.Z' -^^ Wi.M( n^ ^. mJM .^ ^, mJM fî fj HISTOIRE NATURELLE DES LEPIDOPTERES ou PAPILLONS DE FRANCE. TOM E SEPTIÈME. ~ l" Partie. Les SIX PREMIERS VOLUMES PUBLIES se composent de quatre- vingt-six livraisons , et sont divisés ainsi qu'il suit : Rédigé par M. GODART. Livraisons. Tome I. Diurnes, environs de Paris i5 Tome II. Diurhes, montagnes alpines et départements méridionaux 14 Tome III. CrépcscuiiAires de France ^ > 71 Tome IV. Nocturnes [Bombycites) ao Tome V. Nocturnes (partie des Tinéites et commen- cement des Noctuélites) 16 Continuation par M. DUPONCHEL. Tome VI. TiocrvRHK', {suite des Noctuélites i5 Total 86 L'ouvrage formera environ 1 30 livraisons. DE L IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT, IMPBIMHIJR Dr ROI . llHli JiCOR , !M ,2i. 65S g^V HISTOIRE NATURELLE C WT • DES LÉPIDOPTÈRES PAPILLONS DE FRAIJÇI, Par m. jt-RbODART; OUVRAGE BASÉ SUR LA MÉTHODE DE M. LATREILLE ; AVIC LIS PZGOAES DB CHAQUE ESPECE, DESSINÉES ET COLORIÉES d'apRBS NATURE PAR M. P. DUMÉNIL , PBISTRE D'nisToiRB naturelle; continuée Par m. P.-A.-J. DUPONCHEL , AUTEUR d'uni MONOGRAPHIE DES ÉROTYLES , MEMBRE RÉSIDANT DE LA tOCliTR LlNNÉENNE DE PaRIS , CORRESPONDANT DE l' ACADÉMIE DS> GEUROOriLI DE Florence , etc. NOCTURNES. Tome quatrième. — Première partie. ■. • lijc, j/py-^^ APARIS, CHEZ CREVOT, LIBRAIRE-ÉDITEUR, HUE DF. l'École de médecinf. n° 3. 1827- TABLE ALPHABÉTIQUE SUPPLÉMENTAIRE DES AUTFURS CITÉS BANS CKTTE PARTIE DE i/hISTOIRK AATURELLE DES PAPILLONS DE FRANCE. Bf.rl. MAC. Berlin Magazin ,f. d. n.entd.derGesel- schaft naturforschenderFreunde zu Berlin Ma- gazin fur die neuesten Entdeckungen in der gesammten ^^aturkunde. Berlin, iSo-j. 4- Bra.hm. Brahm , Insekten Kalender fur Sammler und OEkonomen. Mainz, 1798. 8. GoTZE. Gotze(Jos. Aug. Eplir.), Entomologische Beytràge zu Linn's-13. Ausgabe des Natur- systems. Leipzig, 1777. u. s. w. HuFNAG. Hufnagels , Tabellen vondenTagogeln der BerlirierGegend und Sweyten , Bande des Berlinischen Magazins, 1766. 8. Rleemann. Kleemann , Beytràge zur Natur-und Insekten-Gescliichte , Nûrnberg , 1792. 4* MuLLER. Mûller (G. L ) , fauna lepidoptera sile- siaca. 1. Absth. 1. Heft. Papiliones. Breslau. ScRiBA. Scriba , Beytràge zu der Insekten-Ges- chichte. m. Hefl. Frankfurt, a. M. 1798 4- 6 NOMS DES AUTEURS SuLZER. Siilzer, abgekûrzte Geschichte der Insekten nachdem linnaeischen , System, ii. Theile. Winterthur, 1776. l\. Treitschke. Die Schmetterlinge von Europa , Fortsetz ungdes Ochsenheimer'schen Werks von Friedrich Treitschke. Leipzig, bei Gerhard Fleischer , i8q5. 1826.8. (woTA. Trois volumes ont paru.) Thdnberg. Thiinberg , Dissertationes académie upsaHœ habitœ, vol. m. Goetingae. 1801. 8. ViEWEG. Vieweg, tabellarisches Verzeischniss der in der churmark Brandenburg einheiniischen Schmetterhnge, fasc. 1. Berlin, 1789. 4- HISTOIRE NATURELLE D ES LÉPIDOPTÈRES PAPILLONS DE FRANGE. CGCXCIX. NOCTUELLE FURONGULE. NOCTUA FURUNCULA. {Hiibn. fVien. Verz. lllig. Gotze.) APAMEA FURUNCULA. [Ochsen. Treits.) NOCTUA BICOLORIA. {Borkh. DevilL) Envergure , 9 lignes à g lignes et demie. JLes ailes supérieures sont en dessus d'un gris- rougeâtre, avec leur moitié, à partir de la base, d'un brun-foncé. Une bande sinueuse de 'a même couleur, et bordée inlérieurement d'une s HISTOIRE NATURELLE ligne d'un gris-pâle , longe le bord terminal. La frange est entrecoupée de brun et de gris-rou- geâtre. Les ailes inférieures son' en dessus d'un gris- pâle, avec la frange jaunâtre. Le dessons des quatre ailes est d'un gris-rou- geâtre uniforme, mais plus pâle que le dessus. La tête et le corselet sont d'un gris-rougeâtre foncé. L'abdomen est de la même couleur, mais d'un ton plus pâle, qui participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont grises et filiformes. Cette description s'applique aux deux sexes; mais on rencontre des individus chez lesquels le gris des ailes supérieures est remplacé par du blanc ou du jaunâtre; dans ce cas, on aper- çoit la tache réniforme écrite en brun. La chenille n'est pas encore connue. L'insecte parfait paraît en juin, juillet et août. Cette noc- tuelle n'est pas très commune en France. m^ J^<>e/tirne.r. Genre Noclucllc . J'I CL iLatrOllCulc /^Z,//ru/i.vt/,tJmn[f.2 SlnÔlllc/>//^ft///{^ mâle . J FuiOIlCldc fFurunridiJ fini!'" 4 BasilairP//?v.r/^? (èniclle.(! l'olnoorr /t>/r/-0C><>COC>0C>000 LA CISELÉE. [Engram. toiii viii. pL3i5. fig. 55 1.) NOCTUELLE CISELÉE. (Oi.\\. Encycl.) Envergure, loà ii lignes. (jette espèce offre le même dessin que la La- troncule'. mais ses couleurs sont différentes. Le fond des ailes supérieures est en dessus d'un brun presque noir, qui laisse à peine apercevoir les deux taches ordinaires et la ligne horizon- tale placée au-dessous. Elles sont traversées, à DES LÉPIDOPTÈRES. l3 peu de distance du bord terminal , par une bande blanche sinueuse. Celte bande est coupée, dans la moiiié de sa largeur, par de petites lignes noires, sur chacune desquelles il y a un point de même couleur. On remarque en outre une raie onduleuse blanche à quelque distance du cor- selet ; mais cette raie est à peine marquée dans plusieurs individus, et disparaît même quelque- fois entièrement. La frange est grise et en i re- coupée de noir. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris presque noir, avec la frange d'un gris-pâle. Le dessous des quatre ailes est d'un gris foncé, avec deux lignes transverses et noirâtres sur cha- cune d'elles. La tête, le corselet et l'abdomen, sont d'un gris presque noir. Les antennes sont de la même couleur et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent que parla forme de l'abdomen. La chenille , suivant M. Treitschke, est (!'un blanc-sale , avec une large bande longitudinale, de couleur violette, sur le dos, laquelle est par- tagée dans sa longueur par une ligne plus fon- cée. Deux autres lignes longitudinales de la même couleur se voient de chaque côté du corps dont la partie inférieure est obscure, avec les stig- mates noirs. La tête est petite, d'un jaune-pâle, mais plus foncé autour des mandibules. l4 HISTOIRE MATURELLE On Irouve cette chenille en hiver dans le cœur des jeunes plantes, qu'elle ronge jusqu'à la ra- cine. Dans le courant de mai , elle s'enveloppe de feuilles sèches roulées ensemble et retenues par quelques fils de soie , pour se changer en une chrysalide brune et arrondie, d'où le papillon sort quatre semaines après. La noctuelle Strigille se trouve en France et dans plusieurs autres contrées de l'Europe. DES LEPIDOPTERES. 1 O CCCCII. NOCTUELLE BASILAIRE. NOCTUA. BASILINEA. Fab. Wien. Ferz. Esp. Hubn. lllig. Borkh. Dcvill. Fuessly. Gotze. APAMEA BASILINEA {Ochsen. Treits.) NOCTUA NEBULOSA. {Vieweg.) ooooocoooooooooooocooo LA DOUTEUSE. {Engr. t. vu. pi. 289. f. 486. b. NOCTUELLE BASILAIRE. (Oliv. Enajcl.) Envergure, 16 à 17 lignes. ijES ailes supérieure.s de cette noctuelle sont en- dessus d'un gris ferrugineux , avec leur milieu d'une teinte plus foncée. Les deux îaches ordi- naires sont jaunâtres , avec un peu de bleuâtre dans la partie inférieure de la réniforne. Elles sontplacées entre deux raies transverses et on- duleuses, d'une teinte plus claire que le fond de l'aile, et bordées de brun des deux côtés. Une troisième raie, de la même teinte et onduleuse, longe le bord terminal , qui est séparé de la frange par une ligne de points noirs. Mais ce qui carac- l6 HISTOIRE NATURELLE térise principalement cette espèce, eJ lui a fait donner le nom qu'elle porte , c'est une ligne noire horizontale qui part du corselet ou de la base del'aile, et se termine à peu de distance de lapre- mière des trois raies dont nous venons déparier. Le dessus des ailes inférieures est d'un gris- obscur qui s'éclaircit dans le haut , avec la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est de la même couleur que le dessus, mais d'une nuance plus claire, avec un point central brun sur les infé- rieures. La tète et le corselet sont d'un gris-ferrugineux comme les ailes supérieures. L'abdomen est d'une teinte plus pâle, surtout dans sa partie an- térieure , qui est un peu crêiée. Les antennes sont de la couleur de la tête, et filiformes dans les deux sexes, qui ne présentent entre eux aucune différence sensible. La chenille, suivant M. Treitschke, est grise, avec des raies blanches longitudinales sur le dos et sur les côtés, et plusieurs tubercules luisants sur chaque anneau. On la trouve en septembre. Elle vit sur le chiendent {triticum repens\ passe l'hiver eu chrysalide dans la terre , et donne son papillon en juin de l'année suivante. Cette noctuelle habite la France et l'Allemagne. Elle n'est pas rare aux environs de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. l'y CCCCIII. NOCTUELLE DU POIS. NOCTUA PISI. [Linn. Pf'ien. Ferz. Fab. Illig. Hubn. Esp. Borkh. DevilL Fuessly. Vieweg. Lang, Verz. Berl. Mag. Gotze. Millier. Schwarz. Rossi. Schrank.) MAMESTRA PISI. {Ochsen. Treits.) LA PISIVORE. {Engram. tom. vi. pi. 287. tig. 477-) ««999(»e(»a NOCTUELLE DU POIS. (Olîv. Encycl.) (RoeseL tom. i.tab. 62. fig. i-5.) (Mérian. ins. europ. tab. 5o.) Envergure, 16 à l'alignes. Les ailes supérieures sont en dessus d'un roux- ferrugineux, et traversées par trois raies jau- nâtres, dont une en zygzags, et les deux autres ondées. La première, qui longe le bord terminal, NOCTURNKS, IV. — V Pallie . 3 l8 HISTOIRE iVATCRELLÉ est quelquefois blanche; elle décrit un M dans son milieu, et forme une tache en s'élargissant à l'angle anal; ce qui caractérise principalement cette espèce. La réniforme et l'orbiculaire sont entourées de gris. La frange est du même ton que les ailes, et coupée par des lignes jaunâtres. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- rougeâtre-pâle, avec leur extrémité lavée de noi- râtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle au centre et ferrugineux sur les bords, avec une tache discoïdale noirâtre sur les inférieures. La tête ei le corselet sont d'un roux-ferrugi- neux ; l'abdomen est de la même couleur, mais d'une teinte un peu plus pâle. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille, de forme cylindrique et allongée, est tantôt d'un vert-noirâtre et tantôt d'un brun- violet, avec deux raies longitudinales citron de chaque côté du corps, le ventre blanchâtre, et la tête couleur de chair, ainsi que les pattes. Elle vit non seulement sur le pois cultivé [piswn satimim), mais aussi sur les autres plantes lé- gumineuses , et même sur le genêt à balais. M. Treitsckhe dit qu'elle vit également sur le pied'd' alouette [delphinium consolida). Fuessly DES LÉPIDOPTÈRES. IQ l'a trouvée sur le trè^e^ etUuhner la représente sur une branche de peuplier. Enfin, M. Leplaige l'a trouvée sur le plantain et la scahieuse des bois. Ainsi elle est loin de faire sa nourriture exclusive du pois, comme semblerait l'indiquer son nom. Parvenue à toute sa grosseur en septembre, elle se creuse une abri dans la terre, qu'elle couvre d'un tissu serré, et où elle se change en chrysa- lide d'un rouge-brun, avec une pointe bifide à la queue. Le papillon en sort en mai ou juin de l'année suivante. La noctuelle du Pois se trouve dans toute l'Europe. Elle est commune en France, moins cependant que la Potagère, 1. QO HISTOIRE NATURELLE CCCCIV. NOCTUELLE POTAGÈRE. NOCTUA OLERACEA. iLinn. Fab. Wien. Verz. IlUg. Esp. Hubn.Borkh. Devill. Fuessly. Vieweg. Lang. Verz. Berl. Mag. Naturforscher. Gotze. Millier. Schtvarz. Rossi. Schrank.) MAMESTRA OLERACEA. {Ochsen. Treits.) NOCTUA SPINACI^. [Borhh.) IVOCTUA MONSTROSA. {DenlL) LA POTAGÈRE. [Engram. lom. vu. pi. 288. fig. 479- N-^OCTUELLE POTAGÈRE. (Oliv. Encycl.) (Roesel. tome i. lab. 32. fig. i-5.) (Degeer. tome ii. tab. vu. fig. 17.) Envergure, 1 6 à 17 lignes. Cette noctuelle est facile à reconnaître. Ses ailes supérieures sont en dessus d'im brun -fer- DES LEPIDOPTERES. 21 rugineux, avec la tache réniforme couleur de rouille, et l'orbiculaire marquée par un cercle blanc. Sous cette dernière tache, on en remarque une troisième noirâtre, qui se détache à peine du fond. Une ligne blanche qui forme un M dans son milieu longe le bord terminal. La frange est de la même couleur que les ailes. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- jaunâtre, avec leur extrémité obscure, et un point noirâtre dans le milieu. Le dessous des quatre ailes est du même gris que le dessus des ailes inférieures, avec leurs bords ferrugineux, et un point noirâtre qui cor- respond à celui du dessus sur les inférieures. La tête et le corselet sont d'un brun-ferrugi- neux comme les ailes supérieures, et l'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont grises et filiformes. Cette description, faite d'après le mâle, peut s'appliquer en grande partie à la femelle, qui n'en diffère que parce que, chez elle, les deux taches ordinaires sont grises et entourées de blanc. La chenille, dans son jeune âge, est d'un vert- jaunâtre. Après sa troisième mue, elle devient d'un vert plus foncé, avec cinq raies longitudi- nales, dont trois blanches et deux jaunes. Celles- ci sont placées latéralement au-dessous des stig- 21 HISTOIRE NATURELLE mates. Des trois autres, deux sont également latérales, et la iroisième est placée sur le milieu du dos. Entre ces raies, on remarque plusieurs points blancs, dont quatre sur chaque anneau. La tête est d'un rouge-fauve. Après sa dernière mue, cette chenille devient d'un brun-rougeâtre; les trois lignes blanches disparaissent, les deux lignes jaunes pâlissent, et les points blancs de- viennent noirs. Quelques individus cependant conservent leur couleur verte jusqu'à leur trans- formation. On trouve cette chenille sur la plupart des plantes potagères de nos jardins; mais elle vit aussi sur d'autres plantes, telles que lapersicaire [polygonum persicarid)^ le poivre d'eau {^polj- gonum hydropiper\ le bouillon blanc {yerbascum thapsus), et même le groseiller. On en rencontre en même temps de différents âges, depuis le mois de juin jusqu'au mois de septembre. Sa manière de vivre est la même que celle de la N. de Y Ar- rache, avec laquelle on la rencontre souvent sur les mêmes plantes. Comme elle, elle se renferme dans une coque composée de terre et de soie, avai)t de se changer en chrysalide. Elle passe l'hiver dans cet état, et le papillon paraît en mai ou juin de l'année suivante. La noctuelle Potagère se tiouve dans toute l'Europe; est commune en France. DES LÉPIDOPTÈRES. 23 CCGCV. NOCTUELLE COULEUR DE SUIE. NOCTUA SUASA. (Linn. (Vien. Verz. Illig. Borkh. Gotze.) MAMESTRA SUASA. {Ochsen. Treils.) NOCTUA W LATINUM, var. [Esp.) NOCTUA LEUCOGRAPHA. {Esp) NOCTUA DISSIMILIS. [Viewcg. Lang, Verz, Gotze. Knoch. Fuessly.) L'ENFUMÉE. [Engram. tom. vu. pi. 287. fig. 478.) NOCTUELLE ENFUMÉE. (Oliv. EncjcL) Envergure, 17 à 18 lignes. Elle ressemble beaucoup à la précédente; mais elle est un peu plus grande, et le fond de ^4 HISTOIRE NATURELLE sa couleur, aujieu d'être d'un brun-ferrugineux» est d'un bistre foncé ou couleur de suie, qui absorbe les deux taches ordinaires. IjU reste, son dessin est le même, et le bord terminal des ailes supérieures est également longé par une ligne blanchâtre, qui forme un M dans la moitié de sa longueur. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- cendré, avec leur bordure plus foncée, et un point noirâtre dans le milieu. Le dessous des quatre ailes est du même gris, et lavé de brun sur les bords. La tèt^ et le corselet sont couleur de suie comme les ailes supérieures, et l'abdomen parti- cipe de la nuance des inférieures. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen. La chenille, d'un vert-d'herbe dans son jeune âge, devient couleur de chair en grandissant. Son corps est déprimé et atténué à ses deux ex- trémités. Il est couvert d'une multitude de petits points jaunâlres,qui font paraître sa peau comme chagrinée, et il est marqué dans toute sa lon- gueur et sur le dos de trois lignes d'un bleu d'acier, indépendamment de deux autres lignes latérales, jaunes, avec dix points noirs sur cha- cun des trois premiers anneaux, et douze sur DES LÉPIDOPTÈRES. Ql5 chacun des autres. Enfin, la tête est de la couleur du corps, avec les mandibules citron. Cette chenille se trouve depuis le mois de juin jusqu'à la fin d'octobre sur différentes plantes, mais principalement sur Yarroche des Jardins et les diverses espèces de plantain. Elle est très vorace, ne mange que la nuit , et se tient cachée sous les feuilles pendant le jour. Elle s'enterre profondément pour se changer en chrysalide, et le papillon ne paraît qu'en juin de l'nnnée sui- vante. La noctuelle Coideiir de suie{\) est beaucoup moins commune que la noctuelle Potagère, sur- tout en France. (i) Nous n'avons pu conserver à cette noctuelle le nom A^ Enfumée, qui lui a été donné par Engramelle et Olivier , attendu que M. Godart l'a appliqué à une autre espèce (N. Fiirnosa de Fabricius et d'Hubner). Cette espèce est dé- crite, page 264 du tome V de cet ouvrage, et figurée planche 70 des Nocturnes. iC) HISTOIRE !S A 1 U R R L L E CCCCVI. NOCTUELLE DU GAZON. -Si^==rT'^-"rw^i!i ~ NOCTUA GESPITIS. {Hubn. fVien. Verz. IlUg. Fab. Borkh. Devill. Fieweg.) «««^«^«^«««««d^^Aa^e^e^ APAMEA GESPITIS. (Ochsen. Treits.) NOCTUA HORDEI. [Schrank.) LA GLOUTONNE. [Entrain, tom. vu. pi. 280. 6g. 4^9) NOCTUELLE DES GAZONS. (Oliv. Encycl.) (Kleeman. tab. ug. fig. i-io.) (Roesel. tom, m. lab. 68. fig. 8.) Envergure, 19 a 20 lignes. Les ailes supérieures sont en dessus d'un gris tantôt cendré, tantôt rougeâtre, avec trois raies transverses et ondées d'un jaune-pâle, bordé de DES LÉPIDOPTÈRES. 27 brun. Les deux taches ordinaires sont également d'un jaune-pâle, et plus ou moins bien marquées suivant les individus. La frange , du même ton que le fond des ailes , est séparée du bord ter- minal par un double liséré brun et fauve. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- sale, avec la frange de la même couleur., le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle, sablé de brun sur les bords. La tête et le corps sont d'un gris - cendré comme les ailes supérieures. Les antennes sont brunes, peclinées chez le mâle et fdiformes chez la femelle. Cette diflérence est la seule qui dis- tingue les deux sexes , indépendamment de la forme de l'abdomen. La chenille change de livrée en grandissant. Dans son jeune âge, elle est d'un vert clair avec cinq raies longitudinales d'un beau jaune. Elle devient ensuite d'un brun-cannelle , avec ces mêmes raies tantôt d'un jaune d'ocre , tantôt blanchâtres; enfin après la dernière mue elle est d'un brun presque noir, et ses raies sont d'un brun clair. Dans tous les cas la tête reste jaune. Cette chenille vit sur le chiendent {triticum re- pens) et sur Xaira cœspitosa. Elle est du nombre de celles qui se dévorent entre elles quand elles se rencontrent ; il faut donc avoir la précaution â8 HISTOIRE NATURELLE d'en isoler les individus qu'on élève. On la trouve ordinairement parvenue à toute sa taille en juil- let, époque à laquelle elle s'enterre pour se chry- salider sans former de coque. Le papillon paraît six semaines après. La noctuelle du Gazon est plus commune en Allemagne qu'en France. Nota. Celte noctuelle est bien la Gloutonne d'Engramelle, et M, Godart s'est trompé en rapportant à celte dernière la Biri- via d'Hubner, qui est une autre espèce. (m DES LÉPIDOPTÈRIS. QQ CCCCVII. NOCTUELLE ÉLOIGNÉE NOCTUA ALIENA. {Huhn.) MAMESTRA ALIENA. [Ochsen. Treits.) Envergure, i8 à 19 lignes. Cette noctuelle ressemble beaucoup à celle du Chou pour le dessin des ailes supérieures; mais leur couleur est constamment d'un gris-blond en-dessus. Elles sont traversées par trois raies ondées qui sont d'un ton plus clair et bordées de roux comme les deux taches ordinaires. Une bande sinueuse d'une teinte bleuâtre longe le bord terminal. La frange est brune et entre- coupée de jaunâtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blond- pâle, et lavées de brun à leur extrémité. Le dessous des quatre ailes est du même blond , et légèrement sablé de brun à leur bord antérieur. 3o HISTOIRE NATURELLE La tête et le corselet sont de la même couleur que les ailes supérieures, et l'abdomen participe de celle des ailes inférieures. Les antennes sont blondes et filiformes dans les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen. On n'a pas encore trouvé la chenille de cette noctuelle. L'insecte parfait paraît en juillet. Il habite la France et l'Allemagne. J'ai pris la va- riété figurée sous le n* 6 , dans le bois de Vin- cennes. DES LÉPIDOPTÈRES. 3l CCCCVIII. NOCT. DE L'ANSÉRINE. NOCTUA CHENOPODII. {fVien. Verz, Fab. IlUg. Uuhn.Esp. Borkh. Devill. Gotzc. Schwarz. Vieiveg, Schrank\) MAMESTRA CHENOPODII. i^^Ochsen. Treits.) NOCTUA VERNA. (Esp.) NOCTUA SAUCIA. [Esp.) PHALiENA TRIFOLIE (Beti. Mag. JSaturfoscher. Gotze.) LA TRISTE? {Engram. t. vu. pi. 289. f. 485.) NOCTUELLE DE L'ANSÉRINE. (Oliv. Eiicycl.) Envergure, 14 a lô lignes. Les ailes supérieures sont en dessus d'un gris- cendré, avec trois lignes transverses d'une teinte 32 HISTOIRE NATURELLE plus pâle et bordées de noirâtre. Deux de ces lignes sont ondées, et la troisième, qui longe le bon! terminal, décrit un M dans son milieu. La tache réniforme est d'un noir-bleuâtre à ses deux extrémités. L'orbiculaire est marquée par un cer- cle noir très fin, avec une petite tache obscure au- dessous. Une ligne de points noirs triangulaires sépare le bord terminal de la frange, qui est d'un gris-jaunâtre et entrecoupée de brun. Les ailes inférieures sont d'un gris-pâle , avec leur extrémité bordée par une large bande noi- râtre , les nervures également noirâtres et la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est blanchâtre , avec deux raies grises, transverses , et à peine marquées sur chacune d'elles. Les supérieures ont en outre une tache obscure en croissant, qui correspond à la réniforme, et les inférieures un point central noirâtre. La tête et le corselet sont d'un gris-cendré , comme les ailes supérieures. 1/ abdomen est du même gris, mais un peu plus pâle. Les antennes sont grises et filiformes. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille de cette noctuelle a les couleurs aussi vives que celles de l'insecte parfait sont DES LÉPIDOPTÈKIiS 33 • obscures. Elle est d'un joli vert , avec les join- tures des anneaux jaunes. Elle est marquée de chaque côté du corps et sur les stigmates d'une raie longitudinale d'un rouge-carmin , placée entre deux lignes blanches. La tête est jaimâtre, avec une espèce d'écusson de la même couleur sur le premier anneau. Quelques individus ont en outre deux raies noires interrompues sur le dosj et chez d'autres la couleur verte est l'tm- placée par du brun-noir. Cette chenille vit sur Vnc/ie {((piiini gj-cweolens), la laitue ordinaire (Jactiica sativa)^ le chou [bras- sica o/eracca) , ]e laiteron [sonchiis oieraceus) ^ V asperge [asparagus satiuus), le genêt à balais [genista scoparia), Xarroche {citriplex horlensis)^ et enfin suv Vansc'rine (c/ienopoclium bonus /le/i- /icus). On la trouve ordinairement parvenue à toute sa grosseur en septembre ; elle entre alors dans la terre pour se changer en chrysalide , et le papillon paraît en mai ou juin de l'année sui- vante. La chrysalide est reconnaissable en ce que l'enveloppe des ailes est veriiâtre, tandis que le reste est de couleur marron. La noctuelle Wénsérine se Irouve dans beau- coup de contrées de l'Kurope ; elle est très-com- mune en France. NOCTURWFS, IV. — L* Partie. 34 HlSTOlRi: NATURELLE CCCCIX. NOCT. DE LA PERSICAIRE. ■â'@'&^ail^-®'à^ NOCTIJA PERSICARI^. [Lirtn. Fab. PVien , Verz. UUg. Huhn. Esp. Bork/t. Det'i/l. Fuessly. Vieweg. Long, Vcrz. Gotze. Scliwarz.) »^»««#«»»»0»«^0#<-«»«0« MAMESTRA PERSICARI^. {Oclisen. Treits.) PHALtENA SAMBUCI. {Bcrl. Mag.) L'OMICRON GÉOGRAPHIQUE. {Ge«j(/: t. ii. pag. iS;.) LA POLIGONlIlRE. [Engmm. lom. vi. pi. 23i. fig. 335.) NOCTUELLE DE LA PERSICAIRE. (Oliv. Encycl.) (Roesel. toni. i. tab. 3o. fig. 1-5.) Envergure, ig à 20 lignes. Cette noctuelle est facile à reconnaître : ses ailes supérieures sont en-dessus d'un brun pres- que noir, avec un reflet bleuâtre dans les indivi- dus bien frais. Ta tache réniforme est blanche et marquée, dans son milieu, d'un croissant roux qui l'absorbe quelquefois entièrement. Un cercle noir à peine visible indique l'orbicuiaire. Cha- cune desdites ailes est en outre traversée par M'fff/rmv Goure NocUlcIlc. l'/.CI/^ 4 de Ia IVrSlCaire /^/y^v//-/wyfèiii 5 du CllOU/^/iioftvo'ièm. {) Kloionée Ulien,tJ\-».v.{\v^. DKS T ËP/DOPTKRFS. 35 trois raies ondées, roiissAires et liordées de noir, dont une seule (celle qui longe le i)ord termi- nal) est bien marquée. La frange est presque noire et festonnée avec des points jaunâtr(\s. Les ailes inférieures sont en-{{essus d'nn gris- noirâlre qui s'éclaircit dans le haut , avec leur frange d'un gris-pâle. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâlre teinté de noirâtre sur les bords, avec une tache discoï'lale entourée^ de jaunâtre sur cha- cune d'elles. La tète et le corselet sont d'un binn-noir. L'abdomen est du même gris que les ailes infé- rieures , avec son extrémité roussâtre , et ii!i(> crête de poils de la même couleur sur le premier anneau. Les antennes sont noires et filiformes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen : car on rencontre indistinctement des mâles et des femelles , avec la tache réniforme absorbée par le roux dont elle est marquée dans le milieu. La chenille a sa partie postérieure un peu re- levée en pyramide. Le fond de sa couleur est tantôt vert, tantôt brun. Elle a sur chaque an- neau une tache d'une teinte plus foncée , en forme de chevron, et qui est coupée par la ligne longitudinale, d'une teinte plus claire, qui règne 3. 36 H I STOI RE NATURELLE sur le milieu du dos. Elle a en outre sur les côtés des raies obliques d'un brun ou d'un vert foncé, et sur lesquelles les stigmates se détachent en blanc. Enfin on remarque, sur le premier anneau et derrière la tète , une espèce d'écusson noir coupé dans son milieu par une ligne blanche ou jaune, et bordé de même couleur parallèlement à cette ligne. Cette chenille est loin de faire sa nourriture exclusive de la persicaire {poljgoniiwi persica- ria)f comme son nom scm!)lerait l'indiquer. On la trouve même plus souvent sur d'autres plantes telles que le poivre d'eau [polygomun hydropi- per), le sureau ( sanibucus nigra ) , le houblon (Jiumulus lupulus). On la rencontre aussi quel- quefois sur les «r/oc//e^-, le c/zoiz ç^iV ortie blanche (^lamium alha). Enfin, M. Le Paige , qui l'a sou- vent élevée, l'a iioihm ie avec le saule et la ronce. Elle ne mange que la nuit et se cache pendant le jour. On la trouve au commencement de sep- tembre; elle entre en terre vers la fin de ce mois pour se changer en chrysalide sans former de coque , et le papillon paraît en mai ou juin de l'année suivante. La noctuelle de la Persicaire est répandue par toute la France; sa chenille est même un fléau pour les potagers dans certaines provinces; mais elle est assez rare aux environs de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. S^ CCCCX. NOCTUELLE DU CHOU. NOCTUA BRASSIC.E. {Linn. Fab. fFicn. Vcrz. Illig. Esp. Borkh. Hubn. Devill. Degeer. Fues.sly. T'iavcg. Langy Fcrz. Bcrl. Mag. Gotze. Muller. Bralim. Scopoli. Rossi. Schrank.) »«»«»9 »« ff« »•««»«««.• ••«^* MAMESTRA BRASSICE. [Ochsen. Traits.) L'OMICRON NÉBULEUX. {Geoff. t. ii. p. 157. u" 93.) LA BRASSICAIRE. {En^r. t. vu. pi. 279. tig. 4Ô6.) NOCTUELLE DU CHOU. (Oliv, Encycl.) / (Roesel. lom. i. lab. 29. fig. 1-5.) (Réauinur. lom. i. pag. 574- pi. '^o. fig. i6 et pag. 175. pi. 4i. fig. ■).. 3.) (Mériaii. pap. d'Eiirop. tah. 81.) Envergure, 20 à st i lignes. Cette iiottuelle ne diffei-e de la précédente (N. Persicaire) que par la couleur du fond des ailes supérieures qui, au lieu d'être d'un nuir- 38 HISTOIRE NATURELLE bleuâtre comme chez celle-ci, est d'un brun plus ou moins nuancé de jaunâtre suivant les indivi- dus. Cependant il est un autre caractère qui la distingue de sa congénère, c'est que la tache réni- forme chez elle est toujours nébuleuse, tandis qu'elle est d'un beau blanc chez cette dernière. Di! reste, elles se ressemblent tellement, que la description que nous avons faite de l'une peut s'appliquer à l'autre. Ainsi, nous passerons tout yfeni% 4-5 Fossette Œovea J-a^aic et icnicllc . 6 Cclsia /(eùiaj mâle . à DES LÉPIDOPTÈRES. 4* base, on remarque un rudiment de lignes pa- reilles à celles que nous avons déjà décrites. La frange est festonnée, brune et entrecoupée de gris-roussâtre. Le dessus des ailes inférieures est d'un gris un peu jaunâtre, avec une large bande noirâtre qui en occupe les deux tiers, à partir de la frange. Cette bande est surmontée d'une ligne flexueuse de la même couleur. La frange est d'un gris légè- rement roussâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris- roussâtre pâle, sablé de brun, avec un point central et deux lignes arquées, noirâtres, et à peine marquées sur chacune d'elles. La tête et le corselet sonl d'un gris-roussâtre, comme les ailes supérieures, avec ie collier bordé de brun et formant la pointe dans le milieu. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre, avec son ex- trémité roussâtre. Les pattes sont annelées de brun et de jaunâtre. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. Cette noctuelle nous a élé envoyée de Pro- vence par M. le comte de Saporta, qui l'a obte- nue d'une chenille glabre d'un noir velouté, avec quatre lignes longitudinales d'un jaune doré. Cette chenille, dit-il, vit exclusivement sur une espèce à' hippocrepis (probablement le comosa), 4^ HISTOIRE NATURELLE et fait su chrysalide dans la terre, dont elle se forme une coque assez solide; le papillon paraît deux fois l'an, c'est-à-dire au commenc ement du printemps et au milieu de l'été. Nous ajouterons à ces détails que M. Boisdu- val a reçu la même noctuelle du Languedoc, où l'on a également trouvé sa chenille, uon-seule- ment sur Xhippocrepis comosa., mais aussi sur \ anai rhinum bellidi/oliiun et le lotus- coriiicala- Uis. Considérant, ainsi que moi, cette espèce comme nouvelle, M, Boisduval en a fait le sujet d'une notice qui a été insérée dans les Annales de la Société Linnéenue de Paris, et lui a donné le nom du continualeur de l'ouvrage d'Ochsen- heimer, auquel il l'a dédiée. Nous nous sommes fait un plaisir et un devoir d'adopter ce nom, qui rappelle les services les plus réels rendus à la partie de l'eutomologie dont nous nous occu- pons. :^L^ DES LÉPIDOPTÈRES. 4^ CCCCXII. NOCTUELLE RATISSÉE. NOCTUA DERASA. I Linii. IVien. J'erz. lUig. Hiibn. Fab. Esp. Borhli. Devili Fuessly. Lang, Verz. NaturforscJicr, Gotze. P9fizer. Schwarz.) THYATIRA DEIUSA [Ochsen. Treits.) PHAL.ENA PYJaXOIDES. {BerL Mag.) LA RATISSÉE. [Engr. t. viii. pi. 307. fig. 53o.) NOCTUELLE RATISSÉE. (Oliv. Encre/.) Envergure, 18 lignes. Cette belle noctuelle, dont la couleur géné- rale est d'un blond d' écaille ou d'agathe, est très remarquable par le dessin de ses ailes supé- rieures. Chacune d'elles est traversée par deux raies blanches disposées de manière qu'elles forment avec la côte, qui est de la même couleur, un triangle dont l'mtérieur, lavé de roux, est 44 HISTOIRE NATURELLE occupé iiori-seulement par les deux taches ordi- naires, l'une et l'autre très-petites et réniformes, mais encore par plusieurs lignes brunes très-tines et décrivant, parallèlement entre elles, plusieurs ondulations en forme de points de Hongrie. Des deux raies blanches dont nous venons de parler, celle (jui traverse l'aile diagonalenient donne naissance à une troisième ligne, également blan- che, qui va rejoindre le corselet. L'intervalle qui existe entre elles forme une tache triangulaire grise, et tellement lisse qu'elle semble être dé- pourvue d'écaillés; de là !e nom de Derasa donné à cette espèce par Linné. La frange est blonde, et coupée dans sa longueur par une double ligne brune. Elle est séparée du bord terminal par un liséré blanc festonné. Les ailes inférieures sont-en dessus d'un gris- fauve sans aucune tache. Le dessous des quatre ailes est du même gris; mais les supérieures sont plus foncées, avec deux raies plus claires qui correspondent à celles du dessus. La tête est grise. Le corselet, très large et très velu, est varié de gris et de fauve, avec un double collier brun ; il est, en outre, bordé de blanc dans sa partie inférieure. L'abdomen est également très velu, et participe de la nuance des secondes ailes. Les antennes sont fauves et filiformes dans DES LÉPIDOPTÈRES. 4^ les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille est d'un brun-fauve et marquée longitudinalement, sur le dos, de trois lignes brunes interrompues, avec huit petites taches rondes d'un jaune-clair, placées latéralement sur les 4> 5, 6 et 1 i*" anneaux. On remarque, en outre, plusieurs lignes obliques brunes, portant chacune des stigmates. La tète est petite et brune. Cette chenille est amincie à ses deux ex- trémités, et sa position est telle, dans l'état de repos, qu'elle ne s'appuie que sur ses huit pattes intermédiaires, parce qu'elle tient les cinq pre- miers et les trois derniers anîieaux de son corps relevés. Elle vit solitaire sur la ronce et \e. framboisier. Il est difficile de la trouver et encore plus de relever. C'est, au reste, en septembre qu'il faut la chercher. Elle s'enierre pour se changer en chrysalide, et le papillon éclôt au printemps suivant. La noctuelle Baiissée se trouve dans plusieurs contrées de l'Europe; mais elle n'est commune nulle part ; il paraît cependant qu'on la ren- contre assez fréquemment aux environs de Ya- lenciennes ou du Quesno\ . J'en ai reçu plusieurs individus, à différentes époques, de cette partie de la Erance. 4G H [ s T O I R R N A T l! R E L L F. CCCCXIII. NOCTUELLE BATIS. NOCTUA BATIS. [Linn. Wien. Ferz. Fah. Illig. Esp. Borkh. Hubii. Devill. Fuessly. Fieweg. Lang^ Verz. Berl. Ma g. Gotze. ^j Brahni. Eossi.) THYATIRA BATIS. {Ochsen. Treits.) LA BATIS. {Engr. tom. vi. pi. q3i. fig. 333.) NOCTUFJXE BATIS. (Oliv. Encjcl) (Roesel. insect. iv. tab. 26. fig. a. b. c. ) (Donovan. nal. hist. vol. r, pi. 33.) (Mérian. europ. schm. m. tab. 21. fig. i. 122.] (Réaumur. mém. 10m. i. tab. 7. fig. r. 2. pag. 198. 249-) (Harris. eiigl. ins. tab. i3. fig, 3.) 4»e4»« 90 •«•««»« 90 •« »«9« Envergure, 16 à 18 lignes. Cette noctuelle, une des plus jolies de l'Europe, est si bien caractérisée, que tous les entomolo- gistes l'ont reconnue sur la description que Linné en a faite le premier, et lui ont conservé le nom DFS LÉPIDOPTKRKS. 4*7 que ce célèbre naliiraliste lui a imposé. Si toutes les espèces de cette nombreuse famille étaient aussi reconnaissables, il n'y aurail pas autant de confusion dans leur synonymie. Le fond de ses ailes supérieures est en-dessus d'un vert-brun ou olive. Elles ont chacune cinq grandes taches irrégulières plus ou moins arrondies, d'un rose tendre et dont le milieu est lavé de brun , sa- voir : deux qui se suivent à l'angle supérieur , inie à l'angle anal, une à la base, et la cinquième, moins grande que les antres, placée au bord in- férieur, entre ces deux dernières. Outre ces cinq taches, on en remarque une très petite au-des- sus de celle de l'angle anal , et qui se confond avec la frange. Cette frange est verdâtre et en- trecoupée de brun. Les ailes inférieures sont en -dessus d'un gris- obscur, avec la base, une raie iransverse au mi- lieu et la frange jaunâtres. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre , et l'on aperçoit sur les inférieures des éclaircies qui correspondent aux cinq taches du dessus. La tête est d'un gris-verdâtre, ainsi que le cor- selet , dont la partie antérieure et les épaulettes sont bordées d'une double ligne brune , et la partie postérieure est lavée de rose. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre. Les antennes sont d'un 48 HISTOIRE NATURELLE gris-verdâtre et filiformes clans les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille de cette jolie espèce est plus re- marquable par sa forme que par ses couleurs ; ses cinq anneaux du milieu sont pyramidaux, ainsi que le dernier et le second; mais la pyra- mide de celui-ci est plus prononcée et son som- met, qui est bifurqué, est incliné vers la tète. La couleur du corps est d'un brun-ferrugineux en- dessus, et d'un vert-jaunâtre en -dessous : cette dernière couleur brunit à mesure que l'insecte grandit. Cette chenille, comme celle de la Derasa, ne s'appuie que sur ses huit pattes intermé- diaires, et tient les deux extrémités de son corps relevées dans l'état de repos. Elle vit solitaire sur les diverses espèces de ronces On la trouve en juillet et août. A la fin de septembre, elle se file une coque légère d'un jaune-brun dans laquelle elle passe l'hiver en chrysalide , et le papillon n'en sort qu'en mai de l'année suivante ; ce pen- dant si la transformation de la chenille a lien en août, ce qui arrive cpielquefois, l'insecte parfait éclôt à la fin de septembre. La noctuelle Bâtis, très commune en Suisse , suivant Fuessly , ne l'est pas autant en France; elle est même très-rare aux environs de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. 49 CCCCXIV. NOCTUELLE FOSSETTE. NOCTUA FOVEA. {P^obis.) PHLOGOPHORA FOVEA. [Treits.) Envergure, i5 lignes Cette noctuelle singulièrement remarquable nous a été communiquée par M. Boisduval, qui l'a reçue d'Allemagne. Elle ressemble au j3rt mier coup d'oeil à la Lucipaiu^ près de laquelle nous l'aurions placée, si nous l'avions eue à notre dis- position au moment où nous avons fait peindre cette dernière. Toutefois on s'aperçoit qu'elle en diffère beaucoup quand on l'examine de près. Le mâle offre d'ailleurs une singularité dont nous parlerons plus bas. Les ailes supérieures sont en dessus d'un brun- noir luisant, avec des reflets violets et mordorés, Leur extrémité est longée par une bande d'un ton mat, et cette bande est bordée du côté in- terne par une ligne sinueuse d'un jaune-rou- geâtre, contre laquelle s'appuient plusieurs pe- tites taches noires sagittées. La tache réniforme, d'un blanc-jaunâtre éclatant, ressemble un peu NOCTURNES, IV. — 1'' Piutie, 4 ÔO HISTOIRE NATURELLE à une flamme; elle est surmontée d'une petite éclaircie d'un gris-rougeâtre. Une autre éclaircie de la même couleur, mais beaucoup plus grande, s'aperçoit au-dessous de cette même tache. L'or- biculaire est marquée par un cercle noir, bordé intérieurement de rougeâtre, et immédiatement au-dessous de ce cercle est placée une tache oblongue d'un noir velouté. Le reste de l'aile , jusqu'au corselet, est traversé par plusieurs lignes noires en zigzags. Un liséré mince , rougeâlre , sépare le bord terminal de la frange qui est brune et festonnée , avec des points de la même cou- leur que le liséré. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- rougeâtre luisant , avec leur bord postérieur d'une teinte plus pâle, et leur milieu coupé par une ligne anguleuse d'un gris plus foncé. La frange est rougeâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou- geâtre sablé de brun , avec deux taches d'un blanc-jaunâtre sur les supérieures, qui corres- pondent à la réniforme et à la petite éclaircie du dessus. La tête et le corselet sont de la même cou- leur, mais d'un ton un peu plus pâle que les ailes supérieures , avec une crête bifide entre les deuxépaulettes, qui sont bordées de brun. L'ab- domen participe de la nuance des ailes infé- DES LÉPIDOPTÈRES, 5l Heures. Les antennes sont brunes et filiformes. Les pattes sont annelées de brun et de gris- jaunâtre. Cette description s'applique aux deux sexes; mais le mâle présente en outre une particularité que nous allons faire connaître en détail , at- tendu qu'aucune autre espèce ne Ta offerte jus- qu'à présent. Ainsi que le représenle la fig. 4 de la planche i o3, on voit, au milieu de chacune de ses ailes inférieures, une fossette de forme elliptique, assez grande pour y loger un grain de blé. La circonférence de son ouverture est bordée par un bourrelet très mince ; ses parois sont nues et demi-transparentes, et la convexité qu'elle forme en dessous est traversée dans son plus grand dia- mètre par la nervure du milieu, qui est très dilatée dans cet endroit. On ne peut supposer qu'il y ait là une déformation accidentelle des ailes infé- rieures, puisque tous les mâles qu'on a trouvés jusqu'à présent les ont ainsi conformées, et que chez tous la fossette que nous venons de dé- crire présente une organisation absolument sem- blable (i). Quant à l'usage dont cette partie est (i) Celte fossette a quelque analogie avec la petite poche qu'on remarque au-dessous de la nervure discoîdale des ailes inférieures chez les mâles des Danaîdes ; mais celle-ci eft beaucoup plus petite , proportion gardée, et n'a pas d'ailleurs la même forme ni la même position. bl niSTOIRE NATURELLE à l'insecte, l'observation ne l'a pas encore fait connaître; en attendant, M. Treitschke , qui l'a décrite le premier , a cru devoir en tirer le ca- ractère de l'espèce, à laquelle il a donné en con- séquence le nom de Fovea , que nous avons adopté et traduit par Fossette. Suivant le même auteur , cette singulière es- pèce a été trouvée pour la première fois dans les environs de Bude, en Hongrie, en 1828, et il n'en existe encore qu'un très petit nombre dans les collections d'Allemagne. Cependant , cette année (1827), un autre entomologiste alle- mand s'en est procuré plusieurs chenilles qu'il élève dans le moment où nous écrivons ; ce qui permet de croire qu'elle va devenir moins rare qu'elle ne l'est actuellement. Quoique la noctuelle dont il s'agit n'ait pas encore été trouvée en France, elle nous a paru trop curieuse pour nVn pas faire mention dans cet ouvrage , avec d'autant plus de raison que plusieurs espèces qu'on croyait propres à l'Italie ou à l'Allemagne , ayant été découvertes depuis peu dans notre patrie, les amateurs ne doivent pas désespérer d'y rencontrer également celle-ci, surtout ceux qui habitent nos départements du sud-est. DES LÉPlDOPTKKEi». 53 CCCCXV. NOCTUELLE CELSIA. NOCTUA CELSIA. {Hubn. Schank.) POLI A CELSIA. {Ochsen,) -^ PLUSIA CELSIA. {TreUs^ BOMBYX CELSIA. {Linn. Fab. Dei'ill. Esp. Borkh. Gotze.) (Engram. suppl. pi. vin. fig. 262. a-d.) Envergure, 17 à 18 lignes. Cette noctuelle, aussi belle que rare, est très- facile à reconnaître par la sim plicité de son dessin. Ses ailes supérieures sont en dessus d'un vert- tendre, et chacune d'elles est traversée dans son milieu par une bande étroite et sinuée , d'un 54 HISTOIRE NATURELLE brun -ferrugineux. [Cette bande offre, dans la moitié de sa longueur , deux dents opposées l'une à l'autre : celle du côté externe est courte et aiguë; l'autre, dont la pointe se dirige vers le bord supérieur, est plus longue et concave inté- rieurement. On remarqije en outre un petit crois- sant brun, à la place de la tache réniforme. Une bande brune et flexueuse borde l'extrémité de l'aile, dont la frange est de la même couleur et légèrement dentée. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- brun uniforme sans taches, avec la frange de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-brun plus clair au centre qu'aux extrémités, avec une ligne arquée ferrugineuse sur chacune d'elles. On remarque en outre trois ou quatre points jaunâtres à la côte supérieure, vers l'angle exté- rieur. La tête est verte , avec les palpes d'un brun- ferrugineux. Le corselet est également vert, avec la partie antérieure et les épaulettes bordées de ferrui^ineux , et une crête de poils de la même couleur dans le milieu. L'abdomen est d'un gris- brun comme ies ailes inférieures. Les antennes sont vertes en -dessus et ferrugineuses en-des- sous; elles sont ciliées dans le mâle et filiformes dans la fenjelle, Cette diftérence , indépendam- DES LÉPIDOPTÈRES. 55 ment de la forme de l'abdomen, est la seule qui distingue les deux sexes. La chenille de cette belle noctuelle n'est pas encore connue ; cependant M. Treitschke donne la description d'une chenille trouvée par un de ses amis sur le typha latifolia , et que celui-ci présume être celle de la noctuelle Belsia ; mais on n'en a pas la certitude, puisqu'elle est morte en chrysalide. D'ailleurs l'entomologiste allemand ajoute que la description de son ami se rapporte trop à la chenille de la noctuelle Leucostigma, pour ne pas croire qu'il se soit trompé. Quant à l'insecte parfait, on le trouve en Suède, dans les houblon nières, suivant Linné; et dans la France méridionale, sur le bouleau^ suivant De- villers. M. Treitschke dit qu'il habite l'Autriche, la Hongrie et la Styrie , dans les endroits dé- pourvus de houblon et de plantes aquatiques, mais qu'il ne l'a jamais trouvé lui-même. Le fait est que cette espèce est très rare dans les col- lections. L'individu que nous avons fait figurer appartient au Muséum du Jardin du Roi. 56 II 1 s T O : Il J- ÎV A T U r. F L L F. CCCCXVI. NOCTUELLE TURQUE. NOCÏUA TURC A. {Linn. Fab. Illig. Wien. Verz. Esp. Hiihn. Borhh. Devill. Fieweg. Gotze. Millier. Rossi. Schrauk. «««««««t^»* (^««^ *«•««« 99 MYTHIMNA TURCA. [Ochsen. Treits.) PHAL^TSA VOLUPIA. {Naturf. Beri Mag.) LA TURQUE. (Engr. X. vu. pi. 294. f. 497.) ' NOCTUELLE TURQUE. (Oliv. Encyd) «9 «^-s »« •« -i-^ 4« «« oe »«(>» Envergure, 18 lignes. Le fond des ailes supérieures est en dessus d'un fauve-rougeâtre finement jas[)é de brun-rouge , avec deux lignes brunes transverses et légère- ment sinueuses, entre lesquelles on remarque un petit croissant blanc qui tient lieu delà tache réniforme. La tache orbiculaire manque. La frange est simple et couleur de lie de vin pâle. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- rougeâtre , avec la frange de la même couleur que celle des ailes supérieures. A<>i//fr/ii:i CciiiT NoclueDc /'/. (W DKS LÉPIDOPTÈRES. 5^ Le dessous des quatre ailes est couleur de lie (le vin pâle légèrement jaspé de noirâtre, avec une ligne transverse également noirâtre sur cha- cune d'elles. La tète et le corselet sont d'un brun-rouge, ainsi que l'abdomen, dont la nuance est cepen- dant plus pâle. Les antennes sont rougeâtres et filiformes dans les deux sexes, qui ne différent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille, suivant la figure d'Hubner, est d'un brun-ferrugineux en dessus et fauve en dessous, avec une multitude de petits points noirs sur tout le corps, et une ligne jaunâtre qui règne sur le milieu du dos, depuis la tête jusqu'à l'anus. On remarque, en outre, deux points jau- nâtres sur chaque anneau. La tète est brune ainsi que l'écusson du premier anneau. On trouve cette chenille dans les prairies sur \ amourette {briza média)', elle éclôt en automne, passe l'hiver engourdie dans la terre, et continue de croître depuis le printemps jusqu'au mois de juin, qu'elle se change en chrysalide dans des brins d'herbe entrelacés; le papillon en sort au mois de juillet suivant. La noctuelle Turque habite principalement les contrées septentrionales de l'Europe. Elle est rare en France. 58 HISTOIRE WATURELLE CCCCXVII. NOCTUELLE ÉCLATANTE. NOCTUA NICTITANS. {Linn, Bovkh, Dev'dl, Esp.) APAMEA NICTITANS. [Ochsen. Treits.) NOCTUA CHRYSOGRAPHA. {Hubn. IFien. Verz. IlUg) »9 9« p« ««•« »» 9^ «« «Mfr»^ 9^ L'ÉCLATANTE. (EngrA.vi, pL 317. fig. 394. a. b. idem. c. cl. var.) Envergure, i4 lignes. Le fond des ailes supérieures est en-dessus d'un fauve-rougeâtre, ombré de brun aux extré- mités. Chacune d'elles est traversée par six lignes ondées brunes, dont celle du milieu est plus épaisse que les autres, avec les deux taches or- dinaires d'un fauve éclatant; mais quelquefois la réniforme, au lieu d'êlre de cette couleur, est DES LÉPIDOPTEH ES. ÔQ blanche; et, dans ce cas, le fond des ailes est d'un ton plus foncé. La frange est^ simple, brune et séparée du bord terminal par un liséré fauve. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- obscur, avec la frange rougeâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou- geâtre, et sablé de brun sur les bords, avec une ligne transverse à peine marquée sur chacune d'elles. La tête et le corselet sont d'un fauve rougeâtre, ainsi que l'extrémité de l'abdomen, dont le reste est du même gris que les ailes inférieures. Les antennes sont fauves, ciliées dans le mâle et fili- formes dans la femelle. Cette différence est la bcule qui distingue les deux sexes, indépendam- ment de la forme de l'abdomen. La chenille, suivant M. Treitschke, se tient toujours cachée sous terre, où elle vit de racines d'herbe. Son corps, d'une consistance ferme et unie, est d'un brun-sale uniforme, avec une es- pèce d'écusson d'une couleur plus foncée sur sa partie antérieure, et un point brun sur chaque anneau. Ses pattes sont très petites et sa tête est jaune, avec deux lignes transverses brunes. Elle se change en chrysalide dans la terre, et le pa- pillon, qui reste longtemps à éclore, paraît ordi- nairement en mai et en juin, La noctuelle Éclatante est rare en France. 