^ % ^- "-> ^o HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE francï;. TOME SEPTIÈME. -IT'' PARTIE. to DE L'IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT , IMPRIMEUK UO ROI, RUE JACOB , N° 2 ^ . 1 HISTOIRE NATURELLE / DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANG^. Par m. J:-BrGODART, OUVRAGE BASÉ SUR LA METHODE DE M. LATREILLE ; AVEC LES FIGURES DE CHAQUE ESPÈCE, DESSINÉES ET COLORIEES D'APBÈS MATURB PAR M. -P. DUMENIL, PKiNTRE d'histoire naturelle. continiike Par m, P.-A.-J. DUPONGHEL, AUTfiUEt D'i'NE MONOGRAPHIE DESÉROTYLES, CORRESPONDANT DE l'acADÉMIH DE* Georgofili de Florence, etc. NOCTURNES. Tome quatrième. — Deuxième par^^^ ^/ 'r ^\ PARIS. MÉQUIGNON-MARVIS, LIBRAIRE-EDITEUK, RUE DU JARDINET, IN" l3. 0 . %^^ A BRUXELLES, AU DÉPÔT GENERAL DE LIBRAIRIE MEDICALE FRANÇAISE, l8li. 1829. Mf HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE. GENRE PLUSIE. GENUS PLUSIA. Ochsen. Trcits. et Latreille. NOCTUA. Linn. Fcibr. Illig. Borkfi., etr. CARACTERES G E ^ E R I (J U E S. Pdlpcs recourbés au-dessus tic la tête et la dépassant très- peu. — Anlenues filiformes dans les deux sexes. Corselet ayant à la base deux faisceaux de poils relevés en forme de huppe. — Angles supérieurs et postérieurs des pre- mières ailes très-aigus et an peu courbes. — Abdomen crété sur les trois ou rpiatre premiers anneaux. Chenilles à il pattes, dont le corps est parsemé de poils rares et courts, avec la tête petite et les trois premiers an- neaux plus grêles (jue les autres. — Chrysalide dont l'en- veloppe de lu tionipe, des pattes et des ailes, se prolonge en une "aine adhérente à t abdomen. ** La plupart des espèces de ce genre se font re- marquer nu premier coup d'oeil par les couleurs '$ 6 HISTOIRE NATURELLE métalliques dont elles sont ornées. Delà le nom de Plusies qui leur a été donné du mot grec ttIoucioç qui veut dire riche. En effet on voit briller l'or et l'argent sur leurs ailes supé- rieures, tantôt sous forme de bandes et de plaques plus ou moins grandes, tantôt' sous forme de lignes ou de petites taches figurant d'une manière plus ou moins nette, suivant les espèces, des lettres ou de simples accents qui aident beaucoup à les distinguer entre elles. Toutefois ces couleurs mélaliiques ne sont qu'un caractère secondaire des Plusies, car plusieurs en sont privées , tandis que quelques Cucullies en sont au contraire pourvues. Ce qui les carac- térise donc essentiellement c'est d'avoir , i*' les palpes courbées au-dessus de la télé qu'ils dé- passent très-peu; 2° les anteiincs filiformes dans les deux sexes; 3° deux faisceaux de poils rele- vés en forme de huppe à la base du corselet; 4» les deux angles des premières ailes très-aigus et un peu courbes; 5° enfla l'abdomen crété sur les trois ou quatre premiers anneaux. A ces caractères tirés de l'insecte parfait se joignent ceux que fournissent ses j)remierh; états. Ainsi toutes les chenilles de Plusies que Ton connaît n'ont que douze pattes, c'est-à-dire qu'elles manquent des deux premières paires ahdominaUs ce qui les oblige à marcher le dos DES LÉPIDOPTÈRES. 7 arqué comme \q?, Jrpenteuses. Elles onl le corps parsemé de poils rares et courts, la tête petite et les trois premiers anneaux plus grêles que les autres. Excepté trois ou quatre qui ne vivent que de plantes alpines, on les trouve en général sur toutes sortes de plantes herbacées, et prin- cipalement sur celles qui croissent dans les en- droits humides et marécageux. C'est donc dans les prairies qui bordent les lacs, les élangs et les rivières ou ruisseaux qu'il faut en faire la recherche; mais elles ne sont pas faciles à dé- couvrir à cause de leur couleur qui^ étant ordi- nairement verte, se confond avec celle des plantes dont elles se nourrissent. Le plus grand nombre de ces chenilles ne pa- raît qu'une fois pendant l'année, c'est-à-dire en juin; quelques-unes après s'être montrées d'abord en mai, reparaissent une seconde fois à la fin de juillet. Une seule n'a pas d'époque fixe et se trouve toute l'année, excepté les mois d'hiver, c'est celle de la Plusie Gamma. Toutes don- nent leur papillon trois semaines après leur transformation en chrysalide; cependant si cette transformation a lieu en automne, l'éclosioii est retardée jusqu'au printemps suivant. La chrysalide est presque toujours verte avec le dos brun ou noirâtre, et ressemble à celle des Cucullies par le prolongement de l'enve- 8 H 1 s I () I R F N A J' U R C L I. F loppe de Ja trompe des ailes et des pattes; mais dans les Cucullies ce prolongement, en forme (le gaine, est séparé de l'abdomen, tandis qu'il y adhère cliez les Plusies. Cette chrysalide est toujours renfermée dans une coque de soie htaiiche d'un tissu mou et demi-transparent. Les Plusies ne se montrent ordinairement que le soir par un temps serein, et une dem.i- heure après le coucher du soleil , dans les en- droits même où leurs chenilles ont vécu : leur vol est bas et rapide. Si parfois on en rencontre le jour, c'est qu'elles ont été troublées dans leur re{)os et qu'elles cherchent à fuir. Dans ce cas elles s'abattent dans l'herbe après un vol court, tandis que le soir elles volent et butinent sur les fleurs sans s'arrêter, comme les Sphinx et les Cucullies. Le genre Plusie nous a paru susceptible detre divisé, comme l'indique le tableau ei-contre : DIS r- E P I !1 o r T K R E S . Sans taches métalliques. ' II/ us tris. M ode s ta. Cansona. JErea. Oriclutlcea. Chrysitis. Plus ou moins grandes et àej Jurifern. torme non airètée \ Bractca. jEmula. Festacœ. \ Petites ayant a forme c!e lettres ou d'accents 5 ailes inférieures. fMya. I Clialsytis. 1 lotn. ) Gamma. Grises \'Ni. Jaune-souci et bor- dées A(' noir. . . Intcno^ationis . Accentifera. \ Circumflexa, Jiii. Microgrammn. Dicersens. Nota. Quelques Plusies ne se trouvent pas sur Içs plancbO' dans Tordre de ce tablef^ii , qui es! aussi ceiui des descrip- tions ; mais au moyen de ce qu'on a mis le numéro de la planche et de la figure à côté du nom latin de chaque espèce, il sera facile de se reporter de la (iescription à la figure, e! îvcc vend. 10 HISTOIHE NATURELLE Ailes supérieures sans taches métalliques. DT.XXIII, PLUSIE ILLUSTRE. PLUSIA ILLUSTRIS. (PI. i33,fig. i.) Plusia ILLUSTRIS. Treits. AbROSTOLA ILLUSTRIS. OchsCH. NocT. ILLUSTRIS. Fab . Bor/>h.De(>ill.HubnAah,66. fig. 2']f\. NocT. CUPREA. ^A/p. toni. IV. tab. iio. fig. 4- L'illustre. Engr. tom.viii. pi. 333. fig, 583. NocT. ILLUSTRE. Olii\ Encycl. Envergure, 17 lignes et demie. Cette espèce mérite par sa beauté le nom qu'elle porte : ses premières ailes sont en-dessus d'un vert-olive satiné, avec des reflets d'un fauve doré. Elles sont traversées par plusieurs lignes légèrement flexueuses et parallèles entre elles, savoir: une d'un jaune-pâle près du bord ter- minal; une brune et bordée de rose des deux côtés, vers le niilieu; et une également brune et bordée de rose, mais seulement d'un côté, à quelque distance de la base. Cette dernière ligne ne traverse que la moitié de l'aile, c'est-à-dire depuis la nervure du milieu jusqu'au bord in- 3i'ûrfrtr//Kf Genre Plcusie pi.rsxxiu. 4 CuiA roc,/:/'/«v^ y Coin'.''' DES LÉPIDOPTÈRES. Il terne. A la place des deux taches ordinaires, on voit une espèce de V ou chevron très -ouvert formé par deux Hgnes d'un jauoe-clair. Enfin la frange, séparée du bord terminal par une ligne jaune, est moitié verte et moitié grise dans toutc^ sa longueur. Les secondes ailes sont en-dessus d'un gris- fauve, avec la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est fauve, avec deux raies brunes transverses sur chacune d'elles. Les palpes et l'avant-corselet sont d'un fauve- doré. La tête est d'un gris-verdâtre ainsi que le reste du corselet dont le milieu et les épau- lettes sont coupées par des lignes blanchâtres. L'abdomen est de la couleur des ailes inférieu- res, avec une crête d'un brun-roux sur chacun des trois premiers anneaux. Les antennes sont jaunâtres. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. La chenille est d'un vert-bleuâtre, avec trois raies longitudinales dont une d'un vert- foncé et deux jaunes. Celies-ci sont placées îa'.érale- ment au-dessus des stigmates, et la première sur le milieu du dos. Chaque anneau est en outre marqué di- six points noirs , surmontés chacun d'un poil hn et court, dont trois de chaque la HISTOinF NATURELLE côté du corps. Ces j>oinfs sont indépendants de trois autres beaucoup plus petits, et placés sur la raie jaune dont nous avons parlé plus haut. La téie est d'un brun -noir ainsi que les pattes écailleuses ; les membraneuses sont de la couleur du corps. Cette chenille vit sur Vaconit tue-loup [aconi- tiim lycoctonwn) et sur le pigamon à feuilles dancolie (thalictrum aquilegifolium). Elle at- teint ordinairement toute sa taille dans le cou- rant de juin, et son papillon paraît un mois après. Sa chrysalide est verte et contenue dans un léger tissu de soie. La Plusie Illustre n'habite que les montagîies alpines de l'Europe. M. Boisduval en a trouvé la chenille dans les environs de la Grande-Char- treuse, en !8a5. DES r, iilM DOP 1 kllKS. là DLXXIV. PLUSIE MODESTE. IIV».» V .4^ PLUSIA MODESTA. (PI. i33, fig. a. Plusia MODESTA. Trcitx. AbROSTOLA MODESTA. OcllSCH. NocttîA MODESTA, Hubn. lab. 76. tig. 354» NocTUA cuî>REA. Esp. tom, IV, lab. ixo. fig. 3. La rksonnante. Engmm. tom. viii. pi. 333. fig. 58o. Envergure, i5 lignes et demie. Cette Pliisie tient le milieu pour la taille entre V Illustre et la Résonnante, et ressemble plus à la première qu'à la seconde pour le des- sin et les couleurs. Ses premières ailes sont en- dessus d'un vert-brun satiné, avec des reflets roses ef mordorés. Elles sont traversées par trois bandes étroites d'un gris-verdâtre et bor-' dées par des lignes blanches, savoir : la pre- mière, en partant de la base, qui forme un coude dans le milieu et qui, dans cet endroit, est marquée de deux taches d'un brun-noir; la seconde, qui part de l'angle supérieur où elle forme aussi un coude, et qui est la plus longue et la plus étroite des trois; la troisième, qui est parallèle au bord terminal et qui est marquée 1 4 H l s T 0 1 R 1 . N A T U R F. L I. E au milieu, d'une tache mordorée. Dans l'inter- valle qui sépare les deux premières bandes, on voit deux petites taches d'un brun-noir et bor- dées de jaunâtre, l'une ayant à peu près la forme d'un 8 et l'autre d'un o. La première est placée au-dessus de la seconde, et se lie par une ligne blanche à la bande la plus proche de la base. Enfin entre cette bande et le corselet, on voit une ligne transverse grise. La frange est d'un vert-brun comme le fond de l'aile. Les secondes ailes sont en-dessus d'un brun- noirâtre, avec la frange fauve. La tête est d'un gris-verdâtre. Le corselet est aussi de cette couleur, à l'exception de sa partie antérieure qui est d'un jaune orangé, ainsi que les deux huppes de poils qui sont à sa base. L'abdomen est du même brun que les ailes in- férieures. Les antennes sont jaunes. Cette espèce aussi belle que rare n'existant dans aucune des collections de Paris , nous avons pris le parti de la faire copier dans Hub- ner, pour ne pas laisser de lacune dans le genre si intéressant des Plusies. Elle n'a encore été trouvée qu'en Hongrie et dans les environs de Vienne. Ses premiers états ne sont pas connus. Dr. s LEPIDOPTERES. 10 DLXXV. PLUSIE RÉSONNANTE. PLUSIA CONSONA. (PI. i33, fig. 3). PtusiA CONSONA. Treits. Abrostola CONSONA. Ochsen. NocTU A CONSONA. Ffib. Borkh. Devill. Hubn. tab. 56,f. a-jâ. Noctuelle resonnante. OUv. Encycl. Envergure, i3 lignes. Lés prenuères ailes sont en-dessus d'un vert- brun satiné, avec des reflets mordorés. On voit à la base une grande tache d'un gris légèrement verdâtre, bordée extérieurement par deux lignes d'un blanc argenté, et dont l'extrémité se termine par un anneau qui s'avance en s'inclinant vers le milieu de l'aile. Au-dessus de cet anneau on voit une petite tache en forme de 8, écrit en blanc sur un fond brun. Plus loin , la partie la plus large de l'aile est traversée, de l'angle su- périeur au bord interne , par deux li^jnes un peu courbes d'un rose-pâle, très-rapprochées et presque parallèles entre elles; l'intervalle qui les sépare de la frange est également traversé par deux autres lignes, d'un rose-pâle, qui, en se courbant en sens contraire, forment une ellipse iG HISTOIRE NATURKI.LE coupée dans sa longueur par les nervures qui sont blanches, et dont le milieu est occupé par une tache carrée d'un brun-noir. Une seconde tache de forme irrégulière et de couleur mor- dorée, se remarque à l'angle postérieur. Enfin la frange d'un gris-jaunâtre ou verdâtre, est inter- rompue dans son milieu par une tache d'un gris phis foncé. Les secondes ailes sont en-dessus d'un jaune- paille, avec leur extrémité lavée de gris_, et la frange fauve et entrecoupée de gris. Le dessous des quatre ailes est également d'un jaune-paille^ qui laisse apercevoir sur les supé- rieures quelques traces des lignes et des taches du dessus. Les palpes et l'avant-corselet sont d'un failve- rousftâtre. La tète et le reste du corselet sont d'un gris-verdâtre. L'abdomen est du même jaune que les ailes inférieures, avec une créle brune sur chacun des deux premiers anneaux. Les an- tennes sont d'un jaune-pâle. Cette charmante espèce dont les premiers états ne sont pas encore connus, se trouve prin- cipalement en Hongrie; cependant M, le baron Fcisthamel en possède- un individu qu'il m'a dit avoir pris à la côte d'Auhiay j)rès de Pari>;, en juillet 1828. DES LÉPIDOPTÈRES. DLXXVI. PLUSIE CUIVRÉE. »7 PLUSIA iEREA. (PI. i33,fig. 4.) NocTUA^REA. Hiibn. tab. 56.6g. 271. La cuivrée. Engram. tom. viii. pi. 333. f. 582. Envergure, ly lignes. Les premières ailes sont en-dessus couleur de cuivre-rouge, avec leur extrémité fauve. Elles sont ombrées de brun dans leur partie infé- rieure, et traversées par quatre bandes étroites d'un brun-fauve. La plus près du bord terminal est longée par une ligne dentelée d'un jaune- pâle. La frange est fauve. Les secondes ailes sont en-dessus de Li cou- leur des premières , mais d'un ton plus pâle , avec leur frange fauve. La tête et le corselet sont d'un rouge-fauve. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. Les antennes sont brunes. Nous avons fait copier cette espèce dans Hub- ner par les mêmes motifs que nous avons don- nés à l'article de la Plusie Modeste. On la trouve enToscane. Ses premiersétatsnesont pas connus. Nota. 11 serait très-possible que cette espèce ne fût qu'une variété de Vlotti, sans le signe d'or qui caractérise ordinaire- ment cette dernière. NOCTURNES, IV. W Partie. q l8 HISTOIRE NATURELLE ^iles supérieures avec des taches niétalt'ujaes plus on moins grandes et de jornie non arrêtée. DLXXVII.PLUSIE ORIPEAU. PLUSÎA ORICHALCEA. (PI. i35, fig. i). Plusia ORicHAi.cKA. Oclisen . Treits. IVocTUA ORiciiALCEA. Fub . Borl K s r, !•: p i n o p t à r k s. 21 DLXXVIII. PLUSIE CHRYSIDE. PLUSIA CHRYSITLS. (PI. i34,fig. 3 et 4.) Plusia CHRYsiTis. Ochse/i. Treits. NocT. CHR YsiT I S. WicH . Ferz.llUg.Linn . Fab. Borkh. Devill. Degeer, Fiiessly. Schrank. Vieweg. Lang^ Verz. Berl. Mag. Hubn. iAh. 56. ûg,ii'j2. tab. i45.fig.662 et663. ^s^. tom.iv. tab. log. fig. 1-5. tab. 126. fig. 2. Phal. CHRYSITIS. Naturf. Gotze. Millier. Brahm. Scopoli. Le vert doré. Engram. tom. viji. pi. 335, fig. 588. Geoff, tom. 11. pag. 149. n° 181. Noctuelle chrysite. Oliv. Encycl. NocT. VERT Doiii. Lat. Ti'ict. d'hist. nat.tom. 23. pag. 38. Merian, Pap. d'Europe, i. tab. Sg. Donavan. Nat. hist. vol. iv. pi. 127. Envergure, 16 à 17 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un vert doré ou cuivreux très-brillant, et traversées dans leur milieu par une bande brune à reflets vio- lâtres, qui s'élargit dans sa partie supérieure, et sur laquelle on distingue à peine les deux taches ordinaires (souvent cette bande est interrompue dans le milieu, et forme alors deux taches sépa- rées). La base et le bord terminal de ces mêmes ailes, y compris la frange , sont du même brun 2*2 niSlOIRK NATURKLLE que la bande du milieu; mais cette couleur se change en jaunâtre en se rapprochant de celle du fond. Les secondes ailes sont en-dessus d'un gris- noirâtre, avec la frange jaunâtre. Le dessous des premières ailes est également d'un gris-noirâtre, avec la côte et le bord termi- nal jaunâtres. Celui des secondes ailes est jau- nâtre, avec une ligne ondulée trausverse et un point central, bruns. La (éle, les palpes et les antennes sont d'un jaune-fauve, ainsi que la j)artie antérieure du corselet, dont le reste est du même brun que la base des ailes supérieures. L'abdomen, qui pai- ticipe de la nuance des ailes inférieures , a une crête rousse sur chacun des trois premiers an- neaux. La chenille ressemble beaucoup à celle de la Plusie Gamma. Elle est verte y compris la tête, avec quatre lignes blanches longitudinales, dont deux très-fines et très-ra|)prochées sur le mi- lieu du dos, et une plus large de chaque côté du corps au-dessus des pattes. On voit en outre, dans l'intervalle qui sépare ces lignes , des raies obliques également. blanches , mais sur les neuf derniers anneaux seulement. Enfin le corps est garni de pelits poils fins et rares. Cette che- aille vit sur un grand nombre de plantes qu'il DES LÉPIDOPTÈRES. ^3 serait trop long d'énumérer ici; mais on la trouve principalement sur la grande ortie [urtica dioica)^ V ortie blanche {lamium album) , et le galéopsis tétrahit [galéopsis tetrahit). Elle paraît deux fois par an, savoir : en mai et juin, et en août et sep- tembre. Les individus de la première génération donnent leur papillon trois semaines après s'être chrysalides, et ceux de la seconde au printemps de l'année suivante. La Plusie Chryside se trouve dan^. un grande partie de l'Europe, ainsi qu'en Amérique dans les environs de New-York. Il y a des années où elle est très commune dans les prairies de Gen- tilly, près de Paris. ^^S^ 24 HISTOIRli ISATURliLLE DLXXIX. PLUSIE AURIFÈRE, PLUSIA AURIFERA. (PI. i3A, fi?. 2.) Plusia AURIFERA. Oc/iscn. Treits. NocTUA AiiRiFKRA. Hubn. lab. 98. fig. 463. Envergure, 17 lignes. Ses premières ailes sont en-dessus d'un or plus pur, c'est-à-dire moins vert que chez la Plusie Chryside^ avec leur frange d'un brun-rougeâtre, et deux bandes longitudinales de cette même cou- leur, qui côtoient l'une le bord supérieur , et l'autre le bord interne. La première se rapproche de la seconde par l'angle qu'elle forme dans le milieu, et toutes deux se réunissent à la base de l'aile. Les secondes ailes sont en-dessus d'un brun- foncé, avec la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un brun-rou- geâtre, plus foncé sur les supérieures que sur les inférieures. Les antennes, les palpes et la tête sont fauves, ainsi que la partie antérieure du corselet, dont Aû<'/urfiAr. Genre Plusie PI. mur /' /Ji,n„;t,/ /',n.ri/ 1 Feiulle (l'(>!y///v.,/,v.y r.ii, 2 Anii{(MHy:///.v/->v,, ,„;,!.. 3 cl 4 ( lu-\ .Sl(1e^C///i/..//,.yi„àlo ol CeinoUc. IM:S LÉPlDOPïfellKS. q5 le reste est d'un brun-rougeâlre. L'abdomen par- ticipe de la nuance des ailes inférieures. Cette belle espèce dont les premiers états ne sont pas encore connus, se trouve en Espagne et en Portugal; elle habite aussi les îles de Téné- riffe et de Sainte-Hélène. On finira probablement par la découvrir dans nos départements les plus méridionaux. 2b HISTOIRE NATUUELLK DLXXX. PLUSIE FEUILLE D'OR. PLUSIA. BRACTEA. (PI. i3/i, fi&. i.) Plusîa BRACTEA. Ochseii. Treits. NocTOA BRACTEA. tVieti. Verz.IlUg. Fabr. Borkh.Devill. Gntze. Esp. tom. iv. tab. iio. fig. i. et 2. Hubn. lab. 57. H- »79- NocTUA sECURis. (la hache). Dcvill. La feuille d'or. Engram. tora. vin. pi. 336. fig. ^90. iVocTUELLE bractée. OUv. Eticycl. Envergure, 19 lignes. Ses premières ailes sont d'un brun-satiné cha- toyant en violet, avec des reflets cuivreux vers leur extrémité. Leur centre est orné d'une tache d'or pâle, ayant à peu près la forme d'un bon- net phrygien : cette tache est placée sur une large bande d'un brun mordoré, qui ne va pas au-delà de la nervure du milieu, et qui est bor- dée du côté du corselet par une ligne dorée et presque droite, et du côté opposé par une ligne brune onduléequi traverse toute l'aile. La frange est d'un brun-verdâtre et un peu dentelée. Les secondes ailes sont en-dessus d'un fauve- pâle y compris la frange, avec une large bande DES LÉPIDOP riîBES. '1'] marginale brune qui s'éteint dans la couleur du fond. Le dessous des quatre ailes est d'un fauve assez vif, avec le centre des supérieures lavé de brun. Toutes quatre sont traversées par deux lignes brunes ondulées, dont Tune plus marquée que l'a u Ire. Les palpes et la tète sont fauves ainsi que la partie antérieure du corselet, dont le reste est d'un brnn-violet comme le fond des premières ailes. L'abdomen est de la couleur des secondes. ailes, avec une crêle brune sur chacun des trois premiers anneaux. Les antennes , la trompe et les pattes sont d'un jaune-orangé. Cette bolîe espèce, dont les premiers états ne sont pas encore connus, serait étrangère au nord de l'Europe si l'on en croit Engramelle; cepen- dant M. Boisduval en a reçu plusieurs individus des environs de Londres, où il paraît qu'elle est assez commune. An reste , les contrées d'où on la reçoit le plus ordinairement sont : la Styrie , la Hongrie et le Piémont, et surtout la vallée de Chamouny : c'est de cette dernière localité que proviennent la plupart des individus qui existent dans les collections. Elle habite aussi le Dau- phiné, suivant Devillers. 28 HISTOIRE NATURELLE DLXXXI. PLUSIE ÉMULE. PLUSIA ^MULA. (PI. i35, fig. 2). Plus 1 A /emula. Ochsen. Treits. NocTUA a:mula. JFien.Verz.Illig. HuhiK fab. 67. lig. '280. NocTUA LAMINA. Ffl^r. Bovkh. DcvHL '^ocivk CHRYSOMELAS. Borkii. Envergure, 17 lignes. Cette Plusie ressemble beaucoup à la Bracten^ ce qui lui a valu le nom à^ yEmula^ comme riva- lisant de beauté avec elle. Elle est un peu plus petite. La couleur du fond de ses premières ailes est d'un brun-violet moins foncé, et la tache mé- tallique du milieu est blanche au lieu d'être jaune. Cette tache est aussi placée sur une bande brune qui ne dépasse pas la nervure du milieu, et bor- dée des deux côtés par une ligne jaune ondulée qui traverse toute l'aile. On voit en outre , à l'angle supérieur, une petite tache brune presque ronde et finement bordée de jaune, qui n'existe pas chez la Bractea. La frange est entière et d'un j:;ris-jaunâlre. L(.'s second(\s ailes sont en-dessus d'un griî)- DES LKPl DOPTÈRES. 9tJ jaunâtre y compiis la frange , avec une large bande marginale d'un gris plus foncé. Le dessous des quatre ailes est également d'iui gris-jaunâtre, avec une ligne noirâtre ondulée sur chacune d'elles. Les palpes et la tête sont d'un fauve-rougeâtr^, ainsi que la partie antérieure du corselet, dont le reste est de la couleur des premières ailes. L'abdomen est du même gris que les secondes ailes, avec une crête brune sur chacun (Jes trois premiers anneaux. Les antennes, la trompe et les pattes sont fauves. Cette Plusie dont les premiers étals ne sont pas connus, habite les parties les plus septentrio nales de l'Europe. Elle est !rcs-rare daushs col- lections. M] 3o HISTOIRE NATURIM. E DLXXXII. PLUSIE DE LA FÉTUQUE. PLUSIA FESTUC^. (PI. 135, fig. 3.) jVoctija FESTUC^. PViefi. Ferz. llUg. Linn. Fabr. Borkh. Devill. Degcer. Heurg. Long, ferz, BcrL Mag. Hubti. lab. 57. fig. 277. Esp. loin. IV. lab. iili. lig. 6. Paiiz. Faim, gerin. viii. nj. PhaLjena iKSïuc^. Naturf. Gotzc. Mallcv. La riche. Engram. tom. viii. pi. 334. ^g- 585. ISOCTUELLE DE LA FÉTUQUE. i. ifr/rn<'.i-. Oeure PlllSIO . Ff. CXXXV. i / 'm^xi-. v--^-! / r ffujfï^nTFii l()ripeail/('Av. Encycl. Envergure, i5 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un violet- satiné mai'bré de brun , avec des reflets mordo- rés à la base, au centre, au bord terminal et à l'angle postérieur, l-eur centre est orné de deux petites taches d'argent très-rapprochét s, l'une en forme de point, et Fautre de virgule ou de larme. Ces deux taches sont placées entre deux lignes iransverses d'un violet plus clair que le fond, Tune très-sinueuse et l'autre presque droite: celle-ci est la plus proche de la base. La frange, d'un gris-violet, est légèrement festonnée. Les secondes ailes sont en-dessus d'un gris- obscur qui s'éclaircit vers la base, avec la frange jaunâtre et entrecoupée de gris. 3. 36 HISTOlftlî NAiURELLF. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre et traversé par des lignes d'un gris plus foncé, au nombre de deux sur les supérieures, et de trois sur les inférieures. Les palpes et la léle sont d'un roux-ferrugi-' neux, ainsi que la partie antérieure du corselet et la liuppe de poils qui sépare les deux épau- lettes. Celles-ci sont d'un violet-brun comme le fond des ailes supérieures. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre, avec une crête d'un roux-ferrugi- neux sur chacun des trois premiers anneaux. Les antennes sont grises. La chenille a la même forme que celle de la Plusie Gamma; elle a toutefois ses trois pre- miers anneaux encore plus grêles que celte der- nière. Sa couleur générale est d'un verl-jaunâtre- pâle, et son corps est parsemé de poils fins et rares. Elle vit sur la morelle i^solanum nigrum), et se tient ordinairement cachée entre les feuilles entrelacées de cette plante. On la trouve en août, et son papillon paraît en automne ou au prin- temps de l'année suivante. (^ette belle espèce se trouve en Dalmatie, en Italie et dans le midi de la France; mais il pa- raît qu'elle est plus commune dans les environs de Florence que partout ailleurs, si j'en juge par le grand nombre d'individus que j'en vis dans la collection de M. le docteur Passerini, lors de mon DUS LÉPIDOPTÈRES. 3^ voyage -en Italie, en 1822. Je ne songeai pas à lui demander s'il les avait obtenus de chenilles élevées par lui; mais j'ai lieu de le présumer d'a- près leur grande fraîcheur. Au reste, la plupart de ceux qui existent dans les collections de Paris proviennent de ses envois. Nota. Nous ne pouvons partager l'opinion de M. Treitschke, qui rapporte à la Chalsitis la noctuelle 00 de Cramer ; nous avons vu celle-ci en nature dans la collection de M, le comte Dejean, et elle nous a paru former une espèce bien distincte. Cette espèce, au reste, est figurée parmi les exotiques d'Hub- ner, sous le nom ôH Oméga, et se trouve non seulement à Su- rinam comme le dit Cramer, mais aussi dans la Géorgie amé- ricaine, d'où elle a été rapportée par M. Comte. »ÎQ4fîj?jii 38 HISTOIRE NATURELLE D1.XXXV. PLUSIE IOTA. PLUSIA IOTA. (PI. i36, fig. 2 et 3). Plusia jota. Och.sen. Treits, Plusia peucontationis. Oclisen. NocTUA iota. Linii. Fahr.Borkh. Devill.Fuessly. P'ietveg. Hubn. lab. 58. fig. 282. Esp. lom. iv. lab. Ii3. fig. 3 et 4. NocTUA iNTERROGATiONis. Burhli. Esp. lom. IV. lab. Il3. fig< I et 2. PhaL/Ena tota. Gotze. Hossi. NocTOA PROTEA. Cramer, tom. iv. pi. ^[on. fig. m. NôcTCA iNSCRiPTA. Esp. tom. IV. lab. Ii3. fig. 5. Le V. d'or. Eiigram. tom. viii. pi. 387. fig. 592. Noctuelle iota. Oliv. Encycl. Envergure, 17 à 18 lignes. Le dessus des premières ailes est agréablement nuancé de rose et de brun-violet, avec des reflets satinés. Sur le fond, on voit les mêmes lignes et les mômes ondulations que sur la Plusie Gamma\ mais le signe d'argent, qui caractérise celte der- nière, est remplacé ici par un, V et un point d'or- pâle, La frange est rougeâtre et légèrement dentée. Le dessus des secondes ailes est d'un fauve- pâle, y compris la frange, avec une large bande Vûduntif. (mmiio I lu SIC fl.CSŒFL /• ffumrtti/ Pùan/ j('Iialci(t'A/'''/'y//'^';'"<'ll«' - lola //.«Ar ym.àlo. i> Idem ///<■/// ;var.rrn.oUp. 4. (»amnia /iJtun/nti } màlo . DE a LÉP I DOP I ÈRKS. 3^ marginale noirâtre, surmontée de deux raies pa- rallèles de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est aïïssi d''un fauve-pâle, avec trois raies et un point centra) bruns sur chacune d'elles. J.es palpes, la tête et le corselet sont d'un fauve-vif, ainsi que les antennes. L'abdomen par- ticipe de la nuance des secondes ailes. Nous avons fait figurer comme variété de celle espèce un individu qui nous a été donné par M. le baron Feistliamel, et qu'il a pris lui-même en Normandie. Cette variété, qui paraît se rap- porter à la Pcrcontationis d'Oehsenheimer, ne diffère essentiellement de l'espèce ordinaire que parce que, chfz elle, le V. d'Orestà peine mar- qtié,et n'est point accompagné d'un f>oint comme chez cette deruiere. La clienilie ressemble beaucoup a celle de la Plusie Gamma. Elle est d'un vert-tendre, avec plusieurs lignes ou raies longiludinaks, savoir : deux lignes fines et très-rappiochées (i'un vert- foncé sur le milieu du dos. et àçux raies blan- ches latérales, dont une plus large au-dessous des stigmates. Chaque anneau est en outre mar- qué latéralement, d'une raie oblique blanche qui coupe la double ligne verte du dos a chaque articulation. Cette raie oblique esî accompagnée 4o HISTOIRE WATURliLLli de deux points blancs. La tête et les pattes sont vertes et les stigmates à peine visibleSi^, On trouve cette chenille deux fois par an, en avril et en juillet. Elle vit sur un grand nombre de plantes, mais principalement sur les orties dioïque et brûlante {urtica dioica et urens)^ les lamiers blanc et velu ilaniium album et hirsu" tum)i la bardane [arctîum lappa) et le galéob- dolon jaune [galeobdolon luteum ). Elle en- veloppe sa chrysalide d'un léger dissu, et le papillon en sort au bout de trois semaines. Celui-ci paraît deux fois par an comme sa che- nille, savoir : en mai et juin, et ensuite à la fin d'août. , ■ Celte belle espèciè est assez commune dans le nord de la France ; je l'ai prise plusieurs fois dans les environs d'Amiens et du Quesnoy. .\ itioi 1. raèiiftj j-uimM*^ f "W^- DES LEPlDOPTÈRliS, 4^ DLXXXVI. PLUSIE GAMMA. aidcnoa brr m .tiT .j 4^l^0 ? 'PLUSIA GAMiMA. (PI. i36, fig. 4.) :^Plçsia gamma. Ochsen. Treits. NocTUA GAMMA. Liun. JVien. Verz. llUg. Fah.Borhh. De- vill. Fuessly. Schrank. Fieweg: Lang, Verz.Berl. Ma g. Na- turf. Gotze. Rossi. Huhn. lab. 58. fig. 283. Esp, tom. iv. tab.m. fig. r-4. Çhal. gamma. Mûller. Brahm. Sepp. Scopoli. j^j|jE lambda. Engr. tom. viii. pi. 338. fig. 5g4. Geoff. tom. II. pag. i56. n° 92. NocT. GAMMA. Oliv. Encycl.Latr. Diçt. d'hist. nat. tom. triseh, Bésèhti d. Ins. v. th. tab. xv. s. 87. fig. 1-4- Réaumur, Mém. tom. 11. pag. 323. 33o et 346. pi. 26. 27. fig. 4 et 5. Mérian, Insect. d'Europ. pi. 3». fig. 78. IVilkes^ eiigl. moths. 34. tab. 11. a. r, Envergure, 16 lignes et demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- satiné marbré de brun-foncé, avec des reflets rosés. Sur leur disque, presque noir, on voit une petite ligne d'argent ayant la forme d'un gamma (*y) ou d'un lambda (>), suivant le côté qu'on 4a IIISTOIRK MATURKLLE le regarde. Ce signe est placé entre deux lignes transverses on.'Julées , légèrement argentées, et bordéesde noirâtre. Près de la base est une troi- sième ligne semblable, mais beaucoup plus courte, puis(pi'elle s'arréle à la troisième nervure prin- cipale. La tache rénifornie est très étranglée et finement écrite en argent. Enfin la fiange est grise, dentelée et entrecoupée de brun. Les secondes ailes sont d'un gris-sale en-des- sus, avec une laige bande marginale noirâtre, et leur frange blanchâtre et entrecoupée de noi- râtre. Le dessous des premières ailes est d'un gris- noirâtre, avec deux éclaircies jaunâtres. Celui des secondes ailes ressemble an-dessus; seule- ment la bande marginale est moins foncée. Les antennes, les palpes, la tête et le corselet sont d'un gris-noirâtre. L'abdomen est d'un gris plus pâle, avec une crête noirâtre sur chacun des trois premiers anneaux. La chenille est verte et marquée dans toute sa longueur de six lignes dorsales blanches ou bleuâtres très-fines , et de deux raies latérales jaunes, passant sur les stigmates qui sont noirs. Le corps est parsemé en outre de petits poils fins et cour 1 s comme ceux (ie V Ortie. La tête est d'un vert-brunâtre, et les pattes sont de la cou- leur du corps. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^ Cette chenille vit sur toutes sortes de plantes, et Réaumur parle des dégâts qu'elle fit dans les jardins potagers, en i ■jSô. Mais c'est un cas ex- traordinaire, car bien qu'elle soit excessivement commune, elle n'attaque en général que les plantes qui nous sont inutiles. Au reste elle se nourrit principalement de la grande ortie Çur- tica dioicd) et de X ortie blanche {lamiiim album). )ôn apparition n'a pas d'époque fixe: on la trouve depuis le premier printemps jusqu'en automne, et il en est de même de son papillon ; cependant j'ai remarqué que celui-ci est plus commun en juillet et octobre que pendant les autres mois. Une autre remarque que j'ai faite sur cette es- pèce, c'est que les années pluvieuses paraissent plus favorables, à sa propagation que les années sèches : car je ne l'ai jamais vue en si grande abondance qu'en octobre 1816 : je me trouvais alors dans le département du Nord, sur la route de Saint-Amand à Tournay, et je la faisais lever par essaims en marchant dans les champs qui bordent cette route. Au reste cette Plusie se trouve non seulement dans toute l'Europe, mais aussi s-ans l'Amérique septentrionale, ei même, dit on, jusque s^ur les frontières de la Chine et de la Sibérie. i^' 44 11 I a T 0 1 K E iX A ï II m: L L £ DLXXXVIT. PLUSIE NI. PLUSIANI. (PI. i36, fig. I.) Plusia ni. Ochsen. Treits. NocTUA NI. Huhn. lab. 58. fig. 284. L'ajoutée. Engrain. tom. vin. pi. 338. fig. Sgô, Enveisiire, i4 lignes. Ci.TTJ-: Piusie ressemble au premier coup d'œil à un individu passé de la précédente [Gamma); mais avec un peu d'attention on voit qu'elle forme bien une espèce distincte. Elle est con- stamment pins petite et d'un gris plus clair que celte dernière ; la taclie argentée du milieu de ses premières ailes, au lieu de représenter un gamma , se compose de deux caractères sé- parés, l'un ayant la forme d'un point et l'autre d'un v; les deux raies ondulées et transverses, entre lesquelles ces deux signes sont placés, sont bordées de ferrugineux et plus argentées que chez sa congénère; enfin la tache réniformc, qui est très-étranglée et finement bordée d'ar- gent chez la Piusie Gamma, est ici de forme ordinaire et simplement écrite .^, bçVtll!*-PM^ DES LÉPIDOPTÈRJ ;.. /^î) reste les deux espèces se ressemblent parfai- tement. A f p ïï'-î La Plusie J\i se trouve en Italie, principale- ment dans les environs de Florence; en Sicile, d'où elle a été rajjportée par M. Alexandre Lebvre, et en Provence , où elle fut découverte pour la première fois, en 1826, par M. le comte de Saporta. Aucun auteur à notre connaissance ne parle de sa chenille; M. le comte de Saporta, qui l'a élevée d'oeufs pondus chez lui par une femelle qu'il avait prise, dit-il, pour un mauvais Gamma, a bien voulu nous en envoyer dans le temps la description suivante : « Chenille à douze pattes, « garnie de petits poils très-rares, verte, rayée « Aongitudinalement et finement de blanc, avec « quatre raies plus larges et plus marquées, pa- « reillement blanches, dont deux sur le dos et « une sur les stigmates. Coque ovale, mollasse, « d'un tissu fin de soie blanche, entre des feuilles ccôli contre les parois de la boîte. » -M. le comte de Saporta ajoute à cette descrip- tion les faits ci-après : « L!éclosion des œufs eut « lieu au bout de quatre jours; les chenilles «acquirent tout leur développement en huit « jours, et ne restèrent que le même temps en a chrysalide. » Ainsi il ne s'est écoulé que vingt jours entre deux générations. Ce fait qui peut 4ti HlSTOlllF. NATUIIKI. LK paraître extraordinaire Tesf moins que celui rap- porté par Roesel d'une Plusie Gamma qui sortit de la clirysalide le lendemain du jour où celle- ci s'était formée. Au reste, M. le comte de Saporta a encore re- marqué que la chenille dont il s'agit n'est pas plus difficile sur la nourriture que celle de sa congénère Gamma; c'est-à-dire qu'elle mange indifféremment comme elle de toutes sortes de plantes. DES LÉPIDOPTÈRES. DLXXXVIII. PLUSIE INTERROGATION. PLUSIA INTERROGATIONIS. (PI. i36. fig. 2.) Plusia INTERROGATIONIS. Ochseti. Trcits , NocTUA INTERROGATIONIS. JVien, VcTz. IWg. Limi. Fahr, Devill. Fuessly. Lang. Verz. Gotze. Lasp. Rossi. Hubn. lab. 58. fig. -iSi. PflALiENA INTERROGATIONIS. Bcrl. Mog. NocTUA iEMULA. Fobr. Borkh. L'interrogation. Engr. tom. viii. pi. 337. fig* ^93. Noctuelle ÉMULE. Oliv. Encycl. Donavan. vol. ri. pi. 65. fig. i. Harris. engl. ins. tab. v. fig. 3. Envergure, i5 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- bleuàtre marbré de noir, avec le même dessin que la Plusie Gamma ^ et les mêmes caractères d'argent que la Plusie ISî, Toutefois ces carac- tères sont plus petits. La frange est blanchâtre, très dentée et entrecoupée de brun. Pour le dessin des secondes ailes et le dessous des quatre ailes, celte espèce ressemble absolument à la Plusie Gamma. La tète et les palpes sont mélangés de gris et de noir, ainsi que le corselet, dont la partie an- 48 H 1 s l O 1 R K , JX A I II K E 1. L IC térieure et les épaulettes sont bordées de noir et de blanc. L'abdomen participe de la nuance des secondes ailes. Les antennes sont brunes. La chenille n'est décrite ni figtu'ée dans au- cun auteur; on sait cependant qu'elle vit sur \ ortie brûlante [urtica urens), qu'on la trouve dans le courant de mai et de juin; qu'elle fait sa chrysalide dans un tissu blanc transparent, et que son papillon en sort au bout de trois se- maines. Cette Plnsie habite les Alpes et les Pyrénées. Elle n'est pas commune dans les collections de Paris. m DES LÉPIDOPTÈRES. ^9 DLXXXIX. PLUSIE ACCENTIFERE. PLUSIA ACCENTIFERA. (PI. i36,fig. 3.; Plusia ACCENTIFERA ( Plus. accentifkre. ) Alex, Lc- febvre, vol. vi des Ann. de la Soc. Linn. de Paris, pi. v,fig. 2, Envergure, i pouce. Les premières ailes sont en dessus de la même couleur , et ont les mêmes reflets que celles de la Plusie Circon/iexc. Leur centre est occupé par une tache noirâtre presque carrée , qui part obliquement de la côte. Cette tache est échancrée du côté qui regarde l'angle supérieur et bordée du côté opposé par un trait fin en argent , de la forme d'un V couché. Entre cette tache et le bord terminal , l'aile est traversée par deux lignes, Tune ondulée et d'un gris-argenté, l'autre noirâtre et dentée, et dont une des dents forme une petite tache noire triangulaire et finement bordée de blanc-argenté. La frange est festonnée et séparée du bord terminal par une ligne noire interrompue. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris- obscur qui s'éclaircit vers leur base. NOCTURNES, IV. — W Partie, 4 5() HISTOIRE NATURELLE Le dessous des quatre ailes est du même ton; mais à quelque dislance du bord , il y a une large bande plus foncée, sinueuse, et précédée, aux in- férieures, d'une ligne parallèle de même couleur. Le corselet , la tête et les palpes sont du même ton que les ailes supérieures. Les antennes sont d'un gris-pâle. L'abdomen en dessus et tout le dessous du corps sont de la même couleur que le fond des ailes inférieures. La découverte de cette Plusie , dont les pre- miers états ne sont pas encore connus, est due à M. Alexandre Lefebvre, un des entomologis- tes les plus zélés de l'Europe. Il la prit en Sicile dans les bois des monts Madoniers, en 1824. Elle a été décrite et figurée par lui sous le nom ai Acceniijera^ dans le 6* volume des Annales de la Société Linnéenne de Paris , pag. 94, pi. 5 , n°* i et 2 , 1827. Jiite/itr/i<'y. Geure PlusiC. /'/.fXXXflI. e ûtmu;,,/ A„.iù . 1 Ni/.V//(èin. 2 \w\^'\'\'^^lCK\\\^^\\/'//l/,■/■/■,^,/,l//,^//i.) (<-iii ô Acc<'iitif(M-(>//,vvv////>v/y(;-i 4 ( \\•V*^\\Wv\(^ f('iriiifn//,:r,iy ('cimcIIc. DES LÉPIDOPTÈRES. 5î DXC. PLUSIE CIRCONFLEXE. PLUSIA CIRCUMFLEXA. (Pi. i36, fig. 4. ) Plusia CIRCUMFLEXA. OchscTi. Tveits. NocTUA ciRCTTMFLEXA. IVien. Verz. llUg. Linn. Fab. Borkli.Devill, Gotze. Rossi. Esp. tom, iv, tab. m, fig. 5 et G.Hubn. tab. 58, fig. 285. L'accent CIRCONFLEXE. Engr. tom. viii. p\ . 336. fig. 591. NocT. CIRCONFLEXE. Olh'. Encycl. Envergure, 14 à i5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- violâtre satiné , marbré de brun , avec une bande transverse mordorée qui ne s'étend que depuis la nervure du milieu jusqu'au bord interne. Cette bande est bordée des deux côtés par une ligne d'argent, et marquée dans sa partie supé- rieure d'un trait aussi en argent, ayant la forme d'un accent circonflexe. Ce trait se joint par l'un de ses bouts à l'une des lignes dont nous venons de parler. On voit en outre une raie obli- que noire à l'angle supérieur. La frange est grise et entière. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris- obscur , avec une bande marginale noirâtre et la frange plus claire. 4. Sa HISTOIRE NATURELLE Le dessous des quatre ailes est d^un gris-roa- geâtre , qui laisse apercevoir sur les supérieures l'accent circonflexe du dessus. Les antennes, les palpes et la tête sont d'un gris-fauve , ainsi que la partie antérieure du cor- selet dont le reste est de îa couleur des pre- mières ailes. L'abdomen est du même ton que les secondes ailes, avec une crête noirâtre sur chacun des trois premiers anneaux. La chenille est verte , avec quatre raies blan- ches longitudinales sur les trois premiers anneaux. Les autres anneaux sont marqués aussi longitudi- nalement d'une double raie blanche sur le milieu du dos, et de chaque côté de cette raie, d'une li- gne serpentante d'un vert foncé bordé de blanc. Au dessous de cette ligne on voit un point rous- sâtre sur chaque anneau. Enfin le long des flancs règne une bande étroite blanche , placée au dessus des stigmates qui sont blancs et cernés de brun-rouge. La tête et les pattes sont vertes. Le corps, qui s'amincit beaucoup vers la tête, est surmonté sur le dernier anneau d'un tubercule blanc rayé de roussâtre. La Plusie Circonflexe se trouve en Autriche , en Hongrie et aussi en France. Elle n'est pas rare dans les environs de Bordeaux, et M. La treille l'a prise en Bourgogne dans les environs de Ton- iierrcen 1827. DES LÉPIDOPTÈRES. 53 Ailes supérieures ornées de petites taches métalliques , ayant la J orme de lettres ou d'accents. Ailes inférieures d'un jaune-souci et bordées de noir. DXCI. PLUSIE AIN. PLUSIA AIN. (PI. i38, fig. i.) Plusia AIN. Ochsen. Treits. NocTUA AIN. Esp. lom. IV. tab. 179. fig. 4. Hubn. tab. Sg. lig. 190. Borhh. tom. iv. s. 786. n. 339. La montagnarde. Enoram. tom. vni. pi. 339. fig. 596, Envergure, 1 5 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en dessus d'un gris- foncé , avec des reflets bleuâtres. Elles sont tra- versées au milieu par une large bande noirâtre, bordée de chaque côté par une ligne sinueuse d'un gris-clair entre deux lignes noires. On voit au centre de cette bande la lettre grecque (7) écrite en argent , et plus haut la tache réniforme, très-petite et pareillement écrite en argent sur un fond noir. Le bord terminal est longé par une ligne noire anguleuse. La frange, qui est dentelée, est grise et entrecoupée de noirâtre. Les ailes inférieures sont en dessus d'un jaune- 54 HISTOIRE NATURELLE souci , avec une bande terminale noire , el leur frange jaune et entrecoupée de noir. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris- noirâtre, avec leur disque jaunâtre. Celui des inférieures est de la couleur du dessus, avec un point triangulaire au milieu et une bande termi- nale, noirâtres. La tête et le corselet sont d'un gris-foncé. L'abdomen est d'un gris plus pâle, avec une crête noirâtre sur chacun des trois premiers anneaux. Les antennes sont grises. Cette Plusie, dont les premiers états ne sont pas connus, se trouve en Styrie , dans le Tyrol , en Suisse et en Savoie ; elle a été prise dans les montagnes de la première contrée par M. le comte Dejean , et près du mont Saint-Bernard et de Chamouny , par d'autres entomologistes français. <-l>©l^î DES LÉPIDOPTÈRES. 55 DXCII. PLUSIE MICROGRAMME. PLUSIA MICROGRAMMA. ( PI. i38, fig, i.) PlUSIA MICROGRAMMA. TrcitS. NocTUA MICROGRAMMA. Hiibri. tab. i5i. fig. 698 et 699. Envergure, i4 lignes. Cette espèce ressemble beaucoup à la précé- dente; mais, indépendamment de sa taille, qui est constamment plus petite, elle en diffère par les caractères suivans : i° La bande noirâtre qui tra- verse le milieu de ses ailes supérieures n'est pas entièrement bordée des deux côtés par une ligne noire entre deux lignes blanches, comme chez VAin. D'ailleurs, cette bande présente au dessus du y une éclaircie qu'on ne voit pas chez cette dernière ; 2° la tache réniforme est beaucoup plus étranglée, et en même temps moins bien écrite que chez \Ain) V enfin la ligne noire qui longe le bord terminal , et qui chez la précédente est très-anguleuse , est ici ondulée et à peine mar- quée , surtout dans sa partie inférieure. Du reste, il existe entre ces deux espèces une ressemblance telle, que la description de l'une s'applique parfaitement à l'autre. Celle dont il est ici question n'a encore été trouvée que dans les contrées les plus septentrionales de l'Allema- gne. Ses premiers états ne sont pas connus. 