillarum pedi- formium par primun: secundumque in cirros tentaculares mutala. | Osservarioxs. — Les Lycoris, ainsi que les Nephtys, sont distinguées des autres Néréidées , parce qu’elles ont des màâ- choires; et on ne peut confondre entre eux ces deux genres, les Lycoris n’ayant point de tentacules à l’orifice de la trompe, comme les Nephtys, et ayant quatre paires de cirres tentaculai- res, dont les Nephtys sont dépourvues. Les yeux des Lycoris sont très distincts, latéraux; au nombre de quatre : deux de cha- que côté. Trois languettes branchiales à chaque pied où ma- melon (1). La queue se termine par deux filets dans presque toutes. Ce genre est nombreux en espèces. Voici la citation de celles que M. de Savigny a observées. [La plupart. des auteurs ont conservé à ce genre le nom de Néréide. E. ESPÈCES. 1. Lycoris lobulée. Lycoris lobulaia. L. pallidè grisea; aciculis maxillisque nigris. ” coris lobulata, Sav. Mss. (* Syst. des Annelides. p. 30. ) * Nereis lobulata, De Blainville. Dict. des Sc. nat, t. 44. p. 430, et t. 57. p. 469. * Audouin et Édwards. Ann. des Scienc, nat. t, 29. p. 213. pl. 15. fig. 7 et 8, Habite les côtes de Nice. Le corps a 105-107 segmens, selon l’äge et la taille des individus. Languettes branchiales égales en longueur. 2. Lycoris podophylle. Lycoris podophylla. L. pallidè fulva; maxillis fuscis subdentatis ; ligulis branchialibus inæqualibus : superiore longiore. ar La ES (1x) Nous pensons que c’est à tort que M. Savigny considère ces appendices comme étant des branchies, car ils ne reçoivent que fort peu de vaisseaux sanguins, et c’est un lacis vasculaire situé vers la base des pieds qui nous paraît être le siège prin- cipal de la respiration. E. Sa HISTOIRE DES ANNELIDES. Tycarie podophytla. Sav. Mss, (* Système des Annelides: p. 30.) * Nereis podoph iylla. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 14. P. 437, ett. 57. pl. 469. * Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat.t. 29. p. 21. pl, 15. fig. 13. Habite... Nereis.. Mus. n°. Corps formé de 108 anneaux: Il en manquait quelques-uns. La languette hranchiale supérieure de chaque pied ou mamelon, est plus longue que les autres. La por tion du mamelon qui supporte cette languette, ainsi que le cirre supérieur , est comprimée en forme de feuille, et plus longue que les gaînes. 3. Lysoris égyptienne. Lycoris æsyptia. L. "griseo-rubescens ; segmento antico majore ; maxillis intense ni- gris; ligulis branclialibus divaricatis. Lycoris ægyptia. Sav. Mss. fig. 1. (* Système des Annelides. p. 37, et Atlas de l’ouvr. de l'Egypte. Annelides. pl. 4. fig. 1 * Nereis ægyptia, Blainville. Dict. des Sc. nat, t. b7.p. 470. Habite la Mer Rouge. Son corps est formé de 116 segmens dans les individus adultes. 4. Lycoris nacrée. Lycoris margaritacea. L. grisea, margaritacea, nitore varia ; mamillis, ligulis branchiali- bus cirrisque breviusculis. Nereis margaritacea. Leach. verm. annul. pl. 26. fig. (* Encycl. brit. Supplém. V. 1. p. 45. pl, 26. Lycoris margaritacea, Sav. Mss. (* Syst. p. 33.) * Nereis margaritacea. Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 470. * Audouin et Edwards. Ann, des Sc. nat. t. 29. p. 2117. Habite les côtes d'Angleterre. Le corps est formé de 95 segmens. Les mâchoires ont cinq dents. 5. Lycoris messagère, Lycoris nuntéa. L. grisea, margaritacea, nitore varia ; ligulis branchialibus longis, subæqualibus ; cirro superiore altero semper majore. Lycoris nuntia. Sav. Mss. et f. à (* Système. p. 33. pl. 4. fig. 2.) * Nereis nuntia. Blainville. loc. cit. pl. 14. fig. 1. * Guérin, Iconogr. du Règne animal, Annel. pl. 7 * Audouin et Edwards. loc. cit. p. 219. Habite la Mer Rouge. Corps long, assez étroit, ayant 118 segmens et davantage. Des deux cirres de chaque mamelon , le supérieur est toujours plus long que l’autre, Etc. Ajoutez les Lycoris folliculata, fucata , nubila, fulva, rubida NEPHTYS. | . bèe et pulsatoria du manuscrit de M. Savigny, dont la rédaction des differences spécifiques exige la vue des objets, et que l’esvace ne _ me permet pas d’insérer ici. ( * Et quelques espèces nouvelles décrites dans les Annales des Sciences naturelles, t. 29 ; et par M. Dellechiaje, dans son ouvrage sur les Animaux sans vertèbres du royaume de Naples) T Genre zycasris. Lycastis. Les Lycastis sont extrêmement voisins des Néréides (ou Lycoris), mais s’en distinguent par la conformation de leurs pieds qui les rapprochent des Syllis. On peut les re- connaitre aux caracteres suIvans. Trompe armée de deux grosses mâchoires cornées ; an- tennes externes beaucoup plus grosses queles mitoyennes; cirres tentaculaires très développés , pieds uniramés ou formés de deux rames à peine distinctes et pourvus de deux cirres filiformes; point de languettes ni de mamelons branchiaux. Le type de ce genre est le: Lycasris sRevicoRNe. Lycastis brevicornis. Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 29. p. 223 pl. r4 fig. 6-12. E. = NEPHTYS. (Nephtys.) Trompe amincie à la base, partagée en deux anneaux : l'inférieur long, claviforme, PRE à son sommet de petits tentacules pointus ; le supérieur très court, ouvert longi- tudinalement, à orifice garni de deux rangs de tentacules. Mächoires renfermées , petites, cornées, courbées, très pointues. Antennes petites, à deux APctsé li impaire wülle. Les yeux peu distincts. Proboscis basi attenuata » segmentis binis divisa : inferto- re longo, claviforme , supernè tentaculis parvis acutisque re superiore brevissimo, longitudinaliter kiante ; , OfÉ- 552 HISTOIRE DES ANNELIDES. ; L ; à ARTS D Ü eAts 21) à æ Te s: 12 ficio tentaculis biordinatis ‘instructo. Maxillæ inclusæ, par- væ , corneæ, Curvæ, peracutæ. Antennæ biarticulatæ, par- væ : impari nulla. Oculi vix distincti. CaservarTions, — Les Nephtys n’ont point de cirres tentacu- laires bien saillans, comme les Lycoris ; ils en sont d’ailleurs bien distingués par la forme de leur trompe ,et surtout parce que son orifice est muni de tentacules. dt point d'antenn®# impaire , ils n’offrent que quatre antennes, les deux mitoyennes et les deux extérieures quisont petites et à-pen-près égales. Les trois premières paires de pieds où mamelons n’ont point de Prat les autres en présentent, mais ces branchies ne con- sistent qu’en une seule languette attachée au sommet de chaque rame dorsale. Ces NÉréb des ont la tête rétuse, libre, le corps linéaire, à segmens très nombreux, ESPECE. 1. Nephtys de Homberg. Vephiys Hombergi. Nephtys Hombergii. Sav. Mss. (Syst. des Annuel, p. 34.) * Cuvier. Règne anim. 1. 3. p. 203. * De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 483. * Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 29. p. Pons pl. 17. fig. 1-6. Habite les côtes de France, au Havre de Grâce, Homberp, Corps tretraèdre, formé de 125-131 segmens, sillonnés des deux côtés en dessus, Soies jaunes, longues el fines; acicules noirs. Une bandelette longiludinale et brillante sous le ventre, GLYCÈRE, (GI ycera.) Érompe longue, cylindrique, subclaviforme; sans ten- tacules à son Suite. P oint de mâchoires (1). Antenne im- (rx) Dans la plupart des espèces que nous avons cru devoir ranger dans ce genre, la trompe est armée de quatre mâchoires crochues, situées à égales distances entre elles. E. GLYCÈRE. 553 paire nulle: les miioyennes et les extérieures fort petites , divergentes, biarticulées (1). Point de cirres tentaculaires. Proboscis longa, cylindrica , subclavata; orificio tentacu- lis destituto. Maxillæ nullæ. Antennu ünpar nulla: inter- mediis externisque minimis , divaricatis , biarticulatis. Cirré tentaculares null. OBsERvATIONS, — Les Glycéres, ainsi que les Néréidées des trois genres qui suivent, n’ont point de mâchoires, ce quiles dis- tingue des Lycoris et des Nephtys. Ce sont les seules de ces Né- réidées sans mâchoires qui soient privées de cirres tentaculaires. Leurs yeux sont peu distincts. Leurs branchies consistent, pour chaque mamelon pédiforme, en deux languettes charnues, fine- ment aunelées, réunies par leur base (2). La trompe est d’un seul anneau. ESPÈCE. 1. Glycère unicorne. Glycera unicornis. Glycera unicornis. Sav. Mss. ( * Syst. p. 37.) Nephtys unicornis, Guv. collect. Habite... Tète élevée en cône pointu. Corps cylindrique, linéaire, un peu renflé vers sa partie antérieure, à segmens très nombreux et serrés. Couleur fauve-bronzée. * Ajoutez: Glycera Meckelii, Audouin et Edwards. Ann. des Sc, nat.t. 29. pl. 14. fig. 1-4. etc. [ Le genre GonïaDEe ressemble aux Glycères par la con- formation générale du corps, mais s’en distingue par la structure des pieds et par quelques autres caractères. La tête est conique et porte à son sommet quatre antennes me me (1) Rudimentaires et réunis en manière d'étoile, au sommet du cône formé par la tête ; suivant M. de Blainville, elles man- queraient quelquefois. E. (2) Ces appendices manquent quelquelois dans le GZycère de Roux, par exemple, voy. Ann. des Sc. nat. t. 29. p. 264, et t. 27. pl. 14. fig. 5-10. E. 554 HISTOIRE DES ANNELIDES. rudimentaires ; la trompe est extrémement longue et garnie près de sa base de deux plaques cornées, denti- culées à son extrémité; il existe aussi quelquefois deux petites mâchoires cornées. Il n’y a point de cirres tenta- culaires, Enfin , les pieds sont composés de deux rames bien distinctes, qui sont d'autant plus éloignées entre elles, qu'on Le examine plus loin de la tête; tandis que chez les Glycères, ces organes sont uniramés. Exemple : GoNIADE VÉTÉRANT. Goniada emerila. Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. t, 29, p. 268. pl. 18: fig. 1-4. É. HÉSIONE, (Uesione.) Trompe grosse, subconique, à deux anneaux ; ayant l'orifice circulaire dépourvu de tentacules. Point de mâ- choires. Antenne impaire nulle : les mitoyennes et les extérieures égales. Huit paires de cirres tentaculaires. Tous les cirres longs, filiformes, rétractiles : les inférieurs néanmoins plus courts ( * pieds uniramés ; point de bran- chies ). Proboscis crassa, subcanica, annulis binis divisa ; ort- Jicio circulari tentaculis destituto. Maxillæ nulle. Antenna impar nulla : intermediis externisque æqualibus. Cirri ten- taculares paribus octo. Cirri omnes prælongi, filiformes, retractiles # énferioribus tamen brevioribus. OgsservaTioNs. — Les Hésiones sont remarquables par leurs cirres longs, filiformes et rétractiles. Ceux qui constituent leurs cirres tentaculaires résultent des soies des quatre premières paires de mamelons pédiformes converties en longs cirres. Ces mamelons ne sont point propres à la locomotion. Le corps des Hésiones est plutôt oblong que linéaire, à segmernis peu nom- breux, à tête rétuse, comme divisée par un sillon longitudi- nal. Les branchies ne sont point saïllantes. PHYLLODOCÉE. 555 ESPÈCES. 1. Hésione éclatante. Hesione splendida. H. cinereo-margaritacea , nitore varia ; mamillarum sétis apice la- mellé cultriformi mobilique auctis. Hesione splendida. Sav. Mss. et fig. (* Syst, p. 40. Atlas. Annel. pl 3h83. * De Blainville, Dict. des Se. nat. t. 57. p.482. pl. 15. fig. r. * Audouin et Edwards, Ann. des Se. nat. t. 29. p. 235. pl, 15. fig. 1-3. Habite la Mer Rouge, M. Savigny, et se trouve à l'Tle-de-France, M. Mathieu. Corps un peu rétréci vers son extrémité antérieure, à environ 18 segmens apparens. 2. Hésione parée. Hesione festiva. A. proboscide conic ; mamillarum setis apice nudis subtruncatis. Hesione festiva, Say. Mss. (Syst. p. 40.) Habite le golfe de Nice. M. Risso. Le corps a un peu moins de reflets que celui du précédent , et ses anneaux sont un peu plus allongés. + Genre ALCIOPE. A/ciopa. Corps court, étroit et un peu aplati; tête très large, portant de chaque côté un renflement garni d’un point oculiforme ; quatre antennes très courtes ; point de mâ- choiïres; quatre paires de cirres tentaculaires insérés près de la bouche; pieds uniramés, formés d’un gros tubercule sétifère, portant, en dessus et en dessous de grands cirres foliacés, et plus en dedans, en dessous comme en dessus un appendice branchial vésiculeux. ALCYOPE DE REYNAUD. Alciopa Reynaudii, Audouin et Fdwards. Ann. des Sc. nat. t. 29, p. 238, pl, 15. fig. 6-10. E, PHYLLODOCÉE. (Phyllodoce.) Trompe grosse, claviforme, ayant à son orifice une rangée de petits tentacules, Point de mâchoires. Antenne 556 HISTOIRE DES ANNELIDES, impaire nulle (1) ; les mitoyennes et les extérieures cour- tes, subbiarticulées. Huit paires de cirres tentaculaires allongés , subulés, mégaux. Les autres cirres comprimés ; veineux, fokiformes, non a tin ( * pieds uniramés ; point de branchies.) Proboscis crassa, claviformis ; orificio tentaculis parvis, ordine unico. Maxillæ nullæ. Antenna impar nulla : inter- medis externisque brevibus, subbiarticulatis: Cirri tenta- culares elongati, subulati, inæquales : paribus octo. Cirri alii compressi, venost, foliformes , non retractiles. OBSERVATIONS. — Les Phyllodocés sont singulières par les cirres de leur corps qui sont aplatis, minces, veinés, sembla- bles à des feuilles, et qui paraissent branchiferes. Leurs yeux sont latéraux, mais les postérieurs sont peu apparens. Ces Né- réidées ont le corps linéaire, à segmens très nombreux. Un seul acicule à chaque mamelon pédiforme. Chez ces animaux, le sang n’est pas rouge comme chez les Annelides ordinaires, mais jaunâtre. ESPECE. 1, Phyllodocé lamelleuse. Phyllodoce laminosa. Phyllodoce laminosa. Sav. mss. (*Sÿst. p. 43.) * Merciphylla laminosa. De Blainville. Dict. des Sc. nat.t, 5%. p. 466. * Phyllodoce lamellosa. Audouin et Edwards, Ann. des Sc, nat. t. 29. p. 244. pl. 16. fig. 1-8. * Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 202. Habite les côtes de Nice. Corps très long, presque cylindrique, de 325-338 segmens, brun avec des reflets pourpres et violets. Ajoutez : : * Nereiphylla Paretti. Blainville. Dict. des Sc. nat.t. 57. p. 466. pl. 13. fig. 1. * Phyllodoce clavigera. Audouin et Edwards. Ann, des Sc. nat. t.29. p.248. pl. 16. fig. 9 13. Etc. a es (1) Ou très petite et placée sur le sommet de la téte. E, SYLLIS. bb [ Le genre Myrrane de M. Savigny (ou Vereïmyra de M. de Blainville) paraît être très voisin des Phyllodocés, mais s’en distingue par la disposition des cirres qui sont filiformes à la rame ventrale et en lanières élargies vers le bout à la rame dorsale ( Voyez Savigny, Système, p. 41; — De Blainville, Dict. des Sc. nat. t. 57, p. 468; — Audouin et Edwards, Ann. des Sc. nat. t. 29, p. 238.) SYLLIS, (Syllis.) Trompe médiocre: divisée en deux anneaux, à orifice sans tentacules , mais qui soutient une petite corne so- lide , avancée. Point de mâchoire. Trois antennes multiar- ticulées, moniliformes : les mitoyennes nulles. Deux paires de cirres tentaculaires et moniliformes. Les autres cirres ayant le supérieur moniliforme, plus long, et linférieur inarticulé, conique. Proboscis mediocris, annulis binis divisa ; orificio tenta- culis privato corniculum solidum* porrectum sustinente. Maxillæ nulle. Antennæ tres, multiarticulatæ , monilifor- mes : intermediis nullis. Cirri tentaculares moniliformes paribus duobus. Aliorum cirrorum superiore longiore moni- liformi ; inferiore inarticulato, conico. Ossenvarions. — Ce qu'il y a de bien remarquable dans les Sylls, c'est de voir tant de parties diverses moniliformes, puis- que les trois antennes, les cirres tentaculaires , et, parmi les autres cirres du corps, le supérieur de chaque paire offrent tous une forme semblable. Le corps de ces Néréidées est com- posé de segmens très nombreux, à mamelons simples, n'ayant qu'un seul faisceau de soies, et qu’un seul acicule. Les yeux sont apparens, mais les branchies ne le sont point. ESPÈCE. 1. Syllis monilaire. Syllis moniluris. | Syllis monilaris, Sav, Mss. et égypt. Zool, (*Annel, pl, 4. fig. 3). 558 HISTOIRE DES ANNELIDES. * MNereisyllis nor. De Blainville. Dict. dés Sc. nat. t. à p. 4734 pl. 19. fig. 2. * Syllis monilaris, Cuvier. Règne animal. t;, 3. p. sf | * Audouin et Edwards. Ann, des Sc. nat. 1. 29. p. 227. pl. Le. fig. 1-5. Habite la Mer Rouge. Corps très long, peu déprimé, aminci insen. siblement vers la queué, que términent deux filets grèles tr moni- liformes. Il a 341 segmens courts. SPIO. (Spio.) Corps allongé, articulé, grêle; ayant de chaque côté une rangée de faisceaux de soies très courtes. Br anchies latérales , non divisées, filiformes. Deux DL ARR longs, AE ou sé- tacés, imitant des bras, Bouche a Deux ou quatre yeux. Corpus elongatum, articulatum , gracile; utroque latere fasciculis setarum ‘ brevissimarum serie unic4 digestis. Pranchiæ laterales, igdivisæ , filiformes. Tentacula duo, longissima, filiformia vel selacea ; brachia æmulantia. Os af hr Oculi duo aut quatuor. OnsERVATIONS. — Les Spios sont de petites Néréidées qui vi- vent dans des tubes enfoncés dans le limon du fond de la mer. Elles agitent continueilement, comme deux bras, ies deux longs tentacules que porte leur tête, et pêchent les petits antinaux marins qu’elles péuvént saisir, »our les sucer. Je présüme que cés deux tentacules sont de véHtABrE antennes ;1l y en a ee quefois quatre. | [Le genre Spio ést trop imparfaitement connu pour qu'on puisse en donner une définition précise, et il est évident que les auteurs ont décrit sous ce uom des Annélides appartenant à des groupes très distincts. ESA! ESPÈCES. 1. Spio séticorne. Spro selicornis. $, tentaculis tenutbus striatis, O, Fabr. Berl, Schr: 64 t, 5, fig. 1-7, EUNICES. 559 Nereis seticornis, Lin. Syst. nat. 2. p. 1085. n. 4. Bast, opusc, subs. 2. p. 134. t. 12. fig. n. Häbite l'Océan européen. 2. Spio filicorne. Spio filicornis. S. rentaculis crassis annulatis, O. Fabr, Berl. 6, t, 5. fig. 8-12. Gmel, p. 3110. Habite les côtes du Groenland. 3, Spio à queue. Spio caudatus. S. depressus ; semi-hyalinus ; corpôre posticè subcaudato. Polydora cornuta. Bosc. Hist. nat. des vers. 1. p, 150. t. 5, fig. 7, Habite les côtes de la Caroline, entre les pierres et les coquillages, Il se fait un fourreau membraneux couvert de vase. 4, Spio quadricorne, Spio quadricornis. S, tentaculis quatuor : externis filiformibus longissimis ; intermediis crassis brevissimis. Diplotis hyalina, Montag. Act. soc. lin. xr, p. 203. t. 14. fig. 6-7. (* Lamarck s’en est laissé imposer par une erreur d'impression, lorsqu'il cite le Diplotis hyalina comme étant un Spio; c’est évis demment le $. crenaticornis représenté sous le n° $ dans la même planche, dont il a voulu parler.) Habite les côtes d'Angleterre, près de Devon. LES EUNICES. (Eunicæ.) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes , existant a tous les pieds ou mamelons pédiformes sans interruption. Ma- choires nombreuses, toujours au-dela de deux (* de a 9), celles du côté droit en moindre nombre que celles du côlé gauche (1). Premiere paire de pieds nulle. Les Eunices tiennent de très:près aux Néréidées par leurs rapports ,et néanmoins elles en sont bien distinctes, puis- que non-seulement elles ont toujours des mâchoiïres, mais qu'elles én ont constämment plus de deux et sur deux (1) Ce caractère n’est pas constant; chez les Lombrinères, il existe quatre mâchoires de chaque côté, E, 560 HISTOIRE DES ANNELIDES. rangs, et qu’en outre le nombre de ces mâchoires est plus grand d'un côte que de l'autre. La trompe de ces anne- lides antennées est très courte, fendue longitudinalement, très ouverte , et n'a point de tentacules à son orifice. Les mâchoires qu'elle renferme sont calcaires ou. cornées, articulées les unes au-dessus des autres , et ne sont ni en nombre égal des deux côtés, ni tout-à-fait semblables entre elles. Les deux rangées de ces mâchoires se rappro- chent inférieurement, et dans chacune; les mâchoires di- minuent de taille à mesure qu’elles sont plus voisines du sommet de la rangée. Une lèvre inférieure calcaire ou cornée et composée-de deux pièces allongées et réunies, vient se joindre au support double des deux mâchoires les plus inférieures. Les yeux de ces animaux tantôt sont indistincts, et tantôt sont bien apparens, maïs seulement au nombre de deux. Les brauchies, lorsqu'elles se mon- trent, ne consistent qu'en un simple filet pectiné tout au plus d’un côté, et attaché à la base supérieure des rames dorsales. M. Savigny partage les Eunices en quatre genres, que l'on pourrait réduire à deux pour plus de simplicité. J'en vais néanmoins faire une exposition succincte, les di- visant en deux tribus distinctes. _( 1) Ceux qui ont sept mächoires, et la tête libre, tout-à-fait découverte. Léodice. à ” Lysidice. (2) Ceux qui ont neuf mâchoires, et la tête cachée sous le premier seg- ment. Aglauré. Ænone. . [Gettetribu est devenue plus nombreuse qu’elle ne l'était lors de la publi« cation de l'ouvrage de Lamarck, et.a été subdivisé en un plus grand nombre de genres, qu’on peut répartir en deux groupes de la manière suivante : Eunicoides branchiferes. Antennes généralement tres développées; des branchies pectinées. Léodice ou Eunice, LÉODICE. 5Gx Onuphis. Diopatre. Eunicoides abranches. ‘ Point de branchies ; antennes rudimentaires ou nulles, Lysidice. Lombrinère. « Aglaure. Ænone. E.] LÉODICE: (Leodice.)} Sept mâchoires : trois du côté droit, et quatre du côté gauche; les inférieures très simples. Cinq antennes filifor- mes, plus longues que la tête, inégales. La tête tout-à-fait découverte. Deux yeux très distincts. Maxillæ septem : tres in ordine dextro, quatuor in sinis- tro ; inferioribus simplicissimis. Antennæ quinque filiformes, ET capite longiores. Caput penitus detectum. Oculi duo valde distincti. OsEervATIONS.—Les Léodices (ou Eunices proprement dites) ont la tête plus large que longue, libre, découverte, divisée par q ) ) ; devant en deux ou quatre lobes. Leur corps est long, linéaire 4 , ; presque cylindrique ; à segmens courts et nombreux. Leurs branchies sont filiformes, pectinées d’un côté. Les yeux sont AE grands ; antenne impaire est plus grande que les autres; les deux extérieures sont les moins longues. Ce genre paraît nom- breux en espèces, et il y en a d’une longueur extraordinaire, ESPÈCES. 1, Léodice gigantesque. Leodice gigantea. Z, longissima, tereti-dépressa; cirris tentacularibus auobus seg= mento primo brevioribus ; capite quadrilobo. * Nereis aphroditois. Pellas, Nov. Acta, Petrop.t, 11, p. 229. pl. $. fig. 1-7, TomE V. 36 562 HISTOIRE DES ANNELIDES. An terebella aphroditois ? Gmel. p. 3114. Eunice. Cuv. Règne anim. 2. p. 526. Leodice gig antea. Sav. Mss. ( * Syst. p. 49.) * Nereis gigantea. Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 47. p. 426. * Nereidonte aphroditois. Éjusdem. op. cit, t. 57. p. 476. * Eunice gigantea. Cuv. Règne anim. t. 3, 199. è * Edwards. Atlas du Règne anim. de Cuv. Annelides. pl. 10. fig. 1. Habite la mer des Indes. Mus. n° . Corps long de quatre à six pieds et plus, formé de 448 segmens. Cinq antennes , non arti- culées, du double plus longues que la tête. Branchies nulles aux quatre premières paires de mamelons, peclinées à toutes les autres, ayant des filets serrés et nombreux : elles se siraplifient vers la queue. Couleur gris-cendré avet des reflets d'opale. 2, Leodice antennée. Leodice antennata, L. cinereo-rubescens : nitore cupreo; corpore anticè turgidiore; capite bilobo. Leodice antennata. Sav. Mss, et Egypt. Zool. ( * pl. 5. fig. 1.) * Nereidonta antennata. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 476. pl. 15. fig, 1. * Leodice antennata, Audouin. Dict. Class. d'Hist, nat, pl. 74. * Eunice antennata. Cuv. Règne anim. t. 3. p. 200. * Guérin, Iconog. Aunel, pl. 5. fig. r. Habite le golfe de Suez. Ses antennes sont articulées. Le corps a jus- qu’à 119 segmens , dont celui de la queue se termine par deux filets articulés. Les branchies sont pectinées d’un côté, n’ont que trois à sept filets ou dents, et se simplifient vers la queue. Elles manquent aux cinq à six premières paires de mamelons. 3. Léodice francaise. Leodice gallica. L. grisea, margaritacea; antennis inarticulatis; branchiis anticis simplicibus , aliis bifidis, ad segmenta posteriora nullis. Leodice gallica. Sav. Mss. (* Syst. p. 50.) Habite les côtes de France. Corps formé de 7 1 segmens, dont les cinq premiers, ni les dix-huit derniers’ n’ont point de branchies. 4. Léodice norvégienne. Leodice norwestca. L. convexa, sublutea; antennis inarticulatis, branchiis pectinatis ; cirris superioribus branchiis multo longioribus. Nereis pennata, Mull. Zool. dan. 1. p. 30. tab. 29. fig. 1-3. Mereis norwegica. Gel. p. 3116. Encycl. pl. 56 fol. 5-7, Leodice norwegica. Sav. Mss. ( * Syst. p. 51.) & ee > LÉODICE, 563 * Nereidonta norwegica. De Blainville, Dict. des Se. nat. t. 59. p. 476. * Eunice norwegica. Audouin et Edwards, op. cit. Habite les mers du nord. Son corps a 126 segmens, et se termine par deux filets. 5. Léodice pinnée. Leodice pinnata. L. convexa, rufa ; antennis articulatis ; branchiis pectinatis brevibus ; cirris superioribus prælongis. Nereis pinnata. Mull. Zool. Dan. 1. p. 31. tab. 29. fig. 4-7. Encyel. pl. 56. fig. 1-1. Leodice pinnata. Sav. Mss. ( * Syst. p. 51.) * Mereidonta pinnata. De Blainville. loc. cit. * Eunice pinnata. Audouin et Edwards. loc. cit. Habite les mers du Nord. Les deux filets de la queue sont courts et épais. | 6. Léodice espagnole. Leodice hispanica. L. gracilis, griseo-rubella ; antennis inarticulatis ; branchiis bi seu trifidis ; cirro superiore brevioribus, Leodice hispanica. Sax. Mss. (*Syst. p. 51.) è *Nereidonta Parreto? De Blainville. Diet. des Sc. nat. t. 57. p. 476. Habite les côtes d'Espagne. 7. Léodice opaline. Leodice opalina. L. cinereo-cœrulescens , nitore varia ; antennis inarticulatis ; bran-. cluis anterioribus posticisque simplicibus : aliis bifidis , trifidis e quadrifidis. Leodice opalina. Say. Mss. (* Syst. p. 51.) Habite... celle-ci n’a point de cirres tentaculaires sur le cou. les précédentes en sont munies. Son corps un peu renflé près de la tête , a jusqu'à 285 segmens. (* Cette espèce ne doit pas être dis- tinguée de la suivante.) ‘ 8. Léodiée sanguine. Leodice sanguinea. L. branchiis pectinatis , versüs medium cornoris longioribus ; seg- mentis posticis subnudis ; caudaà biseta. ÎVereis sanguinea. Act. Soc. Lin. vol. xr. p. 20, 1. 3. fig. 1-3, * MNereidonta sanguinea. De Blainville. Dict. des Sc. nat, t. 57, p. 77. pl. 15. fig. 2. * Eunice sanguinea. Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat, t. 28. p. 220. Habite... 36, 564 HISTOIRE DES ANNELIDES, * Ajoutez : Eunice Harssi, Audouin et Edwards. Ann, des Se, nat. t. 28. p'er5 ett. 27. pl.r. fig. 5, 6, 7, etc. Eunice Bellii. Audouin et Edwards. op. cit. t. 28. p. 223 et t. 27. pl. 10. fig, 1-4. Etc. + Genre onueis. Onuphis. Corps grèle; tête petite, portant quatre antennes, dont deux mitoyennes très petites et deux externes longues et grosses ; trois Cirres tentaculaires antenniformes recou- vrant la tête ; mâchoires , pieds et branchies conformés de Ja même manière que dans le genre précédent. Ces Annelides, qu'on croirait au premier abord pourvues de cinq grosses antennes anrelées , vivent dans des tubes de consistance cornée et ont probablement été confondus avec les Spios. OnvrHis HERMITE. Onuphis eremita, Audouin et Edwards, Ann, des Sc, nat. t, 28. p. 226. pl. ro. fig. 1-5. Etc. + Genre DIOPATRE. Diopatra. _ Branchies formées par une frange contournée en spirale et simulant un pinceau très touffu. Appendices antenni- formes au nombre de neuf, dont quatre assez courtes et cinq très grosses et très longues; mâchoires comme dans les genres précédens. R : ‘ : Li D1OPATRE D’AMBOINE. Diopatra amboinensis. Audouin et Edwards. Ann, des Se. nat. t, 28.p.229et pl. 8. fig. 6-6. . E. LYSIDICE." (Lysidice.) Sept mâchoires : trois du côté droit et quatre du côté gauche; les inférieures très simples. Trois antennes cour- LYSIDICE, 565 tes, inégales, inarticulées : les deux extérieures nulles. Tête tout-à-fait découverte, à front arrondi. Deux yeux distincts. Point de cirres tentaculaires. Branchies incon- nues. Maxillæe septem : tres in ordine dextro; quatuor in si- nistro ; inferioribus simplicissimis. Antennæ tres breves, inæquales , inarticulatæ + exterioribus duabus nullis. Caput penüus detectum, fronte rotundatä. Oculi duo distinct. Cüirri tentaculares semper nulli, Branchiæ ignotcæ. OssErvaTIONS. — Ce n’est guère que par le nombre des an- tennes et par leurs branchies inconnues que les Zysidices sont distinguées des Léodices. Les unes et les autres ont le corps li- néaire, cylindracé, à segmens très nombreux, et la tête libre, plus large que longue. | ESPÈCES. 1. Lysidice valentine. Lysidice valentina. L. gracilis, margaritacea ; antennis subulatis ; oculis nigris. Lysidice valentina. Saw. Mss. (Syst. p. 53.) * Nereidice valentina. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 475. * Lysidice valentina, Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. t, 28. p. 236. Habite les côtes de l'Espagne. 2, Lysidice olympienne. Lysidice olympia. L. griseo-albida; anternis subulatis ; corporis parte postica in cau- dam conicam et subnudam attenuata. Lysidice olympia. Sav. Mss. ( * Syst. p. 53.) Habite les côtes de France. Un petit mamelon conique, derrière l’an- tenne impaire. Les 12 derniers anneaux du corps forment une queue conique , ciliée par deux rangs de pieds presque impercep- tibles , et terminée par deux filets courts. Avant celte queue, l’on compte 55 segmens. à 3. Lysidice golathine. Lysidice galathina. Z, lactea ; segmentis tribus primis aureo-rufis; antennis brepissimis ovalibus. * Lysidice galathina, Sav, Miss, ( * Syst. p, 54.) 566 HISTOIRE DES ANNELIDES. Habite les côtes de France. Corps plus épais que dans la précédente, Un large mamelon derrière l'antenne impaire. Ajoutez : | * Lysidice Ninettæ. Audouin et Edwards. loc. cit. t. 28. p. 235, et t. 27. pl. 12. fig. 1-8. * Lysidice parthenopeia. Dellechiaje Mem. sulla storia e notomia degli animali senza vertebre di Napoli. t, 3. p. 175. pl. 44. fig. 2-11, . + Genre LOMBRINÈRE. Lombrineries. Tête à découvert ct en forme de mamelon unilobé. Huit mâchoires portées sur une double tige très courte ; antennes nulles ou rudimentaires, et ayant la forme de deux petits tubercules. Pieds très petits ; cirres gros et très courts. Point de branchies. Ce genre établi par M. De Blainville, mais caractérisé par ce savant d’une manière qui ne nous parait pas exacte, établit le passage entre les. Lysidices et les Lombrics. La disposition des mâchoires est essentiellement la même que dans les genres précédens, seulement la mâchoire impaire manque. La lèvre cornée calcaire est également conformée de la même manière que chez les Lysidices. LomBrinÈère D'Orsienx. Lombrineries Orbignyi. l Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat.t. 27. pl. 12 fig. 9-12, et t. 28. p. 240. \Ÿ LomBRINÈRE SCOLOPENDRE, Lombrineries scolopendra. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 5. p. 486. pl, 20 fig, 2. Audouin et Edwards. loc. cit. p. 243. Etc. E. AGCLAURE. (Aglaura.) Neuf mächoires : quatre du côté droit et cinq du côté gauche ; les inférieures fortement dentées. Trois antennes courtes , couvertes : les deux extérieures nulles. Tête ca- chée sous le premier segment; à front bilobé. Les yeux peu distincts. Branchiés inconnues. OENONE. 567 Mazxille novem : quatuor in ordine dextro, quinque in sinistro , inferioribus exquisite dentatis. Antennæ tres breves , obtectæ : exterioribus duabus nullis. Caput seg- mento antico occultatum : fronte bilobä. Oculi vix dis- tincti. Branchiæ ignotæ. OgservaTioNs.—L’Aglaure, ainsi que l’OEnone, est bien dis- tinguée des annelides des deux genres précédens, parce qu’elle a neuf mâchoires , et que sa tête est cachée sous le premier seg- ment du corps. Sauf les deux mächoires terminales qui sont petites et en Y, toutes les autres mâchoires de l’Aglaure sont fortement dentées en scie au côté intérieur, et terminées par un crochet. Point de cirrestentaculaires. ESPÈCE. 