6o n I STOIIIE IV ATURELLE CCCCXVIII. NOCTUELLE CONIGÈRE. NOCTUA CONIGERA. {fVien. Verz. Tllig. Fah. Esp. Hubii. Borkh. Dcvill. Ficweg. Gotze. Panzer. MYTHIMNA CONIGERA. {Ochsen. Treits.) LA CONIGÈRE. [Engram. toni, vu. pi. 291. fig. 492.) NOCTUELLE CONIGÈRE. (Oliv. EncycL) Envergure, i4 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un fauve- rougeâtre, avec les nervures et deux lignes trans- verses brunes. L'une de ces deux lignes est pa- rallèle au bord terminal et légèrement flexueuse, l'autre est placée près de la base, et forme un angle aigu dans le milieu de sa longueur. Entre elles, on aperçoit, entourées d'une ombre brune, les deux taches ordinaires, d'un jaune-fauve assez vif, et surtout la réniforme, qui est marquée dans sa partie inférieure d'un point blanc, caractère principal de cette espèce. La côte et le bord termi- nal sont ombrésdebrun-rougeâtre ou ferrugineux, et la frange, qui est simple, est de la même couleur. DES LÉPIUOPTÈRES. Gl Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- jaunâtre, avec la frange fauve. Le dessous des quatre ailes est d'un fauve- pâle, teinté de rougeâtre et sablé de gris, avec une raie noirâtre parallèle à leurs bords, sur chacune d'elles. La tête et le corselet sont d'un fauve-rougeâtre, mêlé de ferrugineux. L'abdomen est d'un jaune- fauve, ainsi que les antennes, qui sont filiformes.. Cette description faite sur le mâle peut s'appli- quer à la femelle, qui n'en diffère que parce que ses couleurs sont généralement plus ternes. La chenille, suivant la figure d'Hubner, est légèrement pubescente. Le fond de sa couleur est gris, avec trois lignes blanches longitudinales et bordées de noir, sur le dos ; et deux bandes également longiludinales sur les côtés, l'une fer- rugineuse et l'autre bleuâtre : au-'!essous de celle-ci, on aperçoit les stigmates, qui sont noirs. L'écusson du premier anneau est noir, avec trois lignes blanches. Tia tête est ronge-brun. Cette chenille vit sur plusieurs espèces de plantes, mais principalement sur la pâquerette {bellis perennis). On la trouve parvenue à toute sa taille en avril et au commencement de mai; et le papillon paraît en juin et juillet. La noctuelle Conigère habite la France et l'Al- lemagne. 6'2 HISTOIRE NATURELLIÎ CCCCXIX. NOCTUELLE NOUÉE. NOGTUA NEXA. [Hubn.) a 9 9 9 (» 9 a 9 9 9 a a (» » MYTHIMNA NEXA. {Ochsen. Treits.) Envergure, I2 à i3 lignes. Cettr espèce ressemble un peu à la Conigère. Le dessus des ailes supérieures est d'un gris- fauve, avec deux bandes transverses sur chacune d'elles d'une teinte plus foncée, et l'autre centrale. Celle-ci est placée entre deux lignes brunes, et son milieu est occupé par la tache réniforme^ d'un blanc-jaunâtre; cette tache est très petite, et n'est point accompagnée de l'orbiculaire, qui est entièrement oblitérée. Les nervures sont bru- nes. La frange est simple et de la même couleur que la bande terminale. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- brun uniforme, avec la frange d'une teinte plus pâle. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre sablé de brun. DES LÉPIDOPTÈRES 63 La tête et le corselet sont d'un gris-fauve, ainsi que l'extrémité du corselet, dont le reste parti- cipe de la nuance des ailes inférieures. Les an- tennes sont légèrement ciliées dans le mâle, et filiformes dans la femelle. Cette différence est la seule qui distingue les deux sexes, indépendam- ment de la forme de l'abdomen. La chenille de cette noctuelle n'est pas encore connue. L'insecte parfait se trouve en Allemagne et en France; mais nous ignorons l'époque de son apparition. 64 III STO I UK IN ATim ELLE CCCCXX. NOCTUELLE DÉCHARNÉE. NOCTUA MACILENTA. {Hubn.) ORTHOSIA MACILEÎSTA. {Ochsen. Treits.) LA FERRÉE. {Engram. t. vu. pi. 261. f. 409.) «««« e6a«e«a«9« ft« •«*« Envergure, i4 à i5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un fauve- pâle, avec une ligne transverse rougeâtre et bor- dée de jaune près du bord terminal. Cette ligne est droite, depuis le bord inférieur jusqu'à la se- conde nervure d'en haut, où elle décrit un angle avant d'arriver à la côte. Chaque aile est, en outre, traversée par deux lignes de points noirs, entre lesquelles on aperçoit à peine les deux taches ordinaires. La réniforme cependant est fortement marquée de noir-bleuâtre dans sa par- tie inférieure. La frange est simple et de la même couleur que le fond de l'aile. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- DES LÉPIDOPTÈRES. 65 pâle, avec une ligne arquée et un point discoïdal d'une teinte un peu plus foncée , et la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre légèrement sablé de brun, avec une ligne arquée et une petite tache réniforme, noirâtres, surchacune d'elles, La tête et le corselet sont d'un jaune-fauve , ainsi que l'extrémité de l'abdomen, dont le reste est du même gris que les ailes inférieures. Les antennes sont fauves, ciliées des deux côtés dans le mâle et filiformes dans la femelle. Cette diffé- rence est la seule qui distingue les deux sexes , indépendamment de la forme de l'abdomen. La chenille , suivant M. Treitschke, est d'un gris-blanchâtre, avec la tête d'un rouge-brun et des raies noires sur le dos. Elle se tient cachée sous les feuilles du plantain lancéolé {plantago lanceolata), dont elle se nourrit. Elle vit aussi sur la margeline [alsina média). On la trouve en mai; elle s'enterre pour se changer en chry- salide, et le papillon paraît en août et septembre. La noctuelle Macilenta se trouve aux environs de Paris, suivant Engramelle; mais je crois qu'elle y est fort rare. L'individu figuré dans cet ouvrage nous a été communiqué par M. Boisduval, qui l'a reçu d'Allemagne. ISoCTURNEs, IV. — 1" Partie. 5 66 HISTOIRE NATURELLE CCCCXXI. NOCTUELLE VERDOYANTE. NOCTUA VIRENS. {Linn. Fab. fF'ieri. Ven. Illlg. Esp. Hubn. Borkh. Devill. Fuessly. yieweg. Lang, Verz. Gotze. Knoch, Laspeyres . Schrank. ) CARADRINA VIRENS. {Ochsen. Treits.) PHAL^NA TRIDENS. {Berl. Mag, Naturfors.) kiciL3tJc&.iJtJtA.&JcSt.êcÂi3c LA VERDOYANTE et la. VERDUREÏTE. [Engrcim. tom. vu. pi. 298. fig. /jgô et l\<^6,) NOCTUELLE VERDOYANTE. (Oliv. Enc/cl. ) Envergure, 1 7 à 20 lignes. La. tète, le corselet et le dessus des ailes su- périeures sont d'un vert-tendre, avec un croissant et un point blanc sur le milieu de celles-ci. L'ab- domen et le dessus des ailes inférieures sont DES LÉPIDOPTÈRES. 6'] blancs; quelquefois cependant ces dernières ont leur bord marginal légèrement teinté de vert. La frange des quatre ailes est blanche; leur dessous est d'un vert-pâle, avec un point blanc au milieu des supérieures. Les pattes, la trompe et les an- tennes sont ferrugineuses. Celles-ci sont ciliées dans le mâle et filiformes dans la femelle , qui diffère en outre du mâle par une taille plus grande, et parce que le vert, chez elle, tire sur le jaunâtre. La chenille, suivant M. Treitschke, vit sur la margeline {alsin média) et le plantain lancéolé [plantago lanceolatd). Elle ressemble à celle de V Hespériede lamauve: elle est d'un vert-sale uni, avec la tête noire. Sa transformation en chrysa- lide a lieu dans une légère coque de terre au commencement de juin. Cette chrysalide est d'un brun-noir, et le papillon en sort à la fin de juillet ou au commencement d'août. La noctuelle Verdoyante se trouve en Alle- magne et en France. Elle est rare aux environs de Paris. 5. 68 HISïOlRli NATURELLE CCCCXXII. NOCTUELLE PALE. NOCTUA PALLENS. [Linn. fFien. Ferz, lUig.Fab. Borkh. Hubn. Devill. Fuessly. Fieweg. Gotze.) LEUCANIA PALLENS. {Orhsen. Treits.) PHAL.EN* : COMMA ET PALLENS. (Naturforscher.) LA BLEME. {Engram. tom. vu. pi. 298. fig. 5o5, a-e. NOCTUELLE BLÊME. (Oliv. Encycl.) Envergure, i4 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus couleur d'ocrepâle, avec des stries très-fines d'une teinte plus foncée entre les nervures , qui sont blan- châtres , ainsi que la frange. On remarque en outre trois petits points noirs placés triangulai- rement au milieu de chaqueaile ; mais le plus sou- vent il n'en existe que deux et même qu'un seul. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- jaunâtre, ainsi que la frange. DES LÉPIDOPTÈRES. 6^ Le desssous des quatre ailes est également d'un blanc-jaunâtre, finement pointillé de brun. La tête et le corselet sont d'un jaune-d'ocre , et l'abdomen d'un blanc-jaunâtre. Les antennes sont de la même couleur que la tête, elles sont légèrement ciliées des deux côtés dans le mâle , et filiformes dans la femelle. Cette différence est la seule qui distingue les deux sexes , indé- pendamment de la forme de l'abdomen. La chenille est d'un vert tantôt rougeâtre, tan- tôt jaunâtre, variéde gris, avec des lignes blanches longitudinales, comme celle de \ Albipiuicta. Elle vit sur plusieurs espèces de plantes, notamment sur \ oseille [niniex acetosa) et la margeline {al- sine média). Elle se tient cachée sous les feuilles desséchées de ces plantes. Il y en a deux géné- rations par an : celles qu'on trouve au premier printemps donnent leur papillon en mai, et celles qui éclosent en juin ou juillet le donnent en août et septembre. La chrysalide est contenue dans un léger tissu. C'est à tort que Fabricius dit, dans sa descrip- tion , que cette chenille est velue : elle a bien quelques petits poils courts implantés sur des tubercules, mais qui ne sont visibles qu'avec une forte loupe. La noctuelle Pâle se trouve dans une grande partie de l'Europe. Elle est commune en France 'JO HISTOIRE NATURELLE GCCCXXIII. NOCTUELLE L. BLANCHE. NOCTUA L. ALBUM. ( Linri. Fab. IVien, Verz, Esp. Burkh. IlUg. Hubn. Fuessly. Vieweg. Lang, Verz. Gotze. Mullcr. Ro.ssi. Schranh. Devill.) LEUCANIA L. ALBUM. (Ochsen. Treits.) PHALiENA GOMMA. {Derl. Mag. ]Satut;forscher.) PHALiENA L. ALBUM. (Naturforscher.) LE CROCHET BLANC. [Engram. tom. vu. pi. 297. fig. 5o3 a. b. d.) A,kkicJcJtJe.ic3c3t.ici:Jr,k.k.iJtJf. NOCTUELLE L. BLANC. (Oliv. Encyd>, Envergure, i4 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- jaunâtre , avec les nervures blanchâtres et une oinbr;' brune qui s'étend longitudinalement de jyôcàtrn^ Genre JNoctUcUc n.cv J'JftOnêral Ttnaoit J Pâle //,//^/iry mile. 2 L IM an elle /"///////« y mâle, o \vl-v^\\vç ffni/.„r„j[\'^ 4 Piidornie/'Ay^'AWtfymâle. [) ()l).solète//.y;.,v'/<'/rfyiii.àle. UliS LÉPIDOPTÈRES. ^ l la base à l'angle supérieur de chaque aile , et sur le milieu de laquelle on voit se détacher une ligne blanche terminée à l'un de ses bouts par un crochet , de manière à représenter assez exac- tement un L. On remarque en outre à l'extré- mité de l'aile une bande brune coupée par les nervures, avec une série de petits points noirs placés entre ces dernières. La frange est grise et séparée du bord terminal par un double liséré brun. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris blanchâtre, avec leur extrémité lavée de brun et les nervures brunes. Le dessous des quatre ailes est blanchâtre et finement sablé de brun , avec leur extrémité bordée par une ligne de petits points noirs. Une autre hgne de pareils points traverse le milieu des ailes inférieures. La tète est d'un gris-jaunâtre ainsi que le cor- selet, dont la partie antérieure est coupée d'une épaule à l'autre par trois lignes brunes. L'abdo- men participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont brunes et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la foi me de l'abdomen. La chenille a la tétebrillanieet d'un vert-gris, avec le ventre jaune ou couleur de chair, et les côtés ombrés de rouge. Le milieu du dos est 7*^ HISTOIRE NATURELLE marqué longitudinalement d'une raie blanche, qui se compose de deux lignes fines très-rap- prochées, et de chaque côté de laquelle on re- marque un point noir sur chaque anneau. Les stigmates sont noirs. On trouve cette chenille sur la plupart des plantes basses des marais , en avril et en août. Celles de la première époque donnent leurs pa- pillons en juillet, et celles de la seconde en sep- tembre. La noctuelle L. Blanche est commune dans toute l'Europe. Elle vole en plein jour sur les chardons et autres plantes composées. DES LÉPIDOPTÈRES. .^S CCCCXXIV. NOCTUELLE IMPURE. NOCTUA LMPURA. {Hubn.) LEUGANIA IMPURA. (Ochsen. Treits.) Envergure, i4 à i5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- sale mêlé de jaunâtre, avec la côte et les ner- vures d'une teinte plus pâle, et une ligne noire longitudinale, qui s'étend depuis le corselet jus- qu'au tiers de l'aile. Indépendannnent de cette ligne, qui est placée immédiatement au-dessous de la nervure du milieu , on en voit plusieurs; autres, également noires , mais beaucoup plus courtes , vers l'extrémité de l'aile : elles sont placées entre les nervures et se terminent cha- cune par un point. La frange est du même ton que les ailes. Les ailes inférieures sont en-dessous d'un gris uni, et delà même nuance que les supérieures. Le dessous des quatre ailes est également d'un ^ris uni, mais d'une teinte un peu plus pâle que le dessus. 74 HISTOIRE NATURELLE La tête et le corps sont du même gris que les ailes, à l'exception de l'extrémité de l'abdomen, qui est un peu rousse. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille, suivant la figure d'Hubner, est d'un jaune terne, avec cinq raies blanches longitudi- nales, dont une sur le milieu du dos, et les quatre autres latérales : la première est placée entre deux lignes noires très-fines. Le premier anneau est bordé de blanc du côté de la tête, et celle-ci est de la couleur du corps avec des lignes noires. Cette chenille vit sur le carex pâlissant {carex paUescens). On la trouve en mai et juin, et le papillon paraît en juillet de la même année. ® DES LÉPI nOP J ÈRES. "j^ CCCCXXV. NOCTUELLE PUDORINE. NOCTUA PUDORINA. ( fFien. Verz. lllig. Huhn. ) LEUCANIA PUDORINA. [Ochsen. Treils.) ?(»(»(» SOI»»» Envergure, i4 lignes. Elle a la taille et la forme de la précédente. Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- jaunâtre, avec leur centre et leur extrémité om- brés de brun-noirâtre et leurs nervures blanches. Chaque aile a un point blanc dans le milieu, et deux lignes arquées et transverses de points noirs, l'une vers le centre et l'autre à l'extrémité. On re- marque en outre une ligne noire qui part de la base, et dont la longueur équivaut à la largeur du corselet. Enfin, la frange est noirâtre et entre- coupée par des lignes jaunâtres qui sont le pro- longement des nervures. Le dessous de ces mêmes ailes est d'un gris- clair, finement pointillé de noir à la côte et lavé de brun à leur extrémité. Les ailes inférieures , tant en-dessus qu'en- dessous, sont blanches, avec un reflet de nacre , et leur limbe marqué par des points noirs. Elles 8o HISTOIRE NATURELLE ont en outre leurs nervures noirâtres, mais seii- iemenl en-dessus, et leur bord antérieur fine- ment pointillé de brun en-dessous. La tête et le corselet sont d'un gris-jaunâtre varié de brun, ainsi que l'extrémité de l'abdomen, {{ont le reste est d'un gris plus pâle. Les anten- nes sont brunes et filiformes. Cette espèce, qui n'est décrite ni figurée dans aucun auteur à ma connaissance, m'a été envoyée de Provence par M. le comte deSaporta. Cet ob- servateur distingué m'a mandé qu'elle ne paraît qu'une fois l'an, en août, qu'elle vole le soir dans les jardins, et qu'il n'en connaît pas la chenille. J'ai dédié cette noctuelle à M. Boisduval , si souvent cité dans cet ouvrage ; je lui devais de- puis longtemps ce témoignage de mon [estime pour ses connaissances profondes dans la partie de l'entomologie qui concerne les Lépidoptères, et de ma gratitude pour son obligeance à me communiquer non-seulement les espèces rares de sa collection, mais ce qu'il sait de leurs mœurs et de leurs habitudes. m) DES LÉPIDOPTÈRES, CCCCXXVIII. NOCTUELLE LOREY. r r-i» CHg^SHga — ■— NOCTUA LOREYI. (D/obis.) Envergure. i/| lignes. Cette noctuelle ressemble pour la taille et la forme à la Palleiis . ses ailes supérieures en- dessus sont aussi de la même couleur, et striées très-finement entre les nervures; mais elles en diffèrent en ce qu'elles ont chacune un point blanc triangulaire, placé sur le milieu d'une raie brune longitudinale qui part de la base , et se prolonge en remontant jusqu'à l'extrémité de l'angle supérieur, où elle se confond avecla teinte rousse du bord terminal. On remarque en outre un petit point noir placé entre le point blanc dont nous venons de parler et le corselet , ainsi qu'une ligne de points roux à peine marqués du côté opposé. Enfin la frange est grise. Les ailes inférieures sont blanches tant en- dessus qu'en-dessous, avec im reflet de nacre. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc- roussâtre, et finement pointillé sur les bords. NOCTriRNi s, IV. — 1" l^aiiie. G Sq HrSTOIRF. NATIRFLLF La tète est rousse et le corselet de la même couleur, avec sa partie antérieure coupée par deux lignes et une bande d'un gris-bleuâtre. Les antennes sont jaunâtres et filiformes. Je crois cette espèce inédite , comme la pré- cédente. Elle m'a été envoyée de Provence par M. le comte de Saporta, avec la notice suivante : « Elle est bisannuelle, c'est-à-dire qu'elle paraît « au printemps et en automne. Sa chenille est «c grise, avec plusieurs lignes d'une teinte plus « foncée, assez larges et longitudinales. Elle vit « siu' le grameu, se métamorphose en terre , et « donne son papillon quinze jours après, du »( moins lorsque celui-ci éclôt en automne. » J'ai donné à cette noctuelle le nom d'un de mes plus anciens amis , le docteur Lorey, qui ré- side à Dijon , où il cultive la botanique, l'orni- thologie et l'entomologie avec un égal succès , après avoir été pendant long- temps l'un des chi- rurgiens les plus distingués de nos armées. m DES LÉPIDOPTÈRES. 83 CCCCXXIX. NOCTUELLE GOMMA. NOCTUA GOMMA. (Linn. Fah. Borkh. Fuessly, Vieweg. Naturforscher.) LEUGANIA GOMMA. (Ochsen. Treits.) NOGTUA TURBIDA. [Hubn.) NOGTUA PALLENS. {Esp. Lang, Verz) LE GOMMA BLANG. [Engram. tom. vu. pi. 297. fig. 5o4.) (Kleeman. tab. 24- i-6.) Envergure, i4 lignes. Cette espèce ressemble beaucoup à la noctuelle L. Blanche, dont elle ne diffère essentiellement que parce que la ligne blanche qui occupe le milieu de ses ailes supérieures n'est pas terminée 6. 84 HISTOIRE NATURELLE à l'un de ses bouts par un crochet, comme chez cette dernière. Du reste , la description de l'une peut s'appliquer à l'autre. Nous ajouterons seu- lement que la femelle de la Comma est constam- ment d'une couleur plus foncée que le mâle ; ce qui n'est pas chez l'autre. La chenille vit solitaire sur V oseille [rumex acetosa) et sur d'autres plantes potagères. Elle aimeles endroits frais, et se cachesous les feuilles dès qu'elle a cessé de manger. Elle est d'un brun plus ou moins foncé , avec deux raies longitu- dinales d'un gris-blanchâtre ou couleur de chair sur le dos, qui est en outre ponctué de noir, La tète est couleur de chair. Cette chenille se ren- ferme dans une coque composée de terre et de débris de végétaux pour se chrysalider. Les unes subissent leur transformation dans l'année même deleuréclosion,c'est-à-direen juillet, et lesautres seulement au printemps suivant, après avoir hi- verné dans la terre sous leur premier état. Dans tous les cas , elles ne donnent leur papillon qu'au mois de mai. La noctuelle Comma est moins commune que la noctuelle L. Blanche. ® DES LKPIDOPTÈRF.S. 85 CCCCXXX. NOCTUELLE NEURIQUE NOCTUA NEURICA, {Hubn.) NONAGRIA NEURICA. {Treits.) Envergure^ i3 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- jaunàtre-pâle, et finement sablées de brun, avec les deux ou trois nervures du milieu blanches, un point central noirâtre, entouré de blanc, et deux séries transverses de points également noirâtres, dont une sépare la frange du bord terminal , et l'autre est placée à égale distance de ce même bord et du point central précité. Les points de cette dernière série reposent sur des petites lignes blanches qui correspondent aux nervures. La frange est simple et de la même couleur qu^ le fond de l'aile. Les ailes inférieures sont en-dessus du même gris que les ailes supérieures, mais encore plus 86 HISTOIRE iNATURELLE pâles, de même que le dessous des quatre ailes , qui ont chacune un point central noirâtre. La tète et le corselet sont du même gris que les ailes supérieures. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont d'un gris-jaunâtre , et filiformes dans les deux sexes. La chenille est d'un bianc-sale , avec le dos d'un rouge-pâle. Elle vit dans l'intérieur des joncs. Sa transformation en chrysalide a lieu en juin et j uillet, et la noctuelle éclôt trois ou quatre semaines après. La noctuelle Neurique est rare en France. 'm DES LÉPIDOPTÈRliS. 87 CCCCXXXI. NOCTUELLE DE LA CANNE. NOCTUA CANN^. (JSobis.) INONAGRIA CANNiE. [Ochseii. Tretts.) NOCTUA ARUNDINIS. {Hubn.) NOCTUA ALG^. [Ejfp. Borkh.) NOCTUA NERVOSA. (Lang, Ferz.) LA FAUVE. {tingram. toni. viii. pi. 296. fig. 5oi.) Envergure, i3 lignes. Le mâle est entièrement d'un gris-rougeâtre , tant en-dessus qii'en-dessous , avec une seule ligne arquée de points noirs qui traverse le des- sus des ailes supérieures , à peu de distance du bord terminal. La femelle, qui ne nous est connue que par la figure d'Hubner, est plus grande que le mâle. Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- jaunâtre, avec les nervures brunes et la même 88 H I s 1 U 1 R E N A r U R li L L E ligne de points que chez Je mâle, mais beaucoup moins marquée. Ses ailes inférieures sont d'un gris plus pâle. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes. La chenille , suivant M.Treitschke,est verdâtre ou jaunâtre, avec quatre tubercules noirs sur cha- que anneau, la tête brune, et les stigmates bordés de noir. Elle a en outre deux plaques cornées d'un blanc-verdâtre,runesurla nuque et l'autre sur le dernier anneau. Elle est très-gréle, et peut avoir deux pouces de long lorsqu'elle a pris tout son ac- croissement. On la trouve en juillet dans l'intérieur des tiges les plus minces de la massette {lypha lati/oUà) : elle eu mange la moelle et s'y trans- forme en une chrysalide jaunâtre, plus arrondie postérieurement qu'antérieurement , avec plu- sieurs pointes à son extrémité anale. Cette chry- salide est toujours placée la tête en haut dans la tige qui la renferme, et dirigée vers l'ouver- ture latérale que la chenille s'est ménagée pour la sortie du papillon. La noctuelle dont il s'agit paraît au commen- cement d'août, c'est-à-dire à peu près en même temps que celle du Tjpha ; mais elle est beau- coup plus rare. M. Boisduval en a trouvé la che- nille cette année (1827) aux environs de Paris , dans l'intérieur du carex riparia. J\/ocùtr7tej: Genre JVoctuelle n.cw. P DujnrnjH T^vtj-ù^ . l('omlïla/^^ii«^m^^ymâle .2 Neiirique/'yF^///-/^«ymâle . 5 iela Canne fCirmaJwxAi: 4 Fauve //«^«ymâle, 5 du Roseau à Valais fPhraçmiftJi'sJ\wi\v. 6-/ (lu Sparoamimi^/;'nià]e el fem'.^ 8 de la MaSSeltC'y^/y/ti-ymàle DES LÉPIDOPTÈRES. 89 ».%^ A* ■*■*»• *^l CCCCXXXII. NOCTUELLE FAUVE. NOCTUA FULVA. {Hubn.) NOCTUA EXTREMA. {Hubn.) NOISAGRIA FULVA. {Ochsen.) NONAGRIA EXTREMA. {Treits.) Envergure, 1 2 à i3 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un fauve plus ou moins vif dans le mâle, suivant les in- dividus, et blanchâtres dans la femelle , avec quelques atomes de points noirâtres. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-obscur, plus foncé dans la femelle que dans le mâle. Le des- sous des quatre ailes est de la même couleur que le dessus, et légèrement pointillé de noirâtre sur les bords. Le corps participe de la nuance des ailes, ainsi que les antennes, qui sont filiformes dans les deux sexes. La chenille de cette noctuelle n'est pas encore connue. L'insecte parfait vole en juillet parmi les joncs et les roseaux. Il n'est pas commun en France. 9© HfSTOIRK NATURELLE CCCCXXXÏII. NOCT. DU ROSEAU A BALAIS. NOCTUA PHRAGMITIDIS. {Hubn.) NONAGRIA PHRAGMITIDIS. [Ochsen. Treits.) Envergure, i3à 1 4 lignes. Les ailessupérieures sont en-dessus d'unblanc- jaunàtre, et légèrement teintées de verdâtre dans les individus bien frais, avec leur extrémité d'un brun-rougeâtre. Les ailes inférieures sont en- dessus de la même couleur que les supérieures, mais d'un ton plus pâle. Le dessous des quatre ailes estentièrementd'un blanc-jaunâtre. Le corps participe de la nuance des ailes, ainsi que les an- tennes , qui sont filiformes dans les deux sexes. La clienille vit dans l'intérieur du roseau à balais {arundo phragmites)^ et ses moeurs sont les mêmes que celles de la chenille de la Mas- sette. Pour ne pas nous réprter, nous renvoyons DES LÉPIDOPTÈKES. QI à l'historique que nous donnons de celte der- nière. Quant à sa description , la voici d'après M. Treitschke : « La tète et la plaque anale sont (' d'un noir luisant. La plaque de la nuque est « noire des deux côtés et brune dans le milieu. « Le corps est d'un blanc-sale, et couvert de pe- « tits tubercules noirs , plus prononcés sur les « premiers et les derniers anneaux; chacun de « ceux-ci est en outre marqué latéralement d'une « grande tache irrégulière d'un violet-brunâtre, « qui s'étend depuis le milieu du dos jusqu'au- « près des pattes. »M. Treitschke ajoute que cette chenille mange beaucoup et croît promptement, et qu'il est facile de reconnaître les tiges du ro- seau qu'elle habite à leur sommet flétri. Sa trans- formation en chrysalide a lieu en juin , et le pa- pillon paraît en juillet ; il ne vole que le soir et même la nuit. I^a noctuelle dont il s'agit se trouve dans plu- sieurs contrées de l'Europe ; mais elle est rare partout. M. Boisduval en a trouvé la chenille cetteannée (1827) aux environs de Paris, en même temps que celle du Sparganium. 9^ HISTOIRE NATURELLE CCCCXXXIV. NOCT. DU SPARGANIUM. NOCTUA SPAKGANII. (Hubn. Esp. Borkh.) NONAGRIA SPARGANII. {Ochsen, Treits.) Envergure, i8 à rg lignes. Le dessus des ailes supérieures est fauve dans le mâle, et jaunâtre ou couleur nankin dans la femelle, avec les nervures sablées de brun, et deux rangées transverses de points noirs, l'une à peu de distance du bord terminal, et l'autre qui sépare ce même bord de la frange. On remarque, en outre, au centre de chaque aile, trois points noirs très rapprochés et placés triangulairement. Le dessus des ailes inférieures est de la même couleur que celle des supérieures , mais il est lavé de noir ou de brun dans le haut. Le des- sous des quatre ailes est de la même nuance que le dessus, avec le disque des supérieures noi- râtre. DES LÉPIDOPTÈRES. qS Le corps participe de la nuance des ailes, ainsi que les antennes, qui sont ciliées dans le mâle et filiformes dans la femelle. La chenille de cette noctuelle, que les Alle- mands considèrent comme beaucoup plus rare que celle du Typha^ n'est décrite ni figurée dans aucun auteur. C'est ce qui rend d'autant plus précieuse la découverte que M. Boisduval en a faite aux environs de Paris, dans les premiers jours de juillet de cette année (1827); d'après le dessin qu'il en a fait faire, et que nous avons sous les yeux, elle est entièrement d'un beau vert-pomme, avec la tète, l'extrémité anale et les pattes d'un vert plus foncé. Les stigmates sont noirs et finement bordés de blanc. Du reste, sa forme est cylindrique, et beaucoup moins allon- gée que celle de ses congénères. Elle vit solitai- rement, et se transforme en chrysalide dans la tige du Sparganiuni erectum , dont elle ronge l'intérieur, même dans sa partie submergée. Celles que M. Boisduval a trouvées au com- mencement de juillet avaient alors atteint toute leur taille ; elles n'ont pas tardé à se chrysalider, et ont donné leurs papillons au bout de trois semaines, c'est-à-dire dans les premiers jours d'août. 94 HISTOIRF NATURELLE CCCCXXXV. NOCTUELLE DE LA MASSETTE. NOCTUA TYPHiË. {Hubn. Esp. Borkh.) NONAGRIA TYPHiE. [Ochsen. Treits.) NOCTUA ARUNDINIS. {Fab. Devill. Fuessly.) NOCTUA LATIFOLIA. [Lang, Verz. Naturf.) LA MASSETTE. [Engram. tom. vu. pi. 296. fig. 5o2.) NOCTUELLE DE LA MASSETTE. (Oliv. Encycl.) ■m g mmi Envergure, 19 à 20 lignes. Cette noctuelle varie beaucoup pour le fond de la couleur dans les deux sexes : le dessus de ses ailes supérieures est tantôt d'un gris-jaunâtre ou rougeâtre, tantôt d'un brun-noirâtre, mais le plus souvent d'un brun-ferrugineux, comme dans la figure qui la représente. Dans tous les cas elles ont leurs nervures blanches, et (Jeux rangées transverses de points noirs, dont une à DFS LT?Vl DOPTKRFS. ^5 peu de distance du bord terminal, et l'autre qui sépare ce même bord de la frange. Ces derniers points sont luiiulaires, et les autres linéaires. On remarque, en outre, d'autres points noirs répan- dus çà et là sur les nervures, et trois ou quatre points jaunâtres à la côte. Enfin, la frange, de la même couleur que le fond des ailes, est coupée par de petites lignes blanches qui correspondent aux nervures. Les ailes inférieures sont en-dessus couleur de paille, avec une bordure brune et noirâtre^ et la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est de la même couleur que le dessus. Elles sont finement sablées de noirâtre sur les bords, avec un point obscur au milieu de chacune d'elles. Le corps participe de la nuance des ailes, ainsi que les antennes, qui sont ciliées dans le mâle et filiformes dans la femelle. L'abdomen est très long dans les deux sexes, et crête dans le mâle seulement. La chenille de cette noctuelle est très com- mune dans le nord de l'Europe, et il paraît qu'elle y a depuis longtemps, à tort ou à raison, la réputation de rendre vénéneuse, pour les che- vaux qui en mangent, la plante dans l'intérieur de laquelle elle vit : cette plante est la massette itjpha latifolid). Quoi qu'il en soit de cette opi- g6 HISTOIRE NATURELLE nion, aucun auteur n'avait encore parlé de celte chenille, comme se trouvant en France, lorsque M.Boisduval et moi nous en avons fait la décou- verte, le 28 juillet 1826, dans la foret de Bondi, à deux lieues et demie de Paris. Les observations qu'elle m'a donné lieu de faire ont été insérées dans le 5* volume des Annales de la Société Lin- néenne de Paris, page 365. En voici un extrait : La chenille dont il s'agit est très grêle, et a deux pouces et demi de longueur lorsqu'elle a atteint toute sa taille. Elle est glabre, d'un gris- livide en-dessus et blanchâtre en- dessous, avec une ligne longitudinale jaunâtre de chaque côté du corps, les stigmates noirs et la tête ferrugi- neuse. Elle a, en outre, deux écussons ou plaques cornées de couleur brune, l'une sur la nuque et l'autre sur le dernier anneau. Toutes les patles sont blanchâtres. La chrysalide a aussi une forme très allongée, avec un tubercule aigu entre les deux yeux, qui forme l'enveloppe des palpes. Il résulte de nos observations que chaque tige de tjplia n'est jamais occupée que par une seule chenille, et que celle-ci l'abandonne pour se loger dans une autre, lorsque la moelle dont elle se nourrit vient à lui manquer ou à se durcir par l'âge ou le dessèchement delà plante; aussi avons- DES LÉPl DOPTÈKliS g- nous rencontré un grand nombre de tiges non habitées, quoique rongées intérieurement; et dans ce cas, nous avons remarqué que les trous dont elles étaient percées latéralement étaient ouverts , tandis qu'ils étaient fermés par une opercule de soie lorsqu'elles contenaient des chenilles. Comme toutes les larves que nous avons trou- vées avaient atteint leur entier accroissement , nous ignorons si elles vivent plusieurs ensemble dans une même tige , lorsqu'elles viennent d'é- clore , ou si elles sont solitaires dès leur nais- sance comme dans un âge plus avancé. Ce qui nous fait pencher pour la première opinion, c'est que la plupart des tiges que nous avons coupées étaient percées latéralement de plusieurs petits trous, qui n'ont pu être faits que par des che- nilles proportionnées à leur diamètre, et dont le nombre peut indiquer celui des petites chenilles qui les ont percés, au moment de leur naissance. Mais il est bien constant que parvenue à une cer- taine grosseur, la chenille qui nous occupe a be- soin d'une lige de tjpha pour elle seule, et qu'elle ne souffre point qu'une autre vienne partager sa demeure. Voici un fait qui le prouve d'une manière incontestable : une de ces chenilles que j'avais rapportée chez moi , étant sortie du tronçon qui la renfermait, errait par terre; je NOCTURNES, IV. — V^ Partie. 7 g8 HISTOIRE NATURELLE la ramassai avec précaution, et la plaçai sur le premier morceau de tjpha qui me tomba sous la main. Elle ne larda pas à s'y enfoncer par un des bouts; mais à peine y ful-elle entrée qu'elle en sortit à reculons avec précipitation , et je vis aussitôt paraître au même bout l'a- nus d'une autre chenille , qui me darda dans la figure une liqueur acre dont mes yeux éprou- vèrent une légère cuisson. Sans doute la nature a donné cette liqueur à notre chenille comme moyen de défense, et l'usage qu'en fit dans cette occasion celle qui était renfermée dans la lige avait pour but d'éloigner celle qui venait trou- bler sa solitude. Cependant, malgré ce moyen de défense et la précaution de fermer l'entrée de sa cellule par une opercule de soie, la chenille du iypha n'en est pas moins exposée , comme celles qui vivent en plein air, aux piqûres des ichneumons. En effet, plusieurs des chrysalides que nous avons rapportées nous ont donné une grosse espèce dHchneumon noir à courte tarière, au lieu du papillon. Cet hyménoptère trouve-t-il moyen de pénétrer dans l'habitation de la che- nille pour la percer de son aiguillon , ou bien profite-t-il de quelque interstice dans l'endroit du roseau qui la renferme pour y introduire son oviducte et en faire arriver la pointe jus- qu'à elle? ou bien encore saisit-il l'instant où DES LÉPIDOPTÈRES. 99 elle change de tige pour lui confier son œuf? De ces trois conjectures la dernière paraîtrait la plus vraisemblable. Une dernière remarque que nous avons faite, c'est que la chrysalide, renfermée dans la partie la plus sèche de la tige , est toujours placée la tête en bas, c'est-à-dire dans une situation in- verse de celle de la chenille, que nous avons con- stamment trouvée la tête en haut. Cette chrysa- lide est d'un fauve-clair qui brunit quelques jours avant le développement du papillon ; elle est contenue comme celle du Cossus dans une coque grossière, renfermée elle-même dans l'in- térieur de la tige; et à un pouce environ au-des- sous de l'endroit où elle est placée, on voit un trou fermé d'une opercule de soie, que la che- nille , dans son instinct prévoyant , a pratiqué pour la sortie du papillon. La noctuelle du typha paraît dans le courant d'août, c'est-à-dire trois semaines après que la chenille s'est chrysalidée. lOO HISTOIRE NATURELLE CCCCXXXVI. NOCT. LITHARGYRÉE. NOGTUA LITHARGYRIA. {Hubn. Fah. Esp. Borkh. Lang^ Verz.) MYTHIMNA LITHARGYRIA. [Ochsen. Treits.) N octu;e : PUNCTUM-ALBUM et FERRAGO. {Devill.) NOGTUA FERRUGINEA. [Scriba.) L'ARGENTÉE. {Engr. t. vu. pi. 296. f. 499.) Envergure, 16 à 17 lignes. Le dessus des ailes supérieures est d'un gris- fauve, teinté de rougeâtre au centre et aux ex- trémités, avec un point blanc dans le milieu, et une série transverse et arquée de points noirs , placée à égale distance de ce point blanc et du bord terminal. DKS LÉPIDOPTÈRES. lOI Le dessus des ailes inférieures est d'un fauve luisant, et teinté de brun en se rapprochant de la frange; celle-ci est rougeâtre. Le dessous des quatre ailes est aussi d'un fauve-pâle luisant , avec leurs bords lavés de rougeâtre et sablés de brun. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures ; et l'abdomen , qui participe de celle des inférieures, a son extrémité et ses côtés lavés de rougeâtre. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes dans les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. ip-'^ > Cette noctuelle a été confondue avec VÀlhi- puncta, à laquelle elle ressemble beaucoup et dont elle ne diffère essentiellement que par le dessous , qui , chez elle , est moins luisant que chez cette dernière. Sous ce rapport, Engramelle a eu tort de donner le nom à' Argentée à l'es- pèce qui nous occupe : ce nom convenait davan- tage à l'aulre. C'est pourquoi nous ne l'avons pas conservé , et nous avons préféré franciser le nom latin Lithargjria. La chenille , suivant la figure d'Hubner , est jaune-d'ocre sur le dos et couleur de chair sur les côtés , avec plusieurs raies longitudinales , dont une d'un jaune-clair bordé de brun sur le milieu du dos, deux brunes et les autres blan- 102 HISTOIRE NATURELLE châtres ; celles-ci sont placées latéralement. Les stigmates sont noirâtres. La tête et l'écusson du premier anneau sont bruns , ainsi que les six pattes écailleuses. Les pattes membraneuses sont fauves. Cette chenille, suivant M. Treitschke, se nour- rit de plantes basses et principalement de plan-> tain et du mouron des oiseaux ou morgeline ialsine média). On la trouve en avril et en mai , et son papillon paraît depuis juillet jusqu'en septembre. La noctuelle Lithargyrée n'est pas rare en France ; elle est même assez commune aux envi- rons de Paris. DES LÉPIDOPTÈKKS. I o3 CCCCXXXYII. NOCT. TRILIGNÉE. ■ '1 r ^ÉHi n r ir NOCTUA TRILINEà. {Hubn. fVien. Verz. Illig. Borkh. Lang Ferz.) •<»•«•«••««•«•••••«»« GARADRINA TRILI^EA. {Ochsen. Treits.) NOCTUA QUERGUS. {Fab. Devill. Rossi Vieweg.') NOCTUA TRIGRAMMICA. [Esp. Bcrl. Magnz. Nattirforscher, Gotze.) NOCrUA EVIDENS. {Thunberg.) LÉVIDENTE. [Engram., tom. vi, pi. 236, fig. 344) NOCTUELLE DU CFIÊNE. (Oliv. Encycl) Envergure, 1 6 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- fauve légèrement sablé de brun et ombrées de rougeâtre vers leur extrémité, avec trois lignes lo4 HISTOIRE NATURELLE transverses brunes et également espacées sur chacune d'elles. On aperçoit en outre le com- mencement d'une quatrième ligne non terminée vers la base. La frange est brune, et séparée du bord terminal par un liséré jaune. Les ailes inférieures sont en-dessus totalement grises, avec la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est de la même couleur que le dessus , avec une seule ligne transverse sur chacune d'elles. La tête et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les antennes , qui sont ciliées dans le mâle et filiformes dans la femelle. Cette différence, indépendamment delà forme de l'ab- domen, est la seule qui distingue les deux sexes. Quoique cette noctuelle soit assez commune^ sa chenille n'a pas encore été trouvée et serait encore inconnue, si M. Dabi ne l'avait élevée d'oeufs pondus par une femelle fécondée. Sui- vant cet entomologiste, elle est gris - cendré , avec des raies longitudinales interrompues de chaque côté. Son corps est cylindrique et cou- vert de poils. Celles qu'il a élevées ont vécu exclusivement àe plantain lancéolé [planlago lan- ceolata). Écloses en mai, elles n'atteignirent toute leur taille qu'en octobre ; à cette époque , elles filèrent en commun une espèce de, toile , sous laquelle elles passèrent l'hiver , et ne se chrysa- Genre Noctuclle PI. cm. '/humify j-ru/fu-ié . 4 Idem mâle. 5 Eqmvoqiie^/z^^^.yf^ni G Slaonicolo,«»c-^»^»«»» LE DOUBLE FESTON. [Engr. tom. vu. pi. 289. f. 484. b. f. 484. a. var. f. 486. b.) Envergure, i5 à 16 lignes. Le dessus des ailes supérieures est d'un gris- brun-nébuleux, avec les deux taches ordinaires, et trois raies transverses d'un ton plus pâle. De ces trois raies, la plus près du bord terminal décrit plusieurs angles, dont ceux du milieu re- présentent un M. Les deux autres raies sont un peu ondulées. La frange est légèrement feston- née, et coupée par des lignes d'un gris-clair qui correspondent aux nervures. Le dessus des ailes inférieures est d'un gris- 1,1,0 HISTOIRE NATURELLE brun, qui s'éclaircit en s'éloignantdu bord, avec la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle, et sablé de brun sur les bords, avec une ligne arquée et un point central, bruns, sur les infé- rieures. La tête et le corselet sont d'un gris-brun, comme les ailes supérieures, et l'abdomen par- ticipe de la nuance des inférieures. Les antennes sont grises et filiformes. Cette description est faite sur un individu mâle. La femelle, suivant la figure d'Hubner, a le fond des ailes supérieures d'un gris beaucoup plus clair tirant sur le fauve, avec les lignes qui les traversent mieux écrites. Elle est d'ailleurs un peu plus grande. La chenille est brunâtre, avec trois raies longi- tudinales obscures, dont une dorsale et les trois autres latérales. Dans l'intervalle, on remarque des points noirs^ au nombre de quatre, sur chaque anneau. La tête est d'un brun-clair et rayée de noir. L'écusson placé près de la tête est d'im brun-noir, ainsi que le dernier anneau. Cette chenille se nourrit de plantes basses, et s'enterre pour se chrysalider à la fin de l'été. Le papillon paraît en mai et juin de l'année suivante. La noctuelle Équivoque habite la France et l'Allemagne. On la trouve principalement sur les bords du Rhin. DES LÉPIDOPTÈRES. lll CCCCXXXX. NOCT. STAGNICOLE (1). NOCTUA STAGNICOLA. {Nobis) CARADRINA STAGNICOLA. {Treits.) Envergure, 1 1 lignes. ' Cette noctuelle a le corps beaucoup plus grêle que ses congénères. Le dessus des ailes supé- rieures est d'un gris-plombé, avec deux bandes transverses d'une teinte un peu plus foncée, l'une très-large qui s'étend depuis la base jus- qu'au milieu, et l'autre, plus étroite, qui longe le bord terminal. Chaque aile est, en outre, .tra- versée par deux doubles lignes de points noi- râtres, entre lesquelles on aperçoit à peine les deux taches ordinaires, et souvent même elles sont entièrement oblitérées. Le dessus des ailes inférieures est d'un gris- blanchàtre uniforme. (i) Habitante des étangs. ÏI2 HISTOIRE NATURELLE Le dessous des quatre ailes est également d'un gris-blanchâtre, finement sablé de brun sur les bords, avec leur centre plus foncé. La tète et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures. L'abdomen, qui participe de la nuance des inférieures, a son extrémité jau- nâtre. Les antennes sont grises et filiformes. Cette description s'applique aux deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que parce que l'abdo- men de la femelle est un peu plus gros. La chenille n'a pas encore été trouvée. L'in- secte parfait voltige sur le bord des étangs. Cette noctuelle nous a été communiquée par M. Boisduval, qui l'a reçue de M. Treitschke, seul auteur qui l'ait décrite. DES LÉPIDOPTÈRES. u3 CCCCXXXXL NOCTUELLE TRAPÈZE, iNOCTUA TRAPEZINA. [Linn. Fab. Hubn. IVien. Vcrz. IlUg. Esjj. Borkh. Devil/ Fucssly. Vicwcg. Lang, Vcrz. Gotze, Knoch. BraJim Schwarz. Rossi.) GOSMIA TRAPEZINA. {Ochsen. Treils.) TVOCTUA RHOIVIBICA. [BerL, Mag., NaturJ.) «9 p« »« a« <9h» •<» »i0«««««-d LE TRAPÈZE. [Engnmi. t. viii,pl. 3i3,f. 546.) NOCTUELLE TRAPÈZE. (Oliv., Encycl.) osaoadesa»»»»!»» (Sepp. tab. 46» fin" -7-) (Mériaii. pap. eiirop. taL. 3, fig. 7.) Etivergure, i4 à i5 lignes. Cette noctuelle varie beaucoup pour le fond de la couleur, qui est tantôt d'un gris-chamois, tantôt fauve, et tantôt d'un brun-tarmeiile (cette dernière nuance est la moins connu une); dans IV OCTU II N rs , IV. — I ' ' Vaille. 8 Ïl4 IIISTOIR È N ATllRELtE tons les cas, elle est très reconnaissable par le dessin de ses ailes supérieures, qui offrent con- stamment deux ligues trausverses bien marquées d'une teinte plus claire, et dont l'intervalle, or- dinairement plus foncé que le reste de l'aile, re- présente un trapèze. Dans le milieu de ce trapèze, on voit quelquefois les deux taches ordinaires bien marquées; mais, le plus souvent, elles sont oblitérées. Indépendamment des deux lignes dont nous venons de parler, on en remarque une troi- sième qui longe le bord terminal et qui est légè- rement ondulée. Les ailes inférieures sont en dessus de la même couleur que les supérieures, mais lavées de noi- râtre, avec leur frange et leur bord antérieur plus pâles. Le dessous des quatre ailes participe de la nuance du dessus, et l'on remarque sur chacune d'elles une ligne arquée et un point central d'une couleur plus foncée. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille est d'un vert pins ou moins foncé, aveè cinq raies blanches longitudinales, dont n E s L É p I n O P T K R E s. I l 5 une sur le milieu du clos et les quatre mitres pla- cées latéralement. Celles qui avoisinent le ven- tre sont quelquefois d'un jaune-soufre. Tout le corps est, en outre, couvert de petits tubercules noirs, qui donnent naissance à autant de poils fins et courts. Cette chenille vit sur un grand nombre d'arbres, mais principalement sur le chêne {quercus robut), Y orrne{ulmus campestris)^ le tilleul [tilia europœcC)^ le Jiêtre (^fagus sylvatica). V érable (acer campestris), le coudrier {coryhis fn'ellftna), le bouleau (Jjetula alba) et le charme {carpinus betulus). On la trouve parvenue à toute sa grandeur dans le courant de juin, et son papillon paraît un mois ou trois semaines après qu'elle s'est changée en chrysalide, c'est- à-dire vers le milieu de juillet. Celle-ci est (-ou- verte d'une poussière bleuàire comme celles des likenées, et enveloppée d'un léger tissu que la chenille a filé tantôt dans une feuille rouh'e, tan- tôt sous l'abri d'une pierre au pied de l'arbre sur lequel elle a vécu, La chenille dont il s'agit est du nombre des carnassièreSy c'est-à-dire de celles qui non seule- ment attaquent les autres chenilles plus faibles qu'elles, mais qui se dévorent entre elles. La noctuelle Trapèze se trouve dans beaucoup de contrées de l'Europe; elle est très commune aux environs de Paris. 8. Il6 HISTOIRE NATURELLE CCCCXXXXII. NOCT. NACARAT. NOCTUA DIFFINIS. {Linn. Fab. Habn. Illig. Esp. Borkh. Fietveg. Brnhm. Schwarz. Scriba. De f^ill.) •« e« •«««••««»«•«««»««« COSMIA DIFFINIS. {Ochsen., Treits.) NOCTUA AFFINIS. {Lang^ Verz., Gotze.) NOCTUA NACARATA. {De FUI.) LE NACARAT. {Geoff., t. ir, p. i64, n° io8.) LE NACARAT. {Engram.t. vui, pi. 3i i, f. 543.) NOCTUELLE NACARAT. (Oliv. Encjcl.) (Harris engl. ins., tom. v, fig. 8.) ^ Envergure, 12 lignes. Les ailes supérieures de cette jolie noctuelle sont en dessus d'un rouge-brun très vif, avec deux petits points noirs à l'angle extérieur et quatre taches d'un blanc pur à la côte, dont les deux du milieu sont plus grandes que les autres. 1 Genre T^OOtliellc. n, rrmr 1 Ira l)0Z(Y/7f//>rtr//wy mâle. 2'0 Incni, variété, millo cl rem iNacaral (Dif/mù-j màlo.o AiialooiuY^///.u/\ati/ J'iii/fK.t/ ■ J Paillée //r//KS LEPl DOPTÈH£!î. I 39 L'une et l'autre variétés ont la tête noire et un collier de la même couleur. Cette chenille, suivant M. Treitschke, vit sur toutes sortes d'arbres fruitiers sauvages, et se renferme pour se chrysalider dans une coque légère, composée de grains de terre et de soie. Sa chrysalide est brune, et a deux pointes recour- bées à la queue. Le papillon qui en sort se cache en septembre sous les pierres ou sous des feuilles sèches, et passe quelquefois l'hiver, engourdi, pour se montrer de nouveau dans les premiers jours du pi intemps suivant. La noctuelle Tigrée est moins rare en Alle- magne qu'en France. l4o HISTOIRE NATURELLE CCCCLI. NOCTUELLE CONFLUE. NOCTUA CONFLUA. {Nobis.) APAMEA CONFLUA. {Treits.) Envergure, 1 5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- rougeâtre, avec les deux taches ordinaires presque effacées, et l'intervalle qui les sépare de couleur ferrugineuse. Une ligne transverse d'un blanc- jaunâtre longe l'extrémité de l'aile, et borde une bande brune à peine marquée, qui se termine à l'angle supérieur par une tache plus foncée. Une double ligne brune se remarque entre la tache orbiculaire et le corselet. Enfin, la frange, de la même couleur que le reste de l'aile , est séparée du limbe par une rangée de points noi- râtres. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- noirâtre uni , avec la frange rougeâtre. Le dessous des quatre ailes est également d'un gris-noirâtre, avec leur extrémité plus claire. DES LÉPlDOPTÈKtS. l4« La tête et la partie antérieure du corselet sont ferrugineux. Le reste du corselet et l'abdomen sont du même gris que les ailes. Les antennes sont fauves et filiformes. Cette description ne concerne que le mâle, la femelle nous étant inconnue. Cette noctuelle, qui n'est décrite ni figurée dans aucun auteur, a été trouvée pour la pre- mière fois en Hongrie, en 1824. Elle ^ été envoyée à M. Boisduval par M. Treitschke, sous le nom de Conflua^ que nous avons adopté. Elle appar- tient au genre Apamea d'Ochsenheimer, et doit être placée entre les noctuelles Cuprea et Belluy figurées et décrites dans le tome V de cet Ouvrage, pi. 63, et pages 197 et 199. Sa chenille n'est pas encore connue. l^'2 HISTOIRK ^iATURELLK CCCCLII. NOCTUELLE INCARNAT. NOGTUA OELPHINIL {Linn.Fab.Hubn.