56 HISTOIRE NATURELLE DXCIII. PLUSIE DIVERGENTE. PLUSIA DIVERGENS. ( Pi. i38, (ig. 'ri. ) Plusia DivERGENs. Ochseu. Treits. Plusia devergens. Treits. 'NocTu M)iy^KGE7is. Fabr. BorAh. Devill. Thunberg, Hubn . tab. 59. fig. 286. tab. 107. fig. 499. Panzer. faun. germ. VI. tab. 20. NocT. DEVERGENS. Hubn. tab. 107. fig. 5oi et 5o2. NocT. HOHENWARTHii. Esp. tom. IV, tab. 173. fig. 2 et 9. NocT. LiMBATA et siGNiFERA. Schneider. La DIVERGENTE. Engr. tom. viii. pi. 389. fig. 597. NoCT. DIVERGENTE. 0//V. EnCVcl. Envergure , 1 pouce. Cette Plusie, beaucoup plus petite que VAin et la Microgramme , participe de ces deux es- pèces pour le dessus de ces ailes supérieures; mais voici des caractères qui lui sont propres, et qui l'en distinguent au premier coup d'œil. I** Le fond de ses premières ailes est d'un gris plus clair , avec des reflets plutôt rougeâtres que bleuâtres ; 1^ Leur frange est simple et d'un gris uni- forme, au lieu d'être dentelée et entrecoupée de noir; JVocfl/riu'.f. Gom-c J^IllSlC /y. cxxxjm /' ff„^i.-„,j /;. i \\\\lJmJ jnKlt' .2^\i(^V0Ôvi\\\\\\\^ (3/trr,>,/nt/>i,,,,,J iu:\\o . k} \)v\n'WU\.C (/J,in-n/,-,tsJn-ih\,^. DES LÉPIDOPTÈRES. 07 3° Enfin la lettre grecque / est remplacée chez elle par une simple virgule. Du reste elle ressemble parfaitement aux deux précédentes. Hubner figure et M. Treitschke décrit sous le nom de Devergejis une Plusie qui n'est pour nous qu'une variété de la Diverj^ens dont il est ici question. Cette dernière, dont les premiers états ne sont pas encore connus , se Irouve en Laponie, en Suisse, en Savoie et en France , dans les départements de l'Isère et deis Hautes-Alpes. 58 HISTOIRE NATURELLE GENRE GHRYSOPTERE. GENUS CHRYSOPTERA. Latreille. fLUSIA. Ochsen. Treits. NOCTUA. Linn. Fah. Illis. Borkh. etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES- Palpes très-longs , recourbés au dessus de la tête et la dé- passant de beaucoup. — Antennes filiformes dans les deux sexes. — Corselet ayant à la base deux faisceaux de poils relevés en forme de huppe. -— Angles supérieur et posté- rieur des premières ailes très-aigus et un peu courbes. ■— Abdomen crété sur les trois ou quatre premiers anneaux. Chenilles à 12 pattes, avec la tête petite, les trois premiers anneaux plus grêles que les autres , et ceux-ci surmontés d'élévations anguleuses. Chrysalide dont l'enveloppe de la trompe, des pattes et des ailes , se prolonge en une saine adhérente h l'abdomen. En comparant les caractères ci-dessus avec ceux du genre précédent, on voit que les Cliry- .^optèrcs ne diffèrent des Plus/es dans l'état par- DES LÉPIDOPTÈRES. 69 fait j que parce qu'elles ont leurs palpes beaucoup plus développés que celles-ci. On voit aussi que leurs chenilles ne diffèrent de celles des Plusies que parce qu'elles ont les deux derniers an- neaux de leurs corps surmontés d'élévations an- guleuses (du moins, celle de la Concha offre ce caractère , et nous présumons qu'il en est de même des deux autres , qui ne sont pas encore connues). Du reste , les Chrysoptères , ainsi que leur nom l'indique , sont ornées de plaques mé- talliques encore plus brillantes que celles des Plusies , et tout ce que nous avons dit des mœurs de ces dernières leur est également applicable. Ce genre ne renferme que trois espèces dont la description suit. *?ï©@^0©«?«- 6o HISTOIRE NATURELLE DXCIV. CHRYSOPTERE DOREE. CHRYSOPTEBA. DEAUBATA. (Pi. iSg, %. i. Plusia deaurata. Ochsen. Treits. NocTiîA DEAURATA. Sckrank. Esp. tom. iv. lab. i lo. lig. 6. NocTUA AUREA. Huhn. tab. 59. fig. 288. NocTUA. CHRYSON. Borkli. Envergure, 17 lignes. Le fond des premières ailes est en dessus de couleur d'or pur, légèrement sablé de rougeâtre. Chacune d'elles est traversée de l'angle supérieur au bord interne, à peu de distance de l'angle pos- térieur , par deux lignes flexueuses parallèles et très - rapprochées , l'une d'un brun-foncé et l'autre d'un gris-bleuâtre. L'intervalle qui sé- pare celle-ci du bord terminal est lavé de rose , et coupé par une raie brune onduleuse. La base de ces mêmes ailes offre une grande tache mê- lée de rose et de brun, et bordée extérieure- ment par une ligne d'un brun-foncé, dont le milieu forme un angle aigu. Les deux taches or- dinaires, très-petites, sont légèrement marquées DES LÉPIDOPTÈRES. 6î en rougeàtre ainsi que les nervures. La frange esl jaunâtre. Les secondes ailes sont en dessus d'un jau- nâtre-clair, y compris la frange, avec deux bandes grises parallèles au bord marginal. Le dessous des quatre ailes est également d'un jaunâtre-clair , avec quelques ombres correspon- dantes aux lignes et taches du dessus. Les palpes sont bruns. La tète et la partie an- térieure du corselet sont d'un beau jaune , ainsi que la huppe de poils qui sépare les deux épau- lettes. Celles-ci sont de la couleur de la base des premières ailes. L'abdomen participe de la nuance des secondes ailes. Les antennes sont fauves. Cette description est faite d'après un individu femelle , qui fait partie de la collection de M. Bois- Duval. Le mâle nous est inconnu. Cette espèce, aussi belle que rare, que l'on croyait particulière à la Hongrie, a été décou- verte depuis (en juillet 1827), dans les environs du mont Saint-Bernard ; ce qui permet de croire qu'on finira par la trouver également dans nos départements limitrophes de la Suisse et de la Sa- voie. Quant à ses premiers états, voici ce que M. Treilschke en dit dans son supplément : ce M. Kindermann trouva la chenille en Syrmie « (partie de la Hongrie). D'après ses indications 6'J! HISTOIRE NATURELLE « elle est d'un beau vert , avec des traits d'un « blanc pur , et ressemble pour la forme aux es- « pèces voisines. Sa coque , qu'il m'a remise en « même temps qu'un superbe exemplaire de l'in- « secte parfait, estd'un tissuserré blanc etsoyeux. « La chrysalide, qui est étroitement logée, al'en- « veloppe des ailes et le fourreau très-prolongé « de la trompe de couleur jaunâtre , et les autres « parties d'un brun-noirâtre. » *«ï©3^^1s©^ DES LÉPIDOPTÈRES. 03 DXGV. GHRYSOPTÈRE MONNOIE. CHRYSOPTERA MONETA. ( PI. iSg , fig. a. ) Plusia MONETA. Oclisefi. Treits. NocTUA MONETA. Fubv, Bovkh. Hubn. tab. 59. fig. 289, NOCTUA NAPELLI. Dcvill. NoCTUA FLAVAGO. Esp. tOm. IV. tab. 112. fig. I. L'ECU. Engr. tom. vni. pi. 334. fig- 584. NocTOELEE MONNOiE. Oliv. Encycl. Envergure, 18 lignes. Le dessus des premières ailes est sablé d'or- pâle sur un fond jaunâtre , avec une tache d'ar- gent mat au centre de chacune d'elles. Cette tache, à peu près réniforme , est divisée en plu- sieurs parties par les nervures, et s'appuie, du côté extérieur, contre une raie épaisse d'un brun- ferrugineux, légèrement coudée et traversant le milieu de l'aile. Chacune desdites ailes est en outre traversée par deux lignes ondées de cou- leur brune , dont une près de la base et l'autre du côté opposé. Enfin on voit à l'angle supé- rieur une tache tirant sur l'argent , cernée infé- rieurement par une ligne courbe, de couleur brune, et plus bas contre le bord terminal, une 6/| UF s T O I R E NATURELLE autre tache tirant sur le violet pâle. La frange est d'un jaune-satiné plutôt que /doré. Le dessus des secondes ailes est d'un brun- fauve , avec la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un fauve - clair et sablé de brun. Les palpes, la tête et le corselet sont jaunâ- tres et variés de brun. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Les antennes sont fauves. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entr'eux que par la forme de l'abdomen. La chenille a la partie antérieure de son corps très-mince en comparaison de l'inférieure. Dans son jeune âge elle est d'un vert-tendre, avec des points noirs et deux lignes latérales blanches placées au dessus des pattes. Plus tard les points noirs disparaissent , et l'on voit se former, au dessus des deux lignes précitées , deux autres lignes également blanches qui ne s'étendent que sur les deux premiers anneaux. Elle est mar- quée en outre de trois lignes longitudinales d'un vert-foncé, dont une dorsale qui est double, et les deux autres latérales. M. Treitschke n'assigne pour nourriture à cette chenille que Vacoint tue-loup (aconitum fycoctorium), plante des montagnes; mais, sui- DES L É P i D <) P r E R E S . () .1 vant les observations du frère de M. Boisdiival, qui habite les environs de Falaise, où il la trouve tous les ans, elle vit sur ijeaucoup d'autres plantes telles que le topinambour [helianthus iuberosus)^ X hélianthe à grandes f/eurs ou soleil [helianthus annuus) , la bardanc [arctiuni lappa) et le con- combre [cucumis satii'us). Il y en a deux géné- rations par an, l'une qui donne son papillon en juin et l'autre en septembre. Elle se métamor- phose à la manière de la Plusie Gamma. La chry- salide est d'un vert clair. La Chrysopière Monnaie est rare en Alle- magne et en Italie ; et la Normandie est la seule contrée de la France où nous soyons suis qu'on l'ait trouvée jusqu'à présent. ^^i^B^«^- NOCTURNES, IV. — IF Partie. 66 HISTOIRE NATURELLE DXGVï. CHRYSOPTÈRE COQUILLE D'OR. CHRYSOPTERA CONCHA. ( Pi. i39, iig. i Plusia concha. Ochsen. Treits. NocTUA CONCHA. Fabr. Vieivcg. Borkh. Hubn. tab. Bg, fig. 287. NocTUA C. ADREUM. Devlll. Fuessfy. Knnch. Esp. tom.iv. tab. 1 10. fig. 5. NocTUA POLYDAMiA. Clamer ? toin. iv. pi. 400. fig. d. Le C. d'or. Engr. toiii. viii. pi. 325. fig. 687. Noctuelle C. d'or. Oliv. Encycl. Entomograph. Imp. Russici, vol. 1. pag. 69. tab. iv. Envergure, 18 lignes. Des trois espèces que renferme le genre Chry- soplère , celle-ci est la plus brillante. Sur un fond d'un beau violet satiné et moiré de brun , chaque aile supérieure offre trois grandes taches ou pla- ques de l'or le plus pur , savoir : une à l'angle supérieure, une au bord «terminal (c'est la plus grande), et la troisième au milieu du bord in- terne. On voit en outre trois autres petites taches d'or , dont une à la base , une sur la tache réni- forme et la troisième en forme de C placée sous l'orbiculaire. Cette dernière esl ordinairement JVoc/urmj- . G(MUT Clirvsoploro . //. CIXXIX. /* ï?ufn^ni/ /*tn.vi/ i])oreoA/v////v,/„y(;.„,"' 2 Mojuiov<'A^/,w/,// (Im. 7) ('(xiuillr d'Or /c;,//,/w.nàlo DES L È P î D 0 i» T È U E S . G'J si peu apparente, c|u'ii y a lieu de s'étonner que plusieurs auteurs en aient fait le nom de l'espèce. Enfin chaque aile est traversée par deux doubles lignes brunes , dont une ondulée et l'autre si- nueuse et coudée : la première est placée près de la base, et l'autre vers l'extrémité de l'aile. La frange est simple et de la couleur du fond. Les ailes inférieures sont en dessus d'im gris cendré obscur. Le dessous des quatre ailes est du même gris , avec deux lignes arquées noirâtres sur les infé- rieures , et la côte des supérieures jaunâtre et marquée de deux points noirs. Les palpes sont d'un violet presque noir. La tête est grise. L'avant-corselet et les épaulettes sont de la couleur du fond des ailes supérieures, et coupés par des lignes grises. La huppe de poils du milieu est rousse. L'abdomen , qui par- ticipe de la nuance des ailes inférieures, a une petite crête brune sur chacun de ses trois pre- miers anneaux. Les antennes sont d'un jaune- blanchâtre. La chenille , très-bien iigurée par Hubner , a la tête très-petite , et les trois premiers anneaux arrondis et beaucoup plus grêles que les neuf autres, qui sont anguleux. Le fond de sa couleur est d'un vert-d'herbe : les trois premiers anneaux sont marqués longitudinalement de quatre raies ( )(S II I s T 0 I R E N \ T U R E L L E blanches, dont deux dorsales et deux latérales. Chacun des autresest marqué latéralement d'une raieoblique blanche, et, sur ledos, d'un chevron jaune dont la pointe, dirigée vers l'anus, est pla- cée entre deux points tuberculeux de cette même couleur. La tête est jaune et les pattes sont vertes. Cette chenille vit sur le pigamon à feuilles (Tancolie [thalic'rum aquileglfoliuin). On la trouve en mai et juin , et son papillon paraît un mois après qu'elle a formé sa coque. Sa chrysa- lide est verte, avec une bande d'un noir bleuâtre le long- du dos; elle est anguleuse , et son anus est muni de six crochets, suivant l'observa- tion de M. Fischer. La Chrysoptère Coucha n'habite que les con- trées montagneuses de l'Europe, et principale- ment la Suisse , d'où viennent la plupart des in- dividus qui se trouvent dans les collections de France et d'Allemagne. DES LÉPIDOPTÈRES. iK) OBSERVATIONS. Ici finit la tribu des Nociué/ites , commencée par mon prédécesseur el continuée par moi , sans qu'il m'ait élé possible de décrire dans leur ordre naturel les nombreuses espèces qu'elle renferme, cet ordre ayant été interverti 1° par le plan adoplé par M. Godart,et que j'ai élé obligé de suivre; ->" par la communication qui m'a été faite, après coup, de plusieurs espèces inédites , que j'ai dû publier à mesure qu'elles me sont parvenues , pour la satisfaction de ceux à qui elles appartenaient. Mais, ainsi que j'ai eu occa- sion de le dire plusieurs fois , ce défaut sera ré- paré dans le tableau méthodique que je donnerai à la fin des Nocturnes , et dans lequel je me pro- pose d'augmenter de beaucoup le nombre des coupes génériques, afin de mettre cette partie de rouvra;3;e au luveau des progrès que la science a laits depuis qu'il est conmiencé. En attendant , je crois aller au devant des désirs des souscripteurs, en leur faisant connaître , ci- après, la nomenclature des genres dont se compo- 70 H I s T 0 I R E N A T U R E L L E sera la tribu des Noctuélites (\dji^ le tableau pré- cité; et, quoique je n'en donne pas les caractères, il leur sera facile néanmoins d'y rapporter les es- pèces de leur collection, au moyen de ce que j'ai mis à côté du nom de chacun d'eux celui de l'espèce qui lui sert de type , avec le n" delà plan- che où elle est figurée. Ces genres , au nombre de quarante-huit, sont ceux que M. Boisduval a adoptés dans son cata- logue systématique des Lépidoptères d'Europe, et qui, à l'exception de sept qu'il a créés et que j'ai marqués d'un*, appartiennent soit h M. La- treille, soit à Ochsenheimer, ou àM. Treitschke. son continuateur. DES L EPI 0 0 PTKKE S. DIVISION DES NOCTUÉLITES EN 4^ GENRES. 1 Cymathophoia. { Flavicornis. )P1. 83, pag. i54, vol. 6. 2 Asteroscopus *. (Cassinia). Pl.Tii^, p. 216, v. 7, l'^part. 3 Episema. ( Cœriileocephala). Pi. 85 , p. 187 , v. 6. 4 Acronycta. ( Leporina ). Pi. 87, p. aaS, v. 6. 5 Diphtera. ( Orion ). Pi. 85 , p. 2o3 , v. 6. 6 Bryophila. ( Glandifera ). Pi. 8G , p. 210, , v. 6. 7 Noctua. [Exclamationis ). PI. 67 ,p.238, v. 5. 8 Tripliaena ( Pronuha ). PI. 58 , p. i5i ,'v. 5. 9 Amphipyra. ( Tragopogonis). Pi. 57, p, 1^5, v. 5. 10 Mania. [Maura ). Pi. 54, p. 108, v. 5. 1 1 Heliophobus*. ( Saponarice ). Pi. 90 , p. 272 , v. 6. 12 Eriopus. ( Pteridis ). Pl. 93 , p. 324 > v. 6. i3 Hadena. ( Genistœ ). Pl. gi , p. 285, v. 6. 14 Phlogophora. ( Meticulosa ). Pl. 94, p. 34o, v. 6, i5 Eurhipia*. ( Adalatrix ). Pl. 120 , p. 33i , v. 7. 16 Miselia. ( Oxiacanthœ ). Pl. 96, p. 374 > v. 6. 17 Polia. ( Comta ). Pl. gS , p. 359. v. 6. 18 Ilarus *. ( Piniperda ). Pl. 100 , p. 436 , v. 6. 19 Apamea. ( Didyina ). Pl. 100, p. 444 , v. 6. 20 Luperina*. ( Tcstacea ). Pl. 81 , p. i33 , v. 6. 21 Mamestra. ( Brassicœ). Pl. 102, p. 37 , v. 7, i"= part. 22 Thyatyra. ( Bâtis ). Pl. io3, p. 46, v. 7. i'^ part. 23 Gonoptera. ( Lih(itrix).'P\. i3i, p. 478, v. 7, i*"*^ part. 24 Mythymna. ( Albi-puncta ). Pl. 80, p. 109, v. 6. 25 Orthosia. ( Cœcimacula ). Pl. 77 , p. 69, v. 6. 'T^ H i s T 0 1 1\ E N \'J' U n ELLE '20 (JaratiiiuiU ( /. Iniactiu/i ). V\. 77 , p. 80^ v. 6. 27 Leucania. ( Pallcns ). PI. io5 , j) 6^ , v. 7, i'*^ part, 28 Nonagria ( Tjpha ), Pi. JoG , p. 94 , v. 7, i'"'' pari. 29 Xauthia. ( Croceogo ). Pi. 128 , p, /i47j v. 7 , 1'* part. 30 Cosniia, ( Diffinis ). PI. 108 , p. 1 16 , v. 7 , i'"^ part. 3i Cerastis. ( Rubricosa), PI. 79 , p. 9g , v. 6 , i"* part. 32 Xvlina. ( Exoleta ). Pi. 1 1 1 , p. iG3 , v. 7 , i*^* part. 33 Cucullia. ( >' e.rha&ci ). Pi. 124 , p- 392 , v. 7 , 1'^ part- 34 Abrostola. ( Triplasia ). PI. i32 , p. 486, v. 7 i*^^ part. 35 Chrysoptera ( Deaurata ). PI. 139 , ]). 61 , v. 7 , 2*^ part. 36 Piusia. ( Chrrsitis ). Pi. i34 , p. 21 , v. 7, 2*^ part. 37 Anarta. ( Mjrtilli ). Pi. 118, p. 286, v. 7,1" part. 38 Heiiothis. ( Dipsacca ). Pi. 1 19 , p. 3o8, v. 7 , i*^^ part. 39 Acontia. ( Solaris ). PI. 121 , p. 346 , v. 7 , 1"^ part. 40 Catephia. [Alchymista ). PI. 53 , p. 100, v. 5. 4i Catocala. ( Fraxiiù ). Pi. 45 , p. 5o , v. 5. 42 Ophiusa. ( Tirrhœa ). PI. 55 , p. 119, v. 5. 43 Cerocala * ( Scapulosa). Pi. 121 , p. 353 , v. 7 , i"^^ part. 44 Euclidia. ( Glyphica ). Pi. 02, p. 96^ v. 5. 45 Brephos, ( Parthenias ). Pi. 5i p. 89, v. 5. 46 Timia*. ( Margnrita ). non décrite (i). 47 Antophyla. ( Purpurinny Pi. i23. p. 373, v. 7, 1'* part. 48 Erastria. ( Argcntula ). Pi. i23, p. 373 , v. 7 ^ 1'"'* part. (l) Cette belle espèce , que nous n'avons pu encore nous procurer, sera donnée dans le supplément , avec beaucoup d'autres qui ont été reconnues depuis appartenir à la France. DES LEPIDOPTERES. GENRE PLATYPTERIX (i). GENUS PLATYPTERIX. Lasp. Latr. Ochscn. Treits. DREPANA. SchrariL PHAL^NA. Linn. Fabr. Drgecr. Geoff., etc. BOMBYX. fVien. Verz. Illig. Borhh. Esp. Hubn., etc. PLATYPTÈRE. Encycl. méth. entom. tom. lo. p. i56. CARACTERFS GENERIQUES. Palpes injérieurs très-petits et presque coniques.-— Trompe courte et presque nulle. — Antennes peu longues , pecti- nées dans le mâle et ciliées clans la femelle ; ailes grandes et presque horizontcdes clans l'état de repos; les supérieures recouvrant alors très-peu les inférieures. — ■ Sommet des premières courbé en forme de faucille dans le plus grand nombre des espèces. — Tête petite et corps plus ou moins grêle. Chenille nue A 14 pattes seulement , le dernier anneau en étant privé, et se terminant en une queue relevée simple et tronquée. — Chrysalide saupoudrée de blanc ou de bleuâtre , et contenue dans un léger cocon de soie enve- lop[jé lui-même d'une feuille ci demi roulée. Ce genre, établi par Laspeyres, naturaliste prussien, et adopté par M. Latreille , ne renferme (i) Çe nom vient de deux mots grecs qui signifient ailes larges ou amples. Nous lui avons conservé en français sa 74 HISTOIRE NATURELLE que sept espèces parmi les Lépidoptères d'Europe. Toutes, à l'exception d'une seule [Spinu/a), sont reconnaissables au premier coup d'œil par la forme de leurs ailes supérieures, dont le som- met se prolonge ei se courbe plus ou moins en faucille. Leurs autres caractères sont : palpes très-petits et presque coniques ; trompe courte et presque nulle; antennes pectinées dans le mâle et ciliées dans la femelle; ailes grandes re- lativement au corps et presque horizontales dans l'état de repos , les supérieures recouvrant alors très-peu les inférieures ; tête petite et corps plus ou moins grêle. On voit par l'ensemble de ces caractères que les PlatjptérLx diffèrent très-peu des Phalènes dans l'état parfait ; mais il n'en est pas de même sous la forme de chenilles : les leurs ne sont pas arpenteuses ; seulement elles manquent de pattes anales, et ont leur extrémité postérieure termi- née en queue, comme celles de certains Bombyx ( Genus Dicranura. Lat. ), auxquelles elles res- semblent encore par la forme générale du corps, terminaison latine par la même raison qu'il est reçu depuis long-temps de dire botnbjx et non pas bomhice. Quaut au nom de Platyptère employé dans l'Encyclopédie comme en étant la traduction, nous ne l'avons pas adopté, attendu qu'il a déjà ctc applujtie par Meigen à un genre de Diptères. DES LÉPIDOPTÈRES. ']5 et par l'attitude (i) qu'elles prennent dans l'état de repos et lorsqu'on les touche sur le dos ; mais elles en diffèrent : i ** en ce que leur queue est sim- ple , c'est-à-dire qu'elle n'est ni creuse ni bifurquée comme celle du Bombyx linula , Furcula , etc. , chez qui elle se compose , comme on sait , de deux gaines ou tuyaux mobiles, renfermant chacun un filet charnu ou tentacule que la chenille en fait sortir à volonté; 2° en ce que leur tête , loin de pouvoir se cacher sous le premier anneau , comme on le voit dans les chenilles que nous venons de citer, le déborde au contraire de beaucoup. Du reste , elles sont rases , ou si quelques unes ont des poils , ils sont clairsemés et à peine visibles à l'œil nu. Leur tête est assez grosse, aplatie verticalement et un peu échancrée dans le haut , et leur dos est garni de tubercules dont la forme et la position varient suivant chaque espèce. Quant à leur manière de vivre , elle se rappro- che beaucoup de celle des chenilles de Pyrales appelées Tordeuses ou Rouleuses ( Toririces ), (i)Dans cette attitude, elles relèvent les deux extrémi- tés de leur corps, baissent la tète qu'elles ramassent presque sous le ventre, et ressemblent alors, dit Réaumur, à ce petit poisson de mer que l'on voit desséché dans les cabinets d'histoife naturelle, et qui porte vulgairement le nom de cheval marin [syngnathe hippotampc). 76 H 1 ST OIRE N ATUREL I.E Comme elles, elles vivent et se changent en chry- salide 4aiîs des feuilles dont elles roulent ou piient les bords. Ainsi les Platyptérix appartiennent à la fois aux Phalènes, aux Bombyx et aux Pyrales. On conçoit d'après cela la difficulté de les mettre à leur véritable place dans une méthode natu- relle : aussi iM. Latreille, après les avoir mis suc- cessivement parmi les Phdlénites et les Pyralites les a-t-il rapportés à sa tribu des Faux Bombyx dans son dernier ouvrage, intitulé : Familles naturelles du règne animal. Cependant nous sa- vons que ce n'est pas encore là sa dernière dé- termination au sujet de ce genre anomal; car il a bien voulu nous dire (|ue,dansla nouvelle édi- tion qui se prépare du Règne animal de. M. Cu- viei' , et dont il est chargé de rédiger la partie entomologique, il se propose d'établir une nou- velle coupe sous le nom de à\Jj)osure , qui com- prendra toutes les espèces provenant de chenilles qui manquent de pattes anales, et dont l'extré- mité postérieure se lerniine en pointe , soit simple, soit bifurquée, et dans laquelle par conséquent les Platyptérix viendront se ranger naturelle- ment Dans cet état de choses nous sommes obli- gés de donner ici isolément le genre dont il s'a- git , sauf, dans notre tableau méthodique , h le comprendre dans la tribu dont il fera définiti- DES LEPIDO PÏERK s. 77 vement partie , d'après la dernière déterminalion de M. La treille ((). Pour compléter l'histoire des Plat-ypt.érix, il nous reste à dire que leurs chenilles paraissent deux fois par an, la première en mai et juin, et la seconde en septembre. Celles de ia première époque subissent toutes leurs métamorphoses dans le courant de Tété; celles de la seconde passent l'hiver en chrysalide, et ne donnent leur papillon qu'au printemps suivant. Toutes ces chenilles vivent sur les arbres , et ce n'est guère qu'en les élevant qu'on se procure leurs papillons, qu'il est très-rare de rencontrer volant dans les bois ou ailleurs. Nous avons dit plus haut que ces chenilles se changent en chrysalide dans une feuille roulée. Cette chrysalide est contenue dans un cocon à (i) Dans la première partie que M. Boisduval vient de publier de son Catalogue systématique des Lépidoptères d'Europe, le u^enve Platyptérijo figure seul dans sa tribu des Drépanalides, et cette tribu est placée entre celle des Zeu- zéridesel celle des Pseudo-Bomb cincs ; or la première Huit par le genre Hépialc et la seconde commence par le genre Harpya[Bombix Fagi] ; par conséquent le genre Platjpté- rix ferait le passage de l'un à l'autre : cela ne nous paraît naturel ni pour la chenille, ni pour l'insecte parfait; il y a probablement ici ime lacune (pii doit être remplie par des genres exotiques. yB HISTOIRE N 4TU RE L LE demi transparent, et celui-ci est attaché aux pa- rois delà feuille par de gros fils de soie qui res- semblent, suivant la comparaison de Degeer, à des câbles qui retiennent un vaisseau à l'ancre. Ti offre encore une autre particularité qui n'a pas échappé à ce célèbre observateur, c'est d'être ouvert par le bout opposé à celui par lequel le papillon doit sortir , la chenille ayant ménagé cette issue en le construisant pour se débarrasser de la dépouille de sa peau , qui l'aurait gênée dans l'intérieur très-étroit de ce cocon, après s'y être changée en chrysalide. Celle-ci n'a rien de particulier pour la forme; elle est plus ou moins alongée suivant les espèces , et presque toujours couverte d'une poussière blanche ou bleuâtre , qui empêche d'apercevoir sa véritable couleur , qui est brune. Une seule, celle du Platyptérix Harpon , a deux petites pointes sur la tête. Les sept espèces de Platyptérix connues peuvent être groupés ainsi les supérieures ; et souvent aussi les inférieures n'ont qu'une ligne jaune. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune- fauve uni , sans aucune ligne ni tache. Le corps , la tête et les antennes sont de la couleur du fond des ailes. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle , beaucoup plus grande, est d'un fauve- pâle , et marquée ordinairement de trois lignes jaunes sur les ailes supérieures et de deux grises sur les inférieures. La chenille est d'un brun-verdâtre sur le dos des trois premiers et des deux derniers anneaux , et d'un jaune-brun sur les autres. De chaque côté du corps règne une ligne longitudinale jaune , qui sépare la couleur du dos de celle du ventre, qui est d'un gris-brun. Le troisième an- neau est surmonté d'un tubercule bifide , dont la base est entourée de petits points blancs. Enfin la pointe qui termine le dernier anneau est plus longue que dans les autres espèces , et de couleur brune. On trouve celte chenille sul- les chênes et les bouleaux , en juin et en septembre , et son pa- pillon paraît au printemps et en août. Ce Platyplérix habite l'Allemagne, l'Italie et la France. Il n'est pas îrès-rareaux environsde Paris, surlout dans les bois de Verrières. 86 H 1 s i 0 1 R E N A T U R E L L E DC. PLATYPTERIX SERPETTE. PLATYPTERIX UNGUICULA. ( Pi. 140, fig. 4. ) Platypterix UNGUICULA. Lapi , Ocliscn. Treits. Bombyx UNGUICULA. Hubn. tabl. 12. fig. 48. Bombyx sicuLA. Esp. t. m. tab. 74. f. k-"] . Borkh. Brahm. Bombyx falcula. Illig. Bombyx cultraria. Fabr. Le coutelas [p. cultraria). Dcvill- ent. Linn. t. 11. p. 299. La serpette. Engrnm. tom v. pi. 207. fig. 276. Kléeniann. tab. 21. fig. 1-7. Envergure, 11 à i3 lignes. Cette espèce a l'angle supérieur de ses pre- mières ailes encore moins aigu et moins courbe que la précédente. Les quatre ailes sont en des- sus d'un jaune orangé ou souci , et traversées dans le milieu par une bande d'un rouge-brun bordée de jaune clair sur les supérieures seule- ment. Une bande plus étroite de la même cou- leur borde leur extrémité. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune- orangé uni. Le corps, la tête et les antennes sont de la couleur du fond des ailes. Cette description concerne les deux sexes. DES LÉPIDOPTÈRES. 87 qui ne diffèrent entre eux que par la forme des antennes et de l'abdomen. La femelle est toute- fois plus grande que le mâle , et ordinairement d'un ton plus clair. La chenille , suivant la figure de Klcemann , est de toutes ces congénères celle qui ressemble le plus en petit à celle du Bombyx viimla ^ bien entendu toutefois que la pointe qui lermine son dernier anneau est simple. Elle a, comme cette dernière, une tache en forme de losange de cou- leur rose, et placée sur le dos comme une selle. Le reste du corps est d'un brun-rougeâtre , avec deux raieslatéralesqui parlent du premier anneau et vont se réunir en pointe sur le dos du cin- quième. Le troisième anneau est surmonté d'une seule pointe charnue, et la tête, qui est très- grosse à proportion de la partie antérieure du ' corps , est rougeatre. Cette chenille vit sur le cfiênc ordinaire [riucr- cus sobiu) , le hêtre ( fagus sjh'estris) , ainsi que sxxvXq prunier épineux [prunus spinosa) y suivant Esper. On la trouve en même temps que l'espèce précédente, et son papillon parait aussi aux mêmes époques. Sa chrysalide est brune et saupoudrée de bleuâtre. Celte espèce se trouve en France et en Alle- magne, principalement sur les bords du Rhin. Je ne l'ai prise qu'une seule lois aux environs de Paris. 88 HISTOIRE iN AT UREL LE Angle supérieur des premières ailes en faucille. Bord terminal avec une ou plusieurs dents. DCI. PLATYPTÉRIX LÉZARD. PLATYPTERIX LACERTULA. ( PI. i4o, lig. 5. ) Platypterix LACKRTULA.Zo.sy^. Ocliscn. Trcits, Drepana lackrtula. Schrank. Bombyx LACERTULA et sciNcuLA. //^M^«. bornb. tab. I2.fig. 49 et 5o. Esp. tom. m. tab. 72. fig. 3-6. Wien. Verz. lUig. Borkh. Lang. Verz. Brahni. Phai^^na i,\ct.kt:\tx\^j\. Lin//. Fab. Fuessly. Berl. Mag. Gotze. Muller. Geom. dentaria. Thunberg. Disserl. ent. \. pag. 5. La lackrtine. Engr. tom. v. pi. 21g. fig. 279. Phal. LACERTiNE. { P. G. LACERTINARIA. Dei'Ul. ent.Linri. tom. 2. pag. 294. Phal. lacertine Degeer. tom. i. pag. 3 40. pi. 10. fig. 5 et 8. tom. II. pag. 335. n° 3. pi. 5. tig. 6 et 7. Réaumur. Insect. tom. 2. pi. 22. fig. 4-6- Platyptèrk lézard. Encycl. méth. entora. t. 10. p. i56. Envergure , 11 à i3 lignes. Cette espèce diffère des précédentes par le bord lerminal de ses premières ailes , qui pré- sente six dentelures enhe l'angle suoérieur et jT<^c///r/tiV. Geiiie Platvplérix. jv. rxL. ^•■i^fUtat^ * ^rré' KX ^ '%j^m />. Oi,m^,„7 y/'i.rif iI'aiicill(v/,V/y//;rAiirilo. 2 Ilarjtoii '^('w/',/////,/yiii.il<-.r) liamocon ///„•//;«/,/ ; màlc. 4. Nn-pcUc////,/^^/;///, rnàlc-.,-) Lézai'd/A/r ,v ///-/,? /(i-ni . (> S_l\ Ici /,';,v//;yiiiàl<-. 7 IVUlc K|»IIU' /.l/'/^j/c/.f y (cm. DES LÉPIDOPTÈRES. Sc) l'angle postérieur. Ces mêmes ailes sont en des- sus d'un jaune feuille-morte finement tiqueté de brun , et traversées dans le milieu par deux li- gnes brunes parallèles, entre lesquelles on voit vers le haut un petit point noir. Les inférieures sont en dessus d'un brun roussâtre, avec un pe- tit point central brun. Le dessous des quatre ailes est d'un ton plus clair que le dessus, 'avec un point noirâtre bien marqué au centre de chacune d'elles. Les infé- rieures sont en outre traversées par une ligne brune très-ondulée. Le corselet, la tête et les antennes sont de la couleur des ailes, supérieures. L'abdomen parti- cipe de celles des inférieures. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par les antennes et l'abdomen, et parce que la femelle est un peu plus grande que le mâle. La nature a employé un singulier moyen pour soustraire la chenille de ce Platyptérix à la vo- racité de ses ennemis : elle lui a donné des cou- leurs tellement assorties à sa forme bizarre, qu'elle ressemble au premier coup d'œil , dit Degeer, à de la fiente d'oiseaux tombée sur une feuille. C'est effectivement l'illusion qu'elle produisit sur moi , la première fois que je la trouvai , et cette illusion ne cessa que quand je la \h re- 90 HISTOIRE NATURELLE muet- (i). Voici, au reste , la description très- exacte qu'en donne le célèbre observateur que nous venons de citer. « Sa couleur, dit-il , est « brun-clair et jaunâtre, mêlé de taches et de « nuances d'un brun plus obscur. La peau est « raboteuse et très-inégale, garnie de plusieurs « tubercules et de plusieurs rides. Les tuber- « cules du second et du troisième anneau se font « le plus remarquer. Il y en a deux sur chacun « de ces anneaux. Ils sont très-élevés et doubles, « ou comme composés de deux mamelons. Sur « le onzième anneau il y a aussi deux tubercules « plus élevés que les autres. Tous ces tubercules « sont en forme de mamelons charnus de cha- « cun desquels part un petit poil. Le dernier an- « neau se termine en une pointe conique. La tête « est grise avec des mouchetures d'un brun- « clair. Cette chenille vit sur le bouleau blanc [bciula albd) ; elle parait deux lois par an , en juin et en septembre. Celles de la première époque don- nent leurs papillons en août , et celles de la se- (i) J'ai trouvé cette chenille, pour la première fois, le 3o juin de cette année (1828) dans le parc de Chanibord. M. Rippert, à qui je la laissai, a bien voulu en prendre soin, et m'a envoyé depuis le papillon qu'elle a produit , avec sa coqn< ella leuillede bouleau qui «^nveloppaii. cet te dernière. DES LÉPIDOPTÈRES. 9I conde au printemps suivant. La chrysalide, dont le fond est brun, est saupoudrée de blanc, et s'aperçoit facilement à travers le cocon de soie jaune et d'un tissu clair qui la renferme. Le Platyptérix, assez commun en Allemagne , ne l'est pas autant en France, si j'en juge par le petit nombre de collections qui le possèdent à Paris. ^^sS ()■/. HISTOIRE .NATURELLE DCII. PLATYPTERÏX STYLET. PLATYPTERIX SICULA. (Pi. i4o,fig. 6. ) Platypterix sictila. Lasp. Ochsen. Treits. Bombyx. SICULA. Hahn. bomb. tab. ii. lig. 4i- W^ien. Verz. Illig. Brnhm. Phal. harparia. Fabr. Bomb. harpagula. ^^/). tom. m. tab. 7'3. lig. i. 2. Borkh. Lk harpon. Engr. tom. v. pi. 208. lig. 277. Envergure, 12 à i3 lignes. Les ailes supérieures de cette espèce offrent au milieu du bord terminal un angle obtus qui n'existe pas chez les précédentes. Elles sont en dessus d'un brun-violet, avecleurexlrémitébordée par une bande étroite bleuâtre, bordée elle- même du côté interne par deux lignes ondulées , l'une noire et l'autre d'un violet-clair. Elles sont en outre marquées, au centre, de plusieurs petits points faunes placés sur une tache brune, entre deux lignes iransverses et ondées de cette dei*- nière couleur. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris- roussâtre, et traversées par plusieurs lignes bru- nes ondulées. DES LKPiDOPTÈKES. 93 Le dessous des quatre ailes est d'un jaune- fauve, avec une tache grise au centre de chacune d'elles. Le corps, la tête et les antennes sont delà cou- leur du fond des ailes supérieures. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle offre à peu près le même dessin, mais sur un fond d'un fauve-clair. La chenille a la tête jaune et tachetée de brun. Son ventre est jaunâtre et fouetté de rouge , sur- tout aux premier et cinquième anneaux. Ses côtés sont d'un brun-rougeâtre , avec des raies plus claires et des raies plus foncées. Son dos est d'un beau jaune-citron , avec des taches brunâtres qui sont plus abondantes sur les trois premiers anneaux. Le troisième anneau est surmonté d'un tubercule bifide , et la pointe de la queue est d'un brun foncé. On trouve cette chenille en mai et juin sur le chêne ^ le bouleau et le tilleul. La chrysalide, de forme ordinaire, est saupoudrée de bleuâtre, et son papillon paraît en août. Cette espèce est moins rare en Allemagne qu'en France. 94 HISTOIRE NATURELLE Angle supérieur des premières ailes arrondi, DCIII. PLATYPITERIX PETITE ÉPINE. PLATYPTERIX SPINULA. ( Pi. 140, fig. 7. Platyptkiiix SPINULA. Lasp . Ochsen. Treits. Drkpana SPINULA. Schrunk, Bombyx spinula. Hubn. Bomb. tab. 11. fig. 40- Esp: tom. III. tab. 83. tig. 6. Wien. J'erz. Illig. Borkh. Phal. ATT. RUFFA. Lin/i. DevUl, Bombyx, compressa Fabr. Panz. NocTUA CANDinuLA. Lang. Verz. Geom. modesta. Naturj. Phalena glaucata. Scopoli. ent. carn. pag. aai. tab. 32. fig. 549. La verdatre ( phal. glaucata ). Devill. ent. Linn. tom. 2. pag. 364- Engram. siippl. pi. xx. fig. 280. a. b. c. Albin, engl. ins. tab. 65. e-h. Envergure, 12 à 14 lignes. C'est par sa chenille que cette espèce a été rangée parmi lesPlatyptérix , car sous l'état d'in- secte parfait elle n'a aucun rapport avec les au- tres espèces de ce genre, et semblerait plutôt DES LÉPIDOPTÈRES. qS appartenir aux Phalènes géomètres par la coupe de ses ailes : les supérieures, dont le sommet n'est nullement arqué , sont blanches en dessus , avec une double rangée de lunules d'un gris-bleuâtre qui longe le bord terminal, et une tache brune au milieu du bord interne, laquelle est bordée de fauve et surmontée d'une autre tache grise qui s'avance d'une manière oblique jusqu'au mi- lieu de l'aile. Sur celte dernière tache on distin- gue les nervures qui ressortent en blanc , et for- ment par leur disposition une petite branche épineuse ; d'où vient le nom de Spinula , [petite épine) , donné à celte espèce. Les ailes inférieures sont d'un blanc-sale en dessus, avec leur extrémité bordée par une bande maculaire d'un gris-bleuâlre. Le dessous des premières ressemble au dessus, celui des secondes est entièrement blanc. Le corps, la tète et les antennes semblables. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent que par les antennes, et parce que la femelle est un peu plus grande que le mâle. La chenille de ce Platyptérix a la même forme que celle des autres espèces , bien que son pa- pillon soit si différent 5 c'est-à-dire qu'elle va en grandissant depuis le cou jusqu'au troisième an- neau inclusivement, et en diminuant depuis le r)6 H i s T 0 I R E N A T U H E L L E quatrième jusqu'au dernier, qui se termine en pointe. Sa couleur est d'un brun-rouçe l'antôt clair, tantôt foncé. Le second anneau est garni de deux petits tubercules suivis de deux autres beaucoup plus grands, et dont la pointe est bru- nâtre. Derrière ceux-ci il y a une tache blan- châtre ponctuée de brun-noir. Un autre petit tubercule isolé se remarque sur le pénultième an- neau, et le dernier est marqué latéralement d'une petite raie blanchâtre. Cette chenille vit sur \e prunelîer (prunus spi- nosa) , et se montre deux fois par an , la pre- mière en mai et juin, et la seconde en août et septembre. Les chenilles de la première époque donnent leurs papillons en juillet; celles de la seconde ne les donnent qu'en mai de l'année suivante, après avoir passé l'hiver en chrysalide. Cette chrysalide est brune avec le dos bleuâtre; elle est contenue dans un tissu léger entre des feuilles. Le Platyptérix Spinula est assez commun en France. DES LEPIDOPTERES. 97 TRIBU V. Phalénues. Phalœnites. Cette tribu se composait primitivement des Phalènes proprement dites, ou Géomètres, et des Platyptérix ; mais M. Latreille en ayant retran- ché ceux-ci, ainsi qu'on l'a vu à leurartiiçle, elle se borne maintenant aux premières, dont voici les caractères : Ailes entières ou sans fissures., généralement moins so- lides et plus grandes relativement au corps que celles des BoMBYCiTEs et des NocTUÉuTKs; étendues horizontalement^ ou en toit large et écrasé , dans l'état de repos ^ les supé' rieures manquant des deux taches ordinaires i^l'orbiculaire et la réniforme) qui distinguent les nnctuélites , et les inje rieures étant peu plissées au bord interne, lorsqu'elles sont cachées par les supérieuies , Antennes sétacées^ tantôt simples (i) dans les deur sexes , tantôt pectinées ou ciliées dans les mâles seulement. Palpes inférieurs couvrant toujours les supérieurs, de jorme peu variée, souvent très-velus et avançant très-peu au-delà du chaperon lorsqu'ils le dépassent. — Trompe grêle , (i) Ce caractère ne doit s'entendre que des antennes vues à l'oeil nu, car examinées ù !a loupe elics ir' paraissent jamais simples ou filifoiines. NOCTURNES, 1V.--IP Partie. n 98 HISTOIRE NATURELLE plus souvent membraneuse que cornée^ plus ou moins sail~ lante dans la m.ajcure partie des espèces, et nulle ou presque nulle dans les autres. Corselet plus souventvelu que squammeux, etjamaishuppé ni crête, — Abdomen généralement long et gréle^ excepté chez certaines femelles. Chenilles nues ou garnies seulement de poils rares et courts, et toujours arpenteuses (i) quelque soit le nombre de leurs pattes y qui varie de douze à quatorze y compris les ana- les qui ne manquent jamais, parce que dans celles qui en ont plus de dix {et c'est le plus petit nombre), les six pre- mièreànet les quatre dernières seules servent à la progression^ les intermédiaires étant trop courtes pour cet usage. Mode de transformation très-varié. M. Latreille, dans ses Familles naturelles du règne animal, ne divise la tribu des Phalénites qu'en trois genres, savoir : les Dfétrocampes, dont les chenilles ont douze pattes ; les Phalènes, dont les chenilles ont dix pattes, et les deux sexes ont des ailes propres au vol ; et les Hibernies , dont les chenilles ont également dix pattes, mais dont les femelles sont aplères ou semi-ap- tères et ne peuvent voler. Ces trois genres sont évidemment insuffisants pour y rapporter les sept cents espèces de Phalènes environ que l'on connaît, et dont cinq cents au moins appar- tiennent à l'Europe. Sans doute l'illustre savant (i) Voir la définition de ce mot, page 1 13. DES LÉPIDOPTÈRES. 99 qui les a établis en aurait augmenté le nombre, si, plus occupé de grands aperçus que de détails, il avait eu le loisir d'étudier cette tribu de Lé- pidoptères, avec l'attention minutieuse que peu- vent avoir ceux qui n'embrassent pas, comme lui, toutes les parties de l'entomologie. M. Treits- chke, qui ne décrit que 34o Phalènes d'Europe? les répartit suf dix-neuf genres formés en grande partie, comme il le dit lui-même, d'après les familles du catalogue systématique des Vien- nois (i). Prévenu en faveur de sa classification, je m'étais proposé de l'introduire sans aucun changement dans cet ouvrage; mais par l'appli- cation que j'en ai faite à ma collection, j'ai re- connu que l'auteur comprend dans ses genres une foule d'espèces qui n'en ont pas les carac- tères^ et que le dix-neuvième et dernier qu'il appelle Idœa (2), se compose des espèces les phis disparates, telles que la Dealbata, la Cu'- labraria, \ Oriiataria, etc.; en sorte qu'on pour- rait croire qu'il y a réuni toutes celles qui n'ont pu trouver place dans les dix-huit genres précé- (i) Voir la préface de son 4* vol. publié en 1827. (2) Je n'aurais pu conserver ce nom, lors même que j'au- rais adopté ïe genre qu'il désigne, attendu qu'il a déjà élè donrté à un genre de Lépidoptères diurnes, parmi les Exo- tiques. 100 HISTOIRE NATURELLE dents, sans s'embarrasser si elles avaient la moindre analogie entre elles. Cependant, à l'ex- ception de ce genre, qui doit être considéré comme nul, les autres m'ont paru reposer sur des bases certaines, et j'ai cru ne pouvoir mieux faire que de les conserver, mais en les restrei- gnant aux espèces qui s'y rapportent réellement. En conséquence, j'ai dû, de mon côté, établir de nouvelles coupes génériques, pour suppléer à l'insuffisance de celles de l'entomologiste alle- mand. En dernière analyse, après avoir bien exa- miné et comparé entre elles près de 4f>o espèces de Phaléniles, leur tribu m'a paru susceptible d'être divisée en 48 genres, pour la formation desquels j'ai étudié ces insectes non-seulement dans l'état parfait, mais sous celui de chenilles, toutes les fois que ces dernières m'ont été con- nues. Néanmoins, pour ne pas allonger inutile- ment le tableau que je donne ci-après de ces 48 genres, je n'y fais mention des chenilles que relativement au nombre de leurs pattes, qui m'ont servi à partager ces lépidoptères en trois grandes divisions; et quant aux coupes géné- riques, je me borne à en exposer les caractères tirés de l'insecte parfait, attendu qu'ils sufBsent seuls pour rapporter chaque espèce à son genre, ceux fournis par les chenilles ne servant qu'à les confirmer. Ainsi, pour connaître ces derniers, DES LLPU)OPT£R£S. lOl il faut consulter la description détaillée de cha- que genre qui précède celle des espèces qui s'y rapportent. Tel a été le résultat de mes efforts pour mettre de Tordre dans la tribu des Phalénites ; mais je crains bien d'avoir mal rempli la tâche que je m'étais imposée. Au reste , je dois le dire , le temps et les matériaux m'ont manqué pour rendre mon travail moins imparfait, et je ne le donne que comme une ébauche propre seule- ment à mettre sur la voie ceux qui entrepren- dront après moi de faire une nouvelle classifica- tion de ces insectes, et à les préserver des er- reurs que j'ai dû nécessairement commettre, en cherchant le premier à approfondir une matière qui n'avait encore été qu'effleurée. Avant de présenter le tableau dont j'ai parlé plus haut, il me reste à faire observer : 1" Que les noms qui y sont marqués d'une *, sont ceux des genres qui ne m'appartiennent pas et que j'ai adoptés; ils sont au nombre de dix- neuf, savoir : deux de M. Latreille ( Metrocampe et Hibernia) ,-un de M. Léach { Ourapterix) , et les autres de M. ïreitschke ; 2» Que ce dernier auteur ayant pris ses noms génériques dans la mythologie, j'ai aussi puisé les miens à la même source, pour l'uniformité de la nomenclature; 10-2 HISTOIRE NATURELLE 3° Que, pour faciliter la vérification de mes caractères, j'ai cité, à chaque genre, le nom de l'espèce qui lui a servi de type, en choisissant toujours cette espèce parmi les plus connues. 