LA Le) 2, F4 HISTOIRE TB 925 NATURELLE DES POISSONS, Par LE CE LACEPÉDE. TOME HUITIEME. 2% V.# 2E42GT | Fusoniar de ù RICHMOND - COLLEGTION, à À PARIS bin a Musee É A LA LIBRAIRIE STÉRÉOTYPE BE P. DIDOT L’AINÉ, GALERIES DU LOUVRE, N° 3, ET FrRMIN DIDOT, RUE DE THIONVILLE, N° 116. AN VII. — 1790. a à Con M À FE ” F £ É a À. marre RL HISTOIRE MATURELHLE À TROISIÈME VUE DE LA NATURE. ur la Nature est belle ! que son spec- tacle est magnifique ! que sa puissance est admirable ! Dans sa fécondité sans bornes, elle a semé les mondes dans l’es- pace |. Dars sa simplicité sublime, elle ue leur a imposé qu’une loi?. Les rapports et par conséquent les des- tinées de tout ce qui existe, découlent de cette force unique et irrésistible que le temps ne peut altérer, et qui, décrois- 1 Première Vue de la Nature, par Buffon. 2 Seconde Vue de la Nature, par Buffon. | ; * 1 TROISIÈME VUE sant par la distance, mais s *accroissant . avec les masses, en pénètre toutes les profondeurs , en régit tous les élémens. Les corps immenses et innombrables qui circulent dans les cieux , les matières brutes qui composent la planète que nous habitons , les fluides qui l'arrosent , l’é- chauffent, l’environnent ou l’éclairent , les substances organisées qui la revêtent, les êtres vivans et sensibles qui la peu- plent , ne montrent aucune forme ii au- cunc qualité, aucune modification, au- cun attribut , aucun mouvement , qui né dérive de ce grand acte du pouvoir sou- verain et créateur. L'étude de la Nature n'est que l'étude des lois secondaires qui émanent de la grande loi fondamentale. | Les animaux, par leurs organes, par leurs sens, par leur mobilité, par leurs affections , par la succession de leurs développemens, offrent bien plus que tous les autres produits de la création, les diverses applications decetteloisuprème, les différens résultats de ce principe im- _muablie. 4 MORE : | VON NDE LATNATURE. nm - -: Parmi ces êtres animés, deux classes très-nombreuses , dont la première a recu les airs pour son domaine, et dont les eaux sont le partage de la seconde, peu- vent, par les contrastes apparens de leurs ‘habitudes, et par les analogies secrètes qui lient leurs mouvemens, nous dévoi- -ler peut-être plus que toutes les autres, quelques faces de cet ensemble de rela- tions merveilleuses et nécessaires qui dé- rivent de la première des lois dictées par la Nature. L’une de ces classes, celle des poissons , est d’ailleurs maintenant le sujet principal de nos recherches. Com- _parous donc l’une à l’autre ; placons leurs principaux traits dans un même tableau, et qu’elles soient l’objet d’une troisième . vue de cette: Nature dont la contempla- tion a tant de charmes et fait naître de si utiles vérités. | Dans toutes les classes d'animaux, il est une habitude principale qui influe sur toutes les autres , les produit , les modi- Re , ou les régit de manière que chacun des actes particuliers de l'espèce présente lPempreinte de cet attribut général et pré- / "4 he. ROBE ES VUE à dominant qui distingue la ses LA mas j nière de se mouvoir est le plus souvent | cette habitude dominatrice à laquelle les autres sont liées et soumises. Nous le voyons évidemment dans la classe des oiseaux ct dans celle des poissons, que nous allons comparer l’une à l’autre, pour mieux juger de leurs propriétés , et sur- tout pour mieux connoître les facultés distinctives des habitans des rivières et . des mers. Le vol influe sur-tontes les actions des oiseaux ; la natation modifie toutes celles des poissons. Par ces deux attributs, les uns et les autres paroiïssent séparer leurs habitudes de celles des quadrupèdes et des autres animaux qui vivent sur la sur- face sèche du globe, autant que les pre- miers s’éloignent de l'empire des animaux terrestres en s’élevant au plus haut des airs, et les seconds en s’enfonçcant dans les profondeurs ‘de l'océan. On diroit du moins que, par le vol et la natation, les oiseaux et les poissons laissent, pour ainsi dire, entre leurs actions, une telle dis- tance, qu'on ne pourroit en donner une °uDE KA NATURE 4 _ idée qu’en la comparant à celle qui sépare le fond des mers , des plus hautes régions de l'atmosphère ;°et cependant, malgré _cétte grande dissemblance apparente, Les habitudes les plus générales et les plus remarquables des poissons et des oiseaux montrent les rapports les plus frappans. La natation et le vol ne sont , pour ainsi dire , quele mêmé acte exécuté dans des fluides différens. Les instrumens qui les produisent ; les organes qui les favorisent, les mouvemens qui les font naître, les aceélèrent, les retardent ou les dirigent , les obstacles qui les diminuent, les: dé- tournent ou les suspéndent , sont sem- blables ou analogues ; et d’après ce rap- port si remarquable , nous ne serons pas étonnés de toutes les analogies secondaires _-que nous trouverons entre les mœurs des oiseaux et celles. des poissons. | En effet , l’aïle de l'oiseau et la nageoïire du poisson diffèrent l’une de l’autre bien moins qu'on ne le croiroit au premier coup d'œil; et voilà pourquoi , depuis les anciens naturalistes grecs Jusqu'à nous, le nom d’aile a été si souvent donné à cette = os | rh ot VUE nagcoire. L'une et l’autre présentent une ; surface assez: grande relativement au Kad lume du corps, et que l’animal peut, selon î sesbesoins, aécroîtré où diminuer, en l’é- tendant avec force, ou en laresserranten plusieurs plis. La nagéoire, comme l'aile, se prête à ces différens déploiemens:, où à ces diverses contractions ;- parce qu’elle est composée, comme l’aile, d’unesubstance meinbraneuse, molle et souple ; ; et lors- qu’elle a recu le dimension qui convient momentanément à l'animal, elle présente, comme l'aile; une surface qui résiste j'elle agit avec précision, elle frappe avec force, parce que , de même que l'instrument du vol, elle est soutenue par de petits cy- lindres réguliers ou irréguliers , solides, durs, presque inflexibles ; et si elle n’est pas fortifiée par des plumes, elle est quel- quefois consolidée par des écailles dont nous avons montré que la substance étoit la même que celle des par de l’oi- seau. La pesanteur pan butte des oiseaux est très-rapprochée de celle de l'air: celle des poissons est encore moins éloignée de … (DESLAINATURES xx da pesanteur de l’eau , et sur-tout de celle de l’eau salée que cotée les bassris des mers. D RL 1 - Les premiers Tr recu une : organisation très-propre. à rendre ‘un :grand volume très-léger : leurs;poumons sont très-éten- dus; de grands: $acs aériens sont: placés dans leur intérieur ; leurs os sont creusés et percés ‘de ananière :à recevoir, facile- rs ment dans leurs cavités les fluides de l’at- mosphère. Les seconds ont presque tous une vessie particulière qui, en se gonflant à leur volonté ,; peut augmenter leur vo- lume, et‘bien loin d’accroître en même temps:leur masse ; -la diminue en se rem plissant de fluides ou de gaz d’une légéreté Adeé -rémarquable. DROIT La-queue des'oiseaux leur sep fs gou- vil: et leurs ailes sont de véritables rames. hé nageoires du dos'et.de l'anus peuvent être aussi comparées à une puis= sance qui: gouverne et dirige, pendant. que la queue proprement dite , prolongée par la nageoire caudale:, frappe l'eau “comme une rame, et communiquant à Vensemble de l'animal l'impulsion qu'elle Ÿ al y re TROIS TÈME VU recoit, lui ï imprite le Mouvement | vitesshl Fo IFrOT SN P SAR > Li hf sb: _ Les oiseaux précipitent ou retardient le battemens de leurs ailes!® niais lorsqu'ils : leur laissent toute l’étendüe qw’ellés peus. vent présenter , et qu'ils veulent s’entsers) VIir pour changer de’ ‘place; "ils ne leur. font jamais éprouver deuxmouvemens égaux de suite; ils les: relèvent avec une vitesse. bien moindre ‘que celle :avecslas quelle ils les abaissent ; ils donnent alter: nativement un coup très-fortet une im pulsion très - foible ; ‘afin, que’ lorsqu'ils montent, par exemple;'les couches .supéd rieures de l'atmosphère »-frappées moins vivement que les inférieures:,: opposent moins de résistance que ces: dernières et que l'animal soit done Va de:bas en haut. SES PTE SON CAES Past ours nageoires dd poissons acissialà aussi très-souvent, des coups alternative= ment égaux et inégaux ; et sil queue frappe'avec la même rapidité à droite et:à gauche , c’est parce que:les résistänces égales des couchés latérales , contre les- quelles l'animal agit ob hit y le | | ARE ka AN DE LA NATURES 13 poussent dans une diagonale qui est la véritable direction qu ’1l desire rece- voir. 54 JS #10 € On pourroit dire que les Ré als dans l'air, et que les Pre pi dans Peau : = : } + L’atmosphère est la mér des premiers ; la mer est l'atmosphère des seconds. Mais les poissons jouissent bien plus de leur domaine que les oiseaux. Ceux de ces der- niers dont le vol est le plus hardi, les aigles êt les frégates, ne s'élèvent que ra- rement dans les hautesrégions aériennes; ils ne parviennent Jamais jusqu'aux der- nières limites de ces régions éthérées, où un fluide trop rare ne pourroit pas suffire à leur respiration , et où une température trop froide leur donneroit- bientôt l’en- gourdissement et la mort. Le besoin de la nourriture, du repos et d’un asyle, les ramène sans cesse vers la terre. Les poissons parcourent perpétuelle- ment et traversent dans tous les sens l'im- mensité de l'océan, dont le fluide , pres- que également dense et également échauf- fé à toutes les hauteurs, ne leur oppose Oo) 72 24 4 TROISIÈME VUE - d'obstacle ni par sa rareté, ni i par sa. tems pérature. Is en pénètrent tous les abîmes | ils en sillonnent toute la surface ; et sise vant leur nourriture dans une grandepar= à. tie de l’espace qui. sépare les profondeurs des mers, des couches aériennes quire= posent sur les eaux , si la. nécessité de sus- pendre: tous leurs forts et de se livrer à un calme par fait les entraîne. jusqu’ au fond des vallées soumarines, leurs rap= ports avec .la lumière APE -ramènent irquemment vers. les eaux : supérieures qu’un, soleil bienfaisant inonde de ses rayons. - Les ventsréguliers favori isent, retardent, arrêtent, ou dirigent vers de nouveaux | points, les voyages des oiseaux : les cou- rans EÉSHRE des.eaux accélèrent, dimi- nuent , suspendent ou détournent les courses, SL variées et Si souvent renouve- lées ‘des habitans des mers... Les, oiseaux que leur vol puissant . a tait nommer grands voiliers, et qu'il faudroit plutôt nommer g/ands l'AIMEUrs résistent seuls aux crands mouvemens de l’atmos- phère, bravent les orages , etsurmontent | CARE Li 4. -d #3 3 RÉ ? DE LA NATURE. +5. les autans déchaînés : les poissons que leurs larges nageoires, leur grande queue, leurs muscles vigoureux , doivent faire appeler nageurs Où 7ameurs par excei- lence , luttent seuls contre les flots soule- vés, opposent leur force à celle des tem- pêtes, et poursuivent leur route auda- cieuse au travers de ces tourmentes hor- ribles qui bouleversent , pour ainsi Ro la masse entière des eaux. di Les oiseaux foibles où mal armés trem- blent devant le bec redoutable ou la serre - cruelle des tyrans de l’air : les poissons dénués d'armes, où de grandeur, ou de puissance, fuient devant les dents san- glantes des squales et des autres animaux de leur classe, qui infestent les rivières ou lés mers. is Auprès de la surface de la terre, au- dessus de laqueile s'élève son domaine aérien , l’oiseau recoit souvent la mort des armes du chasseur, du la tfouve dans les piéges que tout son instinct ne peut parvenir à éviter. 4 | Au plus haut de son empire aquatique, | le poisson périt retenu par un hamecçon x6 | trompenes ou MR dans Les. filets que le pêcheur a tendus. 2 Le besoin de trouver l'aliment le Me convenable, ou le desir d'échapper à la poursuite nr ennemi dangereux , déter- minent les voyages irréguliers des OI- seaux, ” La nécessité de se détohet à Aa vue ou à l’odorat des féroces géans des mers, ou celle d’appaiser une faim plus. cruelle encore, Po fHsenE les mouvemens irré- guliers dis. ‘poissons. Lorsque la saison rigoureuse commence de régner dans les zones tempérées, et particulièrement dans les portions de ces zones les moins éloignées du cercle. po- laire , les oiseaux recommencent leurs voyages réguliers et périodiques. Ils ne peuvent: plus rester sur une terre que le froid envahit, où la surface des eaux se durcit en croûte glacée, où les insectes meurent ou se cachent , où les champs sont dénués de moissons et les arbres de fruits ; ils partent ; ils vont chercher vers les tropiques un séjour plus doux et plus heureux, Ils suivent la direction des mé- Ed D.4 DE LA NATURE. 17 | ridiens ; ; ils par courent, par conséquent, la longueur des grands continens. Ils se A . réunissent en troupes nombreuses ; et, _ mâles, femelles, jeunes ou vieux, tous j _ PRET rassemblés sans distinction ni de sexe ni d'âge, désertent l'empire des frim #e pour aller vers celui du soleil, jusqu'au mo- ment où la chaleur revenue dans leur patrie, les y ramène dans le même ordre et par la même route. La diversité des saisons ne paroît pas produire dans la température des diffé- rentes parties de D océan, des changemens assez grands pour obliger les poissons à se livrer chaque année à des migrations régulières ; mais le besoin de se repro- duire, qu'ils ne satisfont qu’auprès des rivages, les contraint , toutes les fois que le printemps est de retour, à quitter la _haute mer pour s'approcher des côtes. Ils ne nagent pas alors dans le sens des méri- diens ; mais , par une suite de la positicx des continens au milieu du grand océan, ils tâchent de suivre presque toujours une des parallèles du globe, pour parvenir plus facilement et plus pr omptement à laterre 18 en | dont les bords doivent recevoir ou. ï 1ébs. 1 œufs ou leur laite. Les femelles arrivent les premières, comme plus pressées de | déposer un fardeau plus pesant; les mâles … accourent ensuite. Ils suivent le plus sou- | vent ces mêmes parallèles , lorsqu'ils re- montent les uns et les autres dans les fleuves et dans les grandes rivières, ou lorsqu'ils s’'abandonnent à leurs courans pour regagner le séjour des tempêtes, parce que , à l'exception du Mississipi, de quelques rivières de la terre ferme d’Amé- rique, du Rhône, du Nil, du Borysthène, du Don, du Volga, du Sinde, de l’Ava, de la rivière de Camboge, etc. les fleuves coulent d’orient en occident ou d’occi- dent en orient. | Les oiseaux sont d'autant plus nom- breux qu'ils fréquentent des continens plus vastes : les poissons sont d'autant plus multipliés qu'ils habitent. auprès de rivages plus étendus. | IL n’est donc pas surprenant que de même qu'il y a plus d'oiseaux dans l’hé- misphère boréal que dans laustral, à cause de la plus grande quantité de terre | , DE LA NATURE. 1x9 que présente la première de ces deux moi- tiés du globe, il y ait aussi beaucoup plus de poissons dans cet hémisphère du nord, parce que si les habitans de l'océan ont “un séjour plus vaste dans l'hémisphère austral, dont les mers sont très-étendues, et les continens ou les îles très-peu nom- _ breux , il y a peu de rivages où ils puissent aller déposer la laite ou les œufs destinés à leur multiplication. L'espace n’y manque pas aux individus , mais les côtes y man- quent aux espèces. S1 l’on admet avec- plusieurs natura- listes, qu’à une époque plus ou moins reculé les eaux de la mer, plus élevées que de nos jours , couvroient une partie des continens actuels, de manière à les diviser dans une très - graude quantité d'îles , sans diminuer cependantbeaucoup la totalité de leur surface, il faudra sup- poser , d’après les observations que nous venons de présenter, que lors de cette séparation des continens en plusieurs par- ties isolées , par les eaux de l’océan, il y avoit beaucoup moins d'oiseaux qu’à pré- sent, ainsi qu'on peut s’en convaincre >. + + nr TROISIÈME Fute avec facilité, et que néanmoins il y avoit 3 beaucoup Line de poissons qu’aujour- 1 d'hui, parce que toutes les divisions opé- rées par la mer dans les terres augmen- toient nécessairement le nombre des ri- vages propres à à recevoir les germes de leur r dois oi Mais remontons plus avant dansle cours du temps. Croyons pour un moment avec, plusieurs géologues , que, dans les pre- miers âges de notre planète, le globe a été entièrement recouvert par les eaux de l'océan. Alors les oiseaux n’existoient pas en- core. Alors aucune partie de la surface de- notre planète ne présentoit de l’eau douce séparée de l’eau salée : tout étoit océan. Mais cet océan étoit désert; mais cette mer universelle n’étoit encore que l’em- pire de la mort, ou plutôt du néant. Comment les germes des poissons, qui ne peuvent écioté qu’auprès des côtes, se seroient-ils en effet développés dans se ; océan sans rivage ? Bientôt les sommets des plus hautes d, k DE, LR NATURE, 2x montagnes ter ti à au - dessus des eaux, et quelques côtes parurent : elles À? ere entourées de bas-fonds ; les pois- | L' sons naquirent. Ils se multiplièrent. Mais leur nombre , limité par des rivages très- circonscrits , étoit bien éloigné de celui auquel ils sont parvenus, à mesure que les siècles se sont succédés, et que les contours des continens ou . iles sont devenus plus grands. À cette époque cependant, les poissons que la Nature a relégués depuis dans des mers particulières , les pélagiens, les lit- toraux, ceux que nous voyons chaque - année remonter dans les fleuves, ceux qui ne quittent Jamais l’eau douce des lacs ou des rivières, les grandes espèces ui se nourrissent de proie, les petits ou les foibles qui se contentent des débris _ de corps organisés qu’ils trouvent dans la à à fange, vivoient, pour ainsi dire, méêlés et confondus dans cet océan encore pres- quesans bornes, qui baignoit uniquement quelques chaînes de pics élevés. Où il n’y avoit pas de diversité d'habitation, il ne AN TROISIÈME VUE Pure pas yavoirde différence de & séjour: Où il n’y avoit pas de limites véritable- ï ment déterminées, il ne pouvoit pas 4 avoir d'espèces reléguées à D e Si 2 in- terdit. | Lors douc qu’une cuits terrible donnoit la mort à une grande quantité de ces animaux, ceux que nous appelons aujourd’huizarins, et ceux quenousnom- mons fuviatiles, périssoient ensemble, et gisoient entassés sans distinction sur le même fond de l’océan. | Seroit-ce à cette époque de submersion presque universelle, qu’il faudroit rap-. porter les bouleversemens sous lesquels ont suceombé les poissons que l’on dé- couvre de temps en temps, enfouis à des profondeurs plus ou moins considérables, recouverts par des couches de diverse nature, pressés quelquefois sous des dé- bris volcaniques *, et qui forment ces amas remarquables, ces réunions extraor- dinaires , où les chétodons et d’autres espèces dés mers équinoxiales des. deux * On doit distinguer dans les épiol ne { / * 7 DE. L'A NATURE. 23 Indes ont laissé leurs empreintes ou leurs dépouilles au milieu de celles des habi- tans des mers tempérées et du voisinage du cercle polaire, et où les restes et les traits des fluviatiles paroïssent confondus avec ceux des pélagiens ? Si l’on devoit admettre cette ie on pourroit assurer que depuis le but où les hautes montagnes et les pics élevés étoient les seules portions de la surface sèche du globe qui ne fussent pas inon- dées, plusieurs espèces dont on trouve l'image ou les parties solides dans ces agrégations de poissons de mer et de. poissons d’eau douce, n’ont été modifiées, 21 dans aucun de bre organes essentiels, ni même altérés dans aucune de Rs formes les plus. délicates; et ce seroit un niques , celles qu’il faudroit rapporter à des époques irès-reculées, où la face de la terre pouvoit être très-différente de celle qu’elle à aujourd'hui, et celles qui wont eu lieu que beaucoup plus récem- ment, et lorsque le globe avoit déja recu presque en entier sa configuration actuelle. 4 TROISIÈ fait bien Re pour | le vé 1 turaliste * F Rit À cette époque ; les cétbéeg Teste : tins, Îles dugons et les morses ; ont u pe Hague) avec les ee l'empire de a l'océan. | FRE KAMNR ER ES A mesure que és eaux de la mer en. se retirant. ont laissé à découvert de plté, 1 grandes Métis des continens et desîles, que dé nouveaux rivages ont paru, et que des grèves plus doucement inclinées j les ont environnés , les phoques; les tor= tues marines, les crocodiles , së sont œul tipliés sur ces bords- voa lt à leur reproduction , à leurs besoins : , à leurs | habitudes. | ï ( Alors les premiers oiseaux ont t pu ani= mer l’atmosphère. Ils ont trouvé sur la terre déja abandonnée par les eaux, l’a- syle nécessaire à leur repos, à leur accou- plement , à leur nidihication , à leurs pontes, à leur incubation, à lé ducation de leurs petits; et ces premiers oiseaux * Voyez notre Discours sur Ja durée des espèces. % DE TA NATURE, 25 ont dû être ceux que nous ayons nominés oiseaux d’eau et latirèmes *, et qui, pour- vus d'ailes puissantes, de larges pieds palmés, d'armes assez fortes pour saisir les poissons, et d'organes propres à les assimiler à leur substance, ne se nour- rissent que des habitans des mers, peu- vent voler très-long-temps au-dessus de a surface de l'océan, se précipiter avec rapidité sur leur proie, l'enlever au plus haut des airs, nager à d'immenses dis- tances de la rive, lutter ayec constance contre les vents déchaînés, et braver les vagues soulevées. Alors les albatros les -frégates , les pélicans , les cormorans, les mauves, ont commencé d'exercer sur les poissons BL di empire redoutable. Leur ap- parition a pu être bientôt suivie de celle des oiseaux de rivage, parce que, sur les côtes abandonnées par les eaux de la mer, il a pu se former aisément des marais, des * Dans le Tableau méthodique des oiseaux, que Jai pubhé, et d’après lequel j’ai fait arranger la belle collection d’oiseaux du Muséum d'histoire Da= turelle, 3 . 26. TROISIÈME. aie demi, nôyées, 444400 Pan NN Cependant les vapeurs se Londinilients AE fi amas : d'eaux stagnantes ; des savanes à. contre les montagnes élevées , retom« boient en pluies, se précipitoient en tor- rens, se répandoiïent en ruisseaux, CoHy. 3 lion en rivières, et parvenoient jusqu'à la mer. Dès ce moment, la séparation dés poissons pélagiens, des beaux ,deceux qui remontent dans Îles fleuves , et de ceux qui vivent constamment dans l’eau douce des lacs et des rivières, a pu se ES faire, et les distribuer en quatre grandes tribus très-analogues à celles que lon. connoît maintenant. a Les ours marins, les tapirs, les cb les hippopotames, les rhinocéros, tés lé | phans , et les autres quadrupèdes qui aiment les rivages, qui recherchent les eaux, qui ont besoin de se vautrer dans. | , la be, ou de se baigner dans l'onde, se sont répandus à cette époque vers tous | _ Étay7 bg À mie les rivages, et leur apparition a dû pré- céder celle des autres mammifères et des oiseaux qui, craignant l'humidité, redou- tant les flots de la mer ainsi que les cou-. A LE (DE LA NATURE 27 rans des rivières, desirant la et liés par tous les FA DDoLts de l’organisation avec une chaleur très-vive, ne se nour- _rissent d’ailleurs ni de poissons, ni de ne mollusques , ui de vers, ni d'aucun ani- mal qui vive dans Frs. ou se plaise dans les rivières, ou Bull dans lés ma- rais. Elle est donc antérieure à l’arrivée de l’homme, qui n’a pris le sceptre de la ‘terre que Lorie son domaine, déja paré de toutes les productions de la puissance créatrice, a été digne de lui. Lors donc qu’en écartera l’idée de toutes les causes générales ou particulières qui ont pu bouleverser la surface de la terre - depuis l’abaissement de la mer au-dessous des premiers pics, on reconnoîtra que les fragmens et les empreintes le plus an- ciennement et le plusprofondément en- fouis sous les couches terrestres ou sou- marines , sont ceux des poissons , des cétacées, des lamantins, des dugons et des morses ; ensuite viennent ceux de ces morses , de ces dugons, de ces lamantins, de ces cétacées, de ces poissons et des phoques , des tortues de mer, des cro- ne. RAT UE re 2 D. > 2, w FF y ER T R O1ST 1eme vu oiseaux bre: on bte au t rang ceux de tous les animaux qi € venons de nommer, et des oiseaux de rivage; on mettra au quatrième ceux de ces mêmes animaux,, des oiseaux de. vage, des ours marins, des tapirs d. cochons, des hiphop ns des rhino- Vi céros, des éléphans ; ; et enfin on pourroit : Fc les images ou les débris de tous les animaux, et de l’homme qui les a domtés par son intelligence. Fe Cependant si, au dre d'admettre l hysi si pothèse d’après laquelle nous venons de raisonner, l’on préfère de croire que la | mer a parcouru successivement les diffé- rentes parties du globe, laissant les unes à découvert, pendant qu’elle envahissoit les autres , il faudra nécessairement avoir recours à une catastrophe presque géné- rale, qui, agissant sur des points de la surface de notre planète diamétralement opposés, entraînant hors de leurs habi- tations ordinaires les poissons pélagiens, les littoraux, les fluviatiles, les cétacées, Jes lamantins, les phoques, les ours ma- j ke a HA D Le | BAD DE LA NATDRE.. . » rins , les hippopotames, les éléphans et _ plusieurs autres animaux terrestres, Îles | _arrachant à toutes les parties du globe, les nt | les mélant, les a dant, les soumettant au même sort, les a entassés dans les mêmes cavités, recou- verts des mêmes débris, écrasés sous les mêmes masses, et immolés du même coup. AU re Au reste, c'est au naturaliste entière- ment consacré à l’étude de la théorie de la terre, qu'il appartient principalement de Ù rechercher les causes auxquelles on devra rapporter les résultats que nous venons d'indiquer. Les zoologistes lui présentent Ke faits qu'ils ont pu recueillir dans l'observation des organes des animaux, et des habi- tudes qui en découlent ; ils lui exposent _ les conséquences que l’on doit tirer de ces formes, de ces mœurs, de ces analogies, dela nature des habitations, des gisemens des débris, de la séparation ou du iné- lange des espèces, de l’altération ou de la conservation de leurs traits principaux, du changement ou de la constance de n Se 5 Se JE te f da chats ên ’elles pr: ÉPrent Aro DRE x 4 de la chaleur des eaux hors desquelles a 0 | ne les trouve plus. Nous tâchons de PR 1égi inscrip- tions et les médailles relatives aux diffé- rens âges de notre planète ; c’est aux géologues à écrire l’histoire de ses révolu- tions. angle. 3 LUTIAN Tru sÆ. : : C4 if FDauquet J : re Sr Te LANTA | ‘4 Pa: He vs éd, y sie LS 2 ut, D de je mt 7 Z. LABRE Commersonnien 2LABREZ ZLirse’. 3. LUTIAN. Gymnocéphale LÉ RÉ z És nd aie A5: Ra Re ns jo AU OP A . ; 7 [A ' gr < c ! Bpitote D Aéptacanthe D “ CHEILODIPTEREZ S À N Z ZABRZ Zolo 2 9 ” D es CR er « “ LE? TeUXx.- » i4® à LABRE du LA Z.LABRZ A) ZABREZ Ariete 2. 3 + HISTOIRE NATURELLE DES POISSONS. LE LABRE FOURCHE, LE LABRE SIX-BANDES, LE LABRE MACROGASTÈRE , LE LABRE FILAMENTEUX , LE LABRE ANGU- LEUX, LE LABRE HUIT-RAIES, LE LABRE MOUCHETÉ, LE LABRE COM- | MERSONNIEN , LE LABRE LISSE , ET LE LABRE MACROPTÈRE. Avcurx de ces dix labres n’est encore connu des naturalistes ; nous en avons fait graver la figure d’après les dessins son, que Buffon nous remit AR ep engagea à continuer l’Æistoire naturelle ; 4 et voilà pourquoi nous ayons donné à … l'un de ces poissons le nom de /abre com- | mersonnien. La patrie de ces dix espèces - est le grand golfe de l'Inde ; ‘et on peut. aussi les trouver dans la partie du grand Océan qui est comprise entre la nouvelle Hollande et le continent de l'Amérique, ainsi que dans cette mer si souvent bou- leversée par les tempêtes , et qui bat la. côte sud-est de l'Afrique et les rives de Madagascar. Leur forme et leurs carac- tères distinctifs sont trop bien représentés dans les planches que nous Joignons à cette Histoire , pour que nous ayons be- soin d'ajouter beaucoup de détails à ceux que renferme le tableau générique. Ou peut voir aisément que le macroptère qui tire son nom de la grandeur de ses nageoires du dos et de l'anus *, a la mâ- * Maxpos veut dire long ou grand ; et aps aile éu rnageoire. | F (y id & MX 4 . DES LABRES. 3 ehoire inférieure un-peu plus avancée que la supérieure , ct vraisemblablement garnie, ainsi que cette dernière, de dents . très-petites ; que l’anguleux et le six- _ bandes doivent avoir des dents très-fines ; que celles du filamenteux et du macro- gastère sont très-courtes et pr esque égales _ les unes aux autres ; que la ligne latérale _ de ce même macrogastère ! est interrom- pue; qu’une tache irrégulière et foncée, et cinq ou six petits points blancs, sont placés sur chaque côté de la nageoire dorsale de jepaieus 2; et que la dorsale 1 T'arrho signifie ventre. On peut voir sur le ta= bleau générique, que le noire a en effet le ventre très-gros. 2 2 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à la nazeoire de l’anus du labre fourche. 12 rayons à chaque pectorale du six-bandes. 10 rayons à l’anale, 10 rayons à chaque nageoïre pectorale du ma Pope 14 rayons à l’anale. 27 rayons à la caudale, fe 34 du huit- re est (bordée de noir où de e ré PA (x 08 re je | A Re W 25 rayons à la pr caudale du flamen2 à % teux. ! \ R ; Les ” \ ATP % 4 © 6 ou 7rayonsun peu éloignés l’un de l’autre à chaque nageoire pectorale dé l'angu- leux. ; ; 3 rayons aiguillonnés et 6 rayons articulés à l’anale. | 14 rayons à la caudale, : 13 + \ 16 rayons à la nageoire caudale du ture F 12 ou 13 rayons à la nageoire caudale du moucheté. ' ‘12 rayons à chaque nageoire pectorale du lisse. T1 rayons à l’anale. " ; « 16 ou 17 rayons à la caudale. 20.6" Pag 36. Tbm.: 8, zel. NBI É ë À à JS > N + s 7 aan ANA DS amies aan! \ IE : " Love Re ra 4 Jet Vire Î « # Z LABRE Que Zpines à 2. CHZTODON Thetrucanthe 3. CHETODON Zèbre À ] auquel cie 11) TAN + DES L'AMD ESP 210 35 | | LE : LABRE QUIZ - ÉPINES, | LE LABRE MACROCÉPHALE, LE LABRE | De. + es LE LABRE GOUAN, LE LABRE ENNÉACANTHE, : ær LE LABRE ROUGES-RAIES. t Ces s six labre sont « encore inconnus de. * naturalistes ; le. premier sous-genre de la famille des nes labres en renferme donc ; Sur quarante - buit espèces, vingt- trois dont la description n’a pas encore été publiée. C’est une nouvelle preuve de ce que nous avons dit dans l’article inti- tulé, De la nomenclature des labres, des cheilines, des cheilodiptères, etc. Le rouges-raies, que Commerson a décrit avec beaucoup de soin dans son recueil latin et manuscrit, habite au mi- lieu des syrtes et des rochers de corail qui environnent les Îles de Madagascar et de la ROUE rs ignorons Ja re. Ce |: l'ennéacanthe 1 et du gouan, que nous 1S. faisons connoître d’après des individus de. la collection hollandoise cédée à la France Le plumiérien’ vit en Amérique ; et: le macrocéphale ?, ainsi que le quinze-. épines , représentés dans nos planches d’après les dessins de Commerson, se. trouvent vraisemblablement danslegrand golfe de l'Inde, et auprès des îles nes de la mer du dd Les dents du labre gouan sontcrochues, et d'autant moins longues que leur place est plus éloignée du bout du inuseau. ” , La ligne latérale est interrompue dans le quinze - épines , domée dans le plumié- rien , et garnie, vers la tête, de petites ramifications dans le rouges-raies. Ce der- nier labre a le fond de ses couleurs d’un brun plus ou moins foncé, et ses na- scoires pectorales d’un rouge imcarnat ; * 1 Ennéacanthe désigne les neuf aiguillons de la dorsale. Eee veut dire neuf. 2 Maxpès signifie ong cu grand, et xs@ani veut dire téte. ÿ 0 “ Ty DES LABRES. . et la caudale du macrocéphale est bordée, . à son extrémité, d’un liséré d’une nuance *“ . vive ou très-claire*. | | * 12 rayons à Ja nageoire caudale du labre 8 r we = êUe ( __ quiuze-épines. \où 7; rayons à chaque nageoire pectorale du ma- crocéphale. ou 7 rayons à la membrane branchiale du plumiérien. rayons à la et branchiale du gouan. l rayons à chaque nageoire pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thoracines. rayons à la caudale. rayons à chaque nageoire pectorale du labre ennéacanthe. 7" rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thoracines, rayous aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. rayons à la caudale. rayons à chacune des thoracines du rouge s- räleS. Puissons, N III, 4 M AR AET CT RE De: “: \ er APT ETES ù \ Mai qu L 3% HISTOIRE NATURELLE LE LABRE KASMIRA (] C x beau poisson a le sommet de la tête blanc, et la couleur générale jaune. Quel- quelois sa queue montre de chaque côté une tache grande et brune. Il vit dans la mer Rouge, auprès des rivages de PAra- bie*, LA * 7 rayons à la membrane branchiale. 16 rayons à chaque nayeoire pectorale. ZX rayon aiguillonné et > reÿons articulés à chacune des thoracines. à 17 rayons à la caudale. PE MES LLERES 3 LE LABRE PAON. ? C £ labre habite dans la Méditerranée, et particulièrement auprès des côtes de Sy- rie. À l’époque où on commença à l’exa- miner , à le distinguer, à le désigner par un nom particulier, l’histoire naturelle avoit fait peu de progrès ; le nombre des animaux déja connus n’étoit pas encore très-grand ; on n’avoit pas découvert la plupart de ces poissons richement colorés qui vivent dans les mers de l’Asie ou de l'Amérique méridionale : le labre paon dut par conséquent frapper les observa- teurs par la magnificence de sa parure; et il n’est pas surprenant qu'on lui ait donné le nom de l’oiseau que l’on regar- doit comme émaillé des nuances les plus vives et les plus variées. Ce labre présente en effet presque toutes les couleurs de l’arc-en-ciel , que l’on se plaît à retrouver étalées avec tant de pompe sur la belle æ js oh Ce s 40 BISTOIRE. NATURELLE queue de l’oiseau paon; et d’ailleurs le poli de ses écailles, le contraste éclatant de plusieurs des tons dont il brille et les dégradations ! multipliées par lesquelles … ses autres nuances s'éteignent les unes dans Les autr es, OUS s’animent pour se sé- parer et piton plus vivement, imitent les reflets rapides qui se Spa pour ainsi dire, sur les plumes chatoyantes du paon , et les feux que l’on croiroit en voir Jaillir. Lorsque le soleil éclaire ‘et dore la surface de la Méditerranée, que les vents se taisent, que les prisé sont paisibles, et que le labre paon nage sans s’agiter au-dessous d’une couche d’eau mince et limpide , qui le revêt, pour ainsi dire , d’un vernis transparent , on admire le verd meélé de jaune que montre sa sur- face supérieure , et au milieu duquel des taches rouges et des taches bleues scintillent, en quelque sorte, comme les rubis et les saphirs de l'oiseau de Junon. Des taches plus petites, mais également bleues ou rouges , sont répandues sur les opercules ; sur la nageoïire de la queue, et sur celle de l’anus , qui est violette ou 4 à Ù LÉ MD'ES L'ADIR ES Ii ar indigo ; et un bleu mêlé de pourpre dis- tingue le devant de la nageoïire dorsale, pendant que deux belles taches brunes sont placées sur chaque côté du poisson, que les thoracines offrent un rouge très- vif, et que des teintes d’or, d'argent où rouges, orangées et jaunes, éblouissantes ou gracieuses, constantes ou fugitives, étendues sur de grandes places, ou dissé- ‘minées en traits légers, complètent un des assortimens de couleurs les plus splen- dides et les plus agréables *. Au reste , ces beaux reflets se déploient sur un corps ef sur une queue alongés et comprimés ; il n’y a qu'un seul rang de dents aux mâchoires ; les nageoires pec- torales sont arrondies ; les rayons de la * 5 rayons à la membrane branchiale du labre paon. T4 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aguilionné et 5 rayons articulés à chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et 11 rayons articulés à l’anale. 13 rayons à la caudale, WE oies et ds ke megtoibt del une longueur plus considérable, à ,à qu’ils sont placés plus loin de dd tête ; communément le labre paon a trois ou. quatre décimètres de longueur totalé. Ÿ MER \ } | } y d np \ pu \ v + } tp) : RES y RAGE ï, 4 4 LR ef "des ti REC 1 à NU ! Av UE EAN VAN TN à + D :: ta À # 1 * \ L FN FU 4 à ‘ \#Y \ h ? » } Ÿ "1 + " à ; \ La } Î LA À De, D , f d à V4 2 À ë $ La td # ‘ # DES LABRES. 140 VEN DABRE BORDE, LÉ LABRE ROUILLE, LE LABRE ŒILLÉ, LE LABRE MÉLOPS, LE LABRE NIL, LE LABRE LOUCHE, LE LABRÉTRIPLE-TACHE*, LE LABRE CENDRÉ, LE LABRE CORNUBIEN , LE LABRE MËLÉ, £t LE LABRE JAU- NATRE. | L, couleur générale du louche est Jau- nâtre ; la dorsale, l’anale et la caudale du triple-tache sont quelquefois lisérées de bleu. La nourriture ordinaire de ce der- nier labre, dont les écailles réfléchissent différentes nuances d’un beau rouge, con- sisté dans des animaux à coquille, dont. il brise l'enveloppe calcaire par le moyen de ses dents antérieures, plus longues et * Sudernaa, en Norvége; red wrasse, en An- gleterre: vs HISTOIRE: NATURELLE Li] de ces rapports de la qiatité ces alimens avec la vivacité des couleurs, que nous avons fait remarquer dans uotre Discours sur la nature des poissons, qu’il ne faut ja- mais uégliger d'observer, et qui ont été très-bien saisis par le naturaliste Ascagne. pius fortes que les RE at nouvel pe 3 | 14 3 ati Le cendré a sa partie supérieure grise et pointillée d’un gris plus foncé, et les na- geoires rougeâtres avec des taches d'un jaune obscur. La tête du mélé et la par- tie supérieure de sa caudale sont d’un beau bleu. Ce labre mélé habite dans la Méditerranée, ainsi que le cendré; le jau- nâtre vit dans l'Amérique septentrionale; le rouillé, dans les Indes ; le mélops, dans l'Europe australe; le nil en Égypte; le triple-tache, en Norvége; le cornubien, dans la mer Britannique * : on ignore Îa * 17 rayons à chaque nageoire pectorale du labre pacs D 6 rayons à chaque thoracime. 