ïVien. Verz. Illig.Borkh. Devill. Sclirank. Fieweg. Berl. Mag. Panz Gotze. ) XYLINA DELPHINII. {Ochsen. (Treits.) CHARICLEA DELPIIINII. {John Curtis.) L'INCAR>JAT. (Geoy^: i. ii. p. 166. n" 109.) L'INCARNAT. (JSngr. t. vm. pi. 3io. f. 633.) NOCTUELLE INCARNAT. (Oliv. Ëacyd.) (Mériaii. pap. d'eur. t. i. [\o. n° 40O (Roesel, tom. 1. tab. 12. fig. 1-6.) (Wilkes. eng. moths, tab. [\.) Envergure, 1 3 lignes et demie. Le fond des ailes supérieures de cette jolie noctuelle est en-dessus d'un beau rose. Chacune DES LEPIDOPTERES. l43 d'elles est traversée par deux raies d'un ton plus clair, et bordées de chaque côté par une ligne d'un violet -noir. La plus grande de ces raif^s est sinueuse, et longée extérieurement par une bande d'un rose-noirâtre. La plus petite forme trois angles obtus, dont celui du milieu déborde de beaucoup les deux autres, et l'espace qui existe entre elles et le corselet est fortement teinté de violet. L'intervalle qui sépare les deux raies est plus clair dans le haut que dans le bas ; et sur cette partie claire, on remarque une tache irré- gulière d'un violet foncé qui tient lieu de réni- forme, et d'où descend une ligne de la même couleur, parallèle à la raie sinueuse dont nous avons parié plus haut. Enfin la frange, qui est plus large que de coutume, est d'un gris-jaunâtre, et séparée du limbe par un mince liséré, tantôt noirâtre, tantôl carmin. Les ailes inférieures sont en-dessus blanchâ- tres à leur naissance, et plus ou moins lavées de noirâtre dans le bas, avec le limbe rose €t la frange d'un gris-jaunâtre, comme celle des ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est rose, avec tïne large bande et un croissant noirâtres sur chacune d'elles. Celui des ailes inférieures est blanc, avec une bande rose à leur extrémité. La tête est d'un gris-verdâtre, ainsi que le cor- 1 44 H I s T O I R E N A T U R F r. L E selet, qui est crété, avec la partie antérieure et les épaulettes bordées de roux. L'abdomen est d'un gris plus ou moins jaunâtre, et lavé de roux sur les côtés. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par l'abdomen, qui est crété sur les trois premiers anneaux chez le mâle et lisse chez la femelle. On rencontre quelquefois une variété chez laquelle la couleur rose est remplacée par du jaunâtre et le violet par du noirâtre, mais avec le même dessin. La chenille, dans son jeune âge, est d'un gris- brunâtre, sans aucune tache, et couverte de poils très fins, avec la tête noire et luisante. Après la troisième mue, les poils disparaissent entière- ment, et elle est d'un gris-bleuâtre ou violâtre_, avec deux bandes latérales jaunes, et couverte d'une multitude de points noirs, dont ceux du dos sont plus gros que les autres. La tête est de la même couleur que le corps, et aussi ponctuée de noir. Cette chenille vit sur le pied-'d' alouette des champs {delphinium consolida), et sur celui des jardins {delphinium aj'acis), lorsqu'il est simple. On la trouve aussi quelquefois sur Y aconit na- pal [aconitum napeUus) et Vacanit tue loup DES LÉPIDOPTÈRES. 1 45 {(iconitum Ifcoctoiium). Sa croissance est très- lente : sortie de l'œuf à la fin de juin, elle n'ar- rive à toute sa taille qu'à la fin de septembre ; elle s'enterre alors peu profondément pour se chrysalider, et le papillon n'éclôt qu'au mois de juin de l'année suivante. La chrysalide est ter- minée du côté de la tête par un petit bouton, caractère qui peut servir à la faire reconnaître. La noctuelle du Pied-cV Alouette habite plu- sieurs contrées de l'Europe, et n'est pas rare en France. Feu M. Godart en trouvait la chenille tous les ans dans les environs d'Ivry, près de Paris, et au Jardin des Plantes. Nota. Le nom N. Incarnat que nous avons donné à l'es- pèce décrite page \/[i de ce volume, doit être remplacé par celui de N. Pied-d' Alouette, attendu que le premier nom a déjà été appliqué par M. Godart à une autre noctuelle dé- crite page igS du tome V. La 9' feuille qui renferme cette erreur était déjà imprimée lorsque nous nous en sommes aperçu ; mais elle n'a pas été commise sur la planche 1 10, où la noctuelle dont il s'agit est figurée sous le nom de N. du Pied'd' Alouette. NOCTURNES, IV. — P* Partie. lo l46 HISTOIRE NATURELLE CCCCLIII. NOCT. PERSPICILLAIRE. NOCTUA PERSPICILI.ARIS. {Linn. Fnb. IlUg. Esp. Borkh. JVien. Verz. Hiihn. Devill. Fuessljr. Schrank. Gotze. Brohm.) XYLINA PERSPICILLARIS. [Ochsen. Treits.) PHAL^NA POLYODON. {Clerck. tab. a. f. '2.) LA CAMOMILLIÈRE. [Engram. tom. vi. pi. 236. fig. 345.) NOCTUELLE CLAIRVOYANTE. (Oliv. Encfcl) Envergure, i3 lignes et demie. Le dessus des ailes supérieures de cette jolie noctuelle est agréablement nuancé de violet, de feuille-morte et de blanc-jaunâtre, avec plusieurs lignes, les unes blanches, les autres brunes, et toutes dirigées dans le sens des nervures. Ces lignes, qui partent de la base, et qui sont inter- D/odurnei- Genre JNocllIcUc N.CX. P Dtunèntl PtnxU 1 du Pied d'alouette /^c^/W y lomelle 2 PerspiciJlaire^erj;pâî/i^firy fem. 3 CoilSpiei]laire/'<^/7,7»^;-/^&/-^;:/ruàle 4 Idem \Tiric'té mâle. 5 h^Ya\(I'in®i-»i-'i-s-i-#°i->î-°s-^°^»-i'=-S"^"-i°#^°-i-i''* XYLINA EXOLETA. ( Ochsen, Treits.) L'ANTIQUE. [Fngram, t. vi. pi. 249- fig- 270. a. c. f. g. h.) NOCTUELLE ANTIQUE. (Oliv. Encyc/.) (Roesel. tome i. clas. 2. tab. 24. fig. 2-5.) ( Degeer. tome 11. pi. 7. fig. i-4') ( WilkeSj engl. moths, tom. xviii. ) ( Mérian. pap. d'Europ. pi. 108.) Envergure, 2 pouc. à 2 pouc. 2 lig. V.4etle noctuelle , qui forme le type du genre Xjlina ( I ) , créé par Ochsenheimer et adopté par (i) Ochsenheimer avait appelé ce genre Xylena; mais c'était Xjlina qu'il fallait dire , ainsi que l'a corrigé son continuateur, attendu que ce mot dérive de Sû)Ltvoç, scm- hlahle h du bois. II. l64 HISTOIRE NATURELLE M. Treitsclike, ressemble parfaitement à un morceau de bois mort , lorsqu'elle est dans l'état de repos, et celte ressemblance est telle, qu'il faut la loucher pour se convaincre que c'est un être animé. Aussi est-elle très-difficile à décou- vrir, et le moyen le plus sûr de se la procurer est d'en élever la chenille. Ses ailes supérieures , très-étroites en compa- raison des inférieures , sont en-dessus couleur de bois mort et veinées de noir et de brun , avec leur partie antérieure ombrée de noirâtre. Les deux taches ordinaires sont bien marquées, l'une et l'autre de forme oblongue et étranglées dans leur milieu. Leur contour est marqué par une double ligne noire, et la réniforme a un gros point de lamémecouleur dans sa partie inférieure, en même temps qu'elle est fortement ombrée de brun du côté interne; la côte est marquée de trois points blancs. Le bord terminal est longé par une raie anguleuse , qui se dessine en gris-clair sur un fond roux. Entre celle raie et la tache réni- forme, on voit deux lignes ou taches noires sagit- tées. Enfin la frange est brune , bordée de noir et légèrement dentée. Les ailes inférieures, très-larges en comparaison des supérieures, sont en-dessus d'un gris foncé uni, avec la frange beaucoup plus claire. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris- noirâtre, avec leur extrémité d'un blanc-roussâ- jyocùtrn&f Geure NoctUcIlc X- ' N* n.cn. J* Jf^ménU ^ÛKcH ^urnter née J£mj'a/<6/ Jcti&J-^ 1 Ancienne /%^fey^i^ymâle . 2 AnMc^Utfl'xoleAiJmSie. 3 Putride^A^i^vfcm^' i Pol)'0(lon frolyodon J mâle 0 LlthoX>']e'c f/ù/uy^ryù-a i f^in . DES LÉPIDOPTÈRES. i6j Ire. Celui des inférieures est de cette dernière couleur , avec une ligne légèrement ondulée et une lunule centrale, noiràties , sur chacune d'elles. Une série de points noirs sépare la frange du limbe des quatre ailes. La tête est d'un jaune-fauve ainsi que la partie antérieure du corselet , qui est en outre bordée de deux lignes rousses. Le reste du corselet est d'un brun-noirâtre , avec le bord des épaulettes gris. L'abdomen est blanchâtre dans sa partie su- périeure , et d'un brun-roux dans sa partie in- férieure. Les antennes sont grises et^filîformes. Cette description concerne les deux sexes, qui ue diffèrent entre eux que parce que la femelle a l'abdomen plas gros que le mâle, et qu'elle i^est aussi un peu plus grande. M. le comte Dejean possède dans sa riche col- lection une variété de cette espèce, qu'il a reçue d'Allemagne , sous le nom de Vetusta^çX dont la teinte générale est plombée. Avant de passer à la description de la chenille, nous croyons devoir relever ici la confusion qui existe dansRoesel et Engramelle au sujetde cette noctuelle. Cesdeux auteurs n'ont fait qu'une seule espèce de VExoleta et de la Vêtus ta , sans avoir égard à la différence de leurs chenilles, qu'ils ont bien connues, puisqu'ils en donnent la figure. Roesel les rapporte toutes deux à la Vetusta , et Engramelle fait provenir VExolctnàç, la chenille I 66 HISTOIRE N A T U U E L L E de la yelusta , en donnant l*une pour le mâle el l'autre pour la femelle. Mais il est bien constant que ce sont deux espèces distinctes , ainsi qu'on s'en est assuré en élevant les chenilles prove- nant de la ponte de l'une et de l'autre. La chenille de l'£'j;o/e/rt n'est pas partout d'une égale grosseur , comme celle de la Vetusla : elle va en s'araincissant de l'anus à la tête , de sorte que les premiers anneaux sont beaucoup moins gros que les derniers. Elle est d'un beau vert , plus foncé sur le dos qu'ailleurs, avec deux lignes longitudinales de chaque côté du corps , l'une d'un jaune-citron et l'autre d'un beau rouge- carmin. Celle-ci couvre les stigmates, et l'autre est placée beaucoup plus haut. Entre ces deux lignes, on voit plusieurs petits points blancs fine- ment bordés de noir , et rangés en quiconce sur les côtés de chaque anneau. On en voit en outre de beaucoup plus gros, et plus largement bordés de noir, sur le dos de ces mêmes anneaux; ils sont au nombre de quatre sur chacun d'eux, et réunis deux par deux, de manière à former le n° 8. Enfin la tête est d'un brun-rougeâtre. Nous avons élevé plusieurs fois cette belle che- nille en la nourrissant de la grande ortie ( ur- tica dioïca ). Elle marche très-lentement ; mais, pour peu qu'on la touche, elle se remue vive- ment dans tous les sens, en laissant échapper par la bouche une liqueur verdâtre. On la trouve DES LÉPIDOPTÈRES. 167 en juin et juillet sur un grand nombre de plantes de genres et de familles très-éloignés. M. Bois- duval en a trouvé une dans une capsule de pavot somnifère, au Jardin des plantes, et deux autres sur le silène otites. Lorsqu'elle est près de se chry- salider , elle se creuse dans la terre une espèce de voûte qu'elle tapisse de soie. Sa chrysalide est d'un brun-rouge luisant , et la peau en est si fine, qu'on aperçoit, à travers, les couleurs du pa- pillon, lorsqu'il approche de son développement. Ce développement a lieu au bout de six semaines, c'est-à-dire à la fin d'août ou au commencement de septembre. La noctuelle Antique n'est pas rare en France; mais elle est difficile à découvrir, comme nous l'avons dit plus haut. I 68 II 1 s T O I U E NATURELLE CCGCLIX. NOCTUELLE PUTRIDE. NOCTUA PUTRIS. Linn. Fah, Esp. Borkh. Dev'dL Schranh, fVieweg. Gotze. RossL ) XYLINA PUTRIS. ( Ochsen. Treils. ) NOCTUA LIGNOSA. ( ffubn. tab. 5o. f. 245.) PHALiENA SUBGORTICALIS. ( Gotze. Berl. Mag. Naturforscher.) •fr »« «^ «« »40 a« fin« «~d c« «« ft« ^°^°S NOCTUA POLYODON. ( Linn. Lasp. ) XYLINA POLYODON. ( Ochseii. Treits. ) NOCTUA R A DIGEA. [Fah. Illig. PFien. Verz. Borkh. Hubn. Devill. Vicweg. BraJim.) NOCTUA OCCULTA. [Esp. tom. IV. lab. i32. noct. 53. fig. 3. 4-) NOCTUA MONOGLYPHA. [Lang. Verz. Berl. Mag. Naturforschcr. Knoch.) LA MONOGLYPHE. [Engram. tom; vi. pi. aSa. fig. 38o.) NOCT. RADICEE. ( Oliv. EncjcL ) Envergure, 21 à 22 lignes. Xjes ailes supérieures sont en-dessus d'un brun- roux, plus ou raoiiis foncé suivant les individus , I-]:i HISTOIRE NATURELLE et traversées par trois raies dentées, d'une teinte plus pâle. La plus près de la base décrit trois angles très-aigus. Celle qui longe le bord ter- minal en décrit un plus grand nombre , dont ceux du milieu forment une M , contre laquelle s'appuient trois taches sagittées d'un brun-noir. La raie intermédiaire décrit à peu près les mêmes angles, parallèlement à celle dont nous venons de parler ; mais ils sont moins marqués. Entre celte raie et celle de la base , sont placées les deux taches ordinaires , dont les contours sont finement dessinés en brun-noir ; la réniforme est régulière ; l'orbiculaire est irès-allongée dans le sens horizontal. Indépendamment de cela on re- marque trois lignes noires , placées dans la di- rection des nervures , l'une sous les deux taches ordinaires , l'autre près du corselet, et la troi- sième au bord interne et près de la base. Enfin la frange est dentée et séparée du bord ter- minal par une ligne festonnée, d'un brun-noir. Les ailes inférieures sont en-dessus de la même couleur, mais d'une teinte plus claire que les su- périeures , avec leur extrémité lavée de brun- noirâtre, et la frange plus pâle. Le dessous des quatre ailes est d'un brun- roux comme le dessus , mais plus clair au milieu que sur les bords, avec une lunule centrale, grise et à peine marquée, sur chacune d'elles. La tête et le corps sont de la couleur des ailes. DES LÉPIDOPTÈRES. I ^7^ Les contours des épaulelles et de la parlie an- térieure du corselet sont dessinés par des lignes d'un brnn-noir. L'abdomen, crété chez le mâle et lisse chez la femelle, est terminé dans les deux sexes par des faisceaux de poils qui divergent plus chez le premier que chez la seconde. Tous deux ont les antennes brunes et filiformes. La chenille (i)est grosse, cylindrique, d'un gris-bleuâtre, avec plusieurs points noirs sur chaque anneau , dont quatre sur le dos et trois de chaque côté du corps; ceux-ci sont plus pe- tits, et placés Iriangulairement au-dessus de chaque stigmate; les autres donnent naissance à autant de poils courts. Elle est en outre mar- quée longitudinalement de deux bandes dorsales, d'un rouge-livide , et interrompus par les join- tures des anneaux. Enfin la tête, l'écusson du premier anneau et la plaque anale sont d'un noir luisant. Cette chenille se tient constamment dans la terre , où elle se nourrit des racines de difféientes plantes potagères et autres. Elle éclot à la fin de (i) Engramelle a donné, par erreur, la figure de cette chenille et de sa chrysalide comme étant celles de la Leu- cophœa. (Vid. t. 5, pi. 188, fig. 240, a. b.) A la vérité , il avertit de cette erreur dans son texte, pag. 60; mais il en commet une autre, en disant que cette chenille et cette chrysalide appartiennent k\a Rhizolitha. 174 HISTOIRE NATURELLE juin , et, après avoir passé l'hiver dans Fengour- disseraent, elle achève de croître jusqu'en avril ou mai, époque à laquelle elle ne tarde pas à se changer en chrysalide , dans l'endroit même où elle a vécu ; son papillon paraît en juin ou juillet de la même année. La noctuelle Polyodon est commune dans toute l'Europe, on la trouve appliquée contre les murs et le tronc des arbres. DES LÉPI DOPTÈHES. I75 CGCGLXI. NOCTUELLE LITHOXYLÉE. Se9€€e:eee€C€OPTERES. // avait la répulation d'être trop exact dans ses ob- servations, pour que son autorité ne prévalût pas ici contre l'opinion des entomologistes descrip- teurs, qui tons ont fait une espèce particulière de la Lithoxylea sans en connaître la chenille. Au reste, cette variété se trouve dans les mémts endroits et en même temps que la Polyodon. Elle est même plus commune que celle-ci dans le nord de la France, tandis que c'est le contraiie dans les départements du centre et du midi. Nous regardons également comme une seconde variété de la Polyodon la noctuelle qui est figu- rée sous le n° i delà planche i i3, et qui nous a été communiquée sous le nom de Musical! s ^ par M. Boisduval. Cette noctuelle se rapporte à la Citrinne d'Engramelle et à la Lithoxylea d'Hubner, tandis que celle que nous avons figu- rée sous ce dernier nom répond à la Musicalis d'Esper ei à la Doucette d'Engramelle. La variété dont il s'agit semble faire le pas- sage de la Polyodon à la Rurea. Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune- roussâtre-pâle, avec quatre taches d'un brun- foncé. Deux de ces taches, de forme irrégulière, sont au centre, et se fondent l'une dans l'autre; les deux autres, de forme presque triangulaire, sont à l'extrémité; elles se rétmissentpar la base Lépidopt. VU. NocT. IV. — V Partie. 12 l'jS HISTOIRE NATURELLE au bord terminal , et chacune d'elles est coupée par deux lignes noires placées sur les nervures: entre ces quatre taches on aperçoit une ligne tiansverse dentée et à peine marquée en roux, avec de petits points noirs à l'extrémité de chaque dent. Cette ligne ne descend pas jus- qu'au bord interne, et vient se réunir à l'une des deux taches du centre dont nous avons parlé plus haut. Enfin la frange est brune, dentée et entrecoupée de jaune-roux. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un roux- blanchâtre, avec une large bande brunâtre au bord marginal. Cette bande est surmontée d'une ligne sinueuse et d'un croissant de la même couleur. La frange est jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un fauve- pâle, avec la côte et les bords teintés de rous- sâtre, et une ligne arquée et un point central, bruns, sur les inférieures. Les supérieures ont un croissant gris à peine marqué, qui corres- pond à la tache réniforme du dessus. La tête, les pattes et la partie antérieure du corselet, sont d'un roux-foncé. Le reste du corps est d'un roux-pàle. Les antennes sont brunes et filiformes. Cette variété a été trouvée, par M. Boisduval, dans la forêt de St-Germain , près Paris ; elle était fixéecontreletronc d'unplane [acer platanoides). DES LÉPI DOPTEPES. 1 79 CGCGLXII. NOGT. DELA VERGE D'OR. NOCTUA SOLIDAGINIS (^x). {Hubn). XYLINA SOLIDAGINIS. (06•/^^e/^. Treits.) Envergure, i8 à ig lignes. Les ailes supérieures sonten-eee««ee«ee PHALjENA FURCIFERA. {Bnl. Mag. Naturj.Gotzc. NOCTUA HYPERICI. (Brahm.) LACHANDÉLIÈRE(^«^ra/». tom. vi. pi. 236. fig. 343. ) NOCTUELLE CONFORME. (Ouv. Encycl.) OOOCOÔOCOOOCCOOOOO (Degeer. tome ii. page 3i8. pi. 8. fig. -j 9. Envergure, 19 à 20 lignes. JjEs ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- ardoisé , et traversées par trois raies brunes , Nocturnes Gcure Noctuelle. Fi. CM. P ffuméntl PÙKril 1 de Ja VcrOC â^Ov f Jûà<&t^int.fjma!ic . 2 Conforme . (&n/ormù-) mile . 5 MiIlcpertmS^.^«r^«'7fem.6Noire-blaJlclie iWe/iz&ucaJmale.vasie la Couspicillaire DES LÉPIDOPTÈHES. 1 83 moitié anguleuses et moitié ondées, avec la tache réniforrae, grande, roussâlre , et bordée de noir dans sa partie inférieure. (L'orbiculaireest à peine marquée.) Mais ce qui caractérise principalement cette espèce , ce sont deux traits noirs horizon- taux, placés l'un à la base sous une éclaircie blanche, et l'autre un peu plus bas que la lâche réniforme; celui-ci est terminé aux deux bouts lar un croissant. La frange , légèrement festonnée ou dentée, est brune et entrecoupée de bleuâtre. Les ailes in 'érieures sont en-dessus d'un gris rougeâtre-pâle , avec la frange d'un ton plus clair. Le dessous des quatre ailes est du même gris et sablé de brun sur les bords, avec une tache centrale et noirâtre sur chacune d'elles. Les in- férieures sont en outre traversées par une raie ondée de cette même couleur. La tête est du même gris que les ailes supé- rieures, ainsi que le corselet, qui est très re- marquable par la crête de poils très élevée qui en occupe le milieu. Cette crête est bifide et bor- dée, à sa base et en devant, par une ligne blanche surmontée d'une autre ligne d'un brun-noir. Deux lignes de cette dernière couleur se remar- quent à l'attache des ailes. L'abdomen est d'un gris-rougeâtre comme les ailes intérieures. Les antennes sont d'un gris-bleuâtre et filiformes l84 HI6T0 111E NATIIKELLE dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. Cette espèce offre une variété dont les ailes .supérieures soiitd'uneteinlepresque noire. Tour les individus qu'on trouve en Normandie ap- partiennent à cette variété; tandis que ceux qui nous vi( nnent d'Allemagne sont gris, comme celui qui est figuré. La chenille nous étant inconnue , nous en em- prunterons la description à Degeer : « Avant la « dernière mue (dit-ilj elle est verte, avec des « points et des taches blanches; mais après avoir « changé de peau pour la dejiiière fois , ses cou- « leurs se trouvent toutes changées. Elle est alors « brune, et sur ce fond brun on voit un grand « nombre de points blancs. Le dessus du premier « anneau est noir, bordé d'un rouge-jaunâtre ou « d'un blanc qui tire sur le jaune. Tout le long « du dos , il y a une suitede petites taches allon- « gées, noires et jaunâtres, placées alternative- « ment. Plus proche de chaque côté , on voit une « ligne longitudinalejaunâtre , interrompue par « des taches allongées noires. Les côtés du corps « sont d'un brun plus clair que le dessus. Toutes « ces taches et tous ces points rendent la chenille « bigarrée, quoique ses couleur soient sombres; « on a de la peine à les bien exprimer en dessin. DES LÉ P !D()λTÈB i:S. »B5 « La tête est fachc tée de gris de perle et de noir. i< Le dessous du corps e; les pattes sont verdâtres, « avec des nuances brunes et plusieurs points « blancs. » Le même auteur ne donne pour nourriture à cette chenille que Xaune (ainus viscosa); mais elle vit également sur le. bouleau [betula alhd), suivant M.Treitschke. Le jour elle se cache dans les fentes des troncs des arbres, et n'en sort que la nuit pour manger. Parvenue à toute sa taille de deux pouces, au commencement de juillet, elle se renferme à la surface de la terre dans une coque tissue de soie intérieurement, et com- posée à l'extérieur de toutes les substances qui se trouvent à sa portée. La chrysalide contenue dans cette coque est de couleur mai ron, et n'a rien de caractéristique. Le papillon en sort au bout de six semaines, c'est-à-dire au commencement de septembre. On trouve quelquefois des individus de cette espèce au printemps, mais dans un état qui prouve qu'ils ont passé l'hiver; ce qui arrive pour beaucoup d'espèces à tous les individus qui n'ont pas trouvé à s'accoupler avant les pre- miers froids. La noctuelle Conforme habite la Suède, l'Al- lemagne et la France. Elle est assez rare dans 1 86 11 1 s T O 1 K li NATURELLE ce dernier pays; cependant M. le capitaine De- villiers l'a prise cette année ( 182*7), en assez grande quantité, dans les environs de Neuf- Brisach. M. Boisduval en a reçu plusieurs indi- vidus de la Normandie , et l'a trouvée une fois dans la foret de Saint-Germain , près de Paris. Nota. A la fin de la description de la noctuelle Chandé- lière, page ^3 du tome V de cet ouvrage, no»s avons dit que nous doutions que l'espèce ûgurée sous ce nom par Ëngramelle fût la même que la nôtre, bien qu'il la rapportât à la Candelisequa des Viennois. Effectivement , nous sommes certains aujourd'hui qu'il s'est trompé, et que sa Chandélière n'est autre chose que la Conforme^ dont il est question dans cet article, et que nous n'avions pas à noire disposition au moment où nous avons décrit la Candelisequa, Ainsi il faut retrancher la citation que nous avons faite d'Engramelle > dans la synonymie de cette dernière. DES LÉPIDOPTÈRES. 187 CCCCLXIV.NOCTUELLERHIZOLITHE. NOCTUA RHIZOLITHA(i). {Uubn. ff^ien. Verz. Illig. Fab. Esp. Borkh. Devill. Larig.) {Verz. Gotze. Brahm. Vieweg. Schrank.) XYLINA RHIZOLITHA. {Ochsen. Treits,) PHALiENA ORNITHOPUS. {Berl. Mag. Gotze. Naturf.) eeeeeeee « LA NÉBULEUSE [Engram. tome vi. pi. 21 1. fig. 284«) NOCTUELLE RHIZOLITHE (Ouv. Encycl.) Envergure, 17 a 18 lignes. V UE d'une certaine distance, cette espècea l'as- pect de la noctuelle Psi^ ou de celle qui porte (i) Ce mot, d'après son étymologie grecque, veut dire racine pétrifiée. iSfà niSTOlKK NATURELLE le nom de C/ii; mais en l'examinant de près, on voit qu'elle offre le même dessin que la Con- form/s , mais sur un fond beaucoup plus clair. En voici au reste la description : Ses ailes supé- rieures sont en-dessus d'un ^;ris de perle, et tra- versées par trois doubles lignes d'un gris plus foncé el dentées, avec la tache réniforme mar- quée de roussâtre, et bordée de noir dans sa partie inférieure. (L'orbiculaire esta peine mar- quée.) On voit en outre sur chacune desdites ailes deux traits horizontaux: l'un qui part du corselet, et qui se divise en trois branches vers le milieu de sa longueur; l'autre placé sous les deux taches ordinaires , et bifurqué à l'une de SCS extrémités; er.fin une série de points noirs borde le limbe, et le sépare de la frange, qui est grise et festonnée. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- noirâtre, avec la frange et le bord interne jau- nâtres. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-blan- châtre , sablé de brun sur les bords , avec la côte des supérieures et le bord extérieur des infé- rieures lavés de rougeâtre. On voit en outre un j)oinl noir dans le milieu de chacune d'elles. La tète est du même gris que les ailes supé- rieures, ainsi que le corselet, dont le milieu est surmonté d'une crête bifide, comme dans la DESLICPIDOPTÈRES. 189 Conformis. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures, mais en-dessus seulement, car le dessous est roug(âtre, de même que les poils de son extrémité. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffè- rent entre eux que par la forme de l'abdomen. Ija chenille est d'un vert tirant sur le bleu, un peu aplatie, et ayant la tête de la même cou- leur et proportionnellement assez forte; elle est marquée longitudinalement de trois raies blan- ches, l'une sur le milieu dudos et les deux autres de chaque côté du corps , avec un grand nombre de petits points blancs très serrés, placés entre ces lignes. On voit en outre sur chaque anneau quatre petits tubercules , qui donnent naissance à autant de poils blancs et courts. Cette chenille est d'une consistance njolle, et très-lente dans ses mouvements. Elle vit sur le chêne ordinaire {quercus robur) et le tremble [populus tremuld)^ et sur plusieurs espèces de saules. On la trouve à la fin de mai et au com- mencement de juin. Elle s'enterre pour se chan- ger en une chrysalide d'un rouge-brun , dont l'extrémité est armée de quaire pointes diver- gentes, et courbées en dehors; et 1<^ papillon en sort en septembre de la même année; cepen- dant il paraît que quelques individus tardifs n'é- igO HISTOIRE WATURKLLK closent qu'au printemps suivant, car on trouve également le papillon en avril. La noctuelle BhizolitAe aime à se reposer sur le tronc des arbres. On la trouve en France et dans beaucoup d'autres contrées de l'Europe. Elle n'est pas rare aux environs «le Paris. M. le capitaine Devilliers l'a prise en grande quan- tité cette année (1827) dans les environs de Neuf-Brisach. # ORS LÉPIDOPTÈRES. IQl CGCCLXV. NOCTUELLE LITHORHIZE. NOCTUA LITHORHIZA. (i) Borkh. OOÔOOOOÔOOOÔCOOOOÔCC XYLINA LITHORHIZA. {Ochsen. Treits.) NOCTUAOPEROSA.(^«^/2. tab.8o.fig. 398.) NOCT.AREOI.A.(^j^p.f. iv.pl. i4i.noct.62.f.4.) LA BRUNATRE. (i5'/2^r. t. vi.pl. ai 3. f. 290.) Envergure, i4 à 1 5 lignes. LiES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- cendré , sablé de noir et de blanc , avec les deux taches ordinaires plus pâles et confluentes, c'est- à-dire se réunissant parleur extrémité inférieure. Elles sont toutes deux réniformes, bordées de noir, et placées eniredeux lignes transverses et (i) Ce mot a la même élymologie et la même signification que celui de Rhizolitha , dont il estquestion à l'article précédent. »92 HISTOIRE NATURl-LLK dentées , de cette même couleur. Le limbe est bordé par une série de points noirs triangulaires et bordés de blanc. La fiange est grise et entre- coupée de blanc. Les ailes inférieures sont en-dessns d'un gris- obscur , avec la frange et le bord interne plus clairs. Le dessous des quatre ailes est d'un gris- bleuâtre sablé de noir, avec une ligne arquée etune lunule centrale , noires, sur les inférieures. La tête et le corselet sont du même gris que les ailes supérieures, et l'abdomen, qui participe de la nuance des inférieures , a les côtés etledes- sous lavés de rose, dans les individus fraîche- ment éclos. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen, et par une taillé un peu plus forte chez la femelle. La chenille , suivant M. Treitschke , vivrait sur le chèvrefeuille et serait grise, avec des appen- dices de poils rougeâtres sur les côtés du corps, à peu près , dit-il , connne celles des chenilles du genre Catocala (les Likenées). Mais sans doute il y a erreur ici de sa part, et il est plus que pro- bable q'.ie, n'ayant pas vu par lui-même ( ette chenille, il l'aura décrite sur la foi d'un observa- teur peu exact , car il convient qu'elle n'a pas encore été trouvée dans les environs de Vienne- DES LÉPIDOPTÈRES. 1 gS Quoi qu'il en soit , nous en avons sous les yeux trois individus, qui ont été préparés par feu Lau- rent, et nous pouvons assurer qu'aucun d'eux ne présente le moindre vestige de poils : tous trois sont entièrement glabres. L'un , qui paraît être une variété , est d'un gris-rougeâtre uni- forme; les deux autres sont d'un gris livide, striés de brun et marqués dans toute leur lon- gueur, sur le milieu du dos, d'une ligne blan- châtre , qui devient entièrement blanche sur le dernier anneau. Cette ligne se détache sur une bande brune , peu arrêtée ; deux autres bandes brunes , également peu arrêtées , se remarquent au-dessus des stigmates. La tète est grise , plus claire sur les bords, et finement rayée de noir. Quant à la nourriture de cette chenille , elle nous est inconnue , mais tout porte à croire qu'elle vit à la racine des végétaux, et parti- culièrement des graminées , comme la plupart de ses congénères. La noctuelle Lithorhize, très-rare en Allemagne et dans d'autres contrées de l'Europe , suivant M. Treitschke , est commune aux environs de Paris : M. Boisduval l'a trouvée deux années de suite en quantité , dans la forêt de Saint-Ger- main-en-Laye. Elle paraît dans les premiers jours du printemps. NOCTURNES, IV. — V^ Partie. i3 ig^ HISTOIRE NATURELLE CCCCLXVI. NOCT. DU MILLEPERTUIS. NOCTUA HYPERTCI. {Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Borkh. Devill. Gotze.) XYLINA HYPERICI. (Ochsen. Treits.) LA JOUEUSE. {Engram. t. vi. pi. 242. fig. SSj.) NOCTUELLE DU MILLEPERTUIS. (Oliv. Encycl.) Envergure, 12 à i3 lignes. iuETTE noctuelle a beaucoup de rapport avec celle de la Linaire, près de laquelle elle doit être placée. Ses ailes supérieures sont en dessus d'un gris-bleuâtre, avec les deux taches ordinaires petites, bordées de noir, et une ligne longitudi- nale de cette même couleur, qui s'étend depuis le corselet jusque sous l'orbiculaire. Au-dessus de cette ligne on remarque une éclaircie blanche DES LÉPIDOPTÈRES. 1 96 qui, après avoir longé la côte, s'élargit vers l'ex- trémité de l'aile , où elle est coupée diagonale- ment par une ombre brune , sur laquelle on compte trois ou quatre petites lignes noires pa- rallèles entre elles, et dirigées dans le sens des nervures. Plus bas est une cinquième ligne de la même couleur , et un peu plus longue. Enfin la frange est grise et entrecoupée de blanc. Les ailes inférieures sont en dessus d'un blanc sale, avec une bande grise à leur extrémité. Le dessous des ailes supérieures est gris , ce- lui des inférieures est d'un blanc sale comme le dessus, avec une ligne arquée et un point central noirâtres. La tète est grise, ainsi que le corselet , dont les trois lobes sont bordés de noirâtre. L'abdo- men, au lieu de participer de la nuance des ailes inférieures , est d'un gris-rougeâtre , et les an- tennes sont grises. Cette description s'applique au mâle; la fe- melle n'en diffère que parce que ses ailes infé- rieures sont totalement d'un gris obscur, avec la frange blanchâtre. M. Boisduval , étant en août 1825 dans les alpes du Dauphiné, trouva la chenille de cette noctuelle sur Xhypericwn delphineiise ou Richeri^ près de la grande Chartreuse. Il en rapporta la chrysalide à Paris , et en obtint le papillon en i3. 196 HISTOIRE NATURELLE mai de l'année suivante. D'après la description qu'il en a conservée, elle était couleur de café, et avait de chaque côté du corps des lignes lon- gitudinales d'un beau jaune , interrompues par des points noirs. Cette description s'accorde avec celle de M. Treitschke , qui assigne pour nour- riture à la chenille dont il s'agit Xhypericumper- foratum, en ajoutant que sa manière de vivre est la même que celle de la Perspicillaris. Le même auteur termine par dire que la véritable patrie de cette espèce rare est la Hongrie; mais on voit qu'elle se trouve aussi en France. DES LÉPIDOPTÈRES. IQ^ CCCCLXVII. NOCTUELLE RURALE. >«g> o-» NOCTUA RUREA. {Fab. Borkh. Devill. Wieweg. Gotze. Brahm.) XYLINA RUREA. (Oc/^^m. Treits.) NOCTUA PUTRIS. {fFien. Verz.Hubn.lllig.\ NOCTUA : LUCULENTA et ALOPECURUS. (^j/?.) LA BIGARRÉE. {Engr. t. vi, pi. 360. f. 374.) NOCTUELLE RURALE. (Oliv. Enci/cl.) Envergure, i'^ lignes. Li E T T E espèce ressemble beaucoup à la Musicalis, qui n'est pour nous qu'une variété de la Po/^^o^io/z,- mais elle est un peu plus petite. Ses ailes supérieu- res sont en dessus d'un jaune-roussâtre pâle, avec 198 HISTOIRE NATURELLE le bord interne blanchâtre, et trois taches d'un roux foncé ou d'un brun-ferrugineux, dont une au milieu , irrégulière et peu arrêtée, et les deux autres au bord terminal, triangulaires et coupées par des lignes noires placées sur les nervures. Entre ces trois taches on voit une double série transverse de petits points noirs , placés égale- ment sur les nervures. La tache réniforme est assez bien marquée; l'orbiculaire, déforme très- allongée, est à peine visible. Une ligne d'un brun- ferrugineux se remarque près du corselet, au- dessus de la partie blanche du bord interne. Enfin la frange, d'un brun-ferrugineux, est den- tée et entrecoupée de jaune-roux. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- roussâtre, avec la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est jaunâtre, avec le côté et les bords lavés de rougeâtre , et une ligne arquée et un point central bruns , à peine marqués sur les inférieures. Les supérieures ont un croissant noirâtre, qui correspond à la tache réniforme du dessus. La tête et le corselet sont d'un roux foncé ou d'un brun -ferrugineux. L'abdomen est rou- geâtre , avec une crête noire sur les trois pre- miers anneaux. Les antennes sont rousses et fili- formes. Cette description, faite d'après le mâle, peut Nocturnes Genre Nocluelle PLCMT ac^ia /màle P Dianèntl Pùeett 1 Citrume/âB&TKiî^rymâle . 2 Riirale/i5<>^edv'màlc. 3 Miononne Kim/o/> ^•Hépatiqiie/Z^^fewy fèmeQe . Ô CoiJeur de Brique f'Iaâ'ri'à'u J m'aÏQ ■ DES LJÉPI DOPTÈ RES. 1 QQ s'appliquer à la femelle, qui n'en diffère que par la forme de son abdomen. La chenille est, cylindrique , amincie aux deux bouts et d'un aspect luisant, avec la tête grosse relativement au corps; cette tête est d'un brun foncé très-luisant. Le corps , quant à la couleur du fond, est d'un rouge de sang mêlé de brun : le premier anneau est de la couleur de la tête, avec trois lignes jaunes très fines ; les autres sont légèrement ombrés de noirâtre : tout le long du dos règne une large raie d'un brun foncé, et sur le milieu de laquelle est placée une ligne blanche longitudinale. Deux autres raies longitudinales sont placées latéralement , l'une sur les stigmates et l'autre au-dessus. La pre- mière est large et d'un rouge pâle; l'autre est brunâtre, et bordée d'une ligne rougeâtre du côté du dos. On voit deux petits points noirs au- dessous des stigmates , et sur le dos de chaque anneau, quatre petits tubercules luisants séparés par paire , et dont ceux du côté de la tête sont plus rapprochés : ces tubercules donnent nais- sance, chacun, à un poil qui n'est visible qu'à la loupe. Enfin les pattes écailleuses sont entière- ment noires, tandis que les membraneuses ne le sont qu'au milieu, étant grises pour le reste. Cette chenille vit sur plusieurs espèces de plantes, dont elle ne mange que les jeunes 200 HISTOIRE NATURELLE pousses, particulièrement sur \'ii^raie {lolium perenné) , le coucou ( primula veris ) et la traî- nasse {triticum repens\ Déjà elle a atteint toute sa taille vers la fin de mars. Elle ne tarde pas alors à se renfermer dans une coque composée de terre et de mousse, pour se changer en une chrysalide d'un brun-marron, et dont la queue est terminée par une pointe armée de six cro- chets; le papillon paraît à la même époque que la Vinastri , et trois semaines avant la Lithoxylea, c'est-à-dire dans les premiers jours de juin. La noctuelle Rurale a été prise quelquefois aux environs de Paris, dans les forêts de Bondy et de Saint-Germain ; elle est moins rare dans le nord de la France, et fort commune en Aile - magne. Nota. Nous ne concevons pas pour quel inolif M. Treitschke cite, dans sa synonymie de la Rurea , le Carreau à'^ne,ï&- melle , qui n'a pas le moindre rapport avec cette espèce. Ce Carreau, que nous étions d'abord tentés de rapportera la Lateritia, est évidemment la même espèce que celle que M. Boisduval nous a communiquée sous le nom de Combusta, et qui en effet ne peut se rapporter qu'à la figure qui porte ce nom dans Hubner, quoique très-différente de couleur. Nous la décrivons après la Lateritia. m DES LEPIDOPTERES. 201 GCCCLXVIII. NOCT. MIGNOiNNE. NOCTUA SCOLOPAGINA (i). {Hubn, Esp.) XYLINA SCOLOPAGINA. {Ochsen. Treits.) LA MIGNONNE. {Engî'am. tom. vi. pi. aôi. tîg. 877.) Envergure, i4 à i5 lignes. ®9S)08>S#S>S>Afi>S>tt9 LiETTE noctuelle, au premier coup d'oeil, semble être un diminutif de la Rurea; mais il suffit d'un peu d'attention pour y voir une espèce distincte. Ses ailes supérieures sont en dessus de couleur d'ocre, légèrement teintée deroussâtre au milieu, avec une bande sinueuse d'un roux foncé, qui (i) c : a: d : couleur de bécasse. Nous avons préféré à celte périphrase, (]ui ne donne pas une idée juste de la noctuelle dont il s'agit, le nom insignifiant qu'elle a reçu d'Engramelle. 202 HISTOIRE NATURELLE longe le bord terminal, la tache réniforme blan- che, et une autre tache de la même couleur pla- cée sur la côte, et qui se réunit à la première. Derrière ces deux taches et du côté intérieur, est une ombre rousse qui s'étend le long de la côte jusqu'au corselet, et qui est marquée de plusieurs points bruns. A la base et très-près du bord in- terne, e.st une petite ligne d'un brun foncé. Enfin la frange, légèrement dentée, est brune, avec des points jaunâtres. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- jaunàlre, avec la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est également d'un gris-jaunâtre, mais un peu plus clair, avec une ligne arquée et un point central , noirâtres, sur chacune d'elles , mais beaucoup mieux marqués sur les inférieures que sur les supérieures. La tête et le corps sont couleur d'ocre, ainsi que les antennes, qui sont filiformes avec une raie brune qui part du milieu du corselet, et qui s'étend presque jusqu'au bout de l'abdomen, en s'élargissant beaucoup dans le milieu de sa lon- gueur. La chenille se nourrit de racines d'herbe. Elle est verte avec une raie blanche, longitudinale, de chaque côté du corps ; mais le vert se change en brun et le blanc en jaune sale, quelques jours avant la transformation en chrysalide. Cet te Irans- DES LÉPIDOPTÈRES. 2o3 formation a lieu au commencement de juin , et le papillon se développe six semaines après. La noctuelle Scolopacina habite principale- ment le Bannat en Hongrie, et les environs de Vienne. Nous n'avons pas la preuve qu'elle ait été prise en France; mais tout porte à croire qu'elle s'y trouve comme ses congénères. 20/| H I S T O 1 R ]•: NATURELLE CGCCLXIX. NOCTUELLE HÉPATIQUE. NOCTUA HEPATICA. {fVien. Verz. Illig. Fiib. Borkh. Rossi.) XYLINA HEPATICA. (Oc^^e/z. Treits^^ NOCTUA CHARACTEREÂ. (^«^/z.) NOCTUA YPSILON. {Scriba.) LA PÉTRIFIÉE. [Engram. tom. vi. pi. 261. fig, 3i5.) Envergure, 18 lignes. Ij e nom à' Hepatica a sans doute été donné à cette espèce parce que sa couleur la plus ordi- naire est celle du foie , ou plutôt parce que les premiers individus observés étaient de cette cou- leur; mais il paraît qu'elle varie beaucoup : car elle est d'un brun presque bistre dans Hubner, DES LÉPIDOPTÈRES. 2o5 d'un rouge-fauve dans Engramelle, et nous avons sous les yeux deux individus, les seuls que nous ayons pu nous procurer, qui sont l'un et l'auire d'un gris-jaunâtre, comme celui dont nous don- nons la figure. Cela prouve qu'en entomologie comme en botanic|ue , c'est moins à la couleur qu'aux autres caractères qu'il faut s'attacher pour reconnaître les espèces. Ce préambule nous a paru nécessaire pour justifier notre Hepatica de n'avoir pas la cou- leur indiquée par son nom, et aussi du reproche d'être mal coloriée dans le cas où on la rappro- cherait d'un individu de couleur vraiment hé- patique, c'est-à-dire d'un brun-rouge mêlé de violet. Voici la description du nôtre (i). Les ailes supérieures sont en dessus d'un gris- jaunâtre , avec une raie transverse d'un brun- violet, placée à l'extrémité de l'aile, et composée de deux arcs dont le côté convexe regarde la frange. Entre la partie rentrante de ces arcs et le bord terminal , sont deux taches également d'un brun-violet , l'une près de l'angle anal et l'autre beaucoup plus haut. Les deux taches or- dinaires sont bordées de brun , et séparées par une ombre de la même couleur. La réniforme f i) Cet individu a été trouvé en Normandie par M. le baron de Festhamel , qui a bien voulu nous le communiquer. 'io6 HISTOIRE NATURELLE n'est bien écrite que du côté de cette ombre, tandis que l'orbicuiaire l'est dans tout son con- tour. La côte est tachetée de brun dans toute sa longueur, avec trois petits points jaunes vers l'angle supérieur. La frange est brune , légère- ment dentée et entrecoupée de gris-rougeâtre. Les ailes inférieures en dessus sont lavées de noir, sur un fond jaunâtre, avec la frange fauve. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou- geâtre , avec une ligne arquée et un point cen- tral, noirs, sur chacune d'elles, mais beaucoup mieux marqués sur les inférieures que sur les supérieures. La tête et le corselet sont d'un brun-rougeâtre ou ferrugineux, avec le bord des épaulettes plus clair. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre en dessus et rougeâtre en dessous , avec les quatre pre- miers anneaux crétés de noirâtre , et l'extrémité rougeâtre. Les antennes sont brunes et filiformes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la grosseur de l'abdomen. La chenille figurée dans Hubner sous le nom de Characterea, qui est celui qu'il donne à YHe- patica , n'appartient pas à cette noctuelle, mais bien à la N. Sigma. Celle de V Hepalica^ suivant M. Treitschke, est d'un gris-cendré luisant sans aucun dessin , avec des verrues noires. On la DES LÉPIDOPTÈRES. '^07 trouve parvenue à toute sa taille à la fin de l'au- tomne ; cependant elle ne se transforme en chrysalide qu'au printemps suivant , après avoir pris encore un peu de sa nourriture ordinaire, qui consiste en racines et en jeunes pousses d'herbe. Le papillon paraît à la fin de juin ou au commencement de juillet , et se repose , de jour, sur le tronc des arbres. La noctuelle Hépatique habite l'Allemagne et la France. Elle n'est pas commune dans ce der- nier pays. 208 HISTOIRE NATURFLLR CCCCLXX. NOCT. COULEUR DE BRIQUE. NOCTUA LATERITIA. {Esp. Borkh. Viaveg. Gotze.) XYLINA LATERITIA. (OcA^e/2. Treits.) NOCTUA MO LOCH IN A. {Hubn.) PHALiENA LATERITIA. [Berl, Mag. Naturf ors cher.) Envergure, 20 à 2 i lignes. Ainsi que son nom l'indique, les ailes supé- rieures de cette noctuelle sont en dessus de couleur de brique, mais tellement foncée, qu'on distingue à peine les trois raies brunes dentées, et légèrement bordées de jaunâtre , qui les traver- sent. La tache réniforme est noirâtre et bordée de blanc , mais seulement du côté extérieur. L'orbiculaire est oblongue et finement entourée dfe jaunâtre , mais à peine visible dans la plu- DES LEPJ DOPl ERES. 209 part des individus. Entre la première tache et la raie dentée qui longe le bord terminal , on aperçoit une série de points jaunâtres, placés sur les nervures, qui sont noires dans cet en- droit. On remarque en outre quatre petits points blancs à la côte , vers l'angle supérieur. Enfin la frange , de la couleur du fond , est légèrement festonnée et à peine entrecoupée de jaunâtre. Les ailes inférieures sont d'un gris-rougeâtre , avec la frange plus pâle. Le dessous des quatre ailes est du même gris et sablé de brun , avec une ligne arquée et un point central de cette dernière couleur sur les inférieures. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, ainsi que les quatre derniers anneaux de l'abdomen , dont le reste participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont de la couleur de la tète et filiformes. Cette description concerne le mâle. La femelle n'en diffère que parce que le fond de sa couleur générale étant moins intense , on distingue plus facilement les lignes et les taches de ses ailes supérieures, principalement Torbiculaire, qui est ordinairement oblitérée chez le mâle. La chenille fut trouvée sous des pierres par M. Dahl , qui la nourrit avec de l'herbe. Elle ressemblait , suivant lui, à celle de la Pohjodon. NOCTURNES, IV. — V"" Partie. \[\ 210 HISTOIRE NATURELLE Elle se changea en une chrysalide d'un rouge- brun, au mois de mai, et le papillon se développa au mois de juillet suivant. La noctuelle Lateritia a été prise une fois dans la forêt de Saint-Germain, par M. Boisduval. Sa véritable patrie paraît être la Styrie et la Carin- thie , où M. le comte Dejean en a pris plusieurs individus. On la trouve aussi en Italie et en Dalmatie , suivant M. Treitschke ; mais elle y est rare. DES LEPIDOPTERES. Qll CCCCLXXI. NOCTUELLE BRULEE. NOCTUA COMBUSTA. {Hubn.'?) XYLINA R\]REA.{Ochsen. Treits.) LE CARREAU. {Engr. t. vf. pi. 260. f. SyS.) Envergure, i-j à 1 8 lignes. lu ETTE noctuelle, au premier coup d'oeil, ne semble différer de la Laterida que par une plus petite taille; mais en la comparant attentivement avec cette dernière, on voit que la coupe et le des- sin de ses ailes sont très-différents, et que toute la ressemblance se réduit au fond de la couleur, qui est à peu près le même dans les deux espèces. Ses ailes supérieures plus larges, proportion gar- dée, que dans la Lateritia, sont en dessus d'un rouge-brique foncé sans aucune ligne transverse, et avec les deux taches ordinaires bordées de jaune-ferrugineux. L'extrémité des nervures est marquée de noir, et la frange, de la couleur du fond, est festonnée et entrecoupée de jaune. • 4. 212 HISTOIRE NATURELLE Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris rougeâtre, avec la frange plus pâle. Le dessous des quatre ailes est du même gris et sablé de brun , avec une ligne arquée et un point central de cette dernière couleur sur les inférieures. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures , et l'abdomen participe de la nuance des inférieures. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes. Cette description ne concerne que le mâle. Quant à la femelle , si la figure d'Hubner est exacte, la couleur de brique du premier serait remplacée chez elle par du brun-ferrugineux. La noctuelle dont il s'agit nous a été commu- niquée par M. Boisduval , qui l'a trouvée en Normandie dans le mois de juillet. Sa chenille nous est inconnue. m DES LÉPIDOPTÈRES. 2l3 CCCGLXXII. NOCTUELLE PÉTRIFIÉE. NOCTUA PETRIFICATA. {fVien . Ferz.Illig. Fab. Borkh . Devill. Schrank . Fieweg.Gotze . ) XYLINA PETRIFICATA. [Ochsen. Treits.) NOCTUA PETRIFICOSA. (^«<^/2.) NOCTUA UMBROSA. (^^/?.) PHAL^NA SOCÏA. (Berl. Mag. Nalurf.) I,A TACHÉE. {Engr. t. vi. pi. 260. f. 371.) LA NOCT. PÉTRIFIÉE. (OLiv.f;/2c/6/.) Envergure, i5 lignes. Li ES ailes supérieures de cette noctuelle sont très-étroites. Elles sont en dessus d'un gris-roux veiné de brun, et beaucoup plus clair le long de 2l4 HISTOIRE NATURELLE Ja côte qu'au bord interne. Ce bord est d'un brun-noir, et longé par deux taches de la même couleur , de forme presque linéaire , et placées bout à bout , entre deux lignes noires qui ne sont autre chose que deux nervures. Une raie brune , qui part de l'angle supérieur , traverse l'aile diagonalement jusqu'à la moitié de sa lar- geur. Les deux taches ordinaires sont de forme irrégulière et à peine visibles. Une ligne très- anguleuse d'un gris-jaunâtre- clair s'aperçoit tout à l'extrémité de l'aile, où elle se confond avec les dents de la frange, qui sont de cette même cou- leur sur un fond brun Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- roux , lavé de brun au bord marginal , avec la frange plus claire. Le dessous des quatre ailes est également d'un gris-roux , avec un gros point brun isolé sur le milieu de chacune d'elles. La tête est échancrée et d'un brun-noir. Le corselet est d'un gris-roux avec sa partie anté- rieure plus claire , deux lignes d'un brun-noir sur les côtés, et une crête bifide de cette dernière couleur dans le milieu, i^'abdomen est égale- ment d'un gris-roux, mais plus clair, avec une c rête noire sur les six premiers anneaux ; celle du second est plus élevée que les autres. Les an- tennes sont brunes et h^^liformos. DES LÉPIDOPTÈRES. 