4° Enfin, qu'à l'instar de tous les auteurs qui m'ont précédé , j'ai terminé en aria tous les noms des Phalènes dont les mâles ont les an- tennes pectinées ou ciliées, et en ata ceux des es- pèces dont les antennes sont simples dans les deux sexes. , Ailes supérieures elliptiques ou lan- céolées; les inférieures ovalaires. Palpes longs et déprimés. Trompe longue 4^ Chesias*. ISpariiata). Les quatre ailes marquées de lignes lon- gitudinales et transversales , ou réticulées. Palpes très-courts. Trompe assez longue. .,,£,. *^ *^ 44 'Strenia. [Clathrata). tl' li'.Ailes à fond uni. Angle supérieur des premières ailes ar- rondi. Corps long et mince. Palpes courts. Trompe longue 45 Tanagra, ( Chœroph y lia ta) . Fond des ailes noir. Palpes très-velus et dépassant le chaperon. Trompe longue. Corps mince 46 Psodos*. [Equestrata). Nervures des ailes très-fortes. Abdomen long et linéaire. Dernier article des palpes très-aigu et dépassant le chaperon. Trompe très-longue ^^ 3i^^^ [Dealbata). Les quatre ailes unicoiores tant en-dessus qu'en-dessous ; les inférieures très-arron- dies. Palpes courts. Trompe longue. . . • Ag Minoa* (Eup/iorbiata). D E s L E P I D 0 P T È R E s . | I 3 GENERALITES. Nous avons dit, dans l'exposé des caratères communs aux Phalénites, que leurs chenilles sont Arpenteuses. C'est Réaumur qui le premier les a ainsi appelées, à cause de leur manière de marcher, dont ce nom donne une idée fort juste. En effet , ces chenilles, en général d'une forme très- allongée, n'ayant de pattes ambulatoires qu'à leurs deux extrémités, sont obligées, lorsqu'elles veulent changer déplace, de rapprocher et d'é- carter successivement ces deux extrémités , en ar- quant considérablement la partie intermédiaire de leur corps à chaque pas qu'elles font ; de sorte qu'au lieu d'avancer par de courtes ondulations comme les autres chenilles, elles font au contraire de grandes enjambées qui leur donnent l'air d'ar- penter le terrain sur lequel elles marchent. Mais ce n'est pas seulement sous ce rapport que les Arpenteuses sont remarquables; elles le sont en- core par la manière dont elles se tiennent sur les branches. Voici comment s'exprime k cet égard M. Latreille(I). (i) Dictionn. d'hist. nat., nouv. édit., tome si5, p. 486. NOCTURNES, IV. — II' Partie. 8 II /j HISTOIRE NATURELLE « Les unes cramponnent leurs pattes posté- « rieures sur une petite branche, ayant le corps « élevé verticalement j et restent immobiles dans « cette position pendant des heures entières. Les « autres prennent une infinité d'attitudes qui « exigent incomparablement plus de force en- a core. Comme, dans cet état d'immobilité, ces « chenilles ressemblent à des petits morceaux a de bois sec , on leur a donné le nom d'^/- « penteuses en bâton. « Quand on touche à la feuille sur laquelle « est une Arpenteuse , aussitôt elle se laisse tom- « ber; mais elle ne descend pas jusqu'à lerre, « ayant toujours une corde prête à la soutenir « en l'air , et qu'elle peut allonger à volonté. « Cette corde est un fil de soie très-fin, qui a « assez de force pour la porter ; elle ne marche « jamais sans laisser , sur le terrain où elle « passe , un fil qu'elle y attache à chaque pas « qu'elle fait. Ce fil se dévide de la filière, « d'une longueur égale h celle des mouvements « qu'a faits la tète de la chenille en marchant : « il est toujours attaché près de l'endroit où elle « se trouve, et tient par l'autre bouta sa filière. « C'est au moyen de cette soie qu'elle descend « des plus grands arbres jusqu'à terre , et qu'elle .( remonte sans marcher, manœuvre qu'elle exé- « cute assez promptement ; elle saisit ce brin de « soie avec ses pattes intermédiaires, entre les- DES LÉPIDOPTÈRES. I I :> « quelles elle le rassemble en paquet à mesure « qu'elle avance ; quand elle est arrivée à l'en- tt droit où elle voulait aller, elle le casse et en « débarrasse ses pattes ; elle file de nouveau lors- « qu'elle se remet en marche. » Presque toutes les Arpeiiteuses sont lisses et ont le corps allongé, mince et cylindrique; plu- sieurs ont sur le dos , et quelquefois sur les cô- tés, des éminences ou tubérositésqui ressemblent aux nœuds ou bourgeons d'une petite branche. Le mois de mai et le commencement de juin sont l'époque de l'année où l'on trouve le plus de ces chenilles sur les arbres; les chênes, qui en nourrissent une grande variété d'espèces, en sont quelquefois tout rongés. On en voit beaucoup moins sur les plantes herbacées. Quelques Ar- penteuses , après s'être montrées au printemps , reparaissent en automne ; mais le plus grand nombre n'a qu'une seule génération par an. On remarque parmi ces chenilles les différents modes de transformation qui sont disséminés dans les autres familles de Lépidoptères; on trouvera des détails à cet égard dans l'historique de chaque genre , auquel nous renvoyons pour éviter les répétitions; nous dirons seulement ici que la majeure partie des Arpenteuses entre dans la terre pour se changer en chrysalide. Parmi ces chenilles, les unes subissent toutes leurs méta- morphoses dans le courant de l'été , et c'est le 8. Il6 HISTOIRE NATURELLE plus grand nombre ; les autres ne deviennent insectes parfaits qu'en automne ou au prin- temps suivant ; quelques-unes enfin ne donnent leurs papillons qu'en hiver, c'est-à-dire dans les mois de décembre et de février : telles sont les espèces dont les femelles sont aptères, ou n'ont que des rudiments d'ailes. Ainsi que les autres Lépidoptères nocturnes, la plupart des Phalénites ne volent que le soir après le coucher du soleil ; cependant , il n'est pas rare d'en rencontrer qui font usage de leurs ailes pendant le jour, et ce sont ordinairement des mâles qui paraissent dirigés dans leur vol, moins par la vue que par l'odorat, c'est-à-dire par les émanations qui s'échappent du corps de leurs femelles; car, pour arriver jusqu'à elles, ils prennent la voie la plus courte, en se heurtant contre tous les obstacles qu'ils rencontrent , et qu'ils éviteraient, s'ils se servaient , dans ce cas , de leurs yeux pour se conduire. Les Phalénites habitent les jardins, les prairies et surtout les bois et les fortêts humides. • DES LÉPIDOPTÈRES. 11 I. Chenilles à 14 pattes. GENRE RUMIE. i.GENUS RUMIA.iW/A/. GEOMETRA. Unn. Fab. Borkn. lllig., etc. PHALÈNE. Geqfj. Latr. Encycl. méth., etc. ENNOMOS. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes simples dans les deux sexes. — Bord terminal des ailes inférieures formant un angle obtus au milieu. — Der-- nier article des palpes très-court et dépassant à peine le chaperon. ^ Trompe longue et assez épaisse à sa base. Chenilles à corps allongé et cylindrique et à tête ronde j avec un tubercule tres-élecé sur le sixième anneau ; se métamorphosant dans un léger tissu entre des feuilles. Ce genre ne renferme jusqu'à présent qu'une espèce; sa chenille est la seule , de toutes les Âr- penteuses connues , qui ait quatorze pattes; mais de ces quatorze pattes, les six premières et les quatre dernières lui servent seulement à mar- Il8 HISTOIRE NATURELLE cher. Quant aux autres, bien qu'elle ait la fa- culté de les allonger et de les raccourcir à volonté , elle n'en fait usage que pour se cramponner sur le pétiole et le bord des feuilles , dans l'état de repos , ou lorsqu'elle mange. Nous renvoyons à la description de l'espèce pour de plus amples détails. DES LÉPIDOPTÈRES. II9 DCIV. RUMIE DE L^ALISIER. RUMIA CRATiEGATA. (Pi. 141, «g- i- ) Ennomoscrat^gata. Treits. Schinett. von. europ. tom. 4. p. 41. n** 19. Gkom. crat^gata. Hubn. tab. 6. (ig. 3». ( fœm. ) Lan'. Lep. v.geom.i. Ampl. r. fig. i. a-d. v. geom. i, Ampl. f. a. b. fig. 2. a. b. JVien. Verz. lUig. Linn. Fabr. Borkh. Phal, cratjEGata. Schrank. Lang, Verz. Gotze. Knoch, Militer, Brahm. Schwarz, Scopoli. Fuessly. Phal. dotata. Clerck. tab. 5. fig. i5. Phalène de l'alisier. ( g. crat^egata ). Devill. entom. linn. tom. 11. p. SSg. u" 5ig. Latr. Dict. d'his. nat. de De- tervîlle. tom. 25. p. 490.Encycl. méth. tom. 10. p.b2. n^Sg. Phalène de l'épine. Walkenaer. Faun. Paris, tom. 11. p. 3o5. n° 9. Phal. luteolata. BerL Mag. La citronnelle rouillée. Geoff. tom. 11. p. i3g. n" 5g. Sepp. neederl. insect. vi. p. 25. tab. 6. Pf^ilkes, eng. moths, tab. 80. Envergure ,17 a 18 lignes. Les quatre ailes tant en dessus qu'en dessous sont d'un beau jaune- citron , avec trois taches couleur de rouille le long de la côte des supé- rieures , savoir ; une près de la base , une au mi- lieu qui est marquée d'un croissant d'argent, et 120 HISTOIRE NATURELLE la troisième à l'exlrémilé de l'aile : celle-ci est plus grande que les autres et de forme anguleuse. Chaque aile est en outre traversée par deux li- gnes onduleuses-noirâtres, et à peine marquées, avec un point de la même couleur au centre des inférieures. La frange, très-étroite, est ponctuée de ferrugineux. La tête et le corps sont du même jaune que îes ailes, et les antennes légèrement ferrugineuses. La chenille est cylindrique , avec un tubercule bifide ettrès-élevésur le sixième anneau; elle s'a- mincit un peu depuis ce tubercule jusqu'à la tête, qui est petite et ronde. Sa couleur générale varie beaucoup : elle est tantôt verte, avec le ventre bleuâtre , la îcle et le tubercule dont nous venons de parler d'un jaune-fauve, et les inci- sions des anneaux jaunâtres ; ou bien elle est entièrement d'un brun-violâtre , mélangé de fer- rugineux, avec ses deux extrémités d'un bleu- ardoisé ; ou enfin elle est grise , avec des petites lignes jaunâtres, interrompues par des taches ferrugineuses et des points noirs. Celte chenille se distingue de toutes les Jr/jente uses connues par le nombre de ses pattes qui est de quatorze ; ce qui ne l'empêche pas de marcher le dos arqué et en rapprochant ses deux extrémités , comme celles qui n'en ont que dix , attendu que les quatre intermédiaires qu'elle a de plus qu'elles , sont trop courtes pour cet usage ; mais elle peut \t>iUtrm'j- /" /lum/m/ Piiia^ . riialéiiilcs 77. CUL 0 idem. IIonorée//%V7^: V. i , , ^x""** 1.2 EnUOinOS AoYAnue /'J/m'^rr/,: y mîAe et femelle. 5.6 Id. U. ///v/// i(l. id. v,n DES LÉPIDOPÏÈRKS. l Z| I ments, et se balance long-temps avant de chan- ger de place; cependant elle se remne vivement si elle sent quelque corps l'approcher , et cher- che à Técarter en frappant à droite et à gauche. Elle ne vit pas seulement sur Vawie comme son nom l'indique, mais aussi sur Vorme^ le tilleul^ le chêne, le noisetier, et une foule d'autres arbres qu'il serait trop long d'énumérer ici. On la trouve parve- nue à toute sa taille au commencement de juil- let ; elle ne tarde pas alors à se renfermer entre des feuilles dans un léger tissu en forme de réseau , pour s'y changer en une chrysalide effi- lée, d'un gris-jaunâtre, avec les incisions de l'ab- domen vertes; et l'insecte parfait en sort un mois ou six semaines après , c'est-à-dire dans le cou- rant d'août. L'Ennomos de \ Aime est commune aux en- virons de Paris. On la trouve souvent sur le tronc des ormes au moment de l'éclosion. l/|'2 HISTOIRE NATURELLE DCX. ENNOMOS DU TILLEUL. ENNOMOS TILIARIA. (Pi. i43, fig. i et 2.) En^omos tiliâbia. Treils. Sclimett. von europ. toin. 5. supplém. p;Tg. agS. GEOMETRA TILIARIA. Hubii. G. tab. 5. fig. 23. (mas.)-5or. //. Envergure , i5 ii i8 lignes. Les quatre ailes du mâle sont en-dessus d'un beau jaune -fauve, parsemé d'atomes bruns peu marqués, avec un petit croissant également brun au milieu de chacune d'elles. Les supérieures sont en outre traversées par deux lignes légère- ment arquées et divergentes, de couleur brune. Le dessous ne diffère du dessus que par l'ab- sence de ces deux lignes, ou plutôt parce qu'elles y sont à peine marquées , et aussi parce que les atomes bruns sont plus nombreux sur les infé- rieures que sur les supérieures. Les quatre ailes de la femelle paraissent d'un jaune moins vif que celles du mâle, parce que les atomes ou plutôt les points dont elles sont parsemées sont plus gros. Ces points sont d'ail- leurs d'un gris-bleuâtre , ainsi que la lunule cen- trale de chaque aile et les doux lignes arquées I>ES LÉPIDOPTÈRES. l43 des supérieures. Le dessous est en tout semblable au-dessus. Ce qui distingue principalement cette espèce de XAlniaria^ à laquelle elle ressemble beaucoup , c'est la couleur de la tête et du corselet, qui sont d'un beau jaune -serin , tandis que le reste du corps et les antennes participent de celle des ailes. La cbenille est un peu plus petite et moins svelte que celle de XAune. Elle est plate en- dessous dans sa partie antérieure, tandis que l'autre est cylindrique dans toute sa longueur. Elle est d'un brun-foncé nuancé de brun - clair et marbré de blanchâtre , avec des tubercules en forme de bourgeons sur chacun des 5,6, 7, 8 et 9^ anneaux , dont ceux du 6'' sont plus petits que les autres , et ceux du 9*^ plus gros. Elle a en outre deux petits tubercules coniques sur le i 1*^ anneau , avec la tète plate et très-petite relative- ment au corps. Elle vit sur les mêmes arbres et se chrysalide de la même manière que la précé- dente, et son papillon paraît aussi à la même époque ; mais il est plus rare, du moins aux en- virons de Paris. l44 HISTOIRE NATURELLE DCXL ENNOMOS ANGULEUSE. ENNOMOS ANGULARIA. (Pi. 142, fig. 3-6.) Ennomos ANGULARIA. Tieits. Schmett. von europ. toiii. 4. pag. 69. n'' 27. Geometra ANGULARIA. ZTuôrt. G. tab. 5. fig. 22. (iTias.) Larv. lep. V. geom. i. Ampl. d. a. fig. i. a. b. Wien. Vcrz. Illig. Borfih, Lang. Verz. Gotze. Esp. torn. v. tab. lo. fig. i. 2. Geom. carpinaria. Hubii. tab. 5. fig. 27. (mas.) Geom. erosaria. Esp. tom. v. tab. 11. fig. i. 2. La dentelée (g. dentaria). Des'ill. Ent. linn. tom. 11. pag. 3oi.n"4i6. . La zone. Geoff. tom 11. pag. 127. n^ 36. Envergure , 1 5 à 1 7 lignes. Cette espèce varie beancoiip ; ce qui nous a obligés d'eu faire représenter quatre individus, dont deux mâles et deux femelles. Les quatre ailes sont tantôt d'un jaune d'ocre pâle, tantôt d'un jaune-fauve plus ou moins vif. Quelquefois leur fond est uni, mais le plus sou- vent il est parsemé d'atomes ferrugineux princi- palement sur les bords. Les ailes supérieures seules sont traversées par deux lignes brunes arquées et un peu divergentes ; cependant on en voit quelquefois une semblable, mais à peine DKS Ll'Pl DOPTÈRES. 1^5 marquée , sur les inféricMues. Dans beaucoup d'individus ces deux lignes sont accomjDagnées d'une ombre plus ou moins lar^e;mais la variété la plus remarquable sous ce rapport est celle qui est figurée sous le n° 5 (i) , el dans laquelle cette ombre s'étend d'un côté jusqu'au corselet, et de l'autre jusqu'à la frange ; de sorte que la couleur du fond se voit seulement dans l'inter- valle qui sépare les deux lignes, et forme une bande centrale arquée, d'un jaune-fiuve sur un fond d'un brun-ferrugineux. Le dessous ne diffère du dessus que parce que les ailes inférieures sont plus vivement colorées que les supérieures, ce qui est le contraire sur la surface opposée, et aussi parce que chacune d'elles est marquée au centre d'un petit point ou croissant brun. La tête, les antennes et tout le corps sont de la couleur des ailes. Cette description s'applique aux deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que parce que la fe- melle est ordinairement plus pâle que le mâle, et la dentelure de ses ailes toujours plus profonde. La chenille a la même forme que celles de (l) Elle nous a été communiquée par M. AniéJée Caucliy , fils de M. le chevalier Caucliy, garde des archives de la chambre des Pairs. NOCTURNES, IV. — II" Partie, lo l46 HÎSTOiRE NAtURI'tLE \ Alniaria et tle \ Krosaria ; mais ellr est In plus effilée (les trois. Elle est d'un brun - rou^^eâtre en-flessiis, et d'un gris-verdâtre en-dessoiis,avec quelques tnciies uoires et quelques petits points blancs. Ses tubercules sont noirâtres, avec leurs points verdàtj-es; ils sont placés siu' It s sixième, septième et neuvième anneaux. La têie et les pattes écailleuses sont fauves. Cette chenille vit sur le tilleul^ l'orme^ \e//é/re, \e charme ^ mais le plus communément sur le chêne. On la trouve parvenue à toute sa taille en juin, et son papillon paraît en juillet et août. Sa chrysalide , renfermée dans un léger tissu entre des feuilles, est d'un vert-pâle , avec son extrémité postérieure fauve. L'Ennomos anguleuse est très-connnune âux environs de Paris, surtout dans la forêt de Saint- Germain. Le mâle vole le jour, et la femelle reste appliquée contre le tronc des ar])res. DES LÉPIDOPTèRES. î^? DCXII. E^NOMOS RONGÉE. KNNOMOS EROSARIA. (PI. i ',3,6^;. 3 et 4-) Enxomos EROSARIA. Treits. Schmett. von europ. torn. 4- pag. 73. n° 28. Gkomf.tra EROSARIA. Hubti. G. lab. 5, fig. aS. (mas.) var. tab. 8:*». fig. 440' (nr.as.) Lqiiv. lep, v. geom. i. Ainp. n. a. fig. 2. a. I). Jf^ien. Verz. Illig. Borkh. Gotze. G1.0M. yuÉRCiNARiA. Huhn. tab. 5. fig. 'i!\.[mdiS.) Borhh. PuAL. QUERCiNARiA. Bcrl. Mag. Naturf. Gotze. Phal. CRASSARIA. Fobr. Entom. syst. m. ■}.. i35. 21. Geom. tii.iaria. E.sp. tom. v. tab. 10. fig. 3-7, PhaL. EROSARIA. Siliraiik . Klceniaiin. lom. i. pag, 21g. lab. 2G. fig, a. b. PiiAL. RONGÉE (pH. erosaria). Encycl. mélb. tom. 10. pag. 9^ n« 90. Envergure, l3 à l5 lignes. Les quatre ailes du mâle sont eii-desstis d'un fauve très-pâle, un peu plus foncé vers lein- ex- irtinilé que sur le reste de lenr surface. Les su- périeures sont traversées par deux lignes ferru- gineuses parallèles, lé<;crement arquées et plus rapprochées que chez les autres espèces. On voit 10. l48 HISTOIRE NATURELLE un point ferrugineux ou noirâtre à peine marqué au centr.' des inférieures. Le dessous des quatre ailes diffère du dessus : 1° en ce qu'il est parsomé d'atomes ferrugineux ; 2° en ce que les deux lignes dont nous avons parlé plus haut manquent sur les ailes inférieu- res; et 3" enfin, en ce que le point central des ailes inférieures est beaucoup mieux marqué qu'en-dessus. Les antennes, la tête et tout le corps sont de la même couleur que les ailes. La femelle dans celte espèce est ordinaire- ment beaucoup plus grande que le mâle; elle en diffère d'ailleurs par la couleur générale de ses ailes, qui est d'un jaune plus décidé tant en- dessus qu'en-dessous, et par les deux lignes transversales de ses ailes supérieures , qui sont moins parallèles que chez le mâle. La chenille ressemble beaucoup à celle de VJni^ularia ; mais elle est moins effilée et d'un brun plus clair, avec des marbrures plus fon- cées. Ses tidjercules sont d'un brun-rouge, avec leurs pointes jaunâtres et des lignes noires. La tête est petite, avec deux points blancs. L'avant- dernière paiie de pattes membraneuses est mar- quée de noir sur les côtés. Cette chenille vit sur le chêne , le bouleau , le tilleuly le charme et le poirier sauvage {^pyrus DES Ll'PIDOPTÈKKS. l^Q comnmnis). On la trouve; en mai et juin, et son papillon en juillet; quelquefois celui-ci reparaît en septembre. La chrysalide, de couleur jaunâtre, est renfermée entre des feuilles, dans lui léger tissu en forme de réseau. L'Ennomos Rongée est moins commune en France que les deux précédentes , surtout aux environs de Paris. Le mâle dont nous donnons la figure nous a été envoyé de Provence par M. le comte de Saporta. '<^y |50 HISTOIRE NATURELLE DCXin. ENNOMOS DENTELÉE. ENNOMOS DENTARIA. (PI. i43, fig. 5 et 6.) Ennomos DENTARIA. Trcits. Schmell, von eiirop, toni. 4. pag. 76, n" 29, Geom. drntaru. Hubn. g. lab. 3. fig. 12. (fœni.) Laiv. lep. V. geom. i. Ampl. C. c. fig. x.a-A.Esp. tom. v. lab. 20. fig. I-.3. Geom. bidentata. Z//?//. ^or/7;. Clerck, icon. tab. 7. fig. 2. PhAL. BIDENTATA. GotZC. Phal. BiDKNTAUiA. Fahi'. Enloii). syst. 111. 2. i33. i5. Lan g, Verz. Phal. dentaria. Schranh. La rongée (g. bidentaria). De\'iH. Entom. liriii. tom. 1. pag. 299. n° \ 1 2. Degcer. loin. 1. png. 354. lab. 22. fig. 6-9. tom. 2. p. 3o6. Phalène dentelée. Encycl. mélh. tom. 10. p. 98, n" 88. Envergure, 18 à 21 lignes. Da-NS cette espèce !e bord des ailes supérieures est plus profondément dentelé que chez les pré- cédentes, et offre deux dents avancées au lieu d'inie. Le dessus des quatre ailes est d'un gris- fauve, parsemé d'atomes bruns beaucoup moins nombreux sur les inférieures que sur les supé- rieures, avec un point discoïdal blanc et cerné m riKiléiiitos, Tf. (MOI ^A/>»-i,/A,j// 1.2 EimOlUOS du Tifleul/77^>/■/;^y iii.ile el {(-inellc O.!^ lu. Koniréc ^ £ro.ittrta J màli» e( fpun'Up. 5.6 Id. Diiil.li." f />,/>/,i/i',i J ui.ilr of feiiiplle. DES LÉPIDOPTÈRES. l5l de brun ou de noir sur chacune d'elles. Les suj)érieures sont en outre traversées par deux raies divergentes et légèrement dentelées, moitié brunes et moitié blanches. Une seule raie brune traverse les inférieures. Le dessous des quatre ailes est j)lus clair et moins chargé d'atomes que le dessus ; ce qui fait ressortir davantage Us quatre points discoïdaux. Les antennes, la tête et tout le corps sont de la même couleur que hs ailes. Cette description peut s'appliquer aux deux sexes ; cependant chez la femelle les deux raies des ailes supérieures sont moins diveigentes, et l'intervalle qui les sépare est d'un ton un peu plus vit que le reste de l'aile. On remarque aussi que 11 raie des aih^s inférieures s'éloigne davan- tage du point discoïdal. La chenille est allongée^ cylindrique, et pres- que d'égale grosseur dans toute sa longueur. Sa tète est légèrement écViancrée dans sa partie su- périeure. Son corps est parsemé de poils rares et courts, dont quelques-uns sortent de petits tubercules à peine saillants. Sa couleur varie beaucoup ; elle est tantôt d'un gris d ecorce mar- bré de brun, tantôi mélangé de vert et de gris- rougeâtre ; et quelquefois d'un beau vert pur, avec des taches noires inégnlièrt s et quelque s éclaircies blanches. Elle vit sur un grand nombre IDa HISTOIRE NATURELLK d'arbres ovi craibustes, et principalement sur ïdune, le rosier sauvage [rosa cani/ia), le saule et le pi/i sylvestre {pinus sylvestris). Parventie à toute sa taille en septembre on octobre, elle se cache clans de la mousse ou entre des feuilles sèches, et quelquefois même dans la terre, pour se changer en une chrysalide assez grosse, lisse et d'un brun-marron. Cette chrysalide est renfer- mée dans un léger cocon, et l'insecte parfait n'en sort qu'en mai de l'année suivante. Degeer rap- porte qu'un individu de cette espèce ne lui est éclos qu'au bout de dix-neuf mois. L'Ennomos Dentelée n'est pas très-commune en Fraîice ; elle est même assez rare aux environs de Paris; je n'en ai jamais trouvé la chenille qu'une fois, dans les bois de Ville-d'Avray. ® DES LEPIDOPTERES. 53 Les quatre ailes dentelées avec une tache semi-lunaire au sommet des supérieures. DCXIV. ENNOMOS LUNAIRE. ENNOMOS LUNARIA. (PI. i44, fig- i et 2.) Ennomos lunaria. Treits. Schmelt. von europ. tom. 4- pag. 56. n° 22. Geometra lunaria. Hubn. g. lab. 7. fig. 35. (mas.) lab. 88. fig. 45 1. (fœm.) Larv. lep. v. geom. i. Ampl. f. a. b. fig. I . a. tab. F. b. fig. i. a. b, c. Wien. Verz. Illig. Esp. tom. v. tab. 12. fig. 1-4. Bo7-kh. Gkom. delunaria. Hubn. tab, 'j. fig. 34. (fœm.) PhaljENa lunaria. Fahr. Schrank. Lang, Verz. Gotze. Brahm. Schwarz. Le croissant (g. lunaria). Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 3oo. n° 41 5. Phalène a lunules (ph. lunaria). Encycl. méth. t. 10. pag. 93. n° 87. Envergure, 14 à 18 lignes. Si cette espèce varie beaucoup pour la taille, elle ne varie pas moins pour le fond de la cou- leur, qui est tantôt d'un jaune d'ocre pâle plus ou moins parsemé d'atomes ferrugineux, tantôt d'un jaune-fauve assez vif, et tantôt enfin d'un joli rose. Chaque aile est ordinairement mar- quée, au centre, d'un petit croissant blanc cerné l54 HISTOIRK NATURELLE de brun (i); mais souvent ce croissant n'existe que sur les supérieures ou sur les inférieures; ce qui, joint à d'autres différences dans le fond de la couleur, a fait considérer ces variétés comme autant d'espèces par plusieurs auleurs; mais il est bien reconnu aujourd'hui, par l'é- ducalion des clicnillcs, qu'elles se rapportent toutes à une seule. Au reste, les unes et les au- tres se ressemblent par les caractères communs ci-après : les ailes supéi ieures ont, à leur som- met, une tache semi-lunaire de couleur ferru- gineuse, et sont coupées transversalement au milieu par une large bande de la même cou- leur, bordée de chaque côté par deux lignes brunes, et traversée elle-même par une troi- sième ligne plus épaisse, sur laquelle est placé le petit croissant blanc dont nous avons parlé plus haut. Les ailes inférieures sont égalem varie beaucoup dans sa couleur, €t a souvent celle des jeunes branches de l'arbre ou de l'arbrisseau sur lequel elle vit. Le plus or- dinairement elle est d'un gris-verdâtre mélangé de brun et de jaunâtre, avt c une tache ferru- gineuse qui s'étend sur les deux premiers an- neaux. Le tubercule de son huitième anneau est aussi de cette couleur, et s;i tète est brune. Sa forme, plus ramassée qu'allongée, surtout dans l'élat de repos, s'amincit du côté de la télé, qui est petite et arrondie. Chacune des deux der- nières paitesécailleuses sort d'un mamelon très- gros, que la chenille allonge et raccourcit à vo- lonté. Cette chendle vit sur un grand nombre d'ar- br( s d'espèces très-différt ntes et très-éloignées, qu'il serait tro[) long d'énumérer ici. Nous nous bornerons à dire qu'oii l'élève 1res bien avec des feuilles d'orme, de c/iêne et de saule. Elle paraît deux fois, d'abord en juin, puis en août et septem- bre. Cellesdelapreinière génération donnentleur papillon au bout de trois ou (juatro semaines, et celles de la sccoiidc en mai de l'année suivante, après avoir passé l'hiveren chrysalide. Cette chry- salide, de forme effilée, est r;nfermée entre des feuilles retenues ensemble par quelques brins de soie; elleei.t tantôt d'un brun-foncé, tantôt d'un brun-claii , et quelquefois d'un jaune-verdâtre. l56 HISTOIRE NATURELLE Je trouvais autrefois assez communément l'En- nomos Lunaire sur les ormes des boulevards neufs de Paris; mais elle est devenue beaucoup plus rare depuis que ces arbres ont vieilli. L'individu femelle figuré nous a été confié, avec plusieurs autres espèces que nous n'avions pas, par M. Desmarest (i), qui a mis la plus grande obligeance à venir à notre secours sous ce rapport. C'est un devoir pour nous de lui en témoigner ici notre gratitude. (i) Professeur à l'école royale vétérinaire d'Alfort, cor- respondant de l'Académie des sciences, et auteur d'un grand nombre d'ouvrages d'histoire naturelle très-estimés. DES LÉPIDOPTÈRES. 167 DCXV. ENNOMOS ILLUNAIRE. ENNOMOS ILLUNARIA .(PI. i44,fig. 3, et pi. i45, fig. i.] Ennomos iLLUNARiA. Trcits . Schraett. von europ. tom. 4- pag. 61. n" 23. Geometra ILLUNARIA. Hubn. tab. 7. fig. 36. (mas.) fig. 87. (fœm.j Larv. lep. v. geom. i. Ampl. f. b. fig. i, a-2. Jf^ien. Verz. Illig. Esp. tom. v. tab. i4. fig. i-5. Geom. bilunaria. Esp. tom. v. tab. i3. fig. i-io. Geom. tjnilunaria. Esp. tom. v. tab. i4. fig- 6-8. Geom. fdlvolunaria. Esp. tom. 5. tab, i4. fig. 9. 10. Geom. luwaria. (var.) Borkh. PhalvENa lunaria. (var.) Lang, Vcrz. Schwavz. Envergure, 17 à 18 lignes. Ce qui distingue principalement cette espèce de la précédente, c'est que les croissants vitrés qui existent tant en-dessus qu'en-dessous sur les ailes de la Lunaire, ne paraissent jamais qu'en-dessous chez Xlllunaire, lorsqu'ils ne man- quent pas tout-à-fait. Du reste, cette dernière ressemble beaucoup à l'autre, et varie comme elle pour le fond de la couleur; cependant la bande transverse du milieu de chaque aile est ordinairement moins marquée chez elle que chez la Lunaire, surtout sur les ailes inférieures. l5S Hl8ÎOIft|î «ATtUBLLE La chenille diffère de celle de la Lunaire^ quant à la forme : T en ce qu'elle e.st plus effilée dans sa partie antérieure; 2° en ce que le tuber- cule de son huitième anneau est beaucoup moins saillant; 3** erifin, en ce que sa tête, qui est plus petite que celle de la Lunaire^ est oblongue au lieu d'é:re ronde comme chez celte dernière. Sa couleur est tantôt grise, avec les jointures des anneaux ferrugineuses, et quelques taches jaunes et noires, placées çà et là, surtout à la base des tubercules et sur les flancs; et tantôt brune avec une bande dorsale d'un rouge ferrugineux et bordée de jaune, et trois taclies arrondies éga- lement d'un rouge ferrugineux, placée.^ de cha- que côté des trois derniers segments. Dans ces deux variétés le corps est garni çà et là de (|uel- ques poils courts et rares, ainsi que la tète. Cette chenille vit sur les mêmes arbres que celle de la Lunaire. Elle paraît aussi deux fois par an et aux mêmes époques, et se chrysalide de la même manière; mais chose singulière, on ne les rencontre jamais ensemble, et il en est de même de l'insecte parfait; de sorte que ces deux espèces, quoique très- voisines, semblent s'exclure mutuellement des localités où elles se propagent, Au reste, X Illunaire est moins com- mune que la Lunaire^ du moins aux environs de Paris. btîS tÉPiDoi»TfenFS. 169 DCXVI. ENNOMOS îlXUStRE. ËNNOMOSILLUSTRARIA. (Pi. i/,4, f. 4. fi pi. l'i^, «'. 1. Ennomosii.lustraria. Treits. Schmett. von europ. toni. 4- pag. 63. n» 24. Gfometra illuSTrAria. Hubn. c. lab. 7. fig. 35. (mas.) î.arv. lep. v. geotn. J. Ampl. f. c. fig. 1, a. b. Gi.oM. LDNARIA. (var,) fFien. Verz^ ^'è- ^(^^hh. Gëom. QUAURiLUNARiA. Esp, lom. 5. lab. li. fig. 5. 6. Phal. phoebearia. Schrank. Phal. TETRALUNARiA. Berl.Mug. Ndtutf. Phal. lunaria. (var.) Schivarz. Envergure, 19 à 20 bgnes. Plusieurs auteurs ont confondu cette belle esjièce avec la Lunaire^ à laquelle elle ressemble beaucoup; cependant il est facile de la distin- guer aux caractères suivants : 1** chaque aile de Y Illustre est marquée entre la bande transverse du milieu et la pointe la plus saillante du bord terminal, d'une tache ronde d'un brun-cannelle qui manque toujours sur la Lunaire ; 1° la ligne externe, qui borde la bande transverse des ailes supérieures, est sinueuse chez la première, tan- dis qu'elle est presque droite chez la seconde; 3° enfin, celle-ci n'a souvent que deux crois- l6o HISTOIRE NATURELLE sauts vitrés, placés tantôt sur les ailes supé- rieures et tantôt sur les inférieures, au lieu que l'autre en a toujours quatre qui sont beaucoup mieux marqués que chez sa congénère. Du reste, V Illustre est constamment plus grande que la Lunaire y et ses couleurs sont beaucoup plus vives et plus tranchées, surtout en dessous, ainsi qu'on peut le voir par la tig. 2 de la pi. i45. La chenille de V Illustre ressemble aussi beau- coup à celle de la Lunaire; mais elle a la tête proportionnellement plus petite. Sa couleur gé- nérale est d'un gris-jaunâtre, avec les deux prin- cipaux tubercules bruns, et leur base d'un jaune- feuille-morte. Elle vit sur les mêmes arbres que les deux précédentes; elle paraît comme elle deux fois par an et aux mêmes époques, et sa manière de se chrysalider est aussi la même. L'Ennomos Illustre est plus rare que les deux précédentes, du moins aux environs de Paris. DES LF PI D OPTER ES. l6l Ailes plus sinuées que dentelées. DCXVII. ENNOMOS DU LILAS. ENNOMOS SYRINGARIA. (PI. 14/,, fig. 5.) ENNOMOS8YRI^GARIA. Tr e i ts .SchmeU. von europ. tora. /j. pag. Si. n° 21, Geometrasyhingaria. ^u&/2.c.tab.6.fig. 29 {ïœm.)Larv. iep. V. geom. i. Ampl. c. a. fig. i. a. b.c. ff^ien. Verz. Illig. Linn. Esp.Xova. v. tab. 11. fig. 3-7. Borkh. Phal. SYRINGARIA. Fabr. Fucsslf, Scfiranfi, Naturf. Gotze. Schwarz. Brahm. Lang, Verz. Walk. Phal. du syringa (g. syringaria). Devill. eotom. linn. t. II. pag. 296. n° ^0"] . Latr, Dict, d'hist. nat. de Deterville. vol. 26. pag. 489.pl. M. 17.6, La phalène JASPEE. Geojj. tom. 11. pag. 125. n° 32. Phal. du lilas. (ph. syringaria). Encycl. méth. tom. 10. pag. 93. n" 86. Eoesel, tom. i. cl. 3. tab. 10. fig. 1-7. fVilkeSy engl. moths. tab. 82. Envergure, 17318 lignes. Le dessus des quatre ailes est agréablement jaspé de rose, de feuille-morte, de verdâtre et de jaune-fauve. Les premières ailes sont mar- quées le long de la côte de trois taches rost^s, NOCTORNis, IV. — ir Partie. 1 i î6a HISTOIRE NATURELLE dont une en forme de croissant à l'angle supé- rieur , et les deux autres de forme non arrêtée, mais placées obliquement, et donnant naissance à deux raies qui traversent toute l'aile, et s'étei- gnent avant d'arriver au bord interne. Ces mêmes ailes ont en outre une grande tache fauve vers le bord extérieur, et sont traversées obliquement par une ligne légèrement flexueuse d'un brun- noir, qui décrit un angle aigu sous Tune des ta- ches roses dont nous venons de parler. Piès de cette ligne et du côté externe , on en voit une seconde qui lui est presque parallèle, mais qui n'est bien marquée que depuis la pointe de l'an- gle précité jusqu'au milieu de l'aile. Les secondes ailes sont également traversées obliquement par une ligne brune , un peu courbe, et sont marquées en outre, un peu plus bas que cette ligne, d'une rangée de points noirs qui ne s'avance pas au-delà du milieu de l'aile, en partant du bord interne. Crs points, au nombre de quatre ou cinq, sont plus ou moins bien marqués suivant les individus; mais toujours celui du bord interne est le plus gros. Le dessous des quatre ailes est nuancé des mêmes couleurs que le dessus, mais d'une ma- nière plus tranchée, en même temps que leur fond est finement strié de brun et de ferrugineux. J\ ûcfiiriti PJialénifes /'/. rx/jfr J 1' ?'iu)ornos Luu;uro//w/,^//y//'/i>i.ili- t>i (■'■m. .) I///////-///T£BES. 171 DCXX. HIMERE PLUME. HIMERA PENNARIA. (PI. i46, fig. i et a. Crocaliis PENNARIA. Ticits. Schmett. von europ. tom. 4- pag, i56. n° 3. GeOm. PENNARIA, Hiihn. o. tab. 3. fig. i4 (mas.) Larv. lep. V. geom. I. Ampl. c. 6. fig. i. a. b. Wien. Verz.IWg. Linn. Esp. tom. V. lab. i8. fig. 4-6» et tab. 19. fig. l. Borhh. Long, Ferz. Gotze. Muller. Lasp. Phal^na PENNARIA. Fabr, La plume (g. pennaria). Devill. entom. linn. t. 11. pag. 297. n° 4iO' Phal. emplumée (ph. pennaria). Encycl. méth. ton». 10. pag. 9',, n° 91. ff^ilf>es.eti^\. moths. tab. 79. Harris. engl. lepid. tab. 45. fig. g. Envergure, 19 à 20 lignes. Les ailes supérieures du mâle sont en-dessus d'un rouge -brique finement pointillé de brun, avec un point noirâtre placé à peu près au centre de chacune d'elles, entre deux lignes transveises, légèrement flexueuses et divergentes, de couleur brune, et dont l'extérieure seule est bordée de blanc. On voit en outre, vers le sommet de ces mêmes ailes, un autre point moitié noirâtre f'X moitié blanc. 1^2 HlSTOIRK NATURELLE Les ailes inférieures sont en -dessus d'une nuance beaucoup plus pâle que les supérieures, excepté vers leur extrémité. Elles ont également un point à leur centre , avec une ligne trans- verse au-dessous; mais ce point et cette ligne sont à peine marqués sur le plus grand nombre des individus. Le dessous des quatre ailes est d'un rouge de brique-pâle , avec les points et les lignes du dessus très-légèrement indiqués. La tête et le corps sont de la couleur des ailes supérieures, ainsi que les barbults des antennes, dont la tige est blanche en-dessus. La femelle diffère du mâle: i° par sa taille, qui est ordinairement plus grande; 2° par la forme de ses ailes, qui sont plus étroites et plus allon- gées; 3° et enfin par sa couleur générale, qui est beaucoup plus pâle, et souvent d'un gris-rous- sâtre. La chenille est lisse, d'ungris-d'écorce marbré de brun et de blanc, avec deux petites pcnntes charnues et inclinées vers l'anus sur le j)énul- tième anneau. Ces pointes sont rougeâtres, ainsi que deux petites taches qu'on remarque sur le premier anneau, qui est également bordé de rou- geâtre du côté de la tète. Cette chenille vit sur le chêne [quercus ro- btir) et sur le rJiannc [ctirp/nus hetulus]. Ou i ) i- s 1. K p 1 1» () jj r f : n K s . 17** In trouve dans le courant de l'été. Elle s'enfonce en terre pour passer à l'état de chrysa ide, et son papillon se développe tantôt à la fin de sep- tembre ouaucommencement d'octobre, et tantôt au commencement du printemps suivant. Cette espèce se trouve assez communément en France. Elle n'est pas rare aux environs de Paris. S 1 74 H 1 ^ «' O l R F. N A, l' (J n V. I. L K III. Chenilles à dix pattes. GENRE CROCALLE. 5. GENUS CROCA.LLIS. Treits. GEOMETRA. Li/in. PTien. Verz. Borhh. lllig. etc. PH.IL^NA. Geofj. Fabr. Latr. Encycl. méth. «te. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corselet large et très-velu. — Les quatre ailes légèrement den- telées y avec un point au centre de chacune d'elles, deux raies transversales et divergentes sur les supérieures, et une seule sur les injérieures. — Dernier article des palpes aigu et dépassant le chaperon. — Trompe nulle. — An- tennes pectinées dans les mâles^ et simples dans les fe- melles. Chenilles rugueuses , d'égale grosseur dans leur longueur, sans tubercules, et parsemées de poils rares et courts^ avec la tête aussi grande que le premier anneau, et légèrement déprimée dans sa partie antérieure. — Leur transformation a lieu dans un léger tissu dans la terre .^ou à sa superficie. Ce genre ne comprend plus que deux espèces, au moyen de ce que nous en avons retranché la Pe/?7^^7/YV^, pour en former celui qui précède. De ces deux espèces une seule est répandue dans toute l'Europe, c'est V Elinguaria ; l'autre (VE-x- titnanà) n'a encore été trouvée qu*en Italie et en Hongrie, et ses premiers étals ne sont pas connus. l> ES L E P I D () V T F. Il KS. 1 "7 O r DCXXI. CROCALLE AGLOSSE. CROCALLIS ELINGUARIA. (PI. 146, fig. 3.) Crocallis ELINGUARIA. Treits. Schraett. von europ. tom, 4. pag. 1 53. Il" 2. Geometra ELINGUARIA. Hubfi. G. tab. 4- fig- 20. (fœm,) Larv. lep. v. geom. i. Ampl. g. e. fig. i. a. b. fVien. Verz. Ill'g. Linn. Esp. tom. v. tab. 22. fig. i-5. Borkh. Muller. Bralun. Schwarz. Lasp. Phal. ELINGUARIA. Fdhr. Fuessly. Schrank. Lang, Vt:rz. Naturf. Gotze. L'aclosîe. (g. elinguaria). Devill. Entom. linn. t. 11. pag. 3o4. n''424- Phal. de la mancienne. (ph. elinguaria). Encycl. raéth. tom. 10. pag. 77. n° i5. Roesel. tom. 1. phal. 3. tab. 9. fig. 1-6. Envergure, 17 à 18 lignes. Les quatre ailes sont en -dessus d'un beau jaune-paille , plus clair sur les inférieures que sur les supérieures. Celles-ci,sont coupées trans- versalement dans le milieu par une large bande d'une teinte plus foncée. Cette bande, qui se ré- trécit dans le bas, est bordée de chaque côté par une ligne rousse, et son centre e.st occupé j)ar un gros point noirâtre. On voit également 17^> niSTOinii NATlJJlFLLi: un point, mais plus peliî et à peine marqué, sur le disque des inférieures. Enfin on aperçoit sur le bord des quatre ailes, immédiatement avant la frange, une série de petits points noirâtres, plus ou moins marqués, suivant les individus. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que par l'oblitération de la bande des ailes supérieures. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Celte description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent, quant aux couleurs, que parce que la bande des ailes supérieures est plusfon- cce chez le màle que chez la femelle, qui se fait d'ailleurs remarquer par l'extrême obésité de son ventre, proportionnellement beaucoup plus gros, chez elle, que chez les autres espèces, sur- tout avant la poule. La chenille ressemble beaucoup a celle de l'Ennomos Dentaria ; comme elle, elle est ru- gueuse, couleur d'écorce, et garnie çà et là de poils rares et courts; mais elle a, de plus que celle-ci, des éclaircies blanches sur les côtés, et sa tète est moins érhaucrée dnns sa partie supé- rieure. Cette chenille vit sur plusiturs espèces d'ar- V)rrs très différentes, telles que \orme {ulmus campestris), le ch/ne [quercus /ohitr)^ le poirier- DKS LÉPIDOPTÈRES. I77 {pi/rus commwiis), X^pruneUer [prunus spinosa)^ le chèvre-feuille des jardins {lonicera caprifo- lium),\e chèvre-feuille xylosteon [lonicera x y los- teum)y \sL viorne commune ou mentiane [vibur- nuni lantana), et enfin s,u.v\egenétà balais [genista scoparid). On la trouve dans le courant de l'été. Elle file un léger cocon dans de la mousse ou entre des feuilles pour se changer en chrysa- lide, et l'insecte parfait en sort ordinairement à la fin d'août ou au commencement de sep- tembre. La chrysalide se remue vivement quand on la touche; elle est d'un brun-rouge, avec sa partie antérieure plus foncée. La Crocalle Aglosse se trouve dans toute l'Eu- rope. Elle est assez commune dans les envn^ons de Paris; je l'ai trouvée plusieurs fois sur les ormes du Champ-de-Mars de cette capitale. NocTURNi'S, IV. — W Partie. 19 178 HISTOIRE NATURELLE DCXXa. CROCALLE RECULÉE. CROCALLIS EXTIMARIA. (PI. 146, fig. 4.) Crocallis EXTIMARIA. Trcïts. Schmett. voa europ. tom. 4- pag. i52. n° I. Geom. EXTIMARIA. Huhn. G.tab. 4. fig. 21. (mas.) Envergure, 19 lignes et demie. Elle a beaucoup de rapport avec la précé- dente pour le dessin de ses ailes; mais leur coupe et leur couleur sont différentes. Les supérieures sont plus étroites et sans dentelures; elles sont d'un rouge-brique parsemé d'atomes ferrugi- neux, avec une bande terminale grise, et un croissant discoïdal brun, placé entre deux lignes transverses et flexueuses, moitié brunes et moitié blanches. On voit en outre une rangée de petits points noirs , qui borde l'extrémité de l'aile immédiatement avant la frange, comme chez VElinguaria. Les ailes inférieures sont en-dessus de la cou- leur de la bande terminale des supérieures, avec leur disque plus clair et marq<]é d'un croissant gris. JVtH'fitrne,! y Ifttntf'fit/ Âfbrif- ■ Plialénilcs . l 4 f/.rxLW. i Id. llenilcc//f:/vt///rf/w/in,\J(v DES LÉPIDOPTÈRES. I79 La tête, les antennes et le corps sont de la couleur des ailes supérieures. Cette espèce, que nous avons fait copier dans Hubner, est très-rare dans les collections. On la croyait particulière à l'Italie; mais M. Treitschke dit que M. Rinderman, son correspondant, l'a découverte de son côté dans les environs de Bude en Hongrie, en 18*27, " ^^ ^^^ ^^^ ^^^^ ^^' » pérer, ajoute-t-il, d'en obtenir par la suite » non-seulement plusieurs individus, mais aussi » des renseignements sur ses premiers états. » la. l80 HISTOIRE NATURELLE III. Chenilles à dix pattes. GENRE ANGERONE. 6. GENUS ANGERONA. Mihi. GEOMETRA. Linn. IFien. Verz. Borkh. Illig. etc. PHALiENA. Geoff. Fah. Latr. Encycl. raéth. etc. ENNOMOS. Treits. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corselet étroit et peu velu. — Les ailes inférieures seules lé' gèrement dentelées, avec une échancrure au milieu de leur bord terminal. — Palpes très-minces et ii' atteignant pas jusqu^aii chaperon. — Trompe longue. — Antennes très- pectinées chez le mâle et simples chez la femelle. Chenilles tuberculées sur le l^^ et le 8^ anneau^ et s'amincis- sant vers la partie antérieure, avecla tête petite et dirigée en avant. — La transformation a lieu dans un léger tissu entre des feuilles. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce [Prunaria), que M. Treitschke a rangée parmi ses EnnomoSj bien qu'elle n'en ait aucun des carac- tères, soit qu'on la considère dans son état par- fait, ou sous forme de chenille. L'exiguïté de ses palpes et la longueur de sa trompe la dis- tinguent de toutes les espèces avec lesquelles on serait tenté delà classer par son faciès ; c'est ce qui nous a déterminés à en faire im genre particulier. DES LEPIDOPrkHF.S. l8l DCXXIII. ANGERONE DU PRUNIER. ANGERONA PRUNARIA. (PI. i47,fig. 1-4- Ennomos prunaivia. Treits. Schmett. von europ. lom. 4« pag. 45. n°20. Geometra PRUNARIA. Hiihii. geoiii. tab. aS. fig. 122. (fœm.) 123. (mas.) Larv. lep. v. gecm. 1. Ampl. h. a. fig. i. a. b. v. Illig. Linn. ff^ien. Verz. Esp. tom, v. tab. i-j» fig. 1-7. Borkh. Knoch. Geom. coRYLAUiA. £',5/?. t. V. tab. i8. fig. 1-3. Thunhcrg: Phal. PRUNARIA. Fabr. Fuessly. Schrank. JSaturf. Gotze. Muller, Rossi. Schwarz. Lang^ Ferz. Phal. sordjata. Fuessly. Gotze. Phal. sordiaria. Schrank. Phal. fulvularia. Bcrl. Mag. Phal. corticalis. Scopoli. Phalène DU PRUNIER, (o. prunaria). Dcvtll. Entom. linn. tom. 11. p. 297. n° 409. Encycl. méth. tom. 10. p. 87. n^ôS. Phalène du noisetier, (phal. corylaria). Encycl. méth. tom. 10. pag. 87. n" 59. Degeer. tom. 11. pag. 260. tab, 5. fig. 14. Donavan, Nat. hist. of brit. ins. pi. 3o. Kléeman, tab. 28. fig. 34- Albin. Hist. ins. tab. Qq. pag. f\2. Wilkes. Engl. moths. tab. 84. Roesel. tom. m. tab. 3. fig. i-3. Envergure, 18 à 20 lignes. Cette espèce offre deux variétés constantes, iSa HISTOIRE JNATURELLE dont plusieurs auteurs, et entre autres ceux de l'article Phalène dans l'Encyclopédie métho- dique, ont fait deux espèces distinctes, en don- nant à l'une le nom de Pruîiaria, et à l'autre celui de Corylaria. Cependant des expériences souvent répétées ont fourni la preuve que 4es chenilles provenant d'une même ponte ont pro- duit indistinctement l'une et l'autre, mais plus rarement toutefois celle à large bordure noire dans les deux sexes, c'est-à-dire la Corylaria. Jus(jue là il éfaii d'autant plus permis tie croire qu'elles faisaient deux espèces, qu'on n'a point encore rencontré d'individus intermédiaires , comme chez beaucoup d'autres sujettes à va- rier. Nous allons décrire d'abord la variété la plus commune. Les quatre ailes du mâle de !a Prunaria, tant en-dessus qu'en-dessous, sont d'un beau jaune- orangé, et plus ou moins chargées de petites stries noires , avec un croissant ou plutôt une ligne un peu courbe de cette dernière couleur sur le disque de chacune d'elles, et leur frange entrecoupée de noir. La tête, le corps et les an- tennes sont de la couleur des ailes, La femelle ne diffère du mâle que parce que chez elle la couleur orangée est remplacée par du jaune d'ocre. Le fond de la couleur de la Corylaria est le i\(/i(iir/i<\f. nial(Miitcs /'/(■\ /,!