3 rayons aiguillonnés et Q rayons articulés à à lJ’anale. 17 rayons à la caudale. 2 = x #. DES LABRES. MT véritable patrie du bordé, de l’œillé et du louche. « 16 rayons à chaque nageoire pectorale du rouillé. 4 rayon aïguillonné et 5 rayons AU à chaque thoracine. 17 rayons à la cavdale, 5 rayons à la membrane branchiale de l’œillé. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et > rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du mé- lops. | 13 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aigullonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 3 rayons aiguillonnés el 10 raÿons articulés à l’anale. 12 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale du de ZT rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés chaque thoracine. Ç 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 20 rayons à la caudale, 45 HISTOIRE NATURELLE . Que devrions-nous ajouter maintenant à ce que nous disons dans les notes ou dans le tableau générique , au sujet des onze labres renfermés dans cet article ? ‘14 rayons à chaque nageoire pectorale du :} louche. | rayon aiguillonné et 5 rayons aies à à chaque thoracine. rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale du triple-tache. rayons à chaque nageoiré pectorale, rayon aiguillonné el 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la membrane branchiale du cen- dré. 4 rayons à chaque nageoïre pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la caudale. rayons à chaque nageoire pectorale du cornubien. rayons à chaque thoracine. DES LABRES. 47 LE LABRE MERLE;, LE LABRE RONE?2, LE LABRE FULIGINEUX, LE LABRE BRUN, LE LABRE ÉCHIQUIER, LE _. LABRE MARBRÉ, LE LABRE LARGE- QUEUE, LE LABRE GIRELLE3, LE LABRE PAROTIQUE, ET LE LABRÉE BERGSNYLTRE. Lz noir bleuâtre que présente le labre merle, lui a fait donner, dès le temps d’Aristote, le nom spéciñque qu'il porte. 1 Torgo d’alga, dans la Ligurie, 2 Strand karasse , en Danemarck. 3 Donzsella, zigorella , dans la Ligurie ; jurellæ ou jula, donzellina, menchina dire, dans plu- sieurs contrées d'Italie ; z://0, dans l’île de Rho- des; afdelles:, dans l’île de Candie ; dovella, dans quelques départemens méridionaux de France ; 4a- ruza, à Malte; arusa , en Arabie ; see fraulein, 2 Pd 48. HISTOIRE NATURELLE Fa Il offre en effet les mêmes nuances etles mêmes reflets que l’oiseau si commun en . Europe et connu sous le nom de merle; | et il n’est pas indifférent de faire remar- | quer que les premiers observateurs , frap-4l pés des grands rapports qu'ils trouvoient . entre les écailles et les plumes, la parure * des oiseaux et le vêtement des poissons, | les ailes des premiers et les nageoires des seconds , le vol des habitans de l’atmos- phère et la natation des habitaus des. eaux, aimoient à indiquer ces ressem- blances curieuses par des noms d'oiseaux * donnés à des poissons. Cette intention » adoptée par plusieurs naturalistes mo- dernes , leur a fait employer les noms de merle et de fourd ou de grive, pour le genre des labres, dont cependant ils connois- . soient à peine quelques espèces; et comme, lorsqu'on a fait valoir une res-. FIXPES on aime à l’étendre de même. que si elle étoit devenue son propre ou- meerjunker, et regenbogenfisch, en Allemagne ; sea junkerlin et rainbow fish, en Anplpe jonkervisch ; en Hollande. DR “à Des et M BR ES |. 49 _yrage, on a voulu trouver des individus blancs parmi les merles labres, comme on en voit quelquefois parmi les imerles _ oiseaux. On est ensuite alié plus loin. On _a prétendu que ce passage du noir au blanc étoit régulier, périodique, annuel, et commun à toute l'espèce pour le labre qui nous occupe, tandis que, pour le merle oiseau, il est irrégulier, fortuit, très-peu fréquent, et propre à quelques individus de la couvée dans laquelle on compte d’autres individus qui ne pré- sentent en rien cette sorte de métamor- _phose. Aristote a écrit que les merles, ainsi que les tourds, se montroient au printemps , après avoir passé l'hiver dans les profondeurs des rochers des rivages marins, qu’ils étoient alors revêtus de leur beau noir chatoyant en bleu, et que pendant le reste de l’année ils étoient blancs. Il faut tout au plus croire que, dans certaines contrées, le défaut d’ali- ment , la qualité de la nourriture, la na- ture de l’eau, la température de ce fluide, ou’ toute autre cause semblable, affoi- blissent l'éclat des écailles du labre merle, 3 So HISTOIRE NATURELLE en ternissent les nuances, en altèrent les tons, au point de les rendre plutôt pâlés _et un peu blanchâtres que d’un bleu fon- » . . . | F “ cé et presque noir. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas passer sous silence une autre assertion d’Aristote , analogue à des idées que nous exposerons dans un des dis- cours que doit offrir encore l’histoire que 1 nous écrivons. Ce philosophe a dit que les merles poissons fécondoient les œufs d’autres espèces de labres, et que ces autres labres rendoient féconds les œufs des poissous merles. Ce fait n’est pas im- possible : mais il en a été de cette re- marque comme de beaucoup d’appereus d'homme de génie ; l’idée d’Aristote a été dénaturée , et Oppien, par exemple, l’a altérée jusqu à écrire que les merles n’é- toient que les mâles des tourds. Au reste, Viis du merle labre est d’un beau rouge, comme celui de plusieurs oiseaux dont le plumage est d’un noir plus ou moins foncé. L'iris n’est pas rouge dans le labre fuli- gineux , mais d'un Jaune doré. Ce fuligi- neux à d’ailleurs la dorsale d’un pourpre / 1 Re à DES LABRES. 5t noir avec quelques points bleuâtres; les pectorales rougeâtres avec une tache noire à leur base; les thoracines variées de bleu , de pourpre, de noir et de verdâtre; l’anale, d’un noir tirant sur le bleu; la caudale, d’un verd melé de brun; et une petite tache noire à l'extrémité de chaque ligne latérale. me Le nom du labre brun vient de la teinte de son doset de sa tête, qui est brune; sa dorsale, son anale et sa caudale sont bordées de verd, ses thoracines légère- _ ment verdâtres, et ses pectorales Jaunes à leur base, et brunes à leur extrémité. Nous n’avons besoiu d'ajouter à ce que nons avons dit, dans le tableau géné- rique, des couleurs du labre échiquier, que quelques mots relatifs aux nuances de ses nageoires. On voit des points et des lignes rouges sur la dorsale et sur l’anale; une tache noire paroît sur chacune des pectorales, et la caudale est Jaunâtre. Une couleur b'euâtre ou d’un verd fon- cé, répanduesur la partie supérieure de la girelle, relève avec tant de grace les raies larges et longitudinales que le tableaw de À d'A ENS 52 HISTOIRE NATURELLE és. générique nous montre sur chacun des côtés de ce labre, qu'il n’est pas surpre- 1 nant qu’on le regarde comme un des! poissons de l’Europe dont la parure est la plus belle et ia plus agréable. La dorsale et l’anale offrent une bande Jaune, une bande rouge et une bande bleue placées l’une au-dessus de l’autre, et l’on croit que les mâles sont distingués par deux taches, dont la supérieure est rouge et l'inférieure noire, et que l’on voit en effet ainsi disposées sur les premiers rayons de la nageoire du dos de plusieurs individus. Une variété de cette espèce a sa partie su- périeure rouge, l’inférieure blanche, la caudale verte, et le bout des opercules bleu. Des couleurs vives, gracicuses , brillantes, variées, et distribuées de ma- nière à se faire ressortir sans aucune du- reté dans les tons, appartiennent donc à tous les individus que l’on peut compter dans cette espèce de la girelle. Ce labre vit souvent par troupes , et se plaît parmi les rochers, Élien a écrit que ces troupes nombreuses attaquoïent quel- quefois les hommes qui nageoient auprès PANRES LA BREST VI 53 d'elles , et les mordoient avec plus ou | moins de force. Il est possible que quel- ques accidens particuliers aient donné lieu à cette opinion, que Rondelet a con- frmée par un témoignage formel : mais lorsqu'Élien ajoute que leur bouche, pleine de venin, infecte toutes les he tances M ntaires qu’elles rencontrent dans la mer, et les rend ‘nuisibles à l'homme, il burt reléguer son assertion parmi les erreurs de son siècle; et tout au plus doit-on croire que, dans quelques cir- constances de temps ou de lieu, des gi- relles auront pu avaler des mollusques ou des vers marins vénéneux, et avoir été ensuite funestes à ceux qui s’en seront nourris sans précaution , et peut-être sans les avoir vidées avec soin. Passons aux couleurs du parotique. Ce labre a le dos gris et le ventre blanchâtre. _ Le violet paroît être la couleur domi- nante du bergsnylitre, dont la mâchoire inférieure et les pectorales sont quelque- fois d’un beau jaune. | Quant aux formes principales des dix labres nommés dans cet article, nous ne 54 HISTOIRE NATURELLE pouvons que renvoyer au tableau £ géné. 4 rique. Le merle*, le premier de ces dix ") Fayon Re et » rayons articulés s. : chaque thoracine du labre merle. 5 rayons à la membrane branchiale du rône. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés À chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque Pa e pectorale du fulhigineux. I rayon aiguillonné et 5 rayons Pa ll d chaque thoracine. 14 rayons à la caudale, 16 rayons à chaque nagcoire pectorale du brun. se 6 rayons à chaque thoracine. 12 ou 14 rayons à la caudale. T4 rayons à chaque nageoire péctorale de l’échiquier. 6 rayons à chaque 1horkoisé 12 rayons à la caudale. 13 rayons à chaque nageoire pectorale du marbré. x _ 6 rayons à chaque thoracine, 15 rayons à la caudale, labres , DES LABRE S. 53 habite dans les imers de l'Europe ; le rône se trouve particulièrement dans celle de Norvége; le fuligineux, le brun et l’échiquier vivent parmi les rochers qui environnent les îles de Madagascar, de France et de la Réunion; le marbré et T4 N rayons à chaque nageoire pectorale du 1 large-queue. 13 12 12 rayons à la membrane branchiale de la girelle. rayons à chaque nageoire pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à l’anale. rayons à la caudale. rayons à chaque nageoire pectorale du parotique. rayons à chaque thoracine. rayons à l’anale. rayons à la caudale. rayons à chaque nageoire pectorale du bergsnyltre. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque nageoire thoracine. 14 rayons à la caudale. 56 HISTOIRE NATURELLE le large-queue appartiennent au grand Océan équatorial : ces cinq derniers labres ont été observés par Commerson , auquel nous devons les descriptions et les figures de ces animaux, que nous pu- blions aujourd’hui, et qui sont encore incounues des naturalistes. On pêche la girelle dans la Méditerranée, atfnsi que dans la mer Rouge; les Indes sont la pa- trie du parotique; et le bergsnyltre paroît préférer l'Océan atlantique boréal. pop } ù HOUR VND Nat Ÿ+ Mn ÿ F "2 *! ñ VA F15 red - : A ae | QT 0 | de TN fe 2,HOLOCENTRE Cinnose , 3 HOLOCENTRE Lrdhert . DES LABRES. 5 L e- LÉ LÂBRE GUAZE, LE LABRE TANCOÏDE!, LE LABRE DOUBLE-TACHE, LE LABRE PONCTUÉ:, LE LABRE OSSIFAGE, LE LABRE ONITE, LE LABRE PERRO- | QUET, LE LABRE TOURD , LE LABRE CINQ-ÉPINES, LE LABRE CHINOIS , gr LE LABRE JAPONOIS. Le guaze et l’onite vivent dans les hautes mers; l’ossifage et le tourd , dans l'Océan atlantique ou dans la Méditerra- née; le perroquet se trouve dans cette même Méditerranée, où l’on pêche éga- lement le labre double-tache, qu’on a observé aussi dans les eaux salées qui ? Wrasse , old wife ; et gwrach, en Angle- TETE. 2 Prick snylta, en Suède. Pa à % L Lun, ‘07 58 HISTOI RE NATURELLE cntourent la Grande-Bretagne ; le tancdide) 1 habite pendant une grande partie de . l'année dans les profondes anfractuosités | % des rochers qui ceignent les rivages bri- tanniques, ou qui sont peu éloignés de ces rivages ; le cinq-épines à été rencon- tré dans cette mer si souvent hérissée de montagnes de glace , et qui sépare la Norvége du Groenland; les eaux de la mer équatoriale qui baigne Surinam, paroissent au contraire préférées par le ponctué ; le chinois a été vu près des côtes de la Chine; et Houttuyn a dé- couvert le japonois auprès de celles du Japon. Nous croyons que quelques naturalistes ï ont été induits én erreur par des accidens ou des altérations que leur ont présentés des individus de l'espèce du tancoïde, lorsqu'ils ont écrit que la lame supérieure de l’opercule de ce labre étoit denteiée ; nous pensons que la conformation qu'ils ont appercue dans l’opercule de ces indi- vidus, étoit une sorte d’érosion plus ou moins irrégulière, et bien différente de la véritable dentelure, que nous regardons | | U DES LABRES. 54 comme un des principaux caractères du genre des lutjans : maïs si notre opinion se trouvoit détruite par des observations constantes et nombreuses, il seroit bien aisé de transporter le tancoïde dans ce. genre des lutjans , ete l'y inscrire dans le second sous-genre. | Les dents antérieures du tourd sont plus grandes que les autres. 1! est facile de voir, en parcourant le tableau générique, que ce labre tourd peut présenter, relative- ment à ses couleurs, trois variétés plus ou moins permanentes. Lorsqu'il est jaune avec des taches blanches, sa tête montre communément, et indépendamment des taches blanches, quelques taches noires vers son sommet, et quelques filets rouges sur ses côtés; son ventre est alors argenté avec des veines rouges, et ses nageoires dorsale , thoracines, anale ct caudale, sont rouges et tachées de blanc. Si ce même tourd à sa couleur générale verte ses pectorales sont d’un jaune pale, ses thoracmes bleuâtres, et sa longueur est uu peu moins grande que lorsqu'il coffre une autre variété de nuances, Et enfin, 6o HISTOIRE NATURELLE quand il a des taches dorées ou bo: d’or au-dessous du museau, avec la parti + | supérieure verte , il te aux dimen- ‘sions ordinaires de son espèce, il est long. 1 de trois décimètres ou environ; il a le; À ventre Jaunâtre ct parsemé de taches blan- ches, irrégulières, bordées de rouge; une | raie formée de points blancs et rougeûtres règne avec la ligne latérale, et est placée au-dessus de plusieurs autres raies longi- " tudinales, composées de petites taches blanches et vertes *. Quelle différence de ces couleurs variées et vives qui grivèlent, pour ainsi dire, A RE D me le tourd, et lui ont fait donner le nom. À * 16 rayons à chaque nageoire pectorale du labre guaze. / 6 rayons à chaque thoracine. 13 rayons à l’anale. 15 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du tan- coide. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. DES LABRES. À 6 spécifique qu'il porte, avec les nuances sombres et peu nombreuses du ponctué! Ce dernier labre est brun, et cette teinte obscure n’est relevée que par des points 6 rayons à la membrane branchiale du double-tache. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon alguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 6 rayons à la membrane branchiale du porc= tué. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. Z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. _ 18 rayons à la candale. 19 rayons à chaque nageoire pectorale de l'ossifage. \ T rayon aiguillonné et 5 rayons articulés À chaque thoracine, 13 rayons à la caudale. 19 rayons à chaque nageoire pectorale de l’onite. I rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale, 6 HISTOIRE NATUREËLE. d’un gris très-foncé où noirâtres , di FA: composent les raies longitudinalés Her | quées dans lé tableau générique, et par 1 d’autres taches, ou points, ou petites : raies ET ou longitudinales, du : T4 rayons à chaque nageoire péélbrale du perroquet. 6 rayons à chaque thoracine, 34 rayons à la caudale. #* 5 rayons à la mermbraue branchiale du - tourd. r4 rayons à chaque nageoire pectorale. T rayon aïgullouné et 5 rayons articulés à. chaque thoracine. | 13 rayons à la caudale. 13 rayons à chaque mageoire pectorale du cin q-épines- x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayous à la caudale. 13 rayons à chaque nageoire pectorale duichi- noise 7 x rayon aiguillonné et 5 rayous articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. DES LABRES. . 63 même ton ou à peu près, et épars sur la queue ainsi que sur une partie de la dor- sale et de la nageoire de l'anus. 6 rayons à la membrane branchiale du ja- ponoise 16 rayons à chaque pectorale. Z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, | 18 rayons à la caudale. 64 HISTOIRE NATURELLE | te: F DR ++ . tt CA n Van te N LE LABRE LINÉAIRE, LE LABRE LUNULÉ, LE LABRE VARIÉ, LE LABRE MAILLÉ, LE LABRE TACHETÉ, LE. LABRE COCK, LE LABRECANUDE*, LE LABRE . BLANCHES-RAIES, LE LABRE BLEU, xr LE LABRE RAYÉ. ! N ÿ Ls linéaire a , comme plusieurs autres labres, et particulièrement comme le bleu ctlerayé, les dents de devant plus grandes que les autres; le lunulé a la tête et la por- trine parsemées de taches rouges, les pec- torales jaunes, les autres nageoires vertes avec des taches rouges ou rougeûtres, et * Rochau, canus, canudo , dans plusieurs dé- pariemens méridionaux de France; rosa, dans la Ligurie. L DES LABRES. 65 quelquefois des rayons rouges autour des yeux. Les opercules du varié sont gris et rayés de Jaune ; ses pectorales tachées d'olivâtre à leur base; ét ses thoracines, ainsi que son anale, bleues à leur sommet. Le rayé présente uu liséré bleu au ‘bout des thoracines, de l’anale et de la cau- dale ; les rayons de cette dernièrenageoire sont jaunes à leur base, et une tache bleue est placée sur la partie antérieure de la dorsale. Ce labre rayé vit dans les mers de la Grande-Bretagne, ainsi que le bleu, qui fréquente aussi les rives de la Norvége et du Danemarck, le cock et le varié, que l’on rencontre particulièrement près des îles Skerry; le linéaire se trouve dans les Indes et près des rivages de l'Amérique méridionale; le lunulé, près des côtes de l'Arabie ; et le maillé, le tacheté et le cauude sont pêchés dans la Méditerranée, où ce canude étoit connu dès le temps d’Athénée et même de celui d’Aristote, et où on l’avoit nommé alphestas et cinæœdus, parce qu'on voyoit presque toujours les individus de cette espèce nager deux à ù 6 ; / g + AMESSEE A RAR OM de à - 66 HISTOIRE NATURELLE deux à la queuc l’un de l’ autre *. La bi À de ces canudes présente les mêmes qua- 4 lités que celle de la PURES des autres: 1 Li * 6 rayons à la membrane branchiale du labre linéaire. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons À chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 1 En 5 rayons à la membrane branchiale du Jlunulé. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aigullonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. h, 13 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du varié. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons artiqpiés à chaque thoracine. : : 5 rayons à la membrane branchiale du maillé. | 13 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons arüculés, chaque thoracine, 13 rayons à la caudale. DESTLINBR E St; 10 67 poissons qui vivent au milieu des rochers, et qu'on a nommés saratiles; elle est , sui- vant Rondelet, molle, tendre, friable, facile à digérer, et fournit une nourriture convenable aux malades ou aux conva- lescens. j)) | pa 5 rayons à la membrane branchiale du — tacheté. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons arliculés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale, 15 rayons à chaque nageoire pectorale du blanches-raies. 6 rayons à chaque thoracine, 12 rayozs à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du bleu. 14 rayons à chaque nagcoire pectorale. z rayon alguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du TAVÉ» 15 rayons à chaque nageoire pectorale. T rayon aiguillonné et 5 rayons articulés! à chaque thoracine. .… " | M re + 63 HISTOIRE NATURELLE \ JE LE LABRE BERGYLTE*, LE LABRE HASSEK, LE LABRE ARIS- | TÉ, LE LABRE BIRAYÉ, LE LABRE … GRANDES - ÉCAILLES , LE LABRE A ! LE TETE-BLEUE, LE LABRE A GOUTTES, . LE LABRE BOISE, er LE LABRE CINQ- TACHES.. Ov ELLES nuances devons-nous décrire encore, pour compléter l’idée que nous donne le tableau générique des couleurs de ces labres? La teinte générale du ber- gylte est brune, et ce brun est mélé de jaune sur les opercules ; le hassek est verd, avec le dos brun, et des taches blanchàä- tres sur les côtés; presque toutes les na- * Berg-galt, berg-gylte , sea-aborne, en Nor- vége ; see carpe (carpe de mer), cn Danemarck. p +0 ù ke , 1, RAA ER ü À n NU Hoi LE LABRE BALLAN, M À € DES LABRES. 69 geoires du birayé sont d'un violet mêlé de jaune; le labregrandes-écailles présente des nageoires colorées de même, des taches violettes sur ses opercules, et quelques taches bleues à l’origine de la dorsale; un gris tirant sur le verd distingue les nageoires du labre tête-bleue; presque toutes les taches que l’on voit sur le labre à gouttes, sont ordinairement rondes . comme des gouttes de pluie; le boisé a les thoracines noires, les pectorales et la caudale bleues, la FAN et l’anale va- riées de bleu, de jaune et de brun; et le cinq-taches a les nageoires jaunes, bor- dées de violet. Nous devons à Bloch la counoissance des six derniers labres que nous venons de nomimer, et nous savons par ce naturaliste que le cinq-taches vit, ainsi que le boisé, dans la mer de Nor- vége, d'où M. Senaler | de Stockholm, avoit recu dés individus de ces deux es- pèces. C’est dans les mers de la Grande- Bretagne, ou à une distance assez peu. considérable de la Norvége , que l’on trouve le bergylte et le ballan. On péche le hassek dans la mer d'Arabie; et M. Spar- 7o HISTOIRE NATURELLE à manu dit que le labre aristé a EL patr € À les eaux de la Chine *, Es NRA) 44 Les mâchoires du péter D an B Se SE n'offrent qu'un seul rang de dents, dont les antérieures sont les plus longues ; la cd: rayons à la membrane branchiale du labre ballan. one : à 14 rayons à chaque nageoire pectorale. N. x rayon aiguillonné et 5 rayons ee LA chaque thoracime. | 5 rayons à la membrane branchiale du ber- gylte. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 4 rayons articulés à chaque thoracine. : 18 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. de l'aristé. 6 rayons à : chaque thoracine. & | 5 rayons à la membrane Lnsnbiels du bi= ; rayé. x 14 rayons à chaque nageoire pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à. chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. DES LABRES. MT pen latérale de ce poisson est interrem- _ pue; une seule rangée de dents petites et | 4 s #7 : 5 rayons à la membräne branchiale du labre grand es-écal'es. rayons à chaqué nagcoire pectorale, J U 1$ #2 4 rayons à chaqüe thoracine. rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale du labre tête-bleue. rayons à chaque nageoire pectorale, rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque choracine. rayons à la caudale, rayons à chaque nageoïire pectorale du labre à gouttes. rayons à chaque thoracine. rayons à la caudale, rayons à la membrane branchiale du boisé. rayons à chaque nageoire pectorale. rayon aïguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale du cinq- taches. } “eur TER TEA ATAENS 7 ZE dei ARABE, ) Le à TU HER T GB ha "a } ir NL à DAT ma it 44 (4 2777 LCA 7773 RLGR. 724 ne y | A NZ Z NN FERRER dy CAE A 2 = a CE À NN SE ANNE AN 1. LABRE (fthture . 2. LABRE Zage -rae’, T1 Pouguit “ DES LABRES. 73 LE LABRE MICROLÉPIDOTE, gi 4 D LABRE VIEILLE, 2 LE LABRE KARUT, LÉ LABRE ANÉI ?, LE LABRE CEINTURE, LE LABRE DI- : GRAMME, LE LABRE HOLOLÉPIDOTE, LE BABRE TÆNIOUREÉ, LE LABRE + PARTERRE, LE LABRE SPAROIDE ® «LE LABRE LÉOPARD, £T LE LABRE MALAPTÉRONOTE.. Bo cx, qui le premier a publié la des- cription du microlépidote, du labre vieille, du karut et de l’anéi , ignoroit quelle est * la patrie du microlépidote. Le labre viciile . est pêché près des côtes de Norvége, d’où on avoit fait parvenir des individus de 1 Carpe de mer, sur mers côtes occidentales de France. 2 _Anéi kattalei , par les Malais. Poissons, VITE 7 74 HISTOIRE NATURELLE cette espèce à M. Spengler ; ; on le trouve aussi auprès des rivages occidentaux de France. Le karut et Lu , que Bloch avoit - cru pouvoir Re dans un genre particulier , qu'il avoit consacré à son ami John, Voyageur et missionnaire dans les Indes, en donnant à ce groupe le nom Eu te nous ont paru devoir être ins- crits avec les véritables labres, d'après les principes de distribution méthodique quenoussuivons; ct, en effet, ils n’offrent aucun caractère qu’ou ne retrouve dans uue ou plusieurs espèces, considérées, par presque tous les naturalistes et par Bloch lui-même, comme des labres pro- prement dits. Ce karut et cet anéi vivent. dans les eaux salées des Indes orientales, et particulièrement dans celles qui bai- gnent la grande presqu'île de l'Inde, tant au levant qu’au couchant de cette im< mense péninsule. Quant aux autres huit labres nommés dans cet article, nous en donnons Îles premiers la description, d’après lesmanus- crits de Commerson ou les dessins qui faisoient partie de ces manuscrits , et que » Be net É î ” \4 Gal de 4 2 zZ. LABRE Tnin cie 2,LABRE Parterre . 3 LABRE Hebraique J Paugut SP. 2 L » ue VLUDESILABRES. 75 nous avons fait graver. Ces huit labres habitent le grand Océan équatorial , ou les mers qui en sont voisines ; et le labre ceinture a été observé particulièrement auprès de l’île de France. Les deux mâchoires du microlépidote et du labre vieille sont aussi longues l'une que l’autre ; elles sont de plus garnies de dents pointues et peu serrées ; et le karut _et l’anéi n’offrent que des re petites et pointues. Disons encore quelques mots des cou- _ leurs des douze labres que nous exaïmi- nons. | La dorsale du microlépidote * est pres- que entièrement brune ; ses autres na- * Microlépidote désigne les petites écailles , digramme la double ligne latérale, Ao/olépidote les écailles placées sur toute la surface de l’animal, 1ænioure le ruban où la bande que l’on voit sur la nageoïre Caudale, et malaptér onote les rayons mous qui composent seuls la nagtoire dorsale, Miupos signifie petit , nsmis caille, dis déèux forts, Ypauua ligne, onoc entier, tawi ruban ou bande, OuUpa quêue, (Aahanos mnoli, Vepoy nageoire, et ya 7as dos. se (e 76 HISTOIRE NATURELLE geoires sont blanchâtres. Le dos ct les flancs du karut'réfléchissent un bleu d’a- 14" _ cier; une nuance d’um beau jaune dis tnzue son ventre et ses lignes latérales ; ses nageoires ofirent un brun rougeâtrés excepté la dorsale et la caudale , qui sont bicues. L’anéi a le dos noirâtre, les côtés … blancs, les pectorales et les thoracines rougeâtres ; la partie postérieure de la dorsale, l’anale et la caudale rouges à leur au, et bleuâtres à leur sommet. Le bord de É dorsale et de l’anale du labre ceinture est souvent blanchâtre *, et l’on voit ordinairement sur l’angle postérieur « de l’opercule de ce poisson, une tache * 12 rayons à chaque nageoire pectorale du labre microlépidote. MU x rayon aiguillonné et 5 je Le articulés” à chaque thoracime. 18 rayons à la caudale. 74 rayons à chaque nageoire pectorale du: : labre vieille. I rayon aiguilonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 10 rayons à la caudale. , ronote ei Malapt LABRE 2.LABRE Deux cro Fr LS, € “ JS » S ” , . CHLILINE Trio 3 Pauguet J' Î Z LABRE Zéopard / 2 DIPTERODON Zexacante …. LA DES) LINIBUR ECST ÊTH n noire, remarquable par un point blauo 5 rayons à la membrane branchiale du karut. 16 rayons à chaque nageoire pectorale, XI rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à à chaque thoracine. é 2 rayons ajguillonnés et 7 rayons ar rtieulés à à anale. ‘a. rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale de l’anére T4 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 reyons arliculés à chaque thoracine. ; 2 rayons algulonnés et 7 rayons articulés à l'anale. 18 rayons à la caudale. 13 rayous à chaque nageoire pectorale du Jabre ceinture. | . 6 rayons à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 11 rayons à chaque nageoire pectorale du digramme. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 20 rayons } la caudale dd ile hololc épidote. 7 8 HISTOIRE NATURELLE. ou blanchâtre, qui lui donne l'apparence. d’un iris avec sa prunelle. 13 rayons à la caudale du tænioure. à 12 rayons à chaque Fete pectorale du. labre pre 16 rayons à la caudale. 17 rayons à la caudale du sparoïde, 12 rayons à la caudale du léopard. 11 rayons à la nageoire caudale du malapté- ronote. : D A PE | di: He | NT wi Tom. 6! Leu T'ECtL » Le UE CENTRE Dradene , S M èn $ « 3, HOLO « 221 DATES EL 'ABRES. 4 7 ‘ LE EABRE DIANE, LE LABRE MACRODONTE, LE LABRE NEUSTRIEN :, LE LABRE CALOPS:, LE LABRE ENSANGLANTE, _ LE LABRE PERRICHE, LE LABRE KESLIK , er LE LABRE COMBRE. _— # t :; : " FE description comparée des six pre- miers de ces huit labres n'a encore été publiée par aucun naturaliste. Suivant le - citoyen Noël, qui nous a fait parvenir des notes manuscrites au sujet du labre neustrien et du calops, ce dernier poisson a les deux mêchoires garnies d’une ran- gée de dents doubles et pointues. La dor- sale du neustrien présente des nuances et une disposition de couleurs assez sem- ? Grande vieille , auprès de Fécamp. 2 La brune, .par les pêcheurs de Dieppe. 80 HISTOIRE. NATURE blables (à celles que l'on voil | | _de cet animal, et les pector Te te Ke k racines, Pamale et {a caudale offrent des M | tons et une distribution de teintes pareils A" à ceux que montre le dos. L'iris du calops, qui est très-grand, ainsi que l'œil consi- déré dans son ensemble, est d’un noir SL éclatant, que J'ai cru Aude tirer de ce trait de la physionomie de ce labrele nom spécifique de calops que J'ai donné à ce Fr. poisson, et qui signifie be œil!. Le dos du labre calops est brunâtre ; mais cet osseux est revêtu sur toute sa Pate excepté celle de sa tête, d’écailles fortes, larges et très-brillantes ?. L'éclat des diesl 1 Kexoc veut dire beau , et wL'œil. 2 Le citoyeu Noël, qu a disséqué le calops, nous Écril que ce poisson n’a point d’ appendices ou, CŒCUINS auprès du pylore ; que Ja vessie natatoire est d’une grande capacité; qu’elle est située au, dessous. de lépine dorsale; que cette épine est. composée de vingt-deux vertèbres, dont dix ré poudent à la capacité du ventre, et que Ja chair de cet animal est blanche, et ferme comme ccile d'une jeune morue. 0 | DES LABRES SL DE mans et des rubis , qui charme he ycux des observateurs sur l’ensanglanté, est relevé par les nuances des nageoires , qui sont toutes dorées. L’anale du labre perruche est Jaune avec une bordure rouge, et sa caudale est également jaune, avec quatre ou cinq bandes courbes, concentriques, inégales en largeur, et alternativement rouges et bleues. Le Los. ik a la tête brune, et la dorsale, ainsi que l’anale, rouges. Le combre a sou- vent le ventre d’un jaune clair, et les _ nageoires rougeâtres : il habite dans les mers britanniques ; le keslik, dans celle qui baigne les murs de Constantinople ; les beaux labres ensanglanté et perruche vivent dans l’Amérique , où ils ont été . dessinés etobservésavec soin par Plumier; le neustrien et le calops , près des rives de l’ancienne Neustrie ; et le labre diane * * 12 rayons À la caudale du labre diane. 5 rayons à la membrane branchiale du labre macrodonte. 15 rayons à chacune des pectorales. I rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thoracines, 14 rayons à la caudale. | 8 HISTOIRE NAT URELLE dont nous devons la figure à ee Ê se trouve dans le grand Océan équatorial: 4 quant au macrodonte, que nous avons décrit d’après des individus de la collec- tion cédée à la France par la Hollande, noûs ignorons sa patrie. 7 rayons à la membrane branchiale du neustrien. 15 rayons à chacune des pectorales. I rayon aiguillonné : et 5 rayons arliculés à chacune pu thoracines. 15 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du ca- lops. 17 rayons à chacune des pectorales. T rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thoracines. 22 rayons à la caudale. 12 rayons à la nageoire de l'anus de la per- ruche. 12 rayons à la caudale. 14 rayons à chacune des pectorales du keslik, J rayon aigwllonné et D rayons articulés à à ARR des thoracines. 14 rayons à la caudale. 14 rayons à chacune des pectorales du combre. 5 rayons à chacune des thoracines. Se à | DES LA BR D. 48 LE LABRE BRASILIEN, LE LABRE VERD, LE LABRE TRILOBÉ, LE LABRE DEUX- CROISSANS , LE LABRE HÉBRAIQUE, LE LABRE LARGE-RAIE, gr LE LABRE ANNELÉ. , | Brocna publié la description etlafgure des deux premiers de ces labres * ; nous allons faire connoître les cinq autres , dont nous avons trouvé des dessins parmi les manuscrits de Commerson. La ligne * La belle gravure enluminée du brasilien , que Jon trouve dans l’ouvrage de Bloch, me paroît donner une fausse idée de la caudale de ce poisson, en ne la représentant pas comme trilobée. Si mon opinion à cet égard n’étoit pas fondée, il faudroit : Ôter le brasilien du troisièrne sous-genre des labres, et le placer dans le premier. Be HISTOIRE NATURELT DU de latérale des yat derniôte de ces € : labres, c’est-à-dire, du labre large - Na sd et de annee , est YA à son origine, | et droite vers la nageoire caudale : une. grande tache, ayant à peu près la forme. % d’un croissant, est d’ailleurs placée sur \ la base de la cad de ce labre annelé ; et occupe presque toute lasurface de cette | nageoire; on voit de plus une ou deux raies longitudinalessur l’anale de ce même poisson , et une raie oblique passe | au- dessus de chacun de ses yeux. La dorsale et l’anale du trilobé sont bordées d'une couleur vive ou foncée. Le brasilien brille, : sur presque toute sa surface, de l'éclat de l'or , et cette dorure est relevée par quelques traits bleus, par le bleu des raies lougitudinales qui s'étendent sur la dor- sale et sur l’anale*, et par la couleur éga- lement bleue des pectorales , des thora- * 11 rayons à chacune des nageoires pectorales du labre brasilien. x rayon alguillonné et 5 rayons articulés à ù chacune des thoracines, 18 rayons à la caudale. 4 LES 700 | DES LABRES. 85. cines et de ia caudale : ce beau poisson vit dans les eaux du Bresil; il est recher- ché à cause de la bonté de sa chair, et sa longueur excède quelquefois un tiers de mètre. Le verd habite dans les eaux du Japon ; lé trilobé, le deux-croissans, lhé- braïque , le large-raie et l’annelé ont été vus dans le grand Océan équatorial. 12 II 13 rayons à chacune des pectorales du labre verd. | rayons à chacune des thoracines. rayons à la caudale. rayons à chacune des pectorales du trilobé. [1 rayons à la caudale. rayons à chacune des pectorales du labre deux-croissans. S\ ? rayons à l’anale. rayons à la caudale. rayons à chacune des pectorales du labre hébraique. rayons à la caudale. rayons à la caudale du large-raie. rayons à chacune des pectorales de Pannelé. rayons à la caudale, « GENRE. NT CENT CINQUIÈME LA a À? LES CHEILINES. La lèvre supérieure extensible ; les opercules des branchies dénués de piquans et de den« telure ; une seule nageoire dorsale ; celle nageoire du dos très-séparée de celle de læ queue, ou très-éloignée de la nuque, o&6 composée de rayons ferminés par un fila= k ment; de grandes écailles ou des appen- dices placées sur la base de la nageoire caudale, ou sur les côtés de la queue. ESPÈCES. CARACTÈÉRES. 1. LE CHEILINE [Des appendices sur les côtés SCARE. de la queue. hs 2. LE CHEILINE fDeux lignes latérales; la nas TRILOBÉ. geoire caudale trilobée. HISTOIRE NATURELLE. 