2l5 Cette description ne concerne que le mâle, et nous ignorons jusqu'à quel point elle peut s'ap- pliquer à la femelle , que nous n'avons pu nous procurer. La chenille 5 suivant M. Treitschke , est de forme cylindrique , couleur vert-pomme , avec trois raies blanches longitudinales , dont une dorsale et les deux autres latérales. La première est beaucoup plus large que les deux autres , et dans l'intervalle qui la sépare de celle-ci, sont placés , sur chaque anneau , plusieurs points blancs , dont deux plus gros que les autres. Les stigmates sont également blancs, mais bordés de noir. La tête est d'un vert brillant. On trouve cette chenille au mois de mai et de juin sur le chêne ordinaire [quercus rohur) , le tilleul [tilia europœa , Xorme (iilmus campestris) et le pru nier (^prunus domesticà). Elle se forme dans la terre un creux qu'elle tapisse de soie pour se chrysalider , et le papillon paraît en août de la même année. Cependant quelques individus, plus tarrlifs , ne se développent qu'au printemps sui- vant. La noctuelle Pétrifiée se trouve dans plusieurs contrées de l'Europe. Elle habite les environs de Paris, mais elle y est rare. M. le capitaine De- villiers l'a trouvée assez communément dans les environs de Neuf-Brisach. 2l6 HISTOIRE NATURELLE CCCCLXXIII. NOCTUELLE GASSLNL NOCTUA CASSINIA (i). {Nobis.) XYLINA CASSINIA. {Ochsen. Treits ) BOMBYX CASSINIA. [PVien. Verz. Fab. lllig. Borkh. Hiibn. Devill. Schrank. fiewcg. Lang, Verz. Brahm.) BOMBYX SPHINX. {Esp. Berl. Mag. Gotze.) LA CASSINI. {Engr. t. v. pi. 94. f. 255 ) BOMBYX CASSINI. (Oliv. EncjcL) (Roesel, Ioid. m. tab. 4o- fig- i-5.) Envergure, 16 à 22 lignes. (jette espèce varie beaucoup, pour la taille sur- tout, entre les deux sexes, le mâle étant toujours beaucoup plus petit que la femelle. Les ailes supérieures en dessus sont d'un gris (i) Cette espèce et la suivante (Nubeculosa) , par l'exi- guïté de leur trompe et leur corselet velu, appartiennent plu- tôt aux Boinbrcitef! qu'aux Noctuélitcs. Nous les meltrons à leur véritable place dans notre Tableau méthodique. IVocùirnes Genre Noctuelle PLCJOK JP- Jfttmtntl PmjctÀ -Zanvùt Sctiùfsdt ■ iiSrul)CCuleUSC / A'/^/>rrff/asa ) rcmcllc.^ QsLSs'vcà. (CnysinM J WmAV o Grisonne ^ZV/w//,wWniàlo 4 Noirâiro (/'„//,, ){\mX-i Kaniciise/ ^ (/îilL) BOMBYX SPHINX. (^«Z>w.) Envergure, 22 lignes. (jette espèce est très-voisine de la Cassini. Ses ailes supérieures sont en dessus d'un bistre rou- jj;eâtre foncé, qui s'éelaircitaubord terminal, avec les nervures noires. Les deux taches ordinaires, qui sont entièrement oblitérées dans la Cassini, sont ici très -visibles. La réniforme est grande, DES LEH-I nOPTKHES. "2 '2 I et l'orbiculaire très-petite et de forme allongée; elles sont tontes deux d'un bistre clair et blan- ches sur les bords , surtout la première. Entre ces deux taches et le bord terminal est une ligne transverse, plus dentée qu'onduleuse, d'un gris- blanchâtre. Le limbe est bordé par une série de taches noires sagittées. La frange, plus étroite et plus festonnée que dans la Cassini, est d'un gris- roussâtre. Le dessous des mêmes ailes est d'un bistre luisant, avec les nervures d'une teinte plus fon- cée. La côte noire et le bord terniinal clair. Les ailes inférieures , tant en dessus qu'en dessous , sont d'un bistre clair et comme trans- parentes, avec la frange de la même couleur, les nervures brunes, le limbe bordé de lunules noi- râtres, et un gros point brun dans le milieu qui paraît à peine en dessus. La tête et le corps sont d'un noir-roux, mêlé de poils gris seulement sur le corselet. Les an- tennes sont rousses et filiformes. Cette description concerne la femelle. Le mâle n'en diffère que parce que ses antennes sont bi- pectinées, moins cependant que dans la Cassini, et que les deux taches ordinaires sont moins marquées chez lui que chez la femelle. La chenille , suivant M. Treitschke , est d'un vert- bleu sur le dos , et d'un vert-jaunàtre sur '2'2'i HISTOIRE .NATURELLE les côtés et sous le ventre, avec la tête plate et bleuâtre. La peau du corps est couverte d'une inullitude de petits points blancs, qui la font paraître comme chagrinée. Les stigmates sont blancs et bordés de rouge. Sur le troisième an- neau , on voit une raie transverse et couchée obliquement en arrière , de couleur blanche et bordée de rougeâtre. Une semblable raie oblique traverse la bosse du onzième anneau. Cette chenille se trouve en mai et juin sur le bouleau [betula albà) et sur l'orme [ulmus cam- pes tris) ; dans l'état de repos elle prend la même attitude que celle de la Cassini, ce qui lui a fait donner le nom de Sphinx par Hubner. Elle s'en- fonce très-profondément dans la terre pour se chrysalider, et le papillon paraît dans les pre- miers jours du printemps suivant , en même temps que la N. Flavicoi nis . La noctuelle Nubéculeuse habite l'Allemagne et le nord de la France. L'individu que nous avons fait figurer nous a été communiqué par M. Percheron , qui l'a reçu de Valenciennes. DES LÉPIDOPTÈRES, 223 CCGGLXXV. NOCTUELLE GRISONNb:. NOGTUA PETRORHIZA (i). (Borkh.) XYLINA PETRORHIZA. {Oc/isen. Treits.) NOGTUA GOMMA. {Habn. Wien. Verz. l/lig.) jvoctuvî: : TANACET[ ET DETERSA. {Esp.) LA GRISONNE. {Engr. t. vi. pi. an. f. ^83.) Envergure, 20 lignes. (■....■-1 ■— mOQB «^1 JjES ailes supérieures sont en dessus d'un gris- bleuâtre légèrement nuancé de brun, avec plu- sieurs lignes noires longitudinales, dont quelques- unes seulement sont bien marquées. On distingue (i) Ce mot tiré du grec a la même signification que Rhizo- litha et que Lithorhiza; tous trois veulent à'\re pierre-racine ou racine pétrifiée. 22^ HISTOIRE NATURELLE principalement parmi ces dernières celle qui part de la base et qui s'étend presque jusqu'au milieu de l'aile, où elle semble vouloir se réunir à une tache brune, marquée de noir et placée oblique- ment près de l'angle anal. Une raie brune, coupée par des petites lignes noires placées entre les nervures, traverse obliquement l'extrémité de chaque aile en descendant de l'angle supérieur. Les deux taches ordinaires, petites et de forme irrégulière , se touchent et sont finement écrites en noir. La frange est grise et dentée. Les ailes inférieur t s sont en dessus d'un blanc- bleuâtre, avec les nervures brunes, et une bande de la même couleur au bord marginal. Le dessous des quatre ailes est également d'un blanc-bleuâtre, avec les bords lavés de brun. La tête et le corselet sont d'un gris-bleuâtre , avec la partie antérieure et les épaulettes du se- cond légèrement bordées de noir. L'abdomen est d'un gris un peu plus pâle. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes , qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. La chenille, suivant M. Treitschke, a la tête d'un brun luisant et en forme de cœur. Son corps est d'un brun-terreux , avec un j;rand nombre de lignes très-fines d'une teinte plus foncée, et plusieurs raies claires , longitudinales, dont une dorsale et les autres latérales. La première est DF.S I.KPIDOPTÎ P. ES. '.V>5 bordée de brun des deux côtés. Les autres sont entrecoupées, et l'intervalle qui existe entre elles et les pattes ressemble à une large bande d'un brun plus foncé. Les [stigmates sont noirs et le ventre est d'un gris-blanc. Cette chenille se nourrit de diverses plantes herbacées , mais elle leur préfère V épine-vinette iberberis vulgaris). Elle hiverne, et n'atteint toute sa croissance qu'à la fin de mai, époque à la- quelle elle s'enterre profondément pour se trans- former en une chrysalide d'un rouge-brun , et renfermée dans une coque de terre agglutinée. Le papillon paraît en juillet et août. La noctuelle Grisonne se trouve en Allemagne, en Hongrie et en France. M. le capitaine Devil- liers en a trouvé plusieurs individus dans les environs de Neuf-Brisach, en iSy.y. Celui qui est figuré a été pris en août i825,par M. Boisduval, près delà Grande-Chartreuse. / n( rvures, et la se- 232 HISTOIRE NATURELLE conde par une ligne transverse blanche. Enfin la frange est grise et entrecoupée de blanc. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris uni, avec la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre, sablé de brun sur les bords, avec un point noirâtre au centre des inférieures. La téteest brune ainsi que la partie antérieure du corselet , qui est en outre bordée de noir et de blanc. Les épaulettes sont également brunes, et bordées de la même manière. Le reste du cor- selet et l'abdomen sont d'un gris-roussâtre , et celui-ci est crête de noir sur les quatre premiers anneaux. Les antennes sont grises et filiformes. Cette description faite sur un individu mâle peut s'appliquer à la femelle , qui n'en diffère que par une taille un peu plus grande, et par son abdomen, qui n'est pas crête. Hubner donne deux figures de la chenille. L'une est d'un jaune-fauve , avec les cinq lignes brunes longitudinales , un chevron brun sur chaque anneau, quelques points blancs isolés et les stigmates blancs. L'autre est jaunâtre pour le fond, mais elle est marquée latéralement d'une large bande d'un brun-terreux , sur laquelle on voit ressortir les stigmates de couleur blanche. Elle a aussi , comme la première , un chevron brun et quelques points blancs isolés sur chaque DES LÉPIDOPTÈRES. 233 anneau. Toutes deux ont la tête d'un brun-mar- ron foncé, et les pattes rougeâtres. Ces chenilles soni représentées sur une bran- che de chèi>re-feuille des buissons {lonicera xy- losteum); mais M. Treitschke dit qu'on peut les nourrir également de feuilles de ronce et de frai- sier : il ajoute qu'elles hivernent après avoir pris toute leur croissance, et qu'il s'exhale de leur corps comme une odeur de prunes mûres. Leur chrysalide, de couleur brune, est enveloppée d'un léger tissu, et le papillon paraît en juin et juillet. rv\^',V> ^-.W^Y"!. ' ^'^^} » ") La noctuelle Rectiligne est une espèce rare des montagnes alpines. On la trouve en Allemagne, en Italie et en France. M. Boisduval en a pris un individu dans le département des Hautes-Alpes, sur le vaccinium uliginosum ^ près des neiges per- manentes. a34 HISTOIRE NATURELLE CCCCLXXIX. NOCTUELLE RADIEUSE. NOGTUA RADIOSA (i). {Esp,) XYLINA RADIOSA. {TreiU.) NOGTUA LYNCEA. {Hubn.) o«»««»«ew«a »•»■«•»» Envergure, il à I2 lignes. Cette jolie noctuelle a beaucoup de rapport, pour le dessin de ses ailes supérieures, avec la Perspicillaire. Elles sont en-dessus d'un blanc- verdâtre, ombré t!e brun au centre et sur les bords, avec plusieurs lignes blanches longitudi- (i) Ce nom indique non l'élat des couleurs, mais la dispo- sition rayonnante ou divergente des lignes longitudinales, qu'on remarque sur les ailes supérieures de cette noctuelle. DIS LÉPIDOPTÈRES. q36 iiales qui partent de la base et vont aboiilir, en divergeant, au bord terminal, où elles sont sépa- rées par des taches noires sagittées. Celles de ces lignes qui sont au centre, sont interrompues dans le milieu de leur longueur par la tache ré- niforme, qui est noire et bordée de blanc. L'or- biculaire, de forme elliptique, est très petite et à peine visible. La frange est brune et entrecoupée de blanc. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- verdâtre ainsi que la frange, avec une large bande marginale et une lunule centrale, noires. Le dessous des quatre ailes est également d'un blanc-verdàtre, avec une lunule centrale et une bande arquée, noires, sur chacune d'elles. La tête et le corselet sont d'un brun-verdâtre. L'abdomen est de la même couleur, avec le bord des anneaux blanchâtres. Les antennes sont brunes el filiformes. Celte description concerne le mâle : la femelle n'en diffère que parce que la bande marginale de ses ailes inférieures est moins large. La chenille est d'un brun-rougeâlre, avec plu- sieurs raies longitudinales noires, dont deux dor- sales très rapprochées, et les autres latérales. Sous celles-ci est une large bande d'un blanc-jaunâtre. Le ventre et les pattes sont de la même couleur que le dos, et la tête est d'un brun-noir. 236 HISTOIRE WATURELLK La nourriture de cette chenille et la manière de se transformer en chrysalide sont les mêmes que celles de la Perspi cil luire, avec laquelle on la trouve quelquefois. L'insecte parfait paraît au prin lemps suivant , mais non à des époques fixes. La nocluelle Radieuse est encore très rare dans les collections : on ne l'a trouvée, jusqu'à présent, que dans le Bannat, en Hongrie et en Carinthie. DES L1:P I DOPTÈRFS. ^.)'j CCCCLXXX. NOCTUELLE DEJEAN. NOCTUA DEJEAINII. [Boisduval.) (»(»9a(»(»(»9»at»(ii(»» Envergure, lo lignes. Cette jolie noctuelle a quelques rapports avec la Radieuse; mais elle est plus petite et son des- sin mieux arrêté. Ses ailes supérieures sont en- dessus d'un gris-noirâtre luisant , et coupées transversalement dans le milieu par deux lignes blanches ombrées de noir et de brun du côté externe, et décrivant, chacune, un arc vers la moitié de leur longueur; ces deux arcs sont op- posés l'un à l'autre du côté convexe. Vers le haut de l'espace qui sépare ces deux lignes, on re- marque un ^ noir bordé de blanc, qui remplace la tache réniforme. L'orbiculaire manque. Un trait noir longitudinal et bordé de blanc s'aper- çoit à la base. L'intervalle qui existe entre la frange et la plus grande des deux lignes trans- verses dont nous avons parlé plus haut, est coupé longitudinalement par des lignes noires placées sur des raies blanches, qui se prolongent jusqu'à a38 HISTOIRE NATURELLE l'extrémité de la frange, de sorte que celle-ci est entrecoupée de blanc sur un fond noirâtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- noirâtre qui s'éclaircit dans le haut, avec la frange blanchâtre et entrecoupée de gris. Le dessous des ailes supérieures est gris, avec la frange entrecoupée de blanc. Celui des infé- rieures est blanc, avec deux bandes et les ner- vures grises, et la frange entrecoupée de gris. La tête et le corps sont totalement gris, ainsi que les antennes, qui sont filiformes. Cette description ne concerne que la femelle, le mâle nous étant inconnu ainsi que la chenille. La noctuelle dont il s'agii, n'étant figurée ni décrite dans aucun auteur, a été appelée De- jeanii, par M. Boisduval, qui nous l'a commu- niquée. En adoptant ce nom nous acquittons une lettre de change tirée sur nous ; car nous avions depuis longtemps l'intention de dédier à M. le comte Dejean une espèce saillante, parmi celles qui sont encore inédites dans la tribu si nombreuse des nocluélites; mais nous attendions que cette espèce se présentât. Or. celle dont il est ici question nous paraît digne par l'élégance de son dessin de porter le nom d(^ ce célèbre entomologiste. La N. Dejean a été trouvée dans les environs dePrades, département des Pyrénées-Orientales. DES LÉPIDOPTÈRES. 389 CCCCLXXXI. NOCT. ÉREPTRICULE. INOCTUA EREPTRICULA. {JSobis.) BRYOPHILA EREPTRICULA. {Treits.) Envergure, 1 1 lignes. M. Treitschke a le premier décrit cette noc- tuelle sous le nom à' Ereptricula, que nous avons adopté. Elle appartient à son genre Dijophila , le même que Ochsenheimer appelle PoecilUi. Elle ressemble un peu à la Chloé {u. algœ ), figurée planche 212 des Noclurnes de cet ou- vrage, lorsque le vert de celle-ci est passé. Ses ailes supérieures sont en -dessus d'un gris-noi- râtre, avec deux taches blanches sablées de noir, l'une très-petite située à l'angle anal , l'autre beaucoup plus grande placée à la base, et occu- pant toute la largeur de Taile. Cette d< rnière tache est bordée extérieurement par une ligne noire sinueuse. Une autre ligne noire transverse et très-arquée se voit à peu de distance du bord terminal, et l'arc qu'elle décrit a son côté con- '2/^0 HISTOIRE NATURE LL F vexe tourné du coté de la frange. Au milieu de l'espace qui sépare ces deux lignes, on distingue à peine les deux taches ordinaires , écrites en noir, mais absorbées par l'intensité du fond. La côte est légèrement sablée de blanc. Enfin la frange est du même gris que le reste de l'aile. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- blanchâtre, avec une ligne arquée et une lunule centrale, grises et à peine marquées, et la frange blanche. Le dessous des quatre ailes est du même gris, avec une ligne arquée et un point central , noi- râtres, siH' chacune d'elles. La tête et le corselet sont d'un brun-noir, sablé de blanc. L'abdomen est de la même cou- leur que les ailes inférieures , avec les anneaux crêtes de noirâtre. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre enx que par la forme de l'abtlomen. La chenille de cette espèce n'a pas encore été observée. I/insecte parfait se trouve en même temps et dans les mêmes endroits que la noc- tuelle Chloé ; mais il est beaucoup plus rare, sur- tout en France. DES LÉPIDOPTÈRES. 9.l\ï CCCCLXXXII. NOCT. DÉCEPTRICULE. NOCTUA DEGEPTRICULA. {Huùn.) BRYOPHILA DEGEPTRICULA. {Treiis.) POECILIA DEGEPTRICULA. {Ochsen.) NOGTUA DIVISA. (Esp.) <»9(»<»9<»(»9<»(»9<»«9 Envergure, 12 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- jaunâtre nuancé de noirâtre, avec les nerviu-es finement marquées en brun, et une raie sinueuse de cette couleur qui descend obliquement de l'an- gle supérieur, et décrit un arc blanc bordé de noir du côté convexe, avant d'arriver au bord interne. Entre cet arc et la frange, on remarque une ligne noire longitudinale sous laquelle il s'en trouve une autre plus petite, de couleur brune. Les deux taches ordinaires, de forme irrégulirre, soiil fiiu^- jvocturnfs, IV. — l'*^ Parlif^. \i\ 2^2 HISTOIRE NATURELLE ment écrites en brun, et à peine visibles. Le limbe et Ja frange sont légèrement découpés. Les ailes inférieures sont en dessus d'un blanc- jaunâtre ainsi que la frange , avec le bord mar- ginal ombré de noirâlre. Le dessous des quatre ailes est également d'un blanc-jaunâtre, avec la côte et les bords sablés de noirâtre. La tête et le corselet sont d'un gris-noirâtre, et l'abdomen d'un jaune-blanchâtre, avec une crête noire sur chacun des quatre premiers an- neaux. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille de celte espèce n'est pas encore connue. Nous avons reçu l'insecte parfait de Flo- rence, où il paraît qu'il n'est pas très rare. Il nous a été envoyé avec plusieurs aulres belles noc- tuelles, par AL le docteur Pass(."rini, conserva- teur du Muséum d'Histoire Naturelle du grand- duc du Toscane. Xous espérons avoir souvent occasion de citer ce savant distingué , l'un des entomologistes les plus zélés de l'Italie. m Hûcfrtrnes Genre .NocUlclle. n. CXF. p. Duméntl Vituvit 'i/p-fit ■ 1 KadicUSC i/ùitùosa ^fem"' 2 Xii^^ZCCifûe/eana JXtm 3 OpahllC/^^-(y»//-//Y//,/;fem. oDcceptriciJe tP,'tY/rt'r/i/„iÇfm. 6 ^Micacée /v//«vrr* mâle DES LÉPI DOPTFRES. ^^'^ CGCCLXXXIII. NOCTUELLE MICACÉE. NOCTUA MICACE A. (Esp.) GORTYNA MICACEA. [Oc/isen. Treits.) TVOClUA CYPRIACA. {Habn.) L'IRRÉSOLUE. [Engr. t. vu. pi. 261. f. 407.) Envergure, i5 lignes. Les ailes supérieures sont en dessus d'un fauve- rougeâtre luisant, avec leur milieu traversé par une large bande d'un brun-clair, bordée par deux lignes d'un brun plus froncé, dont une sinueuse (c'est celle qui est la plus près de la base) , et l'autre presque droite. Entre celle-ci et la frange, on voit courir, parallèlement au bord terminal, une raie flexueuse interrompue et légèrement marquée en brun. Les deux taches ordinaires, de la même couleur que le fond, ont leur con- 16. 244 HISTOIRE NATURELLE tour finement écrit en brun, ainsi que les ner- vures. La frange est d'un fauve-rougeâtre, et sé- parée du bord terminal par un mince liséré brun. Les ailes inférieures sont en dessus d'un jaune- paille luisant ainsi que la frange, et traversées dans leur largeur par une ligne tlexueuse noi- râln'. Le dessous des quatre ailes est également d'un jaune-j)aille luisant, avec une ligne flexueuse et U!i point central, noirâtr.^s, sur chacune d'elles. l^a tète est d'un jaune-pnille ainsi que l'abdo- men, et la partie antérieure du corselet, dont le reste est d'un fauve-rougeâtre. Les antennes sont de couleur ferrugineuse et cdiées. Cette description ne concerne que le mâle. Quant à la femelle, que nous ne connaissons que par la figure d'Hubuer, elle offre bien le même dessin ; mais le fond de sa couleur est fort diffé- rent : ses ailes supérieures sont d'un brun-café, et les inférieures d'un gris-bleuâtre. La chenille, suivant le même auteur, est cou- leur de chair, avec une raie longitudinale d'une teinte plus foncée sur le milieu du dos , et de chaque côté de cette raie plusieurs petits tuber- cules noirs, dont quatre sur chaque anneau, et surmontés, chacun, d'un poil court. Elle a en outre de chaque coté du corps une raie grise ponctuée de noir, placée inmiédiatement au- I)i;S LÉPIDOPTÈRES. 245 dessus des paltcs qui sont jaunes. Le premier anneau et l'extrémité du dernier sont recouverts d'une plaque cornée de couleur jaunâtre. Enfin la tête est d'un ronge-fauve luisant. La chrysalide est de cette dernière couleur , d'une forme al- longée et très petite proportionnellement à la chenille. Hubner représente cette dernière rongeant la racine d'une plante , dont nous n'avons pu re- connaître l'espèce ni le genre, mais qui nous a paru appartenir à la famille des Cypéracées ; ce qui s'accorde avec la localité où l'insecte parfait dont nous donnons la figure a été trouvé : en effet M. Harrache, ami de M. Boisduval, l'a pris dans un marais des environs de Paris. I>a noctuelle Micacée n'est pas rare dans les en- virons de Vienne en Autriche, suivant M. Treits- chke. Il n'eu est pas de même en France. m "È^ ll\^ HISTOIRE NATUKELLi: CCCCLXXXVI. NOCTUELLE OPALINE. NOCTUA OPALINA. [Hubn. Esp.) XYLIINA OPALINA. [Ochsen. Treils.) NOCTUA CASTA. [Scriba.) Envergure, i3 lignes. Ceite jolie noctuelle ressemble telieiiient, au premier coup d'œil, à une varii'té de la Solaris^ que ce n'est qu'en la comparant avec celle-ci qu'on s'aperçoit qu'elle en diffère non seulement par la coupe de ses ailes et la disposition des taches et des couleurs dont elles sont ornées, mais encore par la forme de son corselet et de ses palpes. Ses ailes supérieures sont en dessus d'un blanc de lait, légèrement teinté de bleuâtre à certaines places, avec leur milieu traversé par une bande d'un gris foncé, à laquelle vient se réunir une tache de la même couleur, qui descend oblique- ment de l'angle supérieur. Le bord terminal est longé par une série de points noirs posés irré- DES LÉPIDOPTÈRES. ^47 gulièrement sur du roux; et un liséré de cette dernière couleur le sépare de la frange, qui est noire et coupée par des lignes blanches , dont deux, plus larges que les autres, sont placées vers le milieu de sa longueur. Enfin la côte est mar- quée d'un point noir entre la bande dont nous avons parlé plus haut et le corselet. Les ailes inférieures sont d'un blanc-sale, avec une bande terminale d'un gris-foncé, et la frange blanche. Le dessous des ailes supérieures est gris, avec la côte et le bord terminal blancs. Le dessous des ailes inférieures est blanc, avec une bande terminale et un point central noirâtres. La tète et le corps sont blancs , avec la partie antérieure et les épaulettes du corselet ombrées de gris, et une large crête de poils noirs à la base (le Tabdomen. II est à remarquer (jue les indi- vidus de cette espèce qu'on reçoit du Languedoc ont beaucoup ^plus de noir sur les ailes supé- rieures que ceux qui nous viennent de la Pro- vence. Les antennes sont blanches et filiformes. M. ie comte de Saporta en nous envoyant cette jolie noctuelle, a bien voulu y joindre une notice sur sa chenille, qui n'est figurée ni décrite dans aucun auteur. Nous allons en donner un extrait. Elle est glabre, de couleur azurée, avec des points noirs et cinq raies longitudinales 248 HISTOIRE ISATURKLLE jaunes , dont une dorsale et les autres latérales. Deux de celles-ci passent sur les stigmates , et les points noirs placés de chaque côté de la dor- sale , élant plus rapprochés que les autres, for- ment comme deux espèces débandes maculaires. La tète est d'un gris-bleuâtre, avec des pointsnoirs. Ou trouve cette chenille en Provence , sur la linaire (liiiaria vulgaris^ , pendant toute la belle saison. Celles qui n'ont pas subi leur dernière transformation en novembre passent l'hiver , et ne donnent leur papillon que l'année suivante ; mais les autres le donnent la même année. Elles se filent une coque de soie blanche , très-ferme et recouverte de hachures de la plante dont elles se nourrissent. La chrysalide est d'un roux clair, avec l'enveloppe des ailes terminée en pointes détachées , et dépassant l'abdomen ; sa queue obtuse est armée de deux pointes très- courtes. La nocluelle Opaline n'a encore été trouvée que dans les contrées méridionales de l'Europe. Elle habite les collines sèches et arides. DES LÉPIDOPTÈRES. ^49 CCCCLXXXV. NOCT. XÉRAMPELINE. NOCTUA XERAMPELINA (i). (Hubn.) XANTHIA XERAMPELINA. (Treitschké), XANTHIA CENTRAGO. (J. Curtis. vol ii. pi. 84.) Envergure, lii lignes et demie. Le dessous des ailes supérieures est d'un beau jaune-orangé , avec deux bandes transverses d'un rouge-ferrugineux sur chacune d'elles , l'une étroite et sinueuse, bordant l'extrémité de l'aile, l'autre large et trapézoïde, placée au mi- lieu. Cette dernière s'oblitère dans sa partie la plus large , et surtout du côté qui regarde le corselet. La tache réniforme, qui est solitaire, est d'un brun-violâtre. La frange , étroite et Irès- dentée, est d'un rouge-brun vif. Les ailes inférieures sont en dessus de couleur de chair, avec leur frange rougeâtre. (i) C'est par erreur sans doute qu'Hubner a écrit Xerani- pclina au lieu de Xeramplielinn^ l'éniiniri de Xeramphelinns , qui veut dire couleur de feuilles de vigne morte. 25o HrSTOlRK NATURELLE Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-jau- nâtre, avec leur extrémité rougeâtre. La tête et le corselet sont d'un rouge-ferru- gineux, et l'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Les antennes sont ferrugineuses et filiformes. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. Cependant la femelle représentée par Hubner n'est pas tout à fait pareille au mâle, dont nous donnons la figure; mais cette diffé- rence est probablement pkilôl intJividuelle que caractéristique du sexe , car la femelle, qui est également représentée dans le 2* volume de l'Kn- tomologie britannique, par M. John Curtis, est absolument semblable à notre mâle, à l'abdomen près. L'auteur anglais que nous venons de citer, au lieu de conserver à la noctuelle dont il s'agit le nom de Xerampelina, l'a appelée Centrago, en se fondant sur ce que 1 espèce figurée par Hubner n'est pas entièrement semblable à la sienne : il existe en effet quelques légères différences entre les deux figures; mais ce sont de celles qui distin- guent presque toujours un individu d'un autre, et problement M. Curtis n'y aurait pas fait at- tention, s'il n'a\ait été douane par le désir d'en- richir la Faune britannique d'une espèce incon- DES LÉPIDOPTÈRES. 201 nue aux entomologistes du continent. Au reste, en admettant que sa N. Centrago ne fût pas la Xerampelina à' Hwhnev , elle n'en serait pas plus particulière pour cela à l'Angleterre , car celle dont nous donnons la figure, et qui ressemble parfaitement à la sienne , a été trouvée cette an- née (1827) aux environs de Paris. A l'égard de la chenille , elle n'est pas encore connue; toutefois M. Curtis pense qu'elle doit vivre sur ie saule^ attendu que l'insecte parfait qu'il a pris en i8i3 reposait, dit-il, sur une plante dans une prairie à peu de distance d'une saus- saye : nous ne le contredirons pas là-dessus ; mais nous pourrions dire avec plus de raison qu'elle vit probablement sur \orme , puisque notre in- dividu a été trouvé au moment de son éclosion au pied d'un de ces arbres. Cependant ces deux conjectures peuvent être également fausses, car beaucoup de chenilles vont se changer en chrysalide loin de la plante dont elles se sont nourries. La noctuelle Xératnpeline esi très rare en Al- lemagne, suivant M. Treitschke. '2bl niSTOlRt x\AïlIRELLK CCCCLXXXIY. NOCT. DRAP D'OR. NOGTUA FLAVAGO. [Hubn. lyien. Verz. Illig. Esp. Borkh. Faessly. Long. Verz. Gotze. GORTYNA FLAVAGO. (Ochsen Treits.) NOGTUA RUTILAGO. {Fab.) NOGTUA OGHRAGEA. (Flubn.) LE DRAP D'OR. {Fngr. t. vu. pi. 3ii. f. Si;.) NOGr. DRAP D'OR. (Oliv. EncycL) (Sekp, tieodeil. ins. nachl-vlind. il. lab. !J. fig. !• (Harris, engl. lepid. tab, 35. fig. 3.) Eiivergiu'e , ib à 18 lignes. Gette belle noctuelle varie beaucou|) pour la laille. Le nomde Dmp c/ï>/lui aété donné à cause de sa couleur, qui ressemble,dit Sepp, au plumage DES LÉPIUOPT^.RES. 1253 de la poule appelé de ce nom. Ses ailes supé- rieures sont en dessus d'un beaujaune d'or, sablé de brun-rouge, avec deux bandes transverses d'un brun-violet, l'une vers l'extrémilé de l'aile et l'autre près de la base. La première est légè- rement dentelée, l'autre est anguleuse. L'espace qui existe entre ces deux bandes est traversé par trois lignes ondées d'un ronge-brun , et oc- cupé parles deux lâches ordinaires, et luie troi- sième tache ronde placée sous Torbiculaire. Ces trois taches sont ordinairement d'un jaune plus pâle que le fond, et leurs contours sont mar- qués en rouge brun. Le bord terminal est forte- ment ombré de brun. La frange est de cette dernière couleur et légèrement festonnée. Les ailes inférieures sont en dessus d'un fauve- pâle , et traversées par une ombre brune à peu de distance de la frange, qui est jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est d'urA fauve-pâle luisant et sablé de brun-rouge, avec une ligne transverse brune sur chacune d'elles, ei'; un point central brun sur chacune des supérieures seule- ment. La tête est d'un rouge-brun ainsi que la partie antérieure du corselet , qui est relevée en' pointe très aif^uë : les épaulettes sont jaunes et L^ordées de ferrugineux. L'abdomen est de cette dernière couleur, mais d'une teinte plus pâle. Lesanti^nnes 254 HISTOIRE NATURELLE sont également ferrugineuses, el filiformes dans les deux sexes , qui ne différent entre eux que par la forme et la grosseur de l'abdomen. La chenille est figiu'éedans Sepp, Engramelle et Hubner. D'après ce dernier auteur, en général très exact, elle est d'une couleur de chair livide, avec la tête d'un rouge luisant et deux plaques noires cornées , l'une sur la nuque et l'autre à l'anus. On voit en outre sur chaque anneau un certain nombre de points noirs tuberculeux^ ran- gés symétriquement, et donnant chacun nais- sance à un poi.l court. Cette chfcTiille vit dans l'intérieur des liges de pfusieurs plantes dont elle ronge la moelle, telles que la bardane [arctium lappn) , le bouillon blanc [yerbinscatii thapsus), \2i sera phidaire aqua- tique [scrophularia aquatica^ et le sureau {sani' bucus nigni). Lorsqu'elle a atteint toute sa crois- sance, ce c^ui a lieu ordinairement en juillet, elle ne quitte pas la tige où elle est logée , mais elle agrandit sa demeure en proportion de la place qui lui est nécessaire, et s'y change en une chry- salide a ilongée d'un rouge clair qui brunit en vieilliss ant, et le papillon en sort trois ou quatre semain es après, c'esl-à-dire en août et septembre. La I loctuelle Drap d'Or habite l'Autriche , la Hollaïade et plusieurs parties de l'Allemagne. Elle est tr es rare en France. DES Lr. P IDOPTERFS. Q5f CCCCLXXXVII. NOCT. LAPONNE. TBïiiiïi iiii 1 1 il "'^^iîifif '^'•'iîiriiiiiiiiiSâS — NOCTUA I.APPO. {Dalman.) Envergure, i5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un giis- noirâtreet légèrement saupoudrées de bleuâtre, avec les deux taches ordinaires presque blanches et bordées de noir, et une troisième tache de la même couleur placée sous l'orbiculaire. Cha- cune desdifes ailes est, en outre, traversée par trois lignes à peine marquées: l'une grise, dentée et longeant le bord terminal; les deux autres noires, ondées, et embrassant les trois taches précitées. Un rudiment de ligne noire placée sur du blanc se remarque à la base. Enfui, la frange est du même gris que le fond de l'aile. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- ferrugineux, avec la frange plus pâle. Le dessous des quatre ailes est du mémo gris, el sablé de blanc sur les bords, ave€ une raie sinueuse et un point central, bruns, sur les in- férieures. q5G histoire naturelle La tète et le corselet sont d'un gris-noirâtre, comme les ailes supérieures, et l'abdomen par- ticipe de la nuance (les intérieures. Les antennes sont noirâtres et filiformes. Cette noctuelle a été envoyée par M. Schoen- nerrà M. le comte Dejean, sous le nom de Lappo. Elle a été appelée ainsi par M. Dalnian, directeur du Muséum de Stockolm, parce qu'elle a été trouvée en Laponie; mais tout porte à croire qu'elle se trouve également dans nos alpes, où l'on a découvert depuis peu plusieurs espèces qu'on croyait n'appartenir qu'aux contrées bo- réales de l'Europe ; entre autres les Satyres Aello^ JMorna; l'Argynue Thore et la Noctuelle Cordi- géra. C'est ce qui nous a déterminés à la faire figurer par anticipation dans cet Ouvrage. DES LFPI DOPTFRES. 267 CCCCLXXXVIII. NOCT. CÉNOBITE. NOCTUA COENOBITA. {Hiibn.) DIPHTHERA COENOBITA. [Ochsen, Treits.) NOCTUA PANTHEA. (Fab.) BOMBYX COENOBlTA.(^j/?. /%. DevilBorkh.) BOMBYX COENOPTA. (^Lang, Verz.) LA COENOBITE [En^, t. iv. pi. i36. f. 184.) (Boesel. tom m. tab. 48. fig. 1 et 2). Envergure, 17 à 20 lignes. La noctuelle dont il est ici question ressemble beaucoup , au premier coup d'œil , au mâle du bombyx Monacha; mais il suffit d'un peu d'at- tention pour s'apercevoir non-seulement que NOCTURNES, IV. — I" partie. \ 7 258 HISTOIRE NATURELLE c'est une autre espèce, mais qu'elle n'est pas du même genre. Au reste, la connaissance qu'on a de sa chenille, fort différente de celle du bombyx Monacha, lève tous les doutes qu'on pourrait avoir à cet égard. Cette belle noctuelle appartient au ^enreDiph- thera d'Ochsenheimer, et doit être placée à côté de la Railleuse ( N. Ludifica^ tome vi, pi, 85, pag. igg de cet ouvrage); si nous la donnons seulement aujourd'hui, c'est qu'elle est très rare, et que nous n'avons pu nous la procurer plus tôt. Le dessus des ailes supérieures est, ou blanc avec des raies et des taches noires, ou noir avec des raies et des taches blanches, suivant que l'on voudra considérer l'une de ces deux couleurs comme servant de fond à l'autre. Cependant le noir dominant dans l'individu dont nous donnons la figure, nous dirons que ses ailes supérieures sont en-dessus d'un beau noir de velours, et tra- versées dans la largeur par trois raies blanches en zigzags , dont une près de la base , une vers le milieu et une longeant le bord terminal. On voit en outre , entre les deux premières , deux grandes taches blanches attenantes à la côte et dont le milieu est occupé, sur l'une par un point noir, et sur l'autre par un croissant également noir. Enfin la frange est entrecoupée de noir et de blanc. DES LÉPIDOPTÈRES. 269 Le dessus des ailes inférieures est d'un gris transparent, qui laisse apercevoir les raies noires du dessous, avec les nervures et le limbe noirs. La frange est blanche et entrecoupée de gris. Le dessous des ailes supérieures est noirâtre, avec la répétition des raies et des taches du des- sus, mais comme effacées. Le dessous des ailes inférieures est blanc, avec trois raies transverses noires en zigzags, sur cha- cune d'elles. La tête est blanche. Le corselet est également blanc, avec plusieurs lâches noires, dont trois sur chaque épaulette et deux au milieu. L'abdomen est noir en dessus, avec les segments bordés de blanc; il est blanc en dessous, avec quatre ran- gées de points noirs. Les pattes sont annelées de noir et de blanc, i.es antennes sont noires. Cetle description concerne les deux sexes, qui ne dilfèrent entre eux que par la grosseur et la forme de ral>domen, et par les antennes, qui sont bi-pectinées chez le mâle et filiformes chez la femelle. Roesel et Ilubner sont les seuls auteurs à notre connaissance qui aient figuré la chenille. ISous la décrirons d'après le second. I;a tète est noire. Les trois premiers anneaux sont d'un rouge- fauve, et couverts de poils divergents, avec une raie transversale moitié noire et moitié bleue »7- a6o HISTOIRE NATURELLE sur le second et le troisième segment. Le qua- trième anneau et le pénultième sont également d'un rouge-fauve, avec une longue aigrette de poils noirs et blancs sur chacun d'eux. Les an- neaux intermédiaires sont d'un jaune-pâle sur le dos, avec un encadrement noir bordé de rouge et un petif bouquet de poils courts sur chacun d'eux. Le dernier anneau est d'un rouge-fauve, et couvert de poils divergents. Une bande étroite d'un noir-bleuâtre, placée entre deux lignes rouges, règne longitudinalement de chaque côté du corps. Les stigmates sont l)ordés de rouge et de noir; et immédiatement au-dessous on voit serpenter une ligne blanche sur un fond brun. Les pattes écailleuses sont noires et les membra- neuses d'un brun-rougeâtre. Cette chenille vit sur le sapin {ahies piced). On la trouve parvenue à toute sa taille en sep- tembre ou octobre; elle s'enfonce d'un demi- pouce dans la terre pour se changer en une chry- salide d'un brun-rouge luisant, et renfermée dans une coque d'un tissu ferme et jaune-brun. Cette chrysalide passe l'hiver, et le papillon paraît or- dinairement depuis la fin d'avril jusque vers le milieu de mai. La noctuelle Cénobite se trouve dans très peu de collections. Il paraît qu'elle est aussi rare en Allemagne qu'en France. DES LÉPIDOPTÈRES. 261 CCCCLXXXIX. NOCT. DE L'ORME. NOCTUA ULMl. {Hubn. Devill. Wien. Ferz.) 9«r«4(»<»»»«(»(>(»9<» HARPYIA ULML (Ochsen.) BOMBYX CASSmiA. (£sp.) »• •««••»«« «««««• NOCTUA DISCOBS. {Fab. BOMBYX ULMI. {Borkh) Envergure, i5 à 16 lignes. Trompé par une fausse ressemblance, Esper a confondu cette espèce avec la N. Cassini^ dont elle diffère cependant par un caractère essentiel, la forme des antennes du mâle, dont les trois quarts, à partir de la base, sont bi-pectinés, et le reste filiforme comme chez les bombyx Fagi et Milhauzeri , avec lesquels elle a d'ailleurs d'autres rapports. Aussi Ochsenheimer a-t-il fait 26îX HISTOIRE IVATURELLE de ces trois espèces la seconde sous-division de son genre Harpyia^ dont la première comprend les boinbyx Vuiida , Erminea et Furcula de cet ouvrage. Nous nous proposons de faire comme luidans notre tableau méthodique. En attendant, comme l'espèce dont il s'agit a été oubliée parmi les bombyx par notre prédécesseur, nous nous sommes déterminés à la donner ici , d'autant mieux que plusieurs entomologistes la rangent parmi les nocluellesy entre autres Fabricius. Les ailes supérieures sont en dessus d'un gris-foncé, légèrement strié de noir et de blanc, avec deux séries transverses de points noirs , l'une à l'extrémité de l'aile et l'autre vers le mi- lieu. Celle-ci est ordinairement accompagnée de points blanchâtres. La frange est grise et fine- ment entrecoupée de blanc. Les ailes inférieures sont en dessus d'un blanc sale, avec le bord marginal et les nervures noi- râtres. Le dessous des quatre ailes est blanchâtre, avec la côte et l'extrémité des supérieures lavées de gris. La tête , les antennes et le corselet sont gris. Celui-ci c st très velu ainsi que l'abdomen, dont la couleur participe de celles des ailes inférieures. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la grosseur de Nocbirruv. Geiu-e ISIoctuelle PI CIW. f Btiimnil Fuuri/ . aldy,J,;Jf>..;i iXerampcline /X<'/-rtw/'<'/;mi'y mâle. 2 Drap oÎKiv f^Flaviujo) wxi^f- 3 Laponne rLapftoJ (ôm. 4 Cciiobllo ^/"/cw/'/^f /mâle. >) (le I ()nn(V//////ymàl< () «lu Municr///(/////j//(/yinàlc. "(IcIa ( \ uïhalairo f(\/rn/>,i/(,ri',iJ\V\\\. DES LÉPIDOPTÈRES. sèS l'abdomen et la forme des antennes : nous avons fait connaître plus haut celles du mâle; celles des femelles sont bi-ciliées dans toute leur lon- gueur. Voici la description de la chenille parvenue à toute sa taille, d'après la figure d'Hubner. Sa forme est allongée, avec sa partie postérieure plus mince. Elle n'a quequatorzepattes,c'est-à-direque la dernière paire est remplacée par deux espèces de tentacules divergentes et un peu relevées. Le fond de sa couleur est d'un vert-foncé pointillé de bleuâtre, avec cinq raies longitudinales, dont une blanche sur le milieu du dos, et les quatre autres d'un vert-jaunâtre. Elle a deux tubercules coniques, l'un sur le troisième anneau et l'autre sur le pénultième. La tête et les tentacules dont nous avons parlé plus haut sont d'un brun-vio- let, les pattes écailleuses brunes et les membra- neuses roses. Cette chenille vit sur l'orme [nhnus campes- tris). On la trouve parvenue à toute sa taille en juillet, époque à laquelle elle ne tarde pas à se changer en chrysalide, dans une coque d'un tissu fort et serré, d'où le papillon ne sort qu'au prin- temps suivant. La noctuelle de VOrme est très rare en France. 264 HISTOIRE NATURELLE CCCCXC. NOCTUELLE DU MUFLIER. saSim^-^S'^* INOCTUA ANTIKRHINI. (Bubn.) XYLINA ANTIRRHINI. {Ochsen. Treits.) LA LINARIETTE. var. [Engr. tom. vr. pi. 237. fig. 347« e, f.) Envergure, 12 à i3 lignes. Les ailes supérieures sont en dessus d'un gris- brun, avec des stries noires longitudinales cor- respondantes aux nervures, dont trois à la base el sept au bord terminal. Chacune desdites ailes est en outre traversée dans son milieu par une large bandesinueuse d'une teinte plusfoncée, bor- dée de noir des deux côtés, et sur laquelle on voit les deux taches ordinaires petites, noires et cer- nées de blanc seulement dans leur partie supé- rieure. On voit de plus à l'extrémité de l'aile deux petites raies blanches longitudinales, dont DES LÉPIDOPTÈRES. 265 nue à l'angle analell'autre un peu plus haut. Enfin la frange est brune et entrecoupée de blanc. Les ailes inférieures sont en dessus d'un roux- clair, avec une large bande marginale d'un brun- noir, et la frange d'un gris-blanchâtre. Ledessousdesquatreailes est d'un gris-rouxlui- sant, avec quelques vestiges des taches du dessus. La tête et le corselet sont gris, avec la partie antérieure de celui-ci bordée de roux. L'abdo- men est également gris , avec les segments bor- dés de blanchâtre. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. Engramelle a considéré mal-à-propos cette es- pèce comme une variété de la N. de la Linaire. La chenille, suivant les renseignements fournis à M. Treilschke, par un amateur qui l'a élevée, ressemble beaucoup à celle de la N. Géogra- phique. Cependant en l'examinant de près, on voit que les lignes obliques et échelonnées de cette dernière sont remplacées chez elle par des lignes longitudinales , et que celles dont elle est marquée latéralement sont d'un rouge plus dé- cidé. On la trouve à la mi-septembre sur la linaire {anlirrhinum linaria ou linaria vulgaris), et sur le tithjmale à Jeuilles de cyprès [euphorbia cy- parissias). Elle se change en chrysalide dans une coque d'un tissu jaune ou blanchâtre de la con- 266 HISTOIRE NATURELLE sislance du parchemin , qu'elle se fabrique ati milieu des feuilles sèches. Le papillon n'en sort qu'au mois de juin de l'année suivante. On le voit voltiger au soleil dans les endroits secs et rocailleux. La noctuelle du Muflier habite principalement l'Autriche et la Hongrie. On la trouve aussi en France, mais rarement. DKS lÉPlDOPTÈRES. 267 CCCCXCI. NOCT. DE LA CYMBALAIRE. NOCTUA CYMBALARItE. (Hubn.) ERUSTRIA CYMBALARI^. {Ochsen. Treits.) Envergure, 10 à 11 lignes. Les ailes supérieures sont en dessus d'un gris- roussâtre plus foncé à la base et au bord interne, avec les nervures noires. Chacune d'elles est tra- versée au milieu par une raie d'un gris-blan- châtre , et marquée à l'angle supérieur d'une ligne oblique de cette même couleur. La frange est grise et entrecoupée de blanc. Les ailes inférieures sont totalement noires en dessus, avec la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-obscur, plus foncé à la côte et sur les bords que sur le reste. La tête et le corselet sont d'un gris-roussâtre, et l'abdomen presque noir. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme del'abdomen. La chenille de celte noctuelle n'a pas encore été observée. L'insecte parfait se trouve en Suisse et dans les Alpes françaises. a68 HISTOIRE NATURELLE CCCCXCII. NOCTUELLE DU LIÈGE. NOGTUA SUBERIS. [Boisduval.) Envergure^ «5 lignes. Les ailes supérieures du mâle sont en dessus d'un gris-blanchâtre , légèrement marbré de brun-noirâtre à la base, au centre et à l'extré- mité. Le bord terminal est longé par une double raie dentée, noire. Deux lignes de cette couleur, et divergentes par le haut, embrassent les deux taches ordinaires, qui sont à peine marquées, surtout Torbiculaire. Sous ces deux taches est une ombre brune sur laquelle se dessine un signe noir en forme d'x. On voit à la base un com- mencement de ligne noire qui part du corselet, et un iirand nombre de points noirâtres le long de la côte. Le limbe est dentelé et bordé par une série de petits points noirs triangulaires. Enfin la frange est grise et festonnée. Les ailes inférieures sont en dessus d'un blanc - sale, avec les nervures et le bord marginal noi- râtres, et la frange grise. DES LÉPlDOPTèRKS. 269 Le dessous des quatre ailes est d'un blanc- sale, sablé de brun , avec un point noirâtre au centre de chacune d'elles. La tête est grise, ainsi que le corselet, avec la partie antérieure et les épaulettes de celui-ci bordées de noir. L'abdomen est également gris, mais sablé de brun. Les antennes sonl noirâtres et filiformes. La femelle ressemble absolument au mâle, quant au dessin de ses ailes supérieures; mais leur fond est noirâtre, avec une bande transver- sale plus claire, à peu de distance du bord ter- minal, laquelle est coupée par des lignes noires placées sur les nervures. La tache réniforme s'a- perçoit à peine, tandis que l'orbiculaire, qui est blanchâtre, est très apparente. Le dessous de ces mêmes ailes est d'un gris foncé, sablé de noi- râtre. Les ailes inféiieures tant en dessus qu'en dessous sont celles du mâle. La tête est d'un gris foncé. Le corselet est de la même couleur, avec la partie antérieure et les épaulettes bordées de noir et de blanc. L'abdo- men est d'un gris clair sablé de brun , avec son dernier anneau marqué de trois taches noirâtres, une à son extrémité, et les deux autres placées latéralement. Les antennes sont noirâtres, et plus fines que celles du mâle. Ne possédant dans le principe qu'un individu 1']0 HISTOIRE NATURELLR femelle de cette noctuelle, nous l'avions pris pour une variété de la Protea ou de la Distans. Mais nous avons reçu depuis une autre femelle absolument pareille à la première, et deux mâles également semblables entre eux. La comparaison attentive que nous avons faite des uns et des autres, avec les deux noctuelles précitées, nous a convaincus qu'ds appartenaient à une autre espèce. D'ailleurs ce qui lève tout doute à cet égard, c'est la découverte qu'on a faite de la che- nille. M. le comte de Saporta, qui l'a élevée, nous en a envoyé la description suivante : « Elle est « rase, d'un verl-pâ!e et chagriné de jaune, avec « cinq lignes longitudinalesde celte dernière cou- rt leur, l'une dorsale et les quatre autres latérales.» Onvoit par cette description, toute concise qu'elle est, que notre chenille diffère de celles delà Pro- tea et de la Distans par le nombre de lignes lon- gitudinales, qui est de trois sur la première et de deux seulement sur la seconde. M. le comte de Saporta nous mande qu'elle vit sur le chêne vert {quercus ilex)\ mais un correspondant de M. Bois- duval, dans le Languedoc, l'a trouvée de son côté sur le cliêiie liège [quercus subeï); ce quia déter- miné ce dernier entomologiste à donner à l'in- secte parfait, qu'il a décrit le premier, le nom de ^S'w^mj, que nous avons adopté. Pour compléter l'histoire de sa chenille, d'après M. le comte de DES LÉPIDOPTÈRES. 27I Saporta, il nous reste à ajouter qu'elle s'enfonce clans la terre en juin pour se chrysalider dans une coque de soie de forme ovale, et que son papillon parait en août de la même année. On voit par ce qui précède, que la noctuelle dont il s'agit ne peut habiter que les contrées méridionales où croissent le liège et le chêne vert. Nota. M. le docteur Passerini a trouvé cette espèce aux cassines de Florence , et nous l'a envoyée sous le nom d'Or- nate^ que nous nous serions fait un plaisir d'adopter , si nous en avions eu connaissance avant celui de M. Boisduval. 272 HISTOIRE NATURELLE CCCCXCIII. NOCTUELLE ALBICOLON. SinrT'^'"'''rr''f ~ — NOCTUA ALBICOLON. {Hubn.) MAMESTRA ALBICOLON. (Ochsen. Treits,) (Seep. neederl. ins. nacht vlind. 