c>^^ °^ >* mm '^ ^° Il ^-■j-^ .■!r\ . f .•\ #>. fO' ,« ..,,H0. .«V m,.„ V,. ^^^'^^^ .Û^ . '^/ ■ÇX.O. HISTOIRE NATUlRELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE. TOME HUITIÈME.— P« Partie. DE r 'IMPRIMERIE DE A. FIRMIN DIDQT, IMPRIMEUR DU ROI, RUE JACOB, N° 24 . vi. 55S pV.I '^^^ ^ISTOIRE NATURELLE DES LEPIDOPTERES ou PAPILLONS DE FRANCÇ. Par M. iSb^VIgODART; OUVRAGE BASÉ SUR LA MÉTHODE DE M. LATREILLE; AVEC LES FIGURÏS DE CHAQUE ESPÈCE , DESSINÉES ET COLORIEES D' APRÈS NATURE PAR M.-P. DUMENIL, PEINTRE d'histoire KATORELLB. CONTINUÉE Par M. P.-A.-J. DUPONCHEL, 4UTIDS d'une MONOGRAPHIE DES ÉROTYLES, CORRESPONDANT DE l'acADÉMIE DES Georgofili de Florence, etc. NOCTURNES. — =— ,.#A*^« '«^"%^ Tome cinquième. — Prem,ièf (partie, ^ \ PARIS V-y. ,,,o;,a *^ MÉQUIGNON-MARVIS, LIBRAIRE-EDITEUR, RUE DU JARDINET, N° l3. A BRUXELLES, AU DépÔT CÉNÉRAL DE LIBRAIRIE MÉDICALE FRANÇAISE, l8l3. i83o. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ov PAPILLONS DE FRANCE m. Chenilles à dix pattes. GENRE CABÈRE. 23. GENUS CABERÂ. Treitschke. GEOMETRA. Linn. Burkh. hf'ien. Perz. Illig. etc. PHALvENA. Geojf. Fab. Latr. EncjcI. méth. etc. CARACTÈRES OÉNÉHIQDKS. Antennes pectinees dans les mâles et simples dans les fe- melles. — Bord terminal des ailes simple et entier. — Corselet étroit et squammeux. — Les quatre ailes traver- seespar des raies dont le nombre varie de deux à quatre. 6 ^ ^ bUttUÉ NATukfeiyi sur un fond pulvérulent. — Palpes dépassant très peu le chaperon. — Trompe longue. Chenilles minces, allongées et légèrement vcrruqueuses ^ avec la tête ovale. — Chrysalide courte et renfermée dans un cocon mince, à la superficie de la terre. Des treize espèces que ce genre renferme chez M. Treitschke , nous n'en avons conservé que trois, auxquelles nous en avons ajouté deux que cet auteur n'a pas connues. Quant aux dix au- tres, nous en avons rapporté une ( Ononaria ) à son genre Fidonia , et nous avons composé , avec les neuf restantes , notre genre Éphyra, Ainsi le genre Cabera ne renferme pour nous que cinq espèces , qui ont la plus grande ana- logie entre elles , non seulement par le dessin de leurs ailes qui se compose de simples lignes transverses, presque parallèles entre elles , mais encore par leur manière de vivre : elles fréquen- tent de préférence les endroits humides des bois, et volent ordinairement ensemble. Elles parais- sent pour la première fois en mai, et pour la se- conde en juillet et août. Elles sont toutes plus ou moins communes. Leurs chenilles, dont la forme n'offre rien de particulier, se transforment à la superficie du sol dans un léger cocon revêtu de grains de terre. DES LiLPiDOt'TÈRl- S. 7 Elles vivent sur les arbres ou sur les arbustes. Celles que l'on trouve à la fin de l'été ne don- nent leurs papillons qu'au printemps suivant , après avoir passé l'hiver en chrysalide; celles qu'on trouve à la fin de mai subissent toutes leurs métamorphoses dans l'espace de six se- maines ou deux mois. Les cinq espèces dont il s'agit peuvent être divisées en deux groupes, ainsi qu'il suit : / Strigillaria i Sans taches. . • • { Pusaria. I I Exanthernaria. / ^ , , i Contaminaria. \ Tachées i „ l Permutaria. Aileis supérieures Nota. Hubner figure sousie nom deNe/noraria,et M. Treits- chke décrit sous celui de Punctata, une sixième espèce qui paraîtrait se rapporter à ce genre, mais qui n'existe dans au- cune collection de Paris. Nous la donnerons supplémehtai- remeatsi nous parvenons à nous la procurer. mi ' i; ! ; ». .1; «tn HISTOIKE NATURELLE DCCXXVI. CABERE STRIGILLÉE. CABERA STRIGILLARIA. (PI. 171, fig. i.) Cabera STRIGILLARIA. 7Vet7^. Schraett. von europ. tom. vi. !'• part. pag. 348. n° 3. et lom. vu. pag. 21 3. Geometra STRIGILLARIA. Esp. totn. V. tab. 3a, fig, 7 et 8. Borhh. tom. v. pag, 223. n" 97. Brahm. Geom. respersaria. Hubn. tab. -23. fig. laS. (fœm.) tab. io4. fig. 540 et 541 . (fœm.) Larv. lep. v. geom. i. Amp. U. a. fig. I. a. b. c. Envergure, 14 a i5 lignes. Cette espèce a l'angle supérieur de ses pre- mières ailes plus aigu que ses congénères , et le bord postérieur des secondes ailes légèrement sinué. Les quatre ailes, tant en -dessus qu'en- dessous, sont fortement chargées d'atomes bruns sur un fond blanc , avec trois raies roussâtres bien marquées sur chacune d'elles. Ces raies sont presque droites et placées obliquement : elles sont également espacées sur les ailes supé- rieures, tandis que sur les inférieures, les deux qui avoisineni le bord terminal sont très-rap- prochées. On voit en outre, au centre de chaque aile, un petit point noir qui s'efface pour peu que Aflc/ar/u's. Phalénilos /'/.C/AXL. ^• ■\i ^^'/^ ^<^t ?'"'::è /* /Jtinwij/ J'mjctl et l/uvxti . . ■ lA al>OrO StrioSlôo /J/^^//î<ï/-&r/l«>rii«-II<> . 2 uloni A'iroinnlo/7î/j . Iiloni \\^•i\\^\i•<^fK^•(^/l/Â^vn^lruI/n^■k\f. 4 ll'tMU Tafln>o/^7v/(t»-l7 K|)ll\TO Trllion.>»V/^v/{/Av//v;//(om S iiiàli' «> KuM11 l'iMH liiôi'//i"'''Vi//w inàlo. DES LÉPIDOPTÈKES. 9 l'insecte ait volé. Enfin la frange est blanche et légèrement entrecoupée de gris. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen et des antennes, qui sont très-plumeuses dans le mâle. Hubner donne de la chenille une figure qui ne s'accorde nullement avec la description dé- taillée de Borkhausen, qui la fait vivre d'ailleurs sur le genêt à balais [spartiiim scoparium) ^ tandis que le premier la représente sur une branche à' aune. Lequel de ces deux auteurs s'est trompé ? Nous pensons que c'est Hubner , car sa chenille est évidemment trop petite pour appar- tenir à la phalène dont il s'agit. Nous nous eu tiendrons donc à la description de Borkhausen, dont voici la traduction aussi littérale que pos- sible : « Elle ( la chenille ) a environ un pouce « et demi de longueur. Son corps est gris-blanc, a avec deux raies dorsales noirâtres qui devien- « nent plus pâles et s'oblitèrent entièrement sur c. les anneaux du milieu : les trois premiers sont «ceux sur lesquels elles sont le plus distinctes. «De chaque côté se voit une raie d'un jaune « sale, qui est quelquefois d'une teinte plusfon- « cée. En-dessous de cette raie et sur chaque I O H I s i' U 1 R £ ÎN A r U R E L L E « antleau on aperçoit quelques points noirs qui « souvent se réunissent en une grande taché. « Sur le dos de chaque anneau , les trois pre- « miers exceptés , on voit cinq points noirs qui « forment la croix , et dont cependant les deux « de devant sont à peine visibles. Ceux de der- « rière sont verruqueux, et s'élèvent graduelle* « ment depuis et compris le neuvième anneau i< jusqu'au onzième inclusivement , où ils for- « ment deux pointes coniques très-rapprochées. « Deux épines droites sont placées au-dessus des « pattes de derrière. Le ventre est marqué de « deux points noirs sur chaque anneau. La tête « est assez plate, d'un gris-blanc, avec deux raies « longitudinales noires qui semblent la cOliti- « nuation de celles du dos , et sont traversées « par une rangée de trois points noirs. Le corps « est cylindrique. " Il existe une variété jaunâtre, avec «île raie « latérale bleu-clair, bordée de deux raies gris-de- « cendre-noirâtre. Les raies dorsales et les points « disposés en croix sont à peine visibles. Sur le M ventre se trouvent des lignes longitudinales «alternativement jaunâtres et gris -de -cendre. « Les points noirs des côtes manquent ainsi que « ceux de la tête. Les verrues du dos sont de la « couleur du fond sur lequel elles se trouvent « placées. » DES LÉPIDOPTÈRES.' il Borkhansen ajoute que la démarche de cette chenille est lente et vacillante, qu'elle se courbe en tous sens comme un serpent, mais qu'ordinai- rement elle se tient fixée le corps droit, avec les pattes de devant dirigées en avant contre le ventre , et qu'elle ressemble alors à une petite branche. Sa chrysalide est d'un brun-rouge lui- sant et contenue dans la terre. On trouve de ces chenilles en mai et en août. Celles de la première époque donnent leur pa- pillon en juin ou en juillet , et celles de la se- Cojnde et! avril ou en mai. Cette espèce habite de préférence les bois hu- mides. Elle est commune dans la forêt de Bondy. 13 HISTOIRE iSATURELLE DCCXXVII. CABÈRE VIRGINALE, CABERA PUSARIA. (PJ. 171, fig. a.) Cabera PUSARIA. Treits. Schmetl. von europ. tom. vi. V* part. pag. 344- "" i- Geom. PUSARIA. Linn, fVien. Ferz. lllig. Borkh. Schrank. Fuessly. Long, Verz. Gotze. Millier. Brahin. Schwarz. Esp. tom. V. tab. 3i. fig. 7-18. Hubn. tab. 17. fig. 87. (fœm.)Larv. lep. V. geom. Ampl. P. b. fig. i. d. e, f. Clerck. tab. 3. fig. 6. Phal. PUSARIA. Fab. Ent. syst. m. 2. 146. 61. Berl. Mag. Naturf. Rossi. Faun. etrusc, tom. 11. pag. 190. n° Ii52. Phal. strigata. Scopoli. Ent. carn. pag. a 18. fig. 54 r. La virginale (g. pusaria). Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 3 10. no 436. La délicate (ph. pusaria). Encycl. méthod. tom. x. pag. 90. n*> 75. La phalène blanche a trois lignes grises. Degeer. t. 11. pag. 448. lab. fig. 10-12. Harrts. Engl. molhs. tab. 44- fig- '• Envergure, i3 à i4 lignes. Les quatre ailes tant en-dessus qu'en-dessous sont d'un beau blanc, légèrement chargé sur les bords de quelques petits atomes noirâtres à peine marqués. Elles sont traversées, en-dessus seule- ment, par plusieurs lignes très -légèrement on- DES LÉPIDOPTÈRES. l'd dulées d'un gris-foncé, savoir : trois sur les ailes supérieures et deux sur les inférieures. La tête , le corps et les antennes sont entièrement blancs ainsi que la frange. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de l'abdomen. La chenille est mince et très-allongée et sa peau est ridée. Elle est tantôt verte et tantôt jaunâtre, avec les incisions d'une nuance plus claire. La première variété a sur le dos une suite de taches rouges qui sont remplacées par des raies interrompues de la même couleur sur la seconde. Sur toutes les deux, ces taches ou raies sont ac- compagnées de petits traits ou points. Le onzième anneau est surmonté de deux petits points coni- ques blancs. IjCs pattes écailleuses sont roses et les membraneuses vertes, ainsi que la tête. Cette chenille vit sur le bouleau^ le saule , le hêtre ^ et principalement sur \aune. On la trouve en juin et en septenibre , et son papillon se montre en mai et en juillet. La chrysalide, con- tenue dans un léger cocon à fleur de terre , est d'un rouge- brun , et fort petite et fort courte relativement à la longueur de la chenille.^ '-''ui'' Cette espèce est très-commune dans les boiS' humides des environs de Paris. l4 HISTOIRE NATUR£L(.|: pCCXXVIII. CABÈRE PUSiU|.ÉE. GABERA EXANTHEMARIA. (PI. 171, fig. 3. Caber4 EXANTqpwAi^iA. Treits. Schmçt(. ypq europ. i. vi. I" part. p^g. 346. n" ;^, GeOMETRA EXANTHEMARIA. Esp. t. V. tab. 33. fig. 3 et 4. Borkh. tom. v. pag. 269. n" 117. Geometra exanthemata. Wien. Verz, lUig. Lang, Verz. Schrank. Gotze. Scopoli. Ent. carn. pag. ai8. n° 642. Geometra STBiARiA. Hubn. tab. 17. fig. 88. (mas.) Ub. 98. fig. 5o6. (fœm.) PpALiENA PusARiA. ivar,) Berl. Mag. Naturf. La pustulée (g, exanthemata). Devill. Ent. linn. t. 11, pag. 362. n<* 566. Envergure, i3 à 14 lignes. On prendrait cette espèce , au premier coup d'œil, pour un individu passé de la précédente ; mais, avec un peu d'attention, on voit qu'elle en diffère par les caractères suivants : 1° Ses ailes, tant en-dessus qu' en-dessous, sont chargées d'un plus grand nombre d'atomes gris, qui les font paraître d'un blanc-sale ; a' Les lignes qui les traversent sont roussâ- tres, au lieu d'être grises : et ce qui est plus es- DES LÉPIDOPTÈRKS. l5 sentiel, celles des ailes supérieures sont plus ou moins courbes , tandis qu'elles sont presque droites dans la Pusoria; 3* Enfin la frange est roussâtre, au lieu d'être blanche comme dans cette dernière. Malgré ces différences, les auteurs de l'article Phalène, âsius l'Encyclopédie, n'ont vu qu'une variété de la Pusaria dans l'espèce dont il est ici question ; mais ce qui prouve incontestablement leur erreur, c'est que la chenille de K Exanthe- maria diffère également de celle de sa congénère : en voici la description d'après M. Treitschke, le seul auteur qui en parle à notre connaissance. « Elle est verte, avec les incisions jaunâtres et « une ligne de la même couleur au-dessus des « pattes. Elle a en outre sur le dos des taches « d'un vert-foncé à l'origine de chaque anneau « du milie". » Cette chenille vit sur les mêmes arbres et pa- raît en même temps que celle de la Pusaria. Elle se métamorphose de la même manière , et son papillon se montre aussi aux mêmes époques et dans les mêmes endroits , mais il est moins commun. I'6 HISTOIRE NATIIRKLLK DCCXXIX. CABÈRE TACHÉE. CABERA CONTA MINARIA. (PI. 171, fig. 4.) Gf.om. coNTAMiKARiA. Hubn. Lep. v. pi. 68. fig. 356. (mas.) Phalène tachéf. (ph. contaminaria). Encycl. méthod, tom. X. pag. 78. n° 18. Envergure, i/j à i5 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaunâtre- clair chargé de nombreux atomes bruns, avec deux lignes transversales brunes sur chacune d'elles , et une grande tache d'un brun moins foncé au milieu des supérieures. Cette tache est comme effacée, et se trouve coupée par les deux lignes dont nous venons de pailler et, qui, dans cet endroit, tendent à se rapprocher. On voit en outre, prés de ia base de ces mêmes ailes, une troisième ligne brune qui se continue sur les inférieures. Enfin la frange est entrecoupée de brun, mais aux ailes supérieures seulement. Le dessous des quatre ailes est d'une nuance un peu plus pâle que le dessus , et n'en diffère d'ailleurs que par l'absence de la tache centrale DE!) J ÉPlDOPTÈhES. I7 des ailes supérieures , et par la présence d'un petit point brun au milieu des infi rieures. La tête , le corps et les antennes sont de la couleur du fond des ailes. Cette description concerne les deux sexes, (jui ne diffèrt nt entre eux que par la forme des an- tennes et de l'abdomen. Il faut qne cette espèce soit inconnue ou bien rare en Allemagne, pour que M. Treitschke n'en parle pas. Elle est assez commune, certaines années, dans les environs de Paris. Elle fréquente de préféieuce les bois humides, et paraît en juillet. Ses premiers éiats n'ont pas encore été observés. NOCTURNFS, V. — V" Pilltit, |8 HISTOIRE NATIRELLE DCCXXX. CABERE PERMUTÉE. CABERA. PERMUTATARIA. (PI. i7i,fig. 5.) Geometra PERMUTATARIA. Hubu. Lep. V.geoin. i.tab. 17. fig. 92. (mas. 1 et lab. gS.fig. 5o4. (fœm.) Geom. commutataria. Hubn. tab. 98. fig. 5o5. Envergure, 11 à 12 lignes. Cette espèce varie beaucoup pour le fond de la couleur. Ce fond en-dessus tst tantôt presque blanc, et tant plus ou moins jaunâtre et chargé de nombreux atomes bruns , avec une ombre grise qui couvre souvent la majeure |)artie des ailes su jiérieures, et seulement la moitié des infé- rieures df puis leur base jusque vers leur milieu. Dans tous les individus , on voit, le long de la côte (les ailes supérieures, trois taches triangu- laires d'un brun-foncé, et dont les deux donnent naissance à un pareil nombre de lignes brunes très-fines. La plus extérieure de ces deux lignes est mieux marquée que Taufre , et fornu' un coude très-pronon(é dont la poiiiie regarde le sommet de l'aile. Les ailes inlerieure^ sont tra- versées en-de.ssus par une seule ligne brune DES LÉPIDOPTÈHES. ig arquée, avec un poitit discoïdal de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est d'une nuance un peu plus pâle que le dessus , et n'en diffère d'ailleurs que par l'absence de l'ombre grise dont nous avons parlé plus haut. La tète , le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. On irouve des individus pâles ou foncés parmi les mâles comme parmi les ferai, lies; ainsi notre description s'applique aux deux sexes. On ne connaît point encore les premiers états de cette e^^pece , qui se trouve principalement diUs le midi de la France. Elle paraît in avi il et en août. L'individu figuré nous a été envoyé par M. Adrien de Villiers, de Montpellier. Nota. Nous considérons comme une variété de cette espèce, celle qu'Hubner a figurée sous le uom de Commutataria, pi. y8, fig. 5oô, de son ouvrage. aO MlâXOiA£ AAXtîKELLf •■fc><»»^^ •■*■**»*** •^O^^^N/fc'V^ >%*,^-«^^%-V«»«'«« fr«-V\. III. Chenilles à dix pattes, GENRE ÉPliYRE. >4. GENUS EPHYRA. Mihi. GEOMETRA. Limi. Borkh. tf'icn. Ferz. Jllig. elc PHAL^NA. Geoff. Fabr. Latn Encycl. méih. elc. CABERA. Treits. CARACTF.RF.S GENERIQUES. Antennes pectinées ou ciliées dans les mâles et simples dont les femelles. — Bord terminal des ailes simple et entier. — Corselet étroit et squammeux. — Fond des quatre ailes putvrruleiit^dvee une ligne transversale et un omicron plus ou moins bien mnrijué, an centre de cIkk une d'elles, sur le plus grarrl miiuhre des espèces. — Ptdpes grêles, ttès-in- clinés et ne dépassant pas le chaperon. — Trompe longue. CltenilU"i lisses, allongées et rayées longitudinalement , a\'ec la tête plate et triangulaire. — Chrysalide tronquée anté- rieurement et attachée par la queue et par le milic u du corps, comme celle des PitRiDts. Ce genre, que nous avons créé aux dépens des Cabera de M. Treitschke, renferme neuf espèces qui se distinguent principalement, à l'exception DES LÉPIDOPTÈRES. 91 de deux , par un pptit o ou omicron qu'elles pot ton' sur le disjpie de leurs ailes. Cet omicron est p'us ou moins bien ccr\[ .suivant les espèces , et remplat é quelquefois par un simple point. Du n se, elles oui l'angle supérieur de K urs pre- mières ailes plus aigu que les Cahera , et leurs secondes ailes un peu anguleuses. Quant à li urs chenilles, dont quelques-unes seulement sont connues, e. les n'ont rien de par- ticulier dans leur forme; mais elles présentent une anomalie singulii re dans leur manière de se transformer en chr\salide: cette transformation, au lieu de s«' faire dans une coque ou dans la terre, s'opère en plein airc(»nune chez les papil- lons diurnes; c'est-à-dirt- que leur chrysalide est accrochée par 1;j queue, et retenue en niéme temps par un lien de soie au milieu du corps, dans une position parallèle au pl;in aucpiel elle e^t attachée , comme crile des Piérides. Cette chrysalide a d'ailleurs une forme singulière : elle est tronquée et comme coupée carrément du côté de la té e, tandis que sa pan le inférieure est conique et très-pointue. Tontes les espèces du genre EpJtyres parais- sent (i'aliortl «11 nu , < t * nsuie eu juillet c t uoùr. ( elles de la première éj)oqMe pioviennent de chenilles qui ont passé riiivtr en c}ir\salide, et celles de \a seconde de chenilles qui subissent 22 HISTOIRE NATURELLE loures leurs rnétnmorphoses en clt^wx mois ou six semaines. Elles habiieiit de préfén nce les bois rempli > d'aunes et de bouleaux, et on les fait envoler en battant ces arbres. On peut les diviser en trois groupes, ainsi qu il suit , SAVOI K .^îUis omicron ( Trilinearia. \ Pnnclaria. E- Poruria. D'un jaune-rou-| Puinllaria, ïeùlie j Gyrana loii sur un) iuncl Marquées d'uiA " , ^, ,, - , • \ \ OicUaria. c 1 iiiîcioii sur un / -, , , , ( Pendiifann. un blanc sale) .^ ,. , i ou d un laune-pale. i ^ . V '^ \ Omi ticronaria. -fJKc, DES LÉPIDOPTÈKES. 23 ÛCCXXXI. ÉPHYKE TRILIGNÉE. EPHYRA. TRILINEARIA. (PI. 171, fig. 6 et 7.) »aoa«««» CABERiL TRTi.rwEARiA. TrcHs. Schmett. von europ. tom. vi,i l" part, pag, 367. ti» \'S, Gkomktra TRILINEARIA. 5«r^/i. Europ. Schn). V. pag. 5o2. n» 253. Gkom. mnearia. Habn. lab. i3. fig, 68. (fœm.) Envergure, i i à i2 lignes. Les quatre ailes sont en- dessus d'un jaime- d'ocre-pâle et traversées par trois raies brunes , dont celle du milieu est pltis large et moins ar- quée que les d' tix autres, qui S'^nt daillein's lé- gèrement ontlulées, La frange, de la même cc/U- leurqiielesailes,est>éparéede leii! bo d terminal par une ligne noire inlei rompue parles nervures. Tje dessous des quatre ailes est d'ini fauve-pale sans les trois lignes du dessus. La tète, le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. Celle descriplion , f.dte d'.'près une fem lie , peut s'appliquer également au mâle, qui lui rcs- <;pmble or ■inairem'^nt. Cependant celui qtsi est 24 HISTOIRE NATURELLE figuré en diffère en ce que, d'une pnrt , ses ailes sont légèrement saupoiidiées de rougeâtre , et que, d'une antre, ellf s nesont traversées que par deux lignes ; mais c'est unediîférc nce purt m( nt indivi;iuelle. Le mâle dont il s'.'igit nous a été comnuuuqué p;e(v7/. Enlom. linn. loin. n. pag. 332. 11° 5oo. Phalène akgis (ph, poraria). Eocycl. méthod. tom. Jo. pag. 89. 11*67. Envergure , 1 1 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune- rougcâlre pâle, et chargées d'atomes l)runs ou ferrugineux plus nocïihreux et pîus serrés sur leur disque que partout ailleurs, avec un petit o ou point blanc cerné brun, au centre de cha- cune dVJles. Cet o est placé entre deux ran- gées courbes de points noirs, souvent à peine marquées, surloutcelle quiavoisine la base, Indé- pemiamment décela, le milieu des quatre ailes est quelquefois traversé par une raie brune, comsue dans la Punciarin. K,nfiti . une troiviétne sérif^ de OaS LÉPlDOPTÈUEis. '29 petits points noirs précède iiimiédiatement la frange, qui esl de la même couleur que Je fond des ailes. Le dessous des quatre ailes est beaucoup plus pâle que le dessus, et manque des quatre points oc< liés qu'on aperçoit sur celui-ci. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des aihs. Cete description concerne les deux sexes, qui ne différent entre eux que par la forme des an- tennes et de l'abdotïien. On ne connaît point encore la chenille de cette Phalène, qui varie beaucoup, et dont les variétés finissent par se confondre avec celle de la Puncta.' lia. D'après cela nous ne serions pas étonnés que ces deux espèces n'en tissent qu'une , d'autant mi< ux qu'on les trouve en même temps» t dans les mêmes localités. Ceprtuiant, comme la plupart des auteurs en ont fjit deux espèces distmcles, nous nous sommes conformés à leur opinion , en a;tendant quede nouvelles observations vien- nent la détruire ou îa confirmer. Nota. C'est à tort que les auteurs de l'article Phalène dans l'EnryclopéJie rapportent à cette espèce celle décrite et figurée dans Degeer, totn. 11, pag. 36(), pi. G, fig. 7, de ses Mémoires. Cette dernière esl incontestablement la Pcndularia, ainsi qu'on peut s'en convaincre en lisant attentivement la description d* cet auteur. 30 HISTOIRK NATURELLE DCCXXXIV. ÉPHYRE PUPILLÉE. EPHYRA PUPILLARIA. (PI. 172, fig. 2.) Cabera PUPILLARIA. Treits. Schmelt. von europ. loin. vi. I" part. pag. 364. "" n. Glomktra PUPILLARIA. Huhii. tab. i3. fig. 69. (mas.) Envergure, 9 lignes el demie. Cette espèce, la plus petite du genre, a ses quatre ailes en-dessus couleur de chair, et char- gées seulement sur leurs bonis d'atomes rouges à peine marqués. On voit au centre de chacune d'elles un point brurj ou ferrugineux, surmoulé d'un plus petit [)omt à peine visible de couKur blanche. La frange est rose. Le dessous des quatre ailes est d'un rougeâtre- pàle sans les quatre points pupilles du dessus. La tête, le corps et les antennes sont de la cou- leur des ailes. Celte description ne concerne que le mâle. La femelle nous est inconnue ainsi que la chenille. Cette espèce se trouve en Dalmatie, en Italie et dans le midi de la France. Elle paraît en sep- tembre dans les environs de Montpellier, sui- vant M. Adrien de Villiers , (jui nous a envoyé l'individu que nous avons fait figurer. DES LÉPIDOPTÈRE S. 3l DCCXXXV. ÉPHYKE ARRONDIE. EPHYRA GYRARIA. (PI. 172, fig. 3.) Cabera gyraria. Treits, Schmett. von europ. tom. vi. 1" part. pag. 366. n" 12, et tom. vu. pag. 2 1 3. Geom. gyrata. Uubn. lab. 84. fig. 434- (>"as.) et io4. fig. 543. Envergure, i pouce. Lhs quatre ailes sont eu -dessus d'un jaune- d'ocre léi^èrement lavé de rose, avec un point blanc cerné de noir ei de pourpre surleiir lisque. Ce point est placé entre deux lignes sinueuses de poin s Iruns ou noirs cernés de pourpre, don l celle qui avoi.sine la base est à peine marquée. La côte des ailes supérieures et la frange sont pourpres. Le dessous des quatre ailes est en tout sem- blable au dessus, excepté qu'il est d'une nuance plus pâle. La tète et le corps sont de la couleur des ailes, avec un point briui sur chaque serment de 1 ab- domen. Les antennes .sont pourpres. 'ia HISTOIJRF JVATUllELLE Cette description ne concerne que h teiiiello. Le mâle nons esi inconnu. Cotte jolie espè( e , dont les premiers états n'ont pas t ncore été ol)servés se trouve ^n Dal- matie , en Italie et dans le midi de la Fr.mce. L'individu fii^uré a été pris dans les enviions de Montpellier, pai M. le docteur Rambiir. DES LKPIDOPTÈRES. 33 DCCXXXVI. ÉPHYRE OCELLÉE. EPHYRA OCELLARIA. (PI. 172, fig. 4.) Cabera OCELLARIA. Treits. Schmett. von europ. tom. vi. 1'* part. pag. 36o. fig. 8. Geometra OCELLARIA. Hubii. tab. i3. fig. 64. (mas.) Geometra albiocellaria. Esp. tom. v. lab. 43. fig. 7. Borkh. tom. v. pag. 265. n" 1 15. Envergure, 12 à i3 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune- d' ocre-clair, avec la moitié de leur largeur, à partir du bord interne , fortement ombrée de brun et de roux. On voit sur leur disque une grande pupille blanche cernée de noir, laquelle est placée entre deux lignes courbes et sinueuses de points noirs. Chaque aile est en outre traver- sée, dans le milieu, par une bande brune étroite, et près du bord terminal par une ligne de métiie couleur, parallèle à ce même bord. La frange est roussâtre. La tête, le corps et les antennes sont d'un jaune-roussâtre. N'ayant pu nous procurer cette espèce en na- NocTURNEs, V. — V' Partie. 3 34 HISTOIRE NATURELLE ture, la description et la figure que nous en donnons sont faites d'après Hubner. M. Treit- schke dit qu'on la trouve dans les environs de Vienne et en Hongrie, en même temps que l' Omi- cronaria; mais probablement elle habite aussi la France, et aura été confondue avec la Gyraria, celle de ses congénères qui lui ressemble le plus. Ses premiers états ne sont pas connus. DES LÉPIDOPTÈRES. 35 DCCXXXVIl. ÉPHYRE SUSPENDUE. EPHYRA PENDULA.RIA.. (PL 172, fig. 5.) Cabera PENDULARiA. Trcits. Schmett. von europ. tom, vi. !'« part. pag. 36i. d° 9. et tome vu. pag. 2i3. Geometra PENDULARIA. Limi. fVien. Verz. lllig. Borkh. Gotze. Brahm. Rossi. Esp. tom. v. tab. 26. fig. 3-5. Hubn. tab. i3. fig. 6S. (mas.) Larv. lep. v. geom. i. Ampl. L. a. b. fig. I. a-c, Clerck, tab. 7. fig. 5. PHALiENA PENDULARIA. Fabr. Ent. syst. suppl. 45 1. 63-64. Schranh. Schwarz. Phal. albipunctata. Berl. Mag. NaturJ. Geom. albipunctata. Gotze. Geom. pupillaria. Brahm. La suspendue (g. pendulaRIa). Devill. Entom. linn. t. 11. pag. 3i'3. ijo 441. La phalène a chrysalide suspendue. Degeer. tom. n. pag. 35o. tab. 6, fig. 7. Envergure, 11 à 12 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc- sale finement sablé de gris, avec un petit o cerné de ferrugineux au centre de chacune d'elles. Cet o est placé entre deux lignes courbes de points noirs, dont une, souvent à peine marquée, est prèsde la base, et l'autre, toujours très-distincte, 3 36 HISTOIRF. NATURELLE traverse l'aile, à peu de distance du bord termi- nal. Entre celle-ci et ce même bord, on voit une bande maculaire et interrompue d'un gris-noi- râtre, boucoup mieux marquée sur les ailes su- périeures que sur les inférieures. Le milieu de chaque aile est en outre traversé, mais pas tou- jours, par une ombre brune ou roussâtre. Enfin la frange , qui est de la même couleur que le reste des ailes, est séparée de leur bord par une ligne de points noirs. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que par l'absence de la ligne de points près de la base. La tête , le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen et des antennes , dont les barbules sont noirâtres dans le mâle. La chenille est tantôt d'un brun-feuille-morte, tantôt couleur de rouille , mais le plus souvent d'un joli vert , avec la tête et les pattes rouges. Dans les trois variétés, elle est marquée dans toute sa longueur de plusieurs lignes jaunes très- fines, dont la plus apparente est celle qui passe au-dessous des stigmates. Cette chenille vit sur Vaune et le bouleau. Sa couleur influe sur celle de in chrysalide , qui est verte si la chenille est DES LÉPIDOPTÈRES. 3^ verte , et d'un gris-rougeâtre si elle appartient aux autres variétés : dans les deux cas cette chry- salide est parsemée de petits points noirs , avec une bande loDgitudinale de la même couleur de chaque côté du corps, sur les étuis des ailes, et deux lignes semblables, mais plus fines, au-des- sous de la poitrine. Elle est coupée carrément, avec deux petites pointes mousses du côté de la tête, et elle est conique et très-pointue dans sa partie postérieure. Elle est suspendue horizon- talement et en plein air, comme celle de la Punc- taria. L'Éphyre Suspendue est commune dans les bois d'aunes et de bouleaux. Elle paraît pour la première fois en mai, et pour la seconde en juillet et août. Wj 38 HISroiRE NAIIIRKLLE DCCXXXVill. EPHYIŒ ORBICULAIRE. EPHYRA ORBICULARIA. (PI. 172, fig. 6.) Cabera ORBICULARIA. Tietts. Schmett. von europ. lom. vi, i'« part. pag. 364. n" 10. Geometra ORBICULARIA. Hubn. fab. 12. fig. 60. (mas.) Envergure, 1 1 lignes. Le fond des quatre ailes en-dessus est d'un blanc-sale fortement chargé d'atomes bruns qui l^s font paraître comme cendrées, au premier coup d'œil. Chacune d'elles est marquée au centre d'un petit o ou point blanc, cerné de ferrugineux. Ce point est placé entre deux lignes brunes, dont une anguleuse près de la base, et l'autre ondulée ou dentelée près du bord terminal : celle-ci est ponctuée de noir. Le milieu de chaque aile est en outre traversé par une raie brune dentelée, plus ou moins marquée suivant les individus. Enfin la frange . d'un gris-pâle, est précédée immédiate- ment d'ime rangée de points noirs. Le dessous des quatre ailes est plus pâle que le dessus, et sans aucune des lignes ou raies qu'on remarque sur celui-ci. DES LÉPIDOPTÈRES. Sq La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme des an- tennes et de l'abdomen. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus , se trouve en Dalmatie , en Italie et dans le midi de France. L'individu figuré nous a été communiqué par M. le docteur Rambur, qui l'a pris dans les environs de Montpellier. 4o HISTOIRE NATURELLE DCCXXXIX. ÉPHYRE OMICRON. EPHYRA OMICRONARIA. (PI. 172, fig. 7.) Cabera OMICRONARIA. Treits. Schmelt. von europ. t. vi. i'« part. pag. 358, n° 7. Geometra OMICRONARIA. fVicn. Verz. Illig. Borkh. Esp. tom. V. tab. 26. fig. i et 2. Hubn. tab. iS. fig. 65 (mas.) PHALiENA OMICRONARIA. Schrank. Gutze. Phal. annularia. Fabr. Ent. syst. m. 2. 147. S/\o. Gotze. Geom. pendularia. Lang^ Verz. Phal. annulata. Naturf, Gotze. Scriba. La mariée (g. annularia). Devill. Entom. linn. tom. n. pag. 3 18. n° 454- Les quatre omicrons. Geojf. Ins. par. tom. 11, pag. i44- n° 71. La phal. omicron (ph. omicron). Encycl. mélh. tom. 10. pag, 88. n" SS. Réaumur. Insecl. tom. 11. pag. 3^5. pi. 3i. fig. 16. Envergure, 1 1 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune très-pâle, plus intense à leur bord. On voit sur chacune d'elles, savoir : près de la base, une pe- tite ligne noire formant un 3; au milieu, un petit o de la même couleur avec le fond blanc; au-delà de cet o, une bande brune, ondée et .XtX'turiie.f halcnilcs /'/.r/xui iM ^ .'.^m r Dumen,/ Pinxù rt Dirarû . I KpluTe Kv^\f. ( /',)r,truu\\\iAudiuV^^/ii////v/7/lèm.(l.la. OrVievAiùri.- /Ûrfin/i/tt/M / \cu DES LÉPIDOPTÈRES. 4* bordée extérieurement d'une ligne noire dente- lée; et entre celte bande et le bord terminal une raie de même couleur parallèle à ce même bord. Enfin la frange, qui est jaunâtre, est précédée d'une ligne noire interrompue par les nervures. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc sa- tiné , et traversé par une ligne grise ondée et dentelée. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen et des antennes. Celles-ci sont plutôt ci- liées que pectinées dans le mâle. La chenille de cette espèce est encore peu con- nue ; tous les auteurs qui en ont parlé ne l'ont fait que d'après Réaumur, dont voici les propres expressions : « J'ai eu une Arpenteuse en bâton « de l'érable, de moyenne grandeur, qui était « toute verte et d'un beau vert; elle se transforma « en chrysalide le 21 juin, sans entrer en terre. « Le papillon parut au jour le premier juillet. » Vient ensuite la description du papillon , qui se rapporte parfaitement, ainsi que la figure qu'il en donne, à V Omicronaria. Il résulte du texte de Réaumur que la chenille dont il s'agit vit sur V érable [acer campestre), et iju'elle reste très-peu de temps en chrysalide; /ja HISTOIRE NATURELLE mais l'auteur ne dit rien de la forme de cette chrysalide, ni si elle était attachée transversale- ment par un lien de soie, comme il le dit de celle d'une autre Phalène qui se rapporte à notre Punctaria. Sans doute il n'eût pas manqué d'en faire la remarque, s'il s'en fût aperçu. Cepen- dant, il serait assez étonnant que V Omicronaria, qui dans l'état parfait ne peut être séparée de la Punctaria et de la Pendularia , s'en éloignât par sa manière de se transformer. Nous invitons les amateurs, qui élèvent des chenilles, à vérifier si cette anomalie existe réellement. L'Éphyre Omicron paraît d'abord en mai et ensuite en juillet et aopt. Il faut battre les haies et les buissons où croît l'érable pour la faire envoler. Elle n'est commune nulle part. Je l'ai prise quelquefois dans la forêt de St-Germain. DES LÉPIDOPTÈRKS. 4^ III. Chenilles à dix pattes. GENRE DOSITHÉE. 25. GENUS DOSITHEA. Mihi GEOMETRA. Linn. Borhh. Illig. fFien. Verz. elc. PHALiENA. Geojj. Fab. Latr. Encycl. méth. etc. ID^A ET ACIDALIA. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes ciliées dans les mâles et simples dans les femelles. — Bord terminal des ailes simple et entier. — Corselet étroit et squammeux. — Les quatre ailes marquées d!un point h leur centre sur un fond uni, et traversées vers leur extrémité par une ligne sinueuse et accompagnée ordi- nairement de taches confluentes , — Palpes très courts, — Trompe longue. Chenilles et chrysalides inconnues. Ce genre est un de ceux que nous avons formés aux dépens de celui que M. Treitschke nomme Idœa^ et que nous avons supprimé comme ren- fermant les espèces les plus disparates. Toutes celles dont il est ici question ont pour carac- tère principal d'avoir les ailes traversées vers leur extrémité par une bande plus ou moins iuacu- laire. On les trouve pour la plupart en juillet 44 HISTOIHE NATURELLE dans les bois; quelques-unes seulement préfè- rent les prairies. Toutes se tiennent, dans l'état de repos, appliquées, les ailes étendues et irès- écartées, les unes sur les feuilles ou contre le tronc des arbres , et les autres contre les murs et les clôtures en planches. On n'en connaît encore aucune sous forme de chenille ou de chrysalide. Les quatorze espèces que nous rapportons à ce genre peuvent être groupées ainsi qu'il suit , SAVOIR : Fond des quatre ail 8, en-dessus. . D'un blanc pur. D'un blanc-sale. iD'un jauaâtre-pàle Gris Roussâtre , ( Ornatoria, ' \ Decoraria. ( Filicaria, ' (^ Rusticaria. iBisetaria, Scutularia. Reversaria. Politaria. Contiguaria. Immutaria. Incanaria. Lœvigaria. {Pusillaria. Moniliaria. ^^^^ DES LÉPIDOPTÈRES. 4^ DCCXL. DOSITHÉE ORISÉE. DOSITHEA ORNATARIA. (PI. 173, fig. i.) IdjEA ornata. Treits. Schmett. von europ. t. vi. 1" part, pag. 283. n" i5. Geometra ornataria. Esp. t. v. tab. 5i. fig. 2-4. Hubn. tab. i4. fig. 70. (mas.) Geom. ornata. JVien. Verz. Illig. Gotze. Borhh. Phal^na ornata. Fabr. Entom. syst. m. 2. 201. 262. Scopoli. Rossi. Phal. institata. Berl. Mag. ISaturf. L'ornée (g. ornata), Devill. Ent. linn. tom. 11, pag. 362. n" 568. et tom, iv, page 5io. Phalène ornée (ph. ornata). Encycl. méthod. tom. x. pag. 85. n° 49. Envergure, 10 lignes. Les quatre ailes sont blanches en-dessus, avec un point noir discoidal sur chacune d'elles. Elles sont traversées, savoir : près de la base, par deux lignes grises ondées, souvent à peine marquées, dont une passe sur le point dont nous venons de parler; près du bord terminal, par deux bandes sinueuses et maculaires, dont celle qui précède immédiatement la frange est entièrement grise : l'autre se compose de huit lunules, dont quatre 46 HISTOIRE. NATURKLLE d'un gris-bleuâtre et quatre d'un brun-roussâtre; ces huit lunules sont bordées, du côté externe par une ligne noire ondulée , et sont disposées de manière qu'aux deux premières,qui sont grises en partant du sommet de l'aile, il en succède deux brunes, et ainsi de suite jusqu'au bord interne. La frange, légèrement dentelée, est entrecoupée de gris et de blanc, et traversée dans sa longueur par deux lignes noires interrompues. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, excepté que les bandes en sont moins mar- quées, et que la base des ailes supérieures est grise. La tête et le corps sont blancs, et les antennes roussâtres. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen et des antennes. V Ornataria est commune dans tous les bois, principalement ceux en buissons. Elle vole pour la première fois en mai et juin, et pour la se- conde en août et septembre. Ses premiers états ne sont pas connus. (^^^ DKS LÉPIDOPTÈRES. 47 DGCXLI. DOSITHÉE DÉCORÉE. DOSITHEA DECORARIA. (PI. 178,%. 2.) Id^ea decorata. Treits. Schmett. von eiirop. t. vi. i"'* part pag. 285. n° 16. Geometra DECORARIA. Hubu. lab. 14. fig. 71. (mas.) Gotze. Borkh. PHALiENA ciNERATA. Fobr, Ent. syst. III. 2. 200. aSg. La cendrée (g. ciwerata). Decill. Entom. linn. tom. 11. pag. 377, n» 607. Envergure, 9 a 10 lignes. Cette espèce est absolument semblable à la précédente pour le dessin de ses ailes; mais ce dessin est constamment plus prononcé , et les lunules de la bande terminale sont d'une teinte plus bleuâtre que dans VOrnataria , en même temps qu'elles sont d'une couleur uniforme sur les ailes inférieures. D'ailleurs la ligne du mi- lieu est toujours bien marquée , tandis qu'elle manque souvent dans VOrnataria. Du reste , la description de l'une peut convenir à l'autre , ce qui nous dispense d'entrer dans de plus longs détails. 48 HISTOIRE WATURFLLE La Decoraria se trouve clans les mêmes en- droits et en même temps que V Ornataria ; mais elle est beaucoup moins commune , et je ne l'ai jamais prise aux environs de Paris. L'individu figuré a été trouvé par M. Cauchy, dans les en- virons de Bourbonne. J'en possède un autre qui m'a été envoyé par M. Adrien de Villiers, de Montpellier. DES L F. P I D O P T V. l\ 1. S. ^9 DCCXLTI. DOSITHÉE DE \A FOUGERE. DOSITHEA. FILICARIA. (PI. 173, fig. 6.) AciDALiA FILICATA. Treits, Schmett. von euiop. loin. vi. 2« part. pag. 45. n° 3o. Geometra FILICATA. Hubii. tab. 46. fig. 238. (fœm.) PHALiNF, DE LA FOUGÈRE (g. filicata). Encycl. méth. l. X. pag. 82. n° 34. Envergure, 7 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc-sale et légèrement lavé de jaunâtre à leur extrémité, avec le tiers de leur longueur, à partir de la base, d'un brun-noir plus foncé sur les supérieures que sur les inférieures. Chaque uile est en outre mar- quée, au milieu, d'un point noir discoïdal, et tra- versée près du bord terminal par une bande si- nueuse et maculaire d'un gris-bleuâtre, qui se divise ordinairement en tiois taches arquées. La frange est légèrement roussâtre ou jaunâtre. Le dessous ne diffère du dessus que parce qu'il est généralement d'une nuance plus pâle. La tête, le corps et les antennes sont d'un brun-noirâlre. Cette description concerne les deux sexes. NocTiiHiNKS, V. — V' Partie. f\ 5o HISTOIRE NATURELLE J'ignore pour quel motif on a donné à cette es- pèce, dont la chenille n'est pas connue, le nom de Filicaria qui semblerait indiquer qu'elle ha- bite de préférence, dans l'état parfait, les endroits où croît la fougère; tout ce que je puis dire, c'est que je l'ai toujours trouvée dans des localités où il n'y avait pas la moindre apparence de cette plante. Elle parait à la tin de mai ou au com- mencement de juin. Elle est commune dans le midi de la France, dans les endroits secs et dé- couverts; mais je ne l'ai jamais vue en plus grande quantité que dans la promenade des Cassines de Florence, dans un voyage que je fis en Italie en 1822; il suffisait de battre la haie qui borde cette promenade du côté de l'Arno, pour en faire sor- tir des essaims. Cette haie , autant que je puis m'en souvenir, était en faux acacia ou robinier. .^22) DES LEPIDOPTERES. 5i DCCXLIII. DOSITHÉE RUSTIQUE. DOSITHEA. RUSTICARIA. (PI. 174, fig. 4.) A.CIDALIA RUSTiCATA. Treits. Schmett. von europ. tora. vi. 2* part. pag. 44- n° 29. Geometea RUSTICATA, ^m^w. t. /jô. fig. ilii» (mas.) fVien, Verz. Illig, Borkh. Gotze. Fabr. Ent. syst. m. 2. 189. 218. La rustique (g. rusticata). Devill. Ent. linn. tom. iv, pag. 507. Envergure, 7 lignes à 7 lignes et demie. Il est difficile de ne pas confondre cette espèce avec la précédente, au premier coup d'œil; ce- pendant, avec un peu d'attention, on voit qu'elle en diffère par les caractères suivants : 1** Chaque aile, au lieu d'être d'un brun-noir depuis la base jusqu'au tiers de sa longueur, comme dans la FLlicaria^ est traversée au milieu par une bande sinueuse de cette même couleur, laquelle bande englobe le point noir discoïdal qui, dans la Filicaria^ est placé sur la partie blan- che de l'aile. Q" La frange est précédée d'une série de points noirs qui manquent toujours dans la Filicaria. Du reste, les deux espèces se ressemblent assez 52 HISTOIRE NATURELLE pour que la description de l'une puisse s'appli- quer à l'autre. Cette petite Phalène, dont les premiers états ne sont pas connus, n'est pas rare dans les envi- rons de Paris ; je l'ai prise souvent en juin, ap- pliquée contre les ormes du Champ-de-Mars. DES LÉPIDOPTÈRES. 53 DCCXLIV. DOSITHÉE TRUIE. DOSITHEA BISETARIA. (Pi. 173, fig. /|.) Id^a BisETATA. Treits. Schmett. von europ. l, vi. 2* part, pag. 287. 11° 18. Phal. BISETATA. Bcfl. Mag. Naturf. Geom. BISETATA. Borkii. Gotze. Geom. scutularia. Hubn. tab. i4. fig- 73. (fœm.) Envergure, 9 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc-sale ou jaunâtre , et traversées, vers leur extrémité, par une bande maculaire interrompue et com- posée de plusieurs taches noirâtres et tirant un peu sur le bleuâtre. On voit en outre sur chaque aile un point discoïdal noir, avec deux lignes transverses grises sur les supérieures et une seule sur les inférieures. La frange est simple et de la couleur du fond des ailes. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce qu'il est généralement d'un ton plus pâle. La tête, le corps et les antennes participent de la coideur des ailes. 54 HISTOIRE NATURELLE Cette description concerne les deux sexes. Hubner a confondu mal à propos cette espèce avec la Scutularia, dont elle est très-distincte. Elle vole en juillet dans les bois de chênes, mais nulle part abondamment. Ses premiers états ne sont pas connus. yoctiirtu's. Plialéiiilos. j'/.i'uxia. %M0 Wf^ /> VHmfnil ràuni <•/ Jhn:r{t . -. lli. Vleillie/^r.ïm./-.V ''^"'" '^ ''' " Invar. ablo/A./,,«^rAirV lo.u. DKS LlîPI DOI» I KH ES. 55 DCCXLV. DOSÏTHÉE ÉCUSSONNÉE. UOSITHEA. SCUTUIARU. (PI. ilâ, fig. >■■) iD^ASGiiTULATA. Treits. Schmett. von e.irop. loin. vi. 2« pan. pag. ^88. n° 19. Geometra scuTULATA. f^ien, Verz. llUg. Borkii. lom. v. 5*2'2. n° 266. Geom. scutular.a. Hubn. tab. 14. fig- 7^. (^œ.n.) Phal. scutata. Fabr. Ent. syst. m. 1. 202. 271. Phal. DiMiDiATA. Berl. Mag. tome iv. 602, n» 67. L'écussonnée(g. scutata). Devill. Ent. linn. t. iv. p. 5n. Envergure, J9 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc-sale ou jaunâtre, et traversées vers leur extrémité par une bande maculaire d'un gris-roussâtre. On voit en outre sur chaque aile lui point discoïdal noir, avec deux lignes grises transverses sur les supérieures, et une seule sur les inférieures : ces lignes sont souvent à peine marquées. Enfin la frange est simple et de la couleur du fond des ailes. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce qu'il est généralement plus pâle. 56 HISTOIRF, NA.TURELLE La tête, le corps et les antennes sont du même blanc que les ailes. Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce , dont les premiers états ne sont pas connus, vole en juillet dans les prairies qui avoisinent les bois. DES LÉPI DOPTÈRES. 67 DGCXLVI. DOSIÏHÉE RETOURNÉE. DOSITHEA REVERSARIA. (PI. 173, fig. 3.) lOiEA REVERSATA. Tteits . SchmeU , von europ. I. vi. 2* [jart. pag. 286. n" i-^. Envergure, 10 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaunàtn-- pâle, avec une bande marginale grise traversée dans sa longueur par une suite de lunules blan- châtres. Chaque aile est en outre traversée au milieu par une raie brune sinueuse, à peine mar- quée, avec un point discoidal noir. La frange est jaunâtre, et précédée d'une série de petits points noirs à peine visibles. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que par la nuance moins foncée de la bande marginale. La tète, le corps et les antennes sont de la cou- leur des ailes. Cette description ne concerne que la femelle; le mâle nous est inconnu. M. Treitschkeest leseul auteur,à notre connais- sance, qui décrive cette espèce, dont la chenille n'est pas connue. L'individu figuré a été pris par nous dans le département de la Lozère. 5S fl I s r O 1 R E K A T U R L: L L K DCCXLVII. DOSITHÉE LUISANTE. DOSITHEA POLITARIA. (PI. i74,fig. 3.] Geometra POLITARIA. Hubu. tab. i-i. fig. 6i. (mas.) Envergure, 7 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus et en-dessous d'un blanc-jaunâtre luisant, avec une large bande marginale d'un gris-bleuâtre , qui laisse aperce- voir la couleur du fond par intervalle, et la côte des supérieures roussâtre. Chaque aile est en outre traversée au milieu par une ligne grise si- nueuse, et marquée d'un point noir discoïdal. La tète, le corps et les antennes sont jaunâtres. Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce, figurée dans Hubner, n'est men- tionnée dans aucun autre auteur à notre connais- sance. Elle nous a été communiquée par M. le docteur Rambur, qui l'a prise dans les environs de Tours. Ses premiers états ne sont pas connus. DKS LÉPIDOPTÈK KS. ÔQ DCCXLVIIT. DOSITHÉE CONTIGUE. DOSITHEA CONTIGUARIA. (1^1. 174, fig. i.) lbM\ IMMUTATA. Tiei'ts. Schmell. von europ. t. vi. 2* part, pag. 278. n° i3. Geometra CONTIGUARIA. Hubn. tab. 'm. fig. io5. (mas.) Envergure, 9 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc lé- gèrement jaunâtre et finement sablé de noirâtre, avec trois raies transverses et anguleuses d'un gris-roussâtre sur chacune d'elles. Ces trois raies se terminent à la côte des ailes supérieures par trois points bruns. Chaque aile est en outre mar- quée,au centre, d'un petit point noir qui manque quelquefois sur les supérieures, et traversée près du bord terminal par une bande étroite et den- telée, d'un gris-bleuâtre. Enfin la frange est rous- sâtre , et précédée immédiatement d'une ligne noire interrompue par les nervures. Le dessous des quatre ailes offre (juelques-uns des linéaments du dessus sur un font! beaucoup plus pâle. 6o HISTOIRE NATDKELLE Celte description concerne les deux sexes. Celte espèce se trouve en même temps et dans les mêmes lieux que Vlrnmutarùi , avec laquelle nous pensons que M. Treitschke a eu tort de la confondre. DES LÉPIUOPTKRFS. 6l DCCXLIX. DOSITHÉE INVARIABLE. DOSITHEA IM MUTA RI A. (PI. 173, fig. 8.) Id/EA iMMUTATA. Treits. Schmett. von eiirop. t. vi. 2«part. pag. 278. n" i3. Geometra immutata. fVien. Ferz. Illig. Linn. Borkh. Lang^ Verz. Gotze. Rossi. Clerck. pi. 6, fig. 122. Geometra immutaria. Hubn. tab. 20. fig. 108. (mas.) La variable (g. immutata). Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 35o. n" SSg. JjEs atomesaune bande. Geojj. lom. 11. pag. i4o, n"63. Envergure, 10 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc-sale sablé de brun, avec nn point noir au centre de chacune d'elles. Elles sont en outre traversées par quatre lignes ou raies dentelées d'un gris- brun , dont l'avant-dernière , en partant de la base, est plus marquée que les autres , qui sont nébuleuses. Une série de petits points noirs pré- cède la frange , qui est simple et d'un gris-blan- châtre. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc- sale uni. 6q. histoire naturelle La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce se trouve partout, sans être ce- pendant aussi commune que Vlncanaria^ du moins aux environs de Paris. On la rencontre en juillet et août, appliquée contre le tronc des arbres, les murs, les clôtures en planches, etc. Ses premiers états ne sont pas connus. '-^è DES LÉPI DOP T RU KR. 63 DCCL. DOSITHÉE VIEILLIE. DOSITHEA. INCANARIA. (PI. ijS, fig. 7.) Id/ea incanata. Treits. Schmelt. von europ. t. vi. 2* part. pag. 281. n° 14. Geom. incanata, Verz. fVien. Illig. Linn. Gotze . Mûller. Geom. INCANARIA. Hubn. tab. 20. fig. 106. (fœm. ) Geom. dilutaria. Hubn. tab. 19. fig. 100. (mas.) Geom. \ircularia. Hubn. tab. 19. fig. 104. (mas.) La vieillie (g. incanata)? Devill, Entom. linn. tom. 11. pag. 35o. n« 538. Envergure, 637 lignes. Cette espèce ne diffère guère de la précé- dente que par une plus petite taille, et parce que les lignes qui traversent ses quatre ailes sont in général mieux marquées. Du reste, la descrip- tion de l'une s'applique parfaitement à l'autre, excepté toutefois pour le dessous, qui dans V In- canaiia laisse apercevoir une partie du dessin du dessus , tandis que le fond en est uni dans XJmmutaria. \j Incanaria est très commune partout. On la trouve, dans le courant de Télé, dans les mêmes endroits que la précédente, et il paraît qu'elle 64 HISTOIHF, NATURELLE a deux générations par an, car je l'ai prise égale- ment en octobre. Ses premiers états ne sont pas connus. Nota, Devillers rapporte à cette espèce celle qui est repré- sentée dans Clerck, sous le même nom (tab. 3, fig. 3); mais cette figure est beaucoup trop grande pour être celle de l'/«- canaria. Elle est, au reste, si grossièrement faite , qu'il est impossible de deviner ce qu'elle représente. <^^ DES LÉPIDOPTÈRES. 