1. Aglaure éclatante, Aglaura fuloida. Sav. Mss. et Eg. Zool. Annel, pl. 5 fig. 2. * De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 481. * Cuvier. Règne anim, t, 3, p. 201. * Audouin et Edwards. Ann, des Sc. nat, t. 28 p. 246. Habite les côtes de la Mer Rouge. Corps très long, convexe, com- posé de 253 segmens, et Gr couleur cendrée Len à reflets d’opale, éclatans. ee OENONE. (OEnone.) Neuf mâchoires : quatre du côté droit , et cinq du côté gauche ; les inférieures fortement dentées. Point d’an- tennes en saillie, Tête cachée et sous le premier segment, qui est grand et arrondi par devant. Les yeux peu dis- tincts. Les branchies inconnues. Maxillæ novem : quatuor in ordine dextro ; quinque in sunistro ; inferioribus valde dentatis. Antennæ prominulæ nulle. Gus: segmento primo magno antice rotundalo. occultatum. Fire parum distincti. Branchiæ isnotæ. 568 HISTOIRE DES ANNELIDES, OssEnvarions. — Ce n’est guère que par le défaut d'antennes saillantes que l’'OErone se distingue de l’A4glaure. La forme gé- nérale, l'aspect et les mâchoires de ni paraissent entière ment les mêmes. Point de cirres tentaculäires, et de part ct d'autre les mamelons pédiformes courts. ESPÈCE. 1. OEnone brillante, OCEnone lucida. Sav. Mss. et Egypt. Zool. Annuel. pl. 5. fig. 3. * De Blainville, op. cit. t. 57. p.491. pl. 16, fig, 2: * Guérin, Icoriogr. Annel. pl. . | * Audouin et Edwards. op. cit. p. 247. Habite les côtes de la mer Rouge. Corps long, linéaire, un peu ren- flé vers la tête, formé de 142 segmens, et d’un cendré bleuâtre très briilant, SS. Branchies en forme de feuilles tres compliquées, ou de houppes , ou d'arbuscules très rameux , toujours grandes et tres apparentes. Point d’acicules. LES AMPHINOMES Æmphinomæ Branclues et cirres supérieurs existant sans interruption a toutes Les paires de mamelons pediformes. Jamais de mächoires. Les Amphinomes constituent la quatrième et dermiere familie de nos Annelides antennées , c’est-à-dire, des Né- réidées de M. Savigny, et sont très reniarquables par leurs branchies et par leur défaut d’acicules. Leurs Oranchies sont grandes, compliquées, situées sur la base supérieure des rames dorsales ou derrière cette base, s'étendant quelquefois jusqu'aux rames ven- trales, Elles ressemblent à des feuilles pinnatifides, ou à Me à CHLOÉ. | | 569 des houppes, où à des arbuscules qui, communément, se divisent dès leur origine en plusieurs troncs , soit coa- lescens, soit séparés, eë plus où moins éloignés les uns PA LI des autres. | Ces animaux ontune trompe courte, ouverte longitu- dinalement à l'extrémité, dépourvue de papilles tentacue laires, et de mâchoires. Leurs yeux sont au nombre de deux ou de quatre. Tous ont des antennes dont le nombre naturel est de cinq. L'impaire ne manque jamais, et s’in- sère sur le devant d’une carorcule dont la, base s'étend par derrière jusqu’au troisième et quatrième anneau du corps; mais les antennes mitoyennes et les extérieures manquent quelquefois. Pieds à rames grandes, séparées , munies chacune d'un seul faisceau de soies et privées d'acicules. Les cirres sont très apparens, subulés, et insérés à l’orifice des gaines, derrière le faisceau de soies. | Le corps de plusieurs Amphinomes est moins allongé, et plus large que celui des Néréidées et des Eunices, ce qui serible devoir les rapprocher de certaines Apnrodites ; mais leurs branchies composées les en éloignent. M. Savi- gny partage cette famille en trois genres : dans les deux premiers, les antennes sont complètes, c’est-à-dire, au nombre de cinq, et dans le troisième, l'antenne impaire existe seule. [On connaît aujourd’hui un quatrième genre qui doit prendre place dans cette tribu, et qui n’a pas les pieds biramés comme ceux dont il vient d’être question. E.] CH£LOÉ. (Chloeia,) Trompe... (1), cinq antennes subulées, biarticulées : les (x) Trompe terminée par un bourreiet épais, et présentant 570 HISTOIRE DES ANNELIDES. mitoyennes rapprochées, insérées sous l'antenne impaire ; les deux extrêmes écartées. Branchies en forme de feuilles tripinnatifides , écartées de la base des rames supérieures. Un cirre surnuméraire aux rames Supérieures des quatre ou cinq premières paires de pieds. Deux yeux distincts. Proboscis…. antennæ quinque subulatæ, biarticulatæ : intermediis infra antennam imparem énsertis ; exterioribus duabus remotis. Branchiæ folia tripinnatifida simulantes , è basi ramorum superiorum distantes. Cirrus ultra numerum ad remos superiores pariorum primorum quatuor seu quin- que pedum., Oculi duo distincti. OgsErRvaTioNs. — Les Chloës se distinguent des Pléiones par la forme et la position de leurs branchies, et parce qu’elles ont aux rames supérieures des quatre ou cinq premières paires, de pieds, un cirre surnuméraire petit, inséré sur l'extrémité de chaque rame dorsale. Les deux autres cirres fort longs. Les branchies sont sur les côtés du dos, près de la base supérieure des rames dorsales. Les deux filets de la queue sont cylindri- ques, épais, courts. EU ESPÈCE. 1. Chloe chevelue. CAlocia capillata. Aphrodita flava. Pal. Miscell. Zool. p. 98. tab. 8. fig. 7-11. Amphinome capillata. Brug. Dict. n° 1. Encyclop. pl. Go. fig, 1-5. Cuvier. Règne anim. 2. p. 527. * Terebella Jflava. Gmel. p. 3114. * Amphinome flava. Cuvier, Diet. des Sc. nat, t. 2. p. 71: * Chlocïa capillata. Savigny. Syst. p. 58. * Chloeia flava. De Blainville. Dict. des Se, nat. t. b7. p. 452. pl. 7e ART: dans son intérieur une grosse masse charnue, presque foliacée, qui en occupe la moitié inférieure, et qui a été considérée par M. Savigny comme une langue ou une sorte de palais. E, POS ee mm D TC CE D PLÉIONE. | 571 * Amphinome flava. Ejusd. loc. cit. pl. 9. fig. 7. * Chloeïa capillata. Audouin et Edwards. Ann, des Sc. nat.t, 28. p. 194. pl. 0. fig. 11 et 12. * Edwards. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Annel, pl. 9. fig. 1. Habite la mer de l'Inde. Mus. n° . Belle et assez grande espèce, remarquable par ses longs faisceaux de soies d’un jaune brillant, et par ses branchies pourpres, tripinnatifides. Son corps, long d'environ quatre pouces, est aplati en dessous, un peu convexe sur le dos, d’une forme oblongue, se rétrécissant vers sa partie postérieure, et a 42 segmens. PLÉIONE, (Pleïone.) Trompe pourvue d'uñ double palais saillant, ayant des plis dentelés. Cinq antennes biarticulées, subualées ; les mitoyennes rapprochées et insérées sous l’impaire; les extérieures écartées. Branchies rameuses , subfasciculées, entourant la base supérieure des rames dorsales. Point de cirres surnuméraires. Quatre yeux; les deux postérieurs peu distincts, Probosci palato duplici prominulo instructa; plicis ser- rulatis. Antennæ quinque biarticulatæ , subulatæ ; interme- dis approximatis, infra imparem insertis ; exterioribus remotis. Branchiæ ramosæ, subfasciculatæ , remorum dor- salium basim superam cingentes. Cirri ulira numerum nulli. Oculi quatuor ; posticis parum distincts. OBSERVATIONS. — Peut-être que , par son palais double ou bi- fide, la trompe des Pléiones est différente de celle de la Chloé; mais les Pléiones s'en distinguent au moins per la position et la forme de leurs branchies, et parce qu’elles n’ont point de cirres surnuméraires. Leurs cirres d’ailleurs sont inégaux, tandis que ceux de la Chloé sont presque semblables. [La plupart des auteurs conservent à ce genre le nom d’4mn- phinones. | E.] Er) . HISTOIRE DES ANNELIDES, ESPÈCES. 1. Pléione tétraèdre. Pleïone tetraedra. PI. elongata, quadrangularis , posticè attenuata ; Branche densë fasciculatis. Aphrodita rostrata. Pall, Miscel, Zool, p. 106, tab, 8. fig. 14-18. Amphinome tetraedra. Brug. Dict, n° 4. Encyclop. pl. 6r.fig. 1-5. Terebella rostrata. Gmel. * Pleïone tetraedra. Savigny. Syst. des Annel, p. 60. * Amplhinome tetraedra. De Blainville, Dict, des Se. nat.t.57.p.450. * Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 28. p. 197. Habite la mer des Indes, Mus. n° . Soa corps a jusqu’à un pied de longueur ; il est formé de 55 à 60 anneaux. Chaque pied a deux faisceaux de soies très inégaux. 2. Pléione caronculée. Pleïone carunculata. PL. depresso-quadrangularis ; pedum fasciculis gemellis subæquali- __ bus ; carunculd lamellis divisd. * Millepeda marina amboinensis. Seba. Thés. t, r. pl. 81. fig. 7. + Aphrodita carunculata, Pall, Miscel. Zool. p. 102. tab. 8. fig. 12-13. Amphinome carunculata. Brug. Dict. n° 2. Encycl. pl. 60. fig. 6-9. Terebella carunculata. Gmel. Pleione carunculata. Savigny. (*Syst. p, 6r.) Habite la mer des Indes. 3. Pléione éolienne. Pleïone eolides. PI. depresso-quadrangularis ; pedum fasciculis inœqualibus ; carux- cul indivisa. Pleione eolides. Sav. Mss. ( * Syst. p. 62.) Habite... Mus. n° . Elle est plus aplatie que la précédente, Sa cretenle est ovale-oblongue, lisse, 4. Pléione alcyonienne. Pleione alcyonea. PI. linearis, depressa , cœruleo-violacea ; antennd impari aliis bre- viore ; carunculd ovatd. Pleione alcyonéa. Sav. Mss. et Egypte. Zool. ( Ann. pl. 2. fig. 3. ) * Amphinome alcyonea. De Blainville. Dict. des Sc. nat. vers. pl, 7. fig. 2. . à Habite le golfe de Suez. Petite espèce. Corps formé de soixante-sept segmens plus larges que longs. Faisceaux de soies de chaque pied inégaux. EUPHROSINE. : 973 5. Pléione aplatie. Pleione complanata. PI. compr'essa, utrinque attenuata. Aphrodita complanata. Pall. Miscel. Zool. p. 109. tab. 8. fig. 19-26. Amphinome complanata, Brug. Dict. n° 3, Encycel. pl. 60. fig. 8-15. Terebella complanata. Gmel. * Pleione complanata. Savigny. Syst. p. 62. Habite la mer des Antilles. Le Vereis de Brown (Jam. Hist. p. 399. tab. 39. fig. 1.) nous parait différent de l'espèce décrite par Pallas. * Ajoutez : Pleione vagans. Sav. Syst. p. 60; Amphinome vegans. Audouin et Edwards, Ann. t. 28. p. 196. | Etc. ” - EUPHROSINE. (Euphrosine.) Trompe sans palais saillant et sans plis dentelés. An- tennes extérieures et mitoyennes nulles; l'impaire subu- lée. Branchies divisées en sept arbuscules rameux, situés derrière les pieds et s'étendant d’une rame à l’autre. Un cirre surnuméraire à toutes les rames supérieures. Deux yeux. Proboscis palato prominulo plicisque denticulatis orbata. Antennæ exteriores intermedizæque nullæ : imparti subulatà. Branchiæ in arbusculas septemramosas divisæ, pone pedes inserlæ , Spatium inter remos occupantes. Cirrus ultra nu- merum ad remos superiores. Oculi duo. Ossenvarrons. — Les Euphrosines constituent un genre émi- nemment caractérisé par les branchies de ces animaux : elles occupent un assez grand espace , s'étendent derrière les pieds d'une rame à l’autre, et consistent en sept arbuscules rameux, séparés, et clignés depuis les rames dorsales jusqu'aux rames ventrales. Ce genre est en outre remarquable en ce que l’ani- mal n’a qu’une antenne, qui est l’impaire; les deux initoyennes et les deux extérieures manquant tout-à-fait. La tête des Eu- phrosines est étroite, rejetée en arrière, et garnie par dessus 074 HISTOIRE DES ANNELIDES. d’une coronule déprimée, qui se prolonge jusqu’an quatrième ou cinquième segment. Le corps est oblong ou ovale-oblong , obtus aux deux bouts. ESPECES. Te Euphrosine launifère. Euphrosine laureata. E. rubro=violacea, ovato-oblonga , depressa; branchiis setis longio- ribus, ramosissimis, apice han is. Euphrosine laureata. Sav. Mss. et Eg. Zool. Ann. pl. ». fig. 1. * De Blanville. Dict. des Sc. nat, t. 57. p. 453. pl. 8. fig. r. * Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 199. e Guérin, Iconogr. Annel. pl. 4 bis. fig: 2. Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. t. 28. p. 207. Habite les côtes de la Mer Rouge, Le corps est formé de 4 r segmens. La coronule qui est au-dessus de la tête est ovale, et relevée sur son milieu d’une petite crête longitudinale, * x 2. Euphrosine myrtifère. Euphrosine myrtosa. E. intensè violacea , oblonga ; branchiis setis brevioribus, parcè ra- mosis , foliiferis. j Euplrosine myrtosa. Sax. Mss. et Eg, Zool. Ann. o!. ER ge à- Habite les côtes de la Mer Rouge. Espèce plus petite et à corps plus étroit que la précédente. Ce corps a 36 segmens, * Ajoutez : Euphrosyna foliosa. Audouin et Edwards. loc, cit. t, 28. p. 200. pl. 9: fig. 1-4. + Genre HIPPONOÉ. Hipponoa. Corps court; tête petite sans caroncule ; cinq antennes. Pieds uniramés et pourvus seulement d'un cirre ventral. Branchies insérées derrière les pieds, et ayani la forme de houppes rameuses. HIPPONOËÉ DE GAUDICHAUD. Hipponoa Gaudichaudi,. Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat. t, 20, p. 166. pl, 3. fig. 1-5, ett. 28, p. 202. — Guérin. Iconogr. Anne]. pl. 4 bis. fig. 3, E, PERIPATÉ. 575 Les Annelides dont on a formé les genres Péripate et Campontie doivent prendre place dans l’ordre que nous venons de passer en revue ; mais ne peuvent rentrer dans aucune des tribus adoptées par notre auteur. + Genre PERIPATE, (Peripates.) Corps presque cylindrique et composé d’un petit nom- bre d’anneaux, qui à leur tour sont subdivisés en plusieurs segmens. Tête bien distincte , portant deux grosses an- tennes et une petite trompe armée de deux mâchoires ; pieds très gros , coniques, armés au sommet de quelques soies et dépourvues de cirres et d’autres appendices der- moiïdes. L'animal, d’après lequel ce genre a été établi par M. Lansdown-Guilding , a d’abord été pris pour un mol- lusque et a été considéré récemment comme appartenant à la classe des myriapodes, mais nous parait devoir pren- dre place dans l’ordre des Annelides mésobranches. A la base de chaque pied on voit une petite ouverture qui est probabiement un orifice aquifère. Mais pour lever tous les doutes relatifs aux affinités naturelles des Péripates , il faudrait étudier anatomiquement leur structureintérieure. On ne connaît qu’une seule espèce, le : PERIPATE JULIFORME. Peripatis juliformis. Lansdown-Guilding. Zoological journal. vol. 2. pl. 14. fig. 1. et Isis. t. 21, pl, 2. — Audouin et Edwards. Ann. des Sc. nat, t. 30. p.413. pl. 22. fig. 5 T Genre cAMPONTIE. (Campontia.) Corps cylindrique et composé d'un petit nombre d’ar- ticles. Tête bien distincte portant quatre yeux, deux an- tennes et deux mächoires cornées. Deux gros tubercules pédiformes, rétractiles et garnis de grosses soïes : crochets b76 HISTOIRE DES ANNELIDES, : épars, fixés sur le premier anneau postcéphalique : pénul- tième anneau, garni en dessus de deux faisceaux diver- gens de soies subulées ; dernier anneau portant deux gros tubercules pédiformes, garnis chacun d'un cercle de crochets. 5 Ce singulier animal a été découvert sur les côtes de l'Angleterre, par M. Johnston, et ne serait suivant M. Mac Leay qu'une larve de quelque insecte diptère , mais ayant eu l'occasion de l’observer à l'état vivant, dans la rade de Toulon, nous ne croyons pas devoir adopter cette opi- nion,et nous sommes portés à considérer ce genre comme établissant le passage entre ies Néréidiens et certains Hel- minthes. L'espèce unique observé jusqu'ici a recu le nom de Campontia eruciformis. Johnston. Loudon’s Magasin of natural his- tory. vol, 8, p. 179. LS Le. 1 ORDRE TROISIÈME. { ANNELIDES SÉDENTAIRES. L'animal habite toujours dans un tube d’ou il ne sort Jamais entièrement, et n'a point d'yeux. | Branchies toujours à l'une des extrémites du corps ou pres d’elle, à moins que le tube de l’animal ne soit ouvert d’un côte dans toute sa longueur. ne Les Annelides sédentaires constituent un ordre remar- quable et qui nous paraît naturel, parce que toutes sont constamment renfermées dans des tubes ou des tuyaux dont elles ne sortent point, qu'elles n’ont jamais d'yeux, et que toutes celles dont les tubes ne sont point ouverts longitudinalement d’un côté, ont toujours leurs branchies ANNELIDES SÉDENTAIRES. 577 à l'une des extrémités du corps , en général à l'antérieure. Ces animaux vivant continuellement dans des fourreaux ou dans des tubes d’où ils ne sortent point, et qui sont presque toujours fermés sur les côtés, il leur eût été fort difficile de respirer, si leurs branchies eussent été dispo- sées dans la longueur de leur corps, comme dans presque toutes les Annelides vagantes, ou sur la partie moyenne de leur dos, comme dans l’Arenicole. Il a donc été néces- saire que les branchies des Annelides sédentaires fussent disposées , soit à la partie antérieure de leur corps, lorsque leur tube n'est ouvert qu’en cet endroit, ou qu’eiles pus- sent l'être, au moins à leur partie postérieure lorsque leur tube est ouvert aux deux bouts. Aussi, cette néces- sité cesse, lorsque le tuyau qui contient l'animal est ouvert d'un côté dire toute sa longueur, ce dont un seul genre offre l'exemple. Ceux qui étudient la vature, concevront que c'est la nécessité même dont je parle, qui a ici donné lieu à la disposition des branchies, et non un plan pré- médité. Les tubes ou tnyaux des Annelides sédentaires , presque toujours fixés sur les corps marins sont, les uns membra- neux ou cornés, plus où moins incrustés au dehors de grains de sable et de fragmens de coquilles, les autres solides, calcaires et homogènes. Leurs habitans sont des animaux allongés, vermiformes, à corps garni, sur les côtés, de tiède aux de soies subulées, en général fort courts, qui manquent aux premiers et detiars anneaux, et en outre de soies à crochets, qui servent à lanimal pour se mouvoir dans son tube, auquel il n’est point attaché. | [ Cette division.se compose non-seulement d’Annelides qui n’ont entre elles que fort HE de ressemblance, mais aussi de plusieurs g cenres qui n° appar üennent pas à à cette classe, et qui dois rent rentrer dans J'embranchement Tous V. 37 578 HISTOIRE DES ANNBEIDES. des Mollusques. Pour la distribution naturelle: des’Anné- hdes qué ‘notre: auteur rassemble i ici voyez le tableau, p. 513. ra | D 284 me 2e : DIVISION DE S ANNELIDES SÉDENTAIRES.. {1) Branchies dotiates ou disaient dans la PAR du cor TPS. Les Dorsalées.. : if) S'ILS (2) Branchies, connues ou supposées:, disposées à: une! des extrémités du corps ou auprès. TEE {a) Branchies indéterminées , supposées. à la partie postérieure du corps. Le tube de l'animal ouvert aux deux bouts” 113 Les Maldanies. (b) Branchies, en général connues, nr à la partie antérieure du corps, ou auprès, \ {-+) Branchies non séparées ni recouvertes par un opercule: Les Ambphitritées. HE {+ +) Branchies JL ou recouvertes par un 1 opereule. Tube solide et ca!caire. Les Serpulées. LES DORSALÉES. Branclues dorsales ou disposées dans la longueur du corps. Ilest singulier de trouver parmi les Annelides qui ha bitent- continuellement dans des tubes, des animaux. à branchies dorsales ou disposées daus la longueur du corps; disposition qui n'est point favorable à La respiration, si les tubes ne sont pas ouverts latéralement ; aussi les ext em- ples de ceux qui sont dans ce Cas, AE ds peu nombreux. . D'après cette disposition. des branchies, Ja dû placer r F 2 * y [MO 4 Le ARÉNICOLE. b59 ces Annelides en tête des Sédentaires , afin de les rappro- cher de celles de l'ordre précédent qui ont une disposi- tion semblable dans leurs branchies. Les Dorsalées ne comprennent que deux genres, savoir : celui de l'Areni- cole et celui deswSiliquaires. Par leur rapprochement, ils forment une association dont probablement personne ne se serait doute. k [ Le premier de ces genres établit le passage entre les Annelides céphalobranches ou tubiccles, et les Anne- lides mésobranches; le second appartient à la classe des : Mollusques. Leub ABRÉNICOLE. (Arenicola.) Corps mou, long, cylindrique , annelé, nu postérieu- rement ; garni de deux rangées de faisceaux de soïes dans sa partie moyenne et antérieure. Des branchies externes en houppes ou arbuscules, dans la partie moyenne du dos , au bas des faisceaux de soies. Bouche terminale, nue. Point d'yeux. Corpus molle, longum ; annulatum , cylindricum , pos- tice nudum; setarum fasciculi biseriales in parte mediä anticäque. Branchiarum externarum arbusculæ aut penicillé ad basim fasciculorum dorsalium. Os terminale, nudum. Oculi nulli. OsservarTions. — Les branchies externes et bien apparentes de cette Annelide ne permettaient pas de laisser cet animal parmi les Lombries ; il a donc fallu en faire le type d’un genre particulier qui est très distinct. Dans le tiers postérieur du corps de l’Arénicole, 1 n’y a ni faisceaux de soies, ni branchies dans le fiers antérieur, il n’y a que des faisceaux de soies ; enfin, ce n’est que dans la partie moyenne dorsale que se trouvent les deux rangées de houppes branchiales. La bouche .ne.$’atlonge point en trompe. 37. 1 \ 580 HISTOIRE DES ANNELIDES. M. Savigny place ce genre parmi ses Annelides serpulées ; il assure que l’animal a des soies à crochets ; et qu’il habite dans un tube. S'il en est ainsi, l’animal sort donc habituellement et souvent de son tube pour respirer; ou bien, son tube est, soit perméablé à l'eau, soit fendu d’un côté comme celui de la Sili- quaire. | [Ces Annelides, comme leur nom l’indique, vivent enfouies dans le sable du rivage de la mer; elles y creusent des cavités cylindriques très profondes qui communiquent ordinaïrement au-dehors par les deux extrémités , et qui sont tapissées d’une légère couche de matière gluante, sécrétée par le corps de l’ani- mal. La tête des Arénicoles n’est pas bien distincte, et ils n’ont ni antennes , ni yeux ni mâchoires, mais au-dessus de l’extrémité céphalique, on voit un petit caroncule rétractile qui paraît re- présenter la tête, et la bouche est armée d'une petite trompe charnue dont la surface est hérissée de tubercules coniques. Enfin , les pieds sont formés de deux rames bien distinctes, dont l’'inférieure est garnie de soïes à crochets.]| E. ESPECE. 1. ÂAréricole du pêcheur. Arenicola piscatorum. Lumbricus marinus. Lin. Mereis lumbricoides, Pali, Nov. act. Petrop. 2. t. r. fig. 19-29. Encycl. pl. 34. fig. 16. Arenicola carbonaria , Leach. * Arenicola piscatorum. Cuvier. Dict. des Sc. nat.t. 2. p. 473, et Règne anim. t, 3. p. 198. * Savigny. Syst. p. 96. * De Blainville, Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 447. pl. 6. fig. 1. * Audouin et Edwards, Ann. des Sc. nat. 1. 50. p. 420. pl. 22 fig. 8-12. Habite en Europe, dans le sable des bords de la mer. Les pêcheurs en font des provisioss , et s’en servent, comme d’appât, pour prendre le poisson. o + Genre cuæToPrrTÈère. (Chælopierus.) Point de tête distincte ; corps grèle et terminé antérieu- rement par une espèce de disque, portant en dessous une SILIQUAIRE. 58 bouche dépourvue de trompe et de mächoires; deux ap- pendices tentaculaires plus ou moins développés. Pieds de quatre sortes ; ceux de la partie antérieure du corps fixés sur l'écusson céphalique et composés seulement d’une rame dorsale, ayant l'aspect d'un cornet membraneux au fond duquel sortirait un faisceau de soies; ceux de la seconde sorte ayant une rame dorsale assez analogue aux précédentes, mais pourvue aussi d'une rame ventrale, composée d'un lobe charnu qui souvent se confond avec celui du côté opposé, de facon à former à la face infé- rieure du corps, un tubercule ou bourrelet transversal im- pair. La rame dorsale de l’une de ces paires de pieds extrêmement développée, et formant de chaque côté du corps des espèces d'ailes. Pieds de la troisième sorte placés à la suite des précédens, ayant la rame ventrale disposée de même, mais ayant la rame dorsale rem- placée par une grande membrane branchiale, froncée et réunie à son congenère, de facon à constituer sur le dos une espèce d sac ee le impair; enfin, les pieds de la quatrième sorte, qui occupent toute la aa | postérieure du corps, composés d’une rame dorsale sem-. blable à celle des pieds de la première et de la secunde: espèces, et d'une rame ventrale composée de deux tuber- cules charnus. CazrTorrÈèee A PARCHEMIN. Chætopterus pergamentaceus. Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 208. — Audouin et Edwards. Ann, des Sc. nat. t. 30. p. 417. pl. 22. fig. 1-4. — Fdwards. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Annel. pl. 20. fig. ». CEÆTOPTÈRE NOXWÉGIEN, Chætopterus norwegus. Sars Beskrivelser og Jagttagelser. P- 54. pl. sr, fig. 29. SILIQUAIRE, (Siliquaria.) Corps tubicolaire, inconnu. Test tubuleux, irrégulièrement contourné, atténué 582 | HISTOIRE DES: ANNEUIDES. postérieurenrem quelquefois en spirale à sa base, ouvert: à son extrémité antérieure; sayantune fente longitudimale, subarticulée, qui rê gne FAN toute s a longueur. Corpus tubicolare, ignoturn. Testa tubulosa, irregulariter contôrta ; postice attenuatay] ad basiin interdum sptrata | apice pervta ; fissuräi longitudi- | nalë ; subarticulatà , per tofam lonsitudirem currenñnte. OBseRvatTions. — Les Siliquaires avaient été confondues avec s les Serpules par Linné; cé füt Brugüuère qui, le premier, les en sépara avec rdison. Quoique lonme connaisse pas encore l'or ganisation de l'animal des Siliquaires:; on ne saurait douter qu’il appartienne!à la classe des Annelhdes:,-er qu'ilsoit séden:w.. taire dans: son tube. Mais probablement, ses branchies,sont-las.. icrales, c’est-à-dire, placées.sur l'animal daus sa longueur ;..et, comme l'animal parait ne point quitter son tube 11 a donc fallu ue ce tube fût ouvert latéralement par une fente courante, pour qu'il püt DIET a P ar la disposition de ses branchies, il appartient à l’ordre des Annélides vagantes; mais, d’après l’ha- biiude que nous lui attribuons d’être RENTE , nous le pla- cons ici provisoirement. L'animal se déplacant dans son tube, on y trouve quelquefois des cloisons tran$verses. Dans certaines! espèces, la’ fente latérale ‘est peu PE et laisse: le une presque indécis. [Les Siliquaires, distingués d'abord par Guettard, sous le nom. de Ténagode, et considérés ] Jr à ces dernières années comme... étant He Annelides fort voisines des Serpules, appartiennent à la classe des Mollusques, et doivent prendre place auprès des Ver- mets. D'après. la conformation de leur coquille. tubiforme, M. Savigny avait déjà émis des doutes sur la Justesse.de l’opi- nion généralement reçue à leur égard, et M. de Blainville a été plus loin , car il a reconnu que ces animaux devaient apparte- nir à la classe des Mollusques gastéropodes, détermination que les découvertes ultérieures ont pleinement confirmée. En effet, M. Audouin ayant eu l’occasion d'observer un de ces animaux, a constaté que leur mode d'organisation se rapproche beaucoup de celle propre aux Vermets. Le Corps est de forme allongée et contourné en spirale sans qu'on puisse Y'éténdré en ligne droité; + SHAQUAIRESIOTPUN 583 antérieurement on voit un opercule très épais formé par l’em- pilement de lamelles cornées et fixé sur un pied müscülaire qui présente supérieurement: une’ sorte d'appéndicé très comprimé en arrière duquel s'élève une tête distincte, munie de deux pe- tits teniacules légèrément renflés au sommet, et pourvus cha- cûn A léur base d’un œil assez Saillant. Set après [a tête, on observe le manteau qui est fendu supérieurement dans toute sa longueur jusqu’ à la base du tortillon qui est bien dis- tinct, et termine le corps. Le lobe droit du manteau est réduit ä'uneifrange très étroite, qui ést bordée en dedans par un pe- tit sillon.étendu de la tête à la naissance du tortillon; le lobe. gauche est beaucoup plus large. dans toute son étendue, Les branchies n'existent que d’un seul côté, et consistent en fila- mens simples, fixés à la face interne du lobe gauche du manteau, dans toute sa. longueur: Enfin, le-tortillon est assez court , et renferme le foie et les organes générateurs, lesquels sé terminent à une petite échancrure “es se RER sur Île lébe gauche du manteau: La coquille des Siliquaires diffère principalement du tube des Serpules par la fente qui se voit sur le bord de son ouver- ture,.et.qui se prolonge postérieurement. en une gouttière per- cée de trous à travers lesquels l’eau nécessaire à la respiration arrive aux branchies situées au-dessons. La coupe transversale de cette coquille est parfaitement circulaire, et elle est contour- née en spirale lâche et irrégulière, si ce nest au sommet, ou son enroulementestren général assez régulier. Enfin, dans l'état frais,.on.y trouve à l’extérieur.ure-sorte d'épiderme , et ses parois:sont.fixés aux corps’ étrangers avec bien moins de force que chez la plapurt des Serpules. (V:‘De Blainville Ma- nuel de Malacciogie. p. 432 et 653 ;'et Dict, des Sc. nat. t. 49, p-210; Audouin. Ann. des Sciences nat. 1829. Revue, p.31, et Dict. classique d’hist, nat. t. 15. p. 428.) E.. ESPECES.- : » I, Siliquaire anguine. Siliquaria anguind. S,.testé tereti, muticd. transversè striaté, longitudinaliter sulcat ; anfractibus baseos subcontiguis, spiram formantibus. 584 HISTOIRE DES ANNELIDES. Serpula anguina. Lin. Syst, nat. p. 1267. Born. Mus. p. 440. tab. 18. fig. 15. * De Blainville. Dict. des Sc. nat, t. 49. p.212. * Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 110. * Deshayes. Encycl. méthod. vers. t, 3. p. 95r. * Habite la mer des Indes. Mus. n° . Son tuyau est blanchätre; sa spirale inférieure est presque régulière. On en trouve des portions fossiles , à Saint-Clément au nord, d'Angers. M. Ménard. 2, Siliquaire muriquée. Siliquaria muricata. S, testä tubulosä contorté irregulari longitudinaliter costatä ; costis squamis fornicalis seriatim muricatis,! Serpula muricata. Born. Mus. p. 440, t. 18. fig. 16. Rumph. Mus. tab, 4r. fig. H. * De Blainville. loc. cit. * Deshayes. op. cit. t. 3. p. 952. (B) Var. violacea ; costis pluribus submuticis ; squamis aliarum mini- mis. Mus. n° Habite la mer des Indes. Son tuyau est anguleux , ne forme point de spirale régulière : il est,d’un blanc rougeâtre, et dans la variété B, d’un violet rosé, 3. Siliquaire lisse. Siliquaria lœvigata. S, testä tereti, obsolelè costat@, laxè convolutd ; rima articulatt. An Martin. Conch. r. tab. 2. fig. 13. cP * De Blainville. op. cit. t. 49. p.213. * Desmarest. loc. cit. Habite... Mus, n° . Tuyau blanchätre. + a. 3. Siliquaire australe. Siliquaria australis. S. testä rectà regulariter spirali, subcylindricä, transversim rugosd; i (-} P ? ÿ) À , 2 longitudinaliter tenuissime sulcatä, albä postice rubente. Quoy et Gaimard. Voyage de l’Astrolabe. t. 3. p. 302. Habite la Nouvelle-Hollande. der 4. Siliquaire üre-bouchon. Siliquaria terebella. S. testä tereti, lævi, spiratd; rimä subarticulatä. * Defrance. Dict. des Se. nat. t. 49. p. 215. Habite... Fossile de Saint-Clément de la Plaie, à trois lieues d’An- gers. Ménard. 5, Siliquaire lactée. Siliquaria lactea. S. testé, contortä, parvulé, semi-pellucida , CRREAEZ Reprises fissuré inarticulatä. MALDANIES. Mus. n° Habite... la mer de l'Inde? Voyage de Péron. 6. Siliquaire lime. Siliquaria lima. 285 S. testé tereti, per longitudinem multistriatä, laxè contortä ; striis squamulis asperatis. * Defrance. Dict. des Sc. nat, t. 49. p. 215. * Deshayes. op. cit. p. 952. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. 7 Siliquaire épineuse, Siliquaria spinosa. S. testä tereti, subcontort& , echinatä ; costis longitudinalibus, squa= mato-spinosis , Faujas. Géologie, vol. 1. pl. 3. fig. G. % Deshayes.,* cit. * Agatrse furcelle. Denis de Montfort. Conch. Syst, 1 399. * Defrance. Dict. des Se. nat. t. 49. p. 216. Mus. n° Habite... Fossile de Grignon. Mon cab. Par sa fente latérale sou- vent peu apparente, on la confond avec la Serpule hérissée, Elle est plus ou moins cloisonnée à l’intérieur. _ * Ajoutez : * S, squammata. De Blainville.Dict. des Sc. nat. t. 49, p. 213. * S. polygona. Ejuds. loc. cit. * S. rosea. Ejusd. loc. cit. *S. florina, Defrance. Dict, des Sc. nat. t. 49. p. 216. Fossile du Calcaire grossier de Néhou, département de la Manche. Etc. LES MALDANIES. Branchies indeterminees , supposées a la partie postérieure du corps. Le tube de P animal ouvert aux deux bouts. M. Savigny ne rapporte qu’un genre à sa division des Maldanies, celui de la Clymène , et j'y en ajoute un autre, celui des Dentales, quoique l'animal en soit moins connu. Les Maldanies ne sont pas moins singulières que les Dor- salées; mais elles le sont sous d’autres rapports. En effet, 586 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. comme dans la plupart des Annelides sédenfaires , les branchies sont situées à la partie antérieure ‘du : corps de animal; on Îles ya cherchées en ‘vain dansles Clyiènes, et M. Savigny en a conclu qu’elles n'en avaïent point. En réfléchissant à cette singularité de la Clÿmène, j je portai aussi mon attention sur ünée autre, savoir : que te tube ou fourreau qui contient l'animal est ouvert aux deux bouts; et bientôt je compris que la situation des branchies eh en être la cause. AU , quoique l'animal de la Cly ymêne ne me soit pas AT connu ,etquaàl égard a Celui des Dentales, mes notions soient encore vagues ; je ne .balan- çai pas à les rapprocher sous la considération.de leur tube et.sous' celle’ de Ja disposition supposée de "leurs branchies à l'extrémité postérieure de leur COrpS. Ce rap- prochement paraîtra tout aussi singulier, qu a ‘dû. le pa- raître celui des Siliquaires et de: l'Arénicole. id [Ce rap prochement'est en effet tout aussi pet réidé, car les Clymènes sont des Annelides qui établissent le passageténtre les Arénicoles et les Lombrics, tandis que les Dentalés sont des Mollusques. ni "dE, CLYMÈNE. (Climene.) Corps tubicolaire, grèle, cylindrique , ayant de chaque côté une rangée de mamelons sétifères. Extrémité antérieure rétuse oblique, ayant un rebord demi circulaire qui s’avance. au-dessus. de la bouches Celie-ci traverse , plissée, bilabiée; à lèvre inférieure:très renflée, Point de tentacules. Extrémité postérieure dilatée, formant un entonnoir, | à limbe découpé formant plusieurs petites dents égales eæ pointues ; à intérieur muni de rayons élevés {les bran= chies?