1 1. gez. i. bende. pag. i, tab. I. fig. 1-9.) Envergure, 18 lignes. Cette noctuelle ressemble beaucoup à celle du Chou : son dessin est le même, mais sur un fond beaucoup plus sombre, surtout chez le mâle. Ce fond, quant au dessus des ailes supérieures, est d'un brun-noirâtre, et l'on n'y distingue guères que la ligne dentée jaunâtre qui longe le bord terminal , et deux petits points blancs très rap- prochés et placés l'un au-dessus de l'autre dans le bas de la tache rénifornie. La frange est de la même couleur que les ailes et ponctuée de jau- nâtre. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- DFS LKPIDOPTJ^RKS. Q^.'i flair, avec le bord marginal Ijrun et la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair, et sablé de brun sur les bords. La tête et le corselet sont d'un brun foncé. L'abdomen est d'un brun plus clair, et les an- tennes sont biunes et filiformes. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle en diffère en ce que le dessus de ses ailes supérieures est d'un brun moins foncé, et tirant sur le jaunâtre , ce qui permet de distinguer les cinq lignes moitié ondées et moitié dentées qui les traversent dans leur largeur. Du reste les deux sexes se ressemblent à l'abdomen près. Cette espèce, dont la chenille n'est pas encore connue, paraît en mai. On la trouve en Autriche, en Hongrie, en Suisse et probablement aussi en France. (T^l NOCTURNES, IV. — I'" Partie^ 274 HISTOIRE NATURELLE CCCCXCIV. NOCTUELLE HUMBLE. NOCTUA HUMILIS. [Hubn. fVien. Verz. Illig. Fab. Borkh. Devill. Gotze.) ORTHOSIA HUMILIS. ( Oclisen. Treits.) LA NETTE. [Engram, tom, \îi. pi. 299. fig. 5o8. c.) NOCTUELLE HUMBLE. (Oliv. Enc/cl.) Envergure, i5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- jaunâtre sablé de brun, avec les nervures, le con- tour des deux taches ordinaires et deux lignes transverses d'un ton plus pâle. Ces dernières, lé- gèrement flexueuses, sont bordées de brun-rou- geâtre, et placées, Tune entre l'orbiculaire et le corselet , l'autre entre la réniforme et l'extré- mité de l'aile; indépendamment de ces deux lignes, on en voit une troisième près du bord l'ocfnr/ii'^ Geni-e JNocùielJe. l'/.ciru r..,„.:./„ .i:../,..,„ 1 <^^lLieP(V.'^/^•/v,/yf^ln.2 Idem x.ii- inàlf.." ;\ll)ic()|{)n,/.////r,/^/// (iMiU'Ilc 4. Ilumbl(V//ww/.iymàle . 5 jSVUe/'J/À^y inAlo . (! AoVt'-ahli- './,„■,„>•/„ /[{-ix^. DES LÉPIDOPTÈRES. Q-yÔ terminal, et qui se compose d'une série de points moitié rougeâtres et moitié jaunâtres. Une raie brune traverse le milieu de l'aile en passant sur la réniforme. Enfin le limbe est festonné et bordé de noir, avec la frange grise. Le dessus des ailes inférieures est totalement gris, avec la fraijge blancbâtre. Le dessous des quaîre ailes est du même gris et légèrement sablé de brun , avec une tache centrale et une raie transverse à peine marquées en brun sur chacune d'elles. La tête et le corps sont d'un gris-jaunâtre sablé de brun, et les antennes grises. Cette description concerne les denx sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen , et les antennes qui sont légèrement ciliées chez le mâle et filiformes chez la femelle. La chenille , suivant la figure d'Hubner , est verte, avec cinq raies blanches longitudinales ^ dont trois dorsales et deux latérales. Celle du milieu du dos est plus fine que les autres , et les deux latérales sont bordées de noir. Le corps est en outre parsemé de points d'un vert plus pâle , et qui donneraient naissance à autant de petits poils fins, suivant la description de M. Trei!- schke , mais qui n'existent pas dans la figure d'Hubner. La tête et les pattes sont vertes, et la première est rayée de rougeâtre. i8. 'î'^6 HISTOIRE NATURELLE On trouve cette chenille sur le chiendent {leotitodon tarajcacum) eA le laiteron (sonchus oleraceus), ainsi que sur plusieurs autres plantes herbacées. Le moyen de se ia procurer facile- ment avec d'autres espèces peu communes , dit M. Treitschke, c'est de la chercher sur les plantes basses des prairies après que celles-ci sont fau- chées. Sa métamorphose en chrysalide a lieu dans la terre, et le papillon paraît en juillet. La noctuelle Humble habite l'Allemagne et la France , mais elle n'est pas commune dans ce dernier pays. ■») ^^& DES LÉPIDOPTÈRES. 277 CCCCXCV. NOCTUELLE NETTE. NOCTUA NITIDA. {Hubn. ^Fien. Verz. Illig. Fab. Borhh. Gotze.) «a<»(»(»9(»(»(»<»i»<»«9(»3» ORTHOSIA NITIDA. {Ochsen Treits.) NOCTUA VACCIMI. var. (Esp.) NOCTUA LUCIDA. {Berl. Mag.) PHAL^NA LUCIDA. {Nnturforscher.) NOCTUELLE LUISANTE. (Oliv. EncycL) Envergure, i4 à i5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un rouge de brique luisant, avec les nervures, le contour des deux taches ordinaires et deux lignes trans- verses, d'une teinte plus pâle. Ces dernières sont ombrées de noirâtre des deux côtés, légèrement sinueuses, et placées, l'une entre l'orbiculaire et «a'y'B HISTOIRE naturelle le corselet, l'autre entre la réniforme et le bord terminal , qui est longé par une série de points noirs. I.e milieu de l'aile est traversé en outre par une raie brune qui passe sur la réniforme. Enfin le limbe est festonné et finement bordé de noir, avec la frange noirâtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un brun- rougeâtre, avec la frange d'un ton plus pâle. Le dessous des quatre ailes est également d'un brun-rougeâtre , avec un point central et une raie transverse à peine marqués en brun sur cha- cune d'elles. La tête et le corselet sontd'un rouge de brique. L'abdomen participe de la nuance des ailes in- férieures et a son extrémité fauve. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille , suivant la figure d'Hubner, est couleur de terre d'ombre , avec trois lignes lon- gitudinales d'un gris-jaunâtre, dont une dorsale et les deux autres latérales : la première paraît ponctuée de noir. Chacun des neuf derniers an- neaux est en outre marqué de deux raies obli- ques de la même couleur que les lignes , et qui vont se joindre à celle du milieu. L'écusson du premier anneau est noir avec deux lignes blan- ches. La tête et les pâlies sontd'un gris-jaunâtre. DES LÉPIDOPTÈRES. ' Q'jg M. Treitschke, dans la description qu'il fait de cette chenille, dit qu'elle a quelques poils isolés et très-fins , dispersés sur le corps ; mais ils ne sont pas rendus dans la figure d'Hubner. Cette chenille vit sur différentes espèces de véroniques. Elle s'enterre en mai pour se chry- salider, et donne son papillon en juillet ou août de la même année; cependant quelques indivi- dus tardifs n'éclosent qu'en automne ou au prin- temps suivant. La noctuelle ISette se trouve en Allemagne et en France. L'individu figuré a été pris en Nor- mandie. '^^"i/}\ iOO HISTOIRE NATURELLE CCCCXCVI. NOCTUELLE AGREABLE. ia"iiirt''r'Fr^iTB • — NOCTUA JUCUNDA. {Hiibn.) OPHIUSA JUCUNDA. [Oc/iscn. Treits.) Envergure, 9 lignes. Gktte jolie petite noctuelle doit être placce après la Cingularis. 1 e tond des ailes supérieures est en -dessus d'un gris foncé. Chacune d'elles càii Coure Nocliielle n. cimr. /* IfitiTie/iU Puurit J Fuilèl) l'C f Fi,/t<-/'ruJ iem. DES LEPIDOPTÊKES. î2Q6 DIII. NOCTUELLE RUPICOLE. NOCTUA RUPICOLA. {/rien. Ferz. Illig. Êsp.) ANARTA RUPICOLA. (Ochsen. Treiû:) NOCTUA HELYOPHILA. [Huhn.) NOCTUA PALLÏUM. {Borkh.) Envergure, lo lignes et demie. Le dessus des ailes supérieures est couleur de brique-pâle , avec la base et deux bandes trans- verses etondées, noirâtres. Celle desdeux bandes qui avoisine le bord terminal est bordée par une ligne plus claire que le fond. La frange est blan- che et ponctuée de noir. Le dessus des ailes inféritniies est noir, avec jHie bande marijinale rougeàtreet la frange blan- ch<', poncluée de noir. a()6 IHSrOlhE J\A.TtKELLJ: La tête et les épaulettes du corselet sont d'un jaune foncé; le reste du corps est couleur de brique, avec les segments de l'abdomen bordés de jaune. IN'ayaiit pu nous procurer cette espèce en na- ture, nous avons pris le parti de la faire copier dans Hubner, pour compléter la série à laquelle elle appartient. Sa chenille n'a pas encore été ob- servée. Quant à l'insecte parfait, il habite prin- cipalement la Hongrie. On le voit voler en plein soleil dans les prairies sylvatiques. '^X^j UtS LKPIUUPTÈRES. '^97 DIV. NOCTUELLE TRISTE. NOCTUA TRISTIS. (Hubn.) ANARTA VIDUA. (Ochsen, Treits.) NOCTU* : VIDUA ET RUSPESTRIS. (Hubn.) NOCTUELLE IRISTE. (Orn . EncycL) Envergure, lo lignes el demie. Lt, (jessus (les ailes siiperiemes est d'un griî?- verdâtre foncé , ;ivec pliisiems taches et plu- sieurs lignes transverses noires et interrompues, indépendamment des deux taches ordinaires, qui sont également noires. La frange est blanchâtre et entrecoupée de noir. Le dessus (ies ailes inférieures est noir , avec le disque gris et la frange binnchâfre. Le dessous des quatre ailes est d'iui gris-ver- '29^ HISTOIRE JVATLRELLh dâtre, un peu plus pâle que le dessus, avec une large bande noire marginale, et une tache réni- forme également noire au centre de chacune d'elles. I>a tête, les antennes et le corps sont totale- ment noirs, à l'exception de la partie antérieure du corselet, qui est bordée de gris. Hiibner représente sous le noms de l^idua et de Rupestris deux noctuelles qui paraissent n'être que des variétés de la Tristis. La plus grande différence que présente l'une de ces va- riétés , c'est qu'elle a le disque des ailes infé- rieures blanc, avec une tache grise. Cette noctuelle , dont la chenille n'est pas connue , n'a encore été trouvée qu'en Suisse ; mais tout porte à croire qu'elle habite également les départements « NOCTOELLE ÉCUSSONNÉE. (Ol!v. EncrcL) • ^ »'*'»<»'»'*<» Kiivfigmo, iH H i5 lignes. Lk loïKÎ des ailes .supérienr(;s est en-dessus (l'un blanc-sale ou jaunâtre , avec deux bandes transverses et deux grandes taches en forme d'é- cusson, de couleur noirâtre, sur chacune d'elles; l'une des deux bandes est étroite et borde l'ex- trémité de l'aile; l'aulre, plus large, est sinueuse et légèrement arquée. OnanToux deux tarhes e!i 302 HISfOIKE l^ArjlRELLF forme d'écusson, elles occajDent le reste de l'aile, dont la côte et le bord interne sont ombrés de noirâtre. Les bandes et les taches dont nous ve- nons de parler sont plus ou moins bordées de noir, et coupées par les nervures, qui sont blan- châtres. La frange, qui est grise, est séparée du bord terminal par une ligne de points moitié blancs et moitié noirs. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc moins sale que les supérieures , avec un gros point noir dans le milieu, et leur extrémité bor- dée par une large bande ^noirâtre , surmontée d'une ligne de la même couleur et marquée de deux ou trois points blancs. Les nervures sont également noirâtres et la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est blanc lui- sant ayant un reflet un peu bleuâtre , avec le même dessin que le dessus , mais moins mar- qué, à l'exception cependant des deux taches réniformes des ailes supérieures, qui sont d'un noir foncé, et dont la plus près du corselet est coupée dans le milieu, de manière qu'elle forme deux taches au lieu d'une. La tête et le corps sont d'un gris-noirâtre, ainsi que les antennes, qui sontfilifonnes dans les deux sexes. Cette description faite sur un mâle peut s'ap- pliquer, également à la femelle , qui n'en diffèr<' DFS I. KPl 1) OPTEhES. que par la forme de son abdomen et une taille un peu pins grande. La chenille , suivant la figure d'Hubner , est d'un assez beau vert nuancé de jaune, avec trois doubles lignes noires longitudinales , dont une dorsale et les deux autres latérales. Son corps est en outre couvert d'un grand nombre de points ou tubercules noirs, surmontés chacun de plusieurs petits poils courts et divergents. La tête est d'un jaune-rougeâtre et ponctuée de noir. Les pattes sont jaunâtres. On trouve ordinairement cette chenille sur ï armoise des champs {artemisia campestris), à l'époque où elle fleurit, c'est-à-dire au commen- cement de l'automne. Elle se forme une coque d'un tissu lâche dans la terre pour se changer en chrysalide , et ne donne son papillon qu'en mai ou juin de l'année suivante. Cependant comme on retrouve encore celui-ci en juillet et en août, il paraît qu'il en est de cette noctuelle comme de celle delà Cardère , c'est-à-dire qu'il y a deux pontes par an , ou, s'il n'y en a qu'une, que parmi les chenilles qui en proviennent, les unes emploient beaucoup plus de temps que les autres à se développer. La noctuelle Écussonnée se trouve en Autri- che, en Hongrie, et dans la Russie méridionale. 3o4 HISTOIRF NATIÎRFLLE BYII. NOCTUELLE DE LA CARDÈRE. NOCTUA DIPSACEA. [Hubn. IVien. Vcrz. Itlig. Linn. Fab. Esp. Burkh. Devill. Srhranh. Fieweg. Lang^ Verz. Naturforscher. Gntze. Bralim. iScribu.) HELIOTHIS DIPSACEA :Ochsen. Treifs.) PHALi^.NA VIRIPLACA. {Berl. Mag.) I A DIPSACÉE. Engram. t. viii. pi, 3i6, fig. Ô5t«.) NOCT. DE r.A CAKUÈRE. (Oi-iv, EncycL) (Mériaii. pap. d'Eur. pi. 49-) KrtvcrgiUT. 14 lignes, Les ailes supérieures sfnit eii-iiessus d'un gris- vnvîâtre (ni jaunâtre, avec leur extrémité bordé» DES LltPlDOPTEKJtS. ÔOb de brun-ferrugineux, et deux ban'ies transverses* (le cette même couleur, qui se réunissent dans' leur partie ultérieure. Ces deux bandes sont quel- quef'»is ponctuées de noirâire, et sur la j)lus cen- trale des deux est placée la tac he rénifor i e, plus ou moins marquée en brun foncé , suivant les individus. La trange est de couleur lerri laineuse." Les ailes inférieures sont en-dessus d'un ver- dâtre-clair, y compris la frange, avec leur extré- mité bordée par une lar-e ban(!e noire, sur la- quelle est pi icée une ta( he de la couleur du fond. Leur bord interne est également noir, et chacune d'elles est eu outre m.irquée au centre d'une tache carn e de la uiéine couleur. Le dessous des quatre ailes est de la même couleur que le dessus des inférieures, avec uî.e bande arquée, u>e laihe centra'e et un point, noirs, sur chacune des suj)éri( ures. Les infé- rieures ont aussi une bande aiquée et une tacl e cenlrah-, mais d'un brun- ferrugineux au lieu d'être noires. La tête et le corps sont d'un gris-verdatre ou jaur.âtie , ainsi que le.-> ante.Jies qui sont fili- formes dans les deux sex( s. Celle description faite sur un niâ'e peut s'ap- pliquer égalenuMit à la femelle, qu! n'en d.fftre que par la forme de son abiîomen. La chenille, suivant la figure d'Hubner , est ^octijhnfs. IV. — l'" Partie. 90 '^Ol'> HiMolHK ^VTIIRELLi couleur de chair, avec quatorze raies ou lignes lougitudinales, dont six brunes et huit blanches. Les premières sont placées par paire , savoir : deu> sur )e milieu du dos et les autres d^ chaque c^t^ du corps, sur les stigmates. Les li- gnes blanches sont placées entre les lignes brunes. La t^te est grise ainsi que les pattes écailleuses. Les pattes membraneuses sont delà couleur du corps. Vue à la loupe, suiv.int Bahm, celte che- nille parait (Couverte d'une multitude de petits points noirs indépendamment de quatorze tuber- cules é^^le aient noirs sur chaque anneau, et sur- montés chacun d'un pttit poil gris. Elle vit sui un grand nombre de plantes telles que le rumex acutus , dipsacus fullonum^ dips. aive.nsis^ dips. pilosus, cwlioriurn intybus^ceiiUtwea nigra^ cent. jacca,ceiit. scnbiosci^ cent culcitrapa , pLintago iJKijor ^ plant, nv'ilia, plaut. lanceolatn, lyclinis dioïcu, çucubulus beheii et cucub. baccifenis. Cette chiudleparaîtr lit avoir deux générations par an, puisque son papillon après avoir paru en mai reparaît en juillet et en aotit. Mais il est à remarquer qu'il estbeaucoupplusabondantdans ces deux derniers mois que dans l'autre, ce qui pourrait faire croire que les individus de la pre- mière époque proviennent de la même ponte, et ont été retardés dans leur développement par une cause quelconque. Quoi qu'il en soit, la chenille DES LÉPll>OP T£ RES. iio^ dont il s'agit se change en nymphe à la surface de la terre, après s'être enveloppée d'un tissu desoie lâche. Sa chry.salide est effilée , d'un brun-noi- râtre, saupoudrée de bleuâtre, avec un petit tu- bercule sur le front et deux pointes à la queue. La noctuelle de la Cardère est commune dans presque toute l'Europe. On la voit voler fréquem- ment à l'ardeur du soleil, dans les champs de luzerne, autour de Paris. ^^^ •io, ÎÛÔ HI&TmIKE NATURELLt »-v^^^v^^%^»^»» DVIII. NOCTUELLE DE LA BUGRANE. NOCÏUA ONOMS. Hubn. fVien. Verz. ItUg. Fab. Esp. Bnrkh. Devill. La/tg^ Vcrz. Gotze^) HELlCriHIS OKONIS. (Ocfisen. Treits.) l'onom:. \Engram. tom. vin. pi. 3i6. iig. :')54.) \OCT. i>E LA BUGRANE. (Oliv. Encyd.) Envergure, ii à i?. lignes. t:siTTt;noctueiie ressemble beaiuoup a celle de la Cardère ; mais elle est beaucoup plus petite. S s ailes supérieures sont eu-dessus d'iui gris un peu verdâlre, a^ec trois bandes traiisverses et lé- gèrement arquées, de couleur uoi.âtri*, sur cha- cune d'elles, (A'Ile de ces trois bandes qui Ijorde Textrémité de 1 aile, est étroite; les deux autres sont larges et d'une teinte plus foncée , surtout Ceiirc N OC lu elle. /'i.c.m. J*. /}tun£nt7 Pinxt/ . 1 E CUS.SOIlllée^/;y//rt'-Vmàlp . 2 de la C anlciT r/)ipj;Hea/saiS.f . 5 «le la Buaraiie/i'^'»;/»àyfeui. 4(lu y\7ŒAoW(('ar,/u^yes ailes inférieures sont en-dessus (i'un beau noir, avec une bande légèrement arqure , d'un blanc-jaunâtre , au centre de ciiacune d'elles, et la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes ressemble au n'es- sus ; mais tout ce qui est d'un brun-rougeâtre sur celui-ci est noir sur celui-là. La tête et le corselet sont d'un brun-rougeâtre. L'abdomen est noir, avec les bords des aiuieaux d'un gris-jaunâtre. Les antennes sont brunes et 3l2 HISTOrRE NATURELLE filiformps rlnns les (\eu\ spxps , qui no diffèrent en're eiiK que pir 1 1 fo'-m^ cl^ i'al) ionien. Li chenille, suivant iVI. Treisciiks, vit sur la jacol)êe (^jiicohen va/gons) < t sur la pric'ide hie- racio'i le ipicris hienicioïdt's) E.le se cache, pen- dant le joiM% dans les fleurs de ces plantes, et s'y laisse tmprisonner lorsque ces fleurs vii nnent à se fermer le soir. Elle est d'un veit-olive foncé, finement ponctuée de brun , et semblable pour la forme à cMle de la Dugrane^ mais proporiion- nellement plus petite. On commence à la trouver en juillet. Elle passe l'hiver, et ne donne son pa- pillon qu'en juin de l'année suivante. La noctuelle du Chardon habite principile- ment la Hongrie et l'Autriche. Elle est très-rare en France. ?3r DES Ll^PIDOPTÈRES. 3l3 %^%/%f^^^%^V%>^%^r^Af%'***- DX. NOCTUELLE PELTIGÈRE. NOCTUA FEITICERA. {Hubn. fVicn. Veiz. Iltig. Gotze. Laspeyres.) HELIOTHIS PELTICERA. {Ochsen. Treits.) NOCTUA BARBARA. {Fab.) NOCTUA FLORENTINA. {Esp.) NOCTUA SCUTIGERA. (Borkh.) LA PELTIGÈRE. Engram. tom. viii, pi. 3i6. fig. 555.) NOCTUELLE PELTIGÈRE. (Oliv. Enc.ycl.) Envergure, i6 à i8 lignes. Cette noctuelle varie beaucoup pour la taille et les couleurs : nous nous sonnues bornés à re- 3l4 HISTOIRE NATURRLLE présenter sa variéti* la plus commune ; é*rst aussi celle que nous déci irons. Le dessus des ailes supérieures est café au lait , a\ec deux ta- ches triangulaires d'un brun-violàtre à la côte, dont une se réunit à la lâche réniforme, qui est d'un noir-bleuâtre et sohtaire, et l'autre est le -commencement d'une bande transversed'nngris- rougeâtre, qui se détache à peine du fond. (On rencontre des individus chez lesquels ces deux taches sont à peine marquées). On voit en outre sur chaque aile trois lignes transverses, ondées ou dentées, d'un brun-rougeâtre , et une série de points noirs qui longe le bord terminal : ces points sont trèspelits, h l'exception d'un seul , beaucoup plus gros , placé à l'angle anal. La frange est simple et d'un gris-rougeâtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- pâle légèrement rouj^eâtre, avec une large bande marginale, presque noire, dans le milieu et vers le bord inférieur de laquelle on voit deux petites taches grises qui se joignent. La frange est blan- châtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle, légèrement rougeâtre ou jaunâtre, avec une bande noirâtre correspondante à celle du dessus sur cha- cune d'elles; on voit en outre un point noir au centre de chacune des supérieures. La tète et le corselet sont d'un gris-jaunâtre DES L^PIDOPTtniïS. 3t6 ou café an lai!. L'abdomen est d'un gris légère- ment lavé de noirâtre. Les antennes sont jau- nâtres et filiformes daris les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen. Quoique cette iîoctuelle soit très-commune dans le midi de la France, en Italie et dans d'au- tres conirées méridionales de l'Europe, on n'en connaît pasencorela chenille. On voit voler la /'e?/- tigère dans les mêmes lieux et à la même époque que la suivante (N. Armigèré)^ avec laquelle la pi u part des auteurs l'on tconfon- lue mal-à propos, ainsi qu'on le verra à l'article suivant. Nota. Depuis la composilion de cet article, nous avons reçu le 4* volume de l'ouvrage de M. Treilschke, dans lequel il donne la description d une chenille qui lui a été envoyée soufflée, comme étant celle de la Noct. Pelti^ère. « Elle res- « semble, dit-il, en général à celle de la Scutosa. Elle est « d'un jaune-verdàtre, avec des raies dorsales et latérales blan- « ches , et de petites lignes longitudinales noirâtres, placées ES LEPlDOF'rihtS. 3i7 M. le comte fîe Saporta, en nous envoyant plu- sieurs individus de Cs s d' u\ nocfueles qui ^ont très- communes dans Us environs dt^ St.-Maxiiiiin en Provence, a bien vou'u } joindre une notice détaillée sur la chenille de V ^rmigère , qui n'est figurée ni décrite dans aucun auieur. Elle offre, dit-il, deux variétés distinctes; l'une verte «l fine- ment rayée de blanc, avec une bande blanchâtre sur les côtés; l'autre jaunâtre ou d'un brun-jau- nâtre, lînement rayée de brun , avec une bande jaunâtre, surmontée de brun, sur les côtés, et une ligne dorsale briuie et bordée latéralement d'un pfu de jaune. Ces deux variétés ont le corps parsemé de petits tubercules noirâtres, qui don- nent naissance à autant de poils roides. Elles se rapprochent l'une de l'autre j)ardes individus in- termédiaires , et produisent indistinctement des mâles et des femelles dont la couleur générale varie du verdâire au roussâlre. Celle chenille mange \e plnntain, \eiabac, les feuilles et les fleurs de courge , de luzerne. Elle se loge dan-j les sommités du cluinvre et en dé- vore les graines ainsi que celles du maïs. Mais ce dont el eest h- plus fiian !e, c'est d'elle-même : elle est du nombre decel es qui s'enire-dt vorent et qu'il iaui séparer pour ks t lever. Elle s'en- lonce en tene et y lail une coque lâche pour se chrysahder, ce qui a lieu oiduiairement eu oc- 3 1 8 m s TO 1 H K N A 1 I R E L L f tobre. Des chrysalirles qu'on ob'ient à cette épo- que, une moitié éclôt au boni de quinze jours et l'autre moitié seulement au bout de sept mois , ç'est-à dire en juin de l'année suivante. M. le comte de Saporta a soin de faire observer à la suite de ces détails, qu'il élève tous les ans un grand nombre d'individus de la chenille ci-dessus décrite, et qu'il n'en a jamais obtenu que la noc- tuelle Annigère ^ quoique la Pelti^ère soit aussi çpmmune dans ses environs ; ce qui prouve bien que ce sont deux espèces distinctes. Nota. Un fait assez curieux , c'est que la N. Armigère Sf trouve non-seulement en Europe , mais aussi dans les autres parties du globe ^ elle parait s'être répandue par-tout où l'on cultive le maïs; elle est très-commune dans l'Amérique sep- tentrionale, et M. de Poey, qui s'occupe en ce moment d'une Histoire des Lépidoptères de Cuba , l'a aussi trouvée dans cette île. Nous profilerons de cette occasion pour exprimer notre désir de voir bientôt paraître l'ouvrage de cet enlomolo- |iste aussi obligeant qu'instruit. UtS L t PI DOP TFRIS. 3lQ DXII. NOCTUELLE MARGINÉE. NOCTUA MARGINATA. [Fah. Schivarz. Devill. Gotze.) HEI lOTHIS MARGINATA. [Ochsen. Treits.) ISOCTUA RUTILAGO. [Hubn. Wien, Verz. Illig. Fuessly, Schrank, Vieweg, NOCTUA UMBRAGO. (Esp.) INOCTU^ : CONSPICUA ET UMBRA. {Borkh.) PHALiENA UMBllA. {Berl. Mag. JSaturf.) LA CHRYSOGRAPHE. {Engram. tom. vu. pi. 288. fig. 480.) NOCTUELLE MARGINÉE. (Oliv. EncjcL) Envergure, 16 à 17 lignes. Cette belle noctuelleressemble beaucoup pour la couleur et le dessin de ses ailes supérirures à 320 Hli'fOlRI NA.TUftKLLi la Flavago. (PL i i6 fig. q. ) Aussi la plupart des auteurs le.s ont-ils |)'acées l'une à coté de Taulie, el quelques-uns même les ont confon- dues ensemble. Cependant rieti de | lus différent que leurs chenilles; celle de la Flavngo est d'une couleur livi{l(', «t vit d?ms l'intérieur des tiges; celle de la Mnrginatu a des couleurs vi- ves, el se nourrit des feuilles de la plante sur laquelle on la trouve. Cet exemple prouve com- bien une bonne classificaiion des Lépidoptè- res est difficile sans ia connaissance des che- nilles. Les ailes supérieures de la noctuelle dont il est ici question sont en-dessus d'un beau jaune- d'or légèrement sablé de brun-rouge, avec une large bande terminale de cette dernière couleur ayant un rtflet poinpre. Celte bande est bordée du côté interne par une ligne légèrement sinuée d'un brun-vi()l( t. I.e reste de l'aile est coupé par deux autres lignes anguleuses d'un rouge- brun. Les deux tai hes ordinaires sont écrites de cette nu me couleur, et sont placées, savoir : la réniforme enire la bande t( rminale précitée et ia 1 gne du nnlieu, et rorbicul;iire,en;re cette li- gne el la j)remiere en venant du « orselet. La fiange est lé^'eremcnt L stonnre et d'un rouire- -* pourpre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un beau DES LÉPIDOPTÈRES. Si l jaune-clair, avec une large bande marginale et une tache discoïdale d'un bnin-foncé, et la frange d'un jaune-rougeâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune-d'or, légèrement sablé de brun-rouge, avec une bande et deux taches brunes, qui correspondent à celles du dessus sur les inférieures. La bande marginale est seulement indiquée. La tête et le corselet sont d'un brun-rouge. L'abdomen est d'un gris-jaunâlre avec son ex- trémité fauve. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen. La chenille présente deux variétés. L'une est d'un vert-gai, avec six raies blanches longitudi- nales, dont quatre très fines et deux plus larges. Celles-ci sont placées au-dessus des stigmates. Des quatre premières deux sont latérales et les autres dorsales. L'autre variété est d'un brun- rougeâtre , avec un grand nombre de raies lon- gitudinales de plusieurs couleurs, savoir : deux jaunes placées sur les stigmates, et trois noires, dont une dorsale et deux latérales. La raie dor- sale est bordée de chaque côté par une ligne blanche très-fine, el entre cette ligne et la raie latérale on voit une autre raie jaune finement bordée de noir. Indépendamment de cela, tout TvocuiRNKS, IV. — I'* partie. îi i 3^2 HISTOIRF NATURÈLLii; ie corps est parsemé de petits points noirs tu- berculeux donnant naissance chacun à un poil court. Enfin la tête et les pattes sont fauves. Cette chenille, qu'il est très-difficile d'élever, vit sur la bugrane ou arrête-bœuf (onoiiis spi- nô.^a)^ ainsi que sur le géranion des prés [gé- ranium pratense) ^ dont elle ne mange que les capsules. On la trouve parvenue à toute sa taille en août. Elle s'enterre sans faire de coque pour se chrysahder, et ne donne son papillon qu'en mai ou juin de l'année suivante. La noctuelle Marginée se trouve dans plusieurs contrées de l'Allemagne ainsi qu'en France; mais elle n'est commune nulle part. iS^ûZ: DtS LÊi»l UOPfèftES. li^'è DXIII. NOCTUELLE INCENDIÉE. NOCTUA AMBUSTA (i). (Hubn. PFien. Verz. Illig. Fab. Gotze. Borkh.) ÏETHEA AMBUSTA. {Ochsen.) CYMATHOPHORA AMBUSTA. {Tieitschke,) NOCTUA XERAMPELINA. {Esp>i LA FOUDROYÉE. {Devill. Ent. Linn. tom, iv. pag. 463.) LA VIOLETTE. {Engram. tom. vu. pi. 295 fig. 5oo, a. c. fig. Soo. b. vab.] NOCTUELLE BRUI.ÉE. (Oliv. Encyct.) Envergure, 11 à 12 lignes. Cette noctuelle doit être placée après la Suh- tusa (tom. VI, pag. i/|.8, pi. 7S). Les premières (1) Ayant déjà donné le nom de Biûlèe à la noctu' lie dé- crite page 21 > de ce volume, nous avons élé obligés de tra- duire le nom latin de celle-ci par Incendiée. ai. 3^4 H I s T O I R K NATURELLE ailes oui leur angle très-aigu et légèrement re- courbé.Elles sont en-dessus d'un brun-rougeâtre, et coupées irausversalement par trois lignes d'un jauiie-cl^ir, dont une ondée , longeant le bord terminal, une arquée dans le haut, et la troi- sième légèrement fluxueuse. Ces deux dernières sont mieux marquées que la première, et l'inter- valle qui les sépare est teinté de bleuâtre depuis le bord interne jusqu'à la tache léniforme, qui est solitaire et bordée de jaune-clair. La frange est très-étroile, et de la même couleur que le fond de l'aile. Les secondes ailes sont en-dessus d'un blanc- roussâîre, et lavées de brun dans leur partie in- férieure, avec leur frange de cette dernière cou- leur. ,., „ Le dessous des quatre ailes est également d'un blanc-roussâtre, sablé de brun principalement sur les bords. La léte et le corselet sont d'un brun-rougeâtre. L'abdomen participe <]e ia nuance des aihs in- férieures. Les antennes sont blanches depuis la base jusqu'au tiers de leur longueur, et fauves pour le reste. Elles sont filiformes. Otfe description ne concerne que la femelle. Quant au mâle, si nous nous en rapportons à la figure d'Hubner, le fond de sa couleur serait d'un rouge-brun plus vif, et la bande bleuâtre du mi- DES LEPlDOPTKKJiS. ÔQO lieu des ailes supérieures beaucoup plus foncée; ce qui provient peut-être d'un peu d'exagération dans l'enluminure. Du reste les deux sexes se res- semblent, à l'exception cependant de la forme de l'abdomen et des antennes qui , dans cette es- pèce comme dans toutes celles du genre Tethea d'Oclisenheimer, sont beancoup plus grosses chez le mâle que chez la femelle. La chenille, suivant M. Treilschke, a un pouce de long lorsqu'elle a atteint toute sa taille. Elle est couleur de chair sale, avec la tête d'un brun- noirâtre luisant, et un écusson noir rayé de blanc sur le premier anneau. On voit régner sui- le mi- lieu du dos une raie blanche interrompue par les incisions des anneaux, et de chaque côîé de cette raie est un dessin longitudinal, au-dessous duquel est une bande brunâtre, avec des lignes noires ondulées vers les pattes. Les stigmates sont blancs et les pieds d'utî brun-sale. M. Dabi trouva une année (en mai iSaS) un grand nombre de ces chenilles sur un poirier sauvage [pjTUS nivalis)^ et les nourrit , jusqu'à leur transformation en chrysalide, avecdesfeuilles de cet arbre; il y a lieu de croire d'après cela, dit M. Treitschke, que les Viennois se sont trom- pés en assignant pour nourriture à cette chenille le lichen des murailles [imbricaria parietitui). Quoi qu'il en soit, celles qu'éleva M. Dalh se changé- 326 HISTOIRE NATURELLE rent en chrysalide entre des feuilles retenues par quelques fils de soie, et donnèrent leur papillon en août de \d même année. Lu noctuelle yimbiista est très-rare dans les collections. L'individu figuré nous a été commu- niqué par M. Boisduval, qui l'a reçu de l'Alsace. DXIV. NOCTUELLE LATREILLE. ' ia>-Tînf>®iu/tr J femelle . 2.LatreiEe fl,i//,-t7A-i'j mâle 3 t\. !^.Ki^}AdXT\CÇ fJJu/^t/f i.rj \rt.SS^« et fem. 5.Platvptère/:i%ji^/î-/v/yferaeEc, G.MnscvJeuse/'^4'.r.Y/^.wymàle.^''ye]Jun!se^w/,^r-.yièm.8.NrrvTiis DKS LÉPIDOPTÈRES. 829 est d'un blanc-jaunâtre et entrecoupée de gris. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- jaunâtre ainsi que la frange, avec le bord mar- ginal légèrement ombré de gris. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc légèrement rougeâtre, et sablé de gris sur les inférieures, qui sont en outre traversées par une ligne ondulée noirâtre, avec des points de cette même couleur, bordant leur extrémité. La tête et le corselet offrent le mélange de toutes les couleurs des ailes supérieures. L'ab- domen est gris en-dessus et rougeâtre en-des- sous. Son premier anneau est surmonté d'une touffe de poils roux , et chacun des deux sui- vants d'une petite crcle de poils blanche et noire. Les pattes sont annelées de brun et de jaune, avec de longs poils d'un blanc-roux, qui garnis- sent les jambes antérieures jusqu'au pénultième tarse. Les antennes sont brunes et filiformes. Cette description faite sur le mâle peut s'ap- pliquer également à la femelle, qui n'en diffère que par l'absence de longs poils aux jambes an- térieures. M. le comte de Sa porta a obtenu cette noc- tuelle en octobre, d'une chenille noire qui avait un dessin crucial jaune le lon^ du dos. Il n'a pas eu le temps de l'observer plus en détail, at- tendu qu'elle a fait sa coque le jour même qu'elle 33o HISTOIRE tSATURELLE lui a été apjDortée. Son papillon a paru au bout (le quinze jours. D'a[)rès ce que nous avons dit plus haut, la noctuelle dont il s'agit habileraii deux pays irès- diff. renis par le climat, c'est-à-dire la Provence et la Bretagne; cependant M. Boisduval n'a pas la certitude que celle qu'il a reçue de cette der- nière province y ait été trouvée. 1>£S LÉPIDOPTÈRES. 33 1 DXV. NOCTUELLE ADULATRICE. NOCTUA ADULATKIX. [Hubn.) PHLOGOPHOUA ADULATRIX. (Treits.) Envergure, loà i3 lignes. Lorsque nous nous sommes déterminés à faire copier cette noctuelle dans Hubner, elle n'exis- tait dans aucune collection de Paris, et sa rareté même dans 1» s collections d'Allemagne nous fai- sait craindre de ne pouvoir nous la procurer de sitôt ; cependant nous n'en aurions pas fait men- tion dans cet ouvrage, si nous n'avions pas eu de fortes raisons de croire qu'on finirait par la trouver dans le midi de la France : en effet, la livraison qui la renferme avait à peine paru, que M. le comte de Saporta nous annonça qu'il en avait fait la découverte dans ses propriétés du département du Var. Depuis il a bien voulu nous eq envoyer deux individus (un mâle et une fe- melle), qui nous ont mis à même de nous con- vaincre combien la figure que nous avons donnée d'après Hubner est défectueuse. En conséquence, 332 HISTOIRE MATURELLE nous avons cru devoir, dans l'intérêt de la science, la décrire et la faire figurer de nouveau d'après nature. Cette répétition nous procure d'ailleurs l'occasion de faire connaître ce que nous savons aujourd'hui sur les mœurs de ce joli Lépidop- tère, dans ses divers états , grâces à l'éducation que M. le comte de Saporta a faite de sa che- nille, et au mémoire aussi curieux qu'intéressant qu'il nous a adressé à ce sujet. Nous en donne- rons un extrait après la description que nous al- lons faire de l'insecte parfait. Ses ailes sont taillées sur le même patron que celles de la noctuelle Méticuleuse , et le dessin en est si compliqué et si délicat, qu'il faut re- noncer à le décrire en détail; c'est pourquoi nous ne nous attacherons qu'aux principaux traits. Le fond des ailes supérieures est en des- sus d'un brun-feuille morte marbré d'une inanité de couleurs différentes. Leur milieu est traversé par une bande blanche qui se divise en forme d'y. Deux taches blanches lavées de gris-verdâtre se voient l'une à l'angle supérieur et l'autre à l'anele anal. Entre la bande et les deux taches ci-dessus, on remarque un grand nombre de lignes transverses et ondées, de diverses couleurs, dont une d'un rouge-carmin plus apparente que les autres. Au milieu du bord interne et contre la bande blanche précitée, est placée une petite DES LÉPIDOPTÈRES. 333 tache d'un bleu-argenté et bordée de noir et de jaune. Le bord terminal est longé par une série de points d'un noir-bleuâtre et bordé de blanc, et séparé de la fiange par un mince liséré noir. La frange est d'un brun-rougeâtre, f'eslonnée et entrecoupée de bleuâtre. Les ailes inférieures sont blanches en-dessus, avec une large bande marginale noirâtre, longée inférieurement par des points noirs bordés de blanc. La frange est rougeâtre, festonnée et entre- coupée de brun. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-violet, à l'exception de la base qui est blanche, avec plusieurs lignes trans verses ondées sur chacune d'elles dont une rougeâtre et les autres noirâtres. On voit en outre une tache carrée blanche, dans le milieu des supérieures, et deux petits traits noirs très-rapprochés au centre des inférieures. La tête et le corselet offrent le mélange de toutes les couleurs des ailes supérieures, ainsi que l'ab- domen , dont le quatrième anneau est marqué d'une tache carrée composée de poils blancs. Le dernier article des palpes est très-gréle et très- allongé comme dans le genre Érèhe. Les pattes sont annelées de blanc et de brun. Les antennes sont brunes et filiformes. Cette description est faite d'après une femelle de la plus grande fraîcheur. Le mâle , que nous 334 HISTOIRE WATURRLLF avons également sous les yeux, est d'un quart plus petit, et ses couleurs sont moins vives. Sort abdomen est terminé par deux pinceaux de poils divergents de couleur brune , et qui sont rem- placés chez la femelle par de Simples filets. Voici comment M. le comte de Saporta décou- vrit la chenille de cet intéressant Lépidoptère. Ayant remarqué que les térébintkes, les pista- chiers et les lentisques de ses propriétés des en- virons de Saint-Maximin (département du Var), étaient rongés dans leurs jeunes pousses , il ne tarda pas à s'apercevoir que ce dégât était occa- sionné par une chenille qui lui était inconnue : il eut la curiosité de l'élever, et fut agréable- ment surpris, vingt jours après qu'elle se fut mise en chrysalide , d'en obtenir la charmante noctuelle Adulatrix. Il en fit ramasser alors le plus grand nombre possible; mais quelques soins qu'il se soit donnés pour les élever, la proportion de celles qui parvinretit à l'état par- fait, avec celles qui périrent avant d'y arriver, fut d'une sur dix-huit. Encore n'obtint-il de beaucoup de coques qu'un diptère fort ressem- blant à la mouche commune. Il résulte de ses observations que l'on trôtîVe de ces chenilles sans interruption depuis juin jusqu'en octobre, et qu'elles offrent deux variétés constantes et tort différentes l'une de l'autre DIS L JÉPin OP lèRES. 335 pour le fond de la couleur. T-a première, qui est la plus nombreuse dans les mois de juin, juillet et août, est d'un beau vert, avec deux lignes dor- sales jaunes; la seconde, qui devient à son tour la plus commune à la fin d'août et pendant les mois de septembre el d'octobre, est d'un beau rouge-carmin vif, avec deux raies dorsales plus pâles. Après la quatrième mue, le verl de la pre- mière devient blancbâtre, cornue celui de la chenille du bombyx Palpina, et le rouge de la seconde prend une couleur terreuse. Ces deux variétés donnent indistinctement les deux sexes Cette chenille dans son jeune âge a la tête large, et son corps va en diminuant de grosseur depuis le premier anneau jusqu'au dernier, qui est très- effilé; mais elle perd graduellement cette forme à chaque changement de peau. A cette époque très-critique pour elle, elle tapisse de soie blanche le dessous de la feuille qui lui sert de point d'ap- pui, et s'y cramponne si bien que, lorsque l'on donne une forte secousse à l'arbre sur lequel elle se trouve , ou elle résiste au choc , ou , si elle tombe , c'est en tenant entre ses pattes la soie qui s'est détachée de la feuille. Si on la prive de cette soie, il lui est très-difficile alors de quitter sa vieille peau, et souvent elle succombe dans ce travail pénible. Nous avons dit plus haut qu'on trouve de ces 336 HISTOIRE NATURELLE chenilles depuis juin jusqu'en octobre. Toutes celles qui se changent en chrysalide après le 20 août, passent l'hiver sous ce dernier état, et ne donnent leur papillon qu'au printemps suivant; les autres le donnent dans l'année même, vingt ou vingt-deux jours après qu'elles ont filé leur coque. Ainsi , l'insecte parfait paraît depuis le commencemeni du printemps jusque dans les premiers jours de septembre. La chrysalide, qui nous a été envoyée par M. le comte de Saporta, est d'un brun-noir, avec la tête tronquée, les yeux saillants et la queue obtuse, sans crochet ni pointe à son extrémité. Cette chrysalide était contenue dans une coque d'un tis- su mince et recouvert de quelques grains de terre. M. le comte de Saporta a remarqué que la N. Adulatrice^ dans l'état de repos, a les ailes plis- sées en éventail , ce qui les fai t paraître très-étroites, et qu'elle les tient ainsi que les inférieures très- écartées de son abdomen , qu'elle relève de ma- nière à former un angle presque droit a\ ec le cor- selet. Elle a alors, dit-il, le port du Smérinthe du tilleul; sur quoi nous ferons observer qu'elle res- semble en cela à la N. Méticuleuse^ sa congénère. Il ajoute qu'elle reste engourdie pendant le jour, mais que le soir son vol est vif et rapide, et res- semblebeaucoupàcelui du Moro Sphinx, Comme lui, elle butine sur les fleurs sans s'arrêter, et se sert de sa trompe sans ralentir son vol. DES LÉPIDOPTÈRES. 33*7 DXVI. NOCTUELLE PLATYPTERE. NOCTUA PLATYPTERA (i). (Esp.) XYLINA PT.ATYPTERA. (Ochsen. Treits.) NOCTUA TENERA. [Huhn.) LA TÉNÉBREUSE. [Enpam. tom.'yn. pi. agi. fi^. /Jgo.) Envergure, 12 a i3 lignes. Cettf noctuelle se rapproche un peu de celle de la Linaire , pour le dessin de ses ailes supé- rieures: elles sont en-dessus d'un bîanc-bleuâtre ombré de gris à l'extrémité, le long de la côte et au bord interne, avec des stries noires très-fines longitudinales, et coupées dans le milieu par une raie transverse , composée de deux portions de cercle dont la convexité regarde le corselet. La frange est blanche et entrecoupée de gris. Les ailes inférieures sont blanches en-dessus (1) C'est-à-dire û//e large. Nous ignorons pour quel motif celle nocluelle a élé appelée ainsi , car elle n'a pas les aile* proporlionnelleraentplus larges que ses congénères. NOCTURNES, IV. — V' Poitie, 2Q 338 HFSTOIRF NATURKLLE ainsi que leur frange , avec leur bord marginal lavé de noirâtre. Le dessous des quatre ailes est blanc, avec leur pourtour lavé de gris. La tête et le corps sont d'un gris-bleuâtre , ainsi que les antennes, qui sont filiformes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen. La chenille de cette noctuelle n'est pas encore connue des auteurs allemands. M. le comte de Saporîa qui l'a élevée nous mande qu'elle res- semble tellement à celle de la noctuelle Opaline (V.p. tî48), qu'il est impossible de l'en distinguer. Si nourriture, sa coque et l'époque de son appa- rition, sont aus'>i les mêmes que chez cette der- nière. 11 est plus que probable cependant qu'il existe entre elles quelques différences qui tai- ront échappé à l'attention de M. le conjte de Sa- porta , car les deux insectes parfaits sont trop dissemblables pour supposer l'un une variété de l'autre. Quoi qu'il en soit, la chenille dont il s'agit vit sur la linaire {^linaria vulgaris), et son pa- pillon paraît pendant une grande partie de l'an- née, dans les endroits secs et arides du midi de la France. Cependant M. le capitaine Devilliers en a trouvé nn individu dans les environs de Nenf-Brisach (Haut-P.hin), en 1827. / DES LFPlDOPTfeRK>-. 339 DXVII. NOCTUELLE NERVEUSE. NOCTUA NERVOSA. {Hubn. Wien.Verz. Illig. Fab. Borkh. Deuill. Gotze.) »«fftt»^«a»^*«og »«»«»» SIMYRA NERVOSA. {Ochsen. Treîts.) NOCTUA OXYPTERA. (Esp.) LA SILLONNÉE. {Engr. t. vi. pi. 247. f. 367.) NOCT. SIIJ.ONNÉE. (Oliv. Encre/.) Envergure, i5 lignes. Cette noctuelle el les deux suivantes ont l'angle supérieur de leurs premières ailes plus ou moins aigu ; elles ont en outre les nervures principales de ces mêmes ailes très épaisses; ce qui les a fait appeler J\efvosa, Musculosa et Venosa. Les ailes supérieures de celle dont il est ici question sont en-dessus d'un jaune-pâle pointillé de noir, avec la base et l'extrémité lavées de gris. Les ailes inférieures sont grises en-dessus, avec la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est de cette dernière couleur. 2Q. 34o HISTOIHi; NA'rtr.ELLF. La tète et le corselet sont d'un blanc-jaunâire mélangé de gris. L'abdomen est d'un ton un peu plus foncé. Les antennes sont grises et filiformes. La chenille est encore peu connue ; M. Treits- chke, le seul auteur qui en parle , n'en donne qu'une description incomplète, n'en ayant jamais trouvé qu'une qui avait filé une partie de sa coque au moment où il songea à l'examiner. Voici au reste cette description : « Tète noire et « corps noirâtre, avec des bouquels de poils jau- « nâtres entremêlés de poils noirs , et disposés « comme ceux de la Venosa décrite par Degeer. » Quoiqu'il ait fait tomber cette chenille d'un buis- son d'orme en le secouant, et qu'elle n'ait pas re- fusé d'en manger les feuilles, il n'est pas certain (dit-il) que ce soit là sa nourriture ordinaire, attendu que ce buisson était placé au milieu d'herbes très-hautes dans un terrain humide. Quoi qu'il en soit , il la trouva en mai ; elle ne tarda pas à se renfermer dans une coque de soie blanche et ressemblant à du papier très mince, et le papillon en sortit le i5 juillet de la même année. La chrysalide élait noirâtre, avec les inci- sions d'un brun-rougeâtre. La Noct. Nerveuse se trouve dans plusieurs parties de l'Allemagne, et rarement en France. Elle se cache sous les pierres, et vole le jour sur les fleurs odorantes. DES LÉPlDOPTÈRiùS, 34» DXVm. NOCTUELLE MUSCULEUSE. NOCTUA MUSCULOSA. (Hubn.) SIMYRA MUSCULOSA. {Ochsen. Treits.) NOCTUA PUDORINA. (BoM.) Envergure, i4 à i5iigiv?s. Les ailes supérieures sont en-dessus couleur d'ocre-pâle, avec les nervures et la frange rousses. Le centre est également roux, ce qui fait ressortir les deux taches ordinaires, qui sont de la couleur du fond. L'orbiculaire est très allongée dans le sens des nervures. Les ailes inférieures ainsi que le dessous des quatre ailes sont d'un blanc-jaunâtre, sans au- cune raie ni tache. La tête et le corselet sont roux. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont rousses et filiformes. Cette description est faite d'après un individu 34^ HISTOIRK NATURELLE mâle, qui nous a été communiqué par M . Alexan- dre Lefebvre. La femelle , que nous ne connais- sons que par la figure d'Hubner, serait un peu plus grande et d'un jaune-verdâtre-pâle, avec les nervures noirâtres. La noctueWe M usculeuse, dont la chenille n'est pas connue , paraît en juillet. On la trouve en Allemagne, ainsi qu'en France, dans les endroits herbeux et humides; mais elle n'est pas com- mune. Nota. M. Treitschke rapporte à celte noctuelle la Pâle d'Engramelle (tora. vi, pi. ■ïi'j, fig. 346); pour nous, il nous a été impossible de voir ia moindre ressemblance entre ces deux espèces. 'W^ DES LÉPIDOPTÈRES. 343 DXIX. NOCTUELLE VEINEUSE. NOCTUA VENOSA. {Borkh.) SIMYRA VENOSA. {Ochseii, Treits:; NOCÏUA DEGEINEIL [Hubn:) PHALÈNE GRISE A NERVURES RLANCHES. [Degeer. loni. ii. pag. ^ib. pi. r. fij;. i()-i4.) (Sepp. neederl. iiis. naht-vlind. II. gez. I. bendc. tab. lu.l.i-g.) Envergure, i8 bgnes. [.ES ailes supérieures sonl en-dessus couleur de nankin pâle, et finement poinliilées de brun , avec les nervures blanches et deux lignes longi- tudinales noires sur chacune d'elles; l'une qui part du milieu delà base et s'avance en se cour- bant un peu, jusqu'au centre ; l'autre conunen- rant où 1h première fini!, mais placer plus haut, 344 H l^TOl RE NATURELLE et se terminant un peu avant le bord extérieur : celle-ci se divise ordinairement en deux. Une troisième ligne plus courte, et d'un noir moins foncé et qui part également de la base , longe le bord interne. La frange est blanchâtre. Le dessus des ailes inférieures et le dessous des quatre ailes sont d'un blanc-jaunâtre , avec la frange blanchâtre. La tête et le corps sont de la couleur des ailes supérieures. Lesantennes sont grises etfdiformes. Cette description ne concerne que la femelle : le mâle nous est inconnu. « La chenille , dit Degeer , se nourrit des « feuilles du gramen. Elle a la tête noire , avec o quelques traits jaunes. Le fond du corps est « noir , varié d'une infinité de petites taches de « gris de perle , avec quatre bandes longitudi- cc nales d'un blanc-jaunâtre, tachetées de roussâtre « ou de couleur d'orangé. Le fond de la peau du « milieu du dos , entre les deux bandes supé- " rieures, est plus noir que sur les côtés. Toutes « les pattes sont noires. Le corps est garni de tu- « hercules à aigrettes de poils noirs et gris. Sur « chaque anneau du milieu du corps il y a dix « tubercules roussâtres , comme les taches des « bandes, excepté deux sur chaque anneau, qui « sont noirs. Ces aigrettes de poils rendent la « chenille comme demi velue. » DES LÉPIDOPTÈRES. 