65 DCCLI. DOSITHÉE POLIE. DOSITHEA. L^EVIGARIA. (PI. 17/», H- (">■) Idm\ rvEViCATA. Treits. Schraett. von europ. t. vi. 2» part. pag. 291. n° 21. Geometra L^viGATA. fFieu. Verz. Illig. Gotze. Phal^na l^bvigata. Fabr. Entom. syst. 111. 2. 197. 247. Scopoli. Ent. cain. pag. 23o. n° 675. Geom. la:vigaria. Hubn. lab. i/j. fig. 74. (<"«'"•) Geom. moniliata. .BoMA. Europ. Schm. v. s, 620. n° 260. La luisante (g. l-evigata). Devill. Entom. linn. tom. iv. pag. 509. Envergure, 7 lignes el demie. Elle est presque aussi petite que la Pusillaria. Ses quatre ailes sont grises en-dessus, avec leur centre plus clair, et deux lignes noires transverses sur chacune d'elles. Ces lignes sont légèrement ondulées , et beaucoup plus marquées sur les ailes supérieures que sur les inférieures, où elles sont quelquefois à peine visibles. La frange est d'un gris-foncé et précédée d'une série de points noirs ou bruns. Le dessous des qu.atre ailes est d'un gris-clair, avec quelques vestiges des lignes du dessus. Nocturnes, V. —I" Partie. 5 G6 HlSTOlIli: NATURELLE J.a tète, le corps et les antennes hont d'un gris-foncé. Cette description concerne les deux sexes. Cette petite espèce , dont les premiers états ne sont pas connus , se trouve dans les mêmes lieux et en même temps que la Moniliaria. Elle est très-commune sur les bords du Rhin, suivant Borkhausen. I 1^' . \ih-li^cjr4l ■ 1 Dositllée (\,„tioHo/C,:.///i»>.//-^/y femelle. 2 Wem Kcus.sonnée X/;Y//./^/-/./y (^nu-Q.-. () [(1 . Polie / /.ir-iit/ju/Ki / <'ein. DES LÉPIDOPTÈRES. G^ DCCLII. DOSITHEE NAINE. DOSITHEA PUSILLARIA. (PI. 173, fig. 5.) AciDALiA PUSILLARIA. Treits. Schmett. von euiop. loin. vi. 1* part. pag. 11. n° 6. Geometra PUSILLARIA, Hubfi. tab, 19. fig. gç). (fœm.) Geom. FUSILLAT a. IlUg. Lasp . Envergure, 6 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un roux- pâle, et traversées par trois lignes sinueuses et ondulées, brunes, ainsi que par une bande ina- culaire de la même couleur. Cette bande, située à peu de dislance du bord terminai, se compose de cinq à six taches ovales réunies deux par deux. Chaque aile t st en outre marquée au cenlre d'un point noir. Enfin la frange, d'un roux plus foncé que le reste des ailes , est précédée d'une" série de petits points noirs. Le dessous des quatre ailes est d'un roux-pâle uni. La léte, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes. On rencontre cette petite espèce en juillet sur les haies, et plus souvent sur les clôtures en plan- ches. Elle n'est pas très-commune, et ses premiers états ne sont pas connus. 5. 68 HISTOIRE N A TTJRFLLE DCCLIII. DOSITHÉE CHAPELET. DOSITHEA. MONILIARIA. (PI. 174, fig. 5.) Id^\ MONiLiATA. Trcîts . Schmctt. von europ. tom. vi, 2* part. pag. 290. n° 20. Geometra MONILIATA. JVieii. Verz. IlUg. Gotze. Phal^na MONILIATA. Fabi\ Ent. syst. m. 2. 196. 245. Geom. MONILIARIA. Hubii. tab. 12. fig. 69. (fœm.) La COQUILLE (g. moniliata). Dev'ill, Entom. linn. tom, iv. pag. 509. Envergure, 8 lignes et demie. Les quatre ailes ont leurs deux surfaces abso- lument semblables. Sur un fond jaunâtre et lé- gèrement chargé d'atomes bruns, elles sont tra- versées par trois lignes très -fines et presque noires , dont une arquée près de la base , une très-sinueuse au milieu , et une qui l'est beau- coup moins près du bord terminal. Entre ces deux dernières lignes , on voit une rangée de taches orbiculaires blanchâtres, bordées de roux et disposées comme les grains d'un chapelet ou d'un collier. Chaque aile est en outre marquée, sur le disque , d'un petit croissant noir qui se réunit à une quatrième ligne transverse moins; DKS LÉPIDOPTÈRES. 69 bien écrite que les autres, sur les supérieures seulement. Enfin la frange, qui est simple et jau- nâtre , est précédée d'une série de petits points noirs placés à l'extrémité des nervures. Cette jolie petite espèce vole dans les quinze premiers jours de juillet, sur les prairies arides des montagnes. Elle est rare, et il est surtout dif- ficile de se la procurer fraîche. Ses premiers états ne sont pas connus. L'individu figuré fait partie de la collection de M. Boisduval. vâiJ ',"1 >:">\a .07: " M( (Il Au fO HISTOIRE NATURELLE III. Chenilles à dix pattes. GENRE ACIDALIE. 26. GENUS ACIDA.LIA, Treitschkc. GEOMETRA. Linn. Borkh. fi^ien. Ferz. lllig. etc. PHALiENA. Geojj. Fabr. Latr. Encycl. mélh. e»c. ENNOMOS ACIDALIA, CABERA ET ID^A. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes ciliées dans les mâles et simples dans les femelles. — Bord terminal des ailes simple et entier. — Corselet étroit et squammeux. — Les quatre ailes traversés par des lignes parallèles., tantôt droites., tantôt ondulées ou sinuées y et dont le nombre varie de trois à cinq., sur unfonduni. — Un point au milieu de chaque aile sur le plus grand nombre des espèces. — Palpes très courts. — Trompe longue. Chenilles effilées sans tubercules y h anneaux bien distincts et à tête arrondie. — Chrysalide contenue ordinairement entre des feuilles retenues par quelques fils. En adoptant ce genre créé par M. Treitschke, nous l'avons restreint aux espèces dont les quatre ailes sont semblables pour la couleur, comme DES L:éPIDOPTÈRES. Tl pour le dessin; et nous avons rattaché les autres, c'est-à-dire celles dont les ailes inférieures sont différentes des supérieures, aux Larentia du même auteur. D'ailleurs les premières ont les antennes plus ou moins ciliées, et quelquefois peclinées dans les mâles, tandis que les secondes les ont simples dans les deux sexes. Nous avons com- pris de plus dans le genre Aciclalia^ nn EnnomoSy deux Cabera et cinq Idaa de lentotnologiste de Vienne. Enfin ce genre, tel que nous l'avons mo- difié, se compose de dix-neuf espèces , dont le caractère principal est d'avoir les quatre ailes traverséespar deslignes parallèles, tantôt droites, tantôt ondulées ou sinuées , et dont le nombre varie de trois à cinq, sur un fond unicolore. La plupart des Acidalies se trouvent dans les clairières des bois où croissent de hautes herbes ; quelques-unes seulement volent dans les prai- ries. Toutes ne paraissent qu'une fois par an , et le plus grand nombre en juin et juillet. Quel- ques-unes seulement ont été observées dans leurs premiers états Toutes celles de leurs che- nilles qui sont connues sont effilées, sans tuber- cules , avec la tête ronde et les incisions qui séparent les anneaux très-prononcées; elles se renferment ordinairement entre des feuilles re- tenues par quelques fils pour se changer en chry sali de. ya HISTOIRE NATURELLE Les dix-neuf espèces comprises dans ce genre peuvent être groupées ainsi qu'il suit , SAVOIR : 3 raies Fond des quatre ailes jaune y] fauve ou roueeàtre, avec les' / supérieures traversées par. . > à raies fFlaveolaria. , ^ Aureolaria. {^Rubricaria. [ Lutearia. \ Ochrenria. j Pygmœaria, \ Vittaria. SRufaria. Pallidaria. 3 raies Fond des quatre ailes blanc,' gris ou légèrement roussâtre , / 4 raies avec les supérieures traversées par ... \ 5 raies ' Aversaria. Degeneraria. ^Strigilaria. ' Os se aria. Remutaria, . Muiataria. Sylvestraria. Strigaria. Punctaria. Candidaria. {^^Ji^-\ dS DES LÉPIDOPTÈRES. 78 DCCLIV. ACIDALIE PALE. ACIDALIA PALLIDARIA. (PI. ijS, fig. 1.) AciDALiA PALLiDARlA. Trcits. Schmelt. vOD europ. tom. vr. a* pari. pag. 34. n° a i . Geometra PALLIDARIA. Hubn. tab. 18. fig. 96. (mas.) Geom. PALLiDATA. JVien. Verz, lllig. Borkh. Gotze. Phalène pale (ph. pallidata). Encycl. inélhod. lom. x, pag. 86. n« 55. Envergure, 1 1 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un fauve- pâle, avec cinq raies transverses et parallèles d'un fauve plus foncé sur chacune d'elles. Ces raies sont très-légèrement ondulées, et les trois pre- mières, en partant du bord extérieur, sont plus rapprochées entre elles que les deux autres. La frange est simple et de la même nuance que le fond des ailes. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que j)ar un fond plus pâle et qui rend plus distinctes les raies transversales dont il est marqué. 74 HISTOIRE {NATURELLE La tête, le corps et les antennes sont de la même couleur que leç ailes. Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, est très-commune dans les clairières des bois sees. Elle vole en juin et juillet. \ DES L:éPI DOPTÊRES. nCCLV. ACIDALIE ROUSSE. ACIDALIA RUFARIA. (PI. 176, fig. 1.) AciDALiA RUFARIA. Treits. Schmett. von europ. tom. vi. 2* part. pag. 7. n" 2. Geometra RUFARIA. Hubii. tab. 21. fig. 112. (mas.) Envergure, i r lignes et demie. Cette espèce est un peu plus grande et d'un fauve plus pâle que la Pallidaria, avec cinq raies transverses de couleur ferrugineuse sur chaque aile , dont le centre est en outre occupé par un petit point noir. Ce point est ce qui la distingue principalement de sa congénère, à laquelle elle ressemble d'ailleurs beaucoup par la disposition des raies dont nous venons de parler : cependant chez elle , celle du milieu est mieux marquée que les quatre autres, tandis qu'elles sont d'une teinte uniforme dans la Pallidaria. La tête, le corps et les antennes sont de la même couleur que les ailes. Cette description s'applique aux deux sexes. La Rujaria se trouve dans les mêmes endroits et en même temps que la Pallidaria; mais elle est moins généralement répandue. Je ne l'ai ja- mais prise aux environs de Paris. Ses premiers états ne sont pas coniuis. ^6 HISTOIRE NATURELLE DCCLVI. ACIDAIJE COULEUR D'OCRE. ACIDA.LIA OCHREARIA, (PI. 175, fig. 3.) AciDAHA OCHREARIA. Tteits. Schmelt. von europ. tom vi. 2* part. pag. 6. n° 1. et tom. vu. pag. 214. Geouetra OCHREARIA. Hubn. lab. 20. fig. iio. (mas.) Geometra ochreata. fVien. Verz. llUg. Borkh. Gotze. Schrank. Phal. ochreata. Fabr. Ent. syst. m. 2. 201. 265. Muller. Phal, ochrata. Scopoli. Ent. carn. pag. 227. n''567. Phalène de la fétuque durette (g. ochreata). Devill. Ëntom. linn. t. iv. p. 5ii. Envergure, 10 lignes et demie. Elle est de la même taille que la Pallidaria. Ses quatre ailes sont en-dessus de couleur d'ocre rougeâtre, avec quatre raies transverses et on- dulées d'une nuance plus foncée sur chacune d'elles. Deux de ces raies (les plus près du bord terminal) sont très-rapprochées l'une de l'autre, et parallèles entre elles. La frange est simple et de la couleur du fond des ailes. Le dessous ne diffère du dessus que parce qu'il est un peu plus pâle. La léte, le corps et les antennes sont de la cou- leur des ailes. DES LÉPIDOPTÈRKS. 77 Cette description concerne le mâle. La femelle est d'une nuance plus claire , et ses ailes sont plus étroites et plus allongées. VOchrearia vole en mai et juillet dans les prés sylvatiques. Sa chenille vit sur la fétuque durelte [festuca cluriuscula), suivant les auteurs du Catalogue de Vienne; mais ils n'en donnent pas la description. «tjrr B?5 7^ HlSTOini: NATURELLE DCCLVII. ACIDALIE DÉGÉNÉRÉE. ACIDALIA DEGENERARIA. (PI. 17$, fig. 4.) Id^a DECEMERATA. Treits. Schmetl. von europ. tora. vi, a* pan. pag. 267. fig. 7. Geometra DEGENERARIA. Hubii. tab. II. fig. 57. ^mas.) Envergure, lo lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaunâtre- pâle. Les supérieures sont traversées au milieu par une large bande arquée de couleur lie de vin, et bordée des deux côtés par une ligne plus foncée. Souvent l'intervalle qui sépare cette bande de la base est également teinté de lie de vin. Une tache de cette niéme couleur, et bordée extérieurement par une ligne arquée plus fon- cée, se voit à la base des ailes inférieures. Les quatre ailes sont en outre marquées sur leur disque d'un petit point noir, et traversées vers leur extrémité par deux lignes grises ondulées, parallèles et tres-rapprochées l'une de l'autre. Enfin, une ligne noire très-fine précède immé- diatement la frange, qui est simple et de la cou- leur du reste des ailes. llES L EPtDOPTtlRKS. '^^ Le dessous des quatre ailes est blanchâtre, avec quelques vestiges des lignes du dessus. La tête, le corps et les antennes sont d'un jaunâtre- pâle. Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas encore connus, est assez rare dans les collec- tions. On la trouve particulièrement dans le midi de la France. Elle vole dans les Garrigues en juin et en juillet. L'individu figuré nous a été com- muniqué par M. le docteur Rambur, qui l'a pris dans les environs de Montpellief. '^: 8o HISTOIRE NATURELLE DCCLVIII. ACIDALIE DÉTOURNÉE. ACIDALIA AVERS ARIA. (PI. 175, fig. 5 et 6. lu^A AVERSATA. Trcits, Schmett. von europ. t. vi. 2« part, pag. -268. n° 8. Geom. aversata. Linn. tVien. Verz. Illig. Borkh. Fuessly. Schrarik. Gotze. Muller. Lasp. Schwarz. pag. 102. fig. i-io, Clerck. tab. 5. fig. 7, Phal^na aversata. Fabr. Ent. m, syst. 2, i83. 196. Geom. remdtata. Borkh. tom. v. pag. 5o8. 11° 267. Clerck. tab. 5. fig. 12. Geom. aversaria. Hubn. tab. 11. fig. 56. (mas.) tab. "^5, fig. 389. (fœm.) L'impolie (g. aversata). Devill. Entom. linn. tom, ii. pag. 344. n» 627. Envergure, 11 à 12 lignes. Cette espèce varie du gris-jaunâtre au gris- rougeâtre pour le fond de la couleur; mais les individus de la première nuance sont les plus communs. Les quatre ailes en-dessus sont tra- versées au milieu par deux lignes brunes ou noirâtres , parallèles et légèrement ondulées, dont Tintervalle est quelquefois rempli par une teinte brunâtre , ce qui forme alors une bande DES LiaMDOPTKRE S. 8l assez large , plus on moins bien marquée sui- vant les individus. Cette bande est longée exté- rieurement par une raie ondée qui se détache à peine du fond. Les ailes supérieures sont en outre traversées, près de la base , par une ligne brune légèrement arquée , et l'on voit sur leur disque , comme sur celui des inférieures , un petit point noir, placé en dehors de la bande du milieu sur les premières ailes, et en dedans de cette bande sur les secondes ailes. Enfin la frange, qui est simple et de la couleur du fond , est sé- parée du bord terminal par une ligne noire in- terrompue par les nervures. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce qu'il est plus pâle, en même temps que les lignes en sont mieux marquées, du moins dans la variété la plus commune. La tête, le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. Cette description concerne les deux sexes. La chenille vit sur le ^enét à balais [spartium scoparium). Schwarz , le premier auteur qui en ait parlé, en donne une description extrêmement minutieuse dont nous ne prendrons que l'essen- tiel : elle n'a pas plus d'un pouce de longueur dans son plus grand développement; elle est de forme un peu aplatie et effilée aux deux ex- trémités , avec les incisions profondes et toute Nocturnes, V. — 1" Partie. 6 8q h ISTOIH K IS aTLRELLE la peau sillonnée. La tête est petite, brune et par- semée de points noirâtres. Le corps est d'un brun-cannelle, avec des taches les unes plus claires, les autres plus foncées. On voit sur les trois premiers anneaux de petits tubercules noirs, surmontés chacun d'un poil court et roide, et sur le milieu du dos des quatre suivants , une tache noirâtre allongée dont la teinte s'affaiblit sur les bords, el qui se termine aux deux extré- mités par une croix de Saint-André , accompa- gnée de quelques petits points noirs. On re- marque en outre un petit point blanc en dedans de cette croix , mais seulement sur le 6* et le ^« anneau. Les 8^ et 9' anneaux sont d'un jaunâtre- clair, et le dessin dont ils sont ornés forme un triangle dont une des pointes est dirigée vers l'anus. Sur le dos des 10% 1 1* et 12* anneaux, qui sont considérablement contractés , règne une ligne d'un brun-noirâtre qui aboutit à l'opercule de la queue. Ces mêmes anneaux sont garnis de plusieurs petits tubercules surmontés chacun d'un petit poil. Les stigmates sont noirs et bordés de blanc. Les pattes antérieures ou écailleuses sont brunes et ponctuées de noir; les membra- neuses sont plus claires et verdâtres en-dessous. Enfin le ventre est gris, et parsemé de points ou d'atomes brunâtres. Cette chenille se renferme, au milieu de juin, DES Ll'PI DOPT^RES. 83 dans une coque à treillis au pied de la plante dont elle s'est nourrie. Sa chrysalide est svtlte , d'un brun-rouge très-luisant, arrondie à la tète et terminée à l'anus par deux pointes recourbées. Le papillon commence à se montrer dans les premiers jours de juillet, et continue de paraître jusqu'en août. \J Aversaria n'est pas rare dans les environs de Paris. On la trouve souvent appliquée sur les murs et les palissades dans le voisinage des bois, La variété rougeâlre dont nous donnons la figure nous a été envoyée par M. Adrien de Villiers, de Montpellier. 84 HISTOIRF NATURFLI.F. DCCLIX. ACIDALIE PYGMÉE. ACIDALIA PYGMiEARIA. (PI. 176, fig. 7.) AciDALiA PYGM.EARIA. Trei tx . Schmett. von europ. tom. vi. 1* part. pag. 10. n" 4» Geomktra PYGM.EAR1A. Hubn. tab. 65. fig. 335. (mas.), fig. 336. (fœm.) Envergure, 6 lignes. Cette espèce est une des plus petites du genre. Ses quatre ailes sont en -dessus d'un brun-fauve, avec quatre lignes transverses et sinueuses sur les supérieures, et trois seulement sur les inférieures. Toutes ces lignes sont d'un fauve-clair et bordées de noirâtre du côté in- terne. Le dessous ne diffère du dessus que parce qu'il est moins foncé. La tête, le corps et les antennes sont de la cou- leur des ailes. Cette description ne concerne que le mâle, que nous avons représenté. La femelle , que nous ne connaissons que par la figure d'Hub- ner, serait un peu plus grande , et aurait ses quatre ailes traversées au milieu par une bande DES LÉPIUOPTiiRES. 8,5 blanche , et vers leur extrémité par une bande jaunâtre plus étroite. Du reste elle ressemblerait au mâle. Cette petite espèce très-délicate , et qu'il est difficile par cette raison de trouver fraîche, vole en juin et en juillet sur les prairies. Elle est assez rare. Ses premiers états ne sont pas connus. v^/ :i-,3 o6 HISTOIRE NATURELLE DCCLX. ACIDALIE A BANDES. ACIDALIA YITTARIA. (PI. 176, fig. 8.) AciDALiA viTTARU, Trcits. Schmett. von europ. tom. vi. 2* part. pag. ! 1 . n" 5. • Geom. vittaria. Hubn. lab. 85. fig. 429. (mas.) Envergure, 6 lignes et demie. Cette espèce est presque aussi petite que la Pygmœaria. Les quatre ailes sont jaunes en-des- sus, avec leur base brune et une large bande ter- minale de la même couleur, interrompue par plu- sieurs taches d'un jaune plus pâle que le fond. Les ailes supérieures sont traversées en outre, au milieu, par une ligne brune, et marquées au centre d'un point noir. La frange est jaunâtre. La tête et le corps sont de la couleur du fond des ailes, ainsi qiieles antennes, qui sont pluspec- tinées que dans les autres espèces du même genre. On donne pour patrie à cette es[)èce très-rare l'Espagne et la Dalmatie ; mais si cela est, on doit la trouver également dans le midi de la France. C'est ce qui nous a déterminé à la faire copier dans Hubner, d'après l'assertion de M.T reitschke, que sa figure s'accorde bien avec l'exemplaire uni- que qui en existe au cabinet impérial de Vienne. Nodurnfj l*haléiùles p(. (-n-xt: 1|^|^^ i/A»» ^ % y DES LÉPlDOPtÈRES. 87 DCCLXI. ACIDALIE JAUNE. ACIDALIA FLAVEOLARIA. (PI. 176, fig. i.) Gbom. flaveolaria. Hubn. tab, 66. fig. 34 1. Envergure, 8 lignes. Elle est de la même taille que X Jureolaria. Ses^^uatre ailes, tant en-dessus qu'en-dessôus, sonl d'un jaune presque orangé, avec leur frange noirâtre, et deux lignes transverses de cette der- nière couleur sur chacune d'elles; mais ces deux lignes ne sont bien marquées qu'en-dessons, et s'aperçoivent à peine en-dessus. La lête , le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Celte description s'applique aux deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de l'abdomen. Celte espèce se trouve tn mrme temps et dans les mêmes endroits que \Auveolaria; maiç elle est beaucoup, plus rare. Ses premiers étals ne sont pas connus. 8,^ HISTOIRE NATURELLE DCCLXII. ACIDALIE DOUBLE CEINTURE. ^««^V'V».*,^, ACIDAUA AUREOLARIA. (PI. ,76, fig. 2.) Id^a AUREOLARIA. Trcits. Schmett. von europ. tom. vi. 2« part. pag. 266. n" 6. Geometra AUREOLARIA. Huhn. tab. 12. fig. 62. (mas.) fFien. Verz. Illig. Borkh. Schrank. Gotze. PhalvEna AUREOLARIA. Fabr. Ent. syst. m. 2. 161. ii5. La double ceinture (g. bicinctaria). Devill. Ent. linn. tom. II. pag. 325. n° ^jS. Phal. des BUISSONS (g. aureolaria). Devill. Entom. linn. tom. IV. pag. 5oi. La double ceinture. Geofj. tom. 11. pag, 128. n" 38. Phal. jaune (ph. aureolaria). Encycl. méthod. tom. x. pag. 90. n° 73. Envergure, 8 lignes. Les quatre ailes, tant en-dessiis qii 'en-dessous, sont d'un jaune- vif, avec trois lignes transverses noirâtres sur les supérieures, et deux seulement sur les inférieures. Ces lignes sont légèrement flexueuses, parallèles entre elles, et les deux des secondes ailes semblent être une continuation de celles qui leur correspondent sur les premières ailes. La frange est noirâtre. La tète, le corps et les antennes sont jaunes. Xoc/urncs. 'halénitcs, /y. axxvi ^i¥~i#^ /> Oum^-JAi^ ^ Oi^ 4.1(1. ( an.l..l.Y/--//''^'W'"">>«-» ^'■•<1- '^'"'i'^'''"^^^^^^ ,i]e ri {X-i^x.jXA.fM^lJ^^'- DES LÉPIDOPTÈRLS. So Cette description s'applique aux deux sexes , qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de labdomen. La chenille vit sur la vesce des buissons [vicia dumetorum); elle est lisse, blanchâtre, avec le dos plus obscur et portant une ligne longitudi- nale brune. On la trouve parvenue à toute sa taille à la fin de mai, et son papillon paraît à la fin de juin ou au commencement de juillet. Cette jolie petite espèce n'est pas rare dans les clairières de la forêt de Fontainebleau. On la fait envoler en battant les buissons. QÔ HISTOIRE iVATURELtli DCCLXIII. ACIDALIE JAUNATRE. ACIDALIA. LUTEARIA. (PI. 176, fig. 3.) " AciûftiiÀ LuiPÈATÀ. Trèits. Schraett. von europ. ïorA. vi. a* part. pag. 16. n° 10. et tom. vnvpag. 214. Geometra LUTEARIA. Hubu. lab. ig. fig. iô3. (fœm.) ^. Geometra luteata. Wien, Verz. llli^. Borkh. Lan^^ Verz. Gotzc. Phal^na luteata. Fab. Ent. syst. m. 2. 19g. 256. PnALiENA centrata. Fab. Ent. syst. m. 2. 200. 268. La jaunie (g. luteata). Devill. Entom. linn. tom. iv. pag. 5 10. Envergure, 8 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune- clair, et traversées par plusieurs doubles lignes ondulées de couleur ferrugineuse, au nombre de quatre sur les supérieures et de deux sur les in- férieures. Chaque aile est en outre marquée au centre d'un petit point noir. La frange est simple et du même jaune que le fond des ailes. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, mais il est beaucoup plus pâle. La tète , le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. DES LÉPIDOPTÈRES. ^1 Cette description s'applique aux deux sexes. Cette espèce paraît en mai et en juin dans les bosquets. ï^ans l'état de repos elle se tient , les ailes pleinement étendues , sur les feuilles des arbres. Elle est assez rare aux environs de Paris. Ses premiers états ne sont pas connus. !^j^ (^^ 93 HISTOIRE NATURELLE DCCLXIV. ACIDALIE CANDIDE. ACIDALIA CANDIDARIA. (PI. 176, fig. 4.) AciDALiA CANDITATA. Ttetts. Schmctt. von europ. tom. vi. a* part. pag. 3i. n" 19. et tom. vu. pag. 21 5. Geometra candidaria. Hubn. tab. 19. fig. loi. (fœm.) Geom. candidata. Wicn. Verz. Illig. Borkh. Gotze. Lasp. Phal. immutata. Fab. Ent. syst. m. 2. 2o3. 273. Phal. albulata. Berl. Mag. JSaturf. Gotze. Envergure, 9 lignes. Les quatre ailes sont blanches tant en-dessus qu'en-dessous, et traversées par plusieurs lignes grises et ondulées , au nombre de cinq sur les supérieures, et de quatre sur les inférieures. Les deux lignes médianes des premières ailes sont très-rapprochées. On voit en outre un petit point noir au centre de chaque aile; mais ce point s'efface pour peu que l'individu ait volé. Enfin la frange est blanche , et précédée immé- diatement d'une série de petits points noirs pres- que imperceptibles. La tête, le corps et les antennes sont du même blanc que les ailes. Cette description s'applique aux deux sexes. DES LÉPlDOPTÈhLS. ^3 La chenille }Darvenue à toute sa taille peut avoir un demi-pouce de long. Elle est d'un vert-clair et hérissée de poils noirs, avec une raie longitu- dinale d'un rouge-pourpre sur le milieu des trois premiers anneaux , laquelle se prolonge sur le quatrième en devenant plus foncée, et d'autres raies de la même couleur sur les deux ou trois derniers anneaux , dont une descend jusqu'à la dernière paire de pattes. On voit en outre une tache pourpre de forme ronde sur les côtés de chacun des anneaux. Enfin la tête est jaunâtre et cernée de rougeâtre. Cette chenille vit sur le charme {carpinus be- tulus); vers la fin d'août elle se cache sous des feuilles sèches ou dans l'herbe, et s'y métamor- phose, sans former de coque , en une chrysalide d'un rouge-brun. Cette chrysalide hiverne, et le papillon en sort en mai de l'année suivante. La Candidaria est très-commune dans les allées bordées de charmes de la forêt de Saint-Germain. On la fait envoler en battant ces arbres ; mais il est rare de la prendre fraîche. 94 HISTOIRE NA TU R F.rLK DCCLXV. ACIDALIE ROUGEATRE. ACIDALIA RUBRICARIA (PI. 176, fig. 5. 6. et 7.) AciDALiA RUBRICARIA. Trcits. Schmett. von europ. tom. vi. 2« pai't. pag. 8. n° 3. Geometra RUBRICARIA. Hubii. lab. 'II. fig. III. (fœm. )et lab. 94. fig. 487. (mas.) Geom. rubricata. IVien. Verz. lllig. Borkh. Gotze. Phal, rubricata. Fab. Ent. syst. m. 2. 201. 264. Phal. rubiginata. Berl. Mag. Naturj. Gotze. La rougie (g. rubricata). Devill. Ent. lînn. tom. iv. pag. 5 10. Envergure, 839 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un rouge plus ou moins pourpre, suivant les individus, avec trois lignes transverses et flexueuses d'un rouge- brun sur les supérieures, et deux lignes sembla- bles sur les inférieures. Chaque aile est en outre traversée , près du bord terminal , par une ligne ondulée d'une nuance plus pâle que le fond. La frange est simple et d'un gris-rougeâtre. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, excepté que le fond en est plutôt roussâtre que rouge-pourpre. DKS I.ÉPipOPTÈRES. g5 La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes. Nous avons cru devoir représenter trois indi- vidus de cette espèce. Le n" i est la variété la plus commune; le n» 2, plus vif en couleur, a été pris dans les environs de Darnay, par M. Lepaige; et le n" 3, dont le fond est gris, m'a été envoyé de Navarin, par mon fils. Cette espèce , dont les premiers états ne sont pas connus , est très-commune dans les endroits secs et arides. Elle vole dans le courant de juin et de juillet. (^^ >AA>i.> Jki ^litO tMl^ 9(J HISTOI RE NATURELLE DCCLXVl. ACIDALIE ÉTRILLE. ACIDALIA STRIGILARIA (PI. 177, fig. i.) Ennomos strigilata. Treits. Schniett. von europ. tom, vi. F" part, pag, 25. n" ii. Geometra strigilata. PFien, Verz. Illig. Schranh. Lasp. Geom. STRIGILARIA. Hubn. tab. 20. fig. 109. (fœm.) Phal. strigilata. Gotze. Ent. beytr. m. ih. 3. u. s. 345. n» 268. Phal. variegata. Scopoli. Ent. carn. pag. 211. fig. 553. Envergure, i3 lignes. Cette espèce se distingue de ses congénères par la coupe légèrement anguleuse de ses ailes inférieures. Le fond des quatre ailes est en-des- sus d'un blanc-roussâtre, parsemé de petits ato- mes bruns. Chacune d'elles est marquée d'un point noir discoïdal , et traversée par trois raies ondulées, brunes, dont celle du milieu est plus épaisse que les deux autres. La frange est blan- châtre, et précédée immédiatement d'une ligne noire interrompue par les nervures. Le dessous ne diffère du dessus que par une teinte un peu plus claire. DES LEPIDOPTERES. OH La tête, le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. Cette description ne concerne que la femelle. Le mâle nous est inconnu. La chenille n'est décrite dans aucun auteur à notre connaissance; il est dit seulement dans le Catalogue systématique des Lépidoptères des environs de Vienne, qu'elle vit sur la vesce à épis (vicia cracca). Le papillon vole en juin: on le trouve dans les bois ombragés. /Hj^^ i>ocTURNEs, V, — l'e Partie. ^8 HISTOIRE NATURELLE DCCr.XVII. ACIDALIE RECHANGEE. ACIDALIA REMUTARIA. (PI. 1-77, fig. 2.) JcicJcJcJi,itJcJtJeJtJcJtJtJrJrJcJc iDiGA REMUTATA. TrcUs. Schiuett. voii europ. totn. vi. a» part. pag. 273. n° 10. Geometra REMUTATA. Linn. if ien. Verz. Illig. Schrank, Lang, Verz. Gotze. Muller. Geom. REMOTARiA. Hubn. tab. 18. fig. 98. (fœm.) Larv. lep. V. geom. i. Ampl. q. a. fig. i. a. b. c. Phal£Na trilineata. Berl. Mag. Nalurf. La changeante (g. remdtata.) Devill. tom. 11. pag, 35 1. Q® 541. Envergure, 12 à i3 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc- sale ou jaunâtre, et sont traversées par trois raies ondulées roussâtres plus ou moins marquées, sui- vant les individus, mais dont la dernière en par- tant de la base est toujours mieux écrite que les deux autres. Chaque aile est en outre marquée d'un point discoïdal noir, mais qui manque sou- vent sur les supérieures. La frange est blanchâtre, et précédée d'une série de petits points noirs à peine visibles. Le dessous ne diffère du dessus que par une teinte plus claire. DES LÉPJDOPTÈRKS. gc) La tête, le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. Celte description concerne les deux sexes. On trouve la chenille au commencement de juin sur la vesce des haies {vicia sepium). Elle est longue, mince et d'un vert-sale , avec plu- sieurs lignes longitudinales noirâtres interrom- pues par les incisions des anneaux. Les pattes écailleuses sont noires, les membraneuses et la télé sont fauves. La chrysalide, très-allongée, est d'un brun-rouge-clair, et contenue dans un léger tissu. Le papillon en sort à la fin de juin ou au commencement de juillet. La Remutaria se trouve dans les bois ombra- gés, mais nulle part abondamment. 100 HlSTOÎRf: NATURFLLr DCCLXVIII. ACIDALIE PONCÏUP.E. ACIDALÎA PUNCTARIA. (PI. 177, fig. ',.) Cabera punct.vta, Trcits. Sclimelt. von eiirop. tom. vi. 2* part. pag. 3o5. Geomktra ru?.cTATA. Borhfi. toin. v. pag. 495. n° '?46. Geom. nemoraria. Hubn. tab. I7.fig. 8g. (fœni.) La ponctuée (o. punctata). Dcvill. Eut. linn. tom. n. pag, 362. n" 567. Envergure, 11 à 12 lignes. Lks quatre ailes ont leur fond blanc en-dessus, avec quelques petits atomes noirs clairsemés, et sont traversées par cinq raies ondulées roussâ- tres, dont celle du milieu est plus foncée et mieux écrite que les aulres. Le centre de chaque aile est en outre marqué d'un point noir, et la frange, qui est blanche, est précédée d'une série de pe- tits points également noirs, mais souvent imper- ceptibles. Le dessous ne diffère du dessus que parce qu'il est traversé par une seule ligne (celle du milieu), les autres étant entièrement obli- térées. La tête, le corps et les antennes sont d'un blanc pur. DES LÉPIDOPTÈRES. !0l Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce, qui nous a été communiquée de- puis peu par M. Alexandre Lefebvre , nous avait paru appartenir au genre Calera d'après la figure d'Hubner, ainsi que nous l'avons dit, page 7 de ce volume; mais depuis que nous l'avons vue en nature, nous nous sommes convaincus qu'c^lIe doit être rangée parmi nos Jcidalies. Elle est très-commune dans les prairies des environs de I-yon , suivant Devillers. Ses premiers états ne sont pas connus. A .qusiî - mIkHoo».' 1 Oa H I s 1 O I R K N A T U R K L L K DCCLXIX. ACIDALIE CHANGÉE. af) n ACIDALIA MUTAT ARIA. (PI. 177, fig. 4.) Ipjf^K MUTATA. Treits. Schiaett. von europ. tom. vi. a* part, pag. 276. n° 1 1 . Geometra margine-punctata. Gotze. Ent. beytr. m, th. 3. B. s. 385, n. 85. Roesel. tona. i. Cl. m. tab. xi. fig. i-3. Schwarz. Raup. Kal. i. th. s. 328. n. 3î3. Envergure, i4 lignes. Les quatre ailes en-dessus sont blanchâtres, chargées de nombreux a lomes d' un noir bleuâtre, et traversées par deux raies ondulées et une bande étroite de lunules grises ; celle-ci longe le bord terminal. On voit de plus sur chaque aile un point discoïdal noir. La frange, blanchâtre, est précédée d'une ligne de petits points noirs. Le dessous des quatre ailes est d'un gris uniforme, sans atomes ni raies. La télé, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette description s'applique aux deux sexes. La chenille, suivant la figure de Roesel, est allongée et cylindrique, avec les trois premiers DES LÉPIDOPTÈRES. lo3 et les deux derniers anneaux gris , et le reste du corps d'un noir-bleuâtre et coupé transversale- ment par trois bandes ou cercles jaunes. Elle se nourrit de diverses plantes herbacées. Vers la fin de juin elle s'enfonce en terre pour se méta- morphoser en une chrysalide d'un brun-jaunâtre, contenue dans un léger tissu et d'où le papillon sort au bout de trois semaines environ. Cette espèce se trouve dans les contrée» mon- tagneuses et dans les endroits ombragés. %^/%v %%•%.%«*>% 104 HISTOIRE NATURELLE DCCLXX. ACIDALIE COULEUR D'OS. ACIDALIA OSSEARIA. (PI. 177, fig. 5.) AciDAiilA osSEATA. Tveits. Schmett. von europ. toœ. vi, a* part. pag. Sa. n° 20. Geometra osseata. fVien, Verz. Illig. Borkh. Gotze, PHALiENA OSSEATA. Fab. Ent. syst. III. 2. 2o4. 276. Geom. ossearia. Hubn. tab. i5. fig. 102. (fœm.) La SALIE (g. osseata). Devill. Entotn. iinn. loin. iv. pag. 5ii. Phalène côte rogsse (ph. osseata). Encycl. raéthod, tom. 10. pag. 86, n» 56. Envergure, 8 ligneii. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc- sale ou couleur d'os, avec leur côte ferrugineuse ou roussâtre. Chacune d'elles est marquée au centre d'un point noir, et traversée par quatre raies légèrement ondulées d'un roux-pâle. L'une de ces raies passe sur le point dont nous venons de parler. La frange est de la même couleur que le fond des ailes. Le dessous est d'un gris-rou- geâlre, avec les même raies qu' en-dessus. La partie antérieure du corselet est ferrugi- Âûc/urnej-- Plialémtes. j'L cnxm. &; ■%i> -fif I AcidallO EtriIlpXr^/^ii{z/-ii/'reni.2.lQ.Reoluui^<"iY/?'-"î«'<«^/'Vyniàle..Tla.^^^^ i.l^i^rf/-/«yi<"iu. DES LÉPIDOPTÈRES. lo5 neuse. Le reste du corps, la tête et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette description s'applique aux deux sexes. VOssearia vole en juin et juillet dans les clai- rières des bois , où elle est extrêmement com- mune. Ses premiers états n'ont pas encore été observés. tTJMOav) I06 HISTOIRE NATURELLE DCCLXXI. ACIDALIE SILLONNÉE. iT""^>®ffâf^ïn — — ■ — ACIDALIA STRIGARIA. (PI. 177, fig. 6.) AciDALiA STRIGARIA. Treits. Schmett. von europ. tom. vi. 2« part. pag. 35. n® il. Geometra STRIGARIA. Hiibn. tab, 18. fig. 98. (mas.) Larv. lep. V. geom. i. Ampl. P. b. fig. i. a. b. Geometra virgulata. Wien. Verz. Illig. Envergure, 10 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris un peu jaunâtre, finement sablées de noirâtre et traver- sées par cinq raies d'un brun-obscur, dont une courbe près de la base, et les quatre autres pres- que droites et parallèles entre elles. Le dessous ne diffère du dessus que par une nuance un peu plus claire. La frange est d'un gris-obscur. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes. La chenille vit sur le bouleau blanc [betula alba). Elle est d'un vert-jaunâtre, avec les in- cisions des anneaux rougeâtres , et deux petits traits longitudinaux blancs placés près de ces DES LÉPIDOPTÈRES. IO7 incisions, sur le dos de chaque anneau. La tête est tantôt rougeàtre et tantôt verte. Les pattes sont de cette dernière couleur. Le papillon paraît en juin. Il n'est pas rare dans les hautes herbes des clairières des bois. 108 HISTOIRE NATURELLE DCCLXXII. ACIDALIE SYLVESTRE. ACIDALIA SYLVESTRARIA. (PI. 177. fig. 7 et 8.) Cabera sylvestrata. Traits. Schmett. von europ. tom. vi. 2* part. pag. 3o6. Geometra sylvestrata. Borkh. tom. v. th. S. 5i6. n» 261. Geom. SYiiVESTRARiA. Hubn. tab. 18. fig. 97. (mas.) Envergure, 8 à 1 1 lignes. Cette espèce est très-voisine de la Strigaria. Ses quatre ailes sont en-dessus d'un gris-jaunâtre finement sablées de noirâtre, et traversées par cinq raies d'un brun-roussâlre , légèrement ondulées, tandis que celles de la Strigaria sont droites. Chaque aile est en outre marquée au centre d'un petit point noir, qui souvent man- que sur les ailes supérieures. Le dessous ne dif- fère du dessus que parce que les cinq raies dont nous venons de parler y sont beaucoup plus foncées. La tête, le corps et les antennes sont du même gris que les ailes. Cette description concei ne les deux sexes. La chenille est effilée, d'un gris-clair, avec des lignes et des points noirs. Elle vit sur \e plantain I)F,S1 LIÎPIDOPTKRF.S. 1 O9 lancéolé [plantago lanceolald) et sur la mille- feuille [achillea millejoUuni). Parvenue à toute sa taille au commencement de mai, elle se ren- ferme entre deux ou trois feuilles de la plante même dont elle s'est nourrie, en les retenant ensemble par quelques fils de soie, et s'y change en une chrysalide de forme oïdinaire, d'un janne- paille, d'où le papillon sort trois semaines après, c'est-à-dire dans les premiers jours de juin. Cette espèce est très-commune dans les clai- rières des bois où il croît de hautes herbes. Elle vole ordinairement de compagnie avec;!' OJi^e<7/7a, au bois de Boulogne. Nota. Nous donnons, sous le n" y, la figure d'une Phalène qui ne diffère de la SyU'estrarin que par une taille beaucoup plus petite ; nous pensons en conséquence qu'elle n'en est qu'une variété. 110 HISTOIRE NATURELLE III, Chenilles à dix pattes. GENRE ASPILATE. a;. GENUS ASPILATES. Treitschke. GEOMETRA. Linn. Borkh. JVien. Verz. Illig. etc. PH ALIENA. Geoff. Fab. Latr. Encycl. méth. etc. ASPILATES ET ENNOMOS. Treits. CARACTÈRES GENERIQUES. Antennes pectinées dans les mâles et simples dans les fe^ melles. — Bord terminal des ailes simple et entier. — Corselet étroit et squammeux. — Les premières ailes tra- versées diagonalement par une ou deux raies qui partent de l'angle supérieur ; les secondes ailes ayant à peu près la même Jorme que les premières . — Palpes aigus et dépas- sant le chaperon. — Pattes très-longues. — Trompe très- apparente. Chenilles allongées, lisses et sans tubercules^ seulement avec deux petites pointes sur le dernier anneau. — Chrysalide contenue dans un léger tissu à la superficie de la terre. Ce genre, qui chez M. Treitschke se compose de quinze espèces, n'en renferme chez nous que huit, y compris une que nous avons retranchée DES LÉPIDOPTÈRES. III de son genre Ennomos^ pour la rapporter à ce- lui-ci. Le caractère distinctif de ces huit espèces est d'avoir les premières ailes traversées diagona- lement par une ou deux raies qui partent de l'angle supérieur. Elles ont d'ailleurs leurs palpes aigus et dépassant le chaperon, ce qui empêche de les confondre avec les Pellonies^ dont quelques-unes d'elles se rapprochent par les couleurs. Les Aspilates sont encore -peu connus dans leurs premiers états. La plupart n'habitent que les contrées méridionales de l'Europe, et se mon- trent deux fois par an, au printemps et au milieu de l'été. Une seule (la Purpurarid) paraît répan- due partout. Voici comme elles peuvent être groupées entre elles , / brunes sur / Mundalaria. un fond \ Gilvaria. blanc ou jaune. Citraria. Adspersaria. « lune ou deux raies obliques*^ roses sur un fond jaune. Sacraria, jaunes sur un fond Rose aria. une ou deux bandes roses sur un tond ( Purpuraria. krun I Cruentaria. UQ HISTOIRE NATURELLÏ DCCLXXIII. ASPILATE BRILLANTE. ASPILA.TES MUNDATARIA. (PI. 178, fig. i.) AspiLATES MUKDATARiA. Trcits. Scljinelt. von europ. t. vi. Impart, pag. 19.9. n^ a. et f. vu. pag. a 10. Phai.. MUNDATARIA. Cmni . Pap. exot. t. IV. pl.4oo. fig. H. GeOMETUA MUNDATARIA. Esj) . tOlTl. V. tab. 45. fig. I. Geom, mundata, Hahn. tab, 7a. fig. 375. (mas.), et tab. 104. fig. 538, et 539. (mas.) Geom. nitidaria. Borhh, Europ. Schm. v. th. s. «jS. n" 33. Phal. nitidaria. Fahr. Ent. syst. m. 2. i58. lo4. La BRILLANTE (g. NITIDARIA ). Devt'll. Ent. linn, tnm. iv pag. 5oo. Envergnip, i.5 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc- argenté. Les premières seules sont traversées obliquement par deux raies on bandes étroites d'an brun-feuille-morte, qui partent toutes deux de l'angle supérieur et se rendent en divergeant au bord interne : la plus près du bord terminal est droite et l'autre un peu courbe. La côte est de la même couleur que ces deux bandes, et un liséré également feuille-morte précède immédia- tement la frange des quatre ailes, qui est légère- ment roussâtre, aux supérieiu'es seulement. DES LÉPIDOPTÈRES. Il3 Le dessous des quatre ailes est du même blanc que le dessus, avec une ligne oblique, quelques atomes et un point discoïdal de couleur feuille- morte, sur les inférieures seulement. La tète et le corps sont d'un blanc-mat, ainsi que les antennes, qui sont très-pectinées dans le mâle, seul sexe que nous connaissions. Cette belle espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, n'a encore été trouvée que dans la Russie méridionale. L'individu figuré fait partie de la collection de M. Boisduval. «V. Nocturnes, V. — l'"^ Partie. 1 1 4 HISTOIRE NATURELLE DCCLXXIV. ASPILATE OCRACÉE. ASPILATES GILVARIA. (PI. 178, fig. 2 et 3.) AsPiLATES GILVARIA. Tre'its . Schmett. von europ. loin. vi. i'« part. pag. i32. n°4. et lom. vu. pag. 209. Geom. GILVARIA. IVien. Verz. Iliig. Borkh. Fuessl. Hubn. lab. 38. fig. 201. (foem. ) Larv. lep. v. geom. iEquiv. c. b. fig. 2. a. et tab. io3. fig. 536. et 53']. (mas.) Esp, t. v. lab. 25. fig. 8. et lab. 5i. fig. 5. (var.) PhaLvENA GILVARIA. Fcib. Elit. SJ'St, III. 2. lôî. 117. Naturj. Gutzc. Phal. quadripunctata. Gotzc. Ent. beytr. m. th. 3. b. s. 394. N. l32. Phalène de la millefeuille (g. gilvaria). Devill. Ent. linn. tom. iv. pag. 5oi. Envergure, i4 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un jaune- pâle, chargées de quelques atomes bruns le long de la côte , et traversées obliquement par une raie brune qui part de l'angle supérieur < t vient aboutir au milieu du bord interne, avec un point discoidal de la même couleur. Les secondes ailes sont d'un blanc-jaunâtre sur leurs deux surfaces, et traversées également par une ligne oblique^ avec un point central brun ; mais cette ligne et ce point ne sont bien marqués qu'en-dessous et paraissent à peine en-dessus. La frange est sim- ple et de la couleur du fond des ailes. DES LE PI DO PTK RE s. ||5 La tête el le corps sont jaunâtres, ainsi que la tige des antennes, dont les barbules sont noi- râtres. Cette description ne s'applique qu'au mâle; la femelle en diffère par les caractères suivants : i" ses ailes supérieures sont entièrement char- gées d'atomes d'un brun-ferrugineux; 2° la raie qui les traverse obliquement est brisée dans le milieu, au lieu d'être droite. La chenille est d'un gris verdâtre en-dessus et d'un gris-brun en-dessous, avec une bande laté- rale blanche sur laquelle régnent deux lignes lon- gitudinales rougeâtres. Les incisions sont verdâ- tres. La tête et les pattes sont d'un blanc-jaunâtre. On trouve cette chenille parvenue à toute sa taille à la fin de juin, sur la mille feuille {achillea millefolium). Elle se métamorphose sur la terre dans un tissu lâche, et son papillon paraît au commencement d'août. Cette espèce, qu'on rencontre quelquefois dans les prairies sèches des environs de Paris, est très- commune dans le midi de la France, ainsi qu'en Italie, où elle paraît deux fois par an; car après l'avoir vue voler dans les environs de Nice dans les premiers jours d'avril, nous l'avons retrouvée en juillet dans les environs de Florence. Ainsi que le fait observer M. Treitschke, on rencontre beaucoup plus de mâles que de femelles. 8 i l6 H I s T O I R R N A 1 II R E L L E DCCLXXV. ASPILATE CITRONNÉE. ASPILATES CITRARIA. (PI. 178, fig. 4 et 5.) AspiLATES ciTRARiA. Treits. SihmeH. von europ. toni. vi. 1" part. pag. iSg. n° 8. el toni. vit. pag. 209. Geometra CITRARIA. Hubn. tab. 4o. fig. 212, (mas,) el tab. io3. fig. 536. et 537. (mas.) Envergure, i3 à i4 lignes. CiiTTE espèce est très-voisine de la Gilvaiia^ avec laquelle la plupart des auteurs l'auront con- fondue, puisqu'ds n'en parlent pas. Ses ailes su- périeures sont en-dessus d'un jaune assez vif, tirant sur le citron, plus ou moins chargées d'a- tomes bruns et traversées par deux raies brunes, avec un point discoïdal de la même couleur entre elles. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jaune plus pâle, également avec un point a tèle et lu cojsi^iel sont jaunts, ainsi que la D I. S L É P I DO P T k 11 ES. 1 I 7 tige des antennes, dont les barbules sont brunes. L'abdomen participe de la nuance des ailes inférieures. Cette description ne s'applique qu'au mâle : la femelle en diffère ordinairement, en ce que les quatre ailes sont d'un jaune plus pâle, et (otale- inent chargées d'atomes d'un brun-ferrugineux tant en-dessus qu'en-dessous. Cette espèce , dont les premiers états ne sont pas connus, vole dans les mêmeslieuxet en môme temps que la Gih>aria, c'est-à-dire dans les en- droits secs et arides, et dans le mois d'août. Elle est moins rare que celle-ci dans les environs de Paris : nous en avons pris plusieurs en 1829, sur le coteau qui borde la route de Charenton à Saint-Maur. '^B' 1 l8 IIISTOIIIE NATURELLE DCCLXXVI. ASPILA^TE ASPERGÉE. ASPILATES ADSPERSARIA. (PI. 178, fig. 6. Ennomos ADSPERSARIA. Trcits. Schmett. von europ. tom. VI. 1»^' part. pag. 8. fig. 3. Geomktra ADSPERSARIA, Hubii. t. Sg. fig. 206, (mas.) Larv. lep. V. geom. i. AmpI, U. a. b. fig. 1 .a. e. geom. 11. iEquiv. C. b. fig. I. a. b. c. Esp. tom. v. tab. 45. fig. 4- Borkli. Schranh. Phal. ADSPERSARIA. Fabr. Ent. syst. m. 2. i J4. 54. Enverguipe, 14 lignes, M. Treitschke a classé celte espèce dans son genre Ennomos , probablement parce qu'elle a l'extrémité de ses ailes légèrement tronquée; mais il est évident par sa chenille, qui est sans tubercules et rayée longitudinalemenf qu'elle ne peut appartenir à ce genre. Sous ce rapport , elle nous a paru devoir être comprise dans son ^enre uéspîiateSj d'autant mieux que, malgré la forme tronquée de ses aijes supérieures , elle a la plus grande ressemblance pour le dessin avec les autres espèces de ce genre. Voici au reste sa description. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune-d'octe-pàle et chargées d'atomes briujs, Aûc/i/rnej' Plialénilos. /y. CLur/Ji. /, .^ /'■ fftunêni/ Pt/i^U et ûire^zù • J Aspilate B]'illan(v//%'/?<^^î/-M'/màl(>.2 ol Ô M\ . O^-i-Acve yÛi&'oria /miA^^i^m. DES LÉl»IDOPTÈn lis. IIQ avec deux lignes transverses de cette même cou- leur sur les supérieures, et une seule sur les in- térieures. Ces lignes sont un peu arquées. Chaque aile est en outre marquée au centre d'un petit point brun qui s'aperçoit à peine. La frange est entrecoupée de bruîi dans l'endroit où l'aile est tronquée. Le dessous ne diffère du dessus que parce que les lignes dont nous venons de parler y sont interrompues. La léte, le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. Hubner donne deux figures de la chenille : l'une est jaunâtre, avec une raie longitudinale brune surmontée d'une ligne blanche de chaque côté du corps, le ventre brun et les pattes anté- rieures brunes. L'autre est d'un gris-d'écorce, avec une raie longitudinale d'un jaune-pâle pla- cée au-dessus des stigmates. Chaque anneau est en outre marqué sur le dos de trois petits traits longitudinaux de cette même couleur, à l'excep- tion des deux premiers et deux derniers, sur les- quels ces traits sont oblitérés. On trouve cette chenille en septembre et oc- tobre sur différentes plantes herbacées, mais principalement sur le genct à balais {spartium scopariunt). Elle ne se change en chrysalide qu'au 120 HISTOIRE NATURELLE printemps suivant, et son papillon se développe au mois de juin. Cette espèce, très-rare dans les collections, nous a été communiquée par M. Rambur, qui l'a prise dans les environs de Tours. DES LÉPIDOPTÈRES. t Î2 ! DCCI.XXVII. ASPILATE SACREli. ASPILATES SACRARIA. (PI. 178, fig. 7.) AsPiLATES SACRARIA. Trcïts, Schmetl. von europ. toin. vi. i'*part. pag. i3o. n" 3. Geometra SACRARIA. Lirin. BorhJi. Gotze. Rossi. Hubii. tab. 38. fig, 200. (mas.) Esp. tom, v, tab. 3o. fig. 8 et 9. Phal. SACRARIA. Fubr. Ent. syst. m. 2. 169. 106. Cyrill. Elit. nap. tab. i. fig. 10. Geometrasanguinaria. Esp. tom. v. tab, 3o. fig. 10 et 11. La sacrée (g. sACRARià). Devill. Entom. linn. tom. ii. pag. 809. n" 433. Envergure, g lignes et demie. Les premières ailes , tant en-dessus qu'en-des- sous, sont d'un jaune-soufre, avec une raie ou bande étroite couleur de sang qui traverse cha- que aile obliquement, en partant de l'angle supé- rieur. Les secondes ailes sont entièrement blan- ches des deux côtés, ainsi que la frange des quatre ailes. La télé, les antennes et le corselet sont jaunes et l'abdomen est blanc. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. 122 inSTOIUE NATURELLE Cette jolie petite espèce a été découverte pour la première fois sur les côtes de Barbarie. Depuis ou l'a trouvée eu Dalniatie , eu Italie , dans les euvirous de Naples et de Florence, ainsi que dans le midi de la France. Elle paraît en juin, et se tient suspendue à l'extrémité des tiges degramen dans l'état de repos. Ses premiers états ne sont uas counus. DES LÉPIDOPïÈhKS. 1^3 DCCr.XXVIII. ASPILATE ROSEE. ASPILATES ROSEARIA. (PI. 178, fig. 8. AspiLATES ROSEARIA. Trcits. Schmctl. von europ, toin vj. '2« part. j>ag. 298. Envergure, i 1 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus fortement chargées d'atomes roses sur un fond d'un jaune- soufre , avec une raie oblique et un point dis- coidal de cette dernière couleur. Les ailes infé- rieures sont en-dessus d'un gris-roussâtre, avec une raie arquée et un point discoïdal également d'un jaune-soufre. La frange des quatre ailes est rose. Le dessons des quatre ailes est d'un gris-rous- sâtre plus foncé aux supérieiu'es qu'aux infé- rieures, avec le même dessin qu'en -dessus. T^es antennes, la tète et le corselet sont roses. L'abdomen est jaunâtre. Celte description ne concerne que la femelle : le mâle nous est inconnu ainsi que la chenille. Cette jolie espèce n'a encore été trouvée que dans les îles Ioniennes; n\ais probablement on • 24 rilSTOMU-; WATUIIELLK finira par la découvrir aussi dans le midi de la France, comme cela est arrivé pour la Sacraria, s\\ congénère. C'est pourquoi nous avons cru pou- voir la donner par anticipation. L'individu figuré faii partie de la collection de M. Boisduval. r^> m DES LÉPII) OP ifiRES. 