//. " '■'*v„ It^r --'V-* ' ,''.'.'i' .■',1 ■^S. *-<«. '^-I "■ 'a,, ^!,'"'-' ] /■ /J,,,.,^,,/ /•„,. 1.2.An^érOII(> .lu yrwwy(f,w,,ir/,iy in.-Je et fl-iiM-llr , <).4- l'I ena DOLABRARIA. Faé. Schroiik . Loug, Verz. Naturf. Phal. ustulataria. Bei'l. Mag. Les lobes, (g. dolabraria.) Devill. Entom, linn. tom.H- p. 296. no 4o8. Phalène a ailes en doloire. (ph. dolabraria.) Latr. Dict. d'hist. nat. deDelerville. lom. 25. p. 489. Phalène linéolée. (ph. dolabraria.) Encycl, mélh. t. 10. p. 92. n° 83. Envergure, i4 à i5 lignes et demie. Le fond des quatre ailes est en-dessus d'un jaune-pâle. Les supérieures sont ombrées de fauve, dans le milieu et près de la base, et de violet à l'angle postérieur, avec une multitude de petites stries transversales et très-fines, de couleur ferrugineuse, plus serrées et plus nom- breuses sur les parties fauves et violettes qu'ail- l88 HISTOJKK NATUKILLI-: leurs, et une tache linéaire d'un noir-brun qui part du bord interne, près de l'angle précité. Les ailes inférieures sont également striées de ferrugineux , mais seulement vers leur extré- mité, et surtout à l'angle anal , qui est ombré de violet , avec deux traits d'un brun-noir , qui correspondent à celui des ailes supérieures lors- qu'elles recouvrent en partie les inférieures dans l'état de repos. Le dessons des quatre ailes plus vivement co- loré que le dessus, n'en diffère d'ailleurs que par l'absence de traits noirs aux angles anal et postérieur. La tête, la partie antérieure du corselet et l'extrémité de l'abdomen sont d'un violet-brun. Le reste du corps est d'un jaune-fauve mêlé de ferrugineux, ainsi que les antennes. Cette descrij)tion concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que pai- la forme des antennes et de l'abdomen. La chenille est ridée transversalement à ses deux extrémités, avec deux tubercules, l'une fai- sant bourrelet sur le deuxième anneau, et l'autre en forme de bourgeon sur le huitième. Elle est d'un brun violâtre mélangé de ferrugineux et de noirâtre, avec quelques points blancs semés çà et là sur les diverses parties de son corps. Le tubercule du huitième anneau est marqué de ^laLeiiiles j'i. cmm. lEpioiie aioué /. ^'Av///Y,> y (rmcllo. 2 1(1. l'aralIM(v/'V,//ff/c/y./ j Ccinc 3 Tiinaiidrc miuée /////,f////y,>/'iiiAlo.4. \A.\\\\\hw/""/"f'<' J ^'^nwWe ■ DES LÉPIDOPTÈRES. 189 deux taches noires entourées de gris ou de blan- châtre. Celui du deuxième est précédé d'une ligne fauve du côté de la tête, qui est d'un rouge- brun, avec deux points blancs. Cette chenille vit sur beaucoup d'arbres, mais principalement sur le chêne et le tilleul. On la trouve pour la première fois en mai ou juin, et pour la seconde en août ou septembre. Les chenilles de la première génération donnent leur papillon à la fin de juin, et celles de la seconde en avril ou mai de l'année suivante, après avoir passé l'hiver en chrysalide. Cette chrysalide est allongée, d'un rouge-brun, et enveloppée d'un léger tissu placé ordinairetnent entre des feuilles. L'Eurymène Doloire n'est pas très-rare en France. Je l'ai trouvée plusieurs fois aux envi- rons de Paris, notamment dans les bois de Meudon. l^O HISTOIRE NATURELLE III. Chenilles à dix pattes. GENRE AVENTIE. 8. GENUS AVENTIA. Mihi. BOMBYX. Fab. Borhii. Wien. Verz. Illig. etc. GEOMETRA. Devil. Hubn. etc. PHA.LyENA. Latr. Schwarz. etc. PLATYPTERIX. i;«5/?d?rre*. ENNOMOS. Treitschke. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. antennes pectinées dans les mâles et simples dans les fe- melles. — Corselet étroit et peu velu. — Les premières ailes fortement échancrées au-dessous de leur angle supé- rieur ; les secondes ailes arrondies. — Palpes dépassant le chaperon., avec leur dernier article large et déprimé. — Trompe longue. Chenilles plates et garnies de franges sur les côtés comme celles des Likénées, avec la tête petite et arrondie. — Leur transformation a lieu dans un cocon lâche entre des feuilles. Ce genre, comme le précédent, se borne à une SQvXe, espèce, {Flexularia) y qui est la première du genre Ennomos de M. Treitschke, dont elle DES LÉPIDOPTÈRES. I9I ne peut faire partie, suivant nous, non-seule- ment à cause des caractères parliculiers qu'elle présente dans l'état parfait, mais encore par la forme de sa chenille qui s'éloigne tout-à-fait de celles des Ennomos^ et se rapproche beaucoup de celles des Métrocampes , ainsi qu'on peut le voir par la figure d'Hubner, laquelle, de l'aveu de M. Treitschke, s'accorde parfaitement avecla description qu'en a laissée Ochsenheimer dans son journal entomologique, M. le docteur Rambur nous a communiqué une seconde espèce qui appartient évidemment au genre dont il est ici question; mais n'ayant pas la certitude qu'elle ait été trouvée en Eu- rope, nous n'avons pas cru devoir la comprendre dans cet ouvrage 192 HISTOIRE NATURELLE LCXXV. AVENTIE CROCHET. AVENTIA FLEXULARIA. (PI. 149, fig. i.) Ennomos flexularia. Treits. Schmett. von europ. tora. /|, pag. 4. n° I. Geom. flexularia. Hubn, geom. tab. 4- fig- '9* (fœm.) Lai'v. lep. V. geom. i. Amp. C. b. fig. i. a. b. c. Bombyx flexula. Wien. Verz. Illig. Fab. Borkh. Lang., Verz. Naturf. Gotze. Brahm. Esp. tom. m. tab. 84. fig. 4» Platypterix flexula. Laspeyres. Phal^na flexula. Schivarz. La sinuée (geom. sinuata). Dei>ilL Entom. linn. tom. 11, pag. 3.34. 11° 5o5. Le crochet. Engram, tom. v. pi. 210. fig. 280, a. b. Envergure, i3 lignes. Trompé par sou faciès^ Laspeyres a rapporté cette espèce à son genre Platypterix^ ce qu'il n'eût pas fait, s'il etit connu sa chenille, qui est une véritable Arpenteuse. Le fond des quatre ailes est, en dessus, d'un gris-cendré, finement sablé de ferrugineux ou de roux. Les premières ailes ont leur sommet fortement ombré de cette dernière couleur, avec quelques atomes bleuâtres à l'angle supérieur; elles sont coupées transversalement par deux DE» r.ÉPIDOPTÈR KS. 1 qS lignes blanchâtres et bordées de roux ; ces deux lignes sont parallèles, presque droites, et cou- dées seulement près de la côte. Dans le milieu de l'intervalle qui les sépare, on voit deux pe- tits points bruns discoidaux. On remarque, en outre, une troisième ligne blanchâtre, sinueuse et à peine marquée près du bord terminal, et enfin une rangée de petits points noirs, placée surcemème bord, immédiatementavantia frange, qui est rousse. Lesailes inférieures, en-dessus, sont également bordées par une série de petits points noirs, et sont coupées transversalement par une seule ligne pareille à celles des ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune- fauve finement sabié de roux, avec un point disco'idal et une seule ligne îiansverse de cou- leur brune sur chacune d'elles. La tête, les palpes et les antennes sont d'un roux-ferrugineux. Le reste du corps participe de la couleur des ailes. La chenille, comme nous l'avons dit dans l'ex- posé des caractères génériques, ressemble à celles des Likenées. Elle est plate, ridée trans- versalement et franetée sur les côtés. Sa couleur est variée de blanc, de vert, et de brun. Elle vit sur \ii lichen étoile {lichen stellaris) et sur celui à^s murailles [lichen parietinus). Su croissance NOCTURNES, IV. — IV Partie. i3 ig4 HISTOIRE NATURELLE est très-lente; on la trouve dès le mois d'avril , et ce n'est qu'en juin qu'elle se renferme dans une coque d'un tissu lâche, pour se changer en une chrysalide verdâtre, avec Fetiveloppe des ailes d'un brun-noir. Le papillon en sort aubout de trois ou quatre semaines, c'est-à-dire à la fin de juin ou au commencement de juillet. Cette espèce n'est pas commune en France. Je n'en possède qu'un individu que j*ai trouvé, en 1802, dans les environs de Valenciennes. DKS LF-PÎDOPTÈHKS. 1 g5 III. Chenilles à dix pattes. GENRE PHILOBIE. 9. GENUS PHILOBIA. Mihi. GEOMETRA. Linn. Borkh. fVien. Verz. lllig. etc. PHALiENA. Geojj. Fabr. Latr. Encycl. méth. etc. ENNOMOS. Treits, CARACTERES GENERIQUES. Antennes faiblement pectinées dans les mâles et simples dans les femelles. — Corselet étroit et peu velu. — Les premières ailes légèrement échancrées au-dessous de leur angle supé- rieur; milieu du bord des secondes ailes jormant un angle plus ou moins aigu. — Chaperon avancé et dépassé par les palpes qui sont connivents à leur extrémité. Chenilles lisses, sans tubercules et s" amincissant un peu vers leur partie antérieure, avec la tête petite et cordiforme. — Leur transj or motion a lieu entre des feuilles ou dans de la mousse, au pied des arbres y suivant la saison. Les sept espèces que ce genre renferme font également partie de celles que nous avons re- tranchées du genre Ennnmosâe M. Treitschke; on les reconnaît facilement à Téchancrure plus ou moins marquée du sommet de leurs pre- mières ailes. Elles sont toutes de médiocre graii- i3. 1 96 H I s J O 1 H E NATURELLE deur (lia 1 4 lignes d'envergure),et, excepté une seule dont le fond de la couleur est jaune, elles sont en général d'un gris plus ou moins clair, et un peu pulvérulent, avec des lignes et des bandes Iransverses disposées à peu près de la même ma- nière sur chacune d'elles. Quelques-unes ont en outre, vers le milieu de leurs ailes supérieures, une tache isolée qui se compose de plusieurs points très-rapprochés. La plupart volent en plein jour dans les clairières des bois, et parais- sent deux fois par ar,la première en mai, et la seconde en juillet et août. Leurs chenilles vivent toutes sur les arbres. Celles qui éclosent à la fin de Tété se changent en chrysalide dans de la mousse au pied des ar- bres, et les autres dans un léger tissu entre des feuilles. Les sept espèces que nous rapportons au g^enre Philoùie peuvent être groupées ainsi qu'il suit, SAVOIR : Jaune Flavicaria. f Cnrdiaria. \ Notataria. Avec une échancrure pro- l y^/ter/uiria. noncée aux ailes sapév'ieures.^LUuraria. S J Gris . -a -a Sans échancrure prononcée ( Signaria, ^aux ailes supérieures .... \/Estimaria. DES LÉPl DOPT^.RES. 107 Fond des quatre ailes jaune. DCXXVI. PHILOBIE JAU?^E. PHILOBIA FLAVICARIA. (PI. i5o, tig. i.) Ennomos FLAVicARiA. Treits, Schmett. von europ. t. iv. p, 3o. n° i4. Geom. flavicaria. Hub. g. tab. 8. fig. /»o. (mas.) JVien. Verz. Illig- Borkh. Gotzc. Esp. tom. v. tab. ôg. fig. 2. Envergure, i4 lignes. Le dessus des quatre ailes est d'un jaune-ci- tron. Les supérieures sont marquées le long de la côte de cinq taches, et coupées transversale- ment par deux lignes co -bes et parallèles, avec un point entre l'une d elles et le bord terminal. Les inférieures, dont le bord est dentelé, ne sont traversées que par une seule ligne, et leur centre est marqué d'un petit croissant. Toutes ces ta- ches, lignes et points, sont d'un bistre foncé, ainsi que la partie de la frange qui correspond à l'échancrure des ailes supérieures. Enfin le reste de cette même frange, qui est jaune, est également entrecoupée de bistre. Les antennes, la tête et le corps, sont de la couleur des ailes., 198 HISTOIRE NATURELLE Cette espèce dont les premiers états ne sont pas encore connus, n'est pas très-rare en Hon- grie, suivantM. Treitschke, qui l'a prise lui-même dans les environs de Presbourg. TN'ayant pu en- core nous la procurer en nature, nous l'avons fait copier dans Hubner. DES LEPIDOPTERES. I99 Fond des quatre ailes gris^ avec une échancrure prononcée aux ailes supérieures, DCXXVII. PHILOBIE PORTE-COEUR. PHILOBIA CORDIARIA. (PI. 149, fig. 4-) Ennomos CORDIARIA. Treits. Schmett. von europ. tom. IT. pag, 7. n» 2. Geom. CORDIARIA. Hubn. G. tab. 8. fig. f^\. (aias.)tab. 66. fig. 342. (fœm.) Borkh. Envergure, i3 lignes. Ses ailes supérieures sont plus échancrées que dans la précédente, en même temps que ses in- férieures sont arrondies. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc-sale, finement sablé de gris, avec une ligne transverse et sinueuse de cette dernière couleur sur chacune d'elles, et une tache cordiforme d'un brun-2ioir sur les supérieures, dont la frange est également d'un brun-noir à l'endroit où elles sont échancrées. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, habite l'Autriche et la Hongrie, où elle est assez rare. La figure que nous en don- nons a été copiée dans Hubner, QOO HISTOIRE NATURETLE DCXXVIII. PHILOBIE MARQUÉE. PHILOBIA NOTATARIA. (PI. 149, fig. a.) Ennomos MOTATARiA. Treits. Schmell. von europ. fom. iv. pag. 10. n" 4- Geom. notatauia. Huhn. g. tab. 11. fig. 53. (mas.) tab. 6t . fig. 3i6. (fœm.) Larv. lep. v. geom. 1. Ampl. i. fig. i. a.b. Esp. lom. V. lab. 16. fig. 4-6. fVieii. Vcrz. lUig. Borhh. Geom. kotata. Linn. Gotzr. Clcrck. Icon. tab. 6. fig. i i. PiïAL. KOTATA. Fab. Naturf. Rossi. Phal. NOTATARiA. Sclironfi. Schwdrz. tab, 21. fig. 6. 7. PuAL. ExusTATA. Berl. 3Iag. La marquke (g. kotata). Devillcrs. entom. linn. toni, 11. pag. 332. H» ^99. Envergure, i 4 lignes. Le fond des quatre ailes est en-dessus d'un blanc-sale, parsemé d'atomes bruns. Les supé- rieures sont traversées par quatre raies grises, sinueuses et à peine marquées, dont les deux plus extérieures sont très - rapprocliées. Ces quatre raies tirent. leur origine d'un pareil nombre de taches d'un brun-roux placées le long de la côte, et dont la plus près du sommet de l'aile est beaucoup plus grande que les autres. Outre ces quatre taches, on en voit une JVociur Plidenites. %W# 2 ^ - N. rjijx. rv r f y: y Defffiffu/ Aitii/ l.Avonlie Crochet ///{•./Y<'A/v/>/(eiri'?'' 2 Pllllobic Maivpée/Ji'///^--/^/ fcin'!*' .).PluIol)ie Altrrnpe/.//^> qu'on remarque sur les supérieures. La tête, les antennes et tout le corps sont du même jaune que les ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui se ressemblent entièrement pour la couleur et le dessin des ailes. La chenille n'est figurée dans aucun ouvrage à notre connaissance. M. Treitschke, après avoir dit qu'elle vit sur le saule, la décrit ainsi ; «Elle « est d'un gris-foncé. La tête, plus foncée en- « core, est marquée, vers le milieu, d'une raie « transversale blanchâtre. De chaque côté du « dos règne une ligne fine et blanche, sur la- ce quelle on voit distinctement, à la fin de cha- « que anneau, un point blanc. Sur le cinquième « anneau, qui est plus gros que les autres, sont « placées plusieurs verrues noires, dont deux « sur le dos et une ou deux de chaque côté. « On remarque aussi sur les côtés la trace effa- « cée d'une raie blanche, qui offre également un « point blanc vers la fin de chaque anneau. Le DES LÉPIDOPTÈRES. SlÔ « point le plus distinct est placé sur le cin- « quième anneau derrière les verrues. Des deux « côtés du ventre règne une raie interrompue « d'un gris-clair, laquelle se perd dans les pattes « abdominales. Sous Tanus se trouvent deux '( poils noirs, courts , et semblables à des soies « de cochon. Le dos est en tout plus clair que « les côtés. Les pattes de devant sont noires. « Cette chenille se change en une chrysalide « d'un brillant métallique, non arrondie, obtuse « par-devant, et ayant la tête garnie de deux « pointes courtes. » M. Treitschke ajoute que le papillon paraît deux fois, en juillet et en septembre; que le développement de la génération d'été a lieu au bout de quinze jours, et qu'il est probable que les œufs de cette génération passent l'hiver. L'Épione Apiciaria se trouve dans toute la France, mais n'est commune nulle part. M. le capitaine de Villiers m'en a communiqué un in- dividu qu'il a pris dans les environs d'Hesdin, en 1828. Celui qui est figuré a été pris par M. Cauchy, dans les environs de Bourbonne- es-Bains, en juillet de la inè.ns anaée. ■-•^^ 2l6 IJISiOIRF. NATURELLE DCXXXIV. ÉPIONE PARALLÈLE. EPIONE PARALLELARIA. (P). 148, fig. 2.) EiîNOMOS PARALLELARIA. Trcits. Schmett. voneurop, t. 4. pag. 3i. n" i5. Geometra PARALLELARIA, Hubn, G. tab. 9. fig. 43. (mas.) fig. 44- (fœm.) Larv. tom, v. geom. i. Ampl. h, b. fig. i. a. b. c. fVien. Ferz. Illig. Esp. t. v. tab. i5. fig. 4. 5, 6. Gotze. Phal^ena PARALLELARIA. Sckrank. Phal. REPANDARiA. Beil. Mog. Naturf. Phal. vespertaria. Fabr. Entom. syst. m. 2. i49- 74» Tliunberg. Geometra affiniaria. Borkfi. Phal. apiciaria. Laspeyres. Envergure, 10 lignes et demie. Cette espèce n'est pas moins jolie que la pré- cédente, et lui ressemble tellement pour la cou- leur et le dessin des ailes, qu'au lieu d'en donner luie description entière, nous ferons connaître seulement en quoi elle diffère de sa congénère. 1° Chez elle le sommet des premières ailes est coupé carrément, tandis qu'il est aigu et légè- rement recourbé chez X Apiciaria; 2" La bande terminale des quatre ades est DES LEl'lDUPTÈllKS. 21" plus sinueuse chez la Parallelaria que chez \ Apiciaria^ et ne se termine point en pointe au sommet des supérieures, comme chez celte dernière; 3° Enfin' l'angle ou >» qu'on remarque près de la base des premières ailes, est beaucoup moins aigu dans la Parallelaria que dans V Api- ci aria. La chenille est effilée et s'amincit encore dans sa partie antérieure, à partir du sixième anneau. Sa tète est très-mince, et son corps est couvert de petits poils courts et isolés. Le fond de sa couleur est d'un brun-rougeâtre. Les cinq pre- miers anneaux sont marqués longitudinalement de deux lignes blanches très-écartées. On voit sur le sixième une tache jaunâtre, et sur le sep- tième une tache noirâtre, avec quatre petits points blancs. Chacun des autres anneaux est marqué sur le dos de pareils points au nombre de deux seulement, et d'un losange d'un gris-jaunâtre ou roussâtre. Enfin, une raie longitudinale de cette dernière couleur règne de chaque côté du corps, près des stigmates , et s'étend sur les pattes postérieures. Cette chenille vit solitairement sur \ii noisetier {corylus avellana). On !a trouve vers le milieii de juin ; elle ne tarde pas alors à se changer en 'JlS HISTOIRE NATURELLE une chrysalide effilée d'un noir-brim luisant, avec les segments de l'abdomen d'un rouge-brun, et le papillon en sort trois semaines après, c'est-à- dire vers le milieu de juillet. L'Épione Parallelaria se trouve, comme \Api- ciaria, dans toute la France, et^ comme elle, elle n'est commune nulle part. Je ne l'ai trouvée qu'une fois aux environs de Paris. je- DES LlîPinOPTÈllhS. 219 IjCS quatre ailes sans bande terminale. DCXXXV. ÉPIONE ÉTRANGÈRE. EPIONE ADVENARIA. (PI. i5o,fig. 5.) Ennomos ADVENARIA. Treits . Schmett. von europ. tom. /i. pag. 36. n° 17. Geometra ADVENARIA. /iTm^w. g. tab. 9. fig. 45. (lïias.) Esp. toiii. V. tab. 16. fig. \-Z. Borkh. Envergure, lO lignes et demie. Elle est de la même taille et a la même coupe d'ailes que la P«/a//e/«r/<2; mais elle est bien dif- férente pour la couleur. Ses quatre ailes, tant en-dessus qu'en-dessous, sont d'un roussât re- pâle parsemé d'atomes ferrugineux, avec deux lignes transverses et anguleuses de cette der- nière couleur sur les supérieures, et une seide sur les inférieures. On voit en outre, au centre de chaque aile, un petit point brun beaucoiq> moins marqué sur les secondes que sur les pre- mières ailes, et quelques éclaircies blanchâiret» vers leurs extrémités. La tête, le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. 2 20 HISTOIRE NAIURELLE La chenille nous étant inconnue et n'étant figurée dans aucun auteur à notre connaissance, nous en emprunterons la description à M.Treits- chke. « Elle sort, dit-il , en juin d'un œuf lisse, « blanc et ayant un peu du brillant de la nacre « de perle. Elle est dans son jeune âge d'un « brun-rougeâtre, et a sur ses anneaux de pe- « tits nœuds larges d'un brun-noir et garnis de « longs poils. Lorsqu'elle a atteint toute sa taille, « elle ressemble à la chenille de la Chenopodiata: Cl elle est d'un gris-blanchâtre qui passe au gris- « foncé sur les côtes. Depuis le cinquième jus- « qu'au neuvième anneau inclusivement, sont « placées latéralement des porntes charnues, ob- « tuses, qui font paraître la chenille plus large « qu'elle n'est effectivement, lorsqu'on la re- « garde d'en haut. Les quatre premiers anneaux «sont d'un gris -brun foncé, avec quelques « petits points noirs. Sur le cinquième anneau « sont placées deux taches longitudinales d'un « blanc de tieige. Les G, 7, 8 et 9^ anneaux ont « de chaque cofé une tache blanche , placée tt transversalement cL nuancée de brun-noir « vers le haut; ces taches, vues de côté, offrent « la forme d'un triangle. Le onzième anneau a, « sur le milieu du dos , deux petites pointes '< noires accompagnées de deux autres blanches. « On voit encore d'autres petites pointes iso- Ui:S LEPI DO ITÈRES. 9.2 1 a lées de cette dernière couleur, sur chaque an- « neau. Chacun des cinq anneaux intermédiaires « présente une taciie anguleuse d'un brun-noir. « Enfin la tête est carrée et marquée dans sa « partie supérieure de trois raies blanclies. «Cette chenille, ajoute M. Treitschke , se « nourrit des feuilles du inyrtille ( vacciiiiiun « myrtillus), et se transforme en chrysalide vers « la fin de juillet ou au commencement d'août, « à la superficie de la terre, dans une coque « composée de grains de terre et de feuilles « agglutinées. La chrysalide passe l'hiver, et le « papillon paraît en mai; ainsi il n'y a qu'une « génération par an. » Cette espèce , très-rare en Autriche, suivant l'entomologiste que nous venons de citer , est assez commune en France : j'en possède plusieurs individus que j'ai pris dans divers en- droits, sans pouvoir me rappeler où. M. le ca- pitaine de Villiers l'a trouvée de son côté dans la foret d'Hesdin, département du Pas-de-Calais. '211 HISTOIRK NATIIRKLLE DCXXXVI. EPIO.NE EMARGEE. EPIONE EMA.RGINARIA. (PI. i5o, fig. 4) Ennomos emaroinabia. Treits. Schinett. von euiop. l. iv. pagï 28. n" i3. Geometra EMARGiN ar\ a. Hubn. G. tab. 'io. fig. 107. (mas.) Geom. emarginata. tVien. Verz, Illig. Linn. Borkh. Schrank, Naturj. Gotze. Clerch. Icon. lab. 4- fig. 12- Geom. demandataria. Esp, tom. v. tab. 20. fig. 4-6. PhaLjENa DEMANDATA. i^«^r. Entom.syst. m. 2. 167.138. Schwarz. lab. m, fig. 3. 4. L'kchancree (ph. emarginata). Devill. Eut. linn. tom. 11. pag. 333. n" 5o5. PhaL/ENa erosata. Berl. Mag. Envergure, 10 lignes. Cette espèce diffère des précédentes par la coupe de ses ailes, donl les supérieures ont leur sommet légèrement écliancré. Les quatre ailes , tant en-dessus qu'en-dessous, sont d'un rous- sâtre-pâle, avec un point noirâtre dans le milieu de chacune d'ellesjdeux lignes transverses brunes, sinueuses et très-écartées sur les supérieures, et une seule ligne semblable sur les inférieures. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. DES I,ÉP1 DOPTÈRES. 29.3 La chenille, de forme très-allongée, est jaune d'ocre, avec une raie dorsale brune qui s'éteint dans la couleur du fond sur les trois ou quatre premiers anneaux. On la trouve en juin sur le liseron des champs {convolvulus arvensis) et sur le caille-lait jaune {^gallium verum). Elle se change en chrysalide entre les feuilles de la plante qui l'a nourrie, et son papillon paraît au bout de trois semaines. Je ne crois pas celte espèce très-commune en France. Je ne l'ai jamais trouvée qu'une fois aux environs de Paris. i Q9.4 IfISTOIRE NATUKI'LLR III. Chenilles à dix pattes. GENRE T[MANDRE. 1 1. GENUS TIMANDRA. Mihi. GEOMETRA. Lirin. Borkh. Wien. Vcrz.Illig. etc. PHALiENA. Geoff. Fabr.Latr. Encycl. rnéth. etc. ENNOMOS. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes pectinées dans les mâles, et simples dans les femelles. — Corselet étinit et peu velu. — Angle supérieur des premières ailes très-aigu, et milieu du bord terminal des secondes ailes jorniant ia pointe. — Dernier article des palpes très-aigu etdépassnntle chaperon. — Trompje assez longue. Chenilles sans tubercules, renflées en forme de massue dans leur partie antérieure. — Chrysalide anguleuse, enveloppée d'un léger réseau entre des feuilles. Ce genre est le dernier que nous ayons formé niix dépens des Ennomos de M. Treilschke. Nous n'avons pu y rapporter que trois petites espèces {^malaria, Jmitaria et Emutaria), très-recon- naissables à la raie qui traverse plus ou moins DF-S LÉPIDOPTÈRES. f22D diagonaleriient leurs quatre ailes, et à l'anole prononcé que forme le milieu du bord <]e leurs ailes inférieures. On ne connaît encore les pre- miers étals que d'une seule (}\J/?iafaria) ; nous renvoyons à la <1< scriptioa de cette espèce pour ne pas nous répéter, quant aux détails des mœurs. '^)U^' NOCTlwmK-. (V W Prrr/f'r. |5 226 H IS TOI Kl-; NA^TURKLLE DCXXXVn. TIMANDRE AIMÉE. TIMANDRA AMATARIA. (PI, i/,8, fig. 3.) Ennomos amataria. Treits, Schmett. von europ. tom. iv. pag. 20. n" t). Geom. AMATARIA. Hiibn. tab. lo. fig. 62. (mas.) tab. loi. fig. 524- 525. (mas ) Larv. lep. v. geom. i. Ampl. I. b. fig. I . a. b. Esp. tom. v. tab. 7. fig. .3-6. fVien. Verz. Illig.Linn. Borhh. Fuessly. Schranfi. Long, Verz. Knoch. Muller. Sco- poli. Schivarz. Phal. amataria. Naturf. Gotzc. Fabr. Phal. viBiCAitiA. Berl. Mag. Le talisman (g. amataria). Z)6'i'///. Ent. linn. tom. 11. pag. 292. n*^ 402. L'attrayante. /F«Me/z«.3. (mas.) Envergure, 10 ligne? et demie. Elle est beaucoup plus petite que les deux précédentes. Ses quatre ailes sont en-dessus d'un blanc-rougeâtre ou couleur de chair, avec un point noir au centre de chacune d'elles, et une rangée de petits points également noirs près de leur bord terminal. Elles sont en outre tra- versées diagonalement par une raie, ou plutôt une ombre grise qui part de l'-uigle supérieur dos premières ailes, et se termine a.i milieu du bord interne des secondes. La frange et le bord des quatre ailes sont lavés de gris. Le dessous ne diffère du dessus que par l'ab- sence de la rangée de points, dont nous avons parlé plus haut. La téie, le corps el les antennes sont de la couleur des ailes. '2ù'l iilSiUJKli .NATURELLE M. Treitschke dit que les individus qu'on possède (le cette espèce dans les collections d'Al- lemagne, sont censés venir d'Espagne et d'Italie. Mais elle habite également le midi de la France : M. le docteur Rambur l'a trouvée dans les envi- 5;oîis de Montpellier. Nûcùtrnar . PLaléiiites £1. Cl 1 Ihilobic Jaune //Zw//v//-//f/m^e. 2 \AtTaX. Y.&^méf /"Krf/nttiri'a/miXK . O lUUaudre ('liaiiociy/>////A//v///màle. 4 EdJOIIO Kniarppp ^/W^/yz/W/v^z/fêiu. ;> Idcill. V.W.\i\oyvi- f.l,{fe/Mfi'5i, fig. 5.) Geometra buplevraria. Tre/fo-, Schmett. von europ. t. iv. pag. ii^.n" 6. Hubn. tah. 2. fi^. 8. (mas.) Larv. lep. v.geom. I. Ampl. H. a. b. fig. 3. a. If^ien. Ferz. Illig. Esp. tom. v. lab. 45. fig. 5. Borkh. Laspcyres. Geom. thïmiaria. Linn. Esp. tora. v. tab. 4- fig- 3. 9. Lang, Vcrz. Gotze. Phal. bupleyrabia. Fab. Vieweg. Phal. thymiaria. Fab. Fuessly. Schwarz. tab. 'i. fig. 6-9. Phal. fimbrialis. Scopoli. Ent. carn. pag. 216. fig. 535. Phalkne du thym. (g. thymiaria). Devill. enlom. linn. loin. 11. pag. 291. n° 4oo. Frisch. Beschi'. cl. ins. \. th. tab. l'j. fig. i-3. s. 20. Envergure, i3à 14 lignes. Li:s quatre ailes sont en-dessus d'un joli vert- pomme, avec la frange d'un blanc légèrement jaunâtre et entrecoupée de ferrugineux. Les su- périeures sont traversées par deux lignes blan- ches arquées et un peu ondulées, et les infé- rieures par une seule ligne semblable. DES LÉPIDOPTÈRES. 287 Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus, que parce que les lignes blanches y sont à peine marquées. La tête est d'un blanc-jaunâtre, ainsi que la tige des antennes, dont les barbules sont fauves chez le mâle. Le corselet et l'abdomen sont du même vert que les ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de l'abdomen. La chenille est verte en-dessus et jaunâtre en-dessous, avec trois lignes longitudinales très- fines, de couleur ferrugineuse, sur le dos. Les deux pointes de sa tête et de son premier an- neau sont également ferrugineuses, ainsi que lextrémité postérieure de son corps. Enfin, on remarque un trait de cetfe même couieur de chaque côté du neuvième anneau, et ce trait s'étend jusque sur lavant-dernière paire de pattes membraneuses. Cette chenille vit sur plusieurs plantes herba- cées, mais principalement sur X oreille de lièvre {huplevrum falcatum). Schwarz dit qu'elle vit aussi sur \ aubépine, le bouleau et \q prunelier. Sa métamorphose en chrysalide a lieu en juin, dans un tissu léger en forme de réseau, entre des feuilles, et le papillon en sort dans le courant de juillet. 3!38 niSTOlHE NATURELLE L'Hémithée du Buplèvre se trouve dans toute la France, mais moins communément que la sui- vante. Elle est assez rare dr.ns les environs de Paris, où je ne l'ai jamais trouvée qu'une fois. L'individu figuré a été pris par M. Cauchy dans les environs de Bourbonne-les-Bains. DES LÉPIDOPTÈRES. 289 DCXLI. HÉMITHÉE D'ÉTÉ. HEMITHEA yESTIVARIA. (PI. i5i, fig. 6.) Gkomf.tra jESTI varia. Treits. Schmett. von europ. tom. iv. pag. 117. n° 7. Hubn. geom. tab. 2. fig. 9. (fœm.) Larv. lep. v.geom. I. Ampl. b. a.b. Brahm. Borkh, Esp. tom. v. tab. i . fig. 6-9. Geom. thymiaria. ff^ien. Verz. Laspeyres, Phal. vernaria. i^«^. Entom. syst. m. 2. 129. 3. Fuessl. Geom. vernaria. Esp. tom. v. tab. 11. fig. i. 2, La sillonnée, (g. strioata). Devill. Ëntom. linn. tom. 11. pag. 378. n° 611. Millier. Geom. bajularia. Lang, Verz. Phal. fimbriata. Berl. Mag. Gotzc, Schwarz. Phal. strioata. Naturf. Roesel. tom. i. tab. i3. fig. i-4. Envergure, 1 1 à 12 lignes. Plusieurs auteurs ont confondu cette espèce avec la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup; mais, outre qu'elle est constamment plus petite, elle en diffère par les caractères sui- vants : i^Sa couleur est d'un vert plus foncé ou moins gai (vert d'ortie); 2^0 HISTOIRK NATURKLLE 2» Sa frange est enl recoupée de gris ou de brun, et non de ferrugineux; 3° La ligne blanche de ses ailes inférieures semble être une continuation de celles qui lui correspond sur les ailes supérieures, tandis que ces deux lignes ne se rencontrent pa.»» sur la Buplei>riana; 4° La pointe de l'angle des ailes inférieures est plus allongée chez elle que chez cette der- nière; 5" Enfin (ce qui est le caractère le plus essen- tiel) les anté'nufs du mâle, chez elle, sont très- légèrement pectinées, tandis qu'elles sont pres- que plumeuses chez sa congénère. Du reste, les deux espèces ont la plus grande analogie entre elles, et il n'est pas étonnant que des auteurs, qui n'ont sans doute pas été à même de les comparer, les aient prises pour des varié- tés l'une de l'autre. La chenille est plus cylindrique que celle de la Buplevriana; elle a son premier anneau sur- monté de deux pointes comme cette dernière, mais plus épaisses à leur base. On en trouve deux variétés : la première est d'un vert- clair qui se change eii jaune sur le dos, avec les pattes, la tête, les cinq premiers anneaux, les deux derniers, et le bord des autres, de couleur ferrugineuse. La seconde est d'iui vert-brun, et DES LÊP IDOPThllF.S. 2^1 offre de plus que l'autre, sur le dos de chaque anneau, une espèce de chevron blanchâtre. Cette chenille vit sur plusieurs espèces d'ar- bres , mais le plus ordinairement sur le chêne i^quercus robuj). Elle se renferme en juin dans un léger réseau, entre des feuilles, pour se changer en une chrysalide d'un rouge-ferrugi- neux, avec une ligne noire interrompue sur le milieu du dos. Le papillon en sort au bout de trois semaines, c'est-à-dire dans le courant de juillet; cependant on le rencontre quelquefois en mai, ce qui ferait croire que cette espèce a deux générations par an comme beaucoup d'autres. L'Hémithée dont il s'agit est plus commune que la précédente, du moins aux environs de Paris. On la trouve dans tous les bois, mais sur- tout au bois de Boulogne, près de la mare d'Auteuil. '""Y^-. NOCTIRNF-^, IV. —Il' Partie. iG ^42 niSTOlRE NATURELLE Ailes inférieures anguleuses ; etjrange simple. DCXLII. HÉMITHÉE COUPÉE. HEMITHEA PUTATARIA. (PI. i5r. fig. 3.) Geometra PUTATARiA. Tré"/^^. Sclimett. von euiop. tona. 4. pag. 1 1'2. n° 5. Hu-bn. tab. 2. fig. lO. (fœin.) W^ien, Verz.lUig. Linn. Esp. tom. 5. tab. 2. fig. 4-6. Borkh, Lang^Ferz.Berl. Mag. Naturf. Gotze. Muller. Phal^na vvTkTKKik. Fabr. Entom. syst. m. 2, i3i. 8. Phal. lactearia. Scopoli Rossi. Geometra putata. Clerck. Icon, tab, 3. fig. 9, La PERLÉE (g. putataria). Devill. Entom, linn. tom. ii. pag. 298, n° 397. Envergure, io lignes. Elle est en-dessus d'tin joli vert-glauque, avec deux lignes transverses blanches sur cha- que aile. Ces lignes sont légèrement sinueuses et ondulées. La trange est simple et du même vert que le reste de l'aile. Le dessous ne diffère du dessus que parce que les lignes blanches y sont à peine marquées. La tête, les antennes el le corselet sont de la couleur des ailes. L'abdomen est d'un vert plus pâle. .Yffc/j/r/tej- , P]ialéiijteh r( . ru. jP. PufrifrtfY /*uiTj/ 1 Géomètre PapiHonaire fJ'i/;7/,7/Mr„i J va^afie .2 Ideill. Bajulairo/z%/////-/^//in."J(> . oHeniltllée ('oupô(y////',//,//-AVyièmcllo. 4 IdtHU. VVrte ^///•/.■////^/■y/'euîeilo h Iclein.du]iuplfTre^y9/y//^v'/-rf/-/<>yiu;ile. 6' J(îoiîl. iV V.W /^/.'x//,'.;rM J n\'Ac J)i:S LÉPI DOITÈRKS. 24*3 La chenille, suivant M. Treitschke, est d'un vert -clair, avec quelques petites taches rouges sur chaque anneau. Elle vit sur le charme {car- pinus betulus) , sur Vaune [al/ius viscosa) et sur Yairelle {yaccinium myrtillus). Elle se trans- forme en août en une petite chrysalide verte, qui ressemble pour la forme à celle de X Ephira Peiidularia. Cette chrysalide, attachée à une feuille par quelques fils, passe l'hiver, et le pa- pillon n'en sort qu'en mai ou juin de l'année suivante. L'Hémithée Putataria n'est pas très-rare en France; on la trouve même assez communé- menl dans les bois des environs de Paris; mais il est très-difticile de la prendre fraîche, et lors- qu'on l'a trouvée telle, il faut l'étendre sans la faire ramollir, car la moindre humidité change sa belle couleur verte en blanchâtre. Aussi plu- sieurs auteurs qui ne l'ont connue que passée, lui ont donné le nom de Lactearia {couleuT' de lait)^ croyant que c'était là sa couleur naturelle. m^ 16 244 hi:;toirf. nattirellf. DCXLIIl. HÉMITHÉE ÉRUGINÉE. HEMITHEA. ^RUGINARIA.-(PI. 162, fig. 6.) Geometra ^erucinaria. Ti'cits. Schmett. von europ. t. 4- pag. 109. n" ^,Hub/i. c. tab. 9. fig. 46. (mas.) Larv. Icp. v. geom. I. Ampl. b. b. fig. 2. a. b. PVien. Verz. IlUg. Envergure, 1 3 lignes. Nous ne connaissons cette espèce que par la figure d'Hubner, dont la nôtre n'est qu'une co- pie. D'après cette figure elle est d'un vert-glauque, comme la précédente, et ses ailes sont aussi tra- versées par deux raies blanches ; mais ces raies sont plus droites sur les supérieures, en même temps qu'elles forment un angle plus prononcé sur les inférieures que dans la Putataria. D'ail- leurs elle est plus grande, et ses ailes sont plus anguleuses. Enfin sa frange est blanchâtre, tandis que celle de la précédente est du même vert que ses ailes. Sa chenille, également figurée par Hubner, est très-effilée et d'un joli vert, avec une tache cou- leur de rouille ou ferrugineuse, coupée par une ligne brune sur le milieu de chaque anneau. DES LÉPIDOI'TÈKES, '^45 Les deux pointes de sa tête et de son premier anneau sont aussi couleur de rouille. Sa chry- salide, également très-effilée, est d'un vert-clair, avec l'enveloppe des ailes et de la tête un peu plus foncée. On trouve cette chenille en sep- tembre sur le bouleau [betula alba) ^ suivant M. Treitschke, et son papillon ne paraît qu'en mai de l'année suivante. Nous ignorons si cette espèce a jamais été trouvée en France; le fait est qu'aucune des nombreuses collections de Paris que nous avons consultées ne la possède. Il paraît au reste, d'après sa synonymie, que 1res peu d'auteurs l'ont connue, ou plutôt qu'ils l'auront confondue avec la précédente. '-^&j 2-46 HISTOIKE NATURELLE DCXLIV. HÉMITHÉE VERTE. HEMITHEA VIRIDARIA. (PI. i5i,fig. 4.) Geometra viridata. Treits. Schmett. von europ. tom. 4. pag. 107, n° 3. Linn. IFien. Verz. Illig. Borhh. Langy Verz. Lasp. Brahm. Phal. viridata. Fab. Gotzc. Scopoli. Geom. VIRIDARIA. Hubit. geom. tab. 2. fig. 11. (mas.) Geom. cloraria. Hubii. geom. lab. 68. fig. 352. (mas.) La verte, (g. viridata.) Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 33 1. n°497. L'herbacée (ph. herbacea). /'^owrcroj'. Ent. paris, tom. 11. pag. 282. n° 80. Albin, Insect. tab. 48. fig. 80. Envergure, 10 lignes. Elle est de la même taille que la Putataria, et ses ailes ont aussi la même forme; mais, au lieu d'être d'un vert-glauque, elles sont d'un vert-d'herbe comme celles de YJEstwaria^ avec leur frange jaunâtre; elles sont traversées par trois lignes blanches, dont deux sur les supé- rieures et une seule sur les inférieures. La tête et le corselet sont du même vert que les ailes. L'abdomen est jaunâtre comme la frange, ainsi DES LÉPIDOPTÈRES. ^kl que les antennes, qui sont plutôt ciliées que pec- tinées chez le mâle. La chenille, suivant M. Treitschke, vit sur la ronce [rubus fruticosus)^ Y aubépine , le chêne et le noisetier. Elle est couleur de chair, avec une raie dorsale plus foncée, et quatre pointes ou épines, dont deux placées sur la tête et deux sur le cou. On la trouve en juin et en sep- tembre. Le papillon de la première génération se développe au bout de trois semaines, et celui de la seconde en mai de l'année suivante. La métamorphose a lieu dans un léger tissu entre des feuilles. Cette espèce se trouve dans les mêmes loca- lités que VJEstii^aria, mais elle est moins com- mune. Il faut l'étendre aussitôt qu'on l'a prise, c'est-à-dire sans la faire ramollir, attendu que la moindre humidité la fait devenir jaunâtre. 248 IllSTOJlll, JV ATU111::LLE DCXLV. HÉMITHÉE PRINTANIÈRE. HEMITHEA YERNAPJA. (PI. i52, fig. i.) Geometra vernaria. Treits, Schmelt. von europ. tom. 4. pag. 101. n° I. Hubii. geoni.tab.2. fig, ^.(fœm.) Larv. lep. V. geom. I. Ampl. b. a. fig. 2, a. b. c. fVien. Verz.Illig.Linn. Millier. Geom. chrysoprasaria. Esp. tom. v. lab. 5. fig. 1-4. Geom. iERUciNARiA. Borkh. Phalène printanière (ph. vernaria), Latr. Dict. d'hist. nat. tom. 25. pag. 488. La printanière (g, vernaria). Z)m//. Ent. linn. tom. 11. pag. 289. n'' 369. fValkenaer, Faun. paris, tom. 11. pag 3o3. no 2. Phal. vernaria. Schrctnh. Phalène chrysoprase (phal. cHRYsopRASARtA). Encycl. méth. tom, 10. pag. 91, n° 78, Degecr. tom, 11. pag. 862. tab. 6. fig. 8. Réaurnu?-. tom. 2. tab. 29. fig. i4. 19. Roesel. Ins. pbal. tom. 3. tab. i3. Envergure, 18 lignes. Cette belle espèce est beaucoup plus grande que la précédente, et ses ailes inférieures sont à peine anguleuses. Elle est entièrement d'un beau vert-d'eau tant en-dessus qu'eii-dessous. Aûcù(r/iA.r PJialéniles n. C/J/. p. ffurmju/ Pàt.rit . J IléinilllCr V\'\\\\<\Xi\ç^VV- (I,r/i.iri,iJ iem 2 Klcjîl «lu (ît'iict t OV/i/yf^r/iit / maJo. O 1(1. y.\wi-xuii\m^(i*i>i,ir,t,/i/,iii,i/ iôin.d.ul. Kriioiiiôc /.///•/■.■.////? P Duménti PtnjrA ££r /ftrexU 1 Pl 2 AlupIlldaSC ilii Bouloaii BcliiAu-ùi màlc cl («Micllo O ot 4 InPlll IVi'c-occ /'nnùiiniitrui luàlp cl rcnii-Uo i) et (î 1(1 PlU llcrissrc //irfit,;',i nialr cl (."niclli- DES LÉPIDOPTÈRES. •l'J'J plus grande taille et par le fond de sa couleur , qui est ordinairement d'un blanc plus pur, en même temps que les bandes transverses de ses ailes supérieures sont plus bordées de noir. Ses antennes et ses pattes sont annelées de blanc et de brun-noir. On trouve la chenille en juin, juillet et août, sur différentes espèces Aq peupliers et de saules^ sur le tilleul (tilia europœa) , sur le bouleau (de- tula alba) et sur le chêne ordinaire ( quercus ro- bur^. La différence de sa nourriture influe beau- coup sur sa couleur : elle est brune sur lepeuplier d'Italie , d'un gris-cendré sur les autres peupliers, les saules et le chêne , et couleur de rouille sur le tilleul et le bouleau. Dans toutes ces variétés, la tête, qui est épaisse et cordiforme , mais beau- coup moins échancrée que chez la Betularia^ est constamment d'une couleur plus claire que le corps; et il en est de même des tubercules en forme de bourgeons dont celui-ci est garni. Ces tubercules sont au nombre de quatorze, dont deux placés latéralement sur chacun des 4, 5 , 6, 7 , 8 et lo* anneaux, et deux très-rap- prochés sur le onzième. Ceux des 7 et 8" anneaux sont sensiblement plus gros que les autres. In- dépendamment de la couleur du fond , le corps est marbré de brun de fauve et de noirâtre, avec de petits points blancs cernés de noir , dont 2^8 HISTOIRE NATURELLE l'emplacement et le nombre varient sur chaque segment. Cette chenille s'enterre sans former de coque, pour se changer en une chrysalide d'un brun-mar- ron luisant, avec une pointe terminée par deux crochets divergents à l'anus. Cette chrysalide est un peu plus oblongue que celle de la Betularia. L'insecte parfait se montre depuis la fin de fé- vrier jusqu'à la fin de mai. L'amphidase Précoce se trouve dans toute la France comme celle du Bouleau , mais plus com- munément, je crois, dans le midi que dans le nord. DES LEPIDOPTERES. 279 DCLIV. AMPHIDASE HÉRISSÉE. AMPHIDASIS HIRTARIA. (Pi. i53,fig. 5 et 6.) Amphidasis HIRTARIA. Treits. Schmett. von europ. tom. iv. pag. 236. n" 3. Geom. HIRTARIA. Linii. Wien. Verz. Illig. Gotze. Brahm. Borkh. Fuessly. Hubn. geom. tab. 33. fig. 175. (mas.) Esp. tom. V. tab. 29. fig. 1-7. Clerck. tab. 7. fig. i. Geom. congeneraria ? Hubn. g. tab. 33. fig. 174. (mas.) Phal. HIRTARIA. Fat. Elit. syst. m. pag. 149. n** 72. Phal. prodromaria. Lang, Verz. Phal. atomaria. Berl. Mag. ISaturf. Geom. contiguaria. Borkh. La hérissée ( g. hirtaria ). DevilL Entoin. linn. tom. 11. pag. 3i3. n" 440. Phalène a ailes velues. Z)eg-^er. tom. i. pag. 354. tab. 22. fig. 6-9. tom. 2. p. 3o6. Frisch. Beschr. d. ins. i3. tab. 6. n" i. 2. Kléemann. tab. 34. fig. 1-8. Harris. Engl. ins. tab. 9. fig. e. e. f. Phalène hérissée ( ph. hirtaria ). Encycl. méth. t. 10. pag. 74. n°3. Envergure, 17 a 19 lignes. Degeer a nommé cette espèce Phalène à ailes velues., parce qu'en effet la poussière écailleuse de ses ailes ressemble beaucoup à des poils, sur- tout dans la femelle. a8o HISTOTRE NATURELLE Les quatre ailes du mâle, tant en -dessus qu'en- dessous,sont d'un gris-roussâtre, avec un grand nombre de lignes transverses et flexueuses d'un brun -noirâtre, sur les supérieures. Trois de ces lignes, très-rapprochées et parallèles entre elles, forment comme une bande vers le milieu de l'aile. Les ailes inférieures sont également tra- versées par plusieurs lignes d'un brun-noirâtre, mais moins marquées que celles des supérieures. La frange des quatre ailes est roussâtre et entre- coupée de brun. La tête et le corselet, hérissés de poils très- épais, sont variés de gris et de brun. L'abdomen, également très-velu , est roussâtre. Les antennes soqt noirâtres et terminées par un fil comme celles des Boarmies. La femelle diffère du mâle non - seulement par la forme de son abdomen et de ses antennes, mais encore par les caractères suivants: i° ses ailes ont une légère teinte verdâtre dans les in- dividus fraîchement éclos; 2° elles sont peu gar- nies d'écaillés , et presque transparentes entre les nervures ; ^ les lignes ou raies noirâtres qui les traversent sont très - peu marquées , ou seule- ment indiquées par des points; 4^ enfin, il est rare que les ailes soient bien développées : elles sont presque toujours chiffonnées ou roulées sur leurs bords. DES LÉPIDOPTÈRES. 281 La chenille a la même forme que celle de la Betularia, mais sa tête est arrondie et sans échan- crure prononcée dans sa partie supérieure. Son corps, dont le fond de la couleur varie beaucoup, est ordinairement d'un brun tirant sur le gris, avec plusieurs raies longitudinales couleur de chair, et bordées des deux côtés d'une ligne noire. Le bord antérieur du premier anneau est jaune. Sur le dos des /(, 5, 6, 7 et 8*^ anneaux, on voit deux petits traits transversaux, jaunes et un peu élevés ; et de chaque côté de ces mêmes anneaux, tout près des stigmates, on remarque un petit tubercule de la même couleur. Le onzième anneau est surmonté de deux petits tubercules noirs. Le dessous du corps, entre les quatre pattes membraneuses et les six jambes écailleuses, est jaune. Ces dix pattes ainsi que la tête et le der- nier anneau sont légèrement teintés de rose et finement pointillés de noir. Enfin les stigmates sont bruns et bordés de noir. Cette chenille vit sur un grand nombre d'ar- bres différents, mais principalement sur Vorme {ulmus campestris^\ pendant le jour elle se cache dans les fentes de l'écorce, où il est très-difficile de l'apercevoir à cause de sa couleur; et ce n'est guère qu'en août ou septembre, lorsqu'elle a atteint toute sa taille , qu'on la rencontre che- minant sur le tronc des arbres pour en gagner 282 HISTOIRE NATURELLE le pied. Là elle s'enterre sans former de coque, et ne tarde pas à se changer en une chrysalide courte, rugueuse, d'un brun-noir, et garnie d'une pointe très-fine à son extrémité postérieure. Le papillon en sort dans le courant de mars de l'an- née suivante. Degeer rapporte qu'une Phalène de cette espèce ne lui est éclose qu'au bout de dix-neuf mois, quoiqu'on fît du feu l'hiver dans la chambre où était placée la boîte qui renfermait la chrysalide; mais c'est un cas tout-à-fait extra- ordinaire. L'Amphidase Hérissée est très -commune en France. Je l'ai vue , dans certaines années , telle- ment abondante sur les ormes des promenades publiques de Paris, que j'aurais pu en prendre trois cents dans une heure. Nota. Nous avons rapporté avec un point de doute à cette espèce la Congeneraria d'Hubner, que nous n'avons jamais vue en nature, mais qui, d'après la figure qu'il en donne , nous paraît être une variété plus grande de VHirtaria. DES LEPIDOPTERES. •;>.83 III. Chenilles à dix pattes. GENRE NYSSIE. i5. GENUS NYSSIA. Mihi. GEOMETRA. Li/m. JVien. Verz. Borhh. Illig. etc. PHALiENA. Geoff. Fabr. Latr. Encycl. méth. etc. AMPHIDASIS. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes pectinécs dans les mâles et simples dans les fe- melles. — Bord terminal des ailes simple. — Corselet large et laineux. — Ailes épaisses et petites relativement au corps. — Tête enfoncée sous le corselet. — Abdomen gros et conique. — Palpes velus et ne dépassant pas le chaperon. — Trompe nulle ou presque nulle. — Femelles aptères. Chenilles cylindriques s' amincissant un peu aux deux extré- mités, tantôt lisses, tantôt garnies de petits tubercules sur- montés chacun d'un poil , avec la tête hémisphérique. — - — Chrysalide nue dans la terre. Les Nyssies ressemblent autant à des Bombyx que les Amphidases\ mais elles se distinguent de ces dernières non - seulement parce que leurs 9.84 HISTOJRK NATURELLE femelles sont aptères, mais encore parce que leurs chenilles ont la tête hémisphérique, au lieu de l'avoir aplatie verticalement, et plus ou moins échancrée au bord supérieur comme celles des Amphidases. D'ailleurs, celles-ci vivent exclusi- vement sur les arbres , tandis que les autres se nourrissent en outre de plantes herbacées aux- quelles elles paraissent même donner la préfé- rence. Du reste, les chenilles des JSyssies se changent en chrysalide de la même manière, et donnent leurs papillons à la même époque que celles des Amphidases. Le genre dont il est ici question ne renferme que quatre espèces , toutes plus ou moins rares , savoir : XHispidaria , YAlpinaria , la Zonaria et la Pomonaria. DES LEPIDOPTERES. DCLV. NYSSIE HISPIDE. S5 NYSSIA HISPIDARIA. (PI. i54,fig. 3.) Amphidasis HISPIDARIA. Trcits. Schmett. von europ. t. /(. pag. 247. n'* 6. Geom. HISPIDARIA. fVïefi. VcTz. IlUg. Borkh. Hubn. tab. 34. fig. 177. (mas.) Esp. loni. v. tab. 35. fig. 3-4. Gotze. Phal^na HISPIDARIA. Fub. Elit. syst. m. pag. 149. n" 71. La hérissée ( g. hispidaria). Devill. entom. linii. tom. 4- pag. 498. Envergure, i3 à 14 lignes. Les ailes supérieures sont en -dessus d'un bistre assez foncé, avec une bande d'une teinte plus claire à leur extrémité. Elles sont traver- sées par trois lignes noirâtres et divergentes, dont deux courbes et la troisième sinueuse et den- telée. Celle-ci est la plus près du bord terminal. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un bistre beaucoup plus pâle que les supérieures, et tra- versées par deux lignes noirâtres, dont une à peine marquée. La frange des quatre ailes est grise et entre- coupée de bistre. Le dessous ne diffère du dessus qtie parce 286 HISTOIRE NATURELLE que les lignes ou raies des ailes supérieures eu sont comme effacées. La tête et le corselet sont d'un brun -ferrugi- neux varié de gris. L'abdomen est rougeâtre et hérissé de poils gris et bruns. Les antennes sont fauves et pectinées jusqu'à leur sommet. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle, suivant M. Treitschke, le seul auteur qui en parle , a à peine quelques rudiments d'ailes. Son corps est gros , très-velu , et ressemble beaucoup à celui du mâle pour la couleur. Les antennes sont noirâtres à leur base , filiformes , et garnies néanmoins de poils bruns très-fins. La chenille n'a pas encore été bien observée ; on dit cependant qu'elle vit sur les arbres frui- tiers , et qu'elle ne diffère de celle de XHiitaria que par des taches carrées. Quant à l'insecte par- fait, il paraît au commencement du printemps^ en même temps que l'Amphidase que nous ve- nons de nommer. M. Boisduval en a trouvé un mâle cette année ( 1829) dans les bois de Meu- don, appliqué contre un chêne, ce qui semble- rait prouver que cette espèce ne vit pas exclusi- vement sur les arbres fruitiers. •^■^"h DES LÉPIDOPTÈRES. 287 DCLVI. NYSSIE ALPINE. NYSSIA ALPINARIA. (Pi. i54 , fig. 4 et 5.) Amphidasis ALPINARIA. Treîts. Schmett. von eiirop. tom. [\, pag. 244. n° 5. Geom. ALPINARIA. 5or^^. Scribu. Hubn. g. tab. !î4- 'îg- 178 ( mas. ) tab. 99. fig. 5i'3. ( fœm, ) Larv. lep. v. g. ii. jîlquiv. A. c. fig. I. d. e. Esp. tom. v. tab. 4^- fig- i -^• Phal. alpina. Gotze. Envergure , 1 6 lignes et demie. Nous né connaissons cette espèce que par la figure d'Hubner, dont la nôtre n'est qu'une copie. Ses quatre ailes en-dessus sont d'un bistre foncé, depuis leur base jusque vers leur milieu, et d'un bistre clair sur le reste de leur surface. Elles sont traversées par trois lignes courbes sinueuses , dont deux presques noires ( ce sont les pre- mières en partant de la base ) , et la troisième d'un gris foncé; celle-ci est bordée extérieure- ment de blanchâtre. La frange est simple et d'un bistre clair comme l'extrémité des ailes. J ,a tète et la partie antérieure du corselet sont ^88 HISTOIRE NATURELLE d'un gris -roussâtre- pâle, le reste du corps est d'un brun -ferrugineux, ainsi que les antennes. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle, suivant la figure d'Hubner que nous avons fait copier , paraît absolument aptère. Son corselet, plus développé que dans les autres fe- melles privées d'ailes, est hérissé de poils jaunes sur un fond noir, ainsi que la tête et l'abdomen, dont les anneaux sont bordés de rouge. Les pattes et les antennes sont noirâtres. La chenille, suivant la figure d'Hubner, res-^ semble entièrement pour la forme à celle de la Zonaria;'m2i\s elle est plus grande. Elle est d'un jaune sale sur le dos, et d'un brun - rougeâtre sous le ventre. L'intervalle qui sépare ces deux couleurs de chaque côté du corps , est occupé par deux bandes longitudinales, l'une étroite et d'un rouge-fauve (c'est la plus élevée), l'antre large et d'un jaune d'ocre clair; sur celle-ci sont placés les stigmates cernés de noir. La bande d'un rouge -fauve dont nous venons de parler est bordée des deux côtés par un grand nombre de petits points noirs, et le dos est sablé de noirâtre. La tête et les pattes sont d'un jaune d'ocre clair. Cette chenille, suivant M. Dahl, qui l'a trou- vée aux environs de Raguse, vit sur un grand DES LÉPIDOPTi:RFS. 289 nombre de plantes herbacées , comme celle de la Zonaria. Les individus qu'il en éleva se chan- gèrent en chrysalide en juillet, et donnèrent leurs papillons au printemps suivant. La chry- salide, d'après Hubner, est d'un brun-rouge-vif, avec un léger renflement à son anus, et celui-ci est armé de deux pointes courbes divergentes. \l'Alpinaria est très-rare dans les collections. !vocTL:RNr-, Vs , —W Partie. jg V agO HISTOIRK NATURELLE DCLVII. NYSSIE ZONE %r% .h%«f .^«V%^%%«X%^«^ NYSSIA. ZONARIA. (PI. i54, fig. 6 et 7. Amphidasis zONARiA. Treits . Schmett. von europ, loin, 4. pag. 25i, n°8. Geometra ZONARIA. IVicn. Verz. IlUg. Borkh. Fuessly. Schrank. Lang, Vcrz. Natiirf. Gotze. Schwarz. Hubn. g. lab. 34. fig. 179. (mas.) lab. 99. fig. 5 11. (fœm.) Larv. lep. v. geom. II. iEquiv, a. c. fig. i, a. b.c. Bombyx zona. Fab. Ent. syst, m. 478. n° 219. L'orné (bomb. zona). Devill. Ent. linn. tom. iv. pag. 452. Phalène zone (ph. zonaria), Encycl. mélh. totn. 10. pag. 76. n" 9. Réauniur. tom. 11. mém. 9. pag. 873. pi. 3i.fig. 7 et S. Envergure, 1 3 à 1 4 lignes. Les quatre ailes tant en-dessus qu'en-dessous sont blanches , avec trois bandes transverses et parallèles d'un noir peu foncé sur chacune d'elles, y compris celle qui borde leur extrémité. Quelques individus ont en outre une quatrième bande près de la base , mais qui ne traverse pas entièrement l'aile. La côte et les nervures sont également noires. La frange est d'un gris- noirâtre. La tête est hérissée de poils blancs et noirâtres. DES LÉPIDOPTÈRES. 'jgi* Le corselet est noir, avec deux bandes longitu- dinales blanches. L'abdomen est noir et hérissé de poils gris, avec le bord de ses anneaux rouge. Les antennes sont noires. Cette descrption ne concerne que le mâle. La femelle est aptère, c'est-à-dire qu'elle n'a que quatre petits ailerons d'une ligne de longueur, noirs et hérissés de poils jaunes. Sa tête et son corselet, qui est très-court, sont également noirs. Son abdomen , terminé en pointe très aiguè', est d'un brun-noirâtre et garni de poils roux, avec le bord de chaque anneau rose ou orangé. La tête et les antennes sont roussâtres. La chenille est entièrement lisse, de forme cylindrique , allongée et s'amincissant un peu aux deux bouts, avec la tête ronde. Elle est verte en-dessus et brune en-dessous, avec une bande longitudinale jaune, qui sépare ces deux couleurs, de chaque côté du corps, et sur la- quelle sont placés les stigmates cernés de noir. Chaque anneau est en outre marqué latérale- ment d'un point noir ocellé, placé près du bord supérieur de la bande précitée. La tête et les pattes sont vertes. Cette chenille vit sur un grand nombre de plantes herbacées, mais principalement sur la millefeuille (^achillea miilefolium ), la sauge des prés [sali>La pratensis) et \a j'acée (centaurea '9 ag^ HISTOIRE NATURELLF jacea). Parvenue à toute sa taille à la fin de l'été, elle s'enterre sans former de coque , pour se changer en une chrysalide courte, d'un brun- noir, et ayant deux pointes divergentes à l'anus. Le développement du papillon n'a lieu que dans le courant d'avril de l'année suivante ; on le trouve appliqué sur le tronc des arbres qui bor- dent les prairies. La Nyssie Zone n'est pas commune en France. Je ne l'ai trouvée qu'une fois aux environs de Paris sur la route d'Issy à Meudon. DES LÊPJOOPlEil£S. ÎQ^ DCLVIII. NYSSIE POMONE. NYSSIA POMONARIA. (Pi. i54,6g. i ei a.) Amphidasis POMONARIA. Treits, Schraelt. von europ. t. iv, pag. 249. fig. 7. Geometra POMONARIA. Borkii. Esp. tom, v. lab. 34. fig. 6-8. Hubn. ^eom. lab. 34. fig. i8o.(mas.)Larv.lep. geom.ii. jEquiv, A. d. fig. I . a. Envergure, i3 lignes. Les quatre ailes , étant peu garnies d'écaillés entre les nervures, sont presque transparentes. Les supérieures sont en-dessus d'un blanc-sale , avec quatre raies transverses et légèrement courbes de couleur noirâtre, dont une près de la base, et les trois autres vers le milieu; celles- ci sont très-rapprochées entre elles, et la plus extérieure des trois est dentelée. Les nervures et le bord interne^ qui sont noirs, sont saupou- drés de ferrugineux, ainsi que la cote et la raie placée près de la base. Les ailes inférieures sont également d'un blanc-sale en-dessus , et traver- sées par trois raies noirâtres à peine marquées, avec les nervures noires et un petit croissant de la même couleur au milieu. La frange des quatre 294 HISTOIRE NATURELLE ailes est grise et entrecoupée de noirâtre. Lé dessous ne diffère du dessus que parce que les raies des ailes supérieures en sont comme effa- cées. La tète est ferrugineuse. La partie antérieure du corselet est blanche et bordée de noir. Le reste du corselet est varié de noir et de ferrugi- neux, avec deux bandes blanches longitudinales sur le dos. L'abdomen est noir et hérissé de poils roux, avec trois rangées longitudinales de points ferrugineux , dont deux latérales et une dans le milieu. Les antennes sont noires terminées par un fil. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle, qui est aptère, aie corps hérissé de poils gris ou blanchâtres sur un fond noir parsemé d'un grand nombre de points ferrugineux, qui, vus à la loupe, paraissent comme autant de pe- tites plumes. Les ailes sont remplacées par de petits moignons longs tout au plus d'une demi- ligne, couverts d'écaillés ferrugineuses et héris- sés de poils divergents. Les antennes sont anne- lées de noir et de blanc . La chenille ressemble beaucoup au premier coup d'oeil à celle de la Pilosaria. Elle est cylin- drique, d'égale grosseur dans sa longueur, avec la tête forte et arrondie. Son corps est d'ini gris- clair, mêlé de jaunâtre; avec un grand nombre A'ûcdirn&r . Plialoiiit es r/. CUV. P Olinurnil l'iii.ril c-l ,ftr;:rtf . I el 2 .^\■S^^I(• l*<>iiioii<'//''/"('/////v//y màlc cl {'eux. .) M lli.-<|>i(li-- //t.>/'i',/iiri,i IwvÀn 4 <'l .) I(l('in \l|.iiif ./^'///,?/y;//ni;ilc <•! rcm.()rl - 1(1. Z o 11 .y Z, '///////// m. il r fi l'om. DES LÉPIDOPTÈRES. 296 de petits tubercules coniques , ferrugineux à leur base et noirs à leur sommet. Ces tubercules sont surmontés chacun d'un petit poil noir. On voit en outre une tache ferrugineuse sur le premier anneau; un trait noir sur le deuxième et le troi- sième; un chevron également noir sur le cin- quième et le sixième, et enfin un tubercule bifide sur le onzième anneau. Les pattes écailleuses sont noirâtres, et les membraneuses d'un jaune- fauve. La tôle est ferrugineuse et rayée de noir- Cette chenille vit sur le charme ( carpinus be- tuliis) , sur le noisetier ( corjlus avellana^^ sur le chêne ordinaire ( querciis rohur^^ ainsi que sur la plupart des arbres fruitiers. On la trouve de- puis mai jusqu'en juillet. Elle se change en chry- salide dans la terre sans filer de coque , et son papillon se développe au printemps suivant. La Nyssie Pomone se trouve , mais rarement, dans plusieurs contrées de la France. J'ignore si elle a été prise quelquefois aux environs de Paris. 2g6 HJSTOIRi: NATDRLLLE * t . ■*■»-*.-. -1 «*»>•* III. Chenilles à dix pattes, GENRE PHIGALIE. i6. GEINUS PHIGA.LU. Mihi. GEOMETRA. Linn. Borkh. fVien. Ferz. Illig. etc. PHAL^NA. Geoff. Fab. Latr. Encycl. méth. etc. AMPHIDASIS. Treits. UAbACTERES OENE«lQUE9. Antennes pectlnées dans les mâles et simples dans les femelles. — Bord terminal des ailes simple. — Corselet large et lai- neux. — Abdomen grêle. — Ailes minces et grandes rela- tivement au corps. — Palpes velus et ne dépassant pas le chaperon. — Trompe nulle ou presque nulle. — Femelles aptères. Chenilles cylindriques d^égale grosseur dans leur longueur, et garnies de poils rares et courts., avec la tête hémisphérique et un tubercule bifide sur le onzième anneau. — Chrysalide nue dans la terre. Ce genre ne se compose que d'une espèce [Pilo- saria), qui se distingue dans l'état parfait des /^mphidases el des Ny.in »a,. n.al.-. ;> IdciM (;..„..||.. G l.lm, II.,,!,.. ,Avv.v„,.,„,v„ , n.ale 7 l(l(MU ().a„nV<- /./„/■„„/„„.,;/ / mal.-.. DES LÉPIDOPTÈRES. 3ll onzième, règne une suite de taches brunes liées entre elles par une ligne delà même couleur. Enfin la télé est brune et bordée de jaune, et les pattes sont d'un rouge-fauve vif. Cette chenille vit sur le chêne et le bouleau. ( )n la trouve parvenue à toute sa taille au commen- cement de juin; elle ne tarde pas alors à s'en- terrer pour se chrysalider , et son papillon se développe dans les premiers jours de mars, et même en février pour peu que la température s'adoucisse. M. Treitschke dit qu'il éclôt en au- tomne, et qu'il passe l'hiver engourdi dans des feuilles sèches et roulées; c'est un fait que nous n'avions jas encore été à même de vérifier. Tou- jours est-il qu'aux environs de Paris nous ne l'avons jamais vu voler pendant lis mois d'au- tomne. La chrysalide de cette espèce est très-recon- naissable, en ce que renveloj)pe de la tête, du corselet et des ailes, est d'un vert-brun , tandis que l'abdomen est d'un brun-fauve. Du reste elle est courte, noueuse et terminée en pointe dans sa partie inférieure. L'Hibernie Hâtive n'est pas rare en France. On la trouve assez (ommunément dans les bois des cnvifolîs dé Versailles. 3t2 HISTOIRE NATURELLE DCLXII. HIBERNIE ORANGÉE. VV*%fc%«,\ %% %-% **^-. HIBERNIA AURANTIARIA. (PI. i55, fig. 7.) FiDONiA AURANTiARU. Trc'its, Schmett. voneurop, tom. iv. pag. 3i I. n" 26. Geom. aurantiaria. EspA. v. tab. 42. fig. 9. Huh. g. lab. 35,fig. i84.('nas,) Larv. lep. V. G. II. iEquiv. b. a. fig. i.c.d. Phalène orangée (ph. aurantiaria). Encyel. méth. lom. 10. pag. 77. n" 14. Envergure, 17 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune- orangé, plus pâle sur les inférieures que sur les supérieures, et parsemé d'atomes violâtres plus nombreux sur celles-ci que sur les autres. On remarque sur les premières un point discoidal violâlre, entre deux lignes transverses de la même couleur , l'une droite (c'est celle qui avoisine la base) et l'autre légèrement flexueuse. Les se- condes ailes sont traversées par une seule raie violâtre, avec un point discoidal aussi de la même couleur. Le dessous des quatre ailes ressemble au dessus , mais il est plus pâle et moins chargé d'atomes. DFS LÉPIDOPTÈRES. 3l3 Les antennes , la tête et le corps sont de la couleur des ailes supérieures , c'est-à-dire d'un jaune orangé vif. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle, suivant M. Treitschke, n'a que des ru- diments d'ailes d'un gris-clair mêlé de jaunâtre et de brun , et garnis de longs poils. Son corps est brun, avec des taches d'un jaune-gris sur le dos. Ses antennes et ses pattes sont noires et an- nelées de jaune. La chenille, suivant Hubner, est verdâtre, avec une ligne brune longitudinale surmontée d'une ligne blanche de chaque côté du corps, au des- sus des stigmates. La télé et les pattes sont d'un jaune orangé. Cette chenille vit sur le chêne., le charme et le bouleau , et s'enterre pour se changer en une chrysalide brune, courte et noueuse, d'où le pa- pillon sort en automne ou au printemps de l'an- née suivante. L'Hibernie Orangée est moins commune en France que les deux précédentes. M. le Roux l'a prise néanmoins plusieurs fois dans le parc de Versailles. 3l4 HIStOIRE NATDRliLLE rihriiii HIBERNIE CHAMOIS. IIIBERNU RÙPICAPRARIA. (PI. i56, fig. 7.); FiDONtA RUPicAPRAiii.i; Trctts . Schmett. von europ. loin. [^, pag. 327. n° 3/|. Geom. RUPiCAPRAKi.v. Wicn .Ferz.llUg.Gotzc.Hubn . geom. lab. 42. fig. 222. (mas.) Larv. lep. v. geom. 11. iEquiv, b. a. b. fig. I. a. b. c. Envergure, 14 à l5 lignes. Lks ailes supérieures sont en-dessus d'uii brilti- roux ou chamois, avec un point discoïdal ndi- t'Atre entt'c deiix lignes trahâversès également noirâtres, l'une près de là ba^e, et lauiré à p'éu de distance du bord terminal. La première est cburbfe et a peine marquée; Id seconde est lo- gèremenl ondulée et bordée extérieurement de blanchâtre. Les ailes inférieures sont en-desslis d'dnblanc- sale ou un peu roussâtre, et traversées par une seule ligne grise flexueuse, avec un point cen- tral de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rous- sâtre pulvérulent, avec les mêmes lignes et le^ mêmes points qu' en-dessus. JDES LKPiDOPTÈRES. 3i5 La têle, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes supérieures. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle , suivant M. Treitschke, a le corps d'un brun-noir, avec les antennes et les pattes aussi de cette couleur, mnis tachetées de jaunâtre , et des rudiments d'ailes traversés par deux lignes noirâtres sur un fond brun. La clu nille vit sur lepruiiier épineujr[ prunus spinosa). Suivant la figure d'Hubner, elle est d'un joli vert un peu glauque, avec quatre ligïies ou raies longitudinales blanches, dont deux dor- saile^etdeux latérales. Entre les dfenx pretiiiércs, oh aperçoit sur chacun des six aniieàiix iiiter- médiaires , deux petits traits d'un vert noirâtre, qui partent du bord postérieur de chacun d'eux, en divergeant. La tête et les pattes sont d'un vert plus foncé q lié lé reste du corps; Cëtié chenille se méuaniorphose en îinè petife chrysalide d'un bruri-rôuge, avec un ci'ochet bifide à l'arius, après s'être rêiiferméé dans une coque ovoïde composée ce molécufés'dê ierre i'etènues phr dés fils. Son papillon en sort à la même époqde que les autres espèces dii mêhie genre , c'est-à-dire à la fin de l'automne ou au commencement du printemps. L'Hibernie Chamois n'est pas commune en France. Je ne l'ai jamais trouvée aux environs de Paris. ..:-'.n-.j.-c'>.::.£>D'u;:i:v 3l6 HISTOIRE NATURELLE DCLXIV. HIBERNIE DE L'ÉRABLE. HIBERNIA ACERARIA. (PI. i56, fig. i et 2.) FiDONiA ACEKARIA. Treits. Schmett. von europ. tora. iv. p. 3 18. n" 29. Geom. ACERARIA. Wicn. Verz. lllig. Gotze, Hubn. geom, tab. 35, fig. i85. (mas.) tab. 99. fig. 614. (fœm.) Larv. lep. v. geom. II. iEquiv. b. a. b. fig. 2. a. b. c. Geom. quadripunctaru. JE'y/j. tom. v.tab. 36. fig. lo-ii. Phalène de l'érable (ph. aceraria). Encycl. méth. tom. 10. pag. 77. n° 12. Envergure, i5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un rous- sâtre-pâle ou couleur de chair, avec un point discoïdal entre deux lignes transverses et légè- rement dentelées, qui sont ainsi que lui d'un roux foncé. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc lavé de roux, avec un point central noirâtre. Le dessous des quatre ailes est également d'tm blanc lavé de roux, avec un point noirâtre cor- respondant à celui du dessus, sur chacune d'elles. La tête , le corps et les antennes sont de la couleur des ailes supérieures. DES LÉPIDOPTèRES. 3l7 Cette description ne concerne que le mâle. La femelle, beaucoup plus commune que lui, est absolument aptère, de couleur roussâtre, y com- pris les pattes et les antennes, avec une brosse de poils de la même couleur à l'aruis. La chenille vit sur X érable [acer campestre). Elle est verte avec les jointures des anneaux la- vées de jaune, et six lignes longitudinales, dont quatre dorsales blanches, et deux latérales jaunes au-dessus des pattes. Parvenue à toute sa taille en juin, elle se fabrique une coque ovoïde com- posée de grains de terre retenus par des fils , et dans laquelle elle se change en une chrysalide courte d'un brun-rouge , et terminée par deux petites pointes divergentes. L'insecte parfait en sort à la fin de l'automne. L'Hibernie de V Érable se trouve dans toute la France. Elle est assez rare aux environs de Paris. m 3l8 HlSfOl^E |>rA.ÏURLL:Ç.E ■ J Jiles àjond gris ou noirâtre. DCLXV. HIBERNIE DU MARRONIER D'INDE. HIBERNI/V .ESCULARIA. (PI. i56, fig. 3.) FiDONiA iESCOLAKiA. Treits. ScluxieU. von europ. loin, iv. pag. 325. n» 33. Geom. ;ESCularia. fFien. Ferz. Illig, Gotze. Huhn. ^com. tab. 3G. fig. i8g. (mas.) Geom. murinaria. Esp. tom. v. tab. 35. fig. fî. 6. Borhh. Geom. ligustriaria. Lang, Vcrz. Envergure, i3à 1 5 lignes. Les ailes sont en-dessus d'un gris-hriin-soyenx finement piqueté de noir, et sont traversées par deux raies dentelées blanclvâtie.s etcoînmc trans- parentes. Ces deux raies sont bordées de noi- râtre, et l'on voit , dans le haut de l'intervalle qui les sépare, un petit liait également noirâtre. La frange est séparée du bord terminal par une sé- rie de petits points noirs placés à l'extrémité des nervures. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un bistre pâle, et traversées par une seule ligne flexuense à peine marquée en bistre plus foncé, et au-des- sus de laquelle est un point discoïdal de couleur DES LÉPIDOPTÈRES. SlQ noirâtre. Leur extrémité est également bordée par une série de petits points noirs immédiate- ment avant la frange. Le dessous des quatre ailes est d'un bistre clair, avec quelques vestiges des raies du dessus. La tête, le corps et les antennes sont de la cou- leur des ailes supérieures. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle, suivant M. Treitschke, est aptère, et gé- néralement couleur gris de souris , seulement la tête et la poitrine ont des taches d'un gris plus clair. Les antennes sont noires et annelées de gris-clair. Nous n'avons pas encore découvert la chenille de cette espèce, quoique son papillon soit très- commun aux environs de Paris. Les auteurs du catalogue de Vienne disent qu'elle vitsur le/72(2/-- ronier dinde [œsculus hippocastanum), d'où vient le nom à' vEsculana donné à la Phalène qu'elle produit. Cependant nous n'avons jamais trouvé celle-ci que sur des ormes, et dans des endroits où il n'y avait pas de marroniers d'Inde. Borkhausen et Lang disent avoir trouvé cette che- nille en juin sur le troène {ligustriwi vulgare)^ et M. Treitschke, en mai sur \e prunellier (^prunus spinosa). Suivant ce dernier auteur, elle est d'un vert-clair, avec une ligne blanche longitudinale très-marquée des deux côtés du dos , une autre 320 HISTOIRE NATURELLE moins prononcée qui passe au-dessus des pattes, et beaucoup d'autres Irès-délicates et très-faible- ment indiquées, sur le dos et sur leurs côtés. Elle s'enfonce peu profondément dans la terre , ou même elle s'enferme dans une légère coque à sa superficie pour se chrysalider. Son papillon, suivant M. Treitschke, se développe en octobre, ou au commencement du printemps. Nous ne l'avonsjamais vu voler qu'à cette dernière époque dans les environs de Paris. Nous avons remarqué que le mâle de cette espèce, dans l'état de repos, tient ses ailes supérieures croisées l'une sur l'au- tre, de sorte qu'elles cachent entièrement les inférieures. L'Hibernie du Marronier d'Inde se trouve communément eu France. DES LÉPIDOPTÈRES. 3^ 1 DCLXVl. HIBERNIE GRISATRE. HIBBRNIA LEUCOPHjEARIA.(P1. i56,fig. 4-6.) FiDONiA leucophjearia. Trcits. Schniett. von europ. tom. /,, pag. 323. n** 3a. Geom. leucoph^aria. Wien.Verz. IlUg. Hubn. geoni.tab. 37. fig. 195. (mas.) Geom. mgricaria , Hubn. geom. tab. 35. fig. 181. (mas). Geom. marmorinakia. Esp. tom. v. tab. 37. fig. i. Gotze. Phalène noirâtre, (ph. nigritaria ). Encycl. méth. toni 10. pag. 77. Il" 1 1. Envergure, l!^ à j5 lignes. Cette espèce ne varie pas moins que la Defo- liaria. Des deux figures que nous en donnons , l'une représente la variété qu'on rencontre le plus ordinairement, et l'autre , celle qui est la plus tranchée, et dont Hubner a fait raal-à-pro- pos une espèce distincte , en lui donnant le nom de Nigricaria. La première variété a le dessus des ailes supérieures d'un blanc-sale pointillé de bistre, avec deux bandes trausverses de cette dernière couleur, l'une à la base et l'autre près du bord extérieur. La première est courbe et bordée de noir extérieurement; la seconde, qut NOCTURNES. IV. — 11^ Partie. 2 i Saa HISTOIRE NATURELLE €St sinueuse , est également bordée de noir, mais du côté interne, et limitée du côté opposé par trois taches noirâtres , dont une plus marquée est placée près de l'angle supérieur. Le centre desdites ailes est en outre traversé par une raie épaisse noirâtre, mais souvent interrompue dans e milieu. Enfin la frange, légèrement entrecou- pée de bistre, est séparée du bord terminal par une série de points noirs. Le dessus des ailes inférieures et le dessous des quatre ailes sont d'un blanc -sale, pointillé de bistre. Les antennes , la tête et le corps participent de la couleur des ailes supérieures. L'abdomen est légèrement ponctué de noir. En comparant la seconde variété avec la pre- mière, on voit qu'elle n'en diffère essentielle- ment que parce que les deux bandes transverses de ses ailes supérieures sont lavées de noir, en même temps que celle qui longe le bord termi- nal, s'étend jusqu'à la frange en laissant seule- ment à découvert quelques petites taches d'un blanc-sale, comme le centre de l'aile. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle n'a que des rudiments d'ailes d'une ligne et demie de longueur. Les supérieures sont tronquées à leur extrémité, et offrent en rac- courci le dessin de celles du mâle , c'est-à-dire IVûcfiii-ili'j-. Pluiléiiilos ^JB- ( ' ! PI. CLl/. ■-i,i*^'^ /' nimif/il/ /'l/l.ii/ ^/ Jiire^ïf . 1.12 lllhornir ,1.- l'E,al.l.-/:/.v/y..yn.AI.. ..H.'-m ,"> l(l(Mn.l.iMai-oi.m.T .l'lM.1../A:r,w/,>„mK-. 4- Idem (;iisàlri-// 1(1. .lu i'\^v■\^>.• ,'/ù)/>orii/i fond des quatre ailes est ordinairement d'un blanc-roiissàtie, finement sablé debisire, et chacune d'elles est traversée en-dessus par deux lignes ondulées de cette dernière cou- leur bordées de blanchâtre, mais souvent mal écrites et remplacées, dans ce cas, par des points ou des taches. Ces deux lignes sont légèrement arquées et parallèles au bord terminal. Celle du milieu est longée extérieurement par une bande étroite d'un bistre plus clair. La frange, de cou- leur blanchâtre, est séparée du bord terminal \ochtnh\f. PJiaiélutes P/ .('JJW :''.iK\ J J ; , i i 4 .">• l«l«Mn Kl.on,l...i.lalr /'/,v«/,v,A/v<, ,„aI,. .-l ll-ni.-ll.. .(> |(l<>m M.-n, //,v/, / , ar. ii.àIo. DES LÉPIDOPTiîRES. 347 par une série de points lunules d'un bistre foncé. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc- roussâtre légèrement sablé de bistre , avec quel- ques vestiges seulement des lignes du dessus. La tête et le corps sont de la couleur des ailes ainsi que les antennes. Cette description s'applique aux deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen et des antennes. Celles-ci offrent cela de particulier qu'elles sont plutôt ciliées quepec- tinées chez le mâle. Ce caractère suffirait seid pour distinguer la Crépusculaire parmi les Boar- mies qui lui ressemblent le plus. Cette espèce présente une variété assez tran- chée , dont le fond est plus roussâtre et moins sablé de bistre que dans celle qu'on rencontre ordinairement. Nous en donnons la figure. La chenille varie pour le fond de la couleur, suivant les arbres sur lesquels elle vit : on la trouve d'un vert-brun , sur le saule; d'un vert plus clair, sur Yorme; d'un vert-grisâtre , sur le peuplier noir et sur Y aune ; d'un gris-brun sur \q sureau; et enfin d'un jaune-roussâtre, sur le prunellier et les autres arbrisseaux ou plantes dont elle fait également sa nourritiu'e. La tèle est plate par-devant , arrondie sur les côtés, et légèrement échancrée dans sa partie supéiieure ; elle est marbrée de brun-foncé. T^e corps est 348 HISTOIRE IVATURELLE marqué dans toute sa longueur, sur le dos, de deux raies composées chacune de deux lignes brunes. On voit , de chaque côté du neuvième anneau, une raie obhque plus claire qui se ter- mine à l'avant-dernière paire de pattes posté- rieures. Le deuxième anneau est surmonté d'une excroissance assez forte, et le onzième est relevé en pointe obtuse. Quelques-unes de ces che- nilles sont d'une couleur unie sans aucun des- sin ; d'autres ont , sur le cinquième et le sixième anneau, des lignes obliques plus foncées qui se rapprochent antérieurement, et sur le onzième, deux lignes aussi obliques qui vont presque se réunir à l'anus. Cette chenille se forme un léger tissu dans la terre pour se changer en une chrysalide svelte , d'un brun-rouge , et dont l'anus est terminé par une pointe conique très fine. L'insecte parfait paraît deux fois , savoir : à la fin de mars et à la fin de juin. Les papillons de la première époque proviennent de chenilles écloses en mai , et qui ont subi toutes leurs mé- tamorphoses en six semaines. Les autres pro- viennent de chenilles sorties de l'œuf en août ou septembre, et qui ont passé l'hiver en chrysalide. ha Boarmie Crépusculaire se trouve dans toute la France. C'est la plus commune de son genre dans les environs de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. 349 DCr.XXlII. BOARMIE RHOMBOIDALE. BOARMIA RHOMBOIDARIA. (PI. io8, fig. 4 et 5.) " BoARMiA RHOMBOiDABlA. Tieits. Schmett. von europ. t. 4» pag. 2 11. n° lo. Geometra RHOMBOIDARIA. Wicn. Ferz.IlUg. Gotze. Hubn. tab.29.fig. i54.(fœra.)tab. 32.6g. 170. (mas.)tab.95.fig. 488. (fœm.) var. Geom. gemmaria. Borfih. Brahm. Schwarz. Kléemann. tab. 14. fig. i. 2. tab. 27. fig. 1-8, Envergure, i4 à 17 lignes. Gftte espèce, moitié moins grande que le^o- borariaysen rapproche beaucoup pour le dessin de ses ailes. Elle varie d'ailleurs pour la taille, et nous avons remarqué que les individus qui proviennent du midi de la France sont en géné- ral plus petits, mais mieux écrits et plus colorés que ceux des environs de Paris. Tels sont ceux qui sont figurés, et qui nous ont été envoyés par M. Adrien de Villiers de Montpellier. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-fuli- gineux et plus ou moins chargé d'atomes noi- râtres, avec quelques éclaircies blanchâtres. On compte sur les supérieures quatre lignes trans- 35o HISTOIRE NATIJRKL LE verses, dont mie blanche et trois noires. La pre- mière, qui longe le bord terminal, décrit plusieurs zigzags fortement ombrés de noir du côté in- terne. Des trois autres, la plus près de la base est courbe et quelquefois double; celle qui vient en- suite est également courbe, et traverse le disque de l'aile fortement ombré de noirâtre; enfin la troisième, qui est parabolique en même temps qu'elle est dentelée, se rapproche de la précé- dente, pour se confondre avec elle, au bord in- terne, dans une tache commune d'un brun-noi- râtre. Cette même ligne est quelquefois bordée de blanc du côté externe. Les ailes inférieures sont traversées par trois lisnes seulement, dont deux noires et une b!an- che. Celle-ci est dentelée, ombrée de roussâire, et longe le bord terminai comme celle des ailes supérieures. Des deux autres, la plus près de la base est prescjue droite, et la seconde est si- nueuse, dentelée et quelquefois bordée de blanc du côté externe. La frange des quatre ailes, plus festonni^e aux inférieures f[u'aux supérieures , est grise et entre- coupée de brun et séparée du bord interne par un liséré noir. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair peu chargé d'atomes, avec le même dessin que le dessus, mais plus faiblement marqué. DES LK PI D OPTER ES. 35 I La tète, les antennes et le corselet participent de la nuance des ailes , et l'abdomen est tacheté de noir. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme des antennes et de l'abdomen. Schwarz, qui a élevé la chenille, la décrit ainsi : « La tête est coupée obliquement sur le de- « vaut, et partagée en deux coins sur le front; « elle est presque lisse, d'un brun-clair avec des « taches brunes, et bordée de noir sur les côtés. « La couleur fondamentale du corps est d'un « gris-brunâtre , avec une bande dorsale de ta- « ches moirées en for;ne de lozange , tantôt d'un « gris-jaune clair, tanîôl d'un gris-brun foncé, a et sur le milieu desquelles règne, depuis le « quatrième anneau jusqu'au septième, une ligne « noire accompagnée de deux petits traits d'un « gris-jaune clair. Ces taches sont plus foncées « dans le milieu que sur le resté du corps. Le a premier anneau se distingue des autres par « deux verrues placées immédiatement derrière « la tête, et le cinquième anneau se fait remar- « quer particulièrement par deux tubercules la- « téraux élevés de couleur noire. On voit régner « en outre de chatjue côté du corps un ourlet « ondulé sous les stigmates , qui sont à peine « visibles. Les dix pattes sont de la couleur gé- (« nérale du corps, v 352 HISTOIRE NATURELLE Cette chenille , suivant le même auteur, vit sur les arbres fruitiers, principalement sur ceux à noyaux; cependant elle ne dédaigne pas ceux à pépins. Elle paraît deux fois l'année. Brahm dit qu'on la trouve souvent en hiver engourdie sur les espaliers, que lorsqu'on la touche elle fait quelques mouvements pour changer de place , mais qu'elle retombe bientôt dans son engourdissement. Elle se réveille pour manger dès les premiers beaux jours du printemps; elle se nourrit alors aux dépens des bourgeons et même des écailles qui les enveloppent. Sa mé- tamorphose en chrysalide a lieu dans la terre. Cette chrysalide est d'un brun-foncé luisant, et assez replète; et le papillon en sort au bout de quatre ou cinq semaines. Celui-ci paraît pour la première fois à la fin de juin ou au commen - cernent de juillet, et pour la seconde fois en août et septembre. La Boharmie Rhombotdale n'est pas rare en France. On la trouve fréquemment en juillet dans les environs de Paris. D£S LÉPIDOPTÈR KS. 353 DCLXXIY. BOARMIE OMBRÉE. BOARMIA UMBRARIA. (Pi iSg.fig. i.; Geomktra UMBRARIA. Hiibn. tab. 65. fig. 34o. (mas.) Envergure, 18 lignes. LEfonddesquatre ailes est en-dessus d'un blanc- roussâtre , chargé de petites stries d'u n noir - roux , mais seulement par place. Les supérieures sont traversées vers leur milieu par une bande noire, courbe et étroite, mais qui s'élargit en se rap- prochant du bord interne. Entre cette bande et le corselet, on voit une ligne noire transverse également courbe , et du côté opposé deux lignes noires en zigzags, qui partent de deux taches placées presque au sommet de l'aile, et qui, après s'être 'rapprochées vers la moitié de leur longueur, se séparent de nouveau pour se diri- ger, l'une vers l'angle inférieur, et l'autre vers la bande dont nous avons parlé plus haut. Enfin on remarque, au bord extérieur et nn peu au- dessous de l'angle supérieur, plusieurs petites taches noires sur une ombre roussàtre. Les ailes inférieures ont leur disque marqué d'un petit croissant noir, et sont traversées , îîrès NOCT r' r\ N ES , IV. — 11^ Partie. a 3 354 IIISTO[RE NATURELLE de leur base, par une bande étroite noiie qui semble être une continuation de celles des ailes supérieures; et plus bas, par deux lignes noires à la fois sinueuses et anguleuses, dont une est placée au milieu de l'aile , et l'autre à égale distance de ce milieu et du bord postérieur. Le dessousdes quatre ailes présentelemême des- sinque ledessus,mais surunfondbeancoupmoins chargé d'atomes, et par conséquent plus clair. La frange est légèrement dentelée surtout aux ailes supérieures. Elle est d'un gris - roussatre et entrecoupée de noirâtre. Les antennes et la tête sont d'un gris -clair, ainsi que le corselet, dont le collier et les épau- lettes sont bordés de noir. L'abdomen est éga- lement gris, avec une bande transversale noire sur le dos de chaque segment. Cette description s'applique aux deux sexes, à l'exception de ce qui concerne l'abdomen, lequel, chez la femelle, est totalement gris.* Cette espèce n'est pas déciite dans l'ouvrage de M. Treitschke, quoique figurée par Hubner sous le nom àUi7ibraria que nous lui avons conservé Elle m'a été envoyée de Montpellier par M. Adrien deVilliers, qui la prend sur les arbres de son jardin, en avril et septembre, suivant ce qu'il me marque. Ses premiers étals ne sont pas encore connus. DKS LÉPIDOPTÈRES. 355 DCLXXV. BOARMIE CEIWTE. BOARMIA CINCTARIA. (PI. iSg, fig. 2 et 3.) BoARMiA CINCTARIA. Ttcits. Schmctt. von europ. tom. 4„ pag. 188^. n° I. Geom. CINCTARIA. Wœti. Verz. Tllig. Golze. Lusp. Habn. tab. 3i. fig. 166. (fœm.) Geom. puscuaria. Esp. tom. v. tab. /j3. fig. 1-4. Borkh. Brahm. Phal. PASCUARIA. Schwarz. tab. 4- fi-g- 5-7- ClEORA CINCTARIA. CllTtis. VoI. II. pi. 88. Envergure , 1 5 lignes. Les ailes supérieures du mâle sont en-dessus d'un gris foncé saupoudré de brun et de noi- râtre, avec quelques éclaircies blanchâtres. Elles sont traversées i^ par trois lignes noires, dont deux courbes et parallèles près de la base , et une sinueuse et ondulée au milieu ; et i° par une raie dentelée d'un gris -clair près du bord terminal. On voit en outre, sur le disque de chacune, une petite tache blanchâtre de forme ovale et cernée de noir. Enfin leur frange est brune et entrecoupée de gris-blanchâtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gns 23. 356 HISTOIRE NATURELLE moins foncé que les supérieures, et pareillement saupoudré de brun et de noirâtre , avec deux lignes transverses noires, et inie petite tache discoïdale blanchâtre et cernée de noir, rare- ment bien marquée. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair, finement sablé de brun. La tête et le corselet sont d'un brun ferrugi- neux. L'abdomen est gris avec une tache blanche sur le premier anneau; les autres sont bordés de noir. Les antennes sont grises. La femelle paraît très -différente du mâle a\i premier abord; cependant, en les comparant, on voit que cette différence se borne à la couleur du fond, qui est beaucoup plus claire chez elle, principalement sur les ailes supérieures, dont le milieu est presque blanc , en même temps que leur tache discoïdale est bleuâtre et mieux cer- née que chez le mâle. Du reste le dessin des quatre ailes est le même dans les deux sexes. « La chenille, suivant M. Treitschke, est d'un « brun-foncé, pointillé et marbré de noir d'une « manière peu distincte. On voit sur le dos des « 3^ et 4^ anneaux deux taches longues en forme « de lozange, et sur chacun des trois suivants, « une petite t-ache blanchâtre trapézoïde qui or- « dinairement est partagée au milieu par une « ligne brune. Ces taches blanchâtres sont pla- JS^ûcàirnes ■ Plialénilos Ft.CLlX /*. Punienû Pùveit ei Oà'eaut 1 Boarniie Ombrée f Umbraria^ vasS.e . 2 et O Id. Ç eoiXt f Gnclart'aJ va^i et iem . 4 Itl- Converse /^(Vw'<>/'.r Id ( oaipacae /i/i'/'/A''^7/maii" . DES LÉPIDOPTÈRKS. 35^ « cées près des incisions. Le corps est d'ailleurs « parsemé de petits points blancs. On remarque « une petite verrue de chaque coté du 5« anneau. « La tête est carrée et terminée par deux pointes « tronquées dans sa partie supérieure. Cette che- « nille varie beaucoup pour le fond de la cou- « leur, qui est tantôt très-claire et tantôt très- « foncée. Elle vil sur la bruyère ordinaire ( erica « vidgaris) et sur d'autres plantes basses. Elle « s'enterre pour se changer en chrysalide. » Cette espèce, comme presque toutes celles du même genre, a deux générations par an. Les in- dividus qu'on voit voler au printemps provien- nent de chenilles éclosesàla fin de l'été, et qui ont passé l'hiver en chrysalide. Ceux qu'on ren- contre dans le mois de juillet proviennent d'œufs pondus par les premiers, et dont les chenilles subissent toutes leurs métamorphoses dans l'es- pace de deux mois. La Boarmie Ceinte se trouve dans toute la France, sans être commune nulle part. M. Amé- dée Cauchy en a pris une en mai au bois de Boulogne. 358 HISTOIRE NATURELLE DCLXXVI. BOARMTE CONVERSE. BOARMIA CONVERSARIA. ( PI. iSy, fig. 4. ) Geometra CONVERSARIA. Hubn. tab. 62. fig. 32i.(fœm.) tab. 76. fig. 393. (mas.) Envergure, 19 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un roussâtre- pâle tiqueté de bistre, avec une large bande d'un brun - roux qui traverse les supérieures : cette bande, qui s'éclaircit dans le haut, est très-si- nueuse et forme plusieurs angles du côté externe, en même temps qu'elle est longée par une ligne rousse qui en suit les contours. Les ailes infé- rieures sont fortement ombrées de brun- roux an bord interne, et traversées au milieu par une ligne ondulée de la même couleur, qui s'éteint avant d'arriver au bord interne. Le bord termi- nal des quatre ailes est d'un roux foncé, et sé- paré de la frange par un liséré noir, plus fes- tonné ou dentelé aux ailes inférieures qu'aux supérieures. Le dessous des quatre ailes est jaunâtre, avec DES LÉPIDOPTÈRES. OJQ les mêmes bandes et les mêmes lignes que le dessus, mais à peine marquées en gris-noirâtre. La tête et le corselet sont roussàtres ainsi que les antennes. L'abdomen est noirâtre , avec les côtés et le bord des anneaux gris. ' Cette espèce n'est pas décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke; mais elle est figurée dans celui de Hubner, sous le nom de Conversaria , que nous lui avons conservé. Elle nous a été com- muniquée par M. Boisduval, qui en a pris trois individus en Normandie. Ses premiers états ne sont pas connus. 36o HISTOIRE NATURELLE DCLXXVII. BOARMIE LANGUEDOCIENNE. BOARMIA OCCITAN ARIA. Mihi. (Pi iSg, fig. 5.) Envergure, 12 lignes. Le fond des quatre ailes en-dessus est blanc et finement sablé de noirâtre. Les supérieures sont terminées par une large bande d'un gris- brun , bordée intérieurement par une ligne noire sinueuse, et traversée au milieu par une raie blanche ondulée, et bordée de noirâtre des deux cotés. On voit en outre, à leur base, une grande tache grise, bordée extérieurement par une double ligne arquée. Dans le milieu de l'intervalle qui sé- pare cette tache de la bande terminale, on voit un point discoïdal noir sur lequel passe une ligne transverse, grise et légèrement flexueuse. Les ailes inférieures ont également un point discoïdal noir, et sont traversées par plusieurs lignes parallèles et légèrement flexueuses, les unes grises et les autres noires, partant toutes du bord interne, et s'éteignant avant d'arriver au bord opposé. I^a frange des quatre ailes est grise et entrecoupée de noirâtre ; elle est séparée du bord terminal DES LÉPIDOPTÈUES. 36 1 par une ligne noire très-fine et légèrement den- telée. Le dessous des quatre ailes est plus chargé d'atomes que le dessus ; leur point discoïdal est aussi plus marqué , et chacune d'elles est traver- sée par une ligne arquée de points noirs. La tête, le corps et les antennes sont gris. Le collier et les épaulettes du corselet sont bordés de noir. Celte description s'applique aux deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme des antennes et de l'abdomen. Cette Boarmie, dont les premiers états ne sont pas connus, n'est figurée ni décrite dans aucun auteur à notre connaissance. Tous les individus qui en existent dans les collections de Paris pro- viennent du Languedoc , ce qui nous a détermi- nés à la nommer Occitanaria. M. Adrien de Vil- liers de Montpellier, qui a bien voulu nous en envoyer deux, nous mande qu'il la prend en septembre sur les arbres de son jardin , mais rarement. 302 HISTOIRE NA^TURELLE DCLXXVIII. BOARMIE LUNULÉE. BOARMIA SELENARIA (i). (PI. i6o, fig. i.) BoARMiA SELENARIA. Trcits . Schmctt. von europ. tom. 4- pag. 194. n" 3. Geometra SELENARIA. IVien. Verz. Illig. Lang, Verz. Hubn. tab. 3i. fig. i63. (fœm.) Geom. consortaria. Borkh. PhaLjEna turcaria. Goize. Fabr. Syst. entoni. pag. 624- n** 22. Phal. furcaria. Fabr.JLnt. syst. m. 2. 141- 4- La turque (g. turcaria). Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 317. n°45i. Envergure , 2 1 lignes. Le fond des quatre ailes en -dessus est d'un blanc pur, légèrement chargé d'atomes d'un brun- noir. Chacune d'elles est traversée par deux lignes de cette dernière couleur et accompagnées d'on- dulations rousses qui leur sont parallèles. Des deux lignes qu'on voit sur les ailes supérieures, la plus près de la base est double et arquée, et (i) De selene (lune ), à cause du croissani que cette espècr porte au centre de chaque aile. DES LÉPIDOPTÈRES. 363 l'autre sinueuse et dentelée. Quant à celles des ailes inférieures , la première est flexueuse et la seconde arquée et dentelée. On voit en outre, au centre de chaque aile, un croissant noir bien marqué, avec une petite ligne blanche dans le milieu. Enfin la frange, légèrement dentelée aux ailes inférieures seulement, est blanchâtre et sé- parée du bord terminal par une rangée de petites lignes noires interrompues par les nervures. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que par l'absence des ondulations rousses dont nous avons parlé plus haut, La tête et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les antennes. On voit deux points noirs sur chaque segment de l'abdomen. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme des an- tennes et de l'abdomen. * M. Treitschke cite Hubner comme ayant re- présenté la chenille de cette espèce; mais il s'est trompé : la figure à laquelle il renvoie est celle de la Crépu scularia. Voici au reste sa descrip- tion (celle de la Selenarid) ^ qui ne cadre nulle- ment avec cette figure. « Elle est, dit -il, d'un « brun - noirâtre avec des lignes longitudinales « couleur de rouille , les unes entières , les autres « interrompues, et des traits blancs également « longitudinaux, qui encadrent des taches noires 364 HISTOIRE NATURELLE « sur le haut du dos. Les stigmates sont noirs et « cernés de brun. » Cette chenille, suivant le même auteur, vit sur \ armoise champêtre ( artemisia campestris ). Sa chrysalide est renfermée dans un léger cocon, tantôt dans la terre, tantôt à sa superficie. Le pa- pillon en sort au mois de juillet. La Boarmie dont il s'agit est fort rare : nous n'en possédons qu'ime mauvaise femelle mal dé- veloppée, qui nous est éclose d'une chrysalide trouvée dans une de nos excursions aux envi- rons de Paris, sans que nous puissions nous rap- peler précisément où. Toujours est- il que cette belle espèce, qu'on croyait ne se trouver qu'en Hongrie et dans quelques parties de l'Allemagne, habite également la France. DES LEPIDOPTERES. DCLXXIX. BOARMIE DU SAPIN. 365 BOARMIA ABIETARIA. (PI. i6o, fig. 2 et 3.; BoARMiA. ABIETARIA. Tieits. Sclimctt. von europ. tom. 4. pag. 204. n" 7. Geom. ABIETARIA. fVïen. Verz. Illig. Lang. Verz. Gotze. Hub/i. tab. 3o. fig. 160. (mas.) Larv. lep. v. geom. i. Ampl. Y. b. fig. I. a. b. Geom. gemmaria abjetis. £,s7>. tom. v. tab. 3g. fig. 1-6. tab. 52. fig. 5. ( var. ) Envergure , 20 a 2 1 lignes. Les quatre ailes du mâle sont en-dessus d'un gris - roussâtre ou jaunâtre et fortement chargé d'atomes bruns, tellement serrés qu'ils absorbent la couleur du fond , sur lequel on aperçoit à peine les lignes noirâtres qui traversent chaque aile. Cependant, avec un peu d'attention, on voit que ces lignes sont dentelées, qu'il y en a trois sur les ailes supérieures et une seule sur les infé- rieures. On remarque en outre, sur le disque de chaque aile, un petit croissant noir cerné de roux, et, à peu de distance de leur bord exté- rieur, une rangée de taches semi-lunaires, noi- 366 UISTOIRF, N4TURKLLE râtres et bordées de jaunâtre du côté convexe. Enfin la frange est noirâtre et entrecoupée de roussâtre. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce que le fond en est beaucoup plus clair, et les lignes à peine marquées. La tète, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Abstraction faite des caractères propres à son sexe , la femelle ne diffère du mâle que par le fond de sa couleur, qui est d'un gris moins foncé, ce qui permet d'apercevoir plus distinctement les lignes et les taches dont ses ailes sont mar- quées. Esper dit qu'on trouve la chenille sur le sapin [pinus abies) vers la fin d'août, et qu'elle y vit en société sui* les jeunes pousses jusqu'à sa pre- mière mue. « Sa démarche, ajoute cet auteur, « est très- paresseuse, et sa croissance très-lente '( quoiqu'elle consomme beaucoup. Elle ronge « indistinctement les nouvelles feuilles et celles « de l'année précédente. TiOrsqu'elle a atteint « toute sa taille , son corps est partout d'égale « grosseur, cylindrique, cependant un peu aplati « en-dessous. Sa couleur générale est d'un châ- « tain -clair, entremêlé de beaucoup de you- « geâtre. La tête est d'un brun-foncé, beaucoup « plus grosse que le premier anneau, et arrondie i VûCùcr/h'.r laleiHles /7, CZX. P- PtunenU Puhvû et DiWwit . 1 JioarilUO X.mwXcç /"Scùmirtct ) \\\Î\q . 2 et O Idoill du Sapm///;/iV(?/-w/['tMu.S:malp 4 Ideiil )!\rAt'i-/J/{}7wxitriay'i\ià.\<.- . DES LÉPIDOPTÈRES. 36^ a sur les deux coins. Les anneaux , (Jont la sépa- « ration est à peine sensible , sont bordés de « blanc dans les incisions, et divisés pour ainsi « dire en de plus petits anneaux , par des inci- « sions plus fines. Avec la loupe, on voit par-ci a par-là des poils épars. Une ligne noire, bordée « de blanc en-dessus, règne longitudinalement « des deux côtés du corps. Cette ligne est quel- « quefois interrompue par les incisions des an- « neaux , et forme alors autant de traits séparés. » Cette cbenille, après avoir paru une première fois à la fin d'avril , reparaît en automne. Les in- dividus de la première époque donnent leur pa- pillon dans le courant de juin, et ceux de la se- conde dans les premiers beaux jours du printemps suivant, après avoir passé l'hiver en chrysalide. Cette chrysalide , suivant M. Treitschke, est de forme ordinaire, d'un brun-rougeàtre , avec une pointe anale armée de deux petits crochets à peine visibles. D'après ce qui précède, la Boarmie dont il s'a- git semblerait ne devoir se trouver que dans les forêts de sapins. Cependant, des deux individus que nous avons fait figurer, l'un a été pris dans les environs de Darnay, par M. le Paige,et l'autre près de Bourbonne-les-Bains, par M. Cauchy, c'est- à-dire dans des localités où ces deux entomolo- gistes m'ont assuré qu'il ne croît aucun arbre ré- sineux. 368 HISTOIRE NATURELLE DCLXXX. BOARMIE FARDÉE. BOARMIA MINIOSARIA. Mihi. (Pi. i6o, fig. 4. Envergure, 18 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- pâle, saupoudré de rougeâtre à certaines places et chargé très - légèrement d'atomes noirâtres , avec les nervures d'un rouge de minium. Elles sont traversées par trois raies anguleuses d'un brun-noir, dont la plus près de la base est seule bien marquée. Les deux autres ne sont indiquées que par des taches isolées, principalement à la côte et au bord interne. La raie du milieu est bordée de blanc extérieurement. Le disque est marqué d'un trait noir sur une ombre brune. Enfin la frange, qui est simple et de la couleur du fond des ailes, est séparée du bord terminal par ime rangée de points noirs placés entre les nervures. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- blanchâtre et chargé d'atomes d'un gris plus foncé, avec une ombre roussâtre qui longe le bord terminal, un point discoïdal noirâtre et un autre point d'un noir plus foncé, près de l'angle DES LÉPIDOPTÈRES. 36çi anal, La frange est comme celle des ailes supé- rieures. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris- brun , avec la côte et les nervures d'un jaune- fauve. Celui des inférieures ressemble au dessus, excepté que le fond en est plus blanc, et que les nervures en sont d'un jaune-fauve comme celles des ailes supérieures, La tête et le corselet sont d'un gris-pâle lavé de rougeâtre. L'abdomen est de la couleur des ailes inférieures, avec son extrémité fauve. Les antennes très-plumeuses ont leur tige jaunâtre et leurs barbules grises. Cette description ne s'applique qu'au mâle. La femelle nous est inconnue ainsi que la chenille. Nous possédons depuis long-temps cette es- pèce dans notre collection, sans que nous puis- sions dire précisément d'où elle nous vient. Nous croyons cependant l'avoir prise dans un bois des environs de Valenciennes, il y a vingt-sept ans. Quoiqu'il en soit, c'est après nous être assurés qu'elle n'est décrite ni figurée dans aucun au- teur à notre connaissance, que nous lui avons donné le nom de Miiiiosaria, à canse de la cou- leur de ses ailes supérieures, qui sont saupou- drées de rougeâtre à certaines places, en même tempsqueleurs nervures sont couleur de minium, comme nous l'avons dit dans la description. Nocturnes, IV. — ll« Partie. 9J\ DCLXXXI BOARMIE VEUVE. BOARMIA VIDUARIA. (PI. i6i, fig. i.) BoAEMiA viDCARiA. Trcits. Schmett, von. europ. toni. iv. pag. i.'iZ. n° i5. Geometra VIDUARIA. Hubn. tab. 3i. fig. i65. (mas.) tab. 70. fig. 364. (fœm.) Verz. fVien. Illig. Borkh. Lang. Verz, Gotze, Phalxna angularia. Thunberg. Laspeyres. Envergure, i5 lignes. Les ailes supérieures sont en -dessus d'un blanc- sale aspergé de bistre, mais seulement par place. Leur milieu est traversé par une bande an- guleuse d'un brun-noir, dont l'intensité absorbe le croissant discoïdal. Cette bande est placée en- tre deux raies également d'un brun noir, dont une arquée (c'est l'interne), et l'autre dentelée. Indépendamment de ces deux raies, qui ne con- sistent souvent qu'en points séparés par les ner- * vures, on en voit une troisième près du bord ter- minal , laquelle est presque toujours oblitérée dans sa partie inférieure, et se trouve interrom- pue au milieu par une tache d'un brun foncé, sur laquelle on aperçoit deux petits traits noirs. DK s LÉPIDOPTÈRES. Z'Jl Ces trois raies ainsi que la bande dont nous avons parlé plus haut, se terminent à la côte par autant de points noirs. Enfin la frange qui est blanchâtre et entrecoupée de noir, est séparée du bord terminal par une rangée de points cu- néiformes également noirs. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- sale , comme les supérieures , mais moins char- gées d'atomes bistres, et traversées seulement par une ligne arquée de points gris à peine visi- bles, avec un petit croissant noirâtre sur leur disque et deux points noirs au bord interne. La frange est légèrement entrecoupée de noirâtre. Le dessous des quatre ailes beaucoup plus pâle que le dessus, présente le même dessin, mais d'une manière plus terne et plus vague. La tête, le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme des antennes et de l'abdomen. D'aprèsdesrenseignementsfournisàM. Treits- chke, mais dont il ne garantit pas l'exactitude, la chenille de cette espèce ressemblerait à celle de la Lichenaria , et se nourrirait comme elle de lichens. Sa chrysalide a été trouvée dans la mousse. L'insecte parfait se montre deux fois par an, en mai et en juillet. 24. 372 HISTOIRE NATURKLLE La Boarmie Veuve n'est pas commune en France. J'en possède depuis long-temps trois individus dans ma collectiof], sans que je puisse me rappeler si je les ai pris moi-même , ou s'ils m'ont été donnés. Je les crois néanmoins ori- girîaires du département du Nord. 8 DES LÉPIDOPTÈRES. 3']^ DCLXXXII. BOARMIE ESSUYÉE. BOARMIA EXTERSARIA Mihi. (PI. i6i. fig. 2.) BoARMiAEXTEKSARiA. 7>e/Y^. Schmett. von. europ. tom. 4. pag. 216. n» 12. Geometra EXTERSARIA. Hiibn. tab. 3o. fig. iSg. (fœm.) Envergure, 1 4 lignes et demie. Le fond des quatre ailes est d'un gris-jaunâtre fortement sablé de brun-foncé. Les supérieures sont traversées par quatre rangées de points lu- nules, de couleur noirâtre, dont la plupart se mê' lent avec le sable du fond, et dont quelques-uns seulement, mieux marqués que les autres, sont bordés de jaunâtre extérieurement. On voit en outre, près du bord terminal de ces mêmes ailes, et à égale distance de l'angle supérieur et de l'angle inférieur, une éclaircie ou tache blan- châtre plus ou moins prononcée suivant les in- dividus. Quant aux ailes inférieures, elles sont traversées seulement par deux rangées de points noirâtres, dont la première, en venant de la base, est souvent à peine indiquée. La frange des qua- tre ailes est jaunâtre et entrecoupée de noir. 374 HISTOIRE NATURELLE Le dessons des quatre ailes ressemble au dessus, excepté qu'il est moins foncé. La tête, le corps et les antennes sont de la cou- leur des ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen et des antennes , qui sont plutôt ciliées que pectinées chez le mâle. Cette Boarmie, dont les premiers états ne sont pas encore connus, est assez rare dans les collec- tions, quoique commune dans le nord de la France. Je la croyais étrangère aux environs de Paris ; mais j'en ai trouvé un individu au bois de Boulogne, le 9 juin de cette année (1829), et M. Amédée Cauchy l'avait prise en mai de l'an- née précédente dans les bois de Meudon. DES LÉPIDOPTÈRES. 876 DCLXXXIIi. BOARMIE PÉTRIFIÉE. BOARMIA PETRIFICARIA (PI. 161, fig. 3.) ACiDALiA PETRIFICARIA. Trcits, Schmctt. voD europ. t, 5. pag. 65. n° l^f). Geometra PETRiFiCATA. Hubn. tah. 62. fig. 267. (mas.) 'Envergure, i5 lignes. Le fond des quatre ailes est en-dessus d'un roussâtre-clair et chargé de petites stries fines d'un brun-ferrugineux. Les supérieures sont marquées à leur sommet et au bord extérieur, d'une tache ferrugineuse, et traversée diagona- lement par deux lignes très-fines d'un brun-noir, peu espacées, anguleuses et parallèles entre elles. La plus grande de ces deux lignes décrit un petit angle très aigu près du sommet de l'aile; et à partir de cet angle jusqu'au milieu de sa lon- gueur, elle est longée extérieurement par une bande étroite d'un noir-bleuâtre. On voit en ou- tre, sur les mêmes ailes, plusieurs raies rousses parallèles aux deux lignes dont nous venons de parler. Enfin la côte est ombrée de brun-ferru- gineux. 376 HISTOIRE NATURELLE Les ailes inférieures sont traversées, vers leur milieu, par une seule ligne très-fine d'un brun- noir et légèrement anguleuse ; cette ligne est lon- gée extérieurement par une bande étroite d'un noir-bleuâtre, et intérieurement par une ombre rousse qui s'éclaircit en se rapprochant delà base. La frange des quatre ailes est fortement den- telée, surtout aux ailes inférieures. Elle est d'un roussâtre-clair, et séparée du bord terminal par un liséré d'un noir-brun. Le dessous des quatre ailes est d'unroussâtre clair, parsemé d'atomes bruns peu serrés avec un gros point discoïdal noirâtre, et une ligne trans- verse de plus petits points de la même couleur sur chacune d'elles. Les antennes , la tête et le corps participent de la couleur des ailes , la partie antérieure et les épaulettes du corselet sont bordées de brun-noîr. Celte description ne concerne que le mâle; la femelle nous est inconnue. Cette espèce, dont les premiers états n'ont pas encore été observés , habite principalement le midi de la France. M. Adrien de Villiers m'écrit qu'il la trouvé en septembre contre les murailles, dans les environs de Montpellier. Nota. M. Treitschke a mis [cette phalène dans'son genre Acidalia; mais par sa forme el le dessin de ses ailes , elle nous a paru appartenir plutôt aux Boarmies. j\lH'ilU/U\f Phalonilos. PI .L'LXl /*. yfum^nii J^inxit • 0 Idem PéU'iljéo//^V/v//lvi/'/. 4 In. AhSovÙc /(,)/uu>/i4f//a Ml'moWc O 1(10111 (lu Liclioii '/./c/ii'/-i,ir{,i / maiv . DES LÉPIDOPTÈRES. 377 DCLXXXVI. BOARMIE ASSORTIE. BOARMIA CONSONARIA. (PI. i6i,fig. 4) Geometra CONSONARIA. Hubn. tab. 3o. fig. 167. (fœra.) Envergure, i5 lignes et demie. Le fond des quatre ailes est blanc et légère- ment sablé de brun-noir en-dessus. Les supé- rieures ont leur base , leur côte et leur extré- mité plus chargés d'atomes que le reste de leur surface. Elles sont traversées, savoir : près de leur base, par une double ligne noire arquée; et vers leur extrémité , par deux autres lignes, l'une blanche et dentelée, et l'autre noire, légè- rementanguleuse etcomposée de traits interrom- pus par les nervures. Entre ces deux dernières lignes, et vers le milieu de leur longueur, se trouve une tache carrée d'un brun-noir qui se lie extérieurement par l'angle supérieur à une autre petite tache noire qui s'étend jusqu'à la frange, et qui est coupée au milieu par la ligne blanche dont nous avons parlé plus haut, he dessus des ailes inférieures est traversé au mi- 378 HISTOIRE NATURELLE lieu par une ligne noire légèrement flexueuse , et entre cette ligne et le bord terminal, par trois bandes étroites ondées et parallèles d'un roux- pâle. On voit en outre, au centre des quatre ailes, un petit croissant noir à peine marqué sur les supérieures; et leur frange, très-dentelée aux ailes inférieures, est séparée par un liséré noir très-fin de leur bord terminal. Le dessous des quatre ailes présente le même dessin que le dessus , mais d'un ton plus vague , sur un fond chargé d'atomes gris. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. L'extrémité de l'abdomen est un peu fauve. Cette description ne concerne que la femelle j le mâle nous est inconnu. La chenille, suivant la figure d'Hubner, est allongée et plus effilée antérieurement que pos- térieurement , avec la tête arrondie et projetée en avant. Cette tête est rougeâtre et marquée de trois lignes noires formant un triangle. Le corps est d'un jaune-feuille-morte en-dessus et fauve en-dessous, et finement rayé de brun et de ver- dâtre dans sa longueur, avec des slries blanches transverses. On voit deux points noirs sur cha- cun des cinq, six, sept et huitième anneaux, et deux petits tubercules également noirs sur le pé- nultième. Enfin, les pattes écailleuses sont noi- DES LÉPIDOPTÈRES. 879 ràtres et les membraneuses jaunes. Sa chrysalide, suivant le même auteur, est d'un rouge-brun lui- sant, svelte, avec une pointe courte à l'anus. Hubner représente cette chenille sur une branche ^aune. Nous ignorons quand on la trouve, ainsi que son papillon, que nous n'avons jamais pris nous-mêmes; nous savons seulement que les individus qui en existent dans les col- lections de Paris proviennent du midi de la France. 38o HISTOIRE NATURELLE DCLXXXV. BOARMIE DU LICHEN, BOARMIA LICHENARIA. (PI. i6i,fig. 5.] BoARMiA LICHENARIA. Treits. Schmett. von europ.tom. 4« pag a20. n» 14. Geometra LICHENARIA. fVicn, Vcrz. Illig. Borkh, Lasp. Esp, tom. V. tab. ii6. fig. &-^. Hubn. tab. 3i. fig. 164. (mas.) Larv. lep. v. geom. i Ampl. y. b. fig. 2. a. b. c. Phal^na LICHENARIA. Fobr. Ent, syst. m. 2. i45. 69. Lang^ Verz. Berl. Mag. Naturf. Gotze. Scluvartz. Knock. Geometra cineraria. BorkJi. tom. v. pag. 169. n° 68. fVilkeSy engl. molhs, tab, 76. Envergure, i3 à i4 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'ungris-ver- dâtre et chargés d'atomes d'un vert plus foncé, avec trois lignes tranverses noires, dont deux sur les supérieures et une seule sur les infé- rieures : ces trois lignes sont sinueuses, forte- ment dentelées et bordées de blanc-bleuâtre ex- térieurement. On voit en outre, sur chaque aile, un point discoïdal noirâtre, et une petite tache noire près du sommet des supérieures. Enfin la frange est d'un vert-jaunâlre et entrecoupée de noir. DES LÉPIDOPTÈRES. 38 l Le dessous des quatre ailes présente le même dessin que le dessus, mais sur un fond plus clair, d'un vert glauque et chargé de très-peu d'atomes noirâtres. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description s'applique aux deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de l'abdomen. La chenille vit sur plusieurs lichens , principa- lement sur celui qu'on nomme Omphaloide. Sa tête est arrondie sur les bords , plate et même un peu concave sur le devant. Son corps est dé- primé. Les trois premiers anneaux sont moins gros que la tête, et très-courts en comparaison des autres. Ceux-ci sont garnis chacun de deux tubercules bifides, placés latéralement et plus élevés sur les quatrième, huitième et onzième anneaux que sur les autres. La couleur géné- rale de celte chenille participe de celle du li- chen dont elle fait sa nourriture, et varie avec lui. Ainsi elle est tantôt d'un vert-glauque, tantôt d'un vert-jaunâtre, et quelquefois d'un gris-cendré marbré de jaune , avec plusieurs taches et points bruns dont la position et la forme n'ont rien d'assez fixe pour pouvoir être décrites. Cette chenille paraît ordinairement en mai. 3$9 HISTOIRE NATURrîLLE et se construit à la fin de juin une coque de soie couverte de lichen. Sa chrysalide est de forme très-allongée, d'un brun-foncé, avec plu- sieurs petits crochets à la pointe de l'anus. L in- secte parfait en sort au bout de trois ou quatre semaines. La Boarmie du Lichen se trouve dans toute la France, mais toujours isolément. L'individu figuré a été pris au bois de Verrières, dans les environs de Paris, par M. Cauchy. DES LÉPIDOPTÈRES. 383 DCLXXXVI. BOARMIE SECONDAIRE. BOARMIA SECUNDARIA. (PI. i6a, fig. 2.) BoARMiASECUNDARiA. TreUs. Schmett. von. europ. tom. iv. pag. 218. n" i3. Geometra SECUNDARIA. fVien. Verz. Illig. Gotze. Hubn. lab. 29. fig. i56. (masj. Larv. lep. v. g. 1 Ampl. y. b. c. fig. a. a. b. c, Esp. t. v. tab. 89 fig.j-g et lab. 4o, fig. i. a. Envergure, 16 lignes. Cette espèce ressemble beaucoup pour le dessin de ses ailes supérieures à la Lichenaria, Ses quatre ailes, en dessus, sont d'un gris-blan- châtre saupoudré de brun et lavées de roussâtre par places. Les supérieures sont traversées par trois lignes noires, dont une près de la base, une au milieu, et une un peu plus loin. La première est arquée, la seconde anguleuse et la troisième sinueuse et dentelée. Celle-ci, qui se rapproche de la précédente au bord interne, est bordée de blanc extérieurement. Entre cette troisième ligne et le bord terminal, on en voit une quatrième également bordée de blanc, mais qui n'est indiquée que par des taches isolées. 384 HISTOIRE NATURELLE Enfin, le milieu de l'aile est occupé par une tache ovale. Les ailes inférieures sont traversées par trois lignes dentelées , mais dont celle du milieu est seule bien marquée. Le dessus des quatre ailes est d'un gris jau- nâtre-clair, avec quelques vestiges des lignes du dessus. La frange est d'un gris-jaunâtre et entrecou- pée de brun, et séparée aux quatre ailes par un liséré noir légèrement festonné. La tête, le corps et les antennes participent delà couleur des ailes. Cette description s'applique aux deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de l'abdomen. La chenille vit exclusivement sur le pin syl' vestre {^pinus syhestris)', elle est de forme très- allongée cylindrique et d'égale grosseur partout, avec la tête triangulaire. Elle est tantôt d'un jaune-feiiille-morte qui s'éclaircit sur les côtés, avec une ligne brune latérale qui passe au des- sus des stigmates, et tantôt d'un gris-brun, avec un lozange noirâtre accompagné de deux points blanchâtres sur le dos de chaque anneau. La tête et les pattes participent de la couleur du corps dans les deux variétés. Cette chenille entre dans la terre pour se DES LÉPIDOPTÈRES. 385 chrysalider, dans les premiers jours de juin, et son papillon paraît vers le milieu de juillet. La chrysalide est d'un brun-rouge-foncé et termi- née, à son extrémité postérieure, par une seule pointe. La Boarmie Secondaire ne se trouve que dans les forêts de pins sylvestres. Elle est rare dans les collections. L'individu figuré provient de la Hongrie et fait partie de la collection de M. Bois- duval. •i^\ao:y 5»rJOfr s \i'/}ïi-~iiii i'iioè iai.'j; >'iii>yjj n.fimi7,t/i,i iiiAI.' '2 M«M11 So<'iiiair Oetj-Wt'lll'l^"-' l'I<'orfcs/<^(V/'/c-,?/Yj/ ' màli- (•( loni {^ Moin (\-\\i.\\w Wint-mna J\nA\i.^ DES LÉPIDOPTÈRES. 3{^3 un point central et une ligne sinueuse noirâtres et à peine marqués. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-blan- châtre, avec un point noirâtre au centre de cha- cune d'elles. La tête, le corps et les antennes sont de la cou- leur des ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme des an- tennes et de l'abdomen. M. Treitschke dit qu'on trouve la chenille, en juin, sur différentes espèces de lichens qui ta- pissent les vieux murs et les vieilles planches qui servent de clôture; qu'elle est très-difficile à distinguer de sa nourriture , dont elle a la cou- leur. Elle est brune avec une ligne dorsale d'un blanc-verdâtre, d'où parlent des traits transver- saux de la même couleur. Cette description s'ac- corde assez avec la figure d'Hubner. L'insecte parfait se développe au bout de trois semaines, et ne s'écarte pas de l'endroit où il est né. M. Treitschke ajoute qu'on le trouve par- tout. Nous n'avons jamais rencontré cette espèce dans les environs de Paris. La figure que nous en donnons a été faite d'après un individu que M. Boisduval a reçu de M. Treischke lui-même. 394 HISTOIRE NATURELLE DGXC. BOARMIE DES JARDINS. BOARMIA HORTARIA. (PI. i63, fig. i.) BoARMiA HORTARIA. TrcUs . Schmctt. von europ. tom. 4- pag. 201. n» 6. Phal^na HORTARIA. Fabf. Entom. syst. m. 2. i38. 3i. Geometra HORTARIA. Huhn, tab. 29. fig. i52. (mas.) Phal.lirxodendraria. Abbot. tom. 11. tab, 102. pag. 2o3. Envergure, 26 lignes. Cette Boarmie est la plus grande du genre. Elle se rapproche de la Rohoraria et de la Re~ pandaria par le dessin de ses ailes; mais elle s'en éloigne par leur forme, les inférieures chez elle étant plus longues que larges et plus fortement dentelées que dans les deux espèces précitées. Les quatre ailes de YHortaria sont en-dessus d'un gris-roussâlre chargé d'atomesplus foncés; les supérieures sont traversées par trois raies dentelées blanchâtres, et bordées de roussâtre des deux côtés, dont une près de la base, une au milieu, et une près du bord extérieur : la pre- mière et la dernière sont arquées , la seconde est à peu près en forme d'S. On voit en outre sur le disque de ces mêmes ailes un petit croissant brun, qui souvent est à peine marqué. DhS LÉPIU OP i t':RES. 3g5 Les ailes inférieures sont traversées par deux raies absolument semblables à celles qui leur cor- respondent sur les supérieures, et ont aussi un croissant discoïdal brun. Ce croissant est sur- monté d'une raie rousse légèrement indiquée. La frange des quatre ailes, plus fortement dé- coupée aux inférieures qu'aux supérieures, est d'un gris-blanchâtre, et séparée du bord termi- nal par un liséré .d'un brun-foncé. Le dessous des quatre ailes est du même gris que le dessus, et pareillement chargé d'atomes bruns, mais sans le moindre vestige de raies, avec un croissant bien marqué en brun sur le disque de chaque aile. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes, avec le collier et les épaulet- tes bordés de brun-foncé. Cette description concerne la femelle : le mâle, que nousneconnaissons que parla figure d'Hubner, n'en diffère, abstraction faite de la forme des antennes, que parce qu'il est généra- lement plus foncé en couleur, et que son abdo- men est marqué de deux petites taches brunes sur chaque segment. Nous avions cru que cette belle espèce était particulière à l'Amérique Septentrionale, où sa chenille vit sur le tulipier [liriodendrum tulipi^ 396 HISTOIRE NATURELLE /era) suivant Smith Abbott (i); mais M. Treits- chke assure qu'elle se trouve également en Italie et dans le midi delà France, et l'a décrite en conséquence comme une espèce d'Europe. D'a- près cette assertion, que l'exactitude conscien- cieuse de l'entomologiste de Vienne ne nous permet pas de révoquer en doute, nous nous sommes déterminés à la comprendre dans cet ouvrage. Toutefois il est de notre devoir d'ajou- ter que la figure que nous en donnons a été faite d'après un individu rapporté d'Amérique, par M. John Leconte de New-Yorck , et qui fait partie aujourd'hui de la riche collection de M. le comte Dejean. (i) Nous avons sous les yeux un dessiu de cette chenille fait par M. John Leconte de New-York* elle est courte et ramassée, n'ayant pas plus d'un pouce et demi de long sur trois lignes de diamètre. Sa tète est petite et arrondie, son troisième anneau très-renflé en-dessous et comme goitreux, l'extrémité inférieure du dernier anneau terminéeen pointe. La couleur générale de cette chenille est d'un jaunt-i ougeâtre pâle, avec une bande latérale bleuâtre qui règne depuis la tête jusqu'à l'anus, en passant sur les stigmates, et une petite tache de la même couleur sur le dos de chaque anneau, à l'exception des deux premières du huitième et du dernier qui en sont privés ; ainsi ces taches sont au nombi-e de huit ^ elles sont placées près des iacisions. Les dix pattes sont de la cou- leur du corps. DES LÉPIDOPTÈRES. 897 DCXCI. BOARMIE GLABRE. BOARMIA GLABRARIA. (PI. i63, ûg. 2.) 60ARMU GLABRARIA. Trcïts. Schmctt. von europ. tom. 4. pag. 220. n" 16. Glomera GLABRARIA. Hubu. lab. 3i. fig. 162. (fœin). tab. 65. fig. SSg. (mas.) GxOMETRA TENERARiA. Hubn» tab. S"], fig. 348. (fœm.) Envergure, 11 à i3 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- foncé fortement chargé d'atomes noirâtres, avec deux lignes trj^nsverses, noires, sinueuses et très espacées, un point discoïdal de la même couleur dans le milieu de l'intervalle qui les sépare , et une bande terminale noirâtre qui ressort d'au- tant mieux qu'elle est précédée d'une éclaircie jaunâtre. La frange est grise et entrecoupée de noirâtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris plus pâle que les supérieures , également char- gées d'atomes noirâtres, avec un point discoïdal noir, et une seule ligne transverse de la même couleur. Cette ligue est dentelée, et suivie d'une SgS HISTOIRE NATURtlLLi': bande d'un gris-foncé. Au-dessous decette bande et près du bord extérieur, on voit deux petits points noirs. Enfin la frange est grise et entre- coupée de noirâtre, et séparée du bord terminal par un liséré noir dentelé. Le dessous des quatre ailes ressemble à peu près au dessus; mais le fond en est plus clair et les lignes beaucoup moins marquées, La tête et le corps sont d'un gris-foncé, avec le collier et les épaulettes bordés de noir. Les antennes sont noirâtres. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle serait très-différente suivant les deux fi- gures qu'en donne Hubner, surtout la variété à laquelle il a donné le nom de Teneraria^ et que nous rapportons à la Glabraria, d'après l'auto- rité de M. ïreitschke, ne l'ayant pas vue en na- ture ; mais comme ces deux figures nous parais- sent mal coloriées, nous nous dispensons d'en donner ici la description. D'après des renseignements fournisàM.Treits- chke par un de ses correspondants, la chenille vit sur le lichen omphaloïde ( lichen ompha- lodes), et ressemble tellement à celle de la Li- chenaria^ que ce correspondant croyait ne pos- séder que celle-ci lorsqu'il l'eut trouvée , et ne s'aperçut de son erreur qu'après le développe- ment du papillon; de sorte qu'il ne l'examina DES LÉPJDOPTÈKLS. SqQ pas de plus prés, et ne se donna pas la peine de la dessiner avant son changement en chrysalide. L'insecte parfait se montre dans le courant de juillet. La Boarmie Glabre habite particulièrement les contrées montagneuses de l'Allemagne. Elle est très-rare en France. 400 HISTOIRE NATURELLE «^«%^<%>%^IM iv*"**^ III. Chenilles à dix pattes, GENRE HALIE. 19.GENUS HALIA. Mihi. GEOMETRA. Linn, TVien. Verz. lllig. etc. PHAL^NA. Geoff. Fahr. Latr. Encycl. mélh. etc. GNOPHOSetFIDONIA. Treitschke. CARACTERES GENERIQUES. Antennes pectinées dans les mâles et simples dans les fe- melles.— Bord terminal des ailes simple et entier. — Cor- selet étroit et squammeux. — Les quatre ailes pulvérulentes , — Les supérieures marquées le long de la côte de trois h quatre taches, qui donnent naissance à autant de lignes à peine marquées. — Pcdpes dépassant à peine le chape- ron. — Trompe longue. Chenilles cylindriques, partout d'égale grosseur et à tête ar- rondie.— Chrysalide contenue dans un léger tissu, sur ou dans la terre. Ce genre ne contient que deux espèces ( l^a- raria et. Punctularia)^ que nous avons retran- chées, l'une des FidomadeM. Treitschke, et l'autre de ses Gnophos. DESfc LÉPIDOPTKRES. 4^' Elles font le passage de nos Boarinies à nos Fidoiiies y et s'en distinguent néanmoins au pre- mier coup-d'œil par le dessin de leurs ailes, non traversées par des lignes en zigzag, comme celles des premières, et non chargées d'atomes ou de points plus ou moins gros, comme celles des secondes. NocTUKNKs , IV. — W Pu/tie. 26 402 HISTOIIÎK NATUUJÎLLf; DCXCII. HALIE DOUBLE V." HALIA WAV ARIA. (PI. i63 , %. 3 et /,.) FiDONiA WAVARiA. Trcits. Schmett. von europ. tom. iv. pag. 3o'2. n*' 22. GEOMETRA WAVARIA. Linti. Wieu. Verz. Illig. Borkh. Fuessl. Esp. tom. V. tab. 3o. fig, 1-7. Hubn. tab. 11. fig. 55. (fœm.) Larv. lep. v. geom. i. Arnpl. k. a. fig. i. a-d. Muller. Faun. frid. p. 48. n° 427. Schwarz. Phal^ena vfavaria. Fah. Naturf. Gotze. Phal. VF avaria. Berl. Mag. Schranh. Lang, Verz. Le damas cendré. Geoff. tom. 11. pag. i32. n" 46. Phal. cinerata ( le damas cendré. ) Fourcroy. Entom. par. tom. 11. p. 274. n"* 53. Les w. ( G. WAVARIA. ) Devill. Entom. linn. tom. 11. pag. 3o8. n° 432. Mérian. i. tab. 25. fig i5i. Wilkes. tab. 86. Sepp^ neederl. ins. tab. m. Roesel. Insect. 1. tab. 4. fig. 1-4. Frisch. tom. m. tab. 3. fig. i-3. La phalène wau. Encycl. méth. tom. 10. pag. 88. n"63. Envergure, 14 lignes. Les ailes supérieures sont , en-dessus, d'un gris- cendré pulvérulent , lavé de noirâtre au bord ex- Avct{frne.r ■ Plialénites. ./y- c/.Mii ^w/z-m %f ^^ '\^ .^ -a/i'^-^ -*=* 1^4 J^ v^i ... .■ •? .\ ^^/- I l)<)arnii(' <''" - l/m.\lc, .)i-( 4- lllt'in I)(iuI)1p \ I ll.n'iirrttj vaAf i!\ fôm . .) uloin l*onclin'-c//'w/'lf:ri/ l.nnoilir l'iumfl /'/nnii.'/iniii /niàlf . 'i.ldom IViumù-iT /{■ii/ii,/,T,iri,i \\^À\.- ■ ÔUllMiri'iôroc , .l/,'/,rii,iri,i nul.. 4-.' <'l l^ l»! V\'■•^^ù■v lt,),ti,iri,i UwAv i-l lîni"" .1 v.ir ", 1(1. CiVAxAvw^y /l!/,i/Yiiri,r li Hicllo. DES LÉPIDOPTÈRES. l\ll également arquée; leur base est en outre par- semée de points noirs de diverses grosseurs; enfin leur frange est également noire. Le des- sous de ces mêmes ailes est d'un jaune-pâle , avec un grand nombre de gros points noirs, dont plusieurs correspondent à ceux du dessus. La tète est noire, avec un point jaune entre les deux yeux. Le corselet est également noir, ainsi que l'abdomen, avec trois taches jaunes sur le bord de chaque anneau. Les antennes, qui sont très-plumeuses , ont leur côte blanche et leurs barbules noires. La femelle, abstraction faite de ses antennes, qui sont filiformes, ne diffère presqu'en rien du mâle; cependant assez ordinairement le fond de ses ailes supérieures est blanc en -dessus, en même temps que ses ailes inférieures sont d'un jaune-souci moins vif que celles du mâle. Nous avons reçu de M. Adrien de Villiers une variété mâle , dont les ailes supérieures sont de la, même couleur que les inférieures. Elle est figurée dans Hubner, sous le n° 4i8, pi. 81. Cette belle espèce , dont les premiers états n'ont pas encore été observés, est très- com- mune dans le midi de la France , principalement dans les environs de Nîmes et de Montpellier. Elle paraît deux fois, en mars et en septembre. On la trouve dans les lieux incultes appelés ga- rigues. 4l2 HISTOIRE NATURELLE DCXCV. FIDONIE PENNIGÈRE. FIDONIA. PENNIGERARIA. (PI. 164,% 2.) FiDONiA PENNIGERARIA. Trcïts. SchmcU. voncuroj). tom. 4. pag. 280. n° 10. Geometra PENNIGERARIA. Hiibn. tab. 70. fig. 363. (mas.) Envergure, 18 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus cVun brun- feuille -morte pointillé de blanc, avec trois raies transverses ondées ou dentelées de cette dernière couleur. La plus près de la base ne forme qu'un angle , celle du milieu en forme deux, et la troi- sième est seulement flexueuse. La frange est blanche et entrecoupée de brun ; le dessous de ces mêmes ailes est d'un jaune-souci pâle, avec la côte et le sommet sablés de brun, et un petit croissant noirâtre dans le milieu. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jaune- souci un peu terne, avec leur limbe noirâtre, et leur frange jaunâtre et entrecoupée de brun. Le dessous de ces mêmes ailes est d'un jaune-pâle et sablé de brun par bandes. La tête et le corselet sont du même brun que DES LÉPIDOPTÈRES. 4'^ le fond des ailes supérieures; l'abdomen est d'un brun plus pâle et saupoudré de jaunâtre. Les antennes , aussi plumeuses que chez la Plumis- taria, ont leur côte blanchâtre et leurs barbules noirâtres. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par la forme des antennes et de l'abdomen. On ne coimaît point encore les premiers états de cette espèce tout-à-fait méridionale. Tous les individus qu'on en reçoit à Paris proviennent des départements des Basses-Alpes et du Var ; et, par le petit nombre de femelles qui en existent dans les collections , il paraît qu'il est beaucoup plus difficile de s'en procurer que des mâles. (SD /| I 4 H I s T O I K E NATURELLE DCXCVI. FIDONIE TIGRÉE. FIDONIA. MELANARIA. (PI. 164, fig. 3.) Zerene MELANARIA. Trcits. Schmctt. von eiirop. tom. v. pag. 236. n" 10. Geometra MELANARIA. Linn. Esp. tom. v. tab. 23. fig. i. Borhk. Fuessl. Lang, Ferz. Gotze. Knoch. Clerch. Icon. tab. 4. fig. 2. Hubn. tab. 16. fig. 86. (mas.) PhaLjENa MELANARIA. Fttbr. Entom. syst. m. 2. i43. 5i. La melanure ( g. melanaria. ) Devill. Entom. linn. tom. 11. pag 3o.5. n° 425. Phalène tigrée (ph. melanaria.) Encvcl. méth. tom. 10. pag. 89. n** 68. Envergure , 19 a 20 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un blanc sale, avec plusieurs rangées transverses dépeints noirs de diverses grosseurs, dont une borde leur extrémité. Les ailes inférieures sont en - dessiLs d'un jaune-souci, également avec plusieurs points et taches de diverses grosseurs, mais moins nom- breux, et placés irrégulièrement, à l'exception de la dernière rangée, qui est parallèle au bord terminal. Le dessous des quatre ailes est entièrement d'un jaune-souci-pâle, avec la répétition des taches du dessus. DES LÉPIDOPTiîRES. /[ l 6 Les antennes et le corselet sont d'nn gris ver- dâtre. La tète est d'un jaune-souci, ainsi que l'abdomen, dont chaque segment est marqué d'une tache noire. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme des an- tennes et de l'abdomen. Cette espèce , dont les premiers états ne sont pas encore connus , habite les climats les plus opposés , puisqu'on la trouve à-la-fois en Suède et en Italie. Elle est très-commune, dit-on, dans les environs du lac de Constance ; il n'en est pas de même en France, du moins d'après nos pro- pres recherches. Elle vole en juin. Nota. M. Treitschke a placé cette espèce dans son genre Zerene à côté de la Grossulariata ; mais par la forme de ses antennes et de ses palpes elle appartient évidemment à son genre Fidonia. 4l6 HISTOIRE NATURELLE DCXCVII. FIDOINIE PICOTÉE. FIDONIA ATOMARIA. (PI. 164, %. 4-6.; FiDONiA ATOMARIA. Treits. Schmett. von europ. tom. iv. pag. 286. n° 14. Geom. ATOMARIA. LuiTi. Wicti. VcTz. IlUg. Borhh. Gotze. Esp. tom. V. tab. aS.fig. 4-8. Hubn. tab. aS. fig. i36. (fœm.) tab. 102. fig. 526 et 527. (fœm.) Larv. lep. v. geom. i. Ampl. V. b. fig. I. a-f. Phal^na ATOMARIA. Ffibr. Fuessl. Lang, Verz. Brahm. Schwarz. Phal. artemisaria. Fuessl. Schrank. Lang, Verz. Phal. aceraria. Berl. Mag. Naturf. Gotze. Ph.il. trifasciata. Gotze. Phal. pennata. Scopoli. Ent. carn. p. 228. n° Sôg. (mas.) Phal. isoscelata. Scopoli. id. pag. 225. n° 558. (fœm.) Les atomes ( g. atomaria. ) Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 3o5. n" 4*7- La rayure jaune picotée. Geoff. tom. ii. pag. i33. n** 5o. La phalène picotée (ph. atomaria.) Encycl. méth. tom. 10. pag. 75. n'* 6. La phalène panachée, piquée de jaune, a atomes gris. Degeer. t. 11. pag. 353. pi. 5. fig. 21. Envergure, i3 à 16 lignes. Cette espèce varie beaucoup pour la taille , et les deux sexes ne se ressemblent pas pour le DES LÉPIDOPTÈRES, 417 fond de la couleur. Nous décrirons d'abord le mâle. Ses quatre ailes, tant en-dessus qu'en des- sous, sont tantôt d'un jaune-clair, et tantôt d'un jaune d'ôcre-foncé, mais toujours chargées d'alo- mes bruns, avec trois bandes transverses de cette dernière couleursurchacuned'elles, non compris la bordure terminale qui est également brune. Des trois bandes qui traversent les ailes supé- rieures, les deux premières, en parlant de la base, se réunissent au bord interne, et la troi- sième est interrompue au milieu. La frange est jaune et entrecoupée de brun. La tête et le corps sont d'un brun-foncé, et sablé de jaune , ainsi que les antennes, dont les barbules sont très-longues. La femelle, abstraction faite des antennes et de l'abdomen , ne diffère du mâle que par le fond de sa couleur qui est d'un blanc sale, quel- quefois légèrement teinlé de jaune-pâle. La chenille est de forme allongée et cylindri- que. Dans son jeune âge, elle est verte, avec des taches couleur de rouille de chaque côté du corps; après la quatrième mue, elle devient d'un brun-jaunâtre, avec une raie longitudinale d'un brun plus foncé sur le milieu du dos. De chaque côté de cette raie et sur chaque anneau, on voit de petites tachts triangulaires, également d'un brun-foncé, et an-dessous de ces taches une raie Nocturnes, IV. — II* Partie. Q-y 4i8 HISTOIRE NATURELLE longitudinale plus claire sur laquelle on aper- çoit les stigmates bordés de noir. Hubner représente cette chenille sur une bran- che diauue [alnusviscosa)', mais on la trouve le plus ordinairement sur les différentes espèces àescabieuse, et sur V armoise champêtre (^arte- misia campestris^\ elle s'enterre sans former de coque pour se changer en chrysalide. Celle-ci est très renflée dans le milieu, et à son extré- mité postérieure très-pointue. La phalène dont il est ici question est une des plus communes de l'Europe, ainsi qu'on peut en juger par le grand nombre d'auteurs de pays différents qui l'ont décrite. On la trouve dans tous les bois, et j'ai remarqué qu'elle varie sui- vant les localités qu'elle habite, c'est-à-dire, qu'elle est moins grande et plus vive en cou- leur dans les forêts sèches que dans les forets humides. Elle paraît deux fois; les individus qu'on trouve en avril et en mai, proviennent de chrysalides qui ont hiverné, et ceux qui vo- lent en juillet et août, de chenilles qui ont subi toutes leurs métamorphoses dans le couranî; de l'été. DES LÉPIDOPTÈRES, 4^9 DCXCVIIi. FIDONIE GRAVELEUSE. FIDONIA GLAREARIA. (PI. 164, fig. 7.) FiDONiA GLAREARIA. Treits. Schmett. von europ. tom. iv. pag. 289. n" i5. Geom. clarearia. IVien. Verz. Illig. Borkh. Schrank. Gotze. Bralini. Schwarz. Hiibn. tab. 25. fig. i3i. (mas.) PhaLjENA atomaria var. Fab. Ent. syst. m, 2. i44» ^6' Envergure. 1 1 lignes. Ellk ressemble beaucoup à X Atomaria; mais elle est constamment plus petite, et ses anten- nes sont très peupectinées dans le mâle, ce qui suffirait seul pour la distinguer de l'espèce que nous venons de nommer. Les quatre ailes, tant en-dessus qu'en-dessous, dans les deux sexes , sont d'un jaune-pâle chargés d'atomes bruns, et traversées par plusieurs raies brisées de cette der- nier couleur, dont quatre sur les supérieures, et trois sur les inférieures. La frange est jaune et entrecoupée de brun. La tète et le corps sont bruns et saupoudrés de jaune, ainsi que les antennes. La chenille n'est figurée ni décrite dans au- cun auteur à notre connaissance; elle est seu- 37. 420 HISTOIRE NATURELLE lement indiquée dans le catalogue de Vienne, comme vivant sur la gesse des près ( latyrus pra- tensis). Le papillon paraît deux fois, et en même temps que \ Atomaria ; mais il ne se trouve pas partout comme cette dernière, et il est même assez rare dans les endroits qu'il habite; cepen- dant M. le capitaine de Villiersl'a trouvé com- munément dans les fossés humides de la place de jNeuf-Brisach. Je ne l'ai jamais pris aux en- virons de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. 421 DCXCIX. riDONIE DU PIN. FIDONIA PINIARIA. (PI. i65, fig. i. et a.) FiDONiA PINIARIA. Trctts. Schmctt. von europ. lom. iv. pag. 274. n» 8. Geomktra PINIARIA. Linn. fVien. Verz. Illig. Esp. t. v. tab. 21. fig. 1-8. Hiibn. tab. 2-1. fig. 119. et 120 (mas.) lab. 91. fig. 469 et 470. {iœm.) Borkh. Fuessîy. Schrank. Lang, Vcrz. Berl. Mag, Naturf. Gotze. Brahm. Schwartz. Clerck. tab. i. fig, 10. Geometra tiliaria. Unn. Faun. suec. éd. n° 1284. (fœm.) Clerck. tab. 4. fig. u. Phal^na PINIARIA. Fabr. Ent. syst. m. 2. i4i. 45. Phalène du pin (g. pimaria). Devill. enVom. linn. i u, pag 298. n"4ii. EncjcI. mélh. tom. 10. pag. 89. n'' 69. Degcr. tom. 11 p. 35i. tab. 5. fig. 20. Réaumur. tom 11. pi. 28. fig. 6. Sepp. Neederl. ins. vi. p. 17. tab. 4. Envergure, i5 à 20 lignes. Les deux sexes, dans cette espèce, ne se res- semblent pas pour le fond de la couleur , et le mâle est toujours plus petit d'un quart que la femelle. Les quatre ailes du premier sont en- dessus d'un brun-foncé, avec une bande trans- verse d'un jaune-pâle sur les supérieures (elle se compose ordinairement de, trois taches), et 4q2 histoire NATURK1.LE une bande longitudinale de la même couleur et divisée également en trois taches sur les inférieu- res; toutes ces taches sont sablées de brun sur les bords. La frange est jaunâtre et entrecoupée de briih. Le dessous des ailes supérieures ressem- ble au-dessus, excepté que le brun en est moins foncé, et que leur sommet est jaunâtre. Quant au-dessous des ailes inférieures il est roussâtre et sablé de brun, avec une bande longitudinale blanche , coupée par deux lignes transverses et arquées de couleur brune. La tête, le corps et les antennes sont d'un brun-foncé. Les quatre ailes de la femelle, tant en-dessus qu'en-dessous , présentent le même dessin que celles du mâle; mais le fond de leur couleur est d'un brun-roux, en même temps que les bandes ou taches dont elles sont ornées sont d'un jaune-orangé, excepté celles du dessous des ailes inférieures qui sont d'un blanc-jaunâtre. La tête, le corps et les antennes sont d'un brun-roux sablé de jaunâtre. La chenille est verte, avec èiïiq fàîes fohgi- fudinales, dont une dorsale et quatre latérales. La première est blanche, les deux qui suivent sont d'un blanc-jaunâtre, et les deux dernières jaunes; celles-ci sont placées entre les stigmates et les pattes. ( dte chenille vit sur le pin syl- vestre [pinus syli>estris)y et sur le sapin [pinus DES LÉPIDOPTÈRES, ^O^Z abies). On la trouve depuis le commeuoemeul d'août jusqu'au milieu d'octobre. Elle a le corps très-flexible; car, fixée par les pattes de derrière, elle dirige sa patrie antérieure dans tous les sens, pour choisir sa nourriture. On la dit très-nuisi- ble aux forêts de pins, lorsqu'elle s'y multiplie ; cependant comme on n'en trouve jamais qu'un petit nombre sur chaque arbre, dans les années même où elle est très commune, il y a lieu de croire qu'on attribue à elle seule des ravages également causés par d'autres chenilles qui vi- vent Sur les mêmes arbres, telles que la Pityo- campa et \ii Plniperda. Lorsque celle qui nous occupe est parvenue à toute sa taille, ce qui a lieu ordinairement dans le mois d'octobre, elle s'en- fonce sous la mousse, au pied de l'arbre qui l'a vue naître, et s'y change en ime chrysalide d'un brun-clair luisant, à l'exception de l'enveloppe des ailes qui reste verdàtre. L'insecte parfait en sort à la fin d'avril ou en mai, et quelquefois en juin. On voit voler le mâle avec vivacité en plein soleil, tandis que la femelle reste tranquille sur le tronc des arbres. Cette espèce tient ses ailes relevées presque perpendiculairement au plan de position, dans l'état de repos» LaFidonie du Pin se trouve en France, par- tout où il y a des forêts de pins ou de sapins", mais particulièrement dans les Vosges et le Jura. 424 HISTOIRE NATURELLE DCC. FIDONIE BORDÉE., .VC^ .! 'f-^n' I-IDONIA LIMBARIA. (PI. i65, fig. 3 et 4.) FiDONiA coNSPicuARiA, Treits. Schmett. von europ, t. iv. pag. 272. n" 7. ...^.•.... Geometra conspicuaria. Borhh. Esp. tora. v. tab. 24. fig. 5-8. Hubn. tab. 22. fig. 117 et 118. (mas.) Geom. conspicuata. FFie/i. Verz. lllig.Lang, Verz. PHALiENA LIMBARIA. Fuhr, Ent. syst. III. 2. \.l\\. 4c. La NOBLE (g. LIMBARIA ). Devill. Eotom. linn. tom. 11. pag. 3 18. n° /|52. L'entourée (g. circumdataria). Z)e(77/. Entom. linn. t. 11. pag. 33o. n" 494- tab, vi. fig. 10. Réaumur. Mém.lom. 11. pag. 355. tab. 28. fig. 7-12. Phalène bordée (ph. limbaria). Encycl. inéth. tom. 10. pag. 89. n» 70. Envergure, 11 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune- souci, avec un large bordure noire plus foncée sur les supérieures que sur les inférieures, qui sont en outre piquées de noir. I,e dessous des quatre ailes est également d'un jaune-souci, mais sans bordure noire, et chargé d'atomes bruns, avec des raies blanches longitu- dinales sur les inférieures. JVocAir/ies. halénites PI. CLXV. ; ^ \ ,-*1^ P Duménil Ptn^'it et Direarit ■ 1 «'t 2 FidoilIP Ju Pin /Pim'ariaJv\\aS,it et ten^.Ô et 4 Itl- Bor» i.S >'\',>i-^\ ii! Tcq 4a8 HISTOIRE NATURELLE DCCII. FIDONIE ZÉBRÉE. /...Ji FIDONIA ZEBRARIA. (PI. i66, fig. i.) ■'■ • ?.'l[iUi< 1 . . ' . . .- ■ Si'*' FibONiA CEBRÂRIA. Treits. Schmetl. von. europ. tom. IT. pag, 263. n" I. Geometra CEBRARiA. £■«/;. tom. V. tab. 42. fig. 7-8. Hubn, tab. a/|. fig. 129. (mas.) Envergure, i pouce. Cette espèce que nous ne connaissons que par la figure d'Hubner dont la nôtre est une copie, ressemble un peu à certaine variété fe- melle de r^^o/?/<2r/«. Ses ailes supérieures sont d'un blanc sale , et traversées par quatre raies brisées d'un brun-noirâtre. Les inférieures sont égalemenl traversées par des raies semblables , mais seulement au nombre de trois, et sur un fond jaunâtre. La frange est de cette dernière couleur, et entrecoupée de brun. La tête , et le corps sont bruns , ainsi que les antennes, avec les anneaux de l'abdomen bordés de jaune. Psous nous sommes déterminés à donner cette espèce, d'aprèsl'assertiondeM.Treitsclîke qu'on la trouve dans le midi de la France comme en Hongrie. Ses premiers états ne sont pas connus. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^9 DGCIII. FÎDONrE VOISINE. FIDONIA CONCORDARIA. (PI. i66, fig. i >. et 3.) FiDONJA coNCORDARiA. Ttcits. Schiiielt. von europ. t, iv. pag. 282. n" 22. Geometra CONCORDARIA. Hiibn. lab. 24. fig. 126 (mas, tab, 100. fig. 5i8 et 619 (fœm.) Phalène VOISINE (pH. concordaria). Encycl. inéth. t. 16. pag. 75. n" 7. Envergure, i pouce. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un brun roux-foncé, avec deux bandes tratisverses jaunes et sablées de brun, et trois points ou petites ta- ches d'un jaune-pâle, dont une près de l'angle supérieur, une autre à l'angle inférieur, et la troi- sième au milieu près du bord terminal. La frange est blanchâtre et entrecoupée de brun. Ces mê- mes ailes sont en-dessous d'un jaune-souci, avec une rangée de six taches noires le long du bord terminal. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jaune- souci légèrement sablé de brun-foncé, avec deux raies ondées , e! une bande terminale de cette dernière couleur. La frange est également blan- 43o HISTOIRE NATURELLE châtre et entrecoupée de brun. Ces mêmes ailes sont en-dessous d'un jaune-verdâtre sablé de brun, avec plusieurs taches blanches. La tête et le corselet sont noirs et hérissés de poils gris. L'abdomen est également noir avec le bord des anneaux jaunâtre. Les antennes , dont les barbules sont très-courtes chez le mâle, sont noirâtres , avec la côte grise. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme des antennes et de l'abdomen. M. Treitschkedésignecettejolie espèce comme une rareté particulière à l'Italie au midi de la France ; mais on la trouve aussi dans les envi- rons de Paris , et même assez fréquemment au bois de Boulogne. On la voit voler en plein so- leil dans les allées où il y a beaucoup degenétSj du dix au vingt-cinq juin ; elle succède à Y^to- maria. Ses premiers états ne sont pas encore connus. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^* DGCIV. FIDONIE A CINQ RAIES. FIDONIA. QUINQUARIA. (PI. i66. fig. 4 et 5.) FiDONiA piNETARiA. Treits. Schinett. vou europ. tom. iv. pag. 265. n° 3. Geometra PINETARIA. Hiihu. lab. 24. fig. i3o (fœm.) Geom. QUINQUARIA. /r«i«. tab. 100. fig. 5i6 el5j7. (mas.) Envergure, 12 à i3 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune- d'ocre foncé, et traversées par cinq lignes bru- nes qui se distinguent à peine du fond , dont quatre sur les ailes supérieures , et une seu'e sur les inférieures. La frange est de la même couleur que le fond. Le dessous est d'un jaune d'ocre plus clair que le dessus, avec deux lignes brunes à peine marquées sur chaque ai!e. La tête et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les antennes. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle que nous ne connaissons que par la fi- gure d'Hubner, dont la nôtre est une copie , a les ailes supérieures d'un jaune d'ocre-pâle, avec quatre raies transverses et très marquées d'un brun-verdâtre. Ses ailes inférieures sont d'un 432 HISTOIRE NATURELLE jaune d'ocre-foncé chargé d'atomes noirâtres, et sont traversées par trois raies brunes également bien marquées. Enfin, la frange des quatre ailes est jaunâtre et entrecoupée de noirâtre. La tète, le corps et les antennes participent de la cou- leur des ailes. La chenille, suivant M. Treitschke, est d'un rouge violet, avec plusieurs ligneslongitudinales, dont une jaune de chaque côté du corps, et les autres blanches sur le dos ; celles-ci sont très- fines. La tète, le ventre et les pattes sont cou- leur de chair. On trouve cette chenille au mois de mai, sur V airelle [vaccinium inyriillus): elle se chrysalide dans la terre , et son papillon pa- raît dans le courant de l'été. Nous n'avons jamais rencontré cette espèce dans nos excursions autour de Paris , le mâle que nous avons fait figurer nous a été envoyé par M. le Paige, qui l'a pris dans les environs de Darnay (Vosges ) où il réside. lob ,i;*udoH'b ty\ii^ •HJj'l -•1?> ■■[■ I - -.1.. .'..•::- i'': ■'-• ' ":''îft DES LÉPIDOPTÈRES. 4^3 DCCV. FIDONIE HARDIE. FIDONIA IMMORARIA. (PI. 166, fig. G.) FiDONiA iMMORATA. Trcits. Schmelt, von euiop. tom, ir. pag. 295. n" ig. Geometra IMMORATA. Litin. tVieu. Vcrz. llUg. Burkh. Geom. immoraria. Hiibn. tab. 25. fig. i33. (mas.) Esp. t. v. tab. 58. fig. 3 el 4» t^b. 5r. fig. i. (fœm. var.) PHALiENA IMMORATA. Fab}\ Sc/iiarik. Gotze. Phai. graminata. BcrL Mag, Nctturj. Gotze, Geom. festucaria. Brahni. La hardie (g. immorata). Devill. Entom. linn, tom. ir, pag. 35i. n» 5/io. Envergure, 12 à i3 lignes. Les quatre ailes, tant en-dessus qu'en-dessons, dans les deux sexes, sont d'un gris légèrement verdâtre , finement pointillé de noir, et traver- sées par plusieurs raies ondées blanches, dont quatre sur les supérieures et trois sur les infé- rieures; la frange est blanchâtre et entrecoupée de gris. La tête et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les antennes, qui sont légèrement pec- tinées dans le mâle. LÉPiD., NOCTURNES, IV. — W Partie. 28 434 HISTOIRE NATURELLE T. a chenille, suivant M. Freyer, correspondant de M. Treitschke, vit sur la bruyère commune [erica vuJgaris)\ elle est d'un gris argenté, avec une raie dorsale plu-^ clair*' bordée de gris plus foncé, deux raies latérales couleur de rouille, et deux points bruns sur chaque anneau, excepté sur les trois premiers. Elle se change en chry- salide dans un tissu fin entre des liges d'herbe, et son papillon se développe au bout de douze jours. L'espèce dont il s'agit se montre deux fois par au comme X Atomaria^ c'est-à-dire, en mai et en août. On la trouve assez fréquemment dans les prairies sylvatiques; cependant elle n'est pas très-commune aux environs de Paris. f^fuir^ JVofàirms . ^liiilénitei-i. ri.am. 1 Fiaonie ZébTép/2'r'//-rf/-Myuiiilo.2 &.) fd. Volsim' /^i'/i/wvZww/iem. dessus &i!es;i;uis 4 t"t .s Idem k<:'\ai\^iii\vf. ( QumjfUxiJ'ia J iw'Ae et lèin. 6 vA.Vlav^k (Inuiwr trur J m'Ac . DES LÉPIDOPTÈRES. 435 DCGVl. FI DO ME HÉPATIQUE. FIDONIA HEPARARIA. (PI. i66, fig. 7.) FiuoKiA HEPARAKiA. Trcïts. Schmett. von europ. t. jv. pag. 264. n° 2. Geometba HEPARARIA. Ilub/i, làh. If. fig. 58. (mas. ) larv. lep. V. geora. i. Ampl. k. b. fig. i. a. b. c. Geom. heparaïa. fJ^ien. P'erz. IlUg. Phalène hepararia. Schraiih. Envergure, 9 h'gnes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-jau- nàtre, avec la côte des supérieures plus claire. Elles sont traversées par un grand nombre de raies d'un gris-brun, qui se distinguent à peine du fond. La frange est jaunâtre et entrecoupée de brun. Le dessous des quatre ailes est d'un jaunâtre-clair avec un grand nombre de raies roussâtres, qui correspondent à celles du dessus. La tête et le corps sont de la couleur des ailes ainsi que les antennes, cpui sont légèrenu ni pec- tinées. I/abdomen est terminé par un bouquet de poils jaunâtres. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle est plus grande et d'une couleur plus 28. 436 HISTOIRE MATURl'LLE claire , ce qui fait qu'on distingue mieux les raies dont ses ailes sont traversées en-dessus. La chenille a la tête d'un vert-foncé^ avec des points noirs et le corps d'un vert plus clair, avec trois raies longitudinales jaunes, dont une dorsale et deux latérales, et deux séries de points blancs entre les raies. Il en existe luie variété dont le dos est marqué de deux taches noirâtres sur chaque anneau. Cette chenille vit sur le bou- leau blanc [betula albd). On la trouve en août et septembre. Elle se change en chrysalide dans une coque légère sous de la mousse ou entre des feuilles sèches, et son papillon n'en sort qu'au printemps suivant. Après l'avoir vu voler dès la fin d'avril , nous l'avons retrouvé en juil- let; ce qui ferait supposer deux générations par an. La chrysalide est d'un jaune-rougeâtre et très-pointue à son extrémité postérieure. L'espèce dont il s'agit se trouve dans plusieurs contrées de la France; elle est commune dans les bois hnmides des environs de Paris. ^c^' DES LKPinOPTÈRES. 437 DCCVII. FIDONIE AURORE. FIDONIA AURORARIA. (PI. 166, fig. 8. FiDONiA. AURORARiA. TrcUs. Schiiielt, von euiop. loin. iv. pag. 267. n" 4. Geometraauroraria, Hubn. tab. 12. fig. 63. [m?LS.) Borkh. Phal^na variegata. Fabr. Phal. MURiCATA. Bcrl. Mag. Naturf. Pyralis auroralis. IFien, Verz. lUig. La variée (ph. variegata). Devill. Entom. liun. tom. 11. pag. 377. n° 609. Envergiue, 8 lignes et demie. Cette jolie espèce a ses quatre ailes, tant en- dessus qu'en-dessous, d'un rouge-pourpre sablé de violet, avec plusieurs taches d'un jaune-au- rore, dont trois sur les supérieures et une sur les inférieures. La frange est aussi du même jaune. Le tête et le corps soiit jaunes et lavés de pourpre. Les antennes sont d'un jaune-pâle. Cette description cencerne les deux sexes, qui ne diffèrent eutre eux que par la forme de l'abdomen et des antennes. Celles-ci sont très- peu pectinées dans le mâle. IVl. Treitschke est le seul autenr à notre con- 4-38 HlbïOlIlli: NAIUUELLE naissance qui parle de la cheniUe. « Elle est très- « ( ffilée, dit-il ; ses trois premiers et Irois der- « niers anneaux sont contractés et non distincts « les uns des autres; à la loupe elle paraît ru- « gueuse et couverte d'aspérités. La partie supé- « rieure de la îéte est écliancrée, et celte échan- « crurese continue sur le premier anneau. La cou- « leur du corps est gris-clair; sur le dos règne « une ligne très-fine blanchâtre, à peine visible; « elle est bordée par d'autres lignes j)Uis fon- « cé(S, interrompues par les incisions des an- « neaux, excepté sur les quatre derniers où elles « finissent par se réunir. On ne voit que le com- « mencement et la fin d'une ligne plus foncée « des deux côtés du dos. De chaque côté du « corps se trouve une raie blanchâtre tranchée, a qui se dirige en bas sur le neuvième anneau, <:< et qui remonte ensuite. Au-dessous de cette « raie , chaque anneau (du quatriètiie au neu- « vième) est marqué d'un point noir. D'autres « points noirs un peu allongés se voient au a nond^re de quatre sur le dos de chacun de « ces mêmes anneaux , excepté le neuvième; et « ceux du quatrième sont les plus marqués. » Cette chenille vit sur le plantain à grandes feuilles (plantago major). On la trouve parve- nue à toute sa taille, a la fin de juin. Elle ne tarde pas alors à filer une coque d'un tissu peu DES LÉPIDOPTÈRES. 4^9 serré, dans laquelle elle se change en une chry- salide d'un brun clair, avec l'enveloppe des ailes raj'ée de noir. Le papillon éclôt au boni de quinze jours. On le fait envoler en battant les hautes herbts des prés sylvatiques, dans les- quelles il se tient ordinairement. La Fidonie Aurore se trouve dans beaucoup de contrées de la France, mais nulle part abon- damment. On en rencontre une par-ci par-là dans les environs de Paris. 440 HISTOIRE NATURliLLE DCCVIII. FIDONIE CENDRÉE. FIDONIA CINERARIA. Mihi. (PI. 167, fig. i et 2.) Envergure, 12 à i3 lignes. Cette espèce, que nous croyons inédite, paraît avoir été confondue avec la Murinaria^ à la- quelle elle ressemble beaucoup; cependant, en l'examinant avec attention , elle nous a paru en différer par plusieurs caractères, mais principa- lement par le bord de ses ailes inférietires qui est entier , tandis qu'il est sinué et légèrement dentelé dans sa congénère. En voici au reste la description : ses cjuatre ailes, tant en-dessus qu'en-dessous, sont d'un gris-cendré luisant et parsemées d'atomes plus foncés, avec un point discoïdal brun entre deux lignes transverses brunes sur les ailes supérieures. Quelquefois ce point est remplacé par une troisième ligne. Les ailes inférieures n'ont pas de point discoïdal, et sont traversées par une seule ligne qui souvent est oblitérée. La frange est de la même couleur cjue les ailes, et n'est pas entrecoupée de brun comme dans la Miuinaria. WL'fll/7U\ Plialenite s . W Ht'^^ïE^-l -■■/--' ''^fe*^' i ■>#■ FLCIXm. let 2 J KlOniO Cendrée /^^/i'C/v//////inâlo H" var. O. ^ ol O Jo .oris laBu^l\iniV/'///z///rf/w/fôiii.^rJd,FaVOnU»/?';//vvr/v''""> ^^-^ DES LÉPIDOPTÈRES. 44 l La télé et le corps sont du même gris que Its ailes , ainsi que les antennes, qui sont plutôt ciliées que pectinées dans le mâle. Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce se trouve dans le midi de la France , et vole en même temps et dans les mêmes endroits que la Murinaria. l\[\1 HISTOIRE NATUnELLE DCCIX. FIDONIE GRIS-DE-SOURIS. FIDONIA MURINARIA.. (PI. 167, fig. 3-5.) FiDOMA MURiNAniA. T/eZ/i'. Sclimetl. von. euiop. tom. iv. pag. 284. li" i3. Geometra MURiNARiA. PFie/i. 1^6) z. Gotzc. Laf:p, Hubn. tab. 2 1. fig. Il 5. (mas.) tab. 25. fig. \Z^. {J(e.m.). Illig. Geom. myosaria. Esp. tom. v. tab. 49. fig- 5. GeOM. RESPERSARIA. BoHll. La GRISE (g. MURINARIA.) Devitl. Eutoin. linn. tom. iv. pag- 49^- Envergure, 1 1 lignes. Cette espèce varie beaucoup pour le fond de la couleur, ce qui nous a obligés d'en donner trois figures : ce fond est tantôt d'un gris -de- souris, tantôt d'un gris-ardoisé et tantôt d'un gris-jaunâtre-pâle. Dans tous les cas, les quatre ailes sont parsemées , des deux côtés, d'atomes plus foncés, et traversées en-dessus, savoir : les supérieures par deux lignes brunes sinueuses, et les inférieures par une seule. On voit en outre un point brun au centre de chacune d'elles; et l'intervalle qui existe entre le bord terminal et les lignes précitées, est ordinairement plus foncé DES LÉPIDOPTÈRES. 44^ que le reste de l'aile, et chargé d'une ou plu- sieurs taches hrunes sur les supérieures, La frange est entrecoupée de brun et légèrement dentelée seulement aux inférieures. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne différent entre eux que par l'abdomen et les antennes qui sont plutôt ciliées que pectinées dans le mâle. Cette espèce dont les premiers états ne sont pas connus , est fort commune dans le midi de la France. On la trouve pendant tout l'été, prin- cipalement dans les champs de luzerne où elle vole par essaims , comme la Clathrata. On la prend quelquefois aux environs de Paris. r^^s^ 444 HISTOIRE NATURELLE DCCX. FIDONIE DE LA BUGRANE. FIDONIA ONONARIA. (PI. 167, tig. 6.) Cabera ononarîa. Treits. Schmett. von curop. tom. iv. pag. 35 1. n" 4. Geometra sudataria, Hubn. lab. g5. fig. 49'2- Geom. ONONARIA. Borkh. Hubn. tab, 18. fig. 93. (fœm.) Phal. ONONARIA. FucssL Bialim. Schwarz. Envergure, 12 à 1 3 lignes. Le fond des quatre ailes est en-dessus d'un gris-jaunâtre chargé d'atomes bruns , avec une large bande terminale rougeâtre sur les supé- rieures. Quelquefois cette couleur rougeâtre s'é- tend sur toute la surface des quatre ailes. Le dessous est fortement chargé d'atomes noirâtres sur un fond jaunâtre. La tète, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. La chenille , suivant Fuessly, qui le premier l'a observée, vit sur la bugrane ou arrête-bœuf ipnonis spinosa vel cuvensis). Elle a environ dix lignes de longueur lorsqu'elle a pris tout son accroissement. Elle est fusiforme , c'est-à-dire DES LÉPIDOPTÈRES. 44-''^ renflée dans le milieu, d'un vert-glauque, avec les incisions des anneaux très-marquées. Le long du dos règne une ligne noire ponctuée, et des deux côtés, au-dessus des pattes, une ligne ondulée-jaunâtre. Les pattes de derrière sont de cette dernière couleur. La tête est d'un brun-jaunâtre, et tout le corps est garni de points et de petits poils gris. La chrysalide est d'un jaune-verdâtre avec l'enveloppe des ailes brunâtre. Elle est contenue dans un cocon blanc transparent. Le papillon ne reste que quelques jours en chrysalide , et on le trouve pendant tout l'été, ce qui fait supposer plu- sieurs générations successives pendant l'année. Cette espèce est très-commune dans le midi de la France : il faut aller jusqu'à Fontainebleau pour la trouver aux environs de Paris. JmT!!?/.. 446 HlStOlRF. NATURELLE DCCXI. FIDOME CHÉRIE. FIDONIA DILECTARIA. (PI. 167, fig. 8.) FinoNiA DILECTARIA. Trei'ts. Schmett. von europ. tom. iv. pag. 293. n° 17. Geometra dilectari\. Borkh. Hubn. tab. 8. fig. Sg. (mas.) Envergure, 1 1 lignes. Les quatre ailes sont d'un gris-jaunâtre poin- tillé de brun, avec un croissant de cette der- nière couleur au centre de chaque aile. Les supérieures sont en outre traversées par trois raies ondulées brunes, et les inférieures par une seule, des trois raies des ailes supérieures. Celle qui longe le bord terminal est plus épaisse que les autres, et se termine par une tache à l'angle postérieur. La frange est simple et de la couleur du fond des ailes. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Nous ne connaissons cette espèce que parla figure d'Hubner , dont la nôtre est une copie, et nous nous sommes déterminés à la donner parce que nous avons de fortes présomptions qu'elle n'est pas étrangère au midi de la France. On la trouve rarement dans les montagnes des environs de Vienne, suivant M. Treits'.chke. Ses premiers états ne sont pas connus. DR s LlÎPl DOPTF.P. KS. 44? DCCXII. FIDONIE FAVORITE. FIDONIA CARARIA. (sPI. 167, fig. 7.)] FiDONiA CARARIA. Tie'its. SchiTiett. von eiirop. tom iv, pag. '295. n" 18. ' Geometra carvria. Borhli. Hubii. tab. 8. fig. 38. (fœm.) Envergure, 11 lignes. Les quatre ailes sont d'un gris-jaunâtre poin- tillé de brun , avec un petit croissant de cette dernière couleur au centre de chacune d'elles. Elles sont en outre traversées près du bord ex- térieur par une ligne anguleuse brune , et leur frange est jaunâtre et entrecoupée de brun. La tète , le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette espèce se trouve tlans les parues rocail- leuses des environs de Vienne, d'après M. Trei- tschke; mais tout porte à croire qu'elle n'est pas étrangère au midi de la France : c'est ce qui nous a déterminés à la [aire copier dans Htibiier, n'yant pu nous la procurer en nature. 448 HISTOIRE NATURELLE DCCXIII. FIDONIE BRÛLÉE. FIDONIA FAVILLACEARIA. (PI. i68, Hg. i.) FiDONiA FAViLLACEARiA. Treits. Schmett. voD europ. t. iv. pag. 297. no 20. Geometra FAVILLACEARIA. Huln. tab. 26. fig, iSg. (mas.) Geom. belgiaria. Hubn. tab. 26. fig. \\o. (mas. ) Borkii. Phal. belgiaria. Fab. Ent. .>;yst. suppl. 45o. 62. 63. Bupalus FAVILLACEARIUS. Jolin Curtis. tom. i, tab. 33. Envergure, i3 lignes. liEs qualité ailes sont en-dessus d'un gris- blanchâtre, chargé d'atomes bruns , et quel- quefois couleiu' de rouille, avec un point noir au centre de chacune d'elles. Les supérieures sont traversées par deux raies noires, dont la plus grande est accompagnée extérieurement de deux taches noirâtres placées sur un fond roux, l'une vers l'angle supérieur, et l'autre près de l'angle postérieur. Les ailes inférieures ne sont traversées que par une seule raie noire. F.nfin la frange est blanchâtre on roussâtre, et ponctuée de noir. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- DES LKPI nOPTÈR FS. /}/^9 SUS que parce que les raies et les taches en sont moins maïquées. La tête , le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. Cette espèce, dont les premiers étals ne sont pas encore connus, vole en juin et en juillet. On ia trouve en Hongrie, en Allemagne, en Angleterre et eu France ; mais nulle part en quantité. L'individu figuré a été pris par M. le baron Feitshamel dans l'île d'Oléron. '^^' NOCTUPNFS IV. — îl" Partie. 45o HlSTOfR!: NATURKLI.E DCCXIV. FIDONlli MOISIE. FIDONIA EMUCIDARIA. (PI. i68, fig. 2.) Geometra EMUCIDARIA. Hub/i. tab. 82. fig. 4'^5. (mas.) Envergure, i3 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris légèrement roussâtre, avec quelques atomes bruns sur les bords , un point allongé noir sur le disque , une ligne transversale de petits points noirs presque imperceptibles non loin du bord terminal, et, enfin, une tache noirâtre près de l'angle postérieur. La frange, un peu plus foncée que le reste de l'aile , est séparée du bord termi- nal par une série de points noirs. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- blanc, avec un point discoïdal noirâtre, et la frange roussâtre. Le dessous des ailes supérieures est un peu plus pâle que le dessus; celui des inférieures est d'un blanc pur avec quelques atomes gris- clair semés. La tète, le corps et les antennes participent DES LÉPlIiOPTÊRES. l\6l de la couleur des ailes, sans avoir toutefois l'as- pect luisant et satiné de celles-ci. Celte description ne concerne que le mâle : nous ignorons comment est la femelle. Cette espèce nous a été communiquée par M. Donzel, de Lyon, entomologiste aussi instruit que zélé , et que nous aurons souvent occasion de citer. Il l'a prise, en juillet i8a8, dans les environs de Rive-de-Gier (Loire). ^^i ^9' /|5'i HISTOTRF NATURELLE DCCXV. FIDONiE BANDELETTE. FIDONU TAKNIOLARIA. (PI. i68, fig. 3.) Geomrtba TAKNIOLARIA. Hubit. tab. 69. fig. 357.(mas.) Envergure, i4 à i6 lignes. Le fond des quatre ailes est en-dessus d'un gris-roux fortement sablé de noirâtre. Chacune d'elles est traversée par deux lignes , l'une dente- lée et l'autre sinueuse. La première, qui est la plus près du bord terminal, est blanche; la seconde, placée à peu près vers le milieu de l'aile, est noirâtre et bordée de roussâtre extérieurement. L'espace qui existe entre cette dernière ligne et le corselet est ordinairement d'une nuance plus foncée que le reste de l'aile , et marquée au milieu d'un point noir. La frange est d'un gris- foncé et précédée d'une série de petits points noirs; elle est légèrement dentelée aux ailes inférieures. Le dessus des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre-clair et chargé d'atomes d'un gris plus foncé, avec un point noir au centre de chacune d'elles. DES LÉPIDOPTKREÎ?. ^63 La télé et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les anlennes qui sont plutôt pluniiformes que pectinées , leurs barbules étant très-longues et très-fines. Celte description ne concerne que le mâle ; la femelle nous est in- connue. Hubner est le seul auteur à notre connais- sance qui ait figuré cette espèce. M. Adrien de Yilliers , qui a bien voulu nous en envoyer deux individus , nous mande qu'elle est très- commune dans les environs de Montpellier, où on la trouve, en mai et en septembre, sur le tronc des arbres, mais plus souvent contre les murailles. Ses premiers elats ne sont pas connus. 454 HISTOIRE NATURELLE DCCXVI FIDONIE ARROSÉE. FIDONIA. CONSPERSARIA. (PI. i68, fig. 4.) FiDONiA coNSPERSARiA. Treits . Schmett. von europ. t. iv. pag. 299. n° 21. Geometra CONSPERSARIA. fVien.Verz.Borkh.Gotze.Hubu. lab. 26. fig, i38. (mas.) Larv. lep. v. geom. 1. Ampl. x. c. fig. I. a. PhalvENa CONSPERSARIA, Fobr. Ent. syst. m. 2. 14?'. 49> Geom. cunicularu. Esp, tom. v. tab. 43. fig. 5 et 6. La CRiBLÉE(G.C0NSPERSARiA).Z)e(Jf7/. Entom. linn. tom. iv, p. 496. Envergure, 18 lignes. Le dessus des quatre ailes est blanc , avec de nombreux atomes bruns. Les supérieures sont marquées au centre d'un omicron roussâtre,au milieu du bord interne d'un point noir, et à peu de distance du bord terminal d'une raie grise qui ne traverse que la moitié de l'aile , et s'élargit en se rapprochant du bord interne. Les inférieurs ont un point noir au centre et deux taches grises au bord interne. La frange est roussâtre. Le dessous des quatre ailes est delà couleur DES LKPIDOPTÊRES. 456 du dessus, mais sans aucune des raies et taches dont celui-ci est marqué. La tête et le corps sont blancs; les antennes ont leur côte blanche et leurs barbules rous- sâtres. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de l'abdomen. La chenille vit sur la sauge des prés [salvia pratensis). On la trouve parvenue à toute sa taille au mois de juin. Elle est allongée et cylindrique, avec la tète ronde et petite, et un tubercule en forme d'épine sur le dernier anneau. Le fond de sa couleur est blanc, nuancé, par places, de jaune et de violet pâles. Elle est marquée longitudinalement de six raies brunes serpentantes, dont trois de chaque côté du corps , de sorte que le milieu du dos reste libre. Le tubercule, dont nous avons parlé plus haut, est d'un blanc-sale par-devant et brun par-derrière. La tête est jaune, avec deux lignes brunes. Les pattes écailleuses sont brunes et les membraneuses blanches. Cette espèce se trouve dans le midi de la France ; elle vole dans les prairies sèches où abonde la plante dont sa chenille se nourrit. Il est rare de se la procurer fraîche. 456 HISTOIRE NATURELLE DCCXVII. FIDONIE INDIGÈNE. FIDOINIA. IINDIGENARIA. (PI. 168, fig. 5.) FiDONiA iNuiG£NAaiA. Trcits. SchmeU. von europ. t. iv, pag. a6g. n° 5. Geombtha IRDIGENATA. Borkh. toin. V. pag. 485. n" 238. Phal. ExspECTATA.i^«ir. Ent. syst. m. 2. igi.225. Gotze. Geom. fimbriolaria. Hubn.tah. 91. fig. 468. (fœni.) L'iNDiGÈKE (g. indigenata). Z)m//. Entom.iînn. loin. 11. pag. 383. n 63a. Envergure, 9 lignes. N'ayant pu encore nous procurer cette jolie espèce, nous nous sommes déterminés à la faire copier dans Hubner, dont la figure cadre parfaite- ment avec la description qu'en donne de Villers, le premier auteur qui en ait parlé. Ses quatre ailes sont en-dessus d'un beau vert-brillant, et bor- dées de rouge-ferrugineux, avec leur frange d'un rouge plus pâle, et un petit point noir au centre de chacune d'elles. Leur dessous, suivant ce même auteur, serait d'un vert plus foncé. Tout le corps est d'un vert plus pâle que les ailes. c/ii/rii-.i Plialomlos . ri.asm. r^ / e JJumeni/ rin.ni e/ /JircTtt , I KldoillO \Sr{\\ci.^/f,tin//,irfariiiJ rem. 2 M . Mc)isio//////f.v,/f.'/';'>''' -i Id-Arroxi'i' /C/Av/ 458 HlSTOinE NATURELLE DCCXVIII. FIDONIE SAUPOUDRÉE. *^^ *^ ^•«'V«^^'«^ ^ FIDONIA PERSPERSARIA. (PI. 169, fig. i et 2.] Gnophos. perspersata. Treits. Schmetl. von europ. t. iv. pag. 166. Il" 4. Geometra respersaria. Hubn. tab. 7g. fig. 4o6. (fœm.) Geom. perspersaria. Franck. Catal. des Lépid. pag. Ci. n» 1079. Envergure, 16 lignes. Les quatre ailes, tant en-dessus qu'en-des- soiis, sont d'un gris-jaunâtre ou blanchâtre , et saupoudrées de gris plus foncé , avec un point noirâtre à peine marqué au centre de chacune d'elles. On voit en outre sur les supérieures les vestiges de quatre raies iransverses, qui ne sont indiquées que par des taches d'une nuance un peu plus foncée. La frange est d'une teinte pkis pâle que le reste des ailes. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen et des antennes. Celles-ci sont très-pectinées dans le mâle; ainsi, c est à tort que M. Treitschke DES LÉPIDOPTÈRES. 4^9 a changé le nom de Perspersaria de M. Franck et celui de Perspersata. Il paraît, au reste, qu'il n'a connu cette espèce que par la figure d'Hub- ner, qui est très-peu fidèle; mais, dans cette supposition-là même, nous sommes étonnés qu'il l'ait rapportée à son genre Gnophos, dont elle n'a aucun des caractères. La phalène dont il s'agit ne se trouve pas seu- lement en Andalousie, comme le dit le même auteur, d'après le catalogue de M. Franck; mais elle habite aussi le midi de la France, ainsi que nous en avons la preuve par les trois individus que nous avons reçus de M. Adrien de Villiers , qui les a pris lui-même en septembre dans les garigues des environs de Montpellier. Ses pre- miers états ne sont pas encore connus. 460 FI I s I() 1 R F. IN A I U II i; L L F. DCCXIX FIDOINIE PLUMEUSE. FIDONIA PLUMARIA. (PI. «69, fig. 3.) FlDONlA PLUMARIA. Treits. Schmelt. von europ. tom. iv. pag. 3o6. n° 24. Geom. PLUMARIA. fVieii. Verz.llUg. Gotze, Lasp. Hubn. lab. 23. fig. 124. (mas.) Larv. lep. v. geoii). i. Ampl. u. b. fig. 2. a. Phal. roraria. Fabr. Ent, syst. m. 2. 143. 5o. Geom. vespertaria. Esp. tom. v.tab.Sa, fig. 1-2. Borlr/i. La picotée (g. rorarfa). Devilt. Ent. linn, l. fi. pag. 3i8. n» 453, Phalène plumeuse (ph. plumaria). Encycl. méth. t. 10. pag. 88. n° 6^. Envergure, 18 lignes. Elle a ses quatre ailes en-dessus d'îjn gris-cen- dré picoté de brun, avec une bande plus foncée à leur extrémité , et quatre tacbes noirâtres le long de la côte des supérieures, d'où partent un pa- reil nombre de lignes transverses, à peine mar- quées, et dont deux n'atteignent pas jusqu'au milieu de l'aile. ï^es ailes inférieures, sans ta- ches ni lignes, ont leur bord légèrement sinué et dentelé. La frange est simple et de la couleur du bord lerminal. DES LFPI DOPTFR ES. /^Ql Le d* ssoiis des quatre ailes est d'une nuance jdI'.is claire que le dessus , et sans taches ni lignes sur les supérieures. La tête et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les antennes, qui sont très-plumeuses dans le mâle. La chenille, suivant M, Treitschke qui l'a décrite d'après M. Dahl , est d'un gris de cendre, avec les incisions des anneaux blanches, et la lête pâle et marquée de deux traits bruns. Cette description ne diffère de la figure d'Hubner que par le fond de la couleur, qui dans celle-ci est lie-de-vin , avec un grand nombre de petites lignes noires interrompues. Cette chenille vit sur plusieurs plantes basses , mais principale- ment sur la donjcnie frutescente i^doiycnium frutescente)^ et donne son papillon en juillet et août. La Fidonie Plunieuse doit être commune dans les garigues du midi de la France , où croît abondamment la plante que nous venons de nommer. Cependant, pour la décrire et la faire figurer, nous n'avons pu nous en procurer qu'un mauvais individu , le seul qui existât dans les collections de Paris, et qui nous a été commu- niqué par M. le baron Feisthamel. 462 HlSTOrRK NATUREF.LK III. Chenilles à dix pattes. GENRE LIGIE. 21. GENUS LIGIA. Mihi. GEOMETRA. Linn. IVien. Vcrz. Borkh. Illig., etc. PHAL^NA. Geojf'. Fah. Latr. Encycl. méth., etc. FIDONIA. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes pectinées dans les mâles et simples dans les femelles . — Bord terminal des ailes simple et entier. — Corselet étroit et squammeux. — Ailes supérieures étroites, — Tête surmontée d'une touffe rie poils terminée en pointe. — Palpes courts et obtus. — Trompe presque nulle. — An- tennes des mâles très-plumeuses. Chenilles allongées, cylindriques , avec la tête ronde yCt une pe- tite pointe conique sur le dernier anneau . — Chrysalide in* connue. Ce genre ne renferme que deux espèces pro- pres au midi de la France, et dont une (la JouT'danaria) a été placée par M. Treitsclike dans son genre Fidonia; mais elle s'en éloigne DES LÉPIDOPTÈRES. 463 non-seulement par ses ailes supérieures, très- étroites relativement aux inférieures, mais en- core par le toupet pointu dont sa tête est sur- montée. Quant à l'autre espèce Ç Opacaria) que M. Treitschke n'a pas connue , elle présente ab- solument les mêmes caractères génériques que la première. La chenille seule de la Jourdanaria ayant été observée, nous renvoyons à la description de cette espèce pour ne pas nous répéter quant aux détails de mœurs. 4^4 ÏJ l s> T O I R F N A T U R F I, L E DCGXX. IJGIE DE JOURDAN. LIGIA ÎOURDANARIA. (PI. 169, fig. 6.) Geometba JOUHDANAiiu. A. p. clc VilUers. Annales de la so- ciété linéenne de Paris, vol. v. pag. 48o. tab, ix. fig. h-n. et 1-3. FiDONiA JOURDANARiA. Treits. Schmett. von europ. t. v, Suppl. pag. ?to?t. Envergure, 17 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d*un brun-feuille-morte pulvérulent, avec des lignes longitudinales d'un blanc nacré ou argenté, placées sur les nervures , et liées entre elles par une rangée d'arcs de la même couleur, qui tra- verse cliaque aile diagonalement depuis l'angle supérieur jusqu'au milieu du bord interne. On voit en outre un point noirâtre au centre des- dites ailes. Enfin la frange est blanche et entre- coupée de brun. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc légèrement nacré, avec leur limbe plus ou moins lavé d'un gris-brun, et leur frange blanche. Le dessous des ailes supérieiu^es est entière- DES LÉPIDOPTÈRES. 465 ment d'un gris-brun. Celui des inférieures res- semble au dessus. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures ; l'abdomen est jaunâtre. Les antennes ont leur tige blanche et leurs barbules très-longues d'un gris-brun. Cette description faite sur un mâle peut s'ap- pliquer également à la femelle , qui n'en diffère que par la forme de son abdomen et de ses an- tennes qui , étant dépourvues de barbules, sont entièrement blanches. Cependant , dans celle que nous avons sous les yeux , les lignes blan- ches des ailes supérieures ressortent moins nettement du fond que dans le mâle ; mais peut-être cette différence n'est-elle qu'indivi- duelle. On doit la découverte de cette belle espèce à M. Jourdan de Montpellier, qui la trouva dans les environs de cette ville. Elle a été figurée et décrite pour la première fois dans le tome V des Annales de la société Linnéenne de Paris (no- vembie i826), d'après un dessin et une notice de M. Adrien de Villiers. Voici les principaux faits qui résultent de cette notice. La Jourdanaria se montre depuis le 6 sep- tembre jusqu'au milieu d'octobre. Elle se tient principalement dans les lieux incultes , connus dans le midi de la France sous le nom de Ga- Lépid., nocturnes, IV. — W Partie, 3o 466 HISTOIRE INA.TDRELLE rigues. L'heure la plus favorable pour la prendre est vers les huit heures du matin. On la ren- contre posée au milieu des plantes , dans les lieux les plus ombragés , sous lesquels elle s'en- fonce à mesure que la chaleur se fait sentir : elle suit les rayons du soleil. La chenille vit sur le dorycnium monspeliense. Elle est allongée, d'un vert-brunâtre-sombre, avec quatre raies blanches longitudinales , un point noir placé sur les côtés de chaque anneau, et un tubercule conique très-court sur son ex- trémité postérieure. La femelle pond de vingt-cinq à trente œufs , qu'elle fixe avec soin sur les plantes , et dont elle forme comme des espèces de chapelets collés les uns aux autres. Ils sont petits, d'un vert très- brillant; leur base est d'un blanc éclatant , avec un point noirâtre très-distinct au centre. Leur forme est celle d'un ovale allongé, dont une des extrémités est fort aiguë et l'autre aplatie. Tels son!: les renseignements fournis sur cette espèce par M. Adrien de Villiers ; mais nous avons à regretter qu'il ne les ait pas complétés en faisant connaître son mode de transforma- tion en chrysalide et la forme de celle-ci. DES LÉPIDOPTÈRES. /167 DCCXXI. LIGIE OPAQUE. LIGIA OPACARIA. (PI. 169.6g. 4 et 5.) Geometraopacaria, Hubn. tab. 96. fig. 493-496. Envergure, i5 à 18 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un rouge-brun-lui.sant, avec un point noir au centre. Elles sont en outre traversées diagonalement, de l'angle supérieur au milieu du bord interne, par une ligne droite d'un blanc-jaunâlre et bordée intérieurement de brun-foncé. La frange est simple et de la même couleur quele fond de l'aile. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- roussâtre, avec leur limbe lavé de noirâtre et la frange blanche. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris- rougeâtre-luisant. Celui des inférieu res ressemble au dessus. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'abdomen participe de celles des ailes inférieures. La côte des antennes est blanche, et leurs barbules sont noirâtres. Cette description ne concerne que le mâle. La 3o. 468 HISTOIRE NATURELLE femelle , ordinairement beaucoup plus grande , est entièrement grise, tant en-dessus qu'en-des- sous, et la ligne plus claire qui traverse diago- nalement ses ailes supérieures est bordée inté- rieurement de noir. Cette espèce a tout-à-fait le port d'une Phri- gane dans l'état de repos. Elle habite principale- ment le Languedoc et la Provence ; mais il paraît qu'elle s'est répandue jusque dans le centre de la France; car l'individu mâle que nous avons fait figurer, a été pris par M, Kambur dans les environs de Tours. "^m JVocùtrne.t Plia]oiiitos PI . CLKIX li»t '2 r,l(l(Ull(* SiUij)<>iulrro//^/-./y»iy.ivr/-/(7/màliM'( \a\- ■ O.ld . l'Iiimi-iiso //V/////,///// 'niiili- 4tl,) Ll^lO ()pa«^iio//J'^rtjv//-//r/uiiilc <■( («•nullf O.uloill .lotii'ilau ./^'WV//7///;/v«/niale. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^9 III. Chenilles à dix pattes. GENRE NUMÉRIE. 22. GENUS NUMERIA. Mihi. GEOMETRA. Limi. Borkh. IVicn. Verz. Illig, elc. PHALiENA. Geoff. Fabr. Latr. Encycl. mélh. elc. FIDONIA. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes pectinées dans les mâles et simples dans les fe- melles.— Bord terminal des ailes simple et entier. — Cor- selet étroit et squammeux. — Les quatre ailes pulvérulentes, avec une bande transversale sur le milieu des supérieures. — Palpes aigus et dépassant un peu le chaperon. • — Trompe courte. Chenilles tuberculécs, s* amincissant vers la partie antérieure, avec la tête échancrée en forme de cœur. — Chrysalide contenue dans un tissu lâche entre des feuilles. Nous ne rapportons à ce genre créé par nous que quatre espèces , dont une {Donzelarid) est nouvelle , et les trois autres [Pulveraria , Ca- preolaria et Diversarici) ont été retranchées des Fidonia de M. ïreitschke. Ces quatre espèces 470 HISTOIRE NATURELLE ont les plus grands rapports entre elles par le dessin de leurs ailes supérieures, dont le milieu est traversé par une large bande qui est échancrée du côté externe, dans sa partie inférieure, et qui quelquefois n'est marquée que par deux lignes. Les ISuinéries n'habitent que les contrées mon- tagneuses , et trois ne se trouvent que dans les forêts de pins ou de sapins. On ne connaît en- core que les chenilles de deux espèces qui se clirysalident dans un tissu lâche entre des feuilles. Nous renvoyons à leur description pour plus amples détails sur leurs mœurs. ^^DES LÉPIDOPTÈRES. /j-J 1 DCCXXII. NUMFRIE POUDRÉE. NUMERIA PULVERARIA. (PI, 170, fig. i et 2.) FiDONiA PULVERARIA, Treits. Schraett. von europ. tom. iv. pag. 209. no aS. Geometra PULVERARIA. Linu. Borkh. Fiiessl. Long, Verz* Gotze. Knoch. Muller. Hiihn. tab. 2g. fig. 2o3. (fœm.) Larv. lep. V. geom. i. Arapl. G. b. fig. 2. a. b. Clerck. Icon. ins. rar, tab. 5. fig. 9. Phal^na PULVERARIA. Fobr. Ent. syst. m. 2. 157. 9g. = La poudrée (g. polveraria) Z)m//. Entera, linn. tom. 11. pag. 3o6. n°428. Envergure, i4 à 16 lignes. Le mâle et la femelle ne se ressemblent pas pour le fond de la couleur. Les quatre ailes du premier sont en-dessus d'un jaune-fauve , fine- ment pointillé de brun-violàlre. Les supérieures sont traversées au milieu par une large bande d'un ton plus clair, et bordée des deux côlés d'un brun foncé. Cette bande , qui est échan- crée du côté externe, dans sa partie inférieure, n'est pas lavée de rose ou de carmin comme le resle de la surface de l'aile. Les ailes inférieures sont traversées par une seule ligne brune et 4712 HISTOIRE NATURELLE teintées de rose depuis cette ligne jusqu'à leur extrémité. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune-fauve plus vif que le dessus , et fortement pointillé de rouge-brique. La tête , le corps et les antennes participent de la couleur des ailes tant en-dessus qu'en- dessous. Les quatre ailes de la femelle sont en- dessus d'un rouge-brique-pâle , et finement pointillées de brun-rouge, avec une large bande transverse de celte dernière couleur sur le mi- lieu des supérieures. Les inférieures n'ont qu'un rudiment de ligne de cette même couleur, au milieu du bord interne. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune-fauve très-vif, et pointillé de rouge-brique. La tête , le corps et les antennes participent de la nuance des ailes tant en-dessus qu'en- dessous. La chenille est très-effilée dans sa partie su- périeure , et sa tête est en forme de cœur. Sa couleur générale est d'un brun-d'écorce , avec quelques éclaircies jaunâtres et deux lignes lon- gitudinales, serpentantes et plus foncées, de cha- que côté du corps. On aperçoit , entre ces deux lignes, les stigmates bordés de brun. Le huitième anneau est surmonté d'un tubercule tronqué, et Foii voit sur chacun des quatre derniers deux pe- tites verrues noires. Cette chenille vit sur le saule ^ iii-lu/-Iit'^ let 2 Nuillérie Poudrée fmàle et ("oinollo.) ô IdoUl l)lss.>ml.lal.l.//A/v/.r,vy,>/fcni.. UT. Doiizel f /Ji)/i\,'/,triti J loniell( DES LÉPIDOPTÈRES. 47^ marseau {salix caprea), et son papillon paraît en mai et en juillet; mais il n'est pas commun. Il se montre de préférence |^^dans les endroits herbus sur la lisière des bois. Des deux individus figurés, le mâle a été pris dans les environs de Lyon par M. Donzel , et la femelle par moi dans le déparlement de la Lozère. 474 HISTOIRE NATURELLE DCCXXIII. NUMÉRIE DISSEMBLABLE. NUMERIA DIVERS ARIA. (PI. i7o,fig. 3.) FiDONiA DivERSATA. Treits. Schmett. von europ. toin. iv, pag. 278. n°9. Geometra DIVERSATA. IVieu. Verz, llUg. Borkh. Lang, Verz. Gotze. Geom. diversaria. Hubn. tab. 89. fig. 202. (fœm.) Phal^na aurantiata. Fabr. Ent. syst. m. 2. 177, 178. La fidelle (g. diversata.) Devill. Entom. lina, tom. 11, pag 387. n" 647. Envergure, i4à 16 lignes. Cette espèce varie beaucoup pour la taille , suivant de Villers, et la femelle est beaucoup plus petite que le mâle, selon M. Treitschke; mais nous n'avons pu encore nous procurer ni l'un ni l'autre en nature, et nous avons été ré- duits à faire copier la figure qu'Hubner a donnée de la femelle, seul sexe qu'il ait représenté. D'a- près cette figure , les premières ailes sont en- dessus d'un brun-ferrugineux, pointillé de noir et lavé de gris-bleuâtre dans leur partie infé- rieure et à leur sommet. Elles sont traversées dans le milieu par une large bande d'une nuance DES LÉPIDOPTÈRES. 47^ plus foncée, qui est échancrée du côté externe dans sa partie inférieure, et qui est bordée des deux côtés par une ligne ondulée brune, avec un point discoïdal noirâtre. On voit en outre , dans le haut et de chaque côté de cette bande , une tache ou éclaircie jaunâtre, et un trait obli- que brun qui part du sommet de l'aile. Les ailes inférieures sont d'un jaune-orangé assez vif, et fortement chargées d'atomes bruns à leur base et le long du bord interne, avec un liséré brun qui part du milieu de ce même bord, et va se joindre au point noir qui se trouve au centre de chaque aile. La frange des quatreailes est d'un gris-bleuâtre. La tête, ie corps et les antennes sont d'un brun- jaunâtre. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas encore connus , n'habite que les forets de pins , où elle se montre à la fin de mars et au commencement d'avril , suivant Borkhausen. Il faut la chasser pour la faire envoler dans la jour- née. Son vol alors est rapide, mais non continu, et elle se repose toujours à terre. Il est rare de la prendre fraîche. 47^ HISTOIRE NATURliLLE DCGXXIV. NUMÉRIE DU SAPIN. NUMERIA CAPREOLARIA. (PI. 170, fig. 4 et 5.) FiDONiA CAPREOLARiA. Trcits . Schinett, von europ. t. iv. pag. 3o5. n» 23. Geometra CAPREOLARIA. Wicii. Verz. lllig. Borhh. Gotzc. Hiibn. lab. 89. fig. 204. (mas), fig, 2o5. (fœm.) PhaLjENA CAPREOLARIA. Fubv. Ent. syst. m. 2. 147. 65, Phalène du sapin (g, capreolaria). Devill. Entom. linn. tom. IV. pag. 497. Envei'gure, i5 à 16 lignes. Les quatre ailes du mâle sont en-dessus d'un gris-cendré légèrement rougeâtre , et finement pointillé de brun. Les supérieures sont traver- sées, au milieu, par une large bande d'un gris plus foncé , qui est échancrée du côté interne dans sa partie inférieure , et qui est bordée de chaque côté par une ligne ondulée noirâtre. On voit en outre un point noir à leur centre, et un petit trait oblique de la même couleur à leur sommet. Les ailes inférieures sont traversées par une seule ligne noirâtre ondulée. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair, avec un point noir au centre de chacune d'elles. DES LÉPI DOPTÈllRS. 477 La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. La femelle , abstraction faite de la forme des antennes et de l'abdomen , ne diffère du mâle que parce que le fond de sa couleur est d'un gris plus noirâtre, et ses ailes inférieures d'un gris plus clair surtout près de la base. La chenille est d'un brun-jaunâtre, avec quatre raies longitudinales, dont deux dorsales de cou- leur noirâtre, et deux latérales d'un jaune-pâle : celles-ci sont très-étroites. La tête est cordi- forme, grise et bordée de noir dans sa partie supérieure. Cette chenille vit sur le sapin éle^^é {abies excelsd) , et sur le sapin commun {abies piced). On la trouve parvenue à toute sa taille vers la mi-mai. Elle ne tarde pas alors à se chry- salider dans un tissu lâche entre les feuilles de l'arbre qui l'a vue naître, et son papillon paraît six semaines après, c'est-à-dire dans le commen- cement de juillet. Il aime à se cacher entre les jeunes branches-, et c'est en les frappant qu'on le fait envoler. Cette espèce ne se trouve que dans les mon- tagnes élevées. M. Rippert en a rapporté plu- sieurs individus de ses excursions entomo- logiques dans les alpes de la Provence et du Dauphiné, en 1829. 478 HISTOIRE NATURELLE DCCXXV. NUMÉRIE DE DONZEL. NUMERIA DONZELARIA. Mihi. (PI. 170, fig. 6.) Envergure, i5 lignes, IjES quatre ailes sont en-dessus d'un jaune- paille, un peu plus foncé sur les bords et au mi- lieu que sur le reste de leur surface. Les supé- rieures sont traversées par deux lignes nojres , ondulées et très-espacées, avec un point et quel- ques atomes de la même couleur au milieu , et un petit trait oblique, également noir, à leur sommet. Les secondes ailes sont traversées par deux rangées de points noirâtres , dont l'infé- rieure est à peine marquée. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que par l'absence du trait oblique à l'angle supérieur, et parce que 1rs lignes ondulées des premières ailes sont remplacées par des points comme sur les secondes ailes. La tête, le corps et les antennes sont de la même couleur que les ailes. Celte description ne concerne que la femelle. DES LÉPIDOPTÈRES. 479 Le mâle nous est inconnu ainsi que la chenille. Cette espèce remarquable, que nous croyons nouvelle , a été trouvée en août 1826 , au Mont- d'Or, en Auvergne, par M. Donzel, à qui nous l'avons dédiée. Ses premiers états ne sont pas connus. ^^^. Q^i '^^ TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE J)KS LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES DÉCRITS T)A.NS CE VOLUMK. • »««9«'9'»«»«t> ^ Les noms en cdracffhex italiques sont ceux des citalions. ) ABIETARIA [boarniia). Treits. F. Siipin (boanii. tlti). Àbietaria (^georn.) Wien. Yei/.. IWv^. Laiig. Vcrz. Got/e. Hiibn. F. Sapin fboarm. du). Accentijcid (pîusia). Lefebvrc. F, Acrentifôre (plusie). ACCENTIFÈRE (plusie). J)l. 1 36 4^ Aceraria [pliai.) Bcrl. Ma-^. Naturf. Gotze. /'. Picotée (fidon.) Aceraria [Jidonia]. Treits. F. Erable (fidonie de 1'). Aceraria [geoni.) Wien. Verz. Illig. Gotze. Hubn. F. Erable (hibernie de F). Adsociaria [geoni.] Borkb. /. Honorée ^niétrocampe). Advcnaria {ennomos). Treits. F. Etiangèie (épione). Advenaria[gcom.] Hubn. Esp. îiorkii. J\ Etrangère [épione) . yEmula [plusia). Ochsen. Treits. F. Emule (plusiej. JEmula (/?ofr.) Wien. Verz. lllig. ilubu /', Énuile (plusiej. NocTUUNi'S, TV. — 11* Purlie. 3i 4S2 TABLE ALPHABÉTIQUE JEmula (rwct.) Fabr. Corkh. F. Interrogalion ([iliisie). JErca [noct.) Hubn. F. Cuivrée (plusie). jErugaria{geoni.)\Yien.Yerz. Esp. Golze. F. Baie (liibernie). j^niginaria [genm.) Borkh. V. Prinlanièie (hémilhée). JEruginaria [geom.) Tieils, F. Eruginée (hémilhée). jEruginaria [geom.) liubn. Wien. Verz. lllig. F. Eruginée (hémilhée). ^scularia ijidonia]. Treits. F. Marronier d'Inde ( hiber- niedu). jEscuhiria [geom.) Wien. Verz. lllig. Golze. Hubn. F. Mar- ronier d'Inde (hibernie du). ^stimaria [eimoDios). Treits. V. Eslimée (philobie). JEstimnria [geom.) Hubn. /''. Estimée (philobie). jEsth'arin [geom.) Treils. F. Été (hémilhée d'). /Esticaria [geom. vcl phol.) Hubn. Borkh. Brahm. Esp. F. Eté (hémilhée d'). Afjermie (/'). Devili. F. Parente (boarmie). Affiniaria [geom). Borkh. V, Parallèle (épione). Aglosse (crocalle). pi. 146 lyS Aglosse (/'). I)e\ili. T' . Aglosse (crocalle). Jgrestaria [liemithea), Mihi. F. Agreste (hémilhée). Agreste (hémilhée). pi. i5u 207 AiGUE (épione). pi. 148 2i3 Ailes velues [p/inl. à). Degeer. P''. Hérissée (amphidase). Aimée (limandre). pi. i/jS 220 Ain (plusie). pi. i38 53 Ain [plusia). Ochsen. Treils. V. Ain (plusie). Ain [noct.) Esp. Hubn. Borkh. F. Ain (plusie). Ajoutée (/'). Engram. F. Ni (plusie). Alisier (rumie de 1'). pi. i4i 119 Alisier [pliai, de /'). Devili. Encycl. F. Alisier (rumie de 1'). Alniaria [ennomos). Treils. V. Aune (ennomos de 1'). Alniariic [geom. \e\ pliai.) Linn. Fab. Hubn. Esp. Borkh. etc. F. Aune (ennomos de 1'). Alpina [pliai.) Golze. F. Alpine (nyssie). Alpinaria [(inipliidasi.sY Treils. F. Alpine (nyssie). ET SY NONYMIQLir. 4^3 Alpinaria {g<'<""-) Borkli. HiiIjii. Esj). SrriLa./'. Aipiiu^ ("}'*•) At.piNK (nyssie). pi. i5\ uS-j Alternnria [ennnmos). Treils, V. Aiternée (philobie). Altcrtuiria [gcom.) Huhn. /'. Allcrnée (phiiobie). Altcrnata [geom .') Wien. Veiz. Illig. f. Alternée (philobie). Alteunke (philobie). pi. 149 2o3 Ainatarin [cnnomos). Treits. F. Aimée (timanclre). ylDiatcirici [geom. vel />/)///.) Linri. Fabr. Huhn. Esp. Wien. Verz. Borkh, etc. F. Aimée (timandre). Angularia {ennonws.)Tve\{s. V. Anguleuse (ennomos). Angidaria [geoiii. vel phal.) Hubn. Esp. Wien. Verz. Illig. Borkh. etc. V. Anguleuse fennonios). A/igularin{p/iaL) Thunberg. Lasp. F. Veuve (boarmie). Anguleuse (ennomos). pi. r42 i44 Anguleuse (^l'). Geoff. F. Aimée (timandre). Anguleuse [phal.) Latr. Encycl. F. Aimée (limanclre). Apiciaria [phal.) Lasp. F. Parallèle (épione). Apiciaria [ennomos.) Treits. F. Aiguë (épione). Apiciaria [geom. \e\ phal.) ïîuhn. Esp. Wien. Verz. lllig. Borkh. etc. F. Aiguë (épione). Arrosée (fidonie). pi. 168 4^4 Artemisaria [pliai.) Fuessi. Schrank. Lang, Verz. F. Picotée (fidonie). Assortie (boarmie). pi. 161 877 Atotnaria {phal.) XHir. Fabr. F. Graveleuse (fidonie). Aloinaria [phal.) Berl. Mag. Naturf. F. Hérissée (amphidase). Atomaria[fidonia). Treits. F. Picotée (fidonie). Atomaria [geom. \e,\ phal.) Linn. Fabr. Wien. Verz. Hnbn. Borkh. lUig. etc. F. Picotée (fidonie). Atomes [les). Devill. F. Picotée (fidonie). Attrayante (/'). Walkenaer F. Aimée (timandre). Aune [pliai, det). Devill. F. Velue (phigalie). Aune (ennomos de 1'). pi. \^2 1 3fj Aune [pliai, de V). Dcviil. Encycl. Latr. Degeer. J' . Aune (ennomos de 1'), Aurantiaria [fidonia). Tieils, /'. Oranger (h!i)ernie). 3i /|S/| T A r. m: a Î. 1' 1 1 A li l' T IQV F. Jurnritiaria [geoin.) Hubn. V. Orangée (liibcrnie). Aurantiata {phal.) Fabr. V. Dissemblable (nuiuérie). Aurcn [noct.) Hubn. V. Dorée (cbrysoptère). Jurifera [plusia). Ochsen. Treils. T. Aurifère (plusie). Aurijera [noct.) Hubn. V. Aurifère (plusie). Aurifère (plusie). pi. i34 24 Aurorarin [fidoiùd). Treits. V, Aurore (fidonie). ^«ro?v/rm (geom.) Hubn. V. Aurore (fidonie). Auromlis [pyralis). Wien. Verz. lUig. F. Aurore (fidonie). AuRORii (fidonie). pi. 1G6 4'^7 Baik (liibernie). pi. l56 3'Jt4 Bajaria (ficlonia). V. Treits. Baie (liibernie). Bajarid [i^cuni.) Hubn, Wien. Verz. Iliig. Lasp. F. Baie (lii- bernie), Bajui.aire (geom.) pi. i5i 0.65 Bajularia [gconi.) Treils. F. Bajulaire (geom.) Bajulariti [geoiii. vel pliai.) Hubn, Wien. Verz. Illig. Esp, Borkh. F. Bajulaire (geom. ) Bajularia [geom.) tang, Verz. V. Genêl (hémilhée du), Bajularia {gconi.) Lang, V^erz. F. Eté (hémithée d'). Bandelette (fidonie), pi. 168 4^-* Bclgiaria[geoiH. vcl phal.) Hubn. Borkh, Fabr. F. Brûlée (fidonie). Bcngalcnsis [/loct.) Rossi. F. Chalcile (plusie). Bctulavia {ampltidasis). Treits, ?', Bouleau (amphidase du). Bi'talaria [geo/ii. \el p/ial.) Linn. Fabr. Hubn, Esp. Borkli . Hlig. etc. /'. Bouleau (ampliidase du). Birlcntaria [pliai.) Fabr. J\ Dentelée (ennomos). Bidcntata [gcoin. vel phal.) Linn. Borkh. CIcrck. F. Den- telée (ennomos). Bilieuse [la) Devil!. F. Verte (métrocampe), Biluiiaria [gcoiii), Esp. F. lllunaire (ennomos). Binaria (phal.) '^almi. Berl. Mag. F. Hameçon (platypi.) Biniidul<'e[la). Devill, F. Crépusculaire (boarmie). Bi.'itorlata [pliai.) Golzc, /', Ciépusculaire (boarinic). i: T s Y N O i\ Y M l Q U K. '$85 lUiiridiildiid (gf'o///.) Es[), Boikli, V. Cré|Hisculaire (hyaim.) Hlaiichc taclictcc dr noir {p/iaL) Degecr, F. Bouleau (aiH- piiidase du). Bordée (fidonie). pi. 160 4''4 Bordée l^p/utl.) Eucycl. F. Bordée (tidoiiie). Bouleau (amphidase du ), pi. i53 271 Doulcdii (gco/n du,^ Devill. Latr. Eucycl. V. Bouleau (am- phidase du). Bractca (plusid'j. Ochsen. Tieits, F. Feuille d'Or (plusii-). Bnictftn i^noct.) Wieu. Verz. Illig. Fabr. Hubti. Esp, eli-. /'. Feuille d'Or (plusie). Bractée [noct.) Eucycl. /^ Feuille d'Or (plubie). Brûlée (fidonie). pi. 1G8 44^^ BucRANE (fidoniede la), pi. i{J7 444 Bupicvraria (^gcom.) Treits. Bitjjlrvrarin [gcoi». \e\ph(il.) Huliu. li^sp. FaJjr. Wieu. Veiv.. Borkii. Illig. cic. /^ Bupièvrc (liémilliéc du). Btiplcvrdriti {plud.^ Si:\ni.\n\\, Pauj^er. l'. Gris de perle (inc- Irocampe). BuTLÈVRE (liéinilliéc du), p!. i5i ^3(1 Cdndiduld (//«(Y.) Laug, Verz. V. Pelile épine (plalyptenv). Caprcolaridi^Jidonia). Treits. V. Sapin (numérie du). Cjipreohir'ui [geu/n. vel p/uil.) Fabr, Wien. Verz. Illig. Hului. Borkii. Gotze. ^. Sapin (nuuïérie du). Cdprcoldrid [gconi.) Esp. V. llibcrnie (hàlive). Cdrtirid [Jldonia). Treits. f'. Favorite (lidouie). i'ardrici (^gcoin.) Hubu. lîorkli. / . Favorile [(idouic). Ctirpiiutria (^gcoi/i.) Hubu. / . Anç;uleuse (eunomoà). ('. jJureuni (^/loct. ) l}v\i\\. Fuessl. Borkh. Esp. / , Cioipulie d'or ^chrysoplère.) Cchrdria (^/ido/ddy Treils. 7'. Zébrée (fidonie). Cthrarin (g'cr;///.) Esp. Hubu. / '. Zébrée (fidonie). C. d'Or {!(■). Engrani, / . CoijuiHc d'or («brysoplere). Cn?iTE(boarMiie). pi. 1 5;) iiôj C-'-IddoH (/r). CiOolT, / '. -_;ii:. de pt'i le (niel i ocaniju). 48G T A B L !■: ALPHA CE T F Q V. E Cendrée (fidonie). pi. 167 44t> Cendrée (boarmie). pi. 162 892 Cendrée (/a). Devill. F. Cendrée (boarmie). Chalcite (pliisie). pi. i36 35 Chalcite [Ut) . Engram. V. Chalcite (plusie). Chnlsltc [noct.)0\\\. V. Clialciîe (plusie). Chalsytis [noct.) Borkh . Esp. F. Clialsite (plusie). Cluilsytis [plusici). Ochsen. Treils. V. Clialcite (plusif). Chamois (hibernie). pi. i5G 3i4 CuANGÉt; (timandre). pi. i5o 23i Chêne (boarmie du), pi. i5'j 335 Chêne [phal. du). Encycl. F. Cliêne (boarmie du). Chérie (fidonie). pi. 167 44^* Chryside (plusie). pi. i34 21 C/irysite[noct.) OVw. F. Chryside (plusie), C/irysids (plusia). Ochsen. Trcits. /^.Chryside (plusie). C/irysitis [noct.) Linn. Fabr.Wien. Verz. îllij;. Ilub». Degeer. Borkh. etc. F. Chryside (plusie). Chrysitis [pliai.) Nalurf. Golze. Muller, Brahm. .Scopoli. F, ' Chryside (plusie') . Chrjsomelas [noct.) Borkh. F. Emule (plusie). Chryson [noct.) Esp. F. Oripeau (plusie). Chryson [noct.) Borkh. F. Dorée (eliryboplcrc). Chrysoprasarin [gcoin.)¥jS,\^. F. Priiilauicre (hémithée) . Chry.soprase [phal.) Encycl. F, Priritanicrc (hémithée). Cinctaria [ùoarmia). Treils. F. Ceinte (boarmie). Cincldiid [gcom.) Wien. Veiz. Illii;. Hubn. Gotze. Lasp. F . Ceinte (boarmie). Cinctaria [cleora). Curtis. F. Ceinte (boarmie). Cincraria [gco/ii.) Borkh. F. Lichen, (boarmie du). Cincraria [boarmia). Treits. F. Cendrée (boarmie). Cincraria [gcom. vel /j//r7/.)Wicn.Verz.I!Ii;5. Hubn. Fabr. etc. V. Cendrée (boarmie). Cincraria [Jldonia). Borkii. F. Lichen, (boarmie du). (mNQ raies (lidoiiie à), pi. \&'> 4>I CiRc.oKrj.EXK (phisir). pi. t30 0 1 ET SYiNONYM I Q U K. 4^7 Circonflexe [l'accent). Engram. V. Circonflexe (plusie ). Circonflexe [noct.) Oliv. F^. Circonflexe ^plusie). Circumflexa [noct.) Linn. Fab. Hubn. Wien. Verz. Bork. etc. V. Circonflexe (plusie). Circumflexa [plusia). Ochsen. Treits. V. Circonflexe (plusie). Citronelle rouilléc [la). Geoff. V, Alisier (rumie de 1'), Cloraria [geom.) Hubn. V. Verte (liémithée). Compagne (boarmie). pi. 167 et lôg 332 Compressa [bomb.) Fabr. Panzer. V. Petite épine (plalypt.) Conclia [pliisia). Ochsen, Treits. V. Coquille d'or (chrysop). Conclia [noct.) Fabr. Wien, Verz. Borkh. Hubn. F, Coquille d'or (chrysoptcre). Concorclaria [fldonia). Treits. F. Voisine ffidonie). Concordaria[gcom.)}luhn. F. Voisine (fidonie). Congeneraria (geom.) Hubn. F. hérissée (amphidase). Consimilaria [boarmia), Boisduval, F. Ressemblante (l)oarm.) Consohrinaria [gcomctrn). Hubn. Borkh. Scriba. V. Parente (boarmie). Consona [plnsia). Treits. F. Résonnante (plusie). Consona [abrostola). Onhsen. F. Résonnante (plusie). Consona [noct.) Fabr. Borkh. Devill. Hubn. F', Résonnante (plusie). Consonaria [geom.) Hubn. F. Assortie (boarmie). Consortaria [geom.) Borkh. F. Lunulée [boarmie). Consortnria [boarmia^. Treits. F. Parente (boarmie). Consortaria[geom. vel />»/j«/. ) Esp. Hubn. Fabr, Borkh. F. Parente (boarmie). Conspersaria [fldonia). Treits, F. Arrosée (fidonie). Conspersaria [geom. vel pliai.) Wien, Verz. Fabr, Hubn, Gotze, F. Arrosée (fidonie), Conspicaaria (fidonia). Tveils. F, Bordée ( fidonie). Conspicuaria [geo/n.) Borkh. Esp. Hubn. F, Bordée (fidon.) Conspicaaria [geom.) Esp. /'. Genêt (fidonie du). Conspicuata [geom.) Wicii, Verz. lUii^. Lanj^. Verz. F. Bor- dée (fidonie.) Constigutiria [geom.) Borkh. F. Hérissée (amphidasej. ]SS T A I) L V. A L I' Jl A L !•: T 1 O I) J: Co/ivcnar iû {gcoiii.) Huhn. y. Converse (ijoannie). CoNVEUsE (boaniiie). pi. iSg !55K CoQUiLLK d'or (chrysoptèie). \A. \oq 66 Cordiaria {^ennonwsy Tieiis. /'. Porte-cœur (philobie). Cordiaria {gcom.^ Hubn. Boikli. /". Porte-cœur (philobie), Coronillaria [geo/n.) Hubii. /'. Coronille (hémithée de !a). Coronillarid l^gnophos). Trcits. /■'. Coionille (hémithée de la). Coronilll; (hémithée de la), pi. iSi 255 Corticalis (/>/<«/.) Scopoii. /'. Prunier (augerone du). Corticnria [geoni.^ Hubn, / . Ecorces (boarmie des], Corylaria {geoin.) Esp. / . PrunicM- (augerone du). CouPÉK (hémithée). ^1. i5l '2/|'i Cuurbc'c [là). Devill. K. Recoiirl)ée (boarmic). Coutelas l^le).\}e\\\\. l . Serpette (platjpt.) Crassaria (j)hal.) Fabr. /. Rongée (ennomosj. Cratœgata {euiioniosy Treits. T' . Alisier (rumieder), Cratœgala [georn. \e\phal.) T>inn. Fabr. Hubn. Wien. Verz. Illig. Borkii. etc. T , Alisier i^rumie de T). CrepiiscuUiriti [bruinu.^ Treits. T'. Crépusculaire (boarmie). Crepusculdrid [geoin. \e\p/i.] Wien. Verz. Hubn. H!ig. etc. f^. Crépusculaire (boarmie). () Divergente (M).Engr3m, F. Divergente (plusie). Divergente [noct.)-0\W. F. Divergente ( phisic). Divcrsaria [gcoir, .) Hubn. /'. Dissemblable (niinuiie\ Dtvcrsata [fidonia]. Treits. /'. Dissemblable (numérit) . Divrrsata igcom. \v\ pliai.) 'Wicn, N'cr/. llli^. Borkb. ri». / . Dissemblance ''uuinéric). /jQ'^ TA CL F. ALPHABÉTIQUE Dolabniiid [cnnomoi]. Trcils. F. Doloire (euryaiène). Dolnhraria {geom.\'(i\ pliai.) Linn. Fabr. Hubn.Wieii. Verz. Illig. Borkh. ftc. F. Doloire (eurymène). DoLOiUE (eurymène). pi. i48 187 Doloire [pliai, à ailes en). Latr. F. Doloire (eurymène). DoNZKL (nuiiiéri (Je), pi. l'jo 4j(; Donzelaria [numeria)W\\\\. F. Donzel (niimérie). DoREE (chrysoptère). pi. i39 Go Dntuta [pluil.) Cierck. T\ Alisier (ruinie de l'). Double W. (halie). pi. i63 ^oi Écliancrée (/']. Devill. F. Émargée (épione). Écorces (boarmie des), pi. 162 38S Ecn (/'). Eiigram. /^'^.Dorée (ehrysoptère). Effacée (philobie). pi. i4g 2o5 Effacée [l'). Devill. F. Effacée (philobie). Ejjeuillante [l'). Walkenacr. /'. Défeuillée (hibernie). EJ/euillanlc [pliai.) EtM:\c\. F. Défeuillée (hibernie). • Elingtiaria [ctorallis). Treits. F. Agiosse (crocalle). Elinguaria [gconi. \e\jjli.) Hubn. Linn. Esp. Fab. Borkh. etc. F. Agiosse (crocalle). Emargée (épione). pi. \5o 2.12 Eiiiargiriaiia [ennonioi). Treiis. F. Emargée (épione). Emarginaria [gcoin.) Hubn. F. limargée (épione). Emaigiiiata [gcoin, vel phal.) Linn. Wien. Verz. Eorckk. Illig. elc. F . Emargée (épione). Éjîeraudink (hémithée). p!. iS'i 'iSi Emcraiidinc (/'). Devill. F. Émeraudine (hémilhée). Empluméc [pliai.) Encyc!. /"', IMume (himère). Enincidaria [georit.) Hubn. /'. Moisie (fidoriiej. E If iule [a oc t.) Oliv. F. Interrogation ( plusie). Emulk (plusie). pi. i35 28 Einntnriti [eiinonios), Treiis. F. Changée (limandre). Eniutaria [gcotn. )^uhn. F. Changée (timandre). Entourée {r). Devill. / . Bordée (fidonie). Epine[plial. de /'). Walkenacr / . Alisier (rnmie t!e 1') ET SYNON YM IQUE. 491 Eraiîle (Ilibt'ruie de T). pi, 1 50 3i6 Erable {jphal. de /'). Encycl. V. Érable (liihernie de I'). Erosaria (gco/n.) Esp. F. Anguleuse (ennomos). Erosaria l^ennonios). Treits. J"^, Rongée (ennomos). Erasariai^gconi. vel. /^A,) Hubn. Wien. Verz.Illig. Borkb. elc, /^. Plongée [ennomos]. Erosata (p/ial.) Berl. Mag. y. Emargée (épione). Eruginke [hémiîhée). pi. 102 2(4 Essuyée (boartnie). pi. i6i . 37'^ Estjmke (pliilobie) pi. i5o. , 209 Été (hémithée d'). pi. i5l . , , '. . 289 Etrangère (épione). pi. i5o 219 Ei>nrijmari(i {^eniininos). Treils. V, Fusain (ennomos du). Evonytnaria [genni .)\luhn. Wien. Yeiz. Ulig. Goize, F. Fu- sain (ennomos du). Excisarid [gcn/Ji.) Esp. F, Honorée (métrocampe). Ej'patata (/>//c//.) Fabr. Z'^. Indigène ((idouie). E.vtcrs(iria{l)o(tiiiii(i). Treits. F. Essuyée fboarmie). E^xtcrsarin [gcom .)\\uhn. F. Essuyée (boarniie). Extimaria {cioca/lis).Tn;hs. F. Reculée (crocalie). Extinuiria { gco tn. ) Wuhn. F. Reeulée (crocalie). Exiistata[ph(tl). Berl. Mag. F. Manjuée (pliilobie). Fdlcaia ( j)/i al.) Y i\hv. Golze. F. Hameçon (platypt.j. Falcotaria [pliai.) Linn. Fabr. Fuessly. Gotze. Muller. F . Faucille (plalypt,) Falcula [platyptcrix). Lasp. Oclis. Treils. F. Faucille (plat.) Falcula (drcpa/in). Schraidi. F. Faucille (platypl) , Falcula [bombyx). Hubn. Wicn. Verz. Ulig. etc. F. Faucille (plalypt.) Falcula (bo/iibyx). îllig. F. Harpon (plalypt.) Falcula [boDibyx). IHig. /'. Scrpcîte (plalypt.) Fardée (boarmie). pi. iGi 368 Fasciaria [clb>piti),'ïi'v\\s. ^. Fasciée (luélrocampe). Fa.sciaria{s,eoiii, vely-'/zr//.) Kuh. Lil!M.^Vicn. Vciv. f'orkb.cU. I'. Fascicc (métrocampe). \Ç)'2 T A n L K A L P II A. n l' T I «> U K l'AsciÉt, (inéLiocampt-). pi. iqi i'6',\ Fasciéc (^la). lie\'i\i. V. Fasciée (inétrocaiu|>f). Fadcii.lk (plalyplérix). pi. i4o -^f) Faucille [jj/iai.)Dei^eev. /'. Faucille (plalypt.) Faucille {la). Engram. f. Faucille (plalypt.) Faucille (/jlnlrptèrr). Lalr. Eiicycl. F. Faucille (plalypi.) Faucille [la). Dcvill. F. Hameçon. (|)latypt.) Faucille [l/i) va/-. Eugraiii. /'. Harpon (plalypi.) Faucille {pliai.) Degecr. F. Harpon (plalypt). Faux {la). Devill. F. Faucille (plalyp). Favillaccaria {/icloriid). Treils. V. Brûlée ((idciiic-). Fai'illaccaria {geom.) Hubn, f\ Brûlée (fiJouic). Favillacearius {bupalus). Curlis /'. Brûlée (ficloiiie). Favorite (fiiionie). pi. 167 , ^\n Fe.stucaria {geom.) Braliin. /''. Hardie (fulonie). Festucœ {plusia). Ocliseu. Treils. F. FéLuciue ((idonic de la]. Fcstucœ {uoct.)\\^iKi\. Vcrz. lllig. Linu. Fabr. Borkii. etc. F . Féluque (plusie de la). Festucœ [ph.) NaUiif. Got/c. Rluller. F. Fétu. lllig. Burklt, fl<'. f'' . Crocbcl (avenlie). Flexu'a Iphal.). Scliwarz. / . CJochet (a\c-nlie). ricritla {platyptei-ix). La.sp. /'. tlrocliel (nvenlio). F/t'Jiff'i/'i/i {i'i/u<>i/i()f^. Trril:>. /. (.'roilii'l f.-ivcnl i.'). V T S Y N O N Y :\î I <} u n. ^1 C)3 Flr.iiihi/iti (^--tfo/y?.) [Iu!)ii. f. Cioclicl (avoiilic). FiilviUaria [^pluil.) Berl. Map. F. Prunier (angeroiic du). FaU'o-lanaria (^geoni.) Esp. f\ Illunaire (ennonios). Furcarin (p//a/.)Fiihv. F. Lunuléc (bonrniic). Fusain ^eniiomos du), pi. i45 1^5 GAnniA (plusie). pi. i36 4' Gann/ui (^plusia^. OcJisen. ïreits. /'. (lamma (pUisie'. GanuiKt [rioct.) Linn. Fal)r. Boikli. IîuIjii. Esp. Illii;. cXc. T". Gamma (plusic). Gamma [pli.) Muller. Biahm. Sepp. Sccipoli. T . Gamma (pi.) Gamma [noct.) Oiiv. Latr. /'". Gamma (plusie). Gemmariti abietis {geoni.j Esp. V. Sapin (boarmie du). (îemmarin (^gfom.) Brahm, Eoïkli, Schwarz. T , Ilhoir.iK>T- dale (boarmie). Genêt (hémilbée du), pi, i52 ■)5:î Gcnct [phal. r/M).Devill. F. GoncI (hcmiihée du). Genêt (fidonic du), pi. iGj l\'iC) GlabiYii ia Iboarmia). Tvelts. F. Glabre (boarmie). Glabraria (^geoin.) llubn. /'. Glabre (boarmie). Glabre (boarmie). pi. i63 3^; Glarearia (^Jidonia). T'.re\ts. /'. Graveleuse (fidonie). Glarearia {gcom.'j Hubn, Wien. Verz. Illig. Borkli. elc. F. Graveleuse (fidonie). Glaucata i^phal.) Scopoli. T-'. Petite épine (platypl.) Graminata [phal.) Berl. Mag. Naturf. Golze. F. Hardie (fid.) Graveleuse (fidonie). pi. i 64 4 '9 Grisaille [la). Devill. /'. Chêne (boarmie du). GuiSATRK (liibernie). pi. I 56 321 Gris DE pkrle (métrocampe). PI. i4i I2J Gris de perle [phal.) Encye!. F, Gris de perle (mélroc.) Gris DE SOURIS (fidonie). pi. 1G7 44'^ Grise [la)- Devill. F. Gris de souris (fidonic). Hameçon (platyptérix). pi. i/lo 8/j I-Iamcroii [piatrj/lrre). Kiicyel. /". Hameron (plalypi.) 494 T A lî 1 , r. A I. V II A B 1^ T 1 Q TJ V Hameçon [It). Engrani. Hameçon (platypt.) Hamula [platjpt.) Lasp. Ochs. Treits. V. Hameçon (plat.) Hamiila [drepana). Schrank. P. Hameçon (plalypt.) HamiiUi {bombyx). Hubn. Wien. Verz. Illig. Esp. etc. V. Ha- meçon (platypt.) Hardie (fidonie). pi. i66 4^3 Hardie (^la). Devill. f. Hardie (fidonie). Harpogula (bombyx). Esp. V. Stylet (plalypt.) Harpagida {bombyx). Hubn. 7^. Harpon (platypt.) Harparia {phal.) Fabr. V. Stylet (platypt.) Harpon (platypterix). pi. i4o 82 Harpon [platyptère). Encycl. F. Harpon (platypt.) Harpon (/ct.)0\'\\. V. Illustre (plusie). Illustre (/'). Engram. F. Illustre (plusie). Illustris {^plusia'j.Tte'ils. F. Illustre (plusie). Illustris [abrostola). Ochsen. /^. Illustre (plusie), Illustrisi^noct.) Fabr. Borkb. Hubn. Devill. V. Illustre (plus.) Imitaria [ennomos). Treits. F. Imitée (timandre). Imitaria [geom.) Hubn. V. Imitée (timandre). Imitée (timandre). pi. i48 229 Immoraria [geom.) Hubn. Esp. F. Hardie (fidonie). Immorata[fidonia). Treits. F. Hardie (fidonie). Immorata [geom. vel/?/i<7/.) Linn. Wien. Verz. Illig. Fab. etc. V. Hardie (fidonie). IncUgenaria [fidonia). Treits. V. Indigène (fidonie). Indigcnata [geom.) Borkb. V. Indigène (fidonie). Indigène (/') Devill. V. Indigène (fidonie) Indigène (fidonie) pi. 168 4^6 Inscripta [noct.)Yj%\i. F. Iota (plusie). Interrogation (plusie). pi. ï36 4? Interrogation [l'j. Engram. F'. Interrogation (plusie). Interrogationis [plusia). Ochsen. Treils. F. Interrogation (plusie). 49^ J' -^ r. T. F. \ I, î»f [ ,\ V, !■: T 1 o V. i: Interrogationis [noct.)'L\i\n. Falir. Hu!)ii. Wieii. Verz. elr. 7^^. Interrogation (plusie). Jnterrogatinnis [pliai). BcrI. Ma;;. /", Interrogation ([)Ins.] Interrogationis[rwct.) Y\o\W\. /'.Iota (plusie). Iota (pinsie). pi. i36 38 Tnta [noct.) Linn. Fabr. Borkii. llubn. etc. V . Iota (plusie). Iota [noctuelle). Oliv. /'. Iota (plusie). Iota [pliai.) Gotze. Rossi. /'''. Iota (plusie). Isoscclatn (jjhal.) Scopoii. /'. Picotée (fulonie). .Jardins (boannie des), pi, i63 ^Q^ Jaspcc []>halèni^. GeolT. J'. Lilas (ennomos du). Jaune (pbilobie). pi. i5o 197 .fota [plit.s.). Ochaeo. Treils. Z". Iota (plusie). .JoURDAN (ligie de), pi. 16g 4^4 ■fourdanaria [geom.) de Villiers. V. Jonrdan (ligie de). Jourdinaria [fidonia), Treits. V. Jonrdan (ligie de). Laccrtinaria {pliai. Linn.) Fabr. Fuessly, etc. f. Lézard. (platyptérlx). Lacertine [la). Engraui. J\ Lézard (platypt.) Lacertine [phal.) Dcvill. Degeer. F. Lézard (platypt). Lacertula [platypterix) . Liifip. Ochs. Treits. F\ Lézard (plat.) Lacertala [drepana). Scbrank. F. Lézard (platypt.) Lacertula [bonib.] Hubn. Wien, Yerz. Illig. etc. /'.Lézard (platyptérix). Lactearia [pliai.) Scopoii. Rossi. V. Coupée (hémilhée). Lambda [le). Engrani. /'. Gamma (plusie). Lamina [noc.) Fabr. lîorkh. Devill. V. Emule (plusie). LANGUEDociE]VNK(boarmie). pi. iSg 3<)(> Leucophœaria [Jidonia). Treits. V, Grisâtre (bibernie). Leucophœaria [geom,)W^'\cn. V'erz. Illi.^. Hubn. V. Grisâtre (bibernie). Lézard (platyptérix). pi. 140 8 S Lézard [pUityptère). Encycl. /'. Lézard (platypt.) LifiHKN (boarmif du), pi. iGl 3So ET S Y NONYAriQii E. /|g" Lichen [p/uil. <■///). Devil!. /^'. Liclien (l)oannit') cki. Lichcnuria {boarmia). Tieits. / . Lirhcn (ho.Trniie du), Lifhenariai^gconi. \t\jj/i.) Wien. Verz, Fabr.Esp. Borkh. etc. P'. Licliea (boarmie du). Ligustraria (geom.) Lauj;, Veiz. V. Marronier d'Inde (hi~ bertiie du). LiLAS (ennomos du). ]>!. i4-i i6i Lilas [pluil. (lu). Eucycl. r . Liias (eunomos du). Limbaria (p/inl.) Fabr. ?'. Bordée (fidonie;. Linibatn [noct.) Schneider. J', Divergente (plusie). Linéolée [pliai.) Encycl. V . Doloire (eurymène). JAriodcndrn [pluil.) Abbot. P\ Jardins (boarmie des). Lituraria {ennomos^. 'ïve'iis. V. Effacée (philobie). Lituraria i^gconi.) IIiibn.Es]). V. Effacée (philobie). Litarata [inacnria). Curti». V . Effacée (philobie). Li turatâ [geuni .)L,ir\ï] . Wien. Verz. Borkh. etc. F. Effacée (pli.) Lobes [les). Devill. r. Doloire (einymcne). Lunaire (ennomos). pi. i4/). i5?» Lunaire [geom. vel phal.) 7'ar. Wien. Verz, Iliig, Borkh. Schwarlz. P'. Illuslre (ennomos). Liinaritt [geom. \e\ph(il.)vnr. Borkh. Lang, Verz. Schwarz. P.. liliinaire (ennomos). Lunaria [ennomos''^. Treits, P^. Lunaire (ennomos). LniKiria {^eoni. vel pliai.) Hubn. Wieu. Veiz. Fabr. lllij;. Borkh. etc. V. Lunaire (ennosnos). LunclilK (boarmie). [)!. iGo ?t(j'i L an ides (^p liai. à). Eticycl. F. Lunaire (ennomos). LntcnlaUi [pluil.) Berl. ]\Iag. P\ Alisier (rumie de i'I. Mancienne [pliai, de la). Encyci. P\ Agiosse (croralle). Marbrée [la). Devill. P^. Précoce (amphidase). Alargaritaria {ell<>pia).T\e\ls. P\ Gris de perle (mélroc). H'/argari tarin [gcoiii . vel phal.). Linn. Fabr. HuImi. Borkh. Wien. Verz. Illig. etc. P\ Gris de perle (métrocampe), Margaritata [phal.) Gotze. V, Gris de perle (métrocampe), Alarginée [la\ Devill. P\ Aiguë (épione). NocTiîiiNEs, lY. — n* Punie. Sa 49^ TABLE ALPHABÉTIQUE Marmoraria [phal.) Fuessl. ?^ Prwoc^ (amphidase). Marmorinaria [geoin.) Esp. F. Grisâtre (liibernie). Marquée (philobie). pi. i49 200 M-arquée[^la).Ti(i\i\\. F. Marquée (philobie). Marronier d'Inde (hibernie du), pi. i56 3i8 Melannria {zerené). Treits. V. Tigrée (fidonie). Melanaria [georn. \el ph.) Linn.Fabr.Hubn.Esp.Borkh. etc. F. Tigrée (fidonie). Mélaaurc (Ja). Devill. V. Tigrée (fidonie). Microgramma [plusia). Treits. K. Microgramme (plusie). Microgramma [noct.) Hubn. F. Microgramme (pliisie). Microgramme (plusie). pi. 138 55 Mini()sarui[boarm.) Mihi. F. Fardée (boarmie). Modesta (plus.) Treits. F. Modeste (plusie). Modes ta {abrostola). Ochsen. F. Modeste (plusie). Modesta {noc t.) Hubn. F. RIodeste (plusie). Modesta [geom.)'N3iiu\i. F. Petite épine (pialypt.) Modeste (plusie). pi. i33 i3 MoisiE (fidonie), pi. 168 /|5o Moneta {j)lus.\ Ochsen. Treits. F, Monnoie (chrysopt.) Moneta (nocl.) Fabr. Hubn. Borkh. F. Monnoie (chrysopt.) MoNNOiE (chrysoptère). pi. 139 63 Monnoie [noct.) Oliv. F. Monnoie (chrysoptère). Montagnarde [la). Engram. /'. Ain (plusie). Muricata [p/ial.) Berl. rHag. Naturf. F. Aurore (fidonie). Murinaria [Jido/i.) Treits. V. Gris de souris (fidonie). Miirinaria {geoni.) Wien. Verz. Hubn. Gotze. Lasp. Hlig. F. Gris de souris (fidonie). Murinaria [geoni.) Esp. F. Marronier d'Inde (hibern. du). Myosaria [gcom.) Esp, F. Gris de souris (fidonie). Napelli i^noct.) Devill. F . Monnoie (chrysopt.) Nayadc i^la grande). Fourcroy. F. Papilionnaire (géoni.) Ni (^/«.v.) Treits. F, Ni (plusie). Ni (plusie). pi. 1 30 4/1 Ni [noct.) Hubn. F. Ni ^plusie). K T S Y N O N Y M I Q U R. 499 Nigricaria (groni.)}li\bi\. f\ Grisâtre (hibernie). Noirâtre (p/inl.) Encycl. F. Grisâtre (hibernie). Noisetier [pliai, du). Encycl. V, Prunier (angerone du). Noble {la). Devill. V, Bordée (fidonie). Notata [geom, vel pliai.) Linn. Fabr. Golzo, Clerck. Rossi. Naturf. V. Marquée (piiilobie). Notataria [cnnomos). Treils. F. Marquée (philobie). Occitannria [boarmia). Milii. P". Languedocienne (boann.) Ombrée (boarmie). pi. 169 353 Ononaria [cabera). Treits. F. Bugrane (fidonie de la). Ononaria {geoni.\e\ phal.) Hiibn. Borkh. Schvvarz. Fuessl. Brahm. V . Bugrane (fidonie de la). Opacaria [li^ia). W\\\\. /^^. Opaque (ligie). Opacaria {geom .) Ilubn. F. Opaque (ligie). Opaque (ligie). pi. 169 4^7 Orangée (hibernie). pi. i55 31^ Orangée [p/ial.) Encycl. F. Orangée (hibernie). Orichalrca [plus.) Ochs. Treits. F. Oripeau (piusie). Oric/ialcca [geom.) Fabr. Borkh. Hubn. Golze. /-'. Oripeau (piusie). Oripeau (piusie). pi. i35 18 Ornée [r). Devill. /-'. Zone (nyssie). Panachée et piquée de jaune [phal.) Degeer. F. Picotée (fid.) Papilionaria [geom.) Treits. F. Papillonaire (géom.) Papilionaria [geom. \e\p/ial.) Linn. Fabr. Esp. Hubn. Borkh. "Wien. Verz. IHig. Schwarz. etc. /". Papillonaire (géom.). Papillon [phal.) Encycl. F. Papillonaire (géom.). Papillonaire (géom.) pi. i5i 2G1 Papillonaire [la). Devill. /^'. Papillonaire (géom.). Parallelaria [ennomos). Treits. V. Parallèle (épione). Parallelaria [geom. \e\ pJial.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Esp. Gotze. Schrank. F. Parallèle (épione). Parallèle (épione). pi. 148 21C Parente (boarmie). pi, 167 SSp 32. 500 TABLi: ALI' ir A r. F. TIQUE Pascunria [^eom.\*i\pli(il.) Esp. lioïkli. Brahin. Schwarlz, F. Ceinte (boarmie). Pevthiaria (ennornos). Treits. F. Pectinée (ennoiiios). Pectiimria (geom.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Golze F. Pec- tinée (ennornos). Pkctimîe (ennornos). pi. i45 167 Pcdnrin [gcom. vel. pliai.) Fabr. Borkh. F. Velue (phigalie). Pennaria {croc(illis). Treits. F. Plume (himère). Pennnria [geom. vel pliai.) Linn. Hubn. Wien. Verz. lUig. Esp. Borkh. elc. F. Plume (himère). Pen/iata {p/ial.)Scopo\i. F. Picotée (fidonie). Pennigcraria (^f/o«.) Treits. /'l Pennigère(fidonie). Pennigeraria [geom.) Hubn. F. Pennigère (fidonie). Pennigkre (fidonie). pi. i64 4 ' ^• Percontationis [plus.) Ochsen. P . Iota (plusie). Perlée {la)Yie\W\. F. Coupée (hémithée). Perlée [la) Devill. F. Gris de perle (mélrocanipe). Perspcrsata [giioplios) . Treits. F. Saupoudrée (fidonie). Pcrspersaria [geom.) Franck. F. .Saupoudrée (fidonie). Petite épine (platyot.) pi. i4o 94 Petrificaria {acidalia). Treits. F. Pétrifiée (boarmie). Petrificata [geom.) Hubn. F. Pétrifiée (boarmie). Pétrifiée (boarmie). pi. 161 SjS Phœbearia {ph.) Schraiik, F. Illustre (ennornos). Picotée (fidonie). pi. 1 64 4'C Picotée [ph.) Encycl. F. Picotée (fidonie). Picotée [la). Devill. F. Plumeuse (fidonie), Pilosaria [amphidasis). Treits. F. Velue (phigalie). Pilosaria [geom. \e\p/i.) Wien. Verz. Illig. Hubn. elc. P^. Ve- lue (phigalie). Pin (fidonie du), pi. i65 4^1 Pin [ph. du). Devill. Encycl. F. Pin (fidonie). Pi/ietaria [geom.) Hubn. F. Cinq raies (fidonie à). Pinctaria [Jidon.) Treils. F. Cinq raies (fidonie à). Piiiiarid [/id()//.)Tvc\x». F, Pin. (fidonie du). Piniaria [geoiii. \e\ph.) T.inn, Fabr. Esp. Hubn. Wien. Veiz. Illig. etc. P\ (fidoii. du;. ETSYJVONYMIQUE. 5oi Plumaria [georn.) Esp. f^. Velue (phlgalie). Pluinaria {Jidon). Treils. /". Plumense (fidotiie). Plumaria [geom.) Hubn. Wien. Verz. Gotze. Illig. etc. F. Pliimeuse (fidonie). Plume (himère). pi. 146 m Plume (la). Devill. F. Plume (himère). Plumet (fidonie). pi. ifi4 4^" Plumet (ph.) Encycl. /^. Plumet (fidonie). Plumet {le). Devill, T, Plumet (fidonie). PLUMEUSE(fidouie). pi. 169 4^^ Plumeuse [ph.) Encycl. V . Plumeuse (fidonie). Plumistaria [fidon.) Treits. F. Plumet (fidonie). Plumistaria (gcom.) Hubn. Borkh. F. Plumet (fidonie) . Polydnmia (noct.)? Cramer. V. Coquille d'or (chrysopt.) Pomonarin[geom.) Borkh. Esp, Hulm. /'. Pomone (nyssie). Pomonaria {amphid.) Treits. F. Pomone (uyssie). Pomone (nyssie). pi. i54 29 j Ponctuée (halie). pi. i63 4^^ PoRTE-COEUR (philobiej. pi."" l49 '99 Poudrée (numérie). pi. 170 4?"^ Poudrée [la). lie\\\\. F. Poudrée (numérie). Prasinaria (ph.) Berl. Mag, F. Papillonaire (géom.) Prasinaria{ph.) Fabr. Schwarz. F. Genêt (hémilhée du). Prasinaria {ellopia). Treits. F. Verte (métrocampe). Pnisinaria [geom. vel pliai.) Hubn. Wien. Verz. Borkh. Gotze. F. Verte (métrocampe). PitÉcocE (amphidase). pi. l53 273 Précoce {ph.)'E^nc'^c\. F, Précoce (amj>hidasc). Précoce {la). Devill. F. Précoce (amphidase). Printanière {la). Geoff. F, Précoce (amphidase). Printanière (hémithée). pi. \ 62 24b Printanière (/a). Devill. Walckenaer. T. Printanière (hémith.) Printanière {ph). Latr, F. Printanière (hémilhée). Prodomaria («/«/?//.) Treils. F. Précoce (amphidase). Prodoniarin (gcom. vel ph.) Hubn. Wien. Verz. Fabr, Hlig. Borkh. f(< , P'. piccoce (amphidase). J02 TABLE ALPHABETIQUE Prodromaria (/?/».) Lang, Verz. V. Hérissée (aniphidase). Progenimnria [fidon.) Treits. V. Hâtive (hibernie). Progemmaria [geom.) Hubn. F". Hâtive (hibernie). Protea [noct.) Cramer. F". Iota (plusie). Pruinata (/jA.) Gotze. K. Genêt (hémithée du). Prunaria {ennomos). ïreils. V. Prunier (angerone du). Prunaria [geom. vel ph.) Hubn. Fabr. Schwarz. Fuessly. Schrank., etc. V. Prunier (angerone du). Prunier (angerone du), p!, 1^7 i8ï Prunier {ph. du), Devill. y. Prunier (angerone du). Pulveraria {fidoii.) Treits. V. Poudrée (fidonie). Puheraria {geom. vel ph.) Linn. Borkh. Fabr. Hubu. etc. F. Poudrée (^fidonie). Pulverariu [ph.) Berl. Mag. ? . Défeuillée (hibernie). Punctularia [geom.) Brahm. Hubn. K. Ponctuée (halie). Punctulata [gnophos ,) Treits. V. Ponctuée (halie). Punctulata [geom. vel ph.) Wien. Verz. Illig. Borkh. elc, V, Ponctuée (halie). Pustularia [gco//i.) Knoch. Panzer. F. Bajulaire (géom.) Pustulata (/?/i.)Berl. Mag. Nalurf. Gotze. V. Bajulaire (géo.) Putata (geom.) Clerck. /^. Coupée (hémithée). Putataria [geom.) Treils. V. Coupée (hémithée). Putataria [geom, vel ph.) Hubn. Linn. Wien. Verz. Esp. Borkh. Fabr, etc. F. Coupée (hémithée). Qundrilunaria [geom.) Esp. F. Illustre (ennomos). Quadripunctata [geom .) Esp. F. Erable (hibernie de 1'). Qaerciriaria [geom. vel ph.) Hubn. Berl. Mag. Nalurf. Goize. F, Rongée (ennomos). Quinquaria [geom.) Hubn. F. Cinq raies (fidonie à). Uuyure Jaune picotée [là). Geoff. F. Picotée (fidonie). Recourbée (boarmie). pi. i58 34a Reculée (crocalle) pi. i4(> 178 Repandaria [boarm.) Treits. F. Recourbée (boarmie). Reparidaria [geom.). Hubn, Illig. Wien. Verz. Gotzc. Esp, F. Recourbée (boarmie). ET SYNONYMIQLE. 5o3 Repandaria (p/i.) Berl. Mag, Naturf. P^. Parallèle (épione). Rt'pandata [geom. vel ph.) Linn. Fuessl. Schrank. Scopoli. V. Recourbée (boarmie). Résonnante (pliisie) pi. i33 i5 Résonnante [noct.) Oliv. V. Résonnante (plusie). Résonnante {la). Engram. T'. Modeste rplusie). Rcspersaria (geoni.) Borkii, F. Gris de souris (fulonie). Respcrsaria [geoni.) Hubn. V. Saupoudrée (fidonie). Ressemblante (boarmie). pi. 16?. 386 Riche [la). Eno-ram. F. Fctuque (plusie de la). Rhomboîdale (boarmie). pi. i58 • " . 349 Rhomboidaria (Z'Ofl'rw.) Treits. F. Rhomboidale (boarm.) Rhomboidaria [georn.) Huba. Wien. Verz. Illig. Gotze. F. Rhomboîdale (boarmie). Roboraria [boarni.] Treits. V. Chêne (boarmie du). Roboraria [gcnm. vel pli.) Fab. Hubn. lilig. Wien, Verz. F, Chêne (boarmie du). Rongée (ennoinos). pi. i43 i^J Rongée [ph.) Encycl. F, Rongée (ennomos). Bongée [la). Devill. F , Dentelée (ennomos). Roraria {ph.) Fabr. F, Plunieuse (fidonie). " Route {ph. du). Devill. F. Chêne (boarmie du). Rubrustriata {ph.) Golze. Schwarz. F, Baie (hibernie). Riipicapraria {fidon.) V. Chamois (hibernie). Rupicapraria {genm.) Wien. Verz. Illig. Gotze. Hubn. V, Chamois (hibernie). Rufja {pliai, att.) Devill. F. Petite épine (plalypt.) Sapin (boarmie du), pi. 160 365 Sapin (numérie du), pi. 170 474 Sapin {ph. du). Devill. F. Sapin (numérie). Saupoudrée (fidonie). pi. 169 4^8 Scincula {bombyx). Hubn. F. Lézard (platypt.) Secondaire (boarmie). pi. 162 383 Secundaria {boorni.)T\e\ls F. Secondaire (boarmie). . Secundaria {geom.) W'icn. Verz Illig. Gotze. Hubn. F. Se- condaire (boarmie). 5o4 TABLK AL PHABIÎTIQUE Scciiris (^/ioct.)Dev\\\. V. Feuille d'or (plusie). Selenaria (^«rtr/».) Troils. F. Lunulée (boarmie). Selenaria (geom.) Hubn. Wieti. Verz. Ulig. Lang, Verz. V- Lunulée (boarmie). SemhUtblc (pà.) Encycl. P". Parente (boarmie). Scpiaria (ph.) Bcri. Mag. Naturf. F. Cendrée (boarmie). Sequislriata {bombyx), V. Gris de perle (métrocampe). Sequistriataria {bombyx). Esp. V. Gris de perle (métroc). Seqiiistriatnria (ij'Cf^w.) Knoch Lang, Verz. Schwarz. V. Gris ouIrau (amphidase du). 5o6 TABLK ALPHABÉTIQUE Umbraria [geom.) Huhn. V. Ombrée (boarmie). U/icinula [bombyx). Borkh. ^.Hameçon (platypt.) Unguicula [bnnibyx). ïlubn. F. Serpette (plalypt.) Unguicula [platypt.) L.As^. Ochs. Treits. V. Serpette (plat.) Unilunaria [gcom.) Esp. F Illunaire (ennomos). Ustularia (yj/i. )Berl. Maj^. F. Doloire (eurymène). Fariéc [la). Devill. F. Aurore (fidonie). yariegata [pli.) Fabr. V. Aurore (fidonie). pr.{les). Devill. F. Double V (halie). / f^au[p h. )Encyc\. F. Double V (balie). IFavaria [Jidon. )Tre\is. V. Dûuble V (halie). If^avaria [geom. vel pJi.) Linn. Fabr. Wien. Verz. Hubu. Esp. Borkh. etc. F, Double V (lialie). F, d'or [le). Engram. F, Iota (plusie). Velue (phigalie). pi. i55 298 Ferdâtre [la) Devill. F. Petite épine (platypt.) Ferdelet {ph.) Geoff. F. Bajulaire fgéoin.) Fcrt-doré [le), Engram. F. Chryside (plusie). Fert-doré [noct.) Oliv. F. Chryside (plusie). Verte (métrocampe). pi. i4i i3i Ferte[la). Devill. F. Genêt (hémilhée du). Verte (hémilhée). pi. i5i 246 Fertc[la). Devill. f^. Verte (hémithée). Vernaria [pli.) Berl. Mag. Naturf. F. Gris de perle (met.). Fcrnaria [geoni.) Treits. F. Printanière (liémithée). Fernaria [geotn. \el ph.) Hubn. Linn. lllig. Wien. Verz. etc. F. Printanière (hémithée). Fernaria [geom. \e\ ph.) Fabr. Esp. Fuessl. F. Eté (hém.) Fespertaria [ph.) Fabr. F. Parallèle (épione). Fespertaria [gconi.) Esp. F. Pluraeuse (fidonie). Veuve (boarmie). pi. 161 S^o Fibicaria [ph.)\iev\. Mag. V. Aimée (timandre). Fiduaria [boarm.) Tre'ils. V. Veuve (boarmie). Vidaaria [geom.) Hubn. Wien, Verz. lllig. etc. F. Veuve (boarmir). ET SYNONYMIQUE. Soj Firidaria [geom.) Hubn. V. Verte (hémilhée). Fin'clata [geom,)Tveits. K. Verte (hémilhée). Viridata i^gcom. \c\ ph.^ V. Verte (hémithée). Vitiiolota {ph.'j D. Cyrill. /^. Gris de perle (inétrocaiiipe). Voisine (6donie). pi, 166 4^9 Voisine {ph.) Encycl. F. Voisine (fidonie). ZÉBRÉE (fidonie). pi. 166 l\l^ Zona {bombyx), Fabr. V . Zone (nyssie). Zonaria (aniph.) Treits. F. Zone (nyssie). Zonoria {geom.) Linq, Hubn. Wien. Ver^. Illig.Borkh, etc. f^. Zone (nyssie). Zone [la). Geoff. /^. Anguleuse (ennomos). Zone (nyssie). pi. i54 290 Zone {pfi.) Encycl. /^. Zone (nyssie). rm ME LA TABLE. ERRATA ET ADDENDA. TEXTE. Page 71, n" 24, mylhymna, lisez : mythimna. Pa^e 72, n" 47, antophyla, lisez: antopliila. Page -jô, ligne 23, ramassent, lisez : ramènent. Page lO'j, ) 8* genre, baormia, lisez : boarmia. Page 3o4, ligne 9, de la synonymie (g. defoliariad), lisez: (g. defoliaria). Page 329, ligne i5, quatre se nourrissent exclusivement de lichen, lisez: cinq se nourrissent, etc. Page 38o, ajoutez à la synonymie de la boarraie du lichen la cilalion suivante : phal. du lichen. ( g. liche- naria). Devill. Ent. linn. tom. iv. pag, 49^- Page 899, à la suite de l'art, de la boarmie glabre, ajoutez : elle a été trouvée par M. le capitaine de Villiers, dans les environs de Valenciennes. Page 44^, fidonie cendrée (fîd. cineraria"). Cette espèce que nous avons donnée comme inédite pourrait bien être la même que celle figurée dans Hubner, sous le nom de.spfirsfuia, pi. G3. fig. 39,5 et 320". Nota. A toutes les citations que nous avons laites de l'ouvrage de M. Treitschke, dans la synonymie, au lieu des tomes IV et v, lisez: tome vi, i" partie, et lomc vi, a* partie. ERRATA ET AOnENDA. PLANCHES. Planche i33, genre Plensie, lisez: genre Plusic. Planche \^o , (Abictaria), lisez : (Abietaria). Planche i43, fi;i. 3 et 4, idem double V, lise: double V. halie ^ WJ" \^m/^ \'^WJ^ \^^PV >.^^ ,/■ %^ ■(^ ,->^ <■/ ^^S^\ <-, f""h ^A ~^ -i?*^ /^^^ '% ^^.. 1 .lililllil' \ ^^ ^|«à % ^-^^ ,\ '4> v^^ ^ ^^ ^-t- -^fc ^^ ^^^