} qui se prolonzent jusqu'à l'anus. Celuisei situé au fond de l’entonnoir et entouré de papilles’ charmes CLYMÈNE. ren: 587 Tube grèle, ouvert aux deux bouts, et incrusté au dehors de grains de sable et de fragmens de coquilles. Corpus tubieolare, gracile , cyhndricum:; utroque latere mamillés setiferis universalibus. Extremitas anterior retusa L obliqua ; margine semi-cir- culari os chumbrante. Os transversum , plicatum , bilabia- um : labio inferiore turgidissimo. To nulla. Posterior . extremitas … dilatata | orbiculatim expansa : infundibulum.simulans : limbo dentibus pluribus æœqualibus acutisque fisso; intus radis ( branchiæ ? \ -elevatis ad anum usque porrectis. Anus fundum infundibuli occupans, pa- pillis carnosis circumvallatus. Tubulus gracilis, uträque extremitate pervius, extus arenulis fragmentisque conchyliorum incrustatus. \ OssERvATIONS. — En nous faisant connaître le genre singu- lier des Clyménes., M. Savigny nous a éclairé sur un mode par- ticulier auquel on. ne pensait point à l’égard des Annelides. J’a- percois maintenant ce que peut, ce que doit être l’animal des Dentales. M. Savigny ayant cherché sans succès des branchies à l'extrémité antérieure des Clymeènes, en a conclu qu’elles en manquaient, comme si cela était possible. Si nous ne connais- sions point les Doris, peut-être aurions-nous quelque peine à croire que les branchies pussent être transportées autour de l’a- nus. Dans les Annelides toujours renfermées dans un iube qui n’est ouvert qu'à l’extrémité antérieure , ïl fallait bien que les branchies de l’animal fussent placées à cette extrémité de son corps ou auprès; mais ce n’est assurément pas sans raison qne le. tube des Glymènes est ouvert aux deux bouts, et l’ippareil de lentonnoir qui environne l'anus, indique assez que c’est là que sont situées les branchies. Le corps des Cl/yménes a les segmens de sa à pat moyenne plus longs -que ceux qui-sont vers ses-extrémités. Ses wmamelons latéraux sont transvenses, portent chacun. un: petit faisceau de soie lées, et après les trois, paires antérieures, ils ont en, outre des:soies à crochets, 588 HISTOIRE DES ANNELIDES. ESPECE. 1, Clymène amphistome. Clymene amplusioma. Sav. Mém. Mss. (* Syst. des Annel, p. 95. et Atlas de l’ouv. sur l’E- gypte. Annel. pl. r. fig. 1.) * De Blainville, Dict, des sc. nat,.t, 57, p. 445. pl. 6. fig. 2. * Cuv. Règne anim. t. 3, p. 212. Habite sur les côtes de la mer Rouge, dans les crevasses des rochers, Les petits tubes qu’elle se forme sont onduleux, et ouverts aux deux bouts pour le passage de l'extrémité antérieure et pour celui de l'entonnoir. * Etc, DENTALE. (Dentalium.) Corps tubicolaire, très confusément connu, ayant son extrémité antérieure exsertile en un bouton conique, en- touré d'ure membrane en anneau. Bouche terminale. Extrémité postérieure dilatée , évasée orbiculairement : : à limbe divisé en cinq lobes égaux. Tl'ube testacé, presque régulier, légèrement arqué, at- ténué insensiblement vers son extrémité postérieure, et ouvert aux deux bouts. Corpus tubicolare, obscurè notum : extremitate antcä in gemmam conicam exsertili, membran& annulari cir- cumdatä. Os terminale , nudum. Extremitas posterior dilatata , orbiculatim patula : limbo lobis quinque æqualibus diviso. Tubus testaceus, subregularis, leviter arcuatus , versüs extremitatern Posticam sensim atlenuatus , utrâäque extre= mitale pervius. OésayA ronÉ. — D’Argenville ne nous a donné que des no- tions très imparfaites de l’animal des Dentales , dont il figure les extrémités dans sa Zoomorphose. Selon les observations communiquées par M, Feuriau de Belle-Vue, l'animal des DENTALE. 589 Dentales approche beaucoup, par sa forme, des Amphitrites et des Sabellaires ; il a, de chaque côté du corps, une rangée de petits faisceaux à deux soies; mais il n’a point les panaches branchiaux des Amphitrites, ni les paillettes en peigne des Sa- bellaires. Si l'on s’en rapporte à l'épanouissement en rosette de la partie postérieure de l'animal des Dentales , selon D’Argen- ville, cette rosette est un entonnoir fort analogue à celui des Clymènes de M. Savigny. Ce serait au fond de cet entonnoir que se trouverait l’anus, et probablement les branchies l’entou- reraient. En attendant que cet animal soit mieux connu, nous continuerons de le rapporter aux Annelides; nous croyons même qu’il doit avoisiner les Clymènes par ses rapports. Les Dentales sont assez nombreuses en espèces , d’après les différens tubes de ces animaux que l’on voit dans les collections, on en connait aussi plusieurs dans l’état fossile. [Tant que l’on ne connaissait que le tube calcaire des Den- tales, on ne pouvait déterminer avec précision la place qu’elles doivent occuper dans une méthode naturelle, et la plupart des auteurs les rapprochaient des Serpules, tandis que quelques autres les placaient auprès des Patelles ; mais aujourd’hui que l’animaï lui-même a été décrit avec soin, tant sous le rapport des formes extérieures que relativement à son organisation in- térieure, il ne peut rester aucun doute concernant les affinités naturelles de ces êtres, et on voit que ce ne sont pas des Anne- lides, mais bien des Mollusques gastéropodes , ainsi que l’a dé- montré M. Deshayes dans une Monographie du genre Dentale, publiée il y a quelques années dans le 2e volume des Mémoires de la Société d’histoire natureile de Paris, et reproduite en ma- jeure partie dans l'Encyclopédie méthodique. (vers. t. 2.) Ces animaux ont le corps allongé, conique, tronqué antérieu- rement, et enveloppé d’un manteau terminé antérieurement par un bourrelet sphinctéroïde, frangé ou plissé ; le pied, anté- rieur, proboscidiforme, terminé par un appendice conique recu dans une sorte de calice à bords festonnés ; la tête distincte et pédiculée ; les lèvres munies de tentacules ; point d’yeux ni de tentacules oculifères ; les branchies cirreuses disposées en deux paquets cervicaux , symétriques; une paire de mâchoires laté- rales cornées, ovales, fendues; l'anus terminal, médian et logé 590 HISTOIRE DES ANNELIDES. dans une sorte de pavillou infundibuliforme postérieur, pou- yant sortir de la coquille. Suivant MM. Deshayes et de Blainville, les Dentales sem prendre place auprès des Nucléobranches, et ce dernier matu- raliste à étahli, pour les recevoir, un ordre particulier dans sa sous-classe des Paracéphalophores hermaphrodites , division qu’il désigne sous le nom de Cirrhobranches. (Voy. Dict. des Sc. nat. t. 32. p. 286, et Manuel de Malacelogie.) E. ESPECES. (a) Tubes à côtes ou stries longitudinales. 1. Dentale éléphantine. Dentalium elephantinum. D. testä decemangulatä, subarcuaté, striatà, Lion. Syst. nat. p. 1263. Gmel, p. 3736. D’Argenv. Conch. t. 3. fig. H, et Zoomorph. t. 1. fig. H. Martin. Conch. r. t. 1.f. 4 A.et 5 A. (b) Zdem ? test fossili, subduodecim costatä; costis sex majoribus, Habite les mers de l'Inde et l’Europe. C’est l’une des plus grandes du genre; elle est verdätre, nuancée de brun, blanche vers sa pointe tronquée. On la troave fossile en Italie. * Suivant M. Rat to on aurait confondu ici deux espèces bien dis- linctes, savoir : 1° Le D. elephantinum. (Testé duodecim costatd,angulata, subrecté, albidä; costä minore unicü inter alias.) D. eleph. Linné. Gmel. Syst. nat. p. 3730, et D. rectum. ejusd. p- 5738. Lister, Synopsis. Conchyl. pl. 549. fig. x D’Argenville, Lithol. pl. 3. fig, 4. k. et Zoomorph. tab, 1. fig. À. Bonani. Mus. Kinker. 1'e part. fig. 8. Gaultieri. Index. test. tab. 10. fig. k. Scilla Vana Specul. tab. r8. fig. 6. (fossile.) Brocchi, Conchil. Subap. p. 60. n° 1.7 (foss.) Mercati. Metailo. vat. p. 302. fig. sup. (foss.) Aldrovande, De Teslaceis. p. 283. no tr. Marüni. Conchil. Cabin.t. r. pl. 1. fig. 4 &, Guettard. Mém. sur les arts et sc. t. 2. pl. 69. fig. 7. Petver, Amboin. tab. 16, fig. 33. Knorr. Délices des yeux. 1° p. tab, 29. fig. 3. DENTALE, 991 Deshayes. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris. t. 2. p. 347. pl. 17. re 68: 7: 20 Le D. arcuatum ( test& albo-virescente, tereti, arcuatd, decem cos- tatä, costis.inferioribus , majoribus ; strid unicd inter costas. * Linné. Gm. p. 3538. n. 18. | D. elephantium. Lamarck. n. 1. Sowerby. Genera. n. 15. fig. 1. Gualtieri. Ind. test, tab. 10 fig. G. I. Rumph. Mus. tab. 4r. fig. I. Martini. Conchil. cab. tab, 1. fig..5. A. Deshayes. op. cit. p. 340. pl. 16, fig. 3, 4,7 et 8. 2. Dentale corne de bouc. Dentalium aprinum. D. testä subsulcatä, decem duodecimque costatä; striis transversis subnullis. Martin. Conch, r, tab. 1. fig. 5 B. List. Conch. 1. 547. £:1, inferior. An dentalium aprinum? Lin. Syst. nat. p. 1263. Gmel. n° 2. * Brocchi. Conchil, Subap. p. 264, n° 10. * Deshayes. op, cit. p.351.pl. 16. fig. 18, 19. (b) Zdem , testà albida, Martin. Ibid. f. 4. B. Habite la mer de l’Inde. Mus. n°. Elle est plus grèle, plus subulée que l'espèce n° 1. La var. B. se trouve fossile au Piémont. * M. Deshayes considère le D. striatulum de Linné. (Syst. nat. p. 3738. n. 13) comme étant une variété de cette espèce.) 3. Dentale sillonnée. Dentalium sulcatum. D, testä costis longitudinalibus rte. duodecim ad quindecim sulcatd. * Deshayes, op. cit. p. 354. pl. 18. fig. 15. Mus. n°. Habite... Fossile de Grignon; 4. Dentale fasciée. Dentalium fasciatum. D. testé grised seu fusco-cærulescente, obscurius fasciatä ; anticä parte læviusculà, posticä, costatd, Dentalium fasciatum. Gmel. n° 10. Martin. Conch. 1. t. 1.f, 3. B, Habite la mer de Sicile. Mus. n°. (* M. Dechaÿes à constaté que cette Dentale ne diffère pas spécifiquement de la D, novemcosla- tum, décrite ci-dessous no 7.) 5. Dentale octogone. Dentalium octogonum. D. testé albidä subarcuatä octogond : costis octonis. * Deshayes, op. cit. p. 352. pl, 16. fig. 5 et6. HISTOIRE DES ANNELIDES. Gt © R Mus. n°. Habite la mer de la Chine. Elle varie à interstices des côtes sillon- nées. Mon cabinet, + 5. a. Dentale raccourcie. Dentalium abbreviatum. D. testà minut& , abbreviatä, subrectä, extremitate recurvé, septem , angulatä, crassä ; aperturé rotundé, recté , incrassatd. Deshayes. op. cit. p. 352. pl. 18. fig. 21 et 22. Fossile des sables des environs de Soissons. + 9. 6. Dentale variable. Dentalium variabile.. D. testa tereti, subarcualä, albida, luteoläve; quinque:ad novem cos- tatä ; stris exiguis interpositis. Deshayes. op. cit. p. 352. pl. 16. fig. 30. Habite les mers de l’Inde ? 6, Dentale difforme. Dentalium deforme. D. iestæ truncis inæqualibus, subeurvatis; costis septem subobliquis. Mon cab'net. Habite... Fossile des environs de la Sarthe. M. Ménard. * M. Des- hayes pense que ce fossile appartient au genre Serpule. 7. Dentale à neuf côtes. Dentalium novemcostatum D. testà parvulà, albido-viridul&, novem costaté, striis transversis subdeeussatä. * Deshayes. op. cit. p. 356. pl. 16. fig. 11 et 12. Mon cabinet. Habite aux environs de la Rocheïle, M. Fleuriau de Belle- Vue. L’a- nimal a, de chaque côté , une rangée de faisceaux à deux soies courtes. { * Si cette def ation estexacte, l'animal en à question n’est pas une Dentale, mais une Annelide.) 8. Dentale sexangulaire. Dentalium sexangulare. D. testé duodecim costatà : costis sex eminentioribus : strits trans= versis minimis. An Dentalium sexangulum ? Gmel. p. 3739. Broc. foss. 2. p. 262? * Knorr. Pétrif, t. 1. 2° part. pl.J. a. fig. 5 F. * Dentalium elephantium. Sowerby. Genera. n. 15. fig.2. * Deshaves. op. cit. p. 350.pl. 17. fig. 4. 5. 6. Habite.... Fossile d'Italie, du Plaisantin. Ménard, + 8. a. Dentale fossile. Dentalium fossile. D. testé vix arcuatà, longitudiraliter striatà; crebris striis regulari= bus, obtusis æqualibus. DENTALE. | 593 Lin. Gm, p. 5738. Brocchi, Conchil. Subap. p. 261. Deshayes. op. cit. p. 355. pl. 17. fig. 12. An D, costatum. Sowerby. Miner. Conchil, pl. 70. fig. 8 Fossile des terrains subapennins des environs de Sienne, + 8. 6. Dentale de Boué. Dentalium Bouer. D. testé tereti subarcuatä longitudinaliter tenuissimè striatä, striis transversalibus decussatä. Deshayes. op. cit. p. 355. pl. 18. fig. 8. An D. interruptum? Lin. Gmel.p. 3730. An D. decussatum ? Sowerby. Min. Conch. pls 7 à. fig. 5 Fossile des argiles bleues de Bade, près Vienne, en Autriche. T 8 c. Dentale de Lesson. Dentalium Lessoni. D. testà subrectd, tereti, albido-orised , octo ad decem costatä, costis obtusis, depressis, ad aperturam evanescentibus. Deshayes. op. cit. p. 357. pl. 16. fig. 13. Habite les mers de la Nouvelle-Guinée. + 8. d. Dentale à côtes aiguës. Dentalium acuticosta. D. testa tereli, subarcuatä, subulatä, duodecim ad sexdecim costata: costis tenuibus angustis, acutis, ad aperturam evanescentibus. Deshayes. op. cit. p. 355. pl. 18. fig. 3. D. striatum. Sowerby. Min. Conch. pl. 70. fig. 4. Fossile de l’argile de Londres. + 8. e. Dentale pseudo - sexagone. Dentalium pseudo- sexagonum. | D. testà tereti, subulatä, subarcuatä, grisea , tenuè striatd, extremi- tate posticé sex angulata. Deshayes. op. cit. p.358. pl. 16. fig. 14, 15 et 16. Patrie? + 8. f. Dentale à stries nombreuses. Dentalium multis- triatum. D, testä tereti, subrectä, albidä, mullistriaté ; striis tenuibus, confer- tissimis, aliquantisper seriatim submaculatis. Deshayes. op. cit. p. 358. pl. r8. fig. xr. An D. fasciatum ? Lin. Gm.p. 3737. Habite les mers de l’Inde? TomE V. 38 594 HISTOIRE «DES. -ANNELIDES. # + 8. g. Dentale à fils. Dentalium filosum: D, testé gracili, tenui, albd', filis octo longitudinalibus , strüis transe versis creberrimis ; long. 2 ofx0 poll. lat. 2 of10 poll. Broderip et Sowerby. Zoological journal. vol. 5. p. re Hab, la côte de Tennasserim, 9. Dentale striée. Dentalium striatum. D. test longitudinaliter striaté : strüs crebis Dites æqualibus- (* Extremitate posticä profundè fissd). An dentalium fossile ? Gmel. * Deshayes. op. cit. p. 364. pl. 18. fig. 4, 5. Habite.... Fossile d'Italie, des environs de Sienne en Toscane. M. Ménard. On la trouve vivante dans le golfe de Tarente, mais plus grande et à stries plus grosses. (* Lamarck confond ici le D. striatum avec l’espèce suivante.) + 9. a. Dentale grande taille. Dentalium grande. D. testa magné, tereti subarcuard, striatä ; striis numerosissimis con - fertis tenuibus ; fssurd posticali profund&, angustà. Deshayes. op..cit. p. 36h. pl. 17. fig. 1, 2, 3. Fossile de Grignon, confondue par Lamarck avec le D. striatum. + 9. 4. Dentale courte fente. Dentalium brevifissum. D, testä tereti, subrectd , posticè costatä, anticè lævigatä; costis tre- decim ad sexdecim, obtusis , extremitate eminentioribus ; rimulé angustà abbreviatd. Deshayes. op. cit. p. 366. pl. 17. fig. 13, 14. Fossile des environs d'Angers et des Faluns de la Touraine. + 9. c. Dentale substriée. Dentalium substriatum. D. testä tereti subrectd, anticè lævigatä, posticè læviter striatà ; strus minutissimis ; rimd abbreviaté subangustä. Deshayes. op. cit. p. 366. pl. 18. fig. r et 2. Dentalium fissura. Sowerby. Genera. n. 15. fig. 3, 4. Fossile des environs de Paris. + 9. d. Dentale demi-triée. Dentulium semi-stratum. D. testà tereti, subarcuaté, extremitate posticè r'ecUTbG.. striaté ; parte anticé lævigatä ; fissurd subprofunda; angusta.. ' - Deshayes. op. cit. p. 367. pl. 17. fig. 15,; 164 Fossile aux environs de Paris. DENTÂLE. 59o + 9. e. Dentale coupée. Dentalium sectum. D, test tereti, angusté, subrecté, albida ; subtranslucidà, postice tes nuissimè striatà, obliquè secté rimd angustà in sectione, Deshayes. op: cit: p: 367. pl. 18. fig. 12,13, 14. Paraît habiter les mersd’Asie, o. Dentale à petites côtes. Dentalium dentalis. D. testä tereti, subarcuatd, costellatä; costellis octodenis aut vigenti alternis minoribus. Dentalium dentalis. Linn. Born. Mus. t. 18. f. 14. * Olivi Zoologia adriatica. p. 192. n. 3. * Von Born. Mus. Cæs. Vind. tab. 18. fig. 13. * Deshayes, op. cit. p. 353. pl. 16. fig. 9 et 1o. (B) Zd? costis majoribus planulatis. * Dent, attenuatum. Say. Journ. of the Acad. of sc. of Philadelphia t. 4. p. 154. pl. 8. fig. 3 Habite la Méditerranée. Mis. no. La variété B. est fossile, et se‘trouvé en Piémont , près d’Annone. (* Et dans le Marÿland, aux Etats Unis d'Amérique.) 11. Dentale fausse-antale. Dentalium pseudo-antalis. D. testa tereti subarcuatä ; anticè lævi; posticè dostellis sulcatd. *-Deshayes. op. cit. p. 358. pl. 17. fig. 21. - Mus. n°. Habite... Fossile de Grignon *des Faluns de la Touraine et de Bor- deaux. 12. Dentale radicule. Dentalium radicula. D, testà tereti, undatä, subarcuatä; striis Gps A crebris granulats. . An dentalium radula ? Gmel. n°18. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. “(Suivant M. Deshayes ce fossile appartiendrait au genre Serpule. Voy..Mém. de la Soc, d’hist. nat. t. 2. p. 338.) (b) Tubes n'ayant ni côtés, ri stries longitudinales. 13. Dentale lisse. Dantalium entalis. D. testé téreti, subarcuaté, continud ,.lævi. Dentalium entalis. Lin. Syst. nat. p. 1263. Bonan: rec. 1. f,.9. D’Argenv. Conch. t. 3. fig. KK. Gualt. Conch. t, 10. fig. E, ss 33. 596 HISTOIRE DES ANNELIDES. * Olivi. Zool. Adriat, p. 192. | * Pennant. Brit. Zool. t, 5. pl. 0. fig. 155. + % * Martini. Conchil, Cab. tab. T. fig. 1. Brocchi. Conchil. Subap. p. 263. Scilla Vana Specul, tab. 15. et pl. 18. fig. 7-8. Sowerby. Miner. Conch: tab. 50. fig. 32 1 0 * Burtin. er des env. de Bruxelles, pl. 8..fig, T. fig. 5, et pl. 17. fig. . * Deshayes, op. cit p. 330. pl. 15. fig. 7, et pl. 16. ig. 2. i (b) Zd.? testà fossili, maximä. Mus. n°. Habite l'Océan d'Europe et celui de l’Inde. La variélé fossile se trouve à Dax et à Grignon, mais moins grande, * + *# 14. Dentale de Tarente. Dentalium tarentinumn. D. testä tereti, subarcuatä, lævi; basi rubescente. (B) Id. testä basi subtilissimè striata. . * D. tarentinum. Sowerby. Zool. journ. n. 4. p. r97. Habite ïe golfe de Tarente. Mon cabinet. * M. Deshayes a constaté que cette Dentale est une variété de l’es- pèce précédente, 19. Dentale cornée, Dentalium corneum. D. testà tereti, subarcuatä, cinerea, interrupté, opacd; apertur& co= arctatd : tubi margine antico inflexo. Dentalium corneum, Lin. Gmel. n° 6. Schroet, Einl. in Conch. 2. p. 523. t. 6. f, 6. * D, incrassatum. Sowerby. Min. Conch. pl. 39. fig. 3. 4. * D. strangulatum. Weshayes. op. cit. p. 372. pl. 16. fig, 28. Habite les mers d'Afrique. Mus. n°. LA + 15. a. Dentale épaisse. Dentalium crassum. D. testà arcuatä , abbreviatä, crassd, septem costaté ; aperturd, co- arctatd. Deshayes. op. cit. p. 373. pl. 18. fig. 20. Fossile de la craie des environs de Mons. 16. Dentale noire. Dentalium nigrum. D. testà tereti, subulatä , regulariter arcuatd, opacé, nigricante ; de se patula ; tubi mRargine antico reciée Mus. n°. Habite... Du voyage de Péron. Très distincte de la précédente, * * M. Deshayes pense que ce tube est un étui de quelque larve de Frigane. DENTALE. , 597 17. Dentale polie. Dentalium politum. D. test tereti, suburcuatä, continu ; stris annularibus con’ertissi- mis, ÉERUISSIMIS. < Dentalium politum. Lin. Gualt. tab. ro. fig.F. Martini, Conch. r.t. 1.f. 3. A. * Olivi. Zool. adriat, p. 192. * Rumph. Mus, pl, 4:.fig. 5, * Deshayes. op. cit. p. 36r. pl. 16. fig. 17. Habite la mer de l'Inde, Mus. n,. Voyage de Peron. + 17, a. Dentale de Dufresne. Dentalium Dufresnir. D. testa tereti, arcuatä, lævigatä, continud, acuminatä, Deshayes. op. cit. p. 361. pl. 17. fig. 18. Fossile de Marcigny en Bourgogne. + 17. b. Dentale translucide. Dentalium translucidum. D. testä tereti subrectä, translucidä, hyalind, slaberrimd, nitidä, sub- viridula. Deshayes. op. cit. p. 362, pl. 16. fig. 26. Patrie inconnue, + 17. c. Dentaie lactée. Dentalium lacteum. D. iesta tereti, subarcuatà, lœvigatissimä, nitidissima, albidä, lacted, subtranslucida. Deshayes. op. cit, p. 362. pl. 16. fig: 28. Habite l’inde. ? + 17. d, Dentale incertaine, Dentalium incertum. D, testé tereti, angusté, subarcuatä; apice acutissimé, lœvigaté nitidä, Deshayes, op, cit. p. 362. pl. 17. fig. 17. An D. nitens ? Sowerby.Min. Conch. pl. 70. fig. 1, 2: Fossile des environs de Bordeaux et de Paris. + 17. e. Dentale rougeâtre. Dentalium rubescens. D, testé tereti; subarcuatd, translucidé , rubescente , lœpigatä, acu= minatä ; extremitate intus sulco dorsali, Deshayes, op. cit, p. 363. pl. 16. fig. 23 et 24. : Parait habiter la Méditerranée, 598 HISTOIRE DES ANNELIDES. + 17. f. Dentale double, Dentalium duplex. D. testä tereti, angustissimd , subcylindricé, extremitate duplicatä. Defrance. Dict. des Sc, nat.t, 13. p. 7r. Deshaÿes. op. cit. p. 363. pl, 18. fig. 9. 10. Fossile des environs de Paris. 7 17. g. Dentale bicarénée. Dentalium bicarinatum. D. testä tereti, angustissimä, subrect@, ovato=subcylindricé , intus duabus carinis oppositis instructà. Deshayes. op. cit. p. 364. pl. 18. fig, 16.17. Fossile des environs de Paris. 18. Dentale ivoire. Dentalium eburneum. D. testä tereti, subarcuatä, nitidä : stris annularibus remotis. (*4pice Jissurd tenuissimä prælongä),. Dentalium eburneum. Lin. An Schroet. Einl. Conch. 2, t. 6. f. 17? * Sowerby. Genera of Schels. n. 15. fig. 16. * Defrance. Dict. des Sc. nat. t. 18. p, 72. * Deshayes. op. cit. p. 368. pl. 13. fig. 8,.9, 10, 11. * Var.a testd angustiore; strüs annularibus creberrimis ; ; Jissura lon= giore. Deshaÿes. loc. cit. * D. circinatum. Sowerby. loc, cit, fig. 5, Habite dans l'Inde, et se trouve fossile à Grignon. 19. Dentale massue. Dentalium clava. D. testé tereli, clavait , subarcuatd; striis transversis inæqualibus ; aperturé anticä strictiore. Mon cabinet. * Deshayes. op. cit. p. 374. pl. 18. fig. 19. Habite. Fossile de Cypli, aux environs de Mons. M. Ménard. Elle ressemble à une petite corne de bœuf, 20, Dentale entaille.: Dentalium fissura. D. testà tereti, lævi, subarcuaté; fissuré laterali versus extremitatem posticam. * Deshayes. op. cit. p. 368, pl. 18. fig. 6, 7. Mon cabinet, Habite ( “les mers.de l'Indeel)…,. Fossile da Grignon. Eongueur, 15 lignes. M. Ménard en possède une variété à tube annelé. 7 20. a. Dentale acuminée, Dentalium acuminatum. 2 est tereti, minutà., subrecté, acutissimé, lævigatà. fissuré sapil= lari, profundä, DÉNTALE: 5og Deshayes. op, cit. p. 369. pl. 17. fig. 19. 2e. Fossile des environs de Paris. F +.20. ?. Dentale nébuleuse, Dentalium nebulosum.. D.testé albidä, lævissimé subarcuatd, extremitate posticä maculata., viridul& , subtilissime striaté ; maculis albidis, opacioribus; fissura posticä lateral. Linné. Gm. p. 3738. n° 11? Deshayes. op. cit. p. 369. pl. 16.fg. 20. Habite les.mers.de l’Inde. % +20, c. Dentale inverse, Dentalium ‘inversum. D. testé tereti, subarcuatd, subulaté , angustä, hyalin&, postice tenuissimèrstriaté, rubescente, anticè lævigatd, albidä:; fissurä an= gustissimd., profundä, ventrali, Deshayes, op. cit. p. 370. pl. 16. fig. 21. 22. Patrie ignorée. 7 20. d. Dentale opaque. Dentalium opacum. D. testé subrecté, attenuatä, rapidè majori, 17 vel x8 costatä, fissurd posticä brevi, dorsal. Sowerby. Zool. journ. V. 4. p. 198. Habite lesmérs du Sud. +20. e. Dentale annulaire. Dentalium annulure. D, testd tenui, elongatä, lævi, stris annularibus tenuissimis, confer- tissimis annulis subvrominentibus, distantibus. Sowerby. op.icit. p. 199. Habite les. mers de l'Inde. 2%: Dentale rétrécie: Dentalium coarctatum. D. ‘testé subfusiformi, tereti, lævi, subarcuatä’; postice sensim ‘atte- nuaté (* bifidu)-anticè coarctatä (* non marginatd). *: Dentalium gadus. Sowexbi. Genera..n°.45..fig. 7. 8. * D.coarctatum, Deshayes. op. cit. p. 371. pl. 18. fig. 18. Dentalium coarctatum, Brocch. Conch. 2. p. 264. t. 1.f. 4. (* Sui— vañt M. Défhaÿes cette fig. se rapporte à la D. cornéum n° 15 Habite... Fossile des environs de Dax. ét d'Italie, Mus.n°. Eic. De jeunes et très petits individus du.,2. coarctatum nous sem- blent avoir donné lieu au Dentalium minutum de Lihné, Voyez le D, tetragonum. Brocch. ibid: f, 66, de (©. 600 HISTOIRE ;DES ANNELIDES. LES AMPHITRITÉES. Branchies connues, non séparées ni recouvertes par un opercule, et disposées a la partie antérieure du corps ou aupres. Tube membraneux ou corne, plus ou moins arenacé. Parmi les Annelides sédentaires, les Æmphitritées con- stituent une famille déjà assez nombreuse en objets ob- servés qui s'y rapportent. Linné n'en connut que quel- ques espèces dont il fit des. Sabella, et Gmelin réunit celles dont il eut connaissance, dans son genre Amphi- trite, en reproduisant quelques- unes des x mêmes parmi ses Sabella. Ces Annelides vivent toutes dans des tubes re solides, membraneux ou coriaces, plus ou moins incrustés à l’ex- térieur, de grains de sable et de fragmens de coquilles, et quine sont ouverts qu’à l'extrémité antérieure. Elles n'en sortent point entièrement, quoiqu elles n'y soient pes attachées ; leur extrémité postérieure étant très atténuée, il leur ms difficile d'y rentrer si elles en sortaient. Les Amplitritees ont les branchies disposées à leur ex- irémité antérieure ou après, tantôt grandes et fort en saillie au-dessus de la bouche, tantôt courtes, dans le voi- sinage de la bouche, ou sur les côtés et plus bas qu’elle. Plusieurs ont des teniacules ; aucune n’a d'yeux, ni de trompe, ni de mâchoires. Toutes les races: sont munies sur les côtés de mamelons pédiformes, rétractiles, qui. offrent des faisceaux de soies subulées ; en outre elles ont des soies à crochets, qui sont aussi rétractiles : nous Îles divisons de la manière suivante: (1) Branchies courtes, jamais avancées. Les tentacules, soit courts, soit nuls. mas ‘Pectinaire. Sabellaire, PECTINAIRE. a Gor (x) Des branchies ou des tentacules d’une assez grande taille, s’avan- cant antérieurement, soit en.aigrette, soit en panache flabelliforme, Térébelle, Amphitrite. [Les Amphitritées et les Serpulées de Lamarck consti- tuent la presque totalité de l’ordre des Tubicoles ou An- nelides céphalobranches, dont les caractères sont indiqués page 5r2. : EF, PECTINAIRE. (Pectinaria.) Corps tubicolaire, subcylindrique, atténué postérieu- rement, ayant de chaque côté une rangée de mamelons sé- tifères : les soïes courtes, fasciculées. Partie antérieure large, rétuse, oblique, offrant deux peignes de paillettes dorées , très brillantes, transverses. Bouche allongée , bilabiée, entourée de teniacules courts et nombreux. Quatre branchies en peigne, situées en de- hors sur le second et le troisième segment du corps. Le tube en cône renversé, membraneux ou papyracé, arénacé, non fixé. Corpus tubicolare subcylindricum , postice attenuaturn ; Papillis setiferis serie unicä utrinque dispositis : setis fas- ciculatis brevibus. Extremitas anterior lata, robe: obliqua ; | pectinibus duobus paleaceis auratis, nn: , transversis, Os elon- gatum , bilabiatum, tentaculis brevibus numerosis obvalla- tum. Branchiæ TRE pectinatæ , ad corporis segmentum secundium tertiumque extant. Tubus obverse conicus membranaceus aut chartaceus, arenosus, non affaus. OssERvVATIONS. — Sous ce nom , j'ai établi dans mes Wééôns et cité dans extrait de ‘mon Cours [p. 96] ün genre particulier avec des animaux dont Pallas faisait des Néréides, Gmelin des = 609 HISTOIRE DES : ANNELIDES. Sabelles, et Muller des Amphitrites; ces animaux offrent des caractères tout-à-fait singuhers, qui les séparent des genres que je viens de citer. (1) Les Pectinaires ne sont sédentaires que parce que, comme les autres annelides de cet ordre, elles ne sortent point de.leur fourreau ; mais ce fourreau n’est point fixé, et si l’animal ne le déplace pas lui-même , il peut être déplacé par le mouvement des eaux. Il est incrusté de petits caïlloux:ou de grains de-sable et quelquefois comme papyracé, mince et transparent, Le corps des Pectinaires est allongé en cône inverse, et régu- lier comme le tube qu’il habite. Il est extrêmement remarqua- ble par les deux peignes raides à paillettes dorées et très bril- : Jantes qui terminent son extrémité antérieure; une membrane demi circulaire, et en demi-voûte, s’avance au-dessus. de:-Ja bouche. Plus bas, et en dehors, sont deux filets, un de chaque côté. Au-dessous, deux paires de branchies petites, pectinées, et un peu pendantes, sont attachées aux segmens antérieurs du corps. Outre les faisceaux de soies subulées qui sont sur les côtés du corps, il y a aussi des soies à crochets, disposées sur des lames transversales, (2) | ESPECES. 1. Pectinaire d'Europe, Pectinaria belgica. P. tubo inversè conico, membranaceo, ex arenulis conteato,,. LA ‘un ciali. Nereis cyl, Belgica. Pall, Miscell. 9. p. 122. tab. o. f. ## * Ver. à tuyau conique. Diquemare. Journ. ‘de phys. 1779:"pl. 2. fig. 1-12. | Sabella granulata, Tinn. Syst. mat. éd. 12. t. 1. p. 262..p. 1268... Amphitrite auricoma. Mull. Zool, dan. p. 26. tab..26. (1) Ce genre a été nommé plus tard Chrysodon par M. Oken, Cistena par Leach, Amphictène par M. Savigny, et Sr” par Cuwier,.qui le réuait à tortau genre.suivant:, (2) La rame venfrale detousiles Pre DT de ces soies à icrochets. , W % EE. SABELLAIRE. 603 Amphitrite n, 4. Brug. Diet. encyel. pl. 58. f. 10-15. * Othon Fabricius. Fauna Grœnl. p. 289. ® Cuvier. Dict. des Sc. nat. t. 2. p. 521,.et Règne animal, t. 3, p. 195. * Cistena Pallasii. Leach. Encyc. brit. Sup. 1. p. 452. pl. 26. fig. 6. * Amphictena auricoma. Savigny. Syst. p. 89. * Pectinaria auricoma. De Blainv. Dict, des Sc. nat.t. br 436. * Amphitrite auricoma. Delle Chiaje.. op. cit. t. 3. p. 88: fig. 5-7. Habite les mers d'Europe. 2, Pectinaire de l'Inde. Pectinaria:capensis. P. tubo subcylindrico, tenui, diaphano, quincuncial. Nereis cyl. Capensis. Pall. Miscell. g. p. 118. tab. 9. f. +. 