87 LE CHEILINE SCARE:. | ke est peu de poissons, et même d’ani- maux, qui aient été, pour les premiers peuples civilisés de l'Europe, l’objet de plus de recherches, d'attention et d’é- loges, que le scare dont nous allons par- ler. Nous avons cru devoir le séparer des labres proprement dits , et le mettre à la tête d’un genre particulier dont le nom cheiline ? indique la conformation des lèvres , qui rapproche des labres cette petite famille , pendant qu’elle s'en éloigne , par d’autres caractères. Mais il ne faut pas sur-tout le confondre avec les osseux con- nus des naturalistes modernes sous lenom de scares , qui forment un genre très-dis- T Sargo , cantheno , dans le midi de l'Europe; denté, dans quelques départemens méridionaux de France. ? yeinos signifie lévre. | ox NP us à 88 HISTOIRE NATURELLE tinct de tous les autres , et qui diffère : de notre cheïline par des traits très-remar- | quables , quoique plusieurs de ces ani- | maux habitent dans la Méditerranée 1 comme le poisson dont nous écrivons l'histoire. La dénomination de scare est. générique pour tous ces osseux qui cOm-— posent une famille particulière ; 1l est spécihque pour celui que nous décrivons. Nous aurions cependant, pour évitertoute équivoque, supprimé ou Ce nom géné- rique ou ce nom spécifique , si le premier n’avoit été généralement adopté par tous les naturalistes récens, et si le second n’avoit été consacré et par tous les écri= vains anciens €t par tous les auteurs mo- dernes qui ont traité du cheïline que nous 1 examinons. | Ce poisson non seulement habite dans la Méditerranée , ainsi que nous venons de le dire, mais encore vit dans les eaux qui baignent et la Sicile, et la Grèce, et les îles répandues auprès des rivages for- tunés de cette Grèce si fameuse. Il n’est * donc pas surprenant que les premiers naturalistes grecs aient pu observer cct DES CHEILINES 69 osseux avec facilité. Ce cheiline est d’une couleur blanchâtre ou livide mélée de rouge. Il ne parvient guère qu’à la lon- sueur de deux ou trois décimètres. Les écailles qui le recouvrent sont grandes et très-transparentes. Il montre, sur les côtés de sa queue, des appendices transver- sales, dont la forme et la position ont frappé les observateurs. La conformation de ses dents n’a pas été moins remarquée : elles sont émoussées, au lieu d’être poin- tues , et par conséquent très - propres à couper ou arracher les algues et les autres plantes marines que le scare trouve sur les rochers qu'il fréquente. Ces végétaux marins paroissent être l'aliment préféré par ce cheiline, et cette singularité n'a pas échappé aux naturalistes d'Europe les plus anciens. Mais ils ne se sont pas con- tentés de rechercher les rapports que pré- sente le scare entre la forme de ses dents, les dimensions de son canal intestinal, la qualité de ses sucs digestifs, et la nature de sa nourriture très-différente de celle qui convient au plus grand nombre de poissons : ils ont.cénsidéré le scarccomme 1» 43 FAUNE 99 HISTOIRE NATURELLE occupant parmi ces poissons carnassiers la même place que les animaux ruminans qui ne vivent que de plantes, parmi les mammifères qui nese nourrissent que de proie; exagérant ce parallèle, étendant les ressemblances , et tombant dans uné erreur qu’il auroit été cependant facile d'éviter , ils sont allés jusqu’à dire que le scare ruminoit; et voilà pourquoi, sui- vant Aristote, plusieurs Grecs l’ontappelé Hp AN. Les individus de cette espèce vivent en troupes ; et le poète grec Oppien, qui a. cru devoir chanter leur affection mu- tuelle , dit que lorsqu'un scare a été pris à l'hamecon, un de ses compagnons ac- court, ét coupe la corde qui retient le crochet et l’animal, avecces-dents obtuses dont il est accoutumé à se servir pour arracher ou scier l’herbe qui tapisse le fond des mers ; il ajoute que si un scare enfermé dans une nasse cherche à en sor- tir la queue la première , ces mêmes com: pagnons l’aident dans ses efforts en le sai- sissant avec leur gueule par cette queue qui se présente à eux, et en la tirant avec L DES CHEILINES. gi force et constance; et enfin, pour ne refuser à l’espèce dont nous nous occu- pous, aucune nuauce d’attachement , il nous montre les mâles accourant vers une femelle retenue dans une nasse ou par un hamecon, et s’exposant , pour l'amour d'elle, à tous les daugers dontles pêcheurs les menacent. Mais je n'ai pas besoin de faire remarquer que c’est un poète qui parle ; et combien le naturaliste, plus sévère que le poète, n'est-il pas forcé de réduire à quelques faits peu extraordi- naires des habitudes sitouchantes ,etque la sensibilité voudroit conserver comme autant d'exemples utiles et d’heureux sou- venirs | Le scare s’avancoit, lors des premiers siècles de l'ère vulgaire, dans l’Archipel et dans la mer dite alors de Carpathie, Jus- qu’au premier promontoire de la Troade. C’est de ces parages que, sous l'empire de Tibère Claude , le commandant d’une flotte romaine, nommé Optatus Elipertius ou Ælipartius, apporta plusieurs scares vivans qu'il répandit le long du rivage d'Ostie et de la Campanie. Pendant cinq COR US I OEM PEUR AYVA AT mu | r ] LA par cette attention bien facile et bien simple, mais soutenue, les scares multi- plièrent promptement et devinrent très- | communs auprès des côtes italiques, dans le voisinage desquelles on n’en avoit ja- mais vu auparavant. Ce fait est plus nm- portant qu’on ne le croit, et pourroitt nous servir à prouver ce que nous di- rons avant de terminer cette histoire, au sujet de l’acclimatation des poissons, à ceux qui s'intéressent à la prospérité! des peuples. | Le commentateur d’Aristote l'Égyptien Philoponus, a écrit vers la fin de sixième siècle, ou aucommencementdu septième, que les scares produisoient quelque son, lorsque , placés à la surface de la mer, et . élevant la tète au-dessus des ondes, ils faisoient Jaillir l'eau de leur bouche avec rapidité. Peut-être en effet faudra-t-il attribuer à ces cheilines la faculté de faire entendre quelque bruissement analogue, et par sa nature, et par sa cause, à celur Re. / DES CHEILINES 9? que font naître plusieurs trigles et d’autres espèces de poissons cartilagineux ou os- seux, dont nous avons déja parlé *. Dans le temps du grand luxe des Ro- mains, le scare étoit très-recherché. Le poète latin Martial nous apprend que ce poisson faisoit les délices des tables les - plus délicates et les plus somptueuses ; que son foie étoit la partie de ce poisson que l’on préféroit ; et que mème l’on mangeoit ses intestins sans les vider, ce qui doit moins étonner lorsqu'on pense que cet osseux ne vit que de végétaux, que de voir nos gourmets modernes man- ger également sans les vider, des oiseaux dont l'aliment composé de substances animales est sujet à une véritable corrup- tion. Dans le siècle de Rondelet, ce goût pour le scare, et même pour ses intes- tins, étoit encore très-vif : ce naturaliste a écrit que cet osseux devoit être regardé comune le premier entre les poissons qui vivent au milieu des rochers, quesa chair * Voyez le Discours sur la nature des poissons. - .ne falloit pas jeter, sentoient la violette 94 HISTOIRE NATUREL étoit légère, friable , facile à digér très-agréable, et ss ses boyaux , qui Mais le prix que l’on donnoit du scare | à l’époque où Rondelet a publié son His-« toire des poissons, étoit bien inférieur à celui qu’on en offroit à Rome quelque temps avant que Pline ne mît au jour son immortel ouvrage. Ce poisson entroit | dans la composition de ces mets fameux pour lesquels on réumissoït les objets les plus rares | et que l’on servoit à Vitellius dans un plat qui, à cause de sa grandeur, avoit été appelé Ze bouclier de Minerve. Les entrailles du scare paroissoient dans ce plat avec des cervelles de faisans et de paons , des langues de phénicoptères , et des laites du poisson que les anciens appe- loicnt murène, et que nous nommons z74- rénoplis. Au reste , ce ne sont pas seulement Îles plantes marines qui conviennent au scare : il se nourrit aussi de végétaux ter- restres; et voilà pourquoi, lorsqu'on a voulu le pêcher, on a souvent employé ” + ‘4 D'ES CHEILINES, 99 avec succès, pour amorce, des feuilles de pois, de féves, ou d’ “ue es plantes analogues à ces tetes WE * Le scare a le cœur anguleux , le foie divisé en trois lobes, l’estomac petit, le pylore entouré de quatre ou Cinq cœcums , et le canal intestinal -eourbé plus d’une fois. 6 HI STOIRE NAT u F 4 ACTE: : LR / Su IVANT Commerson, dans les papiers duquel nous avons trouvé une note très étendue sur ce cheiline encore inconnu des naturalistes, le trilobé a la grandeur et une partie des proportions d’une carpe ordinaire. La couleur générale de ce pois- son est d’un brun bleuâtre relevé sur la | tête , la nuque et les opercules, par des | traits, des taches ou des points rouges, blancs et Jaunes. Ses pectorales sont jaunes, particulièrement à leur base; et ses thoracines variées de rouge. La tête et le corps du trilobé sont d’ailleurs hauts et épais. Presque toute sa surface est. revétue d’écailles arrondies, grandes et lisses. Les deux dents antérieures de chaque mâchoire sont plus longues que les autres. Deux lames composent chaque opercule. Indépendamment de la forme trilobée et de la surface très-étendue de Less Sol ts tr D un à; che * © RENE DM DES CHEILINES. 97 _ la caudale, cette nageoïre est recouverte à sa base et de chaque côté par trois, ou quatre appendices presque membra- neuses, semblables par leur forme à des écailles longues, larges et pointues, et qui flottent, pour ainsi dire, sur cette même base , à laquelle elles ne tiennent que par une petite portion de leur con- tour. La dorsale et l’anale se prolongent en pointe vers la caudale. Les deux lignes latérales sont très-droites : la supérieure règne depuis l’opercule jusque vers la fin de la dorsale; la seconde va depuis le _ point correspondant au milieu de la lon- gueur de l’anale, jusqu'aux appendices de la nageoire de la queue*; et chacune paroît composée de petites raies qui, par - leur figure et leur position, imitent une * 9 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à la nageoire du dos. 12 rayons à chacune des pectorales. 6 rayons à chacune des thoracines. f 3 rayous aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 12 rayons à la nageoire de la queue. 9 ! 4 ‘suite de ébrictèrts c , a obs ervé le trilobé, en mer qui baigne les côtes de ile de nion, de celle de France > et de Madagascar. Mes à sn d < AE. \ 2 | NA Ha LL CENT SIXIÈME GENRE. LES CHEILODIPTÈRES. _ La lèvre supérieure extensible; point de dents incisives, n1 molaires; les opercules des branchies, denués de piquans et de dente- = dure; deux nageoires dorsales. PREMIER SOUS-GENRE. \ La nageoire de la queue, fourchue, ou en CrOISSant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Sept rayons aisuillonnés e€ s e plus longs que la mem- brane, à la première na- 1. LE CHEILODIP-Ÿ ceoire du dos; la caudale TÈRE HEPTA- fourchue ; la mâchoire in- CANTHE, férieure plus avancée que la supérieure; les oper- cules couverts d’écailles semblables à celles da dos. ESPÈCES.) À CARACTÈRES. Neuf rayOUS ai iguillonnés à da première dorsale, qui est : arrondie; la caudale en 2. LE CHEILODIP- croissant û les deux mâ- TÈRE CHRYSOP- choires à peu près aussi TÉRE, longues l’une que l’autre ; “ Ja seconde dorsale, Pis vale , la caudale et les tho- racines dorées. Neufrayons aiguillonnés à la : première dorsale; Ja cau- dale en croissant; la mâ- choire inférieure un peu plus avancée que la supé- 3. LE cuerLopiP-/ rieure; les dents longues, TÈRE RAYÉ. crochues, et séparées l’une l auprès de la caudale ; buit rales longitudinales de chaque côté du corps Neufrayons aiguillonnés à la première nagecire du dos; quatorze rayons à celle de 4. LE CHEILODIYP- de l’autre; une bande trans- versale , large et courbe, TÈRE MAURICE. anus; la caudale en crois= À DES CHEILODIPTÈRES. 1ox | “ESPÈCES. ! CARACTÈRES. © f sant; la tête et les oper- ER | cules dénués d’écailles 4. LE cugsrcoptP-} semblables à celles du dos; TÈRE MAURICE. la couleur générale argen- . tée ,sans bandes, sans raies et sans taches. SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue rectilisne, où | arrondie. ESPÈCES. CARACTÈRES. 5 Neuf rayons aloullonnés à la première nageoire du dos; les deux dorsales et 9. LE CHEILODIP-À Ja caudale bleues ; la cau- TÈRE CYANOP- dale rectiligne ; la mäâ- TÈRE. : choire supérieure plus avancée que Pinférieure, Qui est garnie d'un bar- billon. Cimq rayons aiguillounés à | la première dorsale: les 6. LE CHEILODIP- P 2 ; eux très-oros ; la mâ- TÈRE:BOOPS. ÿ Edo) choire inférieure plus | avancée que la supérieure. g 102 HISTOIRE: NATUREL Es ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés äta 7. LE CHEILODIP- TÈRE ACOUPA. première dorsale ; la au dale arrondie ; la méchoir e Le * inférieure plus: avancée que la supérieure ; plusieurs rangs de dents crochues et inégales ; plusieurs rayons. _ de la seconde dorsale ter- minés par des flamens. Sept rayons aigutllonnés à la 8. LE CHEILOD:P- TÈRE MACROLÉ-{ PIDOTE. | be eut APS TÉRE TACHETÉ. première nageoire du dos: Ja caudale arrondie; la. mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supé- rieure ; l'entre- deux des yeux très-relevé; les oper- cules et la tête.garnis.d’é- cailles de même figure que celles du dos; le corps et. la queue revêtus de grandes | écailles. | Sept rayons aiguillonnés à À ie première nageoïre du dos; la caudale lancéolée; les mâchoires égales; de pe- tites taches sur les deux dorsales, la caudale et la nageoire de l'anus 2. CHEILODIPTERE rayée’. 2, LUTIJAN Miwcrostomne. , Ÿ,. HOLOCENTRE Salnotte. 2, CHETLODIPTERE Chryvoptere’. 2, SPARE Holocyaneore 3. SPARF liougeor . J Qouquet: ki jan: # _ DES CHEILODIPTÈRES. 303 RE CHEILODIPTÈRE HEPTACANTHE, . LE CHEILODIPTÈRE CHRYSOPTÈRE ; gr LE CHEILODIPTÈRE RAYÉ. L: premier de ces trois a En a | été dessiné sous les yeux de Commerson, qui l’a vu dans le grand Océan équator ae Nous lui avons donné le nom d’Aepia- canthe*, pour indiquer les sept rayons ai- guillonnés, forts .et longs, que présente la première nageoire du dos, et à la suite desquels on appercoit un huitième rayon très-petit. La seconde dorsale est un peu en forme de faux. Nous n'avons pas be- soin de faire observer que le nom géné- * ‘Era signifie sept, et 4xay®x piquant , Fe a! g'illon. = Rs Sat rique. cheilodiptère désigne a fui 1 | lèvres, semblable à celle que présentent les din des labres, et les deux nageoires | que l’on voit sur ke dos de l'heptacanthe et des autres poissons Coupe ‘dans le genre que nous eXaminons ‘ ts La seconde espèce DS genre, celle que nous appelons Ze chrysoptère”?, est en- . core inconnue des naturalistes , de même que l’heptacanthe, le rayé, le cyanop- tère et l’acoupa. Cet osseux chrysoptère vit dans les eaux de l'Amérique méridio- nale, où Plumier l’a dessiné. Ses cou- leurs sont très-belles. Indépendamment de cellé qu’indique le tableau générique, il présente le ton et l'éclat de l’argent sur une très-grande partie de sa surface. Une nuance d’un noir rougeâtre ou violet est répandue sur le dos, sur les côtés, où elle forme, à la droite ainsi qu’à la ‘1 24 rayons à la seconde dorsale de ot canthe. | 13 rayons à l’anale. 15 rayons à la caudale.. 2 puros veut dire or, et mrepoi, nAgEOIrE» Da DES CHEILODIPTÈRES. ut ëe gauche de l'animal, neuf grandes taches _ ou bandes D ue un peu triangu- _ laires et inégales, sur le premier rayon de l’anale, et sur le premier et le dernier rayon de la nageoire dé la queue. Quatre raies longitudinales et dorées règnent d’ailleurs de chaque côté du chrysoptère, dont l’iris brille comme une topaze!. Le rayé, dont nous avous fait graver la figure d’après un dessin trouvé dans les papiers de Commerson , habite, comme l'heptacanthe, dans le grand Océan équatorial. Ses yeux sont gros, très-brillans, et entourés d’un cercle dont la nuance est très-éclatante ?. ? 10 rayons à la seconde dorsale du chrysoptère. II rayons à l’anale. ? 10 rayons à la seconde dorsale du rayé. 8 rayons à chaque pectorale. T2 rayons à l’anale. 195 rayons à la caudale. MAURICE*. N OUS rapportons au premier sous-genre des cheilodiptères ce poisson, que Bloch . a compris parmi les thoracins auxquels. la donné le nom de sciènes. Mais nous. ayons déja vu les raisons d’après lesquelles À nous ayons dû adopter une distribution méthodique différente de celle de ce célè- bre ichthyologiste. Cet habile naturaliste a décrit cette cspèce d’après un dessin. et un manuscrit du prince J. Maurice de Nassaniiesens qui, dans le commen- cement du dix-septième siècle, gouverna - une partie du Bresil, et dont il a donné le. nom à ce thoracin , pour rendre durable. le témoignage de la reconuoissance des. hommes instruits envers un ami éclairé » «+ 4 \ * Guaru, au Bresil. Ée ét nu - DES CHEILODIPTÈRES. 107 des sciences et des arts. Le cheilodiptère maurice vit dans les eaux du Bresil, où il parvient à la grandeur de la perche. Sa ligne latérale est dorée; ses nageoires présentent des teintes couleur d’or mélées à des nuances bleuâtres ; et ce même bleu règne sur le dos du poisson *. * 2 rayons, aiguillonnés et 15 rayons articulés à la seconde dorsale. 10 rayons à chacune des pectorales. z rayon aïguillonué et 5 rayons articulés à chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et IE rayons articulés à la nageoire de l’anus. 37 rayons à celle de la queue. \ LE CHEILODIPTÈR CYANOPTÈRE* LE CHEILODIPTÈRE BOOPS, xr LE CHEILODIPTÈRE ACOUPA.. : L> cyanoptère et l’acoupa n’ont pas. encore été décrits. Nous faisons connoître le premier d’après un dessin de Plumier, et Ë le second d’après un individu femelle qui m'a été adressé des environs de Cayenne par le citoyen Leblond, que j'ai déja eu. + occasion de citer avec gratitude dans cet ouvrage. Ces deux espèces vivent dans : l'Amérique méridionale, ou dans la partie de l'Amérique comprise entre les tropi- ques. Quant au boops, il se trouve daus » les eaux du Japon. Le nom spécifique de : { R * Gry-gry, gro-gro. | r DES CHEILODIPTÈRES. TC ce, dernier ; qui veutodire @ï7 de bœuf, désigne la grandeur du: diamètre de ses yeux, qui, par une suite deleurs dimen- sions, sont très-rapprochés l’un de lau- tre, et occupent presque Îa totalité de la . partie supérieure de la tête. Ses opercules sont garnies d’écailles semblables à celles du dos. Ceux de l’acoupa sont composés chacun de deux pièces. On compte une pièce de plus dans l’opercule du cyanop- tère; et cétte troisième pièce est échancrée du côté de-la queue, assez profondément pour y présenter deux saillies ou prolon- sations , dont la supérieure a le bout un peu arrondi , et l’inférieure Tl’extrémité très-aigué. L’acoupa montre une ligne latérale prolongée jusqu’à la fin de la: nageoire caudale. La ligne latérale du cyanoptère * divise d’une manière très- tranchée les couleurs de la partie supé- rieure de l’animal ct celles de la partie * Kuayuc signifie bleu, et cyanoptère désigne la couleur bleue des dorsales et de la caudale du . poisson auquel noûs avons cru devoir donner ce nom spécifique. Piisons VIEIL. 16 \ zTo HISTOIRE NA A soie Ÿ . Au-dessus de 11 cyanoptère est varié de nuances di r vertes et rouges, NÉ par bandes HO LL 'ATOLR ’ * x rayon aiguillonné et 18 raÿôns articulés à Ja seconde dorsale du cyanopière. TI Ou 12 rayons à Da er | 1 raÿon aiguillonné et 6 rayons! arlés chacune des thoracines. 1, À. Uk 12 rayons à la caudale. At ‘ nr 2 | 12 rayons à la seconde dorsale du boops. 14 rayons à chacune des pectorales. z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thoracinéss 4 4 à II rayons à lanale. _ihaiotis ; ! 22 rayons à la caudale. | | ÿ % \ : 6 rayons à la membrane des branchics de, à l’acoupa. : d PA 1 rayon aiguillonné et 18 rayons articulés À n la seconde nageoire du dos. À 17 rayons à chacune des pectorales. : x rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à è chacune des thoracines. 1 rayon aïguillonné et 7 rayons articulés à à V NE 20 rayons à la caudale. DES CHEILODIPTÈRES. 1x étroites, inégales, ondulées, et inclinées LL vers la caudale, tandis qu'au-dessous de cette même latérale on voit des bandes plus irrégulières , plus sinueuses, plus inclinées, et qui n’offrent guère que des teintes vertes et brunes. Au reste, les pectorales, les thoraeines et l’anale du eyanoptère réfléchissent l'éclat de l'or. * LE CHEILODIPTÈRE MACROLÉPIDOTE, x D T : à € PRE TER LE CHEILODIPTÈRE TACHETÉ. Le macrolépidote et le tacheté ont été. décrits par Bloch. Le premier vit dans les Indes |, suivant cet ichthyologiste. Les deux mâchoires de ce cheilodiptère sont hérissées de dents petites, aiguës etégales. Ses écailles sont grandes, mais unies et tendres. Sa couleur générale est d’un jaune doré avec six ou sept bandes transversales violettes. Les pectorales sont d’un Jaune clair ; les thoracines, d’un rouge couleur de brique; les dorsales, l’anale, et la na- geoire de la queue, jaunes dans la plus grande partie de leur surface, bleuâtres à leur base, et marquées de plusieursrangs 14 DES CHEILODIPTÈRES. 113 de taches petites, arrondies et brunes *« Les taches que l’on voit sur la caudale, l’anale et les dorsales du cheilodiptère tacheté, sont d’une nuance plus foncée, mais d’ailleurs presque semblables à celles du macrolépidote , et disposées de mème. Les nageoires du tacheté présentent aussi des couleurs générales de la même teinte que celles de ce dernier cheilodiptère : mais ses thoracines sont jaunes, et non pas rouges: et de plus , au lieu de bandes violettes sur un fond d’un jaune doré, le corps et la queueoffrent des tachesbrunes, grandes et irrégulières, placées sur un fond jaune. Le devant de la tête est, en outre, dénué d’écaiiles semblables à celles du dos; la langue lisse et un peu libre; et chaque mâchoire garnie de dents courtes, * 10 rayons à la seconde dorsale du macrolé- pilote. 13 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine, z rayon aïguillonné et 10 rayons articulés à la nageoire de l’anus. 16 rayons à la caudale, 19 ne # rayons à la membrane M cheté. | so 9 rayons à la sc ndé mageoire du dos. A Z2 rayons à chaque pectorale. don ho XI rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. Re di Z rayon aiguillonné et 7 rayons articulés à la nageoire de l'anus. | 15 rayons à celle de la queue. CENT SEPTIÈME GENRE. LES OPHICÉPHALES. Point de dents incisives ni molaires; les oper- cules des branchies dénués de piquans et de dentelure; une seule nageoire dorsale ; | la tête applatie, arrondie par-devant, sem- blable à celle d’un serpent, et couverte d’é- cailles polygones, plus grandes que celles du dos , et disposées à peu près comme celles que l’on voit sur la léte de la plupart des couleuvres; tous les rayons des nageoires articulés. ESPÈCES. CARACTÈRES. | Trente-un rayons à la na- 3. L’OPHICÉPHALE® geoire du dos ; tout le KARRUWEY. corps parsemé de points noirs. Quarante-trois rayons à la | É paseoire dorsale : un srand 2. L’OPHICÉPHALE = UE PES 2 nombre de bandesétroites, WRAHL. : « Ne transversales et irréeu- lières. EE L'OPHICÉPHALE KARRUWEY, ET L'OPHICÉPHALE WRAHL | Le naturaliste Bloch a fait connoître le premier ce genre de poissons , qui mérite l'attention des physiciens et par ses formes | et par ses habitudes. Indépendamment de la conformation particulière de leur tête , que nous venons de décrire dans le tableau générique, et qui leur a fait don- ner par Bloch le nom d’ophicéphale, lequel veut dire {éte de serpent*, les osseux com- pris dans cette petite famille sont remar- quables par la forme des écailles qui re- couvrent leurs opercules, leur corps et leur queue. Ces écailles, au lieu d’être ou lisses, ou rayonnées, ou relevées par une + * 2Oqis signifie serpent; et xepann , téles 4 | | DES OPHICÉPHALES. 117 arête, sont parsemées, dans la portion de leur surface qui est découverte, de petits grains ou de petites élévations ar- rondies qui les rendent rudes au toucher. Les eaux des rivières et des lacs de la côte de Coromandel, et particulièrement du Tranquebar , nourrissent ces animaux ; _ als s’y tiennent dans la vase, etils peuvent même s’enfoncer dans le limon d’autant plus profondément , que la pièce posté- rieure de chacun de leurs opercules est garnie intérieurement d’une sorte de lame osseuse , perpendiculaire à ce même oper- cule, et qui, en se rapprochant dela lame opposée, ne laisse pas de passage à la bourbe ou terre délayée, et ne s'oppose pas cependant à l’entrée de l’eau néces- saire à la respiration de l’ophicéphalefLe côté concave des arcs des branchies est d’ailleurs garni d’un grand nombre de petites élévations hérissées de pointes, et qui contribuent à arrêter le limon que l’eau entraïneroit dans la cavité bran- chiale , lorsque l’animal soulève ses oper- cules pour faire arriver auprès de ses organes respiratoires le fluide sans lequel il cesseroit de vivre, ' EN AE AN z1Ô | HISTOIRE NATURELLE On ne compte encore que; deux espèces F d'ophicéphales : le karruwey, auquelnous avons conservé le nom que lui donnent les Tamules; et le wrahl, auquel nous avons cru devoir laisser la dénomination employée par les Malais pour le désigner. Le premier de ces ophicéphales a l’ouver- ture de la bouche médiocre, les deux mâchoires aussi longues base que l'autre et garnies de dents petites et pointues , le palais rude , la langue lisse, l’orifice branchial assez large , la membrane bran- chiale cachée sous l’opercule, le ventre court , la ligne latérale droite, le corps et la queue alongés, la caudale arrondie, la couleur générale d’un blanc sale, lextré- mité des nageoires noire, et presque toute la surface parsemée de points noirs *. C’est un de ces poissons que l’on trouve dans * À Ja membrane branchale du karruwey.....,.....+444 0 D TayONSs à chacune de ses pectorales.... 26 à chaque thoracine.. 441 6 à l'andle.. sur esa ondtl. US à la pageoire de la queue....,., 44 DES OPHICÉPHALES. 119 les rivières de la partie orientale de la presqu'île de l'Inde, et particulièrement du Kaiveri , lorsque, vers le commence- ment de l'été et dans la saison des pluies, les eaux découlant abondamment des montagnes de Gate, les fleuves etles lacs sont gonflés , et les campagnes arrosées ou inondées. Il présente communément une longueuï de deux ou trois décimètres,, est recherché à cause de la salubrité et du bon goût de sa chair, se nourrit de racines d’algue, et fraie dans les lacs vers la fin du printemps ou le milieu de l’été. Le missionnaire dre He Dre des Bloch , en Eat faisant NE aussi un individu de Pespèce du #rakl. Ce second ophicéphale a sa partie supé- rieure d’un verd noirâtre, sa partie infé- rieure d’un Jaune blanchâtre, etses bandes transversales Jaunes et brunes. Il par- vient quelquefois à la longueur de douze ou treize décimètres. Sa chair est agréable ét saine ; et comme il se tient le plus sou- vent dans la vase, on ne cherche pas à le prendre avec des filets, mais avec des 20 HISTOIRE NATURE bires ou paniers d’osier ; | slide shit à te éd) six ou sept décimètres, larges vers le bot] de quarante - cinq ou cinquante re. inètres, plus étroits vers le haut, et ou-. verts das leur partie Ji péril On en: fonce ces paniers en différens endroits. plus ou moins limoneux ; on sonde } pour ainsi dire; et le mouvement du poisson avertit de sa présence dans la biretlé pê: cheur attentif, qui s'empresse de passer son bras par l'orifice supérieur du Po et de saisir l’ophicéphale *. LS D “ph, * A la membrane brancliale du gpl: ds, sé cu AR LUS D raÿonss à ‘ [ 14,1 L à chaque pectorale. .. ts eee sie 17 L ex : à chaque thoracine.. .,.,...4 O7 à la nageoire de l'anus....... 26 à la caudale, qui est arrondie, 17 , ne" PU RE TE CENT HUITIÈME GENRE. LES HOLOGYMNOSES. Toute la surface de l'animal dénuée d'é- cailles facilement visibles; la queue repré- sentant deux cônes tronqués, appliqués le sommet de l’un contre le sommet de l'autre, ef inégaux en longueur; la caudale très- courte ; chaque thoracine composée d’un ou plusieurs rayons mous et réunis ou enveloppes de ma nière à imiter un barbillon charnu. ESPÈCE. CARACTÈRES. Dix -huit rayons à la na geoire, du dos, qui est ti longue ,et basse ; quatorze L'HOLOGYMNOSE bandes transversales, étroi- EASCÉ. tes , régulières etinégales, et trois rajes très-courtes et longitudinales, de cha- que cêté de la queue. 44 L’HOLOGYMNOSE FASCÉ. V pe Av cUN auteur n’a encore parlé de ce “Te genre dont le nom 4o/ogymnose (entière- ment nud*}) désigne l’un de ses princi- paux caractères distinctifs, son dénue- ment de toute écaille facilement visible. Nous ne comptons encore dans ce genre particulier qu’une espèce, dont nousavons fait graver la figure d’après un dessin de. Commerson , et que nous avons nommée Aologymnose fascé, à cause du grand nom- bre de ses bandes transversales. La forme de sa queue , qui va en s’élargissant à une certaine distance de la nageoire caudale, est très-remarquable , ainsi que la brié- veté de cette caudale, qui est presque rectiligne. Les deux mâchoires sont à peu près égales et garnies de dents petites et. aiguës. La dernière pièce de chaque oper- #* ‘Onoc veut dire entier, et yuuvos signifie nud. : 133 L'EPSCNRE STDT AN, LE SCARE ÉTOIL E, LE SCARE ENNÉACANTHE, ET LE SCARE POURPRÉ: L A conformation du museau des scares est très- remarquable. Elle suffiroit seule: pour les distinguer. des autres poissons osseux; et elle leur donne de si grands rapports avec les diodons, les ovoïdes et les tétrodons , que l’on peut Les considérer comme étant, dans leur sous-classe, les représentans de ces cartilagineux. Leurs mächoires sont en effet osseuses, très- dures , très-saillantes au-delà des lèvr es, au moins à leur volonté, convexes à l’ 8 térieur , concaves à l’intérieur , quelque- fois lisses sur leurs bords , quelquefois créuelées ou dentelées comme une lame de seie , composées chacune, suivant 12 134 HISTOIRE NATUREÉLE quelques observateurs ,. d’une seule pièce dans certaines espèces , formées de deux portions très-distinctes dans les autres, et presque toujours dénuées de dents pro prement dites, c’est-à-dire, de: corps par- ticuliers, solides ou flexibles, pointus ou arroñdis ; recourbés et enchässés ep par: tie dans des'cavités osseuses onwmembra- neuses. Ce museau, dont l’ensemble offre souvent l'extérieur d’une portion desphère creuse, a été compare non seulement à celui ne tortues , qui sont, comine les scares , dépourvues de Re dents, mais même au bec de quelques oiseaux, ct particulièrement à à celui ces perr del On a saisi d'autant plus cette analogie, que les peser es du scaré sont fortes : 3 et prppres à à couper, trancher et écraser , comme celles des perroquets ; et que si ces oiseaux se servent de leur bec pour briser des,os ou concasser des gr aines très-dures, les scares emploient ayec succès leur mu- seau pour réduire en pièces les petits têts et les coquilles des crustacées et des mol- lusques dont ils aiment à se nourrir. Un long exercice de leurs mâchoires et une 2 1 Î Ÿ * "TIDIESTSE ARMES CIN à35 pression-fréquemment renouveléé de:ces iustrumens de nutrition contre des subs- _ tances très-compactes et très-drfficiles à emtamer ou à casser , altèrent les bords de ces os eonvexes et avancés ; et en Îles usantinégalement, y produisent souvent des saillies ‘et de petits enfoncemens irré- guliers. Mais il est toujours aisé de distin- guer ces effets accidentels que le temps amène, d'avec les formes constantes que | présentent ces mèmes mâchoires dansicer- taines espèces ; même au moment où l’in- dividu vient. de sortir de l'œuf, et qui, consistant ‘dans des denticules plus ou moins sensibles ,: ont toujours une dispo- sition symétrique , signe non équivoque de leur origine naturelle. -‘ Les scares se nourrissant de crustacées, d'animaux à coquille, ou de plantes ma- zines, qu'ils peuvent couper et brouter, pour ainsi dire, avec autant de facilité qu'ils ont de force pour écraser des enve- loppes épaisses , tous ceux de nos lecteurs qui rappelleront ce que gous avons dit de l'influence des alimens des poissons sur la richesse de leur parure, s’atten: À re PACE 136 HISTOIRE NATURELLE né dront à voir les osseux de la famille que 4 nous examinons , parés de couléurs :va= riées , où resplendissañs' de nuances très- vives. Leur attente ne sera pas trompée: | les scares sont de très-beaux ‘poissons, Le sidjan , par exemple, est d’un bleuâtre très-agréable à la vue, et relevé par des taches noires, ainsi que par le jaune clair ou doré de ses raies longitudinales. L’é- toilé se montre couvert presque en entier de taches hexagones ou de petites étoiles. blanches ou Jaunes ; ou d’un beau noir, disséminées sur un fond noirâtre qui les fait ressortir, et accompagnant d'une manière très - gracieuse.le Jaunâtre des pectorales, le Jaune dela dorsale ainsi que de l’anale , et les raies dorées que l’on voit sur la caudale de quelques indi- vidus. Les raies pourpres et longitudinales du pourpré se marient, par une sorte de chatoiement très-varié, avec le verdâtre de la partie supérieure de ce poisson , le bleu de sa partie inférieure, la tache noire et quarrée et la bordure pourprée de cha que opercule, le croissant noir que l'on voit sur chaque pectorale et sur la dor- MERS SIC ARS 1% sale, le verd de ces mémes nageoires, celui de la caudale , qui d’ailleurs'est ta- chée de pourpre, et le bleu de l’anale, ainsi que des deux thoracines. Ces tons si diversifiés sont , au reste, l’attribut bien naturel d'animaux qui, ‘en s’approchant . dela surface des ‘mers, peuveut facile- ment, dans le climat qu'ils habitent, être fréquemment imprégnés de rayons so- laires nombreux et éclatans. Le sidjan, l'étoilé et Le pourpré vivent près des côtes de l'Arabie, où ils ont été observés par Forskael. | | L’eunéacanthe se trouve dans une mer voisine de celle de lPArabie. Un individu de cette espèce a été apporté au Muséum national d'histoire naturelle , du grand Océan équinoxial, où il avoit été peché. sous les yeux de Commerson. Nous igno- rons de quelles couleurs ce thoracin a été peint par la Nature; mais ses nuances doivent être vives, puisque ses écailles sont très-grandes. Comme le sidjan , l’é- toilé et le pourpré, il a des rayons aiguil- lonnés à la nageoire dorsaie. Mais au mi- lieu de la petite famille que coru posent 138 HISTOIRE NATURELLE ces pure scares , le sidjan , qui parvient 1 jusqu’à uné longueur de onze ou douze décimètres , et l’étoilé, quiordinairement n’a que eee décimètres de longueur , forment un groupe particulier. Ils ont l’un et l’autre, au - devant de la nageoire du dos, un aiguillon communément tourné vers la tête, et caché sous la peau, au moins en très-grande partie. Lesécaïlles qui revétent ces poissons sont petites; et ils paroissent préférer pour leur nourri- ture les plantes marines qui croissent au milieu des coraux ou des rochers, auprès des rivages arabiques. Leur chair, au. moins celle du sidjan , est agréable au goût ; cependant , comme des blessures faites par les aiguillons de leurs nageoires ont souvent été douloureuses etont causé des inflammations assez VIVES, on 1e a regardés comme venimeux. Le pourpré est bon à manger, demême que le sidjan : mais ses écailles, au lieu d'être petites comme celles de ce dernier scare, sont très-larges ; elles ont de plus une forthé rhomboïdale , montrent une ciselure en rayons , et ne sont attachées DES SCARES. 139 que foiblement à la peau. On voit au- devant de ses narines un petit trou etune sorte de barbillon; ses opercules sont dé- nues dos * 17 16 12 d’écailles semiblables à celles du rayons à chaque pectorale du sidjan. rayons aiguillonnés (le premier et le der- mer) et 2 ou 3 rayons articulés à chaque thoracine. : rayons à la caudale. rayous à chaque pectorale de l’étoilé. rayons aiguillonnés (le premier et le der- nier) et 2 où 3 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la caudale. rayons à chaque pectorale de l’ennéa- canthe. rayon aïguillonné et 5 rayon articulés à chaque thoracine, rayons à la caudale. rayons à Ja membrane branchiale du pour- pré. rayons à chaque peciorale. rayous à chaque thoracine, rayons à la caudale. À # o (té DA ads: de : LE" 5 ON NON ENT AE ki \Q x40. HISTOIRE NATURELLE LE COR HARID, LE SCARE CHADRI, LE SCARE PERROQUET, LE SCARE _KAKATOE*, LE SCARE DENTICULÉ, ET LE SCARE BRIDÉ. C'ss7 dans les eaux de la mer Arabique que Forskael a vu le harid , le chadri, Île perroquet. Le kakatoe , auquelnous avons dû d'autant plus conserver le nom qu'il porte dans les Indes, où il est très-com- mun, que cette dénomination indique les rapports que lui donne la forme de son museau avec les *afafoes, ou perrc- quets huppés , vit nou sculement dans plusieurs mers asiatiques , mais encore dans celle qui baigne et les rivages de. Crète , et les côtes de Syrie, et les bords RL CE TER de l'Égypte. * Kakatoeha , caputanño, dans les Indes. vw # PL 15 Las 140 ». : | 14 H, 1j CUlE , < TA A , 5 AA PSN j k 4 À \ { à 4 PDO LQ SCAREZ Br fl Fi SU) zZ SCARE Den Z. Lo , SCARE Tacheté . ul SP. Fouy ; + De PURES S'OAPR ES 14€ vuLe denticulé et le bridé ont été observés dans le grand Océan équinoxial par Com- merson , qui en à laissé des dessins parmi ses manuscrits, et qui a trouvé le chadri dans cette même grande bande marine située entre les deux tropiques. D'après ce célèbre voyageur, le chadri , qui présente de chaque côté deux lignes ateta lee comi- posées de traits petits etrameux , est cou- vert d’écailles très-graudes et étés eir ent lisses ; lés opércules présentent des écailles semblables à celles du dos : et l’on voit daps l’intérieur dela bouche deux plaques osseuses, que plusieurs rangs d'élévations ou de très-petites dents hérissent ou font paroître comme chagrinées, ét qui sont très- propres à écraser les tiges des coraux et les fragmens des madrépores. C’est, en effet, suivant ce même naturaliste, des animaux marins qui construisentcestiges et ces fragmens calcaires , que le barid aiine à se nourrir. Il parvient à les saisir en corrodant avec ses mâchoires osseuses la substance crétacée dans laquelle ils se renferment; et d’après la nature de ses alimens ordinaires , il n’est pas surpre- ‘ SRE HER 2 7 4 SR ÉRINAS AN ENT 1 _ AA re LU | Ste épnte 4 » Ce K L 1 14 HISTOIRE, NAT UREBLE nant qu'il ne,soit pas. rechneké a lileide France, où Commerson l’a décrit. qu'il y soit Mat: comme ‘malfaisant, et.que ce savant auteur adopte l’opimion,deceux qui l'y croient venimeux. Commerson. a remarqué que-Ce scare avoit autour des yeux un anneau ou,cércle coloréen.pour- pre. Quant aux couleurs des-autresicing scares nommés dans cetarticle, letableau générique indique les principales-decelles qui sont répandues sur quelques :uns.de ces animaux. Disons de plus ;qué. le‘harid a les pectorales jaunâtres, et, le dessous du corps violet, ainsi que la dorsale, la caudale, et la nageoire de l'anus; que. le perroquet a la,base de ses nageoires pour- prée ; que le kakatoe a les côtés d’un verd clair , et les nageoires jaunes à.leux base, et vertes à deur «extrémité ; que la plus grande partie de la queue du: bridé est d’une teinte plus claire que le reste de la surface de l’animal; que la ligne qui sépare les deux nuances générales'de ce thoracin, est cowrbe; et que la dorsale ainsi que l’anale de ce poisson présentent, à leur base et à leur bord extérieur, urie BAD SAMAI ENS : 1 raie Jongitudinale très- : et d’une couleur foncée ou très-vive * LV . dL \ À « * (15 rayons à chaque pectoralé du harid. 