1 'j5 DCCLXXIX. ASPILATE POURPRÉE. ASPILATES PURPURARIA. (PI. 179, fig. 1-2 et 3.) AspiLATF.s PURPURARIA. Trcits. Schmelt. von europ, l. vi, j"""* pari. pag. xi-^. n" i. Geometra PURPURARIA. PFien. Verz. lllig, Linn. Borkh. Faessl. Lang, Verz. Gotze. Muller. Huhn. lab. 38. fig. 198. (mas.)Larv. lep. v. geom. 11, /Equiv. C.b. fig. i. a. EspA. v. lab. 3i. fig. 1-6. Phal. PURPURARIA. Fûbr. Ent. sysl. m. 1. 161. ii3. Schrank. Naturf. Clerck. tab. 9. fig. 11. Phal. cruentaria. Berl. Mag. iv. B. 55. sf. S. 70. n" 25. La pourprée (g. purpuraria). Dcvill. Eut. linn. lom. 11. pag. 309. n° 434. L'ensanglantée. Geojf.tom. n. pag. 12G. n° 84. La phalène purpurine (ph. purpuraria). Encycl. mélh. tom. 10. pag. "^6. n" 8. Envergure, San b'gnes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un brun- jaunâtre ou feuille-morte, avec deux bandes fraiisv(?rsales et divergentes de couleur pourpre, dont la lai'geur varie sur chaque individu. Sou- vent la plus externe de ces deux bandes se par- tnge en deux avant d'arriver à la côte. Les ailes 1ÎX6 HISTOIRE NATURELLE inférieures sont <'n -dessus d'un fauve plus ou moins vif, avec leur base brune. Le dessous des quatre ailes est de la même nuance que le dessus des ailes inférieures, avec un trait oblique rose à l'extrémité des supérieures, et une bande transversale de la même couleur sur les inférieures. La frange des quatre ailes est rose ou pourpre tant en-dessus qu'en-dessous. La tête, le corps et les antennes sont bruns et saupoudrés de jaunâtre. Les deux sexes ne diffèrent que par la forme de l'abdomen et des antennes : celles-ci sont très-pectinées dans le mâle. Nous avons remarqué deux variétés constantes dans cette espèce, l'une beaucoup plus grande, mais moins vive en couleurs que l'autre , dont les bandes roses sont toujours plus prononcées et plus larges. La première ne fréquente que les luzernes et les prairies artiBcielles, où elle est très-abondante; la seconde, moins commune, ne se trouve que dans les clairières des bois secs. Nous serions portés à croire que ce sont deux espèces. La chenille vit sur la traînasse ou renouée des oiseaux [polygonum avicidare). Elle est d'un brun-rougeâtre en-dessus et verte en-dessous; ces deux couleurs sont séparées par deux lignes Noc/urnes. Plialéuilo!? .''S M. CLXXU. 1 et 2.Aspilate Pourprée ^Purpurarùi ) niâlo et femelle . O .Idem fIJem ) var. 4 et 6 PelloiUe C'alabpoise/<'el'^ I (I . Flag^ellée //^^«iîflirw/niàlo & var. 8 .Aspila 1 0 Fiusaiiolanlee /{ /■i/enAi/M ymàle . DES LFPIDOPTÎîRFS. ï 27 latérales blanches. Une troisième ligne , égale- ment blanche, règne sur le milieu du dos. Les in- cisions des anneaux sont brunes et la tête verte. On trouve cette chenille en mai et juin ; sa mé- tamorphose a lieu sur terre dans un léger tissu , et son papillon paraît en juillet et août. L'Aspilate Pourprée est très-commune et pa- raît répandue dans presque toute l'Europe. 128 HISTOIRK NATURELLE DCCLXXX. ASPILATE ENSANGLANTÉE. ASPILATES CRUENTARIA. (PI. 179, fig. 8.) AspiLATEs CRUENTARIA. Tieits. Schmctt. von europ. t. vi. i"f«part. pag. i36. n° 6. Geom. cRUKNTARiA. Htibn. tab. 10. fig. 48. (mas.) Franck. Catal. de lep. pag. 63. n° 1128. Envergure, 18 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris légè- rement verdâtre, avec leur bord extérieur et la base des supérieures seulement plus foncés. Leur partie claire est traversée par deux bandes étroites , l'une noirâtre et l'autre pourpre. La première occupe le milieu de l'aile; la seconde borde la partie foncée , et est marquée au mi- lieu de sa longueur et du côté externe, d'une petite tache noire , mais seulement sur les pre- mières ailes, à l'angle supérieur desquelles on voit en outre un petit trait noir. Enfin ia frange est grise. N'ayant pu nous procurer cette belle espèce , encore très-rare dans les collections, nous l'a- DFS Ll.PI DOPTK P. ES. 1 QQ vons fait copier clans Hubiier. Suivant M. Treits- chke, elle n'aurait encore élé trouvée qu en Italie et en Espagne ; mais il n'y a pas de raison pour qu'elle n'habite pas également la partie méridio- nale de la France qui sépare ces deux contrées, et sans doute on finira par l'y découvrir lors- qu'on voudra se donner la peine de la chercher, car il est vrai de dire que les amateurs de Lépi- doptères en France ont un peu négligé les Pha- lènes jjisqu'à présent. i5§^ NocTrRNE'î, V. — 1" Parfit. l3o HISTOIRE NATURELLE III. Chenilles à dix pattes. GENRE PELLONIE. ■•'V%'V*^^'»»'%»%^ ^ a8. GENUS PELLONIA. Mihi. GEOMETRA. Linn. Borkh. fVien. Ferz. lllig. etc. PH ALIENA. Geoff. Fui. Latr. Encycl. méth. etc. ID^A. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes pectinées dans les mâles et simples dans les femelles. — Bord terminal des ailes simple et entier: — Corselet étroit et squammeux. — Les' quatre ailes traversées vers leur milieu par une bande étroite qui se partage souvent en deux lignes. — Antennes et pattes très-longues. — Palpes obtus et ne dépassant pas le chaperon. — Trompe longue. Chenilles filiformes sans tubercules. — Chrysalide effilée contenue dans un léger tissu à la superficie de la terre. Ce genre, créé par nous aux dépens des Idœa de M. Treitschke, se borne jusqu'à présent à deux espèces (Calabraria et Vibicarid)^ dont le carac- tère principal est d'avoir les quatre ailes traver- DES L^PinOPTÈRES. l3l sées au milieu par une bande étroite, ^ui se par- tage souvent en deux lignes; leurs antennes et leurs pattes sont d'ailleurs |)roportionnellement plus longues que dans les espèces voisines. Leurs chenilles sont filiformes, sans tubercules, et se changent en une clirysalide effilée dans un léger tissu à la superficie de la terre. hes Pel/onies paraissent deux fois par an, en avril et en juillet. Elles ne volent que dans les endroits secs et arides, et l'une d'elles (C'a/a- braria) paraît répandue sur tout le littoral de la Méditerranée. rr:: j3'2 HISToliil, iV ATU UFLL K DCCLXXXI. PELLONIE CALABROISE. PEIJ.ONIA CA.I,ABRARU. (PI. 179, fi-, .; et 5. lUiEA CALABRARiA. Trcits. Schmelt. von eiirop. t. vi. ■.>• part. pag. 262. n" '6. cl toiii. vu. pag. ^l1'^, Geom. CALABRARIA. Hub/i. Uib. lo. fig. 49- (tein,) et lab. io5. fig. 546 et 547. (mas ) Esp. tom. v. tab. fig. i et •.>.. Borhli. PhaL/ENa calabR/K. Pcta^iKi. Sp. ins. u\\, ealab. pag. 38, n" 199. fig. 2;). PhALÈNK CALABROISE (pU. CALABKARIAj. EllCycl. IllétboJ, tom. X. pag, 90. n° 7 1 . Envergure, i4 à i5 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune-oli- vâlre, avec leur bord extérieur d'un rose-vif et une bande étroite de même couleur qui les tra- verse au milieu, et qui souvent est remplacée par deux lignes parallèles et légèrement ondulées. Les supérieures sont en outre traversées près de leur base par une seconde bande également rose, mais beaucoup plus étroite. i>e dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce que le fond en est d'iui jaune plus clair, et la côte lavée de rose. UJiS Ll'lMDori KllES. iJo Les antennes, \a tête et le corselet sont d'un jaune-olivàtre, ainsi que le dessus de l'abdomen, dont le dessous est lavé de rose. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de l'abdomen. Cette espèce, ainsi que son nom l'indique, a été trouvée pour la première fois en Calabre; mais il paraît qu'elle est répandue sur tout le lit- toral de la Méditerranée, de sorte qu'on la trouve àla-fois eu Europe, en Asie et en Afrique. Elle est commune dniis le midi de la France, et nous l'avons vue voler en quantité dans les environs de JSice, dans les premiers jours d'avril. Suivant les auteurs de l'article Pludène dans l'Encyclopédie, elle habiterait également les environs de Paris; mais probablement ils auront pris pour cette es- pèce une variété de la Vihicaria qui lui ressemble beaucoup : pour nous, du moins, nous n'y avons jamais trouvé que cette dernière. La Calabraria, dont les premiers états ne sont pas connus, paraît deux fois, en avril et en juil- let, et vole dans les endroits secs et arides. Mon fils m'en a envoyé de Navarin plusieurs indivi- dus, un peu plus grands et plus vivement colorés que ceux du midi de la France. <-Wy l34 HISTOIRE NATURELLE DCCLXXXII. PELLONIE FLAGELLÉE. PELLONIA VIBICARIA. (PI. 179, fig. 6 et 7.) Id*:a VIBICARIA. Treits^ Schmett. voneurop. t. vi. 2* part, pag. 263. n" 4. Geometra VIBICARIA. fVicn. Verz. Illig. Fuessly. Borkh. Schrank. Gutze. Lang^ Verz. Brahm. Schwarz. Linn. Hubn, tab. 10. fig. 5o. (mas.) Esp. tom. v. tab. 3. fig. 3-8. Clerck. lab. m. fig. 2. Phal^na VIBICARIA, Fabr. Entoni. syst. 2. 139. 87. Rossi, Faun. etrusc. t. 11. pag. 190. n" ii5o. Cramer, tom. i. pag, 112. tab. 71. fig. D. Phal^ena rubrociliata. Gotze. Eur. beytr. m. th. 3. B. S. 387. n° 92. Phal>ena rubrofasciata. BerL Mag. Naturf. Gotze. PHALiENA CRUENTATA. ScopolL Elit. carn. pag. 226. n°56'2. La FLAGELLÉE (g. vibicaria). DcvUl. Entom. linn. t. 11. pag. 290. n» 399. La bande rouge. Geojj. tom. 11. pag. i32. n" 48. La phalène FLAGELLÉE (pH. vibicaria). Encycl. méthod. tom. X. pag. 90. n° 72. Envergure, i4 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune gri- sâtre avec leur frange rose, et.«:oi)t tiaversées au milieu par deux lignes également roses, parai- DES LÉPIDOPTÈRES. 1 35 lèles, et dont l'intervalle est plus ou moins lavé de cette même couleur, de sorte qu'elles ne for- ment qu'ime bande sur quelques individus. Les ailes supérieures sont en outre traversées près de la base par une troisième ligne rose , légère- ment arquée, avec un point discoïdal de la même couleur, qu'on remarque également sur les infé- rieures. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce que le fond en est teinté de rose au milieu. Les antennes , la tète et le corselet sont d'un jaune-grisâtre, ainsi que le dessus de l'abdomen, dont le dessous est lavé de rose. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme des antennes et de l'abdomen. Comme il est aisé de < onfondre certaine va- riété de la Vibicaria avec la Calabraria , et vice versât nous croyons devoir indiquer ici les carac- tères propres à chaque espèce : !<• Dans la Vibicaria^ la couleur rose qui borde l'extrémité des ailes n'avance jamais au-delà de la frange, tandis qu'elle la dépasse ordinairement de beaucoup dans la Calabraria^ où elle forme comme une bande. 2" Les deux lignes qui souvent remplacent la bande du milieu dans les deux espèces, sont tou- 1 36 II I s T 0 1 Jl I. N A. ï U K J: L L E jours plus écartées dans la Vibicaria que dans la Calabraria; 3° Chaque aile de la Vibicaria est conslam- ment marquée d'un point discoïdal , tandis que ce point n'existe que sur les ailes supérieures de la Calabraria , où il est d'ailleurs souvent obli- téré et ne parait qu 'en-dessous; 4° Enfin le fond des ailes est d'un jaune plus clair dans la Vibicaria que dans la Calabraria , en même temps que les lignes ou bandes de celle- ci sont d'un rose beaucoup plus vif. «La cbenille , suivant Borkliausen , vit sim' « \aira des montagnes (aira montand) et sur « le gejiél à balais]{spartium scoparium). Elle est « allongée, grêle, filiforme, de couleur brune « en-dessus, avec quelques points noirs et une « ligne claire dorsale qui devient blanchâtre sur « le derrière. Ses coté sonts d'un jaune-pâle. « Sa tête, son ventre el ^es pattes sont blancs. « Dans l'état de repos elle ressemble à une pe- « tite branche sèche , et lorsqu'elle remue elle « se replie en forme de serpent. Elle se méta- u morphose dans un léger tissu en une chry.sa- « lide effilée de couleur brune. Elle paraît deux « fois l'année; le papillon de la première géné- « ration éclôtenjuillet, et celui de la seconde au « printemps suivant et ordinairement en mai. » La Vibicaria vole dans les endroits secs et DES LÉPIDOPTÈRES. 1 3? arides comme la Calahraria; mais elle est plus gé- néralement répandue, et il paraît qu'on la trouve au nord comme au centre et au midi de l'Eu- rope. Elle est assez commune dans les années chaudes au bois de Boulogne, et encore plus dans la forêt de Fontainebleau. 1.38 HI s roi RE NATURi: LLE III. Chenilles à dix pattes, GENRE CLÉOGÈNE. 29. GENUS CLEOGENE. GEOMETRA. Linri. Borkh. fVien. Verz, lllig. etc. PH ALIENA. GeoJJ. Fabr. Latr. Encyd. mélh. etc. MINOA. Treits. CARACTERES GENEUIQUES. Antennes pectinées dans les mâles et simples dans les fe- melles. — Bord terminal des ailes simple et entier. — Corselet étroit et squammeux . — Les quatre ailes d'une seule couleur, tantôt très claire, tantôt très Joncée, — Palpes courts et velus. — Trompe très longue, (Premiers états inconnus.) Des quatre espèces que nous ra})porlons à ce genre, deux (Tibiaria et Peletieraria) sont nou- velles, et les deux autres {Tinctaria et lUibarid) ont été retranchées du genre Minoa de M. Treits- clike. Elles ont pour caractère essentiel d'être DES LÉPIDOPTÈRES. iSq entièrement d'une couleur uniforme sans aucun dessin sur leurs ailes. Ces quatre espèces ne sont connues que dans l'état parfait. Deux (Tinctaria et P eletierarid) volent en juillet sur les prairies des montagnes alpines. U Illibaha habite les contrées sèches et chaudes. La Tibiaria vole le soir dans les clai- rières des bois. i» l/|0 HISTOIRE NATHIELLK DCCLXXXIII. CLÉOGÈNE DE LEPELETIER, CLEOGENE PELETIERARIA. Mihi. (PI. i8o, fig, 2.) Envergure, 16 lignes. Cette espèce, dont nous ne connaissons que 1(; mâle, a la même coupe d'ailes que la Tincla- ria; elle estaussi, comme elle, d'une couleur uni- forme dans toutes ses parties; mais cette couleur est d'un noir-fuligineux. Elle n'est décrite ni figurée dans aucun auteur à notre connaissance. Elle a été trouvée, pour la première fois, dans les environs de Barèges par M. Lepeletier de Saint-Fargeau fils , à qui nous l'avons dédiée, et depuis M. Alexandre Lefebvre l'a retrouvée dans les mêmes localités. M. le baron Feislhamel l'a prise aussi de son côté dans les environs de Ba- gncres sur TAdour. Elle vole en juillet, et il pa- raît que sa femelle est aussi rare que celle de la 7»ic/£ir/rt, puisque les trois entomologistes que nous venons de nommer n'ont rapporté que des mâles. Ses premiers états ne sont pas connus. n F. s r, I ; fm i> o p t i . i\ i. s . î A i DCCLXXXIV. CLÉOGÈNE TEINTE. CLEOGENE TINCTARIA. (PI. i8o, lig. 3. MiNOA LUTEARiA. Trcits. Schmelt. von ciirop. tom. vj. 2« pari. pag. aSo. n° 2. Gf.ometra LUTEARIA. Esp. I. V. tab. 24. fig. I. Geom. TINCTARIA. Hiibfi. tal). 93. fig. 121. (inas.) PiiAL*\A LiiTEARiA. FHASIA^E PETREE. PHASIANE 1'P:TRARIA (PI. i8i, fi-. 2 AspiLATES PETRARIA. Treits. SchmcU. voneurop. lom. vi. 1" part. pag. 149. n" i3. Gkometra PETRARIA. Esp. toiii. V. lab. 49- fig. I. Hub/i. lab. 21. fig. 1 i3. (mas.) GeOM. VIRGARIA. Boifill. tOIll. V. lll. S. 61. Il" 26, Phal^na CHLOROSATA. ScnjjuU. Ent. tam. pag. 222. n' et fig. 55.. La paijk (g. chlorosata). Drvill. Ent. liim. t. 11. p. 365, II" 573. Eiivergme, 14 lignes. Lies ailf's siij)éi!(?nre's sont eiî-dessiis d'un gris- jaunâtre luisant finement sablé de brun et cou- pées transversalement \y.\r deux lignes brunes, bordées de blanc ext(^rieuremen{, avec un point noirâtre dans le milieu de l'intervalle qui les sé- pare. De ces deux lignes, celle qui avoisine la base est un peu courbe, et l'autre est tout-à-fait droite. Une troisième ligne, moin- marquée et légère- ment flexueuse, descend de l'angle supérieur en longeant le bord terminal. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris ï5o HISTOIIU: iNA'llKELLE plus j)àle que les supérieures, et traversées au milieu par une ligne brune bordée de blanc, qui s'éteint en s'éloignant du bord interne. Le dessous des quatre ailes est plus sablé de brun que le dessus, avec quelques vestiges des lignes dont nous avons parlé plus haut. La tête et le corps parlicipent de la nuance des ailes. Les antennes sont roussâtres. Cette espèce, dont les premières états ne sont pas connus, parait à la fin de mai et au commen- cement de juin dans les endroits humides des bois. Elle n'est pas rare au carrefour de la ga- renne du bois de Meudon ; mais jamais nous ne l'avons rencontrée fraîche. m DES LÉPI nOPTK R KS. l5l DCCLXXXIX. PHASIANE SABLÉE. PHASIANE AREN ACE ARIA. (PI. i8i, fig. 7.) AsPiLATES arenacearia. Trcits , Schinett. von europ. t. vi. 1" part. pag. i34. n" 5. Geometra arenacearia fV'ien. Verz. lllig. Gotze. Hubn. tab. 21. fig. 1 14. (mas.) Esp. tom. v. tab. 48. fig. 5 et 6. Envergure, i3 lignes. Cette espèce ressemble beaucoup pour le fond de la couleur et pour le dessin à la Petraria ; mais outre qu'elle est constamment plus petite, elle en diffère par les caractères suivants : 1 ° Dans Y ^ rt:nace(iria,\ii plus grande des deux lignes qui îraversent les ailes suj)érieures est bor- dée de jaune ou de couleur de chair {\\x côté in- terne, tandis qu'elle est l)()rdée de blanc du côté externe dans la Pet nu la. 1° La ligne qui traverse le milieu des ailes in- férieures i<://'/imi6,vialm^r!l \\.\'f\.ry•fiP^■/r,uia|\\•m.<^ H + f»!»'!!! \vvo\iv /.IrlivûirKi ) nulle (•( (cm. ô 1(1. OI)lii]in-/(i'^/?///arOTytoiii.C) l(l.£ciissoimée/.'(W//jo'/f/iiiàl>'.7 la.SaUpp-c/ww&Hî/vrf-Aiiàle. DES LIPIDOPTERES. l53 DCCXC. PHASIANE OBLIQUE. PHASIANE OBLIQUARIA. (PL i8i, fig. 5.) PHALiENA OBLIQtlATA. Fub Ent. syst. 111. 2 1 85. 7.o3. Envergure, i poqce. T.ES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- plombé luisant, et traversées obliquement p;.r trois lignes d\in brun-ferrugineux et bordées de jaune , savoir : la première en venant de la base', extérieurement, et les deux autres intérieure- ment. Deux de ces lignes sont droiies, et la troi- sième, qui aboutit à l'angle supérieur, est courbe. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- jaunâtre, avec un commencement de ligne brune qui part du bord interne vers leur «extrémité. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâlr luisant. La tête, les antennes et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'abdomin par- ticipe de celle des ailes inférieures. La chenille, suivant Devillers, est glabre et d( couleur verte, avec une ligne dorsale plus fon- cée; sa chrysalide est noire et brillante. Elle vit. l54 IIISTOIRK NATURELLE suivant les auteurs du Catalogue de Vienne, sur le saule à trois étamines {salix Uiandra). Cette espèce se trouve principalement dans le midi de la France. Nous ignorons l'époque de son apparition. Nota. Trompé par son jacics et par l'autorité de Fabri- cius, je rangeai cette espèce dans la tribu des Phalénitcs e( dans mon genre Phasiane, lorsque je reçus de M. Rambur, il y a un an, l'individu qui a servi à la figurer* mais j'ai re- connu depuis qu'elle appartient à la tribu des PyralitcSy er- reur que je n'aurais pas commise si l'individu dont je viens de parler avait eu ses palpes entiers. Malheureusement je ne me suis aperçu de cette erreur que lorsqu'il n'était plus temps de la rectifier. DES r.EPI nop ( I'. H ES. i5;' DCCXCI. PHASIA^E LIEE. PHASIANE VINCULARIA. (PI. i8o, %. 7.) Jdje\ viNCULAKiA. Treïts, Schmett. von ouiop. tom. vi. 2* part. pag. 265. n° 5. Geometra VINCULARIA. Huhii. tab. 'j8. fig. 4o2. (mas.) Catal. Ae: Franck, pag. 63. n° 1129. Envergure, i4 à i5 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris bleuâtre parsemé de quelques petits atomes noirs. Elles sont traversées vers leur milieu par une bande étroite un peu courbe, d'un brun-noir dans sa partie supérieure, et de coideur de rouille ou ferrugineuse dans le reste de sa longueur. Cette bande est bordée de blanchâtre des deux côtés, et coupée de gris par les nervures. On voit en outre une tache noire en croissant au centre des- dites ailes, et une ligne courbe très-fine de cou- leur brune près de le-ur base; mais cette ligne manque ou est à peine indiquée sur la majeure partie des individus. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris légèrement rougeàlre, et chargées de nombreux atomes bruns, avec une ligne courbe ondulée l56 HISTOIRE NATURELLE el blanchâtre qui n'existe pas sur tous les in- dividus. Le dessous des quatre ailes est d'un irris un peu roussâtre , et chargé de nombreux atomes bruns. La tète, les antennes et le corselet sont d'un gris-bleuâtre, et l'abdomen d'un gris-jaunâtre. Cette belle espèce, que les entomologistes alle- mands citent comme venant d'Espagne, se trouve aussi dans le midi de la France, principalement iu(cs. /V.(V..\.\\J/ frmt^i^ ■ » '^■^f^^gS^ ''^'-. fi ÔunienU ^ù»xel fé diresit . I.hxiboiie Ç fr\\ne /Ceroinarùt/ mAf . 1 \Q..^«s.\aéc /^fenfurarùx^vaS^i Ci .lu . Entourée /reriiolanaj nxi^v . \.\n. Voisine /iù'May/tty màïe . O.ld. Biponetuée /7?^«iWt grise, précédée d'une série de points bruns qui n'existe pas sur tous les individus. Le dessus des ailes inférieures et le dessous des quatre ailes sont d'un giis-clair uni. La tète et le corps sont de la couleur des ailes, et les antennes jaunâtres. Cette description concerne les deux sexes. « La chenille, suivant Schwarz, vit sur le genêt à balais {spartium scopariiim). On se la procure difficilement, dit-il, attendu qu'au moindre at- touchement de la plante dont elle se nourrit, elle s'enroule et se laisse tomber à terre, où par sa couleur et sa forme elle devient aisément in- visible. Elle paraît en mai, veis la fin duqut 1 on la trouve déjà de la taille de sept lignes; au com- mencement de j'iin, et mieux encore vers le mi- lieu, elle a acquis toute sa taille, qui atteint un pouce. Dans son jeune â^e sa forme est presque cylindrique; en grand ssaiit son corps prend plus de largeur et s'aplatit, < t alors apparaissent de petits poils isolés sur sa peau d'ailleurs un peu ridée. « Ordinairement la tête est petite, ronde, grise et garnie de petites verrues noirâtres, sur les- quelles sont implantés des poils blancs isolés. Le corps est d'un cendré-obscur, parsemi' d'à- l66 HISTOIRK NATimF.LJ.E tomes il'iin brun - sombre disposés en lignes droites; aux jointures des anneaux, sur le der- nier ainsi que sur ic dos du septième et jusqu'au onzième , ces atomes sont le plus visibles et le plus épais, de manière même à former par leur réunion des points considérables. Le premier anneau est entouré de poils isolés, courts, gris et implantés sur des mamelons noirs. La raie dorsale est remplie de points bruns, et marquée dans le milieu de petits traits noirs longitudi- naux, renflés dans le milieu et auxquels se joi- gnent des points blanchâtres pinson moins clairs. Au-dessus des stigmates, qui paraissent comme des points noirs, se remarquent quelques lignes fines d'un cendré- obscur, dont l'inférieure, depuis le quatrième jusqu'au neuvième anneau, est marquée d'une tache d'un brun-noirâtre. A partir de cette ligne, la couleur du corps varie du brun-blanchâtre au gris-rougeâtre. En-dessous se voient de larges traits brunâtres , portant au milieu une ligne rougeâtre. Les pattes sont d'un gris obscur et annelées de blanc. « Beaucoup de ces chenilles parvenues à toute leur taille sont de couleur cendrée rougeâtre, d'autres d'un gris-noirâtre obscur, avec des lignes d'un brun-noir ou bien des atomes comme ceux mentioiHiés plus haut. La couleiu' des lignes est ou plus claire ou plus sombre. Tantôt les traits Di:s m:pi DOPTÎiHES. 167 noirs (lu milieu sont contigiis avec les points , tantôt an contraire ils en sont séparés. On voit en outre de chaque coté tnie rangée de petits poils courîs, gris-blancs, roides et pourtant non trop rapprochés, formaiil une ligne longitudi- nale ob.>-cure. Des poils semblables sont placés transversalement sur le dernier anneau , et les pattes obscures en portent aussi quelques-uns. L'abdomen et les flancs au-dessous des stigmates sont teintés de cendré- rougeàtre. Quelquefois les flancs sont entièrement sombres, et sous le» stigmates, on remarque un large trait d'un gris- brun clair. « Cette chenille reste comme morte et étendue roiHe, durant quelques jours, avant de se trans- former. La chrysalide est d'un brun-jaunâtre, avec des points enfoncés, les jointures des an- neaux intermédiaires plus claires, et le dernier anneau avec la queue d'un marron obscur. Cette queue est armée de deux pointes un peu cour- bées à leur extréuîilé. i es stigmates sont ellip- tiques et d'un brun obscur. « Le papillon se développe au bout de trois se- maines, et l'on présume qu'il a deux générations par an (1). » (1) Nous devons la Iraduction de ceUe descriplion liés délaillée à M. de Basoehes, membre de plusieurs sociclcs l68 HISTOIRE NATURELLE La Mœniaria se montre principalement en juillet. Elle n'est pas rare dans les pays de mon- tagnes. M. Rippert en a rapporté plusieurs de son voyage dans le département des Hautes-Alpes, en 1829. savantes, et que nous avons déjà eu occasion de citer. Son extrême obligeance à nous seconder, sous ce rapport, toutes les fois que nous sommes obligés de consulter les auteurs allemands, nous fait un devoir de lui en témoigner ici notre reconnaissance. (^ DES LÉPIDOPTÈRES. 169 DCCXCVII. EUBOLIE ENTOUREE. EUBOLIA PERIBOLARIA. (PI. 182,6g. 3. Geometra PERiBOLATA. Hubu. tab. 91. fig. 471- (mas.) Envergure, i4 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gi is- bleuâtre, avec une large bande transversale d'un gris plus foncé, fortement ombrée de brun-noir sur ses bords, et formant, en se dilatant dans le milieu, un angle arrondi qui s'avance du côté externe. Cette bande est d'ailleurs marquée, sur sa partie ombrée, de trois ou quatre lignes noires qui en suivent parallèlement les bonis. D'autres lignes parallèles à celles-ci , mais grises , se re- marquent entre la bande ci-dessus et le bord terminal. Enfin on voit un trait oblique noir à l'angle supérieur, comme dans la Mœiiiaria. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-cendré, avec deux lignes transverses plus pâles, l'une for- mant un angle au milieu, et l'autre parallèle au bord extérieur. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen- dré, et sablé de brim sur les inférieures seule- ment. \no II 1 s T () J li K JN A TU R I', (. L K La télé cl le corps parlicijjeiit de la coiiiciir (les ailes, ainsi que les antennes. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle nous est inconnue. Celte jolie espèce, qui n'est décrite ni figurée dans aucun auteur, excepté Hubner, est très-com- mune dans les garignes des environs de Mont- pellier, suivant M. Adrien de Villiers. On la trouve en septembre et octobre. Ses premiers états ne sont pas connus. DES LKP I nOPTERES, 171 DCCXCVIII. EUBOLIE MESUREE. EUBOLIA MENSURARIA. (PI. 182, (ig. 2.) L.\REMTiA MENSURARIA. Trcits. SchmcU. von europ t. vi. 2* part. pag. 78. n° 1. Geometra MENSURARIA. JVien. Verz. Illig. Borkh. Lasp. Geom. mensurata. Hubn. tab. 67. fig. igS. (mas.) Geom. chenopodiaria. Esp. tom. v, tab. 44 ^S' ^8. Phal. LiMiTATA. ScopoU . Ent, cam. pag. 228. n" 568. L'espacée (g. mensuraria). Devitl, Ent. linn. tom. 11. pag. 322, n° 465. Phalène de l'ansf.rine (ph. chenopodiaria). Encycl. tiié- thod. t. 10. pag. 78, n» 17. Envergure, i5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus à\n\ gris- roussâtre, avec leur base et leur bord extérieur teintés de violâtre. Elles sont traversées au mi- lieu par une bande assez large , un peu angu- leuse du côté externe, d'un brun-violâtre, et bor- dée de roux des deux côtés avec deux lignes ondulées plus foncées qui séparent ces deux coti- leurs. D'autres lignes ondulées ou dentelées , mais d'une nuance plus pâle, se remarquent sur le reste de la surface de chaque aile. Enfin oti voit un point noir à peine marqué au cenliT d»- 172 HISTOI KE NATURELLE la baiule dont nous venons de parler, et ur) Irait oblique brun à l'angle supérieur. Les ailes inférieures sont également en-dessus d'un gris-roussâtre , avec deux lignes transver- sales et leur bord externe d'un gris plus foncé. Le dessous des quatre ailes est d'un roux clair» avec deux lignes transversales à peine distinctes sur chacune d'elles. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cetie description concerne les deux sexes. La chenille est encore très-peu connue. Les au- teurs du Catalogue de Vienne disent qu'elle vit sur le brome des champs [bromus arvensis). Elle est d'un vert-jaunâtre et se métamorphose en juin dans la terre, suivant Borkhausen. Son papillon paraît en juillet et août. On rencontre cette espèce partout , dans les bois, les jardins, les prairies. Elle est très-coni- mune^dans les endroits herbus. Nota. C'est à tort que les auteurs de l'article Phalène dans l'Encyclopédie ont cité dans la synonymie de cette espèce, qu'ils nomment Ckenopodiaria, la Chcnopodiata de Linné ei de Fabricius. Celle-ci est une espèce bien différente dont le fond esl entièrement jaune, et qui appartient au genre Cidd- ria, dont nous traiterons plus lard. DES LÉPI DOPT ÈHKS. \'j3 DCCXCIX. EUBOLIE CERVINE. EUBOLIA. CERVINARIA (i). (PI. 182, fig. i.) Larentia CERVINARIA. Trcîts. Schmett. von europ. t. vi. 2* part. pag. 76. n" 1 . Geom. cervinata. Hiibn. tab. 62. fig. 3i8. (fœm.) Laiv. lep. V. geom. 11. ^Equiv, L. a. b. fig. i. a. Wien. Verz. Illig. Borfih. Lang, Verz. PhalvENacervinalis. ^co/^o//. Eut. carn. pag. '2 16. n° 534. Roesel. Ins. i. ih. 3. Cl. tab. m. fig. 5i-3. i4- Envergure, 16 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un brun- fauve, plus foncé à la base et au bord extérieur. Elles sont traversées au milieu par une bande plus sinuée qu'anguleuse d'un brun-ferrugineux, tein- tée de noir-bleuâtre sur les bords, et bordée en outre des deux côtés par une ligne blanchâtre. Une ligne semblable sépare la tache de la base du fond de l'aile. Enfin une ligne grise dentelée en scie longe le bord terminal. Les ailes inférieures sont en- dessus d'un gris- (i) C'esl-à-dire qui tient du cerf pour la couleur, péri- phrase que nous avons remplacée par le mot crrvinc. l'74 HISTOIRE NATURELLE roussâtre, avec leur bord extérieur plus foncé et longé également par une ligne grise dentelée, comme celui des ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d'un brun- fauve, avec quelques vestiges des lignes et bandes du desstis, et de plus un point central brun sur chacune d'elles. La tète, le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. Cette description concerne les deux sexes. La chenille vit sur plusieurs espèces de gui- mauve et de mauve ^ telles que Xalthœa rosea, Valthœa ojfficinalis et la malva alcœa. Elle est verte, avec des lignes jaunes annulaires dans les jointures des anneaux, qui sont très-séparés. Son corps est en outre couvert de points tubercu- leux blancs, qui donnent naissance à autant de petits poils fins. La tète est d'un vert-pâle. Les pattes écailleuses sont jaunes et les membra- neuses vertes. Sa métamorphose a lieu dans un léger tissu sous des feuilles ou sous une mince couche de terre. Sa chrysalide est d'un brun- marron luisant , et terminée à l'anus par deux [)ointes divergentes. Le papillon se développe or linairement au bout de trois semaines et paraît en juillet. Cette espèce ne se trouve que dans les con- trées montagneuses. L'individu figuré appartient DKS LÉPIDOPTÈRES. 1^5 à M. Percheron, entomologiste distingue, qui a bien voulu nous communiquer avec la plus grande obligeance plusieurs espèces qui nous manquaient pour la confection de cet ouvrage. Nota. Geoffroy décrit une Phalène qu'il appelle Dent de scie, en citant à l'appui de sa description la figure que Roesel donne de la Cervinaria ; mais tout porte à croire qu'il s'est trompé, car sa description ne cadre pas avec cette figure, et se rapporte évidemment à la Dubitata, qui est très Commune aux environs de Paris, tandis que la Cervinaria est une espèce alpine. I 76 II I -s TO I R E JV A T U R E L L E DCCC. EUBOLIE DU TROENE. EUBOLIA LIGUSTRARIA. (PI. i83, fig. 4.) CiDARiA LIGUSTRARIA. Treïts. Schtiiett. von europ. tom. vi. 2* part. pag. i5i. n° -j. Geomeïra LiousTRATA. Hubti. tab. 55. fig. 282. (fœm.). Larv. lep. v. geom. 11. iEquiv. L. a. fig. 1. a. b. fVien. Verz. Illig. Gotze. Envergure, i3 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- roussâtre, avec une large bande transversale d'un brun-noirâtre, plus claire dans le milieu, bordée d'une ligne blanche des deux côtés, et marquée dans son intérieur de plusieurs lignes noires pa- rallèles aux deux bords, avec un point noir au centre. Cette bande du côté externe décrit plu- sieurs angles ou ondulations, dont celle du mi- lieu avance plus que les autres. Entre cette même bande et le bord terminal on voit deux lignes transversales ondulées , l'une d'un brun- ferrugineux et l'autre d'un gris-blanchâtre. Plu- sieurs autres lignes ondulées noirâtres se remar- quent à la base. Enfin la frange est jaunâtre et entrecoupée de brun. DES LÉPI DOP i KK KS. \']'-j Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- jaunàlre, avec plusieurs lignes ondulées plus claires, et la frange entrecoupée de brun comme celle des ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-jau- nâtre, et traversé par un grand nombre de lignes brunes bien marquées , qui correspondent à celles du dessus, La tête et le corps sont de la couleur des ailes ainsi que les antennes. Il est probable que cette espèce a été appelée Ligustraria parce que la première aura été trou- vée sur le troène; le fait est cependant que sa chenille ne se nourrit pas des feuilles de cet ar- brisseau , mais vit sur le plantain , le pissenlit et d'autres plantes basses. Elle est d'un brun-clair, longue de trois quarts de pouce et va en gros- sissant en arrière. Sa tête est d'un gris-noirâtre, avec des rayures plus claires. Sur le dos des quatre premiers anneaux régnent deux lignes longitudinales, qui s'écartent un peu entre elles en arrière. De chaque côté on voit une ligne noire interrompue par les anneaux , et qui pa- raît ondulée sur ceux du milieu. Au-dessus des pattes abdominales est un trait noir oblique in- cliné postérieurement. Les onzième et douzième anneaux portent un point noir. D'autres points noirs se remarquent sur les anneaux intermé- NocTiiRNF.s, Y. -V' Partie l '^ iy8 HISTOIRE JVA.TURELLE diaires , où ils formenr comme une espèce de croix sur chacun d'eux. On aperçoit en outre sur ces mêmes anneaux des lignes sinueuses blanches; enfin le dessous du corps est blan- châtre. Cette chenille, parvenue à toute sa taille en avril ou mai, se transforme en chrysalide dans un léger tissu, et donne son papillon trois se- maines après, c'est-à-dire à la fin de mai ou au commencement de juin. La chenille reparaît vers la mi-aoùt, et ne donne alors son papillon qu'en automne ou au commencement du prin- temps suivant. Ainsi il y a deux générations par an. La Ligastraria n'est pas rare dans le nord de la France. Je l'ai prise quelquefois dans la forêt de Saint-Germain près de Paris. Di:S LÉPIDOPTÈRES. | -jg DCCCl. EUBOLIE QUADRIFASCIÉE. EUBOLIA QUADRIFASCIARIA. (PI. i83, fig. 7.) CiDARiA QUADRIFASCIARIA. Trelts . Schmett. voneurop. t. vi 2* part. pag. 1/16. n° 5, Geom. QUADRIFASCIARIA. fVieii. Fevz. Illig. Linn. Borkh, Gotze. Muller. Lasp. Geometra ferrugata. Hubner. lab. 56. fig. -jSS. (mas.) Larv. lep. v. geom, 11. ^quiv. L. a. fig. 1. a. Clerck. tab. 6. fig. 4. PhAL^NA QUADRlFASCrATA.Fflér. Ent. Syst. III. 2. 188. 2l3. Geom. badiata. Borkh. totn. v. Th. S. 344- "" »65. La QUADRIFASCIEE (g. quadrifasciata) . DevUl. Ent. linn, tom. II. pag. 3i5. n° 446- Envergure, 12 lignes et demies Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- roussâtre, et traversées au milieu par une bande brune bordée de noir, avec un point de cette dernière couleur au milieu. Cette bande est lé- gèrement anguleuse du côté externe, et marquée dans son intérieur de deux lignes noiies paral- lèles à ses bords. Le reste de la surface desdites ailes est traversé par plusieurs lignes rousses on- dulées. Enfin la frange, jaunâtre, est entrecoupée de brun. la. l80 HISTOIRE «ATUflELLE Les ailes inférieures sont en-dessus d'un roux- pâle, et traversées par un grand nombre de lignes grises ou d'un roux plus foncé. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc- roussâtre, avec la répétition des lignes du dessus marquées en gris, et un point central noir sur chaque aile. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes. La chenille est d'un vert-bleuâtre, avec un trait noir latéral sur les trois premiers anneaux, et un point dorsal de même couleur sur les an- neaux suivants. Le clapet du dernier anneau est aussi bordé de noir. Hubner a représenté cette chenille sur la balsamine des bois {^impatiens noli tangere).!^ ous ignorons l'époque de sa trans- formation et comment elle a lieu. Son papillon paraît en juillet. Cette espèce n'habite que les bois couverts. Je ne l'ai jamais trouvée aux environs de Paris. Nota, Il y a erreur dans la planche 55 d'Hubner : la figure !i84 qu'il appelle Quadrifasciata est celle de la Ferrugaria , et la fig. 285 qui porte le nom de Ferrugata appartient à la Quadrifasciaria. "■^^ DES LEPIDOPTERES. ï3l DCCCII. EUBOLIE ROUILLÉE. EUBOLIA FERRUGARIA. (PI. i83, fig. 6. CiDARiA FERRUGARIA. Treits. Schmett. von europ. tora. vi. 2« part. pag. i48. n° 6. GeOMETRA FERRUGARIA. JViejl. VcTZ. Boifill. GeOM. QUADRIFASCIATA. ^?<è/?. tab. 55. fig. "iS.^. (fœiii.) Geom. ferrugata. Huhn. tab. 89. fig. 46o. (fœm.) Linn. Gotze. Geom. spadicearia. Jf^icn. Verz. Illig.Borkh. Gotze. Lasp, Phal. ferrugata. Fahr. Eut. syst. ni. 2. 196. 242. Geom. alchemillata. Esp. tom. v. tab. 40. fig. 5 et 6. Geom. LINARIARIA. Borkh. tom. v. Th.S. 38i. n" 186. Phal. corculata. Berl. Mag. Natitrf. Gotze. La rouillée (g. ferrugata). Devill. Entom. linn. tom. 11. pag. 359. n^'SSg. Envergure, 10 lignes. Les ailes supérieures, dont la couleur du fond en-dessus est ferrugineuse, sont traversées au milieu par une large bande d'un pourpre-violet légèrement anguleuse du côté externe, bordée des deux côtés par une ligne blanche, et mar- quée dans son intérieur de plusieurs lignes on- dulées d'un brun foncé, avec un point central noir placé sur une éclaircie ferrugineuse. Entre cette bande et le bord terminal, on remarque i8q histoire naturelle deux lignes ondulées d'un blanc-jaunâtre, sur un fond ferrugineux, ainsi que deux petites ta- ches noires géminées qui forment le caractère principal de cette espèce. Ces deux taches sont placées près du bord extérieur, et à peu de dis- tance du sommet de l'aile où l'on voit une autre tache de couleur ferrugineuse. Enfin la frange est jaunâtre et entrecoupée de brun, mais irrégu- lièrement. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- jaunâtre, et traversées par un grand nombre de lignes ondulées, les unes grises et les autres rous- sâtres ou ferrugineuses. Le dessous des quatre ailes est également d'un blanc-jaunâtre, avec la répétition du dessin du dessus, mais comme effacé. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette «lescription , commune aux deux sexes, s'applique aux individus qu'on rencontre le plus ordinairement, car il s'en trouve qui pour le fond de la couleur ressemblent à la Ligustraria ou à la Quadrijasciaria ; mais ce qui empêche de les confondre avec ces deux espèces très-voisines, ce sont les deux taches noires géminées dont nous avons parlé plus haut , et qui manquent toujours sur ces dernières. La chenille ne varie pas moins que l'insecte DES LÉPIDOPTÈRES. l83 parfait pour le fond de la couleur i elle est or- dinairement d'un gris-brnn, avec une ligne la- térale brune ou roussâtre et des taches plus claires sur le dos ; mais parfois elle est d'un gris ou gris-brun tout uni. Elle se renferme dans un tissu mêlé de grains de terre pour se changer en chrysalide; celle-ci est d'un rouge-brun. Cette chenille vit sur la morgeline [a/sine mé- dia); on la rencontre deux fois dans l'année, en juin et au commencement, de juillet, puis dere- chef en septembre et octobre. Le papillon pro- venant de la première génération paraît à la mi- juillet, et celui de la seconde en mai de l'année suivante, après avoir hiverné en chrysalide. La Ferragaria est commune dans les environs de Paris, surtout dans la forêt de Saint-Germain. On la fait envoler en frappant les arbres qui bordent les allées. ^1 l84 IIISTOIKK K A TU H ELLE DGCCIIÏ. EUBOLIE BASTIONNÉE. EUBOLIA PROPUGNARIl. (PI. i83, fig. 5. CiDARiA PROPUGNARIA. TrcUs. Schmett. von europ. t. vi, 2« part. pag. i4i. n° i. Geometra propugnata. Hahn. tab. 55. fig. 286. (fœm.) fVien. Verz. lUig. Borkh. Schrank. Gotze. Lasp. Phal. propugnata. i^aZ)r. Ent. syst. m, 2. i8k. 214. Phal, designata. Berl. Mag. Naturf. Gotze. La FORTIFIÉE (g, propugnata). Def»;'//. Ent. linn. tom. iv. pag. 507. Envergure, i i à 12 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- blanchâtre, avec leur base et une large bande transversale d'un rouge-vineux. Cette bande, qui se dilate en deux angles du côté externe, est bordée de brun-noir des deux côtés, et mar- quée intérieurement de deux lignes de cette même couleur. Le reste de la surface desdites ailes est traversé par plusieurs lignes ondulées d'un gris- roussâtre, et leur bord extérieur est de cette même nuance. Enfin leur frange est jaunâtre et entrecoupée de brun. Les ailes inférieures ont également leur dessus iVffcùir/u's . Plialéiiites. /y. CL\\x/ii. î V%^ï^^ 1 et '1 F,nl)ollO A|)iv/;/À///v?/-/^ry màlo cl (cnu-ll;'..). M . OIinc /Olti'aruj J m'Av . 4 1(1. (Jii Tr(>èiip///y/4iV/vzr«/lèm..) \n^si&ùo\\we /fropuçnw'ia/\^'«'rfe dessous des quatre ailes est d'un gris-rous- sâlre sablé de brun. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Celte description concerne les deux sexes. La chenille, par sa forme courte et ramassée et sa couleur sombre, ressetuble plutôt à la larve d'un coléoptère qu'à celle d'un papillon. Elle est d'un gris-terreux, avec des lignes longitudi- nales plus foncées, mais qui ne s'aperçoivent qu'à travers la transparence de la peau. La tête est petite et garnie de petites verrues noires sur- montées chacune d'un poil. Cette chenille vit sur le trèfle des prés [trifo- lium pratense)y sur V ivraie vivace [lolium pe- renne) et sur d'autres plantes herbacées. On la trouve parvenue à toute sa taille dans le mois de juillet , et son papillon paraît à la fin de ce mois ou au commencement d'août. La Bi-punctaria se trouve partout, plus com- munément cependant dans les montagnes que dans la plaine. On la rencontre fréquemment dans plusieurs bois des environs de Paris. Elle aime à se reposer à terre, comme la Plagiuta. 1 88 II I s r O 1 11 E A A T D 1\ i: L L t , DCCCV. EUBOLIE VOISINE. EUBOLIA VICINARIA. MihL{Pl 182, tig. 4.) Les ailes supérieures sont en -dessus d'un gris- blanc satiné. Leur milieu est traversé par une bande un peu anguleuse du côté externe, d'un gris-noirâtre et marquée dans son intérieur de deux lignes ondulées d'une nuance encore plus foncée, avec deux points noirs placés au centre sur une éclaircie d'un blanc-bleuâtre, comme chez la Bi-punctaria. Le reste de la surface des- dites ailes est traversé par plusieurs lignes et on- dulations parallèles, d'un gris-bleuâtre, et dont quelques-unes sont plus marquées que les autres, notamment les deux qui avoisinent la base. Enfin la frange , qui est grise, est entrecoupée de gris plus foncé, et séparée du bord terminal par une ligne noire interrompue par les nervures. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- pâle, avec la moitié de leur longueur, à partir de la base, d'un gris un peu plus foncé. Le reste est traversé par plusieurs lignes de cette même nuance. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen- DES LÉPIDOPTÈRES. 1 89 dré, avec quelques vestiges des lignes du dessus, et un point central noir sur chaque aile. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue ainsi que la chenille. N'ayant pu reconnaître cette espèce dans aucun auteur, nous lui avons donné le nom de Vici- naria, à cause de sa ressemblance avec la Bi- punctaria. Elle nous a été communiquée par M. Donzel, qui l'a trouvée en juin 1829, dans les environs de Digne. / t^O HISTOIRE NATURELLE * DCCCVI. EUBOLIE OLIVE. < EUBOLIA OLIVARIA. (PI. i83, fig. 3.) CiDARiA OLIVARIA. Trcits. Schinelt. von europ. tom. vi. 2« part. pag. 167, n° 10, Geometra olivata. Hubn. lab. 69. fig. ^07. (fœm.) Wien. Verz» lliig. Borhii. Lang, Verz. Gotze. Lasp. Réaumur. tom. 11. pag. 363. pi. 29 fig. 6-i3. Envergure, 12 a i3 lignes. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- blanchâtre, plus ou moins teintées d'olivâtre à certaines places , et traversées par un giand nombre de lignes ondées d'un gris plus foncé, dont celles du milieu forment par leur réunion une bande assez large, avec un point central noir. La frange est jaunâtre et entrecoupée de gris. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- blanchâtre, avec leur bord extéiieur d'un gris plus foncé, et plusieurs raies ondées de cette dernière nuance. Le dessous des quatre ailes est d'un gris uni luisant. La tête, le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. \ nts LÉPi ooPïÈiiKs. 191 Cette description concerne les deux sexes. La chenille, suivant Réaumur, a les anneaux très-séparés; elle est d'un jaune-citron avec une raie longitudinale rougeâtre près du ventre. On voit en outre un peu de rougeâtre auprès des premières jambes et auprès de la tète, dont le devant est presque plat; « mais, ajoute notre cé- « lèbre naturaliste, ce qui peut le plus aider à la « faire reconnaître, c'est que son derrière se ter- ce mine par une espèce de fourche^ formée par « deux cornes presque charnues, dirigées ordi- « nairement dans la ligne de la longueur oii corps, a Ces cornes sont des appendices des jambes pos- te térieures, dont la dh'ection est souvent perpen- « diculaire ou inclinée à la leur. Elles servent au- « tant à la chenille pour se cramponner, qu'y « pourraient servir deux jambes de plus bien ar- ec inées de crochets. La chenille tient serré entre « les bouts de ces deux cornes , tantôt le bord « d'une feuille, et tantôt la principale côte de c( cette feuille. » Réaumur trouva cette chenille sur le frêne avant la fin de mai, et ce n'est que vers le 10 oc- tobre qu'elle fut en état de faire sa coque ; mais quoiqu'elle mangeât peu et qu'elle crût lente- ment, il pense néanmoins qu'elle serait parvenue plus tôt à son entier développement, si elle n'avait subi plusieurs jeûnes forcés pendant ce long 192 HISTOIRE NATURELLE intervalle. Quoi qu'il en soit, elle se transforma en chrysalide dans le rouleau d'une feuille de frêne., vers l'époque que nous venons de dire, et son papillon parut au jour vers le commence- ment de novembre. Nous n'avons jamais trouvé qu'une fois XOli- varia, et nous ne nous rappelons pas dans quel endroit ni à quelle époque. /<^A DES LléPIDOPTÈRES. 1q3 DCGCVII. EUBOLIE DU SAULE. EUBOLIA SALICARIA. (PI. i83, fig. 8.) AciDALiASALiCARiA. Trcits. SchiTiett. von europ. toni. vt; 2« part. pag. ^6. n» 3i. Geometrasalicata. /TM^/î.tah. 53. fig. ayS. (mas.) Wien, Verz. lllig, Gotze, Envergure, 1 1 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- bleuâtre, et travei*sées sur toute leur surface par un grand nombre de lignes ondulées d'un gris plus foncé, et en outre par deux bandes égale- ment ondulées noirâtres, toutes deux étroites; l'une médiane et l'autre marginale; celle-ci est partagée dans toute sa longueur par une ligne blanche dentelée parallèle au bord terminal. On voit de plus un point central noir sur chacune desdites ailes. Enfin la frange est jaunâtre et en- trecoupée de gris. Les ailes inférieures sont également en-dessus d'un gris-bleuâtre, et traversées au milieu par trois lignes d'un gris plus foncé, avec un point central noir. NOCTURNES, V. — 1'* Partie. i3 ig^'l HISTOIUK NATTRi. LLF Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle, avec quelques vestiges des lignes du dessus. La tête et le corps participent de la couleur des ailes. Les antennes sont jaunâtres. Cette description rie concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. La chenille, suivant les auteurs du Catalogue de Vienne, vit sur Vosiei^ {salix viminalis), mais elle n'est décrite ni figurée dans aucun auteur. On trouve l'insecte parfait dans les prairies hu- mides pendant les mois d'été. Je ne l'ai jamais trouvé aux environs de Paris. ^A)^i: !^fj Jiiot 8diùdht))ni 1 éh^iii DES LÉPIDOPTÈRKS. ig^ DCCCVÏÏI. ÉÙ6ÔÛE APRE. EUBOLU SCÀBRARIA. (PI. i83, fig. i et 2.) AciDAMA SGABRARiA. Trcits. Schmelt. von europ. tom. vi. 2* part. pag. lÔ. n° \'i. Geometra scabrata. Hubn. tab. 44- ^S- 229 (mas.). Envergure, 11 à 12 lignes. '*'Lés ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- brun, avec leur extrémité plus foncée; elles sont traversées au milieu par une bande noirâtre, com- posée de plusieurs lignes ondulées très-rappro- chées. Maiscequi distingue principalement cette espèce, c'est une ligne blanche très-régulière- ment dentelée qui longe le bord terminal, et contre laquelle s'appuie, vers le milieu de ce même bord, une tache noire. Une autre ligne dentelée blanche, mais moins prononcée, s'aper- çoit près de la base. Enfin la frange, d'un gris- roussâtre,est précédée d'une ligne de points noirs très-rapprochés. Les ailes inférieures sont en- dessus d'un ^ris-roussâtt e , avec leur extrémité plus foncée. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle, avec quelques vestiges des lij^nes «lu dessus. i3. 196 HISTOIRE NATURELLE La tète et le corps sont d'un gris-brun, avec Textrémité de l'abdomen roussâtre. Les antennes sont noirâtres. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle, un peu plus grande, a le fond de ses quatre ailes blanchâtre, ce qui fait ressortir da- vantage la bande noirâtre du milieu des ailes su- périeures, mais ce qui rend moins distincte, par la même raison, la ligne dentelée blanche qui longe le bord terminal. Du reste elle présente le même dessin que le mâle. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, vole en juillet sur les prairies des montagnes alpines. 11: :, «ihiioq'ib-^n; \;2lJ.':-i-«)' 7- DES LÉPIDOPTÈRES. I97 lr%^WM ^*»^%» v»i%%»%%«»»^.^ III. Chenilles à dix pattes. GENRE URAPTERIX. 32. GENUS OURAPTERIX. Leach. GEOMETRA. Linn. Borhh. IVien. Verz. Illig. etc. PHAL^NA. Geoff. Fahr. Latr. Encycl. mélh. etc. ACiENA. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Antennes simples dans les deux sexes, — Angle supérieur des premières ailes très-aigu. — Milieu du bord terminal des serondes ailes prolongé en queue tronquée. — Dernier ar- ticle des palpes très-petit et ne dépassant pas le cJiaperony qui est large et velu. — Trompe très-longue. Chenilles glabres, ridées longitudinalemcnt ^ avec la tête plate et deux tubercules latéraux vers le milieu du corps, — Chrysalide jusijorme contenue dans une coque revêtue de débris de feuilles et suspendue aux branches par de longs fils. C'est M, Leach, naturaliste anglais, qui, le pre- mier, a établi ce genre sous le nom à'OurapteriXy que nous lui avons conservé. Il ne renferme jusqu'à présent qu'une seule espèce d'Europe igS HISTOIRE NATURELLE [Sambucata)] mais cinq à six phalènes exoti- ques viennent s'y ranger, entre autres la phalène Politata de Fabricius, qu'il indique comme de Surinam. Le caractère le plus saillant des Oujupterlx, et qui les distingue au premier coup d'œil des autres phalénites, c'est la forme de leurs ailes inférieures qui se termine en queue comme chez certains papillons diurnes. Quant à leurs che- nilles, nous ne connaissons que celle de l'unique espèce qui se trouve en Europe; elle offre cette pai ticularité qu'elle suspend sa coque à un ra- meau par des fils assez longs pour qu'elle puisse être balancée par le moindre vent. (Voir la des- cription de l'espèce pour plus amples détails.) X/ DES LÉPIDOPTÈRES. 1 Qg DCCCIX. URAPTERIX DU SUREAU. OURAPTERIX SAMBUCATA. (PI. 184, fig. 1.) ACiENA SAMBUCARiA. Trcïts. Schmctt. von eiirop. t. iv. i""* part. pag. 85. n° i. Phal^ena-Geometra SAMBUCARIA. Lînn. Fobr. IlUg. Wien. Ferz. Borkh. Degeer.Fuesslj. Schrank. Lang , Verz. Gotze. Berl. Mag. Naturf. Bralim. Schwarz. Esp. tom. v. tab. 8. fig. 1-8. Hubn. tab. 6, fig. 28. (fœm.) Laiv. lep. tom. v. geom. I. Alupl. E. a fig. i. a-d. Phalène do sureau (g. sambucaria). Devill. Entom. linii, tom. II. pag. 29.3. n° 4o4. fFalckenaer. Faune par. t. 1 . pag. 3o4. ri" 4. Encycl. méthod. tom. x. pag. 92. n° 84. La soufrék a queue. Geojj. tom. 11. pag. ]38. n° 58. Phalène soufrée. Latr. Dict. d'hist. nat. de Déterville. tom. 25. pag. 468. Roesel. Insect. tom. i. clas. 3. tab. vi. fig. i-5. Sepp. Neederl. ins. 1.6. p. 3. tab. i. de vlier-vlinder. Wilkes. Engl. moths. tab. 78. Envergure, 24 à 28 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune- soufre, et parsemées de légers atomes d'un gris- verdâtre, avec trois lignes transverses d'un fauve obscur, dont deux siu- les supérieures et une seule sur les inférieures. Les deux premières sont presque droites, très-espacées et peu diver- gentesf et dans le milieu de l'intervalle qui les QOO HISTOIRE «ATURICLLE uépare, on voit un petit trait en croissant de la même couleur qu'elles. La troisième ligne est un peu flexueuse et se dirige vers l'angle anal sans l'atteindre. On voit en outre, à la base de la queue des ailes inférieures, deux petites taches dont l'extérieure est oculée et à prunelle ferrugineuse; l'autre, entièrement brune, est beaucoup plus petite, et manque quelquefois. Enfin la frange est jaune aux ailes supérieures, et ferrugineuse aux ailes inférieures. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune- soufre uni, qui laisse à peine apercevoir les trois lignes du dessus, La tête et les antennes sont fauves. Le corselet et l'abdomen sont de la couleur des ailes. Cette description s'applique aux deux sexes. La chenille est très-allongée, d'un brun-can- nelle ou couleur d'écorce, et ridée longitudina- lement, avec trois tubercules, dont deux placés latéralement sur le sixième anneau et l'autre sur le dos du neuvième. Elle vit sur plusieurs es- pèces d'arbres, mais principalement sur \e su- reau noir {sarnbucus iiigra). On la trouve en mai et son papillon paraît en juillet ou à la fin de juin. Sa chrysalide, de la même couleur que la chenille, est de forme très-allongée, avec un en- foncement de chaque côté du corps, et contenue dans une coque revêtue de débris de feuilles qui M)cturnes . Phalcnilos M.CLXXXIV ? /fumÀml J'mrtl et J?tr^x4l O • Ideilî . Tardive /Jeroùyutriaj a\)Ae . 4 Ideill Bipan'éc ffcateçataj ièni. DES LÉPIDOPTÈRES. 20 l la font ressembler à un paquet de feuilles sèches. Cette coque est supendue par de lon^s fils à une branche d'arbre, comme le nid de la mésange Penduline, de sorte qu'elle est balancée par le moindre vent. L'Urapterix Samfmcata est répandue dans toute l'Europe, et vole principalement dans les jardins après le coucher du soleil; il est rare de la rencontrer pendant le jour. Elle est assez com- mune aux environs de Paris. M. Boisduval pos- sède dans sa riche collection une espèce du Ja- pon très-voisine de la Sambucata. f 1^ 55/ 20Q HISTOIRK NATURELLE III. Chenilles à dix pattes, GENRE GNOPHOS. 33. GENUS GNOPHOS. Treits. GEOMETRA. Lirm. Borkh. fTien, Verz. Jllig., etc. PHALiENA. Geojj. Fab. Latr. Encycl. méth., etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, Antennes simples dans les deux sexes, — Frange des ailes plus ou moins dentelée ou festonnée ; les supérieures tra- versées par deux lignes dentelées et les inférieures par une seule ; une tache orbiculaire au centre de chaque aile. — Corps long et mince. — Palpes courts et obtus. — Trompe longue. Chenilles lisses, cylindriques^ peu allongées et ayant sur le onzième anneau deux petites pointes charnues , inclinées vers l'anus. — Chrysalide nue dans la terre. Les Qnophos ressemblent aux Boarmies par leurs couleurs sombres, par les lignes ondulées ou dentelées qui traversent leurs ailes, et par leur corps mince et allongé; mais elles en dif- fèrent par leur frange plus ou moins festonnée, surtout aux ailes inférieures, par une tache or- biculaire placée sur le disque de chaque aile, et enfin par leurs antennes simples et filiformes dans les deux sexes. Toutefois nous ferons ob- server, relativement à ce dernier caractère, que DES LÉPIDOPTÈRES. Qo3 sur treize espèces que nous rapportons au genre qui nous occupe, il s'en trouve quatre dont les mâles ont les antennes pectinées. Comment con- cilier cette anomalie avec notre division des Pha- lénites en deux grandes sections d'après la forme des antennes, division établie par Linné et que tous les auteurs qui sont venus après lui ont sui- vie? Nous pourrions répondre qu'il n'y a pas de règle sans exception; mais nous aimons mieux convenir que cette division est fautive, et que nous ne l'eussions pas adoptée, malgré l'autorité de nos prédécesseurs, si nous avions eu plus tôt en notre possession les quatre espèces qui don- nent lieu à cette digression. Au reste, nous avons déjà eu occasion de le dire, pour faire une clas- sification irréprochable des Lépidoptères, il fau- drait les connaître tous non-seulement dans l'état parfait, mais sous forme de chenilles, et il se pas- sera encore bien du temps avant qu'on en vienne là- En attendant, contentons-nous, pour nous retrouver au milieu de cette foule d'espèces, d'y établir des divisions artificielles. Les chenilles des Gnophos, du moins celles qu'onapu observer, car on est loin de les connaître toutes, ont le corps cylindrique, peu allongé, d'égale grosseur dans toute sa longueur, avec la peau lisse et deux petites pointes charnues sur le onzième anneau, inclinées vers l'anus. Leur 304 HISTOIRE NATURELLE couleur sombre et leur extrême roideur les font ressembler à du bois sec dans l'état de repos; elles conservent cette roideur sous la main qui les prend. Elles se changent en chrysalide dans la terre sans former de coque. Les Gnophos se montrent en juillet dans l'état parfait, et habitent pour la plupart les contrées montagneuses. Voici comment peuvent être groupées les treize espèces que nous connaissons. ( Fiirvota. l Obsctirata. I .M I Pullata. „ , I aux quatre ailes. . .< ^ lestonnee | ' j ôartata. t Giauci/iata. \Varit'gat(i. dentelée, f | Mucidata, 5 1 I aux ailes inférieures iiÇerof/war/rt. I \ seulement . . . ADilucidaria. lAmbiguata. simple et entière aux quatre | Objuscata, ailes, ou légèrement sinuée di\i\)Operaria. \ inférieures seulement 1 Carbonaria. Nota. M. Treitschke décrit sous le nom de Dumetata une nouvelle espèce trouvée en Dalmatie , qu'il compare pour la grandeur au mâle de la Priinaria. Nous la donnerons dans notre Supplément, si nous parvenons à nous la procurer. r,::r,> DES LÉPIDOPTÈRES. 205 DCCCX. GNOPHOS TÉNÉBREUSE. GNOPHOS FURVATA. (PI. i84, fig. 2.) GîTOPHOs FURVATA. Tre ï ts. SchmeU. von europ. t. vr. i""* part. pag. 161. n° i. Phal^na-Geometra FURVATA. ff^icn. Verz. lUig. Fabr. Borkh. Gotze, Geomêtra furvaria. Hubn. tab. 27. fig. 144. (mas.) Larv. lep. V. geom. i. Ampl. X. a. i. a. Geom. abietaria, Lang, Verz. 2. Ausg. S. 178. n. I245. Ladenticdlée (g. denticulata). Devill. Entom. linn. t. II. pag. 336. n° 5 12. tab. vi. fig. 11. Phalène delà viokne (g. furcata). Devill, Ent. h'nn. t. IV, pag. 5o3. Kleemann. Beytr. tab. 27. fig. A. S. 222. Envergure, 26 lignes. Cette espèce est la plus grande du genre. Ses quatre ailes sont en-dessus d'un gris-brun sablé de noirâtre, avec une large bande plus foncée qui s'étend depuis leur origine jusque vers leur milieu. Cette bande est bordée extérieurement par une ligne sinueuse et dentelée d'un brun-noir et traversée au milieu par une ligne semblable, mais sur les ailes supérieures seulement. Entre 206 HISTOIRE NATU({KLLr ladite bande et le bord terminal des mêmes ailes on aperçoit encore une ligne dentelée bordée dt- blanchâtre, plus ou moins bien marquée suivant les individus. La tache orbiculaire des quatre ailes a son centre bleuâtre. Enfin, la frange est profondément festonnée. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-roux luisant et uni. ^'-'^ La tête et le corps sont de la couleur des ailes, et les antennes sont fauves. Cette description concerne les deux sexes. La chenille, suivant la 6gure d'Hubner, est grosse, cylindrique, ramassée, d'un jaune-fauve, avec plusieurs raies ondulées rougeâtres, les stig- mates blancs, et deux petites pointes charnues inclinées vers l'anus sur le onzième anneau. Mais cette figure ne s'accorde pas avec les observations de M. Dahl, qui a souvent élevé la chenille dont il s'agit. Suivant lui, elle ressemble exactement à une branche sèche. Elle est brune, sans dessin, el; Irès-roide. Elle conserve cette roîdeur et reste immobile lorsqu'on la prend. Ses pattes abdo- minales sont si courtes, qu'elle semble ne pou- voir en faire usage pour se cramponner. Elle ne se nourrit que de plantes basses, bien que Hub- nèr, d'accord en cela avec Devillers, la représente sur une branche de viorne cotonneuse. Elle est solitaire et se lient cachée pendant le jour sous DES (|.ÉPI DOPTÈRES. 2O7 les feuillç^ sèches. Elle se trouve en juin , et se transforme dans l'herbe ou dans la terre sans faire de coque. Son papillon paraît trois ou quatre semaines après. Sa chrysalide est d'un brun-rouge, avec une petite pointe à la queue. Cette espèce n'habite que les contrées mon- tagneuses. Elle n'est pas rare dans le départe- ment des Hautes-Alpes^ et dans les environs de la grande Chartreuse. ç'/jimoi;;')! li. 'au ■i'ti ao8 HISTOIRE NATURELLE DCCCXI. GNOPHOS OBSCURE. GNOPHOS OBSCURA.TA. (PI. i85, fig. 7.) Gnophos OBSCURATA. Trcits. Schmett. von europ. tom. vi. I'' part. pag. 168, n° 5. Geometra OBSCURATA. ff icn. Verz. Illig. Gotze. PlIALiENA LIVIDATA. Fob, Ent. Syst. III. 1. I70. l49. Geom. obscuraria. Hubn. tab. 27. fig. i46. (mas.) Larv. lep. V. geom. 1. Ampl. X. a. fig. 2. a. Geom. caebonaru. Esp. tom. v. tab. 25. fig. 3-7. Envergure, i3 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris- obscur finement sablé de noir, avec quelques atomes bleuâtres et trois lignes noires dentelées, dont deux sur les ailes supérieures et une sur les inférieures. Les quatre taches orbiculaires sont grandes et bien marquées en noir, avec leur centre d'un blanc-bleuâlre. La frange est très- longue, et jirofondément crénelée ou festonnée, surtout aux ailes inférieures. ] ie dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce qu'il est plus pâle et moins chargé d'atomes noirs. La lêle, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. DES LÉPIDOPTÈRES. 2O9 Cette description est faite d'après un mâle : la femelle offre un dessin plus confus , et ses quatre taches orbiculaires sont plus petites et moins bien marquées , du moins dans l'individu que nous avons sous les yeux. La chenille est courte, cylindrique, d'un brun- violet sur le dos, et d'un blanc sale ou jaunâtre sur les côtés et sous le ventre : une ligne brune sépare ces deux couleurs. On voit sur les trois premiers anneaux une ligne dorsale rougeâtre , et sur chacun des autres., un chevron d'un jaune- verdâtre dont la pointe est dirigée vers la tète , avec deux points blancs sur chaque jointure. Le onzième anneau est surmonté de deux petites pointes charnues inclinées vers l'anus. Enfin la tête et les pattes sont d'un blanc jaunâtre , ef les stigmates blancs et bordés de noir. Cette chenille vit sur la ronce bleuâtre ( rubus cœsius) et sur V armoise champêtre [ artcmisia campeslris ). On la trouve en avril et son papil- lon paraît en juillet. Cette espèce a été trouvée abondamment en 18^7, dans la foret de Fontainebleau, par M. le chevalier Goiy (i), qui a bien voulu nous en donner deux individus, un mâle et une femelle. (1) Cet amateur distingué, qui fait les plus grands sacri- fices pour augmenter sa riche collection, est sur le point de faire paraître une Monographie du genre Cétoine. NOCTURNES, V. — I'" Partie. \[\ aïO HISTOIRE NATURELLE DCGCXIl. GNOPHOS TANNÉE. GNOPHOS PULLATA. (PI. i85, fig. 6.) Gnophospullata. 7>«Yj. Schmett. vonj europ. tom. vi. Impart, pag. 179. n" 11. Geomeïra vvi.LARiA.Hubn. tab. 27. fig. i45. (mas.) Geom. PVLhATA. Pf^ien. Ferz. Illig, Gotze. Geom. dilucidaria. Esp. tom. v. tab. 49- fig. 3. Envergure, 16 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-fauve luisant et chargées de nombreux atomes bruns , avec les nervures plus claires et très-apparentes. Les quatre omicron sont 1res bien marqués, et les trois lignes dentelées qui traversent les ailes, dont deux sur les supérieures et une seule sur les inférieures , ne sont souvent indiquées que par des points d'un brun-noirâtre sur les nervures. Le bord extérieur des secondes ailes est profon- dément festonné, et la frange, qui est très-lon- gue, en est séparée par une ligne fine d'un brun- noir, ainsi qu'aux ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-fauve luisant, uni, sans aucun atome. DES LÉPIDOPTÈRES. Qll La tête et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les antennes, qui sont simples dans les deux sexes. M. Rambur nous a communiqué une variété de cette espèce qui est très-pâle, et dont les lignes dentelées ne sont indiquées que par des points; elle est néanmoins irès-reconnaissable par ses autres caractères, et surtout par la frange profondément découpée des ailes inférieures, qui ne permet pas de la confondre avec XObfuscata^ nom sous lequel M. Rambur nous Ta envoyée. La Pullata vole en juillet et août dans les contrées montagneuses. Elle n'est pas rare dans le midi de la France. Ses premiers états ne sont pas connus. i4 12 IQ HISTOIRE NATTRKLLF. DCCCXIII. GNOPHOS RAPIÉCÉE. GNOPHOS SARTATA. (PI. i85, fig. i et 2.) Gnophos sartata. Trcits. Schmett. von europ. tom. vi. l" part. pag. 176. n° g. Envergure, i5 à 18 lignes. Les quatre ailes sonten-dessus d'un gris-cendré sable de brun, avec trois lignes ondulées brunes, dont deux siu^ les ailes supérieures et une sur les inférieures. Ces ondulations sont en sens con- traire de celles des autres espèces ", c'est-à-dire que leur côté convexe regarde le bord extérieur. Les quatre taches orbiculaires sont petites et à peine marquées; mais ce qui caractérise princi- palement cette espèce, c'est une tache blanche placée vers le milieu dubord terminal de chaque aile. La frange est festonnée aux ailes supérieu- res , et profondément sinuée et découpée aux ailes inférieures. TiC dessous des c|uatre ailes, que nous avons également fait figurer, diffère principalement du dessus en ce qu'il est marqué de deux taches blanches sur chaque aile au lieu d'une seule, sa- DES LÉPJ UOPTKRES. Û l'3 voir : une qui (orrespond à celle du dessus, et une autre placée à l'angle supérieur de chaque aile. Cette espèce n'est pas figurée dans Hubner : M. Treitsclike, le seul auteur qui en parle, dit qu'on la trouve en Dalmatie; mais probablement elle habite aussi le midi de la France. L'individu figuré a été pris par mon fils dans les environs de Navarin, en avril 1829. Il m'en a envoyé deux malheureusement en mauvais état , dont un mâle et une femelle. Celle ci est d'un tiers plus grande que l'autre. ai4 HISTOIRE NATURELLE DCCCXIV. GNOPHOS GLAUQUE. GNOPHOS GLAUCINATA. (PI. i85, fig. 3 et 4.) Gnophos GLAUCINATA. Trcits. Schmctt. von europ. t. ti, I»* part. pag. i-ji. n** 10, Geometra GLAUCiNARiA. Hubn, tab. 28, fig. i5o. (mas.) Envergure, i5 lignes. Cette espèce a le sommet de ses ailes supé- rieures moins arrondi que ses congénères. Le fond des quatre ailes est en-dessus d'un blanc légèrement jaunâtre et finement saupoudré àe gris-bleuâtre. Les deux lignes dentelées noirâ- tres qui traversent les ailes supérieures ne sont indiquées que par des taches isolées, et l'inter- valle qui les sépare est plus foncé, ce qui forme comme une bande dans le milieu de laquelle on aperçoit une tache noirâtre arrondie , qui rem- place l'omicron qu'on remarque sur les autres espèces. Une troisième ligne dentelée, d'un gris- noirâlre et interrompue au milieu , traverse ces mêmes ailes à peu de distance du bord terminal. La ligne dentelée qui traverse le milieu des ailes inférieures n'est également indiquée que par des taches isolées comme sur les supérieures, jVocàtrnes. Plialéiiilo! n. cixxxv 0 ■<:■,. î*r.. \ 1 et 2 CllOpllOS llapiece'o /;/ll<", dessus et dessous- »") cl 4- Idoni. (Jlauqiip fGlauriruUa J mAïc , dessus et dessous. à Idem. Trompée /^{4^/ArrtW"iàle. 6 TdoiH .Tannée /?*«/&/«/ iVm. J Idem. Ù\3s«\xre fiDisrjtraùiJ^i'em.^ Id . \S\ô&vrê« f/âneya/a/vaiàs. DES LÉPIDOPTÈRES. OlÔ et l'espace qui existe entre elle et le corselet est aussi jdIus foncé. Enfin le bord terminal est éga- lement longé par une ligne grise interrompue au milieu. La frange des quatre ailes est profondément festonnée, el découpée surtout aux ailes infé- rieures. ^ Le dessous, que nous avons fait représenter également pour faciliter la reconnaissance de cette espèce, est d'un blanc-bleuâtre luisant avec les nervures bien marquées et une bande termi- nale interrompue noirâtre. Les ailes supérieures sont en outre ombrées de gris-jaunâtre, depuis leur base jusqu'au milieu. La tète et le corps sont d'un gris-bleuâtre, avec le bout de l'abdomen fauve chez le mâle. Les antennes sont simples dans les deux sexes. La Glaucinnta n'est pas recounaissable dans Hubner : les couleurs en sont trop outrées. Cette espèce se trouve en Styrie et en Dalmatie, et pro- bablement aussi dans les montagnes de nos dé- partements méridionaux. Elle vole en août. Ses premiers états ne sont pas connus. L'individu figuré fait partie de la collection de M. Boisduval. 2ll6 II F.ST(.)1 R !■ NAIUIIELLE DCCCXV. GISOPIIOS BIGARRÉE. GNOP.VARIEGATA.iVû^/^. (PI. iS^.fig. 4.etpl. i85,tig.8.) Envergure, u à i6 lignes. Lks quatre ailes soAt en-dessus d'un blanc- l)leuâtre chargé de noml)reux atomes gris , et traversées par une large bande couleur de rouille, bordée extérieurement par une ligne dentelée noirâtre. Entre cette bande et le bord terminal, on remarque plusie'.irs taches irrégulières égale- ment couleur de rouille , qui se fondent dans d'autres taches d'un gris-bleuâtre. Les quatre taches orbiculaires sont bien marquées en gris. La frange, profondément découpée, surtout aux ailes inférieures, est couleur de rouille et entre- coupées de gris. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-foncé, avec plusieurs taches blanches assez grandes pla- cées près de leur bord. La tête el le corselet sont d'un gris-bleuâtre, ainsi que l'abdomen , dont le premier et le der- nier anneau seuls sont coideur de rouille. Les antennes sont jaunâtres. Cette jolie espèce, qui n'est pas figurée dans DES LÉPIDOPTÈRES. 21'J Hubncr, et que nous n'avons pu rapporter à aucune de celles décrites par les auteurs, a été trouvée par M. Donzel , dans les environs de Grenoble , en juin iS'iQ. Nous lui avons donné le nom deBigarréCy à cause de ses couleurs vives et varices relativement à ses congénères, qui sont toutes plus ou moins sombres. Nous croyons, au surplus, qu'elle est la même que celle qu'on trouve assez fréquemment aux environs de Pa- ris, mais qui est beaucoup plus petite et d'un dessin moins prononcé. Nous les avons fait fi^ju- rer toutes deux pour qu'on puisse en juger. Nous avons pris plusieurs fois cette dernière appli- quée contre les murs, dans le courant de juillet. 2l8 HISTOIRE NATURELLE DCCCXVI. GNOPHOS MOISIE. GNOPHOS MUCIDATA. (PI. i86,fig. 5.) Gnophos M0C1DATA. Treits. Schmett. von enrop. tom, vi. I" part. pag. 182. n" i3. Geometra. MuciDARiA. Hubn. tab. 28. fig. 148. (fœm.) Envergure, 10 lignes et demie. Cette espèce, la plus petite du genre, a ses quatre ailes en-dessus d'un roux-pâle ou couleur de chair, avec plusieurs raies ou bandes étroites, ondulées, d'un gris-bleuâtre sur chacune d'elles. Quelques-unes de ces raies sont interrompues, ou ne traversent pas entièrement l'aile. Les quatre taches orbiculaires sont oblitérées. La frange, de couleur jaunâtre, est festonnée seule- ment aux ailes inférieures. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. La Mucidata, encore très-rare dans les collec- tions , se trouve en Espagne, en Italie , ainsi qu'en France, suivant les auteurs allemands; cependant nous n'avons pu encore nous la pro- curer, ce qui nous a obligé de la faire copier dans Hubner. DES LÉPIDOPTÈRES. 219 DCCCXVII. GNOPHOS TARDIVE. GNOPHOS SEROTINARIA (PI. 184, fig. 3.). Gnophos SEROTINARIA. Treits. Schmelt. von europ. t. vi. l'" part. pag. 171. noj-j. Geometra SEROTINARIA. Hubn. tab. 28. fig. 147. (fœm.) Wien. Verz. lllig. Lnsp. Envergure, 18 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jniine- roussatre pâle , et chargé de nombreux atomes roux, avec trois raies brunes onddées et dente- lées, dont deux sur les ailes supérieures et une sur les inférieures. Les quatre taches orbicu- laires ou ocellées sont grandes et bien mar- quées en brun, et une série de points noirs précède immédiatement la frange, qui est si- nueuse et festonnée seulement aux ailes infé- rieures. Le dessous des quatre ailes est d'un roux-pâle uni, avec quelques vestiges des lignes du dessus. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette description concerne les deux sexes. 220 HISTOIRE NATUIÎKLLK Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus^ se trouve en juillet dans les pays montagneux. M. Rippert en a rapporté plu- sieurs individus de son voyage dans le dépar- tement des Basses-Alpes, en 1829. DKS LEPIDOPTERES. US! DCCCXVUI. GNOPHOS CLAIRE. GNOPHOS DILUCIDARIA. (PI. i86, fig. i.) Gnophos DILUCIDARIA. Tveits. Schmett. von curop. t. vi. i^e part. pag. 17 3. n° 8. Geometra DILUCIDARIA. Hubii. tab. 27. fig. 143. (mas.) TVien. Verz. Illig. Gotze. Envergure, 17 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris- bleuâtre finement chargé d'atomes d'un gris plus foncé, et traversées par trois lignes den- telées brunes , dont deux sur les supérieures et une sur les inférieures. Les quatre taches orbi- culaires sont bien marquées et bien arrondies. La frange, festonnée seulement aux ailes infé- rieures , est roussâtre et précédée d'une série de points noirs placés entre les nervures. Le dessous des qualre ailes est moins chargé d'atomes que le dessus. La seconde ligne des ailes supérieures manque, et les quatre taches orbiculaires sont remplacées par quatre points obscurs. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des niles. 22Q HISTOIRE NATURELLE Cette description concerne la femelle. Le mâle, que nous n'avons pu encore nous procurer, se- rait d'un gris plus clair et moins chargé d'ato- mes , suivant M. Treitschke. Cette espèce ne se trouve que dans les mon- tagnes d'une certaine élévation. Ses premiers états ne sont pas connus. DES LÉPIDOPTÈRES. 2^3 DCCCXIX. GNOPHOS AMBIGUË. GNOPHOS AMBIGU /VTA. Mihi. (PI. i86, fig. a.) Envergure, i6 lignes. Le fond de ses quatre ailes est d'un gris- bleuâtre, plus ou moins chargé d'atomes bruns qui les font paraître d'un gris-obscur, chez cer- tains individus comme celui qui est figuré. Elles sont traversées par trois lignes brunes dente- lées , dont deux sur les supérieures et une sur les inférieures. Les quatre taches orbiculaires sont petites , mais bien écrites, avec leur centre d'un blanc-bleuâtre. La frange, légèrement entre- coupée de gris et de brun, et précédée d'une série de points noirs , est festonnée aux ailes in- férieures seulement. Le dessous est entièrement d'un gris-pâle lui- sant sans aucun dessin. La tête , le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette description s'applique aux deux sexes, seulement la femelle est moins chargée d'atomes. 224 HISTOIRE NATURELLE Cette espèce, que nous n'avons pu reconnaître dans aucun auteur, a été rapportée par M. Rip- pert, de son voyage clans les Basses-Alpes , en 182g. Nous lui avons donné le nom àiAmbi- giiata, parce qu'elle tient de la plupart des es- pèces ci-devant décrites , mais surtout de la Di- lucidaria. DES Llîl'lJ)OPTÈllES. 220 DCCCXX. GNOPHOS TROMPÉE. GNOPHOS OBFUSCA.TA. (PI. i85, fig. 5.) Gnophos obtuscata. Trcits. Schmetl. von europ. t. vi. i" part. pog. 164. 11° 3. et 2* part. pag. 3oi. Geometra obfuscata. fFien. Verz. lUig, Gotze. Geom. obsfuscaria. //«Z*/?. tab. 2'y. fig. 142. (fœm.) Geom. canaria. Hiihn. tab. (J6. fig. 344- (lœiii.] Geom. limosaria. Hubn. lab. 69. fig. 36o. (fœm.) Envergure, 18 bgnes et demie. Cette espèce se distingue de ses cono;énères parla forme de ses ailes, dont le bord n'est pas sinué ni dentelé, mais arrondi. Elles sont en* dessus d'un gris-obscur saupoudré de brun , et traversées par cinq lignes noirâtres dentelées, dont trois sur les ailes supérieures et deux sur les inférieures. Ces lignes, qui se détachent à peine du fond, sont accompagnées d'une série de points blanchâtres placés sur les nervures. Celles-ci sont jaunâtres et ponctuées de brun. Les quatre taches orbiculaires sont petites et bleuâtres au centre. Enfin la frange est simple, et de la couleur du fond des ailes. Le dessous est du même gris que le dessus , NOCTURNES, V. — I*"" Pallie. i5 226 HISTOIRE NATURELLE mais plus pâle, avec quelques légers atomes plus foncés. La tétc et le corps sont de la couleur des ailes. Les antennes sont ferrugineuses. Celte description et notre figure sont faites d'après un individu mâle , qui nous a été prêté par M. le baron Feisthamel; mais il paraît que cette espèce varie beaucoup pour le fond de la couleur, à en juger par les trois figures qu'en donne Hubiier sous trois noms différents. La chenille, suivant M. de Fischer, correspon- dant de M. Treitschke, est couleur de cuir-pâle, avec des taches anguleuses d'un brun-rouge, lorsqu'elle est parvenue à toute sa taille. Elle vit sur la vesce cj-aque ( vicia cracca ) , et son papil- lon , qui paraît en juillet et août, vole sur les prairies des vallons plantés à' aunes. Cette espèce n'habite que les contrées mon- tagneuses. DKS LÉPIDOPTÈRES. 227 DCCGXXI. GiNOPHOS OUVRÉE. GNOPHOS OPERARIA. (PI. 186, fig. 3.) Geometra operama. Hubn. tab. 69. fig. 369. Envergure, 16 lignes. Cette espèce, figurée dans Hubner sous le nom que nous lui avons conservé, a le bord de ses ailes encore plus arrondi que \ Obfuscata. Elle est en-dessus d'un gris-bleuâtre saupoudré de gris plus foncé, avec trois lignes dentelées noi- râtres, dont deux sur les ailes supérieures et une sur les inférieures. Les quatre taches orbicu- laires sont remplacées par des points noirâtres. La frange est simple, du même gris que les ailes, et précédée d'une série de points noirs. Le dessous est d'un gris-obscur sansles lignes du dessus , mais avec les quatre points discoï- daux. La tête et le corps sont de la couleur des ailes. Les antennes sont noirâtres. Cette description concerne le mâle. La femelle en diffère par une teinte beaucoup plus pâle, qui fait ressortir davantage les points qui précèdent i5. qq8 HISTOIRK NATURF. lle la frange ainsi que les quatre taches orbiculaircs, mieux écrites chez elle que chez le mâle. Nous ignorons la patrie et l'époque de l'ap- parilion de celte espèce, que nous nous sommes procurée ciiez un marchand. DES LÉPIDOPTÈRES. 229 DCGCXXII. GNOPHOS CHARBONNÉE. GNOPHOS CARBONARIA (PI. 186, fig. 4.) Gnophos CARBONARIA, TrcUs. Schraelt. von europ. t. vi. 1" part. pag. i84. n° i4. Phal.-Geom. CARBONARIA. Wicji. Verz.llUg. Fahr.Borkh. Gotze, Hubn. lab. 28. fig. i5i. (mas.) Larv. lep.'v. geom. i. Ampl. X. a. h. fig. I. a. b. Esp. îom. v. lab. 32. fig. 3-7. PHAL^NALUNULATA./^fl^>r.Ent. Syst. III.2. l5[^. 88. GotZC. Ent. beytr. ii. th. 3. b. s. 422. n. 3i8. L'inégale (g. carbonaria). Devill. Entom. linn. toni. ii. pag. 3i5, n" 445. La lunule (g.lunulata). Devill. Ent. linn. tom. n. pag. 375. n° 602. Envergure, lo à 1 1 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un noir- brun, avec deux raies de lunules fauves sur cha- cune d'elles. L'une de ces raies (l'externe) est souvent remplacée par de simples points sur les ailes inférieures , comme dans l'individu figuré. Les quatre taches orbiculaires sont ici remplacées par quatre croissants noirs bordés de fauve. Une série de points fauves précède la frange, qui est brune et entrecoupée de fauve. a30 HISTOIRE NATUUELLE Enfin la côte est marquée de quatre ou cinq points de cette dernière couleur. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen- dré, avec les nervures et plusieurs séries de points qui correspondent aux raies du dessus, d'un fauve-pâle. La tête et le corps sont d'un noir-brnn sau- poudré de jaunâtre. Les antennes sont noires. Cette description s'applique aux individus bien frais et bien marqués, car cette espèce pâlit beau- coup pour peu qu'elle ait volé. On rencontre d'ailleurs des variétés dont le dessin des ailes su- périeures est effacé ou plutôt absorbé par la cou- leur du fond, et dont celui des ailes inférieures ne consiste qu'en petites taches semi-lunaires et séparées. C'est à une de ces variétés qu'il faut rapporter la Lunidata de Fabricius. La chenille est d'un noir-bleuâtre, avec plu- sieurs rangées longitudinales de tubercules fau- ves, surmontés chacun d'un long poil blanchâtre, courbé à son extrémité. La tête et les pattes écailleuses sont noires, et les membraneuses jau- nâtres. Cette chenille vit sur plusieurs espèces à^ mousses^ principalement sur le hry des mu- railles i^bryum murale), et sur le lichen des murs {^lichen parietinus). M. Treitschke dit qu'elle se nourrit aussi de bois pourri. On la trouve par- venue à toute sa taille à la fin de juin. Elle se Mwùirni's . !*lia]onites. Pl.CDŒKVI. . I .J ■^■J^ument/ Anxtt et e&rex^ . \.:^^ 2 \ r-^f- ' -."H. 'm ^f\ iGnoptoS C]al^e/^^.J«va&r^/^em. 2 Id. A,nl,i^uë/iW^^.^rfeyInâle. O Idem. Ouvrée /^m2i^-!elus. — Trompe longue. Chenilles cylindriques , lisses, sans tubercules, et augmentant insensiblement de grosseur de la tête qja queue. — Chry- salide nue dans la terre. Ce genre ne comprend qu'une espèce ( Macu- latd), que nous avons retranchée des Zerènesde M. Treitschke, dont le caractère principal pour nous est d'avoir le corps plus foncé que les ailes et l'abdomen tacheté ou ponctué. Pour ne pas nous répéter, nous renvoyons à la description de cette espèce , quant aux détails de mœurs. DES Lt: PI nOPTÈRF.S. 233 DCCCXXIII. VÉNILTE TACHETÉE. VENILIA MACULA.TA. (PI. 187, fig. 5 et 6.) Zerene maculata. Treits, Schmett. von europ, tom. vi. 2» part. pag. 23^. n° 9. PhaljENa-Geometra MACULARiA. Linu, Hiibn, tab. aS.fig. i35. (mas.) Lai'v. lep. v. geom. i. Ampl. V. b. c. fig. i. a.b. Esp. t. V. tab. 23. fig. 2 et 3. Gotze. Fuessly. Schrank.Brahm. Phal^na-Geometra maculata. Fahr. Illig, fVicn. Verz. Borkh. Long, Verz. Naturf, Scop. La tachetée(g. macularia). Z^et-///. Entom. linn. tom. 11. pag. 3o5. n° ti^G. La panthère. Gcoff. tom. 11. pag. i4o. no6i. Phalène maculée (ph. maculata). Encycl, méth. t. 10. pag. 86. n° 52. Kléeniann. Beytr. tab. xiv. fig. 5. S. I23. Harris, engl.Iep. tab. xxvii. Envergure, i pouce. Les quatre ailes, tant en-dessus qu'en-dessous, sont d'un beau jaune avec un grand nombre de taches noires saupoudrées de jaune, dont plu- sieurs se réunissent. Ces taches varient déforme sur chaque individu , mais non de position, et Ton en compte toujours quatre le long de la côte des ailes supérieures. La frange est noire et entrecoupée de jaune. 234 HISTOIRE NATURELLE La tête , le corps et les antennes sont noirs , et fortement saupoudrés de jaune. Cette description concerne les deux sexes. La chenille est de couleur vert-d'eau , avec plusieurs lignes longitudinales très fines, les unes blanches et les autres d'un vert-noirâtre, dont trois sont plus larges que les autres, savoir : celle qui occupe le milieu du dos , et les deux qui sont placées sur les cotés. La première est d'un noir- verdâtre et les deux autres blanches. La tête est également verle et marquée de deux lignes blanches. Cette chenille vit sur plusieurs plantes basses, mais principalement sur les lamiers pourpre et blanc {Jamium purpureum et album). On la trouve parvenue à toute sa taille , qui est d'un pouce de longueur, dans les mois d'août et de septembre; elle s'enfonce dans la terre sans for- mer de coque pour se changer en chrysalide , et son papillon paraît en mai de l'année suivante. Cette espèce est très-commune dans tous les bois, et paraît répandue au nord comme au midi de l'Europe. Nota. M. Cauchy, souvent cité dans cet ouvrage , a trouvé dans les bois de Meudon, en 1828, une variété de cette es- pèce que nous avons cru devoir faire figurer à cause de sa singularité. J'avais d'abord été tenté comme lui d'en faire une espèce distincte, avec d'autant plus de raison qu'il en a DES LÉPIDOPTÈRES. a35 trouvé plusieurs individus des deux sexes; mais, M. Bois— duval , avec sa sagacité ordinaire, a reconnu le premier que ce n'était autre chose qu'une Maculata , dans laquelle le jaune et le noir se sont tellement fondus ensemble, qu'il en est ré- sulté une teinte générale d'un brun-verdàtre qui ne laisse plus apercevoir de jaune qu'à quelques endroits delà frange. Au reste, on rencontre souvent une variété analogue dans la Fidonia Atomarin, et j'ai reçu dernièrement en commu- nication de M. Cantener (i) une Plumistaria qui offre aussi une entière fusion des taches avec le fond, de sorte que ses quatre ailes sont en-dessus d'un noir-fuligineux, avec quel- que petits points orangés seulement qui précèdent la frange. Hubner a figuré, pi. 8i, n° ^\^, sous le nom à' Auritaria , une Phalène qui diffère très peu de celle-ci , et qui n'est pour nous qu'une variété de la Plumistaria. (ij J'espère que j'aurai plus d'une fois l'occasion de citer cet amateur extrêmement zélé, qui habite Hyères , dont les environs sont si fertiles en espèces méridionales. 236 HISTOIRE NATUllKLLE '»*%%VVW%%%Vi'V**%**^V*W%^V*— */**V%.****^%^V^%^%*%^%^WV*%*V%*^*\%V» III. Chenilles à dix pattes. GENRE ZERÈINE. 35. GENUS ZERENE. Treitschke. GEOMETRA. Linn. Borkh. IFien. Ferz. Illig. etc. PHALiENA. Geoff. Fabr. Latr. Encyd. mélh.etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes simples dans les deux sexes (i). — Bord terminal des ailes simple ou entier. — Les quatre ailes traversées vers leur milieu par une ou deux rangées de points très- T approché s ^ et dont plusieurs forment des taches par leur réunion. — Abdomen ponctué. — Palpes très -courts. — Trompe longue et roulée seulement à son extrémité. Chenilles peu allongées, cylindriques, d^ égale grosseur dans leur longueur^ sans tubercules , et garnies de poils rares et courts. — 'Chrysalide suspendue par quelques fils entre des feuilles. Ce genre se compose de seize espèces chez M. Treitschke; en l'adoptant nous l'avons res- (i) Cela doit s'entendre des antennes vues sans loupe, car examinées avec cet instrument, on s'aperçoit que celles du genre dont il s'agit sont non-seulement ciliées des deux côtés, mais composées d'articles distincts, surtout ceWes delà Grossulaiiata. DES LÉPIDOPTÈRES. 287 treint à celles dont le corps est plus foncé que les ailes et l'abdomen ponctué, savoir : Grossii- lariata, Ulmata et Panlata. Cependant nous y avons conservé de plus la Cribrata, qui n'offre pas ce caractère, mais qui du reste a tant d'ana- logie avec les trois autres, qu'elle ne saurait en être séparée. De ces quatre espèces, une seule, la Grossulariata^ est répandue partout ; les trois autres paraissent propres aux contrées méridio- nales. Celles de leurs chenilles que l'on connaît sont lentes et paresseuses dans leurs mouvements et s'environnent de quelques fils entre des feuilles pour se changer en chrysalide. Voir, au reste, ce que nous en disons à la description de cha- que espèce. 238 HISTOIRE NATURELLE DCCCXXIV. ZERENE DU GROSEILLIER. ZERENE GROSSULARIATA. (PI. 187, fig. i.) Zerene grossulariata. Treits. Schraelt. von europ. t. vi. 2* part. pag. aS^. n° i j . Phal^ena-Geometra. Liiin. fVicn. Ferz. llUg. Fabr. Borkh. Hubn. tab. 16. fig. 81 (fœin.) tab. 16. fig. 82. (fœm.) var. Larv. lep. v. geom. i. Anipl. O. a. b. fig. 2 a. b. Fucssly. Schrank. Larigy Ferz. Berl. Mag. Naturf. Gotze. Midler. Brahm. Schivarz. Scopoli. Rossi. Phalène DU groseillier (g. grossulariata), Devill. Ent. linn. loin. 11. pag. 338. n^ôiS. Latr. Dict. d'hist.nat. 2' éd. tom. 25. pag. 489. La mouchetée (ph. grossulariata). Geoff.X. 11. pag. i36. n° 56. Falchenaer. Faun. par. tom. 11. pag. 3o5. n" 8. Roesel. tom. i. cl. 3. tab. 2. fig. i-5. Envergure, 19 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un blanc lé- gèrement roux. Les supérieures sont traversées par deux bandes d'un jaune-fauve, bordées des deux côlés par de gros points noirs, dont plu- sieurs se réunissent. La première , placée près delà base, est courle et arquée, et l'autre^ qui traverse l'aile un peu au-delà de son milieu, est légèrement sinueuse. Entre ces deux bandes on voit plusieurs points noirs , dont quelques-uns DES LÉPIDOPTÈRES. 289 forment par leur réunion une assez grande tache qui se joint à la côte. Enfin une série de gros points noirs borde le contour desdites ailes. Les ailes inférieures sont également bordées par une série de points semblables, et sont marquées sur le reste de leur surface de plusieurs autres points, dont le nombre varie sur chaque individu. Le dessous ne diffère du dessus que par l'ab- sence des deux bandes jaunes, dont nous avons parlé plus haut. La tète et les antennes sont noires. Le corse- let et l'abdomen sont d'un jaune-fauve et tache- tés de noir. On compte cinq rangées de points noirs sur l'abdomen, dont une dorsale et quatre latérales. Cette description concerne les deux sexes. Hubner représente une variété qui est d'un blanc plus roussâtre que l'espèce ordinaire. La chenille est blanchâtre pour le fond delà couleur, excepté sur les trois premiers anneaux qui sont jaunes, et les trois derniers qui sont verdâtres. Sur le dos règne une série de taches noires inégalement espacées, dont les intermé- diaires sont presque carrées; et de chaque côté du corps et près des stigmates, on voit une bande interrompue par les incisions des anneaux, d'un jaune-safran, et placée entre deux séries de pe- tits points noirs d'inégale grosseur. Tout le corps 24o HISTOIRK NATURELLE est garni de petits poils courts. La tête est d'un noir luisant. Les pattes écailleuses sont noires et les autres jaunes. Cette chenille vit sur les différentes espèces de groseilliers, mais principalement sur celui à ma- quereaux ( j'ibes gi'ossularia ) et le rouge ( ribes rubrum). On la rencontre aussi quelquefois sur \e prunier épineux [prunus spinosa) et même sur Y amandier [aniygdalus communis)^ suivant Devillers. Elle se multiplie quelquefois tellement dans les jardins , qu'elle est très nuisible aux arbrisseaux sur lesquels elle vit. Le plus sur moyen de la détruire est de se défaire des feuilles tombées où elle reste engourdie ; car, sor- tie de l'oeuf en septembre, elle hiverne, conti- nue de croître au printemps suivant , et ne se change en chrysalide que vers la fin de juin. Celle'ci d'abord d'un jaune brillant, ne tarde pas à passer au brun-marron, même au noir, et les incisions des anneaux conservent seules leur couleur primitive. Cette chrysalide est suspen- due par des fils attachés çàet là entre des feuilles. Le papillon en sort au bout de trois ou quatre semaines, c'est-à-dire à la fin de juillet ou au commencement d'août. La Zerène du Groseillier est commune dans tous les endroits où l'on cultive cet arbrisseau. Elle paraît répandue dans toute l'Europe. DES LÉPJUOPTÈRES. ^^l DCCCXXV. ZERÈNE DE L'ORME. ZERENE ULMATA. (PI. , i-j Hg. 2.) ^ERENE ULMARiA. TrcUs. Schmett. von. europ. tom. vi. a* part. pag. 24o, 11° 12, Phal^na ULMATA. Fahv. Enlom. syst. m. 2. 176. lyr. Gotze. Geometra ULMARIA. Hiib/i.t^h. 16. fig. 85. (fœm.) tab. 76. fig. 891 (mas.) fig. 392 (fœm.) Larv. lep. v. geom. i. Ampl. O. a. b. fig. I. a. Geom. pantherata. Borkh. lom. v. Th. S. 470- 11° 23o. Phal. SYLVATA. ScopoU. Elit. cam. pag. 220. n°546. Phalène DES forêts (g. sylvata). Devill. Ent. linn. t. 11. pag. 363. n° 669. Phalène de l'orme (ph. ulmata). Encycl. méthod. tom. x. pag. 84. n° 45. Latr. Dict. d'hist. oat. 2« édit. pag. 490. Envergure, 16 à 18 b'gnes. Le fond des quatre ailes en-dessus est d'un blanc assez pur. Les supérieures sont marquées de deux grandes taches ferrugineuses mêlées de brun, l'une à la base et l'autre près de l'angle anal. On aperçoit sur ces deux taches, lorsque les in- dividus sont bien frais, comme des points ou des lignes argentés. Les mêmes ailes sont en outre traversées par deux rangées flexueuses de points NOCTHRNES, V. — V Partie. 16 a^^ HISTOIRE NATURELLE d'nn gris-bleuâtre, Tune simple et l'autre double. La première s'élargit sur le milieu de l'aile en une tache assez grande de même couleur, dont le dis- que est occupé par un petit point d'un blanc- bleuâtre. I^a seconde se termine à la côte par une tache brune, se réunit du côté opposé à la ta- che ferrugineuse du bord interne. Enfin on aper- çoit au milieu du bord extérieur ou terminal , une tache d'un gris-noirâtre qui se confond avec la couleur brune de la frange. Les ailes inférieures ressemblent aux supé- rieures, avec cette seule différence qu'elles n'ont pas de tache ferrugineuse à la base. Le dessous ne diffère du dessus que par l'ab- sence de la nuance ferrugineuse sur les trois ta- ches dont nous avons parlé plus haut. Les antennes sont fauves. La tête est d'un jaune-ferrugineux, ainsi que le corselet, dont le milieu est noir. L'abdomen est également d'un jaune-ferrugineux, avec cinq rangées de points noirs, dont celle du milieu et les deux latérales se composent de points plus gros, ou plutôt de petites taches triangulaires. Cette description concerne les deux sexes. La chenille, suivant la figure d'Hubner, est d'un cendré-bleuâtre chargé de petits points noirs, avec une raie dorsale jaune bordée de blanc et partagée parune ligne noire, et une autre DRS LÉPIDOPTÈRES. a^Z raie latérale également jaune, et placée entre deux lignes de traits noirs interrompus. La tête est d'un noir luisant. Les pattes écailleuses sont brunes et les autres jaunes. Cette chenille vitsurl'o/y/ze [ulmus campestris) et sur \e platane fV Orient [platanus orientalis), suivant Fabricius et Devillers, et probablement aussi sur le hêtre, puisque l'insecte parfait se trouve en Carniole dans des forêts composées principalement de ce dernier arbre, suivant Scopoli. Nous ignorons l'époque de son appari- tion et celle de sa transformation. Les auteurs de l'article Phalène dans l'Ency- clopédie méthodique disent que l'espèce dont il s'agit est peu commune aux environs de Paris, ce qui suppose qu'elle s'y trouve. Pour nous, nous n'avons jamais eu le bonheur de l'y ren- contrer. Les individus que nous en possédons, comme ceux que nous avons vus dans les autres collections, viennent du midi de la France. Ce- pendaîit Fabricius dit qu'on trouve aussi cette Phalène en Angleterre, où ii paraît qu'elle se serait naturalisée avec \e platane d^ Orient, qu ou cultive beaucoup dans ce pays depuis qu'il y a été importé parle chancelier Bacon, i6. 244 HISTOIRE NATURELLE DCGCXXVI. ZERENE DU FRENE. ZERENE PANTATA. (PI. 187, fig. 3.) Zerene pantaria. Treits. Schmett. von. europ. tom. vi. a' part. pag. 242. n° i3. Phal^na-Geometra pantaria. Linn. Fabr. Gotzc. Esp. lom. V. tab 47. fig. 5, Huhn. lab. 16. fig. 84- (fœm.) ÏFien. Vertz. Il II g. La bizarre (g. pantaria.) Depill. Entom. linn. pag. 3o8 n<'43i. Phalène MÉRIDIONALE (pH. pantaria). Encycl. méth. t. x. pag. 84. n° 44. Envergure, 16 à 19 lignes. Cette espèce varie beaucoup pour la taille. Ses quatre ailes sont en-dessus d'un blanc légè- rement roussâtre. Les supérieures sont marquées de deux taches d'un ferrugineux pâle et bordées de brun, l'une à la base et l'autre vers l'angle anal. Elles sont traversées en outre, un peu au- delà de leur milieu , par une double rangée de points d'un gris-clair, qui aboutit d'un côté à la tacbe ferrugineuse de rangleanal,et de l'autre à la côte, où l'un des deux derniers points s'élargit en une tache brune. Enfin le disque des mêmes Nocùaïu's ^lialoiiiles j'i. cnxxxni. # .• 5 ^> %^ 7* ffuminU Potâi et lùrejn'f ■ 1 Zorenc du Groseilliep/^/-oj\r«/i/v^/yiôin.2 Idpm dp r()rme//'^/rt^//7/lôiuolIe. 5 Idem du Frêne /^^^^it^V '<*•"*'"*' + Itloill CriUlce /^>/;^/-rt(Vf/ mâle . ô WnillO Tilolletée/%'rY/■^•^^/mAle. () Idem //i/eniy vai< . DES LÉPIDOPTÈRES. ^45 oiles est quelquefois marqué de deux ou trois traits bruns qui manquent sur la plupart des individus. Les ailes inférieures sont aussi traversées par une double rangée de points gris, qui se termn.e près de l'angle anal par une tache ferrugineuse Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce que les taches ferrugineuses sont remplacées par des taches grises. Les antennes, la tète et le corselet sont d un iaune-ferrugineux. L'abdomen est de la même couleur, avec un grand nombre de taches noues les unes pleines, les autres ocellées, a prunelle ferrugineuse. Cette description s'applique aux deux sexes, aui ne diffèrent entre eux que parla grosseur de ^abdomen. Ainsi la femelle n'est point aptère comme le supposait DeviUers, qui n'avait jamais vu que des mâles à ce qu'il parait. Cette espèce, dont la chenille n'a pas encore été observée, est très-commune dans e midide laFrance. Ou la prend en mai sur les renés, suivantM. Adrien de Villiers, de Montpellier. ./.< //.'nielle. I » K s r.ÉP I DOP 1 ÈRES. 269 DCGCXXXll. MELANTHIE PIE. MELANTHIA PROCELLATA. (PI. 1S8, fi^'. :\. Zkrknk pr.ocKi.i.ATi.. Trcits. Sdniittt. voti curop, toin. vi. 2* part., pag. 218. 11" i. Phal«;na-Geometra. Fdhr. Illig, Borl>li, Goizc. Sr//t\'cirz, fFien. f^crz. Hiihii. U\h. /)8. fig. ?.5i. (fœm.) TiA BrOUH.I.KK (pu. VROCEILATA ). DevUl. Enl. lillll. t. IV. [lag 5of). PllALKNK PIK ( 1>H. PROCELLATa). EnCJ'cl. lllélll. t. I O. pag. 79. Il" 2 4. Envergure, i3 à i4 lignes. Le fond des quatre ailesen-dessusestd'iiii blanc luisant et comme satiné. Les supérieures sont tra- versées par trois bandes d'un brun-noir, dont une à la base, une au centre et une à l'extrémité. Celle du centre n'atteint que la moitié de l'aile , et se continue jusqu'au bord interne par deux ou trois lignes ondées d'un gris-noirâtre. La troisième > qui borde l'aile, est interrompue au milieu par une tache blanche, et traversée dans sa longueur par une ligne ondulée blanchâtre. Quant aux ailes inférieures, elles n'ont qu'une seule bande terminale d'un brun-noir, et qui est également ^7- a60 lllSiOlRK NATIIRKLI^E traversée dans sa longueur par une ligne ondu- lée blanchâtre. Le reste delà surface des quatre ailes est marqué de plusieurs lignes ondulées, les unes grises et les autres noirâtres. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce qu'il fest d'une teinte beaucoup plus pâle, et parce que la bande du milieu des ailes supérieures est entière. Les antennes, la tête et le corselet sont d'un brun-noir. L'abdomen est blanchâtre. Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce, dont les premiers états n'ont pas encore été observés, ne fréquente que les bois humides. Elle est assez commune dans le département du Nord, où je l'ai prise moi-même plusieurs fois; mais je la crois fort rare aux envi- rons de Paris. v-5.e:> DES lit PI 1)01>TÈRES. Q&l DCCCXXXIII. MÉLAISTHIE ROUILLÉE. MELANTHIA KUBIGINATA. (PI. i88, fig. 5.) Zkrene rubiginata. Treits. Schmett, von europ, tom. vi. 2'' part. pag. 223. n° 4- Phal^na-geometra. Fahr.Illig.fp^ien. Verz. Gotze. Hubn. tal). 48. fig. 200. (fœm.) Phal.-Geom. bicoxorata. JSerl. Mag. Gotze. Phal.-Geom. coNTAMfNATA. Bcrl. Mag. Gotze. La blanche (g, albaria). Z)dî Al a. Hubn . lah. So.fig. 258. (nias.) IP'ic/i. Vrrz. Tllig. Gotze. Envergure, 9 lignes. Les ailes supérieures sont blanches en-dessus, avec une bande Iransveise brune interrompue au milieu et marquée d'un point noir dans sa partie la plus large. Elles sont en outre lavées de gris-noirâtre à leur extrémité, avec une raie ondée blanche qui longe le bord terminal , et contre laquelle s'appuie une petite tache noire près de l'angle supérieur. Enfin la frange est blanchâtre et entrecoupée de gris. Les ailes in- férieures sont blanchâtres en-dessus, traversées depuis la base jusqu'au milieu par plusieurs li- gnes grises à peine marquées, et terminées par ime bande d'un gris foncé, traversée par une ligne blanche ondée. Li' dessous des quatre ailes ne (litière du des- 204 HISTOIRE NATL'RKLLE SUS que par l'absence de la bande du milieu sur les ailes supérieures. La tête et le corselet sont d'un gris-brun ainsi que les antennes, et l'abdomen est blanchâtre. Cette description concerne les deux sexes. Cette petite espèce fréquente les prés sylva- tiques. Je ne l'ai jamais trouvée qu'une fois aux environs de Paris. Ses premiers états ne sont pas connus. DKS LEPIDOP r ER KS. 265 DGCCXXXV. MÉLA?s'THIE ONDÉE. MELANTHIA FLUCTUATA. (PF. 189, fig. 2 et 3.) Zebene FLUCTUATA. Ticits. Scluiielt. von europ. toiu. vi. 2* part. pag. 2 19. n" 2. Phal.'ena-Geometra FLUCTUATA. Zy/«/z, Fabr. Borkh. llUg. Sc/iranh, Fuessl. Long. Verz. Wien, Verz. Gotze Millier. Rossi. Hiibn. tab. 48. fig. 249. (mas.) Schivarz. lab. aS. fig. 3-6. Phal.-fibulata. Bcrl. Mng. Ndtnrf. L'incertaine (g. fluctuata). De^ill. Eriloin. linn. t. 11. pag. 348. n° 355. Phalène ondée (ph. fluctuata). EiicjcI. mélhod. t. 10, pag. 80. n" 29. Envergure, 11 à 12 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-blan- châtre, avec un grand nombre de lignes Irans- verses ondulées d'un gris plus foncé. Les supé- rieures ont en outre , à la base, une tache noi- râtre; au centre une bande de la même couleur qui finiten se rétrécissant au milieu de l'aile, mais quelquefois se prolonge par des lignes plus claires jusqu'au bord interne; et enfin, près de l'angle 266 HISTOIRE NATUUKLLE supérieur, une tache également noirâtre, conti- guë au bord antérieur et qui est comme le com- mencement d'une seconde bande transverse. La frange est grise et entrecoupée de brun. Le des- sous des quatre ailes est d'un gris légèrement jaunâtre, avec des lignes et des bandes d'un gris plus foncé qui correspondent à celles du dessus. La tête et le corselet sont bruns, ainsi que les antennes , qui sont légèrement ciliées dans le mâle. L'abdomen est blanchâtre, avec deux points noirs sur le bord de chaque segment. Cette description, qui concerne les deux sexes, est faite d'après les individus qu'on rencontre le plus ordinairement; mais il s'en trouve quel- ques-uns qui sont entièrement d'un |^ris nébu- leux ou qui ont une légère teinte rosée et chez lesquels l'abdomen n'est pas ponctué. La chenille vit sur toutes sortes de plantes et varie beaucoup en couleur. On la trouve en juin et en automne principalement sur le dioa pota- ger [brassica oleracea) et le cocidêaria arinori- que {^cocklearia arrnoracià). De forme effilée, elle est tantôt d'un vert-jaune, tantôt grise, avec de petits points rouges sur la partie supé- rieure de la queue, et tantôt d'un brun terreux, avec des lignes longitudinales plus obscures sur les premiers anneaux, \\\\ dessin cruciforme en- tremêlé de points sur les anneaux intermédiaires, . \t>cOirih's. halo ni les. n.cixssi's m r S-> f ^^^ ^ *f ^ IIW-' ^^a^- /* ÛianinU /'t/vx-tt ef Iftr&rù ■ I MÔlanlhic Ocellée /i7r<'/^/!r//rcni. 2 1(1. du (aille l,a;t/6VwAr/i;-m Ô Idem ()m\6^(f7uctuaùx)'A, 1(1 ///^w/ va.-. 5 Uloni Cracieuso ///^WWn () l!E OCELLÉE (pu. oci !.la TA ). Encvcl . mélhocl. I. 10. pa-, 7.;. Envergure, 11 à 1 '2 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un blanc légèrement teinté de roussâtre par place , avec deux bandes brunes marquées intérieurement de lignes ondulées bleuâtres; l'une à la base et Tau - 272 HISTOIRE NATUHELLK tie qui traverse le inilieii de l'aile. La première est petite ; la seconde, beaucoup plus grande, est très-large en partant de la côte, et se rétrécit beaucoup avant d'arriver au bord interne: elle forme du côté extérieur deux angles arrondis, et porte dans le milieu de sa partie la plus large une petite tache noire cernée de bleuâtre et qui se compose de deux points réunis. Entre cette bande et le bord terminal, en se rapprochant de l'angle supérieur, on aperçoit le commence- ment de deux lignes ondulées accompagnées de deux ou trois petites taches, mais plus ou moins bien marquées, suivant les individus; et enfin entre celte même bande et celle de la base , on remarque également plusieurs lignes ondulées d'un gris-bleuâtre. l^es ailes supérieures en-dessus sont ordinai- rement entièrement blanches, avec un point dis- coïdal noir; mais quelquefois elles sont aussi traver^ées par quelques lignes grises ondulées. Enfin la frange des quatre ailes est d'un gris plus foncé. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre, avec cpielques vestiges des lignes et bandes du dessus, et un point noir sur le disque de chacune. Cette description concerne les deux sexes. La chenille est brujie , avec des lignes latérales DES LÉPI KOPTfeRES. 1"^'^ blanches. Elle vit sur le caille-lait ou gaillet des bois [galiuni syhaticuin). On la trouve à deux époques, en juin et en septembre; celle de la première époque (îonne son papillon en juillet et août, et celle 3e la seconde en mai de l'année suivante. \10cellata se trouve partout sans être abon- dante nulle part. Elle n'est pas très-commune dans les environs de Paris. ivocTURNEs, V. l'" Partis, 18 274 HISTOÏKK NATURELLE DCCCXXXVIII. MÊLANT. MONTAGNARDE. MELANTHIA MONTANARIA. (PI. 189, Hg. 6 et 7. CiDARiAMONTANARiA. Trcits. Schmctt. VOIT curop. tom. vt. 'i« part. pag. 201 . no 34. Geometra montanata, Wien. Verz. TlUg. Borkh. Schrank, Gotze. Hubn. tab. 48. fig 2/|8. (fœm. ) Phal^na oceli.ata. Fabr. Ent. syst. m. 8. 188. 816. Envergure, i4 lignes. Cette espèce forme Une anomalie dans le genre auquel nous la rapportons, en ce que d'une part elle a la tête et le corselet de la même couleur que l'abdomen , et que d'une autre , les antennes du mâle sont pectinées ; mais du reste elle se rapproclie tellement des autres espèces, qu'il est impossible de l'en séparer. Ses quatre ailes sont en-dessus d'un blanc sale. Les supé- rieures sont traversées au milieu par une bande composée de plusieurs lignes ondulées, les unes roussâtres, les autres d'un brun-bleuâtre. Cette bande, très-rétrécie dans sa partie inférieure, décrit plusieurs angles arrondis du côté externe , dont deux sont très saillants, et porte , au centre de sa partie la plus large, un petit croissant noir, sur une éclaircie blanche. Une seconde bande très courte, et composée de plusieurs lignes rous- sâtres, s'aperçoit à la base, mais elle est rare- ment bien marquée, et manque entièrement sur beaucoup d'individus. L'intervalle q(ii existe entre la bande du milieu et l'extrémité de l'aile, est plus ou moins lavé de gris et traversé par une ligne blanche ondulée ou dentelée. De sem- blables lignes, mais grises, s'aperçoivent en grand nombre sur les ailes inférieures; mais elles sont ordinairement peu marquées. Enfin la frange des quatre ailes est blanche et entrecoupée de noi- râtre, et elle est séparée du bord terminal par une série de petits points ou traits noirs. Le dessous des quatre ailes est d'un gris lui- sant, et traversé par un grand nombre de lignes blanches ondulées. Les antennes, la tête et le corps sont d'un blanc sale, avec, deux points noirs sur chaque segment de l'abdomen. Nous n'avons pas aperçu de différence sensible entre les deux sexes de cette espèce , qui varie beaucoup pour la largeur de la bande du milieu des ailes supérieures, et pour la manière plus ou moins nette dont les lignes qui composent cette bande sont marquées. Dans quelques in- dividus ces lignes se confondent , et la bande paraît entièrement d'un brun-ferrugins ux. i8. ayG HISTOIRE NATURELLE La chenille vit sur la primevère commune i^primula offîcinalis)^ sous les feuilles de laquelle elle se lient ordinairement cachée. Elle est d'un blanc sale ou couleur d'os, avec plusieurs lignes longitudinales brunes et trois points noirs sur le dos de chaque anneau . excepté les deux pre- miers. Ces points sont placés triangulairement, savoir : un au milieu, et les deux autres près de la jointure. La tête est d'un gris-brun, et les pattes membraneuses sont marquées extérieurement d'un trait blanc. On trouve cette chenille parvenue à toute sa taille après avoir hiverné, à la tin d'avril oi au commencement de mai, et son papillon paraît dans les premiers jours de juin ; mais on le voit voler de nouveau au commencement d'août, ce qui suppose deux générations. La Montanaria est commune dans les bois des environs de Paris, surtout dans la forêt de Saint- Germain. Ui;S LÉPIDOPTÈRES. î»77 III. Chenilles à dix pattes. GENRE MÉLANIPPE. 38. GENUS MELA.NIPPE. Mihi. GEOMETRA.Zmw. Borkh. PFien. Verz. lllig. etc. PHALiENA. Geojf. Fabr. Latr. Encycl. mélh. etc. ACIDALIA, CIDARIA et ZERENE. Treits. CARACTERES GENERIQUES, Antennes simples dans les deux sexes. — Bord terminal des ailes simple et entier. — Les quatre ailes terminées par une bande plus ou moins interrompue. — Dernier article des palpes très-aigu et dépassant à peine le chaperon. — - Trompe longue. Chenilles lisses , sans tubercules , finement rayées en long ^ avec la tête arrondie. — Clirysalide en massue , contenue tantôt dans un léger tissu entre des feuilles, et tantôt nue dans la terre. Nous avons formé ce genre comme le précé- dent, aux dépens (\qs Jcidalies , des Cidaries et des Zerènes de M. Treitschke. Les huit espèces qui s'y rapportent se font généralement remar- 278 HISTOIRE f, A TU R ELLE qiier par la couleur noire qui domine sur leurs ailes, et qui tranche avec les bandes blanches dont elles sont ornées. Elles habitent de préfé- rence les bois humides , et quelques-unes ne se trouvent que dans les montagnes. Celles de leurs chenilles que l'on connaît n'offrent rien de particulier dans leur manière de vivre et de se transformer. Elles sont lisses, sans tubercules, finement rayées en long, et vivent les unes sur 1rs arbies et les autres sur les plantes basses. Elles ne donnent pour la plupart leurs papil- lons qu'une fois par an , savoir : en mai , juin et juillet. Les huit espèces dont il s'agit peuvent être groupées ainsi qu'il suit, SAVOIR sariâ point discoidal. Les quatre ailes ) ! avant thacntic un point) discoïd.il MargiiKitii. Hcistata. Liictittitd, Tarbnria. RivuUttrt . Tristata . ' Alchemillatn^ Riraia. vvPg;:, IC'- DES LÉPIDOPTÈRES. Q79 DCCCXXXIX. MÉLANIPPE MARGINEE. MELA?JIPPE MARGINATA. (PI. lyo, fig. i et a.) Zerene MARGINATA. Trcits. Schmett. von enrop. tom. vi. 2* part. pag. 28 1. n» 8. PHALiENA-GEOMETRA MARGINATA, Liiin. Fubr. HUg. Borhh. TVien. Verz. Fuessl. Schrank. Long, Verz.Berl. Mag. Gotze. Mulîer. Brahm. Russi. Clerck. tab 11. fig, 5. Scluvarz. tab. ni. fig. 8. 9. S. 28. Geometra POLLUTARiA. ^«A/?. tab. i5. fig. 77. (mas.) Geom. n^varia. Hubn. tab. i5, fig. 7g. (mas.) Geom. marcinaria. Hubn. tab, i5. fig. 80. (mas.) Larv. lep. V. geom. i. Ampl. N. b. fig. i. a. b. c. Geom. bimacularia. Lung^ Vcrz. 2. ausg. S. 196. n. -jSS. Phal. STAPHVLEATA. ScopoU . Ent. tain. pag. 221. n.548. La marginee (g. marginata). Decill. Entom. linn. tom. 1 1. pag. 347. n" 533. Phalène du staphylier (g. staphyleata ). Devill. Enl. linn. tom. 11. pag. 364. n° 570. Icfiirm\r PlialéiJ i les . F(. CLXXXX. /' ûu/>l//u^ /*i/lvf/ f/ /Jirr*.vîf lot 2 MrlaillppO Marpiiie'c /Afaiyùui/a / feinollc et vai- . 7» Idem II.ikIoc ^//.t,>Ai/a/ (èmollc + ItioMI Si^i^tf fAuc/i«tf,r / loin. DES LÉPIDtOPlÈKES. ^O l pulus tremula). Sa chrysalide est gibbeuse , d'un brun-rouge, et gît dans la terre. Le papillon en sort dans le courant de juin. La Mélanippe Margiuée est commune dans tous les bois. On la fait partir en quantité en frappant les arbres , les haies et les buissons sur lesquels elle se repose les ailes étendues. q8q HISTOIIIE NATUnKLLE DCCCXL. MÉLANIPPE HASTÉE. MELANIPPE HAST ATA. (PI. 190, fig. 3.) CiDARiA HASTATA. Trcits. Schmctt. von europ. tom. vi. a* part. pag. 207. n" ,H6. PhaLjEna-Geometra HASTATA. Linii. Fabr. Borkh. IHig» Fuessl. Schrank. JVien. Ferz. Lang, Ferz. Naturf. Gotze. Muller. Hubn. tab. 49. fig. 256. (fœm.)Larv, lep. v. geom. 11. iEquiv. I. b. fig. I. a. b. c. Clerck. ph. lab. 1, fig. 9. Geometra HASTATA. Hubii. lab. 69. fig. 356. (fœm.) La hachée (g, hastata). Devill. Enl. linn, tom. 11. pag. 346. n» 53o. Phalène blanche et noirk a tache en fer de pique. ZJe- geer. tom 11. p. 455. pi. 8. fig. 19 et 20. Phalène hastÉe (ph. hastata). Encycl. méthocl. t. 10. pag. 84. n" 46. pi. 90, fig. I. Latr. Dict. d'hist. nat. 2» édit. lom, 25. pag. 490. pi. M. 17. 5. Kleemann. tab. 44- fig '-8. S. 36g. Envergure, i5 à 16 lignes. Le noir et le blanc occupant un espace égal sur les ailes de cette espèce , il est aussi exact de dire avec Linné qu'elles sont noires avec des bandes et des taches blanches , que de dire qu'elles sont blanches avec des bandes et des lâches noires, comme l'a fait Degeer. Toutefois D I ^ L t P I D l) P l È K K S . ^83 leur description nous paraissant sinon plus fa- cile, du moins plus claire en prenant ce dernier parti, c'est celui que nous suivrons. Les quatre ailes sont blanches avec plusieurs bandes découpées d'un beau noir mat , dont trois sur les supérieures et deux sur les infé- rieures. Celle de ces bandes qui borde chaque aile est interrompue au milieu par une tache blanche, en forme de fer de pique ou de halle- barde. Les autres sont plus ou moins entrecou- pées de blanc , suivant les individus, et celle qui traverse le milieu des ailes supérieures est tou- jours interrompue dans sa longueur par un grand espace blanc. Enfin la frange est entre- coupée de blanc et de noir. Le dessous est absolument semblable au des- sus. Les antennes sont noires et finement anne- lées de blanc. La tête et le corselet sont noirs et parsemés de taches blanches. L'abdomen est noir avec le bord des anneaux blanc. Cette description concerne les deux sexes. La chenille vit en société sur le bouleau [be- tuîa alba). Voici ce que Degeer dit de sa ma- nière de vivre. « Chaque chenille demeure sépa- « rément dans une feuille de cet arbre, qu'elle K plie exactement en deux, en attachant les bords î< ensemble avec de la soie , de sorte qu'elle « fait de la feuille comme une boîte fermée de t284 H I s T O I 1\ i; N A. ï U R F L L E « toutes naits. Elle reste dans cette feuille pliée « jusqu'à ce qu'elle l'ait entièrement mangée sur « une de ces surfaces : comme elle n'en ronge « que le parenchyme supérieur qui est alors en- « dedans delà loge, elle n'y fait jamais de trous, « la loge reste toujours close. Elle jette ses ex- « créments dans un tas à l'un des bouts de son « logement. ft Ces chenilles, ajoute Degeer, sont d'une cou- « leur particulière, et qu'on voit rarement sur les « Arpenteuses; eiles sont noires, mais d'un noir « qui tire un peu sur le brun. De chaque côté « du corps, à la hauteur des stigmates, on voit « une suite de taches circulaires un peu rele- « vées d'une couleur feuille-morte. Tous les an- f( neaux ont une de ces taches de chaque côié, « excepté les trois premiers et le dernier de tous. « Les quatre pattes membraneuses sont aussi « feuille-morte , avec une raie longitudinale « brune. Les incisions des anneaux sont assez « profondes, de sorte qu'ils sont distinctement « marqués; les anneaux ont encore en-dessus « des rides transversales, de sorte que la peau « est bien ridée. Elles sont d'un naturel fort in- « quiet; pour peu qu'on les touche , elles se dé- « battent extraordinairement en jetant le corps « de côté et d'autre. » Suivant M. Treitschke, on peut distinguer dans DES LÉPIDOPTÈRES. q85 ces chenilles celles qui doivent donner des pa- pillons mâles, de celles qui donneront des pa- pillons femelles, les premières étant toujours d'une structure plus svelte que les aulres. Ces chenilles sortent de l'œuf à la fin de juillet, et n'ont acquis toute leur taille d'un pouce en- viron qu'à la fin d'août, époque de leur trans- formation. Cette transformation a lieu tantôt dans la terre , tantôt dans un léger tissu entre deux feuilles retenues par des fils. La chrysalide est d'un rouge-brun luisant, avec l'anus armé de deux crochets recourbés extérieurement; elle hiverne, et le papillon n'en sort qu'en mai ou juin de l'année suivante. I.a Mélanippe Hastée se trouve dans tous les bois un peu humides, mais nulle part abondam- ment. Elle est cependant assez commune dans la partie du bois de Meudon qui avoisine le vil- lage de Clamart. vCw. q86 niSTOlUE NATURELLE DCCCXLI. MELANIPPE AFFEIGEE. MELANIPPE LUCTUATA. (Pi. 190, fig. 4.) CiDARiA LUCTUATA. Ticits. Schiiietl. von euroj). tom. vi. 1* part. pag. 2 1 4- n" 39. Or.oMKTRA Tur.TUATA. ïVieu. Verz. lUig. Gotzr. Hubn . tab. 49. fig- '^53. (mas.) Enveri;iire, Ï2 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un noir mat, et traversées au milieu par une bande ondée beaucoup plus large sur les inférieures que sur les supérieures. Une ligne noire qui suit les mou- vements de cette bande la partage en deux sur les ailes supérieures. D'autres lignes ondulées grises ou blanchâtres traversent la partie noire de ces mêmes ailes, savoir : deux irès-rappro- chées l'une de lautre, dans le milieu de l'inter- valle qui sépare le corselet de la bande bianclie et une le long du bord terminal. Enfin la frange est noire et entrecoupée de gris. Le dessous ressemble au dessus; mais le blanc y domine plus que le noir, et la bande blanche des ailes supérieures n'est pas partagée par une ligne noire. DKS LÉPlDOPTèaES. qS^ Les antennes, la tète et le corps sont noirs , avec les anneaux de l'abdomen bordés de gris. Cette description concerne les deux sexes. Cette espèce , dont les premiers états ne sont pas connus, habite les pays de montagnes et pa- raît en juillet. L'individu figuré nous a été prêté par M. le Roux, qui l'a reçu de l'Allemagne. K^tÎA a88 HlSTOlitE NATURELLE DCCGXLIT. MÉLANIPPE TROUBLÉE. MELANIPPE TURBA.RIA. (PI. 191, fig. 3.) CinARiA TURBAEiA. Tveits . Schmett. von europ. tom. vi. 2« part. pag. 21 5. \\° l\0. Geometra TVKBPLTk.Hahn. tab. ^Q. fig- ^55. Phalène TROUBLÉE (g. turBAta). Encycl. niéth. tom. 10. pag. 82. n" 35. Eiiveigure, 14 lignes. Les ailes supérieures sont eri-dessuii dun brun-noirâtre , et traversées au milieu par une bande blanche ondulée, très-étroite, laquelle est partagée dans sa largeur par une ligne noire qui en suit tous les mouvements. Plusieurs autres lignes ondulées, les unes noires, les autres d'un gris-bleuâtre, traversent la partie brune desdites ailes, dont la frange est blanche et entrecoupée de i.oirâtre. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc pur, avec un point discoïdal et une bande ter- minale noirâtres. Leur frange est également entre- coupée de blanc et de noir, comme celle des ailes supérieures. La tête et le corps sont noirâtres, ainsi que les antennes, qui sont pectinées. IN'ayant pu nous procurer cette espèce, nous l'avons fait copier dans Hubner. On ne la trouve que dans les plus hautes montagnes de l'Europe. Ses premiers états ne sont pas connus. DES LÉPIDOPTÈRES. 289 DCCCXLIII. MÉf.ANIPPE COUPÉE. MELANÎPPE RIYULATA. (PI 190, fig. 6. AciDALiA RivuLATA. Trcits. SchtTieU. von. piirop. loin. vi. "s* part. pag. ^1. \\° 27. PHALyENA-GKOMETRA niVrJLATA. If^icn f eiZ. IlUg. Huhtl, t-.Ij. 5o. fig. 2^9. (mas.) Larv, lep, v. gpora. 11. vEquiv. H. 6. fi;;. 2. a. b. Gotzf. Lasp. Phai./ENa nassata, Fahr. Enf, syst. m. 2. 204. 278. r,A COUPÉE (g. N4Ssvta). DevHl. Eniom. linn. fom. iv. l>ag. 5 12. Envergure, i ( iif^iu-s. Les ailes supérieures sonl en-dessus d'un noir terne, et traversées par deux bandes blanches ondulées, dont une placée près de leur base (M l'autre un peu au-delà du milieu. Ces deux bandes sont partagées dans leur largeur par une ligne noire qui en suit les mouvements. D'autres lignes ondulées d'un noir plus intense traver- sent la partie foncée desdites ailes , et une ligne blanche, également ondulée, longe le bord ter- minal, mais elle n'est bien marquée qu'à l'angle supérieur. Einfin on voit un point noir stir le disque de chaque aile. ^OCTUPNES, V. — I*"' Partir. ,,, 'iiJO HISTOIRE NATORP.LLE L'S ailes inférieures sont en-dessus d'un gris ou brun-noirâtre, avec deux bandes ti-ansverses d'un gris plus pâle , et sont aussi marquées d'un point discoidal noir. La frange des quatre ailes est grise et entrecoupée de noirâtre. Le dessous ne diffère du dessus que parce que le fond en est un peu plus pâle. Les antennes, la tète et le corselet sont noirs, et l'abdomen participe de la couleur des ailes iuférieures. Cette description concerne les deux sexes. La chenille est jaunâtre, avec plusieurs lignes longitudinales d'un brun-rouge et une raie jaune qui passe au-dessus des pattes. Celles-ci sont également jaunes , et la tête est noiie , ainsi que le premier anneau, sur lequel on remarque trois raies jaunes. On trouve cette chenille en septembre sur le lumier pourpre {lamiuni purpiireum). Sa chrysa- lide, d'un vert foncé, hiverne dans la terre, et le papillon en sort en mai de l'année suivante. La Mélanippe Coupée se trouve dans les bois humides. Elle est fort rare dans les environs de Paris. DES Lli PinOPTERKS. Q,Jl DCCCXLIV. MÉ[.AN!1'PK ililSlK. MEL.\NIPi'E TRISTATA. (PI. i,)'., fi^-. 5. CiDARIA TRISTATA. />dVV.S. Scllllielt. VOn CIllOp. fom. M, '2" part. pag. 210. n" 87. Phaljeîva-Gi£ometra TRISTATA. LitiH . Ftihr , Borkii. lUig. ÏVien. Terz. Fuessly.Schrank.Lang^ Verz. Gotzc. Millier. Brohtn. Rnssi. Hubn. lab. i 19, fig, 254. (mas.) Larv. lep. v. geom. II. /Eqiiiv. I. h. fig. 2. a. b. c. Clerch. tab. r. fig. i3. Gkometra funerata. Hubn. tab. 5o. fig. 260. (fœm.) Geom. luctuata. Lang, Verz. 2. Ausg. S. 193. N. iSaS. La triste (g. tristata). Devill. Er>tnni. linn. t. 11 p.-ig, 345. n" 528. Phalène triste (ph. tristata). Encycl. mélh. lom. k», pag. 85. n» 47. Envergure, 10 bgnes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un beau noir^ avec deux bandes transverses blanches sur les supérieures et une seule bande sembla- ble sur les inférieures. Ces bandes sont parta- gées dans leur largeur par une rangée de points noirs. La partie noire des ailes est marquée de plusieurs lignes ondées blanches et de quelques taches de la même couleur, parmi lesquelles on ag^ HISTOIRE ISATURTiLLS en distingue une plus grande que les autres, placée au milieu du bord terminal de chaque aile, et ayant à peu près la même forme que celle qu'on remarque chez \ Hastata ; chaque aile est en outre marquée d'un point discoïdal noir plus visible en-dessoiis qu'en-dessus ; enfin, la frange est entrecoupée de noir et de l)l;u)c. Le dessous est à peu près semblable au dessus; mais le blanc y domine davantage. Les antennes sont noires. La tète et le cor- selet sont d'un noir mélangé de gris. L'abdomen est tantôt noir avec le bord des aiuieaux blanc, et tantôt gris avec quatre rangées de points noirs. Cette description concerne les deux sexes. La chenille est jaune, avec plusieurs lignes longitudinales d'un brun-rougeâtre, dont la plus large, parsemée de points blancs, passe au-des- sus des pattes. Le premier et le dernier anneau sont en outre finement rayés de blanc. Elle se transforme dans la terre en une chrysalide d'un rouge-brun- clair. Cette chenille vit sur le caille-lait jaune [ga- lium verum). Elle a deux générations , l'une en juin , et l'autre en août ou septembre. Les pa- pillons provenant de la première paraissent en juillet, et ceux de la seconde en avril ou mai de Tannée suivante. DES LÉPIDOPTÈRES. ^qS La Mélanippe Tristata n'est pas très-com- mune dans les bois des environs de Paris. Elle a les mêmes habiiiides (]\\qV JlcheniilUita^ c'est- à-dire qu'elle se repose de préférence sur les haies et les palissades. 294 " ' "^ 'i'f> ' I' K ^"^ A 1' «1 H K L L K DCCCXLY. MliLAN. DE L'ACHKMiî.LE. MELANIPPE ALCHEMILLATA. (Pi. 191, fig. 2.) CiDARiA ALCHEMILLATA. Tteits. Schiiietl. vorj eiirop. f. vi. i' part. pag. 2o3. n° 35. PhaLvENA-GeOMETRA ALCHEMILLATA. Li/in. Fahf. Illig. IVien. Verz.Schrank. Gotze. Muller. Rossi. Lasp. Hubn. tal>. 5o . fig. 261. (fœm.)tab. 71. fig. S-^o. (fœm.) GeOMETRA ALCHE.WILLAKIA ET SOCIATA . .fio^M. T. V. S. SjC^. n° i85et S. 432 n^aiî. Phalène du pied de lion. (g. alchemiliata. ) Dcvill. Ent. Linn. loin. 11. pag. 347- n° Sag. Dcgeer. tom. i. niem. XI. pag. 358-36o. PI. 22, fig. 10-16. Envergure, 11 lignes et demie. Les quatre aile^ sont en-dessus d'iui noir [)eu foncé et mélangé de gris et de roux, avec deux bandes Iransverses blanches sur les suj3érieures, et une seule bande semblable sur les inférieures. Ces bandes sont ondulées et partagées dans leur largeur par une ligne noire qui en suit tous les mouvements. D'autres lignes ondulées, mais blanches, traversent la partie noire des ailes, et la plus apparente de ces lignes longe le bord terminal. Un point discoïdal noir, phis marqué DKS LÉPIDOPTÈRES. ^QÔ en-dessous qu'en-dessus, se voit sur chaque aile. Enfin, la frange est grise et entrecoupée de noir. Le dessous ressemble au dessus; mais le noir y domine moins que le blanc et a un reflet brun. Les antennes , la tête et le corselet sont noi- râtres. L'abdomen est gris, avec quatre rangées de points noirs chez le mâle seulement. Cette description concerne les deux sexes. La chenille, suivant Degeer, le seul auteur qui l'ait connue, est verte, avec une raie lon- gitudinale ou plutôt un rebord blanc de chaque côté du corps. Les séparations des anneaux sont marquées par autant de bandes transversales étroites de couleur jaunâtre- Cette chenille vît sur Xalchemille vulgaire ou pied-de-Uon (^alchemilla vulgarisa Elle en- tre en terre au commencement de juin pour s'y transformer dans une coque ovale, composée de grains de terre Légèrement liés ensemble par de la soie, en une chrysalide brune qui n'a rien de remarquable. Le papillon sort de cette chry- salide dans le mois de juillet suivant. La Mélanippe de \ Alcheniille se trouve dans tous les endroits où croît la plante qui nourrit sa chenille, principalement dans les monta- i;nes; elle aime à se reposer sur les haies et les palissades, H i ST O I 11 E NATURELLE DCCCXLVI. MÉLAINIPPE IRlVERAIîNE. MELA.NIPPE RIVATA. (PI. 191, Ûg. 3.) CiDARiA RIVATA. Tieits. Schmett. von europ. t. vi. 2« part, pag, 21 a. n" 38. G KOM. RIVATA. Hubn. lab. -^q. fig. /jog. (fœm.) Eijveri;iire, 12 lignes et demie. Cette espèce est très-voisine de \ Alchemil- Idla^ avec laquelle il est facile de la confondre. Ses quatre ailes .sont eii-dessiis d'un brun mé- lan<;é d'un gris-hleuAtre, avec deux bandes trans- verses l^lanches sur les supérieures , et une seule îan'îe semblable sur les inférieures. Ces bandes sont ondulées et paitagéis dans leur largeur par une ligne f^rise qui en suit tous les mouvements. D'autres lignes ondulées, les unes noirâtres, les autres blanches, traversent les parties foncées desdites ailes, et parmi ces der- nières, celle qui longe le bord terminal est la plus apparente. On voit en outre sur chaque aile un point discoïdal noir plus marqué sur les ailes supérieures que sur les inférieures. Enfin la frange, précédée d'une ligne noire interrom- pue, est grise et entrecoupée de noirâtre. ?^octuriu:< P h al en I te S /Y. CLXXXXI. I .MélanippC Troul»loe/i7//-A//«//inàlo. '1 1(1. do I ■Alta. Indépendamment de ces espèces, M. Treitschke en décrit sept autres qui appartiennent égaleiDiMit à ce genre et dont voici les noms: Miiiorata ^ Giaphata^ Nebulata^ Topliaceata ^ Ai pie a ta ^ Pyropata et Reticutata. Ces sept es- pèces sont toutes étranj^ères à la France, et les trois pre- mières, sfouveliement découvertes , ne sont pas figurées dans Unbner. Au reste ^ nous les donnerons snpplémentairement, fi! nous parvenons a nous les procurer. DES LitpiDOPTènEs. 3oi DCCCXLVil. C[DAR:E de L'ANSÉRINE. CIDARIA CHE?H^0P0DIATA. (PI. 19 >, fig. i. ) CiDAKiA cHHNF.PoniATA. Ti'cits. Schmctt. von europ. », vi, !• pnrt. pag. 1G7. n" 16. PhaljENa-Gkometra chf.nopodiata. Linn. Fabr. Borhh. fVicn. Vcrz. Illig. Fiiessl. Gotzc. Mullcr. Hubii. t;.b. 58. fig. 29p. (mas.) Larv. lep. v. geoni. 11. jE(iuiv. M. b. fig.i.a.b. Phalène de la patte d'oie (g. chenopodiata), Dev:lL Ent. liiin.tcm. 11. pag, 34 i. n» 522 . Kleemann. Beytr. tab, Sj. fig. i-io. S. 3i3. Envergure, i5 à 16 lignes. Cette espèce se distingue de celles qui Tavoi- sinent par ses ailes lé-èrement dentelées. Les supérieures sont en-dessus d'une couleur d'ocre jaune avec deux bandes transverses brunes, l'une à la base et l'autre au milieu. Cille-ci est très large, et décrit, du coté externe, plusieurs ondulations ou angles arrondis, dont les trois du milieu avancent beaucoup plus que les autres. Elle est traversée intérieurement par plusieurs lignes brunes ondulées et parallèles à ses deux bords, et marquée au centre d'un point noir. 3()2 Hi.MoiRi; i\ A I nu F. LL E On remarque en outre sur les mêmes ailes un irait oblique noir qui part de l'angle supérieur et se réunit à une ligne ondulée rousse, qui lonse le bord terminal. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jaune- pâle , avec leur extrémité plus foncée et plu- sieurs lignes ondulées rousses, mais à peine marquées. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre, avec leur extrémité plus claire et un point discoïdal noir sur chacune d'elles. La tête et le corps sont d'un jaune-roussâtre, et les antennes d'un jaune-pâle. Cette espèce ressemble au premier coupd'œil à la Populata; mais en les comparant, on s'a- perçoit bientôt des nombreuses différences qui les séparent. Nous nous bornerons à indiquer les deux plus essentielles : i° Le bord des quatre ailes est légèrement dentelé chez la CJienopo- diata, tandis qu'il est simple chez la Populata ; 2° La première est toujours marquée sur les ailes supérieures d'un point discoïdal noir qu'on n'a- perçoit pas sur l'autre. La chenille, d'un brun-pâle en sortant de l'œuf, devient verte après la première mue , mais sans aucune apparence de dessin. Ce n'est qu'après la troisième mue qu'elle acquiert les couleurs variées qu'elle conserve jusqu'à sa transforma- DES LÉPIDOPTÈRES. 3o3 tion en chrysalide. Elle peut avoir un pouce de long lorsqu'elle est parvenue à toute sa taille, après la quatrième mue. Sa tête est aplatie en avant; son corps , un peu épais, s'amincit aux deux extrémités. Le fond de sa couleilr est , ou d'un gris-brunâtre , ou cannelle , on olive-clair, ou bien d'un vert décidé; dans tous les cas, on voit régner sur le dos une suite de losanges d'une nuance plus foncée qui par leur réunion forment comme une bande étranglée sur chaque anneau. Cette bande est partagée dans le milieu par une ligne brune très-fine qui repose sur une autre plus large et d'une nuance plus terne; elle est en outre bordée de jaune ou marquée seulement de points de cette couleur à chacun de ses étranglements. Les côtés du corps sont quelquefois d'un jaune-orangé comme dans la figure d'Hubner. Le ventre est marqué de lignes ondulées de points et de taches dont la nuance varie avec le fond de la couleur de la chenille. Enfin, la tête est brunâtre avec des points et des taches noires. On trouve cette chenille depuis août jusqu'en octobre sur les différentes espèces d'ansérîne {chenopodium). Elle s'enfonce profondément dans la terre pour se chrysalider, et ne donne son papillon qu'en juillet ou août de l'année suivante. Ainsi, elle reste près de neuf mois en 3o4 HISTOIRE KATURKLLE chrysalide. Celle-ci est courte, épaisse, et d'un brun -jaune; elle est contenue dans un tissu mêlé de grains de leire. La Cheiiopodidta est commune dans le nord de la France ; on ia l.iit envoler en batiant les haies qui bordent les chemins. ;sriQ- DFS LÉPI UOP TFll KS. 3o.' DCCCXLVIII. CIDARIE DU PEUPLIER. CIDARIA POPULATA. (PI. igi , f,^^ -î.) CiuARiA POPULATA. Treits. ,S(hmet!. von puiop. tnm. vi, 2' part. pair. iGô. n" i5. loin. vu. p. ■i'x\ . Phai./ena Gr.o.MKTU \. POPtiLATx. Liftn. Fdlir. fVieri. J'erz. lllig. Borhh. Fuessl, Lang, Ferz. Rossi. Cotze. Hubri. tab. 58. fig. 3oo. (inas.)Lajv. lep. v. gcom. i i i. yîîquiv, M. a. b. fig. I. c. Clerck. lab. 5. fig. i 3 et i/J. Phalène nu PEUPLIER (g. ropiiLATA). Deiùll. Entom, linn. tom. II. pag. 34o. i\°b'}.o. Euvergure, i5 à i6 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus couleur d'ocre jnune , et traversées chacnue pnr deux bandes d'un brun-ferrugineux, l'iuie à la bnse et l'autre au milieu. La première ne décrit qu'un angle légèrement arrondi du côté externe; la seconde en décrit deux. Celie-ri est très-large coudée et marquée intérieureriient de plusieurs taches orbicidaires de couleur ferrugineuse et contiguës l'une à l'autre. On remarque en outre sur les mêmes ailes un trait oblique d'un brun- foncé qui part de l'angle supérieur et se fond dans la teinte ferrugineuse du bord terminal et, enfin, une ligne ondulée entre re même bord et la bande du milieu. wocTijRNE'-, V. — 1" Partie, QO 3o6 HISTOIHE NATURELLE T.es ailes inférieures ont leur dessus d'un jaune-pâle, avec leur extrémité plus foncée et plusieurs lignes ondulées de couleur roussâtre , mais souvent à peine marquées. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, avec cette différence que les lignes des ailes inférieures sont plus marquées qu'endessus; tandis que c'est l'inverse pour celles des ailes supérieures. La tète, le corps et les antennes sont d'un jaune d*ocre pur. La chenille est d'un vert-pré plus clair sur le dos que sur les côtés, avec la tète jaune et bi- lobée. Le long du dos règne une ligne d'un rouge-brun qui s'élargit et forme une tache triangulaire à l'extrémité postérieure de chaque anneau. Les pattes écailleuses sont jaunes et les membraneuses vertes et tachetées de rouge- brun. Cette chenille vit sur le tremble [populus tre- mula). On la trouve , parvenue à toute sa taille d'un pouce et demi de long, à la fin de juin. Sa métamorphose a lieu dans un léger tissu, tantôt entre des feuilles et tantôt peu profon- dément en terre. L'insecte parfait se développe en juillet ou août. lia Populata n'est pas rare dans les bois hu- mides des montagnes. DES LÉPIDOPTÈll KS. So^ DCCCXLIX. CIDARIE MARBREE. CIDARIA MARMORATA. (PI. 192, fig 3.) ClOARlA MARUORATÂ. Treils. SchiiieU. von europ. loin. vi. 1* part. pag. 172. n° 18. tom. vu, pag. iii. Geometra MARMORATA. Bubti. lab. 54. fig. 279. (fœm.) Envergure, l5 à 16 lignes. Les ailes supérieures sont en - dessus d'un jaune -pâle, avec une bande transverse d'un jaune plus foncé au milieu. Cette bande est coudée et ne forme qu'un seul angle du côté extérieur; elle est bordée ou arrêtée par deux, lignes ferrugineuses, et marquée dans son in- térieur de trois taches plus ou moins arrondies, placées l'une sur l'autre, et également de cou- leur ferrugineuse. Le reste de la surface de ces mêmes ailes est traversé par plusieurs lignes ondulées d'un jaune d'ocre foncé , et l'on re- marque, près de leur angle supérieur, un trait oblique ferrugineux qui se confond avec la cou- leur plus foncée du bord terminal. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jaune- pâle, avec leur extrémité d'un jaune plus vif, 20. 3o8 HISTOIRE NATURELLE Le dessous des quatre ailes est d'un jaune- clair, mais assez vif, avec une ligne arquée et un point discoïdal noir sur chacune d'elles. La tête , le corps et les antennes sont du même jaune que les ailes supérieures. Cette epèce, dont les j;remiers états ne sont pas connus , vole en juin dans les prairies du midi de la France. Elle n'est pas commune. DES LÉPIDOPTÈHES. SOQ DCCCL. CIDARIE PYRALE. CIDARIA. PYRALIATA. (PI. 192, fig. 4) CiDARiA PYRALIATA. Tre'its. Schmett. von europ. tom. vi. 2* part. pag. 182. n° 23. Phal>ena-Geometra PYRALIATA. Fabr . fVien. Verz. lUig. Borlih. Lang^ Verz. Gotze. Hubn. tab. 58. fig. 3o2. (mas.) Geometra Dotatci? Clerck. tab. 5. 6g. l5. Phalène du caille-lait jaune (g. pyraliata). Dcvill, Ent. linn. tom. iv. pag. 5o4. Envergure, i5 à 16 lignes. Les ailes supérieurps sont en -dessus d'un jaune-serin , et traversées chacune par quatre lignes ondulées d'un brun-ferrugineux, dont les deux du centre sont mieux marquées et forment un coude. Le milieu de l'intervalle qui les sé- pare est ordinairement ombré de brun, et l'on voit en outre un trait brun oblique à l'angle supérieur des mêmes ailes. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jaune- pâle, avec leur extréuiité plus foncée et deux lignes ondulées rpussâtres , presque toujours oblitérées. J e dessous des ailes supérieures ressemble 3 10 niSTOlIlE NATURELLE beaucoup au dessus excepté que le trait obli-' que est remplacé par une tache. Celui des ailes inféi ieures est du même jaune que les supé- rieures, et traversé au milieu par une ligne on- dulée grise, avec une tache brune près de l'an- gle anal. Enfin, on voit un point discoidal brun sur chacune desdites ailes. La tête, le corps et les antennes sont du même jaune que les ailes. On présume que la chenille vit sur le caille- lait jaune [galium verum). L'insecte parfait vole en juin et juillet, le long des haies, dans les prairies. Je l'ai trouvé quelquefois dans celles de Gentilly. Dans l'état de repos, ses ailes supé- rieures recouvrent les inférieures et sont réu- nies comme celles des Pyrales. DKS LÉPIDOPTÈRES. 3ll DGCCLI. CIDÂRIE AGATE. CIDARIA ACHATINATA. (PI. 192, fig. 6.) CiDARiA ACHATINATA. Tfeits, Schmett. von europ. tom. vi. "i." part. pag. i-jo. n° 17. Geometra ACHATINATA, Hubn. lab. 58. fig. 3oi.(mas.) Laiv. lep. V. geom. m. ^Equiv. M. a. b. fig. i, a-b. Envergure, i3 à i4 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune- fauve, et traversées chacune par six lignes ferrugineuses ou rougeâtres, dont une est arquée, et les autres sont plus ou moins on- dulées et coudées. Quelques-unes de ces lignes sont en outre bordées de blanc extérieurement, principalement celle qui avoisine le bord ter- minal, et à laquelle vient se réunir un». Autre ligne blanche qui descend obliquement du som- met de l'aile pour former avec la première un angle aigu. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- sale, et légèrement teintées de rougeâtre à leur extrémité. Le dessous des quatre ailes est finement sablé 3 I li 11 I s I O 1 R t «AT i; H I. L L E de brun sur un fond couleur de chair, avec deux lignes arquées ferrugineuses et un point discoï- dai noir sur chacune d'elles. La tète, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes supérieures. La chenille est jaunâtre avec trois raies ou bandes longitudinales , dont une dorsale d'un jaune-brun ou fauve, et les deux autres laté- rales d'un gris-bleuàtre. Celles-ci sont plus lar- ges et peu arrêtées sur leurs bords; elles sont partagées en deux par une ligne d'un jaune- clair qui passe sur les stigmates en les entou- rant. Les jointures des anneaux sonl d'un jaiuie- fauve, ainsi que la téfe. Cette chenille vit sur le tremble [popiilus ire- mula). Elle se transforme, comme celle de la Populata, dans un léger tissu, tantôt dans la terre et tantôt entre des feuilles, et son papil- lon paraît à la même époque , c'est-à-dire en juillet ou août. La chrysalide est d'un brun-rouge sur les étuis des ailes , avec des lignes noirâtres; et d'un jaune-fauve sur tout le reste, avec des points noirs et des incisions abdominales de la même couleur. \J Achalinata se trouve dans le nord de la France. Elle est plus rare que la Popalatcu Wocùirnes. Pliixlômlcs, /Y. CLXXXXU. 1 Cidarie ^e\'Sîi%fT\w/('Aem>poJM/4il'Lem.'l Idem du Poii|)liei/7;y/////'//màlo. 5 Idcni Marl)rée/.////-/w/vv//î/yin."iI<> . 4 Idcill rviala/tt J \\\k\v . () Idrni \oai(/.A//?/////rAWiiiàl<-. DKS LEFIDO r lliK ES. 3l3 DCCGLII. CIDARIE FAUVE. CIDARIA FULVATA. (PI. 19a, fig. 5.) CiDARiA FULVATA. Trcits. Sclimett. von europ. tom. vi. 2* part. pag. 177. n° 20. Geometra FULVATA. fFicfi. Ferz. llUg. Borkh. Gotze.Hubn. tab. 57. fig. 297. (mas.) Larv. lep. v. geom. il. iEquiv. M. a. fig. 1 . a-d. Phal^na sociata. Fab. Enl. syst. m. 1. 198. 253. Gotze. L'associée (g, sociata). Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 376. n° 6o5. Phalènk fauve (ph. FULVATA ). Eiicycl. mélh. t. 10. pag. 81. n° 3r. Envergure, 10 lignes. Les ailes supérieures sont en- dessus d'un beau jaune, et traversées danslemilieiipar une bande anguleuse d'un brun-bleuâtre qui s'éclaircit et devient orangée à ses deux extrémités. On voit en outre deux petites lignes de cette dernière couleur près de la base, et une tache citron au sommet de l'aile. Cette tache est bordée infé- rieureinent par un trait oblique noir qui part de l'angle supérieur. Les ailes irjférieures sont en-dessus d'un jaune- pàle, avec leur frange d'un jaune plus foncé. 3l4 HISTOIRK NATIIRFLLE Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus mais la bande des ailes supérieures est seu- lement indiquée en gris. La tête , le corps et les antennes participent de la couleur des ailes. La chenille est d'un vert-clair sur le dos, et d'un vert plus foncé sur les côlés. Ces deux cou- leurs sont séparées par une ligne blanche. Les jointures sont également blanches. Une raie jau- nâtre règne au-dessus des pattes, et la partie claire du dos est partagée en deux par une ligne d'un vert-foncé. Enfin, la tète est aussi d'un vert- foncé et légèrement bifide. Celte chenille vit sur différentes espèces de rosier. Elle se métamorphose en juin entre des feuilles retenues par quelques fils. Sa chrysalide est verte, à l'exception de l'enveloppe des ailes qui, de blanche, devient déplus en plus rou- geâtre, à mesure que l'éclosion du papillon ap- proche. Celui-ci vole en juillet et s'éloigne très- peu du rosier qui a nourri sa chenille. La Fulvata est très-commune dans ks jardins, et les parcs des environs de Paris. DES LEFIDOFIÈUES. 3l5 DCCCLIII. CIDARIE SAGITTÉE. CIDARIA SAGITTATA. (PI. igS, fig. 5.) CiUARiA SAGITTATA. Treits. Schmell. von. europ. tora. vi. a* part. pag. 179. n°aa. , Phal^ena-Geometra SAGITTATA. Fabr. Borkh. GeometraComitata. Hubn. iah. 6o.fig. 3lo.(fœin.) fVien Verz. Illig. Gotze. Phal^na-Geometrabidkntata. Bcrl.Mag.Naturj. Gotze. L'archer (g. sagittata). Dcvill. Enl. linn. t. iv. p. 5io. Envergure, i4 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune d'ocre pâle, et traversées chacune par deux ban- des brunes bordées de blanc, l'une à la base et l'autre au milieu. Celle-ci est concave du côté interne, et offre dans le milieu de sa longueur, du côté opposé , une pointe ou dent très- sail- lante. L'extrémité des mêmes ailes est fortement ombrée de brun et présente deux taches blan- ches, l'une près de l'angle supérieur, et l'autre au milieu du bord extérieur et contre la frange : celle-ci est brune. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- roussâtre, et traversées au milieu par une ligne 3 1 6 H I s i l> 1 H F. N A T IJ H K L ! F. brune sinueuse et bordée de blanc inférieure- ment. La frange est blanche et entrecoupée de blanc. Le dessous est d'un blanc-jaunâtre, avec quel- ques vestiges des bandes du dessus. Les antennes, la tête et le corselet sont jau- nâtres. L'abdomen est gris, avec le premier an- neau bordé de brun. Cette espèce, très rare, vole isolément en juin et juillet dans les montagnes. On la rencontre quelquefois sur les clôtures. Ses premiers états ne sont pas connus. 'M) ^A*^!^ DES LÉPIDOPTÈRES. 317 DCCCLIV. CIDARIE DU PRUNIER. CIDARIA PRUNATA. (PI. 193, fig. i.) CiDARiA PRUNATA. Trcits. Schniett. von europ, tom. vi. 2« part. pag. ig4. n° 3o. PraljEna-Geometra PRUNATA. LiTin. IVien. Verz. Illig. Fabr. Borkii, Fuessl. Lang, Verz. Naturf. Gotze. Muller . Clcrc/c. tab. -y. fig. 3. Hubn. tab. Sg. fig. 3o4. (mas.) Larv. lep. V. geom, 11. ^Equiv. M. b. fig. 2. a. Phalène du prunier (g. prunata). Devill, Entom. linn. toni. II. pag. 344- "° 626. Phalène DE l'épine noire (ph. prunata). Encycl. méth. tom. 10. pag. 80. n° aS. Envergure, 16 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un brun noisette foncé , et traversées chacune par plu- sieurs lignes blanches à la fois anguleuses et ondées, dont quatre principales, savoir: une près delà base; deux un peu plus loin, paral- lèles entre elles, et dont l'intervalle est plus clairet mélangé de roux; et, enfin, la dernière à peu de distance de l'extrémité de l'aile. Cette dernière ligne forme, dans le milieu de sa lon- gueur, deux angles très saillants, mais arrondis, et l'intervalle qui la sépare du bord terminal est 3l8 HISTOIRE NATURELLE occupé par plusieurs petites taches noires bor- dées de blanchâtre, les unes en croissants, les autres en forme de coins ou de fer de flèche. Une tache d'un brun-noir, semi-lunaire, et bor- dée de blanc, se remarque à l'angle supérieur des mêmes ailes. Enfin, la frange est roussâtre et entrecoupée de brun. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- jaunâtre, avec plusieurs lignes ondées couleur de bistre , qui partent du bord interne et s'obli- tèrent avant d'arriver au bord externe. I.e dessous des ailes supérieures offre sur un fond jaunâtre la répétition du dessin du dessus, mais comme effacé. Celui des ailes inférieures est également jaunâtre, avec plusieurs lignes on- dulées brunes, correspondantes a celles du des- sus. Enfin , chaque aile est marquée d'un point discoïdal brun. Les antennes , la tête et le corselet sont bruns, avec deux points noirs sur le bord de chaque segment. L'abdomen est d'un gris roussâtre. La chenille est tantôt grise, tantôt verte et tantôt brune, avec un collier d'un noir brillant. De chaque côté du corps règne une ligne rouge interrompue , et sur le dos une rangée de petites taches de cette même couleur et quelquefois bru- nâtres. Les pattes sont rougeâtres. Cette che- nille s'accommode au besoin de toutes espèce de DES LÉPIDOPTÈRES. 3l9 végétaux, arbres ou plantes basses; mais elle vit principalement sur \e prunier cultivé (^prunus do- mestica) et sur \e prunier épineux (^prunus spi- nosa). On la trouve depuis mai jusqu'en juillet. Elle se renferme entre des feuilles réunies par des fils pour se chrysalider, et son papillon se développe au bout de trois ou quatre semaines. On trouve celui-ci sur les haies , les murs et les palissades des jardins, depuis la mi-juillet jus- qu'en septembre. Ses œufs passent l'hiver. La Prunata est très commune partout, mais plus encore dans les pays de montagne que dans ceux de plaine. 320 HISTOIKE NATURELLE DCCCLV. CIDARIE EINFUMÉE. CIDARIA SUFFUMATA. (PI. ig3,fig. 2.) CiDARiA SUFFUMATA. Ticits. Schmett, von europ. loin vi. 1* part. pag. 192. n° 28. Geometra SUFFUMATA. Wtcn. V evz . Illig. Gotze. Huhn. tab. ôg. fig. 3o6. ( mas.) Envergure, i3 lignes et demie. Cettiî espèce ressemble un peu à la Prunata; mais elle est beaucoup plus petite. Ses ailes su- périeures sont en-dessus d'un roux-fauve, et tra- versées chacune par deux bandes d'un brun-rou- geâtre foncé, bordées de blanc, l'une à la base et l'autre au milieu. Ces deux bandes présentent du côté externe trois ondulations ou angles ar- rondis, dont celui du milieu avance beaucoup plus que les autres. On remarque en outre sur les mêmes ailes, et à leur sommet, une tache brune triangulaire bordée extérieurement d'un trait blanc, qui part de l'anjjle supérieur j)ourse réunir à une ligne ondulée de la même couleur qui longe le bord terminal. Cette ligne est accom- pagnée dans le haut de deux points bnuis. Enfin la frange est roussâtre et entrecoupée de gris. DES LÉP1D01»TÈ11 hS. 3a 1 Les ailes inférieures sont en-dessiis d'un gris assez foncé, et traversées par deux bandes noi- râlres bordées de gris plus pâle, l'une terminale et l'autre au milieu. Le dessous des quatre aiies est d'un gris-jau- nâtre, avec la répétition des bandes du dessus, mais d'une teinte beaucoup plus pâle. Les antennes, la léte et le corselet sont d'un brun-rougeâtre. L'abdomen est gris, avec une petite tache noirâtre sur le bord de chaque segment. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, vole en juillet dans les parties boi- sées des montagnes. Elle est rare : j'ai pris dans la Lozère le seul individu que je possède. vSS' NOCTIT.NES, V, - I" PdliU:. 21 3qQ HlStolHE NATUIIKI.LE DCCCLVI. CIDARIE OCHRACÉE. CIDARIA. SILA.CEA.TA. (PI. 198, fig. 3.) CiDARiA stLACEATA. TrcHs. Schmctt. von europ. tom. vi. a« part. pag. 197,11° 3 1. Geometra silaceata. Hubn. tab. Sg. fig. 3o3. (mas.) var. tab. 93. fig. 477- ^t fig. 478. (fœm.) Larv. lep. v. geom. 11. jEquiv. M. 6. i-a b. Wien. Verz. Illig» Gotze. Lasp.. Phalène ochracée ( ph, silaceata). Encycl. méth. tom, 10. pag. 82. n" 36. Envergure, 1 1 lignes et demie. IjES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- roussâtre, avec deux bandes transverses d'un brun-vineux foncé, Tune à la base et l'autre au centre. Celle-ci est large , sinueuse et coupée dans le milieu par deux lignes jaunâtres qui cor- respondent aux nervures; elle est d'ailleurs pla- cée entre deux lignes brunes parallèles à ses bords, et l'intervalle qui la sépare du bord ter- minal est occupé par une suite de taches de di- verses grandeurs en forme de fer de flèche et bordées de blanc . Enfin on remarque une tache brune triangidaire vers le sommet des mêmes ailes. J\^ocùi/tu:f . Phaléiîilos pi.cLxxxxm. 1 Cida rie du Prunier //^«:«^«v//« y femelle j MoiH KoussAtee '/«....vM, y fi-.n . 5 1(1. '^Ao\\.Wi> fX,i,/i(fnfui-/.'''/-"'^""'" ^ '*""' DES Lii PI 1)0 P TÉ RI s. 34 l de l'angle supérieur , et vient presque se réunir à la bande dont nous venons de parler. Enfin la frange est roussâtre et entrecoupée de gris. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- cendré, avec plusieurs lignes ondulées d'un gris plus foncé, mais à peine indiquées. Le dessous des quatre ailes est d'un gris légè- rement roussâtre, avec un point discoïdal brun sur chacune d'elles et plusieurs lignes ondulées, dont quelques-unes ne sont marquées que par des points. Les antennes, la tète et le corselet sont d'un brun foncé. L'abdomen est d'un gris-cendré. La chenille est courte et lamassée. Elle est d'un brun tantôt jaunâtre, tantôt rougeâtre, avec plusieurs taches irrégulières d'un brun foncé sur le dos; quelques-unes de ces taches sont bor- dées de blanc. La téle est convexe et de couleur noirâtre. Cette chenille vit sur le herheris commun ou épine-mnette {^herheris vulgaris). On la trouve parvenue à toute sa taille vers la mi-juillet; elle ne tarde pas alors à filer une coque légère d'un tissu blanchâtre pour se chrysalider. Cette coque est ordinairement contenue entre des feuilles; mais elle pose quelquefois sur le sol, et dans ce cas elle est revêtue de molécules terreuses. La chrysalide est d'un brun-jaunâtre. Le papillon 34ai IIIMOIRI! NAIUIIELLK paraît à deux époques , en août et en avril ou mai de l'anqée suivante, ce qui suppose deux générations. La Berberata n'est pas rare aux environs de Paris ; je l'ai prise souvent dans la forêt de Saint- Germain-en-Laifi. n^ Di;S LKl'l DOPTKRKfv. 34'3 DCCCLXV. CIDARIE ROUGEAIRE. CIDARU RUBIDATA. (PI. 194, fig. 5.) CiDAR(A RUBiDATA. Treîts . Schmelt. von europ. toin. vi, a* part. pag. 188. n" 26. Phal-Geom. RUBIDATA. Fabr. Borkh. lllig. Long , Fvrz. IFien. Ver;:,. Gatze. Hubn. tab. 56. fig. 290. (mas. ) Fiiyer. Heitr. m. Hefl. tab. 18. fig. 2. S. 58. La rocgeatue (g. rubidata). Devill. Entom. linn. t. iv. pag. 5o4. Phalène rougeatrk. ( ph. rubioata). Encyol. uiéth. lom. 10. page 82. n"37. Envergure, i pouce. Les ailes supérieures en-dessus sonl rougeâtres, avec deux bandes iransverses brunes et mêlées de gris, l'une à la base et l'auli e au milieu. Celle- ci est large, plus foncée sur ses bords qu'au centre, et terminée, du côté externe, par une ligne sinueuse qui décrit plusieurs angles obtus ou on- dulations. Le bord terminal est longé paruneligne ondulée d'un gris plus clair que le fond , et la frange est jaunâtre et entrecoupée de gris. Les ailes inférieures en-dessus sont d'un gris légèrement teinté de rougeâtre , avec un grand; nombre de lignes brunes peu distinctes. 344 HISTOIRE KATUhl.LLE Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair, avec un point discoïdal brun sur chaque. Les antennes, la tête et le corselet sont rou- geâtres. L'abdomen est gris. La chenille varie beaucoup pour le fond de la couleur; elle est tantôt d'un vert de pré, tantôt d'un gris-cendré et tantôt d'un gris-brun. Dans tous les cas elle porte un trait noirâtre sur les deux premiers et les trois derniers anneaux, et un dessin de même couleur en forme de treillis sur les anneaux intermédiaires. Cette chenille vit en société sur plusieurs plantes basses, savoir : le caille-lait des monta- i^nes i^galium moiitanuni), le caille- lait des bois (galium syhaiiciirn ) et Vaspérule odorante (as- perula odorata). On la trouve en août et sep- tembre. Sa chrysalide, d'un vert-brun, hiverne dans la terre, sans être enveloppée d'un tissu, et le papillon en sort en mai ou juin de l'année suivante. La Rubidata se trouve principalement dans le raididelaFrance.L'individufiguré a été pris dans le3 environs de Montpellier par M. Rambur. uv.s LFPiDoi'i knhs. 345 DCCCLXVI. CIDARIE BAIE. CIDARIA BAlJlATA.(m. 194, (ig. 3.) Laçkntia badiata. Traits. Schmelt. von europ. loin. vi. a' part, pag, 80, n" 3. Geometra badiata. Hubn. tab. 56. fig. 291. (mas.)Larv. lep. V. geom. 11. ^Equiv. L. a. b, fig. 2. a.b. fVien. T'erz.lllig. Long. Verz. Gotzc. Las p. Envergure, i5 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un-brun- ferrugineux et traversées au milieu par une bande d'un blanc-jaunâtre, bordée latéralement par plu- sieurs lignes, les unes noirâtres, les autres ferru- gineuses- Ces lignes, légèrement flexueuses du côté interne, et fortement ondulées du côté ex- terne, sont longées des deux côtés par une bande étroite jaune qui en suit toutes les sinuosités. Le reste de la surface des mêmes ailes est traversé , savoir : près de leur base par une bande étroite d'un noir-bleuâtre suivie de plusieurs lignes de la même couleur, mais moins foncée; et vers leur extrémité par plusieurs lignes jaunâtres, ondu- lées, à peine marquées. Enfin on remarque une lunule blanche très-distincte au milieu du bord 346 HISTOIRE NATlIKKLLr terminal, et un trait oblique noir à l'angle suj)('-- rieur. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- roussâtre, et traversées par plusieurs lignes on- dulées d'un brun-ferrugineux, mais bien mar- quées seulement au bord interne, principalement celles qui partent de l'angle anal. Le dessous des quatre ailes est ferrugineux et fortement sablé de brun, avec un point discoïdal noir sur chacune d'elles. La tête et le corselet sont d'un brun-ferrugi- neux. L'abdomen est d'un gris-roussâtre, avec son extrémité d'un brun-bleuâtre et deux points noirs sur le bord de chaque segment. Les an- tennes sont jaunâtres. A en juger par la figure d'Hubner, qui ne res- semble guère à la nôtre et qui est beaucoup plus grande , il paraît que cette espèce varie au- tant pour la taille que pour le fond de la cou- leur. Effectivement, tous les individus que nous avons été à portée d'en voir différaient entre eux plus ou moins, mais aucun cependant ne se rap- prochait de la figure d'Hubner, qui n'est recon- naissable que par la lunule blanche du bord ex- térieur des premières ailes. La chenille , suivant le même auteur, est verte, avec la tête et les pattes écailleuses d'un rouge-aurore et des points blanchâtres sur clia- DES Ltl'IDOl'l EUES. 34? que anneau. Elle vit sur les différentes espèces d'églantiers. On la trouve parvenue à toute sa taille à la fin de mai : elle se chrysalide soit dans la terre , soit entre des feuilles dans un léger tissu, et son papillon vole en juin et juillet. Le Badiata n'est pas commune aux envi- rons de Paris. Elle a été trouvée dans les bois de Versailles par M. le Roux, et à Arcueil par M.Cauchy. 348 HISTOIRE NATHREI.LE DCCCLXVII. CIDARIli SINUÉE. CIDARIA SINUATA. (PI. 194, fig. 6.) Zerene siNUATA, Ticits. Schinett. von Europ. tom. vi, 2*^ part. pag. 227. n° 6. Phal^ena-Geomktra SINUATA. JVtcri. T'rrz. Gotze. JUig. Hiibn. tab. 56. fi-. 288. (mas.) Envergure, 11 lignes et deiiiic. Les ailes supérieures sont blanciies en-dessus, avec deux bandes transverses brunes , l'une à la base et l'autre un peu au-d< là du milieu. La pre- mière est large et traversée par plusieurs lignes ondulées, les unes jaunâtres, les autres ferrugi- neuses. La seconde, beaucoup plus étroite, n'est bien marquée que dans le tieis de sa longueur, à partir de la côte ; le reste est indiqué jusqu'au bord interne par deux lignes, dont l'externe dé- crit plusieurs angles obtus. Entre cette bande et le bord terminal on voit une suite de petites taches jaunâtres ou ferrugineuses semi-lunaires. Enfin l'cxîrémité de l'aihî y compris la frange est grise. L(\s ailes inférieures sont blanciies en dessus DES LÉPIDOPTÈRES. 34^ et traversées par plusieurs lignes ondulées, d'un gris-jaunâtre et à peine distinctes. Le dessous des quatre ailes est blanchâtre, avec un grand nombre de lignes ondulées grises et très-peu marquées. Les antennes, la tête et le corselet sont bruns et l'abdomen gris. La chenille est jaune en-dessus et verte en- dessous. Ces deux couleurs sont séparées laté- ralement par trois raies, dont les deux supé- rieures sont d'un brun-bleuâlre et l'inférieure d'un jaune-verdâtre- Les incitions des anneaux sont marquées de brun et la tête est verte. Cette chenille vil soiilairement sur le caille- lait jaune [galium verum). On la trouve en juillet et août. Sa chrysalide brune, avec les étuis des ailes d'un brun-verdâtre, est contenue dans un léger tissu ; elle passe l'hiver, et le pa- pillon en sort en mai ou juin de l'année suivante. La Sinuata se trouve dans plusieurs parties de la France; mais elle n'y est pas commune. INL le capitaine de Villiers l'a trouvée dans les envi- rons de Chartres. L'individu figuré m'a été en- voyé d'Allemagne. ;; «uoti L»iJp ,'^«ii 350 HISTOIRE NATURELLE III. Chenilles à dix pattes. GENRE ANAITE. /,o. GENUS ANAITIS. Nobis. GEOMETRA. /./«/?. BoHh. fFien. Ferz. Illig. etc. PH ALIENA. Genff. Fabr. Latr. Encycl. mélh. etc. A.SPILATES FT LARENTIA. Treits. CARACTKRES OENKRIQUKS. Antennes simples dans les deux sexes. — Bord terminal des ailes simple ou entier. — Ailes supérieures seules traver- sées fMT un grand nombre de lignes parcitlèlrs, angiclëases ou ondées., et séparées trois par trois. — Chapei'on très- proéminent et dépassé néanmoins par les j)alpes. — Trompe longue (i). Chenilles lisses, sans tubercules ^ etde jorme un peu aplatie. — Chrysalide avec le fourreau de la trompe très-allongé^ téposetnt ntte sur la terre ou dans des feuilles sèches. Ce genre, que nous avons créé aux dépens des Larentia et des Aspilates de M. Treitschke , ne (i) C'est par erreur qu'il est dit trompe courte dans le ta- bleau (les genres , pag. i i i, loin. 7, •).* part. DKS LÉPIDOPTÈRES. 35 l se compose que de trois espèces , savoir : Pla- giata, Prœjormata et Coarctata. La première seule est connue dans ses divers états , et pa- raît répandue partout. Les deux autres n'ont encore été trouvées que dans l'état parfait et dans les montagnes d'une certaine élévation. Nous renvoyons à l'histoire de chacune d'elles poiu' ne pas nous répéter. ^HJ^^ 3;jQ IllSTOlllE NATURELLE DCCCr.XVIlL ANAITE TRIPLE RAIE. ANAITIS PL/VGIA.TA. (PI, 195, (Jg. 2. et 3.) Larkntia PLAGiATA Tieits. Schmelt. von europ. tom. \i. 2* part. pag. 82. n° 4 Geomktua- PhaL/ena PLAGIATA. IFieii. Vnrz. llli^. J.irin. Borkh. Fuessly. Schra/ik. Lang, J ciz. Berl. Mag. Gotze, Clerck, lak 6. fig. i. Hiih/i. tab. /|2. fig. 220, (fœin.) Phai.^na diip{,!c;ata. Fcibr. Gotze. Schivarz. Rossi. La RAYÉE (c. H.AG1ATA ). /Jcc///. Elit. linn. tom. 11. p. 343. n° 524. tab, VI. fig, 11. LA DOUBLER ( G. DUPLICATA). Devill. Elit, lillll. lOIll. II. p. 375. 11° 601. La RAYURE A TROIS LIGNES. Geoff. tOIH. II. p. l4H. tl" j8. Phalène TRIPLE RAIE fpii. pi.agiata). Ericycl. iiicîliod. tuni. 10. pag. 78. Il" 21, Envergure, 14 à 17 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris de soui'is, avec trois bandes transversales pins ou moins ondées, et composées chacune de trois lignes brunes, moins marquées à celle qiii avoi- sine la base qu'aux deux autres. Ces trois bandes se terminent à la côte, chacune par une tache biiine, et celle du centre présent»' au.ssi une ta- DES LKPIDOPTÈHFS, 353 che dans le milieu de sa longueur. L'espace qui sépare la dernière bande du bord terminal est traversé par trois lignes grises ondulées, et un trait oblique ferrugineux qui descend de l'angle supérieur et s'avance jusqu'à cette même bande. Une petite ligne noirâtre est placée sur le disque de chaque aile. Enfin la frange est grise et ponc- tuée de blanc. Le dessus des ailes inférieures et le dessous des quatre ailes sont d'un bîanc-roussâfre et légèrement teintés de brun sur les bords. Les antennes, la tête et le corselet sont du même gris que les ailes supérieures, et l'abdo- men participe de la couleur des ailes inférieures. Cette espèce varie beaucoup pour la taille, et l'on rencontre des individus chez lesquels les deux dernières bandes des ailes supérieures, or- dinairement parallèles, se rapprochent au point de se toucher un peu avant d'arriver au bord interne, comme dans celui qui est figuré. La chenille est de forme un peu aplatie et de la longueur d'un pouce, lorsqu'elle est parvenue à toute sa taille. Elle est d'un brun-cuivreux, avec trois lignes longitudinales, dont une dor- s:ile d'un brun-foncé, et deux latérales étroites d'un jaune-clair. On trouve cette chenille sur le millepertuis perjoré ( hjpericurn perforatum ^, dont elle nttaque de préférence les fleurs en NOCTURNES, V. — l'"* Partir. 9.3 354 lllSrOlRE NATDRELLR boutons. Elle se transforme sur terre dans des feuilles sèches sans former de coque, et son pa- pillon paraît depuis juin jusqu'à la fin d'août. Sa chrysalide est très mince, d'un brun-jaune, avec Tenveloppe des ailes terminée par une lon- gue pointe détachée de l'abdomen. La Plagiata est commune dans tous les bois, et se repose fréquemment contre le tronc des arbres qui bordent les chemins. ■^^ DES LÉPIDOPTÈRES. 355 DCCCr.XIX. ANAITE PRÉFORMÉE. ANAITIS l'R TEFORMATA. (Pi. ly"), fi^- i. ) L*Rr.Mi\ CASsivTA. Trcits. Schinetl. von europ. vol. vu. p:îg. xïO. Gr.OMRTRA PR/EFor.MATA. Hubn. tab. io3. 6g. 53a. et 533. (frem. ) Envergure, 19 lignes. Tous les auteurs, excepté Hubneret M. Treits- chke, ont confondu cette espèce avec la précé- dente, à laquelle elle ressemble effectivement beaucoup. Toutefois il suffit d'un peu d'atten- tion pour apercevoir les différences qui les dis- tinguent. Voici les plus essentielles : 1» Dans la Pnr/ôr/72<2^rt , des trois lignes dont se compose chacune des trois bandes des ailes supérieures, il n'y a que l'extérieur qui soit bien marquée tandis qu'elles le sont toutes également dans la Plagiata; s*» Dans la Plagiata, les lignes de la dernière bande forment plutôt des angles que des ondu- lations; c'est le contraire dans la Prœformata; 3° Le trait oblique de l'angle supérieur des premières ailes , qui est ferrugineux flans la PIa~ 23. 356 HISTOinii NATURELLE giata^ est d'une couleur vineuse dans la Prœ- /ormata, dont la bande médiane est également teintée de cette couleur dans le milieu de sa lon- gueur; 4® Enfin la Prœjormata est constamment plus grande que la Plagiata , quoiqu'on rencontre quelquefois des individus de celle-ci qui appro- chent de la première pour la taille, comme celui que nous avons figuré. La Prœ formata ne se trouve que sur les mon- tagnes alpines , où elle vole en juillet. Elle n'est pas rare dans les environs de la grande Char- treuse. Ses premiers états ne sont pas connus. (m] ]VocturneI. fig. 2G3. (mas. ) Envergure, 13 à i4 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-rou- geâtre cendré et traversées par un grand nombre de lignes ondulées et très-serrées, d'un gris plus foncé, qui se distinguent néanmoins à peine du fond. Ces lignes forment par leur réunion une bande assez large sur les ailes supérieures; mais, elle n'est apparente que sur certains individus bien frais. La côte est marquée de plusieurs taches qui correspondent aux lignes dont nous venons de parler. La frange est grise et fortement dtn- telée aux ailes inférieures. Le dessous ressemble au dessus, mais il est d'un gris-luisant et beaucoup plus clair. Les antennes, la tête et le corps sont de la couleur des ailes. 376 HlSTOIiiK ."« ATC HI'.LLE Cette espèce varie beaucoup pour la taille; le mâle est oïdinaircment beaucoup plus petit que la femelle et s'en distingue d'ailleurs par son ab- domen très-grêle et d'une longueurdémesurée. Ce qui le fait paraître si long, c'est le grand déve- loppement de l'organe générateur, dont les deux pinces, en forme de cuillère, seprolougent bien au-delà des longs poils qui terminent l'abdomerK Celte particularité se remarque aussi dans la Rhamnata ; nvà\s elle est loin d'être aussi pro- noncée. La chenille vit sur le nerprun purgatif [rham- iius catharlicus ) ; elle est d'un jaune clair sur les côtés et d'un brun-noir sur le reste du corps , avec deux lignes blanches longitudinales très- rapprochées sur le milieu du dos. La partie jaune est coupée de noir à chaque anneau, et les stig- mates sont également noirs. La tête et les pattes écailleuses sont brunes , et les membraneuses jaunes. Cette chenille s'enfonce dans la terre pour se changer en une chrysalide allongée d'un brun-rouge. L'insecte- parfait paraît en mai et juin de l'année suivante. La Vetulata est assez commune dans les bois des environs de Paris, mais il est rare de la ren- contrer fraîche. Vocturnes PLalémles . N. CLXXXXiy. l Larcntie Savovar^w//J^rt///y(cm.2 Id. Vagabonde /.*Aw/«'«^iîAî./i"àlc. 3 Id. hx^fx^rvLXs./'/l/utmrutt.i ) fcm^? 4 W- Vicaiottc ( lefidata j îvm^f . h Id. Ondulëe fUnJuIata j femelle . 6 Id . ParaieJc f Collata / femelle . liES LÉPI DOPTKP. KS. 3^7 DCCCLXXVII. LARENTIE ONDULÉE. LARENTU UNDULATA. (FI. 196, fig. 5.) AciDALiA UNDULATA Trcïts. Schmelt. von europ. tom. vi. 1" j)art. paj;. 53. n° 37. et tom. vu. p. 218. Geometra-Phal^ena undulata. Linn. Fahr. Borkli. IlUg. IVicn. Ferz.Schrank. Lang^ Verz. Gutze. Mullcr. Hubn. tab. 5i. Cg. -iQi. (fœm.) tab. 85. 6g. 436. (mas.) Clerck.Uh. vi. fig. 3. PhalvENa serrata. BerL Mag. Naturf. Gotze. L'oNDiîLKE (o. undjjlata). Z)m//. Entooi. linn. t. il. pag. 338. n-Sjn. Phai.ènk mailî.ék ( PH. undui.ata). Ericycl. métb. tom. 10. pag. 8G. n° 54. Envergure, i5 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris lé- gèrement fauve et traversées par un grand nombre de lignes très-rapprochéeset très ondulées , d'un brun-roux, dont les deux du milieu forment par leur rapprochement (sur les ailes supérieures seulement), une espèce de chaînette composée d'anneaux oblongs. Chaque aile est en outre tnarquée d'un point discoidal brun, cerné de gris , et traversée , près du bord terminal, par une ligne dentelée qui se détache en gris sur un fond roux. Enfin, la frange est grise et entrecou- 378 HISTOIRE WITURFLI.K pée de brun, et dentelée seulement aux ailes in- férieures. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce que les lignes ondulées en sont plus pâles , en même temps que les quatre points dis- coïdaux en sont plus prononcés. Les antennes, la tête et le corps sont d'un gris mélangé de roussâtre. La chenille, suivant M. Treitschke, vit en sep- tembre sur le saule entre des feuilles repliées. Sa tête est brillante, petite, brune et peu échancrée. Le corps,qui paraîtvelu à la loupe,est un peu aplati en-dessous. Le dos est d'un gris-noir tournant au brun, avec deux raies médianes fines rap- prochées, d'un blanc sale; et l'on voit au-dessous des pattes une large bande de cette même cou- leur. Le ventre et les pattes sont d'un gris-cen- dré clair. Les pattes postérieures ont une tache noire. Les crochets sont noirs. Quelques indivi- dus ont en outre une bande latérale d'un blanc- rougeâtre. Cette chenille se chrysalide dans la mousse au commencement d'octobre, et le pa- pillon éclôt en juin de l'année suivante. \j Unclidatatsl très commune dans le départe- ment du Nord, principalement dans la forêt de iVIormal; mais je ne l'ai jamais rencontrée dans les environs de Paris, quoique les auteurs de l'ar- ticle Phalène, dans l'Fncyclopédie, disent qu'elle s'y trouve. DES LRPIDOPTfeHES. 379 DCCCLXXVIII. LARENTIE SILLONNÉE. LARENTIA. RIGUATA. (Pi. 198, ûg. 3.) AciDALlA RicDATA. Treits. Schmett. von europ. tom. ti. !• part. pag. 52. n" 36. Geometra RIGUATA. Hubn. lab. 6g. fig. 358. (fœm.) Envergure, 12 lignes et demie. Cette espèce ressemble beaucoup, pour le dessin, à la BiUneata; mais elle en diffère beau- coup pour le fond de la couleur. Les quatre ailes sont en-dessus d'un brun cendré, et traversées par un grand nombre de lignes ondulées et très- serrées, d'un brun plus foncé, parmi lesquelles on en distingue plusieurs d'un blanc grisâtre, dont deux sur les ailes supérieures et une seule sur les ailes inférieures sont beaucoup plus appa- rentes que les autres. La frange est grise et en- trecoupée de brun. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que par une teinte plus pâle. Les antennes , la tète et le corps sont de la couleur des ailes. .']8o H I STO I a F ^ A r u n e 1. 1. 1: La Rii^Liata n'est pas rare dans les environs (i'Iîyères, où elle vole avec la Bilineafciy suivant M. Canfener. I/individu figuré a été pris par M. Piambur dans les environs de Montpellier. Ses premiers états ne sont pas connus. ^>^R' Df:j> LÉPIDOPTÈRES. 38 1 DCCCI.XXIX. LARENTIE DOUBLE LIGNE. LARENTIA. BILINEATA. (PI. 198, fi-. 1. ei -i.) AciOALiA BiLiNEATA. 7>(î<7^. Scliinelt. voii eiirop.t. vi. 'i« f)nrt. pag. 56. n" /Jo. PhaljENA-Geometra bilineata. Linn. Fabr. Borhh, IlUg. Wien. Vcrz. Faessl. Schrank. Lan g, Verz. Bai. Mag.Na- turj. Gotze. Muller. Schwarz. Scopoli, Rossi. Hubn. tab. 5i. fig. 264. (fœm.) Clerck. tab. 6. fig, i3. La brocatelle d'or. Geoff. tom. 11. pri^. i43. n° 08, La BiLiNÉAiRE (g. BILINEATA ). Depill. Enlotn. linn. t. 11. pag. 341. n° 5a <. Phalène DOUBLE LiGNK (PH. bilineata ). Encycl. méthod. tom. 10. pag. 81. n" 20. Knverjruip, i pou( Les quatre ailes sont en-dessus d'un beau jaune et chargées d'un grand nombre de lignes brunes ondulées. Les premières ailes sont, en oiilre, tra- versées par deux lignes sinueuses blanches et les secondes par une seule ligne semblable. Quel- quefois l'intervalle qui sépare les deux premières lignts est lavé de brun, ce qui forme alors comme une espèce de bande médiane bordée de blanc. Une ligne dentelée blanche longe le bord ter- minal dfs quatre ailes. Enfin , la frange , jaune 38q histoire NATUnKLl.E et entrecoupée de brun , est légèrement dente- lée aux ailes inférieures seulement. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que par l'absence des lignes blanches et parla présence d'un point discoïdal brun sur chacune d'elles. Les antennes, la tête et le corps sont du même jaune que les ailes. Nous avons reçu de M. Adrien de Villiers, de Montpellier, une variété de cette phalène qui ne diffère des individus ordinaires que parce que ses ailes supérieures sont d'un ferrugineux pâle, au lieu d'être jaunes. Cette variété se rapporte assez à l'espèfffe que M. Treitschke décrit sous le nom de Bistrigata, et qui a été trouvée en Sar- daigne par M. Dahl. Si cela est en effet, il faut convenir que les auteurs allemands font des es- pèces à bien bon marché. Au i-este, on en jugera par la figure que nous en donnons. La chenille se trouve plus souvent dans l'herbe que sur les arbres et paraît se nourrir de toute espèce de plantes. Elle est entièrement verte, avec les incisions à peine marquées et quelques lignes latérales blanchâtres. Elle se forme une coque en terre pour se chrysalider, et son pa- pillon paraît en juin aux environs deParis. La Bilineata est une des phalènes qu'on ren- conlre le plus conununément dans les bosquets f;t les jardins. DES LEPlDOPTÈRIiS. 38. DCCCLXXX. LARENTIE PARAFXÈLE. LARENTI.1 COLLA.TA. (PI. 196, fig 6.) A.PPILL4TES coi.LATA. Tieits, Sthmetf. von. europ. tom. vu. •.»• paît. pag. a 10. Geometba COLLATA. Hubn.tah. «04. fig. 542. (fosm.) Gfometha apspf.bahia. Hubn. tal». 94. fi^. 4^4. ( 'nas. ) Envergure, la lignes et demie. Le fond des quatre ailes en-dessus est d'un brun noirâtre. Les supérieures sont traversées par trois bandes noires obliques et parallèles entre elles. Ces bandes sont presque droites ou légèrement flexueuses. Les deux premières, en partant de la base, sont très-étroites, et la troi- sième, beaucoup plus large, est longée par une ligne noire du côté interne, et bordée de blanc du côté externe. Les ailes inférieures sont tra- versées par cinq raies noires qui s'éteignent en s'éloignant du bord interne, à l'exception de la seconde et de la quatrième, qui sont mieux mar- quées que les autres et traversent toute l'aile. La frange des quatre ailes est précédée d'un liséré noir; elle est légèrement dentelée, surtout aux 384 H 1 s T O 1 H E K A T i; R t: L L K ailes inférieures et entrecoupée de noirâtre sur un fond gris. Le dessous ne diffère du dessus que par une nuance un peu plus pâle. Les antennes et ia tête sont d'un gris noirâtre ainsi que le corselet, dont les épaulettes sont noires; l'abdomen est d'un gris noirâtre avec une tache noire triangulaire sur le bord de cha- que anneau. Cette Phalénite, qui nous a été communiquée par M. Donzel sous le nom de Philariataj ne nous paraît pas autre chose que la Collata de Hubner, ou son Adsperaria^ qui est pour nous la même espèce. M. Donzel l'a trouvée en avril dans les environs d'Hyères sur le philaria à feuilles étroites [phillyrea angust/folia), ^rhr'is- sp.au propre aux contrées méridionales de l'Eu- rope. /m^ !)ES LIÎPIDOPTÈRES. 385 DCCCLXXXI. LARPNl lE DE LA CLÉMATITE. LAR.'vNTIA VITALBATA. (PI. 197, fi\'. 3. AciDALi.v viTvi.i; \ r V. Trcitx. Sdimett. von eiiio|i. loin vi. 1* part. pag. 6(j. 11" 47- Geometra mtai.bata. ff^'ien, l'^erz. Jllig. (întzi\ lliibn . lab. 52. fig. 269. [m;is.) Eiiverguie, i3 à i5 lignes. Le font] des quatre ailes est d'un fauve pâle. Les premières ailes sont traversées diagonaiement de l'angle supérieur au bord interne par une large bande d'un brun-bleuâtre , peu arrêtée siu- ses bords et traversée elle-même par plusieurs lignes noires légèrement coudées ; d'autres lignes pa- rallèles à celles-là, mais d'un brun-roux, se re- marquent sur le reste de la surface des mêmes ailes, et s'oblitèrent avant d'arriver à la côte , où elles reparaissent pour former autant de points, les uns roux, les autres noirâtres. Les secondes ailes sont également traversées par un grand nombre de lignes parallèles et serrées, qui s'o- biiîèrent avant d'arriver au bord extérieur, et dont les supérieures sont noires et les inférieu- NocTi'iîNES, V. — l""' Parité. q5 386 HISTOIRE IfATUHBLLK res rousses. Enfin chacune des quatre ailes est marquée d'un petit point discoïdal noir, et leur frange, qui est grise , est précédée d'une ligne de points noirs séparés deux par deux. I.e dessous des quatre ailes est d'un blanc- roux luisant, avec un grand nombre de lignes grises correspondantes à celles du dessus, mais à peine marquées. Les antennes , la tête et le corselet sont d'un l'auve pâle, avec le collier et les épaulettes bor- dés de brun. L'abdomen est d'un brun-noirâtre , à l'exception du premier anneau, qui est de la couleur du corselet. La chenille, suivant les auteurs du Catalogue de Lépidoptères des environs de Vienne, vivrait sur la clématite des haies; mais elle n'est dé- crite dans aucun auteur à notre connaissance. Quant à l'insecte parfait, on le rencontre assez fréquemment dans les environs de Paris. Il vole en juillet, et il aime à se reposer les ailes éten- dues sur les murs, les palissades et autres abris, dans le voisinage des parcs et des bois. i"j> ^ t^^ '^U- i)F,.S LlÎFl DOPTÊRKS. '.]^n DCCCLXXXII. LARENTIE ESSUYÉE. LAREjNTIA. TjiRSATA. (l'I. ij);, fi:;, i.k-î.) AciDALiA ti;;rs\ta. 'J'irits. Sihinctt, von curoj). loin. vr. 'i* paît. pag. 62. Il" l\\. (3E0METRA TERSATA. Ji'ieii. J'crz.Jllig. Gotzc. Uuhii. lab. hi. fig. 268. (mas.) Geometra ^EMur.ATA. llubu. lab. 87, fig, i. /|48. (frem.) Envciiiçure, 12 à 14 lignes. Cette espèce se rapproche de la Vitalbata. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-de-bois et traversées obliquement par un grand nonibre de lignes d'un bistre foncé, légèrement ondulées et parallèles entre elles. Ces lignes très-serrées forment par leur rapprochement sur le milieu de chaque aile une large bande qui n'est ordi- Dairement bien écrite que sur ses bords, et qui quelquefois s'oblitère entièrement; mais elle est toujours marquée au centre d'un point noir. Le bord terminal fies quatre ailes est en outre longé par une ligne blancliâtre ondulée. Enfin la frnnge, du même gris que le fond de l'aile, est précédée d'un liséré noir interrompu par les nervures. 25. 388 tllSTOlRli; rSATURLLLfi Le dessous des quatre ailes ne difiêre du dessus que par une nuance plus pâle. Les antennes sont roussâtres. La tête et le corps sont d'un gris-brun , avec le premier anneau de rabdouien d'un gris-blanchâtre et bordé d'une ligne noire qui correspond avec celle qu'on voit à la base tles ailes. Cette espèce varie non-seulement pour la taille, tuais aussi pour l'intensité de la couleur; quel- ques individus, quoique frais, présentent à peine quelques vestiges de lijjnes sur leurs ailes. En gé- riéral, les mâles sont plus foncés et mieux écrits que les femelles, en même temps qu'ils sont plus petits. I^a chenille vit en société sur la clématite des liaies [clematis vitalha ). On la tiouve sur cette piaule en septembre et octobre, quelquefois en abondance. Sa longueur est de cinq quarts de pouce, lorsqu'elle est parvenue à toute sa taille. Elle est mince, avec la tête petite et arrondie, et t■es^emblc, au premit r aspect, à une petite branche sèche. Le fond de sa couleur est d'un brun d'écorce nuancé de diverses autres teintes, avec un grand nombre de lignes longitudinales frès fines, les unes plus pâles et les autres plus foncées , parmi lesqueilcs on distingue la dor- sale, qui est brnno et bordée de blanc. Elle est en outre marquer de plusieurs taches et points DES LÉPIDOPl -ÈRES. 389 bruns, irrégulièrement placés. Cette chenille se renferme dans un léger lissu environné de terre , pour se changer en une chrysalide d'un brun- marron, et son papillon ne se développe qu'en juin de l'année suivante. La Tersata n'est pas rare aux environs de Pa- ris. Je l'ai souvent trouvée appliquée contre les murs des maisons qui avoisinent les bois, notant ment celui de Ville-d'Avray. Sqo iii.stoire watduelle DCCCLXXXÏIl. J.ARliNTlE AQUEUSE. LARENTIA. AQUATA. (PI. 197, fig. 4) AciDAi.iA AQUATA. Trcits. Scliiuen. von euro[>. toin. vr. 2« part. pag. 6/i. 11° 45- (iKOMFTBA AQUATA. H ub 1 1 . inh . " 9. fig. 4lO. (fœm.) Envergure, i'^ iij^nes et demie. Sur un fond blanc, cette espèce présente ab- solument le même dessin que la Vitalbata^ mais écrit d'un ton beaucoup moins foncé. Les pre- mières ailes sont traversées diagonalement , de l'angle supérieur au milieu du bord interne, par une bande ou plutôt une ombre d'un brtui clair, traversée elle-même par plusieurs lignes d'un gris- roussâtre légèrement coudées. D'autres lignes parallèles à celles-là se remarquent sur le reste de la surface des mêmes ailes , et s'oblitèrent avant d'arriver à la cote, où elles reparaissent pour former autant de points gris sur un fond roussâtre. Les secondes ailes sont également traversées par un grand nombre de Usines grises parallèles qui s'éteignent en s'éloignant du bord interne, à l'exception 'les trois dernières qui Ion- JVoctlU'UfS. PLalémtes n.cLWC^jji. A ' ) J* Jfufruni/ Afiait rt iAf^exlt . 1 et 2 Lareiltie Es8Tivee/7?yv,(^^/- J (1 . Kcr ile (Jcripfurafa / Icnielle . DES Î.ÉPinOPTÈRrS, 4i^ frange cU's quatre ailes est grise et précédée d'un liséré noir interrompu. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce que les lignes en sont beaucoup plus pâles. Les antennes, la tête et le corps sont gris, avec l'extrémité de l'abdomen jaunâtre. La chenille, que nous ne connaissons que par la figure d'Hubner, est (rès-jolie et d'une forme particulière. Elle est très-renflée dans le milieu et amincie aux deux extrémités. Le dessus du corps est d'un brun -rouge; cette couleur s'étend en manière de selle de chaque côté des quatre ou cinq anneaux du milieu, et forme seulement une bande dorsale sur les autres. Cette bande est bordée de jaune, et le reste du corps est vert. Sur la partie large du corps on remarque quatre chevrons blancs pointillés de noir et coupés dans le milieu par une Ugne jaune qui se prolonge jusqu'à l'anus. La tête est petite, ronde et noire. Les pattes écailleuses sont également noires, et les membraneuses vertes. La chrysalide est al- longée et d'un brun-marron. Les auteurs du Catalogue de Vienne font vivre cette chenille sur le sapin commun [pinus piceà); mais Hubner la représente sur une branche de hêti-e (Jagus sylvalica ). 11 peut se faire qu'elle vive S!U' ces deux arbres. Nous ignorons, au reste, 4l4 HISTri^iRE NATURELLE l'époque de sa transformation, et nous savons seulement que l 'insecte parfait se rencontre, dans les mois d'été, dans les bois montagneux. L'indi- vidu figuré a été pris par nous dans le départe- ment de la Lozère. DES LKPIDOPTKRF.S. 4'^^ DCGCXCIV. LARENTIE ÉCRITE. LARENTIA SCRIPTURATA. (Pi. 198, fig. 6.] AciDALiA SCRIPTURATA. Tre.its. Schmett. von europ. t. vi. 2* part. pag. 47. n° 32. Geometra SCRIPTURATA. Hubti. lab. 53. fig. 274. (mas.) Geometra scRiPTURARiA. fFieiî. Ferz» lllig. Gotze, Envergure, i4 lignes. Sur un fond d'un blanc-roussâtre les ailes sii- périeures en-dessus sont traversées par un grand nombre de lignes ondées d'un brun-roux et sé- parées en cinq bandes. Les trois premières ban- des, en partant de la base, se composent cha- cune de trois lignes, la quatrième de quatre, et la dernière de deux. L'intervalle qui sépare celle-ci de la frange est d'un gris-bleuâtre. Les ailes inférieures en-dessus sont de la même nuance que les supérieures, et traversées égaie* ment par un grand nombre de lignes partagées en plusieurs bandes qui semblent être la conti- nuation de celles des premières ailes. Enfin la frange des quatre ailes est rousse et légèrement dentelée. Le dessous des quatre ailes est d^in gris-roux 4l6 HISTOIRE NATUUELLE pâle, avec quelques vestiges des lignes du dessus et un point discoïdal noir sur chaque aile. Les antennes et la tête sont d'un gris-roussâtre, ainsi que le corselet, sur lequel on remarque quatre petits points noirâtres. L'abdomen est d'un gris plus clair, avec deux points noirs ou bruns sur le bord de chaque segment. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, n'habite que les pays montagneux. L'individu figuré a été trouvé en juillet par M. Donzel, dans les environs de Rive-de-Gier, département de la Loire. (i^^-i DES LÉPIDOPTÈRES. 4'7 DCCCXCY. LARENTIE PERROQUET. LARENTIA PSITTACATA (PI. 199, fig. 5.) Larentia psittacata. 7Ve//,y.Schmett. von europ. tom. vi. 2* part. pag. 94. n" 12. Phal^ena-geom. psittacata. /«ir.^o;/^. JVien. Verz. lllig. LangjFerz. Gotze. Lasp. Hubn. tab. 43, fig. 227. (mas.) Phal^na siterata. Bel. Mag. Naturf. Gotze. Phalène du tilleul (ph. psittacata). Devill. Ent. linn. tom. IV. page ôog. Phalène perroquet ( ph. miata). Encycl. mélh. t. 10. pag. 80. n°27. Clerck. tab. tiii. fig. 4- Envergure, 12 à iS lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un vert plus ou moins foncé et nuancé à certaines places de ferrugineux, avec deux bandes iransvfrses et anguleuses d'un brun-noirâtre, l'une à la base et l'autre au milieu. Celle-ci est bordée exté- rieurement par deux taches ou éclaircies blan- ches, contiguës l'une à la côte et l'autre au bord interne. La dernière tache a ordinairement une légère teinte rougeâtre ou ferrugineuse. Le bord terminal est longé par une série de points blan- châtres. Enfin la frange est grise et entrecoupée NOCTURNES, V. — II' Partie, in 4l8 HISTOIRE NATURELLE de brun-verdâtre. Les ailes inférieures sont en- '^iessus d'un gris-brun, avec le bord postérieur plus foncé et la frange jaunâtre et entrecoupée de brun. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre, avec un point discoïdal noirâtre sur cha- cun. Les supérieures sont lavées de noirâtre de- puis leur base jusqu'au-delà de leur milieu , et les intérieures sont traversées par deux lignes de points de cette même couleur. Les antennes, la tête et le corselet sont d'un vert-foncé ou noirâtre , et l'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. La chenille est de forme très-mince et très- allongée. Elle est ordinairement d'un vert-foncé en-dessus, et d'un vert -jaunâtre en -dessous, avec deux petites tac hesrouges vers l'extrémité du dernier anneau; mais elle est quelquefois d'un vert-glauque, avec une ligne dorsale plus foncée et les jointures des anneaux jaunes. Quel- ques individus sont en outre marqués latérale- ment d'une ligne d'un cramoisi-pâle, et ont un point rouge sur le milieu de chaque anneau. Cette chenille paraît deux fois en mai et en juillet ou août. Elle vit sur plusieurs espèces d'arbres, mais principalement sur le tilleul {J.ilia eiiropœa). Sa métamorphose se fait le plus sou- vent dans la terre, mais quelquefois aussi dans JVocùu-nes Pliai éniie fl.ClXXXKIX F. ^uménd/ Ptnxxi et Dv-éJcU 1 Larentie Bleue /(j^-z/ï/wJ^/mae. 2 Idem Bleuâtre /Y^^.;7/.<'/mac, à Id. Ceinture Jalme/'^/&^.^is7^..^fe&y fem . 4 Idem Polaire //J././/V/ /femollo O Id. Perroquet /A,/Vi7.vr^r /femelle (> Idem Geai f (onu-utAx J maie . DES LÉPIDOPTÈRES. 4l9 un léger tissu qu'elle place dans une fente d'ar- bre. La chrysalide est d'un brun-jaune. La Psittacata n'est pas rare aux environs de Paris. On la trouve plus souvent dans les jar- dins que dans les bois, surtout en automne. Elle aime à s'abriter derrière les volets des fe- nêtres. 37. 4aO HISTOIRE NATURELLE DCCCXGVI. LARENTIE GEAI. LARENTIA CORACIATA. (PI. 199, fig. 6.) AciDALiA CORACIATA. Trcits . Schmctt. von europ. t. vi. a" part. pag. 48. n" 33. Geometra CORACIATA. Hubu. tab. 54. fig. 278. (fœtn.) Phalène geai (ph. coraciata). Encycl. méth. t. 10. pag. 80. n° a6. Les 0 (p. G. miata). Devill. Entom. linn. tora. 11. p. ^343- n« 525. Clerck. tab. 8. fig. 2. Envergure, i5 lignes. Les ailes supérieures en-dessus sont traversées par trois bandes anguleuses et ondées d'un vert plus ou moins pâle, sur un fond blanchâtre mêlé d'un peu de fauve. Les deux premières (la basilaire et la médiane) sont chargées de plusieurs lignes ondulées d'un vert-foncé. La troisième, qui est terminale, est traversée dans le sens de sa longueur par une|ligne blanche éga- lement ondulée. La frange , blanchâtre et entre- coupée (le vert, est précédée d'une série de pe- tits points noirâtres, séparés deux par deux. Les aik's inférieures sont en-dessus d'un blanc légè- rement verdâtre , avec leur extrémité plus fon- DES LÉPIDOPTÈIIES. ^Hl cée; elles sont traversées par trois lignes grises, souvent à peine marquées et surmontées d'un point discoïdal de la même couleur. Leur frange est comme celles des ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc- jaunâtre luisant, avec un point discoïdal noir sur chacune. Les supérieures sont teintes de gris depuis leur base jusqu'au-delà de leur mi- lieu, et les inférieures sont traversées par une ligne grise. Les antennes sont grises et tachetées de noir. La tête et le corselet sont d'un gris-verdâtre, et l'abdomen blanchâtre, avec son extrémité jau- nâtre. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, se trouve en automne dans les jar- dins. Nota. La Coraciata dont il est ici question pourrait fort bien n'être qu'une variété de la Psittacata. Leurs ailes supé> rieures (JÉprent absolument le même dessin, et ne diffèrent que par la nuance du vert, qui est plus foncée dans l'une que dans l'autre, différence qui ne caractérise pas les sexes comme nous l'avions cru d'abord ; car on trouve des mâles et des fe- melles dans les deux nuances. vVu reste toutes deux paraissent à la même époque et dans les mêmes endroits. 4aa HISTOIRE NATURELLE DCCCXCVII. LARENTTE VERDATRE. LARENTIA VIRETATA. (PI. 200, fig. 4.) AciDALiA VIRETATA. Trcits, Schmelt. von europ. t. vi, 2* part. pag. 5i. n" 35. Geometra VIRETATA. Hubît. t&h. 44* fig- 23o (mas.) Lavv. lep. V. georu. ii. iEquiv. G. b. fig. i. Envergure, li lignes et demie. Sur un fond gris sablé de vert , les ailes supé- rieures en-dessus sont traversées par quatre bandes courbes, dont les deux du milieu sont bleuâtres,et les autres d'un vert-brun. Ces bandes, plus ou moins distinctes, sont coupées par des petits traits noirs placés sur les nervures. La frange est blanchâtre et entrecoupée de gris; elle est précédée d'une série de petits points noirs séparés deux par deux. Les ailes inflfteures, très petites comparativement aux supérieures sont d'un gris luisant uniforme. Les dessous des quatre ailes ressemble au des- sus des ailes inférieures. La tête et le corselet sont verdâlres, ainsi que les antennes, qui paraissent annelées de brun à la loupe. L'abdomen est gris. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^3 Hubner donne deux figures de la chenille, qu'il représente sur une branche de troène {ligustrutn vulgare). La première est d'un jaune-verdâtre , avec cinq taches triangulaires d'un rouge-brun sur le dos , dont une sur chacun des 4% 5% 6% 7* et 8^ anneaux. Ces taches sont liées entre elles par une ligne de la même couleur qui s'étend de- puis la tête jusqu'à l'anus, et qui est accompa- gnée de deux petites taches d'un rouge pâle sur le neuvième anneau. La tête, très petite, est d'un rouge vif, ainsi que les pattes écailleuses; les membranes sont rougeâtres. L'autre figure dif- fère de la première en ce que les taches sont carrées et d'un rouge moins foncé , et forment comme une large bande sur les quatre premiers anneaux. Le dernier anneau est d'ailleurs en- tièrement rouge. La chrysalide est d'un brun- jaunâtre et de forme ordinaire. Nous ignorons l'époque de l'apparition de cette chenille et de sa transformation. Quant à l'insecte parfait , on le trouve à la fin du prin- temps dans les montagnes; c'est une espèce rare dans les collections ; l'individu figuré fait partie de celle de M. Boisduval. 4^4 HISTOIRE NATURELLE DCCCXCVIII. LARENTIE ABRITÉE. LARENTIA IMPLUVIATA (PI. 200, fig. 3.) AciDALiA JMPLUViATA. Treits . Schmett, von europ. t. vi Geometra IMPLUVIATA. IlUg. Gotze. Lasp. Wien. Verz Hubn. tab. 43. fig* 2t23. ( mas. ] Larv. lep. v. geom. 11. jEquiv. F. a. b. fig. 1. a. b. Geometra trifasciata. Borhh. Europ. Schmett. v. th. s. ao8 n° i4i- Envergure, 14 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- verdâtre et traversées par quatre bandes sinueuses, dont la première et la troisième, en venant de la base, sont très-larges et d'un bleuâtre -pâle, et les deux autres, très-étroites, sont d'un bleu-noirâtre. Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris un peu roussâlre, avec deux bandes étroites d'un gris plus foncé. La frange des quatre ailes est grise et entrecoupée de brun. Le dessous des quatre ailes est d'un gris un peu verdâtre, avec deux lignes brunes transverses à peine marquées sur chacun. Les antennes, la tête et le corps sont d'un gris-verdâtre. \t>cf/i/-/u:f. ÎMkiU rtitos /"{. ( r J et 2 Larcnlie LavéeM'^/rfA/yniale et (cm. .) 1(1. Abrilée/Ajw/^w^/j/a'/màle . 4 Id Verdàlre //i/v/rt/*/ y (è ni . .) \A .VJXAvrv /ûi/iifa/a j\'en\ (l et "^ lu Hvcmale //'/■////(«r/if /nulle et fem. DES LÉPIDOPTÈRiiS. 4^5 La chenille , comme celle de VElutata vit sur l'aune {betulaalnus). On la trouve en septembre. Hubner la représente roiigeâtre, avec des lignes longitudinales brunes très espacées et coupées par les incisions des anneaux, qui sont également brunes , la lête jaune et les pattes bleuâtres. Mais M.Treitschke,qui l'a élevée, la décrit ainsi: « Elle était d'un brun déterre. Sa tête était jaune, » réticulée de brun. Au-dessus des pattes régnait » une raie latérale jaune et les incisions des an- » neaux étaient d'un gris bleuâtre. Dans quel- » ques-unes on voyait en outre des lignes lon- » gitudinales brunâtres. »Le même auteur ajoute que cette chenille s'est métamorphosée entre des feuilles en une chrysalide d'un vert-foncé, tandis qu'Hubner la représente d'un vert-clair. Quoi qu'il en soit, cette chrysalide passe l'hiver, et l'insecte parfait n'en sort qu'en avril ou mai de l'année suivante. \j Impluviata se trouve dans les bois monta- gneux. Je ne me rappelle pas l'avoir jamais ren- contrée dans les environs de Paris. 426 HISTOIRE NATURELLE DCCCXCIX. LARENTIE LAVÉE. LA.RENTIA ELUTATA. ( PI. 200, fig. i ei 2.) AciDALiA ELUTATA. Treits. Schmett. von europ, t. vi. 3* part. pag. 20. n" i3. Geometra. ELUTATA. Huln. tab. 43. fig. 224. (mas.) tab.^ 74, fig. 38 1 et 384 (mas.) fig. 385 (fœm.) Larv. v. geom. 11. ^quiv. f. a. b. fig. 2. a. b. c. Envergure, i3 à i5 lignes et demie. Cette espèce varie tellement pour le dessin et le fond de la couleur, qu'il est rare d'en ren- contrer deux individus semblables. Le dessus des ailes supérieures est quelquefois d'un vert assez prononcé, mais le plus ordinairement d'un vert- jaunâtre ou feuille-morte , finement strié de brun, avec des bandes interrompues ou mar- brures de cette dernière couleur, disposées de manière à laisser toujours un espace vide au [mi- lieu. Mais ce qui caractérise principalement cette espèce, et sert à la distinguer de \ Impluviata qui en est très-voisine , c'est une tache blanchâtre placée au milieu de la bande qui longe le bord terminal. La frange est verdâtre ou jaunâtre et entrecoupée de brun. Les ailes inférieures en- DES LÉPIDOPTÈRKS. 4^7 dessus sont d'un gris-roussâire, avec deux lignes brunes dentelées à peine marquées, et longeant leur extrémité. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rous- sâtre, avec la côte des supérieures jaunâtres et marquée de quatre taches noires. Les antennes, la tête ou le corselet sont de la couleur des ailes supérieures , et l'abdomen par- ticipe de celle des ailes inférieures. La chenille se trouve ordinairement sur le myrtille (yacanium myrtillus)', mais elle vit aussi sur l'aune [hetula alnus). Elle varie autant que le papillon pour le fond de la couleur. Elle est le plus ordinairement d'un jaune sale, avec la tête brune'et des raies longitudinales d'un brun- rougeâtre interrompues par les jointures des an- neaux. La chrysalide est assez allongée, d'un brun-jaunâtre, et armée d'une seule pointe à l'a- nus. L'insecte parfait vole en juillet. VElutata est assez rare aux environs de Pa- ris; tous les individus que j'en possède viennent du nord de la France. M. Cauchy l'a rencontrée fréquemment dans les bois de hêtres aux envi- rons de Bourbonne. 4a8 HISTOIRE NATURELLE CM. LARENTIE RUPESTRE. LARENTIA RUPESTRA (PI. 201, fig. 1.) AciDALiA RUPESTRATA. Trctts. Schmclt. von europ. t. vi. 2« part. pag. 3o, n° 18. Geometra phal^na RUPESTRATA, Fubr. Jllig. Borkh. Gotze. fVien. Verz. Hubn. tab. 87. fig. 192 (mas). Larv. ep. V. geom. 11. iEquiv. B, 6. fig l. a. ^ Envergure, ik lignes. IjE fond des quatre ailes en-dessus est d'un blanc léf^èrement teinté de roussâtre. Les supé- rieures sont traversées par plusieurs lignes on- dulées d'un gris-roux, dont trois plus apparentes que les autres, forment autant de taches le long de la côte. Deux lignes semblables seulement traversent les ailes inférieures. La frange des quatre ailes est blanchâtre, et précédée d'une série de petits points noirs séparés deux par deux. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris- jaunâtre luisant sans aucune ligne. Celui des ailes inférieures ressemble entièrement au-dessus. Les antennes , la tète et le corps sont d'un blanc roussâtre. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^9 La chenille, suivant M. Treilschke, vit sur des pins et autres arbres résineux. Sa couleur est sur le dos d'un vert-foncé velouté, avec des points blancs de chaque côté de la ligne dorsale, puis trois lignes longitudinales d'un vert plus clair, dont la dernière , qui passe au-dessus des pattes, devient presque blanche. M. Treitschke ajoute qu'il n'a pas de renseignements certains ni sur son mode de transformation, ni sur l'époque du vol de son papillon ; nous sommes dans le même cas. 430 HISTOIRE NATURELLE CMI. LARENTTE DECOLOREE. LARENTIA DECOLORATA. (PI. 201, fig. X) AciDAHA DECOLORATA. Trcits. Schmctt. von europ. t. vi, 2» part. pag. i3. fig. 7. Geometra DECOLORATA. ^«è«. tab. 47* fig. 245. (fœm.) Envergure, 12 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune pâle et comme passé, avec deux bandes blan- ches transverses et sinueuses, dont la plus grande est interrompue au milieu. Elles sont traversées en outre par deux lignes dentelées de cette même couleur, l'une près de la base et l'autre longeant le bord terminal. Enfin, on remarque sur leur partie jaune plusieurs lignes rousses, les unes dentelées et les autres anguleuses. Les ailes inférieures sont en-dessus tantôt en- tièrement blanches et tantôt d'un jaune pâle, avec une large bande blanche au milieu. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc- sale, avec le même dessin qu'en dessus marqué en gris-brun. DES LÉPIDOPTÈRES. 43l Les antennes , la tête et le corps sont roiis- sàtres. L'individu figuré est un mâle; la femelle, or- dinairement plus grande, est moins colorée. Cette espèce , dont les premiers états n'ont pas encore été observés, vole en été dans les montagnes du midi de la France. ^3q HISrOlRE NATURKLLE CMII. LARENÏIE BLANCHATRE. LARENTIA ALBULATA (PI. 201, fig. 2.) AciDALiA ALBULA.TA. Trctts. Schmett. von europ. t. vi. a* part. pag. i3. fig. 8. Geometra-phal^na albulata. Fabr. IlUg.Borkh. Gotze. Wien. Verz. Hiibn. tab. 5o. fig. 267. (fœm.) La BLANCHATRE (o. albulata) DevUl. Ent. linn. tom. iv. pag. 5 12. Envergure^ 10 lignes. [>ES quatre ailes sont blanches en-dessus. Les supérieures ont leur base et leur extrémité d'un gris-roussâtre, et sont traversées en outre par trois bandes étroites et ondulées de cette même couleur, dont les deux premières se partagent en deux lignes. La frange , également blanche et entrecoupée de gris-roussâtre, est précédée d'une série de petits points noirâtres de forme carrée. Les ailes inférieures offrent le même des- sin que les supérieures, mais d'une manière moins prononcée. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, avec cette différence que le gris y domine. DES LÉPl DOPTÈKtS. 4^3 davantage que le blanc, surtout aux ailes supé- rieures. Les antennes et la tête sont blanches. Le cor- selet et l'abdomen sont mélangés de blanc et de roussâtre. Cette espèce vole en mai et juillei, sur les prai- ries, dans le midi de la France. Ses premiers états ne sont pas connus. L'individu figuré a été pris par M. Rambur, dans les environs de Mont- pellier. Nocturnes, V. — V' partie. aH 434 niSTOIRF. NATURELLE CMIII. LARENTIE SOYEUSE. LARENTIA SERICEATA. (PI. 201, fig. 4.) AciDALiA SERICEATA. Trelts. Schmett. von europ. tom. vi. 2' part. pag. 87. n" 24. Geometra SERICEATA. Huln. tab. 78. 6g. 404. (mas.) AlCIS SERICEARIA. Curtîs. Vol. III. pi. Il3. Envergure, 9 à 10 lignes et demie. Les quatre ailes sont en -dessus d'un blanc sa- tiné et traversées par plusieurs bandes étroites et ondées d'un brun -jaunâtre, dont cinq sur les supérieures et trois sur les inférieures; les bandes des premières ailes sont beaucoup mieux mar- quées que celles des secondes , et la médiane se partage en deux lignes sur les quatre ailes. On voit en outre un point discoïdal jaunâtre sur les ailes inférieures. Enfin la frange est blanche et légèrement entrecoupée de jaunâtre. Le dessous ne diffère du dessus que parce que le brun-jaunâtre y domine plus que le blanc. Les antennts et la tète sont jaunâtres. Le cor- selet et l'abdomen sont aussi de cette couleur, mais variés de blanc. Cette espèce, dont les premiers états ne sont JVocfurneé-. Phaléiiitos J'f .CCJ. ' .i^ ®f^ vf^ \V" r%:-..;vt,>.c,r/,i/ièn\e\U- . (> 1(1 . Conslonéc/V^W/-///../'-// inalc DF.S LÉPIDOPTi\rFS. 436 pas connus, se trouve au nord comme au midi de la France, mais rarement. M. le capitaine de Villiers l'a prise aux environs de Neuf-Brisach, et l'individu figuré a été trouvé par M. Rambur dans les environs de Montpellier. Il paraît qu'on la rencontre aussi en Angleterre, puisqu'elle est figurée dans l'Entomologie britannique de Curtis. Nota. Les auteurs de l'article Phalène, dans l'Encyclo- pédie méthodique, décrivent sous le nom de Sericearia (t. x, pag. 7"^, n° l3) une espèce qui n'a rien de commun avec celle dont il est ici question. 28 436 UISTOI RE NATURELLE CMIV. LAREMTIE VEINEE. LARENTIA VENOSATA. (PI. 201, 6g. 5.) Larentia venosata. Treits. Schmett. von europ. tom. vi. 2« part. pag. iSj. n° 43. Geometra Phal/ENa VENOSATA. Fahr. Borkh. Hubn. t. 47. fig. 244- (fœm.) Larv. lep. v. geom. 11, iEquiv. H. b. fig. i. a. b. c. Envergure, i 1 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-rosé pâle , avec plusieurs raies ou lignes noires disposées ainsi qu'il suit, savoir : près de la base , une raie un peu épaisse formant un angle obtus , ensuite trois lignes très-fines , très rapprochées entre elles , sinueuses , et décrivant au milieu de leur longueur un angle fort aigu du côté externe; au centre, une seconde raie un peu épaisse et légèrement flexueuse ; enfin , à peu de distance du bord terminal , trois autres lignes fines très-rapprochées entre elles et dé- crivant plusieurs angles et ondulations. Toutes ces lignes sont transversales , et quelques-unes s'anastomosent avec d'autres placées sur les ner- vures, d'où vient le nom de Venosata donné à cette jolie espèce. DKS L KPI noPTÈllES. ^3l Les ailes inférieures sont en-dessus du même gris que les supérieures mais un peu plus pâle, et offrant aussi à peu près le même dessin, mais beaucoup moins marqué. La frange des quatre ailes est grise et légère- ment entrecoupée de noirâtre, et séparée du bord terminal par une ligne noire très-fine. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-sale, avec plusieurs lignes comme effacées et corres- j)0ndantes à celles du dessus. Les antennes, la tête et le corps sont du même gris que les ailes, et le troisième segment de l'abdomen est bordé de noir. On trouve la chenille de cette espèce sur le silène béhen [silène beken) , dont elle ronge et j)erce le calice pour se nourrir de sa graine. Elle offre deux variétés : l'une est d'un blanc-sale avec la tête noire, et deux lignes dorsales brunes dont l'intervalle est roussâtre; l'autre est d'un gris- foncé avec la tête et une large bande dorsale noire. Le corps est parsemé de quelques petits poils isolés. La chrvsalide est courte , en forme de massue, d'un fauvt -rougeâtre. L'insecte par- fait se montre dans le courant de l'été. La Venosata vole sur les prairies dans le midi ».-/&iix /'f^■» <> I<1 • l'ais.blc /nbir6aia^ nuUr 7 M. dclaA'alorlano /IDOPTiîllK5. 4^7 Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen- dré luisant avec leur extrémité plus foncée. Les nervures sont bien marquées, et chaque aile est traversée au milieu par une ligne anguleuse, noirâtre, surmontée d'un point discoïdal noir. Les antennes, la tête et le corps sont du même gris que les ailes. La chenille , suivant M. Treitschke , est d'un vert-clair avec une raie latérale jaune et plu- sieurs liîines blanches fines sur le dos. Elle vit sur la lysiinaque commune [lysimachia vulgaris). Sa chrysalide est d'un brun-verdâtre et contenue dans une coque mince tantôt dans la terre, tantôt entre des feuilles. Elle passe l'hiver, et l'insecte parfait en sort dans le courant de l'été. La Sparsata se trouve rarement en France. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Boisduval qui l'a reçu d'Allemagne. 458 HISTOIRE NATUHELLH CMXIV. LARENTIE DE LA LINAIRE. LARENTU LINARIATA (PI. ao3, fig. 2.) Lakentia LINARIATA. Trcits, Schniett. von europ. toni. vi. 'i* part. pag. (22. n" 33. Geometra-Phal^na LINARIATA Wieii. Verz, Fabr. lilig. Gotzc. Hiibn.tah. 46.fig. 242. (mas.) Larv, lep. v. geom. 11. iEquiv. H. b. fig. I . a-cl. Phalène de la linairk (g. linariata). Devill. Entom. linn. tom. iv. pag. 5o8. Encycl. inéthod, lom. 10. pag. 82. n» 38. EUPITHECIA LINARIATA. CurÙS, Vol II. pi. 64. Envergure, 8 lignes et demie. Le fond des ailes supérieures en-dessus est d'un gris-roussâtre ou ferrugineux. Elles sont traversées, vers le milieu, par une large bande un peu arquée, d'un bleu-noirâtre, bordée de blanc des deux côtés et marquée au centre d'un croissant noir. Leur extrémité est longée par une ligne blanche dentelée , qui passe sur deux taches noirâtres, placées, l'une vers le sommet de l'aile , et l'autre près de l'angle anal. Les ailes inférieures sont grises en-dessus, avec une bande médiane blanchâtre et un petit point discoïdal DES LÉPIDOPTÈHKS. 4^9 noir. La frange des quatre ailes est grise et pré- cédée d'une série de points bruns. Le dessous des quatre ailes estblanchâlre avec un point discoïdal noir sur chacune, et des lignes grises correspondantes au dessin du dessus. Les antennes, ia tête et le corps sont ferrugi- neux, avec l'extrémité de l'abdomen blanchâtre et une bande noire sur son deuxième anneau. La chenille , suivant Fabricius , serait jaune avec des taches rouges; mais cela ne s'accorde avec aucune des trois variétés figurées par Hub- ner. La variété A est d'un vert-clair qui devient jaune près des stigmates. La variété B est d'un vert plus foncé avec plusieurs traits noirs lon- gitudinaux sur chaque anneau. Enfin, la variété Cne diffère de la précédente que par une ligne dorsale blanche. Toutes trois ont la tête et les pattes écailleuses d'un rouge-brun. Hubner représente cette chenille sur la digi- tale à grandes fleurs jaunes {digîtalis grandi florà); mais on la trouve plus ordinairement sur la li- naire vulgaire {antirrhinum linarid). Sa chrysa- lide est d'un brun-rouge plus sombre sur l'enve- loppe des ailes que sur le reste. Le papillon en sort en juin ou juillet. La Linariata habite de préférence les pays montagneux. Je l'ai cependant trouvée quelque- fois aux environs de Paris. 46o IIISTOIIIE NATURELLE CMXV. LARENÏIE RECTANGULAIRE. LARENTIA RECTANGULA.TA. (PI. 2o3, fig. 3.) Larentia. rectangulata. Treits. Schmett. von europ. tom. VI. 2* pari. pag. 97. n" 14. Geometra-Phal>ena rectangulata. Linn. ÎVien. Vcrz. lllig.Fabr. Borkh. Gotze. Muller. Lasp. Hiibn. lab. 45. fig. 255. (fœin.) Clerck. lab. S. fig. 6 ? Geometra coronata. Hubji. tab, "^2. fig. 872. (mas.) et fig. 373. (fœm. ) PhaLjENa viridulata. Bcrl, Mag. Natiuf. La rectangulaire, (g. rectangulata). Devill. Eut. linn. lom. II. pag. 352. n° 545. Envergure, 9 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un joli vert, et traversées au milieu par une large bande composée de plusieurs lignes brunes à peine marquées, et terminée sur ses bords par deux lignes noires, dont l'externe décrit plusieurs an- gles très prononcés. Entre cette bande et le bord terminal, on voit, sur les ailes supérieures seu- lement, deux taches noirâtres dont une près du sommet et l'autre un peu plus bas. Chaque aile est en outre marquée d'un point discoïdal noir. Enfin, la frange est grise et entrecoupée de noi- râtre. DES L^PJDOPTlînES. 4^1 Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-lui- sant, ombré de noirâtre, avec une ligne anguleuse et un point discoïdal noirs et bien marques sur chacune d'elles. Les antennes, la tête et le corps sont verts en- dessus et blanchâtres en-dessous. Cette petite espèce offre beaucoup de variétés qu'il serait trop long de décrire. L'une des plus tranchées est celle dont le fond est gris au lieu d'être vert. La chenille , suivant M. Treitschke , est d'un vert-pomme, plus courte que longue et s'amin- cissant à ses deux extrémités. Sa tête est brune. Les incisions de ses anneaux sont assez profondes. Les pattes de devant sont d'un brun-foncé. Sur le dos règne une raie pourpre qui s'élargit au milieu de chaque anneau. C'est en automne que cette chenille sort de l'œuf. Elle hiverne dans des fentes d'arbre, et ne parvient à toute sa taille qu'en mai ou juin de l'année suivante. Elle vit sur des arbres à noyaux ou à pépins; cepen- dant elle préfère les feuilles de pommier. Elle réunit ordinairement les bords extérieurs d'une feuille par des fils et n'en mange alors que l'é- piderme du côté lisse sans faire de trou. Sa mé- tamorphose a lieu également dans une feuille pliée, dans une légère coque blanchâtre. La chrysalide est courte, assez grosse antérieure- 46a HISTOIRK NATURELLE ment et ponctuée postérieurement, avec l'enve- loppe delà tête et des ailes d'un brun-verdâlre, et le reste d'un brun-jaune. Le papillon se dé- veloppe au plus tard au bout de quatorze jours. La Rectangulata n'est pas rare aux environs de Paris; ujaiselle est assez difficile à découvrir à cause de sa couleur verte qui se confond avec celle des lichens qui tapissent les troncs des ar- bres ou des murs, sur lesquels elle aime à se reposer. M. Guénée, amateur distingué, l'a trouvée en abondance au mois de septembre dans les envi- rons de Chartres. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^3 GMXVI. LAREINTIE EXIGUË. LARENTIA EXIGUATA. (PI. 2o3, fig. 4.J Larentia exigoata. Treits. Schmett. von emop. tom. vi. 2* part. pag. 116, n" 2g. Geometra EXIGUATA. Hiibn. tab. jS.fig. 379. (fœm.) Larv. lep. V. geom. 11. jîîquiv. H. a. b. fig. 2. a. b. Envergure, 10 lignes et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris roux, avec un point central noirâtre et une bande brune interrompue vers Jleur extrémité ; cette bande, qui se divise en trois lâches, est précédée d'une ombre roussâtre sur laquelle se dessine une ligne anguleuse noirâtre. D'autres lignes d'un gris-brun et plus on moins flexueuses traversent le reste de la surface desdites ailes jusqu'à leur base. Enfin la frange est rousse et entrecoupée de brun. Les ailes inférieures sont de la couleur des supérieures, avec leur base blanchâfreet un point discoïdal noir. Le dessous des quatre ailes est d'un roux-pâle, avec un point discoïdal brun sur chaque, et trois lignes grises arquées sur les supérieures et deux seulement sur les inférieures. 464 HISTOIRE IfATORELLE La tête, le corps et les antennes sont rous- sâtres. La chenille vit sur V épine-vinette [herherisvul- garis) ; elle est d'un vert-foncé avec trois lignes longitudinales brunes dont une dorsale et deux latérales. Sur la première sont placées des taches rougeâtres en forme de losange dont une sur chaque anneau, à l'exception des trois premiers qui en sont privés. La tête et les pattes sont d'un brun-rougeâtre. La chrysalide est d'un vert-foncé sur l'enveloppe des ailes et d'un brun-rouge sur le reste. L'insecte parfait se montre en juin et juillet. lu Exiguata se trouve dans tous les bois où croît l'arbrisseau qui nourrit sa chenille. Elle n'est pas commune aux environs de Paris. DES LI'PIDOPTÈRES. 4^5 CMXVII. LARENTIE DU BOUCAGE. LARENTIA PIMPINELLATA. (PI. 2o3, n-. 5.) Larentia PIMPINELLATA. T/ci ts. SchmelL voneurop. t, vi. 2* jiart. pag. 1 15. n" 28. Geometra PIMPINELLATA. Hubn. lab. 8G. fig. 44>^- (mas.) fig. [\\!\. (fœm.) Larv. lep. v. geom. 11. ^Equiv. II. [>. c. fig. I. a. 1). Envergure, 9 à 10 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- brun légèrement teinté de fauve ou de jaunâtre au bord interne, avec plusieurs lignes transver- sales ondulées d'un brun plus foncé , séparées deux par deux et se terminant à la côte par au- tant de points noirâtres. Une raie blancliâtre, également ondulée, longe le bord terminal des mêmes ailes, dont le centre est marqué d'un point noir. Les ailes inférieures sont d'un gris plus clair, surtout vers leur base, et offrent à peu près le même dessin que les supérieures. Enfin, la frange des quatre ailes est grise et précédée d'ime série de points noirs. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair, avec quelques vestiges des lignes du dessus, et nocturnf:s, V. — b= Par/ic. 3o 466 HISTOIRE NATURELLE chacune d'elles est imrqiiée au centre d'un point noir. La tête, le corps et les antennes sont d'un gris- brun, avec un trait noir sur le milieu de chaque segment de l'abdomen. Hnbner représente deux variétés de la chenille ; l'une d'un vert-jaune uni avec l'anus rougeâtre et plusieurs lignes longitudinales d'un vert plus foncé, interrompues par les incisions des an- neaux; l'autre d'un brun-rougeâlre ou couleur de chair foncée, avec une ligne latérale blanche. Cette dernière variété est moins commune que l'autre. Cette chenille vit sur le boucage saxifrage (^pimpinella saxifraga) ; le papillon vo!e en juin et juillet. La Pimpinellata se trouve principalement dans les endroils se( s et pierreux du Midi de la Frant e. DES LF PIDOPT^RES. 4^7 CMXVIII. LARENTIE PAISIBLE. LARENTIA INTURBATA. (PI. 2o3, fig. 6.) Larentia INTURBATA. Trc'its. Sclimett. voD . curop. t. VI. 2* part. pag. I02. n" 17. Geometra INTURBATA. Hubn. lab. 90. fig. ^Cm. (fœm.) Envergure, 8 lignes et demie, Lrs quatre ailes sont en-dessus d'un gris-cen- dré qui s'éclaircit vers le bord extérieur; elles sont traversées par un grand nombre de lignes brunes ondulées dont plusieurs forment, par leur rapprochement, deux bandes étroites siu^ les ailes inférieures, et beaucoup plus larges sur les supérieures. La frange est grise et précédée d'une ligne de petits points noirs. Le dessous des quatre ailes est d'un gris plus clair avec un point discoïdal noir sur chaque, et quelques vestiges des lignes du dessus. La tète, le corps et les antennes sont d'un gris-brun. Cette espèce vole en juin et juillet dans les pays montagneux. Ses premiers états ne sont pas connus. 3o. 468 HISTOIRE NATURELLE CMXIX. LARENTIE DE LA VALÉRIANE. LARENTIA VALERIANATA. (PI. 2o3, fig. 7.) LaRENTIA VALERIANATA. TteitS. SchlTielt. VOIl euiop. t. VI. 2«part. pag. io3. n" 18, GîiOMETRA VALERIANATA. Hiihu. talj. ^G. fig. ByS. ( mas. ) Larv. Icp. V. geom. ir. Jîlquiv. H. fig. G. i. a. b.c. Geometra TENuiATA. Hiibii. tab. 79. fig. 394. (mas.) Envergure, 839 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-rou- geâtre, qui s'éclaircit en jaune-pâle vers le bord interne des ailes supérieures , ainsi qu'à la base des inférieures. Les premières sont traversées par un grand nombre de lignes brunes ondulées, très-serrées, dont cinq se terminent par aufant de petites taches noires à la côle. Les secondes ailes sont également traversées par un grand nombre de lignes ondulées, mais moins marquées et plus espacées en se rapprochant de la base. On voit en outre un point noir sur le disque de chaque aiie. Enfin, la frange est jaunâtre et pré- cédée d'uiie série de petits points noirs. IjC dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- DEt) LLl'î DOPTÊIILS. 4^9 nâtre clair avec uu point discoïdal brun sur cha- que, et qtielques vestiges des lignes du dessus. La tète, le corps et les antennes sont d'un gris-rougeâtre. La chenille est entièrement d'un vert d'herbe avec les incisions des anneaux blanches et une ligne dorsale noirâtre. Elle vit sur la valériane officinale {yalcriana officinalis). Sa chrysalide est verte sur l'enveloppe des ailes, et d'un brun rougeâtre sur le reste. Le papillon se montre en juin et juillet, dans les bois montueux. \^ 4"0 niSTDlKJÎ JNAillllKLLE CIVIXX. LAREINTIE MENUE. LA.RENTIA MINUTATA. (PI. 2o3,fig. 8. Larentia MINUTATA. Treïts. Schmelt. von curop. tom. vi. 2* j)art. pag. io5. n» 20. Gkomf.tra MINUTATA. fFicn. F(;rz.lllig. Gotze. Huhn. tab. 88. fig. 454. (fœm.) Envergure, 8 lignes un cpjart. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-obscur mélangé d'un peu de rougeâtre, et traversées vers leur extrémité par une ligne dentelée blan- cliâtre qui se termine à l'angle anal de chaque aile par une tache blanche géminée. Le milieu des ailes supérieures est traversé en outre par trois lignes ondulées noirâtres très-peu marquées et se terminant à la côte par des points blancs. Chaque aile est marquée au centre d'un point discoïdal noir. Enfin, la frange est grise et entre- coupée de noirâtre. Le d'ssous des quatre ailes e^t d'un gris-jau- nâtre luisant avec quelques vestiges d( s lignes du dessus. Les antennes, la tête et le corselet sont d'un gris obscur. L'abdomen esl d'un gris-clair dans DES LKI'l UOI'TKIU;S. /['} i le milieu, et rougcâtre sur les côtés et à son ex- trémité, avec un petit chevron noir sur chaque segment. Cette espèce varie heaucoup , et il est rare de la rencontrer aussi bien écrite que l'individu figuré; ordinairement on n'y aperçoit bien que la tache blanche géminée dont nous avons parlé plus haut. C'est ce qui nous porte à croire que VAbsinthiata d'Hubner (pi. 88. fig. 4^3) pour- rait bien n'en être qu'une variété plus grande et plus rougeâtre. La chenille n'est décrite ni figurée dans auciui auteur; on sait seulement qu'elle vit sur Y absin- the commune [artemisia absinthium) . L'insecle parfait se montre en juin et juillet. I^a Minutata n'est pas rare aux environs de Paris; on la rencontre sur les murs dans le voi- sinage des bois. 4^ f\']i iiiSTOiiir; K a.tuiii;lle CMXXI. LARENTIE AUSTÈRE. LARENTIA AUSTERATA. (PI. 20Î, fig. i.) Larentia AUSTERATA. Trcits. Sclimett. von eiirop. tom. vt. 2* part. pag. 107. n" 21. Geometka AUSTERATA. Hiibii. tab, 89. fig. 4^7. (mas.) Envergure, 8 lignes et demie. liES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- brun, avec cinq raies blanchâtres dont quatre on- dulées et une dentelée ; celle-ci longe îe bord terminal. Les ailes infériem-es sont également d'un gris-brun en-dessus, mais plus clair à la base, avec une raie blanchâtre dentelée, longeant aussi le bord terminal. Le reste de leur surface est traversé par plusieurs lignes ondulées noirâ- tres, lùifin, la frange des quaire ailes est d'un grisrougeâlre et entrecoupée de bru!!. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair, avec quelques vestiges des lignes du dessus. Les antennes, la tète et le corps sont d'un gris- brun, avec un petit chevron noir siu" chaque serment do i'a'ndonien. Cette e.s[)èce, dont les premiers états ne sont ]-)as connus, se trouve, mais rarement, dans les bois montaiînrux. M)ctur/ies. Phalénitcs. N. CCIV. J'. Dtlméni/ JPùucù et dtre-rù . 1 l.arenflC Austère /li^/../ri/utfa J itoi..'' ,) Ja. FiDette //'/i.vyK/A/ /luàle . O ICI. PTgiuée //^y////vi^/J/ / fôm. '" Ici. J'faine /JVa/iaia J riiàle . O ICI. Iruiotép f/n/iofiifeata. Treits. Schmelt, von europ. tom. vi. 2- part. pag. i35. n" 40. ^ «'■^'^^'^ UïAWAVi ^^tv. Geometra pygm^ata. Hubn. tab. 45. fig. ^34. (fœm.) Envergure, 8 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un brun-fu- ligineux, presque noir, avec une ligne blanche ondulée longeant le bord terminal ; cette ligne s'éteint avant d'arriver à l'angle anal où elle re- parait sous la forme d'un point. Les ailes infé- rieures n'offrent aucune trace de ligne. La frange est d'un gris-noirâtre comme le dessous des quatre ailes. La tête , le corps les antennes sont de la couleur des ailes. ijt>ïj rj.. Cette petite espèce vole en juillet dans les prairies des montagnes élevées. Ses premiers états ne sont pas connus. DES LÉPIDOPTÈRES. 481 CMXXVII. LARENTIE NAINE. \'%^ ««<«r%'V««^ LARENTIA NANATA. (PI. 204, fig. 7.) Larentu NANATA. Treits, Schmett. von europ. tom. vr. 2* part. pag. i36. n" 4i. Geometra NANATA. Hubn. tab. ^5, fig. 387. (mas.) Larv. lep. V. geom. 11. iEquiv. H. a. fi^. i,a. b. Envergure, 9 lignes et demie. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris-cenr dréet fuligineux, avec un point discoïdal blanc et deux raies transversales ondulées de cette même couleur sur les ailes supérieures. Les in- férieures offrent également plusieurs raies ondu- lées, mais d'un blanc moins prononcé. La frange des quatre ailes est grise et précédée d'une ligne de petits traits noirs ; celle des ailes inférieures est en outre entrecoupée de noirâtre. Le dessous est d'un gris-clair, avec une ligne ondulée et un point discoïdal noirâtres sur cha- que aile. La tète, le corps et les antennes sont d'un gris- noirâtre. La chenille vit sur Xql bruyère commune [erica ïocTURNES-, V. — V* Partie. 3i 48ô HISTOlRlî NATURELLE vulg(iT'is) ; elle est d'un iaiine-tiouble avec des lignes longitudinales d'un rouge-brun et des ta- ches dorsales de la même couleur. La séparation des anneaux est indiquée par des traits rougeâ- tres transverses, et la tète est brunâtre. La chry- salide, d'un brun-jaunâtre, passe l'hiver dans la terre, enveloppée d'un léger tissu, et le papillon eu sort en mai ou juin de l'année suivante. Cette espèce se trouve dans les bois secs et montueux, mais elle n'est pas commune. DES LEPIDOPTERES. ^83 CWXXVIII. LARENTIE INNOTÉE. LARENTIA INNOTATA. (PI. 204, 6g. 8.) Larkntia INNOTATA. Treits. Schmett. von europ. tom. vi. 2* part. pag. \•ll^. u" 35. Geometra-Phal^na INNOTATA. BcH. Mag. Naturj. Gotze. Borkh. Knocli, Schwarz. Hubn. tab. 86. fig. 44i. (mas.) fig. 443. (rœm.) Envergure, 11 ligues et demie. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- brun tirant sur le bistre, avec un point noir au centre; elles sont en outre traversées par plu- sieurs lignes noirâtres, ondulées. Ces lignes sonl séparées en trois bandes dont la plus près de la base se compose de trois lignes, et les deux au- tres de quatre chacune; celle qui longe le bord terminal est coupée par les nervures qui sont noires. Les ailes inférieures sont aussi d'un gris- brun, mais pins clair, surtout à la base; elles sont également marquées au centre d'un point noir, avec plusieurs rudiments de lignes noirâtres qui partent du bord interne. Enfin, la frange des quatre ailes est d'un gris-jaunàtre et entre- coupée de noirâtre aux ailes inférieures seule- ment. 3i. 484 HISTOIRE NATURELLE Le dessous des quatre ailes est d'nn gris-clair, avec un point discoïdal noir sur chaque, et quel- ques vestiges des lignes du dessu^ "w'b sI^n : I>a tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes, avec une petite brosse de poils surcliaque segment de l'abdomen. La chenille vil sur différentes espèces d'ar- moises dont elle ronge les fleurs. Knoch, qui l'a observée parvenue à toute sa taille, en donhe une description détaillée dont voici la tradti(î- tion. «Elle est ou verdâtre ou d'un brun-clair; « de chaque côté du corps se prolonge une ligne « blanche, tortueuse, depuis la têle jusqu'à l'ex- « trémité opposée , et sous cette ligne on voit , « sur chaque anneau, une tache d'un brun-rou- « geâtre-clair. Les lèvres et les mâchoires sont « aussi de cette couleuf, ainsi qu'une ligne fine « un peu courbe sur la tête et les trois premiers « anneaux. Au-dessus de la ligne blanche est un « point brun placé sur un fond blanc juste au- « dessus des pattes abdominales , duquel s'é- « chappe un petit trait pareillement coloré et s'a- Ki. 1, K P I D O t' r È K t S, 48â «iqb'y^^iide e^trViu^eu e^Qjfprine de nacelle ; l'en- J^^î€|op,pe,v( f/.o/>u/l' ^^'^ ^^^ «w.i.l.'*.i3!çjU . i Geomet&a lobulata. Hubn. tab. 70fife.fiS3x:'(rt»aà.)'Larv. lep. y. geom, ^Equiv. G. a. b. fig, i. c. , ■■_, \ '"^rfn r>1t'"0 1 Ar.Envergure, i3 à 1 4 lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus fortement sablées de grîs-brun sur un fond blanchâtre, avec un point discoidal d'un gris-noirâtre et cinq ban- dés trkîisverses de cette même couleur, compo- sées chacune de deux lignes ondulées, mais qui se distinguent ordinairement à peine du fond. La frange est blanchâtre et précédée d'une ligne de points noirs séparés deux par deux. Les ailes inférieures en-dessus sont d'un blanc-sale et teintées de gris à leur extrémité, avec un point discoidal brun à peine marqué. Le dessous des quatre ailes et de la couleur des ailes inférieures en-dessus, avec un point discoidal brun sur chaque. Les antennes sont annelées de gris et de brun, La tête et le corps sont mélangés de ces deux couleurs. 494 HISrr)l»E NATIJRILI. E La chenille est d'un vert-foncé sur le dos, or d'un vert-clair .sur ies côtés rt sous le ventre, avec une ligne longitudinale jaune qui sépare ces deux nuances et deux petites pointes rouges à l'extrémité du dernier anneau. Elle vit sur le saule marceau i^salix caprea). On la trouve, KS LEIMDOI'TÈRKS. 5o l placées sur les nervures. Enfin la frange, d'un gris-cendré, est précédée d'une ligne noire in- terrompue par ces mêmes nervures. Les secondes ailes sont en-dessus d'un gris- pàle uni, avec leur extrémité plus foncée. Le dessous des cpiatre ailes est d'un i^ris lés^è- rement jaunâtre, avec les nervures finement marquées en briui. La tète et les antennes sont d'un gris-blan-^ châtre. Le corselet est d'un gris-cendré avec uu collier brun bordé de roux. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre. Cette description concerne les deux sexes, qui ne présentent entre eux que de lé{;eres diffé- rences. Quant aux variétés individuelles , elJes se bornent à la couleur du fond des ailes supé- rieures, qui est tanlot d'un gris-roussâtreet tan- tôt d'un gris-cendré ou bleuâtre': cette rlernière nuance est la plus ordinaire. La chenille vit sur différentes espèces de i;e- néts^ mais principalement sur celui à ùalaislspa/" tium scopariiim). Elle est longue, sveite, un peu aplatie, avec im ourlet sur les côtés, les inci- sions des anneaux peu maïquées et la tête ronde. On en trouve deux variétés qui parait;- sent occasionnées par la différence de leur nourriture, et dont les papillons néanmoins ^ont toul-à-fait pareils. Celle qui vit de feuil- 56Q HISTOlllK NATURELLE les est ve4'te, tandis que l'autre, qui se nour- ritde fleurs, prend une teinte d'un jaune-foncé. La première offre, de chaque côté du corps, trois lignes longitudinales blanches , dont une au-dessous des stigmates et deux au-dessus, celles-ci séparées par une ligne noire. La se- conde présente le même nombre de lignes, mais l'inférieure seule est blanche; les deux autres sont d'un vert-jaunâtre. Celle qui les sépare est d'un vert-foncé. On trouve cette chenille depuis la mi-mai jusqu'à la fin de juin. Elle se métamorphose dans la terre et quelquefois à sa superficie. Sa chry- salide est d'un rouge-brun mat, avec deux petites pointes divergentes à l'anus, et un creux hémi- sphérique, très prononcé, sur chacun des huit derniers anneaux de l'abdomen. Les bords de cette concavité Sont polis et brillants. L'insecte parfait se développe dans le courant d'octobre et même en novembre. Son port ressemble à celui d'une Frigane dans l'état de repos. Il ne vole que le soir après le coucher du soleil; dans le jour il reste tranquille parmi les genêts; mais on le fait lever facilement en battant les buis- sons de cet arbrisseau, et alors sou vol est court et vacillant. La Spartiata , tres-conimune dans le midi de la France, est assez rare aux environs de Paris. t)F. s LÉ l' I 1)(^1> 1 f: H ES. 5o3 CMXXKIV. CHÉSIAS OBLIQUE. CHESUS OBLIQUATA. (FI. uoO, li-. a.) Chf.sias OBLlyiiATA. Tteits, ScLintif. vdii. eiirop. tom. vi. I" part. pag. 3Z(0. n" (i. Gediiktra obi,ioi;ata. Htibn. lal>. \'.). fig. 225. (fœm.) tah. 8i. fig, 4^3. (mas). Geomktra obliomaria. Wieii. I eiz. Ulig. lîotkh. Gntzr. Phal<£Na rukata. Fabr. Ent. sysl. m. i. i8i . i8(). Go/ze. La rousse (g. ri i ata). Devill. EiUok*. liîiii. tom.ii. pat'. 072. 11° 593. Envergure, lâ à 16 lignes. Sur 1111 tond d'un ^ris-ldanchâtre les ailes supérieures sont traversées en-dessus par trois doubles lignes d'un brun-ferrugineux et lé;?è- rement anguleuses. L'intervalle qui sépare les deux premières (celles qui avoisinent la base) est quelquefois lavé de roussâtre, ce qui forme alors inie bande de cette couleur. Depuis la troi- sième ligne jusqu'à la frange, l'aile est aussi la- vée de roussâtre plus ou moins foncé suivant les individus, avec une bande oblique fauve qui part de l'angle supérieur, et \u\c. raie légèrenu iit ondulée, d'un gris-clair, longeant le bord ter- 5o4 HISTOIRE NATURELLE minai. Le tout est couptî par de petits traits d'un brun-noir placés sur les nervures. Enfin, une li- gne noire précède la frange, qui est grise et bor- dée de blanchâtre. Le dessus des ailes inférieures et le dessous des quatre ailes sont d'un gris uniforme. La tête et les antennes sont d'un gris-blan- châtre. Le corselet est aussi de cette couleur, avec le collier bordé de brun-noir. L'abdomen est de la couleur des ailes inférieures. Cette espèce, dont les premiers élats n'ont pas encore été observés, paraît en avril et mai dans les bois où abonde \e genêt à balais [spartium scopa- riuni). On trouve le papillon presque toujours re- posé sur cette plante; il est plus que probable, d'après cela, que sa chenille s'en nourrit. Il porte les ailes en toit très-aigu dans l'état de repos. J'ai queiquetois rencontré X Obliquata sur les bords du canal tie l'Ourcq , dans la foi él de Bondy. ï»3^- m haléiules, ri.ccii. /• Piiméml fin-ttl tl flirr.ii' I CllésiaS du Crnol /.<>/v•/-'/V.^/f^m '-> 1(1. Ol.liqiu- r^i^/z/^-f/" / K-im-ll.- . Ô 1(1. Ax\(',cnfyv\ev/J«rii/>,r,t/,i/mkU-. 4 Id • N ariéc / /«f/v.f/rf / C-iiullo. ,') 1(1. .1.1 (vpics /<'«/'/<;...,,/,, r.iu. () 1(1. l'olvioniiiio //uie raie dentelée briuie cl un trait oblique noir qtii part du .sommet de 5o6 HISTOIRK ^ATURELLE l'aile. Enfin la frange, d'un gris-roussâtre, est précédée d'une ligne de points noirs. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- roussâtre clair , avec un point discoïdal et une ligne arquée d'un gris-noirâtre sur chacune d'elles. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus des ailes inférieures. Les antennes, la téîe et le corselet sont d'un gris-brun, l'abdomen est de la couleur des ailes inférieures. La chenille ressemble beaucoup à celle d ' un e Pliisit; elle est assez courte, cylindrique, avec la tête grosse et très convexe. Elle est d'un vert- pâle, avec plusieurs raies longitudinales, dont troi.s d'un vert-foncé et deux jaunes ou rougeâ- tres; celles-ci passent près des stigmates; les au- tres sont placées sur le dos et sur les côtes. La tète et les pattes sont de la couleur du corps. Cette chenille vit sur le genévrier commun [juniperiiscommunis\ Parvenue à toute sa taille dans le courant de juillet, elle ne tarde pas à se renfermer dans un léger tissu qu'elle suspend en plein air à une petite branche, pour se changer en chrysalide. Celle-ci est verte, avec deux li- gnes longitudinales jaunes sur le dos; elle est un peu renflée dans le milieu, et son extrémité postérieure est très-poinlue. il est à lemarquer DKS LU'IDOIM ». 1'. KS. -^«7 qu'elle est toujours placée la tête en bas dans la coque qui l'enveloppe. L'insecte parfait en sort dans le courant d'août ou de septembre. La Jiinîperata ne se trouve que dans les bojs montueux où le genévrier abonde. Je ne me rappelle pas l'avoir jamais prise aux environs de Paris. 5o8 H I s 1 O I R Is N \ 1 IJ lU' L I, E CMXXXYI. CilÉSIAS VAUliK CHESIAS VARIATA. (PI. 20G, (ig /,.) Chesus VARIATA. Trcits. Sclimetl. von europ. tom, vi. i*^» part. pag. 334- n° 3. Geometra VARIATA. WicTi. Vei'z. HUg. Golze, Lasp. Hubn. lab. 57. fig. U93. (nias.) et lab. 73. fig. 38o. (fœm.) var. Larv. lep. V. geom. 11. ^î^quiv. i. h. fig. i-a. Envergure, i4 lignes. J.Hs ailes supérieures sont eii-dessusd'un gris- cendré saupoudré de blanchâtre, avec deux bandes transversales variées de brun et de rous- sâtre, l'une à la base et l'autre a« milieu. Celle- ci, qui se rétrécit beaucoup dans sa partie infé- rieure, se conipose de plusieurs lâches séparées par les nervures et décrit^ dans sa partie la j lus large et du côté externe, un angle bifide très- avancé. Entre cette bande et le bord terminal on remarque une ligue blanche dentelée et for- tement ombrée de brun-noirâîre du côté interne, ainsi qu'un trait oblique noirâtre qui part de l'angle supérieur. Enfin la frange, roussâlrc et entrecoupée de brun, est précédée d'une ligne noire interrompue par les nervures. DIS L j:imi)0 1*tehes. oog Les ailes inférieures sont en-dessus d'un giis- roussâtiv clair, avec une ligne arquée et un point discoidal noirâtres sur chacune d'elles. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus des ailes inférieures. Les antennes , la tète et le corselet sont d'un «ris-brun. L'abdomen est de la couleur dos ai- les inférieures. Cette espèce varie beaucoup et l'on en ren- contre des individus qui, pour le fond de la couleur et le dessin, semblent se confondre avec la Juniperala, Mais celle-ci est toujours plus pe- tite et sa chenille est d'ailleurs bien différente. Celle de la Fariata^ suivant la figure d'Hub- ner, est d'un vert-foncé avec deux lignes lon- gitudinales jaunes de chaque côté du corps, les- quelles se prolongent jusque sur la tête, qui est d'un rouge-fauve ainsi que les pattes antérieures. Mais cette figure ne cadre pas avec la descrip- tion de M. Treitschke que voici : « Elle est verte « avec une double raie dorsale blanche , très- 'i fine; puis de chaque côté une raie large de la f< même couleur, mais simple. Au-dessous de ces « raies et au-dessus des pattes se trouve encore '< une raie jaunâtre. Les incisions des anneaux '< sont bien visibles. Elle ressemble à celle de « \ Aheniaria; seulement elle a la tête veile et « non rougeâtre. » .)fO Hl>.TOIUE NATURELLE M. ïrcitschke ajoute que la chrysalide est verte, avec des lignes latérales blanches, et que le papillon se développe au bout de trois se- maines. Cette chenille se trouve en mai sur les deux espèces de sapins [pinus nbiesGi pinus ejccelsa)^ et son papillon paraît en juin et juillet j il est commun dans les forêts d( s montagnes où abon- dent ces deux arbres. m) DES L E P ] D O P T E U i: S. .') I I CMXXKVII. CHÉSIAS DIT CAPRES. CHESIAS CI PRILSSATA. Donzel. (Pl.v.oO, il-. 5.) Geoaietra cuphf.ssata. Huhn. tab. 107. H^. "jCi. (mas.) Envergure, i.'i à i4 lignes. Ia.s ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- brun et traversées, près de leur base , par une bande étroite anguleuse et coudée d'un gris plus clair. Contre cette bande, et du côté extérieur, viennent s'appuyer plusieurs taches d'un brun- ferrugineux, de forme elliptique et séparées seu- lement par les nervures , de sorte qu'elles for- ment par leur réimion une espèce de bande irès-large dans le haut et qui se rétrécit beau- coup près du bord interne. Les mêmes ailes sont en outre traversées obliquement , depuis leur sommet jusqu'à leurcenlre, par une ombre d'un brun-foncé, surchargée de plusieurs traits noirs dont la plus petite aboutit à l'angle supérieur. Un autre trait noir isolé se remarque au bord interne. Enfin la frange, grise et entrecoupée de brun, est précédée d'une série de points noirs séparés deux par deux. 5ia HISIOIUE N ATTIR KL r, E Le dessus des ailes inférieures est d'un g'is- ciair uni , ainsi que le dessous des quatre ailes. Les antennes , la tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures et l'abdomen par- licipe de celle des ailes inférieures. M. Donzel a découvert le premier cette jolie phalène dans les environs d'Hyères et lui a donné le nom de Cupressata, attendu qu'elle provient d'une chenille qui vit sur le cyprès , des feuilles duquel elle se distingue à peine par sa couleur; elle est d'un vert-noirâtre avec de petites taches blanches, suivant MM. Auran et Cantener qui l'ont élevée. L'insecte parfait vole en mars, avril et mai. '^m DES Ll'PIDOPTÈRES. 5l3 CMXXXIII. CHESIAS POLYCOMME. CHÉSIAS POLYCOMMAÏA(i). (PI. 2o6.fig. (5.) Chesias polycommata. Treits. Sclimelt. von europ. t. v(. i'« part. pag. 333. n° 2. Geometra POLYCOMMATA. JFieti . Verz. llUg. Gotze. Hubn. tab. 36. fig. 190. (fœm.) Larv. lep. v. geom. 11. iEquiv. G a. b. fig. 2. a, b. {.^ LOBOPHORA POLYCOMMATA. Jollll CuTtis. Vol . 11. pi. 8l. Envergure, 1 5 lignes. Lf.s ailes supérieures sont eii-dessus d'un gris- cendré, et traversées au milieu par une bande étroite d'un brun-ferrugineux, qui se partage en deux branches avant d'arriver à la côte; elle est coupée dans sa longueur par plusieurs traits noirs placés sur les nervures, et bordée de cha- que côté par une ligne d'un gris-clair. Une au- tre ligne de même couleur longe le bord ter- minal. Enlin la frange, qui est grise et entre- coupée de brun , est précédée d'une série de points noirs séparés deux par deux. (l) Ce mot , composé de iroXoç beaucoup, et de xô/ji/;,' seg- ment ou incise, n'est pas traduisible en français. NOCTURNES, V. — V° Partie. H3 5l4 HISTOIRE NATURELLE Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris- clair un peu jaunâtre, et traversées au milieu par une ligne ondulée d'un gris plus foncé. Le dessous des quatre ailes esl de la couleur du dessus des niles inférieures, avec une ligne arquée et un point discoïdal noirâtre sur cha- cune d'elles. Les antennes, la tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures , et l'abdomen de celle des ailes inférieures. La chenille, suivant Hubner, est assez svelte, d'un vert-brnn sur le dos, et d'un vert plus gai sur les côtés et sous le ventre , avec une ligne latérale jaune qui sépare ces deux nuances, et la tête rougeâtre. Cette chenille vit sur le chèvre- feuille xylostéon {lonicera xylostearri). Sa chrysa- lide est verte sur l'enveloppe des ailes , et d'un brun-jaunâtre sur les autres parties. Elle hiverne et le papillon en sort au commencement du printemps. r>a P olycommata n'est pas commune. On ne la trouve que dans les bois élevés. m Di:S LÉPIDOPTKllES. 5l5 CMXXXIX. CHÉSIAS OBÉLISQUF. CHESIAS OBELISCATA. (PI. 206, fij;. 7.) Chksias oBELiscATA. Trcits. Sclimelt. von eiirop. tom. ti. I'* part. pas. 338. n" 5. Geometra OBELISCATA. Hubii. tal). Sj. fig. 29G. (mas. ) Phal^na fulvata. Fabr. Entom. syst. m. ■>.. 188. 2i5. Geometra pinetata. Borkh. Europ. Schmett. v. Th. S. 375. n° 181. La FAUVE (g. fclvata). Dei'ill. Etit. linii. i. iv. pag. 607. Envergure, i5 lignes. Les premières ailes sont eii-dessus d'un jaune- fauve avec deux bandes transverses d'un brun- roussâtre, Tune à la base et l'autre au milieu ; celle-ci s'éclaircll et s'élargit dans sa partie su- périeure, où elle forme un angle externe très- prononcé. L'intervalle qui sépare ces deux ban- des est d'un jaune plus clair et coupé par des lignes brunes correspondantes aux nervures. On voit en outre au sommet des mêmes ailes une tache d'un gris-bleuâtre, bordée extérieurement d'un trait oblique brun qui part de l'angle supérieur. Enfin , une série de points blancs placés entre les nervures précède immédiate- ment; la frange, qui est d'un jaune-clair. 33. 5l6 HISTOIRE NATURELLE Les secondes ailes en-dessus sont, grises avec leur base jaunâtre ; elles sont traversées au mi- lieu par une bande étroite de cette dernière couleur, placée entre deux autres bandes noirâ- tres. Leur frange est grise et précédée d'une ligne de points noirs. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre, avec quelques vestiges des bandes et lignes du dessus. Les antennes, la tête et le corselet sont d'un brun roussâtre. L'abdomen est jaunâtre, avecles incisions de l'abdomen grises. Cette espèce , assez rare en France , ne se ren- contre que dans les bois de pins. Elle vole en mai et juin. Ses premiers états ne sont pas connus. ^'(1^.' DES LÉPIDOPTÈRES. 617 CMXL. CHÉSIAS DU MARRONNIER D'INDE. CHESIAS HIPPOCASTANATA. (PI. 206, fig. 8.) ChesiaShippocastanata. TVefV^. Schmett. von europ. t. vi. i'«part. pag. 34 1« n°7. Geometrahippocastanaria. Hiihn. tab. 36. fig, 186. (mas. ) Geometra degenerata ? Hubn. tab. 78. fig. 4o5.(fœm.) Envergure, 12 à l/j lignes. Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- bleuâtre luisant et comme satiné, avec deux li- gnes transverses, dentelées, blanches et ombrées de noirâtre, mais souvent à peine marquées, l'une près de la base, et l'autre non loin du bord ter- minal. Ea première est coudée, la seconde est courbe et sinueuse. Entre ces deux lignes on re- marque un point blanc discoïdal accompagné d'un petit trait noir, qui subsiste seul lorsque le premier a disparu par vétusté. Enfin la frange est du même gris que les ailes. Le dessus des ailes inférieures est d'un gri.s- clair luisant et légèrement teinté de jaune ou de couleur de chair, comme le dessous des quatre ailes. Les antennes, la tête et le corselet sont de la 5 1 8 H I s 1 O I R K N A T U R K L L i: couleur des ailes supérieures ; l'abdomen parti- cipe de la nuance des ailes inférieures. Le nom donné à cette espèce semblerait indi- quer qu'elle habite de préférence les endroits plantés en marronniers dinde; le fait est que nous ne l'avons jamais trouvée que dans des bois où croît exclusivement le châtaignier. Elle vole en avril et nous l'avons prise souvent dans les bois de Meudon. Ses premiers états ne sont pas en- core connus. Nota. Hubner figure sous le nom de Dcgcncratii (pi. 78, fig. 4o5) une phalène que nous croyons n'être qu'une va- riété (le V Hippocustanata. DKS LKPIDOPTÈRE». ÔlQ III. Chenilles à dix pattes. GENRE STRÉNIE. 44. GENUS STRENIA. Mihi. GEOMETRA. Linn. Borkh. llli^. ^Ficn. Vcrz. etc. PHALiENA. Geojf. Fabr. Latr. Encycl. inclh. etc. FIDONIA. Treits. MACARIA. John Curtis. CARACTERES GENERIQUES. Antennes simples dans les deux sexes. — Bord terminal des ailes simple ou entier. — Les quatre ailes réticulées ou marquées de lignes longitudinales et transversales. — Palpes très courts. — Trompe assez longue. Chenilles lisses, cylindriques et assez minces, avec la tête peu convexe et débordant le premier anneau. — Chrysalide courte, enveloppée d'un tissu lâche mêlé de grains de terre. Ce genre se borne à une seule espèce, que nous avons retranchée des Fidonia de M. Treit- schke, comme ayant les antennes filiformes dans les deux sexes. Nous renvoyons à son histoire pour ne pas nous répéter. 520 HiSTOlRIi NATURELLE CMXLT. STRÉNIE A BARREAUX. STRENIA CLITHRATA. (PI. 207, fig. i-3.) FiDONiA CLATHRATA. Treits. Schmett. von eui'op. tom. vi. i'« part. pag. 290. n" 16. Phal^na-Geometra CLATHRATA. Linu. Fabr. Borhh. fVien, Verz. Illig. Fuessl. Schrank. Long, Verz. Gotze. Brahm, Schwarz. Berl. Mag, Phal^ena retialis. Scopol, Ent. carn. pag. 217. n° 536. Geometra clathraria. Hubn. lab. 25. fig. i32. (fœm.) Geometra cancellaria. Hubn. lab. 62. fig. 322. (mas.) Le réseau (g. CLATHRATA ). Dcvill. Ent. linn. tom. 11, pag. 338. n" 5 16. Les BARREAUX. Geojf.lom. u. pag. i35. n" 53. Phalène a barreaux (ph, clathrata). Encycl. méthod. tom. X. pag. 86. n» 53. Envergure, 10 à 12 lignes. Les quatre ailes, tant en-dessus qu' en-dessous, sont jaunâtres et plus ou moins chargées d'ato- mes briip.s , avec des éclaircies blanches et plu- sieurs raies brunes transverses qui se croisent à angle droit , avec les nervures qui sont également brunes; ce qui forme comme une espèce de gril- lage qui a fait donner le nom de Clathrata à tVocùtr/ies . Plialéniies /'/.(Cl//. P Pururitii PuKTtit et i^tre.v I Sti'éiiie 'a\\i\vvv:ni-<^(Y,t//i//i/,tj niii.Sri .") 1(1 . \iii l.i<» 4 Tanaoro.ln ('.if^nil /(yi,r/„/>/,i//,i/„ / (l-mcllc . .) cl () 1*1. Il.i> l,l;ln<■/7/^;/^/ IDOPTkhHi. SqQ On ne les trouve en effet que sur les plus hautes montagnes , et quelques-unes même près des neiges éternelles. On n'en connaît encore aucune dans leur premier état; seulement on a quelques motifs de croire que la chenille de l'une d'elles i^Equeslrata) vit sur le rosage velu {rhododen- NOCTURNES, V. - V Parùe. 34 530 HISTOIBB NATUnKLLK CMXI.IV. PSODOS ÉQUESTRE. PSODOS EQUESTRATA. ( PI. 208, fig. H.) PsoDos aupinata. Treits. Scbmelt. von europ. tom. vi. i" part. pag. a55. n° i. Phal>ena-Geometra alpin ata. fVien. Verz. lllig. Fuessl. Schrank. Gotze. Hubn. tab. 38. fig. 197. (mas.) Phal-cna - Geometra EQUESTRATA. Fobr. Borkh. Gotze. Sahu'arz. Geometra EQUESTRARiA. Esp . tom. V. tab. 5o. fig. I. Phal^na qoadrata. Fuessl. pHALiINA QUADRIFASCIARIA. GotZC, Le ruban fauve (g. equestrata). Devill. Ent. linn. t. ii. pag. 371. n° Sgi. tab. vi. fig. 16. Envergure, 10 h'gnes et demie. Les quatre ailes, tant en-dessus qu'en-dessous, sont d'un noir-brun, avec une large bande fauve à l'extrémité de chacune d'elles. La tête et le corps sont également d'un noir- brun ainsi que les antennes. La chenille de cette jolie espèce n'est pas en- core connue, mais tout porte à croire qu'elle vit sur le josage velu {ihododcncb^on hirsutum), qui DES LÉt^lDOVT^IlKl. 5^1 croît sur les montagnes les plus élevées, attendu que son papillon voltige continuellement autour de cet arbrisseau, et dans des endroits où il n'y a pas d'autre végétation. Il paraît en juillet et août, et il est très-commun dans» les alpes du Dauphiné. 34 .^Sq histoire IfATURtLLE CMXLV. PSODOS MENAÇANTE. PSODOS TORVARIA.. (PI. ao8, fÎR. /, et 5.) PsODOS TORVARIA. Trcits. Srhmelt. von europ. tom vi. I'* part. pag. a56. n* 2. Geometra TORVARIA. Huhu. tab.71. fig. 366 et 367. (mas.) fig. 368 et 369. (fœm.) Geometra HOERiDARiA. Hubn. tab. 28. fig. 149. (fœm.) Illig. Laspeyres. Geometra tenebraria. Esp. tom. v. tab. 5i. fig. 6. Envergure, i4 lignes et demie. Les quatre ailes ont leur dessus d'un noir-fu- ligineux. Les supérieures sont traversées par deux raies dentelées dont une noire et une grise ombrée de noir , avec un point discoïdal noir entre elles. Les inférieures ne sont traversées que par une seule ligne grise pareille à celle des ailes supérieures. La frange est d'un gris-noirâ- tre. Le dessous des quatre ailes est également d'un noir-fuligineux, mais moins foncé, avec une bande étroite d'un blanc-jaunâtre, longeant leur bord terminal. La tête et le corps sont d'un noir-foncé ainsi DES LÉFIDOPTÈRES. 533 que les antennes, qui sont pectinées chez le mâle. Cette Phalène, dont les premiers états ne sont pas connus, vole en juillet et août dans les hautes vallées des Alpes et des Pyrénées. Nota. Cette espèce serait peut-être mieux placée dau» notre genre Cléogène. 4 HISTOIRE NATURELLE CMXLVl. PSODOS HORRIBLE. PSODOS HORRIDATA. (PI. 208, fig. 2. PsoDos HORRiDABiA. Treits . Schmell. von europ. tonv, vi, »'* part. pag. 258. n" 3. PHALiENA-GEOMETRA Mo»B,iDARiA. fVien. Vcrz. lU'tg, Fabr. Borkh. Gotzc^ Lasp. Hubn. tab. 60. fig. 3ia. (fœm.) Envergure, 1 1 lignes et demie. Les quatre ailes en-dessus sont d'un noir de suie luisant, avec un point discoïdal et deux raies doubles sur chacune d'elles , mais à peine visibles quoique d'un noir plus foncé. Le des- sous ne diffère du dessus que par une nuance un peu moins foncée. La tête, le corps et les antennes sont de ia couleur des ailes. Cette espèce vole en juillet en plein soleil dans les Alpes et les Pyrénées. Ses premiers états ne sont pas connus. Nota. Les antennes sont simples dans les deux sexes; c'est donc à tort que tous les auteurs ont terminé le nom de cette espèce en nria. DES LEHI I»OP TËRKS. Ô)S GMXLVII. PSODOS TREMBrANTE. PSODOS TREPIDAÏA.(PI. 208, fig. i.) PsoDOS TRKPiDARiA. Treïts. Sclieinett. von enrop. loin, t i i»« part. pag. a6o. n° 5. Geometra trepidaru. Hubn. tab, 66. fig. 343. (fœm.) Envergure, 10 à 11 lignes. Le fond des quatre ailes en-dessus est d'un noir-brun satiné et saupoudré de bleuâtre, avec trois lignes transverses, dentelées, noires et bor- dées de bleuâtre extérieurement sur les ailes supérieures , et deux lignes semblables seule- ment sur les inférieures. Chaque aile est en outre marquée d'un point discoïdal noir, plus visible sur les premières que sur les secondes. La frange est d'un ^ris-noirâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un noir^briui luisant, avec une large bande terminale d'une nuance un peu plus claire. La tète, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, ne se trouve que sur les plateaux des montagnes les plus élevées, dans le voisinage des neiges éternelles. Elle vole à la fin de juil- let ou au commencement d'août. Nota. C'est à tort que M. ïreitschke donne des antennes freclitiéés a\i mâle de cette espèce : elles soiil filiformes dan? les deux sexes. 536 niSTOlHE NATURELLE CMXLVIII. PSODOS VENITIENNE. PSODOS VENETARU (i). (PI. ao8, fig. 6. PsoDos VF.NRTARIA. TrcUs. Schmctt. von europ. tom. vi. !'• pari. pag. aSg. n° 4. Geometra venetaria. Hubn. lab. 64. fig. Sag. (mas.) Envergure, 8 lignes. I.E dessus des quatre ailes est d'un noir-bleuâ- tre luisant, avec un point discoïdal et une ligne sinueuse transversale d'un noir plus foncé sur les ailes supérieures seulement. I^a frange , de la même couleur que le fond des ailes , est pré- cédée d'un liséré noir-foncé. Le dessous des quatre ailes est d'une nuance un peu plus claire que le dessus. La tête et le corps sont d'un noir-bleuâtre ainsi que les antennes , qui sont pectinées chez le mâle. Cette petite espèce , dont les premiers états ne sont pas connus , vole en août sur les plus hautes montagnes. (i) Ce nom lui a été donné sans doute à cause de sa cou~ 5eur noire , qui est celle du costume ordinaire des femmes de Venise. ^cefiiriii'^ . Phaléiiites. j'Lfrujj. .V ' / w w ^ Ifiimejut AtxU et a^wt ■ l.PsodoS 'Irembl;uitp/^/V'"^"'"/">âlo. 2 1(1 . HoriiUe (//i>rrit/tt/<^v////(l('ssiis et dessous G. 1(1 . Vénitienne fVe/wtaria / ninle. DES LiPIDOH lÉR ES. 537 III. Chenilles h dix pattes. GENRE SIONE. 47. GENUS SIONA. Mihi. GEOMETRA.. Linn. Borkh. lllig. JVien. Verz. etc. PHALiENA. Geoff. Fabr. Latr. Encycl. raélh. etc. MINOA ET IDiEA. Treits. IDiEA. John Curtis. CARACTERES G£NEntQUB&. Antennes simples dans les deux sexes. — Bord terminal des ailes simple ou entier, — Nervures des ailes très-fortes. — Abdomen linéaire. — Dernier article des palpes très-aigu et dépassant le chaperon. ■ — Trompe très-longue. (Premiers états inconnus.) Ce genre, créé par nous, renferme quatre es- pèces, donl deux {Dealbata et Decussata) appar- tenaient au genre Idœa de M. Treitschke que nous avons supprimé, et les deux autres [ISiveata et Griseata ont été retranchées de son genre Minoa^ que nous avons réduit à un«^ seule. 538 HISTOIRE NATURELLE De ces quatre espèces la première parait ré- pandue partout; les trois autres ne se trouvent qu'au sud et à l'est de l'Europe. On ne sait rien de leurs preniiers états. Une cinquième espèce , figurée par Hubner sous le nom de Duplicaria[\i\. 4o, fig. 208) et que nous n'avons jamais vue en nature, se rap- porterait à ce genre ; mais M. Treitschke pense que ce n'est qu'une variété de la Griseaia. DES L F P 1 t>( » »' 1 k H K S. 51^^ CMXLIX. SIGNE Bï. ANCHE. SIONA. DEA.LBA.TA.. (PI. *09, fig. *• ei t.) Id^a dealbata. Treits. vSchmett. von europ. tora. yt. -i, part. pag. aSg. n" i. Phaljena-Geometra dealbata. Linn. Fabr. Borhh. IlUg. fVien. Verz. GfeOMETRA DEALBARIA. nubti. lab. 4ï.fig. 2 1 4- (fœm.) lab. loa. fig. 528-531. (ma3. etfœm.) Phal.