2. Amphitrite n° 5. Brug. Dict. encycl. pl. 58. f. 1-9. * * Amphitrite capenis. Cuvier. Dict. des Se. nat. t. 2.p. 978, ét Règ. anim. t. 3. p. 195. * Amphictene capensis, Savigny. Syst, p. gr. * Pectinaria capensis, De Blainville. Dict, des Sc. nat. t. 57. p. 4374 pl. 342. Habite les mers des grandes Indes, Etc. M. Savigny en a observé une autre espèce dans la mer Rouge. : (*Amphictene ægyptiaca. Sav. si p. 90. Atlas de l'Egypte. An- + ne.plx. fig. 4.) BABENLAIRE (Sabellaria.) Corps tubicolaire, subeylindrique, attenué postérieu - rement, ayant de chaque côté des faisceaux de soies su- bulées, sur un seul rang, et en outre des soies spatulées, et des lamés transverses bordées de soies à crochets. Extrémité antérieure tronquée obliquement, elliptique, couronnée par six rangées de paillettes très brillantes, trois de chaque côté; les extérieures. très ouvertes; les intérieures relevées,presque conniventes. Bouche en fente allongée, bilabiée, située sur les paillettes intérieures. Branchies très petites, composées de, plusieurs rangées de lanières, dans le voisinage de la bouche. Tubes nombreux, réunis en une masse commun, al- véolaire en dessus, et composée de grains de sable et de fragmens de coquilles: à orifices des tubes évasés en godets, 6o4 _ HISTOIRE DES ANNELIDES. Corpus tubicolare, subcylindricum ; postice attenuatum : utroque latere setis subulatis fasciculatis, série unic@ ; præ- tereà setis spatulatis lamellisque transversis, Setis hamatis margine armalis. | Extremitas anterior oblique truncata, chine ‘palea- zum nitidissimarum seriebus senis coronata ; ; utrinque éri- bus ; externis patentissimis, internis erectis subconniven- tibus. Os in fissuram elongatum, bilabiatum, infra paleas interiores. Branchiæ minimæ prope os, lacinularum serie- bus pluribus compositæ. Tentacula nulla. Tubuli numerostin massam communem supernè favosam aggregati, ex arenulis conchyliorumque fragmentis agglu- tinatis compositi: orificiis cyathiformibus. OBSERVATIONS. — Trouvant ici des caractères très particu- liers, non-seulement dans les masses sablonneuses qui résultent de la réunion des tubes de ces annelides, mais encore dans la couronne singulière de paillettes brillantes qui termine l’extré- mité antérieure de ces animaux, j'en ai formé un genre parti- culier, sous le nom de Sabellaire, l’exposant chaque année dans mes leçons (Æxtrait du Cours, page 96). Dans un de ses Mé- moires sur les Annelides, M. Savigny vient de présenter ce même genre, sous le nom d’Amymona, avec des détails intéres- sans sur l'animal. (1) Les Sabellaires tiennent d'assez près aux pectinaires ; mais elles en sont bien distinguées par leur défaut de tentacules, par la forme et la position de leurs branchies , par leur couronne terminale plus composée et qui brille aussi de l’éclat de l'or, et parce que ces Annelides vivent en troupe, logée et fixée de une masse de table et de fragmens de bottuifet agélutinés, Île dessus de cette masse offrant presque l'apparence d’un gâteau d’abeilles. Par les exemplaires différens que je possède de:ces tubes réunis, je vois qu'il. en existe plusieurs espèces dont 3h ne citerai cependant que les deux suivantes. | "2 (x). M, Savigny a substitué à ce nom celui de Hermelle... E 40 SABELLAIRE, | 605 ESPECES. M 1. Sabellaire aivéolée. Sabellaria alveolata. S, tubis angustis in massam depressam variè immersis remotiuscuäs ; orificüs cyathiformibus. Tubularia arenosa anglica. Ellis. cor. ‘go. tab. 36. Sabella alveo lata. Lin. Syst, nat. 2. p. 1268. Vers à tuyau. Réaum. Mém. de PAcad., année 1711. p. 165, Psamatote., Guettard. Mém. vol. 3. p. 69. pl. 69. f. 2. + Amplitrile alveolata, Cuvier. Dict. des Sc. nat, t, 2. p. 5ar, et Règne anim. t. 3. p. 195. * Hermella alveolata. Savigny. Syst, p. 82. * Sabellaria alveolata. De Blainville. Dict. des Sc, nat. t. 57: p-. 435. PL & fig. 1. Habite l'Océan d'Europe. Mon cabinet. 2, Sabellaire grands tubes. Sabellaria crassissima. S. tubis longis crassis cuperalelie contiguis : orificiis obsoletè pa- ‘tulis. Pennant. Zool. Brit. 4. pl. 92. f. 162. Habite près de la Rochelle. Fleuriau de Belle-Vue, Mon cabinet. Elle forme des masses plus épaisses et moins aplaties en dessus que la précédente, Etc. [Le genre Srrnonosromede M. Otto, (Siphostoma Cuv. Blainv. etc.) se rapproche un peu des Sabellaires ou Her- melles, et paraît établir un passage entre ces Annelides et les Terricules. Le corps est garni de quatre rangées de testicules pédiformes, peu saillans et ornés de soies sim- ples, ou bier d’une seule soie à crochet; autrement il se termine par deux lames garnies de soies, et par un paquet de borbillons tentaculaires. Enfin de chaque côté de la bouche se trouve un gros appendice qui parait devoir être considéré comme une branchie. Le type de ce genre est le : Siphonostome diplochaise, onostais adiplochaitus, Otto. Mén, de 606 HISTOIRE DES ANNELIDES. l'Acad. des Curieux de la nature de Bonn. t. ro pl.51.—Blainville, Dict. des Sc. nat.t. 57. p. 494. pl. 2. fig. 21. — Cuvier. Règne animal. t. 3. p. 196. E. Le genre Paéruse (1) de M. De Blainville ne paraît pas différer srl mens du précédent, et a été établi après un Annelide décrite par Muller sous le nom de: . Amphitrite plumosa. Muller. Zool. Dan. t. 3. pl. 0. fig. 1 et 2. — Pherusa Mulleri, De Blainville. Dict. des Sc. nat.t. 57. p. 440. | K E. TÉRÉBELLE. (Terebella.) Corps tubicolaire , allongé, cylindrique-déprimé, atté- nué postérieurement, à peine annelé par ses segmens transverses, ayant de chaque côté une rangée de mame- lons noduleux et sétifères, Des tentacules nombreux, filiformes, tortillés, avancés, entourent la bouche, et terminent sa partie antérieure. Deux rangées de branchies rameuses, et en forme d’ar- buscules, sont disposées d’un côté au-dessous des tenta- cules. Tube allongé cylindracé, atténué et pointu à la base, membraneux, agglutinant des grains de oi et des frag- mens de émaillé. Corpus tubicolare elongatum , cylindraceo-depressum , postice attenuatum , segmentis transversis subannulatum , mamillés nodulosis setiferisque , utrinque serie unicä. Tentacula numerosa filiformia contortiliaque , porrecta ; partem anticam terminant et os circumvallant. Branchiæ duplici ordine , ramosæ , arbusculæ formes, infra tentacula hinc d'osit (x) Le nom de Phéruse avait déjà été employé par. Leach , pour un genre de crustacées amphipodes. | ee . PÉRÉBEBLE.. 607 Tubus elongatus, cylindraceus, basi attenuato acutus , membranaceus ” arenulas fragmentaque conchyliorum ag- glutinans , apice tantum parvis. OssERvATIONS. — M. Cuvier a fixé le genre Térébelle, en lui assignant pour caractères, ceux de l’espèce décrite par Pallas. Maintenant, ce genre est très distinct des précédens, et ne sau- rait se confondre avec nos amphitrites, les tentacules étant plus avancés et plus saillans en avant que les branchies. Ces tenta- cules diffèrent en longueur, les uns plus longs, les autres gra- duellement plus courts. La bouche est labiée, imparfaitement terminale. Les branchies sont d’un beau rouge. ESPECES. &. Térébelle coquillière. Terebella conchilega. T. tubis è testacearum fragmentis compilatis > branchus utrinque tribus. Nereis conchilega. Pall. Miscell. Zool. 9.p. 131.t. 0. f, 14—922, Encycl, p. 57. f. 5-12. Amphitrite, n° 2. Brug. Diet, * Terebella Conchiliga. Lin. Gmel, Syst. nat.t. r. part. 6. p. 3rr3. * Terebella prudens ? Cuvier. Dict. des Sc. nat. t. 2. p. 8r, * Terebella Conchiliga. Savigny. Syst. p. 85. * De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 438. pl. 4, fig. 2. Habite les côtes de la Hollande. 2. Térébelle papilleuse. Terebella cristata. T. tubo fragili, flexuoso, è limo testarumque fragmentis composito ; Branchiis, binis. Amphitritecristata. Mull. Zool. dan. tab. 70. f. 1-4. Encycl, pl. 57 f. 1-4. Brug. Dict.no 1. Terebella cristata. Savigay. Syst. p. 87. * De Blainv. loc. cit. Habite les côtes: de la Norwège, 3, Térébelle ventrue. T'erebella ventricosa. T, corpore anticè crasso , DE sr branchus majusculis. Amphitrite ventricosa, Bosc. Hist. nat. des vers. tab, 6. f, hier * Terebella ventricosa. Savigny. loc. cit. 608 HISTOIRE DES ANNELIDES. Habite les côtes de la Caroline . * Ajoutez Terebella medusa. Savigny. ts p. 85. Allas. pl. 1. fig. 3, et plusieurs espèces décrites Par Montagu , dans le volume des ae de la Société Linnéenne de Lonee [ Le genre TÉRÉBELLIDE de M. Sars , se compose d'An- nelides qui, avec l'organisation générale de Térébelles ordinaires, ont quatre branchies pectinées. Il a pour type le Térébellides stroemii. Sars Beskrivelser og iagttagelser. p. 48. pl. 13. fig. 31 L’Annelide décrite par le même naturaliste sous le nom de Sabella octocirrala (op. cit. p. 5r. pl. 13. fig. 32), me paraît devoir constituer un genre particulier intermédiaire entre les Térébelles et les Sabelles, qu'on pourrait appe- ler Sabellide ; de mème que chez les Sabelles, l'extrémité antérieure du corps est couronnée d’appendices garnis de barbillons; et un peu plus en arrière, il existe aussi quatre paires de branchies tentaculiformes. DE AMPFHITRITE. (Amphitrite.) Corps tubicolaire, allongé, cylindracé, atténué posté- rieurement , à segmens nombreux, ayant une rangée de mamelons DS se : des soies subléës en faisceaux , et des soies à crochets sur le bord d’une lame." | Deux branchies terminales, fort remarquables, parta- gées en digitations très grèles, disposées en éventail, for- mant quelquefois l'entonnoir ou s'étalant en disque. Deux filets courts, subulés , insérés à la base interne des bran- chies. Bouche subterminale , entre les hranchies. Tube allongé, cylindracé, s'amincissant vers sa base, membraneux ou coriace, nu en dehors dans la plupart. AMPHITRITE. 609 Corpus tubicolare, elongatum, cylindraceum, postice ailenuatum , segmentis multis annulatun ; utrinque ma. millarum sectiferarum série unicä : setis subulat's im fas- ciculos digestis; aliis uncinatis ad marginem lamelle. Branchiæ duæ terminales, valde spectabiles, disita- tionibus gracilissimus partitæ, flabellatæ, interdum in- Jundibuliformes, aut in discum expansæ. Filamenta duo brevia, ad basim internam branchiarum affixa. Os sub- terminale, intra branchias. Tubus elongatus, cylindraceus, postice attenuatus ns vel coriaceus, exlüs in plurimis nudus. OBSERVATIONS. — Il s’agit ici de véritables 4mphitrites, de ces Annelides qui avoisinent les Serpules par leurs rapports, et qu i sont si remarquables par les beaux panaches que leurs branchies, colorées et souvent plumeuses, forment à la partie antérieure de Vanimal. Ces branchies sont amples, forment un double pana- che, dont les deux parties sont tantôt très distinctes et tantôt partiellement réunies ou connées. Elles servent à-la-fois pour la respiration et pour saisir les alimens. * Les Amphitrites, quoique non attachées dans leur tube, y sont sédentaires, s'y déplacent facilement, replient la De _ postérieure de leur corps vers l’orifice du tube pour évacuer leurs excrémens, et il est probable qu’elles n’en sortent pas entiè- rement, car 1l leur serait difficile d’y rentrer. Leur genre paraît nombreux en espèces, et même la plupart sont grandes et fort remarquables. On à donné récemment à ce beau genre, un nom qui me paraît inconvenable, celui de Sabella. Ces animaux n'ont rien de commun avec les caractères que Linné donne de son genre Sabella.: Outre la nature de leur tube, ils diffèrent des Serpules en ce qu’ils n’ont point d’opercule entre les branchies. [Dans les genres précédens les rames ventrales sont d’une seule sorte, et portent toutes des soïes à crochets, tandis que chez ces Annelides, de même que chez les Serpules , ces rames sont de deux sortes ; celles de la partie antérieure du corps sont garnies de soies à crochets, tandis que les suivantes ont des soies subu- kées, et que la rame dorsale de ces mêmes pieds (qui suivent la Tome V, 39 610 HISTOIRE DES ANNELIDES. huitième ou neuvième paire). ont des soics. à crochets. à la rame dorsale. ; MM. Cuvier, Savigny; désignent « ce genre sous le nom de Sa- BELLE. | E. ESPÈCES. Amphitrite éventail. Amphitrite ventilabrum. A. stylis branchiarum tenuissimis ; branchiis plumosis Jlabellatis : corpore subdepresso. Corallina tubularia melitensis. Ellis. Corall. 92. tab. 34. , Bast. op. subs. 2. p. 77. tab. 0. fig. 1. A. B. Sabella penicillus. Lin. Syst. nat. p. 1269. : Ampbhitrite pinceau. Brug. Dict, et Encycl. pl. 59. * Sabella ventilabrum. Savigny. Svst. p. 8r. * Amphitrite Ventilabrum. De Blainville. Dict, des Sc. nat. vers. pl, 2. fie. à, Habite la Méditerranée, 2. Amphitrite pinceau. Amplütrite penicillus. A. stylis branchiarum setaceis ; br cree pstknas flabellatim radia tis; corpore teretiusculo.. Tubularia penicillus, Mall. Zool. dan. 3. p. 15. tab. 89. f. tom Oth. Fabr. Faun. Groenl, p. 438. Amphitrite rénifotime. Brug.. Dict, no 7. * Sabella pavonia. Re. Syst. p. 79. | Habite les mers du hord de l’Europe Ses branchies s’épanouissent en queues de paon et paraissent panachées de blanc ét de rouge. Aufphitrite splendide. Amphitrite magnifica. A, stylis branchiarum brevibus crassis ; branchiis orbiculatir. ex- pansis : cirris nurmmerosissimis nudis albo rubroque variüs. Tubularia magnifica. Transact. Soc, Lin. 5. p. 228. tab. 9. £ 1. Shaw. Miscell, vol, 12. tab. 450. * Sabella magnifica. Savigny. Syst. p. 78. Habite les îles de l'Amérique sur les côtes , dans les creux dés ro— chers, à la Jamaïque. Très belle espèce, à corps presque nu, à tube cylindrique, onduleux, glabre. 4. Amphitrite vésiculetse. 4mphitrite vesiculosa. A: branchits pectinatis, crispis, subpatentibus ; tubo squarroso. Amphitrite vesiculosa. Trausact. Soc. linn. XI. p. 79. tab. 5. f, t. Habite les côtes de l’Angleterre, Des débris de qu rendent Be. tube très raboteux, SERPULÉES. Gir 5. Amphitrite spiribranche. Æmphitrite volutacornis. A. branchüs in rachide singulé spiraliter convolutis, fimbriatis. fer es volutacornis, sk Montagu. ) Act. Soc, lin. 7. p. 80. tab. a 58 Habite l' . d'Europe, les côtes d'Angleterre. 6. Amphitrite entonnoir. Amphitrite infundibulum. A. branchiis infundibulum margine radiatum formantibus ; singulis ir membranam semi-circularem limbo fimbriatam coœdunatis : cor- pore tereti, subnudo. Amplütrite infundibulum. Monte. Act: Soc. linn. Gr P. 109. ‘tab. 8. Habite les mers d'Angleterre. * Ajoutez plusieurs espèces décrites par M. pat dans son Sys- tème des Annelides. [ M. De Blainville a établi, sous le nom de Fasricre (Fabriria), une nouvelle division générique pour un pe- tit Annelide imparfaitement connu par la description et la figure qu'en a donné Othon Fabricius. Cet animal a le corps composé d’une douzaine d'anneaux garnis de fais- ceaux de soies rétractiles , et sa tête, assez distincte, porte six appendices pinnés, disposés comme ceux des Amphi- trites, et paraissent constituer les branchies. Esr. Fasricie srezzatre: Tubularia fabricia. Othon Fabricius, Faÿna Groenlandica. p. 44e. — Fabricia stellaria. Blainville, Dict, des Sc. nat, t, 37, p. 439. « E. LES SERPULEES. Branchies séparées ou recouvertes par.un opercule. Tube solide et calcaire. Les Serpulées avoisinent sans doute les Amphitritées par leurs rapports ; néanmoins, elles constituent une famille particulière très distincte. Elles ont aussi les branchies disposées à la partie antérieure de leur corps, formant le plus souvent de beaux panaches en avant et saillans au- 39. Gr2 HISTOIRE DES ANNELIDES. dessus de la bouche; mais ces panaches, divisés en deut corps, sont séparés par un opercule pédiculé, membra- neux, se terminant en massue ou en entonnoir; ou , dans un genre particulier dont les animaux paraissent avoir des bone plus courtes, la partie antérieure du corps est recouverte par un opercule solide qui cache ses parties, lorsque l’animal est retiré dans son tube. Ces Annelides n’ont point de tentacules, point d' yeux, point de mâchoires; leur corps est garni sur les côtés de mamelons pédiformes, sétifères, et de soies à crochets ré- tractiles, comme toutes celles qui sont sédentaires. Le tube qu'elles habitent est toujours solide, calcaire, ouvert à son extrémité antérieure, et fixé sur les corps marins. Il est ordinairement irrégulièrement éontourné, plus atté- nué vers sa base, et offre souvent quelques cloisons qui divisent postérieurement sa cavité intérieure, en quelques loges inégales. Nous rapportons à cette famille les genres Spirorbe, Serpule, Vermilie, Galeolaire et Magile. . [ Les Magiles sont des Mollusques, et quant aux divi- sions qu'il convient d'établir parmi les véritables Serpu- lées, on ne sait presque rien de positif; car la structure de ces Annelides a été peu étudiée, et les caractères tirés de la forme de leur tube sont tout-à-fait insuffisans pour la distinction des genres. Dans bien des cas, ilest même difficile de distinguer les espèces d'après ces derniers ca ractères, et il est probable que dans le nombre de celles décrites par les auteurs, il existe un grand nombre de doubles emplois. €. SPIRORBE (Spirorbis.) Corps tubicolaire, subcylindrique, atténué postérieure- ment. Six branchies pinnées, rétractiles, disposées en rayons à l'extrémité antérieute. Un opercule pédicellé, en plateau à son sommet, situé entre lés branchies. SPIRORBE. 613 Tube testacé, contourné en spirale orbiculaire, dis- coïde, aplati et fixé en dessous. Corpus tubicolare, subcylindricum , postice attenuatum. Branchiæ sex pinnate, retractiles , radiatim expansæ ad extremilatem anticam. Gperentu pedicellatum, apice pel- tatum, intra branchias. Tubus testaceus, in spiram orbicularem discoideam convolutus : infern& superficie planulatä et affixa. OsseRvarTions. — Les Spirorbes sont sans doute très voisines des Serpules par leurs rapports; mais, outre que les branchies de ces animaux présentent quelques particularités distinctives, leur tube formant constamment une spirale orbiculaire, dis- coïide comme celle des Planorbes, nous avons cru devoir les distinguer comme constituant un genre particulier. Presque toutes les Sprrorbes sont des Annelides extrêmement petites, que l’on trouve fixées sur les fucus, les coquillages et autres corps marins, souvent en grand nombre sur le même corps, mais toujours isolées. L'ouverture de leur tube est ter- minale, arrondie, quelquefois trigone. L'animal qui les habite est d’un rouge de sang. [Les onctes s'accordent assez généralement à ne pas sépa- rer génériquement ces Annelides des Serpules. Elles nous pa- raissent cependant devoir en être distinguées, car à en juger par le S. nautiloïde, la disposition et le nombre de leurs ap- pendices tentaculiformes seraient très différentes de ce qui se voit chez les Serpules proprement dites. E. ESPÈCES. Spirorbe nautiloïde. Spérorbis nautiloides. S, testä discoideä, subumbilicatä; anfractibus ue rotundatis, lee vibus, subrugosis. Serpula spirorbis. Lin. Syst, nat. p. 1265. Mull. Zool, dan, 3. p. 8. tab. 86.f, 1-6. List, Conch, p. 553. f. 5. * Serpula spirorbis, Savigny. Syst. p. 74. * Spirorbis borealis. De Blainville, Dict, des Sc. nat. t. 50. p. 301. 285, 2, Habite l'Océan, sur les fucus, etc, Mon cabinet, 614 2, Spirorbe transparente. Spirorbis spirillum. 3, ge. 6. HISTOIRE DES ANNELIDES, S. testà discoide&, pellucidä; anfractibus teretibus nitidis lævius- culis. Serpula spirillum. Lin. Syst, nat, p. 1264. * Blainv. loc. cit. Mus. n°. | Habite l'Océan, sur des sertulaires, etc. . Spirorke carénée. Spirorbis carinata. S. testé discoideéd; centro concavo ; anfractibus carinatis. Mus. no, * Blainv. loc. cit, Habite les mers de la Nouv. Hollande, à li le King. Pérom. Spirorbe lamelleuse. Spirorbis lamellosa. S, testä discoidet , subumbilicaté ; anfractibus costis longitudinalibus lamellosis denticulatis, ad interstitia striatis. Mus. n°, Habite les mers de la Nouv. Hollande, à l’île King. Péron. Spirorbe tricostale. Spirorbis tricostalis. S. testé anfractibus subdiscoideis ; costis tribus rotundatis ; aperturé subrotunda. * Blainv. op. cit. p. 302. Mus. no. Habite la Nouvelle-Hollande, au port du roi Georges On en trouve une presque semblable, dans la Manche, orès du Croisic, M. Mé- nard, / Spirorbe conoide. Spirorbis conoidea. S. testä in discum conoideum contorté ; anfractibus contiguis : ultime anticè disjuncto. | * Defrance. Dict. des Sc. nat. t. 50. p. Fo. Habite. Fossile de Grignon, Mus. n°. Etc. Voyez le Spirorbis transversus. Daud. rec. p. 48. f, 26. 27. 4 Spirorbe cornicule. Spirorba corniculum. S. testé exiguä, in discum umbilicatum convolutd, anfractibus bus subrugosis. Serpülé corniculum, Goldfuss. op. cit. p. 242. pl. 71. . 14. Spirorbis spirilliformis, Munster. ap. Goldfwss. loc. cit, + SPIRORBE. 615 Fossile du calcaire grossier des environs de Paris et des environs de Cassel. Il me paraît assez probable que cette espèce n’est ps din la précédente. + 8. Spirorbe Sn Liheténiies Spirorba mobélicéfonrhis. S.testä sinistrorsum in discumumbilicatum 1 regular ‘em convolutà, affs carinatd; cariné acutä, orificio orbiculari. Spirillum umbiliciforme. Munster. ap. ‘Goldiuss. Serpula umbiliciformis. Goldfuss. op. cit. p. 240. pl. 97. ME. 7. Fossile du Calcaire tertiaire de la Westphalie. + 9. Spirorbe sinueux. Spirôrbis anfracta. S, testé compressé lævi, in spiram ne convolutä, anfractibus ; quinque vel sex. Serpula anfracta. Goldfuss. op. cit. p.242. pl, 7: fig. 13. Fossile du grès vert de la Bavière orientale. 7 10. Spirorbe planorbiforme. Spirorbis planorbiformis. S. testä tetragond læviusculä, in discum planum convoluté, anfracti- .. bus contiguis, ultimo basi valde expanso , orift cio' disjuncto erecto, Serpula planorbiformis. Goldfuss. op. cil. p. 23. pl. Gé fig. 12. ; Fossile du calcaire jurassiqué de Streitberg + 11. Spirorbe aplatie, Spirorbis a S, testä tenuissima lævi in discum planum contoriä, anfractibus cre- bris omnibus contiouis. Serpula complanata. Gold, loc. cit. p. 227. pl. 67. fig. ro. Spirorbis complarata, Munster. ap. Goldf, loe, cit, Fossile du Lias des montagnes de Baireulb,. Spirorbe rotule. Spirarbis rotula. 8. testä compressd, postice sessili et in discum regularem planam COr= voluté, anfractibus carinatis‘basi contiguis in latere sulcatis. Serpula rotula. Goldfuss. op. cit. p. 239. pl. 0. fig. 7. Fossile du sable vert des environs de Ratisbonne. 13. Spirorbe subcarinée. Spirorbis subcarinata. 8, testä subcompr essä lævi convexà subcarinatd, in discum regularen umbilicatum convoluté, anfr “actibus quinis, Serpula subcarinata. Go'dfuss: op. cit. p. 241, pl, 71./f, 0 Fossile du terrain tertiaire de la Bavière orieñtale, 616 HISTOIRE DES ANNELIDES. + 14, Spirorbe ammonie. Spirorbis amonia. S.testd tereli spi ‘até, anfractibus tribus contiguis sensim incrassatis; costis crassis d'stantibus. Serpula ammonia. Goldf, op. cit. p. 225. . 67. gb 2. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. . @ 7 15. Spirorbe omphalode. Spirorbis omphalodes. S. testà subcompressd, spiratd lævi, anfractibus tribus repenté incr'As= satis -orificio recto ovali. Serpula omphalodes, Goldfuss. loc. cit. pl. 67. fi 18. 3. . Même gisement. + 16. Spirorbe valvulée. Spirorbis valvata. S. testä tereti spiratd lævi; anfractibus binis repente incassatis , ori= Jicio obliquo. Serpula valyata. Goldfuss. op. cit. t. 1. p. 226. pl. 67. fig. 4. Spirorb valvata. Munster. op. Goldfuss. loc. cit. Fossile du calcaire concliylien des environs de Baireuth. * M. Defrance a décrit aussi d’une manière succincte plusieurs es- pèces fossiles, PRE aux terrains tertiaires des environs de Paris; mais il n'en a Fe donné de figures (ue le Dict. des Sc, nat. t. 50. p. 303). SERPULE. (Serpula.) Corps tubicolaire, allongé, un peu déprimé, atténué postérieurement ; à segmens nombreux et étroits. De petits faisceaux de soies subulées sur un seul rang de chaque côté, et des soies à crochets. Deux branchiés terminales, en éventail, fendues pro- | fondément chacune en disitaciqus très menues, pennacées ou plumeuses. (1) Bouche terminale, située entreles bran- (1) Les barbules de ces filamens branchiaux : sont garnis de als vibrätiles. - E. + SERPULE. 617 chies, et surmontée d'un opercule pédicellé, infundibuli- forme ou en massue. Tubes solides, calcaires, irrégulièrement contournés, groupés ou solitaires, fixés; à ouverture terminale, ar- rondie, très simple. Corpus tubicolare , elongatum , depressiusculum , postice attenuaium : segmentis RumMerosis angustis. Setarum subu- latarum fasciculi perparvi serie unicä utrinque præstant setisque uncinatis, | Branchiæ duæ terminales, flabellatæ dig vitationibus tenuissimis pennaceis aut plumosis profunde fissæ. Os intrà branchias terminale, operculo pedicellato infundibuliformi aut clavato superatum. T'ubuli solidi , calcarii, irregulariter contorti, aggregati vel solitarii, affixt ; apertur& terminali rotundatä, simpli- cissima, OBSERVATIONS. — Linné et presque tous les naturalistes pla- caient les Serpules parmi les Mollusques testacés, parce que alors on attachait moins d'importance à l’organisation des animaux que nous ne le faisons actuellement, et que le véritable carac- tère des Mollusques n’ésait pas encore complètement déterminé. Maintenant que l'animal des Serpules est bien connu, nous savons que c’est une véritable Annelide; que cêtte Annelide est même très voisine des Amphitrites par ses rapports, et qu ‘elle n'en diffère guère que parce que l’un des deux filets qui s’insè- rent à la base interne des branchies se trouve ici transformé en un opercule, que l’animal emploie à fermer son tube lorsqu'il ÿ fait rentrer toutes ses parties antérieures. Cet opercule, par con séquent , n’est point calcaire. Les Serpules constituent un genre très nombreux et varié en espèces , dont la plupart sont abondantes dans les mers, même celles de l’Europe. Les tuyaux ou tubes de ces Annelides sont toujours solides , homogènes, calcaires, fixés sur les corps ma- rins , tantôt seulement par leur extrémité postérieure, et tantôt semblent ramper sur ces corps, y étant attachés plus ou moins complètement par un de leurs côtés. Ces tuyaux ;, ondés ou tor- + 618 HISTOIRE DES ANNELIDES. tueux, sont toujours irrégulièrement contournés, ne forment jamais une spirale partout régulière, et on en voit souvent qui sont groupés, diversement mélangés ou entortillés ensemble ; ils ne sont ouverts qu'à leur extrémité antérieure, et leur ouver- ture est toujours simple. L'animal des Serpules:est très contractile, a le sang rouge, et se nourrit d'animalcules aquatiques, qu'il saisit à l’aide de ses branchies. Son corps a une espèce de corselet , et des segmens fortnombreux. Comme il se déplace dans son tube, sans en sortir entièrement, il y forme quelquefois des cloisens peu nombreuses et inégalement espacées. Les espèces sont difficiles à indiquer, parce qu’on n’a que très peu de figures passables. Outre cet em- barras, n’observaut que des tubes dans les collections, on est exposé à rapporter aux Serpules des animaux qui appartiennent à d’autres genres : les races à tube rampant, qui out un opercule calcaire, sont dans ce cas. [On ne sait presque rien sur la coïncidence qui existe proba- blement entre la forme des tubes construits par les Serpules et les différénces spécifiques que ces animaux présentent; aussi plusieurs des espèces vivantes mentionnées ci-dessous et toutes les espèces fossiles décrites par les auteurs sont-elles caracté- risées d’une manière très douteuse, et on trouvera certaine- ment parmi elles un grand nombre de*doubles empioïs, ESPECES. 1. Serpule vermiculaire. Serpula vermicularis. S, testà repente, tereti-subulalä, curvatä, non piraté interdüm sub= carinatd. Serpula vermicularis. Lin. Syst. nat, P- a Tubus vermicularis. El. Corall, tab. 38. f. 2. (b) Serpula vermicularis. Mull. Zool. dan. tab. 86. f. 5-9. * Savigny. Syst. des Annelides. p. 73. . * Blainville. Dict. des Sc. nat.t. 48. p. 553. pi. 1. fig. 1. Habite l'Océan d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. 2. Serpule fasciculaire. Serpula fascicularis. S. testis teretibus, undato-erectis , in massam cœspitosam fascicula- lim aggregatis , transversè rugosis. . * De Blainville. op. cit, p. 554. SERPULE. | 6:19 Mus. n°. | | Habite. Les tubes sont assez longs, blancs, un peu teints de rose. =; 3 Serpule intestin. Serpula intestinum. S. testà tereti, long, undato-tortà, læviusculé, modo serpente ; modo ascendente. + De PU loc. cit. Mus. n. - Habite les mers d'Europe. Mon eabinet. 4 Serpule boyau-de-mer. Serpula contortuplicata. | S, testis teretibus , transversim T'ULOSO=SrIQUts, repando-inflexis et contortuplicatis ; carinis obsoletis. Serpula contortuplicata. Lin. Argenv. t. 4. fig. D Martin. Conch. 1. tab. 3. fig. 24, A. * Ellis. Corall. p. 117. pl. 38. fig. 2. * Savigny. Syst. p.73. * De Blainville. Dict. des Se, nat. t. 48. p. 553. Habite la Méditerranée et l'Océan d'Europe, Mon cabinet. 5. Serpule plicaire. Serpula plicaria. S. testis teretibus, variè contortis , implicitè aggregatis ; plicis trans versis inœqualibus. * De Blainville. op. cit. p. 554. Mus. n°. Habite l'Océan Indien. Sur le Wy tilus margaritiferus, Lin. La Pin tadine. 6. Serpule glomérulée. Serpula glomerata. S, testis teretibus, decussato rugosis, contortis, glomeratis antieè le- vrusculis., Serpula glomerata. Lin. Syst. nat. p. 1266. Gualt. Conch. tab. 10. fig. T, Favann, Conch. pl. 6. fig. F. 1. Martin, Conch. 1. tab. 3. fig, 23. Bonan. recr. 1. tab. 1. fig. E * De Blainville. loc: cit. (b) Eadem testis subsolitariis, basi in spiram attenuatam desinentibus, anticè elongato-porrectis. Habite l’Océan Asiatique, à l'Ile de France. Mus. no, Elle offre beau- coup de variétés. La Serpule B doit peut-être constit@er une es- pèce. Mon cab. (*Suivant M. de Blainville on confondrajt spus ce nom deux espèces, et la variété à serait un tube de Vermet. 620 HISTOIRE DES ANNELIDES. 7. Serpule treillissée. Serpula decussata. S. testé decussatim: striatä longitudinaliter subrugosd , contortd, cir- culis pluribus obliquè incumbentibus ; latere infero planulato. Gualt. Conch, tab. 1o. fig. Z. Serpula decussata. Gmel. List. Conch. t. 543. fig. 4: * De Blainville. op. cit. p. 555. Habite l'Océan des Antilles. Mus. n°. Elle est d’un rékee Mid: * M. de Blainville pense que cette espèce pourrait bien ne pas diffé- rer du Vermetus goreensis d'Adanson. “ 8. Serpule étendue. Serpula protensa. S. testé tereti, solitarid, recté aut subflexuosd , rugis transversis sub» plcatä, versus finem parüm attenuat&. Rumph. Mus. t. 4r. f. 3. Martin. Conch. 1. t. 2. f, 12. A. * De Blainv. loc. cit. * Defrance. Dict. des Sc. nat. t. 28. p. 567. Habite les mers de l'Inde, de l'Amérique et dans la Méditerranée. On la trouve fossile en Italie. (* Plusieurs,espèces paraissent avoir été confondues sous ce nom, et M. de Blainville s’est assuré ‘que la figure de Rumph appartient à un Vermet.) LI 9. Serpule entounoir. Serpula infundibulum. S, testà tereti, transversim striatä, subcarinatä, undato-repente vel in gyros contortä, ex infundibulis pluribus sese revipientibus ‘con- flata. Serpula infundilulum. Gwel. p. 3745. (b) Eadem?> Minor ; carinis subquinis exiguis interruptis. * De Blainville. loc. cit. Habite la mer de l'Inde. Mon cab. La variété (b) vient de l'ile King. Péron, 10, Serpule annelée. Serpula annulata. S. testis teretibus, gracilibus, annulatim plicatis, porrecto flexuosis, glomeratis. * De Blainville. op. cit. v: 556. Mus. n°. Habite. Elle est blanche, et sa masse ressemble à un paquet de pe- tits intestins allongés, 11. Serpyle pain-de bougie. Serpula cereolus. + S.testà tereti, multoties contortä, gracillimä ; striis transpersis mini- pi punctato-asperulis.; |, SERPULE. Got Serpula cereolus, Gmel. Davila catal. tt4. Ag. F Favan. Conch. tab. 6. fig. D. * De Blainville. loc. cit. Habite les côtes de l'Amérique. Mus. n°. Mon cab. - 11. a. Serpule tournoyant. Serpula circinnalis. $. testä tereti lœviusculä, antice disjuncté flexuosé, postice in spiram - planam discoideam contortä, anfractibus multis. Goldf, op. cit. p. 227. pl. 67. fig. 9. Fossile du Lias des montagnes de Bamberg. + z1. à. Serpule spirolinite. Serpula spirolinites. S. testé lævi, antice in arcum flexä, postice in spiram planam conti- * guam convolutä, lateribus planis, carinä æquali continua. Goldfuss. op. cit. p.229. pl. 68. fig. 5. _ Fossile du calcaire jurassique de Baireuth. + 11. c. Serpule spirographe. Serpula spirographis. S. testä lævi, postice in spiram discoideam convolutd, antice elongatä | capitata. Goldfuss. op. cit. p. 239. pl. 70. f. 17. Fossile du sable-vert de la Westphalie. + 11, d. Serpule rampant. Serpula humulus. S. testä subtetragonä, transversim rugose substriatà , postice in disa cum planum convolutä bi contiguis ,. antice disjuncté flezuosa, Goldfuss. op. cit. p. 24r. pl. 71, f. 10. Fossile du terrain tertiaire de la Westphalie. en 3 4 12, Serpule filograne. Serpula filograna. S. testis capillaribus, CT 06 ri : fasciculis glomeratis, cancellatc= ramosis, Serpula filograna. Lin. Syst. nat. p. 1265. Planc. Conch. app.t. 10. fig. A. B. Seba mus. 3, tab. 100. f. 8, (b) Glomi cœspitiformes ; fasciculis tenuibus, apice divar icatis. | * De Blainville, loc. cit. Habite la Méditerranée, Mus. n°. La variété (b) vient des mers de la . Nouv. Hollande, port du roi Georges. Péron. * M. Berkley a formé avec cette espèce un genre tin, qu'il désigne sous le nom de Filogana, et qu’il caractérise principale- 6293 HISTOIRE DES ANNELIDES. ment d'après la forme du tube et le nombre des appendices tenta- culaires qui est de huit, dont deux garnis d’un opercule infundibu- hforme, + 12. à. Serpule sociale. Serpula soctalis. S. testà fili iformi elongaté lævi laxä; pluribus in fiteubim aggre- gatis. Goldfuss. op. cit. p. 235. pl. 69. fig. 12. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel, du calcaire jurassique de Wurtemberg et de la Bourgogne, et du: sable vert des’environs de Ratisbonne. | 13. Serpule vermicelle. Serpula vermicella. S, testis filiformibus, teretibus, transversim rugosis, TE in MAS« sam crassam congeslise 4 %. Lipse. Adans Seneg.'p. 164. t. 11. f, 2. Fav. t. 6. fig. B. * Vermetus vermicella. De Blainville. Diet, des Sc. nat. t. 57. p. 324. | (b) Eadem ? Testis brevioribus , laxioribue, variè contortis. * De Blainville. loc. cit. Habite l'Océan Africain, à l'ile‘de Gorée. Mus: n°, Peut-être fénda- t-il distinguer la serpule (b). 14. Serpule filaire. Serpula filaria. S. testis tenuissimis , filiformibus | serpentibus numerosissimis ; rUgis transeersis distantibus. * De Bhinville. Dict. des Sc. nat, t. 48. p. 557. Bus. no, | "1 Habite les mers de la Nouv. Hollande, à l'ile King, sur les AS qu’elle couvre. Péron et Lesueur. *“Goldfuss a décrit sous le même nom une espèce fossile tnt de l'oolite de Gräfenberg, qui ne paraît pas avoir de rapport avec celle dont il vient d’être question. Il la caractérise de la manière suivante : . , S. testà fill iformi lævi, postice in spiram discoideam convoluté, anticé flexuosa elongatä sensim* incr rassatà, (Goldfuss. op. cit. p. 235. Pl. 69. fig.11.) | T 14.4. Serpule plexiforme. Serpüla pleæus: S.testis cylindraciis, levibus ; contorfis , in massam densam aggregatis Sowerby. Mineral Conchgle=tl vol. 6:p. 207. Fe = Je L, Fossile de La craie du Sussex. SERPULE.. . 623 15. Serpule transparente. Serpula pellucida. S. eg tereil , rugosd , pellicidä ; sin spiram ir regularem contortà ; anticè extremitaie sursüm por rectd. Mus. n°. (b) Eadem testä lœviore ; anfractibus irregulariter glomeratis. An serpula vitrea ? Fabr. Faun. Groenl. p. 382. * De Blainv. loc. cit. Habite... du voyage de Péron, La var. b. vient des mers de la Chine. L'ouverture est ronde, à bord non épaissi. 16. Serpule entortillée. Serpula intorta. S. testà tereti-angulatä, subcostat&,, in spiram deformem contorté, subglomeraté ; plicis transversis crebri 5. Mus. n°. Habite... Fossile des environs de Plaisance. M. Cuvier , ©t se trouve en France, près de Dax. (* Paraît appartenir au genre Vermet.) 22. Serpule à crête, Serpula cristata. S. testé tereti; costellis pluri imis denticulatis ; extremitate anticà sub porrectä ; posticä in spiram discoideam pit La. . (b) Var. Costellis rarioribus, muticis. ÿ * Defrance. Dict. des Sc. nat. t. 48. p. 564. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. 23. Serpule spirulée. Serpula spirulæa. S, testé compressé , læviusculd, subinæquali, in spiram discoideam margine acutam contorté 5 ‘anticä extremitate disjunctä. An Dentin ? Afans. Seneg. p. 165.t. 11. f, 4. a. b. * Goldfuss. Pétrif. t. 1. p.24r. pl. 71. fig. 8. # Habite. Fossile des environs de Bayonne et de Montbart. Mus. no. Mon cabinet. “ Devra probablement être rapportée au genre Vermet. + 24. Serpule quadricarénée. Serpula quadricarinata. S, testä quadrangulari transversim striaté , in spiram umbilicatam vertice affixam convoluté, antice disjuncté, Goldfuss. op. cit, p. 237. pl. 70. f. 8. Fossile du sable vert de Ratisbonne. +_Serpule tétragone. Serpula tetragona. $. testé serpentiné elongaté, quadrängulari ; angulis præminentibus. Sowerby. Mineral conchology. vol. 6. p. 203. pl. 590. fig. 2. : Fossile du calcaire du Bedfondshire, en Angleterre. 624 HISTOIRE DES ANNELIDES. + 25. Serpule vertébrale, Serpula vertebralis. | S. test obtuse quadrangulari, subtilissime transversim slpiata, postice reflexä antice liberä recté angulisque nodosis; nodis verticillatis plus. minusve crebris et regularibus. Goldfuss. op. cit. p. 23r. pl. 68. fig. ro. . Sowerby Minera! conchology. t. 6. p. 204. pl. 599. fig. 5. Fossile du calcaire jurassique de l’Alsace. Le Serpula articulata de Sowerby (loe. cit. pl. 390. fig. 4) est un fossile du sable vert supérieur, qui a la plus grande ressemblance avec l’espèce dont il vient d'être question. + 26. Serpule à cinq crêtes. Serpula quinque cristata. S. testä acute quinquangulari antice disjunctä, angulis cristatis cris- pis, lateribus binis planis cœteris canaliculatis , per intervalla dense transversim striatis. Goldfuss. loc. cit. pl. 67. fig. 7. E Fossile du lias du Bamberg. | + 27. Serpule à cinq sillons. Serpula quinque sulcata. S. testä obtuse quinquangulari lævi subtorquatä antice disjuncté. Goldfuss. loc. cit. pl. 67. fig. 8. Fossile du mème terrain. + 28. Serpule sexangulaire. Serpula séxangularis. S. testà sexangulari, postice uncinatä affxé striis transversis con= fertis undulatis subrilissimis. Goldfuss. op: cit. p. 238. pl. 9r. fig. 12. Fossile de ha formation crétacée des environs de Munster. + 29. Serpule Subtorquatienne. Serpula subtorquata. S. testä obtuse quinquangulari subtortili transversim et in longitudi- nem subtilissime striatä postice affixä , anticè coarctalä FAN subrectä, Goldfuss. op. cit. p. 238. pl.7r.fig. 11. Même gisement. 30, Serpule quadrangulaire. Serpula quadrangularis. S. testä subcompressä, quadrangulari , basi spiratä; anticd extremi- tate rectiuscula. Cabinet de M. Ménard. * Defrance. Dict. des Se. nat. t. 48. p. a Habite. Fossile des environs du Mans et de ceux" du Féez, en Nora mandie. ? | SERPULE. 625 20. Serpule très petite, Serpula minima. S, testis capillaribus, minimis, intricatis, in massam simplicem glo- meratis. An sergula intricata ? Lin. {b) Eadem fossilis ; mass& exigud. * De Blainville. Dict. des Sc. nat.t. 48. p. 557. Habite la Méditerranée, près de Civita Vecchia, M. Ménard. La var. b. se trouve à Grignon. 21. Serpule hérissée. Serpula echinata. $. test subtereti, repente, fleruosd ; costellis pluribus sulcaté : dor- sali eminentiore aculeato-muricatä, Serpula echinata. Gmel. Gualt. t. 10, fig. R. Martin. Conch. s.t.2. f. 8. * De Blainville. loc. cit. (b) Var. costellis crebris minimis subspinosis. (c) Var. costellis distantibus. Brocc. Conch. 2, t. 15. f. 24. Habite la Méditerranée. Les variétés b. et e. sont fossiles. Une troi- sième variété, non fossile, se trouve au port d’Ancône. M. Z- nard. 22. Serpule sillonnée. Serpula sulcata. fric S. test tereti, infernè contortä, subglomeratä, anticè porrecté ; costel. lis longitudinalibus numerosis, subdentatis. An Dofan? Adans. Seneg. p. 164. pl. 11. f. 2. _# De Blainville. loc. cit. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, etc. Se trouve fossile dans la Touraine. 23. Serpule costale. Serpula costalis. S, testà angulatä, laxè contorta , basi subspiraté;. costellis strüsque longitudinalibus, inæqualibus, muticis. * De Blainville. loc. cit. Mus. n°. Habite... Tubes solitaires. 24. Serpule dentifère. Serpula dentifera. 2 Lo ñ Ye :- EN, #7 S. testé tereti, contortä ; costellis longitudinalibus duabus tribusve dentiferis. Mus. no, È * Vermilus dentiferus. Quoy et Gaim. Voyage de l'Astr, t. 3. p, 297. pl. 67. fig. 27 et 28. Tome V, 40 626 HISTOIRE DES XANNELIDES, (b) Eadem testis majoribus subsolitarèis, Mus.n,. (c) Eadem fossilis, testis absoletè cancellatis, An serpula poly thalamia? Broch. (d) Æadem? testis subangulalis, glomeratis. Mon As Cette espèce devient grande (*et appartient au genre Magile.) 25. Serpule siphon. Serpula sipho. ; S. testä tereti, longä , undato-curvd , versus basim obsoletè cancel. latä; spirä baseos congestä, subtus planulatä, An Gualt. Conch. t. 1o. fig. L.? Dargenv. Conch:t, 4. fig. EH. Masier. Adans, Seneg. pl. #1.f.5.. Habite l'Océan des Indes, à Timor, Mus. n,. Elle varie beaucoup, et néanmoins je la crois distincte de la suivante, 26. Serpule grand-tube. Serpula arénaria. S. testà anticè tereli, rectiusculé ; poslicè subangulaté, contorto-spi= ratd, subtüs planulata. Serpula arenaria. Lin. Syst. nat. p. 1266. Guaït. Coanch. t. 10. fig. : ï Bonan. Recr, 1. t. 20. fig. Martin. Conch. 1.1. 3. Su 19.B.C. |. * Vermetus arenarius. Quoy et Gaimard, Voyage de l'Astrol. | RICO p. 289. pl. 67. fig. S-r0. Habite la mer des Indes. Mus. n°. Elle offre aussi différentes variétés. Etc. Voy. le Terebella madroperarum. Saw. Miscell. 8. pli “39, et le Serpula gigantea de Pallas, qui est peut-être un Magile. (*Celte dernière espèce observée par M. Savigny (Syst, p. 94) est une Serpule dé la division des Cymospires, groupe que M. de Blainville élève au rang de genre. (Voyez Dict. des Se. nat. 1. 59. p. 431.) + 27. Serpule flasque. Serpula flaccida. Serpula testé elongatà filiformi lævi flaccidä flexuosä. Goldfuss. Petrefacta. p. 234. pl. 69. fig. 6. Fossile du calcaire jurassique de l’Alsace, de la Suisse, etc. F 28. Serpule lisse. Serpula lævis. S. testà subtereti reflexä, cristé candali angustissimé, Goldfass. op: cit p. 236. pli po. fig. 3. * Fossile du sable vert de la Westphalie. L + 29 Serpule amphisbène. Serpula amphisbænas :#, testà levi tlongati dmplé unduto-se ii vañéibes obsoletis | Sn MALI annulata. TNT TT Ti Habite les mers de l’Asie australe. La variété (c) se trouveen Italie, SERPULE. 627 e Goldfuss. op. cit. p.239. pl. 70. f. 16. Fossile du sable vert de la Westphalie, etc. .et de Ja marne crayeuse de Maestricht. | + 30. Serpule fouet. Serpula flagellum. S. testà posticè attenuatä flexuosa læviuscula, artice subedscendente, varieibus-lamellosis perfoliatis. , Goïdfuss. op. cit. p. 233. pl.’ 69. fig. 5. Fossile du calcaire jurassique des environs de Sireüben. + 3r. Serpule substriée. Serpula substriata. S. testé serpentind, sulcis tribus longitudinalibus striisque transversa- libus subtilissimis confertis insculpta. Goldfuss, op. cit. p. 234. pl. 69. fig. 6 Mème gisement. . + 32. Serpule de Noggerath. Serpula Noggerathi. $. testà transversim subtilissimè striatd, postice in spirem aff.vem convolutä, antice disjunctà elongatä subrectà cingulatd, cinoulis elatis œquatibus. : s Goldfuss. op. cit. p. 238. p. 70. fig. 14, Fossile de la craie des environs de Munster. La Serpula ampulacea de Sowerby (mineral Conchyol65y.t.6, p. 194, pl. 597. fig. 1-5.) ne paraît: pas devoir être séparée spécifique ment de la précédente. + 33. Serpule draconocéphale. Serpula draconocephalu. £. testà lævi subcarinatä, in spirem simpiicem afficam convolutd, an tice adsccndente costisque arcuatis supra aperturam noteta. Goldfuss, op. cit. p. 236. p. 50. fig. 5. ‘ Fossile de la craie de Maestricht. 34. Serpule &e Deshayes. Serpula Deshagesti. S. testà subtercti rugosä subrecta; postice affixä curvatd , suicis tribus vel quinque et crista plicata evanescente,. Goldfuss. op. cit. p. 232. pl. 68. fig, 19. Fossile du caicaire jurassique de Streitberg. + 35. Sérpule grande, Serpula grandis. ; S. testà arcuà+ ‘im flexzuosd, anticè rotundatà a dscentdente. pestice basi effusd, cr istà dorsali obtus& vel plicata, later:bus cortvéris sulco no- fatis. Goldfuss. op. eit, p. 227. ph '67. hi. 17. (£ .Fossile.du-calcaire jurassique. de Wurtenbourg. et de la Haute-Saone, 36. Serpule limace, Serpuda limax. 40. 628 HISTOIRE DES ANNELIDES, $. testà scrpentind , antice tereti transversim striaté , postice trique- trä, carind rectä, lateribus subconvexis. Goldf. loc. cit. pl. 67. fig. 12. R Fossile du calcaire jurassique de Baireuth, + 37. Serpule conforme. Serpula conformis. 5. testä serpentinä vel flexä conformi, curind continué æquali, late- ribus subangulatis, | Goldfuss. op. cit. p. 228. pl. 67. fig. 13. Fossile du calcaire jurassique de l'Alsace. + 38. Serpule à trois crêtes. Serpula tricristata. S. subpentagond, antice subrectä, postice flexä, coslis acutis remotis, cristis tribus dorsalibus mediäà rectä lateralibus plicatis, Goldiuss. op. cit. p. 226. pl. 67. fig. 6. ” Fossile du lias des montagnes de Bamberg. + 39. Serpule en arc. Serpulu arcuata. $. testä pentagonä arcuatä, postice affixä, transversim rugoso-striatä, carinis lateralibus obtusis, dorsali acutiore. | Goldfuss. op. cit. p. 237. pl. 70. fig. 10. é Fossile du sable vert de Ratisbonne. + 40. Serpule anguleuse. Serpula angulata. S. testä reflexä basi expansé lateribus pland, cristà dorsali elati pli- cutä utrinque sulco exiguo circumscripto. Goldfuss. op. cit. p. 240. pl. 71. f. 5. Fossile du terrain tertiaire de la Westphalie. + 41. Serpule bicanaliculée. Serpula bicanaliculata. $. testà reflexä, lateribus convexiuseulis, cristé dorsali æquali utrin- que canaliculo antice evanescente circumscriptà. Goldfuss. op. cit. p. 240. pl. 71. f. 6. Fossile du calcaire tertiaire de la Westphalie. + 42. Serpule limée. Serpula limata. S. testà serpentind, Rriis transversalibus undulatis subtilissime sca= bra, lateribus convexis , costis arcuatis remotis acutis, carina con- 1] tinuo tenui. Goldfuss. op. cit. p. 229. pl. 68. fig. 1. Fossile du calcaire jurassique des environs de Sreitberg. + 43. Serpule pliable. Serpula plicatilis. S. testä laxä vel curvatä, lateribug subconvexis læviusculis, costis ar- cuatis per paria approzimatis, carinä continué recti. SERPULE. 629 Goldfuss. op. cit. p. 229. pl. 68. fig. 2. Fossile de l’oolite de Grufenberg et de Streitberg,. Cette serpule ne diffère que fort peu de la précédente et pourrait bien ne pas en être distincte spécifiquement. + 44. Serpule noduleuse. Serpula nodulosa. | S. testé lard lævi subcompressä, lateribus planis, costis obliquis no- dulosis, carind integré acutd. Goldfuss. op. cit. p. 229. pl. 68. fig. 4. Fossile du calcaire jurassique de Streitberg. Ne diffère que fort peu des deux espèces précédentes. + 45. Serpule lophiode. Serpula Dnnoda. S. testà substriatä convexà postice ea carind dorsali æquali tenuissima. Goldfuss. op. cit. p. 236. pl. 70. fe. 2. Fossile du sable vert de Westphalie. + 46. Serpule bossue. Serpula gibbosa. S. testé uncinaté, lateribus subcanaliculatis, costis gibbosis 0 cie bus, cristä continu& acutd. Goldfuss. op. cit. p. 229. pl. 68. fig. 3 Fossile du calcaire jurassique de Mug Énuut. + 47. Serpule quinquangulaire. Serpula tele. S. testä lævi quinquangulari uncinatä repente incrassatä transversim sulcatä vel lamellosä, carinis lateralibus obtusis, crist adorsali plicata. Goldfuss. op. cit. p. 230. pl. 68. fig. 8. Fossile du Kimmeridge clay de Langres, etc. + 48. Serpule à quatre lignes. Serpula quadrilatera. S. testä acute quadrangulari, subtilissime transversim striatd, postice subflexé carinaque dorsal tenui instructd. Goldfuss. op. cit. p. 230. pl. 68. fig. 10. Fossile de l’oolite de Baireuth. 1 49. Serpule triangulaire. Serpula triangularis. , lateribus sulco longitudinali obsoleto striisque tran$versalibus undulatis notatis, cristä dorsali plicatä, Goldfuss. op. cit. p. 236. pl. 70. fig. 4. S. tesla serpentind convexà + So. Serpule tricarénée, Serpula tricarinata. S, testà serpentind lævi quinquetrd, carinis approzimatis æqualibus aculis, | Gâa: HISTOIRE DES jANNELIDES. Goldfuss. op. dite p. 23o..pl 68 fig. Gx Fossile de l’oolite de l'Alsace, ete: + 5r.Serpule quadricanalitulée. Serpulaquadricanalieulata. S. testà reflex quadricarinaté, canaliculis lateralibus nodulosis , la= teribus bas éoncinne plicatis, orificio lœvi ascendente. Goldfuss. op. eit. p. 24%. pl 9e, f. re : Fossile du calcaire {ertiaire delà Westphalie. + 52. Serpule pentagonaïe. Sérpula pentagona. S. testä flexa vel uncinatä pentagoné lævi, carinis remotis, media acutä, lateralibus obtusis. Goldfuss. op. cit. p. 230: pl. 68. fig. 7. Câlcaire jurassique de Streitberg + 53. Serpule froncée. Serpula corrugata. S. testà subtereti rugosä subcarinatd: elongaté serpentin& vel in spi- ras convolutä, carind obsoletä nodulos& rugis lateralibus con- Jertis. Goldfuss: op. cit. p.24r. pl. 1: fig, 12. Fossile du terrain tertiaire de la Westphalie. + 54. Serpule trachine Sérpula trachinus. S. testà lævi, postice uncinat& lateribus, convexä , cristä altd crispd, antice ur sulcum dorsalem desinentes Geldfuss. op. cit. p.235. pl. 70. fig. 1. Fossile du, sable vert.de la Wesiphalie. + 55. Serpule déprimée. Serpula depressa. S. testä depressä lævi convexd, possice in discum irregularem convo- lutä , antice serpentind » orëe porrecto contortä , carin4 dorsali Gold£uss op. citips 236.:ph:70..fig8: 6. Fossile du terrain tertiaire.de la Westphalie... + 56. Serpule gordiale. Serpula gordialis. S. testà elongaté lævi filiformi serpentind vel in DOTE ES seu Spi= ramiconvoluté.;: 0 Goldfuss. aps cit. p.234. Pl. 69. fig. 8. Fossile du calcaire jurassique du Wurtenbourg, « de l'Alsace, etc. Var, ser ‘pentina : : testä serpentind, &£&7! is numelosis conduplicatis. Goldfuss. op. cit. p. 240. pl: 7r. fig. 4. Fossile de:la formation crétacée dé la Westphalie, de la Baviere et de Jar Saxe. : SERPÉLE. : 107: ni Je-doute beaucoup que cette espèce, ainsi que les quatre suivantes, appartiennent bien-réeilement au genre Serpule; elles ont beau- coup d’analogie avec :des coquilles tubuleuses provenant de mol- lusques d’un genre nouveau, que M. Deshayes distingue des Ver- -mets et se propose de-décrire dans la suite de cet ouvrage, + Dr Serpule interrompue. Serpula intercepta. : S, testä lœvi tenui moniliformi-intercepta in glomerulum convoluta. Goldfuss. op. cit. p. 234. pl. 69. fig. 9. Fossile du calcaire. jurassique de Streitberg. +58. Serpule Ilion. Serpula Ilium. S. testé filiformi gracili lævi, in spiram irregularem elongatam inter- ruptam vel in glomerulum convoluta. Goldfuss. op. cit. p. 234. pl. 69. fig. ro. Caïcaire jurassique de Streitberez. * + 59. Serpule parvule. Serpula parvula. S.testé exigud, in spiram conico-elongatam deformem convolutä, an- fractibus irregularibus contiguis creberrimis. Goldfuss. op. cit. p. 239. pl. 71. f. 18. Fossile du sable vert de la Westphalie. + 60. Serpuleflagellée. Serpula vibricata. Serpulaitesté glomeraté varie convolitd, rugis transversis annularibus divisisve, Goldfuss, op. cit. p. 240. pl. 71. fig. 3. Même gisement. | Fossile de la formation crayeuse de la Westphalie. * Ajoutez le Serpula. carinella deSowerby (Min. Conch. t.6. p. 201. pl.598.fig. 2.), espèce fossile des Sablevert ; le Serpula antiquata du même (loc. cit, p. 202. pl. 598. fig. 4.) ; quelques espèces dé- crites par M. Defrance, dans le Dictionnaire des Sciences natu— relles. 1.6. p. 564, etc. À | Les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les noms de : Serpula litui- e formis (Petrefacta pl. 67 fig. 15); Serpula delphinula (op. cit. : pl. 67. fig. 16); Serpula convoluta (pl. 67. fig. 14); Serpula tro- chleata (pl.68. fig.13); Serpula macrocephala (pl. 68. fig: 14); Ser- pula heliceformis (pl. 68. fig. 15); Serpula' canaliculata (pl. 69. fig, 1); Serpula: volubilis (pl. 60. fige 2); Serpula spiralis (pl. 69. fig. 3); Serpula subrugosa (pl. 71. fig. «);1 Serpula cretato-striata 632 HISTOIRE DES ANNELIDES. (pl. 75. fig. 2); Serpula tortrix (pl. 70.fig. 6) , paraissent devoir - être considérés comme des Vermets plutôt que des Serpules ; il en est de même du Serpula granifera de Say. (jour. of the Acad. of Philad. vol. 4. p. 154. pl. 8. fig. 4). Je doute aussi beaucoup que le Serpula cingulata (Goldfuss op. cit. pl. 69. fig. 4);et le Serpula erecta pl. 70. Fe 15) du même auteur, appartiennent à ce genre; son Serpula epithonia est probablement le tube de ‘quelques An- pelides de la famille des antennées. ù Enfin, le fossile décrit par M. Goldfuss sous le nom de Sérpula colu= brina (Petref. t, 1. p. 226. pl. 77. fig. 5) n’est certainement pas un tube de Serpule, et me parait être une agglomération d'œufs de Mollusques, semblable à celles qu’on trouve souvent sur nos côtes. "ME, VERMILIE, (Vermilia. Corps tubicolaire, allongé, atténué vers sa partie pos- térieure, muni extérieurement d'un opercule testacé, orbiculaire, très simple. Tube testacé, cylindracé, insensiblement atténué vers sa partie postérieure, plus-:ou moins contourné, et fixé par le côté sur les corps marins. Ouverture ronde, à bord souvent muni d'une à trois dents. Corpus tubicolare, elongatum, postice sensim attenua- tum, operculo testaceo, orbiculato simplicique antice in- sirucium. Tubus testaceus, cylindraceus, posticè sensim attenuatus, plus minusve contortus, repens, corporibus marinis latere affixus. Apertura rotunda ; margine dento unico vel denti- bus duobus tribusve sœpé armato. Osservarions.—Les Serpulées, auxquelles nous donnons main- tenant le nom de Vermilies, étaient confondues parmi les serpules. Ce fut Daudin qui, le premier, s'aperçut que ces Annelides, toujours rampantes , étaient munies d’un opercule calcaire. Il les sépara des Serpules et en fit des Vermets, ne considérant pas que. le F'ermet d’Adanson est réellement un mollusqueet non une An- VERMILIE. | 635 nelide, Ayant vu’ moi-même, dans quelques espèces, l’opercule calcaire de ces Serpulées, je les ai réunies d’abord avec la Galéo- laire , qui est pareillement operculée ; mais depuis, considérant ne animaux n’ont ni le port, ni l’opercule de la Galéolaire, j'ai cru devoir les en séparer pour en former un genre partcu- lier. L’opercule &es Vermilies est orbiculaire à sa base, à dos convexe, le ee souvent conique. [Ce genre n’est encore qu ‘imparfaitement connu et n’a pas eté sont par M. Savigny, mais a été admis par M. de Blainville, . qui le caractérise de la manière suivante : « Corps , tête, thorax, bouche et anus comme dans les Ser- pules. Branchies flabelliformes, composées de cirrhes garnies d’un seul rang de barbes. Deux tentacules, dont un seul se dé- veloppe en une masse proboscidiforme, recouverte à sa partie supérieure par une pièce calcaire conoïde et simple. Tube ca!- caire , solide, épais, triquètre, adhérant par toute l’étendue d'une de ses faces aplaties à des corps marins. » Si par la suite ce.genre vient à être définitivement adopté, il faudra probablement y rapporter plus des fossiles rangés ci-des- sus parmi les Serpules, | E. ESPECES. Vermilie à béc. f’ermilia rostrata. F. test tereti, lævigatä, madreporibus incrustatd ; aperturg dente acuto rostriformi. * Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 7. p. 329. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle-Hoilande, dans d'une Po- rite. Son tube est assez gros , rouge, et paraissait vide. Vermilie triquètre. F’ermilia triquetra. F. testä repente, flexuosd, triquetrd; dorso carind simplici, Serpula triquetra, Lin. Gmel. p. 3:40. Born, Mus. p. 436 tabl. 18.f. 14. * Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 53. p. 329 et p. 130. plz. fig. 3 (b) Var, testà line rubré utroque latere carine. Habite Océan Européen et la Méditerranée. Mus. n.° Elle rampe _et serpente sur les corps marins, y élant fixée dans tonte où pres que loute sa longueur. Son vpercule est couique. La variété b se trouve sur un Peigne des mers austraies. e 634. HISTOIRE. DES ANNELIDES. 3. Vermilie bicarinée. F’ermilia bicarinata.* V. testé repente, flexuosé, subtriqueträ, rubrä; dorso bicarinato ; aperturd lobo bicurni, Mus. n.° ‘ *_ De Blainville. op. cit, t. 57. p. 329. Habite les: mers de la Nouvelle-Hollande, sur, les fucus.. Elle est, d'assez petite taille, à carènes ondées, subdeatées. : 4 Vermilie chenille. /’ermilia eruca. V.. testà repente: tereti-sululatà, transversè rugosd, albidé ; lineis : binis rufis dorsalibus.: * De-Blainville. loc. cit. Mus. no, Habite les mers australes, Elle n'est. Jisse sur aucun point, de son tube; ses rides transverses sont les termes de ses divers accrois— semens. 5. Vermilie subcrénelee, Fermilia. subcrenata. V. testà repente, flexæuosé, albidä); carint dorsalis carinisque late ralibus dentato-crenatis ; operculo brevissimè conico. * De Blainville. loc, cit. ‘ Mon cabinet. ! Habite l'Océan Indien, sur le Spondyle mutique. Elle se creuse un lit sur la coquille, 6. Vermilie plicifère. F’ermilia plicifera. F. testé repente, flexuosä, cylindricé ; carind dorsali minima ; late ribus plicis creberrimis tenuissimis arcuatis. * De Blainville, Joc. cit. Mon cabinet. Habite la Méditerranée, sur un Peigne; tube d’un blanc rougeâtre. 7. Vermiliescabre. V’ermilia scabra. V. testä repente, tereti, gracili, flexuosà; ; dorso carinis subquinis, minimis, denticulatis. * De Blainville. loc, cit. à Mon cabinet. Habite dans la Manche, près la Rochelle, sur un Peigne, Elle est différente du V’ermetus 5-costatus de Daudin.…. 8. Vermilie rubanée. ’ermilia tæniata. V. testd repente, contorté, subriqueträ, alb& ; fasciis duabus dorsa- libus rubro-violaceis. GAKHÉOLAER BE. 635 * De ent de lo; cit: Bus, n.° Habite sur une rte ae À des mers australes, à la terre. de Diémen. Etc. Voyez les Vermets de Daudin, recueil de Mém. p. 44. * Jermilia.?. obtorta. Défranee. Diet. des Se, nat. t 57» pa 330. Fossile des Vaches-Noires, près de Honfleur, * Fermilia? punctala. ejusd. loc. cit. Fossile de Ja même localité. û “> Vermilia? murena. ejusd, loc: cit. | Fassile duexlcaireapoly peux des environs de:Gaen: [Be senre Srramszrze de M. de Blainville correspond à la division des Serpules spiramelliens de M. Savigny, et se compose d'une espèce dontles branchies conformes en peigne.à un seul raug, se contournent en vis à plusieurs, tours. de spire; dont la division imberbe de:ces organes, est écalement-.conrte et pointue de chaque côté; et dont l'éensson membraneux du thoraxest peu rétréci en arrière» etprésente les sept premières paires de pieds, disposées sur deux lignes parallèles. Spiramelle bispirale. Urtica marina singularis sebathes. t. 1. p. 45. pl. 20. fig. tr et 2. — Serpula Bhbiralis. Savigny. Syst. p. 75. — Spiramilla D lis, De Blainville. Dict. des Se. nat, t 57. pl. 32. du GALÉOLAIRE (Galeolaria.) Corps tubicS ES . muniantérieurement d'un opereule testacé, composé. Tubes testacés, très nombreux; ehitdratés, subangu- leux, droits, GE , serrés en touffés, fixés par, leur bas ouverts à AR: Ouverture orbiculaire, à bord se terminant d’ur côté par. une languette spatulée. Opercule 636 HISTOIRE DES ANNELIDES. orbiculaire, galéiforme, armé en dessus de pièces testacées diverses, au nombre de cinq à neuf, dont une au milieu est linéaire tronquée, et toutes attachées à son bord d'un seul côté. Corpus tubicolare.…. antice operculo testaceo composito instructum. | Tubuli testacei, numerosissimi, cylindraceo-angulati, erecto-undati, conferti, cæspitosi, basi affixi, extremitate superiore pervi. Apertura orbicularis ; margine in lingulam: spatulatam hinc terminato. Operculum orbiculare, galei- forme, valvis testaceis varis superne armatum. Valvæ quinque ad novem, operculi margine hinc affixæ : unicä mediandà lineari-truncata aliis majore. OssERvATIONS. — La Galéolaire tient sans doute de très près aux Vermilies; aussi d’abord je les réunissais toutes dans le même genre. Cependant la considération de leur port tout-à- fait particulier, celle de la languette de leur ouverture , et sur- tout celle de leur singulier opercule, m'ont décidé à les distin- guer comme genre , étant persuadé que l'animal doit offrir dans ses caractères des particularités qui autoriseront cette distinc- lion. La pièce orbiculaire de leur opercule n’est point conique, mais squamiforme; elle supporte neuf petites pièces testacées, quatre de chaque côté et une au milieu. Celle-ci est dentelée à la troncature de son sommet; les autres le sont un peu sur leur bord interne. ESPÈCES. 1. Galéolaire en touffe. Galeolaria cæspitosa. G. testis angulosis, breviusculis, in cæspitem latam confertis ; aperv turæ ligul& posticè canaliculata. * De Blainville. Dict. des Sc. nat, t. 57. p. 431. pl, 1. fig. 4. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. Mon cabinet. Les touffes sont un peu diffuses. MAGILE. 637 >, Galéolaire allongée. Galeolaria elong cata. G. testis elongatis, tereti-angulatis, in massam crassam coalitis ; eperurd ligulé posticè planulata. Mus. n0.° Habite.... les mers de la Nouvelle-Hollande ? Ce n'est poubèire qu’une variété de Ja précédente ; mais elle est très remarquable. Ses tubes sont trois fois plus longs que ceux de l’autre. + 3. Galéolaire prolifère. Galeolaria prolfera. G. testé obtuse quadrangulari, posticè curvé affirä, antice recta k- berä, ore et suturis sie quadridentatis, Serpula prolifera. Goldfuss. op. cit, p. 231. pl. 68. fig. 2 Fossile du calcaire jurassique du Baireuth. * Ajoutez Galeolaria decumbens. Sowerby. Genera. {Le genre Ditrupa de M. Berkeley ne paraît pas différer essentieltement des Serpules par la structure des animaux, mais s'en distingue par la conformation des tubes, qui est libre, conique , un peu arquée, ouverte aux deux extrémi- tés et toutefois semblable à celle de quelques Onuphis. Le type de ce genre a été pendant Jong-temps confondu avec les FRA sous le nom de D. subulatum (Desh. Mém. de la Sc. d'Hist. nat. t. 2. p. 373. pl. 16. fig. 29. — no | subulata. Berk. Zool. journ. vol. 5. p. 424. pl. 10. fig. 2.). Le Serpula libera de M. Sars (op. Gil. Be 324 plè 19. fig. 33) présente les mêmes caractères. FE, MAGILE (Magilus.) Test ayant sa base contournée en une spirale courte, ovale, héliciforme; à quatre tours contigus; convexes, dont le dernier est plus grand et se prolonge en tube di- rigé en ligne droite ondée. Le tube convexe en dessus , cariné en dessous, un peu déprimé et plissé sur les côtés : à plis lamelleux, serrés, ondés, verticaux, plus épais d'un côté que de l’autre. Animal inconnu. f 638 HISTOIRE DES ANNELIDES. Testa basi in spiram.brevem:ovatam heliciformem convo- luta; anfractibus quatuor contiguis convexis : ultimo ma- jore, in tubum elongatum undato rectum porrigente. Tubus suprä convexus ; inferné carinalus , ad latera’subdepressus: plicatus; plicis lamellosis confertis undatis verticalibus., in altero tubi latere crassioribus. Animal ignotum. Osservarions. — Le singulier test du magile offre, à sa base, une spirale héliciforme, ordinairement enchässée dans l’épais- seur d’un corps madréporique. Le dernier tour de cette spirale s’allonge progressivement en un tube de la forme ci-dessus in- diquée, et qui acquiert quelquefois une longueur considérable. Il paraît que l'animal est contourné en spirale dans ses premiers développemess, et qu'ensuite 1l s'allonge en ligne droite ondée, s'enveloppant d’untube, s’y déplaçant successivement , et rem- plissant de matière testacée Fespacs qu'il abandonne à mesure qu'il se déplace. Ilen résuite qu’au -lieu de former derrière lui quelques cloisons séparées ,.cemme dans plusieurs serpules, :cet animal remplit d’abord la spirale qu’il a quittée, remplit après la portion du tube qu’il n’occupe plus, et se trouve toujours contenu dans la cavité restante de son tube. Cette cavité est ar- rondie , très lisse en ses parois, ét offre inférieurement une gouttière qui correspond à la cirène du tube. Au rapport de M. Mathieu, on observe assez souvent ce corps testacé à l’Ile- de-France, et quelquefois son tube a jusqu’à trois pieds de longueur. En considérant la description que Pallas donne de son Serpula gigantea (Miscell. Zool. p. 139. t. 10. f. 2-10.), il me paraît hors de doute que cette Serpule est une espèce du genre Wagile. S'il en est ainsi, l'animal des Hagiles serait connu dans ses carac- ières principaux, celui de Pallas étant déjà distinct des Serpules, par ses branchies spirales resserrées en massue, etypar les pe- iites cornes de son opercule. [On connait aujourd’hui F animal du Magile qui, de même que le Vermet, est un mollusque re oe M. Carus vient d'en donner une description anatomique dans lé second volume du Museum Senckenbergianur. LTUON ISLE HISTOIRE DES CIRRHIPÉDES. 63y ESPÈCE. I. Magile antique. Magilus antiquus. .Campulote, Guett. Mém. vol. 3. p. 540 pl. 71. f. 6. Magilus antiquus. Montfort. Conch. 2. p. 45. figura mala. * Ruppell. Mém. dela Soc. d'Hist. nat, de Strasbourg. t. 1. n° 25. pl. * Deshayes. Atlas du Règne anim, de Cuvier. Mollus. pl. 62. fig. 4. ,, FR Museum Seuckenbergianum. t. 2. pl. ( Mus. 0.