6 rayons à chaque thoracine. II rayons à Ja caudale. 5 rayons à la- membrane branchiale du cha» Y dri. 3 5 3 — ( : ra wi ÿ j al 15 raÿ ous à c aque pectorale. AE Faÿons à chaque tlioracine." "+13 raÿous à la nageoire de la queue, 13 ra ons de chaque pectorale du perroquet, 6 rayons ec chaque thôracnie. ÿ % 12 ‘rayons à la nageoire de la queue. * 4 rayons à la membrane branchiale du ka- . katoe. | 16 rayons à à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayons à celle de la q eue. 11114 vayons à chaque pectorale-du demticulé. 1x raçons à Ja caudale. 16 rayons à chaque pectorale du bridé. 10 rayons à Ja caudale. LE SCARE CATESB Y. Door observé ce scare, qui vit dans les eaux de la mer voisine de la Ca- roline; et voilà pourquoi nous avons donné à ce Poisson .Un, nom. spécifique | qui rappelât.les grands services rendus aux sciences physiques par ce voyageur. La dorsale de ce thoracin est très-longue , et sa caudale très-haute; les denticules de ses deux mâchoires sont très-grandes, très-fortes et égales. L'ensemble formé par son corps et sa queue est très- élevé; il pourroit donc fournir une nourriture assez abondante: il n’est cependant ‘pas recherché pour la délicatesse de sa chair , mais il plaît par sa beauté. Le’ veïd' dont brillent ses écailles , est relevé par.le brun au dessus de la tête, de la dorsale, des pectorales et des thoräcines; ces thora- cines et ces pectorales sont d’ailleurs bor- EST S CAMES » 111 2 dées de bleu. L’opercule est bleu, bordé de rouge du côté de la queue, et marqué, sur sa pièce postérieure, d’une tache jaune et éclatante; et enfin une raie rouge règne sur toute la longueur de la nageoire de l'anus. Poissons, Will, dard LS 7\ { HU a Te RASE TENTE 546 HISTOÏTRE NATURELLE L or JE VERRE D #, wi Die k €: AS TTUR Mi us ubE.SCARE VERD LE SCARE GHOBBAN, LE SCARE FERRUGINEUX, LE SCARE FORSKAEL, LE SCARE SCHLOSSER , gr LE SCARE ROUGE?:. Dixs plusieurs individus de l'espèce du scare verd, on voit, de chaque côté, la dernière dentelure de l’une et l’autre des deux mâchoires recourbée en arrière comme une sorte de crochet, et beau- coup plus longue que les autres. Il ne pa- roît pas qu’un trait semblable aït été remarqué par aucun naturaliste sur le ghobban. Ce dernier scare a d’ailleurs deux lignes latérales rameuses, dont l'in- férieure commence avant la fin de la 1 Cacatoea yoe , au Japon. 2 Jcan cacaloea merra ; au Japon. ar ; Pt. À * 1 + R DES SCARES. 147 supérieure. Ces différences réunies à quel- ques autres: que l’on saisira sans peine, et! particulièrement à celle des couleurs du scare verdet des nuanees qui distiu- guent le ghobban, nous ont déterminés , au moins jusqu’au moment où nous au- rons reeueilli un plus grand nombre d’ob- seryations, à considérer ces deux poissons comme appartenant à deux espèces dis- tinctes, malgré les très-grands rapports qui les rapprochent. | Le rouge a , sur la partie supérieure de son museau, un grand nombre de pores très-sensibles ; on voit deux petits barbil- lons auprès de chacune de ses narines,, et cinq ou six denticules plus grosses et plus longues que les autres à la machoire supérieure *. 1. On. doit le compter parmi les poissons dont la parure est la plus riche et la plus élégante. L’éclat de l'argent et la viva- cité du rouge le plus agréable sont réunis pour former ce qu’on est tenté de nom- * Une sorte d’aiguillon tourné vers. la queue est placé au côté extérieur de chaque thoracine,. MARS Go. Là 148 HISTOI RE NATURELLE mer un assortiment de couleurs de pos À leur goût. La partie inférieure de l’ani- mal est argentée; deux larges bandes argentées aussi s'étendent de chaque côté de plusieurs individus, depuis les yeux jusqu’à l'extrémité ou auprès de l’extré- mité de la queue; et la base des pecto- rales, des thoracines et de la caudale est dorée. 154 Les couleurs qui distinguent le fors- kael, sont bien moins brillantes: À lavé: rité, ses pectorales et sa caudale sont jaunâtres : mais ses thoracines sont vio- lettes ; sa dorsale est brune, et sa partie supérieure d’un brun foncé, ou gris-de- fer. Le même gris-de-fer, ou un brun pres- que semblable, mélé de teintes couleur de rouille, compose la couleur générale du ferrugineux, dont la dorsale ét la cau- dale sont jaunâtres, et lés thoratines, ainsi que l’anale , d'un rouge violet. Le rouge violet caractérise aussiles na- geoires du ghobban, dont la dorsale et l’anale sont bordées à l'intérieur ou à l’ex- térieur , et quelquefois en haut et en bas, * ] NO LA Le Lee UE DES ISACTATR HSE LIT ‘d'un verd tirant sur le bleu ; dont la cau- ‘dale ; et Souvent les pectorales et les tho- ‘racines, sont lisérées de verdâtre ; et dont la tête montre des raies du même ton , où à peu près. Ce ghobban vit dans la mer d'Arabie, ainsi qu le ferrugineux et le forskael, auquel j'ai donné un nom spécifique qui rappelle le voyageur célèbre dont les re- cherches nous ont SPSORREÉ la description de ces “re scares * 4 14 32 rayons É brie branchiale du verd. rayons à chaque pectorale. rayons à chaque thoracine. rayons à celle de la queue. rayons à chaque pectorale du ghobban. rayous à chaque thoracine. 2 rayons à la caudale, rayons à chaque pectorale du ferruor- neux. rayons à chaque thoracine. rayons à la caudalc. rayons à chaque pectorale du forskael. rayons à chaque thoracine, rayons à la caudale, “Le nobdelinbiéet Ha pa du Ja le schlosser à Java; et le rouge dans mer des-Antilles ; nent) que dans celle | des Indes tic 1 29 bone SE | 4 rayons | à la PER brancbiale du scblos- ST SAS à | ET D: STAR : 14 rayons à chaque pectorale. Rice, s À chaque thoracine. AN) Le Ft : 17 rayons à 12 cah die, SPMOMESRNNENNE ï rayon aiguillonné et 5 rayons articulés Fa «4 a A Bi) 4 , arr ! _4 rayons à la membrane branchiale du rouge. | x2 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 pt. articulés à chaque thoracine. | 15 rayons à la caudale. TIIDEST SE MAIRES TI ax Ca où vo Mt 2 CN UE AE 2 At AS ES TE ! 4 ci a dan el gere LEntY rrO rennes Ernie or t rom à its 8 1] QUE at nliaf SONT Ve: ieE ra! 133 : LE SCARE TACHETE,. N ou s ayons trouvé dans les manuscrits de Plumier. le dessin du scare trilobé. Nous nous empressons de publier la des- cription dé ce poisson , auquélnous avons donné un nom spécifique qui indique la forme trilobée, très-remarquable, ou le! double croissant très-marqué, que pré- sente sa nageoire caudale. La mâchoire supérieure de ce thoracin est plus longue que l’inférieure ; et de plus, son museau s’'avance en s’arrondissant au-dessus et au - delà de la mâchoire d’en-haut. Ses couleurs sont diversifiées. Il habite dans les eaux de Î'Amérique méridionale *. * 9 rayons à chaque pectorale du trilobé. 3 rayons aiguillonnés et 6 rayons articulés à la nageoïre de l’auus. 13 raÿons à la caudale. ne LE x Hi Le ST o ri érsivitials par Conmrémiil Qi ÊQ ‘ une figure parmi les manuscrits que Buf- h | fon m'a remis dans le temps. L’anale de w ce scare offre deux raies longitudinales M très-petites , et situées la première au bord extérieur, et la seconde au bord'intérieur de cette nageoire. | Les autres traits de ce poisson et du tri- lobé sont indiqués dans les notes de ‘cet article, ou sur le tableau générique*. ri re LT " * 13 rayons à chaque pectorale du tacheté. : æ 7 MICENT DIXIÈME GENRE. . LES OSTORHINQUES. Les méchoires osseuses très- avancées, et tenant lieu de véritables dents: deux na- : geoires dorsales. : ESPÈCE. CARACTÈRES. x Huit rayons aïguillonnés à la première dorsale; Ja caudale en croissant. L’OSTORHINQUE FLEURIEU. Le k ti a PE 154 HISTOIRE NATURELI L'OSTORHINQUE FLEURIEU. Lzs ostorhinques ne diffèrent des scares … que parce qu'ils ont deux nageoires sur le dos , au lieu de ne présenter qu’une seule nageoire dorsale ; et leur museau, com- posé de deux mâchoiïres osseuses et très- avancées, ressemble , comme. celui des scares, au devant de la bouche des dio-. dons , des ovoïdes, des tétrodons, des tor- tues , et même au bec des perroquets. Ils ne composent encore qu’une espèce, dont nous publions la description d’après les manuscrits de Commerson, qui en a! dessiné les traits. J'ai pensé qu’un poisson découvert dans le grand Océan équinoxial par un habile observateur, et pendant le fameux voyage : de notre Bougainville, devoit être choisi pour rappeler par sa dénomination spéci- fique la reconnoissance de ceux qui s’in- téressent aux progrès des sciences, envers (l 1. n. | DES OSTORHINQUES. 155 mon célèbre confrère et ami Le citoyen Fleurieu , de l’Institut national, pour tous les ouvrages dont il a enrichi les naviga- teurs, les géographes et les naturalistes, et particulièrement pour la belle nomen- clature hydrographique qu’il vient de pu- blier. : ; L’ostorhinque que nous examinons , a la mâchoire inférieure un peu plus avan- cée que la supérieure , les yeux gros, la tête dénuée d’écailles semblables à celles du dos, les nageoires dorsales et de l’a- nus assez courtes , la caudale très-srande, et une bande transversale d’une couleur vive ou foncée auprès de cette nageoire de la queue. La ligne latérale n’est pas sensible *. * 14 rayons à la seconde dorsale. 8 rayons à chaque pectorale. 9 rayons à la nageoire de l'anus. 18 rayons à celle de la queue. Les lèvres supérieures peu extensibles ou non 1 extensibles, ou des dents incisives, ou des dents molaires, disposées sur un ou plu- “ sieurs rangs ; point de piquans ni de den- F | telure aux opercules ; une seule nageoire dorsale ; cette nageoire éloignée de: celle . de la queue, ou la plus grande hauteur | | du corps proprement dil, supérieure, Ou égale, ou presque égale à la longueur dew ce méme corps. PREMIER SOUS-GENR E. La nageoire de la queue, fourchue, ou en. CrOISSa né. ESPÈCES. . CARACTÈRES. \ Onze rayons aiguillonnés et, quatorze rayons articulés à la nageoïre du dos; TZ, LE SPARE DORADE. À 2 # HISTOIRE NATURELLE. 157 ESPÈCES. CARACTÈRES. trois rayons aiouillonnés et douze rayons articulés x : la nageoire de l'anus; six 3, LE SPARE dents incisives à chaque DORADE. mâchoire ; un croissant doré au-dessus des yeux ; une tache noire sur la queue. Onze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la na- geoire de l’anus; les dents incisives un peu pointues ; 2 LE SPARE SPARAILLON. une appendice écailleuse auprès de chaque thora- cine; la couleur générale | jaunâtre ; une tache à la queue. 3, LE SPARE la nageoire du dos ; trois SARCÇGUE. rayons aiguillonnés et qua- torze rayons articulés à l’a nale ; huit incisives larges / 14 Douze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à 158 HISTOIRE NATUREL ESPÈCES. 3. LE sPARE SARGUE. 4 LE SPARE OBLADE. 5. LE SPARE SMARIS. f Onze rayons aisuillonnés et Onze rayons aiouillonnés et Cr Fa æ re CARACTÈRES, C ne 1K4 ( à leur bout: deux ran= 1 _ gées de molaires arrondies de chaque côté; des ban- des transversales noirâtress | une tache noire à la queue. quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et qua- | torze rayons articulés à celle de Panus ; quatre in- ’ cisives comme tronquées à leur extrémité, et dente= ‘* lées à la mâchoire supé- rieure; plusieurs taches et des raies longitudi- nales de chaque côté de l'animal; une tache à la queue. quatorze rayons articulés à la dorsale : trois rayons aiguillonnés et . douze rayons arliculés à l’anales des dents incisives, comme tronquées , et mêlées à des 6. 7 « DES SPARES. 159 ESPÈCES. LE SPARE SMARISe. LE SPARE MENDOLE. LE spARE ARGENTÉ. CARÂCTÈRES. dents plus petites et plus serrées ; un grand nombre de pores sur la partie an- térieure de la tête; la cou- leur générale argentée; le dos rougeâtre. Onze rayons aiouillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à l'anale ; chaque mâchoire garnie d’une ran- gée de dents très-serrées l’une contre l’autre, et semblables à un poincon. Neuf rayons aiguillonnés et vingt-six rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la na- geoire de l’anus ; des écail- les argentées sur presque toute la surface du pois« son; une tache noire au près des branchiése l ( 160 HISTOIRE NATURELLE N ESPÈC CES. CARACTÈRES Onze rayons aiguillonnés et 1 douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons at . È guillonnés et six rayons articulés à la nageoire de? 6. LE SPARE l'anus; des dents molaires À HURT A. arrondies ; les dents an= iérieures de Ja mâchoire supérieure , conformées ‘comme des dents laniaires, | et très-avancées; des ban- des transversales rouges. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la : dorsale; troïs rayons ai guillonnés et neuf rayons articulés à l’anale; un double rang de dents mo- Jaires ; les dents antérieu- res fortes et pointues; une couleur rouge très-vive sur presque toute la surface 9. LE SPARE PAGEL, du poisson. Douze rayons aiguillonnéset | dix rayons articulés à la { nageoire du dos; troïs 10. LE SPARE PAGRE, - ._ L'AHNMARRRES, DES: SP AR ES: :).!.1Lr6r + ESPÈCES. 10, LE SPARE PAGRE. LE II. LE SPARE PORTE-ÉPINE. | CARACTÈRES. ‘rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’anale ; une membrane placée au . dessus de la base des rayons articulés de la dor- sale et de l’anale, et au- tour du dernier rayon de chacune de ces deux na- geoires; deux rangs de dents molaires arrondies ; les dernières de ces mo- laires plus grosses que les autres; la partie supé- rieure -de : l'animal rou- Ar AN DIAUE gere ; l’inférieure argen- tée. Sept rayons aiguillonnés et dix - buit ou viugt rayons _articulés à la dorsale; les deux premiers rayons ai- guillonnés de cette na- geoire très-courts, les cinq autres plus longs et fili- forines ; trois rayons ai- guillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de 14 162 HISTOIRE NATUREBLE ESPÈCES © CASASÉBAES l'anus; quatre dents inci- \ sives et coniques à chaque : : mâchoire ; un grand nom | bre de molaires hémisphé- riques , et serrées les unes contre les autres; la cou- … 11. LE SPARE PORTE-ÉPINE. leur générale d’un rouge argenté; ledosetdes raies d’une nuätice obscure. Trente rayons à la nageoire du dos; seize rayons à celle de l'anus; les dents de la mâchoire supérieure obtuses et dentelées ; un grand nombre de raies lon- 12. LE SPARE BAGUE. gitudinales ; les quatre raies inférieures dorées ou ‘argentées. Onze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale; ‘trois rayons aiguïllonnés ét onze rayons articulés à lanale; plu- … 13. LE SPARE CANTHÈRE. sieurs rangées de dents ; les antérieures de la mâchoire supérieure très-grosses, les DES SPARES..::. 163 ESPÈCES. "15. LE SPARE CANTHÈRE, I4 LE SPARE SAUPE. CARACTÉÈÉRES. antérieures de la mâchoire inférieure fort petites; la ligne latérale très- large; une vingtaine de raies lon- gitudinales et jaunes de . chaque côté du poisson, … {Onze rayons aïiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et qua- torze rayons articulés à celle de l'anus; vingt dents incisivés, Ou environ , à chaque mâchoire; ces dents placées sur un seul rang à la mâchoire d’en-haut et à celle d’en-bas;, chaque iu- cisive de la mâchoire supé- rieure un peu échancrée pour recevoir la pointe de l’incisive correspondante de la mâchoire inférieures. onze raies longitudinales , jaunes où dorées, de cha- que côté du puisson. Lo HISTOIRE NATOREÈLE ha 15. LE SPARE SARBE. 16, LE SPARE | 24 +: 17. LE SPARE ÉLEVÉ. CARAGTÈRES [Onze rayons aiguillonnés et . FRÈRE rayons articulés à la dorsale ; trois rayons l'anus; les dents incisives serrées et un peu coniques ; les molaires nombreuses et hémisphériques ; seize ou dix-sept raies longitu- dinales et brunes de cha- | que côté de l'animal. Seize rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoïre du dos; cette nageoire Jongue et échan- crée ; l’anale arrondie ; la ‘couleur générale d’un vio- let pourpre; septraies lon- gitudinales et dorées de chaque côté du poisson; la caudale rouge. Douze rayons aiguillonnés et neufrayons articulés à la dorsale; trois rayons ai- guillonnés et huit rayons io OnZC ray ons à articulés à la nageoïre de ee PP LEP { DES SPARES. 165 XSPÈCES Fe - \ : 37. LE SPARE ÉLEVÉ. 38, LE SPARE STRIÉ. 19 LE SPARE HAFFARA. CLR LOTS BEN aruiculés à l’anale ; la bau- teur de l'animal égale, à peu près, à la moitié de la longueur totale ; la couleur générale Jaunâtre ; la tête argentée. Huit rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la na- geoire de l'anus; le mu- seau arrondi; le corps alongé, déprimé, et cou- vert d’'écailles conformées et disposées de manière à le faire paroître strié. | Onze rayons aiguillonnés et ‘treize rayons articulés à la dorsale ; trois rayons ai- auillonnés et dix rayons articulés à l’anale ; chaque mâchoire garnie de dents incisives fortes, émous= sées, et un peu éloignées les unes des autres; des . HISTOIRE NATUREL LE | ESPÈCES * : CARACTÈRES. . tubercules hémisphériques 4 auprès du gosier ; la cou- leur générale argentée ; di treize ou quatorze raies longitudinales d’un brun … jaunêtre de chaque côté de . l’animal. 39. LE SPARE RH RFESE A. Douze rayons aiguillonnéset onze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons ajguillonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus ; l’ensemble du corps et de la queue, présentant de chaque côté une sorte ’ d’ovale; quatre dents in cisives et longues à chaque mâchoire ; les molaires nombreuses et demi-sphé- riques; les molaires les plus éloignées du museau, plus grandes que les au- tres ; la lèvre supérieure plus longue que linfé- rieure; les écailles grandes 20. LE SPARE BERDA. elarrondies. À vf “W DES SPARES. :67 ESPÈCES. 21. LE SPARE CHILI, 32, LE SPARE ÉPERONNE. CARACTÈRES. Treize rayons ajiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à l’anale ; les yeux gros et rappro- chés ; les incisives un peu coniques; les molaires émoussées; l’eusemble du corps et de la queue com- primé de manière à pré- senter de chaque côté une . sorte d’ovale; les écailles grandes , rhomboïdales , et tachées de blanc. Treize raÿons alguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; sept rayons aiguillonnés et neuf rayous articulés à celle de Panus; un piquant re- courbé vers le museau, au-devant de la dorsale; le premier et le dernier rayon de chaque thoracine aiguillonnés ; des raies bleues et tortueuses. 168 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 23. LE SPARE MORME, 24. LE SPARE BRUNATRE:. CARACTÈRES, dorsale; trois rayons ai- guillonnés et dix rayons articulés à l’anale ; la mâ- choire supérieure un peu plus avancée que l’infé- Onze rayons aiguillonnés et Mi douze rayons articulésàla rieure; trois ou quatre rangées de petits tuber- cules arrondis , ou petites dents molaires , sur le bord intérieur de la mâ- choire d’en-haut, et deux rangées de dents sem- blables sur le bord inté- rieur de la mâchoire d'en- bas;plusieurs bandes trans- versales étroites, et alier- nalivement argentées et nojrâtres. Treize rayons aiguillonnés et onze ravons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus ; La hauteur de las FR Æ - (UDES SPARES, 169 ESPÈCES. _ CARACTÈRES. 24 LE sSpARE | nimal, ue grande rela- BRUNATRE. tivement à sa longueur ; la couleur brunâtre. ar Douze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et vingt-qua- tre rayons articulés à la | À nageoire de l'anus; l’en- semble du corps et de la x queue comprimé de ma- 25. LE SPARE nière à présenter de chaque BIGARRÉ. côté une sorte d’ovale; les incisives serrées l’une con« tre l’autre; les opercules revêtus d’écailles semblas bles à celles du dos; une pièce écailleuse auprès de chaque ihoracine; de grandes taches ou bandes transversales noires. Ouze rayons aiguillonnés et 26, LE SPARE OSBECK,. onze rayons articulés à la nageoire du dos ; quatorze x 2 7 A rayons à l’anale; la mâ- choire inférieure recour 19 x70 HISTOIRE NATURELLE | | ESPÈCES CARACTÈRES. _bée, et garnie de. quaire dents assez grandes; latète V4 ‘ ; panachée de bleu et de a 26. LE SPARE rouge ; des raies alternati- OSBECK. : . Ë vement bleues et Jaunes, de chaque côté de lani- mal. “ Douze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons ai- guillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus; les incisives de la mâchoire inférieure un peu saillantes au-delà des 27. LE SPARE lèvres ; le lobe inférieur de MARSEILLLOIS.\ la queue plus court que le supérieur ; la couleur gé- nérale d’un or pâle; des raies longitudinales bleues, courtes, plus ou moins voisines de la caudale, et une ou plusieurs taches brunes de chaque côté da COIPSe % F di POMTES SEARES Ti ESPÈCES. CARACTÈRES. , Trois rayons aiguillonnés et trente-cinq rayons articu= _ lés à la nageoïre du dos; deux rayons aïguillonnés et irente rayons articulés à celle de l’anus ; les rayons de ces deux nageoires cou- verts de.petites écailles ; le devant de la tête élevé et arrondi ; le museau avancé et arrondi; la mâchoire 1n- férieure plus longue que la supérieure; le dos noir; les côtés bleus; la partie inférieure argentée. Douze rayons aiguillonnés et 28. LE SPARE CASTAGNOLE, treize rayons articulés à la dorsale ; trois rayons ai- guillonnés et treize rayons articulés à l’anale; l’en- 29. LE SPARE semble du corps et dé la BOGARAVÉEO. queue comprimé de ma- nière à présenter une sorte d’ovale , de chaque côté de l'animal ; toute la surface du poisson argentée, €t. sans taches. 172 HISTOIRE NATUR ES PÈCES. CARACTÈRESS | Dix rayons, aiguillonnés et ‘1 | dix rayons articulés à la a | nageoire du dos; trois : rayons aiguillonnésetneuf … ‘ rayons articulés à l’anale; dix-huit dents coniques et 0e 2e PR dé fortes à chaque mâchoire ; MAHSÉN Ac les molaires émoussées et larges; des dents sétacées. auprès du gosier ; la pre- mière pièce de chaque opercule dénuée de petites écailles ; des bandes trans- versales argentées et nébu- leuses. - Dix rayons aiguillonnés et trelze rayons articulés à la nageoïre du dos; trois rayons aiguillonnésetneuf : rayons articulés à celle de l'anus; quatre dents inci- sives à chaque mâchoire ; ‘les molaires émoussées et disposées sur un seul rang ; les antérieures de ces mo- ‘laires larges , les postés | -31. LE SPARE HARAK. "N SAGIDES SPAMRES: :; 6 ÆSPÈCES. L 4 … à : u : L ET 31. LE SPARE .: HARARK. 32. LE SPARE RAM AK. CARACTÈRES: “rieures hémisphériquess des dents sétacées et nom- breuses auprès de ces der- nières ; la première pièce de chaque opercule garnie de petites écailles ; la cou- LA LA A ? leur générale verdâtre; une | | tache noirâtre et souvent bordée de brun, de chaque côté de l’animal. Dix rayons aiguillonnés ct neuf rayons articulés à la dorsale; trois rayons ai- | guillonnés et neuf rayons articulés à lVanale ; les rayons dé cette nageoire de l'anus d’autant plus grands qu'ils sont plus éloignés de la’ tête; Îles dents anté- riéures un peu plus grandes que les autres; la cou- Jeur oénérale d’un blanc | verdâtre; des raies lonai- tudinales d’un jaune. vio- let. 15 À PORN EL MIRE PTE AE de \ us AA A ‘A ê : “4 374 HISTOIRE NATURELLE LSPÈCES ” CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et k :on£e ‘rayons articulés àla nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et nel “rayons articulés à celle de Janus ; six incisives À cha- que mâchoire ; les molaires 33. LE SPARE GRAND-ŒIL. larges, planes et courtes ; Ja lèvre inférieure renflée ; l’entre-deux des yeux, tu- berculeux ; la membrane de la caudale, couverte de petites écailles ; l’œil très- grand; la couleur générale bleuâtre. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aï= guillonnés et sept rayons articulés à la nageoïre de l'anus; un seul rang de dents très-petites à chaque mâchoire ; la tête et l’ou- verture de la bouche pe- 34e LE SPARE QUEUE-ROUGE. tites ; les opercules, la nageoire du dos, l’anale ét Le 'R 34 LE SPARE QUEUE-ROUGE. 35. LE SPARE QUEUE-D'OR. id … SIDESISBARERS (15 +'ESPÈCES CARACTÈREÉS. la ‘caudale, revêtus, en partie, d’écailles plus pe- tites que celles du dos; Janus plus proche de la caudale que de la tête; la . couleur générale argentée; le dos bleu ; les nageoires | rouges. Dix rayons aigwllonnés et dix-sept rayons articulés.à la nageoïire du dos; trois rayons aiguillonnés et vingi-trois rayons articu= lés à celle de l'anus; l'œil très-petit; chaque oper= cule terminé par une pro- longation arrondie à son extrémité ; l'anus plus près de la tête que de la cau- dale; la couleur générale d’un violet argenté ; une ‘raie longitudinale-etdorée depuis la tête jusqu'à la nageoire de la queue ; une seconde raie dorée depuis les thoracines jusqu’à Va- w ESPÈCES, .. 135. LE :SP À: R E ) de à ? cette nageoire a 4 QUEUE-D’OR. l'anus, la caudale et la ; ‘ dorsale, dorées. 4 Dix. rayons aiguillonnés et | quinze rayons articulés à la nageoire- du dos; trois _ rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à. celle de Panus; la mâchoire inférieure 14 avancée que + la supérieure; chaque oper- cule composé de trois 1 pièces, terminé par une ) À : prolongation arrondie, et garni de petites écailles ; ù le dos et le ventre carenés ; î le dos violet; les côtés CR geniés, el rayés d’or 36. LE SPARE CUNING. ; [Dix rayons aiguillonnés et … quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aigui!lonnés et dix rayons articulés à l'anale ; les . denis serrées ; l'anus plus près de la caudale que 97. LE SPARE GALONNÉ. \} 4 ŒT DES SPARES. "Mir: ESPÈCES. |) | CARACTÈRES. «dé la têtes le dos violet ; deux bandes transversales a pe | Let noires, l’une sur l’œil, ar ce Aer et l’autre sur la eee GALONNE. À ::septraies jaunes etlongitu- 1 dinales, de chaque côté du ‘poisson. Dix rayons aiguillonnés et douze räyons articulés à Ja nageoire du dos; trois ‘rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la na- "geolre de l’anus; les denis de la mâchoire supérieure plus larges et plus serrées ‘que celles de l’inférieure; la ligne latérale large, et .courbée d’abord vers le “haut, ensuite vers le bas; Jesécailles placées au-des- sus de la ligne laiérale, plus petites que celles qui sont placées au-dessous ; les unes et les autres rudes au toucher; le dos ss les côtés d’un argenté mêlé * de doré ; le ventre blanc. : 38. LE SPARF -_BRÈME. 278 HISTOIRE N A vneue | ESPÈCES. |CARACTÈRÉS, \ Douze rayons aiguillonnés et! dix rayons articulés à la dofsale; trois rayons ai eu Monés et huit rayons articulés à l'anale ;.le de- vaut de la méchéire supé- rieure , garni de plusieurs rangs de dents; les huit dents antérieures de la mâchoire inférieure plus grandes que les autres ;les yeux gros ; des raies lon+ grauinale rouges, pla- cées au-dessus de raies longitudinales jaunes, de chaque côté du poisson. 39- LE SPARE GROS-ŒILE. { Onze rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnéset sept rayons articulés à celle de l’anus; cinq rayons à la membrane branchiale ; un _grand nombre de dents ; celles de la mâchuire infé- rieure plus grandes que 40. LE SPARE RAYÉ, æ LUN A] * Î DES SPBARES ! 179 ESPÈCES F } 40. LE SPARE RAYÉ, 41. LE SPARE ANCRE. 42: LE SPARE TROMPEUR.. CARACTÈRES: celles de la mâchoire su- périeure ; trois raies lon- :gitudinales et bleues de chaque côté de l’animal ; Ja plus élevée de ces raies plus courte que les autres. Preize rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la dorsale; trois rayons ai- guillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l’anus; plusieurs dents de la mâchoire inférieure tournées en dehors et courbées en dedans ; les yeux très-rapprochés lun de l’autre; la couleur gé- nérale jaune; des bandes transversales bleuâtres. Neuf rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit ray ons articulés à celle de Janus ; le museau très- alongé cn forme de tube ; FC SES 180 HISTOIRE NATURELLE : _ | n “4 À SM ; w PE x ’ + ie ESPÈCES, CARÂCTÈRES. ñ 1 = 1% trémité de ce tube; deux | dents droites, coniques et Te bin dat -{ Tes mâchoires situées à l’ex- 42. LE SPARE plus grandes que les autres : TROMPEUR. à chaque mâchoire; déux - lignes latérales; la caudale en croissant ; le dos rouge ; les côtés Jaunâtres. { Treize rayons aïiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés ‘et treize rayons articulés à. celle de lanus ; la caudale en croissant ; un sillon lon- 43. LE SPARE . PORGY. gitudinal sur le dos; liris doré; des raies bleues sur Ja 1ête ; toutes les nageoires rouges , excepté la dorsale. Douze rayons aïguillonnés et Quatorze rayons arti=. 44. LE SP ARE culés à la dorsale; quinze ZANTURE: rayons à l’anale; la cau- dale en croissant; un sil- lon sur le dos ; l'iris argen- A M QT po ne 7, À LL ä y Ce Ê MTV À Poe 4 : | : | DOSISRARES Br ESPÈCES. CARACTÈRES. té ; les dents de devant co- 44. LE SPARE À niques; un long filament :ZANTUR E. À àchacun des trois premiers rayons de la dorsale. Onze rayous aïguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de Panus ; la partie supé= rleure el antérieure de la tte L Génuée d'éculles semblables à celles du dos ; quatre dents plus grandes que les autres à chaque mâchoire ; les yeux LA ? 9 rapprochés l’un de autres la dorsale , les pectorales, anale et la caudale, gar- nies, en partie, de petites V4 5 f V4 écailles ; la couleur géné- 45. LE SPARE DENTÉ:. rale ou blanche , ou pour- pre; ou d’un jaune ar- gentée 46. LE SPARE Neuf rayons aignillonnés et FASCÉ, ônze rayons articulés à la Poissons, V ILE, 1e PAT ON 182. HISTOIRE NATUREL ESPÈCES. CARACTÈRES, dorsale ; trois rayons ai- guillonnés et neuf rayons articulés à Panale; cinq rayons à la membrane branchiale ; la caudale en croissant ; la ligne latérale double ; des dents coni- ques, et des molaires pe- titles et arrondies ; la dor- sale , l’anale et la caudale, garnies, en partie, de petites écailles ; la couleur. générale jaunâtre; six ou sept bandes transversales brunes. | 46. LE SPARE FASCÉ. Quatorze rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Ja nageoire du dos ; quatre rayonsaiguillonnés etvingt L # rayons articulés à celle de 47. LE SPARE l’anus ; la caudale en crois- : FAUCILLE. sant ; quatre dents grandes et recourbées au - devant de chaque mâchoire ; plu- sieurs molaires petites et axrondies ; la dersale , l'a l \ ul hi L; DE SISP ARE S. ‘Ÿ 103 | ESPÈCES. 47. LE SPARE FAUCILLE: 38. LE SPARE JAPONOIS. CARACTÈRES. nale et la caudale, cou- vertes, en partie, d’écailles petites, minces, et sein- blables à celles du dos; les derniers rayons de la dor- sale et de l’anale plus longs que les autres; la tête et les nageoires vertes, au moins en parlie. Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale; trois rayons ai- guillonnés et sept rayons articulés à l’anale; la cau- dale en croissant ; cinq rayous à la membrane branchiale ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; le som- met de la tête arrondi et élevé; les yeux r'appro= chés l’un de l’autre ; Le dos brun; les côtés argentés ; des raies jaunes et longi- tudinales, 154 HISTOIRE SATURELLE ESPÈCE Se. pr Quinze rayons spélonnés 4 et treize rayons aruculésà la nagcoïre du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageolre de l'anus la ligne 47 LE SPARE latérale ‘interrompue; la SURINAM. caudale en croissant; la couleur générale jaune ; des bandes transversales rou- ges; trois taches grandes ‘et noires de chaque côté ‘du poisson. Onze rayons aiguillonnésef quatorze raÿonsarticulés à la dorsale ; trois rayons aï- guillonnés et onze rayons articulés à la nageoïre de Janus ; la mâchoi CE, :supé- rieure garnie de quatre . dents plus grandes que les ‘autres , et semblables à des canines de mammi- fère ; les opercules garnis 4 d’écailles petites, minces, | Po. LE SPARE CYNODON. et lisses comme celles du - Ÿ 4 d he DES SP ARE S:: 1 185 ESPÈCES. bo. LE SPARE CYNODON. “ à : 51. LE SPARFE TÉTRACANTHE. 22. LE SPARE VERTOR. ta ! CARAGTÉRES: dos; la dernière pièce de chaque opercule, termi- :.mée en angle; la caudale en Croissant; le dos d'un verd brunâtre; la tête et lesicôtés jaunes; le ventre d’uu jaune argenté ; les pec- :torales, les thoracines et la caudale rouges. # Ë ë Onze rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et sept ‘15 & # \ rayons aruculés à celle de D : er Pt s l'anus ; un rayon aigtullon- ne et sept rayons articulés à chaque thoracine ; le dos violet; la tête et les na- geoïres d’un wiolet jau- nâlre ; le ventre argeatin.… ETreize rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale, dont la par- tie antérieure est arrondie, LA = à - pe et Ja postérieure triangu 16 #85 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES CARACTÈRES. Jaire ; quatorze rayons à la nageoire de l'anus ; chaque “mâchoire garnie de dents incisives qui se touchent ; la seconde lame de chaque opercule terminée par une ou deux petites prolonga- ons arrondies à leur bout ; cinq rayons à la mem- brane des branchies ; la couleur générale dorée et mêlée de verd et de brun; cinq bandes transversales un peu larges et noires. 52. LE SPARE VERTOR. Dix rayons aïguillonnés et dix-huit rayons articulés à la dorsale, dont presque tous les rayons sont très- " inégaux en longueur ; trois 53. LE SPARE MY LOSTOME, rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la na- geoire de l’anus; la caudale un peu en croissant, le som- inet de la têteetle dos tres- relevés; Je fond du palais pavé de dents molaures ; 4 +: DES SPARES. 187 ESPÈCES. 53 LE SPARE MYLOSTOME. 4 LE SPARE MYLIO. CARACTÈRES. sept rayons à la membrane des branchies : plusieurs raies longitudinales plu- sieurs fois interrompues, et alternativement bleues Lt ‘et dorées, f Onze rayous aiguillonnés et Quatorze rayons articulés à la nagcoire du dos ; trois rayons alguillonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de lanus; celte anale couverte de petites écailles sur pres de la moi- tié de sa surface; cinq rayons à la membrane branchiale ; tout le palais pavé de molares arrou= dies; plusieurs raies lon- gitudinales brunes et 1n- terrompues ; deux ban- des transversales noires, l’une sur le devant de Îa tête, et l'autre sur loper= cuit. 188 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈREST /Neuf vayons aiguillonnés cr dix rayons aruculés à la dorsale ; trois rayons aî+ guillonnés. et sept rayons articulés à la nageoire de l’anus; la hauteur de l’a- mimal très-grande relati- vement à L longueur to talé , dontelle égale à à peu près le uers ; Cinq rayons à la membrane des bran- chies; les plus longs rayons des pectorales alteignant jusqu'à la nageoire de l’a- nus; la couleur générale argentée; le dos légère- ment bleuâtre ; les côtés parsemés detaches, ou de petites raies Jongitudi- nales, interrompues et 55 LE spARn BRETON. brunes. Dix rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la 56 Ex SARA nageoire du dos; trois A'ANE D'Or. rayons alguilonnéset neuf rayons articulés à la na- DE SrSP AR EST a ESPÈCES. 56: LE SPARE RAYÉ D'OR. \ à G 57. LE SPARE CATESE y. CARACTÈRES. 2 écaille alongée en forme -] C2 L 1 Q d atguillon > auprès du bout exiérieur de la base de chaque thoracine; deux pièces à chacun des oper- :geoire de l'anus; une cules, qui sont couverts de É por petites écailles; la pre- mière pièce terminée par une, ligne droite, et la se- -conde par une ou deux prolongations anguleuses ; des raies longitudinales et dorées ; une tache alongée, et brillante d’or et d’ar- sent, au-dessous de l’ex- irémité de la dorsale ; toutes les nageoires rouges.