-Geom. LiNEATA. ScopoU . Lasp. Fuessl. Schrànk. Long , Verz. Gotze. Pal. sordida. Cyrilli. Spec. i. Ent. neap. lab. i. fig. 8. La BLANCHIE (g. dealbata). DcvUl. Entora. linn. tom, ii. pag. 34;. n° 532. La divisée (g. lineata). DeviU. Entom. Hnn.lom.n. iptig. 36 1. n" 565. P«ALÈNE BLANCHE {PH. DEALBATa). Encycl. Hléthod. t. X. pag 87. n"57. Envergure, î6 lignes et demie. Cette espèce ressemble tellement par son faciès à une Piéride^ que par ses antennes seules on voit qu elle appartient à la tribu des Phalé- nites. Les quatre ailes en-dessus sont entièrement blanches , avec une ligne noire qui précède la frange, et les nervures finement marquées en 5^0 HISTOIRE NATURELLE gris-noirâtre. Leur dessous est également blanc, mais avec les nervures plus fortement marquées en noir et un croissant de la même couleur placé sur la nervure discoïdale des ailes supérieures seulement. Ces mêmes ailes sont en outre om- brées de noirâtre près de la base et le long de la côte, et traversées, entre le croissant dont nous venons de parler et le bord extérieur, par une raie courbe noirâtre qui s'affaibiit avant d'ar- river au bord interne. Les antennes sont noirâtres. La tête et \e cor- selet sont d'un blanc un peu jaunâtre , ainsi que l'abdomen , dont le dessous est marqué dans sa longueur de trois lignes noires. Les paltes sont blanches en-dessus et noirâtres en-dessous. Cette description corjcerne les deux sexes. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus , paraît en juin et se trouve princi- palement dans les pays montagneux ; cependant je l'ai prise une fois assez abondamment dans les bois de Notre-Dame, à quatre lieues de Paris sur la route de la Brie. Je la faisais partir en battant les bruyères. DES L KPlUOPTÙRiik. 54i CML. SIONE E\ SAUTOIR. SIONA DECUSSATA. (PI. 209, flg. 3.) Idmk DECUSSATA. Trcits. Schmett. von europ. lom. vi. '1* part. pag. 260. n° 2. Geometea DECUSSATA. Wicn. Verz. Borkh. Illig. Gotze. Lasp. Geometra DECussARiA. Hiihn. lab. ^i. fig. 21 3. (mas.) Gkometra NUBILARIA. Hubfi. tab. 4'. fis» ai5, (fœm. ) Phai.^ena diversata, Fabr. Ent. syst. i i i . 2. i85. igS. Envergure, i4 lignes. Les quatre ailes, tant en-dessus qu'en-dessoiis, sont d'un gris-brun , avec la frange de la même couleur et entrecoupée de blanc. Chaque aile est en outre traversée un peu au-delà du centre par une raie blanche qui décrit un angle très- prononcé du côté extérieur, dans le miheu de sa longueur. Cette raie n'est indiquée en-dessous que par des points. La tète , le corps et les antennes sont d'un gris-brun. Cette espèce , suivant M. Treitschke , offre un grand nombre de variétés qui dilfèrent non- seulement pour le fond de la couleur, mais en- 54'i HiSTOIhli NATURELLE core pour ia taille , ainsi qu'on peut en juger par la ISubilaria d'Hubner, qui est une de ces variétés. La Decussata n'a été trouvée jusqu'à présent qu'en Hongrie et dans les environs*de Vienne. Dans ce dernier endroit , suivant M. Treitschke, on la voit voler par bandes vers la fin de juin , avec le Satyr. OEdippus ^ dans des prés humides et couverts de plantes marécageuses. D'après cela , on peut espérer de la découvrir un jour en France, car le Satyr. OEdippus s'y trouve, et je l'ai pris moi-même abondamment, en 1828, dans un bois marécageux dépendant des pro- priétés de M. Rippert , dans le département du Loiret. Les premiers états de la Decussata sont inconnus. SVûcturnes . Plialénites mr/x. ■V' M j*" Dttmfiiil PuiJril rt Jirejil ■ I Pi 2 SioUO nlaIlcll.•/Avf/^f/'.//l>lAl^• Çf. PHALiENA-GEOMETRA NIVEARIA. IVicn. VcTZ. IlUg. Fobr. Borhh. Schrank. Huhn. tab. [^\. fig. 217. (mas,) Geometra FARiNATA. Borhlt. Berl. Mag. Naturj. Gotze. La neigeuse (g. nivearia). Devill. Ent. linn. tom. iy. pag. 498. Envergure, 16 lignes. Le dessus des quatre ailes est entièrement d'un blanc-bleuâtre neigeux ou farineux. Le dessous des ailes supérieures est légèrement teinté de noirâtre ; celui des ailes inférieures ressemble au dessus. La frange est blanche des deux côtés. Les antennes , la tête et le corps sont de la couleur des ailes, avec l'extrémité de l'abdomen blanche. Cette espèce est méridionale. Elle vole en juin et juillet dans les taillis et sur les prairies. Ses premiers étals sont inconnus. L'individu figuré a été pris en Sicile par M. Alexandre TiCtebvre. 6/|4 niSTOlKE KATURKLre CMLII. SIGNE GRISETTE. SIONA GRISP:A.TA. (PI. 209, fig. 5.) MiNOA GRisEATA. TrcUs. Schmctt. von europ. tom. vi. a» part. pag. 253. n" 4. Geometra GRisf.ATA. Witn. Vevz. Illig. Borhh. Lang J'crz. Gotze. Geometra grisearia. Hubn. tab. 4i- fig. 216. (mas,) Phala:na aSinata. Fabr. Ent. syst. m. 2. 184. 199- L* ORisBTTE (o. asinata). DcvHI. Kilt, linii. loin, iv, pag. 5o6. Envergure, 1 5 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris- cendré, tantôt avec une raie noirâtre légèrement flexueuse, laquelle traverse l'extrémité de chaque aile de l'angle supérieur à l'angle anal; tantôt sans cette raie , comme dans notre figure. Les secondes ailes sont en-dessus du même gris que les premières , mais plus clair. Enfin , la frange des quatre ailes est d'un gris-blanchâtre comme leur dessous. Les antennes , la tcte et le corps sont d'un gris-cendré. Cette espèce se trouve en même temps et dans les mêmes localités que la ISiveata, Sespremi-crs étals ne sont pas connus. \ DES LÉ P I DOP TÎ'llFS. 5/^5 III. Chenillfs à dix pattes. CENRE MIJSOA. 48. GENUS MINOA. TreitschU. GEOMETRA. Z/««. Borkh. IVien. Verz. Jllig., etc. PHAL.^NA. Gcojj.lFabr. Lntr. Encycl. mélh. etc. MINOA. John Curtis. CARACTÈRES C K N É R I Q U E S , Antennes simples dans les deux sexes. — Bord terminal des ailes simple ou entier. — Les quatre ailes uiiicolores tant en-dessus qu en-dessous ; les inférieures très-arrondies. — Palpes courts. — Trompe longue. Chenilles renjlèes dans le milieu, hérissées de poils courts et à tête petite et convexe. — Chrysalide courte et pirijorme. Ce genre, chez M. Treitschke, renferme six espèces, auxquelles il n'assigne d'autre caractère que d'êire d'une couleur uniforn^.e tant en-des- sus qu'en-dessous; mais, indépendamment de ce qu'elles ne l'ont pas toutes réellement, ce ca- ractère ne nous a pas paru suffisant pour réunir NOCTURNES, V. - P* Parlîe. 35 5/|6 HISTOIRE NATURELLE ensemble de^ esp':ces qui diffèrent entre elles, non-seulement par la coupe des ailes, mais en- core par la forme de leurs chenilles. Ainsi, en adoptant le genre Minoadc i'enlomologiste alle- mand , nous l'avons restreint à la seule espèce qu'il a choisie pour en faire le \ype{EupAorbiata)f et nous avons réparti les cinq autres sur les genres Cleogeiie , Tanagiu et Siona dont nous avons traité à leur place. / DES LÉPIDOPTÈRES. 547 CMUII. MINOA DE L'EUPHORBE. MINOA EUPHORBIATA. (PI. 209, fig. 6.) MiNOA EUPHORBIATA. Trcits. Schmett. von europ, toni. vi. 1' part. pag. 2^9. n° i. Phal.-Geom. f.dphorbiata. Fabr. ff'ien. Verz. Illig, Borkh, Gotze. Schwarz. Geom. ecphokbiaria. Hubn. lab. i5. fig. 78. (mas.)Larv. lep. V. geom. i. Âmpl. N. a. fig. i. a-d. Phal. ov.vs'EK'Tk.Schrank. Faun. boic. 11. B. 2. abth. S. 5'i. n° 1691. Phal. uNicoLORATA. Zfl«^, T^erz. 2.Ausg. S. 198. n" i36i, Phal. fuscata. Berl. Mag. iv. B. 5. St. S. 624. n" 44. Naturf. Gotze. Phal. murinata. Gotze. Scopoli. Ent. carn. p. 229. n° 672 . Rossi, Faun. etrusc. toui. 11. pag. 196. n° i 178. Phalène de l'euphorbe (g. euphorbiata). Devill. Ent. linn. tom. iv. pag. 609. La souris (g. murinata). Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 368. n" 58i. Envergure, 9 lignes. La description de cette espèce ne saurait être longue : elle est dans toutes ses parties et sur ses deux surfaces d'un bai-clair ou couleur de café au lait foncé; le dessous est cependant un 35. 548 HISïOlRi: NATURELLE peu plus pâle que le dessus. On rencontre quel- quetois des individus d'un gris de souris. La chenille est de forme assez courte , plus i^rosse dans le milieu qu'à ses deux extrémités, avec la lète petite et convexe. Elle est tantôt d'un vert-jaunâtre et tantôt d'un brun-noirâtre, avec une ligne dorsale noire interrompue et plus marquée sur les trois derniers anneaux que sur les précédents. De chaque côté de celte ligne on remarque plusieurs points, les uns noirs, les au- tres blancs. Le corps est en outre hérissé de poils courts et assez épais; la tête est d'un brun-jau- nâtre. Cette chenille vit sur plusieurs espèces ({'eu- phorbes ^ principalement sur celui k feuilles de cyprès [eupliorhia cyparissias .) Elle se renferme dans un léger tissu , sur ou dans la terre, pour se changer en une chrysalide courte d'unbrun-jau- nâlre, et sou papillon en sort au bout de trois semaines. Celui-ci abonde et vole avec vivacité par un soleil ardent dans les allées et clairières (les bois où croît la plante qui nourrit sa chenille. On le trouve pendant une grande partie de la belle saison, mais surtout au commencement de juillet. Au reste, il paraît qu'il est commun dans toute l'Europe, à en juger par le grand nombre d'auteurs de différents pays qui l'ont décrit. DliS LÉiMDOPTÈRES. 549 SUPPLÉMENT, CMLIV. HEMITHÉE VERDELETTE (i). HEMITHEA CL0RA.RIA.{P1. ciio, fig, i.) GeOMKTRA CLORARIA. Hllb/l. làh. 2. fîg. II. (iiias.) Envergure, g lignes. C'est à tort que, sur l'autorité de M. Treit- schke, nous avons confondu cette espèce avec la Firidaria, dans la description que nous avons faite de celte dernière, page q/jÔ du tome 7, (2^ partie) de cet ouvrage. Nous ne l'avions pas vue en nature à cette époque; mais nous nous la sommes procurée depuis, et nous nous sommes (1) Celte espèce et les cinq suivantes nous ayant été communiquées trop tard pour être rapportées chacune à son genre, nous les donnons ici supplémentairement pour terminer avec ce volume la tribu des Phalcnitcs , Le volume suivant commencera par celle des Pyralites. Ô5o HIST01RI-; NA.TUBKLLE convaincu que Hubnera eu raison d'en faire une (spèce (listincle sous le nom de Cloraria. Ses quatre ailes sont moins anguleuses que celles de la Viridaria^ elles sont d'un vert plus gai, et cette couleur n'est pas unie, mais parsemée d'une multitude de petites stries blanches très-fines. La frange est d'ailleurs de la même couleur que le fond des ailes, tandis qu'elle est jaunâtre dans la Vindaria. Enfin , la ligne blanche qui traverse le milieu de chaque aile est à peine visible, tandis qu'elle est très-distincle chez cette der- nière. Le dessous des quatre ailes est d'un vert-pâle uni. la tête et le corps sont du même vert que les ailes, et les antennes sont fauves. Cette espèce se trouve dans les environs de Montpellier et d'Hyères. Ses premiers états ne sont pas connus. DES LEPIDOPTERES. 55l CMLV. BOARMIE DU GENÊT ÉPINEUX. BOAFIMU NYCTEMERARIA. (i). (PI. 210, fig. i.) Geometrv nyctemf.raria. Hubn. tab. 108. fig. 564-566. Envergure, 20 lignes. Elle a beaucoup cl'analogieavec la Petrijicaria. Le fond des ailes supérieures en-dessus est d'un gris-clair un peu rougeâtre et finement chargé d'atomes bruns; elles sont traversées, du sommet à la base, par une large bande, ou plutôt une ombre d'un brun-bleuâtre, qui s'étend parallèle- ment à la cote. Cette ombre est coupée par des lii;nes rousses qui corespondent aux nervures, et traversée dans le sens de sa longueur par deux raies noires flexueuses et presque paral- lèles. L'une de ces raies (l'extérieure) forme un angle très-aigu avant d'arriver au sommet de l'aile; l'autre est interrompue dans le milieu de (1) Dans l'impossibilité de traduire en français autrement (jue par une périphrase ce mot hybride, qui veut dire témé- raire pendant la nuit, nous avons appelé l'espèce dont il s'a- git du nom de la plante qui nourrit sa chenille. 502 iiisioiRE natijri:lle sa longueur par un point noir placé sur une éclaircieroussâtre. Enfin, lafrangp est d'un roux- clair et dentelée comme la ligne noire qui la précède. Les ailes inférieures sont en-dessus finement striées de brun sur un fond d'un gris-clair, avec leur extrémité d'un roux-foncé et des éclaircies blanches sur le reste de leur surface. Elles sont traversées en outre, vers leur milieu, par une bande étroite un peu flexueuse d'un roux-brun, laquelle est bordée du côté interne par une ligne noire bien marquée. Leur frange est comme celle des premières ailes. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair un peu rosé et légèrement sablé de brun , avec un point discoïdal et une ligne transverse et flexueuse noire sur chacune d'elles. La fête, le corps et les antennes sont d'un gris-roussâtre clair. Cette description , comme la figure , est faite d'après un individu mâle qui m'a été commu- niqué par M. Donzel ; la femelle, que j'ai vue dans la collection de M. Cantener, n'en diffère que parce que l'ombre noirâtre des ailes supé- rieures s'étend chez elle sur presque toute leur surface, et ne laisse apercevoir la couleur du fond que le long delà côte et un peu au bord interne. Cette belle espèce est figurée dans la dernière JVoctlUlH'S ■ Ph T k H I s . 061 Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre sablé de brun , avec un Irait de cette der- nière couleur sur le disque des ailes supérieures. Les antennes sont fauves ; la tète et le corselet sont d'un gris-blanchâtre , et rabdcnien d'un blanc-jaunâtre. Cette belle espèce, qui appartient évidemment à notre genre Jnaïtis , n'a encore été trouvée qu'en Crimée. Elle nous a été communiquée par M. Boisduval , à qui nous l'avons dédiée. Elle n'est décrite ni figurée dans aucun ouvrage à notre connaissance, et ses premiers états n'ont j>as encore été observés. NocTUiiNfis , V. — r* Parlie. 36 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE DÈS LÉPiDOPTÈKES AOCTUKNKS DÉCRITS DANS CE VOlJj.Vllv CLcs nnins en raractèrcs italhjucs sont rru.r des citutions, ) ÀBIET.4RIA [grninctvn). I-anp;^ V«m/.. /'. TénéhtPMSp (gnopln)s). Jbietaria [phniy Goize. y. Sapin ( lareiilie du ). Abritée (larentie). pi. aoo AM A.CCOLKF. (phasiane). pi. t8i iSj Accolée (/'). Devill. F, Accolée (phasiane). Achat'mata {cidarin). Treits. V . Agate (cidarie). Achatinata (geoni.) Hubn. V. Agate (cidarie). Adspersaria [ennomos). Treits. V. Aspergée (Aspilata). Adspcrsaria i^phal.-gro/n.^ Fabr. Hiibn. Borkh. Schrank,^. Aspergée (Aspilate). Adustata {^zerenc). Trcils, ^. Fusain (mélanthie du). Adustûta (^pha/.-gco/n.) Fahr. UUg. Borkh. Schrank. Lang, Ver/.. Wicn. Verz. (i<>'ze. Hubn. f^. Fusain (mélanthie du). 36. 564 1 A B L F. A L I' II A B i: T 1 Q II E J'.Dttthitti [gco/n.) Hubn. F. Essuyée (larentie). éjjîiiidtn [geom.) Borkh. F. Effacée (laretilie). Affiigée (mélanippe ). pi. 190 28C Agate (ciclarie). pi. 192 .'iri Agréable (mélanihie), pi. 189 * 4 . . 263 Àlbaria [gcom.'j Dcvill. f. Rnuillée (mélanihie). Alhtcillata {^zerenii). Treits. l'. Ronce (mélanihie de la). Alhicillata [phal.-geom. ) Liiin. Fabi\ illig. Wion. Vei/,. Borkh. Fuessl. Schiank. Laiig,Verz. CrOlze.Huhn. T. Ronce ( mélanihie de la ). AlbioccUnria [gco/n ) E.sp. /'. Ocellée (éphyre.) JlbijJimctatti [pk(iL) Beil. Mag. Nalnif. Cotze. K Suspetidim (éphyre). AlbuUita {phal.) Berl. Mag. Nalurf. Gotze. F. Candide (aci- dalie). ilbidata [acidalia]. Treits. F. Blanchâtre (larentie). Albitlotn [phal.-gcom.) Fabr. Illig. Borkh. Gotze. Wien. Verz. Hubn. V. Blanchâtre (larentie). Alchcniillaria [gconi.) Borkh./'. Alchémille (mélanippe de 1'). Alcheinillata {geoni.) Esp. F. Rouillée (eubolie). Alchcmillata [cidariaj. Treits. F. Alchémille (mélanip, de I'). Akliemillata [phal.-gcom) Linn. Fabr. Illig. Wien. Verz. Schrank. Gotze. Muller. Rossi. Lasp. Hubu. V. Alchémille (mélanippe de 1 ). Alchémille (mélanippe de 1') pi. 191 294 Alpinnta [psodos). Treits. F. Equesire (psodos). Alpinata [pliai. -geom) Wien. Verz. Illig. Fuessl. Schrank. Gotze. Hubn. F. Équestre (psodos), Ambiguata [gnophos). Mihi. F. Ambiguë (gnophos). Ambiguë (gnophos). pi. 186 '223 Ambustana [geom.) Hubn. F, Duponchel (fidonie de). Angulata [pliai.) Berl. iMag. Naturf. Goize. T. Fortifiée (eubolie). Annularia [pliai.) Fabr. / . Omicron (éphyre). Annulata [plial.)l:ia\-utf. Gotze. Scriba. /"". Omicron (éphyre). Aiist-ririt' [pliai, dr /') Encycl. F. Mesurée (eubolie). K T S Y N O N Y Al 1 Q U >:. .>65 Anskrink (gidarie (Je I'). pi. ly^i 3oi Ai'i'r.ocHA>TK (aiiialliit"). pi. 2o5 49^ Ai'RK (eubolie). pi i83 igS Aptata [cidaria'). Treits. /'. jAple (ridarie). Aptcita {gconi.) Ilubn. F. Apte (cidarie). Apte (cidarie). pi. 191 !^3l A<]iuita [acidalia). Treits. F, Aqueuse (laientie). Aqunta (^geom.) Hubn. F. Aqueuse (larenlie). Aqueuse (larenlie), pi. 197 Sgo Arenacearia {asp liâtes). Treits. F. Sablée (phasiape), 4^renacearia (^geoni.) Wien. Verz. lUig. GoUe. Hubn. Esp. F. Sablée (phasiane]. Argus (éphyre). pi. i^u 28 Argus [phal.) Encycl. F. Argus (épliyre). Arrondik (éphyre). pi. 172 3i Arrosée (larentiej. pi. -ioa 4^4 Artesiaria [asp i /a tes). Treits. /'. Accolée (phasiaiu'). Artesiaria [pliai. '■geom.) Wit'ii, V(,mz. Iliig. Hubn. Fabr. Schrank. Lang. Verz. Gotze. F. AccoIée'(phasiai)el. Asinata (^p/ial.) Fabr. F. Grisette (sione]. Aspergée (aspiiale). pi. 178 118 Asperaria [geom.) Hubii. F. Parallèle (larentie). Associée (/'). Devill. P'. Fauve (cidarie). Atomes, à une bande (/t'.v). Geoff. F. Invariable (dosithée). Atratn [phal.) Muller. F. Cerfeuil (taiiagre du). Aureolaria [idœa). Treits. F. Double-ceinture (acidalie). Aureolaria [p/ial.-geoni. ) Fahr. Hubn. Wien. Verz. Illi'^. Borkh. Schrank. Gotze. F. Double-ceinture (acidalie). Austerata [lare/itia). Treits. V. Austère (larentie), Aasterata [geoni.) Hubn. V. Austère (larentie). Austère (larentie). pi. 2o4. /na Aversaria (gconi.) Hubn. F. Détournée (acidalie). Aversata [idœa). Treits. F. Détournée (acidalie). Aversata [ phnl.-geo n.) Linn. Wien. Verz. JUi^ Borkli Fuessl. Schrank. Goize. Muller. Lasp. Schwarz. CK-rck l'abr. P'. Détournée (acidalie). 566 TAR LF ALPHABÉTIQUE Jindinla (^'ro///.) Borkli. /'. Qi>ailrifasciée (eubolie). Badiata [cldariu). ïieils. F. Kaie (cidarie). Badiata (g'eo/î?.) Huhn. AVieji. Verz. Illig. Lang, Veiz. Gotze, Lasp. /'. Baie (cidarie). Baie (cidarie). pi. 194 • . . . . 345 Bande rouge [Ui). Geol'f. F. Flagellée (pellonie). Bandks (acidalie à), pi. i^Ô 8€ Barreaux (strénieà). pi, 207 Sao Barreaux (to), Geoff. t^. Barreaux (strénie à). Barreaux i^phal. a). Encycl. V, Barreaux (strénie à). Bas-bi.anc (tanaï;re). pi. 7.07 h-xiy. Bas-blanc [le). Engram. F. Bas-blanc (tanagre a). Hasochks (cidarie de), pi. a 10 55S Basochesiata (cidaria). Mihi. F. Basoches (cidarie de). Uastionnkk (eubolie). pi. i83 l84 Barberata [cidaria). Treits. F, Epine-vinelte (cidarie de 1'). Berberata [pkaL-georn.) Fabr. Illig. Wien. Verz, Borkh. Schrank. Gotze. Schwarz. F. Epine-vinette (cidarie de I'). Bicolorata {j?/ial.-geom.) Berl. M^g. Gotze. F. Rouillée (mé- lanthie). Didcntata [pliai. -gcnm.) Berl. Mag. NaUirf. Gotze. F. Sa- gitlée (cidarie). Bigarrée (gnophos). pi. 1 84 et iS5 216 Bilineata [acidalia). Treits. /'. Double ligne (larentie). Bilincata [phal.-geom.] Linn. Fabr, Borkh. IHig. Wien. Verz Scopol. Ross, llubn. Schwarz. Clerck. etc. V . Double li- gne (larentie). Bili/téaire (le). Devill. F. Double ligne (larentie). Bimacularia [geom.) Lang, Verz. F. Marginée (mélanippe). Bimaculata [phaL-geom.)Go\ze.Fabre. F. Bimaculée(coryc.). BiMACULÉE (corycie). pi. 188 aSo BipoNCTUÉE (eubolie). pi. 182 186 Bipunctaria [larcntia). Treits. /'. Bi ponctuée (eubolie). Bipunctaria [phal.~^e()m.)Vf\en. Verz. Illig. Borkh. Schrank. Fabr. F. Biponctuée (eubolie). B'punrMfa (grnm.) HiiWn. F, Biponctuée (fubolie). F.T ii y jN ON Y!M IQL'E. 56" ÎJisctatci [idœa]. Treits. F. Truie (dosilhée). Bisetata [phal.) Berl. Mag. INalurf. Boikh. Goize. r. Tiuk» (dosilhée). Bizarre {la). Devill. F. Frêne (zérènedu). Blanchâtre [la). Devill. F. Ronce (mélanthie de la). Blanchâtre (larentie). pi. 20i l{o% Blanche (sione). pi. 209 539 Blanche à trois lignes grises (phal.) Dcgeer. F. Virginak (cabère) Blanche [la). Devill. F. Rouillée (mélanthie). Blanche à tache et bantk noires [phal.) Geoff. F, Cenlau- rée (larenlie de la). Blanchie [la). Devill. F, Blanche (sione). Blandiata [acidalio). Treits. F. Agréable (mélanthie). Blandiata [geoni.) Hiihn. F. Agréable (mélanthie). Bleuâtre (larentie). pi. 199 ^98 Bleue (larentit-). pi. 199 896 BoiSDUVAL (anaïte de), pi, 210 5Cio Boisduvaliata [annïtis). Mihi. /'. Boisduval (anaïte). Bordée [phal.) Walken. F. Marginée (mélanippe). BoucaGE (larentie du), pi. 2o3 4^5 Brillante (aspilale). pi. 178 ii'i Brillante [la). Devill. F. Brillante (aspilate). Brocatelle d'or [la). Geoff. F. Double ligne (larentie). Brouillée [Id). Devill. Z-'^. Pie (mélanthie), Brumaria [georn.) Esp. F. Hyémalc (larentie). Brumata [acidalia). Treits. F. Hyémale (larentie). Brumata [pliai. -gcom.) Linn. Fabr. Borkh. Illig. Hubn. etc. F. Hyémale (larentie). Buissons [phal. dr.<;\ Devill. F^. Double ceinture (acidalie.) Ccesiata [larentia). Treits. /^.Bleuâtre (laix^iitie). Cœsiata[gcom .) Wien. Verz. Illig. Borkh. I.ang, Wrz. Golie. Hubn. F. Bleuâtre (larentie). (Iaille-lait BLANC (larentie du), pi. 198 4''-> t'vii LE-LAIT (mélanlhic du), pi. 189 ïfiS 5GtS 1 A r. I, i: A L l' J I A B i; 1 I Q u k Caillc-lait [j liai. U p.. ^71 i'yanata (^^eoiii.) Hubn. y. Bleue (larenlie). (Iyprès (chésias du), pi. 2oG , . . . 5iî Oealbaria [geoni.) Hubn. F. Blanche (sione). Dealbata {jdœa). Treits. F. Blanche (sioue). Dealbata [phal-gcom. ) Linn. F;ibr. Borkh. llii;^. Wier, Verz. F, Blanche (sione). Decolorata [acidalia).Trehs. F. Décolorée (larenlie). Décolorée (larentie). pi. 201 4 -^0 Decoraria. [gcom.y Hubn. F. Décorée (dosithée). Dccorata [idœci), Treits. F. Décorée (dosithée). DÉCORÉE (dosithée). pi. i-jS 47 Découpée [la^. Devill. F, Ocellée (mélanthie). Decussaria [geom.) Hubner. F. Sautoir (sione en). Decussata (idœà). Treits. F, Sautoir (sione en). Decussata [geom.]. Wien. Verz. Borkh. lllig. Goize. Lasp. F . Sautoir (sione en). Degeneraria [geom.). Hubn. F. Dégénérée (acidalie). Degenerata [idœa). Treits. /^. Déj^énéréfe (acidalie). Degenerata (^^0OT.).Hubn.7^ Marronnier d'Inde (chésias du). Dégénérée (acidalie). pi. 176 7>'' Délicate {Jtd). Encycl. F. Virjçinale (cabère). Dent de scie {là). Geoff. F. Douteuse (larenlie^ Denticidata [larcntia). Treits. F. Denticulée (larentie). Denticulëe[la . Devill. F. Ténébreuse (gnophos). Denticulée (larentie). pi. 202 '\^'i- Derivata (cidaria). Treits. F. Dérivée (cidarie). Derivala {ptial.-geom.) Hubn. Wien. Verz. Illig. Borkh. Lang, Verz. Gotze. Lasp. F. Dérivée (cidarie). Dérivée (cidarie). pi. 194 ^^7 Designata [jj/ial.) Berl. Mag. Naluil. Gotze. /'. Ea.slionnée (eubolie). DÉTOURNÉE (acidalie). pi. 176 80 Dilucidarid [gnophos) . Treits. / . Claire (^gnophos . Dilucidaria {geom.) Hubn. F. Claire (gnophos). Diluridaria [gcorn.)Esp. F.Ta\ivéc (gnophos). •■> 7 2 1' A u r, K A. L P H X V, i; J i O IJ !•: Dilutaria {genm.) Ilubri. V. Vieillie (dosilhéej. Dilutata [acidalin). Trcits. F . Effacée (larentie). Dilatata [genm.) Wieri. Verz. lllig. Borkli. Goize. Hiibi). /'. Effacée ( larentie ). Dimidiata [plicd.) Beil. Mag. //. Écussonnée (dosithée). Disparata [geotn.)}\uhn. V. Substituée (larentie). Diversata [phal.) Fabre. F. Sautoir (sioue en). Divisée {la). Devill. V. Blanche (sione). Dotala [geoni.) Clerck. F. Pyrale (cidarie). Double ceinture (acidalie). pi. i-jG 8H Double ceinture [la). Geoff. Devill, F. Double ceinture (aci- dalie). Double lignf, (larentie). pi. 198 38 1 Double ligne [phal.) Encycl. V. Double ligne (larentie). Doublée [la). Devill. Triple raie (anaïte). Douteuse (larentie). pi. igS 3.6a, Douteuse [la). Devill. /^.Douteuse (larentie). Dubitata [acidalia). Treits. V. Douteuse ( larentie). Dubitata [phal.-geoin^)'L\nn, Fabr. Borkh. lllig. Wien.Verz. Schrank. Lang, Verz. Gotze. Brahm. Hubn. V. Douteuse (larentie). Duplicata [phal.) Fabr. Devill. Gotze, Schwarz. Rossi. F. Triple raie (anaïte). Duponchel (Bdonie de), pi. 210 554 Duponchelaria[fidonia], A. Lefebv. V. Duponchel (fid. de). Ecrite (larentie). pi. 198 4 '-5 Ecussonnée (dosithée). pi. 174 et 210 55 et 556. Ecussonnée (/'). Devill. /'. Ecussonnée (dosithée). Ecussonnée (phasiane). pi. 181 161 Effacék (larentie), pi, 200 4o5 Elutata [acidalia). Treits. V. Lavée ( larentie), Elutata [geom.) Hubn. F. Lavée ( larentie). Enfumée (cidarie). pi. igS 320 Ensanglantée (aspilate). pi. 179 128. Ensanglantée (/'). Geoff, F. Pourprée (aspilale). Kntourkr (eubolie). pi. i8'2 ... 169 Entricoupéc (^la hordurey Geoff. V. Marginée ( inélanippe ). Epine noire (^ pliai, dc^ Encyci. V. Prunier fciclarie du). Epink viNETTE ( ciclarie de 1'). pi. 194 34o Épine vinettc [pliai, de f). Devill. F. Épine vinetle (cidarie). Equcstraria (g-eo/w. ) Esp. V. Equestre (psodos). Equestratn (p/ud.-groni ) Fabr. Borkh, Gotze. Sciirank. f. Equestre (psodos). Equestre (psodos). pi. 208 ')3f> Espacée (/*). Devill. P". Mesurée (eubolie). Essuyée ( larentie). pi, 197 38-] Etrille (acidalie). pi. 177 96 Euphorbe (minoa de r), pi. log 547 Euphorbe {p/ial. de /'). f. Euphorbe (minoa de I'). Euphorbiaria (geom.) Hubn. F, Euphorbe (minoa de 1']. Eupltorbiata [minoa). Treits. /''. Euphorbe (minoa de 1'). Euphorhiata [plial.-^cnm.) Fabr. Wien. Verz. Illig. Borkh. Golze. Schwarz. V Euphorbe ( minoa de 1'). E.xanthemata [geom.) Wien. Verz, Illig. Lang, Verz. Gofre. Schrank. Scopoli. f'. Pustulée (cabère). Exantkemaria [cabera) Treits. F. Pustulée (cabère). Exiguata [larentia^ Treits. f^. Exiguë (larentie). Exiguata [geom.) Hubn. V. Exiguë (larentie). Exiguë (larentie) pi. 2o3 4^-^ Farinata [geom.) Borkh. Berl. Mag. Naturf. Gotze. F. Nei- geuse (sione). Fasciata [phal.) Scop. Devill. F. Ocellée [mélanthic). Fauve (cidarie). pi. 192 '^\'^ Fauve [phal). Encyci. F. Fauve (cidarie). Fauve [la). Devill. F. Obélisque (chésias). Fer de pique [phal. blanche et noire à tache en ). Degeer, F, Hastée ( mélanippe). Ferrugaria [cidaria). F. Rouillée (eubolie). Ferrugarid [gcnni.) Wien. Verz. Borkh. F, Rouillée (eubolie). Ferriigata [geom.) Hubn, l'. Rouillée. (eubolie). 0'^4 TABLK A L iMI ABLTIQ UÈ Ferrugata (p/ial.) Fabr. f. Rouillée (eubolie). Fenugcita [gtoin.) Hubn. f . Quadrifasciée (eubolie). Fétuqiie durette [pli. de la). Devill. F. Couleur d'ocre (acid.) Fibulata [phal.)^ev\. Mag. Naturf. T. Ondée ( mélanlhie). Fillette (larenlie). pi. ao4 4?^ Filicata [iicidalia]. Treits. V. Fougère (dosithée de la). Filicata (^geom.) Hubn. F. Fougère (dosithée de la). Fimhriatn (p/iat.) Fabr. P'. Forlifiée (eubolie). Flagellée (pellonie). pi. 179 i34 Flagellée [pliai.) Encycl. Devill. F. Flagellée (pellonie). Flaveolaria [acidalia). Treils. F. Jaune (acidalie). Flaveolaria [geom.]. f^. Jaune (acidalie). Fhmcinctata [larentia). Treits. F. Ceinture jaune (larenlie). Flavicinctata [geoni.) Hubn. F. Ceinture jaune (larenlie). Fluctuata [zerenc). Treits. F. Ondée (mélanthie). Fluctuata {phal,-geom.) Linn. Fabr, Borkh. lUig. Schrank. Fuessl. Lang, Verz. Wicn. Verz. Gotze. MuUer. Rossi. Hubn, r. Ondée (mélanthie). Forets [p/ial. des). Devill. F. Orme (zérène de 1'). Fortifiée [la). Devill. F. Bastionnée (eubolie). Fortifiée (eubolie), pi. 182. • i64 Fougère ( dosithée de la), pi. 17,"^ 49 Fougère [phal. de la). Encycl. /'. Fougère (dosilhée de la). Frêne (zérène du), pi. 187 24'i Fuliginata [phal.) Berl. Mag. Naturf, F. Douteuse (larenlie). Fulvata [phal.) Fabr, F. Obélisque (chésias). Fulvata [cidaria). Treits. /'. Fauve (cidarie). Fidvata [plial.-geom.)Vk'ien. Verz. Illig. Borkh. Golze. Hubn. F. Fauve (cidarie). Fiinerata [geom.) Hubn. /", Triste (mélanippe). Furvaria (g'fow.) Hubn. F. Ténébreuse, (gnophos). Furvata [gnophos). Treits. F. Ténébreuse (gnophos), Fim>ata{p/ial.-geon>.)\V\en. Verz. Illig. Fabr. Borkh. Golze. F. Ténébreuse (gnophos). Fusain (méianihic du ) p!. 188 267 Fusain [phnl. du). Devill. 1'. Fusain (mélanthie). K T S Y ^ OiV Y M r Q U E. 5^5 iHascata [phal.) Berl. Ma^. Natuil. Golze. /'. Euphorbe, (ininoa de i ]. Galiata [cidaria). Treits. /'. Cailie-lait (mélaiUliie du). Gnliata {phal.~gcom.)\\itin. Verz. lllig. Boikl). I,asp. îfubii. y. Caille-lait (iiiélanthie du). Gardée (In). Devill. F. Substituée ( larenlie). Geai (larenlie). pi. 199 4-io Geai [plud.) Encycl. F. Geai (larentie). Genkt ÉPINEUX (boarmie du), pi. 210 , . 'i.'if Gknkt (chésias du). pI.2o6 5i)(> Genêt [phal. du). Devill. P^. Genêt (chésias du). Genévrier [phal. du). Devill. V. Genévrier (chésias du). (iENÉVRiER (chésias du), pi. 206 ôol Gilvaria [aspilates], Treits. F. Ocracée ( aspilate). Gilvarin [phal.-geom.) Wien. Verz. lllig. Borkh. Fuessiv. Hubn. Esp. Fabr. Naturf. Gotze. F. Ocracée (aspilate). Glancinaria [gnophos) Hubn. F, Glauque (gnophos). Glaucinata [gnophos). Treits. F, Glauque (gnophos). Glauque (gnophos). pi. i85 2i4 Grisearia [geoin.) Hubn, P''. Grisetle (sione), Griscata [minoa). Treits. F. Grisette (sione). Griseata [geom .)yVieD. Verz. lllig. Borkh. Lang, Verz. Gotze. F. Grisette (sione). Griseata [phal.) Schrank. F. Euphorbe (minoa de 1'). Grisette (sione). pi. 209 544 Grisette [la). Devill. F. Grisette (sione). Groseillier (zérène du), pi. 187. 238 Groseillier [phal. du). Devill. Lalr. Encycl. F. Groseillier (zérène du ). Crossulariata [ zrrene). Treits. F. Groseillier ( zérène du ). Grossulariata [phal.-geom.) Linn. Fabr. Wien. Verz. lllig. Borkh. Hubn. Schrank. Lang , Verz. Berl. Mag. Naturf, (iolze. MuUer, Brahm. Schwarz. Scopoli. Rossi. F. Gro- seillier (zérène du). Cyraria [cabera). Treils. / , Arrondie (éphyre). Gyrntn [georn.) Hubn. /'. Arrondie (éphyre). 57G TAKLK AL P H ABETI QUI Hachée [la). Devill. f . Hastée. (mélanippe). Haltcrata (p/ial.) Berl. Mag. Naturf. Goize. Brnhm. F. Hexaptèie (amathie). Hastata [cidaria). Treils. /''. Hastée (mélanippe). Hastata {^phal.-geom. ) Linn. Fabr. Borkh. Illig. Fuessl. Schrank. Wien. Verz. Lang, Verz. Naturf. Gotze. Muller. Hubn. Clerck. F. Hastée (mélanippe). Hastkk (mélanippe). pi. igo 28a Hastée [phal.) Encycl. Lalr. T. Hastée. (mélanippe). Hêtre [phal. du). Devill. F. Hexaptère (amathie). Hexapterata [acidalia). Treils. F. Hexaptère (amathie). Hexopternta {^phal.-gcom.) Fabr. Illig. Borkh. Wien. Verz, Lang. Verz. Hubn. F. Hexaptère (amathie). Hexnptératc [p/ial.) ^ncyc\. Hexaptère (amathie). Hexaptère (amathie). pi. 2o5 488 Hippocastanota [c/iesias). Treits. F. Marronnier d'Inde (ché- sias du ). Hippocastanota (geom.) Hubn. F. Marronnier d'Inde (ché- sias du ]. Horridaria [geom.) Hubn. /'. Menaçante ( psodos). Horridaria [psodos). Treits. P". Horrible (psodos). Horridaria [plial.-geom.) Wien, Verz. Illig. Fabr. Borkh. Gotze. Lasp. Hubn. F. Horrible (p.sodos). HOKRIBLE ( psodos). pi. 'ioS 534 Hyémale (larentie). pi. 200 4o^ Hyémale [f). Devill. F. Hyémale ( larentie). Hyemata {phal.) Degeer. Latr. ^. Hyémale (larentie). Hyemata [phal.). Berl. Mag. Naturf. F. Hyémale (larentie). niibaria [minoa). Treits. F. Sans tache, (cléogène). Illibata [phal.-geom.) Fabr. Wien. Verz. Illig. Borkh. Gotze. P\ Sans tache (cléogène). Immutaria (geoni.) Hubn. F. Invariable (dosithée). Immutata [idœa). Treits. F. Invariable (dosithée). Immutata (g'eo/?;.) Wien. Verz. Illig. Linn. Borkh. Lang, Verz. Gotze. Rossi. Clerck. T\ Invariable (dosithée). Tmniutala ( idœa). Treils. /'. Contiguë (dosithée). ET STNONY M 1 Q U K. 5'y'^ Immiitata^phal.) Fabr. F. Candide (acidalie), ' liiij>Utviata{^ncidalia). V. Abritée (larentie, ) Impluviata {geom.) Illig. Gotze. Lasp. Wien. Vci/. Hubn. F". Abritée ^^laientie). Impolie (/'). Devill. f. Détournée (acidalie). Imparata [geom.) Hubn. F. Impure (larentic). Impure (larentie). pi. ao2 44^ Incanaria [geom.) Hubn. F. Vieillie (dosithée). Tncanata [idœci). Treils. P\ Vieillie (dositbée). lncanata[aria [georn.^liuhn. F. Margiiiée (mélanippe). Naine (larentie). pi. ao/j 4^1 Naine (dosithée), pi. 173 67 Nanata i^larcntia). Tieits. F. Naine (larentie). Nanata [gco/n.'j Hubn. A. Naine (larentie). Nassata [pliai.) Fabr. Devill. F. Coupée (mélanippe). Nkigeuse (sione). pi. 209 543 Neigeuse [lu). Devill. F , Neigeuse (sione). Nemoraria [geom.)\\uhi\. F. Ponctuée (acidalie;. Nkrprun (larentie du), pi. 196 372 Nerprun [pliai, du) Devill. F. Nerprun (larentie du), Nigro-fasciaria [geom.) Gotze. F. Dérivée (cidarie). Nitidaria [pliai. -geom.) Borkh.Fabr. F. Brillante (aspilate). NU'earia [pliai. -^eom. ) Wicn. Verz. lllig. Fabr. Borkh. Schrank. Hubn. F^ Neigeuse ( sione). Niveata (minod). Treits. F. Niveata (phal.) Scop. F. Neigeuse (sione). Nubilaria [geom.) Hubn. A^. Sautoir (sione en). Nyctemeraria [geom.) Hubn. F. Genêt épineux (boarmiedu), 0[lcs). Devill. F. Geai (larentie). Obeliscata [clie.sias], Treits. F. Obélisque («hésias). Obcliscata [geom.) Hubn. F, Obélisque (chésias). Obélisque (chésias). pi. 206 5i5 Ohfuscaria {geom.) Hubn. F, Trompée (gnophos). Obfuscata [gnophos). Treits. F. Trompée (gnophos). Obfuscata [geom.) Wicn. Verz. Gotze. F. Tronipée (j^noph.). Obliquana{gcof>i.) Wieii. Verz. Illi^. Borkh. (îoizc. F. Obli- que (chésias). 58q tablf a lph abktiq ue Obliquatd { pltal.^ Fahr. F. Oblique (jjhasiane), ObliquaUi (chesias). Treits. F. Oblique (chésias). Obiiquata (geom.) Hubn. F. Oblique (ehésias). Oblique (phasiane). pi. i8i i53 Oblique (cbésias ). pi. 206 5o3 Obloriga [gfoni.) Thunberg. F. Centaurée (lareiilie). Obscuraria {georn.) Hubn. F. Obscure (gnophos). Obscurata [gnophos). Treits. F. Obscure fgnophos). Obscurata [gcoin.) Wien. Verz. lllig. Gotze. F. Obscure (giiophos ). Obscure (giiophos). pi. i85 ao8 Ocellaria [cabera), Treits, F. Ocellée (éphyre). Occllaria [geom.) Hubn, F. Ocellée (éphyre), Ocellata[ pliai.) Fabr. F. Montagnarde (inélanlhie). Ocellata (c/V/am/). Treits. F, Ocellée (mélanlliie). OceUata[phal.-geom.)\Ànn. Borkh, Fuessl. lllig. Wien. Verz. Schiank. Lang, Verz. Gotze. Muller. Brahn», Hubn. F. Ocellée (mélanthie). Ocellée (mélanlhie). pi. 189 î-ii Ocellée {phal.) Encycl. F. Ocellée (mélanthie). Ocellée ( éphyre ). pi. 172 33 OcHRACÉE (cidarie). pi. 193 323 Ochracée [p/ial.) Encycl, F. Ochracée (cidarie.) OcHRACÉE (aspilale). pi. i^-S. ii4 Ocfiratd [p/ml.) Scop, F, Couleur d'ocre (acidalie). Ochreariu (acidalid). Treits. F, Couleur d'ocre (acidalie). Ochrearia [geom.^VLvxhn. F. Couleur d'ocre (acidalie). Ochreata [plial.-geoin.). Wien. Verz. lllig. Borkh. Gotze. Schrank. Fabr. P'. Couleur d'ocre (acidalie). Oculée (/'). Devill. F. Ocellée (mélanlhie). Olivaria [cidaria) Treits. F. Olive (eubolie). Olivata (geom.) Wien. Verz. Hubn. Hlig. Borkh. Lang, Verz. Gotze. Lasp. F. Olive (eubolie). Olive (eubolie) pi, i83 190 Omicron (éphyre). pi. 172 4® Omicron (phal.) Env\c\. F. Omicron (éphyre). KT SYNONYMIQUE. 583 Omicron {les quatre). Geoff, F. Omicron (éphyre). OmicTonnria [cabera). Treits. V. Omicron (éphyre). Omicronaria [phal.-gcom. ) Wien. Verz. Illig, Borkh. Esp. Hubn. Schrank. Gotze. V, Omicron (éphyre). Ondke ( niélanthie ), pi. 189 uC5 Ondée [phal.) Encycl. F. Ondée (mélanlhie). Ondulée (larentie). pi. 196 377 Ondulée (/'). Devill. F. Ondulée (larentie). Operaria (^geor?i.) Hubn. F. Ouvrée (gnophos). Orbicularia [cabera). Treits. F. Orbiculaire (éphyre). Orbicularia [georn. )Yiuhn. F. Orbiculaire (éphyre). Orbiculaire (éphyre). pi. 172 3S Orme (zérène de 1). pi. 18"] * 'il^i Orme [pital. de /'). Encycl. Latr. F . Orme (zérène de 1'). Ornata [idœd). Treits. F. Ornée (dosithée ). Ornata [geom ) Wien. Verz. Ulig. Gotze, Boikh, Scop. Rossi. Fabr. F. Ornée, (dosithée). Ornataria [geoni.) Esp. Hubn. F. Ornée, (dosithée). Oknée (dosithée). pi. 173. 4^ Ornée [pliai.) Encycl. F. Ornée (dosithée). Ornée (/'). Devill. F. Ornée (dosithée). Ossearia [geom.) Hubn. F. Couleur d'os (acidalie). Osseata [acidalia). Treits. F. Couleur d'os (acidalie). Osseata {phal.-geom.)\N\en. Verz. Illig, Borkh. Gotze. Fabr. F. Couleur d'os ( acidalie ). Ouvrée (gnophos). pi. 186 227 Paisible (larentie). pi, 2o3 4^7 Pale (acidalie). pi. 175 j'i Pâle ( phal.) Encycl, F. Pâle (acidalie). Pâlie [la). Devill. F, Pétrée (phasiane). Pallidaria [geom.) Hubn. F. Pâle (acidalie). Pallidaria [acidalia). Treits. F. Pâle, (acidalie). Pallidata [geom.) Wien. Verz. Illig. Borkh. Gotze. F. Pàl«^ (acidalie). Palumbaria [aspiUitcs), Treits. F. Plombée (phasiane] 584 I ABLF ALPHABÉTIQUE Palumbiirin (gcom.) Wieu, Verz. Illig. Schranck. Lasp. F. Plombée (phasiane). Paluinbcita [geom.) Hubn. V. Plombée (phasiane). Pantaria [zerene^. Treils. V. Frêne (zérène du). Pantaria [phal.-geom .) Linn, Fab. Gotze. Esp. Hubn. Wien. Verz. Illig. V. Frêne (zérène du), Pantherata (geom.) Borkh. J^. Orme (zérène de 1'). Panthère [la). Geoff. JT. Tachetée (vénilie). Parallèle (larentie). pi. ig6 383 Partagée (phasiane). pi. l8o i6o Parti tari a [geom.) Hubn. F. Partagée (phasiane). Patte d'oie [pliai, de la). Devill. /-". Ansérine (cidarie de 1'). Partitaria (/.»// y M 1 Q u i;, 587 Piirpuraria (aspilalcs). Treits. F. Pourprée (aspilate). Purpuraria [pliai. -geom.) Wien. Verz. Linn. lllig. Borkh. Fuessly. Laag, Veiz. Golze. 3Iuller. Hubti. Fab. Schrank. Naturf. Clerck. K. Pourprée (aspilate). Purpurine {pliai.) Encycl. f. Pourprée (aspilate). Pusaria (cflit'r«]. Treits. F. Virginale (cabère). Pusaria [pliai. -geom.) Linn. Wien. Verz. lllig. Horkh. Schrank. Fuessly. Lang. Verz. Golze. Mullt-r. lirahui. Schwarz. Esp. Fab. Berl. Wag. Nalurf. Rossi. F\ Virginale (cabère). Pusaria [pliai.) var. Berl.Mag. Naturf. r. Pustulie (cabère). Pusillaria [acidalia).Tre\\.s. f. Naine (dosilhée). Pusillaria (geom.) Hnbti. F. Naine (doàithée). Pusillata [geom.) lllig. Lasp. F, Naine (dosithée). Pusillata [larentia). Treils. F. Fillette (larentiej. Pusillata [phal.-geom.) Fabr. Borkh. lllig. Wien. Verz. Schranck. Golze. Lasp. Hubn. F. Fillette (larentie). Postulée (cabère) pi. 171 i4 Pustulée [là), Devill. V. Pusuilée (cabère). Pygmœaria [aciclalia). Treits. F. Pygmée (acidalie). Pygmœaria [geom.) Hubn. f^. Pygmée (acidalie). Pygmœata [larentia). Treits. F. Pygmée (larentie). Pygmceata [geom.) Hubn. /-". Pygmée (larentie). Pygmée (acidalie). pi. 175 84 E"ïGMÉE (larentie). pi. ao/J 480 Ptrale (cidarie) pi. 192 ."îo^ Pyraliata [cidaria). Treits ^'. Pyrale (cidarie). Pyraliata [plial.-geom.)Fah. AVien. Verz. lllig. Borkh. Lang^ Verz. Gotze. Hubn. F. Pyrale (cidarie). Quadrata [geom.) Fuessly F. Equestre (psodos). Quadrifasciaria [pliai.) Gotze. F. Equestre (psodos). Quadrifasciaria [cidaria) Treils. F. Quadrifasciée (euboliej. Quadrifasciaria [geom.) Wien. Verz, lllig. Linn. Borkh. Gotze. Muller. Lasp. F. Quadrifasciée (eubolie), Quadrifasciaria [geom.) Hubn. F. Rouillée (eubolie). 588 TA BLE ALPHARKTigUE Qiuulrifctsciata{geom.) Borkh. F. Effacée (lareiilie). Quadrifasciata [pliai.) Fabr. /'. Qiiadrifasciée (eubolie). QUADEIFASCIÉE (eubolic). pi. l83 X-ji^ Quadrijasciée [la). Devill. V. Quadrifasciée (eubolie). Quadripunctata [phal.) Golze. F. Ocracée (aspilate). Rapiécée (gnophos). pi. i85 'Hi Rayée [la). Devill. F, Triple raie (anaïle). Rayure à trois lignes [la). Geofl. f^. Triple raie (anaïle). Rechangée (acidalie). pi. i-jij g8 Rectangulaire (larenlie). pi. 2o3 460 Rectangulaire [la). Devill. F. Rectangulaire (larenlie). Rectangulata [phal.-geom.) Linn. Wien. Verz. lllig. Fabr. Borkh. Gotze. Muller. Lasp. Hubn. Clerck. F. Reclaugu- laire (larentiej. Rectangulata [phal.) Berl. Mag. Naturf. Gotze. F. Verdàtre (cidarie). Remutaria [georn.) Hubn. F. Rechangée (acidalie). Remutata [geont.) Borkh. V. Détournée (cidarie). Remutata [idœa). Treits. F . Rechangée (acidalie). Remutata [phal.-geom.) Linn. Wien. \ erz. lllig. Scliiank. Lang. Verz. Gotze. Hubn. /^. Rechangée (acidalie). Réseau [le). Devill. F. Barreeaux (strénie à). Respersaria [geom.) Hubn. F. Strigillée (cabère). Retialis [phal.) Scop. F. Barreaux (strénie à). Retournée (dosilhée), pi. 178 67 Rétrécie (anaïte). pi. 196 357 Reversata [idœa). Treits. F. Retournée (dosithée). Riguata [acidalia). Treits. F . Sillonnée (larentie). Riguata [geom.) Hubn. F. Sillonnée (larentie). RippERT (phasiane de), pi. 180 i5y Rippertaria[phasiane). Mihi. /'. Rippert (phasiane de). Rivata [cidaria). Treits. F. Riveraine (iiiélanippe). Rivata [geom.) Hubn. F, Riveraine (inélanippe). Riveraine (mélanippe). pi. igi 296 Rivulata [ocidalia). Treits. F. Coupée fiuclanipiK-), ET SYISrONYMlQUE. 689 Ri(>ulnta{phal.-geom.)yVïen. Verz. Illig. Hubn. Goize. Lasp. f^. Coupée (mélanippe). Hhaninata [acidalin). Treits. F. Nerprun (larentie du). Rhamnnta [phal.-^eoni.) Fabr. Illig. Wien. Verz. Borkh. Schrank. Gotze. Hubn. F. Nerprun (larentie du). Rompue (cidaric). pi. 191 827 Ronce (mélanlhie de la), pi. 188 'i54 Ronce {pliai, de la). Encycl. F. Ronce (mélanlhie de la). Rougie [la). Devill, F. Rougeâtre (acidalie). Ro.iearin {aspilales). Treits. F. Rosée (aspilate). Rosée (aspilate). pi. 178 12.3 RouGEATRE (acidalic). pi. i-jô 94 RouGEATRE (cidarie) . pi. 194 .'Î4^ Rougeâtre [phal.) Encycl. F. Rougeâtre (cidarie). Rougeâtre [la). Devill. F, Rougeâtre (cidarie). RouillÉe (mélanthie). pi. 188 .261 RouiLLÉE (eubolie). pi. i8>i 181 RoussATRE (cidarie). pi. 198 324 Roussâtre [phal.) Encycl. F. Roussâtre (cidarie). Rousse [la). Devill. F. Oblique (chésias) . Rousse (acidalie). pi. 175 76 Ruban fauce [le). Devill. F. Equestre (psodos). Rubidata [cidaria). Treits. F. Rougeâtre (cidarie). Rubidata {phal.-geom.) Fabr. Borkh. Illig. Lang , Verz. Wien. Verz, Gotze. Hubn, F. Rougeâtre (cidarie). Rubiginata [zerene). Treits. F. Rouillée (mélanthie). Rubiginata [phal.-geom.) Fabr. liiig. Wien. Verz. Gotze. Hubn. F. Rouillée (mélanthie). Rubiginata [phal.) Berl. Mag. Naturf. Gotze. F. Rougeâtre (acidalie). Rubricaria [acidaria). Treits. F. Rougeâtre (acidalie). Rubricarin [gcom.) Hubn. F. Rougeâtre (acidalie). Rubricata [geom.-phal.) Wien. Verz. Illig. Borkh. Gotze. Fabr. F. Rougeâtre (acidalie). Rubrociliata [phal.) Gotze. F. Flagellée (pellonie). Rubro-Jasciata [phal.) Berl. Mag.' Naturf. Gotze. T. Fla- gellée (pellonie). f)(^() TA. BLE AL PH A.BÉTIQU fi Rujaria («r/V/a/<«). Treits. F. Rousse (acidalie). Rufaria (gconi.) Hubn. F. Rousse (acidalie). liufnta (^phal.) Fabr. Golze. V, Oblique (chcsias). Rupcstrnta (^ficidalia). Traits. F. Rupestre (larenlie). Rupestrata (^phal.-gcom.) Fabr. Illig. Borkh. Gotze. Wien, Verz. Hubn. F. Rupestere (larentie). Rupestre (larenlie). pi. 201 4^8 Ruptata (c/V/ûm/). Treits. F. Rompue (cidarie). Ruptala (g't'o/n.) Hubn. F. Rompue (cidarie). Russata [cidarid). Treits. F. Roussàlre (cidarie). Russata (jj/ial.-geoni.) Wien. Verz. Borkh. Gotze. Illig. Hubn. /'. Roussàlre (cidarie). Ritsticata [acidalia). Treits. F. Rustique (dosithée). Rusticata [phaL-geom.) Hubn. Wien. Verz. Hlig. Borkh. Gotze. Fab. F. Rustique (dosithée). Rustique {lu). Devill. V. Rustique (dosithée). PiUSTiQUi: (dosithée). pi. 1^4 5l Sabaudiata [larentiii). Mihi. V. Savoyarde (larentie). Sablée (phasiane). pi. 181 i5i Sacraria [aspilates). Treits. F. Sacrée (aspilate). Sacraria {phal.-geom.) Liun. Borkh. (iolze. Rossi. Hubn. Fabr. Apiil. F. Sacrée (aspilate). Sacrée (aspilate). pi. 178 19.1 Sacrée {la). Devill. V. Sacrée (aspilate). Sagittata [cidaria). Treits. F. Sagiftée (cidarie). Sagittata [phal.-geom.) Fabr. Borkh. F. Sagittée (cidarie). Sagittée (cidarie). pi. igS 3i5 Salicaria (acidalia). Treits. P''. Saule (eubolie du). Salicata [geom.) Hubn. F. Saule (eubolie du). Salie [la). Devill, F. Couleur d'os (acidalie). Sambucaria [acœna) Treits. F. Sureau (uraptérix du). Sambucaria [phal.-geom.) Linn. Fab. lllif^. Wien. Verz. Borkh. Degeer. Fuessly. Schrank. Lang, Verz. Gotze. Berl. Mag. Nalurf. Rrahm. Schwarz. Esp. Hubn. /'.Sureau (uraptérix du). ET SVNONYMIQIJE. 69! Sunguinaria [gcon.) Esp. /'. Sacrée (aspilate). Sans TACHE (cléogènc). pi, 180 ia3 Sapin (larenlie du), pi. 204 474 Sartata [gnophos). Treits. V. Rapiécée (gnophos). Satinée (corycie]. pi. 188 il^% Saule (eubolie du), pi. i83 igS Sautoir (sione en), pi, 20g 64» Savoyarde (larenlie) pi, 196 Sto ScABiEUSE (larentie de la), pi. -loi 444 Scabiosata [phal.-geom.) Borkh. V. Scabieuse (larenlie de la), Scabrnria [cicidalia). Treils. F. Apre (eubolie). Scabrata {geoin.") Hubn. F. Apre, (eubolie). Scripturaria [genni.) Wien. Verz, Illig. Golze. F. Écrite (la- rentie), Scripturata [(icidalia). Treits. 7 . Écrite (larentie). Scripturata {^georn,^ Hubn. f . Ecrite (larentie). Scutularia (p/iasianc). Rambur. P^. Ecussonnée (phasiane). Scutularid (geum). Hubn. F. Truie (dosithée). Scutularia [idœa). Treits. F. Ecussonnée (dosithée), Scutulata [pliai. -gcorn.) Vf XQix. Verz. llIig. Borkh. V. Ecus- sonnée (dosithée). Scutata [vhal.) Fabr. F, Ecussonnée (dosithée). Sericearin{alcis). Curtis. /'. Soyeuse (larentie). Scriceata [acidalia). Treits. F. Soyeuse (larentie). Sericeata [geoin.) Hubn. V. Soyeuse (larentie). Serotinaria [gnophos), Treits, V. Tardive (gnophos). Serotinaria [georii.) Hubn. f. Tardive (gnophos). Serrata [phal). Berl. Mag. Naturf, Gotze. T. Ondulée (lar.'» Sertata {acidalia). Treils. f^. Approchante (amathie), Sertata [georn). Hubn, F. Approchante (amathie). Sexalata [acidalia). Treits, F. Six ailes (amathie à). Sexalata [geom.^ Hubn. F. Six ailes (amathie à), Signata [pliai.] Scopol, F, Centaurée (larentie de la). Si laceata [cidaria). Trehs. F. Ochracée (cidarie). Silaceata [geom.) Hubn, Wien. Verz. Illig. Gotze, Lasp. T . Ochracée (acidalie). 5^1 TABLE ALPHABÉTIQUE Sillonnée (acidalie). pi. 177 loG SiLLONNtE (larentie). pi. ipK S-jg Sinuata (zerc/ie). Treits. F. Sinuée (cidarie). Siniiata {phal.-geom.) Wien. Verz. Gotze. lllig. Hubn. V. Sinuée (cidarie). Sinuée (cidarie). pi. 194 348 Siterata [ph.) Berl. Mag. Nalurf. Gotze. V. Perroquet (lar.). Six ailes (amalhie à), pi. 2o5 49' Six ailes [les). Devill. V. Six ailes (amathie à). Six ailes {pliai. «). Degeer. Encycl. Lalr. V. Six ailes (ama- lhie à). Sobrinata [larentia). Treils. /^. Cousine (larentie). Sobrinata [geom.) Uabn. F. Cousine (larentie). Sociata {jgeom.) Borkh. F. Alchémille (ménalippe de 1'). Sociata [ph-) Fabr. Devill. F . Fauve (cidarie). SoEim (cidarie). pi. 19/J 335 Sordida {pli.) Cyrill. F. Blanche (sione). Sororiata (cid.) Treits. V. Sœur (cidarie). Snroriata [geont.) F. Sœur (cidarie). Soufrée {ph-) Latr. F. Sureau (uraptérix du). Soufrée à queue [la). Geoff. F. Sureau (uraptéris'du). Souris (la). Devill. f^. Euphorbe (minoade 1'). Soutenue {Ut). Devill. F. Ponctuée (éphyre). Soyeuse (larentie). pi. 201 , . 4^4 Spadiccaria (geo/«.) Wien. Verz. llli;;. Borkh. Gotze. Lasp. F. Rouillée (eubolie). Sparsaria [geom.) Hubn. F. Mouchetée (larentie). Sparsnta {tarent.] Treils. F. Mouchetée (larentie). Spartiata [ches.)T\e\\&. F. Genêt (chésias du). Spartiata [ph.-geom.) Fabr. Borkh. FuessI. Schwarz. Hubn. F'. Genél (chésias du). Stnphyleata {ph.) Scop. Devill. F. Marginée (mélanippe). Stapliylier{pli, tlu), Devill. F. Marginée (mélanippe). Strinria {gcom.) Hubn. F. Pustulée (cabère). Strigaria {ncid.) Treits. F. Sillonnée (acidalie). Slrigaria (geo/n.) Hubn, F, Sillonnée (acidalie).^ teT s Y NONYM IQIE. 5q3 Slrigala {ph.) Scoji. V. Viii^inale (caljcn). Strigilaria [gconi.) Hubn. /'. Etrille (acidaliej. Strigilala [ennoinus). Treits. ['. Élrilip (acidalie). Stiigilnta [ph.-geom.) Wien. Verz. lllig. Scluaiik. I.asp. Gotze. F. Étrille (acidaiie). Strigillnria {cabcra). Treits. F. Strigillée (cabère), Strigillarin [gcom.]. Esp. F. Strigillée (cabère). Strigillée (cabère). pi. 171 y Strobilatn {larcrit.) Treits. F. Sapin (larentie du). Slrohilata [geom.) Borkb. Hubn. F. Sapin (larentie du). Siihnotntn {larcnt.) Treits. F. Peu marquée (larentie). Subnotata [gcom.) Hubn. F, Peu marquée (larentie). Substituée (larentie). pi. 202. . /^48 Succcnturiata [lareiit). Treits. F. Substituée (larentie). Saccenturiata [ph.-geom.) Linn. Fabr. lllig. Wien. Verz. Clerck. F. Substituée (larentie). Saccenturiata {ph.-geom.) Borkb, Schrank. Berl. Mag. Gotze. Lasp. Brahm. Schwarz. V. Centaurée (larentie de la). Suffumata [ciel.) Treits. F. Enfumée (cidarie). Suffumata [geom.) Wien. Verz. lllig. Gotze, Hubn. T. En- fumée (cidarie). Sureau [ph. du). Devill. Walckenaêr. Encycl. J\ Sureau (uraptérix). Sureau (uraptérix). pi. 18/4 iqq Suspendue (éphyre). pi. 172 35 Suspendue [la). Devill. F. Suspendue (éphyre). Suspendue [la pli. à f/f/jia/.) Degeer. V. Suspendue (epli ). Sylvata [acid.) Treits. F. Sylvestre (larentie). Sylvata [geom.) Hubn. F. Sylvestre (larentie). Sylvatn [ph.) Scop. F. Orme (zérène de 1'). Sylvcstraria [gcotn). Hubn. F. Sylvestre (acidaiie). Sylvestrata [cabera). Treits. F, Sylvestre (acidaiie). SjU'CStrata [geom). Borkh. F. Sylvestre (acidaiie). Sylvestre (larentie). pi. lyS {^^•l SvLVESTRK (acidaiie). pi. 177 108 Tachée (caVjcre). pi. 171 iG Lépid. VIII. NocTiKNEs, y. l"Partie. 38 694 TABLE ALPHABÉTIQUE Tachée [pli.) Encycl. /', Tacliée (cabère). Taches {ph. à deux). Encycl. V. Bi-maciilée (corycie), Tachktée (vénilie). pi. 18"^ al^lî Taminaria (jgeom.) Hubn. /^. Bi-maculée (corycie). Taminata [zerene). Treits. V. Bi-raaculée (corycie). Tnminata {geom.) Wien. Verz. Illig. Gofze. Borkh. I.aiig, Verz. V. Bi-maculée (corycie). 'I'année (gnophos), pi. i85 210 Tardive (gnophos). pi. 184 • 219 Teinte (cléogène). pi. 180 \l\\ Tcmeroria [geom.) Hubn. /'. Satinée (corycie). Temerata {^zerene), Treits. F. Satinée (corycie). Temerata {jgeom.) Wien. Verz. Borkh. Illig. f. Satinée (corycie). Tenebraria {geom). Esp. F. Menaçante (psodos). rÉNÉBREUSE (gnophos). pi. 1 84 2o5 Tenuiata [geom.) Hubn. J"^. Valériane (larentie de la), Tersata (acid.) Treits. F. Essuyée (larentie). Tcrsata [geom.) Wien. Verz. Illig. Gotze. Hubn. F. Essuyée (larentie). TibialctUi {psodos). Treits. F. Bas blanc (lanagre). Tihialata {geom). Hubn. F. Bas blanc (tanagre). Tibinlc {geom.) Esp. F. Bas blanc (tanagre). Tibiaria {ph.). Rambur. F . Tibiée (cléogène). TiBiÉE (cléogène). pi. i8o \l^'S Tilleul {ph. du). Devill. F. Perroquet (larentie). i Tinctaria {geom). Hubn. F. Teinte (cléogène). Ton'firia {psodo. au lieu de Fuyer, lisez : Freyer. Page 4/8, Synonymie, ligne 3, au lieu de Geometra-Phal. (pH. Pusii.LA, Usez : Pual-Geometba pusillata. Page 495, Synonymie, ligne 2, au lieu de fig. g, lisez : n" 9, el ligne 3, au lieu de n" 9, //vrr : fig. {89. c^ .vV^