345 Degeer trouva plusieurs de ces chenilles dans une île delà mer Baltique, vers la fin de juillet. L'une d'elles fila une coque de soie blanche très- mince, de la consistance du papier de Chine, et à travers laquelle on distinguait faiblement sa chrysalide, qui était d'un brun-noir, et très-petite relativement à la grosseur de la chenille. Celte chrysalide passa l'hiver, et le papillon n'en sortit qu'au mois de juin suivant. La noctuelle Veineuse, quoique propre aux pays du Nord, a cependant été trouvée quelque- fois en France sur les bords du Rhin. m 346 HISTOIRE NATURELLE DXX. NOCTUELLE SOLAIRE. NOCTUA SOLARIS. iHiib/i. fVien. Ferz. Illig. Esp. Borkh. Lusp.) ACONTIA SOLARIS. {Ochsen. Treits.) NOCTUA ALRICOLLIS. [Fah, Fie(veg. Devill. Lang^ Ferz. Rossi, NOCTUA RUPICOLA. (BorM.) PHAL/ENA LUCIDA. (Berl. Mag. ISaturf. Gotze.) LE COLLIER BLAKC et LA RUPICOLE. [Engratn., tom. viii. pi. 3i8. fig. SSg. et 56o.) LA PHALENE NOIRE A DEUX TACHES BLANCHES SUR CHAQUE AILE. [Geoffroy^ tom. n. pag. i63, n» io5.) «^ ««« tM9 0 *««•«»« 0 « 99 LA NOCT. ALBICOLE, (Oliv. Encycl.) Envergure, i2 à i3 lignes. Engramelle a fait deux espèces de cette noc- tuelle , lune sous le nom de Rupicole et l'autre sous celui de Collier blanc ^ en se fondani piin- DES LÉPIDOPTÈRES. 3^7 cipalement sur ce que la tache en forme de 8 , qu'on remarque sur les ailes supérieures de la première , manque chez la seconde ; mais nous possédons deux individus de cette dernière chez lesquels cette tache existe également. Quant aux autres différences qu'il indique, elles sont encore moins constantes , car on trouve des individus intermédiaires qui participent plus ou moins de la Rupicole et du Collier blanc. Nous croyons donc devoir rapporter ces deux prétendues es- pèces à une seule (Noct, Solaire) , en attendant que la découverte de leurs chenilles respectives prouve que nous sommes dans l'erreur. Au reste nous donnons la figure de l'une et de l'autre. Voici d'abord la description de la variété la pliip commune (la i^M/j/cc/ed'Engramelle.) , Les ailes supérieures sont en-dessus marbrées de brun et de noir, avec deux taches blanches , l'une à la base et l'autre au sommet ; celle-ci est carrée et d'un blanc pur; l'autre est plus ou moins marbrée de gris-bleuâtre , avec un point noir près du corselet. On remarque en outre au milieu de l'aile deux petits cercles bleuâtres qui forment un 8 par leur réunion. Le bord terminal est longé par une série de lunules noires bor- dées de blanc , qui se confondent dans le haut. La moitié supérieure de la frange est d'un noir- roux; l'autre moilié est blanche. 348 HISTOIRE NATURELLE Les ailes inférieures sont en-dessus d'un noir pur, avec une bande transverse blanche dans le milieu, laquelle est ordinairement coupée par deux ou trois raies noires longitudinales. La frange est moitié blanche et moitié noire. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, à quelques légères différences près qu'il se- rait trop long d'exprimer. La tête et le corps sont d'un gris-bleuâtre , avec les antennes grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. ■ La variété correspondante au Collier blanc d'Engramelle diffère de la première: i° en ce que la tète et le corps sont entièrement blancs ; i" en ce que la tache blanche de la base n'est pas mar- brée de gris, et s'avance davantage vers le milieu de l'aile; 3° en ce que les ailes inférieiu-es sont blanches, avec une bande marginale noire. Quel- quefois la couleur blanche est légèrement tein- tée de jaunâtre. Fabriciuset Vieweg sont les seuls auteurs qui parlent de la chenille. Suivant eux elle serait glabre, mince et filiforme, d'un gris-brun onde , avec la tête d'un brun-roux et deux points blancs sur chaque anneau, et n'aurait que douze pattes, dont quatre abdominales seulement. Elle vivrait solitaire siu^ plusieurs espèces de trèfle et àeche^ D£"i LÉPIDOPTÈRES. 349 nopodiurn et sur le pissenlit ( taraxacum dens Iconis). Ils ne font pas connaître sa manière de se chrysalider. La noctuelle Solaire paraît deux fois par an, en mai et en août, et devient d'autant plus com- mune qu'on s'avance davantage vers le midi de la France. Elle aime à voler à la grande ardeur du soleil dans les endroits secs et arides, princi- palement sur \e panicaut ou chardon rolland ou roulant {erjngium campestré). Nous l'avons prise souvent sur cette plante aux environs de Paris , et même sans sortir de son enceinte, car elle est très -commune sur les talus de l'extrémité du Champ-de-Mars, où croît abondamment la plante que nous venons de citer. 35o HISTOIRF. NATURELLE DXXL NOCTUELLE EN DEUIL. NOCTUA LUCTUOSA. {Hubn. Wien. Verz. IlUg. Esp. Borkh. Schrank. Gotze.) ACONTIA LUCTUOSA. (Ochsen. Treits.) TSOCTUA ITALICA. {Fab. Devill. Fieweg. Lang^ Verz. Rossi.) NOCTUA ASTROITFS. {Dei^ill.) PHAL^NA LEUCOMFJ.AS. (Fuessl^.) LA FUNÈBRE. {Engr. t. VIII. pi. 317. f. 558. a-d. etpl. 3i8. f. 558. e. f.) LA PHALÈNE NOIRE A UNE TACHE BLANCHE SUR CHAQUE AILE. (^Geoffroy, toin. ri. pag. 262. n° 104.) NOCTUELLE ITALK^UE. (Oliv. Encycl.) Envergure, 16 à 17 lignes. Le dessus des ailes supérieures esi d'un noir plusoumoins onde de brun et de bleuâtre, avec une tache blanche carrée vers le sommet de cha- UFS LÉPin OPT^RFS, 36 1 cuiie d'elles. Cette tache a quelquefois une teinte rosée. La frange est blanche et entrecoupée de gris dans le milieu seulement. Le dessus des ailes inférieures est d'un noir pur, avec une bande transverse blanche étran- glée vers le milieu, et un petit point blanc , au bord marginal, f.a fran-^e est blanche, avec un peu de noir dnns le milieu. Le dessous des quatre ailes est semblable au dessus, à quelques légères différences près qu'il est difficile d'exprimer. La tète et iecorselet sont d'un brun-noir, avec un collier gris. L'abdomen est également d'un brun-noir, avec les incisions des anneaux bor- dées de gris. Les antennes sont noires et fili- formes. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen, et parce que la bande blanche des ailes inférieures est plus large chez la femelle que chez le mâle. Quoique cette noctuelle soit extrêmement commune, on n'en connaît pas encore la che- nille, ou plutôt par cela même on ne s'est pas encore donné la peine de l'observer : les auteurs du Catalogue systématique de Vienne se bornent à dire qu'elle vit sur le grand plantain {plantago majoi). Quant à l'insecte parfait, il paraît deux 35a HISTOIRE NATURELLE fois par an , en avril ou mai , et en août. On le voit voler en quantité par un temps sec dans les champs de luzerne, et sur \e panicaut ou char- don roulant [erjngium campestré). f^^\ DES LÉPIDOPTÈRES. DXXII. NOCTUELLE SCAPULAIRE. NOGTUA SCAPULOSA. {Hubn.) OPHIUSA SCAPULOSA. {Ochsen. Tveits,\ Envergure, i 8 lignes. Voici une espèce anomale : par ses palpes, dont le dernier article est grêle et très allongé, et par la longueur de sa trompe, elle semblerait appartenir au genre Érèbe; mais, par son corps effilé et ses antennes très peclinées, ou plutôt en forme de plume, chez le mâle, elle paraîtrait dépendre de la tribu des Phalénites. Cependant le port et la coupe de ses ailes la rapprochent tellement des nocl utiles Jlgira^ Geometrica, et autres espèces du genre Ophiusa d'Ochsenheimer, que nous nous proposons de la placer parmi elles dans notre tableau méthodique, à moins que, d'ici là, la découverte de sa chenille, qui n'est pas encore connue, ne nous oblige à changer d'avis. Les deux sexes de cette belle espèce présemant des différences remarquables, nous donnons la NOCTriFLLES. IV. — 1" Partie. 5j3 354 HISTOIRE NATURELLE figure lie cliacun d'eux. Voici d'abord la descrip- tion du maie. Le fond des ailes supérieures est en-dessus d'un brun-noirâtre luisant et comme mélallique, avec plusieurs petits traits en relief d'un noir-foncé, et dont quelques-uns suivent la direction des nervures. Le centre de chacune desdites ailes est traversé obliquement par deux bandes presque droiles, l'une d'un blanc-jaunâtre et l'autre d'un brun-rougeâtre, bordé extérieurement pai- une ligne blanche. Entre ces deux bandes, on aperçoit les deux taches ordinaires marquées en noir, mais dont l'orbicutaire seule est bien formée. Sous ces deux taches, on voit une ligne blanche courbe, dont la convexité regarde ces mêmes taches, et dont les extrémités vont se joindre aux deux bandes dont nous venons de parler. En se rap- prochant du bord terminal, on remarque une double ligne moitié jaune et moitié roussâtre, qui traverse l'aile en formant deux courbes dont la convexité regarde la frange, et dont une embrasse la bande blanche dont nous avons parlé plus haut. Enfin, cette double ligne est bordée exté- rieurement par une bande d'un blanc-bleuâtre, longeant l'extrémité de l'aile, qui se terrriine par une large frange festonnée, de couleur brune et entrecoupée de jaunâtre. Le dessus des ailes inférieures est d'un noir- Mfcfurnfs. Gem-e Noctuelle fLCJIL f ^um€m7 Jïn.rU et Dirfjctt 1 Solaire /'Jo/nri.vji'fm. 2 Idem var.fcmelli'. .) <-n D CwA /^jiff< /fM.ra ^ niit^ 4 Idem vaiJê.u% O «t () SeapulairC fX,i,/,>.f,i ^ mâle et iouellt- . DFS LÉPIDOPTÈRES. 355 roux, avec uik- bande transverse et deux taches d'un blanc lavé de jaunâtre, sur chacune d'elles. La frange est blanche et entrecoupée dans son milieu par une grande tache noire. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc lé- gèrement jaunâtre, avec un point central et une large bande terminale, noirs, sur chacune d'elles. Chaque bande est interrompue par deux grandes taches blanches. La tête et le corselet sont d'un brun-foncé, et séparés par un collier d'un blanc-jaunâtre. L'ab- domen est gris et très effilé, avec un bouquet de poils jaunâtres à son extrémité. Les palpes sont gris en-dessus et blancs en-dessous. Leurs deux premiers articles sont velus et aplatis, les derniers sont nus, grêles, très allongés et renflés V€rs leur extrémité. Les antennes sont très pecti- nées, avec leur tige blanche et leurs barbules noirâtres. La femelle diffère du mâle par les caractères suivants : i° les ailes supérieures en-dessus of- frent bien le même dessin que chez le mâle, mais les couleurs en sont moins vives : la raie oblique est grise chez elle au lieu d'être blanche j 2° les ailes inférieures en-dessus sont roussâtres, avec deux bandes transverses noirâtres, dont une terminale; celle-ci est mieux marquée que Vautre; 3" le dessous des quatre ailes est d'un 9.3. 356 » HISTOIRE NATURELLE roux-pâle, avec leur extrémité bordée par des taches noires, et un point de la même couleur au centre des supérieures ; 4° enfin, les antennes sont seulement ciliées au lieu d'être peclinées. Le nom de Scapulosd donné à cette noctuelle veut dire aux larges épaules; pour le justifier, Hubner a représenté le mâle avec les épaulettes du corselet extrêmement développées; mais les deux individus que nous avons sous les yeux sont loin d'offrir cette particularité. Nous présumons donc que l'épithète de scapulosa signifie ici por- tant un scapulaire, parce que les ailes supérieures en présentent effectivement la forme, quand elles sont rapprochées dans l'état de repos. Quoi qu'il en soit, la noctuelle dont il s'agit est encore fort rare dans les collections. Elle habite principale- ment l'Espagne, et a été trouvée quelquefois dans la partie la plus méridionale de la France. Sa chenille, comme nous Tavons dit plus haut, n'est pas encore connue. DES LÉPIDOPTÈRES. SÔ^ DXXIII. NOCTUELLE CONTRIBUEE. _ — ^i'=fT"?Trîrig — • NOCTUA CONTRIBULIS. {Boisduual.) Envergure. i3 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- roussâtre marbré de brun, et présentent à peu près le même dessin que celles des noctuelles Chenopodii et Treilschkii ; mais elles en diffèrent essentiellement par une grande éclaircie blan- châtre, en forme de V très ouvert, dont une branche traverse l'aile parallèlement au bord terminal, et l'autre la coupe obliquement en passant sur la tache orbiculaire. Le dessus des ailes inférieures est d'un blanc-sale, avec le bord marginal légèrement lavé de brun et les nervures noirâtres, Le dessous des quatre ailes est égale- ment d'un blanc-sale, légèrement sablé de brun à leurs bords antérieurs. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'abdomen participe de celle des ailes inférieures. Son extrémité est jaunâtre. Les antennes sont de la couleur de la tête et fili- formes. 358 HISTOIRE NATURELLE Cette description ne concerne que le mâle; la femelle nous est inconnue, ainsi que la che- nille. Cette espèce, que nous croyons inédite, nous a été communiquée par M. Boisduval, sous le nom de ConiribuUs^ qui veut dire de la même tribu , parce que, en effet, elle est voisine des noc- tuelles 6'o/^^^^W(^, Convergens, Geiiistœ, etc., qui appartiennent au genre Hadena d'Oclisenheimer. Il en a reçu deux individus qui ont été trouvés dans les environs de Montpellier, Tun par M. Ma- gnol et l'autre par i^I. liambur, docteur en mé- decine. DES LÉPIDOPTà:RES. 869 DXXIV. NOCTUELLE AGATHINE. NOCTUA AGATHINA. {Boisduval] Envergure^ t4 lignes. Cei 1 E espèce, que nous croyons inédite, appar- tient ou genre Jgrotis d'Ochsenheimer, < t offre à peu près le même dessin que la Ruris. Ses ailes supérieures sont en-dessus de couleur lie de vin, avec deux lignes transverses, grises et ondulées, dont ime (celle qui est la plus près du bord ter- minal) est accompagnée de sept petites taches noires, sagittées ou cunéiformes. Les deux ta- ches ordinaires sont également écrites en gris, et séparées par un champ noir ou brun-foncé. L'orbiculaire, de forme allongée, est placée obli- quement, et se réunit à la branche supérieure d'une bande grise bifurquée qui part de la base de l'aile. La frange est simple et de couleur noi- râtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- jaunâtre, avec la fran^^e plus pâle et en I recoupée de gris. 36o HISTOIRE NATURELLE Le dessous des quatre ailes est du même gris, mais fortement teinté de rougeâtre sur les bords, avec une ligne arquée et un point central noi- râtres sur les inférieures. La tête et le corselet participent de la couleur des ailes supérieures, et l'abdomen de celle des inférieures. Les antennes sont grises et fili- formes. Cette noctuelle, dont la chenille nous est in- connue, nous a été communiquée par M. Bois- duval, sous le nom ù^ Agathina; elle a été prise dans les environs de Montpellier, par M. le doc- teur Rambur. Jfûcf/trfU'S (Tenrc Noclliclle r/.cuïï. DES LÉPIDOPTÈRES. 36l DXXV. NOCTUELLE POURPRÉE. NOCTUA PURPURITES. (I^obis.) HELIOTHIS PURPURITES. {Treits.) NOCTUA RUTILAGO, foem. (Hubn.) L'INDÉCISE. {Engr. t. vu. pi. 288.f. 48i.) Envergure, 1 5 lignes. HiJBNER a figuré cette espèce sous le nom de Rutilago femelle (notre Marginée). Ses ailes supé- rieures offrent bien en-dessus le même dessin que celles de cette dernière; mais le fond en est d'un gris-jaunâtre, et fortement lavé de rose depuis le milieu de l'aile jusques et compris la frange. Quant aux ailes inférieures, elles sont en-dessus d'un gris-foncé qui s'éclaircit un peu dans le haut, et n'ont pas cette large bordure noire qui caractérise \dL Marginée. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jaunâtre, avec le bord teinté de rose. 3(J2 HISTOIRK NATURELLE La tête et le corselet sont d'un gris-jaunâtre lavé de rouge. L'abdomen est de la couleur des ailes inférieures, avec son extrémité fauve. Les antennes sont rougeâtres et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen; cependaiil le mâle est un peu moins rouge que la femelle dont nous donnons la figure. Cette noctuelle n'a encore été trouvée que dans les environs de Bude, en Hongrie. M. Rin- derniann en a élevé la chenille, pour la première fois, en 1827; mais la description n'en a pas en- core été publiée. ® DES LÉPIDOPTÈRES. 363 DXXVI. NOCTUELLE DU MAIS. NOCTUA ZEIE. {ISobis.) Envergure, i5 à i6 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- rougeâtre luisant, avec les nervures noirâtres et saupoudrées de gris, un point central blanc, et une ligne transverse ondulée et noirâtre, placée à égale distance de ce point et de la frange, qui est simple et de la même couleur que le fond de l'aile. Le dessus des ailes inférieures est blanc, y compris la frange, qui est séparée du bord exté- rieur seulement par une ligne de points noi- râtres. Le dessous des quatre ailes est également blanc, mais légèrement saupoudré de gris vers l'extrémité des supérieures, avec leur bord exté- rieur séparé de la frange par une ligne de petits points noirs. La t;éte et le corselet sont du même gris que les ailes supérieures. L'abdomen est d'un gris pins pâle. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. 364 HISTOIRE NATURELLE Cette espèce, que nous n'avons pu rapporter à aucune de celles décrites ou figurées dans les auteurs, nous a été communiquée par M. le ca- pitaine Devilliers, qui nous a assuré qu'elle est très commune aux environs de Montpellier dans les champs de maïs, pour qui elle est un véri- table fléau, lorsque sa chenille vient à se multi- plier, attendu que celle-ci se loge entre les feuilles qui enveloppent l'épi femelle, aux dépens du- quel elle se nourrit, s'y change en chrysalide, et n'en sort que sous l'état d'insecte parfait. M. De- villiers m'a ajouté que son frère élevait cette chenille tous les ans, sans prendre d'autre peine que de cueillir et renfermer dans une boîte les épis qui en étaient attaques; malheureusement il n'a pu m'en donner la description. Mais, d'après sa manière de vivre, nous pensons qu'elle doit être glabre, et ressembler pour la forme à celles du genre Nonagria de Treitschke, ou bien à celles du genre Leucania du même auteur, quoique son papillon ait quelque ressemblance avec les noc- tuelles Albipuncta et Lithargjria. 'Jî.>- DES LÉPIDOPTÈRES. 365 DXXVII. NOCT. COULEUR D'HÉMATITE. NOGTUA H/EMATIDEA. (Passerini.) ft»9ttQCttag»— »«g^9»»»tta Envergure, i5 lignes. Les premières ailes, dont l'angle supérieur est très aigu , sont en dessus couleur d'hématite ou d'un rouge-brun foncé. L'intensité de cette cou- leur permet à peine de distinguer la ligne de points noirâtres qui traverse l'aile à peu de dis- tance du bord terminal, ainsi que les deux taches ordinaires, qui se louchent, et dont l'orbiculaire est très allongée et placée d'une manière oblique. La frange est d'un rouge plus pâle que le fond de l'aile, et séparée du bord terminal par un liséré noir interrompu par les nervures. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- noirâtre, avec la frange rougeâtre. Le dessous des quatre ailes est de la couleur de la frange des ailes Inférieures, avec leur centre lavé de noirâtre. La léte et le corselet sont couleur d'hématite, ainsi que l'abdomen, qui a un bouquet de poils 36(J HISTOIRF NATURILI. E fauves à son extrémité. Les antennes, de la cou- leur de la tête, sont filiformes. Cette description ne concerne que la femelle, le mâle nous étant inconnu. Cette espèce, qui nous a paru nouvelle, nous a été envoyée de Florence par M. le docteur Pas- serini, sous \e nom d'Hœmatidea, que nous lui avons conservé . Elle a été trouvée en hiver (1826) sur les feuilles de \ alaterne {rhaninus alaternus)^ par M. le marquis Ridolfi, secrétaire de l'acadé- mie impériale et royale du Geor^ojiliàe Florence. Par 'ion faciès, elle nous paraît devoir être placée à côté de la Pistacina ou de la Nitida,et appartient par conséquent au genre Orlkosia d'Ochsenhei- mer. Sa chenille n'est pas connue. DES LÉPIDOPTÈRES. 36^ DXXVIIL NOCTUELLE LUPULE. NOCTUA LUPULA (i). {Hubn.) »«»«®«»««A9dft«fr«»«*««0«« Envergure , i i lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un brun foncé, avec une bande terminale ferrugineuse. Chacune d'elles est traversée par deux raies grises bordées de noir, l'une flexueuse (c'est la pre- mière en partant de la base), l'autre arquée. Entre ces deux raies, qui sont très éloignées l'une de l'autre, on voit les deux taches ordinaires, dont les contours, marqués par une ligne noire bordée de gris, forment relief dans les individus fraîchement éclos. La réniforme est très étran- glée et représente à peu près un 8. L'orbiculaire est presque carrée, et placée ordinairement sur une éclaircie ferrugineuse. La frange est de la couleur des ailes. Le dessus des ailes inférieures, ainsi que le des- sous des quatre ailes, est d'un gris-noirâtre luisant. (i) Diminutif de lupa , louve, que nous aurions rendu par louwette, si ce nom n'appartenait déjà à une espèce cV/iépia/e décrite, page 38 du tome iv de cet ouvrage. 368 HISTOIRE NATURELLE La tête et l'abdomen sont 4e la même couleur que les ailes supérieures. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par l'abdomen. Cette espèce, que nous croyons pouvoir rap- porter à la Lu/mla d'Hubner, n'est décrite ni figurée dans aucun autre auteur à notre con- naissance. Elle est assez commune aux environs de Paris ou plutôt dans son enceinte, car nous l'avons souvent trouvée appliquée contre les parapets des quais. Nous croyons qu'elle provient d'une chenille que nous observons tous les ans au commencement du printemps, mais que nous n'avons pu parvenir encore à élever. Cette che- nille se nourrit du lichen des murailles {imbri- caria par ietina). Elle se tient cachée dans les creux ou les interstices dos pierres, qu'elle re- couvre de débris de lichen retenus par quelques fils de soie, et ne se montre au jour que par un temps doux et serein ; alors on la voit se prome- ner en grande quantité sur les murs des quais. Voici sa description ex visu. Elle est demi-rase, verdâtre en-dessous et d'un noir-bleuâire sur les côtés, avec une large bande longitudinale d'un jaune-aurore sur le dos. Cette bande est étranglée, et porte un point noir à la jointure de chaque anneau. Les côtés sont marqués de DES LÉPIDOPTÈRES. 369 deux lignes blanches longitiidiiiaies. Lesstyguia- tes sont blanchâtres et la tète noire Avec la loupe, on aperçoit, sur chaque anneau, huits points sail- lants ou tubercules d'un noir luisant, et donnant naissance à autant de poils gris comme ceux de r Ortie. Ces tubercules sont rangés deux par deux, savoir : quatre sur les côtés et les quatre autres près de la bande dorsale, dont nous avons parlé plus haut. Si la chenille que nous venons de décrire est effi ctivement celle de la noctuelle Lupula, cette noctuelle appartiendrait au genre Bryophila de M. Treitschke. m NOCTURNES, IV. — V" Partie. -2^ 3^0 HISTOIRE NATURELLE DXXIX. NOCTUELLE FUSCULE. NOCTUA FUSCULA. {Hubn. fFien. Ferz. Borkh. lllig.) ERASTRIA FUSCULA. (Ochsen. Treits.) NOCTUA POLYGRAMMA. (Esp. Borkh.) NOCTUA PRiEDUNCULA. (Borkh,) PHALiEN A FUSCULA. ifiotze.') i»(»(»(»»«»l»(»99»« L'ALBULE. {Engram. tom. -vi. pi. 224- fig. 3 19.) j iiigiii Envergure, 10 à 11 lignes. Cette noctuelle ressemble plus à une phalène qu'à une noctuelle, par la coupe de ses ailes. JVocùtrneif. Genre Noctlicllc. /y. cxM. iJttsciile/i^^v/^';fem.2.Arpenhile/.i'/.Ay//V//yni;ile..TSTilfîii-é^ 4.Aiicre f FncMjÇcvQ.. o.Coiileiu" de Bronze ^^/V/,,/ ) fî-m.-ll.- 6.Taclie ÇQVilVCi\\Xl^f'0)mm/t/n'^main/a ^ mâle .7.PlU"piUMUe /'A/r^iur/'/nt )mhït DES LÉPIDOPTÈRES. li'] l Les supérieures sont en-dessus d'un brun-foncé, marbré de noir et de roussâtre, avec les deux taches ordinaires finement bordées de blanc , et trois lignes transverses et sinueuses, placées entre la rénitorme et la frange. Celle qui longe le bord terminal est blanchâtre; les deux autres sont noires. L'intervalle qui sépare celles-ci de la première, est occupé, dans le haut, par trois petits traits noirs longitudinaux, et plus bas, par une tache ou bande blanche, qui descend jus- qu'à l'angle anal. Une quatrième ligne anguleuse, de couleur jaunâtre, se remarque entre l'orbi- culaire et le corselet. Enfin la frange , jaunâtre et entrecoupée de noirâtre, est séparée du limbe par une ligne de points noirs. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un brun- foncé, avec un liséré jaunâtre, et la frange blan- châtre et entrecoupée de gris. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rous- sâtre sablé de brun. La tête et le corselet sont d'un brun-noirâtre. L'abdomen participe de la nuance des ailes infé- rieures. Les antennes sont grises et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. La chenille est jaune en-dessus ainsi que sur les côtés, et rougeâtre en-dessous , avec trois lignes longitudinales, dont une dorsale et deux 24. 'd']2 HISTOIRE «ATUr. ELLE latérales. La première est noire et plus large que les autres qui bont rougeâtres. La tête est brune, et les pattes, au nombre de douze seule- ment, sont rouges. Cette chenille vit sur la ronce ordinaire {ruôus fruticosus). Vers le milieu de mai , elle s'enveloppe d'un léger tissu pour se changer en chrysalide. Celle-ci est d'un rouge- brun et de forme bulbeuse , et le papillon en sort au bout de trois semaines. On le voit vol- tiger au soleil dans les mêmes endroits que la noctuelle Argentule. La noctuelle Fuscule est commune aux envi- rons de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. 373 DXXX. NOCTUELLE ARGEiNTULE. NOCTUA ARGENTULA. ( Borkh. Esp. Lan g. I erz, ) ERASTRIA ARGENTULA. [Ochsen, Treits.) NOCTUA RANKIANA. {Esp.) NOCTUA OLIVE A. (Hubn.) TORTRIX RANKIANA. {Dei^ill. Gotze.) PYRALIS RANKIANA. {Fab.) Envergure, 9 i lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un vert- olive, et traversées obliquement par deux bandes 374 HISTOIRE NATURELLE étroites d'un blanc-argenté , indépendamment d'une raie de la même couleur qui longe le bord terminal. On remarque en outre deux lignes ar- gentées très-courtes , l'une à la base et l'autre à l'angle supérieur de chaque aile. La frange est grise. Le dessus des ailes inférieures ainsi que le des- sous des quatre ailes est d'un gris-verdâtre ar- genté. La tête est d'un vert-olive ainsi que le cor- selet, dont le collier et les épaulettes sont bordés de blanc-argenté; l'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes dans les deux sexes qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. La chenille est d'un vert-foncé sur le dos et plus pâle sur le reste du corps, avec une ligne blanche longitudinale qui sépare ces deux nuances , et qui est placée au-dessus des styg- mates. La tête et les pattes sont également vertes. Celles-ci sont au nombre de quatorze; mais des huit membraneuses, les deux premières, en venant de la tête , ne consistent qu'en deux mamelons qui paraissent inutiles à la progression de la chenille. On trouve cette chenille en mai sur différentes espèces de carex . Elle se renferme dans un léger DES LÉPIDOPTèRES. 876 tissu, à la superficie de la terre, pour se changer en une chrysalide d'un brun-jaunâtre et déforme bulbeuse. Son papillon paraît depuis la fin de juin jusqu'au milieu de juillet. On le voit voler fréquemment en plein jour dans les endroits humides des bois. Cette jolie espèce est commune aux environs de Paris. 3^6 HISTOIRE NATURELLE k%^vx«^V^V^%^%V-*Mk DXXXI. NOCTUELLE SULFURÉE. NOCTUA SULPHUREA. (Hubn. IVien. Verz. Iilig. Esp. Borkh. Schranh. Vieweg. Lang, Verz. Laspeyres. Brahm. Scriba.) ««•«««•«««««^^ .«»«•«»« ERASTRIA SULPHUREA. {Ochsen. Treits.) TvOCTUA ARARTCA. [Borkh. Berl. Mag. Naturforscher. Gotze.) PYRALISSULPHLRaLIS. [Linn. Devill Gotze) PYRALIS TRAREALIS. (Scopoli.) PHAL^NA SULPHURALIS. (Fuess//.) NOCTUA TRARFATA. {Scriba.) ROMBYXLUGUBRIS. {Fabr. Panz.)] L'ARLEQUI NETTE JAUNIE. [Engr. T. vMi, pi. 339. fig.598; et Geoff. T.n.p. 184. n^S.) Euvergure, 9^ lignes. Lis ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune- soufre, avec plusieurs bandes et taches noires DES LÉPIDOPTÈRES. 377 qui se joignent, et la frange également noire. Le dessous de ces mêmes ailes est noirâtre, avec le bord terminal et trois points à la côte , jau- nâtres. Les ailes inférieures ont leur dessus noirâtre, avec la frange grise, et leur dessous d'un jaune- pâle, avec deux bandes arquées et un point cen- tral, noirs. La tête est jaune. Le corselet est noir, avec le collier et les épaulettes bordées de jaune. Les anneaux de l'abdomen sont également noirs et bordés de jaune. Les antennes sont noires et filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. La chenille, très-bien figurée par lïnbner, n'a que douze pattes ; elle vit sur le liseron des champs {con\>ohulas an>ensis), et aussi sur le saule or- dinaire selon Vieweg. On la trouve ordinaire- ment en juillet et août. Elle offre deux variétés : l'une d'un joli vert avec une ligne dorsale noire, et une double raie blanche de chaque côté du corps , placée au-dessous des stigmates ; l'autre brune , sans ligne dorsale, avec la double raie latérale jaune. La tête est d'un rouge-brun dans les deux variétés. Cette chenille fait sa chrysalide dans un léger tissu entre des brins d'herbe. Cette chrysalide est brune , et le papillon en sort au bout d'un 378 HISTOIRE NATURELLE temps plus ou moins court, suivant la saison où il éclôt, car il paraît depuis mai jusqu'en sep- tembre : on le voit voler en abondance à l'ar- deur du soleil sur les chardons et dans les champs de luzerne. La noctuelle Sulfurée se trouve dans presque toute 1 Europe ; elle est très-commune aux envi- rons de Paris. DES L^PIDOPTèRES. 879 DXXXII. NOCTUELLE ANCRE. NOCTUA UNCA. {JSubn. JVien. Ferz. Illig. Esp. Schrank. Fieiveg. Borkh, ERASTRI UNCA. [Oehscn. Treits.) m — BPSHSHgrg . GEOMETRA UNCANA. {Linn. Devill.) PYRALIS UNCANA, {Fabr. Panzer.) TORTRIX UNCANA. [Linn. Gotze.) PHALiENA SIN6ULARIS. [Gotze. Berl. Mag.) NOCTUA UNCANA. [Scriba.) 9» 9 a 9 s»» 9 a» 9 L'ANCRE. (Engram., t. viii. pi. 333. fig. 58i.) Il SH»€>< " Envergure, 1 1 lignes. On a donné le nom ô^ Ancre à cette jolie es- pèce, parce que ses ailes supérieures étant rap- prochées dans l'état de repos, représentent assez fidèlement, par la disposition de leur couleur, la figure de cet instrument ; elles sont en-dessus d'un brun-noirâtre s'éclaircissant en rougeâtre vers le bord inférieur , avec une large bande jaunâtre qui borde la côte, et du milieu de laquelle se dé- 380 HISTOIRE NATURELLE tache obliquement une petite tache blanche en forme de crochet qui occupe le centre de l'aile. I.e bord terminal est longé par trois lignes pa- rallèles entre elles, l'une blanche et les deux au- tres grises. La frange est noirâtre. Le dessus des ailes inférieures est d'un gris- jaunâtre, lavé de noirâtre vers le bord marginal , avec la frange grise. Le dessous des quatre ailes est totalement d'un gris-jaunâtre pointillé de brun. La tête et le corselet sont bruns. L'abdomen est gris avec son extrémité jaunâtre. Les an- tennes sont de cette dernière couleur et fili- formes dans les deux sexes , qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. La chenille ressemble beaucoup à celle de \ Argentule : elle est verte, avec une raie blanche longitudinale de chaque côté du corps. Elle vit sur les espèces de care.x qui croissent dans les prés humides. Elle se change en chrysalide dans un léger tissu blanc, au pied de la plante dont elle s'est nourrie, et donne son papillon au com- mencement de juillet. La noctuelle Ancre paraît commune dans les contrées marécageuses du nord de l'Allemagne. Elle est rare aux environs de Paris. M. Boisduval l'a trouvée une fois seulement sur les bords de l'étang de Saint-Gratien près de Monmorency. DES LÉPIDOPTÈRES. 38l DXXXIII. NOCT. COULEUR DE BRONZE. . — .^ — wmr -BtTB- T — r- — • — -cJnci NOCTUAiENEA. [ffubn. fVien. Verz. Illig. Borkh. Gotze. Brahm.j ANTHOPHILA tENEA. (Ochsen. Treits.fii:> NOCTUA LATRUNCULA. (^j/>.) , ,, ' NOCTUA OLIVACEA. {Fieweg,) ""'"^^ JJOIl lijp PHALiËNA LACCATA. [Scopoli.)^ ,J lav ' Envergure, 9 lignes. Le fond des quatre ailes est en-dessus d*un vert debronze antique. Les supérieures ont la côte et la frange teintées de pourpre, et sont traver- sées, à leur extrémité, par deux larges bandes , de cette même couleur, très-prés l'une de l'autre, et dont une est terminale. Les inférieures sont également traversées par (rois bandes, mais à 382 HISTOIRE NATURKLLE peine marquées , et ayant un léger reflet de pourpre , ainsi que la frange. Le dessous des quatre ailes est de la même couleur que le des- sus, et finement pointillé de pourpre. La tête et le corps sont d'un vert de bronze comme les ailes, avec la partie antérieure du corselet teintée de pourpre. Les antennes sont de la couleur de la tête et filiformes dans les deux sexes , qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. Il est rare de rencontrer deux individus par- faitement semblables chez cette jolie petite es- pèce : les bandes pourpres des ailes supérieures sont tantôt très-apparentes, tantôt presque obli- térées. Mais la variété la plus prononcée est celle qui nous a été envoyée par M. le comte de Sa- porta : le fond de sa couleur est plutôt gris que vert, et les bandes au lieu d'être pourpres sont noirâtres, avec un léger reflet rougeâtre. La noctuelle dont il s'agit se trouve en juillet et août, par toute la France, mais plus commu- nément au midi qu'au nord. Elle vole en plein jour dans les endroits herbus, sur la lisière des bois. Sa chenille n'est pas encore connue. m DES LÉPIDOPTÈRES. 383 DXXXIV. NOCT. TACHE COMMUNE. NOCTUA COMMUNIMACULA. {Hubn. fVien. Ferz. Illig. Gotze.) e)«)ce>e)«««)« ANTOPHILA COMMUNIMACULA. [Ochsen. Treits.) BOMBYX COMMUNIMACULA. (Fab. Esp. Borkh.) LE DORSAL. {Engr. t. vu. pi. 293. f. 494.) Envergure, g? ligues. Le dessus des ailes supérieures est couleur de chair, avec une bande terminale d'une nuance plus foncée et bordée de blanc du côté interne , et une grande tache d'un brun-rouge également bordée de blanc, qui part du milieu du bord ex- térieur, et s'avance jusqu'au centre de l'aile. La frange est brune. 384 HISTOIRE NATURELLE Le dessus des ailes inférieures est également couleur de chair , mais d'une teinte plus pâle , avec la frange plus foncée. Le dessous des quatre ailes est de la couleur du dessus, sans bandes ni taches. Les antennes, la tête et le reste du corps sont de la couleur des ailes. Cette description est faite sur un mâle; la fe- melle n'en diffère que par une taille un peu plus grande, et parce que chez elle la tache des ailes supérieures s'aperçoit un peu en-dessous. Le nom de Communimacula a été donné à cette jolie petite espèce , parce que les deux taches du bord interne ( une sur chaque aile) n'en forment qu'une sur le milieu du dos du papillon, lorsqu'il tient ses ailes fermées dans l'état de repos. De là aussi le nom de Dorsal donné par Engramelle. La chenille n'est pas connue. L'insecte parfait, assez rare dans les collections, où il est difficile d'ailleurs de le rencontrer frais , se trouve en Dalmatie, en Hongrie, et dans toutes les parties méridionales de l'Europe. (^^ DES LÉPIDOPTÎ^RES. 385 DXXXV. NOCTUELLE PURPURINE. NOCTUA PURPURINA. {Htibn. fVien. Verz. Illig. F ah. Esp. Borkh. Devill. Long y Verz. Gotze.) ANTHOPHILA PURPURINA. {Ochsen, Treits.) LA PURPURINE. [Engrnm. tom. vu. pi. 3io. fig. Slîg.) NOCTUELLE PURPURINE. (Oi.iv. Encycl.} Envergure, ii à 12 ligues. 1.E dessus des ailes supérieures, depuis leur base jusqu'à peu près la moitié de leur longueur, est d'un jaune-clair bordé de jaune plus foncé. Le reste est occupé par une larj^e bande rose, dont le bord extérieur, d'une nuance plus vive, est dentelé et bordé lui-inénie par une raie blan- che, qui se fond insensiblement dans le rose de la frange. La bande dont nous venons de parler NOCTiiRNFS. IV. — 1" Partie. ^5 386 HISTOIRE NATURELLE est, en outre, coupée par cinq lignes d'un rose vif, qui correspondent aux nervures; et, à partir de ces lignes jusqu'au bord interne, elle est tra- versée diagonalement par une raie violâtre. Le dessus des ailes est blanchâtre, avec le bord marginal lavé de gris et la frange blanche. Le dessous des premières ailes est gris, avec un peu de rose à l'angle supérieur. Celui des secondes ailes est blanc, avec le bord extérieur également teinté de rose. Les antennes, la tête et le corselet sont d'un jaune-clair. L'abdomen est d'un gris-pâle. Cette description est faite sur un mâle, qui a été pris en Normandie parM. Alexandre Lefebvre. La femelle, d'après les figures d'Hubner et d'En- gramelle, en diffère : i" par ses ailes inférieures, et son abdomen, qui sont d'un gris-noirâtre; 2° par le dessous de ses quatre ailes, qui ne sont pas lavées de rose à leurs bords. On ne connaît pas encore la chenille de cette charmante espèce. L'insecte parfait paraît deux fois par an, au commencement de juin et à la fin d'août. On le trouve en France, en Italie et en Hongrie ; mais il paraît qu'il n'est comnmn nulle part, car il est rare dans toutes les collec- tions. DES LlêPIDOPTRRES, 38" GENRE CUCULLIE. GEPnrs CUCULLIA {\).{Ochsen. Treits.) CARACTERES GKNlÎRIQUES. Dernier article des pulpes très court, cylindrique, tronqué et presque nu. — Antennes très-longues et filiformes dans les deux sexes. — Avant-corselet formant une espèce de capu- chon qui cache en partie la tête. — Ailes supérieures étroites et lancéolées. — Abdomen long et effilé. Chenilles (zrt,qui sont ornées de taches métalliques comme les P/wjiVz, aucune cucullie n'est remarquable par ses couleurs ou le dessin de ses ailes : toutes va- rient du gris-roussâtre au gris-noirâtre on bleuâ- tre, avec des stries longitudinales, plus claires ou plus foncées ; quelques-unes ont, en outre^ des lignes en zigzag à peine marquées, et la plupart manquent des deux taches ordinaires qu'on re- marque sur le plus grand nombre des noctuélites. Mais, si, en général, les cucullies n'ont que des couleurs sombres pour parure, en revanche toutes celles de leurs chenilles qu'on connaît sont parées de couleurs vives et brillantes, ainsi qu'on le verra à la description de chacune d'elles. Elles ont seize pattes, et sont enlièremeiit glabres ; ou du moins, si quelques-unes ont des poils, ils sont clair-semés et à peine visibles à l'œil nu. Elles sont monili- formes, c'est-à-dire que leurs anneaux sont ren- flés et séparés par de proîondes incisions ; et chez quelques unes seulement, ces anneaux sont gar- nis de tubercules ou plutôt de pointes charnues. Telles sont celles des cucullies Avtemisiœ^ Ab" sinthii et Abrotani, Ces chenilles ont, en général, une grande force musculaire et la peau très lisse, ce qui fait qu'elles SgO HISTOIRE NATURELLE s'échappent facilement des doigts quand on les prend. Aucune d'elles ne vit sur les arbres, et presque toutes préfèrent les fleurs aux feuilles des plantes dont elles se nourrissent. Lorsqu'elles sont parvenues à toute leur taille, ce qui a lieu pour le plus grand nombre à la fin de l'été, elles s'enfoncent dans la terre pour se changer en chrysalide, et ne deviennent papillons qu'au bout de huit ou neuf mois. Leur chrysalide offre cette particularité, que l'enveloppe de la trompe, des pattes et des ailes, se prolonge en une gaîne plus ou moins longue et séparée de l'abdomen. Cette chrysalide est contenue dans une coque très so- lide, lisse en dedans et rugueuse en dehors, de forme sphérique ou ovale, et ressemblant exté- rieurement à une petite motte de terre. Lorsqu'on élève de ces chenilles sans avoir la précaution de mettre de la terre au fond de la boîte qui les renferme, elles savent fort bien y suppléer en construisant leur coque avec des débris de plantes et autres substances qui se trouvent à leur portée, après avoir eu la patience de les hacher menu pour les rendre d'autant plus propres à l'usage qu'elles veulent en faire. J^es cucullies ne volent que le soir,et se tiennent appliquées pendant le jour contre les tiges des plantes ou les troncs des arbres. Deux espèces seulement {Vmhratica et Verbasci) sont com- munes dans toute l'Europe. DES LÉPIDOPTÈRES, Sgi Pour faciliter la détermination des espèces con- tenues dans ce genre, nous les avons groupées ainsi qu'il suit, SAVOIR: ' Dentées. Avec les deux taches ordinaires. Ailes Supérieures. Non dentées. Sans les deux taches ordinaires. Verbasci, Scrophulariœ[i] Thapsiphaga. Blattariœ. 1 Asteris. y San ton ici. 1 Dracunculi . ÎGnapholii. Spectabilis. Ahrotani. Ahsinthii. f Umbratica. l Lactucœ. \ Chamomillœ. •/ Tanaceti. 1 Liicifuga. J Lacté a. \ Chrysanthenù. à taches i Artemisiœ. métalhques. \ Argentina. (i) dette cucullie n'est, selon nous, qu'une variété de la Ferbai'ci.\o\v nos motifs à l'article qui la concerne. 3g'2 HISTOIRE NATURELLE A Ailes supérieures dentées, DXXXVI. CUCULLIE DU BOUILLON BLANC. CUCULLIA VERRASCI. [Oc/isen. Treits.) NOCTUA VERBASCl. (Hubn. fp^ien. Verz. Illig. Linn. Fabr. Esp. Borkh. Devill. Fuessly. Schrank Vieweg Long, Verz, Bcrl, Mag. Gotze,) PHALtENA VERBASCl. {Mûller, Scopoli. Rossi.) «•«••••«•««••«as LA BRÈCHE. [Engrarn. tom. vi. pi. 246. fig. 364. a-d. g. h.) LA STRIEE BRUNE DU VERBASCUM. [Geojf. t. II. p. i58. 11096.) NOCTUELLE DU BOUILLON BLANC. (Oliv. Encycl,) (Roesel. toine i. lab. 23. fig. 1-5.) (Frisch, besclir. d. ins. vi. th. lab. I. s. 22. n" 9.) (Merian. pap. d'Euiop. lom. m. pi. 2g.) Envergure, 20 à Qih'gnes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune- roux forlement oDi])ré de brunâtre le long de la Jûcfttr/ii'S'. Ociiic CucilIllC ri.cxxK P nu,n.;u/ /'„i.ra i-'J y//>/„/,/,r/itt:\\o . .') Ar l.i \M,\[[:\\yiW />V,r//,,r,,r y (■.•incll<- . DES LÉPIDOPTÈRES. SgS côte et passant insensiblement à la couleur blan- châtre avant d'arriver au bord interne. Celui-ci est longé par une bande étroite d'un brun foncé, interrompue dans le milieu par deux petits che- vrons ou croissants blancs se joignant ensemble; cette bande va en s'élargissant vers l'angle posté- rieur, où elle est marquée, dans le sens des ner- vures, de plusieurs lignes blanches. Plusieurs autres lignes dans le même sens, mais rou.ssâtres, se remarquent vers l'angle supérieur. Enfin, la frange, qui est fortement dentée, est séparée du bord terminal par un liséré jaunalre entre deux raies brunes coupées par les nervures. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- roussâtre plus ou moins foncé suivant les indi- vidus, avec les nervures brimes et la frange plus claire et très dentée. Le dessus des quatre ailes est roussàlre, avec leur centre et leur base blanchâtres, et un point noirâtre au milieu des inférieures. La tête est d'un brun-roux. Le corselet est jaunâtre, avec le capuchon bordé de brun-roux et les épaulettes bordées de blanc ; l'intervalle qui sépare ces dernières, ou le milieu du corse- let, est d'un brun-roux-foncé. L'abdomen est également jaunâtre, avec son extrémité grise et les quatre ou cinq premiers anneaux crêtes de 394 HISTOIRE NATURELLE brun-noir. Les antennes sont jaunâtres eti-dessus et rousses en-dessous. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. La chenille est d'un blanc-bleuâtre et quelque- fois verdâtre,avec une tache jaune placée au mi- lieu de quatre points noirs sur le dos de chaque anneau. Le reste du corps est également ponctué de noir, mais d'une manière irrégulière, avec un peu de jaune sur les côtés. La tête et les pattes sont jaunes et tachetées de noir. On trouve cette chenille, depuis mai jusqu'en septembre , sur plusieurs espèces de bouillon blanc {y er base u m thapsus , phlomoides y Ijchnitis et nîgrum); elle vit en société dans son jeune âge, et solitairement lorsqu'elle est parvenue aux deux tiers de sa grosseur. C'est ordinairement en juillet qu'elle a acquis toute sa taille. Elle est alors d'autant plus facile à découvrir, que, préférant les fleurs aux feuilles de la plante dont elle se nourrit, elle se tient toujours au haut de la tige, où elle est en évidence à tous ses ennemis, qui sont nombreux parmi les oiseaux et les insectes hyménoptères. Sans cela elle se multiplierait hors de toute proportion, car c'est une des es- pèces les plus fécondes. Sa chrysalide a la même DES LÉPIDOPTÈRES. 896 forme que celle de V Umbratica^ excepté que son extrémité postérieure est moins pointue. Elle passe l'hiver, et le papillon n'en sort qu'en mai ou juin de l'année suivante; quelquefois même il ne se développe que la seconde année. La cucullie du Bouillon blanc se trouve dans toute l'Europe; elle est très commune aux envi- rons de Paris. 396 Hî.STOIRE NATURELLE DXXXVII CUCULLIE DE LÀ SCROPHULAIRE. CUCULLIA SCROPHULARI^. {Ochsen. Treits.) NOCTUA SCROPHULARIyE. {Hubn. PFien. Verz. Illig. Esp. Borhh. Schrank. ISaturj. Scopoli. ) LA BRECHETTE. {Engram. t. vi. pi. 247. fig. 365, Envergure, 18 à 19 lignes. Nous pensons que c'est à tort que la plupart des entomologistes ont fait une espèce distincte de cette cucullie, qui n'est pour nous qu'une variété plus pâle et plus petite de celle du Bouil- lon blanc : il suffit d'élever un certain nombre de chenilles de cette dernière pour obtenir cette variété; M. Marchand père, très bon observateur, à ( Chartres (1), en a fait plusieurs fois l'expérience. (i) Ce riche propriétaire consacre tous ses loisirs à l'his- toire naturelle et principalement à l'entomologie. J'ai vu dans DES LFPIDOPTÈRKS. 'àg'J A la vérité, les auteurs qui parlent de la cucullie de la. iScrophulaîre la font provenir d'une chenille qui vivrait exclusivement sur cette plante, et qui est un peu différente, pour la disposition des taches noires, de celle qu'on trouve sur le Bouil- lon blanc [i). Mais M. Marchand a trouvé égale- ment ces drux variétés de chenilles, tantôt sur la Scrop/iulaire et tantôt sur le Bouillon blanc, et les unes et les auires lui ont donné indistinctement des individus pâles ou foncés dans leur dernier état. Au reste, nous invitons ceux des amateurs qui élèvent des chenilles à vérifier les assertions contenues dans cet article- son cabinet une suite de 200 clienilles qu'il a modelées lui- même en cire avec une vérité telle, que leur immobilité seule vous avertit qu'elles sont une imitation de la nature. Il est bien à désirer qu'il complète autant que possible cet intéres- sant travail, qui serait d'un grand secours pour la classification naturelle des lépidoptères. M. Marchand fils, qui partage les goiîts de son père^ s'occupe spécialement d'ornithologie. Il pos- sède une très belle collection d'oiseaux d'Europe , la plupart tués et montés par lui. (1) D'après les deux figures d'Hubner, la chenille de la Scropliulaire ne diffère de celle du Bouillon blanc, que parce que les quatre points noirs qui accompagnent la tache jaune dorsale de chaque anneau sur la seconde sont remplacés par deux traits noirs en forme de fer à cheval sur la pre- mière. 398 HISTOIRE NATURELLE DXXXVIII. CUCULLIE THAPSIPHAGE. CUCULLIA THAPSIPHAGA. {Treits) Envergure, 18 lignes. Cette cucullie ressemble beaucoup à celle du Bouillon blanc pour la coupe des ailes, mais elle est plus petite et se rapproche davantage de celle de VAstère pour la couleur. Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-bleuâtre et légèrement nuancées de jaunâtre à la base. La côte est forte- ment ombrée de brun-noirâtre et le bord interne longé par une raie d'un brun-noir, interrompue dans le milieu par un double croissant blanchâtre. On remarque, en outre, plusieurs petites stries noires à l'angle supérieur, et, au milieu de l'aile, deux stries longitudinales de points noirs à peine marqués. La frange est grise, fortement dentée, entrecoupée de blanc et séparée du bord termi- nal par un liséré blanc entre deux lignes noires coupées par les nervures. - Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- jaunâtre, avec le bas lavé de noirâtre, et les ner- vures brunes. La frange est noirâtre, fortement dentée et séparée du bord marginal par un liséré blanchâtre. DES LÉPIDOPTÈRES. Sq^ Le dessons des quatre ailes est d'un gris-luisant, avec trois points blancs à la côte, vers l'angle supérieur des premières ailes, qui ont, en outre, un point fauve à leur base. La tête est grise et mélangée de roux. Le ca- puchon est d'un gris-blanchâtre et bordé de roux et de brun. Les épaulettes sont d'un blanc-jau- nâtre et séparées par une bande d'un brun-noir. L'abdomen est gris, avec les poils de la base jau- nâtre, et une crête de poils noirâtres sur les trois premiers anneaux. M. Treitschke, qui a découvert le premier et élevé la chenille de cette cucullie, en donne une description très détaillée, dont voici une traduc- tion abrégée. «Dans son jeune âge, dit-il, elle est « couleur de chair-pâle. En grandissant, elle de- « vient d'un blanc-bleuàtre, avec une seule raie «dorsale d'un blanc -jaunâtre et beaucoup de « petits poils bleuâtres isolés. Lorsqu'elle est ar- « rivée à toute sa taille, sa tête est d'un blanc- « verdâtre, avec des points bleus à peine visibles, « et couverte de poils blancs. Son dos est mar- te que dans toute sa longueur d'une large raie t^d'un jaune-pâle, accompagnée à peu de dis- « tance, de chaque côté, d'une raie plus étroite « et interrompue, de couleur blanche. Une autre « raie de cette même couleur, mais plus large et «mieux marquée, longe chacun des côtés au- 400 HISTOIRE NATURELLE « dessus (les stigmates, qui sont bruns et cernés « de noir. Le ventre et les pattes sont d'un blanc- « verdâtre sans aucune tache. Les deux premiers « anneaux ont une rangée oblique de petits points « d'un bleu-foncé. Il en est de même des deux « anneaux suivants j mais ici le nombre des points « n'est p;is le même, et ceux qui sont placés près « de la raie dorsale sont plus gros et mieux mar- « qués. » M. Treitschke ajoute que cette chenille vit sur le bouillon blanc ordinaire {yerbascum thapsus)^ mais qu'elle est très difficile à découvrir, parce qu'elle se cache, ou sous des pierres loin de cette plante, ou sous les feuilles les plus basses d'où elle s'échappe, sans qu'on s'en aperçoive, au moindre attouchement. Cependant ce qui trahit sa présence, c'est la couleur rouge de ses exci é- ments, qui restent dans l'intérieur des fleurs qu'elle a à demi rongées. Sa manière de se chry- salider est la même que celle de la cucullie du bouillon blanc, et son papillon paraît ordinaire- ment quelques semaines plus tard que celui de cette dernière. La cucullie Thapsiphage?,G trouve en Autriche et en Styrie ; mais il paraît qu'elle habite aussi la Provence, d'où nous l'avons reçue de M. le comte de Saporta. DIS r J'PJDOPTÈRES. /^0\ DXXXIX. CUCULLIE DE LA BLATTAIRE. CUCULLIA BLATTARI^^. (Treits.) NOCTUA BLATTARIiE. (£s:p. Borkh.) Envergure, 19 lignes. Cette cucullie ressemble beaucoup à celle du Bouillon blanc pour le fond de la couleur et le dessin des ailes supérieures; mais leur coupe est différente : elles sont proportionnellement plus larges, moins lancéolées et surtout moins dentées; on ne voit point à l'angle postérieur cetle dent très-prononcée qui existe chez la cucullie du Bouillon blanc. Voici, au reste, d'autres carac- tères qui la distinguent de cette dernière. 1° La couleur brune de la côte des ailes su- périeures est moins foncée et s'étend moins sur leur surface ; ^^ La couleur blanche, qui surmonte la bande brune du bord interne de ces mêmes ailes , est plus prononcée et se fond moins dans le roux ; NOCTriRNES, IV. — F" Partie, 26 409- HISTOIRE NATURELLE 3" Le double croissant , qui coupe au milieu la bande dont nous venons de parler, est placé d'une manière plus oblique; 4° Le dessus des ailes inférieures et le des- sous des quatre ailes sont d'un roux plus uni- forme ; 5» Le capuchon est également d'un roux plus uniforme, avec une seule ligne blanchâtre qui le traverse près du bord inférieur ; 6" Enfin la bande brune, qui sépare les deux épaulettes et qui se prolonge jusque vers le milieu de l'abdomen, est beaucoup moins pro- noncée. Par une anomalie singulière, autant celle cu- culîie ressemble à celle du Bouillon blanc sous l'état d'insecte parfait et de chrysalide, autant elle en diffère sous son premier état : en effet, sa chenille ressemble au premier coup d'oeil à celle de la noctuelle de la Linaire {^Xylina linariœ) ^ suivant l'observation de M. Treitschke. Le fond de sa couleur est d'un jaune-citron , avec une bande dorsale de taches noires irrégulières sur les trois premiers anneaux , et qui prennent la forme d'un X sur chacun des neuf autres. De chaque côté de cette bande serpentent des lignes jaunes d'où pendent, en se dirigeant vers les pattes , des taches composées d'un grand nombre de points noirs agglomérés. Les slig- DES LÉPIDOPTÈRKS. /(03 mates sont noirs. Le ventre et les pattes sont d'un jaune-clair et ponctués de noir. La tète est d'un brun-clair, avec des points noirs surmontés chacun d'un poil de la même couleur, et deux lignes également noires qui la partagent en cœur. Cette chenille vit sur la scrophulaire canine (scrophularia canina), dont elle mange les fleurs de préférence aux feuilles. Elle se change en chrysalide en août, et son papillon paraît en mai ou juin de l'année suivante. La cucullie de la Blattaire paraît propre aux contrées méridionales et montagneuses de l'Eu- rope : elle a été trouvée en Dalmatie et en Tos- cane par M. Dahl ; et l'individu dont nous don- nons la figure a été pris par M. Boisduval sur les glacis de la ville de Briançon. Très-peu de collections possèdent cette espèce. q6 4o4 HISTOIRE \ArilRELLF. A ailes supérieures non dentées, avec les deux taches ordinaires. DXL. CUCULLIE DE T/ASTÈRE. CUCULLIA ASTERIS. {Ochsen. Treits. Curtis.) 9(»(»»(»i>»99« NOCTUA ASTERIS. [Huhn. PHen. Verz. lllig. Fab. Esp. Borkh. Gntze.) L'ASTRÉE. [Engram. tom. vi. pi. 246. fig. 364 ^' ''• ^* p'- 247. fig. 364. c.J ta»»«a»e« NOCTUELLE DE L'ASTER. (Oliv. Enc/cl.) Envergure, 2 r à 22 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- bleuâtre au milieu , et fortement ombrées de brun-roux sur les bords, avec des stries longi- tudinales d'un brun-noir , interrompues par les deux taches ordinaires, dont le fond est d'un gris- blanchàtre et le contour brun. (Quelquefois ces DES LÉPIDOPTÈRES. l^O^ deux taches manquent ou sont à peine indi- quées.) Le bord interne est longé par une bande étroite d'un brun-foncé qui s'élargit vers l'angle postérieur, à peu de distance duquel elle est cou- pée par un petit croissant blanc entre deux lignes brunes. La frange est brune et séparée du bord terminal par une ligne d'un brun-noir, interrom- pue par les nervures. Les ailes inférieures sont en- dessus d'un gris- bleuâtre, avec les nervures brunes, le bord mar- ginal ombré de noirâtre et la frange blan- châtre. Le dessous des quatre ailes est d'un brun- roux, avec le milieu des inférieures d'un gris- bleuâtre. La tête est brune. Le capuchon est d'un gris- bleuâtre, lavé de roux dans le milieu et bordé de brun-noir dans sa partie inférieure. Les épau- lettes sont également d'un gris-bleuâtre et sépa- rées par une bande d'un brun-noir. L'abdomen est gris, avec une crête d'un brun-noir sur cha- cun des trois premiers anneaux. Les antennes sont jaunâtres. La chenille est rayée de plusieurs couleurs dans l'ordre suivant. Sur le milieu du dos règne une large raie d'un jaune-citron entre deux raies de même largeur, d'un bnui-noirâlre. Vient en- suite, de chaque côté du < orpt>, une raie plu» 4o6 HISTOIRE NATURELLE étroite d'un jaune-pâle, laquelle est suivie d'une raie plus large d'un violet-rouge. Au-dessous de celle-ci sont placées deux raies étroites d'un violet-pâle ou gris-de-lin, et une dernière raie ou bande de la même largeur et du même jaune que celle du dos, sur laquelle on remarque les stigmates, qui sont noirs. La tête est violette et pointillée de noir. Les pattes sont roses. Il y a une variété chez laquelle tout ce qui est rose ou violet est remplacé par du vert. Cette chenille vit sur différentes espèces i^astères, tant sauvages que cultivées, principa- lement sur celle de la Chine [aster chinensis)^ et Vastère annuelle {aster annuus), ainsi que sur la verge d'or [solidago virgaurea). On la trouve en août et septemi^re, et son papillon se développe en mai ou juin de l'an née suivante. La cucullie de Vastère se trouve dans le nord de la France et dans plusieurs contrées de l'Allc-, magne. 4 ~"l^^ DES LÉPIDOPTÈRES. ^O'J DXLL CUCULLIEDE LA SANTONIQUE (i). CUCULLIA SANTONICI. {Mihi.) NOCTUA SANTONICI. {Hubii. fig. 584 et 585.) Envergure, i8 lignes. Les ailes supérieures sont en -dessus d'un gris- blanchâtre et légèrement ombrées de roussâtre le long de la côte, avec plusieurs lignes noires, longitudinales, dont quelques-unes sont mieux marquées que les autres , savoir : une qui part delà base, une près de l'angle nnal, et quatre d'inégale longueur , vers l'angle supérieur. La tache orbiculaire manque ou est à peine indi- quée. La réniforme est au contraire très-bien écrite en noir, et en renferme une plus petite marquée en roux. Au-dessous de cette tache et au miHeu du bord interne on voit une raie noi- râtre formant deux angles ou chevrons. La frange est grise et séparée du bord terminal par des points triangulaires noirs. (l) Espèce d'armoise qui croit en Perse et en Tarlarie, dé- signée dans Lobel sous le nom <\e Senicn Snnrtutn. 4o8 HISTOIRE ÎV A r U R li L L E Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- roux, avec leur bord marginal lavé de brun. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris- roussâtre; celui des inférieures est comme leur dessus. La tête et le corselet sont gris ainsi que l'ab- domen. Les antennes sont jaunâtres. Cette cucuUie, très-bien Bgurée dans Hubuer^, n'est mentionnée dans aucun autre auteur à notre connaissance. L'individu qui nous a servi de modèle nous a été communiqué par M. Boisduval, qui l'a reçu de M. Escher de Zurich. La cucuUie de la Sanlonique se irouve dans la Russie méridionale; elle est eiicore très-rare dans les collections. m Ai>r///f/i<\c (Mille ( ILCuJIlO, /y. cm: 1 de J'Astere^^.rA'/-/.r/niâle. 2 de la S aillOlUniUV, /,'//// femelle. O de rEstraÇOn^^A,/ femelle . 4 du GliaplialilIDI ^6W///.//«>iem^'r b Reiîiarqualjlc/J^.v/./^/Alyf^ni. () de rAiœojif/.v/vvv./A/y iVmelle . 7 de LlAbsiUllu' /'J/Ki-ùi/Zn/y jîiàle . DES LÉPIDOPTÈRES. 409 DXLII. CUCULLIE DE L'ESTRAGON. CUCULLIA DRACUNCULI. {Ochseu. Treits.) NOCT. DRACUNCULI. {Hubn. tab, 127. f. 586.) Envergure, i6 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- cendré, lavé de roux le long de la côte, avec des stries longitudinales et deux raies transverses en zigzag, blanchâtres. Entre ces deux raies on voit les deux taches ordinaires cernées de jaune-clair. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jau- nâtre-clair, avec leur bord marginal roussâtre. La tête et le corselet sont d'un brun-roussâtre. L'abdomen est de la même couleur, à l'exception des trois ou quatre premiers anneaux, qui sont d'un jaunâtre-clair , avec une raie médiane noi- râtre. Les antennes sont de la couleur de la lêle. La chenille n'est pas encore connue. N'ayant pu nous procurer cette espèce en nature, nous avons pris le parti de la faire copier dansHubner, pour compléter le genre auquel elle appartient. On la trouve en Russie, et quel- quefois dans les environs deVienne en Autriche. 4lO HISTOIRE NATURELLE DXLIII. CUCULLIE DU GNAPHALIUM. , iii I ,i>®^ ^ CUCULLIA GNAPHALII. (Ochsen, Treits.) NOCTUA GNAPHALII. {Hubn.) Envergure, 17 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- blancbâtre, avecla moitié de leur largeur, à par- tir de la côte , lavée de brun, le bord interne noir , et les nervures marquées par des lignes noirâtres interrompues. Sur la partie brune de l'aile, on remarque les deux taches ordinaires , très- bien écrites en gris-blanc et séparées par du noir. Près de l'orbiculaire et du côté qui re- garde le corselet , l'aile est traversée par une double ligne brune formant deux grands che- vrons. On voit à l'angle postérieur une tache brune, coupée par une iii^ne noire et terminée du côté du bord interne par un croissant blanc entre deux lignes brunes. Une seconde tache brune , mais moins foncée , est placée près de DES LÉPIDOPTÈRES. ^l > l'angle supérieur. L'extrémité de la côte est mar- quée de trois points blancs. Enfin, la frange, qui est grise et entrecoupée de blanc, est séparée du bord terminal par une ligne noire, interrompue par les nervures. Le dessus des ailes inférieures est noirâtre , avec leur centre plus clair et la frange grise. Le dessous des quatre ailes est d*un gris- obscur, à l'exception du centre des inférieures, qui est blanchâtre , avec un point noirâtre au milieu. La tète est d'un gris-brun. Le capuchon est blanchâtre, et traversé par plusieurs lignes, dont une noire près du cou et les autres grises. Les épaulettes sont également blanchâtres, et l'inter- valle qui les sépare est noirâtre. L'abdomen est d'un gris-brun, avec les poils de son extrémité blanchâtres, et une crête de poils noirs sur les quatre ou cinq premiers anneaux. Les entomologistes allemands regardent cette espèce comtue fort rare ; selon eux, elle n'habite que le nord de leur pays et la Russie. Cepen- dant nous Pavons trouvée, M. Boisduval et moi, aux environs de Paris ; lui en 1826, et moi en 1827 ; et tous deux dans la même localité, c'est- à-dire dans la forêt Je Bondi, sur les bords du canal de rOiircq. Elle piiraît dans le courant de juu). Sa chenille esi encore peu connue. Voici 4l2 HISTOIRE NATURELLE ce que M. Treitschke en dit dans le supplément de son quatrième volume, page 4^^ , d'après le témoignage d'un amateur. « Elle vit sur les mé- « mes plantes que la cucullie de VAster ^ mais « principalement sur la verge d'or [solidago vir- agaurea). Elle est verte, avec la tête brune. Sur « le dos règne une large raie de cette dernière « couleur, laquelle est marquée de taches rondes « plus claires. De pareilles raies, mais tortueuses, « se remarquent sur les côtés. Cette chenille est » DXLV. CUCULLIE DE L'AURONE. CUCULLIA ABROTANI. {Ochsen. Treits.) NOCTUA ABROTANI. (Hubn.Illig. Fab.Borkh. Devill.Schrank. Fieweg.Lang, Verz.) NOCTUA ARTEMlSIiE. {Esp. Fuessly. Knoch.) PHALiENA ARTEMISI/E. [Berl. Mag. Naturf. Gotze.) L'ÉPINEUSE. {Engram. tom. vi. pi. 245. fig. 362.) NOCTUELLE DE L'AURONE. (Oliv. Encycl.) (Roesel. tora. m. tab, 5i. fig. i-4.) Envergure, 19 lignes. Le dessus des ailes supérieures est marbré de gris et de blanchâtre, avec les nervures et deux lignes transverses en zigzag noirâtres. Entre ces deux lignes on voit les deux taches ordi- naires très-bien écrites en noir sur un fond clair, et sous ces mêmes taches une éclaircie blanchâ- tre. L'extrémité de l'aiie est traversée par une 4lG HlSTOIRl- NATURELLE raie grise , interrompue par les nervures, et Ja frange, qui est également grise , est entrecoupée par des lignes blanches, et séparée du bord ter- minal par des petits points noirs beaucoup moins marqués que dans la cucullie de Vy4b- sinthe. Le dessus des secondes ailes est d'un rous- sâtre-pâle, avec leur partie inférieure ombrée de brun et la frange blanche. Le dessous des quatre ailes est d'un gris- brun, à l'exception du centre des inférieures, qui est jaunâtre. La tête est grise ainsi que les antennes. Le capuchon est blanchâtre, avec le bord gris. Les épauleltes sont grises et l'abdomen est roussâtre. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par l'extrémité de l'abdomen. La chenille a ses anneaux séparés par de pro- fondes incisions comme celle de rx/Âj^m^Ae, Le fond de sa couleur est d'un beau vert, avec une ligne blanche qui règne sur le milieu du dos et qui est accompagnée, sur le premier anneau, de quatre points d'un rouge-brun, dont deux de chaque côté. Chacun des onze autres anneaux est surmonté de quatre tubercules terminés chacun par deux pointes d'un rouge-brun, qui sont plus longues sur les derniers anneaux que sur les pre- DES LKPIDOPTÈRES. 4'7 mieris. Deux de ces tubercules sont placés sur le dos , et les autres de chaque côté du corps au- dessus des stigmates, qui sont blancs. La tête est d'un vert-pâle, avec un chevron jaune dans le milieu. Les pattes sont de la couleur du corps. Cette chenille ne vit pas seulement sur la plante dont elle porte le nom, \ aurone {arlemisia abrotanuni)y elle vit aussi sur V absinthe [artemi- sia absinthiuiri)^ \ armoise des champs {artemisia campestris) et sur la camomilla {matricaria cha~ m.omilla). On peut même dans un pressant besoin la nourrir avec V estragon (artemisia dracunculus), selon les étymologistes allemands. Elle ne mange que les fleurs de ces diverses plantes , à la som- mité desquelles il faut par conséquent la chercher lorsqu'elles sont en pleine fleur, c'est-à-dire en août; mais, dit M. Treitschke, il faut un œil bien exercé pour la découvrir, tant elle ressem- ble à la fleur de Varmoise lorsqu'elle tient son corps contracté dans l'état de repos. Sa chrysa- lide est d'un jaune-brun , avec l'enveloppe de la tête et des ailes verte. Le papillon n'en sort que dans le courant du printemps ou de l'été de l'an- née suivante. La cucullie de Y yiuroue se trouve assez com- munément dans plusieurs contrées de l'Alle- magne et en Hongrie; mais elle est fort rare en France. Nor.xrRivFS, TV, — V* l*artie. Q": 4l8 HlSTOfRK «ATURELLK DXLVL CUCULLir: DE L'ABSINTHE. CUCULLIV ABSINTHII. {Ochsen. Treits.) e9««»«««»«««e«««»«»«4« NOCTUA. ABSINTHI, [Hubn. fVien. Verz. Illig. Linn. Fnbr. Esp. liorkh. Devill. Schrank. Fieweg, Lnng, lerz, Rossi.) PHAL^NA ABSINTHII. {Gotze. Millier.) PH ALIENA PUNCTIGERA. {Berl. Mag. Natur.) L'IOTA. {Geoff. tom. ii. pag. i58. n» gS.) LA POINTILLÉE. [Engr t. vi.pl. ?45. fig. 36i.) NOCTUELLE DE L'ABSINTHE. (Oliv. Encycl.) (Roesel. tom. i. tab. 6r. fig. i-5.) ^Frisch. lipschr. d. ins. vu ih. tal). i-î. h. 19.) Envergure, 20 lignes. Les aiies supérieures sont »ni-dessusd'un blanc- bleuâtre, ombré de gris-brun sur les bords et DFS LÉPIDOPTÈRES. 41Q au milieu, avec deux séries lorigitucliiiale.s de points noirs placés sur les nervures , et qui tia- versent les deux taches ordinaires, dont les con- tours sont à peine indiqués. Contre l'orbiculaire et du côté de la base, Taiie est traversée par une raie anguleuse blanche et bordée de brun-noir des deux côtés. La côte est ponctuée de noir et de blanc dans toute sa longueur. Près de l'angle pos- térieur on voit une tache noire, ohlongue et accom- pagnée d'un petit chevron de la même couleur. De cette tache à l'angle supérieur, l'aile est tra- versée obliquement par une raie grise , inter- rompue par les nervures. Enfin la frange, qui est d'un gris-roux, est séparée du bord termirial par une rangée de points noirs très-marqués. Les secondes ailes sont en-dessus d'uu rous- sâtre-pâle , avec leur parlie inférieure ombrée de noirâtre, un point gris au centre, et lafrani?,e blanche. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-brun, à l'exception du centre des inférieures qui est jaunâtre. La tête et le corselet sont d'un blanc-bleuâtre ainsi que les antennes. L'abdomen est d'un gris- jaunâtre. Cette description , faite sur une femelle , peut s'appliquer au mâle, qui n'en diffère que par une plus petite taille et par un dessin ordinairement moins arrêté. 4^0 HISTOIRE NATIIP.FM K La chenille a ses anneaux séparés par des in- cisions très-profondes, ce qui la rend plus mo- niliforme encore que ses congénères. Le fond de sa couleur est d'un vert décidé en-dessous et sur la partie postérieure de chaque anneau , et d'un vert-jaunâtre sur le reste du corps. Sur le dos règne une ligne blanche entre deux raies d'un rouge-brun , et de chaque côté du corps règne également une raie d'un rouge-brun sui- vie immédiatement d'une ligne blanche. Toutes ces lignes et raies sont interrompues parles arti- culations, et dans l'intervalle qui les sépare s'é- lèvent de petits tubercules d'un rouge-brun. La tête est d'un brun-clair, avec un chevron blanc au milieu. On trouve cette chenille en automne sur {'ab- sinthe [artemisia absinthium) , et sur V armoise [^artemisia vulgaris)', elle n'en mange que les fleurs, et il faut qu'elle soit bien pressée par la faim pour en attaquer les feuilles. Elle passe l'hiver en chrysalide, et ne donne son papillon que l'année suivante depuis la fin de mai jus- qu'en juillet , et jamais plus tard. Sa chrysalide est d'un jaune-brun, à l'exception de l'enveloppe de la tète et des ailes qui est verte. La cuculiie de V Absinthe ^ très-comnume en Allemagne, est assez nue en Frnncc. DES 1, i;P i DOPTÈRHS. 4'^' A. Ailes supérieures non dentées sur les deux triches ordinaires. DXLVII. CUCULLIE OMBRAGEUSE. CUCULLIA UMBRATICA. [Ochsen. Treits.) NOCTUA UMBRATICA. [Hubn. fVien. Ferz. Linn. Fab. Esp. Borkh. Devill. Fuessly Schrank. Fieiveg. Berl. Mag. Muller.) L'OMBRAGEUSE. {Engram. tom. vi. pi. u48. fig. 36o-a. b. c. d.) NOCTUELLE OMBRAGEUSE. (Oliv. Encycl.) (Roesel. t. i. tab. 25. f. i. 2, 4. 6. et t. m. tab. 71. f. 10.) Envergure, 32 à 28 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- bleuâtre, avec leur centre un peu roussâtre, des stries blanches placées à l'extrémité de l'aile en- tre les nervures, qui sont finement marquées en noir, et dont (juelques>unes sont jdiis apparentes 422 lî 1 S T O 1 F. K "S A T 11 R !• L f . ?■ qii'j les autres; enfin, deux raies traiisverses d'un gris-foncé et formant plusieurs angles , mais à peine indiquées dans la plupart des individus. La frange, du même gris que les ailes, est par- tagée en deux dans sa longueur par une ligne d'un gris plus foncé, et séparée du bord termi- nal par un liséré noir, interrompu par les ner- vures. Les ailes inférieures sont en-dessus , tantôt d'un blanc-sale, tantôt d'un gris-brun qui s'é- claircit dans le haut, avec les nervures noirâtres et la frange blanche. Le dessous des quatre ailes participe de la nuance du dessus; mais on n'aperçoit ni lignes ni ondulations sur les supérieures, et les ner- vures sont à peine marquées sur les inférieures. Ces dernières ont ordinairement une tache cen- trale noirâtre, lorsqu'elles sont d'un blanc- sale. La tête et le corselet sont du même gris que les ailes supérieures, et le capuchon est rayé transversalement par quatre lignes, dont une noire près du cou et les autres grises. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont nlanchâtres en-dessus et d'un gris- roux en-dessous. Cette description e nicerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. DES LEPl DOPTÈRE>. ^'iS La chfiiille est -Sun hnin-noir, ave( tiois ran- gées longitudinales de gros points d'un beau jaune-orangé, dont une dorsale et deux latérales. La première se compose de deux points sur chaque anneau et les autres d'un seul. Lorsque la chenille est dans son jeune âge, ces points sont remplacés par trois bandes sur un fond d'un brun cannelle Cette chenillje vit sur le luiterori ordinaire [sonc/ius oleraceas ) , et le Unteron des champs {sonchus arvensis). On la trouve sur ces deux plantes depuis juillet jusqu'en septembre; mais elle est trùs-difficile ix découvrir, parce qu'elle se cache sous les feuilles les plus basses pendant le jour. Elle s'enfonce dans la terre à la fin de l'été pour se changer en chr\salide, et ne donne son papillon que vers la fin de mai de l'an- née suivante , et souvent même beaucoup plus tard; car on tiouve encore celui-ci dans le cou- rant d'août, quoiqu'il soit cotîstant que cette espèce n'a qu'une génération par an. La cucullie Ombrageuse est commune dans toute l'Europe, et se trouve aussi dans l'Améri- que septentrionale. 424 llISrOlRt NATURELLE DXLVIII. CUCULLIE DE TA LAITUE. CUCULLIA LACTUCiE. {Ochxen. Trcits.) NOCTUA LACTUCIE. [Hitbn, IVien. Ferz. Illig. Fab. Esp. Borkh, Devill. Schrank. Long, Ferz.) PHAL^N, ANIFURCA. et LACTUCiE. {Gotze.) L'HERMITE. {Engram. tom vi. pi. 248. fig. 368.) NOCTUELLE DE LA LAITUE. (Oliv. Encycl.) »»>e»a»» (Roesel. tom. i. tab. [\i. fig. i-5.) (Schwarz-Beytrage, s. 47- tab. vi. fig. 5. 6.) Envergure, 2 pouces. Cette espèce est ordinairement plus grande que X Umbratica^ à laquelle elle ressemble d'ail- leurs beaucoup; cependant elle se rapproche davantage de la Tanaceti pour la coupe des ailes. Voici au reste les caractères qui la distinguent. A^ûc/z/yricj- (JoLiie CllClllllC ~> ''* " o, J*, /^u^nént^ J'ùhiAt 1 Oiutra^eiise ^/>////v?//^v/y milo . 2 la L<'utue /Z,iES LÉPlUOPTiKtS. 4^1 sur chacune d'elles, dont une anguleuse (c'est la première en venant du corselet) et les deux au- tres légèrement sinueuses et parallèles entre elles. La seconde raie est quelquefois plusépaisse que les deux autres, et accompagnée , dans le milieu, d'une ombre qui couvre la tache réni- forme : cette tache est à peine marquée ainsi que l'orbiculaire. Entre la troisième raie et le bord terminal , on aperçoit une quatrième raie onduleuse, légèrement indiqnée, et coupée par les nervures. Enfin la frange , de la même cou- leur que le reste de l'aile, est un peu dentée. Le dessus des ailes inférieures est totalement d'un jaune-pâle, y compris la frange. Le dessous des quatre ailes est aussi de celte couleur, mais légèrement lavé de rougeàtre sur les bords, avec une ligne onduleuse et un point central ferrugi- neux sur les inférieures. Le corselet et la tête, y compris les palpes et les antennes, sont de la couleur des ailes supé- rieures, et l'ybdomen participe de la nuance des inférieures. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen. La chenille est d'un vert-brunâtre, avec trois raies longitudinales , dont une sur le milieu du dos irès-étroile et d'un jaune-pâle, et les deux 29. '^i) 2 H 1 s T O I r; ! , j\ A J l K E L I. K autres plus larges, blanches et passant sur les stigmates. Le corps est en outre parsemé de points blancs ferrugineux , rangés trois par trois et triangulairement sur chaque anneau , des deux côtés de la raie du milieu. La tête est d'un rouge- fauve, et les pattes sont de la couleur du corps. Cette chenille vit sur le tilleul des bois {tilia microphy/la.) On la trouve en mai, et son papil- lon paraît en septembre de la même année. r.a xanthie dont il s'agit se trouve en Alle- magne, en France , et dans d'autres contrées de l'Europe. Elle est plus rare que la précédente aux environs de Paris. MVi DES LÉPIDOPTÈRES. 4^3 DLVIII. XAINTHIE DORÉE. Il -a-mi^ffBTK XANTHIA AURAGO. [Ochsen. Treits.) »»«•«■>«»«*»*>•»*»<'— NOCTUA AURAGO. {fVien. Verz. Fab. llUg. Htibn.Borkh. Devill. Gotze.) NOCTUA RUTILAGO. {Lang, Verz. Borkh.) NocTU* : PRiETEXTA tT FUCAÏA. {Esp.) L'ÉBLOUISSANTE. {Engr. t. vu. pi. 3o3. i. 5ao.) LA FARDÉE. {Idem. t. vu. pi. 3o3. f. ôai.) NOCTUELLE ÉBLOUISSANTE. (Oliv. EncjcL) Envergure, 12 a i3 ligne.'. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un beau jaune couleur d'or , avec deux larges bandes transverses d'un brun-violàlre , l'une à la base 454 HISTOIRE NATURELLE et l'autre à l'extrémité : celle-ci est coupée dans sa longueur par une ligne jaune ondulée, qui se termine par une tache de la même couleur à l'angle supérieur. L'intervalle qui sépare ces deux bandes est traversé par une ligne d'un rouge- brique, qui passe entre les deux taches ordinaires, dont les contours sont aussi écrits de cette cou- leur. La frange est d'un brun-violâtre. Le dessus des ailes inférieures est d'un jaune- pâle, avec la frange lavée de rose. Le dessous des quatre ailes est du même jaune , avec une ligne ondée-rougeâtre, qui longe le bord termi- nal des supérieures. La tête et le corselet sont d'un beau jaune , avec la partie antérieure de celui-ci bordée de ferrugineux ainsi que les épaulettes. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont fauves. D'après des renseignements fournis à M. Treits- chke, la chenille est grise, avec des raies obli- ques plus foncées. Elle vit sur le hêtre [fagus sylvaticd)^ entre des feuilles qu'elle lie ensemble par quelques fils de soie. On la trouve en mai comme celle de la Citrago, et son papillon éclôt en septembre de la même année. Cette xanthie, partout assez rare, l'est moins en Saxe et sur les bonis du Rhin , que dans les autres contrées de l'Europe. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^5 DLIX. XANTHIE SOUFRÉE. XANTHIA SULPHURAGO. {Ochsen. Treits.) »m»»»»»a*m»»m»»»*m»»9m NOCTUA SULPHURAGO. [fFien. Verz. Fabr. Illig. Devill. Hubn. Long, Ferz. Gotze.) NOCTUA FULVAGO. (£xp. Borkh. ) NOCTUA OCHRAGO. [Esp.) Envergure, la à i3 lignet.. Lïs ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune- clair , avec trois lignes d'un brun -ferrugineux sur chacune d'elles , dont celle du milieu est beaucoup plus épaisse, La première, en partant du corselet, est anguleuse ; les deux autres sont onduleuses et arquées. Entre ces dernières on remarque la tache réniforme, qui est très-étran- glée, et très-bien écrite en brun. L'orbiculairc est remplacée par deux points également bruns. Le bord terminal est longé par une langée de 456 flISTOIRE NATURELLE points ferrugineux. Enfin la frange est simple, el aussi de couleur ferruiiineuse. Le dessus des ailes inférieures est d'un blanc légèrement lavé de jaune , ainsi que le dessous des quatre ailes. La tête est d'un jaune-soufre , ainsi que la partie antérieure du corselet, qui est bordée de ferrugineux. Le reste du corselet est d'un jaune un peu fauve , avec une crête très-pointue et ferrugineuse entre les épaulettes. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont de couleur ferrugineuse. La chenille est d'un rouge-pâle, avec quatre raies longitudinales jaunâtres, dont deux dor- sales et deux latérales. Chaque anneau est en outre marqué de plusieurs points également jau- nâtres. La télé est petife et brune. Cette chenille vit surV érable [acer campestre). On la trouve en mai , et son papillon paraît en septembre et octobre de la même année. Cette xanthie est moins rare en Allemagne qu'en France. J^octurn&f . Geure Xaiîtllie 77. cum. p. ffurrt^ftïl J'trtiKA/^ ■ + l)«>l'(MYJ///vf,/.>/niàlc..) SoilU'ée/Jwi^^/r^^/yniàle.d Evident e/.iif>'/v/'/?

4 m '^ A' '^ 1 1' 1^ N A T L' K E L L fc moiuent où les l'euilles du saule marcLau coui- mencent à pousser, et son papillon paraît en août (le la même année. La xanthie S//agose trouve jjartout, mais n'est commune nulle part. Je ne l'ai prise qu'une fois aux environs de Paris, quoiqu'Engranielle dise l'y avoir trouvée fréquemment sur les ormes au bord des routes; mais tout porte à croire qu'il l'a confondue avec la Gtlwago, dont il est ques- tion dans l'article suivant. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^5 *^r^'*^^'»''v^'%*'fc%'%%i****%^<»» DLXIII. XANTHIE CENDREE. XANTHIA GILVAGO. {Ochsen, Treits.) NOCTUA GILVAGO. {ffien. Verz. Illig. Fah.Esp. Hubn. Rossi. Lang, Verz, Gotze.) NOCTUA PALLEAGO. [Hubn. fig. 192. fenn.) NOCTUA OCELLÂRIS. [Borkh.) LA SULPHURÉE. [Engr. t. vu. pi. 3o4. fig. 523. C.) LA. CIRÉE. [Idem. t. vu. pi. 3o5. f. 525.) " (»(»«i»(»»(»(»9»e)i»9(» NOCTUELLE CLAIRETTE. (Ouv. Encycl.) Envergure. iGIîgnes, Parmi les nombreuses variétés que présente cette xanthie, il en est deux qui sont tellement différentes, qu'il a fallu avoir la preuve qu'elles proviennent de la même cbenillcy pour n'en pas NOCTiiEiLKS. TV. — r*" Partie, 3o 4^t? HlSrOlRE iSATURELLE faire deux espèces distinctes. Nous les avons fait figurer toutes deux : il paraît, au reste, que c'est d'après la variété la moir>s commune qu'on a donné à cette espèce le nom de Gi/p'iï^o^ qui veut dire couleur de cendre; car celle qu'on trouve le plus ordinairement a le dessus des ailes supé- rieures d'un jaune-ftmve, avec plusieurs lignes , taches et points d'un noir bleuâtre, disposes comme il suit; savoir : trois lignes transverses, ondées et interrompues , placées sur une bande d'un fauve plus vif que le reste de l'aile, dont elle occupe le milieu; deux autres lignes ondées et quelques points entre la bande précitée et l'ex- trémité de l'aile , dont ceux de la frange et quelques-uns des autres seulement sont bien marqués. Les deux taches ordinaires s'aperçoi- vent mieux que dans la Silago, et le point blanc cerné de noirâtre est aussi mieux écrit. Le dessus des ailes inférieures est d'un jaune- pâle un peu rongea! re , avec le bord interne gris. Le dessous des quatre ailes est du même jaune, avec leur bord longé par deux lignes on- dées, ferrugineuses et à peine marquées. Les antennes, les palpes, la tète et le corselet sont de la couleiu' des ailes supérieures; l'abdo- n^f n participe de la nuance des inférieures. JL' autre variété a ledessus des ailes supérieures d'un gris de cendre, avec le contour des deux Nocttirne^f . Geiu-e Xantliie J'I.CXXIX. ^ ► -'' '^;, ^à m>^'û 'i, V ^ %> •;:^ 1 ( IP(MV'''W'Ay mnl(-.2 la iiiônuY//)m^\^f 4 ViteUine (V/tr//,,,,, J C-ui .■]!.■ . D K s L F P 1 D O P 1 £ K K S . 4^ 1 traiisverses d'un roiige-ferrngineux , dont une ondulée, et trois plus ou moins anguleuses. La plus près du bord terminal est bordée entière- ment de jaune-clair, et longée du côté opposé par une rangée de points ferrugineux placés sur les nervures. Les deux taches ordinaires sont bien écrites en ronge-brique , et la réniforme est marqtiée dans sa parlie inférieure d'un point bleuâtre. La frange est de la même couleur que le fond de l'aile. Le dessus des ailes inférieures est d'un gris- jaunâlre, avec la frange d'un jaune-rougeâtre. Les dessous des quatre ailes est d'un jaune-pâle légèrement sablé de brun sur les bords , avec une ligne arquée et un point central gris sur chacune d'elles. La télé, les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures; l'ab- domen participe de la nuance des inférieures. La chenille est d'un rouge-brun clair, parsemé de petits points plus foncés , avec trois lignes longitudinales plus pâles , dont une dorsale et deux latérales : celles-ci sont placées au-dessous des stigmates. On voit, en outre, sur chaque an- neau , deux raies obliques plus foncées, for- mant par leur réunion ime espèce de V , dont l'ouverture regarde la tête. Les raies se rappro- chent et sont mieux marquées sur les derniers \jQ, HISTOliU. i\ATURKLLi: anneaux. La tête est d'un brun-clair , avec des raies plus foncées, et derrière elle est un écus- son noirâtre rayé de blanc. Le ventre et les pattes sont d'un blanc- rougeâtre. On trouve cette chenille en mai sur le chêne ordinaire (^quercus robur) et sur le tremble {po- pulus tremula ). Elle fait sa chrysalide en terre dans un léger tissu , et donne son papillon en automne. La xanthie Ferruginée se trouve en Allemagne et en France j elle n'est pas rare en Normandie, DES LÉPIDOPTÈRES. 4?^ A ailes supérieures avec un point d'une seule couleur sur la tache réniforme. DLXVI. XANTHIE RUFINE. il^Trf**"^^ XANTHIA RUFINA. [Ochsen. Treits.) NOCTUA RUFINA. (Linn. Fab. fVien. Verz. Hubn. Illig.Borkh. Vieweg. Lasp.) BOMBYX RUFINA. {Gotze.) PHALiENA HELVOLA.(Zm«.) NOCTUA CATENATA. {Esp.) NOCTUA PUNICA. {Borkh.) LA DORÉE, {Engrani. i. vu. pi. 261. fig. 4io-) NOCTUELLE ROUSSATRE. ^Oliv. Encjcl.) (Clerk. icon. tab. iv. fig. 8.) Envergure, 17 à 18 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un fauve plus ou moins vif suivant les individus, avec deux bandes transverses d'un brun-rougeâtre : l'une à la base, et l'autre près du bord terminal. Celle- ci est coupée par les nervures et bordée de 474 HlSTOlUi; i\y\rUKl-LLE chaque côté par une ligne ondulée d'un fauve- dair; chnoune desdites ailes est, en outre, tra- versée, dans le milieu, par une raie anguleuse d'un rouge de brique. Cette raie passe entre les deux taches ordinaires, qui sont d'un fauve-clair. La frange est simple et de la même couleur que le fond de l'aile. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- brun avec la frange rougeâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune- pâle lavé de rougeâtre sur les bords, avec un point central noirâtre sur les supérieures seule- ment. La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures; et l'ab- domen, qui participe de celle des inférieures, a son extrémité d'un fauve-rougeâtre. La chenille est d'un beau jaune-fauve, avec une ligne dorsale très fine et des points d'une nuance plus pâle; une raie blanche longitudi- nale de chaque côlé du corps, au-dessous des stigmates, et la tête d'un roui;e-brun. On la trouve en mai, sur le chêne ordinaire [quercus robur). Elle fait sa chrysalide dans une coque de terre, et donne son papillon en septembre ou octobre de la même année. Cette xanthie se trouve en France et en Alle- magne; elle n'est pas commune aux environs dé Paris. 1>KS LI PI UOPTKRE&. 4?^ DLXVII. XANTHIE VITELLINE. i'Trr'^'Fr'lTi u NOCTUA VlTELLmk. {Hubn. tab. 81. fig. 319. LA DÉLICATE. {£ngr. t. vu. pi. 298. f. 5o6.) Envergure, 16317 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune-paille, avec trois lignes transverses en zig- zag d'un gris-rougeâtre, ainsi que les nervures. Les deux taches ordinaires sont aussi de cette couleur, avec un point noirâtre dans la partie inférieure de la réniforme. La frange est légère- ment rougeâtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- jaunâtre ; le dessous des quatre ailes est égale- ment de cetle couleiir, avec un point obscur au centre de chacune d'elles. La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont du même jaune que les ailes supérieures, 476 HISTOIRE NATURELLE et l'abdomen participe de la nuance des infé- rieures. La chenille n'est décrite ni figurée dans aucun auteur à notre connaissance; mais, selon ce que M. le comte de Saporta nous en a écrit, elle est grise avec plusieurs lignes noirâtres; elle vit sur plusieurs plantes, principalement sur le /j/^/z^am et la laitue^ et son papillon paraît deux fois par an, au printemps et en août. Cette espèce se trouve en Italie, dans le midi de la France, en Hongrie et dans les environs de Vienne, en Autriche. if^- m DES LÉPIDOPTÈRES. 4?/ GENRE GONOPTÈRE. GENUS GONOPTERA (i). {Latreille.) GENUs CALYPTRA. (Ochsen.) GENUS CALPE. {Treits.) CARACTÈRES GENÉRIQnfiS. Palpes longs et se rapprochant par le haut , dont les deux premiers articles, très-épais, ne se distinguent pas l'un de l'autre, et dont le dernier , très-gréle , est presque aussi long fjue les deux autres ensemble. — Antennes pectinées chez le mâle et ciliées chez lajemelle. — Avant-corselet dont le mi- lieu se relève en crête très-aiguë, — Abdomen d'égale lar- geur dans toute sa longueur, et aplati dans les deux sexes, — Bord terminal des ailes supérieures anguleux et dentelé. Chenilles glabres, allongées, à incisions bien marquées et à seize pattes, dont quatre trop courtes pour servir à la pro- gression. — Chrysalide pirijorme et dont l'extrémité posté- rieure est armée d'une seule pointe. Ce genre, simplement indiqué par M. Latreille dans son ouvrage intitulé : Familles naturelles du règne animal, ne ren- ferme jusqu'à présent qu'une seule espèce (noct. Libatrix, Fabr.)j que feu Ochsenheimer et M. Treitschke , son conti- nuateur, ont réunie au bombyx Thalictri de Borkhausen , pour en former, l'un son genre Calyptra, et l'autre son genre Calpe ; mais la forme des palpes et du corselet , si différente dans ces deux espèces, n'est pas la seule considération qui ne permet pas de les rapprocher , comme l'ont fait ces deux en- tomologistes allemands : on verra par l'exposé des caractères du genre Calyptra adopté par M. Latreille, qu'il existe bien d'autres motifs de les séparer. (i) De Tmh'x, angle, et de nrtpov, .'lile. 47^ HISTOIRF NATURELLE DLXVIII. GONOPTÈRE DÉCOUPURE. GONOPTERA LIBATRIX. [Latreille.) CALYPTRA LIBATRIX. (Oc/isen.) CALPE LIBATRIX. {Treits.) NOCTUA LIBATRIX. {Hubn. Fabr. Naturforscher.) BOMBYX LmATRlX.{fFie/).Ferz. Illig. Linn.Esp. Borkh. Vicweg. Lnngy Vvrz. Laspeyres, Sclirank.) PHALiENA LIBATRIX. {Devill. Fuessly. Berl. Mag. Muller. Scopoli. Sulzer.) PHAL^NAMODESTA. {Gotze. Muller, Schneid.) PHAL^NA SALICTARIA. {Poda.) LA DÉCOUPURE. {Engram. t. v. pi. igS. fig. 258. -a-d.) . LA DÉCOUPURE. (Gcoff. t. ii. p. i2i. n« 26.) NOCTUELLE DÉCOUPURE. (Oliv. Encycl.) LA FRIANDE. (/?eg^eer. t. 11. i'«part. p. 332. pJ. 5. f. ^-5.) (Roesel. t. iv. p. 141. lab. 20. fig. i-40 (Goed. t, II. lab. 67.) Envergure, 1 9 îi 21 lignes, l^Es ailes supérieures sont cn-Jessus d'un gris* iQUgeâtre, plus ou moins sablé de brun suivant les individus, avec une tache d'un jaune-orangé J\orfnr/u\t Cenic CK)nopt(M'(V/ypi ( aU|)ll'C {2/ n.CJXKL y Dnttu-nir /•m.rif <■/ if'rfMt 1 l)éc<)Uj)UrO////^^//y.V/'remi>llr . 2 du PioaillOll /^7î^/./jv/y/(V/,,V.^màle. DES LKPIDOPTÈRES 4^7 la base et de l'angle postérieur, qui sont d'un gris fauve. Chacune d'elles est traversée par deux lignes noires, arquées en sens contraire, et bor- dées de ferrugineux. L'intervalle qui sépare ces deux lignes est occupé par les deux taches or- dinaires , très-finement écrites en noir, ainsi qu'une troisième tache placée au-dessous d'elles, et qui se confond avec l'orbiculaire. Entre la plus grande des deux lignes arquées et le bord termi- nal, on voit une raie dentelée d'un gris fauve, qui s'élargit et se prononce davantage en se rappro- chant de l'angle postérieur. Trois petites lignes noires d'inégale longueur, et dirigées dans le sens des nervures, sont placées vers l'angle supérieur. Enfin la frange est brune et légèrement découpée. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- noirâtre, avec leur base et leur frange jaunâtres. Le (iessous des ailes supérieures est d'un gris- noirâtre , avec quatre petits points jaunâtres à l'extrémité de la côte. Celui des inférieures est blanchâtre, avec une large bande terminale et un point central d'un gris noirâtre. aux Plusies ; celle réunion ne nous paraît pas naturelle , car les chenilles des véritables Plusics n'ont que douze pattes , ei celles des trois espèces dont il s'aj^it en ont seize. Ces trois espèces rentrent donc pour nous dans le genre noctuelle, tel que l'a établi M. Godart, en attendant que nous leur donnions leur véritable place dans notre tableau méthotiiquf. iô8 lU.SiOlKK L\ ATLI j; KL LI-; I -a tête cl les jjaipes sont d'un brmi-viuiâtre. Le corselet e^t d'un fauve-pâle ou couleur de bois mort, avec la partie antérieure bordée de deux lignes ferrugineuses; les épanlettes sont séparées par une huppe de poils bifide et très-élevée. L'abdomen est de la couleur du corselet à la base, et noirâtre pour le reste. Les antennes sont jaunâtres. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que parla forme de l'abdomen. La chenille a ses trois premiers anneaux plus minces et plus rétractiles que les neuf autres, de manière qu'elle peut les cacher en partie sous le quatrième , dans l'état de repos; le der- nier est relevé en pointe. La tête est petite, ronde, et entièrement verte. Le corps est éga- lement vert , et parsemé de points noirs et de petits poils courts, à peine visibles , avec pUi- sieurs lignes obliques blanches , dont une sur chaque anneau, et une ligne longitudinale éga- lement blanche de chaque côté du corps au-des- sous des stigmates. On voit en outre sur le qua- trième anneau une tache triangulaire d'un vert noirâtre, et bordée tantôt de blanc et tantôt de jaune ou de rougeâtre, et une semblable tache derrière le cinquième anneau. Quoique cette chenille ait seize pattes , elle liKS LEPlOOliÉRtS 4^y marche un peu comme une arpenteuse, c est-à- dire en arquant son corps, eî cela parce que ses deux premières pattes menjlîraneuses sont plus courtes que les autres. Elle vit en société sur la grande ortie (^urtica dioica)\ o» la trouve par- venue à toute sa taille vers la fin d'août et dans le courant de septembre. Elle se change en chry- salide dans une roque composée de soie et de débris de feuilles , et son papillon ne paraît qu'en mai ou juin de l'aonée suivante; cepen- dant quelques individus plus hâtifs éclosent en automn e. I ^ W qgO HISTOIRE NATURELLE DLXI. NOCTUELLE DE L'ASGLÉPIADE. NOCTUA ASCLEPJADIS. ( fVien. Verz. Illig. Fabr. Esp. Borhh. Vieweg. Lang, Verz. Gotze.) xVOCTUA TRIPLASIA. {Hubn.) ABROSTOLA ASCLEPIADIS. {Ochsen.' PLUSIA ASCLEPIADIS. [Treits.) PHALiENA TRIPARTITA. {Berl. Mag. NaturJ. •^•»Q^»<»Q»q«»#o«»«»aa«» NOCTUELLE DE L'ASCLÉPIADE. (Oliv. Encycl.) Envergure, i4 à i5 lignes. Cette espèce paraît avoir été confondue par Linné avec la précédente; du moins sa phrase descriptive s'applique aussi bien à l'une qu'à l'autre. Cependant celle dont il est ici question diffère de la Triplasia par les caractères suivants : DES LÉPIDOPTÈRES. ^^l 1* La tache de la base et la raie dentée de rextrémité de l'aile sont d'un jaune verdâtré, ou couleur de soufre, au lieu d'être fauves; " 2° La plus grande des deux lignes transverses est moins arquée, et descend toute droite au bord interne; 3° Le fond des deux taches ordinaires est beau- coup plus clair, et participe un peu de la cou- leur de la base; 4° On ne voit que deux petites taches noires en forme de coin à l'angle supérieur, au lieu de trois lignes noires; 5" Enfin le corselet est d'un gris-verdâtre, au lieu d'être couleur de bois mort. Du reste elle ressemble tant en-dessus qu'en- dessous à la Triplasia. Quant à sa chenille, elle est tout-à-fait différente de celle de cette der- nière, tant pour la forme que pour la couleur. Tous ses anneaux sont arrondis , et à peu près d'égalegrosseur,sans élévations sur aucun d'eux. Sa couleur est d'un blanc-bleuâtre , avec une large raie longitudinale jaune , de chaque côté du corps, et un grand nombre de points noirs surmontés chacun d'un poil fin, parmi lesquels ceux des côtés et du luilieu du dos sont plus gros que les autres. Le quatrième anneau est en outre marqué de deux taches jaunes. La tête est brune, avec des points noirs et jaunes. 499 HlSTOIia- NATUUhLLl Cette chenille a la même marche que celle de la Triplasia, c'est-à-dire qu'elle arque son corps en marchant : elle vit sur \ asclépiade dompte^ venin (ascl épias vincetoxicum)\ mais il est dif- ficile de la trouver, attendu qu'elle se tient cachée sous des feuilles sèches pendant le jour, et toujours loin de la plante dont elle se nourrit. Elle parvient à toute sa taille en août Sa méta- morphose est la même que celle de la précédente, et son papillon paraît à la même époque. La noctuelle de V Asclépiade est plus rare en France qu'en Allemagne. (!■» m »Fs r, KPi Dop ri: R I- S. 49"^ DLXII. NOCTUliLLE DE L'OKTIE. NOCTUA VKTICJE. [Hubn.) PrUSIA CRTIC.^. {Trcit^.) Î;A.SCLÉPIADE. [En^r. t. viii. pi. 332. %. 679. .i-t.) Knvprgiue, 14 à iT» lignes. La description de cette espèce no serait qu'une répétition de celle de la précédente : elles se ressemblent tellement, que la seule différence qui existe entre elles , c'est que la base et l'extré- inilé des ailes supérieures sont moins claires chez la noctuelle de V Oitic que chez celle de VAsclé- piade. Ct'pendai)t il n'est pas douteux que l'une ne saurait être considérée comme une variété de i'auire, puisque la chenille de la première, loin de ressembler à celle de la seconde, se rapproche au contraire de celle de la Triplasùi y',\sec laquelle on la trouve ordinairement siu" la même plante, c'est-à-dire la grande ortie [urlica dioicu). Elle a la tête et le corps verfs. Les trois pren;i (noctuelle), pi. 117 27a Alhicolon [rioctua). Hubn. F. Albicolon (noct.) Allncolon[inam(:xtra). Ochsen. Treits. /'. Albicolon (noct.) Albicolon (nocUiclle). Oliv. / . Albicolon (noct.) Alhirena{jwctun). Ilubn. F. Cordigère [nnct.) Albule (/'). Engram. V. Fuscuîe (noct.) Algae (noct.) Esp. Borkh. F. Canne (noct. de la). Aliéna (noct.) Hubo. F. Éloignée (noct.) Alirna [manicstni). Ochsen. Tieits. T'. Eloignée (noct.) Alopecunt.s [noct.) Esp. F. Rurale (nocl.) Anibu.stn ( nocl. ) Hubn. Wien. Verz. lîlig. Fab. Gotze. Borkh. F, Incendiée (nocl.) AmbiLsta [tcthca). Ochsen, / . Incendiée (noct.) Amhusla [cymathophorn).li\e\\?,. F. Incendiée (noct.) Analogue (noctuelle), pi. 108. .' iiy Analogue (J'). Engram. /". Analogue ( noct. ) Analogue (noct.) Oliv. T\ Analogue (noct.) Anccps (noct.) Hubn. / . Ecpiivoque (noct.) Ancienne (noctuelle), pi. iii 109 AxfRF. f nnctiielleV pi. \7.?ï 379 ET SYNONYMIQUE. /(97 Ancre (/'). Engram. F. Ancre (noct.)' Angulata [phalœna), Golze. P". Conforme (noct.) Anifurca {phalœna), Gotze. V, Laitue (cucullie de laV Anserine (noct. de!'), pi 102 3i Anserine (noct. de I'). Oliv. V. Anserine (noct. de 1'). Antique (noctuelle), pi. iii i63 Antique (/'). Engram. V. Antique (noct.) Antique (noct.) Oliv. V. Antique (noct.) Antique (/'). Engram. V. Ancienne (noct.) Antirrhini (noct.) Hubn. V. Muflier (noct. du). Antirrhini {xylina). Ochsen. Treits. F, Muflier (noct. du). Arabica (noctua). Borkh. Berl. Mag. Naturforscher. Gotze* F. Sulfurée (noct.) Arbuti (noct.) Fab, Esp. Devill. Vieweg. Golze. Germar. Brahm. Rossi. F. Héliaque (noct.) Areola [noct.) Esp. F. Lithorhize (noct.) Argentea [phalœna). Fue^sly. Berl. Mag. Nalurf. Knoch. F. Armoise (cucullie de 1'). Argentée [C), Engram. F. Lithargyrée (noct.) Argentina (cueullia). Ochsen. Treits. F. Argentine (cucullie). j4rgentina [noct.) Huhn. Fab. Borkh. Devill. F. Argentine (cucullie). Argentine (cucullie). pi. 127 44^ Argentula [noct.) Borkh. Esp. Lang, Verz. f , Argentule (n.) Argentula [erastria). Ochsen. ïreits. F. Argentule (noct.) Argentule (noctuelle), pi. I23 SyS Arlequinctte jaune (/'). Engram. Geoff. F. Sulfurée (noct.) Armigera[noct,)l^\}.hn. F. Armigère (noct.) Arrnigera [heliothis). Treits. F. Armigère fnoct.) Armigèrb (noctuelle), pi. 119 3 16 Armoise ( cucullie de 1'). pi. la-j l^'^Q Armoise (noct.) Oliv. /■'". Armoise (cucullie de 1'). Artemise (/'). Engram. F. Armoise (cucullie de 1'). Artcinisiœ ( cueullia). Ochsen. Treits. F. Armoise (eue. de !')• nocturnes, III. •''■* 498 TABLE ALPHABÉTIQUE yirteniisiœ [noct.) Hubn, Wien. Verz. Illig. Fal). Boikh. Schrank, Panzer. F. Armoise (cucullie de 1'). Jrtemisiœ [noct.) Esp. Fuessly. Rnoch. F. Aurone ( cucullie de Y y Jrtcmisiœ {phal.) Berl. Mag. Naturf. Gotze. V. Aurone (cucullie de 1'). Arundinis (noct.) Fab. Devill. Fuessly. F. Masselte (n. delà). Arundinis {noct.) Hubn. F. Canne (noct. de la). Asclépiade (/'). Engram. F. Ortie (noct. de 1'). AscLÉPiADE (noctuelle), pi. i32 49" Asclépiade [noct. de l'). Oliv. V . Asclépiade (noct. de 1'). Asclepiadis (abrostola). Ochsen. F. Asclépiade (noct. del'). Asclepiadis [plusia). Treits. F. Asclépiade (noct. de 1'). Asclepiadis [noct.) Wien. Verz. Illig. Fab. Esp. Borkh. Vieweg. Lang, Verz. Gotze. F. Asclépiade (noct. de 1'). Asclepiadis [noct.) Hubn. F. Triplasie (noct.) Aster [noct. de l'). Oliv, F. Astère (cucullie de 1'). AsTÈRE ( cucullie de r ). pi. 126 4^4 Asteris [noct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Esp. Borkh, Gotze. F. Astère (cucullie de 1'). Asteris [cucullia). Ochsen. Treits. Curtis. F. Astère (cu- cullie de 1'). Astrée (/'). Engram, V. Astère (cucullie de V). Astroïtes (noct.) Devill. F. Deuil (noct. en). Aurago [xanthia). Ochsen. Treits. F. Dorée (xanthie). Aurago [noct.)Wien. Verz. Fab, Illig. Hubn. Borkh. Devill. Gotze. F. Dorée (xanthie). Aurago (noct.) Lang, Verz. F, Citronée (xanthie). Aurone ( cucullie de 1'). pi. ii5 4i5 Aurone [noct. de /'). Oliv. F. Aurone (cucullie de 1'). Bankiana [noct.) Esp. F. Argentule (noct.) Bankiana [tortrix). Devill. Gotze. F, Argentule (nocL) Bankiana [pyralis), Fab. V . Argentule (nort.) ET SYNONYMIQUE. 499 Barbara [noct.) Fab. ^. Pelligère (rioct.) Basilinca (noct.) Fab. Werz. Esp. Hubii. Illig. Borkh. Devill. Fuessly. Gotze. F. Basilaire (noct,) Basilaire (noctuelle), pi. loi i5 Basilinea {^apamea). Ochsen. Treits. F, Basilaire (noct.) Bâtis (noctuelle), pi. io3 4^ Bâtis (noct.) Linn. Wien. Verz. Fab, Illig. Esp. Borkh. Hubn. Devill. Fuessly. Vieweg. Lang, Verz. Berl. Mag. Gotze. Brahm. Rossi. f^. Bâtis (noct.) Bâtis [thyathira), Ochsen. Treits. F. Bâtis (noct.) Bâtis [la). Engram. F. Bâtis (noct.) Bâtis {noct.) Oliv. F. Bâtis (noct.) Bicoloria [noct.) Borkh. Devill. F, Furoiicuîe (nocl.) Bifurca (noct.) Esp. Lang, Verz. F. Conforme (noct.) Bigarrée (In). Engram. F. Rurale (nocl.) Blattairk (cucullie de la), pi. 124 ^oi Blattariœ (cucullia). Treits. F. Blattaire (cucullie de la). Blattariœ {noct.) Esp, Borkh. F. Blattaii'e (^cucullie de la). Blême {la). Engram, F. Pudorine (nocl.) Blénie [noct.) OViy. F. Pâle (noct.) Blême {la). Engram. F. Pâle (noct.) BoisDUVAJ, (noctuelle), pi. io5. ....... ^9 Boisdiwalii {noct.) F. Boisduval (noct.) Bouillon BLANC (cucullie du), pi. 124 ^g-i Bouillon blanc [noct.) Oliv. F. Bouillon blanc (cucullie du). Brassicœ [noct.) Linn, Fab. Wien. Verz. Esp, Borkh. Hubn. Devill. Degeer. Fuessly. Vieweg. Lang, Verz. Berl. Mag, Gotze. MuUer, Brahm. Scop. Rossi. Schr. V . Chou (n, du), Brassicœ [mamestra), Ochsen, Treits. F. Chou (noct, du). Brassicaire [la). Engram. F. Chou (noct. du). Brèche [la). Engram. F. Bouillon blanc (cucullie du). Bréchette {la). Engram. F. Scrophulaire (cucullie de la). Brûlée (noctuelle), pi. ii3 211 Brûlée (noct.) Oliv. F, Incendiée (noct.) 50O TABL E ALPH ABÉT[QUE Brunâtre {la). Engram. ï^. Lithorhize (noct.) BuGRANE (noctuelle de la), pi. 119 3o8 Bugrane {noct.) Oliv. F. Bugrane (noct. delà). Camomille ( cuciiUie de la), pi. l'iQ. ..... 4^7 Camomille [noct.) Oliv. V. Camomille (cucullie de la). Camomillière {la). Engram. V. Perspicillaire (noct.) Cannœ {noctua). Nobis. F. Canne (noct. de la). Cannœ {nonagria), Ochsen. Treits. F. Canne (nocl. de la). Canne (noctuelle de la), pi, 106 87 Captiuncula {noctua). Nobis. F. Captioncule (nocl.) Captiuncula {apamea). Treils. F. Captioncule (noct.) Captioncule (noctuellç). pi. 117 282 Capucina {bombyx). Esp. F. Pigaraon (calyptre du). Cardère (noctuelle de la), pi. 119 3o4 Cardère {noct. de la). Oliv. F. Cardère (noct. de la). Cardui {noctua). Hubn. Esp. F. Chardon (noct. du). Cardui {/leliothis). Ochsen. Esp. F. Chardon (noct. du). Carreau {le), Engram. F. Biùlée (noct.) Cassini (noctuelle), pi. i i4 216 Cassini {la). Engram. P\ Cassini (noct.) Cossini {bombyx). Oliv. y. Cassini (noct.) Cassinia {noctua). Nobis. F. Cassini (noct.) Cassinia (xjlina). Ochsen. Treits. F. Cassini (noct.) Cassinia {bombyx). Wien. Verz. Fab. lUig. Borkh. Hubn. Devill. Schrank. View. Lang, Verz. Brahm. F. Cas- sini (n.) Cassinia {bombyx). Esp. F. Orme (nocl. de 1'). Casta («oc^) Scriba. V. Opaline (noct.) Catenata {noct.) Esp. F. Rufine(xanthie), Celsia (noctuelle), pi. io3 53 Celsia (noctua). Hubn. Schrank. F, Celsia (noct.) Celsia {polia). Ochsen. V. Celsia (noct.) Celsia {plusia). Treits. F, Celsia (noct.) ET SYWOIN YMIQUE. 5o 1 Celsia [bombyx). Linn. Fab. Devill. Esp. Borkh. Gotze. F. Celsia (noct.) Cendrée ( xanthie ) pi. 129 4^5 Cendrée {loi). Engram. l^. Tanaisie (cucullie de la). Cénobite (noctuelle), pi. ii6 267 Centrago [noctua). J. Curtls. F. Xerampeline (noct.) Centrolinea [bombyx). Fab. F. Nubéculeuse (noct.) Cerago {noct.) Wien. Verz. Fab. Illig. Hubn. Borkh. Gotze. F. Cirée (xanthie). Cerago [xanthie). Othsen. Treits. F. Cirée (xanthie). Cespitis {noct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Borkh. Devill. Vieweg. Gotze. F. Gazon (noctuelle du). Cespitis {apamed). Ochsen. Treits. F, Gazon (noct. du). Chamomillœ (cmc.) Ochs. Treits. F. Camomille (eue. de la). CItamomillœ [noctua). Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Esp. Borkh. Devill. F, Camomille (cucullie de la). Chamomillœ {phal.) Gotze. Camomille (cucullie de la). Chandclière [la). Engram. F. Conforme (noct.) Characterea [noctua). Hubn. F. Hépatique (noct.) Chardon (noct. du), pi. 119 3ii Chêne [noct. du). Oliv. F. Trilignée (noct.) Chenopodii [noct.) Wien. Verz. Fab. Illig. Hubn. Esp. Borkh. Devill. Gotze. Schwartz. Vieweg. Schrank. F. Anserine (noctuelle -de I ). Chenopodii {mamestra). Ochsen Treits. /^".Anserine (n. del'). Chou (noctuelle du), pl. 102 87 Chou [noct, du). Oliv. F. Chou (noct. du). Chrysanthème (cucullie du), pi. 127 4^7 Chrysanthemi [cucullia). Treits. F. Chrysanthème (eue. du). Chrysanthemi [noct.) Hubn, F. Chrysanthème (eue. de). Chrysographa [noct.) Huhn. Wien. Verz. Illig. f^. Éclatante (n.) Chrysographe {la). Engram. F. Marginée (noct.) Cinctu [noctua). Schneider. F. Cordigère (noct.) Ctrcellans{phut.) Bcrl. Mag. / . Fcrruginée (xanthie). ÔOQ TA.BLE ALPHABÉTIQUE Communi macula (autophila). Ochsen. Treits. r. Tache com- mune (noctuelle). Circumscripta [bombyx). Fab. f^. Nnbécuieuse (noct.) Cirée (xanthie). pi. 12g 469 Cirée [la). Engram. F. Cendrée (xanthie). Ciselée {la). Engram. F. Strigille (nocl.) Ciselée {noct.) Oliv. V . Strigille (noctuelle). Citrago [xanthia). Ochsen. Treits. V. Citronée (xanthie). Citrago [noct.) Sin. Wien. Verz. lUig. Fab. Esp. Hubn. Borkh. Devill. Vieweg. Naturf. Gotze. Schrank. F. Citronée (xanth.) Citrinne [la). Engram. F. Lylhoxylée (noct.) Citronée (xanthie). pi. 128 4^0 Citronelle [la). Engram. F, Citronée (xanthie). Clairette [noct.) Oliv. F. Cendrée ^xanthie). Clairette [la). Engram. F. Cirée (xanthie). Clairvoyante («oc^) Oliv. F, Perspicillaire (noct.) Cœnobita [noc t.) Muhn. F. Cénobite (noctuelle). Cœnobita [bombyx). Esp. Illig, Devill. Borkh. F. Céno- bite (n.) Cœnobita [dlplithera). Ochsen. Treits. F. Cénobite (noct,) Cœnobite {la). Engram. F. Cénobite (noct.) Cœnopta [bombyx). Lang, Verz, F. Cénobite (noct.) Collier blanc [le). Engram. F^. Solaire (noctuelle), Combusta [noct.) Hubn. F. Brûlée (noct.) Comma [phal.) Berl. Mag. Naturf, F. L. blanche (noct.) Gomma [phal.) Naturf. F. Pâle (noct.) Comma (noctuelle), pi. 106 83- Comma [noct.) Linn. Fab. Borkh. Fuessly. Vieweg. Naturf. F, Comma (noctuelle). Comma [leucania). Ochsen. Treits. F. Comma (noct.) Comma blanc [le). Engram. F. Comma (noct.) Comma [noct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. F. Grisonne (noct.) Communi macula («oc^) Hubn, Wien. Verz. Illig. Gotze. F. Tache commune (noct.) ET SYNONYMIQIJE. 5o3 Communi macula { bombyx). Fab. Esp. Borkh. /'. Tache commune (noctuelle). Conflua [noctua). Nobis. V. Conflue (noct.) Conflua [apamea). Treits. V. Conûue (noct.) Conflue (noctuelle), pi. 109 i4o Conforme (noctuelle), pi. 112 i8a Conforme («oci.) Oliv. F. Conforme (noct.) Conformis [noct.) Hnbn. Wien. Verz, Illig. Fab. Boikb. Vieweg. Gotze. K. Conforme (noct.) Conformis [xylina). Ochsen. Treits, V. Conforme (noct.) Conigera [noct, ) Wien. Verz, Illig. Fab. Esp. Hubn. Borkh. Devill. Vieweg. Gotze, Panzer. V. Conigère (noct.) Conigera [mythimna). Ochsen. Treits. F. Conigère (noct.) Conigère (noctuelle), pi. io4 ^^ Conigère {la). Ëngram. V. Conigère (noctuelle). Conigère [noct.) 0\i\ . V. Conigère noctuelle). CoNSPiciLLAiRE (noctuelle), pi. iioet ii2. . . i49 Conspicillaire [la) Engram. V. Conspicillaire (noct.) Conspicillaire [noct.) Oliv. F, Conspicillaire (noct.) Conspicillaris [noctud). Linn. Vieweg. Esp. Illig. Borkh. De- vill. Gotze. Lasp. F. Conspicillaris (noct.) Conspicillaris [xylina). Ochsen. Treits. F. Conspicillaris (n.) Conspicua [noctua). Borkh. F . Marginée (noct.) CoNTRiBULE (noctuelle). pi. J22 357 Contribuas (noct.) Boisduval. F. Contribule (noct.) Cordigera («oc/.) Thumberg. Esper. V. Cordigère (noct.) Cordigera [anarta). Ochsen. Treits. F. Cordigère (noct.) Cordigère (noctuelle), pi. 118 289 Corusca [noct.) Esp. F. Pyraline (noctuelle). Couleur DE BRIQUE ( noctuelle), pi. ii3 208 Couleur de bronze (noctuelle), pi. i23 38 1 Couleur d'hématite (noctuelle), pi. 122 365 Couleur DE LAIT (cucullie). pi, 127 436 Couleur d'ocre (noctuelle), pi. ii-^ 284 5o4 TABLE ALPHABÉTIQUE CoDLF.UR DE SUIE (noctuelle"), pi. lOI 23 Crocea (noct.)De\\\\. F. Cirée (xanlhie). Croceago [xanthin). Ochsen. Traits. F, Safranée (xanthie). Croccago (/?oc^ ) Wien. Vcrz. Fab. Illig. Esp. Borkh. Devill. Fuessly. Gotze. Schranck. V. Safranée (xanthie). Crochet blanc [le). Engram. /^. Obsolète (noct.) Crochet blanc [le], Engram. V, L. blanche (noct.) Cymbalaire ( noctuelle de la], pi. ii6 267 Cymbalaire [la). Engram. V, Cymbalaire (noctuelle de la). Cymbalariœ [noctua). Hubn. V. Cymbalaire (noctuelle de la). Cymbalariœ {erastria), Ochs. Treits. V. Cymbalaire (n. de la ). Cyjjriaca (noctua) . Hubn. F. Micacée (noctuelle). Deceptricula [noctua). Hubn. F. Déceptricule (noctuelle). Deceptricula {bryophila). Treits. F. Déceptricule (noctuelle). Deceptricula (pœcilia). Ochsen. F. Déceptricule (noctuelle). Déceptricule (noctuelle), pi. ii5 a/ji Décharnée (noctuelle), pi. ro4 64 Découpure (gonoptère). pi. i3i 478 Découpure [la). Engram. Geoff. F. Découpure (gonoptère). Découpure [noct.) Oliv. F. Découpure (gonoptère). Degener [noct.) Hubn. F. Veineuse (noct.) Dejean (noctuelle), pi. ii5 287 Dejeanii [noctuelle). Boisduval. F. Dejean (noctuelle). Délicate [la). Engram. F. Vitelline (xanthie). Delphinii [noct.)'L'\n\\. Fab. Hubn. Wien. Verz. Illig. Borkh. Devill. Schrank. Vievveg. Berl, Mag, Gotze. Panzer. F'. Pied d'alouette (noct. du). Delphinii [xylina). Ochsen. Treits. F. Pied d'alouette (n. du). Derasa [noct.) Linn. Wien. Verz. Hubn. Fab. Esp. Borkh. Devill. Fuessly. Lang, Verz. Nalurf. Gotze. Panzer. Schw. F. Ratissée (noct.) Derasa [thyatira). Ochsen. Treits. F. Ratissée (noctuelle). Dcrasn [noctua). Esp. F. Grisonne (noctuelle). ET SYNON YMIQU E. i)00 Dkuil ( noctuelle en), pi. 121 35(> DiUYMOiDK (noctuelle), pi. 107 loG Didymoïdcs (^noct.) Nobis. F^. Didymoïde (noctuelle). Diffi/iis i^/ioct,^ Lini). Fab. Hubn. Illig. Esp. Borkh. Wien. Veiz, Vievveg. Brahm. Schwaiiz. Sciiba. Devill. f. Nacarat (n.) Dispacca [/wctiui). Hubn. Wien. Verz. lUig, Linn. Fab. Esp. Borkh. Devill. Schrank. Vieweg. Lang. Verz. Nalurf. Gotz. Brahm. Scriba. f^. Cardère (noctuelle de 1'). Dipsacea [Iieliotlds). Ochs. Treits. F. Cardère fnocl. de la). Dipsacée [la). Engram. T^. Cardère (noct. del'). Diplerfi^ia [p/iaL). Berl, Mag. Nalurf. F. Pin (noct. du). Discors [noctiia). Fab. F, Orme (noct. de 1'). Dissimilis [noct.) Vieweg. Lang. Verz. Gotze. Knoch. Fuessly. F. Couleur de suie (noct.) Divisa {rioctua). Esp. F. Déceptricule (noctuelle). Domestica {phal.)Be\\. Mag. Nalurf. Gotze. F. Héliaque(n.) Dorée (xanlhie). pi. 128 4^3 Dorée {lo). Engram. F. Rufine (xanthie). Dorsal [le). Engram. F. Tache commune (noctuelle). Double feston [le). Engram. F. Equivoque (noctuelle). Doucette [l(i). Engram. F. Lithoxylée (noctuelle). Dracuncali [cucullia) . Ochs. Treits. V. Estragon (eue. de l'j. Dracunculi [noctua^j. Hubn. F. Estragon (cucuUie de 1'). Drap d'or (noctuelle), pi. 116 2^2 Drap d'or [le). Engram. F. Drap d'or (noctuelle). Drap d'or [nnctua). Oliv. F . Drap d'or (noctuelle). Éblouissante (/'). Engi'am. F'. Dorée (xanthie). Éblouissante [noct.) Oliv, V. Dorée (xanthie). Éclatante (noctuelle), pi. 104 58 Éclatante [C). Engram, F. Eclatante (noctuelle). EcussONNÉE ( noctuelle ). pi. 1 ig 3oi Écussonnée [noct.) Oliv. F. Ecussonnée (noctuelle). Éloignée (noctuelle), pi. iom 2y 32. 5o6 TABLE ALPHABÉTIQII tî Enfumée (noct.) Oliv. F. Couleur de suie (nocluelle). Enjnmée (/'). Erigram. F. Couleur de suie (nocluelle). Epineuse (/'). Eugram, V, Aurone (cucuilic de 1'). Equivoque (noctuelle), pi, 107 10g Ereptricula [nactucî). Nobis F, Ereptricule. (noctuelle). Ereptricula {bryophilay Treits. F. Ereptricule noctuelle). EaEPTRicuLR (noctuelle), pi, ii5 23() Ericœ (p/iol.) Berl. Mag. F. Myrtille (noctuelle du). Estragon (cucuUie de 1'). pi. 126 4oy Evidens (rtoc?.)Thunberg. F, Trilignée (noctuelle). Evidens {xanthia). Ochsen. Treits. F. Evidente (xanthie). Evidens [iioct.) Hubn. F. Evidente (xanthie). Évidente (xanthie). pi. 128 4^7 Evidente (/'). Engram. F. Trilignée (nocluelle). Exoleta [noct.) Linn. Fab. Wien. Verz. Esp. Illig. Hubn. Borkh. Devill. Fuessly. Schrank. Viewcg. Lang, Verz. Berl. Mag. Gotze. Muller. Brahm. Rossi. Waturf. F. Antique {u.) Exoletn [xylinci). Ochsen, Treits. F. Antique (noctuelle). Extrema {noctua). Hubn. F. Fauve (noctuelle). Extrema (nonagria). Treits. F. Fauve (noctuelle). Fardée (/a). Engram. /^'. Dorée (xanthie). Fasciola [noctua). Esn. V, Héliaque (noctuelle). Fauve [la). Engram. F. Canne (noct. de la). Fauve (nocluelle). ]>!. 106 8f) Fauve [noct.) Oliv. F. Paillée (noctuelle). Fauvette [la). Engram. V. Ferruginée (xanthie). Ferrago {noctua). Devill. /'. Liliiai-gyrée (noct.) Ferrée (Ja). Engram. F. Décharnée (noctuelle). Ferruginea [noctua). Scr'iha. F. Lilhargyrée (noct.) Fcrruginea [xanthia). Ochsen. Treits. F. Ferruginée (xantb.) Fcrruginea [noctua). Wien. Verz. Illig. Hubn. Golze. F. Fei- ruginée^ (xanthie). Ferruginée (xanthie). pi. i3o 4/^) Fibreuse (noctuelle), pi. 109 i32 ET SYNONYMIQUE. Ô07 Fibiosa [noctiui], Hubn. K, Fibreuse (noctuelle). Fibrosa [oparnea). Ochsen. F. Fibreuse (noctuelle). Filou [le], Engram. V. Latroncule (noctuelle). Flaccigo [iioctua). Fab. Devill. Scriba. V. Ochracée (xanihie). Fla\>ago {rioct.) Hubn. Wien. Veiz. Illig. Esp. Borkh. Fuessly. Lang, Verz. Gotze. V. Drap d'or (noct.) Flavago [gortyna), Ochsen. Treits. V. Drap d'or (noct.) Flavescens {jnoct.^ Esp. Borkh. Schrank. V, Cirée (xanth le). Florcntina [noct.) Esp. F. Peltigère (noctuelle). Fossette (noctuelle), pi. io3 49 Foudroyée (la). Devill, F. Incendiée (noctuelle). Fovca [noctiia). Nobis. F. Fosselte (noct.) Fovca[phlogophora). Treits. F. Fossette (noct.) Friande (la). Degéer. F. Découpure (gonoptère). Fucata [rwctan). Esp. F. Dorée (xanthie). Fulva (noctua), Hubn. F. Fauve (noct.) Fulva [nonagira). F. Fauve (noct.^ Fuh'ago [noctua). Hubn. Wien. Verz. Illig. F. Paillée (noct.) Fulvago {cosniia). Ochsen. Treits. F. Paillée (noct.) Fuh'ogo [noct.) Lang, Verz. Esp. F. Safrance (xanthie). Fuhago («oc/. ) Vieweg, Scriba, F. Cirée (xanthie). Fulvago [noctua). Esp. Borkh. F. Soufrée (xanthie). FuHKBr.E (noctuelle), pi. 118 299 Funèbre [la), Engram. F, Deuil (noct. en). Funebris [noctua.) Yluhn. F. Funèbre (noct.) Funebris [anasta). Ochsen. Treits. F. Funèbre (noct.) Furcifera [phal.) Berl. Mag. Naturf. Gotze. F. Conforme (n.) FuRONCULE (noctuelle), pi. lor ■] Furuncula [noctua). Borkh. F. Latroncule (noct.) Furuncula [noct.) Hubn. Wien. Verz, Illig, Gotze. F. Furon- cule (noct.) Furuncula [apamea) . Ochsen. Treits. F. Furoncule (noct.) Fuscago {bombyx), Esp. F. Ferruginée (xanthie). Fuscula [noct.) Hubn. Wien. Verz. Borkh, Illig. /^^. Fus!ule(ii.) 5o8 TABLE A L P H A Tî iî T I Q U K Fascula [eritstriti). Ochsen. Treits. /'. Fuscule miocL.) Fuscula [phal.) Gotze. F. Fuscule (iioct.) FoscuLE (noctuelle), pi, i'i3 3^0 Gazon (noctuelle du), pi. 102 26' Gazons (noct. des). Oliv. F. Gazon (noct. du). Gilvago (noct.) Borkh. Vieweg. F. Paillée (noct.) • Gilvago {xanthid), Ochsen. Treits. V. Cendrée (xanlhie). Gilvago [noctua). Wien. Verz. Fab. Hubn, Esp. Rossi. Lang, Verz. Gotze. V . Cendrée (xanthie). Gihago (noct.) Scriha, V. Cirée (xanthie). Gloutonne (Ici). Engram. V. Gazon (noct. du). Gnaphalii (noct.) Hubn. V. Gnaphalium (cuculiie du). Gnaplialii (eue). Ochsen. Treits. V, Gnaphalium (eue. du)^ Gnaphalium (cuculiie du), pi. I25 4'** Grise à nervures blanches (phal.) Degéer. V . Veineuse (noct.) Grisonne (noctuelle), pi., 114 2^3 Grisonne (noct.) Oliv. K. Grisonne (noct.) Grisonne {la). Engrani. F. Grisonne (noct.) Hœntatidea (nortua). Passerini. F, Couleur d'hématite (noct.) Heliaca (noct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Borkh. Fuessly. A^. Héljaque (noct. ) Heliaca (anarta). Ochsen. Treits. F. Héiiaque (noct.) Heliaca (p/tnl.) GùUe. F. Héiiaque (noct.)- HÉLiAQ.UE (noctuelle), pi, 118 298 Helvola(phal.) Linn. F. Piufine (xanthie). Helyophila (noct.) Hubn. F. Rupicole (noct.) Hcpatica (noct.) Wien. Verz. Illig. Fab. Borkh. Rossi. F. Hé- patique (noct.) Hepatica (xylina). Ochsen. Treits. F. Hépatique (noct.) Hépatique (noctuelle), pi, ii3 , 2o4 Hcrniitc (/'). Engram. F. Laitue (cuculliu de la). //o/v/t/ («otY.) Schrank. F. Gazon (noct. tki). ET S YIS ON Y3II OU (■:. 50Ç) Humble (noctuelle), pi. 117 274 Humble {noct.) OWs. V. Humble (nocl.) Humilis (noct.) Huhn. Wien, Verz. Fab. Illig. Boikli. Devill, Golz. f^. Humble (noctuelle). Humilis (orthosia). Ochs. Treits. F. Humble (uoct.) Hypevici [noct.) Hubn. Wien,. Verz. lUig. Fab. Borkii. Devill. Gotz. V, Millepertuis (noctuelle du). Hypcrici {.vylina). Ochscn. Treits. V. Millepcrliiis (iioct. du). Hjperici (noct.) Bralim. F, Conforme (noct.) Icteritin (p/ial.) Berl. Mag. Natiirf. Gotze. F. Cirée (xanthie). Impudens [noct.) Hubn. F. Pudorine (noct.) Impura (noct.) Hubn. V. Impure (noct.) Impura [Icucania). Oclisen. Treits. V. Impure noiluelle). Impure (noctuelle), pi. io5 73^ Incarnat (/'). Geoff, F. Pied d'alouette (noct. du). Incarnat (/'). Engram. F . Pied d'alouette (noct. du). Incarnat [jioct.) QWs . F. Pied d'alouette (noct. du). Incendiée (noctuelle), pi. 120 323 Indécise (/'). Engram. V. Pourprée (noct.) Infesta {apamea). Ochsen. Treits. V. Ecpiivoque (noctuelle), Inusta (^noct.) Brahm. F. Conspicillaire (noct.) Iota{l'). Geoff. /^.Absinthe (cucullie de l'j. Irrésolue (/'). Engram. F. Micacée (noctuelle). Italica [noctua). Fab. DevilL Vieweg, Lang, Verz. Rossi. F. Deuil (noct. en). Italique {noct.) Oliv. J^, Deuil (noct. en). Joueuse (la). Engram. F. Millepertuis (noct. du). Jucunda {noct.) Hubn. F. Agréable (noct.) Jucunda (jophiusa). Ochsen. Treits. F. Agréable (noct.) Laccata {j)hal.) Scopoli. F. Couleur de bronze (noct.) L(ic(ca{cucullia), Ochsen. Treils. F . Couleur de lait (cucullie). OlO T\BLE ALPHABÉTIQUE Lnctea [iinct^ Hubn. Fab. Esp. Devill. V. Couleur de lait (c.) Lnctucœ {cuculUa). Ochs. Treits, V. Laitue (cucullie de la). Lactacœ [noct. ) Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Esp. Borkii. Devill, Schrank. Lang, Verz. F. Laitue (cucullie de la). Lactucœ [phal.) Gotze. V. Laitue (cucullie de la). Laiteuse (noct,) Oliv. F. Couleur de lait (cucullie). Laitue (cucullie de la), pi, 126, 4''-4 Laitue {jioct. de la). Oliv. V. Laitue (cucullie de la). L album (//oc?. ) Linn. Fab. Wien. Verz. Borkh. lUig, Hubn. Fuessly. Vieweg. Lang, Verz. Gotze. Muller. Rossi. Schrank. Devill. V, L blanche (noctuelle). L album i^leucania). Ochs. Treits. V. L blanche (noct.) L albiun [p/ial.) Nalurf. F. L blanche (noctuelle). Laponne (noctuelle), pi. 116 255 Lappo [noct.) Dalman, V. Laponne (noctuelle). Latcritia {jioctud). Devill. V. Conforme (noctuelle). Lateritia[noct.) Esp. Borkh. Vieweg. Gotze. F. Couleur de brique (noctuelle). Lateritia [xylina). Ochs. Treits, V. Couleur de brique (noct.) Lateritia {jjhal.) Berl. Mag. Naturf. F. Couleur de brique (n.) Latifolia [noct.) Lang, Verz. Naturf. F. Massettc (noct. de la), Latreille (noctuelle), pi. 120 827 Latrcillei [noct.) Nobis. F. Latreille (noctuelle). Latroncule ( noctuelle), pi. 101 9 Latruncula {noctua). Hubn, Wien. Verz. lUig. Borkh. Gotze. F. Latroncule (noctuelle). Latruncula [apaniea). Ochs. Treits. F. Latroncule (noct.) Latruncula [noctua). Esp. F. Couleur de bronze (noct.) L blanc [noct.) Oliv. p^. L blanche (noctuelle). L BLANCHE (noctuelle), pi. io5 70 Leucograplia [noctua). Esp. F. Couleur de suie (noct.) Leucomelas [pliai.) Fuessly. F, Deuil (noct. en). Leucoptera [/loctua). Esp. F. Affligée (noctuelle). Leucostignia [gurty/ia). Treits.[^^. Fibreuse (noctuelle). ET s Y IV O N YM I Q 11 E. 5 I 1 Lciicostignia {nocttta). Hubii. F. Fibreuse (nocl.) Libatrix [calyptra). Oclisen. F. Découpure (gonoptère). Libatrix {calpe). Treits. F, Découpure (gotioptère). Libatrix [rioct)^Yinh\\. Naturf. Fab. F. Découpure (gonop.) Libatrix (/;o/«^jj;). Wieii. Verz. Illig, Linn. Sp. Borkb. View. Lang, Verz. La»p. Schrank, f'. Découpure (gonoptère). Libatrix [phal.) Devill. Fuessly. Berl. Mag. Gotze. Muiler. Scopoli. Suizer. F. Découpure (gonoptère). LiÉGE (noctuelle du), pi. 117 , 268 Lignosa hioctua). Hubn. F. Putride (noctuelle). LiNAiRE (noctuelle de la), pi. iio l56 Zj««/re (noctuelle de la\ Oliv. F. Linaire (noct. de la). Linariœ [noct. ) Wien. Verz. Fab. Illig. Esp. Hubn. Borkb. Devill. Schrank. Vievveg. Lang, Verz. Brahm. Degéer. V. Linaire (noct. de la). {■Wh.u-hu Linariœ {xylina). Ochsen. Treits. F. Linaire (noct. de la). Linariette {la^. Engrani. V. Muflier (noct. du). Linariette [la^ Engram. F. Linaire (noct. delà). LiTHARGYRtE (noctueli<). pi. 107 100 Lit/iargyria [noctudY Hubn. Fab. Esp. Borkh. Lang, Verz. F. Lithargyrée (^noctuelle). Lithargyria {mythimiui). Ochs. Treits, F. Lithargyrée ( noct. ) Lithorliizd inoctiia). Borkh. F. Lithorhize (noctuelle). Lilhorhiza [xylina^ Ochsen. Treits. /^.^ Lithorhize (noct*) Lithorhize (noctuelle), pi. 112. ». .(;»!! kyîiun) iùi^^^'-irgli Lithoxjlea [noctua). Hubn. Wieu. Verz. Illig. Fab. Borkh. Devill. Gotze. Lasp, F. Lilhoxylée (noctuelle). Lithoxjlea {xylina), Ochsen. Treits. F. Lilhoxylée (noct.) LiTHOXYLÉE (noctuelle), pi. iil et Ii3 176 Lithoxylée [noctuelle). Oliv. F. Lithoxylée (noctuelle), LoREY (noctuelle), pi. io5 81 Loreyi {nuctua) . Nobis. F, Lorey (noctuelle). Lucida {/wctua). Berl. Mag, F. Nette (noctuelle). Lucida {/j/ial.) Naturf, F. Nette (noctuelle). Ô 1 2 T A B L i: ALPHABÉTIQUE Lucida [pliai.) Berl. Mag. INaturl'. Goize. V. Solaire (nocl.) Liuijuga {cucullla). Ochsen. Treits. F. Lucifuge (cucullie). Lucijuga {noctiia). Hubn. Wien. Verz. Illig. Esp. Borkli. Golz. V. Lucifuge (cucullie). Lucifuge (cucullie). pi. 127 /,32 Luctuosa[noct. )U.\xhn. Wien. Verz. Illig. Esp. Borkli. Schrank. Gotze. K. Deuil (noct. en). Lucidcnta [iioctua). Esp. F. Rurale (noctuelle). Lugubris [bombyx). Fab. Panzer. V. Sulfurée (noctuelle). Luisante [noct.) 01! v. ^^. Nette (noctuelle). Lunette (noct.) Oliv. F. Triplasie (nocî.) Lunettes (les). Engram. F. Triplasie (noct.) Lunula {phal.) Berl. Mag. Naturf. F. Linaire (noct. de la). Lupula (noctua.) Hubn. /^. Lupiile (noctuelle). LuPULE (noctuelle), pi. 122 ^Sy Lyncca [noctua). Hubn. F. Radieuse (noct.) Macilenta [noctua). Hubn. F. Décliarnée (noctuelle). Macilcnta (orthosia). Ochsen. Treits. F. Décharnée (nocl.) Maïs (noctuelle du), pi. 122 363 Mantelée (la). Engram. P^. Ochracée (xanthie). Marginata [ noctua). F&h. Schwartz. Devill. Gotze. F. Mar* ginée (noct.) Marginata (heliothis). Ochsen. Treits. F. Marginée (nocl.) Marglnée (noctuelle), pi. 119 319 Marginée (noct.) Oliv. F. Marginée (noct.) Margodea (noct.) Schrank. F. Lilhoxylée (noct.) Massette (noctuelle de la), pi. 106 «4 Massette (la). Engram. F. Massette (noctuelle de la). Massette (noct. delà). F. Massette (noct. de la). Melaleuca (noctua). Vieweg. F. Conspicillaire (noct.) Mclalcuca (noctua). Thunberg. Schneid. F. Affligée (noct.) Melaleuca (anarta). Ochsen. Treits. F. Affligée (noct.) Mêlée (la). Engram. F. Ophiogrammc. (noct.) E T s Y N O N Y M I Q i; i: , 5 1 3 Meretriculu [noctua). Brahm. F, Latroncule (noct.) Micacea {noctua). Esp. F. Micacée (noct.) Micacea {gortyna). Ochsen. Treits. F. Micacée (noct.) Micacée ( noctuelle), pi, ii5 243 Mignonne (noctuelle), pi. ii3 aoi Mignonne [la). Engram. F. Mignonne (noct.) Millepertuis (noct. du), pi. 112 ig*! Millepertuis {noct. du). Oliv. F. Millepertuis (noct. du). Modesta [phal.) Gotze. MuUer. V. Découpure (gonoptère). Moesta [noct.) Hubn. F. Affligée (noct.) Molochina [noct.) Hubn. F. Couleur de brique (noct.) Monoglypha {noct.) Lang, Verz. Berl. Mag. Naturf. Knoch. F. Polyodon (noct.) Monoglyphe [la). Engram. T , Polyodon (noct.) Monstrosa [bombyx). Devill. ^„ Potagère (noct.) McFLiER ( noctuelle du ). pi. 116 264 Mdsculeuse (noctuelle), pi. 120 34 1 Musculosa [noct.) Hubn. F. Musculeuse (noct.) Musculosa [simyra). Ochsen. Treits. F. Musculeuse (noct.) Musicalis [noctua). F. Esp. Liihoxylée (noct.) Myrtille (noctuelle), pi. 118 286 Myrtille [noct. du). Oliv. F. Myrtille (noct. du). Myrtille [la). Engram. F. Myrtille (noct. du). Myrtilli [noct.) Hubn. Wien. Verz, Illig. Linn. Fab. Esp. Borkh. Devill. Schrank. Vieweg. Naturf. Gotze. Rossi. F, Myrtille (noct. du). Myrtilli [anarta). Oclisen. Treits. /^.Myrtille (noctuelle du). Myrtilli [phaL)'Natuv{. Otto. Fab. F. Myrtille (noct. du). Nacarat (noctuelle), pi. 108 116 Nacarat [le), Engram. F. Nacarat (noctuelle). Nacarat [noct.) F. Nacarat (noctuelle). Nacarata {noct.) Devill, F. Nacarat (noctuelle). Nébuleuse [la) . Engram. F. Rhizolithe (noctuelle). NOCTURNES, IV. 33 5:4 TA B L & ALPHABÉTIQUE Nerveuse (noctuelle), pi. i 20, Z3g Nen'osa [noctua). Lang, Vcrz. F. Canne (noct. de la). NerDosa {noctua). Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Borkh. De- vill. Gotze. F. Nerveuse (noctuelle). Nervosa {simyra). Ochsen. Treits. V. Nerveuse (noctuelle). Nette (noctuelle), pi. 117 277 Nette [la). Engram, F. Humble (noctuelle). Neurica {noctua). Hubn. V. Neurique (nocluelle)^ Neurica [nonagria). Treits. F. Neurique (noctuelle). Neurique (noctuelle), pi. 106 85 Nexa [noctua). Hubn. F. Nouée (noctuelle). Nexa [myt/iimna). Ochsen. Treiis. V. Nouée (noctuelle). Nicitans [noct.) Liiin. Borkh. Devili. Esp. F. Eclatante (noct.) Nicitans [apamea). Ochs, Treiis. F. Éclatante (noctuelle). Nitida [noctua). Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Borkh, Gotz. Nitida [orthosia). Ochsen. Treits. F. Nette, (noctuelle). Noble [la). Engram. f'. Écussonnée (noctuelle). Noirâtre (noctuelle), pi. 114 226 Noire à deux taches blnnchei sur chaque aile [phal.) Geoff. F, Solaire (noctuelle). Noire à une tache blanche sur chaque aile [phal.) Geoff. F. Deuil (noctuelle en). Nouée (noctuelle), pi. io4. ........ 62 Nubeculosa [noctua). Nobis. F. Nubéculeuse (noctuelle). Nubeculosa [xylina). Ochsen. Treits. F. Nubéculeuse (noct.) Nubeculosa [bombyx). Esp. Borkh. Hubn. F. Nubéculeuse (n.) Nubéculeuse (noctuelle), pi. ii4 220 Obsoleta [noctua). Hubn. F. Obsolète (noctuelle). Obsoleta [leucania). Ochsen. Treits. F. Obsolète (noctuelle). Obsoleta [noctua). Hubn. F. Obsolète (noctuelle). Obsolète (noctuelle), pi. io5 77 Ocellaris [noctua). Borkh. F, Cendrée (xanthie). Occulta [ noctua). Esp. V. Polyodon (noctuelle). ET SY^ONYMIQUË. 5l5 Ocliracea {noctiuî). Hiibn, F. Drap d'or (noctuelle). OcHRACÉE (xanlhie). pi. 129 4^2 Ochrago («oc^wa). Esp, F. Soufrée (xanthie). Ochrugn [noctun], Borkh. F. Ochracée (xanthie). Ochreago [noctua). Hubn. P\ Couleur d'ocre (noctuelle). Oleracea {noct.) Linn. Fab. Wien. Verz. IHig. Hubn, Borkh. Devill. Fuessly. Vieweg. Lang. Yerz. Berl. Mag. etc. Oleracea (rnaniestra). Ochsen. Treits. F. Potagère (noct.) Olivacea [noctun). Vieweg. F. Couleur de bronze (noct.) OUvea (noctuo). Hubn. T . Argenlule (notluelle). Ombrageuse (cuculiie). pi. 126 4*i Ombrageuse (/'). Engrani. F, Ombrageuse (cucuUie). Ombrageuse {noctuelle). Oliv. F. Ombrageuse (cucullie). Omicron géographique (/'). Geoff. F. Persicaire (noct.) Omicron nébuleux (/'). Geoff. F. Chou (noct. du). Onone (/'}. Engram. F. Bugrane (noctuelle de la). Ononxs{noct.) Hubn. Wien. Veiz. Hlig. Fab. Esp. Borkh. De- vill. Lang, Verz. Gotze. F , Bugrane (noct. de la). Ononis {Jieliothis). Ochsen. Treits. F. Bugrane (noct. de la). Opalina [noctun). Hubn. Esp. V. Opaline (noctuelle), Opalina [xylina). Ochsen. Treils. F. Opaline (noctuelle). Opaline (noctuelle), pi. Ii5 2/|6 Operosa [noctua). Hubn. F. Lilhorhize (noctuelle). Ophiogrnmma {noctua). Hubn. Esp. F. Ophiogramme (noct.) Ophiogramma [apamca). Ochs. Treits, F. Ophiogramme (n.) Ophiogramme (noctuelle), pi. 109 i35 Orme (noctuelle de 1'). pi, 116 261 Ornithopus (phal.) Berl. Mag. Gotze. Nat. F. Rhizolithe (n.) Ortie (noctuelle de 1'). pi. i32 j^gZ Oseille {noct. de /'). Oliv, F. Petite oseille (noctuelle de la). Oxalide (noctuelle de r). pi. 109 i3o Oxnlino {noctua). Hubn, F. Oxalide (noctuelle de I'). OxjjJtern {noctua). Esp, F. Nerveuse (noctuelle). 5l6 TABLE ALPHABÉTIQUE Paillée (la), Engram. F. Paillée (noctuelle). Paillée (noctuelle), pi. 109 laS Paillée (xanthie). pi. i3o 468 Pale (noctuelle), pi. io5 68 Paleacea [noctua). Esp. F. Paillée (noctuelle). Paileago {xanthia), Ochsen. Treits. F. Paillée (xanthie). Palleago [noctua). Hubn. F. Paillée (xanthie). Paileago [noctua). Hubn. F. Cendrée (xanthie). Pallens [noctua). Linn. Wieii. Veiz. lllig. Fab. Borkli. Hubn. De\ill. Fuessly. Vieweg. Gotze. F. Pâle (noctuelle). Pallens [leucania). Ochsen. Treits. F. Pâle (noctuelle). Pnllens [phal.) Naturt. F, Pâle (noctuelle). Pallens [noctua), Esp. Lang, Verz. F. Comma (noctuelle). Palliata [noctua). Fab. F. Analogue (noctuelle). Palliuni [noctua). Borkh. F. Rupicole (noctuelle). Panthea [noctua), Fab, F. Cénobite (noctuelle). Peltigcra [noctua). Hubn. Wien. Verz. lllig. Gotze. Lasp. F. Peltigère (noctuelle). Peltigcra [heliothis). Ochsen. Treits. Peltigère (noctuelle), pi. 119 3i'i Peltigcre [la). Engram. Peltigère [noctuelle). Oliv. F. Peltigère (noctuelle). Peesicairk ( noctuelle de la), pi. 102 34 Persicaire [noctuelle de la). Oliv. F, Persicaire (noct. de la). Persicariœ [noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. lllig. Hubn. Esp. Borivh. Devill. Fuessly. Vieweg. Lang, Verz. Gotze. Schvv. F. Persicaire (noctuelle de la). Persicariœ [nianiestra). OcLs. Treits V. Persicaire (n. de la). PtRSi'iciLLAiRE (noctuelle). :pl. 110 x46 Perspicillaris [noctua). Linn. Fab. lllig. Esp. Borkh. Wien. Verz. Hubn. Devill, Fuessly. Schrank. Gotze, Bralim. F. Perspicillaire (noctuelle). Persj?icitlaris[.xyHna). Ochsen. Treits. F. Perspicillaire (n.) ET SYNOWYM IQUE. 617 Petite OSEILLE (noctuelle de la). pK 109 128 Petrificata [noctua). Wien. Verz. Ilîig. Fab. Borkh. Devill, Schrank. Vieweg. Gotze. V. Pétrifiée (noctuelle). Petrificata {xylàia). Ochsen. Traits. F. Pétrifiée (noctuelle). Petrlficosa (iioctua). Hubn. F. Pétrifiée noctuelle). Pétrifiée (noctuelle), pi. ii3 2x3 Pétrifiée (noct.) Oliv. F. Pétrifiée (noctuelle). Pétrifiée (la). Engram. F. Hépatique (noctuelle). {Petrorhiza {noctua), Borkh. F. Grisonne (noctuelle). Petrorhiza {xylina). Ochsen. Treits. F. Grisonne (noctuelle). Phragmitidis [noctua). Hubn. F. Boseau à balais (noct. du). Phragmit. [nonagria). Ochs. Treits. F. Boseau à balais (n. du). Pied d'alouette (noctuelle), pi. 110 142 PiGAMON (calyptre du), pi. i3i 4^3 Pin (noctuelle du), pi. iio iSa Pin [pliai, du). Engram. F. Pin. ( noctuelle du). Pin [noct. du). Oliv. F. Pin (noct. du). Pinastri [noctua). Linn. Fab, Wien. Verz. Esp. Hlig. Hubn. Borkh. Devill. Fuessly. Lang , Verz. Gortz. Knoch. Vieweg. Pinastri [xylina). Ochs. Treits. V. Pin (noctuelle du). Pisi [noctua). Linn. Wien. Verz. Fab. Illig. Hubn. Esp. Borkh. Devill. Fuessly. Vieweg. Lang, Verz. Berl. Mag. Gotze, MuUer. Schwarz. Bossi. Schrank, F .Vo'\s (noctuelle du). Pisi [niamestra) . Ochs. Treits. F. Pois (noctuelle du). Pisivore [noct. ) Engram, F. Pois (noctuelle du). Platyptera [noctua). Esp. V . Plalyptère (noctuelle). Platyptera [.xylina). Ochs, Treits. F. Plalyptère (noctuelle). Platyptère (noctuelle), pi. 120 337 Pointillée [la). Engram. F. Absinthe (cucullie de 1'). Pois (noctuelle du), pi, loi x-] Pois [noct. du). Oliv. F. Pois (noctuelle!du), Policula [noctua). Lang, Verz. F. Héliaque (noctuelle). Polygonière [la). Engram. V. Persicaire (noct. de la). Polygramma [noctua). Esp. Borkh. F. Fusculc (noctuelle.) 5l8 TABLE ALPHABIÎTIQ UE Polynôme [noct.) Oliv. V. Héliaque (noctuelle). Polynôme [la). Engram. F. Héliaque (noctuelle). PoLYODON (noctuelle), pi. ni 171 Polyodon (noct.) Linn. Lasp. F. Polyodon (noctuelle). Polyodon [xylina). Oclisen. Treits. F. Polyodon (noctuelle). Polyodon (p/ia/.) Clerck. F. Perspicillaire (noctuelle). Potagère (noctuelle), pi. loi 10 Potagère [la). Engram. V. Potagère (noctuelle). Potagère [noctuelle). Oliv. F. Potagère (noctuelle). Pourprée (noctuelle), pi. 122 36i Prœdatricula [noctua). Brahm. F. Latroncule (noctuelle). Prœduncula [noctua). Hubn. Wien. Verz. Illig. Gotze. F, Strigille (noctuelle). Prœduncula [noctua). Borkh. /^^. Fuscule (noctuelle). Prœtextu [noctua). Esp. F. Dorée (xantbie). Prœusta [noctua), Brahm. F. Conspicillaire (noctuelle). Pudorina [noctua). Borkh. F. Musculeuse (noctuelle). Pudorina [noctua). Vien. Verz. Illig. Hubn. F. Pudorine (n.) Pudorina [leuca?iia^. Ochsen. Treits. F. Pudorine (noct.) Pudorine (noctuelle), pi. io5 jS Pulla [noct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. F. Noirâtre (noctuelle). Pulla [xylina). Ochsen. Treits. F. Noirâtre (noctuelle). Punctigera Qj/talœna). Berl. Mag. Nalurf. F. Absinthe (cu- cuUie de 1'). Punctum album [noctua). Devill. F. Lithargyrie (noctuelle). Punica [noctua). Borkh. F. Rufine (xanthie\ Purpurina [noct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab, Esp. Borkh. Devill. Lang, Verz. Gotze. F. Purpurine (noctuelle). Purpurina [anthop/iila). Ochsen. Treils. F. Purpurine (n.) Purpurine (noctuelle), pi. 128 385 Purpurine [la). Engram. F. Purpurine (noctuelle). Purpurine [noctuelle). Oliv. F. Purpurine (noctuelle). Purpurites [noctua). Nobis. F. Pourprée (noctuelle). Purpurites {/irliothis). Treits. F. Pourprée (nocluelle). ET SYNONYMIQUE. 01 9 Putride (noctuelle), pi. 1 1 1 ... 168 Putride [là). Engram. V. Putride (noctuelle). Putris [noct.) Linn. Fab. Esp. Borkh. Devill. Schrank. Yie- weg. Gotze. Rossi. F. Putride (noctuelle). Putris {xjlina). Ochsen. Treils. V, Putride (noctuelle). Putris {^noct.) Wien. Verz. Hubn. TIlig. V. Rurale (noctuelle) . Pyralina («oc^) Hubn. Wien. Verz. lUig. Borkh. Vieweg. Lang, Verz. Goize. Schw. Lasp. V. Pyraline (noctuelle). Pyralina [cosmia). Ochsen. Treits. F . Pyraline (noctuelle).' Pyraline (noctuelle), pi. 108 ii-i Pyraline [la). Engram. V. Pyraline (noctuelle). Pyritoides [phal.) Berl. Mag. F. Ratissée (nocluelle). Querc.us [noctua). Fab. Devill. Rossi. View. V. Trilignée (n.) Radicea (noctua). Fab. Illig. Wien. Verz. Borkh. Hubn. De- vill. Vieweg. F. Polyodon (noctuelle). Radicée [noctuelle). Oliv. F . Polyodon (noctuelle). Radieuse (noctuelle), pi. ii5 234 Raditisa [noctua). Esp. F. Radieuse (noctuelle). Radiosa [xylinu). Freits. F. Radieuse (noctuelle). Rameuse (noctuelle), pi. 11 4 228 Rameuse [la). Eograni. f . Rameuse (noctuelle). Ramosa [noct.) Hubn. F. Rameuse (nocluelle). Ramosa {xylina). Ochsen. Treits. V. Rameuse (noctuelle). Ramosa {bombyx). Esp. F. Rameuse (noctuelle). Ratissée (noctuelle), pi. io3 /|3 Ratissée [noctuelle). Oliv. F. Piatissée (noctuelle). /{cz/mee (/rt). Engram. F. Ratissée (noctuelle). Rectilinea [noct.) Hubn. Esp. F. Rectiligne (noctuelle). Rectilinea [xylina). Ochsen. Treits. V. Rectiligne (noctuelle). Rectiligne (noctuelle), pi. 114. 23 1 Remarquable ( cucullie). pi. 12S 4i3 Rhizolitha («ocf.) Hubn. Wien. Verz. IMig. Fab. Esp. Borkh. Devill. Lang, Verz. Gotz, Brahm. Vieweg. Schrank. F. Rhi- zolithe (noctuelle). 020 TABLE ALPHABETIQUE Rhizolitlia [xylina). Oclisen. Treils. V. Rhizolilhe ( noct. ) Rhjzolithe (noctuelle], pi. ii2 187 Rhizolithe [noctuelle). Oliv. F. Rhizolilhe (noctuelle). Rhombica (noctua). Berl. Mag. Naturf. F. Trapèze (noct.) Roseau a balais (noctuelle du), pi. 106 go Rouil^lée {Icij. Engram. F. Fibreuse (noctuelle). Roiissâtrc [noct. ) Oliv. F. Rufine (xanthie). Rufina {xanth'ici). Ochsen. Treits. F. Rufine (xanthie). Rufina [noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. Hubn. Illig. Borkh- Vieweg. Lasp. /^. Rufine (xanthie). Rufina {bombyx). Gotze. F. Rufine (xanthie). Rttfine (xanthie). pi. l3o 473 Rubecula {xanthia). Ochs. Treits. F. Couleur d'ocre (noct.) Rubiginea [noct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Borkh. De- vill. Viewig. Gotze. V. Tigrée (noctuelle). Rupiginea [cerastris). Ochsen. Treits. /^. Tigrée (noctuelle). Rupestrls [noct.) Hubn. V. Triste (noctuelle). Rupicola [noctua). Borkh. F. Solaire (noctuelle). Rupicola [noct.) Wien. Verz. Esp. Illig. F. Rupicole (noct.) Rupicola [anarta). Ochsen. Treits. V. Rupicole (noctuelle). Rupicole (noctuelle), pi. 118 29$ Rupicole [la). Engram. F. Solaire (noctuelle). Rurale (noctuelle), pi. i i3 197 Rurale [noct.) Oliv. F. Rurale (noctuelle). Rurea [xylina). Ochsen. Treits. F. Rurale (noctuelle). Rurea [noctua), Fab. Borkh. Devill. Vieweg. Gotze. Brahm. /''. Rurale (noctuelle). Rurea [xylina), Ochsen. Treits. F, Brûlée (noctuelle). Rutilago [noct.) Hubn. F. Pourprée (noctuelle).. Rutilago [noct.) Fab. F, Drap d'or (noctuelle). Rutilago [noctua), Hubn. Wien. Verz. Illig. Fuessly. Schrank. Vieweg. F. Marginée (noctuelle). Rutilago [noctua). Lang, Verz, Borkh. F. Dorée (xanthie. Safranée (xanthie). pi. 128 • 44? ET SYNONYMIQUE. 5a I Safranée [la). Engram. F. Safranée (xanlhie), Sqjranée {rioctucltc). Oliv. F. Safranée (xanthie), Salictaria [phal.) Poda. F. Découpure (gonoptère). Sambuci [phal.)Ber\. Mag. F, Persicaire (noct. de la). Santonique (cucullie de la), pi. i 25 4^7 Santonici {cuculUay Nobis. F. Santonique (cucullie de la), Santonici {noctua). Hubn. F. Santonique (cucullie de la). Saucia [noctua). Esp. F. Anserine (noctuelle de 1'). Saxonne (la). Engram. F. Rectiligne (noctuelle). ScAPULAiRE (noctuelle), pi. lii 353 Scapulosa [noctua). Hubn. F. Scapulaire (noctuelle). Scapulosa[ophiusa).Ochi,i^.n.T\e.\is. F. Mignonne (noct.) Scolopacina [xflina). Ochsen. Treits. P'. Scapulaire (nocl.) Scolopacina [noctua). Hubn. Esp. F. Mignonne (noctuelle). ScROPHULAiRE (cucullie de la), pi. 124 * 396 Scrophulariœ [eue.) Ochs. Treits. F. Scrophulaire ( eue. de la). Scrophulariœ [noctua). Hubn. Wien. Verz. Hlig. Esp. Borkh. Schrank. Naturf, Scopoli. F. Scrophulaire (noct. de la). Scutigera [noctua). Borkh. F. Peltigère (noctuelle). Scutosa [noctua). Ochs. Treits. F. Ecussonnée (noctuelle), Silago [xanthia). F. Ochracée (xanthie). Silago [noctua). Hubn. F. Ochracée (xanlhie). Sillonnée [la). Kn^vam. F. Nerveuse (noctuelle). Sillonnée [noctua). Oliv. F. Nerveuse (noctuelle), Singularis [phal.) Golze. Berl. Mag. F. Ancre (noctuelle). Socia [phal.) Berl, Mag. Naturf. V. Pétrifiée (noctuelle). Solaire (noctuelle), pi. 121 3^6 Solaris [noctua). Hubn. Wien. Verz. Hlig. Esp, Borkh, Lasp. F. Solaire (noctuelle). Solaris [acontia). Ochsen. Treits. F. Solaire (noctuelle). Solidaginis [noctua). Hubn. F. Verge d'or (noct. de 1'). Solidaginis [xylina). Ochs. Treits. ;^. Verge d'or (noct. de la). Sordida [noctua). F. Équivoque (noctuelle). Soufrée (xanthie). pi. 128 4^^ 33. 52'i TA. BLE ALPHABÉTIQUE Sparganitjm (noctuelle du), pi. 106 02 Sparganium [noct.) Hubn. Esp. Borkh. V. Sparganium (n. du). Sparganii {nonagria). Ochs. Treits. V. Sparganium (n, du). Spectabilis [cucullia). Ochs. Treits. F. Remarquable (cucul.) Spectabilis [noctun). Hubn, F, Remarquable (cucullie). Sphinx [bombyx). Esp. Berl. Mag. Gotze. f^. Cassirii (noct.) Sphinx {bombyx). Hubn. F. Nubéculeuse (noctuelle). Spinacciœ (noctua). Borkh. F. Potagère (noctuelle). Stagnicola {noctua), Nobis. F. Stagnicole (noctuelle). Stagnicola (caradrina) . Treits, F. Stagnicole (noctuelle). Stagnicole (noctuelle), pi. 107. . . ■ m Stigmosa {noctua). Devill, F. Écussonnée (noctuelle). Striée brune du Ferbaseum {la), Geoff. F. Bouillon blanc (cucullie du). Strigilis {noct.) Linn. Fab. Esp, Borkh. Devill. Gotze. Lang, Verz, Scriba. F. Strigille (noctuelle), Strigilis {apamea). F, Sîrigille (noctuelle). Strigille (noctuelle), pi, loi 12 Suasa {noctua). Linn. Wien. Verz. Illig. Borkh. Gotze. F. Couleur de suie (noctuelle). Suasa {mamcstra). Ochsen. Treits. F. Couleur de suie (nocf. ) Subcorticalis {phal.)Go\.zç. Berl. Mag. Nat. F. Puirirle(noct.) Suberis {noctua). Boisduval. F. Liège (noctuelle du). Sublustris [noctua). Esp. Lang, Verz. F. Lithoxylie (noct.) Sulfurée (noctuelle), p!. i'i3 4^9 Sulpliuragn {noctua). Borkh. /^^ Tigrée (noctuelle). Sulphurago {xanthia). V. Soufrée (xanthie). Sulphurago {noctua). Wien. Verz. Fab. Illig. Devill. Hubn. Lang, Verz. Gotze. V. Soufrée (xanthie). SalphuraUs {pyra lis). 'L'mn. Devill. Gotze. F. Sulfurée (noct.) Sulphurea («oc?.)Hubn. Wien. Verz. Illig. Esp. Borkh. Schran. View, Lang, Verz. Lasp. Brahm, Scriba. F. Sulfurée (n.) Sulphurea {erastria). Ochsen, Treits. F. Sulfurée (noctuelle). ET SYNOJXYMIQUE. 5'J3 SuljjJiuréc (la). Engrara, F . Cirée (xanthie). SuljjJiurée [Ici). Engram. F. (xanthie). Tache COMMDNE (noctuelle ). pi. I23 383 Tachée {la). Engram. V. Pétrifiée (noctuelle). Tanaceti [/ioctua). Esp. F. Grisonne (noctuelle). Tanaceti [cucullia). Ochsen. Treits. F. Tanaisie (noct. de la). Tanaceti {jioct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Fab. Borkh. Devill. Fuessly. Schrank. Vieweg. Lang , Verz. Gotze. Knoch. F. Tanaisie (cucullie de la). Tanaisie (cucullie de la), pi. 126 . 4^9 Tanaisie [noctuelle). Oliv. F . Tanaisie (cucullie de la). Ténébreuse (^noctuelle). Engram. F. Platyptère (noctuelle). Tenera {noct.) Hubn. F. Platyptère (noctuelle). Thalictri {calyptra). Ochsen. Latr. F. Pigamon (calyptre du). Thalictri [calpe). Treits. F'. Piganion (calyptre du), Thalictri {bombyx). Hubn. F . Pigamon (calyptre du). Tliajjsipliaga {treits). F. Thapsiphage (cucullie). Thapsiphage (cucullie). pi. 124 398 Tigerina {noctua). Esp. F. Tigrée (noctuelle). Tigrée (noctuelle), pi. 109 i37 Tigrée [la). Engrara. F. Tigrée (noctuelle). Togata {noctua). Esp. F. Ocbracée (xanthie). Trabealis {pyralis). Scopoii. F. Sulfurée (noctuelle). Trabeata {noctua). Scriba. F. Sulfurée (noctuelle). Trapèze (noctuelle), pi. 108 ii3 Trapèze {noctuelle). Oliv. F. Trapèze (noctuelle). Trapèze {le). Engram. F. Trapèze (noctuelle). Trapezinn {cosmia). Ochs. Treits. /^. Trapèze (noctuelle). Tropezina{noct.)h\nï\. Fab. Hubn. Wien. Verz. Esp. Borkh. Devill. Fuessly. View. Lang. Verz. Gotze. Knoch. Brahm. Schvvarz. Rossi. F, Trapèze (noctuelle). Treitschke (noctuelle), pi. loS /jO Trcitschkii {noctua). BoisJuval. F. Treitschkii (noctuelle). 5^4 TABLE ALPHABÉTIQUE Tridens [phal.) Berl. Mag. Nat. F. Verdoyante (noctuelle). Trijolii [phal.) Berl. Mag. Nat. Gotz. K Anserine (nocl. de V). Trigrammica (noctua). Esp. Berl. Mag. Nat. Gotxe. F. Tri- lignée (noctuelle], Trilignée (noctuelle), pi. 107 io3 Trilinea (noct.) Hubn. Wien Verz. Illig. Borkh. Lang, Verz. F. Trilignée (noctuelle). Trilinea {caradrina). Ochs. Treits. F. Trilignée (noctuelle). Tripartita {phal.) Berl. Mag. Nat. F, Asclépiade (noct. de 1'). Triplacia {noctua). Linn. Devill. F. Tiiplasie (noctuelle). Triplasia [noctua). Hubn. F, Asclépiade (noctuelle de 1'). Triplasia (noct.) 'Wien. Verz. Illig. Fab.Esp, Borkh. Fuessly. Schrank. Vieweg, Lasp. Rossi. F. Triplasie (noctuelle). Triplasia {abrostola). Ochsen. F. Triplasie (noctuelle). Triplasia [plusia). Treits, F. Triplasie (noctuelle). Triplasia {phal.) Berl. Mag. Naturf. Gotze, Muller. Brahm. F. Triplasie (noctuelle). Triplasie (noctuelle), pi. i32 486 Tripterygia {noctua). Esp. F. Pin (noctuelle du). Triste {la). Engràm. F. Anserine (noctuelle de 1'). Triste (noctuelle), pi. 118 297 Triste {noctuelle). Oliv. F. Triste (noctuelle). Tristis [noctua). Hubn. F. Triste (noctuelle). Trompeuse {la). Eugraœ. F. Latroncule (noctuelle). Turbida {noctua'). Hubn. F. Gomma (noctuelle]. Turca (noctua). Linn. Fab. Illig. Wien. Verz. Esp. Hubn. Borkh. Devill. Vieweg. Gotze Mulltr. Rossi. Schrank. F. Terque (noctuelle). Turca {mythimna). Ochsen. Treits. F. Turque (noctuelle). Turque (noctuelle), pi. io4 56 Turque {la), Engram. F. Turque (noctuelle.) Turque (noctuelle). Oliv. F. Turque (noctuelle.) Typhœ {noctua). Hubn. Esp. Borkh. F. Massette (noct. de la). Typhœ [nonagria). Ochs, Treits. F. Massette (nocl. de la). ET SYNONYMIQUE. 626 Ulmi l^noctuà). Hubn. Devill.Wien. Verz. F. Orme (n. de I'). Ulmi [^bombyx), Borkh, F. Orme (noctuelle de 1']. JJmhra {noct.) Borkh. F. Marginée (noctuelle). Umbra [pliai.) Beri. Mag. Naturf. F. Marginée (noctuelle). Uinbrago [noctua). Esp, F. Marginée (noctuelle). Umbratica [cucullia), Ochs. Treits. F. Ombrageuse (cucullie), Umbratica {noct.) Hubn. Linn. Wien. Veiz Fab. Esp.Botkh. Devill. Fuessiy. Schrank. Vieweg. Berl. Mag. Muller. F. Ombrageuse (cucullie). Umbrosn [noc(ua).l^sp. F, PétriSée (noctuelle). Unca [noctud). Hubn. Wien. Verz. Illig. Esp. Schrank. View. Borkh. F. Ancre (noctuelle). Unca {erdstria). Ochs. Treits. F, Ancre (noctuelle). Uncana [geometra). Linn. Devill. V. Ancre (noctuelle). TJncana {tortrisc), Linn. Gotze. F. Ancre (noctuelle). Uticana {pyralis). Fab. Pauzer. F. Ancre (noctuelle). Uncana [noct.) Scriba. F. Ancre (noctuelle). Undata [noctud). Vieweg. F, Ferruginée (xanthie). Undnsa [noctua). Borkh. F. Ferruginée (xanthie). Urticœ {noctua). Hubn, F. Ortie (liocluelle de ï). Urticœ {plusia). Treits. F. Ortie (noctuelle de 1'). Faccinii {noctua). Esp. F, Nette (noctuelle). Veineuse (noctuelle), pi. 120 343 Venosa {noct.) Borkh. F. Veineuse (noctuelle). Fenosa {simyra). Ochsen. Treits. F. Veineuse (noctuelle). Ferbasci {cucullia). Ochs. V. Bouillon blanc (cucullie du). Ferbasci {noct. ) Hubn. "Wien. Verz. Fab. Esp. Borkh. Devill. Fuessiy. Schrank. Vieweg. Lang , Verz. Berl. Mag. Gotze. F. Bouillon blanc (cucullie du). Ferbasci {phal. ) Muller. Scopoli, Rossi, F. Bouillon blanc (cucullie du). Verdoyante (noctuelle), pi. io4 66 Fcrdoyante {noct.) Oliv. F. Verdoyante ( noctuelle). 5^6 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNOJVYMIQUE. Verdoyante [la). Engrara. F. Verdoyante (noctuelle). Verge d'or (noctuelle de la), pi. 112 i-jq Verna [nocl.) Esp. F. Ansérine (noctuelle de 1'). Vetusta {noct.) Ilubn. F. Ancienne (noctuelle). Fetusta [xylina). Ochs. Treits. F Ancienne (noctuelle). Fidiia [noct). Hubn. F. Triste (noctuelle). Fidua (anarta), Oclis. Treits. F. Triste (uocluelle). Fiolette [la). Engram. F. Incendiée (noctuelle). Firens [noct.) Linn. Fab. Wien. Verz. lllig. Esp. Hubn. Borkh. Devill. Fuessly. Lang, Verz, Gotze. Knoch. Lasp. Schrank, V. Verdoyante (noctuelle). Firens [caradrina). Ochseti. Treits. F, Verdoyante (noct.) Firiplaca {pliai) Berl. Mag. F. Cardère (noct. de la). FitelUna [xanthid). Ochsen. Treits. F, Vilelline (xanthie), Vitellina [noct.) Hubn. F. Vilelline (xantliie). ViTELLiWE (xanlbie). pi. i3o. . 475 Folupia [phal] Naturf. Berl. Mag. F. Turque (noctuelle). ff-. Latinum [noct.) Esp. F. Couleur de suie (noctuelle). Xerampelina [xanthia).'Tre\\.?,. F. Xéranipéline (noct.) Xerampelina [noct.) Hubn. F. Xéranipéline (noct.) Xerampelina [noct.) Esp. F. Incendiée Uiocl.) XÉRAMPKLINR (noctUclle). pi. I 1 6 24y Ypsilon [noct.) Scriba. F. Hépathique (noct.) Zeœ [noct.) Nobis. F. Maïs (noctuelle du). ERRATA ET ADDENDA. Page 55. A la suite de la description de la N. Celsia, ajoutez : Linné a donné le nom de Celsia a cette noctuelle , en mé- moire des bienfaits qu'il reçut dans sa jeunesse (VOlaûs Celsius, professeur d'histoire naturelle et de théologie à l'université d'Upsal. Page 62. Ligne 4*, après les mots : avec deux bandes trans- verses sur chacune d'elles d'une teinte plus foncée, ajoutez : l'une terminale, etc. Page 106. Noct. Didymoide. Cette espèce, que nous avions crue inédite, paraît être la même que V Occlnsa d'Hubner, ainsi que nous l'a fait observer M. le comte de Saporta. Page I I I . A la suite de la description de la noct. Stagnicole^ ajoutez : elle a élé trouvée dans les bois de M. Rippert , près de Baugency, le 2-] juin 1828. Page 142. Noct. Incarnat, lisez : noct. du Pied d' Alouette. Page i55, ligne 8. El le papillon en sort dans les premiers jours de l'année suivante, lisez : ei le papillon en sort dans le courant de mai de l'année suivante. Page 178. Dernier paragraphe, après ces mots : cette variété ( Musicalis^ a été trouvée par M. Boisduval , etc. , ajou- tez : je l'ai trouvée aussi au bois de Boulogne , le 2 juin 1828. Page 219, ligne 16. Je n'ai jamais pu obtenir le papillon , lisez : je n'ai jamais pu en obtenir le papillon. Page 276, ligne i". C/iiendent, Visez : pissenlit. Page 366, ligne ii*^. Académie impériale et royale du Geor- gojili de Florence, lisez : des Georgofili de Florence. 628 ERRATA ET ADDENDA. Page 385. Noct. Purpurine. C'est par erreur que nous avons dit qu'elle avait été trouvée en Normandie par M. Alex. Lefebvre : cette espèce est tout-à-fait méridionale. Page 387. Genus Cucullia (Ochsen. Treits. ), ajoutez^ avant le nom A^Ochsenheimer, celui de Schrank , fondateur du genre Cucullia. Page 383, ligne 5. Bord extérieur, lisez .-bord intérieur. ERRATA. PLANCHES. PI, ii3, n° I. Citrinne ( Musicalis ], a/oa^ez : variété de la Lithoxylée. PI. 116, n*' 7. (Cymbalaria), lisez: (Cymbalariae). PI. 1 18, n° 5, Rupicole (Rupicola), lisez : Funèbre (Funebris). Idem n" 7, Funèbre (Funebris), lisez : Rupicole (Rupicola).