‘ SOU Douzeérayons aiguillonnés et + dix rayons articulés à Ja dorsale ; cette nageoire du dos composée de deux par- tiés réunies, mais dis- tinctes; la mâchoire infé- rieure un peu plus longue que la supérieure ; la caus 199 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. N. 57. LE spaRE CATESBY. 58. LE sPARE SAUTEUR, 59. LE SPARE VENIMEUX, A! 1 l KE di 41 \ : ts CARACTÈRES, dale noire et bordée de blanc; des raies bleues sur la tête; des raies longitu- dinales et Jaunes, de cha- que côté du poisson, dix rayons articulés à Ja nageoire du dos; trois raÿOns aiguillonnés et six rayons articulés à celle de l'anus; la dorsale COMpOo— sée de deux parties réu- nies, Inais distinctes ; trois forts aiguillons à la partie antérieure de la caudale , le ventre jaune et rayé de gris; la caudale rouge à Pextrémité ; de grandes taches d’un jaune obscur “ au-dessus de la ligne lasé- rale. Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; douze rayons à l'anale; Ja caudale ‘en “ Huit rayons aiguillonnés et We DANDESISPAMRES IT 192: ESPÈCES. CARACTÈRES. croissant ; la dorsale com=- posée de deux parties réu- | mes, mais distinctes; les 59. LE SPARE écailles minces et unies; VENIMEUX, la couleur générale brune; un grand nombre de pe- tites taches rouges et bor- dées de noir. ! Douze rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la = x J 7 nageoire de l'anus; celle de la queue en croissant ; 60, LE SPAR=E les deux mâchoires égale- SALIN. ment avancées; la hauteur du poisson très-grande re- lativement à la longueur totale ; une tache noire de chaque côté sur le corps, : et au-dessous de la ligne latérale ; des raies longitu- dinales dorées. r f Douze rayons aiguillonnés et J \ L] Dr ur Lo | seize rayÿOns articulés à le Le HISTOIRE NATURBLLE ESPÈC ES. 6r. LE SPARE JUB. 6z LE SPARE MÉLANOTE. DU Q, 'OUATT AE 1 ra in * fs HRieEl CAR A°C 13€ % dorsale ; trois rayons aie 1 ae marins et neuf ds < mâchoirés également avan- cées ; la hauteur du pois- « son très-orande relative- mentà la longueur totale ; la couleur générale argen- À tiée ; six rales Jaunes et M longitudinales de chaque » côté de l'animal; le dos | violet ; une bande noire et … bordée de jaune, s’éten- '} dantjusque sur l’œil ; deux à taches brunes sur la cau- dale. Onze rayons aiguillonnés et. seize rayons arliculés à la dorsale; trois rayons ai- guillonnés et quatorze rayons articulés à la na- geoire de l'anus ; la cau- dale en croissant; anus près de deux fois plus éloi- gué de la tête que de R. ESPÈCES: 62. LE SPARE MÉLANOTE. 63. LE SPARE NIPHON. 64. LE SPARE DEMI-LUNE. , ADIELS SAMAUR EST! 142 CARACTÈRES. caudale ; le corps et la queue alongés; la couleur générale argentée; le dos noirâtre; les pectorales, es thoracines et l’anale les 1} t l’anal grises, avec la base rou- geâtre ; point de taches. 4 Dix rayons aiguillonnés et dix ravons articulés à la vageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et six rayons articulés à celle de anus; cinq rayons à la membrane des branchies; la caudale en croissant ; la couleur générale blanche ; Je dos brunâtre; des raies longitudinales jaunâtres; les nageoires grisâtres. Vingt rayons à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’anale: la caudale en crois- sant; les deux cornes “u croissant très-alongées ; la 17 Là aq SUR r94. HISTOIRE. NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. . bauteur de l'animal supé- rieure à la longueur du corps proprement dit; les pectorales deux fois plus longues que lesthoracines; la lame postérieure des opercules terminée par une prolongation molle et anguleuse ; la couleur gé- nérale rouge ; plusieurs taches dorées et irrégu- 64. LE SPARÉ lières sur la partie supé- DEMI=-LUNE. rieure des côtés, etsurle dos qui est bleu ; une raïe longi tudinale, dorée, très- large , et s'étendant direc- tement depuis la première pièce de l’opercule jusqu’à la base de la caudale, vers laquelle elle s'élargit; 1 caudale dorée ; la dorsale dorée, avec une raie lon- situdinale, large et rouge. Onze rayons aïguillonnés et 65. LE SPARE neuf rayons articulés à la HOLOCYANÉOSE, dorsale; dix rayons à la DES SPARES. 795 ESPÈCES. CARACTÈRES. ; nageoire de l’anus ; la cau- dale en croissant ; les deux cornes de ce croissant trèes- éloignées l’une de l’autre ; les pectorales falciformes:s les mâchoires également 65. LE SPARE avancées ; la tête et les HOLOCYANÉOSE, opercules dénués de petites écailles ; les écailles du corps et de la queue, grandes, hexagones et _rayonnées; toute la sur- face de l’animal, bleue, sans taches. Dix rayons aïguillonnés et | quatorze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés etsept rayons arliculés à la na- seoire de l’anus ; depetites écailles sur les opercules; la seconde pièce de chaque 66. LE SPARE LÉPISURE, opercule terminée par un prolongement anguleux ;. une grande partie de la nagcoire caudale et de "#4 LA T6 HISTOIRE. Red ESPÈCES. 66. LE SPARE LÉPISURE. 67. LE SPARE BTLOBÉ. CARACTÈRES, l’anale, recouverte de pe- ‘tites Mt - deux taches rondes, où ovales, sur le dos, et de chaque côté de l'animal. Onze rayoas agullonnés et dix rayons. articulés à Ja dorsale ; quatre rayons ai- guillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de Panus; la caudale four- chue, et divisée en deux lobes arrondis à leur bout; Ja tête etles opercules gare mis d’écailles semblables ‘à celles du dos; l’entre- deux des yeux relevé en bosse ; les yeux gros ; quatre ou six dents lon- gues, pointues et crochues, placées au bout de la mâ- choiïre supérieure , au-de= vant d’une rangée de mo- L] VA " - WA - gi laires hémisphériques , de | petites écailles sur la base de la caudale. Es _— D ES: S'PA:R ES: 2111 #97 ESPÈCES. 68. LE SPARE CARDINAL. 69. LE SPARE } CARACTÈRES. ÉVingt-un rayons aiguillon- … nés el douze rayons artJcu- Jés à la nageoire du dos ; cinq rayons aiguillonnés 4. .et douze rayons articulés b, à la nageoire de l'anus ; une sorte de calotte élevée dun rouge de cinabre, placée entre les yeux, et avancée jusqu’au-dessus de la mâchoire supérieure ; la parte supérieure de Pani- mal d'un rouge foncé; Fa partie mférièure d’un rou- ge clair, séparé du rouge foncé, d’une manière tran- chée. Un long flament au lobe supérieur de la nageoire de la queue; la partie sUpÉ= rieure du poisson rouge, l'inférieure jaune ; les pec- torales et les thoracines jaunes ; quatre raies lon- gitudivales jaunes, placées dechaque côté cu sorts» et prolongées ; jusqu "à l ex” . trémité de la caudale. 17 * \ 198 HISTOIRE NATURESLE ESPÈCES. 70. LE SPARE BUFONITLE. 71. LE SPARE PEHROQUET. CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et | treize rayons artüculés à læ nageoire du dos; quinze ‘rayons à la nageoire de d'anus ; la caudale en crois- sant; une parle de cette caudale couverie de petites écailles ; cette portion figut- . £ rée en croissant; le dos élevé; de petites écailles sur les opercules; six dents incisives, grosses el ÉMOUS- sées, au-devant de la mâ- choire supérieure ; quatre dents incisivessemblables, au-devant de la mâchoire inférieure; l’intérieur de Ja bouche pavé de mo- laires hémisphériques et très-inégales en grandeur ; onze ou douze raies longi- tudinales, de chaque côté de Panimal. Quatorze rayons aiguillon- nés et dix rayons articulés à la dorsale; trois rayons DES SPARES. | ro ESPÈCES. 71. LE SPARE PERROQUET. CARACTÈRES. alguillonnés et dix rayons articulés à l’anale; la cau- dale en croissant ; l’occi- put et le dos arqués et très- élevés ; la tête et les oper- cules dénués de petites écailles; le museau sem- biable au bec d’un perro- quet; le palais pavé de dents molaires ; onze ou douze raies longitudinales de chaque côté de l’ani- mal, SECOND SOUS-GENR_E. £a nageoire de la queue, rectiligne, où ESPÈCES. 72. LE SPARE ORPHE, arrondie. CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons alguillonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de l’anus; les yeux grands; le corps d'un rouge A ÆSTÉCES | 72. LE SPARE IS R PERS: 73 LE.SPARE MARRON. 74 LE SPARE :@ HOMBOID B, cd: k De ELLE E pourpre; la tête roussâtre ; ‘une tache noire auprès de la caudale. Quatorze rayons aiguillonnés etneufrayonsarticulés à la dorsale; deux rayons dual Jonués. et dix rayons arti- culés à l’anale; des dents obtuses aux mâchoires A hgne latérale cessant avant d'aboutir à la caudale; les écailles grandes ; trois pe- ts aiguillons au-dessus et au-dessous de la queue; la couleur: générale brune : une tache noire à la base de chaque pectorale; sept où huit raies longitudi- pales. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à da dorsale ; ; rois ray ons sie | ame A à et douze rayons articulés à l’anale; les in- cisives larges, FA ct ESPÈCES. 74 LE SPARE RHOMBOIDE. 75 LE SPARE BRIDE.;: DES'SPARIES 01 (CARACTÈRES. pointues ; plusieurs rangs de molaires obtuses; des raieslongitudinalesjaunes; Le une tache noire entre la dorsale et chaque pecto- rale. {Neuf rayons aïouillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; un rayon aiguillonné et quinze raÿons articulés à la na- secure de lanus; la hau- teur de l’animaltrès-grande relativement à sa longueur; la dorsale très-longue ; les deux dents antérieures de la mâchoire supérieure, et les quatre de la mâchoire : d’en-bas, plus grandes que les autres ; les écailles foi- blement attachées; chaque écalle présentant auprès de son extrémité une raie blanche et coudée en équerre. 22 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 76. LE SPARE GALILÉEN. 77. LE SPARE CARUDSE. CARACTÈRES. fDix-sept rayons aiguillonnés et quatorze rayons arti- culés à la dorsalés trois rayous aïiguillonnés et douze rayons articulés la nageoïre de l’anus; cinq rayons à la membrane des c x branchies; sept rayons à chaque thoracine; la par- tie supérieure de l'animal verdâtre , et l'inférieure blanche. Dix-sepi rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoïre de lanus ; les rayons aiguil- lonnés de la nageoire du dos garnis d’un filament ; les plus grosses molaires placées au milien de la mâchoire supérieure ; une tache brune sur le bord supérieur de la caudale, et souvent sur la partie antérieure de la dorsale. ESPÈCES. . 78. LE SPARE PAON. DES SPARES, 203 CARACTÈRES. Dix-buit rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés etneuf rayons ariculés à celle de l’anus; les rayons aiguil- lounés de la dorsale gar- nis d’un ou plusieurs fila= mens; la ligne latérale in- terrompue ; les écailles dures et dentelées; la cudale arrondie ; une raie longitudinale noire sur chaque opercule; une tache noire et bordée de blanc auprès de la base de chaque pectorale, et de chaque côté de l'extrémité de la queue; des iaches noires et blanches distri- buées sur la caudale, la partie postérieure de Ia dorsale , et la partie pos- térieure de la nageoire de Panus. (a ESPÈCES, : 79: LE SPARE RAYONNÉ. Oo. LE SPARE PLOMBE. LE CARACTÈRES. /Onze rayons aiguillonnéé et OuZe rayons articulés à Ja dorsale; trois rayons ai- guillonnés et treize rayons “aruculés à l’anale;la cau= dale arrondie ; la ligne latérale composée de pe- tites écailles divisées cha cune en trois rarneaux , \ | partagés chacun en deux ; le dos verd; des stries ou rayons bleus , jaunes et verds sur Ja tête; deux taches, l’une pourpre et l'autre jaune, sur chaque opercule. Dix-buit rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de l'anus : la cau-. dale arrondie; des mo- laires arrondies , les rayons aiguillonnés de la dorsale Élamenteux ; la ligne latc- Lu _ DE RUSRO MEIET ETUI de ESPÈCES, : 80, LE SPARE PLOMBÉ. 81. LE SPARE CLAVIÉRE. 82. LE SPARE NOIR. CARACTÈRES. | rale \courbe , et ensuite droite ; la couleur générale d’un brun livide ; le des- sous de la tête et le bord. des nageoires, d’un bleu foncé. Les dents de la mâchoire su- PAR à AA é périeure larges et serrées ; ‘là caudale arrondies la couleur générale variée de pourpre , de verd, de ble et de noir; deux taches ? d’un rouge de pourpre ,au . bas du ventre. Huit rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayous aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de Panus; la caudale arron- die; une rangée de mo- laires arrondies à chaque mâchoire ; deux dents la- maires à la mâchoire su- périeure ; deux autres tournées en dehors, à la 18 226 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. |, ) CARACTÈRESN ‘mâchoire d’en- bass Jes yeux bordés de pores; la ligne latérale droite jus= qu'à la fin de la dorsale, courbée ensuite vers le bas, et enfin droïte jusqu'à la 82. LE SPARE NOIR. caudale ; les nageoires, excepté les peclorales, en- tièrement noires. | Neuf rayons aïiguillonnés et ouze rayons articulés à Ja dorsale; deux rayons ai- guillonnés et dix rayons articulés à l’anale; la cau- dale arrondie ; chaque mê- choire garnie de deux dents alongées, saillanies et pla- cées sur le devant, et de deux rangées de molaires arrondies et inégales em grandeur ; de petites écail- les sur une partie de Ja 83. LE SPARE CHLOROPTERE. caudale ; la couleur géné- raie verdètres toutes les nageoires VerLes, DES ISP'AIRE SH 207 ESPÈCES. 64° LE SPARE ZLONÉPHORE. 85. LE SPARE POINTILLÉ, \ CARACTÈRES. Huit rayons aïguillonnés et onze rayons articulés à la nagcoïre du. dos; deux rayons aigullonnés et onze rayons articulés à la na- geoire de l'anus; la cau- dale arrondie; un rang de molaires arrondies à cha- que mâchoire ; les Îèvres très-grosses ; les écailles grandes et lisses ; de pe- tites écailles sur la pre- mière pièce de chaque opercule; la couleur gé- nérale olivâtre; cinq ou six bandes transversales brunes. Dix rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons a1- guillonnés et six rayons articulés à l’anale ; la cau- dale arrondie ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; la pièce postérieure de l’opercule 2% HISTOIRE NATURELLE ARBRÈGESS: à D CARACTÈRES. AR ‘terminée par une prolon= ‘gation échancrée : Ja cou- ‘leur générale blanchâtre ; ‘présque toute la surface de lanimal parsemée de petites taches ou points ’bleuâtres ; du rouge sur le dos. 82. LE. SPARE POINTEILRHÉ, EASY Neuf rayé aigijllonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons Rd à eu sept rayons articulés à celle de l'anus; la caudale arron- die; lopercule terminé par une prolongation ar- rondie à son extrémité ; la 66. LE SPARE SANGUINOLENT. ligue latérale droite ; pres- queitoute la surface de l’a- nimal rouge, et parsemée de petites taches d’un rouge fonçgé. | j Quinze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale : - de rayons 87- LE SPARE ACARA. | LL. DEG SPARIDSA7IT zou ESPÈCES. 88. LE SPARE N HO ÇGUUN D A. CARACTERES. aiguillonnés et hui! rayons articulés à l’anale ; la cau- dale arrondie; la partie supérieure de lanimal brune, l’inférieure argen- tée ; deux taches brunes de chaque côté, Puneau-des- sus de la pectorale', et l'autre aupres de Ja cau- dale. Point de ravons aiouillonnés ÿ 8 €L vingt-trois raÿyOnSs ar ticulés à la nageoire du dos; troisrayons aigullon- nés ét onze rayons arliCu= lés xcelle de Janus; la cau- dale arrondie; la ligne la- téräle droite; les écailles petites eu dures; la cou- leur générale argentée ; les nageoires dorées ; une dou- blerangée de taches ovales et noires, le long de la hgne latérale. Fe 18 À \ 10 HISTOIRE NATURELLE & ue ESPÈCES. _CARACTÈRES: T'APE À Quatorze rayons aiguillonnès et dix rayons articulés à la dorsale; trois rayons aï- guillonnés et sept rayons articulés à l’anale ; la cau- dale arrondie ; la mâchoire 89. LE SPAR k inférieure plus avancée que ATLANTIQUE.) la supérieure ; les écailles grandes ; l’opercule termi- né par une prolongation molle ; la couleur générale blanchâtre ; presque toute la surface de l’animal par- semée de pelites taches rouges. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons aruculés à la nageoire du dos; deux s rayÿODS . aiguillonnés et À go. LE SPARE onze rayons articulés à la CHRYSOMÉLANE. nageoire de l’anus ; la par- tieantérieure de la dorsale arrondie; trois pièces a chaque opercule, la se- conde dépassant la 1roi-. sitine par une prolonga, + D'EUS SAPAUR ESS D! ox ESPÈCES. go. LE SPARE CHRYSOMÉLANE. 91. LE SPARE HÉMISPHÈRE. @2: LE SPARE PANTHÉRIN. CARACTÈÉRES. tion arrondie à son extré- mité; la couleur générale dorée ; neuf bandes trans- versales presque noires. Dix rayons aiguillonnés et à Ce douze rayons articulés à la dorsale ; deux rayons ai- guillonnés et quatorze rayons articulés à lanale ; la tête arrondie en demi- sphère , et dénuée de pe- tites écailles, ainsi que les opercules ; les dents anté- reures de la mâchoire su- périeure plus longues que les autres ; la ligne latérale double de chaque côté; la caudale arrondie ; une ban- de transversale et courbe, à l'extrémité de cette der- nière nageoïre ; une tache noire à la base de chaque pectorale, et à la partie antérieure de la dorsale. Dix rayons aiguillonnés et ouze rayons articulés à ls l 21% HISTOH RE‘ NAT dé Hé | ESFRERS: 140 ir se El Rte trois rayons ai guillonnés: ét: huit. rayons articulés à l’anale ; kvcau- dale arrondie ; Pl nuque relevée et arrondie; de petites écailles sur la Lête et les opercules ; ces oper- cules arroudis dans leur contour ; là mâchoire infé- 92. LE oo à rleüre garnie de quatre gr PANTHERIN. dents plus grandes que les au tres , et semblables à des: lamaires de marmifère ; cette même ma ichoire re- levée contre la supérieure, lorsque la bouche est fer- mée ; de tres-petites taches arrondies, noires et iné- gales, répandues sur la tête, les opercules et le . velitre, nets 55 :: {Vingt rayons à la nageoire 93 Lt sb LR dorsale; quatorze rayons RL CE Lo KE: à l’anale ; la caudale arron- die; chaque pectorale at- GA À 8 ‘lache à une prolongation : DES SPARES. 213 ESPÈCES. 93. LE SPARE 'BRACHION. 44 LE SPARE MÉACO.: 95. LE SPARE { DESFONTAINES. CARACTÈRES. * ‘’charnue; dix imcisives lar- ges et plates sur le devant dela mâchoire supérieure ; huit incisives presque sem- blables sur le devant de la mâchoire d’en-bas ; la tête et les opercuies dénués de petites écailles. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; trois rayons ai- guillonnés et huit rayons articulés à l’anale ; la cau- dale arrondie ; les deux dents de devant de chaque mächoire plus grandes que les autres; les écailles grandes , ovalés et striées ; la couleur générale brune ; six bandes transversales blanches; une tache grande et brune au milieu de la queue , ou de la caudale. Vingt-trois rayons à la na- geoire du dos; onze rayons à. celle de Janus ; une tache #14 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES R'HÈTE L noire sur Ja artie supé- À 05. LE SparE P 7 - rieure du bord postérieur | DESFONTAINES. de l'opercule. 1 TROISIÈME SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, divisée en frois. lobes. A A2 à ESPECES. . CARACTÈRES. 1 Neuf rayons alguillonnés et dix rayons articulés à Ja nageoire du dos : ;lesrayons aiguillonnés de L dorsale, earnis d'un ou pcs flamens ; douze rayons à la nageoïire de l’anus ; un rang de dents fortes à . chaque michoire; les lè- 96. LE SPARE ABILDGAARD. vres grosses ; des pores auprès des yeux; la ligne | latérale rameuse et inter- | . rompue ; les écailles gran des, minces et hexagones: le dos violet la tête, les côtés et les nageoires va- riés de violet et de jaune, PBIST SAME R EST OT ESPÈCES. 97. LE SPARE QUEUE-VERTE. F 08. LE SPARE CARACTÈRES. Dix rayons aieuillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale; les rayons aiguil= lonnés de la dorsale fila- mMmeEnteux ; trois rayons ai= guillonnés et huit rayons articulés à l’anale ; chaque ipâchoire garnie de deux laniaires recourbées, et. d'un rang de molaies courtes et séparées les unes des autres; l’opercule ter- aniné par une prolonzation arrondie à son extrémité ; la ligne latérale interrom- pue ; le corps et la queue comprimés ; les écailles larges et minces; les pre mers et les derniers rayons de la caudale très-alongéss cette. caudale d’un verd foncé , ainsi que l’anale et les thoracines ; la couleur générale verte. Neuf rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoïre du dos; un eu 216 HISTOIRE NATURELLE BSPÈCES. |) CARACTÈRES \ À deux rayons aiguillonnés | et neuf rayons articulés à | la nageoire de Panus: la : mâchoire intérieure plus … courte que la supérieure ; et garnie de douze incisives fortes et rapprochées; la tête et les opercules dé- 08. LE SPARE nués d'écailles semblables ROUGEOR. à celles du dos ; la couleur de presque toute la surface de l'animal , d'un rouge plus où moins foncé ; cha- que écaille grande , arron- die , bordée d’or, et nar- quée, dans son centre, d’une petite tache d’un rouge brunâtre. ) VIDES SBPARES: 1 217 2 » e : ir Lé é LE SPARE DORADE*. P LUSIEURS poissons présentent ut vêtement plus magnifique que la dorade; aucun n’a recu de parure plus élégante. Elle ne réfléchit pas l’éclat éblouissant de * Daurade , aourade , aurado , dans plusieurs contrées de France; sauguesme ( loïsque l’añimal est encore très-Jeune, et qu’il n’a pas deux: déci- mètres de long ), méjane (lorsque lanimal est moins jeune, tuais qu’il n’a pas encore quatre dé- cimètres de longueur) ; subre daurade (lorsque Panimal est très-grand'), dans plusieurs départe« mens méridionaux de Fravce ; saucanelle ( lorsque Panimal est encore irès-jeune, et qu’il n’a pas deux décimiètres de long ), poumerenaque , ou pau- mergrav (lorsque l’animal est moins jeune , mais quil n’a pas encore quatre décimètres de longueur), sur quelques côtes françoises de la Méditerranée ; ôrata, à Rome et à Gènes; ora, à Venise; cani- na, en Sardaigne; aurada , à Malte; orada, à Poissons. VIIL. 19 À, me Mu ue 218 HISTOIRE NAT URELLE ei l'or et de la pourpre; mais elle brille de la douce clarté de l'argent et de l'azur. Le bleu céleste de sou dosse fondavec d’au- tant plus de grace dans les reflets argen= tins qui se jouent sur presque toute sa surface, que ces deux belles nuances sont EN par le noir de la nageoire du dos, par celui de la nageoire de la queue, LA les teintes foncées ou grises des autres nageoires, et par des raics longitudinales brunes qui s'étendent comme autant d’or- nemens de bon goût sur le corps argenté du poisson. Un croissant d’or forme une sorte de sourcil remarquable au-dessus de chaque œil; une tache d’un noir lui- santcontraste, sur la queue et sur l’'oper- cule, avec l'argent des écailles; et une troisième tache d’un beau rouge, se mon- trant de chaque côté au-dessus de la pec- : torale, et mélant le ton et la vivacité du rubis à l'heureux mélange du bleu et du : Alger ; sippuris, par les Grecs modernes; ver gulde, goud braassem , en Hollande; gilt head, | gilt poll, en Angleterre eve opértt en Allez | Bague. x ADES SPARES. ll}, 19 blanc éclatant, termine la réunion dés couleurs les plus simples, et en même temps les mieux ménagées, les plusriches, et cependantles plus agréables. Les Grecs, qui ont admiré avec complaisance ce charmant assortiment, et qui cherchoient dans la Nature la règle de leur goût, le type de leurs arts, et même l’origine de leurs modes, l’ont choisi sans doute plus d’une fois pour le modèle des nuances destinées à parer la Jeune épouse, au moment où s’allumoit pour elle le flarn- beau de l'hyménée. Ils avoient du moins consacré la dorade à Vénus: Elle étoit pour eux l'emblème de la beauté fé- conde : elle étoit donc celle dela Nature; elle étoit le symbole de cette puissanee admirable et viviñiante, qui crée ét qui coordonne, qui anime et qui embellit, qui enflamme et qui enchante, et qu’un des plus célèbres poètes de l'antique Rome, pénétré de l’ésprit mythologique qu'il cherchoit cependant à détruire, et lui rendant hommage même en le combat- tant, invoquoit sous le nom de la déesse des graces et de la reproduction, dans üuñ 22 HISTOIRE NATURELLE des plus beaux poèmes que les anciens AN nous aient transmis. Mais. cette. idée ter | noit, sans doute, à une idée plus élevée | Shcbre Cette te d’hiéroglyphe de la beauté céleste n’avoit pas été empruntée sans intention du sein des eaux..Ce n’é- toit pas seulement la Nature créatrice èt réparatrice qui devoit indiquer cette con- sécration de la dorade. Les idées reli- gieuses: des Grecs n’étoient. qu'une, tra- duction poétique des dogmes sacrés des premrers : Égyptiens. L'origine des mys- tères: de Thèbes, liée avec la: doctrine sacerdotale de l'Asie, remoute , comme cette doctrine , aux derniers grands bou- leversemens que le globe a éprouvés. Ils ne sont que Îc récit allégorique des phé- nomènes qui ont distingué les différens âges de la terre et des cieux. Cette his- toire des dieux de l’Orient et du Midrest tracée sur un voile sacré , derrière lequel la vérité a gravé les fastes de la Nature, Et cet embléme, qui n’étoit pour les Grecs que le signe de la beauté produc- tive, doit avoir été pour les anciens ha- bitans de l'Inde, de la Perse et de l'És a. | DES SPA RIEST CT: gypte, le symbole de la terre sortant du milieu des flots, et recevant sur sa sur- face vivifiée par les rayons du dieu de la lumière, tous les germes de la fécondité et tous les traits de la beauté parfaite. Cette époque où la mer a cessé de couvrir nos îles et nos continens , pouvoit d’au- tant plus être rappelée à l'imagination, dans une langue mythologique, par l’ha- bitant de l’océan dont nous tâchons de dessiner l’image , que des dépouilles très- reconnoissables d’un grand nombre d’in- dividus de l’espèce de la dorade gisent à différentes profondeurs au milieu des couches du globe, où les courans et les autres différentes agitations des ondes les ont accumulées avant que les eaux ne se relirassent de dessus ces couches maintenant plus exhaussées que les ri- vages marins, et où elles se trouvent, pour ainsi dire , déposées comme autant de médailles propres à constater l’impor- tant événement de la dernière formation des continens et des îles. Cette espèce étoit donc contemporaine de l’apparition des montagnes et des plateaux élevés 19 = ÿ : | À \ à : x y { à": Æ 222 HISTOIRE NATUREBLE au-dessus de la surface de. l'océ le existoit même long-temps avant, puis que.des débris de plusieurs dés: andi- vidus qu’elle renfermoit, font partie des couches de ces plateaux et de ces mon-. tagnes. IL faut donc la compter parmi cellés qui habitoient l'antique .otéan, Jorsqu’au moins une grande portion de l'Europe , et même de l'Afrique et de l'AS sie, n’étoit que le fond de cette mer dont les marées, les courans et les tempêtes élaboroïent les grandes inégalités de la surface actuelle du globe. Elle appartient donc à des périodes de temps bien plus reculées que les terribles catastrophes qui ont successivement agité et bouleversé les continens, depuis que les eaux de la mer se sont éloignées de leurs sommets ; elle est done bien plus âgée que lPespèce humaine; et, ce qui est bien plus remar- quabie, elle a traversé et les orages de destruction qui out laissé sur le globe de si funéstes empreintes , et les siècles de réparation et de reproduction qui ont rempli les intervalles de ces convulsions horribles, sans éprouver aucune grande k, DES IS RP ANR IE TS." 223 altération, sans perdre les principaux * traits qui la distinguent : les fragmens de dorade que l’on rencontre dans linté- rieur des montagnes, sont entièrement semblables à ceux que l’on voit dans des alluvions plus récentes *, et même aux _ parties analogues des individus qui vivent dans ce moment auprès de nos rivages. Des milliers d'années n’ont pu agir que _superficiellement sur l'espèce que nous examinons; elle jouit, pour ainsi dire, d’une jeunesse éternelle ; et pendant que le temps moissonne par myriades les in- dividus qu’elle a compris ou qu’elle ren- ferme, pendant qu’ils tombent dans la mort comme les feuiiles sèches sur la sur- face de la terre vers la fin de l'automne, elle reste à l'abri de la destruction, et brave la puissance des siècles, comme un * Il n’est presque aucun ouvrage de géologie ou d'oryctologie qui ne renferme quelque preuve de cette assertion. On peut consulter particulière- ment , à ce sujet, le grand ouvrage que publie sur la montagne de Samt-Pierre de Maestricht, mon savant collègue le citoyen Faujas Saint-Fond, 224 HISTOIRE NATURELLE témoin de cette merveilleuse force de la Nature, qui par-tout méle l’image conso- Jante de la durée aux dégradations du dépérissement , et élève les signes brillans de l’immortalité sur les bords du néant. : Cette antiquité de l’espèce de la dorade doit, au reste, d'autant moins étonner, qu'on auroit dû la deviner par une obser- vation un peu attentive de ses habitudés actuelles. Elle vit dans tous les climats. Toutes les eaux lui conviennent : Les flots des rivières, les ondes de la mer, les lacs!, Les viviers, l’eau douce, l’eau salée, l’eau trouble et épaisse, l’eau claire et légère, entretiennent son existence et conservent ses propriétés, sans les modifier, au anoins profondément. La diversité de température paroît n’altérer non plus, ni ses qualités, n1 ses formes : elle sup+. porte 1e froid du voisinage des glaces flot- tantes, des rivages neigeux et congelés, et de la croûte endurcie de la mer du Nord; elle n’y succombe pas du moins, lorsqu'il n’est pas excessif. Elle résiste à la chaleur des mers des tropiques; et nous verrons en parcourant l'histoire des (DES. SPARES. . 225 ‘animaux de sa famille, qui peut-être ‘sont des races plus ou moins anciennes, lesquelles lui doivent leur origine, que le spare auquel nous avons donné le mom de notre savant ami Desfontaines, se plaît au milieu des eaux thermales de la Barbarie. Cette analogie avec les eaux thermales me pourroit-elle pas être consi- _ dérée d’ailleurs comme un reste de cette convenance de l’organisation, des be- soins ét des habitudes, avec des fluides plus échauffés que l’eau des fleuves ou des mers de nos jours, qui a dü exis- ter dans les espèces contemporaines des _siècles où nos continens étoient encore cachés sous les eaux, au moins si nous devons penser avec les Leibnitz, les Buf- fon et les Laplace, que la température générale de notre ‘planète, et par consé- quent celle des mers de notre globe, étoit beaucoup plus élevée avant le commen- cement de l’ère de l’existence de nos con- tinens, que dans les siècles ic viennent de s’écouler?:: Quoi qu’il € en soit de cette dernière con- jecture, faisons remarquer que parmi Le MANIERE a Q Fi ÿ qu à 26 HISTOIRE 7 A ces dépouilles de dorade qui. attestent en même temps et plusieurs des révolutions qui ont changé la face dela terre etl’an- cienneté de l’espèce dont nous écrivons l'histoire, les fragmens les plus nombreux et les mieux conservés appartiennéntsà ces portions des animaux dont la Con- formation toujours la même prouve.le mieux la durée des principaux caractères de l’espèce , parce que de la constance de leur manière d'éètre on doit conclure la permanence de la manière de vivre del’a- nimal, et de ses autres principales habi- tudes, toujours liées avec les formes exté- rieures et les organes intérieurs les plus unportans. Ces restes d'anciennes dorades qui habitoient l'océan 1l y a des: milliers d'années, sont des portions de mâchoire, ou des mâchoires entières garntes de leurs dents incisives et de leursrangées nom- breuses de dents molaïrés. Penreomparet avec soin ces antiques dépouilles avec les ‘dents des dorades actuellenrent vivantes, il ne faut pas perdre de vue qu'imdépen- damment de six incisives arrondies et sé- parées les unes des autres, que l’on trouve DES SPA RE ST IN sa sur le devant de chaque mâchoire de ces spares, la mâchoire supérieure est armée ordinairément de trois rangs de.molaires. Le premier de ces rangs contient dix mâ- chelières de chaque côté. Le second et le troisième n’en comprennent pas un aussi grand nombre; mais celles de la troi- sième rangée, et particulièrement les plus éloignées du bôut du museau, sont plus grandes et plus fortes que les autres. On remarque le plus souvent, dans la mâchoire inférieure , des linéamens d’un quatrième rang de molaires, ou une qua- trième rangée intérieure très-bien con- formée; et en général, la quantité de rangées et de molaires paroît augmenter avec la grandeur et par conséquent avec l’âge du poisson. La configuration de ces mâchelières varie aussi vraisemblable- ment avec les dimensions de l'animal ; mais le fond de cette configuration reste, et ces dents destinées à broyer ont le plus fréquemment une forme ovale ou demi -sphérique , plus ou moins régu- hère, convexe ou applatie, et même quelquefois un peu concave , peut-être 228 HIST OIRE NATURELLE suivant le nombre et la! résistance Ms 4 corps durs que le spare a été contraint d'écraser , et qui par leur réaction ont “usé ces instrumens de nutrition ou de défense journalières. | | Ce sont ces molaires fossiles , OU arra= chées à une dorade morte pire de temps, mais particulièrement les fossiles | les plus grandes et des plus régulières , qué l’on a nomméës crapaudines ou bu- Jfonites, de même que les mâchelières de l'anarhique loup, et celles de quelques autres poissons , parce qu'on les a crues, comme ces dernières, des pierres pro- duites dans la tête d’un crapaud. On les a recherchées, achetées assez cher, en- châässées dans des métaux précieux , et conservées avec soin, soit comme de petits objets d’un luxe particulier, soit comme douées de qualités médicinales utiles. On a sur-tout attaché-un assez grand prix, au moins à certaines époques, aux molaires de dorade que l’on trouve dans l’intérieur des couches de la terre, et qui, plus ou moins altérées dans leur couleur par leur séjour dans ces couches, DES SPARES. 