° Mon cabinet. si Habite. :.. Je crois que c’est celle de l'Ile-de-France, Les exem- plaires du Muséum ne sont point fossiles. Nota. MM. Peron et Lesueur ont rapporté la spirale seulement d’un Magile jeune, renfermé dans l'épaisseur d’une Astrée, Cette spirale est à test mince, finement lamelleux, et n’a pas encore de tube. Je crois qu ‘elle appartient à une espèce particulière que je nommerai provisoir emeut, Magile de Péron, Mugilus Peronti. CLASSE DIXTÈME. LES CIRRAIPÈDES (Civrhipeda.) Animaux mollasses, sans tête et sans yeux, teslacés, fixés. Le corps comme renversé, inarticulé, muni d’un manteau , ayant en dessus des bras tentaculairés, cirreux, multiarticulés. Bouche presque inférieure , non saillante ; à mâchoires transversales, denté es , disposées par Sa Les bras en nombre variable, inéoaux , disposés sur deux rangs, et composés chacun de deux cirres sétacés, multiarticulés, ciliés, à peau cornée, portés sur un pédicule commun. L'anus terminant un tube en, forme de trompe. Une moelle longitudirale noueuse ; des branchies ex- ternes, quelquefois cachées; circulation par un cœur et des vaisseaux. 640 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. Coquille soit sessile , soit élevée sur un pédicule tendi- neux, flexible; composée de plusieurs valves inégales, tantôt mobiles, tantôt soudées , tapissées intérieurement par le manteau. U Animalia mollia, capite oculisque carentia, testacea , fixa. Corpus subresupinatum , inarticulatum, tegumenti ap- pendice involutum , desuper brachüs tentacularibus, cirra- tis, multiarticulatis instructum. | | Os subinferum , non proméinulum : maxillis transversa- libus dentatis per paria dispositis. Brachia numero varia, inæqualia, biordinata : singula cirris geminatis, cetaceis , multiarticulatis , ciliatis , tegmento corneo indutis , pedi- culo impositis. Anus tubum proboscideum terminans. Medulla longitudinalis nodosa ; branchiæ externe , in- terdum absconditæ ; circulatio corde vasculisque confecta. Testa vel sessilis vel pediculo flexili tendineo elevata ; valvis pluribus modo mobilibus, modo ferruminatis , tegu- mnenti appendice intus vestitis. | OBsERVATIONS.—Des animaux qui ont une moelle longitudinale noueuse, des bras ou cirres articulés, à peau cornée, et plusieurs paires de mâchoires qui se meuvent transversalement , ne sont assurément pas des Mollusques ; des animaux dont le corps est, à l'extérieur, enveloppé d’un manteau en forme de tunique, sans offrir d’'anneaux transverses , ni de faisceaux de soies, ne sau- raient être des Annelides; enfin des animaux qui n’ont point de tête, point d'yeux , et dont le corps, muni d’un manteau, se trouve enfermé dans une véritable coquille, ne peuvent être non plus des Crustacés. Les animaux dont il s’agit appartiennent donc à une classe particulière, puisqu'on ne peut les rapporter convenablement à aucune de celles déjà établies : or, c’est le cas des cérrhipèdes dont j'ai effectivement formé une coupe classi- que, qui me paraît devoir être conservée. A la vérité, en éta- blissant la classe des Crustacés, j'en formais alors le premier ordre de cette classe, sous le nom de Crustacés aveugles ; mais peu d’années après, je les en séparai et les rapportai à la fin des Mollusques, ce qui ne valait pas mieux. HISTOIRE DES CIRRHIPÉDES. G4x Sans doute ces mêmes animaux ont des rapports avec ceux des mollusques que nous, appelons Conchiféres , puisque leur corps est pareillerent muni d’un manteau, quôique différent par sa forme et son usage; et on les a crus voisins des Brachiopo- des. Mais ils ont des rapports fort remarquables avec des ani- maux d’autres classes; et dans ce cas, il nous semble. go doit peser la valeur de ces rapports. Si, par exemple, l'on considère. ceux de leurs caractères que fournissent les plus importans de leurs organes, on trouvera sans contredit que c’est des crustacés que les Cirrhipèdes sera pprochent le plus; car it en ontle sys- tème nerveux; ils ont même des mâchoires analogues à celle des crustacés, et leurs bras tentaculaires semblent tenir des antennes des astaciens : ce sont aussi des filets sétacés, à peau cornée, partagés en une multitude d'aruculations. F Les Cirrhipèdes complètent et terminent l'énorme branche des animaux articulés (1). Si leur corps n'offre plus d’articulations ni de peau solide, leurs bras en présentent encore; or, c'est uni- quement parmi les animaux articulés que l'on trouve une moelle longitudinale noueuse ou ganglionnée dans toute sa longueur. Ils ne se lient donc pas réellement avec les animaux de la elasse suivante. (1) Notre auteur avait des vues très justes relatives aux affinités naturelles des Cirrhipèdes et les découvertes récentes sont venues confirmer le rapprochement qu'il fait entre ces animaux et les crustacés. Dans la classification de M. Cuvier les Cirrhopodes (mom que Lamarck a changé en Cirrhipèdes) sont rangès dans l’embranchement des mollusques comme y formant uñe classe distincte à la suite des Brachiopodes, M. de Blainville les dési- gue sous le nom de Vematopodes et les réunit aux Oscabrions pour en former un sous-lÿpe particulier celui des Walentozoaires ou des Molluscerticulés qui établirait le passage entre les mollus- ques proprement dit etles animaux articulés, Mais aujourd’hui 2] ne peut guère y avoir de doute que ce ne soit dans la série des animaux articulés commele voulait Lamarck etentre les Annelides et les Crustacés que les Cirrhipèdes tronvent leur place natu- relie, M. Burmiester voudrait même les réunir aux crustacés ; mais cette marche ne nous parait pas devoir être adoptée, E. Tome V. 41 642 HISTOIRE DES CIRRHIBÈDES. Après eux , le “système nerveux change de mode; la moélle longitudinale noueuse ne reparaît: plus ; et, dans les conchifères etles mollusques qui suivent, la moelle épinière ne sé‘moñtre pas encore. Ce fut pendant la production de ces derniers: que la nature prépara “le nouveau plan d'organisation des animaux vertébrés: qui ‘devait amener l'existence des animaux les plus parfaits. s # Le corps des Cérrhipèdes est toujours fortraccourci ;’mais tantôt presque immobile et enfermé dans un tést immédiatément fixé, il n’offre aucun prolongement inférieur , et tantôt il'est élévé sur un prolongement inférieur , tubuleux;et mobile ,'qui est fixé par sa base , lui permet divers mouvemens, et doit'être distin- gué du corps qui contient lés viscères. Aïnsi, tous les Cérrhipèdes sont adhérens et fixés par leur base sur des corps'étrangers et marins. Mais dans les uns, la oquille adhère immédiatement aux corps marins sur lesquels'elle est fixée ; tandis que, dans les autres, la coquille, dontiles valves sont SEE distinctes, mobiles, entourant complètement ou imcom- plètement le corps, se trouve portée, avec ce corps, par un pédi- cule tubuleux, tendineux, souple, mobile, plusou moins contrac- tile, et qui est fixé par sa base, Il ne paraît pas que l’animalait la faculté de changer son attache, pour se déplacer et aller se fixer ailleurs. (1) ne (x) Cela est très vrai pour les adultes; maïs il paraît bien cer- rain que, dans le jeune âge, les Cirrhipèdes sont libres et'jouis- sent de la faculté de la locomotion; ils diffèrent alors beaucoup de ce qu'ils deviennent plus tard, et ressemblent extrémement à certains crustacés, La découverte de ce fait curieux est due à M. Thompson, naturaliste irlandais. Ce savant fit ses premières abservations sur des Balanes, et pense que lors de leur sortie de l'œuf, ces animaux ont le corps renfermé dans un test bi- valve comme celui des Nébalies, des yeux et des pattes séti- fères ; car ayant placé un certain nombre d’êtres conformés de la sorte dans un verre avec de l’eau dans laquelle ils nageaïent librement, il fut surpris, au bout de quelque temps, de ne plus les trouver et de voir à leurs places de très jeunes Balanes. C’est par le dos que le jeune animal paraît se fixer, et le point HISTOIDE DES CIRRHIPÈDES. 643 Dans les uns, la tunique qui-constitue le mariteau de ces Cirrhipèdes n’enveloppe qu’une grande portion du corps, et fournit le tégument.externe du pédicule de ceux qui ne sont pas sessiles ;dans.les autres, comme dans les Ofions et les Cinéras, la tunique enveloppe tout le corps et ne laisse qu'une ouverture antérieurepour la sortie des bras; dans aucun, cette tunique d’adhérence s’élargit d’abord, puis s'élève en un cône trorqné qui se revêt de six lames calcaires et qui laisse voir à son som- raet tronqué les deux valves tégumentaires primitives, Enfin suivant M. Thompson la petite Balane n'aurait encore à cette période de son existence que-deux articulations à chacune de ses «six -paires de bras bifides; mais par les mues successives lé nombre-des articles dont ces appendices:se composent s’aug- menterait peu-à-peu. Depuis la publication de ces premières observations le même naturaliste a étudié le développement des Anatifes, des Cinéras et des Otions, et a confirmé ainsi ses premiers résultats, car il a vu que les œufs pondus par ces animaux donnaient naissance à des êtres ayant la plus grande ressemblance avec certains crustacés inférieurs. Enfin des re- cherches faites à Paris par M, Audouin,:et en Allemagne par M. Wagner, et par M. Burmeistér viennent encore à l'appui des opinions de M.Thompson, et prouvent jusqu'à l’évidenceque, dans le jeune âge, les Cirrhipèdes éprouvent des métamorphoses. Lestrecherches de M. Burmeister sont les plus complètes bien qu'elles paraissent avoir été faites principalement surdes Ana- tifes conservés dans l’alcool. Il distingue dans le développement de ces animaux cinq périodes. La première période est cellefpen- dant laquelle ilssont à l’état d'œuf. La deuxieme périeue est celle pendant laquelle le ‘eune nouvellement né jouit de la faculté lo- comotrice. Par sa conformation extérieure, le jeune Auatife res- semble alors beaucoup aux larves des Cyclopes, des Daphnies et des Lernées ; 1] est pourvu de deux longues antennes et de trois paires de pattes sétifères ; dont les deux paires postérieures sont biramées ; enfin son corps se termine par un abdomen bilobé et séuifère à son extrémité; M. Burmeister n'a pu distinguer des yeux; mais il croit cependant que ces organes existent. La roi sième période est celle pendant laquelle l'animal se fixe ct s’en- 4x, ( L] 644 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. n'est partagée en deux lobes, comme dans beaucoup de conchi- fères et de mollusques. | | Les Cirrhipédes ont un cœur que Poli a vu battre très dis- tinctement, un foie, des branchies hors de l’abdomen, attachées sous le manteau , et renfermées dans la coquille, au moins pour les races dont le corps n’est pas élevé sûr un pédicule. Leurs bras varient en nombre et vont jusqu’à-vingt-quatre; c’est-à-dire, douze paires, six de chaque côté : ils sont grèles, toure d’une coquille, mais il nous paraît bien probable que l’a- nimal subit d’autres changemens avant que de passer de sa pre- mière forme à celle que M. Burmeister décrit ici. Quoi qu'il en soit, à cette époque de son développement le jeune animal porte sur le dos un test composé d’une seule pièce et ayant la consistance du cuir; une protubérance charnue sert de pédon- cule, et se sont les antennes qui fixent l’animal au corps sur. lequel il adhère. En arrière de ces appendices se trouvent deux yeux très volumineux; puis viennent les trois paires de pattes (ou bras) qui sont moins longs proportionnellement que dans la première période, et laissent voir deux articulations distinctes; enfin l'abdomen estégalement plus court qu'auparavant et se trouve renfermé comme les membres dans l’intérieur du test. Pendant la quatrième période ies jeunes prennent la forme qu'ils doivent conserver.’ Peu après s'être fixés ils éprouvent une mue, ét en changeant de peau ils perdent complètement leurs yeux et leurs antennes; et une substance pultacée qui remplit une grande partie de l’intérieur du test, s’introduit dans l'espèce de poche cœcale du manteau ; laquelle constitue le pé- doncule. Il existe à cette époque six paires de pattes sétifères à trois articles, et l'abdomen se montre sous la forme d’un petit appendice bi-articulé. Enfin le dépôt de matière calcaire destiné à constituer la coquille, commence à s'effectuer. Pendant la cinquième période, Vanimal augmente de volume; ses membres s’allongent et acquièrent un plus grand nombre d'articles ; enfin il prend la forme qu'il doit toujours conserver. (Voyez à ce sujet, Thompson, Zoological Researches in-8°, Cork, 1850 ; et Philosophical transactions 1835 , et Burmeister Bertrage zur Naturgeschiste der Rankenfüsser. Berlin 1834.) E. HISTOIRE DES CIRRHIPÉDES. 64 longs, inégaux, articulés, ciliés ; à peau cornée et disposés par paires. Les plus langs se trouvent au sommet du corps. Ils di- minuent ensuite graduellement de longueur, de manière que les plus courts sont près de la bouche. Les uns et les autres $e roulent en spirale, lorsque l'animal cesse de les étendre et n’en fait point usage. Ces bras n’ont aucune analogie avec les tenta- cules des mollusques, ni même avec ceux des céphalopodes, dont le propre est d’être sans articulation. Ils seraient plutôt des espèces d’antennes , étant analogues à celles des crustacés macroures ; mais l'animal n’ayant point de tête, je les considère comme des bras. (1) Le propre de la coquille des Cërrhipèdes est d’être plurivalve. Néanmoins, dans le plus grand nombre de celles qui sont fixées immédiatement, la coquille paraît univalve, parce que ses pièces, qui nous semblent au nombre de quatre à six, sont ordi- nairement soudées ensemble par les'côtés. Cette coquille est co- nique ou tubuleuse, fixée par sa base, tronquée :et ouverte à son sommet. Dans l'ouverture, qui est terminale, on aperçoit deux où quatre valves mobiles que l’animal écarte etouvre à son gré, lorsqu'il veut étendre ses bras, qu’il resserre et referme dans le cas contraire , et qui constituent ce qu’on nomme l'oper- cule de la coquille. Mais dans les Cirrhipédes qui ne sont fixes que par l’intermède d’un pédicule tubuleux qui soutient lé corps et sa coquille, alors cette coquille est constamment plurivalve. Son caractère est toujours fort différent de celui de la coquille ‘immédiatement fixée, En effet, cette coquille plurivalve consiste, - dans le plus grand nombre , en un assemblage de:cinq pièces testacées, :inégales et qui forment, lorsque la coquille n’est pas -ouverte, un cône compriné sur les côtés. Dans certaines espèces, (1) Les bras des Cirrhipèdes sont évidemment les analogues - des pattes des crustacés; ils sont au nombre de six paires, et sont composés chacun de deux appendices multi-articulés. Pendant . la vie de l’animal ils sortent et rentrent coniünuellement, et servent ainsi à amener vers la bouche les animalcules dont.les -Cirrhipèdes se nourrissent’et à diriger vers les branchies l’eau nécessaire à la respiration. pis : E 646 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES.: dont on a formé un genre particulier, on voit, outreiles cinq pièces principales, beaucoup: d’autres plus petites, inégales, situées au-dessous des premières , et°que l’on peut:considérer comme des pièces accessoires. Dans quelques Cirrhipèdes/à corps pédieulé , les pièces de la coquille sont: isolées ou (très séparées, ne couvrent point entièrement le corps, etme font qu'y adhérer. Quelquefois même, il n'y en a que deux en tout. Quelque grande que soit la différence entre: la coqulle:des Cirrhipèdes sessiles et celle de:ceux qui sont pédiculés, on re- marque néanmoins que les animaux des uns et des. autresont entre eux beaucoup de rapports, et qu’ilssont liés classiquement par une organisation analogue. Dans aucun de ces coquillages, on ne voit jamais deux val- ves , soit principales, soit uniques, réunies d’un côté, s’articu- lant en charnière; et on ne connaît point de ligament propre pour contenir les valves dans ce point de réunion, et pour:les ouvrir. Ces vaives sont uniquementimaintenues dans leur situa- tion, les unes par leur adhérence à la membrane qui les tapisse à l’intérieur, les autres par celle: qui les fixe autour de l'extré- mité supérieure du pédicule du corps. Cette disposition, des valves, qui jamais ne s'articulent en charnière, montre-ume grande différence entre la coquille plurivalve des:Cérrhipèdes et celle essentiellement bivalve des Conchiféres. | Ceux qui ont un tube qui soutient la coquille reçoivent, dans ce tube, les œufs qui se séparent de leur double ovaire. Ils s’y perfectionnent; et comme ce tube n’est point simple «et qu'il a des parties musculeuses à l’intérieur, les œufs remon- tent ensuite dans la coquille ‘et sont rejetés au dehors: (E) On ne connaît encore qu'un petit nombre de genres appar- tenant à cette classe d'animaux, quoiqu’on les ait multipliés en (1) Pour plus de détails sur l’anatomie des Cirrhipèdes voy. Cuvier , Mémoire pour servir: à l’histoire des Mollusques. — Martin, St.-Ange, Mémoire sur l’organisation des Cirrhipèdes, in-4°, Paris 1824. — Burmeister , Beitræge zur Naturgeschichte der Rankenfüsser, Berlin 1834.— Wagner, àber dre Zeugungs- organe der Cirrhipèden , Archiv für Anat.,ivon Muüller- HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. 647 considérant mieux les caractères de races déjà observées. Cependant, comme ces animaux sont marins, il est à.présumer qu’il en existe un grand nombre que nous n’avons.pu encore recueillir, parce que les circonstances dans lesquelles ils se trouvent, les ont fait échapper à nos recherches. Je partage les Cir hipèdes en deux ordres qui sont extrémement distincts l’un de l'autre ; en voici le tableau : 2 F LT de 1 DIVISION DES CIRRHIPÈDES. ORDRE PREMIER. à eo ; fs CIRRHIPÈDES 5£ SÉSSILES. Leur Corps n a point de Er et se trouve enferme dans une coquille fixée sur les corps marins. La bouche est à La partie supérieure et anterieure du corps. ® (x) Opercule quadrivalve. Tubicinelle. Coronule. Balane. Acaste. (2) Opercule bivalve. Pyrgome. Ÿ Creusie. | di ORDRE SECOND: CIRRHIPÉÈDES PÉDONCULÉS. 2, ' pe Leur corps est soutenu par un pédoncule tubuleux, mobile , 648 HISTOIRE DES CIRRHIPÉDES. dont la base est fixée sur les corps" marins. La bouche est presque inférieure. (x) Corps incomplètement enveloppé par sa tunique. Sa coquille, composée de iv contigués , laisse à l’animal une issue libre , lorsqu'elle s'ouvre. Anatife. Pouce-pied. 9 (2) Corps tout-à-fait enveloppé par sa tunique, mais qui offre une ouverture antérieure. Sa coquille, formée de pièces séparées, n’a passbesoin de s'ouvrir ie la sortie des bras àc l'animal. e Ciné | Oo. TN “ [Ces deux divisions, sont généralement adoptées; seule- ment on les désigne par des noms variés. Aiñsi les Cerrhi- pèdes sessiles de Lamarck prennent le nom de 4camplomo- sata; dans les écrits de Leach, et sont appeles Glands de mer, par Cuvier, et Balanides, par M. de Blainville. Tandis que les Cirrhipèdes pedonculés de notre auteur, sont les Anatifes de Cuvier, les Camplosomata de Leach et les Lepadiens de M. de Blainville. Les noms de Balanides et de Lépadiens nous paraissent mériter la préférence. E. & Fe ORDRE PREMIER. O'E CIRRHIPÉDES SESSILES. ® @:* . : , Leur corps n’a point de pédoncule , et se trouve enferimce dans une coquille fixée immédiatement sur les corps ma- rins. La bouche est a la partie supérieure cl antérieure d'u & ° , eee Silon ne savait, par l'observation , que l'organisation TUBICINELLE. 649 des animaux de cet ordre est fort analogue à celle yles Cirrhipèdes pédonculés, à peine oserait-on les ranger tous dans la même classe, tant, à l'extérieur, les deux sortes de _coquillages qu'ils présentent sont différentes. En effet, la coquille des Cirrhipedes sessiles n'est jamais comprimée sur les côtés, paraît en général d’une seule pièce, ressemble à un cône ou à un tube tronqué au som- met, et offre constamment à l'intérieur un opercule formé de deux ou quatre pièces mobiles que l'animal écarte lorsqu'il veut faire sortir ses bras tentaculaires. Cette coquille, solide et calcaire, ainsi que les pièces de son opercule , est toujours fixée sans intermède sur les corps, et ne saurait se déplacer. Par ces différens carac- tères, elle diffère considérablement de celle des Cirrhipèdes pédonculés. Néanmoins les rapports entre les Cirrhipèdes, sessiles et pédonculés, sont si grands, que Linné les réunissait tous dans un seul genre celui de Lepas. Mais Bruguières, sentant la nécessité de diviser le genre Lepas, au moins en deux genres particuliers, établit à ses dépens ses Baldnus et ses Antifa , qui forment actuellement nos deux ordres. Nous rappOrtons, au premier de ces ordres, les six genres qui suivent. End co TURICINELLE. Tubinicella.) Corps renfermé dans une coquille, et faisant saillir su- périeurement des bras petits, sétacés, cirreux, inégaux. Coquille univalve, operculée, tubuleuse, droite un peu atténuée vers sa base, entourée,de bourrelets en an- neaux ,* tronquée aux deux bouts, ouverte au sommet, et fermée à la base par une membrane. Opercule à quaire valves obtuses. ; o Corpus in test& inclusum, superné brachia, parva, seta- cea, cirruta inæqualiaque exerens. 650 HISTOIRE DES. CIRRHIPÈDES. Testa univalvis, operculata, cylindraceo-tubulosa, recta, versus basim subattenuato, costis transversis arnulatim cincta , utrinque truncat@, apice pervia,, membrana postice clausa. Operculum quadrivalve, valvulis obtusis. OBsERVATIONS. — Enattendant queles particularités de l’ani- mal de la Tubicinelle soient plus connues, nous savons que. Sa coquille est fort. différente de toutes celles des autres cirrhi- pèdes ; qu’elle présente un tube droit, testacé, cylindracé,. un peu attenué vers sa base, tronqué aux deux bouts, et muni de bourrelets transverses, en anneaux , qui sont les indices de ses divers accroissemens, chaque bourrelet ayant été d'abord le bord même de l'ouverture de la coquille. Cette coquille semble ouverte aux deux bouts; mais sa troncature inférieure est, pendant la vie de l'animal, fermée par une membrane dont on aperçoit les restes. Cette même coquille est fi fixée sur le corps des baleines, s’y enfonce partiellement à mesure qu’elle grandit, pénétrant à travers la peau, jusque dans l'épaisseur de la graisse de ces cétacés. Son ouverture est orbiculaire. Les valves de son opercule sont trapézoïdes, obiuses, mobiles, et insérées dans la partiesupérieure de la paroïinterne dela coquille. La Tubicinellé a évidemment de grands rapports avec les Corouaules, etnéanmoins sa coquille est très différente de ladeur. AUS 9 ESPÈCE. r 1, Tubicinelle des baleines. Tubicinella balænaram. Annales du Mus. vol. 1. p. 46. tab. 30. f, 1. oi: Mus. vormianum. p. 28«. Tubicinella Lemarckii. Leaeh. Cirrhip. dci Éd ‘y Tubicinella anulata, Ranzani. Mém. di Stor, nat: p. 54. Tubicinella tracheales. Gray. Ann. of Philosophy. vol. 10. p. 105. Coronule tubicinella. De Blainville. Dict. des Sc. nat, t. 52. p. 380. et t. 56. p. 15. Atlas. pl. 117. fig. 5. ‘à & * Tubicinella balænarum. Sowerby. Genera, pl. » * Guérin. Iconographie du Règne anim. Mollus. pl. 38. fig. 14. Habite sur les baleines des mers de l'Amérique méridionale, Le] “tar +. + CORONULE. 651 CORONULE, (Coronula.) Corps sessile, enveloppédans une coquille, faisant sail- lir supérieurement des bras petits, sétacés et cirreux. Coquille sessile, paraissant univaive, suborbiculaire, conoïde ou en cône rétus, trenquée aux extrémités, à pa- rois très épaisses, intérieurement creusées en cellules rayonnantes. Opercule de quatre valves obtuses,. Corpus sessile, test operculatä involutur, superne bra- chia parva,.setacea cirrataque exerens, Testa sessilis, suborbicularis, valvain indivisam simu- lans conoidea, aut conico-retusa, extremitatibus truncata; parietibus crassissimis , intus cellulis radiantibus excavatis. Operculum quadrivalve : valvis obtusts. . Osservarions. — Ici, le bord de l’ouverture n'étant jamais renflé en bourrelet, 1a coquille n’est point cerclée transversale ment par des bourrelets en anneaux, comme dans la Tubicinelle. Son ouverture est toujours régulière, arrondie-elliptique, légè- rement hexagone, et les valves de l’epercule, qui tiennent plutôt à l'animal qu’à sa coquille, ont leur insertion voisine de la base de la paroi interne. Isa lame testacée qui tapisse la paroi interne dela coquille, s'étend jusqu’en bas dans les Cororules, et nes'ar- rête pas à moitié, comme dans les Balanes. L’épaisseur de la coquille va en s’agrandissant inférieurement, et se trouve di- visée, dans son iatérieur en quantité de cellules rayonnantes, grandes ou petites, qui montrent que cette coquille a une struc- ture trés particulière. Sa troncature inférieure n’a point de lame calcaire pour clorre cette extrémité ; mais une membrane que fournit l'animal y supplée. Les Coronules vivent sur le corps de certains animaux marins, comme les baleines, les cachalots, les tortues de mer, s’enfonçant en partie par leur base dans l’épais- seur de ces corps, lorsque leur tégument n’apas trop de dureté. On en trouve néanmoins qui vivent sur des corps durs, comme des coquilles, etc. [M. de Blainville réunit les Tabicinelles et les Coronules dans un même genre auquel. il conserve ce dernier nom; mais d’au- 652 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. tres naturalistes ont cru devoir suivre une marche contraire et ont porté les divisions même plus loin que ne l'avait fait Lamarck. Ainsi M. Ranzani forme un genre Diadema des espèces dont la partie tubuleuse de la coquille est presque globuleuse, à aires presque égales, à parois très épaisses inférieurement et à orifice très grand, subcirculaire, ou plutôt hexagonal, et à lames in- ternes rayonnantes, enfin dont l’opercule est bivale. Ce genre, qui correspond aux Coronules proprement dites de M. Leach, aété adopté par Cuvier, mais il n’en est pas de méme du genre Cetopirus de Ranzani, division qui comprend les espèces dont la coquille est conique, déprimée, à aires proéminentes, sub- égales, à ouverture presque circulaire et dont l’opercule est garni de quatre valves à sommets obtus. M. Ranzani réserve le nom de Coronule aux espèces dont l’ouverture est ovalaire et l’opercule à quatre valves. M. Leach a donné le nom générique de Che- lonobia aux espèces dont la coqüille est déprimée et conique et dont l’opercule est garni de quatre grandes valves égales. Enfin M. Gray a proposé le nom de Plalylepas pour la plupart des Chélonobies de Leach et pour les autres Coronules dont le corps est déprimé, la bouche ovale, les valves bilobées extérieure- ment, et médio-carénées à l’intérieur, et l’opercule garni de, valves subégales. Ces subdivisions nous paraissent peu im- portantes. . r Quant à la structure intérieure des Coronules, elle vient d’être étudiée avec beaucoup de soin par M. Burmeister ,.qui a donné dans le mémoire sur les Cirrhipèdes déja cité, une description ana- tomique de la Coronule diadème. E. ESPÈCES. 1. Coronule diadème. Coronula diadema. C. testä ventricoso-cylindraced, truncatd; angulis sex, quadricosta- tis : costis longitudinalibus transversè striatis. Lepas diadema. Lin. Born. Mus. p. 10.t. 1. f.5. 6. Chemn, Conch. 8. p. 319. t. 99.f. 843. 844. Balanus diadema. Brug. Dict. n° 18. Encycl. pl. 165. f. 13. 14. * Coronulc diadema. Leach. Encyclop. Britannica. Supplém. t. 3. pe ir. * Deshayes. Dict. class. d'hist. nat, t, 4. p. 5o7. CORONULE. … : 653 * DeBlainville. Dict. des Sc. nat, t. 10, p. 4g9. et t. 32, p. 380. pl. SC CE NT | Sowerby. Genera. pl. fig. r. * Cuvier. Règne anim, t. 3.p. 170. Burmeister, Beitrage zur Naturgeschichte der Rankenfüsse, p. 34. pl. 2. fig. 1-14. Polylepas diadema. Gray. Ann. of Phil. 10. 105. Diadema vulgaris. Schumacher. Nouv. syst. de vers. p. 91. Genre Diadema. Ranzani. Memorie di Storia naturale. p. 52. Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 179. Habite sur les baleines; etc, # * »* # 2. Coronule rayonnée. Coronula balænaris. C. testà orbiculato-convexa; radis sex angustis transversè striatis ; interstitiis sulcatis : sulcis radiantibus. Lepas balænaris, Gmel. Pediculus balænaris. Chemn. Conch. 8. t. 09. f. 845. 846. Annales du Mus. vol. 1. p. 468. tab. 30. f. 2. 3. 4. * Cetopirus balænaris. Ranzani. op. cit. p.52. * Polylepas vulgaris. Gray. op. cit. p. 105. * Coronula balænaris. Deshayes. Dict. class. d’hist, nat. t. 4 p. 507. * De Blainville. loc. cit. pl. 117. fig. 3. * Sowerby. loc. cit. fig. 2. * Guérin, Iconogr. Mollus. pl. 38. fig. 13. Habite sur les baleines. Encycl. pl. 165. f. 17. 18. 3. Coronule des tortues. Coronula testudinaria. C, testà elliptico-convexa; radiis sex angustis transversè striatis ; in= terstitiis lœvibus. Lepas testudinarius. Lin. Gualt. Conch. t. 106. fig. m, n. o. Chemn. Conch. 8. t. 09. f. 847. 848. Balanite des tortues, Brug. Dict, n° 19. Encycl. pl. 165.f, 15, 16. Paoli. 1-..r..p. 26. pl..5.fis..8. * Tilesius Jahrbuch. p. 343. * Ranzani, op. cit. p. bo. Deshayes, Dict. class. d’hist. nat. t. 4. p. 8. De Blainville. Dict. des Sc. nat.t. 32. p. 380. pl. 117. fig. 2 Sowerby. loc. cit. fig. 3 Astrolepas Es Gray. op. cit. p. 105. (1) c…æÆ # * (1) Le genre Astrolepas de M, Gray est caractérisé de ja ma- 654 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES, Habite la Méditerranée, l'Océan, sur les tortues de mer, ete. Elle est très distincte de la précédente, Les cellulosités ‘de son épaisseur sont très fines. (* Suivant M. Gray ôn aurait confondu sous ce nom deux espèces distinctes. + 4. Coronule touffue. Coronula patula. €, tubo conico cylindrico, breviusculo, basi.opali, aperturasuprema magna; arcis prominentibus in longum et transversim: subtilissime striatis, striis vix conspicuis; aréis depressis transversim-striatis , stris exilissimis. Operculo grandiusculo, valvis anterioribus triar- gularibus, marginibus vix sinuatis, valvis posterioribus mitræfor- mibus ; utrisque externe convexiusculis, nec non transversim striatis (Ranzani). | | Ellis. Phil. Trans. t. 50, fig. 13. Gaultieri. Ind. Test. tab. 106. fig. P. Rauzani. Mém. de Stor. nat. p. 5r. pl. 3. fig. 25-28. Habite les mers d'Amérique. L Le genre Carnamare (Chfhamalus) établi par Ranzani et adopté par MM.de Blainville et Rang ,se compose des Balanides, dont la base est membraneuse comme chez les Coronules et les Tubicinelles, dont le tube offre à l'exté- rieur des aires saïllantes presque égales, et a son ouver- ture tétragonale, dont la lame interne est très courte, et dont l'opercule composé de quatre valves, est à peine pyramidal et fixé par une membrane. Ésr. 1. CeTuamaze Érorté. (Lepas stellata. Poli.-op. cit. t. 1, pl. 5. fig. 18-20. — Chthamalus stellatus. Ranzani. op. cit. p. 49. pl. 5. fig. 18-20. — De Blainville. Diet. des Sc. nat. t. 32, p..350.) 2. CHTHAMALE DÉPRIMÉ., (Lepas depressa. Poli. op. eit.t..r. p. 29. pl. 5. fig. 12-15. — Chthamalus glaber. Ranzani. -op. cit. p. 48. BALANE, (Balanus.) Corps sessile, erfermé dans une coquille operculée. mière suivante, Corps déprimé; bouche hexagonale; valves épaisses supsolides, à base dentelée, rugueuses; opercule à val- ves égales. Ce naturdliste y rapporte aussi la Coronula denticu- lata' de Say (Jour. of the acad. of Philad.) .'BALANE. 655 Bras nombreux ,sur deux rangs, inégaux, articulés, ciliés, composés cie de deux cirres soutenus par un pédi- cule, et exsertiles hors de |’ opercule. Bouche sans saillie, iYaht quatre mâchoires transverses, dentées, et en outre quatre appendices velus, ressemblant à à des LE Coquille sessile ; fixée, univalve, conique, tronquée au sommet, fermée au fond par une lamé testacée adhérente. = lt subtrigone ou elliptique. Opercule: intérieur, quadrivalve: les valves mobiles, insérées prés de la base interne de la coquille. Corpus sessile, testä operculatä inclüsum. BErachia. nu- merosa , biordinata , alle, urticulata , Ciliata, cirris Éne pedunculo émpositis composita, ere operculum exsertilia. Os non pr ominulum : maxillis quatuor transver- sis dentatis ; prætereà appendicibus quatuor hérsutis palpos simulantibus. | Testa sessilis, affixa, univalvis, conica, apice truncata : fundo lamell& testaceä adhærente clauso. Apertura subtri- gona aut elliptica. Operculum internum, quadrivalve : val- vzs mobilibus, prope basim internam testæ insertis. Ozservarions. — Ce n’est point de toutes les Balanites de Bruguières dont il s’agit ici, mais seulement de celles dont la co- quille est tout-à-fait univalve par la soudure de ses pièces, fer mée infériearement par une lame testacée, et qui a un opercule quadrivalve. Nos Balanes embrassent une grande partie de ces coquillages marins que l’on trouve fixés sur les rochers, les co- raux, les coquilles diverses, et qu’on nomme vulgairement glands de mer. Comme ceux-ci sont très nombreux.et fort diver- sifiés dans les mers, il nous à paru qu ‘ils constituaient plutôt un ordre qu’un seul genre; ét en éffet, neus avons déjà distingué parmi eux plusieurs genres particuliers qui facilitent leur étude. La coquille des Balanes est immobile dans toutes ses parties externes; c’est un cône en général court, quelquefois allongé, fixé sans intermède sur les corps marins, et qui paraît univalve, les pièces qui le composent étant bien soudées ensemble. Ce cône LL] 656 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. est tronqué et euvert à son sommet, et son ouverture, souvent un peu irrégulière, est trigone ou elliptique, Comme les parois de ce cône sont immobiles, l'animal serait à découvert et ‘exposé dans sa partie supérieure, si la nature ne l’avait pourvu d’un opercule dont les pièces mobiles pussent s’ouvrir à son gré, pour le passage de ses bras cirreux et des alimens qu'il veut saisir. Les pièces de cet opercule, ici au nombre de quatre, s’articulent tantôt prés de la base interne des parois de la coquille; et tantôt vers le milieu de ces parois. Elles forment, en se réunissant, un cône intérieur souvent pointu, qui cache alors la partie supé- rieure de l’animal. Une lame testacée, en grande partie libre, tapisse la partie supérieure et interne de la couille! et ne des- cend point jusqu’en bas. Dans les Cirrhipèdes du second Me la coquille proprement dite n'existe plus, selon nous, mais seulement l’opercule qui en tient lieu et que la nature a varié dans le nombre et la disposi- tion des pièces, suivant les genres. Letest des Balaries est médiocrement poreux dans l'épaisseur de ses parois, et eomme la paroi interne de ce test est ilsse, 1l n'est pas probable qu'aucune des parties du manteau de lani- mal pénètre dans ces pores. Il n’en est pas de même des Coro- rules, dont le fond de la coquille n’est point fermé par une lame testacée, et dont les chambres nombreuses des paroïs du test sont ouvertes inférieurement. On aperçoit sur le cône des Balanes, les indices deses accrois- semers en hauteur, et sur la lame de son fond, ceux de ses ac- croissemens en largeur. Probablement à chaque station d’accrois- semens, l'animal désunit les pièces de sa coquille, et ensuite les soude entre elles de nouveau. Les pièces du cône nous paraissent au nombre de six (1), à quoi ajoutant celle du fond, la coquille en offre sept, e Les valves réunies se recouvrent les unes les autres par leurs bords latéraux , s'enchâssent même quelquefois, et offrent sou- ee (1) Les auteurs les plus récens s'accordent à exclure du genre Balane les espèces dont le eône n'est pas formé comme d'ordi- naire par six valves. E. BALANE. 657 vent entre elles, sur leurs côtés, des espaces allongés, verticaux, plus enfoncés que le test, et qui s’élargissent supérieurement; c’est à ces espaces particuliers que cRRUE. a donné le nom de rayons. ESPÈCES. 1, Balane anguleuse. Balanus angulosus. B. testà albidä, conicä, longitudinaliter costaté ; costis subacutis in - qualibus ; radiis transversè striatis. Mus. n°. Habite les’ mers d'Europe, sur le Cancer pagurus, Elle est multangu- laire etse rapproche de la suivante. 2, Balane sillonnée. Balanus sulcatus. L. teséé albidä, conicä, longitudinaliter sulcaté$rsulcis obtusis, ra= diis transversè striatis. Lepas balanus? Lin. Syst. nat. p. 1107. Poli. Test, 1. t. 4. f. b. Lepas balanus. Born. Mus. p: 8. t. 1. f. 4. Chemn. Conch, 8. p. 3or.t. 97. f. 820. Balanus sulcatus. Brug. Dict.®ne r. Encycl. pl. 164. f. 1. * Duvernoy. Dict. des Sc, nat. t. 3. p. 410. * Ranzani. Memorie di Storia naturale, p. 368. (B) Var. foss. ex Italid. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Elle tient à la Balane-tulipe , et conserve quelquefois une teinte rougeâtre. La base de la coquille est comme plissée. La variété fossile se trouve en Piémont et dans le Plaisantin, M. Henard, 3, Balane tulipe. Balanus tintinnabulum. . B. testä purpurascente, conica | subventricos& , longitudinaliter li« neatä ; radiis transversè striatis ; operculo postice rostrato. Lepas tintinnabulum. Yin. S. nat. p. 1108. (a) Test conicd, basi latd. Gualt. Conch. t. 106. fig. H. Chemn. Conch. 8. t. 97.f, 830. (b) testé conicd, ventricosd, obliquatd. Rumph. Mus.t, 41. fig. A. Chemn. Conch. 8. t: 97. f. 829. (“ Ranzani pense que cette figure se rapporte plutôt au B. gigas.) | (c) testà elongato-conicé , vix ventricosa. Tone V. 42 658 + 3b. L 1 HISTOIRE DES CIRRHIPEDES. D’Argenv. Conch. t. 30. fig. A. " Knorr, Vergn. 5.t. 30. f. 1. Chemn. Conch. 8. t. 97.t. 828. hs, Encycl. pl, 164. f. 5. tt * Tilesius. Jahrbuch der naturgeschiehte. p. 334. * Schumacker. Essai d’un nouveau système des Vers testacés, p. 90. * Ranzani. op. cit. p. 33. pl. 2. fig. 2, 3, 4. * Gray. Ann. of Philos. v. 10. p. 104. * Sowerby, Genera. pl. fig. 1. Habite l'Océan d'Europe, d'Amérique et de l’Inde, Mus. n,. Espèce commune dans les collections, assez grande et qui varie ‘beaucoup. On la trouve fossile en Italie. Balane tulipoide. Balanus tulipa. B. tubo conico } parum obliquo, areis prominentibus sæpius læviuscu= äs, interdum in longum striatis, transverse striatis. Operculo flavo externe transverse striato, valvarum posteriorum apicibus ad anti cam recurvatis non unguiculatis, plus minusve exertis. Ranzani. op. cit. p. 35. Var. a. Lepas Balanus. Poli. Test, Sicil,.t. x. pl. 4. ps - Ellis, Phil. Trans. t. 50. pl. 37. fig. 20. Var. b. Lepas tulipa. Poli. op: cit. pl, 5. fige s. Ellis. loc. cit. pl. 37. fig. 10-17. Var c. Lepas fistulosa. Poli. op. cit. pl. 6. fig. 2e Var. d. Lepas spongites. Poli. op. cit. pl. 6. fig. 3-6. Lepas per forte. Renier, Tavola alfabetica delle conchiglie adria- tiche. n° ro. Habite la Méditerranée. Balane géante. Balanus gigas. B. tubo conico, obliquo, ad latera compresso, aperturd ré areis prominentibus in longum sulcatis, sulcis confertis, profundis ; areis dépressis transversim profunde striatis. Operculivalvis om- nibus transversim lamellatis, damellis undulatis, spatiis interme- diis lævibus, posterioribus tantum, apice unguiculatis , unguibus ad anticam recurvatis. ? Chemnitz. t, 8. pl. 97. fig. 829. Ranzani. op. cit. p. 31. pl. 2. fig. 5, 6, 7. Habite la Nouvelle-Hollande. s à: sl ques A 4. Balane noirâtre. Balanus nigrescens. B, testé violaceo-nigré, subconicé, elongata ; sulcis profunädis lon- BALANE, 659 gitudinalibus ; radiis transversè striatis; operculo postice ros= tralto, Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Voyage de Péron. 5. Balane cylindracée. Balanus cylindraceus. B. testé basi angustiore, elongatd, subventricosa, albid& vel purpu- rascente radiis transversè striatis. List. Conch. tab. 443. f. 385. Knorr. Vergn. 2. t, 2. f. 6. (b) Var. testé cylindraced, longissimé. Gualt. Conch. tab. 106. fig. E. (ce) Var. foss. testis aggregatis. Habite l'Océan d'Europe et d'Amérique. Mus. n,. Quoique voisine de là Balane-tulipe, sa coquille n’est point conique ; sa base est moins large qu’ailleurs.La variété (b) a quelquefois jusqu’à quatre pouces de longueur. La variété (c) se trouve près de Turin. +. >. Balane cylindrique. alanus cylindricus. B. tubo conico-cylindrico , obliquo incurvato ; apertura laterali magna, angulo posteriore non admodum acuto ; areis prominen- tibus irregulariter et raro in longum striatis ; areis depressis vix transverse striatis ; operculi valvis anterioribus externe transber= sim lamellatis, spatiis intermediis lœvibus ; valois posterioribus ex- terne transversim striatis, in apice unguiculatis ,unguibus subula= tis ad anticam recurvatis. Lepus cylindrica, Lin. Gm. Ellis. Phil, Tr: 5o. pl. 34. fig. 14. B. cylindricus. Ranzani. op. cit. p. 42. Habite la côte d'Afrique. 6. Balane caliculaire, Balanus calycularis. B. testä ovatä, ventricosd, basi coarctatà ; radiis lœvibus ; valyis sue pernè distinclis, subdisjunciis. Ion cabinet. Habite lès mers d'Amérique , sur des racines. Opercule obliquement pyramidal, à peine rostré, à valves antérieures longues, très sil- lonnées. 7. Balane rose. Balanus roseus. & E. testà obliquè conicd, ventricosd, roseo-purpurascente; radis non striatis.. 42, 660 (HISTOIRE DES CIRRMIPELES. Mus. no. Habite l'Océan de la Nouvelle-Hollande, à l'ile Saint-Pierre, Sainte Francois. Voyage de Péron. 8. Balane œuvée. Balanus ovularis. B. test& gregali, cylindraceo-ventricosä, truncatd, albä, lævi; aper- turd dilatatà; radiis lævibus ; operculi valvis subacutis. An lepas balanoides ? Lin. Syst. nat. p. 1108. (a) Testa breviuscula ; altitudine aperturæ latitudinem paululüm su- erante. (b) Testa oblonga; altitudine aperturæ latitudinem duplo supe- rante. * Guérin. Iconographie du Règne anim. Mollusques. pl. 38. fig. r. Bonan. Recr. 2. f. 14. pessima. Chemn. Conch. 8. t. 97.f. 824. s (c) Testa majuscula, subventricosa. Habite les mers d'Europe, sur les corps marins. Les individus nom- breux et serrés les uns à côté des autres , ont l’aspect d'œufs ras- semblés et très blancs. Les valves de l’opercule ne sont point sil- lonnées. Mus, no: 9. Balane chétive. Balanus miser. « DB. testé gregali, brevi, truncatä ; valvis rectis, dorso lævibus aut longitudinaliter divisis ; aperturé dilatatd ; operculi valvis acutis. Chemu. Conch. 8, t. 97. f. 821. Encycl. pl. 64. f. 4. (b) Eadem pauld longior, cylindrica, dorso infernè à. seu 3 sul- cato, Habite les mers de l'Europe. Mus. n°. On l’a eonfondue avec le Lepas balanoides, dont elle diffère beaucoup. La var. b, habite dans la Manche, et se trouve fossile en Lialie, 10. Balane amphimorphe. Balanus amphimorphus. B. testa gregali, purpurascente, ovatä, subventricosd ; radiis parvis ; aperturä subdilatata. Mus. n°. Habite... Celle-ci n’est peut-être qu’une variété de la B. tulipe; mais elle tient de très près à la suivante, sauf son ouverture peu resser- rée. Élle varie à la couleur blanche; les individus ne viennent point les uns sur les autres. On la trouve fossile en Italie. 11, Balane perforée. Balanus perforatus. B, testä gregali, purpuro:violace“, ovato-conicé ; radis albis angus- lis ; apertur& coarctatd, BALANE, | 661: (c) Testa conica substriata. Mon cabinet. Chemn. Conch. 8. t. 97. f. 822. Encycl. pl. 164. f. 2. (b) Testä ventricosa-conica. Mus. n°. Bonan. Recr. 1. f. 1h. Chemn. Conch. 8. t. 98. f, 840. Encycl. pl. 164. f. 12. in-f. Balanus perforatus., Brug. Dict. no 9. Habite la Méditerranée, les côtes de Barbarie, celles du Séné- gal, etc. 12. Balane lisse. Balanus lœvis. B. testé conicä, lævi ; aperturé coarctaté ; radis angustis insculptis. * Ranzani. op. cit, p. 44. k * Creusia lævis. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 32. p. 378. * Guérin. Iconographie du Règne anim. Mollusq. pl. 38. fig. 5. Balanus lævis. Brug. Dict. n° 2. (b) Var. testà tenui, striis longitudinalibus crebris minimis. Habite l'Océan atlantique austral, les côtes du Brésil. Taille petite ou médiocre. Coquille mince , blanche, en cône oblique.} 13. Balane épineuse. Balanus spinosus. B. testä albo-rubescente, ovato-conicà, spinis tubulosis echinatä ; ra diis transversè striatis. Lepas spinosa. Gmel. p. 3215. Chemn. Conch, 8. p. 317. tab. 98. f. 8%o et t. 99. f. 84r. Balanus spinosus. Brug. n° 8. Encycl. pl. 164. f. 10. * Rapzani. op. cit, p. 40. * Sowerby. Genera. pl. fig. 2. * De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 32. p. 396. pl. 116. fig. €. Habite l’Océan atlantique austral. Mus. n°. Et mon cabinet. 14. Balane radiée. Balanus radiatus. B. testé conicd, lineis violaceis pictä ; radiis lœvibus. Chemn. Conch. 8. p. 319. t. 99. f. 842. Encycl. pl. 164. f. 15. Balanus radiatus, Brug. no 12. * Ranzani. op. cit. p. 39. * Tetraclita radiata. Gray. Ann. of Philos. vol. 10. p. 104. * Conia radiata. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 32. p. 378. Atlas: pl. 116. fig. 7. (1) Habite les mers des grandes Indes. Mon cabinet. pan (1) Legenre Coria, établi par Leach se rapproche des Creusies 662 HISTOIRE. DES CIRRHIPÈDES. 15. Balane palmée. Balanus palmatus. B. test& depresso-conicé, lævi ; valvis infernè fissis, digitato-pal- malis. An balanus striatus ? Brug. Dict. no 3. Lepas palmipes ? Gmel. Habite les mers d'Europe, sur des moules. Mon cabinet. Coquille pe- tite, blanche. J'en possède une variété à côtes, dont la circonfé- rence inférieure est à peine divisée. 16. Balane stalactifère. Balanus stalactiferus. B, testé conoided, obliqué, infernè crassiore, cellulosd ; extus sulcis Jfiliformibus creberrimis, adpressis ; radis nullis ; aperturé co- arctaté. ” et se compose de Balanides, dont la base se moule sur le corps auquel elle adhère et dont le cône est quadripartite, à valves égales et l’opercule bipartite. M. de Blainville y fait entrer le genre Asemus de Ranzani, et y assigne les caractères suivans. «Animal comme dans les Balanes ordinaires. Coquille conique, déprimée; la partie coronaire formée de quatre pièces seule- ment plus ou moins distinctes, presque égales et ordinairement situées dela base au sommet, avec ou sans aires distinctes; sup- port plat, fort mince ou membraneux; opercule articulé, pyra- midal, composé comme dans les Balanes de deux pièces de chaque côté, mobiles ou soudées l’une à l’autre.» Ce groupe ainsi étendu correspond au genre Tetraclita de Schumacker et de M. Gray. Les Asemes de M. Ranzani n’ont pas les valves distinctes à l'extérieur et n’offrent pas d’aires déprimées comme les Conies de Leoch. | Enfin le genre Ælminius de Leach se rapproche aussi beau- coup des précédens ; de même que chez les Conies la portion pariétale de l'enveloppe testacée se compose de quatre valves seulement, mais celles-ci au lieu d’être épaisses et poreuses sont minces et compactes ; enfin il n'existe pas de lame basilaire et l’'opercule est quadrivalvulaire (Voy. l’'Elmirius Leachü. King. Zool. journ. vol. 5. p. 334 ; Sowerby. Genera. pl.). Du reste, ces distinctions ne paraissent reposer que sur des caractères d’une importance très secondaires. E. BALANE. | 663 Balanus squamosus. Brug. n° 17. Encycl. pl, 165. £ 9-10. An balanus cranchü? Leach. Cirrip, pl. * Asemus porosus. Ranzani. op. cit. p. 20. pl. 2. fig. 32. 33. * Conia porosa. Sowerby. Genera. pl. fig. 42 et 43. Tetraclita stalactifera. Gray. op. cit. p. 104. Conia stalactifera, De Blainville. Dict. des Sc, nat. t. 32. p. 376. (b) Far. sulcis granulosis. Habite les mers de Saint-Domingue. Pagès. Elle vit aussi dans les mers des grandes Indes. Elle tient à la suivante et à la B. crépue par ses rapports. Sa coquille est d’un gris bleuâtre ; ses sillons res- semblent à des stalaclites filiformes, inégales, serrées. * 17, Balane plissée. Balanus plicatus. B. testà depresso-conicé, plicis inæqualibus longitudinalibusque ra- diatä; apertur tetragond ; radiis quatuor transpersè rugosis. [a] Testa valdè depressa, stelliformis. {b} Testa conica. [ec] Testa conica scaberrimæ; plicis tuberculatosgranosis. : Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Mus. n°. Son test est épais et très poreux dans l'épaisseur de sa base. Le fond de la coquille paraît dépourvu de lâme testacée. Les valves de l’opercule ont leur bord supérieur ondé; sublobé. 18. Balane double-cône. Balanus duploconus. … « B. tesiæ parte supremä univalyi, indivisd, convexd : inferiore turbi- natd, non clausd ; aperturd elliptica. Balanus duploconus. Péron, s Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, port de l'Ouest, sur un madrépore. L'exemplaire est sans opercule et incomplet, 19. Balane patellaire. Balanus patellaris. B, testä depresso-conicä, rudi, cinereo-violascente ; plicis inæqua- libus radiantibus ; apertura elliptica. Cabinet de M. Ménard. Lepas stellata ? Poli. Test. r. & 5. f. 18. Habite la rade de Villefranche, près de Nice, sous les rochers sub- mergés. Petite espèce qui tient de la B. plissée. Son bord inférieur est festonné, mince, sans cellulosité distincte, 20. Balane demi-plissée. Balanus semiplicatus. B. testé ovato-conicd; valyis supernè sulcatoplicatis ; radis transe versè striatis. 664 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. Habite l'Océan atlantique méridional. Taille petite ou médiocres in= dividus groupés , nombreux. Mon cabinet. Elle varie à plis pro Jongés jusqu’au bas. Balane des gorgones. Balanus galeatus. B. testà ovato-obliquaté, subconicä; apertur& obliqu&, trigond, Le- pas galeata. 1. Mant. 2. p. 544. Gmel. p. 3209. Schroet. Einl. in die Conch. 3. p. 518. t. 9. f. 20. Balanus galeatus, Brug. Dict. n° 16. Encycl. pl. 165. f. 7. 8. * Sowerby. Genera. pl. fig. 6,7 et 8. | * Conolepa elongata. Say.(1) * Groy. Ann. of Phil. t. 10. p. 103.. Habite di asiatique, sur des Gorgones qui l'encroütent. Son ou= “à Gorgone lui donne cette RE. 22, Balane subimbriquée. Balanus subimbricatus. B, testä conoide&; costis crassis carinato-imbricatis ; operculi val- . vis sinuato-lobatis, Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, baie ds Piiense marins. Péron et Lesueur. 23, Balaneridée. Balanus rugosus. B. testä albo-rubescente, conoïideä, longitudinaliter rugosd ; aper- turd minima. Mus. n°. Habite.... Du voyage de Péron, sur'une pointe d’Oursin. Ce n’est point le Zepas rugosa. Mont. Act. soc. lin. 8. p,25. t, 1. f. 5, qui ne m'est pas connu. 24. Balane plañcienne. Balanus plancianus. B. test& albä, conicä, brevi ; lævigatä; aperturé dilataté ; operculo compresso : valvis obtusissimis. Plancus. Conch, p. 29. tab. 5. f. 12, * Lepas balanoïdes. Poli. op. cit. t. r.p. 23, pl. 5. fig. 2. * Balanus balanoïdes. Ranzani. op. cit. p. 43. LE (1) Le genre Conoplea de Say diffère principalement des Balanes par l'existence d’une portion basilaire, allongée et ca- rénée. | E. BALANE, 665 Habite la mer Adriatique. Collect, de M. Ménard. Gette espèce nous paraît différente de notre Balane œuvée, no 8. ; * M. Defrance mentionne sous le nom de Balanus virgatus une es- pèce fossile du terrain tertiaire de Docée, qui , dit-il, a la plus grande analogie avec le B. Balanoide. (Dict. des Sc, nat. t. 3. Sup. p. 166.) 25. Balane pustulaire. Balanus pustularis. B. tesiä brevi, subconica; valvis lævibus ; radiis sex : duobus soli- tariis ; aliis per paria remota geminatis. Habite.... Fossile d'Andona en Piémont. Cabinet M. Ménard. 26. Balane crêpue. Balanus crispatus. B. testä conicd, truncatd ; radiis quinque ; valvulis apice nutlis in : > fernè muricata-crispatis. Lepas crispata. Schroet, Einl. in Conch. 3. p. 534. t. 0. f. ar. Balanus crispatus, Brug. Dict. n° 7. Encÿcl. pl, 164. f. 1r.. * Ranzani. op. cit. p. 40. Habite. On la trouve fossile en Italie (* Voy. Defrance. Dict. de Sc. nat. t. 3. p. 169). Cette espèce a l'aspect du B. core n° 16; mais elle a des rayons bien apparens. 27. Balane ponctuée. Balanus punctatus. B. tectà conicà, transversè striatä , aibo punclata; radiis lœvibus ; operculo posticè bicorni. Br. Balanus punctatus. Brug. n° 12: Encycl. pl. 164. f. 14. * Ranzani. op. cit. p. 40. Chemn. Conch. 8. tab. 97. f. 827. Habite l'Océan des Indes. 28. Balane fistuleuse. Balanus fistulosus. B. test tubulosé, elongatä, striatä ; valvulis supernè Aro HE apertur patulé. _ Lepas elongata. Chem. Conch. 8. tab. 98. f. 538. Balanus fistulosus. Brug. n° 6. FCO pl. 164. f. 5.8. Habite l'Océan boréal. 29. Balane large. Balanus latus. B. testà brevi, conicd, truncatä ; basi lat, lobatä ; valvis sub tabulä ezterné decidua sulcatissimis: Balanus major, latus. List. Conch. tab. 442. f. 284. Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet. Etc, Ajoutez le Balanus patelliformis de Bruguières. n° 14. et d’autres en- core. 666 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. + 30. Balane discorgant. Balanus discors, B. tubo conico , superne coarctato ; valya prominente anteriora in —longum, lateralibus et posteriore oblique sulcatis, omnibus squa- mosis; valvis depressis angustis, vix transverse striatis, omnibus squamosis ; operculi valvis anterioribus externe bifoveolatis, pos- terioribus in apice a non: unguiculatis , utrisque re striatis. ê Ranzani. op. cit. p. 41. pl. 3. fig. 9-13. T 31. Balane du Dauphiné. Balanus Delphinus. B. testé longitudinaliter substriata, radiis transverse striatis. Knorr. Vol. 2. tab. K. « Defrance. Dict. des Sc, nat. t. 3. Supplém. p- 166. Fossile de Saint-Paul-Trois-Châteaux en Dauphiné. T 32. Balane écailleux. Balanus squamosus. B. strüs transversalibus squamosis diversigs Defrance. lec. cit. Fossile du terrain subappennin de l'Italie. + 33. Balaneen dent. Balanus-dentiformis. B, testà gregali; apertur& ovali; basi dentiformi longitudinaliter striata, Defrance. loc. cit. Knorr. t, 2. pl. K. 1. fig. 4. Fossile des environs de Marseille ? + 34. Balane cannelé. Balanus striatus. à s] ” n B. testä longitudinaliter striatä; apertur& dentatd; operculi valvis duobus subtriangularibus, et aliis Striis undulatis. Defrance. op. cit. p. 167. Fossile des environs de Plaisance. & © T 35. Balane cerclé. Balanus circinatus. | B. testé a summo ad imum, lineis griseis cincta, radiis FRE 2 1 liter striatis. Defrance. loc. cit. ’ Sowerby. Genera. pl. fig. 3 ds ® Fossile des Falunières de ville, département de la Manche. + 36. Balane commune. Balanus communis. B..testé ad basim sulcaté ; aperiura magnd ; operculs valhis sub- strialis. ACASTE, 667 Defrance. loc. cit. UT Fossile des terrains tertiaires de Paris, + 37. Balane pustule. Balanus pustula. E. testà parvé , levi extrinsecus, intus ad basim longitudinaliter striatä. | Defrance. op. cit. p. 168. Fossile. 7 38. Balane marqueté. Balanus tesselatus. B. testà obliquè conicä, tenui, valvis levibus subcostatis ; radiis tes= selatis; aperturd ovali. Sowerby. Mineral Conch. vol. 1. pl. 84. fig. x, Fossile du Crag de Norfolk. T 39. Balane épais. Balanus crassus. B. testé crassé, obliquè conicd; valyis subcostatis ; aperturé triangu= lari. Sowerby. op. cit. pl. 84. fig. r. Fossile des environs d’Ipswich. + Ajoutez plusieurs espèces fossiles décrites par Schlotheim sous le nom de Lépodites (Petrifactenkunde, p. 170, etc.) ACASTE. (Acasta.) Anal. « . Coquille sessile, ovale, subconique, composée de pièces séparables. Cône formé de six valves latérales, inégales, réunies; ayant pour fond une lame orbiculaire, concave au côté interne, et ressemblant à une patelle où à un go- belet. Opercule quadrivalve. ATÜMaA ls ie . Testa sessilis, ovata, subconica, partibus separabilibus composita. Conus ex valyis senis lateralibus coadunatis ; fundo lamelld seu valva orbiculatä, latere interno concava, patellam vel pocillum simulante. Operculum quadrivalve. OsservarTions. — Les Acastes ne sont point fixées sur des corps solides ou durs, et paraissent vivre toutes dans des Éponges. 668 HISTOIRE DES CIRRHIP EDES. Dans une espèce que J'avais observée, j’apercevais des motifs de distinction pour un genre particulier, et j'attendais la confirma- tion de ce genre dans l'observation de quelque autre espèce offrant les mêmes caractères. M. Leach vient d’établir ce genre sous le nom d’Acasta, que je m’empresse d'adopter. Les valves des 4castes ont peu d’adhérence entre elles, surtout celles du fond; et comme elles sont inégales, l'ouverture de la coquille est irrégulière. Cette coquille posée ne peut se tenir debout, la valve de sa base étant convexe en dehors, quelque- fois conoïde. [M. Sowerby et M. de Blainville n’admettent pas ce groupe comme genre, mais ce dernier auteur en fait une subdivision des Balanes. En effet la conformation de la base de l’enveloppe té- gumentaire de ces animaux varie extrêmement, suivant les circonstances dans lesquelles ils se sont développés, et.les diffé- rences de cette nature ne sont pas assez important pour moti- ver des distinctions génériques, E. ESPÈCES. 1. Acaste de Montagu. Acasta Montagui. A. testé valvis acutis , transversè striatis, extus spinulis ascendenti- bus muricatis. Acasta montagui. Leach. Cirrip. Acampt. pl. f. (* Encyclop. britan. Suppl. t. 3. p. 171, pl. 57.) * Balanus Montagui. Sowerby. Genera. pl. fig. 4 et 5. * Guérin, Iconogr. Mollus. pl. 38. fig. 4. Habite... Valve inférieure patelliforme. 2. Acaste gland. Acasta glans. A, ovalis ; testä superné spinulosä , transversim substriatà ; valva ba- seos cyathiformi, margine sex-dentata. Mus. no. ' Habite à la Nouvelle-Hollande, à l'ile King, dans des Éponges. Péron. Elle est rougeätre, peu épineuse, et les six dents de sa valve infé- rieure sont inégalement espacées : quatre sont par paires écartées ; les deux autres sont solitaires. 3, Acaste sillonnée. Acasta sulcata. A. testé oblongä, longitudinaliter sulcatä ; sulcis scabriusculis ; .valv& baseo$ pocillatä, margine crenulatä. CREUSIE. 669 Mus. no. Habite la baie des Chiens marins, à la Nouvelle-Hollande, dans les Éponges. Péron. Petite, blanche, presque transparente. Etc. Ajoutez le lepas spongites. (4. spongites). Poli. Test. 1, p. 25. 15. 6. £ 9. * Acasta spinulosa. Desh. Guérin. Iconographie du Règne suc. Mollusques. pl. 38. fig. 4. [M. Sowerby a établisous lenom d’OcrouÈre (octomeris) un genre nouveau pour une Balanide, dont la portion "tu- bulaire se compose de huit valves inégales, et dont l’oper- cule offre comme chez les Balanes 2 pièces de chaque côté. Esp. O. angulos Sowerby. Genera. pl. . fig. 1-25. O. Stuchburü. Gray. Ann. of Philos. V. 10. p. 104. Le genre CaroPHrAGmus du même auteur se rapproche beaucoup du précédent , tant par la forme générale que par le nombre des pièces testacées principales, car l’oper- cule présente quatre valves et le cone huit; mais en dehors de ces derniers se trouvent un grand nombre de petites pièces testacées, disposées par rahgées transversales, dont le nombre paraît augmenter avec l’âge. L'espèce remar- quable qui a servi à l'établissement de ce genre , a recu le nom de Catophragmus imbricatus. Sowerby (loc. cit. pl. fig. 1-6.) CREUSIE. (Creusia.) Corps sessile, subglobuleux, enfermé dans une coquille operculée. Trois ou quatre paires de bras tentaculiformes. Bouche sans saillie, à la partie antérieure et supérieure du _ corps. . Coquille sessile, fixée, orbiculaire, convexe-conique, composée de quatre valves : les valves inégales , réunies, distinctes par leurs sutures. Opercule intérieur, bivalve.(t) oo PC Pt (1) M. Gray a constaté que dans les échantiilons, décrits par Leacb, il existe deux valves de chaque côté de l'opercule. E. 670 HISTOIRE DES CERRHIPEDES. Corpus sessile, subglobosum, test& operculatä inclusum. Brachiorum tentaculiformium paria tria vel quatuor. Os non prominulum, in anticä et supremd& corporis parte. Testa sessilis, fixa, orbiculata, convexo-conica, quadri- valvis : valvis inæqualibus , coadunatis ; suturis distinctis. Operculum internum, bivalve. O8sERVATIONS. — Parmi le petit nombre de Glande de mer dont l’operculeest bivalve, on ne connaît encore que deux gen- res, les Greusies et les Pyrgomes; ce sont, en général, des coquil- les fort petites, fixées sur des madrépores ou sur d’autres corps marins. Le genre des Creusies a été établi par M. Leach; il se distingue des Pyrgomes, par la coquille composée de quatre valves bien distinctes par leurs sutures. [M. Gray a proposé de restreindre le genre Creusie aux1es- pèces dont les pièces du cone sont au nombre de quatre et distinctes, dont la gaine de l’opercule est presque aussi longue que ses valves , enfin dont l’opercule est conique et garni de quatre valves triangulaires ; il donne le nom générique de Me- gathrema à celles dont les quatre pièces du cone sont soudées entre elles, dont la gaine de l'opercule est presque aussi long que les “Aves, et dont l’opercule est conique et garni de quatre valves subtriangulaires; enfin il a établi sous le nom de Daracia un genre particulier pour les espèces, qui diffèrent des Mega- thrèmes par l’absence d’une gaine de l’opercule et par la confor- mation de celui-ci, le nombre de ses valves n'étant que de deux. ESPECES. Creusie de Strome. Creusia Stromia. C. testé conico-convexd; valvis sulcis radiatis; suturis duabus ‘ser- ratis. Lepas stromia. Mull. Zool, dan. 3. p. 21. tab. 04. f, 1-4. * Verruca Stroëmi. Schumacher. op. cit. p. 91. * Ochthosia Stroemii, Ranzani. op. cit. p. 30. (1) ee — qq (x) Le genre Ocurmosre de Ranzani se compose des/Balani- des qui ont J'opercule articulé et plus-ou-moins vertical comme PYRGOME. 6x. * De Blainville. Dict. des Sc. nat, t. 32. p: 377. * Guérin. Iconogr. Mollus, pl. 38. fig. 12. * Ajoutez à PERS mentionnée ci-dessus le Cltia lœvigata. Sowerby. Genera. pl. :. fig. r et 3. Habite les mers du Nord. Ouverture trigone, 2, Greusie spinuleuse. Creusia spinulosa. C. test turbinaté, convexé, suturis quatuor signatd ; sulcis minimis , radiantibus, spinulosis. Creusia spinulosa. Leach. Cirrip. acampt. pl. f. (* Encyclop. brit. Sup. p. 170. pl. 57.) * De Blainville. Diet. des Sc. nat. pl, 116. fe. 6. * Guérin. Iconogr, Mollus. pl. 38. fig. 9. Habite les mers de l'Inde, sur un madrépore. L’opercule est oblique- ment pyramidal. Ses valves , plus larges qu’élevées , sont sillonnées transversalement en dehors. Ouverture ronde. 3. Creusieverrue. Creusia verruca. . C. test depressä, obliquè lamelloso-striatä ; aperturà subquadratd. Lepas striata. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 38. f. 9. Lepas verruca, Chemn. Conch. 8. t. 98. f. 834. Balanus verruca. Brug. no 13. Encycl. pl. 164. f. 16. 17. * Clisia striata. Leach. Encyclop. britan. Supplém. t. 3, p. 171 .(1} * Clisia verruca. Sowerby. Genera, pl. . fig. 2. * Verruca striata, Gray. op. cit. p. 105. Habite les mers du Nord. * Ajoutez Creusia gregaria. Sowerby. Genera. pl. fig. 1-6. PYRGOME (Prrzoma.) Animal. . .…. Goquille sessile, univalve;, subglobuleuse, ventrue, con- == ee * chez les Balanes proprement dites, et le tube formé de trois val- ves seulement avec l'ouverture trigone. (x) Le genre Clisie, établi par M. Savigny dans ses manu- scrits et adopté par Leach, comprend les Balanides, dont la base est diversiforme comme chez les Balanes, dont la coquille est composée de quatre valves comme chez les Conies, et dont les valves de l’opercule ne sont pas divisées. E. 672 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. vexe en dessus, percée au sommet. Ouverture petite, ellip- tique. Opercule bivalve, Animal. ... | Testa sessilis, ünivalvis , globoso-ventricosa | superne convexa, àpice forata. Apertura parva, elliptica. Opercu- lum bivalve. OBSERVATIONS. — M. Savigny est le premier qui ait reconnu, distingué et nommé ce genre, et probablement il nous éclairera sur l'animal, lorsqu'il en publiera la description, Le Pyrgome diffère fortement des Creusies, au moins par sa coquille qui paraît entièrement univalve, subelobuletess et dont le paroi intérieure est sillonnée longitudinalement. Le dos con- vexe de cette coquille offre un espace elliptique, circonscrit par un bord crénelé, et c’est presque au milieu de cet espace que se trouve l'ouverture, La coquille est enchâssée dans l'épaisseur d’un polypier pierreux, de notre genre Astrea. ESPÈCE. 1. Pyrgome rayonnante. Pyrgoma cancellata. * P. testä longitudinaliter costata. Pyrgoma aa Leach. Cirrhip. * ) Éttrciops brit. Supplém. : t 3. p.171. pl. 57, * Gray. Ann, of Philos. t, 10. p. 102. Pyrgoma. Sav. Mss, Habite... la mer Rouge ? De l'ouverture au bord de l’espace dorsal, partent des sillons convexes et en rayons. C’est la substance du polypier qui les rend échinés. + 2. Pyrgome lobe. Pyrgoma lobata. P. testä transverse striatä. Gray, Joc. cit. Habite. * Ajoutez [Pyrgoma crenatum. Sowerby. Genera. pl. fig. #6; et Pyrgoma anglicum. Ejusd. loc. cit. fig. 7. , CIRRHIPÈDES PÉDONCULÉS. 673 à es, — = | ORDRE SECOND. CIRRHIPÉDES PÉDONCULÉS. Leur corps est soutenu par un pédoncule tubuleux, coriace, mobile, dont la base est fixee sur les corps marins. La bouche est presque inférieure. Sauf ce qui constitue l'essentiel de l'organisation inté- rieure, les Cirrhipedes pedoncules sont si différens de ceux de notre premier ordre, qu'il est étonnant que Linné les ait réunis les uns et les autres dans le même genre. Malgr son autorité, Bruguieres a distingué ceux Fan il s'agitici, et en a formé son genre Anatife. Ii semble d'abord que ce soit surtout par la coquille que les Cirrhipèdes de cet ordre sont si différens des Cir- rhipèdes sessiles; mais si l'on considère que le tube qui soutient cette coquille est réellement une partie même de l'animal, on sentira que les différences entre les animaux des deux ordres, embrassent différens rapports. Dans ma manière de juger les choses, la coquilie, analogue ou cor- respondante à celle des Cirrhipèdes sessiles , n'existe plus ici ; son opercule seul subsiste après avoir changé de forme et de composition. C’est donc lui seul qui protège niain- tenant les parties essentielles de lanimal ; et comme il est composé de plusieurs pièces inégales, mobiles, suscep- bles de souvrir pour les besoins de l’animal qu'il re- couvre, nous je verrons lui-même s'atténuer peu-à-peu et presque disparaître, en parconragtles:s genres qu il a paru récessaire d'établir, ns Les Cirrhipedes pedoncules RTE tous dans la: mer. TouE V. 43 674 HISTOIRE: DES: CIRRHIPÈDES. Leurs bras sont cirreux , inégaux , articulés, à peau cor- née ou coriace. Leur support tubuleux est organisé , vi- vant, musculeux intérieurement, recoit les œufs qui s'y développent et que l'animal fait ensuite remonter pour leur évacuation. Quoiquils n’offrent point de. véritable transition aux conchifères, c'est de ces animaux inarti- culés qu'il faut les rapprocher , et particulièrement des Conchiferes brachiopodes. ls ne tiennent nullement aux Pholadaires : voier les quatre genres qui divisent eet ordre. \ | [ Voyez pour plus de détails sur l’organisation deices animaux, le mémoire de G. Cuvier et celui de M. Martin St.- Ange. | | E. ANATIFE (Anatifa.) Corps recouvert d’une coquille, et soutenu par ‘un pé- doncule tubuleux et tendineux. Bras tentaculaires nom- breux, longs, inégaux, articulés, ciliés, sortant d'un côté sous le sommet du corps. Coquille comprimée sur les côtés , à cinq valves : les valves contiguës, imégales ; les inférieures des côtés étant. les plus grandes. Corpus testä oblectum , pedunculo tubuloso tentinecque impositum. Brachia tentacularia numerosa, longa, inæ- qualia , articulata, ciliuta, sub corporis apice hinc exsertilia. Testa lateribus compressa , quinquevalvis : valyis contiguis, inæqualibus ; laterum inferioribus majoribus. OBSERVATIONS. — Quoique cela ne soit pas très nécessaire, je réduis ici le genre Anatife de Brugutéres, aux espèces dont la coquille n’a que cinq valves; et, en cela, , ‘imite M. Leach, qui distingue aussi ces Cirrhipèdes. Linné, qui n’a pu faire .qu’un dégrossissement, et qui Va fait partaut en homme de génie,rassemblait dans un seul genre tous ANATIFE. 655 nos Cirrhipèdes. Ce fut Brugüières qui, le premier , Commenca les nouvelles distinctions que les progrès de la science rendaient indispensables (1). Il distingua tous les Glands de mer sous le nom de Balanus, et donna à tous les Cirrhipèdes qui ont un pédoncule tubuleux, le nom d’Axratifa. C’est d’une partie . ces Anatifes dont il s’agit ici. sa coquille detnos Anatiféstest composée de cingwälvés, deux deichaque:côté;iét la cinquièmé sur lé bord dorsal: Celle-ci est plus Rue et plus étroite que les autres. Ces valves sont réunies les unes aux autres paf ‘uné membrane qui les borde et les maïmtient dans leur situation. Dans la coquille fermée , ces mêmes valves sontrapprochées en un cône aplati, quiest sou- tenu sur un pédicule tubuleux, tendineux, flexible, susceptible de s’allonger et de se contracter pendant la vie d Panimal et dont la base est fixée sur quelques corps matins: Les mouve- mens divers que l’animal fait exécuter au tubé qui Je'soutient, le mettent à portée de se procürer.plus aisément les älimers qui lui conviennent. L'animal de lAnatife lisse (Lepas anatifera, Linn:.). est décrit et figuré dans l’histoire des testacés de Poli; il a dotizé paires de bras, et sa bouche est armée de deux paires dé niäthoïfes den- telées et transverses, ainsi qué de deux autres paires mutiques, molles et velues, que Poli considère comme des palpes. Les branchies des Anatifes, selon G. Cuvier, sontidessappen- dices en pyramides allongées ‘adhérentes à la. base extérieure des cirres, auxquels nous donnons le nom dé bras! Ce'cäractère des D onbhres fournit un nouveau rapport entreces Girrhipèdés et les Crustacés brachyures. ESPECE. Anatife lisse; Anatifa lævis. A;testé éompressé, lævi ; tubo a lonso;trarisversé rue g050. Lepas anatifera. Lin, Syst. p.. 1109. Chemu:; Conch. 8.p: 340. t. 100.f. 853, (x) Lister avait déjà employé cetté division. 656 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. Pennant. Zool. brit. 4, pl. 58. £, o. Seba. Mus. 3. tab. 16. f. 1. Anatife. n° 2. Brug. Dict. Encyc!, pl. 166. f. r. fi * Lepas anatifera. Tilesius. Jahrbuch. p. 298. * Anatifa lævis. Schumacher. Essai d'un nouv. syst, des habita- tions des Vers testacés. p. 97e * Anatifa vulgaris. Gray. Annal. of Philosophy. vol. 10. p. 100. * Pentalasmis anatifera. Leach. Encyclop. brit. Suppl. t. 3. p. «170: (a) * Sowerby. Genera. pl. fig. r et 2. * Pentalepas lævis. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 32. p. 374 pl. 115. fig. 3. * Lepas anatifera. Cuvier. Règne anim. t. 3. p, 176. * Pollicipes lævis, Guérin. Iconogr. Moll. pl. 37. fig. r. Habite les mers d'Europe et ailleurs, Espèce commune, vulgairement appelée Conque anatifère où Bernache. Son pédieule a jusqu'à 9 pouces de longueur. 2, Anatife velue. Anatifa villosa. A. test& compressd, lævi ; tubo pedunculiformi villoso. Anatifa villosa. Brug. Dict. no r. *_Pollicipes villosus. Sowerby. Genera. fig. 3. Habite la Méditerranée. 3. Anatife dentelée. Anatifa dentata. A.testà compressä, lævi; valvula dorsali carinato-dentatä. Concha anatÿfera margine muricata. List. Conch. t. 439. f. 282. Anatifa dentata. Brug. Dict. n° 3. Habite la Méditerranée. Voyez Sloan. Jam. hist. 1. tab. X. 4. Anatife striée. Anatifa striata. A. testà parvd triangulari subcompressä ; valois argute striatis, (1) Le genre Pentalasmis de Leach correspond à-peu-près au genre Anatifa de Lamarck et a pour caractère : «Polypédiens ayant la partie supérieure du corps garnie de cinq écailles dont l’infé- rieure très grande, la supérieure allongée, et acuminée en ar- rière ; les postérieures linéaires et courbes; pédoncule nu. » M. de Blainville n’adopte ni ce genre ni celui des Anatifes, et réunit les Pentalasmes de Leach aveccertains Pouce-pieds de Lamarck sous le nom générique de Pentalepes (Pentalepas). E. ANATIFE. 677 Gualt. Conch. tab, 106. f. 2. 3. List. Conch. tab. 440.f. 283. Anatifa striata. Brug. Dict. n° 4. Encycel. pl. 166. f, 2. Lepas anserifera. Lin. Syst. nat. p. 1109. Pentalasmis striata. Leach. Cirrhip. campyl. pl, f. Habite l’océan Atlantique et Américain. 5. Anatife vitrée. Anatifa vitrea. +6. T3: F8 T 9: A. test subventricosä, lœvi tenuissimd, pellucidä ; valyä dorsali medio angulatä, basi latiore, rotundatä. Mon cabinet. Habite les côtes de la Manche, près de Noirmoutiers. Communiquée par M. Latreille. Celte espèce est très différente de l’Anatife lisse. Sa coquille est courte, enflée , trigone comme celle de l’Anatife striée, mince, transparente, à valve dorsale coudée et anguleuse dans son milieu, dilatée et arrondie à son extrémité inférieure. Le Lepas fascicularis de Montagu, communiqué par M. Leach, ne me parait qu’une variété de cette espèce, Anatife sillonnée. Anati fa sulcata. A, crassa, subtriangularis , profunde sulcata , albido-cœrulescens ; basi tribus seriebus Sranosis ; pedunculo lævi, brevissimo. Quoy et Gaimard. Voy. de l’Ascrol. p. 538. pl. 93. fi. 18-20, Habite la Méditerranée. Anatife tricolore. Anatifa tricolor. A. testä maxime compressä, ovali, lævi, cœrulescente, nigro et rubro variegatä ; pedunculo nigro. Quoÿ et Gaimard. Annales des S. nat. 1° série. t. 10. pl. 7. fig. 5. et Voyage de l’Astrol, t. 3. p. 631. pl. 93. fig. 4. Habite la Méditerranée, Anatife allongée. Anatifa elongata. A. testä compressä, elongato-ovali, postice subtruncatä, cinereo-cæ- rulescente, margine lutea ; pedunculo mediocri, tuberculato. Quoy et Gaimard. op. cit, p. 635. pl. 93. fig. 6. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. Anatife sessile. Anatifa sessilis. À. testä triargulari vel mitraté subacutä ; tenuissime radiatä albido= cœrulescente ; dorso rubro ; pedunculo brevissimo, rubente. Quoÿ et Gaimard. Voy. de l4strol. t. 3, p. 632. pl. 03. fig. 11. Habite les parages de la Nouvelle-Guinée. 678: HISTOIRE DES ,ÇIBRHIPÈDES. T 10. Anatife pélagienne. Anatifarpelagica.. A. subcartilaginea griseo-cœrulea, crassa, subtriangulariss valvis undulatis, radialim striatis, dorsali valde: incurvata basi patula, pediculo breve et levi simili suo juncto. * ça Quoy et Gaimard. Voy. del 4stroli t, 30 p. 633) po fig, ar. Trouvée en pleine mertentre lesiiles Mariannes et Sandwich? PSUCE-FPIED. (Pollicipes.) Corps recouvert d'une coquille, et soutenu par un pé- doncule tubuleux et tendineux. Plusieurs, bras tentacu- laixes, comme dans les Anatifes. | Coquille comprimée. sur les côtés et: multivalve : les valves presque contiguës, inégalés, au nombre dé treize où davantage; les inférieures des côtés étant les plus petites. Corpus testä obtectum, pedurculo tubuloso. tendineoque: mpositum., Brachia pluratentacularia, ut in, Anatifis. Testa,lateribus.compressa, multivalvis : valvis:subconti- guis., inæqualibus , tredecim aut ultra ; laterum inferioribus minoribus. OgsenvarTions. — Les Pouce-pieds ont un aspect assez parti- culier, qui les rend facilement reconnaissables. Les pièces in- férieures des côtés aplatis de leur cequille , sont toujours plus petites que les supérieures et quelquefois sont très nombreuses. Le pédicule qui soutient le corps et sa coquille. est le plus sou- vent fort court et en général chagriné, écailleux même, ridé, assez raide. M. Leach a le premier établi ce genre, dont néan- moins il distingue le Zepas sealpellum. ESPÈCES. 1. Pouce-pied groupé. Pollicipes. cornucopia. P..congesta; pedunçulo. brewi, coriaceo, squamoso: testæ valris nume- rois; lævibus, incqualibus A Lepas pollicipes. Gmel, p. 3213. D’Argenv. Conch. t. 26. fig, D. POUCÉ-PIEB. 67g List. Conch. t. 439. f. 28r. Chemn. Conch. 8. tab. 100. f, 85r. 852. * Tilesius opecit. p. 284. Anatifa pollicipes. Brug. Dict. n° 6. Ejusd. Encyclop. pl. 166$ f°ro; 1r: *_ Romphidioné vulgaris: Schumacher: op: cif. p.97. Pollicipes corrucopia. Leach. Girrip. pl: f. campyl:- * Ejusd. Encyclop. brit..Supplit. 8. F Pentalepas poser De ‘Blainvillé® Dict. des Sc, nat, t. 327 pr 374. pl. 115. fg,.3 Graÿ. Ann. of Philos. Vol: 10. p.107. Sowerby. Genera. pl. fig. 1. Pollicipes cornucopia. Güérin, Iconog. Mollus. pl. 33. fig, 24 Habite lesicôtes de la Manche;:la Méditerranée. Mus. n°. 2. Pouce-pied couronne: Pollicipes mitellas P., pedunculo squamoso; testà multivaloi compressé : valvis ;transe P q à xt Li "i. versè striatis. Lepas mitella. Lin. Syst. nat. p. 1108. Rumph. Mus. tab. 47. fig: M: : Chemp..Gonch: 8/tab.irxoo. 849.850. Anatifa mitella.: Brug. Dict..n° 7... Encyclop. pl 166..f. 9. * Polylepas mitella. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 32. p. 375. * Capitulum mitella. Gray. op.cit. p, 101. * Pollicipes mitella.Sowerby. Genera. pl. fig; 2 * Polliceps mitella. Guérin, Iconôgr. Moôilus. pl. 35° fig. 3. Habite les mers de l'Inde. Mus, n°, 35. Pouce-pred scalpel. Pollicipes scalpellum. P. pédunculo squamoso, infernè attenuato ; testé compressé, trede+ cimpalyi læviuscula. Lepüs scalpellum, Li, p. jui 09. Gmél. p: 3210. Mull. Zoo!l. dan. 3. p. 23.t, 94.f.:T. 24 Chenin: Conch. 8. vign p: 294. f a. A! et p. 338. Anatifa scalbelluim: Brug: Dict: n° 5.: Eacyclop. pl. 166.47. 8. * Lepasscalbellum: Tilesius. Jahrbüch derNaturgeschichte. p: 272. Scalpellum vulgare..Leaeh. cirrhips * se britar,Supplém. t.3 P- 170. " 27e (Ti)... ES Licire niSbaRMMloES die laipe ts les Pollicipédiens 680 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. * Gray. op. cit. p.100, .Sowerby. Genera. fig. * Polylepas vulgaris. De Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 3a; p. 375. pl. 115. fig. 4. Habite les mers du nord de l'Europe. Etc. Ajoutez le Pollicipes villosus, Leach. Cirhip. T4. Pouce-pied épineux. Pollicipes spinosa. A. test compressd, triangulari; valyis ovalibus senis albidis ; basi plurimis spinosis cinctis ; pedunculo, crasso, squamoso. Anatife spinosa. Quoy et Gaimard, op. cit. p. 629. pl. 03. fig. 17. Habite la Nouvelle-Zelande,. T5. Pouce-pied oblique. Pollcipes obliqua. A. testà valde compressä, subquadratä, apice oblique truncatd ; val- vis tredecim luteis; pedunculo crasso, conico levi. Anatifa obliqua. Quoy et Gaimard. Voyage de l'Astrolabe. t. 3. p. 628. pl. 93. fig. 16. }{abite la Nouvelle-Hollande. ayant la partie supérieure du corps garnie de treize écailles dont la postérieure linéaire. Les supérieures semi-circulaires et les cinq inférieures de chaque côté petites ; et ayant le pédoncule zarni de rides cornées, dans les interstices desquelles les tégu- mes sont poilus. M. de Blainville n’adopte pas ce genre, mais le fait rentrer dans son genre Polylèpe (Polylepas) qui est ca- ractérisé de la manière suivante : «Corps à-peu-près de même forme que dans le genre Penta- lèpe, enveloppé dans un manteau entièrement couvert par treize pièces ou valves, dont six principales, une dorsale, une ven- tralc et deux paires de latérales; le pédoncule plus ou moins al- longé et également squameux.» Euñn le genre Smilium de M. Gray ne diffère aussi que fort peu du précédent comme on pourra en juger par la caractéris- tique suivante donnée par ce naturaliste: «Smilium-Lanienæ tes- tacea 13 ; quarum paria 5 , laterales subtriangulares ; anteriores 2, dorsalis ventralisque triangulares , incurvæ ; posterior dorsalis linéaris, geniculatus ; omnes glabræ : pedunculus pilosus.» L’es- pèce qui a servi à l'établissement de ce genre a reçu le nom de Srilium peronü, Gray. spicilegia Zoologica. p.97. pl. 3.fig.11: E. POUCE-PIED. 687 6. Pouce-pied polymère. Pollicipes polymerus. P. testä obtusè subtrigond ; valvis lævibus, substriatis, superioribus quatuor majoribus convexis, subtrapeziformibus, apice postice acu- minato, basi subtruncato, reliquis plurimis plerumque subtrigonis ; pedunculo squamulis minimis resupinatis obtecto. Sowerby. Proceedings of the zoological. Soc. Part. 1. 1833, p. 74. Habite les côtes de la Californie. +7. Pouce-pied rouge. Pollicipes ruber. P, testä irregulariter subtrigond, rubré , antice subtüusque pallidiore; valyis superioribus majoribus, planulatis, subtrapeziformibus , su- pernè acuminatis ; dorsali magno, sagittato ; dorso roturdato-ca— rinato ; pedunculo squamulis minimis obtecto. Sowerby. loc. cit. Habite les côtes du Pérou. T8; Pouce-pied sillonné. Pollicipes sulcatus. _P. vabvis longitudinaliter striatis. Sowerby. Mineral Conchology. vol. 6. tab, 606. fig. 1. 2 et 7. Fossile de la craie d’Angieterre, T9. Pouce-pied très grand. Pollicipes maximus. P. valvis terminalibys rhomboidalibus , sublævibus medio-carinatis ; valvo posteriore recurvato lanceolato, elongato. Sowerby. Min. Conch. vol. 6. tab. 506. fig. 3-6. Fossile du même terrain. +10. Pouce-pied recourbé. Pollicipes reflexus. P. vabvis lateralibus lævibus, subplanis ; valyo posteriore lanceolato , Sowerby. loc, cit. pl. 606. fig. 8. Fossile de l’ile de Wight, M. Gray a établi sous le nom »’T8za , un genre particu- lier, comprenant des Lépadiens, dont le corps est garni de quatre valves, savoir : deux lames dorsales allongées et légèrement courbées, et deux lames ventrales courtes et triangulaires, et dont le pédoneule est cylindrique et pili- fère. Cette division avait déjà été indiquée par Cuvier (Règne anim. 1°" édit, t. 2. p. do7), et a été plus tard dé- 682: HISTOIRE DES CLRRHIPÉDES. signée par ce dernier. naturaliste,.sous.le, nom de, Tetra: lasmis. | ide bi L'espèce qui doit avoir servi de typeià.cegenre est le : Lepas quadrivakis. Guvier.:Mém. pourservir à Phistoiré des Mol— lusques. Anatifes. p. 13. fig: 14.— Tetralasmis hirsutus ejusdem. Règne anim: 2° édit t. 3. p.117: Guérin, Toouog/ Mollusques. pl. 37. fig. 7.— Anatifa hirsutai Quoy et Gaim : Voyisde l’_A4str. t. 3. p. 630. PL O8 fig 7: Lo. L'Zbla cuvieriana de M. Gray. (Ann. ofPhilos. t. 10. p. I10r., et Spicilegia zoologicaï, p. 7. pl. 3: fig. ro). né ‘parait pas différer de l’espèee précédente. Le genre Coxcnorewa deM.Gray est,aussibien. distinct et mérite d'être généralement adopté comme tendant à étabbr le passage entre les Lépadiens et'les Balanides. II se compose de Lépadiens à pédoneule court'et rugueux: dont le corps est garni de cinqvalves; disposées.sur un seul rave, à- peu-près comme .chez! les-Balanes.. Esr, Conchotrya Valentia. Graÿ. Annal, of Phïlos. t. 10. p. 102. L’Anatife truncata de: MM: Quoy et:Gaïmards (Voyage de l'A4sérol t. 3.p. 636.pl..93. fig. 12-15.) appartient aussi à ce genre. Le genre Briseus dumême auteur est.caractérisé par des valves disposées, comme chez les précédens; sur un seul rang, mais au nombre de sept ; le ‘corps estcylindrico- conique; enfin on ne connaît pas la conformation du pédoncule. , Esr. Brismeus rhodiopus. Gray. Ann. of Philos: t, ro. p. 102, et Spicil. zool, p. 7. pl. 6. fig. 17. Enfin il donne le nom générique d'Ocrarasuis à des Lépadiens, ayant le corps subcomprimé et garni de huit petites lames testacées; savoir trois paires latérales , dont les intermédiaires RAP et les supérieures formant par leur réunion un angle central, une dorsale unique, ovalaire et étroite, et une ventrale FER Ese. Octalasmis Warwick. Gray. loc.:cit. pl. 6. fig.:16. Le genre Lirmorrie, (Lithotria).de Sowerby ou Lithoss: CINÉRASS. 683: lepe. de: M. de Blainville, se-compose d’un Lépadien qui habite dans des trous de rochers et a été-caractérisé de la manière suivante: «Amimal comprimé. Coquillé irrégu- lièrement subpyramidale, comprimée, portée à l'extrémité d'un pédicule tubuleux, tendineux, ayant à sa base un appendice testacé, ressernblant à une potelle renversée, formée de huit valves contiguës, inégales : six latérales, dont les; inférieures très petites, une. dorsaie grande., li gulée, et une: ventrale également, très petite. » Quelques: naturalistes et notamment M. Sander-Rang pensent que cet animal n'est qu'une véritable: Anatife , qui se serait: fixée sur une valve de Vénérupe, dans le fond d’une des cavités que celles-ci creusent ordinairement dans les ro- chers. Nous n'avons pas eu l'occasion de lobserver. Esr. LiraoOTRÉE DORSABE. Zéthotria dorsalis’ Sowerby. Genera. pl. Litholipes du-mont Sérrat. De Blainville: Dict. dès Sc. nat. t. 32. p- pl:rrô. fig. 6: CINÉRAS. (Cineras.) Corps pédonculé, tout-à-fait enveloppé dans une tu- nique membraneuse; la tunique, enflée supérieurement, ayant antérieurement une ouverture au-dessous de son sommet. Plusieurs bras menus, articulés, ciliés, sortant par l'ouverture antérieure. Coquille : ein q'valves testacées, oblongues; séparées, ne couvrant pas entièrement lecorps; dont. deux aux côtés de: l'ouverture, et les autres dorsales. Corpus pedunculatum, tunicä membranacea penitits ob- volutum : tunica superne turgida, infra apicem anticè aper- tura hiante. Brachia plura tenuia, articulata or per aperturam, ànticam exsertilia, Testa : valvæ testaceæ quinquæ, oblongæ, separatær:, corpus non penitus tegentes: Mers ad: latera' aperturc : alteris-dorsalibus. 684 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. Osservarions, —Legenre Cinéras, établi par M.Leach, partage avec le suivant (les Otions) ce caractère remarquable, d’avoir des valves testacées, étroites et tellement séparées, qu’elles ne peu- vent recouvrir entièrement le corps de l'animal, On voit même que ce corps, de part et d’autre, est tout-à-fait enveloppé d’une membrane qui, par un prolongement, revêt le pédoncule, puis- qu'il offre une ouverture antérieure pour la sortie des bras. Les Cinéras se distinguent des Otions, parce qu ls ont cinq valves testacées, et qu’ils ne présentent point à leur sommet les deux cornes tubuleuses et tronqués des Otions de ces derniers. [M. De Blainville réunit les Otions et les Cinéras dans un même genre auquel il donne le nom de Gymnolepas. ESPECE. 1. Cinéras flambé. Cineras vittata. Lepas coriacea. Poli. Test. r. tab. 6. fig. 20. * Senoclita fasciata. schumacher. op. cit. p. 98, * Lepas membranacea. Montagu. Trans. of the Linn, Soc. vol, :r. p. 182. pl. 12. fig. 2. Cineras vittata. Leach. cirrhip. campylosomata, pl. f. * Encyclop. Britan. Supplém. vol, 3. p. 70. pl. 57. * Sowerby. Genera. pl. * Senoclita fasciata. Gray. Ann. of Philos. t. 10. p. 100. Habite … L'Océan Britannique ? Communiqué par M. Leach. OTION. (Otion.) Corps pédonculé, tout-à-fait enveloppé d’une tunique membraneuse, ventrue supérieurement, Deux tubes en forme de cornes, dirigés en arrière, tronqués, ouverts à leur extrémité, et disposés au sommet de la tunique. Une ouverture latérale, un peu grande. Plusieurs bras arti- culés, ciliés, sortant par l'ouverture latérale. Coquille : deux valves testacées, petites, semi-lunaires , séparées, et adhérentes près de l'ouverture latérale. Corpus pedunculatum, tunicä membranaceä supernê ven- tricosa obvolutum. Tubi duo, corniformes, retrorsum vers, OTION. 685 truncati, extremilate pervii, ad apicem tunicæ. ‘Apertura lateralis, majuscula. Brachia plura, articulata, ciliata, per aperturam lateralem exsertilia. Testa : valvæ duæ, testaceæ , parvulæ, semilunatæ, se- paratæ, propè aperturam lateralem adhærentes. OBsERYATIONS.— BRUGUIÈRES avait dejà remarqué que l’orga- nisation du Lepas aurita de Linné s’éloignait beaucoup de celle de ses Anatifes; qu'il y avait même erreur de ce qu'il disait de sa coquille, et qu'il fallait distinguer ce Cirrhipède comme un genre particulier. C’est ce qu’a fait M. ZLeack, en établissant ce genre sous le nom d’Otion. Effectivement les Orions sont les plus singuliers des Cirrhipè- des, ceux qui ont la coquille la plus réduite, puisqu’elle ne consiste qu’en deux valves oblongues, presqu’en croissant et séparées, une de chaque côté de l'ouverture qui donne issue aux bras. Quant anx deux cornes tubuleuses et tronquées qui se trou- vent au sommet de la tunique, elles sont plus singulières encore, et il semblerait que les branchies de l'animal reçoivent l’eau par les ouvertures de ces cornes, qui font partie de l’enveloppe par- ticulière du corps. ESPÈCE. 1, Ction sans taches. Otion Cuvieri. O. corpore cornibusque immaculatis. Lepas aurita. Lin. Syst. nat, p. 1110. Ellis. Act. angl. 1958.t, 34, Î. 1.° * Tilesius Jahrbuch der naturgeschichte. p. 253. Lepas leporina. Poli. Test, t, 6.f. 2r. Seba, Mus. 3. tab. 16. f. 5. Martin. Conch, 8. p. 345. tab. 100.f. 857. 858. Lepas aurite. Brug. Dict. p. 66. Otion Cuvieri, Leach. Cirrhip. campyl. pl. f. (* Encycl. brit, Suppl. f. 3. p. 150. pl. 57. Malacotia bivalvis, Schumacher. op. cit. p. 38. Gray. Ann. of Philosophy. V. 10. p. 100. * Otion Cuviterit, Sowerby. Genera. pl. fig. 1-4. Habite l'Océan septentriona!, 1 Li 686 HISTOIRE DES CIiRRHIPÉDES. 2... Orion tacheté. Otion Plainvilli. ©. corpore cornibusque maëulatis. * Lepas cornuta. Montagu. Trans: of ‘the Linn Soc, vols vr.5p: 170. pl: c2. fig. x. Otion Blainvillit..Leach. Cirrhip.ibid. pl. f. (*Encyclop. brit. Supp. vol. 3. p. 178. pl. 57. Conclioderma.: Olfers. Magaz. de Berlin. 1814. Habite.la.mer de Norwège. Cette espèce .est ;plus:gréle dans: toutes ses parties que la précédente. Nota. M. de Blainville a décrit cergenre dans le Dict.des Sciences naturelles, sous le nom d’Æurifera. + 3. Ouon dépressée. Otion depressa. Corpus ad basim depressum, effusum. Processus perforati : valeulæ majores sub=rhomboidece ; apices elevatæ, infra excuvatæ ; valpulæ superiores dineares ; posterior ovalis; minülissima. Coates.. Journal of,the academy. of nat. Sc. of Philadelphia, vol. 6 P- 132. Habite les côtes de la. Chine. + 4. Otion sacutifère. Oéion sacutifera. Corpus inflatum. Processtis bursœformes imperforati. Valvulæ@ majo- res subtriangulares , infra acuminatæ, in medio carenatæ; supe- riores minutæ, subtriangulares ; posterior minutissima. Coates. op. cit. p. 154. Trouvé près du Cap de Bonne-Espérance. [ Le genre Pamiva de M. Gray diffère du précédent par l'existence d'un seul appendice charnu situé-entre les pla- ques postérieures Esp. P: trilineata. Gray. Ann. of Philos. €. 10. P- 100. M. Sander-Rang a établi sous le nom »'Ar£re / Alepas) un genre nouveau pour recevoir lès Lépadiens complète- ment dépourvus de pièces testacées, Il le caractérise de la manière suivante. «Animal oyale, comprimé, falciforme, arrondi près du pédicule ; celui-ci médioerément allongé; cirres un peu courts, se recourbant à peine à leur som- met et composés d'environ dix à douze articles hispides à leur base. Coquille remplacée par une enveloppe:d’une ALÈPE, _ 687 seule pièce, épaisse, subgélatineuse et un peu diaphane, sans autre ouverture que celle qui sert de passage aux cirres , se continuant avec le pédicule et ne présentant aucune trace de pièces testacées.» Ces Lépadiens parais- sent être les Tritons deiLinné'; il serait possible que l'ab- sence de pièces testacées ne soit dépendante que du jeune âge des individus observés. 1. Alèpe parasite. 4lepa parasita. Anatife,univalve. Quoy et Gaimard. Annales des Sciences naturelles, t. 10. pl. 5. fig. 8. — Alepas parasita. Rang. Manuel de l’Hist. pat, des Mollusques. p. 364. pl. 8. fig. 5. — Anatifa parasita. Quoy et Gaimard. Voyage de /’Astrolabe, t, 3. p. 64. pl. 93. fig. 1-3. Trouvée sur une Méduse, pres du détroit de Gibraltar. 2, Alèpe tubulé. 4/epa tubulosa. Anatifa tubulosa. Quoy et Gaimard. Voy. de /’4str. t. 3.:p..643. pl. 03. fig. 5. Trouxée sur les côtes de la Nouvelle-Zélande, E. FIN DU CINQUIÈME VOLUME. 6338 TABLE DES MATIÈRES. TABLE DES , MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. A ARACHNIDES. I ARACHNIDES ANTENNÉES-TRACHÉALES, 16 AR3CHNIDES CRUSTACÉENNES, 17 THYSANOURES, 18 Smynthure, 19 Podure. 20 Orcheselle. 22 Achorute. ibid, Machile. ibid, Pterobius, ! 24 Forbicine. 25 MXRIAPODES. 26 SCOLOPENDRACÉES. 28 Scutigère. 29 Luhobie. 3r Scolopendre. 32 Cryptops. 35 Géophile. | ibid. [ULACÉES. 36 Polyxène,. 37 Tule. 38 Glomeris. 4 ARACHNIDES ACARIDIENNES. 48 us Pou. Ricin. ARACHNIDES EXANTENNÉES-TRACHÉALES, ACARIDES, Astome. Lepte. Caris. Ixode. Argas, Ptéropte. Uropode: Smaris. Bdelle, Mile. Hypope. Chélyète, Gamase. Dermanysse. Oribate, Erythrée. Thrombidion, Raphignathe. Mégamère. Pachygnathe. ANOSTOMES, Hydrachne. Elais, Limnocharis. Alace. Diplodonte. Arrenure. PBALANGIDLES. Trogule, Cœcule. Ciron. Faucheur. Gonolepte. Goniosome. Cosmite., Discosome. Ostracide. Eusarce, Toue Y. a TABLE DES MATIÈRES. 44 6go TABME, DES MATELRES, - Siygne. | PYcHNOGONIDES, Nymphon. Phoxichile. Pycnogonon. Faux-ScoRrrions. Galéode. \ Pince. ARACHNIDES EXANTENNÉES-BRANCHIALES, PéDIPALPES. Seorpion. Gyclophthalmu. Thélyphone. Phryné. ARANÉIDES, Araignée. Atype. Filistate. Mygale. Aviculaire. Sphodros. CRUSTACÉS CRUSTACÉS BRANCHIOPODES,. BaANCHIOPODES FRANGÉS. Gypris. Cythérine. Cypridines. Daphnie. Lyncée. Sida. Latone. Limrnadie. Cyzique. Cyclope. ÆEurypterus. Sapphirina. Céphalocle. Zoe. BRANCHIOPODES LAM!LIIPEDES, Branckippe. Artémis. Eulimène. TABLE. DES MATIÈRES. BRANCHIOPODES PARASITES. Dichélestion. Lamproglène. Wicothoé, Cécrops. Argule. Calige. Fogagus. Lepeoptheirus. + Clialimus. Bomolocus. £ ngasilius - B&aANCHIOPODES GÉANS. Limule, Polyphème. TRILORITES. TRILOBITES PROPRBMENT DITS. Calymène. Trèmerus. Æsaphe. Ceraurus. Depleura. Amphyz. C onocéphal e. Ogygie. @farion. Cryptolithus. Paradozide. Efleipsocephalus ; TRILOBITES ANORMAUX,, Agnoste. Iso?0Drs. C£o@PORTIDES. Armadille. Cloporte. Philosie. Ligie, Trlos. ‘Doto. ASZLLIDES. Aselle. "Idotée. 6 9 200 207 203 204. 205 206 207, 21L 21% ibid, bit, ibid, 213 ibid, 2 LG 220 223 224. 22% 235 239 1bid. ME 240 24% 244 ibid, 245 250 251 bi, 252 257 256 259 262 ibid. 264 265 did. 266 268 692 TABLE DES MATIERES. “Anthure. Arcture. Spherome, Næœsidie. Piereles. Limnorie. Cymothoa. Livocère. Nelocire. C'onceire. Anilocre. Canolire. OE ga. Conilère. Focinelle. Nélocire. Eurydice. Sérole. ’ Bopyre. IONELLES. Tÿphis. ‘Ancée. Pranize. Apseude. Rhoe. Tanais. Ione. CarrRErLINES. Leptomere, Chevrelle. Crame. AMPHIPODES, Phronime, Hypéric. Phorcus. Lestrigon. Themisto. Dactylocère. Hieraconÿx. Primno. -inchylomere. Pronoe, TABLE DES MATIÈRES. Oxycéphale. F'ibilie. Crevette. dsœa. Lysianassc. Phlias. Talitre. Corophie. Jasse. Podocère. Unicata. ° Cérapode. Ericthonie, STOMAPODES. Squille, Ezchthe, Squillerichthes. Alime. Phyllosome. Caridioides. CRUSTACÉES HOMOBRANCHES, HOMOBRANCHES MACROURES, FISSIPES. Nébalie, Mysis. Cynthia. Thysanopode, * Podopsis. Leucifer, SALICOQUES, Crangon. Alre. Nika, Pandale. Alphée. Pontonie. Automnée. Caridine. Hymenocère, Gnatophylle. Penée. Sicyonie. | € 349 351 352 353 354 356 357 A 858 ibid, 349 360 64 TABLE DES MATIÈRES. Stérope. 367 Pasiphee. -562 Sergeste. ibid. ‘Acète, 364 Oplophore, ‘36% Ephyre. ibid, ÆEuphème, ‘365 Palémon. \tbid. Lysmate. 367. Athanase: 863 (ASTACIENS. . at ibid. Langouste. 869 ‘Glyphea. 373 Pemphix. ‘ibid. Scyllare, 374 ÆEryon. ; 376 Galathée. 897 Grimothée. 379 Ecrevisse. | 380 Thaïassine. ‘883 Gébie. ‘384. Axie, : 385 Callianasse, 386 Glaucothoe. 387 Callianide. 388 Iscæa. 389 PAGURIENS, ï ibid. Hermite. . 390 Cancelle. 394 Hippe. 395 Remipède. ‘396 Albunee. ‘397 Ranine. _ 399 Ranilie. or HOMOBRANCHES BRACHYURES, tbid. ORBICULES. pi ‘405 Porcellane, ‘ibid. Hymenosome, | xo8 Elamine, ibid, | Myctire. | ibid. Doto. 40q Pinnothèere. v Lencosie. Oréophore. Coryste. Pseudocoryste, Ocidia, Polydecte. TRIGONÉS. Leptope, Doclee. Libinie, Sterorhynque. Achee. Camposcie. Latreillie. Inachus, Amathie. Eurypode, Parthenope. Eurynome. Eumedon. Lithode. Maïa. Herbstie. Thoë, Rhodie, Pise. Pélée. Lissa. Hyade. Naxie, Chorine. Mithraz. Paramithrax, Micippe s Criocarcin. Paramicipp e. Othonie. Stenocinops. Tyche. Péricère. Meénœthie. Halime. TABLE DES ‘MATIÈRES. 696 TABLE DES MATIERES, Acanthonyx. Epialte. Leucippe. PLAQUETTES. Doripe. Cymopolis. Caphyre. Plagusie, Grapse. Vautilograpse. Sesarme, Crclograpse. V’arune. Tourlourou. Ocypode. Rhombille. Macrophthalme. Cleistotome. Pseudorhombille. NaGEuRrs. Podophthalme. Portune. Crithye. Matute. CANCÉRIDES. Dromie. Dromilite. Dynamène. Ogy dromite. Æthre. Calappe. Mursie. Platymère. Hepate. Crabe. Tlhie. ANNELIDES. ANNELIDES APODES. H{IRUDINÉES. Sangsues. Bdelle. Trochetie. | 4 ibid. ibid... 443 ibid, 445 448 450 ibid. 452 455 456 ibid. 457. ibid, 462 464 466 468 ibid. 469 470 472 477 478 479 480 482 ibid, ibid. ibid. 484 486 ibid, 4838 439 498 499 515 517 519 522 ibid. w TABLE DES MATIÈRES, Pontobdelle, Pisicole, Phylline. Erpobdelle. Brarchiobdelle. Branckhilüon. EcxiuREESs, Lombric. Thalasseme. Sterrapse. Cirratule, Ophélie. ANNÉLIDES ANTENNÉES. APHRODITES. Palmyre. Halithée. Polynoé, Acoëte. Sigal:on. NERÉIDÉES, Lycoris, Lrycastis, Nephtys. Glycère, Goniede. Hésione. Alciope. Phyllodceé. Myriane. Syllis. Spio. Eux:css. Léodice, Onuphis, Diopatre. Lysidice. Lombrinère. Aglaure, CEnone, AMPHINOMES, Chloé. Pléiore, « 697 524 525 : 526 527 529 ibid, 530 53 539 534 535 533 ibid. 539 54r 542 543 546 ibid, 547 518 5x ibid. 55 553 553 555 ibid. 556 ibid. 558 559 56r 564 ibid. ibid, 556 ibid, 567 568 567 55 “2 698 TABIIT, DES: MATIÈRES. Euphrosine. Hipponæ. Péripate. -Compontie. ANNELIDES SÉDENTAIRES. DoRSALÉES., Arénicole, Chétoptère. -Siliquaire. MaALDANIES. Clymène. Dentale. AMPHITRITÉES, ‘Pectinaire. Sabellaire. Siphonostome. Phéruse. Téreébelle. Terébellide. Amphitrite. Fabricie. SERPULÉES. Spirorbe. Serpule. Vermilie. Spiramell ; Galéolaire. Ditrupe, Magile. CIRRHIPÈDES. CrRRHIPÈDES SESSALES. Œubicinelle. Coronulle. Balane. Acaste. @ctomère. Catophragmus. Creusie. Pyrgome. CinRutPÈDES PÉDONGULÉS. Anatife. Pouce-Pied. TABLE DES MATIÈRES. 699 Ibla. ee Corchotrya. 682. Eviseeus. | ibid. Qetolesmis. ibid. Liéôtrie. ibid. Cinéras. - xs Ction. " | x —- 686 FIN DE LA TABLE. ï “hy A)