SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES Bequest of S. STILLMAN BERRY PLAN TER TVA ! ÉCRIRE Na CURELLE. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. TOME SEPTIÈME. Le Wu HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTÈBRES, LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S’Y RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animal, sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; enfio, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, LA MEMBR£ DB L'INSTITUT DE FRANCE, PROFESSEUR AU MUSËUM D'HISTOIRE NATURELLE. Nihil extrà naturam observatione notum. DEUXIÈME ÉDITION. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S’EST ENRICHIE JUSQU'A CE JOUR ; Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME SEPTIÈME. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. PARIS. J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N° 13 Bis. A LONDRES, MÊME MAISON, 210, REGENT STREET. 1836. dE “a fi Fm € Pen Hit Rd. Sato MT ot a À saut mi" [en 4 Card nl 1 °2 4 DS 5. Wie in 2: Lry D < Lu k AVERTISSEMENT. Lamarck a senti l'importance que devait avoir pour la science l'étude des espèces fossiles ; aussi il eut soin de mentionner celles dont il eut connais- sance, soit à la fin des genres auxquels elles appar- tiennent , soit dans un supplément faisant partie du septième volume des Animaux sans vertèbres. Ce supplément est incommode à consulter, et il a été quelquefois oublié. Nous avons fait disparaître l’in- convénient dont nous venons de parler dans cette nouvelle édition, en distribuant ces espèces à la fin des genres et en suivant pour cela les indications de Lamarck. Ces espèces se reconnaïtront entre les au- tres par une abbréviation (S) indiquant qu’elles sont extraites du supplément. Par suite d’une erreur involontairement échappée dans le premier volume de la Conchyliologie de cet ouvrage, j'ai attribué à M. Cuming la description de quelques espèces faite par M. Broderip. Ces deux personnes méritaient également d’être citées; l’une pour son voyage si heureusement entrepris dans \ VI AVERTISSEMENT. l'intérêt de la science; l’autre pour ses descriptions très bien faites et ses savantes déterminations spé- cifiques qu’il accorde généreusement aux savans et aux voyageurs. Le lecteur est en conséquence prié de substituer le nom de M. Broderig aux espèces qui portent celui de M. Cuming. Je m’empresse de faire cetterectification sans y avoir été sollicité, et seule- ment inspiré par un sentiment de justice bien na- turel. Paris, décembre 1835. - HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. ORDRE SECOND. 0 CONCHIFÈRES MONOMYAIRES. Ils n’ont qu’un muscle, qui semble traverser leur corps. Leur coquille offre intérieurement une impression muscu laire subcentrale. Il n'est pas douteux, selon moi, qu’on ne doive con- sidérer les conchifères dont il s’agit, comme constituant un ordre particulier; car l'observation de ceux de ces ani-- maux que l'on a pu examiner, ayant constaté qu'ils n’ont qu’un muscle qui semble traverser leur corps pour aller- s'attacher, des deux côtés, dans le disque intérieur de chaque valve, ce trait de leur organisation indique en eux une particularité dépendante d'un mode particulier, ou au moins d'une disposition de parties qui leur est pro- pre, et qui les distingue fortement des conchifères di- myaires. À la vérité, l’on peut être tenté de caractériser les con- chifères de at ordre, d'après la considération de leur coquille, qui est en dément irrégulière, inéquivalve, et d'un tissu ordinairement feuilleté. Mais, outre que ces Tome vit. I a HISTOIRE DES MOLLUSQUES. caractères ne leur sont point particuliers, puisque les camacées sont à-peu-près dans le même cas, ils ne sont pas communs à tous. Îl y en a, parmi eux, qui ont la co- quille régulière et dont le tissu n'est pas distinctement feuilleté ne peignes, etc. |;et 1l y en a encore dont les val- ves sont égaies ou à-peu-prés telles [la lingule, etc.]. Il faut donc recourir à la considération du muscle singulier par lequel l'animal est attaché à sa coquille. Or, nous-avons vu que cette considération est importante, et qu'elle a | avantage, pour l'étude, d'offrir le plus souvent, dans le disque intérieur de re valve, une impression mus- culaire quelquefois fort grande et très remarquable. Voyez, dans les Annales du Museum, vol. 10, p. 389, mon Mémoire sur la division de ces animaux. | D' après une étude plus approfondie des rajports entre les conchifères dont il est ici question, je ne puis con- server les divisions que j'avais établies pour partager ces conchifères en sections et familles ; divisions alors fon- dées uniquement sur certaines particularités de l'animal. Maintenant, je trouve plus convenable d'établir, parmi ces conchifères, sept familles divisées e en trois sections, de Ja manière suivante. CONCHIFÈRES MONOMYAIRES. IF° Secrion. Ligament marginal, allongé sur le bord, sublineaire. a à [a] Coquille transverse, équivalve, à impression musculaire allongée, bordant le limbe-supérieur. Les Tridacnées. . .[b] Coquille, soit longitudinale, soit subtransverse, à impressionmus- culaire resserrée dans un espace isolé sans border le limbe. , , [f1. Figamant au bord latéral de la coquille, et taujours.entier. Les Mytlacées. | [TT] Ligament au: bordiinférieur de la coquille, ou divisé: Les Malléacées: . Hatit ed CONCHIFÈRES. 3 ee Ë ; Ile Secrion. Ligament rion marginal, resserré dans:un court espace sous les crochets, toujqurs connu, et ne formant point un tube tendineux sous la coquille. [a] Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille régulière, à test compacte, non feuilleté. Les Pectinides. [b] Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille irrégulière, à test feuilieté, quelquefois papyracé. Les Ostracées. Ile. Secriow. Ligament soit nul ou inconnu, soit repré- senté par un cordon tendineux qui soutient la coquille. {a] Ligament et animal inconnus. Coquille très inéquivalve. Les Rudistes. {b] Coquille adhérente, soit immédiatement, soit'par'un cordon ten- dineux qui la soutient et lui sert de ligament; l'animal ayant deux = bras opposés, ciliés et cirrheux. Les Brachiopodes.… : [Nous devons faire quelques observations générales sur cet ordre des conchifères monomyäires. Nous pensons, comme nous l'avons déjà dit ailleurs, que la division peut être conservée, mais il sera necessaire d'en modifier les applications faites par Lamarck. Il n’est pas aussi facile qu'on pourrait le croire de distinguer nettement auquel des deux ordres certains mollusques acéphalés doivent appartenir. À prendre les coquilles, on en voit un grand nombre qui n'offrent aucune difficulté, parce qu'elles ont une ou deux impressions musculaires bien visibles; mais, dans certains genres, l’une des impressions, d’abord'assez grande, s’amoindrit peu-à-peu d'une espèce à l'autre, et finit par être réduite à l’état rudimentaire; enfin elle dis- paraît entièrement dans des genres qui ont avec ceux dont nous parlons beaucoup d’analogie. Les muscles dans les animaux suivent exactement le même décroissement. Il est donc impossible, pour ces mollusques intermédiaires en- tre les deux ordres, de les classer en employant unique- 1.  HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ment le caractère du nombre des en Il a fallu cher- cher dans l'organisation s’il y avait d’autres caractères qui pussent remplacer celui-là , et nous n’en avons trouvé de constant que dans le système nerveux. Ce système, dans tous les conchifères dimyaires, est symétrique, il ne l'est pas dans les monomyaires ; on ne doit donc admettre parmi ces derniers que des animaux à un seul muscle subcentral, et ayant un système nerveux non symétrique. En restreignant, comme nous venons de le faire, les conchifères monomyaires, les deux premières familles de Lamarck, les tridacnées et les mytilacées, passeraient aux dimyaires. Cette première amélioration faite, il en reste une autre non moins importante à introduire, c'est celle qui a rapport aux rudistes etaux brachiopodes. Les Rudistes étaient pour Lamarck des corps mal con- nus, et il porta sur eux un jugement erroné ; il prit pour complètes et entières des coquilles fossiles, dont une par- tie du test a disparu par suite d'un phénomène trés commun de la fossilisation ; il fut entrainé à s'attacher à des carac- tères sans valeur, et qui donnèrent de ces coquilles les idées les plus fausses. On trouvera dans les généralités de cette famille les rectifications nécessaires, et nous ex- ‘ poserons par quelle série d'observations nous sommes par- venus à déterminer les nouveaux rapports qu'il convient de donver aux Rudistes, Les Brachiopodes, comme l'a dit Cuvier, et d'après lui la plupart des zoologistes, diffèrent essentiellement des au- tres mollusques acéphalés, et méritent de former un troi- sième ordre tout-à-fait comparable, pour la valeur des Caractères, aux deux autres; peut-être même qu'ils diffè- rent plus de toute la classe des conchifères que les deux ordres de cette classe entre eux : les nouveaux détails donnés par M. Oweu sur les térébratules confirment cette opinion. | CONCHIFÈRES. 5 PREMIÈRE SECTION. Ligament marginal, allong ve sur le bord, sublineaire. Cette section comprend trois familles distinctes, aux- quelles se rapportent des coquillages tous réunis par le rapport du ligament, qui est allongé et marginal. La plu- part de ces coquillages se fixent aux corps marins par un bissus ou un paquet de tilament. Plusieurs d'entre eux ont leur coquille équivalve, à test non feuilleté. J'ai donné aux trois familles de cette section les noms de Tridacnées, Mytilacées et Malléacées : en voici l'exposition. [Le caractère dont Lamarck s'est servi pour former cette section ne peut pas s'appliquer aux trois familles qu'elle renferme. Les malléacées, en effet, n'ont point un liga- ment extérieur bombe semblable à celui des conchifères dimyaires, tandis que ce ligament ainsi construit se trouve précisément dans les ae familles que, d'après leur sys- tème nerveux, nous proposons de comprendre dans les dimyaires. La structure du ligament vient donc confirmer ce que nous avons dit précédemment, et à ce caractère de première valeur de la non-symétrie du système ner- veux dans les conchifères monomyaires, il faudra ajouter celui du ligament qui, sans exception connue actuelle- ment à la structure de celui des huîtres par exemple.] LES TRIDACNÉES. Coquille transverse, équivalve, à impression musculaire sous le milieu du limbe supérieur, et se prolongeant de chaque côte sous ce limbe. Par leur aspect, les yidacnces, ou bénitiers, nie sem- blaient si peu tenir aux conchifères monomyaires, qu'ayant négligé d'examiner leur impression musculaire, je les russe laissées dans le premier ordre de cette classe, sans l'ob- 6 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. servation de M. Cuvier, qui nous apprend que l'animal. de ces coquillages n'a qu ‘un muscle qui l’attache à sa coquille. Ce fait est positif, ei je l’ai reconnu aussitôt en voyant sur Ja coquille l'impression singulière quece muscle ya laissée. La coquille des rridacnees est régulière, équivalve, à test solide, toujours remarquable par son bord supérieur sinué ou ondé. Elle l’est quelquefois aussi par son poids et sa taille, car l’une des espèces de-cette famille nous offre la potiille Ja plus arande et la plus pesante que l'on connaisse. (1) Je ne rapporte à cette famille que deux genres, savoir : tridacne et hippope; ce dernier même n'offre encore qu ‘une espèce connue. nm TRIDACNE. (Tridacna.) Coquille régulière, équivalve, inéquilatérale, transverse; à lunule bâillante. Charnière à deux dents:comprimées, inégales, anticales et intrantes. Ligament margipal,; exté- rieur. Me. Testa regularis, æquivalvis, inæquilatera, transversa; ano hiante. Cardo dentibus duobus compressis, inæqualibus, anticis , insertis, Ligamentum marginale, externum. (1) Comme l’observe judicieusement Lamarck, la famille des tri- dacnées n’a aucune analogie avec les autres monomyaires , et, par les animaux, elle se raptiteie plus des camacées et des cardiactes que de toute autre; il serait convenable de revenir à cet égard à l'opinion de Cuvier, qui met les bénitiers dans le voisinage des cames, et auxquels Linné avait attribué des rap- ports semblables, puisqu'il comprenait, sous le nom de cames, et les cames proprement dites et les tridacnes. Les observations faites par M. de Blainville, à l'égard des hippopes, nous semblent justes , et il sgra nécessaire de suppri- mer ce génre dont le caractère principal est sans valeur, puis- qu'il ne coïncide pas avec ceux de l’animal qui est toit pie semblable à celui des tridacnes, ' CUT 'PRIDACNE. 7 [Animal ovale, cordiforme, ayant les lobes du manteau réunis dans presque toute la circonférence; trois ouver- tures, deux postérieures et inférieures pour l'anus et la respiration , la troisième antérieure correspondant au bäil- lement de la lunule et donnant passage à un pied épais, cy- lindrique et byssifère dans presque toutes les espèces. Bouche ovale, pourvue de grandes lèvres étroites, à l’ex- trémité desquelles sont deux paires de palpes labiales étroites et pointues.| Osservarions. — Les trèdacnes constituent un genre fort re- marquable, que Bruguière distinsua le premier, et dont Zinné confondit les espèces parmi sc Hur de son genre chama. Ce sont d'assez belles coquilles, d'une taille souvent au-dessus de la moyenne, et quelquefois tellement gigantesque, qu’une de leurs espèces nous offre la plus grande et la plus pesante coquille qui soit connue. Elles sont assez singulières par leur forme, par leur bord supérieur toujours sinué ou ondé, et elles le sont plus encore par les caractères de l’animal auquel elles appar- tiennent. pe » M. Cuvier nous a appris que l'animal dont il s’agit n’a qu’un muscle transverse, répondant au milieu du bord des valves [ le Régnesanimal, etc. 1817, vol. 2. p. 475 |. Effectivement, l'intérieur de ia coquille n'offre qu’une seule impression mus- culaire allongée, arqnée, bordant le dessous du limbe supé- rieur ,-êt qui est plus large au milieu du bord des valves. Les tridacnes , ayant leur lunule toujoürs onverte et bäl- lante,:sont fortement distinguées par là de l’hippope. Par l’ou- verture: de-cette lunule, l'animal fait passer un paquet de fibres tendineuses qu’il fixe aux ‘rochers, et au moyen duquel il s’y suspend , quelque" grosse ou en 2 que soit sa coquille. Les dents de la charnière sont placées au côté antérieur, sous le corselet. Dans la plupart des espèces, les bords de l'ouverture de la lunule sont crénelés. [ll est nécessaire de faire ici une remarque importante. Dans les figures très bien faites que M. Quoy donne de plusieurs animaux : de cette famille, on remarque que les deux muscles adducteurs existent, mais très rapprochés vers le centre; cette disposition semble expliquer par l'espèce de rényerdemenit que l'animal 8 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. a éprouvé dans sa coquille; car, les parties qui dans les autres conchifères sont postérieures, sont dans celui-ci inférieures, et : les inférieures du ici supérieures, puisque le pied passe par la lunule. Il suit de là que les tridacnes, ainsi que l'hippope, ’appar- tiennent point au premier ordre des conchifères, qu’elles n’ont point de rapport avec les cames, et qu’elles forment une pe- tite famille presque isolée, à l’entrée des conchifères mono- myaires.]| ESPÈCES. Tridacne gigantesque. Tridacna gigas. Lamk. (r) (1) [Il est fort difficile de bien établir aujourd’hui la syno- nymie de cette espèce, puisque tous les auteurs au lieu de faire faire la figure réduite d’après de grands individus , se sont con- tentés de représenter ce qu’ils ont pris pour les jeunes indi- vidus de l'espèce. Parmi ces figures, plusieurs appartiennent évidemment à d’autres espèces; mais comme en général elles sont mauvaises ou médiocres, il est presque impossible de les rappor- ter à celles qu’elles représentent. Linné confondit dans son Chama gigas toutes les espèces com- munes et figurées, et presque tous les auteurs suivirent son exemple, aussi on ne doit pas adopter sans changemens nota- bles leur synonymie; et c’est pour cette raison que nous nous ab- stenons de citer Schrœter, Gmelin, etc. Chemnitz a rendu la sy- _nonymie meilleure et plus complète, mais il y reste cependant de la confusion parce qu’il a pris dans ses prédécesseurs la figure de petites espèces , pour celles de jeunes individus du chama gigas. Dillwyn, dans son catalogue, a conservé en une seule espèce tout ce que Linné y comprenait; mais il y a établi des variétés qui représentent assez exactement plusieurs” des espèces de Lamarck. 1l existe encore pour cette espèce une autre source d'erreurs : plusieurs tridacnes deviennent gigantesques, et il a suffi de leur grande taille pour que plusieurs personnes les aient confondus avec le gigas. Wolfart rapporte, dans son Histoire na- turelle de la Hesse-inférieure (page 39, pl. 1o fig. x et 2) que l’on a trouvé, non loin de Cassel, deux valves d’une coquille gigan- : tesque. La plus grande à , du crochet au bordinférieur, 1 pied 8 pouces de long, et 2 sus et demi de large e en mesurant du % * TRIDACNE. 9 T. testä maximä,ttransversim ovatä; costis magnis, imbricato-squa- mosis ; squamis brevibus arcuatis confertis ; costarum interstitiis non striatis. D An chama gigas? Lin. Gmel. p. 3200 Rumph. Mus. t. 43. fig. B. _B onan. recr. 2. f. 83. List. Conch. t. a f. 1917. Chemn. Conch. 7. t, 40. Î. 495. Eucyclop. pl. ne = A. Favanne. pl. 5r. fig. B, 4. * Roissy. bruf, de sonn. moll.t. 6.p. 389. n. 1. * Dillw. cat.t.,1. p-213.n. 3. * Desh. Encycl, meth. vers. 1. 3. p. 1043.n. 1. à * Quoy. Voy. de l’Astr. Mol]. pl. 79. f. 45. * An eadem spe. tridacna elongata sow. genera, . 1.? Habite l'Océan indien. Mus. n. Mon cabinet. Cette coquille, la plus grande et la plus pesante connue, pèse, dit-on, jusqu’à cinq cents livres, Celle dont les valves servent de bénitiers à l’église de Saint- Sulpice, fut donnée à François 1°" par la république de Venise. Quoïque d’une grande taille, on en connait de plus grandes en- core. La coquille est ventrue, n’a point de stries longitudinales entre les côtes, et'a les bords internes de sa lunule crénelés. A Tridacne allongée. Tridacna elongata. Lamk. T. teslà ovalo-oblongä, posticè productiore ; limbo inferiori crenato ; ; costis ce vint at : squamis crebris semi-elevatis ; ani aper- turd magné. [a] Testà albidä ; énterstitiis costarum Mie slrialis. [b] Var. testà albo-flavicante; costarum interstilis longitudinaliter strialis. Gualt. test. t. 92. fig. E [e] Jar. testà albidä ; costis infernè interslitiisque costarum longitu- dinaliter striatis. Encyclop. pl. 235. f. 4. Habite... l'Océan indien ? Ces trois coquilles paraissent appartenir côté antérieur au postérieur. D’après la figure, cette co- quille a la plus grande ressemblance avec le tridacna gigas. Aussi nous avons peine à croire qu'elle soit fossile, d'autant plus que l’auteur se sert de ce fait avec chaleur et passion pour com- battre les athées et prouver un déluge universel, qui à ap- porté cette coquille de la mer des Indes, où il sait bque de sem- blables vivaient.] } j s k À À ( \ 10 HISTOIRE. DES OLLUSQUES. à Ja même espèce, et cette espèce ne saurait se confondre: ni avec la précédente , ni avec celle qui suit. Longueur Pomale de la coquille [a], 15 centimètres. 3, Tridacne faîtière. T ridacna squamosa. Lamk. ” T. testé ovatä, albd , juniore rubente; costis squamosis : squamis magnis, ereclis, distant : nr interstitiis multistriatis. Rumph. Mus.t. 43. fig. A à Gualt. test. t.,92. fig. F. G. et t. 93. fie. B B. À Knorr, Vers gn.r.t. 19.f. 3. pl, 236. f. 1. a, b. # * Id. Delic. nat. pl. B. 3, f. 1. 2 * Chemn. Conch. 7. t. 49. f. 492, “ep 494. Fr 9. pl. 204. Ê. 1997, 1998. Encycl. pl. 236.f. 1. a. b. ” Chama gigas. var. A. Dillw. cat. t. 1, pl. 213. F * Quoy_ Voy. de l’Astrol, moll. pl. 79. fer. ES * Brook. intr. pl. 3. f. 3r. * Desh. Encyel méth. vers. t. 3. p. 1046 n. 3. * Guerin. icono. pl. 29. f. 6. Habite l’Occan indien, Mus, n°. Mon cabinet. Belie espèce, connue vulgairement sous les noms de faétière et de tuilée, à grandes écailles relevées, un peu concaves en dessus, et écartées les unes des autres. Lunule petite, à bords internes crénelés. 4. Tridacne safranée. Tridacna crocca. Lamk. .u T. testà ovali, loncitudinaliter SA subcroceä ; LEE angustis , imbricato- -squamosis : squamis rat plerisque brevissimis. List. Conch, t. 353. f. 190. 4 Chemn, Conch. 7. tab. 49. f. 496. + Encyclop. pl. 235. f. 2. ” [b] Var. testé penitus albidä, Gualt. test, t. 92. fig. A. *Chama gigas Var. C. Dillw. cat. t. 1. p.214. tn Encyc. method, vers. t. 3. p. 1046, D. 4. * Quoy. Voy. de l’Astrol, moll, pl. 59. f. 2,3. Habite l'Océan indien, Mus. n°. Mon cabinet. Espèce recherchée, très distincte et de taille médiocre ou même assez petite, Couleur orangée, surtout vers le bord supérieur, Grande lunule. Écailles un peu relevées près du bord. Largeur, 102 millimètres. , 5, Tridacre mutique. Tridacna mutica..Lamk. ; T. testä ovali, ventricosd, magnd ; costis lævibus > Supernè squa- | | mosis : squamis appressis ; interstiliis costarum longitudinal iter strtatis. * Quoy. Voy. de l'Astr. moll. pl. 80, f. 1, 2, 3. ba 14 Habite . des grandes Indes, Mon cubidéti Grande coquille : irès rare, et bien distincte des autres espèces de ce genre) lon! ! HIPPOPE. IT dd - ‘écailles ‘des côtes sont tout-à-fait ‘couchées, non relevées en leur TR, | & Ù bord. L'ouverture de la lunule est petite, à bords internes presque point crénelés. Largeur, 37 centimètres. # 6. Æridacne serrifère. Tridacna serrifera. Lamk. je T. test ovali, ventricosä ; costis longitudinaliter striatis, Anis s ultimis posticis squamoso-serratis. *:Chemn. Conch. t. 7 Pl.#49; F, 497. * Chama gigas. var. D. Dillw. cat. t. 1.p. 214. Encyclop. p.235. f. 3. Habite... l'Océan indien? Mus. n°. Coquille rare, toute blanche, à côtes presque toutes sans écailles : les deux postérieures seule- ment offrant chacune une rangée de petites écailles voûtées , dis- posées en dents de scie, Ouverture de la lunule fort petite, Lar- geur, 137 millimètres. Quelques écailles rares et fort petites se trouvent aussi sur le côté antérieur, 7. Tridacne pustuleuse. Tridacna pustulosa. Lamk. (x) T. test transversim fusiformi , costaté, undatä, pustulis crebris ad- spersa ; lunul& labiis reflexis. List, Cench. t, 465. f, 25. b. [b] Var. testà transversim breviore. di List, Conch. t. 467. f. 26. b. Habite... Fossile de France, en Normandie, des environs de Dives, Cabinet de M. Menard. Les bords repliés de sa lunule indiquent qu’elle est bäillante, Je n'ai pas vu la variété [b]. è \ HIPPOPE.(Hippopus.) % 0 Coquille équivalve, régulière, inéquilatérale , trans- verse, à lunule close. Charnière à deux dents comprimées, inégales, antérieures et intrantes. Ligament marginal, extérieur. Testa æquivalis regularis, inœquilatera, transversa; lunulä clausä. Cardo dentibus duobus compressis, inæqua- libus, andicis, insertis. Ligamentum marginale, externum. ? L (1) Cette coquille n’appartient pas au genre tridacne, les fi- gures de Lister représentent de très grands individus du pro- ductus giganteus, Sow. Il est à présumer que cette espèce n'a pas été trouvée à Dives,-elle est propre aux terrains de transi- tion de la Belgique et de l’Angleterre. 12 HISTOIRE DES MOLLUSUUES. BSERVATION. — Je ne sépare l’hippope Ï Oss on. — Je ne sépare l'hippope des tridacnes que parce que sa lunule est fermée, les bords des valves en cet en- droit étant dentelés, mais rapprochés. Ce caractère de la co- quille indique une modification particulière dans l’organisation de l'animal, puisqu'il paraït ne point se fixer aux rochers par un byssus tendineux , comme ceiui des tridacnes. On ne connait encore qu’une Pi de ce genre, ayant aussi le port et l’aspect des tridacnes. Î ESPÈCE. ‘à 1. Hippope maculée. Hipposus maculatus. D. test& transversim ovaté , ventricosä , costatä , subsquamosä, allé, purpureo maculatä; lunulà cordaté, obliqua. Chama hippopus. Lin. Syst. nat. p. 1137. Gmel. p. 3300. n° 5. List. Conch. t. 349 et 350. f. 187 ei 188. * Bona. recr, 2.f, 8r, 82. Rumph. Mus. tab. 43. fig. C Gualt, test. tab. 93. fig. A D'Argenv. Conch. t. 23. fig. H * Knorr , Vergn. t. 1 pl. 22. f. 1,2,ett, 6. pl. 9. f. 3. “ Regenfuss. t. 1. pl. 10. f. 49. Porn. Mus. p. 79. Vign. * Schrot. Einl. t, 3. p. 232. * Fav. Concb. pl. 5r.f.F. , Chemn. Conch. 7. t. 50.f. 498. Fa Encyclop. pl. 236.f,2.a,b. * De Roissy. Buf. moll. t. 6. p. 390. pl. 67. f. 5 “Brooks. Intr. p. 50. pl. 3. fig. 32. * Dillw. Cat. t. 1. p. 215. n° 4. Chama hippopus. * Blainv. Malac. pl. 68. f. 2. (x) Ce genre a tous les caractères essentiels des tridacnes, etne saurait cn être séparé. Lamarck ne l'aurait certainement pas établi s’il avait su qü’en veillissant, certains tridacnes ont l’ou- verture de la lunule beaucoup plus étroite , que lorsqu'elles sont jeunes; et s’il eût connu l’animal de l'hippopés ce savant z00- logiste en le voyant si semblable à ceux des Bénitiers, n’aurait pas songé à faire un genre pour lui; cet animal représenté par M. Quoy, dans le voyage de 7’ 4 sine, ne diffère en rien de ceux des tridacnes, si ce n’est que le pied est plus petit et sans byssus. HIPPOPE. _ 13 * Desh. Ency. méth. vers. 1. 2. p. 278. * Sow. gener. of shells. f, r. * Guérin. Icono. moll. pl. 29. f. 7. * Quoy. Voy. de P’Astr. moll. pl. 80. f. 5, 6. Tridacna maculata. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus, n°. Mon cabinet, Jolie co- quille d’une taille moyenne, et propre à crner les collections. Fr LES MYTILACÉES. AN x . ° PTE .* ° 4 ° \ Charniere à ligament subinterieur, marginal, lineaire, tres entier, occupant une grande partie du bord anterieur. Le test rarement feuillete. » Les mytilacees, embrassent trois genres tellement rap- prochés par leurs rapports, qu’ils paraissent constituer une, petite famille naturelle. Ces conchifères ont lafco- quille allongée, équivalve, régulière ; à valves maintenues par un ligament marginal, latéral, linéaire, et qui, par son élasticité, tend toujours à rs ouvrir. Leur, muscle d'attache, qui est unique, laisse sur chaque valve une impression légère, ordinairement un peu allongée. Par sa contraction, il peut fermer complètement les valves dans les espèces qui sont susceptibles de fermer ainsi _. leur coquille; mais, comme la clôture complète de la co- quille nuiraït à l'animal si elle durait, un ligament ad- ducteur, intérieur et quelquefois double, que M. Zeach ous a fait connaitre, maintient les valves entre-ouvertes pour le passage libre de l’eau, en s'opposant à une trop grande ouverture de leur part, que le ligament cardinal produirait, et disbense le muscle d'être habituellement en contraction. ( La plupart de ces coquillages s’attachent aux corps ma- rins par un byssus, et ont un pied linguiforme ou cont- que, qu'ils emploient à tirer et à fixer les filamens de ce byssus. Les mytilacées ayant une coquille régulière, équivalve, et à test rarement feuilleté, ne sauraient être confondues 14 HISTOIRE. DES MOLLUSQUES. avec les malléacées, quoiqu'eiles s’en rapprochent par plusieurs rapports. Je rapporte à cette petite famille les genres rodiole, moule et pinne. [Presque tous les conchyliologistes ont admis la famille des mytilacées , Soit telle qu elle est constituée par La- . marck, soit après lui avoir fait ne quelques modifica- tions peu importantes; nous-même, dans |’ Encyclopédie l'avons adoptée en supprimant le genre Modiole, qui, comme nous le verrons, n'a pas de Caractères. pr et en le remplaçant par les Avicules. Abstraction faite de toute opinion antérieure, nous allons examiner si la fa- mille des mytilacées doit être conservée. Le genre moule a toujours deux muscles adducteurs des valves, l'un, an- térieur, très petit, l’autre, postérieur, beaucoup pre grand; les lobes du manteau #sont réunis postérieure- ment en un seul point, de sorte qu'il existe un seul siphon pour l'anus. L'ouverture de la bouche n'est point papil- leuse en dedans. dé ‘us ne diffèrent en rien des moules ; leur muscle antérieur, dans quelques espèces, est un peu plus grand, et l'extrémité antérieure de l'animal est un peu prolongée au-delà des crochets. Ces différen- ces sont sans importance, car on passe d’un genre à l'au- tre par des nuances insensibles. Dans le genre Pinne, le manteau n'a plus de commissure postérieure; par consé- quent,iln'a point de siphon anal; il existe deux mus- cles inégaux, et la bouche ainsi que les lèvres sont cou- vertes en dedans de papilles membraneuses. Le. liga- ment des moules est extérieur, convexe, semblable à.ce- lui des mulettes, etc.; celui. des pinnes est. très etroit, al- longé sur presque tout le bord postérieur, et. assez sou- vent recouvert par une lame mince testacée : il perd pres- que tous les caractères des ligamens extérieurs. Enfn, d » à cet examen rapide, nous ajoutons quelques mots sur les avicules, on pourra mieux juger des rapports des genres, qui paraissent avoir le plus d’analogie. Les Avicu- les n'ont plus de muscles adducteurs, antérieurs; mais, MODIOLE: 15 comme les pinnes, leur manteau n’a point de commissure postérieure; la bouche est garnie de papilles, le ligament n'a plus aucun des caractères des ligamens extérieurs, il s'enfonce dans une gouitière superficielle, et il prend tous les caractères du ligament des Ostracés et autres monomyaires. à Si, comme on l'a fait jusqu'à présent, on attache une grande valeur à l'existence des siphons et à leur nombre, ilest évident qu'en suivant les règles posées pour la clas- sification, il faudrait séparer les moules des pinnes, et en constituer deux familles très voisines. Les pinnes et les avicules paraissent avoir entre elles plus d’'anaiogie elles moules et les pinnes ; cependant, dans ce dernier ejal y a deux muscles adducteurs, tandis que dans 2 ricules, il n’y en a qu'un seul. Maintenant, nous de- vons nous souvenir que le caractère du nombre des mus- cles est très important, et si nous en faisons ici l’applica- tion rigoureuse, nous serons conduits à faire des avicules une petite famille à part des pinnes, de sorte que si nous voulons appliquer les caractères qui nous ont servi de rè- gle jusqu’à présent, nous en viendrons à former une fa- mille pour chacun des genres dont nous venons de nous occuper. Ce que nous venons d'exposer mérite d’exciter la méditation des zoologistes sur l'importance des carac- tères dont on s'est servi pour fonder les classifications.] | « MODIOLE. ( Modiola.) Coquille subtransverse, équivalve, résulière, à côté pos- térieur très court. Crochets presque latéraux, abaiïssé sur le côté court. Charnière sans dent, latérale, linéaire. Ligament cardinal presque intérieur, recu dans une gout- tière marginale. Une impression musculaire sublatérale, allongée et en hache. Testa subtransversa, æquivalvis, regularis; latere pos- tico brevissimo. Nates sublaterales, ad brevissimum latus 16 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. incumbentes. Cardo edentulus, lateralis, linearis. Liga- mentum cardinale subinternum, in canüli marginis recep- tum. Impressio muscularis unica, sublateralis, securiformis.. fi OsservarTion. — Les rnodioles sont des coquilles marines que presque tous les naturalistes ont jusqu’à présent confondues avec les moules. Elles en diffèrent cependant, parce que ce sont plutôt des coquilles transverses que longitudinales, leurs cro- chets n'étant pas véritablement terminaux. En effet, ces crochets. sont un peu dépassés par une légère sailiie du côté postérieur, et c’est cette saillie que nous nommons le côté court de la co- quille. D'ailleurs, il est rare de trouver les modioles fixées par un byssus, quoiqu’elles soient fileuses comme les moules ; elles. paraissent même avoir des rapports avec les coquilles des cer- _taines fistulanes. : ds updtt L’impression musculaire des modioles est superficielle, et analogue à celle des moules. Leur ligament cardinal est pres- que entièrement intérieur : il est logé dans une gouÿtière mar- ginale , qui commence sous les crochets'et se prolonge sur une partie du bord antérieur et inférieur des valves. Quant au liga- ment adducteur, nous le croyons placé dans la base de la co- quille presque sous les crochets. Il y est peu nécessaire, la plupart des modioles offrant, entre leurs valves fermées, un léger bâillement au milieu du bord resserré de leur côté pos- térieur. Quoique les Zthodomes de M. Cuvrer aient des habitudes particulières, je ne vois dans ces coquilles que de véritables mo- dioles [ Syst. des Anim. sans vert. p. 113]. (1) (1) Pour juger si le genre Modiole doit être conservé, nous emploierons le moyen qui nous a déjà utilement guidé pour d’au- tres genres. Les Moules et les Modioles ont beaucoup de res- semblance, et personne ne le conteste, mais elles offrent quel- ques différences dont il faut estimer l’importance. Nous ne dirons rien des animaux, leur analogie est si parfaite, Lons leurs caractères intérieurs et extérieurs sont si semblables qu'il est de toute impossibilité de les distinguer ; l'habitude qu'ont cer- taines espèces de vivre dans la pierre qu ‘elles percent, n’a rien changé à leur organisation; les perscnes que cela intéresse peuvent s'assurer facilement de la justesse de ce que nous avan- MODIOLE. Abies Le 17 ESPÈCES. 1. Modiole des papoux. Modiola papuana. Lamk. (1) M. testé oblongé, solida, albido-violaced, antico latere obliquë dila- ato; APE RUE obtusè angulatis. k * Lister. Conch. mant. pl. 3. f. 5. D'Argenv. Gonch. tab. 22. fig. C. An lulat ? Adans. Senes.t. 15 (2). Mytitus modiolus. Pennant, Zool. brit. 1812. HE L 60: Chemn. Conch. 8.t. 85. f, 757. cons par la comparaison des animaux, eux-mêmes abondam- ment répandus dans toutes les mers. Nous pourrions borner là nos observations, çar, il est reçu en principe, par tous les zo90lo- gistes, que les animaux ayant une même organisation, doivent faire partie d’un même genre ; mais comme 1l y a des personnes qui par l'exemple et par l'habitude, attachent une assez grande im- portance à certains caractères des coquilles, il est bon de Îles réduire à leur juste valeur. Les Modioles diffèrent des moules parce qu “elles n’ont pas les crochets pointus et terminaux. En rassemblant un grand nombre des espèces vivantes et fossiles des deux genres, on en verra quelques-unes dont les crochets presque terminaux, sont dépassés par un petit bord très court, d’autres dont ce bord est un peu plus étendu et par degrés in- sensibles, on passera des moules aux modioles sans .qu'il soit possible de déterminer le point où finit un genre et où com- mence l’autre. Si l’on veut continuer la même comparaison en- tre les modioles et les Lithodomes, on reconnaïitra qu’il existe le même passage, et dès-lors on demeurera convaincu comme nous le sommes de l'inutilité des ces genres. Nous croyons utile de rappeler ici ce que nous avons fait pour la famille des naïades et le genre Mulette en particulier, parce que les chan- gemens que nous proposons actuellement sont les résultats d'observations semblables et de méme importance. (1) On a toujours confondu, jusqu’à Lamarck, cette espèce avec le mytilus modiolus de Einné, et nous verrons que cette confusion n’est pas la seule. (2) Le Lulat d’Adansen n appartient pas à cette espèce il fau- dra le supprimer de cette synonymie pour en faire une espèce à part. ToME vir, | 2 18 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. TT, à Encyclop. pl. 219.f. 1. Favanne, pl. 50. fig. B * Modiola papuana FA Roissy, buf, t: 6. p. 276.n° 1, * Blainv. malac. pl. 64. f. 3. * Desh. Encycl. méth# vers, t. 2. p. 564. n° 22. Habite l'Océan Atlantique boréal, les côtes de l'Amérique septen- trionale. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce très distincte , assez com- mune, et la plus grande de ce genre. Elle offre quelques variétés moins allongées et plus élargies vers l’extrémité antérieure. Epi- derme noirâtre ; test lilas. Longueur transversale, 98 millimètres. Probablement on ne la trouve pas à la nouvelle Guinée (r). 2. Modiole tulipe. Modiola tulipa. Lamk (2). (x) La plupart des auteurs et nous-même avons ignoré la vé-. ritable patrie de cette espèce, nous savons actuellement qu’elle. vit en abondance dans les mers du nord de l’Europe et de l’Amé- rique, sur les côtes de Norwège, de Terre-Neuve, etc. (2) Plusieurs auteurs pensent que c’est à cette espèce qu’il faut rapporter le mytilus modiolus de Linné, nous eroyons après. avoir vérifié toute la synonymie qu'il est impossibleyde le rap- porter à aucune espèce bien déterminée. Dès la 10° édition du, Syst. nat. ainsi que dans le Mus. reg. Ulricæ, où il n’y a que trois citations synonymiques à l'espèce, elles appartiennent à trois espèces distinctés ; depuis, dans la 12° édition, Liané a ajouté à la confusion, en introduisant dans sa synonymie, presque toutes celles des espèces connues alors, qui ont les caractères des modioles de Lamarck; à cette imperfection de la synonymie linnéenne, les auteurs ajoutèrent la leur, et c’est ainsi que Chemnitz, Born, Schroter, Gmélin, Dillwyn, étc., mais particulièrement ce dernier confondirent sept à huit es- pèces sous un même nom. Maintenant on conceyra sans peine qu’il est impossible d'appliquer à une ‘espèce quelconque, la dénomination de mytilus modiolus , à moins de prendre au hasard la première venue des indications de Linné. Nous pen- sons, comme nous l'avons déjà dit à l’occasion de la Venus dysera, qu'il vaut mieux suivre le sage exemple de Lamarck et, abandonner une dénomination qui ne s'applique à aucune es- pèce, lorsqu'elle peut convenir à plusieurs , que de lui donner une signification qu'elle n’avait pas dans l’origine, et qui peut. laisser du doute dans l'esprit des naturalistes. -MODIOLE,; | 19: «? M. testé oblongä, tenui, supernè coarctato-sinuaté, inférnè com- $ resso-alaid, albé, purpureo spadiceoque-partim radiatä. An mytilus modiolus ? Lin. Gels &° 14°, *Rumph. Amb. pl. 46. f B. * Lister. Conch. pl. 359. f. 198, « * Fav. Conch. pl. 30. f. E 2. . Knerr. Vergn. 4.t. 15. f. 5. Chemn, Conch. 8.t.8%f. 759. Encyelop. pl. 22r.f. 1. * Brooks. Intro. pl. 4. f, 48. * Sow. Genera of shellsf. 5. * Désh. Encycl. méth. vers, t. 2, pl: 565, n° 25. [2] Var. tèstä angustiore, roseo radiaté. ” Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est mince, x transparente, et rayée comme les pétales d’une tulipe. Ses cro- du | schets et la carène de son bord inférieur sont teints de rose où de violet, Longueur transversale, 75 à 86 millimètres. La variété [2} vient des mers de la Nouvelle-Hollande; Mus: n°. : 3. Modiole côte-blanche. Modio!a albicosta. Lamk. M. testé supernè obsoletè sinuata, irradiaté, sub epiderme rufa cine- reo-glaucescente ; fasci&' costali albidé, eStrorsum evanidd. An Gualt. test, t. 91. fig. H? Habite les mers orientales de l'Inde, de Timor et de la Nouvelle- Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Ellé tient de très près à la pré- cédente, et néanmoins elle est toujours distincte. La côte de ses crothets offre une raie blanche et oblique, qui paraît à travers ÿ bars Nous croyons que sous cette dénomination de mvdiola tülipa, deux espèces pourraient être confondues, l’une ornée sous un épiderme mince et verdätre, d’un grand nombre de rayons d’un beau violet foncé sur un fond blanc; elle est plus étroite pro- portionnellement que celle à laquelle nous réservons plus par- ticulièrement le nom de Modiola Tulipa. Cette dernière à un épiderme rugueux , d’un brun peu foncé; une grandetache, d’un brunfoncé, occupe le côté antérieur, et le postérieur est orné de rayons rougeâtres sur un fond blanc, lorsque l’épiderme est enlevé. Il y a des individus dans lesquels les rayons postérieurs se réunissent , alôrs la tache du côté antérieur est séparée de celle du côté postérieur par une zone oblique blanchätre. La- marck les confond avec sa Modiola Albicosta. 2. , 30 - HISTOIRE DES MOLLUSQUES. LA l’épiderme d’un roux rembruni, On en a une variété élargie en spatule, et une autre demi violette à l'intérieur. (1) G 4. Modiole de la Guyane. Modiola Guyanensis. Lamk. (2) M. testä oblongä, infernè vix carinatd, extrorsum latescente ; fasciä obliqu bicolorata ; lisamento cardinali prælongo. Mytilus bicolor. Brug. catal. | bé An Gualt. ind. pl. or.f.H 1. be * Mytilus modiolus brasiliensis.Chemn.Conch. t. 11, pl. 205, f. 2020. 2021. jé * Modiola semifusca, Sow. Gener. of shells, f. 6. * Mytilus Guyanensis Desh. Ency. méth. vers. t 2, p. 565. n° 24. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Epiderme roux brun. Bande oblique , verte et fauve. Longueur transversale, 80 milli- mètres. , PA | 5. Modiole adriatique. Modiola adriatica. Lamk. » ® 1. testà , ovatä, tenui, obliquè fasciati ; margine superiore recto : inferiore subalato ; intus cœrulescente. Habite la mer Adriatique, à Chioggia, près de Venise. Mon cabinet, Petite coquille qu’on a peut-être confondue avec notre M. tulipa mais qui en est distincte. Eile a des stries concentriques élégantes et très fines. Longueur transversale, 28 millimètres. 6. Modiole puce. Modiola pulex. Lamk. | à . M. testé oblongä, subcylindricä, extrorsum depressä, minimä , ci- nereo-fucescente aut violacescente. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi-Georges. Mus. n°. Longueur, 9 ou 10 millimètres. Elle n'est pas aussi ar- quée que le musculus exiguus, List. Conch. t. 359. f. 197. 7. Modiole étui. Modiola vagina. Lamk. (3) (x) Cette variété violette à l’intérieur a été faite, du moins celle du muséum, avec un individu poli artificiellement de la madiola barbata; cela n'empêche pas que parmi les vrais modio- la albicosta, on n’en remarque quelques-unes qui ont une large: tache vineuse en dedans, occupant tout le côté postérieug, (2) Cette espèce était figurée depuis long-temps par Chemnitz | et décrite par lui sous le nom de Mytilus Brasiliensis, il con- viendra donc de lui rendre ce dernier nom, antérieur à celui de Lamarck de plus de quarante ans. R (3) C'est une des espèces confondues p ar Chemnitz, Gmelin Schroter, Dillwyn, etc., avec le Mytilus modiolus de Linné. MODIOLE. OI M. testa oblongä, rectà, depresso-cylindrace, tenut, fragilissima ; striis transversis bn: epiderme castaned. . M. arenarius. Rumph. Mus. t. 46. fig. E. * Mytilus vagina. Desh. Encycl. méth. vers, t, 2. p. 560. n? 35. | Modiola silicula ? Sow. Genera of sHells: 1 Le * Habite l'Océan indien. Mus. n°. Belle et grande coquille, mince; fragile, blanche, à épiderme marron, très rare. 8. Modiole arborisée. Modiola picta. Lamk. (1) * M. testé cylindrace&, extrorsum depresso-latescente, tenui, rufo ma- culatä, lineolis fuscis variè scriptd. SRE pictus. Desh. Encycl. méth. vers, t2.p. 569. n. 34. * Modiola picta. Sow. Genera of shells. 1. Fa * Mytilus arborescens. Dillw. Cat. t. 1. p. 306. n. 14. Encyclop. pl. 221. f. 2. | * Mytilus arborescens. Chemn. Conch. t. 2. pl. 198, f, 2016. 2015, * Davila Cat. t, 1. pl. 19. f.Z. * Fav. Conch. pl. 50.f. G. Habite. . l'Océan ui vide Mus. n°. Mon cabinet. Elle est sans crête ou sans carène, d’un blanc jaunâtre avec quelques taches rousses, et paraît arborisée vers son extrémité élargie. Longueur, 60 millimètres, Dans une pierre des environs de Mayence, qui fait partie du cabinet de M. Faujas, et qui contient des indi- idus d’une petite paludine, on apercoit une modiole fossile que | ous croyons être analogue à ë modiole arborisee. 9. Modiole sillonnée. Modiola sulcata. Lamk. | M. testé oblongä, subius elevato-angulatä ; sulcis longitudinalibus , “extrorsum divaricatis ; margine ligamenti crenato. * Lister Conch. pl. 365. f. 205. * Arca modiolus. Lin. syst. nat. p. 1141. * Id. Geml. p. 3307. n.4. * Mytilus exustus. Schrot. | Ei * Id. Gmel. p. 3352. n. 9. Chemn. Conch. 8.t. 85.f. 754. Encyclop. pl. 220. f, 2. * Arca modiolus. Dillw. cat, t. 1. p. 231. n. 15. * Mytilus exustus. Desh. Ecycl. méth. vers, t. 2. p. 368. n. 33. Habite les mers de l’Inde. Mus. no. Mon cabinet. Epiderme jau— râtre, Coquille d’un blanc bleuâtre. Longueur, 41: millimètres. Le bord cardinal est dentelé. * nl. t. 3. p.432. (1) Il sera convenable de restituer à cette coquille le nom de Mytilus arborescens, que Chemnitz le premier lui imposa. 22 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 10. Modiole plicatule.. Modiola plicatula. Lamk. D1. testé oblongä » extrorsum. obliquè dilatatd , longitudinaliter mn catd; extremitatis antici limbo interno plicato. * Lister. Conch. pl. 353. f. 196. Encyclop. pl..220.£. 5. a,b. sit * Mytilus demissus. Dillw. cat. t. 1. .P- 4m 32 * Mytilus plicatulus. Desh, Encyc. méth. Mens 1e 2. p. 368..n. 32. * Sow. Genera of shells. f, ”. Habite... Mus. n°. Elle.est plus grande que la précédente, n'offre point d’angle en dessous, et a, sous un épiderme fauve, la co- quille blanche. Longueur, 44 millimètres. Le bord cardinal n’est point denté. Modiole demi-brune. Modiola semi-fusca. Lamk. M. testä oblongo-ovatt:, extrorsum latescente ; cpiderme stipernè ful- vd, infernè fuscä ; natibus decorticatis. Habite... à l'Isle de France? Cabinet de M. Dufresne. Stries trans- verses très fines et serrées. Longueur transversale, 40 millimètres. Bord entier. . : Modiole hache. Modiola securis. Lamk. M. testä oblong&, incurvd, infernè carinato-acutd ; epiderme fusco— nigricante ; intus violaced. ge * Mjtilus securis. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2.p. 567% | les mers de la Nouvelle-Hollande et celles de Timor. Mus. ne, Elle n’a que des stries transverses; son bord interne est très entier, Les individus de la Nouvelle-Hcllande:sont plus grands et plus ar— qués que ceux de Timor. Longueur des plus grands, 42: millimètres, 13. Modiole pourprée. Modiola pur purata. Lamk. M. testd] ovatä, subtus elevato-angulaté, longitudinaliter sulcata ; margine crenalo : Cardinal mBtlentato, List. Conch. t. 366.f. 206? Habite le Chili et le Pérou, où elle est trés commune, Mus... |: PS Coquille blanchätre près des crochets et en son côté postérieur, pourprée ailleurs tant en dedans qu’au dehers. Longueur, 26 mil- limètres. 14. Modiole barbue. Modiola barbata. Lamk. M. testä oblongä ; epiderme ferrugine&, versüs nates et latus posticum glabrä, ae barbatä. 7” Mytilus bardatus. Lin. Syst. nat, p. 1156. Gmel. p. - Do 10. Chemn, Gonch. 8. t. 84. f. 749. 1on bene. * Schrot. Ein]. t. 5, p.433, MODIOLE. 23 * Dorset Cat. p. 40. pl. 12. f. 5. * Mjtilus modiolus, Brooks. introd. p. 86. pl. 4.f. 48. * Mytilus modiolus, junior. Dillw. cat. t. 1. p. 314. no 32, * Payr. Cat. p. 66. no 119. * Mytilus barbatus. Desh. Encvcl. méth. vers. t. 2. p. 567. n, 29. Encyclop. p. 218. f. 6. id. [2] Pennant, Zool. brit. 4.t.64.f. 76 A. Habite la Méditerranée, l'Océan beréal. Mon cabinet, Elle tient un peu de la M. côte blanche. Longueur, 44 millimètres. 15. Modiole fluette. Modiola discrepans. Lamk. (1) M. testà-obovalä, minima, tenui, viridulà ; striis laterum longitudi- nalibus : medianis transversis. Mytlus discors. Lin. Syst. nat. p. 1:59. Gmel. p. 3356. no 21. Da Costa, Conch. brit, t. 19. f. 1. * Mytilus discors var. Chemn. Conch. t. 8. p. 86. f, 564, a. b. ÆMPoli test. €. 3. pl. 52. Î. 15. 16, * Turton. Conch, p. 201. pl. 15.f, 4.5. * Donov. brit. sch,. t, 1.pl. 25. f. 8, * Dorset Cat. p. 40. pl. 2. fig. 5. * Payr. Cat. p.67. n° 120, | * Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 567. n°28. Mytilus discors, Dillw. cat.t. 1. P- 319. n° 47. Habite dans la Méditerranée, à Cette, et dans l’Océan d'Europe. . Mon cabinet. Très petite coquille, mince, transparente, d'un vert pâle, striée comme celle qui suit, et néanmoins toujours dis- tincte, Longueur , 8 à ro millimètres. 16. Modiole discordante. Modiola discors. Lamk. (2) G) (2) Modiola discrepans, Modiola discors. En lisant avec attention la description donnée par Linné dans la 12° édition du Systema naturæ de son Mytilus Discors, on ne peut douter que lespèce vue par lui n’est pas celle qui porte actuelle- ment ce nom dans les auteurs. En effet, la coquille de Linné est petite, de la grandeur d’un haricot, elle habite les mers du nord, les côtes de Norwège et d'Islande; elle est brunâtre, verte vers les bords, son test est mince et diaphane; elle a, comme on le voit, tous les caractères du Modiola Discrepans de La- marck, Depuis Linné, deux autres espèces de modioles ont offert ce caractère remarquable, d’une partie lisse et médiane séparant deux faisceaux de stries rayonnantes, et ceux des auteurs qui les ont connues ont cru retrouver en elles le Mytilus discors. Ces trois 24 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | , PE A M. testä ovali, ventricosä, cinereo-rubente , anticè posticèque lonsitu- dinaliter sulcatä, medio transversim striatä ; umbonibus tumidis. * Mytulus impactus. Herm. naturf. t, 17. pl. 3. f. 5-8. *_ Mytulus cor. Martya. univ. Conch. t. 2. pl. 59. * Mytulus discors. var. Schroet. Einl. t. 3. p. 445. * Id. var. Gmel. p. 3356. n° 21. # * Mytulus impactus. Dillw. cat. t. 1. p. 320. n° 42. Born. Mus. p. 121. Vign. fig. D. Chemn. Conch. 8. p. r05. t. 86. f. 768. Exclusa, var. Encyclop. pl. 204-f. 5. a, b. Habite les mers australes et de la Nouvelle-Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce singulière , à épiderme jaunâtre, et offrant, à l’intérieur, une nacre brillante, argentée et rougeâtre. Son bord interne «st crénelé sur les côtés, et point au milieu. Largeur, 43 millimetres. 17: Modiole trapézine. Modiola trapesina. Tnt. M. testä ovato-trapesiä , tenui , lævi, luteo-fulvä ; intus lividä ; mar gine integerrimo. Habite. Mon cabinet. Coquille à peine plus grande que l’ongle du 4 pouce , à épiderme jaunâtre, à crochets très obliques, Largeur , 22 millimètres. … + El L \ espèces furent d’abord confondues, mais lorsque l’on reconnut qu’elles n'étaient point identiques, Montagu en sépara d’abord une sous l2 nom de Mytilus déiscrepans , lequel n’est pas le Mo- diola Discrepans de Lamarck ; les deux autres espèces restèrent ensemble sous le nom de Déscors. Lamarck, qui probablement ne connaissait pas l'espèce de l’auteur anglais, donna le nom de Diserepans au véritable Déscors de Linné, et le nom de Discors à la troisième espèce. Pour éviter à l’avenir toute confusion , il sera nécessaire de laisser à l’espèce de Montagu, le nom de Dis- crepans, de restituer au Déscrepans de Lamarck son nom linnéen -de Discors, et donner un nom nouveau au Modiola Discors de Lamarck. Déjà cette espèce a recu un nom, nous la trouvons figurée pour da première fois dans le tome 17 du Waturforscher, sous le nom de Mytilus Impactus que lui donna Herman , nom qui a été depuis justement adopté par Dillwyn. Nous avons pré- paré là synonymie des deux espèces inscrites ici, de manière, qu'il suffira de changer leurs noms en suivant les indications que nous venons de donner, | MODIOLE, _ra5 18. Modiole courbée. Modiola cinnamomea. Lanik. M. testä subcylindricä, ventricosà , ar h | utraque extremitate re. tus& ; natibus subpr ominulis. 4 Li : Hrtilis cinnamomicus. Chemn. Conch. 8.t. 8. f. 78I. …Eucyclop. pl. 221. f, 4. Mytilus cinnamomeus. Dpt Encyell$ méth. vers. t. 2. p. 566, n° 25. ; x 3 [b] Ead. minor; testä sub epiderme albidä. List, ER t. 359. f, 197.(1) ji Habite les mers de l'Ile de France. .Mus. no. Mon cabinet, Coquilie de couleur marron , ayant l'aspect d’un gland arqué, à valves très concaves, Longueur, 37 millimètres. La variété [b] a été trouvée dans l’intérieur dagolypiers pierreux, On la trouve fossile, près de Rome. | à ne 19. Modiole silicule, Modiola silicula. Lamk. (2) M. testé oblongä, cylindraceä, rectä, unifariam striatà ; extremita- Übus obtusis : anticä retusà. | Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mus. n°, Elle est moyenne entre la précédente et celle qui suit. Coquille pie ; épiderme marron très brun, “Longueur , 25 millimètres. Elle n’a que les s d’accroissement, e à à 20. Modiole plissée. Modiola plicata. Famk. M. testä rhombed® tenuissimä , hyalind; striis transversis et supernè + rugis plicæformibus ; ou prominulis , incurvis. FE Conck. 8.t. 82. f. 733. a, b. de Encyclop. pl. 2217. f. 3. Mytilus plicatus. Gmel. p. 3358. no 26. * Schrot. Einl.t. 3. p. 453. n° 8. * Dillw. Cat. t, r.p. 306. n° 15. Habite aux îles de Nicobar. Cabinet de M. de France, Elle est À mince comme une pelure d’ognon, et d’un fauve pâle, Longueur, 27 millimètres. £ = (x) Nous pensons que cette variété de Lamarck doit consti- tuer une espèce particulière. | (2) Celle-ci a tant de ressemblance avec la précédente que nous la regardons comme une variété plus brune et un peu moins courbée. L: 26 a1. Modiole semence. Modiola semen. Lamk. LI rl s Li fi % À : ” c ' [2 C' à " n HISTOIRE DES MOLLUSQUES. A; M.test oblongo-angulaté , basi obtusd, supernè attenuatd , albida; striis longitudinalibus tenuissimis; margine partim denticulato. An Mytilus cor AG Chemn. Conch. 8. t, 8. 752 ? mala. * Gmel. p. 3359. n° 37. Ÿ * Dillw. Cat. t. 5. P. 305. no Habite... Cabinet de M+ de Fra: ec e, OU 16 millimètres. 1 2. Modiole lithophage. Modiola lüthophaga. Lamk. & M. testä elongatä, cylindraceä, rectä, infernè turidiore; extre- mitatibus ôbtusis; striis transversis longitudinales decussantibus. [a] Testa striis transversis omnibus rectis, sub interruptis. Mytilus lithophagus. Lin. Syst. nat. Ne 156. Gmel.p. 3351. n° 6, * Schrot, Einl. t. sic 428. * Bonan. rect, part. 2. f. 28. List. Conch. t. 427. f. 268. D'Argenv. Conch. t. 26, fig. H. Born: Mus. t. 5. f. 4. + Chemn, Conch, 8. t. 82. f. 730. Encyclop, pl. 221. f. 6. 7. $ Lithodoemus. Cuv. Règne anim. 2. p: Le tatem our ; . , 4 Peiatis. Chemn. Conch#8. Encyclop. pl. 22r.f. 5. a, b. Rumph. amb, pl. 46.1.F. w Gualt, ind. pl. 90. f. D. È D. Fav. Conch. pl. bo. f. H? Barbut verm, pl. 2. f. 5. Maton et Racket Lin, trans. t. 8. pl. 6. £. 1. De Roissy, buf. moll. t. 6. p. 276. n° à. Dillw. cat. t. 1. p. 303. n. 7. Vari. exclusa. Blainv. malaco. pl. 64. f. 4. Lithodomus dactylus. Sow. genera of shells. f, r, 2. Desh. Encyclop. méth. vers, t, 2. p. 591. n° #r. Lithodomus lithophagus. Payr. Cat. p. 68. D, 122. * Id. Guer. Icon. du règ. anim. moll. pl. 28. f.4. Æ OÙ M Op NO # * * * x + *.Rossilis. Desh. Coq. foss. de Paris. 1, 1. p. 267. pl. 38, f. 10. EX. T2. Habite la Méditerranée, l'Océan américain , indien, etc. Mus. no, : Mon cabinêt, Vuigairement la datte, la moule pholade. Dans la première , l’épiderme est ordinairement d'un marron très brun; sa longueur ne dépasse pas 85 millimètres. L’épiderme est jau- Ld EN] . HU : 23. Modiole caudigère. Wodiola caudigera. Lamk. (x) M. testä oblongd, cylindrace&, tenut, intus violaceo- “hvidds extremi- late anlicä, “pponiels angustatis subcaudatä." d Le Ropan Adans. Sénég. p. 263. pl. 19. f. 2. * Mytilus aristatus. Sol. Dillw. cat. t. 1. p. 303. n. 8. * Lithodomus cauerns, Sow. gencera. of shells. f, 4. Encyelop. pl. 221. F. 8° a,b. Habite lesimers australes, les côtes d'Afrique, etc., et se loge das l’épa'sseur du test de certaines huîtres, le-perforant à la manière des P— ou comme la modiole précédente perce les pierres, mais ' *ÿ formant un fourreau comme les fistulanes : néanmoins. les deux valves de notre modiole closent beaucoup mieux que celles des fistulanes. Quant à ses appendices caudiformes, ils nous paraissent étrangers à la coquille, s'être formés après elle, et sont effectivement d’une substance analogue à celle du four- reau, et un peu différente de celle de la coquille, Cabinet de M. Fanjas de S.-Fond, Muséum p,. Longueur de la coquille» 30 millimétres. Etc. Il existe quelques autres espèces de ce genre déjà connues ; mais que je n’ai pas eu occasion de voir, + 24. Modiole petite aile. Modiola microptera. Desh. M. test elongato-angusté, lævigaté, sub epidermi fusco, alba vel violascente ; umbonibus minimis, oblusis; margine superiore ar- gulato-alæformi, depresso. Mytilus modiolus var. Chem. Conch. 1. 8. p. 184. pl. 85: f. 760. Habite les côtes de Coromandel (Chemnitz). Elle diffère beaucoup de la modiole tulipe. Elle est proportionnellement plus longue et plus élroite. Elle est couverte d’un épiderme fauve brun, écailleux ; les crochets sont pelits, arrondis ; le côté antérieur est assez long, le supérieur et le postérieur se prolongent en une petiteaile déprimée; (x) Puisque tous les Conchyliologues reconnaissent aujour- dhui avec Dillwyn et M. Rang que le ropan d’Adanson est la même espèce que celle-ci, nous pensons qu'il serait juste de restituer à cette coquille son premier nom et de l'inscrire à l’a- venir dans les catalogues sous le nom de Mytilus Ropan. Il existe plusieurs autres espèces de Modioles Lithophages, qui, à la manière du ropar se font des appendices postérieures, il ne faut pas les confondre avec lui. Le à [2 ii # + 928 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. e en dessous, de l'épiderme, , Ja nacre est blanche, violacée ou rou- F eâtr e. A Modiole atténuée. Modiola attenuata. Desh. M. test elongato-angustä , subcylindraced, postice attenuatä antice * obtusd , tenui, fragili, lævigatä; extremitate posticé appendicibus terminatä ; epidermi fusco virescente. Lithodomus caudigerus. var. Sow. genera of shells. f. 3. * Habite au Pérou, au Chili, dans les pierres. Espèce très voisine ns Ropan d'Adanson, mais toujours'distincte par sa taille, la couleur, # de son épiderme , et la forme des appendices postérieurs. Ils sont opposés et non croisés, comme dans le Ropan. Sous un enduit étranger à la coquille, on trouve un épiderme vert ou brunätre; le test est mince et blanc; il paraît à peine nacré. + 26. Modiole lisse. Modtola lævigata. Quoy. 21. testd elongatä, cylindraced, rectà, lævigait tenui, lutescente; in- tus fuscä , posteriore violaced ; sulco lateral obliquo ; postice un- cinato. Quoy et Gaim. Zool. Voy.de l’Astrol. t. 3. p. 464. pl. 78. f. 17.18. Habite dans les madrépores du port de Dorey à la Nouvelle-Guinée. Coquille lisse subeylindracée, obtuse à ses extrémités. Elle est mince, couverte d’un épiderme brun verdätre; en dedans elle est blanche , nacrée, avec une tache violette vers l'extrémité posté- + ricure; la surface extérieure est lisse et sans stries longitudinales. + 27. Modiole brune. Modiola fusca. Gmel. M. testà cylindraceà valde arcuatä, tenue striatä, latere antico ob- tuso , cordiformi, postico rotundato ; natibus pt recurpis ÿ wtestà albà sub epidermide fusco. Mytilus fuscus Gmel. p. 3359. n° 55. f. 197. Lister conch. pl. 359. Modiola Cinnamomea var. Lamk, anim. s. vu t CAD E 14, n° 18. … Mytilus fuscus. Schrot, Einl. t. 3. p. 459. n° 25. Id, Dillw. cat. t. r.p. 306. n° 13. Habite dans les madrépores.et les calcaires tendres de l’Océan indien. Nous croyons cette espèce distincte du Cinnamomea. avec laquelle Lamarck l’a confondue ; elle est petite, irès voisine, par. sa forme, de la modiole en cœur fossile des environs de Paris ; son test est assez épais, blanc, sous un épiderme brun finement strié. Les cro= chets sont grands et cordiformes. MODIOLE. 29 Espèces fossiles. x. Modiole subcarinée. Modiola subcarinata. Lamk. D, testà oblongä, n margine inferiore carinato : superiore intror- sum CcUTrVo. #& Annales du Mus. 6. P. 222; et vol. 9. pl. 17. f. 10. * Def, Dict. s. nat. t. 31. p. 514. * Desh, Coq. foss. de Paris, t, 1. p. 256. n. 1. pl. 39. f. 4. 5. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2.p. 568. n. 31. Habite... Fossile de Grignon. On en trouve une variété près de Plaisance, en Italie (1). Elle se rapproche dela #. papuana. (] 2, Modiole tulipée. Modiola tulipæa. Lamk. M. testä oblongä, supernè coarctato-sinuatà , subtus obsoletè cari- : natä ; scutello natium costis cir cumscripto. Habite. .…… Fossile des Vaches-Noires, près du Havre. Cabinet de M. Menar Le mien. gente en cœur. Modiola Fe Lamk. M. testà nee, infernè subcordatd ; nalium costis valdè tumidis. Annales du mus. t. 0. pl. :8. f. 2, * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 1. p. 168. n° 14. pl. 39. f, 19. 18. 19. *° Mytilus cordatus. Desh. Encycl. mb. vers. t. 2. p. 371. n° 39. {b] 7'ar.? testä majore ; margine inferiore depresso, Habite... Fossiie des environs de Paris. Mon cabinet, La coquille [b], sans lieu d'habitation connu, est du cabinet de M. Henard, La même, moins grande, se trouve à S.-Jean-d’'Assé, Chauffour et Domfront | Sarthe]. 4. Modiole solénoïde. Modiola selenoides. Lamk. M. testà elongato-angusté, tereti-angulatä, subarcuatä ; latere an- tico obliquè sulcato : carind nulla. [b] Jar. testà subbreviore , minus curvata. Habite... Fossile de Chauffour et Tannie, département de la Sarthe. Mon cabinet, Longueur , 120 millimètres, 5. Modiole lithophagite. Modiola lithophagites (2). Lamk. M. testé elongaté, rectä; infernè subtereti, attenuatà ; supernè de- pressiusculd, obtusä, latiore. : (x) La coquille de Piaisance n’est pas une variété .de celle-ci, mais très probablement l’analogue du Modiola Barbata. (2) Cette coquille n’est point en effet une Modiole : elle ap- partient à la famille des malléacées, et fait actuellement partie R b , L, 30 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ? | ne Fossile des Vaches-Noires, près du Havre, Cabinet de M. Menard. Voyer perna aviculoides. Sowerby, Conch. min. : no 12, t. 66. Jew’ai point. vuü-sa-charnière, Etc, Voyez les Annales du Muséum , vol. 6. p. 123; et vol. 9. pl. 19. f. x1. sa. et pl. 18. fr, pour d’autres espèces. + 6. Modiole sillonnée. Modiola sulcata. Lanik. o æ 11. testä elongatä , spathulatä ,obliqué, depressé, anticè posticèque longitudinaliter sulcatà, in medio lævigaté ; umboribus minimis ; margine antico brevissimo , crenalato: ; Lamk,. ann. du mus. t. 6. p. 222; n° 2 ett. a. pl. 19, f rr; à, b. Desh. Descript. des coq, foss. de Paris. t. 1. p. 158. pl. 30. f. 9, ro. Mytilus sulcatus. Desh. Encyÿ. méth. vers, t, 3, p. 566. n6.26. | Habite. fossile à Grignon, Parnes, environs de Paris. Elle-a beau- coup de ressemblance par la disposition de ses sillons avec le My- tylus discrepans de Montagu ; elle est plus aplatie et plus petite; elle est très fragile, ce Las contribue à la répiire trés rare dans les collections. ‘da & + 7: Modiole spatulée. Modiola spal Er Desh. D. test elongatä augustä, depressä, tenuissim&, anticè, margine an- tico, brevissimo , rostriformi terminaté , posticè latiore; ;eàtremi- tate anticä et parte posticali sulcatis, parte intermediä lævi- gala. : Desh. Descript. des coq. foss. de Paris. t. 1. pu ‘2892. n9:34:pl 30: f..xr, 19513. Mjtilus spathulatus. Desh. Encyci. méth, vers. t 2 566. no 27. Habite... Fossile à Parnes, Coquilie allongée étroite, rétrécie an- térieurement , dilatée en spatule du côté postérieur ; elle est apla- tie, comprimée ; les sillons du côté antérieur forment des créne- lures en aboutissant sur le burd ; tout !e côté postérieur est strié ; une petite partie médiane est lisse, + 8. Modiole pectinée. Modiolæ pectinata. the M. testd ovato-acuté, anticè attenuaté, dorso gibbosä, longitudinali- ter striatä ; strüs numerosts, elegantibus, posticè aliquande-bifidis ; umbonibus mininis, subterminalibus; margine inferiore subsi- nuato. | Lamk, Ann. du mus, t: 6. p. 222, n. 3 el1. 9. pl. 19. f. 12. a. b, Var. a, Desh, Testé majore, posticè bisinuatä, depressiusculé, d'un genre démembré des Pernes par M. Defrance sous le nôm de Gervillia. Nous donnons les caracières de ce genré à la suite de celui des Pernes. MODIOLE. ü 3x: Desh. Descript. des coq. foss. de Paris. t, 1. p. 259. pl. 35. 6. 7. . Jet pl. 41 £ €. 2. 3. Habite... Fossile de Grignon et Parnes; elle est fort petite , al- longée, étroite, très convexe, chargée de.siHlons longitudinaux souvent bifides vers les bords; ces sillons sont découpés en gra- - nulations par les stries d’accroissement. Cette coquille est rare. +9. Modiole angulaire. Modiola angularis. Desh. M. testé ovato-elongaté recurv&, gibbost , dorso obliquè angulata , supernè depressä, dilatatä; strüs tenuibus absoletis , longitudina- libus ornaté ; umbonibus minimis ; marginibus crenulatis. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 260. n° 5. pl. 4r.f, 4. 5. Habite... Fossile à Noailles, dans les sables inférieurs au calcaire grossier. Elle est arquée dans sa longueur, élégamment sillonnée, subanguleuse , sur le milieu du dos; son bord cardinal est al- lohgé , et son côté postérieur est un peu dilaté en aile; sa fragi- lité rend cette coquille rare dans les collections, + 10 Modiole en hache. Modiola hastata. Desh. D. testä PS. , subalatä, valdè recurvé , dorso obliquè an- gulatä, longitudinaliter striatä; strüs anticis et posticalibus diva- ricatis , spatio mediano lævigato separatis ; margine antico brevi, profundè crenulato. Desh. Goq. fos$. de Paris, dt. 1. p. 26r. n° 6. pl. 38. f. 13. r4. Mytilus hastatus. Desh. Encyc. méth. vers. t, 2. p. 563. n° 17. Habite... Fossile à Chaumont et à Abbecourt. Elle a beaucoup de rapports avec la précédente ; elle est plus courbee, plus fortement anguleuse sur le dos; son bord cardinal est plus long, plus épais; le côté postérieur est plus grand et plus dilaté. , +11. Modiole acuminee. Modiola acuminata. Desh. M. testä ovato-elongatä, depressé, anticè acutà, supernè dilatatd, strüs longitudinalibus , tenuissimis ornatd ; latere_antico brevis- simo, subrostrato umbonidus minimis, vix prominentibus. | Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 262. n, 7. pl. 404 f, 9. 10. 11. Mytilus acuminatus. Desh. Eney. méth, vers. t. 2. p. 562, n° 16. Habite... fossile à Vaugirard, dans la couche à paludines, Elle a le côté antérieur étroit, et le crochet est presque termina! ; elle forme un des nombreux passages des modioles aux moules ; elle est dila- tée et aplatie postérieurement; toute sa surface est couverte de stries très fines et régulières. + 12 Modiole pectiniforme. Modiola pectiniformis. Desh. M. testé ovato-subrotunda, tenuissimd, fragilissima , intus argented, longitudinaliter costatà, pectiniformi, profundä ; costis crebris, ro- S27. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. , Mnbatis , lalis, radiantibus ; apice minimo , latere antico brevis- simo crenulato ; lunula intüs arcuatä, lævigata. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 263, n° 8. pl. 39. f. 14. 15. 164 - Mytilus pectiniformis, Desh. Encyc. méth. vers. t. 2. p. 564. n° 20. Habite. Fossile à Houdan, Elle est très mince, très fragile, petite, ornée de grosses côtes longitudinales qui rendent ses bords ondu- leux; sa forme est plus élargie et plus arrondie que dans aucune autre espèce de Modiole ou de Moule; elle estde petite taille. + 13. Modiole profonde. Modiola profunda. Desh. D. testé minimd, tenuissimä , fragili, dorsatä profundaä, extüs tenuis- simè strialä; umbone minimo; latere postico subdilatato ; ; Mmargi- nibus subcrenulatis. > Desh. Coq. fuss. de Paris. t. 1, p. 264. ne 9. pl. 4r.f. 12.13. 14. Habite... Fossile à Parnes. C'est la plus petite espèce, fossile que nous counaissions ; elle est enflée, très mince, fragile , pie cou- verte de stries transverses très fines, très rapprochés, et qu ne voit qu’à l’aide d’un fort grossissement. Ë | a su à ne + 14. Modiole démi-nue. Modiola semi-nnda. Desh. M. testä ovatä, oblique cordatà , tenuissimd , fragili, tumidd; strüs longitudinalibus , tenuibus ornatd; striis spatio submediano lævi- gato separatis ; umbonibus minimis, subterminalibus. Desh. Cag. foss. de Paris. t. 1.#p. 264. n° ro. pl. 39. f, 20. 21. 22. $ ; Mytilus semi-nudus. Desh. Encyc. méth, vers. t. 2. p. 569. no 36. Habite... Berchère, près Houdan. Senlis. Espèce fort intéressante et ayant la plus grande analogie avec le Yytilus discors de Linné ; elle est proportionnellement plus courte, plus ovale, plus obtuse à son extrémité postérieure, Nous pensons qu’on peut la regarder comme le subanalogue de l’espèce vivante, que nous venons de citer, + 15. Modiole argentine. Modiola argentina. Desh. , M. testä elongatä, cylindraced, angustä, tenuissimä, frag'ib, mar a= ritaced , lævigatä, arcuatà ; umbonibus recurvis , cordatis, promi- nulis. \ Desh. Mém. sur les foss. de Valmondois (mém. de la soc. d’hist. nat. de Paris. t, 1.p. 256, n° x, pl, 15. f. 15.*a.‘b.te.). Desh. Coq. foss. de Paris, t. 1. p. 269. n° 15. pl. 42. f, 1. 2. 3: Mytilus argentinus. Desh. Encl. méth. vers. t. 2. p. 571. n. 4r. Habite... Fossile à Valmondois et à Dax. Coquille extrêmement mince , ayant vécu dans les calcaires tendres qu’elle a percés; elle rappelle en petit le Modiola cinnamomea ; elle est cylindracée, arquée, cordiforme du côté antérieur. L MODIOLE. + 16. Modiole papyracée. Modiola papyracea. Desh. M. testà ovato-transversd, obliquissimé anticè obtusé, postieè aite- nuata , supernè subangulat& ;‘'inflat&, convexà , lœvigatä, tenuis- + simä, fragilissimd; umbonibus minimis, inflatis, prominentibus. Desh, Mém. sur les foss. de Valmondois. Mém. de la soc. d’hist. pat. de Paris. t. 1. p. 257. no 2. pl. 15. f. 16. a.b. Desh. Coq. foss. de Paris. t. r. p. 270. n. 16. pl. 4r. f. 0. ro. 1r. Mytilus papyraceus. Desh. Encyc. méth. vers. t. 2.p. 552.n 42 Habite... Fossile à Valmondois, dans les pierres tendres. Coquille très mince à peine de l'épaisseur d’un papier fin elle est obtuse ; antérieurement, subcylindracée, subanguleuse au côté supérieur , et atténuée postérieurement ; elle se rapproche un peu du Ropan pour = forme. + 17 Modiole de Hill. Modiola hillana. Sow. M. test ovato-oblongé in medio oblique subcarinatä, depressius- cul&, postice latiore, compressé; margine cardinali prœlongo margine inferiore subsinuoso. Sow. Min. Conch. pl. 212. f. 2. Habite... Fossile dans le Kimméridge clay, en Angleterre et en re. Coquille oblongue, aplatie, dont la forme rappelle assez bien celle du Modiola Guianensis. Son bord cardinal est très allonge; son côté postérieur élargi, obliquement tronqué ; sa sur- face est strié par des accroissemens. M. Zieten, dans son Traité des pétrifications| du Wurtemberg, a donné le nom de Modiola hillana à une espèce très différente. + 18. Modiole bossue. Modiola gibbosa. Sow. M. test@ ovato-oblongä, arcuatd , ‘lævigata , inflatä, gibbosà ; latere änferiore sinu profundo, cipcumdato ; umbonibus magnis oppositis. Sow. Miner. Conch. pl. 211. f. 2. ‘An eadem species, Var? Modiola reniformis Sow. loc. cit, f. 3, Modiola cuneata Zieten. Pétrif. du Wurt. pl. 49. f. 5. Habite. Fossile dans l’oolite moyenne , en Angleterre, en Allemagne et en France. Elie est trés convexe, bossue, toute lisse, arquée dans sa longueur; son bord inférieur est sinueux; un sinus assez profond et large partant des crochets et se dirigeant vers le bord inférieur circonscrit tout le côté antérieur et inférieur. La modiole réniforme de M. Sowerby nous paraît à pen: une variété de la Gibbosa, si nous nous en rapportons à la £gur2 et à la très courte description de l’auteur. # TOME vi. - 3 à | 10 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 34 + 19. Modiole en coin. Modiola cuneata, Sow. , M. testa elon gatd, augustà, arcuata, levigati vel tenuiter striatd: stiis irregularibus , umbonibus subterminalibus subcarinatis ; ; extre- mitate antict obtusa. Sow. Miner. Conch. pl. 248. fo. Habite... Fossile des Argiles du Lias en France ét eñ Angieterre. Aldhptes étroite, aplatie ou peu épaisse, cette coquille a plutôt la forme d’un solen que d’une modiole; elle est lisse, arquée; son crochet est faiblement cariné ; son côté antérieur'est ‘très court et : obtus ; le bord inférieur est mince , tranchant , ce ” donne à la coquille la forme d’un coin allongé. + 20. Modiole plissée. Modiola pticata. Sow. M. testà elongatä, here , aulice augustà, obtusé, postice dila- tatd , augulo DA: tenui bipartitä ; parte iferiore et anticé lœvi gatäà > Super vore ét posticä areuatim nlickid! “ Sox. Min. ne pl. 248. f. x. Zieten, Pétrif. du Wurtemb. pl. 49. f. 5. a. b. c. Habite... Fossile dans le Cornbrash en France et en Angleterre. Es- pèce remarquable voisine de la précédente pour la forme; elle est plus étroite et plus courbée. Un angle ou, plutôt unride, oblique descend des crochets vers l'extrémité postérieure, etfdivise la sur- face en deux parties; l’une, antérieure et ren à est lisses V'autre est couverte de plis concentriques et réguliers; quelquefois ces plis se bifurquent : à leur extrémité antérieure. Le MOULE. (Mytilus.) 4 Coquille longitudinale, équivalve, régulière, pointue à sa base, se fixant par un byssus. Les panels presquedroits, terminaux, pointus. e Charnière latérale, le plus souvent édentée. Tigament marginal, subintérieur. Une i impression musculaire allon- gée, en massue, sublatérale. | Testa longitudinalis, æquivalvis, basi acuta, bysso sæ- pius affixa. Nates acutæ, subrectæ, terminales. ‘Cardo lateralis, in plurimis édentulus. Ligamertum mar- ginale subinterrnum. TROIE musculcris elongata, cla- vata, sublateralis. [Animal ovaleallongé ; les lobes 4 du manteausimples ou MOULE. 35 franges, réunis postérieurement en un seu point pour former un siphon anale; bouche assez grande, munie de deux paires de Fi ge molles , pointues, fixés par leur sommet seulement. Pied grele, cylindracé, portant à sa base et postérieurement un byssus soyeux ; masse abdominale médiocre, et de chaque côté une paire de branchies presque égale; deux muscles adducteurs , l’un antérieur très petit, l'autré postérieur grand et arrondi.| , OBSERVATIONS. — Lirné a trop vaguement déterminé son genre mytilus, et'en a fait un mauvais assemblage, en y as- sociant des huitres; des avicules, des anodontes, etc. Les huitres et les avicules étant des coquilles inéquivalves, à test lamel- leux, et les anodontes, quoique équivalvez comme les. moules, étant des coquilles fluviatiles, transverses, à impressions mus- ‘eulaires séparées et latérales, se trouvent très inconvenable. ment réunies aux moules , dans le même genre, Bruguière à dé- truit la plus grande par tie de ces inconvéniens, en déterminant avec plus de précision le caractère essentiel des mytilus. Néan- moinss, il omit encore d’en séparer le genre des modioles, qui s’en distingue éminemment. À yant depuis réparé cette omission, le genre complètement réformé du mytilus ne réunit plus de coquilles disparates, et peut être maintenant se comme naturel. (1) 2 S (x) Les observations de Lamarck sur le genre WMytilus de Linné sont très justes, mais mous ne partageons pas son opinion | sur la valeur de son geure modiole ; comme nous l'avons dit précédemment les animaux de ces deux genres sont semblables; les caractères essentiels des coquilles, c’est-à-dire la char nicre, les impressions du manteau, des muscles, ia contexture du test, son épiderme etc., sont également semblables. T.a seule différence saisissable consiste donc en ce que le crochet est terminal dans les moules, et ne l’est pas tout-à-fait dans les modioles. En étu- diant ce caractère convenablement, nous avons vu qu’il n "avait aucunewaleur et qu'il méritait à peine que l’on fit pour lui une section dans le genre. Si ce caractère avait quelque valeur par rapport aux modioles il devrait également en avoir pour tous 3. 36 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Les moules sont toutes des coquilles marines, régulières, équivalves, longitudinales, à test solide ou non lamelleux, ét terminées fer Urehibtt par deux crochets pointus, presque droits ou légèrement courbés. Elles ñe sont point bäillantes dans ‘leur bord supérieur, comme les pinnes, dont elles sont très voisines par leurs rapports. Aussi, de même que les pinnes, - les moules se fixent par un byssus, mais qui est court, à fila- mens épais ou grossiers. Elles attachent ce byssus aux corps marins, à l’aide d’une espèce de pied linguiforme qu’elles font sortir de la coquille, et qui leur sert en outre lorsqu'elles veu- lent se déplacer. Le ligament cardinal qui fixe les valves MS ces coquilles est latéral, marginal, et en grande partie intérieur. Ces mêmes coquilles ont, en outre, un Jligament adducteur un peu grèle, séparé du muscle d'attache, et fixé, en dedans, vers leur ex- trémité supérieure, Ce lbaineit, que j'avais depuis long- Nb remarqué, mais donc M. Zeach a déterminé l’usage, sert à mo- dérer l’ouverture des valves contre l'effet de l’élasticité du liga- ment cardinal, sans que le muscle d’attache soit obligé de se contracter. Mais un autre ligament semblable se trouvant dans Ja base de la coquille, à peu de distance des crochets, ne peut guère sevir qu’à fortifier l’attache cardinale des valves. (1) Souvent, vers la fin de automne, ôn trouve dans les moules de petits crabes | pérnothères | qui y vivent à l’abri des dangers sans nuire à l’animal de la coquille. les autres genres de mollusques acéphalés; il n’en est rien ce- pendant, car on sait que la position descrochetssur le bord cardinal est beaucoup plus variable dans les bacardes, les Venus, les mu- dettes, etc., etc., que dans les moules et les modioles réunies. Pour être conséquent il faut appliquer ce caractère à tous les genres s’il a de la valeur ou il ne faut, l'appliquer à à aucun s’il n’en a point. = (1) Ces ligamens, donc parle ici Lamarck, accessoires selon lui au bgament cardinal, ne sont point de véritables ligamens, mais un appareil musculaire particulier qui a peut-ètre l'usage que Leach jui attribue, mais qui est principalement destiné, aux mouvemers du pied comme le démontrent les belles s anatomies de Poli. Cet appareil existe plus où moins considérable dans tous les mollusques acéphalés pédiféres. MOULE. . 37 ESPÈCES. Coquille sillonnee longitudinalement. 1. Moule de Magellan. Mis Magellanicus. Chemn. (1) M. testà oblongä, infernè angulatä et albidä, supernè purpureo-vio= lacescente ; sulcis longitudinalibus crassis, undatis ; natibus acutis subrectis. List. Conch. t. 356. f. 193. Favanne, Conch. t. 50. fig. R. 2. Knorr. Vergn. 4. t. 30. f. 3. Mytilus magellanicus. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 742. * Mytilus bidens Schrot. Einl. t. 3. p. 437. excluso. Lin, syno. * id. Gmel. p. 3354. n° 13. Lin. syno. excluso. * id. Dillw. cat. t. 1 p. 318. n° 29. Lin. syno. excluso. * Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 560. n. ro. Eacycl. pl. 217, f. 2. Mn : [2] Var. testä minore, antiquatä ; valvis cochleatis. [3] Var. test& minore, subplicatd ; intus argentea. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 743. Habite les mers d'Amérique, le détroit de Magellan, ete. Mus. n° Mc abinet. Coquille ridée longitudinalement par des sillons (1) Nous ne pouvons deviner quelles raisons ont pu déter- miner Schræter, Gmelin et Dillwyn, à rapporter au mytilus bi- dens, de Linné le magellanicus de Chemnitz. En consultant ce que dit Linné de son mytilus bidens, on voit que c’est une pe- tite coquille longue d’un pouce, le magellanicus est beaucoup “plus grand; elle vit dans la Méditerranée et elle est striée, le magellanicus n’est pas de la Méditerranée, et il est garni de côtes; le Bidens est de couleur de corne cendré, le magellanicus est violet ou d’un rouge violacé; enfin, le Bidens a deux dents terminales à la charnière, tandis que le magellanicus n’en à jamais qu’une. Born a mieux suivi que les auteurs que nous ve- nons de citer les indications de Linné; cependant nous n’ad- mettons pas lespèce de Born, parce que Linné n’ayant don- né aucune synonymie, nous croyons impossible de reconnaître positivement son mytilus bidens à moins que d’avoir sous les yeux la coquille même qui à servi à sa trop courte et {rop insuffisante description. 38 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Q û 9 . Li 6 grossiers. Crochets un peu canaliculés en leur face interne. Les grands individus, étant polis, ont beaucoup d'éclat , et offrentune nacre brillante d’un. pourpre foncé, teint de violet. Longueur, 130 millimètres. à 2, Moule rongée. Mytilus crosu M am. 31. testé oblongä, angulatä, supernè vix dilataté, anterius, depressa ; sulcis longitudinaiibus strüsque transversis crebris ; extus intusque purpureo nigricante. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n° Coquille allongée, anguleuse, comme difforme, treillissée par des sillons longitudi- naux et par des stries transverses; mais en quelque sorte rongée ou usée dans la partie supérieure de chaque valve. Longueur, 65 millimètres, 3. Moule crénelée. Mytilus crenatus. Lamk. M testé ovato-trigond, tenui, longitudinaliter sulcatà,, purpureo-vio- laceä, infernè alb&; margine plicis crenato. List. Conch. t. 358. f. 196 ? Encycl. pl. 217. f. 3. * Sow. Genera of shells, f, 3. Habite... les côtes de la Caroline ? Elle est plus mince et plus élar- gie que la M. magellanique, et a son bord interne violet et crénelé. Longueur, 90 millimètres. 4. Moule treillissée. WMytilus decussatus.Liamk. (1) M. testä ovato-trisond, longitudinaliter sulcat&; strüs transversis inœ- qualibus ; natibus acutis, curvis, interno latere canaliculatis. Favanne, Conch. p. bo. fig. R. sr: Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Forme presque analogue à celle du A1. ungulatus, maïs sillonnée longitudinalement, et iné- galement treillissée par des stries transverses. Epiderme noirâtre, Test d’un pourpre livide. Longueur, 112 millimètres. pr 5, Moule velue Mytilus hirsutus. Lamk. M. testà subtrizond, epiderme hirsutissimd; sulcis longitudinalibus tenuibus ; latere postico depresso hiante. [b] Var. testä angustiore, infernè lateribus depressis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Espèce très remar=. (1) Ces deux espèces Mytilus Crenatus et Decussatus ont. beau- coup de rapports avec le magellanicus, et nous pensons qu’elles devront y être réunies à titre de variété. MOULE. N570 39 quable, à épiderme d’un brun roussätre et très velu, à ligament large, à bords partout crénelés, et à côté postérieur offrant une ouverture particulière. Longueur, 62 millimètres, Elle se rappro- che de la suivante par ses stries. 6. Moule rôtie. Mytilus exustus. (x) M. testä oblongä, lorgitudinaliter striaté; ventre angulato tumido ; margine crenulato. Xytilus exustus, Lin. Gmel, n. 9 / List. Conch. t. 366. f. 206. Chemn. Conch. 8, t. 84. 8 794. Encycl. p. 220. f. 3etf. 4. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2 p. 559.n. 8. [2| Var. testä angustiore, anticè vix angulata. Habite les mers d'Amérique, Mus. n°. Mon cabinet. Son bord pos- térieur n’est point crénelé iniérieur ement. Longueur, 42 milli- mètres. tre ” 7. Moule septifère. Mytilus bilocularis. M. testà ovato-trigond, posterius depressé, longitudinaliter sulcaté ; * sulcis tenuibus crenulatis, subgranosis; valvis basi septiferis. [al Mytilus bilocularis. Lin. Syst. nat. p\ 1156. Gmel. p. 3352. n°56. à * Schrot. Einl. t. 3. p. 437. Chemn. Conch. 8.t. 82.f. 736. a,.b. Encydl. p. 218.f. 5. a,b.. [b] Jar. testä minore , epiderme viridi. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 737. [ce] Var. testà extus intusque Juscä. Mus. n°. [d] Far. testä extus ferrugined, intus albida. Mytilus exustus, Born. Mus, tab, Ma Le De (x). Dans cette synonymie Lamarck confond deux espèces : une modiole et une moule. Cette modiole est la Sulcate; nous en avons rectifié la synonymieet plusieurs auteurs l'ont prise pour le Mytilus Exustus de Linné; il ést probable qu’ils ont raison. Nous pensons que l'espèce qui nous occupe, est le Mytilus Bidens de Linné ; mais comment s'assurer de la justesse de nos observations sur ces deux espèces, puisque Linné ne leur, donne aucune synonymie? il faudra supprimer de la syno- nymie de Lamarck la figure 754 de Chemnitz , car elle re- présente la Modiola Sulcata. 40 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. vs Chemn, Conch. 8. t. 83. f. 944. à, b. Encycl. p. 220. f. 1.a, b. * Dillw. cat. t. 1 p. 307. n. 18. # Desh, Encycl. méth. vers. t, 2. p. 559. n. 0. Habite les mers de l'Inde et de la Nouvelle-Hollande, Mus. no, Mon cabinet. Espèce très distincte par la lame septiforme de la base de ses valves, mais qui offre différenies variétés par ses couleurs. Son bord interne est crénelé, excepté vers la base de son côté postérieur. La coquille [a| est la plus grande : elle offre, sous un épiderme d’un vert très brun, un test bleu près des crochets, et d’un violet noirâtre vers son sommet. Longueur, 5 1 millimètres. 8. Moule ovale. Mytilus ovalis. Lamk. ÂL. testä parvula, ovali, longitudinaliter, sulcata; sulcis crenulatis; natibus incumbantibus, secundis, divaricatis. Encycl. pl. 219. f. 3. a, b. ” Habite les mers du Pérou. .Dombery. Mon cabinet. Elle est d'un violet rembruni, et, par ses crochets abaissés, se rapproche des modio- les. Longueur, 25 millimètres. 9. Moule brûlée. Mytilus ustulatus. Lamk. 1. testà parvulä, ovato-angulatà, fulvo-fuscä, longitudinalitèr, sul- catä; sulcis anticis obliquè divaricatis; natibus pis obtu- siusculis. % Habite les mers du Brésil, Mus. n.. Son côté antérieur est anguleux Longueur, 22 millimètres. Moule de S.-Domingue. Mytilus domengensis. Lamk. PI. testà parvuld, ovato-oblungä, posticè depressä, longitudinaliter sulcatä, violaceo-purpurascente. Habite les mers de Saint-Domingue. Crochets abaissés, obtus. Lon- gueur, 19 millimètres, Mon cabinet. Moule du Sénégal. Mytilus senegalensis. Lamk. M. test minimdä, angustä, posticè depresso-sinuatä, longitudinaliter sulcatä ; natibus incurvis, secundis, divaricatis. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet, Petite coquille étroite, blanche à sa base et en son côté postérieur; ailleurs, d’un pourpre violet. Longueur, 17 millimètres. 4 Point de sillons longitudinaux. 12. Moule allongée. Mriilus elongatus. Chemn. (1). (1) Le Mra Petra de Linné nous paraît la même espèce que MOULE. | 4x M. tesià angusto-elongatä, rectd, infèrn “nè pos'icèque alba, aliundè ; bé latere postico depresso; basi NH * Mya perna. Lin. Syst. nat. p. 1115. qu Schrot. Einl. t. 2. p. Gus. D 7. f. 4. Gmel. p. 3219.n.5. [ÿtilus elongatus. Chemn. C * D’Argenv. Cek pl. 254 . Favan. Conch. t. bo. £ I. NEncycl. pl. 210. f. 2. * Mytilusperna. Dillw. eat. t, 1. p. 322. n. 26. * Desh. Enycl. méth. verst. 2. p.559.n.1. Habite les mers de l'Amérique méridionale, aux iles Malouines. Mus. n° Mon cabinet. Belleset rare coquille, bien caractérisée dans son espèce, remarquable “En forme, sa al et son beau violet, Lon- gueur, 138 à 140 millimètres. | 13. Moule large: Mytilus latus Vamk. (1} M. testé oblongo-ovat, sub, epiderme pallide voilaced ; striis concen- . tricis crebris ; postico latere recto. Encycl. pl. 216. f, 4. l Habite... Mus. n° Grande coquille en ovale ns d'un violet 14. Moule z0 Mie. Mytilus 2 zonarius. Lamk. celle-ci; quoique Linné ne cite qu'une figure assez médiocre de d’Argenvile, sa courte description y supplée en quelques points. Il n’existe aucune espèce de véritable mye qui ait la forme de cette coquille, tandis qu’elle a bien celle des moules; . ce caractère que donne Linné d’une dent saillante au milieu de la fossette, appartient à cette espèce plus qu’à aucune autre; nous pensons que l’on devra rendre à cette moule le nom de Myuilus Perna, suivant en cela l'exemple de Dillwyn. ( Voyez la note relative au mytilus perra de Lamarck. N° 20.) (1} Déjà Chemnitz avait donné le nom de Mytilus Latus à une autre espèce que celle-ci. Lamarck l’a rapportée à son mytilus achatinus,\l sera nécessaire de revenir plus tard sur cette uomenclature vicieuse et de rendre autant que cela sera possible leur nom primitif aux espèces. Le Mytilus Achatinus reprenant son nom de Latus ; l'espèce actuelle devra en recevoir un autre. 42: HISTOIRE DES MOLLUSQUES. M. testä,. oblongä, antiquaté, albidä zonis concentricis ‘violaceis ; Le? latere postice sinuato, depresso, ni: Encyclop. pl. 277. f. 1. ti: Habite... Mon cabinet. Coquille allongée, arquée, proportionnel- lement beaucoup plus étroite que la précédente, ayant s accrois- semens concentriques et saillans presqué comme des marches d’es- calier. Elle est violette en dehors, blanche en dedans, avec le limbe supérieur violet. Longueur, 128 millimètres. 15. Moule à canal, Mytilus canalis. Lamk. W M. tesiä oblongä, léviusculé RÉ margine. antico canalifero : : postieo planulato, ‘albo. à List. Conch. t. 36o4f, 199. | [2] Var. ? testä latio % natibus br “épior bus. Encyclop. pl. 215. Habite les mers de la Mag Mon cabinet. n rare, grande, d’un bleu tréifoncé, offrant une large gouttière au milieu du bord antérieur. Bord postérieur droit ; erochets un peu divergens. Lon- gueur, 130 millimètres. Jén’aipas vu la copuille [2]. 16. Moule en sabot. Mytilus ungulatus. Lamk. M. testä semi-ovalä, violaceo- -Rigricante ; anterius curvatd ; poste rius rectä, planulutä; cardine terminal subbide 2 Mytilus ungulatus. Humboldt. Voyages. * An Mytilus ungulatus ? Lin. Gmel. n° 12, Gualt. test. t. 91.fig. E Chemn. Conch. 8. t. 85.f, 756? Habite les mers de l'Amérique méridionale, Collection de MM. de. Humboldt et Bonpland. Grande coquille à épiderme noirâtre, n'ayant qu’une ou deux dents sous le crochet, et n’ofirant point cette inflexion ou ce sinus qu’on observe sur le bord postérieur de la suivante, Elle est blanche à l’intérieur, avec le limbe supé- rieur d’un violet foncé. Longueur, 17omillimètres. 17, Moule violette. Mytilus violaceus. Lamk. (x) (1) La SAOnTEUE du mytilus Ungulatus de Linné déjà dti fectueuse dans la 12° édition du Gti naturæ , l'est devenue beaucoup plus dans édition de Gmélin. Dillwyn ne l’a pas rec- tifiée. Lamarck a voulu en séparer quelques espèces, malheu- reusement nous n’avons pu les examiner dans sa collection, et la synonymie qu’il leur donne, est loin d’être suffisante pour faire juger de leurs caractères distinctifs. Nous connaissons L 4 AE ex M. testé semi-ovataà,, lævigat, UNVALD ; POS=. tico planulato, inflexo, subsinuato; natibus. subtus tridentatis. Knorr. Vergn. 5. t.25.f. …. à Encyclop. pl. 216, f. 5. je # à à Habite l'Océan atlantique, etc. Mus. n° Mon cabinet. Quelque rap- port qu’elle, ait avec la précédente, nous l’en croyons toujours distincte, et c’est peut- être celle-ci que Linné a distinguée sous le nom de M. ungulatus. Ses crochets et son côté postérieur sont blanes avec quelques taches violettes, Longueur, 119 millimètres, pi olaced ; antico. late 18. Moule opale. Hytilus opalus. Lamk. M. testä elongatä, curvatä, posterius arcualo' sinuat&; epiderme fus- cd; cardine unidentato. An List. Conch. t. 363.f. 204? Habite... les mers australes? Mon cabinet. Coquille rare, pré- cieuse, la plus grande de ce genre, etoffrant en son intérieur une nacre irisée en opale, très brillante, Son épiderme est vert sur les bords. Longueur, 190 millimètres. 19. Moule opaline. Mytilus smaragdinus. Chemn. (1) M. testé subtrigond, planiusculà ; epiderme viridi; postico latere recto. Gmel. p. 3359. n° 20. Mytilus smaragdinus. Chemn. Conch. 8. t. 83. t. HT * Schroct. Einl. t. 3. p. 454, no 11. * Mytilus opalus. Desh. Encvcl. méth. vers. t.2. p. 561. n° r2. deux espèces de grandes moules variables dans leurs formes, et violettes lorsqu'elles sont polies; nous présumons que ces quatres espèces de Lamarck pourront se rapporter à celles dont nous parlons; mais nous ne pouvons faire les rectifica- tions, nécessaires n’ayant pas les espèces de Lamarck sous les yeux. (1) Nous avons examiné un assez grand nombre d'individus de ces deux coquilles, et nous les avons à tous les âges; nous avons reconnu que les jeunes sont le Mytilus Smaragdinus de Chemnitz, et les vieux le Mytilus Opalus de Lamarck. En conséquence de cette observation, nous croyons nécessaire de réunir en une seule ces deux espèces, et de lui conserver son nom, le plus ancien celui de Smaragdinus, que lui donna Chemnitz, petites dents cardinales sur une valve, et une seule sur l’autre. Sa e offre aussi les couleurs de l’opale. Longueur, 102 milli- mètres. My perne. Mytilus perna (1). amk. M. testä oblongä, rectd, latere postico depressd, albidä | :opplont rufescente : Lmbo viridi. An mya perna ? Lin. Gmel. p. 3219. Schroet. Einl. in Gonch. 2. p. 608. tab. 9. f. 4. Born. Mus. tab. . f. 6? of Knorr. Vergn. 4. vi PS NA S D. : Habite les côtes de Barbarie, les mers de l'Amérique ré Mionale. Mon cabinet. Ses rapports la rapprochent de la suivante, dont elle est cependant distincte. Elle est un peu livide à l’intérieur, eta deux petites dents cardinales sur une valve, et une seule sur l'autre. Longueur. 129 millimètres. Moule d'Afrique. Mytilus afer. Gmel. (2) 21. testä oblongä, trigond, supernè dilatatà, lineis angulatis picta; de ER ente; latere Éacrq versus basim tumido, Knorr. Vergn. 4. t. 15. f. is Born. Mus. t. 9. f. 6. 5 | Mytilus africanus. Chemn. Conch. 8.t. 83.f. 739-741. Encyclop; el. ar8. Cis [b] Var. testé angustiore; litturis nullis. ; * Mytilus AMIE Var. Dillw. cat. t. 1. p. 310. no 24. d * Blainv. malac. pl. 64.f, 2. (1) Nous croyons que cette espèce fait double emploi avec le Mytilus elongatus. La figure citée de Schroeter se rapf orte parfaitement à l'eichltist de Chemnitz; celle de Born repré- sente une variété du Mytilus afer, et celle de Knorr est pour nous douteuse ; il deviendra nécessaire de rectifier cette syno- nymie , de joindre l'espèce à l’elongatus, et de lui conserver le nom de Mytilus Perna comme nous l'avons déjà dit. (2) La plus grande analogie existe entre cette espèce, et le Mrytilus elongatus; nous pensons que plus tard il sera nécessaire de les réunir, lorsque la série des variétés sera complétée. sf id MOULE. | 45 * Desh. Encyel. méth. verst. 2. p. 561. n, 13. Habite les côtes de Barbarie, etc. Mus n°. Mon cabinet. Coquille assez jolie, mais commune : elle est comme arborisée. Deux dents sur une valve, et une sur l’autre. Longueur 115 millimètres. La variété [b] est de l'Asie australe. Péron. 22. Moule agathiqg Miles achatinus. Lamk. (1) M. testé oblongo-trigond, epiderme fulvo-rufescente ; anterius com- presso-angulatd ; posterius trcriclgl di intus splendidissima, livido- violacescente. [a] Testä elongatä, anticè minus argulaté. An Mytilus latus. Chemn. Conch. 8.t. 84.f. 947 ? * Mrytilus ungulatus, var. B. Gmel. p. 3354. n° r2. * Schroet. einl. t. 3. p. 435. n° 13. [b] Far. testä breviore, anticè magis angulatä. Mytilus versicolor. Gmel. p. 3359. no. 30. * Schroet. Einl. t. 3. p. 456. n° 14. * d'Arg. C ch. pl. 25. f. Q. * Desh. E : méth. vers. t. 2. p. 561. n° 14. Mrytilus var iegatus à nn. Conch. 8.1. 84.f. 548. Encyclop. pl. 218.f 3. * Sow. Genera of sénelre tv 2. * Mytilus latus. Diw. cat.t, 1. p.311. no 25. * Habite les mers d'Amérique, les côtes du Brésil. Mus. n°. Mon ca- binet. Coquille un peu mince, à nacre irisée très brillante, et qui tient un peu à la précédente par ses rapports. Longueur de la co- quille [a], 102 millimètres. La variété [b] est un peu litturée en zigzag vers sa base; elle est en général plus élargie et plus courte. Voyez List. Conch. t. 364. f. 203. 23. Mo le ongulaire. Mytilus ungularis. Lamk.* M. testà semi-ovata, fulvo-nigricante; anterius dilatatä, compresso- angulatd ; posterius subrectd, infernè tumiduld ; natibus parvis. Encyclop. pl, 216. f. 3? (1) Il ya deux observations à faire au sujet de cette espèce : d’abord, elle avait déjà été nommée deux fois avant que La- marck lui donnât un troisième nom; il faudra donc lui res- Utuer son nom le plus ancien que Chemnitz lui imposa : en- suite nous pensons qu'il ya ici deux espèces: l’un n’est peut-être qu'une forte variété du Mytilus afer, autre est le Mytilus latus de Chemnitz. #, RE” 46 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de l’Inde ét de la Nouvelle Hollande. Mus. no. Mon cabinet, Coquille dilatée antérieurement comme le M. ungu- latus ; mais mince, beaucoup moins grande, et ayant un renfle- ment près de la base de son côté postérieur. Son épiderme est presque noir et en partie fauve selon les variétés. Apueur ) 74 millimètres. 24. Moule planulée. Myiilus plane Lamk. DL. testà ovatd- -rhombeäysubdepressä, basi acutä, bicolore ; lateris an- tici angulo mediano. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Mus. n°. Élle est en partie bleue et en partie ‘blanche. Quoique voisine de celle qui précède, elle en est très distincte. Longueur, 75 millimètres. 25. Moule boréale. Mytilus borealis. Lamk. M. testé oblongä, albido-cærulescente; epiderme nigrä; natibus in- cumbentibus, secundis, divaricatis. | Habite l'Océan boréal de l'Amérique, côte defNew-York. M. Hil- berts. Mus. n°. Aspect de la moule commune ou comestible, mais beaucoup plus grande. Elle en diffère/par ses crochets et par le dé- faut du léger renflement postérieur. Longueur, 88 millimètres. 26. Moule augustane. Mytilus ‘augustanus. Lamk. M. testâ oblorgo-angustä, subarcuatä, obtusè angulata, D 4 natibus inflexis. . Habite... Mus. ne. Du voyage de Peron. Aspect de la moule com- mune, sans renflement postérieur. Deux petites dents, Longueur, 43 millimètres. 27. Moule cornée. Mytilus corneus. Lamk. M. teslà oblongä, tenui, corneo-flavescente, anterius curvatà; latere J ostico recto : macula fuscä. Habite... Mus. n°. Du voyage de Péron. Elle est obséurénfent rayonnée. Longueur, 45 millimètres. 28. Moule de Provence. Mytilus et Lank. M. testä oblongo ovali, supernè dilatato-compressa ; angulo anticali infero ; postico-latere basi tumidulo. * Payr. cat. p. 68, n° 123. * Poli. test. pl. 31. f. 1-13. * Habite la Méditerranée, près de Martigues! en Provence, Mus. n°. Elle tient de la M. ongulaire et de la M. comestible, et en est également distincte. Dents cardinales nulles. Couleur bleue, Lon- gueur, 70 millimètres. . À “a e 6 « e] % 29° Moule comestible, es eduis. Lin. (r) à Mestà oblonga ; ces curvé, © resso-angulatä; posterius res , versus basim tumidulä He sé Ris. Mrilus edulis. Lin. syst. nat. p. 1157. Gmel. p. 3363. n° sr. , Born. Mus. p- 126. * Schroet. Einl. t. 3. p.434. * Moutagu. test. p. 139. * Danovan, brit, sh. t. 4. pl. 128.f. 1. * Dorset. cat. p. 30. 2! . TS du À a” * Olivi zool. adri. pag. 124. * Mytilus pellucidus. Dillw. cat. t. 1. p- 510, n° 23. fe] Testa cærulescens; radiis obsoletis aut nuls. * Bonan. rect. part. 2.f. 30. * Lister anim. angl. pl. 4. f. 28. " . zoom. pl. 5.f. E. av.Conch. pl. 50.f.0 1, O 2? darts pellucidus.Pennant zool. brit. (r8r2) t. 4. pl. 66. F, 3, e Roissy buf. moil.1. 6. À 269.1: * Dillw. cat. tr. p. 309, n°- 22. * Desh. Encycl. méth, vers 1.2. p. 562, n°115. [a] Testa cærulescens ; radiis obsolelis aut nullis. * List. Conch. t. 362. f. 200. Knorr. Vergn. 4. t. 15. Pennant , Zool. brit. 4. t. 63. f. 73. Chemn. Conck. 8. t. 84. f. 50. Encyclop. pl. 218. f. 2. [b] Jar. testä pellucidä, violaceo-radiata. Mytilus pellucidus. Maton, Act. soc. Linn, 8. P- 107. Chema. Conch. 8.t. 84. f. 751. ; Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l'espèce com- mune el très connue que l’on mange. Longueur 68 millimètres, Outre que la variété [b] est bien rayonnée, son angle antérieur est plus élevé. pr + 30. Moule accourcie. Mytilus abbreviatus. Lamk. (2) “ (x) Brochi cite à état fossile une coquille à laquelle ïl donne le nom de Mytilus Edulis; nous ne croyons pas que ce soit l’analogue de d’Edulis de Linné, mais d’une autre espèce édule très commune dans toute la Méditerranée. . | (2) Nous avons je “Se, cette coquille avec attention et nous h ‘ » HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | re tumidd,. heat cærulæd, obscurè jadiAé. ; nati- us incubvis, obtuses à te r. Habite dans la Manche, à l'embouchure de la Song une pro- fondeur telle, qu on ne la trouve que dans les grandes marées'fles -ÉquINOXxEs , lorsque les eaux retirées la mettent à découvert. M. Baillon. S-us. n,. Mon cabinet. Elle est bleuâtre, ventrue, ré- 777 tuseet un peu sinuée en son côté postérieur. Longueur, 34 à 38 millimètres. Sn, Moule rétuse. Mytilus retusus. Lamk. “ie “ 11. testà oblongä, cunéatä, ventricosä, extremitate superiore relusd ; postico latere subsinuato. Habite dans la Manche, côtes de Wistreham , près Caen. Mus. n°. Cabinet de M. de France. D'une taille au-dessus de celle qui pré- cède, elle vit, ainsi qu’elle, à une profondeur plus grande que la moule comestible. Longueur, 52 millimètres. . 32. Moule hespérienne. Mytilus hesperianus. La M. testà oblongo-angusté, supernè rotundatä, subæqual ‘ acutis subcurvis albis. | An List. Conch. t. 362. f. 202? * Payr. cat. p. 68, n° 124. pl. 2. f 5. * Habite la Méditerranée, sur les côtes d’Espagne. Mus. n°. Taille petite ou médiocre ; côtés presqie égaux; dents nulles ou obsolètes sous les crochets : couleur bleue, excepté vers la base. Longueur, 35 millimètres. 33. Moule courbée. Mytilus incurvatus. M. testä incurvaldä, supernè dhimiahés obliquè rotundatä, depressä ; nalibus acutis. Mytilus incurvatus, Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 106.t. 5. f. 7. Pennant, Zool. brit. 4. t. 64. f. 74. Habite l'Océan européen. Mon cabinet. Espèce très différente de la M. comestible, par ses crochets, par le sinus en arc rentrant de 7 ne lui trouvons aucune caractère suffisant pour la distinguer de l’Edulis; on peut la compter au nombre des variétés de cette dernière, (1) Celle-ci est encore, selon nous, une variété rabougrie du Mrytilus Edulis, et nous paraît faire un double emploi” avec le mytilus incurvatus n° 33, qui, pour nous, est aussi une des nom- breuses variétés de la même espèce, TT à \ MOULE. 49 son côté postérieur, etc. Ses stries transverses et concentriques sont finement coupées par d’autres stries longitudinales interrompues , très courtes. Longueur, 31 millimètres. 34. Moule vénitienne. Mytilus lineatus. Gmel. M. testä oblongo-trigond, extrorsum dilatata : lineolis impressis varüs et obliquis strias transversas decussantibus ; intus argented. * Schroet. Einl. t. 3. p. 457, n° 16. Myiilus lineatus. Gmel. p. 3359, n°. 32. Mytilus confusus. Chemn. Conch. 8. t. 84. f, Encyclop. pl. 218. f. 4 Habitela mer Adriatique, à Chioggia, près de Venise. Mon cabinet. Elle avoisine la précédente, et offre une variété un peu courbée, et presque semblable, Longueur, 20 à 25 millimètres. 35. Moule à fosse. Mytilus lacunatus. Lark. a Le] 955.n° 1,2. M. testà incurvatä, extrorsum biaids latere postico medio fossulé impresso. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mus. n°. Crochets pointus. Longueur, 16 millimètres. + 36. Moule naine. Mytilus minimus. Poli. M. testä parväs elongatä, angustà , in medio arcuatä, dorso gibbosd, oblique subcarinatä, cœruleo fuscä, tenue striatä ; umbonibus mi. nimis subterminalibus. Poli test. t. 2. pl. 52.f. r. Payr. cat. p. 69. n° 125. Habite toute la Méditerranée, où elle est commune; petite coquille brune ou d’un bleu violätre ; son côté antérieur est comme com- primé d’avant en arrière, tandis que le postérieur est aplati dans l'autre sens ; elle est bossue, subanguleuse dans le milieu, arquée dans sa longueur ; les crochets sont très petits et ne sont pas tout- a-fait terminaux. + 37. Moule polyodonte. Mytilus polyodontus. Quoy. M. test& oblongä, angulatà , rubescente, intus violaced , lineis curvis concentricis fuscis ornatd; costis longitudinalibus, crassis, gra- nosis, uñdulatis ; cardine plurimi dentato. Quoy et Gaim. voy. de l’Astrol. zool. t. 3. p. 462. pl. 58. f. 15. 16. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Quoy. Cette moule a des rapports avec le Mytilus magellanicus ; elle est garnie de côtes lon- gitudinales, granuleuses et un Peu onduleuses. Ge qui rend cette espèce remarquable , c’est que le bord cardinal porte à l’extrémité TouE var. 4 20 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. du ligament huit ou dix dents presque égales ; des dents, semblables existent aussi dans le Hodiola sulcata. + 38. Moule joie Mytilus polymorphus. Pall, 6 ) (1) Depuis les ben: de Pallas consignées dans F appen- dice de son voyage en Russie, la plupart desnaturalistes savent qu'il existe dans les eaux douces ct dansles mers dont les eaux sont àpeine salées, une espèce de moule offrant une formeet des carac- tères particuliers. Cette observation devait d'autant plus frapper que cette forme de coquille marineétait la première que l’on eût constatée dans les eaux douces. Malgré l'intérêt de lobservation de Pallas, plus d’un naturaliste l’ignorait, et c’est de là qu’est venue la confusion de la synonymie. Jusque dans ces derniers temps, personne ne s'était occupé de rechercher si l’animal, ha- bitant la coquille dont nous nous occupons, était s Rs aux autres moules. L'espèce ayant été découverte récemment dans le canal de Guillaume, en Belgique, M. Vanbeneden examina son animal, fit à son sujet des recherches intéressantes, consi- gnées dans les Annales des sciences naturelles, et dont il voulut AT nous communiquer une partie. L'animal du Mytilus Polymorphus n’est pas tout-à-fait sem - blable à celui des moules marines. Nous avons vu précédem- ment que dans les moules marines le manteau ouvert dans presque toute sa circonférence, n’a ses lobes réunies que posté- rieurement en un seul point, de manière à former vis-à-vis l’anus un petitcanal pour l'issue des matières excrétées; la princi- pale différence consiste en ce que dans le wytilus polymorphus , au lieu d’une seule ouverture postérieure, il y en a deux. Cette seconde ouverture, plus grande que l’autre, se prolonge en ur siphon court destiné à porter l’eau sur les branchies. Quant aux autres parties de lanimal, elles ne diffèrent de celles des autres moules que par des nuances égales à celles que l'on rencontre entre les espèces marines. C’est ainsi que le ré- tracteur du pied se trouve ici moins divisé, et il ne laisse qu’une seule impression étroite et isolée sur l’intérieur des val- ves; nous connaissons une disposition analogue dans des espèces marines. Quant à la forme du pied, la position du byssus, la forme de la bouche et des palnes labiales, la disposition inté- MOULE. Pr M. testà oblongä, arcuatd, infla&, lwvigeté, dorso carinata sintus albidé, extùs sub epidermide fusco, fusco transversim zonata; umbonibus dm. ternunalibus, untüs septiferis. Mytilus pob morphus. Schroet. Einl. t. 3. p.471. n. t Pallas. V. Russie, appendix. p. 2r1. id. Gel. p. 3363. n. 57. Sow. Genera of shells. F4. Mytilus e fluvio Wolga. Chem». Conch. At me p266.. pl. 205. f. 2028. Mytilus hagenü. Debaer, ad Justaur. Solem. adj. myt. nov. deser. P- 17- Re 1825. ! Mytilus lineatus. Waardeaburg. Gone. de He. nat. moll, Belgi indi- gen. (Pris pour le Myt. lineatus. de Lamarck.) Bytilus arca. Kikx. Descr. d’une nouv. esp. de moule. Drissena polymorpha. Vanbeneden. Ann. des sc. nat. avril 1835. p. 210. pl. 8.f. 1-11. Habite dans la mer Caspienne, la mer Noire, la mer Baltique, le Danube, le Wolga, le Rhin, le marais de Lyrmie en Palatinat, 4 le canal Guillaume en Belgique, le lac de Harlem, en Hollande, les Doks de Londres et le canal de l’Union, en Angleterre. Fossile en Transylvanie, en Moravie et aux environs de Vienne, dans le terrain tertiaire. Coquille curieuse’sous plus d’un rapport. Elle est 9 rieure des organes, tout cela est semblable dans les moules marines et celle- ci. Peut-être pourrait-on trouver quelques lé- gères difiérences dans la distribution des nerfs: mais est-on bien assuré que cette distribution ne varie pas autant dans les diverses espèces des moules marines? Nous avons un dernier caractère à examiner : dans les crochets du mytélus polymor- phus, on voit dans chaque valve une petite éloison transverse, sa surface externe donne attiche au muscle adducteur antérieur ‘des valves. Si ce caractère se rencontraït uniquement dans cette espèce, et qu’il coïncidât avec deux ouvertures postérieures au manteau, on pourrait là-dessus fonder un petit groupe générique; mais plusieurs espèces marines, le mytélus-bilocularis, par exem- ple, offrent le même caractère, et ce qui lui ôte à nos yeux son importance, c’est que cette cloison transverse s'établit par degrés, commencant dans quelques espèces par être à peine sensible, s augmentant dans d’autres et se montrant à’son plus grand dit veloppement dans l’espèce que nous venons dé citer; malheu- reusement l'animal du 2ytilus bilocularis west point connu, de Â. ba HISTOIRE DES MOLLUSQUES. oblongue, subtrigone, lisse; par sa forme, elle ressemble aux «moules proprement dites; mais par l'animal, elle mérite peut-être M de former un genre particulier. Les valveSSont très concaves, divi- ‘sées en deux par un angle dorsal aigu, qui part des crochets et circonscrit la face inférieure de la coquille. Cette surface est apla- tie, quelquefois concave, et l’on voit vers son centre, entre les valves, une fente pour le passage du byssus. Blanche et non nacrée au dedans, cette coquille est couverte au dehors d'un épiderme brun-fauve , au-dessous duquel on voit des zones transverses, bru- nes et fauves sur un fond blanchätre. _Coquilles fossiles. 1. Moule scapulaire. Mytilus scapularis. Lamk. M. testà subtrigond, ovato-cuneatä; latere antico obliquè rotundato, margine acuto: postico ‘retuso, longitudinaliter sulcato, subde- cussalo. ; [b] War. testa basi obtusiore, latere postico minus depresso, Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. Cabinet de M. HMe- nard. La coquille [b] ressemble preque à une modiole par sa base; mais elle est fruste et difficile à caractériser. Même cabinet. Le Wyt- lus amplus de M. Sowerby, Conch. min. n°. 2. Pa27- ti. n'en diffère que parce qu’il est strié longitudinalement. >. Moule nacrée. Mytilus margaritaceus. Lamk. M. test ollong, tenui, margaritaceo-argenteä, splendidä : ventre in costam longitudinalem tumido ; intus striis longitudinalibus. An modiola elegans? Sowerby, Conch, min. n°. 2.p. 31.t. g. Habite... Fossile d'Angleterre, trouvé en creusant un canal de na- vigation dans le Devonshire. Elle est groupée dans une pâte dure, en partie calcaire et ferrugineuse. Cette coquille avoisine le HMytilus exustus. Du cabinet de M. Faÿas. . + 3. Moule à crevasses. Mytilus rimosus. Lamk. M. testà ovato-elongatä, lœævigatà , planiusculä anticè rectä, aliquan- tisper incurvata ; cardine recto, edentulo ; natibus minimis, ter- minalibus , rimd cardinali separatis. . sorte que nous ne pouvons apprécier actuellement la valeur du caractère qu'il offre en commun avec le genre prissena que M. Vanbeneden propose d'établir pour le mytilus polymorphus et une autre espèce des eaux douces du Sénégal communiquée à l’auteur par M. Quoy. ; « MOULE. 53 Lamk. Ann. du mus. t. 6. p. 220. n. 1, ett. g. pl. 17. f. 0. a. b. Desf. Diet. des sc. nat. t. 33. p. 151. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 274. n° 1. pl. 40. f. 3. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 558. n. 4. Habite... Fossile à Grignon et à Courtagnon. Coquille un peu apla- tie, lisse, ovale, oblongue , légèrement courbée dans sa longueur ; le dos est arrondi, le bord cardinal est assez long , et forme avec l'axe longitudinal un angle moins aigu que dans la plupart des es- + pèces ; le côté postérieur est dilaté et fort aplati. + 4. Moule acutangle. Mytilus acutangulus. Desh. M. tesià ovato-elongatà , incrassata, lævigatä , apice acutä, infernè rotundatà ; margine cardinali subrecto , antice septifero , subcal- À loso; umbonibus acutis , retortis. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 274. n. 2. pl. 40. f. 1. 2. Mytilus incrassatus. Desh. Encÿcl. méth. vers, t. 2. p. 358. n. 5. Habite. Fossile à Valmondois et à Senlis, près Paris. Coquille ovale , oblongue, un peu arquée dans sa longueur; épaisse, bossue, an- guleuse sur le milieu du dos ; sa surface extérieure est lisse ; le côté antérieur est aplati et montre des stries transverses très fines et ‘tremblées. Le test est épais et nacré à l’intérieur. + 5. Moule de Brard. Mytilus brardi. Faujas. M. testä elongato-angustà -gibbost, lævigatà, leviter arcuata ; dorso rotundat& umbonibus minimis, obtusis, terminalibus. Nob. Faujas Ann. du mus. t. 8. pl. 38. £. 11. 12. An eadem species Mytilus brardi. Brong. Vicent. p. 78. pl. 6. f. 14? Mytilus plebeius. Dub. de Mont. foss. de Wolh. p. 69. pl. 3.f. 26. 27. 28. Habite... Fossile aux environs de Mayence. M. de Bastérot a con- fondu avec cette espèce une petite coquille que l’on trouve à Dax et en Touraine. Cette dernière, à laqueiïle nous donnons le nom de Mytilus basteroti, a, comme on Ya le voir, des caractères qui la distinguent nettement de celle-ci. Le Mytilus brardi est petit, al- ‘. Jongé, étroit, très convexe, bossu, mais non anguleux sur le cro- chet ou sur le dos; ïl est lisse ; ses crochets sont petits, obtus et inclinés l’un vers l’autre. Le bord cardinal est simple et n’a point une petite cloison semblable à celle du Mytilus bilocularis. La figure donnée par M. Brongniart ne ressemble pas à célle de Fau- jas, de sorte que nous ne l’indiquons qu'avec doute, La figure de M. Dubois de Montpéreux nous paraît trop large, si nous nous en rapportons aux individus que nous avons vus. 54 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 6. Moule de Bastérot. Mytilus basteroti. Desh. 1. testé elongato-angustà , subcompressd, lævigatä , dorso apice que carinato-gibbosä; umbonibus acutis , rectis, terminalibus , intus septiferis. Mytilus brardi. Var. bat foss. de Bord. p. 78. n. 2. An eadem. spec. Mytilus Brardi Sow. min. conch. pl. 532.f. 2? Habite. Fossile de Bordeaux, de Dax et des faluns de la Touraine. . Petite coquille mince, lisse, aplatie surtout à son extrémité posté- rieure ; elle est droite et à peine arquée vers le crochet ; celui-ci” est petil , aigu, terminal, un peu cariné; en dedans, il est garni d’une petite cloison transverse couvrant sa cavité, comme dans le Mytilus septiferus. Mais ici cette cloisan est proportionnellement plus petite; le bord cardinal est court et peu épais, sans dents cardinales. T7. Moule ridée. Mytlus corrugatus. Brong. M. tesid ovaté, spathulatä, compressé , subangulutä, longitudinali- ter sulcatà, sulcis simplicibus undulatis; umbonibus minimis ob- ÉuSLs. Brong. Vicent. p. 78. pl. 5. f 6. Habite... Fossile de Ronca , où elle est assez commune. Coquille ovale, aplatie, un peu en forme de spatule; un angle obtus la par- tage en deux parties inégales, l’antérieure, plus étroite, a des stries très fines et ondulées; la postérieure est couverte de côtes assez épaisses , onduleuses et simples. Le crochet est petit, obtus et non saillant sur le bord. + 8 Moule des anciens. Mytilus antiquorum. Sow. M. testà ovato-oblongä, lœvigatä, giblosuld convexé ; umbonibus oblusis, rainimis ; cardine dentibus duobus tribusve instructo. Sow. Min. Conch. pl. 275. f. r, 2,3. à Habite... Fossile du Crag d'Angleterre. Coquille ovale, oblongue ; se rapprochantun peu du Mytilus edulis pour sa forme ét sa gran- deur; elle est mince, convexe en-dessus, non anguleuse; son crochet est pelit, obtus, non saillant sur le bord; au-dessous de lui le bord cardinal offre deux , quelquefois trois petites dents cardinales iné- gales. + 9: Moule pectinée. Mytilus pectinatus. Sow. M.testà oblongd, subquadrangulari, gibhosä, aliquantisper arcuatd, longitudinaliter tenue striatä , umbonibus acutis, productis, ve- tortis. Sow. Min. Conch. pl. 282. PINNE. 55 Habite... Fossile dés argiles de Kimmeridge, aux environs de Wey- mouth, en Angleterre, aux Vaches-Noires, et plusieurs autres lieux en France; elle est allongée , bossue , scuvent arquée dans sa longueur; ses stries sont fines et régulières ; les crochets sont pointus, assez souvent contournés ; le bord postérieur est tronqué , ce qui donne à la coquilie une forme subquadrangulaire. * " PININE. (Pinna.) Coquille longitudinale, cunéiformie, équivalve, bäil- lante à son sommet, pointue à sa base, à crochets droits ; charnière latérale, sans dent; ligament marginal, linéaire, fort long, presque intérieur. Testa longitudinalis, cuneiformis, œquivalvis, apice hians , basi acuta; natibus rectis. Cardo lateralis, edentu- lus. Ligamentum marginale, lineare, prælongum , sub- internum. [Animal allongé, assez épais, subtriangulaire, les lobes du manteau réunis au bord dorsal, séparés dans le reste de leur étendue, ordinairement ciliés sur les bords, un pied grèle, conique, vermiforme, portant à sa base un byssus soyeux ; bouche entre deux lèvres foliacées en de dans, très allongées, et terminées par deux paires de palpes courtes ; les deux palpes d'un côté soudées dans presque toute leur longueur ; deux muscles adducteuFs ; l'anus aboutit derrière le postérieur.] OBSERVATIONS, — Les pinnes sont des coquilles marines, la plupart fort grandes, minces, relativement à leur grandeur, sou- vent fragiles, et auxquelles on donne vulgairement le nom de dambonneaux. Elles sont longitudinales, rétrécies en pointe vers leur base, à bord supérieur arrondi, quelquefois presque tron- qué, toujours plus on moins bäillant. Leur ligament est étroit et : si serré, que leurs valves paraissent soudées ensemble du côté de la charnière, et ont peu de mouvement pour s'ouvrir. Leur test, quoique mince et se divisant quelquefois en lames, est d’un 56 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tissu solide, ét montre, dans ses cassures, des stries fines et transverses, qui imitent celles du gypse. | C’est avec les moules que les pinnes ont le plus de rapports; mais leur coquille à crochets droits, et bâillante à son extrémité supérieure, les en distingue fortement. Déjà même leur ‘test offre une tendance à se diviser en lames, et se rapproche de celui des malléacées. . L'animal de la pinne est allongé, sans siphons saillans, et pos- sède un pied en langue conique, qui lui sert à se fixer par un byssus; mais ce byssus, au lieu d’être rare et grossier, comme celui des moules, est long, fin, lustré, soyeux et abondant: il ne prend aucun genre de teinture, et néanmoins sa finesse eb son lustre le font employer à différens ouvrages, en Italie. La pinne vit habituellement dans les parties basses de la mer, à peu de distance des rivages. Tantôt elle se fixe aux corps ma- rins par son byssus, et tantôt elle se déplace à l’aide de son pied. On en trouve dans presque toutes les mers. On dit qu’elle doit son nom à la ressemblance qu'elle a avec l’aigrette que les sol- dats romains portaient à leur casque, et qui s'appelait perna. De petits crustacées, soit à corps arrondis comme celui des crabes, soit à corps allongé comme celui des salicoques, se trou- vent quelquefois dans les pinnes. is [ Depuis que Poli a publié son bel ouvrage sur les mollusques, il n’est pas permis de douter que l’animal des pinnes soit réel- lement dimyaire. Le muscle adducteur antérieur est assez gros, placé dans l'extrémité des crochets où l’on remarque facilement son impression dans les coquilles vieilles et épaisses, l’autre est plus gros, subcylindrique et presque central. Le manteau revêt tout l'intérieur des valves; il est mince, si ce n’est sur les bords où it est garni, dans toute la partie postérieure de sa circonfé- rence, de deux rangs de cirrhes tentaculaires et d’un seul rang dans toute la partie antérieure. La masse abdominale est assez considérable; de chaque côté on remarque une paire de grandes, branchies presque égales en forme de croissant. À la partie moyenne de cette masse abdominale s'attache un organe vermi- forme, conique, musculeux : c’est le pied à la base duquel se trouve, dans un crypte charnu particulier, un gros byssus com- posé d'un grand nombre de fils très fins et soyeux; en avant de PINNE. 57 ce pied et à l'extrémité antérieure de la masse abdominale, on trouve, à la partie moyenne, l'ouverture buccale assez grande et ovale entre deux lèvres larges et foliacées à leur surface. interne. Ces lèvres se continuent de chaque côté du corps, des- cendent presque au niveau de l’origine des branchies, et se ter- minent de chaque côté’ en une paire de palpes labiales, lancéo- lées, étroites et courtes pour un animal aussi grand. La bouche communique à l'estomac par un œsophage courtet très étroit. L'estomac est globuleux, il donne naissance à unintestin large, cylindrique qui, formant la prolongation de l'estomac, se place comme lui dans la ligne médiane de l'animal, pour se terminer en un petit cul-de-sac, au-dessous duquel et latéralement, naît - un intestin très grèle qui se courbe en avant et bientôt s’enfle en un second estomac fusiforme. De l'extrémité de ce second esto- mac, part un intestin aussi gros que le premier, lequel vient un peu au-dessous du premier estomac. Parvenu à ce point après une petite courbure, l'intestin se dirige, sans changer de volume, d’arrière en avant, en formant un grand arc de cercle pour pas- ser derrière le muscle adducteur postérieur, et se terminer au- dessus de lui er un anus flottant. L’estomac et toute la partie antérieure de l'intestin, sont enveloppés dans un foie assez consi- dérable, qui verse les produits de sa sécrétion immédiatement dans l'estomac, par plusieurs grands méats biliaires. A l’extré- mité de l’intestin, près de l'anus, on remarque, placé sur un ma- melon, un corps singulier, vermiforme, conique, auquel Poli donne le nom de trachée. Cet organe paraît d’une nature mus- culaire, mais il ne peut être comparé à ce que Poli nomme trachée dans les autres mollusques acénhalés : la trachée est le pied, et la partie dont nous nous occupons, d’après ce qu’en dit l’auteur italien, n’a point de rapport avec le pied propre- ment dit : l'usage de cet organe est inconnu. L’ovaire est assez considérable, il est d’un rouge orangé et placé derrière le foie; il est quelquefois ranïfié dans celles des parties qui doivent le plus tôt donner des œufs. Poli donne la description d’un ‘organe testacé, intérieur, spongieux, vasculaire, solide et contenant, dans ses cellules, des granulations sableuses, irrégulières. Cette. parte placée au-dessous du muscle adducteur postérieur , est composée de deux organes semblables: son usage est inconnu. Ne 58 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. : Le système de circulation est fort considérable. Poli a donné, de cet appareil circulatoire, des figures excellentes et une des- cription complète, il est coinpsé d'un ie artériel + _— système veineux. \ Le cœur, entre les deux systèmes, ést placé à la partie mé- diane et dorsale de l'animal, à-peu-près au niveau du muscle adducteur postérieur et accolé au rectum; il est composé d’un ventricule charnu et de deux oreillettes ; tout le système vascu- laire est des plus considérables, et la désaiplioh Ja n Rae. n’en donnerait qu’une idée confuse et ne pourrait jamais rem- placer l’examen attentif des belles planches de Poli; aussi nous engageons les personnes, que l'étude des mollusques'intérésse, à étudier avec soin les anatomies du savant zoologiste na- politain. * Le système nerveux n’a LÉ été entièrement disséqué Dr Poli, etil nous est impossible de suppléer à son silence, parce qu'il nous à été impossible de nous procurer des animaux du genre qui nous occupe. La partie du système nerveux, figurée par Pol, est celle que lon voit facilement à la surface interne du muscle adducteur postérieur; le grand nombre de filets parfai- tement symétriques, dont elle est composée, annonce que Île système nerveux doit être considérable: un gros ganglion trans- verse est placé à la partie médiane et antérienre du musclé, il reçoit d’abord les deyx nerfs qui s'étendent des ganglions an- térieurs aux postérieurs pour former l’anneau viscéral; il fournit ensuite de chaque côté un filet pour les branchies, un autre pour les parties postérieures du manteau, et les trois derniers. filets se contournent sur la surface du muscle pour gagner la partie postérieure de la masse viscérale et les bords Pos du manteau. La coquille des pinnes a une structure particulière, on la re- connaît plus facilement dans les grands et vieux individus ; voici ce que l’on peut y observer. Lorsque l’on examine la coquille en dedans, on voit sur son extrémité antérieure une surface na- crée qui occupe seulement une petite partie de la face interne des valves. Dans la concavité de chaque valve, et toujours dans l’es- pace couvert de nacre, on remarque dans tés vieux individus d’es- pècés allongées, que chacun des côtés de la valve est séparé par PINNE. L 59 un sillon assez profond, de sorte que les extrémités de ces grands individus, semblent formées de quatre parties égales; si on fait cal- ciner au feu cette nacre intérieure, ou si on l’observe dans des individus fossiles des terrains tertiaires, on la trouve composée de lames superposées comme dans le test des autres mollusques acéphalés. En étudiant ceite grande partie des valves qui dé- borde la surface nacrée, on la trouve très cassante, on la voit formant toute la surface extérieure des valves, et si on cherche Sa structure, on la trouve composée d’une multitude de fibres : calcairés, perpendiculuires , ce qui explique l’élasticité de la co- quille lorsqu'elle est dans l’eau, et sa fragilité lorsqu'elle est desséchée. Lorsque l’on examine les rapports de cette matière fibreuse avec la nacrée, non-seulement on s'aperçoit qu’elle la déborde de beauconp, mais encore qu’elle commence sur les crochets par être extrêmement mince et va en s’épaississant vers les bords des valves. Comme les espèces de pinnes actuelle- ment connues à l’état vivant, sont fort minces proportionnelle- ment à leur grandeur, on ne peut étudier la structure de la matière fibreuse que dans des fragmens qui ont à peine une ligne d'épaisseur lorsqu'ils sont pris des plus grands individus du pinna nigrina, par exemple, qui est l’espèce dont l’épaisseur est la plus grande. Nous ajouterons que ce n’est pas seulement dans le genre pinna que cette structure fibreuse se remarque, mais encore dans les moules et presque tous les genres de la famille des malléacées de Lamarck. Cette structure, que l’on rencontre dans un assez grand nombre de coquilles fossiles, sert à leur donner des rapports plus naturels qu'ils ne le seraient sans cela. Si nous appliquons ces observations préliminaires à l’étude des espèces fossiles, nous verrons qu’en se fossilisant dans les terrains tertiaires désagrégés, la couche fibreuse se décompose en des filamens calcaires qui se détachent de la partie nacrée dont la conservation est plus parfaite. Lorsque cette partie est elle-même un peu dégradée, ‘elle laisse apercevoir le point de Jonction des deux parties dont les valves sont formées, et c’est à une disposition semblable, observée dans un individu du Pinna nobilis ou squamosa fossile d'Italie, qu’est due la création ‘de lespèce de Pinna quadrivalvis de Lamarck. \ 60 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. é du On trouve assez fréquemment dans la grande formation ooli- tique, des coquilles bivalves ordinairement assez épaisses et dont le test est fibreux. Ces coquilles offrent un phénomène tout-à-fait inverse de celui des espèces tertiaires, c’est-à-dire, que la partie intérieure a éte dissoute, tandis que la fibreuse épaisse est restée solide. Une de ces coquilles, observée d’a- bord par Saussure, au mont Salève, reçut de lui le nom de Pinnigène; Guettard, qui en avait aussi observé d’autres dans .la Normandie, leur avait donné lenom de Trichite, voulant que leur nom rappelât leur structure fibreuse et capillaire. Quelques personnes pensèrent d’abord qu’il serait:bon de rassembler en un seul genre toutes les coquilles fossiles à test fibreux; mais il fallut bientôt y renoncer lorsque l’on reconnut dans JS Inocé- rates et les Camillus des caractères génériques propres et plus importans que ceux de la structure fibreuse. Il convient main- tenant de distribuer ces coquilles curieuses le plus rationnelle- ment possible dans la méthode; quelques-unes peuvent entrer, à ce qu'il nous semble, dans le genre qui nous occupe; nous mentionnerons les autres dans la famille des Malléacées. ] ESPÈCES. Pinne rouge, Pinna rudis. Lin. (x) P. testé magnä, oblongä, ferrugineo-rubente ; apice obliquè rotun- dato ; sulcis crassis squamiferis , squamis magnis semi-tubulosis. Pinna rudis. Lin. Syst. nat. p. 1159. Gmel. p 3363. n°1. * Schrot. Einl. t. 3. p. 474. List. Conch.?t. 373. f. 2r4. Seba, Mus. 3. t. 92. Figuræ superiores. Chemn. Conch. 8.t. 88.1. 773. Encycl. pl 199. f. 3. D’Argenv. Conch. pl. 25.f.F? * Dillw cat. t. 2 p. 324. n. r. Habite l'Océan américain et atlantique. Mon cabinet. Elle acquiert un pied et demi de longueur. Ses sillons sont grossiers ainsi que les écailles qu’ils soutiennent. Elle n’est point rare. (1 ) Le Pinna rudis de Poli et de M. Payraudeau ne sont pas. de la même espèce que celle-ci. PINNE. Gr Pinne éventail. Pinna flabellum. Lamk. (1) P. testä ferrugineo-rubente, pellucidä, supernè subtruncatd, latiore; sulcis longitudinalibus rectis, squamiferis. D'argenv. Conch. t. 22.f, F. Favanne, Conch. t. 50. f. À 4. Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 2. Chemn. Conch. 8.t. 87. f, 769. Encycl. pl. 199. f. 4? [b] Var. testä angustiore, submutica. Pinna carnea. Gmel. p. 3365. n. 7 * * Knorr. Veren. to. pl, 23. f.…. * Pinna carnea. Dillw. cat. t, x p. 326. n. 6. Syx. pler. exclus. * Schrot. Einl. t. 3. pl. 9. f. 15. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Elle tient à la précédente par ses rapports, mais elle est plus raccourcie, fort élargie supé- rieurement, et très distincte. Ses écailles sont petites ou de taille médiocre, blanchâtres. Voyez Schroet. [fluse. 3. t 9. f. 17]: ce . n’est assurément point le P. saccata, (2) 3. Pinne demi-nue, Pinna semi-nuda. Lamk. P. testä falvo-grised, apice latissimä , obliqué truncatä; sulcis longi- tudinalibus squamiferis : lateris postici curvis descendentibus nudis. (1) Nous pensons que Lamarck et Dillwyn ont confondu deux 2 l une qui n’est pour nous qu’une variété de la précé- dente, et l’autre qui est le péana carnea de Gmel. Pour rectifier convenablement cette espèce, la synonymie devra éprouver de notables changeinens; ainsi les quatre premiers auteurs cités devront compléter la syncnyinie du Pinna rudis. La figure de l'Encyclopédie, qui est une mauvaise réprésentation du Péinna semi-nuda, devra être supprimée, de sorte qu’il ne restera que la variété de Lamarck, laquelle constitue une espèce particu- lière à laquelle il conviendra de conserver Je nom de Pénna car- ñea que Gmélin lui donna le premier. Nous ajoutons à cette variété la synonymie de manière à ce qu'il suffise d'en faire une espèce avec le nom que nous venons de lui désigner. (2) Cette figure, citée de Schroeter, n’est pas en effet le pirra seccata, ais bien le soler coarctatus. (Voyez tom. 6; p. 59, 9 D” 17.) 62 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. List. Conch. t. 372. f. 2132. 4 ï 4 Seba. Mus. 3.t. 91.f. 3. Far, Knorr. Vergu. 2.t.26. £ 1. Pinna ls. Chemn. Coñch. 8. t. 89. f. 775. * Enéyel. pl. 199. Ï. 4. * Pinna rigida. Solanders et Dilw. cat. t. 1: P. 327. To * Pinna péctinata, Born. Mus, p. 152. * Desh. Encyel. méth. vers. t, 3. p. 768. no r. [b] V’ar.? testé minore, fusco- -nebulosd ; sulcis tenuioribus : medianis +. præsertim squamifer 15. Gualt. test. t, 79. Î. D. Pinna exusta? Gmel, no 1Æ (x) Habite les mers d'Amérique, et peut-être celles de l’Inde pour la variété [b]. Mus. n°. Elle tient de la P. pectinée, mais elle est écailleuse sur le disque de ses valves. La variêté est très rem- brunie. & 4. Pinne angustane. Pinna angustana. Lamk. P. testä angusto-cuneatà » corneû, superrè squamiferd, Jucescente ; squamis albis fornicatis ; mergine antico postico longiore. * An cadem species ? Pinna saccata. Poli, test, t. 2. pl. 34. f.#. Habite la Méditerranée, Men cabinet, Son bord supérieur est obli- quement arqué de devant en arrière, ce qui est le contraire dans l'espèce prétédente. Ses sillons lengitudinaux sont grèles et nus dans leur moitié inférieure. Pinne hérissée. Pinna nobilis. Lin. P. testä grisea , supernè rufescente, echinatissima ; sulcis longitudina- libus pr supernè squarniferis : squamis confertis, HAUTE sis, erecto-recurpis. Pinna nobilis. Lin. Syst. nat, p. 1160. Gmel. p. 3364. n° 5 Bonan. recr. 2. f. 24. Gualt. test. 1. 78. fig. B. » Seba, Mus. 3/t. 92. jo. 4. ultime. Chemu. Gonch. 8. t. 89. 95% Encycl. pl. 200. f. 1. [b] Chemn. Copch. 8. t. 89. f. 756. | * Schrot. Einl. t. 3. p. 477. Gi) La, Pinna exusta, de Gmélin, est une espèce bien dis- un de celle-ci, il sera convenable de Ja rétablir dans les ca- talogues. PINNE. 63 * Dillw. at. t, x p. 325: n°8. * Pinna muricata, Poli. test: t. 2, pl. 34. f. 1. * An’eadem? Pinna nobilis. Payr. cat. p. 69. n° 126. * Blainv. malac. pl. 64.f. 1. , =Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n, Mon cabinet. C’est la plus hérissée de toutes les pinnes connues; mais à écailles assez petites, fréquentes, couvrant loute sa partie supérieure par ran- gées longitudinales. Son sommet est très obtus, légèrement arqué. je 6, Pinne écailleuse. Pinna squamosa. Gmel. (1) _ P.testé maine griseo-rufescente, supernè ovatà; sulcis lonsitudi- nalibus obsoletis ; squamis brevissimis, concavis, truncatis, per se- ries transversas arcuatim digestis. Pinna squamosa. Gmel. p. 3565. n° 6. List. Conch. t. 374. f. 215. Gualt.test. t. 78. fig. A. Seba, Mus. 3. t. gr.f. r. Pinna marina. Chemn. Conch. 8. t. 92: f. 784. è specim. juniore. Ejusd. ab. 93. f. 787. Encycl. pl. 200. f. 2. * Pinna rotundata. Var. Sthrot. Einl. t. 3.p. 481. * Pinna nobilis, Poli. test. t. 2, p. 229, pl. 35. * Dillw. cat. t. 1. p. 329. n° 12. Pinna squamosa. * Pinna rotundata. Lin. Syst. nat. p. 1160. * Id. Schrot. Einl. t. 3. p. 479. * Id. Gmel. p. 3365. no 5. * Pinna incurvata, Born. Mus. p. 133. * Pinna roturdata. Dillw. cat. t, 1. p. 329. no 13. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 5. p. 568. n° 3. Habite l'Océan atlantique austral. Mus. n°. Mon cabinet. C’est la plus grande des Pinnes connues; elle acquiert environ 58 centimè- tres de longueur [2 pieds 3 quarts}, et peut-être plus. Ses écailles usées àu brisées par le frottement disparaissent souvent sur les grands individus. s (x) Il est très difficile de distinguer cette espèce de la précé- dente, mais il est impossible de trouver les caractères d’après lesquels Gmélin a séparé son Pinna squamosa du rotundata de Linnée. Quoique M. Dillwyn ait conservé ces deux espèces, nous proposons de les réunir et de conserver à l'espèce, ainsi rétablie, le nom Jinnéen de Pinna rotundata. 64 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. J ke La 0 Q vs Ÿ * £ 7. Pinne bordée. Pinna marginata.Lamk. P. testà tenui, fragili, pellucidä, longitudinaliter sulcata ; limbo su- pero aculeis per series quatuor transversas marginato. Guait. test. t, 79. fig. C. « Pinna bullata. Gmel. n° 18. L Habite... Mus. n° Elle est blanchître, et paraît distincte de toutes celles que l’on connait. Longueur, 135 millimètres. 8. Pinne rare-épine. Pinna muricata. Lin. P. testà tenui, pellucidä , pallidè fulva , subtruncata ; suleis longitu- dinalibus raris, muricatis : squamis parvis erectis subacutis. Pinna muricata. Lin. Syst. nat. p. 1160. Gmel. p. 3364. n°. 4. List. Conch. t. 350. f. 210. fig. prima. Rumph. Mus. t. 46. fig, M. Guäli. ind. pl. 90. f. D. Knorr. Vergn. 6. t. 20. f. tr. Da Costa, Concb. brit. t. 16. f. 3. Chemn. Conch. 8. t. 91. £ 781. mala. * Born. Mus. p. 133. * Schrot. Einl. t. 5. p.478. “ Dillw. cat. t. x p. 328. n° 9. ” “ An eadem? Pinna mucronata. Poli. test. t. 2. pl. 33.f. 4. Hebite l’Océan atlantique et celui des Antilles. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille mince, de taille médiocre, à côté postérieur mutique. ‘Elle parait très voisine de la pinne demi-nue. 9. Pinne pectinée. Pinna pectinata. Lin. P. tesià tenui, pellucidä, corned ; latere antico longitudinaliter sulcato, margine recto, squamis serrato: postico rugis transversis, obliquè CurVis. Pinna pectinata. Lin. Syst. vat. p. 1160. Gmel. p. 3363. n°. 2. Pinna inflata. Chemn. Conch. 8.t. 837. f. s70. et f, 57. (b) Var. testä lateris antici margine mutico. Guait. test. t. 79. f. A. lennant, Zoel. brit. 4..t. 69. Î. 80. * Schrot, Einl. t. 3. p. 475. * Encyel. pl. 200.f 5. * Dillw. cat.t. 1. p 325. n°. 4. Pinna inflata. * Desh. Encycl. méth. vers. 1. 3. p. 569, n°. 4. (e} Var. testé lævigatd ; sulcis longitudinalibus, obsoletissimis, Habite l'Océan austral, et la variété [b], l'Océan atlantique. Mus.n, Mon cabinet. Quoique le côté postérieur aii de grosses rides trans. PINNE. .. 65 % | À : , . : , . . ° 9 , ® verses et courbées, il offre quelques stries longitudinales écartées, noduleuses vers leur sommet. à 10. Pinne enflée. Pinna saccata. Lin. e « P.testä subirregulari, tenui, fragilissimd, sulcis longitudinalibus un ‘ datim rugosa ; postico latere medio sinu coarctato. Pinna saccata. Lin. Syst. nat. p. 1160. k Gmel. p.. 3265. no. 8. Syn. plerisque exclus. * Dillw. cat. t. 1. p. 33. no. 18. Syn. plur, exclus. * Desh. Encycel. méth. p. 769. no. à. Rumph. Mus. t. 46. fig. N. Seba, Mus. 3. t. 92. fig. centralis. Haine. Conch. t. 50. fig. C. mala. ; Encycl. pl. 200. f. 4. mala. | [b] ar. testé minore, rubro-fucescente. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet, Elle tient un peu à la précédente; mais ellé'est tout-àfait mutique, irrégulière, enflée, et sirgulière en ce que ses valves semblent soudées et presque sans ligament, Couleur cornée. Longueur, 146 millimètres. Nota. La P. vitrea me paraît n’en êlre qu’une variété sans ré- trécissement postérieur, et plus régulière. 11. Pinne variqueuse. Pinna varicosa. Lamk. (x ) P. testà muticä, subpellucidä, rufor ubente, supernè obliquè rotunda- td ; sulcis longitudinalibus crassis undatis varicosis. Seba, Mus. 3. t. 92. Fig. duæ penuliimæ laterales. An pinna carnea? Gmel. no 7. Habite à l’ile de la Trinité, M. Robin, Mus. n°, Elle a une tache né- buleuse d’un-brun noirâtre, vers le bas de son côté postérieur. Longueur, 205 millimètres. 2, Pinne en hache. Pinna dolabrata. Lamk. (2) P. testä muticä, supernè imbricato-lamellosa ; sulcis longitudinalibus obsoletis; margine antico longicre, recto, subacuto. An pinna Bol Gmel. n° 13. (1) Si l’on s’en rapborte à à la figure de Seba, cette espèce ne serait point recevable, étant faite pour une variété du pinna rudis; dans les exemplaires coloriés de Seba, les figures citées ici, sont de la même couleur que le pinna rudis. (2) Chemnitz avait donné le nom de pinna bicolor à cette es- pèce, il sera nécessaire de lui restituer. TomE vir. 5 ." 66 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Pinna bicolor. Chemn. Conch. 8. t, 90. f. 780? L + * Shrot. Einl. t. 3. p. 487. * Dillw. cat, t. 1. p. 330. n° 14. Habite... les mers australes? Mus. no Mon cabinet, Grande coquille grisâtre, nuée de brun, éminemment lamelleuse dans sa partie su- périeure, à bord terminal très chhquement arrondi. Longueur, 360 millimètres, RCI Pinne britannique. Pinna ingens. Pennant : P. testé muticä, corneä, fusco-nebulosä ; bast antica longitudinalier sulcatà : striis transversis ad latus posticum ineurvis, etin rugas posticales infernè decurrentibus. * Pinna ingens. Penn. zool. brit.t. 4. p. 115. * Monta. test, p. 180. * Dillw.-cat. t. 1. p. 325. no. 3. Pinna ingens. Maton, Act. soc. Lin. 8. p, rr2. Habite l'Océan britannique, Mon cab. Comrnuniquée par M. Leach. Elle tient un peu de la P. pectinée; et quoique fort grande, elle Vest moins que la P. écailleuse, Son bord supérieur est arrondi. 14. Pinne pavillon. Pinna vexillum. Born. P. testä muticä, brevi, latä, rufo-nigricante, supernè retusds basi anticd sulcis longitudinalibus tenuibus asperatis. Gmel, p. 3366. n° 15. Pinna vexillum. Born. Mus. t. 7. f. 8. Chemn. Conch. 8. t. gr. f. 783. * Schrot. Ein]. t. 3. p. 488. n°8. * Dillw, cat. t. 1. p. 329. n° 1. * Desh. Encyci. méth, vers. t. 3. p. 770. D, 7. # Habite l'Océan indien. Mus. n°, Mon cabinet, Elle est comme en- fumée, d’un roux noirâtre, et se rapproche de la suivante par ses rapports; mais elle est moins grande, plus obiuse supérieu- rement, 35, Pinne noirâtre. Pinna nigrina. Lamk. ER « P. testä ovato-rotundatd , opacd, extus _intusque nigricante ; strils longitudinalibus, subsquamiferis : squamisibrevissimis lunatis : su- perioribus remotioribus. Rumph, Mus. t. 46. fig. L, Gualt, test. t. 8r. fig. A. Pinna nigra. Chemn. Conch. 8. t. 88.f 774. Encycl. pl. 199. f. 1. a, b. * Pinna rudis. Var, B. Linn. Syst. mat, p. 7159. j F2 ? PINNE. 12 67 * Jd. Schrot. -Einl. t. 3. 1 474: ; * Jd. Gmel. p. 3363, n° 1. "+ pinnt nigra. Div. €at. t, rap: 325. no 2 L. * Desh. Encycl. méth. vérs. t. 3. p: 770. no 6. * Sow. Genera of shells. f. 2. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. no. Mon cabinet. Éétte co- quille n’a de commun avec le P. rudis que d’étré du même genre. Elle est grande, large, arrondie, presque noire, et n’offre que des bases d’écailles sans saillies , sériales , dont les supérieures sont les plus larges et les plus écartées. 16. Pinne subquad rivalve. Pinna subquadrivalvis. Lamk. (1) Ptest@ rectà, angusto-cuneatà subtetragont ; valvarum ang ulo dor- sali long PERS A fisso. An pinna tetragona? Broech. Conch.2: p. 580: (b) Var. testé latiore, non margaritaceä» Habite... Fossile Ré environs de Parme. Cabinet de M. Faujas. Elle est étroite, et a le test nacré, feuilleté, La variété (b) est plus grande, plus large, et se trouve près dé Mamert, sur la route d’Ar- lon à Luxembourg. Cabivet de M. Ménard, Cette coquille n’a | que deux valves, et semble en avoir quatre. Elle forme un coin #ÿ "droit, en tétragone anlati. #, + 17. Pinne dentée. Pinna serrata. 1. ” P, téstà elongatä, trigon& corneo favë, apice aculd, postice obtusä, “ * bipartitä, parte superiore sulcis longitudinalibus , divergentibus , * serratis arcuatà ; parte inferiore striis squamosis arcüalis instructä ; margine dorsali recto , serrato; ventrali reclo hé Sow. Genera of sheils. f. tr, Rage Habite... Coquille qui avoisine par sa foie 1 pinina pectinata. Elle est allongée , trigone; son bord supérieur ou dorsal est droit, l’in- # férieur l’est aussi; ces deux bords , en se rencontrant au sommet , forment un angle aigu; le côté His ielie est obtus et obliquement arrondi; la surface est t divisée en deux parties pe FRE la (x) Nous pensons que cette espèce a été faite avec l'extrémité antérieure d’un grand individu: fossile du Pinna squamosa où nobilis qui, ayant été démudée de sa partie fibreuse et d’une partie EX s nacrées, a! laissé apercevoir la jonction des parties dont chaque valve semble formée. À titre de va- riété, Lamarck a admis ici une espèce très distincté et qu’il sera nécessaire d’en séparer plus tard. 2 ln, e de i 68 _ d'écailles subimbriauées ; dans chaque valve, un sillon écaillew 4 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. supérieure‘est chargée de sillons longitudinaux divergens, garnis placé sur le bord dorsal, donne à ce bord l'appparence d’une de scié. La partie inférieure des valves est chargée de stries d’ac- croissement courbées, sur lesquelles s'élèvent de petites écailles peu relevées ; cette coquille, mince, transparente, est d’un jaune fauve corné. , + 16. Pinne nacrée. Pinna margaritacea. P. testä elongatä, cuneiformi, trigond, angustä, sublævigata, " sulcis longitudinalibus , superficialibus, undulatis instructä, extus Juscä, fibrosà, intus alb&, margaritacea. Lamk. Ann, du mus. t. 6. p. 218, n° 1.ett. 9. pl. 17. f,8. Def. Dict. des sc. nat. t. 41. p. 71. Desh. Descr. des coq. foss. de Paris. t. 1. p. 280, n° 1. pl. 41.f. 15. Habite... Fossile aux envirens de Paris, à Grignon, Parnes, Courta- gnon, etc. Goquille allongée , étroite , d’une taille médiocre, ayant quelques sillons onduleux superficiels sur le sommet des valves; ces sillons se continuent quelquefois jusque vers ies bords. Sa ma- tière fibreuse, décomposée, disparait et laisse à nu la parlie nacrée, d’où le nom que Lamarck lui a imposé. + 19. Pinne épaisse. Pinna ampla. Desh, # Mytilus amplus , Sow. Min. Conch. pl. 3. . M Habite... Fossile dans l’oolithe, en He en France et en Alle- P.testa ovatà, latd, gibbos&, postice dilatato-compressä, dongitu- dinaliter striatä, inferne sublævigatd ; margine ca ‘dinali recto , brevi, obliquo; umbonibus bis: costellatis. L $r magne. Coquille dont la forme se rapproche de celle du pirna vexillum : elle est ovale-vbiongue; son bord inférieur est droit, et forme avec le bord cardinal un angle d’environ quarante-cinq de- grés; le sommet est obtus, et les crochets, à leur côté postérieur, sont sillonnés; le reste de la surface, à l'exception du côté infé- rieur, est strié longitudinalement ; les stries sont écartées et _ aplaties. Les valves sont gonvexes, le test est fibreux et, en pro- portion , un peu plus épais que dans les espèces vivantes du même genre qui ont le plus d'épaisseur. : ; ; ui #:? + 20. Pinne de Saussure. Pinna Saussurer. Desh. P. testä ovato-oblongé , arcuatä, subæquivalri longitudinaliter & unda- tim plicato costai&, costis AREA 7 À valvis crassis, f- brosis, postice subhiantibus. i Saussure, Voyage dans les Alpes, t, 1. p. 192, pl. 2, fig. 5:, 6. “110,7 JBINNE. | 69 Habite... Fossile dans le Coral rag de Saint-Mihiel, du mont Salève, dé Normandie, etc. Coquille dont on rencontre des fragmens en assez grand nombre, mais que l’on trouve rarement entière ; elle est ovale, oblongue, conv exe; les valves ne fe aissent pas ile la valve gauche est plus aplatie que la droite, les crochets sont terminaux comme dans jes pinnes, le bord antérieur laisse ou- verte une petite fente pour le passage du byssus. Le crochet donne __ naissance à plusieurs côtes longitudinales qui se bifurquent et F dont les embranchemens divergens se rendent, le plus grand nom- bre, vers le bord postérieur , les autres vers le bord antérieur. Le test est épais, fibreux, il a plus de deux Fan d'épaisseur dans des individus qui ont sept à huit pouces de lon euetr. LES MALLÉACÉES. Ligament marginal , sublinéaire, soit interrompu par des " crénelures ou des dents sériales , soit tout-à-fait simple. Coquille subinéquivalve, à test feuilletée. | Je donne le nom de Malleacée à des. coquilles plus ou moins inéquivalves, irrégulières, dont le test est feuilleté, souvent mince, très AP et qui paraissent liées entre elles paï de grands rapports. Presque tous ces coquillages se fixent aux corps marins par un byssus, et probablement peuvent se détacher pour se fixer ailleurs. Ainsi, les Malleacces constituent ône famille qui avoi- sine les Méliees. le ligament des valves étant de part et d'autre marginal, allongé , presque linéaire; mais elles en sont distinguées par leur test feuilleté, et par leur coquille irrégulière et subinéquivalve. D'ailleurs, ici, le hgament n'est qu'imparfaitement intérieur ; car, étendu en longueur sur le bord inférieur des valves, les facettes qui le recoivent sont inclinées en dehors, forment un canal ouvert, et le mettent plus ou moins à découvert. Je rapporte à cette famille cinq genres, Crenatule, Perne, Marteau, Avicule et Pintadine, dont voici l'exposition. (1) (1) Nous ne partageons pas l’opinion de Lamarck à l'égard 70 ‘ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * 4 # "| Le CRENATULE. (Crenatula.) F4 Coquille subéquivalve, aplatie, feuilletée, un peu irré- gulière. Aucune ouverture ou fossette sbernhieré pour le bis: é Charnière tite Es marginale, crénelée: cré- des rapports de ia famille des malléacées avec celle qui préce. Les coquilles qu'elle renferme sont réellement monomyaires , et leur ligament n’a plus la structure des ligamens extérieurs comme ceux des venus, des moules, etc., et ce iigament est logé dans une fossette particulière, semblable à celle des limes, des peignes, etc.; mais ce qui distingue la plupart des genres de ce groupe, c'est que le ligament, au lieu d'être unique ou rassem- blé dans une seule fossette, est divisé.et contenu dans un nom- bre de petits sillons variables selon les espèces et leur âge, et dont la forme n'est pas la même dans les différens genres dont la famille est composée. La contexture du test a servi à Lamarck de caractère secondaire pour rapprocher plusieurs genres de cette famille. Nous ferons remarquer que la plupart des avicules ne sont pas d’une contexture différente des pinnes, qgil en est de même des pernes et des crénatules. On trouve dans ces co- quilles une matière extérieure fibreuse comme celle des pins, et à l’intérieur une couche nacrée plus cu moirs a shg mais toujours débordée par la matière fibreuse. Lamarck a introduit cinq genres dans la famille"des malléa- cées. Parmi eux, comme nous le verruns, il y a celui des Pinta- dines que l’on pourra faire rentrer dans les avicules par les mêmes motifs que l’on doit joindre les modioles aux moules. A ces quatre genres, plusieurs pourront être ajoutés: inconnus à Lamarck, tout porte à croire qu’il les eüt adoptés et placés dans la famille dont nous nous occupons. En effet, les Catilles, les Inocérames, les Gervillies ont des caractères aussi importans que ceux des autres genres; enfin, nous pensons qu’à l'égard du genre Vulselle compris par Lamarck däns ses ostracées, l'opi- uion de Cuvier sera préférable, puisqu'il met ce genre dans le voisinage des Marteaux avec lesquels ila en effet dela nalogie. CRÉNATULE. LE nelures sériales , calleuses, creusées en fossettes , et qui recoivent le ligament. Testa subæquivalvis,complanata, lamellosa, subirreculas ris. Lacuna specialis pro bysso nulia. : . Cardo lateralis, linearis, marginalis , erenulatus : crens in seriem ordinatis , callosis , SubeR bts: ligamentum excipientibus. 4 . * 2 OBSERVATIONS. — Les crératules constituent un genre très re- marquable dé coquillages qui tiennent un peu aux moules par leurs rapports, mais qui se rapprochent davantage encore du genre des pernes. Ces coquillages lient en quelque sorte les my tilacées aux malléacées, et appartiennent néanmoins à cette der- nière famille. En effet, leur charnière les rapproche considérablement des pérnesé mais elle est très singulière en ce qu’elle présente uné rangée de trénelures Pense un peu concaves, et qui reçoi= vent le ligament; tandis que celle des pernes offre une rangée de dents linéaires, parallèles, tronquées, qui se correspondent d’une valve à l’autre, le ligament ne s’insérant que dans les in- terstices des dents nn last Les crénatules sont en général des coquilles minces, quelque fois presque membraneuses, fragiles, feuilletés comme les pernes, les placunes, les avicules, etc., et plus ou moins irrégulières. Elles sont rares, encore très RE connues, et se trouvent prin= cipalement fa les mers des pays chauds. Voyez les Annales du Muséum, vol. 3, p. 25. , * ESPÈCES. 1. Crénatule aviculaire. Crenatula avicularis. Lamk. C. testà rhombeo-rotundaté, compressä, submembranaced , piced albo radiaté; sinu baseos nullo. Crenatula avicularis. Anval. du Mus. 3. p. 29. tab. 2. f. x, 2, An ostrea semiaurita. Schroet. einl. 3, t. 9. f. 6? (1). "2 Ca RS (x) Shroter a pris cette coquille pour l’ostrea semiaurita de Linné ; maïs en vérifiant la synonymie et les phrases caractéris- tiques, nous nous sommes assuré que la coquille de Linné est . 72 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Ostrea semiaurita. Gmel, p. 3335, n° 106. * Id. Dillw. Gat. t. 2. p. 281, n° 77. * * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 24, n° 1. | : * Blainv. malac. pl. 63. f. 2. Habite les mers d'Amérique, surtout les méridionales. Mus. n°. 2, Crénatule modiolaire. Crenatula modiolaris. Lamk. # C. testà subcuneiformi, compressé, scbmembranete RUN rubente , albo rädiatd ; natibus infra basim , sinu SEPT Û Habite les mers de la Nouvelle- Hollande , à l’ile Maria. Péron. Mon cabinet, Elle tient de près à la précédente, mais elle s’en dis- tingue principalement par sa forme. Ses rayons sont moins nom- breux. Longueur, 69 millimètres. 3. Crénatule nigrine. Crenatula nigrina. Lol C. testà subovat&, compressé , violaceo-nigré , lineolis albis tenuisse- mis subradiatd ; natibus minimis, infra basim. * Crenatula avicularis. Sow. Genera of shells, f. r, 3. Habite les mers de l’Asie australe, Péron. Mus. n° + Longieur, 66 millimètres. 4. Crénatule bicostale. Crenatula bicostalis. Lamk. C. testä subovali, complanaté , cæruleo-nigrescente ; valvä superiore costis duabus longitudinalibus subacutis ; natibus terminalibus. Habite à la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Péron: Mus. n°, Elle est assez large, et a 90 millimetres de longueur. Crénatule verte. Crenaluta viridis. Lamk. C. testä glauco-virenfe, subirregularti, ovato-oblongä ; basi appendice subligulatà , obliquè productà ; natibus terminatd. * Desh. Encycl. méth, vers. t. 2,p. 24. n° 2. A EU Habite les mers de l'Asie australe. Mus. no. Espèce très singulière , surtout par le prolongement qui porte les crochets. Elle est comme tourmentée, inégalement convexe en dessus, aplatie-concave en en dessous, Lohgueur, en y comprenant l’appendice de sa base, un décimètre. uge pintadine, celle de Schroeter est une crénatule; mais comme la figure n’est pas entièrement satifaisante, on peut la rapporter à la crénatule aviculaire; elle nous semble avoir au moins au- tant de ressemblance avec la crénatule mytiloïde. Nous citons dans la synonymie l’ôstrea semiaurita de Gmélin et de Dillwyn, parce qu'ils y ont rapporté la coquille de Schroeter. - PERNE. 75 6. Crénatule mytiloide. Crenatula mytiloides. Lamk. C, test oblongo-ovatä, basi acul&, tenui, violaced, obscurè ra- diatä ; natibus lamellis fornicatis intits farcis. * Sow. Genera of shells. f. 2. Crenatula mytiloides. Ann. du Mus. 3. p. 30. pl, 2 f. 3, 4. # An pinna picta ? Forsk.Descr, anim, p. 125. . Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. D243 008: Habite dans la mer Rouge. Mon cabinet. æ Crénatule saile de faisan. Crenatula phasianoptera. Lamk. (1) C. testa..…, Annales du Mus. 3. p. 30. Concha.... Chemn. Conch. 7. p: 243. t. 58, Î. 57 . Ostrea FE Gmel. n° 127. Encyclpl. M6: 2: Habite la mer Rouge. Jen ai point vu cette coquille, Sielle est la mème que la crénatule mytiloide, Chemnitz a bien mal repré- sentée, PERNE. (Perna.) f Coquilie subéquivale, aplatie, un peu difforme; à tissu lamelleux. Charnière linéaire, marginale, composée de dentssulciformes, transverses, parallèles, non intrantes, entre lesquelles s'insère le lisament. Un sinus postérieur, un peu bâillant, situé sous l'extrémité de la charnière, pour le passage du byssus ; à parois calleusés, Testa subæquivalvis, complanata, subdeformis : textu lamelloso.«Cardo linearis, mo ginalis, multidentatus : den- tibus sulciformibus, PRES parallelis, non insertis, ligamentum divisum inter se excipientibus, sinus pro bysso, subhians , infra cardinis extremitatem, parietibus callosis. (x) Cette dernière espèce ne se distingue pas de la précédente, c'est bien l'ostrea picta de Gmélin, et peut-être serait-il conve-. nable de rendre à l'espèce ce nom et de l’igscrire à l'avenir sous le nom de Crenatua picta. 16 L) 74 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. #. é OBSERVATIONS. — La charnière des pernes leur est si particu- lière , qu'il est étonnant que Linné les ait réunies avec. les hui- tres, sau lieu de les distinguer comme genre particulier. Ce genre même n'appartient point à la famille des ostracées; la for- méiet la disposition de la charnière et du ligament des valves, ns à le byssus, à l’aide duquel l’animal s’attache aux corps marin$ , ne le permettent pas. Si la charnière ‘des pernes sem- ble avoir de l’analosie avec celle des arches, ce n’est qu’une apparence, et ce seul rapport esttrès imparfait. ] nsles pernes, effectivement, les dents transverses d’une valve ne sont pointal- ternes avec celle de l’autre, et toutes ces dents s appliquent les unes sur les autres dans le rapprochement des valves. D ailleurs, le ligament, qui remplit ici leurs Ur est. placé très dif- free de les arches. Les Pernes tiennent d’assez près aux crénatules, “dont elles sont néanmoins très distinctes: ce sont des coyeiles marines , souvent difformes, subéquivalves, à crochets petits, presque, égaux, situés à l’une des extrémités de la charnière. Leur test, quoique assez solide , est formé de lames mal jointes, ainsi que dans les autres malléacées. (1) ESPÈCES. Perne sel ée Perna ephippium. Lamk. P. testä compressé, supernè orbiculari ; latere postico productiore 3. mar, sine acutissimo. Ostrea ephippium."Lin. Syst, nat. p. 1149. Gmel. P- 3338,n° 126, * Schrot. einl, t. 3. p. 354. * Born. mus. p. 114. List. Conch. t. 227. f. 62. j * Seba mus. t.3. pl. 90. figuræ duc laterales secundi ordinis. * Knorr. Verenat. 6. plat fm (x) Le genre perne est très naturel et il a été adopté par tous les zoologistes, Quoique certaines espèces soient très communes dans les collections, l’animal n’a pas encore été complètement décrit; on sait seulement que les lobes du manteau sont séparés et sans siphons postérieurs , que ce manteau se prolonge en ar- rière, que l’animal a un pied conique semblable à celui des avicules, et qu'il porte un byssus rude et grossier à sa base. Là L + PERNE. . re + * Ostr. ER ES 0 "à nu * Conch. 7. p. 160, vig. lit. C: t. 58. f. 576. We * Fav. Conch. pl. 42, B.# L Encycl. pl. 176: f, 2. * Dillw. Cat.t. 1° p. 282. n° 80. Ostrea ephippium. * Sow. ces of shells. f. 2. . * Desh. Eneycl. méth. vers. t. 3 p. 735. n° 5. [b] Jar. testé tenuë, submembr ‘anaced , albidä , violaceo-maculatä, Habite l'Océan indien. Mus. no, Mon cabinet, Éoquile plate, à test nacré et violet. Largeur, 120 à 150 millimètres. La variété [b] _vient des mers de la Nouvelle-Hollande; elle est moins grande. Perne oblique. Perna obliqua. Lamk. . P. test& compress@, subovatä , anterius obliquè producté , intus mar« garitaceo-albidä ; margine acutissimo. * Ostrea alata. Gmel. p. 3330. * Schrot. Eini. t. 3. p. 356. n° 93. Knorr. Vergn. 6.t.or.f.r. . Ostrea ala corvi. Chemn, Conch. 9. t. 59. f. 58r. * Ostrea alata. Dillw. Cat. t. 1. p. 293. n° 85. Habite... l'Océan américain? Mon cabinet. Coquille très plate, à charnière courte. Elle s’avance obliquement en son côté antérieur et supérieur, Largeur, 64 millimètres. 3. Perne bigorne. Perna isOgnOmum. Lamk. LL P, testä compressé supernè in alam curvatam vel obliquam elangatd ; basi db ansversd, prælongé, in rostrum anterius productà, Ostrea isognomum. Lin. Syst. nat. p. 1149. Gmel. p. 3338.n,125, * Valent. Verhan. pl. 13. fig, 3. *- Schrot. Einl. t. 3. p. 352. * BarbutA4Verm. p. 56. pl. o. fig. 4. * Klein ostr. pl. 8. fig. 15. * Fav. Conch. pl. 42. fig. B. 1. Rumph, Mus. t. 47. f, 1. "Re Seba, Mus. 3. t. 91. f. 7. . [b] Far. alà subrecta. Chemn. Conch, 7.t, 5g. £. 584, Encÿcl. pl. 176.f, 1. . Seba, Mus. 3.t. 91.f, 6. * Dillw. Cat. t, 1. p. 282. n, 70. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3, p. 736. no 2. * Blainv, Malac. pl, 63. f. 1. Perne femorale! * Sow. Genera of shells. £. . 76 * HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite l'Océan indien. Mus. no, Mon cabinet. Coquille à base trans- »* verse, blanchätre, s'avanpans en bec du côté antérieur, Elle $é— lève’ en une aile aplatie, violette, plus ou moins courbée, Char- nière fort longue. 4. Perne aviculaire. Perna avicularis."Lamk. P. testà compressä , albidä , supernè in alam latam brevem obliquam terminatä; basis lobo antico brevi; natibus conicis, subproductis. Habite... Mon cabinet. Elle avoisine la précédente , ét néanmoins nous paraît en étre très distincte. Son sinus pour le byssus est * profond. " % 5. Perne fémorale. Perna femoralis. Lamk. (1) P. testà supernè in alam longam subrectam producté , intus argented ; basi cardinali brevi, transversé, sublobat. | Gualt. Test, tab. 97. fig. A, Knorr. Vergn. 4.t, 10. f. 1, 2. + Perna Tranquebarensis. Leach. Misc. zool. 2. pl. 114. Chemn. Conch, 5. t. 50. f. 582, 583. " Encycl. pl. 195.f, 4, 5. [b] Var. testæ basi obliquè transversä ; natibus uncinalis. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet, Vulgairement la cuisse, Espèce, constamment distincte, que Linné a confondue avec son ostrea isognomum. La variété [b] est du voyage de Péron. 4 6. Perne canine. Perna canina. Lamk.(2) P. testd compressä, trigonä, basi latiore; hinc sublobatä; alé 1 0) / brevi ,sursum attenualé , violacea. Seba , Mus. 3. t. 91. f. 8. Knorr. Vergn. 6. t. 13.f. 1- Habite l'Océan indien et les mers de la Nouvelle-Ho!lande. Mus. (1) Nous avons examiné un grand nombre-d'individus du per- na isognomuin , du femoralis et du canira, et nous sommes ac- tuellement convaincu que ces trois espèces n’en forment qû’une seule dans laquelle fl y a plusieurs variétés remarquables, depuis des individus sans oreille latérale postérieure jusqu’à ceux qui en ont une très longue. (2) Nous avons vu dans la collection du Muséum les individus nommés par Lamarck, et nous avons reconnu qu’ils étaient des jeunes à aile courte du perna isognomum. | « 5 , PERNE. * 77 ne. Mon cabinet. Vulgairement oreille de chien. Coquille , tou- jours plus courte que la précédente, et à aile atténuée supérieu- rement. Ÿ ÿ % f * p à Te Perne gibecière. Perna marsupium. Lamk. P. testé compressä, ovato-rolundatä; sinu postico laxo, introrsum arcuato : cardine paucidentato. ‘ Ne ns. Conch. 7. t. 58. f. 577. [b] Far. testä elongato-subquadratä. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande et de l’Asieaustrale, Mus. no. Six à 8 dents à la charnière. Largeur , 36 millimètres. À l'in- ‘# térieur, nacre violette dans la première, plus argentée dans la seconde. 84 Perne sillonnée. Perna sulcata. Lamk. (1) P, testà obovät&, basi subacuté ; cardine sæpius obliquo; sulcis CR longitudinalibus, radiantibus transversim , substriatis. Lister. Conc. 228. f. 63. Klein, Ostr. 1. 8/Î. 19. 20. Schræt. einl, in Conch. tab. 9. f. 6. (2) * Ostrea perna Dillw. cat. t. 1 p. 281. Do 78. * Desh. Encycl. Meth. Vers. t. 3. p. 737, no 4. (1) Plusieurs auteurs ont attribué à l'ostra perna de Linné une synonymie fautive appartenant au moins à deux espèces. Nous ne devinons pas sur quels caractères ils se sont fondés pour re- eonnaïître l'espèce linnéenne; en effet, Linné la donna pour la première fois dans la 12° édition du Sysé. nat., sans aucune sy- nonymie, et la caractérisa si vaguement, qu'il nous paraît im- possible, à moinsque d’avoir la coquille même que Linné a eue sous les yeux, de dire quelle synonymie on peut y rapporter. Linné connaissait fort bien l’ouvrage de Lister, ainsi que celui de Klein, et certünement s’il eût reconnu son ostrea perna dans les figures de cès auteurs, il n’aurait pas manqué de les citer. Si Linné ne l’a pas fait, pourquoi Chemnitz, Schrœter, Gmelin Dillwyn, ont-ils cru pouvoir les ajouter? (2) Déjà cette figure a été citée par Lamarck à à la crénatule aviculaire à ladtelle elle appartient mieux qu’à cette espèce; comme elle ne peut représenter à-la-fois deux espèces apparte- rant à deux genres, il sera nécéssaire de la supprimer d'ici. sa À du | RES, « HISTOIRE DES) MOLLUSQUES. UN. +. + + Habite les mers de l’Asie australe et de la Nouvelle-Hollande. Mus. n° Mon cabinet. Taille petite ou médiocre ; couleur fauve ; nacre # argentée ; un peu violette dans les grands individus. lselle Perna vulsella. Lamk. (1) + à : P. testé elongatd ,. linguiformi; cardine brevi, obliquo, pauciden- tato; natibus parvis'aduncis. : ds List, Conch. t. 199. f. 33. # Ostrea perna ? Lin. L. [b] ar. testé lineis coloratis Nu radiatà. Chemn, Conch. 7.1. 59..f, 559 ” Encyelop, pl. 195. f r. nd Habite... les mers de l'Inde et d'Amérique ? Mus, n°. Mon an ; Toujours moins grande que la P. fémorale, et sans lobe latér sa base, elle a un peu l’aspectd’une Vulselle , et offiejune coqui 3 longitudinale, M, Savigny l’a trouvée dans Ja mer Rouge, Lon- gueur, 5o à b8 millimètres, Je n’ai point vu la variété D Le Li PER noyau. Perna nucleus. . P. testä parvul&, ovali, basi subacutä ; latere pole subbi- sinuato! ; Habite à l'ile, S.-Pierre-S. François de la Nouveile-Hollande. Mu 4 n°. Péron et Le Sueur, Longueur, 16 millimètres, Quatre dents à la charnière, la cinquième nulle ou obsolète. * Ajoutez Perna legumen, O. lesumen. Gmel, n° 128. Chemn. Conck. 7.t. 59. f. 578. Encyclop. pl, 175.f,2,3. -» Espèces fossiles. 1) 4 | Perne maxillée. Perna maxillata. Lamk. (2) … (x) La variété que Lamarck ajoute à la perne vulselle doit constituer, selon nous, une-espèce distincte. Chemmitz et quel- ques autres auteurs après lui, rapportent celte variété de La- marck à à l’ostrea semiaurita de Limné; mais on re doit pas! adop- ter pen ophaion, > puisque cet ostrea semiaurita est une véritable aviculé. Quant aü type dy perra v lla de Lamarck, c'est une : bonn espèce, l’une de celles. con due par les auteurs dans la SPORE de l’ostrea perna a de L inné. FA (2) On con fond deux esp A bien distinctes sousce nom; celle GARE) svt e nom de dE maxillata, et quoi- 4, nur ser _ PERNE, : Û 79 P. téstä trigonä, convexokdepressä, crassd; cardine latissimo, dentibus sulciformibus numerosis prælongis eæœarato. Knorr. Petrif, 4. part. 2. DV. pl. 64 ? ct Desh. Encyel. meth. vers. f, p. 537 no 5. dite... Fossile de la Virginie, M. de Beauvois, Mon cabinet. Espèce très remarquable. 2. Perne mytiloide, Perna mytiloides. Lamk. + + 3. * Schr. Berl 2, n°15. p.291. pl. 9. f. 9. (ex Gmel.) * Desh. Ency. méthe vers. t, 3 p. 737,006, 4 * Id. Coq. caract. p. 48. pl. g.f. 5. * Zieten petr. du Wurt. pl, 54. f. 2. 3. Ostrea mytiloides. Gmel. p. 3339. n° 130 [b] Jar. testä curvatä ; latere postico introrsum arcuato. Ostrea torta. Gmel. | Habite... Fossile d'Alsace, et des Vaches-Noires, près du Havre. Mou Abinet. La variété [b] pareillement fossile se trouve en Bourgogne, Mus,'n°. M. Dufresne. P. testä ce ar , depr ess, basi acutä; car dine obliquo. Nota. Si la Perna aviculoides de M. Sowerby [Conch. min. n° 12. tab. G6.] est de ce genre, il faudra supprimer notre mo— diole lithephagite. Perne de soldani. rie Soldanii. Desh. P. testé ovato-oblongé, incrassat&, superne recté truncatä ; cardine latissimo, multi sulcatô, sulcis angustis, approximatis ; impressione musculari subdorsali, magné rotundaté ; margine inferiore ar- cuato, intus subreflexo, hiante. he Aldrov. Mus. metal, p. 87. Soldani testaceogr. 1. 2. pl.\24. f, AB. Knorr. Petrif. t. 4. part. 2 DV. pl. 64. Broc. conch. foss. subap. t. 2 p. 582, n° 31 Ostr. maxillata. Perna maxillata Sow. Geuera of sels fr. que voisine de celle d'Italie, elle a des caractères suffisans pour l'en distinguér. Pour éviter à l'avenir toute confusion à cet égard, nous donnons à le espèce d'Italie le nom de perna soldanii, Wui consacrant le nom du naturaliste célèbre qui le Premier en don- na une bonne figure. La figure de Knorr, citée à la perne maxil- lée, représente l'espèce d'Italie, il faudraw#aire cette nagifica tion de la sÿnonymie. : ; . * % $ l FE] 80 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. x Habite... fossile d'Italie très commune\ dans quelques localités. Co- quille fort remarquable par sa grandeur et l'épaisseur des vieux individus. Nous en avons un dont le talon dela charnière a plus de cinquante millimètres de large; cette surface a un grand nom- bre de sillons étroits et rapprochés ce qui distingue Énricte ment cette espèce de la Perne maxillée. . +4. Perne de Defrance. Perna Defrancüi. Sow. s P. teslä oblongä, angustd, crassissimé , aliquando cordiformi; lunulà excavata , latä; cardine plans quatuor quinqueve sülcis latis, instraçto. Wii à ad Sow. Genera of shells. f. r. 2. 3. $ Habite. fossile de Hauteville et Valognes dans le terraïn tertiaire. Coquille des plus singulières ; elle est ovaie, allongée, droite; les vieux individus deviennent très épais et n’ont plus l'apparence de Pernes; nous avons une valve curieuse par ses dimensions® 45 millimètres de large, 55 de long et 42 d'épaisseur, de sorte que les valves réunies la coquille avait plus d'épaisseur que de lon— gueur. La charnière est étroite , forme un angle droit avec l'axe ; elle a quatre ou cinq sillons profonds, larges et peu écartés. La cavité des valves est très petite. - D) + 5. Perne aplatie. Perna plana. Hartm: P. testé ovato-oblongd , superne angustiore , depressä, subplanä, irregulariler transversim striato-lamellosd ; margine inferiore antice sinuato, cardine sulcis latis instructo. Zieten Petrif. du Wurt, pl, 54%, r. ‘ Habite... Fossile dans le Kimmeridge Clay, en Allemagne et en France. Coquille ovale, oblongue, devenant quelquefois fort grande ; elle est aplatie, déprimée, ses accroissemens irréguliers sont sublannelles, son bord cardinal est court, à peine incliné sur l’axe longitudinal , on y voit des sillons larges ; égaux aux es- paces aplaties qui les séparent. : n 1 + 6. Perne de Lamarck. Perna Lamarkii. Desh. 4 . . ….. . 4 . . P. testé ovato-oblongä, æquivalvi, apice acutiusculé, longitudina- liter incurv&, lævigaté, margaritacea, dêpressd ; cardine plano; crebrisulcato ; suicis angustis , inæqualibusa TU. Desh. Desc. des Coq. foss. des env. de Paris. t, 1 p. 284. pl. 40. 7:56. Id. Encycl. méth. vers. t, 3 p. 738. n° 7. LA Habite... Fossile de Valmondois et de Senlis, elle est la seule es- pèce fossile connue aux environs de Paris sa forme est myti- GERVILLIE. 81 . Joïde, allongée, ovale ,un peu courbée dans salongueur; sa surface , Ÿ est lisse et en dedans elle est nacrée , sa charnière est courte obli- r que , à l'axe longitudinale assez large dans les vieux individus et chargé d’une quinzaine de sillons plus étroits que les espaces ” qui les séparent; cette espèce est fragile et très rare entière. ’ M. Defrance a proposé, dans le Dictionnaire des sciences naturelles, un genre auquel ila donné le nom de Gervillie, le coniSäcrant à un naturaliste auquel la science est red vable de recherches très intéressantes. M. Defrance re connut d’abord que le moule ou plutôt l'impression inté- rieure d'une seule espèce de Gervillie; les caractères assignés au genre, se ressentirent de A cuou de ces mâtériaux; mais bientôt après M. Deslénchamps recon- nut que plusieurs espèces fossiles dont on pouvait obser- ver les coquilles entières, appartenaient aussi au genre de M.Defrance: parmi elle il s’en trouve une que M.Sowerby avait placé parmi les Pernes , parce qu'elle en a les prin- cipaux caractères extérieurs; cette même espèce citée à la fin des Modioles par Lamarck est ici mentionnée; c’est la Perne Aviculoïde de M.Sowerby. * Le genre Gervillie à été généralement adopté, et voici les caractères que lui donne M. Deslonchamps. d GENRE GERVILLIE. Gervillia. Def, Animal inconnu. | Coquille inéquivalve,inéquilatérale, allonpée, subtrans- verse, ayant le bord cardinal droit et incliné sur l'axe longitudinal ; bord cardinal épais, coupé en biseau, oblique et sillonné comme dans les Pernes, les sillons étant destinés à recevoir un ligament multiple ; charnière placée en dedans des sillons et formée de dents allongées, très obliques, alternes sur chaque valve et se recevant mutuellement. Les Gervillies sont des coquilles très voisines des Pernes, Tome vit. Ô 82 HISTOIRE ‘DES MOLLUSQUES. elles sont en général allongées, étroites, solléniformes; cependant M. Deslonchamps en a fait connaître quelques espèces Aviculoïdes. La charnière n’est pas à angle droit sur l'axe longitudinal comme dans la plupart dy Pernes; il est au contraire très oblique sur cet axe et forme avec” lui un angle très aigu. Les crochets sont pointus tout-à- fait terminaux et c’ést à la face interne de leur extrémité que l'on remarque une petite gouttière pour Île passage d'un byssus. F” La charnière se compose de deux parties : l’une externe estcoupéeen biseau oblique comme dans les Pérnes les Limes, etc., et forme'un véritable talon à chaque valve, sur lequel aus sillons en petit nombre sont creusés et recoivent comme dans les Pernes un ligament multiple. A la partie interne de cebord cartinal, on trouve quelques * dentstrèsallongées, très obliques, séparées par des fossettes; ces dents et ces fossettes sont réciproques et se reçoivent mutuellement lorsque les valves sont rapprochéés. La face interne des valves est lisse et l’on y observe une seule impression musculaire, ovalaire, placée vers le milieu de la longueur delacoquille, et du côté du bord dorsal. Comme les Peas et autres genres de la famille des Malléacées, les Gervillies sont couvertes en dehors d’une couche mince de matière fibreuse : on peut donc dire que ces coquilless sont des Pernes à charnière articulée. On ne connaît actuellement aucune espèce vivante appartenant au genre Gervillie, toutes sont fossiles et ne sé rencontrent jusqu'à présent que dans les ‘terrains secon- daires, nous allons indiquer les principales espèces. ESPÈCES. + 1. Gervillie solenoïde. Gervillia solenoides.. Def. G. testà longissimd, solenilormi, arcuatà angustä, tenui, antice truncatd; cardine brevi, obliquissimo ;wsulcis quatuor ;déntibus cärdinis ‘interni rmerosis, wariè disposilis. Las Mine ai » + 2. Gervillie aviculoïde. Gervillia aviculoides. Sow. CAE | L w Le | GERVILLIE. | . 83 Def. Dict. de Sc. nat. t, 18, p. 503. Atlas, n,. 16 pl. 18.f. 4. Deslonch. Méméde la soc. linn. du Calvados. 1. 1. p. 128. n° 3. Sow. min, Conch. pl. Han: LT A2. ® Blainv. Traité de malac. p. 530.pl.6r.f. 4. Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 167 n, 2. + Sow. Genera of shells f. r. ae. Habite... Fossile dans la crate de Valognes. Celles servi de bée comme le Mens , son extrémité supérieur est -oblique- ment tronquée par un bord cardinal oblique , peu épais, sur les quel on voit un petit nombre de sillons pour le ligament et en de- dans des dents cardinales, pliciformes, variables pour le nombre, l'extrémité est creusée en dedans d’une goutière pour le passage du byssus. FAURE E LL. / \ G. testé elongata, crassd, Dr subcylindraccä, anticè acuté, subaur iculatä ; mises integris, suleis cardinis externi : magnis, numerosis, dentibus cardinis interni polymorphis , obli- quissimis. Pernasasiculoides. Sow. min. Conch. pl. 68. Gervilia aviculoides, ibid. min. Conch. pl. 5rr. NGervilia pernoïdes , Eudes Deslonchamps , mem. de la soc, Linn, du «Calvados, t, 1. p. 126, n° 1. pl. 1. 2. 3. DeshMÆncycl. méth. vers t. 2 p. 167. n° sr. Sow. Genera of shells. f. 2. An eadem species ? An varietas ? Zieten petrif. du Want pl. b4, 1.6. Habite... Fossile des argiles de Dives en France, en Allemagne, en. Angleterre, On la trouve aussi dans l’oolite et le calcaire de Caen, Grande coquille allongée, étroite, cylindracée, arquée dans sa longueur, à charnière, # “proportion plus longue. que dans les autres espèces; les surfaces cardinäles sont pourvues d’un petit nombre de sillons large fort écartés pour le ligament. Les dents cardinales sont ällong assez épaisse, la dernière est courbée dans sa Jongueur. Nous rapportons avec doute la figure de M.Zte- si gene ‘espèce satell . ui appartien elle représente une va- Ta FAO de la partie supé- ei x A ea À in 2 Gervillia siliqua, Mets. ns k, UE ds €. testé £'élongüté 7 ress@,“auriculis integris, sulcis cardinis 6. F externi ter aut apres dentibus cardinis interni, obliquis ,simpli- 84 , HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cibus. % Lister. Conch. pl. 523 et 524. 3 Deslonch. Mém. de la soc. Linn. du Calvados. P. 128, n°.2. pl. qf 4. Fr An eadem ? Gervillia acuta. Phil. illus, Geol. Yorks. pl. 9. f A3 Habite. … Fossile dans l’oolite en France et en Angleterre. Coquille 10 étroite, légèrement arquée dans sa longueur , le commet très Dell dépassé par l’extrémité pointue du bord cardinal ; celui- ci formant un angle très aigu sur l’axe longitudinal; quatre ou cinq sillens pour le ligament ; dents cardinales très obliques, iné- gales, au nombre de trois quelquefois quatre. Les auteurs placent actuellement dans le voisinage des Pernes etdes Gérvillies, deux genres très intéressans : l'un a été propose par "M. Bopuiart sous le nom de Catillus ; M. Parkinson a fait connaître l'autre sousle nom d'Ino- ceramus. Nous mentionnerons ici ces deux genres, quoique Lamarck ne les ait pas connus, parce que nous avons la conviction qu'il aurait apprécié l'intérêt qu'ils offrent à la” science et les auraient rapportés à lafamille des MÉRIPACEES, # dont ils ont les caractères principaux. » # + GENRE CATILLE. Catillus. Brong. . LT ® Caractères génériques. Coquille tantôt aplatie, allongée ou suborbiculaire, tantôt bombée, cordiforme, subéqui- valve, inéquilatérale, à à crochets Gi ou moins saillans. Charnière droite, peu oblique ou perpendiculaire à l'axe longitudinal, son bord garni d'une petite série de petites cavités très courtes, grad Por JE tcroissantes; test fib Impression musculaire inconnue; charnière ? OBSERVATIONS. — Dans un petit ouvräge sur les coquilles caractéristiques des terrains, nous avons discutéla valeur du genre Catillus. Partant de cette observation que les pate fé de la craie perdent, par une. di ssolution, la couclie i térieure de leur test, ajoutant à cela ‘que tous les Catillus se trou= vent exclusivement dans la craie, Ro avons conclu nee que | ques-uns des caractères essentiels de Me genre m'étaient poi CATILLE. 89 encore connus On sait en effet que les impressions musculaires sont marquées sur Ja surface de la couche interne des coquilles; onsait aussi que la charnière est taillée dans lé épaisseur de cette même couche formant toujours toute l'épaisseur du bord car- dinal. Il faut donc tenir compte de ces faits très importans avant de juger définitivement un genre provenant d'un terrain crayeux. Si nous en voulons faire l’application au genre Catillus, nous somimes forcé d’avouer que la charnière, les impressions des muscles et du manteau sont tout-à-fait inconnues. La char- nière était-elle simple ou dentée? y avait-il une ou deux im- pressions musculaires ? Nous devons répondre que nous l’igno- rons entièrement. Nous devons ajouter qu’en l’absence de ces caractères, il en est d’autres suffisans pour faire conserver le genre et pour déterminer approximativement ses rapports. Le bord cardinal est droit comme dans les pernes, il est perpendi- culaire à l'axe longitudinal ou peu incliné sur lui, il est garni dans sa longueur de petites crénelures, non tout-à-fait sembla- bles, mais du moins compagables à à celles des pernes. Mais était- ce la toute la charnière? La couche extérieure est fibreuse comme dans la famille des mytilacées et des malléacées. On peut donc présumer d’après cela que les Catilles, jusqu’au moment où ils seront entièrement connus, sont mieux placés dans le voisinage des Pernes que partout ailleurs. Parmi les genres proposés par Sowerby, dans le Mineral conchology, ilyera un auquel il a donné le nom,de Pachimye; “ce genre nous parait avoir tous les caractères extérieurs des Ca- tlles, et nous avons été conduit au rapprochement de cegenre et des Catilles par l'étude que nous avons faite d’un bel indi- vidu de cette coquille appartenant à la collection de M. Duchas- tel. M. Brongniart, à côté des Catilles, a formé un autre genre sous le nom de Mytiloïdes, pour ceux des catillus qui sont très allongés, ce genre ne peut être conservé; ainsi, legenre Catillus, pour nous, se compose des Pachymies, des Mytiloïdes et des Catilles proprement dits. Les catillus sont des coquilles fort singulières; les unes sont élargies, aplaties, quelquefois très grandes, puisque l’on en cite de plusieurs pieds de longueur, les autres sont plus convexes, plus courtes etproportionnellement beaucoup plus petites; quel- 86 HISTOIRE DES MOILLUSQUES. ques-unes sont cordiformes et ont les crochets enrOulés; toutes. ont fibreuse la partie du test qui est connue; cette disposition rend ces coquilles très fragiles, aussi il est excessivement rare. d'en rencontrer d’entières, les fragmens sont d’une abondance extraordinaire dans quelques localités; le petit.nombre d’ indi- vidus connus entiers, ou à pans près, pe les collections, ne doivent leur conservation qu'à la matière silieeuse ,quiles a remplis. La charnière est droite et elle est creusée d’un assez grand nombre de petites cavités qui vont graduellement en s'augmentant depuis, l'extrémité antérieure jusqu’à la posté- rieure. | Malgré la réunion que nous proposons des trois genres que nous venons de mentionner, les Catillus sont peu nombreux en espèces; mais ce genre a cela de remarquable de ne $e trouver que dans la craïe, du moins nous ne connaissons aucune obsers vation contraire. 4 ESPÈCES. + + 1. Catlle de Lamark. Catilli Lamarcki. Brong. C. test ovatä, abbreviatä, cordato-inflatä, rugis magnris, subre- gularibus , scalariformibus ; transversalibus ornatd. Cuv. et Brong. géol. des environs deParis, pl. 4 f. 10. B. Inoceramus Brognartii , Mantel. geol. of Sussex, p. 214. n° 85. Inoceramus Lamarki, ibid. no, 84. tab. 27. f. r. Inoceramus Brognarti, Sow.min. Conch. pl 44r.f, 2. 3. Desh, Encyc. mét. vers. t. 2. p.211.n° 1, Desh. Coq. caract. p. 58, pl. 9.f. 1. 2. * Habite. Fossile de la craie blanche en Angleterre , en France, dans un grand nombre de localités où on trouve fréquemment des fragmens. La coquille entière paraît équivalve, très bombée, cordiforme , sa surface extérieure est chargée de gros plis trans- verses, irréguliers, anguleux et arrondis; le bord cardinal est court et perpendiculaire à l’axe longitudinal, + 2, Catilie mytiloïde. Catillus mytiloides. Desh. C. testé ovato-elongatà, depressé , apice obliquè subtruncat, irre- gulariter sulcatä; cardine recto, tenuè sulcato. ed amus . mytiloides. Mantel. Joc. cit tab. 28. f, 2. 3 et tab, 27: fi 4; 5 14 Ibid. Sow. loc, cit. pl. 442. * SC PE . INOCÉRAME, 87 ® Mytiloides ladiaius, :uv. et Broug. geol. des env. de Paris, pl. 3. TR ee Desh. Encycl. méth. vers, t, 2 p.211. n° Habite... Fossile de la craie blanche en France et en Angleterre, Coquille allongée ayant la forme d’une moule comme son nom indique ; outre des stries d’accroissement irrégulières elle est garnie de plis peu élevés qui rendent la surface onduleuse, la charnière est très courte, un peu oblique à l’axe longitudinal. GENRE INOCÉRAME. /roceramus. Coquille Gryphoïde, inéquivalve, irrégulière, subéqui- latérale, à test lamelleux, pointue au sommet élargie à la base; crochets opposés, pointus, fortement recourbés, charnière courte, droite, étroite, formant un angle droit avec l’axe longitudinal ; une série de crénelures graduelle- ment plus petites pour recevoir un ligament multiple. Impression musculaire inconnue, ORSERVATIONS. — À en juger par la forme de la coquille et la direction des stries d’ accroissement, l'animal des Catillus n’au- rait pas eu de byssus; par les mêmes inductions, nous pensons que les Inocérames en manquaient aussi. Si nous avons eu des doutes bien fondés à l'égard de l’impression de l'animal dans les Catillus, sur le nombre et la forme des impressions museulai- res, ces doutes ne sont pas aussi nombreux relativement aux Inocérames ; nous avons pour ce genre un moyen d’induction qui nous manquait dans l’autre. Les Inocérames sont des co- quilles libres et irrégulières; jusqu’à présent toutes les coquil- les libres et irrégulières sont monomyaires; d’un autre côté, nous observons que celles des coquilles Dimyaires, qui sont irrégulières, sont aussi adhérentes, comme les Inocérames sont hbres: on a cette raison de plus potr sapposer qu’elles sont Mo- nomyaires. Il y a donc plus de raison à placer le genre qui nous occupe, dans la famille des Malléacées que celui des Ca- tillus. | Les Inocérames sont des coquilles d’un médiocre volume;, elles sont longitudinales, inéquivalves, irrégulières; le crochet de la valve inférieure est relevé en-dessus ou-incliné latérale- 88 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. LI LI L2 x e ment, la valve supérieure n’est point operculiforme comme dans les Gryphées, elle est plus bombée. Le bord cardinal est court et étroit, il forme un angle droit avec l'axe longitudinal de la coquille, il est garni dans sa longuéur d’une série de petits sil- lons comparables à ceux des Pernes. Le test des Inoçérames ‘est mince et d'une structure lamelleuse; nous n ‘avons pas vu sur les individus que nous avons examinés, qu’il y eût une couche externe fibreuse; si cette couche existait pendant la vie de la-# nimal, il fallait qu’elle eût très peu d'épaisseur et qu’elle eût disparu sans laisser de trace. Deux espèces d’Inocérames sont actuellemert connues, et, ce qui est remarquable , c’est qu’elles sont propres à la craie inférieure, comme presque tous les Catillus le sont à la craie blanche. ESPÈCES. + 1. Inocérame sillonné. /noceramus sulcatus. Park. I. testà ovato-elongatdä, apice acutd, inflatä, valdè longitudinaliter sulcatä; sulcis distantibus, elatis, acutis, carinatis radiantibus; umbonibus recurvis, acutis, oppositis. Parkinson, Trans. de la soc. géol. de Londres, t. 5. p. 5g. tab.r. f, 5, Sow. Minéral. Conchol. pl. 306. f. r à 7. bi Alex. Brongniart. Géognosie des terrains de Paris. pl. 6. f. 12. « b. Desh. Encycl. méthod. vers. t. 2. p. 312. nos. Id. coq. caract. p. 62. pl. 12. f. 7: Habite... Fossile en Angleterreeten France, dans la craie SE eue | Cnéité allongée, convexe, ayant le crochet de la valve inférieure saillant et pointu, celui de la valve supérieure court et obtus, il en part en rayonnant six ou sept grosses côtes longitudinales, simples formant des ondulations sur le bord inférieur où elles aboutissent. ‘T2. Inocérame concentrique. /noceramus concentricus. Sow. I. testé ovato-oblongd, apice acuminatà , lævigatä, concentrice un- dulato-plicatä; cardine brevi, tenue sulcato. Parkinson. Yrans. de la soc. géol. t. 5, p. 58. pl. x. f. 4. Sow. Min. LA PI. 305. ü Brong. Géol. des env. de Paris. pl. 6. f. rr. Blainv. Malac. pl. 65. bis. f. 5. Fischer. Orvcth, de Moscou. pl. 20. f. 1. 2. 3. Habite... fossile de la craie inférieure, en Angleterre, en Russie et en France. Coquille ovale, oblongue, longitudinale, atténuée au som- . &: # + ‘ MARTEAU. 89 met. Elle est lisse et garnie dans sa longueur de plis concen-— ‘triques, peu épais et irréguliers. Le crochet de la valve inférieure est grands in un peu latér ralement. La charnière est coufra étroite, et à sillon étroits et rapprochés. | " MARTEAU. (Malleus.) Coquille subéquivalve, raboteuse, difforme, le plus souvent allongée, sublobée à la base; à crochets petits, divergens. Charnière sans dents. Une fossette allongée, conique, situés sous les crochets, traversant obliquement la fa- cette du ligament. Celui-ci .presque extérieur, s'insérant sur la facette courte et en talus de chaque valve. Testa subæquiyalvis, rudis, deformis, ut plurimum elon- gata, basi, sublobata; natibus parvis, divaricatis. Cardo edentulus. Fossula oblongo-conica, aream liga- menti oblique intersecans, sub natibus. Ligamentum subex- ternum , breve, in are4 declivi utriusque valvæ receptum. OBSERVATIONS. — Les marteaux ressemblent un peu aux per- nes dans leurs variations de forme, mais ils en sont très distin- gués par leur charnière. Ils tiennent de plus près aux avicules, avec lesquelles cependant on ne saurait les confondre; car, quoiquede part et d'autre, il n’y ait point de dents sulciformes à la charnière, la fossette conique qui se trouve sous chaque cro- chet des marteaux, et qui traverse la facette du ligament, les dis- tingue fortement des avicules. D'ailleurs, les valves des mar- teaux, “quoique irrégulières , sont de même grandeur > Sans échancrure à l’une d’elles, ce des n’a pas lieu ainsi dans les avicules. La forme singulière de la plupart des marteaux les rend très remarquables. Ces coquilles néanmoins sont grossières, irrégu- lières, et n’offrent rien d’agréable à l’extérieur. Au dedans, elies “ont un peu plus d'éclat, par la nacre assez brillante qui les re- couvre, et qui se trouve principalement à la place qu’occupait le corps de l'animal. Le reste paraît être le produit d’un allon- gement singulier des deux lobes du manteau. Ces coquillages D “ At Éd +90 HISTOIRE DES Re s ‘sont marins et exotiques; la rareté de certaines espèces les rend précieuses et très recherchées. Ils ont aussbun byssus assez gros- sier, qui sort par une petite ouverture située postérieurement et “près des crochets. Leur base offre un canal Ouvért, formé par les parois inclinées des valves. (1) ? d « (1) On peut faire quelques observations intéressantes sur le genre marteau. Les caractères de la charnièrel'ont pas été ex- posés d’une manière bien-claire par Lamarck, Voici ce que nous avons vu dans toutes les espèces: Les valves étant réumies, on remarque entre les crochets un grand sillon triangulaire dont les parois latérales sont formées par deux surfaces planes dont chacune appartient à une valve. On nomme talons ces surfaces. Si nous les examinons en détail, en allant d’ayant en arrière, nous trouvons, à l’origine da bord supérieur dé l'oreillette an- térieure, une échancrure qui, lorsque les valves sont réunies, correspond à celle du côté opposé, et forme un trou perpendi- culaire communiquant à l’intérieur et donnant passage au bys- sus. À côté de cette échancrure on voitune surface plane, un peu saillante et triangulaire, derrière laquelle est creusée une fos- setie triangulaire , oblique, large et profonde, destinée à conte- nir un ligament très solide. Ce ligament ne s’étend pas, comme semble ie croire Lamarck, sur toute la longueur du talon, fais il est resserré dans une fossette cardinale très analogue à Celle des avicules, des limes ou des peignes. + Les marteaux sont tellement variables, que nous n’en avons pas vu deux individus semblables dans une même espèce; les oreillettes latérales paraissent manquer dans le jeune âge, ce qui est cause probablement de l'établissement de plusieursæspèces pour nous très douteuses; lorsque les oreillettes existent, elles sont plus ou moins allongées, plus ou moins étroites. Il est curieux d’examiner la surface interne dés oreillettes des vieux marteaux: on voit comment, en vieillissant, les lobes du manteau de l’animal se rapetissent et abandonnent successive- ment les surfaces qu’ils avaient d’abord coûvertes ; on reconnaît cela à des stries semblables à celles d’accroissement, mais qui, ici, sont dues au décroissement des parties de l’animal, 26 *rhlia ‘ 4 CARTEAU. 91 N” Li | ESPÈCES. . 1, Marteau blanc. Malleus albus. Lamk. (x) “ M. testà : lobis lateralibus baseos Pralensts; sinu byssi nullo aut a fovei ligamenti non distincto. A An. List. Conch. t. 219. f. 54? * Ostrea malleus albus. Chemn. Conch. t. 11. pl. 206. f. 20e 2030. * Ostrea malleus var. Dillw. cat, t. 1. p. 272. n° 57. Junior malleus normalis. Sow. Genera of shells. f. 2. Habite les mers orientales australes, Mus. n° Coquille extrémement rare, recherchée, irès précieuse. Forme de la suivante; couleur blanche en dehors et en dedans, sauf la place qu’occupait l'animal, et n’oifrant point de sinus ou canal particulier pour le byssus. Cro- chets petits, à peine saillans. 5. Marteau commun. Malleus vulgaris. Lamk. M. tesia triloP@, , extus ES CR sæpissimè nigré ; sinu 0) ssi a fovea e ligamenti separato. Ostrea malleus. Lin. syst. nat. p, 1147. Gmel. p. 3333. n° 90. * Schræt. Einl. t. 3.p. 358. * Born. Mus. p. zr1. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. A. . Gualt. Test, t. 06. fig. D, E. * Rumpb, Mus. t. 49. fig. H. Knorr, Vergn. 3.t. 4.f. r. * Seba. Mas. t. 3. pl.or.f. 4,5, et pl 95, fix, 2 6 Fay. Conch. pl. 42.f. A.r. — Chemn. Conch. 8, t. so. f. 655. Encyclop. pl. 177. f. 12. * Barbut verm, pl, 0. f, 1. mme Cam nement (1) La collection du Muséum possède un grand individu de cette espèce sans oreillettes latérales; nous en avons vu un au- tre à oreillettes très étroites et trés courtes, et d’autres dans lesquelles ces parties s’accroissent successivement jusqu’à leur plus grand développement. Le malleus normalis, de M. Sower- by, n’est pas le méme que le normalis étiqueté de la main de Lamarck, dans la collection du Muséum. Nous avons la coquille de M. Sowerby, et nous la regardons comme le jeune âge de la vo sans appendices du marteau blanc. 92 HISTOIRE Ds MOLLUSQUÉS. “où Pi * De Roissy, Buf, moll. t. 6. 300: PL 63 f.5. s"« * Brocks. Intr. pl. 4. f. 39% ", w sh * Ostrea malleus. Dillw. cat.t, r. . 272. Mo 07. à * Blainv. Malac. pl. 63. f. 4* à 4 * Sow. Genera%ofshells. f. 1. Ft # +” Desh. Ency. méth, vers. t. 2. p. 420, Do 2. % * [bl Par. testä albidä ; lobis lateralibus baseos brevibus. à +. Chemn. Conch. 8, t. 50.f. 656 * Encÿclop. pl, 177. f. 13. Habite l'Océan des grandes Indes et austral, Mus. h,. Mon cabinet Coquille recherchée par sa forme singulière , mais assez commune dans les collections. Ses lobes latéraux sont longs et étroits. La variété [b] pourrait être distinguée, parce qu’elle est constante, Quelques-uns la prennent pour le Marteau blanc, dont elle diffère beaucoup par le sinus du byssus, par sa forme générale, etc. 3. Marteau normal. Malleus normalis. Lamk. (1) di M, testä bilobä: lobo basis unico, PT , ad normam di- recto. | s [a] Testa extus intusque nigra ; lobo basis lortgiusculo. [b] ar testé albidä; lobo basis abbreviato. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Ta variété [b] vient des mers de la “Nouvelle-Hollande, Mus. no. On pourrait encore la distinguér , tant elle est remarquable. 4. Marteau vulsellé. Malleus vuisellatus. Lamk. (2) M. testé elongatä, planulatä, fragili; laterum marginibus sub=. parallelis ; us ne : lobo obliquè porrecto. à Ostrea regula Forskael, descr, anim. p. 124. Er (x) Cette coquille est singulière et nous paraît en effet une es- pèce bien distincte des autres: elle est intermédiaire entre le marteau blanc et le marteau commun; nous pensons que la va- riété blanche du marteau commun appartient au marteau normal. | (2) Il serait possible que la plupart des individus répandus dans les collections, sous [le nom de marteau vulsellé , fussent des jeunes de Ia variété à oreillettes courtes du marteau com- mun. Nous ne voyons aucun caractère important, propre à faire distinguer le marteau vulsellé du marteau rétus, nous les regar- dons comme une seule espèce. ÿ LA + 7 M # AVICULE. r # ‘#4 # # * Schroet. Einl. t. 3 p. 366. n°. 97. ji Ostrea vulsella. Gmell. p.3533. n° 100... de: her | Chem. Conch. 8 1. 70 f. 657. - Encyclop. pl. 159. f. 15. _ *Ostrea ul Dillw. cat. t. 1.p. 273, no. 58. L2 «*+ Blainv. Malac. pl. 65, bis ,f. &. * * Habite la mer Rouge, à Timor, l'Océan austral. Mus. n,. Coquille droite ou ceurbée, d’un violet noirâtre, Longueur, 118 milli- * Mètres. La fossette conique du ligament s'étend sur le lobe obli- &. *quement terminal. à & 2% 5. Marteau rétus. Malleus anatinus. Lamk. # : hu M, testà elongatä, planulatä, fragili; laterum mar BL sub- parallelis ; basi retus&, subauriculatà, obsoletè mucronatd. $ È Ostrea anatina. Gmel. p. 3333. n°. rot. À | *'Schroet. Einl. t. 3. p. 367. n°. 08. + Spengler. Cat. rais. pl. 6. £. 1.2. Ostrea figurata. Chemn. Cench. 8.t. 90 f. 658; ett. 791.f: 659. Encyclop. pl. 197.f. 14. #Dillw. Cat. t. 1 p. 273, n°. 59. Ostrea figurata. Habite aux iles de Nicobar et à Timor. Mus. n°. Vulgairement le moule à balle. Elle est tantôt droite, tantôt courbée et de même taille que la précédente ; mais à base moins irrégulière. e 6. Marteau raccourci. Malleus decurtatus. Lamk. M, testä oval vel oblongdä, RPUPAR fan ;ibast varid; foved lgamenti br revissimé. Habite les mers de l’Asie australe et de la Nourvelle-Hollande, Mus. n°, Elle est moins grande que toutes les autres , et présente di- verses variétés, dont certaines ne sont peut-être que desindividus ” jeunes de l’une des deux précédentes, Mais l'espèce réside au moins dans ceux dont la ne est atténuée vers son sommet , a dont la fossette du ligament n’st qu'ébauchée, .« ANICURE. (Avicula.) Coquille inéquivalve, fragile, submutique; À base trans- versale, droite, ayant ses extrémités avancées, et l'anté- rieure caudiforme.. Une échancrure à la valve gauche. Charnière linéaire. unidentée : à dent cardinale de.cha- 94 * HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + Es “ que valvesous lescrochets. Facette du ligamient marginale, + étroite,'en canal, non traversée par le byssus. | PER v. esta at fragilis, submuticn, ; basi à transversé, rectä ; extremitatibus productis : ‘anticdcaud: iformi. V Fi sinisira emarginata. Cardo linearis, unidentatus ; dente in utraque valvä in- fra nates. Area ligamenti imbinate, angusta, canalicu- lata, bysso non intersepta. à [Animal ovale, aplati, ayant les lobes du manteau sépa- rés dans toute leur longueur, épaissis et frangés sur’les' bords; corps très petit, ayant de chaque côté une paire de tes branchies presque égales ; bouche ovale, assez grande, garnie de lèvres lines et . chaque côté d’une paire de palpes labiales larges et obliquement tronquées; un pied conique, RE Le assez lonp, PORN pos. térieurement à la base un byssus assez gros, à filamens grossiers, réunis dans quelque espèces. | + ORSERVATIONS. — Si la forme générale des marteaux est sin- gulière, celle des ayicules ne l’est pas moins, quoique celle-ci soit dessinée sur un autre modèle. En effet, sur une base trans- verse, longue et droite, la principale partie de la coquille s’é- lève obliquement, sous une forme qui approche de celle d’une aile d'oiseau, et les deux extrémités de cette base se trouvent souvent prolongées, mais inégales,1de manière que l’une d’elles semble représenter une queue. Il en résulte qu’en ouvrant les valves sans les écarter, la coquille offre une ressemblance gros- sière avec un oiseau volant. C’est d’après cette considération que j'ai donné le nom d’avicule aux coquilles de ce genre. Ces coquilles sont marines, inéquivalves, presque toujours mutiques ou non écailleuses en dehors, en général minces, très fragiles, et nacrées intérieurement. Elles sont distinguées des marteaux, non-seulement par leur forme générale, mais sur- 4 par l'ouverture qui donne passage at u byssus, et qui a lieu dé pens de la valve DAY ette valve ayant, au côté r, un ancrure remarquable. Toi. , d’ail- ique traversant ae in #« AVICULE, M 05 LA) ment comme dans®les marteaux. Les crochets des avicules sont obliques, petits, non saillans. Linné, confondant ces cCO- quilles parmi ses mytilus, ne vit en elles qu’une espèce [myeilus hirando]. (1) | [Depuis®que Poli a fait connaître l'animal des avicules, les zoologistes ont pu juger des rapports de ce genre avec ceux qui lavoïsinent le plus : ilest certain qu’il a l’analogie la plus grande avec l'animal des pinnés; pour la plupart dé ses, Caractères ; mais il ne faut pas oublier que, dans ce dernier genre, il a deux muscles adducteu 1rsides valves, tandis qu’il n’y en a qu’ un dans les avicules. Les avicules ‘ont les lobes du manteau séparés dans toute leur longueur, le bord est épaissi et chargé de petits tentacules comme cela se voit dans les pinnes, et les lobes du manteau +se prolongent, du côté postérieur et supérieur, en un appen- dice plus ou moins long et plus ou moins large, lequel pro- duit ce prolongement postérieur si singulier ue la coquille. Le corps est peu considérable et la masse est portée sur la par- tie antérieure de l'animal ; de chaque côté, et occupant toute sa longueur, on remarque une paire de grandes branchies presque égales, et en croissant; celles d’un côté ne se réunissent pas à celles de l’autre. La biche est placée à l'extrémité antérieure de l’animal, elle est ovale et grande, recouverte par deux lèvres assez larges, chargées à Yintérieur de lamelles charnues; elles se confondent de Chéqué côté” Avec les palpes Tabiales. Ces pal- pes ont dans ce genre une forme particulière, elles sont courtes, larges et obliquement tronquées à leur ERHEMMNE libre. La masse sbaeminate est peu considérable; c’est à ‘sa partie antérieure (x) Nous id vérifié toute la synonymie €u mnitylus hirundo de Linné, et en effet, il a confondu, sous cétte seule dénomina- tion, toutes les espèces qu'il connut. Depuis, les auteurs, qui suivirent à la lettre la méthode linéenne, augmentèrent la con- fusion en ajoutant successivement au mytilus hirundo toutes les nouvelles espèces qui furent découvertes , et, malgré le soïn que quelques-uns mirent à distinguer des variétés, leur synonÿ- mie esttrop confuse pour qu’il soit possible de s’en servir, il faut donc la recommencer entièrement. ch % 96 MAuSTOIRE DES MOLLUSQUES, » « : L. que le piéd s'attache, il est petit, vermiforme, et porte posté- rieurement à sa base un byssus grossier. Dans quelques espècs le byssus a cela de particulier que tous ses filamens sont soudées et forment une tige cornée très solide, terminée par un large aperment appliqué» aux corps sous-marins et sepyant à fixer l'animal. + 1 nous semble. que Lamarck a été dans l'erreur, lorsqu? il à dit que les avicules n'avaient pas une facette conique pour le ligament;'à cet égard, cependant, les avicules ne diffèrent} pas dé marteaux et autres genres voisins; seu ilement il faut éxami- ner de vieux individus dans lesquels le bord cardinal est large et épais; alors on voit, partant du crochet, une cavité oblique, conique et qui s’élargit rapidement à la base dans les individus à bords minces, cette cavité s’élargissant plus vite, le ligament En se distingue moins facilement d’un ligament marginal; cepen-, dant, dans les espèces fossiles, ou les dite qui ont perdu leur ligament, en y mettant de l'attention, on reconnait la cavité large et triangulaire qui lui est destinée. . : L’appendice postérieur des avicules est variable dans sa lon- gueur, non- -seulement dans les différentes espèces du genre, mais encore dans les individus d’une même espèce: d’abord long et grèle, cet appendice diminue peu-à-p peu, s élargit à à la base, re dépasse plus l’extrémité inférieure et postérieure du corps de la coquille, de sorte que de ce côté la coquille est creusée par une large et profonde sinuôsité. On voit aussi dans d’autres espèces cette sinuosité postérieute diminuer successivément et s’effacer enfin; lorsqu’elle n'existe plus, les espèces appartien- nent alors au genre Pintadine de Lamarck ; comme le passage d’un genre à l’autre se fait par nuances insensibles, il y a des espèces que l’on ne peut placer dans l’un ou l’autre gene qu ’ar- bitrairement et au hasard. Bien plus, dans quelques espèces , les jeunes individus ont un petit prolongement postérieur qui dis- parait avec l’âge; en appliquant rigoureusement les caractères génériques de Lamarck, on arriverait, commen le voit, à un résultat inadmissible. Les observations qui précèdent nous con- duisent nécessairement à rejeter l’un des genres, et comme ce- lui. des avicules est le plus ancien, nous proposons de joindre les pintadines aux avicules, et constituer avec cet ensemble un AVICUÈE. 97 genre naturel. Si nous comparons les caractères plus essentiels que la forme extérieure dans les avicules et les pintadines , nous CE dans le test une structure semblable ; nous verrons l'impression musculaire placée de la même manière et d’une forme analogue; nous remarquerons aussi que la charnière est semblable, leligament placé de même ; enfin, sinousexaminons l’échancrure antérieure, destinée au passage du byssus, nous lui trouverons des caractères semblables dans les deux genres. M. Bronn a proposé, sous le nom de Monotis, un petit genre pour une coquille fossile que plusieurs auteurs ont fait connai- tresous la dénomination de pecten salinarius. Ayant eu occasion d'examiner plusieurs échantillons bien entiers de cette coquille, nous pensons qu’elle doit être placée dans les Pintadines de La- marck, et faire partie, en conséquence, du genre Avicule tel que nous le concevons actuellement. " ESPÈCES. 1. Avicule macroptère. Avicula macroptera. Lamk. A testä maximä, extus fusco-nigricante; al& amplissimd oblique, curvd ; eaudé longiusculd. * Mytilus hirundo. Var.d . Gmel. p. 3357, n. 22. Gualt. test. t. 94. fig. A Knorr. Vergn. 6, De A 2, - * Avicula macroptera Desh. Encycl. méth. vers. t. 2 p. 99. n, 1. Habite... les mers, des: climats chauds? Mus. n° Mon cabinet, C’est la plus grande de ce genre. Dans sa jeunesse , des raies lon- gitudinales et blauchâtres la rendent comme rayonnée à l'exté- rieur ; alers sa nacre n’est qu'argentée. Mais dans les vieux indi- vidus, la nacre est rougeätre. La grandeur de l'aile est de 178 millimètres. 2.. Avicule baignoire. Avicula lotorium. Lamk. (1) (1) Nous croyons que la coquille avec laquelle Lamarck a fait cette espèce, n'est qu'une variété à appendice postérieur très court de l’avicule macroptère; nous avons vu des individus de cette dernière espèce ayant les appendices longs et grèles com- me ceux figurés par Guatieri, d’autres les ayan@plus courts, et nous en avons vu quelques-uns dans lesquels l’appendice était fort peu saillant. Nous pensons que la figure citée de Chemnitz TomE vir. 7 98 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. A. testä grandi, extus fusco-nigricante; alé magn,. cblonge- el ‘ lipticé, subrectd ; caudä brevissima. Chemn. Conch. 8.t,8r. f. 728. Habite... Mon cabinet, Quoique très voisine de la précédente, mais moins grande, elle me semble vraiment distincte par sa forme particulière. Elle est même plus renflée et à valves de longueur égale, Longueur de l'aile, 129 millim'ssra 3. Avicule demi-flèche. Avicula semi-sagitta. Lamk. A. testà nigr& aut flavo-rufescente; ald obliqué, subventricosé : caudé longä. } List. Conch. t. 220. f. 55. + Gualt. test, pl. 04. fig. A. fig. minor. Knorr. Vergn. 4.t. 8. f. 5 ; et 5. 1. 1o f. r. 2. * Avicule arondie. Blainv. Maïac. pl. 63. f, 3. h. *Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 99, n° 2 [b] Yür. tesid flavo-rufescente, obsoletè fasco-radiatt, Habite l'Océan asiatique austral. Mus. n°. La variété [b] est de mon cabinet. Ailes de longueur égale. 4. Avicule hétéroptère. Avicula heteroptera. Lamk. A. testà lanceatä ; alà perobliqué : valvæ alteræ anterius breviore ; caudà elongatä. [b] Far. testé nigricante ; alä minus obliqud. Habite... Mon cabinet. Coquille allongée transversalement, à lobe postérieur en fer de lance. Epiderme jaunâtre ou roussâtre. 5, Avicule en faux. Avieula falcata. Lamk. (1) A. testà tenui, fragili , albidä, fusco-submaculaté ; Gr laté, obliquè falcatà ; caudä breviuscula. An Chemn. Conch. 8.t,8r.f. 725? [b] Far. testä ald minore, minus incurvatd. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mas. n°. La va- représente un individu dont l’appendice a été cassé et la cassure réparée avec adresse. Notre opinion se fonde sur la manière dont la nacre couvre la partie corticale dans l’endroït de la. mutilation. (x) Nous avons vu l'individu de la co Lostiek du Muséum qui porte ce nom, engus pétivons affirmer qu’il ne diffère en rien de l’avicule de Tarente, n° 7, Nous ne savons si la variétédevra constituer une espèce particulière, nous ne l'avons pas vue. AVICULE, 99 # riêté [b] est de mon cabinet. La queue cst menue, atténuée, presque en alène ; elle est plus longue dans la variété [b], qu’on pour rrait distinguer. % & 6. Avicule safranée. Avicula crocea. 0 L PE. glabrd, Haas immaculaté ; al& obliquè diva- ricatd. * Mytilus avicula erocea. Chemn. Conch. t. tr. pl. 205. a a 2026. * Mytilus kirundo, var. D. Dillw. cat. t. 1. p. 321. * Avicula crocea, Desh, Encycel., méth. vers. t. 2.p. 160 n° “À [al Cauda longiuscula, attenuata. Rumph. Mus. tab, 46. fig. G [b] Var. caudä brevi, alam non superante. [ce] Var.testd luteo-citrinä ; caudä brewi. + | Avicula chinensis. Leach. Miscel. zool. 2. pl. die. Habite les mers del’Ile de France pour les coquilles [a et b]. Mus n°. La variété [ce] ne m’est pas connue. La coquille de -Chemnitz (varietas aviculæ)Conch. 8.t. 8r. f. 724, est encore une variété de celte espèce. CI 7. Avicule de Tarente. Avicula Tarentina. Lamk. A. testé tenui, fragili, grise, fusco-radiatä; alé laté : valvis … “magnitudine œqualibus. + | * Mytulus hirundo poli test. t.2 pl. 32.f, 17 à 21° * Jd. Chemn. Conch. t. 8 pl. 8r. f. 725. * Ronan. récréat, p. 2. f. 58. "Aa * Encycl. pl. 177. f. 8. * Mytilus hirundo, var.E. Dillw. cat. t. 1 p. 327. * Desh. Encycl. méth. vers t. 2. p. 99, n, 4. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Mon cabinet, Queue de longueur médiocre. Coquille transparente, à aile obli- quement arrondie, 8. Mic atlantique. 4 vil atlantica Larnk. (1) A. testà fuscatä; alà ag > rofundaté, vi obliqué : valyis ma- E gritudine ne Gualt. test. t. 94. fig: B. F 4 7 F - ke « à, Le nf MM NT à 4 RATE 3 G) va: El icuièrement à cc e-ci que les auteurs rappor- tent le mytilus hirundo de Linné , Mais leur : +5 4e est trés incorrecte. ta besoin d’ être rectifiée. JR ot Lars 100 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. [b} Chanon. Adans. Sénég. t. 15. f. 6, , 0 NE. * Chemn. Conch: t. 8. pl. 81. f. 922. 7923. ‘7.54 * Encycl. pl. 1797. f:9. 10. æ 4 h': * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2, * Pay TOT » No 7. | Habite l'Océan atlantique. Mon cabinet. Les coquilles de Chemnitz, Conch. 8. t. 80 f, 720, ett. 81. f. 722, nous paraissent des va- riétés de cette espèce. à 9. Avicule écailleuse. Avicula squamulosa. Lamk. A. testà tenui, fragili, lutescente aut rufàä, squamulis apice laxis subasperatd ; caudé brevissimd, auriculiformi. Habite les mers du Brésil. Lalande. Mus. n . Ses écailles sont par rangées rayonnantes. Son aile est large, obliquement arrondie. Largeur de la base, 4o millimètres. 10. Avicule papilionacée. Avicula papilionacea. Lamk. (1) A. testé tenui, pellucidd, albidä, spadiceo radiatd ; caudà subnulla. [b] Var. ? radiis viridulis, fusco guttatis. Chemn. Conch. 8.t. 8r. f. 726. ( Encycl. pl. 197. f. 5. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mus. n,. Sa forme et sa taille sont les mêmes que celles de la coquille de Chemnitz, mais ses rayons sont d’un rouge brun souvent :'interroMpus. Elle est très fragile. 11. Avicule petites- côtes. Avicula costellata. Lamk. (2° A. testé tenui, oblongo-ellipticä, obliqua, fulv&; tuberculis minimis ordinatis, Mines simulantibus ; cardine brevi ; codé nulla. * Mytilus hir undo. Var. Gmel. p. 3357. (1) La coquille qui, dans la collection du Muséum porte ce nom, est une espèce bien distincte de celle figurée par Chem- nitz sous la dénomination de mytilus meleagridis, et Mn © marck rapporte ici à sa synonymie. | Nous ne connaissons aucune paie figure de l’avicule papi- lionacée. (2) Nous avons également vu la coquille de la collection du Muséum à laquelle Lamarck donne ce nom; nous ne pensons pas que la figure de Chemnitz la représente. Celle de M. Quoy; (voyage de ?’4strol. zool., pl. 77. f. 12 et, 23) a ne ressem- blance: elle n’a point de côtes et semk loration. ÿ AVICULE. 10 % * Schrôt. Einl. t. 3. p- 401. | ‘An. Mytilus ala-corvi. Chemn. Gonch. 8. t. 81. f. 727 Ë E Encycl. pl. 177. f. 6? * Mytilus ala-corvi. Dilw. cat. t. 1, p. ve n° 46. Habite... Mus. n°. Elle est d’un fauve rembruni, et à l’intérieur elle n’est nacrée qu’à la place qu'occupait l'animal, ou dans un espace médiocre. Ses petites côtes sont rayonnantes, PRUA vers leur sommet. \ 12, Avicule physoïde. Avicula physoides. Ernie A. testä tenuissimd , fragillissimd, hyaliné, subvesiculari, lineis raris ferrugineis, alà perobliqua. | Habite les mers du nord de la Nouvelle-Hollande, sur de Sertulaires, des Plumulaires, etc. Mus. no. Queue tantôt nulle, tantôt en au- ricule très courte. Longueur, 25 millimètres. 13. Avicule verdâtre. Avicula virens. Lamk. A, testé minimd, tenui, lævi, pellucidä, virente ; limbo subradiato ; cauda brevi auriculiformi. " [b] 7ar.? teste alé majore, rotundiore, Chemn. Conch. 8. t. 80. f. 72r. a, b. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la côte de la: terre d’En- dracth. Péror. Mus. n°. Largeur, 12 millimètres. 14. Avicule trigonée. Avicula trigonata. Lamk. A. testà minimd ; al valdè obliqué, latere antico subtruncato, sinu arcuato, À * Desh. Coq. fos. des env. de Paris. t. 1. p. 288. n° 1. pl. 42, f, 7-8-0. | [b] ar. ? testæ latere antico non sinuato. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Largeur, 8 à 10 milli- mètres. i 15. Avictile phalénacée. Avicula phalænacea. “oi A. testä parvulà, ferrugineo-radiatä ; alé perobliqué ; auriculé pos= ticä longitudinaliter sulcata. * Basterot. Foss. des env. de Bordeaux. p. 75. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Point de queue. Lar- geur, 21 millimètres. Elle parait tenir de l’Av. papilionacée , Et imite l’aile d’une petite phalène. Mon cabinet. Nota. On trouve aux environs dé Bordeaux dès fragmens très incomplets d’une autre espèce fossile et plus grande. Mon cabinet. Voyez avicula media, Sow. Conch, min. n°. 1. p. 13.t. 2. 102 HISTOIRE DES MOLLUSQUES., | D + 16. Avicule vespertilion. Avicula vespertilio. Desh. A. testd 'griseo-fuscaté, inœquivalpi substriat@; alé laté, rotunda, vix obliqué; caudä elongatä, angustà, fragili. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 09. n° 3. Lt Habite... Coquille d’un brun noirâtre en dehors, d’une nacre rou- geâtre en dedans; elle est peu oblique, prolongée en arrière en un appendice grèle, assez long. Le bord cardinal est étroit, il a ï. sous le crochet deux petites dents obtuses et une tracé de dent la- térale postérieure ; le sinus, pour le passage du byssus, formeun angle droit sur la valve droite. Nous ne savons de quelle merelle + provient. + 17. Avicule de Savigny. 4vicula Savignyi. pal A, testà tenui, fragili, fusco-nigricante, obliqué undiquè transversumt striata; striis tenuissimis, antice subsquamosis ; caudä brevi, alam vix superante. ÿ Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 100. n° 6. x Avicula heteroptera. Sow. Genera of shells. £. r. An eadem. Var. Avicula morio. Leach misc. zool.t. 2° p. 86: 11 38. f. 2. , Mptilus hirundo. Var. Egyptiaca. Chemn. Conch.t. zx. p. 252. pl: 205. f. 2018, 2019? Mytilus Morio. Dillw. cat. t. 1. p. 322, n° 45P Habite... Nous ne croyons pas que cette espèce soit la même que l’Avicula morio de Leach; peut-être cette espèce de l’auteur anglais diffère-t-elle de celle de Chemnitz. Nous r’avons pas sous les yeux les coquilles des auteurs dont nous parlons, et nous ne rapportons ici leur synonymie qu'avec doute et avec toute la circonspection convenable. La figure citée, de M. Sowerby, représente très bien notre coquille; mais comme nous n’avons pas vu l’Avicule hétérop- tère de la collection de Lamarck, nous ne savons sile nom choisi; par M. Sowerby doit en effet s’appliquer à l’espèce qu’il repré sente; si sa détermination spécifique est exacte, dés-lors notre Avicula savignyi devra être supprimée et sa synonymie transpor- tée à l’Avicula heteroptera. n° 4. + 18. Avicule à queue courte. Avicula brevicauda. Desh. A. testä tenui, fragili, nigricante , substriaté, cr a ; caud& bre- vissimd, obtusd; auriculà minima. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. ror. n° 9, Habite là mer Rouge. Coquilie formant l'un des passages entre les Avi. cules et les Pintadines. Elle est oyale, subquadrangulaire, peu oblique; son côté postérieur est creusé d'une sinuosité large et +. * AVICULE. 103 assez profonde, l'extrémité postérieure de la charnière se prolonge en une queue courte et large; au dehors la coquille est irréguliè- rement lamelleuse, elle est brune; sa charnière a deux petites dents cardinales obtuses et une dent latérale postérieure, grande et assez saillante. + 49. Avicule géorgienne. Avicula georgina. Quoy. : À. testa tenui, fragili, pellucidä, oblongé , subinflatä , flavo-virides- cente, violaceo-maculatä, aut lineis albis radiatä ; caudä brepi : auriculé striata. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 3; p. 457. pl. 99. f. 1o-rr. Habite au port du roi Georges, à la Nouvelle Hollande. Petite co- ‘quille mince, fragile, aplatie, oblique, subquadrangulaire, iné— quivalve, toute lisse, d’un vert brun-foncé , tachée de violet ou de petites lignes blanchâtres, rayonnantes. côté postérieur est un peu sinueux, le bord cardinal est aussi long que la coquille, il est mince et simple. La nacre intérieure est d'un blanc bleuûtre, irisée de rouge cuivré. 4 : 20. + Hchle hvide. Avicula livida. Desh. A. testé ovato-acut&, perobliqué , supernè truncaté, albido-lutescente, lividä, depressé, tenui, fragili; valvà dextré anticé auriculata. Desh. Encyel. Po E. vers. t.2 p. 103 n° 15. Habite... Petite coquille que l’on pourrait, aussi bien que l’'Avicule papillionacée, mettre au nombre des Lean nds puisqu'elle n’a point d’appendice postérieur Elle est ovale, oblongue, tr onquée obliquement par un bord cardinal plus court que la coquille n’est longue; valves minces, aplaties, d’un blanc jaunâtre, livide, lis- ses en dessus, nacre intérieure d’un blanc argenté. + 21. Avicule lingulée. Avicula lingulata. Desh. A. testé ovato-obliqué, depressä, nigrä, sqlidulà, lævigata, Desh. Encyci. méth. vers.t. 2. p. 104. n° 17. . Se Habite l'océan Indien? Coquilie ovale-obronde, aplatie, oblique, ® tronquée supérieurement par un bord cardinal droit et court, sans appendice postérieur ; le bord postérieur est à peine sinueux à sa jonction avec le bord inférieur, il forme un angle obtus. La surface extérieure est lisse et d’un violet noir très foncé, uniforme; la na- cre intérieure est d’un blane argenté, elle est largement débor- dée par la couche externe. + 22. Avicule fragile, Avicula fragilis. Def. A, test subrotundatä, supernè truncatä, vix obliqué , lœvigatä, ans ficé rostraté, sinuosä, posticè subcaudaté; cardine simplici, # + 25. 4 h où HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Def. Dict. des sc. nat, t. 3. suppl. p. 141. (Far. b. Desh.) testé ecaudatd; auriculé minore, acutiusculé. Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 289. no 2. pl. 42. f. ro-r1. et pl. 45. f. 14-15. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Grignon, Senlis, etc. Petite coquille obronde ou subtriangulaire, très mince, lisse, la sinuosité postérieure très élargie et peu profonde, la. charnière droite peu inclinée sur l’axe longitudinal , à peine prolongé posté- rieurement ; oreillette antérieure petite, courte et triangulaire. Avicule petite aile. Avicula microptera. Desh. A, testé trigond, elongatä, longitudinal, subarcuaté , obliquissimd, anticè vix auriculatä, posticè ecaudatä, intus alb&, argented, ex- tus lœvigatd. Desh. Coq. fos. de Paris. t. 2. p. 290. n° 3. pl. 43. f. 18-19-20. Habite... Fossile à Chaumont, bassin de Paris. Petite coquille mince, fragile, lisse, beaucoup plus longue que large, assez profonde, très oblique , pointue à son extrémité inférieure. La charnière est droite, courte, non prolongée postérieurement, le côté postérieur est un peu sinueux. Le bord cardinal est mince,.on y découvre deux petites dents obtuses sous les grochets et une ir dent la- térale postérieure. Avicule de Faujas. Avicula Faujasi Desil A, testà ovato-subquadrangulari, depressé obliqué; auricula ante- riore angulo profundo notatä ; latere postico oblique sinuoso. Avicule. Faujas. Mont. de Saint-Pierre de; Mæstricht. p. 149. plhaÿ. f 2, | Habite... fossile dans la craie supérieure de Mæstricht et de Cypli. Coquille fort singulière, quelquefois très grande, ayant la forme des Avicules sans prolongement postérieur; la sinuosité du bord postérieur est large et peu profonde. La couche nacrée est toujours dissoute ; la couche corticale est très mince, et dans ses cassures on n’apercoit pas qu’elle soit fibreuse ; un angle profond, partant du crochet, sépare le côté antérieur. Avicule herissée. Avicula echinata. Sow. A. testà suborbiculari, inæquivali, longitudinaliter sulcatä; sulcis cre- Üris, angustis, asperatis ; valpd altera profundé ; cardine angusto , postice appendice brevissimo acuto, terminalo. Sow. Min. conch. pl. 243.f. 1. Smith Strata identif. p. 26. f. 8. Habite... fossile dans le Cornbrash en Angleterre et en France. Petite LI , PINTADINE. 10) coquille suborbiculaire presque équilatérale, ayant la vaive gauche profonde , et la droite aplatie; sa surface extérieure est ornée de côtes aiguës nombreuses , sur l’angle desquelles s'élèvent de petites épines; la sinuosité antérieure pour le byssus est petite et peu pro-" fonde, et le prolongement postérieur est très court, triangulaire et pointu. & +6. Avicule à côtes. Avicula costata. Sow. A.ftesté oyato rotundaté, inæquivalvi , valvä dextrae planiusculé radiatim striaté ; välvd sinisträ profundé&, costis simplicibus ele- \patis, radiatis, ornatä, caudé auriculäque brevissimis. Sow. Min. conch. pl. 244. f, 1. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 102. n° 10. Habite... fossile de l’ovlite moyenne et supérieure en Angleterre et en France. Jolie espèce fossile très facile à distinguer par les côtes extérieures dont sa grande valve est ornée; ces côtes sont au nom- bre de neuf à onze : elles sont étroites, lisses, et se terminent sur le bord en se prolongeant en une sorte d’épine asssez longue. La valve supérieure est très petite, et semble appartenir à une autre espèce, tant elle diffère de l’autre, L + 27. Avicule sociale. Avicula socialis. Desh. » + A. testé ovato-oblongä, inæquivalvi contorté, transversim substriatd ; umbonibus non terminalibus, latere antico integro non sinuato. Mtilus soctalis , Schloteim, petref. p. 294. no 5. pl. 37. f. 1. a, b, c. Wolfart. Hist. nat. Hassiæ inferioris, pars prima. pl. 7. f. 1. @, b, et PAGE 7,2. Desh. Descript. des coq. carac. des terrains. p. 68. pl. 14. f. 5. Habite... fossile dans le Muschelkalk , en Allemagne, en Loraine, à Toulon, etc. Coquille curieuse appartenant aux Avicnles per ses principaux caractères ; elle est très oblique, sans prolongement postérieur ; une petite sinuosité antérieure , peu marquée, faible indice du passage d’un byssus. Les valves sont inégalés, la droite est la plus petite et la plus aplatie; la coquille semble-tordue sur elle-même: elle est aux Avicules ce que sont pour les Arches l’Arca semitorta et V Arca tortuosa. PINTADINE. (Meleagrina.) Coquille subéquivaive, arrondie presque carrément, écailleuse en dehors; à bords cardinal inférieur, droit, antérieurement sans queue. Un sinus à la base posté- à [2 106 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rieure des valves pour le passage du byssus : la valve gauche étant ici étroite et échancrée. | Charnière linéaire sans dent. Facette du ligament mar- ginale, allongée presque extérieure, dilatée dans sa partie moyenne. e Testa subæquivalvis, quadrato-rotundata, exius squa- mosa; margine cardinali infero, recto anbicè ecaudato. St- nus pro bysso ad basim posticam valvarum ; valvä sinisträ # hoc in loco angustatä, emarginaté. fe ” Cardo linearis, edentulus. Area ligamenti marginalis, elongata, subexterna, medio dilatata. OBsERvATIONS. — Quelque grands que soient les rapports en- tre les avicules et les pintadines, j'ai cru devoir en séparer ces dernières, parce que leur coquille est presque équivalve, que sa forme est différente, qu’elle n’a jamais de queue ni de dentcar- dinale, et que la facette ligamentale est toujours dilatée dans sa partie moyenne. D'ailleurs, l’ouverture qui donne passage au byssus produit, sur chaque valve, un angle calleux et rentrant, qu’on ne voit nullement dans les avicules. Les pintadines sont moins lisses et plus écailleuses au dehors que les avicules. Leur nacre est quelquefois épaisse, très bril- lante; et l’extravasion de la liqueur destinée aux augmenta}ions re. de l’intérieur de la coquille, donne lieu souvent à des dépôts isolés de cette belle nacre, qui forment ce qu’on nomme les perles. Ce genre est encore peu nombreux en espèces; mais la prin- cipale de ces espèces est célèbre, parce que c’est elle qui four- nit les plus belles perles, si recherchées pour la parure, surtout dans l’Orient. (1) “ (1) Les observations que nous avons faites sur les avicules et auxquelles nous renvoyons, nous dispensent de revenir sur le genre pintadine; nous le croyons inutile,et en cela nous suivons l'opinion du plus grand nombre des zoologistes et des conchy- liologues. RINTADINE; à 107 v' | ES. 1, Pintadine mère-perle. Meleag orina margartitifera. DM. test ‘pes , supernè rotundatd, fuseo-virente, albo radiata; lamellis per series longitudinales imbricatis : superioribus ma= Joribus. gi tilus mar. garitiferus, Lin. Syst, nat. p. 1155 .Gmel. Sanre D, 4; * * Bonani récr, part. 2. f. 1. * Caceolarimus, p. 3r. * Lister conch. pl, 221. f, 56. pl. 222. f. 59. * Knorr, Vergn. t, 2. pl. 25. f. 1. t. 4. pl, 18. f. 1. * Fav. Conch. pl. 41. f.E 1.E 4. Rumph. Mus. t. 47, fig. F, G. D’Argenx. Conch. t, 20, fig. À, \ Gualt. test. t, 84. fig. E, F, G. Margarita sinensis, Leach. Misc, zool. 1. pl. 8. Chemn. Conch. 8. t. So. f. 717-718. Encycel. pl, 197. f. 1-4. * Born. Mus. p. r24etp, tar. vign. f, a. 5 * Schrot. Einl. t. 3. p, 426. * Barbut vermi, p. 66. pl. 1r.f. 4. * Dillw. cat, t. 1. p. 302. no 4. Mytilus mergaritiferus. : * Avicula margaritifera. Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 290. pl. 272. f.4. * Avicula meleagrina, Blainv. Malac. pl. 65 bis. f. 7. * Avicula margaritifera. Sow. Genera of shells. f, 3, » * Savigny. Coq. d'Egyp. pl. 11. fig. 7. É- | Avieula margariifera. Desh. Encycl* méth. vers. t. 2. p. 103. n° 14. “ a). no Avicula radiata. Leach, Mise. zool. 1. pl, 43. Habite le golfe Persique, les côtes de Ceylan, les mers de la Nou- velle- Hollande, le golfe du Mexique, etc. Mus. n°. Mon cabinet, Coquille planulée, très écailleuse, solide, qui devient très grande, et qui fournit les plus belles et les plus grandes perles connues, La variété [b] a les écailles terminées en pointe. Knorr (Vergn. 7. t.25.f, 2,3) en cite une des Antilles qui paraît s’en approcher. 2. Pintadine albine. Melcagrina albina. Lamk. M. testé albidä, RAR absoletè squamosé; auriculis duabus semper distinctis. An Rumph. Mus. t. 47. fig. BP {b] Var. testä violaceo partim tinct. A. | 108 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de la No velle-Hollande, au canal d'Enteaus s et à la terre de Diémen. Mus."n°. À l’intérieur, le limbe qui en- vironne Ja partie nacrée est blanc. Dans la variété [b] le test est teint de violet ainsi que le limbe intérieur. Largeur , 7a milli- mètres. # “di DEUXIÈME SECTION. Ligament non marginal, resserre dans un court espace sous” les crochets, toujours connu, et ne formant point de cor- don tendineux sous la coquille. La forme et la disposition du ligament, dans les coquil- les de cette division, séparent éminemment ces coquilles de celles de la division précédente. Ces mêmes coquilles ont d’ailleurs un aspect assez particulier, et sont en géné- ral auriculées à leur base, c’est-à-dire, aux extrémités de leur bord cardinal. Toutes sont inéquivalves, quoique beaucoup d’entre elles aient les deux valves d'égale gran- deur ; maïs l’une de ces valves est toujours plus bombée que l’autre, les races ici sont fort nombreuses, et les co- quilles qui en proviennent présentent, dans la nature de leur test et de ces caractères, des motifs suffisans pour les partager en deux familles distinctes, auxquelles je donne le nom de Pectinides et d'Ostracées. (x) "7 id À: LES PECTINIDES. Q . PYgs CE VAE Q p LA Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille en general régulière, à test compacte, non feuilletée dans son épaisseur. L FOUT or . ë de ; Les pectinides sont des coquilles régulières ou presque régulières, à test solide, non feuilleté, la plupart auriculées (x) Cette seconde section ne nous paraît pas plus nécessaire que la première, elle est fondée sur la nature du ligament ; mais il est évident, comme nous l'avons vu, que le ligament, dans tous les vrais monomyaires, a la même structure, et dès que l’on #0 PINTADINR. 109 aux éxtremités latérales de leur bord inférieur, et en général munies ‘de stries où de côtes rayonnantes qui par Leur ligament est intérieur ; mais, dans quelques-unes, ce ligament parait au dehors par une entaille ou par un écartement des crochets. Les unes sont des coquilles libres, que l'animal peut déplacer ou qu'il fixe par un byssus; les auires sont fixées sur les corps marins par leur valve inférieure. Ces pectinides constituent une famille qui me paraît naturelle, qui avoisine celle des ostracées, et à laquelle je rapporte les sept genres suivans : houlette, lime, plagios- re, peigne , plicatule , spondyle et podopside. (1) aura faitentrer la famille des mytilacés dans les dimyaires aux- quelsuls appartiennent, il ne restera plus aucun motif pour les sections dont nous parlons, puisque tous les monomyaires ont un ligament semblable. (x) Ce n’est pas seulement à cause des caractères donnés par Lamarck à cette famille qu’il est nécessaire de la conserver, mais parce que l'ontrouve danslles animaux qu’elle contient des parti- cularités remarquables dans plusieurs points de leur organisation. Tous ces animaux, ainsi que ceux de la famille précédente, ont un pied, le plus souvent peu développé; les deux lobes du manteau sont désunis dans toute leur étendue, si ce n’est dans la ligne dorsale correspondant à la charnière : ils n’ont ni tube ni si- phons. Épaissis dans toute la partie libre de leur circonférence, les bords des lobes du manteau sont garnis de plusieurs ran- gées dettentacules charnus plus ou moins longs : dans certains genres, ils ont une structure qui n’est plus la même dans d’au- tres. À l’aide de ce moyen seul, on pourrait facilement distinguer les Limesdes autresgenres voisins, si elles n’avaient du reste des caractères extérieurs qui les rendent facilement reconnaissables. Dans chacun des genres, le pied a une forme particulière, les lèvres de l’ouverture buccale offrent aussi des caractères pro- pres. Ainsi, comme on le voit, si lés coquilles sont faciles à distinguer, les. animaux le sont aussi, et cet accord justifie la plupart des genres que Lamarck admet dans sa famille des REA L | ÿ II1O . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. a valve inférieure. Crochets inégaux , écartés. + | Charnière sans dents. Ligament en partie “extérieur, inséré dans une fossette allongée et canaliforme, creusée dans la paroi interne des crochets. Valve inférieure échan- crée près de sa base postérieure. ' s Testa inæquivalvis, subauriculat a F valvé nferiore hiante ; natibus incæqualibus , divaricatis. Cardo edentulus. Ligamentum partim externum, in fossulé canaliformi natium pariete internà affixum.. V'alvan inferior prope basim posticam emarginata. | [ Animal oval, oblong, aplati, ayantles lobes dumantean ouverts dans tôute la circonférence, épaissis sur les bords. - et chargés sur cette partie de plusieurs rangs de cirrhes tentaculaires et à des distances régulières, des tuberculés! à surface lisse. Une paire de grandes branchies de chaque côté descendant au niveau du bord inférieur: dumanteau ; masse abdominale, petite, portant'én avant et en haut un petit pied vermiformie, et à sa base un byssus assez gros et soyeux, bouche ovale, ayant de chaque côté une paire de palpes labiales triangulaires.] | Onservations. — La houlette rappelle, par l’échancrure sin- sulière de sa valve inférieure, celles des, Pintadines et des Avi- cules; mais elle annonce le voisinage des Limes et des/P: tomes, dont elle est très distincte, et bientôt après cel Peignes. Cette coquille remarquable, que sa forme a fait compa- rer à la houlette des bergers, est libre, régulière, inéquivalve,'et Pectinides. Deux genres de cette famille devront, d’après nôtre manière de voir, en être retranchés, et même disparaître de la méthode : ce sont les Plagiostomes, qui ont tous Îles caractères des Limies, et les Podopsides, qui né sont.que des Spondyles. Nous présenterons à leur sujet nos observations dans les notes A en UN MO MA : * Y 7 ; ds Yi is: à #3 : ï Pr 2 és Va: Le y À É ws $ . ! # * | } : , r . 1ÈRy DR HOULETTE. . , LIL indique, par son échancrure, que l'animal s'attache par un bys- sus. Pour amener les Limes et ensuite les Peignes, la nature a fait disparaître Péchancrure de la valve inférieure ; et raccour- cissant ensuite la fossette du ligament, elle l’a rendue tout- à- fait intérieure. On ne connaît encore qu’ une Sais de ce genre : je la nomme ainsi. (1) "4 (1) L'animal des Houlettes a été décrit et figuré pour la pre- mière fois par MM. Qnox et Gaymard AE la zoologie du Voyage de lAstrolabe. M “4 l'ignorance où l’on ie à cet égard, Lamarck cepend: la ant a Fr au genre des rapports con- venables, et quine devront subir aucuns Ps er importans. L'animal des Houlettes a en effet beaucoup d’analogie avec ce- lui des Peignes ou des Spondyles, et doit évidemment faire par- tie du même groupe. Ce que nous en disons est emprunté a l'ouvrage que nous venons de citer. La forme de cet animal est semblable à celle de la coquille. Les lobes du manteau sont sé- parés dans toute la circonférence, si ce n’est dans la largeur du bord supérieur qui est très court; les bords sont épaissis et garnis d'un grand nombre de tentacules fins, inégaux, entre lesquels on remarque, à des distances égales, des petits tubercu- les lisses semblables à ceux décrits par Poli dans les Peignes et les Spondyles. Les branchies sont grandes, presque égales, et descendent entre les bords inférieurs du manteau, celles d’un côté sont séparées de ceiles' de l’autre par un espace aplati, assez large, formant la partie antérieure et inférieure du corps de l'animal. À la partie antérieure de cet RÉ on voit un petit pied vermiforme, à la base duquel est placé un byssus assez gros, soyeux et d’une apparence nacrée; il est jaunâtre. Der- rière le pied, se trouve la bouche, elle est ovalaire, et accom- pagnée de chaque côté d’une paire de palpes. Jabiales triangu- laires, courtes , fixées par un des côtés du triangle, libres dans tout le reste; de: sont striés comme les branchies auxquelles elles touchent. Le manteau du côté droit présente, à sa partie supérieure et antérieure, une échancrure semblable à celle de la coquille pour le passage du byssus. Il n'existe qu’un seul muscle adducteur des valves; il est placé vers la partie supé- rieure et postérieure de l'animal, l’anus passe derrière lui, et À 122 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 4 0e ESPÈCE. 1. Hôulette spondyloïde. Pedum spondy loideum. rai P. testé ovato-cuneiformi, planulaté; valyd superiore striis longilt« dinalibus granulato-scabris. Ostrea ob AE .Gmel. p. 3335. n, 109. *_Schrot. Einl. t. 3° p. 368. n° 103. # Favanne, Conch. t. 80. fig. K à Ostrea spondyloidea. Co ot 8. t. 72. f É6o; 670. Encycl. pl. 158.f. 1-4.pedum. * DeRoissy. Buf. moll. t. 6. p. 267. pl Ga. 1.1 " d : Ostrea spondyloidea. Dillw. cat. t..1.p. 280. no 75. + * Blainv. Malac. pl. 62. f. 6. & * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 284. {7% * Sow. Genera of shells. f. 1-5. DAS * Quoy. Voy. de l’Astrol. moll, pl. 76. f. 15 à 21. [b] Var. ? testä minore, rotundatä ; valvé inferiore planiore. , Habite les mers de l’Ile de France et des grandes Indes. Mus. no. Mon cabinet. Coquille rare, précieuse, fort recherchée. Elle est blanche , légèrement teinte de pourpre près des crochets. Sa valve inférieure , plus grande, a les bords latéraux relevés. La supé- rieure est aplatie , munie de stries scabres et rayonnantes. Son épi- derme est ferrugineux. Longueur, 70 millimètres, La variété [b est beaucoup plus petite, mince, blanche, presque orbiculaire, et ne se rétrécit pas en coin vers sa base. Il faudra peut-être la distinguer comme espèce. Mon cabinet. (1) # LS LIME, (Lima.) Coquille longitudinale, subéquivalve, auricul$e, un peu bâillante d’un côté entre les valves; à crochets écartés ; leur facette interne étant inclinée en desne. vient se terminer au sommet d’un petit appendice flottant entre les branchies. (1) MM. Quoy et Gaymard ont trouvé cette espèce à l'ile Va- nikoro, où elle vit en abondance, enfoncée en partie dans les Madrépores et surtout dans les Astrées. L'animal peut-il se creu- ser son trou comme les lithophages ? ou bien, après s’être atta- ché à un polypier, l’accroissement de celui-ci suffit-il pour en- velopper la coquille en partie? M. Quoy pense qu'il peut creuser LIME. 113 Charnière sans dent. Fossette cardinale en partie ex- térieure, recevant le ligament. Testa longitudinalis, subæquivalvis, auriculata, inter valvas uno latere subhians ; natibus divaricatis : parietibus internis extrorsum declivibus. Cardo edentulus; foveolä cardinali partim externa, ligamentum recipiente. [Animal oval ayant les lobes du manteau séparés dans presque toute leur étendue , plus grands que les valves de la coquille et se renversant en dedans, cette partie du bord est large et garnie dans toute son étendue de nombreux cirrhes tentaculaires, allongés et annelés ; branchies assez grandes, égales, écartées; pied cylindracé, vermiforme, un peu en massue, et se terminant en une petite ventouse, au moyen de laquelle l'animal peut se fixer aux corps sous- marins, point de byssus ; ouverture buccale, ovale, garnie de larges lèvres foliacées, terminées de chaque côté par des palpes labiales, triangulaires et obliquement tronquées.] OssErRVATIONS. — Ici plus d’échancrure particulière à la valve inférieure ; un simple écartement entre les valves donne lieu à une ouverture latérale qui paraît suffire, et la fossette qui re- çoit le ligament est devenue plus large, plus interne. Les oreil- lettes de la base de la coquille sont petites, maïs distinctes; l’exi- stence des Limes et des Plagiostomes a donc suivi celle de la Houlette, et a dù précéder celle des Peïgnes, quii n’a eu lieu que lorsque la nature fut parvenue à rapprocher les crochets et à rendre la fossette cardinale tout-à-fait intérieure. © Ainsi, les Limes ont. nécessairement de grands rapports avec les Peignes ; ce qui fut cause que plusieurs auteurs les ont con- fondus dans le même genre. Linné, ne considérant que le défaut de dents cardinales dans ces coquillages, les rangeait même son trou et l'agrandir. Cet habile observateurse fondesur ce que les vieux et les jeunes individus compris dans une même masse madréporique sont enfoncés proportionnellement à leur gran- deur Tome vir. 8 114 HISTOIRE DES MOIL.LUSQUES. parmi ses os#rea; mais leur coquille libre, régulière et presque équivalve, exige leur séparation du genre de Huîtres, commetles crochets écartés et la fossette cardinale des Limes obligent de les distinguer des Peignes; ce que Bruguière avait fait. Les Limes sont des coquilles marines, presque toujours blan- ches; et leur animal paraît encore muni d’un pied propre à filer. (x) } (1) Le genre Lime, parmi ceux de la famille des Pectinides, est celui qui, par ses caractères particuliers mériterait le plus d’être séparé; non-seulement il n’a pas de byssus comme le supposait Lamarck, mais 1l a un manteau très bâillant commela coquille et garni sur un large rebord rentrant d’un grand nom- bre de cedric “ES 4 flexibles, et qui oil lat for- més, comme les antennes des insectes, d’articulations graduelle- ment décroissantes; il n’y a pas entre ces tentacules de tuber- cules à surface lisse, semblables à ceux des Peignes, des Spondy- les et des Houlettes ; le pied a une forme particulière, il rappelle celui des Lucines ou Loripèdes : il est allonge, étroit, cylindrique, un peu épaissi à son extrémité libre, où il se termine en une sorte de ventouse qui, d’après les observations de M. Quoy, sert à fixer l’animal sur les corps solides, même les plus lisses. La bouche est placée entre deux lèvres d’une structure compa- rable à celle des Pinnes, elles sont foliacées, descendent sur les parties latérales du corps, et se terminent de chaque côté en une paire de petites palpes labiales, tronquées et triangulaires; les branchies sont assez grandes, égales; celles d’un côté sont séparées de celles de l’autre par un espace assez large, dans le- quel on apercoit facilement le muscle adducteur sur la face pos- térieure duquel l'anus vient se terminer. Ce muscle semble plus extensible que dans la plupart des mollusques de la même classe ; tant qu'il n’est pas contracté, les valves sont largement écartées; l'animal peut lui imprimer des contractions fréquentes et subites, dont la rapidité est facilitée par l’extrême élasticité du ligament des valves. A l’aide de ces contractions réitérées l'animal peut voltiger dans l’eau , selon l’heureuse expression de M. Quoy, et il faut courir après lui pour le saisir entre les co-" raux ou sur les plages où il habite. D’après cet ensemble re Le LIME. 1 15 ESPÈCES. 1, Lime enflée. Lima inflata. Lamk. (1) L. test obliquè ovatä, valdè tumidé, utroque latere hiante ; auriculis minimis ; cardine obliquo; margine subintegro. * Ostrea fasciata. Gmel. p28331. n, 93: * IdæSchrot. Einl:t:3. p. 320. List. Conch. t. 179. £. 14. Gualt. test. tab. 88 fig. FF. Pecten inflatus. Chemn. Conch:#. t. 68. f. 649. Ut. a. Eneycl pl. 206. f. 5. À Ostrea fasciata. Dillw. Cat. t..2. p.269: no"49. Syr. plur. exclus, Ostrea glacialis. Poli. Test. t. 2° pl. 28. f. 19, 20, 27. Payr. Cat. p. 70. no 130. Desh: Encycl. méth. vers. t: 2. p. 346. no 2. Quoy. Voy. de l’Ast. moll. pl. 76. f. 7-10. Fossilis. ostrea Tuberculata. Brocchi. Conch. Foss. Subap. t. 2. p- ÿoun° 12. Habite {Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche, oblique, enflée; à côtes longitudinales menues, mutiques, ex- cepté près de leur sommet; Longueur, 54 millimètres. Le bäille- ment postérieur des valves est près des crochets, et l’autre en est éloigné. # + L 2 * *+ 2 Dime commune. Lima squamosa. Lamk. L' testà ovali, depresst, anticè quasi abscissd; costis squamosis , asperrimis ; cardine obliquo; margine plicato, Ostrea lima. Lin. Syst. nat. p. 1147. Gmel. p. 3332. n° 05. * Schrot. Einl. t. 3. pa82r. marquable de caractères, il serait possible que les zoologistes se décidassent à former de.ce genre une petite famille distincte des Pectinides, mais placée dans son voisinage. (x) L’ostrea_ fasciata de Linné est rapportée à tort par M. Dillwyn à cette espèce, nous ne voyons pas sur quoi est fon- dée cette opinion. Linné ne rapporte à son espèce qu'une seule figure très mauvaise de Gualtierri, et après avoir lu avec at- tention la phrase caractéristique dans les divers ouvrages de Linné, nous n’y trouvons aucuns des caractères propres au lima inflata ; nous croyons que la coquille figurée par Born, pl. 6, fig. 8, représenterait plus exactement qu'aucune autre l’os- trea fasciata de Linné. 8. : 65 8, | : + 116 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. , genv. pu fe.» D Mu: t 44. Hi D. + : ww 0 Sr 206. " A _ * Barbut. Verm. p- 55. at 8. f. 5. * Brooks. Introd. P07 7. pl. APT. 49. À Knorr. Vergn. t. 6. pl. 34 £ 3. 48 _ * Ostrea lima. Dillw. Cat. t, 1.p. 271. n° 53. * Payr. Cat. p.70. n° 129. * Blainv. Malac. pl. :62. f. : F4 Desh. Encycl: méth. . t. 2. p. 343. no 3.4 * Sow.. Genera of shells.f. 2 C? * Ostrea lima. Poli. Test. t. 2. pl 28. f. 22, Ft 4 4 7% Habite les mers d'Amérique, etc. Mus. n°. Mon je blanche, rude comme une râpe, à rayons chargés d’écai! dc voü- tées. Ses oreillettes sont petites. Elle est peu Le." 60-68 millimètres. Elle varie à à écailles rares, 3. Lime subéquilatérale. Zima glacialis. Ir ik. (1) Ù " L, testé ovali, depresso-convexä, subæquilaterd, kind Riantes 4 Fais numerosis tenuibus subasperis ; margine non plicato. Er au genre Lime et qui est la même que le tm ma a gla de Lamarck. Peu de temps après Chemnitz imposa à di même | coquille le nom de lima espe A et ayant eu une variété, il en fit une seconde espèce sous la dénomination de limaitenera. Gme= lin réunit en une seule ces deux espèces de Chemnitz, mais au wi) lieu de reprendre le nom de Los il imposa celui de glacialis, adopté depuis par Lamarck et presque tous les auteurs. Dillwyn ne suivit pas le bon’ exemple elin, il conserva deux es - pèces : : à l’une Nan SPC d vite) il attribuagla ÉTe? nation de Born d'os strea i | c ne ostrea glaci cal De LIME. LS 217 * rot *# Ostrla scabra born. mus. p. 109. * Schroter Einl. t. 3. p: 332. % * av. Conch. pl. 54. f. n° r. mala. _w"* Ostrea glacialis. Gmel. no 96. List. Conch. t. 176. f. 13. Kanorr. Vergn. 6. t. 38.1. 5. 1 Lima aspera. Chemn. Conch.7.t. 68.f. 652. *. Encyclop. pl. 206. f. 2. 7. * Ostrea seb Dillw. Cat. t. s. pl. 271. n° 54. * Lima glacialis. Desh. Encÿel:méth. vers. t. à. p. 550. n° 17. [b] Var. test 1 radis mitioribus tenuissimise * Lima glacialis. Dillw. Cat. t. 1. p. 272 no 55. $ Schrot. Einl. t. 3, pl. 332. n° 25. Lima tenera. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. "4 Eucyclop. pl: 206. f. 2. 3. Habite l'Océan américain. Mus. n°. mon cabinet, Dans cette espèce, le bâillement qui est sous l'oreillette postérieure a les bords des valves élevés et labiiformes. On donne le nom de Lime douce à la variété [b]. Longueur, 65 millimètres. w Et ÿ & Lime annélée. Lima annulata. Lamk. (1) L. _testà obovatä, subæquilaterd ; strüs longitudinalibus tenuissi- mis, alias transversas erectas remotas et annulatas decussan- tibus. Habite à l'Ile de France. M. Mathieu. Mus. no. Elle tient à la pré- cédente par sa forme et par les lèvres de son bäillement postérieur; mais elle est très distincte. Longueur, 25 millimetres. cg Lime étroite. ira fragilis. Lamk. L. testà oblongo-angusté, rectä, subæquilaterd, sulcis longitudinali- bus muticis ; auriculis D cs * Ostrea fragilis. Gmel. p. 3332. n° 94. * Schrot. Einl. t. 3. p. 331. n° 22. é À Pecten fragilis. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 650. Encyclop. pl.206.f. 6. * Ostrea fragilis. Dillw. Cat.t. 1.p. 270. n, 51. * Desh. Encyclop. méth. vers. t. 2. p. 36r. no 18. (1) Cette petite coquille, dont nous avons vu le seul exem- plaire de la collection du Muséum, sur lequel l’espèce a été établie, est pour nous le jeune âge de lima glacialis, variété à. , stries très fines. L « 118 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. x [b] Ostrea bullata. Born. Must. 6. f. 8. , +. Habite aux iles de Nicobar. Mus. no. La variété [b].à peine diffé. rente vient des Barbades. A son sommet, le bord inter ne est un peu plissé. Longueur, 17 millimètres, F4 L 6. Lime linguatule. Lima ling uatula. Lamk. L. testä terui, pellucidä, exalbida, oblongo-arcuatd, A: ai radis tenuibus undulatis ; aur iculis parvis [b] Var.? testé striis éransversis semilunaribls longitudinales de- -cussantibus. L | > Là Ostrea hians. Gmel, p. 3332. no 97. | su" Schroet. einl. in G ch. 3. tab. 0. f. 4. 7 LA CR * Ostrea hians. Dillw. Cat. t. 1. p. 270: Bo EL * Desh. Encylop. méth. vers. t.2. n. 346. no 3 * Quoy. Voy. del’Astro. moll. pl. 76.f."11-12 Habite les mers de la terre de Diémen. M. de la Billardière. Mon cabinet. Elle est bâillante de chaque côté, et le bäillement pos- térieur est fort grrnd; l’antérieur est plus étroit, plus élevé. ne gueur, 3% millimètres. Etc. Ajoutez l’Ostrea excavata de Gmelin que jeln'ai | point vu , et qui n’est peut être qu’une variété de la Lime enflée. : x . * Espèces fossiles. # 1, Lime spatulée. Lima spatulata. Lamk. L, testä oblongo-ovatä, supernè depressd; radis squamulosis; car- dine recto. Annales du Mus. vol. 8. p. 463. n°7. * Desh. Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 434 £, 5. 2. 30 : 18 * id..ÆEncyclop. méth. vers. t. 2. p. 352. n° 2. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n° . Mon cabinet. Elle tient de la Lime étroite, mais elle s’élargit plus supérieurement. On trouve une variété subécailleuse dans la Touraine. Lime mutique,. Lima mutica. Lamk. L. testé ovatt, obliqué, inæquilaterali, utrinquè hiante; radis a muticis subacutis. | à Lima mutica, Annales du Mus. 8.p. 465. ob#yi} Habite... Fossile d'Italie. M. Faujas. Mus. no. Mon cabinet, Ses . +1 sont des côtes un peu tranchantes. Elle a des striesstrans- . millimètres. 3, Lime plissée. Lima plicata. Lamk. erses très fines ; quelquefois non apparentes. Longueur , 20—24 Lo à eV: au À 119 L. test@ ovatä, inæquilaterali, . NT ; radiis plicæ- formibus, obtusis, subplanulatis ,obsoletè squamosis. [b] Far. testé minore, pellucidä ; radiis obtusis, (x) . © * Desh. Coq. foss, des env. de Paris.t. r. pl. 43. f. 4. 5. Habite... Fossile des falluns de la Touraine, Mon cabinet. La variété [b] se trouve à Grignon; c’estle Zima obliqua des Annales. 4. Lime vitrée. Lima vitrea. Lamk. L. testä oblongä, tenui, fragili, pellucidä, depressé inæquilaterali; cardine obliquo. Lima fragilis. Annales du Mus. 8. p. 464. n° 5. . Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle tient de très pres à la L. linguatule. 5, Lime dilatée. Zimna dilatata. Lamk. L. testà ovato- rotun daté, obliqud, depressé ; radiistenuibus obsoletis, laxis. Lima dilatata. Anvales du Mus. 8. p. 464. n, 4. * Desh. Coq. foss. des environs de Paris. 1. 1. pl. 43. f. 15. 16. 17. * id, Encyclop. méth. vers. t. 2. p. 352. n° 21. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. + 6. Limeflabelloïde. Lima flabelloides. Desh. L. testé ovato-arigustä, longitudinaliter costat&; costis tenuibus, squamulosis, convexis ; latere antico supernè oblique truncato, val- dè hiante; in hiatu margine reflexo, simplici; margine inferiore crenato. Desh. Desc. des coq. foss. de Paris, t. 1. pl. 43. f. G- 8. Var. a). Id. testä angustiore, costis numerosioribus instructä. (Loc. cit. f. 7.) 1d. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 347. n° 7 Habite... Fossile à Valmondois, près Pontoise; belle espèce facile à reconnaître, parce qu’elle est, proportionnellement à sa largeur, plus longue que toutes les autres. Elle a douze ou quinze côtes longitudinales éceilleuses; son bord cardinal est très étroit , ses oreillettes sont presque égales, et elle a, à sa partie supérieure et (1) Cette variété constitue, selon nous, une espèce bien dis- üncte, nous l’avons rétablie dans notre ouvrage sur les coquil- les fossiles des environs de Parisi comme la description suit celle de la Lime plissée, il est facile de reconnaître les carac- tèrés distinctifs des deux espèces. " 120 À ÿ HISTOIRE DES MOLLUSQUES: antérieure, un HMement assez grand dont les bords sont renver- sés en dehors. Cette espèce est très rare. + 7. Lime oblique. Lima obliqua. Lamk. Le CON Re +8, L. testé ovato-clongatä, obliqué, inæquilaterali, tenuissimä, fragili, striis longitudinalibus angustatis ornatä; strlis anticis remotiusculis, subæqualibus. Lamk. Ann. du Mus. t. 8. p. 462. n, 3. Desh. Desc. des coq. foss. de Paris. t. 1. pl. 43. f. 9-10-1r: Id, Fncycl. méth. vers. t. 2. p. 347. no 6. Habite... Fossileà Grignon, Parnes, Mouchy, aux environs de Paris. Petite coquille ovale, oblongue, inéquilatérale, mince , fra- gile, transparente, oblique, très convexe en dessus; toute sa sur- face est couverte de stries longitudinales et le test est si mince qu’elles se répètent en dedans jusqu’au sommet. Le bord cardinal est étroit et coupé en grande partie par une fossette large et superf- cielle pour le ligament. Lime bulloïide. Zima bulloides. Lamk. L. testä ovatä, convexd, in medio, striatd ; strüs longitudinalibus, confertis ; cardine recto, angusto; auriculis minimisWæqualibus. Lamck. Ann. du Mus.;t. 8. p. 463. n° 3. d Desh. Desc. des coq. foss. de Paris. t. 1. pl. 45. f. 12-13-14. id, Encycl. méth. vers. t. 2. p. 35r. n°. 19. Habite... Fossile à Grignon, Mouchy, Parnes, Courtagnon. Petite coquille ovale, oblongue, symétrique, équilatérale, à valves min- ces, fragiles, transparentes, parfaitement close sur les côtés. La charnière est étroite, courte, et forme un angle droit avec l'axe longitudinal; les oreillettes sont proportionnellement grandes, elles sont lisses et nonfsinueuses à la base, sur le dos des valves, on remarqueïsur le milieu des valves seulement quelques sillons longitudinaux. | + 9. Lime de Hoper. Lima Hoperi. Desh. L. testà ovato-subtrigond, transversd, depressä, lævigata, supernè attenuatä; cardine brevi; auriculis minimis, subæqualibus , al- quando longitudinaliter striatis. Plagiostoma hoperi. Sow.Min. Conch. pl. 380. Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 349. n° 12. : Habite... Fossile dans la craie, en Angleterre et en France. Coquille obronde très aplatie, presque équilatérale, le bord cardinal est très étroit et les oreillettes, qui le terminent, très petites ; le côté anté- rieur est coùrt, aplati et rentrant en dedans; on y voit quelques stries peu profondgs et écartées, ainsi que sur le côté postérieur. LIME. 121 + 10. Lime de Dujardin. Lima Dujardinü. Desh. L. testé ovata, supernè attenuat&, depressä, costis radiantibns, nu- merosis, anguslis, CORVexis , squamosis ornatä, anticè truncata, excavatà, hiante ; auriculis brevibus, inæqualibus. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 353. n° 24. Habite... Fossile de la craie aux environs de Tours. Découverte par M. Dujardin , nous nous sommes fait un plaisir de la dédier à ce naturaliste distingué, lorsque nous en donnâmes, pour la première fois, la description dans l'Encyclopédie. Cette coquille a des rapports éloignés avec la Lime commune par la . disposition de ses côtes extéfièures et,des écailles dont elles sont hérissées ; elle est ovale, obronde, aplatie, spathuliforme, les cô- tes sont nombreuses, étroites, et les écailles sont fines et rares. + 11. Lime rustique. Lima rustica. Desh. L. testé ovato-oblongä, supernè attenuaté, anticè valdè et oblique truncatd ; cardine angustissimo, auriculis brevibus terminato ; costs longitudiralibus depressis, latis. | Plagiostoma rusticum. Sow. Min. Conch. pl. 38r. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 350. n° 15. Habite... Fossile en Angleterre, près d'Oxford, et en France. Co- quille ovale, oblongue, rétrécie supérieurement ; les valves sont convexes, à charnière très étroite, et ayant des oreillettes très courtes , la surface extérieure est sillonnée longitudinalement. Les sillorS sont convexes et peu profonds ; le côté antérieur est creusé par une lunule assez grande dans laquelle se montre le bâillement des valves. \ + 12. Limeponctuée. Lima punctata. Desh. L. testd ovatä, obliquissimä, dilatatä, depressd, longitudinaliter striatä, anticè obliquè truncatd; stris confertis tenuibus, puncta- tis ; cardine angusto obliquo; auriculis minimis, inœqualibus. Plagiostoma punctata. Sow. Min. Conch. pl. 113. f. 1-2. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 348. n° 0. Habite... Fossiléfdans la grande oolite en Angleterre et en France, elle est commune. Nous avons vu la charnière, et elle a tous les caractères des Limes. Elle est ovale, semi-lunaire, très oblique, déprimée ; son côté antérieur est comme tronqué.et aplati; la sur- face est couverte de fins sillons longitudinaux , un peu onduleux, et dans l'intervalle desquels on remarque des ponctuations fines. + 13. Lime bossue. Lima gibbosa. Sow. « 4 4 . 4 Ë, Pre A e A L. test@ ovatä oblongé, gibbosd , tenui, æquilaterali; dorso longt- # [l 122 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tudinaliter sulcato : lateribus lœvigatis ; auriculis æqualibus " latis. | | Sow. Miner. Conch. pl. 152. Var. a). Desh. testé latiore, stris numerosioribus , creriulatis. Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 35r. n° 20. | Habite... Fossile dans la grande oolite en France, en Angleterre et en Allemagne. Coquille ovale, oblongue, très renflée , à valves très convexes, peu obliques, minces, fragiles et ornées, sur le mi- lieu seulement, de sillons longitudinaux au nombre de douze ou treize. Le bord cardinal est étroit, un peu intliné et pourvu d’o- reillettes courtes ; les côtéside la coquille sont lisses, la var. (a) est plus large et a quelques illons de plus, quelquefois ils sont rendus granuieux par des stries transverses d’accroissemerit. + 14. Lime lunulaire. Lima lunularis. Desh. L. testà ovato-oblongä, vbliqud, subarcuatä, convexd, tenue striatä; striis undulatis, dorso evanescentibus ; latere antico brevi, obliquo, profundè sinuato, lunulato; auriculis brevibus, inœqualibus ; car- dine obliquissimo ; marginibus integris. Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 349. n° 11. Habite... Fossile dans l'oolite de Caen et de Bayeux. La coquille nommée plagiostoma semilunaris, par M. Zieten (pl. 5o. f. 4), a de la ressemblance avec la nôtre, Comme Îa Lime cordiforme, celle-ci a une lunule grande et creusée ; la coquille est bombée en dessus, tronquée du côté antérieur, ce qui lui donne une forme semi-lunaire; les stries sont variables selon les individus, elles sont fines, souvent onduleuses, dans quelques individus elles sont à peine apparentes. + 15. Lime obscure.ÆLima obscura. Desh. L. testä ovato-depressä, inwquilaterä, obliqud, longitudinaliter tenuè sulcatt; umbonibus proeminentibus, oppositis ; latere cardinali brevissimo ; auriculis subæqualibus.. Plagiostoma obscura. Sow. Min. Conch. pl, 114. f, 2. % Desh. Desc. des foss. caract. pl. 8. f. 6. " id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 348. n° Habite... Fossile dans les argiles d'Oxford et dans le calcaire à poly- piers. Coquille ovale, obronde, déprimée, très oblique, le bord cardinal est très court, très incliué sur l'axe longitudinal; les Woreillettes sont semblables, petites et déprimées ; toute la surface extérieure est couverte de stries égales, fines, longitudinales, cel- les du côté postérieur sont plus écartées, le côté antérieur en est dépourvu, # 123 £” Tu Lime pénte Te siens M, FT. LE disté tenuissim@, semilunari rotundatd, anticè truncatä ; ePcORi A, hiante, longitudinaliter striatä; Sstries depressis , ad margines "à évanescentibus ; 3 auriculis minimis, A ee anticä ër evpiore ; cardine obliquo. Plagiostoma gigantea. Sow. Min. conch, pl 77. . Trigonia Encÿclop. pl. 238.f.3.a.b. | & Lima gigantea. Desh. Descript. des coq. caractérist. pl. 14. f. 1. “id. Encyclop. méth. vers.t. 2. p. 346. no 4. Rs Plagiostoma giganteum. Zieten. Petrif. pl. 51 f. 1. 1 Habite... Fossile dans le terrain nommé Lias par les Anglais: elle est commune en Angleterre et en France dans cette formation. Nous la rapportons au sente Hd qu’elle en a en effet tous € les caractères. Sowerby et Lamar ck la plaçaient parmi les Plagios- tomes. Elle a quelquefois plus de six pouces de longueur, son côté antérieur est aplati, et dans les individus bien conservés on remar- que un bällement entre les valves. La e est celle des Limes. + 197. Lime cordiforme. Lima cordifc ormis. Desh. 4 4 \ CL 4 . 1 4 \ . le nm L. testà ovat&, anticè truncat&, gibbosä, cordiformi, lunulé pro- _ fundissimä hiante instructä, striis lon gitudinalibus distantibus an- ticè posticèque ornatä ; umbonibus si ube + brevi, rene bi atis, maximis ; cardine McnclEalk d'Aleilbne? Coguile singulière plus arquée que ledlutres espèces de Limes, elle a pourrait prendre pour une Buccarde de la H des. Elle a une lunule fort grande et profonde, le « té a ntérieur est largeet aplati ; la charnière est très lique et dominée par les crochets, ce n + se voit que s petit nombre “pes.d La Fran est lisse peAérteure ment et sillonnée surtout le côté anté présente très bien cette coquill ; Zieten pourraient bienreprésenter u 1e es de. Séfotbem et de M. AE. © voisine, + 18. Lime proboscidée. Lima proboscidea. Sow. L. testä ovato-roturdaté, crassd, costis longitudinalibus radiantibus “undulatis exaraté >; costis rotundatis , irregulariter squamosis ÿ « marginibus crenulatis; cardine recto, auriculis subæqualibus ter- minato ; latere antico 36 Fr hiante. 4 # UN fé. 124 né à DES MOLLUSQUES. Sow. Min. conch. pl. 264. 1%, N° Ostracites pectiniformis. Schlotheim. die die à P- 231, u°'r. … Desh. Encyclop. mét. vers. t. 2. p. 352. n° 23: Habite... Fossile dans l’oolite blanche à Saint-Mihiel, à Weymouth. en Angleterre dans les argiles des Vaches-noires. Grande coquille pectiniforme , aplatie, ayant le côté antérieur aplati, presque droit et bâillant; l'oreillette de ce côté est la plus courte, la postérieures est large et aplatie. La coquille est inéquilatérale et le bord cardi- nal peu allongé, est partagé en deux parties inégales par la saillie du crochet; celui-ci donne naissance à douze grosses côtes Jongi- tudinales peu saillantes, larges et grossièrement écailleuses. Cette coquille diffère un peu par son aspect des autres espèces du même genre, cependant ou peut la comparer à la Lime commune et mieux encore au Lima glacialis et l'en rapprocher. F6 4e PLAGIOSTOME. (Plasiostoma.) Coquille subéquivalve, libre, subauriculée, à base cardinale transverse, droite. Crochets un peu écartés; leurs parois internes s'étendant en facettes transverses , aplaties,externes: l'une droite; l’autreinclinée obliquement. Charnière sans dents. Une fossette cardinale conique, située au-dessous des crochets, en partié interne, sou- vrant au dehors, et recevant le Heanentié pute Testa aubequivabis , libera, cube ae 0 \car- dinali transversä, rectä. Naies remotiusculeæ ; parietibus internis in areas transversas planulatas ele: cle nas Gjonaes < unä rectà ; alternà oblique declivi. a a Cardo Mrirulus. Fovea cardinalis Rte nates disposita, partimexterna, extus pervia, ligamentum recipiens. OsservaTions. — Les Plagiostomes sont en quelque sorte moyens entre les Limes, les Peignes, les Spondyles et les Po- dopsides. Ils diffèrent essentiellement des Peignes en ce qu'ils n’ont point leurs crochets contigus; que leur base cardinale. présente, comme dans les Limes, la Houlette et les Spondyles deux facettes externes, aplaties et transverses, et que leur fos- sette pour le ligament s'ouvre aû dehors par un trou. Suppri- mez les dents cardinales des Spondyles, alors la charnière sera PLAGIOSTOME. | | 12 analogue à celle des AT es et des Times. Mais les Limes, sont bäillantes, au moins d un côté, tandis que les Plagiostomes ne le sont point; ; en sorte que l bu animal de ces derniers ne sau- rait se ‘fixer pa r par un byssus ; car c'est une erreur que de regar- der l'onverture am ho de la fossette du ligament comme destinée au passage d’un byssus. Cela n’a lieu nulle part dans les Conchifères, € et est contraire à la disposition des organes de l'animal. 5: À #, « °1é ù : “M. Soÿerby à, le premier, ca Texistence de ce genre, et Ya proposé ; mais il nous semble qu'il ne l’a caractérisé qu'ob- scurément. Il laisse encore quelque incertitude sur ses caractè- res. Au reste, les Plagiostomes ne sont connus que dans l’état fossile, et très souvent sont difficiles à reconnaître, par suite de la pierre dure qui les remplit. Le test de ces coquilles est en général mince, même dans celle d’un grand volume. (x) (x) Depuis Jong-temps nous avons rejeté le genre Plagiostome comme inutile. Créé par M. .Sowerby dans LL Moctar, concho- logy, Larmark Hadopta en améliorant ses caractères; malgré cela, il y introduisit, à l’exenple.de l’auteur anglais, deux sortes de coquilles offrant des différences considérables. M. Defrance, le premier, voulut les séparer. Ce savant avait observé parmi les Plagiostomes des espèces équivalves et d’autres inéquivalves; il avait également remarqué que dans ces dernières on trouvait, dans une même espèce, des individus plus ou moins réguliers et symétriques; enfin, il avait reconnu à la, partie supérieure du bord El de la gande valve une ouverture triangulaire fort remarquable, que. l’on retrouve, toute semblable dans les Podopsides. M. Defrance, justement frappéide ces caractères si différens de ceux des autres Plagiostomes, proposa un genre Pachite pour les coquilles qui les offrent. Comme nous le ver- rons bientôt, lesgenre nouveau n’a point de différences no- tables avec és Podopisdes, il aurait donc suffi de transporter dans le genre Podopside de Lamarck les espèces dont il s’a- git,au lieu de créer pour elles n nouveau genre. Il nous suffira, quant à présent, de citer le plagiostoma spinosa pour donner une idée du genre de M. Defrance. 7 s Jod giostomes; débarrassés de ces coquilles, qui leur sont & 120 HISTOIRE DES, MOLLUSQUES. ESPÈCES. 4e \; SU, 1. Plagiostome transverse. Plagiostoma transversa. Lake: PL test maximd, transversim ovatd, supernè rotundaté ; later is infimis obliquis ; sulcis longitudinalibus numerosissimis , transversé . striatis. *. Lima transversa. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 340. n° 13, Habite... Fossile de... Mus. no, Grande coquille que, d'après l'é- ET... des crochets, la ténuité du test rempli de pierre dure , et la nature de ses sillons longitudinaux, j'ai cru pouvoir rap- porter à ce genre. Largeur, 160 millimètres. / 2. Plagiostsme semi-lunaïre, Plagiostoma semilunaris. Lamk. (x) vraiment étrangères, examinons tous leurs caractères compara- tivement à ceux des Limes, et nous acquerrons ainsi les moyens de juger s’il est utile de les conserver. Lamarck dit que les limes sont longitudinalesÿ les plagios- tomes le sont aussi; qu’elles sont äuriculéès'et un peu bâtllantes d'un côte, entre les valves; ces caractères se trouventidentique- ment les mêmes dans les plagiost@mes. Il est à croire que La- marck n'avait eu que @es plagiostomes mal conservés, car, sans cela, il aurait très bien reconnu le bâillement des valves. Les crochetsides limes, dit Lamarck, sont écartés, leur facette in- terne étant inclinée en dehors; les plagiostomes ont sans excep- tion ces caractères, et Lamarck le dit lui-mêéme’dans les carac- tères génériques de ce derniergenre. Quant à la charnière, elle est sans dents dans les -deuxgenres, et la fossette pour le liga- ment est triangulaire; peü profonde , aussi bien dans les limes que dans les plagiostomes. Si nous tirons la conséquence rigoureuse des observations précédentes, nous pourrons dire que les plagiostômes étaient composés de Podopsidesvet de Limes. Le genre, comme on le voit avec évidence, est parfaitement inulile. Il'sera facile de faire le partage entre les deux genres des six espèces mention- nées par Lamarck. ; d (x) Nous n’avons pas vu la coquille nomméeainsi par Lamarck, mais nous supposons qu'elle est la même qe le mn ie - gt- gantea. Sow. Lima gigantea. Nob. PLAGIOSTOME. 127 PL testä maximä, trigona, læviusculà ; antico latere latissimo, semi- circulari, margine acuto; latere postico truncato, crasso, sub- concayo. Knorr. Petrif, 4 part. 2. B. 1. c.t. 2r f. 2. Encyelop. pl. 238. f. 3. a, b. Habite... Fossile de Carentan, département du Calvados. Mon ca- binet et celui de M. Defrance; et se trouve aussi près de Mamert, sur la route d’Arlon à Luxembourg. Cabinet de M. Menard. Grande coquille lisse, à stries transverses arquées, et offrant quelques stries longitudinales très fines. Elle n’a qu’une oreillette. 3., Plagiostome enflé. Plagiostoma turgida. Lamk. PI. testä suborbiculari, turgind, longitudinaliter sulcata; sulcis valyæ superioris acutis, serrulatis; alteræ valvæ sulcis obtusis lævibus. . + Habite... Fossile des environs de Château-du-Loir, département de la Sarthe. Cabinet de M. HMenard. Cette coquille est très convexe des deux côtés, et a des sillons nombreux et serrés. Largeur , 78 millimètres. 4. Plagiostome déprimé. Plagiostoma depressa. Lamk. PI. testd muticd, suborbiculari, infernè attenuatd, supernè rotundatä, compresso-acuté ; stris longitudinalibus exiguis, ad laterä di- varicatis. Plagiostoma obscura ? Sowerby, Conch. min. n° 20. t. 114. f. 2. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Cette espèce n’est renflée que légèrement près des crochets, Largeur, &a millimètres. 5. Plagiostome sillonné. Plagiostoma sulcata. Lamk. (1) PL. testé ovatà,, infernè subacutd; sulcis longitudinalibus radiifor- mibus, snbcarinatis. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Ce n’est que par l’é- cartement de ses crochets que je le rapporte à ce genre. Largeur, 45 millimètres. 6. Plagiostome inéquivalve. CYAN. FOR ER (2) r (x) L’individu que Lamarck a nommé ainsi dans la collection du Muséum, est un moule intérieur siliceux du plagiostoma spi- nosa de Sowerby, lequel Plagiostome est un Pachyte pour M. De- france, et en réalité un véritable Spondyle. (5) Il est à présumer que cette coquille appartient au dard hinnite dont nous parlerons plus tard. 128 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. PI, testà inæquivalvi, superñè complanatà, longitudinaliter striaté , versus limbum squamulis fornicatis asperatd. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Forme d’une grande Huitre commune, et offrant néanmoins les deux fa- cettes cardinales des Plagiostomes, Deux oreillettes fort petites, et la fossette du ligament s’ouvrant au dehors et traversant les facettes. Largeur, 90 millimètres. Etc. Ajoutez : * Plagiostoma gigantea. Sowerby, Conch. min. n° 14.t. 77. * Plagiostoma spinosa. Sowerby, Conch. min. t. 78. * Plagiostoma punctata. Sowerby, Conch. min. n° 20.t. 113. * Plagiostoma pectinoides. Sowerby, Gonch. min. t. 114. f.#, PEIGNE. (Pecten.) Coquille libre, régulière, inéquivalvé, auriculée; à bord inférieur transverse , droit; à crochets contigus. Charnière sans dent; à fossette cardinale tout-à-fait in- térieure, trigone, recevant le ligament. Testa libera, regularis, inæquivalvis, auriculata; mar- gine infero transverso , recto ; natibus CORLISUIS. Cardo edentulus ; pa cardinali penitus interna, trigonà , ligamentum recipiente. [Animal obrond, peu épais; les lobes du manteau très minces, désunis dans tout leur contour, épaissis sur les bords, et garnis dans toute cette partie de plusieurs rangs de cils charnus, entre lesquels , se trouvent disposés régu- lièrement une rangée de tubercules lisses, oculiformes ; branchies grandes, décomposées en filamens détachés; pied petit, die en pavillon à son extrémité; bouche assez grande, ôvale, entourée de lèvres saillantes et pro- fondément découpées, et accompagnées de chaque côté d'une paire de palpes triangulaires, tronquées à leur ex- trémité. | Ogservarions. — Ici, enfin, les crochets sont rapprochés, comme contigus, sans facetie interne inclinée en dehors, et la. fossette du ligament est devenue tout-à-fait intérieure. Tel est —, PEIGNE. » 129 le caractère tranché qui distingue le beau et inmense genre des Peignes. AU 4 Les coquilles de ce genre, libres, régulières, en général de forme aplatie, toujours inéquivalves, quoique plus ou moins, toujours munies d’oreillettes, quoique souvent inégales, enfin, presque toujours rayonnées longitudinalement par des côtes fines ou grossières, ne sont pas même de la famille des Huîtres, et jamais leur valve inférieure n’obtient un crochet allongé en talon. En un mot, la base de ces coquilles est coupée en ligne droite et transverse, que l'extrémité de leurs crochets ne dé- passe point. Les valves de ces coquilles sont en général minces, de même grandeur, quoique inégalement bombées, la supérieure étant presque toujours aplatie; et leur substance n'est pas composée de lames en partie détachées ou mal jointes comme celle des Huîtres. * Les Peignes sont des coquillages marins très diversifiés : leurs espèces sont nombreuses, difliciles à déterminer, et la plupart sont ornées de couleurs variées, très brillantes. On en trouve beaucoup dans l’état fossile. Le nom vulgaire de Pélerine a été donné par plusieurs aux coquilles de ce genre. Leur côté posté- rieur est toujours celui de la plus grande oreillette, sous laquelle on aperçoit un sinus. ESPÈCES. Oreillettes egales ou presque égales. 1. Peigne côtes-rondes. Pecten mazximus. Lamk. P. testä inæquivalvi, supernè planulaté; radis rotundatis, longitre dinaliter Striatis. Ostrea maxzima. Lin. Syst, nat, p. 1144.1Gmél, p. 3315. n° r. List. Conch. t. 163. f. r. jt * Lister anim, angl. pl. 5. f. 20. * Bonan. récré. part, 2, f. 8. Gualt. test. t. 98. fig. A, B. * Born. mus. p. 98. Knorr. Vergn. 1.t.14.f, 1. 2Et 3.1. 14. f; USE Regenf. Conch. 1.1. 2.f. 195ett. 7. f, 3. * Schrot. Einl. t. 3. p. 208. + Chemn. Conch, 7. t. 60.f, 595. J . * Penn. zool. brit., 1812. t, 4. p!. 62, Tome vit, 9 Ll #5 HISTOIRE. DES MOLLUSQUES. * Donowan, Brit. Schells. t. 2. rl. 3 Liué id dé Encycl. pl. 209. f. 1.a, b. * De Roissy. buf. mol. t. 6. p. 250. n°r. * Ostrea maxima. Dillw. cat. t, 1, p. 247. no tr. * Dorset. cat. p. 33. pl. 9. f. 3. * Payr. cat. p. 71. n° 132. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3, p. 7915.n° r. * Fossilis ostrea maxima, Broc. Conch, Foss. Sabap. t. 2. p. 573. no 16. Habite lesmers d'Europe, Mus. no. Mon cabinet. Quoique assez grand, ce Peigne n’est point le plus grand de son genre. Ia environ quatorze rayons et des stries longitudinales, tant sur ses rayons que dans leurs interstices. Largeur, 140 millimètres. On le ren- contre fossile dans quelques provinces de France, 2. Peigne moyen. Pecten medius. Lamk. P. testä inæquivalvi, supernè planulatä ; radiis rotundato planulatis ; striis longitudinalibus subnullis. , An Chemn. Conch, 7. t. 60. f. 586, 587 et 589 ? *Desh. Encycl. si. vers. t. 3.p. 715,00 T. Habite... Mus. n°. Ce Peigne , intermédiaire entre l'espèce précé- dente et celle qui suit, ne peut être convenablement rapporté soit à l’une, soit à l’autre; il tient néanmoins de chacune d'elles. 3. Peigne de St.-Jacques. Pecten jacobæus. Lamk. P. testä inæquivalvi, supernè planulatd ; radiis 14 ad 16 angulatis : valvæ inferioris longitudiaaliter sulcatis. Ostrea Jacobea. Lin. Syst, nat. p. 1144. Gmel. P. 3316. n° 2, List. Conch, t. 165. f, 2. pl. 166. f. 3. Bonan, récer. 2. f. 3, 4. Gualt. test, t. 99. figa B. * Born. Mus. p. 98. * Knorr..Vergn. t, 2. pl. 22. £. 3. * Penn, zool. brit. 1812. t. 4. pl. 63. f. r. * Fav. Conch. pl. 54. f. zx. “h * Olivi adriat. p. 115. Chemn. Conch. 7. t. 60. f. 588. Poli, test. 2. t. 27. f. 1, 2. * Schrot. Einl, t. 3. p. 299. £Enceycl. pl. 209. f. 2. a, b, * Donow. brit. sh. t. 4. pl. 137. . * Dorset. cat.p. 35. pl. 13.f. 2. * De Roissy. buf. moli, t. 6. p. 251, n° 2: Lopeve Ca Rx LE 7 YY L PEIGNE. dote 131 « * Dillw. cat. t. 1.p. ER. n° 2, at QE _ * Blainv. malac. phoo. Le. " # Payr. cat. p.gi.n 133. à | * Desh. Encycl. méth. vers, t. 5. p. 716. n° 3, * Fossilis. Mercati. métal, vatic. p.297: Î. 2. * Aldrov. mus. métal. p. 474. f. 2. * Broc. Conch. Foss. t. 2. p. 592. n° 15. Habite les:mers d'Europe. Mus. n°, Mon.cabinet. E spèce. assez coms mune, souvent agréablement variée dans ses couleurs. Les rayons de sa valve supérieure sont comprimés sur les cotés, et n’ont point de stries longitudinales bien distinctes. On la trouve fossile en Italie. 4. Peigne double-face. Pecten bifrons. Lamk. P, tesià subæquivalvi, utrinque convexiusculd, albida, intus purpureos « nigricante ; radis subseptem longitudinaliter vsulcatis , sûperné evanidis. Habite les mers australes et de la Nouvelle-Hollande. Peron. Mus: L'E Mon cabinet. Coquille très distincte, à oreillettes un peu iné— gales, et ayant des côtes peu nombreuses, sillonnées longitudinale- d ment et da leurs interstices. Les côtes de dessus sont plus larges # et simplement convexes; celles de dessous semblent presque caré- nées. Largeur, 105 dde 1 : nm .. 5. Pergne béritier. Pecten 2ÉC2AO Chemn. P. testéinæquivalei inf nè valdè convexd ; radiis octodecim explas nalis, sulco divisis. Ostrea ziczac. Lin. Syst. nat. p, 1144. Gmel. p. La n° 3. * Schrot, Einl.it. 3. p. 300. List. Conch. t. 168. Eh: de Regenf. Conch. r.t,11.f. 53. » ; Pa Knorr. Veugn. 2.t.19.f. 3; ett. 20. € 1. n Favanne, Conch. pl. 55. E 1} ER M 0 À Chemn. Conch. 7.t. 65. f. Pootiope é Eneycl. pla Re TE ë * Desh. Encyel. méth . vers. Î. 3. p. ie FAT +” Ostrea zigzac. Dillw. cat. t. 1. p. 249. n° 3. exclus var. [b] ar. 1està i purpurascente; r radis eminentioribus, convezo -planis. (r) Tv () Nous avons vu cette variété À la collection du Muséum ei nous avons reconnu qu ’elle n'appor nait pas au Pecten ziczac, mais au Pecten medius n° 2; cette variété est remarquable parle dé- 9. 132 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabinet: Elle offre plusieurs variétés de couleur ; ayant tantôt la valve ‘snpé- rieure d’un brun noirâtre et sans tache, et tantôt pourprée, diver- sement tachetée. Mais la variété [b], "qni vient de la Nouvelle- Hollande , est remarquable par la saillie de ses rayons. 6. Peigne hépatique. Pecten Laurenti. Tamk. P. testà inœquivabi, tenui, lævi; valvé superiore planiore, spadiceä : radiis vix prominulis; valvà inferiore extus albido-fulvé, … Ostrea Laurertii. Gmel. p. 381%. n° 7. * Schrot. Einl. t. 3. p. 322. n° r. Chemn. Coach. 7.t. 61, f. 593, 594. * Pectin ziczac. Var. Diilw. cat. t. 1. p. 249. n°3: * Desh. Eucycl. méth, vers. t. 3. p. 716. n° 5. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est presque moyenne entre le P. bénitier et le P. sole. Sa valvé#superieure est très colorée, et offre des stries transverses extrèmement fines ; l’autre est convexe, très lisse. Larseur, un décimètre, Peigne sole. Pecten pleuronectes. P, testü subæquivalvi, tenui, extus lævi, uirinque convexitisculé ; de- nes Re PR antle mar! ginem cpanidis. Ostrea perse Lin.syst. nat. p. 1145. Gmelp. 331. n° 6. * Schrot. Ein!. t. 3. p.803. Bonan. récr.3.t. 554. Rumph. Mus. 1. 45. f A. B. D’Argenv. Conch. t. 24. f. G. * Born: Mus. p. G9. Gualt. test. t. 73. fig. B. * Knor. Versn. t. 1. pl. 20.t. 34, * Fav..Conch. pls5 5. f. E,4 Chemn. Conch. 7. t. 67.6. 505. Encvclop. pl. 208.#, 3. * De Roissv. Buf. moll. t 6, p« 252. n. 3. doublement des côtes de la valve supérieure, clles semblent beaucoup plus nombreuses que dans le Pecter mcdius, maïs à l'intérieur elles ne sont point marquées et l'on reconnait alors tous les caractères de l’espèce à laquelle ceite variété ap partient. En Dil:wyn confond comme variété du zéz ZAC léspèce suivante qui est parfaitement distincte, 2 sonné PEIGNE. 133 * Dilw. Cat, t. 1. p. 250. n° 6. Ostrea pleuronecies. AR Malac. pl. Go. f. 5. AU" * Desh. Eucyclop. méth. vers. 1.3. p. 715. n° 6. * Sow. Genera of shells f. 3, * Fossilis. Aldrov. mus. metal. p. 169. f. 2. 5. “y * Brocchi. Conch. foss. subap. t. 2. p. 573. nc 17. Habite l'Océan indien. Mus. n°, Mon cabinet. Belle coquille, mince, très lisse au dehors, à valve supérieure rose sous un épiderme fauve, l’inférieure étant toute blanche, A l’intérieur, elle a descôtes en saillie, rayonnäntes, écartées les unes des autres. Elle se trouve fossile en France, à St.-Paul-Trois-Châteaux, département de la Drôme. M. Brard.Mon cabinet. 8, Peigne lisse. Pecten obliteratus. Lamk. ” .P, testaä subæquivalvi, tenui, extus lœvi, superné rubro-aurantiacä, ” subtus albä, roseo- daté: costis internis creberrimis. Ostrea obliterate. Lin. Syst: nat. p. 1146. Gmel. p. 3323. n° 46. * Schrot. Einl. t. 3. p. 311. * Gualt, ind. pl. 73. f, C. * Ostrea tenuis, Gmel. p. 3320. n° 23. * Schrot. Einl. t.3.p.338.n°44. Kaorr. Vergn: 5.t.ar.f. 6. Chemn. Conch. >. tab. 66. f. 622-624. * Ostrea obliterata.. Dilw. cat. t. 1. p. 258. n° 24. Habite l’Océan indien. Mon cabinet. Elle est moins grande que celle qui précède, et, comme elle, un peu convexe en dessus et en dessous. Mais, à l’intérieur, ses côtes rayonnantes en saillie, nombreuses et rapprochées, l’en distinguent éminemment. Lar- geur, 51 millimètres, Mus n°. 9: Peigne concentrique. Pecten J aponicus. Lamk. P. teslä magna, orbiculari, extus lœvi, utrinque convexiusculà, supernè rubr&; fasciis transversis, concentricis, flavidufis, nu- merosissimis ; intus ad limbum costis radiata, Ostrea Japonica, Gmel. p. 3317. n° 8. * Schrot. Einl.t. 3, p. 323.n02. — Chemin. Conch. 5. t. 62. f. 596. Encyclop. pl. 208. f. 4. à * Ostrea Japonica. Dillw. cat. t, 1.p. 250. n. ». * Desh. Ency. méth. vers. t. 3. p. 718.n° 8. Habite l'Océan des Indes orientales, les côtes du Japon, etc. Mu. n°. Elle semble n'é re qu'une très :rande Sole; mais, outre sa taille et ses couleurs, les côtes en saillie de son intérieur? ine se Æ | | ke 134 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. prolongent point dans le disque concave des valves, 120 millimètres. Fr . Peigne de Magellan. Pecten Magellanicus. Li: P. testa mazimd , orbiculari, supernè rubrd, albido-zonaté striis longitudinalibus numerosissimis, subscabris : intus lævi. Ostrea Magellanica. Gmel. p. 3317. no 0. sb * Schrot. Einl. t. 5. p. 323. n° 3. : j # | : * Fav. Conch. pl.55. f. E. 2. € ‘ ; Chemn. Conch. 7. t. 62. f. 597. ù ù Fr Encyciop. pl. 208. f. 5. * Dillw, Cat. t. r. p.250. n. 8. Ostrea magellanica. * Desh. Encyclop. méth. vers:t. 3. p. 718. no. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Espèce aussi grande et même plus grande que le P. maximus. Sa valve supérieure est plus convexe que l’inférieure, Ses oreillettes ont des sillons lon- gitudinaux, au lieu d’être transverses comme dans les Soles. Lar- geur, 138 millimètres. | 11. Peigne pourpré. Pecten purpuratus. Lamk. P. testä alba, purpureo et nigro purpurascente varid: radus. 26, convexis ; inlus zon@ purpureo-nioricante. Habite les mers orientales et australes. Mus. n° Mon cabinet. Es- pèce rare et très belle. Ses oreillettes sont un peu inégales, Lar- geur, 112 millimètres. On le dit du Japon. dé Peigne linéolaire. Pecten lineolaris. Xarak. P. testà utrinquè convexd, albidé; supernè lineis transversis creber- rimis rubris; radiis x7 lævigatis. Habite... Mon cabinet. Joli peigne, fort pelit, très rare, et dis- tinct de tous les autres. Sa valve inférieure est blanche. ILest bombé près des crochets. Largeur, 26 ou 27 millimètres, 13. Peigne manteau-blanc. Pecten radula.Lamk. P. testä supernè planulatä, alba; radiis 12 convexis, spadiceo- maculatis, lonsitudinaliter striatis transversimque rugulosis, Ostrea radula. Lin. syst. nat. p. 1145. Gmel. p. 3318. n°xr. List Conch.t. 195.f. 12. + Gualt. test. t. 74. fig. L. * Porn. mus. p. 100, ” * Schrot. Einl. t. 3 p. 204, * Fat. Conch. pl. 5%, f. C. Rumph. Mus.t. 44. fig. A + __… PEIGNE, 135 D'argenv. | fie. D.. 4 à | Knorr. Vergn. 5. t. 9. f. 4. ” . Chemn. Conch. 7. t.63. f. 599. Goo. Encyclop. pl. 208. f. 2. * Barbut. verm. p. 54. pl. 8. f 2. * Ostrea radula. Dillw. cat. t, 1. p. 251. n° 10. * Desh. Encyclop. méth. verst. 3. p. 719.n° 12. Habite l'Océan indien. Mus. no. Mon cabinet. 14. Peigne rateau. Pecten rastellum. Lamk. P.testà depressä, pellucid&, albidä, fusco maculatä ; radiis novem squamiferis : squarnis raris ereclis, concayis ; margine cardinali muricato. Û An ostrea pellucens. Tin. no 106.? [b] 7ar. testé minore, rubrd. Habite les mers du Nord. Mon cab. Coquille très rare, déprimée, mince , hérissée d’écailles rares et assez grandes , à rayons con- vexes, inégaux. n # 34 millimètres. 15, Peigne enflé. Pecten turgidus. Larmk. P. tesià ad umbones inflatä utrinquè convexd, albo rufo* fuscoque varid; radis 20 glabris, subangulatis; interstitiis transversè et > obsoletè striatis. Ostrea turgida. Gmel. p. 3327. n° 63. * An pecten nuclens. Born. mus. p. 107. pl. 7.f. 2. ? * Schrot. Einl. t. 3. p. 327. no r2. List. Conch. t. 169. f. 6, Chemn.Conch. »: t. 65. f. 62r.a,b. * Dillw. Cat. 1 r.p. 268. n° 46. Ostrea tirgida. * Désh. Encyelop. méth. vers. t. 3. p. 19. no 13. LA * Sow. Genera of shells. f. +. [b] Far. testé majore; interstitiis lævibus. Habite les mers d'Amérique. Mon Cabinet. Coquille ‘bombée comme _ le Peigne cerise, de taillé petite ou moyenne, et idiversement ta- chetée de blanc et de brun on de roux-brun. Oreillettes petites, presque égales. Largeur, 31 millimètres. 16, Peigne flagellé. Pecten flagellatus. Lamk. P, testé glabré, flavicante, supernè flammulis" exiguis*rubris aut spadiceis adspersd: radis quinque convexiusculis, longitudinaliter ”. substriatis. Habite la Méditerranée, dans legoôlfe de Tarente. Mon cabinet, La valve inférieure est jaune d'œuf. Largeur, 24 millimètres. 136 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 47. Peigne arrosé. Pecten aspersus. DE 1 ñ nn » P. testé tenui , supernè rubente, maculis albis exiguis aspersd ; radiis quinque subacutis ; striis longitudinalibus tenu: sstmis. * Ostrea hybrida. Gmel. p. 3318. n° 10? * Schrot. Einl. t 3. p. 324 n° 5. PAU * Pseudamusium. Chemn. conch. t. 9. pl. 63. f. Gor. 602. * Ostrea hybrida Dilw. cat. t. 1. p. 251. n° 9. * Pecten danicus, Chemn. conch. t. r1.p. 265. pl. 207. Î. 2045. Encyclop. pl. 212. f. 6. * Ostrea triradiata. Mull. zool. dan. t. 2. p. 25. pl. 6o. f. 1.2. * id. Gmel. p. 3326. n° 56. * id. Dillw. Cat. 1. 1. p.264. n° 38. Habite... Mon cabinet. Espèce très distincte. Coquillerare, blanche à l’intérieur. Largeur 38 millimètres. 18, Peigne flavidule. Pecten flavidulus. Lamk. P. testà flavicante, supernè fusco maculaté aut nebulosä, longi- tudinaliter striatäà ; radiis duodecim striatis. An Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 638? Habite l'Océan atlantique, la Méditerranée. Mon cabinet. Coquille striée sur les rayons et dans leurs interstices, Elle est d'un jaune citron, taché de brun-verdâtre, et a des rapports avec l'Ostrea citrina de Poli [test. 2.t. 28. f, 15]. Largeur, 33 millimètres, 19. Peigne mantelet. Pecten plica. Lamk. P. tesitä subæquivabi, longitudinaliter striaté, albidä, spadiceo vel purpureo maculatä ; radis 5 s. 6 supernè evanidis, infernè lœvibus ; intus limbo fulvo. Ostrearplica. Lin. Syst. nat. p. 1145. Gael: p- 33:18. n° 14. * Schrot. Einl. t. 3. p. 305. a + 0 ins (1) Nous rapportons à cette espèce l’Ostren hybrida de Gmé- lin en supprimant de sa synonymie la citation d’une figure de Lister, copiée par Kleïn, et représentant une espèce toute diffé- rente de celle de Chemnitz; nous ajoutons à notre synonymie le Pecten danicus de Chemnitz, lequel, selon nous, serait une varièté à taches nombreuses de son Pseudamusium. C'est ce Pecten .danicus qui, figuré dans l'Encyclopédie, à été nommé aspersus par Lamarck. Il conviendra plus tard de rendre à cette espèce lenom de pseudamusium que Chemnitz, : premier, lui imposa. L : A à dé CRT PEIGNE. 137 * Born. Mus. p. 101, Rumph. Mus. t. 44. fig. O. D'Argenv. Conch. t. 24. fig. C. Chemn. Conch. 7. t. 62. f. 598. a, b. ett, 11. p. 263. pl. 207.[. 2041, Eucyclop. pl.ara. f. 5? * Diliw. Cat.t. 1, p. 252. n, 12. Ostrea plica. {b] Far. testé purpureo-nigricante. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille oblongue- arrondie, à stries lougitudinales bien marquées dans sa moitié supérieure. La variété{[b] est rare, fort belle, large de 46 mil- limètres. Mus. n°. La base tronquée est étroite. & 30. Peigne glabre. Pecten glaber. Chemn. P. testésubæquivalvi; radis vo lævibus, supernè dilritato-evanidis, allernis minoribus; striis longitudinalibus ad interstitia. Ostrea glabra? L'un. syst. nat. p. 1146. Gmel. p. 3324. ne 50. * Schrot. Einl. t. 3. p. 315. * Boru. Mus. p. 105. Bonan. récr. 2. f. 12. Knorr. Verg. 2. 1. 10. f,a; et 5.t. ro. f. 5, 6. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 642. 643. *°Gualt. Id, pl. 73. f. H. * Olivi Adriat. p. 119. Poli. test.t. 2.pl. 28.f. 14. 12. * Blainv. Malac. pl. 62. f. 4. * Payr. Cat. p: 77. n° 147. * Desh. Encyclop. méth. vers. t. 3.p. 720.0, 14. pl. a13.f, 9. Encyclon. p. 213. f. r. * Ostrea glabra. Dillw. Cat. t. 1. p. 264. n° 40. {b] Par. testa fulva, immaculata. Knorr, Vergn. 5. t 9. f. 2. Habite la Méditerranée. Mus. no. Mon cabinet. Espèce commune dans les collections, très variée dans ses couleurs et ses carac- tères, et fort difficile à circonscrire dans ses limites. Beaucoup de ses variétés sout fort jolies. a1. Peignesillonné. Pecten sulcatus. Lamk. (x) 1 x (x) Lamarck a distingué cette espèce du Pecten glaber avec lequel Chemnitz et la plupart des auteurs le confondaient; il a cneffet des caractères particuliers que l’on ne trouve pas dans le glaber. 138 HISTOIRE DES; MOLLUSQUES. P. tesià subæquivalri, albd, fee maculatä; radis 10. æquakbus, undiquè convexis, uti interstiliis longitudinaliter sulcatis. An Chèmn. Conch. 7.t. 67.f. 647 ? (b] Var. testé roseo tinctd; flammulis aibis transversis. * Fav. Conch. pl 54. f.L 3. Payr. Cat, p. 72. n° 154. Habite dans la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mus, n°. Mon cabinet. Espèce jolie, variée, distincte de la précédente, ainsi que celles qui suivent, 22. Peigne vierge. Pecten virgo. Lamk. | P. testé tenui, pellucid@, albd , roseo partim tinctä, radiis 10 con- vexiusculis interstitiisque BIABFES, : Gualt, test, t. 73. fig. HP 4 * Payr. Cat.p. 72. n° 136. à Habite la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mon cabinet. Ses stries longitudinales sont peu distinctes. Largeur, 44 millimètres. 23. Peigne unicolor. Pecten unicolor. Lamk. P. testä subæquivalvi, lute& aut rubré, immaculatä ; radiis decem crassis, glabris ; interstitiis longitudinaliter striatis. {a] Testä lutea. Regenf. Conch. 1.t. 11. f. 60. Knorr. Vergn. 1.t. 8.f. 5. * Payr. cat. p. 55. n° 144. cl * Desh. Encycl. méth. vers. &. 3. p. 724: n° 23. * Pecten aurantius. Sow. Genera of shells. f. 5. [b] Var. testä majore, rubra. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Largeurde la co- quille {a], 43 millimètres; de la coquille [b], 45. 24. Peigne gris. Pecten griseus. Lamk. P. testä subæquivalyi bngitédinaliter striatä , supernè maculis par pis albis cinereis et pet, variegatà ; radiis 10 ad 12 dorso subangu- g latis, remotis. ist, À Encycl. pl. 213.f. 7? D] Var. testä supernè fusco-nigricante, Chemn. Conch. 5.t. 67. f. 644. [ce] Var. testé extus intusque piceatd. Regenf. Conch. 1.t.3.f. 31: ° » * Ostrea glabra var. Dillw. cat. t. 1. p. 264, n° 140. * Payr. cat. p. 73. n° 139- * Desb..Encyel, méth. vers. t. 3. p. 720.1n° 16: . Ù ap Habite la Méditerranée, Mon cabinet. IL est bien strié.sur:ses rayons. et dans leurs interstices. Taille du précédent. lis . 1 11. a PEIGNE. à 139, »* 25. Peigne côtes-distantes. Pecten distans. Lamk. pe P. testà subæquivalvi, albidä, fusco maculaté et ne radis 1e crassis, Ps glabris, dorso planulatis. Gualt. test. 1. 74. fig. A, B. Knorr. Vergn. 4 b 291 5. Encycl. pl. 210 f. 3 ne * Payr. cat. p. 73. n° 138. Habite l’Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabiiet "Ce peigne est assez commun, plus grand que celui qui précède, mais moins : strié, Ses côtes sont plus aplaties, bien séparées, Largeur, 67 millimètres. 20. Peigne isabelle. Pectenisabella. Lamk. P. testä tenui, pellucidä, planulatà, pallidè aurantiä, albo- marc: radis quinis, magnis, subplicatis ; margine flexuoso. p : Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Mon cabinet."Petite coquille, paraissant avoir des rapports avec la pr écédente ; mais mince "délicate, et plissée en manchette. Largeur, 18 millimètres. Oreillettes inegaless 27. Peigne coraline. Pecten nodosus."Lamk. » P. test longitudinaliter multisulcatä, rubr& aut rubro et albo varié ; radiis novem, crassis, nodoso-vesicularibus. Ostrea nodosa. Lin. Syst. nat. p. 2145. Gel. F3 3322. n° 43. * Schrot. Einl. t. 3. p. 308. me List. Conch. t. 186. f. 24. Ç th * Ibid. pl. 188.f.26. Gualt. test. t. 99. fis. C, D. à . D'Argens. Conch. t, hd, fig. F. Rumph. Mus. t. 48. f 7, 8. 4 … * Knorr. Vergn. t. 5. pl. 5. f. 1. | bi Knorr. Delie. t. 1. pl. B 2. f, 5. * Seba mus.t. 3. pl. 87. f. 1 à 5. _ Pecten corallinus. Chemn. Conch. 5. t. 64. f. ‘609... * Fav. Conch. pl. 55. f. D. # Encycl. pl. 210. f. 2. , [b| Var. testé aurantiä. Chem. ibid, f. 610 * Dillw. Cat. t. 1. p. 254. no 17. * de Roissy, buf. moll. t. 6. p, 253. no 5. * Desh. Encycl. méth. vers. t.3. p. 7ar.n° 1n. * Junior, Ostrea decemradiata. Gumel. Pe 3329. n7 €. * Barbul; Verm, p. 55, , $€. 4. > ‘ = 4 140 HISTOIRE) DES MOLLUSQUES. M Le quille, mais très connue; elle devient fort grande: I en existe une variété de petite taille, dont les nœuds sont la parer 28 . de pétites perles. Mon cabinet. Encyel. pl..aro f. er ù 28, Peigne manteau-ducal. Pectum pallium. P. test subæquivalri, albä, rubro fuscoque varid; radiis duodegin convexis, striatis, squamoso-stabris. Ostrea pallium. Lin. Syst. nat, p. 1145. Gmel. p: 3320, n v to. * Schrot. Einl. t. 3. p. 307. de : 20 List. Gench.t. 187. f. 25. ss ent Gualt. test. t. 74. fic. F, + D Rumph. Mus. t. 44. fig. B. # D'Argenv. Conch. té. fig. I Regenf, Conch, 1. t. 6. f,, 59. *_Fav. Conch, pl, 54. f. O, K. / # #" * Knorr. Vergn.t.2. plLoar.f.r,e. s # * Seba mus. t. 3. pl. 87. fig. 8 à 12. * Born.mus, p. 100. Chemn. Conch. 9. t. 64. f. 607. * Encycl. pl. 210. f. ra, b. & * Parbut, verm. pl. 8. f. 3. EN if 7 * de Roissy, buf, moll. t. 6. p. 252. n, 4. Ostrea pallium. Dillw. cat. t. 1 p. 253. n° r4.' ÿ * Sow. Genera of ‘shelis. f. 47 *# Desh. Encycl. méth. vers. t. a.p. gar.n°18. à * [b} Chemn. Conch. 5. t. 64. f. 208. x » Habite les mers de l'Inde. Mus. n°. Mon cabit dans les collections, mais fort recherchée pou le rouge domine, la coquille paraît seulen el * 29. Peigne gibecière. Pecten pes felis. P. test inæquilateré, rubro-rufescente; 7: longitudinaliter striatis, subscabris ; auricul Poste NE Lin. Syst. nat. p. 1146. Gme Bonan.récr. 2. f. 7. * Ostrea elongata. Born. Mus. p. 163. “Pl. 6, {24 Poli. test, 2. tab. 28. f, 16. Chemn. Conch, 7.1. 64.f. 6123 ett. 65. f. 613. ÆEncycl. pl. 211. f. 1. * Ostreapes felis. Dillw. cat. t 1. p. 285. n° 18. * Pecten pes felis. Payr. cat, p. 73. no 137. . * Pecten Borniü. id. p. 36. no 146. “1 4 1e P: "rt # à #° Habite l'Océan afri icain et américain. sa à n°. Mon cabinet “Belle cc co- "à Lol PEIGNE. t4t * Desh. Encycel. méth. vers. t. 3. p. 722. n, 10. Habite la Méditerranée Mon cabinet. Il tient d'assez près au pecten _nodosus ; mais il est moins grand, plus inéquilatéra], 30. Peigne tigre. Pecten tigris. Lamk. P. tes!à subæquivalvi, inœquilaterd, alba, spadiceo maculatd, intus lutescente; radis novem üinterslilisque longitudinaliter striatis, subscabris. Chemn. Conch. 7. t..64. sf. 608? Habite... l'Océan indien? Mus. ne. Coquille rare, mouchetée de rouge très brun sur un fond blanc, sillonnée longitudinalement, et à vreillettes fort inégales, Une tache rouge, en dedans, sous la plus grande oreillette. Ses, stries interslitiales ne sont point hérissées, comme le dit Gmelin de son O. sang guinolenta. 31. Peigre besace. Pecten imbricatus. Link, P. festéinæquivilvi, supernè planulaté, albä purpureo tincté ; radiis “noyer inæqualibus imbricalo-squamosis. Ostrea imbricata. Gmelsp. 3318. n° r2. #Schret.Einl. t. 3. p. 324. n° 4 Pera venatoria, Chemn:#Conen. 7. 69. f5. G. Encyel. pl. 2r4. f. 2. * Ostrea. imbricata, Dillw. cat.t. 1. p. 2592. n° 11. à Desh.wencycl. méth. vers. t. % p.722. n° 20, Habite la mer Rouge. Mus: no. Mon cabinet. Il ent an Pecten ras- tellum; maishil.est plus oblong, et à oreillettes fort inévales, 32, Peigne arlequin. Pecten histrionreus: Lamk. P. test complanatä; aibä; rubro nigroque maciilala : rudiis undecim converis, transpersè TUgOSis. Ostrea histrionica. Gmel. p. 3326. exclus. Bornii syn. * Schrot, Einl. t. 3. p. 325 n° 8. Knorr. Vers. 4. t. 12. f. 3. Chémn. Conch. 9.t. 65, f. 614. Encycl, pl. 213. f. 8. * Ostre& sulcata, Dillwa cat, & 1. p. 255. n° 19. exclus. plur. SynOR. Habite... Mus. n°, Mon cabinet, Coquille assez jolie, de a taille. Les interstices des raÿons ne sont point siriés eccmme dans j'O. sué- cata de Born. Mus. t, 6. f. 3. R; Peigne blessé, Pecten sauciatus. Lamk. (1) (1) La coquille à laquelle Lamarck à donné ce nom dans la net Conch. LA Habite la m r R _ rieure est presque tout-à-fà P atle. Il n’y a quec 7: qui soit tachée. La coquille est plus 2" À re | 3 js - millimètres. ". We en | 18 N 4 e" ! és De operculaire. Pbtèn cpérel pe L me testä subrotu 20 latd, longitudinalite mstriaté, Re A en A ‘1 * periore convexiore ; radis 18 ad 2 vexiusculs. | UE es opercularis. À . Syst. nat, "4 de " | gr | -* Bona. recre. 2. f. 6. : 1400 à di: a è. +, * Lisk Anim, Angl Pl, ROME Bo . OR * id. Conch. pl. 190. 1912, fg-25. D, bu70 NUR + | * ‘Born. Mus. p. 10 L'T'a \ * Seba. Mus. ts 5. pl. JA £. G 1 L À * Gualt, index. pl. 73. fig. Q. W à a" | * Knorr. Vergn. t. 2. pl: 8.f. 23, (1° * Fav. Conch. pl, 54. fis. ET , ‘4 | Ne 3, p- 317. pla. f. CS eg ? F j pe PAR L j p.340, no 50-id, p * Ostrea x . cit, pe 336.n° 37-id.n,. Fe, * Ostrea o culari. Gmel. p. 33: Lu a © id, 3319. n° 1 * Ostrea elegans. id. no1g s% -* Ostrea versicolor. id. ne 20. "eu UN plano-concabé, subtus valdè convexä ; radis 12 ad 14 planulatis, distinctis, transversim st iatis, “ Desh, Ency, métb, vers, t. 3, p. 728, no 3a. Etes dns 158 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile de F France, près de Perpignan, et des environs de Doué, département de Maine-et-Loire. Mus. no. Cabinet de M. Menard et le mien. Ce peigne tient de très près au P. ziczac ; mais il a moins de rayons, et le crochet de sa valve inférieure est tres bombé, et fait une saillie qui dépasse la ligne cardinale. On dit qu'on le trouve vivant dans la mer Rouge. Peigne allongé. Pecten elongatus. Lamk. P. testé longitudinali, ovato-oblongd; radis 26 ad 30 tenuibus. inæ- qualibus subdenticulatis. * Au eadem species ? pecten elongatus. Goldf. Petrif. t.. à. p. 59: no 64. pl. 94. f. 7. x Habite. Fossile des environs du Mans, près de Coulaines. Cabinet de M. Menard. Il acquiert au moins 75 millimètres de longueur. Peigne en pointe. Pecten subacutus. Lamk. P. tesiä longitudinali, ovato-cuneatä, infernè subacutd; radis 24 AT confertis, dorso acutis. Habite... Fossile des environs du Mans. Cabinet de M. Honibi, |! a de petites oreillettes, et paraît très distinct du précédent, surtout par ses rayons. Longueur, 40 millimètres. 12, Peigne phaséole. Pecten phaseolus. Lamk. P. testé minimä, oblongo-trigond; valvt inferiore incurvato-arcuatà;; radis exiguis, confertis, striæformibus, æqualibus. Knorr. Petrif. t. 1. part. 2. tab. B. 111. fig, 2? Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. Cabinet de M. Me- nard. Il a des stries plus fines, et s’élargit moins que !lesuivant On ne le trouve que très petit. Longueur, 14 millimètres. 13. Peigne côtes-égales. Pecten æquicostatus. Lamk. P. testà inæquivabi, trigond; valvé superiore planä; falter& tu- midd, incurvato-arcuatd ; radiis 28 ad 30 confertis, glabris,'æqua- libus. Knorr. Petrif. t, 1. part, 2. tab. B. IL. f. 3. * Faujas. Mont. Saint-Pierre. pl. 23. f, 1. * Goldf. Petrif, t. 2. p. 64. n° 4%. pl. 92. f. 6. Habite aux environs du Mans, département de la Sarthe, et près d'Angers. Cabinet de M. Menard et le mien. Espèce remarquable, très voisine de la suivante , dont elle est distincte, et qui devient plus grande. Largeur, 50- Ha 2 millimètres. 14. Peigne côtes-inégales. Pecten versicostatus. Lamk. P. testé inæquivalvi, trigond ; valpä superior. planä; alleré tumidé PEIGNE. 159 incurvato-arcuatä ; radis numerosis confertis, quorum aliquot re motis alis elevatioribus. * Pecten quinquecostatus. Sow/ Min. Conch. pl. 56. f, 408, * Cuv. et Brong. Géol. de Paris. pl. 4. f, 1. * Faujas. Mont. Saint-Pierre. pl. 28. f. 4. * Nils. Petrif, Suec. pl. 9. f. 8. ph 10. f. 7. * Mantell. Geol. suss. pl. 26. fig. 14. 19.20. * Goldf. Petrif. t. 2. p. 55.n° 49. pl. 93. f. r. * Var, Pecten quadricostatus. Sow. min. Conch. pl. DOUÉ T. 3, * Pectinites regularis, Schloth. Petrif, p. 221. valva sinistra. * Pectinites Gryphæatus. Id. p. 224, valva dextra. * Goldf. Petrif. t. 2. p.b4. n° 48, pl. 92. f. 7. * Pecten versicostatus. Desh.Ency. méth. vers, t. 3. p. 727. n0 30, Encyclop. pl. 214. f. 10. a, b, c. List. Conch. t. 451. f. 9 et 10. Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans, et des environs de Souligné-sous-Ballon. Cabinet de M. Menard et le mien. Mus. n°. Ses quatre ou cinq côtes plus saillantes que les autres font ai sément reconnaître cette espèce; mais elle offre diverses variétés de taille, et en nombre de leurs côtes ou rayons. L 13. Peigne costangulaire. Pecten costang'ularis. Lamk. P. testà inæquivalvi: valva inferiore incurvato-arcuaté : radiis qua- tuor maximis, anguliformibus, longitudinaliter sulcatis. . Habite... Fossile des environs de Décize. département de la Nièvre, Cabinet de M. Menard, Coquille longitudinale, rétrécie en coin, très arquée. Longueur, 42 millimètres. 16. Peigne orbiculaire. Pecten orbicularis. Lamk. P, testä suborbiculari, depressd, convexiuscul ; strüs transversis con- centricis: radiis nullis. Sowerby, Conch. min. n°, 32. tab. 186. ù Habite... Fossile de Coulaines , près du Mans? et se trouve en F HER Cabinet de M. Pau à Il tient du P, sole. 17. Pecten discordant. Pecten discors. Lamk. P. testà subinæqualvi, rotundato-trisond; radiis subdenis; rugis transversis exquisitis in alterd valyä. Habite... Fossile de Chauffour, dans les environs du Mans. Cabi- net de M. Menard. Ce peigne, en général déprimé , est plus con- vexe en dessous qu’en dessus. Largueur, 38 millimètres. 18. Peigne palmé, Pecten palmatus. Lamk, 160 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, J $ * P. testä ovato-rotundata ; radis 5 s. 6 super nè latescentibus ; auri« culà alter majore. Knorr. Petrif. t, r. part. 2. tab. B. I. f. r, 2. * Goldf. Petrif. t. 2. p. 65. no 8r. pl. 06. f.6. * Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Ses rayons paraissent glabres, les stries transverses s’apercevant à peine. Largeur, 44 millimètres. D ne 19. Peigne lépidelaire. Pecten lepidolaris. Lamk. P. testé ovato-rotundata; radis vigenti imbricato-squamosis : squa- mis exiguis per series plures or D ds {b] Var. ? radis 24 submuticis. Habite... Fossile des environs de Boutonnet, près de Montpellier. Cabinet de M. Menard. Ses oreillettes rejoignent en dessus les bords presque sans sinus. Largeur, 28 millimètres. Il tient du L. fn asper, et en est distinct. La variété [b] est plus grande, à à rayons plus grèles. Mon cabinet. Peigne de Sienne Pecten Seniensis. Lamk. (ns: ; æ. testä suborbiculari, utrinque convexd ; radiis 15 ad 18 conyperiss triis longitudinalibus ad interstitià eminentioribus. À Habite..…, FÉSIE de Sienne, enlIialie. Mus. no. Largeur, 40 milli- mètres. Peigne striatule. Pecten sriatulus. Lamk. P. testä suborbiculari, utrinque convex; radiis 10 ad 12 crassis, œqualibus, uti interstitis longitudinaliter striatis. Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n°, Mon cabinet, Largeur, 35 millimètres. Peigrie inéquicostal. Pecten inæquicostalis. Lamk. (2) P, testä suborbiculari ; radiis 12 ad 14 inœqualibus, uti énterstilis | lon gitudinaliter striatis. + Brocch. Test. 2. tab. 16. fig. 17? Habite... Fossile des environs de Turin, Mus. no. Largeur, 34 mil- limetres, @) Lamarck a établi cette Li n avec des individus roulés et usés du Pecten scabrellus n° 24. (2) Il n’y a qu’une seule valve, elle a des rapports avec le Pecten scabrellus, et pourrait bien en être une#forte variété. ë - PEIGNE. 161 ). 29. Peigne scutulaire. Pecten scutularis. Lamk. (1) P. testé ovato-rotundaté, “subdepressé, parvulé; radiis 20 ad 25 œqualibus, dorso acutiusculis. An Knorr. Petrif. part, 2. tab, B. I. fig. 5? Habite... Fossile de Marsigni, en Bourgogne. Mus. n,. Mon cabi- net. Largeur, 22 millimètres. 24. Peigne scabreile. Pecten scabrellus. Lamk. P. tesl& suborbiculari; radis quindecim longitudinaliter sulcatis, squamoso-denticulatis ; auriculis inequalPle * Ostrea dubia? Brocch. COCh. Foss. subap. t. 2. p. “$ pl. 16. f. 16. * Pecten scabrellus, Goldf. Petrif. t. 2. p. 62. n° 72. pl. 05. 15, Hobite..... Fossile d'Italie. Bonelli. Mus. n°. Largeur, 36 millime- “Il a des rapports avec le P. pallium. 25. Peigne ER Pecten pleibeius. Lamk. P. testà suborbiculari ; radiis 25 ad 30 angulato- -sulcatis : lateralibus squamoso-scabris. Ann. du Mus. vol. 8. p. 353. * Def. Dict. des se. nat. t. 38. p- 264. * Desh. Coq. foss. t. 1. p. 310. pl. 44. f. 1 à 4. * Jd. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 729. n° 34. Habite... Fossilegde Grignon. Largeur, 27 millimètres. On en trouve une variété près de Bordeaux. Le P. enfumé, Annales, no 2, paraît aussi une variété de cette espèce. 26. Peigne naïn. Pecten pumilus. Lamk. P. testä minimä, rotundato-ovata ; radiis 10 ad 19. * Pecten personatus. Zieten petrif. pl. 52. f. 2. Habite... Fossile de... Mus. n°. Largeur, 6 millimètres. (2) + 27. Peigne flabelliforme. Pecten flabelliformis. Broc. P. testé orbiculari, inœquivali, concentrice striaté; valvd sinistrd (1) Espèce établie pour une petite coquille du Lias; ii y en a un seul individu mutilé et gratté dans la collection du Muséum. Il est pour?nous indéterminable. (2) Cette petite coquille est commune dans le Lias; elle est bien caractérisée par ses valves lisses en dehors et sillonnées en dedans, comme le Pecten pleuronectes. Tome vit. IL 162 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. pland; ; costis depressis; “lé conformibus lined dimidiatis s dextré convex&; costis (23. 27.) convexo-planis ; sulcis di midio anqustio= ribus ; auriculis subæqualibus, : striatis. Pecten flabelliformis. Defr. Diet. de se. nat, t. 38. p. 365. Ostrea flabelliformis. Brocch. Conch. foss. t. 15. p. 580. Goldf, petref, t.2 p. 65. n° 33. pl 06. f. 8. Desh. Expéd. de Morée. Moll. pk. 20: f. 1,2. Knorr. Test. Dillw. t. 2. pl. K. IL. fig.1.2 Habite... Fossile en Italie et en Morée dans les terrains tertiaires subapennins. Grande et belle coquille, commune dans quelques localités ; elle est arrondie, inéquivalve et voisine, par ses carac- tères du pecten laurentii. Elle est ornée d’un grand nombre de côtes aplaties, rapprochées, qui, à l'intérieur, se reproduisent en deux petites côtes parallèles. 7 28. Peigne courbé. Pecten arcuatus. Broc:n. à + P. testà oblongä, insigniter convexé, gibbé; apicibus areuatis, recur- vis ; radiis vigenti; auriculis brevibus, æqualibus.. Brocchi. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 558.£ 11. ph 14 Habite... Fossile à la Rochetta, près Asti. Coquille curieuse, voi- sine, par sa forme du pecten phaseolus de Lamarek; elle est oblon- gue, longitudinale, très concave, à oreillettes très petites; la valve supérieure est aplatie, quelquefois CoREavE € dessus. Les côtes sont simples, rapprchées au nombre de 19 ‘à 21.Le crochet de Ja valve inférieure est saillant et recot + 20. Peigne en boite. Pecten tire" Broc. P, testà rotundatä, inæquivalvi, glaberrimé, strüs flexuosis ad utrum- que latus cardinis exoraté; valvé inferiori convexd, superiori pla- na; auriculis inæqualibus, rugosis ; alterä transversim striatä. ‘Brocchi. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 579.pl.14.f. 12. Habite... Fossile dans le Plaisantin et les sables jaunes d’Asti. Co- quille lisse, voisine du pecten zigzag par sa forme; mais bien dis- tincte par tous $es autres caractères ; les oreillettes sont grandes et larges, la valve droite est plate, son oreillelte antérieure se déta- che à la base par un profond sinus triangulaire. Sur lafpartie du bord dépendant de la valve, on voit cinq dentelures égales re- courbées en forme de crochets. + 50, Peigne de Beudant. Pecten Beudanti. Bast. D 2 à P; testé inœquivalvi, æquilatcré, ovato-rotundä; transversd, longitudi- naliter costatd; costis 14 ad. 16 rotundatis, lateralibus minoribus; PÉIGNE, 163 striès ténuibus lamellosis “regulartbus ie. OR auriculis œqua- Uibus éransversim decem striatis. Bastérot. Coq. foss. de Bordeaux p. 34. n° 3. pl. #.f. 1. Habite... Fossile aux environs de Bordedux et de Dax. Ce Peigne se rapproché, par se forme, dü Jacobœus ,ilest inéquivalve, mais la valve supérieure est plus convexe; il est bâillant de chaque côté, on compte 14 à r6 grosses côtes arrondies; raÿonnäntes, celles de la valve supérieure sont plus aplaties; toute Ja surface des deux valves est érnés d’un très grand nombre de stries lamelleuses trans- verses, concentriques, régulièrés, Les oreillettes sont égales, larges, et leurs stries très finés sont perpendiculaires. + 3r. Peigne de Hœninghaus. Pecten Hæœninghausi. Defr. P. testà inæquivalyi, orbiculart; valvä dextr& convexé, sinistr& con- vexo-plan&; costarum fascicülis decem; costellis inæqualibus squa- mOsO-asper is ; .valve dextræ rotundatis, sinistr@ carinatis: sulceis lævibus; auriculis æqualibus, lineatis. ; : Pecten hœñinghausir. Defr, Dict. des sc: nat, 38. p. 256. Goldf. bit, t >, p. 60. n° 67. pl. 94. f. ro. Habite... Fossile dans les sables tertiaires de Kléini=Spawnen près Maestricht. Très belle espèce ; elle est orbiculaire, inéquivalve; la valve droite est la plus convexe, cette valve diffère très sensible ment dé la gauche, ét l'on serait porté à former, pour chacune, une espèce particulière, Les valves ont dix côtes principales : sur "L valve droite, elles sont peu convexes et divisées én quatre peti- tes côtes étroites, chargées de nombreuses écailles dont le sommet semble écrasé et aplati, de sorte que leur extrémité, au lieu de se relever, se couche horizontalement et vient se rapprocher beau- coup de lécaille qui suit, la valve gauche a aussi dix côtes prin- cipales écartées, entre lesquelles on en voit de plus petites et iné- gales; toutes sont écailleuses; mais les écailles ont une autre forme et une autre disposition que celles de Ja valve droite, Les. oreillettes sont égales, | Jeurs stries sont rayorinantes et écail- leuses.. + 32 Peigne semelle. Pec cten solea. Desh. P. testé rotundaté, sub incequilaterd, lateraliter argutissimè striaté ; striis tenuissimis, divaricatis, undulatis," Lpbticlaribis- ariricrlrs æqualibus, anticis radiatim striatis, alierä Le emarginaté, Var. b.) testä subquinque costatà ; Sérits majoribus APE AN Desh. Coq. foss. des environs de Paris, t. z. Pi 302. n° 1. pl. 42. f, 12. 13. 4 | ee $» % Habites.. Fossile à à : Chaumont, dans le bassin de Paris. Espèce or- II. k 104 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. biculaire, aplatie, lisse en dehors comme le Pecten pleuronectes dont elle a l’aspect; mais n’ayant point de côtes intérieures, elle est toujqurs plus petite, Les valves sont égales, les oreillettes sont pe- tites, égales; celles du côté antérieur sont striées, les postérieures sont lisses, l’oreillette antérieure de la valve droite offre une échancrure étroite et profonde à sa base. + 33. Peigne à oreilles courtes. Pecten breviauritus. Desh. P. testä suborbiculari, depressä, obsolete striaté ; striis longitudinali- bus, lateralibus profundioribus punctatis ; auriculis minimis, bre- vibus, posticalibus, lævigatis ; anticis radiatim striatis. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. 1. p. 303. n° 2. pl. 41. f. 16. 17. Habite... Fossile de Saint-Martin-au-Bois, dép. de Seine-et-Oise. M. Graves. Coquille que l’on trouve assez rarement dans. cette lo- calité, offrant les sables inférieurs au calcaire grossier comme ceux plus connus de Bracheux et de Noailles. Cette espèce est de taille médiocre, suborbiculaire, très aplatie; sa surface extérieure est presque lisse; sur les côtés il y a des stries longitudinales, fines et ponctuées. Les oreillettes sont étroites, courtes, les antérieures sont striées. 7 T 34. Peigne en écaille. Pecten squamula. Lamk. P.testà minimd, rotundatä, depressé, regulari, æquilaterd, æquivaloi, extùs lævigatä, intüs octo ad decem costaté, auriculis œqualibus, anticä valvæ dextræ profundè basi sinuosd. Lamk. Ann. du Mus.t. 8.p. 354. n° 3. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. 1. p. 304. n° 3. pl. 45. f ab.xgs «84 « Habite... Fossile à Chaumont, à Soissons et à Laon. Nous ne con- paissons pas d'espèce plus petite que celle-ci; elle est arrondie, orbiculaire, très aplatie, lisse en dehors et pourvue en dedans de huit à dix côtes égales et distantes, Les oreillettes sont grandes pro- portionnellement;, elles sont égales, semblables, lisses, ur peu obtuses; l’oreiliette antérieure de la valve droite est échancrée à la base; le diamètre de cette espèce est de 4 à 5 he +0 ni 792.4 Poimne multistrié. Pecten multstriatus: Desh. SM 5 P. testd orbiculatä, radiatim costaid, transversè tenu costis numerosis, tenuibus, approximatis ; APE subsqu . auriculis inæqualibus. ñ * #, Re We LR 2 rar) testé majore; stri ils rarioribus. #6 mer + 1e”. k -d Hg 4 "#48 br Here, + 36. Li Ÿ 37: PEIGNE 165 Desh. Coq. foss des env. de Paris. t. 1. p. 304. n° 4. pl. 4r. f. 18. 19. 20. 21.3; pl. 44. f. 5. 6. 7. Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 730. no 37. Habite... Fossile à Chaumont et à Senlis. Coquille orbiculaire, aplatie, ornée d’un grand nombre de côte étroïtes (35), dont les latérales sont plus fines que les médianes eltes sont traversées par un grand nombre de stries régulières qu se relèvent en petites écailles dans les interstices des côtes. Les oreillettes sont inégales, couvertes de petits sillons rayonnans, élégamment écailleux. La variété a les stries plus distantes. Peigne imbriqué. Pecten imbricatus. Desh. P. testé orbiculaté, radiatim costaté; costis numerosis, convezis, re- gulariter squamosis , interslitiis joue à tenuissimè strialis; auriculis inæqualibus , eleganter costellatis. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. 1. p. 305. n° 5. pl. 44. L..26:2%158. An eadem species ? Pecten imbricatus.Goldf, petref. t. 2. p. 60. n° 66, pl. 94. f. 9. | Habite... Fossile à Chaumont et à Parnes. Coquiile arrondie, aplatie, ornée de côtes rayonnantes, larges et aplaties, rappro— chées au nombre de 35. ou 36 ; elles sont chargées d’écailles arron- dies , imbriquées et rapprochées. Les oreillettes sont inégales et élégamment sillonnées et écailleuses; l'oreillette antérieure de la valve droite offre une écharcrure profonde et triangulaire à la base. Il nous paraît assez probable que le Peigne nommé imbrica- tus par M. Goldfuss, est de la même espèce que celui-ci; mais il faudrait voir la forme des oreillettes, et la coquille, figurée par l’auteur, manque de ces parties essentielles et caractéristiques. Peigne orné. Pecten ornatus. Desh. ‘ P. testé orbiculatä, radiatim costatä ; coslis angularibus, striis tenuis= simis, regularibus, basi ad apicem ornatis ; interstitiis squamulo- sis; auriculis inæqualibus radiatim costatis, longitudinaliter te- nuissimè striatis. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. 1. P- 306. n° 6. pl. 44. E OT: (154 Habite... Fossile à Grignon et à Parnes. Coquille HE. arron- die, équivalve , aplatie, ayant des côtes anguleuses, ornées de stries transverses, arquées, et, dans des interstices, des écailles redressées, Les côtes sont nettement limitées par une strie saillante qui les suit à leur base; cette strie est souvent écailleuse. Les to \ 166 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. oreillettes sont inégales et pourvues de côtes rayonnantes, simples et peu nombreusés, Ÿ 38. Peigne à côtes douces. Pecten mitis. Desh. P. testé sulorbiculatä, depresst, radiatim mullicostatä; costis tenui- * bus, depressis, latis, aplce acutis, transversim tenue slriatis, striis regularibus, numerosissimis ; auriculis magnis, inæqualibus, antt- cis major de, subradiatis. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. r. P. 306, n° 7. pl. 44. k - f. 10.11, 12. Habite... Fossile à Chaumont. Petite coquille parfaitement recon- naissable : elle est obronde, très aplatie; ses côtes longitudinales sont très nombreuses, aplaties, aiguës à leur sommet, et traversées par un ne je nombre de stries assez régulières ; les oreillettes sont grandes, inégales, les antérieures sont les plus $ grandes et obscurément rayonnées. 39. Peigne multicariné. Pecten multicarinatus. P. testé orbiculatà, depressé, radiatim costatd ; costis numerosis, angulatis inæqualibus, minoribus inter majores eleganter squamo- so-imbricatis ; auriculis inæqualibus, radiatim multi striatis et squa- mosis; margine car dinali subduplicato. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 307. n° 8. pl. 42. f. id 18. 19. Habite... Fossile à Parnes. Coquille obronde, déprimée, ayant beaucoup d’analogie avec le Peigne orné, dont ïl diffère cepen- dant d’une manière constante. Les côtes sont nombreuses, inéga— les, anguleuses; les plus petites sont entre les plus grandes; elles sont chargées de stries transverses qui se relèvent souvent en pe- tites écailles au sommct des côtes. Les’ oreillettes sont inéga- les, sillonnées et écailleuses. Le bord cardinal a deux plis très obliques. + 40. Peigne tripartite. Pecten tripartitus, Desh. P. testä orbiculatd, depressd, radiatim costatd; costis numerosis, an- gulatis, tripartitis, squamulis regularibus, distantibus, ornalis ; auriculis inæqualibus, costulis squamosis, radiatis. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 308, n° 9. pl. 42, f: Ye 1. 16 Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 729. n° 35. Habite... Fossile à Chaumont et à Senlis. Coquille te aplatie, équivalve, ornée de aa à 32 eûtes lon- gitudinales, divisées en trois parties, la médiane, la plus saillante et deux latérales plus étroites sur les côtés de la coquille; les côtes sont simples et Jeurs interstices étroites montrent des siries obli” 3 PEIGNE. 167 ques; toute fe coquille est ornée de stries transverses se relevant en écailles simples sur les côtes simples, et en écailles trilobées sur les côtes tripartites. Les oreillettes sont inégales, -; 41. Peigne enfumé. Pecten infumatus. Lamk. P. testà orbiculaté, radiatim costatd; costis rotundatis, simplicibus lateralibus subsquamosis ; interstitiis ir medio squamulis minimis, asperatis ; auriculis inæqualibus, radiatis, squamosis. Lamk, Ann. du Mus. t. 8. p. 553, n° 2. Def. Dict. des sc. nat. t. 38. p. 266. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. 1. P- 300. Do 10. pl. “ f. 8.0. Id. Encycl. méth. vers t. 3. p. 729. n° 36: Habite... Fossile à Grignon, Parnes, Chaumont, etc. Coquille arrondie, aplatie, équivalve, à la surface de laquelle of compte 32 à 34 côtes arrondies, larges, simples, séparées par de petits intervalles. au milieu desquels s'élève une strie écailleuse. Les oreillettes sont inégales, striées, et les stries sont écailleuses. 42. Peigne denté. Pecten serratus Nilsson. P. tesiä ovatd, converiuscul@, costulis rumerosissimis, majoribus minoribusque subalternis, angustis, serrato = dentatis; auriculis inæqualibus. Goldf. petref. t. 3, p. 58. n°. 60, pl. 94. f. 3. Nils. Petrif. suec. p. 20. n° 4. pl. 0. f. 9. Habite... Fossile dans la craie de Scanie. Coquille ovale, oblongue , plus longue que largé, aplatié, mince et ornée de 60 à 80 petites côtes inégales, étroites, au sommet des- quelles se redressent des petites écailles assez épaisses qui, vues de profil, ressemblent aux dentelures d’une fine scie. Les oreillet- tes sont presque égales , grandes et ornées de fines stries onduleu- ses, longitudinales et très rapprochées. 7 45. Peigne à côtes nombreuses. Pecten multicostatus. Nils. P. testà ovato-orbicülari, dilataté , convexo-pland, subtilissime con centrice lineatd ; costis FRET (16-24) sulcis distinctis in fundo planis; valvæ dextræ convexioris angustioribus ; auriculis subæe= qualibus, lineatis. Goldf. petref. t. 2. p. 50. n° 44. pl. 92. f. 3. Nils. Petrif. süec. p. 21. n° 5. Habite... Fossile dans la craie de Scanie. Grande coquille orbiculäire, sübéquivalve, convexe des deux côtés, 4 ae À 4 168 HISTOIRE DES Srorz ayant une vingtaine de M épaisses , aplaties en dessus et sépa- rées par des intervalles plus étroits qu'elles; toute la surface est couverte de stries transverses, très fines et très rapprochées. Les oreillettes sont grandes, presque égales et finement striées; l’o- reillette de la valve droite a à la base une petite sinuosité peu profonde. + 44. Peigne ondulé. Pecten undulatus. Nils. æ, testä suborbiculari, plano-convexä; striis concentricis irregula- ribus, distantibus, ARE ON aliis profundioribus, aliis subti- Lois , subundulatis, numerosissimis ; auriculis inæqualibus ; striatis. Goldf. petref. t. 2. p. 50. no 34. pl. gr. f. 7. Nils. Petrif. suec. p. 21. n° 6. pl. 10. f. 10. Habite... Fossile dans la craie de Scanie. | Coqui!le ovale, oblongue, équivalve, aplatie. Les valves sont couver- tes d’un très grand nombre de petites.côtes longitudinales, un peu onduleuses, anguleuses, quelquefois.k ifides et traversées par une grande quantité de stries transverses, fines, irrégulières. Les oreil- lettes sont inégales; le bord cardinal de la valve gauche est droit, celui de la valve droite est un peu infléchi. + 45. Peigne élégant. Pecten Pülchellus. Nils. P. testd ovato-orbiculari, subconvex& >; costellis crebris, confertis, de- pressiusculis, furcatis ; sulcis duplo angustioribus ; striis subtilssi- mis radiantibus, concentricis aliisque diagonalibus, tenuissimis ; auriculis inæquulibus, virgato-striatis. Goldf. petref. t. 2. p. 51. n° 36. pl. gr. f. 9. Nils. Petrif, suec. p. 22. pl. 9. f. 12. Habite..., Fossile dans la craie de Scanie. Petite coquille ovale, oblongue, très déprimée, ayant des petites côtes longitudinales, serrées, déprimées, divisées en dessus par des stries régulières , ponctuées; les intervalles des côtes sont étroits, et l’on y remarque des stries très obliques qui s'étendent de la base d’une côte à la voisine; ces stries sont également ponctuées. Les oreillettes sont petites, inégales , les postérieures sont les plus courtes. + 46. Peigne de Nilsson. Pecten Nilssoni. Desh. P. testé ovato-orbiculari, convexo -pland, M, œquivalvi ; costellis radiantibus, confertis arcuatim divergentibus hinc_ inde dichoto- mis; striis interstitialibus punciatis ; auriculis inæqualibus, cos- tellatis. Pecten arcuatus. Sow. min, éonch. pl. 205. f. 5, 9. * \ n; Goldf. petref. t. 2. p. 50. n° 33. pl. gr. f. 6. Pecter arcuatus. Nils. Petrif. suec. p. 22. n° 10. pl. 9.f. 14. Habite... Fossile dans la craie de Scanie. Brocchi ayant, long-temps avant M. Sowerby, donné le nom de Pecten arcuatus à une autre espèce du terrain tertiaire mention- née sous le n° 28. Il est nécessaire d'imposer à l'espèce actuelle une nouvelle dénomination , et nous lui avons donné le nom du savant naturaliste auquel on doit la connaissance des espèces fos— siles de la craie de Scanie. Cette espèce est très curieuse et très intéressante ; elle est ovale, oblongue, un peu enflée vers les cro- chets, sa surface est couverte de stries divergentes qui partent de la ligne médiane pour aboutir sur les bords; ces stries sont peu profondes, plusieurs fois bifurquées dans leur longueur et ponc- tuées. Les oreillettes sont inégales et striées transversalement. 47- Peigne Lamelleux. Pecten lamellosus. Sow. P. testà orbiculatä, convexä, latä, obliqué, inæquilaterd, lamellis concentricis erectis subregularibus ornatä, umbonibus longitudina- liter substriatis, auriculis magnis, inæqualibus. Sow. Min. Conch. pl. 230. Desh. Coq. caract. p. 8r. pl. 8. f. ro. Habite... Fossile dans la craie inférieure en France et en Angle- _terre. Grande coquille arrondie, médiocrement convexe, scuti- forme, un peu oblique, inéquilatérale, couverte de lames trans- verses, concentriques ; ces lames sont minces, redressées et courtes. Les crochets sont souvent striés longitudinalement. Les oreillettes sont grandes, inégales, larges; les postérieures sont les plus cour- tes, l’antérieure du côté droit est profondément échancrée à la base, un pli oblique la partage en deux. f 48. Peigne de Faujas. Pecten Faujasi. Deir. P. testd ovaté, explanatd; costis (30) bisulcatis, acutis, ie ; sulcis conformibus ; auriculis inæqualibus. à Pecten Faujasii.Defr. Dict. des sc. nat. 38. P- 265, Faujas. mont, st. p. pl. 24. f. 5. . Goldf, petref. t. 2. p. 57. n° 55. pl. 93. fig. 7. Habite... Fossile de la craie supérieure de Mæstricht. Coquille ovale, oblongue, équivalve, aplatie, ayant 30 côtes rayonnantes, saillantes, divisées en trois parties inégales par deux sillons étroits. Sur le sommet des sillons se relèvent de nombreuses écailles cour- tes, imbriquées et fort minces. Les oreillettes sont petites, inéga- les, finement striées transversalement; les antérieures sont les plus grandes, celle de Ja valve droite est pourvue à sa base d’une échan- 190 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. crure large et peu profonde; le bord des oreïllettés postérieures ne tombe pas perpendiculairement comme dans le plus grand nom- bre des espèces, mais obliquement, de manière à présenter un angle rentrant presque droit avec le bord des valves. + 49. Peigne errant. Pecien vagans. Sow. P. testé ovato-subconvexd, subæquivalvi, lamellis imbricatä, costis raris (10-11), valvæ siristræ angustis squamis squarnosis, distan- tibus ; dextræ latioribus confertim lamelloso imbricatis; auriculis magnis, inæqualibus, lineatis. Pecten vagans. Sow. min. conch. pl. 543. f. 3-5, Golf. petref. t. à. p. 44. n° za. pl. 89. f. 8.2? Habite... Fossile dans l’oolite en Angleterre. Nous ne croyons pas que la coquille nommée Pecten vagans par M. Goldfuss, soit de la même espèce que celle de M. Sowerby, nous les avons sous les yeux, et nous y remarquons des différences notables, Le Pec- ten vagans de Sowerby, estune coquille ovale, obronde, équivalve, déprimée, pourvue de dix côtes longitudinales, entre lesquelles se trouvent des stries transverses d’accroissement ; sur la valve droite, les côtes médianes sont striées, les latérales sont érailleuses; sur la valve gauche, toutes les côtes sont chargées d’écailles grandes et entières ; les côtessent arrondies, convexes, larges, et séparées par des intervalles plus étroits qu’elles. Les oreillettes sont petites, iné- gales, striées irrégulièrement dans leur largeur, leurs stries sont serrées et sublamelleuses. + 90. Peigne tissu. Pecten textorius. Schloth. P. testä ovato-acuté ,plano-convexé, æquivalvi costis crebris subæqua- libus minoribus alternis; lineis concentricis in costarum dorso confertis, noduloso-acutis ; auriculis ma sniptiequalibue lamello- so-lineatis ; anteriore dexträ triradiatd. à Pecten textorius. Schloth. pétref. p. 229. Knorr. test. Diluv. tab.n° 4.B, r. f. 3-4. Goldf, pétref. t.2.p. 45. n° 13. pl. 89. f. o. Habite... Fossile dans la grande oolite en Allemagne , en France et dans le Lias. Coquilleovale,oblongué, équivalve, garnie d'un grand nombre de côtes presque égales, quelquefois il yen a une petite qui se place entre les plus grosses. Toutes ces côtes sont garnies dans leur longueur d’un grand nombre de petites écailles épaisses, tuberculiformes elles naissent par une ride sur chaque côté des côtes et s'élèvent à leur sommet, Les oreillettes sont grandes, inégales, lamelleuses dans leur largeur, l'oreillette antérieure de la valve droiteest très obscurément rayonnée, et elle est échancrée à sa base. PEIGNE. 17] + 5r. Peigne subépineux. Pecten subspinosus, Schloth. P. testé ovato-orbiculari, fornicatd æquivalvi, costis (12) æqualibus, elatis, subacutis, in dorso spinosis ; sulcis conformibus, transver-' sim lineatis ; awriculis inæqualibus costatis lincatisque decussanti- bus, striatis. Pectinites subspinosus. Schlolh. petref. p. 223. Goldf. pe etref, 1. 2. p.46. ne 17. pl. 90. f, 4. x oil Fossile dans les oolitesen Allemagne et en France, à Caen, etc. Petite coquille assez rare et remarquable par ses grands plis anguleux qui lui donnent de la ressemblance avec quelques Plicatu les. Elle est obronde, équivalve, les côtes sont au nombre de douze, . leur sommet tranchant porte quelques petites épines très courtes ; dans le fond des sillons s’élève une seule rangée de petites écailles æbliques, qui s’éteudent d’un côté à l’autre sur les parties latérales des côtes, on remarque des stries très fines et transverses, les oreillettes sont fort petites et inégales. 7 52. Peigne équivaive. Pecten équivalvis. Sow. P. testà obliqué orbiculari, convexä, subæquivalri, subtilissimè con- centrice Striald, costis (19-21), æqualibus, convexis ; sulcis tri- plolatioribus, planc-concavis ; auriculis inæqualibus, lineatis. Pecten æquivalvis.Sow, min. conch. 11. p. 83, tab, 136,f. 1. Goldf. pétref. t, 2. p. 43, n° 8. pl. 89: f. 4. Habite... Fossile dans le Lias d'Allemagne, en France eten Angle- terre dans l’oolite. Grande coquille obronde, un peu oblique, _-subéquivalre, convexe des deux côtés, On compte sur la surface euf à vingt-et-une côtes arrondies plus étroites que les inter alle quiles séparent, ces intervalles sont légèrement concaves ; dans vidus que nous avons sous les yeux, la valve droite est lisse LORERE siriée finement par les aceroissemens ; la valve gauche est ornée de stries transverses très fines un peu relevées, régulières : elle s’effacent sur le sommet des côtes. Les oreillettes sont mé- diocres pour la grandeur de la coquille, elles sont inégales et or- nées destries perpendiculaires très fines eglrès régulières. Les an- térieures sont les plus grandes, et. elle de ce côté de la valve droite à une échancrure large et peu profonde à Ja base. + 53. Peigne fibreux. Pecten fibrosus. Sow. P. testä suborbiculeri, plano=convexé, confertim concentrice linea- td , æquivalyi, costis (11-13) latis, sulcis conformibus, auriculis sybæqualibus, lineatis , alteré dé dextræ subplicatd. Pecten fibrosus. Sow. mis. conch, pl. 136. f. 2. + 172 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Goldf. pétref, t. 2 Pc. n° 19. pl. go. f. 6. Desh. Coq. caract. p. 82. pl. 8. f. 5. Habite... Fossile dans les argiles des Vaches-Noires en France, dans celles d'Oxford en Angleterre, eten Allemagne dans le calcaire du Jura d’après M. Goldfuss. Coquille ovale, oblongue, ayant onze à treize côtes, élargies, convexes, peu épaisses; ses valves sont subégales, la gauche la plus cancave est presque lisse, la droite est ornée d’un grand nombre de siries concentriques lamell la plupart des individus : ces stries sont variables selon les indivi- dus; très fines dans quelques cas elles sont plus grosses, plus.sail- tante plus ecartées dans les autres. Les’ oreileltes sont assez grandes et presque égales. + 54. Peigne articulé. Pecten articulatus. Schloth. . testé ovato-acutd , plano-convexä ; costis angustis, acutis, sub- æqualibus, cingulatis; cingulis acuminatis ; sulcis duplo latioribus, concayis , RAT pale transversim striatis auriculis inæqualibus , lamelloso-lineatis costulisque virgatis. Pectinites articulatus. Schloth. pétref. p. 227.228, Gold£f. pétref. t: 2. p. 47 n° 23.pl. 90. f. ro. Habite... Fossile dans le Coralrag du Wurtemberg, et en France aux environs de Verdun. Coquille ovale, oblongue, aplatie, équivalve, garnie de dix-neuf côtes subégales, anguleuses au sommet, étroites et laissant entre elles des espaces plus larges, finement striés en tra- vers: toutes les côtes semblent formées de parties articulées plus ou moins longues ; ce qui leur donne cette apparence cesontdes écailles épaisses qui embrassent la côte de chaque côté jusqu’à sa base, et se relèvent au sommet SE ans à les 1 -ore Et nt iné- P. testä LE D sn € concentrice substriatä ; costis (14) conyexis , elatis , valvæ sinistræ spinosis, dextræ nudis ; sulcis latioribus, sn : fééuti subæqualibus, striatis. Pecten barbatus, Sow. concb. pl. 237. Goldf. pétref, t. 2, p. 48. n° 25. pl, 90. f. 12. Habite... Fossile dans l’oolite en France, à Caen, er Angleterre et -en Allemagne. Belle espèce fort remarquable, elle est orbiculaire, peu convexe, garnie sur chaque valve de quatorze côtes saillantes , arrondies aussi larges que les intérvalles-qui les: séparent, toutes les côtes de la valve droite sont nues, on y voit seulement des stries PEIGNE. 17 épitiés très dhillies, re- lettes sont presque égales'et * obscur. Pecten ui Sow.. LE x été ovatä, connecte lœvigaté ; valvd sinistré convexiore; lateribus striis arcuatis, regularibus, concentricis, subtilissimis ; auriculis inæqualibus, ? Îs. FR 5 Pecten obscurus. Sow. min. conch. pl, 205. £. 1. Goldf. petref. t. 2. p. 48. no 28. pl.*gr. f. 1. Habite... Fossile dans l’oolite en France, en Angleterre et en Alle- magne. Coquille ovale, oblongue, aplatie, ‘inéquivalve; la valve # gauche est plus profonde, la plus raie partie de la surface de la coquille est lisse, ou offre seulement des stries concentriques d’accroissement; mais sur les côtés on yoit des stries longitudi- nales très fines, courbées et partant du sommet en Tnt Les oreillettes sont grandes, inééges et très finement striées. TE Peigne lentiforme. Pecten lens. Sow. P. test oblique ovato-orbiculari , plano convexd , equivali ; lineis confertis concentricis et radiantibus arcuatim divergentibus hince catis reticulatä ; auriculis inæqualibus, reticulatis. ens.Sow. min. conch. pl. 20b. f. 2-3. pie | t, 2. p.49. no 30. pl. gr. f. 3. Habite... Fossile dans les oolites supérieures en Angleterre, en Allemagne et en France. Les valves sont régulièrement convexes, ce qui donne à la coquille la forme d’une grande lentille , elle e est ovale, obronde, et sa surface est ornée d’un eu bosbee de fines ries longitudinales finement ponctuées ; dans l Apart des indivi- dus, on n’aperçoit poi t de stries d’accroissement; dans quelques La les ponctuations sont placées sur le point d’entregroisement s stries. Les oreillettes sont grandes, presque égales ornées de stries ponctuées, semblables à celles du reste dela coquille. L' 58. Peigne de Beaver. Pecten Beaveri. Sow. P. testà suborbiculari, era ce PE prie Goldf. petref. à % 54. x + ; F4 “Habite. Fossile d craie rre de en Allemagne. Belle et grande coquille orbicule 2 in ornée de ve ou seize 5) aiguës, souvent int— re T7, ré : K 174 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ent éoncaves et -eburtes, mais e trans- et trés gales, simples. Les intervalles finement striés transversalème extrêmement larges, elles sont pr verse de la coquillé,.ces-oreillettés s0 finement striées, # : : , 3 TE PLICATULE. (Brie MONT Coquille inéquivalve, inauviPtlée, rétrécie vers sâ base ; à bord supérieur arrondi, subplissé; à crochets inégaux, et sans facettes externés. Charnièré ayant deux fortes dents sur chaque valve. Une fossette entre les dents cardinales, recevant le liga- ment qui est tout-à-fait intérieur. Testa inœquivalvis, inauriculata, basi attenuala ; margi- ne supero rotundato , subpll externis nullis. " Cardo dentibus duobus validis in utraque valv4. Fovea intermedia lisamentum penitus internum recipienss - OsservaTions. — Les Plicatules ont le ligamer t tout-à-fait intérieur, comme les peignes, et sont aussi sans facettes exter- nes; maïs elles ont les dents cardinales des Spondyles, sont sans oreillettes, et, manquant de facettes, elles n’offrent point ce sillon intermédiaire que fournit au-dehors le ligamentides spon- dyles. Ces coquilles sont marines, non hérissées comme les Spondyles, et peu nombreuses en mes connues, -() (1) CÉMpetit genre institué par Lamarck, aux dépens des Spondyles de Linné, paraît ntile’ et suffisamment caractérisé lorsque l’on ne voit qu’un petit nombre d'espèces; mais si on en examine davantage, soit vivantes , soit fossiles, on recon- naît toute la ressemblance qu ’élles ont avec les Sondes , et l’on se demande alors s’il est ut ile de conserver ce genre. La- marck avait lui-même aperçu un passage des Plicatules aux Spondyles par certaines es pèces . Participant à-la-fois. aux garac- tères des 1x genres ces espèces intermédiaires sont actuel- n ,-dans- pure | at AE licato; natibus inæqualibus ; areis PLICATULE. 195 naturelle, il conviendra de réunir les deux genres: mais nous donnerons à cette conclusion une plus grande valeur, si nous comparons les caractères des deux genres. Voici les caractères communs, et sur lesquels il n’est pas né- cessaire de discuter : les Spondyles et les Plicatules sont des céquilles adhérentes, inéquivalves , hérissées ou rudes, à cro- chets inégaux. Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve et une. fossette intermédiaire pour le iigament qui est toujours intérieur. Les caractères propres aux Spondyles, d’a- près Lamarck, consisteraient en ce que dans les coquilles de ce genre, il y aurait toujours des oreillettes de chaque côté de la charnière, que le crochet de la grande valve prolongé en un talon aurait une surface aplatie tonjours divisée par un sillon, dans lequel on aperçoit les restes anciens du ligament. Il est vrai que dans le plus grand nombre des Spondyles les orcillettes sont bien marquées, et que dans presque toutes les espèces de Plicatules elles n'existent pas. Mais pour donner la mesure de la valeur de ce caractère, il suffit de dire que cer- tains Spondyles ont les oreilleties très petites et à peine mar- quées, ce que l’on remarque aussi dans quelques espèces de Plicatules. Il est vrai que dans les Spondyles le crochet de la valve adhérente est toujours très prolongé; mais il est égale- ment vrai que dans la plupart des Plicatules, on observe un prolongement semblable de la valve adhérente. Ce prolonge- ment est plus court et plus étroit, mais il a les mêmes carac- ières. Enfin, sil est vrai que dans la plupart des Spondyles le talon offre un sillon dans lequel on voit les restes anciens du ligament, ilest vrai aussi que plusieurs espèces du même genre n’ont jamais ce sillon, ont le ligament tout-à-fait caché et sem- blable en tout à celui des Plicatules. Ces observations prouvent que les caractères les plus essentiels sont tout-à-fait semblables dans les deux genres, et que ceux qui ont servi à les séparer sont en réalité d'une bien moindre importance, puisqu'ils va- rient dans les espèces d’un même groupe. Ces observations conduisent naturellement à cette conclusion : les Plicatules peuvent être réunies aux Spondyles,, et former un petit groupe dans ce genre. ‘ 176 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. 1. Plicatule rameuse. Plicatula ramosa. Lamk. (1) PL. testä oblongo-trigoné , valdè crassä ; plicis magnis, diviso- ramosis. Spondylus plicatus. Lin. Syst. nat. p. 1136. Gmel. p. 3298. * Schrot. Einl. t. 3. p. 206. exclus. plerisque'synonym. * Gualt. ind. pl. 90. f. E. ( * Fav. Conch. pl. 45. f. B 1.B 2. B 3.P * Spondylus plicatus. Dillw. Cat. t. I. p. 210.n0 3. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 8or. n, tr. * Sow. Genera of shells. f. 1. 2. Plicatula gibbosa. An. s. vert. p. 132. Chemn. Conch. 7. t. 47. f. 4709. 480. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blanche, (1) Cette espèce, comme plusieurs autres inscrites par Linné dans son Catalogue, est devenue le sujet d’une sorte de confu- sion. Lorsque Linné donna la dernière édition du Systema na- turæ, le nombre des espèces dans certains genres était peu con- sidérable, et il arriva quelquefois au grard législateur de l’his- toire naturelle de diminuer encore ce nombre, sans doute dans des vues systématiques, en joignant les unes aux autres des : espèces bien distinctes à titre de variétés. Les auteurs qui s'at- chèrent plus à la lettre qu’à l'esprit de Linné, ne voulant pas augmenter le nombre des espèces à mesure que les observateurs les firent connaître, se contentèrent d’entasser un nombre plus ou moins considérable d’espèces sous une même dénomination, et jetèrent une extrême confusion dans la synonymie; c’est ainsi que dans ces auteurs toutes les Plicatules vivantes connues qu Linné sont confondues sous lé nom de Spondylus plicatus. C'est ainsi, comme nous le verrons bientôt, que toutes les espèces de Spordyles sont rassemblées à titre de variétés du Spordylus gæ- deropus ; nous pourrions citer beaucoup d’exemples du même, genre. Ces auteurs témoignent par là de leur grande admiration et de leur profond respect pour le génie incommensurable de . Linné. Ces travaux, imitations trop sérviles, nous semblent plutôt faits pour entraver la marche de la science que pour en assurer les progrès. x 2e À. 7e PLICATULE,. I mA tachetée de linéoles ferrugineuses. Plis gros , divisés, médiocrement ‘ nombreux. Longueur, 35-40 millimètres. A Plicatule déprimée. Plicatula depressa. Lamk. PI, testä oblongo-trigonä, depressiusculd, alb4, maculis spadiceis pictä; plicis numerosis parvulis versus marginem. ‘An Gualt. Test.t. 104. fig. F? Plicatula depressa. An. s. vert. p. 132. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 8or. n° 2. Habite... les mers d'Amérique : ? Mon cabinet. Longueur, 29 milli- mètres. Plicatule en crête. Plicatula cristata. Luke PI, testà oblongo-cuneatä, ferrugineä, subcristaté ; Plicis mag nis simplicibus, squamosis. List. Conch. t. 210, f. 44. Che M Conch. 7.1. 47. Î, 481. . Encyel. pl. 194. f. 3. ri * Plicatule gibbeuse. Blainv. malac. 5 à 62. f. 2, Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. L'exemplaire du Muséum est jeune et de petite taille. Plicatule reniforme. Plicatula rie, Lamk. PI, testà rotundatä, subarcuatd, albä ; plicis LH squamosis - divaricatis, Sloan. Jam. Hist. 2. tab. 241.f, 20, 21. Habite à la Jamaïque. Mus. n°. Largeur, 25 millimètres. Plicatule anguleuse. Plicatula angulosa. Lamk. | PI. testä oblongo-cuneatà ; plicis magnis, inæqualibus, dorso angu. * dosis, squamosis. Habite... Fossile de... Mus. no. Elle a des rapports avec la Plica= tule en crête. Longueur, 5o millimètres. Plicatule australe. Plicatula australis. Lamk. PI, test rotundata, subirregulari, echinatä, on ot margine ur- dato, non plicato. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'ile Fourneau, Mus. n. Largeur, 17 millimètres. Plicatule radiole. P/icatula radiola. Lamk. + PL. testa rotundatä, supernè plano-concav; costis crebris subsquann ? sis, radiantibus ; margine plicato. * Plicatulé pectinoides, Sow. Min. ns pl, 409. f, 1, TOME VII, 12 Le La 178 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile de... Mus. n°. Largeur, 25 millimètres. Le Spondylus de Chemnitz, C Es 7 t47. 8 482, lui ressemble un peu. 8. Plicatule placunée. Plicatula placunæa. Lio PL testä obliquè ovali, superné plano-concavä ; costis striisque r'a- * diantilus, tuberculatis, subsquamosis ; margine simplici. Habite... Fossile des env. de Paris? Mon cabinet, 9. Plicatule ostréiforme. Plicatula ostræiformis. Lammk. (1) PI, testé rotundatä, irregulari ; plicis obliquis, subsquamosis. Encycl. pl. 184. f. 9? d ; Habite... Fossile des env, de Dax. Mus. no. Plicatule tubifère. Plicatula tubifera. Lamk. Pl, testd subirregulari, varid, undato-planulatä, squamis tubulosis Ürevibus echinata. ” 2. Habite... Fossile de. … Mus. n°. Espèce remarquable par les petits tubes plus ou moins nombreux dont elle est hérissée. Plicatuleridée. Plicatularugosa. Lamk. ” PL, testà ovalt, valdè cava; valva superiore planulatd; longitudi- naliter sulcatä ; rugis transversis concentricis obsolelis, margine inlegro. % Habite... Fossile de... Mon cabinet. Communiquée par M. Du- fresne. Elle fait un passage aux Spondyles. Longueur, 64 mil- limètres. | F 12. Plicatule pectinoïde. Plicatula pectinoides. Desh. PI, testd ovaté, superne angulatä , depressä longitudinaliter costel- latä, transversim Per foliaced, costellis spinosis ; dentibus car ob bus tenue striatis. Placuna. Brug. Eucycl. pl. 175. f. 1. 2. 3. 4. Harpazx. Parkins. org. rem. t. 3. p.221. pl. 12. f. 14 à 18. Placuna pectinoides. Lamk. Anim. s. vert. t. 6. p. 224. Plicatula pectinoides. Desh, Dict. class. d’hist. nat. t. 8. 1825. art. Harpaxz. et 1. 14. art. Plicatule. Harpace de Parkinson. Blainv. malac.p, 520. * " Plicatula spinosa, Sow. Min. conch. pl. 245, . Id. Genera of shells. f, 3. Pa" (x) Nous pensons que cette espèce pourra être suppri mée ; elle a été faite avec une variété bombée et allongée de la Pli- catule radiole n° #. | | dx #l ny "74 és: PLICATULE. 179 Habite...» Fossile dans le Lias, en France, en Allemagne et en An- gleterre. Coquille commune, que Bruguière prit pour une Placune et fit figurer dans ce genre: détermination que Lamarck suivit, n'ayant pas sans doute une connaissance exacte de la charnière. M. Parkinson proposa, pour cette même coquille, son genre Har- pax dont nous fimes sentir l’inutilité dès 1825, dans le Dict. class. d'hist. nat. Nous fimes également voir que la Placune pectinoïde était une Plicatule, et nous inserivimes l’espèce sous le nom de Plicatula pectinoides. Néanmoins M. de Blainville conserva d'a- bord le genre Harpace dans son Traité de Malacologie, et il l'a- bandonna bientôt après dans ses additions et corrections d’après les observations que nous lui présentâämes à ce sujet, reconnais- sant avec nous que l’Harpace de Parkinson, et la Placune pecti- noïde étaient une même espèce appartenant au genre Plicatule. Il était naturelque cette coquille prit le nom spécifique de pectinoi- des donné pour la première fois, par Lamarck. M. Sowerby, cepen- dant, lui imposa une nouvelle dénomination, ne connaissant pas sans douté"la nomenclature établie avant lui, et donna le nom de Plicatula pectinoides à une espèce que Lamarck ne connut pas. Cette espèce est ovale, oblongue, rétrécie à son extrémité supérieure; elle a de petites, côtes longitudinales, étroites, interrompues par des accroissemens irréguliers et lamelleux; de ces petites côtes naissent des épines grèles et peu allongées. Les deux dents de la charnière sont striées sur les côtés, et la cavité du ligament est comme dans'les autres Plicatules. + 13. Plicatule soufflet. Plicatula follis. Defr. PI. testà ovato-oblongä, longitudinak, depressissimd, basi bisinuatä; strüis longitudinalibus exilissimis in utraque valvd ; impressione musculari inferiore; cardine altero, dentibus cardinalibus uncinatis; foveolà ligamenti tubulosä. . Def. Dict. des sc. nat. Art, Plicatule. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1, p. 313. n° 1. pl. 45.f. 1.2. 3. 4.5. 6. Id. Encyel. méth. vers. t. 3. p. 8or. n° 3. Habite... Fossile à Abbecourt, près Beauvais, Petite coquille oblon- gue, ovalaire, âyant séulement deux plis longitudinaux peu épais et arrondis, et la surface extérieure ornée de stries longitudinales, fines et: nombreuses L'impression musculaire est près du bord in- à férieur. La valve supérieure est un peu plus aplatie que l’autre. + 14. Plicatule élégante. Plicatula elegans. Desh. Pl, testé elongäté, angusté, cuneiformi, longitudinaliter multipli 12. 180 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cata et st at , transpersim striato-squamosd ; ; apicibus productis, subæqualibus. Desh. Coq. fuss. des environs de Paris. t. r.p. 314. n° 3. pl. 45. f:,11, 12213. D. Ie. L” méth. vers. t. 3. p. So2. n° 5. Habite... Fossile à Parnes. Pelite coquille remarquable dont nous ne connaissons que le seul individu de notre collection. Il est allon- gé, cunéiforme, à valves presque égales, ornées de plis divergens au nômbre de douze; ils sont anguleux, i inégaux, et on voit entre eux quelques stries qui les suivent; sur ces plis passent des la- melles d'accroissement assez nombreuses, qui, se relevant en peti- tes écailles, rendent la coquille rude. + 15. Phicatule écaille. Plicatula squamula. Desh. Pl. testä rotundatä, depressissimé, lævigatä, simplici, non plicatä ; marpginibus incrassatis, inteoris ; cardine angusto ; dentibus cardi- nalibus valdè divaricatis , in utraque valvd uncinatis. Desh. Descript. des coq. fe de Paris. Lip. 313. no 2. pl, 45. f. 7. 8. 9. 10. Ibid. Encycl. méth. vers. t, 3. p. 802. no 4. Habite... Fossile des environs de Chaumont. Trouvte entre les la- mes de la lèvre droite d’un cerithium giganteum ; à l'extérieur, elle ne ressemble pas aux autres Plicatules, elle est lisse, arrondie, sans aucuns plis; les bords des valves sont épaissis en dedans et simples. Les dents de la charnière sont trés petites, diver gentes ét en crochet, * SPONDYLE. (Spondylus.) Coquille inéquivalve, adhérente, auriculée, hérissée ou rude; à crochets inégaux ; la valve inférieure cffrantune facette cardinale Lrbe aplatie, divisée par ur sillon, et 0 qui grandit avec l'âge. | . Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve, et une fossette imtermédiaire pour le ligament, communi- quant par sa base avec le sillon exter e. ire inté- rieur, dont les restes anciens se montrentau dehors dans ©. le shoh, Fe re CRE POLE Testa inæquivalvis, aber » auriculata « echinata aut rigida ; * natibus inæqualibus ; valvä core 5 Ve cardinas 4 SPONDYLE. 18r externä, planä, trigoné, sulco par titd, ætate productiore. Cardo dentibus duobus validis in uträque valva, cum foveä ligamentali intermediä , sulco areæ basiadjunctä. Li- gamentum internum : antiquis reliquiis à in sulco detectis. [Animal ovale, oblong ; les hords du manteau désunis, épaissis et garnis de plusieurs rangs de cirrhes tentaculai- res, dont cioess sont onnées et terminées par une ie lisse et convexe. Bouche ovale garni de grandes lèvres découpées, et de chaque côté d’une paire de pal- pes labiales oblongues et pointues; branchies en crois- sant, et formées de filamens détachés; pied rudimentaire, au disque duquel s'élève *un pédicule en massue; anus flottant derrière le muscle adducteur des valves.] Osservarions. — Les Spondyles, qu'on nomme vulgairement huîtres épineuses, constituent un genre fort remarquable de la famille des Pectimides, très distingué des huitres, surtout par les dents de la charnière, et qui comprend des coquilles iné- quivalves, en général hérissées d’épines diverses, quelquefois fort grandes, les unes subulées, les autres linguliformes, tantôt simples, tantôt foliacées à leur sommét, et toujours disposées par rangées sur des stries ou des côtes longitudinales rayon- nantes. Ces coquilles sont ordinairement très vivement colorées, assez variées dans leurs couleurs, et concourent, avec les Pei- gnes , à l’ornement des collections. Leur valve inférieure, tou- jours la plus grande et la plus convexe, se termine à son cro- chet par une espèce de taion qui semble avoir été taillé avec un instrument tranchant, et présente une facette triangulaire apla- tie, inclinée, partagée par un sillon, et qui se prolonge avec l’âge. Les différentes longueurs de ce talon, dans divers individus de la même espèce, prouvent que, comme dans lhuître, à mesure que l'animal grandit et se déplace dans sa coquille, il déplace pareillement la valve supérieure, et donne lieu ainsi à l'allongement progressif du talcn. L'animal a, comme celui des Peignes , ies bords de son man- teau garnis de deux rangées de filets courts et tentaculaires. Il a aussi un vestige de us à en forme de disque rayonné et à pédicule court. 182 HISTOIRE DES MOLBUSQUES. [Peu de genres sont mieux caractérisés que celui des Spondy- les; aussi, connu depuis très long-temps par Rondelet et les autres STI SrE de la même époque, nous n’avons rien à ajouter à ce que Lamarck dit des coquilles ; mais comme il ne donne sur l'animal que des renseignemens insuffisans , nous suppléerons à son silence. L'animal des Spondyles est arrondi ou ovalaire; son épais- seur est variable selon les espèces. Comme dans tous les Mollus- ques de la même famille , les deux lobes du manteau sont désu- nis, si ce n’est dans la courte étendue du bord dorsal corres- pondant à la charnière; ils sont épaissis dans leur circonférence et garnis de plusieurs rangées de cils charnus assez longs, entre lesquels et sur le bord interne on en remarque un certain nom- bre, irrégulièrement espacés, tronqués dans le milieu, et ter- minés par une surface lisse et convexe rappelant assez bien la _ surface oculaire des tentacules de certains Mollusques. Ces or- ganes particuiiers se voient aussi, comme nous l'avons dit, dans les Peignes et les Houlettes. Le muscle adducteur est fort gros : il est SEM RS placé à:la partie médiane et postérieure de l'animal , et il se divise facilement en deux parties inégales : la masse abdominale est placée autour de ce muscle, et surtout à son côté antérieur ; la bouche est placée au-dessous de la com- missure antérieure du manteau; elle est entourée d’une large lèvre déchiquetée, frangée sur le bord et accompagnée de cha- que côté d’une paire de Eu peu allongées en forme de feuille de myrte; la bouche communique à l'estomac par un œsophage court et assez large; l'estomac est allongé, pyriforme, conique, et se continue par son extrémité pointue en un intestin grêle et cylindrique; il fait une seule grande circonvolution dans l’épais- seur du foie, ou plutôt une grande anse ayant les côtés paral- lèles. Il remonte jusque vers le bord dorsal entre l’estomac etle muscle adducteur, donne appui au ventricule du cœur, s'appuie immédiatement après sur la face supérieure et postérieure du muscle, se contourne sur lui pour se terminer postérieurement en un anus flottant qui se voit facilement dans la commissure postérieure du manteau. A la partie antérieure de l'animal et vers le milieu de la masse abdominale se trouve un organe sin- gulier; il se compose d’un disque soutenu par un pédicule court; du centre déprimé de ce disque s'élève un petit tendon es Re: , … SPONDYLE. 133 cylindrique terminé par une petite masse _charrue oviforme. Nous voy@ns dans cet appareil particulier une modification de l'organe locomoteur; le pied, devenu ici inutile au déplacement de l'animal, puisqu'il fixe invariablement et immédiatement sa coquille sur les rochérs ou autres corps solides constamment baiïgnés par la mer. Les branchies sont semblables à celles des Peignes ; elles sont grandes, égales et en croissant; le cœur est symétrique , un ventricule unique embrasse l'intestin dans l’en- droit où il commence à s'appuyer sur le muscle adducteur; ce ventricule est aplati, lobé de chaque côté; les oreillettes sont semblables, égales, symétriques: elles sont un peu allongées, pyriformes, et leur extrémité se continue en un gros vaisseau branchial qu se bifurque bientôt. La distribution du système vasculaire »’a rien de particulier, et elle ressemble à celle des Peignes et autres Mollusques acéphalés. La structure de la coquille des Spondyles mérite une étude particulière : nous verrons bientôt combien elle a d'intérêt pour apprécier à leur juste valeur certains genres fort peu connus de Lamarck dans leurs véritables caractères. Lorsque l’on a sous les yeux les valves d’un Spondyle, et nous prendrons pour exemple, soit le Spondylus gæderopus, soit le Coccineus, on voit qu’elles sont composées de deux couches de couleurs diffé- rentes : l’une extérieure, diversement colorée selon les espèces; l’autre intérieure et blanche. Il sera facile de s'assurer que la couche extérieure revêt toute la coquille, si ce n’est dans cette partie des valves que l’on nomme le talon; cette grande surface plane de ia valve inférieure, en estydépourvue, et l’on voit qu'elle est entièrement formée par la couche blanche ou inté- rieure. Cette couche intérieure est très épaisse vers la charnière, cette partie importante est taillée dans son épaisseur; elle reçoit dans les deux valves l'impression musculaire; elle s’amincit vers les bords, et laisse dans une petite zone, qui forme le bord des valves, la couche extérieure à découvert du côté interne de la coquille. Si pour étudier les rapports des deux couches de la coquille nous en faisons une section longitudinale, nous observerons que la couche extérieure est extrémement mince sur le crochet des valves, et qu’elle va en s’épaississant vers les bords où elle se termine en un biseau court; la couche inté- \ 184 HISTOIRE DES Ne. rieure est dans une disposition inverse, c’est-à-dire que la plus grande épaisseur est au crochet, tandis qu’elle s’amigit vers les bords; la même coupe longitudinale de la coquille nous don- ‘ nera la preuve que les épines et les lames dont elle est couverte à l'extérieur sont formées de la substance de la couche exté- rieure. Enfin, si nous faisons une coupe transverse d’un Spon- dyle fortement sillonné , nous verrons la couche extérieure d’une épaisseur égale à l’endroit des sillons ou des côtes former des ondulations remplies par la matière intérieure; cecise voit parti- culièrement bien dans le Spondyle orangé: Les observations sur le genre Psolopside, et celles surtout concernant les Rudistes, feront sentir toute l'importance de ce que nous venons de dire sur les Spondyles. Ces coquilles ne sont pas les seules où cette structure existe : elle se remarque dans la plupart des coquilles bivalves, seulement ici l'observation en est plus facile. Gmelin et Dilwyn ayant rapporté au Spondylus gæderopus de Linné toutes les espèces qu’ils connurent dans ce genre, il nous sera impossible de les citer dans notre synonymie|]. ESPÈCES. “4 1. Spondyle pied-d'âne. Spondylus gæderopus. Lin. Sp. testä supernè rubré : striis longitudinalibus exiguis, crebris ; gra- nulato-asperis ; spinis sublingulatis, truncatis, mediocribus : ordi- nibus 6 ad 8. Spondylus gæderopus. Lin. Syst. nat, p. 1136. Gmel. p. 3296. Synon. exclusis. @ * Born. Mus. vigne p. 76. * Schrot. Einl. t. 3. p. 203. no r. * Brooks. intr. p. 68. pl. 3. f. 29. List. Conch. t. 206. f. 40. * Bona. recr. part. 2. f. 20. 21. . * Gualt. ind. pl. 99. f. F. G. pl. 100. f. A. * D’Argenv. conch. pl. 20.f. B.r. à * Seba. Mus. pl. 88. f. 4. * Fav: Conch. pl. 41.f, Br. Bo. pl. 44. f.E 2. Poli. Test. 2. tab. 21. f. 20. 21. Chemn, Conch. 7. t. 44. f. 459, et pl. 125, f. "7 985. , Encycl. pl, 190. f, 1. a, b. ® SPONDYLE. 185 * Dillw. Cat. t. r. p. 209. n° 1. * Payr. Cat. p. 79. no 151. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3, p. 978.0 1 Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabiret. En dessus, ses épines principales forment six à huit rangées distantes, sont toutes colo- rées ; les plus petites sont aiguës; les autres sont en languettes ob- tuses ou tronquées. 2. Spondyle d'Amérique. Spondylus Americanus Lamk. Sp. testä albä, basi aurantio-purpureä, longitudinaliter sulcatà; spinis præcipuis longissimis, lingulalis, apice subfoliaceis. *“ Seba. Mus. t. 3. pl. 89. f. 8. * Spondylus gæderopus. Var. 0. Gmel. p. 3296. * Id. Dillw. Cat.t, 1 p. 209.7 * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 978. n° 2. Favanne. Conch. pl. 44. fig. B. Chemn. Conch. 3. t. 45.f. 465. Eacycl. pl. 195. f. 1. 2. [b] Var, spinis purpurascentibus. « * Chemn. Conch. t. 11. pl. 205.f. 1987. 1988. [ce] Var. valv inferiore laminis maximis foliaceis elesantissimis. Habite les mers d'Amérique, à Saint-Domingue. Mus. n°. Mon ca- binet. Espèce tranchée, constamment distincte et très belle. Ses épines sont blanches, et plusieurs sont d’une longueur extraordi- naire. Elles sont purpurescentes dans la variété [b]. Quant à la variété [c], elie a en dessous des lames foliacées très D ruagies: elle est tantôt blanche, tantôt teinte de pourpre. 3. Spondyle arachnoïde. Spondylus arachnoides. Lamk. Sp. testé tenellä, supernè roseo-rubente, subspinosd ; valvæ inferio- ris laminis dhnstis et spinis longissimis submarginalibus. Knorr. Verg. 5.1. gi. 1. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Elle est petite, délicate, sillonnée longitudinalement en dessus, et ce n’est que de sa valve inférieure que naissent ses très longues épines. 4. Spondyle blanc. Spondylus candidus. Lamk. Sp. testé submutica, longitudinaliter striaté, candidä, immaculaid ; stris distinctis, exilibus, vix asperis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le Sueur. Mus. n°. Il n'a point d’épines. Ses stries sont séparées, à dos aigu. 186 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 5. Spondyle multilamellé. Spondylus multilamellatus. Larmk. (1) | 4 à ; Sp. testé rotundatd, allà ; supernè strüs longitudinalibus purpu- rascentibus , et lemellis lirgulato-spathulatis, crebris, subpur- pureis. Chemn. Conch. 5. t, 46. f,432. 473. Seba. Mus. 3. t. 88. f. 7. Habite les mers de l'Inde, Mus. n°, Très belle espèce, comme fleurie, blanche, mais ornée en dessus de stries tachetées de pourpre, et de huit à douze rangées de lames nombreuses, spathulées, relevées, teintes de rose et de pourpre. 6. Spondyle à côtes. Spordylus costatus. Lamk. Sp. testà albo et purpureo longitudinaliter lineatä et costatä; costis aliis spinosis, subserratis, distantibus ; alteris ad interstitia sub- muticis. D'Argenv. Conch. t. 19. fig. G. Favanne, Conch. t. 42. fig. E. Knorr. Vergn. 1. t. 9.f. 2. Chemn. Conch, 5. t. 44. f. 460. 462. . * Schrot. Einl. t. 3. p. 208. n° 4. : * Desh. Encycl. méth. vers, t. 3. p. 979. n° 3. [b] Far. costis spinisque Purpureis. (2) Habite la mer Rouge, les mers de l’Inde et de la Chine, Mus. no. Mon cabinet, Cette coquille parait rayée de blanc et de rouge, de rose ou de pourpre. Ses côtes spinifères sont distantes, au nom" bre de six, blanches ainsi que leurs épines, Dans la variété [b], elles sont colorées, moins écartées, plus nor breuses. Celle-ci, qui est de la mer Rouge, pourrait être distinguée. ax Là 7 (1) Elle a de très grands rapports avec le éodidiérs gæde- ropus. Les figures citées par Lamarck dans la synonymie ne la représentent pas exactement : les lames sont spathulées, mais non découpées comme,dans la figure de Chemnitz , et elles sont plus nombreuses, plus aplaties, et d’une autre BU que dans la figure de Séba. Nous ne connaissons aucune bonne figure de cette espèce. (2) Cette variété, dont Chemnitz avait fait une espèce (Spon- dylus aculeatus, pl. 44, f. 460), est en effet très distinctes, et devra par la suite être introduite dans les catalogue. | … SPONDYLE, 187 7. Spondyle panaché. Spondylus varièg gatus. Chemn. Sp, testà longitudinaliter sulcat& et costatä, costarum spinis lon- giusculis albis; lineis angulato-flexuosis, spadiceis aut fuscis ad interstitia. Chemn. Conch. 7. t. 45. f. 464. * Spondylus gæderopus. Var. n. Gmel. p. 3296. * Schrot., Einl, t. 3. p. 209. n° 6. Habite l’Océan indien. Mus. n°. Distincte de la précédente, cette espèce y tient par ses rapports. Ses épines sont des languettes con- eaves d’un côté. La coquille est pourprée à sa base. ; 8. Spondyle longue épine. Spondylus long gi-spina. Sp, test longitudinaliter sulcatä et costatä , echinatissimé , ru- bente; spinis præcipuis longissimis arcuatis ligularibus ; natibus aurantiis. An Chemn. Conch. 7. t. 46.f. 472. 473? (1) Encycl. pl. 194. f. 2. Habite'les mers de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet, Cette coquille sem- ble tenir du Spondyle d'Amérique, mais en est très distincte. 9. Spondyle royal. Spondylus regius. Lin. Sp. testé rotundatd, ventricos&, aurantio-rubente, longitudinaliter sul- cat et costatä; “sulcis spirs brevibus; costis 5 5. 6, spinis raris, longissimis teretibus. Sondifias regius, Lin. Syst. nat. p. 1136. Gmel. p. 3298. n° 2 * Schrot. Einl. t. 3. p. 205. D’Argenv. Conch. t. 20. fig. G Favanne, Conch. t. 43. fig. E. Chemn. Couch. 7. t. 46. £ 471. Encycl. pl 193. f. . * Barbut. Verm. p. 45. pl. 5. f. 2. © * Dillw. Cat, t. 1. p. 210. n° 2. (x) Déjà Lamarck a cité cette figure pour leg@pondylus mul- nlamellatus auquel elle ne convient pas miel qu’à celui-ci. Nous ne savons sila coquille de Chemnitz constitue une espèce particulière, car dans ce genre, dont les coquilles sont très variables, on ne peut établir les espèces qu'avec un grand nombre d'individus. Nous n’en avons vu qu’un qui peut se rap- porter à la figure dont il est question , et nous serions porté à le regarder comme unc variété du Spordylus variegatus. 198 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 979. n°4. * . Habite l'Océan indien. Cabinet de M. Richard. Coquille très rare, très recherchée dans les collections: Entre les côtes qui portent les grandes épines, on voit six à neuf sillons armés d’épines courtes, . très aiguës. 10, Spondyle aviculaire. Sarl} Hi avicularis. Lamk. (1) Sp. testä ovali-oblongä, purpureä, longitudinaliter sulcaté cos- tatä et spinosä ; valvæ inferioris basi sursumwincurvé, valde productä. Gualt. Test, t. 1or. fig. P. D’Argenv, Conch. t, 10. fig. H? Favanne, Conch. t. 42. fig. F. | Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Mus. n°. Ila des rapports avec le Sp. royal, mais sa coquille est plus allongée, ses grandes épines sont moins longues, plus fréquentes, et son crochet infé- ‘rieur se courbe en dessus, en manière de tête d'oiseau. Il est très épineux. 11. Spondyle écarlate. Spondylus coccineus. Lamk. Sp. testé rotundatà, longitudinaliter suleatä, coccinea aut purpuras- cente ; aculeis brevibus subulatis ; basi extrorsum flexa. [a] Aculeis rariusculis. Gualt. Test. t. 99. fig. F. * Spondylus gaderopus. Gmel® p. 3296. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. E? [b] Aculeis minoribus crebrioribus. [c] Sulcis omnibus muticis. Gualt, Test. t. 99. fig. E * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 979. mn Sy Habite... Cabinet de M. Dufresne. Mus. n°. Il tres, et offre quelques variétés qu'il faut: Me. er TVE 7 (1) Nous ne savons si la coquille de la Collection de La- marck doit former une espèce particulière ; ce que nous pouvons affirmer, c'est que celle de la collection du Muséum est une variété du Spondylus americanus. Cet individu ayant été adhé- rent d’une manière particulière, le sommet de la valve infé- rieure s’est relevé en dessus à la manière des Gryphées; mais ce caractère, emprunté à la forme extérieure, ne peut avoir aucune valeur lorsque l’on se souvient combienles coquilles adhérentes sont variables sous ce rapport. Le SPONDYLE. 189 2. il AA ee nc Ho crassi-squama. squamiferis hé squamis crassis 1 interdum palmatis. Rumph. Mus. t. 48. fig. I Encyclop. pl. 192. f. 2. 8 [b] Squamis palmatis. Seba. “Mus. 3. 88. f. 10. Habite les mers de l'Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Celui de M. Du- fresne. Ce Spondyle, d'un rouge pourpre en dehors, devient grand, fort épais, et a six ou sept rangées d’écailles courtes, épaisses, demi-couchées, incisées et quelquefois palmées au som- met. Il est distinct du suivant. On le trouve fossile à Carthagène d’A mérique. Mon cabinet. 1. Spondyle spathulifère. Spondy lus spathuli iferus. Lamk. (1): | Sp. testä purpured aut albido-purpurascente, prets sulcaiä et costatä; squamis spathulatis indivisis erectiusculis. Seba, Mus. 2. t. 88. f. 4. Chemn,. Conch. 7. t. 47. f. 474. 475. à Encycelop. pl. 191. f. 4. 6. 7. ' [b] Far. testé albidé ; squamis purpureis. Habite... Océan indien? Mon cabinet. Mus. n°. il a sept à dix rangées d’écailles simples, spathulées, lisses, plus ou moins allon- gées. Dans Ja variété [b], la coquille est blanchâtre, principa- lement en dessous. 14. Spondyle ducal. Sp dylus ducalis. Chemnitz. Sp. testä albida, fusco-violacescente maculatä aut longitudinaliter li- "neatd; squamis albis , spathulatis, inciso-palmatis, Rumph. Mus. tab. 48. f 2. Seba, Mus 3 1. 89. f. 5. Knorr. Verg. 1. t, 9. f. 2. Chemn. Conch. 7. t, 47. f. 477. 478. s À Encycl. pl 193. f. 2.3. b. à be . * Sow. Genera of shells, fe 4 | ” We Er +: AE ER (1) L'äividu de ce Sp e appartena 4 Muséuun, a a tons lescaractères du Spondylus sad et nous ne VOYOnS I rien qui Buse Pete. À LA he, E ist Ts 0 ok $ ? D 190 HISTOIRE DES ar A * Spondylus sæterpus. Var. #. Gmel. P- 3297. [b] Var? testä magnä,'ponde os, lineaté ; squamisr Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabil _ distincte des précédentes, recherchée dans les c Mectuns. C'est le manteau ducal des SLR La coguilie [b], tout-à-fait mutique, pourrait en être séparée. Mon cabinet. - I 3. Spondyle longitudinal .Spondylus longitudinalis.Lamk. Sp. testà oblencb-H longitudinaliter sulcatä , squamiferd ; umbo nibus albis ; squamis aurantiis ; subtus croced. Chemn. Conch. ». t. 45. f. 466. 465. Habite... les mers d'Amérique ? Cabinet de M. Dufresne. I] paraît tenir du Sp. aurantius, maisil en est très différent par sa forme, ses couleurs et ses écailles. Dans exemplaire que nous avons sous les yeux, les écailles sont aplaties, ligulaires, un pêu moins allon- gées que dans la figure citée de Chemnitz. | 16. Spondyle microlèpe. Spondylus mycrolepos. Lamk. e Sp, testà utrinque rubrä, longitudinaliter striatà et costatä ; coslis 5 s. 6 squamiferis : squamis ligulatis truncatis exiguis. Knorr. Vergn. 6.t. 12.f. 3? Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Quoique fort âpre au tou- cher, ce Spondÿle semble mutique, les écailles.de ses côtes étant très petites. 17. Spondyle safrané. Spondylus croceus. Chemnitz. Sp. testä utrinque croced, longitudinaliter costatd; costis quinque distantibus, variè spinosis : intermediis submuticis. et. Seba, Mus. 3.t. 88. f. 1. Chemn. Conch. 5. t. 45. f. 463. Encycel. pl, 19r. f. 4. * Sponaylus gæderopus. Var. ©. Gmel. p. 3296. Habite l'Océan indien. Mus. no. Mon cabinet. Belle coquille d’un jaune de souci ou de safran, blanche à l’intérieur, sauf la colo- ration de son limbe, qui est crénelé, plissé. Epines inégales, obtuses. MX 18. Spondyle orangé. Spondylus aurantius. Lamk. LU Sp. testé utr inque aurantid, longitudinaliter costaté ; costis 29 ad 26 spinosis : spinis subulatis.… à PL & Seba, Mus. 3. t. 38. f, # à dt. # : Encyel. pl. 191.f.3. Pare LE AN * Sow. Genera of shells. f. r, 2. Ph SPONDYLE. IOI Habite les mers de la Chine, que Mus. n,. Mon cabinet. Très belle espèce, presque partout d’ Per orangée fort vive, et à épines subulées nombreuses , taille médiocre, Quelquefois le . fond est rembrunt ou glauque, cet violätre; mais les épines sont toujours dure cofleur orangée. Guélquctoi encore, comme dans de vieux individus, les épines sont réduites à des tubercules _pointus, fort courts. 19. Spondyle rayonnant. Spondylus radians. Lamk. Sp. testé mediocri, albidä, maculosä, ex purpureo spadiceo aut fusco radiatä, sulcatä et spinosd ; spinis crebris exilibus. Spondylus nisobaricus.Chemn. Conch. 7. t. 45. f. 469. 470. * Spondylus gæderopus. Var. ,u. Gmel. p. 3297. Encycl. pl. rgr.f. 5. Habite aux îles de Nicobar, à Timor. Mus. n°. Mon cabinet. Jolie espèce, de taille médiocre ou même petite, élégamment rayon— née par des rangées de petites taches purpurines ou rembrunies, et à épines nombreuses, frèles, sériales , dont quelques-unes sont plus fortes que les autres. J'en ai une variété à épines moins dé- licates. o. Spondyle zonal. Spondylus el Lamk. Sp. testé inæquivabvi, radiatim sulcaté et spinosä; umbone albo, maculis fuscis picto ; zond limbosä, latä, spadiced, lutescente. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Quoiqu'il ait des rapports avec le précédent, il est très inéquivalve, plus grand, très renflé et bossu en dessous, avec des lames foliactes et des écailles, 21, Spondyle violâtre. Spondylus violacescens. Lamk. Sp. testé cinereo-violacescente, longitudinaliter sulcatà et striata; spinis sulcorum squamosis, semi-cylindricis : Prœcipuis truncatis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi-Georges. Mus. no. Taille du Sp. radians ; couleur violätre ou gris de lin; épines principales en écailles canaliculées , tronquées. E spèces fossiles. 1. Spondyle grosses-côtes. Spondylus crassi-costa. Lamk. Sp. testé rotundatä, latissimä , dongitudin: liter. M Aicostéét : ; costis crassis squamiferis inæqualibus sule sque minoribas tubercu- lato-asperis. us “dé: 192 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n,, Il parait avoir de l’analogie avec notre e Sp. grosses écailles. Largeur, 130 mil- limètres. Ses côtes principales sont au nombre de cinq. Le fos- sile de Carthagène des Indes a huit côtes principales et moins grosses. 2. Spondyle râteau. Shohiljlns rat Lamk. (1) Sp. testé sublongitudinali, crassd, valdè cavd ; costis longitudinali- bus inæqualibus squamosis sulcisque asperis. Habite... Fossile des environs de Turin. Mus, n°. Longueur, 7h mile limètres ; largeur, 69. 3. Spondyle rape. Spondylus radula. Lamk. Sp. testä planiusculé, obliquè rotundatä; sulcis longitudinalibus tenuibus, squamoso-asperis : aliis minoribus , interstitialibus sub muticis. Ann. du Mus. vol. 8. p. 351, ett. 14. Pl. 23. f, 5. * Spondylus cisalpinus. Brong. Vicent. pl, 5. f. r. * Desh. Coq. foss. t. 1. p. 320. n° 1. pl. 46. f. 1 à b. * Jbid. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 9S0. n° 8. Habite... Fossile de Grignou. Mon cabinet, Mus. n°. Largeur. 48 milisètien: 4. Spondyle podopsidé. Spondylus podopsideus. Bus: Sp. testä trigono-cuneat&, supernè muticä, longitudinaliter sul- catä ; costis valvæ majoris distantibus, tuberculiferis : tuberculis fornicatis. [b] Var. testä angustiore, obliquatd. Habite... Fossile des environs du Havre ? Mon cabinet. Les tuber- cules de la valve inférieure sont écartés, presque également espacés, et dispo és sur huit ou neuf rangs. Longueur, 74 milli- metres. + 5. Spondyle rare-épine. Spondylus rari-spina. Desh. Sp. testé ovato-rotundata, breviauritä, gibbosd ; sulcis longitudineli- bus numerosis ; majoribus spinis raris echinatis, be subæqua- libus, muticis. Var. a). testà undique mrtica. (1) Cette espèce a été faite avec une valve inférieure irrégu - lière de la précédente, il conviendra de supprimgfnne des deux. à L à # SPONDYLE. 193 Desh. Coq. foss. des env. de Paris. 1.1. p. MA D, 2. pl. 46. f. 6. 7. 8. 9- 10. 1bid. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 98r. n° 0. Habite... Fossile à Chaumont. Elle a beaucoup de rapports avec le Sp. radula, ovale, oblongue, à valves profondes, striées longitu- dinalement; parmi ces stries on en voit quelques-unes un peu ‘plus grosses, distantes, sur lesquelles s’élèvent un petit nombre d'épines; les autres placées dars les intervalles sont plus petites et mutiques. Le bord cardinal est plus court que dans le Spon- dylus radula. + 6. Spondyle granuleux. Spondylus granulosus. Desh. Sp. testà planiusculà, ovato-obliqud, subauriculatä ; strüs longitudi- nalibus, granulosis, numerosissimis, alternatim minoribus ; car- dine angusto ; marginibus tenuè plicatis. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. 1. p. 322. n° 4: pl. 46. fac. 12, Ibid, Encycl. méth. vers. t. 3. p- 982. n°11. Habite... Fossile à Chaumont. Coquille ovale Pi dont nous ne connaissons que la valve supérieure. Elle est ornée d’un très ‘grand nombre de fines stries longitudinales, inégales ;. dont les plus petites alternent avec les plus grosses ; toutes ces siries sont CRE de fines et nombreuses granulations. Les caractères parti- uliers à cette coquille nous ont décidé à la signaler, quoique nous dE connaissions que d’une manière incomplète. % +7. Spondyle multistrié. Spondylus multistriatus. Desh. Sp testà ovato-rotundatd, obliqué ; valvä superiore convexd, gibbosd striis longitudinalibus , regularibus numerosissimis ; æqualibus, muticts. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. 1. p. 322. n° 3. pl. 45. f. 19.20. 21. Ibid. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 981. n° 10. Habite... Fossile à Chaumont, Mary, Tancrou, aux environs de Paris. Coquille ovale, oblongue, plus bombée que les autres espe- ces des environs de Paris. La valve supérieure, la seule que nous connaissions, est couverte d’un grand nombre de stries longitudi- nales, inégales, serrées, mutiques. Nous présumons, d’après un fragment que la valve inférieure devait avoir des écailles spini- formes assez longues. f 8 Spondyle de Nilsson. Spondylus Nilssoni. Desh. Sp. testä subovata; anterius rotundaté, obliqué longitudinaliter strias Tome VIT, 15 "194 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. \ tä, striis compressis interdum squamiferi is ; bast: dlmgati, trunca= tâve ; valpd superiore convexa. Podopsis truncata, Nils. petrif. suec. p. 27. n° 1. pl. 3, f. 20. a. b. c. | Habite. Fossile dans la craie de Scanie et celle de. Maestricht et de Ciply. M. Nilsson s’est trompé en assimilant cette coquille au Podopsis truncata de Lamarck. Elle en est fort différente et doit constituer une espèce particulière ; rious la plaçons sur-le-champ : dans le genre Spondyle, puisque les Podopsides eux-mêmes doi- vent venir s’y confondre, T 9: Spondyle épineux. Spondylus spinosus. Desh. Sp. testd ovato-oblongä, supernè attenuatd, longitudinaliter sulcatä ; sulcis interdum spinis longiusculis arcuatis; valris inæqualibus, inferiore majore; auriculis minimis. Plagiostoma spinosa, Sow. Min. Conch. pl. 78. Id. Genera of shells. f. 1. Brong. Géol. de Paris. pl. 4. f. 2. a. L. c. Pachytos spinosus. Def. Dict. D mat. t. 37.p. 307. pl. 73. f, 2. a. b. et pl. 94.f, 1. a. bc. d. Plagiostoma spinosa pro pachitos spinosus. Blainv.' lle, pl: 55. f. 2. Plagiostoma spinosum de la bèche. Géol. trad. française, p. 372. Î. 43. Habite... Fossile dans ‘la craie d’Angleterre, d'Allemagne, de France. Coquille bien connue, ayant en général plus de régula- rité que les autres Spondyles. Quelques individus non adhérens ont contribué à donner une fausse idée de la coquille ;- mais nous en avons vu des individus ayant des traces d’adhérence à la valve inférieure, et ceux-là étaient irréguliers. FPODOPSIDE. (Podopsis.) Coquille inéquivalve, subrégulière, adhérente par son crochet inférieur, sans oreillettes ; à valve inférieure plus grande, plus convexe, ayant son crochet plus avancé, Charnière sans dents. Ligament intérieur. Tesia inæquivalvis, subregularis, nate inferiore adheæ- rens, inauriculata ; valvä inferiore majore, convexiore, basi productiore. | PODOPSIDE, 195 Cardo edentulus. Ligamentum internum. ossenvaTiONs.— Les Podopsides, que l’on ne connaît que dans Vétat fossile, avoisinent les Gryphées par leurs rapports, et ne s'en distinguent que parce que leur crochet inférieur ; pareille- ment plus avancé que l’autre, ne se courbe point, soit au-des- sus de la valve supérieure , soit sur le côté. Ces coquilles tien- nent encore aux Pecténides, par leur régularité, par leur test non feuilleté et par leurs stries longitudinales. Elles semblent avoir des rapperts avec les Plagiostomes; mais ce sont des coquilles adhérentes, qui n’offrent point deux crochets en opposition, séparés par des facettes externes inclinées obliquement. Dans les Podopsides la valve supérieure toujours plus courte que l’autre, semble n'avoir point de crochet parce que le sien est sans courbure et sans saillie. ; e [ Après avoir pris connaissance de nos observations sur la structure des Spondyles, il sera actuellement assez facile de com- prendre ce que nous avons à dire des Podopsides. Nous allons d’abord exposer les observations que nous avons faites sur ces coquilles , et nous serons ensuite en état de tirer des conclusions. Pendant long-temps, nous avons vainement chefché des indi- vidus de Podopsides qui fussent assez bien conservés vers les crochets pour nous assurer de la valeur de l’un des caractères donnés par Lamarck. Le crochetde la grande valve, d’après lui, serait entier et n’aurait pas cette facette triangulaire des Spon- dyles,; une figure de l'Encyclopédie représente en effet toute la partie supérieure du crochet recouverte de test, de sorte que la coquille ressemble en effet, à quelques égards, à une Gryphée à crochet non relevé. M. Brongniart lui-même, dans les figures qui accompagnent la description géologique des environs de Paris, a donné plusieurs figures de Podopsides, dans lesquelles on remarque , ‘à la partie supérieure du crochet, des stries lon- gitudinales et transverses qui font supposer que M. Brongniart croyait, comme Lamarck ,.que cette partie de la coquille devait avoir du test. Nous nous sommes convaincu par l’examen de plusieurs individus bien conservés de Podopsides, qu'il n’en était pas ainsi; nous leur avons trouvé de chaque côté une courte oreillette dont le bord très entier circonscrivait une ouverture triang ulaire qui, étant remplie, aurait été parfaitement compara- 13. #4} ” 196 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ble à la surface des Spondyles, c'est ce fait, connu de M. Defrance, qui l’engagea à créer pour ces espèces à ouverture postérieure triangulaire, un genre particulier sous le nom de Pachyte. M. de Blainville l’adopta, et pensant que cette ouverture postérieure était destinée à donner passage à untendon del’animal pour s'attacher -aux corps sous-marins, mit ce genre dans le voisinage des Téré- bratules, dans son groupe des Palliobranches. M. de Blainville n'ignorait pas cependant que les Pachytes ont au crochet :de Ja grande valve une impressionirrégulière résultant de l’adhérence immédiate de la coquille aux corps étrangers ; nous ayons méme vu quelques individus encore attachés aux galets sur lesquels ils avaient vécu au fond de la mer. Ce genre, d’après ces deux au- teurs, aurait offert l’unique etcurieux exemple d'animaux ayant deux moyens de s'attacher aux corps sous-marins. Il est certain que dans les animaux mollusques actuellement connus, l’un delle ces moyens d'attache exclut l’autre; les animaux qui se fixent per la coquille n’ont point de byssus ou de tendon, et ceux qui se fixent par un tendon ou un byssus-ont la coquille libre et sans adhérence immédiate. Le genre Pachyte, comme nous l'avons vu, a été formé aux dépens des Plagiostomes. En comparant, avec les Podop- sides, les espèces qui y ont été introduites, nous avons reconnu entre les deux genres l'identité la plus parfaite. Le même exa- men comparatif, dirigé sur le genre Dianchore de M. Sowerby, nous à convaincu que ce genre avait tous ses caractères ider- tiques à ceux des Pachytes et des Podopsides. Ces premières obser- vations nous conduisirent à cette première conclusion, qu’il était nécessaire dé réunir en un seul les trois genres que nous venons de mentionner. Mais quelle était la nature de ce genre? nous l’ignorions avant d’avoir fait l'observation suivante : M. Du- jardin, connu par des observations du plus grand intérêt sur les Polypiers de la craie, ainsi que sur les soi-disant Mollusques Céphalopodes microscopiques, voulut bien nous envoyer un Podopside très bien conservé provenant de la craie de Touraine: Ayant remarqué que dans cet individu les bords de l’espace triangulaire postérieur étaient entiers, et que cet espace lui- même était rempli d’une matière tendre, nous voulümes cher- cher quelques traces de charnières et nous vidâmes avec précau- Popoprsipe. ; 197: tion l'intérieur du crochet; bientôt l'instrument füt arrété par un corps plus dur qui, dégagé, nous montra des contours sin- guliers , ce qui nous détermina à briser la partie du test qui nous. génait, et.ce ne fut pas sans surprise que nous découvrimes: dans ce Podopside le moule intérieur d'une. coquille qui avait. trop de rapport avec le test pour supposer que le hasard, sen] l'eût placé ainsi. Bien convaincu que le moule intérieur appar- tenait à la coquille, nous n’avons pas hésilé à briser les parties du test qui nous empéchaient de voir toute la partie du moule dont l’examen était nécessaire. Cette brisure nous fit découvrir entre le moule et le test une couche de matière pulvérulente semblable à de la craie très pure. Cette couche épaisse vers les crochets des valves s’ämincissait vers les bords où elle disparais- a entièrement; elle nous donna aussi occasion d'examiner à l'intérieur la partie solide de la coquille. Ce test extrêmement mince et fragile vers les crochets des valves ,va en s’épaississant vers les bords ; il est sillonné en dedans comme en dehors ; on n'y voit aucune trace de charnière et d'impression musculaire, la matière pulvérulente étant enlevée et le test mis en rapport avec le moule intérieur, on voit qu’il existe entre eux un espace vide ,grand , vers les crochets et diminuant progressivement vers les bords des valves ; enfin si nous examinons le moule intérieur Jui-même nous lui trouvons une grande impression musculaire, subcentrale et postérieure, etdu côté correspondant au bord car- dinalnous observons trois grands plis qui ne peuvent être que le résultat de l’empreinte faite sur une charnière fortement articulée, La partie du test actuellement solide w’aÿ ant point d'impression musculaire et point de charnière, il est certain que ce n’est pas d'elle que le moule intérieur a emprunté les empreintes de ces parties, il a fallu qu’il les prit dans l'intérieur solide d’une co- quille, et il n’est pas douteux que cet intérieur solide est repré- senté par la couche aujourd’hui friable et pulvérulente , couche qui dans d’autres individus a complètement disparu et laissé un vide à sa place. Les divers caractères nouveaux que nous aper- cevions dans'notre Podopside nous fit penser que cette coquilie appartenait au genre Spondyle. Pour ne plus laisser de doute- a,ce sujet, nous avons, pris avec de la cire molle l'empreinte de la surface interne du bord, cardinal d’un Spondyle vivant, ayant # 198 HISTOIRE. DES MOLLUSQUES. ses deux valves réunies. Cette empreinte s’est trouvée tout-à-fait semblable à celle du bord cardinal de notre moule dePodopside:. Ainsi nous trouvons dans un Podopside un moule ayant tous: les caractères de celui qui auraït été fait dans un Spondyle. Nous: trouvons entre la partie extérieure du test solide et conservée et la partie interne pulvérulente ou dissoute les mêmes rapports: qu’entre les deux couches constituant la coquille desSpondyles; nous voyons au crochet de la grande valve un espace triangulaire: qui, étant rempli par la cuite interne, aurait forme ce talon singulier que l’on ne voit que dans les Spondyles. Il nous semble que tous ces faits incontestables nous conduisent à cette seule conclusion possible : les Podopsides, et par conséquent les Dianchores et les Pachytes , sont des Spondyles dont la coûche intérieure a été dissoute et a laissé dénudée/la couche extérieure ou corticale. Cette dissolution partielle est un fait qui seprésente non-seulement dans les coquilles du genre dont nous nous occu- pons, mais encore dans toutes celles composées de deux cou- ches. Cette dissolution se montre particulièrement dans les fos- siles répandus dans les couches crayeuses, c’est un fait aujour = d’hui incontestable, mais dont l'explication n’est pas encore trouvée. Comment, en effet, expliquer l’action d'un agent ca- pable de dissoudre entièrement une couche calcaire en laissant dans le plus bel état de conservation une autre couche également. calcaire et en apparence de la même nature que la première? Nos laboratoires de chimie sont actuellement impuissans pour produire de semblables phénomènes. Les observations précédentes prouvent non-seulement qu'il est nécessaire de joindre les trois genres dont il vient d’être question, mais encore qu'il faut les réunir aux Spondyles, et cette opinion, que nous avons adoptée depuis plusieurs années, le sera sans doute aussi par les autres zoologistes. | ÉSPÉCES. Podopside tronquée. Podopsis truncata. (1) (1) Cette coquille devient pour nous un Spondyle et devra prendre le nom de Spordylus truncatus ; c'est sur un individu \ LES OSTRACÉES. rés 109 Ptesta longitudinali, cuneatä, supernè rotundatd, subobliqua; striis longitudinalibus tenuibus, aculeis raris interdum asperatis; nate roductiore crenatd. Encycl. pl. 188. £. 6. 7. * Def. Diet. sc, nat. art, Podopside. pl. 73. £. 3. * Brong. Géol. de Paris. pl. 5. f. 2. * Blainv. malac. pl. 55. f. 5. …d * Var, Podopside striée, Def. Brong. Gé 1. de Paris. Loc. cit. f.3. Habite..…, Fossile de la Touraine. M. Lapy aie. Mon cabinet. Elie a le bord supérieur crémelé. Son plus grand crochet est tronqué, et : offre une facette par laquelle elle est adhérente. Cette coquille se trouve aussi à Dyssay-sous-Coursillon, sur la limite sud-est du département de Ja Sarthe, Cabinet de M. Menard. 2. Podopside gryphoide. Podopsis gryphoïdes. (1) P. testà ovato-rotundat@, infernè wentricosissimä, lævigatä : naté majore adhærente. Habite... Fossile de Meudon, près Paris, des environs de Dax, et d'Italie. Mus. n°. Mon cabinet. 4. LES OSTRACÉES. Li Ligament interieur ou demi-intérieur. Coquille irrégulière | à test feuilleté, quelquefois Par race. On ne peut se refuser à reconnaître les plus grands rap- ports entre les Ostracees etes Pectinides; aussi Linné avait-il rapporté à son genre Ostrea, la Houlette, la Lime, tapé ADD ns lui appartenant que nous avons fait les précédentes observations qui prouvent l'inutilité du genre Podopside. (:). Nous croyons que Lamarck a établi cette espèce avec une variété de l’Osérea vesicularis ; de toute manière, c’est à tort que M. Goldfus a rapporté cette coquille à l'Ostrca navicularis de Brocchi ; cette espèce, propre aux terrains mhapentie, nes est. jamais trouvée à Meudon. 200 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. et même le beau genre des Peignes. Cependant ces deux familles sont réellement distinctes. Presque toutes les Os- tracées sont irrégulières, à test feuilleté ou lamelleux, ra rement auriculé à sa base, et plus rarement encorerayonné à sa surface externe ; les Pectinides, au contraire, sont en général des coquilles régulières, à test toujours $olide, compacte, non feuil eté. Ces dernières sont la plupart au- riculées à leur base, et munies à l'extérieur de stries ou de côtes rayonnantes qui partent des crochets. A la simple inspection des Pectinides et des Ostracées, on sent donc que ces deux familles, quoique très avoisinantes, doivent être distinguées. L' ER des Ostracées n’a point de pied, point de bras, aucun syphon saillant; et, dans plusieurs genres de cette famille, la coquille est fixée sur les corps marins par sa valve inférieure qui est toujours la plus grande, Je ne rapporte à cette famille que les cinq genres suivans®(r) : (1) La famille des Ostracées n’a pas été comprise de la méme manière par la plupart des auteurs. Cuvier lui donnait autant d'extension que Linné à son genre Ostrea; ici elle est restreinte à de plus justes limites , qui s'accordent assez bien avec les faits connus de l’organisation des animaux. Il nous semble que cette famille pourrait être SNS dt de la manière suivante : 4rimal acéphalé moñomyaire, sans siphon et sans pied. Ces caractères essentiels pourront guider pour la formation et la rectification de la famille des Ostracées. Les genres.dont- Lamark l’a composée pourraient bien lui appartenir; cependant. le geure Vulselle, à en juger d’après la coquille, l’animal n'étant pas connu, a été rapproché par le plus grand nombre des au- teurs des Marteanx et autres genres de la famille des Malléa- cées. Un genre nouveau, proposé par M. Sowerby sous le nom’ de : Placunanomie, fait le passage entre lesPiacunes et les Anomies, ce qui prouve combien Lamarck avait été judicieux dans l’appré- clation des rapports de ces genres. Vie GRYPHÉE. Doii Ligament demi-intérieur. Coquiile à test fenilleté , acquérant sou- vent beaucoup d'épaisseur. : Gryphée. Vulselle, * Ligament intérieur. Coquille mince, papyracée. Placune. + … Anomie. | GRYPHÉE. (Gryphæa.) Coquille libre, inéquivalve: la valve inférieure grande, concave, terminée par un crochet saillant, courbé en spi- rale mtohite; la valve supérieure petite , put et oper- culaire. Charnière sans dents; une fossette cardinale, oblon- gue, arquée. Une seule impression musculaire sur chaque. valve. Animal mconnu. Testäà inœquivalois , libera : valva inferior magnä , con- cav& ; nate maxtn , inCUrV4, En sptram involutam termi= uata ; valv& superior parvä, planä opercularis. Cardo edentulus. Fossulä cardinalis oblongä, arcuatà. k Impressio muscularis unicé. A nimal ignotum 8 Or D re Gryphées furent jusqu’à présent confon- dues parmi es Huîtres, quoique le caractère très particulier de leur valve inférieure soit pour ces coquilles un moyen de dis- tinction solide et remarquable. En effet, leur valve inférieure, toujours beaucoup plus grande que l’autre, offre en LE un crochet très grand , conrbé en spirale involute, et qui s’avance soit en dessus, soit latéralemént, ce- qu’on né voit jamais dans les Huîtres. Dailleurs ces coquilles sont presque libres, etsielles adhèrent à quelque corps solide, ce n’est guère que pat un point. Enfin, la plupart paraissent presque régulières. 202 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ces mêmes, coquilles sont connues depuis long-temps sous le nom de gryphites ; parce qu’à l'exception d’une seule espèce que l’on a recueillie dans l’état frais ou marin,.et que j'ai vue à Paris, toutes les autres, assez communes dans les collections, sont dans l'état fossile. (1) (x) Depuis long-temps nous avons fait sentir linutilité du | genre Gryphée; loin d'abandonner notre manière de penser à son égard , toutes les observations que nous avons faites nous confirment dans notre opinion. Lorsque l’on étudie les Huitres avec attention, la première chose qui frappe c’est que les es- pèces sont très variables dans la forme. Si l’on parvient à ras- sembler toutes ces variétés de formes dans plusieurs espèces, on en rencontre presque toujours quelques-unes dont le crochet,, selon la manière dont la coquille a été attachée, est contourné soit latéralement, soit en dessus, comme dans les Grÿphées. On peut donc dire que la plupart des espèces d'Huitres ont leurs-va- riétés Gr yphoïdes. Il faut ajouter aussi que si l’on faisait une application rigoureuse des caractères desGryphées à ces variétés on pourrait les comprendre dans ce genre, tandis que d’autres individus seraient parmi les Huiîtres. Les motifs qui nous por- tent à rejeter le genre dont il est ici question sont ceux quinous ont guidé pour réunir les Anodontes aux Mulettes, les Modioles aux Moules, etc. Nous voyons entre les Gryphées et les Huitres sun passage insensible, et dans une grande série d'espèces et de variétés, il serait impossible de poser rationnellement la limite : des deux genres. Cette limite est d'autant plus difficile à aper- cevoir que, dans une même espèce, on trouve toutes 1 es f des deux genres. Il ne serait pas conforme à l’esprit’qu actuellement les naturalistes dans l’art difficile d’ob pserver, de, se borner à l'examen des formes extérieures. Il convient d’ entrer plus avant et de voir si les caractères essentiels de ces genres offrent une valeur suffisante pour leur conservation: Nous ayons la ferme conviction que l’examen comparatif des Gryphées.et. des Huîtres prouvera aux persennes qui se donneront la peme de le faire attentivement qu’il est rationnel de réunir les deux genres. Lamarck dit que dans les Gryphées la coquille est libre ; il GRYPHÉE. _ 303 : e :  , © Le On trouve’ces fossiles dans les terrains schisteux ou crayeux, d'ancienne formation. Ce sont probablement des coquilles péla- giennes. ESPÈCES. 1. Gryphée anguleuse. Gryphæa angulata. Lamk. G. testà oblongo-ovatä, subtus costis tribus longitudinalibus angu- lato carinatis': unco magno, subobliquo. * Ostrea. Sow. Genera of shells. f, 1. =. Habite. Mus. n°. Espèce rarissime, qui n’est point fossile, mais est, à cet égard , dans l'erreur; ; ilyea des Gryphées qui se fixent sur les corps solides, comme les Huîtres, et qui demeurent en place pendant toute leur existence; toutes Les autres ont été fixées plus ou moïns long-temps pendant leur jeune âge, et ne sont devenues libres qu’en vieillissant. Cette observation peut se faire aussi pour plusieurs espèces d’Huïtres, et particulièrement à celles qui vivent sur les fonds vaseux ou de sable. Dans les Hui- tres comme daus les Gryphées, les valves sont inégales, et dans les deux genres c’est Ia valve gauche qui est la plus grande. Le crochet des Gryphées courbé en spirale involute. Ce caractère est constant dans plusieurs espèces, maïs il ne l’est pas dans tou- tes. À cet égard, les variations sont comparables à celles des Huï- tres ; s’il existe des Huîtres gryphoïdes, il y a aussi des Gryphées ostréiformes. Quant aux caractères qui semblent plus importans, ceux de la charnière et de l'impression musculaire, nous pouvons dire qu’ils sont tellement semblables dans les deux genres que nous sommes surpris que Lamarck se soit laissé entraîner à la création du genre inutile des Gryphées. Depuis peu d'années, M. Say, dans le Journal des Sciences de Philadelphie, a proposé un nouveau genre auquel il a donné le nom d’Exogyra; il est formé pour rassembler celles des Grÿ= phées, dont le crochet, au lieu de se relever en-dessus des valves, se contourne latéralement. Ce genre est encore moins utile que celui des Gryphées, et doit être rejeté par les mêmes raisons. Il wa pas un seul caractère que l’on ne trouve aussi dans les Huïtres et quelquefois dans les variétés d’une même espèce. 204. L HISTOIRE DES MOLLUSQUES. . dans l’état marin et bien conservée. En dessous, elle.a. trois côtes angulaires qui rendent le bord supérieur ondé et. sabangalenx Longueur, un décimètre. 2. Gryphée colombe. Gryphea columba. Lamk. G. testé ovato-rotundaté, dilataté, glabrä ; unco due, obliguo. Knorr. Petrif. part. 2. D. III. pl. G2.f. 1.2, Encycl. pl. 189. f. 3. 4. * Sow. Min. Conch. PI. 3693, LT: 2, * Exogyra conica. id. pl. 26. f. 2. * Exogyra columba. Goldf. petrif. t. 2. p. 34. n° 6: pl. 86. f. 9. * Brong. Géol de Paris. pl. 6. f. 8. * Desh. Coq. caract. p. 88. n° r. pl. 12. f, 3. * Ostrea columba. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 302.n° 42. [b] Var. umbone inferiori fasciis radiato. ” Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. On la trouve sur les. coteaux calcaires des environs du Mans. M. Menard, On en trouve, aussi près du Mans, une variété plus petite, tourmentée, à cro- chet presque retourné. M. Menard. Mon cabinet. L E À Lea ie, sondole. Gryphæa cymbium. Lamk. G. teslä ovato-rotundatd, subglabré ; valpä superiore concayé ; ; UNCO v1x obliquo. Knorr. Petrif, part, 2. B. I. d. pl. 20. £ 7. Encycl. pl. 189. f. r. 2. * Desh. Coq. caract. p. 96. n° 4. on EN CE D X * Ostrea cymbiim. Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 306. no 5r. * Gryphæa cymbium. Goldf. petrif. t. 2. p. 29. n°. 2. pl. 85. FES D Habite. .…. Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus élar- gie que la suivante, et a des siries d’accroissement transverses, lamelleuses. On la trouve au Breuil, -près de S-Jean-d’Angely. 4. Gryphée arquée. Gryphæa arcuata. G. testd oblongé, incurvé, transversim rugosd; unco magnor, sub- obliquo. | * List. Anim. Angl. pl, 8. f. 45. * Gryphiles Lin. mus. tessin. p. 92. D. pl. 5, f. 0. Bourguet, Pétrif, pl. 15. n° 92. LA Knorr. Petrif. part, 2. D. III. pl. 60. f. 1.2. . Gryphæa incurva, Sow. Conch. min. n° 20. t. 112. f. 1. * Parkinson. Orga. rem. t. 3. p. 200. pl. 15. fig. 3. * Blainv. Malac. pl. 59. f. 4. GRYPHÉE. 205 * Def. Dict. sc, nat. t. 19. p. 536. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 303. Do 44..Ostrea arcuatà. * Desh. Coq. caract. p. 98. n° 5. pl. 12. f. 4. 5. 6. * Sow. Genera of shells. f, 3. Ostrea. * Goldf. petrif. t. 2. p. 28. pl. 84.f. 1. * Griphœæa incurva. Zieten..petrif. Wurt.pl. 49. f. 1.2. Habite... Fossile des environs de Nevers, etc. Mus. n,. Mon cabinet. _ Espèce commune. | 5. Gryphée unilatérale. Grÿphæa secunda. Lamk. | G. testà oblongd : natibus obliquissimis secundis. Encyclop. pl. 189. f. 5. 6. Habite. Fossile de... Mon cabinet. Elle est moins grande que les précédentes. 6. Gryphée lituole. Griphæa lituola. Tamk. - G. tesiä oblongä : valvd majore uno latere complanaté , costà tuber= culis Rd. nate laterali subcarinatà. Habite... Fossile de la Champagne, près de Bar-sur-Aube. Mon . cabinet et celui de M. Dufrespe. Longueur, 110 millimètres. . Gryphée large. Gryphæa latissima. Lamk. G. testà semi-orbiculari, latissimd, subtus ensals longitudinali cas rinatä ; unco parvulo, lateral. Bourguet, Pétrif. pl. 14.f. 84. 85. Habite... Fossile de... Mon cabinet. C’est la plus grande de celle que je connaisse, Sa carène est un peu nodnleuse ; mais elle n’est pas plissée. 8. Gryphée plissée. Gryphæa plicata. Lamk. G. testé arcuatim cur vd, subtus carinatd; plicis obliquis ; unco laterali, Bourguet, Pétrif. pl. 15. f. 89. 96. * Exogyra plicata. Goldf. pétrif t.2. p..37.m 14. pl. 89. £ 5. c. d. e. f. et one id, pl. 87. f. 6. (1) 1 — (1) M. Goldfuss A. rte à son Exogyna plicata deux coquil- les qui nous paraissent très différentes du type spécifique de Lamarck; il sera nécessaire de séparer ces coquilles sous des noms particuliers. M. Goldfuss, à côté de cet Exogyra plicata dans laquelle il confond deux espèces, établit une Exogyra fla- bellata pour une variété de la plicata; nous avons été déterminé par là à réunir cette fabellata à la plicata de Lamarck. # 206 HISTOIRE DES. MOLLUSQUES. [b] Par. plicis distantibus, subangulatis. Habite... Fossile de la butte.de Gazonfier, Mat 2 Mans, , dépar- tement de la Sarthe. M. Menard. Mon cabinet, La variété [b] se trouve aux environs de Bordeaux. Elle a jusqu’à 80 millimètres de longueur. | 9. Gryphée distante. ein stèns: Lamk. G. testà variabili, oblongä , obliquatä ; unco subtorto; laterali ; ru gis incrementorum arcuatis, concentricis, distantibus. Habite... Fossile des environs du Mans. M. Menard. Mon cabinet. Quoique de forme variable et d’assez petite taille, elle est remar- quable par ses accroissemens espacés, qui la rendent comme par- quetée, principalement sur sa valve aplatie. Longueur, 30 à 40, millimètres. 10, Gryphée étroite. Gryphæa angusta. Lamk. G. testä oblongä, angustatä, curvä, subtus obsoletè carinatä; unco laterali. Habite... Fossile des tnvirons de la Rochelle. M. Fleuriau de Belle- Vue. Mon cabinet. Longueur, 30 miliimètres. Gryphée petits-plis. Gryphæa plicatula. Lamk. G. testé ovali, obliqué, minimä ; subtus plicis tenuibus sublongitudi- nalibus ; unco laterali. Habite... Fossile des environs du Mans, à une lieue. M. Menard. Mon cabinet. Elle ne devient jamais grande. Longueur, 18 à 20 millimètres. 12. Gryphée siliceuse. Gryphæa silicea. Lamk, G. testé ovali, obliqué ; plicis nullis ; unco lateral, Habite... Fossile des environs de Rochefort, M, Feuriau de Belle- Vue. Mon cabinet. Fossile siliceux , offrant des orbicules de calcé- doine. rue 20 millimètres. ; d . Desh. 1) mbiformi, arcuatd; TULOS4, h angulari ; mar. Ca del supes “nÈ CI nes ù Desh. + Joss. des environs de Paris. t. 1. p. 5 n°2. pl. 47. . 1. 4. 5. | Ostrea uncinata. id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 306. n° 49- Habite... Fossile à Valmondois, près Pontoise. Coquilleoblongue, . _cunéiforme;, ayant un peu l'apparence de Ja Gryphée arquée, mais … GRYPHÉE. 207 fe beaucoup plus petite, lisse, à crochet grand et incliné en dessus et latéralement. Les bords des valves sont simples dans presque toute leur étendue; ils sont finement crénelés de chaque côté de la charnière; l'impr ession musculaire est obronde, submédiane et postérieure. | + 14. Gryphée de Defrance. Gryphæa Péfranai Best. G. testä irregulart, ovato-oblongä, subbilobaté , foliacea; valpd infe- riore Haprabl, superiore “ei concaviusculd ; unco mediocri lateraliter retorto. Desh. Coq. foss. des environs de Paris. t. r. p. 328. n° r. pl. 48. AL CT MR Habite... Fossile aux environs de Pontoise. Coquille irrégulière- ment ovale , oblongue, très variable, offrant quelquefois des indi- vidus ostréiformes et ie plus souvent en forme de Gryphées. Ces derniers ont le crochet tourné latéralement comme le Gryphæa columba. La valve inférieure est très concave, la supérieure oper- culiforme ; toutes deux sont irrégulièrement lamelleuses ; les la- mes sont courtes et produites par des accroissemens. ÿ 10. Gryphéede la Delaware. Gryphæaamericana. Desh. F G. testé o1 biculaté, re convexä , non angulaté, Gbsolete costatd, transver sim lamellos@; lamellis distantibus undulatis; umbone mag- no valde retorto, laterali; valv& superiore pland, transversim te- nue lamellosä, umbone depresso, spirato. Ostrea americana. Desh. Encycl. méth, vers. t. 2. p. 304. n° 45. Exogyra costata. Say. Journ. de la soc. d’hist. nat. de Phylad. Habite... Fossile en Amérique sur les bords de la Delaware. C’est la coquille type du genre Exogyre; elle n'est point anguleuse en : dessous comme la plupart, des espèces de ce genre, et elle n’est pas lobée latéralement comme la plupart des Gryphées; cette es- pèce est l’une de celles qui montrent combien peu de valeur ont les caractères assignés à ces genres. Cette belle espèce est grande, la valve inférieure est très convexe, subcostulée, garnie de lames iransverses, onduleuses. La valvesupérieure est plane et chargée de lames courtes et rapprochées, les crochets sont en spirale latérale. 7 16. Gryphée auriculaire. Gryphæa auricularis. Goldf. G. test@ reniforris, lamelloso-striaté ; valyé superiore planä; mar- gine postico incrassato; inferiore latä adhærente ; margine pos- tico erecto antico plano ; umbone magno intruso. Hg Ostracites auricularis. Wahlenb. Petrif, suec. p. 58. Chama haliotoidea, Nils, petrif, suec. p. 28. pl. 8. f. 3. 208 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Exogyra auricularis. -Goldf. petrif. t..2.p..39. pl. 88. f: 2. Habite. Fossile en Scanie et en Belgique, dans la craie. Espèce très voisine de l’Halotoidea, mais toujours plus petite, à valves plus convexes, ayant le cr he plus grand’, plus enroulé en spirale T 17. Gryphée planospire. Griphæa planospirites. Goldf. G. testévalvä superiore planä; ‘umbone magno intruso; spirä refractä duplicata. Planospirites ostracina. Lamk. an. s... 180r. P. 700. Faujas. M. Saint-Pierre, tab.,22. f, 2. Exogyra planospirites. Goldf. petrif..t. a. p. 30. pl. 88. £. 3. Habite... Fossile dans la craie de Maestricht. Coquille fort singu- lière. On ne connait que la valve supérieure operculiforme, ayant un crochet très grand, tourné en spirale et engagé dans l’épais- seur de la valve bien plus que dans toutes les autres espèces. Le bord antérieur est saillant et il suit le GOpERE jusqu’à son ex- trémité. ŸT 18. Gryphée haliotide. Gryphæa haliotoidea. Sow. G. testé ovali, striato-lamellosd ; valvé superiore subplané, margin postico incrassato; inferiore tot | ; margine postico erecto antico plano ; umbone parvoïüntruso d % Chama haliotoidea. Sow..1. p. 67.t tabs. f 1,28 Exogyra haliotoidea. Goldf. petrif. t. 2. p. 38. pl. 88.f. r. | Habite... Fossile dans la craie inférieure en Westphalie et en Bel- gique. Quoique M. Goldfuss rapporte à une même espèce la co- quille de M. Sowerby et celle de Westphalie, nous conservons du doute sur leur identité. L'espèce figurée par M. Goldfuss est très aplatie, oblongue. elliptique; la valve inférieure est adhérente par toute la surface; la supérieure est très aplatie, presque lisse; les crochets sont en spirale en partie engagée. Cette espèce est remar- quäble par sa forme en haliotide et par dre fi des valves. + 19. Gryphée treillissée. Gryphæa Suit Goldf. G. testä inferiore oblongo-ovali, convexd , apice vel latere affixà ; striès decussatis undulatä, umbone exerto. Exogyra decussata. Goldf. petrif. t. à. p. 35. pl. 86. fr. Habite... Fossile dans la craie blanche, en Angleterre, et dans la craie supérieure de Maestricht. Coquille dont nous ne connaissons que la valve inférieure; elle est arquée, subovale, bossue; son crochet est saillant et De A incliné. La surface extérieure pat couverte d'un réseau peu régulier, composé de stries onduleuses : 4 “à GRYPHEÉE. 209 longitudinales, rapprochées, et d’un petit nombre de stries trans- verses et obliques que l’on voit surtout sur le côté postérieur. + 20. Gryphée harpe. Gryphæa harpa. Goidf. G. testà halotoidea ; valvä superiore planä : plicis paralellis diago- nalibus; inferiore basi affixa postice elatä et plicaté ; umbone obtecto, ù Exogyra harpa. Goldf. petref. t. 2. p. 38. pl. 87. f. 7. Habite... Fossile dans la craie inférieure en Allemagne, en Belgi- que. Coquille déprimée, ayant assez bien la forme d’un Haliotide. Sa valve inférieure est attachée par presque toute sa surface ; son bord relevé est plissé, et son crochet, fortement contourné, est en- gagé dans l'épaisseur du test et en partie caché; la valve supérieure . est plane et sillonnée obliquement en diagonale; les sillons sont plus ou moins nombreux selon les individus. 7 21. Gryphée découpée. Gryphæa laciniata. Goldf. G. tesid’ovali, valvä superiore pland dextrorsum incrassata, infe- riore dorso rotundaté vel subcarinatä, rugosä, plicatä laciniatd- que; lacinis patulis fornicatis ; umbone parvo sessili. Chama laciniata. Nils. petref. p. 28. tab. 8. f. 2. Exogyra laciniata. Goldf. petref. t. 2. p. 55. pl. 86. f. 12. Habite... Fossile dans la craie inférieure (sable vert), en Westpha- lie, en Allemagne. La figure que M. Nilsson donne de son Chama laciniata ressemble: peu à celle reproduite par M. Goldfuss. Si toutes deux représen- tent la même espèce, il faut supposer, ou que l'espèce est très variable, où que l’une des figures est très médiocre. Cette espèce a beaucoup d’änalogie avec la Gryphée plissée de Lamarck, mais. elle ale dos plus arrondi, et les côtes moins nombreuses. 22. Gryphée ondée. Gryphæa undata. Sow. G. test inferiore ovali , convezd, oblusè subcarinatä, apice affixä ; sulcis utrinque divergentibus ; umbone apice obtecto. Ezxogyra undata. Sow. Min. conch. pl. 605. f, 5. 7? Id, Goldf. petref. t, 2. p. 35. pl. 86. f. 10. Hubite.... Fossile dans la craie inférieure, en Allemagne. C’est avec raison que M. Goldfuss a mis un point de doute à la citation qu'il fait de l’'Exogyra undata de M. Sowerby. Nous croyons que la co- quille de l’auteur anglais est d’une espèce différente de celle de Vauteur allemand. La première a des stries lamelleuses, trans- verses et un peu obliques, onduleuses. L'autre a des stries ondu- Tome VII Li 14 210 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. leuses, divergentes, tout-à-fait différentes. Nous pensons que la Griphæa plicatula, Lamk. n° rr. est la même que celle-ci. 7 23. Gryphée conique. Gryphæaconica. Sow. G. testé sublævi; valy superiore margine postico, incrassato ; infe- _riore ovato-conoideà vel reniformi et irregulari; umbone acutè carinato apice obtecto latere affixo. Exogyra conica. Sow. Min. conch. pl, 605. f. x. 2. 3. Var. recurvata, conica, plicata. Sow. loc. cit. pl. 26.4, 2.3. 4. Chama conica. Nils. 1.e. tab, 8, f. 4. (P) Exogyra conica, Goldf. petref. t. 2. p. 36. pl. 87. 7. Habite... Fossile dans la craie inférieure, en Angleterre, en France et en Belgique. Espèce assez connue , ovale, arquée; la valve in- férieure lisse, bossue, profonde, ayant le crochet en spirale laté— ralement et caréné; il n'est pas strié comme celui de la Gryphêe ‘ colombe ; la valve supérieure est aplatie, assez épaisse, surtout du côté postérieur. 24. Gryphée corne de bélier. Gryphæa cornu arietis. Goldf, G. test rugos@, concentricè lamellosä ; valvé superiore subplanä, lamelloso-striatä ; inferiore profundé nodoso-carinatà ; umbone apice affixo, rugis radiantibus linearibus aperto. : Chama cornu arietis. Nils. petref. p. 28, tab. 8.f. r. a. b. Exogyra cornu arietis. Goldf, petref, t. 2. p. 36. pl. 87. f. 2. Habite... Fossile dan s la craie inférieure de Westphalie. Belle espèce ovale, oblongue, dont on ne connaît que la valve inférieure; elle est arquée, très convexe, carénée au milieu; la carène, très aiguë sur le crochet, s’arrondit et s’efface vers le bord. Le crochet est très grand , très saillant, tourné en spirale sur le côté, Toute la surface est irrégulièrement ridée. 7 25. Gryphée tête d’aigle. Gryphæa aquila. Brong. G. test cencentricè lamelloso-striatä ; valpd superiore subconcavä ; inferiore profundä, ovatä, nodoso-carinatd ; umbone intruso apice sessili, Gryphæa aquila. Brong. Cuv. oss. foss. V, tab. 9. Î. T1. Ezxogyra aquila. Goldf. petref, t. 2 p. 36. pl. 87. £. 5. Habite... Fossile en France et en Aflemagne, dans la craie infé- rieure. Grande et belle coquille subtriangulaire; la valve infé- rieure est très convexe, une carène obtuse, oblique, subonduleuse, la partage en deux parties inégales; celle du côté postérieur est la plus étroite; des sillons espacés , assez réguliers se montrent sur GRYPHÉE. 2TI cette valve; la valve supérieure est operculiforme, légèrement concave en dessus et chargée de lamelles courtes, transverses, produites par de nombreux accroissemens. + 26. Gryphée noduleuse. Gryphæa subnodosa. Munst. G. testà delioideä; valv& inferiore latere antico plano, semicirculo, nodoso , cincto; postico elato umbone exerto; cariné dorsali ro< Ep superiore valvä incognitä. Exogyra subnodosa. Goldf,. ces t. 2. p.34. pl 86. f. 8. Habite... Fossile dans le calcaire jurassique , aux environs de Bay reuth. Coquille oblongue, subtrigone, bossue, divisée en deux " parties presque égales par une carène cbtuse, arrondie ; le crochet à. est saiilant, s'incline sur le côté nostérieur, et sur ce côté la co- quille est ornée d’une rangée de tubercules assez réguliers; la valve supérieure est inconnue. Ÿ 27. Gryphée réniforme. Gryrhæa ren forms. Goldf. G. testä subreniformi, lævi; valvd superiore plant margine postico incrassato ; inferiore basi affixa , postice elatd; umbone involuto, obtecto. Exogyra reniformis. Goldf. petref. t. 2. p. 34. pl. 86.F 6. 7. Habite dans l’oolite supérieure, en Allemagne et en France, Celle-ci diffère peu des Gryphées auriforme et spirale, La valve inférieure, fixée par toute sa surface, a ses bords relevés perpendiculairement ; ; les crochets sont plus saillans, moins engagés que dans les espèces citées; la valve supérieure est operculiforme, lisse ; son bord an- térieur relevé est finement strié. Le bord postérieur forme une si- nuosité. + 28. Gryphée auriforme. Gryphæa auriformis. Goldf. G. tesiä semicirculari, lævi; valvé superiore plané margine postico incrassato antico lineari ; inferiore basi affixä postice 408 um- bone involuto, subobtecto. Exogyra raie Goldf. petref, t. 2. p. 33. pl. 86. f. 5.a. Habite... dans l’oolite supérieure en Allemagne et en France, Petite espèce voisine, par sa taille-et sa forme, de la Gryphée spirale; sa valve inférieure est adhérente par toute sa surface, les parois se relèvent perpendiculairement. Les crochets, à peine saillans, se contournent latéralement en spirale courte; la valve supérieure est operculiforme et a quelque ressemblance avec l’opercule cal- caire de certaines natices. 29. Gryphée spirale. Gryphæa spiralis. Goldf. G. testé suborbiculari ; valyé superiore plan lineis spiralibus notatä; 14. à 212 é HISTOIRE DES MOLLUSQUES. inferiore basi affixd, fornicaté, lamelloso-striaté ; umbone invo- luto obtecto. Exogyra spiralis. Goldf. petref. t. 2. p. 33. pl. 86. f: 4. a, : Habite... Fossile dans les parties supérieures de l’oolite. Petite co- quille ovale, suborbiculaire: la valve inférieure adhérente ordi- nairement par presque toute sa surface. Lés crochets sont peu saillans et fortement contournés en spirale sur le côté; la valve supérieure est aplatie, un peu déprimée dans le milieu et ornée de fines stries assez régulières, concentriques et en spirale. +7 30. Gryphée virgule. Gryphæa virgula. Def. G. testà elongato-reniformi, linceis subtilissimis diversentibus ündu- laté ; valvd superiore latere postico valdè incrassato; inferiore convexd, gibbd, subcarinatä umbone exerto affixd. Gryphæa virgula, Defr. Dict. sc. nat. art. Grsph. Exogyra virgula. Goldf. petref. t. 2. p. 33, pl. 86. £. 3. a. c. Desh. Coq. caract. p. 90. n° 2. pl. 5.f. 12. 13. Ostrea virgula. Id. Encycl. méth. vers, t. 2, p. 306. n° 50. Habite... Fossile dans l'oolite supérieure, où elle est très commune en France, en Allemagne et en Angleterre. Elle est arquée dans sa longueur, et sa forme se rapproche en effet d'une grande virgule. La valve gauche est la plus grande, les crochets des valves sont contournés sur le côté et toute la surface extérieure est ornée d’un grand nombre de stries longitudinales, onduleuses et se divisant souvent en deux. -F 3r. Gryphée g géante. Gryphœæa gigantea. Sow. G. testä ovato-ordiculari, lamelloso-striatä ; valvd superiore orbicu- lari, pland, inferiore umbone gracili submedianc incurvo subobli- quo; sulco laterali infra apicem excurrente. Gryphæa gigantea. Sow. Min. Conch. pl. 391. Gryphæa bulle (@) Phill, Yorksh, tab. 4. £. 36. Gryphæa dilatata. Var. Phill. loc. cit. 6. f. 1. FR V. Munster in keferst. deutscht. VII. 1831, p. 4 Goldf. petref. t. 2. p. 31. tab. 85. f. 5. a. b. Habite... Fossile dans l’oolite’inférieure, en Angletcrre, en Allema- gne et en France. Grande coquille suborbiculaire, plus déprimée que la plupart des espèces ; la valve inférieure représente assez bien la forme d’un segment de sphère; sa surface est couverte d’un grand nombre de stries irrégulières d’accroissement; elles sont sou- vent interrompues par des ondulations transverses. Leicôtérposté- rieur offre un lobe petit, maïs bien distinct, -%* | Le GRYPHÉE.. 213 32. Gryphée dilatée. Gryphæa dilatata. Sow. G. testa ovato-roturda dilatatä, subdepressä, valv& inferiore con- vexd, crassä, superiore operculiformi, concavd; pagina superiore lamellosä ; umbone magno, prælongo, valdè recurvo, calceiformi, tripartito. Sow. Min. Conch. pl. 149. f. 1. 2. Desh. Coq. caract, p. 92. n, 3. pl. 8. f. 5. Id, Encycl. méth. vers. t. 2. p. 303. n, 43. Ostrea dilatata. An eadem junior ? Sow. Genera of shells. f. 3. Habite... Fossile dans l’oolite inférieure, les argiles du lias en An- gleterre, en Allemagne et en France. Grande coquille ovale, oblon gue, ayant beaucoup de rapports avec le Gryphæa cymbium, dont elle n’est peut-être qu'une. variété; mais nous devons dire que ie Cymbium de Lamarck , d’après l'individu étiqueté de sa main, n’est … pas l’espèce que l’on trouve ordinairement, sous ce nom, dans les auteurs; mais bien celle que nous avons fait figurer, coq. caract., et qui vient des mêmes localités que celle-ci. ; 33. Gryphée oblique. Gryphæa obliqua. Sow. | G. testa ovato-rotundatä , concentricè striatä, sinistrorsum obliqud ; valp& superiore concava ; inferiore umbone affixd, subincurvd; lobo laterak vix distincto. Gryphæa obliquata. Sow. Min. Conch. pl. 112. f, 3. Gryphæa depressa. Phillips geolog. of Yorksh. tab, 14. f, 5. P Goldf. petref, t. 2. p. 30. pl. 85. f. 2. a. b. Habite... Fossile dans le lias, en Angleterre, en France et en Al- lemagne. Elle est moins grande que la Gryphée gondole; elle est ovale; sa valve inférieure est très bombée , irrégulièrement lamel- leuse ou striée per des accroissemens ; son crochet se recourbe un peu obliquement en dessus, il est tronqué au sommet par le point d'atiache ; la valve supérieure est concave er dessus, les lames ou les stries d’accroissement sont plus rapprochées et plus régulières. La surface cardinale est aplatie, ayant un sillon médian pour le ligament. + 54. Gryphée pochette. Gryphæa suilla. Schloth. G. test suborbiculari concentricè lamelloso-striatd ; valvé superiore plan, inferiore umbone parvo, retuso, obliquo, lobo laterali dila- tatä infra apicem excurrente. Gryphites suillus Schloth. Conch. min. taschemb. VIT. tab. 4. f. 4. Goldf, petref, t. 2. p. 30. pl. 85. f. 3. a. b 214 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile dans le lias, en Allemagne. Coquille peu.dis- tincte de la Gryphée oblique, elle est plus arrondie; la valve in- férieure est presque demi-sphérique, son crochet est petit et peu saillant. La valve supérieure est concave et étagée par des accrois- semens épais, assez réguliers. On remarque, sur le côté posté- rieur de la coquille, une petite sinuosité oblique. Nous n’avons. pas vu la charnière ni l'intérieur des valves, ce‘qui nous laisse quelques doutes sur la valeur de l’espèce. HUITRE. (Ostrea). Coquille adhérente, inéquivalve , irrégulière , à crochets écartés, devenant très inégaux avec l'âge, et à valve supé- rieure se déplaçant pendant la vie de l’animal. Charnière sans dents. Ligament demi-intérieur , s’insé- rant dans une fossette cardinale des valves; la fossette de la valve inférieure croissant avec l’âge, comme soncrochet, et acquérant quelquefois une grande longueur. il Testa adhærens ,incæquivalvis ;irregularis ; natibus extus disjunctis, subdivaricatis, ætate inæqualissimis ; valv& su- Pertore minore , sensim per animalis vitam ad anticum pro- grediente. | ; Cardo edentulus. Lisamentum semi-tnternum , in valyva- rum fossul& cardinali affizum. Fossula valvæ inferioris æ- late crescens, interdüumque cum nate longitudinem maximam obtinens. [ Animal ovale, oblong, aplati, souvent irrégulier, les obes du manteau épais et frangés sur les, bords, sé- parés dans toute leur étendue ; point de pied; bouche mé- diocre garnie de deux paires de palpes alongées,lancéolées; branchies grandes, courbées, presque égales. , Le cœur non symétrique ne prend pas son point d'appui sur l'in- testin, celui-ci se terminant derrière le muscie adducteur par un anus flottant entre les lobes du manteau. | osservarioNs.— Le genre de l’Huitre, tel qu'il est maintenant réformé, est un genre très naturel, Pun des plus remarquables HUITRES. 215 parmi les conchifères, et en même temps celui dont les carartères sont le mieux déterminés. Linné, ne considérant, dans les Huëtres, que le manque de dents à la charnière de la coquille, y avait associé le beau genre des Peïgries, qui comprend des coquilles bien différentes, puis- que celles-ci sont libres où non adhérentes, régulières, et qu’elles ont toutes la fossette du ligament complètement intérieure. Born, dans son Muséuin, r’approuva point cette association de Linné; mais il n’osa entreprendre aucune réforme à cet égard. Linné, d'ailleurs, rapportait à son genre Aytilus de véritables huîtres, savoir : Mytilus crista gallé, Mytilus hyotis, Mytilus frors; etil placait, parmi les huîtres, le genre entier des Pernes, dont la charnière est si particulière par la ligne cardinale dentée qui la caractérise. On doit à Bruguière d'avoir établi le caractère de PHuitre dans ses principales limites, et d'en avoir séparé les coquillages qui s’en distinguent d’une manière évidente. Aux réformes très convenables de Bruguière , j'ai ajouté la séparation des 7’ulselles des Podopsides et des Gryphées, ce qui me parait compléter le travail qu’il y avait à faire pour rendre au genre de l’Huître ses véritables limites. La coquille de l’Huitre est irrégulière , inégale, rude, rabo- teuse, souvent écailleuse , quelquefois singulièrement plissée en ses bords, et en général susceptible d'acquérir une grande épais- seur. Elle ne se courbe point de dessous en dessus comme celle des Gryphées. - Les Huitres sont composées de deux valves inégales, dont l'une supérieure et plus petite, est en général plane, tandis que l’autre, inférieure et adhérente aux corps marins, est plus grande ét plus concave. La substance de ces valves est formée de lames lâches ou mal unies entre elles. Il n’y a pas, de dents à la charnière ; mais un ligament élasti- que, placé dans une fossette cblongue, sous des crochets qui s'écartent en dehors. La fossette est quelquefois superfcielle, peu apparente. Une particularité fort remarquable qui appartient à un grand nombre d'espèces de ce genre, et qui paraît ne leur être com- mune qu'avec les Spondyles, c'est qu'à mesure que l’animal 216 R HISTOIRE DES MOLLUSQUES. grandit et vieillit, il est forcé de se déplacer dans sa coquille et de s'éloigner graduellement de la base de sa valve inférieure; or, en se déplaçant, il déplace en même temps la valve supé- rieure de sa coquille, ainsi que le ligament des valves; ce dont aucune autre coquille bivalve n'offre d'exemple, si l'on en excente les Spordyles. Il en résulte qu'avec l’âge, le crochet de la valve inférieure forme un talon ou une espèce de bec saillant, qui est quelquefois d’une longueur considérable. On voit, en. outre , que la fossette dans laquelle le ligament des valves fut successivement placé, s’allonge à mesure que la coquille s’agran- dit, et se transforme en une gouttière striée transversalement, tandis que la fossette ligamentale de la valve supérieure ne s’a-: grandit point ou presque point. Les Huiîtres sont de tous les coquillages, ceux dont les facultés paraissent le plus bornées : immobiles surie roc ou sur les corps . marins sur lesquels elles sont fixées, elles n’ont d’autre nourri- ture que celle que les flots leur apportent, et ne donnent guère d'autre signe de vie que par leur faculté d’entr’ouvrir et de re- fermer leurs valves. Cependant, il paraît que, dans certaines circonstances, 1l ne leur est pas impossible de se äéplacer. Malgré les réductions qu’il a fallu faire subir au genre de l’'Huitre, tel que Linné l’avait établi, ce genre comprend encore un assez grand nombre d'espèces que l’on peut partager en deux sections , en distinguant : 1° Celles dont les bords des valves sont simples et unis ; 2° Celles qui ont les bords plissés. L’irrégularité de ces coquilles rend la détermination des es- pèces souvent très difficile. (1) (1) Ce que nous avons dit précédemment sur le genre Gryphée rendrait inutiles d’autres observations sur les Huîtres, si nous u'avions à discuter quelques-uhes des idées que vient de publier M. Léopold de Buch dans une note snr les Huîtres, les Gryphées et les Exogyres, insérée dans le numéro de mai 1835 des Anna- les des Sciences Naturelles. « Les Huîtres, dit M. de Buch, ont une tendance à s’isoler sur un plan droit, les Gryphées sont pro- fondes et les Exogyres ont une tendance marquée à former ure HUITRES. 217 ESPECES, [1] Bords des valves simples ou ondés, maïs point SAR plisses. r. Huître comestible. Ostrea edulis. Lin. O. test atoe ronditi , basi subattenuatä ; membranis imbricatis, undulatis ; valvé superiore pland. Ostrea edulis. Lin. Syst. nat. p. 1148. Gmel. p. 3354. n° 105. * List. Anim. angl. pl. 4. f. 26. List. Conch. t. 193,f. 30. Gualt. Test, tab, 102, fig. A. B. * Pennant, Zool. brit. édit. 1812. pl. 65. f. 2. carène. » Cela est vrai d’une manière générale, mais cela manque de justesse quand on en vient à examiner en détail un grand nombre d’individus de chacune des espèces. Si les Hui- tres en général ont une tendance à s’étaler, presque toutes, selon la forme et l’étendue du corps sur lequel elles s’appli- quent , prennent des formes très diverses, et nous avons fait voir dans notre ouvrage sur les coquilles fossiles des environs de Paris que, dans une seule espèce, on trouvait presque toutes les formes propres aux Huïtres proprement dites , aux Gryphées et aux Exogyres. Si nous prenons dans le groupe des Gryphées, celles des espèces qui sont le mieux caractérisées, nous en trou- vons de variables, et si nous comparons les jeunes individus avec ceux des Huïîtres, nous ne trouvons aucune différence. À prendre pour point de départ la Gryphée arquée, celle dont le crochet de la valve inférieure est le plus relevé, on voit s’é- tablir un passage insensible avec les Huïtres proprement dites, par plusieurs espèces dans lesquelles cette partie, de moins en moins saillante, finit enfin par disparaître dans cette forme pour prendre celle des Huîtres ; cette transition est tellement insen- sible que nous regardons comme impossible la limite ra- tionnelle des deux genres. M. de Buch dit que les Gryphées ont un lobe latéral, mais ce lobe n’est pas plus constant que les au- tres caractères, et 1l n’a pas plus de valeur qu’eux. Il y à des es- pèces où il est à peine marqué, d’autres où il est plus profond, 218 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Born. Mus. p. 113. ù ( Chemn. Conch. 8. t.74. f. 682. | * Schrot. Einl.t. 3. p. 363. * * Da Costa. brit. Conch, p. 153. pl. 2. f. 6. * Maton et Racket. Lin, trans. t, 8. p. xor. Encycl. pl. 184. f. 7. 8. * Olivi. Adriat. p. 120. *“Poli. Test. t, 2, phoge fr * de Roissy. Buf. moll. t, 6. p. 225, no r. pl. 61.f. 5. * Dillw. Cat. t. 1 p. 280. n° 74. | Blainv. malac. pl. 60. f, 1. Desh. Encycl, méth. vers. t. 2. p. 288. no ah. Sow. Genera of shells, f. r. Fossilis. Broc. Conch. foss. p. 562. n° r. % NN "# mais il manque dans certains individus. Ce lobe, regardé comme caractéristique par M. de Buch, se retrouve aussi, comme il J'avoue lui-même , dans les Huître$ , commun à deux genres qu'il devrait séparer; il se montre assez souvent. dans quel- ques Exogyres; le peu de constance qu'il offre lui ôte toute sa valeur et son importance. Les Exogyres , dit aussi M. de Bach, ont une tendance à prendre un angle dorsal. Nous obser- verons d'abord que le type du genre, l’'Exogyra costata de Say, n’a jamais de carène; nous observerons encore l’absence de la carène dans plusieurs autres espèces. Si certaines Exogyres ont une carène dorsale, d’autres ne l’ont pas; on ne peut donc re- garder ce caractère comme constant, il est insuffisant pourlimiter le nouveau genre; il ne reste donc plus, comme caractère , que la forme du crochet; ici, il est enroulé latéralement, dans les Gryphées ,ilest relevé en dessus. A cet égard, l’examen des Exogyres offre de l'intérêt. Plusieurs espèces d’'Huiîtres ont le crochet toujours tourné sur le côté; d’autres, qui l’ontordinaire- ment droite , ont accidentellement cette partie également con- tournée latéralement ; les Exogyres ont avec ces Huîtres de tels rapports qu'il est impossible de tracer le limite rationnelle des deux groupes ; mais ce n’est pas tout: si les Gryphées/passent aux Huîtres par l’abaissement progressif du crochet, elles passent aussi aux Exogyres par un certain nombre d'espèces à crochet de plus en plus oblique, de sorte que la distinction des Gryphées HUITRES. 219 [b] Far. testé uniauriculatä. [c] Var. testé ætate in collum elongatum basi productd. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l'espèce com- mune que tout le monde connaît , et que l’on mange. On la détache descorps mañins, pour l’usage; on la conserve aussi dans des parcs voisins de la mer, où l’eau se renouvelle dans les grandes marées ; elle y prend une couleur verte, et est fort bonne. Les lames de sa valve inférieure forment des côtes rayonnantes interrompues, La variété [ce] est singulière et n’est pas rare. 2. Huïtre pied-de-cheval. Osérea hippopus. Lamk. ù O. testä rotundatä, magnä, crassä ; valvä superiore plant; lamel- lis transversis creberrimis appressis, * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 288. n° 2. et des Exogyres n’est pas plus nette que celle des Huîtres avec les Gryphées d’un côté, et des Huïîtres avec les Exogyres de lau- tre. Ainsiles Gryphées et les Exogyres ne sont pas deux embran- chemens divergens des Huîtres comme on aurait pu le croire, mais ces trois genres forment un véritable cercle, car on passe des Huïtres aux Gryphées , des Gryphées aux Exogyres et des Exogyres on revient aux Huîtres par des nuances insensibles. Les rapports intimes qui lient les trois genres dont nous nous occupons , l’enchaînement de leurs'caractères ; la manière dont 1lsse pénètrent mutuellement, pour ainsi dire, donnent selon nous la preuve la plus convaincante que ces trois genres artificiels, tant qu'ilssont séparés, formeront un genre très naturel aussitôt qu'ils seront réunis. C’est, du reste, depuis Iong-temps que nous avons proposé de faire cette réunion, et nous ne croyons pas, avec M. de Buch, que ces genres sont séparés d’une manière nelle, précise et tranchée. M. de Buch considère le lobe de certaines Gryphées et l’élar- gissement que l’on remarque dans quelques Huitres ( Ostrea ca- rinata), comme des parties analogues aux oreillettes des Peignes. Nous sommes loin de partager opinion du savant géologue. Nous voyons trop de différence entre les animaux des Peignes et des Huîtres dans ce que leur organisation a de plus important, pour admettre dans l’un les parties de l’autre dans un certain état de modification; la partie du manteau qui, dans les Peignes, pro- 220 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite dans la Manche; commune à Boulogne-sur-Mer. Mus. n°. Mon cabinet. On la distingue constamment de la précédente, et on la mange aussi; mais elle est moins bonne et moins facile à digérer. Largeur, 120 millimètres. 3. Huïître de New-Yorck. Ostrea borealis. Lamk. O, testä chlongo-ovatdä, albidä ; membranis imbricatis, undulatis; valvä superiore convexiuscula. Habite près de New-Yorck, Mus. n°. Envoyée par M. HMilberts. Lon- gueur, 75 millimètres. Elle tient de l’'H. comestible et de l'H, étroite, mais elle en est distincte. duit les oreillettes, n’est pas celle qui forme le lobe dans les Gry- phées. Tous les Peignes, sans exception, sont réguliers et ont des oreillettes ; toutes les Huîtres, sans exception, sont irrégulières et manquent Milles semblables à celles des Peignes. Dans l’Huître citée par M. de Buch, Ostrea carinata et autres espèces analogues, l'élargissement de la partie supérieure tient à la po- sition du muscle sur cet élargissement et à l’adhérence de la coquille sur cette partie élargie. Onne peut donc la comparer aux oreillettes des Peignes car elles n’ont aucun rapport avec lemuscle adducteur des valves. Lorsque l’on connaît les différences entre les animaux des Peignes, et des Huïtres, on ne peut admettre la conclusion de M. de Buch : que les Huïtr'es sont des Peignes sans oreillettes ou les ayant horizontales, tandis que les Gryphées n'en ont qu’une représentée par le lobe latéral, l’autre étant avortée par suite de la forme des coquilles. Il faut se défier en général de ces rapprochemens, de ces analogies, fondées sur quelques rapports éloignés entre certaines parties extérieures des coquilles lorsqu’ elles ne sont pas appuyées sur une analogie semblable dans les animaux; car, pourquoi y aurait-il de l’a- nalogie entre les Peignes et les Huîtres à l’éyard des oreillettes seulement? Si cette analogie est réelle pourquoi ne se montre- t-elle pas aussi, quelquefois du moins , dans les autres parties ? Il y aurait là une véritable anomalie dus un principe qui n’ad- met jusqu’ à présent aucune exception. Enfin, comment se ferait-1l que, dans des animaux aussi différens que les Peignes et les Hui- tres, une seule partie de leur coquille, et non des animaux, eût de l’analogie lorsque toutes les autres diffèrent ? HUTIRES, 221 Huître vénitienne. Ostrea Adriatica. Lamk. O. test& obliquè ovatä, subrostrat&, exalbid&, supernè pland ; mem- Branis appressis , intis uno latere denticulatä,. An ostrea exalbida >? Gme!. n° :16. Knorr. Verg. 5.t. 14.f. 5. 5. Habite le golfe de Venise. Mon cabinet. Communiquée par M. Bosc. Elle est mince, et denticulée d’un côté, près de la charnière. Huître en cuiller. Ostrea cochlear. Pol. O. testä ovali-obliqué, concentricè lamellosé, crassa ; valvé superiore concavd; inferiore umbone erecto parvo dextrorsum alato; lobo la- terali sinistro distincta. Ostrea cochlear. Poli. Test. t. 2. pl. 28. f. 28. Ostrea navicularis. Broc. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 565. Bronn. italien tertiar-gebilde 1831. p. 123. -Gryphæa navicularis. Goldf. petref, t, 2. p. 3r. no 8. pl. 86, Fa Ostrea italica. Desh. Encycl. méth, vers. t. 2. p. 305. n, 48. Habite dans la Méditerranée. Fossile dans les terrains tertiaires d’I- talie , de Sicile, de Morée; elle se trouve aussi aux environs d’Al- ger (M. Edwards.) M. Goldfuss la cite dans les terrains tertiaires de la Bavière. Vivante, elle est blanche, ornée de flammuies ro- ses, ou d'un rouge plus intense. Adhérente par une petite portion du crochet, la valve inférieure est oblongue, concave, très mince vers les bords; elle est presque lisse, on y voit des lames d’accrois- sement irrégulières: la valve supérieure est très concave en des- sus, de sorte que, dans une coquille fort profonde, l'animal est réellement peu épais. Cette valve supérieure a les bords très min- ces, relevés, de manière à s'appliquer contre les parois de la valve inférieure et remonter au même niveau qu’elles. M. Goldfuss rap- ‘porte à celte coquille le Podopsis gryrphoides de Lamarck. La co- quille, citée par Lamarck sous ce nom, vient de Meudon, des via de Dax et d'Italie. Les aqtiltes de Meudon et de Dax proviennent di la craie, elles ne sont pas de la même espèce que celle d'Italie; si cette dernière est des terrains tertiaires, elle pourrait bien être de la même ‘espèce que l’Ostrea navicularis de Brocchi, et, dans ce cas, il serait certain que Lamarck aurait con- fondu au moins deux espèces qui n’oni rien de semblable dans leurs caractères, à ceux du Podopsis truncata. Lorsque de tels doutes existent sur une espèce, il est plus convenable, selon nous, de s'abstenir de la citer: 222 HISTOIRE DES MOLZLUSQUES. 6. Huïtre en crête. Ostrea cristata. Born. (4) : =. 0 O. teslà rotundatd, tenui, expansd; supernè lamellis membranaceis, imbricatis cppressis ; subtus lamellis raris, laxis, undato-pli- catulis. An ostrea cristata? Gmel. n° x17. Born. Mus. t. 7. f. 3. Adans. Senes. t. 14. f, 4. Fb] Chemn. Conch. 8. t. 7r. f. 660. 667. Testa subtus costellis violaccis radiata. Mon cabinet. [ce] Jar? testé basi angustata. Poli, Test.'2, 14b.428. f.0b).26 25. Habite la mer Atlantique australe, à l'Ile-de-France et dans les mers de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est toujours très mince, à valve supérieure aplatie et moins grande que l’autre. Largeur, 98 millimètres. Je n’ai pas vu la coquille [c]. 7. Huitre poulette. Ostrea gallina. Lamk. O. testä obliquè ovatä, hinc rotundatd , subreniformi, albidä, gla= brä ; operculo convexiusculo ; lamellis obsoletis. [b] Jar. testä sublus costellis violaceis radiatd, Habite... l'Océan atlantique? Mon cabinet. C’est une de celles que lon confond avec VO. parasitica, Elle parait différente de l'O. orbicularis de Linné. La valve inférieure dépasse toujours la supé— rieure. Taille petite ou médiocre. 8. Huiïtre médaille. Ostrea numisma. Lamk. (2) (1) Cette espèce, telle que Lamarck la produit ici, nous parait défectueuse; la figure citée d'Adanson représente une espèce ayant les ER valves plissées, ce qui ne peut convenir à celle-ci; les deux figures de Chemnitz : représentent des coquil- les, n'ayant ni l’une ni l’autre valve plissée ;. enfin la coquille de Poli est encore distincte de toutes les autres, de sorte qu'il se trouve autant d'espèces que de citations synonymiques. Pour revenir à l’Ostrea cristata de Born, il faut supprimer toutes les citations et réserver celle de cet auteur, la seule exacte. } ° , » A » e e (2) La collection du Muséum ne possède qu’un seul indi- vidu qui est fruste et mal caractérisé ; l'espèce nous paraît incer- taine. / HUITRES. 293 O. testé suborbiculari, glabr&, solidulé, extus albidä, intus violaceds lamellis vix distinctis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n°. Longueur, 30 millimètres. 9. Huiïtre langue. Ostrea dingua. Lamk. (1) _ O. testà tenui, subfoliaceä, ovato-oblongd, apice subtruncaté, vio- lacea ; sulcis longitudinalibus ; umbonibus lævibus albis: Habite la mer de Timor. Mus. n°. Longueur, 45 millimètres, 10, Huitre tulipe. Ostrea iulipa. Lamk. (2) O. testä ovali-oblongä , tortuosä , violacet ; supernè sulcis longitudr= nalibus trie :afà nè albo et rubro radiatq. Habite. …. Mus. n°. Elle est assez mince, blanche à l’intérieur, tour- mentée, et sa valve supérieure west point plate. Longueur, 47 miilimètres. 11. Huître du Présil. Ostrea Brasiliana, Lamk. (3) O, testä tenui, ovali, supernè dilatatä, fulv@ albo subradiatd ; strüis transversis tenuissimis. Habite les côtes du Brésil. Mus. n°. De Lalande. Petite taille ; valve supérieure un peu convexe. 12. Huître scabre. Osirea scabra. Lamk. (4) O. testä oblong, spathulaté, tenui, subpellucidé , albidä; striis lon= gitudinalibus scabris. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Longueur, 5o millimètres et plus, Valves minces et transparentes. (x) Les individus de la collection du Muséum paraissent être les jeunes d’une espèce beaucoup plus grande, et quand on sait combien une Huître éprouve de changemens en vieillissant, on peut regarder celle-ci comme incertaine jusqu’à ce que l’on soit éclairé par de nouvelles. observations. (2) Celle-ci pourrait bien être une variété de l Ostrea my li- loides, n° 21. | (3) L'examen du petit nombre d'individus que nous avons vus nous porte à croire que l’espèce a été faite sur une variété de l'Ostrea borealis , n° 3. (4) Petite espèce curieuse; ses valves blanches sont hérissées d'écailles comme un Spondyle. 224 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 13. Huitre rostrale. Ostrea rostralis. Lamk. O. testä tenui, oblongä, lamellis laxis imbricatä&, infernè acuta; natibus approximatis , subæqualibus; ano hiante. | Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Elle est d’un gris fauve, violâtre, à crochets blancs, petits, inclinés à gauche. Ses valves sont de longueur presque égale, Longueur, 45 millimètres. 14. Huitre oblongue. Ostrea parasitica. Gmel. (1) O. testà tenui, oblongä, rectä, glabrd, apice retusd, albo violaces- cente; valvà inferiore ampliore. Ostrea parasitica. Gmel. p. 3336. n° 115. * Schrot. Einl. t. 3. p. 392. n° 111. Rumph. Mus. tab. 46. fig. O. Klein. ot, t. 8. f. 17. * Ostrea arborea. Dillw. Cat. t. 1. p. 278. no 71. exclus, var. * Ostrea parasitica Desh. Encycl. mêth. vers. t. 2. p. 295. n° 22. * De Roissy. Buf. moll, t. 6. p. 226. n° 2. ,. An ostrea arborea. Chemn. Conch. 8, t. 74. f. 681? [b] Gasar. Adans. Seneg. t. 14. f. 1. Encycl. pl. 178,f, 1. 3. [ce] Vetan. Adans. Seneg, t. 14. f. 5. Eucycl. pl. 185. f, 2. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle est toujours oblongue, et s'applique sur les racines des arbres qui sont sur les rivages. Je n’ai pas vu les deux variétés, (1) Dillwyn et Lamarck ont donné, à ce qu'il nous semble, trop de valeur à ce caractère, de la manière de vivre , ce qui les a entraînés à ranger sous une même dénomination spécifique toutes les Huîtres oblongues à valves simples qui s’attachent aux racines des arbres; plusieurs espèces appartenant à des mers différentes peuvent avoir la même manière de vivre: aussi nous avons la persuasion que ces auteurs ont confondu plusieurs es- pèces ; malheureusement nous ne pouvons le vérifier au moyen de coquilles provenant des diverses localités citées, et nous n’a- vons pas vu les individus de la collection de Lamarck ; mais en nous en rapportant à l’exactitude des descriptions d’Adanson nous pouvons affirmer que son Gasar et son Vetan.sont deux espèces distinctes que l’on ne peut confôondre avec l’Ostrea para- sitica de Gmelin, lorsque l’on a retranché ses variétés. HUITRES. 225 15. Huître dentelée. Gore Pontiisité: Born. (:) O. test depressä , ovato-rotundatà , glabra ; valvd superiore convexä; inferiore plant ampliore ; limbo interno ad periphæriam denti- culato. À {b] Far. limbo prope cardinem denticulato. L Ostrea denticulata. Born. Mus. t. 6. f. 9° 10. Encycl. pl. 183. f. 3. 4. * Dillw. Cat. t. 1. p. 279. n° 73. exclus. plur. syno. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 249. n° 4. Habite... les côtes d'Afrique? Mon cabinet. Elle est toujours dé- primée , assez grande, blanchâtre, souvent teinte de violet à l’in- térieur, et s'applique sur les rochers par l'étendue de sa valve inférieure. L’ostrea denticulata de Chemnitz parait avoisiner no- tre espèce, et néanmoins s’en distinguer. Foy. le vol. 8. t. 75. f. 672. 673, et Encycl. pl. 183. f. 1. 2. à 16. Huitre spathulée. Ostrea spathulata. Xamk. O. testà oblongä, ovato-spathulatä, lamellis inæqualibus appressis imbricatä; limbo intus denticulato ; margine reflexo undato. Habite... Mon cabinet. Elle tient de la précédente et en est distincte. Coquille grande, rembrunie au dehors, blanche à l’intérieur, avec un limbe violet. Longueur, 142 millimètres. 17. Huître d’Alger. Ostrea ruscuriana. Lamk. O. test& crassä oblongo-ovatä, sub nate cucullaté, intus albida, limbo interiore purpureo nigricante; septo marginis anferioris recto. , Habite les côtes d'Afrique , aux environs d'Alger. Cabinet de M. Faujas et le mien, Cette espèce a la valve inférieure fort épaisse , et souvent percée de serpules ou autres animaux marins. C’est dans l'épaisseur de son test que l'on a trouvé la modiole cau- digère. 18. Huitre étroite, Ostrea Virginica. Gmel. (2) (1) Le Vétan d’Adanson conviendrait mieux à cette espèce qu’à celle qui précède, tandis que la figure mentionnée de Chem- nitz est bien une espèce distincte, comme le pense Lamarck. (2) Les individus étiquetés de la main de Lamarck dans la collection du Muséum ont l'impression musculaire petite et blanche, tandis que dans l’espèce suivante elle est violette. Mal- Tome VII. 19 226 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. O.testd elongat, angusté, subrecté, crassä, lamellosä; valyd supe- _riore Ro . * Ostrea rostrata. Chemn. t. 8, pl. 73. f. 676. 677. * Ostrea crassa, Chemn. id, pl. 74. f. 658. * * Schrot. Einl. t, 3, p. 370. n° 108. ® Ibid. p- 370. n° 109. List, Conch. t, 207. f. 35. Favanne, Conch. pl. 4r. f. C. 2. Encycl. pl. 179. f. 1. 5. Ostrea Virginiana. Gmel. p. 3336. no 113. [b] List. Conch. t. 200. f. 34, Petiv. Gazoph. t. 105. f. 3. De Roissy. Buf. moll. t. 6. p. 227. n° 4. * Dillw. Cat, t. 1.p.277. n° 68. * Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 296. no 24. * Sow. Genera of shells. f. 2. Habite les côtes de Virginie. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blan— s *: : châtre,et, à l'intérieur, l'impression musculaire offre une tache violette. En vieillissant, elle s’épaissit beaucoup, et son crochet inférieur devient très long et creusé en canal sillonné transversa- lement. Son crochet supérieur est tubéreux en dedans. On la trouve fossile en France, près de Bordeaux. Longueur, 162 mil- limètres. 19. Huïtre latescente. Ostrea Canadensis. Lark. . O. test elongatä, subcurvd, sursum latescente, lamellosä , crassissi- md; valyä superiore infernè convexd. Encyel. pl. 180. f, r. 3. Chemn. Conch. 8. t. 73. f. 677? Habite la mer du Canada, à l’entrée du fleuve S.-Laurent, et près de New-Yorck. Mus. n°. Mon cabinet. Quoique très voisine de la précédente, elle en paraît constamment distincte. Elle est plus grande, plus large, devient d’une épaisseur extrême, et son cro- chet inférieur ne paraît pas s’allonger autant. Elle acquiert plus de 200 millimètres de longueur. 20. Huitre creuse. Ostrea excavata. Lamk. 0. test ovatd; tenui, albo-violacescente ; valvä inferiore_ majore La gré cette différence et celles signalées par Eamarck! entre ces deux espèces, nous croyons qu’elles doivent être réunies en une seule, à l'exemple de Dillwyn et de quelques autres auteurs. HUITRES. 227 valdè cavä, pi lameilis imbricatä, ai angustiore, plano- concavä. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. fs. Longueur, 34 mil- mètres. 21. Huître mytiloïde. Ostrea mytiloides. Lamk. (1 1)| O. testà oblongä, versus basim angustaté, apice retusà, parasiticd ; operculo convexo , lamelloso ; intus margine denticulato. * Chemn. Conch. t. 9. pl. 116. f. 995. Habite l'Océan autral des grandes Indes, Mus. n°. Elle est canaliculée en dessous, parce qu’elle embrasse les racines des arbres littoraux comme l’O. folium; mais elle n’est point plissée, et ses bords sont à peine ondés. Longueur, 76 millimètres. 22, Huiître sinuée. Ostra sinuata. Lamk. O. testà ovato-rotundatà, bast attenuata, subplanulatä ; : Margine Su» periore undato; postico latere sinubus subtribus inciso. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n°. Elle est blanchä- tre, et a un peu l'aspect de l'H. comestible. Sa valve supérieure n’est point plane. 23, Huïître trapézine,. Ostrea trapesina. Lamk. O. test transversim ovatd, subtrapeziformi, undato-gibbosd ; car- dine marginali, parvulo. Habite à la baie des Chiens-Marins. Mus. n°. Péron. Coquille bian- châtre, tourmentée, à base presque tronquée. Largeur, 32 mil- limètres. 24. Huïtre tuberculée. Ostrea tuberculata. Lamk. (2) : … (1) Elle est plus petite, mais elle a tous les caractères de la coquille figurée dans Rumphius (pl. 46, f. O.) et que Lamarck rapporte à l’Ostrea parasitica; Y'Ostrea tulipa, n° 10, est une variété de celle-ci. Si, comme nous lesupposons, cette espèce est la même que celle de Rumphius, il faudra la supprimer et la joindre à l’ostrea parasitica. ; (2) Coquille singulière mais dont les tubercules sont pro- duits par son séjour sur des Astrées où elle est adhérente par toute la valve inférieure. On sait actuellement que les Huîtres, les Anomies et d’autres coquilles prennent et conservent l’em- preinte des accidens des corps sur lesquels elles s’attachent. Il y Fr. 19. 228 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. O. testé ovato-cuneiformi ; valvä inferiore cucullaté , basi rostratä, subtus tuberculis semiglobosis margine laceris bullatd. . Ann. du Mus. vol, 4. p. 358. pl. 67.1. 2. a. bc. * De Roissy. Buf. moll. t. 6. p. 228. n° 5. Habite à l’ile de Timor. Peron. Mus. n°. Mon:cabinet. Elle est blan- châtre, un peu teinte de violet, à valve supérieure operculaire, . et commence la série de celles qui sont creusées en capuchon sous le crochet inférieur. 25. Huïître rousse. Ostrea rufa. Lamk. (1) O. testé ovatd, basi rostratà ; valvd superiore ruf&, opercularis la- mellosd ; inferiore cucullatà, albidä, intus violaced. Habite les mers d'Améri ique. Mus. n°. Mon cabinet. Longueur, 98 millimètres. 26. Huître nacrée. Ostrea margaritacea. Lam. O. testä ovato-acut& , recurvé, rostrajd et cucullatd ; operculo gla- ro, sublamelloso , margaritaceo, Encycl. pl. 18r.f. 1. 3. * Blainv. malac. pl. 59. f. 5. * Desh. Encycl., métb. vers. t. 2. p. 295. no 23. Habite... les mers d'Amérique ? Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce que l'on confond peut-être avec l’O. cornucopiæ, mais qui n’est nullement plissée. Elle est blanche, nuée de rose ou de pourpre, et nacree mème sur le dos de sa valve supérieure lorsqu'elle est nettoyée. 27. Huître bossue. Ostrea gibbosa. Lamk. | O. testà ovalo-oblongd, sinuatd, subtus gibbosd, lamellosa ; vakra inferiore cucullatä ; margine interno denticulato. Encycl. pl. 182. f. 3. 4.5. Habite... Mon cabinet. Espèce difforme, très tourmentée, mais non plissée. Elle est teinte de violet. Longueur, 70 millimètres. a dans la collection du Muséum des individus de la même"es- pèce qui, ayant vécu sur des corps lisses, n’ont point de tuber-- cules à la surface des valves; Lamarck en a fait son Huître aus- trale, n° 28. fe 1) Il sera nécessaire de supprimer cette peau ce n'est qu'une petite variété de l'Ostrea denticulata, n° 15, du moins d’après les individus de la collection du Muséum, HUITRES. Ter 22g 28. Huître australe. Ostrea australis. Tiamk. (1) O. testé ovatä , supernè dilatat, retusä; valva inferiore cucullatt: margine interno, denticulato. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi-Georges, Péron. Mus. n°. Ses valves sont lamelleuses , non plissées. Elle est violette, surtout à l’intérieur. Longueur, 68 millimètres. | 29. Huïtre elliptique. Ostrea elliptica. Lamk. O. testà ellipticé convexo-depressd, inæquali, tenui, subpellucidä; margine undato; natibus brevissimis, dextris. Habite. les mers exotiques? Mon cabinet. Elle est d’un cendré vio- lâtre en dessus, inégalement bosselée, non lamelleuse, subridée. A l’intérieur, elle est blanche et nacrée. Longueur, 52 millimètres. Cette coquille n’a point de valve en capuchon. 30. Huïtre halyotidée. Ostrea halyotidæa. Lamk. (2) O. testä longitudinal, semi-ovaté ; margine antico elevato, rotunda- to; postico acuto, brevi; cardine marginali arcuato. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, fixée sur une oreille de mer. Mus. no. Elle est très singulière, et chacune de ses valves ressem- ble à une Haliotide sans trou. Longueur, 26 millimètres. 31. Huitre difforme. Ostrea deformis. Lamk. O. testé minimä, subovali, variä; valvd inferiore tenuissimé affixä. Habite les mers d'Europe, etc., sur d’autres coquilles abandonnées, plus souvent dans l’intérieur des Pinnes. Longueur, 8 à 11 milli- mètres. Mus. n°. 32. Huitre des varecs. Ostrea fucorum. Lamk. O. tesià oblongä, subtrigond, obliqué , parvuld, basi latiore. Habite sur les Fucus auxquels elle adhère, Mus. n°. Longueur, 16 millimètres. Elle est nacrée à l’intérieur. (1) Celle-ci a été séparée sur des caractères de peu d’impor- tance; c’est une variété de l’Ostrea tuberculata, n° 24, qui, s’é- tant attachée à un corps lisse, n’a pas pris les tubercules de V’autre. Voir la note sur cette coquille. (2) Cette espèce nous paraît incertaine, ayant été faite sur un seul individu jeune, qui, s'étant appliqué sur une Haliotide, à pris à-peu-près la forme de la coquille qui lui sert de support. Son crochet tourné latéralement ressemble complètement à celui. de certaines Exogyres aplaties. L 230. . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Bords des valves distinctement plissés. 33: Huftre corne- -d'abondance. Ostrea cornucopiæ. (x) Lamk. O. testé ovato-cuneiformi, apice rotundatà, subtus margineque pli- catd ; valvt inferiore cucullata. Favanne, Conch. t. 45. fig. E Encycl. pl.’18r. £ 4. 5. Chemn. Conch. 8. t. 54. f. 679. Habite l’Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est pi grande que celle qui suit , moins fortement plissée, et sa valve inférieure est plus évasée, non denticulée en son limbe inférieurement, L'O Forskahlii [Chemn. Conch. 8.t. 72. f. 671] semble n’en étre qu’une variété ; mais je ne la connais pas. 34. Huïître en pochette. Ostrea cucullata. Born. O. testé ovali, intus sacciformi; valvä inferiore plicatä, cucul- latä : marginibus erectis, plicato-angulatis ; . limbo interno denti- culato. Ostrea cucullata. Born. Mus. tab. 6. f. 11. 12. * Gmel, p. 3336. n° 114. * Schrot. Einl. t. 3. p. 372. n° 110. * Davila. Cat. t. s. pl. 19. f. Y. Encycl. ph. 182. f. 1.2. * Dillw, Cat. t. 1. p. 277. n° 60. * Desh. Encycl. méth. vers. t.2. p. 276. no. 26. Habite l'Océan des grandes Indes, à Timor, etc. Mus. n,. Mon ca- binet. Quoique avoisinant l’H. corne-d’abondance, et variant beau- coup, on sent néanmoins qu’elle est particulière. Elle est blanchà- tre avec beaucoup de violet brun vers les bords. (x) Plusieurs espèces vivantes et fossiles offrent des carac- tères analogues à ceux de celle-ci; mais il faudrait de bonnes figures pour appuyer leur distinction, et elles manquent. Si nous nous en rapportons uniquement aux coquilles qui ; dans la collection du Muséum, ont été étiquetées de la main de La- marck, Ostrea cucullata et Ostrea cornucopiæ, ce ne serait” que des variétés d’une seule espèce extrémement variable dans ses formes, depuis la plus aplatie jusqu’à la plus concave et la plus profonde. HUITRES. 931 35. Huître doridelle. Ostrea doridella. Lamk. O. testé obiongä parasitica , lateribus plicatä : plicis utrinque subqua- ternis, majusculis ; dorso planulato, dj Encycl. pl. 188. f. 4. 5. Habite... Mon cabinet. Ma coquille me paraît à peine fossile. Elle est blanchâtre, canaliculée en dessous, et n'offre pas sur le dos une côte longitudinale. Longueur, 34 millimètres. | 36. Huître rougeâtre. Ostrea rubella. Larmk.(r) O. testé oblongé, parasiticä, rubello-violacescente, lateribus plicatä; costà dorsali, inœquali elevata, An mytilus frons. Lin.? Born. Mus. test. p. 121. Vign. fig. B Habite l'Océan américain, sur les Fucus, les Gorgones, etc. Mon = cabinet. Elle est petite, blanche, nuée de ronge violâtre, et a des plis nombreux très petits. Longueur, 3r millimètres. 37. Huître limacelle. Ostrea limacella. Lamk. O. testà elongatä, parasiticä, luteo-fulva, lateribus plicatä ; cost& dorsali subinæquali prominuld. Ostrea frons. Chemn. Conch. 8. t. 75.f. 686. * Jd, Sow. Genera of shells. f. 3. Habite les mers d'Amérique, sur des Gorgones, etc. Mon cabinet, Celle-ci est plus grande que les deux qui précèdent, et seulement d’un jaune fauve. Elle est canaliculée en dessous, avec des griffes qui l’acerochent. Longueur, 60 millimètres. 38. Huïître chenillette. Ostrea erucella. Lamk. O.testä parasiticä, oblongd, fusifor mi-angustatd , lateribus plicatä ; plicarum ordinibus confertis ; costä dorsali nullä. Habite l'Océan indien, sur la Virgulaire joncoide. Mus. n°. Coquille rougeätre, de petite taille , et curieuse en ce qu’elle indique le (r) Nous pensons que cet Ostrea rubella de Lamarck, ainsi que-les deux suivantes du méme auteur, devront être réunies. Si Lamarck avait vu un assez grand nombre d'individus de cette espèce, il n’en aurait'pas fait trois avec les principales variétés: Parmi elles nous ne voyons rien qui ressemble au Mytilus frons de Linné. La plupart des auteurs, à commencer par Chemnitz, oùt.confondu cette espèce linnéenne bien distincte avec celle-ci, ou-des variétés de l’Ostrea crista-galli. 232 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. chainon auquel appartiennent quelques espèces singulières que l’on trouve fossiles en Europe. Longueur, 37 millimètres, 39. Huître feuille. Ostrea folium. Lin. O. testä parasiticä, ovali; dorso costé longitudinal inæqualiter divi- so : plicis utrinque obliquis, transversim rugosis. Ostrea folium. Lin. Syst, nat. p. 1148. Gmel. p. 3334. n° 103. Rumph. Mus. 1. 47. fig. A. * Born. Mus. p. 112. | a: n * Schrot, Einl. t. 3. p. 361. AE * D'’Argenv. Conch. pl. 19. fig. F. . * Regenfuss. Conch. t. 2. pl. 3. f. 23. Klein. Ostr. t. 8. f. 22. Knorr. Vergn. 1.t. 23, f. 2. Chemn. Conch. 8. t. 71. f. 662. 666. Encycl. pl. 184. f. 10. 14. * De Roissy. Buf. moll. t, 6. p.227. n° 3. * Fav. Conch. pl. 45. fig. D. 4. * Dillw. Cat. t. 1. p. 274. n° 62. Habite l'Océan indien et les mers de l'Amérique méridionale, sur les racines des arbres littoraux, sur des bois marins, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce très distincte et assez commune. Couleur fauve en dehors, blanche et nacrée en dedans, avec des nébulosi- tés violettes. Longueur, 70 millimètres. 40. Huître labrelle. Ostrea labrella. Lamk. O. testé obliquè ovaté, tenui, pellucid&, basi latiore; plicis obliquis : valyæ superioris squamoso-echinatis. ; Habite les mers de la Chine et du Japon. Mus. n°. Coquille de petite taille et blanchâtre, Elle n’a, ainsi que les suivantes, qu’une ran- gée de plis. Longüeur, 21 millimètres. 41. Huître plicatule. Ostrea plicatula. Gmel. (x) (1) Avant Gmelin, Chemnitz avait donné à cette espèce le nom d’Ostrea plicata ; il est donc convenable de le lui resti- tuer. La manière dont Chemnitz et Gmelin ont limité cette es- pèce est préférable à celle de Lamarck. Nous avons vu avec surprise, dans la collection du Muséum, que chacune des variétés que donne Lamarck appartiennent à autant d'espèces distinctes. La première est une variété de l’Ostrea crista-galli; la seconde est l'Ostrea parasitica (Chemn., t. 9, pl. 116, f. 997). Nous ne: V HUITRES. 233 O. testé rotundaté, pulvinaté : plicis longitudinalibus subobtusis et transversè rugosis, radiantibus. Ostrea plicatula. Gmel. p. 3335. n° 111. Gualt. test. tab, 104. fig. A. à Chemn. Conch. 8. t. 73. Î 674. Encycl. pl. 184. f. 9. * Schrot. Einl: t. 3. p. 570. n° 106. * Dillw. Cat. t. r. p. 275, n° 635. [b] Jar. plicis subimbricatis, angulatis. Gualt. Test. t. 104. fig. D. Chemn. Conch. 8, t. 73. f. 675. [e] ar. plicis marginalibus, in disco nullis. [dj Far. plicis obtusis perpaucis. [e] Jar. testä oblongä, lateribus plicatä; dorso-irregulari con- exo. Habite les mers d'Amérique et de l’Inde, fxée sur les rochers et les coraux. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est d’un fauve rougeâtre ou rembruni, et offre quantité de variétés qu'il serait plus nuisible qu’utile à la science de distinguer. (r) 42. Huitre glaucine. Ostrea glaucina. Lamk. O. testà oval-oblongä , dorso tumidaä ; plicis obtusis, transversè ru- gosis ; latere postico prope cardinem denticulato. [b] Far. disco irregulari, vix plicato. Habite... Mus. n°. Ce n’est presque encore qu’une double variété de la précédente, Cependant elle.est singulière , et assez facile à reconnaître. Couleur argentée et à-la-fois d’un fauve violâtre. Longueur, 65 millimètres. conraissons aucune bonne figure des deux autres. La synonymie de manière à ce que les variétés étant éliminées, de (1) Ceci a lieu de nous surprendre de la part d’un homme comme Lamarck. Il sera toujours utile et nécessaire de distin- guer les espèces reposant sur des caractères naturels, et par conséquent rationnels, et il ne le sera pas moins d'éliminer toutes celles dont les caractères mal connus ont été inscrits dans les catalogues avec trop de précipitation et après un examen su- perficiel. F . : a? 1 M 234 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 43. Huïtre brune. Ostrea fusca. Lamk: | sn O. testä ovato-rotundaté, lamellosä, supernè planulaté, nca, | margine subtusque plicatd; plicis undatis mediocribus. ‘An ostrea sinensis ? Gmel. p. 3335. n° 108. * Shrot. Einl. t. 3. p. 368. n° 102. * Ostrea sinensis. Dillw. Cat. t, r. p. 275. n° Gé. Chemn. Conch. 8. t. 72. f. 668? Encycl. pl. 184. f, 1? Habite... les mers de la Chine? Mon cabinet. Ma coquille est brune en dehors el même en dedans, sauf une teinte blanchâtre à l’intérieur, près de la charnière. La figure citée de Chemnitz ne rend pas bien la forme de la mienne. Longueur, 105 milli- mètres. 44. Huïtre turbinée. Ostrea turbinata. Lamk. O, testd ovali, valdè plicaté, supernè depressd, subtus obliquè tur- binatä ; plicis magnis angulatis, transversè rugosis. Ar Chemn. Conch. 9. t. 116 f. 998? (1) Habite: l'Océan indien? Mon cabinet. Elle avoisine la suivante; mais elle en est très distincte. Outre sa forme particulière, son Jlimbe intérieur n’est point scabre. Il est bordé de bleu. Couleur au dehors très rembrunie. Longueur, 96 millimètres. 45. Huïtre crête-de-coq. Ostrea crista-galli. Chemn. O. testé rotundat&, submuticé, plicatissimd ; plicis longitudinalibus angulatis, latescentibus. ad extremum maximis ; Lo interno / scabro. Mytilus crista-galli, Lin. Syst. nat. p. 1155. Gmel. p. 3350. n° 1. * Born. Mus. p. 122. * Schrot. Einl. t. 3. p. 422. | Rumph. Mus. t. 47. fig. D. “a D’argenv. Conch. t. 20. fig. D. ES 8 Gualt. Test, t. 104. fig. E, so Knorr. Del. tab. B. IV. f. 8. ——— Vergn. 4. t. 10. f. 3. 5; et 5 t. 16. f, x. Ostrea crista-galli. Chemn. Conch. 8.t.5:f, 683. 684. IFRS Encycl. pl. 186. f. 3. 5. a LS (1) Cette figure de Chemnitz, comme il le dit lui-même et le prouve par sa description, représente une variété de lOstrea crista-galli. La coquille de Lamarck en est-elle différente? HUITRES. | 235 * Fav. Conch, pl. 45. f, A 3. D 3. * Dillw. Cat. t. r. 299. n° r. Mytilus crista-galli. * Ostrea crista-galli. Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 298. n° 30. * Blainv. malac. pl. 60. f. 2. * Sow. Genera of shells. f, 2. Habite l'Océan indien. Mus. no. Mon cabinet. Coquille d’un blanc rougeâtre , quelquefois violet; à grand plis glabres , non imbriqués; à stries subgranuleuses, ayant rarement quelques écailles relevées, subtubuleuses. 46. Huitre imbriquée. Ostrea imbricata. Lamk. (1) O: testé rotundaté, plicatissimä ; plicis angulatis, ad extremum maxi. mis : dorso lamellis imbricalo, squamisque tubulosis echinato ; limbo interno glabro. Rumph. Mus. t. 47. fig. C. D’Argenv. Conch. Coq. rar. pl, 2. fig. F. Fav. Conch. pl. 45. fig. C. Encycl. pl. 186. f. 2. Habite dans la mer de Java. Mus. n°. Elle est brune au dehors, blan- che au disque-intérieur, et a ses plis imbriqués de lames lâches, et hérissés de grandes écailles redressées. 47. Huitre râteau. Ostrea hyotis. Chemn. O, teslà ovatä, plicatä lamellosä ; squamis subtubulosis patulis echi. natä; limbo interno glabro. Mytilus hyotis. Tin. Syst. mat. p. 1155. Gmel. p. 3350. n, 2. * Born. Mus. p. 122. * Schrot. Ein]. t. 3. p. 423. Gualt. Test, tab. 103. fig. A. Ostrea hyotis. Chemn. Conch. 8, t. 75. f, 685. Encycel. pl. 186. f. 1. ; * Dillw. Cat. t. r. p. 300. n° 2. Hytilus hyotis. *. Desh. Encyel. méth. vers, t. 2. p: 298. n° 31. 32. * Testà œtate maximd, crassissimé. obliquè ovata. Habite l'Océan des grandes Indes, Mus. no. Mon cabinet. Coquille brune au dehors, blanche à l’intérieur, à plis ondés, inégaux ;, moins grands que dans la précédente, Longueur, 120 à 200 mil- limètres et plus. x RE 2 (1) Cette espèce est inutile, elle a été faite avec une variété Jaune de la suivante; il faudra donc les réunir sous la dénomi- nation d’Ostrea hyotis. 236 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 48. Huïtre rayonnée. Ostrea radiata. Lamk. (1) O. testä ovato- rotundatä, converé, maximd ; costs De æqualibus:, confertis, imbri icatis ; muargine plicis serrato. Fav. Conch. pl. 45. fig. H Habite l'Océan des 2 ne Indes, Mon cabinet. C’est la plus grande et la plus pesante des Huitres non fossiles qui me soient connues- Ses côtes rayonnantes sont régulières, imbriquées de lames assez égales. Elle est blanchâtre à l’intérieur, sauf le limbe rembruni. Longueur, 230 millimètres; largeur, 210. + 49. Huître de Cyrnus. Ostrea Cyrnusit. Payr. O. testé magnä, oblongo-ovalà, basi attenuatä duabus valvis cras- sis, inferiore rostratd; rostro longo transversim striato. Payr. Cat. p. 79. n° 152. pl. 3. f. 1. 2. Habite la Méditerranée, l’île de Corse, dans l'étang de Diane. Grande et belle coquille, très épaisse , foliacée , ayant beaucoup de ressem - blance avec l’Ostrea hippopus; mais elle devient plus grande en- core; le crochet de la valve inférieure est plus allongé et plus étroit, + 50. Huître stentine. Ostrea stentina. Payr. O.testà oblongä, albido-cineret, lamellis imbricatis; undulalis ; valvä superiore plan& vel converd, margine valdè denticulato; valvis intus albis, Payr. Cat. p. 81. n° 154. pl. 3. f. 5. Habite la Méditerranée. Coquille ovale , oblongue, aplatie, grisä— tre, blanche en dedans; la valve inférieure est peu profonde, ayant les bords dentelés; la supérieure est plane ou peu convexe, couverte de lames transverses, onduleuses, non relevées. + 51. Huître pourprée. Ostrea rosacea. Desh. O. testà suborbiculari valvd inferiore profundè plicatä, superiore subplanä; plicis marginalibus instructä, in disco nullis, rubro- rose ; umbonibus minimis acutis. Ostrea plicatula. Var..C. Lamk. a, s. vert.t. 6. p. 21r."n° 4r. Ostrea parasitica. Chemn. Conch. t. 9. pl..116. f. 997. Habité..…. Nous la croyons du Sénégal , elle est suborbiculaire, atta- chée par une grande partie de la valve inférieure, dont les bords (1) Il est probable que Lamarck a fait une espèce particu- lière des grands individus de l’Ostrea hyatis, et les a pr sous ce non. HUITRES. 237 plissés se relèvent perpendiculairement; la valve supérieure est médiocrement convexe, elle est rouge, rosée, avec quelques fas- cies brunâtres; à l’intérieur, les valves sont blanches, et la supé— rieure est garnie vers les bords de granulations fines et irrégu - lières. + 5a. Huître Rojel. Ostrea senegalensis. Gmel. O. testà rotundaté, complanaté sublævigatä, valvä inferiore plant , superiore convexiusculé rubrofuscä ; umbonibus minimis, vix proe- minentibus valvis ad cardinem granulosis. Le Rojel. Adams. Senes. p. 202. pl. 14. f. 5. Ostrea senesalensis. Gel. p. 3337. n° 118. Schrot, Einl. t. 3. p. 377. n° 118. Dillw. Cat.t. 1.p. 279. n°. 72. Habite les mers du Sénégal. Espèce remarquable par l’aplatissement de ses valves, ce qui lui donne de la ressemblance avec une Pla- cune. Elle est orbiculaire, appliquée par toute la surface de sa valve inférieure; la valve supérieure est un peu convexe et d’un rouge brun intense; les crochets sont très courts, à peine saillans. Les valves sont granulées de chaque côté de la charnière. : + 23. Huître épineuse. Ostrea spinosa. Quoy. O. teslä minimä , suborbiculatä, obscurè violaceä, viridi bilineatà spinis tubulosis echinatä ; valvä inferiore concavä , rubescente , rar=spinosd. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. moll, t, 3. Pe 455. pl. 76. Î. 13. 14. Habite l'ile d'Amboine, sur les rochers, à gauche du débarcadère. Petite coquille fort curieuse, rapportée, pour la première fois, par MM. Quoy et Gaymard. Elle est oblongue; sa valve infé- rieure est profonde, rougeâlre en dehors, et présentant, dans quelques individus , un petit nombre d’épines ; la valve supérieure aplatie est hérissée d'épines longues, assez grosses, tubuleuses ; cette valve est d’un violet obscur, et ellefèst ornée de deux taches vertes partant ( en divergeant du crochet. Espèces fossiles. [1] Vaives distinctement plissées, à bords dentés. r. Huître grande-scie. Ostrea serra. Lamk. O. testé suborbiculari, sinisträ, gigantea, crassä, extüs plicatd; margine dentibus erectis , acutangulis, maximis. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Non-seulement elle diffère de la suivante par sa mauière de lourner et par sa taille, mais elle 238 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. présente une fossette large et avancée ie le pi vi Largeur, 174 millimètres. 2, Huitre petite-scie. On diluviana. Linn. (x) O. testà suborbiculari, dexträ, extus plicatà ; Lu myness erec- lis, acutanguis. Ostrea diluviana ? Yin. Syst. nat. p. 1148. Gmel. p- 3333. n° 102. Encycl. pl. 187. f. 1. 2. * Parki. Org. rem.t. 3. pl. 15. f, 1. 4. * Nils. Pelrif. suec. p. 32. n° 11. pl. 6. f, r.a. bc. * Ostrea macroptera. Sow. Min. Conch. pl. 468. f, 2. 3. * Goldf. Petrif. t. 2. p. zr. ne 27. pl. 75. f. 4. * An eadem? Alectryonia Deshayesi, Fischer bull. de Moscou. t. 8. pl. 2. Habite... Fossile de France, aux environs du Mans. M. Menard. Mon cabinet, Largeur, 83 millimètres. Celle de Linné se trouve en Suède, 5, Huître éventail, Ostrea flabellum. Lamk. (2) O. testé flabellatim ovatt, plicatä; plicis longitudinalibus subdivisis, convexis, obsoletè squamusis : lateralibus utrinquè arcuatis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. VI. pl. 66. f. 4. An Encycl. pl. 182. f. 7? Habite... Fossile de... Mus. n°. Longueur, 63 millimètres. 4 Huître flabelloïde. Ostrea flabelloides. Lamk O. testä subtrigoné, crassè plicatä ; plicis magnis, dorso acutis, sub- imbricatis ; lateralibus obliquis. Knorr. Petrif. 4. part, 2. D. I. pl. 56. f. 3. Encycel. pl. 185. f. 6. 9. [b] Far. ? plicis maximis. O. deperdita. Knorr. Petrif, 4. part. 2. D. I. pl. 56, f. x. 2. Encycl. pl. 8% f. ro. 11. * Ostrea marshii, Sow. Min. Conch. pi. LB (:) L’Huître phyllidienne Lamarck, n° 17, est une variété de celle-ci, comme M. Goldfuss l’a fort no reconnu. (2) La coquille du Muséum n’a de plis que sur la valve infé- rieure, la hpérieu tre St Préque lisse. Nous avons par là la cer- titude qu’elle n’est pas de la même espèce que celle figurée par Knorr et dans l'Encyclopédie. HUITRES. 239 * ‘Ostrea re Schlot. Petrif, S. 242. * Goldf. Petrif. t. 2. p. 6. n° 14. pl. 73. f. a. b.c. d. e. : Bah loi dés. Zieten. petr, du Wurt. pl. 46.f. 7. Habite... Fossile de... Mus. n°, Mon cabinet. C’est presque l’ana- logue de l’Huître crête-de-coq. Elle offre différentes variétés. Je n'ai pas vu la coquille [b], et je soupconne qu’on pourrait la dis- tinguer comme une espèce. 5, Huître placunée, Ostrea placunata, Lamk. O. testà lunatà s. semicirculari , utrinquè complanatä et plicatä ; pli- cis subsquamosis, ad latera divaricatis, hinc brevioribus. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Coquille très aplatie des deux côtés, plissée, à bords dentés, et en croissant Pa RSanes Longueur, 35 millimètres. 6. Huïtre flabellule. Ostrea flabellula. Lamk. O. testà oblongä, cuneatä, supernè rotundataà , subarcuatä > plicis longitudinalibus rugosis ; nate alterd productä. Chama plicata altera. Brand. foss. hanton. n° 85% Ann. du Mus. vol. 8, p. 164. n° 16.ett. 14. ao f. 3. * Sow. Min. Conch. pl. 253. f, 9. 8. 0, * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 366. n° 35. pl. 63. f. 5. 6. 7. * Goldf. Petrif. t. 2. p. 14. pl. 56. f. 6. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 297. n° 27. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Je n'ai vu que des valves inférieures; mais on trouve dans le même lieu des valves supérieures très lisses; appar a à cette espèce ? 7. Huïître phyllidienne. Ostrea phytilidiana. Lamk. O. testä oblongä, crassd, dorsc convexä, utrinquè plicatä; plicis subimbricatis, variis ; dentibus marginis angulatis. Encyel. pl. 188. f, 1.2, * Ostrea diluviana, Var. b. Goldf. Petrif. t. 2. pe 20ipl 70. { 4. Habite... Fossile de France, aux environs d'Angers. Mon cabinet. Ses dents marginales ressemblent un peu à celles de l'O. diluviana, ce qui m'avait trompé , la regardant on. comme l'espécedeit inné. Longueur, 108 millimètres. A 8. Huitre léporine. Ostrea leporina. Lank. ©. testé oblongä, arcuatd, crassd ; discis convexo-carinatis , bifariam Ni £ margine extern0o P! ominente , rotundato. jte... F ossi de.,.., Mon cabinet, Belle espèce très remarqua- 240 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ble, moyenne entre la précédente et celle qui suit, mais fort dis- tincte de l’une et de l’autre. Longueur, 124 millimètres. 9. Huïtre carinée. Ostrea carinata: Lamk. (1). O. testä oblongä, utrinquè subacutd, lateribus complanaté, arcua- td; valvis complicatis ; dorso carinatis ; plicis tranversis tenuibus. (x) Il est fort difficile de distinguer les diverses espèces d’Hui- tres qui sont plissées latéralement, comme celle-ci et quelques autres. Il y en a de deux sortes : dans les unes le dos des valves est aplati, et c’est des bords de cet aplatissement que partent les plis presque perpendiculaires ; dans les autres, le dos des valves est anguleux ou médiocrement arrondi, et c’est de ce point culminant que partent les plis latéraux par une dichoto- mie assez régulière à leur origine. On pourrait aussi pour dis- tinguer les espèces se servir du nombre et de la grandeur pro- portionnelle deslis ; mais ce qui serait le plus utile à cet égard, c'est l’examenfle,la charnière et de l’impression musculaire, ce qui n’est pas toujours possible dans les coquilles pétrifiées. Nous croyons difficilement que tout ce que M. Goldfuss donne sous lé nom d’Ostrea carinata appartienne à la même espèce. M. Goldfuss n’a peut-être pas assez fait attention à la valeur des différences qui se montrent entre les jeunes et les vieilles Huîtres. Lorsque que l’on suit avec attention une lamelle, une strie d’accroissement, on retrouve facilement au sommet des vieilles coquilles la forme et le contour des jeunes. L'animal en vieillissant ne peut plus modifier l’extérieur de cette jeune co- quille, et lui faire subir les changemens nécessaires pour faire admettre que les coquilles figurées par M. Goldfuss, comme le jeune âge de l’Ostrea carinata, sont en effet de la même espèce que les vieilles. Les auteurs sont peu fixés sur les caractères de l’Ostrea cari- tina. La coquille figurée sous ce nom par M. Brongniart (Géol, de Paris, pl. 3, fig. 10) n’est pas la même que celle de l'Encyclo- pédie. Celle de M. Goldfuss offre de la confusion, et celle de M. Zieten nous paraît une variété de l’Ostrea pectinata Lamarck (Ann. du Mus., t. 14, pl. 23, fig. 1). Pour appliquer nos obser- vations il faudrait rejeter la synonymie des espèces pour en faire aue nouvelle distribution. 7 HUITRES. : 2AÂY Encyel. pl. 187. f. 3. 5. Ann. du Mus. 8. p. 166. * Sow. Genera of. shells. f. 1. Habite... Fossile de France, près de Cany, département de Ja Sei- ne-inférieure, et se trouve aussi à St.-Saturnin-Parigné-l'Evéque, . département de la Sarthe. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce singulie- rement remarquable par ses valves pliées en deux, et très aplaties sur les côtés. | 10. Huître couleuvrée. Ostrea colubrina. Lamk. O. testà elongatà, angustä, arcuatd, plicatà ; valvis semi-complice- tis, dorso carinatis ; latere externo convexo. . Knorr. Petrif, 4. part, 2. D. II, pl. 58. f. 5. 7. : * Goldf. Petrif. t. 2. p. 8. n° 19. pl. 74. fig. 5. Habite... Fossile de France, se trouvant dans la Champagne. Mus. p,. Mon cabinet. Elle avoisine la précédente; mais elle est étroite, moins aplatie, et quelquefois fort allongée. Dans l’une et l’autre, les carènes sont obtuses, sillonnées obliquement. 11. Huître scolopendre. Ostrea scolopendra. Lamk. O. testé elongaté, angusté , versus apicem attenuat ; valyis bifarians plicatis ; plicis obliquis sensim brevioribus. Habite... Fossile des environs du Mans, de Neuville, etc., dépar- tement de la Sarthe, M. Menard, Longueur, 43 millimètres. 12. Huître larve. Ostrea larva. Lamk, . O. testà oblongé, curva, lateribus plicatä ; plicarum ordinibus inæ- qualibus; marginibus crenatis. Kuorr. Petrif, 4. part. 2. D. VII, pl. 67. f. 3. 4, 6. * Goldf. Petrif. t. 2. p. 10. n° 24. pl. 75. f. 1. Habite... Fossile de Maestricht. Mon cabinet. Longueur, 25 milli- mètres. 194 Huiître pennaire, Ostrea pennaria. Lamk. O. testà oblongä, subarcuaté, bifariam plicatä ; plicis laterum obli- quis, curvis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. VII. pl. 65. f. 2. [b] Var. plicis majusculis , ad extremum latescentibus, [ce] Var. abbreviata, plicis tenuibus. Habite... Fossile de la Champagne et du département de la Sarthe, près de Domfront. Mon cabinet. La variété [b} se trouve à Gri- gnon. Mus. n°. La variété [c] vient du mont Marius, près de Rome. M. Cuvier. TOME VII. 1 16 242 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 14. Huïtre double-face. Ostrea bifrons. Lamk. (x) O. testä ovato rotundatd ; valvd superiore convexä , lævigatd ; infe- riore lon oitudinaliter plicatä; margine crenato. “Habite... Fossile de Grignon, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Lon- : gueur, 44 millimètres, Cette espèce singulière offre une variété arrondie, plus large que longue, et une autre plus allongée que large. | 15. Huître ondée. Ostrea undata. Lamk. (2) O. testä ovate-oblongé, crassä, obsoletè plicata ; plicis undatis, im- bricato-squamosis : nate alter productà. ns * Goldf. Petrif. t. 2. p. 18. n° 43. pl. 98. f. 2. [b] Var. testd infra natem altéram cucullata. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mus. n,. Mon cabinet. La variété [b] se trouve à Boutonnet, près de Montpellier. Mon cabinet. Cette coquille, un peu grande, a seulement le bord supé- rieur ondé. Longueur, 95 à 106 millimètres. 16. Huître épaisse. Ostrea crassissima. Lamk. (3) ) i a? (x) Espèce que l’on pourra facilement supprimer, ayant été faite avec un individu plus grand que les autres de l'Osérea fla- bellula. (2) A titre de variété, Lamarck réunit une seconde espèce à celle-ci. Cet Ostrea undata se rapproche beaucoup par sa forme de l’Ostreu cucullata de Born. Lamarck, ayant vu des valves su- périeures operculiformes de cette espèce, crut y reconnaître des caractères suffisans pour en faire une espèce particulière sous le nom d’Ostrea crenulata, n° 26, qu’il faudra supprimer. I] faut ajouter que cette dernière coquille n’est point de Houdan mais des faluns de la Touraine, des environs de Bordeaux et de Dax. (3) Nous avons vu, dans la Collection du Muséum, la coqüille à laquelle Lamarck a donné ce nom. Nous doutons beaucoup que la figure citée de Chemnitz la représente. Elle a été très bien représentée dans un ouvrage peu connu de Fichtel , le sa- vant collaborateur de Moll pour les Testacea microscopica. Cette espèce a été confondue par M. Goldfuss parmi les variétés de l'espèce suivante, Ostrea longirostris, dont lle est bien dis- tincte. Un des individus figurés par Fichtel a plus de 13 pouces de longueur. Nous en possédons un de la même grandeur. 4 Li HUITRES. . 243 O. testä elongatd, crassissimd , ponderosä, rostratä; rostro longo, lato, canaliculato, transversim striato, apice subuncinato, Chemn. Conch. 8. t. 74. f. 678. * Fichtel beytr. miner. 1580. pl. 5. 6. * Goldf, Petrif. t. 2. pl. 82. f. 8. a. * Dech. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 290, n, 7. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille tient plus de l'O. Pirginica que la suivante ; mais elle est très grande et offre des individus d’une épaisseur extraordinaire, 17. Huître long-bec. Ostrea longirostris. Lamk. (x) O. testà valvd inferiore crassd, subcucullata ; rostro longissimo contorto. Ostrea longirostris. Annales du Mus. 8. p. 162. n° 9. ett, 14, pl. 21 fig. 9. A Se * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 1. p. 351. n° 19. pl. 54. f. 5.8. pl. 60. f. 1. 2. 3. pl. 61. f. 8. 9. pl. 62. f. 4. 5. pl. 63. f. 1. * Var. Ostrea pseudochama, Lamk. Ann. du Mus. t. 8. p. 161, n°6. ett. 14. pl. 22.f. 1. ï * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 291.n° 8. Habite... Fossile de Sceaux, près de Paris. Mus. no. Le bec de ia valve inférieure est plus grand que le reste de cette valve. 18. Huître à canal. Ostrea canalis. Lamk. O, testé oblongo-ovali, basi attenuato-rostratä, crassissimé ; canali ligamenti callo longitudinali supernè depresso utrinquè mar- ginato. Ostrea canalis. Ann. du Mus. 8. p. 162. n, 10, (x) Nous avons fait voir dans notre description des coquilles fossiles des environs de Paris (t. 1, p. 351), qu'il était néces- saire de réunir à l’Ostrea longirostris, non-seulement l’Ostrea canalis, maïs encore l’Ostrea pseudochama. Lorsque l’on a sous les yeux un grand nombre d'individus de ces trois espèces, on les voit se réunir, se confondre par un grand nombre de varié- tés dans lesquelles on retrouve cependant et sans exception les caractères essentiels de l'espèce. C’est en conséquence de ces observations que nous proposons de supprimer l’Ostrea canalis et de le joindre au /ongirostris à titre de variété. Nous croyons que l'Ostrea brevialis Lamarck, no 20, est une variété épaisse et à talon court de l’Ostrea longirostris, +16 244 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile de Montmartre, près Paris. Mon cabinet. Sa valve eue est plus élargie que la supérieure. Celle ci est aplatie. 19. Huître callifère... Oéréte ei; ifera. po O. testé ovato-rotundai&, hinc prope basim callo crasso subauritä ; valyé majore crassissimé , intùs irregulariter excavata. Ostrea hippopus. Ann. du Mus. 8. p. 159. n° 2. et t. 14. pl. 2r. Ê Te * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 339. pl. 5o. fr. pl. 51.f. 1.0. * Id. Enycl. méth. vers. t. 2. p. 291. n° 9. * Goldf. Petrif, t. 2. p. 27. no 7r. pl. 83. f, 2. Habite... Fossile de Roquencourt, aux environs de Paris. Mon ca- binet. Sa valve supérieure est aplatie. 20. Huitre bréviale. Ostrea brevialis. Lamk. (x) O. testé rotundato-trigond, basi subacutä, crassa ; ligamenti canali productiusculo, uno latere apice arcuato. Habite... Fossile de... Mus. n°. On n'a que la vaive inférieure, Co- quille fort épaisse, composée de lames empilées, serrées, Longueur, 88 millimètres. Ed 21. Huître scalarine. Ostrea scalarina. Lamk. O. testä oblongd , versus basim attenuatä, subdepressä ; rugis trans- versis arcuatis, remotiusculis, scalæformibus. Habite... Fossile de... Cabinet de M. Dufresne et de M. De france. Longueur, 56 millimètres. 22. Huïître éduline. Ostrea edulina. Lamk. (2). O. testä ovato-rotundatà, basi subattenuatä; membranis imbricatis , undulatis ; valyä superiore planulata. (1) Nous avons vu la seule valve inférieure que possède la col- lection du Muséum, sur laquelle Lamarck'a établi l’espèce ; nous sReyons. que c'est une variété courte et épaisse de }’Ostrea lon- girostris, N° 17. {2) Lamarck a confondu sous ce nom plusieurs re ta les individus du Piémont appartiennent à l’Ostrea edulis véritable, ceux de Longjumeaux et de Pontchartrain sont des variétés jeunes de l'Ostrea longirostris ; enfin ceux cités des environs de Paris, sans autre désignation , sont des variétés pe importantes de l’Ostrea bellovacina. HUITRES. 24 [a] Testà maÿe jusculé, rotundata. [b] Testé minore, varid, oblonsd. Habite... Fossile des environs de Paris, de Longjumaux, de Nor- mandie, du Piémont. Ici se rapportent les variations d’üne Huître fossile qui paraît appartenir à l’Ostrea edulis. 23. Huître beauvaisine. Ostrea bellovacina. Lamk. O. testä oblongo-cunealä, supernè rotundatä ; valv& majore basi ra- diatim sulcata ; alterä pland. Ann. du Mus. 8. p. 159.no1.ett. 14. pl. 25. fr. * Burtin. orycht. de Brux. pl. 10. f. a. d. * Desh. Coq. foss. t. 1. pl. 48 et 49. f. r. 2. * Id. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 289. no 3. * Goldf. Petrif. t. 2. p. 15. pl. 77.f. 2. * Sow. Min. Conch. pl. 388. f. 1. 2. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Mon cabinet. \ * 24. Huître multilamellée, Ostrea multilamellata. Lamk. O. testa oblorgä, apice dilatatà , subarcuatà , crassä ; lamellis nume- rosis , cumulatis , imbricatis, appressis. Habite... Fossile de... Mon cabinet, Elle parait très distincte. Lon- gueur, 93 millimètres, 25. Huiïtre linguatule. Ostrea linguatula. Lamk. (x) O. testä ovato-spathulat , complanaté ; nate inferiore subrostraté. Aon. du Mus, 8. p. 161. no 7. * Goldf. Petrif, t, 2. p. 26. pl. 82. f. 7. Habite... Fossile de Montmartre. Mon cabinet. On en trouve à Sccaux une variété plus grande, plus allongée. 26. Huître crénelée. Ostrea crenulata, Lamk. (2) O. testé ovali vel ovato-oblongä, depressä, vix lamellatä; margine Præsertim interno crenulato. Ann. du Mus. 8. p. 163. n, 11, (1) Cette espèce ne diffère pas de l’Ostrea cyathula Lamar ck, que l'on trouvera plus loin , n° 53. (2) Les valves qui, dans la collection du Muséum, portent ce om, ne viennent pas des environs de Paris , elles sont des fa- luns he la Touraine, et, comme nous l'avons dit, ce sont des valves supérieures de l FU undulata, n° 15. Nous ne connais- sons pas la variété, qui peut-être constitue une bonne espèce. 246 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. [b] Var? testé majore : limbo utrinquè eleganter plicato. Habite... Fossile de Houdan, aux environs de Paris. Mus, n°. Co- quille aplatie, bien distincte. La coquilie [b] est du cabinet de M. Dufresne. Taille de l'Huitre comestible. On la trouve légère- ment modifiée, près de Noyon. Même cabinet, | 27. Huître cucullaire. Ostrea cucullaris. Lamk. (x) O. testä oblongä, cuneato-spathulaté, basi rostraté; nate-inferiore profundè cucullatä. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 342. no 9. pl. 56. f. 34. * Jd. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 297. n° 28. | O. cochlearia. Ann. du Mus. 8. p. 162. Habite... Fossile de Betz, etc., des env. de Paris. Mus. n°. 28. Huître vésiculaire. Ostrea vesicularis. Lamk. (2) F] O. test semi-globosà, basi retusd, lævi; valyé inferiore ventricosd ; hinc subauriculatd ; superiore ana concavd , operculi Lformi. * Brong. Géol. de Paris. pl. 3. f. 5. * Fauj. Mt. St.-Pierre. pl. 22. f. 4. Valyd superiore. * Id, pl. 25. f. 5. Valvt inferiore. (1) Lamarck avait caractérisé l’Ostrea cochlearia dans les An- nales du Muséum. Il la joint ici à tort à l’Ostrea cucullaris, car elle a tous les caractères d’une bonne espèce qu’il faudra réta- blir dans les catalogues. | (2) Espèce curieuse à étudier dans ses diverses modifications; elle est de celles qui prouvent le mieux l’inutilité du genre Gry- phée, car elle se présente sous un grand nombre de formes, parmi lesquelles on trouve celle des Gryphées proprement dites. Lorsqu'elle a rencontré des corps aplatis pour s’attacher, elle s'est étalée à leur surface. Cette variété aplatie a été prise par Lamarck pour une espèce particulière, à laquelle il a donné le nom d’Ostrea. deltoïdea. Cette coquille est fort différente de l’Os- trea deltoïdea de Sowerby. Lorsque la coquille ne rencontre pour s'attacher que de petites surfaces, alors elle prend une forme gryphoïde, et c’est sur une de ces variétés que Sowerby a fait sa Gryphæa globosa. Nous supposons, sans en avoir une en- tière conviction, que l’Ostrea hippopodium &e M. Nilsson est encore une variété du vesicularis. Nous ne partageons pas l'opi- nion de M. Goldfuss, qui admet à titre de variété le Grrphæa dilatata de Sowerby et l’Ostrea biauriculata Lamarck. 0 HUITRES * 247 * Nils. Pelrif. suec. p. 29. n° 2. pl. 7. f. 3. 4. 5. pl. 8. f. 5. 6. * Ostrea vesicularis. Goldf, Petrif, t, 2. p. 23. n° 6x, pl. 81. fig. 2. à. 0. * Gryphæa glovosa, Sow. Min. Conch. pl. 392, * Desh. Encycl, méth. vers. t 2, p. 29r. n° 10. * Pycnodonta radiala. Fischer. Bull. de Moscou, t. 8. pl. 1. * Ostrea pseudo-chama. Desh. Encycl, méth. vers. t, 2, p. 192. n°r3. Ann. du Mus. 8. p. 160.n° 5. et t, 14. pl. 22.f 3, Habite... Fossile de Meudon , près Paris. Mon cabinet, 29. Huïître biauriculée, Ostrea biauriculata. O. testé semi-globos&, basi truncatä, biauriculatd; valvd inferiore ventricosissimä; superiore planulatä, operculiformi. Ann. du Mus. 8. p. 160. n, 4. * Desh, Encycl. méth, vers. t. 2. p. 292. n° 1r. * Ostrea vesicularis. Var. Goldf, Petrif. t. 2. p. 23. no 67. pl. 8r. Lo, Habite... Fossile des environs du Mans, où elle est commune. Mon cabinet. Communiquée par M. Menard, Longueur, 70 milli- mètres. Nota. Dans le département de la Sarthe, à St.-Saturnin, Dom- front, M. Menard a trouvé des individus à peine de la grosseur d'une noisette; il leur a donné le nom d’Osfrea minima, comme appartenant à une espèce. 30. Huître oblique. Ostrea obliqua. Lamk. O, testé obliquè ovatä, lævi; valvé inferiore ventricosä ; superiore planulaté ; cardine brevissimo. Habite... Fossile du département de la Sarthe, à St.-Saturnin et à Chauflour. M. Menard. Mon cabinet. Forme très variable; taille petite ou médiocre. 31. Huiître lingulaire, Ostrea lingularis. Lark. O. testà elongaté, sublineari, planulatä, versus basim subangustata; lamellis c mpactis. : Habite... Fossile des environs du Mans, M, Menard, Longueur, 43 à 50 millimètres. 32. Huïître écaille, Ostrea squama. Lamk. O, testä ovato-trigonä, supernè rotundatä planulaté, minimd; TUgis fransversis concentricis; intus tuberculis cylindraceis decumben- tibus. | Habite... Fossile de Valogne. Mon cabinet. Elle est à peine de Ja grandeur de l’ongle du doigt, 248 HISTOIRE -DES MOLLUSQUES. 33, Huïîtreanomiale. Ostrea anomialis. Lamk. (x) O. testä suborbiculari, tenui, lævigatä, subtus convesxä, Xp pla- niore. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Largeur, 30 à 4o milli- mètres, Couleur d’un blanc fauve. On en trouve beaucoup de val- * ves séparées qui semblent appartenir à une anomie; mais la plus aplatie n’est point percée. | Etc., etc. Ajoutez leskespéces fossiles mentionnées dans le vol. 8. des Annales du Musobmn: Nota. Beaucoup d'autres espèces décrites et figurées, ne sont pas mentionnées ici, parce aus je n’ai pas encore eu l’occasion de les voir. | 34. Huïtre très large. Ostrea latissima. Desh. O, testà ovato rotundata, irregulari > incrassatà , sublævigatd, um- bonibus latis, triangularibus, foved triangulari lalissimé exa- ralis, marginibus parte superiore granuloso plicatis. Desh. coq. foss. des env. de Paris, t. 1. p. 336. n°. r. pl. 52. DL O0. 1 1. Burtin, orycht de Brux. pl. 11. Desh. Eucycl. meth. vers. 2. p. 289, n° 5. An eadim? Ostrea gigantea Sow. min. conch. pl. 64. Habite... fossile à Chaumont dans le bassin de Paris et aux environs de Bruxelles, si l’Ostrea gigantea de Sowerby est de la même espèce, comme cela est assez probable, elle se trouverait aussi à Barton PRE . dans les environs de Londres, daus le terrain tertiaire. Cette espèce est l’une des plus grandes, orbiculaire ou subovalaire, . aplatie et ayant le talon plat et creusé d'uue gouttière PAU et peu profonde. 90. Huiïtre cariée. Ostrea cariosa. Desh. O, testä, rotundatä, aliquantis per ovatä, depressd, incréssalà, irregula- riter sublamellosä, valvä superiore tenuè carios&; car dine triangu lari, striato, plano, fossulé trigonà lævitengexzavatà diviso ; im pressione musculari rotundatä , marginibus supernè crenulato- plicatis. Desh. coq. foss. des env. de Paris, t. 1. p. 339. n°%2: pl. 54f. 5.6. pl. 61.f. 5.6.7 () Lanesck a établi cette espèce pour des valves supérieures de l’Anomia tenuistria si commune à Grignon..ll sera nécessaire de faire disparaître cette espèce. du genre Huître. | 00 HUITRES. 249 Habite... fossile à Chaumont et à Mouchy aux environs de Paris ; elle est curieuse par la structure de son test qui, dans plusieurs parties, est composé d’un tissu aréolaire comparable à celui des sphérulites ; lorsque, par frottement ou cassure, ce tissu est mis nu, la coquille semble cariée , sa forme est suborbiculaire, aplatie; les crochets sont courts, la surface cardinale plate, striée et creusée d’une gouttière super fcielle pour le ligament. + / Te, 4 36. Huitre plane. Ostrea planu. Desh. O. testà irregulariter rotundaté , depress, latè adhærente; lamellis strüs irregularibus , transversis; cardine brevi, lalo , trigono, substriato; fossulà triangulari, vix excavatà basi latä ; impres- LP sione musculari ovatä, magnä, transversd; marginibus simplicibus, ee € supernè lenuè crenatis, Des hoc. foss. des environs de Paris, t. 1. p. 338. ne 5. pl. 56. f. 5,6. Habite. .… fossile à Valmondois près Pontoise. Coquille à valves plates ayant une impression musculaire ovale, semi- lunaire fort grande; le talon de la valve inférieure est court, large, triangulaire; la gouttière du ligament est large et superficielle ; elle est accompagnée de chaque côté d’un bourrelet étroit; sur le côlé antérieur, au-dessous de la charnière, il y a une rangée de petites dentelures sur le bord. + 87. Huître sandale. Ostrea crepidula. Desh. O. testé ovatd, irregulari; valyd infériore profundd, gibbos& incrassa- ta; strits lamellosis, numerosissimis, irregularibus , transversts ; umbone augusto, triangulari, fossulà angustà , exerato ; marginibus inteorts. Desh. descrip. des coq. foss. de Paris, t. 1. p. 339. n, 5. pl. 57. fes pl. 58. £'6:r, a] Pense fossile dans les grès marins supérieurs du bassin de Paris, à Valmondois, Tancrou, Betz. ? Coquille irrégulière ovale, à valve inférieure profonde, ayant son crochet creusé en dedans plus ou moins profondément selon les individus; la surface cardinale est triangula‘re, étroite, creusée dans le milieu d’une fossette étroite et peu profonde, 38. Huïître simple. Ostrea simplex. Desh. O. testd ovato- oblongd, subregulari » tenui, pellucidé, lævigatä, _ profundä , cymbiformi ; cardine abs triangulari , acuto ; fossulé angustà, vix excavatd; impressione musculari sublateralr, désolé ; marginibus RD integris, 250 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Var. a.) testé ansustd , elongatä , tenuissimé , cochleari, Desh: coq: foss. LE env. de Paris, t. 1. p. 340. n°, 6, pl #7, f. 7. pl. 59. f. 11. 12. pl. 60, f. 3. 4. _ Habite... fossile dans les grès marins supérieurs, à Yaluo@Mois, ASsy, Tancrou. F * Coquille très variable dans sa forme, elle est le plus souvent ovalaire, profonde, attachée par une petite partie de la surface de sa valve inférieure, son test est ordinairement noirâtre, mince, sub- transparent; l'impression musculaire petite, ovalaire , subsemilu- naire ; le crochet est petit, étroit et la gouttière du ligament est très étroite et peu profonde, + 39. Huitre changeante. Ostrea mutabilis. Desh. O. testä ovatd , elongatà, irregulariter contortà , plus minusve pro- Jfundé , apice acutä; valvd inferiore substriatä | ci planius= cul, striatd; cardine angusto, trigono, utroque latere marginato; Jossulé cardinali angustissimä, excavaté, marginibus acutis, supernè crenulaiis. Var. a. Desh,) testä arcuat&, umbone lateraliter contorto. Var. b, id. ) testà depressione ; umbone subtus inflexo. Var, c. id.) testä cucullata. Desh. coq. foss. des env. de Paris, t. r. p. 344. n°. 11. pl. 56. 1. 9..10- Goldf. pétrif, t. 2. p. 25. ne. 66. pl. 82. f. 5. Habite... fossile à Houdan, dans le calcaire grossier, et en Alle- magne , (Goldf.) petite coquille très variable dans sa forme, son crochet petit , et plus ou moins allongé, recourbé tantôt en dessus, tantôt latéralement quelquefois même en dessous; l'impression musculaire est petite, obronde, la surface cardinale est trés étroite et creusée pour le ligament d’un sillon profond, les bords sont crénelés de chaque côté de la charnière, + 40. Huiïtre lingulée. Ostrea lingulata. Desh. 7 © O, testé elongato-angustissimé, subcylindraced , parvo, obtuso; marginibus integris extüs strüs à: 5 hist les Desh. descr. des coq. foss. de Paris, t, 1. pl. 59. f. 15. 14. id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 294. no 17. Habite... fossile dans les grès marins supérieurs ; à Valmondois. Pelite coquille très étroite, allongée, mince, ayant la valve infé— rieure creusée comme une goultière dont la cavité se prolonge dans le crochet, l'impression musculaire est ovale oblongue, le crochet est peu, allongé , triangulaire, à surface presque plane, HUITRES. | 21 creusée d’une petite gouttière superficielle pour le ligament ; la surface extérieure est lisse ou marquée d’accroissemens irréguliers. + 41. Huître oblongue. Ostrea elongata. Desh. O. testé elongatä; supernè acutä, infernè dilafatä, profundä, cucullaté , irregulariter lamelloso-striatä ; umbone prælong 0, acuto trigono, transversim striato : fossulà latä , pland ; impressione musculari semilunari, lateral inferiore; marginibus integris. Var. a. ) testé infernè subdilatatä. Desh. coq. foss. des env. de Paris, t, 1. p. 348. n°. 16. pl. 49. Fa À. Habite... le grès marin supérieur, à Valmondois, Tancrou, Betz, Mary, Assy. Voisine de Z’Ostra cucularis de Lamarck. Elle est allongée, étroite, profonde , sa cavité se prolonge en dessous du crochet; ce crochet est allongé, triangulaire, pointu, sa surface cardinale est large ei peu profonde, l'impression musculaire est très grande, ovalaire, sublatérale. ge bn + 42. Huître dorsale, Ostrea dorsata. Desh. O, testa orbiculatà , utrinque gibbos&, in medio subangulatd ; valvä * inferiore profundä, extus irregulariter lamellost, striatä; valvä superiore angulo acuto bbartité lamellis raris elatis ornat&, striis bbué: longiludinalibus , divaricatis instructd ; marginibus supernè crenulatis, Ostrea semistriata. Def. Dict. des sc. nat. art. Huitre, Sow.Min. Conch. pl. 489. f, 2. Desh, Coq. foss. des env. de Paris. t. r. p. 355. n° 22. pl. 55. f, 9. 10. 11. pl. 64. f. 1.2. 3. 4. pl. 54. f. 0. 10. * Habite... Fossile dans le terrain marin supérieur, à Valmondois, à = Senlis, dans le grès marin inférieur. Très facile à reconnaitre, cette coquille est, suborbiculaire, sa valve supérieure est suban- guleuse ou bossue dans le miliéts outre des lames transverses d’accroissement, on y voit des stries fines, onduleuses, souvent bifurquées et divergentes ; les crochets sont courts, et leur surface cardinale est presque entièrement occupée par un large sillon su- perficiel pour le ligament ; les bords sont crénelés de chaque côté de la charnière. Ÿ 43. Huiïtre mulistriée. Ostrea multistriata, Desh. O, testà ovatä, ttrinque gibbosa, tenui, fragili ; valvd inferiore sub- lævigatä, convexd ; valvd superiore dorsatä, striis tenuibus , rumee rosis, bifidis ornaté; umbonibus minimis » brevissimis, 252 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Desh. Coq. foss. des env. de Paris, t. 1. p. 356. n, 25, pl. 59.f.5. "NO. 7. 0. Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 294.n, 18. Habite... Fossile à Valmondois, Coquille mince, vésiculaire, ayant la valve inférieure profonde, presque lisse, et la supérieure à peine convexe et couverte d’un grand nombre de stries longitudinales, onduleuses ; l'impression musculaire est petite, ovale, transverse; le crochet est court, sa surface aplatie offre une gouitière large et peu profonde pour le ligament. Le test est subnacré, + 44. Huître étalée. Ostrea extensa. Desh. O. testé or biculatä, depressissimä, longitudinaliter plicatä; margi- nibus integris ; umbonibus minimis, planis, foveclä triangulari exa- ralis ; impressione musculari magnd, orbiculari. Desh. Coq. foss. des environs de Paris, t, 1. p. 358. ne 25. pl. 56. Ms. 2 ON Id. Encycl, méth. vers. t. M. p. 03. n° 14. Habite... Fossile à Valois. Coquille assez grande, suborbicu- laire , se fixant par une large surface et sitlonnée, rayonnante dans sa partie libre; les siilons sont larges et peu épais, paraissant à peine sur les bords; impression musculaire est obronde, centrale et fort grande. Le crochet est court, large, triangulaire, et sa sur- face cardinale, aplatie et striée, montre à peine une trace du sillon pour le ligament. 45. Huitre rayonnante. Ostrea radiosa. Desh. O. testà ovato-oblongä, cuneatä, crassé, solidä ; umbonibus elonga- tis, trigonis, basi latis, Jossulà profundä exaratis ; fossulà utrin- que marginatd ; valvä majore sulcis squamosis radialà ; marginibus incrassatis, subcrenulatis ; impressione musculari semiovatd, pos- ticè atlenuatà. ; Désh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 359. n° 26. pl. 60.f. 6. 7. Habite. … Fossile aux environs de Paris. Celle-ci a de l’analogie avec l'Ostrea extensa par la forme de ses sillons extérieurs; mais elle diffère pour tous les autres caractères plus essentiels. Elle est oblongue, subtrigone, assez profonde, épaisse; la valve inférieure est ornée en dehors de côtes arrondies, rayonpantes; l'impression musculaire est petite, ovale, inférieure et postérieure; le crochet est allongé , triangulaire ; la surface cardinale est creusée dans le milieu d’une gouttière étroite, bordée de chaque côté d’un bour- relet large et épais. % 46. Huitre enflée. Ostrea inflata. Desh. HUITRES. 2 . Héhu : 299 O. tesid'ovato-deformi, profunda, gibbosä ; vabvä inferiore raripli- catä; umbore angusto, fossulà ligamenti angusta; marginibs supernè crenalis, Desh.. Desc. des coq. foss. . Paris. t. 1. pl. 58. f. 4 et 5. et pl. 59. fus. 2. Ia. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 293. n° 16. Habite... Fossile à Valmondois, Coquille ovalaire, irrégulière, profonde. La cavité de la valve inférieure se prolonge dans le cro- chet. L’impression musculaire est grande, ovale, semilunaire, subtransverse ; le crochet est plus ou moins prolongé et étroit selon les individus; sa surface cardinale est occupée dans le milieu par ‘ une gouttière étroite, peu profonde, bordée de chaque côté par un bourrelet étroit et saillant; à l'extérieur, la valve inférieure montre vers lesommet, des côtes ou des, plis irréguliers et rayon- pans. + 47. Huiïtre élécante. Ostrea elegans. Desh. O. testé ovato-orbiculatd, infernè gibbosä, supernè pland; valva in- . feriore rugis subregularibus longitudinalibus ornatà ; valva supe- riore pti striis concentricis irregularibus instructä, ad marsinem læviter subplicatä ; marginibus undiquè valde crenatis. An ostrea erenulata? Yamk. Ann. du Mus.t. 8. p. 163. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 36r. n° 29. pl. 50, f. 7. 8, 9. Id. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 297. n°29. Habite... Fossile à Chaumont et à Valmondois. La valve inférieure est très convêxe, ornée d’un grand nombre de plis longitudinaux plus réguliers que la plupart des espèces , tandis que la valve su- périeure est plate, couverte de stries d'accroissement concentri- ques; les valves sont crénelées sur les bords, quelquefois dans toute la circonférence; l'impression musculaire est grande, subtrigone: le crochet est large, triangulaire; .la gouttière du ligament est large, superficielle et peu apparente. - 48. Huître étroite. Ostrea angusta. Desh. O. test4 elons gatä, angustissimd, apice atlenuatd, depressä ; valyd in- Jeriore air "54 subplicaté, transversim lamellosd ; lamellis distantibus; valvä superiore minore, striis concentricis brevibus numerosis ornatà ; umbonibus prælongis, attenuatis, fossulà pro- Jundä exaratis. Desh. Descr. des coq. foss. de Paris. t, 1. pl. 58. f. r. 2. 3. Id. Encycl. méth, vers. t, 2. p. 293. n° 15, Habite... Fossilé à Retheuil, Guise-Lamothe, Soissons, Belle espèce allongée, étroite, triangulaire, se rapprochant de l'Ostrea virgi- 254 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nica, mais toujours plus petite; sa valve inférieure est lamelleuse, transversalement plissée dans sa longueur; les plis sont larges, irréguliers, interrompus. L’impression musculaire est grande, ovale, longitudinale; le crochet est allongé, pointu, creusé en dessus par une gouttière large et peu profondeïpour le ligament; la valve supérieure est plate, striée en travers. + 49. Huïtre à petits plis. Ostrea plicatella. Desh. … ©. testà ovato-elongaté, apice attenuatä, depressd, plicis angustis, rugæ-formibus, radiantibus utroque valv& ornatä ; umbonibus lon- gis, acutis.. An ostrea distinceta ? Def. Dict. des se. hat, : Desh. Coq. foss. de Paris t. 1. p. 363. no 3r. pl, 50. f. 2. 3. 4 5. Habite... Fossile dans les sables à lignites du Soissonnais et de la Champagne. Elle se distingue facilement, ses valves sont minces, plates, toutes deux sont plissées longitudinalement, sans que ce— pendant les bords soient dentés. L'impression musculaire est grande et ovale; les crochets sont aplatis, triangulaires; la gout- tière de la valve inférieure est très large, tandis que les bourrelets qui la suivent de chaque côté sont très étroits. + 5o. Huître à côtes nombreuses. Ostrea multicostata. O. testé ovato-elongatä , superne acuté, planiusculd ; valv& inferiore costulis irregularibus undulatis subsquamosis, antice bifidis, in- structd ; valvd superiore pland , lamellis brevibus , concentricis or- natd; impressione musculari obliqué superficiali, maximä. Desh. Desc. des coq. foss, des env. de Paris. t. r. p. 363. n° 32. pl. 57. LE". 6. se Fossile à Retheuil, Guise-Lamothe. Coquille très com- “mune, dont la valve inférieure est peu concave et garnie en dehors d’un grand nombre de côtes longitudinales, étroites, rapprochées, bifurquées vers les bords ; elles sont garnies de courtes écailles pro- duites par les accroissemens; la valve supérieure est aplatie, cou- verte de stries concentriques. L'impression musculaire est très grande, rétrécie à son extrémité supérieure. ! + 51. Huitre coude. Ostrea cubitus. Desh. O. testé elongatu-angust@, in medio valdè recurvd, subangulaté ; * dalvis incgqalibus, inferiore longitudinaliter plicatä; plicis nume- rosis, subangulatis, bifariam divisis ; marginibus crenato-denta- tis ; umbone acuto, obliquo, fossulé plan, superficiali diviso; valvä superiore subpland, simplici, breviore, striis eoncentricis, sublas HUITRES. 255 - mellosisänstructé ; marginibus integris, acutis, supernè subere- nulatis. 2: Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 365. no 34. pl. 47. f, 12. 13, 14. 15. ? Habite... Fossile à Senlis et à Valmondois. Coquille singulière, allongée, étroite, courbée dans le milieu de sa longueur. La valve inférieure est plissée en dehors, et les plis sont souvent bifides; la valve supérieure est aplatie, plus petite que l’autre; le crochet de la valve inférieure est peu allongé, sa surface cardinale est aplatie, et le sillon du ligament est large. + 52. Huître petite barque. Ostrea Cymbula. Lamk. O. testà ovato-orbiculari; valvä superiore plan concentrice striatd, lævi vel obsolete ad marginem plicatä et internè dentatä; inferiore convexd; plicis radiantibus, arcuatis, lamellosis, convexis, hinc inde furcatis ; cardine introrsum incurvo. à Lamk. Ann. du Mus. t. 8; pl. 165 ett, 14, p. 28. fig. 2. Desh. Coq. de Paris, t. r. p. 366. ne 37. pl. 53, fig. 2. 4. pl. 57. Se. 8. Ostrea flabellula. Sow. tab. 253. Brander. Foss. hant. tab. 7. fig. 84. Goldf. petref. t. 2. p. 14. Fr pl. 76. .5.. \ Habite... Fossile dans le calcaire grossier, à Grignon, Parnes près Paris. Près Londres, à Barton et en Allemagne. Coquille ovale, oblongue ou suborbiculaire , ayant la valve inférieure pro- fonde et ornée en dehors de sillons raÿ@nnans, étroits, convexes, rapprochés, quelquefois bifurqués et irrégulièrement écailleux ; la valve supérieure est plane, striée irrégulièrement par des accrois- semens. Les bords des valves sont crénelés de chaque côté de la charniere. 53. Huître cyathule. Ostrea cyathula. Lamk. O. ovalo-rotundaté, profundé, incrassatä, solidé ; umbonibus magnis, posticè inflexis, aliquando contortis ; valvä majore subtus plicatä; plcis angustis, distantibus, radiantibus, lamellis transversis, in- terruptis; valrd superione plané, transversim striato- lamellosä, supernè crassä; impressione musculari semi=ovaté, subtransversds fossulé cardinal, superficiali, transversè striatd. Lamk. Ann, du Mus. t. 8. p. 163. n° 12. Desh. Coq. foss. de Paris, t. 1.p. 369. no 38. PI. sg fi 542. - L 67. 1 2480 An eadem pres mr Goldf, petrif. t. 2. P+ 26, no 39e Ph 75.f 256 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile dans le terrain marin supérieur, à Montmartre, dans le parc de Versailles, à la Ménagerie et à Longjumeaux. La Coquille, figurée sous ce nom par M. Goldfuss, nous paraît diffé- rente de celle de Lamarck. Cette petite coquille est épaisse, ovale, oblongue ou arrondie ; les crochets sont grands, souvent contour- nés sur le côté; la valve inférieure est très convexe, plissée; la supérieure est plane et couverte de stries concentriques, irrégu- lières; l’impression musculaire est petite, ovale, obronde, + 54. Huître en cuillère. Ostrea cochlearia. Lamk. O. testà ovato-acutà , spathulatä, infernè dilataté ; valv& inferiore profundä, sæpè cucullaté, longitudinaliter obscurè plicaté, trans-, versim foliaced ; valvd superiore plant, irregulariter transversim striato-lamellosä; umbonibus acutis, rectis, triangularibus ; fos- sul& angustä, excavatä, utrinque mena Lamk. Ann. du Mus. t, 8. p. 162. n° 8. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 370, n° 39. pl. 62. f, 3. Habite à Roquencourt, près Versailles, Lamarck réunit cette espèce à l’Ostrea cucullaris, noua pensons qu’elle en diffère assez pour en être séparée, et, si noûs étudions ses rapports, nous lui trouvons plus d’analogie avec l’Ostrea cya- thula, qu'avec toule autre. Elle est allongée, foliacée , obscuré- ment plissée; la valve supérieure est aplatie et couverte de stries irrégulières d’accroissement. Le crochet est allongé, pointu et creusé dans le milieu d’une gouttière étroite et peu profonde. + 55. Huiïtre en croéhet. Ostrea uncinata. Lamk. Def. Dict. des se. nat. Loc. cit. Desh. Coq. foss. de Paris. t, 1. p. 371. n° 40. pl. 47: f. 7. 8. o. O. testà subrotundatä, squamiformi, depressé ; umbone angusto, un- cinato, sinu profundo, laterali, lamelloso, obliquo ; impressione musculari centrali, rotundatä, superficiali; marginibus integris, tenuibus. Lamk. Ann. du Mus. t. 8. p. 164. n° 15. ett. 14. pl. 22. f2. a. b. c. w 10, 11. + Habite. Fossile à Grignon. Coquille très singulière, ayant sur be côté antérieur une échancrure profonde, rappelant assez biencelie des Houlettes; dans ce dernier genre l'échancrure ne se montre que sur la valve inférieure, ici elle existe surles deux valves. La coquille est arrondie, aplatie, elle paraît ay i l’échancrure; les valves sont presque égaless le creusés en goultière pour le ligament. L’ impression mu. paire est | HUITRES. 2 b7 petite et ovalaire; la surface extérieure présente seulement des stries concentriques d’accroissement. 56. Huître sonore. Ostrea sonora. Def. O. testä ovato-depressd, incrassatd, extus irregulariter striato-lamel- _losä, aliquando sublævigatä ; umbonibus subaqualibus latis, de- “ | pressis, apice valdè acuminatis ; impressione musculari mediocri, . ovato-semilunari, transversd. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. Me: no 21. Habite... Fossile aux environs de Valognes, dans le terrain tertiaire. Le test de cette coquille est compacte, ce qui le rend sonore à la percussion. La coquille est ovale, oblongue, déprimée le plus or- dinairement , attachée par une petite surface de la valve infé- rieure; les valves sont. irrégulièrement striées et foliacées trans- versalement à l'extérieur. L’impression musculaire est ovale, transverse ; les crochets sont pointus, larges, triangulaires. = + 97. Huïtre rayée. Ostrea virgata. Goldf. O. test ovatä vel cuneiformi, obliqué ; valvé superiore plan, concen- trice striatä, inferiore convexd, umbone producto affxà , plicis crebris augustis, dichotomis instructä. L) Goldf. Petrif. t. 2, p. 15. no 34. pl. 76. f. 7. - Burtin orycth. de Brux. pl. 12. Habite... Fossile dans les sables marins de la Belgique. La valve inférieure assez profonde, mince, ovalaire, adhérente par le cro- chet seulement, est couverte par un grand nombre de petits plis longitudinaux , onduleux , subnoueux, bifurqués, inégaux; ceux du milieu sont les plus gros. La valve supérieure est plane, couverte de stries concentriques d’accroissement ; elle est intermé- diaire, par ses caractères, à l’Ostrea flabellula, 2; et l’Ostrea multicostata, Nob. + 956. Huître tuilée. Ostrea tegulata. Münster. O. test cuneatd, margine antico sinuato, lamelloso, crasso; valvd superiore pland, concentrice ‘striatä, inferiore convexä profunde plicatd; plicis radiantibus, raris, furcatis, convexis, lamelloso-squar-- rosis ; umbone truncato, sessili. Goldf, Petrif, t. 2. p. 16. n° 37. pl. 77. f. 3. Habite... aux environs de Niederstotzing, dans le terrain tertiaire. Coquille assez grande, ovale, oblongue, épaisse; sa valve infé- rieure est garnie en dehors d’un as:ez grand nombre de côtes on- duleuses, longitudinales/quelquefois bifurquées , assez épaisses et convexes, sur lesquelles se relèvent des écailles imbriquées, pro- Tome VII, 17 7 258 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. duites par les lames d’accroissement ; la valve supérieure est plane et couverte de courtes lamelles concentriques. Le crochet est al- longé, étroit et creusé d’une geuttière peu profonde pour le liga- ment; l'impression musculaire est fort grande. + 59. Huître pied-de-cheval. Ostrea hippopodium. Nilsson. + 60. O, testä suborbiculari vel ovali plan ; valvä: superiore margine ex- | planato dilatatä; inferiore testé adhærente margine erecto. Ostrea hippopodium. Nils. petref. suec. p. 30. tab. 7. fig. z. à. b. Goldf. petref, t. 2. p. 23. n° 60. pl. 8r. f, x. Habite... Fossile dans la craie de Scanie. Gette coquille est très probablement une forte variété de l’Ostrea vesicularis. Les valves sont épaisses, solides , plus ou moins aplas tiés selon les individus ; la surface extérieure est presque lisse, in- ierrompue seulement par des accroissemens peu nombreux; les crochets sont courts et étroits; la fossette du ligament est fort étroite et assez profonde; les bords des valves sont ridés de chaque côté de la charnière. Huitre latérale. Ostrea lateralis. Nilsson. O. tésig ovato-oblongä, incurvd ; umbone antrorsum involuto ; valv& S@pcriore pland, concentrice lineatä; inferiore profundä, s subfoliosä umbone affixä. Ostrea lateralis. Nils. 1. c. pag. 29. tab. 7. fig. 7. 10. Goldf. petref. t. 2. p. 24. n° 62. pl. 82 f. 1. Habite... Fossile dans la craie de Scanie. Pelite coquille ovale, oblongue, ayant les crochets dirigés latérale- ment, de manière à former un angle ouvert avec l’axe longitudi= nal; les valves sont minces. L’inférieure est assez profonde, lisse; la supérieure est aplatie el'assez régulièrement lamelleuse trans- versalements les lamelles sont également dislantes, redressées et mipces. La gouttière du ligament est étroite. et profonde. + 61. Huître acutirostre. Ostrea acutirostris. Nilsson. O. testé ovato-oblongä; umbone producto, subrecto acuminato ; val- va superiore convexiusculd, rugosä ; inferiore convex@, subplicata- Tugosa. Ostrea acutirostris. Nils. p. 32. tab. 6. f. 6. a, b. Goldf. petref, t. 2. p. 25, no 64. pl. 82. f. 3. SANT Habite... Fossile dans la craie de Scanie. Coquille allongée, assez régulière, dont la forme rappelle assez bien celle de certaines Moules; la valve inférieure, la plus profonde, est obscurément plissée en dessus; la valve MAPS à | neine HUITRES. 259 convexe , est lisse; les crochets sont allongés et très pointus; la gouttière du ligament est étroite et peu profonde; les bords sont crénelés ou plutôt ponctués de chaque côté de la charnière, L’im- pression musculaire est petite , ovale, oblongue. + 62. Huïtresemilunaire. Osirea lunata. Nils. O. testé æquivabi, oblongo-ovaté, semilunari; dorso plano, lævi; latere postico bi-vel triangulato. Ostrea lunata. Nils. petref. suec. r. p. 31. tab. 6. fig. 3.a. Goldf, petref. t. 2. p. 11. n° 25. pl. 75. fig. 2. Habite... dans la craie , en Scanie et à Maestricht. ‘à Coquille très singulière, aplatie, lisse, fortement courbée dans sa * Jongueur comme l’Osfrea carinata. Les valves sont aplaties , assez larges, et elles sont festonnées par quatre ou cinq grands plis on« duleux, dont la forme et la structure sont particulières à cette espèce. Les crochets sont larges, aplatis, courts, et à peine s'ils sont creusés dans le milieu pour le ligament. + 63. Huiître flabelliforme. Ostrea flabelliformis. Nils. O. testé irregulari, obliqu&, orbiculari, convexo-plané ; plicis radian- tibus, raris, magnis, rugosis ; valvæ superioribus teretibus, infe- rioris subacutis. Nils. petref. suec. 1. p. 3r. tab. 6. fig. 4. a. b. . Ostrea latirostris. Dub. Conch. foss. p. 74. tab. 8. fig. 5. 16. Mantell. géolog. sus. tab. 25. fig. 4. Ostrea semiplana. Sow. tab. 480. fig. 3? « Goldf. petref. t. 2. p. 12. n° 28. pl. 76. fig. t. Habite... Fossile dans la craie de Scanie et d'Allémagne. Coquille irrégulière , arrondie, ayant les valves plissées, mais irrégulière- ment ; les plis sont gros, convexes, et rendent les bords onduleux plutôt que dentés, Le crochet est court, large, triangulaire ; la fos- sette du ligament est étroite, et les bourrelets sont aussi larges qu'elle; ces bourrelets sont aplatis, peu convexes. + 64. Huïître digitaline. Ostrea digitalina. Eichw. O. tesiä ovato-oblongé, subæquivalvi, costatd, apice acuminatä ;valvä superiore pland, inferiore concavä; costis depressis, lamellosis, antice in processus digitiformis elongatis, cardine “ 8 eloris gato ; uträque valpä FFE car ‘dinem utrinque denticulati Eichw. Naturh, Skizze, n° 213. Dub. de Mont. Foss. de la Wolh. p. 54. n° 1. pl. 8,f. 13. 14- Habite... Fossile dans les sables de Szuskowce, en Wolhynie et en Podolie, Espèce commune, valve supérieure aplatie, l’inférieure Ge 260 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. peu concave, ayant des côtes longitudinales, pen saillantes, tra- versées par des lames d’accroïssement peu nombreuses; l’angle antérieur et inférieur se prolonge un peu en bec, et les côtes de ce côté, au nombre de trois ou quatre, s'allongent en courtes di- gitations. Les crochets sont étroits, pointus. + 65. Huitre curvirostre: Disc CUrVÈTOSÉTES. Nils. O. testé subæquivali, ovato-oblongé& , convexd, lamelloso-rugosé, , umbone aculo, producto, i iNCUrVO. . Ostrea curvirostris. Nilsson. 1. c. pag. 30. tab. 6. fig. ia b. Guldf. petref. t. 2. p. 24. n. 63. pl. 82. f. 2. Habite... Fossile dans la craie de Scanie. ù Celle-ci nous semble une variété de l'Huître acutirostre dont le cro- chet, au lieu d'être droit, serait infléchi en crochet aigu vers le côté postérieur. La fossette du ligament est très étroite et offre les mêmes caractères que dans l'Huître acutirostre, Les valves sont sublamelleuses, et les lames courtes et simples sont imbri- quées: De chaque côté de la charnière, les bords sont fortement crénelés. 66. Huître crénelée. Ostrea crenata. Goldf. O, Testa subæquivalvi oblongä, subconvexä, irresulari, margine in- crassato, plicis acutangulis irregularibus ; umbone acuto, trigono, lato, fossulé ligamenti magna. Goldf. petref. t. 2. p. 6, n° 13. pl. 72. fig. 13. Habite... Fossile dans l'oolite ferrugineuse en Allemagne. Belle espèce d'Huitre, assez grande, fixée par une grande partie de Ja valye inférieure. Elle est concave, irrégulière, obscurément plis-\ sée dans sa longueur; la valve supérieure est aplatie, bosselée ir— régulièrement, les deux valves sont dentées surles bords’et un peu plissées au-delà; les dents sont inégales, irrégulières. Le crochet de la valve inférieure est triangulaire, large, pointu; et la plus grande partie de la surface est occupée par une large gouttière pour le ligament., L’impression pv En Et est ils ovale, transverse. À + 67. Huïtreaplatie. Ostrea explanata. Goldf. testé subæquivalvi, ovato-orbiculari, conpexo -planä, lamelloso- , fossulà cardinali latä. Ostrea eduliformis. Schloth. peirif. p. 233. Goldf. petref. t. >. p. 22. n° 59. pl. 80. f. 5. Habite... fossile dans l'oolite ferrugineuse 26 environs de Baruth etdu Wurlemberg. É HUITRES. 261 Coquille ovale, obronde, irrégulièrement bosselée, et chargée de stries ou. de lamelles transverses, courtes produites par les ac- croissemens. Les valves sont très épaisses et peu profondes; elles sont remarquables par la largeur de la surface cardinale, Cette surface offre une large gouttière, peu profonde, accompagnée de chaque côté d'un bourrelet médiocre. L'impression musculaire est grande, arrondie, et très près du bord postérieur. 68. Huître falciforme. Ostrea falciformis. Goiïdf. O. test falciformi, rugoso-lamellosä ; umbone antrorsum incurvo, subspirali, valv& superiore concavä, inferiore subconvexä ; um bone, vel toté superficie sessili. | Goldf. petref, t. 2. p. 22. n° 58. pl. 80.f. 4. Habite... Fossile dans l’oolite, en Allemagne. Coquille assez grande, dont le port s'approche de quelques variétés de l'Ostrea crassissima ; mais elle en est bien distincte par ses prin- cipaux caractères ; elle est allongée, étroite, courbée dans sa lon- gueur. La valve inférieure est irrégulièrement rugueuse en dehors; son crochet, allongé et contourné latéralement, offre une gouttière oblique et large pour le ligament; la valve supérieure est aplatie ; irrégulièrerent marquée par les accroissemens: la surface cardinale de son crochet est aplatie et sans sillon médian. 69. Huiïtre concentrique. Ostrea concentrica. Münst. O. testa subæquivali, ovato acutä, convexo-planä, Concentrice striat&, Goldf. petref. t. 2. p.21. n° 55. pl. 80. f. 1. Habite... Fossile dans les oolites, en Allemagne. Petite espèce ovalaire, aplalie, remarquable en cela que les deux valves, presque semblables, sont presque lisses, et ne présentent que des stries d’aceroissement concentriques. Les crochets sont courts, presque égaux , larges , triangulaires, et leur surface plane est à peine creusée dans le milieu pour le ligament. 7 70. Huïtre costulée, Ostrea costata. SOW. O. testä parvuld, oblique ovali, umbone affixd; valvd inferiore pro= fundä costis angulosis, dichotomis radiatü , superiore pland, redia- tä, marginibus denlatis. Sow. min. conch. pl. 488, f. 3. Habite... Fossile dans ’oolite moyenne , en France et en Angleterre. M. Goldfuss a donné à tort à une autre espèce, le nom de celle-ci. Cette autre espèce avait été bien distinguée par M. Woltz, qui, dans sa correspondance, l’a désignée sous le nom d’Ostrea Knari. L'Ostrea costata est une petite coquille ovale, oblongue, irré- F2 é 262 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. gulière ; sa valve inférieure, profonde, convexe, est pichärgée en dehors d'un grand nombre de petites côtes antulatiés étroites, bifurquées, substriées par des accroissemens. La valve supérieure est aplatie, plissée vers les bords; le crochet est court, large, et sa surface est creusée dans le milieu par une gouttière large et profonde pour le ligament. L’impression en est petite, ovale, transverse latérale et postérieure. T 71. Huïtre sandaline. Ostrea sandalina. Goldf. O. testä variabili, ovaté vel oblongé; umbone antrorsum vel retror- sum tneurvo ; valvä superiore undulato-rugosä, inferiore lateribus é undulato-striatä ; umbone vel tot superficie sessili. Ostracites sessilis. Schloth. petref. Sp. 237. Goldf. Petrif, t, 2. p.21. pl. 79. £ 9. Habite. … Fossile dans les oolites supérieures. Petite coquille très commune dans un grand nombre de localités, tant en France, qu’en Angleterre et en Allemagne ; elle est petite, suborbiculaire, très irrégulière, se fixant les unes aux autres, et formant quelquefois des bancs épais et assez étendus; sa valve in- férieure est profonde; la supérieure est plane ; elles sont presque lisses; on y remarque quelques rides longitudinales, ‘obsolètes ; le crochet est court et creusé d’une petite gouttière À pe MS pour le ligament. + 72. Huîtreffe Knorr. di Knorrü. Woltz. 0. testé parvuld, onto db 2 valyé inferiore umbone affixd, longi- tudinaliter tenue plicatà ; plicis inæqualibus furcatis ; valya supe- riore pland, substriatä ; umbonibus acutis angustis brevibus. Knorr. Test, diluv. t. 2. pl. P. II. DV*. f. 5. 6. Ostrea costata. Goldf. Petrif. t. 2. p. 4. n° 8. pl. 72. f. 8. Habite... Fossile dans le Bradfordclay, en Allemagne, en Alsace. Petite espèce ovalaire, oblongue, bien distincte de l’Ostrea cos- tata, Sow., avec laquelle M. Goldfuss l’a confondue. Sa valve infé- rieure est convexe et couverte d’un grand nombre de petites stries longitudinales, onduleuses, inégales, peu saillantes, arrondies et souvent interrompues par des accroisseméns plus ou moins rap- prochés selon les individus. La valve supérieure eÿ est peu convexe, et ses stries sont obsolètes; les crochets sont courts, celui de la valve inférieure est à peine creusé d'une gouttière pour le ligament; à l'intérieur, près de la charnière , les bords sont épaissis. o + 73. Huître pulligère. Ostrea pulligera. Goldf. O, testé ovato orbiculari, depress& valva inferiqre toté adærente ; HUITRES. 263 * valvis longitudinaliter plicatis; plicis marginalibus acutangulis ; umbricatis ; valpæ superioris, plicis grossis, nodoso imbricatis, ad marginem subramosis ; umbone antice incurvato. Goldf. Petrif. t. 2. p. 5. pl. 92.f. 11. Habite... Fossile dans l’oolite supérieure (calcaire à polypiers), en France, en Allemagne. L’Osfrea solitaria, Sow. (min. conch. pl. 468. f. 1.) est peut-être de la mème espèce que celle-ci. L'Huitre pulli- gère est une coquille irrégulière, ovale ou arrondie, fixée par une grande partie de sa valve inférieure; la valve supérieure est con- vexe ; toutes deux sont chargées de gros plis longitudinaux, irré- guliers, écailleux , bifides; les bords sont dentelés; le crochet est . étroit, pointu; la gouttière du ligament est peu profonde; l'im- . pression musculaire est ovale, subtriangulaire. + 74. Huïître groupée. Ostrea gregarea. Sow. à O. testé ovat&, subobliquä, longitudir-aliter multiplicaté , apice sub- truncat&, plicis numerosis furcatis, divaricatis, transversim striato- lamellosis ; marginibus complicatis in uträque valrà. Sow. min. conch. pl. 111. fig. r. Eadem species Ostrea Pine DO. tas La | Desb. Descer. de foss. caract. pl. 13. f. 2. Goldf. Petrif. t. 2. p. 7. no 15. pl. 74. fig. 2. à. D. c. fig. als exclus. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 300. n° 36. Habite... Fossile dans les couches supérieures de loolite, en France, en Allemagne et en Angleterre. À l'exemple de M. Goldfuss, nous ajoutons à cette espèce l’Ostrea palmetta de Sowerby, et nous en retranchons la fig. 3. dela pl: 111. du Mineral conchology, attribuée par l’auteur à son Os- trea gregarea, mais dont elle nous semble bien différente; par la même raison, nous rejetons également de l'espèce les figures 2. d. e, f. de la pl. 74. de M. Goldfuss. Les individus de cette espèce s’atiachent les uns aux autres, et forment des masses assez consi- dérables. + 75. Huître deltoide. Ostrea deltoidea. Sow. O. testé trigoné depressissimé, apice acutä, irregulariter lamellosd ; umbonibus angustis, entr tid: fossul obityba tripartité. Sow. min. conch. pl. 148. Desh, Desc. de coq. caract, p. 105. pl. 13. f, 3. Id. Encycl. méth. vers. t, 2. . P- 290. n° 6. Habite... Fossile dans lés argiles de Kimmeridge. Il existe beaucoup de confusion à l'égard de cette espèce. Lamarck avait donné le # ‘a 264 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nom d'Ostrea deltoidea à une coquille qui est pour nous une va- riété aplatie de l’Ostrea vesicularis. En rattachant cette variété à son espèce, il aurait fallu supprimer l’Huitre deltoide des catalo- gues. M. Sowerby, n'ayant eu pour reconnaître l’espèce qu’une description incomplète ét une figure insuffisante, donna le nom de Deltoïde à une espèce que Lamarck ne connut pas. C’est à cette espèce, connue des géologues, que nous conservons le nom spéci- fique. M. Goldfuss a aussi décrit une Ostrea deltoidea ; mais cette espèce étant différente des .deux autres, il sera nécessaire de lui donner un autre nom. L’Ostrea deltoidea, de Sowerby, est très aplatie, triangulaire, à crochet étroit et pointu, ayant une fos- sette étroite pour le ligament. L’impression musculaire est petite, obronde et submédiane. 5 76. Huitre irrégulière. Ostrea irregularis. Münst. . O. testé rhomboided, concentrice lamelloso-striaté ; valva superiore planid, inferiore irregulari, ventricost; umbone vel tot& superficie sessili ; lateribus ascendentibus subrugosis, Goldf. Petrif. t. 2. p. 20. no 5o. pl. 99.f. 5. Habite... Fossile dans lelias, en France et en Allemagne. Coquille d’une taille médiocre, très irrégulière, chargée de stries et de la- melles concentriques; la valve inférieure est profonde; la supé- rieure est plane; les crochets sont petits, à peine saïllans sur le bord, et contournés obliquement sur le côté à la manière des Gry- phées exogyres. + 77. Huitre difforme. Ostrea difformis. Schloth. O. testà inæquivalyi (?) variabili, suborbiculari, convexd ; plicis valæ superioris radiantibus, raris, majusculis rugosis. Ostracites difformis. Schloth. petref. sup. p. 245. Nachtr. 11. tab. 36. fig. 2. Goldf. Petrif, t. 2, p. 2. n° 1. pl. 72.46 1.4.b. Habite... Fossile dans le Muschelkalk. Coquille ovale, obronde, dont la valve inférieure seule est connue; cette valve est convexe, présente sept à huit côtes rayonnantes, inégales, convexes, peu saillantes; la surface est sublamélleuse; . les lames sont irrégulières et se relèvent emrares écailles courtes + sur les côtes; le crochet est petit et peu saillant sur le bord. 78. Huître à côies nombreuses. Ostrea multicosta. Münster. ÿ LA # . O. testé inæquivalvi (?) ovato-orbiculari, subconvexé , plicis radian- ° - | HUITRES. | 265 & tibus valvæ superioris crebris, irreg ribus, rugoso-squamosis, hince inde obliteratis. Goldf. petref. L. 2. p. 3. pl. 72.1. 2. Habite... Fossile dans le Muschelkalk d'A llemagne. Coquille suborbiculaire, dont on ne connaît que la valve inférieure ; elle est assez grande, irrégulière, suborbiculaire; sa surface est couverte d’un grand nombre de côtes longitudinales, obtuses, peu saillantes, étroites, irrégulièrement interrompues ou écailleuses par des lames d’accroissement qui les traversent ; les côtes du côté postérieur sont presque nulles ou'effacées. T 79. Huître à dix côtes. Ostrea decemcostata. Münster. O. testà inæquivali ? oblique ovata, valyd inferiore convexd, pie decem radiantibus, acutis, profundis ornat&. Goldf. Petrif. t. 2. p. 3. n° 4. pl. 72. f. 4. Habite. Fossile dans les calcaires des environs de Baruth. Elle a. plutôt l'apparence d’une Plicatule que d’une Huitre; elle est apla- tie, ovalaire; la valve inférieure est ornée de dix côtes aiguës, étroites, fort saillantes et se terminant en autant de dentelures sur le bord ; ces côtes sont simples, onduleuses et traversées par quelques stries ou un petit nombre de courtes lamelles d’accrois- sement. + 80. Huître spondyloïde. Ostrea spondyloides. Schloth. O." testé oblique ovatd, valod inferiore totä adhærente, superiore convexä, plicatä ; plicis radiantibus, convexis, imbricatis, hinc'inde furcatis. Ostracites spondyloides. Schloth. petrif. 2. suppl. pl. 36. £. 1. 6. Goldf. petrif. t. 2.p. 3. n° 5.pl.72.f.5.a.Db.c. : i fossile dans les calcaires conchyliens de l’Allemagne. régulière, transverse ou oblangue; la valve inférieure a- appliquée par presque toute sa surface; la supérieure onvexe et garnie en dehors d’un grand nombre de côtes étroites, urines convexes, onduleuses, quelquefvis bifurquées, surtout les médianes; ces côtes sont écailleuses et plutôt sembla- bles à celles des Plicatules ou des Snondyles que des Huitres. + 81. Huïître parée. Ostrea compta. Goldf. O. testä æquivalvi, liberd? subovali, costatä; costis radiantibus dis- tantibus, lineisque confertis, interstitialibus imbricatis, scabris. Ostracites spondyloides, Schloth. petrif. 2. supp. pl. 36. fig. 1. a. Goldf, petrif, t. 2. P- 4. n° ô. ol. 72. f. 6. Habite... Fossile dans les montagnes Des du Wurtemberg. : 266 __ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Espéce remarquablessque M. Goldfuss place parmi les Huïtrés, et qui > de dix côtes étroites, distantes, régulières, rayon- nantes, entre lesquelles se trouvent des stries très fines dont une, médiane, est un peu plus grosse. Ces côtes et ces stries sont char- gées de fines écailles imbriquées. Nous ne connaissons aucune 7. Huïître ayant une structure comparable, tandis que l’on trouve des choses analogues dans les Spondyles. su 82. Huître demiplissée. Ostrea semiplicata. Münster. O, testé subæquivalvi, subovatä, superne lævigatä, inferne undulato plicaté, umbonibus raris minimis, aliquando lateraliter inflexis. Goldf. petrif. t, 2. p. 4. no 7. pl. 72. fig. 9. Habite. fossile dans les environs de Baruth. Petite coquiile ovalaire peu épaisse, ayant les valves lisses dans une grande partie de leur étendue, et munies de quelques gros plis vers les bords. Les deux valves sont plissées. & VULSELLE. (Vulsella.) Coquille longitudinale, subéquivalve, irrégulière, libre ; à crochets égaux. Charnière ayant sur chaque valve une callosité saillante, déprimée en dessus, et offrant l'impres- sion d’une fossette conique et obliquement arquée pour le ligament. - Testa longitudinalis, subæquivalvis, irreg, laris, libera ; nalibus æqualibus. Callum cardinale, in uträ alvd; pro- minulum, supernè depressum, et _foveä liga Le conicd, oblique arcuatä, desuper impressum. oBsERvATIONS. Les V’ulselles sont très voisines des Huïtres par leurs rapports; et néanmoins elles en sont constamment dis- tinctes: 1° par leurs valves toujours à-peu-près d'égale gran- deur ; 2° par leurs crochets égaux quoiqu’un peu séparés; 3° par Ja callosité en saillie égale sur l'intérieur de chaque valve, sous chaque erochet ; 4° enfin, par la coquille qui n’est jamais fixée par sa valve KA Quoique libres, on trouve souvent les Vulselles enveloppées dans des éponges, Elles sont nacrées inté- dre des Spondyles. Elle est ovale, oblongue;sa : — VULSELLE, 267 rieurement, et il y en a qui sont un peu bâillantes dans leur côté postérieur. (1) ESPÈCES. 1. Vulselle lingulée. J’ulsella lingulata. Lamk. F. tesià elongatä , depressä , transpersim striaté , lineis longitudina= Libus coloratis undatim pictà. Mya vulsella. Lin. Syst. nat. p: 1113. Gmel. P. 3210. n° 6. Rumph. Mus. t. 46. fig. A. Knorr. Vergn. 5. t. 2. f. 1. 3; Chemn. Conch. 6. tab. 2.f. 11. Encycel. pl: 178. f. 4. * Schrot. Einl. t. 2. p. 609. * Mya vulsella. Dilw. Cat.t. 1. p- 56. nm ‘38. Le. plerisque exclus. * Sow. Genera ofshells. fig, 1. 4. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3.p. m0 n° I * Blainv. malac. pl. 62. f. 5. Habite l'Océan indien, Mus. n°. Mon cabinet, C’est la plus grande des espèces de ce genre; elle acquiert quatre à cinq pouces de Rene et est un peu renflée près des erochets. 2. Vulselle bäillante, Z’ulsella hians. Lamk. F. testä oblongä, subarcuatà, tumida, lineis longitudinalibus palli- dis picté ; latere postico valde hiante. List. Conch, t. 1055. f, ro. : Gualt. test. tab, 90. fig. H. Chemn, Conch. 6. t. 2. f. ro. Habite... l'Océan indien Ÿ Mon cabinet. Elle est bâillante sur les côtés, et principalement sur le postérieur, ne devient jamais aussi longue que la précédente, et en est très distincte. Longueur, 58 à 60 millimètres. (1) En étudiant avec attention les caractères des Vulselles, on est plus porté à regarder comme juste l’opinion de Cuvier, qui : les met dans le voisinage des Marteaux, que celle de Lamarck.. La charnière des Vulselies a en effet beaucoup de rapports avec celle des Marteaux, et, par leur manière de vivre, elles ressemblent aux Crénatules. Aussi nous pensons qn’il sera né- cessaire de les placer dans le voisinage de ces genres. Les ani- Maux ne sont point connus, ce qui est le plus grand obstacle à la détermination des rapports naturels du genre. 268 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. fu 3. Vulselle ridée. J’ulsella rugosa. Lamk. V. testé oblongä, subarcuatä, planulatä; rugis longitudinalibus strisque transversis arcualis rugas PNR 10 ART Habite... Mon cabinet. Celle-ci est plus aplatie que celle qui pré- à cède, non ou presque point bâillante, et a le bord antérieur très - courbé. Longueur, 5r millimètres. 4. Vulselie des éponges. Vulsella spongiarum. Lamk. V. testä oblongé, rectd, basi subattenuatä, intus argenteo=vio= lacescente; rugis transversis concentricis ; longitudinalibus ob- soletis. 4 An Chemn. conch. 6. tab. 2. f. 8. 9? + Encycl. pi. r78.f. 5? | * Desh. Encycl. méth. vers. t/3.p. 1149, n° 2. Habite... l'Océan indien? Mus: n°. On la trouve, par groupes, PA ARE dans des éponges. L ’épider me est mince, grisâtre, ridé longitudinalement. Longueur, 44 millimètres. 5. Vulseile mytiline. Yulsella mytilina. Lamk. V. testä grandi, elongatä, versus basim attenuatä , alb&; valvis con- vezxis, ad apicem pa dilatatis : basi adunca. Habite... Mus. n°. Grande coquille blanche, ayant des stries d’ac- croissenient transverses et concentriques. Longueur, 125 milli- - mètres, cé 6. Vulselle ovale. ’ulsella ovata. Lamk. V. testä ovali, subviolaced, depressiusculà ; striis transversis concen- tricis. Habite les mers de la Nonselle taude: Mus. n,. Coquille ovale- elliptique, nacrée à l’intérieur. Longueur, 35 nimes. 7. Vulselle perdue. V’ulsella deperdita. Lamk. À V. testä oblongä, sublingulatä, convexo-depressä ; striis transver- sis concentricis ; basi retusd. * Def. Dict. sc. nat. art. Vuls, * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1: p. 324. pl. 65. L 4. 5, 6. * Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1149. n° 3. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Valve mince, trans- FANS On en trouve une variété ayant un côté plus grand et plus arqué que celui de l’autre. Longueur, 35 millimètres; la va- riété en a 55. \ PLACUNE. 269 “FPLACUNE. (Placuna). Coquille libre, irrégulière, aplatie, subéquivalve. Char- nière intérieure offrant sur une valve deux côtes longitu- dinales tranchantes, rapprochées à leur base et diver- gentes en forme de V; et sur l'autre valve, deux impres- sions qui come ondes aux côtes cardinales, et donnent attache au lisament. Testa libera, subæquivalvis, irresgularis, complanata. Car- do interior ; cicatriculis duabus bas conversentibus, superné divaricatis, in valvä inferioriet costis duabus elongatis, æque divaricatés in alter, ligamento inservientibus. ‘ OBSERVATIONS. æ Les deux lames oblongues, saillantes en manière de côtes, et, qui placées à la charnière intérieure de” l’une des valves de la coquille, divergent comme les deux bran- ches d’un V, constituent le caractère essentiel de ce genre. Ces deux lames ou côtes singulières ne se trouvent que sur une valve , et servent d’attache au ligament qui s’insère, à la valve opposée, dans les deux impressions de même forme quon y observe. Les Placunes sont des coquilles aplaties, à valves minces, transparentes, et d’égale grandeur. Ces coquilles sont grandes, orbiculaires ou subtétragones, quelquefois triangulaires, et n’ont intérieurement qu’une impression musculaire comme les Huitres. Leur substance est feuilletée. Le peu d’espace que laissent entre elles les valves foes à indique que l'animal des Placunes doit être extrêmement aplati. (1) | À : " RE ——_— s se EX » es CS : "A J .() L'animal de ce genre n’est point encoré connu , mais nous qu ail a une très grande analogie avec les Ano- mies. On voit, en effet, un passage s ‘établir entre les deux genres par des rende noilinés qu, participant des deux genres, ont été distinguées en genre particulier par M. Sowerby, sous le nom de Placunanomia. On voit preuves Placunanomies que la dent en V des Placunes n’est qu’une modification extrême de la grosse callosité des Anomies; une coquille fossile, que l’on 270 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. * 1. Placune selle. Placuna sella. Lamk. Pl. testä subtetragonä, curvaita, sinuoso-repandé , æœned ; striis lon gitudinalibus exilissimis. Anomia sella. Gmel. p. 3345. n° 27. # * Schrot. Ein. t. 3. p. 415. n° 16. Seba. Mus. 3. t. 90. fig. 4 medianæ. Knorr. Vergn. 4. t. 18. f. 1. 2. Fav. Conch. pl: 4r. fig. D. 3. Chemn. Conch. 8. t. 79. f. 714: Encycl. pl. 194. f, 1. é * Dillw. Cat. &. 1. p. 297. no 3. * Desh. Encycl. méth. vers. & 3. p. 774. n, 1. # $ [b] Ercyl. pl 194. f. 3. | Habite l'Océan indien , la mer de Java. Mus. # Mon cabinet. Grande coquille aplatie, mais courbée, irrégulièrement sinueuse, lamel- leuse, ondée, Elle est recherchée dans les collections, sous le nom de Selle polonaise. + 7 2. Placune papyracée. Placuna papyracea. Re PI, testé subtetragond, planulatä, hyalinä, albo et spadiceo variega- t&; stris longitudinalibus subundatis. Gualt, Test. t. 104. fig. B. n Chemn. Conch. 8. t. 99. Î. 715. Encycl. pl. 174. f. 2. * Anomia sella, junior, Dillw. Cat. t. 1. p. 297. no 30. * Desh. Encycl. méth, vers, t. 3. p. 774. n° 2. Habite l'Océan indien, la mer Rouge, et se trouve à Sienne, en Egypte, presque fossile. Mus. no. Mon cabinet. Elle ést moins grande que la précédente. nr 0: Placune vitrée. Placuna placenta. Pl. testà suborbiculari, pland, QE. 4 3 stris longitudinali- bus subdecussatis. de À # Anomia placenta. Lin. Syst. nat. p. y Gmel. di 3545. n° 18 * Born. Mus. p. 120. * Schrot. Einl. t. 3. p. 404. Anomia placenta. f: ee set ‘ 2 ES" . isii nd "— ; trouve en Égypte, et qui a été prise pour une. Placune , est ur degré nouveau, par sa charnière, entre les NE et les Placunes. ANOMIE. 271 List. Conch. t. 225. f. 60; et 226. f. 6r. Chemn. Conch. 8.t. 79. f. 716. Encycl. pl. 173. f. 1. 2. . Fb] Encycel. pl. 173. £. 3 * Seba. Mus. t. 5. p. PRE Gi ra. 13. * Knorr. Vergn. t. 2. pl. 24. f. 1. * Fax. PUR pl. 41. fig. D. 2. * Brooks. introd. p. 8r. pl. 4. f. 46. .* Dillw. Gat. t. I. p. 297. n°29. * Blainv. malac. pl. 60. f. 3. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 775. n° 3. Habite l'Océan‘ indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blanche, aplatie surtout en dessus, et devient fort grande. Vulgairement la Vitre chinoise. T 4. Placune pectinoïde. hate pectinoides. (1) : PI. test@ obliquè trigond, supernè planä, costellis radiatà, subtus convexiuscula. Encycl. pl. 175. f. 1. 4. Habite... Fossile de France, près de Metz. Mus. n°. Mon cabinet. Longueur, 44 millimètres. ANOMIE. (Anomia). Coquille inéquivalve, irrégulière, operculée, adhérente par son opercule, Valve‘ percée, ordinairement aplatie, ayant un trou ou une échancrure à son crochet: l’autre un peu plus grande, concave, entière. Opercule petit, elliptique, osseux, fixé sur des corps étrangers, et auquel s’attache le muscle intérieur de l'animal. Testa ie io trregularis, operculata ; operculo ad- hœærente. Valva minor perforata, sæpius plana, nate perfo- = (x) Nogavons vu, en traitant des Plicatules, que cette co- quille avait tous les caractères de ce genre et non de celui-ci. Nous l'avons en conséquence mentionnée dans son véritable pue” sous le nom de Plicatula pectinoides, n° 12, pag. 178 de bot: é 272 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, rato aut emarginato : altera integra, concava, pauld major. Operculum parvum, ellipticum, -subosseum, corporibus marinis affixum. OBSERVATIONS. — Les Aromies sont des coquilles irrégulières, qui restent toujours attachées à la même place, comme les Hñi-- tres, avec | esquelles elles paraissent avoir des ra ports. Elles vivent et périssent à l'endroit où leur œuf est éelos: enfin, elles sont fixées sur des corps marins, au moyen d’ un petit Dprieute caileux ou osseux, qu'on a pris mal-à-propos pour une troisième valve, et qui n’est que l'extrémité dilatée et densifiée du tendon du muscle intérieur de l’animal. Cette extrémité forme une pe- tite masse solide, elliptique, comme osseuse, et fixée sur les corps étrangers. Elle est conformée de manière à remplir le trou ou l’échancrure du crochet de la valve aplatie, lorsque le muscle de l’animal est contracté. On est dans l usage de donner le nom de valve inférieure à celle qui est percée, parce que c’est en effet celle qui s’appuie sur les corps auxquels la coquille est fixée; tandis que, dans les Huîtres, on donne avec raison le même nom à celle qui est la plus grande et la plus concave. Le contraire a lieu dans les Térébratules; car c’est la valve la plus grande et la plus concave qui est percée à son crochet. Comme il paraît que c’est réellement l'extrémité du muscle d'attache de l’animal qui est fixée sur lopercule, et non un li- gament qui attache cet opercule à la valve la plus grande, il en résulte que les Anomies diffèrent essentiellement des Huîtres par ce caractère. Indépendamment de l’attache de l'animal à l’'opercule, les deux valves sont fixées l’une à l’autre par un ligament intérieur et cardinal, dont l'empreinte est facile à reconnaitre. ne. Poli a Fer l'animal de l’Anomie sous le nom dé£chion. Il es voisin de l’Huître par son organisation. (1) | | dE 1 marék'etide Poli. Les Anomies sont certainement de agimaux très intéréssans à étudier, et nous croyons qu’elles sont oms ANOMIE, | 273 .. ESPÈCES. 1. Anomie pelure-d'oignon. Anomia ephippium. Lin. A. testé suborbiculaté, rugoso-plicatä, undatä, planulatä ; foramine ovato. i : Anomia eplippium. Lin. Syst. nat. p.£ 150. Gmel, p. 3340. Do 3. Brug. n° 5. | ; List. Conch. t. 204. f, 38. Bonan. recr. 2. f. 56. Gualt. Test. 1. 97. fig. B. D’Argenv. Conch. t. 19. fig: C. Pennant, Zool. brit. 4.t. 62. f, so. Cliemn. Conch. 8. t. 76. f. 692. 693. ù Encycl. pl. 170. f, 6. 7. * Born. Mus. p. 117. .* Schrot. Einl. t. 3. p. 383. * Poli. Test. t. 2. p. 166. pl. 30. f. 9. 11. * Donov. Test. brit. i, 1. pl. 26. * Dorset. Cat. p. 38. pl. tr. f. 3. * Da Costa. Brit. Conch. p. 165. pl. 11. f. 3. * Fav. Conch. pl. 45. fig. B. * Dillw. Cat. t. 1. p. 286. n° 3. * Blainv. malac. pl. 50. f. 3. * Sow. Genera of shells. f. r. 2. 3. Habite la Méditerranée, la Manche, l'Océan atlantique. Mus. n,.. Mon cabinet. Coquille commune, blanchätre, jaunâtre, et souvent d'un fauve rougeâtre en dessous. C’est une des plus grandes du genre. 2. Aromie patellaire. {romia patellaris. Lamk. (2) ganisation, et servant de passage de l’un à l’autre. Quand il en serait ainsi, le genre n'aurait pas de grands changemens à éprouver dans la méthode : car si Cuvier et ses imitateurs ont trop éloigné ces genres, du moins Lamarck et quelques autres zoologistes, suivant les inspirations de Linné, les ont rappro- chés autant que leur a permis les connaissances encore peu étendues sur l’organisation des animaux. (1) Ceïle-ci est ue variété de l’espèce précédente. S’étant par hasard attachés sur des Peignes, les individus de cette espèce, aussi bien que des autres du même genre, s’impriment sur les Tome VIL 18 274 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. A. testä suborbiculari, albidä , pellacida ; vabæ Fe costis longi- tudinalibus Tage ru » subparalleli , obliquis. Habite... Mus. n°. Mon on Belle espèce, presque aussi grande que la précédente, moins.irrégulière, et singulière par ses côtes presque parallèles, au nombre de quatre ou cinq. Ce ne peut être V'Anomia patelliformis de Linné. [ 38. Anomie violâtre. Anornia cepa. Lin, A. test suborbiculari, rufo-violacescente pellucidä :costis ongitu- dinalibus eh obsoletis. Knorr. Vergn. 6. t. 9.f, 5. * Born. Mus, p. 117. * Schrot. Einl. t, 3. p. 384. # Poli. Test.t. 2. p. 1822pl. Sp3f. 148. [b] Var. testé obovata. Anomia cepa. Lin. Syst. nat. p. 1151. Gmel. p. 334r. n°4: Murr. Fund. Testac. tab. 5. f. 13. Chemn. Conch. 8. t. 76. f. 694. 695. Encycl. pl. 171. f, 1. 2. Habite la Méditerranée , l'Océan atlantique. Cabinet de M. Dufresne. Elle est bien moins gr ave que l’A. pelure-d’oignon. Je ne connais point la coquille [b]. 4. Anomie ambrée. Anomia electrica. Lin. A. testé rotundatà, flavd, pellucidä, læviusculé ; valvé alter& con- vexo-gibbosd, : Anomia electrica. Lin. Syst. nat. p. 1151. Gmel..p. 3341. n° 5. * List. Conch. pl. 205. f. 30. Rumph. Mus. t. 47. fig. L. * Born. Mus, p. 118. Knorr. Vergn. 5. t. 25. f. 6. Chemn, Conch. 8. t. 76. f. Gars. * Schrot. Einl. t. 3. p. 385. côtes, et leur test les répètent; cela est si vrai, qu'il n’est pas rare de rencontrer des individus dont les côtes sont en travers; d’autres les ont obliques; d’autres enfin ont les côtes larges vers le sommet, étroites vers les bords, parce qu'ils se sont accrus en sens inverse du Peigne sur lequel ils ont vécu. Cette propriété qu'ont les Anomies “%e prendre et de conserver l'empreinte des corps étrangers sur lesquels elles s’attachent, doit donner beau- soup de circonspection pour la séparation des espèces. ANOMIE. 275 + Brug. Encyel. méth. vers. t. 7. p. 71.2, 5. Encycl. pl. 191. £ 3, 4: * Dillw. Cat. t. 1. p. 288. n°5. # Payr. Cat. p. 82. no 156. Habite la Méditerranée, la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est très mince, transparente, jaunâtre, de taille petite ou mé- diocre. $. Anomie pyriforme. Anomia pyriformis. Lamk. A. testé obovatä, infernè subito angustaià ; valyä majore convexd , inæquali ; alter plané, foramine oblongo, curvo, maximo. Habite la Manche, près de Boulogne. Mon cabinet. M. Baillon. Elle est blanchâtre au dehors, olivâtre à l'intérieur, et paraît tenir . de l’Anomia de Chemnitz [vol. 8. t. 76. f. 694. 695.], citée comme variété de 4. cepa. dé 6. Anomie voûtée. Aromia fornicata. Lamk. A. testé subtransversé, ovato-rotundatä, kinc subrostratä; valyà majore ventricosä, basi fornicatä; costis longitudinalibus, ra- diantibus. ; Encycl. pl. 150 f. 4. 5. [b] Zar. disco lævi; margine costis dentato. [ce] Far. costis nullis. É Habite l'Océan atlantique, la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est assez grande, et semble tenir de V4. patelliformis. La variété [b] vient des environs de Vannes, et la variété [e] de Saint- Brieux. 7. Anomie membraneuse. Anomia membranacea. Lamk. A. testé rotundatà, planulatä, tenuissimä, submembranaceä; valyà majore dorso obsoletè costatd. An Encycl. pl. 170. f. 1. 3? Habite... Mon cabinet. Elle est très mince, transparente, blanchà- tre, un peu jaunâtre sur le dos de la grande valve, et n’est point tourmentée ou contournée comme V4. ephippium. Largeur, 25 à 30-millimètres. 8. Anomie écaille. Anomia squamula. Lamk. A testé suborbiculari, plané, flexuost, subpellucidä, alba; valva alterd foramine rotundato, basi margine Jisso. An anomia squamula? Lin, Gmel. n° 6. Habite dans la Manche, à St.-Valery. Mon cabinet. Largeur, 10 mil- limètres, Sous ce nom spécifique, il me parait qu’on rapporte des 18. , 276 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. coquilles différentes, à raison de leur petite taille, La figure que l'on cite de Chemnitz [vol. 8. t. 77. f. 696.] offre une coquille obliquement transverse, différente de la mienne. On trouve sur les Fucus des rangées de petits ovaires adhérens , qu’on apu pren- dre pour des Anomies, 0. Anornie lentille. Ænomia lens. Lamk. A. test& obliquè ellipticä, minimd ; valvä perforatà convexiuscula : foramine oblongo, parvo ; valvà alter umbone acuto. “ An Anomia ephippium junior ? Dillw. Cat, t. 1.p. 286. Habite AU européen. Mon cabinet. Longueur, 6 à 8 millimètres. C’est à celle-ci que plusieurs donnent le nom d’4. squamula. Nota. Beaucoup d’autres anomies sont décrites et figurées ; mais je ne les connais point. (1) IC. Anomie tenuistriée. Anomia tenuistriata. Desh. A. testä suborbiculari, depressä, tenui, luteolà, irregulari extus te- nuissime striatà ; valvd inferiore minimä , tenuissimd, fragili ; fo- ramine Mmagno. Ostrea Dr alts: Lamk. Anim, s. vert. t. 6. p. 220. n° 35. Anomia ephippium. Def, Dict. sc. nat. t. 2. Anomia tenuistriata. Desh. Coq. foss. de Paris. t. r. p. 377. pl. 65. ÉTAIT: Habite... Fossile aux environs de Paris, dans tous les terrains ma- rins depuis les inférieurs du SoissonnaIs JHSAMAX supérieurs; on la trouve aussi dans les terrains même âge de la Belgique, de Valogne et d'Angleterre, Cette coquille n’est point une Huitre, comme Lamarck l’a cru, et elle se distingue très bien de lAnomia ephippium, avec laquelle M. Defrance l’a confondue; elle est irrégulière, mince, translucide, jaunâtre, quelquefois noirâtre, et, vue à la loupe, elle offreun grand nombre de stries longitudinales, très fines, onduleuses; ja valve inférieure est très plate, très petite et percée d’un grand trou. (x) Chemnitz, et après lui Bruguière, mentionnent en erfet plusieurs espèces d’Anomies qui ne sont point ici. Le plus grand nombre de ces espèces nous paraissant avoir des accidens:ac- quis accidentellement par les corps étfangers sur lesquels elles ont vécu, d'autres pourraient être les jeunes des plus grosses, et, dans cette incertitude, nous craignons d’tugmenter la con- tusion en ajoutant des espèces dont les caragieie et la valeur : nous laisseraient du doute. * PRE HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. 277 ———————————————————————————— ————————"————————————— ne TROISIÈME SECTION. Ligament, soit nul ou inconnu, soit représente par un cor- don tendineux qui soutient la coquille. Ayant partagé les Conchifères monomyaires en trois sec- tions, d'après la considération du ligament, on a yu que les coquilles quiappartiennent aux déux premières avaient toutes un ligament connu, qui n'est jamais représenté par un cordon tendineux, s’offrant sous la coquille, et la fixant aux corps marins. Îci je compose la troisième sec- uon dont il s’agit des conchifères monomyaires dont fa coquille n’a point de ligament connu, et de ceux où elle semble avoir un ligament qui la soutient et la fixe aux corps marins. Dans le fait, ni les unes ni les autres n'ont de véritable ligament; car le cordon tendineux qui s'offre sous certaines d'entre elles n’est que l'extrémité du mus- cle d'attache de l'animal, laquelle passe par un trou du grand crochet de la coquille, va se fixer sur les corps étrangers, etne sert nullement au maintien des valves. Ain- si, dans notre troisième section, il n’y a point de véri- table ligament connu. Je divise les coquiliages qui s’y rap- portent en deux coupes particulières, savoir: les Rudistes et les Brachiopodes. (1) De RO RU RER NT RESURROE (1) Les nombreuses observations qui ont fait faire tant de progrès à la science, ne permettent plus de éonserver dans une méthode naturelle cette troisième section des Conchifères de Lamarck ; elle contient des choses trop dissemblables, comme nous le verrons bientôt, réunies sous un caractère qui n’aurait quelque valeur que sil était mieux appliqué. Composée de deux familles dans lesquelles il existe beaucoup de confusion, surtout dans celle des Rudistes, cette troisième section pourra facile- ment disparaître. Les Rudistes, mieux étudiés, comprennent des coquilles à la vérité singulières, mais dont les rapports s’éta- 278 HISTOIRE DES MOLLUSQUES.. - LES RUDISTES. Ligament, charnière et animal inconnus. Coquille très inéquivalve. Point de crochets distincts. | * On approche de la fin des conchifères; et là, comme partout ailleurs, les caractères des objets commencent à s'éloigner de ceux de la classe à laquelle on les rapporte. Il ne nous reste, en effet, que deux coupes ou espèces de familles à exposer ; ce sont les Rudistes et les Brachiopodes Dans ces deux coupes, on ne voit que des coquillages très singuliers, tantôt par la forme même de la coquille, et tantôt par des particularités de l'animal dont on ne trouve aucun exemple dans les autres conchifères. Ces coquillages, cependant, sont tous généralement bivalves ; ils appartiennent donc à la classe où nous les rapportons. Sous la dénomination de Audistes, je forme une asso- cation particulière de coquillages qui paraissent tenir aux Ostracées sous certains rapports, et néanmoins qui en sont éminemment distingués en ce qu'on ne leur connaît ni charnière, ni ligament des valves, ni muscle d attache, et qu'on n ‘aperçoit aucune trace qui indique la place où ces objets pourraient se trouver. Comme les Rudistes con- nus sont dans l’état fossile, l’on n’a aucune idée des ca- ractères de l'animal qui Fe à formés. Voici les six genres qui appartiennent à cette famille : Spherulite, Radiolite , Calceole, Birostrite, Discine et Cranie. TO 2 M OO blissent dans le groupe des Conchifères dimyaires irréguliers ; les Brachiopodes, dont une partie des genres étaient confondus avec les Rudistes, forment un groupe naturel qui, selon lopi- mion de Cuvier, diffère assez des autres Mollusques acéphalés pour mériter de former une classe à part, et qui: dans notre manière de voir, devront constituer une troisième sous-classe de la même importance que celles des Monomyaires et des. Dimyaires. LES RUDISTES. 279 [ Teile que Lamarck a conçu la famille des Rudistes, elle ne peut être conservée: achüéllèment dans la méthode. Ce savant professeur, auquelles diverses branches de l’histoire naturelle sont redevables de travaux remarquables, man- uait d'observations suffisantes sur la: plupart des genres de la. famille des.-Rudistes. On peut, à cet égard, les diviser en deux catégories, dont l’une, comprenant les genres Cal- céole, Discine et Cranie, que l'on sait aujourd'hui apparte- niraux Brachiopodes; et l'autre, contenant les genres Spké- rulite, Radiolite, et Birostrite, constitue un groupe particu- lier auquel nous conserverons le nom de Rudistes. C’est de ‘ce dernier groupe que nous allons nous occuper ici spé- cialement, nous réservant de traiter des autres genres lors- que nous nous occuperons des Brachiopodes. Nous avons depuis long-temps faitdes récherches mul- üpliées sur la famille des Rudistes : peu satisfait de ce que Picot-de- -Lapeirouse dit de ces corps ,: dans sa descrip- tion des Orthocératites et des Ostracites, nous avons voulu les examiner avec tout le soin nécessaire, et nous convain- cre, par des observations multipliées, si les caractères particuliers donnés aux famillesetaux genres par Lamarck, devaient être adoptés ou modifiés. Parmi les genres de Lamarck, il en est un auquel il donna le nom de Birostrite, Formé de deux cônes inégaux, réunis base à base, M. Desmoulins reconnut que ce corps était le moule intérieur d'une Sphérulite, Une cassure dans un Birostre aurait suffi pour démontrer à Lamarck que le corps dont il faisait un genre n'avait rien de la structure des coquilles, et était évidemment une pâte calcaire moulée et durcie dans une cavité à parois solides. M. Desmoulins ne se contenta pas de cette démonsiration;il fit voir, dans un beau travail sur les Rudistes, non-seulement que le Birostre était plus compliqué que Lamarck ne l'avait supposé, mais encore, qu'il se trouvait constamment en rapport dans la cavité des Sphérulites, en laissant entre luiet les parois de cette no 280 . ‘HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cavité des vides nombreux et singuliers. L'explication de ces vides était difficile ; aussi M. Desmoulins se jeta dans des hypothèses que ce savait distingué a sans doute fl données depuis. Dès qu'il est reconnu aujourd'hui que les Birostrites de Lamarck ne sont queles moules intérieurs des Sphérulites, il sera convenable de supprimer un genre inutile, en même temps que de chercher l'explication de sa présence dans les Sphérulites , avec lesquelles, par ses contours, il ne semble avoir que des rapports éloignés. * Lorsque le hasard fait rencontrer une Sphérulite vide, ne contenant point de Birostre, ou lorsque celui-ci a été enlevé, on voit une surface intérieure conique, striée où sillonnée circulairement, et dont les stries ou les sillons viennent'aboutir à une arête plus ou moins saillante que l'on voit descendre perpendiculairement du sommet à Îa base le long de lx paroi, c’est là ce que l’on voit dans la valveinférieure. Dans la valve supérieure, formantun cône beaucoup plus court et quelquefois surbaissé, la surface intérieure est semblable ; seulement les stries ou les sillons sont plus nombreux, mais ils aboutissent aussi à une arête qui, dans la jonction des valves, correspond exacte- ment à celle de la valve inférieure et semble en étre la continuation. Lorsque l’on a fait casser longitudinalement, ou mieux encore, lorsque l'on a fait couper en deux une. Sphérulite dans sa longueur, or s'aperçoit que le tèst fo- liacé dont elle est composée, est très mince vers le som- met des valves et beaucoup plus épais vers leur bord: l'extrémité de la valve inférieure est quelquefois si mince que, se brisant et se détachant dans la plupart des indivi- duselle a laissé une ouverture inférieure à la coquille. Plusieurs auteurs ont cru que cette ouverture accidentelle était naturelle et avait été ménagée par l'animal! ‘pour se fixer, à la manière des Orbicules, aux corps solides plon- gés dans la mer. Cette erreur pouvait être facilement dé- # LES RUDISTES. 281 truite, et nous avons fait voir qu Sphérulites et les autres genres de la famille des Ru se fixent, à la ma- nière des Huîtres, aux corps étrangers, et que, par consé- quent, une ouverture donnant passage à un cordon, leur était complètement inutile. La démonstration, que l'ouverture dont il s’agit est réel ement abbidénee. dé- coulera nécessairement des faits que nous aurons à rap- porter par la suite. M. Desmoulins ne s’est pas contenté de démontrer que les Birostres appartenaient aux Sphérulites; conduit par de nombreuses observations, il s'est aperçu que le genre Radiolite lui-même ne différait en rien d’essentiel des Sphérulites, et, par une conséquence toute naturelle, il a réuni ces deux genres. Nous avons adopté cette opi- nion de M. Besmoulins, et nous avons eu plusieurs fois occasion de nous convaincre de sa justesse. Le singulier genre des Hippurites, depuis que Picot- de-Lapeirouse, l'avait fait connaître sous le nom d’Ortho- cératite, avait occupé la sagacité des naturalistes, qui, presque tous entrainés par des observations incomplètes et de fausses inductions, ont placé ce singulier genre parmi les Céphalopodes , et c’est encore là qu'il se trouve dans le dernier ouvrage de Lamarck, Hans la même or ST de Lamarck, opinion per fi également art sol par M. de 2x. ainsi que par M. de Ha M. de Blain- ville ne la partagea pas, parce que nous lui fimes part des observations que nous avions faites depuis plusieurs an- nées. Dans une note que nous avons publiée en 1825, dans le tome V des Annales des Sciences naturelles, le pre- mier, nous avons indiqué les erreurs faites à égard des Hippurites, et nous avons fait voir, par leur comparaison avec les coquilles des Céphalopodes, que ce genre devait “entrer dans Ja classe des Bivalves et venir se placer dans le à 2 282 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. voisinage et dans la même famille que les Sphérélies. Cette opinion, d’abord contestée, fut bientôt appuyée par les observations de M. Desmoulins, qui l’adopta entiè-. rement dans le travail dont nous avons déjà parlé. Ainsi, si d’un côté il était nécessaire de retrancher des Rudistes de Lamarck les genres Birostrite-et Radiolite, il devenait indispensable d'y joindreles Hippurites, auxquels il faudra joindre sans doute, lorsqu'il sera plus complètement connu, le genre proposé par M. d'Orbigny sous le nom de Caprine. M. Desmoulins avait cru pouvoir laisser parmi les Rudistes le genre Calcéole ; mais il est à présumer qu'il n'avait eu qu'une connaissance insuffisante de ce genre ; sans cela il eût reconnu avec nous les rapports qu'il a avec les Cranies et les autres genres de la famille des Bra- chiopodes. ä. Nous avons dit que M. Desmoulins avait observé le Bi- rostre dans l'intérieur des Sphérulites, et qu'ayant vu des vides assez considérables entre ce Pirostre et les parois de la coquille, il avait cherché à donner une explication plausible de ce fait singulier, dont il croyait faire connaître le premier exemple. Dans sa description du Birostre, l’au- teur le divise en plusieurs parties, et il reconnaît sur le cône correspondant à la valve inférieure deux impressions la- térales, qu'il donne pour des impressions musculaires et qui ie sont en effet. Embarrassé pour expliquer de “d'une partie singulière qui se trouve constamme ; côté postérieur du Birostre, M. Desmoulitié fi donne le nom d'appareil accessoire, beans que cet appareil ser- vait à porter les branchies de l’animal. Pour expliquer les vides qui existent entre le Birostre et les paroïs du test, M. Desmoulins suppose que l'animal constructeur de ces coquilles était composé de deux parties, l'une molle etfa- cile à détruire, à la place de laquelle le Birostre s'est moulé; l'autre, plus solide et cartilagineuse, n'ayant été dis- soute que plus tard, lorsque le Birostre avait pris sa LES RUDISTES. 283 forme. M. Desmoulins, ne trouvant point de Moliusques formés de deux parties aussi distinctes, va chercher un terme de comparaison dans les Ascidies, dont l'enveloppe extérieure, subcartilagineuse, lui donne une idée de ce que pouvait être la partie cartilagineuse de l’animal des Sphérulites. Par une conséquence toute naturelle de cette mamière de voir, M. Desmoulins propose de faire des Ru- distes une nouvelle classe intermédiaire par ses caractères entre les Mollusques et les Ascidiéns. Une autre compa- raison des Rudistes avec les coquilles des Balanes et des autres Cirrhipèdes, fait croire à l'auteur qu'il existe des points de ressemblance assez grands pour faire supposer d’autres rapports entre les Rudistes et les Cirrhipèdes. Plu- sieurs réponses pouvaient être faites à M. Desmoulins,ense servant de ses propres observations ; ainsi on aurait pu lui dire: S'il est vrai que l'animal des Sphérulites était com- posé d'une partie molle etd’une partie cartilagineuse, com- ment se fait-il que l’on trouve le Birostre bien net et bien moulé dans la forme qui appartient à chaque espèce, et qu'il ne se soit pas formé lorsque déjà tout ou partie de la surface cartilagineuse avait été détruit. La présence des impressions musculaires sur la partie latérale du Birostre est également embarrassante pour l'explication de M. Des- moulins; car si l'animal avait des muscles destinés au mouvement de sa valve supérieure, cette valve, destituée de ligament, toujours d’après l'opinion de l’auteur que nous citons, ne pouvait s'ouvrir qu'en supposant aux muscles dont nous parlons des propriétés que n’ont pas les muscles des Moillusques et des autres animaux connus. Il faudrait supposer aussi, et admettre, par une exception unique, qu'un animal qui a une enveloppe solidene cherche pas le point d'appui du seul organe de mouvement qu'il pos- sède, aux parties solides qui l’enveloppent, mais à une partie Carulagineuse qui lui offre beaucoup moins de résistance, Quant à la comparaison des Rudistes avec les Cirrhipèdes, 284 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. il est évident qu “elle repose sar une vue trop générale, et non sur des faits que l’on puisse discuter; car à ressem- blance réside seulement dans les formes extérieures de certains individus des deux classes, abstraction faite des, animaux et de la contexture intime des Bu: peter qui les enveloppent. Après avoir étudié minutieusement le travail considé- rable de M. Desmoulins, nous n’étions point encore satis- fait des conclusions que l’auteur en avait tirées, car nous n'y trouvions pas l'explication de plusieurs faits que l'ob- servation nous avait fournis. Nous fimes dès-lors un rai- sonnement bien simple qui aurait dû venir plus tôt, ce nous semble, à l'esprit des observateurs. On n’est jamais embarrassé pour juger du moule intérieur d'une coquille d'un genre bien connu. La forme extérieure de ce moule peut servir, dans un grand nombre de cas, à déterminer, si ce n’est le genre et l'espèce, du moins la famille à la- quelle il appartient. C'est ainsi que si nous voulions nous rendre compte très exactement de la surface intérieure d'une Vénus ou d’une Buccarde, dont nous “ne connaî- trions que le moule intérieur, il suffirait de procéder à l’é- gard de ce moule comme on le ferait pour tout objet d'art dont on voudrait avoir le fac-simile ; on en prendrait l’em- preinte avec une matière plastique quelconque, qui repro- duirait avec une complète exactitude toutes les parties intérieures de la coquille dont le moule offre les reliefs. Ïl est indubitable qu'un moule de Buccarde, ainsi traité, reproduira la surface interne des valves d’une Buccarde, et la même chose peut se dire de tousles moulesintérieurs de coquilles. Si cela est incontestable, et s’il est vrai aussi que le Birostre d’une Sphérulite ait été moulé entre les valves de cetie coquille, il suffira de mouler avec précau- tion un Birostre complet, pour reproduire exactement toutes les parties intérieures de cette Sphérulite, quelle que soit du reste la partie qui a été dissoute après la formation \ 1 SPHÉRULITE. 285 du Birosire, C'est en conséquence de cette idée très simple que, prenant un Birostre très bien conservé de la Sphéru- lite foliacée, nous avons moulé en plâtre, d'abord la par- tie correspondante à la vaive inférieure, et après, celle correspondant à la valve supérieure. Ce moulage nous ayant bien réussi, nous avons vu se reproduire à nos yeux étonnés toutes, les parties intérieures et de forme sin- oulière d'une Sphérulite, mais montrant avec évidence que cette coquille appartient à la classe des Mollusques acéphales, puisqu'elle en a tous les caractères. Fort de nos observations sur les Podopsides et sur les Spondyles, nous avons jugé que notre moulage en plâtre du Birostre . avait simplement remplacé la couche intérieure dutest de la Sphérulite, qui, fossile dans la craie, avait été détruite comme celle des autres coquilles répandues dans le même terrain. Cest depuis ce moment que nous avons été défi- nitivement fixé sur la nature des Rudistes, et que nous avons pu conclure de nos observations que, si Lamarck eût connu ces corps aussi bien que nous, ce savant zoolo- giste, par une conséquence de ses principes méthodiques aurait in de ces Rudistes un petit groupe particulier dans le voisinage de la famille des Camacées, parce qu'il aurait vu qu'en eff et, dans les genres Hippurite et Sphérulite, les animaux étaient pourvus de deux muscles rétracteurs placés sur les parties latérales, comme dans les Cames, et que, par conséquent, ils devaient se rangér dans la grande série des Mollusques dimyaires. | LITE. (Sphærulites). : Coquille inéquivalve, orbiculaire-slobuleuse, un peu déprimée en dessus, hérissée à l'extérieur d’écailles gran- des, subangulaires, horizontales. Valve supérieure plus petite, planulée, operculaire, munie en sa face interne de deux tubérosités inégales, subconiques, courbées et en 286 . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. saillie; valve inférieure plus grande, un peu ‘ventrue, à écailles rayonnantes hors de son bord, ayant'sa cavité o- bliquement conique, et formant d’un côté, par un reph ‘de son bord interne, une crête ou une carène saillante. Paroi interne de la cavité striée transversalement. Char- nière inconnue. des. Testa inæquivalvis, orbiculato-globosa, supernè depres- siuscula, extus squamis MAGNÈS subangularibus patulrs echi- nata : valvä superiore minore, planulatä, operculari, éntus tuberibus duobus inæqualibus, subconicis, curvis, in cavitate prominentibus instructà ; valv& inferiore majore, subventri- cosä, extra marginem radiatim squamosd ; cavitate oblique conicd ; interno margine hinc introrsum replicato cristam s. carinanm prominentem formante. Cavitatis paries interna transversim striata. Cardo ignotus. n OBSERVATIONS. — Les Sphérulites ont des rapports évidens avec les Radiolites; aussi Bruguière les y réunissait; mais elles sont hérissées à l'extérieur de grandes écailles subangulaires qui les rendent comme foliacées, tandis que les Radiolites n’en offrent aucune. Leur forme ina n'est pas tout-à-fait la même; car leur valve supérieure, au lieu d’être conique, est un peu aplatie; et nous doutons fort que la plus petite valve de la Radiolite ait‘en sa face interne deux tubérosités analogues à celles de la Sphérulite ; enfin, nous doutons encore que la cavité de la grande valve des Radiolites offre d’un côté ce repli du bord interne, qui s’avance en crête ou en ‘carène .inté- rieure, que l’on observe dans les Sphérulites. Au reste , ce gem est fort remarquable. Nous n’en connaissons jusqu’à présent qu'une espèce, qui est la suivante; si toutefois l'espèce figurée ! dans l'Encyclopédie est la même 4 que nous avons eue sous les yeux. NE À [Ce que nous venons d'exposer sur la famille des Rudistes nous permet de nous borner ici à ce qui concerne spécialement le genre Sphérulite. La coquille dont parle ici Lamarck, et qui appartient à la collection de M. de Drée est trop incomplète- ment conservée pour donner üne idée juste du genre. Aussi SPHÉRULITE, | 287 les cara devront être réformés d’après ce que nous allons en dire ù | Lorsque l'on est parvenu à mouler le Birostre d’une Sphéru- lite, on observe tout ce qui constitue une coquille bivaive, et voici ce que nous avons observé dans chacune des valves : 1° Dans la valve supérieure on observe, à la partie tout-à-fait postérieure , une cavité plus ou moins grande selon les espèces, sillonnée rer tement( et destinée à contenir un ligament puis- sant et tout-à-fait intérieur. En avant de cette cavité, et formant entre elles un angle droit, s'élèvent presque perpendiculairement deux grosses dents coniques dont la base est subquadrangulaire, mais dont deux faces, plus élargies, donnent à la pyramide qu’elles représentent une forme aplatie latéralement : ces deux dents sont profondément séparées l’une de l'autre, et à la partie externe de leur base, un sillon large et profond les sépare de deux gros tubercules saillans, ovale-oblongs, placés à ia partie interne de la valve et formant les deux extrémités d’une sorte de fer-à-cheval dont le centre est formé par les grosses dents pyramidales dont nous avons parlé. De ces deux tubercules, l'inférieur est le plus court; tronqués à leur partie supérieure, ils offrent à cet endroit une surface irrégulière absolument sem- blable à celle qu’aurait pu y laisser un muscle qui s’y serait attaché. C’est en avant de ces diverses parties, et limitée par elles, que se trouve une cavité grande, conique, représentant le lobe supérieur du Birostre. Sur les parties latérales , entre le - bord et les parties saïllantes dont nous venons de parler, on voit de chaque côté une gouttière large et profonde qui s’étend en demi-cercle jusqu’à la cavité du ligament, cavité qui s’oppose à la Bure la gouttière d’un côté avec celle de l'autre: ces gouttières éfalent destinées, sans aucun doute, à recevoir les lobes du manteau et Ant les brancthés qui se trou- vaient entre eux. Si nous prenons actuellement la valve infé- rieure, nous irouverons, à s4 partie postérieure, une cavité pondant à celle de Fautre valve et destinée au ligament;4 vant, deux grandes cavités quadrangulaires très Pr fondes, qui, lorsque l’on vient à rapprocher les valves. recoi- vent les deux grandes dents pyramidales dont nous avons parlé "à en avant de ces cavités, et sur les parties laté- x? rs n tés. à e grandes, étalées et superficielles, dans la valve infériett 288 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rales de ia surface interne, on trouve deux grandes impressions ovalaires, qui sont évidemment des HapresstonsM de ; lorsque les valves sont rapprochées, ces impressions correspon- dent exactement aux deux grosses tubérosités ovalaires de la valve supérieure, à la surface supérieure desquelles nous avons fait observer une impression musculaire; au centre de ces di- verses parties, se tronve aussi, Gans cette valve, une grande ca- vité conique correspondant au lobe inférieur du Birostre, et destinée à contenir la plus grande partie du corps de l'animal. Sur les parties latérales on trouve aussi, comme dans l’autre valve, les deux larges gouttières, mais elles sont moins profon- des. Si nous comparons maintenant ce que nous venons de dire à cæque l’on trouve sur le Birostre, il nous sera facile de dé- montrer que toutes les parties d’un Birostre complet sont ici représentées. En effet, une partie de ce que M. Desmoulins nomme appareil accessoire produit la cavité du ligament; une autre partie dont il ne connaissait point l’usage produit les dents de la charnière et les cavités qui les recaivent; les deux cavités latérales de la valve supérieure, correspondant aux deux impressions de la vaive inférieure, représentent les deux im- pressions musculaires saillantes de la valve supérieure; Île bourrelet plus ou moins gros, entourant la partie médiane du - Birostre, à l'endroit de la jonction des valves, représente les gouttières latérales destinées aux lobes du manteau; enfin les deux cônes du Birostre sont la représentation exacte des cavi- tés centrales occupées par le corps de l’animal. Il résulte done de tout ce que nous venons de dire que les Sphérulités, loin de former une exception dans la classe des Mollusques, ont tout ce qui constitue « un Mollusque acéphalé dimyaire, ayant « une coquille très inéquivalve plus ou moiffifoliacée, à test « celluleux, et présentant à l’intérieur un ligament postérieur in- «terne, deux grandes dents cardinales appartenant à la valvé « supérieure, et deux grandes cavités pour les recevoir, dépendant La « de la valve inférieure; deux impressions musculaires latérales, « lantesdansla valvesupérieure.»Toutesles parties quiconStitu une coquille bivalve, se trouvent donc dans les Sphérulites, que nous faisons ainsi, par une conséquence naturelle, rentre SPHÉRULITE. 289 l’ordre commun des faits dépendans de cette sorte d'animaux. Nous présumons que les Sphérulites , ainsi que les autres Ru- distes, quoique dimyaires, n’avaient pas les lobes du manteau réunis et à trois ouvertures comme les Cames. Lorsque dans l'Encyclopédie, à la fin de l'article Mollusques, nous avons es- sayé de donner une classification des Mollusques acéphalés, supposant que les Éthérices étaient des animaux dimyaires et sans syphon, et irréguliers, nous avons proposé d'établir pour eux, à la fin des Mollusques à manteau ouvert, un petit groupe à côté duquel nous avons mis les Rudistes, regardant ce petit ensemble comme d’une même valeur, relativement aux Acé- phalés sans syphon, que la famille des Camacées, à l'égard des Acéphalés syphonés. Nous ne voyons rien actuellement qr° puisse nous faire croire que nous avons été dans l'erreur, et par conséquent nous maïntenons aujourd'hui cette opinion. Les Sphérulites sont de grandes coquilles fossiles, propres jusqu’à présent aux terrains de craie, On les observe plus parti- culièrement dans la craie inférieure du midi de l'Europe. La plupart des espèces sont garnies en dehors de lames plus ou moins grandes, assez souvent épaisses, et dont le développe- ment annonce que l’animal avait la faculté d'étendre au dehors, entre ses valves entr’ouvertes, les lobes de son manteau; ces expansions palléales étaient vasculaires, car les vaisseaux prin- cipaux ont laissé des gouttières rampantes et bifurquées à la surface des lames; le test de ces coquilles est très-poreux sans. cela, étant vivantes, elles auraient eu un poids considérable; ces porosités sont ordinairement quadrangulaires ; elles ne parais- sent avoir aucune communication entre elles, et nous pensons, d’après quelques observations, que les cellules ont une forme et une structure particulière dans chaque espèce. Lorsque dans l'Encyclopédie nous avons publié notre article: Sphérulite, nous avons dit que ce genre se trouvait dans le terrain jurassique et ne se rencontrait pas dans Ja craie blanche. Nous n’avons plus aujourd’hui la même opinion: les terrains Jjurassiques à Hippurites et à Sphérulites, examinés de nouveau, se sont trouvés dépendant de la craie inférieure ; depuis lors, nous avons appris de notre ami, M. Duchastel, qu’il avait trouvé une petite espèce, à Cypli, dans la craie supérieure; une autre plus Tome VII, | 19 290 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. grande a été observée dans la craie blanche d'Angleterre ; et enfin M. Dujardin en a observé une petite et très poreuse dans. la craie de Tourraine, de sorte mu? ce genre ne manquerait. à aucun des étages de la craie, mais serait beaucoup plus commun dans la craie inférieure que dans toutes les autres parties de cette importante formation. . ESPÈCE. | 1. Sphérulite foliacée. Sphærulites foliacea. Lamk. Sp. testi maximd, conicd, crassissimä, foliacet; lamellis latis , planis, marginibus disjunctis; valvé superiore brevi, convexä.; cavitate interiore minimd, cardine bidentato ; dentibus magnis in Je profundis valvæ inferioris Heu fossuläsligamenti parvé , trigond, : Sphérulite. de Lamétrie, Journ. de ie (en 13.p. 398.) . : Ostracite. Fav. Conch. pl. 67. fig. B. 1. 2. 3. 4.5. Acarde. Brug. Encycel. pl, 192. f. 7. 9. Spherulites agariciformis. Klainv. Dict. des se. nat. art. Moll. 34° cas hier de pl. f. r. a b. c. - Ibid, Traité de malac. p. #16, pl. 57. f, 1.2. Lamk. An. s. v.t. 6. p. 232. n° 1. Desh, Encycl. méth. vers. t. 3. p. 970. n° 3. Habite... Fossile à l’île d'Aix. Mus. n°. On en voit un exemplaire bien conservé dans le cabinet de M. de Drée; mais cet exemplaire n'offre pas toutes les parties intérieures : d’après les figures qui en ont été faites, la charnière manquerait entièrement, tandis que les deux impressions musculaires saillantes de la valve supérieure subsisteraient. On conçoit dès-lors que cettecoquille, regardée com meentière par Lamarck et d’autres zoologistes, a dülestrompersur ses caractères et ses rapports, Il existe des individus très grands. de cette espèce de plus d’un pied de diamètre ; la cavité de l’ani- mal est très petite, elle y entre à peine pour Île quart. + 2. Sphérulite cratériforme. Sphærulites\crateriformis. 2 Desmoul. Sp. testé maximä , brevi, conicé, latissim@, squamis lamelli iformibus, ‘4 latissimis , route instructä; valv& inferiore CASSETTE A = riore minore; cavitate infundibuliformi, regulari ; carinise $ abtusis crassis, remotis in valvd inferiore, unicé in superiore: Desm. Essai sur les Sph. Bull, d’hist, nat, de Ja Spa lion. de: Bord. L 1, p. 241.00 r1.pl. x. 2. £ RADIOLITE. 201 Desh. Encycl. méth; vers. t. 3. p. 969. D, 1: Habite... Fossile dans la craie de Royan et de Lanquais. Grande et belle coquille, presque aussi grande que la précédente. Les lames ne sont point horizontales ou en entonnoir, mais inclinées par le bas, elles sont très larges. - 3. Sphérulite de Jouannet. Sphærulites Jouanneti. Des- moul. Sp. testé parvä, orbiculari, ad peripheriam dilatatä basi angusd, lamellis tenuibus regulariter plicatis instructä; plicis inæqualibus, æ radiantibus ; valvd inferiore crassd ; cavitate subcylindricä, vix obliquaté ; carinis duabus, obtusis, crassis, remotis ; valvä supes riore incognità. Desm. Loc. cit. p. 246. n° 2. pl. 3. f, 1.2. Desh. Loc. cit, p. 970. n° 2. Habite... Fossile dans la craie du Périgord. On trouve les individus isolés dans les champs. Cette belle espèce est en forme de champi- gnon; les dernières lames étant très élargies et dilatées, elles sont élégamment plissées et ressemblent à une manchette, RADIOLITE. (Radiolites.) Coquille nméquivalve, striée à l'extérieur ; à stries longi- tudinales, rayonnantes. Valve inférieure turbinée, plus grande: la supérieure convexe ou ne onerculiforme. Charnière inconnue. Testa inæquivalvis, extus striata ; strüs longitudinalibus, radiantibus; V'alvainferior turbinata, major ; alteräconvexä aut depresso-conicà us du Cardo ignoË u. OBSERVATIONS. — Les Radiôlites sont des coquilles que l’on ne connaît que dans l'état fossile, et qui paraissent bivalves.. On n’en a pu observer que l'extérieur, où elles n’offrent aucune ap- parence de charnière ni de ligament des valves, Elles ont été nom- mées Ostracites par Picot de la Peirouse. Les Radiolites semblent formées de deux cônes souvent très inégaux , opposés base à base, et striés en dehors. Ce sont deux valves coniques, dont la supérieure est plus ou moins surbaissée, selon les espèces. Elles n’ont point d'écailles au dehors. 19. 292 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Ces coquilles fossiles ne se trouvent que dans les couches d’ancienne formation. Les Pyrénées en renferment un assez rand nombre. (1 u g e. (1) ESPÈCES. 1, Radiolite rotulaire. Radiolites rotularis. J R. testé conis oppositis, breviusculis, subæqualibus. Picot de la P. Monog. des Orth. pl. 12. fig. 4, Encyÿcl. pl. 172. fig. 1. * Sphærulites rotularis. Desm. Essai sur les Sph, p, 258, no 6. * Radiolite angéoïde, Bosc. Dict. Deterv. pl. P. 18. f. 2. “ Habite... Fossile des Pyrénées, Mor cabinet, 2. Radiolite turbinée. Radiolites turbinata. R. testé valyd inferiori majore, turbinatà Picot. Orth. pl, 12. fig, 1. Encycl. pl. 172. fig. 2. [b] Var. Picot, Orth. pl. 12. fig. 2. Encycel. pl. 172. fig. 3. * Sphærulites turbinata, Desm. Loc. cit. n, 8. * Def. Dict, des se, nat, All. pl. 77. f. 5. Habite... Fossile des Pyrénées. Mus, n°. Mon cabinet, 3. Radiolite ventrue. Radiolites ventricosa. R. testé valvd inferiori majore, turbinatd, superne ventricosà ; Oper» ‘culo retuso. [b] Var. Picot. Orth. pl. 15. fig. 2, Encycl. pl. 172. fig. 6. \: Sphærulites ventricosa. Desm. Loc. cit, n° 7 Habite... Fossile des Pyrénées, Mon saipete Etc. (1) Lorsque l’on compare ". Radiolites aux Sphérulites, dans leurs caractères essentiels, on ne trouve aucune diffé- rence : les lames d’accroissement sont généralement moins grandes , et la valve supérieure quelquefois un peu plus'coni-! que. Ces différences sont peu importantes et peuveñt servir à distinguer les espèces d’un même genre. Nous pensons avec M. Desmoulins que le genre Radiolite doit être supprimé, et les espèces qu’il contient deviendront des Sphérulites. CALCÉOLE. 293 CALCÉOLE. (Calceola.) Coquille inéquivalve, triangulaire, turbinée, aplatie en dessous. La grande valve creusée en capuchon, tronquée obliquement à l'ouverture : ayant son bordtarfihal droit transversal, un peu échancré et subdenté au milieu, et son bord supérieur arqué. La petite valve aplatie, semi- orbiculaire, en forme de couvercle; ayant en son bord cardinal un tubercule de chaque côté, et au milieu une fossette avec une petite lame. Testa inæquivalvis, triangularis, turbinata, subtüs com- planata. Valva major cucullata, ad per Mr oblique trun- cata: margine cardinali transversim recto, medio emar- ginato subdentato ; marsine superiore arcuato. Valva minor planulata, semi- ane operculum simulans ; margine cardinali tuberculis duobus lateralibus,cum foveä medianà et lamella instructo. OsservarTions. — La Calcéole est une coquille turbinée, épaisse, solide, aplatie en dessous, et assez semblable à une demi-sandale par sa figure. Elle est striée, dans sa cavité, du centre à sa circonférence. Sa valve supérieure est operculi- forme, plane, semi-orbiculaire , marquée en dehors de stries concentriques. Le bord cardinal de cette valve s'articule avec la valve turbinée par une apparence de charnière en ligne droite et transversale. Dans quelques individus, la valve supérieure ést légèrement convexe. Ses tubercules latéraux ont trois can- nelures. (1) (1) Les Calcéoles sont des coquilles curieuses, qui avoisinent les Cranies par leurs rapports, et non les Rudistes, commedont eru Lamarck et M. Desmoulins. Depuis long- -temps, dans l’En- cyclopédie, nous ayons donné notre opinion à ce sujet, moti- vée sur des observations qui démontrent toute la différence qui existe entre ces divers genres. Ce que nous avons dit précé- demment des Rudistes doit suffire actuellement pour leur sépa- ration d'avec les Calcéoles. Dans ce dernier genre la charnière est 294 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. r. Calcéole sandaline. Calceola sandalina, Lamk. Syst. des Anim. s. vert. p. 139. Sn : sandalium. Gmel. p. 3349. n° 5r. bien connue, et elle ne ressemble en rien à celle des Rudistes : Sur un bord droit, comparable à celui de certaines Térébratules, on trouve une série de petites dentelures comparables à celles des Arches; elles sontrecues dans de petitescavités correspondantes r ET de la valve supérieure ; dans le milieu de la charnière, s'élève un tubercule conique, obtus, plus gros que les dents, et également reçu dans une mu: de la valve, supérieure. e valve est aplatie; une crête longitudinale, saillante, aiguë, la partage en deux parties semblables; de chaque côté on remarque des sil- Jons longitudinaux semblables dans les deux parties dela valve; vers ses extrémités latérales, ces sillons se relèvent fortement sur ur renflement étroit et oblong. Dewetour d’un voyage très intéressant qu’il vient de faire dans l’Eifel , M. Dujardin nous a communiqué plusieurs beaux échantillons dela Calcéole ; 1ls nous ont confirmé dans notre opinion sur les rapports de ce genre avec les Cranies : la valve inférieure est striée à l’intérieur, comme Lamarck le dit ici; mais ce qu’il n’a sans doute pas vu, c'est que ces stries sont finement ponctuées et ressemblent tout- à-fait à celles que l’on voit dans les Cranies; les impressions musculaires ne sont point réellement circonscrites comme dans les Cranies, cependant quatre dépressions très régulières. et symétriques nous font penser qu’elles recevaient les muscles de, l'animal. Û Trompé par la forme extérieure d’une Térébratule, qui se rapproche par là de la Calcéole, M. Defrance et nous-même, à son exemple, avons admis une seconde espèce ; mais ayant pu, Brâce aux généreuses communications de M. Dujardin , exa- miner en nature plusieurs individus de cette coquille, nous nous sommes assuré, en les coupant dans divers sens, qu'ils n'ont rien de la structure des Calcéoles, et” appartiennent au groupe des Térébratules, dont la valve inférieure a un long talon a 1 4 she 2P atl 1 hat: à La BIROSTRITE. 295 Conchyta Juliacensis. Hupsch. test. pétrif, pl. 1. 2. Knorr. Pétrif. 3. suppl. t. IX. d, fig. 5. et 6. * Bosc. Coq. t. 2. p. 217. pl. 8. f. 23. * De Roissy. Buf. moll. t, 6. p. 186. pl. 60. fig. 9. & Sow. Genera of shells. g . 1.2, 3, * Blainv. malac. pl. 52. f. o. * Desh. Encycl. méth. vers, t, 2. p. 166. nc x. Habite... Fossile des environs de Juliers. Mon cabinet et celui de M. Faujas, BIROSTRITE. (Birosirites). (x) Coquille inéquivalve, bicorne ; à valves élevées en cône par leur disque, inégales, ohhgnement divergentes, pres- que droites, en forme de cornes, l'une. enveloppant l'autre par sa base. Testa inæquivalvis, bicornis ; valvis disco elevato conicts, inæqualibus, oblique divaricatis, subrectis, corniformibus ; altera alteram bast obvolvente. OBSERVATIONS, — La Bérostrite nous offre un coquillage fos- sile très singulier par son caractère. Il se compose de deux pièces ou valves qui ne se réunissent point par les bords de leur base, dont l’une enveloppe Lautre, et qui s'élèvent cha- cune , par leur disque dorsal, en cône presque droit, légèrement arqué en dedans. Ces valves DCR sont inégales, et diver- gent obliquement sous la forme d’un V fort ouvert. Il semble que l’une sorte de la base de l’autre, et c’est toujours la plus courte qui se trouve enveloppée. Ce genre est assurément très différent de notre Dicérate. L'intérieur de la coquille n’est pas connu. 1. Birostrite inéquilobe. Biroristres inæquiloba. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Coquille singulière, consi- stant en deux valves .coniques, allongées , rostriformes , inégales, (1) Ce genre, comme nous l'avons vu, a été établi par La- marck sur le moule intérieur incomplètement connu d’une Sphérulite, Il doit donc disparaître de la méthode. 296 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. disposées en un angle très ouvert, et réunies à leur base, mais dont une enveloppe l’autre par son bord. DISCINE. (Discins). (1) d Coquille inéquivalve, ovale-arrondie, un peu déprimée; à valves de grandeur égale, ayant chacune un disque or- biculaire central très distinct. Disque de la valve supé- rieure non percé, ayant au milieu une protubérance en mamelon: celui de l’autre valve très blanc, divisé par une fente transversale. Testa inœquivalvis, ovato-rotundata , depressiuscula; valvis magnitudine æqualibus, disco centrali orbiculato utris- que distinctis. Discus valvæ superioris indivisus, medio submamillatus : alteræ valvæ candidissimus, rima transversa divisus. | . OBSERVATIONS, — J'ai donné le nom de Discine à ce singulier coquillage, parce que chacune de ses valves offre, vers son centre, un disque orbiculaire assez particulier. Celui de la valve supérieure est lisse, non percé, muni au milieu d’une petite élévation qui ressemble au sommet d’une Patelle. Ce disque su- périeur est entouré d’un limbe garni de stries longitudinales fines et rayonnantes. Lorsque l’on considère isolément cette valve, on croit lui trouver une sorte de ressemblance avec une Patelle. Le disque de la valve inférieure est très blanc, tra- versé un peu obliquement par une fente qui s'ouvre des deux côtés. Quoique les valves de cette coquille soient de grandeur égale, elles sont un peu inégales entre elles : la supérieure (x) Dans une note fort intéressante, publiée dans les Mé- moires de la Société Linnéenne de Londres , M. Sowerby a fait voir, x à l'évidence, que le genre Discine éfait inutile. Il a été ae, effet, avec des Orbicules encore jeunes, il faudra donc ! réunir et LS éndre les deux genres. La Discine ostréoïde et l Orbicule de Norwèse sont une pis et même espèce, à des âges différens. {hi . CRANIE. 297 est un peu convexe; linférieure n’a point de stries rayon- nantes autour de son disque. On ne voit aucune trace de char nière, de ligament des valves, ni d'impression musculaire distincte. … ESPÈCES. . 1. Discine ostréoïde. Déiscina ostreoides. Habite sur les pierres des côtes maritimes de la Grande-Bretagne. Mon cabinet. Communiquée par M. Sowerhy. Petite coquille pla- nulée, ovale-arrondie, ayant 12 à 15 millim. de longueu CRANIE, (Crania.) « T Coquille inéquivalve, suborbiculaire : Valve inférieure presque plane, percée, en sa face interne, de trois trous inégaux etfobliques ; valve supérieure très convexe, munie intérieurement de deux callosités saillantes. Testa inæquivalvis , suborbiculata : valva inferior plante lata , subtus affixä; facie intern& foraminibus tribus inœ= qualibus et obliquis perforaté ; valv& superior convexä , sub- gtbbä ,intus callis duobus prominentibus instructä, OBSERVATIONS, — Linné avait rangé parmi ses Arzomia l'espèce de Cranie qu'il connut; ce fut Bruguière qui l’en sépara pour former un genre particulier. Tout ce que nous savons sur les Cranies se réduit à la con- issance de Ja coquille, que même nous n'avons observée que tat fossile, Elle est inéquivalve, presque orbiculaire, le plus souvent adhérente par sa valve in‘érieure. Les trois trous qui se remarquent sur la face interne de cette valve ne parais- sent percer complètement son disque qu’accidentellement, et que lorsqu'on l’a détachée du corps solide sur lequel elle était fixée par sa face externe. Or, je ne crois pas que ces trous soient les issues par lesquelles des attaches musculaires vont se fixer à autant de pièces extérieures, comme Bruguière le suppose. Ces mêmes trous donnent à la valve dont il est question l'aspect. d’une tête de mort. 298 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. &. Quoi qu'ilen soit, Se genre ne parait pas être sans! rapports avec les Térébratules. La forme de la coquille et son adhérence par sa valve inférieure semblent même en indiquer avec lOr- bicule. Mais l'animal étant inconnu, nous ne pouvons:savoir si c’est un Brachiopode. J'en citerai cinq espèces, dont une seule, dit-on, est connue vivante et se trouve dans la mer des Indes. Sauf les deux premières , je ferai l'exposition des autres d’après des notes qu'a bien voulu me communiquer M. Defrance, et Varticle Cranie, inséré par M. de Blainville dans le Dictionnaire des Sciences naiürelles. (1) ESPÈCES. Cranie en masque. Crania personata. Lamk. (2) C. testé orbiculatä : valvd gibbosioré conico convexd; planiore basi Joveolis tribus. Gmel. (1) Si Lamarck y eût fait attention, il aurait trouvé dans le bel ouvrage de Poli une description et une figure de l'animal d’une Ce à l’aide de cet ouvrage, il aurait su que les Cra- nies appartiennent, par leur organisation, aux Brachiopodes, et, dès-lors, il aurait évité de les méttre dans la même familie que les Rudistes proprement dits. Quoique les détails donnés par Poli soient d’un grand intérêt et suffisans pour déterminer les rapports des genres, cependant nous devons regretter que M. Owen, auquel la science est redevable de précieux travaux | sur les genres principaux des Brachiopodes, n'ait pas eu à sa disposée les animaux des Cranies pour les soumettre à ses observations. 2 Plus tard, en traitant d'une manière générale € BY podes, nous aurons occasion d2 parler de ces trava M. Owen avec plus de détail, et en même temps de ce qui a rap port aux Cranies. Fr” (2) Linné a fait son Anromia homos avec une coquille fés- sile que l’on trouve en Scanie; il ne connut jamais d’espèces vivantes qui pussent s’en rapprocher. Cependant aujourd’hui, dans la plupart des auteurs, on trouve le nom d’A4romia cra- riolaris à une‘espèce vivante HasitE ME distincte de la fossile. Ceci indique une confusion provenant de ce qué les auteurs qui suivirent Linné rassemblèrent, à mesure qu'elles furent con= CRANIE. 299 Anomia craniolaris. Lin. Gmel. p. 3340. Chemn. Conch. 8. t. 76, f. 687. Encyclop. pl. 171. f. 1.2. Crania personata. De Blainv. Dict, des sc. nat. (1) _ * Hæningh. monog. des Cran. no tr. f. 1. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 16. n° r. Habite la mer des Indes. Cette coquille.est jusqu’à présent, dit-on, la seule espèce vivante qui soit connue, 2. Cranie monnaie. Crania nummulus. C. testà suborbiculari, liberd, planulatà, intus radiatim striatà : fo- y D OI ET nues, toutes les espèces sous la dénomination linnéenne. Retzius, le créateur du genre Crania, est le pr emier, à ce qu’il nous sem- ble, qui ait LIRE Fées vivante des mers de l'Inde avec les espèces fossiles. Chemnitz suivit cet exemple, ce que ne manquèrent pas d'’imiter Schroter, Gmelin, Dillwyn et les autres auteurs linnéens. Lemarck distingua bien l'espèce vivante des fossiles, mais au lieu d'attribuer à l’une de ces dernières l’_/n0- mia craniolaris, il la substilua à l’espèce vivante; c’est de là que vient à l’espèce vivante une sÿnonymie qui ne devrait pas lui appartenir. Depuis Lamarck, cette substitution a été consacrée. Quelques autres espèces vivantes ayant été observées, elles ont êté confondues avec l’Aromia personatu de Lamarck jusqu’au moment où M. Hæninghaus, dans üne monographie fort bien faite du genre Cranie, reconnut avec précision les caractères distinctifs de ces espèces, et les sépara, en rectifiant leur syno- nymie d'une manière satisfaisante. (x) L'espèce que M. de Blainville nomme ainsi est différente V du Crania personata de Lamarck; elle est de la Méditerranée et déjà connue de Poli sous le nom d’Aromta turbinata. I] fau- dra donc transporter au Crania ringens (H æninghaus) ce Êr è personata de M. de Blainville. D'après les observations précédentes, toute la synonymie de Lamarck devra étre changée; la seule citation de l'Encyclo- pédie devra être maintenue, L’A4romia craniolaris de Linné passe à la synonymie du Crania nummulus de Lamarck, une parte,de celle de Chemnitz au Crania rostrata Hæningh:, et une autre au Crania tuberculata de Nilsson. " 300 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. . ÿ° veolis tribus ; margine crassiusculo, non crenulato. ee * Nils. Act. acad. holm. 1825, p. 325. pl. a. f. I. * Id. Pétrif. suec. p. 38. pl. 3. f, IT. * Linné, Fauna suec. p. 520. * Zd, Syst. nat. p. 1150. Anomia craniolaris. * Nummulus brattenburgensis. Stob. diss. Epist. Lundæ. 1732. * Ostracites nummismalis. Beuth. Juliæ et mont. subierr. p. 130. ‘pl. 7. n0 46. * Sow. Genera of shells. f. 4. * Hæning. monog. des Cranies n° 5. . $. * Desh. Encyel. méth. vers, t. à. p. 17. n° 5. Habite... Fossile de Suède, Mon cabinet. Coquille beaucoup plus petite que la précédente, que Chemnitz confond avec elle, et dont nous ne connaissons qu'une valve. Cette valve est probablement l'inférieure; et néanmoins sa face dorsale n'offre aucune trace d’adhérence aux corps sous-marins. L'intérieur présente vers sa base trois fossettes obliques, et non trois callosités, Nous n” apere cevons ni dentelures ni crénelures en son bord; mais vers ce bord et en dessous, on distingue quelques stries concentriques qui lui sont parallèles. On donne à cette coquille le nom de monnaie de Brattembourg. 3. Cranie épaisse, Crania Paristensis. C. testé ovato-rotundatà : valv& inferiore facie externa adhærente i intus radiatim striatä foveolisque tribus ; margine superiore elevato, valdé incrassato. Crania Parisiensis. Defrance. De Blainv. Dict. des sc. nat. * Sow. Min. conch. pl. 408. * Brong. Géol. de Paris. pl. 3. f. 2. * Hæning, Menos. des Cran. p. 9. no 8. fig. 8 * Desh. Encycl. méth. vers. t, r. p. 18. n° 8. Habite... Fossile de Meudon, aux environs de Paris. Cabinet de M. Defrance. On n’en connaît que Ja valve inférieure. Largeur, 8 à 9 lignes. (1) LR (n) La valve supérieure est actuellementconnue; M. Michélin, qui possède une belle collection de fossiles, a fait figurér sur une feuille lithographiée quelques coquilles curieuses de sa collection parmi lesquelles se trouve la valve supérieure de cette espèce. Du:sommet descendent. obliquement e en divergent deux apophyses courtes. | Éd . CRANIE, 30r 4. Cranie antique. Crania antiqua, C. testà orbiculato-trigond : valvä inferiore basi cardinali subrostrato adhærente, subtus concentricè striatä, intus foveolis tribus ; val superiore valdè converd. Crania antique. Defrance, Dict, des se. nat. t, 11. Att. moll, pl. Bo. f. 1.De Blainv. malac. pl. 59. f. 1. * Sow. Trans. Linn. t. 13. pl. 26. f. 4. * :4, Genera of shells. f, 7. * Hæning. Monog. des Cran. p. 7. no 6.f. 6. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 17. n° 6. Habite... Fossile de Néhou, département de la Manche. Cabinet de M. Defrance. On en possède les deux valves : l’inférieure n’est adhérente que par le sommet de son talon; elle est presque plane, arrondie-trigone , marquée en dessous de stries concen- triques d’accroissement, parallèles au bord, et offre à sa face erne trois fossettes obliqués, disposées comme les yeux et la bouche d’un masque; la supérieure est très convexe, et présente intérieurement trois impressions qui répondent aux enfoncemens de l’autre valve. Le plus grand diamètre de celte espèce est de 7 lignes. 5. Cranie siriée, Crania striata. C. testà parvuld, rotundaté ; valy& inferiore planulat 4, basi subtrur- caté, exlerné facie adhærente, intus callis prominulis. instructé ; valyä liberä orbiculari, dorso elevato, radiatim striato. Crania striata. Defrance. De Blainv. Dict. des sc. nat. - Encÿcl, pl. 171. 6. 9. * Miss. act. Acad. Holm. 1825 p. 327. pl. 2. f. 4. » * Id. Pétrif. suec. p. 38. pl, 3. f. 12. D” crania Egnabergensis. Retzius. Schrif. der berl. Gesel. t. 2. p. 75. pl. 1. f, 4. 7. * Nummulus minor, Stobr. opuse. p. 31, pl. sis 4. “+ Id. Dissert. epi ist.f. 3. 4. D” * Hæning, Monod des Cran. p. 10. n° 10. f. 10. * Desh. Encyÿcl. méth, vers. t. 2. p. 19. n° o. Habite... Fossile des mêmes lieux que la précédente. Cabinet de M. Defrance. N'ayant trouvé que séparément les valves libres, M. Defrance doute que ces valves appartiennent à la même espèce . que celle qui est fixée par la valve inférieure. M. de Blainville les regarde néanmoins comme en étant les supérieures. Ces valves libres sont concaves en leur face interne, avec trois impressions l 302 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. légères, et leur dos strié s’élève presque comme celui des Cabo- chons. Diamètre, 4 à 5 lignes. + 6. Cranie grimacante. Crania ringens. Hæning. C. Testé inferiore suborbiculari, postice "retusd; cicatricibus poste- rioribus subtriangularibus, transversis ; anterioribus in unam transversalem confluentibus; rostello nullo; disco pedato; limbo anteriore incrassato, Crania personata. Blainv. Dict. se. nat. cah. 5. f. à. D. Anomia turbinata. Poli. t. 2. p. 189. pl. 30, Hæningh. monog. du genre Cran. p. 3. no 2, f. 2. Desh. Encyél. méth. vers, t. 2. p. 16. n° 2. , Habite dans la Méditerranée sur les coraux et les rochers. Petite co- quille orbiculaire , irrégulière ; la valve inférieure est épaisse, la supérieure est patelliforme, conique, rougeätre; l'impression musculaire médiane estovale et grande, les impressions palléales sont en flammules irrégulières finement pointillées. Le bord est gros et granuleux. Dillwyn, dans son Catalogue, confond cette espèce avec l’Orbicule de Norwège de Lamarck, Patella anomala de Muller, qui en est bien distincte. æ T 7. Cranie roestrée. Crania rostrata. Hæninpg. C. Testé inferiore suborbiculari, postice retusé ; cicatricibus poste= rioribus, suborbiculatis; anterioribus in unam confluentibus ; ros- tello acuto ; disco sinuato ; limbo antice irresulari incrassato. Anomia craniolaris. Chemn. 8.,tab, 76. f. 687, a. 6. Crania personata. Sow. Lin. Trans. 13. t1. p. 47r. tab. 26. 1.3. Sow. Gen. of rec. and. Foss. Shells, no 12. f, r. 2. Patella distorta. Mont. Linn.‘trans. 11. p. 195. tab. 13. f. 5. Hæningh. Monog. du genre Cran. p. 3.n° 3. f. 3. % Desh. Encycl. méth. vers, t. 2.p. 17. n° 3. y Habite dans la Méditerranée. Celle-ci se distingue facilement des autres espèces vivantes et fossiles par la forme de son impression musculaire médiane; elle est subcordiforme ét surmontée d'un bec aigu assez saillant ; l'impression palléale est découpée en la- nières assez régulières et symétriques. + 8 Cranie ancienne. Crania prisca. Hæning. C. Testé inferiore orbiculari, postice integrä, (cicatricibus posterio- ribus subobliquis, ovatis ; anterioribus didymis; reniformibus ; rostello acuto , bifido ; disci radiis obsoletis parallelis. Hæningh. Monog. du genre Cran, p. 4. n° ha: 4. CRANIE. - 303 L - Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 17. n04. Habite... Fossile dans la Granwack à Dusseldorf. Hæninghaus. Es- pèce ovale, régulière , ayant l'impression musculaire médiane , transverse, partagée en deux par un bec allongé, bifide, trigone; les impressions postériêites sont grandes, ovales, dites et profondes. Toute la surface intérieure est finement ponctuée. + 9. Cranie tuberculeuse. Crania tuberculata. Nils. C. Ovato-orbiculari, postice retusä ; cicatricibus posterioribus valvulæ inferioris ovatis; anterioribus approximatis, rostello elato ; disco impressionibus radiatis limboque plano papillosis. Crania tuberculata. Nils. Act. ac. 1825. p. 326. tab. 2. £ 3. a, C. Id. Pétr. 1. p. 33. tab."3. f. 10. a. C. Chemn. 8. tab. 96, f. 687. E. Encyci. tab. 171. f. 5. Craniolites brattenburgicus. Schlotheim.. Petref, K. p. 246. tab. 28. fig. 5. Hæningh. Monog. du genre Cran. p. 8. no 7. f. 9. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 18. n° 7. Habite... Fossile aux environs de Copenhague. Hæninghaus. Espèce curieuse par les tubercules fort gros dont les valves sont garnies à l'intérieur sur toute la surface; l’impression musculaire médiane est très transverse, divisée par un bec large et court, mais pro— fondément fendu; l'impression du limbe est formée de lanières élargies et rayonnantes. J zo. Cramie noduleuse. Crania nodulosa. Hæning. C. Valv superiore suborbiculari ; cicatricibus posterioribus orbicu- latis ; anterioribus in laurinam triangularem, elevatam , productis; .dimbo noduloso. N F St. Fond, m. St. Petri tab. 26. f. 15. Sowerby. Gen. n. 12. f. 5. > Hæningh, Monos. du genre Cran. p. 10, n6 9. . 9. Habite... Fossile dans la craie supérieure à Maestricht et à Giply. Petite coquille orbiculaire, dont on ne connaît que la valve su- périeure; ses bords épaissis. sont garnis de nodosités assez grosses, une lamelle transverse, oblique , recoit les muscles médians; les ressions postérieures sont grandes, superficielles et arrondies ; ; lessus la coquille est lisse. j T'Tr. > he : à côtes. Crania costata. Sow. .G. Valvulà inferiore shbqu dit costato-dentatà ; vertice subcen= 6% trali ; cicotr icibus posterioribus ovatis, obliquis ; anterioribus di= 14 304 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, dymis; rostello acuto; disci eu integris lunatis ; limbo granuloso, Hæninch. Monog. du genre Cran. p. 12. n° 11,f, 11. Sow. Genera of shells. f. 6. é ‘Desh. Encycl. méth. vers. t. 2 n.: n° 10. Habite... Fossile dans la craie à Néñou près Valognes. Petite cu- quille élégante subquadrangulaire ; la valve inférieure est ornée de côtes simples partant du centre en rayonnant, quatre de ces côtes sont plus saillantes, se prolongent sur le bord plus. que les autres; l'impression musculaire centrale est partagée en deux par une, crête en bec; l'impression du manteau forme un grand croissant de chaque côté. . 12. Cranie spinuleuse. Crania spinulosa. Nils. C. Testä inferiori, ovato-orbiculari, postice product, extus muri- catd; cicatricibus posterioribus ovato-orbiculatis, obliquis ; ante- rioribus didymis; rostello acuto , carinato; disci M a interrupte radiatis ; limbo plano, PR T Crania spinulosa. Nils. Petr. 1. p. 37. tab, 3. f. 9. A. E. Crania granulata. Mus. Defr. Hæningh. Monog. du genre Cran. p. 12. n° 12.f. 12. Habite... Fossile dans la craie de Scanie et dans celle de Maestricht, Petite coquille ovale, oblongue; la valve inférieure se prolonge en un petit talon; sa surface extérieure est couverte de petites épines très courtes ; l'impression musculaire est très petite, partagée en deux par une petite crête médiane; les bords sont épais, gra- nuleux, et l’intérieur est garni de petites côtes longitudinales in= terrompues et peu saillantes. ‘ 13. Cranie anormale. Crania abnormis. Defr. C. Testé suborbiculari, irregulari; inferiore profundè excavatà ; cicatricibus posterioribus orbiculato-ovatis , obliquis, anterioribus didymis, declivibus; disci impressionibus utrinque pedatis; ros- tello integro, triangulari, plano ; limbo granuloso. Crania abnormis. Mus. Defr. Crania nummulus. Sow. Gensn, 12. f. 5. val. supér. Hæningh. Monog. du Wa 0 p. 13. n0 13. f. 13, * Habite... Fossile aux environs de Bordeaux à Terre-! . Eat tertiaire. Coquille suborbiculaire, irrégul sion musculairesmédiane est divisée en'deux par une crête médi simple ; l'impression du limbe est Aenibée en longues Janières en forme de feuilles de myrte; la valve supérieure est wpatell- forme, et cette impression du limbe est “uns — Ses BRACHIOPODES. 305 irrégulières; les 0 s de la valve inférieure sont chagrinées : ceux de la valve supérieure sont simples. LES BRACHIOPODES, Conchiferes ayant près de leur bouche deux bras opposes, allonges, cilies, et roules en spirale dans le repos. Man- teau à deux lobes séparés par-devant , enveloppant ou re- couvrant le corps. e Coquille bivalve, adherente aux corps marins , soit imme- . . ° / diatement , soit par un cordon tendineux. Les Brachiopodes ont paru voisins des Cirrhipèdes, parce qu on n'a considéré que les deux bras singuliers de ces animaux et le cordon tendineux qui soutient la coquille, . dans certaines de leurs races. Aussi M. Duméril les a tous reunis dans son ordre des Brachiopodes qui termine les Mollusques. Ces animaux cependant sont fort différens , par leur or- ganisation , des Cirrhipèdes; ce sont de véritables Conchi- fères, n'offrant, comme tous les autres, aucune de leurs parties véritablement articulée , et n'ayant nullement ce corüon médullaire ganglionné dans sa longueur, qui carac- térise les animaux sans vertèbres munis d’'articulations. Îls ont le manteau à deux lobes des autres Conchifères, manquent de parties dures. à leur bouche, ét assurément ne tiennent nullement aux Cirrhipèdes par les caractères de leur organisation. S1 les Brachiopodes ont deux bras cirrheux opposés et symétriques, ces deux bras sans articulations et sans peau cornée ne sont nullement comparables aux bras tentacu- formes des Cirrhipèdes, lesquels sont cirrheux, articuiés , à peau cornée, el portés, par paires , sur un pédicule court. Leur épée même n'a aucun rapport avec celle des Cirrhipèdes , las on variée que soit celle de ces dermiers.s +: :. Tome VIL sh | 20 306 HISTOIRE DES MOLBUSQUES. La coquille bivalve des Brachiôpodes est plus ou moins inéquivalve, et s'ouvre en charnière. Le vrai ligament des valves n’est pas connu ; et quant au cordon charnu et ten- dineux qui soutient la coquille, et la fixe aux-corpsmarins, il paraît n'être qu'un prolongement du muscle d'attache de l'animal , et ne lui sert point pour ouvrir les valves. La coquille des Brachiopodes ; toujours adhérente aux corps marins, l’est tantôt immédiatement par sa valve inférieure et tantôt parle cordon tendineux plus ou moins M qui vient d'être mentionné. Ce qu'il y a réellement de singulier à l'égard de ces Con- chifères, ce sont les deux bras allongés, ciliés et cirrheux, dont de ils fournissent un exemple. Dans l'état de re- pos,ces bras sont roulés en spirale et renfermés dans la coquille; mais l'animal les déploie et les étend au dehors lorsqu'il veut s en servir. Les Brachiopodes constituent une famiile remarquable, qui termine les conchifères, et à laquelle on rapporte les irois genres suivans : Orbicule, Térébratule et Lingule. [ Nous avons vu précédemment, en traitant de la famille des Rudistes, comment Lamarck, entraîné par des con- naissances peu exactes sur les Sphérulites, en avait rap- proché, dans une même famille, les Calcéoles, les Discines et les Cranies. Si nos observations sur les Sphérulites sont admises, et si les zoologistes, par une conséquence néces- saire, adoptent définitivement nos conclusions, les trois genres que nous venons de mentionner devront, de toute nécessité, rentrer dans la famille des Brachiopodes dont ils n'auraient pas dû être distraits. Lamarck se contenta de former pour les Brachiopa une famille semblable et de même valeur que celle avait déjà faite pour le reste des Conchifères. Cette opinion ne fut point partagée par les autres zoologistes. Nous voyons en effet M. Duméril, se fondant sur les données anatomiques fournies par Cuvier sur la Lingule, proposer BRACHIOPODES. 307 de former ure classe particulière sous le nom de Brachio- des, dans laquelle il réunit à-la-fois et les Lepas de Linné, et les Mollusques voisiil des Lingules. Il suffisait de re- voir avec attention les faits anatomiques concernant ces deux sortes d'animaux, pour rejeter définitivement leur _ association peu naturelle; mais cet examen fit sentir à Cuvier que cette partie des Brachiopodes contenant les Lingules et autres genres voisins, méritait d’être nette- nbdistinguée des autres Mollusques. Lamarck, qui s’en lamême opinion, se contenta de former pour eux, dans sa hilosophie Zoologique, la famille des eu des. composée des trois genres: Lingule, Térébratule, et Orbi- cule ; confondant déjà à cette époque les Calcéoles et les Cranies avec les Radiolites dans sa famille des Ostracées, Cuvier, ayant concu pour la distribution des Mollusques, un plus grand nombre de classes que Lamarck, en fit par- ticulièrement une pour les Brachiopodes, et la mit dans l’ordre méthodique, entre les Acéphales et les Cirrhopodes,. Cuvier n’adopta aussi que les trois genres de Lamarck, et 1l est à présumer que les Granies faisaient partie du genre Acarde. Les zoologistes se sont ensuite partagés entre ces deux opinions de Lamarck et de Cuvier. Nous pensôns quétoutes deux peuvent ètre utilement modifiées; et cette modification consisterait à former dessBrachio- podes, non une classe distincte dans les Mollusques, non une simple famille des Acéphalés, mais un ordre parti- culer dans ces derniers, ayant la même valeur que les ordres nommés Monomyaires et Dymiaires par Lamarck. Il n’y a pas, nous lesentons bien, une parfaite parité entre ces trois ordres: ils n’ont pas à nos yeux exactement la même valeur, et nous pensons , surtout depuis les beaux travaux de M. Owen sur les Térébratules et quelques autres genres des Brachiopodes, qu'il y a plus de diffé- rence entire ces derniers et les Acéphalés, qu'entre les Acéphalés Monomyaires et Dymiaires. Mais, dans notre | 20. 308 _ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. _ manière d'envisager les différens embranchemens d'une classification, nous ne voyons, point de quelle cou- pure intermédiaire nous pourrions nous servir pour expri- mer les nuances que nous apercevons. Depuis la publication de l'ouvrage de Lamarck plusieurs genres ont été ajoutés à la famille au Brachiopodes; c'est . ainsi que M. Sowerby a proposé célui des Productus, un autre nommé Spirifère , un troisième qu'il nomme Penta- rnère, et un quatrièmesous le nom de Magas. A cescenre M. Defrance ajouta les Strophomènes et les Strigoré- phales. M. Dalman, en Allemagne, se fondant sur des caractères de moindre valeur que ceux des genres quenous venons de mentionner, proposa un grand nombre de genres, sous les noms de Gyppidie, D Orthis, En ia , Leptæna, etc. g senres dont nous reparlerons en trai- tant en particulier dé Térébratules. Lorsque l'on a examiné une grande série d'espèces ap- partenant à ces divers genres, on n'est pas long-temps sans s’apercevoir que presque tous reposent sur des caractères artificiels: aussi, dans la classification que nous avons pro- posée pour les Brachiopodes, dans les tableaux qui sont à la suite de l'article Mollusques; de l'Encyclopédie, nous n’avons adopté que sept genres, et quôique, depuis plusieurs années, nous ayons continué nos recherches sur ce groupe intéressant de Mollusques, nous n'avons aucune raison pour modifier l'opinion que nous avions alors, et pour augmenter ou diminuer le nombre des genres que nous avons admis. Ces genres sont les suiv ns, et leur distribution a été concue ainsi : BRACHIOPODES. 309 Familles. Genres. PRODUCTES. | Point de ligament tendi- Productus. \ NEUX ce ssessses SOUS-ORDRE Ier. TÉRÉBRATULES. VALYES ARTI- Térébratule, à Un ligament tendineux. CULÉES. THÉGIDÉES, * Thécidée. Coquille adhérente. ... Un long pédicule tendi- _neux fixé ‘aux cro— chets............. œ #RACBIOPODES. Ling ne « il SOUS-ORDRE 92*. ORBICULES. vazves tismzs. | Pédicule court par le mi- lieu de la valve infé- TIEUTC. ...oeso.se Orbicule. $e sous-CLASSE. LINGULES, : CRANIES. ù À } Calcéole. Coquille adhérente sans ! Cranie. ligament,......... Nous pouvons mentionner presque tous ces genres ; car, sans les connaître, Lamarck en a confondu Het avec les Térébratules. Si l’on suivait l'opinion de Lamarck sur la place que doivent occuper les Brachiopodes dans la méthode, on pourrait les regarder commeles mieux organisés des Âcé- phalées, et, à cet égard, on serait dans une grande erreur. Les travaux de M. Owen conduisent à une conclusion opposée; et,ce savant anatomiste, dans les conclusions de son mémoire, est conduit à ce changement remarquable dans leurs rapports. Les Brachiopodes, par leurs carac- tères, sont intermédiaires entre les Lamellibranches et les Ascidies. M. Owen, qui sans doute n’avait pas connaissance de notre opinion sur cesanimaux, Propose, comme nous, defaire pour eux un ordre particulier dans les Mollusques acéphalés. 1] y a med à différence dans la position 310 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. relative à leur coquille dans les Mollusques acéphalés et brachiopodes. Les Acéphalés lamellibranches sont placés dans leurs coquilles de manière à ce que le dos corres- ponde à la charnière, et les côtés à chacune des valves de Ja coquille. Dans les Brachiopodes, au contraire, le dos de l'animal est dans l’une des valves et le ventre dans J'autre. On concoit, d'après cela, que la séparation des lobes du manteau n’a plus lieu de la même manière. Outre cette différeneeimportante, il en existe d'autres qui ne le sont pas moins; ainsi les organes de la respiration ne sont plus isolés en lamellesulatérales, mais ils sont com- pris daris l'épaisseur des lobes du manteau, et quelque- fois se simplifient au point d'être réduits à un simple réseau vasculaire étendu sur toutes les paroïs de la mem- brane palléale; le cœur lui-même n’est plus aussi com- pliqué que dans les Mollusques acéphalés. Dans ces ani- maux, il est toujours composé d'un veniricule et de deux arte, et lorsque cet organe, ordinairement unique, vient à se diviser , et que Fu cœurs existent dans un même animal, chacun d'eux est composé d'un ventricule et de son bretons Dans les Brachiopodes, l'oreillette seule subsiste ; il y en a une de chaque côté, et le ventri- cule a.disparu. Ce n’est donc que d'une manière restrictive que l'on peut dire: il existe deux cœurs dans les Brachio- podes. Les organesde la digestion sonteux-mêmes fort simplifiés dans ces animaux. Une ouverture buccale simple ; un œso- phage court; unpetitestomac; unintestin grêle Plus ou moins us letout entouré d’un seul PR glandulaire, le foie, urnes à l'estomac par des cryptes nombreux les produits de sa sécrétion : tels sont lesorganes constiftian t la masse viscérale. Comme onaspeut le concevoir, cette masse est peu considérable et octupe peu deplace entre les lobes d'un manteau proportionnellement très étendu. Il est une partie constante danses Brachiopodes, et qui ; _ BRACHIOPODES. 3xz leur a valu le nom qu'ils portent. Ce sont deux organes ciliés, tantôt portés sur un appareil apophysaire intérieur particulier, et tantôt libres, se projetant à l'extérieur et se contournant en spirale pour entrer dans l'intérieur de la coquille. Ces appendices sont destinés, sans aucun doute, à produire dans l'eau qui entoure l’animal, un courant assez considérable pour ramener vers lui les particules alimentaires dont il a besoin. Les bras en spirale, comme nous le disions, existent dans tousles Brachiopodes, mais 1ls se présentent sous deux aspects particuliers que l'on rencontre dans le grand genre des Térébratules. Dans les unes , ils sont soutenus sur un appareil apophy- .saire particulier dont la forme est très variable. C’est en donnant trop de valeur à cet appareil que plusieurs genres ont été crées, tels que les Strigocéphales, les Magas, etc. . Dans d'autres espèces, Les bras sont libres et secontournent en spirale très régulière pour entrer dans l’intérieur des valves. Ce sont ces spires, contenant probablement des parties calcaires et qui, s’étantconservées par hasard dans certains individus, ont déterminé la création du genre Spirifère. On pouvait prévoir que plusieurs sortes de co- quilles devaient se trouver dans ce genre peu naturel, et c'est en effet ce qui a lieu. Les organes de la généra es : chez les Brachiopodes, consistent en un ovaire se ramifiant dans l'épaisseur des lobes du manteau, en suivant les vaisseaux principaux qui parcourent cette membrane très fine. Ces organes diffèrent de ceux des Lamellibranches par cette disposition qui sert ainsi à mieux établir la sépa- ration de ces deux sortes d'animaux ; l'appareil muscu- laire paraît plus compliqué dans Le Brachiopodes que dans les Lamellibranches; les museles sont plus nombreux; ils sont divisés par paires et toujours symétriques. Dans plusieurs genres, plusieurs de ces muscles passent à tra- vers l'ouverture de la coquilie , deviennent tendineux et servent à fixer l'animal aux corps sous-marins s.Un seul. genre 312 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. peut servir de point intermédiaire entre les Laivellibeée ches et les Brachiopodes, c'est celui des Anomies dont l'organisation semble participer à celle des deux groupes. Le système nerveux est très difficile à apercevoir dans les Brachiopodes. M. Owen est parvenu à le découvrir dans l'animal des Orbicules, et il l'a trouvé composé de trois petits ganglions embrassant l’œsophage et donnant aux viscères un petit nombre de filets extrêmement fins. . Les coquilles dépendant de ce groupe méritent une étude particulière. Se trouvant à l'état fossile jusque dans les terrains les plus anciens déposés à la surface de la terre, elles offrent des formes remarquables et des caractères singuliers auxquels il faut donner la seule importance qu'ils méritent; sans cela on multiplierait au-delà de ce que prescrit l'analogie bien entendue, des genres qui vien- draient encombrer la méthode sans utilité pour arrwer plus tôt à la connaissance des espèces. Nous apercevons dans ces coquilles deux manières d’être principales: dans les unes, non adhérentes par le test, les valves sont en- tières, non percées, et l'animal n’avait point de tendon pour s'attacher aux corps sous-marins; d'autres vivent tantôt fixées par le test lui-même, tantôt par un tendon particulier. Il nous semble raisonnable de conclure par analogie que ces deux sortes de coquilles devaient con- tenir des animaux ayant des mœurs différentes. Nous ne connaissons actuellement vivant aucun Brachiopodeayant la coquille libre et non perfurée. Nous ne pouvons en conséquence espérer le rapprochement de ces coquilles d'après des données anatomiques; il faut nous servir des documens que la coquille seule fournit, et c'est d’après eux ‘ue les auteurs sont convenus d’une manière assez à comprendre parmi les Brachiopodes ces co- libres et non percées. Ceux des Brachiopodes qui at chés aux corps sous-marins peuvent se parta- ux groupes, selon qu'ils s'attachent immédiate- ORBICULE. 313 ment par leur coquille ou par un tendon plus ou moins allongé. On peut encore établir dans ces différens groupes des divisions secondaires d'après la manière dont les valves des coquilles sont réunies ; car dans les unes, iln’y a pas de charnière articulée; dans les autres, les valves sont jointes de manière que l’on est ôbligé de briser quelque partie de la charnière pour séparer les valves. Nous au- rons occasion de revenir sur ces divers caractères et leur valeur réelle en parlant des genres que nous avons encore à examiner. ORBICULE. (Orbicula.) Coquille suborbiculaire , iréquivalve , sans charnière apparente. Valve inférieure très mince, aplatie, adhérente aux corps marins; valve supérieure subconique , à sommet plus ou moins élevé. | A Di Testa suborbicularis , inæquivalvis; cardine nullo aut inconspicuo. Valva inferior tenuissima, planulata , subtus affixa ; valva superior subconica, vertice acuto plus minusve prominente. [ Animal orbiculaire aplati, ayant les deux lobes du manteau désunis dans toute leur circonférence et très fi- nement ciliés; corps petit, arrondi, à la partie antérieure et médiane duquel se trouve la bouche simple en une fente ovale; le pied passant au travers d'une fente de la valve inférieure, pour s'attacher aux corps sous-marins. Deux bras ciliés, courts et non saillans au dehors; l’organe de la respiration consistant en un réseau vasculaire considé- rable répandu sur les lobes du manteau.] OBSERVATIONS. — Les Orbieules sont de véritables Brachio- podes par les caractères de l'animal. Leur genre ne diffère des deux autres de cette famille que parce que la coquille n’a point de pédicule, et qu’elle est fixée par le dessous de sa valve infé- rieure aux corps marins, Quelquefois cette valve est si mince "314 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. qu on l'aperçoit à peine; ce qui fait que Muller s’y est trompé, puisqu 1] n’a dE voir qu’une coquille univalve lorsqu'il l’a ob- servée , et qu'il a rapporté la valve supérieure , qu’il a seule dé- tachée, au genre des Patelles. [ Dès ses premiers travaux sur la ci ane , Lamarck s’aperçut que le Patella anomala de Muller m'était point une coquille univalve, mais appartenait à la grande série des bi- valves. Reconnaissant dans ce Mollusque des caractères singu- liers, il créa pour lui le genre Orbicule, et s’apercut dès-lors qu'il devait se ranger dans le voisinage des Térébratules et des Calcéoles. Dans ses autres ouvrages, Lamarck maintint cette Opinion, et, lorsque dans sa Philosophie Zoologique, 1l créa la famille des Érachopodes, il v mit les He comme nous l'avons déjà vu; tous les autres zoologistes suivirent cet exem- ple; mais Cuvier et quelques autres confondirent avec les Or- bicules le Cryopus de Poli. Il aurait été facile cependant de ne pes commettre cette erreur, le seul examen des figures de l’au- teur italien était suffisant pour faire reconnaître dans le_Cryopus une belle espèce de Cranie. Jusque dans ces dérniers temps, on ne connut de l’organisation des Orbicules que peu de chose. Muller était le seul qui eùt donné-de l’animal une figure in com- plète. M: Owen a rempli cette lacune dans l'intéressant mé- moire qu'il vient de publier sur plusieurs genres de Brachio- podes. N'ayant pas à notre disposition des animaux d'Orbicules, nous nous servirons des documens que nous fournit M. Owen : L'animal des Orbicules est aplati, orbiculaire; les lobes de son manteau sont désunis dans toute leur circonférence et un peu épaissis sur les bords. Des cils nombreux, les uns très allongés et les autres beaucoup.plus courts et plus nombreux, sontim- plantés sur les bords”"du manteau, et étant d’une substance cornée, ils forment autant de rayons sur la circonférence. La masse viscérale est peu considérable; elle occupe la partie cen- trale et postérieure des valves; elle se compose d’un appareil, musculaire assez compliqué, d’un foie, d'un ovaire çt d’un canal digestif. Le canal digestif commence, à la partie médiane et an- térieure de la masse viscérale, en une petite bouche péu sail- lante, ovalaire et longitudinale; cette bouche communique à l'estomac par un œsophaÿe très court; l'estomac est subfusi- forme ; enveloppé en partie par le foie et l’ovaire, et se termi- ORBICULE, 315 nant par un intestin grêle coudé vers son origine, et aboutissant en ligne droite sur le côté gauche, où il se termine par ur anus très court, entre les lobes du manteau; le foie, qui est d’une couleur verte assez intense, est composé de follicules assez grandes, versant dans l'estomac, par un grand nombre de per- forations , le produit de leurs sécrétions. Le système musculaire se"compose, d’après M. Owen, de huit museles, dont quatre principaux s’attachent aux valves, tandis que îes autres forment autour de la masse des viscères une sorte de ceinture solide, com- parable à celle que produit dans les Térébratules certaine partie de l'appareil apophysaire. De ces muscles un, assez considé- rable , représentant le pied, passe à travers la fente de la valve inférieure, et sert à fixer l'animal aux corps étrangers par un cmpâtement plus ou moins élargi. Les organes de la respiration sont curieux par la manière dont ils sont disposés ; ils consistent en un réseau vasculaire considérable , occupant toute la surface du manteau qui revêt la valve supérieure. Comme l’observe très judicieusement M. Owen, cet appareil respiratoire , très simple, est comparable à celui des Ascidies, et l’est également à celui nommé poumon par quelques zoologistes dans ceux des Mol- lusques qui respirent l’air en nature. Voilà donc un exemple d’une analogie incontestable entre un organe respiratoire aqua- tique et un organe respiratoire aérien. Tous les vaisseaux vien- nent aboutir à deux grands sinus, ou plutôt à des oreillettes dépourvues de ventricule. Nous avons vu que M. Owen était parvenu à observer quelques parties du système neryeus ‘des Orbicules; il consiste en trois petits ganglions situés autour de l'œsophage, et fournissant un petit nombre de filets à la masse viscérale. Les bras ciliés sont assez grands, attachés sur les par- tes latérales du corps; leur extrémité postérieure, libre, vient se contourner en spirale au-dessus de la bouche, mais ne peut pas sortir de la coquille, à ce qu'il paraît. La tige principale portant les cils est creuse au centre; les cils sont très nom- breux, rapprochés, flexueux et recourbés au sommet. Les coquilles des Orbicules sont remarquables; elles pa- raissent plutôt cornées que calcaires; elles ne sont point réu- nies en charnière, et la supérieure étant patelliforme , on con- çoit pourquoi, ayant été trouvée séparée de l’inférieure, elle a été décrite pour une Patelle par plusieurs auteurs. La valve 316 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. inférieure présente, vers le centre, un petit disque où les paroïs sont plus minces, souvent circonscrit par un bord plusépais, et toujours percé au centre d’une fente oblongue et plus ou moins étroite selon les espèces. Cette fente donne passage aux faisceaux. fibreux au moyen desquels l'animal s’attache aux corps sous- marins. Dans l’intérieur des valves, on distingue assez facile- ment les impressions musculaires, et à défaut d'autre caractère, celui-là peut servir pour séparer les Orbicules de plusieurs coquilles patelliformes avec lesquelles on pourrait les confondre. Si M. Defrance y eût fait attention, il n'eùt pas donné comme . Orbicule une belle espèce de Cabochon que l’on trouve fossile aux environs de Valogne. Dans le Zoclogical journal (t. 3, p. 321), ainsi que dans le Minéral conchology, M. Sowerby a décrit sous le nom d'Orbi- cules des coquilles fossiles fort curieuses, qui ont bien la forme générale des espèces du genre, mais qui n’en offrent pas tous les caractères. Ce n’est donc qu'avec doute que nous les rappor- tons ici, desirant qu’il soit fait à leur sujet de nouvelles obser- vations. Il serait nécessaire d'examiner le pourtour des valves pour s'assurer qu'il n’y a point de charnière, et voir ensuite, si cela est possible, les impressions musculaires.] ESPÈCES. 1. Orbicule de Norwège. Orbicula Norwegica. Lamk.(1} » Patella anomala. Mull, Zool. dan. 1. p. r4. tab. 5. f. 1-7. Gmel., D: 9727. N° 1DT. * Anomia turbinata, Dillw. Cat. t. r. p.286. no a. Pol syronym exclus. (1) Il nous paraît singulier que la plupart des auteurs aient rapporté l’Aromia turbinata de Poli au genre Orbicule ; le moin- dre examen de la figure de l’auteur italien suffit pour faire voir qu’elle représente une véritable Cranie, et la description qu'il donne de l'espèce ne permet plus le moindre doute. Malgré cela, Dillwyn, dans son Catalogue, confond avec le Patella anomala l'Anomia turbinata, et nous voyons Cuvier et Lamarck la rap- porter, si ce n’est à la même espèce, du moins au même genre Orbicule. e ORBICULE, 317 * Blainv. malac. pl. 55.f, 5. * Sow. Genera of shells. Orbicula. {. 3,4. 5. ÆJdTrans. lin. t. 13, pl. 6.f. 2. * Desh. Encydl.méth. vers. t. 3. p. 668. nc 1. Habite la mer du Nord. La valve supérieure est en cône surbaissé, à sommet pointu, rapproché d'un côté du bord. \ Etc. Ajoutez, comme seconde espèce, Anomia turbinata, Poli, Conch. vol. 2. p. 189. t. 30. f. 15.(r) "A T 2. Orbicule lisse. Orbicula lævis, Sow. O. tesià orbiculari valv superiore conicd lævigatä, apice subcen- trali corneo fuscä, intus albidä; valvé inferiore pland, fissuré ovaté brest submarginali. Sow. Genera of shells. Orbicula. f, 1. 2. Habite les mers du Nord. Elle est une des plus grandes espèces :for- WDiculaire, lisse, ne montrant que quelques lames irrégulières d’ac-. croïssement; la valve supérieure est conique, à somimet subcen- tral, elle est d’un jaune côrné au centre et brune vers les bords, a valve inférieure est aplatie, blanche au centre et percée d'une petite fente ovalaire, irès courte et placée entre le centre et le bord, + 3. Orbicule de Cuming. Orbicula Cumingii. Brod. O. testà ovato-suborbiculari, radiatim tenue striaté ; valvd superiore conicä, Loi ot lamellis concentricis a contabulatä , fusco rubescente ; valyd inferiore pland , fissuré oblongé submar- ginali. id der. Owen anatom. des Tereb, et des Orb, trans. zool, soc, t, 1. 2° part. pl. 28. f, 1. Id. Ann. des se, nat. fév. 1835, pl. 2. £ r, Habite les mers du Chili et du Pérou. Espèce bien distincte de la suivante avec laquelle lle se trouve quel quefois; elle est orbiculaïre ou subovalaire, conique ; le sommet de la valve supérieure n’est pas central; il en part, er rayonnant» un très grand nombre de stries fines et assez régulières ; la surface est assez régulièrement étagée par des lames d’accroissement: saillantes, minces, distantes. La valve inférieure est aplatie et pourvue, entre le bord et le centre, d'une fissure chlongue, rétré- «, G) Nous avons vu que cette espèce était une Cranie, (Voyez p. 302, n° 6 de ce volume.) 4 318 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cie à ses extrémités. Au dehors cette coquille est Le, brun corné, quelquefois un peu rougeûtre. + 4. Orbicule lamelleuse. Orbicula lamellosa. rod: O. testé vovato-orbiculaté, depressä, valvis IA 40 superiore + vertice submarginali, transversim irregulariter lamellosd ; valvé inferiore slenniate in medio aiquando ventricosé ; fissur& ÿ magnd, submarginali. Broderip. Owen trans. zoo. soc. t.- 1. 2° Ra pl: 29. { 2, 3. 4258 * Id. Ann. des se. nat. fév. 1835. pl. 2. f. 2.3, 4.5. Habite les mers du Pérou, où elle paraît très abondantezles individus sont groupés les uns sur les autres, et forment quelquefois des amas assez gros. La coquille est ovale, chbronde, déprimée; le sommet de la valve supérieure est submarginal; la surface est cou- verte de lames transverses d’accroissement irrégulièrement espa- cées: la valve inférieure, ordinairement aplatie, est quelquefois reuflée au centre ; la fissure est placée près du bord, elle est grande, ovalaire, sublancéolée. + 5. Orbicule réfléchie. Orbicula reflexa. mn. O. testä subellipticä , postice acutiusculä, pclité ; valvd superiore convexiuscul& ; vertice postico submarginali; valvd inferiore plas nä, vertice subcentrali, margin ae sinu byssi magno, elone gato. Sow. Zool. journ. t. 3. p. $2r. tab. 11. f. 7. Zd. Min. ma | pl. 506. £ rx. Habite... Fossile dans le lias, en Angleterre. Coquille ovale, obronde, déprimée, un peu rétrécie et allongée pos- térieurement; elle est lisse et marquée seulement par des stries d’accroissement circulaires ; la valve supérieure patelliforme, a son sommet près du bord, tandis que la valve inférieure, aplatie, a son centre d'évolution presque au centre de la valve. La fissure est allongée M lancéolée ; les grands individus ne paraissent pas avoir plus de 7 à 8 lignes de diamètre, +. 6. Orhicule cancellée. Orbicula cancellata. O. testä orbiculari, vertice postico, marginali ; valvarum superficie lincis elevatis, confertis, radiantibus, lineis incrementi elevatis , de- cussatis ; valvæ inferioris vertice excentrali, lœvi, depresso ; sin byssi parvo, brevi. Sow. Zool, journ.'t. 3. p. 321. pl. 11.f. 6. Habite... Fossile dans les terrains anciens du Canada. Coquille or- biculaire, trèsaplatie, presque équivalve, ayant lesommet des deux t à . TÉRÉBRATULE. 319 valves sur le bord, et s’éloignant en cela de toutes es espèces d’Or« bicules vivantes; aussi nous avons plus de doute sur le véritable genre de celle-ci que de l'Orbicula reflexa, la fissure est presque sur le bord, eile est petite et courte. La surface est treillissée par des stries profondes, fines et rapprochées, longitudinales et transverses. TÉRÉBRATULE. (Terebratula.) Coquille inéquivalve , régulière , subtrigone ; attachée aux corps marins par un pédicule court , tendineux ; la plus grande valve ayant un crochet avancé , souvent CPE! pr cs : à son sommet par ur trou rond ou par une échancrure. Charnière à deux dents. A l'intérieur, deux branches presque osseuses, grèles, élevées , fourchues , et diversement rameuses , naissent du disque de la petite valve, et servent de soutien à l’animal. Tesia inæquivalvis, regularis, subtrigona ; pediculo brevr, tendineo ; corporibus marinis affixa ; valvä majore nale productä , sæpè incurv& , apice perforatä aut emarginatä. Cardo dentibus duobus. Ad internum , rami duo. subosset , gractiles , furcati, varie ramulosi, e disco valvcæ minoris nas- centes, fuler um animali præberit. ovale, oblong ou suborbiculaire, plus ou moins nt * lobes au manteau très minces et garnis sur le bord de cils peu nombreux et très courts. Masse abdominale peu considérable; bouche médiane; intestins courts, enveloppés par un foie Dent et verdatre. in appen- dice alé de chaque côté du corps, tantôt libreettourné en spirale pendant le repos, tantôt fixé sur les tiges minces ; et diversement contournées, mais régulières et symétriques d’un appareil apophysaire intérieur plus ou moins consi- dérable ; branchies vasculaires étalées sur les parois du ue. Plusieurs paires de muscles passant par une ou- verture postérieure de la coquille et servant à attacher l'animal aux corps sous-marins. ] 320 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. OBSERVATIONS. — Le genre des Térébratules, qie Linné con- fondait parmi ses Anomies, fut reconnu par Bruguiére, comme on le voit dans les planches de l'Encyclopédie. Ce genre, que l’on pourrait peut-être diviser en quelques autres, comprend un grand nombre d'espèces, dont la plupart ne sont encore connues que dans l’état fossile. Ces coquillages paraissent en général habiter les grandes profondeurs de la mer; car les nom- ne espèces he que les oryctographes connaissent depuis long-temps ne se trouvent que dans les terrains qn’on nomme secondaires, dans les montagnes dites d’ancienne formation, avec les Ammonites, les Gryphites, les Bélemnites, etc. Néan- moins, on en à déjà recueilli plusieurs dans l’état frais ou marin. Ainsi, ces coquillages sont la plupart Pélagiens, et on les con- naît vulgairement sous le nom de Poulette, La coquille des Térébratules consiste en deux valves inégales, dont la plus grande a son crochet avancé, presque en forme de bec, un peu recourbé, et percé d’un trou à son extrémité, ou quelquefois simplement échancré. Dans les espèces où l’extré- mité du grand crochet n'offre qu’une échancrure, on tronve quelquefois que le trou rond, naturel à ce crochet, est com- piété, soit par une pièce particulière, soit par la base de la petite valve qui s’avance dans l’échancrure. C’est dans ce trou du grand crochet que s’insère le pédicule charnu et tendineux qui fixe la coquille aux corps marins. a charnière des Térébratules est formée par deux dents qui tiennent à la plus grande valve, et entrent dans des fossettes de la plus petite. L'animal de la Tércbratule est fort rapproché de celui de la ® Lingule par ses rapports. Il a de même deux bras opposés, al- longés, frangés ou ciliés d’un côté, et qu’il fait sortir à son gré hors de sa coquille; mais, lorsqu'ils sont rentrés, ils forment un double repli de bas en haut, et il n’y a que leur extrémité qui soit alors courbée ou roulée en spirale. | - Étant actuellement tout-à-fait privé de la vue ractes qui sont hors d'état de subir avec succés les opé qui pourraient me rendre la lumière, M. Falenciennes a bien voulu se charger de la détermination des cspÉce agsenne qu’il a pu voir dans les collections de Paris. és Selon ses observations, le trou du crochet de la grande valye & 4 % TÉRÉBRATULE. 307 est toujours rond; et, | chet n'offre qu’une échanc: de deux petites pièces latérales à accessoires qui, par mn réunion, servent à compléter l'ouverture. Ces deux pièces, qu'on Se pas toujours, sont quelquefois assez écartées et trop petites pour pouvoir $e rapprocher. Alors le bord de la petite valve achève de former la circonférence dwtrou. Il a observé “en outre, sur des individus de la Térébratule caput serpentis, que le petit cordon tendineux qui sort par le trou du erochet dont on vient de parler. se die à son extremité libre en un “faisceau de filamens byssiformes qui servent à fixer l'animal aux corps sous-marins. Voici l’exposé de son travail sur les es- peces. # [Nous nous servirons également des renseignemens que nous fournit le bon mémoire de M. Owen, pour donner quelques détails sur les animaux des Térébratules. Déjà plusieurs tenta- tives avaient été faites, mais incomplètes et par conséquentin- fructueuses, pour dévoiler l’organisation des Térébratules. On savait, à n’en pas douter, qu elles ont beaucoup d’analogie avec les’ Eau a mais on ne savait pas jusqu'où pouvait s’éten- dre cette ressemblance, et M. Owen a rendu un véritable ser- vice à la science, en 5 Her comme il l’a fait, les résultats de ses laborieuses recherches. | L'animal des Térébratules est contenu dans sa coquille dans une autre position quelles autres Mollusques acéphalés. Le ventre correspond à la petite valve, et le dos est contenu dans la grande, toujouxs percée à son sommet. Le corps, ou plutôt la masse des viscères, est très peu considérable et n’occupe qu’une très petite place daus la partie supérieure de la coquille. Cette masse viscé- rale consiste en un organe digestif peu considérable, un foie, un ovaire,et des organes dé circulation : ces organes sont supportés en partie par des lamelles ou des apophyses eu ad de la co- quille, et en partie par plusieurs paires de muscles, pour la plu- t destinés à former un tendon postérieur sortant parle crochet e la grande valve et servant à fixer l'animal. Les organes digestifs commencent à une petite bouche placée à la parte antérieure et médiane du corps; cette bouche donne presque immédiate- ment dans un estomac fusiforme, très petit, enveloppé par le Tome VII. 21 322 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. foie, et se prolongeant en un intestin, ï terminer latéralement vers la bas cilié du côté gau- che. L'ovaire a ur disposition dont on ne rencontre d’autre exemple que dans les Brachiopodes; il formé une partie de la masse viscérale, mais il se termine par des divisions plus ou moins nombreuses dans l'épaisseur des lobes du manteau, en suivant les principales branches vasculaires des branchies. Ces branchies ont une structure analogue à celle des Orbi-, cules; elles consistent en un réseau très considérable de vais- seaux couvrant toutes les parois du manteau. Ces vaisseaux viennent se réunir en six troncs principaux, lesquels aboutis- sent, sur les parties latérales du corps , à deux orcillettes assez considérables. Les bras ciliés n’ont pas la même disposition dans toutésles espèces: dans lesunes, ils forment une spiralerégulière lorsqu'ils sont en repos; dans les autres, soutenus®sur des ar- cades osseuses, diversement contournées, ils ne sont libres qu'à l'extrémité placée au-dessus de l'ouverture buccale, et c'est là seulement qu’ils se contournent en une courte spirale. Entre ces deux manières d’être des bras ciliés des Térébratules, nous présumons qu’il existe un grand nombre d’intermédiaires dans lesquels ces bras deviennent de plus en plus libres, et acquiè- rent ainsi de plus en plus.la faculté de former des spires inté- rieures dans le moment de contraction ou de repos. Cette pré- somption est fondée , de notre part, sur de nombreuses obser- vations qui nous ont appris combien sont variables, selon les espèces, l’armure intérieure des Térébratules. Ce fait est impor- tant à constater pour éviter de faire inutilement des genres sur des modifications dont l'importance est. réellement petite dans J'organisation de ces animaux. Déjà nous avons dit que le genre Spirifére, fondé sur la conservation fortuite des bras tournés en spirale devait être rejeté, et cette opinion, que nous avons depuis long-temps, est appuyée par celle de M. Owen, qui, en faisant connaitre la disposition des bras dans le Terebratula pst- tacea, ne peut s'empêcher de reconnaître que, dans les Spin fères, ces organes ont dè être semblables. Puisque les bras ciliés se trouvent sans exception dans tous les Brachiopodes, on de- yait s'attendre à trouver dans le genre Spirifère la réunion d'es- pèces appartenant à divers genres. C'est ainsi qu'en effet nous. TÉRÉBRATULE, 393 “y avons fait remarquer n. coquilles non perforées au sommet , appartenant par coequent à aux Productus; d’autres ayant de fente triangulaire postérieure, et d’autres enfin ayant le sommet de la aide valve percé d’un trou arrondi, et appartenant aux vrais Térébratules par tous les caractères essentiels. Les*coquilles des Térébratules ont une structure particulière. Lorsqu'on les examine à un grossissement assez considérable, on leur trouve un test qui semble poreux, qui est finement pointillé, et dont les pointillures ont une forme et une disposi- articulières dans chacune des espèces. Il serait curieux ah et ressant de donner à l’appui des déterminations d’es- d LA L] * LA L _ pèces, la représentation grossie d’une partie du test ; et nous sommes convaincu que ce moyen, employé avec patience et persévérance, contribuerait puissamment à éfablir des distinc- tions précises entre des espèces dont les formes extérieures sont tellement rapproghées, que la plupart des auteurs ies confon- dent sous un petit nombre de dénominations communes. Les Térébratules constituent aujourd’hui un genre très considérable dans lequel nous réunissons, non-seulement ce que la plupart des auteurs comprennent sous ce nom, mais encore plusieurs genres que nous regardons comme tout-à-fait inutiles. Les dé- tails dans lesquels nous croyons nécessaire d’entrer, donneront la preuve, nous l’espérons du moins, que notre opinion est * fondée sur un assez grand nombre d’observations et d’indue- tions Pour lui donner un grand degré de probabilité; elle a d'ailleurs l'avantage de rejeter de la nomenclature un grand nombre de genres inutiles, et d’éviter ainsi aux personnes qui se livrent à l'étude des corps organisés fossiles, la recherche pé- nible de caractères en réalité peu importans, lorsque l’on a su en apprécier la valeur. ° Nous prenons des Térébratules ayant tous les caractères de ce genre tel que le restrcignent certains, auteurs; ainsi nous on des espèces alé subglobuleuses, ayant le crochet plus ou moins allongé, aplati ou recourbé, et percé d'une ouverture plus ou moins grande Ces Térébratules nous offriront plusieurs choses essentielles : dans les unes (Terebratula psitacea), le crochet de la grande valve offre une gouttière simple, petite, triangulaire, dans laquelle s’infléchit 21: 324 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. la valve supérieure, et présentant cependant assez de profôn- #1 deur pour donner passage au tendon fibreux qui sert à f l'animal; dans d’autres espèces ( Térebratula dorsata ), le cro= chet, moins recourbé et plus grand, offre à sa partie supérieure et médiane deux petites pièces triangulaires qui servent à com- pléter d’un côté l'ouverture arrondie du crochet, et d’un autre à couvrir le crochet de la valve supérieure. Ces pièces sont soudées entre elles sur la ligne médiane et de chaque côté, au bord du crochet; si elles étaient enlevées, le crochet offrirait, à sa partie supérieure, une grande fente triangulaire I moins étroite selon les espèces; dans certaines espèces. Térébratules, et que tous les conchyliologues admettent sans difficulté dans ce genre ( Terebratula truncata), le crochet de la grande valve, au lieu d’être arrondi, conique et plus ou moins recourbé, offre une surface plane plus ou moins étendue, triangulaire et percée d’un irou assgz grand vers sun sommet. Dans ces espèces, on remarque également: les deux pièces triangulaires dont nous avons parlé tout-à-l’heure, et st l'on suppose qu’elles ont disparu par un accident quelconque, la surface plane du crochet se trouve alors divisée au le partune grande fenfe triangulaire par laquelle on Pet pénétrer facilement dans l'intérieur des valves. Si nous*réunissons un grand nombre d’espèces, nous yoyons ces trois principales modifications se joindre par une foule de nuances dont il est impossible de déterminer les limites. C’est ainsi qu'efitre les espèces à gouttière libre, et celles à crochet perforé et garni de deux pièces triangulaires, on voit d’abord apparaître les rudimens de ces pièces. Le trou, dans ce cas, n’est point placé au sommet, mais entre le sommet et le bord; il ne devient tout- à-fait terminal qu'après plusieurs degrés où on le voit s’avancer. eprogressivement. E Entre les Térébratules qui ont le Crochet co-, noïde plus ou moins recourbé, et celles qui ont cette partie. aplatie et triangulaire, il y a Eater une foule de nuances entre lesquelles on ne peut rationnellement poser de limites. Aussi les genres, proposés par M. Dalman, ou bien ne sont pas encore assez nombreux puisqu'ils n ‘indiquent point tous les de- grés, ou bien sont tous inutiles, parce qu'il est impossible en téaMte de donner des limites ras RE à des nuances qui se ? , vr, LT TÉRÉBRATULE. RS fondent les unes dans les autres. Mansun grand nombre de Té- rébratules fossiles, ayant le* crochet triangulaire, on voit une grande fente donnant accès à l’intérieur, et que plusieurs au- teurs pensent avoir été ouverte de la même manière pendant la vie de l’animal. Nous avons la conviction du contraire, et déjà nous avons pu observer plusieurs espèees ayant habituel- lement la fénte ouverte qui, dans des individus miélix conser- vés, l’avaient elose par les deux pièces triangulaires dont nous avons parlé précédemment. Ces pièces, dans, l'ocelusion de la fente, laissent Fons ouvert, vers le somme trou nd pour le passage du tendon. Nous avons, après cela, la ferme conviction qu'il en est.exactement de même dans toutes les espèces, et que dans le genre Pérébratule, malgré la diver- sité des formes, il existe au sommet, ou vers le sommet de la grande valve, une perforation ovale ou arrondie, destinée à don- ner passage au tendon d’attachefde l'animal. Ainsi quand même, réformant le genre Spirifère, on voudrait le réduire aux espèces à crochet triangulaire et fendu, les observations que nous ve- nons de présenter démontreraient définitivement son inutilité; car le genre ne reposerait plus que sur la conservation des pièces du.crochet, et il pourrait arriver que tel incomplet individu d’une espèce devrait entrer dans les Spirifères, tandis que d’au- jres, ayant "conservé toutes leurs parties, seraient justement placés parmi les Térébratules. Les observations que nous ve- nons de présenter nous sembleñt concluantes ct nous pensons qu'il est peu nécessaire d’insister davantage sur ce qui a rapport aux formes extérieures des Térébratules.. : Il nous reste maintenant à examiner. jusqu’à quel point sont fen-. dés les genres établis sur la disposition des apophyses intérieures qui se trôuvent dans les Térébratuié. Nous devons faire une re- marque : c’est que les auteurs n’ont presque jamais agi avec en- sembie et philosophie dans les démembremens qu'ils ont faits des De. Frappés de quelques modifications principales, ilsen ont fait des genres, sans se demander s'ils s’accorderaient avec l'en- semble des faits connus. Il trait fallu, ce nous semble, procéder d’une tout autre manière. Voulait-on faîre des genr "es 4’ après des formes extérieures, 1! fallait grouper toutes les espèces offrant tou- tes les modifications principales de ces formes, et donner le hom 326 HISTOIRE DES. MOLLUSQUES. degenre à chacun de ces gxoUupes ; dès-lors, il était inutile de s'oc- cuper des accidens intérieurs des espèces. Voulait-on, au con- traire, fonder les genres d’après la forme de l’armure intérieure; il fallait, sans se lasser, multiplier assez les observations pour connaître la forme de ces parties dans toutes les espèces, les rassembler d'aprèseleur analogie, former des groupes, indé- pendamméêhnt des formes extérieures, et donner le nom degenre à ces groupes Dans l’une et l’autre manière de procéder, il ne restait à discuter, pour le zoologiste, que la valeur des groupes, et de savoir si le nom de genre devait ou non leur appartenir. Mais on a agi tout autrement : une forme extérieure singulière, peu connue, s’est-elle offerte à l'observation? un genre a été créé; le hasard a-t-il voulu: q ue quelques parties intérieures soient bien conservées et mises à découvert? pour peu qu’elles ‘aient paru singulières, on a fait encore pour elles un nouveau genre. Et il a pu arriver qu’une même coquille, alternativement examinée sous ses divers rapports, a pu donner lieu à plusieurs genres sans qu'on s'en aperçüt. Cette marche est certainement funeste aux progrès de la science, et nous faisons chaque jour des vœux pour qu’elle soit abandonnée et remplacée par des vues plus philosophiques. Ces réflexions nous sont suggérées par plusieurs genres établis, non plus comme ceux dont nous avons parlé, d’après les formes extérieures, mais d’après fa structure , de l'appareil apophysaire intérieur. Cet appareil, comme nous l'avons déjà dit, constant dans thaque espèce, offre dans l’en- semble dn genre Térébratule des modifications nombreuses et singulières, mais dont un grand nombre, appartenant à des es- pèces fossiles remplies de matières dures, sont encore incon- nues. Nous avons pu faire un plus grand nombre d’ubservations à cet égard, que la plupart des personnes qui étudient.lessfos- siles; nous avons examiné d’abord toutes les espèces * que nous avons pu rencontrer; nous avons vidé avec patience plusieurs espèces appartenant aux terrains tertiaires; 5 avons vu celles si admirablement conservées, déçouvertés en Belgique par notre ami M. Duchastel; nous en avons usé et cassé un assez grand nombre provenant de la formation ooli- tique; enfin nous avons vu, dans la collection d'un amateurs zélé, M. FHOS les espèces du terrain de transition , libres et EE ——————— TÉRÉBRATULE. 329 vides comme si elles eussent été recueillies dans un terrain ter tiaire. Il résulte pour nous de toutes ces observations, que les genres qui seraient fondés sur les formes principales de l’ar= mure des Térébratules, seraient préférables à ceux établis d’a- près les formes extérieures ; mais ils offrent à-peu-près les mêmes difficultés, car, d’un côté, on serait porté à les multi plier beaucoup pour circonscrire chacune des modifications, et, d’un autre côté, on les rejetterait sans exception, à cause des nuances insensibles qui s’établissent entre eux. Ainsi, à prendre l'appareil apophysaire, depuis sa plus grande simplicité jusque dans ses plus grandes complications, on voit des parties suc- cessivementajoutées, modifiées de tant de manières, qu'il est pres< que impossible de trouver un petit nombre d’espèces ayant, sous ce rapport, assez d’analogie pour coustituer une section parti- culière. L’une de ces modifications des plus singulières, est celle pour laquelle M.Defrance à fait le genre Strigocéphale. Un ap- pendice médian , bifurqué à son extrémité, descend de la valve supérieure pour s'appuyer sur une lamelle saillante de l’autre valve; une autre modification non moins singulière est celle qui a déterminé la création du genre Pentamère par M. So werby. Dans ce genre, des lames très grandes divisent la ca- vité de la valve inférieure en deux, et en trois parties celles de la valve supérieure. Les cinq loges dont la coquille est for- mée communiquent facilement entre elles, non-seulement parce que les lames ne se joignent pas lorsque les valves sont réunies, mais encore par une large dépression qui se remarque dans toutes sur leur bord libre. L'espèce qui à servi de type au genre Pentamère, n’est pas la seule qui offre ces divisions intérieures ; nous en avons vu un assez grand nombre d’autres où les lames sont un peu plus courtes, et que M. Sowerby, lui-même, range parmi les Spirifères. Tôut ce que nous venons de dire fait sentir combien serait nécessaire une bonne monographie des Térébratules. Nous Yoyons plusieurs auteurs qui ont donné des figures et quelques indications sur un assez grand nombre d'espèces, mais ces tra vaux sont aujourd’hui insuffisans. Un géologue très distingué, et dont le nom est maintenant européen, a tenté de débrouiller le genre Térébratule restreint à la manière de Sowerby. Nous ; L 328 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. y trouvons des divisions qui rendent la recherche des espèces plus facile, mais nous ne trouvons pas satisfaisante la déter-: mination des espèces elles -mêmes. Nous espérions trouver dans cet ouvrage tous les documens dont nous aurions besoin ; malheureusement les erreurs assez. nombreuses que nous y avons reconnues, nous ont Ôtc une partie de la confance que nous avions en lut, de sorte que nous sommes encore aujourd’hui à souhaiter, dans l’intérét de la conchyliologie, une bonne monographie des Térébratules, Nous connaissons toutes les difficultés qu’il faudra surmonter pour un tel tra-: vail. Appartenant à un type inférieur d’organisation, les Téré- bratules, comme tous les animaux des dernières classes, sont variables dans des degrés plus considérables que les autres Mollusques. Nous avons fait apercevoir toute la variabilité des Huîtres et de la plupart des Mollusques acéphalés ; nous avons fait également remarquer ailleurs celle des Mollusques céphalés, qui n'est guère moins grande, et l’on re peut douter que dans les Térébratules elle ne soit plus grande encore. On conçoit dès-lors combien il doit être difficilé de définir l'espèce, dans ce groupe et d’en déterminer rigoureusement les limites. Il est malheureu-, sement un obstacle contre lequel les efforts des zoclogistes se sont brisés jusqu’ à présent, c’est que le plus grand vombre des Térébratules se trouvant à d'état fossile ne se rencontre que dans des couches anciennes et durcies, dont la pâte les remplit et ne permet pas l’examen de l'intérieur de la coquille et de la forme des diverses parties de l'appareil apophysaire intérieur. On ne peut donc, dars les neuf dixièmes des Térébratules, se fonder, pour les distinguer, que sur des caractères extérieurs. Cette dif. ficulté peut être amoindrie ten concluant dans certains cas par analogie, Ce serait en étudiant d’une manière convenable les es- pèces vivantes et le petit nombre des espèces fossiles dont on, ,peut connaître l’intérieur, que l’on pourrait parvenir à conclure. les rapports des formes extérieures avec celles de l’armure in- « téricure. Si l’on pouvait établir ces rapports d’une mamière cer- taine, iln'$ a point de doute que l’on ne parvint facilement : à circonscrire des sections meilleures que celles "qui sont en usage, etMlon.parvicndrait ainsi plus facilement à reconnaître les espèces si, après avoir étudié leur variabilité dans les vivantes, TÉRÉBRATULE. | . 300 on appliquait ces connaissances acquises à l'étude, des fossiles. Ainsi, pour nous résumer, il faut, pour entreprendre une bonne monographie des Térébratules, le point de départ essentiet, la connaissance de l'espèce vivante non-seulement d’après la co- quille, maïs encore d’après l’organisation de l’animal; puis ap- pliquer dans les justes limites des inductions bien faites les nom- breuses observations à l’étude des espèces fossiles. Il y a encore à cet égard une grande difficulté: c’est que le nombre des espèces vivantes est peu considérable, et que parmi elles on ne retrouve plus certaines formes qui probablement n'existent plus dans la nature actuelle; par conséquent l'induction n’a pas autant de force etele même degré de probabilité. Enfin, après avoir ras- semblé tous les élémens que la zoologie fournit actuellement, il faut, pour éviter .une autre source d'erreurs, avoir à sa dispo- sition une collection très considérable par le nombre des espèces et celui des individus appartenant à chacune d'elles, la valeur d'un caractère spécifique résidant plutôt dans sa constance, malgré sa faiblesse, que dans sa grandeur, et cette constance ne peut être constatée que par l'examen d’un grand nombre d'individus provenant de localités diverses. On peut facilement concevoir maintenant pourquoi la science manque encore d’une bonne monographie des Térébratules.] | ESPÈCES. . LT 0 ° [1] Celles, non fossiles, dans l’état frais ou marin. À [a] Coquille lisse, sans stries ou sillons longitudinaux. 21 Ut ; 1. Térébratule vitrée. Terebratula vitrea. Lamk. T. testé ovatä; ventricosà, hyaliné, tenuissimd@, lævi; nate majore prominente foramine oh . D'Argenv. Zoom. t. 12. fig Æ. Knorr. Vergn. 4.t. 30. f. 4. Born, Mus. p. 116, Vign. à : ÿ Chemn, Conch. 8. t. 78. f. 707-709. | (a Encycl. pl. 289. f. r.a, b,c, d.,. Anomia vitrea. Gmel. p. 334%. n088, * Schrot. Journ, t. 3. pl. 2. f, 1. * Davila Cat, t, 1, pl 20. fig. C, L? 330 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Anomia terebratula. Dillw. Cat.t, 1. p. 294. no 23. * Payr. Cat. p. 83. n, 160. * Desh. Encycl. Eh, vers, t. 3. p. 1023. D, 1. Habite la Méditerranée , l’Océan atlantique. Mus. n°. Mon. cablnet. Commune dans les collections. 2. Térébratule élargie. Terebratula dilatata. Lamk. T. Testé subrotundat@, dilatä | subconvexd , lævi, alb4 vel flaves- cente, transversim subtilissimè punctaté ; mar! yyine intégro non inflexo ; foramine magno. Habite... La collection de°M. Dufresne, celle de M. le baroû d’Audebard déFérussac. Longueur, 60 millimètres; largeur, 7a millimètres. . 3. Térébratule pois. Terebratula pisum. Lamk. T, testä minimä, subglobos@, læœvi, subantiquatd , rubella rt integro anticè paldè sinuato. * ” Habite à‘l’Ile-de-France, Par M. Mathieu. Mus. n,. Petite coquille. Semblable à un noyau de cerise, ne le surpassant pas en grosseur. Elle a 9 millimètres de largeur. 4. Térébratule globuleuse, Terebratula globosa. Las Ttestä rotundato-ovatä, ventricosä , antiquatd, albidä ; nat pro- ductä , foramine integro ; margine haud sinuato. Encyclop. pl. 239. f, 2. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1023. n° 2. * Blainv. Malac. pl. b2. f. 2. Habite... Cabinet de M. ie comte de la Touche. 5. Térébratule arrondie. Terebratula rotundata. Lamk. T. testä rodundaté, Der 2 lævi, striis concentricis tenerrimis, fora- mine integro, margine supero biplicato , ut que coarclato. F: Encyclop. pl. 239. fig, 9.4, b5% id Habite... Cabinet de M. le comte de la Touche. [b] Coguille sillon erisudinalentent 6. Térébratule jaunâtre. Terebratula flavescens. Lamk. - T, testé ovald, subantiquatä , exalbido flavescente; subtilissimè et tenerrimè punctatä; suleis longitudinalibus®subobsoletis ; strüus concentricis , rate product@ : ï * Terebratula australis. Quoy. et Gaym. ve de PR moll. t.5. D. 551. pl. 85. f. 1-5. D Se. Vs 1% ; + TÉRÉBRATULE. - 33t Mus. n°. Habite les mers de l'Inde , à Java. M. Leschenault. Les sillons longi- tudinaux sont à peine visibles sur cette espèce; le trou du crochet est complet, arrondi, et le bord un peu crénelé est deux fois plissé urement. 7. Térébratule dentée. Terebratula dentata. Lamk. T, testé ovato-roturdatä, subantiquatà flavescente subtilissimè et _tenerrimè punctatä; sulcis longitudinalibus supernè, impressis ; umbonibus lævibus margine serrato. Mus. n°. Mon cabinet. [abite.….: les mers australes ? Péron. Cette espèce avoisine la pré- cédente; mais elle est plu: large, plus arrondie , et les fortes den- telures de son bord, ainsi que la profondeur des sillons, l’en dis- tinguent éminemment, Le: 8. Térébratule bossue. T'erebratula dorsata. Lamk. à T. testà subcordatä, gibb&, exallido cinered ; striis transversis te- nuibus, sulcis longitudinalibus crebris; margine denticulato su- perné flexuoso. Anomia dorsata, Gmel, p. 3348. n° 40. Chemn. Conch. 8. tab. 78. fig. 910. 7x. * Schrot. Einl. t. 3. p. 413. * Davila. Cat. t. r, pl. 20. f, A. * Fav. Conch. pl. 41. f, A 3. * De Roissy, buf. moll. t, 6. pl. 71.f, 4. * Dillw. Cat. t. 1. p. 295. n, 26. Anomia dorsata, Æncyclop. pl. 242, fig. 4. a, b, c. * Blainv. Malac. pl. 51. Î. x. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 3, p. 1023. DQ 134 * Sow. Genera of s ells. £. 3, Habite la mer du Sud, au détroit de Magellan. Mus. n°. Mon ca- binet. 9. Térébratule rouge. Terebratula sanguinea. Lamk. T. testä oblongé , irregulari, rubré , creberrimè impresso punetatäÿ striis transversis undulatis ; margine denticulato. Terebratula sanguinea. Leach , Zool. Misc, pag. 76. : 35. An Anomia capensis, Gmel, En Conch. 8. t. 77. f. 703 ? * Anomia cruenta. Dillw, Cat. &. 1. p. 295. n° 25. */Desh. Encycl. méth. vers. t, 3. p. 1023. n, 4. * Quoy et Gaÿan- Voy., de l'A str. moll, 1. 5, p. 556. n° 3. pl. 85, f. 6. 7. Le 332 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Mus. nc. | fie: ae" Habite... les mers de la Nouvelle-Zélande, d’après M. Zeach. Je crois qu’on doit donner comme synonyme l’anomia câpensis Gmel., d’après la citation de Chemnitz ; mais l'individu que j'avais sous les yeux n’est pas assez entier pour affirmer ceædfproghement. 10. Térébratule tète-de-serpent,. Terebratula caput ser . pentis. Lamk. | , T. testé ovali, planiusculé, albidä; striis concentricis longitudi- nales decussantibus ; margine tenuiter denticulato , supernè è’sinu cxarato. U4 , D 1 * Lin. Syst. nat. p. 153. . fr ... * Born. Mus. pl. 6. f. 14. * Schrot. Einl. t. 3. P. 399. * Fav. Conch#pl. 4r.f. À 2. * Davila Cat. t. 1. pl. 10.Ê'E. | Encyclop. pl. 246. fig. 7. a, b, c, d, e, f. fig. optima. . Anomia caputserpentis Gmel, p. 3344. n° 21. Chemn. Conch. f. 78. f. 712. . Anomia aurita Gmel. p. 3342. no 9. Gualt. test. t. 96. fig. B. Anomia pubescens Gmel. Hujus speciei junior. * Dillw. Cat. t. 1. p.293. n° 22. .” Payr. Cat. p. 82. no 158. * Desh. Encycl. méth, vers. t. 3. p. 1024. à° 5. * Blainv. malac. pl. 52. f. 6. * Sow. Genera of shells. f, 2. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... les mers d'Europe? Cette espèce a le trou du orochet complété par le bord de la valve inférieure. Sa forme est élégante, ses stries transverses croisent très régulièrement les longitudi— nales. Il n’y a pas de doute qu’elle n'ait été reproduite sous trois noms dans le Systeme naturæ ; le dernier synonyme que je rapporte à cette espèce ayant été établi d’après un très jeune individu. né 11. Térébratule tronquée. Terebratula truncata. Lamk. T. testä suborbiculatä, compress@, ad: cardinem truncatä; striis _éransversis concéniricis, longitudinalibus tenuibus; margine supra uniplicato. * Lin. Syst. nat, p. 1152. “k * Schrot. Einl. t. 3. p. 393. Anomia truncata. Gmel. p. 3343. n° 14. LA List, Conch. t. 462. fig. 23, k ts ) * TÉRÉBRATULE, 333 Born. Mus. tab. 6. fig. 13. | ” Chemn. Conch. 8. 1. 77. fig. 7ox. a, b. * Davila Cat. t. 1. pl. 20. f.g. G. Encyclop. pl. 245. fig, 2. a, b, c.« * Poli. Test. t.32: pl. 30. f. 16. 17. * Dillw. Cat.p. 83. n°159. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1024. n° 6. * De Buch. Monog. des téréb. p. 66. n° 14. Mus. no, Mon cabinet. Habite la mer de Norwège. Cette coquille petite, arrondie, très remarqnable par la truncature qu’elle offre à sa charnière, a le trou, comme dans la précédente, complété par la valve ee Lesgpièces accessoires qui l’arrondissent ordinairement sont si petites dans ces deux espèces qu’elles ne peuvent se réunir. 19, T out cornée. Terebratula psittacea. Larmk. T. testä glo E gibbé, cornet , hs transversim striaté s _strüs longitudinalibus crebris ; nate ir apicem productd, foramine canaliculato. Anomia psittacea. Gmel. 3348. n° 41. List. Conch. t. 2rr. fig. 46. | Chemn. Conch. 8, t. 713. a, b, c. Encyclop. pl. 244. fig. 3.a,b. % * Schrot, Einl. t. 3. p. 413. no 14. * D’Arg. Conch. pl. 23. f. O. a“: Klein. Ostrac. pl.æ2. f. 84. “$ * Dawvila Cat. t. 1. pl. 20.f, 6. B. * Fav. Conch. pl. 41. f. À. 5. * Dillw. Cat. t. 1. p. 296. no 27. * Sow. Genera of shells. £. 5. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1024. n° 7, Habite... Mus. n,. Cette espèce a le bord lisse avec une irès forte courbure double vers le milieu. Dans l'individu que j'ai eu sous les yeux, les pièces accessoires au trou du crochet tendaient à se rapprocher à la base du tron, et en le fermant l’auraient rendu elliptique. Mais, telle que je l’ai vue, la coquille présentait un canal longitudinal le 18e du Coshet: prolongé en bec recourbé par en bas. x [2] Coquilles fossiles. [a] Coguilles lisses, sans sillons longitudinaux. 13, Térébratule subondulée. Terebratula subundata. Sowr. é 334 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ‘ LE ÿ ) ñ Ë , Cr ° T. Testä subrotund&, subelobosé, lævi, Sstrits concentricis tenui- bus ; margine subundulato. Terebratula NE va erby, Conch. min. tab. XV. fig. 7. Mus. n°. Mon cabinet. » Habite... Fossile due: à Wesminster, d'après M. So- # werby. Cette espèce est globuleuse, arrondie, et ses deux valves sont presque également bombées. Le crochet est assez élevé. ‘. "LA. Térébratule rosée. Terebratula carnea. Sow. ht | T. testé subrotundé , ‘subdepresst ; lævi; strüs concentricis tenui-: ï bus ; nate elevatä, incurvd ; foramine minimo. Terebratula carnea. Sowerby, Conch..min, tab. XV. fig, 5, 6. * Brong. Géol. de Paris. pl. 4. £. o. # * Desh. Encycl. méth, vers. t. 3. P- 1028, n° 20. * De Buch. Monog. des téréb. p. 9h. n° 2. Mus. n°. Mon cabinet, * Habite... Fossile de Meudon, et à" Trowre près Norwich, d’après M. Sowerbr. Cette espèce est presque aussi large que lame et a, pour ainsi dire, quatre angles oblus. Son crochet, relevé et pointu, est percé d'un trou si petit, qu'il esttrès difficile à apercevoir. Térébratule aplatie. Terebratula depressa. Lamk. T, teslä oblongä, transversim dilatalé , suprà& coarctaté et obtusd ; strüs côncentricis , lævibus ; nate productä, non incurvä ; foramine nagno, * Ÿ Far. testé minore, nate brepiore. Habite... Mon nee La variété [b] m’a été communiquée par M. Menard. Elle vient de S.-Saturnin, près de Domfront, dé- partement de la Sarthe. é 16. Térébratule ovale. Terebratula ovalis. Lamk. T. testé ovali, transversim et supernè dilatatä ; striis concentricis , lævibus ; nate incurvé. Habite... Mon cabinet. Cette espèce avoisine la précédente, mais elle est moins allongée et plus bombée, et elle se dilate supérieu- rement; ce qui la rend très distincte par sa forme. 17: Térébraiule numismale, 7'erebratula numismalis.Lamk. T, testà depressé , subrotundä, lævi à utrdque valré , supernè sinu instructé ; strits concentricis remolis ; ; nale brevi ; fvréaine min: mo, TP Encyclop. pl. 240. fig. 5. a, D. , * Zieten Petrif, Wurt, pl. 39. f. 4, 5, TÉRÉBRATULE. 335 * De Buch. Monog. des Léa p. 84. Do 4. * Desh. Ency. méth. vers. t, 3. p. 1028. n° 18. Habite... Mus. no. Cette espèce, quoique circulairé et arrondie, a pour ainsi dire, cinq angles , dont un au crochet, deux autres très obtus à chaque extrémité transversale du test, et les deux autres en haut et plus fermés , à chaque côté du sinus. 18 Térébratule umbonelle. Terebratula umbonella. Lamk. T. testà elongatä, turgid@, transversim compressé, supré obtusà ; lævi , umbonibus preelevatis ; nate incurvd. Encyclop. pi. 240. fig. 5... * * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1028. n° 19. Habite... Fossile de Montigny, à trois lieues nord du Mans, dé- partement de la Sarthe. Communiquée par M. Menard. Les deux valves de cette espèce sont presque également bombées. Je rap- porte seulement pour synonyme la fis. 5. à. de l’Encyclop. ; car je ne crois pas que la fig. 5. b. de la même planche soit de la même espèce. Mon cabinet. 19. Térébratule digone..T. erebratula digona. Sow. T. testà elongatd subgibbà , superne sinuata, lævi, ad sinum.duobus angulis ; nate baio:: -iINCUTVA. , Terebratula digona. Sowerby, Conch. min. Ab. 96. Encyclop. pl. 240, fig. 3. a, b. . * De Blainv. Malac. pl. 52. f. 1. * Desh. Encycl. méth. vers, t, 3. p. 1029. no 19. ? De Buch. Monog. des me à p.36. n° 6. b DL He iérieus FF me te est moiñs bévée que rieure, ke Térébratule deltoide. Terebratula deltoida. Lamk. T. testà compressé, transversim dilataté, triangulari , levi: Mmal= gine supero recto , in médio sinuato. Térébratule. PORC pl. 240. fig. 4. a, .b. À er Ne diZool, foss. pl. 5. f, p, q, r, 5, t. ratula triquetra. Park. org. rem. * Terebratula diphya, De Buch. Monos. des téréb. p. 88. n° 9.pl.r. f. x. Mon cabinet, F :. : Ÿ Ù Habite... Celte coquille est tfès remarquable par :$a forme trian- 336 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. A gulaire ; dont le crochet serait un des-angles et la base. serait le bord supérieur. | .. 21, A rotule trianole. PE te triangulus. Lamk. 7 testà longitudinaliter clongaté , triangulart, lœævi; valvé inferiore ir superiorem reflexdg ad marginem sulco impresso. Térébratule. Encyclop. pl, 247. fe. Len ie" on / Habite... Mon cabinet. Cette espèce a la forme d’un triangle iso- cèle, et sa base est épaisse et arrondie, par le repli que fait la valve inférieure sur la supérieure. 29, Térébratule cœur. Terebratula cor. Lamk. . T. test& cordiforme, subglobosä, supra sinu valdè exaralà , Striis tenerrimis decussatis. Habite... Mus. n°. Ceïte espèce lisse a la forme d’un cœur de carte à jouer. Son crochet est assez élevé. 23, Térébratule birostrée. Terebratula birostris. Lamk. T, testä subglobosä, subrotundé , lævi , supernè *subcoarctatä, medio sinualä ; ad sinum duobus angulis; margine non pl- " cato. FALL Habite... Mon cabinet. ur d 24. Térébratule ampoule. Terebratula ampulla. Broc. T. testé subrotundatä, inflaté , antiquaté; margine supero obscurè biplicato. Terebratula ampulla. Brocch. “Fond 11. p. 466. pl'X. fig. 5. * Desh. Encycl. méth. vers t..3. p. 1027. no 16.4 * De Buch. Monog. des . p. tir. n° 4. 0 Habite... Fossile d'Italie, rapportée de Plaisancé p M. Cuvier. Mus. n°. Cette pee a les plus grands rapporis, par sa forme, avec l'espèce vivante que j'ai décrite, n° 5, sous le nom de Terebratula rotundata. — . Térébratule dièdre. Terebratula carinata. Lamk. T. testé subquadrangulari, lævi, valvé infcriore dligañplonat su- periore diedrd, medio carinatä, Habite... Mus. n°. Cette espèce, d’une forme quadrangulaire, est très remarquable par sa valve supérieure, qui offre deux faces plenes qui se coupent à angle obtus dans le sens : gitudinal de fa coquille. “ TÉRÉBRATULE. | 337 26. Térébratule coi re. erebratula concava. Lamk. (x) T. test parvä ; k fériore pland ; superiore majore concav, -striis concentricis? * Magas purulus. Sow. min. conch. pl. 19. * Brong. Géol. de Paris, pl. 4. f. o. * Blainv. malac. pl. 54. f.1. Habite... Fossile de Meudon. Petite espèce blanche, dont la valve supérieure est très bombée, concave en dedans, et plus g grande que l'inférieure , qui ‘est nn: Mus. no. Mon cabinet. 27, Térébratule semi-globuleuse. Terebratula semi-glo- o bz. Sow. T. testä elongatä, ovatd, inflatd , lævissimd, umbone elevato, margine omnino sine plicis. % Terebratula semi-zlobosa, Sow. Conch. t. 15. fig. 9. idbite..… Fossile de Domfront, M. Menard; et en Angleterre, près Warminster. Mus. n°. Mon cabinet. … 25%, Térébratule ponctuée. Terebraiula punctata. Sow. T. testä oblongd, subdepr essä, supernè biplicaté , striis concentricis, punctis subtilissimis, in lincis undatis digestis. Terebratula punctata. Sow. Conch. pl. 15. fig. 4. Habite... Fossile de S.-Saturnin, près Domfront, M. Menard; à Hornton , Sowerby. Mon cabinet. Les plis sont plus ou moins visi- bles au nombre de deux; mais la surface est toujours très finement ponctuée. 29. Térébratule phaséoline. Brirattile Phaseolina. Lamk. T. testé parvä, subcompressä, subrotundé , albd; striis concentri- cis; margine supero subliplicato; nate brevi, non productä. - Habite... Fossile près le Mans. Communiquée par M. Henard. Mon cabinet. Cette espèce est blanche, toujours petite, et la brièveté de son crochet la distingue éminemment de Ja suivante. 30. Teérébratule ellipse. Terebratula ovata. Sow. (2) 1) C’est à cette espèce que doit se rafborter le Magas pu- lus de Sowerby, et non au Tercbratula pumila, qui est une véfifable Thécidée. M. de Buch, dans sa monog graphie, confond à tort ces deux espèces. C’est pour cetle raison que nous n’a- joutons pas la citation de son ouvrage dans la synonymie. (2) La coquille qui, dans la dla du Muséum, porte ce Towue VII. , 22 338. HISTOIRE DES ar TE T, testa Déeblene cd, subcompress remotis ; nale Lis ù Terebratula ovata. Sow. Conch. pl. 15. fig. 3. Habite... Fossile près Bourges, et en Angleterre, près Heytesbury. Mus. n°. son bord supérieur a aussi deux plis irréguliers plus ou moins marqués eur les différens individus. 31. Térébratule à deux plis. Terebratula biplicata. Sow. (1} T. testà subrotundä, subolobosd, lævi, supernè biplicaté, striis con- centricis; nale incurvd. Terebratula biplicata. Sow. Conch. pl. go. » De Buch. Monog. p. 107. n° 1. pl. 1. f. ro. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 10297. n° 15. ‘ Mus. no, à N Habite... Fossile de Bourges, et en Angleterre, à Cambridge, d’après. M. Sowerby. Cette espèce avoisine beaucoup les deux suivantes; mais elle est bombée, presque globuieuse, sa surface est lisse, sans être «chargée de petits points, et son crochet recourbé est relevé sur la plus petite valve, de manière que le plan du trou est tout- à-fait horizontal. 32. Térébratule à deux sinus. Terebratula bisinuata.Lamk.(2) nom écrit de la main de Lamarck, est différente du Terebra- tula ovata de Sowerby ; elle ressemble beaucoup plus au Tere- bratula lata du même auteur. (x) Il existe un grand nombre de Térébratules lisses ayant deux plis sur le bord inférieur des valves, le nom de biplicata convient à toutes, et ne doit cependant s’appliquer qu’à une seule. M. Sowerby a le premier donné le nom de Terebratula biplicata à une coquille de la craie inférieure, qui se distingue de toutes les autres lorsqu'on l’étudie avec tout le soin conve- nable. C’est à elle seule que le nom doit être réservé. | (2) Cette espèce, prapre au bassin de Paris, se distingue fa- cilement de toutes cellégdes terrains tertiaires plus nos es. M. de Buch cependant, dans sa monographie des Térébratules, rassemble sous le nom de Tercbratula gigantea plusieurs espèces très différentés, parmi lesquelles est celle des environs de Paris. Nous regrettons qu'une erreur aussi forte et aussi facile à à éviter existe dans l’ouvrage de ce savant géologue, Hé cela peut { F7 NYSE albd ; striis concentricis TÉRÉBRATULE. 339 : TT. testé subrotundä, subdepressé, antiquatä, fragili, lævi, supernè Liplicatä ; nate productä non incurvd. * Desh. Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. pl. 65. f. 1. 2. * Zd. Encvcl. méth. vers. t. 3. p. 1025. mn, 8. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Mus. n°. Le crochet, dans cette espèce, s’allonge sans se recourber sur la plus petite valve, de sorte que le plan du trou est très incliné sur celui des deux valves , lorsque la coquille est posée sur sa plus grande valve, “sur un plan horizontal. . 33. Térébratule de Klein. Terebratula Kleinii. Lamk. (1) LS T. testà ovatä, depressd, subantiquatd, lævi, supernë biplicatä, cre- berrimè et subtilissimè punctatä, nate incurva. affaiblir la confiance des zoologistes pour ses déterminations spécifiques. (x) Lamarck rapporte ici au Terebratula Kleinit, V'Anomia terebratula de Eiïinné; d’autres auteurs, Gmelin et Dillwyn ont attribué lespèce linnéenne au Terebratula vitræa. La synony- mie peu exacte de Linné, sa phrase caractéristique beaucoup trop courte, ne peuvent exclure l’une de ces opinions par l’au- tres Nous voyons en effet, dans la syronymie de Linné, une figure de Fabius Colamna, peu reconnaissable; puis une figure d’une espèce fossile des terrains anciens de l’Angleterre, donnée par Lister; et enfin une espèce figurée par Klein, à laquelle Lamarck awconsacré le nom de cet auteur. Il n’ÿ a aucune raison d'attribuer plutôt à l’une qu’à l’antre de ces trois espèces l’Anomia terebratula. Nous pensons que pour rendre à l'avenir la synonymie exacte et précise, il faut en éliminer définitivement toutes celles des espèces de Linné ou des autres auteurs qui of- frent une confusion semblable à celle-ci, confusion qui permet à chaque auteur de donner arbitrairement une dénomination lin- néenne à une espèce plutôt qu'à une autre, parce qu’elle est comprise dans une synenymie défectueuse. Au Tercbratula Xlcini de Lamarck, nous rapportons le Te- rebratula globata de Sowerby. M. de Buch, au Zerebratula glo- bata, ajoute le Sphæroïdalis de Sowerby et le Bullata de M. Zie- ten. Nous ne suivons pas cet exemple, car nous pensons que ces deux espèces sont non-seulement distinctes entre elles, mais encore du Globata. 22: 340 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Anomia terebratula. Lin. k Terebratula. Klein. Ostr. pl. 15. fig. 74. * Terebratula globata. Sow. Min. Conch. pl. 436. f. r. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 3. p. 1026. n° 13. Habite... Fossile de... De la collection a M. Dufresne. 34. Térébratule du Piémont. Teréhrañale Pedemontana. Lamk. | M p] ° Û s . T. testà subrotunda, subdepressä , transversim striatd, ee bian- gulatä; umbone clim, nate recurpd. Habite... Fossile de Turin. M. Bonelli. Mus. n,. Cette espèce} voisine de la précédente, en est surtout distincte par sa forme arrondie, et les deux plis à angles aigus qui fléchissent son bord supérieür. 35. Térébratule quadrifide. Terebratula quadrifida. Lamk. | T. testé triangulari depressä, dilatatä, lævi, supernè quatuor angulis acutis instructä ; nate brevi. * De Buch. Moncg. des Téréb. p. 84. n° 3. pl. 2.f. 27. Habite... Fossile de... Mon cabinet, Cette espèce est très remar— + quable par les quatre angles aïgus profondément divisés entre eux qu'elle porte supérieurement, et parce que sur chacune des deux valves les angles saillans de l’une et de l’autre sont opposés, ainsi , que les angles rentrans. 36. Térébratule anguleuse. Terebratula ue Lamk. T, testä subtrigond, ventricosd, lævi, margine supero valdè sinuato , tibus angulis acutis. Anomia angulata. Gmel. p. 3345. n° 23. Mus. tess. p. 96. t. 5. fig. 4. * Desh. Encycl. méth. vers, t, 3. p. 1027. n° x. Habite... Fossile de... Mus. no. Mon cabinet. [b] Coguilles striées longitudinalement. 37. Térébratule multicarinée. Terebratula multcani- nata. Lamk. T. testä magnd, rotundata, pectiniformi ; £ come numerosis carinatis; margine non sinuato: a Habite... Fossile de... Mon cabinet. Grandeet belle espèce qui a TÉRÉBRATULE, SAT la forme d’un peigne. Ses côtes sont très nombreuses, rayonnantes, et l'angle qui forme leur carène est assez aigu. Longueur, 75 mil- limètres; largeur, 50. 38. Térébratule tétraèdre. Terebratula tetraedra. (x) Sow. T. testé subtetraedrä, gibbosd, plicatä, valvä superiore valdè si- nuatä; in sinum et ad latera 3 vel & costis perangulatis nate incul va. Encycl, pl. 244. fig, 2. a. b. c. Terebratula Dane Sow. min. Cench. ne. fig. 4. * Dé Buch. Monog. des Téréb. p. 40. no 8. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 3, p. 1026. n° 3. Habite... Fossile d'A neletèrre, à Aynhoe, et aussi à Banbury, dans le pays d'Oxford. 39. Térébratule plissée. Terebratula plicata. Lamk. T. testé subtetraedrd, subsibbosä, plicatd, non sinuata; 5 vel 6 costis ad umbone obtusis, et ad margines angulatis ; nate brevi. Encycl. pl. 243. fig. 11; et 244. fig. 1. a. b. Habite... Cette espèce avoisine la précédente; mais l'absence du, sieus l’en distingue éminemment. * 40. Térébratule à gouttière. Terebratula canalifera. (2) Lamk. " T. testä trigonata ; gibbà longitudinaliter sulcatd, sinuatä, cardine recto , nate declivi. * Térébratule. Encycel. pl. 244. fig. 5. a. D. Var. testä minore subimbricaté sulcis crebrioribus. Encyel. pl. 244. fig. 4. a. b. * Blainv. malac. pl. 52.f, 8. Habite... Celte espèce est remarquable par le cana! profond, large (1) Il suffit de comparer les deux figures citées par Lamarck dans la synonÿmie de cette espèce, pour se convaincre que cha- “cune appartient à une espèce distincte. Il suffira de supprimer la figure de l'Encyclopédie, et de la transporter au Terebratula decorata, qu’elle représente exactement. (2) Lamarck réunit sous ce nom deux espèces bien dis- tinctes, qui toutes deux appartiennent au genre Spirifère de M. Sowerby. 342 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Fe et sillonné qui se trouve sur le milieu de la plus grande valve. Le talon de cette valve est grand, plane et finement strié perpendicu- lairement à la charnière qui est droite. Les pièces qui complètent le trou manquent le plus souvent, et laissent voir cette grande échancrure que représente la figure citée. 41. Térébratule côte-lisse. Terebratula lævicosta. Lamk. T., testé trigonatä , gibbd, lateribus sulcatd ; in medio valvæ majoris sinu, et minoris cost lat, utribusque lævibus, transversè striatis ; cardine recto, nale recurva. Mus. n°. Habite... Fossile de Bemberg, près de Cologne ; rapportée par M. Valenciennes. 4 42 Térébratule intermédiaire. Terebratula intermedia. Lamk. T, testà subletraedrä, dilatatd , plicatä , sinuatä ; 4 costis ad sinum , 5 ad latera; rate brevi. Encycl. pl. 245. fig. 3. a. b. Habite... Mus. n°. Cette espèce est intermédiaire entre le tetrae= dra et le plicata, Elle diffère de celle-ci par son sinus, et de la première par la brièveté et a forme aplatie et élargie du crochet, 43. Térébratule ailée. Terebratula alata. Lamk. (x) T. testé subtrigonatd, dilatatd, subgibbd, supernè sinu cavo exaratd, creberrimè sulcatä: nate brevi. 1 (1) L'espèce à laquelle les auteurs donnent actuellement le nom de Terebratula alata n’est pas la même que celle de La- marck. Ainsi la Térébratule ailée de MM. Brongniart, Nilsson, et de Buch devra recevoir un autre nom. Nous ne connaissons : que deux bonnes figures, celle citée de l'Encyclopédie et celle de Brocchi de la Térébratule ailée de Lamarck. Brocchi, avant Lamarck, avait donné à l'espèce le nom de Terebratula vesper- tilio. Ce nom, à cause de son antériorité, devra être préférés Eu adoptant ce nom, M. de Buch a ajouté à la synonymie la fig. 1 de la pl. 245 de l'Encyclopédie. Si l'on compare cette figure avec la suivante de la même planche et celle de Brocchi, on aura de la peine à se persuader qu’elle représente unemême espèce. \ TÉRÉBRATULE. 343 Encyel. pl. 245. fig. 2. a. b. * Anômia vespertilio. Brocch. Conch. Foss. subap. p. 470. n° 17. pl. 16. f. 10. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1025. n° ro. * Junior Terebratula plicatilis. Brong. Géol. de Paris pl. 4. f. 5. * Blainv. malac. pl. 52.f. 4. [b] Far, testä minore angustiore. Habite... Mus. n°. 44. Térébratule élégante. Terebratula concinna. Sow. T, testé globosd, subsinuatä, plicatä ; sulcis acutis 5 ad 7 in medio; 10 ad 12 in latera; striis transversis nullis ; nate productd. Terebratula concinna. Sow. Conch. t. 83. fig. 6. * De Buch. Monog. des Téréb. p. 44. n° 14. pl. 1.f.26? Habite. …. Fossile d'Angleterre, à Ayahoe, près de Bath. Mus. n°. 45. Térébratule à arêtes. Terebratula media. Sow. T. testä subtrigonatä, gibbosä, sinuatä, plicaté; 6 sulcis in medium ; 7 ad8 remotiusculis in latera; nate subrecurvé. Terebratula media. Sow. Conch. t, 83. fig. 5. Habite... Mus. n°. A Aynhoe, près Bath. 46. Térébratule peigne. Terebratula pectita. Sow. T, testd subrotundatä, valv& majori subconvexä , minori complanatä; sulcis radiantibus ; nate producté recurva. An anomia pecten ? Gmel. Terebratula pectita. Sow, Coneh. pl. 138. fig. r. * Brong#Géol. de Paris. pl. o. fig. 3. * Nilss. Pétrif. suec. pl. 4. f. 9. * De Buch, Monog. des Téréb. p. 64. no 72. Habite... Mus. no. Mon cabinet. En Angleterre, près Hor- - ningsham. 47. Térébratule bucarde. Terebratula cardium. Lamk. T. testà elongato-ovaté , convexä, plicatä; sulcis longitudinalibus crassis rotundatis ; nate prominula. Encycl. pl. 24r. fig. 6. a. b. c. * Desh. Encycl, méth. vers. t. 3, P-1028.n09r. [b] Var. testé compreBiusculé , sulcis crebioribus. \ , Habite... Mon cabinet, et Mus. n° pour la variété [b], quia été apportée de Turin par M. Bonelli, 48. Térébratule difforme, Terebratula difformis, Lamk. 344 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. T. test& trigonaté, dilatatä, subdepressä ; margine inæquali in me- dium sinuoso-deflexo ; xate subproductd. Encycl. pl. 242. fig. 5. a. b. c. * Blainv. malac. pl. 52. f. 3. * An eadem? Terebratula inconstans, Var. Sow. ER Conch. pl277.015, * Desh. Encycl, méth, vers. t. 3. p. 1029. n° 22. Habite près du Mans, M. Menard; et aussi au cap la Hève, près le Havre. 49. Férébratule lyre. Terebratula lyra. Sow. bo, br. Térébratule décussée. Terebratula decussata. Lamk. T. testä subglobosd, anticè coarctaté ; nate per productà valyam mi- norem longitudine æquante. Terebratula lyra. Sow. Conch. t. 138. fig. 2. Encÿcl. pl. 243. fig. 1.a. b. c. * Llainv. malac. pl. 52. f. 7. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1029. n° 23. * De Buch. Monog. des Téréb. p. 69. n° 17. é Habite au cap la Hève, près le Havre, et en Angleterre, près Hor- ningsham, Mon cabinet. Mus. n°. Térébratule de enr T erebratula Menardit. Lamk, | | \ T., testä gibberulä, globos, infernè truncatd ; valvd majori sinu lon- gitudinaliter sulcato exaraté ; margine sinuoso deflexo. J bu Monog. des Téréb. p. 98. n° 16. pl. 3. f. 42. Habite... à Coulaines, près le Mans, d’où elle a été rapportée par M. Menard de la Groye. Mus. n°, Mon cabinet. T. tesià subpentagord, subconvexd ; valvd majori canaliculatd; striis transversis tenuibus , longitudinales decussantibus ; nate sub- producté, foramine magno. Eacyel. pl. 245. fig. 4. a, b. c. * Terebratula coarctata,;Sow. Min. Conch. pl. 312. f, #. 4 * Var, Tercbratula reticulata. id. loe. cit. f, 5.6. * Parkin. Org. rem. t. 3. p.229. * Smith. strat. dent. 30: 1. F0: 4 * De Buch. Monog. des Téréb, p. 79. n° 7. Terebratula reticu- laris. * Desh. Encycl méth. vers. t. 3. p. r029. n° 2%. Habite... Mon cabinet, TÉREBRATULE. 345 52. Térébratule é épineuse. Terebratula | jo Lamk. T. testä globosd, dilatatä; sulcis à spinosis ; Mots brevissimd acuta. * Knorr. Test. diluv. p. IT. pl. B. IV. f. &. * De Buch. Mouog. des Téréb. p. 58. Habite... à Falaise. Mus. n°. P 53. Térébratule spathique. Terebratula spathica. Lamk. T. leslà subtrizonatä, subglobosä, lævi margine supero sinuato ; nate acwtd subproductd. Habite... Elle constitue les collines qui bordent la Sarthe, dans une étendue de plus de deux lieues, à six lieues sud du Mans. M. JMe- nard, Mon cabinet, b4. TéréBratule comprimée. Terebratula compressa. Lamk. (1) ie T. testä compressd, dilatatd; margine supero denticulato subflexuoso; nale productà acutd. É Habite à Coulaines, près le Mans. Dee par M. Menard. M Mon cabinet. 55. Térébratule grenue. Terebratula granulosa. UE T. testà subdepressä, rotundatä ; margine Supero anticè in rostrum producto ; sulcis granulosis ; nate brevi. Habite... le mont Marius, à Rome. Rapportée par M. Cuvier. Mus. n°. LA LA . L: 56. Térébratule article, Terebratula articulus. Lamk. T. testä trigond, depressä, tenerrimé lon giludinaliter striatd ; mar gine supero angulato; nate brevi. Habite... Mus. n° La surface lisse de cette espèce ct son bord pro- fondément anguleux lui donnent l'aspect d’une articulation des coquilles multilocul (1) M. de Buch ra 1pporte à cette épèce de Lamarck la Tére- bratule déprimée de Sowerby, mais nous ne pensons pas que ce rapprochetient doive être dgcenté avant que la coquille de :Lamarck soit bien connue. M.‘de Buch a-t-il pu s'assurer de l'identité des deux éspèces en consultant la collection de La- marck ? * 346 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. F 57. Térébratule rayonnée. Terebratula radiata. Lamk. T. testä subdepressä, inferits coarctatä, supernè dilatatä, rotunda- td, sulcis longitudinalibus radiatis , margine subflexuoso. Habite... Mus. n°. 58. Térébratule naine. Terebratula pumila. Lamk. (1) T. testé minimä, compressd, valvd minori complanata, sulcis longi- tudinalibus radiatis, nate acuto producta. (1) Nous avons vudans la collection-du Muséum la coquille qui porte ce nom que lui a imposé Lamarck. Il est certain qu’elle n’est pas la même que le Magas pumilus de M. So- werby. Lamarck a donné au Magas le nom de Terebratula con- cava, n° 26. Celle-ci est une véritable Thécidée, et pour éviter à l’avenir toute espèce de confusion, nous proposons de lui conserver définitivement le nom de T'ecidea radiata, sous le- quel M. Defrance la fit mieux connaître en la rapportänt à son nouveau genre. C'est à M. Defrance que l’on doit la distinction du petit genre Thécidée, qui, par sa structure, mérite d’être conservé et de faire partie de la famille des Brachiopodes. Ceux des conchy- liologues qui ont connu ce genre, se sont empressés de l’adopter ; et après l’examen des espèces, voici les caractères que nous croyons devoir lui donner. GENRE THÉCIDÉE, Thecidea, Def. Caractères génériques. Coquille petite, arrondie ou ovale, inéquivalve, térébratuliforme , plus ou moins régulière, tantôt libre, tantôt adhérente. Valve supérieure plate, operculiforme, munie à l’intérieur d’un appareil apophysaire considérable, composée de lames demi-circulaires. Crochet de la valve infé- rieure plus ou moins saillant, entier, non perforé. Ce petit genre n est pas l’un des moins curieux de la famille des Brachiopodes. Il ne sera pas impossible, plus tard, de le caractériser complètement, puisqu'il y en a une espèce qui vit encore dans la Méditerranée, et dont on pourra sans doute, malgré sa petitesse, voir et étudier l'animal, Les Thécidées sont “de petites coquilles térébratuliformes, tantôt adhérentes.et ar- + TÉRÉBRATULE. 347 An magas pumilus Sow. Conch. pl. 119? * Fauj. Mont S.-Pierre de Maest. pl. 27. f. 8. * Thécidée rayonnante. Def. Dict. des sc. nat. pl. 75. f. r. régulières, tantôt libres et régulières selon les espèces. Lors- qu’elles sont adhérentes, c’est par le crochet de la valve infé- rieure qui, dans ce cas, est court et tronqué ; lorqu’elles sont libres, elles sont régulières, le crochet de la valve inférieure se relève en dessus, comme ne plusieurs Térébratules, mais dans aucun cas il n’est percé; par conséquent ce denre doit, dans la Méthoce , Se placer dans le voisinage des D ylnctec. IL est un autre caractère remarquable dans les Thécidées : 1l se trouve dans ja forme singulière de l’armure ou appareil apo- physaire de la valve supérieure. Cet appareil consiste en un petit cône surbaissé dont la base est presque aussi grande que la valve supérieure, et qui remplit presque entièrement la valve inférieure lorsque la coquille est fermée. Ce cône est re- vêtu de chaque côté de lames courbées, longitudimales, minces, et de plus en plus courtes, à mesure que lon approche du sommet : ces lames ont des arrangemens divers; elles sont plus ou moins grandes et nombreuses selon les espèces. I valve in- férieure est entièrement vide, sans lamelles ni appendices; mal- gré cela, l'appareil de la valve supérieure est si considérable, que l’on se demanderait avec étonnement comment l'animal d’une telle coquille peut l’habiter, si nous ne savions déjà que celui des Térébratules est propertimmelement très petit et que son corps, ou la principale masse des viscères, n’occupe que très peu de place dans les crochets des valves. On ne connaît qu’un petit nombre d’espèces appartenant à ce genre. La seule que Lamarck ait eu sous ses yeux, et dont il ne vit pas l'intérieur, fut confondue par lui parmi les Térébra- tules. Nous ajoutons ici celles des espèces dont nous connaissons de bonnes figures. ESPÈCES. "+ 1. Thécidée de la Méditerranée. Thecidea Mediterranea. Def, T. testé subglobulosé, inæquivalvi, irregulari, adherente, albé, te. 348 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Id. Blainv. malac. pl. 56. f. r. * Desh. Encycl. meth. vers. t. 8, p. 1035. n° 2. Habite... fossile de Maestricht. nuissimè puncticulaté, apophysis lamelliformibus, semicirculari- bus, denticulatis, concentricis. Def, Dict. sc. nat. t. 53, p. 434. Risso. prod. de la mer de Nice. t. 4.f, 183. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p.135. n° r. Sow, Genera of shelis. Thecidea f. 6. 7. Habite la Méditerranée. Petite coquille blanche ou ue e, adhé- rente par sa valve inférieure; celle-ci est profonde, chagrinée en dedans et sur les bords : la supérieure est aplatie et garnie à l’inté- rieur de lamelles demi-circulaires qui viennent aboutir, à leurs ‘extrémités, à une petite crête médiane. La charnière consiste en un condyle assez gros, perpendiculaire sur le bord de la valve su- périeure, recu dans une échancrure de l’autre valve; dans la ca- vité du crochet de la valve inférieure, on remarque une lamelle en demi-cornet destinée, sans doute, à donner attache aux muscles. 7 2. Thécidée hiéroglyphique. Thecidea hieroglyphica. Def. . T. testä orbiculatä, apice adhærente, depressé valv& superiore pla- nà, inferiore convexd, irregulari, valvd superiore intus convexds utroque latere ter quatuorve foveolis oblongis divergentibus obliquis instructä. Def. Dict. sc. na.t. 53. p. 435. Terebratule faujas. Mont. St.-Pierre de Maestr. pl. 26. f. 15, 16. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1036. no 3. Thecidea digitata. Sow. Genera of shells, f. 3. Habite... Fossile dans la craie supérieure de Maestricht, Celle- ci est obronde, quelquefois ovale, transverse; elle est lisse, irré- guliere , largement adhérente par le crochet de sa valve inférieure; la supérieure est plane au-dessus : en dedans elle est convexe, et présente de chaque côté trois ou auatre dépressions garnies de lamelles latérales que l’on ne voit bien qu’en ouvrant des individus entiers, car elles sont détruites dans les valves séparées qui ont été roulées, , + 3. Thécidée petite. Thecidea pumila. Sow. | T. teslä minimé , irregulari, lœvigatä; valv inferiore convexo-gib= TÉRÉBRATULE. 349. 9. Térébratule spirifère. Terebratula spirifera. a) Lamk. T. testà trig gonaià, transversè dilataté, spiris ad latera decurrentibus instr ucté ma gine supero angulato, nate br epi perfor atd. Encycl. pl. 216. Fe sta me bosä, adherente, superiore planä, intus lamellis parvulis arcualis, L -anstruct@, Li À «.. Sow. Genera of shells. f. 1. 2. Habite... Fossile dans la craie de Valognes. M. Sowerby s’est trompé en atiribuant le Tercbratula pumila de Lamarck à l'espèce ac- tuelle. Comme nous l'avons vérifié, le Terebratula pumila est la même coquille que le Thecidea radiata.Gette espèce, pour éviter toute confusion, devra prendre à l'avenir ce dernier nom, et celle-ci, quien est différente, conserver le sien. Cette coquille est petite, lissés“irrégulière, adhérente par sa valve inférieure, tandis que la radiata est régulière et libre; la valve supérieure est plane en dessus, et garnie en dedans d’un petit nombre de lamelles, qui ont à-peu-près la forme de celles de la Méditerranée ; mais plus courtes et plus rapprochées. + 4. Thécidée curvirostre. Thecidea curvirostris. Sow. T. testä ovato-oblongä, regulari, liber&, sublævigaté ; valvd infe . riore convexä@ , umbone magno, acuto curvo, terminatä; supe- riore pland, intus utroque latere lamellis duabus alternis dénticu- latis , instructa. ef. Diet. sc. nat. 1.53, p. 455. Sow. Genera of shelis. fig. 4. 5. | Habite... Fossile dans la craie inférieure à Valognes. Petite co- quille ovale, obiongue, lisse, non adhérente , ayant la valve infé- rieure très convexe, le crochet long, pointu, et recourbé en dessus ; la valve supérieure est plane, quelquefois concave en dessus ; en dedans, elle est garnie d’un petit nombré de lamelles dont la plus grande, suivant le bord interne, reçoit deux bifur- _ cations étroites et inégales denlées sur le bord, 1 (1) Il est bien à présumer que cette espèce est la même que le Tercbratula acuminata de Martin et de Sowerby. La figure citée de l'Encyclopédie le ferait croire; mais comme elle est mauvaise et ne représente le Terebratula acuminata que d’une manière fort inexacte, cela ne nous a pas empéché d’ajouter ici "espèce dont il s’agit. 350: HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. Habite... Mon cabinet. Cette espèce offre à l’intérieur une double spirale qui se rend le long du bord inférieur, versles angles laté- raux de la coquille. M. Soivefby l'a distinguée comme genre; mais les individus de cette espèce, que je dois à sa bienveillance, étaient pas dans un état de conservation assez parfaite pour me # donner une idée exacte des caractères qu'il a assignés à ce genre, et la présence du trou au crochet n'a déterminé à splacer parmi les Térébratules cette coquille singulière, jusqu’à ce que de nou- # velles observations viennent confirmer celles du savant naturaliste LE anglais. 60. Térébratule tachetée. Terebratula erythroleuca. Quoy. T. testé minimé orbiculari, ventricosd, lævi , rubré albo punctaià et lineolata. Queoy et Gaim. Voy. de l’Astrol, t. 3. p. 557. n° 4." pl. 85. f. 8. 9. Häbite à Tonga-Tabou. Très petite espèce, probablement un jeune âge, dit M. Quoy; sa forme est orbieulaire, convexe des deux côtés, à sommet peu marqué, à peine recourbé; elle est lissse , d’un beau rouge linéolé et ponctué de blanc. + Gr: Térébratule rose. Terebratula rosea. Sow. T., testä ovato-oblongé depressä, lævigatä, roseä , valris subæqua- libus; marginibus integris, non inflexis; cardine incrassato , con- dylis elongatis. _Sow. Genera of shells. f. 4. Mabite les mers du Brésil. Petite espèce curieuse et singulière par sa charnière; elle est ovale, oblongue, aplatie, à valves presque égales, ayant les bords simples et sans inflexion; le crochet est assez grand, saillant, non courbé et percé au sommet d’un trou assez grand. Celle coquille a le test épais et solide : cette épaisseur est surtout remarquable vers la charnière, deux gouttlières pro- _ fondes, convergentes, et formant un angle aigu, sont creusées dans la valve inférieure, et recoivent deux gros condyles qui s’y pla- cent comme assemblage nommé queue d’aronde par les menui- siers. Toute la coquille estdisse et d'un blanc rosé, et quelquefois d un rose pourpré, + 62. Mérébratule brévirostre. Terebratula decollata. Desh. | T, testä minimd ovato-transversa , truncaté ; arc& superiore. planä in medio foramine magno rbfrns valvis inæqualibus radiatim costatis, semi FES TÉRÉBRATULE, 351 Anomia decollata. Chemn. Couch. t. 8. p. 96. pl. 58. f. Hi Anomia detruncata, Gmel. P- 3347-0836.” HG Schrot. Einl. t. 3. p. 410. n° 9. Encycel. Méth. pl. 243. f. 10. Anomia decollata. Dillw. Cat. t, 1, p. 292. no 19. Habite la Méditerranée. Petite coquille ayant par sa forme et ses principaux caractères une grande analogie avec le Terebratula truncata. Son bord supérieur ou cardinal est droit, la grande valve est terminée par une surface aplatie, triangulaire, un peu prolongée par un bec très court, Cette surface est percée au centre d’un trou rond très grand, en proportion du volume de la coquille; la surface extérieure est ornée de petits sillons presque égaux rayonnans. Vue à la loupe, la surface est pointillée, la couleur est rougeâtre ou jaunâtre. 63. Térébratule à côtes. T'erebratula costata. Sow. T. test subtenui, lyræformi, planiusculé ; costis longitudinalibus , rotundatis, scabriusculis pectinatà : ï margine diras: Sow. Zool. Jeurn. t 2. p. 105. n° 8. pl. 5. f. 8 et 9. Aucta. Rene, : Habite l'Océan britannique. Jolie petite espèce de Térébratule avoi- sinant par ses caractères le éerebratula decollata ; elle est oblon- gue , triangulaire, à valves presque également bombées et chargées de petiles côtes rayonnantes, bifides, régulières et subgranuleuses; le crochet de la valve inférieure est proéminent, faiblement re- courbé, et percé d’un grand trou arrondi dans lequel entre, en partie, le crochet de la valve supérieure; les pe ds des valves sont. ro stule acuminée.: : T. testa hbbyranitosé, SUrS dé es pinatd , tente striatd, ali- quando marginibus plicatä ; sinu amplissimo, trigono in margine inferiore valvarum. ; Martin, Fossilia derbiensia. Tab, 39. f, 5.8. Sowerby. Min, conch, pl. 324. f. 1-3.— pl. 495.f. 1-3. Encycl, Méth. pl, 246. f. 1. Male. De Buch. Mém. sur lestéréb, p. 33. n° r. Habite... Fossile dans le terrain de transition en Belgique et en Angleterre. Coquille dont il est difficile de donner uñe bonne idée par la description. Posée sur sa valve inférieure, elle a la forme d'une pyramide subtriangulaire, dont l’une des faces est formée par un grand et profond sinus du bord inférieur des valves; 352 HISTOIRE DES. MOLLUSQUES. le sommet de ce sinus est quelquefois simple, quelquefois terminé par trois ou quatre plis; le crochet est très petit, à peine saillant et recourbé, et percé au sommet d’un trou rond extrêmement petit. + 65. Térébratule grimace. Terebratula ringens. De Buch. T. testé subpyramidali valdè sursum resupinatä, trilobat&, basi tri plicatä; valris profundissimè sinuosis in margine inferiore ; sinu angusto. Téreb, grimace. Hérault. De Buch. Mém, sur les téréb. p. 35. no 3. pl. 2. f. 35. a. b. c. Habite... Fossile aux environs de Caen dans l’oolite. Coquille non moins singulière que la précédente. Posée sur la partie aplatie de la valve inférieure, elle se relève en une pyramide Subtriangu- lire, oblique, trilobée; les deux lobes latéraux ont trois côtes et trois dentelures correspondantes sur les bords; le lobe médian est obtus et simple: il est formé par la sinuosité profonde, étroite, et très singulière de la partie médiane du bord inférieur. Si, plaçant la coquille de manière que son crochet soit en haut, son profil ressemble à celui de la tête d’un chien; le crochet est très petit, et percé à son sommet d’un trou si petit qu'il semble fait avec la pointe d’une fine aiguille, 66. Térébratule variable. Terebratula värians. Schloth. T, testà subolobulosd, trilobatä, longitudinaliter suleatä; sulcis suban- gulatis, simplicibus ; marginibus in medio profundè sinuosis, mar- à ginibus in, sinu lateraliter simplicibus. a L° ra Terebratula socialis, Phil. geol. York. pl. 6. f. 6. ë erebratula obtrita. Defr. dict. Se. nat. art. Térébr. emagne. Dans. RUN dun le en su en A en 1 AT l’oolite, où elle est commune ; elle mérite bien le nom qui lui a été imposé, car elle très variable; elle est subglobuleuse, trilobée ; le lobe moyen se relève plus ou moins selon les individus, mais son extrémité est toujours la partie la plus saillante.de la coquille; à le sinus est plus ou moins large et il contient de trois à ci I d plis; $ les lobes latéraux sont épais, quelquefois un peu dilatéss des valves sont dentelés, excepté sur les parties latér : médian où ils sont simples; le crochet est petit, Un. peu courbé, et laisse facilement apercevoir un petit trou à bord saillant complété par deux petites pièces triangulaires très courtes et fort, étroites. TÉRÉBRATULE. | 353 T 67. Désébrole de Tone. Frs AA . Livonica. De Buch. T. Tesiä subglobulosa, sulcata, trilobaté, lateraliter subdilatata ; sulcis rotundatis simplicibus ; valvis in medio profundè sinuosis ; marginibus denticulatis . in sinu lateraliter denticulis minoribus. De Buch. Mém. snr les Téréb. p. 37. n° 5. teb. 11. f. 30. a. b. c. Habite... Fossile en Livonie. Petite espèce qni a les plus grands rapports avec le Terebratula varians ; les côtes sont plus obtuses, les lobes latéraux sont un peu plus dilatés, le lobe médian est moins arrondi et plus pointu au sommet; le sinus des valves est profond, triangulaire, large à la base; les bords de ce sinus sont dentelés dans toute leur étendue, tandis que dans le Terebratula varians les parties latérales de ce bord sont simples; le crochet est petit, à peine courbé, triangulaire, et percé d’un très petit trou. + 68. Térébratule à trois plis. Terebratula triplicata. Phi}, T. testé subtrisoné, gibbosä, trilobat&, longitudinaliter suleatd, sulcis latis, lateralibus obtusis valvis in medio profunde sinuosis in sinu bi vel trisulcatis umbone acuto, brevi, Phil. Yorkshire. t. 13 f, 22. 24. (biplicata). De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 4r.n° 9. Habite... Fossile dans le Lias en France, en Allemagne et en Angleterre. Coquiile subtrigone, enflée, bossue, subpyramidale, ayant sa partie la plus saillante au bord du sinns. Ge sinus est profond, triangulaire ; à son sommet viennent aboutir deux ou trois sillons gros, inégaux, dont le médian le plus gros est angu- leux ; la partie correspondante du bord a deux ou trois dents ; les lobes latéraux sont plus ou moins dilatés : en général, ils le sont peu. Un petit nombre de sillons y aboutissent, trois ou quatre , et: produisent sur le bord un nombre égal de dentelures: toute la partie des bords formant les côtés de la sinuosité sont simples ; le- crochet est pelit, peu saillant, à peine courbé. T 69. Térébratule aiguë. Terebratula acuta. Sow. Ti tsté trigon& pyramidali, lævivatt, trilobatà, sursum resupi- 7 id, uote profundissimè sinuosis ;. sinu D apice acuto , marginibus integris lateraliter bi sinuosis. Sowerby. Min. conch. pl. 150. f. r. 2, Philips. Yorkshire, pl, 13, f. 25. Encycl. pl. 255. f, 7. De Buch. Mém. sur les Téréb, . Tome VII, 23 ÉD LR he 394 HISTOIRE ue MOLLUSQUES. Habite... Fossile dans Voolite aux environs dé Caen et en 1 Angle: terre. Coquille très singulière, triangulaire, qui, posée sur la partie aplatie de sa valve inférieure, se relève en une pyramide triangulaire, pointue qu sommet, et dilatée à la base en deux petits lobes peu marqués : l’une des faces de cette pyramide, celle qui correspond à la valve inférieure, est creusée en gouttière ; les autres faces sont planes et séparées par les angles aigus; les bords sont simples, sice n’est une petite partie correspondant à l’extré- mité des lobes : on y voit deux plis onduleux. Le crochet est extrêmement court, à peine saillant sur le bord. o. Térébratule à côtes doubles. Terebratula rimosa. De Buch. T. testä globulosä , inflatà , sulcatä ; sulcis ad apicem bifidis; valyis in medio sinuosis in sinu tri vel quadrisulcatis; marginibus denti- culatis in sinu lateraliter simplicibus. Zieten Würtemb. Verst, tal, 42. f. 5. De Buch. Mém. sur les Téréb, p. 42, n° r2. Habite... Fossile dans l’oolite inférieure en France et en Alle- magne, Petite coquille subglobuleuse dont on ne ‘connaît que le moule intérieur formé ordinairement de fer hydraté ; ii est à pré— sumer que le test qui le recouvrait offrirait d’autres caractères: elle se reconnait facilement par ses sillons qui, au lieu d’être bifides vers les bords, comme cela se voit dans un grand nombre d’espè- ces, sont multipliés du crochet-vers le milieu de la coquille, et là, se réunissent deux à deux pour former une seule côte obtuse qui aboutit sur le bord ; il faut tenir compte de cela pour rappor- ter à leur véritable espèce Îes jeunes individus. 7 71. Térébratule parée. Terebratula decorata. Schlot. T, testé subtetraedrd gibbos&, sursum resupinatä, profundè in medio sinuvsd, costatd; costis crassis; angulatis; umbone valdè recurvo aculo. ; Encyclop. Méth. pl. 244. f. a. j De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 48. no 15. pl: 11.f, 360. Bajer. Oryct. Norica. pl, 5. f. 13. . ' Habite... Fossile dans l'oolite supérieure en France. C'est cette espèce que Lamarck confondit avec le Terebratula tetraedra de M. Sowerby ; elle en est bien distincte: sa forme la rend très re- marquable; elle est subglobulceuse, un peu comprimée latérale- ment ,très convexe et bossue en dessus; la valve inférieure est courbéerrégulièrement dans sa longueur , et remonte dans le sinus ! _ TÉRÉBRATULE, 355 profond de la valve supérieure ; la surface est occupée par un petit nombre de côtes grosses , saillantes, anguleuses; deux, trois, rarement quatre, partent des crochets, et aboutissent sur le bord du sinus; deux ou trois se courbent sur les côtés, et laissent nus les flancs-de la coquille; le crochet est assez grand, proéminent et tellement courbé que son sommet touche le dos de la valve" supérieure. | j 72. Térébratule inconstante. Terebratula inconstans. Sow. T. testä ovato-subtrigond , inflatd, costaté : costis crassis angulosis; valyis in medio sinu obliquo distortis; marginibus profundè denti- culatis ; umbone angusto acuto. Sowerby, Min. couch. pl. 279. f. 4. De Buch, Mém. sur les Téréb. p. 45. n° 16. Habite... Fossile dans le Kimmeridge Klay, en Angleterre, et en France. Coquille fort singulière, ayant la plus grande analogie avec le Terebratula difformis. Lamk. n° 48. 11 semble qu’étant molle, cette coquille a été saisie entre les doigts et tordue sur le bord inférieur, de manière à relever une moitié en dessus et abais- ser l’autre en dessous ; la coquille n’est point symétrique : il ya un seul côté du sinus des autres espèces ; la coquille est subtrigone globuleuse , enflée, couverte de sillens gros et anguleux, abou- tissant à des dentelures aiguës et profondes des bords. Ce qui est remarquable, c’est qu’il y a des individus qui ont le côté droit re levé et d’autres le côté gauche. + 72 érébratule plicatelle, Terebratula plicatella. Sow. T, tesi& subtrigond inflatä aliquando subolobulosd, regulariter sul- catä, sulcis æqualibus medianis rotundatis, lateralibus angulatis ; marginibus profunde denticulatis in medio sinuato flexuosis. Sow. Min. conch. pl, 503. f, 1. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 46, n° 17. | Habite... Fossile en Angleterre, en France et en Allemagne, dans l’oolite supérieure, Espèce grande, subtrigone, quelquefois très yentrue et subglobuleuse; son crochet est fort pointu, assez saillant , peu recourbé, et percé près du sommet d’un petit trou rond. Dans quelques individus, la valve supérieure est très con- vexe et hémisphérique : toute la surface est couverte de sillons très réguliers, presque égaux, ceux du milieu sont obtus; les latéraux sont plus anguleux; les bords sont faiblement sinueux dans le milieu : c’est plutôt une large ondulation que l'on y voit; ils sont dentelés profondément. A en juger d’après la figure, la 356 HISTOIRE DES Un: | coquille représentée par M. de Puch, dans sa a Monographie des * Térébratules (pl. r, fig. 26), a beaucoup plus d’analogie avec l’es- pèce dont nous nous occupons qu'avec le Terebratula concinna de M. Sowerby, à laquelle il la rapporte. + 974. Térébratule à-huit-plis. Terebratula octoplicata "Sow. ï T. testä ovato-transversd, utrinque gibberulé , rotundaté longitu- dinaliter tenue costali ; marginibus in medio valdè sinuosis in sinu octoplicatis. Sow. Min. Conch, pl. 118, f, à. Bronge. Descript. de Paris. pl. 4.f.8, Desh. Coq. caract. p. 114. pl. 9. f..3. Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1026. n° rt: De Buch. Mém. sur les Téréb, p. 47. n° 18. Habite... Fossile dans Ja craie blanche : se rencontre en Europe presque partout où est cette formation. Coquille oblongue , trans- verse, très convexe des deux côtés, couverte d’un grand-nombre de petites côtes régulières obtuses; les valves sont sinueuses dans le milieu du bord inférieur, et ce sinus est assez large pour rece- voir huit côtes médianes; les bords sont dentelés, maisils sont # simples sur les parties latérales du sinus ; le crochet est très petit, pointuet percé d’un très petit trou au sommet. M.de Buch rapporte à cette espèce deux coquilles que nous en croyons distinctes : le Terebratula gibsiana, et comme variété, le Terebratula pisum de Sowerby. Le Terebratula gibsiana est beaucoup plus rie laire, plus long et beaucoup moins large; les côtes SOh ot ne © L couÿ plus fines et plus nombreuses ; le Terebratula pisum est une petite espèce oblongue, finement site, et qui est fort différente de l’Octoplicata, puisqu’à cette grandeur, cette dernière est lisse et d’une autre forme. ne mD. T'érébratule pisiforme. Terebratula pisum. Sow. T, testé minimd globulosä, pisiformi , longitudinaliter tenue striatä, striis ad maroines subgranulosis ; marginibus in medio undulosis, tenue denticulatis; umbone minimo acuto, apice perforato. \ Sow. Min. conch. pl. 536, f. 6. 7. A | Terebratula octoplicate, Var. b. De Buch. Mém. sur les Térébr. p- 47. n° 18. Habite... Fossile dans la craie inférieure en France, dans le dé- partement de l'Orne, (M. Jousset), et en Angleterre. Petite co— ‘quille bien distincte du Terebratula octoplicata, avec laquelle LA TÉRÉBRATULE. 3b7 = M. de Buch la confond; elle est petite, globuleuse, tantôt un peu oblongue, tantôt subtransverse selon l’âge; la sinuosité mé- diane des bords est peu profonde; elle forme une ondulation à laquelle aboutissent douze à seize stries. Toute la surface est cou … verte de stries très fines, régulières , égales; celles du milieu un peu plus grosses sont subgranuleuses sur les bords, le crochet est très court, recourbé et percé au sommet. Dans les individus que nous possedons de cette espèce, les bords du trou de la valve infé- rieure se prolongent en dehors en deux petites lèvres presque demi-circulaires, saillantes , et un peu infondibuliformes. + 76. Térébratule de Mant. Terebratula Mantiæ. Sow. T. testà subtriangulari infernè semicirculari convexiuscula longitu- - dinaliter sulcatä, sulcis angulatis, profundis; marginibus in medio undulosis, | Sow. Min. conch. pl. 277. f, 1. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 48. no 20. Habite... Fossile en Angleterre dans le calcaire de transition. Coquille d’un médiocre volume, subtriangulaire, ayant le bord inférieur presque demi-circulaire; sa surface porte seize côtes an. guleuses , régulières, saillantes surtout vers les bords où elles se terminent en un nombre égal de dentelures aiguës; les valves sont presque également convexes, .et leurs bords sont légèrement infléchis dans le milieu. Le crochet est court, pointu, légèrement aplati sur les côtés ; il est percé d’un trou très petit entre le bord et le sommet, | Ÿ 77. Térébratule pücatine. Terebratula plicatilis. Sow. T. teslä subtrigonä, ovato-transversä , supernè lævigaté ad margines tenue striald ; valvis in medio abruptè sinuosis; sinu projundo quadrangulari, umbone minimo acutissimo, foramine tenuissimo, Sow. Min. conch. pl. 118. f. 1. Habite... Fossile dans la craie blanche en France et en Angle- terre. Nous ne conservons sous le nom de Plicatilis que la coquille figurée par M. Sowerby. Nous croyons que celle donnée sous le même nom, par M. Brongniart, est le jeune âge du Terebratula alata de Lamarck. M. de Buch, dans la Monographie des térébra- tules, confond les deux espèces en une seule, et y joint le Tere- bratula alata de Sowerby, qui certainement n’est pas de la même espèce que le Plicatilis de l'auteur anglais, et qui très probablement aussi n’est pas non plus de la même espèce que le Plicatilis de M. Brongniarl. Pour éviter une telle confusion, il convient de rendre à l'espèce de M. Sowerby sa valeur, en rejetantla synonymie 358 & RE CRT D. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. de M. de Buch. Cette espèce avoisine particulièrementle Tere- bratula octoplicata; elle a à-peu-près la même fôrme trigone , transverse; elle est un peu moins enflée, la partie supérieure des valves est lisse, les stries longitudinales s'élèvent peu-à-peu en gagnant les bords où elles se terminent en fines dentelures; la valve inférieure est moins bombée que la supérieure, les bords sont assez profondément sinueux dans le milieu; ce sinus a les deux bords parallèles, et terminés par des angles presque droits , non onduleux ou courbés comme dans le plus grand nombre dd espèces ; le crochet est pelit, pointu, percé, au sommet, d’un trow très petit qui sembie fait avec la pointe d’une fine aiguille. Dans. les espèces confondues avec celle-ci par M. de Buch, le trou du crochet est plus grand , la forme et la proportion du crochet lui- même diffèrent également aussi bien que les petites pièces posté- rieures du crochet, Ces caractères que nous venons de rappeler ont, selon nous, plus d'importance pour Ja distinction des espèces. que la plupart des auteurs ne leur en ont donné. T 78. Térébratule rostree. Terebratula rostrata. SOW. T. testé elongato-trigonä, giblerulà lons A tenue costata ; costis net pe ; Ps A acutis denticulatis in medio vix inflexis; umbone magno acuto, producto ; foramine magno. # * Sow. Min. conch. pl. 537. f. 12. Terebratula pectunculata. Schlott, leonh. taschenb. VII. t, r. f, 5. De Buch. Mém. sur les Téréb, p. 53. n° 27. Habite... Fossile dans la craie inférieure en Angleterre et en France. Coquille d’une taille médiocre, oblongue, trigone, cou- verte de petites côtes rayonnantes simples, arrondies, aboutissant sur le bord à des dentelures petites et courtes. Les bords des valves ne sont pas sinueux dans le milieu; le crochet est grand, triangulaire, : saiilan!, pointu, percé, près du sommet, d’un grand trou ovalaire, dont la circonférence est complétée par deux pièces triangulaires assez grandes; lorsqu'elles manquent, l’ouverture du crochet est fort . grande et triangulaire. 1 a 7 79. Térébratule bipartite. Terebratula bipartita. Broc. T. testé ovato-globosä, ampullaceä, lævigatd; valis subæqualibus inferiore majore marginibus medio inflexis ; umbone brevi trigono, acuto, apice foramine tenui per rforato. Anomia bipartita, Brôc. Conch. foss. dr: (=. pr 469. n° 16, pl. 10. f.7, TÉRÉBRATULE, 359 : Terebratula bipartita. Desh. Exp. de Morée. t. 3, Moll. p. 125. p° 119. pl. 23. f. 10. 11. 12. Habite... Fossile dans les terrains subapennins en Morée. Belle es- pèce de Térébratule avoisinant, par ses caractères, le Terebratula bullata. Elle est globuluse, ovale, oblongue; il faut l’examiner à un fort grossissement pour s’apercevoir qu’elle est couverte de fines ponctuations, la valve supérieure est plus aplatie que l’autre et déprimée dans son milieu; la valve inférieure a le bord large- ment échancré pour recevoir une partie saillante, correspon- dante de l’autre valve; le crochet est court, triangulaire, recourbé et pointu. T 80. Térébratule infléchie. Terebratula inflexa. Desh. T. testé subglobulosé, inflatä , subtransversa, lævigatä; valvà infe- riore in medio late sinuosä , valvis inæqualibus marginibus in medio late profundeque sinuosis. Desh. Expéd. de Morée. Zool. t.3. Moll. p. 129. n° 123. pl. 23. fie, 03. | Habite... Fossile dans le terrain tertiaire de Morée. Curieuse espèce ayant des rapports avec le Tercbratula psittacea ; elle est subtri- gone, globuleuse, subtransverse, lisse; sa valve inférieure, plus aplatie, est creusée dans le milieu d’une large gouttière peu pro- fonde qui aboutit à une large et profonde inflexion des bords des valves; c’est la valve supérieure qui est échancrée pour recevoir uve partie saillante de la valve inférieure; le erochet est petit, pointu, fortement recourbé et percé au sommet d’un trou extré- mement fin, comme s’il eût été fait avec une aiguille acérée. + 81 Térébratule ambrée. Terebratula succinea. Desh. T. tesiä ovato-rotundé , rotundäve , depressä, lævigatd, subantiqua- té, argutissimè punctatä; marginibus integfis, infernè vix in- flexis ; nale brevi, insuper incurvd. Desh. Desc, des coq. foss. de Paris. t. 1. p. 390. no 2. pl. 65. Lt: Id, Encycl. méth, vers: t. 3. p. 1025, n° 0. Habite... Fossile aux envirans de Paris, à Parnes et à Mouchy; elle est voisine de la Térébratule à deux sinus, mais toujours dis- tincte par sa forme générale , et surtout par-la grandeur propor- tionrelle du trou dela valve inférieure, La coquille est ovale, obronde , aplatie, lisse; les valves sont inégales, minces'et fragi- les , un peu sinueuses sur le bord inférieur, Le crochet est recourbé en dessus de manière à présenter son ouverture horizontale lorsque la coquille est posée sur uhe plan horizontal. 360. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. T7 68: Térébratule striatule. Terebratula striatula. Sow. ® T. testé ovato-oblongé apice attenuatä, depresst ; valvis inæqualibus .… longitudinaliter tenue striatis ; striis dichotomis subgranulosis ; un- co brevi foramine mediocri perforato, valvä superiore approximato. T. Münsteri. Schloth. Catal, p- 64. n° bo. Mantel. Géol. Sussex. tab. 25. f. 7. 8. 12. Sow. Min. conch. pl. 536. f. 3. 4. 5. Philips Yorkshire. tab. 2. f. 28. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 6r. no 7. Habite... Fossile dans la craie inférieure, en Angleterre eten France. Jolie petite espèce ovale, oblongue, déprimée, dont les valves minces son! ornées d'un grand nombre de stries longitudinales, profondes , divisées plusieurs fois dans leur longueur, et finement granuleuses dans quelques individus. Le crochet de la valve infé- rieure est peu saïllant, médiocrement recourbé; il est court et percé, au sommet, d’un trou assez grand, en partie fermé par de petites pièces triangulaires, mais trop petites pour empêcher la valve supérieure de former une petite partie de son contour. - 93. Térébratule recourbée. 7: erebratula resupinata. SOW. T. testä subtrapezoïdali, inæquivabri, lœvigatä; valvd superiore ir medio dorsaté , subangulatä : superiore canaliculatä; umbone bre- vissimo , acuto , HE latere carinato, marginibus integris : in medio profundè sinuosis. Sow. Min. conch. pl. 150 f. 3. 4. De Buch. Mèm. sur les Téréb. p. 116. n° 11. Habite... Fossile dans l’oolite, en France et en Angleterre. Es- pèce fort singulière, subquadrangulaires dilatée latéralement, à valves inégales , lisses; inférieure plus grande, très convexe, bos- sue dans le milieu et même subanguleuse ; la supérieure, plus aplatie, est creusée dans le milieu d’une gouttière assez étroite, correspondant à la convexité de l’autre valve. Le crochet est très- petit, très recourbé; sa surface supérieure, très étroite, est limitée de chaque côté par un angle saïllant qui s’avance jusqu'aux angles latéraux. Le sommet est percé d’un trou extrêmement petit; com- plété par deux petites pièces triangulaires, très courtes. Cette es- pèce est rare, # 84. T'érébratule de Harlan. 7. erebratula Harlani. Mort. T. testa ovato-oblongä > Utrinque convexd, levigatd, inæquivalvi, valyd inferiore majore; umbone magno , recurvo, lerminatd; apice … TÉRÉBRATULE, 361 foramine magno rotundato perforaté; marginibus integris, ali- quando in medio sinuosis. Silliman americ. Journ. of sciences. 18. | à 3. f. 16. n. f. 17. (T. fragilis.) De Buch. Mém. sur les Téréb, p. 112. no b. Habite... Fossile dans la craie inférieure à New-Jersey ( Amérique Sept.) Espèce ovale, oblongue; lisse, inéquivalve , très convexe des deux côtés; le crochet de la valve inférieure est très grand, forte- ment recourbé en dessus et percé d’an trou trés grand, avant les bords épais et en biseau, et complété par deux pelites pièces trian. gulaires , très courtes. Dans la plupart des individus, le bord in- férieur est à peine infléchi; mais dans une variété remarquable, le bord inférieur est préfondément sinueux. + 35. Térébratule tête-d'oiseau. Terebratula ornithoce- phala. Sow. T. testä ovato-oblongé, in medio lateraliter subdilataté, utrinquè at- tenuatä , convexd , lævigaté, inæquivalvi valyd inferiore majoré : umbone valdè recurvo ; foramine ovato terminato, Sow. Min. conch. pl. ror. (lampas). Zieten. petref. Würt. tab. 39. f. 2. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 99.n 9. tab. 1. f. 0. Habite..., Fossile dans l’oolite, en France et en Angleterre. Cette espèce a des rapports avec le Terebratula digona : elle est ovale, oblongue, toute lisse, à bords simples, très entiers; les valves sont inégales, très convexes, et leur extrémité inférieure, assez sem- blable à certaines variétés du Terebratula digona, est plus étroite, plus rétrécie et plus arrondie. Le crochet de la valve inférieure est grand et tellement recourbé, qu'il vient toucher à la valve su- périeure ; son sommet est percé d’un trou petit et ovalaire. T 86. Térébraiule ovoide. Terebratula ovoides. Sow. T. testé opat@ , supernè attenuatà , depressä, lævigatä; valyis inæ- qualibus, inferiore majore; umbone trigcno, magno, vix recurvo terminal, apice foramine magno perforatd, Sow. Min. conch. pl: 100. (lata). " De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 98. n° 7 Habite... Fossile dans la craie inférieure, en Angleterre, en France et en Belgique. Cette espèce pourrait bien être la même que celle nommée Térébratule ellipse par Lamarck ; mais nous pensons que cet auteur s’est trompé dans la détermination des individus qu'il a eus sous les yeux, et qu’il leur a donné un nom qui ne leur con- 362 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. vient pas. La Térébratule ovoïde est grande, ovalaire , déprimée, lisse, ayant les bords simples et à peine onduleux dans le milieu. Ses deux valves sont régulièrement convexes, et elles se termin ÿ | par un bord aigu, presque tranchant. Le crochet de la valve infe- rieure est grand, proéminent, à peine recourbé et percé au som- met d’un trou arrondi dont les bords, fort épais, sont taillés en biseau dans les vieux individus. + 87. Térébratule commune. T'erebratula vulgaris. Schl. T, testä ovato-oblong&, convexd, lœvigatä ; valyis inæqualibus ; infe- riore majore ; umbone producto, insuper recurvo foramine medio= cri perforato. Zieten. Würt, verst. tab, 39. fr. x De Buch. Mém. sur les Téréb. p.92; R* 1: Schloth. petref. pl. 37. f. 5. à o. Bronn. Lethea. Géog. pl. 11. f. 5. a. b. cd. Habite... Fossile dans le Muschelkalk, en France et en Allemagne. Coquille très abondante, à ce qu'il paraît, dans le calcaire coquil- ler de l'Allemagne; elle est ovale, suborbiculaire, régulièrement convexe; les valves sont inégales, lisses ou traversées par des stries d’accroissement. La valve” inférieure, qui est la plus grande, se termine par un crochet saillant, assez grand, fortement recourbé et percé au sommet d'ur trou arrondi que complètent deux pièces triangulaires, assez grandes et très minces. On trouve plusieurs variétés de cette espèce et une, entre autres, dont le bord est un peu sinueux, tandis que dans les autres individus, il est simple et entier. « 65. T'érébratule bullée. Terebratula Pnllahé. Sow. T. testé rotundatd, subsphæricä, lævigat&, tenuissimè punctatà ; marginibus integris aliquantisper in medio subsinuosis , valvis inœqualibus : inferiore majore ; unco brevi, foramine magno ter- minalo. Sow. Min. conch. pl. 435. f. 4. T. bucculenta. 438.2. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 87. n° 8. s Habite... Fossile dans Voolite, en France et en Angleterre. Coquille assez grande, crbiculaire, très convexe des deux côtés, ce qui la rend presque sphérique; sa surface est lisse; mais examinée, à la loupe, elle offre un très grand nombre de fines ponctuations très rapprochées, mais irrégulièrement éparses , et formant quel- quefois des lignes onduleuses. La valve inférieure est plus grande que la supérieure; son crochet est plus saillant., bossu, fortement recourbé «en dessus et percé d'un trou assez graud, et complété F7 TÉRÉBRATULE. 363 par deux petites pièces triangulaires , trés étroites, mais soudées dans le milieu. Les bords sont entiers, et dans quelques individus, légèrement sinueux dans le milieu. + 89. Térébratule bouteille. Terebratula lagenalis Sch]. T, testé ovaté, turgid@, convexd ; valvis inæqualibus, lævigatis, in= feriore majore ; umbone convexo, RAA supernè reflexo, apice foramine minimo perforato. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 87. n° 7. tab. rr1.f. 43. Habite... Fossile dans l’oolite, en France, en Allemagne et en Angleterre. Espèce ovale, oblongue, ayant de l’analogie avec le Terebratula rlhotchihiats de M. Sowerby. Elle est ovale, oblon- gue, presque également convexe des deux côtés, toute lisse, à bords C simples et sans inflexion. La valve inférieure est plus grande et plus concave; son crochet est saillant, très convexe et fortement recourbé en dessus. Il est presque appliqué contre la valve supé- rieure ; sa courbure est cependant moindre dans certains individus, ce qui permet d’apercevoir la petite pièce triangulaire, servant à compléter le petit trou dont son sommet est percé. + go. Térébratule voisine. Terebratula vicinalis. Schloth. T, test@ ovato-oblongä , utrinque convexä, lævigatä; mar oinibus in- tegris, in LPS AN utroque latere M à umbone, Brevi, recurvo, lateraliter carinato; apice foramine médiocri per- forato. T. cornuta, Sow. Min. conch. pl, 446 f. 4. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 85.n° 5. Habite... Fossile dans l’oolite, en France et en Angleterre. Co— quille singulière qui n’est peut-être qu’une forte variété du Tere- bratula disona; elle est ovale, oblongue, également convexe des deux côtés, les valves presque égales, les bords simples et sans in- flexion; elle est un peu renflée sur les côtés, son bord inférieur, au lieu d’être coupé droit, comme dans le Terebratula digona, est échancré dans le milieu , ce qui rend saillans les deux ele: infé- rieurs, et donne à la coquille une forme peu usitée ; il semble que ce soit une Térébratule quadrifide, dont les angles latéraux se- raient avortés ou auraient été retranchés. Le crochet de la valve supérieure est court; il est fortement relevé en dessus, anguleux de chaque côté, percé au sommet d’un trou médiocre, complété par deux petites pièces triangulaires, courtes, mais réunies dans le milieu, + 91. Térébratule pétoncle, Terebratula pectunculus. Sch, 364 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. T. testà minimd , suborbicularti, depressä longitudinaliter septem cos- tatä, transversim elesanter striald: valyis. inæqualibus , inferiore majore; umbone brevi, supernè planulato apice Jeramine magno perforato. / De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 82. n° r. pl. 2. f. 34. Habite... Fossile à Amberg. Petite coquille fort élégante et en même temps fort remarquable. Elle est obronde, subtrigone, peu épaisse; ses valves, inégales, sont convexes et divisées longiludinalement par sept côtes étroites, rayonnantes, traversées, ainsi que leurs inter- alles, par des stries concentriques, régulières, qui, en passant sur ses côtes, y produisent de fines crénelures; au lieu de former des dentelures sur le bord, les côtes d’une valve correspondent également à celles de l’autre, et vu de face, le bord de la coquille est festonné. La valve inférieure est un peu plus grande que l’autre; elle se termine par un petit crochet très court, triangulaire, aplati, en dessus et percé d’un trou très grand, en partie complété par le bord de la valve supérieure. + 92. Térébratule à grandes dents. Terebratula ferita. De Buch. T. testà vrbiculari, subtrigont, depressä, plicis septem angulosis pectinatä ; umbone minimo, triangulari, apice foramine minimo per- Jorato; marginibus profundè dentatis, dentibus lu acumi- nalis. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 76. n° 4. be it Ê. ELA Habite... Fossile dans le terrain de transition de l’Efei, dans le du- ché äe Trèves (Dujardin). Petite espèce très distincte, subcircu- laire, quelquefois un peu transverse et trigone, Sa surface, divi- sée par sept grands plis très profonds, anguleux , produisant sur le borä de grandes dentelures étroites et aiguës. Le pli du milieu est ordinairement divisé en deux par une petite côte saillante; les valves sont presque égales; elles sont aplaties, et l’inférieure est terminée par un très petit crochet pointu, percé, au sommet, d’un très pelit trou. A 03. Térébratule de Say. T'erebratula Sayi. Morton. T. testä orbiculari, depressä, utrinque convexd; plicis septem angu- losis instructä; valvis subæqualibus : inferiore convexiore ; umbo- ne brevi supernè plano terminatd ; foramine magno, valvä supe- riore adnexo perfcrato. De Buch. Mém. sûr les Téréb. p. 75. no 2. tab. 11 f. 38.f, c. Habite... Fossile dans la craie inférieure, à New-Jersey (Amérique sept.). Cette espèce a beaucoup de rapport avec le Terebratula TÉRÉBRATULE. 365 pectunculoides. Elle est arrondie, peu épaisse, presque également convexe des deux côtés ; la valve inférieure est un peu plus grande que la supérieure. Toutes deux sont ornées de sept ou neuf grands plis longitudinaux , an£&uleux, traversés par un petit nambre d’ac- croissement. Le crochet de la valve inférieure est très petit, aplati en dessus et terminé par un trou en partie complété par de très petites pièces triangulaires, et en partie par le bord de la valve supérieure. Examinée à la loupe, toute la surface de cette coquille est couverte de Le nant très fines et assez ordinairement ran- gées en quinconces. La + 94. Térébratule nine Terebratula pectuncu- loides, Schloth. T. testé suborbiculari, utroque latere convexä ; plicis quinque angu- losis longitudinalibus instructà, transversim irregulariter striatä ; valvis subæqualibus : inferiore majore; umbone supernè plano, __ foramine magno apice perforato. T, tegulata. Ziet. Wurt. Werst. tab, 43. f. 4. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 74, n° 1. tab. r.f. 4. Habite... Fossile à Amberg. Belle espèce de Térébratule facile à distinguer, ayant les deux valves presque égales, convexes el pour- vues de cinq gros plis longitudinaux , anguleux et produisant sur les bords des inflexions correspondantes, grandes et profondes : ces plis sont simples et aboutissent au sommet; ils sont traversés par des stries d’accroissement nombreuses, mais’ peu régulières. Le crochet de la valve inférieure est court, triangulaire, aplati en dessus, comme dans le Terebratula truncata, et percé d'un très grand trou, dont une petite partie de la circonférence est occupée par la valve supérieure. Les pièces cardinales sont très EE elles ne se joignent pas sur la ligne médiane. 99. Térébratule ancienne. Terebratula prisca. Schloth. T. testà ovato-subtrison& , longitudinalier sulcatä, tr 7. la= mellis brevibus nas late sulcis dichotomis ; valvis inæqualibus: inferiore minore, superiore convexd, in medio gibbosä; margini- bus in medio flexuosis; unco minimo, brevissimo foramine tenui perforato. Sckloth. Nachtrage. 1. tab. 17.f. 2. T. affinis. Sow. Min. conch, pl.324. f. 2. De Buch. Mém, sur les Téréb. p. 71. n° 19. Bronn. Lethæa. Géogn. pl. 2, f. 10. a. b, c. d. Habite... Fossile dans les terrains de transition, en Belgique, en Allemagne et en Angleterre. On la trouve abondamment dans le 366 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. duché de Trèves. Sa constance peut la rendre caractéristique de cer- taines parties de terrain de transition, Elle est obronde, subtrigone; ses valves sont très inégales : la supérieure est convexe et bossue, l’inférieure est aplatie. Le crochet de cette valve est à peine sail- ” Jant; il est obtus, recourbé et percé, au sommet, d’un très petit trou, Les bords, dans les vieux individus, sont sinueux dans le milieu, dans les jeunes, ils le sont à peine. La surface présente un | grand nombre de sillons longitudinaux plusieurs fois divisés avant de parvenir sur le bord. Dans la plupart des individus, ils sont traversés par des accroissemens lamelliformes plus ou moins nom- breux. Il existe, sous le rapport des sillons longitudinaux, un assez grand nombre de variétés. Assez gros dans la plupart des indivi- dus, ils deviennent quelquefois aussi fins que dans le Terebratula pectita, par exemple. -F 96. Térébratule de Owen. gril nina Schloth. T, testä ovato-subtransversä, trilobatä, lonsitudinaliter striatä, trans- versim striis capillaribus , transversis ornatd ; valis inæqualibus, in medio profundè flexzuosis ; inferiore planiore ; apice brevi sub recto, foramine mediocri perforato. Schlot. Catalog. p. 64. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 68. no 16. tab. sr. f. 29. a. b. c. Habite... Fossile en Norwège, dans les argiles du terrain de transi- tion. Coquille ovale, oblongue, transverse, ayant quelque analo- gie, par sa forme, avec certaines variétés du Terebratula alata. Les valves sont inégales, l’inférieure est aplatie, la supérieure convexe , et toutes deux couvertes de petits sillons longitudinaux, bifides, sur lesquels on aperçoit, à l’aide d’un grossissement conve- nable, un grand nombre de stries transverses, régulières et très fines. Le bord inférieur est profondément sinueux dans le milieu, ce qui divise la coquille en trois lobes inégaux. Le crochet de la valve inférieure est très court, triangulaire, à peine recourbé et percé au sommet d’un trou médiocre, complété en dessus par deux petites pièces triangulaires, 1rès courtes , se réunissant à peine dans le milieu. T 07 Térébratule pectiniforme. Terebratula pectinifor® mis. De Busch. T., testa subrotunddà, infernè convexa, supernè Lui magno, ; P insuper contorto, Joramine tenuissimo apice sn $ bis cle= ganter tenue sulcatiss sulcis dichotomis, TÉRÉBRATULE. 367 Fauj. Mont de Maest. tab. 27. f. 5. Serh. Schlect. tab. 3. f. 41. De Buch. Mém. sur les Téréb. p. 65. n, 13. Habite... Fossile dans la craie, en Scanie, à Maestricht et à Ciply. Cette Térébratule est fort singulière; ellé est suborbiculaire; sa valve supérieure est aplatie et l’inférieure est convexe; le crochet de cette valve est fort grand, triangulaire , pointu et relevé en des- sus, comme celui des Gryphées , mais en conservant sa régularité et sa parfaite symétrie. Son sommet est percé d'un trou excessivement petit; la surface cardinale , supérieure est triangulaire, aplatie et divisée.en trois parties par des lignes qui indiquent la soudure des pièces cardinales postérieures, Ilest certain que si ces pièces, parun accident quelconque, venaient à disparaitre, cette coquille offrirait tous les caractères du genre Spirifère de M. Sowerby. Toute la surface est ornée de petits sillons étroits, ; profonds, qui se bifur- quent au moins deux fois avant d'arriver sur le bord. Ce bord est finement dentelé dans presque toute la circonférence des valves. + 98. Térébratule de Defrance. Terebratula Defrancii. Brong. T, testé ovato-oblong inflaté ad marginem bisinuosé tenue striatd, striis bifidis, supernè majoribus granulosis ; unco vix recurvo, brevt, foramine magno obliquo api:e perforato. | st Brong. Paris. tab. 3. f, 6. do 4 Nilsson. Pétrif. suec. tab. 4, £. 4. | Encycl. méth. pl. 241.f. 2. ges Buch. Mém. sur les Téréb. p.62. n° 8. se "Habite... Fossile dans la! raie blanche et supérieure, en France, en Allemagne, en Angleterre, etc. Coquille ovale, oblongue, ventrue, ayant la valve inférieure relevée à son extrémité inférieure, et formant un petit sinus médian plus ou moins profond selon les individus, Le crochet de la grande valve st peu saillant, à peine recourbé et offrant un grand trou dans lequel entre le crochet de la valve supérieure. Toute la surface extérieure de la coquille est recouverte de stries très fines et ter bifides , plus grosses et granuleuses sur les côtés. + 99. Térébratule cuspidée. Terebratula cuspidata. Park. T. testä conicé, trigond, pyramidali, valvis inæqualibus, superiore operculiformi, convexiusculä, in medio gibbost, longitudinaliter sulcaté, marginibus in medio inflexis; ared posticali plané, in medio sinu trigono exaratd. 368 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Anomia cuspidata. Martin. in Trans. linn. soc. , pe 45. t.3 et 4. (sn: Pétrif. Derb. t. 46. et 47. f. 3. 4. 5. Terebratula. Park. Org, rem. 3, 234. t. 16.f. 19. Sow. Min. conch. pl. 120 f. 1. 2. 3. Spirifer cuspidatus. An species distincta? Spirifer cuspidatus. Sow. Min. conch. pl. 46. LL. Habite... Fossile dans le terrain de transition, en Belgique et en Jrlande. Coquille fort régulière , dont la planche r20, de M. So- werby, donne une fausse idée, puisqu’elle ne représente pas le ca- ractère principal, celui de la profondeur de la fente postérieure et du trou dont elle est percée. Posée sur sa valve supérieure celte coquille a la forme d’une pyramide triangulaire dont la plu grande surface, la seule qui soit plane, est formée par le crochet tout-à-fait droit de la grande valve; cette surface est traversée dans toute sa hauteur par une gouttière triangulaire; si la ma- tière dure de la couche qui la remplit ordinairement a été enle- vée, on trouve cette gouttière fermée dans presque toute son étendue, et offrant, vers le sommet, un trou ovalaire, de, sorte que celte coquille, malgré l’étrangeté de sa forme, a en effet les caractères des Térébratules. Si cette coquille était Ja seule ayant cette forme, on serait porté d'en faire un genre particulier; mais elle se lie par des nuances insensibles aux Térébratules, propre-: ment dites, par des espèces à crochets de plus en plus courbés, et À “7e acutd , ia æqui- laterä, MT nt mediocri mediano bilobatä, Anomites trigonalis. Martin. Petr. derb, tab. 36. f, 7. Sow. Min.-conch. pl. 265. £ 122, 3.4; Desh. Coq. caract, p. 122. pl. 8. f, 8. 0. Blainv. Malac. pl, 54, f, 3.a. b. Habite... Fossile aux environs de Dublin, rue le calcaire aan sition. Espèce dans laquelle on a observé, plus fréquemment que tout en conservant la surface aplatie et la fente triangulaire ais nine . rieure. ter sulcatd, valyé TS Sin ñ dans d’autres conservées d’une manière remarquable, les spirales | formées par les bras ciliés. Cette espèce se distingue par sa forme triangulaire, par la surface triangulaire, étroite et en-gouttière, de sa grande valve, par son sinus médian, étroit, ainsi que par ses sillons aplatis et élarg's, TÉRÉBRATULE. 369 . T'r0: Térébratalériée. Terebratula striata. Sow. T. test& elongalo-transversä , trigond ; margine cardinali prælongo, recto, angusto, plano ; valvis subæqualibus, longitudinaliter stria- tis in Ari su inflexis. | Anonmites striata. Martin. Petr. derb. tab. 33. ‘Ter ‘ebratula striatä. Sow. Linn. Trans. 12. part. 2. p. 515. t. 28. £' 120. ; Id. Min. conch. tab. 270. Spirifer striatus. Habite... Fossile rés le terrain de transition, aux environs de Du- blin. Grande et belle espèce que l’on a ordinairement comprimée et déformée; lorsque sa forme est bien conservée, elle est allon.…. gée, transverse, triangulaire ; son bord cardinal est droit, étroit, creusé en gouttière, au milieu de laquelle les crochets des valves s’infléchissent et cachent en partie une fente triangulaire; les val- ves sont presque égales; l’inférieure est creusée d’une gouttière mé- diane, et la supérieure a une saillie correspondante; toute la sur- face ést couverte de grosses stries profondes, longitudinales , dont la plupart, surtout les latérales , sont PAIE vers les bords, + 102. Térébratule! épaisse. Terebratula pinguis. Desh. T, testä ovato-globosé, gibbosä , rotundatà ; margine rdinal . recto, angusto, in medio anguste fisso; valvis inæqualibus longitu= dinaliter sulcatis; suleis depressis latis ; marginibus in medio si- nUOSIS. ; ; Spirifer pinguis. Sow. Mir. conch. pl. 271. : Zieten. Petrif. Wurt. pl. 38. f. 5. ; Habite... Fossile aux environs de Dublin et à Visé, près Namur. . Coäuille arrondie, globuleuse, très inéquivalve, ayant le crochet de la valve inféfieure grand , proéminent et fortement recourbé, de manière à cacher presque entièrement une petite fente courte el étroite qui divise la surface cardinale; celle-ci est étroite, creu- sée en gouttière; le bord car dinal est étroit, plus court que la lar- geur de la coquille. La valve inférieure est creusée d’une gouttière médiane peu profonde; dans la valve supérieure une saillie ÿ Cor- respond, ces pariies sont lisses et, de chaque côté, on compte sept à huit sillons aplatis, larges, quelquefois divisés en deux à leur extrémité par une strie superficielle, 103. Térébratule petite. Terebratula minima. Desh. T. testä subtrigoné, postice inflat&, in medio sinuosd ; sinu læviga- to, lateraliter sulcaté, sulcis sim plicibus; margine cardinali recto; valvis inæqualibus k umbone magno, producto, Spirifer minimus. Sow. Min. conch. p.377. 51. . Tome VII, # 24 ; 370 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. “* Habite... Fossile en Angleterre, danshle-terrain de transition. Co- “quille d'une taille médiocre, triangulaire, convexe, à valves iné- gales; la gouttière médiane, dont la valve inférieure est creusée, est peu profonde, mais limitée nettement de chaque côté par une côle anguleuse; les parties latérales sont occupées par un petit nombre de sillons longitudinaux sur lesquels passent quelques stries transverses; le crochet est grand, trecourbé, gt la surface cardinale est divisée par une fente étroite. Le bord cardinal est droit et aussi long que la coquille est large. 7 ie Térébratule à deux sillons. Terebratula bisulcata. Desh. | T,, testä subsemicirculari, gibbosä, inœquivalvi , longitudinaliter sul- catä, in medio sinuosä, in sinu sulcis bifidis; umbone magno , trigono; ared, trigond, magnd, fossulé,,profund@, angustd, bipartitä.. Terebratulites aperturatus. Schloth. Petref. I. 258. I 67. tab. 17. ut | Delthyris canalifera. Goldf. Bei Rathen 526. Spirifer bisulcatus. Sow. Min. conch. 5. 152. pl. 194 hafst. 0. Delthyris bisulcata. Goldf. Bei dech. de Trigonotreta stockessii, Kônig."Te. sect. n° 70. tab. 6. f. 70. Trigonotretu aperturata, Bronn. Lethæa geogno. pl: 2. fig. 13. a. b. Habite... Fossile dans le terram de transition, en Angleterre et en Belgique. Coquille remarquable par sa forme, elle est presque demi-circulaire : le bord droit de la charnière faisant le diamètre du cercle, et les bords la demi-eirconférence; les valves sont très inégales; l’inférieure, qui est la plus grande, offre“dans le milieu une large gouttière assez profonde; dans la valv upérieure la partie correspondante est saillante et régulièrement convexe; les sillons, qui occupent cette partie médiane, sont divisés en deux ‘ par une strie, tandis que les sillons, que l’on voit sur les parties latérales de la coquille, sont simples et subanguleux; le crochet de la valve inférieure est grand, proéminent, plus ou‘moins re- courbé selon les individus, et présentant toujours une grande sur face lisse, partagée en deux parties par une fente triangulaire, pa médiane, étroite, vers l’extrémité de laquelle, et dans son fon on voit un trou ovalaire, complété par des pétites pièces articul sur les parties latérales de la fente. Il est curieux d'étudier : les individus, bien complets, les diverses parties de la fente posté- rieure, et de trouver ainsi la preuve que ces espèces, dont la forme extérieure paraît si différente de celles des Térébratules propre- ment dites, en ont cependant les caractères essentiels, ‘ # : TÉRÉBRATULE. 371 7 16: Térébratule distante. Terebratula distans. Desh. T. testà subsemiciroulari, giblosé , longitudiraliter sulcat& , in medio sinuosd; sinu lævigato; valvis inæqualibus ; inferiore majore , umbone magno, trigono terminatd. * Dar. Essai sur la Const. géog. de Liège. pl. 7.f..4, Spirifer disfans. Sow. Min. conch. pl. 494. f. 3. Habite... Fossile en Angleterre et en Belgique, dans les terrains de transition. Coquille assez voisine de la précédente par sa forme L et.ses caractères extérieurs ; elle est presque demi-circulaire , les valves sont inégales et toutes deux fort convexes; l’inférieure est creusée en gouttière dans le milieu, et cette gouttière est étroite" et nettement limitée par deux angles assez aigus. L'espace corres- porndant de la ÿalve supérieure est convexeet lisse; les parties la- térales de la coquille sont sillonnées ; le crochet dela valve infé- rieure est grand, saillant, triangulaire, et son sommet, non recourbé, est éloigné de celui de la valve supérieure par toute la largeur de la surface cardinale postérieure; cette surface est par- tagée par une gouttière offrant les mêmes caractères que dans l’es- pie prépiente. La + + T 106. Térébratule ondulée. Terebratula urdulata. Desh. T,, testa elongaté, Fransversd, utrinquè atteruato-acuminaté, longi- tudinaliter sulcatä, in medio sinuosd strüs transversis undulosis ornatä, margine cardinali prælongo, recto ; umbonibus magnis, INCUTYIS,, , te 0 Sow. Min, côpch, pl. 562. f. r. Habite... Fossile dans les terrains de transition, en Angleterre et en Belgique. Coquilie transverse, subtrigone, ayant le bord cardi- mal très long, droit, terminé de chaque côté par une pointe aiguë; . les valves sont inégales, très convexes; elles offrent, dans le mi- lieu, un sinus médiocre, et elles sont ornées de sillons lougitudi- naux presque égaux , et sur lesquels passent, en se relevant un peu, des stries transverses, régulières; la surface cardinale est assez large et un peu creusée en gouitière; les crochets sont assez grands, celui de la valve inférieure est fortement recourbé et cache pres- que entièrement une fente triangulaire, rétrécie. + 107.Térébratüle de Burtin. Terebratula me De Buch. T. testä subrotundä, aliquando ovato-transversé , levigata ; sube- quivalvi ;;:umbone magno, trigono, ad apicem perforato. Terebratulites rostratus, Schloth. Petref. I, 260. II. 68. tab. 26. £. 4. | j 24. 372 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + sierephalus Burtini. Defr. Dict. des sc. nat. pl. 5 Kloed. Verst. brandënb. 177. Terebratula strygocephalus. De Buch. Téréb, pet. 117, Strygocephalus Burtini. Lelæa. geogn. Bronn, tab. II. £ 5. a. b. c. Habite... Fossile en Allemagne. M. Defrance a proposé de faire, pour cette coquille, un genre qu'il nomme Strygocéphale, fondé sur la structure des osselets intérieurs ; mais ayant d'ailleurs tous les caractères des vrais Térébratules. Nous croyons que ce genre ne doit pas être adopté, et nous comprenons parmi les Térébra- tules la seule espèce connue. Elle est arrondie, quelquefois ovale, subtransverse; les valves sont inégales, lisses, presque également convéxes; l’inférieure, qui est la plus grande, a son crochet proé- minent, fortement recourbé et relevé, et ce n’est point à son sommet qu'il est percé, mais entre le bord cardinal et ce sommet. Le trou petit, arrondi et prèsque entièrement creuse dans la lar- geur des deux plaques triangulaires, Lorsqu'on rencontre un in- dividu qui n’a point été rempli par la pâte calcaire de la couche; et qu’on a brisé adroitement les vaives, on voit une large apophyse descendant de la valve supérieure, bifurquée à son extrémité, et . embrassant, dans sa bifurcation, une lame longitudinale, saillante de la valve inférieure. Cette structure, quoique singulière, ne nous : pardit pas suffisante pour déterminer la formation d’un genre; car, par une conséquence naturelle, il faudrait faire autant de cou- pures qu’il y a de modifications dans l'appareil apophysaire, et, en suivant cette marche, on arriverait bientôt, comme nous l'a- - vons déjà dit, à faire pr ue autant de genres que d'espèces. assidea. De 108. Térébratule cassidiforme. Terebratul Buch. T. testé ovato-oblongà, inflatd, inæquivalri, lorgitudinaliter sulcatä; valvis nn in medio obgres -SiNUOSLS ; PA magno, val- dè contorto. tripa casidea. Dalm. Tereb. bo, pl. 5. Î. 5. Hising. Petrif, 20. x Goldf. Bei decnen. 527. : 5 Spirifer plicatus, Steining. Verstem eifel. 33. n° 5. Terebratula cassidea. De Buch, Téreb. p. 102. Trigonotreta cassidea. Bronn. Lethæa geogn. pl. 2, f. 9.a. b.c. Habite... Fossile de l'Efel et de Norwège. Coquille d’une forme singulière, ayant la valve‘inférieure très grande et très convexe, comparable à celle d’une Gryphée; la supérieure est operculifor- me, médiocrement convexe, êt toutes deux sinueuses dans le mi- lieu; le bord, se relevant en une sorte de lobe saillant dans la TÉRÉBRATULE, 373 ‘valve inférieure. Le crochet est très grand, fortement recourbé, et laisse apercevoir une petite fente triangulaire qui est entre lui et le crochet de la valve supérieure Dans la plupart des individus, les crochets sont disses, et ce n’est que vers le tiers des valves que commencent les sillons longitudinaux qui aboutissent sur les bords. Ÿ 1009. T'érébratule testudinale. Terebratula testudinaria. | Desh. T. testä ovato-rotundä , subtransversä, longitudinaliter striatd ; striis angulosis, furcatis ; valvig æqualibus convexiusculis , supe- riore in medio depressé ; umbonibus subæqualibus ; ared posticali minima ; trigond. . Orthis testudinaria. Dalm. Tereb. 31. t. 2. f. 4. Goldf. Bei dechen. 525. Trigonotreta testudinaria. Bronn. Lethæa geogn. tab: 3. f. 2. da. . b, c. Habite... Fossile dans les terrains de trarsition de l’Efel (Dujardin). Petite coquille élégante sayant quelque analogie aveele Terebratula pectita; elle est obronde, quelquefois subquadrangulaire; on rencon- tre aussi des individus ovales et transverses. Les valves sont aplaties, égales; la supérieure est un peu déprimée dans le milieu; toutes deux sont ornées de stries rayonnantes , anguleuses et bifurquées. - Les crochets sont presque égaux, tres rapprochés, courts; le bord « cardinal est peu allongé; il est droit et divisé dans le milieu par une petite fente triangulaire. | + 110: Térébratule”gracieuse. Terebratula speciosa. Schl. T. testä elongatä, transversä, angustä, trigond in medio sinu medio- cri instructà, longitudinaliter abat suleis obtusis , convexiuscu- lis; margine cotes prælongo; ared angusté, lard in DE eur bipartitq. Terebratulates speciosus. Schloth. In leon. Taschewb , 7. D2, tab. 2. f. 9. Et Petref. 1. 259. II. 66. pl. 16. £. r. a. b. Delthyris macroptera. Goïdf. Bei dech. 525. Spirifer speciosus. Bronn. Holl. petref. 369. Spirifer alatus. Steining. Efel verst. 32. * Terebrâtulites paradoæus. Scbloth. In leon. Taschemb. 7. 28. tab. 2. f..6. Hysterolithus paradozus. Schloth. Petref. 1,.2409. Trigonotreta speciosa. Bronn. Lethæa. geogn. tab 2. f. 15. a.b, c. d, 374 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile dans lés terrains de tran$ition de J’Efel" (Dujar- din). Belle espèce dejTérébratule que M. Bronp, dans son Lethæa, met dans un genre Trigonotreta avec d’autres espèces dont Sower- by a fait son genre Spirifère. Cés genres ne pouvant être conser- vés lorsqu'on les examine avec une attention convenable, nous mentionnons leurs espèces parmi les Térébratules, seul genre que nous croyons utile à conserver. L'espèce dont il slagit est allongée, transverse, beaucoup plus large que longue, et subtriangulaire ; ” le bord cardinal est très allongé, droit et terminé de chaque côté en,pointe aiguë. Les valves sont presque égales; leurs'erochéts sont saillans; la valve infériegre est creusée, dans le milieu, par une gouttière étroite et peu profonde, la face correspondante, à la valve supérieure, est relevée. De chaque côté on compte un petit nombre de sillons larges, aplatis, eraduellement décroissans; la surface cardinale est assez large et elle est creusée en gouttière. je 111. Térébratule ronde. Terebratula rotundata. Desh. T, testä ovato-rotundatà inflatä, longitudinaliter sulcatä; valvis inæ- qualibus, inferiore sulco lato, mediano exaratd ; margine cardinali recto; ared trigonä, angustà in medio fissd ; umbone acuto, TC- lorto. ; - jé Sow. Min. conch."pk. 461. £, r. Spirifer rotundatus. Davreux. Essai sur la Const. géogn. de la prov. de Liège. pl. 7. ie Habite... Fossile dans le terrain de transition, en Angleterre et en Belgique. Coquille arrondie, convexe des deux côtés; la partie médiane est lisse, convexe dans la valve supérieure, He dans l’autre; sur les parties latérales on compte neuf à douze sillons aplatis, graduellement décroissans. Le bord cardinal est droit, plus court que le diamètre transverse de la coquille :la surface trian- gulaire est étroite, légèrement creusée en gouttière, et divisée, sous les crochets, par une fente triapsulaire , courte et ässez large. Les crochets sont saillans, et celui de la valve inférieure , pointu, est fortement courbé et s’appr oche beaucoup de celui deila valve supérieure, + 112. Térébratule de Walcott, T crebratula Walcotti. Desh. | T. testä rotundatä, gibbosd, globulosä, utroque latere cônvezd; val- vis subæqualibus radiatium crassi-sulcatis, sulcis subamgulosis, me- diano majore; convexo, umbone recurvo, acuto. Spirifer Walcotti. Sow. Min. conch. tab. 377.1, 2. Habite... Fossile dans le-lias, en Angleterre et en France, Coquille TÉRÉBÉATULE. 390 obronde, quelquefois ovalaire et subtransverse, très convexe des - deux côtés, à valvespresque égales; le crochet de la valve infé- rieure est fortement recourbé ; il est pointu. Le bord cardinal est droit, plus court que la coquille n’est large; la surface triangu- ñ laire est courte et partagée dans le milieu par uae fente assez large, rétrétie par deux petites pièces qui ne se joignent pas dans le mi- lieu. On compte neuf ou onze côtes longitudinales sur les valves; une médiane grosse et saillante, et quatre ou cinq, de chaque côté, - graduellement. décroissantes; elle sont obtuses, quelquefois sub- anguletises. ’ à “ -; 213. Térébratulé ambiguë. Ferebratula ambigua. Desh. T. testd ovato-oblongé, subtrapeziformi, lævigaid ; valris inæqua- . Bbus ,inferiore in medio sinuoso-depressä, superiore convexd ; mar- gine cardinali arcuato ; umbone producto apice Joramine rotundo perforato. Sow. Min. conch. pl. 3756. Spérer ambiguus. Habite... Fossile en Angleterre, dans de terrain de transition, Cette- coquille est l’une de celles 7 prouve le pe de solidité du genre Spirifère; elle a toutes les formes extérieures des Térébratules, pro prement dites, et se rapproche, sous ce rapport, du Terebratula decussata. Elle est'oblengue, subtrapézoïde, dilatée latéralement; sa valve inférieure est creusée d’une gouttière médiane, la sUupÉ« rieure est convexe; le bord cardinal est arqué dans sa longueur; le crochet, grand et proéminent , est recourbé et percé; au some met, d’un trou rond, complélé par deux petites pièces,iriangulai- res qui, disparaissant dans quelques individus, laissent une fente triangulaire aboutissant du bord au trou rond du crochet. Ÿ 114. Térébratule attenuée. Terebratula attenuata. Desh T, testé elongaté , transversd, trigond margine cardinali prælongo recto, utroque latere produclo ; valvis inæqualibus ; re medio St- RUOSIS , lonsitudinaliter tenuè sulcatis ; sulcis angulosis, simpli- cibus. Davr.;Essai sur la Const, géogn. de Liège. pl. 7. f, 2. a. b. Spirifer attenuatus, Sow.:Min. conch. pl. 493. f. 3, 4.6. Habite... Fossile das le terrain de transition, en Angleterre et en Belgique. Cette espèce se distingue très bien par. sa forme transver- se, triangulaire; l'allongement de son bord cardinal dépassant de beaucoup le diamètre transverse pris au milieu des valves. Les valves sont presque égales, très convexes, l'inférieure est creusée, dans le milieu, d’une gouttière profonde , et la supérieure offre une con- vexité correspondante ; toule la surface, sans en excepter mémè 326-.. HISTOIRE DESg MOLLUSQUES. la sinuosité, est couverté de fins sillons longitudinaux, simples, subanguleux et presque égaux. La surface triangulaire de la valve inférieure est assez large, creusée en gouttière, et divisée par une fente médiane, triangulaire, assez large. [Pour compléter les genres admissibles aujourd'hui dans les Brachiopodes , nous allons donner quelques détails sur celui nommé Productus, par M. Sowerby, et que, très probablement, Lamarck aurait adopté s’il en avait eu connaissance. On peut diviser , Comme nous l'avons dit, les Brachiopodes en trois groupes principaux : ceux qui sont fixés immédiatement par leur valve inférieure, ceux qui le sont par un tendon passant à travers la coquille, et enfin ceux qui sont libres, vivant à la manière du plus grand nombre des Acéphalés. On aurait eu quelque peine à rapporter au type des Brachiopodes, celles des coquilles qui vivent librement, si l'on h'avait eu le facile moyen de les caractériser. Nous avons vu que, dans les coquilles des Brachiopodes, il se trouvait plusieurs, impressions musculaires et un appareil apo- physaire particulier, destiné à soutenir certaine partie de l'animal : des valves de Productus assez bien conservées pour offrir les caractères intérieurs, ont présenté cette combinaison particulière , d’avoir eee impressions musculaires , des appendices ou des lamelles, intérieures, quelquefois même des spires aussi considérables que dans les Térébratuies, et n'ayant cependant aucune trace d'ouverture , soit au crochet dé la grande valve, comme les Térébratules, soit dans le milieu de la valve aplatie, comme les Orbicules. On peut donc être assuré , d'après ce que nous venons de dire e, que les coquilles Téébtotulie RÉRE sans ouverture postérieure, appartiennetit cependant aux Brachiopodes par leurs caractères les plus essentiels. Il n'existe plus dans la nature actuelle d'animaux appar- tenant àa cet embranchement des Brachiopodes; on les,» rencontre e habituellement dans les terrains de sédiment les PRODUCTE. . 377. plus inférieurs, connus sous le nam de terrains de tran- sition ; ils ont vécu, à cette époque trés reculée, en grande AHSA avec 28 Térébratules , et ils paraissent avoir entièrement disparu lorsque s 0 déposé le calcaire conchylien, le muschelkalck des Allemands; du moins, nous ne connaissons , d’une manière authentique, aucun fait qui contredise ce que nous venons d'avancer : nous avons pensé, d'après cet ensemble si particulier de caractères, que l’on devait former une petite famille des coquilles qui les offrent, famille dans laquelle on ne connaît encore qu'un seul genre créé par M. Sowerby, sous le nom de Productus. PRODUCTE. Productus, Sow. . Coquille iméquivalve, symétrique, souvent inéquilaté- rale; valve supérieure operculiforme k plane ou concave ; valve inférieure fort grande, à crochet plus ou moins saillant, non perforé; re linéaire simple où subar- ticulé dans le milieu, le plus souvent droite et trans- verse, rarement arquée ; ; des apophyses branchues en ue À dans l’intérieur des valves. Les: Productus-sont des coquilles minces, ayant l’appa- reuce des Térébratules, et offrant habituellement deux valves inégales, ornées de striés ou de côtes longitudinales outransverses, et même quelquefois de lameiles transverses très minces et très longues dont, aucun Prachiopode , actuellement vivant, ne peutnous donner l'idée. Les valves sont articulées à- peu- près de la même manière que celles des Térébratules, ét tout porte à croire que leur charnière était dépourvue de lisament * on s'aperçoit, par l'étude des ne intérieurs si 8 Ru de leur 25 surtout la plus aplatie, supportait,un appareil apophysaire très compliqué, dont M. Hoæninghaus a donné une bonneiïdée, qui faisait figurer avec cd l'un de ces moules très bien conservé : il éxiste quelques Plus vers le bord 378 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | supérieur desquels on trouve une série d’épines plus ou: moins longues , et M. de Buch, en ayant observé dans un fragment de Productus des terrains de transition du nord de M one, voulut donner une idée de ces espèces à épines postérieures, au moyen dune figure théorique. Nous présumons, avec M. de Buch , qu'en effet ‘es valves’ étaient ainsi munies d'épines, vers le bord cardinal, mais ce que nous n’admettons pas c’est qu’elles soient toutes égales et de la même grosseur ; l'accroissement des coqui ie des Mollusques se ail on des règles invariables ; tous les accidens que l'on remarque vers 4 sommet des ALU ont ‘appartenu incontestablement au jeune âge, et. l'animal, en s'accroissant , produit bien des parties semblables, pe d'un plus re volume, mais n'a plus d'action sur les formes extérieures, des parties de sa coquille formée dans le jeune âge, et cela pour plusieurs raisons; les épines sont produites par des parties molles qui, ayant la forme de tuyaux charnus, sécrètent une partie solide qui offre la même forme et qui fait partie de la coquille :lersque, par l'âge, l'animal a pris de l'accroissement, la partie du lobe du manteau , qui a produit l'épine, en déborde bientôt l’ouverture intérieure, n’y pénètre plus et en forme une autre un peu plus loin après avoir obstrué l'ouverture de la première. S1 nous appliquons à l’âccrois- sement des Productus , ce que nous venons de dire, il est certain que les épines qui sont placées au sommet, doivent être plus courtes, et les autres aller graduellement en s’accroissant jusqu'à celles des bords qui doivent être les plus longues. Dans sa figure, M. de Buck n'a pas tenu compte de oct duene des coquilles , et il a à fort re- présenté les épines de la même grandeur ; nous avons pensé que de semblables épines existaient dans tous les Productus; mais il y a plusieurs espèces sur lesquellesilest impossible d'en découvrir la moindre trace; nous sommes en conséquence disposé à abandonner 'k opinion que nous. ‘ # , # PRODUCTE. 379 nous étions faite de l’usaige de ces épines tubulaires de certains Productus ; nous y sommes d'autant plus disposé que figurées seulement surune valve, par M. de Buch, elles existenten réalité sur toutes deux, et ne peuvent pas avoir usage, comme nous le supposions, de donner passage à desappendices tendineux servant à suspendre et à fixer l'animal}, et destinés à remplacer le tendon unique passant par le crochet de la valve des Térébratules.] + 1. Producte tubulifère. Productus tubuliferus. Désh. P. tesià subtrigond ulroque latere, auriculis productis terminatä Û valvis inæqualibus, inferiore convexä, in medio depressä ; cardine prælongo , spinis longiusculis, g oracilibus in utrâque valvé armato : Va: lpd SUpe1 iore concava. . Gryphites aculeatus. Schloth. In Taschem. se var. tv. ll xx, 2) ,3. et petref. I. 203. Ÿ PS oductus aculeatus, Bronn, 1n der Zeitschrift. 1997. IL. p. 545. (non Sow. ) . Leptæna scabricula. (Sow.) Goldf. Bei dehen 524. Bronn. Lethæa Geogn.pl. 3. f, r. a,b, c. S/rophomena aculeata. Habite... Fossile en Allemagne. Espèce remarquable par $a forme étises autres caractères les valves sont très inégales et elles se prelongent de chaque côté du bord cardinal en deux longues areillettes comparables à celles de certaines Hyries; la valve infé= rieure est très convexe, divisée par un sinus longitudinal, médian et peu profond ; la supérieure est concave, et toutes deux sont lisses; cependant dans quelques individus, la surface est irrégu- lièrement chagrinée, comme le Productus scabriculus de Sowerby. Le bord cardinal est droit et irès allongé, car il s'étend dans toute la longueur des ‘oreillettes latérales. De ‘chaque côté de ce bord, sur l’une et l’autre valve, s'élèvent cinq à six longues épines grêles,. cylindracées et courbées en dehors. On remarque aussi dans quel- ques individus des restes d’épines semblables sur le dos de la valve inférieure. + 2. Producte poli. Productus lepis. Desh. P. testé ovato-transversé , oblonsä, levigatd, depressä ; ; valvis inces | qualibus , inferiore born, superiore cohcayd; umbone minimo, obtusc. Peridiolithus v. Hüpsch.natg. med. deutschl, 12. tab. 1. f. 5. 6, Leptæœna lepis, Marklin in list, HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Bronn. Lethæa geogn. tab. 2.f. 7. a. b. c. Strophomena lepis. Habite... Foôssile dans le terrain de transition de l’Efel. Petite coquille oblongue, transverse, ovalaire, aplatie, lisse, cffrant quel- ques lames irrégulières d’accroissement , la valve inférieure est convexe, la supérieure est concave, le bord cardinal est” droit et. très finement creusé à l'extérieur; quelquefois il s’épaissit avec l’âge et il présente dans le milieu une petite protubérance oblongue dont nous ne connaissons pas l’usage. Cette espèce curieuse nous a été communiquée par M. Dujardin. + 3. Producte déprimé. Productus dépressus. Sow. P. testä subquadranguleri » depressä, ad cardinem attenuatä ; marginibus crassioribus ; alis subæqualibus longitudinaliter tenuè strialis, transversim Tugos0 -plicatis. Sow. Min. conch. pl. 459. f. 3. : Producta depressa.Sow. Gen. ofshells. f. 2. v. Hüpsch. nat, nied.,deutschl 15."tab. 1.f, 7. 8. Leptæna rugosa. Dalm. Terebr. 22. tab. #.f. 1. ; Goldf. Beidechen. 523. Hising. Anteckn. v. 237. Klôden brandb, verst. 179-180. s Producta rugosa. Hisnig. act. holm, 1826. 333. Anomites rhomboidalis, Wahlenb. Act. upsali. 1821. t. 8. p. 65. Strophomena rugosa. Bronn. Leÿhæa ‘geogn. tab. 2. RC 8. Habite... Fossile en Angleterre à Dudley et en Allemagne, dans les terrains de transition. Coquille singulière, subquadraggulaire, amincie vers le bord cardinal; beaucoup (se épaisse versle bord inférieur. Cette disposition lui donne la forme d’un petit coin dont le côté tranchant serait le bord cardinal; les valves sont égales, subquadrangulaires, quelquefois un peu irrégulières vers le bord inférieur; elles n’offrent aucune trace d’adhérence, et l’on ne reconnait la valve inférieure* que parce qu’elle est un peu plus convexe, toutes deux sont ornées de stries très fines, longitudinales, traversées par un assez grand nombre de rides concentriques plus ou moins régulières selon les individus; vu à la loupe, le test de cetté coquille offre un très grand nombre de pogctuations en- foncées. ‘ + 4. Producte obtus. Productus obtusus. Desh. P. test& ovato-transversd , utroque latere convexä, lævigatd ; valris inæqualibus, i inferiore in medio latè canaliculatd; superiore gibbosd; marginibus in medio profunde inflexis. Spirifer obtusus. Sow. Min. conch. pl. 269. | b PRODUCTE. . ’ 381 Habite... Fossile en Angleterre. Cetie espèce nous semble encore incertaine; elle pourrait appartenir'aux Térébratules dont elle a à-peu-près la forme; elle est ovale, obronde, subtransverse, lisse; ses valves sont inégales, l’inférieure offre dans le milieu une large gouttière veu profonde; dans la valve supérieure ,‘une partie saillante y correspond exactement; le bord inférieur est profondé- ment iufléchi dans l’endroit où aboutit la gouttière de la grande ‘ valve; le crochet est grandet saillant; mais n’aÿant vu que des indi- vidus mutilés dans cette partie, nous n’avons pu nousassurer d’une maniere positive si celte espèce n'avait point de perforation au crochet. Nous l’avons rapportée aux Productes par analogie avec d'autres espèces. + 5. Producte frangé. Productus fimbriatus. Sow. P. testä suvorbiculari, transversim lamellis, concentricis ornatä ; valvis inæqualibus, inferiore convexd; umbone magno trigono termi- . natd; valvd superiore-plano concavd, concentrice tenuè sulcatä; sulcis punctatis. à Sow. Min. conch. pl. 459.f. r. Habite... Fossileaux environs de Dublin et à Visé près Namur. . Cette espèce a des rapports avec le Productus punctatus ; elle s’en distingueméanmoins avec facilité, surtout lorsque l’on examine deséchantillons assez bien conservés; ses valves sont très inégales ; Vinférieure convexe est terminée par un crochet triangulaire très proéminent; la surface extérieure présente, à des distances assez régulières, des lamelles transverses très fines et dont le bord porte de très longues épines extrêmement fines; on ne peut avoir une idée exacte de cette structuré des lames, qu’en ayant soin de conserver une partie de la coquiile dans le calcaire dur qui l’en- veloppe , et d'y pratiquer des cassures dans le sens des lames transverses ; c’est sur un échantilion préparé de cette manière, et que nous devons à la générosité de M. Dujardin, ue nous avons pu voir cette structure gemarquable; la valve supérieure est plane ou concave ; les lames transverses sont plus rapprochées, et entre chacune d’elles, vers la base, on remarque une série de points enfoncés, il est à présumer que ces points sont les traces de l’inser- tion des épines de cette valve. ‘ + 6. Producte chauve. Productus calvus. Sow. P. tesità ovatä, subquadrangulari, gibbosissimä; valvis inæqua- : lissimis, inferiore in medio sinuosd, superiore pland, concavä ; umbone maximo, producto, LS Sow, Min. conch. nl. 560. f. 2. 6. 382 : HISTOIRE. DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile aux environs de Dublin et en Belgique à Visé près Namur ; par sa forme, celte espèce se rapproche du Productus punctatus; cependant eïle est un peu: plus quadrangulaire; ses , valves sont épaisses, lisses, l'inférieure très convexe a. une dépres- sion médiane, peu profonde, qui. la divise “queen en -deux; la valve supérieure est plane, assez souvent concave en ie ; la charnière est droite et elle est prolongée dechaque côté en une courte oreillette; le crochet de la valve inférieure et très . grand, très proéminent, fortement recourbé,. et. son sommet vient s'incliner sur le bord. L | cd 7. Producte très-larce. Productus latissimus. Sow. P. testâ transversé, convexd, longitudinaliter striaté uiräque extre- * mitate attenuatä, subalatä ; valvé superiore plano=concavd ; car- dine prælongo, recto. Sew. Min. conch, pl. 330. Desh. Encycl. meth. vers. t. 3. p. 849. n. 4. Habite... Fossile dans les terrains de transiiion aux environs de Dablin. Coquille subtrigone, transverse, beaucoup plus large que . ‘longue; sa valve inférieure, très convexe, a le crochet à peine saillant sur le bord; le bord cardinal esttres allongé, droit et ter- miné de chaque côté, en une sorte d’oreillette aiguë beaucoup plus prolongée que dans les autres espèces; la valve supérieure est concate en dessus; toutes deux sont finement striées longitudina- Jement; les stries sont égales et plusieurs fois bifides dans leur longueur. L’individu que nous possédons a 2 décimètres de lar— geur, et il y en a de plus grands encore. + 8. Producte hérissé. Productus aculeatus. Sow. . if ; _ P, testé roturdatä, inferrè convexd, supernè cOnCay& , spinis r'etro= vorsis raris, irregulariter sparsis armatd ; cardine subarcuato. Desh. Besc. de coq. caract. p. 1 89. pl. 8. fig. 3. 4. i Conchiliolitus, (anomites) aculeatus. Mârt. Pétrif, Derb. t, 37. f. 9. et 10. Scw. Min. conch. pl. 68. f. 4. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 848. no 2. * Habite... Fossile dans le terrain de transition, en Angleterre. Pe- tite coquille suborbiculaire,, à valves très inésales l'inférieure profonde , a uñ crochet grand et recourbé; sa surface extéricur@f offre des épines courbes qui, au lieu d’être rites Æenavaut, s’in- féchiesent en arrière. | ] À PRODUCTE. 383 9. Producte d'Écosse. Productus scoticus. Sow. P. testä ce ÿ lateraliter compressd , dilataté, tenuë _striata ; striès undulosis, longitudinalibus ; valyis incqualibus, su- periore concavä , inferiore convéxé ; margine cardinali longo, Acces: * . e à Sow. Min. conch. pl. 69.f. 3. Habite... Fossile en Ecosse, dans le terrain de transition. Espèce presque demi-circuiaige , ayant le bord cardinal droit aussi long que le diamètre transverse; ia valve inférieure est très convexe, et son crochet, assez grand, vient saillir et se recourber sur le bord; la valve superieure est aplatie et concave en dessus ; toutes deux sont couvertes de fines stries longitudinales, très rapprochées, quelquefois subépineuses , et rendues onduleuses par des plis ir- réguliers, transverses, que l’on voit par ticulièrement sur les côtes, + 10. Producte chagriné. Prodüctus scabriculus. Sow. P. testé née ME : valyis inœqualibus, superiore pla n&, inferiore convexä; tuberculis minimis oblongis, asper ‘ali: um bone magno, producio marginal. Fnlbalite {anomites) al lu Mart. Pétrif, Derb, pl. 36. La 5 Sow. Min. conch. pl. 60. f. r. Habite... Fossile en Angleterre, dans le terrain de transition. Es- pèce facile à reconnaitre, quoiqu'elle ait de l’analogie avec le Pro- ductus punctatus. Elle est obronde ou subquadrangulaire, très inéquivalve ; la’ valve supérieure est aplatie et même concave en dessus; l’inférieure est très convexe, à crochet grand et proéminent, dont le sommet vient s’incliner sur le bord cardi al; toute la surface est couverte de petites granulations oblongues, irrégulièrement éparses; on remarqué, près du bord cardinal, des trous d’épines sur les deux valves, ce qui donnerait Béaliébigs d'analogie à cette coquille avec le Strophomma aculeata de M Brown, dont nous donnons ici l’in- dication. Productus aculeatus. n° x. . s . AE NT Ÿ 1. Producte de Martin. Productus martini. Sow. P, testé rotundato-subquadratä , gibbosä; longitudinaliter striatä; ñ valyé superiore concavé ; cardine recto, lateraliter subauricula-” 10; auriculis valdè rugosis. Productus lobatus, Desh. Desc. de coq. caract. p. 118. pl. 9. f. 6, 7. 384 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Anomites productus. Mart. Pétrif. Derb. tab, 22. f, Tr. 2. 3. Sow. Min. conch. pl. 315. fs 2.3.4. d Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 848. n° r. ; Habite... Fossile en Angleterre. Belle coquille demi-sphérique, . à valves très inégales, l’inférieure très convexe, la supérieure con- cave en dessus. Elles sont réunies en un bord cardinal droit;tle crochet de la valve inférieure est très grand, saillant, et le sommet vient se courber sur le brd; les parties latérales sont dila- iées en ailes, aplaties, ridées longitudinalement; toute la surface est couverte de sillons longitudinaux, fins et nombreux, traversés sur la valve supérieure par des accroissemens ; celte valve est treillissée, l’autre ne l’est pas dans les individus que nous avons sous les yeux. 12. Producte treillissé. Productus antiquatus. P. 1estä subquadrangulari » gibbosissimä , longitudinaliter sulcatä, ad apicem striis transversis decussatd; valvä superiore concavo- planä, operculiformi; margine eardinali recto. Anomites semistriatus ? Mart. Pétrif. Derb. tab. 32 et 33.f. 1.2. 3. 4. s Sow. Min. conch. pl. 319. f. 1. 5. 6. Strophomena antiquata. Bronn. Lethæa. geog. pl. 3. f.6. Habite... Fossile en Angleterre, en Allemagne et en Belgique, dans le terrain de transition. Belle et singulière coquille, aplatie lorsqu elle est jeune; L valve in- férieure, en vieillissant, se recourbe perpendiculairement, s’al- longe sans s’évaser, et forme une sorte de cylindre un peu compri- mé, terminé supérieurement par la surface convexe ‘de la valve et son crochet incliné sur le bord, et de l’autre, par la valve supé- rieure, operculiformé, concave en dessus. La figure de M. Brown donne une bonne idée de cette forme singulière. Les valves sont couvertes de sillons longitudinaux, et les sommets sont treillissés, plus ou moins loin, par des stries transverses. + 13. Producte sillonné. Productus sulcatus. Sow. P. tesi ovato-oblongé , transversd ; valvd inferiore gibbosissimd, lon- . gitudinaliter sulcatà bilobatä; apice subdecussato, prodiente , au- riculis lateralibus brevibus, transversim rugosis ; valvä superiore convexiusculé, subdecussaté. Sow. Min. conch. pl. 319g.f. 2. Desh. Encyel. méth. vers, 1. 3, p. 848. no 3. PRODUCTE. 385 Habite... Fossile en Angleterre. Espèce avoisinant le Productus an- tiquatus par Sa forme et ses rapports; la valve inférieure est très convexe, divisée en deux lobes par une dépression médiane; dans sa coupe transverse, cetle valve offre un ovale dont le petit diamèe- tre est d'avant en arrière; sa surface extérieure est chargée de gros sillons larges, convexes, peu épais; ceux placés dans la dépres- sion médiane sont plus fins vers le sommet; ces sillons sont tra- versés par un petit nombre de rides transverses, irrégulières ; vue à la loupe, la surface offre des granulations très fines, compara- bles à celles de certaines Térébratules. + 14. Producte géant. Productus giganteus? Sow. P. testé maximé, costis longitudinalibu s.irregularibus, striisque te- nuibus punctatis mité , valvis'inæqualivus , inferiore profundis- simd, gibbosä, in medio subdepressd, superiore concavd, List. Conch. pl. 465. f. 25 B. et 467.f. 26. B. Conch. Anomites giganteus, Mart. Pét. Derb. t. 15. Sow.Min. Conch. pl. 320. à Tridacna pustulosa. Lamk. Anim. s. vert. t. 6. p. ro7, n° 5. Habite... ‘Fossile en Angleterre et en Belgique, dans le terrain de transition. Nous ne savons sur quels caractères Lamarck s’est fon pour faire*de cette coquille une Tridacne; elle n’a aucun des ca- ractères de ce genre, à moins que de supposer que les valves sont également bombées, ce qui n’est pas. Ge producte est le plus grand du genre; 1l est ovale ou subquadrilatère; la valve inférieure est très convéxe; son crochet est très grand, très saillant, et vient se terminer sur le bord cardinal; celui-ci est droit et plus court que. le diamètre transverse; on voit à l'extérieur des côtes longitudi- nales, obtuses, irrégulières, et des stries ponctuées, irrégulières aussi, + 15. Producte ponctué. Productus punctatus. Sow. P. testä ovato-transversä, valvé inferiore convexd, gibbosd , supe- riore planä vel concavä ; sulcis transversis distantibus, régulari- bus, aliquando imbricato lamellosis; punctis sparsis RUMErOSiS Cras- sis trregulariter dispositis, k Conch. Anomites punctatus, Mart. Pét, Derb.t. 37.f. 6, 7. 8. Sow.Min, conch. pl. 323, Habite... Fossile en Angleterre et à Visé, près Namur. Coquille assez commune, comparable aux précédentes par sa forme et se distinguant par ses sillons transverses, écartés, terminés par une lameile mince et imbriquée dans les individus bien conservés; Tome VII, . | 25 \ < +") 386: HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | \ toute la surface, laissée à découvert par les sillons, estichargée de granulations punctiformes , irrégulièrement éparses. + 16.Producte demi-sphérique. Productus hemisphæricus. Sow. P. testä subcirculari, subius convexé, hemisphærica, SUperRË planä tr vel concavé, longitudinaliter tenuè striatd, umbone minimo , VE producto. | £ Sow. Min. conch. pl. 328. Habite... Fossile en Angleterre. Celle-ci ressemble à un segment de Ar sa valve inférieure étant régulièrement convexe, la valve supérieure est concave en dessus; le bord cardinal est droit et plus court que le diamètre transerse ; le crochet est petit, à peine saillant ; la surface des deux valves est couverte de stries tres fines, longitudinales, souvent bifides et rendues onduleuses per quelques rides transverses, irrégulières. LINGULE, (Lingula.) Coquille subéquivalve, aplaue, ovale- -oblongue, tron- quée à son sommet, un peu en pointe à sa base, élevée sur un pédicule ati, tendineux, fixé aux corps marins. Charnière sans Gent, Testa subæquivalvis, planulata, ovato-oblonga , apice truncatä, basi subacutä, pediculo carnoso tendi basi affizo elevata. Cardo edentulus. [Animal ovale-oblonpg, comprimé, symétrique, ayant les lobes du manteau désunis dans la moitié antérieure de leur circonférence, contenant, dans leur épaisseur des branchies subpectinées, paires et symétriques. Deux cœurs à base des branchies. Bouche médiocre, placée à la par- tie médiane et antérieure du corps , accompagnée de deux bras ciliés assez grands, tournés en spiRRe pendant le repos.]| ji 16 ‘ = LINGULE. 387 OBSERVATIONS. — - Les Lingules sont de véritables conchi2 fères, mais qui sont très smtiers par les caractères de l’ani- mal qu’ils présentent. En effet, celui-ci, comme Brachiopode, offre deux bras, et, selon M. Cuvier, il a deux cœurs. Ce que -cet animal a de commun avec les autres Conchifères, c’est de m'avoir ni tête, ni yeux, ni parties dures à la bouche; d’être muni d’un manteau à deux Jobes opposés, bordés de cils, qui le recouvrent entièrement; et d'avoir les branchies attachées à la face interne de chaque lobe de ce manteau. Ses deux bras sont opposés, fort longs, charnus, non articulés, ciliés, d’un côté, dans toute leur longueur, cnionsibles hors de la coquille, et y rentrant en seroulant en spirale. Que la considération du pédon- cule qui soutient la coquille ne fasse pas supposer que les Bra- chiopodés, et surtout la Lingule, avoisinent les Cirrhipèdes; car ces animaux en sont très distincts par leur forme et leu orga- nisation. Ils n’ont, effectivement, aucune partie ârticulée, au- cune peau cornée, et leur système nerveux n'offre point ce cor- don médullaire De tioin que les insectes, les Arachnides, les Crustacés, les Annélides et les Cirrhipèdes, présentent générale- ment. On ne connait encore qu’ une espèce de ce genre, qui est la suivante. [Le genre Lingule est le premier, parmi les Brachiopodes, dont Pduisariqn ait été bien connue. Cuvier, dans un mé- moire publié depuis plus de trente ans, dans Îles Annales du Muséum, dévoila ce fait important, qu’il existait des animaux Mollusques, à coquilles bivalves, et dont l’organisation était cependant différente des autres animaux de cette classe. Cu- vier tira alors les conséquences justes de ce fait, en indi- quant, dans la méthode, une classe particulière, ou au moins un ordre, pour réunir tous ceux qui ont de laffälogie avec les Lingules. ’ L'animal de la Lingule est très régulier, pair et symétrique dans presque toutes ses parties, sa coquille est revêtue d’un man- teau mince, cillé sur ses bords, et contenant un animal en pro- portion beaucoup plus gros que celui des Térébratules. Le corps Se prolonge un peu, à sa partie médiane et antérieure, en une sorte de museau , au sommet duquel est placée la bouche : celle-ci est petite, lobsitudinale, et elle est accompagnée de chaque côté 25. 388 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. de bras ciliés, libres, semblables à à ceux. defla plupart des Té- rébratules et se roulant en spirale très régulière en avant de læ bouche lorsque l’animal est au repos. D’après Cuvier, la bouche. pénétrerait immédiatement dans un canal intestinal dépourvu . d'estomac; il est à présumer cependant qu'il en existe un fusi-. forme et très étroit qui aura échappé à Cuvier 5 l'intestin, aprés être descendu, en ligne droite jusque vers l’extrémité poste- rieure de l'animal, fait duel er courbures et vient gagner le bord gauche, pour se terminer, dans la commissure dif manteau, en un petit anus peu saillant. Les organes de la digestion sont enveloppés par un foie assez considérable qui remplit tous les interstices. que laissent entre eux les muscles en assez grand nombre dont l'animal est pourvu. Cuvier ne parle pas de l'ovaire; mais 1l est à présumer qu'il occupe, lors de son dév cloppement, une grande partie de l'extrémité postérieure de la masse viscé- rale. Lorsque l'on écarte les lohes du manteau, on aperçoit deux grands vaisseaux qui s’avancent d’arrière en avant, en con- vergeant, et offrant la figure en V; sur les parties latérales et externes de ces deux vaisseaux, naissent des branches assez - nombreuses qui s’enfoncent dans de petites plicatures du man- teau ; ce sont les branchies donnant un bel exemple, par la simplicité de cette structure, de l’origine des branchies lamelli- formes des autres Acéphalées. À la base des vaisseaux dont nous venons de parler, il existe, de chaque côté du corps, un cœur ou plutôt une oreillete dests ‘e à donner au sang le. mouvement circulatoire. L'appareil musculaire est assez con- sidérable ; il consiste en plusieurs paires de muscles qui, au lieu de se rendre directement d’une valve à Pautre, y vont oblique- ment en s’entre-croisant pour la plupart. Leur usage consiste- ait non-seulement à rapprocher les valves, mais encore à les faire glisser l’une sur l'autre puisqu'elles ne sont point réunies en charnière et qu’elles n’ont point un ligament postérieur qui les réunisse. En suivant les principes admis pour établir les rapports entre les animaux, il est certain que les Lingules devront se rapprocher davantage des Lamellibranches que les Té- bratules et les Débibules. non-seulement parce qu elles ont la masse viscérale plus considérable, mais, ce qui est plus impor- x LINGULE. 389 à DE : tant, parce que ee branchies “quoique comprises dans l’é- paisseur du manteau, semblent, PF leur organisation, montrer l’origine des branchies pectinées des Lamellibranches. Les obser- vations anatomiques de Cuvier ent été récemment confirmées par celles de M. Owen sur une autre espèce de Lingule, de sorte que l’on peut regarder aujourd’hui comme constans les résul- tats auxquels ces Observations conduisent relativement à la place que le genre doit occuper dans la série. La = ee de la Lingule est fort singulière. Linné* n’en connut qu’une valve, et il en fit une Patelle. Depuis, on a re- connu cette erreur, et Chemnitz a compris ce genre parmi les coquilles bivalves , et l’a placé au nombre des Pinnes. Cet exem- ple fut suivi jusque dans ces derniers temps, et nous trouvons dans Dillwin la Lingule dans son genre Mytilus. Brugnière; avant Cuvier, avait reconnu la nécessité de former un genre particulier pour cette cequille; il établit dans les planches de l'Encyclopédie, et Lamarck le caractérisa dans ses premiers es- sais de classification des coquilles. Les valves de la Lingule sont allongées, ovalaires, aplaties, et terminées supérieurement en un bec dont le sommet est engagé dans le iong pédicule tendi- neux qui sért à fixer l'animal aux corps sous-marins; les valves sont égales, et l’un des sommets n’est ni percé ni.échancré, comme dans les Térébratuies; examinées à l’intérieur, on; y retrouve les diverses impressions musculaires symétriquement disposées sur un limbe intérieur épaissi et blanchâtre. Long- temps on ne connut qu'une seule espèce appartenant à çe genre. M. Cuming en 4 rapporté une, petite et bien distincte, de son voyage; enfin nous croyons que l’on peut en former une troli- sième aussi grande, que la Lingule anatine, mais ayant ses valves proportionnellement plus minces, plus bâillantes et beau- coup plus profondes. L’une des valves, dans cette espèce, pré- sente le caractère remarquable d’une contraction vers ie som- met, formant une gouttière terminale assez profonde, et qui nec l’idée du commencement du trou terminal de la grande valve des Térébratules. " la, »- à A RS k LL Fo 04 L} Ci 4 390 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. , et ESPÈCES. "s + 1. Lingule anatine. Lingula anatina. Lamk. ré +3 Lingule semence, Lingula semen. Brod. ” Patella unguis. Lin. Syst. nat. p. 1260. Gmel. p. 3710. no 95. Rumph. Mus. t. 40. fig. L. % Seba. Mus. 3. t. 16. fig. 4. ee Cuv. Bull. n° 52. d Ann. du Mus. vol. 1. p. 69. Chemn.Conch. 10, t. 172. 165b. 1697. Encycl, pl. 250. fig, :. a. b. c. * Lingula anatina, De Roissy. Buff. Moll. t. 6. p. 470. pl. 71. £, 2, Mytilus lingua. Dillw. Cat, t. 1. p. 322. n° 47. Blainv. Malac. pl. 52. f. 3. Schuma. Essai. pl. 1. f. 3. Desh. Encycel, méth. vers, t. 2. p. 364. n° r. Sow. Genera of shells, f, 4. 5. An eadem species? Sow. loc. cit. f. r. 2, 8. Æ OÙ XX ww *% * Habite l'Océan des Moluques. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille verdä- tre, imitant la forme d’un bec de canard. Pédicule cylindrique, long de deux à quatre pouces. Lingule d’Audebart. Lingula Audebarti. Brod. L, testà elongatä, angustà tenut lævigatä, luteolé in medio viridulé; valvis compressis apice acuminatis anticè truncatis; pediculo brevi D basi latiore. Brod. Owen, Trans. zool, soc. t. 1. p. 2. Id. Ann. des sc. nat. fév. 1835. pl. 2. f, 14. Habite les mers du Pérou. Elle est toujours plus petite que Ja Lin- gule anatine; comprimées, ses valves sont listes, minces, transpa- rentes, très pointues au sommet, un peu dilatées postérieurement, tronquées et rétrécies à l'extrémité antérieure; elles sont jaunâtres et ornées, du sommet à la base, d’une tache triangulaire d'un vert peu foncé. Les lobes du manteau de l'animal sontgarnis de | cils beaucoup plus longs que dans les autres espèces, et le pédicule est proportionnellement plus court et plus gros;e pédicule, au lieu de s’atténuer vers son extrémité libre, comme dans le Lingula anatina, S’épaissit au contraire d’une manière remarquable. T4 LINGULE. 391 L. testé minima, lævigatä, compressä, tenui fragili, elongaté, an« gustà, anticè truncatd, posticè obtusd, luteold. Brod. Owen. Trans. zool. soc. t. 1. p. 2. Id. Ann. des sc. nat. fév. 1835. pl. 2. f. 17. Habite les mers du Pérou. Très petite espèce ayant de l’analogie avec l’une de celles que l’on trouve actuellement fossile dans le lias. Elle est allongée, étroite, mince et fragile, aplatie; ses crochets sont obtus et son bord antérieur est tronqué ; sa couleur est d’un jaune corné. Elle a dix à douze millimètres de long et quatre à cinq de large. Lingule mytiloïde. Lingula mytiloides. Sow. L. testä ovatä, tenui, depressé, supernè angulatä, infernè subhiante, transversim substriata. Sow. Min. conch. pl. r9. f. 1.3. An eadem lingula ovalis? Sow. loc. cit. f. 4. Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 365. n° 2. Habite... Fossile dans le lias, en Angleterre, en France et en Al- sace [Woltzl. Coquille oblongue, spathuliforme , ovalaire, à cro- chets courts et pointus; le bord inférieur n’est pas tronqué, mais arrondi; les valves sont déprimées, leur surface est brillante et ornée de fines stries transverses d’accroissement, mieux marquées sur les côtés que sur le reste de la surface. ' ANOUURT 4 rt Te (2 %E Lil Sea r J ï ya (A ie on LES MOLLUSQUES. 393 CLASSE DOUZIÈME. LES MOLLUSQUES. (Mollusea.)… Animaux mollasses, inarticulés, munis d’une tête anté- rieurement : celle-ci plus ou moins saillante, ayant le plus souvent des yeux et des tentacules, ou portant à son sommet des bras disposés en couronne. Bouche, soit courte, soit allongée, tubuleuse, exsertile, etordinairement armée de parties dures. Marteau diversifié : tantôt ayant ses bords libres sur les côtés du corps, et tantôt à lobes réunis en un sac qui enveloppe en partie l'annnal. Branchies diverses, rarement symétriques. Circulation double, l’une particulière, l’autre générale. Cœur unilocu- lire, quelquefois à oreillettes divisées et fort écartées. Point de cordon médullaire ganglionné, dans la longueur du corps; mais des ganglions épars, un peu rares, et différens nerfs. Corps, tantôt nu, soit dépourvu de parties solides 1n- térieurement, soit renfermant unecoquille ou quelques corps durs, et tantôt muni d'une coquille à l'extérieur, recouvrante ou engaîniänte, et qui n’est jamais composée de deux valves opposées, réunies en charnière. Animalia mollia, inarticulata, anticè capitata ; capite plus minusve prominulo, oculis tentaculisque sæpissime ënstructo , aut brachüs pluribus supernè coronato. Os, vel breve, vel elongatum , tubulosum, exsertile , sæpius Partibus duris armatum. Pallium varium : modd marginibus liberis ad corporis latera ; modo lobis à in saccum coadunatis Corpus parlim vaginans. * 394 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Branchiæ varie, raro symetricæ. Circulatio duplex , particularis et generalis. Cor inuloculare ; interdum aurt- culis duabus divisis et valde remotis. Fu medullaris nodosa nulla : at gangliones sparsi, rariusculi, nervique parti. | Corpus modo externe nudum, et intus vel partibus solidis destitutum, vel testam aut corpora aliquot dura recondens ; modo extus testà vaginante vel obumbrante tectum. Testa nunquam valvis duabus oppositis et cardine marginal unitis composita. OBSERVATIONS. — Nous donnons maintenant le nom de Mol- lusques, comme classique, aux seuls animaux sans vertèbres qui soient à-la-fois inarticulés dans toutes leurs parties, et qui aient une tête plus ou mains avancée à Ja partie antérienre de leur corps. À ce caractère resserré, qui suffit pour les faire reconnaître, et qui, comme partout ailleurs, n'offre de difficultés que poar quelques-uns de ceux qui sont sur l’une des limites de la classe, nous ajouterons leur caractère général, qui se compose de la manière suivante. Animaux sans vertèbres, inarticulés dans toutes leurs par- ties ; possédant un système nerveux muni de ganglions épars en différens points du corps, et dépourvu de cordon médul- Jaire longitudinal, ganglionné dans sa longueur ; ‘jouissant d’un double système de circulation; respirant par des branchies di- verses, rarement à-la-fois libres et symétriques; munis d’une tête plus ou moins saillante, le plus souvent oculifère , tantôt surmontée de tentacules au nombi@lide deux ou de quatre,ret jamais au-delà de six, tantôt chargée de bras disposés en cou- ronne ; ayant en général des parties durés à la bouche, pour broyer, couper ou percer ; enfin, possédant un manteau à lobes plus ou moins amples, dont les points d'insertion à la peau sont séparés dans la plupart, et qui se réunissent quelquefois _ sé former une sorte de sac. Parmi ces animaux mollasses, les uns sont nus, avec ou sans partie dure ou coquilles à l'éloisie 0 et les autres enveloppés ou recouverts par une coquille univalve, ou pa: une rangée LES MOLLUSQUES. 395 dorsale de pièces testacées; mais aucun d’eux ne produit une coqui ile véritablement +tE 38 à pièces réunies en charnière. Le :Mollusques, ainsi réduits, constituent une classe très distincte, fort nombreuse et diversifiée, qui termine à-la-fois celle des animaux sans vertèbres, ainsi que la branche étendue et remarquable des animaux inarticulés. Le mode de leur système nerveux est si singulier, paraît même si particulier, que, dès qu'il fut connu, on le fit servir de base pour caractériser classiquement les animaux qui en possèdent un de cette sorte. En effet, tandis qu’un grand nom- bre d’animaux sans vertèbres de classes différentes, offrent ; dans leur système nerveux, un cordon médullaire longitudi- pal, ganglionné dans toute sa longueur, celui des Mollusques, des Conchifères, et autres, ne présente que des ganglions épars en différens points du corps, et non une rangée longitudinale de ganglions sur un cordon médullaire particulier. L Cette différence de forme et de disposition, dans les deux sortes de système nerveux citées, est assurément très grande, et tient effectivement à deux sortes particulières de forme et de disposition dans les parties des animaux qui les offrent. Mais on ne s’apercut point que chacune de ces sortes de Systèmes ner- veux appartenait à une suite très nombreuse d'animaux divers, qu'il ne peut être convenable de réunir tous dans une même classe, parce que, de part et d’autre, leur organisation présente, dansses degrés d'avancement et de composition, des différences très remarquables. Aïnsi, de même que le système nerveux à cordon médullaire’ ganglionné paraît commencer dans les vers, se montre-claire- ment dans tous les #2sectes, s'étend ensuite dans les A4rachnides, les Crustacés, les Annélides, et se retrouve encore dans les Cir- rhipèdes, étant partout le propre d'änimaux munis d’articula- tions dans toutes ou dans certaines de leurs parties; de même aussi, le système nerveux à ganglions épars et sans cordon médullaire noueux n’est point borné à 8. montrer que dans les Mollusques, a une origine bien plus éloignée, paraît effec- tivement commencer dans une branche qui se sépare des Poly- pes, et appartient à des animaux évidemment de différentes classes, tels que nos Tuniciers, nos Conchiféres et nos Mollus- 306 HISTOIRE DES MOLLUIQUES. te ques. 1 y! constitue donc. la branche fort A dfrabe inarticulés, dont j j'ai fait mention dans le prémieg volume de V'Histoire naturelle des Animaux Sans vertèbres (p: 457); et nos Mollusques, qui terminent cette branche, sont les seuls qui aient une tête, le plus souvent oculifère. Tous les animaux in articulés dont je viens de parler, offrent, dans la forme et la disposition de leBrs parties, ainsi que dans leurs fac ltés diver- * ses, des différences très grandes qui les distinguent d des animaux “à munis d’articulations. Leur peau est toujours molle, peu de leurs +* : parties sont réellement paires et symétriques, et l'iufériorité de leurs facultés, relativement aux animaux articulés, s'étend même, parmi eux, jusqu'à ceux qui ont jerginuior la plus composée. | Les Mollusques sont sans doute ceux des animaux ‘inarticulés dont la composition de l’organisation est le plus avancée vers letperfectionnement dont elle peut à être susceptible. Eminem- ! ment distincts des Conchifères, puisqu'ils ne sont pas comme ces derniers, essentiellement testacés, et qu'aucun d'eux ne saurait produire une coquille bivalve, articulée en charnière 3 on sent néanmoins qu'ils les suivent et en proviennent réelle- ment. ji | En effet, les animaux inarticulés des Conchifères sont géné- ralement dépourvt de tête et d'yeux; mais lorsque des ani maux de cette sorte furent parvenus à s’allonger, à sortir de dessous les lobes de leur manteau, en ur mot, à dégager la partie antérieure de leur corps, une tête distincte, mobile et saillante, put se développer à cette extrémité antérieure, et dès-lors commença l'existence de la nouvelle forme d’animaux qui appartient aux Mollusques. Or, la tête, qui fait partie de cette forme, d’abord un peu et ensuite complètement démas- quée, a pu alors dévelôpper aussi des organes particuliers, utiles à l’animal, tels que deux yeux distincts, deux ou qua- tre, quelquefois même six tentacules, et des parties dures à la bouche pour couper, broyér ou perforer des corps con- crets; organes que ne a posséder les anis des Con- Put Ainsi, tant que les Céphatoptilés, malgré la singularité de leur forme, feront partie de la classe des Mollusques (parce / LES MOLLUSQUES, 397 : « £ que, réduits à à ne connaître parmi ces animaux Sue ceux de la . A Ù famille des piaires, nous ne sommes pas assez instruits à leur c Cp égard pour _former une classe séparée et les cäfactériser généralement) , cette claséé . .seran nécessair ement: la dernière s aniMAUX S: "4 pres et la bo: aussi de la série des %: e _3i dont il ag, a obtenu scene plus. Roi sus "6 Les | où elle A atteindre € dans dt des inver- 14 PA # Las , 2S, où TS RAS 4 | ollusques; supérieurs en A: Er Lt s autres animaux sans ver- ontréellement for ‘en facultés à beaucoup de ces derniers, De. gile des mondiEn 1s qui sont si avantage: a nina 7 À UN En effet, quelle. différence ne 1e evé. t-on 1 pas entre di faci-. Jité, la vivacité des mouvements de la plupart: des insectes, des Arachnides, ete et la nature de cehx de tout Mollusque quel- conque ! Quelle supériorité ne trouve-t-on pas encore dans ces produits d’habitudes compliquées, lesquels ressemblent tant à des actes d'industrie, lorsque l’on compare les manœuvres di- verses d’un grand nombre des animaux articulés que nous ve- nons de citer aux actions de presque tous les Hollusques ! Ce furent probablement ces considérations qui portèrent Liané, dans sa classification des animaux, à reléguer les Hollusques dans ses vers, et à placer avant eux Îles £rsectes, classe qui embrassait, selon sa méthode, tous les animaux à pattes arti- culées. | Puisque les Mollusques, malgré leur supériorité de composi- tion organique, sont si inférieurs en facultés, comparativement aux animaux articulés cités ci-dessus, ne peut-on pas penser que, se trouvant sur la limite supérieure des animaux sans ver- tèbres, et occupant particulièrement l'intervalle qui sépare ces animaux de ceux qui ont un squelette intérieur, ils ont eu à supporter l'influence des changemens que la nature a été obligée d'opérer en eux pour arriver au plan d'organisation tout-à-fait nouveau qui devait donner l’existence aux animaux vertébrés? Cette seule cause les eût déjà exposés à une fai- blesse de mouvement que n’ont pas beaucoup d’autres ani- 398 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. maux sans vertèbres, et même à une grande infériorité dans lear système de sensibilité, si une autre cause n’eût encore. concouru à borner ainsi leur faculté de sentir et celle de se mouvoir . à ‘A ù Le pouvoir de la nature est borné, selon la’ circonstance dans laquelle elle agit; car là, elle ne saurait faire autre ce qu elle fait, dis qu'ailleurs elle peut faire davanta : aussi n'a-t-elle pu exécuter à l'égard des animaux qni n ’ont | point d’articulations ce qu’elle a pu faire pour.ceux quissbr articulés. We Le ff Sans doute, les Molusques. jouissent, Fr h faculté de > mais cette faculté n’a pu acquérir aucune énergie dans ces. ani- maux ; le mode particulier de leur système nerveux, à Masses néduilair es assez rares et éparses, ainsi que l’état chétif de leur cerveau, paraissent avoir considérablement réduit lsur sensibi- lité. Il se pourrait cependant que cette sensibilité füt, jusqu’à un certain point, Ha par une #rritabilité plus grande dans quelques- unes de leurs parties, dans celles que l’on suppose jouir d’une sensibilité exquise. Les Mollusques, avons-nous dit, appartiennent à la branche des animaux inarticulés, qui commence avec les Polypes, et la terminent. Or, quoique, dans le cours de la série de ces ami- maux, la nature ait constamment travaillé à accroître la com- position de l’organisation, on va voir qu’elle n’a eu nulle part le pouvoir d'amener d'aussi grandes facultés de mouvement que celles qu’elle a pu donner à la plupart des animaux articulés, et surtout à certains 4 entre eux. Effectivement, à mesure que, dans l’une et l'autre série, la nature voulut accroître la faculté des mouvemens, de part et: d'autre, elle fixa les muscles sous la peau de l'animal. Maïs, dans la série des animaux articulés, dès qu’elle put former un cerveau, son plan d'organisation lé permit d’y Joindre un cor- don médullaire pinbliongs qui lui fournit de grands moyens pour les mouvemens de l’animal; tandis que, dans çelle des'ani- maux inarticulés, un plan bien différent ne lui donna jamais le pouvoir d'établir un pareil cordon. Bientôt les animaux articulés obtinrent plus de consistance et de solidité dans leur peau; elle devint cornée, crustacée : LES MOLLUSQUES. 399 même; et, rompue d’espace en espace par les suites du système des articulations, elle offrit un nouveau moyen pour la facilité des mouvemens. Au contraire, les animaux inarticulés, d’ après le type de leur organisation, et malgré Îes ous ou les variations que cette organisation put avoir à subir, n’eurent tou- jours qu’une peau moliasse, qui ne fournit qu’un faible appui aux muscles. A la vérité, pour diminuer cet inconvénient, auquel les ani- maux inarticulés sont assujétis, la nature augmenta le pouvoir de leur peau. Elle y parvint en accroissant l’étendue de cette peau, la doublant, lui donnant des appendices charnus et mus- culaires. Ainsi les Tuniciers obtinrent une enveloppe double, les Conchifères un ample manteau, à deux lobes, soit séparés, soit réunis par devant. Mais les Mollusques, parvenus à acquérir l’organisation la plus composée parmi les animaux sans vertè- bres, sans posséder néanmoins, dans leur système nerveux, ce cordon médullaire ganglionné qui est si utile et donne tant d’ac- tivité aux mouvemens, se trouvant d’ailleurs sur la limite d’un plan que la nature allait abandonner, les Mollusques, dis-je, ne recurent aucun accroissement dans la faculté de se mouvoir, mi dans celle de sentir; beaucoup même subirent une grande diminution dans l'étendue des appendices de leur peau, et ils n’obtinrent guère , selon leurs habitudes et les circon- stances, que des variations dans leur f forme et dans celle de leurs parties. Ils paraissent donc terminer leur série sans montrer s'ils ont réellement amené les animaux vertébrés, et ils semblent même la terminer sans aucune suite. Voilà ce que j'aperçois de probable relativement à l’origine, la terminaison et l’infériorité des facultés des n comparées à celles de beaucoup d’autres animaux sam$ vertèbres. Ainsi, quoique les Mollusques aient leur organisation supé- rieure en composition à celle des #nsectes, l’état ou le mode de cette organisation dans les premiers, leur système nerveux en quelque sorte appauvri, et leur peau mollasse qui ne donne qu'un faible appui à leur système musculaire, font que les moyens de ces animaux, par leurs actions, sont d’une très grande infériorité comparativement à ceux que 0 insectes. 400 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Placés sur la limite supérieure des animaux sans vertèbres, on dirait que les Mollusques sont en quelque sorte dans un état de révolution organique. La nature semble ne plus rien faire pour eux. Occupée à transporter les points d’appui du système musculaire sur un squelette intérieur, elle établit un ordre de chose tout-à-fait nouveau, en formant les animaux vertébrés. Ainsi les Mollusques, n'ayant pu obtenir cette moelle longitudi- nale noueuse des animaux articulés, et ne possédant pas non plus cette moelle épinière dorsale, propre à tous ceux qui sont vertébrés, terminent la nombreuse série des animaux inarticulés, en conservant une faiblesse de moyens que la composition de leur organisation n’a pu détruire. Les Mollusques, très nombreux, très diversifiés, constituènt une des grandes classes du règne animal. Dans mon premier cours au Muséum d'Histoire naturelle, en 1794, je les plaçai : en tête des animaux sans vertèbres, avant les ésectes, contre l'opinion des zoologistes, qui suivaient alors l’ordre établi par Linne. L'étude de ces singuliers animaux présente beaucoup d’intérét sous différens rapports; elle en offre surtout par la grande di- versité de leur forme, de leur mode de respiration, des pièces solides ou testacées qu'ils produisent, et des lieux qu'ils ha- bitent. Ces animaux ént le corps charnu, mollasse, éminemment contractile, et doué de la faculté de régénérer les parties qu’on lui enlève. Ce corps n'est ni articulé ni divisé par des anneaux distincts. Il est recouvert par une peau molle, jamais crustacée ni cornée, très sensible, susceptible de se-prêter à ses allonge- mens et à ses contractions, les effectuant elle-même par les muscles qui y adhèrent en dessous. Cette peau est en tout temps humide, et comme enduite d’une liqueur visqueuse et gluante qui en suinte perpétuellement. Elle est uniquement le tégument propre de l'animal , et est tout-à-fait indépendante de toute autre enveloppe solide qui peut le renfermer. Dans presque tous les Mollusques, elle fournit un appendice membraneux ou charnu, varié dans son étendue et sa forme, et auquel on a donné le nom de manteau, parce qu’il y ressemble quel- quefois. dé A LES MOLLUSQUES. 401 Tous les animaux dont il s’agit ont une tête presque toujours distincte, placée à la partie antérieure de leur corps, et qui offre, le plus souvent, des yeux et des tentacules. Les uns ont une bouche avec ou sans mâchoires, terminant un museau court; d’autres ont une trompe exsertile, presque toujours ar- mée de petites dents solides et cornées, en son bord interne; et d’autres encore, sans offrir aucun museau, ont la bouche verticale, et munie de deux mandibules cornées, crochues et très fortes. Il y en a enfin qui ont un siphon saïllant pour amener … Jeau aux branchies, une production charnue qu'on nomme leur pied et qui leur sert presque généralement pour ramper, une cuirasse, des nageoires, etc., etc., parties dont beaucoup d’au- tres sont dépourvus. Les Mollusques ont le sang blanc ou hleuâtre; leurs muscles sont blancs, très irritables, et en général attachés sous la peau, ainsi que dans l’épaisseur du manteau. Leur corps est allongé, quelquefois ovale, médiocrement déprimé, tantôt droit, et tantôt contourné postérieurement en spirale. Il renferme les viscères et les autres organes essentiels à l’animal, et contient souvent une ou plusieurs pièces solides, qui ne font pas pour lui les fonctions de squelette, c’est-à-dire, qui ne servent point à ses mouvemens. Enfin, parmi ces pièces solides intérieures, il y en a qui ont plus ou moins complètement la forme d’une coquille; et cette coquille, de matière crétacée, est plus ou moins contour- née en spirale. N'ayant pu donner lieu à l'existence de tous les animaux, qu’en employant des plans d'organisation fort différens Îles uns des autres, et progressivement plus Ne ne. iemn di-”" vers , la nature, que l’on doit suivre et étudier dans sa marche constante, si l’on veut parvenir à se former quelque idée juste de ce qui vient d’elle, a été obligée, pour opérer la respiration des animaux , de faire usage des différens modes d’organes res- piratoires, les appropriant chacun au plan d’organisation dont ils devaient et pôuvaient seuls faire partie. ‘Cr, comme l'arbitraire n’est nullement à sa disposition, qu’elle ne saurait l’'employer nulle part, et que, dans chaque sorte de circonstances où elle agit, ce qu’elle fait est toujours une néces- sité pour elle , lorsqu'elle a cessé de faire usage d’un mode res- Tome VII, 26 “ LA L< T'en À Me 402 HISTOIRE DES: MOLBUSQUES. piratoire, elle n’y revient plus, et passe nécessairement: à un autre mode d’un ordre plus élevé, qu’elle n'aurait pu entité auparavant. 1! résulte de ces lois, conformes à toût ce que l'on observe, que le poumon, organe respiratoire des animaux les plus par- faits, de ceux dont l’organisation est la plus compliquée, de l'homme même, et qui a effectivement une structure particu- lière, n’a pu être ii 2 à la respiration d'animaux d'un or- dre inférieur à celui des poissons qui respirent encore par des | branchies; qu'il ne saurait être vrai qu'il y ait des Mollus- ques, tels que ceux des Hélices, des Bulimes, etc., dont l'organe” x em _—. re soit un poumon; qu'il y ait même di Arachnides, elles que les Araignées èt les Scorpions, qui soient dans ce cas. Sans doute, jé canaux ou trachées aquifères, souvent rami- fiées cu dendroïdes des Radiaires ; les trachées aérifères des, insectes ; les brañchies des Crustacés, des Annélides, des Cirrhi- pèdes, des Conchifères, des Mollusques et des Poissons; enfin les poumons de la plupart des Reptiles, de tous les Oiseaux et de tous les Mammifères, sont généralement des organes respira- toires. Cependant si l’on Mots le même nom à des objets si différens par leur nature, ce serait introduire-une confusion dans les idées qui ne serait nullement favorable à l'avancement de nos connaissances. Ainsi, nous ne reconnaissons, pour organe respiratoire des Aollusques, que des branchies, quelque diver=- sifies qu’elles soient; et aucune d’elles ne ressemblé effective- ment à un vrai.poumon. | … La te des Mollusques est une éminence charnue, souvent ‘arrondié, quätermine le cou ou la partie antérieure du corps, et.qui esten général très distincte, plus ou moins libreet mobile. Le cerveau, dont le contour ést tantôt semi-lunaire et tantôt : fascie arquée, s'y trouve placé sur l’œsophage, derrière une masse ovale de muscles qui enveloppe la bouche et le pharynx: Ses parties latérales, qui produisent chacune un filet médul- laire, entourent l’œsophage comme un coilicr, et forment, à leur réunion, un ganglion qui est quelquefois plus considé- rable que le cerveau lui-même, mais qui n’en saurait faire partie. (1) (1) Si l’on adoptait rigoureusement la définition du cerveau NL LES MOLLUSQUES. 403 Presque tous les Mollusques ont des yeux à la tête, ou placés sur quelques parties, soutenues par cette dernière; et, à l'excep- tion de ceux des premiers genres de nos Préropodes qui n’ont encore pu en avoir, ceux énsuite qui en manquent n’en sont privés que par un avortement que leurs habitudes et les circonstances ont produit. | , Sauf les Céphalopodes, particulièrement les Séches, les Cal- mars et les Poulpes, dont les yeux sont assez gros et conformés presque entièrement comme ceux des animaux vertébrés, les autres Mollusques, parmi ceux qui en sont munis, ont les leurs fort imparfaits, peu propres à l’usage.de la vue, et presque uniquement tentaculaires, c’est-à-dire plus sensibles ou irrita- bles au contact des.corps concrets qu'à celui de la lumière. Ces yeux sont en général au nombre de deux; mais ils varient dans leur situation, selon les genres et quelquefois les espèces des animaux dont il s’agit. Dans quelques-uns, en effet, ils sont au sommet des tentacules ou de deux des plus grands tenta- cules; dans d’autres, vers le milieu de ces parties, et dans d’autres encore, à leur origime, soit latérale, soit presque dorsale. . | Les centacules constituent un organe qui n’est pas le propre de tous les. Mollusques, mais dont beaucoup d’entre eux sont pourvus. Ce sont des espèces de cornes mobiles, non articu- lées, en cela fort différentes des antennes et des palpes des é1- sectes, et qui sont douées d’un sentiment ou d’un tact très fin, plus délicat.que celui des autres parties du corps de l'animal. Ceux des Mollusques qui en sont munis ies portent sur la tête, et n’en ont jamais moins de deux ni plus de six. Ces tentacules donnée par les anatomistes, il est notoire que, ne pouvant s’ap- pliquer à la partie principaie du système nerveux des inverté- brés, cette dénomination, ne serait pas Un. 2 par eux. De même que le nom de poumon est impropre à la branchie aé- riénne de quelques animaux invertébrés , le nom de cerveau ne convient pas davantage à des organes qui n’ont avec le cerfeau des vertébrés qu’une analogie fort éloignée, Pour les Moltusques, on pourrait substituer à cerveau le nom d’anneau œsophagien, qui convient mieux aux-organes dont il s'agit. | 26. 404 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. varient dans leur structure interne; car, dans les Zanaces et les Hélices, ce sont des espèces de tuyaux'creux qui ont la faculté de rentrer en eux-mêmes par le moyen d’un muscle qui en re- tire l'extrémité jusque dans l’intérieur de la tête, muscle qui enveloppe probablement le nerf optique qui se rend à à l'œil ; et, dans d’autres Mollusques, ils paraissent composés de fibres lon- gitudinales entrecoupées de fibres annulaires, ce qui leur donne la faculté de s’allonger ou de. se raccourcir au gré de l'animal. k D A la place de ces organes, les Mollusques céphalopôdes por- F4 tent sur la tête une rangée de pieds ou d’ espèces de bras, dispo- sés en couronne. ( La bouche est en général armée de parties dures, parce qu’elle a des fonctions à remplir relativement aux substances dont les Mollusques se nourrissent. Dans les uns, elle est courte et a presque toujours deux mâchoires, dans les autres, elle consiste en une trompe rétractile, munie de petites dents à son orifice interne, et n’a point de mâchoires. cé qui ont une bouche à deux mächoires la sait sous deux formes et situations différentés. T'antôt cette bouche bimaxillaire est verticale, et offre deux fortes mäâchoires cor- nées, édentées, crochues, comme les mandibules d’un bec de perroquet; et tantôt cette même bouche est fort petite et placée au-dessous de la tête, ou presque à son extrémité antérieure, Elle s’y montre sous la forme d’un sillon, soit longitudinal, soit transversal, selon les espèces, et termine cette partie de la tête: qu’on nomme le mufle, qui s'étend depuis la base des tentacules jusqu’à l’ouverture de la bouche. Ce muïle est quelquefois fort court, et quelquefois aussi il est allongé, presque proboscidi- forme. Dans ce dernier cas, il est toujours très distinct de law trompe, celle-ci n'ayant point de mâchoires et étant rétractile. Lèés deux mâchoires du mufle dont je viens de parler sont carti- ‘lagineuses et fort inégales. La supérieure est plus avancée, pres- que immobile, tantôt simple et tantôt relevée de cinq ou six cannelures ; Fnférioute, plus enfoncée et plus mobile, est munie de dents infiniment petites, et presque nn ei à ‘la vue quoique sensibles au toucher. a fe Parmi ceux qui sont dépourvus de mâchoires, il‘ÿ en a qui LES MOLLUSQUES. 405 ont à leur place une espèce de trompe ou de tuyau cylindrique, qui est d’une grande longueur dans certaines espèces, et beau- coup moindre dans d’autres. Cette trompe est charnue, muscu- leuse, peu épaisse, contractile et fort souple. C’est en quelque sorte un œsophage allongé, qui a la faculté de sortir du corps et d'y rentrer comme dans un fourreau. Son extrémité est percée d’un trou rond, bordé autour par une membrane cartilagineuse, et armée de très petites dents. Les Mollusques munis d’une trompe, comme er en voit dans les Buccins, les Volutes, etc., sont carnassiers ; ils s’en servent, comme-de tarière, pour percer même les coquilles des autres coquillages et sucer la chair des animaux qu'elles recouvrent. Ceux qui ont deux fortes mâchoires cornées et en bec de perro- quet sont aussi carnassiers ou ne se nourrissent que de matières animales :àl paraît que c’est là particulièrement le propre des Céphalopodes. Quant aux Mollusques qui ont un mufle et deux mächoires, dont une au moins est munie de petites dents, ce sont des ani- maux herbivores ou frugivores, tels que les Zimaces, les Hélices, les Bulimes, etc. Le pied, dans les Mollusques, devrait être l’organe qui sert au mouvement progressif de ces animaux, et alors ceux-ci en auraient de différentes Sortes ; car les uns se traînent à l’aide de leurs bras sans jamais nager ni r'amper ; les autres se meu- vent dans les eaux à l’aide de nageoires, soit opposées, soit al- ternes ou irrégulièrement disposées; et d’autres encore rampent réellement. Or, on donne particulièrement le nom de pied à l'organe dont se servent quelques-uns de ces animaux pour ramper. 5 . Ce pied consiste en un disque charnu, musculeux et gluti- neux, qui adhère à la face inférieure du corps, soit Fi toute sa longueur, soit seulement antérieurement, et dont les mouve- mens ondulatoires d'allongement et ce produisent une espèce de rampement. Ce même pied est formé de plusieurs plans de fibres qui se croisent en divers sens et qui le mettent à portée de prendre toutes sortes de figures. Parmi tous les Mol- lusques, ce sont uniquement nos PR oc et nos Trachéli- Podes qui possèdent un pied propre à ramper. 406 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. à | Les rnuscles qui appartiennent aux Mollusques, et qui sont les organes de leurs mouvemens divers, sont en général atta- chés sous la peau de l’animal ou &ans l'épaisseur de son manteau ou.de son pied. Je n’en parlerai point, ces détails appartenant à l'anatomie , et ne faisant point partie de l’objet que j'ai ici en vue. Mais je dirai un mot des muscles particuliers de ceux des Mollusques qui ont une coquille extérieure èt univalve, parce que ces muscles qui servent de point d’ attache à l'animal, me paraissent fournir des caractères utiles'de distinction. Les Mollusques à coquille extérieure, comme les Hélices, les Bulimes, les Volutes, etc., n’ont qu’un seul muscle qui attache leur corps à cette coquille, par une petite partie du dos, et à- peu-près vers le milieu de sa longueur.Ce muscle forme un assez large tendon, semblable à un ruban mince, qui se divise en deux ou trois rubans principaux. Chacun de ces rubans se subdivise en plusieurs autres plus petits qui se dispersent et se distribuent dans toutes les parties du corps. : Les Mollusques à coquille univalve, munie d’un opercule ont, au contraire, deux muscles path guibles qui servent à effec- tuer leur attache aux deux pièces solides dont il s’agit. L’un de ces muscles unit l’animal à sa coquille et ressemble à celui que J’on observe dans les univalves non operculées, et l’autre, qui tient à l’opercule, est ordinairement rond, fort large, mais peu épais. Qu'en ne dise pas que les deux pièces solides dont il vient d'être question soient comparables aux deux valves des Conchi- féres j car on serait dans l'erreur à cet égard. Les valves des Cor- chifères sont deux pièces analogues, semblables ou dissembla- bles, articulées en charnière, produites l’une et l’autre par le manteau de l’animal, et qui composent essentiellement lan quille de ce dernier. Ici, au contraire, c’est-à-dire dans les Mol- lusques à coquille inst cpéréuilebts les deux pièces solides que présente chacun dé ces coquillages sont : l’une, la coquille elle-même, à laquelle l'animal est attaché; l’autre, une pièce particulière qui n’est nullement analogue à la première, qui ne, s'articule point en charnière avec elle, que l’animal en écarte et en rapproche, l’emportant avec lui chaque fois qu'il sort de sa chiite et qu'il y rentre, en un mo6t, dont la production et + LES MOLLUSQUES. A07 la destination sont très différentes de celles de la coquille. Parmi les Mollusques, il y en a qui sont nus, c’est-à-dire qui n'offrent à l'extérieur aucun test apparent, tandis que d’autres sont enveloppés et recouverts par une coquille très distincte. | ï A l'égard des Mollusques nus, les uns sont mollasses dans toutes leurs parties, et les autres contiennent intérieurement un “ou plusieurs corps solides, qui tantôt sont simplement cartilagi- neux ou cornés, ou crétacés et lamelleux, sans être réellement conchylifermes, et tantôt constituent une véritable coquille in- térieure. Celle-ci, ordinairement contournée en spirale, a quel- quefois sa cavité simple, non divisée, comme dans la Bullée, les Bulles et les isitrers mais dans un grand nombre de Cc- phalopodes, cette coquiile interne est multiloculaire, sa cavité étant divisée régulièrement en diverses loges par des cloisons transverses. Dans le nombre des coquilles que produisent les Mollusques, il y en a donc qui sont véritablement intériefres, qui tantôt ne paraissent nullement au dehors, et tantôt se montrent plus ou moins dans la partie postérieure de l'animal, où elles semblent enchâssées , etil y én a aussi qui sont tout-à-fait extérieures, et qui enveloppent ou recouvrent l’animal. Quant à ces coquilles extérieures des Mollusques testacés, un "Célèbre naturaliste, ayant considéré ce faux : io qu’on ob- serve sur un grand nombre d’entre elles , et qu’on a nommé leur drap-marin, et l'ayant pris pour un véritable, épiderme qui ; ainsi que tout autre, aurait éu une origine organique, a pré- tendu que toute coeille quelconque était réellement intérieure, même celles qui paraissent au dehors envelopper ou reconvrir l'animal; et que, dans sa formation, la coquille résultait de Mitières. transsudées et déposées par sGéridises sous l'épiders lequel conséquemment se serait trouvé préexistant a lat sudation. Nous pensons bien différemment, ét nous croyons pouvoir assurer que la transsudation dont il s’agit s’est opérée entière- “mernit au dehors de Panimal. Nous nous sommes convaincu, par examen des objets, que l'animal ne tenait à sa coquille par “aucun autre point que par son muscle d'attache; ét que, 'par Â08 _ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. l'extrémité tendineuse de ce muscle, il ne sintroduisait dans l'intérieur de la coquille aucun vaisseau quelconque qui püût porter la nourriture dans cette dernière, et opérer, soit son développement, soit celui de tout corps qui la couvrirait à l’ex- térieur. Or, comme cette coquille, quoique fort" petite, était déjà existante lorsque l'animal est sorti de son œuf, époque où le drap-marin en question n’est point perceptible, nous trouvons impossible la formation organique de cette couche particulière que l’on y observe, et qui partout n’y est qu'appliquée, sans avoir aucun point réel d’adhérence. Il y a d’ailleurs des coquilles .enveloppantes qui n'ont jamais de drap-marin et qui ne sauraient en avoir d’après ce que nous apercevons des causes de la forma- tion de ce dernier, cause dont nous avons donné l’explication dans nos ouvrages. Toute coquille calcaire est un mélange de parties crétacées, concrétées par l'agrégation qui a suivi leur rapprochement, et de parties gélatineuses animales, interposées dans les interstices des molécules calcaires. Toute matière qui transsude d’un Mollusque, et qui est pro- pre à former ou accroître une coquille, est, au moment de sa sortie de l’animal , dans l’état de liquide : &’est un fluide gélati- neux qui Een des molécules crétacées. Or, après la sortie de ce fluide, les particules crétacées se rapprochent les unes des autres, par l’affinité et l'attraction, et s'agrègent et se coñ- crètent, en conservant dans leurs interstices une portion de là gélatine animale qui a pu y trouver place. Mais l’excédant de cette gélatine est repoussé ou rejeté au dehors de la coquille dont il n’a pu faire partie; ses molécules se rapprochent et se réunissent à leur tour ; enfin, elles forment à la surface externe de la coquille, sans y adhérer, une couche qui ressemble à espèce de pellicule ou d’épiderme, et qui ne fut jamais ante et organisée, comme le furent dans leur source l’é- erme de toute peau animale et celui de toute écorce vé- gétale. Telle est, selon nous, l’origine du drap - marin xd coquilles. Celles des coquilles extérieures que l'animal enveloppe des son manteau, chaque fois qu ‘il en sort, comme les Porcelaines, les Olives, etc., n’ont jamais de Ps parce qu’étant fré- LES MOLLUSQUES. 409 quemment recouvertes par les parties de l’animal, l’excédant de gélatine transsudée ne peut s’y établir avec assez de consistance pour y subsister. Tous les Mollusques sont ovipares, rarement ovovivipares ; conséquemment leur reproduction s’opère nécessairement par une fécondation sexuelle. Dans l’un des ordres de ces animaux, l’on observe que les sexes sont séparés, et qu’il y a des individus mâles et des individus femelles. C’est le cas des Céphalopodes ou au moins des Sépiaires qui y appartiennent {1). Ces animaux néanmoins ne sauraient s’accoupler; mais les mâles répandent une liqueur fécondante sur les œufs déjà pondus des femelles. Il paraît que les autres Mollusques, tels particulièrement que nos Gastéropodes et nos Trachélipodes, ont les deux sexes réu- nis dans le même individu. Parmi ces Hermaphrodites, les uns ont besoin d’un accouplement réciproque, et sont munis à cet effet d’un organe singulier, qui n’est qu’excitateur, mais néces- saire pour donner lieu à l’acte de la fécondation; et les autres, manquant de l'organe dent il s’agit, ne s’accouplent point et paraissent se suffire à eux-mêmes. À l’égard des Mollusques hermaphrodites qui ont besoin d'accouplement pour se reproduire, on prétend que dans ceux qui sont terrestres, comme les Zimaces et les Hélices, on a observé un prélude excitateur très singulier et très curieux. En‘effet, outre la verge bien connue de ces animaux, on dit qu'ils possè- dent une espèce de dard ou d’aiguillon ailongé qui sort par la même ouverture du cou qui donne issue à la verge; que, lors- que les deux individus ‘s’approchent, le dard de l’un pique l’au- » (x) Les Céphalopodes ne sont pas les seuls Mollusques dont les sexes sont séparés. Un grand nombre des Trachélipodes de Lamarck, ceux dont la coquille est canaliculée ou échancrée à Ja base, et même, à ce qu’il paraît, un certain nombre de ceux dont la coquille est entière ont le même caractère. M. de Blain- ville s’est utilement servi des, caractères des organes de la géné- ration pour diviser les Mollusques en trois grandes classes : les Dioiques, ceux dont les sexes sont séparés ; les Monoïques, Ceux dont chaque individu a les deux sexes réunis; et les Herma- phrodites, ceux qui n’ont que le sexe femelle. 430 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tre, ét tombe à terre ou reste attaché à celui qui a été piqué ; qu’ils se retirent ensuite, mais que bientôt après ils serappro- chent de nouveau , et qu’alors leur accouplement s'exécute. Tel est le prélude particulier qui a été remarqué dans l’accouple- ment des Mollusques terrestres, et dont Geoffroi a consigné les détails dans son traité des coquilles. Les œufs des Mollusques n’éclosent en généraliqu'après avoir été pondus et déposés au‘dehors. Les uns sont nus'et ont leur coque crustacée, comme ceux des reptiles et des oiseaux : tels sontles œufs des Hélices, des Bulimes, étc.; les autres sont tantôt “énvironnés d’une esnèce de gelée qui les unit entre eux, comme ceux des Planorbes, des Lymnées, etc., et tantôt renfermés dans des espèces de sacs membraneux, très diversifiés dans leur forme, quelquefois solitaires, et plus ordinairement réunis èn groupes divers, chacun de ces sacs contenant plusieurs petits qui en sortent vivans avec leur coquille déjà formée: tel est le | cas des œufs des Buccins, des Volutes, des Murex, etc. On a pris les sacs dont je viens de parler pour les œufs eux- mêmes; mais c’est à tort. Les sacs en question sont aux vérita- bles œufs qu’ils contiennent, ce que l'espèce de gelée que dépo- sent les Planorbes, les Lrmnéés) etc., est aux petits œufs dont elle est remplie. Les Mollusques sont en général des animaux aquatiques. La plupart vivent dans la mer, d’autres habitent les eaux douces, et d’autres encore se tiennent sur la terre, principalement dans les lieux humides ou ombragés. Parmi les terrestres, il y en a néanmoins qui supportent assez habituellement les ardeurs d’un soleil très vif. DIVISION ET DISTRIBUTION DES MOLLUSQUES: Ayant Iong-temps examiné les rapports qui se trouvent” les différens Mollusques connus, et considéré l'importance de lés distribuer selon l’ordre le plus apparent de leur production par Ja nature, la division suivante, dont je fais usage dans mes cours, depuis quelques années, ainsi que les coupes qui la'partagent, me paraissent ce qu'il y a de plus convenable établir relative ! ment à ces nombreux animaux. | LES MOLEUSQUES. “4iI En conséquence, je divise les Mollusques en cinq ordres très distincts, les distribuant de manière que le premier de ces or- dres me semble embrasser les animaux de cette classe qui tien- nent de plus près aux Conchifères ; tandis que le dernier présente ceux des Mollusques qui paraissent avoisiner, par leur-forme, la classe des poissons, quoiqu'il n'y ait point entre eux de tran- sition connue et réelle. Voici les cinq ordres dont il s’agit, ran- gés suivant cette considération. 4 ORDRES DES MOLLUSQUES. T°. Ordre. — Les Ptéropodes. Point de pied pour ramper ni de bras pour se trainer ou saisir la proie. Deux nageoires opposées et semblables, ESRI à la natation. IE, Cnore. — Les Gastéropodes. Le corps: droit, jamais en spirale ni envéloppé dans une coquille qui puisse F contenir. Un pied musculeux, uni à ce corps dans toute sa longueur, placé sous le ventre, et servant à ramper. . M 5 DT. OnDre. — Les Trachelipodes. : Le corps en grande partie contourné en spirale, séparé du pied ,:et toujours enveloppé dans une coquille spirivale: Un pied libre, aplati, attaché à la base inférieure du cou, et servant à ramper. IV’. Orne. — Les Céphalopodes. Le corps contenu inférieurement dans un manteau en forme de sac, Tête saillante , hors de ce sac, couronnée par des bras non arti- culés , garniside ventouses, et qui environnent une bouche ayant deux Stades cornées. V°, OnDrE. — Les Hetéropodes. . Point de bras en couronne sur la tête ; ; point de piéd sous le ventre ou sous la gorge pour ramper. Line ou plusieurs nageoires, Sans 4 ordre régulier, el non disposées par paires. ki Lan A" 412 . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. à “ À FT ORDRE PREMIER. æ (4 LES PTÉROPODES. * LI \ Point de pied pour ramper ; nt de bras pour se traîner ou saisir la proies Deux nageoires opposces et semblables, propres à la natation. Corps libre, flottant. Les Pteropodes, reconnus , institués et nommés par Cuvier, sont des Mollusques munis de deux'nageoires opposées qui représentent les deux lobes du manteau des Conchifères , mais ici modifiés et transformés en organes de mouvement. Ils me paraissent devoir être placés à l'entrée de la classe, immédiatement aprés les Conchifères, dans l’ordre de: progression dont je fais usage, et être éloignés de ceux qui ont aussi des nagéoires, mais irrégu- Ce dans leur situation et leur forme. (1) AT LS (x) Il est bien présumable que Lamarck abandonneraïit ac- tuellement l’opinion qu’il avait sur les Ptéropodes, et, par une conséquence ‘nécessaire, les rapports qu'il propose ici de leur donner sur la imite des deux grands embranchemens des Moi- Jusques. Ces animaux, comme l’a prouvé M. de Blainville, dif- fèrent peu des Gastéropodes dans les parties essentielles de leur organisation, et ils n’ont pas, avec les Mollusques acéphalés, autant d’analogie que les animaux des Cabochons et de quel- ques autres genres voisins. La méthode de Lamarck aura à c égard de grands changemens à subir. \ #7 $ Nous pensons qué ee Ptéropodes ne doivent pas former ua ordre dans lés MAOMSQUES , mais seulement une famille. Nous nous conformons, à cet égard, à l'opinion de M. de Blainville. L'ordre des Ptéropodes a été fondé sur la nature présumée de leurs organes de la respiration que l’on supposait formés des stries que l’on voit sur les nageoires ; dès qu’il en est autrement; et que les Ptéropodes ont, comme l’a prouvé M. de Blainville;; # LES PTÉROPODES. | A13 Les Ptéropodes sont des Mollusques nageurs , qui ne sauraient se fixer , et dont le corps flotte continuellement dans les eaux marines, paraissant se déplacer à l’aide de ses nageoires. Ces dernières parties sont deux ailes pla- cées aux deux côtés de Ja bouche, dansles uns, et du gou, dans les autres. ; ue : Dans PHrale, | la tête dde si enfontéé daus la base ou le point de réunion des deux nageoires, qu’elle paraît nulle, ce qui montre un rapport évident entre cet animal et les Conchifères. | Dansla Cymbulie, on regarderait: à tort, comme troisième nageoiïre, un petit lobe qui s avance postérieurement entre les deux ailes vraies. | La plupart des Ptéropodes sont des animaux de petite taille, sans appendices, ou qui en portent de fort courts à la tête. Quelques-uns sont munis d’une coquille mince, cartilagineuse ou cornée; et il y en a dont les nageoires sont raéhèiles Dur ils paraissent nombreux dans les mers, on n’a encore distingué parmi eux qu'un petit nombre Le genres, tels que ceux qui suivent, savoir : Hyäle, Clio, Cléodore, Limacine | Cymbulie et Preumo- 5 ? g HYALE. (Hyalæa.) Corps enveloppé d’une coquille ; ayant deux nageoires opposées, un peu grandes, rétractiles, : insérées aux deux ne tn une branchie pectinée intérieure , par une conséquence néces= _saire, le motif qui a fait établir Éosdre n'existant plus, l’ordre lui-même doit disparaître. Quant à la place que ce groupe doit . occuper dans la série, il nous semble être mieux dans ses rap- ports naturels dans le voisinage de la famille defGlauques et des Atlantes qu’au commencement des Mollusques, comme dans La- marck, ou entre les Céphalopodes et les Gastéropodes, comme dans Rvier; AïA. HISTOIRE. DES. MOLLUSQUES. côtés de la bouche. Tête presque nulle. Bouche terminale, située dans le point de réunion des. deux nageoires. Point. d’yeux. Branchies latérales, Goquille cornée, transparente, ovale-plobuleuse, triden- tée postérieurement, ouverte au sommet et aux deux côtés. posiérieurse | | po | Corpus: in testé inclusum:, antice: cie alé duabus' opposilis , mnajusculis, res ed oris latera insertis. Caput subnullum. Os terminale, ad.alarum henne : col. locatum. Oculi nulli, Branchicæ laterales. Testa cornea, hyalina, ovato-globosa, postice tridentata, apice lateribusque posticis pervia.s orseRvaTIONS. — Les Hyales sont assurément des Ptéropodes très voisins des Clios, des Cléodores, etc., par leurs rapports, mais qui nous paraissent tenir de si près aux Conchifères, que; dans l’ordre que nous suivons, nous avons dûles placer en tête des Mollusques. En effet, par la forme de leurs.parties, ces ani- maux concourent à faire une transition naturelle des Conchi- fères aux Mollusques. Ici, la tête n’est pas encore distincte, et conséquemment les yeux ne sauraient exister ; mais la bouche, placée dans le point de réunion des deux ailes, comme celle des Conchifères l’est dans celui de l’insertion des deux lobes du manteau, commence à se montrer au dehors à la partie anté- rieure du corps; et, dans les genres avoisinans, nous verrons la tête s’'avancer davantage et se montrer aussi entièrement. Les deux ailes des Æyales sont donc les analogues des deux lobes du manteau des Conchifères. La coquillé même des animaux dont il s’agit semble, comme l’a pensé M. Forskahl, résultér de’ deux His soudées l’une avec lautre. Ces deux valves. com inégales : l’une plus grande, comme dorsale, presque aplatie e hot: l’autre ventrale, bombée, subglobuleuse, raccour antérieurement. Ce raniquel es donne lieu à l'ouverture | antérieure; et c’est par cette ouverture que l'animal faitsortir. deux grandes ailes arrondies et comme trilobées à léursommet,, atténuées vers leur base, rétractiles, qui viennent s#insérer aux, deux côtés de la bouche, et re portent point, comme celles dest Clios, l'organe de la respiration. On les dit jaunâtres, avee unen HYALE Aa. tached’un beau violet à leur base, Les branchies, selon M. Cuvser, sont extérieures et placées longitudinalement de chaque côté entre des replis du manteau, au fond de l'intervalle que ceux- ci laissent entre eux, et en face des ouvertures latérales de la coquille. Par ces ouvertures, l'animal fait sortir des lanières étroites, subulées et plus ou moins longues. Péron attribue deux tentacules aux Fyales, ce que nie M. Cuwvier. Quant à la coquille, elle présente postérieurement trois dents on trois pointes dont celle: du milieu est perforée. Elle offre aussi de chaque côté une fente bien ouverte pour le passage de l’eau qui se rend aux bran- chies. (1) | ESPÈCE. 1. Hyale tridentée. Hyalœa tridentata. Lamk.. IL. testä flavescente, pellucidé, tenut, subüilissimè transversim stria- t& ; cuspide terminali lateralibus longiore. Anomia tridentata: Forsk. Faun. arab. p. 124 ;et Ie. t. 40. fig. b. Gmel. p. 3348. no 42. Chemn. Conch. 8. p. 65. Vign. 13. f. F. G. * Schrot. Einl. t. 5. p.414. * Hyalæa tridentata. Shaw. Nat. mise. t. 16. pl. 664. * Davila. Cat: t. 1° ph 20. f. D. * Anomia tridentata. Dilw. Cat. t. 1. p. 296. n° 28. * Hyalæa papilionacca. Bory de Saint-Vincent. Voy. t. 1. p. 1374 CC +29 (1) Dans la comparaison qu’il fait ici des Hyales et des Conchi- fères, Lamarck s’est laissé séduire par une analogie plutôt appa- rente que réelle. Ce ne serait pas en effet avec les Conchifères lamellibranches qu'il conviendrait de comparer les Hyales, mais avec des animaux plus inférieurs, les Brachiopodes, car ces deux sortes d'animaux sont placés dans leur coquille de la même ma- nière, le dos d’uncôté, le ventre de l’autre. Dès-lors on pourrait dite : on retrouve dans les Hyales les deux valves soudées d’une 'érébratule; en devenant libre, l'animal a fermé le crochet de sa . grande valve, et la coquille a laissé un passage toujaurs ouvert aux appendices ciliés changés en organe de locomotion. Cette comparaison pourrait paraître assez juste, et cependant elle ne l’est pas. 11 faut examiner les animaux dés deux groupes, et lon est bientôt convaincu de leur dissemblance dans toutes les par« ties essentielles de l’organisation. 416 ‘HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Hyalæa cornea. De Roissy. Buf. moll. t. 5: p. 73. m 1, pl. 2. f. * De Blainv. Malac. pl. 46. f. 2. * Desh. Encycl. meth. vers. t. 2. p. 309. n° 1. * Sow. Genera of shells. Péeropoda. f. +. Cuv. Ann, du Mus. 4. p. 224. pl. 59: Monoculus telemus ? Lin, [b] Eadem, testä majore, costellis doroilleue eminentioribus. Péron. AB du Mus. 15. pl. 3. fig. 13. Habite la Méditerranée et les mers des climats chauds. La variété [b] vient de la mer des Indes. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l’es- pèce la première connue. Sa taille est à peine celle d’une noi- sette. 2. Hyale cuspidée. Hyalæa cuspidata. (1) H. testä posticè mucronibus lateralibus, css intermedio lon= gioribus. * Bosc. Coq. t. 2. p. 238. pl. 9. f, 5. 6. 7. * De Roissy. Buf. moll, t. 5. pl. 74: n° 3. * Cleodora cuspidata. Quoy et'Gaym. Voy. de l’Astr, moll. t. 2. p. 384. pl. 27. f. 1. 5. . * Cleodora Lessoni id. Voy. de la Coq. m 1. Ê x 2 Habite l'Océan atlantique, Les angles postérieurs de la coquille of- frent chacun une pointe longue, arquée et très aiguë. Etc. & + 3. Hyale longirostre. Hyalæa longirostris. Lesueur. H. test triangulari, supernè pland antice rostratä, infra globosa, transpersim striatd, violaced, postice latéribus acutissimd. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 22. p. 81. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 2. p. 380. au 27. f, 20 à 24. Habite l'Océan atlantique (Lesueur), Amboine et Ténériffe (Quoy et Gaymard). Coquille curieuse par sa forme; elle est aplatie d’un côté, demi-sphérique de l’autre; le côté plat est orné de cinq côtes rayonnantes, apioues, qui partent du sommet ; la partie médiane } du bord, après s’être infléchie, se prolonge dans la ligne Sn en un long bec creusé en dessus d’une gouttière profonde; lou- verture, en fente étroite, est placée à la base de ce bec; de chaque (x) Cette coquille n’est point une véritable Hyale comme l'ont cru Bosc, de Roissy et Lamarck, c’est une Cléodore: il sera né= cessaire de la transporter dans ce genre, HYALE. A1 7 côté de l'extrémité postérieure naît un appendice triangulaire di- rigé obliquement, recourhé à son extrémité, et formé de deux lames inégales entre lesquelles l'animal fait passer ses appendices charnus postérieurs. + 4. Hyale à trois pointes. Hyalæa trispinosa. Lesueur. Æ. testä subrubr&, pellucidä, tenui, triangulari, transversim striatd, longitrorsum undulatà, antice rotundatdà; cuspide terminali acuto, lateralibus longiore. Blainv. Dict. des sc, nat.t. 22. p. 82. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr. t. 2. p. 2: pl 29 f< 27 à 10. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 310. n° 2. Hyalæa mucronata. Quoy et Gaÿym. Ann. des sc. nat.t. 10. p. 231. PS. b.f.x.,2. Habite dans le détroit de Gibraltar et à la Nouvelle-Hollande (Quoy et Gaymard). Petite coquille rougeâtre, mince, transparente, trian- gulaire, comprimée et montrant, par sa forme, les rapports qui lient les Hyales et les Cléodores. Son extrémité postérieure, non. courbée, est prolongée en une épine très longue et très pointue; deux aytres épinés naissent aux extrémités de l'ouverture, pren- nent une direction horizontale, et forment un angle droit avec l’axe longitudinal; l’ouverture est en fente étroite, et ses lèvres sont bordées de rouge; la coquille est finement striée en travers, + 5. Hyale de d'Orbigny. Hyalea Orbignyi. Rang. H. test ovato-globulos&, parte superiore lævigatä, gibloso-con- verd, inferiore planiore, radiatim sulcatd, antice labro semi-circu- lari, inflexo, terminatä; lateribus — Jissd; extremitate pos- ticali vix proeminernte. Rarg.-Desc. de coq. foss. de Ptérop. Ann. dé se, nat. t. 16. p. 496. pl. 19. f. 3. Habite... Fossile à St-Paul,-près Dax, Jolie coquille fossile bien distincte de toutes ses congénères; : elle est globuleuse; sa partie supérieure, lisse, est très convexe; l’infé- rieure, plus aplatie, est ornée de cinq ou sept sillons aplatis et rayonnans. L’extrémité antérieure se recourbe en s’allongeant en lèvre simple et demi-circulaire ; l'ouverture est en fente transverse, se prolongeant de chaque côté en unefissure étroite et profonde ; celte fissure est simple et se voit mieux lorsque l’on regarde la coquille par sa face inférieure. L’extrémité postérieure ne se pro Jonge point en pointe , elle est trouquée, et il y a au milieu une petite saillie pointue, très courte. Tome VII. 27 418 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. F 6. Hyale voisine. ol affinis. D'Or». H.testà globulosd, inflatä , corneä , posticè trispinosd ; spind media- na long oiore, «an gustior e, ViX fa 5 aperturd transversd , an— gustä , labo fear p'ælongo, anzusto, supernè sinuoso. D'Orb. Voy. dans l’Amér. mérid. pl. 5. f: 6 à 10. _ Habite... | “On confond habituellement cette espèce avec l’Ayelæa tridentata M. d'Orbigny, qui en a étudié l’animal, a vu que ses appendices latéraux avaient une autre forme. La coquille, comparée avec soin, présente également des différences; elle est ovale, globuleuse, couleur de corne, très convexé en dessus, mais non bossue en avant; le bord inférieur de l’ouverture est beaucoup: plus étroit ; plus al- longé, et il présente, à son bord, une seule petite inflexion. Cette espèce est moins grande que l’Hyale de Forskal; peut-être est-ce celle désignée par M. Lesueur (Bull. de la Soc. phil., juin 1813) sous le nom d’Æyalæa Peronir. 7 7. Hyale à crochet. Hyalea uncinata. Rang. H, test globulos, hyalind, posticè trispinosä ; spind mediané lon-_ giore valdè arcuatt, uncinatä; aperturd CRE labiis brevio- ribus. D’Orb. Voy. dans l’Amér. mérid. pl. 5. f. r1 à 15. Habite... Celle-ci est plus petite que les deux précédentes. Elle a avec elles. beaucoup d’analogie, et se distingue cependant avec facilité. Elle est globuleuse, enflée, mince, transparente , couleur de corne, et terminée postérieurement par trois épines presque égales; la mé- diane est cependant un peu plus longue et fortement courbée en crochet ; la face inférieure est partagée en cinq côtes inégales ; l’ou- vertureest étroite et profondément cachée par la lèvre inférieure qui se relève perpendiculairement devant elle. Cette lèvre est tou- jours plus courte que dans les espèces précédentes. + 8. Hyale fauve. Hyalea flava. D'Orb. H, testé ovatd, gibbosä, hyalin& , posticè trispinosd ; spin& mediand longiore, leviter arcuatd ; aperturé angustd , labio fn à cucul- lato, subrostrato, arcuato. D’Orb. Voy. dans l’Amér, mérid. Moil. pl. 5. f 2rà 25. d Habite... Celle-ci a beaucoup d’analogie avec l’Hyalæa pibbosa. Elle se distin- _gue très facilement par son animal d’un beau jaune, quelquefois fauve, ensuite par la pe des caractères de sa Sa à celte * { HYALE. ATO) coquille..est oblongue, très globuleuse; san côté supérieur forme antérieurement une gibbosité oblique au-dessous de laquelle l’ou- verture est profondément cachée; l'extrémité postérieure est ter- minée par trois épines inégales, dont la médiane est la plus étroite et la plus longue ; elle est faiblement recourbée dans sa longueur; le bord inférieur de l'ouverture forme une espèce de cuilleron recourbé en avant et un peu rétréci en forme de bec. Gette co- quille.est très mince, transparente et blanchâtre. + 9. Hyale bossue. Hyalea gibbosa. Rang. H. testà globulosä, inflatä, anticè gibbosissim&, posticè trispinosd; spinis lateralibus brevibus , mediand. acuminatä, valdè recurva ; aperturd angustà, profundè labro obtectd. D’Orb. Voy. dans l'Amér.mérid. Moll. pl. 5. f. 16 à 20. Habite... Coquille très singulière , globuleuse, offrant , dn. côté supérieur, une gibbosité singulière, dont la face. supérieure et antérieure est profondément ridée; cette face est relevée perpendiculairement , et c’est au bas que se trouve l'ouverture profondément cachée par la lèvre inférieure fort allongée, relevée perpendiculairement de- vant elle. L’exirémité postérieure est terminée par trois épines ‘inégales; la médiane est longue, étroite, pointue et fortement re- courbée en crochet. 10. Hyale à quatre dents. Hyalea quadridentata. Lesueur. H, testa subglobulosé, inflata, posticè obtusd, in margine quadriden- fat ; dorso quinquè sulcatä, supernè gibbosd, lævigatä ; aperturà angusl@ , lateraliter tenuissimè fiss.' D'Orb. Voy. dans l’Amér. mérid, p Gi 235, Habite... Cette espèce n’a guère que deux ou trois millimètres de longueur ; elle est courte, ovale, obronde, obtuse postérieurement, et décou- pée, sur le bord postérieur, en quatre dentelures presque,égales ; la face, inférieure est presque plane et garnie a, côles rayon- nantes, dont la médiane est la plus grosse; la partie supérieure est trés convexe, enflée, très saillante en avant; l'ouverture est tres étroite; la lèvre inférieure est bordée de roux et elle est assez saillante pour cacher l'ouverture; toute cette coquille est polie, brillante et légèrement violacée, f 11. Hyale longirostre. Hyalæa longirostris. Lesueur. H. testé oyatä , g'obulosé, anticè rostro longiusculo , arcuato, cana- 27 420 FA HISTOIRE DES MOLLUSQUES. liculato, terminatä, posticè brevi truncatä, lateraliter alis brevibus, uncinatis instructà , infernè tricostatd ; aperturd transversd, an- gusta. D'Orb. Voy. dans l’Amér. mérid. pl. 6. f, 6 à 10. Habite... Petite coquille très singulière; sa partie principale est ovale, globu- leuse, très bombée en dessus, plus aplatie en dessous ; de ce côté, elle offre des stries transverses et trois côtes longitudinales, inéga- les et rayonnantes ; l’extrémité postérieure offre un petit côté tronqué, et de chaque côté un appendice aliforme, triangulaire; formé de deux lèvres, dont la supérieure est allongée en crochets l'ouverture est très étroite et transverse; sa lèvre inférieure est très remarquable, non-seulement parce qu’elle est recourbée en avant, mais encore, parce qu'elle se prolonge en un long bec creusé en gouttière et bifide à son sommet. Cette espèce, qui a à peine cinq ou six millimètres de longueur, est brillante, transpa- rente et faiblement teinte de violet. + 12. Hyale bordée. Jyalæa limbata. D'Orb. H, testä subrotundä, globulos&, subtùs planä, posticè truncatä, la- teraliter appendicibus, triangularibus, alœformibus instructà ; aperturé transversä, angust@ ; labro rostro longiore, canaliculato terminato. : D'Orb. Voy. dans l’Amér. mérid. pl. 6.f. 11 à 15. Habite... Celle-ci a beaucoup de ressemblance avec la précédente, et on la prendrait pour une simple variété , si l'animal n’offrait des diffé- rences constantes dans ses principaux caractères. La partie princi- . pale de la coquille est arrondie , subglobuleuse; elle est tronquée postérieurement, et la troncature est un peu plus large que dans l'espèce précédente; de chaque côté se projette un grand appen- dice triangulaire, formé de deux lèvres très minces, dont la supé- rieure se prolonge en une pointe aiguë; la partie inférieure est * divisée.en trois côtes presque égales; l'ouverture est étroile et transverse; sa lèvre inférieyre se prolonge en un bec creusé en gouttière et bifide à son sommet : ce bec, dans les deux espèces, ressemble à celui d’une lampe antique. Cette coquille est un peu plus grande que la précédente; elle est brillante, jolie et légère- ment violacée. + 13. Hyale labiée. Hyalca labiata, D'Orb. H, testd elongatä, subtrapezoïdali, inflatà, posticè mucrone prælons ne 7! L sa 3 Re HYAGE Li 0 | 421 go terminatd ; aperturd transversd ; marginibus labiatis, præ- longis. D'Orb. Voy. dans l'Amér. mérid. pl. 6.f, 21 à 25. , Habite... Celle-ci a également beaucoup d’analogie avec la précédente ; elle est ovale, oblongue, blanche, mince, lisse, presque aussi convexe d'un côté que de l’autre; Son extrémité postérieure est allongée, . triangulaire et’fortement recourbée à son extrémité; la face in- férieure est divisée en deux par un angle longitudinal ; l'ouverture est assez largement ouverte, et ses bords sont prolongés, mais inégaux; cette ouverture se continue de chaque côté en une fente étroite et profonde , dont les commissures se prolongent de chaque côté en une oreillette triangulaire et pointue. Cette coquille est blanche et transparente; elle a huit ou dix millimètres de lon- gueur, ‘ 14. Hyale mucronée. Hyalæa mucronata. Quoy et Gaim. H. testä ovatä, hyalinä, posticè spind longissimd terminaté, utro- que latere infernèque spinis brevibus instrectä; aperturä angustä, labiis fuscis violaceis. D’Orb. Voy. dans l’Amér. mérid. pl. 7. f, 6 à 10. Habite... Celle-ci est très voisine de la précédente , mais elle en diffère, non- . seulement, par la grandeur, mais encore par l'animal. Le corps de la coquille est ovale, déprimé et très aplati sur les côtés ; il se termine postérieurement en une longue épine droite, et de chaque côté en une épine plus courte, très aiguë et re posture ment; la face inférieure de la coquille est aplatie et ornée de cinq côtes rayonnantes; ces côtes sont inégales, la médiane est la plus large, les deux suivantes sont les plus étroites; le côté supérieur est lisse; l'ouverture est oblongue , transverse ; la lèvre supérieure offre une grande tache triangulaire, brunâtre ou violâtre; l’infé- rieure est médiocrement saillante, et toutes deux sont bordées de brun, 7 15. Hyale à trois épines. Jyalæa trispinosa. Lesue. H. testé elongatä, recté, anticè dilatatä, utroque latere compressd , posticè spind PARENTS terminaté, lateraliter spinis duabus , bre- vibus armatd. D’Orb, Voy. dans l’Amér. mérid, pl. 7. f. 1 à 5. Habite... Coquille singulière par latin de son extrémité postérieure; 429 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. elle est blanche et transparente; sa face inférieure, un peu moins convexe que la supérieure, offre trois côtes inégales, une médiane très large , et deux latérales fort petites; le côté supérieur est mé- diocrement convexe et lisse; l'ouverture est transverse; la lèvre supérieure est en rebord évasé, .et l’inférieure, plus avancée, est bordée de violet. De chaque côté part une petite épine très poin- tue, triangulaire et recourbée. Cette ‘coquille na guère que 8 ou 1o millim. de Rp REHADE lorsqu'elle est entière, + 16. Hyale infléchie. Hyalæa inflexa. Lesue. ! T H. testà elongatä, conicä, utroque latere compress, posticè elongatd, mucrone recurvo terminat@, laleraliter mucrone brevi armaté; apertur@ ovato-transversé, lateraliter profundè fissa. Lesueur. Nouv. bull, de la soc. phil. juiu 1813. pl. 5. f. 4. D’Orb. Voy. dans l’Amér. mérid. pl. 6. f. 16. 20. Habite... Ceite espèce a entel d’analogie avec l'Ayalæa depressa ; . elle en diffère cependant sous plusieurs rapports, et mérite de former une espèce particulière; elle montre, ainsi que plusieurs autres, les rapports des Hyales et des Cléodores. Elle est allongée, étroite, prolongée postérieurement en une extrémilé triangulaire, pointue et fortement recourbée; le coté inférieur est un peu plus aplati que le supérieur, et il est divisé en trois côtes presque égales; l'ouverture est un peu plus largement ouverte que dans les autres espèces; elle se continue de chaque côté en üne fente très étroite, dont la conmissure se prolonge de chaque côté sous la forme d’une large épine triangulaire. Cette coquille, qui a à peine ro millim. de longueur, est blanche, transparente et très fragile. Hyale déprimée. Hyalæa depressa. D'Orb. H. testé elon gatà, trigon&, supernè dilatatä, infernè acuminatd , valdè arcuatd , BA TIs hyalind, subtus tricostatà ; aperturä an- gustà, semicirculart utr oque latere profundè Jissa. D'Orb. Voy. dans l’Amér, mérid. pl. 5.f. 11 à cé. n Habite... Très petite espèce, ayant à peine 3 ou 4 millim. de longueur; elle est allongée, cemprimée, très mince, d’un blanc jaunâtre et pres- que également convexe des deux côtés; son extrémité postérieure est allongée, triangulaire et fortement recourhée; laface inférieure -est peu convexe, on y voit irois grosses côtes, ‘dont la médiane est la plus large; la face supérieure est lisse; l'ouverture est assez grande , à lèvres très saillantes, inégales et profondément fendue LA CLIO. 423 de chaque côté; leur commissure pe un petit angle saillant de chaque côté. T 18. Mysle polie. Hyalea bavisute. D'Orb. Z. testä subrotundä, depressä, tenui, nitidä, hyalina posticè unci- naïd , utroque latere brevi auriculatä, D'Orb. Voy. dans l’Amér. mérid. pl. 7, Ê. 15 à 19. Hakite..……. Petite coquille très remarquable-par sa forme singuüère; elle est ar- rondie, très déprimée, mince, transparente et polie; son côté sus | proeur est un peu plus convexe que l’inférieur; les deux côtés : 2 égaux , et ils sont prolongés postérieurement en une queue ét oite, triangulaire, pointue et fortement recourbée en hamecon; l'ouvertere est en fente très étroite, bordée de brun violâtre; elle occupe tout le pourtour de la coquille, sice n’est à l'extrémité postérieure, où les deux parties sont réunies; vu de face, le corps de la coquille ressemble assez bien à un petit peigne; car ses par- ties latérales sont prolongées en deux petites oreilleltes compri mées, formant les commissures de l’ouverture. CLI®. (Clio.) Corps nu, gélatineux, eblong, turbiné, flottant; ayant une tête saillante, surmontée de plusieurs tentacules rétrac- tiles , disposés en deux faisceaux. Deux yeux à la partie supérieure de la tête. Bouche terminale. Deux nageoires ovalaires, opposées, branchiales, insérées de chaque côté, à la base du cou. L’anus et l'orifice pour la génération s'ouvrant au côté droit, près du cou, et sous la nageoire de ce côté. Corpus nudum , gelatinosum, oblongum , turbinatum , » natans; capite exserto, tentaculis pluribus retractilibus, in fasciculos duos onusto. Oculi duo superi. Os terminale. Ale duæ obovatæ, oppositæ, branchiales , ad basim colli lateraliter insertæ. Anus et apertura generationis infra alam, in latere dextro, collocati. OBSERVATIONS. — Dans les premières descriptions qu’on a don- nées des Cliss, ces animaux étaient représentés comme ayant le y | AÂ24 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. corps contenu dans un sac ou fourreau charnu, d’où leur tête seulement était saillante, ce qui semblait leur donner des rap- ports avec les Céphalopodes. Maintenant, ces Mollusques étant mieux connus par les observations de M. Cuvier ( Bullet. des Sciences, n° 31 ,et Ann. du Mus., vol. x, p. 242), on sait que leur enveloppe, qui se compose d’une double tunique, ne ‘s'ouvre point supérieurement comme un sac, et n’a d'ouvertures réelles que celles de la bouche, de l’anus et des organes de la généra- tion. Ils n’ont point de manteau si leurs ailes ou nageoires ne le représentent, ainsi que nous l'avons vu dans les Hyales. Ces animaux s’éloignent donc des Céphalopodes, et n’ont point, comme eux, effectivement, deux mandibules cornées à la bou- che, ni des bras en couronne sur la tête, Ils paraissent rappro- chés des Gastéropodes par plusieurs caractères généraux, et principalement par ceux des organes de la génération; mais ils s’en distinguent éminemment, et forment, avec les Hyales, les Cléodores, \a Limacine, la Cymbulie etle Pneumoderme, un ordre particulier et bien prononcé dans la classe des Mollusques. Les Clios, selon M. de Blainville, ont sur la tête six tentacules rétractiles, séparés en deux groupes de trois chacun; lorsque ces tentacules sont rentrés, ils forment deux tubercules qui font paraître la tête bilobée. Leur bouche terminale est située entre les bases de ces tubercules. M. de Blainville leur attribue une sorte de ventouse sous le cou, qui lui semblerait être une espèce de picd; mais on ne les a jamais vus se fixer. Voyez différens détails sur ces animaux, donnés par ce naturaliste, dans l’art. Czro, du Dict. des Sciences naturelles. | Les Mollusques dont il est question nagent vaguement dans la mer, où on les rencontre dans les temps calmes, pendant les heures les plus chaudes de la journée. Ils ne font continuelle- ment que paraître et disparaître à la surface des eaux. Les Clios servent d’aliment à Ja baleine franche, à plusieurs poissons, et à une espèce de Goëland. On n’en connaît qu'un petit nombre d'espèces, parmi lesquelles je ne citeraï que les deux suivantes. 4 ESPÈCES. ë . 4, Clio borcale. Clio borealis. L CLIO. 425 C: gelatinosd, pellucidd ; alis subtriangularibus ; caudé acutä, Brug. Pallas. Spicil. zool, 10. p. 28. t. 1. fig. 18. 19. Clio retusa. Fabr. Faun. Groënl. p. 334. n° 324. Clio limacina. Phips. [Ellis. Zooph. pl. 15. fig. 9. ro.] Encycl. pl. 75. f. 3. 4. Clio borealis. Brug. Dict. n° r. * Cuv. Ann. du Mus. t.1. pl. 17. * De Roissy. Buf. moll. t. 5. p. 68. no 1. pl. 52. f. r. Habite les mers du Nord. Longueur, un pouce et demi, 2, Cho australe, Clio australrs. - C. carnosä , rosed ; alis lanceolatis ; caudä compressé, bilobd. Brug. Clio australis, Brug. Dict, n° 2. Encycl. pl. 75. f. 1. 2. * De Roissy. Buff. moll, t. 5. p. 69. ne 2. * De Blänv. malac. pl. 46. f. 1.t. a. Habite dans la mer des Indes. Elle est plus grosse, plus charnue et moins transparente que celle qui précède. 7 3. Clio miquelonaise. Clio miquelonensis. Rang. . C. Corpore elongato, lanceolato, posticè rubro, anticè carulescente; capite rotundo, subbilobato, tentaculis binis, cylindraceis bre- vibus. | Rang. Desc. de Ptérop. nouvelles ann, des s. nat,t.5,p. 285, |. /4; 09 7 Habite les mers de Terre-Neuve. Le corps est allongé, étroit , lan- _céolé à son extrémité postérieure; il est transparent, mucilagineux d'un rouge vif postérieurement ; cette couleur disparait peu-à-peu vers le milieu du corps, qui, dans le reste de son étendue, est bleuâtre. Il se termine antérieurement par une tête arrondie, , bilobée, surmontée de deux petits tentacules; au-dessous de la | tête et à la partie antérieure du corps sont deux nageoires médio- cres, ovales, oblongues, pointues à leur extrémité libre; elles portent un réseau vasculaire considérable et bien visible. La bouche est en fente transverse entourée de rouge, Ÿ 4. Cho du Cap. Clio capensis. Rang. C. Corpore elongato, cylindraceo, posticè acuto , violaceo , translu = cido; capite depresso-bitentaculato; alis lateralibus magnis ovatis , , p ‘ L 4 arcualim strratlrs, 426 - ÿ 5. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Rang. Desc. de. Ptérop. nouvelles ann. des s. nat. t. .b, p. 286, pl. mL 9 Le Habite les mers du cap de Bonne-Espérance (Rang). Celle-ci a plutôt la forme d’un Pneumoderme que d’une Clio. Elle est formée de trois parties; une tête ovalaire , déprimée d'avant en arrière et portant deux très petits tentacules coniques; une sorte de corselet étroit, assez long, donnant insertion à deux grandes nageoires ovales, fixées par l’une des petites extrémités. Ce corse- let lie la tête au corps; celui-ci.est assez gros,-allongé, cylindracé, terminé postérieurement par une pointe courte, Tout cet animal est gélatineux , transparent et d’un beau violet foncé. 11 .esfitrès contractile, et sa contraction est si grande qu’il prend la forme d’une petite boule, d’après l'observation de M. Rang. Clio pyramidale. Clio pyramidalis. Quoy et Gaym. C. Corpore elongato ; pyramidali ; albo fusco punciaios alis ovali- bus , capite sobre bilobato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. moll. & , p. 391. pl. 27. fig, 37. Habite Amboine, Fat rade. (Quoy et Gaym.) Cet animal a trois à quatre lignes de longueur ; il diffère sensiblement des autres Clios par la forme de ses nageoires, de sa tête bilobée et sans tentacules. Son corps est conique , portant antérieurement de chaque côté une nageoire étroite, ovalaire et oblongue, fixée au corps par leur ligne longitudinale, L'animal est blanc et parsemé de petites taches rousses, + 6. Clio caducée. Clio caduceus. Quoy et es C. Corpore nigricante, elongato, posticè obtuso ; capite minimo cu= cullato ; alis lateratibus cucullo insertis ; tentaculis nullis. Cliodite caduceus. Quoy et Gaym. Descr. de cinq genres nouv. Ann. des s. nat. t. 6, p. 74. pl. 2. f. 2. . Habite. les mers du cap de Bonne-Espérance. MM. Quoy et Gaymard proposèrent de former sous le nom de Cliodite un petit genre voisin des Clios, pour quelques espèces qui paraissent dépourvues de tentacules; mais depuis, ces savans naturalistes ont renoncé à ce genre, sentant bien qu’il avait besoin d'ètre encore observé, et que d’ailleurs il reposait sur un caractère peu 1mpor— tant. La Clio caducée est un animal allongé: étroit, portant antérieurement une petite tête avec deux points noirs qui sont peut-être des yeux. Au-dessous est une sorte de capuchon , SUT les ane latérales duquel les nageoires longues et étroites. viennent s’insérer ; au-dessous du capuchon, le cou se prolonge en CLÉODORE. 427 diminuant de diamètre et s’insère au corps ; celui-ci est ovale, ob- long et obtus postérieurement. + 7. Clio en fuseau. Clio fusiformis. Quoy. et Gaym. C. Corpore fusiformi nigricante, alis His, claris exe tensis; extremitaté posticä acut&; capite minimo absque tentam culis. Quoy et Gaym. Descript. de cinq genres. Ann. des s. nat. t, 6, p. 74. pl..2. f.8. 4, Cliodita fusiformis. Habite dans les mers du cap de Bonne-Espérance. Animal gélatineux, noïâtre, transparent , ayant une tête médiacre sans tentacules et ” portant deux points noirs qui sont probablement des yeux. Cette tête est portée sur un col étroit, assez long, auquel les nageoires sont attachées. Elles sont triangulaires, très minces, transparentes et fixées par un des angles. Le corps est conique et terminé en pointe aiguë au sommet. CLÉODORE. (Cleadent) Corps oblong gélatineux, contractile à deux ailes, ayant une tête à sa mie antérieure, et contenu postérieure- ment dans une coquille. Tête saillante très distincte, arrondie , munie de deux yeux et d'une bouche en petit bec. Point de tentacules. Deux ailes opposées ; membra- neuses, transparentes, échancrées en cœur, insérées à la base du cou. Coquille géiatinoso - cartilagineuse, transparente, en pyramide renversée, ou en forme de lance, tronquée et ouverte supérieurement. Corpus oblongum, gelatinosum , contractile , bialatum , anticè capitatum, postice testä inclusum. Caput prominulum, distinctissimum , rotundatum, oculis duobus instructum ; ore parvulo subrostrato; tentaculis nullis. Ale duc opposileæ, mermbranaceæ, pellucidæ, cordatæ, ad basim colli insertæ. Testa s. vagina gelatinoso - cartilaginea, pellucida , obversé pyramidata aut lanceolata, supernè truncata et aperia. 428 HISTOIRE, DES MOLLUSQUES. . OBSERVATIONS. — Les Cléodores établies par Péron avoisi- nent les Clios par leurs rapports; mais elles en sont très distinc- tes, la partie postérieure de leur corps étant reçue dans une sorte de coquille dont les Clios sont dépourvues, et leur tête paraissant privée de tentacules, Le corps de ces animaux, quoique très sail- Jant hors du test, est si contractile, qu'il peut y rentrer entiè- rement. Les deux yeux sont latéraux. La coquille est droite, transparente, comme carlilagineuse, un peu ferme, de forme di-: verse, selon les espèces, et n’est point ouverte latéralement, ni à son extrémité postérieure, comme celle des Hyales. Ce genre n’est point réduit à la première espèce de Clio de Brown, dont ‘Péron s’est servi pour létablir; car il paraît que le Mollusque ptéropode décrit et figuré par Lamartinière (Jour. de Phys. sept. 1787), en est aussi une particulière. Il en est probablement de même de l’Ayalæa lanceolata de M. Lesueur, qui est peut- être le Clio caudata de Linné et la seconde espèce de Brown, selon l'opinion de M. de Blainville. Ces animaux, ainsi que les autres Ptéropodes, flottent vaguement dans les mers. (1) (1) Les Cléodores sont beaucoup plus voisines des Hyales que des Clios; elles s’en rapprochent, non-seulement par les coqui- les, mais encore par les animaux, qui ont entre eux beaucoup de ressemblance. Il n’est point étonnant de voir Lamarek indiquer pour ce genre des rapports peu naturels; car on connaissait un très petit nombre d’espèces lorsqu'il écrivit cette partie des animaux sans vertèbres, et il ne pouvait guère prévoir que les recherches assidues de plusieurs naturalistes conduiraient à d’autres résultats que les siens. Les travaux de MM. Quoy et Gaymard, ceux de M. Rang, et, en dernier lieu, ceux de M. d’Orbigny, ont particulièrement contribué à jeter du jour sur Thistoire des Ptéropodes, en général, et sur celle des Hyales et des Cléodores, en particulier. Il suffit d’avoir sous les yeux un assez grand nombre d’espèces appartenant aux deux genres pour les voir se confondre d’une manière telle qu'il est impossible de poser une limite rationnelle entre eux. C’est ainsi que l’on par-, viendra , par nuances insensibles, des espèces globuleuses à celles qui sont lancéolées. : A Une Hyale globuleuse semble formée de deux valves soudées, CLÉODORE. 429 ESPÈCES. r. Cléodore à pyramide. Cleodora pyramidata. Lamk. C. testé triquetrd, pÿramidatäà , brevi; ore obliquè truncato. à E pr. “ inégales, laissant entre elles une fente principale antérieure et des fentes latérales, tantôt sans communication avec l'ouverture, et tantôt formant le prolongement de cette partie: L'extrémité postérieure se prolonge en une épine ordinairement courte, quelquefois droite, quelquefois recourbée. Prenant ces espèces d'Hyales comme le commencement du genre, voici les altérations de leurs caractères dans le reste de la série : On voit d’abord l'extrémité postérieure s’allonger, et, dans ce cas, les deux par- ties de la coquille s’aplatissent, deviennent presque égales, et si, dans quelques-unes, il reste une trace des fentes latérales pos- térieures, dans la plupart ces fentes remontent assez pour se continuer avec l’ouverture. Cette ouverture est toujours trans- verse et étroite, comme dans les Hsales proprement dites. Lors- que les coquilles sont ainsi allongées, les unes ont leur extrémité postérieure recourbée, les autres l’ont droite, comme dans les Cléodores. On voit ces dernières s’allonger de plus en plus, et à mesure que cet allongement à lieu, on voit l'ouverture s’élargir et les fentes latérales diminuer progressivement, se réduire à de simples inflexions et disparaître enfin tout-à-fait. Ces changemens dans la forme de ces coquilles ne sont pas plus extraordinaires que ceux que nous avons fait remarquer dans d’autres groupes, et principalement dans les Mollusques acéphalés (Mulette, Té- rébratule, etc.). Si les animaux dans leurs formes extérieures sont en rapport avec ces modifications, leur organisation pro- fonde en a éprouvé peu d’altération. MM. Quoy et Gaymard, sur l'autorité desquels nous aimons à nous appuyer, disent positi- vement que les Cléodores lancéolées ne diffèrent en rien d’essen- tiel des Hyales proprement dites. Ceci est pour nous d’autant plus important, que nous sommes ainsi confirmé dans l'opinion que nous avons depuis long-temps sur l’analogie des Hyales et des Cléodores. Nous sommes également conduits par là à rejeter plusieurs genres proposés, depuis plusieurs années, par M.Rang, dans les Annales des Sciences naturelles, ainsi que dans son Ma- 430 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Clio pyramidata. Lin. Syst. nat. p. 1094. n° 2. Gmel. p. 3148. n° 2 Clio. no r. Brown. Jam. 386, t. 43. f, 1. Péron. Ann. du Mus.. 15. pl. 2. n° 14. * Cléod. de Brown. Blainv. Dict. des se. nat ho: xs 14. Malac. pl, 46. f.r. * Cleodora pPanidats. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. te 2, » 386. pi. 27. f. 7 à 15. Habite l’Océan.américain ? 2, Cléodore à queue. Cleodora caudata. Lamk. C. testé compressä, elongatä, lanceolaté ; aperturé dilatata. Clio caudata. Lin. Syst. nat. p. 1094. n° 1. Gmel. La 3148. n° 1. Clio. n° 2. Brown. Jam. 386. Hyalæa lanceolata ? Le Sueur. nouv. Bull, des Sc. mai. 1813.. n° 69. * An eadem species? fossilis Cleodora lanceolata, Rang. Desc. de nuel de Conchyliologie, sous le nom de Creseis et de Cuvieria. Pour rendre facile la distinction des espèces, il sera nécessaire de les diviser en groupes, d’après la forme des coquilles, et dès- lors les genres que nous venons de mentionner pourront en former chacun un dans le grand genre des Hyales, envisagé à notre manière, c’est-à-dire embrassant toutes, les coquilles que nous avons mentionnées précédemment. M. Rang a compris au nombre des Ptéropodes, dans son sous- genre Creséis, une coquille vivante nommée Gadus par Moniagu, et quelques autres fossiles placées par Lamarck dans le genre Dentale. Quoique nous soyons encore incertain sur ces espèces ; nous adoptons de préférence l'opinion de Lamarck, car M. Rang s'est fondé, pour la contester, uniquement sur la supposition. que les espèces dont il s’agit avaient été jugées après mutilation de leur extrémité postérieure, qui, étant naturellement fermée, nese présentait ouverte que par accident. Cette manière de voir de M.Rang ne se fonde sur aucune bonne observation, et nous avons vu un assez grand nombre d'individus parfaitement con- servés pour affirmer que leur extrémité postérieure | était ouverte pendant la vie de l'animal. Ces coquilles n’appartiennent donc pas aux Fe , et sont ps probablement des DENIS CLÉOPORE. | 43% coq. foss. de Ptérop. Ann: dés sc. nat. t. 16. p. 497. pl 19. LE. Habite les mers des climats chauds. Etc. Por. l’art. Cléodore de M. de Blainville dans le Dictionnaire des Sc. nat, + 3. Cléodore bourse. Cleodoraæ balantium. Rang. C. Test trigoné, compressé, hyalind, nitid& trarsversim regu= lariter striat&, dorso longitudinaliter tricostatä, apice acu- minal@ ÿ TeCUIV , aper turd bliheë angusigs obliquä, utroque latere angulatu. Cleodcra Balantium. Rang. Mag. de zool. pl. 44. Habite le golfe de Guinée et les mers du Congo. Très belle espèce de Cléodore, la plus grande connue ; elle est triangulaire, com-— primée d’arrière en avant, élargie et amincic sur les côtés. La face dorsale est plus convexe que la ventrale ; elle est partagée en trois par deux sinuosités peu profondes et longitudinales. La face ventrale est simple; le sommet, très aigu et entier, est forte= ment recourbé en dessus. Toute la-coquille est mince, transpa= rente, fragile et ornée de stries transverses, assez grosses et régulières. L'ouverture est allongéé, transverse, rétrécie à ses extrémités, et terminée de chaque côté par une courte échan= crure des bords de l’ouverture, le supérieur est le plus allongé. | + 4. Cléodore obtuse. Cleodora obtusa. Quoy. C. Testé cylindricä, posticè obtusé, nitidé. hyalint, lævigaté ; aperturé simplici. ° Quoy et Gaym. Voy. de L'Uranie, zool. p. 415. pl. 66. f. 5. Rans. Note sur quelq. moll. A nn. des sc. nat. t. 13, p. 317. n° 7. pl. 17. f. 4. Creseis obtusa. Habite? Animal blanc , diaphane, ju nageoires oblongues. Coquille assez large, cylindrique et obtuse à son sommet, é Cléodore étranglée. Cleodora strangulata. Desh. C. Testé elongato-ventricosé , apice acutà , depressé ; ad aperturam coarctaté , lævigatä ; aperturä porte suboyatä , compress utroque latere sinuatd. Desh. Dict. class. d’hist. nat. art. Clécdore. Daudin, genre Vaginelle. Vaginella depressa. Bast. bassin dus.-0. de la France. Mem. dela soc. d’hist, nat. de Parist, 2. p. rg. n°r, pl. 4. f: 16, Ibid, Bowdich. Elem, of Conch. 1 # part. pl. 3, f, 10, 432 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cleodora strangulata. Grateloun. Bull. de la soc. linn. de Bord. t.2.p. 75. n, 2. Creseis vaginella. Rang. Mém. sur les Cléodores. Ann, des sc. nat. + t, 13, p. 309. n° tr. pl. 18. f. 2. Desb. Encycl. méth. vers. t, 2,p. 244. Vaginelle de Bordeaux. Blainv. Malac. pl. 46. f. 2. Vaginula Daudinii, Sow. Genera of shells pteropoda F5. Habite... Fossile aux environs de Dax et de Bordeaux, Le premier nous avons rapporté cette coquille à son véritable genre. Indi- quée d’abord sous le nom de Vaginelle par Daudin, M. Rang l'a comprise plus tard dans un sous-genre des Cléodores sous le nom de Creseis; mais, plusieurs années avant, nous lui avions donné le nom de Cleodora strangulata dans le, Dictionnaire classique. Cette petite coquille “ie est mince et fragile , un peu comprimée, pointue ; son ouverture en fente est étroite, un peu évasée en dehors, et ses angles sont fendus peu profondément. Un rétrécissement vers l’ouverture a valu à cette espèce le nom qu’elle porte. + 6. Cléodore alène. Cleodora subulata. Quoy. C. Testä hyalind, elongatä, tantisper inflatd, apice acutä, aper= tur& condiformi, rostratd. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 2. p: 382, pl. 27. f. 14. 16. id, Ann. des sc. nat. t. 10, p. 233. pl. 8. D. f. 1. 2. 3. Creseis subula. Rang. Ann. des s, nat. t. 13, p. 314. n° 4. pl. 18.f.7r, Habite les mers de Téneriffe. (Quoy et Gaym.) Espèce allongée, étroite , spiniforme, blanche, transparente fragile. Sa pointe est très aiguë et entière. La coquille, un peu ventrue supérieurement, se contracte légèrement vers les bords de l’ouverture; celle-ci est assez large, son angle postérieur se relève en une pointe très aiguë tandis que l’angle antérieur. ES creusé en une échancrure assez profonde. T’animal est d'un” blanc rosé; ses ailes sont grandes, dilatées légèrement à leur extrémité et faiblement trilobées, 7. Cléodore spinifère. Cleodora spinifera. . C. Testä elongato-angusté, conicä, hyalint, levigata, nitidd; ex- tremitate posticé acutissimd, aperturé Mes de intus coslatd, longitudinali, angustä, in mar, gine spin& longä proc odicute. Ereseis spinifera, Rang. Note sur quelq. moll. Ann. des sc. nat. t. 15, p. 313. no 3,pl. 17.1. CLÉODORE.. : | 433 Sow. Genera of shells pteropoda f. 4. Creseis spinifera. Habite l'Océan européen et la mer des Ines. Animal blanc, dia- phane; les nageoires petites et en forme d'ailes d'oiseau; les * + viscères très apparens, occupaut une grande partie de la PR de la coquille et de couleur jaune et brune. Coquille incolore, cristalline, droite, en forme de cornet pointu et à surface unie, munie à la partie dorsale d'un canal longitudinal un peu oblique, se prolongeant en pointe au-delà de l'ouverture de la coquille. + 8. Cléodore striée. Cleodora siriata. Rang. C. Testä minimä, conicä, apice acuminatä, arcualä, nitidd, h alinä transversim tenuissimè striatd >; striis regularibus ; aperturä sim- plci, ovata. . Creseis striata. Rang. not. sur quelq. moll. Ann. des se. nat. t. 13. p-319.n° 5. pl:17:f 5. | Habite l'Océan atlantique et la mer des Indes. Animal blanc-bleuâtre, diaphane ; les nageoires assez grandes, la masse principale des vis- cères située aux deux tiers de la longueur de la coquille, et ressemblant à une tache brune. — Coquille: plus courte et plus” grosse que la précédente, incolore et extrêmement fragile; à ou- verinre large et oblongue; ; son sommet est toujours recourbé, et = sa surface est régulièrement striée en travers. + 9. Cléodore virgule. Cleodora pirgula. Rang. C. Teslä elongatä, subcylindraced, apice conicé, acutissimd, arcuatà, purpuréo tinclé, undique hyalinaä | nitidissimä; aperturd circulari simplic. Creseis virgula. Rang. not. sur quelq. moll. Ann, des sc, nat, p. 316, n6 6. pl: r7. £. 2. Habite l'Océan atlantique et kéé Antilles. Animal légèrement rosé, diaphane; les nageoires presque aussi longues que. la moitié de la coquilie. La masse des viscères, semblable à un point verdûtre, à un tiers du sommet. Coquille incolore, un peu moins trans- parente, unie, recourbée aux deux tiers de sa longueur; l'ouverture horizontale, petite et ronde; l'extrémité postérieure très aiguë colorée de pourpre dans les individus frais. + 10: Cléodore massue. Cleodora clava. Rans. C. Testà clongalé angustissimé, conicä, apicesacutissimé, rectä ; aliquando posticè flexuosd, lævigatdé; aperturà circulari, minimäs marginibus integris. Creseis clava Rang. Not. sur quelq. molls Ann. des se, nat. t. Fê, p. 317. n, 8. pl. 17: f.15. . TowuEe VII. 28 H 434 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. abite le banc des Aiguilles. Animal blanc, dia phane, très allongé les viscères d’un beau vert et à-peu-près à la moîtié de la longueur de la coquille, les nageoires pétites. Coquille peu transparente hors de l’eau, fort allongée, queiquefvis irrégulièrement flexueuse, aiguë postérieurement , à ouverture prie et ronde, et à surface unie. T 13 Cléodore aiguillette. Cleodora Re Rang. C. Testä. elongaté angustissimd, polité, nitidä, hyalinä, apiee aculissimd etes. apertur& circulari minimé, simp lici. Rang, Not. sur quelq. moll, Aun, des sc. nat. de 13. p. 318.00@. pl. 17. f. 6. Habite l'Océan et la mer des Indes. Animal blanc, transparent , très grèle et allongé; les nageoires, petites et oblongues; la masse des viscères à peine apparente.Coquille plus transparente en forme d’aiguille, plus grêle à proportion que la précédente, toujours flexueuse, à ouverture très petite, à surface unie. + 12. Cléodore de l'Astesan. Clandora Astesana. Rang. C, Testà elongato-cylindrace , extremitate posticä truncaté, an- ticè obliquè terminatä, aperturé subtrigond, intus extüsque polité,, nitida. Cuvieria astesana. Bang. Ann. des sc. nat. t. 16. p. 498. pl. 19. f, 2. 1 Habite... Fossile dans l’Astesan, Petite coquille mince, fragile, lisse, polie, allongée, cylindracée; terminée par une troncature à son extrémité postérieure. Il parait que, lorsque la pointe est cassée pendant la vie de l’animal , il bouche le trou par un petit diaphragme. L’extrémité antérieure est un peu oblique et elle est entièrement occupée par une ouverture un peu déprimée et sub- triangulaire, dont les bords sont très entiers et sans échancrure. Cette petite espèce est assez rare à cause de sa fragilité; elle a beaucoup d’analogie avec la Cuvieria columnella du même auteur, qui pour nous est aussi une Cléodore. | + 13, Cléodore petite colonne. Cleodora columnella. C. Corpore hyalino, anticè luteo, alis oblongis, anticè ‘aurantiüs. Testd elongatä, cylindraced, postice tumidiore, anticè aperturd; ovato transversd terminaté , vitreä hkyalina. Cuvieria columnella. Rang. Desc. de deux genres de Pterop. Ann, des se. nat.t. 12. p. 323, pl. 45. f. 1. à 8. Id. Manuel de Conth. p. 116. pl. 2.f. 4. dupe , LIMACINE. s 435 Desh, Encycl. méth, vers. t. 2. p.35. Cuvieria columnella. Sow. Genera of shells. Pteropoda. f. 6. Habite l'Océan indien et les mers australes. L'animal de cette espèce, observé par M. Rang, ne nous paraît pas différer assez des autres Cléodores pour mériter de former un genre particulier, Aussi, à l'exemple de Cuvier lui-même, nous le mettons parmi les Cléodores, dans lesquels il méritera , sans contredit, de former une petite section. La coquille est allongée, , cylindracée, un peu plus renflée vers son extrémité postérieure. Cette extrémité est tron- quée, fermée par un diaphragme horizontal; l'ouverture est un peu oblique à l'axe longitudinal; elle est ovale, un peu subcordi- forme et transverse, sans fentes ni échancrures, Cette coquille est mince, brillante et presque. aussi transparente que du verre. L'animal est pâle , ses ailes sont oblongues, pointues et d’un jaune doré vers les bords. LIMACINE. (Limacina.) FA Corps mou, oblong , très semblable antérieurement aux Clios par la tête et les ailes, mais ayant sa partie postérieure contournée en spirale et renfermée dans’une coquille. Coquille mince, fragile, papyracée, en spirale , ayant ses tours réunis en un ordre discoïde, comme dans'le Planorbe, Corpus molle, oblongum , antice capite alisque clionibus simillimum, postice in spiram convolutur et in testä spirali inclusum. : Testa tenuis, fragilis, papyracea, | spiralis; de ut in planorbe inter se invicem connextis, discoideis. OBSERVATIONS. — Il me paraît qu’on a eu tort de donner au Ptéropode dont il s’agit le nom de Limacine; car il ne rappelle point l’idée d’une Limace par son aspect, mais plutôt celle d’une Hélice, ainsi que l’a pensé Gmelir en lui donnant le nom spécifique d’Æelicina. En effet, la partie postérieure de son corps, se trouvant contournée en spirale , et renfermée dans une coquille pareïilement en spirale, dont les tours sont réunis, 26. ? 436. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. lui donne une sorte de ressemblance avec les Hélices. Néan- moins, la réunion de ces tours, disposés dans un ordre dis- coïde, fait que la coquille est aplatie en dessus et produit un ombilic qui la fait ressembler davantage à celle des Planorbes. Au reste, cette même côquille, uniloculaire, n’offrant qu’une ouverture supérieure, et n’en ayant point ni sur les côtés, ni à son extrémité postérieure, comme celle des Hyales, ne dif- fère de celle des Cléodores que parce qu’elle est en spirale. L'animal est contractile et a la faculté de rentrer entièrement dans sa coquille; celle-ci par sa forme, facilite sa natation; les rapports de la Zimacine avec les Cléodores sont donc évi- dens. (1) ESPÈCES. Limacine héliciale. Limacina helicialis. Lamk. Clio helicina. Gmel. p. 3140. | Phipps, it. bor. p. 105. Argonauta arctica. Oth. Fab. Faun. Groënl. p. 386. * De Roissy. Buf. moll. t. 5. p. 69. n. 3? Clio helicina. Limacine. Cuv. Règne anim. vol. 2. p: 380. (1) Les Limacines, dont.M. de Blainville a fait son genre Spi- ratelle, ont en effet beaucoup d’analogie avec les Cléodores ; ce sont des Cléodores dont la coquille est tournée en spirale et non des Gastéropodes nageurs, comme les Carinaires et les Atlantes. Nous avons plusieurs individus bien conservés dans la liqueur. Nous les devons à la généreuse communication de M. FJéminpg, connu des savans pamses travaux sur la conchyliologie; nous les avons examinés avec toute lPattenüon convenable. Ils n’ont pas la tête saillante comme les Atlantes, point de pied en nageoire, mais deux nageoires latérales de la forme de celles des Cléo- dores. Ils n’ont point de tentacules, point d’yeux; ils ont une, bouche en fente triangulaire au sommet de l’angle que forme les nageoires. La Pile n’est point fermée comme celle-des | Atlantes par un opercule. L’anus et les organes de la génération | ont leur issue du côté droit, au-dessous de-la nageoire et à sa: base. Les Limacines devront donc rester parmi. les Ptéropodes ; | comme l'ont pensé Cuvier et Lamarck. - CYMBULIE. 437 * Scoresby. Péche de la baleine t, 2. pl. 5. f,=. k: Spiratella limacina de Blainv. Ma'ac. pl. 48. f. 5. * Spiratelle arctica. Desh. Ency. meth. vers. t, 3. p. 971. * Limacina helicialis. Sow. Genera of shells, Pteropoda f, 3. Habite les mers du nord. On dit qu’elle sert de nourriture aux baleines. . . CYMBULIE. (Cymbulia.) \ Corps oblong, gélatineux, transparent, renfermé dans une coquille. Tête sessile; deux yeux; deux tentacules rétractiles ; bouche munie d’une trompe aussi rétractile. Deux ailes opposées, un peu grandes , ovales-arrondies, branchifères ; connées à ie base one par un appendice intermédiairé en forme de lobe. Coquille gélatinoso-cartilagineuse , très transparente , tristalline, oblongue , en forme de sabot , tronquée au sommet; à ouverture latérale et antérieure. Corpus oblongum,gelatinosum, pellucidum, testà inclusum. Caput sessile ; oculi duo; tentacula duoretractilia; os probos- cide retractili instructum. Ale duæ oppositæ, majuscule, ovato-rotundatæ , branchiiferæ ; appendiculo intermedio lobiformi adjuncturam posteriorem alarum alas connante. Testa gelatinoso - cartilaginea , hyalina, enistallina , oblonga , calceoliformis , apice truncata ; aperturä laterali antict. OBSERVATIONS, — La Cymbulie, que M. Péron a découverte et qu'il m’a fait voir, est un genre très remarquable par les ca- ractères de l’animal et du test ou de l'espèce de coquille qui le contient. Le Mollusque dont il s’agit et sa coquille sont de la plus grande transparence. La tête parait sessile, c’est-à-dire sans cou distinct. Les deux ailes ou nageoires sont chargées d’un réseau trés fin, vasculaire et branchial, ce qui montre que ce sont les véritables ailes, le lobe intermédiaire n’offrant point un pareil réseau. La coquille est une nacelle oblongue, imitant un sabot, ouverte latéralement à sa partie antérieure, hispide en dehors, d’une consistance assez ferme, et d’une transparenc# 4338 HISTOIRE DÉS MOIHLUSQUES. si parfaite, que l’on croit voir un morceau de glace ou de cris- tal. La seule éspèce que l'on connaisse de ce singulier genre est la suivante. (1) ESPÈCES. 1. Cymbulie de Péron, Cymbulia Peronii. Cuv. à Cymbulia. Péron. Annales du Mus. 15. p. 66. OL 3. f, 10-12. Cymbulie. Cuv. Règn, anim. vol. 2. p. 380. Cymbulie. Blainville, Dict. des Se. nat. pl. 59. f. 3./(2) Habite la mer Méditerranée, près de Nice. Longueur, environ deux pouces. | + 2. Cymbulie gufie Cymbulia ovata. Quoy et Gaym. C. ovato-globos& , testä subcartilaginosä, molli, Tr echinäta ; älis lanceolatis, reticulatis, albis. Quoy et Gaim. Voy de l’Astr, t, 2. p. 393. pl. 27. f. 25 à M. Habite dans la mem d’Amboine. Espèce dont la forme s'éloigne de celle de la Méditerranée ; la coquille n’est pas en sabot mais ovalaire, avec une ouverture subcordiforme d’une médiocréétendue vers la partie supérieure. Cette coquille est transparente cartilagi- neuse, hérissée, assez épaisse; l'animal est petit, et parait se dé- tacher avec la plus grande facilité de sa coquille ; ses nageoires sont grandes, oblongues et couvertes d’un fin réseau de stries; elles sont transparentes ainsi que les autres parties de l'animal, ce qui permet de voir ses divers organes sans aucune dissection. + 3. Cymbulie rayonnée.Cymbulia radiata. Quoy et Gaym. C. alis transversis rotundatis, in medio acumine separatis , punctis nigricantibus radiatis, testä incognit, Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. moll. t. 2. p. 355. pl. 27. fig. 33.34. Habite dans la rade d'Amboine. Observée Par M. Quoy, cette (x) Depuis, plusieurs espèces intéressantes ont été décou- vertes par MM. Quoy et Gaymard pendant leur derniér voyage, et sont décrites et figurées dans la zoologie de leur ouvrage. Nous signalons ici à l'attention des naturalistes, ces Sin- guliers animaux, dans l’espérance qu'ils les étudieront de nouveau. (2) Cuvier observe avec raison que dans cette figure, l'animal est placé dans une position inverse de la naturelle, ce que nous avons eu occasion de vérifier plusieurs fois. " PNEUMCDERME. | 439 espèce est bien distincte par son animal ; la coquille n’est pas connue; il est à présumer qu’elle avait une autre forme que la précédente ;"on peut le préjuger d’après la forme de l'animal ; it a deux grandes nageoires réunies largement dans la ligne mé- diane du corps; à l'endroit de cette réunion, elles se prolongent postérieurement en une pointe assez longue ; ; l'animal est blanc, transparent , et ses nageoires sont ornées de neuf lignes rayon- nantes de points bruns. dr 4. Cymbulie ponctuée. Cymbulia punctata. Quoy et Gaym. - C. minima; alis ovato-rotundatis, albis, rubro punctatis. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. moll. t. 2. p. 377. pl. 27. f.35. 36. Habite au port Carteret à la Nouvelle-Hollande. M. Quoy n’a point observé non plus la coquille de cette espèce, mais elle se distingue suffisamment par l’animal; il est petit, blanc, transparent, ses nageoires sont étroites, et bordées de deux FARBASS de points d’un beau rouge-brun. A + 5. Cymbulie de Norfolk. D éme our ét Gaym. | C. testà subcartilagirosd, ovatd, echinaté, alba ; alis angustis, bilo- Batis, apice longo-coadunatis. Quoy et Gaim, Voy. de l’Astrol. moll. t. 2.p. 376. pl. 27. f. 31. 4 Habite dans les parages de l’ile de Norfolk dans le grand Océan austral; voici ce qu’en dit M. Quoy: très petite espèce de deux lignes de longueur, bien distincte par ses nageoires allongées,un peu rétrécies et bilobées ; àleur point de réunion est une longue pointe charnue qui les dépasse; la bouche fait aussi une saillie très marquées la coquille est ovoide, ETES inférieurement, ouverte par le haut et recouverte de petites aspérités, toutes ces parties sont blanches et transparentes, les viscères que l’on voit à travers la coquille et Vanimal sont d’un jaune-orangé taché de brun. ab. PNEUMODERME. (Pneumodermon.) Corps libre, nu , mou, évile : à tête distincte. Bouche : terminale, à FAR Fe) Du faisceaux de tentacules ÈS placées aux côtés de la bouche. Point d'yeux. Deux ailes opposées, petites, ovales, insérées sur les côté Ch du cou. Deux lignes branchiales pinnées situées extérieu- à 440 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rement su: la partie postérieure du corps. Anus latéral, s'ouvrant au-dessous de l'aile droite. , , Corpus liberum, nudum, molle, ovatum ; ; capite distincto. Os terminale, bilabiatum. Tentaculorum rétfaetihnun fasci- culi duo ad oris latera instructi. Oculi null. Ale duæ oppositæ, parvulæ, ovatæ, lateribus colli inseritæ. Lineæ duæ branchiales pinnatæ ad partem posticam corporis exius insertæ. Anus lateralis, infra alam dextram. OBSERVATIONS. — Le genre Preumoderme, établi par M. Cu- vier, parait avoir des rapports avec les Clios, et manque effec- tivement comme elles de coquille, tandis que les autres Ptéro- podes connus en sont pourvus; mais il en diffère principalement par la position des branchies de l’animal qui sont à la partie postérieure du corps, où elles forment deux lignes pinnulées, c'est-à-dire garnies de chaque côté de petits feuillets saillans. Ces ligres sont arquées et ont leur courbure en | opposition; elles se réunissent par une barre transverse. Ce Mollusque a la tête ronde, portée sur un cou rétréci.,La bouche offre deux petites lèvres longitudinales et saillantes, sous lesquelles est une espèce de menton charnu et pointu qui'constitue peut-être la trompe dont Péron a parlé: Les deux ailes ou nageoires sont char- nues, plus petites que celles des Clios, et surtout que celles de l'Hyale. Si leur petitesse n’est pas le produit d’un retrait, opéré par l'état de mort, elles ne paraissent pas avoir la pro- portion propre à faciliter la natation de l’animal dont il est ques- tion. (1) ". (1) On sait actuellement, par ce qu’ en disent MM. Quoy et Gaymard, que les Pneumodermes ont leurs branchies contenues, à l'extrémité du corps, dans un petit sac membraneux très mince. Leur natation est active, malgré la petitesse proportion- nelle de leurs nageoires. Un fäit important dans ce genre, c'est - la position des branchies, qui est différente de celle des autres _Ptéropodes. Un autre fait curieux est relatif à cette disposition singulière de deux tentacules rameux garnis de suçoirs. Dans Tue de Cuvier, ces suçoirs forment deux paquets considé- Fables à la base du cou et près de la bouche. Dans la figure de 5 PNEUMODERME. AA ESPÈCES. 1. Pneumoderme de Péron. Pneumodermon Peronii. Lamk. Pneumoderme. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 228. pl. 59 ; et Règn. anim. 2. p. 380. | Pneumoderme. Pér. Ann, du Mus. 15. p. 65. ù * De Roissy. Buf. moll. t. 5. p. 76. pl. 52. f. 3, 4 . * De Blainv. Malac. pl. és f. 4. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 802. \ .* An eadem species ? Pneum, Peronii. Quoy. Voy. pl. 28. f, 1 à 6. Habite l'Océan atlantique, d'où il a été rapporté par Péron. Nous devons la connaissance de ses caractères à M. Cuvier. Longueur, environ un pouce. T 2. Pneumoderme laqué. Pneumodermor ruber. Quoy et Gaym. ; | P. corpore pupæformi, elongato, fusco ; capite rubro ; alis minimis, subrotundis. jt Quoy et Gaym. Voy. de lAstr, t. 2. p. 389. pl. 20. fig. ms 20, Habite les mers d’Amboine. Petite espèce, langue de quatre lignes, ayant le corps allongé, cylindracé ou subfusiforme; sa tête est rou- geàtre, bilobée ; ses ailes sont courtes, subtriangulaires , lisses et fixées sur un col très court, séparant la tête du corps. La tête et les nageoires sont rougeâtres; le corps offre une grande tache couleur de laque. La variété, indiquée par M. Quoy, pourrait bien cons- tituer une espèce distincte; sa tête est moins séparée; elle porte deux tentacules ; les nageoires sont jaunâtres et treillissées par des stries; le corps est piles renflé postérieurement, et la ventouse est plus cé. M. Quoy, faite sur le vivant , ces suçoirs sont sur une tige com mune, tentaculiforme, et supportés chacun sur un petit pédi- cule partant de la tige principale. Après avoir lu attentive- ment la description du Pneumoderme sur lequel Cuvier a établi le genre, nous avons de la peine à nous persuader que Panimal trouvé dans les mêmes lieux par MM. Quoy et Gaymard soient de la méme espèce. Si ces animaux constituaient deux espèces, on expliquerait la différence qui se montre dans la disposition des suçoirs. Il est certain que les animaux de ce genre très in- téressant méritent de la part des anatomistes une attention par- , ticulière. | PA 442 __ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. TR Pneumoderme transparent.Pneumodermon pellucidus. Quoy et Gaym. a P. corpore cylindraceo, turbinato, elongato, moll ; nu alis mi- nimis , rotundatis. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 2. p. 390, pl. 28. f. 25. Habite la rade d’'Amboine. Animal allongé, subeylindracé, blanc, non transparent, ayant une tête petite, arrondie, sübbilobée, de laquelle sort une petite trompe buccale, très courte. Les nageoires sont petites proportionnellement à la grosseur du corps; elles sont oblongues, subtriangulaires, d’un blanc rose très pâle: le pied + rudimentaire est pelit, en fer-à-cheval et symétrique. Les viscères apparaissent, à travers la peau de l’animal, sous la forme d’une longue tache violette. æ 4 ORDRE SECOND. sl LES GASTÉROPODES. Animaux à corps droit, jamais en spirale ni enveloppe dans une coquille qui puisse le contenir en entier; ayant sous le ventre un pied ou disque musculeux uni au corps à-peu- près dans toute sa longueur, et servant à ramper. Les uns nus, d'autres ombragés par une coquille dorsale, non engainante, et d'autres encore contenant une coquille plus ou moins cachee dans leur manteau. M. Cuvier, qui s'est beaucoup. oécupé des Mollusqeë: et qui nous a fait connaître l’organisation d'un grand nombre d’entre eux sur lesquels nous n'avions que des notions fort imparfaites, a donné le nom de Gastéropodes à tous. ceux de ces animaux qui ont inférieurement un pied ou disque musculeux propre à ramper, soit que ce pied tienne au corps dans toute sa longueur, soit, qu'il n’adhère qu’à la base du cou. Cette coupe assurément n'est point inconvenable, et n’embrasse que des objets liés par des rapports. Cépoh ie comme elle est fort GASTÉROPODES. 443 étendue, et'que, parmi les races nombreuses qu'elle réunit, l'on trouve des différences censidérablés qui‘offrent une ligne de démarcation très distincte entre les unes ct les autres, j'ai cru devoir la partager en deux coupes particu- lières, qui se distinguent par des caractères tranchés et fort remarquables. En conséquence, je conserve le nom de Gastérapodes à ceux de M. Cuvier qui ont le corps droit, jamais contourné en spirale ni enveloppé dans une coquille pareillement en spirale , et qui ont sous le ventre, pour ramper, un pied ou disque musculeux uni au'‘corps dans presque toute sa longueur. Je donne ensuite le nom de Traché- lipodes à ceux des Gastéropodes de M. Cuvier qui ont le corps contourné en spirale postérieurement , en grande partie séparé du pied , et PURES enveloppé dr une coquille spirivaive. - Ainsi, nos Gasteropodes n'embrassent qu ‘une partie de ceux de M. Cuvier , et constituent pour nous un ordre paruculier et très distinct parmi les Mollusques, dequel doit être immédiatement suivi par celui des Traché- lipodes. V o7ez lExtrait du Cours de Zoologie; P. e19 et suiv. Les Gasteropodes étant des animaux rampans sur un pied qui n’est nulle part séparé du corps, sont éminemment distingués de tout autre Mollusque qui aurait aussi le corps droit, mais sans disque pour ramper. Dans la marche de la nature, c'est-à-dire, dans l’ordre de sa production successive des animaux , ces Gastéropodes paraissent devoir suivre immédiatement les Préropodes. Aussi le Glaucus, que Péron avait rangé parmi ces derniers, mais qui appartient plutôt à la nai des Tritoniens, publ * faire une M EUR entre ces deux ordres. Nous divisons nos Gastéropodes en ap familles parti- cülières, savoir : 1° les Tritoniens; 2° les Phyllidiens ; ee les Sémi-Phyllidiens: 4° les Calyptraciens; 5°les Bulléens; 444 __ HISTOIRE. DES MOLLUSQUES. 6° les Laplysiens; 7° les Limaciens. Dans l'extrait du cours déjà cité, nous avions indiqué les principaux genres qui appartiennent à chacune de ces familles. Dans les animaux des six premières, les branchies sont saillantes , soit qu’elles soient extérieures, soit qu’ elles naissent dans une cavité particulière, et ne sont. propres qu'à respirer l'eau ; tandis que, dans ceux de la dernière, l'organe respiratoire, approprié à respirer l'air en nature, ne forme que des cordonnets ou lacis rampans sur la paroi interne de la cavité qui les contient, et qui n’y pré- sentent que peu de saillie. | Les Gastéropodes sont fort nombreux: Ceux qui ne respirent que l'eau vivent habituellement dans®la mer; les autres vivent sur la terre, et se tiennent dans les lieux humides ou dans le voisinage des eaux. Tous sont en quelque sorte plus rampans que les Trachélipodes , s appuyant toujours sur leur pied, soit qu'ils se déplapgait, soit qu'ils se reposent. (1) F4 | ï La DIVISION DES GASTEROPODES. Ir Secrrox. — Branchies, quelle que soit leur position, s'élevant, soit en filets, soit en lames, soit en peignes ou panaches. Elles ne respirent que l’eau. [ Hydro- branches. | [a] Branchies extérieures, placées au-dessus du manteau, soit sur (x) Parmi les divisions proposées par Lamarck, celle-ci est certainement la plus artificielle et celle qui supporte le moins bien un examen approfondi. Nous voyons en effet que Lamarck a été forcé, pour ne pas trop rompre les rappoñits naturels ; de marquer la limite de ses deux ordres , Gastéropodes et Traché- # lipodes, dans la famille des Limaces, funiille précisément la plus propre à démontrer l’analogie des deux ordres et la liaison qui s'établit entre eux par nuances insensibles. GASRÉROPODES. 445 le dos, soit sur scs côtés, et n'étant pu dans une cavité par- ticulicre. LL LL e Les Tritoniens. " [b] Branchies’ extérieures, placées sous le rebord du manteau, et disposées en série longitudinale, soit autour du corps, soit d’un seul côté, n'étant pas non plus dans.une cavité particulière. | | Les Phyllidiens. Le À Les Semi-Phyllidiens. rt pire sur le dos, située A [e] Branchies placées dans une cavité p antérieurement Sa ès du cou. Se e. ‘Les Aybtracehe fé ]() | [d] Branchies placées dans une cavité paMesnere, vers la partie pos- térieure du dos , et recouvertes, soit par le manteau, soit Para un écusson operculaire, . [+] Point de tentacules. Les Bulléens. | [ff] FPE Les Laplysiens. II° Secrion. — Branchies rampantes sous la forme d’un réseau vasculeux, sur la paroi d’une cavité particulière dont l'ouverture est un trou que l'animal contracte ou dilate à son gré. Elles ne respirent que l'air libre. [Pneumobranches.] Les Limaciens. (2) (1) Nous avons jugé à propos de rapprocher provisoirement les'4ncyles de la famille des Calyptraciens. (Note de Lamarck.) (2) Depuis la publication de l’ouvrage de Lamarck, un grand nombre d'observations ont rendu nécessaires des changemens considérables dans cet arrangement méthodique. Les notes que nous donnerons à la suite des familles et des genres indique- ront ces changemens, soit * les rapports généraux, soit dans les rapports des genres. En donnant trop de valeur au caractère de la longueur du pied, Lamar ck a | éloigné des animaux qui ont une analogie incontestable. 446 HISTOIRE DES, MOLLUSQUES. * À L2 * LES TRITONIENS. 7 Branchies extérieures , placées au-dessus du manteau , soit sur le dos , soit sur ses côtes. Elles ne respi ent que l’eau. . 1 j Les Tritoniens se distinguent de tous les autres Gasté- ropodes par la situation de leurs branchies, qui sont extérieures, tout-à-fait à déceu vert, et placées au-dessus du manteau, ou quelquefois le long de ses bords, sans être au-dessous. Dans plusieurs genres, ces branchies parraissent être une dégénérescence du manteau , c'est-à- dire, qu'elles sont formées par des portions de ce même manteau, devenues branchiales. PA VA Ces Gastéropodes sont nus, sans coquifsoit externe , soit interne, rampans, rarement nageurs, et ont le PAF allongé, mollasse, bordé par un manteau tantôt étroit, quelquefois même en branchies et comme dt, tantôt enfin formant tout autour un large rebord. Fe animaux dant il s’agit sont tous marins. # les divise en six genres quisont lé suivans : Glauque, Évlide, Tritonie, Scyllée, Tethys et Doris, (1) \ (1) Cette famille de Lamarck n’est pas naturelle. Les Glau- ques et les Éolides, réunis à plusieurs genres que Lamarck n'a pas connus, forment un groupe ou une famille naturelle, tandis ‘ Q , F Car 4 ; que les quatre genres suivans dépendant, comme ceux qui pré- cèdent, des Nudibranches de Cuvier, peuvent aussi former une famille particulière à laquelle on peut joindre plusieurs genres inconnus a Lamarck. Dans la prefhière famille, on pourrait ajouter les genres Laniogère, Cavoline et Tergipède; et à la seconde, les genres Onchidiore, Polycère, Placubranche. > \ LL) - GLAUQUE. (Glaucus.) Corps allongé, subcylindrique, g gélatineux, ayant une tête antérieurement, et terminé postérieurement par une queue grêle, atttiéis Tête courte, munie de quatre tenta- cules coniques disposés par paires. Nageoires branchiales - opposées, palmées et digitées à leur sommet, latérales, horizontales , au nombre de trois ou quatre paires , les postérieures presque sessiles, Les orifices de la génération et de l’anus disposés latéralement. Corpus elongatum , Pda , Selatinosum, antice capitatum, postice caudä gracilé, subulatä, terminatum. Caput breve ; tentaculis quatuor conicis per paria digestis. Pinnæ ia oppositæ, apice palmato digitatæ, late- rales , horizontales ; ; paribus tribus aut quaternis ; ; posticis SEE Ma generations et ani lateralia. OBSERVATIONS. — Le joli animal qui constitue ce genre a recu de Forster le nom de Glaucus. Il est fort remarquable tant par sa forme particulière que par les belles couleurs dont il est orné. Il nage dans les mers qu’il habite et ne rampe point. Ce Mol- lusque se rapproche extrémement des Éolides et des Tritonies par ses A et cependant, comme ses nageoires sont Oppo- sées, et qu'il manque de pied pour ramper, il est réellement - intermédiaire entre les Ptéropodes et les Gastéropodes. Son corps est d’un gris de perle, et a sur le dos deux bandes lon- gitudinales d’un beau bleu. Sa tête et sa queue offrent une coù- leur semblable, et on la retrouve, mais plus foncée, aux ex- trémités des filets qui forment les digitations des branchies. Ces filets sont inégaux et plus longs aux nageoires antérieures qu'aux postérieures. Il nous paraît que les orifices de la généra- tion et de l’anus sont plutôt sur le côté droit que sur le gauche, et qu'ils sont placés entre la première et la seconde nageoire. Le Glauque n’a encore été vu que flottant à la surface De mers, * 448 | HISTOIRE ‘DES ; MOLLUSQUES. où il nage avec une grande vitesse. On le rencontre dans les temps calmes. de ) | ESPÈCES. | Glauque de F orster. Glaucus Forsteri. Lamk. Doris radiata, Gmel. p. 3105. Glaucus atlanticus. Blumenb. fig. d’Hist, nat, pl. 48. * Id. Man. d'Hist, nat. t. 2. p. 22, Lamartinière, Voy. de la Peyr.t. 4. p. 71. pl. 20.f. 15. 16. Scyllée nacrée. Bosc. Hist. des Vers. Glaucus. Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 427. f. 17 Péron. Avon. du Mus. 15. pl. 3. fis, 9. Glaucus. * Guérin. Icon. du rég. anim. moll. pl. 8. f. 8. * De Blainv. Dict. des se. nat. t, 19. p. 33. pl. 58. f. # * Zd. Malac: pl. 46. f. 3. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 169. * * Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. zool, t. 3. P- 279- pl ar. f. 6. à. 14 Habite les mers des climats chauds. Hpngueces environ ui pouce et demi. l (x) Malgré les recherches de plusieurs habiles naturalistes; il existe encore des incertitudes sur plusieurs points de l'anatomie du genre Glaueus. La description de M. de Blainville laisse dés : doutes sur les organes de la respiration. Il n’est pas certain, en effet, que les digitations des nageoires soient des branchies, nous ne le pensons pas. M. Quoy dit que ces digitations sont très ca- duques dans l’animal vivant. Ii les détache quand on les lui. touche. 1l n’est pas à croire que cela auraitliéu si ces parties étaicnt# destinées à une fonction aussi importante que celle de Ja respir ation. il faudrait donc de nouvelles recherches s sur l’or- gamisation de ces animaux. La plupart des naturalistes sont aujourd’hui convaincus que” lon ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre: Il faut convenir alors que les figures en sont généralement fortun- : exactes. Celle donnée par MM. Quoy et Gaymard faitexception, ct d'après elle on peut se faire une bonne idée de cet élégants avimal. - ÉOLIDE. 449 ÉOLIDE. (Éolis.) Corps oblong, rampant, terminé en pointe postérieure- ment, un peu convexe en dessus , plane ou canaliculé en dessous ; à manteau nul. Tête courte, ayant quatre ou six tentacules. Branchies saillantes, en lames écailleuses , papilles ou cirres, disposées sur le dos par rangées. Orifices de la génération et de l'anus sur le côté droit. Corpus oblongum , repens, postice atlenuato acutum , supra convexziusculum , subtus planum vel canaliculatum ; velo nullo. Caput breve, tentaculis quatuor s. sex instruc- tum, Branchiæ exsertæ per laminas squamiformes papillas aut cirros, in dorso seriatim disposilæ. Orificia generationis et ani ad latus dextrum. OBSERVATIONS. — Les Eolides forment un genre particulier que M. Cuvier a établi. Ces Gastéropodes, quelquefois fort petits, n’ont point, comme le Glaucus, de manteau apparent, et sont très remarquables par des branchies saillantes, disposées par rangées , soit longitudinales, soit tranverses. Ces branchies re- présentent tantôt des lames presque en forme d’écailles, tantôt des papilles ou des espèces de cirres. Leur forme et leur dispo- sition, ainsi que le nombre des tentacules, distinguent éminem- ment les Eoldes des genres qui suivent. On ne confondra pas non plus ces Mollusques avec les Doris, l'anus de celles-ci étant autrement situé et environné par les branchies. Les Eolides ne sauraient nager et rampent seulement dans le fond des mers. En saisissant, parmi leurs espèces, diverses particularités de la forme des branchies, on en pourrait séparer plusieurs et en former au- tant de genres particuliers; mais cela ne serait nullement utile à la science, et ne ferait qu'aggraver l'encombrement de la no- menclature. (1) - (5) Il est assez difficile, dans l'état actuel de l'observation, de décider si les genres Cavoline Bruguière , Tergipède Cuvier, F lab elline du même auteur , doivent être définitivement re- Tome VII, 29 450 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. Eolide de Cuvier. Æolis Cuvieri. Lamk. (1) E. corpore subovato; supré lamellis serialibus deorsum incumbentibus; tentaculis sex. Eolide. Cuv. Ann. du Mus. 6.p. 433. pl, Ga. f, 12. 153. Limax papillosus. Lin. Syst. nat. 2. p. 1082. jetés ou admis dans la méthode. Plusieurs zoologistes les ont adoptés, mais il nous semble que cet exemple ne doit être suivi qu’autant que la science posséderait des observations suffisantes sur chacun de ces genres. Malheureusement il n’en est pas ainsi, et nous pensons qu'il vaut mieux, comme Lamarck, les rassem- bler en un seul. Ces genres semblent, en effet, constituer avec les Éolides un même groupe naturel dont ïls seraient les divers de; ris sous le rapport du nombre et de la disposition des lanitres dites branchifères. Dans notre article Éolide de l'Encyclopédie, nous avons proposé de diviser le genre en qua- tre sections, d’après la disposition, le nombre et la forme des lanières dorsales. Ces quatre groupes répondent assez exacte- ment à ceux qui existent déjà; mais pour devenir de bons genres à nos yeux, il est nécessaire que de nouvelles observations soient faites. (1) Il existe de la confusion à l'égard de cette espèce, et la synonymie établie ici par Lamarck doit être rectifiée. On ne peut y conserver qu'une seule citation, car le Limax papillosus est une très petite espèce de trois ou quatre lignes de longueur, et ayant quatre tentacules seulement, tandis que celle-ci en à six. La Doris de Baster et celle de Gunner sont des Éolides, mais elles ne sont pas de la même espèce que celle-ci. Cuvier à prouvé que, sous le nom de Doris papillosa, Gmelin avait con- fondu cinq espèces. On ne peut donc plus admettre cette cita- tion dans une bonne synonymie, M. de Blainville a fait figurer dans son Traité de Malacologie, en lui donnant le nom d’Eo- lide de Cuvier, une très petite espèce à quatre tentacules. Nous soupçonnons qu'elle est la même que le Zémaæ papillosus de Linné, et elle ne doit pas PER place dans la syAoR YBR de l'Eolide de Cuvier. , ÉOLIDE. 4351 Doris, Bast. Op. subs. 1. p. 8r.t. 10. f. x. Doris Bodoensis. Gunner. Act. Hawniens. 10, f. 11. 16. Doris papillosa. Gmel. p. 3104. Encycl. pl. 82. f, 12. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2.p. 115. No 3. * Bouch. Cat. des Moll. du Boul. p. 33. no 68. Habite les mers d'Europe. Longueur, un pouce. 2. Eolide fasciculée. Eolis fascicul 2. Lamk, £E. corpore oblongo, posticè a 10; p subferruginets ; tentaculis quatuor. Limax marirus. Forsk. Desc. An. p. 4 Ro 3, et Ic, t. 26. fig. G, Doris fasciculata. Gmel. p. 3104. | Encycl. pl. 82. f. 13. ; * Payr. Cat. p. 84. n° 162. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 115. n°2 Habite la Méditerranée. Longueur, un pouce. ! illis dorsi acutiusculis 3. Eolide grisätre, ÆEolis minima, Lamk. &., corpore pallidè cinereo ; seriebus papillarum dorsalium quatuor. Limax minimus. Forsk. Desc. An. p. 100; et Fée t. 26. f. H. _ Encycl. pl. 82. f. 10. 11. * An Eolidia Cuvieri ? De Blainv. Malac. pl. 46. bis. f. 8. * Payr. Cat. p. 85. no 163. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2.p. 116. n° 4. Habite la Méditerranée. Quatre tentacules. Longueur, quatre ou cinq lignes. 4. Eolide lacinulée. Æolis lacinulata. Lamk. E. corpore minimo, albido, subovato; papillis dorsi obovatis utrine què sex. Limazx tergipes. Forsk. Faun. arab. p. 99; et Ic. f. E. 1. 2. Doris lacinulata. Gmel. p. 3105. Tergip. Cuv. Règn. anim. 2. p. 394. Encycl. pl. 82, f, 5. 6. Tergipes lacinulatus. De Blainv. Malac. pl. 46, £. 6. * Desh, APR méth. vers. t. 2. Ps: Le Do 5. Habite... 5. Eolide pélerine. Eolis peregrina. Lamk. Æ. corpore lacteo; cirrorum ex fusco cæruleorum in dorso seriebus decem. Cavolin. Pol. Mar, 3. P- 190. te 7° £, EM LA 29. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Doris peregrina. Gmel, n° 16. Eneycl. pl. 85. f. 4. * Doris peregrina elle Chiaje, Mém. t. 3. p. 135. n° 6. pl. 36. f. 16. * Cavolina. De Blainv. Malac. pl. 46. bis. f. * Eolidia peregrina. Desh. Encycl. ét vers. t,2, p. 115. n° t. | * Payr. Cat. p. 85. n° 164. * Guérin. Icon. du-règn. anim. moll, pl, 9. f. 2. Habite la Méditerranée. 6. Eolide pourprée. Eolis affin s. Lamk. T7 £. corpore purpureo ; dorso cirrorum seriebus septem. Cavolin, Pol. mar. 3. p. 193. t. 7. f. 4. Doris affinis. Gmel. no 17. Encycel, pl. 85. f. 5. * Bouch. Cat. des Moll. du Boul. p. 36. n°60. Habite la Méditerranée. Eolide annelée. Æolis annulata. Quoy et Gaym. | £. corpore ovato, apice acuto; branchiis numerosis, cylindricis, ex- tremitate flavo et nigro annulatis ; tentaculis basi fusco punce- tatis, Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 2. p. 287. pl. 2r.f. 15. 18. Hübite les mers de la Nouvelle-Guinée (Quoy et Gaym.) ‘ Très belle espèce ayant près d’un pouce de longueur; elle a six ten- tacules sur la tête; ils sont inégaux et les supérieurs ont, à la par- tie externe de leur base, un petit œil noir ; le milieu du dos est nu dans un espace étroit; les flancs sont chargés d'un grand nom- bre de lanières assez longues, coniques, | blanches dans la plus grande partie de leur étendue, mais annelées de noir et de jaune vers leur extrémité; cette coloration de lanières rend cet animal remarquable. + 8. Eolidelongue-queue.Æolis longicauda.QuoyetGaym. E, corpore elongato, gracili, mollissimo; apice acuto, caudato, sub- tùs fusco; branchiis pluriserialibus. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t, à. p. 288. pl. 2r. f. 19. 20. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande (Quoy et Gaym). Elle est une des plus grandes espèces du genre; elle porte quatre grands tentacules pointus sur la tête; son pied est largement plissé sur les bords, et dépasse le pourtour du corps ; il est prolongé pos- térieurement en une queue assez allongée; le milieu du dos est lisse, et les flancs de l’animal sont couverts de papilles ‘allongées, TRITONIE. 453 coniques , aplaties et brunes; ces papilles sont nombreuses, rappro- . chées; c’est au-dessus d'elles et du côté droit que l'on voit, vers le milieu de la longueur du corps, l’ouverture de Panus, Tissue des organes de la génération se montre sous le tentacule supérieur du côté droit. TRITONTIE, (Tritonia.) Corps ovale-oblong, convexe en dessus, rampant; à tête très courte, large, sessile; ayant deux tentacules rétrac- tiles , simples ou divisés. Branchies dorsales en houpes rameuses ou dendriformes , sur deux rangées longitu- dinales. Orifices de la génération et de l’anus situés au côté droit. Corpus ovato - oblongum, dorso convexum, repens ; capite brevissimo, lato, sessili; tentaculis duobus retractiubus, simplicibus aut divisis. Branchiæ dorsales , fasciculato- ramosæ, dendrordes, biordinatæ ; seriebus longitudinalibus. Orificia generationis et ani in latere dextro. OBSERVATIONS. — Les Tritonies, que M. Cuvier a fait con- naître, constituent un genre très distinet des Éolides, principa- lement par la forme des tentacules et la disposition des bran- chies. En effet, dans les Tritonies, les branchies sont constam- tuent disposées en deux rangées longitudinales, au lieu qu’elles en forment souvent plusieurs, soit longitudinales, soit trans- verses , dans les Éolides. Celles-ci ont au moins quatre tenta- cules, tandis que les Tritonies n’en ont que deux, qui sont d’ailleurs rétractiles, et rentrent, au gré de l’animal, dans une espèce de cornet. On a observé des parties dures à la bouche des Mollusques dont il est question. Ils ont aussi deux yeux. Quant à leur manteau, il paraît nul. Les orifices pour la génération et pour l'anus sont au côté droit, sur des tubercules particuliers et séparés. Le pied des 7ritontes est canaliculé , ainsi que celui des autres Tritoniens, lesquels rampent assez habituellement sur les tiges des fucus, à l'exception du GZaucus qui nage seulement. 454 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. En général, les Tritonies ont l'aspect de limaces raccourcies. On en connaît plusieurs espèces. (1) ESPÈCES. 1, Tritonie de Homberg. Tritoniu Hombergit. Cuy. T. corpore oblongo, subtetragono, supernè verrucoso; lateribus pla- nulatis lævibus ; branchiis confertissimis. Tritonia Hombergii, Cuv. Ann. du Mus. 1. p. 483. pl. 31.f. 1. 2. Limace de mer palmifère. Diquem. Journ. de Phys. octobre 1785. pl. IL. * De Blainv. malac. pl. 46. f. 6. * Desh. Encycl. méth. vers: t, 3. p. 1064. * Bouch. Cat. des Moll. du Poul. p. 37. n° 7o. Habite dans la Manche. C’est la plus grande espèce connue de ce genre. Elle a environ deux pouces et demi de longueur, selon M. Cuvier, et jusqu'à huit, selon M. Diquemare. Son extrémité postérieure se rétrécit en pointe mousse. 2, Tritonie arborescente, Zritonia arborescens. Cuv. T. corpore oblongo, tumido; branchiis ramosis, distinctis, utrinquè quinis; posterioribus sensim minoribus ; ore quadrilamelloso. Tritonia arborescens. Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 434. pl. 61. f. 8. 9. 107 Doris cervina, Gmel. n° 12, Bommé. Mém. de Fless. 3. f. 1. Doris arborescens ? Gmel. n° 23. Mull. Habite dans la Manche et la mer du Nord, Elle est bien moins grande que la précédente. 3. Tritonie couronnée. Tritonia coronata. Cuv. T. lacted, subis hyalind; papillis dorsi rubro punctatis pyramidalibus utrinquè sex apice rubris. Gmel. Doris coronata. Gmel. n° 14. Bommé. Mém. de Fless. 3. pl. 3. Cuv. Ann. du Mus, 6. p. 435. (1) Le genre Tritonie est bien connu depuis le Mémoire ana- tomique de Cuvier. Il a été adopté par tous les zoologistes et placé dans les diverses méthodes dans le voisinage des Scyllées et des Téthys, avec lesquels il a effectivement beaucoup d’ana- Jogie. TRITONIÉ.. 459 Habite la mer du Nord, près Walcheren. Tentacules filiformes. Etc. Ajoutez quelques autres espèces indiquées par M. Cuvier. Règne anim. vol. 2. p. 391. a + 4. Tritonie rouge. Tritonia rubra. Leuck. T, corpore roseo, dorso lateribusque tuberculatis; tentaculis anteriori- bus lobatis, lobis sex ramosis; branchiis in utroque latere dorsi duodecim. Leuckard. Ruppel. Voy. en Afrique. Invert., p. 15. pl.4.f. r. Habite la mer Rouge. Belle et grande espèce limaciforme, ayant tout le corps tuberculeux et d’une couleur uniforme, d’un rouge rosé les deux tentacules supérieurs sont gros, cylindracés et divisés au sommet en un grand nombre de papilles bleuâtres ; le voile de la tête est large et bordé antérieuremient par douze tentacules tron- qués et papilleux au sommet; les branchies, au nombre de douze de chaque côté, sont en gros arbuscules d'un beau jaune. T 2. Tritonie à branchies bleues. Tritonia cyanobranchiata. Leuck. Éi T. corpore aurantiaco, dorso tuberculato, maculis irregularibus nigri- cantibus asperso ; tentaculis duobus anterioribus divisis quadripar- tiuis; branchiis cæruleis in utroque dorsi latere novem. Leuckard. Ruppel.Voy. Invert pl. 4. f. 3. Habite la mer Rouge (Ruppel). Belle espèce de Tritonie, découverte dans la mer Rouge par M. Ruppel ; mais mal représentée dans son ouvrage. L'animal est allongé, limaciforme; le corps est jaune, jaune-orangé sur les flancs et marbre de cette couleur; le milieu du dos, lisse, est orné de taches linéolées, irrégulières, noirâtres; elles ressemblent à des caractères arabes. Les branchies, ainsi que le sommet des deux tentacules supérieurs, sout d’une belle cou= leur bleue, Le voile tentaculifère antérieur porte de chaque côté quatre pelits tentacules inégaux et cylindriques, 7 6. Tritonie élégante. Tritonia elesans. Say. T, corpore cæruleo, brancliis et dorso maculis obscurioribus marmo-. rato lævi; tentaculis duobus anterioribus coadunatis multifidis ; branchiis in utroqne latere dorsi 9-10. Sav. Descr. de l'Egypte. Zool. gast. pl. 2.f. r. Tritonia glauca. Leuck. Rupp. Voy. en Afrique. Invert, p. 16. n° 2. pre Aer Guérin. Icon. du règn. anim. pl. 8. f. 5. Habite la mer Rouge. Animal l:maciforme, allongé, d’un beau bleu peu foncé, avec des marbrures d'un bleu plus obscur. Les branchies 456 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. au nombre de neuf ou dix de chaque côlé du corps, sont de ia même couleur. Le voile de la tête est terminé en son bord par un grand nombre de petits filets cylindracés et fort grêles. SCYLLÉE, (Scyllæa.) Corps rampant, gélatineux, oblong, très comprimé sur les côtés, canaliculé en dessus ; à dos élevéen une crête bicarinée , ayant quatre ailes disposées par paires; et à tête à peine saillante. Deux tentacules dilatés supérieure- ment, comprimés, ondulés, rétrécis vers leur base, Branchies en forme de pinceaux, éparses sur la face interne des ailes. Orifices de la génération et de l'anus sur le côté droit. Corpus repens , gelatinosum , oblongum , ateribus valde compressum , infra canaliculatum ; dorso in cristam bicari- natam et quadrialatam elevato : alis biparibus ; capite wix prominulo. Tentacula duo superne dilatata , compressu , undulata, basi angustata. Branchiæe mn. iformes , in alarum facie internä sparsæ. Orificia generationis et ant ad latus dextrum. OBSERVATIONS. — Si l’on n'avait égard qu’à la forme générale de l'animal de la Scyllée, on pourrait le considérer comme une Tritonie plus comprimée sur les côtés, ce que j'avais fait dans mes lecons, depuis la publication du Système des Animaux sans vertébres. Mais, outre cette compression singulière du corps, les quatre ailes que portent sa crête dorsale, et ses branchies très particulières que M. Cuvier a déterminées, ont autorisé ce sa- vant à conserver le genre Scyllæa de Linné, après en avoir rec- tilié les caractères. Ainsi le genre dont il s’agit, quoique avoisi- nant les Tritonies par ses rapports, en est véritablement dis- ünct. Le corps de la Scyllée est plus gélatineux que celui des autres Tritoniens, demi transparent, très comprimé sur les côtés , et fort élevé au milieu, où il porte quatre ailes membra- neuses. Sur la face interne de ces ailes, sur le dos lui-même, et SCYLLÉE. 457 sur la crête caudale, se trouvent les branchies qui ressemblent à de petites houppes touffues de fiiamens très déliés, que l’ani- mal étend dans l'eau. La tête est peu apparente; elle offre une bouche petite, dirigée en bas près de l’extrémité antérieure du sillon, et porte deux tentacules comprimés, élargis, ondulés, étroits à leur base, susceptibles de s’allonger plus ou moins. La face inférieure ou le pied est creusé, dans presque toute sa longueur, &’un sillon profond dont les bords sont renflés, et par lequel l'animal embrasse les tiges des fucus auxquelles il s'attache ou se suspend. On ne connaît à la Scyllée pas plus de manteau qu'aux Mollusques des genres précédens. Ce que nous avons dit des tentacules de cet animal ne concerne que leur partie inférieure toujours en saillie; et, en effet, cette partie dilatée vers son sommet, a le bord supérienr double, et n’est réellement qu’un cornet ou fourreau très aplati, dans lequel rentre ou sort au gré de l’animal l’autre extrémité du ten- tacule. ESPÈCES. 1. Scyllée pélagienne. Scyllæa pelagica. Lin. Scyllæa pelagica. Lin. Gmel, P- 3147. Cuv. Ann, du Mus. 6. p. 416. pl.61.f. 1. 3. 4. Scyllæa Ghomfodensis. Gmel. no 2. Forks, Faun, arab. p. 103. n° 13. * De Blainv. Malac. pl. 46.f. 5. * Scyllæa Ghomfodensis. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. Anal 2, p. 276. pl. 21.f. 1.à 5. * Bouch, Cat. des Moll. du Boul. p. 38. no7 1. * Guérin. Icon. du règn. anim. pl. 8. f, 7. Habite dans différentes mers. Mus. n°, T 2. Scyllée fauve. Scyllæa fulva. Quoy et Gaym. S. corpore oblongo fulvo, infra canaliculato; alis EHESS fimbria- tis ; tentaculis apice dilatatis. Quoy et Gaym. Voy. de l’Uranie. Zool. p. 418. pl. 66. f. 13. Habite sur les fucus, dans les mers de la Nouvelle-Guinée. Animal ayant de la ressemblance avec la Scyllée pélagienne ; il est fauve , et ses branchies, au lieu d’occuper toute la surface des LR latéraux, ne se montrent qu’à leur extrémité. 458 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. TÉTHYS. (Tethys.) Corps charnu, demi-transparent , oblong, rétréci én pointe postérieurement , terminé antérieurement par un manteau large, semi-circulaire, en forme de voile, recou- vrant et débordant la tête. Bouche située sous le voile, en forme de trompe. Deux tentacules en saillie au-dessus dela base du manteau. Branchies dorsales, saillantes, nues, en houppes rameuses, disposées en deux rangées longitudi- _nales. Orifices de la génération et de l’anus sur le côté droit. Corpus carnosum , semi-pellucidum , oblongum , posticè attenuato-acutum , anticè velo lato, semi-circulari , capuë obtegente et marginante. Os infra velum, proboscidiforme. Tentacula duo supra basim veli eminentia. Branchiæ dorsales, exsertæ, nudæ, fasciculatoramosæ, biordinatæ : seriebus longitudinalibus. Orificia generationis et ani ad latus dextrum. OBSERVATIONS, — On doit à Cuvier d’avoir reconnu les bran- chies des Téthys, et d’avoir montré qu’elles sont à nu et en saillie sur le dos de l'animal, comme celles des autres Trito- niens. Ces Gastéropodes, d’une assez grande taille, ont le corps charnu, un peu transparent, ovale-oblong, et fort remarquable, dans sa partie antérieure, par un manteau qui s'étend au-des- sus de ia tête, la déborde, la cache entièrement, et forme, en s’y épanouisssant , un voile large, arrondi, coloré, frangé ou'ondulé en son bord. Ce manteau se rétrécit inférieurement, ce qui forme l’espèce de cou qui distingue la partie antérieure de l’a- nimal du reste de son corps. Sous cet ample voile et vers sa base, la bouche offre une cavité en forme d’entonnoir, d’où sort une trompe cylindrique percée à son extrémité, sans par- ties dures connues en son limbe interne. A la partie inférieure du manteau ,.et supérieurement, on remarque deux tentacules en saillie, séparés, imitant chacun une lame à bord supérieur ondulé, concave en avant, d’où l’on voit sortir: un petit cône pointu. Les branchies présentent de chaque côté du dos, une TÉTHYS. 459 rangée longitudinale : ce sont des houppes rameuses, saillantes, dont les plus grandes d’une rangée alternent avec les petites de l'autre. On trouve les Téthys dans la Méditerranée, pendant les temps chauds. Ces Mollusques rampént au fond des mers, mais ils nagent fort bien au moyen de leur voile et s'élèvent jusqu’à la surface des eaux. D’après ceux qui ont été recueillis, on a cru pouvoir déterminer deux espèces. Nous sommes assuré de la première, observée et décrite par M. Cuvier, mais nous iaissons Ja seconde en doute, ainsi que ce savant l’a fait. ESPÈCES. 1. Téthys léporine. Tethys leporina. Gmel. T, veli margine filamentis longiusculis fimbriato. . Tethys leporina, Gmel. p. 3136. n° r. \ Téthys. Cuv. Ann. du Mus. 12. p. 263. pl. 24. Encycl. pl. 81. f. 3. 4. * Rondelet de Pisc. ch. 13. p. 526. * Columra. Aquat. obser. p. 27. pl. 26. f, 3.4. * Fimbria. Bohadsch. Anim. mar. p. 54. pl. 5. f. 1. 2. * Thethys partenopia et polyphylla. Macri. Atti Acad. delle Scienc. t. 2. pi. 3.4. 5. * Payr. Cat. p. 85. n° 165. * De Blainv. Maiac. pl. 46. bis. f. o. * Delle €hiaje. Mem. t. 3. p. 146. n° 1. pl, 39.f. 1. Habite la Méditerranée. Mus n°. Longueur, 6 à 8 pouces. 2, Téthys de Bohadsch. Tethys fimbria. Gmel. T. veli margine subcrenato; filamentis nullis ? Bohadsch. Mar. 54.t. 5. f. 1. 2. Thetys fimbria. Gmel, n° 2. Encycl. pl. 8r. f, 3. et 4. * Thetys cornigera. Macri. Atti Acad. delle Sc. t. 2. p. 2. pl. 1.2. Guérin, Icon. du règ. anim. moll, pl. 8. £. 6. * Delle Chiaje. Men. t. 3. p. 146. n° 2. pl. 30. f. 2. Habite la mer Adriatique. (1) (x) Depuis la publication da beau mémoire de Cuvier sur le genre Téthys, aucune observation importante n’a été ajoutée à ce qu'il a fait connaître, Ce que dit ici Lamarck, extrait du mé: 460 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. DORIS. (Doris.) Corps rampant, nageant quelquefois, oblong, tantôt planulé, tantôt convexe ou subprismatique, bordé tout autour d’une membrane qui s'étend jusqu’au-dessus de la iète. Bouche antérieure et en dessous, ayant la forme d'une trompe. Quatre tentacules : deux placés antérieurement sur le corps, renirant chacun dans" une fossette ou une espèce de calice; deux autres situés près de la bouche. Anus vers le bas du dos, entouré par les branchies, qui sont saillantes, laciniées, frangées. CRARE pour la génération au côte droit. - _è Corpus repens, interdüum natanss oblongum , modo planu- latum , modd convexum aut subprismaticum | undique membrana cincium. Os anterius et subtus, proboscidiforme. Tentacula quator : duo supra corpus antrorsum intra fora- mina aut tubos retractilia; alia duo ad os. Anus posterius in dorso, branchiis exsertis , laciniato-fimbriatis , stellatim cinctus. Apertura generationis ad latus dextrum. OBSERVATIONS. — Les Doris, réduites aux espèces des Gasté- ropodes qui ont l’anus sur le dos, vers l’extrémité postérieure, et les branchies tout-à-fait à nu, disposées en cercle autour de cet anus, étaient ainsi Atores dans “mes leçons, avant la publication de mon Système des Animaux sans vertèbres. Elles constituent un genre non-seulement très distinet, maïs qui est moire que nous venons de citer, fait suffisamment connaître ce genre curieux. On doutait de la réalité de la seconde espèce ; les observations à son sujet étaient insuffisantes ; mais M. Del- le Chisje, dans ses importans mémoires sur les Animaux sans vertèbres de Naples, a donné de très bonnes figures des deux espèces, les a accompagnées de leur description, et elles sont au- jourd’hui bien constatées. DORIS. - 464 singulièrement tranché relativement aux divers Tritoniens men- tionnés ci-dessus, ceux-ci ayant les branchies et l’anus autre- ment disposés. Cette disposition des branchies autour de l'anus semble rapprocher les Doris des Laplysies et des Dolabelles ; mais ces dernières ont un opercule en forme de bouclier au- dessus des branchies, tandis que dans les Doris, il n’y en a point. Dans les quatre premiers genres des Tritoniens, le manteau n’est nullement apparent; c’est dans les Téthys qu’il commence à se montrer d’une manière remarquable à la partie antérieure du corps ; et, dans les Doris, on le retrouve tout autour de l’ani- mal, quoique plus onu moins développé. Ces Gastéropodes ont en général le corps aplati et obtus aux extrémités ; néanmoins, il en existe quelques espèces, que M. Cuvier a fait connuître, dont le corps est bombé et quelquefois comme prismatique. Si le genre Doris est nettement circonscrit dans ses caractères, il n'en est pas de même des espèces recueillies qui y appartien- nent ; il parait que ces espèces sont assez nombreuses ; mais ceux qui les ont observées n’ont pas déterminé avec précision les dis- tinctions spécifiques et comparatives nécessaires pour les faire connaître. M. Cuvier a montré, dans son Mémoire sur les Doris, inséré dans les Annales du Muséum, que les auteurs, depuis Linné, n’ont presque rien donné de satisfaisant à ce sujet. Ce savant a vu diverses espèces de ces Mollusques, parmi lesquelles plusieurs sont nouvelles, et 1l a fait quantité d'observations in- téressantes à leur égard. Nous nous bornerons ici à n’en citer que quelques-unes. (1) 14 (1) Dans le mémoire qu'il a publié dans le quatrième volume des Annales du Muséum ; sur le genre Doris, Cuvier a fait con- naître en détail l'anatomie de ces Mollusques, et il a fait voir, dans une histoire critique très bien faite, que, depuis Linné, les espèces avaient été mal définies et leur synonymie vicieuse. Cela se concoit d'autant plus aisément que ces animaux vivent dans presque toutes les mers; que les espèces, souvent très voi- sines par leurs caractères, ne se distinguent qu’autant que l’on a pu faire, non d’après les figures, mais sur les animaux eux- mêmes, une comparaison minutieuse. Cuvier a déterminé qua- torze espèces, et en a donné une description courte, mais com- 462 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. 1. Doris semelle. Doris solea. Cuv. D. corpore oblongo, planissimo ; tentaculis superioribus lævibus , co- nicis, à calyculis prominulis exserentibus. Doris solea. Cuv. Ann. du Mus. 4.p. 455. pl, 2,f. «, 2. * De Blainv. Malac. pl. 46 bis. f. 12. Habite la mer des Indes. Longueur. 3 pouces et demi. 2, Doris argus. Doris argo. Li D. corpore ovato-oblongo , planulato , lævi; tentaculis superioribus parative. Nous devons regretter néanmoins que ce grand natura- Jiste n’ait pas fait faire une bonne figure des espèces qu’il connut; elles aideraient aujourd'hui à déterminer rigoureusement les espèces, et éviteraient le danger de retomber dans des erreurs dont Cuvier a si justement déploré les effets dans lanomenclature. Depuis la publication du Mémoire de Cuvier , la science s’est enrichie des nombreuses recherches des naturalistes et des voyageurs, et l’on a actuellement plus de trente espèces qu'il ne mentionna pas. Cuvier a proposé de partager les Doris en deux sections : la première pour les espèces dont le manteau est plus large que le pied ; la seconde pour celles dont le manteau n’est pas plus large ou plus étroït que le pied. Il est assez difficile de placer convenablement quelques espèces dont la forme générale et le manteau participent aux caractères des deux sections. On peut dire que depuis les espèces les plus aplaties et à manteau très large jusqu’à celles chez qui le manteau, ne faisant aucune saillie, se confond avec le reste de la peau, il y a une foule de nuances et de dégradations qui font passer insensiblement d’une forme à l’autre. Dans un catalogue fort bien fait des espèces vivantes de la côte du Boulonnais, M. Bouchard Chantereaux a donné des renseignemens nouveaux et fort intéressans sur l'accouplement de plusieurs Mollusques nus, et notamment sur celui des Doris. Ces animaux, d’une fécondité qui paraît prodigieuse, s’accou- plent deux fois chaque année, et chaque individu donne envi- ron quatre-vingt mille œufs dl: en une sie Jlanière peu épaisse et tournée en cornet. DORIS. 463 clavatis subverrucosis, à foveis nudis exserentibus. Doris argo. Lin. syst. nat, p. 1683. Gmel. p. 3107, n° 4. Argo. Bohadsch, An. Mar. p.65. t. 5. f. 4. 5. Encyclop. pl. 82. f, 18, 19. * Delle Chiaje. Mem,t. 3.p. 155. no —. pl. 88. f, r. * De Blainv. Malac, pl. 46. f. 9. * Payr. Cat. p. 85. no 166. * Desh. Encyc. meth. vers. t, 2. p. 103. n° 3. * Bouchard. Cat. des Moll. du Boul. p. 40. n, 73. Habite la Méditerranée. Couleur rouge. Longueur, 2 pouces. 3. Doris verruqueuse. Doris verrucosa. Lin. D. corpore ovato-oblongo, convexo, verrucoso; tentaculis superio= ribus intra lamellas duas eminentibus. Doris verrucosa, Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 469. pl. r.f. 4. 5. 6. Doris verrucosa? Lin. syst. nat. p. 1683. Gmel, p. 3103. n° 1. * Delle Chiaje. Mém, t. 3. p. 153. n° 2. pl. 38. f. 14. * Desh. Encycl. méth, vers. t. 2..p. 103. no 2. Habite la mer des Indes. Longueur , un pouce ou un peu plus. 4. Doris à limbe. Doris limbata. Lin. - D, copore ovali, dorso convexiusculo, fusco-marmorato ; limba lutescente cincto; tentaculis superioribus subclavatis ; perfo= liatis. Doris limbata. Cuv. Ann, du Mus. 4. p. 468. pl. 2.f, 3, * Savig. Moll. d'Egypte, pl. 1. f, 1. * Payr. Cat. p. 86. n° 167. * Delle Chiaje. Mém. t. 3. p. 134. no 5. pl. 38.f. 24. Habite la Méditerranée, près de Marseille. Ses branchies sont tri= pinnées. 5, Doris tuberculée. Doris tuberculata. Cuv. D. corpore ovali-oblongo , supré tuberculis parvis granulato ; velo marginali angustiusculo. Doris tuberculata. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 460. pl. 2. f, 5. Doris obvelata? Gmel. p. 3:06. n° 19. Synonymo|Mulleri excluso, Planc, Conch, p. 105: t. 5.f.g. h. * Delle Chiaje. Mém. t, 3. p. 134. no 3. pl. 38. f. 2r. Habite l'Océan d'Europe, près de l’île de Rhé. 6. Doris large-bord, Doris obvelata. Muller, D. corpore ovali-oblongo, supr& tubercudis parvis punctato; velo marginali lato repando, 464 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Doris obvelata. Mull. Zaol. Dan. p. 8. t un f. La Encycl. pl. 82.f, 3.4. * Bouch. Cat. des Moll. du Boul. P. 42: n 975. Habite la mer du Nord. Cet animal est demi-transparent, et parai plus petit que le précédent avec lequel il a néanmoins des rap- ports. Nous croyons cependant, comme M: Cuvier, qu’il doit en être distinct. -, Doris à étoile. Doris stellata. Gmel. D. corpore ovali, convexiusculo , fucescente ; suprà tuberculis parvis rotundatis. Doris stellata. Gmel. p. 3107. no 25: Bommé, Mém. de Flesse. 3. p. mt f. 4. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 470. * Bouch. Cat. Moll. du Boul. p. 43. n° 76. Habite près de La Rochelle. Ses tentacules supérieurs sortent.de ca- lices à bord lacinié et ont leur sommet en plumet rond. 8. Doris pileuse. Doris pilosa. Gmel. D. corpore ovali, valdè convexo , albo; tuberculis conicis in pilos desinentilus. Doris pilosa. Gmel. p. 3106, n° 2r. Mull. Zool. Dan. p. 7.t. 85. f. 5. 8. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 4. 70. * Bouch, Cat. Moll, du Boul. p. 43. n° 77. Habite près de La Rochelle, etc. Elle avoisine la précédente par ses rapports. 9. Doris lisse. Doris lævis, Lin. D. copore ovali, planiusculo , dorso convexo, albo; panéséles supe= rioribus longiusculis, Doris lævis. Lin. syst. nat, p. 1083. Gmel. p. 3106.7n° 22. Mull. Zool. Dan. p. 9.t. 47. f, 3, 5. Encycl. pl. 82. f. 16, 17, Cuv. Ann. du Mus. 4 p.472. Habite les mers d'Europe, près du Havre. Le dessus de son corps offre de petits points blancs sans saillie, 10. Doris brune. Doris fusca. Muller. D. corpore ovali, supernè scabro, punctato. * Doris bilamellata. Lin, Syst. nat. p. 1083. Doris fusca. Gmel. p. 3106. n° 2. Muill. Zool. Dan. p. 9.t. 47.f, 6, 8. DORIS. | 465 Encyclop. pl. 82. £. 1. 2. a. b. Habite la mer du Nord. 2 Doris muriquée. Doris muricata. Muller. D. corpore ais, Ph ns rh supra verrucis luteis undiquè mu- ricato. Doris muricata, Gmel. p. 3106. n° 20. Mull. Zool. Dan. p. 7.1. 85.f. 2.4. Habite les côtes dela Norwège. Les deux tentacules supérieurs sont bruns, et de la grandeur des verrues. Muller ne dit rien de l'anus ni des branchies qui Fa ent l’entour er. . Doris lacérée. Fi lacera. Cuv. D. corpore elongato, subprismatico , vesiculis dorsalibus inœqualibus obtecto ; velo marginali, angusto, lacero, sursum reflexo. Doris lacera. Cux. Ann. du Mus, 4. p. 453. plu. f, 1. Habite la mer des Indes. Péron. Longueur, trois à quatre pouces. 13. Doris sde. Doris atro-marginata. Cuv. D. corpore subprismatico ; done prominulo , lineä nigrä lateribus distireto ; posticè acuto, subcaudato. Doris atro-ma@rginata. Cuv. Ann. du Mus. 4.p. 473. pl. 2.f. 6. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 103, n° r. | * Quoyet Gaym. Voy. de l’Astr. Zool, t 2. p. 251, pl. 26. f. 6. ». * Guér. Icon. du règn. anim. Moll, pl. 8. f.1. Habite la mer des Indes. Péron. Etc. Ajoutez les Doris scabra, maculosa, tomentosa, pustulosa. Voyez en outre le genre Polycère de M. Cuvier, Règne animal, t. 2. 2. p. 390. 14. Doris gentille. Doris pulchella. Leuck. D. corpore elongato, angusto , limaciformi, posticè ‘eaudato, colors flavescente allo ; dorso bar VETTUCOSIS ; Verrucis aurantia- cis; tentaculis superioribus passis , re .Poslerioris pedis marginibus violaceis ; branchiüs viginti quinque circiter pin- « natis. 4 Leuckart, Ruppel. Voy.en Afr. Invert. . 32. pl. 9. f. 5. Habite la mer Rouge , près de Tor ; grande et belle espèce allongée, Emaciforme, crane ayant le manteau plus étroit et plus court que le pied; tout le corps est blanc, le manteau ainsi que extrémité caudale du pied sont bordés de . ; le reste est par- semé d’un grand nombre de petites poncluations rouges ; les’ ten tacules sont en massue et bleus au sommet; les pce do Tome VII. 466. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. pées en un grand nombre de lanières étroites, sont blegätres sur les bords. + 15. Doris teinte. Doris tinctoria. AR | L D, corpore ovato, oblongo, posticè caudato, côlore lacteo pallii mar- gine sulphureo-limbato ; dorso venis punctisque sanguineis notato; branchiis novemdecim circiter pinnatis. Leuckart, Ruppel. Voy. en Afr. Invert. b- 32. pl. 9. f4. Habite la mer Rouge, près de Tor; très belle espèce ovale-obton- gue, ayant le pied prolongé postérieurement en une queue obtuse assez longue ; le dos est convexe, blanc, finement marbrée par des linéoles rouges, pourprées vers le limbe ; le manteau est ponctué de rouge et bordé de jaune soufré; le dos du pied est ponctué de rouge ; les branchies sont pinnées, courtes et bordées de pone- tuations rouges. + 16. Doris bordée de blanc. Doris albo- nb Leuck. D. corpore colore atro purpureo; pallio, pede , branchiisque albo- limbatis ; branchiis octo coadunatis, pinnatis. Leuckart, Ruppël. Voy. en Afr. Invert. ER” pl. 8.f, 3. Habite la mer Rouge, à Suez. Belle espèce ovale-oblongue, trés aplatie, ayant le manteau plus grand quê le pied. L'animal est tout noir et velouté , et son manteau, son pied et ses branchies sont bordés de blanc; les branchies sont courtes et découvertes, noires comme le PA 7 17. Doris quadricolore. Doris quadricolor. Louek. D. corpore elongato, ovato, angustiore, colore indico ; dorso lateribus- que corporis cæruleo striatis; pallio et pede limbo citrino alboque ornatis; tentaculis duobus superioribus et branchiis duodecim pin- nalis, citrinis. Leuckart, Ruppel, Voy. en Afr. Invert. p. 31. pl. 9. f. 2. 4 Habite la mer Rouge, près de Tor. Espèce curieuse par sa colo- ere ration ; elle est ovale-oblongue: le manteau un peu moins large le pied , celui-ci prolongé postérieurement ; le dos est d’un beau bleu indigo foncé avec quatre lignes longitudinales, inégales, d’un bleu de ciel ; les bords du marteau et du pied , les tentacules + et les branchies sont d'une couleur jaune fauve; la bordure du » manteau et du pied est précédée d’une ligne blanche. T 48. Doris pâle. Doris pallida. Leuck. D. corpore elongato, augusto, limaciformi; dorso convexo colore % f : Î DORIS. 467 opalino, dorso lacteo liturato ; Émaniohÿis atque limbo pallii pedis- que sulphureis branchiis octo pinnatis. Leuckart, Ruppel. Voy. en Afr. Invert. p. 33. pl. ro.f. r. Habite la mer Rouge aux environs de Tor. Petite espèce allongée, étroite , limaciforme, d’un blanc livid leaut est aussi large qué le pied et plus court post es parties sont bor- dées de jaune pâle; les tentacu at allongés, sail- + 19. Doris obsolète. Doris obso D. corpore angusto, elongato , limaciformi, colore dilectè lacteo; dorso venulis pallidè aurantiis notato; pallii marginibus limbo aurantiaco atque atro-cæruleo Qrnatis 3 branchiis in pin- natis. Leuckart, Ruppel. Voy. en Afr. Invert. p. 3r. pl. 0. f. 3. Habite la mer Rouge, près de Tor. Animal a A étroit, limacifor- me, ayant le manteau aussiétroit que le pied. Tout l'animal est blanc marbré sur le dos de linéoles jaunâtres; le mar eau est bordé de brun et de jaune; les Hranchiés sonten plumules aiguës et oites, is FR à sed ! + 20. Doris ponciuée. Doris punctata. Leuck. " % + ke D. corpore ovato , oblongo, depresso , griseo; dorso convexe, albo rubroque punclato ; branchiis octo, nigr icantibus pinnatis. Leuckart, Ruppel. Voy. en Afr. Invert. p. 30. pig. f. r. Habite la mer Rouge, dans le goife de Suez. Animal.ovale-oblong , déprimé, ayant le manteau plus large que le pied; il est grisâtre, le limbe est finement ponctué de noir, et et le dos, convexe, est cou- vert de ponctuations plus grosses, blanches et noires, les tentacu- les sont petits, verdâtres ainsi que les branchies. ne: C Doris noircie. Doris fumata. Leuck. D. corpore colore fumato, in dorso medio obtusiore, branchiis octo pinnatis. LE Leuck. Rupp. Voy. en Afr. Insert, P. 29. pl. 8. f. 2. Habite la mer Rouge. Ovale, oblongue, très aplatie, ayant un manteau large et débordant le pied; il est onduleux et plissé irrégulièrement sur le bord. Tout l'animal est d’une couleur noirâtre, comme enfumé; ses branchies sont courtes et peu saillantes , découvertes entièrement; ses tentacules supérieurs sont assez longs et peintus. ag ft ! — . . r 22. Doris couleur de sang HDoris sanguinea. Leuck. D, colore corporis sanguineo, pallio albo , limbato; dorso convexo, 30. 463. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. in utroque lateretænié e lineolis numerosis , albis , 'brevissimis , transversis composité notato ; branchis sex ramosis, albido roseis. Leuckart, Ruppel. Voy. en Afr. Invert. p. 28. pl. 8. f, x. Habite la mer Rouge, près de Tor. Grande et belle espèce, ayant de }’ analogi vec Ja Doris semelle; elle est très aplatie; le man- teau déborde lar er ent le pied ; il est onduleux sur les bords, et ces bords ont une b rdure blanche. Tout l'animal est d’un beau rouge de bri que foncé, légèrement pourpré; il est coriace, et ses branchies en Sa bscicules sont grandes et très saillantes. Re Pb: T£23. Doris rembrunie. Doris infucata. Leuck, D. corpore angusto, posticè atlenuato ; dorso convexo, flavescente;, viridi suprä passim .granulato, maculis punctisque fuscis atque aigricantibus ubique marmorato; tentaculis ER n branchiis- que duodecim pinnatis, rubescentibus. Leuckart, Ruppel, Voy en Afr. Invert. p. 34 pl. ro f. 3. Habite la mer Rouge. Espèce oblongue, étroite, limaciforme, atténuée postérieurement ; sur un fond verdâtre, tout son corps est marbré de taches irrégülières et de ponctuations rouges, fauves et noires; les tentacules}, en massue, sont teints de rouge; les branchies ; en lanières"très étroites, sont de la même couleur. Le manteau est aussi étroit que le pied, mais plus court postérieurement. + 24. Doris flammulée. Doris flammulata. Quoy et Gaym. … D.copore lato, planulato, molli, rubro ; velo marginal fimbriato, Fe Jlammis rubris, latis ornato. Quoy et Gaym. Voy: de l’Astrol. ts 2, p. 26%. pl 290 16 à ro. Habite la mer des îles des Amis. Celle-ci a de l’analogie, pour la beauté des couleurs, avec l’espèce précédente; elle est très grande, ovale et mollasse. Son manteau est très mince’et lascinié sur ses bords ; le dos présente, sur un fond rouge-brun, un grand nombre de petits points jaunes, et de chaque côté une série de larges flam- muies blanches ponctuées de rouge; elles sont-au nombre de six. ou huit, et les antérieures sont plus rapprochées que les postérieu- res ; le manteau est d’un rouge cerise bordé de blanc et orné de siries transverses, nacrées; les branchies sont grandes, au u nombre de sept, et divisées chacune en huit folioles.' ; + 25, Doris bordée. Doris marginata. Quoy et ee D. compore plano, ovali, molli, rubro ; limbo chermesino, colore cineto; appendicibus oris, val nE nee * Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 2. p. 255. pl. a7.f. 1à 5. Habite Ele France et l’Ile d’'Amboine, Belle et magnifique espèce, DORIS: "nb 469 l’une des plus grandes que l'on connaisse, car elle a sept à huit pouces de longueur ; elle estovalaire, comprimée, d’un beau rouge | de feu sur le dos et ornée de points jaunes nombreux et rappro- chés; sur tout le portour du manteau, excepté au-dessus de la tète, se montre une large bordure d'un rouge carminé , intense, divisée en deux par une linéole blanche; le limbe est d’un beau blane mat; les branchies sont rosées au nombre de sept, découpées cha- LA cune en trois folioles. | + 26. Doris carinée. Doris carinata. Quoy et Gaym. D. corpore ovali, convexo, aspero , desuper carinato , squalidè luteo ; tentaculis truncaïis, pediculatis ; branchiis tubéreulatis. . Quoy et Gaÿm. Voy. de PAstrol. t. 2.p. 254. pl. 16. f. 10. 14. Habite les côtes de la Nouvelle - Zélande. Espèce singulière , ovale- oblongue, ayant le manteau plus grand que le pied, et présentant sur le milieu du dos une petite crête charnue; blanchâtre, s’éten- dant depuis l’extrémité antérieure, jusqu’à l’ouverture du petit sac branchial ; la surface est très finement tuberculeuse, et les tenta- cules supérieurs subitement tronqués sont plus larges au sommet qu’à la base. Tout l’animal est d’un vert jaunâtre, blanchâtre en- dessous ; il est petit, ayant à peine vingt-cinq millimètres de lon- | gueur. TR + 27. Doris tachetée, Doris maculosa. Cuv. D. corpore ovali-oblongo , convexo , molli , griseo-viridi; velo maroi- nali supra et infrà maculis nigris cinclo. Cuv. Ann. du Mus. t. 4. p. 466. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr. t. 2. p. 249. pl. 16. f. 3. 5. Habite les rivages de l’fle de Vanikoro. Espèce ovale-oblongue , com- primée, ayant un manteau très large débordant le pied de toutes parts, toute la surface supérieure est semblable à une peau de cha- grin, à cause du grand nombre de tubercules presque égaux qui la couvrent de toutes parts. Cette surface ést d’un gris perlé, et les bords du manteau sont terminés par une zone blanche et lisse; le milieu du dos est orné de deux rangées parallèles de taches en an- neau d’un beau noir. Les lentacules sont en forme de massue, ét les branchies, divisées en six feuillets égaux; offrent sept folioles dans chacune de leur division ; en dessous, l’animal est d’un blanc grisä- tre et tout parsemé de taches inégales d’un beau noir. | + 28. Doris tuberculeuse. Doris tuberculosa. Quoy et Gaym. # D. corpore molli, ovali, supra convexo , luteo-fucescente ; tuberculis 470 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. crassis, longis onusto; infra lunulato ; tentaculis superioribus, pe. diculatis, apive dilatatis. * Quoy et Gaym. Voy. de F'Astr. t. 2. p. 248. pl, 16. f. r. 2. Habite à la Nouvelle-Guinée; dans le port de Dorey. Grande et belle espèce que nous 2 fait connaître pour la premiére fois le voyage de MM. Quoy et Gaymard. Elle est ovale, ‘très aplatie, le manteau est très ample, et déborde le pied dans toute sa circonfé- rence; au dessus elle est d'un vert terne, en dessous, d’un v lus vif; et toute lapartie inférieure du manteau est parsemée de grandes taches arrondies, blanches et entourées d’un cercle noir ; Je dos est chargé de gros tubercules coniques , pointus et qui sem- blent formés de plusieurs sections transverses posées les unes sur les autres. Les tentacules supéricurs sont très singuliers, ils sont coùdés à angle droit et leur grand côté projeté en arrière. + 29. Doris sale. Doris sordida. Quoy et Gaym. D. corpore ovato-oblongo,verrucoso; convexo, rigido, cineraceo, fusco- notato. Quoy et Gaym. Voy. de lAstr. t. '2. p. 266. pl. 19, f. 12, 23. Habite les mers de l'Ile-de-France, Cette espèce est ovale, élargie; sa surface supérieure est couverte de petits tubercules, ce qui la rend re au toucher:elle est couleur cendrée sale, avec des taches nua- getses, fauves; en dessous, la couleur grisâtre est plus pâle et les bords du manteau sont parsemés de grandes taches noirâtres nette- ment circonscrites. + 30. Doris orangée. Doris aurea. Quoy et Gaym. D. corpore ovali u lævi, convexo, toto aureo, albo LT U tentaculis foliaceis. Quoy et Gaym. Voy. de PAstrol, t. 2. p. 265. pl..rg. f. 4 à 7. Habite la baie Jervis à la Nouvelle-Hollande. Belle espèce aplatie, ovalaire, d’une belle couleur orangée foncée; en dessus et en des— sous, le manteau est bordé d'un petit ruban blanchätre, et le dos estorné de trois rangées régulières et symétriques, de points blancs arrondis ; la branchie est formée de cinq grandes folioles simples. + 31. Doris violacée. Doris violacea. Quoy et Gaym. - D. corpore ovali, convexo, verrucoso, violaceo et albido ; velo.margi- nali subtus maculis violaceis notato. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. 2. p. 264. pl. 19. f. mà 3; Habite les mers de Ja Nouvelle-Hollande, dans la baie Tervis. Ani— mal cvalesoblong, à manteau plus étroit et à dos plus-convexe que les espèces précédentes ; le dos est chargé de verrues irrégulière- + DORIS. 49T ment'éparses , il est d’un violet grisâtre, et le manteau, fortement plissé, est'jaunâtre; en dessous, l'animal à lé disque du pied d’un jaune pâle et le reste de la surface est violet clair avec des taches lengues et inégales, d'un violet brunâtre ; la branchie est formée de cinq grandes folioles simples. L + 32. Doris ponctuée. Doris punctata. Quoy et Gaym. D. corpore elongato, molli ; plano ; posticè lato, subrubro ; punctis rubentibus notato ; ano prominenti. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 2. p. 262. pl. 18. f. 8à ro. Habite le Havre-Carteret, à la Nouvelle-Irlande. Espèce allongée, étroite, limaciforme, médiocrement bombée, et cat Farge du côté postérieur que de l’antérieur ; le manteau est court , à peine dé- * bordant le pied, d’un rouge fauve pâle et parsemé d’un assez grand nombre de gros points rouges ; en-dessous , l'animal est blanchätre et piqueté de noir; l'anus est très saillant au centre de la branchie; il est un peu sfnsdibuliférnr : ; la branchie est découpée en cinq parties, qui elles-mêmes sont composées de larges folioles denti- culées, 33. Doris saignante. Doris cruenta. Quoy et Gaym. D: corpore lato, subovali, plano, coriaceo, margine undulato, albido ; striis fuscis ; maculis rubris onusto. . Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 2; p. 260. pl. 18. f, 5 à. Habite la Nouvelle-Guinée. Celle-ci est ovale-oblongue proportion- nellement moins large que la précédente. Elleest très aplatie, co- riace et son manteau est très onduleux sur les bords. Toute la face supérieure est blanchätre, légèrement teintée de fauve et couverte d'une multitude de stries br unes, onduleuses et subtransverses ; outre cesstries, cetle surface est ornée de grandes taches irrégu- lières et cependant assez symétriques, d’ux rose vif; en dessous, l'animal a une teinte blanche; les stries brunes, moins nombreuses, sont diversement entrelacées, et le manteau est ésalement orné de taches rouges, sanguinolentes, mais dont la disposition ne corres— pond pas à celles qui sont sur le dos, La branchie de cetté espèce a beaucoup de ressemblance avec celle de la précédente; mais les folioles en sont beaucoup plus larges, et les dentelures, moins pro- fondes, sont jointes par des membranes assez larges. T 34. Doris scabre. Doris scabra. Cuv. D. corpore ovali, coriaceo, convexiusculo, albo; maculis violaceis confluentibus irrorato ; velo marginali lacero ; pede argus Cuv. Ann. du Mus. t. 4. p. 466. ue 4 472 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Quoy et Gayÿm. Voy. de l’Astrol. 1. 2. p. 258. pl. 8.f. x, 4. Habite à Tonga, dans les mers de la Nouvelle-Guinée, et à Vanikoro. Elle est grande, ovale, élargie; le manteau très ample, onduleux et le corps bossu en arrière; toute Ja surface.supérieureiest d’un blanc violacé sur lequel est répandue une multitude de petites taches violettes, irrégulièrement éparses et souvent confluentes. Le plan locomoteur de l'animal est d’un beau jaune , et le dos du pied ,est violet; les tentacules supérieurs sont claviformes, lamelleux trans- _ versalement, bicarénés sur le côté; d’une belle couleur jaune , à la pointe d’un rouge carminé ; les brahchies, au nombre de sept, sont - divisées profondément en deux, et chacune de ces divisions est elle. même formée de deux folieles élargies. 35. Doris veinée. Doris venosa. Quoy et Cay D. corpore convexo, ovali, molli, piloso, albido cæruleato, lineis au- | reis ornato ; velo marginali punctis nigris postice notato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 2. p. 274. pl. 20. f, 5. 16. Habite l'Ile-de-France. Espèce ovale - oblongue, aplatie, à manteau coriace beaucoup plus grand que le pied ; il est d’un blanc bleuä- tre en-dessus , jaunâtre vers les bords, et orné d’un grand nombre de linéoles presque toutes longitudinales, d’une belle couleur orangé vif; le pied est blanc et bordé d’une linéole de la même couleur; la branchie est composée de six grandes folioles bleuâtres ou grisâtres. Re 36. Doris élégante. Doris elegans. Quoy et Gaym. D. corpore a rigido, subprismatico , plano, postice acuto, cau-. dato, luteo, fusco et violaceo lineolato. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. 2. p. 293. pl. 20. f. 12 à 14. Habite... Animal allongé, limaciforme et semblable, par la disposi- tion de ses couleurs, à quelques-unes des chenilles nues qui pro-' duisent les papillons de la famille des Sphinx; son dos est jaunâtre, avec des points plus päles de la même couleur ; une sirie brune forme un écusson sur la tête, et se ramifie ensuite en arrière; les bords du manteau, qui couvrent tout le pied, sont occupés par un liseré couleur de lacque, pointillé de blanc; les tentacules sont \ striés transversalement ; ils sont jaunâtres blancs à l'extrémité; les branchies forment un. petit plumet à six divisions denticulées, jaunes au milieu, violactes sur les bords. Î 37: Doris réticuiée. Doris reticulata. Quoy et ee. À # D coxpore minimo , ovali, plano , caudato, leviter tuberculato, rubro ” reliculato ; branetialanceoats CAE k k Ve télé + DORIS. 473 Quoy et Gaym. Voy. de FAstr. t. 3. p. 272. pl. 20.9 à tr. Habite à Tonga-Tabou. Petite espèce ovale-oblongue, limaciforme, peu épaisse, ayant le manteau plus court que le pied ; ce manteau est couvert d'un réseau irrégulier, formé de très fines linéoles d’un rouge de brique très 1rrégulièrement enire-croistes; ces mêmes linéoles se montrent également sur le dos du pied; les branchies sont petites et formées de six folioles verdâtres frangées sur les bords. ÿ 38. Doris magnifique. Doris magnifica. Quoy et Gaym. D. corpore molli , ovato-oblonso, posticè acuto, caudato, vittis lon- gitrorsum- variegatis ornato ; branchiis tredecim lamellatis, aureis. - | Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 2. p. 290. pl. 20 f. 1 à 4. Guérin, Icon. du règ. anim. Moll. pl. 8. f. 2. Habite les mers de la Nouvelle-Guinée. Au dire de M. Quoy, cette espèce est la plus belle qu’il ait rencontrée ; elle est ovale-oblon- gue; son manteau est plus court que le pied ;il est d’un blanc trans- parent, orné, dans le milieu, de linéoles longitudinales d’un beau bleu, et entouré, vers lebord, d’une zone d’un beau rouge carminé; en dessous, le manteau offre la même coloration: mais, la zone rougeest beaucoup plus étroite ; le pied est blanc et entouré par une ligne rouge, comme celle du manteau; la masse buccale, les tentacules supérieurs, les inférieurs et les branchies, sont d’un beau rouge ; les branchies ont une disposition particulière; elles sont formées de quatorze lanières étroites, égales et découpées sur les bords. | + 39. Doris de Maurice. Doris mauritiana. Quoy et Gaym. D. corpore ovali, planulalo, violaceo , verrucis luteis onusto ; velo marginali vitté violaceä subtus noiato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol, t. 2. p. 269. pl. 20. f. b à 8. Habite les mers de l'Ile-de-France. Belle et grande espèce coriace, très aplatie et fort remarquable par la beauté de ses couleurs; elle est d’un bleu violacé et chargée, en dessus, d'un grand nombre de verrues oblongues d’un beau jaune doré; les tentacules supé- rieurs sont claviformes, lamelleux et subcarénés d’un côté; en dessous , le manteau est orné de douze taches irr égulières, noires, disposées symétriquement; le pied est jaunâtre, et le sillon qui le sépare du manteau, est occupé "par une zone violette dont les deux bords sont noirâtres. 7 40. Doris galonnée, Doris lemniscata. Quoy et Gaym. D. corpore elongato, augusto, planiusculo, Levi; postice aculo, eau- 474 T 41. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dato ; vittis aureis, violaceis ornato; branchiis: lancevlatis , rectis, denticulatis. Quoy et Goym. Voy. de l'Astr. t. 2, p. 268. plzo. f. 8à sr. Habite les mers de l'Ile-de-France. Très jolie espèce allongée, lima- ciforme , dont le manteau est plus court qiege pied, celui-ci se prolongeant postérieurement en une queue étroite et pointue ; ; les couleurs sont disposées d’une manière très élégantes le milieu du dos est blanc; il est entouré de deux lignes rouges, séparées, entre lesquelles se trouve une zone d’un beau jaune, et le bord libre du manteau est bordé d’une large bande d’un beau bleu ; les tentacu- les supérieurs sont blancs, fusiformes , striés obliquement et parta- gés en trois parties, dont la première, à la base, est blanche, la médiane rouge et celle du sommet d’un beau bleu. Doris enfumée. Doris fumosa. Quoy et Gaym. D. corpore suborbiculari, plano, molli, tuberoso, fusco, rubente ; velo marginali pellucido ; tentaculis turbinatis, apice albis. Quoy et Gaym. Voy. de Astrol. t. 2. p. 269. pl. r9. f. r4à 17. Habite à l'Ile-de-France. Espèce ovalaire, proportionnellement plus large que ne le sont les autres du même genre; en dessus, elle semble partagée en compartimens comparables à ceux d’une cara- pace de tortue; son manteau, mince et élargi, est très onduleux et comme froncé ; le pied est Lrès large, ses bords sont membraneux, surtout vers l'extrémité postérieure; le pied est couleur chamois, tirant sur la couleur de chair ; le manteau et le corps sont d’une couleur brune enfumée , assez semblable à celle de quarz, qui porte ce nom; les branchies sont au nombre de six, composées chacune d’un grand nombre de folioles profondément découpées. f 42. Doris éolide. Doris eolida, Quoy et Gaym. D. corpore minimo, ovali, molli, subconvexo, albo et rubro, punttato; tentaculis longis ; posticè fl fi mbriatis; dorso filamentoso. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. p. 263. pl. 18. f. 11 à 15. Habite dans les mers de Waiiiou. Peut-être que ce petit Mollusque trouvé en pleine mer vivant sur les fucus, et présentant des . caractères tout particuliers , méritera , comme l’a senti lui- méme M. Quoy , de former un petit genre dans la famille des Doris. Il est allongé, ovalaire; sa tête, subproboscidiforme ; porte en dessus quatre grands tentacules, dont les deux antérieurs , très allongés, semblent former de petites articulations ; tout le dos est couvert de petits appendices vermiformes, irrégulièrement disposés, et assez semblables aux branchies des Eolides. Neanmoins, sur la partie postérieure du dos, se voit une étoile branchiale, composée DORIS. 475 de cinq folioles et semblable à celle des Doris. Cet animal, qui n’a pas plus de deux lignes de longueur , est blanchätre. et parsemé d’un petit nombre de taches rouges. + 43. Doris imacine. Doris limacina. Quoy et Gaym. D. corpore minimo, elongato ; apice acuto , luteo; velo marginali pe- dis non distincto ; branchiis lævibus, lanceolatis. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr.t. 2. p.252.pl, 16. f. 8. 9. Habite la mer d’Amboine. Petite espèce lisse , verdâtre, ayant les branchies vers le milieu du dos, et n'ayant pas le manteau séparé, comme nous le verrons aussi dans l'espèce suivante découverte dans la mer Rouge par M. Ruppel. Peut-être sera-t-il nécessaire de former de ces deux espèces une section dans le genre Doris, et il serait à souhaiter qu'un anatomiste en fit la dissection et comparât leur organisation avec celle des Doris , proprement dites, Les tentacules sont petits, en massue, et ornés d’un grand nombre de stries obliques légèrement tournées en spirale. . 44. Doris impudique. Doris impudica. Leuck. D. corpore ovato, oblongo; dorso convexo , subcrenulato; colore di- luta lacteo; tentaculis superioribus maculis ocellisque dorsalibus, branchiis pedisque limbo aurantiacis ; branchiüs duodecim pinnatis medium dorsi versus sitis, pallio indistincto. Leuckart, Buppel. Voy. en Afr. Invert. p. 334 pl. 10. f. 2. Habite la mer Rouge, près de Tor. Belle espèce, remarquable surtout parce que le manteau ne se distingue plus du reste; il n’a pas de bord saillant, L'animal est très convexe, et la partie saillante des flancs est bordée d’une ligne fauve brunâtre; les branchies sont plus haut vers le milieu du dos que dans les autres espèces ; tout le dos est blanc et ocellé par des taches orangées inégales, bordées de la même couleur que le manteau. RER | LES PHYLLIDIENS. Branchies placées sous le rebord du manteau, et disposées en série longitudinale autour du Corps : elles ne respirent que l’eau. Les Phyllidiens nous représentent des Mollusques qui nous semblent convenablement rapprochés par un rapport 476 HISTOIRE DES .MOLLUSQUES. important, et qui constituent pour nous la seconde famille de nos Gastéropodes. Leurs genres ne sont pas nombreux, mais ils sont singulièrement tranchés dans leurs caractères, et deux d’entre eux ont leurs espèces très variées. Ces animaux se réuuissent tous sous la considération de la disposition de leurs branchies , qui est unique parmi tous les Mollusques; et quoiqu ils offrent, dans leur hermaphro- ditisme, quelques. particularités qui les divisent , nous nous croyons autorisé à n'en former qu'un seul groupe. Les uns sont sans coquille, soit extérieure, SQit intérieure, et les autres en ont une qui les couvre tantôt complète- ment et tantôt incomplètement. Parmi ces derniers, il y en a dont la coquille est toujours d’une seule pièce, et d autres où elle se trouve composée d’une rangée de pièces mobiles et distinctes. On voit donc que les différens genres de cette famille présentent des particularités bien remar- quables dans leurs caractères. Nous avons dit que tous ces Gastérapodes étaient réunis par un caractère commun, celui de la disposition particulière de leurs branchies. En effet, ces branchies, qui sont à nu, comme celles des Tritoniens, sont toujours placées sous le rebord du manteau et non au- -dessus ; et elles ne naïssent point dans une cavité particulière, ainsi qu'on le remarque dans les quatre dernières familles: des Gastéropodes. Elles se montrent sous le manteau, tout autour du corps à l'exception de la partie antérieure où se trouve la bouche, et forment une série en grande partie longitudinale, offrant des feuillets vasculeux rangés à la file les uns des autres. Nous rapportons à cette famille les Phyllidies, les Oscabrelles, les Oscabrions et les Patelles. [ Les zoologistes n'ont pas été d'accord sur la nature et les rapports des genres que Lamarck rassemble ici dans sa famille des Phyllidiens ; il les réunit sous ce caractère commun des branchies piacées circularement autour du Relié, PHYLLYIDIENS. 477 “ corps entre le pied et le manteau. Dans !a première édition du Règne animal, Cuvier forma , à la fin de sès Gastéro- podes, une petite famille sous pa nom de Cyclobranches, dans laquelle il mit les Oscabrions et les Patelles, tandis qu'il place au commencement des Gastéropodes | la famille des Inférobranches, contenant les Phyilidies etles Diphyl- lides. Cependant, par la disposition de leurs b nchies, on peut dire que ces deux derniers genres sont aussi bien Cyclobranches que les Patelles et les Oscabrions. Cuvier sans doute a trouvé dans l’organisätion de ces divers Mollusques des raisons RU pour les séparer. Dans ses tableaux systématiques, M. de Férussac conserva les deux familles de Cuvier dans les mêmes rapports, mais en fit des ordres. Celui des Inférobranches fut augmenté, nous ne savons sur quels caractèrés, du genre Ombrelle, et l'ordre des Cyclobranches fut divisé en deux famiiles, les Patelles et les Oscabrions. M. de Blainville proposa, dans son Traité de Malacologie, une autre distribution de la famille des Cyclobranches de Cuvier. Il conserva les Inférobranches, dont 1l fit un ordre vers la fin des Mol- lusques monoïquesæ mais , considérant les Oscabrion:s comme un type intermédiaire entre les Mollusques propre- _ ment dits et les Cirrhipèdes, il créa, dans sa méthode, un sous-type sous le nom de Malentozoaires pour rassembler ces deux sortes d'animaux, ayant soin de les partager en deux classes, dont l'une des Polyplaxiphores pour Îles Oscabrions. À l’exception de celle de M. de ‘Blainville les opinions des autres naturalistes peuvent être rain n. soit à celle de Cuvier, soit à celle de Lamarck. Nous persons, après avoir porté depuis long-temps une attention toute spéciale sur la question, que les I lusques compris par Lamarck dans sa famille doivent être séparés, car les uns, les Oscabrelles, les Oscabrions et les Patelles, sont hernie: les autres, les Phyllidies, sont monoiques.| « 478 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. PHY£LLIDIE, (Phyllidia.) Corps rampant, ovaie-allongé, un peu convexe en dessus; à peau dorsale coriace , variqueuse ou tuberculeuse, for- mant un bord saillant autour du corps. Branchies Hip Éèe sous le rebord de la peau, en une série de feuillets trans- verses, oggupant la circonférence du corps. Quatre tenta- _cules : deux supérieurs, sortant chacun d'une cavité parti- culhère, et deux inférieurs et coniques situés prés de la bouche. Les orifices pour la génération sur le côté droit. Anus dorsal et postérieur. Corpus repens, ovato-elongatum, supra convexiusculum; cute dorsali coriaceä& , varicosä aut tuberculatà, in ambitu corporis prominente. Branchiæ infra veli seu cutis marginem per totam corporis periphæriam seriatim dispositæ; lamellis transversis confertis. Tentacula quatuor : duo SUpera, ex foraminibus exsertilia; alia duo infera, conica, ad os. Orificia generationis in latere dextro. Anus past el posticus. OBSERVATIONS. — Les Ph yllidies, dont nous dévons la eon- naissance à M. Cuvier, semblent tenir aux Doris par la situation de l’anus; mais la disposition et la forme de leurs branchies sont très différentes, et les rapprochent évidemment des Osca- brions et des Patelles, quoique ces derniers soient munis d’une coquille. Les PAyllidies sont nues à l'extérieur; leur corps est recouvert d’une peau coriace, qui le déborde partout, et semble former une espèce de bouclier. Cette peau est garnie de tuber- s ou de grosses varices noueuses ct jaunâtres; et c’est sous sôbrebord que sont placées les branchies, disposées en une sé- rie de feuillets transverses et serrés à la file les. uns des autres autour du corps. La bouche est à la partie inférieure de la tête et accompagné de deux petits tentacules coniques. Au-dessus de la tête, le bouclier est percé de deux trous qui reçoivent les deux tchhuiine supérieurs, et il est encore percé pour l'anus postérieurement. Sur le côté droit du corps, un tubercule offre deux trous rapprochés qui servent d'orifice pour les organes de » PHYLULIDIE. 479 la génération. Le disque charnu sur lequel rampe l'animal est plus étroit à la partie où il s’insère qu’à celle par laquelle il pose sur le sol. (1) 6 ESPECES.,. 1. Phyllidie variqueuse. Phyllidia varicosa. Lamk. Ph. corpore ovali elongato ; dorso nigricante, varicibus longitudina- libus subnodosis luteis ternis. Phyllidia varicosa. Syst, des An. sans vert. p. 66. Phyllidie. Cuv. Bullet. des Sciences, n° 5r. Phyllidia trilineata. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 268. pl. EU: f. Ts À. 14 Téthie. Seba, Mus. 3. t. 1. f. 16. * Leuck. Rup. Voy. en Afr. Invert, p. 36. * Phyllidia trilineata. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. Zool. p. 419. pl. 87.f.7 à 10. Habite la mer des Indes. Mus. n°. C’est la seule espèce connue qui ait des ligues relevées et longitudinales en forme de varices. 2. Phyllidie pustuleuse. Phyllidia pustulosa. Cuv. Ph. corpore subovali ; dorso nigro, pustulis latis, inæqualibus, spar- " sis, pailidè luteis, undiquè tecto. Phyllidia pustulosa. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 268. pl. 18 fs. * Leuck. Rup. Voy. en Afr. Invert. p. 36. pl. 1. f. 1. Habite la mer des Indes. 3. Phyllidie ocellée. Phyllidia ocellata. Cuv. Ph: copore suboval ; dorso cinereo, ocellis quinis, annulatis, pedicel- latis, subluteis ; interstitiis tubercuis minoribus. Phyllidia ocellata, Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 269. pl. 18.f, 9. Habite la mer des Indes. + 4. Phyllidie noire et blanche. Phyllidia albo-nigr a.Quoy. et Gaym. (1) Il suffit de comparer entre elles les figures anatomiques de la Phyllidie, donnée par Cuvier, et celle de l’Oscabrion, qui se trouve dans'le bel ouvrage de Poli, pour étre bientôt con- vaincu que ces animaux diffèrent sur tous les points essentiels de leur organisation. Il ne faut donc plus aujourd’hui s'attacher avec Lamarck à une ressemblance plutôt apparente que réelle -dans l’organisation. 480 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ph. corpore elongato ovali, plano, rigido, tuberculato, nigro, albido maculato. Quoy et Gaym. Voy. de V’Ast. t. 2. p. 201. pl. ar, f. 26.27. Habite les mers de l’Ile Tonga (Quoy et Gaym.). Petite espèce ovale étroite, aplatie; ses verrues sont peu saillantes ; la face supérieure ou dorsale est ornée, sur un fond noir, de taches d’un blanc bleuà- tre, assez grosses, de formes très diverses, maïs ayant leur couleur . pettement tranchée. En dessous l'animal a le piedet le manteau gris, piquetés de noir; les tentacules supérieurs sont petits, coni- ques et noirs; les inférieurs sont très courts, obtus et sous forme de deux tubereules allongés ; ils sont gris. Cette espèce n'a pas plus d’un pouce de longueur. OSCABRELLE. (Chitonellus.) Corps rampant, allongé, un peu étroit, en forme de chenille ; ayant le milieu du dos garnis dans sa longueur d’une coquille plurivalve : à pièces alternes , la plupart longitudinales, et assemblées entre elles, par leurs extré- nf D \ A ? 4 à mités, en manière de ruban. Côté du dos à nu. Branchies eee comme dans les Oscabrions. Pied divisé long:- tudmalement par un sillon profond. Corpus repens, elongatum, angustiusculum, crucæforme ; dorsi medio testä plurivalvi per longitudinem instructo : valvis alternis, plerisque longitudinalibus , extremitatibus inter se tæniatim sabcoadunatis. Latera dorsi denudata. Branchiæ ut in chitonibus. Pes sulco pr ofundo longitudina- “ diter divisus. OBSERVATIONS, — Les Oscabrelles semblent former une transi- tion entre les Phyllidies et les Oscabrions. Ces animaux, à corps allongé, ayant en quelque sorte Faspan d’une chenille , sont encore presque nus, et r'offrent. qu une coquille commencée, constituée par un assemblage de pièces mefues, jamais trans- verses, disposées comme un ruban étroit sur le milieu dudos. Ces pièces, inégales entre elles, sont réellement séparées; mais, sur l'animal mort ct contracté, plusieurs paraissent réunies. On sent'que les animaux dont il s’agit formentun genreutrès diss Fe \ OSCABRELLE. _ 48 I ünct, fort remarquable même, et qui avoisine de très prèsles Oscabrions. Moins embarrassées que ceux-ci, par la disposition de leur coquille dorsale, les Oscabrelles"peuvent serpenter faci- lement à lasemanière des vers, et courber leur corps, soit à droite, soit à gauche, dans | lenrsocomotions Néanmoins, d’a- près le sillon longitudinal qui divise leur pied.en deux, on a lieu de penser qu elles rampent häbitüéllement sur lesitiges des plantes marines. On n’en connaît encore que deux espèces, qui sont les suivantes. (1) ESPÈCE. no 1. Oscabrelle lisse. Chitonellus lævis. Lamk. Ch.testæ valyulis lævibus ; marginibus integerrimis : valyutä ultimä posticè mucronatà. * De Blainv. Malac. pl. 87. f. 5. Oscabrion Lisse. | Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. Mus, n°. Longueur, un pouce et demi. Les valves postérieures de sa co- quille paraissent plus écartées entre elles que les autres. La pre- mière du côté de la tête est arrondie en avant et plus large que celles qui suivent. » Oscabrelle striée. Chitonellus striatus. Lamk. Ch..testæ valyulis ex apice per lon gitudinèm Je Ai ; Mare ginibus serrulatis ; valeulä ultimä posticè obtusd. # L * Sow. Genera of shells Chiton. f. 4. L + Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péror et Lesucur, Mus. n°. Espèce très distincte, surtout par les valves de sa coquille, qui ressemblent à de petites feuilles, sauf les deux dernières qui sont arrondies ; leurs striés fines ebrayonnantes, aboutissänt toutes aux bords, y forment les légères dentelures qu’on y observe. à (x) Lamagek s’est fait une fausse idée des Oscabreiles en le regardant comme un genre intermédiaire ou un passage entre les Phyllidies et les Oscabrions. Les Oscabrelles, par leur orga- nisation, ne diffèrent pas des Oscabrions, et les caractères gé- nériques. qu'il leur donne sont $i peu importans aux yeux qu'à titre de sous- -genre où 3, section dans le genre Oscabrion. on vérrons en trai- tant des , Ac ) on . a5se } ceux- C aux Oscabrelles par nuances insensibles. Tome VII. à aI if ». dé des naturalistes, que la plupart. n’ont.'admist les Oscabreiles : à 482 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 3.Oscabrelle fasciée, Chitorellus er à. etGaym. C, corpore elongéte , c) lindr aceo, obtuso, pilis minimis tecto, lutes- , cente aut rubente, fusco D ; fasciis nigricantibus medianis. valvis sul rubris, parvulis, ovatis atque disjunctis. - QD et CA Voy. de VAS à 3-ÿ. F08- pl. 78. f. 21 à 29. Habite Tonga- Tabou. Grande et belle espèce qui atteint jusqu’à cinq pouces de longueur; elle est allongée, cylindracée et ressemble à une g" osse chenille ; elle a huit pièces dorsales allongées, étroites; les pr emieres sont rapprochées et se touchent; les dernières $6- cartent de plus en plus et sont isolées, lorsque la surface extérieure de ces plaques est bien conservée ; elle est divisée par un petit sillon médian, vers léquel convergent de fines stries longitudina- les ; toute la surface supérieure est'couverte de petites épines grè- : les et courtes, serrées et semblables à un poil rude, La couleur ex- térieure est d'un rosé pâle, rembruni postérieurement, avec quel- quês fascies transverses brunâtres vers le milieu; sur l'extrémité antérieure on remar que de chaque côté cinq ocelles d’un br un assez foncé. f 7 “ Oscabrelle oculée. Chétoncitiitonniane tien et Eat C. corpore parvo, æqualiter villoso, roseo, duabus fasciis nigris cineto; valvis glaucis,dlongitudinaliter MT ; tribus anficis à pilis nioriget albis cinctis. où et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 3. p. she) pl. 73. f. 3. 38. Habitetfés mers de la Nouvelle-Guinée ou celles de Vanikoro. Espète toujours plus petite 1e Dre ne. allongée, cylindracée, rous- + sâtre, avec deux zones"noires ou brunes, confluentes sur le milieu, dyndos ; les plaques dorsales sont petites, ovalaires; les trois pre- mières sont entourées d’un cercle de poils noirs et d’un autre de blancs, ce qui donne, dit M: Quoy, l'apparence d’ yenx à ces pièces; les suivantes sont plus’ rélrécies, onguiculées , séparées et d’un ronge-brun. gi M 4 Fi / À à à OSCABRION. (Chiton.) | È Corps rampant, ovale-oblong , convexe, .arrondi aux exirémiiés, débordé tout autour par une peau coriace, "et en par tie ru) rt ee une série longitudinalét de pièces testacées } imbri pu ransverses , mobiles, énchâssées dans les borc . Tête antérieure, sessile, ayant la bouche je à “ous; ombragée par une men branez & e 4 + ss ÿ 4 T4 |: OSCABRION. x à. æ 483 | dépourvue de tentacules et d’yeux. Branchies disposées ëh S. série touf autour du corps , sous le rebord de la peau. Anus sous l'extrémité postérieure. « Corpus repens, ovato Ne Foced mal éHremitatibue mcremiratibeés CuËS mangine replicato cor ) nets | anticum, sessile, ore infero, membrana obumbrante tecto ; tentaculis oculisque nullis. Branchie infra cutis marginem pe totarr Cor sel PET EDRE TER SérIarume |" fées FRET # BSERVATIONS. —Le genre des Oscabrions est : si ! singulier, si tranché dans ses caractères, qu'il semble en quelque - sorte étran- ger à ses avoisinans, même lorsqu'on le rapporté à anarie * famille; ce qui est cause que quelques naturalistes ont a) non- Spa LE deela famille et de l’ordre, mais er outre + cr classe où on devait le placer. Les Oscabrions sont cependa vrais Moliusques ; Et, parmi les animaux 3 cette classe que j assigne à cette coupe. so an les ps mar de à s’agit, la FRE et.la disposition des branchies des OscEnee Maé nécessaifement faire rapporter ceux-ci à la famille des . Phyllidiens, quelles que soient les particularités qu'il ffrent | d'ailleurs. Aïhsi les Oscabrions sont des Gastéropodes HE à diens , qu?, au lieu d’avoir sur le dos une coquille uni ivalve, sont … $ munis, par suite d’une nécessité dont nous parlerens tout-à l'heure, d'une série de pièces testacées qui la représentent. cé pièces sont enchässées, par leurs extrémités latérales, dans les ÿ bords du manteau » lesquels constituent üne membranéén for me. de ligament, qui réunit les pièces, dont il vient d’ A question, et qui est coriace, plus ou moins épaisse, tantôt lisse ou ridées et tantôt chagrinée, écailleuse} velue ou même épiñeuse. Cette membrane est doublée de, * IMusculaires ; et les pièces tes- tacées qu’elle réunit, étant en général imbrit uée n “empêchent Rte les contractions de F nimal, qui s’al- longe etse raccourcit à Son « gré comme ledfflhates, et quel- Fri 484 _ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. quefois se "met en boïlle comme les Cloportes. Lorsqu'on l'en- lève, et que l’on conserve seulement l'assemblage dé ses pièces testagées , réunies par la membrane marginale du manteau qui les embrasse circulairement, cet ARE à FE offre réellement alors une, FA multivalve. Cependant, ces L's testacées en ie PAL Au reste, l'aherbls des pièces solides . Me Li une.coquille ape den convexe en des- sus, concave en dessous, à valves transversales au nombre de huit ae ere quelquefois seulement de sept etmême desix (x 1}, lumilieu, sont un peu plus grandes que celles A extrémités, et qui le plus souventse recouvrent enpartie, comme les tuiles d’un toit. Or, ces pièces n’ont aueune analogie avecles coquilles bivalves des Conchifères, ni avec les multivalves des Cirrhipèdes. Pol, savant napolitain, a donné l’anatomie de YOscabrion d’après le Chiton cinereus, et nous a appris; entre autres particularités, que l’intérieur de la bouche ou de la gorge à de cet animal est garni d’une multitude de dents, les unes sim- ‘A et les autres à trois pointes, ét que ces dents sont disposées el .. rangées longitudinales. [ Polé, Hist.Test. vol, 1. p. 5. du : rs * a b 4 , es Oscabrions rampent sur un pied -ou un disque charnu j da ventral, comme tous les Gastéropodes, éË conséquemment ( commeiles Phyllidies,, les Patelles, etc. Ils vivent dans la mer, + à peu de profondeurtet près de ses rives ; et se fixent passagè- À enr sur les rochers et les pierres. Ce! genre est fort nom- breux en espèces , et on en à figuré une assez belle suite dans l'Encyclopédie, pl. 160 à 163. Malhérréisein ét privé de la vue, : et hors d'état de constater nous-même les caractères des es- au 2 < F F — (1) On à cité en effet des espèces à sep} et à six pièces dor- sales ; ; aucune observation bien ite n’a confirmé qu’il en exis- tât réellement, et nous penso Ke ! LA que ces espèces étaient le pro- duit de l'industrie des he d'histoire naturelle du siècle deut dire que les Oscabrions ont toujours huit PNR dernier ; ains' pièces dorsales | OSCABRION. , 435 pèces, nous n'en citerons qu un petit nombre parmi celles que, nous possédons., , [Le genre Oscabrion est très intéressant sous plusieurs rap- ports. Il offre jusqu’à présent le seul exemple d’un Mollusque gastéropode ayant une coquille composée de plusieurs parties _souvent en contact et se recouvrant, mais jamais articulées. Cette particularité, en faisant porter l'atientioes naturalistes sur ces animaux, leur a donné peut-être trop de préoccupa- tions, ce qui les a entraînés à accorder à ce caractère unique plus de valeur qu’il n’en mérite. Les premiers natuñMlistes qui mentionnèrent les Oscabrions R des prirent pour une armure particulière appartenant à quel- ques espècesude serpens, donnant sans doute trop de con- fiance à desrapports de voyageurs plus amateurs du merveilleux que des plus faciles observations. Aussitôt que l'on éut sur ces animaux des idées plus exactes, deux opinions partagèrent les naturalistes : l’une est ceile de Linné’; il met les Oscabrions dans sa classe artificielle des Multivalves; l’autre est celle d'Adanson. Ce savant et laborieux observateur attacha peu d'importance à la coquille des Oscabrions ; il vit que l'animal avait, quant à ses Caractères extérieurs, beaucoup d’analogie avec celui des Patelles, et entrainé par ces rapports, il mit les deux genres l'un à côté de l’autre dans son ordre Méthodique. Put loug- temps l'opinion d'Adanson fut oubliée, celle de Linné seule pré- valut. Cependant, lorsque Cuvier et Lamarck commencèrent à réformer la classe indigeste des vers Mollusques, ainsi que celle des Multivalves, il ee Hér eut de nouveaux rapports au genre Oscabrion. Cusier revint sans hésiter à l'opinion Prson. Lamarck ne l'adopta que plus tard, après avoir mis ce genre à la fin des Acéphalés, entre Îles piraté ct les Balanes; mais bientôt après il abandonna pe + toujours cette classification vi- cieuse, pour en adopter une qui 5e rapprochât de celle de Cuvier, et par conséquent de celle d’Adanson. Pour abandonner l’arrange- ment linnéen, ces deux savans zoologistespouvaients’appuyer sur lanatomie de l’Oscabrion de la Méditerranée que Poli venait de pubiier dans le premier volume de son bel ouvrage. Quoique le s:vantNapolitain ait conservé la classe des Multivalves de Linné, cependant les observations anatomiques qu’il donne sur * ñ 486 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | à s.. cegenre suffit pour démontrer victorieusement que cès animaux. n'ont aucuns rapports d'organisation avec les autres Malti- valves. Adoptée par Cuvier et Lamarck, l'opinion Adan- son prévalut à son tour, et elle devait Pa d'autre plus. de valeur aux yeux de tous les naturalistes, que Cuvier l'ap- puya par des observations angromiques servant de complément à celles de Poli.-Poli, en effet, n’avait rien dit du système ner- veux des Oscabrions, et il était indispensable de le connaître pour porter un jugement définitif sur le genre et la place qu'il devait occuper dans le règne animal. Si, comme dans les Cir- rhipèdes, les Oscabrions eussent eu un Es nerveux médian et ganglionné, il eùt fall revenir à l'arrangement linnéen, en le modifiant sous certains rapports ; mais le système nerveux chez ces animaux ne diffère en rien d’essentiel"de celui des autres Mollusques. Dès-lors la question n’offrait plus de diffi- culté, et on pouvait dire avec certitude : les Oscabrions sont des Mollusques. Il semblait, si ce n’est impossible, dumoins fort difficile, de proposer et de soutenir avec quelque succès une autre opinion que celle de Cuvier et de Lamarck. M. de Blam- ville, cependant, s'appuyant sur des faits, relatifs à la généra- tion des Oscabrions, proposa, dans son Traité de Malacologie, de former un sous-type des Mollusques sous le nom de Malen- tozoaires, dans lequel chacun des genres Lepas etChiton de Linné constituent une classe#Cette nouvelle manière de voir de M. de Blainville n’a pas prévalu. Dans la seconde édition du Règne Animal, Cuvier, maintient les Oscabrions à côté des Patelles, AAA toujours de ces deux genres sa petite RUE des Ca clobranches. À l’article Oscabrion, de l'Encyclopédie méthodique, auquel nous avons donné de l’étendue,,nous avons rapporté tous les faitsconnus touchantl’ ‘organisation de ces animaux, et,ne crai- * gnant pas d aborder toutes les difficultés, nous avons mis En rer gard les opinions de Cuvier et de M. de Blainville, sans dissi- muler riende ce qu’elles peuvent avoir be et l’autre de force et de faiblesse. Après cet examen, nous avons été conduits à des. conclusions pour nous définitives dans. Fétat actuel Le des connaissances. [2 Quelles sont les ressemblances, quelles sont les différences L EI OSCABRION. - 487 entre les Oscabrions et les Mollusques? Nous nous sommes d’a- bord adressé cette question, et nous avons ajouté : la conclusion finale sera selon que la somme des ressemblances ou des diffé- rences l’emportera. | Si nous prenons chacun des systèmes d'organes que lon observe dans les Oscabrions, et que nous les comparions à ce qui existe dans les Mollusques, voici ce que nous aperce- YrONS : ” 1° Organes digestifs. Ces organes, dns les Oscabrions, ne diffèrent pas de ceux des Aütres Mollusques. Ces animaux n’ont pas la tête saillante, et, sous ce rapport, ils ressemblent aux Phyllidies; ils n’ont point de tentaçules, mais chez eux ces par- lies sont remplacées par un voile qui entoure la bouche.'Si les yeux manquent, ils manquent aussi,dans un assez grand nombre d’autres Mollusques,, les Ptéropodes, par FO à la bouche et l’œsophage ,sont garnis d’une langue très longue, roulée en spirale et armée 74e dents cornées, dns Poli a donné une borne figure. Cette langue se retrouve dans un très grand nombre de “MS UN l’intestin, le foie, sont semblables à ce que l’on connaît dans d’autres Gastéropodes ; l'anus se termine à l'extrémité postérieure du corps, ce que l’on remarque avec de légères modifications chez les Phyllidies, les Doris et quelques autres genres ; | - 2° Organes de la respiration et de la circulation. dés bran- chies les Oscabrions consistent en une rangée de petits feuillets triangulaires placés, comme dans les Patelles et les Phyllidies, dans le sillon qui sépare le pied du manteau. Sous ce rapport, ils ne diffèrent en rien des Mollusques que nous venons de citer. Le cœur est placé postérieurement dans la ligne médiane et dorsale; il est symétrique et composé d’uniseul ventricule et de deux oreillettes ; sa forme et la disposition de ses parti semblent beaucoup à ce aui existe dans tous es Mollusques acé- phalés et dans plusieurs Mollisques cé phalés, qui, éta triques avec Le branchies de chaque côté, ont également cet organe symétrique placé"plus ou moins haut dans la longueur du corps; ainsi, à cet égard, les Oscabrions ne diffèrent pas des autres Mollusques; 3° Organes dé la génération, Les Mollusques céphalés offrent + A88 " HISTOIRE DES MONLUSQUES. les trois modes de génération. M. de Blainville, comme le sa- vent tous les zoologistes, s’est habilement servi de ce caractère, jusqu'alors très négligé, pour diviser les Mollusques en trois classes, dont la dernière contient'ceux de ees animaux qui sont hermaphrodites. Les Oscabrions appartiennent, comme les Pa-‘ telles, à cette troisième classe; seulement, d’après M. de Blain- ville, l'organe de la génération, formé d’un ovaire seulement dans les Oscabrions, au Jieu d’avoir une seule issue extérieure, comme dans les autres Mollusques, en aurait deux, l’une à droite, et l’autre à gauche. Quoique nous ayons fait des anato- mies minutieuses d’Oscabrions, il est vrai, sur des espèces assez petites, il nous a été impossible de trouver cette seconde issue des organes de la génération; | 4° Système nerveux. Comme l’a prouvé M. Cuvier, le sys- tème nerveux des Oscabrions ne diffère pas de celui des autres Mollusques; il est formé d’un anneau œsophagien-complet et de divers rameaux qui se rendent en divergeant vers les organes. Ceci est très important , et l’on peut dire que c’est le fait qui do- mine et doit dominer dans la question; [7 b° Organes locomoteurs. Il suffit de voir un Oscabrion pour reconnaître qu’il appartient à la classe dés Gastéropodes pro- prement dits, ‘en restreignant cette classe à la manière de Œa- marck. Dans ces animaux, le pied ovalaire, plus ou moins élargi selon les espèces, est étendu dans toute la longueur de l’animai, et il ressemble complètement à cet organe dans tous les autres Mollusques; les mœurs de l’animal se ressentent nécessairement de cette disposition ; aussi il vit, comme les Patelles, presque toujours sédentaire ou rampant lentement sur les rochers plon- gés dans la mer, contre lesquels il s'applique avec force lorsque l'on yeut l'en arrat her; | 6% De la coquille. La coquille des Oscabrions est bien diffé- rente de celle des autres Mollusques. Par l’ensemble desa forme, elle ressemble à celle d’une Patelle, mais elle est composée dehuit pièces calcaires;étroites transverses, serecouvrant parleurs bôrds et implantées fortement de chaque côté dans un bord épais et fi- breux du manteau; ce bord entourele corps, et il est quelquefois nu, mais le plus souvent recouvert de petitesécailles ou de poils. Les pièces de la coquille ne sont point “mmil ’animal'peut OSCABRION. 489 se rouler sur lui-même Minime le font les Clépontés, et Vi peut se redresser pour marcher. Comme on peut fc acilement le com- prendre, un seul muscle ne peut suffire pour exécuter ces mouvemens ; aussi il y en a trois partant de la première pièce et se rendant à la seconde, trois autres fixés à cette seconde pièce et se rendant à la troisième, ainsi de suite pour toutes les autres : l’un de ces muscles occupe ia ligne médiane et dor- sale, les deux autres sont latéraux et obliques. Quant à l’ac- croissement des parties de la coquilie des Oscabrions, il se ‘fait d’une manière tout- à-fait analogue à celle des autres Mol- lusques. “ __ Ainsi nous trouvons les Oscabrions semblables aux autres Mollusques : 1° par la forme générale du corps; 2° par l’organe locomoteur; 3° par la nature, la forme et la position des bran- chies; 4° par le cœur et la distribution des vaisseaux; 5° par la bouche et son voile; 6° par la langue et tout le reste des or- ganes digestifs ; 7° par la position de l'anus; 8° enfin par le sys- tème nerveux, le plus important de tous, entièrement semblable à celui des autres Mollusques. j Les Oscabrions diffèrent des autres Mollusques : 1° par la coquilie formée de huit pièces et non d’uné seule; 2° par le manteau, dont le bord est beaucoup plus charnu et Ale fibreux que dans les autres Mollusques; 3° par le système musculaire; 4° enfin, par une particularité des organes de la génération, qui auraient deux issues au lieu d’une seule. Il reste un dernier caractère, mais qui n’a en réalité aucune importance dans la question. Les Oscabrions n’ont pas d’yeux, et si tous les animaux compris par M. de Blainville dans son sous- “type des Malacczoaires sont privés de ces organes; il en est de même d’un très grand nombre de Mollusques : tous les Acéphalés, sans exception, et un assez grand nombre de genres des Céphalés. On ne peut donc rien conclure de ce caractère. On ne pourra s’empêcher de remarquer avec nous que tous les caractères essentiels des Mollusques se trouvent dans les Oscabrions , tandis que les caractères variables à divers degrés dans ces animaux, deviennent, par quelques modifications peu importantes, les caractères propres aux Oscabrions. _ 11 nous semble que nous pouvons conclure de ce qui précède, 490 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. que les Oscabrions sont des Mollusquésyret que leurs rapports ne les éloigne pas beaucoup des Patelles. Nous n’avons pu ici rap- porter en détail tous les faits anatomiques concernant les Osca- brions. Celles des personnes qui voudront approfondir ce qui a rapport à ce genre curieux devront consulter le travail de Poli; le Mémoire de Cuvier, inséré dans les Annales du Muséum; l'article Oscabrion de M. de Blainville, dans le Dictionnaire ©? des Sciences naturelles; et le nôtre, dans l'Encyclopédie mé- thodique. Jusqu'à présent on ne connaissait qu’une seule espèce fossile d'Oscabrion. Elle a été découverte à Grignon, par M. Defrance. Depuis, le même genre a été trouvé dans le terrain de transi- tion des environs de Tournai. C’est aux recherches de M. Du- chastel et de M. Puzos que l’on doit la connaissance de ce fait curieux et intéressant.] à ESPÈCES. Oscabrion géant. Chiton gigas. Chemn. Ch. testd octovalv', crassä, convexä, albd ; valpä primé crenatä, pos- tremé dentatä > mediis emarginatis. Gmel. Chiton gigas. Chemn, Conch. 8. t.:y6. f, 819. Chiton gigas. Gmel.p. 3206. n° 22. Encycl. pl. 161. f. 3. * Schrot. Einl. t. 3. p. So. n° 25. | * De Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 201. n° 12. * De Blainv. Dict, sc. nat. t. 36. p. 543. # * Dilly. Cat, L' 7. p. 5. not. | LA * Desh. Encyc. méth. vers. t, 3. p. 679. n, 1. FR Habite les côtes du cap de ur MAT AN Mon cabinet. Longueur, 3 à 4 pouces. LA 2. Oscabrion écalleux. Chiton squamosus. Lin. Ch. testä octovalvt semistriatà ; corpore squamuloso. Lin. Chiton squamosus. Lin. Syst. nat. p. 1107. Gmel. p. 3203. n° 5. Chemn. Conch. 8, t. 94. f. 588. 790. _ Encycel. pl. 162. f. 5.6, ñ Poli. Test, 1.t. 3.f. 21. 22. (x) hi A —— ———_—_———— —_————.———— (x) Il sera nécessaire de supprimer cette citation del ouvrage de Poli de la synonymie de cette espèce. Ce qui'a trompé La- ab + * Schrot. Einl. t. 3. p. 497. ni . # ? * Born. Mus. pl. 1. f. 1.2. * De Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 199. n° 41. # Wood. Conch. pl. 1.f. 1. : * Düllw. Cat. t. 1. p.1.not. * Sow. Genera. of shells. Chiton. f.2 * De Blainv. Malac. pl. 87. f. #. * De Blainv. Dict. sc. nat. t. 36. 538. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 680. n, 2. * Var. b. Dorso lineis nigrescentibus notato. æ.* Chitonsquamosus. Var. Gmel. p. 3203. n° 5, * Chemn. Conch. t. ro. p.374. pl. r73. f. 1690. * Chiton tessellaius. Dille Cat. à 1. p- 22: no 35. * Chiton bistriatus. Wood. Conch. p. 7, \ di *VJd. Dillw. Cat, tr. p. 2. n° 2. Habite la@Méditerranée et les mers d'Amérique. Mon cabinet, Es- pèce très remarquable, surtout par les très petites écailles qui ren- … dent ses bordures comme granuleuses. “ 3. Oscabrion péruvien. Chiton peruvianus. Lamk. Ch. testä octovalyi, albo-cinerescente, substriaté ; one crinis Ni- . gris echinato. AE , | ji Encycl. pl. 163. f. 7. 8. + r # * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 680. n° 3. * Sow. Conch. illust. Chiton. f, 44. * Frembly, Zool. journ. t. 3. p. 202. n° 8. pl. snpp. 17. f. 4. Habite les côtés du Pérou. Dombey, Mon cabinet, 4. Oscabrion épineux. Chiton spinosus. Brug. - Ch. testà octovali glabré ; valvis binis extremitatum| trilobis'; liga- mu spinis Fe Hpiaiee, mobilibus, subarcuatis, nigres- " cen ibus. Chiton spinosus. Brug. Journ, d'Hist, nat. 1. sn 29) pli af 1.2 * Sow. Genera of shells, Chiton, f. 1. : à marck, c’est que la figure représente l’espèce grossie au volume que prend ordinairement le Chiton squamosus, et comme elles ont de l’analogie dans leurs caratères extérieurs , il était facile de les confondre. Pour éviter à l'avenir une PP BUULe confu- sion, nous ayons donné le nom de Chion Poli à l’espèce de la Méditerranée, rapporté à tort par Poli et Lamarck au Chiton squamosus de Linné. OSCABRION. +» 49 L # 492 5. Oscabtion fasciculaire. Chiton fascicularis. Lin. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ; . Habite les mers Australes. Péron. Mus. n°. Ses valves re at ss à leur superficie. Longueur, 3 pouces. Ch. testé octovabi; corpore ad valrulas utrinquè fasciculato. Lin. Chiton fascicularis. Lin. Syst. nat. p. 1106..Gmel. p. 3202. Dé Chemn. Conch. 10.1. 173. f. 1688. Maton. Act. soc. Lin. 8. p. 21. t 1. f. Te Encycl. pl. 163. f. 13 14 15. * Penn. Brit. zool. 1812.t. 4. pl. 39. f. x: * Dillv. Cat. t. 1. p. 6. n° 19. "4 * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 68r. n° 5. * Chiton crinitus. Gmel. p. 3206. m 25- * Zd, Dillw. Cat. t. 1. p.13. n° 34. Payr. Cat. p. 86. no 180. . « * De Blainv. Malac. pl. 87. f. 4. $ Sow. Genera of sheils, Chiton. f. 3... Habite les mers d'Europe, les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. Com- muniqué par M. Leach. TL a de chaque ré sur les bordures des faisceaux de poils blanchâtres. nn 6. Oscabrion maroiné, Chiton ma ‘oinatus. Penn. € Ch. testé octovabri : : margine serrato reflexo li: Gunel, Chiton marginatus, Gmel. p. 3206. n° 26. d Penn. Brit. Zool, 4. t."36. f. à. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 21. t. 1, f, 2. * Shrot. Einl. t. 3. p. 508./no 17. * Dorset. Cat. p. 25. pi. 5. f. 2. * Dillw. Cat. t. 1. p. rx n, 30. Habite sur les côtes MA tEteres Mon cabinet. CRE par M. Leach.. Etc. Voyez les autres espèces à valves-transverses, indiquées p par Gmelin. 0 1° Especes ayant le bord du manteau nu. - + 7. Oscabrion rayé. Chitôn lincolatus. Fremb. HUE 1 C. testä oblongo-ovatä, anticè’ ne ES Teri , Pallidè rufo- ful= | vd, lineolis DOME concentricis pictä.: areis valrarmaterl ‘alibus indistinctis, minulissimè punctulatis. Sow. Jan. Illustr. Conch. recent she!ls, f. 30 et 50, Frembly, Desc. d’esp. nouv. d'Oscab. Zool. journ. t. 3, p. 204, n° 11 . PL supp. 17. f. 7. nr: . OSCABRION. 493 Habite à vatdico. Belle espèce, fort élégante et facile à distinguer malgré ses. variétés. Elle est ovale-oblongue, sensiblement rétrécie vers son extrémité antérieure; elle est déprimée , non carénée lisse, et ayant les aires latérales à peine marquées. Examinée à la loupe, on remarque, sur les aires et sur les pièces terminales, un petit nombre de granulations très fines, irrégulièrement éparses, et entremêlées de points enfoncés. Le manteau est peu élargi, il est nu, d’une couleur jaunûâtre; la coquille est diversement co- lorée: ordinairement su ii fond jaunâtre tirant sur le rouge, toutes les parties sont ornées de linéoles très fines, Glileuses et Gene d’un brun-rougeûtre très foncé. Ces linéoles sont très élégantes par leurs dispositions. Dans certains individus, la coquille est d’un brun-marron foncé, ne présentant plus que des taches plus ou moins grandes, jaunâtres, sur lesquelles les linéoles persistent. On connaît un très grand nombre d’autres variétés: , car onne peut dire à la rigueur que deux individus sont absolument semblables, Oscabrion du Chili. Chiton chilensis. Fiat, C. testä oblongo-ovaté, anticè subattenuaté cr'assä, lævi, opacd, Juscä s ligamento marginali coriaceo , lævi, crasso ; valvé anticä posticä- que semilunailé lepiter punctatis : + dalpis intermedits lined Honee ‘ab'apice ad: angulum anticum decurrente. “dé Sow. Jun. Illustr. Cet recent shells, f. 10. Frembly, Desc. d’esp. nouv. d’Oscabr. Zool. journ. t. 3. p. 204. n° 12. PI. supp. 17. f, 8. Habite les mers du Chili. Espèce ovale: oblongue, sensiblement ré- trécie antérieurement ; le manteau esl nu, épais, coriace et d'un fauve ; la couille est aussi de la même couleur ; les pièces terminales sont crnées de lignes rayonnantes de granulations très mennes. Les valves médianes sont lisses, et les aires latérales sont indiquées par un angle oblique sur h. élèvent des granu-— me - 3% lations. % Oscabrion élégant. Chiton elegans. Fremb. _ €. testä oblongo-ovaté, anticè angusté , coloribus variis marmoralé ; areis vaivarum lateralibus, minutissimè granulosis ; igamento marginali lato, tenui, coloribus wiridis marmorato. Sow. Jun, Illustr. Conch. recent shells, f. 29. rembly, Desc. d’esp. nouv. d'Oscabr. Zool. journ. t. 3, p. 203, n° 10. PI. supp. 17. f. 6. 9 s Habite à Valparaiso. Espèce non moins remarquable que le Ch. liréo- latus par le grannombre et Ja beauté de ses variétés. Elle est ni | æ 494 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ovale-oblongue, un peu rétrécie vers sodèrresité antérieure : le manteau est assez large, nu et marbré de rouge. La coquille est mn subcarénée, et les pièces terminales sont ornées de fines granula- tions ordinairement disposées en lignes raÿonnantes. Les pièces mé- dianes sont étroites. Les aires latérales sont peu mapquées, et elles se distinguent du reste de la surface par les fines granulatiogs dont ; elles sont chargées. La partie médiane est lisse et polie; les cou- leurs sont extrêmement variables. Dans le plüs grand nombre des individus, le fond brumest panaché de linéoles d’un blanc- ‘jaunâtre diversement disposées. Nous connaissons des variétés roses panachées de verdâtre ét des variétés verdâtres debrun ou de rouge. Nous avons sous les yeux une variété d’un brun-rougeûtre très foncé, et une autre presque entièrement rose. + 10. Oscabrion disjoint. Chiton disjunctus. Fremb. C. tesià oblongo=ovaté, semi-pellucidé , politä ; PT. mis margi- nibus anticis arcuatis, lateralibus rotundatis ; ligamento mar- ginali lato leævi hyalino, coloribus variis marmorato, valvis in- ler ‘posito. Frembly, Desc. d’esp. nouv. d'Ostabr. Zool. die t. 3. p. 303. n° 9- PL sopp. #7. f, 5. | Habite à Valparaiso. Belle espèce ovale- obla gue, ayan les bords du manléäu nu;:, coriaces et rougeätres. La coquille est unwert-mar ron foncé; ses diverses pièces sont presque lisses; on y remarque des stries concentriques d’accroissement ; les airés latérales ne sont point distincles, et chaque pièce semble formée dé deux parties sur-ajoutées ; la partie inférieure est plus pâle et rayonnée de brun. On remarque sur la surface des points bleus M ser épars et quelques taches de linéoles blanchâtres. . + sr. Oscabrion lamelleux. Chïton lamellosus. Quoy » C. corpore elon go -opali, subelevato, carinato, valpis transversim squalhto Mis, griseo vel ferrugineo var jy all pallio crasso , levi, subrubro, lineis fuscis, radiantibus notato. : EL Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t, 3. p. 386. pl. 74. f. 29 à 32. * Habite Tonga-Tabou. Petite espère ovale-oblongue, ayant le manteau au, étroit, fort épais, rougeâtre et orné de bandes transverses de brun-rougeâtre. Les piècés sont remarquables par leurs parties la- térales, sur lesquelles se relèvent de courtes lamelles qui semblent . s'appliquer les unes sur les autres ; ces pièces ne sont point caré— nées, et elles sont ornées de stries transverses assez régulières ; sur leur partie médiane elles sont d’un jaune-brunâtre varié de pee LA et de verdâtre. + “> OSCABRION : 49 + 12. Oscabrion de Gaëte. Chiton cajetanus. Poli. C. testä elongato-augusté , albicante , valvis terminalibus profundé ” concentricè sulcatis; valvis EE in medio profundè striatis; . strüs dichotomis, granoso-scabris ; areïs lateralibus tumidis , con- gexis ; sulcis crassis inæqualibus subarcuatis instructis. Poli, Test: t. r. pl. 4. f. é Habite la Méditerranée, dans la mer Adriatique. Petite espèce des plus singulières. Elle est ovale-oblongue, étroite, presque demi cylindrique , les pièces terminales sont épaisses.et chargées de gros sillons longitudinaux, concentriques , arrondis et assez réguliers; les valves intermédiaires présentent une structure particulière ; les aires latérales sont comme gonflées , très saillantes et chargées de gros sillens longitudinaux , rapprochés, arrondis, souvent inégaux _ et légèrement arqués dans leur longueur; la partie médiane est occupée. par un grand nombre de stries profondes , chagrinées, peu régulières , et dont un très grand nombre sont bifides et sou- vent ee un plus grand nombre de fois. La couleur de cette espèce est npimement blanchätre cu jaunâtre. Y'a. Oscabrion livide. Chiton luridus. Sow. C, test oblong vd, elevatiusculd, cinereä, valvé anticä, areis latera= libus Per intermediarum et valv& posticä manne losis; areis centralibus valvarum intermediarum longitudinaliter sulcatis ; interstitiis scabroso Sranulosis. Sow. Zool. Soc. proc. (févr, 1832). ». #4 Sow. Jun. illustr. Conch, recent. shells. f. 20. Habite l’ile Saiite-Hélène. £spèce de taille médiocre, ovale-oblon- gue, ayant le manteau étroit et nu; le coquille est d'une couleur cendrée, livide ; elle est convexe; les pièces terminales sont char- gées de stries rayonnantes , rudes’et granuleuses ; les mêmes siries se montrent sur les aires latérales des pièces médianes; la partie moyenne est occupée par. des stries longitudinales, Dans la plu- part des individus, la couleur cendrée est interrompue au milieu du dos par des taches diverses brunâtres et blanchâtres. 7 14. Oscabrion limaciforme. Chiton limaciformis. Sow. C. testä elongatà , limacifor mi, variegatd ; dorso rotundato ; lateribus Rd gro um D um emarginatis; valvd anticä, areis lateralibus valyarum intermediarum et posticé parte valvæ posticæ longitudinaliter granulosis, areis centralibus , longitudi- naliter an | Sow. Jun. Illustr. Conch. recenbshe'ls, f. 38. Sow, Zocel. Soc; proc. (févr. 1832). p. 26. h. 496 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de l’Améri rique méridionale. Espèce très remarquable par sa forme allongée, étroite, se rapprochant en cela des Osca- brelles de Lamarck, Le manteau est étroit, nu, rougeâtre et mar- bré de taches plus obscures; les pièces de la coquille sont presque aussi longues que larges ; les valves terminales sont granuleuses’ J "et les granulations sont disposées en lignes rayonnantes; les aires. Mai ales sont bien marquées, et elles sont granuleuses comme les . pièces terminales. La partie médiane est couverte de sillons longi- tudinaux; la couleur de cette espèce consiste en marbrures rou- geâtres et brunâtres sur un fond d’un brux fauve. + 15. Oscabrion de Swainson. Chiton Swainsoni. Sow. C, testä oblongo-ovali, dorso elevatiusculo, castane& albido-lineaté ; _ valvis rotundatis; valvé anticä, areä posticé valvæ posticæ et areis lateralibus valarum sribrade taie longitudinaliter sul- catis, L ‘ ( e Sow. Zaol. Soc. proc. (févr. 1832). p. 25. Sow. Jun. illust. conch. recent shells, pl. 1. f. 5. Habite les mers du Pérou. Espèce oxale-oblongue , ayant de l’analo- gie avec le Chiton dineolatus. Le manteau est coriace, nu , et d’une couleur rougeûtre ; la coquille est convexe, subcarénée; elle est d’un brun-maron rougeâtre et linéolée de blanc; les pièces ter- minales sont rayonnées et subgranuleuses; les aires latérales des valves médianes sont également stiées et granuleuses, tandis que la partie centrale présente de fins sillens longitudinaux. Cette es- pèce a GA à de apports avec le Chiton lineatus de Wood , et peut-être n’en Fi qu’une simple variété. | 4:26, Oscabrion Crénielé: Chiron Érenalatus Broad, C, testé oblongd albido-rose&, lineis nigro-viridibus subconcentri= cis varid; valvd anticä subgranoso-radiaté posticä retusé cæteris granoso-subconcentricè lineatis, medio externæ carinals, internè nigro-rubris, areis lateralibus granoso-biradiatis, Ed Jun. illustr. Conch. recent shells, f. 43. | Brod. Zool. Soc. proc. (févr. 1832). p. 27. * Habite les mers de l'Amérique méridionale. Espèce ovale-oblongue;, ayant le manteau nu, rougeâtre et marbré de brun; la pièce ter- minale antérieure ést subrayonnée par deux lignes de granulations peu marquées ; la postériéure est courte et obtuse; les aires laté- rales sont bien marquées, et elles sont bordées de chaque côté par deux rangées de granulations; la partie moyenne des valves intér- médiaires présente des lignes concentriques’ subgranuleuses ; la co- À LL. L à . K.:16 OSCÉBRION. . 497 loration consiste en lignes d’un vert-noirâtre subconcentriques, sur un fond d’un blanc rosé. T 17. Oscabrion nain. Chion pusillus. Sow. C. testé minimd, obovatà , albicante ; dorso elevato ; valpis interme- diis angustis, minutissimè punctulatis, areis lateralibus subdistinc- tis ; valpd posticé majori, vertice centrali, posticè inclinato. Sow. Zool. Soc. proc. mars 1832. p. 57. Sow. Jun. illustr. Conch. recent. shells. f. 3r. Habite les mers du Pérou. Petite espèce ayant à peine trois lignes de longueur ; elle est ovale oblongue, rétrécie antérieurement; elle est convexe et subcarénée;s les aires latérales des pièces intermédiaires sont peu marquées ; toute la surface est très finement ponctuée; la valve postérieure est grande; son sommet est subcentral, pointu et recourbé en ar- rière. Toute cette coquille est blanchâtre; le manteau est étroit et nu. ; + 18. Oscabrion de Gray. Chiton Grayi. Sow. C. està oblongä , pallidä ; rufescente fuscoque varid ; valvé anticäs valvarum intermediarum areis lateralibus et valvæ posticæ are& posticä radiatim granoso-striatis ; arearum lateralium marginibus anticis elevatis, posticis cr rl à valparum intermediarum areis centralibus et valvyæ posticæ, ared anticä obliquè longitudinaliter granuloso-siriatis ; valvd 33, ka, 5ä, 64, 7%, medio longitudina- liter bisulcatis. Sow. Zool. Soc. proc.\mars 1832. p. 57. Sow. Jun. illustr. Conch. recent. shells. f, 8, Habite les mers du Pérou. Espèce d’une taille médiocre, ovale, oblongue, convexe et carinée; le manteau est étroit, d’un fauve pâle et nu; les pièces terminales sont rayonnées par des stries granuleuses; les aires latérales des pièces intermédiairés ont leur bord postérieur élevé, crénelé; leur surface offre des stries granuleuses, semblables à celles des pièces terminales ; la partie moyenne des valves intermédiaires est sillonnée obliquement, et les sillons sont granuleux, 1 Les pièces 3 à 7 présentent, sur le milieu, deux sillons longitudinaux ; la cou- leur de cette espèce est ua fauve-pâle, rougeâtre, marbré de brun. # 19. Oscabrion de Chiloé. Chiton Chiloensis, Sow. C. testé oblongé, lævi coloribus luridis varié ; valyä anticd; valya- rum intermediarum areis lateralibus et valyæ posticæ areä posticä Tome VII, D: : 498 à - Li # °# # % HISTOIRE DES MOLLUSQUES. - … tradiatim punñctato-striatis; valvarum intermediarum areis centra- libus et valvæ posticæ ared anticä longitudinaliter punctato-striatis; valpis sexposticis prope medium longitudinaliter sulcatis. Sow. Zuol. Soc. proc. mars 1832. p. 58. Sow. Jun. illust. Conch. recent shells. f. rr. Var. f. 13. Habite les rivages de l’ile Chiloé. Espèce ovale, oblongue, ayant le manteau assez large et nu, brunä- tre ou d’un brun-rougeûtre; la coquille est peu convexe; Le pièces terminales sont rayohnées par des stries ponctuéess des-stries sem- . blables se montrent sur les aires latérales des valves intermédiaires; tandis que leur partie médiane offre des stries ponctuées, longi- tudinales; les 6 valves intermédiaires sont sillonnées près de leuf partie médiane. Les couleurs sont variables, elles consistent ordi- nairement en fascies brunâtres ou rougeâlres, concentriques sur un fond d’un brur-cendré. Dans Nine individus, ces fascies sont d’un brun-rougeûtre, foncé, sur un brun d’un fauve pâle. T. 20: Oscabrion rose. Chiton roseus. Souw. C. testà ovato-oblongä , lævi, rosed; dorso rotundato; valvd anticd et valparum intermediarum areis lateralibus longitudinaliter, areis centralibus transversim sulcatis ; valvæ posticæ vertice central, suleis concentricis. , Sow. Zool. Soc. proc. mars 1832. p. 58. Sow. Jun. illust. Conch. recent shells. f. 14. Habite les mers de la Colombie occidentale. Petite espèce allongée, étroite , ayant le manteau nu, étroit et jau- nâtre; la coquille est lisse , non carénée, uniformément d’une assez belle couleur de rose, Examinée à la loupe, on trouve des stries très fines sur les pièces terminales , ainsi que sur les aires latérales des valves intermédiaires; ces stries sont longitudinales, tandis que celles des parties médianes sont transverses. d 2° Espèces ayant le bord du. manteau granuleux ou + écailleux. ñ { L + 21. Oscabrion magnifique. Chiton magnificus. Desh. “ ee LE” C. testä ovaté , depressd, magnd , nigTA , dorso subcarinatä; areis lateralibus, transversim sulcatis ; FE anticis 4” radiae lim striatis. Chiton magnificus. Desh. Dict. class. des Sc. nait. 12. pe 455 Id. Encycl. méth. vers. t. 3, p. 680. n° 4. Chiton latus. Sow. Tanck, Cat. n° 692. # € OSCAPR ION. "e 499 Chiton olivaceus. Frembly. Zool. journ. t. 3. p. 199. nç6 4. pl. supp. 16. f. 4. . Habite les mers du Chili. Nous avions depuis long-temps nommé et décrit cet Oscabrion dans le Dict. class. et l'Encycl. méth., lorsque M. Sowerb; lui en im- posa un autre, dans le Cat. de la Coll. Tankarville. Nous conser- vons à l’espèce le premier nom qui lui fut donné. Cet Oscabrion est l’un des plus grands connus; l’individu, que nous avons, a près de 4 pouces de long; il est ovalaire, caréné au milieu du dos; sa couleur est d’un vert-noirâtre très foncé; la p'èce antérieure et la postérieure sont chargées de stries rayonnantes, granuleuses; les pièces moyennes sont transverses et étroites; leur partie mé- diane est occupée par des stries longitudinales, très fines et peu régulières; les surfaces triangulaires, latérales, sont chargées de stries transverses, subgranuleuses , semblables à celles des pièces terminales; le manteau est chargé de granulations ; il est d’un vert très foncé, interrompu par des zones noires, quelquefois il est entièrement de cette dernière couleur. 7 22. Oscabrion de Coquimbo.Chiton Coquimbensis.Fremb. C. testà oblongogovatä, angustd, intus fused ; ligamento marginali lato; squamis oblongis, longitudinalibus ; valvarum latcribus nu- dato-sulcatis. : M ns F Frembly. Desc. d’esp. nouv. d’Oscabrions. Zool. journ, t. 3. p. 197. n° 2, PI. supp. 16. f. 2. Habite à Coquimbo. Très belle espèce ovale, oblongue, étroite, ayant les bords du man- teau assez larges et garnis d’écailles oblongues, irrégulièrement disposées et ayant peu d’analogie avec celles que Pon voit dans la plupart des autres espèces. La coquille est en dedans êt en dehors d’un beau brun-marron; le dos est arrondi et non caréné; la valve antérieure est guiliochée par des stries concentriques , onduleuses, irrégulières et profondes, La valve postérieure est très taplatie, carénée de chaque côté, pourvue de deux lignes obliques de points enfoncés dans le milieu et ornés, de chaque côte de la carène, de petites stries courtes et obliques, très profondément creusées. Les valves médianes sont larges, les aires latérales sont séparées par un angle aigu. Sur ces aires, on remarque des stries lonzitu- dinales, semblables à celles de la pièce antérieure; sur le milieu du dos se trouvent deux lignes obliques de ponctuations enfoncée et très.fines, et le bord de la carène est comme frangé par des stri courtes, très fines et très profondes. à 2° 50o ŒMISTOIRE DES MOLLUSQUES, . + 23. Oscabrion de Cumings. Chiton Cumingsi. Fremb. : €. testé ovatd, “ anticä bifariam radiatim granoso-striaté ; areis centralibus valvarum longitudinaliter sulcatis, lateralibus radiatim granoso-striatis. Sow! Jun. illustr. Conch. recent shells. f. 32. Frembly. Desc. d'esp. nouv. d’Oscabrions. Zool. journ. t. 3. p.198. no 3. PI. supp. 16.f. 3. n Habite à Valparaiso. Belle espèce ovale, oblongue, ayant les bords du manteau étroits, recouverls d’écailles épaisses, verdâtres, lisses et semblables à de petits grains de verre, les pièces terminales sont grandes et ornées de sillons rayonnans, chargés de granulations très serrées; les val- ves médianes sont subcarénées et ornées, dans leur partie moyenne, de stries longitudinales, profondes, rapprochées et d'autant plus fines , que l’on se rapproche plus du sommet; les aires latérales sont bien marquées, et elles sont ornées de sillons transverses; quelquefois bifides, granuleux, semblables à ceux des pièces ter- minales. Cette espèce a une coloration remarquable; sur un fond brun, quelquefois verdûtre, elle est ornée d’un grand rombre de li- neoles quelquefois verdâtres, d’un brun-clair; elles sont quelque- _ fois ondulcuses et disparaissent verssle milieu du dos, où elles sont remplacées par une tache brune, noirâtre, quelquefois bor— dée de blanchâtre, et quelquefois interrompue ar une zone mé- diane rosée. + 24. Oscabrion granifère. Chiton granosus. Frembly. { ‘€: testà oblongo-ovaté, crassiuscul&, nigrescenti, fasciis duabus longitudinalibus , subcentralibus albidis : valvis duabus terminali- … businterdum radiatim granosis; areis valvarum centralibus longi= … tudinaliter striatis, lateralibus granoso-radiatis. bly. Desc. d’esp. nouv. d’Oscabrions. Zool. journ. t. 3. p. 200. n° 5. PI. suppl. 19.f. t. ” Habite à Valparaiso. Espèce ovale,.oDlongue, très facile à distinguer parmises congénères. "Elle n’est point carénée; elle est d'un brun très foncé, tirant quelquefois sur le verdätre; ses pièces : terminales sont granuleuses, et. dans quelques individus, les gran] tions sont disposées en lignes rayonnantes. Les pièces médianes sont étroites; leur partie moyenne est couverte de stries proloniles et très, fines, but males, quelquefois treillissées par des stries d’accroissement aires latérales sont étroites, séparées du restelpar une carène, et présentant deux où trois rangées de granulations; les borils du + dés Nu 1 MR # de HOME sc | OSCABRION. bee bor Eu La . L. # 2 manteau sont assez larges et chargés d'écailles assez épaisses. Dans la plupart des individus, le dos est marqué d’une fascie brune, bordée de chaque côté d’une zone blanchätre. 23 Os cabrion granuleux. Chiton granulosus. Frembly. C. testà angustä, minutissimè granulatä, fusco-marmoratà, dorso acutiusculo, elevato: valvis dorsalibus convexiusculis. è a qu Desc. d’esp. nouv. d’Oscabrions. Zool. jours HIS p.207. nés Pliisupp. 27.9: Habite la baie de la Conception. Petite espèce ovale, oblongue, déprimée, carénée, marbrée de brun foncé sur un fond rougeâtre; tout le manteau est recôuvert de grosses écailles , et les diverses pièces de la coquille sont couvertes de granulations extrêmement fines. Les aires latérales sont peu marquées, mais elles sont grandes. 26. Oscabrion brunâtre. Chiton subfuscus. Sow. C. testd ovali, subfuscd, pallidiore varié; valvis terminalibus lineis subinterruptis concinnis radiatis; valvarum intermediarum àareis lateralibus radiatim centralibus lonsitudinaliter subsulcatis ; limbo granoso, granis externis majoribus. Sow. Zool. Soc. proc. (février 1832) p. 26. Sow. jun. conch. illustr. recent shells. f. 3. Habite l'Amérique méridicnale. Espèce ovale, oblongue, qui a beaucoup de sante d’un côté avec le Chiton goodali, et de l’autre avec notre maghnificus. Peut-être n'est-ce qu’une variété de ce dernier ayant une colora- ion particulière. Il est ovale, ob) ons ; les bords du manteau sont granuleux, et les granulations qui sont dans le voisinage de la coquille, sont plus petites que les autres. Les valves terminales sont couvertés de lignes très fines, quelquefois interrompues. Les aires latérales des autres valves offrent des stries’ semblables, tan- dis que la partie moyenne a les stries longitudinales; la couleur est d’un brun-verdâtre, marbré de taches de la même couleur moins foncée. Cette espèce a cnrs 2 pouces de longueur. 7 27. Oscabrion de Lyell. Cho yellii. Sowr. C. testa oblongé » nigro , viridi roseoque varià; dorso eievatusculo ; valvd anticé radiatim subgranosä; areis lateralibus valvarum inter- mediarum radiatim obsolete granosis ; limbo minutissimè subgra= no50, quasi veluino. Sow. Zool. soc. proc. (fevr. 1832), p M6. j Sow. Jun, Conch. illustr, recent schells.. f. 7. Lt 5o2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Li « Habite les mers de la Polynésie, Espèce très élégante, ayant beaucoup d’analogie avec certaines variétés du Chiton elegans; elie est ovale- oblongue, étroite; son manteau, étroit; de couleur de chair, est marqué de taches blanchâtres ou jaunâtres, et il est chargé Jde granulations excessivement fines, ce qui lui donne Vapparence d’être tomenteux; les valves cire sont ornées de granulations en lignes rayonnantes, les valves intermédiaires sont subcarénées et les aires latérales, peu marquées , sont obscurément granuleuses : la couleur de cette espèce est très élégante, elle est marbrée assez régulièrement de noir, de vert et de rose, 28. Oscabrion de Maurice. Chiton Mauritianus. Quoy. C. teslà elongaté , carinatd, transversim tenuissimè striatd, fasco-virid? subtus flavicante; pallio virescenti fuscu, radiato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 3. p. 397. pl. 73. f. 1-3. Habite les mers de l’Ile de France. Petite espèce ovalaire ,tallongée, ayant le manteau assez large et épais ; le manteau est vert gomme toute la coquille, et il est orné de zones transverses, étroites, d’un vert plus foncé. La coquille est bombée et carénée au milieu ; les pièces dorsales sont étroites et leurs parties latérales , saillantes, sont profondément sillonnées en travers; le reste de la surface est presque lisse, ou présente seulement des stries transverses peu marquées. #F 29. Oscabrion parqueté. Chiton tessellatus. Quoy. C. car rpore ovali , planiusculo, griseo sicut imbrialo; valpis gr anulosis; laterilus sulcatis ; pallio squamoso, lutescente, viridi fusco maculato. CL Quoÿ et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 3. p. 306. pl. 75. f. 43. Habite au havre Carteret à la Nouvelle-Ir lande. Petite espèce ovalaire, | proportionnellement plus ap'atie et plus large que la plupart A autres. Il a de lanalogie avec l’Oscabrion peau-de-serpent ; son manteau est étroit, écailleux, bunâtre, avec des zones peu marquées d’un brun plus foncé, La coquille est verdâtre, pointillée de noir; les pièces dorsales sont fort étroites, et leurs parties latérales trian- gulaires sont sillonnées et granuleuses ; les pièces terminales sont chargées de granulations nombreuses mais très fines. + 30. Oscabrion cannelé. Chiton canaliculatus. Quoy. C. elongatus, elevatus, valdè carinatus, roseus; valvis triang oularibus, longitudinaliter sulcatis » posticè crentlatis ; FR tRUisSÈMO , squamoso. ? Quoy et Gaym. Voy.sde l’Astr. t. 3. p. 394, pl. 75. f. +4 ‘OSCABRION. 503 Habite la. Nouvelle-Zélande, Espèce très élégante, toujours d’une belle couleur de rose. Son manteau estassez étroit, granuleux, d'un rose pâle, et marqué de zones transverses d’un rose un peu plus foncé. La coquille est fortement carénée sur le dos; elle est d’un rose plus ou moins foncé; dans une belle variété, la carêne est ornée d’une zone de taches subartieulées, d’en beau noir, les parties latérales des pièces présentent un espace triangulaire un peu saillant, élégamment treillissé par des stries longitudinales et trans: verses très fines, Le reste de la surface présente des petits sillons longitudinaux. Ÿ + 31. Oscabrion colombien. Cziton columbiensis. Sow. C. testà ovatd, depressiusculà , cinerascente ; valvé anticd, valyarum intermediarum areis lateralibus et valvæ posticæ ared posticä sparsim granulosis; intermediarum areis centralibus et posticæ ared anticä longitudinaliter granoso linealis. Sow. Zool. soc. proc. mars 1832. p. 58. Sow. jun. Illustr. Conch. recent shells. f. 15. ” Habite le golfe de Panama. Espèce d’une taille médiocre, ayant le manteau brun, étroit et finement granuleux ; la eoquille est déprimée; les valves terminales sont chargées de granulations irré- gulièrement éparses ; il en est de même des aires latérales des valves intermédiaires ; les parties médianes des valves intermé- diaires sont couvertes de petites lignes longitudinales granuleuses, La couleurde cette espèce est d’un cendré brunâtre, et le bord postérieur de chaque piece est orné d’une série de co brunes, + 32. Oscabrion subponctué. Chiton punctulatissimus. SOW. ; Ë testä ovato-oblongä , lævi, coloribus variis pict@; valvis omnibus omnino minutissimè punctulatis ; squamulis marginalibus pere exiguis. Sow., Zool. soc. proc. mars 1832. p. 58. Sow. jun. Illustr. Conch. recent Shells. f. 9. Habite les mers de l'Amérique méridionale. Petite espèce très déprimée, rétrécie vers ses extrémités, ayant les burds du manteau étroits et couverts d’écailles excessivement petites; la coquille parait lisse; les aires latérales des pièces médianes sont à peiné marquées, Examinée à la Joupe toute la surface est couverte de . ponctuations très fines; les couleurs sont variables : le plus ordinai- _rement ce sout des marbrures rougeâtres sur ua fond blanchâtre. \ 5o4 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 33. Oscabrion lisse. Chi lœævigatus. Sow. C. testà ovato-oblongä, planiusculd, lævivatd, subfuscä, nigro rufoque wdongitudinaliter variegatä ; carind marginali obtusd ; elevatissimä * inter areas laterales et centrales valvarum intermediarum. . Sow. Zool. soc. proc. mars 1832. p. bg. Sow. jun. Illustr. Conch. recent shells. f, 18. * Habite le golfe de Californie. Coquille ovale-oblongue, déprimée, : non carénée; le bord du manteau est étroit, brunâtre, couvert d’écailles et marqué de zones transverses brunâtres. La coquille est hisse et les aires latérales sont nettement séparées par une carène marginale obtuse assez saillante. Sur un fond brunâtre passant au rose vers le milieu, cette espèce est ornée de taches longitudinales noires et d’un fauve rougeâtre. + 34. Oscabrion articulé. Chiton articulatus. Sow. C. testà ovatd , lævigatà, viridescente fuscd ; pallescente longitudi- naliter variegatd;dorso elevatiusculo, rotundato, cariné marginali inter areas laterales et centrales valvarum intermediarum ferè obliteratä; limbo olivaceo pallidè articuläto. Sow. Zool. soc. proc. mars 1832. p. 59. Sow. jun. Il}ustr. Conch. recent shells. f, 18. Habite le golfe de Californie. Espèce régulièrement ovale, convexe, lisse, ayant les aires latérales nettement séparées, mais à carène marginale oblitérée ; la couleur est d’un vert brunâtre , linéolé longitudinalement sur le dos de noir verdätré et de vert pâle; le manteau est assez large, d’un cendré verdâtre avec des tâches transverses assez larges d’un brun verdâtre, ce manteau est ” recouvert d’écailles très petites. T 3, Oscabrion de Poli. Chiton Polti: Desh: “ C. testà ovato-oblongd, dorso carinatd, coloribus variis pictés palyis terminalibus radiatim sulcatis; alteris transversalibus in medio arcuatim sulcatis ; arcis lateralibus angustis, transversim sulcatis. Chiton squamosus, Var. Chemn. Conch. t. 8. pl. 04. f. 79r. An eadem species ? Chiton cimex. Chémn. t. 8. pl. 96. f. 819. Poli. Test. t. 1. pl. 3. f. 19 à 22. Chiton squarosus Payr.Cat. p. 86. n° 168. Habite la Méditerranée ; l'Océan européen. Les auteurs ont constam- se se confondu cette espèce avec le Chiton squamosus de Linné. On nue distingue cependant avec facilité, par des caractères constans, A nous a déterminé à le séparer sous le nom du savant ‘anatomiste napolitain qui le premier a donné sur son organisation OSCABRION. 5ob des détails précieux. La coquille est ovale-oblongue, étroite, _ carénée dans le milieu; les valves terminales sont petites et les sillons rayonnans dont elles sont couvertes , sont simples et non granuleux;Mlés pièces moyennes sont étroites et divisées très nette ment en trois parties, les deux latérales sont triangulaires et étroites, elles sont couvertes de sillons transverses, semblables à ceux des pièces terminales; la partie moyenne est occupée par des sillons longitudinaux, profonds, étroits, et légèrement arqués dans leur longueur. Le manteau est couvert d’écailles extrêmement fines; 8 4 il est ordinairement d’un brun gristre, avec des zones transverses d’un brun-marron. Les couleurs de la coquille sont extrêmement variables ; nous avons rassemblé environ seize variétés parmi les- quelles les principales sont grisâtres, brunes, roses et marbrées de ces diverses couleurs. Cette jolie espèce est commune principalement sur les côtes de Sicile. Les grands individus ont r pouce 4 lignes de longueur. . 36. Oscabrion cendré. Chiton cinereus. Lin. * C. test& ovatd; tenuissimè punctatd,carinatd, cinered, fusco variegatd. Linné. Syst. nalb p. 1107. ’ Fabri. Faun. Groenl. p. 423. Born. Mus. p. 5. pl. 1. fig. 3. x Chemn. Conch. t:8. p. 295. pl. 06. f. 818. j Schroet. einl. t. 3. p. 5o1. Gmel. p. 3204. n° 0. Pennant. Zool. Brit. t. 4. p. 72. pl. 36.f. 3. Encycl. Méth. pl. 161. f. 11. Dilw. Cat.'t. 1. p. 12. n° 31. Habite les mers du nord de l’Éurope. Petite espèce ovale, déprimée, carénée, reconnaissable en ce que les valves sont simples et sans aires latérales; examiné à la loupe, ce petit Oscabrion qui paraît lisse est cependant chargé de granulations extrêmement fines; sa couleur est variable : il est ordinairement d’un gris -cendré, parseme de petites taches brunes ou noirâtres ; mais on en connaît des variétés brunes et d’autres rouges. Il a 5 ou 6 lignés de longueur. # ur F 37. Oscabrion bordé de vert. Chiton glauco-cinctus. Fremb, + C. testé oblongo-ovatd, lævissimä, subrufä, alternatim glauco fuscoque strigatä; valyis primé et ullima; radiatis ; margine carneo, fusco maculato. , Fremb. Desc. d’esp, nouv. d'Oscabrions. Zool. journ. t. 3. p. 201. n° 6, Pi. suppl. 17. f, 2. “ “ 506. HISTOIRE DES, MOLLUSQUES. Habite àValparaiso. Petite espèce ovale-oblongue , toute lisse, ayant les bords du manteau assez larges, couleur de chaïr et ornées de taches rayonnantes brunes. La coquille est toute lisse, si ce n’est la première et la dernière piéée qui sont ornées de stries rayon— nantes. La coquille est ornée à la base de lignes alternatives vertes et brunes ; le reste de la coquille est brunâtre et blanchâtre vers le dos. + 39. Oscabrion linéolé. Chiton nasal Vood. C. testä ovato-oblongé, dorso carinatä, rubro-fucescente ; lineolis: numerosissmis ; albis undulatis coucentricis ornatà ; vabvis termi= nalibus radiatim striatis, alteris in medio longiudinaliter tenue striatis; striis simplicibus; areis lateralibus striato granulosis. Wood. Conch. LE 15. pl. 2. £ 4:15. Dilw:Cat. p. 7. no 16. Habite les mers du Chili et du Pérou. Espèce très belle et très remarquable, elle est enale oblongue, convexe, carénée; le manteau est assez large, mince, nu, jaunâtre et marbré de rouge, Les pièces terminales sont couvertes de stries terminales, granuleuses ; les - pièces médianes sont chargées de stries longitudinales dans le milieu, et les aires latérales sont peu marquées et couvertesde stries granuleuses, très fines. La couleur de cette espèce, daus le plus grand nombre des individus, est d’un beau brun rougeâtre , orné = d’un très grand nombre de linéoles blanches, onduleuses et concen- tiques. Il y a plusieurs variétés remarquables, les unes avec des taches d’un brun très intense sur les flancs, les autres de cette même’couleur brune avec une fascie blanchâtre sur le milieu, et les autres enfin d’une couleur d’un brun rouge foncé, uniforme et sans linéoles. + 39."Oscabrion cloporte, Chiton asellus. Chemin. C. testé subcarinatd ; valvulis longitudinaliter concatenato-granulo- sis vel striis long citudinalibus moniliformibus ; margine granuloso. . Testä juniore Chiton minimus. Chemn. Conch. t. 8, p. ble. pl. 96. L802. . Id. Gmel. p. 3205. n 19. Id. Schroet. einl. t. 3. p. 506. n, 12: ' Dillw. Cat.t. 1.p.10.u°25, ë Testä seniore Chiton asellus. Chen. t. 8. pe 290. pl. 96. f. 816. Id, Gmel. p. 3206. no 21, Schroet. Einl. t. 3. p- 507. no 14. # Encycl. méth. pl. 161.f, 42. | “ Chiton asellus. Lowe. Desc. de PER coq. et surtout des Osc. des . * 4 OSCABRION. # bo . côtes du comté d’Argyle. Zool. journ. t. 2. p. rot. no 5, pl. 5 ES RER $ “Habite les mers du Nord. A l'exemple de M. Lowe, nous réunissons les deux espèces que nous . venons de mentiouner dans la synonymie. Elles ont en effet la plus grande ressemblance; eîles ont été établies sur la différence d’âge. Cette espèce est l’une des plus petites connues ; elle est ovale, dé- primée, faiblement striée, ayant les aires latérales à peine mar- quées. Sa couleur est noire et blanchâtre dans les parties rongées, Ls + 40. Oscabrion de Bowen. Chiton Bowenii. Kine. C. testä oblongo-ovaté , castaneo-rufà ; dorso elevato ; valvis subden- tatis, sublævibus, concentricè tenuiter striatis; areis lateralibus radiatim sulcatis ; lisamento marginali granuloso , nigro. Sow. jun. 1llutr. Conch. recent shells. f. 3. King. Desc. zool. journ. t. 4. p. 338. Habite le détroittde Magellan. Espèce ovale, oblongue, étroite, ayant les bords du manteau étroits et couverts d’écailles granuleuses , très petites. La coquille est d’un brun ronssâtre, quelquefois noirâtre ; les valves terminales ont de très fines stries rayounantes; les valves moyennes sont chargées de stries concentriques très fines, tandis que les aires latérales | sontycouvertes de stries rayonnantes, subgranuleuses. Cette espèce a beaucoup de rapports avec notre Chiton magnificus ; mais il est plus étroit, plus convexe, à carène mieux marquée et distincte d’ailleurs par la direction des stries. + 41. Oscabrion rayé de blanc. Chiton albo-lineatus. Sow. et Brod. C, valris lœvibus, atro-fuscis , areis lateralibus elevatiusculis , r tim albo=lineatis, margine granulato. Sow. jun. illustr. Conch. recent shells. f. 39. Sow. et Brod. Observ. Zool. journ. t. 4. p. 368. Habite les mers du Mexique, , ‘ Celui-ci a de l’analogie avec certaines variétés du Chiton setiger; mais il s’en distingue, au premier aperçu, par son manteau jau« nâtre, chargé de granulations très fines. Les valves terminales sont ornées de côtes rayonnantés, blanches sur un fond noir; les valves’ intermédiaires sont étroites, subcarénée: et ornées, dans le milieu , dune ligre noire, bordée de blanc. Les aires latérales sont saillantes et remarquables par les ligce: blanches et noires e 508 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. { dont elles sont ornées. Le reste est jaunâtre et orné de fines stries _ transver rses. + 42. Oscabrion géorgien, Chiton georgianus. Quoy” €, corpore ovali, crasso, margine parvo, granuloso, albido ; strils nigris octonis notato ; ce arcuatis , planiusculis et crasstssfinis striatis, fuscis, medio nigris. | Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 3. P. gi C. test oblongo-ovali, cinereo-virescente, scabrosa ; valvé antica, areis lateralibus valvarum intermediarum et valvä posticä radiatim sulcalis; seiis marginis breviusculis, confertis. Sow. Zool. soc. proc. févr. 1832. p, 27. Sow. jun. Illustr. Conch. recent shells. f, 10. Habite les mers de l'Amérique méridionale. Espèce remarquable, avoisinant par sa ferme l’Oscabrion limaciforme. Il est allongé, étroit, son manteau , assez large, est chargé d’un grand nombre de poils courts et serrés; les valves sont assez larges; les terminales sent couvertes de silons rayonnans simples ; des sillons semblables se montrent sur les aires latérales des pièces intermédiaires, le milieu est convexe, non caréné et lisse; la. couleur est d’un vert cendré avec quelques marbrures rougveâtres, 60. Dern de Blainville. Chton Blainvillir, Brod: C. testé subrotundä , valvé anticé obsQré radiatä, posticé minimd, abrupté, cæteris concentricè linealis , rosed, albo, fusco, viridique varià, internè albidä; Uimbo aurentio rubro posticè valdè angusto, anlicè enormiter producte, subrotundo, processibus coriaceis brevibus hinc etuhinc præcipuè ad mar ginem anticum , lacinioso. Brod, Zool. soc, proc. févr. 1832. p. 27. Sow, jun. Illustr, Conch. recent shells. f, 6. Habite les mers du Pérou. Espèce rare el des plus nait dont on doit la découverte à M. Cumin:; elle est ovale-chlongue , le manieau est très large antéreurment, déborde beaucoup la 33. CN CN Lt ! #r 16 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ’ coquille de ce côté, tandis qu’il est très étroit du côté postérieur.Ce manteau est garni d’un petit nombre d’épines; il est d’une couleur d’un rouge orangé; la coquille est proportionnellement petite, ovale-vbronde, déprimée; la valve terminale antérieure est striée et les stries sont rayonnantes ; la postérieure est très petite ‘et subtronquée ; les autres pièces sont très transverses , étroites et marquées de lignes concentriques ou de taches d’un blanc rosé, fauves et verdâtres; les aires latérales sont bien marquées, et elles sont lisses comme la partie médiane, + 61. Oscabrion glauque. Chiton glaucus. Quoy et Gaym. C. corpore ovali-rotundato, pilis rigidis, viridibus irrorato, subtus luteo-virescente; valvis tuberosis, levibus mit , in medio flavo bilineatis, infra viridibus. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 3. p. 376. pl. 74. Es g-It. Habite le canal d’Entrecasteaux, à la terre deVan-Diemen.Espèce assez grande, oxalaire, ayant le win fort large, vert et recouvert de soues rigides mais non piquantes ,.de la même couleur; en dessous, ilett d’un vert,jaunâtre ; la coquille est oblongue étroite, et pro- portionnellement petite pour la grandeur de l’animal. Chaque pièce présente à l'extérieur trois parties très inégales. L'une médiane très large, et deux latérales triangulaires beaucoup plus étroites ; des angles peu marqués indiquent la séparation de ces parties ; le sommet de chaque pièce présente une tache noirûâtre, “é ‘triangulaire, circonserite par des linéoles d’un blané jaunâtre, en , forme de V.Tout le reste de la surface est noir; en dessous la coquille est d’un vert d'émeraude. 0e Oscabriôn birameux. Chiton biramosus. Quoy et Gaym. C: corpore ova li planiusculo, rubro, biramosis pilis circumdato, margine _æilloso ; valvis planiusculis viridi-rubentibus aut albidis, antice «+ transversim strialis. Quoy et Gaym. Voy. de PAstrol. t. 3. p. 378. pl. 74.f. 12-16. Habite à la Nouvelle-Zélande. Cette espèce est remarquable par son manteau couvert de poils très courts et d’un rouge brunâtreintense. Sur ce manteau sont implantés des poils rudes et bifurqués, formant un double rang; les pièces sont transverses et assez étroites; elles ne sont point carénées sur le dos; elles sont blanches verdätres et elles sont entourées par un cercle d’un brun rougeätre. D 2, Hé e z 4 63. Oscabrion marron, Chiton castaneus. Quoy et Gaym. C. corpore elongato, elevato, lutescente, margine crinito ; ossiculis o # OSCABRION, 517 magnis , alatis, tenuissimè sériaits , castaneis, medio linea Jusca triangulari notatis. Quoy et Gaÿm. Voy. de l'Astr. t. 3. p. 387. pl 74. f. 33834. Habite le cap de Bonue-Espérance. Grande et belle espèce qui ne manque pas d’analogie avec l’Oscabrion géantselle est ovale-oblongue les pièces sont larges, carénées dans le milieu ; leur partie latérale, est nettement circonscrile par une dépression qui la précede, toute la surface est couverte d'un réseau peu régulier de stries transverses et longitudinales; la couleur est uniformément d’an brun mar: in interrompu sur la carène, par une zone assez large d’un brun beaucoup plus intense. ik 64. Oscabrion guilloché. Chiton undularus. Quoy et Gaym. À C. corpore parvo, subcarinato, margine griseo vel rubente, tomentoso; valvis cordiformibus, postice acutis, levibus, roseis vel ru escentibus, undulatis transversimque lineolatis, Quoy et Gaym. Voy. de lAstr. t. 3. p. 393. pl. 75. f. 19-22. Habite les mers dela Nouvelle-Zélande. Petite espèce ovale-oblongue, ayant le manteau assez large et rougeâtre; couvert d’un très grand nombre de petits poils courts. La coquille est subearénée dans le milieu, les pièces dorsales sont étroites, lisses, on remarque seulement sur les côtés, un petit espace triangulaire, sur lequel on remarque des rangées longitudinales de points noirs; la couleur de la coquille est variable : tantôt elle est rose, avec des linéoles plus foncées simulant des stries; d’autres fois elle est verdâtre, et le stries sont roses ou rougeâtres, + à ke ; 4 Especes ayant des faisceaux de poils autour du corps. 7 65. Oscabrion de Garnot. Chiton Garnoti. De Blainv. C. corpore ovali, crasso ploniusculo, viridi fuscescente subtus auran: tiaco; valois semi-circularibus, intüs viridibus ; pallio tomentoso ; fasciusculos, pilosos, duodevigenti ferente. Blainv. Dict. des Sc. nat, t. 36. F 552. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. U3 D: 4ot. pl. 75. f. 9-14. Habite le cap de Bonne- Espérance, Celui-ci devra appartenir à Ia même section que le suivant. Il est ovalaire; son manteau, très large , est en dessus d'un vert très foncé ; il est couvert de petites épines diversement entrelacées, et il présente aussi de chaque côté neuf fascicules US s courts et rayonnans; en dessous, le man- teau est d’un vert jaunèltre , et le pied de l’animal est d’un jaune orangé peu foncé. Les pièces dorsales sont petites relativement à la 518 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. grandeur du dos de l'animal; elles sont brunes et profondément enfoncées sous le manteau. Les lames d'insertion des deux pièces tgtminales sont extrémement grandes. + 66. Oscabrion zélandais. Chiton zelandicus. Quoy, et Gaym. C. testé parvd, clevatä, carinatä, granulosd, luteo et fusco variegaté, fasciculis pilosis duodevigintäpallio echinato. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr, t. 3. p. 400. pl. 52. f. 5-8. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Cette espèce, ainsi que plu- sieurs des suivantes, appartiennent à cette section particulière des Oscabrions, portant sur le manteau des fascicules de poils: courts _et raides. Celui-ci se distingue des espèces déjà connues par son large manteau jaunâtre , recouvert de .petites épines diversement entre-croisées , et présentant de chaque côté neuf fascicules rap- prochées de poils courts et rayonnans. Les pièces dorsales sont larges, courtes et semblent établir le passage entre celle des Osca- brions «et des Oscabrelles : elles sont comme squamuleusés sur les côtés, légèrement striées en avant; leur couleur est jaunâtre, pi- quetée de brun ; quelques-unes ont une ligne noire au sommet. M. Quoy cite plusieurs variétés : les unes grisâtres, les autres verdâtres. Ÿ 67. Oscabrion retus. Chiton retusus. Sow. C. testa oblongä, posticè retusä, pallescente ; valvé anticä areis la- teralibus valvarum intermediarum et valvæ posiicæ ared posticä turgidis radiato-sulcatis, areis centralibus valvarum intermedia- rum et ared anticd valvæ posticæ sulcato-asperis ; ligamento mar- ginis fasciculis pilorum minimis plurimis. Sow. Zool. Soc. proc. (févr. 1832). p. 28. Sow. Jun. Illustr. Conch. recent shells, f. 2a. Habite les mers de l'Amérique méridionale. Espèce curieuse, -ovale- oblongne, très étroite, obtuse postérieurement ; les valves termi- nales sont pourvues de gros sillons arrondis et rayonnans; les aires latérales des pièces intermédiaires sont saillantes, comme gonflées et divisées par deux ou trois gros silions rayonnans; la : partie médiane des valves intermédiaire est chargée de petits sil- lons subsranuleux; le manteau est étroit, et il présente un assez grand nombre de petits faisceaux de poils très fins. La couleur de cet Oscabrion est d'un jaune-päle, et les aires Jaiéreies et les pièces terminales sont verdâtres. 6 + | #OSCABRION. | b19 rs 68. Oscabrion allongé. Chiton hirudiniformis. Sow. C. testä oblongä, planiuscula, nigrescente viridi; valvis rotundatis, granulosis ; valvarum areis centralibus elongatis, posticè acumina- tis, læviusculis; margine densissime pilosä , _— velutind fasci- culis pilorum 9, RARE Sow. Zaol. Soc. proc. (mars 1832). p. 50. Sow. Jun. Illustr. Conch, recent shells, f. 23. ‘Habite les mers du Pérou. Espèce ovale-oblongue , étroite, ayant le manteau assez large, très velu , brun, et présentant de chaque côté neuf fascicules de poils raides et jaunâtres. La coquille est aplatie, d’un noir-verdâtre uniforme; les valves sont arrondies, granuleuses, si ce n’est à leur partie centrale et postérieure où elles sont acuminées et lisses; les aires latérales sont à peine mar- quées. + 69. Oscabrion monticulaire. Chiton ORNE, Quoy et Gaim. C. corpore elongato, subparallelogrammo, carnoso, levi, rubro vel au- rantiaco ; tuberculis conicis, pilosis nonis utroque, valvis minimis aut abditis. Var. Maxima fusco virescenti, subtus lutescenti rubro punctatd. Quoy et Gaym. Voy. de l’'Astr. t. 3. p. 406. pl. 73. f. 30-35. Var. Fig. 36. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Cette espèce est très cu- rieuse , en ce qu’elle forme le dernier degré entre les Oscabrions fasciculés et les Oscabrelles proprement dites. L'animal est ovale- allongé; son manteau, très large, est de diverses couleurs selon les individus ; mais dans le plus grand nombre il est d’un rouge- briqueté plus ou moins foncé. Il est lisse et pourvu de chaque côté de neuf fascicules de poils très courts; les pièces dorsales parais- sent à peine à l'extérieur; on aperçoit sur le milieu du dos une rangée de petits osselets brunâtres, ayant de chaque côté des lames d'insertion extrémement grandes qui s’enfoncent dans l'épaisseur du manteau. Il est certain que si ces lames d'insertion étaient plus courtes, et le corps de l'animal.un peu plus cylindrique, il serait impossible de distioguer le genre de cette du Ceci prouve l’in- utilité du genre-O:cabrelle, que.sans doute on s’empressera de gp primer des méthodes. + 70. Oscabrion violet. Chiton violaceus. dd} et Gaym. C. corpore ovali, conveziuscu/o, carnoso, levi subrubro aut luteo, 3 ; o | 520 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. F - # ’ duodevigenti punctis pilosis notato ; ossiculis confertis, triangule- ribus, violaceis ; primo hexagono. Var. Pallio lutescente punctis rubris irrorato. + Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 3. P. 403. Pl. 73. f. 15. 16. Var. f. 17. 20. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Cou -ci apparlient encore à la division des Oscabrions fasciculés; mais il-est encore plus voi- sin que le précédent des Oscabrelles proprement dites. Le man- teau ést très Jarge, il est d’un brun-pâle, lisse, et garni seulement de chaque côté de neuf fascicules de poils Me et serrés; les pièces dorsales sont triangulaires, subcordiformes; elles sont violä- tres, et, dans une belle variété, elles sont brunâtres, avec quelques fascies régulières d’un jaune assez intense. La pièce terminale an- térieure présente cinq côtes rayonnantes; les autres sont divisées en trois parties, dont deux latérales, petites et triangulaires. Toute la surface extérieure des pièces est finement ponctuée; les lames d'insertion sont très grandes et profondément enfoncées dans l'é- paisseur du manteau de l'animal. E spece fossile. 1, Oscabrion de Grignon. Chiton grignionensis. Lamk. C. testä octovalri, valris punctato-rugosis posticd crenatd. Lamk. Ann. du Mus. t. 1. p. 309. Velius du Mus. n° 1. f. 6. 7. 8. Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 9. pl:x. f. 1 à 7. Habite... Fossile, à Grignon. Cet Oscabrion est petit, étroit, chargé de granulations peu apparentes sur les valves moyennes, plusipro- noncées sur les valves antérieures et postérieures. Ila beaucoup d’analogie avec une petite espèce que l'on trouve quelquefois dans les mousses de Corse, et dont l'espèce n’a point encore été déter- :. minée; il n’en diffère réel'ement que par l'élévation moins grande des valves et par leur plus de largeur transversale. Les valves n’ont que deux ou trois millimètres ce Jarge. “4 | PATELLE, Patella.) M 0 entièrement recouyert par une coquille univalve; la tête deux tentacules pointus, oculifères à leur +. xtérieure. lranchies disposées en série tout \ & PATELLE. % b21 autour du corps, sous le rebord du manteau. Anus et orifices pour la génération au côté droit antérieur. | Coquille univalve, non spirale : recouvrante, clypéi- forme ou en cône tbe | concave et le en des- sous, sans fissure à son bord, Es à sommet entier, incliné antérieurement. Corpus testä univalvis penis obtectum: ; capite tentaculis duobus acutis, basi externté oculiferis. Branchiæ infra veli marginen | pes boriarh corporis. per iphæri am sertatim diposilæ. Orificia pro generatione et ano ad latus dextrum anticum. Testa univalus, non spiralis, animal oburnbrans, clypeata vel retuso-conica , imperforata ; fissura marginali destituta ; cavitate simplici; apice anterius recurva. | OBSERVATIONS. — L'animal des Patelles, quelles que soient les particularités sexuelles qui le distinguent des Phyllidies, nous paraît néanmoins appartenir à la même famille, car la disposi- tion de ses branchies est tout-à-fait semblable. Son pied est un disque ovale, charnu, musculeux, susceptible des mêmes con- tractions et dilatations que celui des autres Gastéropodes. Sa tête ni ses tentacules ne peuvent rentrer et se retourner en dedans, comme cela arrive dans beaucoup de Mollusques à coquilie uni- valve : ils ne peuvent que s’allonger et se raccourcir. L’ouver- ture par laquelle passent les parties de la génération est placée latéralement sous le teñtacule droit de l’animal. L’anus est au cou, presque derrière la tête. Le manteau double toute la co- quille : il ne lui adhère que par | le muscle qui y attache l'animal. La partie du manteau qui entoure ce muscle est garnie de fibres, » et susceptible d'extension et de contraction; son bord est un peu renflé, dentelé ou frangé, et doué d’un sentiment exquis. L’ani- mal ELA Patelles est recouvert entièrement par ‘une coquille univalve, sans spire , ovale ou orbiculaire, en cône évasé, plus ou moins obtus, et qui est creux ou concave en dessous. On trouve des Pateiles. fort. élevées; mais ordinairement elles ne présentent qu’un cône très surbaissé, à base fort large; et toutes offrent un sommet terminé en pointe courte, inclinée antérieuü- rement. Ce sommet est souvent la partie Hs plus épaisse de la coquille, ct dans beaucoup d'espèces on distingue facilement, b22 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dans la face concave, la place où était attaché l'animal ; cette place est marquée par. une décoloration ou par une:couleur : ticulière. On voit même de quel côté était la tête de l'animal, et on remarque que c’est celui vers lequel le sommet s'inclin Les Patelles sont toujours plus élargies postérieurement qu’an- térieurement, et la cirçonscription de leur bord est en général de forme ovale ou elliptique. Quoique l'animal de ces coquilles soit un véritable Gastéropode, ses mouvemens de ‘locomotion paraissent rares et peu considérables ; car il semble vivre habi- tuellement dans la même place, et n’exécuter d’autres mouve- mens que ceux de soulever légèrement sa coquille, pour faire arriver l’eau aux branchies. Néanmoins la présence de ses ten- tacules, et le besoin d’être à portée de prendre sa nourriture, A qu’il doit jouir de temps à autres de ses facultés de déplacement. La coquille de ce Mollusque a été nommée en latin Patella à cause de la ressemblance qu’on a cru lui trouver avec un petit plat. Mais la plupart des conchyliologistes avant Linné lui don- naient le nom de Lepas, nom tiré du grec-et qui signifie écaille. Comme on voit souvent un très grand nombre de Patelles sur un même "rocher, Rondelet les comparait à des têtes de clouxen- foncées dans la pierre. | Ce genre est très beau et fort nombreux en espèces, même après ‘en avoir séparé les Fissurelles, les Emarginules, les Navi- celles, les Ombrelles, les Cabochons, les Calyptrées et les Cré- pidules que Linné ou Gmelin y réunissait. Dans la plupart des coquilles des Patelles, des côtes plus ou moins grandes rayon- nent de tous côtés du sommet jusqu’au bord. Tantôt ces côtes, élevées, longues et distantes, souvent entremélées d’autres plus courtes’ et moins élevées, rendent les bords de l'ouverture an- guleux, sinués entre les angles; et tantôt à-peu-près égales en élévation et en longueur, souvent même grèles et fréquentes, elles ne produisent point d’angles véritables sur les bords, ni de sinuosités à ceux de l’intérieur. Je citerai soclemént'qnélglés espèces en exemple, parmi celles que je possède « reos ma coke ‘Tection. [Jusque dans ces derniers t:mps, les zoolo fstes avaient été d'accord sur la place qu'i: est convenable de donner aux Patelles à Ÿ PATELLLE, 523 dans la série des Mollusques : il suffit , pour se convaincre:de-cé fait, de jeter les yeux sur les diverses méthodes qui ont été pu- bliées depuis celle de Linné. Cependant un naturaliste des plus distingués, M. dé Blainville, dans son Traité de Malacologie, a envisagé ce genre sous d’autres rapports qu’on ne l'avait fait avant lui. Tous les naturalistes avaient admis sans contestation que les petits feuillets, placés chez les Patelles dans la rainure du pied et du manteau, étaient de véritables branchies en tout comparables à celles des Phyllidies et des Oscabrions. Il suffi- sait, en effet, d'examiner avec quelque attention ces feuillets, pour reconnaître leur nature éminemment vasculaire, et, pat une conséquence toute naturelle, les regarder comme un or gane respiratoire, dans une disposition qui est commune à d’au- tres Mollusques. M. de Blainville rejeta cette opinion, et aper- cevant, dans la partie du manteau qui forme le sac cervical, des stries ass@ régulières, il regarda cette partie comme la véritable branchie, et caractérisa le genre en conséquence de cette nou< velle opinion. Par une autre conséquence, il changea les rap- ports du genre, dont il fit, à la fin des Mollusques hermaphro= dites, une petite famille particulière sons le nom de Rétifère,-et composée du seul genre qui nous occupe. Cette nouvelle ma- mière de voir de M. de Blainville demandait, avant d’être adoptée, un examen attentif et sérieux. Plusieurs moyens se pré- sentent pour s'assurer si, comme Île croit ce zoologiste, le sac cervical des Patelles leur sert d’organe respiratoire. Nous avons comparé avec cette partie des Patelles celle de plusieurs genres dont l'organe branchial n’a jamais été mis en doute, les Calyptrees, par exemple, ‘et nous avons reconnu une structuré fibreuse et des stries tout-à-fait comparables à à celles que l’on voit dans les Patelles. Nous avons poursuivi notre comparaison, noti- seulement dans les Mollusques à coquille patelliforme, mais en- core dans ceux dont la coquille est plus ou moins enroulée, et dans tous, sans exception , nous avons trouvé la paroi supérieure du sac cervical semblable à celle des Patélles. Il faut donc ad- mettre que-chez tous les Mollusques ‘qui -ont évidemment une branchie, le sac cervical remplit, comme dans les Patelles, les fonctions d’un organe respiratoire, ou bien il faut admettre que, si, dans tous les Mollusques, le sac cervicalme sert pas à / 524 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. la respiration, il n’a pas non plus cet usage dans les Patelles. Il existe un genre curieux nommé Patelloïide par MM. Quoy et Gaymard. Dans ces Mollusques, la coquille est absolument sem- blable à celle des Patelles, et l’animal a non-seulement un sac cer- vical, mais encore une branchie pectinée sur le côté droit et anté- rieur du corps; et, ce qui est remarquable, ils sont privés de ces feuillets vasculaires disposés autour du pied dans les Patelles. La suppression de ces feuillets aussitôt qu’une véritabletbranchie pectinée apparaît, tandis que le sac cervical n’éprouve aucune altération et reste semblable dans les deux genres, donne, au moyen d’une induction rationnelle, la plus grande présomption de croire que les feuillets des Patelles sont en effet des organes respiratoires. Ces deux moyens d’induction dont nous venons de parler seraient déjà suffisans pour combattre victorieusement l'o- pinion de M. de Blainville; mais il est un troisième moyen bien préférable : c’est celui que fournit l’observation anatomique. Lorsque, par une dissection minutieuse, onfa suivi dans la Pa- telle les branches principales des vaisseaux, on trouve constam- ment, dans l'épaisseur des muscles des parties latérales du pied, deux grands vaisseaux qui règnent dans toute la circonférence et fournissent un fort rameau à chaque feuillet membraneux, Cette disposition est semblable à ce qui se voit dans les Osca- brions. Les vaisseaux qui, dans les Patelles, se rendent au sac cer- vical, sont très petits, nullement comparables au développement de ceux des Hélices, des Limaces, et même des Térébratules et des Orbicules, dont l’organe respiratoire, quoique aquatique, est formé d’un réseau vasculaire sur une membranne aplatie. Dans les Patelles, les vaisseaux cervicaux ne sont pas plus dé- veloppés que dans les autres Mollusques, qui, ayant une bran- chie pectinée, ont aussi un sac cervical. I! nousisemble que des observations précédentes, nous pouvons conclure que dans les Patelles le sac cervical n’est point branchial, et que les bran- chies consistent en ces lamelles flottantes entre les bords du pied et du manteau. Il faut donc, par une conséquence toute natu= relle, rejeter l'opinion de M. de Blainville, et rapprocher les Patelles des Oscabrions, en formant une se pour cha- cun de ces genres. : Lamarck a compris parmi les Patelles des coquilles qui ne #. de | PATELLE. 525 devront pas rester dans ce genre : les unes ne sont pas parfaite- ment symétriques et appartiennent au genre Siphonaire de M. Sowerby; les autres le sont beaucoup plus et dépendent du genre Patelloïde de MM. Quoy et Gaymard. Nous traiterons de ces genres à la fin de celui-ci.] ESPÈCES" | _ & m : 1. Patelle apicine. Patellu Lier ah M ji doute P, testé valdè convert , costato-angulatà ; vértice not curyo. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Espèce voisine de la sui— ‘vante Le la tache de son sommet, qui est noire en dehors et en dedans; mais ce sommet présente une pointe très saillante, légè- rement inclinée et obtuse. La coquille d'ailleurs est plus élevée, à côtes plus espacées et plus anguleuses. Grand diamètre, 3 pouces et demi. 2, Patelle œil-de-rubis. Patella granatina. Lin. dk P- tesl& angulatd; costis strisque numerosis muricalis : apice intus et extus nigro-purpurascente. Patella granatina. Lin. Syst. nat. p: 1258. Gmel. p. 3696. n° 22. * Schrot. Ein], t. 2. p. 408. . * Born. Mus. p. 418. List. Conchr. t. 533. f. 12;ett. 534.f. 13. Gua!t: test. t. o. fig. F D’Argenv. Conch. t. 2. fig. G * Regenf. Conch. t. 1. pl. 9.f. 31. * Knorr. Delic. pl. B. V.f. 8 Knorr. Vergn. 1.t, 30. f. 2. Martin, Conch. 1. t. 9: f 7; 72. Fav. Conch. t. 2. fig. B 4. * De Roissy. Buf. moll. t. 5. p. 218. no 2. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1027. no 27. “ Desh, Encycl. méth. vers. t. 3. p. 705. n, 1. … Eabite l'Océan des Antilles, etc. Mon cabinet. Espèce commune dans les collections, bien: anguleuse, assez jolie, et remarquable par ses taches et ses couleurs, A l’extérieur, elle offre , depuis la tache de son sommet, des lignes nombreuses, transverses, ondées en zigzag , d’un roux=brun, et de plus en plus serrées vers les bords, Elle acquiert une assez grande taille, vw PTE 1. , à nf à 526 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 3, Patelle œil-de boue. Pate!la oculus. Born. P. tesla angulatd : costis carinatisy vertice Jindoque albo. Born. Patelle NEA Born. Mus. be 418. D’Argenv. Conch, t. 2. fig. B. | Gualt, test. t. 9. fig. H. à: Maïlin. Conch. 1. t. 104 Î. 86. Fav. Conch. t. 2. fig. B: r. * Patella cypria. Var. Gmel. p. 3698. n° 32. * Schrot. Einl. t. 2. p. 455. n° 34. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1026. n° 24. * De Roissy. Buf. imoll. 1, &.p.2t3.n° 3 * Desh. Encycl. méth, vers, t. 3. p. 705. no 2. “#Schrot. Einl. t, 2. p. 484. pl 1 . Habite les mers du Brésil. Mon cabinet. Cette espèce nous paraît constamment distincte dé la précédente. Elle est au moins aussi grande. Son sommet est obtus, 4, Patelle crêpue. Patella barbara. Lin. Le pes P. testà dentatä; costis novemdecim elevatis, fornicato: MUrICA— lis. Lin. / Patella barbara. Lin. Syst. nat. p. 258 Gmel. p. 3696. n° 20. Born. Mus. p. 417. Knorr, Vergn. 5, t,+3.f, 5. chroet. Eini. ja Conch. 2.t. 5. f. 1. (r) * Dillw, Cat. t. 2%%p. 1025. n° 29. * Patella Lamarkü. Payr. Cat. p. 90. n° 177+ pl 4.f 3, 4. Desh. Encycl. méth, vers. t. 3. p. 705. n° 3, | Habite aux iles Falkland, selon Gmelin. Mon cabinet. L’indiviäu que je possède, et que je crois être le Zarbara de Linné, est assez grand , et a jusqu’à 22 côtes qui, dépassant le bord, lerendent anguleux , comme denté. Entre es côtes, ik yen a de beaucoup plus petites, La sommet est acuminé et incliné. Couleur, d’un blauc jaunâtre en dehors, très blaïche à l’intérieur. Grand dia- mètre, 4 à 5 pouces. | 5, Patelle tète-de-Méduse. Patella plicata. Born. (2) (1) Un nouvel examen de cette figure nous fait actuellement douter si on doît la rapporter ici ; elle a beaucoup plus de dix- neuf ou vingt tôtes, et elle représeuterait mieux une variété de l'espèce suivante. (2) Nous présumons que Lamarck, à l'exemple de Born, 4 _ PATELLE. 527 » P. testä. angulatä ; tostis oblusis undulatis, transversim rugosis, Born. Patella plicata. Born. Mus. t. 18. f. 1. Knorr. Vergn, 3. t. 30. £. r. Davila. Catel. r.t. 3. fig. D. Patella plcarie. Gmel. p. 3708. n° 83. * Schrot. Einl. p- 476. n° 8%. * Dillw. Cat. f.2. p. 1022.n0 15. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 706. no 4. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Elle devient assez grande. 6, Patelle laciniée. Patella laciniosa. Li. P. testà radiis elevatis inæqualibus ; extus crassioribus obtusis. Lin: Patella laciniosa. Lin. Syst. nat. p. 1258. Gmel. Pe 3695. n° 18: Rumph. Mus. t. 40. fig. C. ) ‘ Knorr. Vergn. 6. t. 30. £ 2. &. 7. 8 re D'Argenv. Conch. t. 2. fig. O. Martin. Conch. 1. t. 10. f. 8r. * Sehrot. Einl. t. 2. p. 403. » Fav. Conch. pl 2. f. 1. * Dillw. Cat. t. 2. P. =0217. n° r4. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet, 7. Patelie en étoile. Patella saccharina. Lin. P. testé angulutd ; costis seplenis carinatis obtusis. Lin. Patella saccharina. Lin. Syst. nat. p. 1258. Gmel. p. 3695, n° 19. : List. Conch. t. 532. f. 10. * Born. Mus. p. 416. * Schrot. Einl.t. 2.p. 404. Martin. Conch. r.t. 0. f. 56. * Klein. Ostr. pl. 8. f. 4. { Fax. Conch. t. 2. fig. F 2, 3. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1023. no 15. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 706. n, 5. Astrolepas. D’Argenv. Conch. t. 2. fig. M. confondu ici deux coquilles : l’une représentée dans Born, et l’autre dans Davila ; cette dernière nous paraît une variété de la Patella barbara ; Y'espèce äe Born se distingue facilement , et c’est à elle que nous rapporterions la fig. 1, pl. 5 de Schroter. S "4 b28 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. hs Rumph. Mus. t. 40. fig. B. ‘ Habite l'Océan des Gr Me cs Mon cabinet. Coquille peu con- vexe, d'une assez pelite taille. 8. Patelle tachetée. Patella angulosa. Gmel. Ê P. testä ovali, depressä, albidä, maculis rubris pictä; costellis 10 ad 12 radiantibus ; vertice submarginali; margine angulato. Patella ansulosa. Gmel. p. 3707. n° 76. * Schrot. Einl.t. 2. p. 452. no 26. List. Conch. t. 538, f. 21,B, * Fav. Conch. pl. 2. fig. C. Martin. Conch. 1. t. 8. f. 69. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 710: n, 19. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1023. no 18. Habite... Mon cabinet, Coquille de taill e médiocre, fort déprimée et remarquable par l’excentricite de son sommet. 9. Patelle barbue. Patella barbata. Lamk. P. testä ovali, convex&, alba ; costis radiantibus , inæqualibus , ca- rinalis , tuberculato-asperis, extra marginem prominulis; crinis serialibus ad costarum interstitia ; vertice acuto. Habite... Mon cabinet. Les rangées fasciculaires de poils, conser- vées dans cette espèce, ne sont que des restes du drap-marin. Les côtes, dépassant le bord, la rendent anguleuse. Elle est très blan- che à l’intérieur. Grand diamètre, 3 pouces. Patelle longues-côtes. Patella longicosta. Lamik. P. testà convexo-depressä, rufo-nigricante ; costis radiantibus 12 ad 15, subcarinatis, ultra marginem valdè proeminentibus ; vertice albido, brevi, obtusiusculo. * Fav. Cat. p. 43. n° 184. pl. 2. f. 184. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 711. n° 20. Habite... Mon cabinet, Cette coquille, dont je n’ai trouvé aucune figure dans les auteurs, est remarquable par Ja longueur de ses rayons, qui dépassent de beaucoup le bord. Son cône est très sur- baissé. En dessous, elle est blanchâtre, et à bords tranchans, Sa . forme est ovale. 11. Patelle spinifere. Patelia spinifera. Lamk. P. testä orbiculari, supernè elevato-conic@, albä; radiis 24, dorso carinatis, mar ginem excedentibus , antè extremitatem spinä ascens dente instructis. Habite... Mon cabinet. Je crois cette espèce inédite comme la pré- are PATELLE. 529 cédente. Une rangée circulaire d’épines ascendantes, dans le voi- sinage du bord, la distingue éminemment. Elle est blanche en dessus et en dessous, et a ses bords internes crénelés par l'impres- sion des côtes. Son sommet est pointu, subcentral. Patelle rude. Patella aspera. Lamk, P. testà ovato-rotundatä, convezxiusculé, albido-rufescente ; costis radiantibus, inæqualibus, creberrimis, ultra marginem prominu- lis, dorso asperis ; intus margaritace& ; vertice obtuso. Fav. Conch.t.a.fig.G2? Habite... Mon cabinet. Sa nacre est brillante et argentée. Taille, 2 pouces et demi. 13. Patelle jaunâtre. Patella luteola. Lamk. | P. testä ovato-rotundatä, converé, unicolore, luteola ; stris radian- tibus , subæqualibus, elevatis distinctis, ultra marginem subpro- minulis ; subtus margaritaceo-lutescente ; vertice obtuso. Fav. Conch. t. 2. fig. L? Habite... Mon Ca Coquille jaunâtre, tant en dessus qu'en ces- sous; un peu dentée sur les bords par la saillie des rayons. Elle nous parait distincte de celles qui sont connues. Grand diamètre, environ 3 pouces. 14. Patelle en pyramide. Patella pyramidata. Lamk. P. testä magnd, ovali, elevato-convez&, subconicd; costis radianti- bus, numerosis, confertis, obtusis, dorso subimbricatis; vertice acuto, cernuo ; intus alba. Habite... Mon cabinet. Elle est d’un fauve roussâtre en dehors; son bord interne est crénelé par l'impression des côtes. Grand diamér - tre, 5 pouces et plus. 15. Patelle rose. Patella umbella. Gmel. (1) P, testé ovato-oblongä, convexiuscula , rosed , costellis albis subaspe: - ris radiatd ; margine dentato. Patella umbella. Gmel, p. 3706. n° »1. ; List. Conch. t. 538. f. 21, # Knorr, Vergn. 5.t. 19. f, 2, 3. 4 (1) Born avait donné à cette espèce le nom de Patella mi- niata, avant que Gmelin lui imposât celui de Patella umbella ; il . &ra juste de conserver à Kenpise le nom que Born, le premier, ui i ! lui imposa « Toue VIL ee” 530 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. Martin. Conch. r.t. 8. f. 63. An Libot» Adans. Sénég. t. 2. f. 1. £* Patella miniata. Born. Mus. p. 420. * Patella sanguinolenta. Gel. p. 3716. n, 130. * Schrot. Einl. t. 2. p. 446. no 14; et p. 449. n° at. * Martin. Conch. pl 7. f. 52, 53. .* Fav. Conch. pl. 1. fig. H r. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1037. no 34. * Patella miniata. Sow. Genera ofishells. f. a, 3. * Desh. Encycel. méth. vers. t. 3. p. 706. n° 6. Habite les côtes d'Afrique. Mon cabinet. Belle espèce, offrant des variétés nombreuses qui ornent les collections. Le grarid Bouclier rose de Favanne ,t, 1. fig. H t, paraît lui appartenir. 16. Patelle plombée. Patella plumbea. Lamk. (x) P. testä ovato-oblongä, convexiuscul& , extus cinereo-nigrescente ; costellis radiantibus, muticis, separatis ; vertice subcentrali, ob= tuso , albo; intus cærulescente. An nie? cærulea? Born. Mus: t. 18. f. 2. (1) On possède aujourd’hui dans les collections plusieurs es- pèces de Patelles qui, étant bleues en dedans, sont confondues avec le Patella cærulea de Linné. Lamarck distingueici une es- pèce en lui attribuant la figure de Born ; mais pour faire ce chan- gement dans la synonymie de Gmelin, il aurait fallu savoir d’a- bord ce que c’est que le Patella cærulea de Linné, et cela est très difficile, puisque Linné n’a donné aucune synonymie à son espèce. La phrase qui la caractérise est trop courte pour sup- pléer à une figure. Linné dit que son Patella cærulea vit dans la Méditerranée. Si l’on veut conserver le nom, il faut donc l ap- pliquer à une Patelle de cette mer et non à une de Sainte-Hélène, comme l’a fait M. de Blainville dans le Dictionnaire des Sciences vaturelles, et nous-même dans l'Encyclopédie méthodique. Or, il y a dans la Méditerranée une espèce à laquelle convient tout ce que Linné dit de son Patella cærulea; c’est donc à cette e espèce, dont, nous ne connaissons aucune bonne figure, qu'il conviendra d'attribuer le nom linnéen. Les observations précédentes suffi- sent pour faire sentir qu'il était impossible d’ajoüter à la syno- nymie de Lamarck la citation d'ouvrages dans lesquels mnt - espèces sont-confondues. P æ PR + x Pise Rens Se aa RS Ent PATELLE. 53r * Patella cærulea. Quoy et Gaym. Voy. jüe l'Ast. moll. pl, 70. f. 4, b, 6. Habjie les côtes du Sénégal. Mon cabinet. Elle a des stries fines en- tre ses côtes, et offre de petites taches brunes, assez réguliérement rangées, qui lui donnent un aspect nojirâtre, quoique le fond soit plombé. Le bord est légèrement denté par la petite saillie de ses rayons. Je soupçonne que c’est là le Zibot d’Adanson. 17. Patelle bleue. Patella cærulea. Lamk. A oe P. testé ovali, tenui, convex&, extus cinereo-cærulescente ; striis rae diantibus, inæqualibus, numerosis ; margine Leon dentato; subtus cærule&, nitidd. Patella cærulea? Lin. Gmel. no 24. Martin. Conch. 1.t. 8. f. 64, 65? * Patella cœrulea, Payr. Cat, p. 87. n° 171. Habite... Je la crois de la Méditerranée. Mon cabinet. Elle est très distincte de la précédente, Son sommet est pointu, incliné; ses bords sont dentés irrégulièrement par la saillie inégale de ses rayons. Sauf une tache blanchâtre qui occupe le fond du sommet, elle est bleue et luisante en dessous. Taille médiocre. 18. Patelle rayonnante. Patella radians. Gmel. (2) P. test ovali, depressiusculé , pellucidä, corned; striis longitudi- nalibus maculisque nigris radiantibus ; vertice acuto, inflexo , aureo. Patella radians. Gmel. p. 3720. n° 144. Patella radiata. Chemn. Conch. 10.1. 168. f: 1618; et rr. t. 197. f. 1916. 1917. Patella radiata ? Born. Mus. t. 18. f, To. * Dülw. Cat. t. 2. p. 1044. n° 6. * Lottia radians. Sow. Genera of shells. f, 3. Habite à la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet. Quoique le bord de cette coquille soit entier, les stries rayonnantes, le dépassant un peu, le font paraître comme denté. En dessous, elle est d’une nacre argentée , quelquefois dorée. (x) Eamarck rapporte ici les deux Patella radiata de Chem- mitz ; elles constituent deux espèces bien distinctes. Il sera donc ire de supprimer la citation des figures 1916 et 1917 de Chemnitz, ainsi que celle de Born, #4. 558 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 19.. Patelle scutellaire. Patella scutellaris. Lamk. P. testà ovato-eiliptict , luten-rufescente; striis radiantibus , tfæqua- libus, numerosissimis : erinentioribus costæformibus@ vertice acu- 10, inflexo, albo. à * An eadem? De Blainv. Maiac. pl. 49. f. 3P * Quoyet Gayÿm. Voy. de l'Ast. mall. pl. so. f. 5, 8. Habite... Mon cabinet. Cette coquille nous paraît différente de tou- tes celles qui nous sont counues. Elle est blanche à l'intérieur, avec lin limbe roux. Patelle de Safi. Patella Sifiana. Lamk. P. teslä ovato-oblonod, convexd, submuticaä; costis radiantibus, æqualibus, dorso planulatis, a@lbis : interstitiès fusceis; vertice subacuto inflexo. Habite les côtes océaniques du royaume de Maroc. Mon cabinet. Elle est d'un blanc grisätre au dehors, et radiée, entre ses côtes, par ; des rayons colorés, jaunâtres ou un peu bruns. Son limbe interme est d’un nacré bedile. Grand diamètre, environ 4 pouces. Patelle écaille-de-tortue. Patclla testudinaria. Lin. P. testd ovato-rotundaté, convexinsrulé, decussatim striata ; Sérèts longitudinalibus eminentioribas ; intus argenteo-cærulescente. ESPatella testudinaria. Lin. Byst. nat. p. 1260. Gmel. p. 3717. ? sai. List. Conch:t. 53r.f. g. D'Argenv. Conch. t. 2. fig. P Rumpb. Mus. t. 40. fig. A. Gualt, test. t. 8. fig. B Kuorr. Vergn. t. tar.fir. Martin. Conch. 1. t. 6. f, 45, 48. Fav. Conch. t. 1. fig. Q r. “aDilw. Cat.t-2. p. 1044. n° 63. * Desh. Encyel. méth. vers. & 3. p. 07. a"s$, +. * Lotiia testudinaria. Sow. Genera vf shells, f. à. | Habite la mer de l'Inde. Mon cabinet, Tres Lelle coquille, re:lier- chée dans les collections; d'une taille assez grande, et fort rem- brunie en dessus. %on test, poli, un #5 transparent, est panathé de quantité de taches irrégulèrs S, d'un rouse- bran ; sup un fcud # d’un j Drug d'écaille. . Patelle en cuiller. Patella coch‘ear. Born. P. testé ovalo-ollongä, denressd, cr icè éngustala ; positéé dustato- DS RE PATELLE. 533 rotundaté, albidä, striis tenuibus et inæqualibus radiatä ; ver:ice obtusissimo; margine subintegro. Petella cochlear. Gmel. p. 3721. n° 155. Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 3. Bora. Mus. t. 18. f. 3. | Fav. Conch. t. 70. fig. B. * Schrot. Einl, t. 2. p. 467. * Dillw. Cat. t. 2.p. 1034. ét. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3, p. 707. n° 9. * De Blainv. Malac. pl. 49. f. 4. Lé Habite... Mon cabinet, Espèce singulière par le rétrécissement de sa partie antérieure et sa dépression générale. Elle prend en dessus une teinte fauve ou roussâtre en vicillissant, En dessous, sa partie étroite est creusée en canal. -23, Patelle en bateau. Patella compressa. Lin. P. testà oblongä , tenuiter strialä , luteo-fulvd ; lateribus net vertice mn margine indiviso, Patella compressa Lin. Syst. nat. p. 1261. Gmel, p. 3718. n° 136. * Born. Mus. p. 426. * Sehrot. Ernl.t. 3. p. 427. List. Conch. t. 541. f. 25. Korr. Vergn. 6.t.28.f.r. Martin. Conch. 1.t. 12. f, 106. Fav. Conch. t. 3. fig. B 3. * Dillw. Cat.t. 2. p. 1045. n° 65. * Desh. Encycl., Méth. vers. t. 3. p. 307..n° 10. * De Blainv, Malac. pl. 49. f. 2. * Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. moll. pl. so. f. r, 2, 3. Habite les mers des Indes. Mon cabinet. Espèce très connue et singu- lièrement distincte par sa forme. Un fait curieux et en quelque sorte inexpliquable, consiste en ce qu’un jeune individu du P. com- pressa a son bord continué par une autre Patelle très différente, ponctuée de rose sur un fond blanc. Mon cabinet. 24. Patelle granulaire. Patella granularis. Lin. P. testé dentata ; striis elevatis ans ulatis imbricatis. Lin. Patella granularis. Lin. Sÿst. nat, p. 1258. Gmel, p. 3696. n° 21. List, Conch. t. 536. f. 15. Gualt, test. t. 8. fig. D. 3Y Argenv. Conch, t. 2. fig. H. Mario. Conch, 1. t. 8.1. 61. 534 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. # Schrot. Einl. t, 2. p. 406. * Patella granatina. Born. Mus. p. 4r9. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1027. n° 26. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 7908. n, r1. * Quoy et Gaym. Voy. de VAst. pl. 70. f. 12 à 15. Habite les côtes de l'Europe australe, et au cap de Bonne-Espérance. Mon cabinet, Les petites écailles dont ses rayons sont imbriqués, étant blanchâtres, et sur un fond d’un gris-brun, lui donnent un aspect granuleux. 25. Patellé rouge-dorée. Patella deaurata. Gmel. P. testà ovali, convexo-conicé., costis creberrimis obtusis squamoso- asperis radiald ; margine crenulalo; vertice aurato; intus ar- gentea. Patella deaurata. Gmel. p. 3719. n° 142. Martin. Conch. 1.t. 17. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 16:16. a, b. : Fav. Conch. t. 1. fig. D 1;et 3. fig. D 2.D3. . s * Schrot. Einl, t. 2. p. 450. : * Dillw. Cat. t. 2. p. 1020. n° 32. * Desh. Encycl. méth. vers, t. 3. p. 708. no 12. * De Blainv. Malac. pl. 49. f. 7. Habite les côtes de Magellan, et aux iles Falkland. Mon cabinet. Très belle coquille, qui ne paraît rayonnée de blanc à l'extérieur que lorsqu'on l’a polie et qu’on a fait disparaitre ses côtes. L’in- térieur de son test est très argenté, et son summet est incliné et toujours doré. Elle offre quelques variétés de formes; j'en possède une tout-à-fait conique. 26. Patelle de Magellan. Patella Magellanica. Gmel. P. testä ovali, convexo-conic&, albidä, papillis nigris circumdaté , fasciis flavo rufis radiatim pictä, subtus margaritaced. Patella Magellanica. Gmel, n° 52. : ‘ Gualt. Test. t. 0. fig. E Martin. Conch, 1. t. 5. f, 40. a, b. * Fav. Conch. pl. 1. fig. A 2. * Patella fusca. Dillw. Cat. 1. 2.p. 1047. D, 50. Exclus. Linn. synon. (r) (1) Dillwyn rapporte au Patella fusca de Linné le Patella magellanica de Gwelin. Nous croyons impossible aujourd’hui de reconnaître le Patella fusca, car Linné ne lui donne point de synonymie et ne la décrit que d’une manière incomplète, *, N À } ru PATELLE, 535 Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Belle espèce, très distincte. 27. Patelle stellifère. Patella stellifera. Gmel. P, testé ovali, integrä', atro-fusc@, longitudinaliter striatd, stellata et radiis albis instructà, intus argented. Chemn. Patella stellifera. Gmel, p. 3719. n° 143. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 16717. * Dillw. Cat. t.2. p. 1047. n° 60. Habite à la Nouvelle-Zélande , et aux îles des Amis. Mon cabinet. 28. Patelle commune. Patella vulgata. Lin. P. testä form coloreque variabili, extus wirente aut luteo-cinere&, intus flavo-aurantiä, submaculaté ; costis tennibus subangulatis. Patella vulgata. Lin. Syst. nat. p. 1258. Gmel. P. Hpgre n° 25. List. Conch. t. 535.f. 14. , Korr. Vergn. 6. t. 27. f. 8. Penn. Brit. Zool. 4. t. 89. f. 145, 146. Martin. Conch. :. t. 5. f. 38. * Schrot. Einl. t. a. p. 411. * Dorset. Cat. p. 58, pl. 23.f. 1, 2. * Dillw. Cat. t. à. p. 1032. n° 38. * DeBlainv. Malac. pl. 48. f. :; et pl. 49. fr. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3: p. 769. n° 13. Habite les mers de l’Europe, sur les côtes ; commune dans la Man- che, et près de La Rochelle. Mon cabinet. Quiconque n'aurait qu'un exemplaire de cette coquille, pourrait se trouver fort éme barrassé pour le rapporter à son espèce, tant celle-ci est variable; aussi les auteurs dif'érent-ils beaucoup dans les descriptions et les figures qu’ils en donnent. 29. Patelle à mamelon. Patella mammillaris. Lin. P. iesté conicé, striatd, subdiaphand ; verlice reflexo, lævi. Patella mammillaris. Lin. Syst. nat. p. 1200; Gmel. p- 3709. n° or. EE * Born. Mus. p. 422. TEE * Schrot. Einl. t. 2. p. 416. ‘AE. hi POS 1 List. Conch.t. 537. 17: MU ï : pa ## Klein. Ostr. t. 8. fr. Gr + Ms Martin, Conch. 1.t. 7.f. 58, 50 * Diliw. Cat. t. 2. p. 1038. n° 50%" "0 Habite la Méditerranée et les côtes occidentales d'Afrique. Mon ca- \ 536 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. \ binet. Coquille de taille médiocre; sommet subcentral, toujoùrs | blanchâtre ; stries très fines. é 30. Patelle rayée. Patella lineata. Lamk. P. testä ovali, convexä, luteo-fucescente, lineis flavis, xo ad x®, radiatim picta; striis longitudinalibus, numerosissimis, confertis ; vertice actto, luteo. ‘ Habite... Mon cabinet. Son bord est tranchant. Longueur, plus d'un pouce. 31. Patelle côtes-blanches. Patella leucopleura. Gmel. (1) P. testà ovali, dorso-convexä , cinereo-rufescente, costis inæqualibus albis radiatä ; vertice albo, line rufä cincto. Patella leucopleura. Gmel, p. 3699. n° 34. List. Conch. t. 539. f. 22. Knorr. Vergn. 6. t. 28. f. 9. Martin. Conch. r.t. 7. f. 56, 57. * Schrot. Finl. t. 2. p. 448. , * Dillw. Cat, t. 2. p. 1039. n° 5r. | * Siphonaria leucopleura. De Blainv. Dict, des Sc. nat. t, 49. P- 2935. | Habite... Mon cabinet. Coguiile de petite taille. 32. Patelle marquée. Patella notata. Lin, P. testä parvula, ovali, radiatim striatà : stris coloratis ; margine crenulato; maculà sub fornice cordatà aut spathulæformi. Patella notata. Lin. Syst. nat. p. 1261. Gmel. p. 3719. n° 139. Schrot. Einl. in Conch. 2.p. 431.at. 5. f. 5. | Chemn. Conch. 10. p. 324. Vign. 25. fig. C. D. (x) D’après une observation de M. Quoy, mise à la fin de sa description du Siphonaria algesiræ (Voy. de l’Astr. Zool. t. 2, p- 339), il paraît que sous le nom de Patella leucopleura, Xa- marck, dans sa collection, a confondu deux coquilles : l’une, une véritable Patelle; l’autre, un Siphonaire auquel M. de Blainville, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, a donné le nom de Siphonaria leucopleura ; malheureusement nous n’avons pu re- voir les coquilles appartenant à la collection de Lamarck, pour nous assurer si toute l'espèce, telle que Gmelin, Dillwyn et La- marck l'ont comprise, doit passer aux Siphonaires, ou seulement une partie. à | PATELLE. 537 * Dillw. Cat. t. 2. p. 1050. n0 78. , Habite la Méditerrauée, selon Linné; les Antilles, selon ma collec- tion. Mon cabinet. Je possède de au espèce un grand nombre d'individus; tous, d'assez petite taille, se réunissent dans ce carae- + tère, savoir: d'offrir sous la voûte interne de la coquille une tache . en forme de spatule; mais chacun de ces individus présente une va- rièté particulière, tant dans la couleur de la tache, dans la con- vexité de la coquille, dans la coloration des stries, que dans la pointe plus ou moins marquée, plus ou moins droite du sommet. I! nous parait donc impossible de citer aucune de ces particularités dans le caractère qui doit être commun à l’espèce. 33. Patelle de Tarente. Patella Tarentina. Lamk. P. testä ovali, convexiuscula, costis longitudinalibus lineisque colo- ralis radiatä&; inlerstitis costarum tenuiter striatis, margine sub- dentato. | Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet, Coquille de taille médiocre, à sommet subcentral , un peu incliné; à fond blanchâtre ; ayant 8 ou 9 côtes distantes, et des raies brunes dans leurs interstices. Elle est légèrement nacrée à l’intérieur. 34. Patelle ponctuée. Patella punctata. Lamk. P. testé ovali, convexd, albà, longitudinaliter et inæqualiter striaté ; punciis fuscis per lineas longitudinales radiatim pictä; margine in- tesro. * Payr. Cat. p. 88. no 173. pl. 3.f. 6, 7, 8. * Desh. Encyÿcl. méth. vers, t, 3. p. 709, n° 15. Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Coquille de petite taille, et qui, malgré ses rapports avec la précédente, nous en parait dis- tincte. Son sommet est court, incliné, subcentral, Elle nous semble étrangère au P. punctulata de Gmelin, mentionné deux fois numé- ros 68 et 132. 35. Patelle points-roses. Patella puncturata. Lamk. P. testà ovali, convexo-tumidd, albd , punctis sanguineis pistd; cos- tellis radiantibus, inæqualbus, separatis ; intus fornice citrino. List, Conch. t. 537. f. r8. An patella sanguinolenta ? Gwel. p. A c) n, 130. * Desh. Encycl. meth. vers t. 3. p. 709. no, 14, Habite à la Barbade. Mon cabinet, Coquille de petite taille, qui nous paraît différente du P. punctulata de Gmelin. Son limbe interne est d’un beau blanc, Sommet subcentral et obtus. ‘ 538 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. < 56. Patelle de Java. Patella Javanica. Lamk. (x) P. testé ovali, convexiuscul& , rufo-nigricante ; costellis radiantibus, æqualibus, albis, . separalis ;vertice nigro, acuto, centrali; ; margine crenato. , * Siphonarie Javanica. De Blainv. Dict. se. nat. t. 49. p. 294. Habite les côtes de Java. Mon cabinet. Rapportée par M. Zesche- nault. Cette espèce rappelle le P. eucopleura par ses petites côtes blanches; mais elle en diffère beaucoup d’ailleurs. Elle a des stries fines et longitudinales entre ses côtes. L'intérieur est noirâtre, bordé de jaune, avec un limbe blanc. 37. Patelle tuberculifère. Patella tuberculifera. Lamk. P. testd ovali, convexd, griseo-rufescente, tuberculis albis seriatis propè marginem circumdatd ; striis radiantibus , æqualibus, Sepa= ratis; vertice cernuo, albo. An palella tuberculata ? Lin. Syst. nat. : 1259. Gmelin. p. 3697. no 25, Habite... Mon cabinet. Coquille de petite taille. Quoique son bord interne soit entier, la légère saillie des côtes rayonnantes le rend comme denté en dessus. , 98. Patelle mosaïque. Pate/la miniata. Born. (2) P. testà ovali, depressiusculä, semipellucidä, albä, punctis maculis- que roseis piclà ; stris longitudinalibus tenuissimis ; vertice àlbo, excentralr. Patella miniata. Born. Mus. p. 420. Knotïr. Vergn. 5.1. 8. f, 4,6. Martin. Conch, 1.t. 7 f. 52. Habite les côtes d'Afrique. Mon cabinet. On a cenfondu cette co- quille avec le P. umbella, dont elle est constamment distincte. Ces deux espèces n’ont de commun que l’analogie des couleurs; mais elles diffèrent dans presque tout le reste, et surtout dans la posi- tion du sommet. A | (1) M. de Bainville met aussi cette espèce au nombre des Si- phonaires. Nous peusons que cet exemple doit être suivi, car ce savant n’aura sans doute pris cette détermination qu’après avoir examiné l’espèce dans la collection de Lamarck. (2) Nous pensons, contre k opinion de Lamarck, que cette es- pèce, à en juger d’ “après la synonymie, n’est qu’une variété da Patella umbel!a, n° 15. . PATELLE. 539 39. Patelle En Patella viridula. Xamk. P. testé ovali, convexiusculd, albä, lineolis fasciisque undulatis trans- versis virescentibus ; costellis radiantibus planiusculis ; vertice cen- trali, albo, inflexo. Habite... Mon cabinet. Coquille très rare et fort recherchée. Ses fas- cies sont transverses, comme en zigzag, d’un vert un peu rem bruni. Longueur, 14 à #5 lignes. 4o. Pateile pectinée. Patella pectinata. Lin. (1) P. testé ovali, tenui, obliquè conica, fusco-nigricante ; striis longitudi- nalibus imbricato-squamosis, subasperis ; verlicis apice propè mar ginem irclinato, Patella pectinata. Li. Syst. nat. p. 12509. Born. Mus. t. 18. f, 7. * Schrot. Einl. t, 2.p. 458. n° 4r. * Fav. Conch. pl. 4. f.K P * Patella pectunculus Gmel. p. 3713. no109. . Patella intorta. Diliw. Cat. t, 2. p. 1037. n° 47.Exel. pler. syn, De Blainv. Malac. pl. 49. f. 5. Desh. Encyel. méth. vers. t. 3. p. 710. n° 17. * * x . * Patella intorta. Sew. Genera of shells. f. 5. Habite la Méditerranée, Mon cabinet. Taille moyenne. Sa forme sem< ble annoncer le voisinage des Cabochons. 41. Patelle Galathée. Patella Galathea. Lamk. P, testé ovali tenui, pellucidä, convexd, candidissim& ; striis longi- tudinalibus tenuibus, confertis, imbricato-asperis ; verlicis apice ad marginem inélinato. Habite... Mon cabinet, Petite coquille très délicate; fort rare et recherchée, Elle est d'un blanc de lait en dessus et en dessous; ses stries longitudinales sont imbriquées d’écailles extrêmement (x) Quoique Liuné n’ait point donné de synonymie à cette es- pèce, cependant elle est facilement reconnaissable par la des- cription, et Born en a donné une bonne figure. Gmelin, ainsi queguelques auteurs, n’ont pas admis cette figure de Born, et l'ot:ribuée à tort au Patella intorta de Penuant, qui est une coquille à stries fines, tandis que le Patella pectinata de Linné et de Born est une coquille à petites côtes saillantes et écailleuses. Ilfaut done maintenant rétablir convenablement la synonymie de l'espèce linéenne, 540 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, - petites, ce qui la fait paraître un peu rude au toucher. Longueur, 7 à 8 lignes. 42. Patelle transparente. Patella pellucida. Lin. (C ) P. testà tenui, pellucidé, obovatä, sibbé ; radiis cœæruleis Te lis; verticis apice Versus Ai ioes infleco. Patella pellucida, Lin. Syst. nat, p. 1260, Gmel. p. 3517. n° 153. List. Conch. t. 542. f. 26. t, 543, f. 29. Muiler. Zool. dan. 3.t. 104.f. 1,4. Penuant. Brit, Zool. 4, t. go. f. 151. * Patclla lævis. Pennant. Zool. Brit. 1812.t 1. -p. 352. É 93. £. &. * Schrot. Einl. t. a. p. 423. * Patella lœvis, Donov. Conch. t. 1. pl. 3. f. r. Knorr. Vergn. 6.t. 28. f. 6. Born.Mus. t. 18. f. 9. ; Clemn. Conch. 10. t. 168. f. Be 1621. * Patella pellucida. Dillw. Cat. t. à. p. 1042. n, 59. ** Patella lævis. Id. p. 1043. n, 60. * Patella pellucida junior et senior. Ma'on et Racket. Trans, linn. Lt 2:p.333. * Dorset. Cat. p. 58. pl. 23. f. G. * Klein, Ostrac. p!. 8. £. 7. , * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 710. n, 18. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. Petite coquille couleur de corne, à rayons bleuâtres assez nombreux et comme inter- rompus. 43, Pateile à trois côtes. Patella tricostata. Gmel. (2) (1) Plusieurs auteurs, Pennant, Muller, Donovan, ont séparé du Patella pellucida de Linné, une variété constante dont ils ont fait une espèce particulière sous le nom de Patella lævis. Nous réunissons cette dernière au Patella pellucida, parce que les animaux sont semblable s, et parce que de nombreuses variétés font voir le passage d’une espèce à l’autre. (2) Cette espèce a été mentionnée pour la première fois par Linné sous le nom de Patclla tricarinata, et Gmelin l’afépale- ment mentionnée sous ce nom. Par un double emploi, Chemnitz, en donnant la figure de l'espèce, lui imposa le nom de Patella tricostata, et Don ne croyant pas que la coquille de Chem- nitz fùt la même que celle de Linné, l’inscrivit également dans + . PATELLE. 54At P. test ovali, dorso obliquè conicd, posterius tricostaté, lateribus an- ticèque striatä, albd ; vertiee acuto, incumbente; marginibus subla- CETES. Î ! * Patellatricarinata. Lin. Syst. nat. p. 1259. Id. Gmel. p. 3710. n°92. * Patella tricostata. Gmel. p. 3698. n° 27. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1622. 1625. * Patclla tricarinata. Dillw. Cat. t. 2. p. 1039. no 52. x Pileopsis tricostata. Desh. Encycl. méth, vers. t. 2. p. 154. n° 5. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Lonsueur, un pouce ou un peu plus. 44. Patelle australe. Patella australis. Lamk. (x) P. testà tenui, semipellucidä, obovatä, dorso gibb&, oblique conica, rufescente ; striis longitudinalibus crassiusculis ; vertice acuto, én- ftexo ; intus albä, fornice flavo. * Hipponix australis. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 274. n° #. * Id, Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. Moll. t. 3. p. 434. pl. 72. f.25à34 7 Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Taille à-peu- près de la précédente, mais d'une forme moins ailongée. 45. Patelle cymbulaire. Patella cymbularia. Lamk. P.testä tenui, pellucidä; oblongo-elliptica , convexd, cinereo-cærules- = cente; striis radiantibus, tenuibus , æqualiter remotis, vertice -ad marginem incumbente ; intus argentcd. * De Blainv. Malac. pl 49.f.6. * Patella mytilina. Schub. et Wagn. Marti. Sup. pl. 220. f. 4052. 4053. * Patella mytiloïdes, Schum. Essai. pl. 21. f. 8. ” Habite... Mon cabinet. Espèce fort remarquable, que je crois inédite, Les bords de son ouverture sont ondés et semblent légèrement cré- nelés ou festousés. L'intérieur offre une nacre très b: illante. Len- gueur, 2 pouces et plus. son catalogue. Aujourd'hui il faut les réunir; mais comme elles ont les vrais caractères des Cäbochons, non-seulement il faudra les faire passer dans ce genre, mais encore leur restituer leur nom linnéen. En conséquence cette espèce devra, à l'avenir, por- ter le nom de PAIeRsE tricarinata. {1) Cette espèce n’appartient pas non plus au genre Pateile, c'est un Piléopsis de la section des Hipponices. b42 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Etc., etc. Ce que je viens d'exposer d'aprés ma seule collection , que je n’ai pas même épuisée, est | een ire très peu de chose auprès de ce qu’eût été mon travail, si j'eusse fait l'examen des Patelles du Muséum : mais ma cécité m’ablige de me borner aux seules espèces que j’ai citées en exemple. J’espèrespouvoir repren- dre un jour ce travail, et le donner dans un ue Te à la fin de mon ouvrage. Obs. Le Patella distorta de Montague est une Or vitale) selon M. de Blainville. + 46. Patelle ornée. Patella ornata. Dillw. P. testà ovatä, depressä, longitudinaliter tenuè striaté, alb&, ali- quando viridescente radüs nigro-fuscis, subarticulatis ornatà, ints margaritaceä, nigro-radiatä, macul& nigrescente, spatu- latä, subulata. Patella margaritacea. Chemn. Conch. t. 11. p. 180. pl. zo7. f. 1914. 1915. ; Patella ornata. Dillw. Cat. t. 2. p. 1029. n° 30. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Espèce très élégante, ova- laire, à sommet pointu et subcentral, finement striée, quelque- fois blanche, assez souvent d’une couleur enfumée, mais toujours ornée de rayons au nombre de huit ou dix, d’un brun-noirâtre un peu violacé et formés de taches articulées; en dedans le centre est occupé par une tache d’un brun très intense, spatuliforme , et le reste est d'une belle nacre argeitée quelquefois jaunâtre,, sur la-— quelle paraissent les rayons noirs du dehors. Nous connaissons une variété de cette espèce, qui est verdâtre, + 47. Patelle jaune-doré. Patella tramoserica. Chemnitz. P. testé ovatä, conicd, costis inæqualibus a wertice decurrentibus radiatäà, aurantio fusco et albo coloraté, radiatd, intus argenteo- cutrind. Chemn. Conch. t, 11. p. 179. pl. 197. f. 1912. 1913. Habite les mers du Pérou et du Chili. Cette espèce est l’une des plus élégantes du genre Patelle, Elle offre un grand nombre de variétés parmi lesquelles quelques-unes sont tricolores, leurs côtes étant ornées de longues fascies rouges, brunes et jaunâtres ; les indivi- dus que l’on rencontre le plus fréquemment sont jaunâtres en de- hors et ornés de taches rayonnantes brunes, entre les côtes , et s’anastumosant d’une côte à l’autre ; en dedans la nacre est dt jaune-citrin très brillant et nacré, quelquefois cette couleur est pure, assez souvent elle est interrompue par les rayons brun- PATELLE, 543 BOT noirâtre du dehors, qui se répètent én dedans par transparence, Les grands individus ont près de deux pouces de longueur, + 48. Patelle testudinale, Patella testudinalis. Muller. P. testä ovato-oblonga, conicd, fusco et albo tessellulis concatenatis, nitidissimè pictà, tenuè striaté, intus'maculd spatulaté, fuscà, margine interiore albo et fusco eleganter maculato. Lin. Syst. nat, p. 1260. Mull. Zool. Dan. Prodr, p. 237. Fabr. Faun. Groenl.p. 385. Schrot. Einl. t. 2. p. 426. n° 25, Dillw. Cat, t. 2. p. 1045, n° 64. Habite les mers du nord de l’Europe. Éoquille ovale-oblongue, de médiocre grandeur, ornée sur un fond blanchâtre d’un réseau élé- gant d’un beau brun; en dedans la coquille présente une tache centrale, spatuliforme, et les bords d’un beau brun sont ornés de gros points blancs; dans les individus bien frais, on remarque à la surface extérieure un grand nombre de stries très fines. + 49. Patelle de Reynaud. Patella Reynaudi. Desh. P. testä, ovatà, tenui, depressd, radiatim tenuè striatà, integré apicé obtusà, intus margaritaceä , alb&, extüs fascüis radiantibus rubro rufis pictà; striis subgranulosis. Desh. Voy. de Bélang. aux Ind. Zool. p. 411. n°2. pl.2.f.11. 12, Habite les mers de l'Inde. Coquille ovale-oblongue , déprimée, qui nous paraît avoir beaucoup d’analogie avec le Patella radiata dé Chemnitz (t. 15. pl: 197 #. 19:6.1917). Mais comme il y a déjà une Patelle qui porte ee mème nom, nous aurions été obligé d’en choisir une autre pour l'espèce qui nous:occupe, quand même nous aurions reconnu l'identité parfaite entre celle de Chemnitz et la nôtre, résultat que nous n’avons pu obtenir, soit en nons sers vant des figures, soit en profitant de la description. La Patelle-de Reynaud est ovale-oblongue, déprimée; son sommet, obtus, est un peu antérieur; la surface extérieure est ornée de stries longi- tudinales , fines, nombreuses et granuleuses dans la plupart des in« dividus; la couleur brun-rougeâtre est interrompue par neuf où dix larges zones triangulaires, rayonnantes, d’un blanc-jaunätre ; en dedans le centre est d’un blanc-laiteux opaque, le reste présente les deux couleurs dont nous venons de parler, mais beaucoup plus éclatantes. | 1. Patelle de Muller. Patella virginea. Muller. P. testé minimé, rubente lineolis fuscis radiaté pellucidé, fragilis 544 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. _opald coniéd ; vertice ad marginem anteriorem incumbante. Mull. Zool. Dan. t. 1. p. 13. pl. 12. f. 4. 5. Gmel. p. 3711. n° 100. Dorset, Cat. p. 59. pl. 14. f. 11. Dillw. Cat. t. 3. p. 1052. n° 82. Habite l'Océan européen, la Méditerranée. Petité espèce qui, par sa forme, a quelque analogie avec la Patella pellucida; elle est mince, ice: lisse, conique, et son sommet est fortement incliné du côté antérieur ; elle est d’une couleur rougentre peu foncée en de- dans et en dehors, et de ce côté elle est ornée de FN lignes assez larges d’un brun très pâle. + br, Patelle flammée. Patella sh Gmel. P. testä margaritacea ovato-ovlongd, tenui, fragili, radiatim costaté, costis obsoletis', subgranulosis ,vertice subcentrali, anticè inflexo, flammulis fuscis, numerosis intüs extüsque pictd. Gmel. p. 3716. n° 126. D'Argenv. Conch. pl. 2, f. Q. Schrot. Einl, t. 2. p. 344. n° 8. Fav. Conch. pl. 1. f, P a. Mart. Conch. t. 1. pl. 5. f. 4a. Dillw. Cat, t, 2. p. 1048. n° 72. Habite l'Océan de l’Inde. Belle espèce de Patelle qui a quelque ana- logie avec le Patella deaurata, mais qui s’en distingue par plu- sieurs caractères constans. Elle est ovale-blongue, beaucoup plus déprimée que l'espèce que nous venons de mentionner ; son som- met est porté du côté antérieur , où il s'incline; les côtes rayon— nantes que l’on voit à l’extérieur sont étroites, à peine saillantes, et souvent subgranuleuses; en dehors, la coquille est d’un blanc- grisâtre, et elle est ornée d’un grand nombre de flammules suivant assez fréquemment la direction des côtes et devenant très ondu- leuses vers le sommet. Gomme la coquille est mince et transparente, ces flammules paraissent à l’intérieur d’un brun ps éclatant sur un fond de nacre argenté. + 52. Patelle zonce. Patella zonata. Schub. et Nage, P. testä conicä, crassä, longitudinaliter à striatä, cingulis latis, elevalis: circumdatä, rubro y ferrugineo-singulatd; vertice calloso ‘sub- centrali ; aperturd lævigaté, albido-cær ulescente ; ; margine integro; intüs limbo bruneo cincto. Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. P- 125. pl. 229. f. 4056. 4059. Habite... Coquille singulière et qui diffère assez notablement de la plupart des autres Patelles : elle est 1 éopiquee à sommet subcentral, PATELLE. 545 etelle semble plutôt cornée que calcaire; son somniet est mame- lonné, lisse, blanc, et le reste de la surface est occupé par de larges zones circulaires d'un brun-clair ; à l’intérieur, la coquille est blanche, et son bord est formé par une zone d’un brun corné; l'impression musculaire se voit difficilement, et elle ne nous parait pas avoir la forme 4 ’elle’affecte dans les autres espèces. + 53. Patelle monopis. Patella monopis. Gmel. . 4 4 4 . . . . . 4 "= * P. testd ovatd, depressä, costis majoribus, @ angulatis, radiatä; margi- nibus denticulato-dipitatis ; intus extusque Jusco- nigricante, PURE ticulis cteruleis 2 ME ornatda. Gmel. p. 37037. n° 78. Schrot. Einl. t. 2. p. 453. n° 30. Mart. Conch. t, 1. pl. 9 f. 80. Dillw. Cat. t. 2. p. 1022. n° 16. Habite l'Océan des Grandes«Indes, Belle espèce de Patelle ayant des rapports, d’un côté avec le Patella granatina et le Patella oculus. Elle est ovale-oblongue, déprimée , à sommet obtus et antérieur; sa surface extérieure offre dix à douze côtes principales, angu- leuses, peu saillantes, entre lesquelles se montrent des côtes plus petites ou quelques stries : ces côtes, creusées en dessous en gont- tière, se prolongent sur es bords en digitations plus ou moins lon- gues, selon les individus; en dedans, le centre présente une tache spatuliforme d’un blanc-jaurâtre, le reste est d’un beau brun couleur d’écaille, parsemé en dehors d'un assez grand nombre de petits points bleus et passant au rouge et au blanchâlre vers le sommet, ” + 54. Patelle fexueuse, Patella flexuosa. Quoy. P. testd'minimd, fragili, orbiculatä, angulatä, acutd, vertice sc» lum elevatä, margine flexuosd, id. striatä, albidd& fusco pune- tatä, apice rosed, subtus cœrulescente ; Fa aurantiaco. Quoy et Gaym. Voy. de J'Astr. t. 3. p. 344. pl. 7o. f. 9-12. Habite les mers de Vanikoro. Petite coquille déprimée, à bords très minces, submembraneux , flexueux, de manière à s'adapter aux irrégularités des corps sur lesquels l'animal a vécu. Du sommet, qui est subcentral, partent cinq grosses côtes striées et assez ré- gulières ; eu dehors, cette coquille est jaunâtre, pointillée de brun; en dedans , elle est d’un blanc-bleuâtre, avec quelques macula- tures brunes; le centre offre une petite lache d'un beau jaune wrangé, Tome VII. 35 546 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 99. Patelle argentée. Patella argentea. Quoy. P. testä ovali, depressiusculé, pellucidé, virescente, intus argen- tatä; costulis fuscis granosis radiantibus; vertice obtuso anticè \, inflexo. Quoy et Gaym. Vay. de l’Astr. t. 3. p. "345. pl. 70. f. 16.17. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Celle-ci a également des rapports avec la Patelle rayonnante, Flle est ovale oblongue, dé- primée; son sommet est porté en avant, et il donne naissance à un grand nombre de petites côtes étroites, distinctes et rayonnuntes ; ces côtes sont brunes ou ponctuées de brun, sur un fond jaunâtre ou verdâtre ; dans les interstices, on remarque quelques stries fine- ment granuleuses ; à l’intérieur la coguille est ñacrée, d’un blanc argenté, jaunâtre vers le sommet. Cette coquille a un peu plus d'un pouce de longueur. | + 56. Patelle à neuf rayons. Patella novemradiata. Quoy. L P, testä ovali , pellucidé , depr essiusculà, tenuissimè radiatimistriaté , granulosä, cæruleo virescente, nosem radis fuscis latis ornat, intus cærulea; fornice rubente. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t, 3. p. 346. pl. 5.f. 22. 23. Habite à l'Ile de France. Nous rapporlons textuellement ce que dit M. Quoy de cette petite coquille, parce que nous n'avons pas eu occasion de l’examiner ;.elle est ovalaire, déprimée, marquée de striez fines un peu granuleuses ; son sommet, obtus, est porté en avant ; elle est d’un bleu-verdâtre eouvert de neuf bandes rayon- pantes,'larges et triangulaires, de couleur brune, que j’on voit en dedans, parce que le test est translucide; à l’intérieur elle est bleuà- .tre et nacrée, et le centre est rougeûtre, + 57. Patelle stellulaire. Patella stellularia. Quoy. P. testà ovali, depressiusculà, paululum radiatd, graniusculà , Tue bente, radiis albis ad apicem notatä, aut duabus lineis albis ad posteriorem, aperiuré albä, (Quoy.) Quoy et Gaym. Voy. de V'AStr. 9 De 4 pl. 70, © 18. 20. » | \ var. F. 24. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Cette coquille a des rap- ports avec la Patelle raÿonnante, Elle est ovale-oblongue , très dé- primée, ayant le sommet excéntrique et incliné antérieurement ; de ce sommet , partent en rayonnant, un assez grand rombre de petites côtes distantes, légèrement ondulées et quelquefois gra nuleuses; en dehors, la coquille est d’une couleur d’un brun-rou- geatre, et son somnie! est con;tamment occupé par uae étoile ét \ PATELLE, : 5 47 blanche à huit ou dix rayons; en dedans elle est d’une belle nacre argentée, et crnée vers le centre d’une petite tache brune, Elle est longue d’un pouce environ. &r | * On connaissait déjà dans les collections plusieurs coquilles appartenant au nouveau genre nommé Patelloïde par MM. Quoy et Gaymard. Il n'est point étonnant qu’elles soient restées confondues parmi les Patelles , car elles en ofirent exactement tous les caractères : il fallait voir l'animal pour se convaincre que le nouveau genre est nécessaire et qu'il repose en effet sur un caractère impor- tant de l’organisation. Les Patelles, comme nous l'avons vu précédemment, ont les branchies en lamelles autour du pied ; les Patelloïdes, au contraire, ont une branchie pectinée, en forme de plumule, sortant à droite du sac cervica} , et elles n’ont jamais les lamelles autour du pied. Ce qu'il y a de remarquable dans ce genre, cest que l'animal parfaitement symétrique, à l'exception de l'or- gane branchiale, porte une coquille non moins régulière et syméirique que celles des Patelles. Ceci fait exception à ce principe posé par M. de Blamville que la coquille étant essentiellement protectrice de l’organe de la res- piration, elle en représente nécessairement les diverses modifications. Il est certain que cela est ainsi dans le plus grand nombre des cas; et cette exception, que nous signalons, empêchera sans doute les zoologistes de donner à la règle plus de valeur qu’elle n’en a réellement. Le genre des Patelloïdes n’est pas la seule exception que nous pourrions citer , car il paraît que celui nommé Tylodine par M. Rafinesque serait dans le même cas ; mais ce genre, malgré la description d'une espèce nouvelle donnée par M. Joannis, a encore besoin d'être revu avant d'être définitivement adopté. Le genre Patelloide est caractérisé de la manière suivante par MM. Quoy et Gaymard. 35, 543 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ‘._ PATELLOIDE. (Patelloida.) Animal ovale-oblopg, semblable à celui des Patelles, à tête peu saillante port ant deux tentacules. Une petite branchie pectinée , insérée au côté droit de la tête, et sallant en dehors du sac cervical. : | Coquille patelliforme, le plus soûvent mince et déprimée,. symétrique, régulière et dont le sommet, médian, est généralement incliné-en avant. s / Il paraït que sous le rapport des formes extérieures, aussi bien que sous celui de l’organisation intérieure , les ‘animaux de ce genre ne diffèrent presque en rien de ceux des Patelles. Ils ont un sac cervical dans lequel la tête peut rentrer; cette tête, peu saillante , porte deux tentacules à la base externe desquels les yeux sont placés. L'animal marche sur un large disque charnu , au moyen duquel il peut s'attacher fortement aux corps solides dont on veut le détacher; le manteau s'étend sur toute ja face interne de la coquille, et le sillon qui le sépare du pied, n'offre jamais les lamelles'branchiales qu'ont les Patelles; le muscle qui lui sert de point d'attache à sa coquille a absolument la même forme, et laisse la même impression que dans les Patelles, de sorte que si l'on veut résumer en un seul mot ce'qui différencie le nouveau genre, on peut dire que les Patelloïdes sont des Patelles ayant une seule branchie pectinée. Les coquilles de ce genre onttellement Îles caractères des autres Patelles qu'il est en réalité impossible de les distinguer, à moins d’avoir examiné les animaux qui les produisent. Nous rapportons ici les espèces étu- diées par MM. Quoy et Gaymard, pendant leur dernier voyage. M. Gray, auquel on doit de bons traväaux sur té Mollus- ques, a bien senti tout l'intérêt que présente, pour l'étude des Mollusques ; le genre dont nous nous occupons ; aussi il s'est empressé de Le signaler à l’attention des naturalistes é 4 ot LT PATELLOIDE. 549 anglais, Nous le trouvons mentionné sous le nom de Écat dans le 42° numéro du Genera of shells de M. Sowerby qui a paru tout nouvellement. Quoique peu d'accord avec le reste de la nomenclature, nous conser- verons néanmoins, comme le premier donné au genre, le nom de Patelloïde. ESPECES. 1. Patelloïde rugueuse. Patelloida rugosa. Quoy. P. testé ovato-conic&, costis rugosis radiaté, squalidä ; margine crenulato, postice lato, vertice submediano , acuto ; intüs cærules- cente ; limbo et fornice nigricantibus. ; ° Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 3. p. 366, pl 71.f. 36, 37. Habite les mers de l'ile d’Amboine. ; Elle est ovale, oblongue, déprimée, un peu plus large en arriére qu’en avant; son sommet est subcentral, pointu; il en part en rayonnant un grand nombre de gros sillons inégaux, obtus, ru gueux; en dehors, la coquille est d’un bleu-grisâtre, peu foncé; en dedans, elle est d'un brun-marron vers le centre, et son con- taur est de 54 même couleur qu’à l'extérieur. ‘ Patelloïde ponctuée. Patelloida punctata. Quoy. P. testé minima, ovata , fragili, convexd, levi, albidä aut lutescente, tenuissimè Le) punctatd, intus albicante ; vertice obtuso ad marginem. Quoy et Gaym. Voy. de L’Ast. L 3. p. 365. pl. 51. Î. 40-42. Habite le port du Roi-Georges. Voici ce que M. Quoy dit de cette espèce: elle est très petite, à peine longue de trois lignes, ovale, oblongue, lisse et convexe; - lé sommet est-obtus et incliné près du bord; la surface est d’un . blanc-jaunâtre et piquetée d’un rouge-brun. Ses points ont ten- dance à farmer un cercle vers le centre de la coquiile. 3, Patelloïde orbiculaire. Patelloida orbicularis. Quoy. P. test& conic&, orbiculart, transversim striatà, rubro-viridi, vitlis fuscis aut rubentibus radiantibus notatä , intus cœrulescente ; ver- tice submediano, Quoyÿ et Gaym. Voy. de VAst. D S68plrr.f. 3x, 32. Habite à l'ile Vanikoro, et se trouve aussi dans les mers de l’ile d'Amboine, / 4 550 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. La coquille est ovale, obronde, régulièrement conique, à sommet subcentral, offrant un assez grand nombre de stries fines et rayon- nantes ; elle est jaunâtre ou d’un vert peu foncé. et couverte de larges rayons bruns ou rougeätr es; en dedans, elle est bleuâtre, et son bord est brun. 4. Patelloïde septiforme. Patelloida septiformis. Quoy.. P. testd;ovali, convexd, tenuissimè longitrorsum striaté, viridi aut albo tessellatä, lineis fuscis radiantibus ornatä , intus cærulea vel albi- d&, fusco-lineolata, . Quoy et Gaym. Voy. de l'Ast. t, 3. p. 362. pl. 71. f. 43.44. Habite à la Nouvelle-Hollande, au port du Roi-Georges. M. Quoy lui a donné ce nom, parce que, par sa coloration , elle ressemble aux Navicelles nommées Seplaires par quelques auteurs; elle est ovale, oblongue, striée longitudinalement ; son sommet est sub- central, assez ‘élevé, et, outre le réseau de taches qui couvre la coquille’, elle est ornée de rayons blanchâtres qui descendent du sommet à la base. ° 5. Patelloïde écailleuse. Patelloida squamosa. Quoy. P. testä orbiculari, subplané , fragili, lorgitudinaliter tenuissimè striatä, areolis didbés et fuscis pictä, intus cæruled ; margine nigricante. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast, t, 3. p. 360. pl. de f. 38-39. Habite à l’Ile de France. L'animal est d’un jaune peu foncé ; son manteau est frangé, et sur le bord interne de son muscle d'attache, se voit une ligne d’un noir foncé ; la coquille est régulièrement ovalaire ; elle est aplatie, et son sommet est près du bord antérieur; sa surface est couverte de fines siries longitudinales, et ornée de petites aréoles verdätres dont le réseau est brun, bien régulier, et semblables à de petites écailles allongées. Cette coloration à de la ressemblance avec celle de certaines Nériliues, L! 6. Patelloïde cabochon. Patelloida pileopsis. Quoy. P. teslà ovato-convexd ÿ tenuissimè longitudinaliter :striatd , nigri= cante , albido-punctulaté aut reticulaté, intus cærulescente, mar- gine nigrd ; vertice recurvo propè marginem. Quoy et Gaym. Voy. de L’Ast. t. 3. p. 359. pl. 7r.f. 25-29: Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, à la Baïe-des-Iles. Celle-ci est ovaie, oblongue et comparable, pour sa forme et la position de son crocber: au Patella cymbularts ; sa surface exté- rieure offre un petit nombre de stries rayonnantes, et elle est or- . Re. ie À PATELLOIDE. 551 née de taches en gros réseau jaunâtre sur un fond brun en dedans; le sommet est d’un beau-brun marron; le pourtour est bleuâtre et le bord est roirâtre. 7. Patetloïde all ongée. Patelloida cho gata. Quoy P. test minimd, ovato-elongatä, fragili et pellucidä, subconvexä, Zevi, virescente, lineis subrubris longitudinalibus reticulatis ornatä; aperturé alb&; vertice ad marginem. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. 1. 3, p. 358. pl. r.f. 12-14. Habite au port du Roi-Georges, à la Nouvelle-Hollande. Petite espèce ovale‘oblongue, assez étroite, lisse, un peu bombée et ayant le sommet incliné antérieurement; elle est mince, fragile, d’un jaune- verdâtre et rayée en long de lignes d’un brun-rouge; le dedans est blauchâtre, et le bord est orné de points bruns in correspondent aux lignes de l'extérieur. 8. Patelloïde stellaire. Patelloida selles Quoy. P. testä angulatä, crassä, plurimi costatà, lon Ce tentuissime striatd, albicante, punctis fuscis ne fornice semper sub- rubro punctulato. Quoy et Gaym. Voy de l’Astr. t. 3. p. 356. pl. 7r. f. 1-4. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. On confond habituellement cette espère avec la Patella saccarina de Linné. Il est évident, comme l’a très bien reconnu M. Quoy, qu'il y a deux espèces dont la surface est divisée régulièrement par sept côtes : l’une d'elles, le Saccarina, a les côtes anguleuses et presque tranchantes; celle-ci les a cbtuses et plus prolongées sur les bords; à l'inté- rieur, la Patella saccarina a une tache d’un brun plus ou moins foncé au centre, tandis que celle-ci est garnie d’un enduit sub- vitreux sur lequel un grand nombre de points bruns sont parsemés irrégulièrement. LS 9. Patelloïde en cône. Patelloida conoidea. Dur: P. testä ovatä, arcuatd, valde conic , apice obtusd, rotundé cineres- cente, intus corneo-fuscä, margine maculatd. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 3. p. 355. pl. 71. f. 5-7. " Habite le port du Roi-Georges. Un seul individu de cette espèce a été recueilli par MM. Quoy et Gaÿmard. Ne F ayant pas sous les yeux, nous rapportons ici textuellement la courte description qu’ils en donnent : « Espèce singulierement élevée en cône comme un étei- « gnoir ; ova'aire, Le obtuse et arrondie au sommet, et telle- « ment sovillée qu’on ne peut au juste dire quelle est sa vraie cou- 552 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. « leur, qui parait grisâtre, avec des lignes longitudinales brunes « que l'on ne voit plus que sur les bords et en dedans, » Patelloide flammée. Patelloida flammea. Quoy. P. test minima , ovato-conicé , tenuissimè longitrorsum striatd, luteä, Jusco flammed aut reticulata. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr. t. 3. p. 354. pl. 7r.f. 15-24. Habite en abondance dans les mers de Van-Diemen et sur les bords de l'île de Guam. L'animal est d’un jaune peu foncé ; ses tentacules sont grèies et allongées, et son manteau finement frangé sur le bord est orné de petites taches d’un beau brun. La coquille est ovale- oblongue et très variable par sa forme et ses couleurs ; son sommet est subcentral, quelquefois iucliné en avant; la surface extérieure est ornée de stries rayonnantes très fines; sur une fond jaunâtre, elle est parcourue de flammules brunes, étroites, que l’on aper- coit aussi bien en dedans qu’en dehors. D’autres individus sont brunâtres ou blanchâtres , mais toujours reconnaissables aux flam- mules dont ils sont ornés. 11. Patelloïde striée. Patelloida striata. Quoy. P. testä orbiculari, convexé, tenuissimè striatä, fucescente vel nigrd, subtus cœæruleà fusco marginatä ; apice obtuso. Quoy et Gaym. Voy. de P'Asr. 1. 3. p.353. pl. 71. f.,8-r1. Habite la mer de l'ile Célebes. "L'animal, d'après M. Quoy, est d'un vert glauque; ses tentacules sont longs et pointus, d’un brun:clair, et le manteau est orné sur tout le contour de cirrhes tentaculaires bifurqués. La coquille est ovale-obronde, à sommet antérieur et subceutral ; elle est brune en dehors, finement striée, quelquefois ornéc de taches blanchâtres ou jaunâtres en réseau; en dedans, le centre est brunâtre; le pourtour est d’un blanc-bleuâtre plus ou moins foncé, et le bord, mince el tranchant, est brun. 12. Patelloïde fragile, Patelloila fragilis. Quoy. P, testé membranaced , pellucidä, ovatà, plan, levi etviridi, an- nulis subconcentricis fuscis orratä , intus smaragdind ; margine Jüusco. Chemn. Tab. 197. f. 1921 ? \ Quoy et Gaym. Voy. del’Astr. t. 3, p. 351. di 71. f. 28-30. Sow. Genera of shells. Patella. f. 6. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, sous les pierres. L'animal * ést communément d'un jaune d'orpin clair, et ses tentacules _ sont noirs; la coquille est ovalaire, régulière, très mince, et Mn, très déprimée, subcornée et transparente ; ; SOU sommet est très sur- ‘ t SIPHONAIRE. 553 baissé et très rapproché du bord antérieur. Examinée à un gros- sissement convenable , on voit, sur la surface, un grand nombre de stries fines et rayonnantes; ces stries sont lésèrement ondu- leuses et disparaissent vers le sommet, qui est tout-à-fait lisse ; la coquille est ornée de petites zones concentriques d’un brun-vert, sur un fond brunâtre; en dedans, ses bords sont ornés de larges. zones vertes. Le genre Siphonaire a été établi par M. Sowerby, dans son Genera des coquilles. Ce genre, avant cette époque, était confondu parmi les Pa eu et Adansou, lui-même qui en connut une espèce qu’il désigna sous le nom de Mouret, le laissa dans son genre Lepas, représentant exactement les Patelles de Linné. L'animal de ce genre curieux était resté inconnu jusque dans ces derniers temps où MM. Quoy et Gaymard en donnèrent une bonne des- cription, dans la Zoologie du voyage de l’Astrolabe. Avant cela, M. de Blainville avait trouvé dans les planches du grand ouvrage d'Ésypte, la figure d’un animal des Sipho- naires ; mais comme elle n’est point accompagnée de description, elle avait échappé à la plupart des naturalistes. Frappé depuis long-temps de la non-symétrie des coquilles appartenant au genre Siphonaire , et ayant remarqué les caractères particuliérs qui les distinguent des Patelles, nous avions formé, dès 1825, dañs notre collection, un petit groupe particulier pour ces espèces. Depuis que le genre qui nous occupe a été caractérisé d'une mariière complète par M.de Blainville, il a été généralement adopté; mais on est resté long-temps incertain sur la place qu'il devait occuper dans la série. Voici les caractères génériques tels que les à rectifiés M. de Blainville à l’article Siphonaire du Dictionnaire des sciences naturelles. SIP CGNAIRE, (Siphonaria.) Corps subcirculaire, conique, plus ou moins déprimé, tête suhdivisée en deux lobes é égaux , sans tentacules ni LL 554 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. eux évidens; bords du manteau crénelés et dépassant un pied subcirculaire , comme dans les Patelles; cavité branchiale transverse; contenant une branchie pectinée également transverse, ouverte un peu avant le milieu du côté droit, et pourvue à son ouverture d’un lobe charnu de forme carrée, situé dans le sinus entre le manteau et le: pied; muscle rétracteur du pied divisé en deux parties, une beaucoup plus grande, postérieure, en fer-à-cheval; l'autre très petite à droite et en avant de. l'orifice branchial. Coquille non symétrique, patelloide, elliptique ou sub- orbiculaire, à sommet bieu marqué, un peu sénestre et postérieur; une espèce de canal ou de gouttière sur le côté droit, rendu sensible en dessus par une côte plus élevée et le bord plus saillant; l'impression musculaire divisée comme le muscle qu'elle représente. | N'ayant pas eu à notre disposition un animal des Sipho- paires, pour en faire la dissection, nous pensons que Îles naturalistes trouveront ici avec plaisir, ce que M. Quoy dit, dans l'ouvrage cité ci- dessus , sur ce genre inté- ressant. « Le chaperon céphalique est fort large, divisé en deux lobes égaux, arrondis , pourvus en dessus d’ yeux sessiles, « sans apparence de tentacules; la bouche est en dessous, « le pied est ovalaire et séparé de la tête par un sillon « transverse. De son contour l'animal laisse suinter à « volonté une humeur visqueuse et blanchâtre, il est « débordé par un manteau à bord continu, mais se « dédoublant à droite et présentant une languette qui « se relève en forme de soupape pour clore l'ouverture « commune de la respiration et de la dépuration; un peu « en avant est celle de l’organe femelle, et au côté droit de la tête se trouve celle du mâle, à l’ endroit où serait le tentacule, s’il en existait. Ces deux trous sont très difficiles à voir. & » : SIPHONAIRE : 555 « La coquille enlevée, voici ce qu'on aperçoit : un muscle d'attache en fer-à-cheval qui n’est interrompu « que dans un petit espace à droite à l'endroit du siphon; un manteau très mince qui laisse voir une assez grande branchie transversale, un peu en S; à sa terminaison à gauche, à toucher le muscle circulaire, est le cœur entouré d'un organe de viscosité; plus en arrière le recium appuyé sur l'utérus; la cavité branchiale est longue transversalement | mais fort peu large d'arrière en avant. Son ouverture est ronde. « La masse buccale est grosse;arrondie, bilobée,pourvue en arrière d'une petite vessie, comme dans le limaçon, et d'un ruban lingual à denticules transverses; deux glandes salivaires assez considérables viennent s'ouvrir dans l’œsophage. L'estomac qui lui fait suite s'en disüngue peu; l'intestin fait une circonvolution dans le foie, et se porte aussitôt à droite : le rectum, qui est toujours plus rétréci, ce qui est contraire à ce qui a lieu dans la plupart des Mollusques, côtoie la branchie, et vient s'ouvrir sur le limbe même de la languette pulmo- naire. Le foie a au moins quatre lobes assez difficiles à isoler, et qui embrassent en partie l'intestin. : « Tout-à-fait en arrière et un peu à droite, l'ovaire est acculé à un des lobes du foie; son oviducte tortillé se portesous l'utérus, qui a la forme d'une cornemuse, dont le col s'ouvre un peu en avant de la soupape branchiale. Sur ce viscère, un peu contourné sur lui-même, est appliqué le canal de la vessie propre à plusieurs Mollus- ques pulmonés et dont on ignore l’usage. Nous croyons que son ouverture se confond avec celle de l'utérus. « Au-dessus des viscères digestifs et près de la tête est le testicule, en masse arrondie, à long conduit déferent, replié sur lui-même, communiquant avec un assez long pénis recourbé en crochet, ayant un muscle rétracteur et allant sortir au côté du lobe droit de la tête; l'organe 556 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. I. excitateur ne nous a pas paru exister dans toutes les espèces, ou du moins il était si petit, que nous n'avons pu le reconnaitre au milieu de cette masse de viscères entassés les uns sur les autres, « Le cerveau, placé en arrière de l'œsophage, est formé de deux ganglions très distans , réunis par un cordon supérieur ; l'inférieur, complétant le cercle nous a échappé, il en part une foule de cordons pour la tête; deux entre autres, très distincts, vont aux yeux; d’autres se portent en arrière pour les viscères, le pied, etc., etc. C’est la Siphonaire de Diémen qui a fourni la plus grande partie des détails dans lesquels nous venons d entrer. » ESPÈCES. Siphonaire élégante. Siphonaria concinna. Sow. S. testä patelliformi, coricä aliquando depressä longitudinaliter cos- tatä : costis simplicibus, angustis albis, vel griseis ; interstitiis ni- gricantibus; margine dentato, lineis radiantibus alrernatim albis et nigris picto. Sow. Genera of shells. Siphonaria, f. 1. 2. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3.p. 954. n°r Habite les mers du Chili. Coquille patelliforme, plus ou moins dé- primée, ovale, à sommet obtus ct subcentral; les côtes qui en par- tent sont assez nombreuses, étroites, peu saillantes, simples, blan- ches, ou d’un blanc-grisâtre; les interstices sont d’un brun-noi- râtre; à l’intérieur, la coquille est brunâtre ou grisâtre, et son bord offre une zone assez large de linéoles alternativement blan- ches et d’un brun foncé. . L . LC] a ©. . °. LL e 2, Siphonaire radiée. Siphonaria radiata. De Blainv. S. testé ovato-subcirculari, costis æqualibus appressis, convexis, ra- diantibus ornatä ; apice.obtuso, subcentrak, interstitiis fuscis sim- plicibus ; intus fuscä, marginibus albis, lineis fuscis, radiantibus, ornalis. Blainv. Dict. Sc. nat. t. 49. p. 294. Malac. pl. de princ. 2. f, 4. Habite... Coquille ovale-obronde, très déprimée, à sommet sub central et obtus; les côtes qui en partent, au nombre de dix-huit * SIPHONAIRE. b57 ou vingt, sont grosses, aplaties, blanches, et leurs interstices sont tantôt simples et-tantôt finement striées ; en dedans, la coquille est brune, et son bord, profondément dentelé, est None orné de linéoles brunes, correspondant aux intervalles des côtes ; l’une des côtes, placée sur le côté, est du double des autr es et indique la position du siphon. 3. Siphonaire exiguë. Siphonaria exigua. Sow. S. testé ovatd, conicä, apice subcentrali acuto; costis majoribus, albis, radiantibus, alteris minoribus fusco-puncticulatis, intüs fusca, marginibus albis, fusco radialis. * Sow. Genera of shells. Siphonaria. É &e L Blainv. Dict. Sc. nat. t. 40. p. 205. Habite le port Praslin (Lesson). Petite coquille conique , pointue, ovale-oblongue; son sommet subcentral donne naissance à huit ou dix grosses côtes blanches, convexes, dont l’une sur le côté droit, vlus large et plus saillante, est bifide dans toute son étendue; entre ces côtes, on en voit d’autres n’atteignant pas le sommet", beaucoup plus fines et plus rapprochées, irrégulièrement ponc- tuées de rouge-brun; en dedans, le fond de la coquille est d’un brun foncé; son bord est blanc et orné de linéoles brunes partant du fond, bifurquées à leur extrémité. L) 4. Siphonaire siphon. Siphonaria sipho. Sow. S. testà patelliformi, osato-rotundä, radiatim costatä ? costis inæqua= libus, alternis, minoribus, vertice subcentrali, acuto costis duabus anticis in margine productioribus. j Sow. Genera of shells, Siphonaria, f. 1. Desh. Encycl. méth. vefs. t. 3. p. 954. n° 2. Habite les mers du Pérou? Coquille patelliforme, à sommet pointu et subcentral; les côtes sont inégales; quatorze à dix-huit, plus grosses et saillantes , convexes, sont assez écartées pour que deux ou trois autres plus fines, et n’atteignant pas le sommet, puissent s’y placer : l’une de ces côtes, antérieure et à droite, est bifurquée, saillante sur le bord, en forme de languette, et in- dique la position du siphon; en dedans , la coquille est brune sur le fond et blanche sur les bords ; en dehors, les côtes sont blan- ches , et les interstices sont ponctués de brun. Dans certains indi- vidus, ces ponctuations forment des zones transverses, 5, Siphonaire plissée. Siphonaria plicata. Quoy. S. testé ovato-orbiculaté, solidé, plicaté, conico-tumida, albicanti , apice aculd , tenuissimè striaté ; margine integro, undulato, intüs albido, rubicundulo, striato; fornice subrubro. LA 558 - HISTOIRE BES MOLLUSQUES. Quoy e! Gaym. Voy. de PAstr. t, 3. p. 346. pl. 25. f. 26. 27. Habite Pile de Tongatabou , au village de Hifo. Petite espèce ovale- oblengne, quelquefois arrondie , conique , convexe, "dont le som- met subeentral est un peu incliné en arrière, Les petites côtes dont elle est ornée en dehors sont fines et égales; elles sont d’un blanc- bleuâtre, et son sommet est rougeâtre; en dedans, elle est d’un bianc corné, et les intervalles des côtes y apparaissent sous forme de stries rougeätres rapprochées deux à deux. L'impression mus- culaire est fauve; l'animal est blanchâtre. L 6. Siphonaire aplatie. Sip'onaria plana. Quoy. L %. test ovali, scabr&, fragili, pland , nigro subrubro striatä ; apice mediano; margine intüs fusco albo lineolato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t, 2. p. 345. pl. 25. f. ar. 22. Habite les mers de lIle-de-France. Cètte coquille est ovale-oblon- gue, très aplatie, à sommet obtus, eton le voit sensibiement in- cliné à gauche dans les individus bien conservés; la surface exté- rieure présente un grand nombre de côtes blanchâtres, angu- leuses, dont l’une, latérale, plus saillante et bifide, indique la position du siphon, Les intervalles des côtes sont d’un brun foncé; les bords sont profondément dentelés ; à l’intérieur, la coquille est brune ; elle est blanchâtre vers les bords, et les côtes sont indiquées par des linéolés blanches. - 7, Siphonaire zélandaise. Siphonaria zelandica. Quoy. S. testä ovato-orbiculaté, planä, crasse striatd, albicante, fusco punc- tatä; apice obtuso submediaro ; margine intus albo bruneo pune- tato ; fornice luteolo. Quoy et Gaÿm. Voy. de l’Astr. t. 2. p. 344. pl. 2b.f, 17. 18 Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Goquilie ovaie-obronde, ayant que que ressemblance avec la Siphonaire de Diémen. Son sommet est subcenta', un peu incliné à gauche; il en part, en rayonnant, dix-huit à vingt côtes arrondies, écartées, blanchä-. ires, et dont les intervalles sont d’un brun plus ou moins forcé, selon les individus; à l'intérieur, le fond de la coquille est d'un lanc-jaunâtre, avec quelques nuages brunâtres; les bords, cre- nelés par la saillie des côtes, sont ornés de lignes rayonnantes, aller- nalivemeat blanches et brunes. ,» 8. Siphonare de Guam. Siphonaria Guainensis. Quoy. $. testd minimd, ovato-oblonzd, oblique corict, albo et nigro radiatä; costis æquelibus, apice acuté, recurvd ; intüs lineolata ; fornice nigro. Fe _SIPHONAIRE. 55g Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 2, p. 343. pl, 25. f, 15: 16. “Habite les mers de l’ile de Guam. L'animal est de couleur grisâtres la coquille est petite, mince, déprimée, à sommet pointu et postérieur, ce qui lui donne la forme de certains cabochons; Les côtes sont entières, fines, rayonnantes, et les intervalles qui les ; séparent sont d’un bruo-noirâtre; à l’intérieur, la coquille est d'un brun-chocolat, et son bord est alternativement lincolé, de blanc et de noir. Siphonaire ponctuée. Siphonaria punctata. Quoy. AS, testé minima, oblonoo-ovatd, convexo-conicd, tenuiler striatd, albo, bruneo punctata ; vertice ezcentrali acuto; margine subinte- gro; intis albo, fornice fusco. Quoy et Gaym. hs de PAst. t. 2, p. 341. pl. 25. f. 15.14, Habite les mers de l’ile-de-France. . Il pourrait se faire, comme ie pense M. Quoy, que cette espèce ait £té établie avec de jeunes individus; mais comme elle offre quel< ques caractères pañticuliers, il n’est pas imutile de la signaler à l'attention des naturalistes. Elle est ovale, oblongue, conique, à sommet pointu et incliné postérieurement ; elle niontre, à l’exté- rieur, un assez grand nombre de côtes arrondies, légèrement on duleuses, ei dont quelques-unes sout plus saillantes; en dehors cette coquille est blanchâire, et elle est ornée de deux cercles de points bruns, dont l'un est placé près des bords; l’intérieur est d'uu beau brun. Siphonaire denticulée. Siphonaria denticulata. Quoy. S. testé oblongya, converinsculé , desuper albidä, costis elevatis ra- _ diaté; apice centrali subacuto ; mar gine intus albo sdenticulato ; fornice fusco. ° Quoy et Gaÿm. Voy. de l'A Astr. t, 2. p. 340. pl. 25. f. 19, 20. Habite les mers de la Nouvelle-Holiande. Coquille ovale, obiongue . peu bombée, à sommet subcentral et ob- tus, ornée à l'extérieur d’ua crand nombre de grosses côtes très saillantes , déprimées sur les côtés, dans ies intervalles desquelles on en remarque une où deux qui n’atteignent point jusqu’au 5om- met : ces côtes sout blaiches, et les interstices sont brunâtres; en dedans, la coquille est d’un beau brun, interrompu par quelques zones blanchätres; le bord,brun est orné, par les linévles blanches que produisent les côtes, 1. Siphonaire d'A'gesiras. Siphonaria 4 lgesireæ. Quoy. 5. testé ovali, convexé , elevatä, tenuissimè striaté ; vert ce excentrali / 560 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rolundo; margine indiviso: intus fornice aurantiaco et fusco. Quoy et Gaym. un de l'Astr. t, 2, 5598. pl204te 23-25. ; Habite la mer de Gibraltar. - M. Quoy, qui a examiné la collection de Lamarck, dit que 7 pro- bablément ceite coquille est la même que celle confondue par La- marck dans sa collection avec les individus du Patella leucopleura. , Cette Siphonaire est en général plus régulièré que la plupart de ses congénères ; elle est ovale, oblongue, à sommet saillantet obtus, incliné postérieurement; la surface extérieure estornée d’un très grand nombre de stries blanchâtres, rayonnantes, un peu endu- leuses, dont les unes naissent du sommet, tandis que les autres ne se montrent que plus bas; les interstices sont d’un brun plus fon- , la couleur intérieure est assez variable; le centre est tantôt blanchâtre, quelquefois d’un brun plus foncé, et dans certains in- dividus d’un brun-marron foncé; les bords sont toujours ornés sur un fond brunâtre, d'un grand nombre de linéoles blanches. Siphoraire de Vanikoro. Siphonaria atra. Quoy. S. testà depressiusculà , ovato-rotundatà, intus el exlüs nigricante ; costis inæqualibus; margine æqualiter dentato; siphunculo fortiter proeminente. Quoy et Gaym. Voÿ. de PAstr. t. 2. p. 359. pl. 25. f. 4v, 42. Habite les mers de l’ile de Vanikoro. Coquille ovale, obronde, conique, aplatie, à sommet obtus et sou- vent médian; il en part une quinzaine de grosses côtes arrondies, dans l'inter valle desquelles il y en a d'autres pius pelites et plus courtes; l’une de ces côtes, plus grosse et bifide , indique la posi- du siphon; les bords sont fortement dentelés par la saillie F. côtes; en dehors, cette coquille est d'un brun | presque noir, et en dedans d’un brun-marron foncé. 13. Siphonaire albicante. Siphonaria albicans. Quoy. S. testä ovato-orbiculari, depressé, albican'e , perlucidä, margine denticulatä ; siphunculo procminente; costis radiantibus, inæqua- libus, ruvosis; intus fasco et corneo. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr, 1. 2. p..335. pl. 25. f. 38-10.. Habite les mers de l’île Vanikoro et de la Nouvelle-Irlande, L'animal est couleur jaune-pâle, ponctué de jaune plus foncé et de noirâtre, La coquille est ovale, obronde, généralement déprimée, à sommet subcentral : ce sommet est pointu lorsqu'il ést bien con- servé, il est très obtus lorsqu'il a été rongé; il donne naissance à de grosses côtes blanches, convexes, dont les intervalles sont bruns. L'une d'elles, plus grosse et plus saillante, indique la position du SPHONAITE. 561 siphon intérieur; à l'intérieur, la coquille est blanchâtre, et l’on y aperçoit, par transparence, les interstices brunes des côtes. 14. Siphonaire pointue. Siphonaria acuta. Quoy. - S, testà rotundatä, conicä, polygonali, apice acutissimd , fuscé ; costis æqualibus, aliquot eminentibus ; margine denticulato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast, t. 2. p. 334. pl. 25. f. 35-37. Habite les mers des îles Célèbes et de l’île Vanikoro. L'animal est de couleur verdâtre, et il est orné de linéoles et de taches noirâtres. La coquille-est ovalaire , elle est conique et poin- tue, son sommet est central, et il en part, en rayonnant, sept à huit grosses côtes blanchätres, entre lesquelles d’autres plus petites viennent se placer : ces côtes intermédiaires sont brunes, légère - ment ponctuées de rougeätre; à l’intérieur, la coquille est brune, linéolée de blanc ; le siphon est très saillant et indiqué au dehors par une côte double, plus proéminente que les autres. 15. Siphonaire verte. Siphonaria viridis. Quoy. S. testä ovato-orbiculatä, convexä, apice acutd, albo ét fusco striatä; costis æqualibus, pluribus eminentioribus ; fornice castanéo; mar- gine albo notato. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr. t, 3. p. 332. pl. 25. f, 30. 3r.. Habite les mers de l’ile d'Amboine. L'animal est remarquable par sa couleur d’un vert-foncé en dessous, d’un jaune-verdâtre sur les côtés, parsemé de petites taches d’un vert plus intense, La coquille est conique, ovale-obronde, ayant le sommet presque médian et pointu; les côtes sont de deux sortes: es unes plus grosses, au nombre de dix environ, laissent assez, d'intervalle, pour que d’autres, plus petites, puistent se placer entre elles : ces côtes sent blanches, et les sillons, qui les séparent, à sont bruns. À l’intérieur, la pes est d’un br un-marron foncé , et les bords sont blancs. 16. Siphonaire du cap. Siphonaria capensis. Quoy. S. testä elongato-ovali; costis æqualibus , densissimis , nn striatä, fornice fusco , lucido ; apice posteriori. Quoy et Gaym. Voy. de PAstr. 2. p. 331. pl. 25. f. 28. 29. Habite les mers du cap de Bonne-“spérance, L'animal a le pied orangé—pâle en dessous, jaune sur les côtés et pi- queté de très petits points noirs, La coquille est ovale, oblongue, convexe, à sommet subcentral; il en part, en rayonnant, un grand nombre de petites côtes blanches, sur un fond brun. Ces. côtes sont peu saillantes, rapprochées, souvent un peu ondu! euses, Tome VII, *+ 36 . 562 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. et il y en a d’intermédiaires qui ne remontent pas jusqu’au som met; à l’intérieur, la coquille est d’un beau brun-foncé, quelque- fois couleur d’écaille de tortue vers le sommet. Ses bords sont à peiñe dentelés et ornés de linéoles alternativement blanches et brunes. 17. Siphonaire australe. Siphonaria australis. Quoy. S. testé elongato-ovald, convexiusculd; costis inæqualibus, undula- tis, albicantibus striatd , intùs rufescente ; apice posteriori. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 2, p. 320. pl. 25. f. 32. 34. Habite }es mers de la Nouvelle-Zélande. L'animal est un peu trop grand pour sa coquille; il a les mouvemens plus vifs que les Patelles et les autres Siphonaires; tout son corps est d’un blanc-jaunâtre. pâle, et son pied est piqueté de noirâtre sur les côtés. La coquille est ovale, oblongue, plutôt convexe que conique, cependant terminée au sommet par une petile pointe in- clinée à gauche : ce sommet donne naissance à 33 côtes inégales, très rapprochées, d'un blanc-jaunâtre, séparées par des sillons brun-rougeâtre; la coquille est fauve à l’intérieur, et le dehors est ponctué de brun et de rougeûtre. 18. Siphonaire de Diémen. Siphonaria Diemenensis. Quoy. S. testà ovali, convexd, cinereo rufescente, costis inæqualibus , albis radiatä; vertice elevato, medio; intus fornice rufo; margine casta= neo alboque lineolato. Quoy et Gaym. Voy. de VAstr. t. 2. p. 327. pl. 25. f. 1-19. Habite dans les mers de lile de Van-Diemen. L'animal est d’un jaune-citrin; la coquille est ovalaire, assez régu- - lière, à sommet subcentral : ce sommet est ordinairement rongé, etil en part, en rayonnant, un assez grand nombre de côtes ar- rondies, assez grosses, qui, en aboutissant sur le bord, se pro- longent eu dentelures. En dehors, les côtes sont jaunâtres sur un fond brun; en dedans les vieux individus sont bruns, blancs ou blanchätres vers le sommet, et les bords offrent une assez large zone sur laquelle les côtes du dehors sont marquées par des lignes blanches, et leurs interstiçes par des lignes brunes plus larges. 19. Siphonaire de Lesson. Siphonaria Lessoni. de Blainv. \ S. testà ovatä, conicä, apice acuto, posticè inflexo ; costis. depressis, radiantibus.; intus fuscä, i impressione musculari pallidiore ; mél nibus integris rubro puncticulatis, r De Blainv. Malac. pl. 44. f. 2. À 3: / SIPHONAIRE. 563 LI Id. Dict. se. nat. t, 49. p. 296. Habite les îles Malouines (Lesson), nous la connaissons également des mers du Chili et du Pérou. Coquille ovale, oblongue, conique, ayant assez souvent la forme d’un Cabochon; son sommet, pointu et postérieur, fort relevé, s’avance queïquefois jusqu’au niveau du bord postérieur ; la sur- face extérieure est d’un brun-marron jaunâtre; les côtes qui s’y montrent, sont blanchätres, à peine saillantes très rapprochées, avec des interstices d’un brun assez foncé; en dedans, la coquille est d'un beau brun-marron , interrompu par une zone plus pâle, sur Jaquelle est l'impression musculaire; les bords sont simples et ob- scurément ponctués de rouge, Espèces fossiles. 1. Siphonaire de Gascogne. Siphonaria F'asconiensis. Mich. S. testà ovatä , conicä , subdepressé ; vertice centrali obtuso; costis ra- diantibus crassis, obtusis, marginibus inteoris eviter undulutis; impressione musculari, lateraliter fimbriata. Mich. Mag. de zool. pl. 32. Habite... Fossite aux environs de Dax. Espece très belle et très remarquable par sa taille; elle est plus grande que la plupart des espèces vivantes; elle est ovale , obronde, plus symétrique et régulière que ne le soat la plupart des Siphonaires ; son sommet est très obtus, subcentral ; il est lisse , et ce n’est qu’au- dessous de lui que naissent un assez grand nombre de côtes rayon- pantes; les bords sont assez épais, simples, légèrement onduleux ; Timpression museulaire a son bord intérieur dentelé, et le siphon, dont la saillie n’est point sensible au dehors, est indiqué en dedans par une gouttière large et assez profonde, 2, Siphonaire bisiphite. Siphon1ria bisiphites. Michelin. S, testà ovaté, conicä, costulis numerosis, radiantibus , subscabris ornatä, vertice obtuso subcentrali; siphone bipartito, latissimo. Micb. Mag, de zool. pl. B. Habite... Fossile aux environs de Dax. Jusqu'à présent, on n’avait point signalé de Siphonäire à l’état fossile. M. Michelin a révélé ce fait intéressant; mais déjà nous avions recueilli, aux environs de Paris, quelques coquilles appartenant à ce genre, et dont nous donnerons la description dans le supplé- ment de notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris, L’es- pèce, décrite par M. Michelin, est ovale, oblongue, conique, ayant 36. 564 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. » _… Je sommet presque central et,obtus, et la surface extérieure cou— vertes de très petiles côtes rayonnantes. En dedans et sur le côté droit, on remarque une impression large et profonde qui indiqné la position du siphon. Cette dépression est beaucoup plus large que dans les autres espèces connues. LES SEME-PHYLLIDIENS. Branchies placees sous le rebord du manteau, et disposées en série longitudinale, seulement sur le côté droie du corps : elles ne respirent que l'eau. Sous le rapport de la disposition des branchies, les Mollusques dont il s’agit semblent tenir d'assez près aux Phyllidiens. Ils ont, en effet, leur organe respiratoire disposé en cordon longitudinal dans une portion du canal qui règne autour du corps, entre le rebord du manteau et le pied; ce sont même, après les Phyllidiens, les seuls Mollusques connus qui aient une pareille disposition dans ieurs branchies. Mais, dans les Phyliidiens, le cordon branchial garnit entièrement le canal dont il est question, tandis qu'ici on ne le trouve que dans une grande partie du côté droit. Ces Mollusques sont donc en quelque sorte des Demi-Phyllidiens, dénomination qu'avait d’abord employée Cuvier à l'égard du Pleurobranche. Cependant, chose singulière ! si l'on en excepte le rapport que je viens le citer, sous presque toutes les autres considérations les Semi-Phillidiens offrent bien peu de ressemblance avec la famille qui les précède; mais n'ayant point ieurs branchies dans une cavité isolée, comme dans les genres qui suivent, quel autre rang aurais-je pu leur assisner parmi les Gas- téropodes ? Ils ec ibbnE une coupe quin ‘embrasse jusqu'à présent que deux genres; et, sauf la disposition longitu- dinale des branchies, en cordon simple ou double, les animaux qui ÿ appartien: ent crt cuire etix peu de PLEURCBRANCHE. 565 rapports. Les deux genres dont il est question sont le Pleurobranche et | Droles (x) PÉEUROBRANCO!E. (Pleurobranchus.) Corps rampant, charnu, ovale-elleptique, couvert par un manteau qui déborde de toutes parts, et t distingué pa: un pied large, le deborcant également; d'où lédilte un canal qui régne autour de lui, entre le DAT ET et le pied. Branchies sur le côté droit, inséreées dans Île canal, et disposées en série sur les deux faces d'une lame lonsitu- dinale. Bouche antérieure et en dessous, ayant la De d'une trompe; deux teniacules cylindriques, creux, fendus longitudinalement au côié externe, et attachés sur Île voile qui couvre la bouche. L'ouverture pour les organes de ia génération en avant de la lame branchiale, et l'anus en arrière : l'un et l'autre au côté droit. Une coquille interne, dorsale, mince, aplatie, oblique- ovale, dans plusieurs. Corpus repens, carnosun, ovato-ellipticum, superne velo marginante obtectum et subtus pede laio æqualiter promi- nente distinctum ; undèe canalis intra velum et pedem peri- ph@æriam corporis occupans. Branchiæ ad latus dextrun, canali insertæ, et in utrâque paginä lamineæ longitudinalis seriatim eh Os anticum et subtus, proboscidiforme. Tentacula duc cylindrica,cava,externo latere longitudinaliter Jissa,ad laminam os ob'egenten affixa. Apertura organorum (1) À ne considérer que le caractère de la position de la bran- chie, cette famille de Lamarck serait plus naturelle que celle des Tectibranches de Cuvier, dans laquelle on trouve aussi tes Aply- sies , les Bulles, les Acères, les Ombrelles et d’autres genres qui méritent d'être séparés en familles, non-seulement d’après Îa position de la branchic, mais encore nar le nombre des tenta- cules, lqur préseice ou leur alsence. 566 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. generationis ante laminam branchiarum et anus pone, in latere dextro. di Testa interna, dorsalis, tenuis, planulata, oblique-ovata, in pluribus. OBSERVATIONS. — Le genre des Pleurobranches, dont on doit la connaissance à M. Cuvier, est singulier autant par la forme et la disposition des branchies que par les tentacules des ani- maux qui y appartiennent. Ces Gastéropodes, ayant des bran- chies sériales, placées sous le rebord du manteau, semblent tenir en quelque sorte aux Phyllidiens, quoique ces branchies ne soient disposées que dans la partie du canal située au côté droit. Sous cette considération, ces animaux se trouvént rapprochés de l’'Ombrelle; mais leur série branchiale se compose de deux rangées, tandis que celle de l'Ombrelle est très simple. D’ail- ieurs, le manteau , débordant de tous côtés, et le pied, qui dé- borde également, semblent enfermer le corps des Pleurobran- ches entre deux boucliers égaux. Il n’en est pas de même de lOmbreile, dont le pied est d’ane ampleur si grande qu'il dé- passe de beaucoup et de toutes parts le rebord du manteau. Au reste, si le Plcurobranche a quelque analogie avec l’Om-, brelle, ce n’est guère-que par la disposition sériale des branchies, placées de partet d’autre dans la portion du canal qui est située au côté droit de l'animal. Depuis la publication du genre des Pleurobranches, on à cru trouver des rapports entre les animaux qu’il comprend et les Laplysiens; en sorte qu’on les a réunis dans la méme division. Nous pensons différemment sur ce sujet; car la disposition des branchies est bien loin d’être analogue dans ces divers Moilusques. En effet, celle des Laplysiens sont dorsales et isolées dans une cavité particulière, ce qui n’est pas ainst dans les ?/eurobranches. Et qu’on ne dise pas que la pièce testacée, enfermée sous le manteau de ces derniers, réponde à l’opercule des Laplysies qui contient une pièce analogue. Cet opercule protège les branchies qu'il recouvre, tandis que la pièce testacée des Pleurobranches, ne recouvrant point les branchies, ne saurait offrir à cet égard aucun rapport de fonc- tions. : | le Il paraît que plusieurs espèces de Pleurobranches ont déjà eté observées, car M. Cuvier en indique quelques-unes; mais n’en PLEUROBRANCHE, 567 connaissant point les différences spécifiques, nous nous borne- rons ici à la citation de la seule espèce décrite par le savant que nous venons de nommer. ESPÈCES. Pleurobranche de Péron. P/eurobranchus Peronri.Cuv. Pleurobranchits Peroni. Cuv. Aunales du Mus. 5. p. 269. pl. 18, 1, 04 An lepus marinus? Forsk. Arab. pl. 28. . * De Blaïnv. Malac. pi. 43.f. 2. * Desh. Encyclop. méth. vers, t. 3. p. 787. Habite les mers des Indes. Mus. n°, Péron. Longueur, environ un « pouce et demi. | Etc. M. Cuvier indique comme d’autres espèces de ce genre les P£, tuberculatus , Meckel, 6alearicus et aurantiacus, Lavoche, et lu niceps. ; + 2. Pleurobranche de Forskal, Pleurobranchus Forskalii. Delle Chiaje. : P. corpore atro-rubello, tuberculis maximis minimisque prædito, pallio anticè semilunari inciso bilobato, postice retuso. An lepus marinus ? Forskal. Arab. pl. 28. Delle Chiaje. Memor, t. 3. p. 254. pl. 41. f. rt. Habite la Méditerranée. M. Ruppel, dans son ouvrage sur les Animaux de la mer Rouge, rapporte le Pleurobranche de Forskal de M. Delle Chiaje dans la synonymie de son Pleurobranehe citrin. Il suffit de comparer les figures des deux auteurs pour se convaincre que les deux espèces n’ont pas la moindre ressemblance, et il esi à présumer que M, Ruppel a cité de mémoire, n'ayant plus sous les yeux ni la figure ni lanimal de la Méditerranée, Le Pleurobranche de Forskal est aussi grand que le suivant : il est ovale, comprimé; son manteau est un peu plus grand que le pied. Il est d’un rouge vineux ou violacé , et l’on y voit de gros tubercules courts, formant ordinaire- ment deux rangées, et dotit la-base est pentagonale; la branchie est courte, moins saillante que dans l’espèce suivante; les tentacules sont allongés, cylindracés, écartés à la base et pourvus d'un point oculaire à ko insertion. 7 3 Pleurobranche taberculeux. Pleurobranchus tubercu- latus. Delle Chiaje. F2 cor pore iuteo, dorso tuberculis maximis exagonis, seriatim dispo- sitis ac Rn minimisque marginalibus. 568 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Meckel. Mat. d’Anat. Comp. t. 1. pl, 5. f. 33. 40. Cuv. Règne An. t, 2. p. 396. Blainv. Dict. sc. Nat. t. 42. p. 372. Delle Chiaje , Mémor. t. 3. p. 154. pl. 40. f. r. Habite la Méditerranée. Animal ovale-oblong, ayant quelquefois jusqu’à quatre pouces de lon- gueur; son pied est plus grand que le manteau; tout l'animal est d’un rouge-brunâtre, et de chaque côté du dos, dont la peau pa- rait irrégulièrement fendillée, on trouve rangés symétriquement six à huit gros tubercules coniques, à base circulaire ; la branchie est très grande, saillante au dehors, et dépasse l'extrémité pos- térieure du corps. On voit deux points oculaires à la base des tentacules : ces tentacules sont gros, subcylindriques et très rappro- chés à Ja base. + 4. Pleurobranche citrin. Pleurobranchus citrinus.Ruppel. P. corpore ovali, compresso pallidè citrino ; dorso maculis irregula- ribus, albescentibus marmorato ; pallio integro. Leuckart, Ruppel, Voy. en Afr. invert, p. 18. _. 5. f. 2. Ibid. p. 20. pl. 5.f. r. Habite... Le golfe de Suez, trouvé dans le mois de février. Animal voisin, par sa forme, du Pleurobranchus Peronü : il est ovale, comprimé; son manteau est un peu plus court que le disque du pied; il est d’un jaune-citron assez intense et marbré de taches blanches irrégulières. Il nous paraît évident que M. Ruppel, en rapportant à son espèce le Pleurobranchus Forskalii de M. Delle- Chiaje, n'avait vu ni l’animal ni la figure qui le représente, sans cela il était impossible qu’il les confondit. ( D. Pléurobranche cornu. Pleurobranchus cornutus. Quoy. P. corpore minimo , molli, ovato, apice acuto, caudato, fusco- rubente, appendicibus bec longis ; jé suprä fusco lem- niscato. 1 Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 2. p. 298. mi 29.f, 20-24. Habite les mers de l’ile d’Amboine. p pre beaucoup plus petite que les autres, que MM. Quoy et Gaÿ- mard présumaient être encore jeune. Elle se distingue par la pro- fonde échancrure antérieure de son manteau et par le prolonge- menti latéral en deux sortes de cornes du voile frontal ; le manteau est court, et dépassé en arrière par le pied; tout le corps est rougeâtre, couvert de tubercules violacés un peu jaunâtres; une bande brune borde la face supérieure du pied. T ©: OMBRELLE. 569 Pleurobranche ponctué. Pleurobranchus punciatus. Quoy. P. corpore molli, ovato plano ; postice subrotundo, lævi, aurantiaco, duabus lineis albis punctato ; tentaculis longis. Quoy et Gaym. Vor. de l’Astr.t. 2. p. 299. pl. 22. f. 15-r0. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la baie de Jervis. Animal ovale-oblong, plu: convexe et à manteau plus court que la plupart des autres e:pèces du même genre; il est très facilement reconnaissable par sa belle couleur rouge-orangée et ses deux li- gnes dorsales de points blancs. - Pleurobranche mamelonné. Pleurobranchus mamil- latus. Quoy. P. corpore maximo, molli, suborbiculato, caudato, valde tubercu- loso, fusco et rubro variegato } maculis semi-circularibus , subru— bris desuper. Quoy et Gaym. Voy. de PAstr. t. 2. p. 294. pl. 22. f. 1-6. Habite les mers de lIle-de-France. | Ce Mollusque a quelquefois plus de cinq pouces de longueur : il est ovalaire, aplati et remarquable par les gros tubercules coniques assez nombreux qu’il porte sur le dos.. Ses deux tentacules sont en forme de cornets ; ils se réunissent à la base, et offrent en dessus deux points oculaires ; le manteau est orné de croissans de couleur de lacque, et l’on voit irrégulièrement répandues des taches noi- râtres entourées de brun-rougeâtre et de jaune. Toute la partie antérieure de l’animal est d’un beau rouge-sombre, la reste est lé- gèrement jaurâtre. CHMBRELLE, (Umbrella.) Corps fort épais, ovalaire, muni d’une coquille dorsale ; à pied très ample, lisse et plat en dessous, débordant de toutes parts, échancré antérieurement, et atténué en arrière. Tête non distincte. Bouche dans le fond d’une cavité en entonnoir située dans le sinus antérieur du pied. Quatre tentacules: deux supérieurs, épais, courts, tronqués, fendus d'un côté. comme lamelleux transversalement à l'intérieur; deux autres, minces , en forme de crêtes pédi- culées, insérés aux côtés de la bouche. Branchies foliacées, nu _ ." 570 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. disposées en cordon , entre le pied et le léger rebord du manteau , le long du côté dioit, tant antérieur que -. latéral. Anus après l'extrémité postérieure du cordon branchial. Coquille externe, orbiculaire, un peu irrégulière, presque plane, légèrement convexe en dessus, blanche, avec une petite pointe apicale vers son mieu; à bords tranchans : sa face interne étant un peu concave, et offrant un disque calleux, coloré, enfoncé au centre, et entouré d'un limbe lisse. s Corpus valde crassum, obovatum, test@ dorsalt onustum; pede amplissimo, subtus plano, undique prominente, anlerius sinu emarginato, postice attenuato. Caput non distinctum. Cavitas infundibuliformis in sinu antico pedis os in fundo recondens. Tentacula quatuor : superiora duo, crassa, brevia, truncata, hinc fissa, initus transversim sublamellosa; altera duo tenuia, cristata, pedicellata , ad oris latera. Branchiæ foliaceæ, seriatim ordinatæ, infra cutis marginem per totam longitudinem lateris dextri. Anus post extremétatein pos- ticam branchiarum. Testa externa , orbicularis , subirregularis , plan: lata, superne convexiuscula, albida, versus medium mucrone apicali brevissimo prœbita; marginibus acutis : internä facie subconcavä ; disco calloso, colorato, ad centrum impresso ; limbo lævi'cincto, OBSERVATIONS. — M. de Blainville étant le seul naturaliste qui ait'examiné l'animal de l'Ombrelle, et ayant bien voulu nous communiquer l'extrait de ses observations, nous allons exposer cet extrait d’après lequel nous avons formé en partie le caractère ci-dessus. Ce naturaliste donne le nom de Gastroplax à l'animal dont il s’agit. Lie « Corps large, ovalaire, très déprimé, pourvu inférieurement d’un large disque musculaire, échancré antérieurement, et dé- passant de toutes parts le manteau qui est à peine marqué et fort mince. Quatre organes tentaculiformes : les deux antérieurs OMBRELLE., 7 f minces. foliacés, et cachés dans le fond d’une sorte d’enton- noir où se trouve la bouche; les deux autres fort gros, courts, et comme lamelleux intérieurement. Des folioles branchiales nombreuses et formant un long cordon qui oceupe toute la par- . "tie antérieure et latérale droite du sillon de séparation du pied et du manteau. Anus à la partie postérieure du cordon bran- chial. Les deux sexes de l'appareil de la génération sur le même individu; terminaison de l’oviducte à la partie antérieure du côté droit et communiquant par un sillon court avec la racine de l'organe mâle situé en avant de la racine du tentacule pos- térieur droit. Une sorte de coquille excessivement déprimée ou iout-à-fait plate, non symétrique, à sommet à peine marqué, et adhérente, dans presque toute son étendue, sous le côté droit du disque abdominal. Dans cet animal, qui a près de quatre pouces de long sur trois de large, le pied est véritablement remarquable par son excessive amplitude, puisqu'il dépasse de bond le corps proprement dit, en formant autour de Ini une sorte de plan incliné. Sa forme est ovalaire, plus pointue en arrière, pius large en avant; il est tout-à-fait lisse et plat en dessous, et très tuberculeux en dessus. Au milieu de son bord antérieur eskune échancrure qui le PRonee en une sorte de canal jusqu’à ce aw’il ait atteint le sillon qui règne tout autour du corps proprement dit et qui le sépare du nn C’est dans ce sil- lon, plus large à droite qu’à gauche, que lon trouve nn long cordon de pyramides Biche bien distinctes et occupant toute la partie antérieure du sillon, ainsi que tout le côté droit. En arrière de ce cordon est l’anus, à l’extrémité d’un petit tube flottant; et en avant l’orifice de l’oviducte qui, au moyen d’un sillon assez court qui passe entre les deux tentacules postérieurs, va communiquer avec l'organe mâle de la génération, placé dans le sillon céphalique en avant du tentacule droit. Les ten- tacules postérieurs, assez rapprochés l’un de laatre, sont fort gros, comme tronqués et fendus dans toute leur longueur: Tout linterieur de cette fente est rempli par des replis trans- versaux. Il sont placés à la partie médiane et antérieure du sillon branechial. Les tentacules antérieurs ou buccaux ne sont pas visibles au premier apercu ; en effet, il sont situés au fond d’une large cavité en forme d’entonnoir qui occupe le bord antérieur du pied, et dans lequel saille la bouche sous forme de mamelon, s Da ‘ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. » Ces tentacules sont très minces, fort larges, en forme de crête de coq, et portés sur une sorte de pédoncule, perpendiculaire à leur longueur. Toute la partie supérieure du corps proprement dit, qui n’est presque que la cavité branchiale, est couverte d'une peau où membrane fort mince, blanche, à travers laquelle on peut un peu apercevoir les viscères, et dont les bords sont dé- chiquetés, ce qui indique sans auctn doute qu’il y avait en cet endroit adhérence à un corps protecteur. La forme de cette par- tie de la peau se trouve assez bien en rapport avec celle de la coquille, et cependant cette coquille a été trouvée adhérente à la face inférieure de l’animal. » (1) La forme et la disposition des branchies de l'animal de l'Om- brelle ne sont nullement les mêmes que celles que l’on observe dans les Laplysiens. Cette considération donne à cet animal un rapport qui le rapproche du Pieurobraiche, et qui rappelle la disposition des branchies des Phyllidiens. Ici, comme dans ces derniers animaux, il n’y a point de cavité branchiale isolée et proprement dite. Quant à la coquille de l'Ombrelle, il serait extraordinaire et contraire à l’ordre de la nâture qu’elle füt attachée sous le pied ou sous le côté droit du pied de l'animal. Il nous parait donc probable, et nous l'avons même oui as- surer par M. Mathicu, qui l’a observé sur le vivant à l’Ile-de- France, qu’elle est réellefñnent dorsale. Vraisemblablement la personue qui a recueilli individu qu'a décrit M. de Blainville l'aura saisi par la coquille pour l'enlever du plan sur lequel il rampait, aura déchiré en partie les chairs qui fixaient cette coquille, et le lambeau qui en sera résulté conservant encore une adhérence latérale qui s'étend jusqu’au pied, M. de Blaën- ville n’a pu voir la coquille attachée qu’en cet endroit (2). 3 (1) Depuis 1828 nous avons dans notre collection de beaux individus bien conservés de l'Ombrelle de la Méditerranée; nous en avons disséqué plusieurs, ce qui nous a permis de donner des détails étendus sur l'organisation de ce genre curieux; ils font partie de l’article Ombrelle de l'Encyclopédie métho- dique. (2) Cette observation de Lamarck est très jndicieuse et fort juste, et nous r’avons jamais ni compris ni adopté l’epinion de _ OMBRELLE. 573 Je connais maintenant deux espèces de ce genre; ce sont les suivantes : ESPÈCES. r. Ombrelle de l'Inde. Umbrella Indica. Lamk. U. testé sublus concaviuscula : disco striis radiantibus distineto. * Lioné, Mus. Tessin. p. 116. pl. 6. f. &. Clhemn. Conch. ro.t. 169.f. 1645. 1646. Favanne, Conch. 1. t.3. fig. H. * schrot. Eiul. t. 2. p. 445. * Martini, Conch, t. 1. pi. 6. f. 44. * Davila, Cat. t. 1. pl. 2. f. A. * Patella umbellata, Dillw. Cat. t. 2. p. 1053, n° 86. * De Blainv. Malac. pl. 44. f, r. Patella umbellata , Gmel. p. 3720. n° 146. * Patella sinica, id. p. 3505, n° 67. * Desh. Encycl, méth. vers. t. 3. p.643. n° r. Habite l'Océan indien, et commune à l'Ile-de-France, Mus. n°. Mon cabinet. La coquille se nomme vulgairement parasol chinois. Elle est assez mince, un peu transparente , à disque intérieur jau- M. de Blainville. Comment concevoir, en effet, un animal avant an pied er tout conforme à celui des autres Gastéropodes, ct portant unc coquille sous ce pied ? Ainsi placée, comment con- cevoir les accroissemens réguliers de cette coquille, séparée de son organe sécréteur le manteau? Comment concevoir une im- pression musculaire en zone circulaire dans une coquille adhé- rente sur toute la surface d’un organe fibreux? Et enfin, d’où viendrait la coïncidence dans la forme de l'impression mus- culaire et du muscle lui-même, que, comme dans les Pateiles, Panimal de lOmbrelle montre sur le dos? Il est bien plus natu- rel de penser qu'un auimal Castéropode a un large pied pour ramper, et non pour porter une coquille, et que cette coquille, pourvue d’une impression musculaire correspondant aux mus- cles de l’amimal, a été attachée à ces muscies et revêtue du manteau, dont les bords sont sailans autour du dos de Pani- mal. Les observations que nous avons faites sur l’'Ombrelle de la Méditerranée ayant encore sa coquille en place, celles de M. Delie Chiaje détruisent à jamais l'opinion de M. de Blain- ville. 574 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nâtre, muni de stries rayonnantes. Elle a jusqu’à quatre pouces de diamètre. 2. Ombrelle de la Médtéa Umbrella Mediterranea. Lamk. U. testä complanaté ; disco paginæ inferioris non radiato. * Deile Chiaje, Mém. t. 4. p. 200. n° A. pl. 60. f. 5 et ro. * Payr. Cat. p. 92. n° 178. * Desh. Encycl. méth. vers, p. 663. n° 2. Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Cette coquille, plus petite que celle qui précède, n’offrant point de stries rayonnantes en son disque inférieur, me parait appartenir à une espèce distincte. LES CALYPTRACIENS. Branchies placées dans une cavité particulière sur le dos, dans le voisinage du cou, et saïllantes, soit seulement dans cette cavité, soit même au dehors. Elles ne respirent que l'eau. Coquille toujours extérieure, recouvrante. + Les Calyptraciens, qui constituent la quatrième famille de nos Gastéropodes, et qui sont encore obscurément ou imparfaitement connus, quant aux animaux des genres que nous y rapportons, tiennent sans doute d'assez près aux Phillidiens, et surtout aux Patelles, sous la considé- ration de la forme et de la position de leur coquille. Ceux de ces animaux qui ont pu être observés en sont cependant très distingués par les caractères de leur organe respira- toire. Leurs branchies, effectivement, naissent dans une cavité isolée et particulière, placée sur le dos et près du cou, et offrent en général une ou deux pièces pectinées ou pénicillées, en saillie, soit seulement dans la cavité, soit au dehors. Ce caractère , bien différent de celui des Phyllidiens , est assez etats pour exiger qu on distingue séparément la famille dont il est ici question. Ce on n'avait connu d’abord que les coquilles des Calyptraciens, on les avait confondues parmi les Patelles. LA CALYPTRACTENS. 575 Cependant avant davoir aucune connaissance de leurs animaux, bruguières et moi, considérant certaines parti= cularités de ces mêmes coquilles, que les nombreuses Paielles connues n offrent point, nous jugeâmes conve- nabie de les en séparer pour en former les divers genres que nous conservons encore. C'est, en effet , Bruguières qui a etabli le genre des Fissurelles ; MES j'ai successi vement proposé ceux des Ë ares des Cabochons, des Calyptrées et des Crépidules; enfin, depuis, encore, M. de Blainville a fait connaître celui dû ‘Ra OELS e. De ces six genres, il n’y a que celui des Ca/yptrées dont l'animal ne soit pas connu; celui des autres a été plus ou mOINs Core plètement observé. On ne irouve point d’opercule à Îa coquille dans aucun Calyptracien ; conséquemment Îles Navicelles sont étranoères à cette famille. Nous présentons dans l’ordre suivant lé six genres que nous y rapportons, savoir : Parmophore, PRET Fissurelle, Cabochon, Calyptrée et Crepidule. À leur suite nous pa erl appendice provisoire le genre Ancyle, en attendant des observations ultérieures sur l’organisation de l'animal qui produit des coquilles de ce genre. [ La famille des Calyptraciens, telle que Lamarck l'a présentée dans son dernier ouvrage, devra subir des modifications assez importantes. Parmi les six genres qu’il y admet, on en voit quelques-uns dont l'animal et la co- quille sont symétriques, et quelques autres n’ont jamais ce caractère. M. de Férussac, dans ses tableaux systémati- ques, a été le premier qui ait indiqué ce nouveau moyen pour le groupement des genres, sans en faire cependant une application assez rigoureuse. M. de Blainville, à à cetégard, a appliqué le principe dans toute sa rigueur, Ce qui l'a conduit à réduire la famille des Calyptraciens de Lamarck;, à ceux des genres qui ne sont jainais symétriques. Ainsi réduite, cette famille est en effet plus naturelle, et forme évidemment le passage, comme l’a senti M. de Blainville, 576 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. entre les Mollusques Céphalés et les Acéphalés. Nous verrons, dans les notes relatives au genre Hipponice de. M. Defrance, que ce Mollusque singulier ressemble à certains égards aux Acéphalés, non-seulement par le support qui lui forme une seconde valve, mais encore par plusieurs points de son organisation ; et comme ce genre est très voisin des Cabochons et ceux-ci , des Calyptrées, on a, par ces trois genres, l'enchainement des deux embran- chemens des Mollusques. Les genres symétriques de la famille des Calyptraciens de Lamarck, ont été compris par M. de Blainville en une petite famille faisant partie de son ordre des Cervicobranches; elle est presque à la fin de la grande série des Mollusques. Dans larrangement méthodique que nous avons proposé à l’art. Mollusques de l'Encyclopédie, nous avons adopté la famille de M. de Blainville, en lui donnant le nom de Rimulaire, et nous l'avons augmentée d’un petit genre curieux, établi sous le nom de Rimule par M. Defrance, et dont le Patella noachina de Linné pourra devenir le type vivant. De tous les genres de la famille des Calyptraciens , celui des Calyptrées fut le seul dont Lamarck ne connut pas l'animai, nous pourrons remplir cette lacune, car nous avons donné depuis plusieurs années, dans les Annales des sciences naturelles , une anatomie du Calyptræa sinensis, et tout récemment M. Owen, dans les Mémoires de la Société zoologique de Londres, a fait connaître l’organisation d'espèces dont les caractères avaient paru suffisans aux yeux de quelques naturalistes, pour nécessiter la création de plusieurs genres ou sous-genres : nous les mention- nerons bientôt dans les notes relatives au genre Calyp- trée.] PARBMGPHORE., (Parmophorus.) Corps rampant, fort épais, oblong-ovale, un peu plus large pOstÉTHI BE Eu obtus aux extrémités, muni d'un PARMOPHORE. ! 377 manteau dont le bord, fendu en avant, retombe vertica- lement tout au our, et recouvert plus ou moins par une coquille en forme de bouclier. Tête distincte, placée sous la fente du manteau, portant deux tentacules coniques, contractiles. Deux yeux presque pédibulés, placés à la base externe des tentacules. Bouche en déésons , cachée dans un entonnoir tronqué ‘obliquement. Cavité branchiale s’ouvrant aBtéieurement et derrière la tête par une fente transversale, et | contenant les branchies constituées par deux lames pectinées et saillantes. Orifice de l'anus dans la cavité des branchies. | E. oblongue, subparalléipipède, un peu convexe en dessus , rétuse aux extrémités , échancrée antérieure ment par un léger sinus, et ayant en dessus, vers sa partie postérieure, une petite pointe apiciale, inclinée en arrière. Face inférieure légèrement concaye. Corpus repens y crassissimum , oblong 0- -ovatum posticè latius, extremitatibus obtusis, bla Apinl pie anterius fisso in ambitu marginatum, dorso testà scutiformi partim tectum. Caput distinctum infra fissuram veli. Tentaculu duo supera, conica, contractilia. Oculi duo, subpedicellati, ad basim externam tentaculorum. Os subtus, in infundibulo oblique trüncato occultatum. Branchiarum cavitas anterius post caput rim& transversali aperitur : lamellis duabus branchia- libus pectinatis prominulis. Ani orificium in cavitate bran- chiarum. | . Testa oblonga, subparallelipipeda, superne convexiuscula, extremitatibus relusa, anterius sinu parvulo emarginata ; mucrone apicialt minime, retrorsum tnflexo, versus partent posticam. Interna facies testæ leviter concava. OBSERVATIONS. — On doit à M. de Blainville de nous avoir fait connaître l'animal du Patella ambigua de Chemnitz, d’avoir déterminé les caractères de son genre et indiqué sa véritable famille. Cette famille est la même que celle à laquelle nous avons donné le nom de Calyptraciens dans nos lecons (Extrait du cours Tome VII. 37 578 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. de Zool., p. 114), et qui est très distinguée. des 1 h la forme et la disposition des branchies des anima partiennent. L'inspection de la coquille du : sn nous avait déjà fait présumer, ainsi qu'à à Chemnitz, qu’elle pouvait être écartée du genre des Patelles; maïs nous attendions la con- naissance de l'animal pour nous décider. Cet anime M. de Blainville, est un véritable Gastéropode allon É “30 e ou elliptique , arrondi aux deux extrémités, ‘un peu plus ie cependant en arrière, mais surtout fort épais en y compreaut le pied : la partie supérieure n’offre de remarquable qu Pur quille en bouclier plusou moins allongée : suivant l'espèce, c’est- à-dire recouvrant une partie, plus ou moins considérable du dos, et spécialementles organes de la respiration et de la cireulation. Cette coquille est retenue dans sa place par les lèvres d’une es- pèce de sillon creusé dans l’épaisseur de la peau , et par un em- piètement plus ou moins considérable de celle-ci sur ses bords, qui par conséquent ne sont pas libres. Le pied y presque aussi large et aussi long que le corps, et de même forme que lui à sa racine, est remarquable par sa grande épaisseur et la grande saillie de ses bords, qui, dans l’état de vie, doivent être extrême- ment larges; il peut cependant être caché. latéralement par les bords du manteau qui sont encore plus étendus, fort minces, onduleux;, et descendent presque verticalement autour du corps, et surtout en arrière, En avant, ils sont fendus en deux lobes par une scissure verticale, profonde, qui permet, en les écartant, de voir la tête et les organes qui en dépendent. La cavité qui die naissance aux branchies est située sous la partie antérieure du dos, et s'ouvre, derrière la tête, par une fente transverse. Elle contient deux lames branchiales, de ferme scalène, pectinées, saillantes, et qui se réunissent à leur base. C’est au fond de cette cavité qu'on aperçoit l’orifice de l’anus. D’après les collections, l’on connaît déjà quatre espèces de ce genre que M. de Blainville 2 déterminées. (1) (1) M. Sowerby, convaincu sr la ressemblance des Parmo- phores et des Émarginules, les a réunis en un seul genre, dans son Genera of shells. Cette ressermblanée est éonfirméé)par les observations de MM. Quoy et Gaymardÿet\il est bien: à présu- . PARMOPHORE, 979 ESPECES. 1, Parmophore austral. Parmophorus australis, Blainv. P. test solida , glabra, dorsi animals longitudinem æquante. Patella ambigua. Chemn. Corch. 11° t. 197. f. 1918. Scutus antipodes. Den. Montfort. Conch. 2: p. 59. Parmophorus elongatus. Blainv. Bullet. des Sc. fév. 1817. p. 28. * Patella ambigua. Dillw. Cat. t. 2. p. 1053. n° 85. * De Blainv. Malac. pl. 48. f. 2. * Desh. Encycl. méth. vers. 3° p. 701. no #. * Emarginula elongata. Sow. Genera of shells f. r. * Quoy et Gaÿm. Voy. de l’Ast, t. 3. pl. 69.f. 1. - Habite les mers de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet. Cuquille à bords un peu épais, n'offrant en dessus que des stries d’accroissement, 2. Parmophore raccourci. Parmophorus Brebibrills. Blainv. P. testd solidä , glabrd, dorsi malis longitudinem nonæquante. Parmophorus breviculus. Blainv. Bull. des Sc. Zbid, Habite... Cette espèce ne m'est point connue. 3. Parmophore g sranulé. Parmophorus granulatus. Blain. P. iestä supernè tuberculis parvis granulatd. * Parmophorus granulatus. Blainv. Bull, des Sc. Hid. - * Desh. Encyel, méth. vers. t. 3. p. 701. no 2. * Emarginula brevicula, Sow.Genera of shells. f, 2. Habite... Cabinet de M. Dufresne. 4: Parmophore ailongé. Parmophorus elongatus. Lan Lù P. testà, tenui elongatä, anterius integré, striis exiguis radiaté ; mar- péri acutis. Patellà elongata, Lam. Ann. du Mus. 1. p. Bo. Parmophorus lævis. Blainv. Bull. des Sc. Zbid. * Desh. Coq. foss. de Paris t. 2. pl. 1. f. 15.16. * Zd, Encycl. métb. vers. 4 3. p. 701. n° 3. [b] Eadem testä perangusta. Habite... Fossile de Grignon. Mon HN cé Coquille distincte de l'espèce n° 1. mer que ces deux genres, séparés sur quelques différences des coquilles, seront définitivement réunis lorsque l’on connaîtra plusieurs chaînons intermédiaires qui manquent encore. 37. 580 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + d. Parmophore étroit. Parmophorus angustus. Desh. P. testä tenu, lævigatä » pe PER non radiatà » margi cnibus aculis. Desh. Coq. foss. de Paris: t. 1. p. 14. ple 1. f. 16. 17. Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 712. n° 4. Habite... Fossile aux environs de Paris, Petite espèce très mince , fragile, très étroite, peu profonde, lisse, ayant au moins sept ou huit fois plus de profondeur que de largeur. C4 ÉMARGINULE., (Emarginula.). Corps rampant..…. Deux tentacules coniques, ayant les yeux à leur base externe. Manteau très ample, recouvrant en partie la coquille par ses bords repliés. Pied large et fort épais. Coquille en bouclier conique. à sommet inclinée ; à cavité simple; ayant une entaille ou une échancrure à son bord postérieur. Corpus repens..… Tentacula duo conica; oculis ad basim externam. Pallium amplissimum, marginibus replicatis tes= tam parlim obtegens. Pes latus, crassissimus. Testa route -conica; vertice inclinatoÿ cavitate sim - plici; margine posteriore fisso vel emarginato. OBSERVATIONS. — Les Æ marginules ont été confondues j jusqu'à présent avec les Patelles; Bruguières même ne les en avait point distinguées : cependant la fente ou l’entaille du bord postérieur de ces coquilles indiquait suffisamment que l’organisation de l'animal ne pouvait ressembler entièrement à celle des Patel- liers. Nous savons maintenant, d’après M. Cuvier, que l'animal des Emarginules ressemble beaucoup à celui des Fissurelles ; conséquemment ses branchies ne sauraient étre placées comme celles des Patelliers. Quelque analogie qu'il puisse y avoir d’ ail- leurs entre l’organisation de l’Emarginulier et celle du Fissu- relier, il y a nécessairement quelque particularité dissembla- ble; car si, dans ces deux sortes d’ahimaux, lanus s'ouvre dans le fond de la cavité branchiale, les excrémens ne peuvent avoir d'issue au dehors, dans l’Emarginale, que par l’entaille du bord D ÉMARGINULE. b8x postérieur de la coquille; tandis que, dans la Fissurelle, la sortie de ces excrémens s'effectue par l'ouverture du sommet de la co- quille. L’eau qui vient baigner les branchies entre dans la cavité branchiale par ou antérieure de cette cavité, et, pour sortir, va gagner, soit l'ouverture du sommet de la coquille, comme dans le Fissurellier, soit l’échancrure de son bord pos- térieur, comme dans l’Emarginulier : dans son passage, elle nettoie la cavité branchiale en entraïnant les déjections de l'anus. Les Émarginules sont des coquillages de oies taille; il y en a même qui sont toujours fort petites. Dans les unes, 1 con- vexité de la coquille s'élève assez haut sous la forme d'un cône qui s'incline vers le bord antérieur, qui est toujours le moins large , et opposé à celui qui porte l’échancrure ; dans-les autres, le cône que forme cette convexité est extrêmement surbaissé et à peine apparent. Quoique les espèces connues de ce genre ne soient pas fort nombreuses, on en connaît plusieurs dans l’état frais ou vivant, et d’autres dans l’état fossile, E [Cuvier, le premier, donna des détails anatomiques sur legenre Emarginule, et il fit voir combien il a d’analogie avec les Fis- surelles. Il existe cependant entre ces deux genres des diffé- rences suffisantes pour qu ils soient conservés dans la méthode. Il n’en est pas de méme à l'égard des Parmophores. M. de Blain- ville, auquel on doit ce dernier genre, et qui, le premier, en à fait connaître l’animal, avait judicieusement préjugé sa jonction avec les Emarginules ; non-seulement, en effet, les animaux des deux genres ont une parfaite analogie et ne peuvent que diffci- lement se distinguer dans quelques cas et pour quelques espèces, mais les coquilles elles-mêmes, comme on pouvait le supposer à priori, offrent quelques passages d’un genre à l’autre, dont le nombre s’augmentera par de nouvelles recherches. Lorsque l’on a sous les yeux une série assez complète d’ espèces vivantes et fossiles appartenant aux deux genres, voici ce que l’on observe : Les deux espèces fossiles de Parmophores n'ont aucune trace d’échancrure marginale ; le Parmophore austral a le bord anté- rieur un peu déprimé dans le milieu, et l’on voit en dedans de a coquille, correspondante à cette dépression, une petite crête indiquant la séparation du manteau. Parmi les espèces des Emarginules rapportées par MM. Quoy et Gaymard, il en est 582 . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. une qu'ils nomment Parmophoïde, et qui paraît entièrement dé- pourvue d’échancrure marginale, Dans les Subémarginules de M. de Blainville, les coquilles n’ont pas non plus cette échan- crure, mais elles ont en dedans un sillon profond qui la rem- place. Dans d’autres espèces, telles que LEmarginula rubra de Lamarck, et l’£legans de M. Defrance, le petit sillon intérieur est terminé sur le bord par une échancrure très courte, et de- puis ce commencement, jusqu’à la fin de la série des espèces, on voit cette échancrure devenir de plus en plus profonde et se changer en une veritable fente occupant la moitié de la hauteur de la coquille. On peut donc dire que, sous le rapport de ce caractère, les Parmophores et les Émarginules se lient par des nuances insensibles. Cette liaison ne se fait pas de même à l'égard des formes extérieures des coquilles : les Parmophores sont des coquilles allongées, étroites, déprimées , lisses ou pres- que lisses, tandis que les Émarginules, même celles qui, par la petitesse de leur échancrure, se rapprochent le plus des Par- æ leur sommet est très saïilant, plus ou moins incliné, et leur sur- face extérieure offre, dans presque toutes, un réseau plus ou moins fin de côtes ou ÎLE tries longitudinales et transverses, de sorte que l'aspect général des An genres porte le zoologiste à les tenir séparés, tandis que la structure des animaux tend à les rapprocher et les confondre. M. Sowerby à été conduit, comme nous l’avons dit précédemment, à cette conclusion, et, dans son Genera of shells, a réuni les Parmophores aux Émarginules. Cet exemple sera sans doute suivi par les autres zoologistes.] > ESPÈCES. Emarginule treillissée. Emarginula fissura. Lamk. [e) E. testä ovali, convexo-conicä, costellis longitudinalibus striisque _ transversis cancellatä, pellucidä, albidä ; vertice curvo ; margine crenulato. ; Patella fissura. Lin. Syst. nat. p. 1261. Gmel. P. he n° 192 Muller. Zool. dan, t. 24. f. 7. 9. List. Conch. t. 543. f, 28, 4 + Petiv. Gaz. t. 95. f. 7. # | gd: Penn. Brit, Zool. t. go. f. 157, mophores, sont toujours plus courtes, beaucoup plus coniques; 583 4 Born. ER t'aide be Martini. Conch. 1. à. 22. f. 109. 110. * Schrot. Einl. t, 2. p. 434. Et À Danov. Brit. shells. t. x. pl. 3.È 2. # be * Dorset. Cat. p. 59. pl 23. f. 4. nu Li gl * Fav. Conch. pla fMr. re * De Roissy. Buf. moll. t. 5. p. 232. nors * Brookes. intr. p. 138. pl. 9.f. 127. * Patella fissura. Dilw, Cat. t, 2, p. 1054, L' * Desh. Encycl. méth. vers. t..2. p. 110. n°6, S à Var. A. Desh. Testa intus rosea. Le * Emargiñula rosea. Bell. Zool. jour.t. 1, p. 52. pl. é. Tax : * Fossilis. Emarginula reticulata, Sow. Min. Conch. pl. 33: xf.. 3000 ke Habite les mers de l'Europe. Mon cabinet. Elle est d’un blanc pâle, avec quelques raïes jaunâtres sur certaines côtes. Celles-ci sont âpres au toucher. Vulg. lentaille. pass 2, Emarginule rouge. E; marginula rubra. Lamk. (1) £. testä Lab Bo bon À, convexd , rubré aut albo rubroque vartegatés : strüs longitudinalibus tenuissimis , confertis , minutis- simè TE anulatis; vertice acuto , subcurvo. A LE _Patella fissurata. Chemn. Fm À t. 11. p. 188. pl. 197. Ê. 1029. 1930. * Patelle fissurate. Dilw. Cat. t. 2. p. 1055. n° 80. * Emerginula fissurata, Sow. genera of shels, f. 8. * Desh. Encyci. méth.yers. t. 2.p. 110. n° 25.00 Habite... Les mers de l'Europe. Mon cab. ‘Très petite coquille; en toutou en partie d’un rouge foncé en dessus, Elle a une entaille au bord postérieur, et non un trou; ce qui la distingue particulière ment du P. fssurella de Gmelin. Te CRETE À parmophoiïde.Emarginula parmophoidea. Quoy. A NS , 4 k AT ù . e LEA E. testé ovato-oblongé, convexd et arcuaté, margine denticulaté , (x) Chemnitz avait fait connaître cette espèce sous le nom de Patella fissuratu long-temps avant que Lamarck l’inserivit dans son ouvrage sous celui d'Emarginula rubra. 1] sera donc néces- aire de restituer à l'espèce le nom que Cheminitz le. premier. lui imposa, D 4 584 T 4 + 5. HISTOIRE DES\ IOLLUSQUES. ” e DA | Hi QU luteo-virescente, striis tenuissimis asperis aique confer GS latä ; vertice ob rimé fere nulla. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t 3. p. 325. pl. 68.f, 15: 16, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Espèce curieuse, ovale-oblongue,. plus aplatie que la plupart des Emarginules , et se rapprochant par là des Parmophores ; son som- met est incliné postérieurement. En dedans, la. coquille est jau- nâtre au fond, blanche sur les bords; en dehors elle est d’un blanc verdâtre; ses bords sont denticulés, et l’antérieur offre une dé- pression à peine aussi marquée que celle des Parmophores vivans; toute la surface extérieure est ornée d'un beau réseau formé de petites côtes longitudinales traversées par d’autres non moins ré- gulières et transverses, Cette coquille a sept ou huit lignes de longueur. Emarginule déprimée. Emar ginula depressa. Blainv. E. testä patelliformi , albd, ovato-oblongé , lateraliter depressä , cos- tatä ; costis novem eminentioribus ; strüs transversis, clathratis, Blainv. Malac. loc, cit. pl. 48. bis. f. 3 a. Desh. Encyÿcl. méth. vers. t. 2. p. 109. n° 2. An eadem? Emarginula panhi. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 3. p. 327. pl. 68. £. Zu Habite la mer Rouge, l'Océan de l'Inde, 4 mers Australes Celle -ci appartient à la section des Subémarginules de M. de "Blainville; nous présumons, d’après la descriptionet la figure, que l’Emargi- nula panki, de MM. Quoy et Gaym., n’est qu’une variété de cel- le-ci. Elle est ovale-oblongue, comprimée latéralement comme la Patelle en bateau; elle est blanche ou verdâtre en dehors, én de- dans, elle est verdâtre, son sommet est saillant, incliné, pointu, il en part, en rayonnant, neuf côtes principales, : et entre elles, d’autres plus petites ; elles sont coupées en angle droit par des co- tes transverses, et il se lève un tubercule au point d'intersection. Emarginule échancrée. Emarginula emarginata. Blainv. E. testd ovatd, conicä, patelli ifor mi, À albà vel albo virescente, anticè intus canaliculatä, margine subemarginaté ; costis octo emi- rentioribus. Blainv. Dict. sc. nat. t. 14. p. 382. Ibid. Malac. p. $or. pl. 48 bis. f. 2, Desh. Encycl. méth. vers. t. 2, p, 109.n° 1. En rginula australis. Quoy et Gäym. Voy. de 'Ast. t. 3. p. ph: pl. 68. f. 17 à 14. | ÉMARGINULE. A, An cademp, mar ginula tricostata. Sow. Genera of shells. f. 6. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. L’Emarginula australis, de MM. Quoy et Gayÿym., ne différant en rien de ACTES emarginata de M. de Blainville, nous réunis: sons ces coquilles sous,la dénomination qu’elles recurent d’abord de M. de Blanville. Gette coquille est patelloïde, conique, à som- met pointu et subcentral, en dehors, elle est d’un blanc-verdâtre et d’un vert-brunâtre en dedans; son sommet donne naissance à neuf côtes principales, noueuses, entre lesquelles d’autres plus petites, en nombre variable selon les individus, viennent se pla- cer; la côte médiane et antérieure est creusée en dedans d’une petite goultière aboutissant à une petite échancrure très courte du bord. + 6. Emarginule élargie. Enarshnla Ma Quoy. E. testé minimé, rotund@, subquadratä, conicä, idée vertice curvo ÿ costis tgiudinalibé, Re tenuissimis vix interruptis ; margine crenulato. Quoy et Gaym. Voy de l'Ast, t. 3. p. 330. He 68.f. 9. 10. Habite les mers d’Amboine. Petite espèce ayant quatre lignes de lon- * gueur, elle est ovale, subquadrilatère:; son sommet subcentral est. faiblement incliné du côté postérieur; elle est d’un blanc-jaunâtre en dessus, blanche en dedans ; sa surface est garnie de petites côtes longitudinales sur lesquelles passent des stries transverses que l'on ne voit bien qu’à l’aide d’une loupe; la côte médiane et ‘antérieure, plus grosse et plus saillante que les autres; est terminée par une échancrure très courte, che est De Le ES Den très courtes, T9. Emarginule Feuthe. Er oinula rugosa. Quoy. E. testä patelloidä , ovali, conicä, rugosdl margine denticulaté , al= * bicante, fusco et viridi maculatd ; costis _crebèrr mis, asperis verlice minimo paululum recurvo. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 3. p. 321. 4 68. f. 17:18. Habite le port du Roi-George , à la Nouvelle-Hollande, ” Petite espèce élégante, patelloïde , à sommet subcentral, à peine incliné; la surface est ornée d’une quinzaine de côtes étroites, écailleuses, entre lesquelles il y ena de plus fines et seulement stéteuses: les bords sont dentelés par la saillie des côtes; et l’é- chancrure est à peine marquée ; il n’es 1 bien certain, pour nous, que cette coquille soit une Emarginule; M. Quoy partage le même doute; elle est d’un jaune-blanchâtre, tachée de brun clair et de verdâtre. UE: 1 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. : LE” de «7% one tenuissime Mr “sertie dt ia ( 4, nulato ; rima valde excapatà. "+ _. nos et Gaym. Voy.. de PAst. t Sep. 33. pL. 68. ‘à 21.422. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Trouvée morte sur le rivage, elle est ovale, conique, à sommet incliné postent; Sa SUT= * face est couverte d’un réseau très élégant, formé de stries très . fines, égales, entre-croisées ; il s 'élève une petite granulation sur les points d’intersection ; - l'échancrure est étroite , assez pro- fonde. j, + 9. Emarginule de Vanikoro. Emarginula 4 anikorensis. Quoy. | 4 D so E. tesiä oblongo-conicé , arcuaté, fragil K albé, margine crenulaté; costellis nr hell; TUgOSis, Suis transersis granulatis ; fissurd angustäs à 7 Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast.t.3. p. 334. pl. 68.f: 19. 20. Habite l'ile de Vanikoro. Petite espèce n ‘ayant pas plus de trois lignes de longueur; elle est ovale, convexe, à sommet peu sail- lant et incliné en arrière; elle est blanche des deux côtés, et la surface extérieure est ornée d’un grand nombre de’côtes longitu- dinales , très étroites et salgntes pa s’élévent des slries transverses , régulières; cette structure arisemble beaucoup à celle de l'Emarsinule de Huzard, trouvée dans la, Méditerranée par M: Payraudeau ; la fissure est étroite.et peu profonde. T 10. Emarginule curvirostree Emarginila os trir. è Desh. E, testà ovaté, conict , albà, translucida , longitudinaliter costatä, “transversim striaté ; apice per acuto, valdè inflexo , recurvo. An Emar vinala fissura ? Payr, Cat, des un: et des po Pr Des n° 152. vw 4 “x Fe à Emarginula conica. Blainv. Malac. pl. 48, . F4 Lee 4 Desh. Encycl. Méth, vers t. 2.p. 1rr:m°8. “Habite la Méditerranée, Coquille mince, fragile, ayant.de « si le Patella fissura de Linné, mais toujours distir "à par son sommet grand et incliné comme celui des Caboéhons;"son entaille est proportiomnellement plus large et moins profonde, et la ma- nière dont elle est treillissée à l'extérieur, la distingue de toutes ses congénères ; les grands individus on pla)amentimees de longueur. ‘ÉMARGINULE, 587 + zr. Emarginule de Huzard.Æmarginula Huzardii. Payr. E. testé ovali, ‘patelliformi, valdè depressd , ulbä ; vertice subcen- tral , brevi, leviter reflexo.; costellis longitudinalibus numerosis, minoribusque interpositis; striis transversis ; margine crenulato. Payr. Cat. des Ann. et Mall. de Corse. pl. 5. f. 1. 2. Emarginula reticulataz Sow. Genera of shells. f. 5. Habite la Méditerranée. Belle espèce ovale-oblongue , ayant le som- met très porté en arrière et incliné ; elle est toute blanche et sa surface est couverte d’un réseau à mailles carrés, formé par des côtes longitudinales , égales, régulières, fort saillantes et très étroi- tes ; elles sont iraversées par des siries qui s'élèvent jusqu’à la sur- face des côtes, ce qui produit des mailles très profondes et régu- lières; la fissure est assez large et peu profonde; les grands individus ont 18 à 20 millimètres de long. Espèces fossiles. 1. Egarginule à à côtes. Emarginula costata. Lamk. E. test@ obliquè conicä , costatd; costis carinatis ; vertice adunco: Emarginula costata, Ann. du Mus. vol. 1. p. 384. n° 1. ett. 6e pl. 43. f. 6. * De Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 233. n° 2. * Def, Dict. sc. nat. t. 14. p. 382. . * Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 2. pl. 1. f. 30-32, * Id. Encycel. méth. vers. t. 2. p.111. n° 9. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Élle n'a que 5 ou 6 millim. de grandeur. 27 Emarginule en bouc'ier. Emarginula clypeata. Lamk. E. testé ellipticà , depressd, striis decussatis cancellatä ; dorso cana- liculato , bicarinato ; vertice submarginali, Emarginula clypeata. Ann, Ibid, n° 2. ett, 6. pl. 43. f. 3, * De Roissy. Buf. Moll, t. 5, p. 233. no 3. * Def. Dict. sc, nat. t. 14.p. 352. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. pl. 7. f. 20-24 * Id. Encycl. méth, vers. t. 2. p. 112. n° 10. Habite... Fossile de Grignon, Cabinet de M. Defrance. Espèce très remarquable par sa forme; et par sa taille plus grande que celle des autres connues. Eïle atteint quelquefois jusqu’à 25 millimètres delongueur. * 3. Emarginule radiole. Emarginula DLL Lamk. £, testé clipticé, depressé; costellis crebris radiantibus ; fissur@ Posticé, minimés b88 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Emarginula radiola. Ann. Ibid. no 3. * De Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 233, n° 4. * Def. Dict. sc. nat.t. 14. p. 382. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. pl. 1.f. 25, 29 et 33, * Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 110. no 4. de Habite... Fossile de Parnes, vers Pontoise. Cabinet de M. Defrence, Coquille petite, déprimée , à sommet incliné et presque central. Une multitude de petites côtes, disposées de son sommet vers les bords, la font paraître rayonnée, et par leur saillie forment une dentelure dans son contour. Emarginule élégante. Emarginula elegans. Desh. T 4 E, testé ovato-oblongä, conicé, eleganter costatt, læviter clathratd, verticè recurvo; fissur& minimd, marginali, extremitate sulci interni. Def. Dict. sc. nat. t. 14. p. 382. Desh. Coq. foss. de Paris. p. 16. pl. 3.f. 1. 2. 3. 4. Sow. Genera of shells. n, 21. f. 4. Desh. Encycl. méth. t. 2. p. 110. no 3, Habite... Fossile aux environs de Paris et à Volognes, dans le cal- , Caire grossier, Coquille conique, à base ovale-obronde; lesommet est pointu , incliné médiocrement ; toute la surface est régulière-#" ment divisée par 13 ou 14 côtes principales, rayonnantes, étroites, entre lesquelles plusieurs autres, plus petites, viennent se placer; elles sont traversées par des, stries d’accroissement, assez régu- lières dans quelques individus. Une côte médiane et antérieure, beaucoup plus grosse et plus saillante que toutes .les äutres, est terminée par une fissure courte et assez large. , T ©. Emarginule treillagée. Emarginula clathrata. Desh. E. testà minimd, conicd obliquè recurvé, elegantissimé , decussatd ; apice recurvo ; fissurd marginal, profunda. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. pl, 1. f. 26. 27. 26. Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 111. n°9. k Habite... Fossile à Parnes. Petite coquille fossile des plus élégantes; elle est ovale-oblongue; son sommet s'incline fortement du côté postérieur; il est très pointu, et il donne naissance à un grand nombre de côtes longitudinales, très fines , coupées en travers par d’autres plus fines encore et relevées en petites écailles, en pas- sant sur les côtes longitudinales ; les mailles du réseau sont petites + et très profondes, le test est mince , fragile; la fente, très étroite, est garnie de chaque côté d’une petite lèvre saillante, elle remonte FISSURELLE. 58g jusque vers la moitié de Ja hauteur totale, Cette rare espèce à 2 lignes et demie de longueur. FISSURELLE, (Fissurella.) Animal... ayant une tète tronquée antérieurement. _Deux tentacules coniques portant les yeux à leur base extérieure. Bouche terminale, simple, sans mâchoires. Deux branchies en forme de peigne dans leur partie supérieure , s'élevant de la cavité branchiale et formant une saillie de chaque côté du cou. Manteau très ample, débordant ‘toujours ou saillant hors de la coquille. Pied large, fort épais. | Coquille en bouclier ou en cône surbaissé, concave en dessous, perforée à son sommet; sans spire nblééaques à trou nya et oblong. Animal... capite anterius truncato. Tentacula duo conica; oculis ad basim externam. Os terminale » simplez, maxillis nullis. Branchiæ duæ superne pectinatæ , e cavitate bran- chiali utroque latere colli prominentes, pallium amplissimum, extra tesiam semper prominulum. Pes latus, crassis- simus. Testa clypeiformis aut depresso - conica, subius cava vertice perforata ; spirä nullä ; foramine ovato vel oblongo. OBSERVATIONS. — Les Féssurelles dont il s’agit ici furent regar- dées comme des Patelles par Linné et par tous les conchyliolo- gistes , à cause de leur forme générale; mais Bruguières, con- sidérant que, parmi le Patelles, toutes celles qui se trouvent constamment percées au sommet indiquent par là que leur aui- mal est différent de celui des Patelles non percées, a jugé con- venable de les distinguer comme genre, et c’est ce genre que us avons adopté. Le même naturaliste soupçonnait déjà que la situation de l’anus de l'animal était la cause du trou que l’on observe au sommet des Fissurelles; et M. Beudant, en confir- mant cette opinion, nous apprend en outre que les branchies 5go HISTOIRE DES MOLLUSQUES. du Fissurellier, au lieu d’être placées autour du corps et sous le rebord du manteau, comme dans les Patelles, sont au c traire en saillie au-dessus du cou de chaque côté, et disposées en sautoir. Le pied très épais et le manteau débordstt la co- quille, au moins dans l’espèce observée par M. Beudant ; et il ne paraît point que les bords du manteau soient frangés comme dans les Patelles. Le Fissurellier a beaucoup de rapports, par sa conformation générale, avec l’'Emarginulier. L’anus, de part et d'autre, s’ouvre dans le fond de la cavité branchiale de ces animaux; et l'on a vu que cette cavité, dans les Calyptraciens, est toujours située dans la partie antérieure du dos, et s'ouvre largement près du cou. Maïs les déjections de l’anus ne trouvent d’issue au dehors, dans le Fissurellier, que par un trou du manteau et celui du sommet de la coquille; tandis que, dans l’Emarginulier, elles obtiennent la leur par l’échancrure postérieure du. manteau et de la coquille. + Les Fissurelles sont d’assez beaux coquillages , de forme el- liptiques ou ovale-arrondie, clypéacées, et à large ouverture; 1l y en a d'assez grande taille et à test bien solide. Le trou de leur sommet n’est jamais rond, mais ovale ou oblong, et a èté comparé à celui d’une serrure. C’est à ce trou qu’aboutit un con- duit tubuleux qui fournit un passage à l’eau qui revient de la cavité branchiale, et aux excrémens. ESPECES., 1. Fissurelle de Magellan. Fissurella picta. Lamk. F. testé ovali, convexd, solidé , albidä ; radiis undulatis violaseo- purpurascentibus costisque longitudinalibus separatis; foramine _… oblongo, lateribus angustato. * Schrot. Einl. t. 2. p. 505, * D'Argenv. Conch. pl. 2. f. E. * Davila. Cat. pl. 3.£. C. » Fav. Conch. pl. 3. fig. A 4. Martini, Conch. 1.t. 11. F. 90. Patella picta. Gmel. p. 3729. n, 198. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1060. n, 99. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 13r. n° r. * Sow. Conch. Illust. Fisswrella. f, 4 et 26. FISSURELLE, 59 Habite les mers du Es de Magellan et des iles Malouines. Mon cabinet. Très bell Puilte, d’une taille assez grande, à dus élevé en cône évasé et ob: ayant le sommet presque central , percé d’un irou qui imite celui. d’une serrure. Elle est agréablement colorée en dessus de rayons d’un violet-pourpre, divisés ou comme faseieulés, et qui, laissant paraître entre eux le fond du test, sem- blent alternativement violâtres et blanchâtres. Sa face inférieure est d’un blane mat, et son bord interne est entier. Le à trou de serrure. Diam. longit. 3 pouces 1 ligne. . Fissurelle en bateau. Fissurella nimbosa. Lamk. ( 1) F. testé ovato-oblongä, convexä, albo-lutescente , radiis fusco-vio- _ laceis pictä ; strüs longitudinalibus crebris confertis ; margine crenulato ; foramine oblongo.. Patella nimbosa. Lin. Syst, nat. p. 1262. Gmel. p. 3729. n° 196. List. Conch. t. 528. f. 4. ds Bonanni, Recr, 1. f. 3. Do ou Gualt. Test. t. 9, fig: Q. R.S. T. (x) La synonymie de cette espèce est très vicieuse , à commen- cer par celle de Linné. Si, eneffet, on l’examine avec tout le soin convenable, on reconnaïtra facilement que trois espèces sont confondues sous ce nom dans la 12° édition du Systema nature. Born, Schroter et Gmelin n’y apportent aucune modification, Ditiwin lui-même ne la rectifie que d’une manière incomplète et insuflisante, et, à cet égard, Lamarck reste ici au dessous del’au- teur anglais. Si l’on veut conserver cette espèce danslescatalogues, ilfaut donc, comme nous l'avons déjà dit dans des circonstances semblables , choisir arbitrairement entre celles des espèces confondues, la coquille la mieux caractérisée, et rejeter toutes les-autres. C’est ce que nous avons proposé de faire dans l’En- cyclopédie méthodique, et, d’après nos observations, il serait nécessaire de supprimer de la synonymie de Lamarck les figu- res citées de Bonanni, de Gualtieri et d’Adanson, et il resterait des figures qui représenteraient non-seulement l’une des espèces mentionnée par Linné et les autres auteurs, mais encore celle à laquelle s'applique plus particulièrement la courte phrase de Lamarck. Cette coquille ayant été nommée par Lamarck dans la collection du Muséum, il nous 4 été facile de reconnaitre ce qu'il entend par sa Féssurella nimbosa. M . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. D’Argenv. Conch. pl. 2. fig. C. L 2 *% Adans. Seneg. pl. 2. f. 6. le Das un Martini. Conch. r.t. 11. f. r9-92. * Schrot. Einl. t. 2. p. 489. ré Le * Born. Mus. p. 420. x * Fav. Conch. pl. 3, f. A 5. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1060. n° 100. * Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 132. no 2. * Sow. Conch. Illust. Fissurella. f. 2. Habite les mers de l'Europe australe, de l'Afrique occidentale, etc. Mon cabinet. Elle est distincte de la précédente par son bord in- terne, crénelé, par une teinte verdâtre en‘dessous, près du trou du sommet, par sa coloration externe, par ses stries longitudinales nombreuses et égales entre elles, et par sa forme plus allongée. Diam. longit. 17 lignes. 3. Fissurelle épaisse. Fissurella crassa. Lamk. (x) F.testà oblensror ellipticä, convexiusculä , crass@ , margine integ 970 ; crasso , sursüm revoluto ; foramine oblongo : : lateribus coarctatis ; utrinquè unidentatis. | An patella avellana ? Gmel, p. 373t. n° 206. * Sow. Conch. Illust. Fissurella.. f. 9 et rx. Habite... Mon cabinet. Coquille singulière par son épaisseur, son bord comme enroulé, et les deux dents placées au milieu des côtés du trou de son sommet. Notre individu étant fort encroûté au dehors, nous ne pouvons connaître les caractères de sa surface. En dessous son limbe est blanc, et la place de l’animal est blené- tre et ridée. Diam. longit., 2 pouces 9 lignes. 4. Fissurelle cancellée, Fissurella græca. Lamk. (2) F. testä ovato-oblongt, convexä, griseo-rufescente, subvariesatd ; 4: (1) Nous ne connaissons aucune bonne figure de cette espèce aujourd’hui commune dans les collections, car le Fissurella crassa de M. Sowerby (Genera of shells Féssurella, f. 2) est une espèce très différente de celle de Lamarck. Cette dernière vient du Chili et du Pérou: elle est d’un brun-corné en dehors; son bord épaissi est divisé en deux parties, dont l’extérieur est de la même couleur; enfin son limbe bleuâtre, plus souvent vio- lacé ou lie-de-vin, est toujours ridé; ces caractères rendent l’es- pèce facile à reconnaitre. (2) Il y aura quelques rectifications à faire à la synonymie de FISSURELLE. | 593 striis elevatis, cancellatis, ad sectiones tuberculatis ; foramine parvo, annulo imperfecto cærulescente cincio ; margine cre- nulato. Patella græca. Lin. Syst. nat. p. 1262. Gmel. p. 3728, n° 195. List. Conch. t. 527. f. 1. 2. Tournef, Voy. 1. pl. 94. Bonani. Recr, 1. f. 6. Gualt, Test, t. 9. f. N. D'Argenv. Conch. pl. 2. fig. 1. * Born. Mus.p. 423. Klein, Ostr, t. 8.-f. 3 Adans. Seneg. pl. 2. f. 7. le Gival, * Penn. Zool. Brit, 1812. t. 4. pl. 92, f. 5. * Schrot. Einl. t. 2. p. 437. Knorr. Vergn. 1.t. 30. f. 5. Martini. Conch. 1. t. r1.f. 98-100. * Olivi. Zool. Adriat. p. 190. * Dorset. Cat. p. 59. f. 23. pl. 53. Patella græca. Dillw. Cat.t. 2. p. 1056. n, 92. De Blanv. Malac. pl. 48. f. 3. Payr. Cat. pl. 93. n° 181. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 134. n° ro. Sow. Couceb. Illust. Fissurella. f, 3. Fossilis. Brochi. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 299. n° 3, Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. pl. 2. f, 7. 9. Id. Expéd. de Morée. Zool. p. 134. no 144. Habite la Méditerranée et l'Océan Atlantique. Mon cabinet, Le trou est en forme de fer-à-cheval, tronqué à une extrémité, et entouré par une ligne bleue, en demi-cercle. Didgètre GE, environ 15 lignes. M OÙ OÙ M WW % * 3. Fissurelle noueuse. Fissurella nodosa. Lamk. F. testä ovali, convexo-pyramidatà , albidä, transversim annulaté ; striis longitudinalibus nodosis : nodis valdè elevatis, lateri- bus compressis , apice fissis, externis longioribus ; foramine oblongo. Patelle nodosa. Born. Mus. p. 429: oo cette espèce, les auteurs ayant confondu avec elle une coquille bien distincte à laquelle nous avons donné le nom de Fissurellu neglecta. I] suffira de comparer les deux synonymies pour savoir les corrections qu'il faut faire à celle-ci. Tous VII, 38 594 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Patella spinosa. Gmel, p. 3731. n° 207% List. Conch. t. 528. f. 6. Martini Conch. r.t, 11. f 94. Patella jamaicensis. Gmel. p. 3730. no 200. * Schrot. Einl. t. 2. p. 506. n° 153. * hip. 513. n° 168. pl. 6. f. 12°) * Patella nodosa. Dillw. Cat. t. *. p. 1058, n, 94. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 2, p. 134. n° 9. * Sow. Conch. Illust. Fissurella, f, 1. Habite les mers des Antilles. Mon cabinet, Elle est très distincte de la précédente, surtout par la forme du trou de son sommet, et par celle des nœuds très saillans dont elle est hérissée. Son bord'interne est crénelé. Diam. longit. 15 lignes. 6. Fissurelle de Cayenne. Fissurella Cayenensis. Lamk. (1) F. testä oblongo-ellipticä, dorso convexo-conicä, lateribus subde- pressä, albidä; striis longitudinalibus crebris, strias transversas exiguas decussantibus ; margine crenulato ; foramine-oblongo in- clinato. * Desh, Encyel. méth. vers. t. 2, p, 137. n° 22. * Sow. Conch. Illustr. Fissurella, {. 1. [b] Var. testà albido-rosed; strüs radiantibus crassiusculis. Mon cabinet. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle se rapproche un peu par sa forme du P. compressa: Le bord postérieur du trou de son sommet est beaucoup plus-élevé que l’antérieur. En dessous, eile est d’un blanc jaunätre, qui devient roussâtre près du trou. La var. [b], que l’on devrait peut-être distinguer , est teinte de rose en dessus , avec le sommet blanc, et offre des stries longitu- dinales plus*fortes, plus séparées, un treillis moins fin, et est tout-à-fait blanche en dessous. Elle vient des mêmes mers. Diam. longit. 18 lignes. 7. Fissurelle lilacine. Fissurella lilacina. Lark. F. testä parvul , ovato-oblongä, convexo-conicé, albidd, roseo-cæ= rulescente nebulosä ; striis longitudinalibus exiguis creberrimis ; foramine ovali ; margine integro. (1) La variété constitue une espèce bien distincte. Nous l'a- “ons examiné autrefois dans la collection de Lamarck, lorsque nous avons donné la description de l'espèce dans l'Encyclo- pédie. FISSURELLE. 595: * Desh. Encycl. méth. vers. t 2, p. 135. n0 ar. Habite les mers de la Guyane. Mon: cabinet. Elle diffère de la pré- cédente par le trou de son sommet non incliné, par le berd de son ouverture qui est entier et plus évasé latéralement, enfin par sa teinte d’un rose lilas sur un fond. blanchätre En dessous, elle est d’un blanc sale, un peu verdâtre. Dia m. longit., vx lignes et demie. | 8. Fissurelle rose. Fissurella rosea. Lamk. (1) F. testé ovato-oblong&, convexé , albidd, radiis fescisque transver- sis subpurpureis pictd; striis longitudinalibus tenerrimis ; foramine ovali ; margine integro. List. Conch. t. 520. f. 22. Martini, Conch. r. t, 12. f. 105. Patella rosea. Gmel. p. ?730. n, 204. * Sow. Conch. Illustr Fissurella. {. 8. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle avoisine beaucoup la précédente. En dessous, elle est d’un blanc verdâtre , et a quel- quefois un anneau rose autour du trou de son sommet. Cet anneau existe toujours en dessus, à la même place. Diamètre longitud., 1 pouce. 9. Fissurelle de la Barbade. Fissurella Barbadensrs. F, testä ovato-oblong&, convext, albido-lutescente, maculis rufi= subpictä ; costis radiantibus inæqualibus, squamoso-asperis ; fora- mine rotundo ; margine crenato. List. Conch. t. 528. f, 7. Martini. Conch. 1.t, rt. f. 93. 96. 97. * Patella perforata. Gmel. p. 3730. n° 202, Scürot. Eini. t. 3. p. 506. n° 152. Fav, Conch. pl. 3.f. F. \ -Dilw. Cat, t. 2. P. 1058. ne 05. Patella perforata. Sow. Conch. Illustr. Fissurella. f..5, 6. _ Desh, Encycl. méth. vers. t, 2, p. 137. n° 90, Patella barbadensis, Gmel p. 3729. n° 190. Habite les côtes de la Barbade. Mon cabinet, Elle est d’un blanc nué de vert en dessous. Ses taches rousses ou d’un rouge-brun varient Li + 1 x x (x) Les deux figures citées par Lamarck dans sa synonymie wont presque point de rapports entre elles, et d’après ce qui est dit ici de cette espèce, elle pourrait bien n’étre qu’une ya- riété du Fissurella radiata, w 10. 38. 596 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dans leur forme , et quelquefois ne sont presque point apparentes. Diam. longit., un peu plus d’un pouce. 10. Fissurelle rayonnée. Fissurella radiata. Lamk. (1) F. testà ovato-oblongä, convexiusculé, albidé, fasciis spadiceis ra- diatä; costellis radiantibus laxis ; foramine minimo, obovato; margine subcrenato. Petiv. Gaz. t. 80. f, 12. Schroet. Einl. in Conch. 2. t. 6. f. 13. An patella angusta? Gmel. p. 3732. ne 210. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 136. n° 18. * Sow. Conch. Illustr. Fissurella. £. 62 et 64. Habite... L'Océan des Antilles ? Mon cabinet. Celle-ci nous semble avoisiner la précédente; mais elle est moins convexe, autrement tachée, et a le trou de son sommet fort petit, ovoide, paraissant presque rond au premier aspect. En dessous, elle est d’un blanc Ce verdâtre, Les individus de ceite espèce offrent entre eux diverses variations. Diam. de la précédente. 11. Fissurelle verdâtre. Fissurella viridula. (2) F. testé ovato-oblongä , convexiuscul@ virescente, costellis albis ra- diatä ; foramine oblono, inclinato, lined subcæruleé cincto; mar- gine crenulato. ‘ * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 187. n° 19. Habite... Mon cabinet. Coquille verdâtre, avec des côtes blanches rayonpantes, et remarquable par un anneau d’un bleu rembruni, qui entoure le trou de son sommet. Ce trou est incline, son bord postérieur étant plus élevé que l’antérieur. Diamètre longitud., 9 lignes. f (x) Il sera nécessaire de rendre à cette espèce le nom de Pa- tella Angusta que lui donna Gmelin. Il ne peut y avoir de doute à cet égard, car Gmelin a institué son espèce sur l’indieation et la figure de Schroter. Cette dernière représente très bien l’espèce de Lamarck; par conséquent le nom de Gmelin, donné antérieu- rement à la même espèce, doit être préféré. (2) La coquille figurée sous ce nom par M. Sowerby dans ses illustrations conchyliologiques n’est pas de la même espèce que celle de Lamarck. | | FISSURELLE, ‘ 597 12. Fissurelle hiantule. Fissurella hiantula. Lamk. (1) F. testä oblongo-ellipticä , convexo-depressé ; extremitatibus elevatis fornicatis ; striis tenuibus ; verticis foramine maximo, prælongo; maroine integro. Born. Mus. p. 414. Vign. fig. F. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 133. n° 4.. * Var. testà nigrescente, Fissurella nigrita. Sow. Illutr. Conch. f. 47 5 Habite les mers des Indes. Mon cabinet. Elle est extrêmement re- marquable , soit par la grandeur du trou de son sommet, soit parce que, étant posée sur son ouverture, elle ne s'appuie que sur ses deux côtés. Sa couleur en dessus est d’un roux-lilas; en dessous, elle est d’un blanc mat. Son bord est entier. Diamètre longitud.. 13 lignes et demie. ! 13. Fissurelle pustule. Fissurella pustula. Lamk. F. teslä rotundato-ellipticé , depressä, anterius subtruncatä , de- cussatim striatä, albidü; striis longitudinalibus eminentioribus : foramine excentrali, parvulo, lined rosed cincto; margine crenulato. Patella pustula. Lin. Syst. nat. p. 1262. Gmel. p. 3728. n. 194. Syr. plerisque exclus. * Schrot. Einl. t. 2. p. 508. n, 157. List. Conch. 1. 528. f. 3. Petiv. Gaz. t. 3. f. 12. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1632. 1633. * Patella pustula. Dillw. Cat. t. 2. p. 1056. n, or. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 133. no 5. * Sow. Conch. Illust. Fissurella. f. 20. Habite POcéan indien, etc. Mon cabinet. Jolie espèce, très recon- naissable par sa forme lunaire. Posée sur son ouverture, elle ne s'appuie que sur ses côtés, comme la précédente; mais son extré- milé antérieure est comme tronquée, offre un léger sinus au mi- (x) Dans ses Illustrations conchyliologiques, M. Sowerby donne sous ce nom une espèce différente de celle de Lamarck; la coquille qui, dans le même ouvrage, est nommée Féssurella Javanicensis a beaucoup de ressemblance avec celle-ci. Nous ne rapportons pas non plus à l'espèce de Lamarck la coquille figu- rée sous ce même nom par MM. Schubert et Wagner dans le dernier supplément au Chemaitz (pl. 229. 4058. 4059). Nous la croyons d'une autre espèce que celle de M. Sowerby et que celle de Lamarek, 698 HISTOIRE : DES :MOLLUSQUES. lieu, et se relève un peu plusque la postérieure, Le-trou deson sommet est oblong , resserré sur les côtés, rapproché du bord an- térieur, et constamment entouré d'un cercle rose pourpré, Diam. longit. près de 9 lignes. 14. Fissurelle fasciculaire. Fissurella | fascicularis. Lamk. F. testä parvulä, oblongo eilipticé , depressiusculé , albo-flavescente, lineis fasciculatis fuscis radiaté ; striis confertis : foramine elonga- to, lined rubrà cincto. * Sow. Genera of shells. Fissurella. f, 6. * Desh, Encycl. mêéth. vers. t. 2. p. 133. n° 6. * Sow. Conch, Illust. Fissurella. f. 14. Habite... Mon cabinet. Celle-ci paraît avoir des rapports avec la précédente ; mais sa forme est plus allongée. Le‘trou de son som- met l’est également , et est moins excentrique. Enfin. ses faisceaux. de rayons bruns la rendent remarquable. Son bord interne semble entier. Diam. longit., 7 lignes, 15, Fissurelle de Java. Fissurella Javaniensis. Lamk. F. test& ovato-ellipticä, convexé , squalidè albä ï fasciès obscuris: rufis subradiatä; striis transversis tenerrimis ; foramine oblongo , majusculo, Habite sur les côtes de Java. M. Zeschenault. Mon cabinet. Elle tient un peu du 7. pustula. Ses deux extrémités sont relevées; le bord de l’antérieure est comme écrasé, et fait un pli en dessous : celui de Ja postérieure a un léger sinus. Les stries longitudinales sont à peine apparentes et seulement près du sommet. Cette petite coquille, un peu épaisse pour sa taille, ressemble à une selle oblongue, et est blanche en dessous. Diam. long., 8 lignes et demie. 16, Fissurelle déprimée. Fissurella depressa. Lamk. (1) F. testä oblongo ellipticä, depressä , squalidè albà ; zon& obscurè violaceä marginali; foramine oblongo , magno ; margine foraminis angulato-declivi. Habite l'Océan indien. Mon cab. Les extrémités de cette coquille ne se relèvent point; en dessous elle est d’un blanc mat. Diam. longit., 9 lignes. » + (1) M. Sowerby, dans ses Illustrations conchyliologiques, dit que d’après M. Gray, qui Va examiné dans la collection de La- marck, cette espèce a été faite avec un individu mal conservé du Fissurella crassa, n° 3. ! |: MSSURELLE. 509 17. F issurelle du Pérou. Fissurella Peruviana. Lamk. FE. testé ovali, convexd , subconicé, albido-rufescente ; fasciis Juscok violaceis “A striis longitudinalibus tenuibus ; foramine ovato, subinclinato; infimé facie albé. Habite sur les côtes du Pérou. MM. de Humboldt et Bonpland. Mon * cab. Le bord interne de cette coquille est un peu crénelé, Certains individus de cette espèce sont plus évasés à leur ouverture et moins coniques que d’autres. Diam. longit., 15 lignes et demie, 18. Fissurelle renflée. Fissurella gibberula. Pnk, F. test parvd , ovato -oblongé , valdè convext , lateribus subde- pressä, albidä; striüs longitudinalibus remotiusculis ; vertice ex- centrali, inclinato ; foramine ovali, obliquo , infrà verticem pervio. * An eadem ? Sow. Conch. illustr, Fissurella. f, 17. Habite... Mon cabinet. Petite coquille, subglobuleuse, à dos renflé obliquement , percée au-dessous de son sommet et qui est assez remarquable par sa forme singulière, Diam. longit., près de 4 lignes. 19. Fissurelle naine. Fissurella HE: (1) T. testä minimé, oblongo-ellipticä, convexä, allé, lineis nigricantibus exilibus radiatim pictd; striis tenuissimis decussatis : longitudina- libus subgranosis; foramine exiguo, excentrali. * Desh. Ency. méth. vers. t, 2. p. 136. no 21. Habite... Mon cabinet. Très petite coquille, dont je possède une douzaine d'individus, tous semblables, et qui me paraît constituer une espèce particulière. Diam. longit., 3 lignes et demie. o. Fissurelle labiée. Fissurella labiata. F. testä fossili, ovato-oblongä, conico-depresst; stris decussatis subsquamosis; foramine obliquo, intüs labiato. Fissurella labiata. Ann. du Mus. vol. 1.p.312.n° r. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 21. pl. 2. f. 4. 5. 6. * 11. Ency. méth. vers. t. 2.p. 138. n° r4. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Les individus très jeunes (x) L'espèce qui porte ce nom dans les Illustrations conchy- liologiques de M. Sowerby, n’est pas la même dé sé de La- rarck. 60o HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ont le bord supérieur du trou terminé par re: pointe en spirale. Diam. longit., 15 lignes trois quart, + 21. Fissurelle de praya. Fissurella afra. Quoyÿ et Gaym. F. testä avato-oblongé, convexd lutescente, radiis fusco-violaceis pictä, intus albd; striis longitudinalibus obsoletis, foramine oblongo, compresso. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 3, p. 336. pl. 68, f. 5. 6. Habite aux iles du cap Vert. Coquille d’une taille médiocre, très conique, à base ovale-oblongue ; son sommet est subcentral antérieur ; le trou dont il est percé est allongé, étroit, et en dedans il est entouré d’un limbe légè- rement plissé; en dehors, la coquille est couverte de stries longi- tudinales obsolètes. Elle est d’un blanc-jaunâtre et ornée de rayons assez larges d’un violet-obscur. +. 22. Fissurelle de Tonga. Fissurella Tongana. Quoy. F. testä ovato-oblongä, convexà, albä, vertice paululum compressä; costis rugosis, striis transversis, cancellatis ; annulo ovali ; margine crenato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 3. p. 335. pl. 68. f, 3. 4. Habite l’ile Tongatabou. Coquille blanchätre, à base ovale-ohlongue , sensiblement rétrécie du côté antérieur ; le sommet est antérieur, et le trou dont il est percé est petit, subtriangulaire et fortement incliné. La surface exté- rieure est bombée; elle est ornée, d’une quinzaine de côtes assez grosses et saillantes dans l’intervalle desquelles trois ou quatre pe- tites viennent se placer. Toutes ces côtes sont traversées par des lamelles obtuses, courtes et régulières; les bords sont assez épais et assez profondément crénelés. Cette coquille a beaucoup d’ana- logie avec notre Fissurella costaria, et peut-être pourrait-on la considérer comme une forte variété. | + 23. Fissurelle radiole. Fissurella radiola. Desh. F. testd ovato-oblongä, conico-depressé , regulariter costellaté , ele- ganter albo et violaceo radiatä ; margine leviter crenato ; fissuré magnd, lateribus coarctata. Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 136. n° 17: Habite les îles Malouines, (M. Lesson.) Jolie coquille très distincte de toutes les autres espèces du même genre : Elle est ovale-oblongue, à peine plus étroite antérieure- ment ; son sommet subcentral antérieur présente une grande ou- verture oblongue, rétrécie dans le milieu de chaque côté; en de- * FISSÜRELLE. :: Gor dans, eïle est bordée par un bourrelet étroit, finement strié; en dehors, cette coquille est couverte de côtes fines et rayonnantes, subégales, arrondies, peu saillantes, coupées par un grand nom- bre de stries transverses, onduleuses, qui paraissent être le résultat d’accroissemens multipliés et réguliers ; sûr un fond blancgrisâtre se dessinent seize à dix-huit rayons violet-foncé, parfaitement symétriques. Le bord est finement crénelé et présente, à l'endroit des rayons, des taches oblongues alternativement blanches et vio- lettes. + 24. Fissurelle négligée. Fissurella neglecta. Desh. F. testä ovato-oblongé, anticè angusté , conicd ; costat& fusco vires- cente et albo radiatä; costis inæqualibus striis transversis, nume- rosissimis decussatis ; apice antico, obliquè perforaio ; margine crenato. Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 138. n° 23. Fissurella Mediterranea. Gray in Brit. Mus. Sow. jun. Conch. illustr, £. 30. Var. b. Desh. Fossilis. Testà elatiore, striis transversis lamellosis. Habite la Méditerranée, fossile en Italie, en Morée et aux environs de Bayonne. Nous avons depuis long-temps , signalé cette espèce à l'attention des conchyliologues, qui, avant nous, la confondaient avec la Fissurella græca, Elle en est cependant bien distincte : elle est ovale-oblun- gue, sensiblement rétrécie du côté antérieur; son sommet est tout du côté antérieur, et sa perforation est obliquement inclinée du même côté. Cette perforation est ovale-oblongue et réirécie dans le milieu ; la surface extérieure présente un grand nombre de côtes, dont une vingtaine un peu plus saïllantes et symétriquement dispo- sées, laissent entre elles assez de place pour que deux ou trois côtes moins saillantes puissent se placer entre elles. Ces côtes sont sim- ples , quelquefois traversées par des stries d’accroissement assez ré- gulières, mais ne formant jamais ce grand réseau à mailles carrées que lon voit sur la Fissurella græce ; en dehors, cette coquille est d’un gris-verdätre, quelquefois brunâtre; en dedans, elle est blanche ou verdûtre. + 25, Fissurelle rude, Fissurella rudis. Desh. F, testä ovato-rotundatä, conicä, depressd squalidè albd, fasciis ob= scuris rufis subradiatd, costatd, costis numerosis, radiantibus, sepa- ratis, rugosis ; foramine minimo, ovato, Desh. Encycl. méth, vers, t. 2. p. 153, no 7. An Fissurella chilensis, Sow. jun, Conch. illustr. f. 36? 6o2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | | Habite le Chili. PAT Coquille conique, à base ovale-obronde ; le sommet est peu saillant dans la plupart des individus, et n’est pas exactement au centre, il est un peu antérieur; le trou dont il est percé est ovale-oblong, étroit, petit, proportionnellement à la grandeur de la coquille ; il en part en rayounant un grand nombre de côtes assez grosses, inégales, rugueuses ; en dedans, la coquille est blanche , et le trou de son sommet est entouré d’un limbe HSM nent crénelé sur le bord. La couleur de l'espèce est d’un brun-verdâtre foncé, sur laquelle les côtes principales forment des rayons d’un brun plus clair. T 26. Fissurelle obronde. Fissurella subrotunda. Desh. F. testé ovato-rotundä, conicé, elevatà , striis longitudinalibus, ob- soletis ornatä, rubro et albo radiaté ; apice on AE ; fissurä minimd, rotundatä. Desh. Encyc!. méth. vers, t. 2. p. 135. n, 11. Fissurella affinis, Gray. Sup. to Bech. narrat, Sow. jun. Conch. illustr. f, 44. Habite les mers du Chili et du Pérou. Coquille conique, à base ovale presque circulaire; son sommet est subcentral; son côté antérieur est sensiblement rétréci ; sa surface extérieure présente de petites côtes rayonnantes quelquefois ob- solètes; la perforation du sommet est petite et ovale-obronde; en dedans, cette perforation est entourée-d’un limbe assez large, aplati, circenscrit par une strie simple ou à peine ondulée; le bord de la coquille est mince et d’un rouge brunâtre; en dehors, celte espèce est d’un rouge pourpré plus ou moins foncé passant souvent au brun, et rayonaé par des lignes étroites des mêmes couleurs, beaucoup plus pâles. + 27. Fissurelle à côtes. Fissurella, costaria. F..testä oblongo-ellipticä ; dorso convexo-conicé ;4 dlateribus subde- pressà, costis radiantibus, crebris, strias transversas Eee losas decussantibus ; margine sa lee foramineroblongo > ie clinato. uk Desh. Coq. foss. de we p. 20. pl. 2. f. so à Pen ff 4d. Enc:cl. méth, vers. t. 2. p. 135. n° 12. . An eadem species? Patella pileolus. Chem. Ancine 4, 10. p. 183. pl. 197.4, 1922. MP pe nan Patella pileolus. Dillw. Cat. t. 2.p. 1059: Do 97 ?. pe Habite l'Océan de l'Inde ? et fossile.-aux-environs-de Paris. Coquille ovalaire, conique, ayant le sommet wers lercôté antérieur : FISSURELLE. 603 ce sommet est percé très obliquement d’un trou de médiocre gran- deur et régulièrement ovalaire ; du sommet, il part en rayonnant un grand nombre de côtes dont une vingtaine, plus saillantes que les autres, laissent entre elles un espace assez large pour permet- tre une intercalation de deux ou trois côtes plus petites. Toutes ' ces côtes sont rapprochées, comme pressées , et elles sont traver- sées par des lamelles assez épaisses, transverses, ce qui produit sur la surface un réseau à mailles carrées, élégant par sa régula- rite ; les bords sont coupés de manière à ce que les deux extrémi- tés seules de la coquille puissent reposer sur un plan horizontal, L'individu fossile, trouvé aux environs de Paris, ne diffère en rien de ceux qui sont vivans. + 28. Fissurelle écailleuse. Fissurella squamosa. Desh. F. testä ovato-depressd , costis crebris, depressis, radiantibus, costis eleganter squamoso-asperis ; foramine ovali, obliquo, intùs margti- nato; margine lævigato. Desh. Coq. foss. de Paris. p. 2r. pl. 2. f. 1. à 8. Id. Ency. méth, vers. t. 2. p. 135. n° 13. Habite. Fossile aux environs de Paris. Belle espèce ovale-oblongue , en cône surbaissé et ayant la perfora- tion immédiatement en avant du sommet ; cette perforation est grande et ovalaire ; le sommet, pointu , donne naissance à un assez grand nombre de petits rayons écailleux peu saillans ; les écailles sont rapprochées et subimbriquées; en dedans, l'ouverture du sommet est bordée d’un limbe étroit dont le bord postérieur laisse derrière lui une lacune assez profonde. + 29. Fissurelle à grand trou. l'issurella macrochisma. Chemn. F. test& ovato-elongatä, angust@, lateraliter depressä, vertice an- tico, oblique perforato ; foramine laterali prælongo ad marginem incumbante, margine antico crasso, depresso. Chemn. Conch. t. 11. p. 184. pl. 197. f. 1923. 1924. Dullw. Cat. t. 2. p. 1062. n° 103. Sow. Gen. of shells, Fissurella. £, 5, Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 132. n° 3. Sow. illustr, Conch. Fissurella. f, 30. Habite la Nouvelle-Zélande. Coquille fort singulière, ayant un peu Ja forme du Parmophore, mais offrant ce caractère particulier, d’un trou subiriangulaire supérieur et s’avançant jusque sur le bord antérieur; ce bord est relevé, de manière que la coquille étant posée sur un plan 604 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. “horizontal, il présente un bäillement en demi-cercle. A l'exté- rieur, la coquille est ornée de petites côtes ravonnentes, inégales, traversées par des accroissemens assez multipliés. Cette coquille est blanche en dedans; mais la couleur est variable du gris-blan- châtre au rouge, disposé en taches rayonnantes, et au brun for- mant des taches plus grandes. Cette espèce, curieuse, est rare dans les collections. + 30. Fissurelle barque. Fissurella noachina. Tiyell. F.testé mininä, conicd; apice obliquè perforat& foramine intus coarctato, marginato; costis minimis, inæqualibus, radiantibus, apice minimo, retorto. Patella noachina. Lin. Mant. p. 55r. Chemn. Conch.t. 11. p. 186. pl. 197. f. 1927. 1928. 4 Gmel. p. 3728. n° 195. Patella fissurella. Patella apertura. Montag. Test. Brit. p. 491. pl. 13. f, ro. Patella noachina. Lyell. Observ, sur le soulèvem. de la Suède. p. 27. n, 16: pltns f 13,018 Sow. Zool. Illust. Fissurella, f. 15. Habite les mers du Nord. Fossile en Suède et en Norwège. Petite coquille fort singulière, n’ayant pas exactement tous les caractères des Fissurelles, et conservant par sa forme quelque chose du port des Emarginules. Nous creyons qu’elle deviendra plus tard le type du genre nommé Rimule par M. Defrance. La coquille est conique; son sommet est relevé et contourné en avant comme celui des Emerginules. Au-dessous de ce sommet, commence une petite rainure oblique, profonde, aboutissant à une petite perforation également oblique et pénétrant dans l’intérieur; en dedans, la direction de la perforation est indiquée par une saillie assez nota- ble ; la surface extérieure de cette coquille est garnie, comme cer- taines Emarginules, de petites côtes inégales, les plus petites alternant avec les plus grosses. La base de la coquille est ovalaire, et son bord est faiblement crénelé par la saillie des côtes. [l CABOCHON. (Pileopsis.) Coquille univalve, en cône oblique, courbée en avant; à sommet unciné, presque en spirale; à ouverture arron- die-elliptique ; ayant le bord antérieur plus court, aigu, un peu en sinus; le postérieur plus grand, et arrondi, Une . FISSURELLE, 6o5 impression musculaire allongée, arquée, transverse, située sous le limbe postérieur. Animal... Deux tentacules coniques; ayant les yeux à leur base extérieure. Branchies disposées en ‘une rangée sous le bord antérieur de leur cavité, près du cou. Testa univalvis, oblique conica , anterius recurva ; apice uncinato, subspirali; apertur& rotundaio-ellipticä; margine antico breviorti, acuto, subsinuato; postico majori, rotundato. Impressio muscularis elongata, arcuata, transversa, intus ad limbum posticum. Animal... Tentacula duo conica ; externä basi oculs duobus. Branchiæ prope collum , infra limbum. anticum cavitatis uriordinatæ. OBSERVATIONS. — La forme assez particulière de Îa coquille, dans les Cabochons, ainsi que celle de leur muscle d’attache, me paraissaient depuis long-temps exiger que ces coquillages fus- sent séparés des Patelles avec lesquelles on les confondait géné- ralement. Ce ne fut cependant qu'après avoir appris que les branchies de ces Gastéropodes avaient été observées, et qu’elles étaient placées près du cou de l'animal, que je me décidai à former avec ces Mollusques, un genre à part. On sent, en effet, que ce genre, déjà bien distinct par la coquille même, doit appartenir à la famille des Calyptraciens ; l’animal n’ayant point ses branchies disposées tout autour du corps, comme celui des Patelles, mais énaid ane sans doute, ainsi que les autres Calyp- traciens, une cavité branchiale particulière, située près du cou. Si, comme l'observation le montre, l’animal des Patelles se dé- place peu ou rarement, on a des motifs pour penser que celui . des Cabochons se dépiace moins encore, et peut-être jamais. C’est l'opinion de M. Defrance, depuis qu’il a observé, dans cer- tains Cabochons fossiles, un support de la coquille formé pen- dant la vie de l'animal par des dépôts successifs de matière testacée : support qui constitue une pièce particulière, fixée sur les corps marins, et qui conserve en dessus l'empreinte assez profonde des bords de l’ouverture de la coquille. D’après cette considération, on pourrait séparer ces derniers de nos Cabo- 606: HISTOIRE DES MOLLUSQUES. chons proprement dits, l'animal de ceux-ci ne paraïssant pas déposer de matière testacée sur le plan de position de sa co- quille. Ici, néanmoins, je ne présenterai ces Cabochons à support reconnu que comme une division du genre; étant incertain si les autres n’offrent pas aussi quelque dépôt sur leur plan de posilion, assez léger pour avoir pu n ’être pas observé. [Lorsque nous avons parlé des Ptéropodes, nous avons fait sentir ce qu'avait d’erroné l'opinion que Lamarck s'était faite de ces animaux, en les considérant comme intermédiaires entre les Mollusques acéphalés et les Mollusques proprement dits. S'il existe un passage entre ces deux classes des Mollusques, nous pensons qu'à l’exemple de M. de Blainville, il faut le chercher dans les genres Cabochon et Hipponice. La plupart des person- nes qui commencent à s'occuper de conchyliologie, et qui com- parent pour la première fois les genres Cranie et Hipponice, trouvent entre eux de grands rapports, et out une tendance à les rapprocher dans la méthode. Mais les rapports qui existent entre ces coquilles, ne se continuant pas dans Îles animaux qui les habitent, il faut bientôt abandonner ce rapprochement; puisque l’un des genres, celui des Cranies, appartient.incon- testablement aux Brachiopodes , tandis que les Hipponices sont de véritables Moliusques acéphalés. Lorsque l'on vient à comparer l'organisation des Hipponices à celle des Acéphalés,, on reconnaît avec surprise qu'il existe en réalité, entre ces deux classes d'animaux, des rapports plus grands qu'on ne se l'était d’abord figuré, K La courte description, faite par Cuvier, dans les Annales du Muséum, de lanimai des Cabgchons, est la seule que Pon'aît jusqu’à présent. Cette description nous apprend que l’amimal, attaché à sa coquile par un muscle en fer-à-cheval, est pourvu d’un pied comparable à celui des Patelles, qu’il a une cavité cervicale, assez grande, contenant un peigne branchial, com- parable à celui des Crépiduies, et qu’enfin, 1l à une tête pro- boscidiforme, portant deux tentacules oeulés à la base. L’obser- vation nous à démontré depuis long-temps, que les vrais Cabochons, vivant à la manière des Patelles, sont encore plus sédentaires qu’elles; car on voit, dans certains individus du Pe- leopsis urgarica, des irrégularités provenant du corps sur lequel -<% FISSURELLE, 607 il à vécu étant jeune, se continuer exactement les mêmes, jus- que dans l’âge adulte, irrégularités dont on peut suivre les tra- ces au moyen des stries d’accroissement, et qui donnent la preuve, selon nous, que pendant toute sa vie, l’animal n’a point changé de place. Cette manière de vivre se rapproche donc ire de celle des Hipporices dont nous avons parlé. Ce genre Hipponice, créé par M. Defrance, n’a été considéré ici par Lamarck que comme une section des Cabochons. D’au- tres zoologistes, et M. de Blainville entre autres, s'appuyant sur des faits nouveaux, ont adopté le genre de M. Defrance et l'ont placé dans le voisinage des Cabochons; il serait possible cepen- dant, qu'après un examen bien fait des deux genres, on en re- vint à l'opinion de Lamarck, et voici, ce nous semble, comment on pourrait l'appuyer. nices ont une coquille semblable à celle des Cabo- chons; mais leur pied, aminci, prend les propriétés du manteau, devient un organe sécréteur, produisant un support calcaire plus ou moins épais sur lequel l'animal est attaché par le même muscle, en fer-à-cheval, qui s’insère dans la coquille. L'animal des Hipponices reste donc de toute nécessité attaché, à la ma- nière des Huïitres et des Cranies , aux corps sous-marins. Cette manière de vivre d’un Moliusque céphalé, et la propriété qu’il a de sécréter un support, lui donne de la ressemblance avec une coquille bivalve sans charnière. Le support de ces Mollus- ques, très épais dans certaines espèces, diminue insensiblement dans d’autres et devient quelquefois très mince. Nous connaissons certaines espèces qui, au lieu de sécréter un support, s’attachent à d’autres coquilles, et y creusent assez profondément la place sur laquelle elles vivent. Cette impression offre exactement la même forme et les mêmes accidens que le support plus ou moins épais dont nous avons parlé précédemment. De ces espèces à celles qui vivent sédentaires , sans laisser de traces sur le corps qui leur ont servi de point d’appui, il n’existe que bien peu de dif- férence; etil est à présumer que dans l’organisation des animaux, cette différence n’est pas considérable. C’est ainsi que s’établi- rait le, passage des Cabochons. et des Hipponices, et que se trouverait justifiée l'opinion de Lamarck. 608 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. On doit à MM. Quoyet Gaymard, la découverte d'Hipponices vivantes, ayant un support. M. de Blainville, auquel ces savans voyageurs, au retour de leur premier voyage, remirent quel- ques petits individus conservés dans la liqueur, donne quelques détails intéressans sur l’organisation de ces animaux. Plus tard, M. Quoy, pendant son second voyage, eut occasion d’observer de plus grandes espèces, et il reconnut que le Patella australis de Lamarck était un véritable Hipponice attaché sur un support calcaire, très mince. Dans l’ouvrage, plein d'intérêt, qu’il pu- blia à la suite de ce voyage, M. Quoy a donné, sur les an'maux . de ce genre, des détails très complets, qui prouvent de la ma- nière la plus évidente la grande analogie qui existe entre les Hipponices et les Cabochons. L’animal est compris entre deux disques charnus, dont l’un est formé par le manteau, et l’autré par le pied; et, lorsqu'il est entièrement détaché, il ressemble à un animal acéphalé, enveloppé dans les deux lobes de son manteau. Cependant les Hipponices diffèrent des Acéphalés sous plusieurs rapports : ils ont une tête un peu prolongée en trompe; la bouche est armée d’une langue courte, hérissée comme celle des Patelles. L'œsophage est entouré d’un anneau nerveux, plutôt semblable à celui des Mollusques proprement dits, qu'à celui des Acéphalés. Ces animaux sont complètement herma- phrodites, ce qui les rapproche incontestablement de la longue série des Lamellibranches; mais l’organe branchial est fort dif- férent, car 1l est pectiné, formé de lamelles droites et rigides, contenues dans une cavité cervicale et se dirigeant de gauche à droite. Ainsi que dans les Cabochons, les Hipponices ont, en avant du pied, des vésicules plus ou moins nombreuses dans lesquelles les œufs sont déposés, protégés par la coquille dela mère, et subissant pendant un temps, dont on ne connaît pas la duré , une sorte d'incubation. À mesure que les œufs grossis- sent , les vésicules diminuent en nombre, maïs augmentent de volume. Nous empruntons à M. Quoy ces observations curieu- ses que nous venons de rapporter. Lamarck n’a connu qu'un petit nombre de Cabochons et. d'Hipponices : nous ajouterons celles dont nous avons eu connaissance depuis la publication de la première édition de cet ouvrage. Nous devons rappeler ici que plusieurs des Patelles de La- marck, doivent veuir se ranger parmi les Cabochons. C’est ainsi de : CABOCHON. 609 qu’il faudra placer parmi eux la Patelle Galatée. Lamarck, no 41, et sans le moindre doute, le Patella tricostata, n° 43, et mettre parmi les Hipponices, la Patelle australe, n° 44. Nous renvoyons pour ces espèces au genre É où Yon trouvera des notes qui les concernent ] da sui Ré sans support connu. PL, ENTER à 1, Cabochon Éone “hongrois. Pileopsis ungürica: Lamk. er. testä conico-acuminaté , striata; vertice hamoso, repoluto; aper- turd transversim latiore, intus rosed. Patella ungarica. Lin. Syst. nat. p. 1259. Gmel. P. un n° 89. List. Conch. t. 544. f. 32. Gualt. Test. t” 9. fig. W. Klein. Ostr. HOT. 110: D’Argenv. Conch. pl. 2. fig. R. ; Fav. Conch. pl. 4. fig. E 2. Knorr. Vergn. 6. t, 16. f. 3. Born. Mus. p. 414. Vign. fig. D Martini. Conch. r. t. 12. f. 107: 108, * Mont. Test. Brit. p. 486. * Penn. Zool, Brit. 1812. t. 4, pl. 93. f. 1. * Schrot. Einl.t. 2. p.413. * Dorset. Cat. p. 58. pl. 25. fig. 7. * Donov. Conch. t. 1. pl. 21. f. 1. * Brook. Intr. p. 163. pl. 9. f. 125, ù "Pol. "Fest. À. 3. p.90. & ryS, * Patella ungarica. De Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 221. * Dillw. Cat.t, 2. p. 1034. n° 42. * Payr. Cat. p. 93. n° 182. * Desh, Encycl. méth. vers.t. 2. p. 153. n, 1. * Capulus ungaricus. Sow. Genera. f. 1, * Fossilis. Brocch. Conch. Foss. subap. t, 2, p. 255. * Ginanni. t. 2. pl. 3. f. 24. Habite la Méditerranée et l’Océan atlantique. Mon cabinet. Coquille commune dans les collections. Son drap marin est velu. I! pa- raît que c’est la seule espèce de ce genre dont l'animal ait été observé. Tome VII N | f | 39 KL FAUE L] 5% 610 HISTOIRE DES MOL 7 à 2, Cabochon feuilleté, Ke Jeopsis mit he Patella cave mr yet. y Ë pe de: * Jd: Gmel. p. 3709. n° go. 1 + A List. Conch. t. 544. À. EE, Li Re En Klein. Ostr. t. 8. f. LE 2 AQU ts gr ne Fav. Concb. pl. 4. fig. Th nt Vi s . Martini. Conch. r.t. 2. f. Tr 112. pipe *. Patella mitrula, Gmel. p- 3708. n'ô2. * 1@ Dillw. Cat. t. 2. p. 1035, 00 44e Li € ñ Schrot. Einl, t. 2. p. 456. n° 36. “, de é Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. pe ET 5,2. sd. F Hipponice mitrale. Def. J ourn. de Phys. mars 59 4 * K De Blainv. Malac. PR 50. f. 4. à. , M nousparaissent plutét Fa ds LH is me ou de véritables plis. É FN ju 3: Cabochon tortilleé. Pileopsis intorta. Anti} À pt P. testé ovalo-rotundatä, obliquissimè conic&, albidd; strüs lon- gitudinalibus ER vertice porrecto , laterali, UE ab ire torto. * Fav. Conch. pl. 4. f. B. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 3h En Be (1) Il est hien à présumer que l'opinion de Dillwyn est j uste, et qu'il sera convenable de l’adopter. Il regarde le Patella mi- trula de Gmelin, comme étant de la même espèce que le Patella antiquata de Linné. Les caractères de la phrase linnéenne s pe pliquent en effet exactement à la coquille dont il s’agit, et c’est une bien grande présomption en faveur de l'opinion de Dillwyn. Le même auteur rapporte aussi à la.même espèce le Soron d’A- danson; mais nous pensons qu'il a tort, car la description très exacte qu’en donne le savant naturaliste ,nes ‘accorde pas exac- tement avec celle du Patella mitrula. M. Defrance cite sous le nom de Patella mirrata, un individu de cette espèce portant un support, calcaire et épais sur " le dos, ce qui fait croire à ce savant qu ‘elle appartient à son genre Hip- ponice, rfi « PT 4 | ë . . # y % L | _CABOCHON. " Git Habite... Mon cabinet. Il n’ÿ a aucun doute pour moi que cette co- quille ne soit une espèce distincte, le prolongement, linclinaison et la spirale latérale de son sommet la rendant fort remarquable. 4. Cabochon roussâtre. Pileopsis subrufa. Lamk. P, testé ovato-rotundatd , obliquè conicà, alb& rufo roseoque nebu- losd'; striis longitudinalibus strias transversas decussantibus ; ver ‘tice porrecto, inflexo. * An Paiclla militaris ? Lin. mant. p. 552, List. Conch. t. 544. f. 30. 32. Klein. Ostr. t. 8. f. 9. 10. Marüni. Conch. r.t. 12, f. 113. * An eadem? Dillw. Cat. t. 2. p. 1035. ne 43. * Desh, Encycl. méth. vers. t. 2. p. 155. n, 5. * De Blainv. Malac. pl. 49 bis. f. 1. * Capulus urceus. Schub. et es Chemn. Supp. pl. 229. f. 4060, 4o61t. Habite. les mers d'Amérique? Mon cabinet. Coquille BEBE, et qui constitue une espèce bien distincte, 5. Cabochon spirirostre. Dore spirirostris. Lamk. (z 1) P. testä fossili, obliquè conic, basi dilatatä, antiquatä, longitudina- liter striatä; vertice inflexo spirali sublaterali. Patella spirirostris. Ann. du Mus. vol. 1. p. 317. n0 6. * Desh. Coq. foss. des env. de Paris. t. 2, pl. 3. f 13, 15. Id. Ency.gméth. vers. t. 2.p. 155. n° 6. z Habite. La de Grignon. Mon cabinet, Coquille très évasée à sa base ,élégamment striée dans sa longueur, et sue par étages qui interrompent les stries. j 6. Cabochon retortelle. Pileopsis retortella. Lamk. (2) P, testà fossili, ovatd, lævigatd, vertice laterali spirali obliquato. Patella retortella. Ann. Ibid n, 7. Li (1) Nous avons vu dans la collection Li M. nuiect le savant estimable qui a commandé l'expédition de la corvette la Coquille, ‘un individu de cétte espèce, fixé sur son support par une matière pierreuse fort dure. Fin conséquence de ce fait intéressant, cétte espèce devra être rangée parmi les Hip- ponices. (2) Nous connaissons aussi le support de celte espèce, et, somme la précédente, elle appart ent aux Hipponices. 39 - 612 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Hipponix retortella. Desh. Coq. foss. des env. de Paris t2." pla. : f. 17-18. Id, Ency. méth. vers. t. 2. p. 277. no GI Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Il est très: petit, et n’a que 3 ou 4 millimètres. 7. Gabochon empenné. Pileopsis pennata. Lamk. P. test fossili, ellipticä, depresso-conica; siriis posticè squamosis undulatis subimbricatis; vertice cernuo spirato. . Patella pennata. Ann. Ibid. n° 8. _ * Desh. Coq. foss, des env. de Paris. t. 2. pl, 3. f. 5. 6. 7: Id, Ency. méth. vers. t. 2. p.155. n° 7 Habite..... Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance. Espèce fort jolie, remarquable par ses stries postérieures écailleuses, très. ondulées, et qui semble imbriquées comme les plumes d’un oiseau. Sommet fort incliné. 8. Cabochon en écaille. Pileopsis squamæformis. Lamk. P. testd fossili, ellipticä, complanatd, lævi; vertice minimo, depresso,, submarginali. Patella squamæformis. Ann. Ibid n° 9. * Desh. Coq. foss. des env. de Paris. t. 2. pl. 3, f, 11-12; * Id, Ency. méth. vers. t. 2. p. 16. n° ro. * Hipponiz lævis. Sow. Genera of shells. f. 10 à 16. Habite... Fossile de Parnes, près Pontoise. que | M. Defrance.. Coquille plate comme une écaille de poisson ou ün ongle. Sommet fort abaissé, presque marginal, terminé par une here spirale que l’on trouve toujours tronquée, + 9. Cabochon de Garnot. Pileopsis Garnoti. Payr. P. testé parvd, conica intus et extus albä ; vertice brevi, subcentrali , leviter reflexo ; striis longitud:nalibus et transversis, aperturé ovalt. Desh. Expéd. de Morée. Moll. p. 135. n° 136. Payr. Ann. et Moll. de l’ile de Corse. p. 94. n° 183. pl. 5, f. 3. #. Habite la Méditerranée. | . Celui-ci ressemble plus à une Patelle qu'aucune autre espèce. Sa base est arrondie ; il est en cône surbaissé à sommet obtus et sub- central, La coquille est blanche , subtransparente, l'impression musculaire est irrégulière, non symétrique, et en examinant la coquille avec quelque attention , on reconnaît facilement qu’elle n’est point régulière et symétrique comme les Patelles. La surface extérieure est couverte de petites stries rayonnantes ; légèrement l + Seyqne:.… CABOCHON. 613 onduleuses, interrompues par des accroissemens et plus ou moins régulières selon les individus. On remarque sur le côté droit antés rieur un angle obtus partant du sommet et assez comparable à celui de certaines Siphonaires. F 10. Cabochon patelloïde. Pileopsis patelloïdes. Desh, A . . e À A 0 0 «, » P. test orbiculari, conico-depressd; siriis numerosissur. 520 1antibus _aliis transversis irregularibus interruptis ; apice cltuso ; basi dila- tatä ; margine irregulari. Var. à.) Testé minimd, striis subsquamosis. Desh. ce foss. de Paris. t. 2. p. 25. pl. 3.f. 23 à 25, Habite... Fossile, aux environs de Paris. Li Espèce d’un médiocre volume, obronde, à sommet excentrique et obtus, peu proéminent ; il en part en ÿonnant un très grand nombre de stries fines et inégales, donb une plus fine alterne avec les plus grosses. Elles sont souvent onduleuses et irrégulièrement interrompues par des accroissemens. Cette coquille a un peu la forme des Patelles et on la mettrait dans ce genre, si elle avait un peu plus de régularité; Pi impression musculaire, en fer-à-cheval et irrégulière, fait voir aussi que cette espèce appartient réellement . au genre Cabochon. 11 serait possible qu’elle appartint à la section des Hipponices, mais nous ne lui connaissons point de support, : 11, Cabochon à côtes. Pileopsis sulcosa. Desh. P. tesi& ovato-conicé, depressé , obliqué, septem octove costatd ; costis acutis, rugosis, undulatis; vertice spirato,valdè inflexo; io crassis anticë crenalis. Nerita sulcosa. Brocchi. Conch. foss. subap. | AE AN E de n° 4 pl. tr. f. 3 a. b. . Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 155. n. 8. Habite..... Fossile, dans les terrains tertiaires de l’Astesan et de l'Italie. Espèce curieuse dont nous ne connaissons pas l’analogue vivant, et que Brocchi confondait avec les Nérites , nous ne savons d’après quels caractères, Cette coquille appartient au genre Cabochon, et peut- être à la section des Hipponices. Elle est cblongue, allongée, et son sommet, très pointu, est toujours fortement incliné du côté postérieur, de manière à toucher le plan horizontal sur lequel la coquille repose. De ce crochet partent en rayonnant vers le bord antérieur six à huit grosses côtes épaisses, arrondies, quelquefois irrégulièrement écailleuses par des accroissemens , et produisant sur le bord des dentelures assez longues. Cette espèce curieuse à quelque analogie avec le Cabochon tricariné. 614 HISTOIRE DES MOLEUSQUES. + 19. Cabochon striatule, Pileopsis striatula. Désh. P. testä ovato-conicä, depressé ; obliqué, striata ; strits rumerosis. bipartitis; verticè obliquo, arcuato, lateraliter spirato, Desh. Encycl. méth. vers. t. à. p. 156. n° 9 Habite..... Fossile, à Dax. Jolie espèce, ayant de l’analogie avec le Pileopsis antorta pour la - forme générale, et avec le subrufa , par la disposition de ses’stries. Cependant il y a des caractères qui lui sont propres et qui le dis- tinguent suffisamment comme espèce ; la base est arrondie et son sommet se relève obliquement en s’inclinant fortement sur le côté ostérieur où il se termine en une spirale courte; la surface exté- rieure présente deux sortes de côtes; les unes, plus grosses et plus saillantes, sembient formées de deux côtes réunies; les autres, plus fines, sont#placées entre Îles premières; loutes sont découpées en granulations par des stries plus ou moins régulières d'accrois— sement. + 13, Cabochon velu. Pileopsis pilosus. Desh. P. testä ovato-rotunda, patelliformi, conicé, irregulari,albd, eleganter: decussatä, cuticulo fusco, piloso, indutd; apice subrecto, exceirico, posticali; marginibus integris, incrassatis. Desh. Mag. de Conch. de Guérin. pl. 5. Habite.,... _ Petite espèce patelliforme , conique, déprimée, à sommet subcentral, duquel partent en rayonnant un grand nombre de petites côtes ‘convexes, peu épaisses et rendues subgranuleuses par des stries transverses qui les découpent. De chaque point d'intersection s'élève un poil assez long, flexible, ce qui rend la surface de la coquilie extrèmement os ‘Au- déseu des poils on aperçoit qu’elle est blanche, et à l’intérieur elle est de cette couleur. Geite espece est bien distincte de toutes les autres. ÿ [b] Coquille ayant un support connu. Les Hipponices. Defrance. Cabochon corne-d'abondance. Pileopsis cornucopiæ. Lamk. P. testé fossili, obliquè conicä, bast'ovatd, subrugosd, obsoletè decus- satä; vertice elevato, lahe. Knorr, Petrif, vol. 2, part, 2, t, 131, f. 3. * Fav. Conch. pl. 4. f.:4. Patella cornucopiæ. Ann, Ibid, n° 5, | HIPPONIGE, 6 15 , Hipponiz cornu- copie. Def: journ. des 5% mars s 18. He . * Zd, De Blainv. Malac. pl. bo, f. HS ) i *_d. Sow. Genera of shells Hipponix. f.1à 0. _ * Aneadem ? Patellaunguis. Sow. min. conch, pl. 139. f 7-8. _* Pileopsis cornucopiæ. Desh. Coq. foss. des env. de Paris. t. 2. pl. 2. f. 13 à:16. | RS ’ k # € Hipponix \cornucopiæ. “id. Ency. méth. vers. t. 2. p. 275. n°4. _ Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet [sans support ]. M. Defrance le possède avec son support, et l’a montré à l’Aca- démie des Sciences, comme pièce à Pa pui d’an Mémoire qu’il a lu à à ce sujet. Ce support est large, épais. et composé de couches superposées les‘unes sur les autres. Au milieu de sa surface supé- rieure, on voit une impr ession assez pr ofonde, formée par les bords de la coquille qui s’y trouvait posée et ‘un peu enfoncée. Ce _ Cabochon n’est connu que dans l’état fossile; on en trouve d’une assez grande taille. ê Fe CRÉAS dilaté. rs aiaré. Lamk. P. test fossili, obliquè conicä, depressinscul, rugosd; striès longitu- . dinalibus confertis undulatis; mwertice nutante; aperturé amplissimd patula, ovato-rotundatä. Patella dilatata. Ann. bia De 4. et tom. 6. pl. 43. f, 2-3. * Fay. conch.-pl. 66.£ 43. À à * Hipponix dilatata. Def, journ. dephys. Mes 1819. Î. 3. été De Blainv. Malac. pl. 50. f. 3. : Desh. Cogq- foss. des env. de Paris. t. 2. pl. 2. f.rgàort. * Jd. Ency. méth. vers. 1. 2, p- 276.mn0 5. : Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet (sans support). M: De- … france possèce ce Cabochon avec son véritable support. b., d. -Hipponice pointue. Hipponix acuta. Quoy. "4 H. testà solidé, ovatà , crasse Dattudinaliter striald, margine cre - nulaté , PME ver no acuto et recto; intus alba. Quoy et Gaym. Voy. de lAst, t. 3. p. + pl. 72.fig. 35. 36. Var. fig. 37. 38, « Habite les mers de la Nouvelle- Hollande. Cette espèce est l une de celles: qui, s'appliquant sur les corps ma. rins et le plus ordinairement : sur les coquilles, creuse dans leur {épaisseur une impression de la à même grandeur qu’elle, impression à la partie postérieure de 1 aquelle on remarque une impression en fer-à-cheval de la même forme que celle que l'on voit sur les supports épais des autres espèces d'Hipponices. La coquille a la base ovalaire ; son sommet , très pointu , est projeté en arrière, et 6x6 + 6. ‘NH 2LSTOTESS DES MOLLU SQUES. ; | et ilen part en rayonnant. de pes sillons peu é pais, convexes et rapprochés. La coquille est épaisse et solide ; ses bords sont crénelés; elle est blanche en dedans, et brunâtre ou violacée en dehors. Les plus grands individus ont 18 à20 millimètres de longhenr: Hipponice feuilletée. Hipponix foliacea. Quoy. H. testé suborbiculari, plan, albd , transversim squamos& ; longt : tudinaliter striaté ; vertice posteriori , spirali ad dextrum. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 3. p. 430. pl. 72. f. 41. 45. Habite l'ile de Guam dans l’archipel des Mariannes, Petite espèce ovale-obronde, blanche, épaisse, ayant beaucoup d’a- nalogie avec le Pileopsis mitrula de Lamarck. Elle est en cône oblique, déprimé , ayant le sommet fortement incliné du côté pos- térieur et tourné à droite en une spirale courte ; la surface exté- rieure est garnie de lamelles circulaires, saïllantes, assez épaisses, sur lesquelles passent dessstries longitudinales assez nombreuses. Hipponice suturale. Hipponix suturalis. Quoy. H. testà crassé, ovali, albid@; line& rujé, longitudinali; costulis lateralibus ; vertice obtuso ; fornice albä ; margine dentato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 3. p. 440. pl. 72. £. 39.40. Habite l’ile de Guam. v : Celle-ci a beaucoup d'analogie avec l'Hipponice pointue; elle est suborbiculaire , à sommet postérieur, poiniu ; , mais beaucoup moins porté vers le bord que dans les espèces précédentes ; il est obtus, et il en part, en rayonnant, un assez grand nombre de côtes rugueuses, entre lesquelles se trouve un sillon rougeâtre ; en dehors , cette coquille est d'un blanc-jaunâtre,.en dedans, elle est Dlnche: elle est épaisse, solide, et ses bords sont crénelés. Hipponice rayonnée, Hipponix radiata. Desh. H, testé orbiculato-depressä, patelliform, irregulari costis elatis , irregularibus, radiantibus ornatä; apice subcentrali ; impressione musculari unicä, arcuatd. Orbicula crispa. Def. Dict. Sc. nat. g 36. P: 293. Desh, Encycl. méth. vers. t. 2. p. 275. n°2. Habite... Fossile à Valognes. | : 4 M. Defrance avait compris « cette espèce au HR à de On ules. TL est évident pus nous qu elle n'appartient pas à ce genre, et il suffit, pour s’en convaincre, de se rappeler que, dans les Orbi- . cules, lavalve supérieure offre constamment quatre impressions musculaires, symétriques, tandis que ici, nous n’en trouvons qu’une + 6. LA . HIPPONICE. 617 seule en fer-à-cheval, tout-à-fait semblable à celle des Cabo- chons et des Hipponices. Nous pensons, d’après la forme des in- dividus que nous avons vus, que cette coquille appartient plutôt aux Hipponices qu'aux ALItHond quoique nous ne connaissions pas de support : elle est arrondie, en cône très sufbaissé, à som- met tantôt subceniral, tantôt placé vers le bord postérieur : ce sommet est obtus et presque toujours en mamelon. Il est entouré d’une petite surface aplatie, à la limite de laquelle naissent un grand nombre de côtes rayonnantes, comme pincées, rugueuses et dont un certain nombre n’atteint pas lé sommet. Ces côtes sont souvent interrompues par des accroissemens, ce qui les rend rugueuses ou subécailleuses. Indépendamment de ces côtes, on voit sur toute la surface de la coquille un très grand nombre de stries fines et serrées, rayonnantes comme les côtes. Cette: jolie espèce paraît assez rare dans les terrains tertiaires du département de la Manche, Hipponice sillonnée. Hipporix sulcatus. Bors. H. testé ovato-conicé, patelliformi, obliqué, apice obtusd, sulcis longitudinalibus et transversis clathratä , irregulari ; marginibus integris. Le Borson. Mém. géol. sur le Piémont. Patella sulcata. AL Mém. sur le Vicent. p. 76. LE of. 18. a, b. c. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. idee n° 3. Habite... Fossile à la Superga, près Ti urin, aux-environs de Dax et de Bordeaux, et dans les faluns de la Touraine. Nous supposons ," d’après la forme de cette coquille et par sa grande analogie avec les espèces vivantes qui creusent la place sur laquelle elles vivent, qu’elle jouissait de la même propriété ; notre présomp- tion se fonde sur des impressions que l’on voit sur des coquilles de Dax, où cette espèce se rencontre assez fréquemment. £a base est ovalaire ; elle est en cône oblique, et se rapproche, à certains "égards, de l’Æisponix australis (Patellanaustralis, Lamck). La sur- face extérieure est couverte de sillons, rayonnans larges et peu épais, rapprochés et UNE 2 avec assez. eznde péui par des stries transverses. :,,21 200 À AIRE Hipponice élégante. Hipponix elegans. Desh. . A, testé oblique conicé, basi dilataté, irregulari, eleganter striis numerosissimis ; majoribus et Rs ornatä; apice recur va, * nonspirali, | 618 + 9. Hipponice operculaire. Hipponiz. cpu HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 11 # 4. CS À A. # # 4 An Hipponice ve Sowerby à Ref. Journ. de Pia que; 7 f. ai % ÿ -Desh. Coq. foss. de Paris. p- Fi Ps. f. 16. 37. e « 19. Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p.276. n°6. L'URR An Hipponice de Sowerby : ? De Blainv. Malac. pl LA k. 2 d Habite... Fossile aux environs de Paris. Nous avons d’abord pensé que cette coquille appartenait aux Cabo- _chons proprement dits. Mais nous avons eu occasion depuis de voir son support, et elle doit en conséquence passer parmi les Hipponices ; elle est irrégulièrement patelliforme; son sommet, plus ou moins saillant ; selon les individus , est incliné du côté : pos- térieur; il en part un très grand nombre de stries rayonnantes, ‘ onduleuses, inégales et souvent interrompues par des accroisse- mens, Dans quelques individus, une strie fine : Îterne avec ‘une grosse. Dans le plus grand nombre d'individus, deux ou trois stries, très fines et très rapprochées, occupent Tintervalle des plus grosses ; vers le sommet, les grosses stries deviennent granu- leuses. : : ” de LA Desh. I, testà ph | #4 extüs, jm éntus PRES PP LA ee “siriél res, Te larih interruptis. * _ Desh. Coq. foss. des env, de Paris, p. 28. ou à xs Id. Encycl. méth. - Vers. t. 2. D. 277. n° 8. +8 Habite. Fossile, aux environs de Paris. On trouve quelquefois à Parnes une coquille extrémement api, mince, semblable à une valve plate et operculaire. Cette Danuille a un sommet submarginal, très. “aplatis , tourné en: spirale; à l'intérieur elle présente une impression musculaire en fer et cet ensemble de caractères la place nécessairement comme le Cabochon en écaille, parmi les Cabochons. Nous: avons. LM . que cette coquille avait toujours uneassez £ : _ il paraît évident.qu’elle n’a jamais vécu en “rieur des coquillés."1l faut. dès-lors pen extrêmement aplati, et qu'il ne trouvait | nes On trouverégalement : à Parnéäiés “EP ) Wélle dela coquille dont nous parlions tout-à- ette coquille étant très plate et incapable de receroirWani Jersupport dont il est question, étant creusé et propre àle recevoir, nous CALYPTRÉE: 619 avons pensé que le support était destiné à recevoir la coquille operculiforme et à contenir l’animal dans sa cavité. Cette suppo- sition s’appuierait sur la similitude du contour et du support et de la coquille. Ce sont ces motifs qui nous ont déterminé à la placer parmi les Hipponices. CALYPTRÉE. (Calyptræs.) Ânimal inconnu. Coquille conoïde, à sommet vertical, imperforé, et en pointe; à base orbiculaire. Cavité munie d'une languette en cornet, ou d’un diaphragme en spirale. Animat ingnotum. Testa conoidea , basi orbiculata ; vertice erecto, imper-—. forato, subacuto. Cavitas labio adnato convoluto, vel septo spirali instructa. | OBSERVATIONS. — Quoique l'animal des Calyptrées ne soit aul- lement connu, il est évident qu'il ne peut avoir de rapports avec celui des Patelles; et il est hors de doute qu’il puisse ap- partenir à aucune autre famille qu’à celle où nous le rappor- tons. Ainsi sa cavité branchiale doit être antérieure comme celle des autres Calyptraciens. Néanmoins la ame, soit en cor- net, soit en diaphragme spiral, qui se trouve dans la cavité de sa coquille, semble indiquer en lui un élément de forme qui paraîtrait conduire à celle des Trochus. Serait-ce ici que les co- quilles spirales à ouverture entière prendraient leur source et formeraient une série particulière en rameau latéral ? Quoi qu'il en soit, le Patella trochiformis, qu’on a cru pouvoir rapporter à notre genre, nous paraît mieux placé parmi-les Trochus mêmes. Quant à la lame en cornet, fixée dans la cavité des Ca- lrptrées, elle est presque verticale sous le sommet, et a souvent lun de ses bords décurrent et adné à la paroi interne de la co- quille; dans d’autres espèces, cette lame, plus développée, forme un diaphragme plus horizontal et decurrent aussi presque spi- ralement. ke Les Calyptrées présentent , dans leur forme générale, tantôt un cône élevé, plus‘ou moins régulier, à base peu évasée; et 620 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tantôt en offrent un fort surbaissé, à base étalée presque hori- zontalement. On en connaît différentes espèces, les unes dans l'état frais ou vivant, et les autres fossiles. [ Lamarck ne connaissait qu’un très petit nombre de Calyp- trées, soit fossiles, soit vivantes, et, trompé par des rapports mal appréciés, il en confondit quelques espèces parmi les Tro- ques, ce qu'il n’aurait certainement pas fait s’il-eut connu la- nimal de ce genre. Il faut convenir, pour justifier Lamarck, qu'il existe plusieurs espèces de Calyptrées trochiformes, dont Ja spire, assez étendue. leur donne quelque ressemblance avec certaines espèces de Troques. Cependant, lorsque l’on considère les deux genres dans leur ensemble, on n’est pas long -temps trompé par l’analogie apparente qui existe entre eux. On re- connaît bientôt dans les Calyptrées des passages insensibles entre celles des espèces qui ont une courte lame latérale sur le côté interne, jusqu’à celles composées de plusieurs tours plus ou moins réguliers. Ce qui sert particulièrement à reconnaître les ch et à les distinguer des Troques, c’est qu’il est rare de trouver réguliers plusieurs individus des espèces ayantpiu- sieurs tours de spire. Cette irrégularité se concevra facilement lorsque l’on saura que la manière de vivre des animaux du genre qui nous occupe, est semblable à celle des Cahochons. Comme dans ce dernier genre, ils ont la propriété de se mo- deler, pour ainsi dire, sur les corps sous-marins, et de faire participer leur coquille aux irrégularités qu’ils en éprouvent. L'animal des Calyptrées, comme nous le disions tout-à- l'heure, n'était point connu. Nous nous procurâmes quelques ns du Calyptræa sinensis Vivant sur nos côtes, et nous en avons fait une description anatomique qui est insérée dans les Annales des Sciences naturelles. Depuis, M. Lajoie nous a communiqué deux individus conservés dans la liqueur, d’une grande espèce du Pérou. Enfin M. Owen, dans le 1° volume de Transactions de la Société zoologique de Londres, a donné. des détails très intéressans sur l'animal de ces singulières Calyp- trées dont la coquille contient à l’intérieur une lame en enton- noir. MM. Quoy et Gaymard, dans leur dernier voyage, ont eux-mêmes ajouté quelque chose sur une espèce de Calyptrée qu'ils ont recueillie à la Nouvelie-Hollande. ; CALYPTRÉE. 62 Lorsque les collections contenaient un petit ut de Ca- lyptrées et de Crépidules , lorsque les animaux de ces deux genres étaient inconnus, il était naturel et même convenable de les conserver tous deux; mais aujourd’hui la ressemblance des animaux des deux genres est constatée, non-seulement par ce qu’en a dit autrefois M. Cuvier, dans les Annaïes du Muséun, mais encore par les travaux plus récens de M. Lesson, de MM: Quoy et Gaymard, ettde M. Owen. Déjà nous avions apercu, en publiant notre ouvrage sur les Environs de Paris, ainsi que dans nos articles Calyptrées et Crépidules de l'Ency- clopédie, qu’il existait de très grands rapports entre les co- quilles de ces deux genres. On voit en effet dans certaines Cré- pidules le sommet se contourner en spirale sur le côté et se relever insensiblement dans une succession d'espèces, de sorte qu’il existe incontestablement un passage entre ces Crépidules et les Calyptrées en spirale; nous désignerons particuliérement ces espèces par le nom de Calyptrée trochiforme. Comme dans les Calyptrées proprement dites , il existe un certain nombre de formes particulières qui peuvent -servir à les grouper en sec- tions, il était nécessaire de voir si les espèces, ayant une lame en entonnoir à l’intérieur, passaient aussi aux Crépidules comme celles qui sont trochiformes. Ce passage existe également, de sorte que l’on peut tirer de l’ensemble de ces faits cette conclu- sion : que les deux genres Calyptrée et Crépidule devront être réunis à l'avenir dans la méthode. Cette conclusion, que nous avions en quelque sorte prévue, a été rigoureusement tirée et rendue d’une évidence incontestable par le travail nouvellement publié par M. Broderip dans le 1°* volume des Transactions de: la Société zoologique de Londres. M. Lesson, dans la partie conchyliologique du grand ouvrage publié au retour de l’expé- dition de la corvette /a Coquille, avait essayé d’établir dans les genres Calyptrée et Crépidule réunis, plusieurs sous-genres dont. quelques-uns ont été adoptés, par M. Broderip, à titre de sec- tion dans le grand genre Calyptrée. Ces sections, dent plusieurs personnes pensaient pouvoir faire des genres, Sont liées Les unes aux autres par les rapports les plus grands, et ne peuvent être séparés en genres, puisque les animaux se ressemblent. Voici ce que nous remarquons dans l’ensemble des espèces Calyptrée et Crépidule : Un certain sombre de Calyptrées, proprement dites, 622 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ont à l’intérieur, et fixée au sommet, une lamelle creusée en gouttière et comparable à un cornet coupé en deux dans sa- longueur ( Calyptræa équestris, Lamk.); celles-là forment une. section particulière qui a des rapports avec: la suivante , Mais qui s'en distinguent toujours. Cette seconde section comprend celles des espèces qui ont fixée, soit par le côté, soit par le sommet, une lamelle mince ayant la forme d’un entonnoir. Ces espèces constituent aussi une section bien nettement limitée; présentant cependant un passage vers certaines Crépidules, comme nous l'avons dit tout-à-l’heure. Dans une troisième section des Ca- lyptrées proprement dites, il faudra réunir toutes les espèces qui commencent à avoir une très courte lamelle sur le côté in- terne (Calyptræa extinctoriwm ) jusqu’à celles dont la lamelle forme plusieurs tours de spire (Calyptræa trochiformis , Lamk.); car on passe de l’une à l’autre par des nuances très insensibles, et il faudrait joindre à cette section plusieurs des Crépidales de Lamarck. Quant aux Crépidules, proprement dites, on pour- rait en faire une quatrième section du grand genre Calyptrée, section que l’on pourrait ensuite sous-diviser au moyen de ca- ractères d’une moindre valeur que ceux dont nous nous servons pour former les quatre sections principales. Cette distribution des espèces étant ainsi préparée, il sera facile aux personnes qui s'occupent de Conchyliologie de les établir dans leurs col- lections, ce que nous ne pouvons pas faire ici, puisque, par le plan de l'ouvrage, nous sommes obligé de diviser les espèces entre les Calyptrées et les Crépidules. Nous avons dit que Lamarck avait confondu plusieurs espèces de Calyptrées avec les Troques, et pour éviter à l'avenir toute: espèce de confusion à cet égard, nous les rapporterons à leur véritable genre, ayant soin de faire les renvois convenables à ceux des, Troques de Lamarck que nous rangeons dans les C2- lyptrées.] 7. ESPECES. 1. Calyptrée éteignoir, Calyptræa einen Lauk. (1) —— Re ) Il ne faut pas confondre cette espèce avec pis toute. dif : férente à laquelle M. Sowerby, dans son Gerera, a donné le même nom. y CALYPTRÉE, 623 A 9h C. testà suborbiculaté, conic& , basi latd, lœæviuscula ; cireulis ile it æqualibus spiralibus ; vertice +. PUR * Born. Mus. p. 414. Vign. f. a. à. * De Blainv. Malac. pl. 48. f. 8. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 174. n, 13. * Martini. Conch. t. r. pl. 13.f, 124. 128. Habite... l'Océan atlantique ? Mon cabinet. Elle est grande, large à à sa base, et forme un cône assez élevé, dont le sommet se termine en pointe mousse; à peine un peu courbée. Couleur d’un blanc-sale, jaunâtre, quelquefois rembrunie. >. Cälyptrée chapeau - chinois. Dee lævigata. Lamk. (2) C. testä orbiculari, depresso - conVexd , tenu, set » Struts AE remotiusculis , ae Eee circinatis ; “4 acuto y Cernuo. Li jé : * Calyptræa sinensis. Desh. Ann. des sc. nat. t. 3. p. 335. pl. 174. RTE RC gi * Patella chinensis, Lin. Syst. nat. p, ra57. ** Patella sinensis, Gmel, p. 3692. Po 3. * Schrot. Eial. t, 2: p. 398. * Lister. Conch. pl. 549. f, 39. Bonan. Recreat. part. 1. f. 12. * D'Argenv. Conch. pl. 2.f.F, * Fav. Conch, pl. 4.f. C3. * Born. Mus. p. 434. vign. f. e. * Martini, Conch, pl. 13.f. 121. 122. * Montagu, Test. p. 480. pl. 13. Î: 4. * Calyptræa sinensis de Roissy buf. Moll. t, 5. p. 243, N° 2. *ePatella sinensis, Dillw. Cat. t. 2. p. 1017. n° 4. ME cat. p. 94. n° 184. Exclus. syn. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p.175. n° 15. - * Fossilis, Patella sinensis. Brocchi Conch, foss, Dr: t. 2. p. 256. n°2. * (1) Cette espèce étant connue depuis long-temps, il est néces- satre de lui rendre le nom de Calyptræa sinensis sous lequel elle est inscrite dans tous les auteurs depuis Linné et Gmelin. La plupart des äuteurs qui ont entionné cette espèce ont confondu avec elle une autre coquille que Martini avait cepen- dant bien reconnue. De cette seconde espèce Lamarck fait le Calyptræa extinctortum. 624 HISTOIRE, DES MOLLUSQUES. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, Couleur d'un: blanc-roussâtre ; ; taille médiocre. Jene trouve Fo de figure qui conyienne parfai- tement à cette espèce. 3. Calyptrée scabre. Calyptræa bis à . C. testà suborbiculari, convexo-conicd, tenui > pellucida, albé, stris longitudinalibus acutis, undulatis, subtuberculatis, versus margi- rem majoribus ; vertice subacuto, curvo. Patella equestris. Lin. Syst. nat. p. 257. Gmel. P. 3697. n° I. Lister. Conch. t. 546. f. 38. Rumph. Mus. t. 40. fig. P. Q. ? Gualt. Test. t. 9. fig. Z. D'Argenv. Conch. pl. 2. fig. K. Favanne, Conch. pl. 4. fig. A. (x) pa ne Conch. 1.t. 13. fig. PAT: 118. * Born, Mus. p. 415. ‘ * Schrot. Einl. 1. 2. p. 394. * Brookes, Introd. p. 138. pl. 9.f. 122 ? * Fav. Conch. pl. 4. f. B 4. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1015. n° 1. | | A Desh. Encycl. méth. vers. t. 2.p.174.no11. De Blainv. Malac. pl. 49 bis. f, 2, * Sow. Genera of shells Calyptræa. f, 2. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille toujours un peu irré- gulière , et rude au toucher. Sa lame en cornet est PE 5 sous le sommet presque verticalement. 4. Calyptrée toit-chinois. Calyptræa tectum sinense. Lamk. C. testä orbiculari, subprolifica, tenui, lamellis transversis contabu- latä , alba ; vertice recto, obtuso. * Patella equestris, var. B. Gmel. p. 3692. n° 1. * D’Argenv. Conch, pl. 2. fig. S. Favanne , Conch. pl. 4. fig. Br. Martini, Conch. 1.t. 13. fig. 125. 126. Patella tectum sinense, Chemn. Conch. ro. t. 168. f. 1630. 1631, * Patella tectum , Dillw. Cat. t. 2. p. 1016. n° 3. x (1) Lamarck attribue à tort, selon nous, cette figure au Ca- lyptræa equestris ; elle représente bien mieux le Pieopsis cor- nucopiæ , et nous l'avons citée dans la synonymie de cette espèce. Le Calyptræa equestris est cependant FEPRÉTERÉ dans a même planche de Favanne, fig. B. 4. 2. NIV cALYPTRÉE. 625 * Desb. Encycl. méth. vers, t: 2: p. 154. no 12. . * Sow. Genera of shélls. Calyptræa. F. 6, Habite l'Océan des grandes Indes; les îles de la Sonde. Mon cabinet. Coquille singulièrement remarquable par sa forme, et que Gmelin. _a mal-à-propos considérée comme une variété de la précédente, à laquelle elle ne ressemble nullement. Ses lames transversales et bien séparées se multiplient pendant la vie de l'animal, et for- ment autant d’étages empilés les uns au-dessus des autres. Taille petite. 5, Calyptrée difforme. Calyptræa deformis. Lamk. S. r. C. testé elevato-conicd, transversè rugosé, apice mucrone curvo ter- minatä, modo basi orbiculatä., modo lateraliter depressd. * Grateloup. Cat. des foss. de Dax. Bull. de la Soc. de Bord. t. 2. P- 2184. n° 93. * Bast. Coq. foss. de Bord. p. 31. n°7 * Sow. Genera of. shells, Calyptræa. f. 1. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2.p. 175. n° 14, Habite... Fossile des environs de Bordeaux, où il est très commun. Mon cabinet. Celte espèce varie beaucoup dans sa forme, mais est toujours assez éievée et conoiïde. Hauteur des plus grands individus, près d’un pouce; diam. de Ja base, 18 lignes. 6. Calyptrée déprimée. Calyptræa depressa. Lamk. $S. 2. C. test suborbiculari, convexo - depressé , transversim rugosd, striis longitudinalibus tenuissimis decussatä; mucrone terminali brevissimo. # Bast, Coq. loss. de Bord. p. 71. no 2. * Grateloup, Cat. des foss, de Dax. Bull. de la Soc. de Bord. t, 2. p. 33. n° 21. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Celle-ci est très surbaissée et d’une forme bien moins irrégulière que la précédente, Hauteur, 2 lignes et demie; diam. de la base , 1x lig. et demie, 1° Espèces trochiformes, avec lame intérieure en spirale plus ou moins étendue. + 7. Calyptrée trochiforme. Calyptræa trochiformis. Lamk. C, testä orbiculatä, convero-turgidula, spinosä , subconicd ; vertice subcentrali, lævigato; spiré perspicuä. Lamk. Ann. du Mus. t, 1.p. 385, n° 1. ett, 7. pl. 15, - fig. 3. a. D, c. d. TouE VIL, ù 49 626 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Trochus calyptræformis. Lamk, Ani. 8. V.t.7. P- 558.109. Infundibulum echinulatum.Sow. Min. conch. n° 18. pl. AT Infundibulum spinulosum, Ibid. loc. cit. f, 7. Tnfundibulum tuberculatum. XYbid. loc. cit. f. r. T, al apertus et opercularis. Brand. foss. haut. pi. r. 1 FM "e3. TE Desh. Testä elatiore deformis , spinis obsoletis 14 . c. Desh. Tes!& elatiore seriatim et spiratè integalariter tuber culato-striatà. Var. d. Desh. Testà depressä, spinis raris minimis. H Calyptræa trochiformis. Desh. Dese. coq. foss. de Paris. t : 2 p. 30. Do f.pl4.i. 1 à 4. LI à «5. Var. e. Desh. Testé majore, rugosd, spinis rarioribus ne un subtus berculiformibus. Grateloup. Tabl. des coq. foss. de Dax, Bull. de la soc. lin. de Bordeaux. t. 2. p. 81. n° Desh. Encyel. méth4 vers.-t. 2. p. 171. n° 4. 008r Calyptræa Laurontii. Sow. Genera of shells (Calyptrea). Î. 10. Habite. fossile, aux environs de Paris, aux environs de Londres, en Belgique et aux euvirons de Valognes. Celle-ci est encore l'une de celles que Lamarck confondit parmi les Troques , après lavoir placée cependant dans le gente Calyptrée, lorsqu'il traita de ce genre dans ses Mémoires sur les fossiles des 19. environs de Paris. Tout nous porte à revenir aujourd'hui à cette: opinion du savant professeur. Cette espèce fossile est bien connue; très variable dans sa forme, elle se reconnait facilement aux épines tubuleuses, plus ou moins longues dont elle est hérissée. La lame intérieure, tournée en spirale, a le bord légèrement flexueux. + 8. Calyptrée rayonnante. Calyptræa radians, Desh. C. testä orbiculart, depressd , trochiformi , albida vel lutescente, costis subnodulosis, distantibus, elevatis radiatis ornatä, subtus concavd; vertice subcentrali; epidermide lamelloso, fusco. Fav. Conch. pl. 4. f. 4 t 4 2. Trochus. Eucyel. pl. 445. f. 3. { Trochus radians. Lamk. Anim, s. v. t. 9. p.11. n°6. Calyptræa peruviana. Desh, Encyel.méth. vers. t. 2. p. 170. Do Le Trochus radians. Schub. et Wag. Chemn. Suppl. pl. 229. f. 4063. D’Argens. Concb, pl. 2.#£, L. 7 Lepas concamerata. Martini. t. 1. p. 152. pl. 13.f. 135. An Patella trochiformis ? Chemn. t, 10. pl. 168. f. 1626-1627. Patella trochiformis. Gmel. 3693. n° 7 ? Schrot. Einl. t. 2. p. 503, n° 147, die — CALYPTRÉES 627 Dillw. cat. t. 2. p. 1018. no 6. Patella trochoïdes. Dillw.. cat. t, 2. p. 1018. n° 9e Schrot. Einl. t. 2. p.498. no 136. Habite les mers du Pérou et du Chili. : Nous rétablissons ici d’une manière exacte la synonymie de celte espèce. Confondue par Lamarck et quelques autres auteurs parmi les Trochus, nous la rapportons avec d'autant plus de certitude au genre Calyptrée, que la coquille en a tous les caractères et que nous en avons sous les yeux les animaux bien conservés. Cette espèce devient quelquefois très grande : nous en avons vu des individus de près de 4 pouces de diamètre ; la forme est variable, tantôt en cône très déprimée, d’autres fois en cône très pointu et étroit à la base, Sa surface extérieure, d’un blanc jaunâtre ou grisatre , est revêtu d’un épiderme brun assez épais, et les tours de spire, au nombre de trois ou quatre légèrement convexes, sont chargés de côtes longitudinales un peu onduleuses et souvent irrégulières. En dessous, la coquille est plus ou moins concave selon sa forme; elle est ordinairement blanche et quelquefois irrégulière- . ment tachée de rouge brunâtre ou violâtre; la forme de la lamelle de cette coquille, ainsi que ses autres caractères démontrent avec évidence qu’elle appartient aux Calyÿptrées. Il est bien à présumer que celte espèce est la même que le Patella trochiformis de Chemnitz dont la figure est malheureusement trop mauvaise, C’est pour cela que nous la rapportons avec doute ainsi que la synonymie | qui en dépend. Nous y ajoutons aussi comme de la même espèce le Patella trochoïdes de Dillwin. + g. Calyptrée de Lamarck. Calyptræa Lamarckü. Desh. C, testä orbiculato-converd, apice mamillatä, lævigatä, albd, supernè lutescente ; infcrn& facie concavä; lamellé septiformi tenuissima , cavitatem formante, Trochus calyptræformis. Lamk. Anim, 8, v.t, 9. p. 12. no 7. Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 170. no, Crepidula tomentosa. Quoy et Gaym.t. 8. p. 419. pl. 72. f. 1 à 5. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Nous croyons que la Crépidule tomenteuse de MM. Quoy et Gaymard est exactement la même espèce que le Trochus calyptræformis de Lamarck, auquel nous avons donné le nom de Cabptræa Lamarckii, en l’introduisant dans le genre auquel il appartient réellement. Nous n’adoptons pas le nom de M. Quoy, parce que le . nôlre a été donné plusieurs années auparavant. Gette espèce est moins trochiforme .que la précédente, il n’était guère possible de se tromper sur son genre,d’'après les seuls caractères des coquilles. 40. 628 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Il ne peut plus aujourd'hui rester le moindre doute, MM. Quoy et Gaymard ayant fait cornaître l'animal qui est tout-à-fait semblable à cetui des Crépidules et des Calyptrées, La coquille est aplatie, irrégulièrement striée, formée de trois ou quatre tours convexes. En dedans elle est blanche, en dessus elle est fauve clair et recouverte d'un épiderme épais, à en très fines, ce qui lui donne l’apparence d’être cotonneux. + 10. Calyptrée maculée. Calyptræa maculata. Quoy. C, testà orbiculatä, convexd , rugosä, albà, intus semper violacca ; spiré elevatd, apice mamillatä, ad marsinem versà; subtus maximè concavé , epidermide rufo. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 3. p. 422. AL na, KO 10, Habite la baie des îles à la Nouvelle-Zélande. Celle-ci a les plus grands rapports avec la précédente, et peut-être n’en est-elle qu’une variété de localité, car elle n’en diffère que par ses tours un peu plus convexes, sa forme générale plus bombée et enfin par une belle tache violette placée non-seulement dans l'intérieur de l'ouverture, mais que l’on voit aussi sur la lame transverse. D’après M. Quoy, l'animal offrirait quelque différence avec celui de la Calyptrée de Lamarck. { + z1. Calyptrée radiée. Calyptræa radiata. Desh. C, testd rotundato-conicd, elatà, trochiformi, spiratà , albd ; anfrac- tibus planis subdistinctis, costulis numerosis, tenuibus, valdè se- paratis , radiantibus , ornatis ; subtus concavd. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 171. n° 3. Habite... Nous n'avons vu jusqu’à présent qu’un petit nombre d'individus de cette espèce ; ils étaient blanchâtres et évidemment altérés par les influences atmosphériques; ils ont beaucoup d’analogie avec une espèce fossile, avec le Calyptræa costaria de M.Grateloup.Cette co- quille est conique, à base circulaire, et terminée par un sommet mamelonné. On compte seulement deux ou trois tours à la spire; ils sont à peine convexes, et ils sont ornés de petites côtes étroites et peu saillantes qui gagnent les bords en rayonnant. La coquille est très concave en dessous, et la lamelle transverse est très oblique et légèrement onduleuse à l'endroit de la columelle. Calyptrée muriquée. Calyptræa muricata. Bast. C. testä orbiculari, conoided, subdepressd, tenui, intus luted extüs al- bido-squalidäfsquamulis minimis irregulariter dispositis, muricatä; - vertice mamillari spiraliter intorto, CALYPTRÉE. 629 Calyptræa muricata, Bast. Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, 1.2. p.71. 005. Patella muricata, Brocchi, Conch,. foss. subap. t. 2. p. 254. no 3. pl.æ fa. Calyptræa punctata, Grateloup. Cat. des foss. de Dax. t. 2. p. 84. n° 2. " Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 176. no 16. Habite la Méditerranée, fossile en Italie, aux environs de Bordeaux et dans les faluns de la Touraine. Celle-ci ressemble beaucoup au Calyptræa sinensis, et elle en diffère par sa taiile ordinairement un peu plus grande, et surtout par un très grand nombre de petites épines courtes dont sa surface exté- rieure est treillissée. Les individus vivans sont blancs en dehors et en dedans. + 13. Calyptrée lisse. Calyptræa lævigata. Desh. C. testä orbiculato-conicä, lævigatà, trochiformi, spird vix per- Spicu«, Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 3r. n° 2. pl. 4. f. 8. 9.10. 14. 12. Habite... Fossile aux environs de Paris. ° Celle-ci ayant aussi une forme à-peu-près semblable à celle du Ca- lyptræa trochiformis, s’en distingue cependant en ce qu’elle est plus régulièrement conique; ses tours de spire, au nombre de 3 ou 4, sont à peine distincts et comme fondus les uns dans les au- tres; la surface extérieure est lisse, rarement à peine chagrinée. + 14. Calypirée lamelleuse. Calyptræa lamellosa. Desh. C, testà orbiculato-depressä, lamellosd, lamellis obliquis , erectis ; apice mamillari, subcentrali; spiré vix perspicud. An Calyptræa trochiformis? Var. B. Lamk. Ann. du Mus. t. 1. p. 385.n0 r.ett. 7. pl. 15. f. 4. a. b? Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 30. no 3, pl. 4. f, 5. 6. 7. Id. Encÿcl. méth. vers. 1. 2. p. 172. no 6. Habite... Fossile aux environs de Paris, Cette espèce était confondue avec le Calyptræa trochiformis : elle s'ea distingue cependant par tous ses caractères. Elle est en cône très surbaissé, à base irrégulièrement circulaire; on compte trois tours à la spire; le sommet est mamelonné, lisse, tandis que le reste de la surface est orné de fines lamelles plus ou moins sail- lintes selon les individus : ces lamelles sont obliques et subcon- centriques, 630 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | + 15. Calyptrée à côtes. Calyptræa costarta. Grat. €: testé orbiculato-conicà, rusosd, costalà; costis lonpitudinalibus, scabriusculis ; vertice subcentrali, mamillari, obtuso. Grateloup. Tabl. des coq. foss. de Dax. Bull. de la Soc. lin, de Bord. ti 21 p./8r:n9 16. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2, p. 179. n0 9. Habite... Fossile aux environs de Dax. Belle espèce de Calyptrée fossile , ayant des rapports avec notre Ca- lyptræa radiata ; elle est en cône surbaissé, à base circulaire, ayant la spire chtuse , formée de quatre tours sur lesquels descen- dent, en rayonnant, des côtes souvent onduleuses et irrégulières daus l’intervalle desquelles on remarque de petites rides obliques, souvent interrompues; en dedans, la coquiile est très concave; la lamelle est assez large, et elle présente, à l'endroit de la eolu- melle, un ombilic oblique et assez grand. Cette espèce, assez rare , a quelquefois près de 2 pouces de diam. + 16. Calyptrée lichen. Calyptræa lichen. Brod. C. testä albidä, interdum pallidè füsco sparsé, subdiaphané, subtur- binatä, orbiculatä, complanata. Brod. Trans. of Zool, soc. t. 1. p. 201. pl. 28. 1, 4. Habite le golie de Guayaquil. Coquille ayant beaucoup de ressemblance avec le Calyptræa sinen- sis; elle est blanche, très déprimée, diaphane; sa spire est courte, peu marquée, et la lamelle intérieure est courte et étroite; en dedans, cette coquille est blanche, de la même couleur en dehors, mais parsemée de ce côté de petites taches d'un jaune-fauverpäle. + 17. Calyptrée conique. Calyptræa conica. Brod. C. testä conicä , fuscä, albido maculatä, subturbinaté ; spiré brevi, obtusa ; lamclla valvæ producta, Brod. Trans. of zool, Soc. t. 1. p.202. pl. 28. £. 7. Habite les côtes du Pérou et du Chili. Belle espèce conique, à base circulaire , ayant la spire formée de deux ou trois tours, et obtuse au sommet. En dehors, la coquille est lisse ou seulement ondaleuse par des accroissemens , el elle est ornée, sur un fond brun-fauve, de flammules rayonnantes, ondu- leuses et étroites, d’un brun-raugeàtre foncé; en dedans, la co- “quille est brune, brillante, blanchâtre vers les bords et ornée de taches à-peu-près semblables à celles de l'extérieur; la lamelle est __ étroite, faiblemeut échancrée à son côté externe, mais elle est . profondément détachée par une profonde échancrure qui rem- CALYPTRÉE. 63% place la columelle. Cette disposition fait faire à cette lamelle une saillie considérable dans l’intérieur. Par ses caractères, cette espèce est intermédiaire entre le nos ptræa Lamarckii et le Calyptræa Sinensis. 7 18. Calyptrée mamillaire. Calyptræa mamillaris. Brod. C. testà albidi, subconica ; apice subpurpurco ; mañnillari; lamelli latà , producté, ir fornice rubescente. Brod. Trans. ofz0st Soc. t, 1. p. 2or. pl. 28. f. 5. Habite dans le golfe de Guayaquil. : Petite espèce très voisine du Calyptræa lichen, maïs se distinguant par ; vertice recurvo. Gmel. Fav. Conch. pl. 4. fig. F 2. Chemn, Conch. 10. t. 168. f. 1624, 1625. Patella aculeata, Gmel. p. 3693. no G. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1020. n° 11. * Desh. Encyÿel. méth. vers. t, 2. p. 27, no rc. * Sow. Genera of shells. Crepidula. f. 4. Habite les mers d'Amérique. Mos cabinet. Vulg. la Retorte épineuse. Diam. longit., 11 lignes. 4. Crépidule ongniforme. Crepidula unguiformis. Lamk. (1) (1) Il est nécessaire de faire quelques observations sur cette: #° CRÉPIDULE. 643 C. testà ovali, complanaté, tenui, lævi, subpellucidd; labio plana uiträque extremitate laterali emarginato. Patella crepidula. Lin. Syst. nat. p. 1257. Gmel, p. 3695. no 17. * Crepidula unguiformis. Bast. foss, de Bord: p. 70. n° r. * Desh. Encycl. méth: vers. t. 2. p. 26. ne 6. Crepidula calceolina. * Sow. Genera of shells M 6. L espèce. Nous n'avons pas vu la coquille de la collection de Ea- marck, et nous ne pouvons connaitre l'espèce que par la SY- nonymie et les courtes phrases de Linne et de Lamarck. Les renseisnemens les plus étendus que nous trouvions, sont ‘dans le Muséum de la princesse Ulrique. La lecture attentive de la description nous a convaincu que la synonymie donnée par Linné est fautive; il cite, en effet, la figure H de la planche 69 de Gualtieri ainsi que le Sormet d'Adanson. La figure citée de Gualtieri présente une Crépidule, mais dont les caractères spécifi- ques ne s'accordent pas avec la description de Linné du Patella crepidula. Quant au Sormet, la description d'Adanson ne peut laisser le moindre doute, iln’appartient pas au genre Crépidule. Dans la dixième et la douzième édition du Systema naturæ, Linné réproduit sa synonymie sans changement. Gmelin, dans la treizième édition du même ouvrage, supprima la citation du Sormet d’Adauscn, et la remplaça par celle du Garnot, du même auteur, lequel est une véritable Crépidule, mais d’une espèce différente et de celle décrite par Liané et de celle de Gualtieri. Du Patella crepidula, Lamarck a fait son Crepidula unguiformis, À en réduit la syronymie à [a seule figure déjà mentionnée de Gualtieri. Pour savoir ce que c’est que l’espèce, il faut donc avoir recours à la description de Linné. Cette des- cription s'applique parfaitement bien à une espèce blanche et transparente de la Méditerranée, espèce qui a l'habitude de se mettre à l'abri dans les coquilles abandonnées; c’est elle que nous avons désignée sous le nom de Crepidula calceolina. Nous abandonnons aujourd'hui ce: nom pour adopter celui de La- marck , puisqu'il est antérieur. Nous avons de la peine à croire que la coquille figurée par M. Broderip (Trans. zool. Soc. t. 1, p. 204, pl. 29, f. 4) sous le nom de Calyptræa unguiformis, soit de la même espèce que celle: AT. 644 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Fossilis, Patella crepidula. Broc. Conch foss. Subap. t, 2. p. 253. * Crepidula Italica. def. Dict. des se. nât. t. zr. Gualt, Test. t. 69. fig. H. Habite les mers de Barbarie, selon Gmelin. Mon cabinet. Elle est re- marquable par la ténuité de son test. Diam. long. 1o lig. [Fossile en Italie, en Sicile, en Morte, à Bordeaux et à Dax, dans les faluns de la Touraine. ] 5. Crépidule dilatée. Crepidulu dilatata. Lamk. C. test ovato-rotundatä , convexiusculd; labio brevi, plano. “ An eadem species? Crepidula depressa. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2.p. 26. n° 5. * Sow. Genera of shells. Crepidula. f. 5. * Calyptrea dilata.Var. Brod. Trans. zool. Soc. t. 1. p. 203. 21. pl. 28. f. 11. Habite... Mon cabinet. Cette espèce provient de la collection de ma- dame de Bandeville. Klle a 13 lignes de diam. long. et r pouce de transversal. 6. Crépidule péruvienne. Crepidula peruviana. Lamk. C. testä rotundat&, convexä, dorso scabrä; labio undato, sub- spiralr, Habite lés mers du Pérou. Dombey. Mon cabinet. Elle a au moins 20 lignes de diam. longit., et constitue !a plus grande des espèces connues de ce genre. + 7. Crépidule à côtes. Crepidul@ costata. Desh. C. testà ovato-elongatd, radiatim costatd ; costis, distantibus con- vexis, flexuosis ; suleis subrubris ; intus albo-iolaceä, lineis longitudinalibus violaceis picté; margine antice flexuoso. (Desh.) Sow. n° 23. f. 3. Genera of shells. - : Desh, Encycl. méth. t. 3. p. 26. n° 8. Quoy et Gaym. Voy. de P'Astr. t. 3. pl. 72. f. ro à 12. Habite les mers de la Nouvelle-Zelande, très commune dans la baie des Iles. . de Linné. Cette dernière se reconnaît à une échancrure profonde du côté droit à l'extrémité de la lame transverse, et'une plus faible à l'extrémité opposée. Cette échancrure ne se montre pas dans une espèce voisine des mers d'Amérique à laquelle M. Say a donné le rom de Crepidula plaña, et qui est celle figurée et mentionnée par M. Broderip. CRÉPIDULE, UNE 645 Comme l’a fait observer M. Quoy, cette coquille est si bien caracté- risée que trois personnes en même temps lui ont donné le mème nom. Cette coquille est ovale-oblongue, rétrécie vers l’extrémité postérieure; le sommet , un peu oblique et recourbé, donne naic- sance à douze ou quinze côtes arrondies, onduleuses, ordinaire- ment blanches, leurs intervalles, étant chargés d’un grand nombre de linéoles brunes, tantôt distinctes et tantôt confondues ; la lame intérieure est courte, aplatie, et son bord libre est droit; en de- dans , la coquille est blanchâtre vers le milieu , et d’un brun vi- neux sur les bords. + 8. Crépidule contournée. Crenilile contorta. Quoy. C. testä ovato elongatä, convexé, recurvä, ad dextrum contortä, albä; apice terminali. \ Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 3. p. 418. pl. 72, f. 15. 16. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Espèce bien distincte, dont l’animal, dit M. Quoy, se fait remarquer par la belle couleur jaune de son manteau: la coquille est blan- châtre , quelquefois un peu brunâtre; elle est oblongue, étroite, et légèrement arquée dans sa longueur. Vers l’extrémité posté- rieure du côté droit, s'élève une sorte d’oreillette qui parait con- stante dans l'espèce; le sommet est court et marginal; le dos est légèrement convexe et lisse; en dedans, la coquille est toute blan- che, la lame transverse est plate , et son bord droit est simple. + 9. Crépidule du Cap. Crepidula capensis. Quoy. C. testä suborbiculatä; convexiusculé, lonsitrorsum obsolete striatd, subrubrä , intus concavä, lamellé angulat& et arcuaté, albà ; vertice obtuso terminali, ad dextram incurvo. Quoy et Gaym. Voy. de V'Ast. t. 3. p. 424. pl. 7a. f. 13. 14. : Habite le cap de Bonne-Espérance, Cette espèce a de l’analogie, par sa forme et sa couleur, avec notre Crepidula hepatica : elle est ovale-obrende, médiocrement con- vexe; sa surface extérieure, d’un brun foncé, quelquefois d’un brun rougeätre, présente des stries longitudinales, chargées de petites épines irrégulières; Ja lamelle intérieure est blanchâtre, détachée sur le côté droit par une échancrure étroite et profonde, et s’avancant dans le milieu en une sorte de bec élargi; en dedans, elle est d’un brun-marron foncé ; son sommet est très court, con- tourné latéralement en une spirale extrêmement courte. + 10. Crépidule de Gorée. Crepidula Gorcensis. Desh. C. testé ovali, planä, tenui, albà , nitidä; externe lamelloséz (Gmel.) 646 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Patella goreensis. Gmel. p. 3694. no to. Le jenac Adans. Vay. au Sénég. p.41. pl. 2. f. 10. Patella goreensis. Dillw. Cat. t. 2. p. ro20.ne 12. Desh. Encyel. méth. vers, t. 2. p. 25. n°. Habite les mers du Sénégal, sur les rochers. de l’ile de Gorée. On doit à Adanson une description exacte etassez détaillée de l’ani- . nial de celte espèce; la coquille est ovale-oblesgue, blanche mince et lisse. + si. Crépidule linéolée. Crepidula liwen bird Desh. C. testé ovato-oblonsä, convexo-gibbosà, lineis fuscis interruptis pictä, apice albo uniradiatä, intus ‘fucescente; margine ‘albo ; septo magno , plano, margine subsinuato, Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 26.1n° 4. Habite les mers Australes. Cette espece a des rapports, d’un côté avec le Crepidula' fornicata, et d'un eutre avec le Calyptræa strigata de M. 'Broderip. Elle est ovale-oblongue, moins-convexe que le Crepiduta fornicala , lisse en dehors, à sommet terminal , légèrement incliné ; la surface ex- térieure, recouverte d'un épiderme brunâtre, est d'un blanc gri- sâtre et orné d'un grand nombre de linéoles d’un brun fauve, onduleuses, comme tremblées et plus ou moins rapprachées selon les mdividus; la lame intérieure est profondément p'acée ; elle est légèrement coucave; son bord est simple et à peine onduieux ; en dedans , la coquille est blanche, et ses bords sont souvent linéolés de brun. | + 12. Crépidule hépatique. Crepidula hepatica. Desh. C. testä ovatä , apice acutä, undiquè fuscd , irregulariterstriato-la- mellosd ; septo albido , plano, subsinuato. Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 26. n° 7. Habite. .…. Espèce d’une taille médiocre , ovale-oblongue, assez régulière , ayant le sommet pointu, marginal et légèrement infléchi; la surface exté=n rieure est lisse et médiocrement convexe; la lame, intérieure est blanche, mince, à-peu-près la moitié de la cavité et son bord libre est légèrement sinueux dans le milieu. Cette coquille est partout de couleur d'un brun-foncé uniforme. 0 + 13. Crépidule élargie. Crepidula patula. Desh. C. testé irregulariler rotundatä, convexd , patulà albo et fusco varie- gatä; intus albà vel fucescente; lamellé albd, margine integro ; vridè sinualo contorto. | "CRÉPIDULE, ‘647 Calyptræa Adolphei, Less. Voy. de la Coq. Zool. t. 2. pl. 15, Desh. Encycl. méth. vers. t. 2, p. 27. n° 0. ‘Habite les côtes d’Otaiti. , Espèce bien distincte et que nous ‘avions nommée et décrite dans YEncyclopédie avant que M. Lesson la publiät de son côté, Cette “espèce est irrégulièrement arrondie, très convexe, lisse; son som “met est très peut, incliné sur le bord postérieur, et terminé par une spirale très courte; en, dehors, cette coquiile.est blanchâtre avec des taches nuageuses plus ou moins graudes, d'un brun-fauve pôle; en dedans, elle est blanche, si ce n’est vers les bords où elle est brune; la lame interne est fort courte, concatve, saillante dans le milieu, et fortement détachée à droite par une sinuosité étroite et profonde. ; + 14. Crépidule bossue. Crepidula gibbosa. Def. C. testà ovatd, irregulari, contortä, rugosä, gibbosd ; lamellé ma- gnä, simplici, recta. Def. Dict. des Sc. nat. t. 11, p. 397. n° 2. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 27. ne 10. Habite la Méditerranée, fossile dans les faluns de la Touraine. Connue d'abord à l’état fossile, cette espèce à étéMinentionnée par M. Defrance, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, Depuis nous nous sommes convaineu qu'une espèce vivante de la Méditer- » _ranée, non encore mentionnée, était exactement la même, et nous lui avons conservé le même nom. La coquille, bossue, est ovale“ oblongue, irrégulièrement rugueuse en dehors, ayant le sommet terminal incliné sur le bord; en dehors elle est blanchätre, quel- quefois d'un brun-fauve pâle; elle est ordinairement blanchâtre en dedans. La lamelle est concave, et l’on remarque, dans presque tous les individus, une échancrure étroite et profonde à son ex - trémité du côté droit. - + 15. Crépidule calyptréiforme. Crepidula calyptræiformis, Desh. C, testa ovato-rotundaté , 2ibbosé , rufescente, longitudinaliter stria- tä ; strüs rugosis ad marginem evanescentibus, apice obliquo, spirato. NT a Desh. Eneycl. méth. vers. t. 2. p. 25. u° 12. Habite... 4 Espèce voisine du Calyptræa echinus de M. Broderip, mais qui s’en & distingue par plusieurs bons caractères. Elle forme aussi un des passages vers les Calyptrées; la spire est assez grande, fortement 643 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. LE À à contournée sur le côté, comme dans le Calyptræa aculeata; mais elle est encore plus grande. La coquiile est ovale-obronde, con- vexe; la surface extérieure présente un petit nombre de sillons longitudinaux, rendus rugueux par de petites écailles; la lame in- térieure présente une sinuosité médiane, peu profonde, et une autre plus étroite à l'extrémité droite: en dehors, la coquille est d’un brun blanchâtre ; en dedans, elle a une tache d’un brun fauve. + 16. Crépidule écaille. Crepidula squama. Brod. C. testé suborbiculari, complanatä, sublævi, subtenui, pallidè flasa vel fusco albidä& substrigatä, inths subflava vel subflavä fusce strigatà. Brod. Trans, of zool. Soc. t. r. p. 205. pl. 29- f. 10: Habite les mers de Panama. Espèce ovale-oblongue, quelquefois obronde, déprimée, à sommet terminal et extrémement court, tombant sur le bord; la coquille est lisse, d’un blanc jaunâtre eu roussâtre, avec quelques linéoles brunes, rayonnantes, parlant du sommet et disparaissant vers le milieu de Ja longueur; à l’intérieur, cette espèce est d’un blanc jaynâtre; la lamelle est blanche, mince et sinueuse dans le mi- lieu, + 19. Crépidule marginale. Crepidula marginalis. Brod. C. testä subovatä, sublævi vel vix corrugaté, subflavé vel albidä, Jfusco strigatä, intus nigricante vel flavé fusco ae septo albo. Brod. Trans. of zoo!. Soc. t. 1. p. 205. n° 31. pl: 29, f. g. Habite les mers de Panama. Coqui!le ovale-oblongne, médiocrement convexe, à sommet court et tcrm nal, légèrement incliné; la surface extérieure est presque lisse, à peine ridée, et, sur un fond fauve ou blanchâtre, elle est irrégulièrement parsemée de linéoles brunes, plus où moins ser- rées et rapprochées selon les individus; en dedans, la coquille est d’un brun uniforme, très foncé; sa lamelle intérieure est blanche, étroite, et son bord libre est légèrement sinueux dans le milieu. .t 18. Crépidule sableuse. Crepidula arenata. Brod. C. testä subovatä, albid&, rabro fusco creberrimè punctaté ; ëntus subrubra vel albida subr Nr maculatd , seplo albo. Brod. Trans. of zool. Soe, 1. r, p. 2052 pl. 29. f..8. w Habite les côtes de l'ile Sainte-Hélène. | CRÉPIDULE, 649 Espèce assez régulièrement ovalaire, oblongue, convexe, lisse, à sommet très court, terminal et à peine incliné; en dehors, le dos est marqué de deux lignes blanchâtres, divergentes; le reste de Ja surface est parsemé d’un grand nombre de petites taches brunes sur un fond blanchätre; la lame intérieure est étroite, blanche et à peine sinueuse dans le milieu. A l’intérieur, cette coquille est blanche et ses bords sont lintolés de brun. T 19. Crépidule profonde. Crepidula excavata. Brod. C. testà crassiuscul&, sublortuosé@ , lævi, alhidä vel subflavé fusco punctatä et strigatä , intùs alb&, limbo interdum fusco ciliato- strigato, : Brod. Trans. of. Zool. soc. t. r, p. 205. pl. 29. f. D. Habite les mers du Chili. Espèce ovale, allongée, rétrécie postérieurement et terminée de ce côté par un sommet pointu fort peu recourbé; la surface extérieure est lisse, très convexe, d’un brun-jaunâtre et ornée d’un très grand nombre de linéoles brun-rouge, irrégulières, la coquille est très concave en dedans; la lame intérieure est placée très haut, elle est longue et étroite, et son bord libre est sans aucune sinuosité ; Pintérieur est blane, légèrement rosé, quelquefois taché de brun; le bord est brun, linéolé de blanchätre. + 20. Crépidule de Lesson. Crepidula PORA Brod. C. testä complanaté; subconcentricè feliacea, foliis tenuibus, albä Jusco longitudinaliter strigatä, intus albidä; timbo interduni interno Jusco ciliato-strigato. Brod. Trans. of zool. soc. t, 1. p. 204. pl. 29. Î. 5. Habite lite Muerte. ; Espèce ovale-oblongue , à sommet terminal à peine incliné; elle est couverte de lames transverses fines et saillantes semblables à celles de certaine Cames ct mieux encore à celle du Calyptræa tectum sinense. La coquille est ordinairement blanche; elle est élégamment ornée de linéoles d’un beau brun, longitudinales et interrompues à chacune des lamelles ; la lame intérieure présente à son extré- mité gauche une A nctnre peu profonde et vers son milieu une sinuosité médiocre. Cette coquille est blanche eu dedans, et on apergçoit de ce côté, par transparence , quelques-unes des linéoles brunes du dehors. M. Broder ip a fait figurer une jolie variété d’un brun-rougeätre, pâle et ornée d’un plus grand nombre de linéoles d’un beau brun foncé, 650 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 21. Crépidule pâle. Crepidula pallida. Brod. C. testä sordidè alb&, ovat; apice prominente lamellé in medio producté utroque latere profundè emarginatd. Brod. Trans. of zool, soc. t. 1. p. 204. pl. 209.f. 3. Habite les îles Falkland. Coquille souvent irrégulière, ovale-oblongue, quelquefois lisse, quel- quefois irrégulièrement chagrinée ayant le sommet plus ou moins sail- lant selon les individus, contourné latéralement ét terminé par une spirale courte; la lamelle intérieur est saillante dans le milieu et détachée de chaque côté par une sinuosité assez profonde surtout à gauche. Celte espèce est toute blanche en dedans. + 22. Crépidule rude. Crepidula histrix. Brod. C. sordidè alb& vel fuscä, complanatä, longitudinaliterstriata; spinis magnis, fornicatis, apertis, seriatim dispositis, intus albida in- terdum castaneo maculata. Brod. Trans. of zool. soc. t. 1. p. 203. pl. 29. f..2. Habite les mers du Pérou. Très belle espèce ovalaire, déprimée, d’un brun-fauve, et remarquable par de stries longitudinales assez régulières sur lesquelles s'élèvent des épines assez longues, creusées en goutlière et fendues sur leur côté antérieur; ces épines sont blanchâtres et forment sur le dos de la coquille dix ou douze séries longitudinales; le sommet est court, incliné sur le côté et un peu : contourné en spirale; Ja lamelle intérieure est blanche et sinueuse sur ses bords; en dedans la coquille est blanche, assez souvent ornée de taches brunes. + 23. Crépidule hérissée. Crepidula echinus. Brod. C. testà albidä, violaceo-maculatä, interdum fuscä, Striis longi- tudinalibus PER spinis fornicatis horridaä, intis Eee vel albà. Brod. Trans, of zool. Soc. t. 1. p: 203. pl. 29. f. x. Habite les mers du Pérou. Espèce avale-oblongue , assez M 4 convexe, ayant son som- * met incliné latéralement et terminé par une spirale courte. Toute la surface extérieure est couverte de stries fines rapprochées et herissées d'un grand nembre de petites épines inégales, courtes ; la lamelle intérieure est blanche 1 siiueuse et détachée à gaucl par une sinuosité large et peu pr ofonde ; en ne # + A le est blanchitre , tachelée de vio'et cet di à re blanche ou d’uu fauve tres pale RE * ‘CRÉPIDULE. 651 24. Crépidule vergetée. Crepidula strigata. Brod. C. test subcorrugatä, sordidè rubr& albo varit intüs subrufa inter _dum albà vel albà rubro-castaneo variä. Brod. Trans. of zool. Soc. t,1, p. 205. pl. 28.f. r2, Habite Valparaiso. Espèce ovale-oblongue, quelquefois obronde, ayant de l’analogie avec notre Crepidula lineolata. Elie est convexe; son sommet est termi- al, à peine saillant ; la surface extérieure est sillonnée par des accroissemens irréguliers , et elle est divisée en deux parties in- égales par une fascie bl'anchätre partant du crochet pour venir ga- guer vbliquement l'extrémité ‘antérieure ; le reste de la coquille est d’un blanc brunâtre ou rougeâtre, et l’on y voit un grand nombre de linéoles obliques un peu divergentes, de couleur brune foncée ; la lamelle intérieure est blanche, concave et profondé-— ment détachée à gauche par une échancrure étroite et profonde; en dedans, la coquille est variée de blanc et de brun-marron. 25. Crépidule foliacée. Crepidula foliacea. Brod. C.westà suborbiculari, albida foliacca, intis castanea vel alb& cas- laneo varié. Brod. Trans. of 200 Sac. t. 1..p.202..pl. 28. f. 9. Habite les mers du Pérou. Belle espèce ovale-6hronde, déprimée, blancliâtre à lextérieur, et ornée de hméoies longitudinales d’un brun assez foncé ; les accrois- semens peu nombreux sopL:marqués par des lamelles transverses, peu épaisses et peu saillantes, traversées par des pelites côtes longitudivales, rayonnantes, qui viennent se terminer sur les bords en autaut de petites crénelures ; la lame intérieure est concave, blanche, ires saillante en avant et profondément détachée à ses extrémités, et surtout à droite par une échancrure étroite et pro- fonde ; en dedans, la coquille est d’un beau brun-maron, et blan- che vers les bords. + 26. Crépidule parisienne, Crepidula parisiensis. Desh. C. testà ovato-oblongé, gibbà, per series techinatd ; spir& submar- ginali, laterali; lamellà tenui , subcontorté , bisinuatä. Calyptræa crepidularis. kamk, Ann. du Mus. t, x. p. 385. n, 2. I..Desh. Coq: foss. de Paris, t. 2. p. 32. n° 4. pl. 4. f. 16 à 18. 1d. Fncycl, méth. vers, t. 2. p. 28. n° 13. Habite... Fossile à Grignon. Cu peut aussi bien placer cette petite coquille parmi les Calyptrées que dans le genré Crépidule. Elle montre en effet le passage des Li 652 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. deux genres, car sa spire, quoique latérale, est plus relevée que dans le Crepidula aculeata, avec laquelle cette espète a du reste de l’analogie ; la surface extérieure est ornée de petites rangées onduleuses et longitudinales de petites épines courtes et un peu en écaille ; sa lame intérieure est fort concave et sinuéuse sur son bord libre. ANCYLE. (Ancylus.) Corps rampant, tout-à-fait recouvert par une coquille. Deux ientacules comprimés , un peu tronqués ; ayant les yeux à leur base interne. Pied court, elliptique, un peu moins large que le cares: Gas Le mince, en cône oblique, à sommet pointu, in- cliné en arrière, et à ouverture ovale, ayant ses bords très simples. Corpus repens, tesià penitus tectum. Fentacula duo com- pressa, subtruncata ; oculis ad Lasing internam. Pes brevis, ellipticus, corpore angustior. Testa tenuis, obliquè conica; apice acuto, posteriüs inflexo; aperturä ovaléi : marginibus simplicissimis. OBSERVATIONS. — Les A#ncyles sont des coquillages fluviatiles que Linné et Bruguières n’ont point distingués des Patelles, que Geoffroi en a séparés, en leur donnant le nom qu’on leur con- serve, et dont Draparnaud a formé avec raison un genre particu- lier. Le rang de ce genre est fort difficile à assigner dans l’ordre des rapports, parce que l’animal des Ærcyles ne nous est encore connu que par quelques particularités de son extérieur, et que ceux qui l'ont observé ont négligé de nous éclairer sur les prin- cipaux traits de son organisation. Si je considère la coquille de l'Ancyle, elle me paraît tenir d’assez près. à celle des Caiyptra- ciens. On croit même lui trouver quelque ressemblance avec un Cabochon qui serait lisse, très mince et fragile. Mais, selon les observations de M. de Férussac, l'animal vient respirer l'air à la surface de l’eau, et offre, vers l’extrémité postérieure de son corps, un siphon cylindrique, court, contractile ct exté- rieur, par lequel pénètre le fluide respiré. Cet animal a donc ANCYLE. 653 une cavité branchiale, et qui n’est point placée comme celle de nos Cal yptraciens. D'ailleurs ne vivant que dans les eaux douces, et s'étant habitué à respirer lair, presque tout en lui est fort différent des animaux auprès desquels nous le rapprochons. Ainsi ce n’est que provisoirement que nous le plaçons ici. C’est cependant un véritable Gastéropode; et dans aucune autre des familles reconnues parmi eux, il serait plus inconvenable encore de le ranger. Les Gastéropodes dont il est question sont fort pe- tits, vivent sur le bord des étangs et des eaux peu courantes, et rampent le long des tiges des plantes aquatiques, s’élèvant ainsi jusqu'à la Surface de l’eau. [Parmi les genres actuellement connus dans la classe des Mol- lusques, celui des Ancyles est, sans contredit, l’un des plus dif- ficiles à bien placer dans la méthode. Cela paraïitra singulier au premier aperçu, puisque, plusieurs espèces vivant dans les eaux douces, il semble que rien n’est plus facile que d’en observer l'animal, d'en déterminer les caractères et d’arriver, par ce moyen, à la connaissance exacte de ses rapports. Ces résultats seraient actuellement acquis à la science, si l’observateur ne rencontrait, à l'égard d’animaux si petits et si peu saisissables sous le scalpel, des obstacles qui n'ont pu être entièrement sur- montés jusqu ‘aujourd’hui. L'opinion des zoologistes a singulière- ment varié à l'égard du genre Ancyle : les naturalistes, qui ont conservé intégralement la méthode linnéenne, ont confondu ce genre avecles Patelles, considérant sans doute l'animal comme un véritable Cyclobranche. D’autres ont pensé, comme Draparnaud, qu'il appartenait aux Scutibranches , et que l’animal portait sur le cou ou dans la cavité cervicale un peigne branchial propre à respirer l’eau. Lamarck paraît s'être arrêté définitivement à cette dernière opinion. M. de Férussac, se fondant sur quel- ques observations, se fit des Ancyles une autre opinion; les voyant quelquelois venir affleurer la surface de l’eau, il sup posa qu'ils venaient respirer l’air, et, par une conséquence toute naturelle de ceite supposition, il les mit dans sa méthode dans Ja famille des Puimonés aquatiques. M. de Blainville eut une opinion différente de tous ses prédécesseurs, et il plaça les An- cyles dans la même famille que les Haliotides, en avouant ce- pendant qu'il est trop incertain sur quelques points de Forgani- 654 HISTOIRE DES. MOLLUSQUES. ! sation de ces animaux, pour. regarder ce classement, comme définitif. On devait souhaiter, dans l’état de la: Science, à l'égard du genre qui nous OCEUpE, des observations nouvelles. faites: avec soin sur des espèces plus grandesque les nôtres. Dans.le.nu+ méro 12 du Zoological journal, M. Guilding rectifia.les carac- tères génériques et donna des détails curieux sur deux espèces qu'il observa dans les eaux douces de l’ile Saint-Vincent. Il suf- fira de rapporter textuellement la phrase caractéristique de ce savant naturaliste, pour faire voir que ses observations ont été: plus précises et poussées plus avant que celles des autres.zoo- logistes. «Animal unisexuel? entièrement recouvert par sa coquille. « Cerps mou, subtransparent. Tète distincte. Lèvres arrondies. « Bouche grande et inférieure. Cou allongé et libre. Deux tenta- «cules subulés, rétractiles. Pied court, attaché à la masse « abdominale. Les veux, à la base des tentacules’, transparens: « Pénis exserte à la racine du tentacule gauche. Un petit ramear « branchial près de l'anus et du trou latéral. Manteau très ample, « libre, mince, étendu sur toute la cavité intérieure et ayant « son bord simple et continu. » D'après ce que nous venous de rapporter, les Ancyles ne se- raient point cervicobranches ni pulmonés, comme l'ont pensé plusieurs naturalistes, mais elles auraient une branchie sur le côté gauche, placée tout près de l'anus. Quant aux organes de la génération, il paraîtrait que les Ancyles sont dioïques, c’est- à-dire que chaque individu a également les organes mäles et femelles. Le nombre des espèces connues est plus considérable que Lamarck ne l'avait supposé. M. de Férussac, dans le Diction- paire classique d'Histoire naturelle, compte dix espèces vivantes et fossiles; mais ces dernières y entrent pour un petit nombre. Nous croyons que plusieurs d'entre elles pourront être suppri- mées, mais eiles seront reinplacées par celles récemment dé- couvertes par les naturalistes voyageurs.| L ANCYLE, ESPECES. 1, Ancyle des lacs. Aneylus lacustris. Muller. A, testä semiovalé, membranaced ; RerHc subcentrali ; apcrturd ova- to-suboblonsä. Drap. Patella bus. Lin, Syst. nat. p. 1260. Gmel. p. 3710. n° 95. Ancylus lacustris. Muller. Verm. p. 199. n° 385. D’Argenv. Conch. pl. 27. f. 5. et Zoomorph. pl. 8. f. #, Geoff. Coq. p. 122. PAncyle. ’ Ancylus lacustris. Drap. Hist. des Moil. pl. 2. Ê 29 V2 ÿ * Montagu. Test, Brit. p. 484. * Schrot. Einl. t. 2. p. 483. Patella. n, 101. * Ancylus fuviatilis. Schrot. Flus. p. Sn pl. 6. f.4. a. b. * Patella oblonsa. Lightfoot. Phil. trans. t. 76. p. 168. pl. 3.f. r. FRS. } * Patella oblonga. Dillw. Cat. t. 2. p. 1042. n° 58. Pfeiff, Syst. anord, p. 109. ne 2. pl. 4.f. 46. Nilss. Hist. Moll. suec, p. 83. n° 1. Sow. Genera of shelis. Arcylus. f. 2. Turton. Manual, p. 141. n° 126. f. 126. * Desh. Enceÿcl. méth. vers. t 2, p. 48. no 1. Habite en France, sur le berd des lacs. Mon cabinet. “ * * 2, Ancyle fluviatite. Ancylus fluviatilis. Muller. A. testé. conoided , mucrone verticis excentrico ; aperturé nvatx, Drap. Ancylus fluviatiiis. Muller. Verm. p. 207, n° 386, Patella fluviatilis. Gmel. p. 3711. ne 98. Ancylus fluviatilis, Drap. Hist. des Mol. pl. 2. f, 25, 24. Patella cornea. Poiret. Prodr. p. 101. n° 2. * Schrot. Einl. t, 2. p. 42. * Id. Fluss. p. 203. pl. 5. f. 1. 2. 3. List. Anim. Angl, pl. 2. f. 32. List. Conch. pl, 141. f. 39. Patclla lacustris. Dillw. Cat. t. 2. p. 1041. n, 57. Brard. Coq. p. 200. pl. 7. f. 3. Pfeif. Syst. anord. p. 107. n° 1. pl. 4.f. 44. 45: Nilss. Hist. Moll, suec. p. 84. no 2. Sow. Genera of shells. 4rcylus. f. 1. *, Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 48. n° 2. * Turtor. Man, p. 140. n° 125. f. 125. l ÉRNN N * 656 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite en France, dans les ruisseaux et sur les bords des étangs. Sa coquille est plus solide, plus élevée et moins allongée que celle de la précédente. Elle a des stries fines et concentriques. 3, Ancyle épineux. Æncylus spina-rosæ. Drap. (1) À. testé conoided , semicompressà ; vertice zculeato , reflexo. Drap. Ancylus spina-rosæ. Drap. Hist. des Moll. pl. 13.f. 10. 12. Ancylus spina-rosæ. Daudeb. Syst. Conch. p. 60. n° 3. Habite les provinces méridionales de la France. Mon cabinet. On doit la découverte de cette jolie espèce à M. Daudebard de Férussac. + 4. Ancyle pointillé. A4ncylus irroratus. A. corpore pallidè flavescenti, nigro obscurè irrorato fronte abdomi- neque rufescentibus ; oculis atris ; soled immaculatä, pallida. Test concentricè plicatä, subdiaphand ; epidermide nisro viridi, atro irroratä; apice subobtuso, postico; apertur& subrotundo- elliptica. / Guilding. Zool. Journ. t. 3. p. 535. n° r. pl. suppl. 26. f. r. 6. Habite très abondamment sur les feuilles dans les eaux douces de l'ile Saint-Vincent. | Espéce patelliforme, ovalaire , ayant le sommet très postérieur et in- cliné à droite; la coquille est d'un gris noirâtre , diaphane, lisse et irrégulièrement parsemée de petits points noirâtres. +5. Ancyle rayonné. Ancylus radiatus. A. corpore flavescenti, nigro irrorato; dorso maculis tribus vel qua- tuor pallidis, magnis; fascie rufescente; abdomine obscuro. Testà ovali ellipticä, vitre, diaphanä, concentrice plicatulà , ra- diatim striatà ; epidermide evanescente. Guilding. Zool. Journ. t. 3. p. 556. n° 2. pl. suppl. 26, f. 7-0. Habite les mêmes lieux que la précédente, L'animal est jaunâtre et pointillé de noir; la coquille est ovales oblongue, très mince, transparente, irrégulièrement plissée en travers par les accroissemens, et couverte en dehors par de très fines stries rayonnantes ; le sommet est obtus, postérieur et fortement incliné à droite. (1) Comme l’a observé M. Brard, et comme Î'a reconnu M. de Férussac, cette espèce a cté établie sur une partie solide d'un Entomostracée voisin des, Cypris; il faudra donc suppri- mer cette espèce des catalogues de corchyliologie. BULLÉENS. 657 +6. Ancyle déprimé. Ancylus depressus. Desh. À, testä concided, depressissimd , lœævigatà ; vertice excentrico ; apertur& ovatä, oblongä, Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 101. pl. 10. f. 13. Id, Encycl. méth. vers. t. 2. p. 48. n° 5 L Habite... Fossile dans les meulières de environs de Ver saïllés. Petite coquille patelliforme , toute lisse, à sommet postérieur, pres- que droit et peu incliné. Elle se distingue très bien de ses congé- pères par son extrême Rent Elle est longue de 4 milli- mètres, large de 3, et’elle n’a guère plus d’un millimètre de profondeur. LES BULLÉENS. Branchies placées. dans une cavité particulière, vers la partie postérieure du dos, et recouvertes par le manteau. Point de tentacules. Les Bulléens avoisinent les AFF par leurs rapports et néinmoins en sont tellement distingués, qu’on peut les considérer comme constituant une petite famille particu- lière. Tous ont la tête à peine distincte, sont dépourvus de tentacules, et aucun d'eux n'offre cet opercule qui recouvre la cavité branchiale dans les Laplysiens. Dans les ans , l'animal n’a point de coquille, soit intérieure, soit extérieure; dans d’autres, ilen contient une iout-à-fañt cachée dans son manteau , et qui n'est point adhérente par un musele d'attache; et dans d’autres encore, il possède une coquille visible au dehors, à laquelle il est fixé par un muscle, et où il peut rentrer en grande partie. La coquille des Bul'éens est enroulée sur ellemême, mais d’une manière si lâche qu'elle n’a point de columelle. he Mollusques que comprend cette petite famille ont un aspect particulier, que n'offrent point ceux de la fanulle des Laplysiens. Les genres qui s'y rapportent sont au nombre de trois, savoir : |’ Acere, ia Bulle et les Bulles. Tome VIT. 42 658 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. [La famille des Bulléeng m mérite d’être conservée dans lai méthode, mais peut-être sera-t-il nécessaire de lui faire subir quelques changemens. Lamarck y almettait trois genres. Cuvier, dans le voisinage des Acères, mit le genre Gastroptère de Meckel, quiaen effet de Tanalogie : avec les Âcères, sansen avoir tous.les caractères. M. de Blainville, dans son Traité de Malacologie, a formé des Acères de Cu- vier une famille Ste dans laquelle il introduit sept genres dans l'ordre suivant : Bulle, Bellérophe, Bullée, Lobaire, Sormet, re et Aë as. Un auire genre a été proposé par M. de’ Férussac pour être 2jouté encore à cette famille et il lui a donné le nom de Bulline. Nous allons examiner actuellement les senres que nous venons de citer pour nous assurer s’il y en a quelques-uns à ajoue, ter à la famille des Bulléens telle que Eamarck l'a conceue. 1° Bulline. Ce genre a été proposé pour rassembler celles des Bulles dont la spire est saillante au dehors. Ce caractère nous a toujours paru d’une très faible impor- tance. Nous avons été conduit à le; juger ainsi par l'examen d’un grand nombre d'espèces soit vivantes, soit fossiles, du genre Bulle. Si on les dispose en une seule série, en commençant par celles dont la spire est complètement involvée et entièrement cachée, on voit successivement l'ombilic s'ouvrir, la spire apparaître, devenir un peu sallante et enfin s’allonger comme dans les Bullines de M. de Férussac. Il faudrait donc, pour admettre le genre de cet auteur, en établir autant d'autres pour chacun des degrés dont nous venons de parler, et l’on reconnaitra sans peine que cette proposition ne aa être acceptée, puisque l'on sait, de la manière la plus positive, que les animaux de ces divers groupes ont entre eux la plus grande ressem- blance. 2° Bellérophe. Ce genre intéressant ne se trouve qu'à l'état fossile et dans les terrains anciens dépendant de la grande formation carbonifère. Les espèces qui en à BULLÉENS. 659 dépendent , ont en réalité de lanalogie avec ‘certaines Bulles, et particulièrement avec le Bulla naucurmn , Mais Si lon vient à comparer attentiven ent cette Hdtes avec les Bellérophes bien conservés, on apercevra des différences constantes, et nous pensons que cet examen conduira à l'adoption de lopinion que nous avons depuis Jong-temps sur ce genre. La forme de la coquille, sa résularité, l'inflexion médiane ou l’échancrure de son bord ie nous font croire que les Bellérophes sont plus voisins des Atlantes que des Bulles, comme M. de Blainville le suppose ou des Argonautes, sel l'idée de M, de Férussac. “a De. Les ose Bus de MM. Quoy et Gaymard, dans la partie zoologique du Voyage de l'Astrolabe, tendent à prouver que ce genre est peu nécessaire, et qu'il devra être réuni plus tard au genre Bulle. En consi- dérant avec M. Quoy, les animaux dé& Bulles, on sera ‘porté à adopter la division quil propose en ceux qui ont le manteau garni de lobes, et en ceux qui manquent de ces parties. Dès-lors les Bullées, avec leur eoquille intérieure, viendraient se placer dans la première section, tandis que d’autres espèces, äyant aussi la coquille interne, appartiendraient à la seconde. 4 Lobaire. Nous avons dit, en traitant des Acères que le genre Lobaire était le même que celui nommé Atcère par Cuvier et Lamarck, Doridium par Meckel et enfin Bullidium par le même auteur dans une note ajoutée à la page 10 de la dissertation de Leuë surle Pleurobranchæa. 5° Sormet. L'animal, nommé ainsi, a été découvert au Sénégal par Adanson, et depuis cette époque, il n'a pas été retrouvé. D'après ce qu'en dit Adanson ce serait en effet dans le voisinage des Bulles que ce genre devrait se placer; mais on ne devra l’âdopter définitivement qu'après un nouvel examen. : 6° Gastroptère. Ce genre intéressant a été décrit pour la première fois par Frédéric Kosse, dans une dissertation 42, 660 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. intitulée de Pteropdoum ordine et novo ipsius genere. Ce genre intéressant se trouve dans la Méditerranée, et il a été retrouvé depuis par M. Delle Ghiaje et décrit par lui sous le nom de Clio amati. Ge genre n'appartient pas aux Ptéropodes comme l'a cru Pioité de la dissertation, mais aux Gastéropodes, et il n'est pas -très éloigné par son organisation des autres animaux de la famille des Bul- léens. i 7° Atlas. Ce genre, observé pour la première fois par M. Lesueur, ne nous paraît point encore assez connu pour être définitivement recu dans la méthode. Il a des caractères tellement étrangers à la plupart des Mollusques, que nous croÿ ons utile, avant de l’admettre, d attendre des obser- vations nelle En résumant ce que nous venons de dire sur ces divers genres, nous voyons qu'il sera nécessaire de réunir aux Bulles les Bullines et très probablement les Bullées, et qu'il sera utile d'augmenter la famille des Buléens du genre Gastropière que l'on placera dans le voisinage des Acères. On voit donc que cette famille subira, en réalité , peu de changemens. ACERE. (Acera,.) Corps ovale, convexe, divisé supérieurement en deux parties , l'une antérieure et l’autre postérieure, et comme ailé inférieurement par les dilatations latérales du pied. Fête peu distincte ; point de tentacules en saillie. Les branchies sur le dos , tres en arrière, et recouvertes par le manteau. Point de coquille. Corpus ovatum, convexum, in partem anticam el posti- cam supernè divisum, pede utrinquè dilatato inferne suba- latum. Caput vix FN tentacula prominula nulla. Branchiæ dorsales, valdè postic®,. pallio tectæ. Testa nulla. "NN. ACERE. 661: OBSERVATIONS. — Le Gastéropode, dont il est question, est un de ceux que M. Cuviér avait réunis sous le nom d’A4cére, et qu'il considérait comme formant un genre bien caractérisé par l’absence des tentacules; mais il proposa ensuite de sous-di- viser ce genre en trois autres, et de réserver le nom d’Acére, proprement dit, à*la seule espèce connue où l’on ne trouve point de coquille. Le premier de ces sous-genres comprend le Bulla aperta de Linné, dont l’animal a une coquille intérieure tout-à-fait cachée; le second, les Bullæ plures du même au- teur, dont l’animal est muni d’une coquille visible au dehors, dans laquelle il peut rentrer entièrement, selon M. Cuvier; et le troisième, le Bulla carnosa que ce savant a fait connai- tre, et qui est dépourvu de coquille, soit interne, soit externe, Ces trois sous-genres forment pour nous les genres distincts Acère , Bullée et Bulle, lesquels constituent la cinquième fa- mille de nos Gastéropodes. | Les Acères ont le corps ovale-oblong, distingué supérieure- ment en partie antérieure et en partie postérieure. L’antérieure est un disque charnu quis’avance sur la tête, où il est tronqué transversalement, et qui se termine un peu en pointe vers le milieu du corps de l’animal. Les deux lobes latéraux du pied, dilatés et étendus, sont minces, aplatis, élargis au milieu, et, ressemblent à des nageoires. Les branchies, couvertes par le manteau, sont tellement postérieures, qu’elles paraïssent être presque à l'extrémité du corps. Au-dessus d'elles, on trouve l'espace qu’aurait occupé la coquille si elle eût existé. Voici la seule espèce connue de ce genre. [Les Acères, proprement dites, constituent un genre curieux, assez voisin des Bulles et des Bullées , et ayant aussi de l’ana- —logie avec les Aplysies; quoique bien caractérisé par Cuvier et par Muller, ce genre a déjà recu plusieurs noms. Il est né- cessaire de les rapporter ici pour éviter à l’avenir toute espèce de confusion. Meckel lui a donné le nom de Doridium , et M. de Blainville celui de Zobaria. Quelques auteurs, tels que M. Delle Chiaje, ainsi que M. de Férussac, ont adopté le nom donné par Meckel, tandis que d’autres ont justement conservé le nom d’Acère. M. Delle Chiaje a fait connaître deux espèces appar- tenant à ce genre: l'une petite, sur laquelle il a donné des dé- 662 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tails anatomiques, et l’autre beaucoup plus grande, fort remar- quable par sa coloration. Dans ces ânimaux, la tête est'un peu prolongée er avant en une trompe courte, à l’extrémité de la- quelle se trouve la bouche ; la masse buccale.est épaisse , et elle commupique bientôt à un œsophage très charnu, après lequel vient un estomac membraneux où l’on ne trouve aucune armure comparable à celle des Bulles ou des Aphysies; le foie est con- sidérable, &istinctement divisé en quatre ou cinq lobes, et il verse directement dans l’estomac:, par cinq vaisseaux biliaires, les produits de sa sécrétion; l'intestin est grèle et très court; il vient se terminer vers l'extrémité postérieure du corps, à lara- cine de la branchie ; la branchie est tout-à-fait postérieure; elle est un peu saillante sur le rebord du manteau, et elle est en partie partagée, ainsi que le cœur, par-un très petit rudi- ment testacé formant à-peu-près un tour de spirale. Les orga- nes de la génération sont très écartés; l'organe excitateur, com- plétement isolé, comme dans les Aphysies, sort par une ouver- ture que l’on voit sur le côté droit de la tête. Les. organes femelles sont placés à l'extrémité postérieure, et leur ouverture se montre à côté de l’anus à la base de la branchie. Une petite rainure extérieure s'étend dans toute la longueur de l'animal sur le côté droit, de l’ouverture des organes mâles àicelle des organes femelles. ] Lu + ESPÈOES. 1. Acère charnu., Zcera carnosa. Cu. Bulla carnosa, Cuv. Ann. du Mus. 16. p. 10. pl. 1. f, 15. 16. Habite la Méditerranée. Longueur , environ un pouce et demi, + 2. Acère de Meckel., Acera Mectkelü. Delle Chiaje. A. dorso alisque externè hac magnis, illac parvis, perlaceis tuberculis ornatis; clypeo postico subalato; operculo osseo prædito. Doridium. Meckel. Axatom, comp. f. à. pl. 8. t. 1. 3. Delie Chiaje. Diar. méd. tirolens. Id, Mém, sur les an. s. vert. t. 1. p. 133. pl. 10. Î, 1-7. Habite la Méditerranée. : Animal oblong, rétréci, quelquefois subeylindrique, ayant les lobes du inanteau faiblement développés en nageoires; lé pied est d’un violet noirâtre, yarsemé dun grand nombre de petits points US ee ne ° Fe deumnée. Le 663 blancs, le manteau et les parties latérales de l’animal sont brun foncé. Cuvier, d’après la figure sans doute, a cru que ces taches blanches représentaient des tubercules, caractère sur lequel il s’est certainement trompé ; car nous avons sousles yeux l’animal figure par M. Delle Chiaje et nous pouvons assurer qu’il est parfaitement lisse; il serait possible que l'animal dont il est question soit le même que le Bulle carnosa de Cuvier; seulement les individus . vus par le savant anatomistie, long-temps plongés dans la liqueur, auraient entièrement perdu leur coloration. + 3. Acère aplysiforme. Acera aplysiformis. Delle Chiaje. A. dorso , pede , alisque nigro-violaceis; margine aurantiacä: vittä communito. | Delle Chiaje. Mém. sur les an, s. vert, t. 2. p. 190. pl. 13. Habite la Méditerranée. On doit la connaissance de cette belle espèce à M. Delle Chiaje, Elle est beaucoup plus grande que la précédente; elle est allongée subquadrangulaire, presque partout d’un noir foncé, et le manteau ainsi que le pied sont entourés d'un petit ruban d’un beau jaune orange. Cet animal , long d'environ 2 AR parait plus rare que le précédent. BULLÉE. (Pullæa.) Corps ovale-allongé , un peu convexe en dessus, divisé transversalement en partie antérieure et en partie posté- rieüre. Les lobes latéraux du pied à bord un peu épais et se réfléchissant en dessus. Tête peu distincte. Point de tentacules, Branchies dorsales, placées sous la partie posté- rieure du manteau. Coquille "cachées dans l'épaisseur de ce manteau, au-dessus des branchies, et sans adhérence. Test très mince, partiellement dirt en spirale d'un côté, sans columelle et sans spire; à ouverture très ample, évasé supérieurement. s Corpus ovato-elongaium , conveziusculum s UE) partem anticam et posticam transverse divisum. Pedis lobi laterales : margine crassiusculi Sursèm reflexi. ‘Caput vix distinctum. Tentacula nulla. Branchiæ dorsales ; pallii parte -posticé 664 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tectæ. Testa occultata, in pallio supra branchias inclusa, non affixa. ; Testa tenuissima, uno latere partim et spiraliter convoluta , columellä spiräque destitutä; aperturä APRES, supernè dilatato-patulà. # OBSERVATIONS. — Les Bullées HénMeut de très près aux Bulles par leurs rapports; mais elles s’en distinguent néanmoins en ce que leur coquille n'est point visible au-dehoss, qu’elle est en- châssée dans l'épaisseur du manteau, et qu’elle n’adhère à lanimal par aucun muscle d'attache. Cette coquille est très mince, fragile, n’a presque point de concavité, et est partiel- lement dote d’un côté, ses tours n’offrant pes cette saillie : conique qu'on nomme spire, ni son axe cette partie appelée co- lumelle. Le dernier tour de sa volute se termine par le bord droit de’ son ouverture, qui est très ample, évasé supérieure- ment, et fort aminci. Nous ne connaissons encore qu’une espèce de cggenre. ESPÈCES. 1. Bullée plancienne. Bulle aperta. Lamk. Bulla aperta. Lin. Syst. nat, p. 1183. Gmel. p. 34242 n° 8. * Gualt, Ind. pl. 13.f, KE. * Mart, Conch. t. 1. p. 266. vign. Î. r. * Fav. Conch. pl. 27. f. E. 9. Mull. Zool. Dan. 3.p.30.t.1071.f, 1-5, » GS * Born. Mus. p. 201. : de * Dacosta Brit. Conch, p.83. pl. 2. £. D, "AR * Schrot. Einl. t. r. P- 192. pl 1. f. 8. ab. L.: * Bulla aperta, Brüg. Encyek méth. vers. t. 1 p. 375. * Montagu test, p. 208. vign. 2. f. 1-4. * Dorset. Cat, p. 43. pl. 22.f. 3. . * De Roissy. Buf., Moll. t. 5. p. 194. n° 1. pl. Go. f. 10. Phylina quadripartita. Ascan. Act. Stock. 1792.t. 10. fig. A, B. Amygdala marina. Plane. t. 11,8. DE. F. G. Fat Chemn. Conch. 10. t, 146. f. 1354. 1355. ,., Lobaria quadriloba. Gel, p. 3143. n° 0 4 Bullæea planciana. Syst. des Anim. sans vert. p. 63. Cuv. Ann. du Mus. 1. p. 156. pl. 12. f. 1-6. et vu]. “ae 6. * Dillw, Cat. 1, 1. p. 477. n° 14. Bulla apertla. / BULLÉE. 665 * De Blainv. Malac. pl. 45. f. 2. * Bulla aperta. Sow. Genera of shells, f. x, Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. + 2. Bullée hirondelle. Bullæa hirundinina. Das: B. testé minimd, fragili, apertà, albä; mai gine dextro plano ; glato postice acuto. Quoy et Gaÿm. Voy. l’Astr. t. 2. p. 367. 6 f. 20-25, Habite l'Ile-de-France. L L’animai est remarquable par sa belle couleur bleu foncé et surtout par les deux apperdices caudiformes qu’it porte à son extrémité postérieure; ces appendices, aussi bien que le manteau, sont bordé d’un petit ruban bleu-de-ciel. Cet animal porte à sa partie posté- rieure une petite coquille très singulière, très voisine par sa forme et ses caractéres de l'espèce fossile à laquelle nous avons donné le nom de Bullée rosirée. +: + 3, Bullée striée. Bullæa striata. Desh. B.testä ovato truncatä, depressä, tenvissimä, supernè angulatd; spir& intus perspicud, striis tenuidus, depressis, elegantibus. Desh. Coq. foss. de Peris. t. 2. p. 35. pl. 7. f. 1-3. Bullæa aperta, Def. Dict. sc. nat. t. 5. suppl. p. 133. Desh. Encycl. méth. vers, t. 2.p. 148. n° tr. Habite... Fossile à Grignon et à Mouchy. Espèce fossile extrêmement rare dont nous n'avons vu, jusqu’à présent qu’un très petit nombre d'individus : elle est d'une ténvité “extrême, plus mince aue du papier ; ; sa forme se rapproche de celle de la vivante, mais elle est plus quadrilatère ; ; sa;surface extérieure est ornée raser ies rapprochées et qui ont une disposi- tion particulière; il semble que sur une surface lisse, on ait appli- qué avec une grande régularité un grand nombréde petits rubans étroits et aplatis. L'individu que nous possédons a un peu plus de 10 mill. delongueur. + + 4, Bullée rostrée. Bullæa rostrata. Desh. B. test subr otundaté depressd, obliquissima - vix involutd ; margine dextro valdè sepa ‘ato, supernè angulato, rostralo. Desh. Encycl. méthod. vers. t 2. p. 148. ° Habite... Fossile, dans les terrains tertiaires du Plaisentin. | Petite coquille très sinsulière, déprimée , mince, très fragile, ayant une spire trèscourte et comme déroulée; lextrémité postérieure du bord droit se prolonge au delà de la spire en un bec allongé ; faiblem reusé en gvuitière ; la surface extérieure est lisse, marquée par quelques ondulations d’accroissement. | | Li \ 666 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. BULLE. (Bulla.) Corps ovale--oblons, un peu convexe, divisé supérieu- rement-en deux parties transversales ; ayant le manteau replié postérieurement. Tête très peu distincte. Point de tentacules apparens. Branchies dorsales et postérieures , recouvértes par lemanteau. Anus sur le côté droit. Partie postérieure “du COEPS recouverte par une coquille externe qui y adhère par un muscle, Coquille univalve, ovale-globuleuse, enroulée, n'ayant point de columelle, ni de saillie à la spire; ouverte dans toute sa longueur; à bord droit tranchant, Corpus ovato-oblongum , convextusculum ‘supernè trans- versim bipartitum; velo posticè replicato. Caput vix distinc- um. T'entacula conspicua nulla. Branchiæ dorsales, posticæ, velo tectæ. Anus ad latus dextrum. Corporis pars postica testa externä musculo adhærente recondita. Testa univalois, ovato-globosa , convoluta ; columellä nullé ; spirä non exsertä. Apertura longe testæ ; ex- terno margine acuto. 19 f OBSERVATIONS. — Dans les Bulles, la cossille est complète- ment enroulée, se montre constamment à découvert, n’est que partiellement envéloppée par la partie postérieure de l’animal, et y adhère toujours par un muscle d’ attache. L’ animal yrentre_ même et s’y renferme presque entièrement. Dans les Bulles, au contraire , la coquille n’est qu imparfaîtement enroulée, setrouve tout-à- fait cachée dans la partie postérieure du manteau sans y adhérer, et ne se montre nullement au=c c genres, quoique très rapprochés) jar leurs rapports sont sufli- samment distincts. » ÿ | F Pt Linné avait donné une étendue vague et très naugrahle à son genre Bulla, comme on le voit par ses : B. OVUR , achatina , feus, 1e béton , etc., coquilles qui appart ennent à des genres très différens , méme à diverses familles ,« et qu’ n HR associer aux véritäbles Bulles. Bruguière » ce genre distingua nettement des ovules ; ependan ‘une ins ces deux BULLE. 667 qu'il y avait laissées, savoir le Bulla operta, offrant une coquille enfermée dans Pépaisseur du manteau d’un gastéropode nu à l'extérieur , tandis que celle des autres bulles, en général plus solide , indiquait par sa grandeur, son enroulement complet et sa coloration, qu’elle était extérieure; j'ai cru devoir la distin- guer comme un genre particulier, que j'ai établi sous le nom de bullæa. Bientôt après, M. Cuvier nous apprit que l'animal des bulées était très voisin des Laplysies par ses rapports; enfin de nouvelles observations de ce savant sur les 8. lignaria, ampulla et Aydatis, nous firentconnaitre que les comuriles en partie exté- rieures auxquelles nous donnons lenom de Bulles appartiennent à des Gastéropodes qui ont aussi les plus grands rapports avec les Bullées, mais qui en sont distincts, au moins par la forme, la position et lattache de leur coquille. Nous avons donc main tenant une idée exacte de la famille des Bulléens, qui se com- . pose desgenres Acère , Bullée et Bulle, d'après le Mémoire de M. Cuvier, inséré dans le volume 16 des Annales du Museum. Les Bulles sont des coquilles enroulées, sans columelle dis- tincte, et sans spire extérieure ou n’en ayant qu’une très peu élevée. Elles sont en général bombées et ont leur bord droit tranchant. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. ESPÈCES. 1. Bulle oublie. Bulla lignaria. Lin. B. testà oblongd, laxè convoluté berne spiram attenuatà , trans- versim striatà , pallidè fulvd ; spiré trunvatä, eee Bulle lignaria. Lin. Syst: nat. p. 1184. Gmel. P: 3485, 1 411. ‘ List. Conch. 1. 514.7. Jr. . * Born. Mus. p. 202. Knorr. Vergn. 6. t. 37. f. 4. 5, Mart. Conch. 1.t. 21.f.194: 195. , du se L # Fa Schrot, Ein], t. 1. p. 175. " * Pennauÿ Zool. Brit. 1812. t. 4. pl. 73. a * Olivi adrit. p. 137. *. Dors, Cat. p. 43, pl. 23. f. 9. Bulla lignaria, Brug. Dict, no 13. Encyÿel. pl. 359.f. 3. A,B. * Bullæa lignaria, De Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 195. 668 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Dillw. Cat. t. 1. p. 480. n° 20 * Payr. Cat. p. 95. no 166. * De Blainv. Malac. pl. 45. f. 8. * Sow. Genera of shells. Bulla. f, 3. Poli. Test. t. 3. pl. 46. f. 3. 4. Fossilis. Broc, Conch. Foss. subap. t. 2. p. 254.n°r. Id, Desh. Coq, foss. de Paris. t. 2.p. 44. pl. 5. f. 4.5. 6. Id. Bast. Coq. foss. de Bord. p. 20. n, 1: * Id. Var. Bulla fortisi. Brong. Vicent. pl. 2. f. r. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. Coquille oblongue, large et évasée inférieurement , rélrécie et tronquée à son extrémité supé— rieure, Elle est mince et un peu transparente. ur 2 pouces 7 lignes. * *X > * 2. Bulle ampoule. Bulla ampulla. Lin. B. testä ovato-subg net inflalä , vaniè pictd ; vertice umbilis cato, Bulla ampula. Lin. Syst. nat. p. 1183. Gmel. p. 3424. n° 10. List. Conch. t. 713. f, 69. et t. 1056. f. 8. Rumph. Mus. t. 27. fig. G. Petiv. Gaz. t. 99. f. 14. et Amb.t, 9.f. 19. Gualt, Test. t. 12. fig. E. * Born. Mus. p. 202. Seba. Mus. 3. t. 38. f. 34. 44. Knorr. Vergn. at. Sfr. tag. f. 6. et 6. t 21. f, 2. Fav. Conch. pl. 27.f. F6. pt Mart. Conch. 1. p. 274. Vign. 14. f. s, ett. 21, f 188. 189. Bulla ampulla, Brug, Dict. no 2 Encycl. pl. 358. f. 3. A. B. * Schrot. Einl. t: 1. 0. 175. * Regenf. pl. 5. f. 58. et pl. 8. f. ar. * De Roissy. Buf. Moil. t. 5. p. 325. n° 1; * Dillw. Cat.t. 1. p. 479. n° 18. * De Blainv. Malac. pl. 45. f. 12. * Sow. Genera of shells. Bulla.f. 4. Delle Chiaje. Mém. t. 3. p. 265. n, 2: Habite l'Océan indien et américain. Mon cabinet. Valg. la Muscade. Elle offre diverses variétés de coloration. Longueur, 2 pouces 2 lignes. 3. Bulle siriée. Bulla es Brug. sa La B. testà ovato-oblonsä, opact, infernè transversim striatä; ver tice umbilicato. Brug, 5 M Sn rie BULLE. 669 * Bulla ampulla. Var. Gmel. p. 3424. n, 10. * Id. Schrot. Einl. t. 1. p. 174. List. Conch. t. 714. f. 72. Bonan. Recr. 3. f. 3. Petiv. Gaz. t."50.f. 13. et D. Gualt. Test. t. 12. fig. F. Adans. Seneg. pl. x. f. 2. le Gosson, Fav. Conch. pl. 27. fig F 2. Mart. Conch. r.t. 22. f. 202. 204. Bulla striata. Brug. Dict. n° 3, Encycl. pl. 358. f. 2. A. B. ( * Bulla ibyx. Mus. Gevers. p. 396. n, 1319. Bulla amygdalus, Soland. Mus. ex Dillw. Id. Dillw. Cat. t, 1. p. 480. no 19. De Roissy. Buf. moll. t. 5. p. 325. n° 2. Poli. Test. t. 3. pl. 46. f. 17. 18. Fossilis. Broc. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 296, n° 4. - ” Payr. Cat. p. 96. n, 180. * An‘eadem? Bulla stlata. Quoy et Gaym. Voy. de PAst, t. 2. p- 354. pl. 26. f. 8. 0. | Habite la Méditerranée, les côtes d'Afrique, l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Elle est toujours moins grande que laBulle ampoule avec laquelle on l’a confondue comme variété: et elle offre con- stamment des stries transverses et séparées dans sa partie inférieure, qui ne se montrent jamais dans l’ampoule. Du reste, sa coloration est à-peu-près la même. Longueur, 13 lignes. * OX * j = 4. Bulle papyracée. Bulla naucum. Lin. (1) B. tesià rotundatä , pellucid& , utrinquè subumbilicatä , undiquè transversim striatä, albd. Brug. Bulla naucum. Lin. Syst. nat. p. 1193. CHiel. P. 3424. no 7. List, Conch. t. 714. f, 73. " Bopan. Recr. 3. f. 4. nn, Rumph. Mus.1. 27. fig. H. Gualt. Test. t. 23, fig. GG. S D’Argenv. Conch. pl. 17. fig. Q. Le Fav. Conch. pl. 27. fig. F 9. (1) M. de Blainville, sous le nom de Bulle papyracée, a figuré une autre espèce que celle-ci, la spire en est très visible et elle nous paraît une variété du Bulla physis, ayant les cou- leurs très effacées. “ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Porn. Mus. p. 201. * Schrôt:. Lial. & rip'anr. Seba. Mus. 3. t. 38. f. 45. Knorr. Vergn. 6. 1. 38. . 2. 5. Mart. Conch. 1. t. 22. Î. 200. 201. Bulla naucum. Brug. Dict. n, 4. ’ Encyci. pl. 359. f. 5. A. B. # DM CAE T1. AT Gemo Te, Habite l'Océan des Grandes-fndes et celui d'Afrique. Mon cabinet. Coquille mince, transparente, d’un blanc de lait, et singulière- ment distincte par ses stries nombreuses et transverses. On en connait une variété dont le miliewest lisse et sans stries. Longueur, 16 lignes trois quarts. : 5, Bulle rayée. Bulla physis. Fr ; 3 B. testà rotundato-ovatt, tenu, subpellucidä , lœvi, albidä, lineolis Juscis transversis undulatis picté ; spird retusd. Bulla physis. Lin. Syst. nat. p. 1184. Gmel. p- 34285. Do 12. List. Conch. t. 515. f. 75. mm Gualt, Test. t. 13. fig. FF. Klein. Ostr. t, 5. 1. 98. D'Argenv, Gonch. pl 17.f 1. 4 Fav. Conch. pl. 27. fig. F 1. * Born. Mus. p. 203. Seba, Mus. 3. t. 38. f. 16-50. Martini. pas ie 19, 2 DE He -198. etp.274. VIgN. T4. 3-6. Bulla physis. re Dict.p, 7 Evcyel. pl. 359. f. 4. AB. * Schrôt. Einl. t.r. p. 176. * De Roissy. Buf. Moll, t. 5. p. 326, * Dillw. Cat. t.,r. p.482. m0 94, * Sow. Gencræof shelis, Bulle. f. 6. Bulle papyraée de Bjainv. a: pl. 44.4. du: Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr, t.:2, p. 363: pl, 26.f1e-8. ASchub. et Wagn, Mart. sup: pl. SN Æ 4049. a. b. ÿ “ Habite l'OLéan des grandes Indes. Mon cabinet. Elle offre quelques variétés dans sa forme et dans la disposition des linéoles dont elle eit ornée. Longueur, 14 lignes. LS * 6. Bulle fascice. Bulla fasciata. Brug. (1) (1) Bruguière a eu tort de chänger le nom de cette «espèce, car avant lui Gmelin lui avait donné celui de PBulla velum, qui BULLE, Grr B. testä subolobosa, tenui, pellucid , «lbido-cirerascente, fasc fuscis transversim pictd; strits longitudinalibus tenuissimis. Bulle amplustre. Born. Mus. pl 9.f. " Chemr. Conch. 10.t. 146. Ê. 1345. 1549. Bulle fasciata. Brug. Dict. n, 15. Bulla velum. Gmel. p. 3433. n° 36. Encyci. p. 359. Î. LA. B. " Schrot. Eiplot: 1688. Ballasn -5964ul * Dillw. Cat. t 1. pMS4: nm, 27. Habite l'Océan indien. ne cAlider. Belle et rare espèce, très mince, fragile, transparente , et ornée de quatre bandes brüuñes transver- ses, dont deux sur le milieu du dos, reufer "mant entre elles une fascie blanche, et les autres placées aux extrémités de la coquille. Longueur, 13 lignes et demie. 7. Bulle banderolle. Bulla aplustre. Lin. B. testä ovalo-rotundatà , lœævi, subpellucidé, nitid&, all; fasciis duabus incarnatisÿ"spiré obtusd, productiusculé. Bulle aplustre, Lis. Syst. nat..p. 1184. Gmel. p. 3426. n° r3. Chemn. Conch. 10.1. 146.f. 1350. 1351. Bulla aplustre. Brug. Dict.n° 17. Encyel. pl. 350. f. 2. À. B. * Dillw. Cat, t. r. p. 483. n° 26. * De Blain. Malac. pl. 45. f. 10. * Sow. Genera of shells. Zulla. f. 8. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr, t. 2. p. 366. pl. 26. £ 4-7. Habite ia mer des Indes orientales. Mon cabinet. Jolie espèce , assez rare, vulgairement nommée le Zouton de rose. Comme sa spire est un peu avancée, il en résulte que l'ouverture de la coquille n’égale pas entièrement sa longueur. Chacune de ses deux bandes roses a sur les bords un filet noirâtre. Elle est de. petite taille, et ñ’a que 9 lignes de longueur. 8. Bulle hydatide. Bulla AS Li LA B." testé ovato-rotundatä, tenui, pellucidä, lonotuudginaliter sub- er aurait dû être adopté; mais Lamarck, au lieu de faire ce chan- gement utile, conserva le nom donné par Bruguière. Si l’on veut maintenir rue la nomenclature cette règle utile d'adopter ie premier nom donné à une espèce, il faudra rendre à la coquille dont nous nous occupons le nom qui lui appartient de Bulla velum, 672 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. striatd, corneo-flavescente ; lineolis transversis exilissimis ; vertice umbilicato. : Bulla hydatis. Lin. Syst. nat. p. 183. Gmel. p- 3424. n° 0. * Schrot. Einl. t. 1. p. 173. \ Gualt, Test. 1. 13. fig. D. D. Martini. Conch. r. t. 21. f. 190. Chemn, Conch. 9. t. 118. f. ro19. * Olivi. Adriat. p. 137. Bulla hydatis. Brug. Dict. n° 6. Encycl. p. 360. f. 1. A. F. - * Donovan. Brit. shells. t, 8, pl. 88. * Dorset. Cat. p. 43. pl. 23. f. 10. * Dillw. Cat. t. . p. 479. n° 19. * Payr. Cat. p. 95. n° 187. * Poli. Test.t. 3. pl. 46. f. 28. Bulla hyalina. Gmel, p. 3432. ne 33. Id. Schrot. Einl. t. 1.p. 187.n0r Habite la Méditerranée. Mon cabinet. CMnille très mince, transpa- rente, de couleur blonde, et qui n’a que 7 lignes de longueur. 9: Bulle cornée. Bulla cornea. Lamk. B. testä ovato-olobos&, tenui, rud > COrREO- rufescente ; striis trans- versis tenuibus sûb anus vertice leviter um ilicato. Bulla cranckii. ex. d, Leach. * Payr. Cat. p. 96 n° 188. Habite dans la Manche, sur les côtes d'Angleterre , et se trouve aussi sur celles de France, près de Vannes. Mon cabinet. Quoique voisine de la précédente, cette coquille nous en paraît distincte. Elle est plus globuleuse , rude au toucher, et munie de stries transverses très fines. Son ombilic est peu marqué. Longueur, 10 lignes. . Bulle fragile. Bulla fragilis. (à 1) B. testä ovato-oblongä, tenuissimg, fragili, corneo-rufescente ; striis * transversis subtilissimis; vertice spirä distincto. = ‘ Bulle norwegica de Roissy. Buf. Moll. p. 325. no 3. (x) Nous avons la conviction que cette espèce est la.même que celle nommée Bulla akera, par Gmelin, qui est l4kcra bullata de Mulier. Nous rendons en conséquence, à l'espèce, sa synonymie ; il sera également nécessaire de lui restituer son nom de Bulla akera, qui lui fut d'abord imposé BULLE, 673 Bulla akera. Gmel. p. 3434. no 47. * Chemn. Conch. t. 10. pl. 146. Î. 1358. * Bulla norwegica. Brug. Encycl. méth. vers. t. 1. p. 3797.no rt. * Dorset. Cat. p. 43. pl. 22. f. 12. * Bulla akera. Dillw. Cat. t. 1. p. 482, n° 23. * Buile fragile de Blainv. Malac. pl. 45, f. 7. An bulla akera ? Muller. Zool. dan. t.71.f. ret5. Habite dans la Manche, près de Nantes et de Noirmoutiers, Mon cabinet. Elle tient de très près à la précédente; mais elle offre une spire distincte , d’un à trois tours. Longueur, 10 lignes. 6 11. Bulle épaisse. Bulla solida. Brug. (1) B. tesid subcylindricä, crass&, utrinquè transversim striata, albà; labro supernè uniplicato. Brug. Favanne. Conch. pl. 27. fig. F. 5. Bulla cylindrica. Chemn, Conch. 10.t. 146. f, 1356. 1357. Bulla solida. Bryg. Dict. n° 5. Encycl. pl. 360. f, 2. À. B. * Bulla cylindrica. Dillw. Cat. t. 1, p. 496. n° 56. * Jd. Sow. Genera of shells. f, . Habite l’Océan indien, les côtes de l’Ile-de-France. Mon cabinet. Elle est solide, luisante, et tient par sa forme particulière à nos Volvaires. Longueur 11 lignes. 7 12. Bulle australe. Bulla australis. Quoy. B. "testé elongatà, cylindraceä, variè picté; spird tenuissimè per- foratd. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 2. p. 357. pl.26. f. 38. 39. Habite le port du Roi-George, à la Nouvelle-Hollande, où elle est extrêmement commune. Par ses couleurs, elle se rapproche du Bulla ampulla de Linné ; mais elle est proportionnellement beaucoup plus étroite; sa surface est lisse; sa columelle est garnie à la base d’un bord gauche assez large, appliqué dans toute son étendue; la spire est complètement involvée et perforée au sommet d’un ombilic très étroit. (:) Nous ferons pour cette espèce la même observation que pour le Bulla fascitata; le premier nom donné est celui de Bulla : cylindrica : faudra le lui restituer ; et comme une espèce fos- sile à recu ce mêmenom de Bulla cylindrica , il conviendra de lui en donner un autre, ce qui sera facile, et la nomenclature se trouvera convenablement rétablie. Tome VII, 43 674 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 13. Bulle deux-bandes. Bulla bicincta. Quoy. . B. testä ovato-oblongä , tenuissimä, fragili, albä ; duabus vittis ru- fulis cinctd; striis longitudinalibus transversisque ; suturd fissa.. + Quoy et Gayin. Voy. de l'Ast, t, 2. p. 355. pl. 26. f. 3x. 32. Habite le port du Roïi-George, à la Nouvelle-Hollande. Belle espèce ovale- obronde, mince, transparente, ayant à-peu-près la forme des grands individus du Bulle cornea. Elle est blanche et ornée de deux zones transverses, assez larges, d’un jaune peu foncé. {M 4. Bulle ovoïde. Bulla ovoidea. Quoy. B. testé ovatä, fragili, albd, leviter umbilicatä, antice transversim striatd; striis tenuissimis longitudinalibus. Quoy et Gaym. Voy. de PASst. t. 2. p. 346. pl. 26. f. 17. ro. Habite les mers de l’ile de Guam. k L'animal de cette espèce est d'un vert pâle et marbré de taches d’un vert plus foncé; le manteau a deux pêtits lobes qui viennent ca- cher en partie ia coquille, Gelle-ci est ovale-oblongue, assez voi- sine de la Bulle cornée par sa forme. Elle est blanche, mince; transparente, lisse, marquée par des slries d’accroissement. Sa spire est involvée, percée d’un ombilie étroit, sur le bord duquel lPextrémite du bord croit vient s’insérer ; le bord droit est mince et tranchant, et faiblement courbé dans sa longueur. { + 19. Bulle crelot. Bulla cymbalum. Quoy. B. testé fragili, pellucidä , globosd, levi, albä ; aperturd antice laté, posticè angustald ; margine dextro leviter inflato; spiré retusd. Quoy et Gaym. Voy. de PAst. t. 2. p. 362. pl. 26. f, 26. an. Habite les mers de l'ile de Guam. Petite coquille blanche, mince, transpatente, très fragile, toute lisse, sensiblement dilatée à la base, ayant l'ouverture grande; la spire complètement involvée et percée d’un ombilic étroit. + 16. Buile de Ceylan. Bulla ceylanica. Brug. B. testà subcylindricä, longitudinaliter striatdé, corne diaphané suturis canaliculatis ; labro antice fisso. Kamm. Concb. p. 55. n° 3. pl. 3. f. r. 3. Mart. Conch, t. 10. p. 123. pl. 146.f. 13509-136r. Brug. Encycl. méth. t. 1. p. 377. D° 12. Butllassoluta, Dillw. Cat. t 1. p. 482. n° 22. Habite... Le nom d Bulla soluta ayant. été donné au Bulla fragilis et à celle- "| “ti BULLE. 675 ci qui en est bien distincte, nous conservons à cette belle espèce le nom que lui a donné Bruguière, Elle est ovale-oblongue, très mince et très fragile, transparente, couleur de corne blonde et présentant, sur toute sa surface, des stries transverses extrême- ment fines et légèrement onduleuses; sa spire est courte, mais très visible à l'extérieur ; ses tours sont divisés par une carène tranchante qui, sur le dernier tour, vient aboutir à une fissure profonde qui sépare le bord droit; la columelle est en quelque sorte déroulée, de sorte qu’en regardant la coquille par la base, on aperçoit facilement tous les tours à l’intérieur. Cette coquille, rare dans les collections, a quelquefois un pouce et demi de longueur, 4 17. Bulle arachide. Bulla arachis. Quoy. B. testä solidä, longo-cylindricé, transversim tenuissimè striaté, alba, cpidermide cinnamomeo tecta ; spird perforatà. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast, t, 2. p. 361. pl. 26. f. 28. 30. Habite le port du Roi-Gecrge, à la Nouvelle-Hollande, Coquille al! ongée, cylindracée, ayant beaucoup de rapports avec notre Bulle cylindroïde, fossile des environs de Paris. Elle est al. longée, eylindroïde, obtuse à ses extrémités; elle paraît toute lisse, et c’est en l’examinant à la loupe que l’on aperçoit sur sa surface un grand nombre de stries transverses, extrêmement fines ; la spire est complètement enroulée et elle est percée au sommet d’un ombilic un peu dilaté. Cette Bulle est blanche en dedans, et d’une belle couleur canelle en dehors. + 18. Bulle cylindracée. Bulla cylindracea. Pen. B. testä oblongä, cylindricé, transversim stiratä, albä , Vertlice um- bilicato; aperturd basi subito dilatata. Penn. Zool. Brit. 1812.t. 4. p. 259. pl. 73. f. 5. 6. Montagu. Test. p. 221. pl. 7. f. 2. Bulla oliva. Gmel. p. 3433. n, 39. Schrot. Einl. t. 1. p. 192. n° 16. List, Conch. pl. 714.f. 70. Dillw. Cat. t. 1. p. 496. n, 57. Bulla cylindrice. Brug. Encyci. méth. t 1.p. 351. u, 1. (Exclusä Jossili.) ; Fossilis. Broc. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 276. n° 4. Habite l'Océan européen, la Méditerranée. Fossile‘en Italie. Davs la note relative au Bulla solida de Bruguière et de Lamarck, nous avons fait voir que celte espèce avail reçu, avant ces auteurs, le nom de Bulla cylindrica, qu’il faudra lui restituer. Ce cho . 43. 676 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. gement nécessaire étant opéré, il convient de rendre au Bulla cylindrica de Bruguière, le nom de Bulla cylindracea que Pen- nant lui avait d’abord imposé. L'examen de la coquille vivante de la Méditerranée nous a convaincu qu’elle n’était point analogue à l’espèce fossile de Grignon ; il deviendra donc nécessaire de donner aussi un nom particulier à cette dernière espèce. Pour ré- sumer ces changemens dans la nomenclature, ie Bulla solida, Lamk. n° rr, prendra le nom de Bulla cylindrica. Le Bulla cylin- drica de Bruguiïère, vivant dans la Méditerranée et l'Océan d’Eu- rope, reprendra la dénomination de Bulla cylindracea, et nous proposons de donner le nom de Bulla Bruguierei à la Bulle fossile des environs de Paris , confondue avec la précédente. La Bulle cylindracée est une petite coquille’allongée, étroite, ayant la spire ombiliquée et présentant un contour tranchant autour'de cet ombilic ; la surface extérieure est d’un blançgjaunâtre et cou- verte de stries transverses extrêmement fines. L'ouverture , en fente étroite dans presque toute son étendue, se dilate subitement à la base; la columelle est blanche et aplatie. + 19. Bulle courte. Bulla brevis. Quoy. - B, testä minimd, solidiusculä, cylindraceä , extremitatibus truncatä, albä, antice striatd. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 2. p. 358. pl. 26. Î. 36. 37. Habite le port du Roi-George, où elle est extrêmement commune. Espèce subcylindracée, courte, subtronquée au sommet : ce sommet n’est point ombiliqué, et c’est sur lui que vient s’insérer l’extré- mité du bord droit, Toute la coquille est lisse, blanche, mince, subtransparente. D’après M. Quoy, l’animal est blanc. F 20. Bulle ondée. Bulla undata. Brug. B. test& ovatä, transversim striatd, rubro longitudinaliter undat ; spird convexiuscula. List. Conch. pl. 915.f. 74. Klein. Ostra. p. 82. Gen. 1. n° 6. Mart. Conch. t. 1, p. 283. pl. 14. f. 4.5. Fav. Conch. pl. 29.f. F 3? Brug. Encycl. méth. t. 1. p. 380. n° 16. Dillw. Cat.t, 1. p. 483. n° 25. Bulla nitidula. Habite... Coquille ovale-oblongue, à spire obtuse, courte et peu apparente ; la surface extérieure est lisse , si ce n’est aux deux extrémités où l’on’ remarque des stries très fines ; le test est mince et fragile, blanc et divisé également par trois lignes transverses, rouges; d’autres ES BULLE. : 677 lignes onduleuses, de la même couleur, descendent du sommet vers la base, et rendent élégante la coloration de cette espèce. L'ouverture est grande; le bord droit, mince et tranchant, est fortement arqué dans sa longueur. + 21. Bulle scabre. Bulla scabra. Chemn. B. tesià ovat@, decussatim striatà , scabrd, allà, lineis roseis, trans- versis et longitudinalibus insigrité; spira obtusiusculä, parum elevatä ; columell sinuos&, reflexà. Chemn. Conch. t. 10 p. 118. pl. 146. f. 1352. 1353. Bulla scabra. Lillw. Cat. t. 1. p. 484. n° 28. Habite... (L'ile de Java. Chemn.) Petite espèce curieuse appartenant au genre Bulline de M. de Ferus- sac. On pourrait la prendre pour une variété du Bulla undata de Bruguière; mais elle en diffère par plusieurs bons caractères que nous avons constamment retrouvés dans tous les individus. Il ne. faut pas la confondre avec l’espèce qui, dans Bruguière, porte le même nom. Celte espèce de Bruguière appartient aux mers du nord et a été décrite par Muller. Il est assez difficile de savoir à laquelle des deux espèces le nom devra rester; car l’ouvrage de Muller et celui de Chemnitz ont paru la mème année. Le Bulla scabra est une petite coquille ovale-oblongue, blanche, assez épaisse, ayaat la spire obtuse et plus saillante que dans la plupart des espèces; la columelle est un peu contournée à la base et sem- ble pourvue d’un pli comparable à celui des Tornatelles ; sa sur- face extérieure est finement striée en travers et souvent treillissée par des stries longitudinales. Dans quelques individus, les stries transverses sont simplement ponctuées; elle est ornée de deux li- gnes transverses roses et d’un petit nombre de linéoles longitudi- nales de la même couleur. + 22, Bulle en rouleau. Bulla voluta.Quoy. B. testd elongatà, minimä, lævi, cylindricä, alba ; spiré prominenti apice acuti ; suluris latis, profundis. Quoy et Gaÿym. Voy. de l’Ast. t. 2. p. 359, pl. 26. f. 33. 35. Habite les mers de l’ile de Guam. Coquille singulière, allongée, cylindracte, étroite, à spire saillante, conique, dont les tours sont séparés par une suture étroite et canaliculée ; l'ouverture est allongée, élroite, dilatée et versante à la base; la columelle est accompagnée d’un bord gauche assez ” large, elle présente constamment à la base un plis oblus, oblique et comme tordu, 678 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 23. Bulle de taoukaite. Bulla lajonkaireana. Bast. B.testä minutd, lœvi olivæformi, columellé tecté ; spirä brevi, acuté. Bast. Mém. géol. sur les env. de Bordeaux. pl. 1.f, 25, Bailina lajonkaireana. Bulla terebellata. Dub. de Mont, Fossiles de la Velhÿnie. p. 50. pl. 1. 6. 9. 10. Bulla spirata. Xbid. f. 11. 12. Bulla clandestina. 1bid. f. 19. 20. 21. Habite vivante dans la Méditerranée et dans l’'Océans européen, fossiie en Italie, à Bordeaux, à Dax , en Sicile,en Podolie et em Volhynie. Petite espèce curieuse, appartenant au genre Bulline de M. de Fé- russac ; elle est variable dans ses formes, et c'est à cause de cela sans doute que M. Dubois de Montpereux en a fait trois espèces. Cette coquille est cylindracée, étroite, lisse ; sa spire saïllante est subcanaliculée; l'ouverture est étroite, faiblement dilatée à la base. 24. Bulle glauque. Bulla glauca. Quoy. B. lestà ovali ,oblongä, pellucidä, glaucä, vix involutä , longitror- sum strintä, unguiculatà ad spiram. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 2. p. 352. pl. 26. f, 10-12. Habite à la Nouvelle-Irlande, au havre Carteret. Nous ne connaissons cette espèce que d’après la description de M. Quoy. Quant à la coquille, elle parait avoir beaucoup d’analogie avec la Bulle verte; l'animal est d’un vert peu foncé ; sa tête sub- quadrilatère, se prolonge de chaque côté en un appendice auri- culiforme; le manteau est moins dilaté, mais il laisse apercevoir une assez grande partie de la coquille. Cette coquille est mince, transparente, jaunâtre; elle est un peu moins ouverte que la Bulle verte, et l'on trouve à l’intérieur, dans la même position, | uu petit cuilleron columellaire. + 29. Balle verte. Bulla viridis. Rang. B. testé ovali, aperté, vix involutà , longitrorsum tenuissimè striqté, viridi ; un zic albo ad ni Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr, t. 2. p. 350. pl. 26. f.13-16. Bulle calisulata. Sow. Genera É au 4 f. 6. Habite la rade d'Humata, à l'ile de Guam. M. Quoy a placé parmi Li Bulles cette espèce singulière qui a ‘ effet du rapport avec ce genre , mais que nous aurions plutôt com" prise dans le genre Bullée, d’après la forme seule de la coquille, Fr BULLE. ‘679 L'animal ressemble à celui des Bulles; il est d’un vert-fonce; sa tête est quadrangulaire , sans appendices, et le manteau est dila- té de chaque côté en nageoires assez grandes. La coquille est en partie engagée dans l'épaisseur du manteau et en partie extérieure; elle est très mince, lisse, brillante, uniformément d’une icou- leur vérte, tirant quelquefois sur le jaunâtre; elle est ouverte comme une Bullée ou un Sigaret, et ce qui la rend remarquable, c'est une languette demi circulaire, auriculiforme, fixée à l’inté- rieur vers le sommet de la columelile. 26. Bulle jaune. Bul/a lutea. Quoy. J ÿ B, testä minima, fragili, alb&, ovali, apertà , nec volvaté; margine dezxtro contork et acuto. Quoy et Gaym. Voy. de l’Asir. t. 2. p. 369. pl. 26. f. 40-44. Habite le port de Dorey à la Nouveile-Guinée. M. Quoy rapporte au geure Bulle l'animal singulier et la coquille non moins remerquabie sur laquelle nous allons donner quelques ren- seignemens d’après lui. L’animal est allongé, aplati; sa tête est quadrilatère, subtronquée, et elle porte deux points oculaires noirs. Les Jobes du manteau sont relevées sur le dos, et ils cachent en partie une petite coquille qu! a infiniment plus de rapports avec les Dolabelles qu'avec les Bulles ; elle est ovale-oblongue, convexe en dessus, concave en dedans, pro:ongée en bec à son extrémité postérieure et ayant sur le côté droit un bec infléchi en ‘dedans, tenant lieu de la spire. T’animal est jaune , la coquille est blanche et tous deux paraissent assez voisins du Sormet d’Adanson. E spèces fossiles. 1. Bulle ovulée. Bulla ovulata. Eamk. S. {r) B. testà ovatd, transversim striatà : striis medianis distantibus : spird perforatä, inclusä. Bulla ovulata. Lamk, Ann. du Mus. vol. :. p. 221. n° #,ett. 8: pl. 59. f. 2. * De Roissy. Buf, Moll, t. &. p. 326. n° 5. * Def. Diet. desse. nat.t. 5. sup. ” * Desh. Coq. foss, de Paris. t. 2. p. 39. n° #. pl, 5. f13. 14. 15. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M, Defrance. Coquille etre aarectaaenaneenermenennractesemanet ner etets pente Rene (1) Le Bulla coulata de Brocchi n’est pas de la même espèce que celle-ci. 680 HISTOIRÉ DES MOLLUSQUES. ovale, un peu bombée, ressemblant à un petit œuf d'oiseau, {Elle est striée transversalement dans toute sa longueur. Diam, longit” 12 millimètres. 2, Bulle striatelle. Bulla striatella. Lamk. S. B. testä ovato-cylindricä, transversim tenuissimèque striatä ; spird retusd, canaliculetä; labro supernè soluto. Bulla striatella. Ann. ibid. n° 2. et t. 8. pl. 50. f. 3 a. à. * De Roissy. Buf. Moll. 1. 5. p. 326. n° G. * Def. Dict. des sc. nat. t. 5. sup. : * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 43. no 11, pl. 5. f. 7 à 9.: Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Coquille presque cylindrique, courte, obtuse, mince, très fragile et fine- ment striée en travers. Longueur, 8 millimètres. 3. Bulle cylindrique. Bulla cylindrica (x). Brug. , Lamk.S. B, testà oblongä, cylindricä, basi præcipuè striis transversis sculpté; verticè umbilicato. Bulla cylindrica. Brug. Dict, n° r. Bulla cylindrica. Ann. ibid. p. 222. no 3..et t. 8. pl. bo. f. 5. a. 2. * De Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 329. n° 7. * Def. Dict. des sc. nat. t. 5. sup. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 42. no 5. pl. 5.f. ro à 12. | Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui dè M. Defrance. Coquille fort différente du 2. cylindrica de Gmelin, que Bru-. guiere a nommée B. solida. Long. 4 lignes 3 quarts. (x) Confiant dans l'opinion de Bruguière et de Lamark, nous avons cru d’abord que la coquille vivante, décrite par Bru- guière , était identique avec celle fossile de Grignon; ayant eu depuis occasion de voir l’espèce vivante, nous avons reconnu en elle une espèce bien distincte de la fossile; elle a été nommée Bulla cylindracea, per Pennant (voy. p. 18 n°675). Commeilexiste déjà un Bulla cylindrica dans la nomenclature (voy. Bulla so: lida), il devient indispensable de rectifier ce double emploi, et nous proposons de donner à l'avenir à l'espèce fossile des envi rons de Paris le nom de Bulla Bruguierei. En conséquence de ces premières rectifications, une autre devient également né- cessaire: c’est la suppression du Bulla cylindrica Brug. de la synonymie de lespèce fossile. BULLE. 681 Bulle couronnée. Pulla coronata. Lamk. S. B. test& oblongä, subcylindricä, basi transversè striaté ; vertice umbilicato margineque coronato. Bulla coronata. Ann. ibid. n° 4; et t. 8. pl. 59. f. 4. a. b. * Def. Dict. des sc. nat. t. 5. sup. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 42. n° 8. pl. 5. f. 18 à 20. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance.. Elle à beaucoup de rapports avec la précédente, mais elle s'en distingue en ce qu’elle est plus grèle, pius rétrécie à ses extrémités, et surtout en ce que son sommet est couronné d’un rebord remar- quable chargé de stries qui se croisent. Longueur, 1 2 ou 13 mil- limètres. + 5. Bulle cylindroïde. Bulla cylindroides. Desh. B. testa ovato-cylindricä : basi tenuissimè striatd ; aperturd Üineart , basi subdilatatä; spirä inclusd perforatä. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 40. pl. 5. f. 22-24, Habite... Fossile, à Grignon, Mouchy, Courtagnon, Parnes, etc. On confondait cette espèce avec le Zulla cylindrica fossile, de Brugnière et de Lamarck : elle en est cependant bien distincie par tous ses caractères. Elle est allongée, atténuée à ses extrémités, subeylindrique ; sa spire, complètement involvée, est percée au som- met par un ombilic très petit; la base du dernier tour est finement striée, le reste de la surface est lisse; l'ouverture est allongée, très étroite, faiblement dilatée à la base, et la columelle, assez épaisse, est subtronquée à ses exlrémilés. - ü 6. Bulle lisse. Pulla lævis. Def. B. testä ovato-elongatä, tenuissimé , lævissimd ; aperturé ampla, basi dilatatä; columellé marginatä; spird inclusa. Bulla lævis. Def. Dict. des sc. nat. t, 5. supp. n° 2. Desh. Coq. foss. de Pañis, 1. 2. p. 40. pl. 5. f. 25-26. Habite... Fossile à Grignon et à Houilan. Petite coquille ovale-oblongue, mince , transparente, toute lisse, se rapprochant par sa forme générale du Bulla lignaria. Elle reste _ toujours beaucoup plus petite et elle est proportionnellement un peu plus étroite. , s + 7. Bulle petit-cône. Bulla conulus. Desh. BL. testà ovato-conicä, basi tenuissimè striaté; columelld subuniplicatä aperturd supernè anguslissimd , basi dilataté ; spiré inclusd,. minimè perforatd. \ Desh, Coq. foss, de Paris. t, 2. p. 41. pl. 5. f. 34-36. Sp 682 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | Habite... Fossile, à Grignon, Parnes, Mouchy, Houdan. Petite espèce allongée, conoïde, subcylindracée; sa spire est perforée au sommet ; la surface extérieure est lisse; l'ouverture est étroite, faiblement dilatée à la base, et la columelle, épaissie, est tordue sur elle-même et ressemble à un petit pli comparable à celui de certaines Tornatelles. Dans quelques individus la base du dernier tour est finement striée en travers. + 8. Bulle bouche étroite. Bulla ansistoma. Desh. B. testé ovato-cylindricé, lævigatä: apertur& lineari angustissimé, basi dilatatä ; columellä simplici emarginatà ; spird umbilicatd , perspicud. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 4r. pl. 5. £. 29. 3 Habite. . .. Fossile à Noailles, Abbecourt et Bracheux. Petite TUE subcylindracée, très fragile, ayant la spire antiilés quée et un peu infondibuliforme. Toute la coquille est lisse, si ce n’est à la base où l’on remarque quelques lignes transverses très fines. Dans ses deux tiers postérieurs, l'ouverture est extré- mement étroite; elle s’elargit subitement à la base, et sa colu- melle se termine sur le bord par une petite truncature. + 9. Bulle plissée. Bulla plicata. Desh. B. testà ovatä, abbreviatä, subtruncatä; aperturé angustä basi dilatalä ; columellà marginat a ; spird canaliculatä, ad periphe- ram externam striato-plicut&. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 43. pl. 5.f. 31. 32. 33. Habite. . . Fossile à Mouchy-le-Châtel. Petite coquille cylindracée , courte, ayant la spire tronquée et om — biliquée. T'ombilic est circonscrit par un angle aigu; de cet angle partent des plis longitudinaux, un peu obliques, réguliers, qui descendent jusque vers le milieu du dernier tour, la base de ce dernier tour est chargée de stries transverses très fines. L'ouver- ture est très étroite, peu dilatée à la base, et la lèvre droite est profondément détachée de l'avant-dernier tour par une échan- crure étroite et profonde. 10. Bulle demi striée. Bulla semi-striata. Desh. B, testä ovato-subcylindricä, supernè infernèque striatä , medio lævi- _ gatà; spiré umbilicatä, subinclusa. Desh. Coq. fess. de Paris.t. 2. p. 44. pl, 5!f, 27. 28. Habite. . .. Fossile à Retheuil, Guise-Lamothe , et aux environs de Soissons, ‘4 us ME Coquille ovale- oblongue, subeylindracée ; à spire ARE in- LAPLYSIENS. 683 volvée et percée d’un ombilic profond. Le bord de cet ombilic est très finement strié et l’on remarque à l’intérieur un petit sillon aboutissant à une petite saillie dépendante de l’extrémité du bord droit; la base de la coquille est plus large que le sommet; lou- veriure est. étroite, dilatée à la base, et la columelle a un petit bord gauche renversé, le dernier tour est lisse au milieu et strié transversalement à ses deux extrémités. 4 11. Bulle treillisée. Bulla clathrata Bat. B. testà cylindricä, umbilicatä , lineis elevatis parvis, clathratd, areis quadratis. Def. Dict. sc. nat. t. 5. supp. p. 137. Bast. Mém. géog. sur les env. de Bordeaux. pl 1. f. 10. Habite... Fossile aux environs de Dax et à la Superga, près Turin. Espèce allongée, cylindracée ,un peu plus large à la base qu’au som- met ; sa spire est complètement enroulée, et elle est percée au sommet d’un ombilic étroit et profond; la surface extérieure est lisse; mais, dans ia plupart es individus, on remarque des restes de coloration qui indiquent que la coquiile brune était treiliissée assez régulièrement par des lignes blanches longi- tudinales et transverses; le bord droit est mince et tranchant et dépasse la ssire à son extrémité postérieure, FE ee TE LES LAPLYSIENS. Branchies placées dans une cavité particulière, vers la partie posterieure du dos, et recouvertes par un ÉCUSSON operculaire. Des tentacules. Les Laplysiens ressemblent à de grosses Limaces ; mais leur corps est plus large et plus gros vers sa partie posté- rieure , et a les bords de son manteau plus amples. Leur tête est bien saillante en avant, et offre quatre tentacules, dont deux sont situés près de la bouche, et les deux au- tres plus en arrière. Ceux-ci sont plus grands, conformés presque en oreilles, ou quelquefois demi tubuleux. Les Laply siens tiennent de très près aux Bulléens par la situa- tion de leur cavité branchiale; mais cette cavité est domi- née par un écusson operculaire qu'on ne trouve point dans 684 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. les Builéens, et d'ailleurs ceux-ci en sont éminemment distincts par leur défaut de tentacules. Quant à l'écusson branchial des Laplysiens, il contient une pièce particu- lière, concrète, enchâssée, non adhérente, cornée ou crétacée, qui constitue l'élément d'une coquille, laquelle n'offre jamais l'enroulement singulier de celle des bulles, ni même de celle de la Bullée. Ces Gastéropodes ne res- pirent que l’eau, et composent une petite famille naturelle où nous ne rapportons que les genres Laplysies et Do- labelle. [Il est bien à présumer, comme le fait remarquer judi- cieusement Cuvier, que c'est par suite d’une faute d'im- pression que s'est introduit, dans la douzième édition du Systema naturæ, le nom de Laplysia pour désigner des animaux Mollusques, confondus auparavant dans le genre Tethys. Cuvier, sans doute, a raison; car le mot Laplysia n'a aucune signification, tandis que celui d’4ply- sia, justement rétabli par Gmelin, veut dire en grec une chose qu'on ne peut laver ou qu'on ne peut nettoyer. Ce nom peut d'autant mieux s'appliquer aux Mollusques dont il est question, que leur peau est inprégnée d’une matière colorante très abondante, dont il est très difficile de les débarrasser. Tous les Zoclogistes se rangeant à l'opinion de Gmelin et de Cuvier, ont rectifié la dénomination lin- néenne, et Lamarck, lui seul, a voulu la conserver, esti- mant sans doute qu'il est peu nécessaire aux dénomina- tions génériques ou de fanulles d'avoir une signification particulière. Cependant, quand les noms peuvent expri- mer un des caractères propres à certains animaux, et que cela, d’ailleurs, n’entraîne aucun inconvénient ; il vaut mieux les accepter tels qu'ils doivent être que de les pren dre lorsqu'ils sont inintellisibles. Lamarck a peu connu lee animaux de la famille des Aplysiens; il en a vu quelques espèces conservées dans la liqueur, et appartenant à la Collection anatomique du Es LAPLYSIENS. 685 Muséum. Aussi, il n’a admis que deux genres: les Dola- belles et les Laplysies. Depuis la publication de ses ani- maux sans vertèbres, M. de Blainville, dans sa Monogre- phie des Aplysies, et M. Rang surtout, dans son Histoire naturelle des Aplysiens, ont ajouté beaucoup d'observa- tions très importantes sur les animaux de ce groupe. M. Rang, dans l'ouvrage que nous venons de citer, ayant fait ur ele spéciale des Aplysiens, a proposé d'ad- mettre dans cette famille trois genres seulement : les Aplysies , les Bursatelles et les Aocone Le grand genre Aplysie est divisé en plusieurs sous-genres, parmi lés- _ quels se trouve le genre Dolabelle de Lamarck. On y re- marque aussi le genre Notarche de Cuvier; ila,en effet, bien de pour avec les Aplysies; mais 4 conserve quelques caractères particuliers capables de le faire dis- tinguer facilement. Le grand genre Aplysie, considéré à la manière de M. Rang, nous parait devoir être adopté. Lamarck a établi le genre Doiabelle, et l'a séparé des Aplysies, parce que Ja dt est calcaire et non entiè- rement cornée , comme dans ce dernier genre. Lamarck, sans aucun a À aurait senti le peu de valeur de ce ca- ractère, sil avait pu examiner un aussi grand nombre- d'espèces que M. Rang; il aurait vu alors s'établir, par des nuances insensibles , le passage entre les Dolabelles et les Aplysies, non-seulement pour ce qui a rapport à la forme des coquilles, mais encore pour leur consistance. Quant à la troncature postérieure de l'animal des Dola- belles, on la voit disparaître insensiblement , de telle sorte qu'il aidé des Dolabelles à coquilie cols ayant tout-à- fait la forme extérieure des Aplysies. Si l’on voit d’un côté les Aplysies à coquille calcaire (Dolabelle) passer à ceiles qui ontla coquille cornée, on voit aussi d’un autre côté les Aplysies à à coquille cornée , passer à des espèces quinont plus aucune trace de corps protecteur. Ces espèces remar- quables, sous plus d’un rapport, ont les lobes du man- » 686 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. teau moins fendus, beaucoup plus resserrés sur le dos , et conservent néanmoins les caractères principaux des véri- tables Aplysies. M. Rang a fait de ces espèces son sous- genre Aclésie, sous-genre remarquable d'ailleurs, par ce que les animaux qu'il contient ont sur le corps de singu- liers appendices tentaculiformes C’est à la suite de ce sous- seure Aclésie, que M. Rang place les Notarches de Cuvier. Les Notarches sont re Aplysies qui n'ont que deux tentacules, et dont le manteau est plus serré sur le dos que dans le genre précédent ; le pied est extrême- ment étroit: il est terminé antér ieurement par une double lèvre , et il ressemble plutôt au pied des Scyllées et des autres Mollusques qui rampent sur les tiges des fucus qu'à celui des Aplysies. Il serait à souhaiter qu'on trouvât des Notarches en assez grande quantité pour que l’on püt les soumettre facilement à la dissection ; en aurait par là le moyen de faire cesser toute espèce de doute à leur égard, A la suite du genre Aplysie, envisagé d’une manière aussi rationnelle que générale , M. Rang place le senre nommé Bursatelle par M. de Blainville. Ce genre a une si grande analogie avec les Notarches que l'on doit vivement desirer de voir un anatomiste donner sur lui de nouveaux ren- seignemens. L'animal vu par M. de Blainville, fortement contracté dans la liqueur, a le corps parsemé dun petit nombre d'appendices tentaculaires qui le rapprochent du sous-genre Aclésie, tandis que par sa forme générale, il parait plus voisin des Notarches. Le dernier genre com- pris dans la famiile des Aplysiens par M. Rang est celui auquel il conserve le nom d'Actéon. Ce genre a été établi par Ocken ; et quoiqu'il ait été mentionné déjà plusieurs fois, nous ne le trouvons pas suffisamment connu pour être définitivement admis dans la méthode. En résu me ce qui précède, la famille des Aplysiens pourrait done goureusement se réduire aw genre Aplysie ss àla manière de M. Rang.l x æ + Fa LAPLYSIE. | 687 LAPELYSIE, (Laplysia) Corps rampant, oblong, convexe, bordé de chaque côté d'ur manteau large qui, dans l'inaction, recouvre le dos. Tète portée sur un Cou; ayant quatre tentacules, dont deux supérieurs et auriformes, et les deux autres près de la bouche. Yeux sessiles, en avant des tentacules auriformes. Un écusson dorsal, Li circulaire, subcar- tilagineux, fixé par un côté, recouvrant la cavité bran- chiale. Anus derrière les branchies, Corpus repens, vblongum, supra convexum, utroque laïere velo lato marginatum ; membranis in quiete supra dorsum reflexis. Caput collo elevatum. Tentacula quatuor : duobus superis auriformibus ; alteris ad os. Oculi sessiles ante tentacula auriformia. Clypeus dorsalis, semi-circula- TS , EE. eus, uno latere affixus, branchiarum, cap tatem obtegens@Anus subdorsalis, post branchias. OssEervarTions. — Le genre dont il est question , auquel Linné assigna le premier le nom de Zaplysia , et que d’autres depuis ont cru devoir changer eu.celui d’Aplysia , embrasse des Gastéropodes génériquement très distincts. Ce sont des Mollus- ques rampans, à corps droit, assez épais, oblong, convexe en dessus, offrant antérieurement une tête qui semble portée sur un cou, et remarquabie par ses deux tentacules SUPÉTIQUTS ; conformés comme des oreilles de lièvre. Le corgs de ces ani-. maux est bordé de chaque côté de larges membranes, qui, comme les deux hords d'un manteau, s’épanouissent latérale- ment, et présentent deux expansions libres dont l’animal se sert comme de nageoires lorsqu'il veut nager ou changer de place, ét dont il se recouvre quand il reste en repos. Dans ce dernier état, il ressemble à une masse de chair informe. Sa tête est mu- nie de quatre tentacules qu’il allonge ou raccourcit à son gré; les deux antérieurs sont moins grands, coniques, aplatis, et paraissent dus à des replis de la lèvre. La bouche, fendue en gs presque comme celle d’un lièvre, offre deux grosses èvres plissées qui s’élargissent ou se rétrécissent au gré de 688 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Panimal. Les yeux sont sans pédicule, et placés en avant des deux tentacules auriformes. Sur l'arrière du dos, on aperçoit un écusson qui semble cartilagineux, et qui est fixé d’un côté par un point d'attache ; ïl recouvre la cavité des branchies, et contient, dans son épaisseur, une pièce particulière, simplement enchässée, cartilagineuse, très mince, transparente, jaunâtre, de forme ovale, et qui n’est que l'élément d’une coquille. Les branchies qu'on voit sous l’écusson naïssent d’un pédicule ; et présentent de nombreux feuillets ramifiés presque dichotomi- quement, finement atténués vers leur extrémité supérieure. Der- rière le point d'attache de l’écusson , lanus s’ouvre sur le dos, un peu de côté. Nous renvoyons pour des détails plus étendus , et surtout pour ceux de l’organisation intérieure des Laplystes, au mémoire que M. Cuvier à inséré dans les Annales du Muséum, voi. 3. p. 287. Nous dirons seulement que ce savant a confirmé l'observation déjà faite par Apulée de l’existence de petits corps solides, adhérens à la face interne de l’estomac de ces animaux. Ces petits corps sont demi cartilagineux, pyramidaux, n’ont qu'une très légère adhérence, et néanmoïi forment une ar- mure singulière aux parois de la cavité qui les contient. Les Laplysies nagent facilement, mais elles rampent avec lenteur. On les nomme vulgairement Ziévres marins où Limaces de mer. (1) : ESPÈCES. 1. Laplysie dépilante. Laplysia depilans. Lin. L. corpore livido, fusco-nigricante, posticè obtuso. (1) Ce que nous avous dit précédemment sur la famille des Aplysiens nous dispense d'entrer dans de grands détails sur les Aplysies en particulier. Nous engagerons le lecteur à consulter au sujet de ce genre, non-seulement le Mémoïre de Cuvier, indiqué ici par Lamarck, mais encore le Mémoire de M. de Blainville, dans le Journal de physique et l'Histoire naturelle de la famille des Aplysiens, par M. Rang. Nous avons emprunté à ce dernier ouvrage les espèces que nous ajoutons ici dans les genres Aplysie et Dolabelle, ainsi que la courte description qui Jes accompagne. fe | 1e 0 2 LAPLYSIE. R + 689 d * Lernea. Linné. Syst. nat. 5. et 6e éd. Bohadsch de quibusd. Anim. cap. 1. tab. 1-4. * Tethys limacina. Linné. 10, éd. p. 655. Laplysia depilans. Linné. 12° éd. p. 1082. n°1. : * Barbut. Gen. Verm. p. 3r. pl. 3. f. 5 et 6. = Brug. Encycl. méth. pl. 83-84. copiée de Bohadsch. * Pennant. Brit. Zool. t. 4. p. 35. pl. 21. f. 21. Aplysia depilans, Gmel. Syst. nat. p. 3103. n 5 * Cuv. Tab. élém. de l’hist. nat. des anim, p. 387. DE 9: 13. * Zd. Ann. du mus. 3.p. 255; * Id. Règne an. i. 2. p- 398. * De Roissy. Hist. nat. des Moll. t. 5. p. 170. * Fér. Tab. syst. p. 30; et Dici. class. d’hist. nat.t. r. à * Blainv. Journ. de phys. 96. janv. 1823. p. 286. pl. 2. f. 6. Dict. des sc. nat. au mot Lièvre marin, Id. Traité de malacologie. p. 472. Payr. Cat. des Moll. de l'ile de Corse. p. 96. D, 190. * Laplysia depilans. Bosc. Hist, nat. des vers. t. . P- 74. pl. ti, Ê, 5 2 Aplysia depitans. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 60. no 4. * Aplysia leporina. Delle Chiaje. Mem. sulla. hist. e notom. delle Aplysie et Gior. med. nap. d’Inspruck. Dolabella fragilis. Lamk, An. s. v. * Seba. Mus. pl. 1.f. 8 et 9. * Rang. Hist. nat. des Aplys. p. 62. n, 24. pl. 16 et 13. Habite la Méditerranée, Son corps, ainsi que le bord des membranes et des tentacules, est nué de brun noirâtre. Lorsqu'on le touche, il traussude une mucosité blanchätre, fétide, et qui excite des nausées et même le vomissement. On a prétendu que cette mucosité occasionait la chute des poils. x * * * 2. Laplysie fasciée. Laply'sia fasciata. Poir. L. corpore nigro ; membranarum naçuimaraue margine coc— cineo. * Premier lièvre marin ? Rondelet. De piscibus marinis. * Gesner, Animalium mari. de mollibus. * Adrovande de an. exs. p. 81. Aplsia fasciata. Poiret. he en Parbarie. t, 2. p: 2. Gmel. Syst. nat. 13. 1. p. 6, p. 3103. n° » * Laplisia fasciata. Bosc. H ist, at desers. 2° éd. 1. z, p.74 * Aplysia fasciata. Cuv. Ann. du Müs..3. p. 295. pl 2-4. * Id. Règne an.t, 2. p.398. * Be Roissy. Hist. nat. des Mall. t. 5, p. 152, Tous VIL. 44 9 J L l À 6go - HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 1 . Aplysia Jasciata. Fer, Tab. syst..p. 30; et Diet. EL nat. t 1. p. 456. * Delle Chiaje. Mem. sulia hist. e notom. del: regno di Napoli; et Giorn. med.nap. d'Inspruck. * Blainv. Journ. de phys. 96. janv. 1823. p.285.et :Dict, des se. nat. ; * Aplysia vulgaris Blainv. Journ. de phys. 96. Janv. 1823. P. Lans et Dict. des sc. nat. au mot Lièvre marin. ; Dolabella lepus, Risso. Hist, nat. de l'Europe méridionale. ER. P- ka. pl sf. 1-2. id Aplysia fasciata, Payr. Cat. des Mall. de l'ile de: Corse. p. 95. no 191. * Desh. Encvcl. méth. vers. t. 2.p. 60. n° 2. * Rang. Hist. nat. des Aplys. p. 54. n° 10. pl. 6 et n. Habite les côtes de Parbarie. Elle est noire et a le berd de ses mem- branes ainsi que ses tentacules et mème sa bouche d’un beau rouge écarlate. Getté espèce, selon "M. Poiret, est plus grande que la précédente, Quand on la touche, elle laisse échapper. une liqueur noire et rouge qui n’a point de mauvaise-odeur, ‘etine parait pas avoir de faculté dépilatoire. 5, Laplysie ponctuée. Laply ia punctata. Cuv. L. corpore nigro-purpurascente, punctis sparsis pallidis » notato. Has punctata. Cuv. Ann. du Mus.2. p. 295. pl. 1." 2. * Cuv. Ann. du Mus. 3.p. 296. pl. 1.:f, 2-4; et Règne an. 1. 2. P- 598. De Roissy. Moll. p. 192. n° 4. * Aplysia punctata. Fer. Tab. syst.p. 30; et Dict. class. d'hist. net. t. 1. p. 476. * Blainv. Journ. de phys. janv. 1823. p. 287 ; et Dict. des sc. pat. au mot Lievre marin. Payr. Moll. de Corse, p. 97. n° 192. Aplysia Cuvieri. Delle Chiaje. Mem. del regno di Napoli, et-gion. med, nap. d’'Inspruck. # Rang. Hist. nat. des Æplys. p.65. n° 27. pl. 18.f. 2-4, Habite la Méditerranée, près de Marseille. | Etc. Voyez dans les Annales citées le Zaplysia camelus de M. Euvier; eten outre le Laplysia viridis de M. Bose, Hist. nat. des vers et Dict. d'Hist. nat. de Déterville. > + *: * + 4. Aplysie du Brésil. 4plysia brasiliana. Rang. A, Corpore clevato, antice elongato,.postice brevi, fusco-nigrescente. L'APLYSIE, 6g1 Testa. dirai ‘obseuro - luted,; incisuré quasi nullé -rostro leviter formato. Rang. Hist. nat. des Æplys. p. 55.n, rr.pl. 8.f.tr, 2.3. Habite sur les côtes du Brésil. Animal très bombé, allongé antérieurement , un peu raccourci posté- rieurement, portant l’opercule très en arrière; letube de l'opercute assez volumineux :pour être distinct. Les lobes du ‘manteau très srands, de couleur brun foncé. La coquille-est chlongue , de couleur jaune obscur , le sommel peu formé ; l’échancrure presque nulle. + 5. Aplysie dactylomèle. 4plysia dactylomela. Rang. À. corpore valde:gibboso, iiformi, rugoso, luteo pallido annulis nigris pas sis; margine membranarum violecced. Testà dilatatä, succined; incisurd profundè ar cuald ; tostro recurpe, triangulari, crasso, calloso. Rang. Hist nat. des 4plys..p..56. n° .12. pl. 0. Habite les iles du Cap-Vert. Animal très bombé et allongé aux extrémités; ke ‘pied large et caîleux ; le manteau \rugueux, de couleur jaune pâle avec de nombreuses taches noires en forme d’anneaux ; les lobes bardés d’une belle couleur de laque. Coquille grande, très bombée, un peu diaphane, blande à l'extérieur, légèrement émaillé à l'intérieur, à sommet très prononcé; l’échan- crure assez profonde. ; 6. Aplysie souris. Aplysia sorex. Rang. A. corpore valdè celevato, oblongo, brevi, scabro, obscure virescente, maculis nigris marmorato. Testé oblongä , exili, supernè flavä, subtüs albä; incisurd quasi pos- teriore; rostro recurPo ; informi. Rang. Hist. nat, des Apl. p. 57. n° 14.'pl. 9. f. 4.8. Habite... Animal court ,-oblong et très bombé; mañteau épais et un peu rude; pied large et calleux ; lobes étroits , couleur verdäire fonete, marbrée de taches noires. Coquille fauve, ovale-oblongsue, mince et porlant l’échancrure très en arrière. 7. Aplysie tigrine. Aplysia tigrina. Rang. A. corpore valdè elevato, tantillim brevi, levi, nigro-virescente, maculis nigris marmorato , parvulisque albidis diversè glomeratis: membranis lateralibus dilatatis. ETON 692 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * "" Testä ovato-oblongé, membranacet, posticè acutä, luteo-livida ; in- cisurd leviter arcuatd; rostro valdè exiouo. ’ Rang. Hist. nat. des Apl. p. 57. n° 15. pl. r. RES Habite l'Ile-de-France. . Animal très bombé, un peu court, pointu en arrière; manteau lisse, de couleur noire verdâtre, marbrée de taches obscures et d’un grand nombre d'autres de couleur pâle, arrondies el diversement groupées; les lobes grands. | Coquille ovale-oblongue ; peu cencave , mince, fragile , aiguë en ar- rière, et de couleur jaune pâle en dessus; l'échancrure peu arquée. + 8. Aplysie protée. Aplysia protea. Rang. A. corpore valdè elevato, luteo virescente, annulis maculis nigris, viridibus, rubrisque variegatis anticè elongato. Testà dilatatä , concavä, supernè succined; subtus argentatd ; EnCi- ” sur \profundè arcuaté , rostro recurvo triangulari, crasso, cal- loso. Raug. Hist. nat. des Apl. p. 56. n, 13. pl. 10.f. 1. 2. 3. Habite aux Antilles. à Le corps de l’animal est mollasse, extrêmement bombé antérieure- ments; il a les tentacules assez longs, le manteau lisse, de cou- leur variable, mais où dominent le vert et le jaune, ainsi que de nombreuses taches annuliformes, variées de noir, de rouge’et de vert. Coquille large, à sommet très saillant et triangulaire; elle est assez solide ; sa couche calcaire est nacrée à l’intérieur; l’échancrure est peu profonde, mais assez large; son épiderme est jaune, + 9. Aplysie marbrée. 4plysia marmorata. Blainv. A. corpore ovato, posticè acuto,levi, obscure virescente, maculis nigris marmorato ; membranis lateralibus dilatatis ; siphone elongato. Testé ovatä, elongatä, valdè concav&, membranaced , luteo-livida; ncisuré quasi posteriore ; paululümque arcuat. À Plaiov, Journ. de Fkrs of. anvier 1823. p. 286. pl. 3 et 4; et Dict, sc. wat. ar mot Lièvre marin. Rang. Hist. nat. des Anl p. 58. no rtf pl. 12. .6 a. Habite les côtes occiden'ales de France. 9 L'animal de cette espèce a le corps ovale, peu bombe, potutu ék at: rière; les lobes latéraux assez grands, le siphon un peu allon- gé, le pied ovale; sa couleur est verdätre obscure, marbrée de noir. é AM Ir mince, fragile, peu calcaire, ovale, allongée, très concave D] * LAPLYSIE. | 693 et de couleur jaune livide; léchancrure est très en arrière et peu arquée. + 10. Aplysie tachetée. 4plrsia maculata. Rang. - A corpore oblongo, valdè elevaio, marginato, Re obtuso, anticè elongato, levi, fusco oleagino, pallidis maculis rarè sparsis ; oper- - culo rubro; siphone elongato. Testä ovatä, valdè concavä, membranaced, rufà; incisurd quasi posteriore, parvä > J'OStI'O l'ECUIVO , Cr'ASSO. Rang. Hist. nat. des Apl: p, 58. n° 17. pl. r2.f. 6, 9. Habite au cap de Bonne-Espérance. Animal oblong , très bombé, déprimé à sa base, allongé en avant et ‘obtus en arrière. Manteau lisse, de couleur brun olivâtre, avec quelques taches pâles; les lobes de grandeur moyenne, la cavité dorsale très ouverte, l'opercule rougeâtre, le siphon allongé et les branchies roses. Coquille ovale, très concave, membraneuse et très peu calcaire; à échancrure petite et presque en arrière; la crosse un peu recour- bée et épaisse ; couleur rousse sur les deux faces. + 11. Aplysie bordée. Aplysia marginata. Blainv. A. corpore albido-luteo , maculis rotundis ocellatis, fusco-nigris, rarè sparsis; membranis de gatis, angustis ; cum maculis quadratis, aliernatim fuscis idiote ad marginem. Testa?... Blainv. Journ de Phys. 96. janv. 1823. f. 285 et pl.?... f. 5.et Dict, des sc. nat. au mot Lièvre marin. Rang. Hist, nat. des Aplys. p. 59. n° 18. Habite? Corps ellipsoïde , du moins dans l’état de contraction; les expansions latérales aussi longues que dans VA. fasciata, mais beaucoup - plus étroites; couleur générale d’un blanc jaunâtre, parsemé de quelques taches rondes, rares, ocellées, d’un brun-noirâtre; le bord supérieur des expansions orné d’une série de taches car- rées, régulières et alternativement brunes et blanches. + 12. Aplysie de Keraudren. Aplysia Keraudreni. Rang. A, corpore oblongo, valdè eleyato, obscuro-virescente, maculis magnis nigrisque notalo ; membranis dilatatis, tentaculis DAS bus ad, marginem undulatis ; La vasto ne dilatato , longitudi- naliter aperto. Testà elongatä , posticè angusté; subtus albd, super nè fusco-lutea ; inclsurd elongaté, sed PR arcuaté ; rostro crasso, r'ecurvo, 694 HISTOIRE DES MOLLUSQU'ES. Rang. Hist. nat. des Apl. p, 59, n° 19. pl. 13: Habite... Animal oblong, très bombé, peu Mongé antérieurement, pointu ef arrière; les lobes grands, l’opercule vaste, le siphon allongé et’ ouvert: longitudinalément; le manteau est: lisse et: de couleur brun-verdâtre, avec de grandes taches noires. Coquille ovale, allongée , trèsrétrécie en arrière; l’échancrure lon- gue et peu profonde; le sommet-‘épais et recourbé; de: couleur brun-jaune en dessus et blanche en déssous. + 15. Aplysie de Lesson. 4pbrsia Lessonüi. Rang. A. corpore valdè elevato, carnoso, griseo-roseo; pede: leviter angusto; tentaculis posterioribus lanceolatis ;. lineäque: nigrä: longitrorsum in medio :nolatis. Test ovatà, leviler concavä, succined,, postieè acutä incisurd quasi nullä, rostro parvo. Rang, Hist,nat..des Aplys..p; 60..n° 20: pl. 14, ÿ Habite les rivages de Payta, au Pérou. Animal très bombé, chainu; peu allongé-en avant, court et pointn en arrière; manteau lisse et de couleur grisätre-rosée, avec. de petites linéolés roussâtres ; pied oblong ; lobes natatoires assez vasies; tentacules: antérieurs. épais et peu: susceptibles-de déve- loppement; tentacules. postérieurs laneéolés et: marqués dans toute leur longueur d'une ligne noire. Coquille ovale , pointue en arrière , concave, à sommet*pew fornié : l'échanerure longue et peu arquée; la-face inférieure: blanche et revétue d’une couche calcaire; la: face supérieure: couleur de succin, + 14. Aplysie chameau. Aplysia camelus. Guv. A. corpore oblongs; levi, nigro; antice elongatissimo, posticè acuto; membranis Mob » siphone;parum dnga. Testä ? A; camelus: Cuv. Ann. du Mus. t. 2. p. ni Li. 66e De Roissy. Moll. t.5. p.171. n° 2, pl. 52. f, 8, er. tab. syst. p. 30. et Dic. class. d’hist. nat.t. 1. p. 476. De:Blainv. Diet. desse: nat-au:mot-Lièvre-marin: Delle.Chiaje. Memor, sulla hist: nat: et notom: della.Aplys, p. 50. et Giorn: med. nap,. d'hnsprueks Desh: Encyel. méth. vers. t:,2,p, 60 Rang. Hist. nat. des Aplys. p. 60. u° 21. pl. 254 fà ta Habite les imers-de. Naples. pr Le, corps de, l'animal est oblong; le cou excessisementt allongé ; fa 1 LAPLYSIE. 695 partie postérieure pointue; les lobes vastes; le siphon peu alkoh- gé ; couleur générale noire, Coquille ? +: 19. Aplysie blanche. pe alba. Cu. A. corpore oblongo; Un albido 7 ppt Ce) brevi; membranis lateralibus angustis. Testä?.… A. alba. Cuv. Ann. du Mus. 3. p. 295. pl. 1. f. 6. De Roissy. Hist. nat. des Moll, p. 71. n° 3. : Fer. Tab. syst. p. 30. et Dict. class. d'hist. nat. t. 1. p. 476. De;Blainv. Journ. de phys. 96. janv. 1823. p. 287. et Dict. des se. nat. au mot Lièvre marin. A. Camelus (jeune individu) Delle Chiaje. Memor sutléhist. et notom, delle Aplysie..et Givrn: med. nap. d'Inspruck. Rang. hist. nat. des Aplys. p. 6r..u° 22. pl. 15. f. 2, 3 Habite?.. Animal. Corps oblong, peu allongéen avant et court en arrière; le manteau lisse et blanchâtre; les lobes étroits ss ” < Goquille?- be à \ + 46. Aplysie napolitaine. rares rca politan. Delte 1iaje. A. corpore oblongo, anticè elongato, posticè acuto;, membranis di dilatatis ; RÉ Ue brevibus,. muticis siphone prælongo ; caudé tuberculo conico exornatä; pede angusto; pallio oleagino, macuis argentalis auralisque notalo, Testä?... Aplysia neapolitana. Delle Chiaje. Giorn. med. Nap. d'inspr uck; et Mem. suila hist, et notom. delle Aplysie. pl..3. f2. Rang. Hist, nat. des Aplys. p. 61. n. 23. pl. 15 bisaf. x, Habite les eaux de Naples. ’ Auimal.oblons ; le cou allongé; Vextrémité postérieure pointue : les lobes très Ra à les branchies courtes ; le siphon allongé; le pied long et étroit; un tubercule conique sur la queue. Le: manteau olivâtre et marginé d’une légère couleur de chair; de, nprDgEuse taches rondes argentées et dorées? Coquille? 3 me. +. 17. Aplysie de Poli. Nr Delle Chiaje. F1 A À; corpore. ‘obléngo, ve castaneo , anticè depresso, posticè obluso ; feramine dorsi amplissimo ; ; branhäis ulira caudam prolentis ; ê es: 696 HISTOIRE DES. MOLLUSQUES. memlranis parvis ; siphone brevi, dentato, supernè erecto ; pede dilatato. à Testa?.,.,. k Delle Chiaje. Giorn. med. Nap. nr et Mem. pa ap storia et' notom. delle Aplysie. pl. 3. f. 1. Rang. Hist. nat. des Aplys. p. 64. no 25. pl. 15 bis. f. 2. Habite les mers de Naples. # Aaimal oblonÿ , élargi en avant, obtus en arrière; le manteau de cou- leur chätain ou carmelite ; l'ouverture de l’opercule très grande; les branchies dépassant l'extrémité caudale ; les lobes petits ; le si phon court, dentelé et dirigé en dessus; le pied grand. sé La coquille? AC F4 + 18. Aplysie brune. 4pl) sia fusca. Miles. A, corpore g gibboso, oblongo, fusco, maculato; foramine dorsiradiato; pede oblongo angusto; membranis mediocriter dilatatis. Testä fragik, EMA, Ru Tilesius. Voy. de Crusenstern. Rang. Hist, nat. de Aplys. p. 65. n° 26, pl. 18.f. 1, F Habite Tessmers de la Chine, Animal iX, oblong, brun et tacheté; l'ouverture de l'opercule radiée; le pied oblong, étroit ; les lobes Lu Coquille fragile, flexible. T 19. Aplysie longicorne. 4plysia longicornis. Rang. APAIRE . + 20. Aplysie de Ferussac. Apys A. copore oblongo, valde elevato, posticè acuto ni im cente, pallido ; tentaculis posterioribus longissimis ; aperturd dorsi leviter dilatatä; PE angusto. , Testä oblonsa, quasi re andé valdè concavä, exili Nez ; Pellucidä , succined ; * icisurd quasi null ; rostro mirimo. Rang. Hiet. nat. des Aplys. p. 66. n° 28, pl. 19. f. 1 à 4. Habite la Méditerranée, L'animal de cette espèce a le corps oblong, très élevé vers ledos, pointu en arrière; le manteau est lisse, de couleur jaune-verdâtre pâle; les tentacules postérieurs sont très longs; l'ouverture dorsale peu large; le pied étroit. 15e + tn Le clé Li un Je œ . À Z sis Coquille oblongue, presque ronde, , ès concave, mince, ce, semblable LM à une pellicule transparente, succinéez ES AT a dv: le rostre très petit. Mac Ses A. corpore oùlongo, vald eine f ab obscuris notato ; FT | gusto.. A À à x 1: is ” F L'état ter ' « ae Fe #0 : | Es Le) de 4 . «ù Y of J P Li né : ji 4 LAPLYSIE. 14087 Testé quasi rotundä, succine&, valdè exilÿ, pellucidä; incisuré quasi nullä, rostro minimo. Rang. Hist. nat. des Sir p. 66. n° 29. pl.r9.f. 6à 0. Habite.. ... , Animal oblong, très bombé et court en arrière; son manteau est de couleur brun:-livide, varié par des taches foncées , grandes et très irrégulières; l'ouverture de l’opercule est très grande; le pied est étroit. Coquille presque ronde, de cos El de succin, semblable à une pel- licule mirce et transparente ; l’échancrure est presque nulle; le sommet est très petit. dk + 21. Aplysie verdoyante. 4plysia virescens. Risso. A. corpore ovato, virescente obscure marmorato ; capite proeminente. Testà ovatä, vitreä, pellucidé, sulcis tenuibus , concentricis sculpté, ad dextram sinuatd. (Risso.) Aplysia virescente. | Risso. Hist, nat, de l’Eur. mérid, 4. n° 06; et | é Aplysia rirescens, ibid, pl. r, f, 10. Aplysia unicolor ? id. Journ. de phys. 87. p. 374. Rang. Hist. nat. des Aplÿs. p. 66. n° 30. pl. ro. f. 5. Habite la Méditerranée. Animal. Le corps est de forme ovale, de couleur verdltre) marbré de taches foncées ; la tête est proéminente. Coquille ovale, vitrée, transparente, portant une échancrure à gau- che, et ornée de stries fines et concentriques. L 22, Aplysie rose. Aplysia rosea. Rathke. A, corpore oblongo, postice acuto, levigatc, roseo, punctulis albidis que ornaio ; tentaculis anferioribus acutis, posterioribusque obtusis ; membranis angustis; foramine operculi ie PUR - Testä corne, oblong, leviter concav&, rubro-bruneä, Rathke, Mém. de la Soc. d’hist. nat, de ee + De TES ia p- 35. pl. 3.f. 2. à. D. Rang. Hist. nat. des Aplys, p. 65. n° 30 bis. pl. 23. 3.1.6. 7e Habite aux environs de Christ und Ç di à RE MN à Animal oblong, pen allongé antérieurement , poiñtu en “arrière | manteau lisse, de Conleur rosée , avec de petites taches blanches et brunes ; \cà tentacules antéricurs pointus, les postérieurs ob— 2: tus; lobes peu Hries: ph QUE de l'opercule da D ouverte au milieu, Hp, “Ho Coquille cornée, “ablongue, peu QU ‘de couleur rouge-brun. 4 #18 Li \ + + L Ya ie d \ «4 , rs , d # se , ge‘ int ie Pr - 4 N cer. d . 4 FE" # AE ONE M : $ ie 4 * RME 7 Fe 4 277 L À. Ad ? jt "4 1 F * 698 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. DOLABELLE, (Dolabella.) Corps rampant ,. oblong , rétréci en avant , élargi à à sa partie postérieure, où il est tronqué Sinon par un ge incliné et orbiculaire; ayant les bords. du. marteau repliés et serréssur le dos: Quatre tentacules demi tubu- leux, disposes par paires. Opercule des branchies renfer- imant une coquille, recouvert par le manteau, et situé vers la partie postérieure du dos. Anus dorsal, placé après les branchies, au milieu de la facette nr, Coquille oblongue, un peu arquée,; en forme de doloire, plus étroite, épaisse, calleuse, et presque en spirale d'un côté ; de l’autre, plüs large, plus aplatie et plus mince. Corpus repens, oblongum,, anticè angustatum, posticè latius et are& orbiculari declivi obliquè truncatum ; @elo marginali utrinque strictè replicato. Tentacula quatuor seni-tubulosa, per paria disesta. Operculum branchiarum testam includens,, pallio tectum, versus partem posticam dorsi. Anus dorsalis, post branchias, aræ declivis centrum occupans pe Testa oblonga, subarcuata , dolabriformis ; uno. latere angustato, crassiore, calloso, subspirato ; altero: latiore , plenulata, tenurori.. à ñ OëBsErvaTioNs. — Très voisines des Laplysies par leurs rap ports, les Dolabelles s'en distinguent par un manteau moins ample, plus serré sur le dos de l'animal, etcachant.entièrement l'opercule des branchies ; par une coquille testacée;. renfermée dans cet opercnle ; par la singulière facette iiclinée qui se trouve à la partie postérieure de leur corps, et dont la circonférence igée ; cpéns peut-être par le défaut d'yeux; car 1e Gavier, qui j jusqu'à présent paraît être le seul qui ait donné f uve-description détaillée de lanimal des Dolabelles , n’en fait De" aucune: mention. Du centre de ia faceue-orbiculaire, oùg placé te ne u ( i at périeur de ce qui donne issue DOLABEËLE, : 699 eules du eôté droit, Ne connaissant seulement que la coquille des Dolabelles, j'avais senti d’après ses caractères qu’elle devait appartenir à dès Mollusques d’un genre particulier, et je jugeai convenable d’en faire mention dans mon Système des Animaux sans vertèbres: Cctte coquille, évidemment intérieure , est en forme de coin allongé et:arqué, rétrécie, plus épaisse et cal- leuse àune extrémité,. dilatée, plus mince: et presque aplatie vers l’autre, et imite en quelque:sorte:la forme d’une doloire ; sa substance est soiide et gassante ; enfiñ, sa partie mince et trans- parente est'un peu-concave. Je ne citerai &es Dolabelles que deux espèces, dont une ne m'est connue que par la coquille. L 4 ESPECES. Pblabeile-calleuse: Dolabella Rumplii. Cuv. D. testà basi. crassé, callosä, subspirali ; supernè. dilatatä, tenui cuneafa. * Limaæ marina. Rumph. Thes. aun. pl. ro. f. 6..et pl. 40. £ tr. *_ Doris en Gmel. Syst. nat. p. 3105.. * Barbut. Gen. verm. pl. 4. f. r. Dolabella Rumphi:: Guv: Ann. du Mus. 5: ps 437. pl 29. fr €t Règ. anim, t. 2. p. 398. * Dolabella Peroni et Dolabella. Rampleë Blaiavs, Diet. sc. nat, Man. de Malac. p. 473... * Dolabella Ru mphii. Fer. Tab. Syst. pi 30. * Dolabella Peronit et Dolubella Rumphii, Desh. Diet. cie d’hist, nat. art. Dolabelle, ° * Rang, Hist. nat. des Apl. p. 46.n, 1.pl, 1, Habite l'Océan, Indien:. Elle a été rapportée-de: l ie-de-France par Péron,.et se-tient, dans les baies. tranquilles, où,elle-se recouvre d'une Jégère couche devase.. J'en. possède la. coquille, ainsi que celle de l’espèce suivante, 2. Dolabelle fragile. Dolabellafragilis. Lamk. # k D. testà subfoliaceä, valdè dilatata, Re peztus longitudina- lier sulcatéy callo buseos pes à: UT +. \ (1; Cette espèce: appartient à. ure: FM) M. Rang | à rap- gorte. à l4piysia.depilans, et: nous pensons avec lui que c'est de cet animal que dépend la coquille. nommée “Dotabella, fra- gflis par I amarck. 700 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Habite... Mon cabinet, L'animal de celle-ci ne m'est pas connu. La coquille est fragile et mince, transparente comme une pelure d’o- gnon, etc. Dans son Règne animal, M. Cuvier en cite deux autres espèces encore inédites. À | T 3. Dolabelle de Hasselt. Dolabella Hasseltii, Rans. D. corpore ecaudato scabro, valde hirsuto, virescente, maculis fuscis nigrescentibus in medio; disci margine inæqualiter fimbriato ; rima dorsi ad extremitatis dilatatà. Testa ? A Dolabella Rumphii. Van Hasselt. Lettre sur les Moll. de Java. 1824. n° 2. 3, 4. Rang. Hist. nat, des Apl. p. 49. n° b bis. pl. 24.f, 1. Habite à l'ile de Java. L'animal a le corps très renflé en arrière , sans appendice caudal ; le manteau est très rude, de couleur verdâtre, avec de grandes taches obscures, et hérissé d'expansions charnues et ramifiées; les bords du disque sont irrégulièrement frangés; fente dorsale très serrée dans son milieu et également ouverte En avant comme en arrière. « Coquille inconnue. + 4. Dolabelle géante. Dolabella sigas. Rang D. corpore....? Testä albà, oblongä, crassä, supernè fusco-luteä rostro spirali val. dè dilatato, ARS in fandibul iformi, strüsque longitudiralibus exiguis notato ; apice callosissimo. Raug. Hist. nat. des Apl. p. 48. n° &. pl. 3. f. 4. Habite la mer des Indes. , L'animal de cette espèce est inconnu, La coquille est très grande, concave, épaisse, éminemment calcaire, portant une échancrure très profonde ; la crosse très grande, en forme d’entonnoir incom- plet ; la spire, formant un tour et demi à deux tours, est terminée en dedans par un bouton saillant et irrégulier; un ou deux sillons Jongitudinaux et très marquée près du bord gauche, épiderme épais. + 5. Dolabelle JA Teremidi. Dolabella Teremidi, Rang D. corpore PR À scabro, hirsuto, virescente, annulis albis nigrescentibus à in medio; disci margine Jimbriate. COPIER Tesià elongatä, supernè fusco: mi subis albd; rostro ‘spirak, _ margine cr'asso. Hbéy 4 Rp Rang. Hist. nat. des Apl. p. 48. n° 4. pl. 3. f, r,:3. er rm PA] DOLABELLE. | TOI Habite les rivages de Taïti, Borabora et l’ile de Oualan. L'animal de cette espèce a le manteau très épais et très dur, tacheté de noir et de fauve avec des cercles blancs sur un fond verdâtre et hérissé de quelques aspérités aiguës; le bord du disque est un peu frange. FA à ; à L La coquille ressemble à celle du D. Rumphii, mais plus longue et plus étroite; son épiderme est d’un jaune plus brun et plus épais. + 6. Dolabelle tronquée. Dolabella truncata. Rang. D. corpore subecaudato, pallido, verruculis obtusis cooperto; tenta- cularum posteriorum basibus leviter proximantibus. LI Testä vitreä, albä; rostro spirali, crasso. Rang. Hist. nat. des Aplys. p. 47. n° 3. Habite les iles de Waigiou et Rawack. : * L'animal ne diffère en rien pour la forme de la D. ecaudata; le cor ps est tout couvert de tubercules obtus; les tenlacules postérieurs sont rapprochés, mais moins que dans l’espèce citée; sa couleur est pâle. La coquille est vitrée ; son sommet est épais, sans callo- sités, et montre iaférieurement un tour et demi de spire bien marqué. + 7. Dolabelle sans queue. Dolabella ecaudata. Rang. D. corpcre ecaudato, sublevigato, virescente; disci margine undu- lato ; tentaculorum posteriorum basibus proximantibus. Testé translucidä, suprà pallido-luteä, subiüs alba; rostro sub- sptrali, crasso, subtus calloso. Rang. Hist. nat. des Aplys. pl. 2. p. 47. no 2. Habite les iles de Waigion et Rawack. Animal moins grand que la D. Rumphi, et, n’offrant aucune apparence de queue; la surface du corps n’est paint hérissée, et montre seulement en avant et en dessus quelques tuhercules aplatis; le bord du disque v’est point frangé, mais seulement irré- gulièrement ondulé; les tentacules postérieurs sont très rapprogue à leur base; la couleur est verdätre. La coquille est semblable à celle de la D. Rumplui ; son sommet est en dessous plus épais et calleux; l’épiderme moins épais, 4 8. Dolabelle onguifère. Dolabella unguwfera. Rang. D. corpore virescente, obscuris nebulosisque maculis notato, verru culis rotundis cooperto. Testä albd, concavd, dilatatä, exili, quasi rotundatä. Rang. Hist. nat. des Aplys. p. 52. n° g. pl. 5, f. 4. 7. Habite la Méditerranée. 792 HISTOIRE. DES MOLLUSQUES. Animal un peu plus grand quede Relalifera,; lermariteau de couleur verdâire avec quelques nébulosités wbscures-eLyparsemé de petites aspérités obtuses; le caual des organes de-la génératiuntrès profon- dément marqué. Coquille moins calcaire, plus mince, presque arrondie ; A crosse petite et sans callosités. + g. Dolabelle pétalifère. Dolabella petalifera. Rang. D. corpore levi, virescente; aperturd dorsi leviter dextrata. Testä’albä, concavä, dilatatä ,exili.” Rang. Hist. nat. des Aplys. pe 52. n°8. pl. 5. f. 1.3. @ Habite les mers de Nice. Animal un peu plus petit que le Dolabella ascifera ymamteau uni et de couleur verdätre; ouverture dorsale très petite “et un peu à droite de la ligne médiane. Coquille minee, recouverte inférieurement d'un épiderme assez censistant , très large et concave ; la crosse tres petite et un pex recourbée vers l’échanerure.qui est plus distincte que‘dans les deux espèces Dulabrifera.et Ascifera. | l + 10. Dolabélle ascifère. Dolabella ascifera. Fer. D. corpore luteo-fuscato, verruculis rotundis cooperto. Testä alba, recurv, angustä, valde crassd, callosä, rostro callosis - simo, Rang. Hist.nat. des Aplys. p 5r. no 7.pl. 4 f. 7. 9. : “Habite.à St-Jean de Cayenne. Animal de la même forme que le Dolabrifère, seulement plus ar- e rondi sur le dos; cuverture dorsale très petite; manteau jaune- bruu parsemé de petits tubercules obtus. Coquille plus anguleuse que-celle-du Dolabriféra, xecouxbèe, étroite, # sommettrès calleux, émaillée ,-épaisse et calleuse surtoutdans son‘milieu. + y1. Dolibélle dolabrifère. Dolabella dolabri ifera. dv D. corpore hirsuto, virescente, maculis nigris.præsertim ad marginem xolato, Testé albà, subtranslucidä , recurvä , angustà, in medio inter de erassds rostro valdè Énlipio! Dolabeila dolabrifera. Cuv. Règ.an.t. 2.:p. 398. 2 Fer, Tab. syst, p. 300. , Rang. Hist. nat. des Aplys, p. 51. no 6. pl. 4. f 1. G. Habite à lite Bourbon. Animal allonsé, très effilé antérieurement; les tentacules grèles ; la fente dorsale petite et les lobes très serrés; le manteau est de ES LIMACLENS. 703 couleur -verdâtre, tachetée de noir; surtout à Ja: base, :et ‘hésiseé d’aspérités très aiguës. Le pied uni et fort large. Goquille très étroite, allongée, courbe, très calcaire; l'épiderme exees- sive t mince, de forme quadrangulaire, à crosse distincte et un peu calleuse, de couteur blanche émaillée. LES LIMACIENS. Branchies rampantes , sous la forme d’un réseau vasculeur, sur la paroi d'une cavité particulière dont l'ouverture est un trou que l'animal contracte ou dilate à son gré. Elles ne respirent que l'air libre. Les Limaciens constituent une famille naturelle très:re- marquable eu ce que les animaux qui la composent sont jes:seuls , parmi les Gastéropodes., dont l'organe respira- toire, véritablement branclmal, ne respire que l'air libre. Ainsi ce sont pour nous des Preumobranches. Ces Moïlus- ques sont nus ou presque entièrement nus. Leur cops est allongé , rampant sur un disque ‘ventral ‘qui n’en «st point séparé , et bordé, sur les côtés, :d’un manteau le plus souvent fort étroit. Originaires des:eaux, ils vivent habituellement dans leur voisinage; quelques-uns cepen. dant habitent dans des endroits qui en sont éloignés, mais presque toujours dans des lieux frais et humides. Hs se sont accoutumeés à respirer l'air avec leurs branchies ; en sorte que cette habitude est devenue pour euxune né- cessité. C'est donc ici que, pour la première fois dars les Mollusques, l'air libre est le fluide respiré. Ce fluide pé- nètre par un trou, et sans trachée ni bronches, dans une cavité lie, qui n'est point divisée en plusieurs loges ou cellules, et sur les parois de laquelle des cor- donnets ou des lacis de vaisseaux rampent sous diverses fommes, et viennent receyoir l’influence de la respiration. On trouve une cavité semblable ou analogue dans un 2 704 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. grand bre de Trachélipodes; mais dans ceux qui ne’ respisent que l'air, l'influence de ce fluide étant bien supé- rieure à celle de l'eau, n'exige dans l’organes#qui lui est présenté que très peu de surface. Aussi les ‘cordonnets vasculaires qui rampent sur les parois de la cavité , et qui en cela sont semblables à ceux des Limaciens, ont-ils fort peu de saillie; tandis que, dans ceux qui ne respirent que l'eau, la cavité offre à l'influence du fluide respiré des par- ties bien saillantes et vasculaires, telles que des lames pectinées de différentes tailles. Les cavités branchiales dont je viens de parler, même celle qui n'est propre qu'à respirer l'air, ne sauraient être raisonnabiement confondues avec un poumon, organe res- piratoire d'un mode particulier, adapté à des organisa-. tions d’un ordre supérieur, qui est essentiellement cellu- leux, et dans lequel le fluide respiré est introduit au moins par une trachée intérieure, et souvent en outre par des bronches. Ce mode d'organe respiratoire a donc des carac- tères propres que les branchies, quelles que soient leur forme et leur situation , n’offrent jamais. SI, pour din tit le nom ou l'espèce d'un Gôrgane respiratoire , on considère cet organe uniquement sous le rapport du fluide respiré, alors tous les animaux qui res- pirent l'air libre posséderaient un poumon; mais si, pour faciliter l’étude des différens modes d'organes qui servent à la respiration, et pour saisir les moyens qu'a employés la nature pour effectuer la composition progressive de l'orga- uisation animale, ainsi queson perfectionnement, l’on consi- dère les caractères propres de chique sorte d'organe respir a- toire, il sera dès-lors évident qu'aucun Mollusque ni aucun autreanimalsans vertèbres bi par un poumon, quoi- que beaucoup d’entre eux RE ent l'air libre ou en nature. D'ailleurs, indépendamment de la structare e particulière et irès connue de tout poumon, l'air n'y pénètre jamais que par la bouche de l'animal, tandis que, dans tout organe LES LIMACIENS. … 70. respiratoire distinct du poumon, le fluide respiré, quel qu'il soit, est toujours introduit par une autre voie. | Confondre des objets si différens, dont chacun d'eux -_est approprié au degré d'organisation auquel il appartient, et ne peut exister que dans celle de ce degré, c'est, à notre avis, rendre impossible la connaissance de l’ordre de la nature dans ses productions. En effet, dansle cours du règne e animal, une même fonction ne peut être exécutée que par un organe ou ru d'organes différemment modifiée, parce qu'il doit être en rapport avec l'état de Fobohitation de laquelle il fait partie. (1) Pour revenir à l’objet particulier dont nous nous occu- pons, Je dirai que les branchies, quoique se présentant sous une multitude de formes et de situations diverses, ne ressemblent jamais néanmoins à un poumon. Cet or- gane respiratoire est donc particulier; et on sait qu'il a la faculté de pouvoir s habituer à respirer l’air. En effet, quantité de crustacés qui vivent presque continuellement sur la terre n'y respirent que ce dernier fluide avec leurs branchies. Si les Colimacés, ainsi que les Lymnéens, ont upe cavité branchiale semblable à celle des Limaciens, et ne respirent que l'air libre, cette cavité est aussi la même que celle des Mélaniens et autres Trachélipodes qui ne respirent que l'eau. Mais dans la première, l'organe res- + (x) Les observations de Lamarck sur la nature de l'organe respiratoire des Mollusques terrestres respirant l'air, sont tres justes; il est nécessaire, si l’on ne veut tout confondre en zoolo- gie et en anatomie , de conserver à chacune des modifications importantes des organes, une définition et un non destinés à les indiquer facilement dans les animaux chez lesquels ces mo- difications se manifestent. 11 faut se souvenir que les mots en- traînent les idées, et qu’il n’est point indifférent dans les stiences d'observation, et surtout dans la zoologie, de donner arbitrai- rement plus ou moins d'étendue à la valeur des mots d’un usage fréquent. Tome VII. 45 706 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. piratoire ne pr ésente au fluide respiré que peu de surface; tandis que, dans la seconde, l'organe dont il est question en offre une beaucoup plaë: ed De part et d'autre, ce sont toujours des organes branchiaux, mais appropriés à la puissance de l'irfluence du fluide respiré ; et ms sont situés dans des cavités s analognes. Les Limaciens comprennent cinq genres, Savoir : Fa chide, Parmacelle, Limace, Testacelle et Vitrine, dont voici l'exposé : [ Depuis la publication de l'ouvrage de Famarck, plu- sieurs ouvrages importans ont été tits, soit sur la fa- mille des Limaces , soit sur l'ensemble des Mollusaues ter- restres. Le plus RME et le plus important de ces ou- vrages est, sans contredit, celui de M. de Férussac, quoi- qu'il ne soit pas sans quelques graves défauts. Les parties ierminées, en mettant à part les idées systématiques de l'auteur, offrent ,pour l'étude des Mollusques terrestrés, un ensemble très satisfaisant d'observations. Les annis.de la science doivent regretter qu il reste tant à faire pour terminer cette dal entreprise saentifique, Nous avons déjà précédemment reproché à la méthode de Lamarck, la séparation des Gastéropodes et des Pra- chélipodes, séparation artificielle et inutile, surtout dans le point de la grande série des Mollusques, où cette divi- sion est la moins tolérable, puisque c'est là où sé fait de la manière la plus insensible, et par une curieuse série de modifications, le passage des Gastéropodes proprement dits et des Trachélipodes. Cuvier qui, dans son Mémoire sur les Limaces et les Hélices, a avancé, avec juste raison, qu'il existe à peine quelques caractères zoologiques pro- pres à distinguer ces deux genres, ne pouvait partager l'opinion de Lamarck, et en cela, il fut sagement inuté par le plus grand OT des zoologistes. | M. de Férussac rassembla en deux ordres tous les Moilusques respirant l'air, selon qu'ils sont ou ne sont pas LA ONCHIDE, 707 ( operculés; ceux quisont operculés sont en petit nombre : ils ne contiennent que deux genres que nous trouverons bientôt parmi les Trachélipodes de Lamarck. Ceux qui ne sont pas operculés comprennent un assez grand nom- bre de genres groupés en familles, La première est celle des Limaces correspondant assez exactement à la famille des Limaciens de Lamarck. Cependant, elle renferme douze genres, tandis que celle de Lamarek n’en contient que cinq; mais quand on vient à examiner attentivement ces différens genres admis par M. de Férussac , on s’aper- çoit bientôt que plusieurs sont trop incertains pour être définitivement adoptés, M. de Blainville lui-même a rejeté plusieurs des genres de cette famille qu'il avait d'abord établis ou adoptés; et dans son Traité de Malscologie, il la réduit à cinq genres. M. Cuvier, dans la dernière édi- tion du Règne animal, n’a adopté de plus'que le genre Vaginule auquel M. de Blamville a donné le nom de Pé- ronie , ce qui occasionne une confusion fâcheuse dans la nomenclature. Il suffirait donc d'ajouter le genre Vaginule à la famille des Limaciens de Lamarck pour la rendre aussi complète que l’exigent les observations les plus positives. ONMCHIBE. (Onchidium.) Corps oblong, rampant, bordé de tous côtés par Je marteau. Tête en saillie sous le bord antérieur du’ voile ; ayant deux tentacules cylindracés et rétractiles. Deux appendices auriformes aux côtés de Ta bouche : celle-ci ex: dessous et dépourvue de mächoirés. Deux orifices dis- tincts, lun pour Janus et l’autre pour la respiration, disposés sous l'extrémité postérieure du corps. Corpus oblongum , repens ; undiquè velo margiratune. Caput anticum , infra veli marginem prominulum ; tente- culis duobus retractilibus , cylindraceis. Appendices t1œ 45. 708 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. auriformes ad oris latera. Os subtus; maxillis nullis. Orifi- cia ani et respirationis distincta , anfre extremilalem posti- cam disposita. s OnsERvATIONS. — Les Onchides qui, par leur aspect, sem- blent très voisines des Limaces et des Laplysies, sont néanmoins très distinguées des premières par la situation de leur anüs et de leur cavité branchiale, et diffèrent éminemment des secondes. en ce queleur cavité branchiale n’est point à découvertsur le dos, etombragée par un écusson operculaire. Leurs yeux ne sont point connus. Leur corps est débordé tout autour par la saillie du manteau qui forme un rebord plus ou moins large et flottant. Ces animaux sont du nombre de ces hermaphrodites qui ont besoin d’un accouplement pour l’exécution d’une fécondation réciproque. L’orifice pour la sortie de l'organe mâle est situé près du tentacule droit, un peu au-dessus ; et celui de l'organe femeile est placé à côté de anus. Ils vivent dans le voisinage des eaux, et certains d’entre eux dans les eaux mêmes, d’où ils viennent de temps à autre respirer l’air à leur surface. (1) ESPÈCES. Onchide du Typha. Onchidium Typhæ. Bucha. O. corpore tuberculis irregularibus minimis obtecto; weli margine angustiusculo. (1) L'organisation du genre Onchide ou Orchidie, comme le nomment d’autres naturalistes, a été dévoilée d’une mamiére assez complète par Cuvier, dans un beau Mémoire publié dans les Annales du Muséum. D’après les observations du savant anatomistes, les animaux de ce genre ont un organe respira- toire comparable à celui des Hélices et des Limaces, et propre à recevoir le contact immédiat de l'air. Ce fait est extraordi- naire dans des animaux vivant dans la mer. Aussi, M. de Blain- ville a fait, des espèces marines du genre Onchidie de Cuvier, son genre Péronie qu’il place dans sa famille des Cyÿclobran- ches dans le voisinage des Doris, et il rassemble les espèces d’eau douce dans la genre Vaginulé auquel il réunit son genre Véronicelle. | | ( ONCHIDE. 709 Onchidium Tiphæ. Buchanan. Act. Soc. Lin. 5. p. 132. pl. 5. sg A Onchide. Syst. des An. s. vert. p. 65. ; * Shaw. mise, t. 18. p. 470. * Turton. Syst. nat.t. 4.p.75. * Onchidium 1rdiæ. Ockens lerhb. der natur. t. 4. pl. 9 Férus. Hist. des Moll. p. 81. pi. 8. f, 1. 2. 3. Habite au Bengale. Longueur, environ un pouce ét demi, ‘Les bords de son manteau, assez étroits, indiquent que cet animai ne nage jamais. Onchide de Péron. Onchidium Peronti. O. corpore verrucis compositis onusto; veli margine latiusculo re- pando. Onchidium Peronü. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 38. pl. 6. * Peronia mauritiana. De Blainv. Malac. pl. 46. f. 9. Habite la mer des Indes, sur les côtes. Cet animal, plus grand que celui qui précède, vit habituellement dans l’eau; et, quoiqu’il gampe sur la vase ou sur les rochers, les bords, assez larges et flottans de son manteau. font soupconner qu'il nage quelquefois, comme cela arrive aux Laplysies. M. Cuvier en connaît quelques autres espèces. + 3. Onchide de Tonga. Onchidium T onganum. Que. O, corpore mazximo, squalide luteo; tuberculis pediculatis mamilla tisque onusto ; veli margine lato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast, t, 2. p.210. pl. 15. f. 17. 18. Habite la mer des Iles-des-A mis. Grande et belle espèce ayant six ou sept pouces de longueur; elle est ovale oblongue, d’un jaune verdätre, ayant le marteau séparé du pied par un sillon assez profond; la tête a un voile antérieur trés élargi, et elle porte deux tentacules rétractiles, oculés au sommet. Le dos est couvert d’un grand nombre de tubereules pé— diculés et mamelonnés , jaunâtres, quelquefois brunäâtres. Le voile et les tentacules sont d’un jaune assez vif ainsi que le dessous du pied, 4. Onchide découpée. Onchidium incisum. Quoy. O. corpore minimo, ovali, tuberculato, : luteo-viridi, fusco mixto; margine veli duodecim acuminato. Quoyÿ et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 2. p. 211. pl. 15. oi 19. 20. Habite les rivages de l’île de l’Ascension. Espèce ayant à peine quelques lignes de longueur : elle est ovalaire, 7 LO HISTOIRE DES MOILLUSQUES. régulièrement convexe, d’un heau. vert jaunâtre, et chargée , sur le dos, de tubercules arrondis, assez gros; les bords du manteau sont élargis et Sig de Louis est d’un blane gaisaire € en dessous, + 5. Onchide patelloïde. Cobiilursin Ouor. O. corpore orbicularti, supra CORICO; tuberculis luteo- viridibus ob- tecto; veli margine foraminis sexdecim perforato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast, t, 2. p.212. pl. 15. f, 271. 23. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, \ Espèce ayÿaut à-peu-près un pouce de longueur; elle est régulière- ment ovale-oblongue,, très convexe, ce qui lui, donne un peu la forme des Patelles; elle est d'un vert jauuâtre; le dos est couvert d'un grand nombre de petits tubercules , et les bords du manteau sant garnis de petits tubercules oblongs, comparables à la termi- naison des côtes de certaines Patelles;s en dessous, l’animal est Jjaunâtre, 6, Ouchide noirâtre. Onchidiun nigricans. Quoy. 0. corpore minimo, ovali, desuper carinato, toto nigra; tentaculis apice tuberculatis. Quoy et Gaym. Voy. de l'Ast. t. 2. p. 214. pl. 15. f. 24. 46. Habite les mers de la Nouvelle Zélande. | Tres petite espèce ayant trois lignes de longueur. Elle est ovalaire, peu convexe, et son dos est largement caréné dans, le milieu. Il est noir en dessus, tout couvert de petits tubercules, Îles tentacules sont gros et courts, arrondis, comme ceux des Limaces, à leur extrémité, et ils sont noirs ainsi que le voile de la tête. 7. Onchide piquetée. Onchidium punctatum. Quoy. O. corpore ovali, colore variegato, luteo aut fusco ; punctis nigris notato, tuberculato ; tuberculis posticis ramosis. Quay et Gaym. Voy. de PAst. {. 2, p. 215, pl. 15. f. 27. 28. Habite les mers de la Nouveile-Guinée, Espèce assez grande, dont la couleur serait très variable selon M. Quoy. Elle est ovale-oblongue, diversement marbrée sur Le dos de taches jaunes et brunâtres, suuvent piquetée de brun et cou- verte antérieurement de tubercules arrondis, postérieurement de tubercules rameux. Les tubercules sont petits, très gr èles et lége- rement renflés à leur extrémité. + 8. Onchide cendrée. Onchidium. cinereum. Quoy. O. corpore minimo, subelevato, clongato, tuberculis:cinereis irrorato, subtus luteog À PARMACELLE. 71 £ Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 2. p. 667. pl. 15, £. 29. Habite l’ile de Tongatabou. M. Quoy donne la courte description suivante de cette espèce: « Pe- tite espèce longue de 6 à 7 lignes, bombée, allongée, couverte sur le dos de petits tubercules gris de lin uniforme, tirant sur le cendré; le dessous du corps est jaune, » PARMACEZLLE,. (Parmacella.) Corps rampant, oblong , renflé vers son milieu, où il est scutellifère ; se terminant par une queue comprimée sur les côtés, et tranchante en dessus. Écusson ovale, charnu, adhéreut à sa partie postérieure, libre antérieu- rement, contenant une coquille, et ayant une échancrure dans le milieu de son bord droit. Orifices püur l'anus et la respiration sous l'échancrure de l’écusson. Quatre tenta- cules ; deux postérieurs plus grands, Orifice pour la génération entre les deux tentac y du côte droit. Corpus repens , vblongum , dorsi medio subgibbum et scu- telliferum ; parte posticä caudiformi, lateribus compressé , superne acutä. Scutellum ovatum , carnosum , posterius cor- pori adhærente testamque recondente, anterius penitus li- berum, margini dextro medio emarginatum. Orificia ani et respirationis infra fissuram sontellé, Tentacula quatuor : duobus posticis majoribus. Orificium generations inter teu- tacula dextri lateris. Î Osservarions. — La Parmacelle est un Mollusque terrestre trouvé en Mésopotamie par Olivier. Elle a beaucoup de rap- ports avee les Limaces; mais elle s’en distingue particulière- ment par son bouclier qui est libre, non adhérent au corps dans sa moitié antérieure; et qui. peut se retrousser. Ce bouclier est plus en arrière que celui partout adhérent des Limaces. Comme Vun et l’autre sont destinés à protéger les organes de la respira- on, il en résulte que la cavité branchiale de la Parmacelle est plus postérieure que celle des Limaces, et elle est placée effec- tivement vers le milieu du corps. De part et d'autre, le bouelier - 712 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. contient dans son épaisseur un corps solide, crétacé; mais, dans la Parmacelle , ce corps solide, qui n’est situé que du la moitié adhérente de l’écusson, a déjà la forme d’une coquille; tandis que , dans l’écusson ra Limaces, le petit corps solide et dé- primé qu'on y trouve n’en est plus que l’élément. La Parmacelle a quatre tentacules sur la tête, placés par paires comme ceux des Limaces , et qui sont pareillement rétractiles. Olivier ayant communiqué cet animal à M. Cuvier, ce dernier savant en a constitué un genre particulier, et rous a fait connaître ses ca- ractères. (1) ESPÈCE. - 1. Parmacelle d'Olivier. Parmacella Olivieri. Cuv. Parmacelle, Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 442. Le 209. T2. 73. * Encycl. pl. 463. f. 3. * , Parmacella Mesopotamiæ. Ocken. lehrb. der naturg. pl. g. * Fer, Hist. des Moll. p. 79. f. 2. 5. et Supp. à la Fam. des Lim. P. 96. 1. n° r. F2 Habite la Mésopotamie, Corps ridé, ayant trois sillons longitudinaux depuis l’écusson jusqu’à la tête. Longueur, 2 pouces. LIMACE. (Limax.) Corps obloug , nu, rampant, convexe en dessus, muni antérieurement d’une cuirasse ou bouclier coriace et un (1) Un animal provenant du Brésil a été envoyé à M. de Fé- russac , et anatomisé par M. de Blainville ; il a été compris par ces auteurs dans le genre Parmacelle. Cet animal offre cepen- dant des différences assez notables dans la disposition: des or- ganes de la génération: mais ces caractères n’ont pas paru suffi- sans pour br un genre particulier. Depuis cette époque , MM. Webb et Berthelot , qui ont exploré avec une attention si scrupuleuse les iles Canaries, y ont observé un Mollusque très voisin des Parmacelles, et surtout de celle du Brésil et dans leur prodrome synoptique ( Ann. des sc. nat. mars, 1833), ils ont | proposé d'établir pour lui un genre auquel ils donnent ile : om de Cryptelle, Cryptella. Nous attendons pour l’admettre ou 1 rejeter ja description:et la figure de ce : ol 0h, , D LIMACE. 713 peu ridé, et offrant en dessous un disque longitudinal aplati. Que tentacules rétractiles : les deux postérieurs plus grands, oculifères au sommet. Cavité branchiale située sous la cuirasse, à la partie antérieure du corps. Orifice pour la respiration et pour l’anus au côté droit de la cui- rasse. Celui pour la génération placé en avant, entre les deux tentacules droits. Corpus oblongum , nudum, repens , dorso convexum , an- terius clypeo coriaceo Mon soso instructum, subtus Lo longitudinali plano. nul quatuor tract: : duobus posticis majoribus apice oculiferis. Cavitas branchialis infra clypeum , orificio latere dextro , ano communi. Generationis orificium intra tentacula dextra. . Ossxrvarions. — Les Limaces sont des Mollusques terres- tres, nus, rampans, à corps charnu, mollasse, contractile , allongé, convexe ou en demi-cyliudre en dessus , aplati en des- sous; à peau plus ou moins ridée ou sillonnée extérieurement, et qui ont beaucoup de rapports avec les Hélices et les Bulimes, dont ils paraissent ne différer que parce qu’ils n’ont point de coquille, mais qui s’en distinguent néanmoins par leur cuirasse et par d’autres particularités essentielles. En effet, leur dos, à sa partie antérieure, est pourvu d’un écusson ou bouclier charnu et coriace, sous lequel la tête et les autres parties du corps se retirent, queique incomplétemeñt, pendant la contraction de Janimal. Cet écusson contient, dans son intérieur, un osselet libre et aplati que l’animal ne lance point au-dehors , comme le fait celui des Hélices. Quelquefois néanmoins on ne trouve à sa place que des Corpuscules arénacés qui semblent en être les clémens désunis. | Les Limaces s'allongent et se traînent avec lenteur. Leur tête est garnie de quatre tentacules inégaux, qu’elles font sortir ou rentrer à volonté, ct qui paraissent leur servir à palper les corps qui sont devant elles. On remarque que l’animal les fait rentrer ou sortir de la même manière qu’on développe les doigts d’un gant. % Ces animaux sont hermaphrodites, ,en sorte que chacun d'eux FA HISTOIRE DES MOLLUSQUES. excite, dans son voisin, l'acte dé la fécondation , et em recoit une excitation semblable. Ils sont très voraces, ét rongent les herbes, les plantes potagères et les fruits mûrs, On les: trouve dans les lieux ombragés et humides, dans les-bois, Jes mot et les jardins qu’ils infestent. M. Daudebard distingue, parmiles Limaces , celles qui offrent un pore muqueux à lextrémité postérieure ds leur corps , et dont l’intérieur de la cuirasse ne contient que des corpuscules arénacés. Il leur donne le nom d’arion. Nous renvoyons le lec- teur à l'intéressant ouvrage de ce naturaliste sur les Mollusques fluviatiles el terrestres. On compte environ 15 espèces de ce genre, parmi lesquels nous ne citerons que les suivantes. [Le grand genre des Limaces n’est point aussi facile à étudier qu'on pourrait le supposer ; les espèces se modifient avec facilité dans leur couleur, et tout porte à croire qu’elles ont été multi- pliées dans ceux des auteurs qui ont attaché à ces caractères une trop grande importance. Nous présumons, d’après quel- ques exemples, que les espèces d'Europe sont moins nombreu- ses que ne le supposent quelques naturalistes. Les Limaces subissent, en passant du nord au midi, des modifications sem- . blables à celles des autres Mollusques. Quaud on a sous les yeux une série de modifications éprouvées par une même espèce, ayant vécu dans des circonstances très différentes de tempéra- ture, et quand on a remarqué que ces modifications peuvent se formuler en lois constantes, 1] est permis de croire que les ac- tions modificatrices qui ont agi avec tant de puissance sur cer - taines races, ont eu une action égale et COPA sur d’au- tres; et l’on peut prévoir, par une induction qui n’a rien de forcé, les résultatsifuturs de l'observation sur ce sujet. Si nous voyons, en effet, les espèces d’ Hélices se modifier, nous dévons croire que des modifications semblables se sont opérées dans les ELimaces. Elles sont sans doute moins faciles à reconnaître ins, ce dernier genre ; car on n’a pas un tét'sulide, au moyen duquel on peut retrouver la filation des modifications. Ainsi ; nous pen- sons que le seul moyen qu'offre la science pour distinguer le diverses espèces de Limaces, venant des es es de Pere” consisterait à les soc mett: t : à LIMACE. 715 disposition de certains organes intérieurs, conduirait, nous m'en doutons pas, à des résultats satisfaisans. Cuvier, dans son Mémoire anatomique sur les Hélices et les Limaces , a démontré toute l’analogie qui existe entre ces deux genres. Aussi, ceux des Zoologistes auxquels l'habitude de ‘observation a fait entrevoir la marche ordinaire de la nature, devaient s'attendre à voir se combler peu-à-peu l'intervalle con- sidérabie, sous le rapport des coquilles, qui paraît exister entre ces deux genres. Déjà les Mollusques marins avaient offert, si ce n’est dans une méme famille, du moins dans un même groupe, un phénomène assez semblable à celui qui se montre entre les Limaces et les Hélices. Dans plusieurs Eimaces, on ne trouve aucune trace de coquille; dans d’autres, on trouve quel- ques grains calcaires dans un sac compris dans l'épaisseur de l'écusson, placé au-dessus du cœur et de la branchie. Ces grains agglutinés constituent, dans un assezgrand nombre d'espèces, une lame calcaire aplatie, tout-à-fait intérieure; bientôt cette lame ressort, et montre quelques parties à l'extérieur, et reste en partie engagée dans l'épaisseur du manteau; mais son extré- mité libre commence à se contourner en spirale. Cette coquille sub-intérieure, tout-à-fait incapable de contenir la moindre partie de l'animal, s'agrandit peu-à-peu, change de place lors- que l'organe de la respiration en change lui-même, et finit par prendre par des degrés très insensibles un développement assez considérable, pour contenir l'animal tout entier , comme dans certaines Vitrines. et dans toutes les Hélices. De ces divers degrés qui existent entre ces deux extrêmes de la série, de ces ce verses modifications, ôn a fait autant de genres particuliers. L'hisioire des Limaces est aujourd’hui très considérable, et il nous est impossible de la retracer; car quand même nous voudrions y mettre la plus grande concision, neus serions obligé de dépasser de beaucoup les limites que nous nous sommes imposées dans cet ouvrage. Aussi, nous renverrons le lecteur aux Mémoires de Cuvier, pour la parlie anatomique, et au grand ouvrage de M. de Férussac, pour l'histoire du genre, la d'stinction des espèces et la discussion de leurs caractères.] 716 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | ESPÈCES. Limace rouge. Limax rufus. Lin. ” L. corpore longitudinaliter sulcato, supra raie subtüs albo. Limaz rufus. Lin. p. 108r. n° 3. Limax succineus. Gmel. p. 3100. n° 3. Encyel. t. 84. f. 3. ] [8] Var. corpore fusco nigricante. * Swammerd. Bib. nat. t, 1. p. 162. pl. 9g.f. I. * Limaz ater. Muller. Verm. p. 2. n° 200. Id. Gmel. p. 3099. n° x. * Id. Drap. Hist. des Moll, p. 122, no 2. pl. 9. f. 3. à 5. Id. Brard. Moll. des env. de Paris. pl. 4. f. 19. 20. Zimax succineus. Mull. Verm. p. 7. n° 203. Lister. Anim. angl. p. 131. pl. 2.f. 17. Id. Conch. pl. ror. f. 102. * Pennant. Brit. Zool. t. 4. p. 40. n° 16. * Barbut. Genera verm. pl. 3. f. r. * Fav. Conch. Zoom. pl. 76. f. C.E, * Encycl. méth. pl. 84. f. 1. 2 * De Roissy. Buff. Moll. t. 5. p. 180. * Limax rufus. Lin. Fau. suec. 2€ éd, p. 507. * Id. Pennant. Brit. Zool.t. 4. p. 40. n 17. * d. Barbut. Genera verm. pl. 3. f. 2. * Id, De Roissy. Buff. Moll. t. 5. p. 181. n° 2. * Zd. Cuv. Ann. du Mus. t. 7. p. 140. pl. 9 * Id. Lamk. Encycl. meth. pl. 463.f.2. : * Arion empiricorum. Fér. Hist. des Moll. p. 60. n°7. pl.ràä3;et sup. p. 96. 3- * * Limax ater. Pfeiffer, Syst. anord. p. 19. * Id. Nilss. Moll. suec. p. 1. * Limax rufus. Nilss.. Moll. suec. p. 3. n° 3. Id.. De Blainv. Dict. sc. nat.t. 26, p. 428. Id. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 340. n° 5. Habite dans les jardins , les ailées des bois et des parcs, aux lieux ombrasés, parmi les herbes. La Var, [B] se rencontre dans les caves. Cette espèce est un Arion ROUE M. Daudebard. Voyez l'ou- vrage de ce savant. _X * 2, Limace blanche. Limax albus. Tan. L. corpore albo; tentaculis margineque interdim coloratis. Limax albus. Lin. Syst. nat, p. 1081. Gmel. p. 3100. n° 2. LIMACE. | 717. * Muller. Verm. 2e part. p. 4. n° 201. * Encycl. pl. 84. f. 5. * Walch. Naturf. t. 4. p. 136. pl. 1.f. 7. | * Fabr. Voy. en Norw. p. 107. Férus. Hist. des Moll. p. 64. no 2. pl. 2. f. 3; et suppl. à la fam. des Limaces. p. 96. “ Desh. Encycl. méth. vers. t. 2, p. 347. n, 6. Habite dans les bois. Blanche, et varie par ses bords quelquefois jaunes et ses tentacules quelquefois noirs. 3. Limace grise. Limax cinereus. Muller. L. corpore cinereo, sæpius maculato. Limazx cinereus. Gmel. p. 3100. D, Le * Swammerd. Bibl. nat. t. r. pl. 8. f. 7.8. 9. * Lister. Anim. angl. p. 127. tab. anat. t. 8. f. 7, 9, 16. ro. Id. Conch. pl. 102. f. 105. Limax maximus. Lin. Sys. nat. p. 1081. Pennant. Brit. Zool..t. 4. p. 41. no 18. Limax cinereus. Muller. Verm. hist. part. 2, p. 5. n, 202. * De Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 181. Drap. Hist. des Moll. p. 124. no 4. pl. 9. f. 10. Brard. Coq. de Paris. p. 112. * Fav. Conch. Zoom. pl. 76. f. A.F. * Encyel. méth. pl. 84: £. 4. 5; et pl. 463. f. r. * D’Argenv. Conch. pl. 28. f. 31. * Férus. Hist. des Moll. p. 68, no 1. pl. 4; et D à la fam. des Limaces. p. 96. d. no 1. pl. 8a.f. 1. 8d.f. 5. Pfeiff. Syst. anord. p. 20. n° 3. > * Nilss. Moll. Suec. p. 6. no 6. * De Blainv. Dict. sc. nat. t. 26, p. 430. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 338. n, 1 Habite dans les jardins et les allées des bois. Cendrée, d'une ue couleur ou tachetée de noir. x * * * 4. Limace agreste. Limax agrestis. Lin. L. corpore albido; tentaculis nigris. Limax agrestis. Gmel. p. 3101: n° 6. * Lister. Auim. angl. p. 130. pl. 2. f. 16. “ Id. Conch. pl. 1or.f. ror, A, “ Id. Exercit. anat, 1. pl. 3. f. 11. Limaz agrestis. Lin. Syst. nat. p. 1082. D’Argenv. Conch. pl. 28.-f. 27. Pennant. Brit, Z90l, t. 4. p. 41. Do 19. Li 18 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. : * Muller. Verm, 2° part. p. 8. n° 504. * Fav. Conch. Zoom. pl. 76. 4 B. Encycl. méth. pl. 85. f. à, * De Roissy. Bulf. Moll. L 5. p. 197. * Drap, Hist. des Mol, p. 126, no 5. pl. 0. 9. * Brard. Moll, de Paris. P. LI. * Férus. Hist. des’ Moll, p.;3. no 3, pl'50f 7 ro. * Pfeiffer. Syst, anord. p.21. n, 5. * Nilsson. Moll. suec. p. 8. n° 8. * De Blainv. Diet, se. mat, t. 26..p. 430. * Feruss. Sup. à la fam. des Limaces. p. 96 Ë. nm 6. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 339. n° 3. Habite dans les jardins, les prairies et les bois. Celle-ci est toujours d’une taille inférieure à celle de la précédente, etc. + 5, Limace brunâtre. Zimax subfuseus. Drap. IL, corpore suprà subfusco ru £0S0 ; ph he 2 nigrä circumdato ; aperturä lateral! media. À. ) rufo-fuscus. B, ) cinereo-fuscus. Dr Hist. pi” Moll. p. 125. n, 6. pl. 9- LE &. . Prodr. p. 17. n° 3. Blainv. Dict. dre se. nat. {, 26.p. 420. Fér. Sup. à la fa. des Limaces, p. 96. no 2. Habite en France les lieux humides"et ombragés ; elleest très com- mune dans les environs de Sorèze, : Cette espèce, décrite par Draparnaud, a de trés grands rapports avec la Limace rouge et ne s’en distingue réellement que par l'ouver- ture de la respiration placée un peu plus en arrière, Il serait né- cessaire d'examiner de nouveau cette espece pour s'assurer si elle doit rester dans les catalogues. | 6, Limace jaune. Limax flavus. L. corpore flavo, capiteet tentaculis nigricantibus, clypeo grarmelo- s0 , aperturé laterali antica. | Nils. Moll. suec. p. 5. n° 5, Mull, Verm. hist. p. 10 n° 208. Limax aureus. Gmel. syst, nat.p. 3: 0. n° 15, Turton. SysL, nat. 4. p. 74. Bosc. Buff. de Péterv. vers. t. 1. P Sc, (a) Flavus caule et tentaculis nigTEs. (é) Albidus, corpore et ch hr bus sublato , capite € ei tefaculis nigricantibus. _ LIMAGE. 719 (+) Pallidus , clypeo flwwo , dorso subcinerascente. Fér. Supp. à la fam. des Limaces. P- 96. 8.0 7. Habite en £uède. Cette espèce, mentionnée d’abord par Muller, a été revue par M. Nilsson auquel onen doit une rourte description. Petite espece dont le bouclier est jaune et granuleux; le dos est strié où ridé, jaunâtre, quelquefus blané ou grisätre; la tête et les tentacuies sont noirâtres, le corps est jaunätre en dessous, + 7. Limace des jardins. Limax hortensis, Fér. L. corpore nigro, fasciis longitudinal bus griseis 3 margine atran- tio, (a) Griseus , unicolor, fasciis nigris, Fér. Hist. des Moil. p. 65. no 4. pl. 2.f. 4. 6. Limacella concava. Brod. Hist.p. 121. L. subfuscus. Pfeïff. Syst. ancrd. p. 20. n° 4. L. fasciatus. ? Niüs. Mol}, Sueciæ. p. 2. no 4. (&) Suprà subfuscus, ulrinquè fascia nigra. (£) Griseus juricolor; faseiis nigris. {y) Griseo-rufus, fascis nigris; margine rufescente. Alpicola. Fér. pl. 8. A. f. 2.3.4. Fer. Hist. des Moll. p. 65: supp. p. 96. «. Habite eu France daus les jardins. " Petite espece allongée; subeyhindacée, ayant Pécusson assez grand, étroit et légèrement poimtillé, Le corpsest orné de petites lignes grisätres, et les bords du pied sont d'une belle couleur jaune- orangé. T 8. Limace rembrunie. Limnazx fuscatus. Fér. E: Lx vo suprä fusco ; clypeo utrinquè strisa obsenr& ornato ; rar- gine rufescente; lateribus pallidis; margine corporis lincoës nigris transversis adornato. | Fér. Hist des Moll. p. 65. no 3. pl. 2. f.7. De Hlainv. Dict. des sc. nat. t. 26. p. 429. Habite les bois des environs de Paris dans le mois de mai, Espèce aliongée, étroite, ayant l’écusson d’une médiocre étendue et finement chagriné : le dos est couvert de petits sillons presque ion- gitudinaux et anastomosés. En dessus, l’écusson et le dos sont d’un brun assez foncé; les côtés du corps sont grisätres, et les bords du pied sont blanchätres et ornés d'un grand nombre de petites ligues noires. 9. Limace de la Caroline. Zimax Caroliniensis. L. corpore cinereo, fusco irrorato; dorso aittis tribus obseuriorièu et punctorum nigrorum sericbus duabus ornato.. 720 10. Limace phosphorescente. Limax noctilucus. HART RE DES ALISON Bosc. Buff. de Déterv. vers. t. r. p. 80. pl. RÉ Les , om De Roissy. Buff. de Sonn. Moll. t. 5. p. 183. n° tr. Limaz caroli- . nianus. Fér. Hist. des Moll. p.97. no 2. pl. 6.f.3. -: Habite la Caroline , l’Amériqne septentrionale. Espèce allongée, demi cylindrique et présentant ce caractère parti- culier que nous avons remarqué déjà dans une des espèces de M. Quoy, qu'elle manque complètement d’écusson. Ces espèces, comme l'ont observé MM. Quoy et de Férussac, pourraient con- stituer un genre particulier dans le voisinage de Limaces propre- ment dites. L'animal dont ii est ici question est grisâtre, lisse, piqueté de noir, et il est marqué sur le dos de deux lignes de points noirs assez gros et plus réguliers que les autres. [ L. corpore granuloso , subfusco , capite et caudà rotundatis. Fer. Hist. des Moll. p. 56. n° r. pl. 2. f. 8. Phosphorazx noctilucus. Webb et Berth. Synops. Moll. p. 5. n, 1. Habite les montagnes les plus élevées de l’île de Ténérife. Animal singulier, ayant la propriété d’être phosphorescent pendant la nuit. Il est ovale-oblong , obtus à ses deux extrémités ; la surface du corps est chagrinée; l’écusson est étroit, et il présenterait , d’a- près M. d'Orbigny, une ouverture particulière et médiane à l’ex- trémité de l’écusson. MM. Webb et Berthelot , ayant revu lani- mal observé par M. d’Orbigny, en ont fait un genre particulier sous le nom de Phosphorax, genre qui n’est point admissible, si on le juge d’après les caractères qui lui sont donnés par les au- teurs. On peut dire que l’espèce dont nous nous occupons a tous les caractères essentiels des Limaces. + 11. Limace marginée. Limax marginatus. Drap. L. corpore cinereo ; regulariter punctato ; clypeo maculato, utrinque fasciato; dorso carinato. Drap. Tab. p. 103 ; Hist. p.124. n° 5. pl. 9. f. 7. L, cinereus. Blain. Diet. des sc. nat, p. 430. Fér. Prodr, p. 22. n° 10. Id. Supp. aux Limaces, p.96. n° 11. L. marginatus, Mull. Hist. verm. p. 10. L. cinereus. Gmel. Syst. nat. p. 3102. Bosc. Buff, de Déterv. vers. t. 1. p. 81. Roissy. Buff, de Sonn. Moll. t. 5. p. 1 82. Turton, Syst. nat. p. 74. Habite en France. dei = DS LIMACE. 3 72 I M. de Férussac rapporte cette espèce, dans son catalogue, d’après la figure et la description de Draparnaud, L’animal devient presque aussi grand que la Limace noire. Il est brun, irrégulièrement pi- queté de noirâtre, et ce qui le rend facilement reconnaissable, c'est une carène dorsale, blanchâtre, s'étendant sur le milieu du dos, depuis l'écusson jusqu'à l’extrémité postérieure. L’écusson est chagriné; les points noirs dont il est couvert sont plus gros, et ils forment de chaque côté une zone assez large et noirâtre. + 12. Limace ; jayet. Limax gagates. Drap. L. corpore nigro virescente; clypeo g1 anuloso, sulco marginali, dorso carinato. (A) Limax gagates niger, nitidus ; corpore striata subrugoso; dorso carirato, Drap. Tab. 100. n°1; Hist. p.122. pl. 9. f. 1. 2° De Roissy. Buff, de Sonn, t. 5, p. 180. n°1, (B.) Plumbeus vel griseo niger. Prodr. p. 22. n° 0. De Blainv. Dict. des sc. nat. t 6.p. 435. Fer. Suppi. à la fam. des Limaces. p, 97. n° 9.pl. 6. f. £. 2, Habite la France méridionale, Valence en Espagne. Espèce bien distincte, allongée, ayant l’écusson porté très en avant; le dos est caréné dans le milieu, depuis l’écusson jusqu’à l’extrémité postérieure : celle-ci est obluse et sans crypte muqueux. Tout l’ani- mal est d’un brun verdâtre foncé, un peu jaunâtre en avant; son écusson est chagriné, tandis que la surface du corps offre un assez grand nombre de petits sillons un peu obliques, parallèles et pres- que icngitudinaux. + 13. Limace sylvatique. Zimax sylvaticus. Drap. dé Z, corpore violaceo, immaculato; clypeo gibboso ; subrugoso; pere turd laterali posticä. Drap. Hist. p. 126. pl. 9.f.1r. Fér: Podr. p. 22. n° 8. Id. Suppt. à la famille des Limaces. pl. 96. E. n° 8.°p, 8. D, f, 2. Habite dans les bois des environs de Montpellier. Draparnaud, qui, le premier, a donné la description de cette es- pêce, est porté à croire que ce pourrait être une variété du Limax, agrestis, L'animal est allongé, assez grèle, ayant l’écusson assez er nd LA postérieurement et marqué par des siries circulaires. Les rides du corps sont assez longues et disposées longitudinalement ; la cowleur de cette espèce est d’un brun clair sur la tête, d’un vio- let rougeâtre sur »écusson, et d’un violet bleuâtre sur le reste du corps. TosEe VII, | 46 2 #22. # HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 14. Limace gélatineuse. Limaxæ tenellus. Muller. L. corpore virescente > capite tentaculis «à ni gris. 1 Gmel. Syst. nat. p: 3202. l Drap. tab. p. ro3. nô 9. Id. Hist:p 127. 0° ro. | mn Roissy. Buff. de Sonn, MGll. t. 5. p. 183. n° 9 Turton. Syst. nat. p. 74. Nilss. Moll. suec. p. 10. n° 9. * De Blainv. Dict. des sc, nat. t, 26. p. 454. Fér, Suppl. à: la fam. des Limaces. p. 96. A. n,.3: Habite le Déremark (Muller); la France méridionale (Drap). Quoique inscrite depuis long-temps dans les catalogues, cétte espèce n'est pas encore bien exactement connue. M. de Férussac, dans son grand ouvrage, répète exactement là description de Drapar- paud, ce que nous sommes. obligé de faire à son exemple ; car nous w’avons pas eu plus que lui l'occasion d'examiner cette espece. « Pâle, verdâtre avec une légère teinte moire-autour du manteou « et au-dessus du corps, qui est très peu ridé; la tête est noire, « ainsi que les tentacules, d’où partent denx lignes le long du cou. « Animal très. visqueux. Il habite dans les lieux humides et om- s bragés, « + 15. Limace tachetée. Limax variegatus. Drap. à LA La L. corpore lutescenti, fusco-tessellato; tentaculis crues clypeo poslice r "otundalo. [A] luteus aut succineus. Limax succineo colore, albidis maculis insignitus. Vist Exercit. anat, 1. pl. 1... 3. 4. , Id, Synops. pl. 106. Id, Tab. anat. 5. f. 4 Limax flavus, maculatus. Lin. Faun, suec. p. 365. no 1280, 1d. »° édit. Limax flavus. n° 2092. Id, Sys. nat. 12. p. 1081. n° 7. \ D'Argenv. Conch. pl: 32 ou 28. f, 29, Penn. Brit. Zool. t.%. p. 41. n° 20, Gmel. Syst. nat. p. 3102. n° 5. Topog. d'Olivet. Append. p. 4. La Eimace jaune, tachetée, Gronovius. An belg: cent. 5. Acta helv. vol. 5. Fe 375, Fav. Conch. Zoom, pl, 56. f, D. Brug. Encycl. méth. pl. 85. f, 2, urt, Syst. nat. vol. 4. p. 72. {PB} virescens au! rufus. LIMACE, 729 Limax varie gatus. Draps tab. pe +03. n° 53 Hist. Pi ta. No 9. De Roissy: Buf. de Sonn. Mol. t. 5. p. D: [C] favescens. Limace blonde des caves. Brad. Hist, b “16. I17: [D} érunneus,; macudis nigris. Fér. Hist, des Moll, p. 7x. me 0. pl: 5.f. r. 6. Supolt a. Barbut. Gen. Verm. pi. 3. (A ; De Blainv. Diet. Sc. nat. t. 26. p. “ah L. aus Fér. Suppk à la fam. des Lim. p. 96. e. n° 3. Habite dans presque.toute l’Europe. \ On. la trouve particulièrement dans. les caves ; elle est grande, a!lon- gée, variable pour la couleur qui est par nuances, insensibles du gris, noirätre au jaune; les, tentacules supérieurs sont bleuâtres ; l’écussen est assez grand; il commence près de la tète; 1l est cou- vert. d’un grand nombre de stries concentriques et orné de taches rondes ou ovalaires, blanchätres; le corps est ridé, et les rides, courtes. ei fines, sont. disposées .iongitudinalement; tout le corps est marbré par des taches blanchâtres:et ivrésulières. 7 16. Timace des Alpes: Limarx Alpinus. L. corpore gracili, cylirdraceo, rebuloso, irregulariter depicto ; ca- rind dorsali posticè obtusä supra flavescente ; lateribus obscuris : margine cæruleo, clypeo obscurè fusco, obscurè scutiformi, Fer. Prodr. R:.21. n° 2, Id, Hist. pl, 4. A. f, 5. 7. De Blainv. Dict. des Sc. nat. t. 26. p.430. Limas cinerens. Var. Fér. Supp. à la: fam. des Lim. p.96. 8; n° 2. Habite les forêts sombres des Alpes, sous, les écorces dés sapins pourris. | du Elle a beaucoup de rapports, d’après M. de Férussac he -même, avee la Limace des anciens, dont.elle n’est très probab'ement qu’une variété sylvatique; son écusson, très rapproché. de la tête, est d’un brun foncé et couvert de .stries concentriques. Le corps est brun sur les côtés ei sur le dos, il présente une ligne blanchâtre plus ou moins lar ge et irrégulièrement déceupée. ‘ 19. Limace bitentaculée: Limax bitentaculatus. Quoy. L. corpore elongato, subcylindraces, squalidè luteo ; dorso canaleu- lato ; tentaculis duobus. Quoy et Gaym. Voy. de l'Ast, 1, 2, p. 148. pl. 13. $. 1, 3. Habite à la Nouvelle-Zélande. Espèce fort singulière, et pour laquelle M, Quoy a’ été tenté de pro- poser un genre nouveau. Elle e:t très distincte des autres Limaces, 46. 724 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. d’abord parce qu’elle ne porte point d’écusson, parce qu’elle a, sur le milieu du dos, un sillon longitudinal qui s'étend de la tête à l’ex- trémité postérieure, et enfin parce qu’elle n’a que deux tentacules, les tentacules antérieurs manquant complètément. Sur les’ côtes du corps, et partant de la rainure dorsale; on voit des rides obliques aboutissant sur le bord du pied. Toutcet animal er est d'un jaune sale peu foncé. 5) + 18. Limace diaphane. Limax perlucidus. Quoy. L. corpore ovali, depresso, perlucido, albo, punctis nigris notato; tentaculis minimis , crassis , nigro striatis ; cssiculo corneo, ovato. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 2. p. 146. pl: 13. f. 10. 13. Habite l’Ile-de-France. - Espèce ovale-oblongue , ayant le corps un peu déprimé et portant dans le milieu un petit écusson jaunâtre, dans l'épaisseur du- quel est contenu un petit osselet semblable à celui des Limaces; le corps de l'animal est blanc, pointillé de noir, et il est presque transparent; ses tentacules extérieurs sont extrêmement courts et paraissent à peine. T 19. Limace de l’Ascension. Limax Ascencionts. Quoy. L. corpore desuper et antice fulvo ; postice plumbeo ; tentaculis mini- mis; clypeo lato, ovali; ossiculo minimo, ovali-acuto. Arion ascensionis. Gar. et Less. Voy. de la coquille. Moll. pl. 16. f. 4. Quoy et Gaym. Voy: de V'Ast. t. 2. p. 145. pl. 13.f. 14. 18. Habite l’ile de l’Ascension. Espèce allongée, assez épaisse, ayant environ 2 pouces de longueur; Ja partie antérieure du corps est fauve clair, l’écusson est de la même couleur, tandis que la partie postérieure du corps est cou- leur plombée; les tentacules sont très petits; la partie antérieure du corps est bosselée; le bouclier renferme un petit osselet oblong, pointu, ressemblant par sa forme à certains Me ongui- culés. TESTACELLE. (Testacella) Corps rampant , allongé, linaciforme, muni d’une co- quille sur l'extrémité postérieure. fs tentacules, les deux plus 8 srands portant les yeux. à leur sommet. OHiE- TESTACELLE, 725 ces pour l'anus et la respiration à l'extrémité postérieure. Celui pour les organes de la génération sous le plus grand tentacule du côté droit. Coquille très petite, externe, presque auriforme, légè- rement spirale à son sommet ; à ouverture fort grande, ovale, obliquement évasée, ou le bord gauche roulé en de, Corpus repens, elongatum, limaciforme, supra extre- mitatem posticam testà instructum. Tentacula quatuor ; duobus posticis majoribus apice oculiferis. Orificia ant et respirationis ad extremitatem posticam. Apertura organo- rum generationis infra tentaculum maÿus lateris dextrt. Testa minima , externa , subauriformis, apice obsolete spirata ; aperturi ampléssimé ovali ; oblique effusä; labio siristro involuto. | OssEenvarions. — La Testacelle ressemble tellement à une petite Limace par son aspect, qu’on l'en croirait trèc rapprochée par ses rapports et distincte seulement par la très petite co- quille qui recouvre son extrémité postérieure. Elle est cepen- dant bien moins voisine des Limaces que la Parmacelle; car sa cavité branchiale occupant le quart postérieur du corps, et lorifice de cette cavité, ainsi que l’anus, se trouvant tout-à- fait à l’extrémité de la portion du corps citée, l’éloignent beau- coup plus des Limaces, et semblent la rapprocher de FOnchide. Il est donc curieux de remarquer que la cavité branchiale est très antérieure dans les Zimaces, qu'elle est placée vers le mi- lieu du corps dans la Parmacelle, et qu’elle est située posté- rieurement dans l1 Tesfacelle. Partout cette cavité est protégée, soit par un écusson qui la domine, et qui contient dans son épaisseur une pièce testacée, soit par une coquille devenue tout-à-fait externe. Ces objets sont bien connus par les détails qu’en a donnés M. Cuvier. La Testacelle et la Vitrine, munies d’une cequille extérieure, dans laquelle l’animal ne saurait ren- trer , et paraissant, surtout la dernière, voisines des Hélices sous certains rapports, forment une transition assez naturelle de nos Gastéropodes à nos Trachélipodes; aussi ces deux genres ter- 726 HISTOIRE DES MOLLUSQUES.. minent-ils notre famille des Limaciens. On a rarement occasion d'observer la Zestacelle vivante, parce qu’elle se tient presque constamment enfoncée sous la terre, où elle se nourrit'de Lom- brics. Il n’y a encore que l'espèce suivante qui soit bien connue. ESPÈCE. Testacelle ormier. Testacella haliotidea. Faure Big. Testacella haliotidea. Faure Biguet. Bullet. des sc. n° 6r. Draparnaud. Hist. nat. des Moll. Terr. et Fluv. p. rer. pl. 8. f. 43- 48. et pl: 9. f. 12. 13. Daudebard de Férussac. Méth. conch. p.40. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 440. pl. 29. f, 6. 7. * Fav. Conch. Zoom. pl. 76. f, A 1. A 2. * Testacella europæa. De Roissy. Buff. Moll. t. 5. p. 252. * Montf. Conch. Syst. t. 2. p. 96. : * Encycl. méth. pl. 463. f. 4. * Fér. Hist. des Moll. p. 94. no 1. pl. 8. £. 5 à 9. * Desh. Encycl, méth. vers. t. 3. p. 1033. Habite les provinces méridionales de la-France. Mon cabinet, = ———— ——— VITRINE. (Vitrina.) sn Corps rampant, allongé, limaciforme, en grande partie droit; étant postérieurement séparé ‘di mr contourné en ral et enveloppé dans une coquille. Plusieurs ap- pendices postérieurs du manteau se déployant sur la co- quille et la recouvrant en partie. Quatre tentacules : : les deux antérieurs fort courts. Le ea | Coquille petite, très mince, déprimée, terminée:supé- rieurement par unespire courte; ayant le dernier tour très grand. Ouverture grande, A de onclnes à bord ganche arqué , légèrement fléchi en dedans. Corpus repens, elongatum, limaciforme > Major parte recluin ; parte posticä a pede separatä » EPL spirain contorté , testa cbvolvente : veli appendices plures posticæ usque test am se explicantes eamque partim obtegentes. Tentacula Ca quatuor : anticis duobus brevissimis. VITRINE. . 727 . 0 A 0 $ Testa parva, tenuissima, depressa, spir& brevi superne terminata ; ultimo an Perte MmaALINO. Apertura magna ; rotundato-cvata ; margine sinistro arcualo, intus læviter tnflexo. Csservarions. — Les Fütrines font encore partie de nos Gas- téropodes, la principale portion de leur corps n'étant point en spirale, et ne pouvant rentrer entièrement dans la coquille; mais, comme elles tiennent de très près aux Hélices, on sent qu'elles forment une transition naturelle de l'ordre qu’elles ter- misent à celui de nos Trachél Modes qui vient ensuite. Le man- ieau presque en cuirasse qui couvre le dos de: ces animaux est assez analogue à l'écusson des Limaces, et en fait jusqu’à un certain poi int l'office. Effectivement, l'animal, dans ses contrac- tions, s’y retire partiellement en dessous. Es bords postérieurs äüe ce manteau, ou au moins l’a d’entre eux, fournissent quelques appendices ou lobes contractiles, qui se déploient jus- que sur le dos de la coquille, s’y meuvent et semblent servir à la nettoyer. De même que dans les testacelles , la cavité pneù- nt des Vitrines est bien plus postérieure que celle des Limaces; aussi les orifices pour l'anus et la respiration , quoique du côté droit, sont-ils fort en arrière. Les Vitrines sont de taille médiocre, et vivent dans les lieux frais ou ombragés. Nous n’en citerons qu'une espèce. (1) 1 (1) M. de Férussac, o ant séparé les Limaces en deux genres, ense servant, pour cela, de ce caractère peu important , que _daas les unes, il y à un pore muqueux à l'extrémité postérieure, ce qui n’existe jamais dans les autres, s’est également servi de ce caractère pour diviser le petit genre Vitrine en deux; il a proposé un genre Helixarion pour les espèces ayant un pore riuqueux terminal, réservant au genre Heélicolimace les espèces qui n'ont pas ce pore. Nous n'adoptons pas l'opinion de M. de Férussac sur la valeur de ce caractère; il est propre tout au plus à former des sections dans ces genres, et ce qui le prouve, c’est que l'organisation intérieure des Limaces, ayant ou n’ayant pas ce pore est la même. Comme les genres, d’après les principes des zoologistes et de M. de Férussac_ lui-même, doivent repréz D] 728 (HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. LS 1. Vitrine transparente. Vitrina pellucida. Drap. LI Helix pellucida. Muller. Verm. part. 2, p. 15. * Helix fuscescens. Gmel. p. 3639. n° 174. La transparente. Geoffroy. Coq. p. 38. n° 8. pl. à. De Roissy. Buff. Moll. t. 5, p. 393. Hélice transparente. Poiret, Coq. prod, p. 76. n° ra, Helix pellucida. Dillw. Cat. t. à. p. 947. n° 134. Vitrina pellucida. Brard. Coq. des env. de Paris, P. 78. pl. 3. f. 6 à 8. Helicolimax pellucida. Fér Mis. des Moll. pl. 9 Fitrina deryllina. Pfeiffer. Syst. anord. p. 45. pl De Plainv. Malac. pl. 4r.f. r. exe: Desh. Encycl. méth, vers. t, 3. p. 1153. Sow. Genera of shells. Vitrina. £. x. À Turion manu, p.35.n021.f.ar. * Vitrina beryllina. Kickx. Moll. brab. p.10. No ro. itrina pellucida. Drap. Hist. des Moll. P- 119. pl. 8. f. 34-35. Helico-limax. Daud. de Férussac. Méth. conch. P. 42. Habite en France, sur les bords des étangs et dans les lieux frais. Mon cabinet. | MU L Voyez les F, diaphana et elongata de Draparnaud. re, Vitrine diaphane. Y’itrina diaphana. F. testä convexiusculd, tenuissim&, diaphanä, albidé, un. aper= turd ovatd ; anfi ba: duobus. Drap. Hist. des Moll. p. 120. n° 2. Helicolimax vitrea, Fér. Hist. des Moll, pl. 9. f. 4. Vitrina diaphana. Pfeiffer. Syst. anord. p. 48. pl. 3. f. 2. Ÿ + À + + . f. 6. 3. f, 1. senter des modifications importantes dans l’organisation inté- rieure ; il est évident que ceux-ci ne remplissant pas ces condi- tions, doivent être regardés pour ce qu'ils sont, des genres artificiels, qu'il serait fâcheux de voir introduire dans la méthode. . | | MM. Quoy et Gaymard, dans lé dernier ouvrage, ont ajouté des observations intéressantes à ce que lon connaissait déjà sur les Vitrines; ils ont fait connaître des espèces dont la coquille est semblable à bee des Hélices, et pos laquelle l'animal peut rentrer en entier. VITRINE. 729 Kickx. Moll. brab. p. 10. n° 0. Habite en France dans les lieux humides. L'animal est noirâtre, assez épais, ayant cinq ou six grosses rides sur le manteau; sa coquille est très mince, transparente, fragile, d’un vert peu foncé; elle est ovale-oblongue, déprimée, formée de trois tours; la columelle est profondément creusée; elle est un pen relevée au-dessus d’une petite fente ombilicale, On confond quel- quefois celte espèce avec le 7itrina pellucida; mais elle s’en distingue constamment par la couleur noirâtre de l’animal et Ja forme de la coquille. + 8, Vitrine allongée. Vitrina rar Drap. F. test conveziuscul& , tenuissimä , diaphanä albd, nitidd; aperturd ovatä, anfractibus vix duobus, exteriore maximo. Drap. Hist. des Moil. p. 120. no 3. . Helicolimaz elongata. Fér. Hist. des Moll. pl. 9. f. sp Vitrina » hs Pfeiffer, Syst. anord. p. 48. pl. a, f. 3. Turton. man. p. 31. n°22. f, 23. Habite en Allemagne et en France. Il est à présumer que l'espèce, nommée Æelicolimax brevis par M. de Férussac, est une variété jeune de celle-ci; car, d’après les figures mêmes, elles offrent de petites différences. Cette coquille est ovale- oblongue, mince, déprimée ; elle a la forme d’une petite Haliotide tant sa spire est courte, et son bord collumellaire excavé. Elle est de couleur verdâtre; l'animal est d’un blanc-grisâtre et les rides de son manteau sont nombreuses et épaisses. +. 4. Vitrine de Teneriffe. Vitrina Teneriffæ. Quoy. F. testä fragilissimé, ovali, planiusculä, pellucidä, virescente ; aper- turé maxime apertd, ellipticé ; margine sinistro valdè inflexo ; spiré brevi; anfractibus ternis. Quoy et Gaym. Voy. de PAst. t. 2.p. 142. pl. 13. £ 4. 9 Habite l'ile de Ténériffe, ï Avant de décrire celte espèce, M. Quoy fait une observation trés juste sur le genre Vitrine et celui nommé Æelico-Limax par M. de Férussac. Les Vitrines ont la partie antérieure du corps nue comme dans les Hélices, tandis que dans les Helico-Limarr, cette partie antérieure est recouverte par un écussson comparable à celui des Limaces. On doit voir dans ces caractères les passages insensibles qui s’établissent comme nous l’avons vu entre les Lima- ces et les Hélices, et il n’est pas étonnant de rencontrer parmi de nombreuses modifications, celles qui présentent à-la-fois les ca- racteres des deux genres dont nous venons de parler. Ve iW k 730 HISTOIRE. DES MOLLUSQUES, La Vitrine de Ténériffe a une coquillettrès fragile; verdätre, trans- parente, ovalaire, aplatie, composée de trois tours seulement; le dernier est très grand :etterminé par une grande ouverture ovalaire dont le bord inférieur est profondément arqué. + 5. Vitrme de Western. Y’ifrina nigra.. Quoy. F, testé ovaü, planiusculd, rufé ; aperturd ellepticé amylä ; marçine sinistro leviter inflexo ; anfrectibus quaternis. Quoy et Gaym. Voy de l'Ast.t.2.p. 186.pl. vr.f. 8.0. Habite le port de Western, à la Nouvelle-Hollande, dans les’ lieux humides. Animal héliciforme, aplati en dessus, ayant les tentacules assez gros le corps chagriné antérieurement et obliquement strié sur sa partie postérieure; la coquille est recouverte par les petits lobes du manteau. La coquille est très mince, transparente, jaunâtre ct obliquement striée en travers; les stries sont écartéès et peu nom- breuses. T 6. Vitrine flammulée. LS dei Quoy. V. lesté subglooost, perforatà, pellucidä, fragili, levi, fulvé, flam- mulis rufs cinctä ; aperturé semilunatä; margine sinistro nec in- flexo. nine Quoy et Gayin. Voy. de l'Ast. t. 2. p.136. pl. zx. f. 5.5 Habite l'ile Célèbes, dans les lieux humides. Espèce assez grosse, dont l'animal est remarquable par la longueur de ses grands tentacules; cet animal, d’un blanc jauvâtre, est orné sur le milieu du cou d'une zone étroite, rembrunie et cha- grinée; l'extrémité postérieure du corps est tronquée, et le dos est orné de petites linéoles brunes, obliques, renflées vers leur extrémité, La coquille a la forme d’une Hélice subdiscoïde; elle est très mince, transparente, à spire médiocrement saillante ; elle est fauve et elle est entourée de flammules assez nombreuses d'un roux brunâtre. T 7. Vitrine verte. Vütrina viridis. Quoy. ce V, testä solidä, discoideä, valdè carinatä, desuper canvexd, Hire globosä, viridi fascia luteä cincta; aperturd ampl, tr riangulari ; peristomate simplici acuto; rima umbilicali vix distinct. Quoy et Gaÿm. Voy. de l’Ast. 1. 2, p. 168. pl. 21. f. 16, 18. Habite l’ile Célébes. Il serait difficile de distinguer certaines espèces de Vitrines des Hé- lices, d'après la coquille seule, et-on peut. citer en.exemple celle- ci décrite pour la première fois par M. Quoy. La coquille, assez È J VITRINE. 731 grande, est uniformément d’un beau vert; son dernier tour est earéné dans le milieu, et si Lamarck l'eût connue, il l’aurait placée parmi ses Carocoles. L’animal est trop grand pour entrer dans sa coquille; il est d’un vert d’émeraude avec des reflets bleus. Son extrémité postérieure est tronquée subitement, et l’on voit dans la troncature un crypte muqueux assez considérable. Au-des- sus de ce crypte muqueux ; l’extrémité postérieure du corps est or= née de linéoles sertes irès obliques. YIN DU SEPTIÈME VOLUME. jure di So fée FAUNE SG RARES es FORTE EX 4e # 400 TABLE DES MATIÈRES, 733 DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME, AR RER CONCHIFÈRES MONOMYAIRES. 1 Les TRIDACKÉES, ( ci 5 Tridacne, Tridacna. à 6 Hippope. Hippopus. rt Les MyTILACÉES. de Modiole, Modiola. 15 Moule. Mytilus. 34 Pinne. Pinna. 53 Les MaLLÉACÉES. Ga Crénatule. Crenatula. oi Perne. Perna. : La Gervillie. Gervillia. 8 £ Catille. Catillus. 84 Inocerame. Znoceramus, 8; Marteau. Malleus. 89 Avicule. Avicula. 0 Pintadine. Meleagrina, 105 Les PECTINIDES. 168 Houlette. Pedum. 119 Time. Lima, 112 734 TABLE DES MATIÈRES, | Plagiostome. Plagiostome. 194 Peigne. Pecten. rm A Hinnite, lninites, à dr: + ja. -4 148 Piicatu'e. Plicatula. 3274 Spondyle. Spondylus. 180 Podopside. Podopsis. | 194 Les Osrracées. = ‘5 : 4 4 4 199" Grypbée. Grrphæa. | 207 Buire. Ostrea. pis 214 Vulselle. T’ulsella. . 266 * Placune. Placuna. | 269 Anomie. Anomia. 271 Les Rup:sres. nt dé 1278 Sphérulite. Spherulites. , in M LU KRadiolite, Radiolites. _ 291 Calcéole. Calceola. 293 Birosirite. Birostrites. _ 295 Disciue. Discina. 296 Cranie. Crania. | 2307- Les BrAcuroroDEs, 305 Orbicule. Orbicula. 315 Térébratule. Terebratula. 319 Thécidée. Thecidea. A RAIN Producte. Productus. | 377 Lingule. Linpula, \Uù 336 Les MOLLUSQUES. | 395 Ordre des mollusques. n. : hat Les PFTEROPODES. sloib 432 Hyale. Ayalæa. j st: #33 Clio. Clio. : 2. 4a3 €Cléodore. Cleodora. 425 . Limacine. Limacina. 435 Cymbulie. Cymbulie, 437. Pneumoderme. Pneumodermon. 439 Les GASTÉROPODES. … 442 Division des Gastéropodes. 0 44h Les TRITONIENS. 1 446 Glauque. Glaucus. 447 Éolide. Ecdis. nixts DE, 449 Tritonie. Tritonia, nivote A Seyllée. Scyllæa. & 456 Tethys. Tethys. è 453 TABLE DES MATIÈRES, 735 Doris. Doris. 46 Les PRYLLIDIENS. 475 Phyllidie. Phillidia. | 478 Oscabrelle. Chitonellus. | 480 Oscabrion. Chiton. M. 482 Patelle. Patella. 520 “‘Patelloïde, Patelloida. 548 Siphonaire. Siponaria, au 553 Les SEMi-PHYLLIDIENS. 564 Pleurobranche. Pleurobranchus. 565 Ombrelle. Umbrella. 56 Les CALYPTRACIENS. . 574 Parmophore. Parmophorus. | 576 Emarginule. Emarginula. 580 Fissurelle. Fissurella, 589 Cabochon. Pileopsis. 604 Hipponice. Hipponiz. Gi4 Calyptrée. Calyptræa. 619 Crépidule, Crepidula. 63y Aucyie. Ancylus. 652 Les Burzréens. ) 657 Acère. Acera. 660 Bullée. Bullæa. 663 Bulle, Bulla. 666 Les LaPLys1ENs. 683 Laplysie. Laplysia. | 687 Doiabelle. Dolabella. 693 Les Limacïexs. LE Onchide. Orchidium. 707 Parmacelle. Parmacella, JTE £Limace. Limax, m12 Testacelle, Testacella, r24 Vitrine, Vitrina. 726 FIN DE LA TABLE,