220 offrent différentes nuances de gris, de brun, de roux , de rouge brunâtre. On a “estimé encore davantage ces mâchelières dont on ignoroit la véritable nature, _ lorsque leurs teintes, distribuées par zones, ont montré dans leur centre une tache presque ronde et noirâtre. On a comparé cette tache foncée à une pru- nelle ; on a vu dans ces molaires ainsi colorées une grande ressemblance avec un œil; on leur a donné le nom d’œi/ * de serpent; on les a supposées des yeux de serpent pétrifiés; on leur a dès-lors attribué des vertus plus puissantes; on les a vendues plus cher; et, en consé- quence, on les a contrefaites dans quel- ques endroits voisins des parages fré- quentés par les dorades , et particulière- ment dans l’île de Malte, en faisant avec de l’acide nitreux une marque noire au centre de molaires de spare dorade non - ossiles, et prises sur un individu récem- ment expiré. Les mâchoires qui sont garnies de ces dents molaires ou incisives dont nous venons de parler, n’avancent pas l’une 20 230 HISTOIRE NATURELLE plus que l’autre. Chaque lèvre est char: nue; l'ouverture de la bouche un peu étroite; la tête comprimée, très-relevée à l'endroit des yeux, et dénuée de petites écailles sur le devant; la langue épaisse , courte et lisse ; l’espace compris entre les deux orifices de chaque narine, marqué par un sillon; l’opercule revêtu d’écailles semblables à celles du dos, et arrondi dans son contour; le corps élevé; le dos carené; le ventre convexe; lanus plus voisin de la caudale que de la tête; et l'ensemble du corps et de la queue, cou vert d’écailles tendres et lisses, qui s’é- tendent sur une portion de la dorsale et de la nageoire de l’anus. T'elles sont les formes principales de la dorade. Sa grandeur est ordinairement considérable. Si elle ne pèse commu- nément que cinq ou six kilogrammes dans certains parages, elle en pèse jus- qu’à dix dans d’autres, particulièrement auprès des rivages de la Sardaigne; et le voyageur suédois Hasselquist en a vu dans l’Archipel, et notamment auprès de Smyrne, qui avoient plus de douze DES SPARES.: 1 s38 décimètres de longueur. Ce spare, sui- vant son âge et sa grandeur, reçoit des pêcheurs de quelques côtes maritimes, des noms différens que l’on trouvera dans la synonymie placée au commencement de cet article , et qui seuls prouveroient combien on s’est occupé de ce poisson, et combien on. a cherché à reconnoître et à distinguer ses diverses manières d’être. L’estomac de la délndë est long; le py- lore garni de trois appendices ou cœ- cums; le canal intestinal proprement dit, trois fois sinueux ; le péritoine noir ; et là vessie natatoire ShISE6 au- -dessous du dos, Indépendamment du secours que ce spare tire de cette vessie pour nager avec facilité, il recoit de la force de ses muscles, et de ts vîtesse avec laquelle il agite ses nageoires, une grande légéreté dans ses mMmouvemens, et une grande rapidité dans ses évolutions : aussi peut-il, dans un grand nombre de circonstances , satis- faire la voracité qui le distingue; il le peut d'autant plus, que la proie qu’il préfère ne lui échappe ni ‘par la fuite, RAA 532 HISTOIRE NATURELLE % ni par la nature de l'abri. dans Jequel elle se renferme. La dorade aime à se nourrir de crustacées et d'animaux à coquille , dont les uns sont constamment attachés à la rive ou au banc de sable sur lequel ils sont nés, et dont les autres ne se meuvent qu'avec une lenteur assez grande. D'ailleurs, ni le têt des crusta- cées, ni même l’enveloppe dure et cal- caire des animaux à coquille, ne peuvent les garantir de la dent de la dorade : ses mâchoires sont si fortes, qu’elles plient les crochets des haims lorsque le fer en est doux, et les cassent s'ils ont été fabri- qués avec du fer aigre; elle écrase avec ses molaires les coquilles les plus épaisses; elle les brise assez bruyamment pour que les pêcheurs reconnoissent sa pré- sence aux petits éclats de ces enveloppes _concassées avec: violence ; et afin qu’elle ne manque d'aucun moyen d’appaiser sa faim , on prétend qu’elle est assez in- dustrieuse pour découvrir, en. agitant vivement sa queue, les coquillages en- fouis dans le sable ou dans la vase. Ce goût pour les crustacées et les DES SPARES. DURE animaux à coquille détermine la dorade à fréquenter souvent les rivages comme les lieux où les coquillages et les crabes abondent le plus. Cependant il paroît que , sous plusieurs climats , l'habitation de ce spare varie avec les saisons: il craint le très-grand froid ; et lorsque l'hiver est très-rigoureux, 1l se retire dans les eaux profondes , où il peut assez s'éloigner de la surface , au moins de temps en temps, pour échapper à l'influence des gelées très-fortes. _ | . Les dorades ne sont pas les seuls pois- sons qui passent la saison du froid dans les profondeurs de la mer, qu’ils ne pa- roissent quitter, pour venir à la surface de l’eau , que lorsque la chaleur du prin- temps a commencé de se faire sentir , et qui , bien loin d’y être engourdis, y pour- suivent leur proie, s’y agitent en différens sens, y conservent presque toutes leurs habitudes ordinaires, quoique séparés, par des couches d’eau très-épaisses, de l’air de l'atmosphère, et même de la lu- mière, qui ne peut du moins parvenir jusqu’à leurs yeux qu’ext'êmement affoi- 20 | 233$ HISTOIRE NATURELLE blie. Si ce grand phénoinène étoit entières ment constaté, 1lkdoïneroït l'explication: des observations particulières, ensappa=. rence, contraires à ce fait très-remar+ quable, ‘et qui ont été publiées par. des’ physiciens très-estimables. I'montreroit peut-être qué si quelques espèces detpois-! sons, soumises à des circonstances ex=1 traordinaires | et placées, par exemiplét dans de très-petits volumes d’eau, pa- roissent forcées', pour conserver leur vie | de venir de temps en temps à la surface! du fluide ‘dans léquel élles se trouvent plongéés, élles ÿ sont quelquefois moins” contraintes par le bésoïn de réspirer l'air. dé l'atmosphère, que ‘par la nécessité d’ét chäpper à des émanations délétères pro= duites dans le pétit espace qui les ren ferme ét les retient'captives. ù On a écrit que la dofade craignoit le chaud , aussi-bien que‘le très-grand froid: Cette assértion'ïe nous paroît fondéé'én aucune manière, à moins qu’ on n'ait voulu parler d'üñe chaleur ‘très- élevée, ct, par exemple, supéricure à celle qui pô très-bien convenir au spare desfon- DES SPARES. 235 fvines: Si en général une température chaude étoit contraire à la dorade , on ne trouveroit pas ce poisson dans des mers très-voisines de la ligne ou des tropiques. En effet, quoique la dorade habite dans la mer du Nord, et dans toute la partie de la mer Atlantique qui sépare l'Amé: rique de l’Europe, on la pêche aussi daus la Méditerranée, non seulement auprès des côtes de France , mais encore auprès de celles de la Campagne de Rome, de Naples , de la Sardaigne , de là Sicile, de Malte, de la Syrie, de la Barbarie. Elle est abondante au cap de Bonne -Espé- rance , dans les mers du Japon, dans celles des grandes Indes ; et lorsque dans quelques unes de ces dermières contrées, comme, par exemple, auprès des rochers que l’on voit sur une grande étendue des bords de la Méditerranée, la dorade passe une partie assez considérable du jour dans lés creux et les divers asyles que ces ro- chers peuvent lui présenter, ce n’est pas, au moins le plus souvent, pour éviter une chaleur trop importuüune produite par la présence du soleil sur l'horizon, mais 4 236 HISTOIRE NATURELLE pour se livrer avec plus de calme ausom- x ÿ meil, auquel elle aime à s’abandonner pendant que le jour luit encore , et qui, suivant Rondelet, est quelquefois si pro- fond quand la nuit , préférée presque tou- Jours par la dorade pour la recherche de sa proie, n’a pas commencé de régner , qu’on peut alors prendre facilement: ce spare en le harponnant , ou en le percant avec une fourche attachée à une longue perche. j Dans le temps du frai, et par consé- quent dans le printemps, les doradés s’ap- prochent non seulement des rivages, mais encore des embouchures des rivières, dont l’eau douce paroît alors leur être au moins très-agréable. Elles s'engagent souvent à cette époque, ainsi que vers d’autres mois, dans les étangs ou petits lacs salés qui communiquent avec la mer: elles s’y nourrissent des coquillages qui y abondent ; elles y grandissent au point qu’un seul été suffit pour que leur poids y devienne trois fois plus considérable qu'auparavant ; elles y parviennent à des dimensions telles, qu’elles pèsent neuf DES SP'ATRIE SE |! 27 ou dix kilogrammes; et en y engraissant, elles acquièrent des qualités qui les ont toujours fait rechercher beaucoup plus que celles qui vivent dans la mer propre- ment dite. On a préféré sur-tout, dans les départemens méridionaux de la France, celles qui avoient vécu dans lé étangs d'Hières, de Martigues, et de Latte, près du cap de Cette. Les anciens Romains les _ plus difficiles dans le choix des objets du luxe des tables, estimoient aussi les do- rades des étangs beaucoup plus que celles de la Méditerranée : voilà pourquoi ils en faisoient transporter dans les lacs inté- rieurs qu'ils possédoient , et particulière- ment dans le fameux lac Lucrin. Colu- melle même , dans ses ouvrages sur l’éco- nomie rurale , conseilloit de peupler les viviers, de ces spares ; ce qui prouve qu'il n’ignoroit pas la facilité avec laquelle on peut accoutumer les poissons marins à vivre dans l’eau douce, et les y faire multiplier. Cette convenance des eaux des lacs non salés, des rivières et des fleuves, avec l’organisation des spares dorades , et la supériorité de goût que 238 HISTOIRE NATUREELE . leur chair contracte au milieu de ces rivières, de ces lacs'et des viviers, n’ont pas éctp péri à Duhamel ; et nous parta- seons bien vivement le desir que Bloch à exprimé en conséquence , de voir l’indus= trie de ceux qui aiment les entreprises utiles , se porter vers l’acclimatation où , k . | plutôt lé transport et là multiplication des dorades au milieu de ces eaux douces qui perfectionnent leurs qualités. | Au reste, lorsqu'on veut jouir de ce goût agréable de la chair des dorades , ïl ne suffit pas de préférer celles de certaines mers , et particulièrement de la Méditer- ranée, à celles de l'Océan, comme Ron- delet et d’autres écrivains l'ont recom- mandé, de rechercher plutôt celles des étangs salés que celles qui n’ont pas quitté la Méditerranée, ct d'estimer, avant toutes les autres, les dvrades qui vivent dans de l’eau douce ; 1l faut encore avoir l’atten- tion de rejeter ceux de ces spares qui ont été péchés dans des eaux trop bour- beuses et sales, les dorades trop grandes, et par conséquent trop vieilles et trop dures; et enfin d’attendre, pour s’en nour* ENS PRREATA ENS: €! 1 2599 rir , l'automne, qui est la saison où iles. propriétés de ces poissons ne sont altérées par aucune circonstance. C’est pour n’a- voir pas usé de cette précaution que l’on a souvent trouvé des dorades difficiles à digérer , ainsi que Celse l’a écrit ; et c’est, au contraire, parce que les anciens Ro- mains nelanégligeoient pas, qu'’ilsavoient des dorades d’un goût exquis, et d’une chair légère et très-salubre: aussi en ont- ils donné de très-grands prix, et un Ro- main nommé Serge attachoit-il une sorte d'honneur à être surnommé Orafa, à cause de sa passion pour ces spares. Les qualités médicinales qu’on a attri- buées à ces poissons, et particulièrement la vertu purgative, et la faculté de guérir de certaines indigestions , ainsi que de : préserver des mauvais effets de quelques substances vénéneuses, ont de même, pendant quelques siècles , fait rechercher ces osseux. Du temps d'Élien , on les pre- noit en formant sur la grève que la haute mer devoit couvrir , une sorte d’enceinte composée de rameaux plantés dans la vase ou dans le sable. Les dorades arri- « ! 240 HISTOIRE NATURELLE voient avec le flux : ; et arrêtées par les rameaux lorsque la mer baissoit et qu’elles vouloient suivre le reflux , elles étoient retenues dans l'enceinte, di même des femmes et des enfans les saine avec facilité. Rondelet dit qu’on employoit, à l’époque où il écrivoit , un moyen à peu près semblable pour se procurer des do- rades dans l'étang de ZLatte, sur les bords duquel on se servoit aussi de filets pour les pêcher ; et 1l y a peu d’années qu’on usoit dans différentes mers, pour la pêche des dorades , du bregin |, du verveux ?, du tremail5, et des haims garnis de chair de scombre , et de crustacées, ou d'animaux à coquille. | Lorsqu'on prend une très-grande quan- tité de dorades, on en fait saler, pour pouvoir en envoyer au loin ; et lorsqu'on a voulu les manger fraîches, on les a 1 On nomme bregin ou bourgin, à Marseille, uu filet qui ressemble beaucoup au petit bouler , dont nous avons parlé à l’article du scombre thon. 2 Voyez l’article du gade colin. 3 Consultez le même arucle. NE © e PRES DES SPARES. 247 préparées d’un très-grand nombre de ma- mières , que Rondelet a eu l'attention de _ décrire avec beaucoup d’exactitude, Mais comme l’histoire de la Nature n’est pas celle de l’art de la cuisine, passons aux différences qui distinguent des do- rades les autres espèces de spares, soit que nous considérions les formes , ou que nous examinions les couleurs, ou que nous observions les habitudes de ces pois- sons *. Fe 10 rayons à la membrane branchiale du spare _ dorade. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. | 17 rayons à la caudale. 21 D'UN) 110 DT AL LE. 4 A0 "TU 1 242 HISTOIRE NATURELLE LE SPARE SPARAILLON,, LE SPARE SARGUEZ,, LE SPARE OBLA DE5, er LE SPARE. | SMARIS# Ox trouve ces quatre poissons dans la Méditerranée. 5 Le sparaillon a la tête petite; Les deux mâchoires également avancées; celle d’en- haut garnie de quatre rangs de molaires arrondies ; celle d’en-bas armée de deux 1 Spargus , sparlus; raspaillon, canté, dans ! quelques départemens méridionaux de France ; sparlo , carlino , carlinoto , en Italle; pizr, eu Dalmaue ; smind , en Turquie; spargu, à Male; sparo , et sparaglione, en Sardaigne ; spargoil , en Espagne ; annular gili-head , en Angleterre ;# schwartz ringel, ringel-brassem , sparbrassem ; en Allemagne, RL So 110 44 ANT: ri) D — : | DATI = (1) i ill Pp= ( pl & TAN M RS | ) lon, du SPARE Jpar at / be? we 3. ,/SLARE Bufon L) il l Ju 4 [HA ar PM fl \ Ras N HAE NU TN Los AU 24 . SPARE Bulo FR 1 Varrele 7; Dee SSL AR ES 243 rangées de molaires semblables ; la langue libre ; de petites écailles sur la base de la nageoire de l’anus et sur celle de la cau- dale ; le dos, les thoracines , l’anale, et le bord de la caudale, noirâtres; des bandes transvc: ales d’un noir brun; cinq appendices auprès du pylore ; le canal itestinal long ci:très-sinüueux ; Le péri- toine noir. Sa longueur n’excède guère trois décimètres. Il est des parages où sa chair est trop molle pour qu'il soitrecher- ché. Il fräie vers l’équinoxe du printemps, se tient eri $grandes troupes près des ri- vages, entre, comme la dorade, dans les lacs salés, suit la marée dans les rivières, 2 Sargo , sar, SAT£ ; dans plusieurs départe- ( mens de France et en Italie; pagaro , en Dalma- ne; base, en Angleterre; geisshrassem , et bran= dirte-brassem , en Allemagne. 3 Nigrorl, dans qûelques départemens méridio- naux de France; ochiado, dans plusieurs contrées. de l'Italie. + 4 Maris; cerres , à Naples; giroli, et gerrult » à Venise. HA à En ré rh 244 HISTOIRE NATURELLE fait quelquefois des voyages très-longs ; se cache pendant l'hiver dans les profon- deurs de la mer, en sort très‘maigre vers le milieu ou le commencement du prin- temps s’il a éprouvé un froid assez vif pour tomber dans une sorte d’engourdis- sement, multiplie beaucoup, se nourrit par préférence de moules et de petits crabes , et se laisse prendre facilement à un hamecon garni d’un morceau de crus- tacée. On le pèche particulièrement dans l’Adriatique, dans les eaux de la Tos- cane, et dans le lac de Cagliari. : Il ressemble beaucoup à la dorade et au sargue. | jé Ce dernier spare , indépendamment de ses larges incisives et de la double rangée de molaires arrondies que l’on voit à cha- que mâchoire, a la partie de l’intérieur de la bouche, qui est située derrière les incisives d’en-haut et derrière celles d’en- bas, pavée de dents courtes et applaties : aussi écrase-t-il avec facilité des corps très-durs, et se nourrit-il des polypes des coraux, et des mollusques des coquilles. Sa langue néanmoins est lisse. Les écailles HR SR A RES, 245 qui recouvrent les opercules, sont plus petites que celles du dos. La partie supé- rieure du corps est comme carenée. Trois appendices ou cœcums sont situés auprès du -pylore. La couleur générale paroît argentée. Un très- grand nombre de raics longitudinales te ou jaunes, ou cou- leur d'orange, la sent ainsi que la ligne latérale ;, qui est nn de.petits traits noirs, les bandes étroites et trans- versales que le tableau générique indique, et la nuance noirâtre de la nuque, du dos , des thoracines, d’une partie de la queue , et du bord de la caudale, Le sargue ne vit pas seulement dans la Méditerranée : : on le trouve aussi dans l’Océan , au moins auprès de plusieurs côtes de France, dans la mer Rouge ct dans le Nil, où l’on pêche un assez grand nombre d'individus de cette espèce pour en transporter jusqu’au mont Sinaï; et il y parvient quelquefois à la longueur de six ou sept décimètres. ul Aristote a eu raison de compter le sargue parmi les poissons qui se réunissent en troupes et qui fréquentent les rivages. 2] F Eu AN ARS CRT QUOI ” L ER 246 HISTOIRE NATURELLE Peut-être ce grand naturaliste n’a-til pas eu autant de raison de dire que ce spare frayoit deux fois par an, “dans le js 4 teinps et dans automne. ”” "ee Comme dans presque toutes les ifedes si de poissons, on trouve dans célle dusargue | plus de femelles que de mâles. Lorsque ce spare a passé l'été dans une sorte d’'abondance, et qu’il a vécu dans des endroits rocailleux , sa chair ést tendre et délicate. À l'égard de l'amour merveilleux qu'É- lien et Oppien ont attribué à ce thoracin pour les chèvres, et de la propriété qu'on a supposée dus les incisives' ou Îles mo- Jaires de ce spare , qui, portées avec soin, préservent, dit-on, de tout mal aux ‘dents : nous ne fard pas à nos lecteurs le tort de les prémunir contre des assertions dont l’état actuel de la science ne permet Le de craindre la répétition. Je crois que nous devons regarder comme une variété du sargue un poisson que le naturaliste Cetti a fait connoître dans son Histoire intéressante dés amphi- bies et des poissons de la Sardaigne, et ROUE S'ISIPI AIR RE UIH Se que le professeur Gmelin a inscrit parmi les spares sous lé nom spécifique de pun- 1azzo , dans la treizième édition de Linné, qu'il a donnée au public. Ce puntazzo ne nous.a paru, en effet , différer du sargue, que.par des traits très-peu nombreux où très-peu essentiels, à moins que la forme de la caudale de l’un ne soit aussi peu semblable à la forme de la caudale de l’autre que la phrase du professeur Gine- lin paroît l'indiquer; ce dont nous dou- tons cependant d'autant plus, que ce savant lui-méme fait remarquer de très- grands rapports de conformation, de grandeur et de couleur, entre le sargue et le puntazzo. d L’oblade a la mâachoire inférieure héris- sée de dents petites, aiguës et nombreuses. Son dos est d’un bleu noirâtre. Plusieurs raies longitudinales brunes s'étendent sur Jescôtés , quisont argerités, etsur lesquels on voit aussi quelques taches grandes, le plus souvent très - irrégulières et d'une nuance obscure. Une déces taches, placée près de la caudale, y représente une bande _ transversale. | 248 HISTOIRE NATURELLE Ce spare ne pèse communément que einq hectogrammes. Mais si les individus de cette espèce sont foibles | leur instinct leur donne les petites manœuvres de la ruse : il est assez difficile de les prendre dans une nasse, au filet, "et surtout à l’'hamecon ; on diroit que habitude de n'être poursuivis par les pêcheurs que peudant le beau temps, leur a donné celle de se tenir tranquilles et cachés dans le sable ou dans le limon lorsque le ciel est serein et que la mer est calme. Mais si les ondes sont bouleversées par les vents dé= chaîués, ils parcourent en grandes troupes de très-grands espaces marins ; ils vont au loin chercher l'aliment qu'ils préfèrent, sans être retenus par les flots agités qu'ils sont obligés de traverser, et s'approchent sans crainte des rochers des rivages , si ces rives battues par la mer courroucée leur présentent une nourriture qui leur convienne. Des pêcheurs industrieux ont souvent choisi ces temps de tempête pour jeter dans l’eau de petites masses de pain et de fromage pétris ensemble, que lés oblades avaloient sans danger, dont ces HAS SPA RES), 240 spares pouvoient revoir l’image sans mé- fance , et auprès desquelles on plongeoit bientôt des hamecons garnis d’une com- position semblable, dont les précautions ordinaires de ces thoracins ne les éloi- gnoient plus. Duhamel nous apprend que les habitans de la côte voisine d’Alicante en Espagne attirent ces animaux avec de petites boules de soufre ; et nous trouvons dans Pline, qu'auprès d'Herculanum et de Stabia les oblades s'approchoïent assez de la rive pour prendre le pain qu'on leur jetoit, mais qu’elles avoient assez d’atten- tion et d'expérience pour distinguer l’ap- . pât perfide qui tenoit à un hamecon *. Le smaris a les nageoires pectorales et thoracines terminées en pointe. Une belle tache noire relève la blancheur ou la couleur argentée de ses côtés. Du temps *__6 rayons à la membrane branchiale du spa- raillon. . T4 rayons à chacune des pectorales, Z rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thoracines. 20 rayons à la caudale. 250 HISTOIRE NAT JRELLE id de Rondelet , où prénoit sut plusieurs côtes de la Méd'tbrinee et particulière ment sur les rivages septentrionauk! de cette mer,unegrande quantité de’ srnaris. Les Dédb ae les exposoient à l'air pour les faire sécher, ou les conservoient en les imbibant de sel , ce qui donnoît à ces Ë NES 6 rayons à la membrane branchiate ‘du sargue. FE: 16 rayons à chaque péctoräle. nl x rayon aiguillonné et 5 rayons ArEUÉE h . chaque thoracine. 22 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de l’oblade. 13 rayons à chaque pectorale. g g LA nd i Ca LA A. I rayon aguillonné et à rayons articulés à chaque thoracone. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du smaris. 14 rayons à chaque pectorale. Z rayon aiguillonné et 5 rayons anieblés à chaque thoracine. | 17 rayons à la nageoire de Ja queues L IIS SP AMIE: ar | poissons un goût très-piquant et les fai- soit nommer Se dans plusieurs con- trées de France, ou les faissoient tr emper et fondre, pour ainsi dire, dans de l’eau salée, pour obtenir cette composition nommée garurr , dont les anciens étoient si avides, et qu’ils appeloient une liqueur exquise, 252 HISTOIRE Dh : vr ï a Wir RU T Se 4 LE SPARE MENDOLES. + LE SPARE ARGENTE, LE SPARE HURTA, LE SPARE o ET LE SPARE PAGRE 3. | LA mendole, le hurta et le pagre, ha- bitent dans la Méditerranée; le pagel se 1 Cagarclle, juscle , gerle, mundoure, dans quelques contrées méridionales de France; me- nola , en Sardaigne, dans la Ligurie et à Rome; minula , à Malte; maris , serola, par les Grecs modernes ; menela, à Venise ; sclase, par les pê- cheurs de l’Adriatique ; scheisser, schecpserling, laxir-fisch, par les Allemands; zee-schyter, en Hollande ; cackerel , en À 2 Pageur, pageau , pageu , dans plusieurs pays du midi de la Frauce ; pogel , en Espagne; pa- gello, en Sardaigne; pagella , à Malte; frango-: dino, et fragolino ; à Rome; alboro et arboro , RE INR | 7 DES SPARES. 253 trouve dans la Méditerranée, dans l'O- céan ätlantique, dans lé grand Océan équinoxial, dans la mer du Japon; et c’est cette dernière mer, si fertile en tem- _ pêtes, et dont les flots agités font retentir les rivages romantiques des îles japo=. noises, qui nourrit l'argenté. Jetons un coup d'œil sur les formes et les habitudes de ces cinq spares. La mendole a les deux mâchoires gar- hies d’un grand nombre de dents petites, pointues, et placées derrière celles que nous avons comparées à des poincons à Venise ; roth-schuppe , en Allemagne; roode - brasen , en Hollande; sea rough , en Angleterre ; bouccanègre , aux Antilles: 3 Phagros, en Portugal; parghi, bezoso, en Espagne ; pagra , en Sardaigne; pagru , à Multe: pagaro , en Ligurie; phagorio, dans plusieurs autres contrées d’Îtalie; arboretio, à Ancône; arbum, en Dalmatié; mertsan, en Turquie; rothe Brassem, et sock flosser, en Allemagne; zack brassem , en Hollande ; hacke , sea brean, et red gilt-head, en Angleterre; arrogquero, au cap Breton. Poissons, VIII, 23 254 HISTOIRE NATURELLE L dans le tableau générique. La langue est | 1 lisse, le palais rude; la Mach supé=. rieure aussi avancée que l’inférieure ; F O-. percule garni de petites écailles , et com- posé de plusieurs pièces. où La couleur générale de cet osseux ‘st blanchâtre, avec des raies iongitudinales | très- nombreuses, étroites et bleues , toutes les nageoires rouges, et une grande tache noire de He 2 côté, à peu près au-dessus de l’anus. Mais la mendole offre-un exemple remarquable des chan- gemens de couleur auxquels plusieurs poissons sont sujets. Les nuances que nous venons d'indiquer, ne sont comimu- nément vives et très-distinctes que dans les parties de la Méditerranée les : plus rapprochées de la côte d'Afrique, et vers le milieu de l'été; elles se ternissent lors- que l’animal fait quelque séjour vers des plages moins méridionales; elles s’ef- facent entièrement et se changent en une teinte blanche, lorsque purs rempla- cé l’été:etn Éubl ns pas de remarquer , eu rappelant ce que nous avons:dit de. la coloration des poissons dans notre Dis F, +. #1 ( Dies SPA RES"! 468 cours sur la nature de ces animaux, que les couleurs des meudoles sont d'autant plus variées, qu’une habitation moins septentrionale et une saison moins froide les soumettent à l'influence d’une cha- leur plus intense, d’une lumière plus _ abondante, et d'un plus long séjour du soleil sur l'horizon. _ Les mendoles sont très-fécondes. On les voit se rassembler en foule près des ri- vages sablonneux ou pierreux. Comme ces thoracins aiment à se nourrir de jeunes poissons , ils nuisent beaucoup au succès de plusieurs pêches. Leur chair est sou- vent maigre, coriace et insipide. Cepen- dant, lorsque les mendoles se sont en- graissées , leur goût n’est pas désagréables: et l’on dit que les femelles remplies d'œufs sont, dans certaines circonstances , assez. bonnes à manger. Il est des endroits dans la mer Adriatique, et particulièrement auprès de Venise, où l’on en prend à la ligne, ou au filet, une si grande quantité, qu'on les vend par monceaux, et qu’on en fait saler un très-grand nombre. Dios- coride a prétendu que la sauce et la sau- RP OPA EE PAS UNE À À did " M de 256 HISTOIRE NATURELLE aaure de la mendole, prises intérieure- ment, ou seulement appliquées sur le ventre, avoient une vertu purgative; et de cette assertion viennent quelques dé- nominations bizarres rapportées dans la . première note de cet article, et em-. ployées pour désigner les mendoles par. les Allemands, les Hollandois et les An- glois, Au reste, ces spares n’ont ordinaires ment que deux décimètres de longueur. Leur péritoine est noir , leur pylore garni de quatre cœcums, et leur vésicule nata- toire attachée aux Pr | 6 Ajoutons que les mâles de l’espèce que nous examinons, présentent fréquem- ment des nuances ou reflets noirâtres, sur-tout sur les nageoires et les opercules, pendant que les femelles sont encore pleines , et que dès le temps d’Aristote ils recevoient des Grecs, à cette époque de l’altération de leurs couleurs en noirâtre ou en noir, le nom de boucs .( rpæyu }, Nous avons vu dans l’article du sargue , qu'Élien a parlé d’un prétendu amour de ces derniers poissons pour les chèvres. DES SPARES. 257. On pourroit trouver l’origine de cette croyance ridicule dans quelques contes absurdes substitués mal-adroitement par l'ignorance à une opinion peut - être fausse, mais que l’on ne pourroit pas re- garder au moins comme très-invraisem- _blable. L’espèce du sargue et celle de la mendole ont tant de rapports l’une avec l’autre, que des mâles de la première peuvent très-bien, dans la saison du frai, rechercher les œufs pondus par les femelles de la «seconde, et ces femelles elles-mêmes. Cette habitude aura été ob- servée par les anciens Grecs, qui dès-lors auront parlé de l'affection des sargues pour les mendoles femelles. Ces mendoles femelles auront été désignées par eux sous le nom de chèvres, comme les men- doles mâles l’étoient sous celui de boucs ; et dans un pays ami du merveilleux, et où l’histoire de la Nature étoit perpétuel- lement mélée avec les créations de la mythologie et les inventions des poètes, on aura bientôt dit et répété que les sar- gues avoient une sorte d’amour assez violent, non pas pour des mendoles appes 22 258 HISTOIRE NATURELLE | lées chèvres , mais pour les véritables chè- vres que l’on conduisoit dans les Bree pà- turages arrosés par la mer. ( Le spare argenté, que: Hot Een a tit connoître, n’est ordinairement long queé de deux décimètres; et son épaisseur est à proportion plus considérable que celle de la dorade , à laquelle on l’a comparé: Le corps et la queue du hurta sont. hauts et comprimés: sa dorsale est recue dans un sillon longitudinal, lorsque l’a- nimal lincline et la couche en arrière. Le pagel a deux rangées de dents petites et pointues placées derrière les dents an- térieures. La langue et le palais de ce spare sont lisses. Chaque opercule est composé de trois lames, le dos carené, et le ventre arrondi. La grande variété de nuances rouges dout brillent ses écailles à teintes argentines, devroit le faire multiplier dans nos étangs et dans nos petits lacs d’eau douce, où il seroit très-facile de le transporter et de laccli- mater, et où la vivacité de ses couleurs charmeroit les yenx, en contrastant avec. lc bleu céleste ou Ie blanc un peu azuré DES SPARES. 259 d'une eau pure et tranquille. D'ailleurs il est des saisons et des parages où une nourriture convenable donne à la chair de ce spare une couleur blanche, une graisse abondante , et une saveur très-dé- licate. Pendant l'hiver le pagel se réfugie dans la haute mer; mais il vient, au printemps, déposer ou féconder ses œufs près des rivages, qu’il n’abandonne pas pendant l'été, parce que sa voracité le porte à se nourrir des jeunes poissons qui pullulenut, pour ainsi dire, auprès des côtes , pendant la belle saison, aussi-bien qu'à rechercher les moules, les autres testacées ct les crabes, dont il écrase fa- cilement la croûte ou les coquilles entre ses molaires nombreuses, fortes et arron- dies. A mesure que le pagel vieillit, la beauté de sa parure diminue; l'éclat de ses cou- leurs s’efface; ses teintes deviennent plus blanchâtres ou plus grises; et comme, dans cet état de dépérissement intérieur et d’altération extérieure , il a une plus grande ressemblance avec plusieurs es- pèces de son genre, 1l n’est pas surpre- ne 269 HISTOIRE NATUREEL : nant y a des pêcheurs p u instruits aient | cru, ainsi que le rapporte Rondelet, que _ces m4 devenus très-vieux s'étoient ‘métamorphosés en d’autres spares, et particulièrement en dentés, ou syragres, etc. Mais il est bien plus étonnant qu'un : aussi grand philosophe qu'Aristote ait écrit que dans le temps du frai on ne trouvoit que des pagels pleins d'œufs , et que par conséquent il n’y avoit pas de. mâles parmi ces spares. Quoique cette erreur d’Aristote ait été adoptée par Pline et par d’autres auteurs anciens , nous ne la réfuterons pas; mais nous ferons re- marquer qu'elle doit être fondée sur ce que dans l’espèce du pagel, comme dans plusieurs autres espèces de poissons, le nombre des mâles est inférieur à celui des femelles , et que d’ailleurs ces mêmes femelles sont contraintes, pour réussir dans toutes les petites opérations sans lesquelles elles ne pourroient pas tou- jours se débarrasser de leurs œufs, de s'approcher des rivages piutôt que les mâles , et de séjourner auprès des terres plus constamment que ces derniers. # DES SPARES. 267. . Au reste, le pagel parvient à la lon- _gueur de quatre décimètres. Le pagre pèse quelquefois cinq kilo- grammes. Indépendamment des dents molaires indiquées dans le tableau, il a le devant de chaque mâchoire garni de dents petites, pointues , un peu recour- bées , serrées l’une contre l’autre ; et der- rière ces sortes d’incisives , l’on voit plu- - sieurs rangées de dents bien plus petites, plus courtes, plus serrées, et émoussées. La langue est lisse ; les yeux sont gros; la nuque est large et arrondie ; chaque opercule composé de deux pièces; la couleur générale d’un rouge mêlé de jaune ; le ventre argenté ; la teinte des nageoires rougeâtre ; chaque côté du poisson rayé longitudinalement dejaune; et la base de chaque pectorale marquée d’une tache noire, ainsi que le voisinage de chaque opercule. Le pagre remonte dans les rivières; et Élien raconte que, de son temps, l’ap- parition de cet osseux dans le Nil causoit une Joie générale parmi la multitude, parce que l’arrivée de ce spare ne pré- 262 HISTOIRE NATURELLE cédoit que de peu de j à re déborde= ment du fleuve. ” DUR SRE Ainsi que dans bediipdi d'atrérei Cir- constances, ce qui d’abord n’avoit paru qu’un signe agréable, avoit été métamor- phosé ensuite en une cause utile : on étoit allé jusqu'à attribuer l’heureux événement de l’inondation fécondante à Ja présence du pres et bien loin de le poursuivre pour s’en nourrir, on la- voit placé parmi les animaux sacrés, et on lui rendoit les honneurs divins *. PTE 2 Ra FSU É+ | FR ? “ * 6 rayons à la membrane brancluale du spare mendole. 15 rayons à chaque pectorale. I rayon aïouillonné et 5 rayons articulés à è chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de l’argenté, 18 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du épare hurta. 16 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 37 rayons à la caudalce, ) EAST USE A RES. 263 La chair du pagre est moins délicate “pendant la saison où il vit dans les eaux douces des fleuves, que pendant le temps qu'il passe au milieu des flots salés de la Méditerranée ou de l'Océan. Cette diffé- rence doit venir de la plus grande diffi- culté qu’il éprouve pour se procurer dans les rivières l'aliment qui lui convient le mieux. Il paroît préférer, en effet, des crustacées, des animaux à coquille, et le frai des sèches ou d’autres sépies que l’on ne rencontre point dans l’eau douce. Quoi qu'il en soit , il abandonne les 5 rayons à la membrane branchiale du pagel. | 17 rayons à chaque pectorale. Z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 20 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du pagre. 15 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons arliculs à chaque thoracine, 20 rayons à la caudale. DA EE A AM “264 HISTOIRE NATURELLE rivières et les fleuves, lorsque l'hiver | | pre il se retire alors dans la haute | mer , et s’y enfonce dans des profon= deurs où la température de l’atmosphère n’exerce presque aucune influence. Pline pensoit que si quelque obstacle empê- choit le pagre d’user de ce moyen de se soustraire à la AE de l'hiver, et le laissoit exposé à l’action d’un très- grand froid, ce spare perdoit bientôt la vue. En stp t ce que nous avons dit dans plusieurs endroits de cette His- toire, et notamment dans l’article du : scombre maquereau, on verra aisément | qu’un affoiblissement dans l'organe de la vue , et une sorte de cécité passagère, doivent être comptés parmi les princi- paux et les premiers eflets de l’engour- dissement des poissons, produit par un froid très-intense ou très-long. Willughby, qui a observé le pagre sur la côte de Gènes , paroît être le premier qui ait remarqué dans cét animal cette qualité phosphorique, commune à un’ grand nombre de poissons vivans , sur-\ tout dans les contrées chaudes ou tem=" M RE LAS 00 RE à | DES SPARES,. 265 pérées, et par une suite de laquelle ils resplendissent quelquefois avec tant d’é- clat au milieu des ténèbres *. Le pylore du pagre est garni de deux cœcums longs et de deux cœcums courts; son canal intestinal ne présente qu’une sinuosité; et sa vessie natatoire est atta- chée aux côtes. e Voyez le Discours sur la nature des poissons. LH ? von. DM ARRUN CASA AN" ‘fn à LAMULLE Pis on," 4 C2 " CT PORR ta A 10 ARR EAP w) (é CARNET: 4 \ AK, 266 HISTOIRE NATURELLE Le CE “re: 4 LE SPARE POR Dune LE SPARE BOGUE!, v LE SPARE CANTHÈRE?, LE SPARE SAUPES, zr LE SPARE SARBE. à ‘ed Lr porte-épine vit dans les endroits va- seux et profonds de la mer d'Arabie, où Forskael l’a obser vé. Ines s'HDBTURE que 1 Boope , sur quelques côtes de la mer Adria- tique; Doga , dans la Ligurie. 2 Cantheno, à Gènes ; lucerna da scoglio, dans la Ligurie. 5 Fergadelle, sopi (lorsque le poisson est jeune ), dans plusieurs départemens méridionaux de France; salpa , en Italie; sarpa, à Gènes ; scilpa , à Malte ; goldstrich, en Allemaene; goldstromer ; en Hollande; goëe réinl, en Avgle- 4 teC TE. 7. | LU à à DES SPARES. 267 très-rarement des rivages. Le dessus de sa tête est bombé , dénué de petites écailles, et ponctué. La lèvre supérieure s'étend, à la volonté de l'animal , beaucoup plus avant que l'inférieure. Les écailles qui couvrent le corps et la queue, sont larges Jet striées ; et le bord postérieur de ja cau- dale est rouge. Le bogue, qui se trouve dans la mer du Japon, habite aussi dans la Méditerra- née. Les anciens Grecs l’ont bien connu; ils ont remarqué la grosseur de ses yeux, qui sont très - grands relativement aux dimensions générales de ce spare ; ils ont trouvé des rapports entre ces organes et les yeux d’un bœuf ou d’un veau, et ils ontnommé cet osseux Cow, qui veut dire œil de bœuf. Cette expression grecque 6ow a été bientôt métamorphosée, par erreur, par inadvertance, ou par quelque faute de copiste, en celle de 6u£ ou de GoaË: On ad cru que cette dernière dénomination Graë venoit de Éouw, je crie; et en consé- quence , des poètes se sont empressés d’é- crire que le bogué faisoit entendre une sorte de cri, quoiqu'aucun véritable pois ñ 2° * FAURE À UN CSN TE F7: M CHENR EN L + a" RP EMT Ex NE ‘ Ed EU 4 T0 MI NAN ta Le ( DE 2 is & - ÿ SU 68 HISTOIRE NATURELLE son ne puisse avoir de voix proprement, dite , et que le spare dont nous parlons ne paroisse même pas jouir de la faculté: de produire un bruissement semblable à celui que font naître les opercules vive- ment froissés de quelques trigles, d’autres osseux , et de certains cartilagineux*. L'ensemble du bogue est long, et un peu cylindrique. La couleur générale de son dos varie depuis l’olivâtre Jusqu'au jaune brillant , selon l'aspect sous lequel on le regarde. Son ventre est argenté ; ses pectorales sont rougeâtres. Plusieurs cœ- cums sont placés auprès du pylore. Sa chair est ordinairement succulente et fa- cile à digérer ; et la nourriture qu'il pré< fère consiste en algues, en très-petits pois- sons , et en débris de corps organisés qu'il cherche dans la vase. Le canthère, que l’on pêche dans la Méditerranée , présente dans sa partie su- périeure un fond noirâtre qui fait paroître * Voyez ce que Schneider a écrit sur le bogue, dans l’excellent ouvrage qu’il a publié au sujet de la synonymie d’Artédi, page 95. e : ’ DIET SPA RES , 269 plus agréables les raies jaunes dont nous avons parlé dans le tableau générique des spares. Il se plaît dans les ports, aux em- bouchures des rivières , et dans toutes les parties de la mer voisines des rivages, où les flots apportent du limon, et où les fleuves et les eaux de pluie entraînent de la vase. Sa chair est ordinairement peu recherchée, comme n'étant ni assez suc- culentc, ni assez sèche, ni assez ferme. Celle de la saupe est peut-être moins estimée encore, parce qu’elle est molle et difiicile à digérer , et parce que, de plus, elle répand souvent une mauvaise odeur. Ce spare saupe a l'ouverture de la bouche petite ; les mächoires égales ; la langue lisse ; l’opercule composé de trois lames, et garni de très-petites écailles; la ligne latérale presque droite ; les écailles du dos et de la queue, grandes et unies ; le dos noirâtre ; les côtés et le ventre argentés ; les nageoires grises et bordées de bru- nâtre ; le péritoine noir ; la vésicule du fiel très-longue; l’estomac grand ; le py- lore entouré de quatre cœcums ; et le capal intestinal trois ou quatre fois plus ECC HISTOIR RE NATURBELE long que la tête; le corps, la — etla: |. caudale pris ensemble. RAS PARERR Au reste , les dimensions de fa saupe varient avah son séjour. On en a péché de plus de trois décimètres de longueur, et d’un kilograrme de poids. Ce spare fraie communément en au- tomne. On le trouve fréquémmentsurles bas-fonds, où il est attiré par les plantes marines dont il aime à senourrir, et vrai: semblablement par les mollusques, qui doivent Jui donner l'odeur fétide qu'il cxhale. Il mange aussi des végétaux ter- restres ; et on ré Seed faéferent en gar- nissant un hamecon d'un morceau de citrouille ou d'autre cucurbitacée. Pen- dant l'hiver il se retire dans les profon- deurs des baies, des golfes, ou de la haute mer * s 6 rayons à la membrane branchiale du porte-épine. *+ 16 rayons à chaque nagcoire vectorale. d »'« LZ PA L] . d EL rayon aioullonné et 5 ra yOnS articulés à chaque thoracine. 16 rayons à Ja caudale. ADES SPARES. ‘one » Lesparesarbe, dontla chair est agréable A | Li ‘ _ N Lt x au goût, ét qui se plaît auprès des côtes 6 9 Lé I 17 6 16 #7 ] ravons à la membrane branchiale du bogue. à 5 rayons à chaque pageoire pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la caudale. ? rayons à Ja membrane branchiale du can- thère. rayons à chaque nageoire pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue. rayons à la membrane branchiale de la saupe. rayons à chaque naveoire pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale du spare sarbe. : rayons à chaque nageoire pectorale, rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque isoracine, ravons à la uugeoire de la queüe. 272 HISTOIRE NATURELLE de la mer d'Arabie , dans les endroits vaseux et tapissés de coraux ou deplantes . marines, est couvert d'’écailles larges et argentées. Ses pectoralessontblanchâtres, lancéolées, et beaucoup plus longues que les thoracines, Une nuance d’un beau jaune paroît sur ces thoracines , sur l’a- nale , et sur la partie inférieure de la eaudale, [DES SPARES 273 LE SPARE SYNAGRE, LE SPARE ELEVE, LE SPARE STRIÉ , LE SPARE HAFFARA, LE SPARE BERDA, Er LE SPARE CHILI. L: synagre vit dans les eaux de l’Amé- rique septentrionale ; le spare élevé et le strié habitent dans celles qui arrosent les rivages du Japon ; le haffara et le ber- da sont pêchés dans la mer d'Arabie; et l’on trouve le spare chili dans la mer qui baigne la grande contrée de l'Amérique méridionale , dont il porte le nom... Le synagre, qu'il ne faut pas confondre avec le spare auquel les anciens Grecs ont donné ce nom, puisqu'il paroît n’avoir été observé que dans l'Amérique septen- trionale, où Catesby l’a décrit , a les yeux A L'AAL ; À ÿ LAS ï x à é VE 4 se a 274 “HISTOIRE seras grands , l'iris rouge, la dorsale longue et PE Le spare élevé ne parvient guère qu’ à la longueur d’un décimètre. A" Le strié n’est guère plus grand. Le haffara, dont les dimensions sont un peu plus considérables, a le dos con- vexe et le ventre applati ; il se plaît au milieu de la vase, et sa chair est agréable au goût *. Le berda, qui se nourrit de végétaux, * 14 rayons à chaque nageoire pectorale du synagre. : x rayon algullonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du spare élevé. T rayon ajouillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du spare strié. 6 rayons à chaque thoracine, 22 rayons à la caudale. DES SPARIES. 275 a la. Fi aussi délicate que le haffara; et d'ailleurs il est très - recherché , parce qu'ordinairement 1l est long de six déci- mètres. Ce spare est blanchâtre. Une pe+ tite bande transversale et brune est placée sur le milieu de chacune des écailles que l’on voit sur les côtés de l’animal. Une sorte de barbillon très-court est situé au- devant de chaque narine. Les pectorales 15 rayons à chaque nageolre pectorale du hafara. I rayon alguillonné et 5 rayons cute à chaque thoracine. > r 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du berda, T4 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la caudale, 6 rayons à la membrane branchiale du spare chili. 17 rayons à chaque nageoire pectorale, T rayon aiguillonné et $ rayons articu chaque thoracine, “k LL. ATOR SRE An Le Qi Fo Ti \ ne 76 HISTOIRE NATURELLE | sont transparentes , et toutes les nageoires k brunes. / Le chili est era par sa gran- deur : il présente quelquefois une. lon- gueur de deux mètres. Le naturaliste Mo lina a parlé de la bonté de sa chair. Ses opercules sont composés de deux pièces, i Le tableau générique offre sesautrestraits, Le ainsi que les principaux caractères dis- tinctifs des cinq spares dont nous avons, dans cet article, réuni les noms à celui de ce poisson du Chili. —_ 4 DES SPARES 29 LE SPARE ÉPERONNÉ, LE SPARE be LE SPARE BRUNATRE, LE SPARE BI- __ GARRÉ, LE SPARE OSBECK , ET LE SPARE MARSEILLOIS. L'Anésrodz méridionale et les grandes Indes nourrissent l’éperonné. Le nom de ce spare vient de la conformation remar- quable de ses nageoires thoracines , dont le dernier rayon est aiguillonné aussi- bien que le premier, pendant que, dans le plus grand nombre d'espèces de pois- “sons, les thoracines , que l’on a compa- . rées à des pieds , n’ont que le premier ou les premiers rayons faconnés en piquans: * Marme, dans quelques départemens méri- _ dionaux de France; mormo, en Espagne et en Ligurie; mormullo, à Rome ; mormiro, à Ve= mise. 24 278 HI sr GR NATURELLE Le morme habite dans la Méditerranée. | 4 Sa caudale est bordée de noir à son extré- | mité ; et il parvient à la longueur de trois ou quatre décimètres. Son péritoine ést ! noir ; sa chair molle et peu agréable au dont: Il vit des débris des corps organisés qu'il rencontre dans le limon; ilrecherche aussi les petits calmars ou sépies ; ils'en- fonce dans la vase pour échapper aux. filets des pêcheurs * vs Le spare bind a été observé dans la 16 rayons à chaque nageoire pectorale. de l’éperonné. r 2 rayons aiguillonnés (le premier et le dut nier ) et 9 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. | 15 rayons à chaque nageoire pectorale du orme, «16 Z rayon aiouillonné et 5 rayons articulés Y chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque nageoire pectorale du spare brunûâtre. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, | Mn cr) Ve | Pos TARES. 279 mer qui entoure le Japon. Sa longueur n’est guère que d’un décimètre. Ses écailles ont une teinte dorée qui se mêle aux nuances brunes de sa couleur générale, de manière à donner une parure sombre, mais riche , à cet animal. Celles du bigarré, au lieu de réfléchir l'éclat de l’or, brillent de celui @e l’ar- gent, et relèvent par cette teinte d’un blanc resplendissant les bandes et les taches noires que l’on voit sur les côtés A 5 rayons à la membrane branchiale du spare bigarré. ’ 16 rayons à chaque nageoire pectorale., Z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés, à chaque thoracine. 17 rayons à [a caudale. ) 6 rayons à la membrane branchiale de l’osbeck. 6 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare marseïllois. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 74 rayons à la nageoïre de la queue. à - , Te LL 260 HISTOIRE. NATURELLE de ce spare , ainsi que le noir dde racines , et la bordure noire de sa cau- dale. Il vit dans la Méditerranée, comme l'osbeck et le marseillois , auquel nous avons voulu donner un nom spécifique qui indiquât la partie de cette mer dans» laquelle il paroît avoir été particulière- ment rencontré. Quant à l’osbeck, nous l'avons ainsi nommé pour éviter la con- fusion qu'auroit pu introduire dans la nomenclature la conservation de son nom, de spare rayé, et pour témoigner la recon- noissance des amis de l’histoire naturelle envers le savant Oshbeck, qui l’a Font con- noître. Ce spare osbeck présente de chaque côté une tache noire située au-dessus de la ligne latérale. | Le marseillois montre deux croissans sur la partie supérieure de sa tête, l'un placé entre les yeux , et l’autre au-des- sous du premier. La dorsale est bleue avec du verd à sa base; les thoracines sont bleuâtres ; l’anale et la caudale sont d’un verd pâle. La longueur ordinaire de ce spare est de trois ou quatre décimètres, és DES SPARES. 281 \ LE SPARE CASTAGNOLE, LE SPARE BOGARAVÉO, LE SPARE MAHSÉNA,LE SPARE HARAK, LE SPARE RAMAK,ET LE SPARE GRAND-ŒIL. C: EsT dans l'Océan atlantique que l’on a observé la castagnole. Ce spare a la mâ- choire inférieure garrie de deux rangées de dents minces , recourbées et inégales : un rang de dents sembläbles paroît à la mâchoire supérieure. Le corps est plus haut dans sa partie antérieure que dans sa partie postérieure ; les écailles sont molles et lisses ; l'anus est plus près de la tête que de la caudale. En général, la forme de la castagnole est facile à distin- guer de celle des aütres poissons. Ses na- geoires sont bleues prresnie les pectorales 24 ) pe RAA EN he 03 HISTOIRE NATURELLE | s e \ > 4 ct les thoracines , dont la couleur est. jaune. > Le bogaravéo, qui a été vu par Brun- nich dans la Méditerranée, a la ligne laté- rale brune, et une longueur d’un déci- mètre ou environ. FN Le mahséna, le harak, le ramaketle | evand - œil habitent dans la mer d’Ara- bie. Ils ont été décrits par Forskacl, à l'exemple duquel Gmelin et le professeur Bonnaterre les ont inscrits parmi les sciènes. Mais les principes d’après lesquels j'ai cru que l’on devoit classer les pois- sons, m'ont obligé à les comprendre par- mi les véritables spares. Des mollusques proprement dits et des animaux à coquille servent de nourriture au mahséna, qui fréquente beaucoup les rivages. Il a le soinmet de la tête élevé, le corps peu alongé , et les nageoires garnies de filamens. Le harak, dont les nageoires sont rou- geâtres, montre d’ailleurs dans sa con- formation, ainsi que dans ses habitudes , beaucoup de rapports avec le mahséna. Le ramak a les nageoires de la même. » \ DES SPARES. 203 couleur que le harak , et, comme ce der- nier spare , ressemble beaucoup au mah- séna. Au reste, nous pensons avec Gme- lin et sciène le professeur Bonnaterre, que la dib de Forskael ! n’est qu’une va- riété du ramak ?. 1 Sciæna laminà transversà in utraque maxilla. Forskael, Faun. Arab. p. 53. 2 5 rayons à la membrane branchiale de la 20 I 22 6 15 D: : 6 13 z 47 castagnole. | rayons à chaque nageoire pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue. rayous à la membrane branchiale du bo- garavéo. à rayons à chaque nageoire pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. rayons à la caudale. rayons à la membrane bränchiale du mahséna, rayons à chaque nageoire pectoraie. rayou aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue, a CAE jeu dd L MA nié 2 284. HISTOIRE NATURELLE La nageoire du dos, et l’anale du spare grand-œil sont terminées | du côté de la dei: 248 x caudale, par une sorte de lobe. Sa cou- leur ÉAUEr ale est relevée par des raies; et ses nageoires sont violettes, oud’unrouge pâle. 6 rayons à la membrane branchiale du ba- rak. | 13 rayons à chaque nageoire peclorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du ra= mak. 13 rayons à chaque nageoire pectorale. Z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare grand-oœil, 13 rayons à chaque nageoire pectorale. ZT rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 37 rayons à la caudale, Î DES SPARES. 285 LE SPARE QUEUE-ROUGE, LE SPARE QUEUE-D'OR!, LE SPARE CUNING?:, LE SPARE GA- LONNÉ , LE SPARE BRÈME 5, ET LE SPARE GROS-ŒIL. N ovs devons à Bloch la connoissance de ces six spares. Le premier, qui habite la mer du Japon, a les yeux grands et presque verticaux, ct le corps très-élevé au-devant de la nageoïire dorsale. | Le spare queue-d’or vit dans la mer ? Acara pitanga , acara pitamba , au Bresil ; rabirrubia , à la Havane. 2? Jkan 1embrae cuning , dans les Indes orien- tales. 3 Brême de mer, carpe de mer, sur plusieurs eôtes de France. | dd Rata F F 6. , FL urs sont régulières, brillantes et ma- gnifiques : le tabléau générique en KT. 0 dique les nuances ct la disposition. Quel- rues individus. au lieu d'un violet ar- 2 ‘ | genté, présentent, sur une grande partie de lcur surface, un rouge clair, ou ccu- leur de rose animé; mais les tons dont ce spare resplendit, sont, en général, st éclatans, que Pison a cru devoir attri- buer à leur vivacité la phosphorescence dont jouissent les spares queue-d’or, in- dépendamment de toute réflexion de lu- mière due à leurs écailles luisantes et co- lorées. Cependant cette qualité phospho- rique est élevée dans ces animaux, ainsi que dans plusieurs autres poissons, à un degré assez haut pour que la réunion d'un très-grand nombre de ces osseux ré- paude une clarté à l’aide de laquelle on peut lire au milieu d’une nuit: très-obs- cure. Le spare queue-d’or a recu dans cette propriété phosphorique un présent funeste : on le pêche avec bien plus de facilité que s’il en étoit privé. La lumière qu'il produit, quelque douce ou foible 86 HISTOIRE SU FPE i baigne les côtes du Bresil. Ses cou DRASS AR F6... ei qu’elle puisse être, le trahit, lors même que son instinct Ponte aîne Fe la ner à quelque profondeur, comme dans uñ asyle assuré; et on le recherche d'autant plus, qu'il réuvit à une chair des plus délicates et des plus agréables une gran- deur considérable. Marcgrave l’a vu offrir une longueur de six ou sept décimètres. Le prince Maurice de Nassau a laissé un très-beau dessin de ce spare, dont Marc- grave, et, d’après lui, Jonston, Willugh- by et Ruysch, ont aussi donné la figure. Les Indes orientales nourrissent le cu- ning. La tête de ce is est petite et com- primée. Un rang de paies dents garnit l'une et l’autre des deux mächoires. La langue et le palais sont lisses. La ligne la- térale est presque droite. Un sillon longi- tudinal recoit la nageoire du dos, à la volonté de l’animal. Les nageoires sont jaunes. | Le spare galonné a le corps beaucoup plus élevé que le cuning. Il préfère la inner du Bresil, comme la queue-d'or. Toutes ses nageoires sont jaunes ou do- rées, ainsi que les galons ou raies longi 288 HISTOIRE dr tudinales dont il est paré. Il ne parvient 1 ordinairement qu’ à la longueur de deux décimètres. Il séjourne auprès des rivages rocailleux où l’eau est pure, et où il peut trouver pour sa nourfriture une grande quantité d'œufs de poisson. D’après cette habitude il n’est pas surprenant que Marcgrave et Pison , qui ont donné la fi- gure de cet osseux, ainsi que le prince Maurice, Jonston et Ruysch, et d’après lesquels Klein et Willughby en ont par- lé, lui aient attribué une saveur des plus agréables et supérieure même à celle de la carpe. ut Le spare brème a la tête comprimée et . petite; la langue et le palais lisses; les deux mâchoires également avancées; les opercules couverts de très-petites écailles, et composés chacun de trois pièces; le corps et la queue très-élevés, le ventre arrondi ; la ligne latérale bordée de points noirs, en haut et en bas; et toutes les na- geoires d’un rouge de brique, excepté la dorsale, qui est rougeâtre à sa base, d’un verd bleuâtre sur la plus grande partie de : sa surface, et lisérée de noir. L - DES SPARES. 289 Ce spare brèime se trouve dans le canal qui sépare la France de l'Angleterre, On le voit aussi auprès de presque toutes les côtes occidentales de France, et même dans le voisinage du cap de Bonne-Espé- rance. Il détruit une grande quantité de frai et de jeunes poissons. Il a la chair blanche, mais molle : cependant ïl est assez bon à manger lorsqu'il est grand et qu'il a vécu dans des endroits pierreux. On le prend pendant l'été avec des filets ou des lignes; et l’on profite souvent, pour le pècher, des temps d'orage et de tempête, pendant lesquels il se réfugie près des rivages et sur les bas-fonds*. * 15 rayons à chaque nageoire pectorale du spare queue-rouge. z rayon aiguillonné et 5 rayons BtLirulés à chaque thoracine. 20 . à la nageoïre de la queue. T4 rayons à chaque nagcoire pectorale du spare queue-d’or. z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. T9 rayons à la caudale. | Poissons. VII 0 3 LEA 290 HISTOIRE ! NATURI Le spare g grôs-œil a,en effet, oué très. , gros. ainsi que le DOUCE tableau géné- { 7" 6 rayous à la Ledbe branchiale du cu- ning. LL “4 18 rayons à chaque nageoire pectorale. x rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à ï chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du ga- Jonné. I rayon aiguillonné et b rayons articulés à chaque thoracine,. 16 rayons à la caudale. 6 rayons à Ja membrane branchiale du spare brème. | 15 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonué et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare gros-oœ1l. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale. | 3 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale, y DES SPARES. 201 rique : le diamètre de l’orbite est à peu près égal à la moitié du grand diamètre de l’ouverture de la bouche. Les mâ- choires sont aussi avancées l’une que l’autre; la langue est lisse ; l'extrémité de la queue est beaucoup moins haute que le corps et la partie antérieure de cette même queue. Les couleurs sont très- riches : les raies longitudinales rouges ou jaunes, que le tableau générique indique, règnent sur un fond d’un jaune doré; les nageoires sont variées de Jaune et de rouge; la caudale est jaune à sa base et grise à son extrémité. LE SPARE RAYÉ,\ LE SPARE ANCRE, LE SPARE TROMPEUR, LE SPARE PORGY, LE SPARE ZANTURE, Er LE SPARE DENTÉ*. Lzs eaux du, Japon nourrissent, sui- .vant Bloch, le spare rayé. Chaque narine de ce spare n’a qu’un orifice. Les mâ- choires sont à peu près aussi avancées l’une que l’autre. Le devant de chacune de ces mâchoires présente des dents plus . = * Dentale, dans quelques départemens de. France; dentillac, marmo , dans quelques dé- partemeus méridionaux de France ; dentice , dans la Ligurie et en Sardaigne ; dentici , à Malte ; den- telé, dans plusieurs parties de PLialie; synagrida, par les Grecs modernes ; zain brachsem, ou zahn brassem , en Allemagne ; aan braasem , éa Hollande; sea-rough, en Angleterre. IDÉS:SPARES 14 207 longues que celles des côtés. Les trois raies larges et bleues que l’on voit régner sur le corps et la queue de l’animal, sont rele- * vées par l'éclat des écailles, ii sont do- rées sur la partie supérieure du poisson ; _ctargentées sur l’inférieure. Les nageoires pectorales: et les thoracines montrent des nuances rougeâtres : les autres nageoires sont variées de bleu et de Jaune. Le nom d’ancre, donné par Bloch au. second des spares décrits dans cet article, vient de la forme de plusieurs dents de | la mâchoire inférieure de cet osseux, les- quelles sont courbées en deux sens. La tête de ce poisson est grande et compri- mée. Une dent plus grande que les voi- sinés , et tournée en avant, se montre à. la mâchoire supérieure, auprès de Pangle des deux mâchoires. On ne voit qu’un orifice pour chaque narine. Les écailles sont grandes et lisses. Des teintes rou- geâtres paroissent sur la tête et sur les nageoires , excepté sur la dorsale , qui est bleuâtre et tachetée de brun. Le spare trompeur est très-remarquable par sa forme, ainsi que par les habitudes 25 L' Pet: EE 177 ta) PEN L OUR CODEN. Le \ à so * CE AS a AT \ { n)5508 4 4 m 294 HIS TOIRE Pr qui en découlent, et qui lui ont fait don: Hs] ner Ne nom pra il porte. Son riuseau , très- par la papes Suit ture à sa onde . lai sert d’instrument de projection, pour lan: cer en petites gouttes l’eau qu'il introduit dans le fond de sa gueule par les orifices des branchies. C’est avec ces petits projec- tiles fluides qu'il attaque les insectes qui voltigent au-dessus de la surface de La mer, dans l'endroit où il se tiént en ém= . buscade, qu'il les tue, ou lés étourdit, ou les mouille, et les met toujours hots d'état des nédhee et d'échapper à sa pour- suite. Il est lui-même très-recherchié dans lés grandes Indes, qu’il habite ; et sa proie est vengée par les pêcheurs défées belles contrées , où l’on aime beaucotüp à se nourrir de poisson. Sa chair est, en effet, très-agréable au goût : mais son volume est peu considérable; il ne parvient ofdi- . naïrement qu’à la longüeur de trois déci- mètres. Des deux lignes latérales qu'il pré- sente, la supérieure suit , à peu près, la eourbure du dos ; linférieure est droite. Les écailles sont grandes et bordées dé DES Sp AR ES C7 0 vérdâtre ; les nageoires jaunes, et la dorsale et l’anale ornées de bandelettes vertes. La couleur bete du porgy est bleuä- tre ; son séjour, la Caroline. SAREUE Ke Garden l’ont fait connoître. Le zanture, que l’on trouve dans les” mers voisines de la Caroline et de la Ja- maïque , a de très - grands rapports avec leporgy. | | _ Le denté en a d’assez remarquables avec le hurta; et de plus, pour éviter toute équivoque, il est bon d'observer qu'il paroît que ce spare n’a pas recu des an- ciens naturalistes grecs le même nom à tout âge. Dans sa jeunesse, il a été nom- mé par eux syragris : et dans un âge plus avaucé, synodon. Mais il ne faut pas le zonfondre avec le spareauquelnous avons conservé la dénomination de syragre, d’après Linné , Daubenton, Bonnaterre, etc. et qui a été vu par Catesby dans les eaux de la Caroline, ni avec celui que nous nommons, ainsi que Bloch, cyno- don , ou dent de chien. | _ Aureste, le denté à la tête comprimées \ 296 HISTOIRE NATURELLE ani les deux mâchoires également avancées ; ; et garnies chacune d’une rangée de dents NI pointues et recourbécs : A L dérision le palais lisses; l'ouverture de chaque Ha- rine double ; la téte variée de doré, d'ar- genté et de verd; des points bleus plus ou moins apparens sur les côtés ; la nagcoire dorsale et la caudale jaunes à leur base, et bleues à leur extrémité; les Detsele rougeûtres ; les thoracines et l’anale d’un jaune foncé; quatre cœcums auprès du pylore; et la vessie natatoire divisée en - deux portions *. | Ce poisson change de couleuravec bâge à À vE:0 9/x27 00 à la membrane branchiale à spare rayé. | 16 rayous à chaque nageoiïre Ent 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à claque ÉBrabiuies 18 rayons à la nageoire de la queue. nn: L. | 5 rayons à la membrane brauchiale du spare : ancre. 15 rayons à chaque yageoire pectorale, z rayon aigwillonné et 5 Vaso articulés à a FREE 16 rayons à la caudale. la Pué DES SPARES. A il Absieat pourpre lorsqu'il est vieux ; ce qui a dû porter les anciens à donner à ce spare, suivant le nombre de ses années, le nom de syragre ou celui de Ginette On dit que ses teintes varient aussi avec. les saisons , et qu'il est blanc ou presque blanc en . ' 17 rayons à chaque nageoire pectorale du - spare irompeur. : 6 rayons à chaque thoracine. 11 rayons à la caudale. : 6 rayons à Ja membrane branchiale du por2y: | 17 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 17 rayons à chaque eco pectorale du zanture. . 6 rayons à chaque thoracine. à! 20 rayons à la caudale, f _6 rayons à la membrane € branchiale de un denté. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons 'ärticulés à chaque thoracine. , 19 rayons à la nageoire de la queue. Æ ’ 298 HISTOIRE NATURELLE Le denté habite non seulement dans la Méditerranée, où il a été observé par les anciens naturaliétes grecs, mais dans la mer d'Arabie ct dans celle de la Jamaï- que. Il est très - commun auprès de l’île de Sardaigne , de la Campagne de Rome, 4 LS PNR à CHER L Se : 1 ô | dl 4 de Venise, de la Dalmatie, et des côtes : de l’Archipel et de Syrie, où, du temps de Jove, on prenoit une assez grande dautie d'individus de cette espèce pour en faire mariner un nombre très- considé- ‘4 rable, que l’on transportoit dans des contrées très-éloignées du lieu où on les avoit pêchés. IL pèse communément de deux à cinq myriagrammes , quelquefois de onze à douze; et Duhamel rapporte qu'un de ses correspondans en avoit vu un du poids de trente-huit. On le prend à la ligne , et avec toute sorte de filets. Au printemps , on le trouve dans les bas- fonds voisins des rivages ; et il se réfugie dans les profondeurs de la mer, soit pen- dant l'hiver pour échapper à un froid trop rigoureux , soit pendant l'été pour se dérober à l'influence funeste désrayons du soleil, DES SPARES 299 nr nanas D LE SPARE FASCÉ, LE SPARE FAUCILLE, LE SPARE JAPONOIS, LE SPARE SURI- NAM, LE SPARE CYNODON‘, #7 LE SPARE TÉTRACANTHE. Br ocx a publié, le premier , la descrip- tion de ces six espèces de Dole db Le fascé a la tête comprimée ; louver- ture de la bouche assez grande ; les mâ- choires d’égale longueur ; la langue et le palais lisses ; chaque narine indiquée par un seul orifice ; les écailles larges, lisses et minces ; une bande noire sur la cau- dale , dont l’extrémité est d’ailleurs très- brune, et de petites taches sur un liséré AR qui garnit la dorsale et la na- geoire de l’anus. * Ican cacatoea ija , au J apon; OP 5 par les Hoïlandois du J apon. 300 “HISTOIRE S NATURELLE Il se trouve au Japon. …... . … — Le spare faucille habite daus la: mer ‘dés Antilles , et a été dessiné par Plumier. Ce beau spare est couvert d’écailles bril- k lantes de l'éclat de l'or, et du verd de l’émeraude. Sa tête estgrande. Deux dents ; fortes et recourbées garnissent, des deux côtés, la partie postérieure se chaque añniloire Chaque narine a un orifice double. Les opercules sont revêtus de: petites écailles. Le ventre est court, gros " et arrondi*. 1 a Le nom du spare japonois apprend quelle est sa patrie. On doit ne 2 1 *. 5 rayons à la membrane branchiale du spare fascé. : 12 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et D rayons articulés à | chaque thoracine. 13 rayons à la nageoïre de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare faucille. 10 rayons à chaque pectorale. , 6 rayons à chaque thoracine. A 10 rayons à la caudale. " ie 4 DES SPARES.. 30r langue et le palais de ce poisson , qui sont lisses , l’orifice unique de chacune de ses narines, la compression de son corps, la largebr et la surface unie de ses écailles, le jaune de ses opercules, et la couleur de ses nageoires, qui sont variées de rouge et à gris. | | TS rayons à la membrane Ets je spare japonois. 18 rayons à chaque pectorale, T rayon aiguillonné et 5 ou 6 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du Rte surinam. 15 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du cÿ- nodon. L - 35 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. 33 rayons à-chaque pectorale du tétracartthes 22 rayons ? à la caudale. £û ARR EAN Le E W NU F sb 302. HISTOIRE NAT URELLE Nous n’avons pas begin de dire que les eaux de Surinam sont celles que préfère le spare qui porte le nom de cette con- trée. Ce poisson a l'ouverture de la bouche petite. On ne voit qu'uu orifice à chacune de ses narines. Les écailles sont lisses et minces ; des raies brunes règnént sur les nageoires , qui sont Jaunes. On a observé dans la mer du Japon le cynodon , dont les yeux sont ovales et très-grands , les narines percées chacune d’un seul orifice, les deux mâchoires d’égale longueur , les écailles lisses et pe- tites , la dorsale ainsi que l'anale variées de} Aime et de rouge. Et enfin Plumier a dessiné dans Le An- tilles le tétracanthe , qui se plaît dans les eaux de ces îles, parvient à une grandeur considérable, et réunit aux traits présen- tés par le tableau générique un orifice double pour chaque narine, de petites écailles sur les opercules, un tronc élevé, et une tache presque ronde, argentée, d'autant plus éclatante qu'elle est bordée de noir, et placée à l’origine de la Lens latérale. \ _ LE SPARE MYLIO, LE SPARE BRETON, é ÉDES.S.PARES. 1 LE SPARE VERTOR, LE SPARE MYLOSTOME, Er LE SPARE RAYÉ D'OR. _ Novs avons trouvé dans les manuscrits, de Commerson la description de ces cinq spares. SET | Le vertor habite dans le grand Océan, auprès des côtes de la nouvelle Guinée, où Commerson a vu des myriades d’indi- vidus de cette espèce, et où il n’en a re- marqué aucun qui eût plus d’un demi- décimètre de long. Son dos est carené et son ventre arrondi, comme le dos et le ventre de plusieurs spares. Les deux-mâ- choires présentent à peu près la même longueur. La lèvre supérieure est exten- sible. De petites écailles couvrent toute la surface de l’animal. On voit à l'angle TE OR ME RAP CRM PT rh AU NA ER d ART UTEUTR we À “ o uk TA 364 HIST OIRE NATURELLE extérieur de chaque thoracine une lame écailleuse alongée et aig guillonnée, que. Commerson regardoit comme un carac- tère distinctif de tous les spares ; mais ce naturaliste n’avoit pas observé un grand nombre de ces osseux. Les vertors sui. voient en troupes si considérables le vais- seau de ce voyageur , au milieu du mois d'août 1768, lorsqu'il alloit vers les rivages de la nouvelle Guinée, qu’on ne pouvoit pas enfoncer un seau dans la mer pour y puiser de l’eau, sans en retirer plusieurs de ces petits poissons, distingués par la beauté de leurs nuances que le bleu noi- râtre de la base des pectorales fait ressor- tir avec encore plus d'éclat. Le mylostome a été pêché sous les yeux de Commerson auprès des côtes des îles Praslin, au mois de juillet 1768. Le goût de ce thoracin est assez agréable. Ce pois- son a beaucoup derapportsavec la dorade: mais son front est beaucoup plus près d’être vertical que celui de ce dernier spare. Les deux mâchoires sont également avancées, et hérissées de dents très-pe- tites et serrées comme celles d’une lime, Le La langue estcourte, large, pointue et car- tilagineuse. Deux orifices appartiennent à chaque narine: Les yeux sont très - gros et saillans. Les écailles qui recouvrent les opercules, le corps et la queue, sont rayonnées , et un peu crénelées dans leur bord postérieur. La couleur générale est d’un jaune foncé , plus clair sur les pecto- rales , mêlé avec d verd sur une grande PRESAETE la dorsale et de la caudale , et qui s'étend Jusqu'au bord intérieur de la mâchoire inférieure, à la langue, au pa- lais et au gosier. Deux taches noirâtres sont placées sur l'extrémité de la queue, de manière à se réunir et à y représenter, suivant les expressions de Commerson , une paire de lunettes. | La mer voisine de l’île de France nour- rit le mylio, qui ressemble béaucoup au mylostome, et qui parvient à la grandeur d’un cyprin detaille moyenne. Les écailles qui revêtent ses opercules, son corps et sa queue, sont larges, lisses et brillantes. Six dents saillantes en avant garnissent l'extrémité des deux mâchoires, dont l'inférieure est la plus courte ; la lèvre supérieure est extensible. cu (DES'SPARES 35 306 HISTOIRE NATURELLE Le fond de la couleur de ce mylio est. argenté; les pectorales , uné portion de la dorsale et la caudale sont: Jaunes ; 5 des thoracines; la plus grande partie de la: nale, le hoët supérieur de la dorsale, et l'extrémité de la caudale ) offrent té teinte noirâtre; et chaque joue présente une tache is sidrent Le breton se trouve bé les poissons littoraux de l’île de France; il y est cepen-. * 16 rayons à chaque nageoïre peciorale du vertor. TZ rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque iLoraetie 15 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque nageoire pectorale du my- lostome. | x rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. x9 rayons à chaque nageoiré na té du mylio. X rayon aigwllonné et 5 ta yons articulée à Da. thoracine, | 47 rayons à la nageoire de la queue. [ 7 \ Le DES SPARES os dant assez rare. On vante la bonté de sa chair ; mais il ne parvient ordinairement qu’à la longueur de deux ou trois déci- mètres. La lèvre supérieure est si exten- sible, qu'elle s’alonge quelquefois d’un HE REUNE et même d’un huitième de la longueur totale de l'animal. Chaque mâ- éhnire est garnie de très-petites dents. _ Le sparé raÿé d'or a deux ou trois déci- mètres de longueur, les deux mâchoires presque également avancées, le dos brun, - et ni côtés argentés. 17 rayons à chaque nageoire pectorale du . spare breton. 6 rayons à chaque ihoraune. ; 37 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare rayé d’or. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 3 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque ihoracime. 17 rayons à la nageoire de la queue. / Poe | CARNET ME ANNE I ORANGE TES FANS ES LLAR #25: \ p. | | Pa + 4 4 ROULE l A” ' (a We . 38 HISTOIRE NATURELLE ss ne LE SPARE SAUTEUR, LE SPARE VENIMEUX, LE SPARE SALIN:, LE SPARE JUB’:,zETLE SPARE MÉLANOTE., . Nous devons à Catesby la connois- sance du spare auquel nous avons donné le nom de ce voyageur, ainsi que celle du sauteur et du venimeux. Ces trois espèces habitent dans les eaux de l’'Amé- . . : FN rique septentrionale un peu voisines des tropiques, et particulièrement dans celles de la Caroline. Le premier de ces trois spares a ordinairement trois où quatre 4 Pacu, selumirira , au Bresil; sellema, se- lim, par les Portugais du Bresil. ? Gualumpa juba , au Bresil. “+ M LE SPARE CATESBY, . V7 DES SPARES. 309 décimètres de longueur. Sa gueule est grande et rouge à l’intérieur; et les écailles qui recouvrent son corps et sa queue, sont larges, brunes, et bordées de jaune. Le sauteur, qui doit son nom spéci- fique à la facilité avec laquelle il s’é- lance, comme plusieuïs autres poissons, au-dessus de la surface de l’eau, présente sur ses opercules un mélange de blanc, de rouge et de Jaune. La couleur géné- rale de sa partie supérieure est brune. Il se plaît dans les climats chauds. Il w’a souvent que deux décimètres de lon- gueur. Mais la rapidité et la force avec lesquelles il agite sa queue, lui donnent, indépendamment de la faculté de sauter, et de s'élever presque verticalement à une hauteur plus ou moins remarquable, celle dé nager avec vitesse, et de suivre les vaisseaux même lorsque leurs voiles sont enflées par le vent le plus favorable. La longueur ordinaire du venimeux est depuis six jusqu’à dix décimètres, et par conséquent très-considérable. Il a été resardé comme renfermant un pot» FN 310 HISTOIRE NATURELLE son dangereux : : et de là vient le non spécifique. qu'il porte. Mais il paroît qu’ # n’est pas venimeux où malfaisant dans toutes les contrées ni dans toutes les sai- sons où on le pêche, et par conséquent, qu'il ne doit ses qualités funestes qu’à la nature des alimens qu'il préfère dans certaines circonstances , ét qui, innocens pour ce thoracin, sont mortels pour l’homme ou pour plusieurs animaux. Cet osseux est dès-lors un nouvel exemple de ce que nous avons dit dans notre Dis- cours sur la nature des poissons, de l’es- sence et de l’origine de leurs sucs véné- neux; mais il n’en doit pas moins être l’objet de l'examen le plus attentif, ou plutôt des épreuves les plus rigoureuses, avant qu'on ne puisse avec prudence sê nourrir de sa chair, dont iksera toujours bien plus sûr de se pts | La patrie du salin est le Bresil. Ce. spare, dont Marcgrave et le prince Mau- rice de Nassau ont laissé chacun un des- sin , a la tête petite, la couleur générale d’un bleu argenté, toutes les nageoires jaunes ou dorées, des intestins très-larg ges, Ée. DSP A RES: 48 un ovaire très-grand, et une longueur de trois ou quatre décimètres. 1l quitté la mer au printemps pour remonter dans _ les rivières, et ne revient dans l'Océan que vers la fin de l'automne, Le jub habite le Bresil comme le salin. La nuque de ce poisson est très-relevée ; son dos d’un violet noirâtre; et chacune de ses nageoires variée de jaune et d’o- rangé. Ce spare devient deux fois plus grand que le salin ; mais il ne monte pas, comme ce dernier, dans les rivières. Il s'arrête entre les rochers voisins des em- bouchures des fleuves; il y passe même très-souvent l'hiver; et on y pêche un nombre d'autant plus grand d'individus de cette espèce, que la chair du jub est très-bonne à manger, et que celle des joues de cet osseux, ainsi que de sa langue , a été regardée comme une nour- riture des plus délicates. Le prince Mau- rice a fait un dessin de ce spare; on en trouve un aufre, mais mauvais, dans Marcgrave, qui en a donné aussi une description. Le dessin de Marcgrave a été copié par Pison; sa description par Wil- f : (RRQ 4 ‘ Mise 3r2 HISTOIRE va NL. lughby : l’un et l’autre l'ont été par rnb 1 ton et par Ruysch. Bloch a tirs le des sin du prince Maurice. AE C’est dans le Japon que vit le made Ce thoracin a les dents petites ; ; et cha- cune de ses narines n’a qu’un orifice. Ses autres traits sont indiqués dans le tableau générique , ou dans cette note * * 20 rayons à à la caudale du spare venimeux. 13 rayons à chaque nageoire Pme du du salin. | x rayon aiguillonné et 5 rayons Sté à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nagcoire pectorale du jubs T rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à. chaque thoracine. Les | 1 ‘* 17 rayons à la caudale, | 5 rayons à la membrane branchiale du _mélanote. 14 rayons à chaque nageoire pectorale, - x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à » chaque thoracine, 18 rayons à la nageoire de la queue. pi ‘fe : \ , E (Em IS EP A RE 6: 14183 Li LE SPARE NIPHON, LE SPARE DEMI-LUNE, a ) LE SPARE HOLOCYANÉOSE , LE SPARE . LÉPISURE, LE SPARE BILOBÉ, LE SPARE CARDINAL, LE SPARE CHI- NOIS, LE SPARE BUFONITE, xr LE SPARE PERROQUET. | | Le nom de ziphon indique que le pre= mier des neuf spares dont nous allons parler, vit dans les eaux du Japon, dont cette grande île de Niphon fait partie. Bloch a fait connoître ce poisson. La tête de ce spare est petite; sa mâchoire supé- rieure égale en longueur à l’inférieure, et hérissée, comme cette dernière, de dents semblables à celles d’une lime; cha- * cune de ses narires garnie d’un seul ori- £ce. | ! Le tableau générique montre les prin- K ag à Li LAURE Are Er SU LINE NOR 1 yra LCR sl \ À ÿ | « CU FL UOTE . / } nié RUE Var EX 314 HISTOIRE NATURELLE cipäles formes et les couleurs les plus riches du superbe spare auquel nous avons donné le nom de demi-lune, et dont nous avons trouvé une peinture parmi celles que l’on aæexécutées sur vé- lin d’après les dessins de Plumier, et que lon conserve dans le Muséum d' histoité naturelle. Nous n'avons rien à ajouter maintenant au sujet de cet osseux , si ce n’est que ce beau poisson a les deux mû— choires aussi avancées l’une qué l'autre, que ses pectorales, ses thoracines et son anale sont grises, et qu’il habite l’Amé= rique méridionale. C’est la mer de cette même partie de l'Amérique qui nourrit l'holocyanéose !, dont nous devons la connoïssance à Plu- mier, et qui n’éblouit pas Poœil de l'obser- vateur par la magnificence de sa parure, mais le charme par les teintes douces et agréables du bleu qui règne seul sur toute sa surface. Le lépisure?, qui appartient au grand En t +Onos veut dire fout y Et AUAVECS He ‘à # Le mot Zépisure désigne les écaïlles: qui sont 1, ,SPARE Denx - le. 2.TOŒNIANOTE Zarge rate. | | 3. MICROLTERE Dolomieu. ‘DES SPARES. 315 océan équinoxial, a l'ouverture de la bouche très-grande, les dents petites, et le bord supérieur de la partie de la nageoire dorsale qui n’est soutenue que par des rayons aiguillonnés, d’une nuance beau- coup plus claire que le reste de cette na- geoire. Le bilobé vit dans le grand Océan équi- noxial, comme le lépisure; et c’est par- mi les manuscrits de Commerson que nous avons trouvé les dessins de ces deux spares. | Les mers ou les rivières et les lacs de la Chine sont la patrie du spare cardinal et du spare chinois, dont nous avons vu la figure dans un cahier de manuscrits _ chinois cédés à la France par la Hollande, et déposés maintenant dans la biblio- thèque du Muséum national d'histoire naturelle*. CORTE” 1e sur la caudale du spare auquel nous avons donné ce nom. Ass signifie écaille, et oupa ; queue. * Voyez, pour le spare chinois, la page 25 de ce cahier exécuté en Chine; et pour le spare car dinal, les pages 46 et 47. 316 HISTOIRE NATURELLE Mi Le spare bufonite * et le spare Yértos quet ont été pêchés dans le grand Océan équinoxial, et figurés par les soins de Commerson, qui en transmit dans le temps à Buffon les dessins que j'ai fait graver. Les dents incisives et molaires! qui garuissent la bouche du premier de ces spares, et dont on peut voir la forme représentée sur la même planche que ce bufonite, ont tant de ressemblance avec celles de la vraie dorade , qu’il ne m'a pas paru invraisemblable que dans quel- ques circonstances on ait pris, ou l'on * 5 rayons à la Ne qu À branchiale dà ni. phon. 14 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. fr: 16 rayons à la caudale. % : L. à x3 rayons à chaque pectorale du spare demi- lune. x 10 rayons à chaque pectorale Fr spare ho= lea éose. 12 rayons à la nageoïre de la queue) 13 rayons à chaque pectorale du lépisure. 37 rayons à la caudale. | DES SPAMRES. 3% prîit à l’avenir, des dents fossiles de bufonite pour des dents de dorade; et comme cette erreur peut être de quel- que importance relativement aux con- séquences que le géologue tire quand il compare la patrie actuelle d’une espèce de poisson avec les pays où il trouve des dépouilles de cette mème espèce, j'ai desiré que le nom du spare dont la con- ‘formation pouvoit entraîner une mé- prise fâcheuse, indiquât l'attention avec laquelle on doit observer tous ses traits; et Je l’ai appelé bufonite par allusion à un 11 rayons à chaque pectorale du bilobé. 2x rayons à la nageoiïre de la queue. 7 rayons à chaque peciorale du spare car- dimal. 6 rayons à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. 9 rayons à chaque pectorale du bufonite, 6 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue, ZI rayons à chaque pectorale du spare per- ‘roquet. 19 rayons à la caudale. 48 HISTOIRE NATURELLE. des noms donnés à ces molaires fossiles de la véritable dorade, qui diffèrent n peine de celles du spare dont je publie le premier la description. Au reste, les pectorales du A à sont alongées et très-pointues ; et cha- ; cune de ses narines a deux orifices iné- gaux en grandeur. dons Le perroquet a, comme le bufonite, les pectorales pointues ; sa dorsale est d’ailleurs basse et alongée. * DES SPARES. 315 LE SPARE ORPHE, LE SPARE MARRON", LE SPARE RHOMBOIDE, LE SPARE BRIDÉ, LE SPARE GALILÉEN, ET LE SPARE CARUDSE. L'orpne vit dans la Méditerranée , OÙ il a été bien observé, même dès le temps d’Aristote. 11 croît avec beaucoup de vi- tesse, pendant qu’il est jeune. Il fréquente les rivages lorsque la belle saison règne : mais il se retire pendant l'hiver dans les : profondeurs de la mer; et l’on a écrit que son instinct le portoit à choisir pour le lieu de sa retraite, les cavernes sou- marines où abondoient les animaux à coquille. L’orphe perd dificilement la vie; * Castagnole , en Ligurie et en Toscane ; mo= nachelle , en Sicile. 320 HISTOIRE NATURELLE ses mouvemens vitaux sont même assez intenses pour que son irritabilité subsiste quelque temps après sa mort, et que ses membres palpitent fortement HANE qu'il. a été disséqué *. La Méditerranée est la patrie di spare | marron , comme de l’orphe. Ce spare marron a la tête petite, le museau court, le second rayon de chaque thoracine terminé ordinairement par un filament, * 16 rayons à chaque pectorale de l’orphe. 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare merron. | 4 x7 rayons à chaque pectorale. Z rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 15 rayons à la nageoire de là ge < 4 6 rayons à la membrane branchiale Fi spare rhomboïde. ; ne ( 16 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale, Des SPARES. 327 une épaisseur un peu bats tdersbts et une longueur d’un ou deux débinettes: Les raies longitudinales qu’il présente, sont d’une teinte plus claire que la cou- leur générale brune qui le distingue , et que rappelle son nom spécifique. Les individus de cette espèce vont souvent par troupes nombreuses. On prétend que, comme plusieurs autres poissons dont nous avons déja parlé, ils peuvent pro- 5 rayous à la membrane branchiale du spare bridé. 12 rayons à chaque pectorale. , = = f e l4 \ T fayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. | 14 rayons à la nageoire de la queue. 11 rayons à chaque pectorale du spare gali- léen. . à 20 rayons à la caudale. : 5 rayons à la membrane branchiale du ca- LS rudse. 17 rayons à chaque pectorale. , Z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 33 rayons à la nageoire de la queue. EN VE TR r] 322 HISTOIRE NA ATURE duire un bruissement Re en fat sant siffler contre les opercules de leurs branchies les gaz qui sortent avec rapi- dité de leur estomac et de leurs intestins, 4 lorsque ces animaux compriment Vive- ment ces derniers organes, On a aussi écrit, et cette opinion paroît venir d'Aristaté , que le spare marron devoit être compté parmi les poissons dont l’ouïe est la plus fine. À C'est dans les mers de LA EFAQU sep tentrionale que l’on trouve:le rhomehoitle et le bridé. Le galiléen est du petit nombre dé tho- racins qui ont plus de six rayons à chaque thoracine. Son nom spécifique annonce qu'il habite dans la Galilée : on l'y a vu dans le lac de Génézareth ; et quelques auteurs se sont plus à écrire que l’on de- voit rapporter à cette espèce Les poissons prisen si grand nombre dans cemême lac de Galilée, lors d’une fameuse pêche dont. saint Luc a parlé. Le carudse, que l’on a observé dans la mer qui Diene les côtes de la Norvége, a les opercules garnis de petites écailles ; et | DES SPARES IL 323% sa conleur générale est grise. Si les oper- cules de ce poisson sont dentelés, ainsi que Bloch l’a écrit, et ainsi que le montre la figure publiée par ce naturaliste, il faudra placer ce carudse parmi les Jut-: jans, dans le genre desquels il a étéinscrit par le célébre ichthyologiste de Berlin. | 324 HISTOIRE NATUR ! nv E he P À R E P A 0 N;, LE SPARE RATONNÉ®, LE SPARE PLOMEÉ , LE SPARE CLA- VIÈRE 3, LE SPARE NOIR 4, ET LE SPARE CHLOROPTÈRE 5. \ Le spare paon, que l’on a pêché auprès des rivages pierreux de Surinam, présente un corps gros et alongé , une tête étroite par- devant et large par- -derrière, une bouche assez grande , et des HA poins 1 Sione perch, en Angleterre; siein Barsch ; stein brachsem , en Allemagne. Ts ah | 2 Pudding fish, en anglois. 3 Rochau , dans quelques FRAIS aa dionaux de France. 4 Ikan cacatoëa, au Japon : der use pas pagey fish, par les Hollandois; sut schwarz Jr | n # MES. SPARES, 925 tues. Sa mâchoire inférieure est plus lon- gue que la Re Chacune de ses narines n’a qu’un orifice. Son ventre est très-long ; sa couleur générale est brune ; et sa chair blanche, grasse et succulente. Le spare rayonné vit daus les eaux de la”Caroline. Il a la lèvre supérieure exten- Con sible : les deux dents de devant plusgrandes que les autres ; les côtés pourpres; et le ventre roux. Le piombé rite à la Méditerra- née ; et sa longueur n’est le plus souvent que de trois ou quatre décimètres. Il est difficile de voir un plus beau pois- son que la clavière. Ce spare brille de tous les reflets de l’émeraude et du saphir, fondus dans des nuances noires ou brunes et dans les teintes les plus agréables de l'améthyste et du grenat. Sa queue est couleur d'indigo. Il a d’ailleurs la chair \ (ser, par les Allemands ; he 6lack fin, par les Angjlois. - 5 De groene papageyvisch, par les Hollan- dois au Japon; mands; {he green fin, par les Er: Poissons. VIII, 28 der grün flosser, par les Alle 326 HISTOIRE NATURELLE téndre ; délicate et salubre. Il étoit très: commun auprès de Marseille et d'Antibes, du temps de Rondelet. La tête et les opercules du RER noir sont dénués de petites écailles ; la pièce. postérieure de chaque opercule présente une prolongation qui paroît comme tron- quée ; chaque narine n’a qu'un orifice ; des conduits terminés chacun par un pore, et destinés à répandre sur la sur- face de l'animal cette humeur huileuse et sluante dont nous avons parlé si souvent, sont disposés en rayons autour de chaque œil. Ces canaux, les opercules, Île ventre et la queue, Lu verds ; la partie supé- rieure de l’animal est d’un rouge brun ; les pectorales sont jaunes ou brunes. Ce spare est du Japon, ainsi que Île chloroptère * paon. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon ajguiilonné et 5 raÿous articulés à sien thoracine. 37 rayons à la nagcoire de la me, LE + . 4 * 6 rayons à la membrane branchiale du spare ANS S 3 . … Ld DES SPARES 327 Ce dernier a la têtecomprimée, brune, et rayée de bleu ; les deux mâchoires éga- 6 rayons à la membrane branchile du spare. 13 16 4 Ÿ Tayonne. rayons à chaque peclorale.. rayons à chaque thoracme. rayons à la nageoire de la queue. rayons à la membrane branchiale du spare plombé. rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la caudale. rayons à Ja membrane ne du spare noir. - rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue, rayons à la membrane branchiale du spare chioroptère, | rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné ei 5 rayons articulés à chaque thoracme. rayons à la caudale. 38 HISTOIRE NATURELLE lement avancées; une dent saillante et recourbée à chaque angle de la bouche ÿ deux orifices à chaque narine ; les oper- cules dénués d’° écailles semblables à celles du dos ; et l'anus plus proche de la tête que de la caudale. DES SPARES 32 LE SPARE ZONÉPHORE, LE SPARE POINTILLÉ!, LE SPARE SANGUINOLENT ?, LE SPARE ACARA, LE SPARE NHOQUUNDA, ET LE SPARE ATLANTIQUE. Nov s avons donné le nom de zoné- phore, ou de porte-ceinture, au premier de ces six spares , pour désigner les cinq ou six bandes qui forment comme autant de ceintures autour du corps de ce poisson. 1 Jkan soe salat, luccesie mera, aux Indes “orientales ; roode jacob evertsen, sousalat visch , par les Hollandois des grandes Indes ; negro-fish , par les Angloïs. ? Jacob evertsen rouge ; blut Barsch, par les. Allemands; he hind, par les Angloiss poisson couronné , à la Martinique , suivant Plumier. 28 NE ATERS VRR og | PM 332 HISTOIRE NATURELLE Le Japon est la patrie de cet osseux. La grosseur des lèvres de ce spare lui donne quelques rapports particuliers avec les labres. Les deux mâchoires sont égale- ment avancées, et armées, chacune dans leur partie antérieure, de deux dents très- ‘4 alongées. Chaque narine a deux orifices. La ligne latérale est interrompue ; le dos carené ; le ventre arrondi; et toutes les nageoires sont brunes, excepté la dorsale et l’anale , dont la couleur est noirâtre. Le pointillé habite non seulement dans la mer des Moluques , où il a été observé par Valentyn, mais encore dans celle des Antilles , où Plumier l’a trouvé, et dans les eaux de la Caroline, où Catesby Pa vu. Il parvient à la grandeur de quatre ou cinq décimètres ; et l’éclat de l'argent mêlé à celui du rubis, au milieu duquel on croiroit voir briller un grand nombre de petits saphirs , le rend un des plus beaux poissons des mers voisines des tro- piques. ; Sa chair est de bon goût. Les écailles . dont il est reyétu sont grandes; ses na= NN - a > EE NE M 1) né - 2. SPARE J'angunolent . 2.BODIAN Œillere . 3_BODIAN Vivanet . DES SPARES. 33r geoires sont arrondies; ct sa ligne latérale est presque droite. Le spare sanguinolent, dont le nom annonce la vivacité des nuances rouges qui scintillent seules sur sa surface, ha- bite dans les deux Indes ; Plumier l’a vu auprès des Antilles, et Catesby auprès des îles Bahama : on le trouve souvent dans les bas-fonds voisins des rivages. Sa chair n’est pas désagréable à manger ; et sa lon- gueur est quelquefois de sept ou huit dé- cimètres. | La tête et l'ouverture dela bouche sont grandes ; les deux mâchoires aussi avan- cées l’une que l’autre ; les yeux rappro- chés du sommet de la tête; et les écailles assez larges. k L’acara est pêché dans les rivières du Bresil. Il est gros; mais sa longueur n’ex- cède guère deux ou trois décimètres. Sa chair est bonne à manger. Le prince Mau- rice de Nassau en a laissé un dessin ; celui que Marcgrave en à donné, a été copié par Wiilughby , Jonston et Ruysch. Les nageoires de ce poisson sont d’une cou- leur brune mélée de jaune. | 332 HISTOIRE NATURELLE | Le nhoquunda vit dans les mêmes ri, vières, parvient à la mème longueur, a la même saveur, et a été dessiné ou figuré par les mêmes auteurs que l’acara. Les deux rangs de taches ovales, dont l’un est situé sur un côté, et l’autre sur le côté opposé de l'animal, ne servent pas peu à distinguer ce spare, dont la tête, le corps et la queue sont alongés, les mâchoires également avancées, et les narines per- cées chacune de deux ouvertures ; lanue est deux fois aussi éloigné de la tête que de la cawriale *. À l’32rd du spare atlantique , son nom spécifique indique la mer dans laquelle * 12 rayons à chaque nageoire pectorale du % zonéphore. x rayon aisuillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. ‘ 14 rayons à la nageoire de la queue. 10 rayons à chaque pectorale du spare part | uillé. | x rayon gaiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. 14 rayons à la caudale. Tom CO: Varicte du SPARE Alentique L:; Jatrnotæe , Iris. Z.LABRE Cal 4 4 LABR ” 3 Het. S. , fo «ug Wr FRS MUST PARES on le trouve ; mais c’est le plus souvent le voisinage des Antilles qu’il préfère. Son corps est alongé ; et l’orifice de chaque narine est double. Nous avons trouvé dans les peintures sur vélin du Muséum, exécutées d’après ïo rayons à chaque pectorale du spare san guinolent. z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoïre de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du spare acara, Z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 25 rayons à la caudule. 32 rayons à ee pectorale du pa GE quunda. NN 1" 3 rayon aiguillonné et 5 rayons aus à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque est du spare atlan- tique. 3 rayon aiguillonné et 5 rayons artiqués à chaque thoracine. A 12 rayons à la caudale, RE 4 07 0 334 HISTOIRE NATURELLE LT 720 #," 44: les dessins de Plumier , la. figure dns spare que nous ain comme une variété de l'atlantique. La couleur géné- rale de ce poisson est mélée de brun ou de noir ; et chacune de ses taches rouges est chargée, dans le centre ,, d’un point plus rouge encore. Plumier l’a nommé turdus alius niger, maculis purpureis mi sd ‘411 1. SPARE Lantherin 2 CHÉTODON Aongé. 3 Varièté de L'ACANTHURE Lébre.. 4 Tage P : DES SPARE ST" 335 7 LE SPARE CHRYSOMÉLANE , LE SPARE HÉMISPHÈRE, LE SPARE PANTHÉRIN, LE SPARE BRACHION, LE SPARE MÉACO, #T LE SPARE DESFONTAINES. Nous devons à Plumier un dessin du chrysomélane, qui, dans les eaux de l’A- _mérique équinoxiale, parvient à une lon- gueur de quatre ou cinq décimètres. La mâchoire inférieure de ce poisson est plus avancée que la supérieure ; les lèvres sont grossés ; l'œil est grand; et toutes les nageoires sont comme marbrées de couleur de chair, et de gris ou de bleu. Le spare kémisphère habite dans le grand Océan équinoxial, où il à été observé par Commerson, qui en a transmis une figure dans ses mauuscrits, avec un dessin du panthérin, et un dessin du brachion, que 336 HISTOIRE NATURELLE + l’on trouve l’un et l’autre dans les eaux où l’on pêche le spare hémisphère. Ce dernier thoracin a la dorsale et l’anale très-longues et très-larges ou très-hautes; cette nageoire de l’anus est d’ailleurs par< semée fe petites taches. La tête du méaco est comprimée; et ses nageoires sont tachetées de brun : le nom que nous lui avons donné, rappelle une grande ville du Japon, et indique qu'on le pêche dans les eaux de cette contrées où Thunberg l’a observé * Quant au spare desforitainieb, nous Te dédions, par la dénomination que nous ** g ou 10 rayons à chaque Réttess du spare chrysomélane. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la nageoïire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du spare hé- misphère. | 6 rayons à chaque thoracine. 13 rayous à la caudale. x 12 rayons à chaque pectorale du spare pan- thérin. 31 ou 12 rayons à la nageoïre de la queue. res :- DES SUP, AR ES, « 339 Jui donnons, à notre célèbre et excellent ami De un notre confrère à l’Ins- titut national, et notre collègue au Mu- séum d'histoire naturelle , qui l’a trouvé dans les eaux thermales 'nondent son in- téressant voyage en pe Le citoyen. Desfontaines a vu ce poisson dansles eaux . chaudes des deux fontaines de la ville de Cafsa au royaume de Tunis. Ces eaux firent monter le thermomètre de Réau- mur à 30 degrés au-dessus de la glace, dans le mois de janvier ou de nivose, sai- son où, dans cette partie de l'Afrique, la température de l’atmosphère varie pen- II rayons à chaque pectorale du spare bra« chion. 10 rayons à à la caudale. Q rayons à chaque pectorale du méaco. 5 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine: 15 rayons à la nageoire de la queue. 4 + 13 rayons à chaque pectorale du spare des< fontaines. 6 rayons à chaque thoracine, 15 rayons à la caudale. \ 29 A | LA DA 538 HISTOIRE NATURELLE. dant le jouride dix à quinze degrés. Ces eaux chaudes sont fumantes, mais elles n’ont pas paru minérales au citoyen Des- fontaines; et lorsqu'on les a laissées se refroidir , elles sont bonnés, très -lim- pides, et les seules dont fassent usage pour leur boisson lés habitans de la ville . de Cafsa et des environs. Nous consignons ce fait important ! avec d'autant plus de soin dans cette Histoire, que le citoyen Desfontaines a trouvé la même espèce de :. spare ? dans les ruiseaux d’eau froide et. saumäâtre qui arrosent les plantations de ‘dattiers à Tozzer. : : 2 Voyez le Discours sur la nature des poissons , et l’article du spare dorade. = Note manuscrite communiquée par le citoyen Desfontaines, D ESS BALE Sete Aion LE SPARE ABILDGAARD, # LE SPARE QUEUE-VERTE, ET LE SPARE ROUGEOR. L: premier de ces spares habite auprès de Sainte-Croix en Amérique. La tête de ce poisson est grande, large et compri- mée; ses lèvres sont grosses ; l’orifice de chacune de ses narines est double. Un individu de cette espèce avoit été adressé au professeur Abildgaard , ami de Bloch, à qui nous devons la connoissance du spare qu'il a dédié à son ami, ainsi que : celle du spare queue-verte. Ce dernier osseux se trouve et dans les eaux des Antilles, et dans celles du Japon. Il a la tête étroite ; l'ouverture de la bouche petite ; les deux mâchoires éga- Îlement avancées ; un seul orifice à chaque marine ; une partie de l’anale garnie d’ecailles ; les thoracines pointues ; de ä FRET s 340 HISTOIRE NATURELLE: ind petites taches d’une nuance pâle auprès du museau ; les mâchoires et presque tous : les os d’une couleur verte. Plumier a laissé dans ses manuscrits un dessin du rougeor, que nous avons nommé ainsi à cause de ses belles teintes, et qui vit dans l'Amérique équinoxialé, ou dans les environs de cette partie du nouveau monde. # Ce spare devient assez grand ; son iris est doré ; ses pectorales sont nuancées d’or et de brun, et ses autres nageoires variées d’or, de brun et de rouge * * 12 rayons à chaque péorER du spare abild- gaard. z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare queue-verte. 12 rayons à chaque péctorale. I rayon aiguiilonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 12 ou 13 rayons à chaque pectorale du rou- geor. | 37 rayons à la caudale. CENT DOUZIÈME GENRE. LES DIPTÉRODONS. Les lèvres supérieures peu extensibles, où non extensibles ; ou des dents incisives , ou des dents molaires, disposées sur un ou plusieurs rangs; point de piquans ni de « dentelure aux opercules ; deux nageoires dorsales ; la seconde nageoire du dos éloi- gnée de celle de la queue, ou La plus grande hauteur du corps proprement dif, supérieure, égale, ou presque égale, à la longueur de ce méme corps. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, fourchue, ou en Croissant. ESPÈCES. | CARACTÈRES. Quatre rayons aiguillonnés à la première nageoire du L t. LE DIPTÉRODON dos ; dix-huit rayons à la PLUMIER: grandes et triangulaires. 29 LA seconde ; les pectorales EN Welt y D) | AL NEUEME L'INRLON EN Me 12) 7 MEL CIN SNA On vu AT CA: ÿ Nu Do Nr Ê é va FEU FT TT D. 342 H I 68 0 I RE NA TU RE LLE Me ; sr CE Se 5 Li CARACT ne 4 Cinq rayons à première | : ” À dorsale; dix-buit à la se- “4 * _… Conde: "un rayon aiguil= * 2. LE DIPTERODON lonné et sept rayons arti- PE. NOTÉ. culés à chaque thoracine 5 4 la tête comprimée et cou- verte de lames écailleuses, _argentées et très-alongéesi Six rayons aiguillonnés à la première dorsale; un rayon aiguillonné et huit rayons 3.LE DIPTÉRODONŸ articulés à Ja seconde ; HEXACANTHE, chaque mâchoire garnie d’une rangée d’incisives compriméess et trlangu= laires. Huit rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos; treize rayons à la 4-LepiPTÉRODON| seconde ; la mâchoire su- APRON. périeure plus avancée que l'inférieure ; la queue très- alongée ; les écailles gran= des, dures et rudes. Pr 4 NN ER Fe = L. pes DIRTÉ Sn OD 0 Ma. 343 à ESPÈCES. CARAGTÈRES fr ? * ii b F w. | Seize rayons aïguillonnés à Mer, ; sg +: | la premièrè mageoire du, ï °5.Le prpréropont dos; dix-neuf rayons à la “ ._ ZINGEL. seconde 56 fa caudale en 3 | croissant; la mâchoire su- périeure plus avancée que re | inférieure. ÿ V2 LE SECOND SOUS-GENRKE. "3 La nageoire de la queue, (ORPET: oO arrondie. ESPÈCE, CARACTÈRES. { Onze rayons à la première 6. LE DIPTERODON? dorsale; vingt-irois à la QUEUE-JAUNE. | et rectiligne. seconde ; la caudale jaune. ” rfi ns L À (2 mn ? { \ 4 ñ . w » 344 HISTOIRE NATURELLE + + LE DIPTÉRODON PLUMIER, LE DIPTERODON NOTE, | gt LE DIPTÉRODON HEXACANTHE. 2 O% trouve parmi les manuscrits de Plu- mier la figure du diptérodon auquel nous avons cru devoir donner le nom du voya- geur naturaliste qui l’avoit découvert. Ce poisson a l’œil gros ; la mâchoire infé- rieure plus avancée que la supérieure ; des incisives comprimées, pointues, trian- gulaires, et placées à des distances égales l’une de l’autre ; chaque opercule com- posé de deux pièces , dont la seconde se termine en pointe, et dénué, ainsi que la tête propremeutdite, d’écailles semblables à celles du dos ; des raies longitudinales sur les joues ; des gouttes irrégulières sur les opercules ; et des taches figuréescomme de petites raies longitudinales, surle corps et sur la queue, DES DIPTÉRODONS. 345 La patrie du diptérodon plumier est l'Amérique; celle du noté est la mer qui baigne le Japon. Les opercules et la queue de ce diptérodon japonois sont tachetés de noir. | | L’hexacanthe * habite dans le grand Océan équinoxial, où il a été vu par Commerson, qui en a laissé un dessin dans ses manuscrits. Les naturalistes n’ont encore publié aucune description de cet hexacanthe, non plus que du diptérodon plumier. | Deux ou trois pièces composent chaque opercule de lhexacanthe ; [a dernière de ces pièces est terminée par une petite pro- longation arrondie ; et de petites écailles les recouvrent. La mâchoire inférieure est un peu plus longue que la supérieure; * Le mot hexacanthe (six aiguillons) désigne le nombre de rayons aiguillonnés qui composent la première nageoire du dos. Le nom générique dip- 1érodon rappelle les deux nageoires du dos, et la forme des dents assez semblables à celles d’un grand nombre de spares : di, en grec, veut dire -deux ; reg, nageoire ; etod'ous, dent à” LA IAE NL Er Le Lo ri Fr. LA AE ATSE à sc ŒUE 346 HISTOIRE NATURELLE une bande transvétsale. d’une couleur foncée est stnée très-près de la nageoire de la queue * Lu # de * 4 rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés à la nageoïre de l’anus du diptérodon plumier. | 13 rayons à la nageoire de la queue. 10 rayons à chaque pectorale du diptérodon noté. T rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à la nageoiïre de l'anus. 14 rayons à celle de la queue. 7 rayons à chaque pectorale du diptérodon " hexacanthe. 6 rayons à chaque thoracine. 9 rayons à la nageoire de l’anus. 12 rayons à la caudale, 4 Li = Per, DES DIPTÉRODONS. 34 0 LE DIPTÉRODON APRON:;, à. E T LE DIPTÉRODON ZINGEL?. ce. L'aprox a la tête large. ; l’ouverture de la bouche est placée au-dessous du _ museau, petite, et en forme de croissant; chaque nariné a un double orifice ; une seule plaque ou lame compose chaque _ opercule ; l’anus est plus près de la tête que de la caudale, qui est fourchue. La couleur générale est jaunâtre, ledos noir, le ventre blanc; trois où quatre bandes 1 Zindel ,en Suisse; siræber, pfeiferl, stræber bach , en Allemagne ; alabuga, en Tartarie; bers- chik, chez les Calmouques. ? Cingle , dans quelques contrées de France ; ë kolez , en Hongrie, 34 HISTOIRE NATURELLE transversales et noires relèvent le ton de * la couleur générale ; et les nageoires sont à Dee - L'apron habite dans \é Rhône et dans | d’autresrivières de France, en Allemagne, et particulièrement dans quelques lacs et dans plusieurs rivières de la Bavière, dans le Wolga et dans le Jaïk, qui portent leurs eaux à la mer Caspienne. Il parvient à la longueur de deux ou trois décimètres. Ses œufs sont petits et blanchâtres ; il les dépose ou les féconde au commencement du printemps; et c’est alors qu’on le pêche avec des filets ou à l'hamecon, parce que, dans toute autre saison, il se tient pres- que toujours au fond de l’eau. On le prend cependant quelquefois pendant l'hiver, au-dessous des glaces. Il se nourrit d’in- sectes et de vers. Il arrive souvent qu’en les cherchant dans la vase, il avale un peu de limon; et comme ce limon est mêlé avec des paillettes d’or dans quel- ques unes des rivières qu’il habite, on a trouvé dans son estomac de ces HaNTietéus métalliques ; et c’est ce qui a fait dire au vulgaire des pêcheurs, dans certaines DES DIPTÉRODONS. 349. contrées , qu’il se nourrissoit de molé- cules d’or. Sa chaïr est saine et de bon. goût. Il perd difficilement la vie, lorsqu'il est retenu hors de l’eau ; et voilà pourquoi on peut facilement le transporter d’une rivière ou d’un étang dans un autre sans le faire périr, sur- tout lorsque la tempé- rature de l’ atmosphère n’est ni trop froide ni trop chaude. Le zingel a la tête grosse et applatie de haut en bas; : l'ouverture de la bouche large et placée au-dessous du museau ; le palais garni, comme les mâchoires, de dents pointues; la langue dure et un peu libre dans ses mouvemens ; chaque narine garnie de deux orifices ; ces orilices et les yeux situés dans la partie supérieure de Ja tête; l'opercule formé d’une seule pièce ; les écailles dures, dentelées , et fortement attachées à la peau ; la couleur générale jaune, avec le ventre blanchâtre , des taches et des bandes transversales brunes. . On voit le zingel dans l’Allemagne mé- ridionale , particulièrement dans le Da- nube, et dans d’autres rivières ainsi que dans plusieurs lacs de la Bavière et de 30 ‘» 350 HISTOIRE NATURE] ÊLE l'Autriche. Il présente souvent une : ll | gueur de quatre où cinq ‘décimètres et son poids est alors d’ un ou deux: kilo= grammes, Sa Chair est blanche , ferme , agréable au goût , facile à digérer! Se habitudes ressemblent beaucoup à celles de l’apron. Il ést néänmoins Vorace ; ét, excepté Le brochet, presque tous les pois- sons qui vivent rh les mêmes eaux que ce diptérodoun , craignent de l'attéquer* , *” 7 rayons À la membräne branchiale de l’a- pron. A FA MANN II rayons à chaque pectorale: 6 rayons à chaque’thoracine. 9 rayons à la nageoire de l’anus. 18 rayons à la caudale. 42 vertèbres à l’épine du dos, et 16 côtes de chaque côté de la colonne vertébrale. x4 rayons à chaque pectorale du zingel. 6 rayons à chaque thoracine. 13 rayons à la nagcoire de l'anus. 14 rayons à celle de la queue. 44 vertèbres à l’épine du dos , et 22 côles de chaque côté de la colonne vertébrale. À “ yes DES DIPT ÉRODONS. 35€ à cause de la force de ses piquans et de le - rudesse de sesécailles : aussi multiplie-t-1l beaucoup , malgré la guerre que les pé- cheurs lui font. Le canal intestinal du zingel offre trois cœcums ou appendices, et trois sinuosi- tés. Ses œufs sont Jaunes et de la grosseur des graines de pavot. La vessie natatoire est blanche, mais pointillée de noir. res + # f à kr LE DIPTÉRODON. QUEUE-JAUNE " C: diptérodon a été observé dans les mers voisines de la Caroline. Il a la tête argentée, et le corps parsemé de traits et de points noirs * * 7 rayons à la membrane branchiale du | diptérodon queue-jaune. | 16 rayons à chaque pectorale. z rayon aiguiilonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 12 rayons à l’anale. 39 rayons à la nageoire de la queue. Fin du tome huitième. « # ÿ 08" BLUE. . Des articles contenus dans ce volume. Trorstème Vue de la Nature » page 5. Suite du genre des labres. Le labre fourche , le labre six-bandes , le labre macrogasière , le labre filamenteux, le labre anguleux , le labre huit-raies, le labre mou- cheté, le labre commersonnien, le labre lisse, et le labre macroptère, 31. Le labre quinze-épines, le labre macrocéphale, le labre plumiérien , le labre gouan, le labre ennéacanthe , et le labre rouges-raies , 35. Le labre kasmira , 38. Le labre paon, 30. Le labre bordé, le labre rouillé, le labre cœillé, le labre mélops, le labre nil, le labre louche, le labre triple-tache , le labre cendré, le labre cornubien, le labre mélé, et le labre jaunätre , 43e | Le labre merle, le labre rône, le labre fuligi- neux, le labre brun, le labre échiquier’, le Jabre marbré, le labre large-queue, Le labre Le it ur 354 : ra L _. 4 " du girelle, le labre patotique, ele labre be 4 * nyltre, 47. Le labre guaze, le bre ne de be ‘ double-tache , le labre ponctué, le labre ossi-- fage, le labre onite, le labrè perroquet, le labre tourd, le labre cmq-épines , le labre chinois, et lé abre j japonois, 57. Le labre linéaire, le labre lunulé, le labre varié, le labre maillé, le labre SK HU le labre. cock, le labre canude , le labre PAPA le ble bleu , et le labre rayé, 64. Le labre ballan , le labre bergylte, le labre hassek, le labre aristé, le labre birayé , le. labre grandes-éenillesÿ le labre tête-bleue, le labre à gouttes , le labre boisé, et le labre cinq-laches , 68. | Le labre microlépidote le labre Aile. le labre karut , le labre anéi, le labre ceinture, lelabre digramme , le labre hololépidote, ju labre tænioure , lé labre parterre, le labre sparoïde, le labre pas "etes labre malaptéronote , 73. Le Jabre diane, le labre macrodonte , le Lure neustrien , le labe calops, le labre lens, le labre perruche, le labre keshik, et le labre combre, 79. | Le labre brasilien, le labre verd, le labre tri= Ré TABLE ‘3 (Er lohé, le labre deux-croissans ' le labre hé- . braïque , le labre large-raie, et le labre annelé, TABLEAU du genre des cheilines, 86. Le cheiïline scare , 87. A Le cheiline trilobé, 06. A TagLeau du genre des cheilodiptères, 99. FO Le cheilodipière heptacanthe, le cheilodipière chrysopière , et le cheilodiptère rayé, 103. Le cheilodiptère maurice, 106. Le cheilodiptère cyanopière, le cheïlodiptère boops , et le cheilodiptère acoupa, 108. Le cheilodiptère macrolépidote, et le cheilodip- tère tacheté, 112. TABLEAU du genre des ophicéphales ; 119. L’ophicéphale karruwey, et l’ophicéphale wrah], 116. TABLEAU du genre des hologymnoses 121. L’hologymnose fascé, 122, Te RS M AA ati TA 4 ù 4. LR 8. a \ M j 56%. ; TA 3 LE ns. , TABLEAU du genre asthme ak 1.1 M. "Le scare sidjan , le scare étoilé, le scare ennéa- + canthe, et le scare pourpré, 133. Le scare él , le scare chadri, le scare perro- quet, le scare kakatoe, le scare denticulé , et le scare bridé, 140. Le scare catesby, 144. Le scare verd , le scare ghobban, le scare fer- rugineux, le scare forskael , le scare scblosser, et le scare rouge, 146. Le scare trilobé, et le scare tacheté, 151. TABLEAU du genre des ostorhinques, 153. À L’ostorhinque fleurieu , 154° TABLEAU du genre des spares, PO, Le spare dorade, 217. Le spare sparaillon, le spare sargue, le spare oblade , et le spare smaris, 242. …. Le spare enléte , le spare argenté, le spare hurta , le spare pagel , et le spare pagre, 252. Le spare porte-épine, le spare bogue, le spare canthère , le spare saupe, et le spare sarbe, 266. Le spare synagre , le spare élevé, le spare strié, le spare haffara , le spare berda, et le spare chili, 279. | “ 4 = k. AT # À pie " CN TARDE 35 Le spare éperonné , de spare morme, le spare brunître, le spare bigarré, le spare osbeck, et le spare marseillois , 277. Le spare castagnole , le spare bogaravéo, le spare mahséna , le sparé harak, le spare LR JG le spare grand-œil , 28r. Le spare queue-rouge, le spare queue-d’or, le spare cuning, le spare galonné , le spare. brème, et le spare gros-œil, 285. Le spare rayé, le spare ancre, le spare trom- peur, le spare porgy, le Er zanture, et le spare denté, 202. Le spare fascé, le spare fauaille, jt spare japo- » nois, le spare surinam, le spare cynodon , et le spare tétracanthe, 299. Le spare vertor, le spare mylostome, le spare mylio, le spare breton, et le spare rayé de 303. Le spare catesby, le spare sauteur, le spare ve- nimeux, le spare salin, le spare jub, et le spare mélanote , 308. Le spare niphon , le spare demi-lune, le spare holocyanéose , le spare lépisure, le spare bi- lobé, le spare cardinal , le spare chinois, le. spare bufonite, et le spare perroquet, 313, Le spare orphe, le spare marron, le spare rhom- boide, le spare bridé, le spare galiléen, et le spare carudse, 319. oder. #2. spare. acara le 6 y Ve 4 quunda , et le spare atlantique, 3306 PAGE ; Le FR PRES Ha CRE véni * ou “Ti Le spare serie, en spare queueserte, ctle % spare rougeor , 339. | " # # TABLE AU du, genre des ER AA: