ars THRHES FR x + vers HRNAMNE oo HARHENARE KA EN es are Le 3 Q + nes NN RLEHMENPOR ns A EXT DC te ! I ni HE US Ce ss cEEt rs es ass 6 Le Le TAPER PETER R EU . : Php len ROUTE QUEUE ER ARE TOOLS HAT OSEO ns date Eee He ae sue Has ne SRE SES eo es est aetes De ) ü RAR EST nie aus one Rs DEN x rt MINE Re TONER es cs SP est & NN CRETE Re CRU Le ee: Se Te à & Re nice ; tte Pr (ee KN buses ses ee 4 (24929 CONRAD Lee ete CHINE 1? NOR ee Ses (éetore RRQ Ee (CES x Lx} À > » LOC à 6960 (262 pes Von) ONE, se +75. te « Eat uese 1e te C4 Sete 21970) Ports Le eee Q + ie » Frèe (se nee PE à tre desaees ROSES Ke ex û , (ae RAS tite RER Les Pro RE pes es ee NT te ?, 74! , 1 Eee ee nsc e ose to DEEE 0) es pente À NET es vs a aan et eee DAS ï aise TPE ENT EDS Nes NAS 108 o Ce Eess As ce sas Metro ue , K se # she prier + ses ÿ. a 2 is cs " < MEN ns . ‘4 cer OUR) ty} » d te fa) Eee eu Pa ? % (ou ARR RES sn rt TRRRRNETENES ER us PENSE CO. , Go SE a Ses ELU veu Let Co À de ie RE & ! Pr REUS Fe oX ty re % RL ? POMPES ? 4 ea QUE Dr PER *: x on “+ e RARES 11e SEX HET HISTOIRE PHYSIQUE, NATURELLE ET POLITIQUE DE MADAGASCAR. PARIS, © LIBRAIRIE HACHETTE ET C, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79. HISTOIRE PHYSIQUE, NATURELLE ET POLITIQUE MADAGASCAR PUBLIÉE PAR ALFRED GRANDIDIER. VOLUME XX. HISTOIRE NATURELLE DES HYMÉNOPTÈRES PAR HENRI DE SAUSSURE. PARIS. IMPRIMÉ , PAR AUTORISATION DE M. LE GARDE DES SCEAUX, À L'IMPRIMERIE NATIONALE. M DCCC XC. SMITHSON7 HS MAR 0 4 1987 AVANT-PROPOS. Dans le travail qui suit, j'ai cherché à réunir tout ce que lon connait jusquà ce jour de la faune hyménoptérologique de Mada- g'ascar. À la collection formée par M. Alfred Grandidier, et à celle du Muséum de Paris où existent plusieurs types de Brullé, je n'avais à ajouter d'abord qu'un certain nombre d'espèces que je possède dans ma propre collection, et qui proviennent en partie du cabinet de feu M. de Romand. D'importants suppléments me sont venus par la suite des musées de Berlin et de Hambourg. Une belle série d'espèces a été mise à ma disposition par MM. Oberthür, de Rennes, qui, animés du zèle le plus éclairé pour la science, se sont créé un musée particulier d’une véritable importance. Je dois plusieurs espèces à l’obligeance de M. Ed. André, dont le nom est si avantageusement connu par le Species des Hyménoptères d'Europe et dont les collections sont pré- cieuses pour les entomologistes s'occupant de cet ordre d'insectes. Quelques types que j'ai eu l’occasion d'étudier au Musée britannique, d'autres peu nombreux pour lesquels j'ai dû m'en tenir à la des- cripüon des auteurs, ont complété ces matériaux. n HYMÉNOPTÈRES. Qu'il me soit permis ici d'exprimer mes plus sincères remercie- ments à MM. Oberthür, à M. André, à M. le D' Dewitz, conservateur du cabinet entomologique de Berlin, et au professeur Kraesselin, directeur du musée de Hambourg, pour les communications que Je viens de mentionner et qui m'ont été du plus grand secours. Les faunes de File de la Réunion et de Pile Maurice présentant plus d’un trait commun avec celle de Madagascar, Je n'ai pas cru devoir exclure de mon travail les espèces originaires de ces îles, car il est constaté que plusieurs d’entre elles habitent aussi Madagascar et il y a toute probabilité que la plupart y seront trouvées par la suite. Malgré l'étendue des matériaux que J'ai pu réunir, je ne prétends point donner ici une Monographie des Hyménoptères de Madagascar. Les insectes de cet ordre sont partout si nombreux qu’en Europe même on est loin de les connaitre tous et on peut dire que dans les pays exotiques, les types les plus communs seuls sont tombés sous la main des chasseurs; à part l'Amérique du Nord, où les recherches ont été poursuivies assidèment, on ne saurai se faire d'illusion sur les lacunes énormes qui subsistent encore dans notre connaissance des genres exotiques de chaque région. En ce qui concerne Madagascar, un fait nous a surtout frappé sous ce rapport, c’est que, parmi les insectes qui ont passé sous nos veux, il ne s’est rencontré que deux représentants de la grande divi- sion des Hyménoptères phytophages : un Urocéride et un Gynipside, landis que la famille des Tenthrédinides n’en à fourni aucun. Il n'est cependant guère admissible que ce groupe fasse défaut à Madagascar, puisque la faune hyménoplérologique de cette île offre dans ses traits généraux une conformité parfaite avec celles des autres continents du AVANT-PROPOS. ui vieux monde. De pareilles lacunes dans nos collections ne peuvent, jusqu'à nouvel ordre, être considérées que comme purement fortuites et permettent de se rendre compte de ce que nous ignorons encore en ce qui concerne les insectes de l’ordre qui fait l'objet de ce mémoire. Quelque incomplet que soit cet essai, il formera toutefois une pre- mière base donnant un aperçu de la faune de Madagascar et servira de cadre pour l'établissement d’une monographie proprement dite. Le nombre des espèces décrites est du reste suffisant pour mettre en lumière le caractère de la faune hyménoptérologique malgache, sil ne l’est pas encore pour permettre de juger exactement de l'étendue de cetle faune, de son rayonnement et de ses attaches avec celles des autres parties de l'hémisphère oriental. COUP D’OEIL SUR LA FAUNE HYMÉNOPTÉROLOGIQUE DE MADAGASCAR. L'étude des matériaux précités suffit pour montrer que l’ordre des Hyménoptères ne revêt nullement sur le sol madécasse une phy- sionomie extrèmement saillante et tranchée, telle que celle qui dis- üingue la faune des Vertébrés et notamment celle des mammifères de la mème région. D'une part, en effet, les Hyménoptères qui appar- üennent en propre à l'ile de Madagascar paraissent peu différents de ceux qui habitent les diverses parties de l’ancien continent. En second lieu, si la faune malgache, en ce qui touche ces insectes, participe sans aucun doute de celle de la zone indienne, elle se relie bien plus iv HYMÉNOPTÈRES. nettement encore à la faune du continent africain, contrairement à ce qui s’observe dans certains groupes des animaux supérieurs. Enfin, si l'on considère ce qui est de l'empreinte locale, on constate que le degré de singularité propre aux Hyménoptères de Madagascar est incomparablement moins prononcé qu'il ne l'est par exemple en Australie ou sur le versant oriental des Andes méridionales; on pour- rait même dire qu'il est nul, s'il ne se manifestait sous la forme d’une livrée parüculière dans la tribu des Guèpes sociales et dans celle des Scoliens, comme il sera dit plus loin. 1. ESPÈCES. Parmi les espèces sur lesquelles on est renseigné, les unes, et c'est la majorité, paraissent être parüculières à Madagascar; les autres appartiennent à la faune africaine; quelques-unes, mais en moins grand nombre, à la faune indienne. Ces dernières rentrent pour la plupart dans la catégorie de celles qui sont pour amsi dire cosmopolites entre les limites des régions chaudes de l'ancien conti- nent el qui par conséquent s'étendent aussi bien sur l'Afrique que sur l'Asie et sur les iles de l'océan Indien; tels sont le Polistes he- brœus, le Pelopeus cæruleus, VAmpulex compressa et autres; 1l est tout naturel que ces espèces se rencontrent à Madagascar, puisque celle ile se trouve placée sur le parcours même de l'aire de dispersion géographique qu'elles ont suivie. Un grand nombre d'espèces sont encore trop peu connues dans leur distribution géographique pour qu'il soit possible de rien pré- ciser à leur égard et de décider en particulier si telle espèce mal- gache est spéciale à l'ile ou si telle espèce africaine n’habite pas aussi Madagascar. AVANT-PROPOS. V La présence de types indiens dans File vient, comme tant d’autres faits, à l'appui de la supposition qu'il a dù exister un pont reliant Madagascar à l'archipel asiatique. Quant aux espèces africaines, elles peuvent avoir été importées peu à peu par des accidents divers (ou- ragans !, objets flottants), et enfin, depuis la présence de lhomme, par les embarcations qui ont circulé entre l’île et la côte voisine. Les voies du commerce maritime, qui ont existé de toute antiquité dans l'océan Indien et qui remontent à une époque préhistorique, sont devenues de nos jours une cause parfaitement appréciable de trans- lation d'espèces. Les Hyménoptères étant surtout des insectes assez vagabonds, et les femelles fécondées de nombreuses espèces ayant habitude d'hi- verner dans les lieux retirés, sous les écorces, dans les interstices des ais, où parmi les marchandises, il arrive continuellement que des indi- vidus se trouvent apportés par les vaisseaux dans un autre contient. C’est sans doute de cette façon que presque loutes nos Vespa euro- péennes se sont répandues dans l'Amérique du Nord, en particulier la Vespa crabro qui fut caplurée aux États-Unis pour la première fois en 1852°. C’est probablement aussi grâce à des transports de ce P ! En 1872, immédiatement après la d’un vol infiniment puissant (on sait que grande éruption du Vésuve, j'ai trouvé les les abeilles luttent de vitesse avec les pi- bords du cratère de ce volcan littéralement couverts de gros cureculions, les uns morts, les autres encore vivants. Comment ces my- riades de lourds coléoptères si réfractaires au vol avaient-elles pu se transporter de la plaine en un lieu aussi élevé, qu'empestaient les vapeurs acides? Probablement par de violents courants d’air ascendants, déter- minés par l'aspiration de la colonne érup- tive. Les Hyménoptères, insectes légers et geons), doivent à plus forle raison pouvoir franchir de grandes distances, surtout lors- qu'ils sont entraînés par un vent violent, On a vu tomber en mer, à 1,200 milles des côtes, des vols d’Acridium, insectes fort lourds comparés aux Hyménoptères. ? En 1856, je vis en Pensylvanie les premiers individus de celte espèce re- cueillis en Amérique. Les gens de la cam- pagne ne connaissaient point encore ce vi HYMÉNOPTÈRES. genre que la faune malgache se trouve renfermer quelques espèces propres au bassin méditerranéen, telles que la Vespa orientalis, et même d’autres qui sont propres à l'Europe centrale, telles que l'Am- mophila sabulosa', où des espèces d'origine américaine, telles que le Sphex ichneumonea. Aussi le passage dans l'île malgache de nom- breuses espèces africaines actuelles n’a-t-1l rien que de fort na- turel?. Il ne serait pas possible, dans l'état actuel de nos connaissances, de décider si cette immigration d'espèces africaines modernes ne date que d’une période récente ou si elle remonte en plus grande partie à une époque beaucoup plus ancienne, dans quelle mesure elle est due à l'influence de l’homme, et dans quelle proportion les espèces africaines fisurent à côté des espèces autochtones dans la composition de la faune malgache. On voit par ce qui précède que la faune des Hyménoptères est formée à Madagascar d’un mélange d'espèces portant des étiquettes géographiques multiples et que, sur cette donnée, on peut diviser en plusieurs catégories. L'étude des espèces connues jusqu'à ce jour donne lieu au groupement suivant : 1° Espèces qu’on peut regarder comme spéciales à Madagascar”. Il est évident que l'insecte ou ses œufs y sont arrivés avec des mottes de terre em- frelon, que tout le monde connaît et re- doute dans les contrées qu'il habite, preuve que son apparition dans le nouveau monde était alors de date toute récente. ! Des insectes incapables de voler ont également été transportés à de grandes dis- tances, et cela d'une manière toute passive. Ainsi la Gryllotalpa vulgaris d'Europe se rencontre aujourd'hui dans l'ile de Java. ployées dans le transport des plantes euro- péennes. 2? Le Pompilus Zelleri s'est trouvé dans l'ile de la Réunion. 5 Ou espèces connues depuis longtemps, et n'ayant jamais été rencontrées en dehors de l’île. AVANT-PROPOS. vil — Ex. : Æumenes reoina. — Odynerus melanus. — Belonogaster Guerini. — Scolia oryctaphaga. — Es Romandi et autres ana- logues ". — Probablement diverses lcaria et divers Belonogaster, etc. 2° Espèces jusqu'à présent connues seulement à Madagascar, mais dont plusieurs pourront se retrouver en Afrique ou dans l’ar- chipel Indien. — Nous rangeons dans cette catégorie le plus grand nombre des espèces décrites comme nouvelles. 3° Espèces vivant actuellement sur la côte orientale de l'Afrique, et qu'il faut considérer comme immigrées à Madagascar durant la période la plus récente. — Ex. : Eumenes tinclor (espèce répandue dans toute l'Afrique chaude). — Scoha ruficornis. — Elis thoracica. — Xylocopa olivacea. — Megachile denticulata. — Belonogaster Junceus. l° Espèces identiques à celles de la faune indienne. — Ex. : Ay- locopa æstuans. — Mepachile rufiventris. — M. lanatu. — M. ds- juncta. —- Scolia hirtella. — Rhynchium abdominale. — Pronœus splendidus, etc. 5° Espèces du bassin méditerranéen, probablement transportées. — Ex. : Vespa orientalis. — Stizolarra tridentata et ruficornis. — Ammophila sabulosa. — (Pompilus Zelleri.) 6° Espèce américaine. — Sphex ichneumonea (se trouve aussi dans le sud de lAfrique). 7° Espèces cosmopolites entre les limites de l'Asie et de l'Afrique. ! Voir plus loin la série des espèces décrites dans ces divers genres. Hyménoptères. B LMPBIMERIE NATIONALE. &t virt HYMÉNOPTÈRES. — Ex. : Polistes hebrœus. — Pelopeus violaceus. — P. spirifex. — Chlorion lobatum. — Ampulex compressa. — Es thoracica, etc. 8° Espèces pouvant passer pour des variétés malgaches d'espèces très répandues. Elles se rencontrent surtout dans les groupes où l'espèce est à un haut degré sujette à des variations dans sa livrée, particulièrement dans les Vespides sociaux. — Ex. : Polistes incertus (peut-être dérivé du P. stioma des Indes). — P. albocinctus (dérivé du P. marginalis). Dans celle même catésorie rentre lPApis unicolor, qui n’est peut- être qu'un dérivé de PApis mellifica. — Faut-il considérer ces in- sectes comme de véritables espèces ou seulement comme des variétés locales? On ne saurait le dire; tout dépend du sens qu’on donne au mot espèce 2 Les espèces d’importalion récente subirent sans doute à Mada- 1 On est sans cesse obligé de se servir du mot espèce qui n'a jamais élé défini. De là une prande incertitude dans la valeur des appréciations en matière de faune. Wallace considère comme espèces les va- riétés fixes qui apparaissent dans certaines iles, et c'est peut-être à ce point de vue qu'il conviendrait de se placer dans l'étude de la faune de Madagascar. En effet, si l'entité que nous nommons espèce est chose plastique, chaque espèce n'existe qu'en vertu du milieu ambiant où elle a pris naissance ; elle se modifie avec ce milieu et reste fixe tant que ce milieu ne change pas. Or les variélés (ou espèces naïssantes) qui se sont formées dans une île, se trouvant enfermées entre des limites infranchissables, restent soumises à des influences locales toujours identiques et ne se modifient point. De par limpossibilité du retour au type, tant que l'ile reste ce qu'elle est, elles consti- tuent une espèce réelle de la faune insu- laire. La question résolue de la sorte parait assez claire en théorie, mais dans lappli- cation du principe la difficulté se trouve seulement reculée, car on voit aussitôt sur- oir la question du degré de modification qui permettra de considérer lelle forme insulaire comme devant constituer une es- pèce. En fin de compte, on retombe tou- jours dans la fluctuation des appréciations personnelles, et l’on est obligé de ne plus envisager la fixation des limites de l'espèce que comme une affaire de goût el de saine appréciation de la part de l'auteur. AVANT-PROPOS. x gascar des modifications appréciables dans un laps de temps plus ou moins long, avec tendance à former des espèces insulaires dans le sens qui vient d'être mdiqué en note, et l'étude de ces changements, si elle est poursuivie avec attention, pourra fournir des données inté- ressantes sur l'influence qu’exerce le sol de cette île sur les carac- tères extérieurs des insectes. Sous ce rapport, les destinées de la Vespa orientalis (seule Vespa encore trouvée à Madagascar) don- neront lieu peut-être dans l'avenir à de curieuses observations". 9° Espèces communes aux îles Mascareignes et à Madagascar : Celles-ci sont relativement assez nombreuses, eu égard à la pau- vreté de la faune de ces îles. — Ex. : Megachile disjuncta. — M. hova. — Pison argentatus. — Iphiaulax didyma. — Coccygidium luleum. — Evama Desjardinsi, ete. 10° La faune des îles Mascareignes se compose : a. De rares espèces autochtones : Odynerus silaensis. — Elis rufa. — ?Chrysis lusca. — ?Bassus venustulus. — ?Ichneumon silaensis, etc. ; b. D’espèces indo-africaines : Polistes hebrœus. — Ampulex com- pressa. — Pelopeus violaceus, etc. : c. De quelques espèces indiennes : Mopachile disjuncta. — Ody- nerus trilobus, etc. ; ! Le genre Vespa est très instructif au point de vue de la question des modifica- tions géographiques de l'espèce auxquelles nous faisons allusion. L’exposé de sa disper- sion géographique ancienne et moderne, mise en regard de l'apparence de ses es- pèces, peut jeter quelque jour sur la ma- nière dont se forment les faunes locales. Nous en faisons donc l’objet d’une note qui, trop longue pour prendre place ici, a été renvoyée à la fin de ce chapitre. (Voir plus loin, p. xvr.) x HYMÉNOPTÈRES. d. D’espèces malgaches, surtout parmi les Jchneumonides, mais les espèces reconnues comme étant spécialement malgaches, c'est-à- dire étrangères à l'Asie et à Afrique (Eumenes repina, Rhynchium madecassum, Polistes madecassus), y font défaut, ce qui amène à penser que les espèces présumées spécialement malgaches qu'on y retrouve ne sont peut-être pas exclusivement malgaches, mais propres aussi à l'Inde ou à PAfrique. Le genre Jcaria, qui est si richement représenté dans les ré- gions indiennes, dans le sud de PAfrique et à Madagascar, ne sy retrouve pas, non plus que le genre africo-malgache Belonogaster ; e. De quelques espèces européennes importées : Pompilus Zelleri. —— Shizolarra tridentata ci-dessus citées. 2. GENRES. Les senres un peu nombreux en espèces ont dans Îles Hyméno- ptères un caractère assez cosmopolite; ils se retrouvent en Asie, en Afrique et même pour la plupart en Europe, à part ceux qui ne se. rencontrent qu'entre les tropiques ou sur leurs confins, en y com- prenant l'Afrique méridionale sur laquelle se prolonge la faune tro- picale. Il est vrai que nous avons été conduit à créer un certain nombre de genres nouveaux, mais qui pourrait dire que ces genres ne se re- trouvent pas en Afrique ou en Asie, particulièrement en ce qui con- cerne le groupe si peu étudié encore des Hyménoptères térébrants? l'est d'ailleurs bien difficile d'imposer des limites définies aux divisions dont on forme des genres. Plus on les fera étroites et plus il y aura de chance pour qu'elles soient localisées dans le sens AVANT-PROPOS. x géographique; tout dépend, sous ce rapport, de la manière dont on les découpera. Il n'est donc possible d'indiquer aucun fait précis quant au carac- tère des genres malgaches, au moins dans l’état actuel de nos con naissances. Tout ce qu'on peut dire, c'est que ces genres ne se séparent par aucun caractère frappant des genres de l’ancien cont- nent, et qu'ils n'offrent rien de remarquable comme particularité des formes. Quant aux genres nouveaux, ce sont pour la plupart des subdivisions de genres déjà connus, tels que Oryssus, Bracon, Pimpla, ete., mais non des types assez à part pour être à nos yeux les restes d’une faune spéciale". Gomme genre exclusivement commun avec un autre continent, il faut signaler le cenre Belonogaster, lequel, spécial à l'Afrique aus- trale, et de formes très frappantes, est également représenté abon- damment à Madagascar, EMPREINTE LOCALE. IL est des contrées qui semblent imprimer aux espèces de leur faune, au moins dans certains groupes zoologiques, un cachet parti- culier, capable de faire deviner à première vue la provenance de ces espèces, Toutes Les familles d'animaux ne paraissent pas également aptes à receyoir cette empreinte locale : les unes ne sont guère influencées sous ce rapport, et leurs espèces conservent dans toutes les régions de notre globe à peu près le mème facies; dans d’autres, plus ancien- nement dispersées, ou plus plastiques, les espèces prennent de ré pion à région une physionomie différente. 1 Voir cependant le genre Thrincostoma. x HYMÉNOPTÈRES. Paroni les Hyménoptères, c’est surtout la famille des Vespides qui offre ce caractère de plasticité, et elle ne offre nulle part d’une ma- nière plus remarquable que chez les Guèpes solitaires. Ainsi, sur le versant occidental des Andes (Chili, Pérou, etc.), les formes s’apla- üssent; le corps est noir, velouté, hérissé de longs poils, chargé d'or- nements blancs ou d’un blanc soufré (Odynerus vespiformis, O. la- biatus, O. humerahs, O. arcuatus, etc.) ‘. Dans les régions tempérées de l'hémisphère boréal, le corps est lisse, de couleur noire, orné de bandes d’un jaune soufre. Ce type subit un changement dans le centre des États-Unis, le noir passant au roux, et sur la côte ouest, le roux passant souvent au jaune pâle. Le passage au roux s'observe aussi en Abyssinie pour les espèces du nord de Afrique. Dans les régions australiennes, les Guêpes solitaires passent vo- lontiers au rouge brique et prennent un aspect velouté. À Madagascar, je ne trouve, en fait de caractères de cette catégorie, que ceux qui se font sentir dans la livrée de certains genres. 1° Genre Jcaria. — Ge genre appartient à la tribu des Guèêpes sociales. Ilest répandu sur les Indes, l'archipel asiatique, les régions australiennes et sur lAfrique tropicale et méridionale. La livrée des espèces se compose toujours d’une couleur foncière noire, brune ou lerrugineuse avec ou sans ornements Jaunes, les ailes restant subhya- lines. À Madagascar, où ce genre est largement représenté, on voit celle livrée se transformer dans plusieurs espèces de la manière la plus singulière, en ce que les ornements jaunes passent au vert pomme ! Voir H. de Saussure, Synopsis of American Wasps, Washington, 1876, le groupe Hypodynerus, p. 213. Le genre Gayella est aussi un type tout spécial à cette faune. AVANT-PROPOS. NT mat, couleur très rare chez les Hyménoptères, et absolument in- connue dans la famille des Vespides en dehors des espèces mal- gaches. Dans certaines espèces, le vert pomme s'étend au point d’en- vahir tout le corps et de remplacer la couleur foncière (Jcaria pomicolor, L. dubia); cette livrée se retrouve même chez une espèce de Belonogaster (B. prasinus). I faut done y voir comme un cachet imprimé aux espèces par les conditions ambiantes connexes du sol de Madagascar. 2° Chez certains Vespides, on lrouve encore un autre type de coloration spécial à Madagascar : insecte noir ou brun-noir; ailes noires à la base, décolorées depuis ou dès avant le milieu ! (Euinenes repina, Rhynchium madecassum, Polistes madecassus). | I faut remarquer que c’est là une livrée indienne qui semble seu- lement s'être assombrie sous l'influence d’un climat africain, avec perte des ornements colorés. En effet, le Rhynchrum madecassium n'esl pour ainsi dire que le Rh. atrum des Indes ayant pris des antennes noires; l’'Eumenes regina n'est presque que lÆ. circinalis de Java ayant subi la même modification; le Polistes madecassus pourrait ètre envisagé comme un Polistes hebrœus ayant passé au noir; en tout cas, par sa taille, ce Poliste est plutôt indien qu'africain : l'Afrique n'en possède pas d'aussi grand, tandis qu'il y en à plusieurs en Asie. 3° Genre Scolia (sensu latiore). — Dans ce genre on observe, à Madagascar, une modification parallèle à celle qui vient d’être indi- quée pour les Vespiens. ! Ce lype de coloration ne doit pas être confondu avec celui des ailes noires à extré- milé blanche, qui es propre à l'Amérique méridionale et qu'on trouve dans les Charterous apicalis, Polybia iynobilis. xIV HYMÉNOPTÈRES. Presque toutes Îles Scolies exclusivement propres à l'ile ont une couleur plutôt brune que noire, avec des antennes Jaunâtres à lextré- mité et des ailes, non pas d’un noir violet comme chez tant d'espèces africaines, mais d’un brun pourpré avec la côte ferrugineuse. Cette livrée, qui, lorsqu'elle est bien exprimée, permet de décider à coup sûr de la provenance de lespèce, s’accentue surlout chez les femelles, moins chez les mâles, car ceux-ci ont généralement des ailes peu colorées; elle s’efface chez les femelles de certaines espèces qui semblent posséder des ailes presque hyalines, mais où le type de coloration subsiste encore quoique atténué. Je n'ai pu surprendre aueun autre fait bien définissable dans le facies de la faune malgache. En dehors de la livrée qui donne aux types ci-dessus mentionnés leur habitus local, je ne puis relever que quelques particularités relatives à la distribution des espèces. 1. Les mellifères du genre Pachymelus sont à Madagascar très abondamment représentés. On connaissait de ce genre une espèce africaine, une espèce malgache et deux espèces indiennes; nous en décrivons neuf de Madagascar, dont huit nouvelles. 2. Le genre tout à fait cosmopolite Polistes est représenté à Ma- dagascar par cinq espèces, dont une seule appartient à la faune propre de l'ile (P. madecassus); deux autres paraissent être des dérivés d'espèces indo-africaines (P. incertus, P. albocinctus); la quatrième est une espèce indienne (P. hebrœus) et la cmquième une espèce africaine (CP Smaithri). 3. Le genre Vespa, qui est si richement représenté dans les ré- gions indiennes, ne semble exister à Madagascar que depuis qu'on AVANT-PROPOS. xy y trouve la Vespa orientalis, espèce évidemment importée de la mer Rouge ou même de l'Europe ii En résumé, on peut dire que la faune hyménoptérologique de Madagascar offre un caractère mixte de faune indienne et de faune africaine, mais plutôt african qu'indien. On y retrouve en grand nombre des espèces très voisines de celles de l'Afrique (ex. : Ody- nerus ventrahs), et certains types qui manquent dans l'Afrique mé- ridionale manquent aussi à Madagascar (ex. : genre Vespa). S'il nous était permis d'émettre ici quelques vues théoriques sur l’origine de cette faune, nous serions tenté de formuler les propo- sitions suivantes. Elle se compose : 1° D’espèces identiques à celles qui peuplent les côtes et les îles de l'océan Indien, espèces immigrées dans l'ile à une époque rela- tivement récente; 2° D'espèces rentrant dans des genres indo-africains, mais diffé- rentes, quoique souvent très voisines, des espèces africaines ou in- diennes. Cette seconde catégorie, on peut le présumer, date d’une immigralion antérieure quaternaire ou tertiaire, et les transforma- tions qu'elle suppose se seraient opérées dans l’île même. On y peut distinguer des espèces encore très voismes de celles d'Afrique ou des Indes (Icaries et Scolies) qui ne sont, pour ainsi dire, que des espèces naissantes”, puis des espèces mieux séparées, ayant subi une modification plus profonde, datant peut-être de plus loin que les 1 Voir la note, p. xvr. Le genre Vespa ? Voir H. de Saussure, Zoologie du est cosmopolite dans l'hémisphère nord; il voyage de la frégate autrichienne la Novara, manque dans l'Amérique du Sud et en Hyménoptères, à propos du genre Pelo- Afrique. sauf dans la zone méditerranéenne, peus. Hyménoptères. G IMPPIMERIE NATIONALE. sv HYMÉNOPTÈRES. autres, ou ayant eu une souche commune avec des espèces conli- nentales. 3. TRIBUS. Il resterait à parler des lacunes de la faune malgache portant sur des divisions supérieures aux genres. Nous avons déjà fait remarquer toutefois que l'exploration n’est point assez avancée pour permettre de formuler une appréciation définitive à ce sujet. Nous avons mdiqué que la famille des Tenthrédinides n'avait point encore été signalée dans l'ile. Ajoutons que, parmi les Vespides, la tribu des Masariens fait entièrement défaut, bien qu'elle soit assez richement représentée dans Afrique méridionale, où l’on rencontre les genres Ceramius et Masaris. Les Masariens sont répandus dans la zone palæoarctique et néo- arctique, en Australie et dans l'Afrique méridionale; ils n’ont point encore été signalés dans la faune indienne. La faune malgache offre donc sous ce rapport un caractère indien. NOTE SUR LE GENRE VESPA. Le genre Vespa est répandu sur l'Amérique boréale jusqu'au tropique, sur l'Europe, sur le nord de l'Afrique, sur toute l'Asie, et 1l a envahi l'Australie. Les espèces boréales sont de petite taille, les espèces asiatiques tropicales sont de taille souvent très forte. Je considère ce genre comme pouvant être d'ori- gine asiatique ou européenne. Diverses Vespa constituent, par la similitude des formes autant que par celle de la livrée, un genre très compact et sont, à cause de cela, particulière ment aptes à fournir des données instructives sur les modifications qui sem- blent avoir conduit à la formation des espèces actuellement admises ou en voie de se dédoubler. Les pelites espèces occupent la zone palæoarctique et néoarctique et ont toutes une livrée très analogue. AVANT-PROPOS. XVII Les espèces américaines sont cousines des espèces européennes; on peut les ramener à des souches communes. La Vespa cuneata (américaine) et la V. rufa (européenne) ne semblent être que l'expression bilatérale d'une même espèce primitive. La V. maculata (américaine) et la V. media (européenne) sont presque dans le même cas, bien que l'une soit noire avec ses ornements blanes, et l'autre brune avec ses ornements jaunes. Ces Guèpes semblent s'être séparées les unes des autres (de même que laurochs et le bison) depuis l’époque où la faune circompolaire (mammouth, bœuf musqué, renne, castor, glouton) a été divisée par la suppression du pont qui unissait les deux continents. La V. carolina à une position plus isolée; elle descend peut-être d’une es- pèce palæoarctique éteinte qui pourrait aussi avoir servi de souche à la V. per- manica!. D'autres Vespa américaines ne sont en réalité que des espèces d'Europe transportées dans l'Amérique boréale à une époque tout à fait moderne, et qui sont en train de s'avancer vers le Sud et d’envahir le Mexique. Il ne saurait y avoir de doutes à cet égard, car Fabricius n'a point connu ces espèces comme habitant l'Amérique, tandis qu'il a très bien décrit quatre espèces autochtones de l'Amérique boréale; les entomologistes américains Say et Harris, qui écrivaient dans la première moitié de ce siècle, ne les ont pas signalées davantage. Or les Vespa sont des insectes si abondants en indi- vidus qu'ils ne sauraient échapper à personne. IT est donc hors de doute que c'est dans ce siècle seulement que nos Vespa ont envahi Amérique. Les prandes espèces occupent la zone tempérée et chaude de l'hémisphère oriental. Quelles que soient leurs divergences extérieures apparentes, elles rentrent au fond toutes dans le même type, et l’origine de ces espèces s'explique par de lé- oères modifications dans la taille et la livrée primitives d’un ancêtre commun et peu éloigné. Ces modifications apparaissent presque comme une simple conséquence de la propagation géopraphique d'un type paléontologique. Les modifications géographiques sont en effet pour les espèces organiques de même ordre que les modifications géologiques; elles leur sont absolument parallèles; en d’autres termes, les modifications résultant du déplacement d’un ! Elle est presque un augmentatif de la V. germanica à grande livrée, les ornements jaunes avant envahi toute la surface du corps. On trouve au Japon une espèce fort voisine. c. XVIII HYMÉNOPTÈRES. type dans l'espace sont les mêmes que celles qui doivent naître de sa durée dans le temps. Dans le premier cas, l'animal a marché lui-même au-devant de climats nouveaux; dans le second, il les voit changer successivement autour de lui. Si les modifications du type dépendent du milieu ambiant, ces modifica- tions seront donc de même ordre, que le type soit voyageur, s'avançant d’une contrée à une autre et rencontrant ainsi un sol et un climat de plus en plus différents, ou que le type soit sédentaire et subisse l'effet des changements im- primés au Solet an climat par l'évolution géologique de la localité même. Du reste, dans la plupart des cas, les deux influences ont agi simultanément ou successivement sur chaque espèce et sur ses ramifications. Si maintenant, en application de ce qui précède, nous partons de la Vespa crabro d'Europe, en cheminant dans la direction de l'Est, nous la voyons en Orient pälir, perdre une partie de ses ornements bruns et jaunes et devenir la V. orientalis!. En arrivant aux Indes, la V. orientalis semble avoir formé la V. analis, laquelle en jaunissant a donné naissance à la variété ou espèce V. du- cahis. À son tour, la V. ducalis semble avoir formé en Chine la V. mandarinea en régularisant ses bandes colorées, plus au Sud la P. magnifica en rétrécis- sant ses bandes, enfin aux îles de la Sonde la V, deusta en passant au noir et en perdant ainsi ses étroites bandes jaunes. C’est dans les mêmes lieux que la panthère de Java a vu son manteau tacheté disparaître sous le masque du mélanisme. Toutes ces Vespa ne diffèrent guère entre elles que par la livrée et un peu par la taille, laquelle va augmentant sous le tropique, et lon ne saurait toujours dire où commence espèce, où s'arrête la variété. Si lon prend deux espèces d’un habitat géographique voisin, elles sont très voisines lune de l'autre (ex. : V. crabro et V. orientalis, V. ducalis et V. mandarinea). Si l’on en prend deux dont les patries soient très distantes, comme la V. du- cahs et la V. deusta, elles apparaissent comme bien séparées l'une de l'autre. Ce sont là des espèces géographiques, espèces devenant d'autant plus tran- chées qu'elles s'éloignent davantage les unes des autres à la surface du olobe. Restent les espèces indiennes de taille moindre, soit les V. velutina et V. au- raria qu'on pourrait de la même manière dériver comme espèces géogra- phiques de la V. media d'Europe ou de son ancêtre, * A Madagascar, cette espèce (importée) prend une couleur plus foncée, sans regagner ses ornements Jaunes et bruns, et semble tendre déjà vers la formation d’une race locale. AVANT-PROPOS. XIX La V. cincta enfin viendrait de la W. orientalis ou de la V. analis par le jau- nissement du deuxième seoment et l'obscurcissement des autres parties de l'abdomen, et la V. afinis par l'extension du jaune sur le premier segment. Après avoir pris naissance dans les régions indiennes, la V. cncta a immigré en Australie où s'arrête la dispersion des Vespa. Conséquence à tirer de ce qui précède touchant Madagascar. — Puisque dans cette Île il ne s'est pas rencontré de Vespa indienne, il faut supposer qu'en arrivant aux îles de la Sonde, ce genre a trouvé la route de Madagascar déjà fermée. On en peut conclure que les Vespa sont probablement un genre de date récente, éminemment quaternaire, au moins en Asie, et bien posté- rieur au genre Jcaria si fortement représenté en même temps aux Indes et à Madagascar. NOMENCLATURE. Dans la description des genres et des espèces, je m'en suis tenu aux anciens lermes généralement adoptés, jugeant inutiles les no- menclatures nouvelles qui rompent avec les termes usités par tant d'auteurs dont les descriplions sont toujours à consulter. Thorax. — Les termes qui ont cours ne sont pas tous irrépro- chables au point de vue morphologique. Déjà Wesmaël et, après lui, Spinola ont montré que la pièce généralement désignée sous le nom de métathorax n’est en réalité que le premier segment dorsal de l'ab- domen, segment dépourvu d’arceau ventral, et que Schaum a nommé sement médiarre parce qu'il n'appartient nettement ni au thorax ni à l'abdomen. Dans les ordres à abdomen non séparé du thorax, comme par exemple celui des Orthoptères, ce segment est fermé en dessous par le prolongement du métasternum; on le compte comme formant le premier segment de l'abdomen, mais il semble appartenir plutôt au métanolum, car il participe généralement de la sculpture de ce der- xx HYMÉNOPTÈRES. nier et lorsqu'on arrache violemment l'abdomen, ce segment reste le plus souvent adhérent au thorax. Dans les Hyménoptères segmentés, l'abdomen s’étrangle entre le sepment médiaire et le deuxième segment abdominal. Le segment médiaire ainsi séparé de l'abdomen se rabat contre le thorax, le ferme par derrière el passe fonctionnellement à l’état de métathorax. Les auteurs anciens ont en conséquence donné le nom de métathorax à celte pièce et l'usage a prévalu de la désigner sous ce nom. Il serait plus exact, en se basant sur les analogies morphologiques, d'appliquer ce terme à la double pièce moyenne située en arrière du mésothorax et dont la partie dorsale a toujours été désignée sous le nom d'écusson et de postécusson (scutellum et postscutellum). C'est en effet cette double pièce qui, morphologiquement parlant, constitue les deux seoments du vrai métathorax, puisque c’est elle qui porte les ailes postérieures. Dans les Hyménoptères, elle est réduite à de petites dimensions, vu la grande place qu'occupe le segment médiaire (ou faux métathorax). Quelque incontestables que soient ces analogies, il vaut mieux con- server la nomenclature courante, parce qu'elle est admise dans tous les ouvrages descripüfs; el c’est ce que nous faisons 1c1, comme nous l'avons toujours fait. I y a tout avantage pour la science à conserver les termes anciens, sauf à les bien définir, plutôt qu'à en introduire de nouveaux au risque de créer des confusions. Cela est surtout vrai lorsqu'il s’agit de transpositions d’un même terme à des organes ou à des pièces différentes. Ailes. — ai conservé pour les ailes Pancienne nomenclature in- troduite par Jurine, complétée par Lepeletier de Saint-Fargeau el Dahlbom; c’est la plus commode et la plus facile à retenir. Toutelois, AVANT-PROPOS. xx pour l'étude des Hyménoptères térébrants, j'ai été obligé d'y ajouter quelques compléments, vu l'importance que prennent dans ce groupe les nervures d'ordre secondaire. Il n’est pas du reste besom d'entrer à ce sujet dans aucuns détails, les figures et leurs explications étant bien suffisantes pour rendre compte des lermes employés dans ce mémoire. (Voir planches VI, XIIT et XV.) PLANCHES. J'ai cherché à suivre, dans la disposition des planches, l'ordre zoologique des espèces pour autant qu’il pouvait s’accorder avec cer- taines nécessités matérielles de l’arrangement des figures. Toutelois les suppléments d'espèces qui se sont succédé après que les quinze premières planches ont été gravées, nous ont obligé de faire plusieurs planches complémentaires; pour ces dernières, il n’a pas été possible d'adopter un ordre régulier, car il a fallu les composer une à une, au fur et à mesure que s’augmentaient les collections. Nous cherche- rons à remédier à ce désordre partiel des planches par une liste systématique des espèces lisgurées. Nota. — Depuis que ces pages ont été composées, j'ai reçu de M. L. Scott Elliot, de Kew, une collection d'Hyménoptères que ce voyageur a récemment formée dans le sud-est de Madagascar, et dont il a bien voulu se départir en ma faveur avec une libéralité qui a droit à toute ma reconnaissance. Cette collection m'a permis d'ajouter quelques espèces à celles que je connaissais déjà, et de compléter bien des descrip- tions en regard d'individus plus nombreux ou mieux conservés que ceux dont J'avais d’abord pu disposer. HISTOIRE NATURELLE DES HYMÉNOPTÈRES DE MADAGASCAR. I. HYMÉNOPTÈRES PORTE-AIGUILLON. (ACULEATA, Larreizze. — MONOTROCHA , Harrie, partim.) Trochanters des pattes composés d'un seul article. Femelles armées d'un aiguillon. FAMILLE DES APIDES. ANTHOPHILA, Latreille; — Lepeletier de Saint-Fargeau; — Fr. Smith et auctores. - SOUS-FAMILLE DES APINES. (MELLIFÈRES.) Labium long et grêle. Bouche prolongée en forme de bec. — In- sectes collecteurs de pollen, munis de brosses aux pattes ou à l'abdomen. TRIBU DES APIENS. APINÆ, Claus, — SOCIALES, Latreille; Smith et auctores. Tibias et tarses postérieurs dilatés, munis d’une brosse. Tibias pos- térieurs dépourvus d’éperons. Pas de brosse ventrale., — Insectes sociaux. Hyménoptères, 1 2 MADAGASCAR. | Gexre APIS, Linné. APIS UNICOLOR!, Latreille. (PI. I, fig. 1.) Avis uwicocor, Latreille, Annales du Musée, &. V (1804), p. 168, »; pl. XI, fig. 4. Apis unicocor, Latreille, Voy. de Humboldt et Bompland, t. 1, p. 287, 3; pl. XIX, fig. 8, d'. Avis uvicocor, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hist. des Ins. Hymén., t. {, p. Lo, fig. 4. Apis uxicouor, Sichel, Notes sur l'ile de la Réunion de Maïllard, Annexe L. Omnino nigra vel fusco-nigra; abdomine nitido, sublus piceo; capite, thorace abdominisque basi fuloo-hirsutis ; vertice fusco-hirsuto; antennarum articulis 1°-3" nigris, reliquis subtus tes- taceo-ferrugineis; tarsis rufo-priseo-pilosis, articulis 9°-5° rufescentibus; alis hyalinis, vents Jusco-testacers. Q@ &. &. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 8,7 mil. — g'. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 13 mill. Cette abeille ne paraît se trouver qu'à Madagascar et aux îles Maurice et de la Réumion. ! Les Malgaches donnent à cette abeïlle le nom de Renitantely (litt. : mères du miel) ou Tatele. Dans quelques tribus Sakalavä, pour lesquelles le mot Tantely est devenu ta- boué par suite de circonstances spéciales”, on y a substitué celui de Renimpandramä (litt. : mères de ce qui a bon goût). La reine a nom Andriantantely. L'aiguillon, c'est le Tsingimbody, et les cellules du rayon sont les Akanin-tantely. Le miel, en malgache, s'appelle Tantely ou dans les tribus pour lesquelles ce mot est ta- boué Fandramä. On distingue l'Ondantantely (lit. : oreiller du miel) qui s'écoule tout seul du rayon, le Tsirontantely qu'on retire par la pression, et le Tsakintantely qui est le rebut, celui qu'on obtient à la fin de l'opération. Tantely ompianä, c'est le miel d'abeilles domestiques élevées, tandis que le Tantely remby est le miel sauvage qu'on prend dans les forêts. Dès 16/40, Cauche a trouvé dans cer- tains villages de la côte est de nombreuses ruches faites de troncs d'arbres; ces ruches s'appellent Tohokä ou Tohoträ ou bien en- core Tranontantely (litt. : maisons du miel). Drury, en 1701, en a vu dans l'Androy. Au Ménabé, les Sakalava du bord de la mer ont l'habitude d'en placer au milieu des bois épais de palétuviers qui garnissent les iles et les bords de l'embouchure du Tsitso- bohinä. (Note de M. À. Grandidier.) ® On sait que, dans beaucoup de tribus malgaches, ïl est défendu, après la mort d’un chef, de prononcer tout mot ayant une ressemblance ou analogie quelconque avec le nom de ce chef. Quelqu'un des petits rois Sakalavä ayant eu un nom où entrait le mot Tantely (miel), ce mot a élé taboué et on l’a remplacé par le mot Fandramä. HYMÉNOPTÈRES. 3 Divers individus & ont été rapportés de Madagascar par M. Grandi- dier. Nous ne connaissons pas la femelle, que le Rév. G. P. Gory décrit comme étant de couleur foncée avec des reflets bleuâtres. M. Gerstäcker considère l'A. unicolor comme une variété de l'A. melh- fica (fig. 2), et il serait difficile de dire s'il a tort ou raison. Chez la première, la taille est moins forte que chez la seconde; l'abdomen semble être plus court; la 3° cellule cubitale de l'aile est moins longue, moins oblique et moins étroite, et la 2° cellule cubitale souvent moins aiguë. (Comparer les figures 1 et 2.) I faut remarquer toutelois que ces carac- tères ne sont pas très fixes et qu'ils ne sont pas suffisants pour établir une espèce. On sait que les croisements de VA. fasciata d'Afrique et de l'A. mellifica d'Europe donnent une race hybride qui se propage fort bien, preuve que ces deux abeïlles ne sont que des variétés d'une seule et même espèce. On n'a pas encore tenté avec l'A. unicolor de faire la même expérience qui seule permettrait de trancher la question d'espèce. PI. L: fig. 1, aile antérieure de l’Apis unicolor, L. © ; — fig. », id. de l'Apis mellifica, L. © , pour la comparaison. Suivant les notes de M. À. Grandidier, les Malgaches sont friands de miel, qui leur sert aussi et surtout leur servait autrefois à faire de l'hy- dromel (Robok-antely, Ranonantely, Siky); de plus, la cire est aujourd'hui l'objet d'un commerce important avec l'Europe. Aussi la récolte du miel et de la cire est-elle faite par tout Madagascar sur une grande échelle. Bien des indigènes élèvent des abeilles dans des ruches, très rarement auprés de leurs cases (Bezanozand d'après Chardenoux), mais assez sou- vent en plein bois, dans des troncs d'arbres creusés qu'ils disposent de facon que les nouveaux essaims (Tantely nufindra) s'y rélugient et d'où l'on retire chaque année les gâteaux. La plupart des indigènes se con- tentent toutefois d'aller en quête des ruches naturelles qui abondent dans les vieux arbres des forêts, ainsi que dans les crevasses des rochers qui couvrent les régions dénudées du pays des Barä et du Fiherenanà. Pour trouver les nids d’abeilles sauvages, ce que les Malgaches ap- pellent manantely (aller chercher le miel dans la forêt), les Mpanantely 1 n MADAGASCAR. ou chercheurs de miel observent le vol de ceux de ces insectes qui viennent à passer devant leurs yeux. Si l'abeille vole mollement en faisant des zigzags, c'est qu'elle vient du nid et est en quête de butin; si elle vole vite et va droit devant elle, c'est qu'elle retourne à son logis; ils marchent alors dans la même direction, tout en continuant à observer les autres abeilles qui suivent la même route et, de proche en proche, ils arrivent au but. Un mauvais chiffon enflammé, qu'ils jettent dans la cavité où est le rayon de miel convoité, leur permet de s'en emparer facilement et sans danger. Au dire de M, Cory', l’Apis unicolor est d'un caractère doux et ma- niable, contrairement à ce qui s'observe chez VA. fasciata du continent africain. Elle se prêterait done bien à être domestiquée, si elle n'avait en même temps des instincts d'indépendance qui lui font déserter les ruches où l'on cherche à fixer les essaims. Gette abeille travaille en toute saison et par tous les temps, mais le miel d'hiver est souvent amer, épais et toujours de qualité inférieure. Genre TRIGONA, Jurine. TRIGONA, Jurine; — Fr. Smith. Les Trigones sont avant tout des insectes américains. On en connaît cependant plusieurs espèces d'Australie, des îles de la Sonde et de l'Afrique tropicale: il est donc naturel que le genre se rencontre aussi à Mada- gascar. TRIGONA MADECASSA, n. (PL I, fig. 3.) Nigra, cmereo-hirta, abdomine piceo; subtus testacea; antennarum scapo Jerrugineo ; pe- dibus pallide testaceis, posticorum femoribus, tibis tarsorumque 1° articulo, extus fuscis; alis hyalinis. &. ?. Longueur du corps, 3 mill. Très petite. Tête et thorax noirs, lisses, revêtus d’un duvet grisätre. L Rév. C. P. Cory, Notes on the Malagasy bee (The Antananarivo annual, 1889, p. 39). L'auteur, apiculteur lui-même, donne dans cette notice de nombreux détails sur les mœurs de l’Apis unicolor. HYMÉNOPTÈRES. 5 Antennes noires; le scape ferrugineux en dessous. La face presque argentée ; la bouche d’un brun testacé. Abdomen d'un brun de poix clair, presque testacé-pâle en dessous, de forme ovalaire, un peu excavé à sa base, assez aplati en dessus, obtusé- ment caréné en dessous, de la longueur et de la largeur du thorax. —— Pattes, y compris les hanches, d’un testacé pâle. Fémurs intermédiaires un peu ombrés de brun en dessous. Fémurs, tibias et 1° article des tarses - postérieurs d’un brun foncé à leur face externe, toutefois avec la base des fémurs testacée. Les fémurs postérieurs médiocrement dilatés, peu longuement ciliés; leur face externe concave dans toute sa largeur, ne formant pas de lame au bord supérieur, — Ailes hyalines. M. Alfred Grandidier a trouvé cette abeille minuscule dans les pro- vinces du sud et du sud-ouest de Madagascar, où elle porte le nom de Sihy; elle niche dans les fissures des branches des arbres, et, quoique le miel produit par chaque essaim soit en petite quantité, 1l n’en est pas moins très estimé, car il est d’un goût très fin. TRIBU DES XYLOCOPIENS. PODILEGIDES, Lepeletier de Saint-Fargeau.— SCOPULIPEDES, Smith. — EUCERINÆ, Claus. Tibias et tarses postérieurs munis chez les femelles d’une brosse formée de poils abondants; tibias non dilatés; tarses ne l’étant que rarement. Tibias postérieurs munis d'éperons. Pas de brosse ventrale. GExre ANTHOPHORA, Latreille. ANTHOPHORA, Latreille; — Lepeletier de Saint-Fargeau; — Fr. Smith et auctores. Les espèces qui suivent appartiennent toutes au groupe de celles qui ont les poils de l'abdomen en partie couchés, formant des bandes régu- lières. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Fémurs postérieurs des mâles simples, non dilatés. Tarses intermédiaires des males garnis de poils couchés, dépourvus de longs cils hérissés. 6 MADAGASCAR. b. Corps revêtu de poils fauves. Segments abdominaux portant une étroite bordure de poils fauves. Ailes hyalines. — 1. antimena, n. b,b. Thorax et 3° segment abdominal tapissés en dessus de poils blancs. — 2. made- cassa, n. a, a. Mâles inconnus. Ailes d'un brun violet. — 3. cyanipennis, n. 1. ANTHOPHORA ANTIMENA !, n. (PI. I, fig. 7.) Nigra; capite, thorace abdominisque 1° sepmento superne fulvo-cinereo-, inferne albido-hrsutis, pilis fuscis intermixtis; antennis subtus fulois, scapo S° antice flavo; mandibuls, labro, macula transversa facial, genis chypeoque, flavis, hoc ? maculis 2, fuscis 2 lateralibus, ngris; ab- à er Net ue É PR ne AO domine fulvo-cinereo-appresso-piloso, seomentis 1°-5° fascia marowmalh fulvo-cinerea; sep mento b° & macula nigra; soomentis S 6°, 7° fusco-pilosis, ultimo inferne bidentato; pedibus cinereo-pilosis, libiis metatarsisque posticis sublus nipro-fimbriatis; alis hyalinis fusco-venosis. 2. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 8,5 mil. — . Longueur du corps, 12 mill.; aile, 8,2 mill. ®. Noire, hérissée de poils gris-fauve. Antennes noires; le flagellum roux depuis le 4° article, noirâtre en dessus, ou noir avec la face inférieure rousse. Mandibules jaunes, à pointe noire. Chaperon jaune, offrant de chaque côté dans sa partie supérieure un triangle noir (ou noir avec son bord inférieur et un prolongement médian en bande pointue, jaunes); son bord inférieur finement bordé de brun roux. Labre en carré large, jaune; ses angles supérieurs souvent avec un point brun; ses bords supérieur et inférieur, et souvent tout son pourtour, avec un fin liséré brun-roux; le bord inférieur arqué. Joues entre le chaperon et les yeux, jaunes. Au- dessus du chaperon une bande jaune transversale, supérieurement ter- minée en pointe. Toute la tête en dessus et en devant hérissée de poils fauves, semés de poils bruns: les bords latéraux du chaperon offrant aussi des poils bruns. La face inférieure de la tête et les mandibules hérissées de poils gris-blanchâtre ou blancs. Thorax entièrement hérissé à la manière d'un bourdon : en dessus, ses ! Antimenà est le nom d'une peuplade Sakalavä de la côte ouest de Madagascar. HYMÉNOPTÈRES. 7 poils fauves, ou grisätres, mêlés de poils bruns; en dessous etsur les côtés, ses poils gris-blanchâtre ou blancs. Ecailles alaires roussâtres. Abdomen revêtu de poils fauves ou oris, courts et couchés; les poils formant sur le noir un duvet cendré très prononcé et dessinant le long des bords des segments des bandes jaune-fauve ou blanchâtres étroites, souvent presque linéaires. Le bord même des segments testacé. La base et les côtés du 1° segment garnis de poils hérissés. Le p° segment garni d'assez longs poils; le milieu de son bord postérieur sinué; le milieu du segment occupé par une tache semi-lunaire noire ou d’un brun foncé ve- louté et formée de poils noirs. Anus noir; l'épipygium étroit, presque lisse. En dessous, l'abdomen brun; les segments offrant une bande pré- marginale roussâtre et ayant leur bord postérieur testacé-pâle; les poils formant sur le tout un duvet grisätre-soyeux et dessinant des bandes grises ou fauves sur le bord des segments. Pattes brunes, garnies de poils fauves ou blanchâtres; tibias et méta- tarses intermédiaires et postérieurs garnis en dessous de poils noirs. Éperons des tibias bruns. Tarses souvent roussâtres. Aïles hyalines; nervures brunes; la cellule radiale dépassant de beau- coup la 3° cubitale; celle-ci à peine rétrécie vers la radiale, bien que son bord apical soit très arqué; la 2° cubitale presque aussi haute que large. S. Le scape des antennes jaune en devant. Labre et chaperon jaunes ou orangés; ce dernier bordé de noir de chaque côté vers le haut. Les 6° et 7° segments de l'abdomen d’un noir ou brun velouté, à poils bruns; le 6° offrant quelques poils blanchâtres latéralement; le 7° petit, non pro- longé; ayant en dessus la forme d'un triangle large et tronqué; en dessous échancré, avec ses angles prolongés en forme de dent et un peu re- courbés en haut: les dents formées par des pinceaux de petites épines. Tarses non ciliés, mais garnis en dessus, jusqu'au bout, de poils couchés, mais trop courts et trop peu abondants pour en dissimuler les formes. Le métatarse postérieur grêle, non dilaté. Griffes noires avec la base rousse. Madagascar. — Récoltée par À. Grandidier (Muséum de Paris). 8 MADAGASCAR. Cette Anthophora se reconnait à son abdomen d'un aspect poussiéreux, les seoments étant garnis de poils couchés, d'où résulte que les bandes ne sont pas nettement limitées à leur base. Elle semble se rapprocher de l'A. calens (Lepeletier) qui se trouve au Sénégal. PI. 1: fig. 7, l'insecte d'; —fig. 7°, l'aile antérieure. 2, ANTHOPHORA MADECASSA, n. (PL Let IL, fig. 6.) Nora; mandibulis bast, scutello, pictura faciei, albis; capite et thorace albo-hirsutis: meta- thorace mpro-hirsuto ; abdominis sepmentis superne : 2° albo-lmbato, 3° toto albo, reliquis Q utrinque albo-fimbriatis, vn medio nec non ano fusco-pilosis ; S 4°-6° totis albis; pedibus anthcis albo-hirsutis, reliquis ® nigro-pilosis, S tibiis intermedüs supra albis; alis nebulosis, sub- cyanescentibus. &. Longueur du corps, 18 mill.; aile, 13 mill. — %. Longueur du corps, 15,5 mill.; aile, 11 mill. Q. Corps noir. Antennes noires. Mandibules blanches à la base, testacées dans leur partie étroite. Labre blanc, pointillé. Chaperon fortement eri- blé, orné d'une bordure et d'une bande longitudinale blanches; le front au-dessus du chaperon avec une petite tache blanche triangulaire; les joues entre le chaperon et les yeux offrant aussi une tache blanche , aiguë et oblique. Tout ce dessin de la face faiblement jaunâtre. Le bord du chaperon et du labre finement noir ou testacé. Tête et thorax hérissés et tapissés de poils blancs mélés de quelques poils noirs; le métathorax seul hérissé de poils noirs. Abdomen noir, velouté et tapissé de poils noirs. Bord apical du 9° seg- -ment étroitement tapissé de poils blancs: la bande de cette couleur un peu élargie sur les côtés. 3° segment entièrement tapissé de poils blancs couchés, et paraissant blanc en dessus; les 4° et 5° segments bordés de poils blancs sur les côtés, de poils brun-roux au milieu. Épipygium en dé à coudre étroit, aplati, ponctué, bordé de très gros poils brun-roux brièvement tronqués, lesquels dessinent comme une palmette plus large et largement tronquée. En dessous, les seoments bordés de poils brun- roux; les 4° et 5° frangés de poils gris-roux. HYMÉNOPTÈRES. 9 Pattes garnies de poils noirs; tibias et tarses antérieurs tapissés en dessus de poils blancs; griffes rousses à leur base. Ailes enfumées, avec de légers reflets violets; nervures brunes. La vénulation comme chez l'A. antimena, si ce n'est que la 2° cellule cubitale, aussi haute que large, reçoit la 2° veine récurrente après son milieu. S. Scape des antennes blanc en dessous. Chaperon orné d’un grand triangle blanc qui en occupe toute la largeur, et surmonté sous les an- tennes d’un chapiteau transversal blanc, angulaire en haut, bordant infé- rieurement le front. Segments 4° à 6° de l'abdomen ayant leur bord largement tapissé de poils blancs. Anus tronqué, noir, bordé de poils roussâtres. En dessous, tous les segments noirs, ayant seulement un peu de blane sur les côtés, sauf le 1°; le 5° avec une bordure blanche inter- rompue, le 6° avec une bordure complète. — Hanches et trochanters tous hérissés de poils blancs. Tibias intermédiaires tapissés de poils blancs en dessus. Tarses intermédiaires ayant le 1° article fortement garni de poils noirs qui en dissimulent les bords. Le 1° article des tarses posté- rieurs assez large et longuement cilié, ce qui lui donne l'apparence d'être dilaté. Variété. — Les bordures blanches de l'abdomen Q© souvent inter- rompues par suite de l'usure des poils. Madagascar. — Récoltée par Alfred Grandidier, — Plusieurs indi- vidus des deux sexes m'ont été envoyés de la ville de Fianarantsoa. Cette espèce offre quelque ressemblance avec LA. bicincta, Fab. (Lep. S'-Farg., Hym., t Il, fig. 34, 9), du Bengale, mais elle en est très dis- üncte et n'appartient pas au même groupe. Elle rentre dans la même section que l'A. flabelhifera, Lep., du nord de l'Afrique. PI. L: fig. 6, l'insecte S. — PI. I : fig. 6”, la bouche (c, chaperon; L, labrum; », mandibules ; g, maxilles; ?, labium; n, mentum; p, palpes; a, paraglosses); — fig. 6°, la lèvre inférieure ou labium (mêmes lettres que ci-dessus); — fig. 6", la têle ®; — fig. 6”, une patte postérieure ® ; — Gg. 6°, une patte intermédiaire Q ; — fig. 6°, l'aile antérieure. Hyménoptères. 2 IMPRIMEPRIE NATIONALE. 10 MADAGASCAR. 3. ANTHOPHORA CYANIPENNIS, n. (PL I, fig. 5.) Nigra, cinereo-hrta; labro albido, nigro-marginato; scutell fascia lanceolata margineque albidis; frontis macula supra-clypeari albida; abdominis segmentis ultimis utrinque fascia vel macula albido-pilosa, ano ferruginescente; pedibus nigro-pilosis, bus larsisque 2°, 3°, nigro- fimbriatis ; alis fusco-purpurers. Q. &. Longueur du corps, 18 mill.; aile, 12 mill. ?. Noire, revêtue d'un duvet de poils gris. Labre blanc, étroitement bordé de noir sur son pourtour; sa tache blanche presque carrée. Cha- peron ponctué, finement bordé de blanc à son bord inférieur et partagé par une bande blanche en triangle étroit, pointue au sommet. Front orné d'une tache blanche triangulaire transversale qui borde le chaperon en dessus. Abdomen un peu brunâtre au bord des segments, revêtu de poils blan- châtres à l'extrémité et sur les côtés. Ces poils formant de chaque côté des 3°-4° derniers segments des bandes ou taches blanchâtres marginales (peut-être des bandes complètes chez les sujets frais). Ces mêmes taches se retrouvant en dessous. Anus un peu roussâtre à sa base. Pattes brunes à poils noirs; le dernier article des tarses roux-obseur, ainsi que les fémurs antérieurs et intermédiaires. Tibias et 1° article des tarses des deux dernières paires frangés sur leurs deux bords de longs poils noirs. Ailes d’un brun violet. Madagascar (Collection de Saussure). Cette espèce rentrerait dans la section 1, 1, B de Lepeletier de Saint- Fargeau. Elle se rapproche surtout de VA. bipartita, Smith, mais elle s’en distingue par son thorax dépourvu de poils fauves, et par son abdomen orné de taches formées par des poils blancs. PI. L': fig. 5, l'insecte 9 ; — fig. 5“, l'aile antérieure. HYMÉNOPTÈRES. 1 Gexre HABROPODA. Smith. (PI. I, fig. 6.) Hasropnora et Hasropopa, Smith, Catalogue of the Hymenopterous Insects in the British Mu- seum, t. T (Andrenidæ and Apidæ) [1854], p. 318, et p. 390 (en note). Pacayuecus, Smith, New Species of Hymenoptera in the British Museum (1879), p. 117. Aile antérieure offrant : une cellule radiale longue et étroite, dé- passant longuement la 3° cellule cubitale; trois cellules cubitales fer- mées, la 4° ouverte ou non commencée; les nervures récurrentes tom- bant sur les 2° et 3° nervures transverso-cubitales. Mandibules mousses, armées d'une dent. — Labre grand et carré. — Lèvre inférieure de la longueur de la tête; palpes labiaux composés de quatre articles; le 2° très long, ayant trois à cinq fois la longueur du 1°. Les deux derniers très petits, articulés sur le 9° avant son extrémité. Le menton moins long que la languette. — Maæilles longues; leur palpe orèle et petit, n'ayant pas la moitié de la longueur du galéa; le 1° article court; le 2° au moins deux fois plus long; le 3° de la longueur du 1°; les trois derniers petits; le dernier très petit. Antennes ayant, le 1° article assez court et assez gros; le 3° long, orèle, s'évasant en entonnoir à l'extrémité. Le flagellum assez gros, com- r . L 2 . posé de © 9, & 10 articles subégaux, aussi longs que larges. Abdomen en dessus peu pubescent aux 2° et 3° segments, l'étant plus AE < . sur les autres. — ÆÉpipyoium des femelles offrant une plaque en ogive lancéolée; celui des mâles souvent prolongé au milieu et tronqué. Pattes. — Tibias et métatarses garnis de poils couchés ou hérissés en brosses, mais non longuement frangés en pinceaux. Métatarses postérieurs prolongés à leur extrémité sous forme de poils spiniformes ; le 2° article du tarse s'insérant, à cause de cela, avant leur extrémité. Tête et thorax hérissés de poils à la manière des Bombus; abdomen revêtu de poils hérissés ou couchés. Les espèces européennes d'une part, tropicales ou subtropicales 2% 12 MADAGASCAR. d'autre part, offrent des caractères un peu différents qu'on peut distin- uer comme suit et qui permettent de les diviser en deux sous-venres : g ( 5 1° Espèces européennes (Hasropona). — L'abdomen garni de poils hé- rissés, ne dessinant pas de bandes bien nettes, mais cependant moins abondants que sur le thorax; la face inférieure moins hérissée. — Man- dibules obtuses; leur dent placée près de l'extrémité de l'organe et très obtuse. Palpes labiaux ayant le 1% article trois fois plus long que le 2°; la languette de moitié plus longue que le menton. — Face de la tête large; les yeux parallèles ou divergents au sommet. Ocelles rangés en triangle large. Antennes ayant le 3° article moins grèle, de la lon- gueur du 1°; le dermier article & plus long que le pénultième et com- primé. — Ailes. La cellule radiale dépassant la 3° cellule cubitale du tiers ou du quart de sa longueur. Les 2° et 3° cellules cubitales assez fortement rétrécies vers la radiale; toutes les nervures transverso-cubi- tales arquées dans le même sens. La cellule discoïdale externe parallèle (la 1° nervure récurrente étant parallèle à la veine discoïdale et s'in- sérant sur la 2° nervure transverso-cubitale en formant un crochet). La ° cellule cubitale n'étant pas même commencée; les veines cubi- tale et discoïdale étant seulement indiquées au delà des cellules, par une ligne nuageuse; la veine discoïdale seule brièvement prolongée. — Pattes offrant chez les mäles des parties dilatées, avec les hanches antérieures armées d'un appendice allongé. Tibias longuement ciliés. Crochets des tarses armés d’une dent oblique au milieu de leur bord inférieur. a. S. Hanches antérieures armées d’une épine arquée. Métatarse postérieur prolongé à son extrémité d'une manière arrondie. Fémurs tous dilatés. Métatarses antérieurs dilatés à leur extrémité en palette dentée; le 2° article du tarse antérieur armé en dessous d’une dent. — zonatula, Sm. a, a. Hanches antérieures armées d’un long appendice bacillaire. Tibias et fémurs inter- médiaires ainsi que le métatarse postérieur portant des dilatations angulaires; la dilatation du métatarse formant une orande palette appointie au milieu en forme de dent. Éperon des tibias antérieurs portant en dessus une grande lame hyaline arrondie. Métatarse antérieur en dessous échancré en demi-cercle à sa base et offrant à son extrême base une dent spiniforme. — ezonala, Sm. HYMÉNOPTÈRES. 13 >. Espèces tropicales (Pacaxwezus). — L'abdomen garni de poils couchés dessinant souvent des bandes colorées; les segments de sa face inférieure fortement frangés de poils colorés, et les côtés des derniers segments gar- nis de longs poils. — Mandibules armées après leur milieu d'une dent distincte. Palpes labiaux ayant leur 1° article quatre ou cinq fois plus long que le 2°; la languette deux ou trois fois plus longue que le menton. — La face de la tête plus étroite; les yeux parallèles ou convergents au sommet. Ocelles rangés en triangle équilatéral ou allongé. Antennes ayant le 3° article plus long que le 1er, grêle, lisse, évasé seulement à l'extrémité; le dernier article non comprimé, à peine plus long que les précédents. — Ailes. La cellule radiale très longue, dépassant au moins du tiers la 3° cellule cubitale. La 9° cellule cubitale en trapèze, à bords interne et externe presque droits; le bord externe seulement un peu arqué à sa rencontre avec le bord de la cellule radiale. La 3° nervure transverso-cubitale souvent presque angulaire. La cellule discoïdale ex- terne s'élargissant de la base à l'extrémité (la 1° nervure récurrente élant droite et s'écartant un peu de la veine discoïdale). Les veines cubi- tale et discoïdale se prolongeant au delà des cellules et se continuant ensuite Jusqu'au bord apical de l'aile d'une manière obsolète; la veine cubitale droite. — Pattes non dilatées. Hanches inermes. Crochets des tarses profondément bifides; leurs deux branches d'égale longueur chez les mâles, inégales chez les femelles; la branche inférieure chez ces dernières notablement moins longue que la supérieure et s’en écartant. Chez les femelles, les tibias et les métatarses postérieurs sont recou- verts d’une brosse abondante de poils serrés, et le métatarse se lermine par une sorte de palette formée de poils raides agglutinés et qui s'avance à peu près aussi loin que le 2° article du tarse. Chez les mâles, les pattes postérieures sont souvent déformées et garnies de dents, et dans ce cas le grand éperon des tibias est fortement courbé. Chez certaines espèces toutefois, les pattes sont simples dans les deux sexes et celles des mâles ne diffèrent presque de celles des femelles que par l'absence de brosse. proprement dites. Lo MADAGASCAR. Sous-GENRE PACHYMELUS, Smith. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Mandibules terminées d'une manière assez large, comprimées, arrondies à l'extré- mité et armées, près de leur terminaison, d’une dent obsolète, résultant du fait que la partie terminale de l'organe se rétrécit subitement. b. Cette dent obsolète ou faible, formée par une simple échancrure qui se con- nue par un sillon subparallèle au bord interne. e. La dent appréciable. — 1. hova, n. — 2. Cambouer, n. c, ©. La dent nulle ou ne formant qu'un angle. — 3. Radove, n. b, b. Cette dent distincte, formée par une échancrure aiguë et placée près de l'extré- mité de l'organe. c. Face large; yeux parallèles; ocelles rangés en triangle équilatéral. — 4. lim- batus, n. ec, c. Face étroite; yeux convergents au sommet; ocelles rangés en triangle allongé. — 5. ocularis, n. &. — 6. Heydenü, n. d'. a, a. Mandibules armées après leur milieu d'une dent aiguë divergente. b. L'extrémité des mandibules, depuis le point de séparation de leur dent, formant une branche grêle et aiguë; la dent du bord interne allongée, fortement divergente, formant comme une seconde branche. Tibias postérieurs des mâles terminés en dessus par un faible prolongement triangulaire lisse, un peu relevé. Extrémité de l'abdomen longuement poilue, presque hé- rissée. — 7. bicolor, n. b,b. L'extrémité des mandibules comprimée, moins grêle, © tronquée-arrondie, d'appointie; la dent moins longue, triangulaire, fortement divergente, ne formant, qu'une branche médiocre, ® qu'une forte dent triangulaire. Tibias postérieurs terminés d’une manière obtuse. Extrémité de l'abdomen non hérissée. — 8. unicolor, n. a,a, a. Mandibules.. .? — 9. mucrelephas, Sm. (rentre probablement dans la section a). TABLEAU POUR FACILITER LA DÉTERMINATION DES ESPÈCES. a. Ailes enfumées. b. Abdomen noir avec les segments 1*-/° bordés de bandes rousses ou prises. — 4. limbatus, n. b, b. Abdomen n'offrant pas de bandes colorées distinctes. ce. Poils du corps fauves. d. Abdomen entièrement fauve ou ferrugineux. 2 x HYMENOPTERES. 15 e. Taille moyenne. — 8. unicolor, n. e, e. Taille grande, — 9. micrelephas, Sm. d, d. Abdomen en tout ou en partie noir. Corps hérissé de poils fauves: e. sauf aux segments 2°-4°, ct avec une bande noire transversale au thorax. — 6. Heydenii, n. e, e. avec les segments 2° et 3° de l'abdomen noirs. J. Le 1° segment fauve. — 7. bicolor, n. f; f. Les trois premiers segments noirs. — 3. Radove, n. ce, c. Corps entièrement noir; poils de l'abdomen bordant les segments en des- sous grisälres. — D. ocularis, n. b, b. Abdomen revêtu d'une couverture de poils rouges. c. Thorax hérissé de poils noirs; ceux du métathorax blancs. — 2. Cambouei, n. e, ce. Thorax hérissé de poils fauves. — 9. micrelephas, Sm. a, a. Ailes noires. — 1. hova, n. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. { a. Métatarse postérieur d non denté; comprimé et presque droit. b. Assez étroit, non dilaté. unicolor. — hova. — ocularis. b, b. Dilaté vers l'extrémité, — limbatus. a, a. Métatarse postérieur S arqué et denté en dessous à sa base. b. Fémurs postérieurs non renflés. — bicolor. b, b. Fémurs postérieurs renflés. — Heydenii. a. Ocelles rangés en triangle allongé; les deux postérieurs plus rapprochés l'un de | l'autre qu'ils ne le sont de l’antérieur. Yeux convergeant au sommet. — | Heydeni S. — ocularis &. — hova S. a, a. Ocelles rangés en triangle équilatéral ou large. Yeux parallèles. — bicolor ©. — micrelephas ®. — hova ©. — Cambouei ?. — limbatus 8 &. — unicolor ® GS. — Fadove Q. | a. L'ocelle antérieur plus petit que les ocelles postérieurs, ou égal à ces derniers. — ocularis S. — hova ®. — unicolor ®. — Heydenü S. | a, a. L'ocelle antérieur gros ou égal aux postérieurs. — limbatus 9. — unicolor S. — bicolor &, — Radove Q. 16 MADAGASCAR. 14. PACHYMELUS HOVA, n. (PI. Let I, fig. 9.) Validus, miger, mipro-hirsutus: facie luteo-pilosa ; mesonoto et scutello pohus, hoc posce exciso; abdomuus seymentis 2°-b° superne fascia pilorum fulvorum limbatis; 9°, 3° Jascia in- terrupta, 5° longius fimbriato; this et tarsis posticis rufo-aureo-hirsutis; metatarso inter- medio fulvo-marginato; als nioro-violaceis. ? &!. 9. Longueur du corps, 26 mill.; aile, 21 mil. — Z. Longueur du corps, 18-23 mill.; aile, 15-18,3 mill. Grand, noir. Corps hérissé de poils noirs. ®. Antennes entièrement noires. Tête hérissée de poils blancs, fauves ou fauve-blanchâtre, devenant bruns ou noirs au vertex et à l'occiput. — Chaperon très saillant en dos d'âne arrondi et tronqué ou aplati (de profil) à angle vif; l'aplalissement formant une facette polie presque demi-cireulaire, Labre en carré large, ponctué, garni de poils pâles, frangé, ainsi que les mandibules, de poils roussätres. Thorax garni de poils noirs ou bruns; le métlathorax et la base du 1® segment abdominal revêtus de poils fauves. Mésonotum et écusson lisses et polis, très finement ponctués (à ponctuations effacées, et glabres par usure), probablement toujours peu poilus ou presque glabres au milieu. Écusson fortement partagé en arrière par une échancrure en goultière dessinant deux mamelons arrondis. Abdomen en partie glabre; le 1° segment hérissé et frangé de poils noirs; segments 2° à »°, ornés d'une bordure de poils fauves; les bor- dures des 2° et 3° segments étroites, souvent inlerrompues (par usure ) ; celle du ° plus large: celle du 5° large, formée de poils plus longs, qui dépassent le bord du segment; le 6° garni de poils fauves; l'épipygium angulaire au bout, glabre. En dessous, le bord des segments frangé de poils fauves ou dorés: les côtés aussi garnis de poils fauves plus longs: la palette apicale du 6° formée de gros poils roux. Pattes antérieures garnies de poils moins abondants que chez d'autres espèces; libias revêtus de poils roux à leur bord apical: le 1° article des larses mêlé, surtout à son bord externe, de poils roux; les tibias inter- médiaires roux à leur extrémité; le 1° article du tarse garni de poils HYMÉNOPTÈRES. 17 roux à l'extrémité de son bord postérieur et à la base de l'interne. Aux pattes postérieures la face externe des tibias et des métatarses, ainsi que le bord apical des fémurs, revêtus de poils roux-doré; la base des tibias restant noire. Articles 2° et 5° de tous les tarses passant au roux. Ailes noires à reflets violets. La 2° cellule cubitale rhomboïdale, à bords interne et externe parallèles. Écailles alaires noires. g. Le scape des antennes avec une bande pâle ocracée, n’en attei- gnant pas l'extrémité. Yeux faiblement convergents vers le haut; le vertex aussi large que le sommet des yeux. Ocelles rangés en triangle allongé: l'antérieur inséré sur le front en dessus des antennes. — Chaperon trian- gulaire, semé de poils noirs, ponctué sur les côtés, un peu convexe, non écrasé comme chez la femelle, offrant deux carinules obliques diver- gentes vers le bas, nulles au sommet, obsolètes en bas: l'espace compris entre ces carinules lisse, ocracé-pâle, mais la tache ocracée les dépas- sant de chaque côté pour atteindre les angles inférieurs du chaperon, et se prolongeant vers le haut sous une forme variable sans atteindre le sommet. Labre du même jaune, garni de poils jaunâtres et frangé de poils de cette couleur; son bord inférieur et ses angles supérieurs noirs. Mandibules noires, frangées de poils jaunâtres et portant à leur base une tache Jaune triangulaire. Tibias des deux premières paires avec pubescence dorée; ceux des 9° et 3° paires fortement frangés de poils dorés à leur bord postérieur: tarses revêtus de poils orange-doré. Le 7° segment de l'abdomen noir, en triangle arrondi, un peu échancré, subbilolé. Madagascar. — Environs de Fianarantsoa (de nombreuses femelles envoyées par M. de Robillard). — Forêt est d’Antsihanakä (divers mâles de la collection de MM. Oberthür, de Rennes). PL I: fig. 9, l'insecte ©; — fig. 9‘, la tête; — fig. 9”, une mandibule; — fig. 9°, griffes d’un tarse postérieur. — PI. IL: fig. g”, une patte postérieure G vue par sa face interne; — fig. 9, l'aile antérieure; — fig. 9°, l'aile postérieure. Hyménoptères. 3 IMPRIMERIE NATIONALE. 18 MADAGASCAR. 2, PACHYMELUS CAMBOUEÏI, D. (PI. XIX, fig. 1.) Validus, nigerrimus; clypeo ? tumido, antice planato-truncato; scutello profunde exciso , bilobato; capite et thorace nigro-hirsutis ; metathorace et abdominis primo seomento albido- hirsutis; seymentis 2°-5° nec non marpine primi superne lete rubro-lateritis, scilicet pilis rubris appressis veshlis; segments subtus rufo-fimbriatis; eorum lateribus, nec non 5° mar- gine supra valde fulvo-lanosis; ultimo segmento Jusco-setoso; epipyoù area media fulvo-piloso- limbata anoque subtus penicillo fulve; ubus et melatar sis posticis exlus scopa fulva; alis infus- calis, cyanescentibus, basi clarioribus. @. Longueur du corps, 34 mill.; aile, 24 mill. Q. Grand, noir. Tête et thorax d’un noir profond, veloutés, hérissés de poils noirs; le métathorax hérissé de poils blanchâtres, devenant un peu roux de chaque côté. Antennes et bouche noirs. Le chaperon saillant comme chez l'A. hova, et tronqué en devant ou un peu en dessous; sa face supérieure en forme de voûte transversale, inclinée, ponctuée et poilue; sa face antérieure-inférieure formant une facette plate en demi-cercle, lisse et semée de très petites ponctuations (fig. 1°, 1°). Le labre grand, en lrapèze renversé, ponctué et poilu. — Mésonotum paraissant lisse et criblé de fines ponctuations lorsque les poils sont tombés. Écailles alaires noires. Écusson profondément cannelé-échancré; sa face supérieure un peu prolongée au milieu en deux lobes arrondis. Abdomen grand, déprimé, ovoïde, échancré à sa base. Le 1° sep- ment hérissé comme le mésonotum de poils blanchâtres; son bord posté- rieur couvert, ainsi que tous les segments suivants, en dessus d’un beau duvet rouge-brique vif, composé de poils courts et couchés qui forment à ces segments un revêtement complet et les font paraître rouges. Le o° segment ayant ses poils moins rouges; son bord garni d'une épaisse frange de poils plus longs blond-doré. Segments 2°-5° en dessous frangés de poils roux ou fauves et revêtus sur les côtés de longs poils roux laineux à reflets blonds, qui forment à l'abdomen une bordure latérale, se continuant avec la frange du 5° segment, laquelle est de même couleur. HYMÉNOPTÈRES. 19 6° segment revêtu tant en dessus qu'en dessous de poils couchés bruns. L'épipygium ayant sa saillie médiane en forme de V, lisse et bordée de petits poils fauves. L'hypopygium, terminé par une toufle carrée de poils roux, recouverte en dessous par les poils bruns du segment. (Lorsque les poils de l'abdomen sont tombés, celui-ci apparait en dessous fortement ponctué, en dessus finement et très densément ponctué pour l'insertion des poils rouges, courts et serrés dont 11 est lapissé; mais il est aussi par- semé de très petits tubercules écailleux qui servent probablement à porter des poils plus longs. Le 1° segment est lisse, semé seulement de ponctua- tions éparses, portant des poils hérissés, et devient densément ponctué vers son bord apical, comme les segments suivants. Le bord de tous les segments, lorsqu'il est dénudé, est testacé-pâle.) Pattes noires, garnies de longs poils noirs. Tibias antérieurs et inter- médiaires offrant à l'extrémité en dessus une petite plaque blanchâtre. Brosse des tibias et des métatarses postérieurs composée de poils blonds; les tibias en dessous avec de rares poils roux mêlés aux noirs; les fémurs avec un peu de roux à l'extrémité en dessus. Tarses tous garnis en des- sous de poils chaloyant en roux. Ailes d'un brun transparent, à reflets violacés dans leur seconde moitié, plus hyalines dans leur moitié basilaire. Nervures brunes. Cellules comme chez le P. hova, mais avec les deux premières nervures transverso- cubitales un peu plus obliques. Cette espèce a les mêmes formes que le P. hova; son chaperon est taillé d'après le même type que dans cette espèce; toutefois la face supérieure de cette pièce est régulièrement voûtée, tandis que chez le P. hova elle est comprimée en dos d'âne; et la face antérieure est plus en demi-cerele sur son bord supérieur, formant un are plus obtus, tandis que chez l'espèce citée celte face est plutôt en parabole large. Le labre a sa face antérieure plus carrée, moins rétrécie en bas chez le P. hova. (Chez le P. Camboua, cette face est presque en triangle tronqué renversé.) Enfin le bord dénudé des segments de l'abdomen n'est pas testacé chez le P. hora; au 1° segment ce bord est lisse et aux suivants 1] est plutôt plus finement ponctué que le reste de la sur- 3. 20 MADAGASCAR. face, tandis que chez le P. Camboua les segments sont également et très densément ponctués jusqu'à leur extrémité, et que le 1* segment l'est de même sur sa zone marginale. La taille est plus forte chez le P. Cam- bouer que chez le P. hova. Le P. Cambouer semble se rapprocher extrêmement par sa livrée du P. micrelephas (que nous n'avons pas sous les yeux); il en diffère par sa tête et son thorax hérissés de poils noirs. (Comparer pl. I, fig. 10.) Ce magnifique insecte a été capturé aux environs d'Antananarivd par le R. P. Camboué, auquel nous le dédions. C'est la plus grande espèce du genre. Les Hova lui donnent les noms de Rimorumd et de Tantelisiakä; on le trouve sous les pierres et il établit probablement son nid sous terre. PI. XIX : fig. 1, l'insecte ©; — fig. 1°, ta tête en devant; — fig. 1°, la tête en profil pour mon- trer la forme du chaperon; — fig. 1°, une antenne. 3. PACHYMELUS RADOVEÆ, n. (PL XVIT, fig. 1.) Ochraceo-rufus; vertice abdominisque soymentis 1°-3° superne nigris; thorace fulvo-nioro ; capite, thorace, abdomins basi pedibusque rufo-hirsutis; abdomins seomentis 4°-6° supra, omnibus sublus, rufo-fimbriatis: epipygio angusto, nigro-nitido; alis infumatis subcærulescen- tibus. ®. $. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 16 mill. ©. Tête d'un jaune d'ocre orangé, ou d'un blond ferrugineux. Antennes de cette couleur, ayant le scape brun en dessus, avec les 2° et 3° articles entièrement bruns. Chaperon presque triangulaire, bombé, offrant au bas une facette aplatie presque triangulaire, qui continue le plan du labre, mais sans bords vifs. Labre frangé de poils roux. La tête hérissée de poils de cette couleur, mêlés de quelques poils noirs sur les bords du chaperon. Le vertex noir, presque glabre; le front noirâtre, hérissé de poils roux mêlés de poils bruns. Ocelles égaux, rangés en triangle régu- lier. Mandibules jaunâtres, bordées de noir, armées d’une dent mousse très prononcée. Thorax hérissé de poils roux abondants et serrés, à la manière des bourdons : sa couleur foncière noire ou noirâtre ; écailles alaires rousses. HYMÉNOPTÈRES. 21 Abdomen noir en dessus, luisant, presque glabre, roux ou brun en dessous; les segments 4° et 5° roux ou passant au roux. La base de l'ab- domen revêtue d'une pubescence rousse. Les segments en dessous et sur les côtés frangés de poils roux; les poils devenant toujours plus longs du o° segment au b°; le 1° segment ventral ayant son bord postérieur ar- qué, échancré, largement bilobé. Segments 4°, 5° revêtus en dessus de poils couchés roux; le 5° fortement frangé de longs poils de cette cou- leur. Le 6° roux et garni de longs poils roux; l'épipygium noir ou rous- sâtre, lisse et glabre. Pattes rousses, garnies d'épaisses brosses de poils roux: les griffes noires, fortement dentées. Aïles fortement enfumées, avec un léger reflet violet: les nervures brunes. Cellules sensiblement comme chez l'A. unicolor (pl. IE, fig. 11). La couleur rousse du corps et des poils est d’un beau roux ferrugineux doré ou presque orangé, assez sombre sur le dos. Madagascar (Musée de Berlin; récolté par Hildebrandt). h. PACHYMELUS LIMBATUS, n. (PL LetIl, fig. 13.) Niger; capite, thorace, abdomins 1° seomento pedibusque fulvo vel aurantio-hirsuts : abdo- minis segmentorum 1-4 maroine fulvo-aurantio, appresso-piloso ; labro mandibulisque sul- fureis; als nebulosis, subcyanescentibus. — ©. Clypeo mioro, sulfureo-limbato: abdomine villis aureis vel luteis appresso-pilosis distinchs. — . Scapo subtus clypeoque sulfurets , hoc macula niora; abdominis vittis pilosis minus dishnchs; metatarso postico apicem versus dilatato intus basi lamellari-compresso. — Variat © S° cinereo-pilosi. , ?. Longueur du corps, 18 mill.; aile, 13,5 mil. — g. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 12 mil ?. Noir. Tête, thorax, 1° segment de l'abdomen et pattes hérissés de poils fauves ou orangés, mêlés de quelques poils noirs. Antennes noires: l'extrémité du scape souvent ferrugineuse et le flagellum après son 1® article, testacé en dessous. Bord inférieur du chaperon, labre et mandibules, jaune-soufre: ces dernières noires à leur extrémité. Le labre 22 MADAGASCAR. et les mandibules frangés de poils roux ou jaunes. Joues entre le chaperon et les yeux couvertes d'un duvet ras argenté-jaunàtre. Écailles alaires lerrugineuses. Postécusson avec une ligne jaunâtre transversale. Abdomen subdéprimé, ovoïde, un peu rétrécr à sa base. Bord des sep- ments 1°%-/° lestacé, et couvert de poils couchés fauves ou orangés, for- mant des bandes très nettes; le 1° segment en outre hérissé de poils fauves laissant entrevoir la couleur foncière; ces poils ainsi que les bandes marginales souvent détruits par l'usure au milieu des segments. laissant voir le test à nu, lequel est d'un noir profond, à surface fine- ment ponctuée-striolée. Le 5° segment dépourvu de bande pâle, un peu bordé de roux et frangé de poils bruns, mais avec des touffes de poils fauves sur les côtés. Le 6° segment garni de poils noirs ou bruns; l'épi- pygium en forme de V à pointe arrondie, à surface mate, roux, bordé de noir et partagé par une ligne noire. En dessous tous les segments frangés de poils orangés ou dorés et portant sur les côtés des toufles de poils plus longs. Paties d'un fauve testacé, garnies de poils roux. La palette apicale des métatarses postérieurs s'avancant aussi loin que le 2° article du tarse. Ailes enfumées avec de faibles reflets pourprés ou violacés; nervures brunes. Variété. — Les poils de la tête et du thorax grisâtres ou passant au fer- rupineux. d. Noir ou brunâtre. Tête, thorax et 1° segment de l'abdomen hé- rissés de longs poils orangés, fauves ou gris, mêlés de poils bruns. An- tennes noires; le scape jaune en devant; l'extrémité du 2° article et le flagellum en dessous fauves. Yeux grands, à peu près parallèles, à bord interne arqué, s'écartant un peu vers le haut et plus encore vers le bas. Ocelles oros, rangés en triangle régulier, l'antérieur sur le front, les postérieurs sur le vertex. Chaperon trapézoïdal ou triangulaire, bombé, un peu aplati, large vers le bas, jaune-citron, portant en dessus deux petites taches noires oblongues, ou une tache en trapèze: le bord supé- rieur souvent un peu bordé de noir. Labre et mandibules jaunes. [Lo HYMÉNOPTÈRES. 23 Abdomen d'un noir passant au brun ou au testacé; le bord des segments testacé-pâle; la zone testacée précédée d'un peu de ferrugineux et couverte de poils couchés roux ou blonds, moins denses et formant des bandes marginales moins nettes que chez la femelle, ne faisant parfois que jaunir la couleur foncière, parfois très nettes du 2° au 4° seg- ment. Sepments suivants roux ou testacés dans leur partie apparente, couverts de poils couchés. Épipygium en triangle tronqué, et subéchancré. En dessous l'abdomen presque entièrement jaunâtre-testacé, entière- ment revêtu de longs poils de cette couleur, mais les toufles latérales moins prononcées que chez la femelle. Pattes d'un roux orangé ou de couleur pâle. Fémurs postérieurs par- fois obscurs, assez renflés, cannelés en dessous, avec leur bord postérieur dilaté presque en lame, et arqué. Tibias postérieurs arqués, ponctués, s'élargissant vers l'extrémité, triquètres, comprimés au bord inférieur- interne, coneaves en dessous; leur arête interne vive, sinuée et terminée par une dilatation lamellaire en forme de dent de scie arquée; l'arête su- périeure arrondie, mais prolongée à l'extrémité en une dent triangulaire 5 terminée en épine mousse; le bord apical-externe oblique, échancré, parfois bisinué, Métatarse plat et luisant à sa face externe, faiblement dilaté en forme de raquette depuis le milieu, puis tronqué; sa face in- terne, comprimée et dilatée en lame à la base, la lame formant une arête en lobe arrondi, allongé. Griffes longues et longuement bifides, noires dans leur seconde moitié. Aïles subhvalines, lavées de oris dans leur moitié terminale. v O . Variété. — a. Abdomen ayant tous ses segments bordés d’une bande blanchâtre formée par des poils couchés. Segments 5°-6° ayant leur bord testacé-pàle; le 7° avec l'extrémité roux-teslacé. Pattes hérissées de poils gris-fauve. Tibias plus ou moins obscurs. — b. Tous les poils du corps d'un roux orangé doré. ” Obs. — Les bandes de poils fauves de l'abdomen sont beaucoup plus apparentes chez les femelles que chez les mâles. Madagascar. — Divers individus ont été récoltés par Alfred Gran- 21 MADAGASCAR. didier (Muséum de Paris); d'autres nous ont été envoyés de Fiana- rantsoa, et la collection de MM, Oberthür renferme des individus captu- rés dans les forêts à l’est de l’Antsihanakä. PI. L': fig. 13, l'insecte ©; — fig. 13°, la tête; — fig. 13", une mandibule. — PI. IT: fig. 13°, l'aile antérieure. — PI. XVII : fig. », l'insecte S'; — fig. 27, une patte postérieure du mâle vue par sa face interne; — fig. 2°, la même vue par sa face externe (+, tibia: m, mélatarse;r, lame dudit). D. PACHYMELUS OCULARIS, n. (PI. I, fig. 15.) Niger, moro-pilosus; pectore albido-hirsuto; oculis tumadis, superne converpentibus: fronte angusla, noro-hirsula; ocelhs posticis invicem propinquis, antico in fronte remoto : chypeo infere parabolice albido; labro, mandibularum macula lneolaque antennarum scapi, albidis; thorace superne fusco-cinereo-luirsuto; abdomine bast et apice cinereo-piloso ; pedibus mioro-pilosis ; als griseo-hyalinis, subiridescentibus ; venis nigris. &°. æ. Longueur du corps, 21 mill.; aile, 16 mill. d. Assez grand, noir. Flagellum des antennes gris en dessous: le scape d'avec une ligne blanche raccourcie. Tête hérissée de poils noirs. Yeux très renflés, convergeant vers le sommet; la face et le vertex à cause de cela fort étroits. Ocelles rangés en triangle allongé, les deux postérieurs rapprochés, l’antérieur placé fort bas sur le front entre les scapes des antennes relevés, Chaperon un peu caréné à sa base, et offrant de chaque côté une petite carène courte vers le milieu de sa hauteur, au bas de sa partie noire; sa partie inférieure un peu aplatie, offrant un demi-cercle blanc-jaunâtre. Labre en carré large, blanc-jaunâtre, étroi- tement bordé de noir, frangé de poils fauves. Mandibules avec, à leur base, une tâche blanc-jaunätre, et frangées de poils blanchâtres. La tête en dessous hérissée de poils blancs. Thorax hérissé de poils bruns; en dessous, de poils blancs. Abdomen garni de poils noirs couchés; la face antérieure du 1° sep- ment revêtue de poils gris; les autres segments avec quelques poils blancs sur les côtés; les derniers segments peut-être plus ou moins bor- dés de poils gris. En dessous les premiers segments frangés de poils gris, HYMÉNOPTÈRES. 19 29 les derniers de poils bruns. Épipygium en triangle tronqué et arrondi, subsinué au milieu de son bord apical. Pattes noires &', peu hérissées de poils; articles 2° he des tarses en dessous roux; le métatarse postérieur avec quelques poils roux à son extré- mité., et les articles suivants entièrement roux. Le tibia et le métatarse postérieur comprimés, simples comme chez les femelles en général, mais à face externe ponctuée et revêtue de petits poils couchés; éperons des tibias droits comme chez les femelles. Aïles enfumées de gris ferrugineux, à reflets pourprés. Nervures noires. La 2° cellule cubitale en losange, ou légèrement élargie vers la radiale, son bord externe oblique, parallèle au bord interne, mais arqué à son point de rencontre avec la radiale; la 3° cellule cubitale fort peu rétré- cie vers la radiale, ayant son angle interne prolongé à angle aigu et son bord externe arqué. Madagascar. — Un & récolté par Alfred Grandidier (Muséum de Paris). PL I: fig. 15, l'insecte; — fig. 15', la tête. 6. PACHYMELUS HEYDENII, n. (PL I'et IT, fig. 8.) Majusculus, bicolor; antennis ferrupineis; capite nipro, toto dense longe aurantio-hirsuto ; oculis superne convergenhbus; clypeo, labro mandibulisque citrons vel aurantüs: labro bicari- nalo; thorace aurantio-hirsuto; mesonoto noro-hirsuto, teuhs moris; abdomine nigro, seg- mentis dorsalibus 1°, 5°, 6°, ventrahbus 3°-6° aurantio-tomentosis ; pedibus rufis, rufo-pilosis femoribus 2°-3° fusco-noris ; thus posticis apice dente trigonali; 1° articuln tursi dentibus bas 2, apice 1; alis fulvo-griseo-nebulosis. &°. d. Longueur du corps, 24 mill.; aile, 19 mill. S. De taille moindre que le P. hova, mais plus grand que les autres espèces, noir. Yeux non parallèles, convergents au sommet. Ocelles rangés en triangle allongé. Chaperon bombé; sa partie inférieure mé- diane un peu coupée en pan triangulaire, subcarénée, à bords latéraux prononcés. Labre parcouru par deux carènes longitudinales droites, Hyménoptères. h IMPRIMERIE NATIONALE. 26 MADAGASCAR. écartées, un peu convergentes vers le bas. Mandibules armées d'une dent arrondie, mais assez séparée, quoique non divergente. Tête et thorax hérissés de longs poils fauve-orangé, sauf au méso- notum, lequel est velouté, noir, garni de poils noirs moins longs, mêlés de poils fauves sur ses bords antérieur et postérieur. Écailles alaires noires. Écusson bimamelonné. Abdomen fort peu rétréei à la base. Le 1° segment tout garni de longs poils fauves couchés. Les trois segments suivants noirs, veloutés: un peu striés longitudinalement, leurs poils courts; le 4° frangé de poils orangé-doré de chaque côté du bord postérieur. Le 5° garni et frangé de très longs poils de même couleur. Le dernier ferrugineux-testacé, garni de poils orangés plus courts. Épipygium lisse, partagé par un sillon dans sa seconde moitié et tronqué. — En dessous les quatre derniers segments orangés ou ferrugineux, garnis et frangés de poils orangés, très longs sur les côtés. Pattes antérieures et intermédiaires ferrugineuses, revêtues de poils couchés courts el ciliées au bord externe de longs poils orangés. Fémurs intermédiaires bruns ou noirs. Pattes postérieures difformes (pl. IE, fig. 8?), d'un roux blond. Han- ches et fémurs postérieurs brun-noir; les hanches garnies de longs poils dorés: les fémurs garnis d'un duvet de poils bruns courts, passant en oris; leur extrémité orangée, ciliée de poils de cette couleur. Fémurs très renflés, formant vers le bas, en dessous, un angle obtus, convexes et ponetués en dehors. Tibias gros, arqués, concaves en dessous; leur bord interne comprimé vers l'extrémité pour former une grande dent trian- oculaire aiguë. 1° article du tarse très grand, arqué, formant en des- sous à sa base à chacun de ses bords une grande dent triangulaire et spimforme; l'interne placée tout à la base et très spiniforme, l'externe un peu écartée de la base et plus triangulaire. L'extrémité du même article dilatée en dessous pour former une autre dent triangulaire aiguë, à bord inférieur un peu arqué. En dessus on voit encore entre les poils deux épines placées près de l'extrémité. Articles 2°-4° des tarses petits; le 5° large, à griffes noires avec la base jaune; les crochets courbés à angle HYMÉNOPTÈRES. 97 obtus et longuement bifides. — Aux tarses antérieurs, la grifle externe la plus longue: sa branche supérieure droite, plus longue que l'inférieure : la griffe interne moins longue, fortement arquée, sa branche supé- rieure moins longue que l'inférieure. Griffes postérieures très grandes, arquées, à branche supérieure plus longue que l'inférieure. Ailes lavées de gris lerrugineux, avec un reflet pourpré-doré. Madagascar. — Un & obligeamment communiqué par M. L. de Heyden (Musée de Senkenberg). PI. I: fig. 8, l'insecle S. — PI. Il : fig. 8°, la tête; — fig. 8, une patte postérieure du mâle. 7: PACHYMELUS BICOLOR, n. (PI. LetIl, fig. 14.) Niger; abdomine nigro: capite, thorace, abdominis sepmentis 1°, 4°-7° pedibusque Julro- tomentosis; 4°-6° subhirsutis marpine Julvo, fulvo-fimbriato; secundo toto mioro; mandibulis Jurcatis; scapo subtus flavo. &. . Longueur du corps, 15-18 mill.; aile, 12-15 mill. S. Très voisin du P. unicolor, mais les segments 1°” à 3° de l'abdomen, 1 RES, : ; noirs; le 1° hérissé de poils couchés fauves: les deux suivants couverts de poils noirs; leurs bords lésèrement bruns, non frangés; segments sui- vants fauves. frangés de longs poils fauve-doré et assez hérissés: le 4° ayant sa base noire. La face ventrale et les côtés garnis de longs poils Jaunes. Mandibules Jjaune-fauve; leur dent très longue, formant une véritable branche divergente; les deux branches noires. Pattes noires à leur base. Tibias postérieurs dun peu arqués (fig. 14), convexes en dehors et en dessus, excavés en dessous, à bord supérieur LA 27 O = A ? L4 © L4 G l4 arqué; sépaississant de la base à l'extrémité, terminés en dessus en forme de dent triangulaire émoussée ou de lobe arrondi, et dépassant la base du métatarse. Le bord interne dilaté d’une manière lamellaire: la dilatation occupant plus du tiers de la longueur du tibia et termi- née en angle arrondi; l'angle externe formant un angle droit. Eperons r | 04 A / EN arqués, presque crochus. Métatarse grêle, subarqué, armé à la base Li. 28 MADAGASCAR. de son bord interne d'un processus un peu arqué, dirigé en arrière et pointu. Variété. — La couleur des poils et des pattes presque d’un jaune orangé. Madagascar. — Quatre & capturés dans la province de Fianarantsoa m'ont été envoyés par M. de Robillard (Muséum de Paris. — Collection de Saussure ). PI. T': fig. 14, l'insecte S'; — fig. 14°, la tête. — PI. IT : fig. 14°, l'aile antérieure; — fig. 147, une patte postérieure du mâle vue par sa face interne. 8. PACHYMELUS UNICOLOR , n. (PL Let IL, fig. 11, 12.) Niger; facie, abdomine pedibusque fulois: capite et thorace fulvo-lursutis; abdomine pilis Julois appressis vestito, ultimis segmentis fimbriatis ; alis nebulosis, cyanescentibus ; — S man- dibulis dente acuto armato: tibis posticis arcualis, apice dilatato. ® &. Longueur du corps, 18 mill.; aile, 13,5 mnill. 5 l @. Noir, avec l'abdomen d'un lerrugineux fauve et le corps entière- ment garni de poils orangé-fauve. Antennés noires, ferrugineuses en dessous, sauf les articles 3°-4°. Tête et thorax hérissés de longs poils fauves. Chaperon un peu saillant, largement aplat et lisse au milieu, d'un jaune ferrugineux. Labre en carré transversal, ponctué, hérissé de poils ferrugineux-doré, Mandibules ferrugineuses, ciliées de poils fauves: la dent du bord interne très divergente, appointie, de moitié moins longue, et placée plus près de l'extrémité que chez le P. bicolor. Abdomen d'un ferrugineux fauve; garni de poils couchés; le bord des segments plus pàle; celui des derniers sewments revêtu d'une bande de poils couchés de la même couleur et cilié; la bande du ‘segment offrant au milieu des poils bruns. Épipygium en triangle lancéolé, ciié de poils bruns. En dessous l'abdomen revêtu de poils dorés couchés et les segments longuement ciliés; hypopygium également eilié de poils dorés. Pattes abondamment revêtues de poils dorés, jusqu'au bout des tarses. Éperons Jjaune-testacé. Ailes enfumées, avec un léger reflet violet; écailles fauves. HYMÉNOPTÈRES. 29 S. Chaperon et labre d’un jaune blanchâtre, lisses. Le chaperon un peu bombé transversalement, aplati au bas d'une manière obsolète et triangulaire; le labre carré, lisse, offrant à chacun de ses angles supé- rieurs une petite tache articulaire. Mandibules armées d'une forte dent écartée formant comme une branche de la tige principale (fig. 12"). Pattes plus grêles et notablement moins poilues que chez les femelles; les tarses intermédiaires et postérieurs étant à peine ciliés. — Tibias posté- rieurs comme chez le P. bicolor, arqués en dessus, cannelés en dessous, augmentant de grosseur de la base à l'extrémité; le bord interne-infé- rieur formant à l'extrémité une dent lamellaire triangulaire; l'extrémité terminée en dessous d'une manière arrondie et avec une petite échan- crure. Éperons peu arqués. Métatarse grêle peu ou pas arqué, sans dis- üncton. Abdomen garni jusqu'au bout de poils jaunes. Épipygium brun à l'extrémité, tronqué, subéchancré. Madasascar. — Deux © et deux & récoltés aux environs de Fiana- rantsoa (Muséum de Paris. — Collection de Saussure). P.I: fig. 11, l'insecte ® ; — fig. 11‘, la tête ©; — fig. 19, l'insecte S'; — fig. 12’, la tête Ge — fig. 19°, grilles d'une patte postérieure; — fig. 194, id. d’une patte antérieure; — fig. 19", une mandibule (sa dent est vue en raccourci). — PI. IT : fig. 11°, l'aile antérieure; — fig. 197, une palle postérieure du mâle vue par sa face interne. O- PACHYMELUS MICRELEPHAS, Smith. (PI Let IF, fig. 10.) Pacavuecus micrezepnas, Fr. Smith, Descript. of new Species of Hymenoptera of the British Museum (1879), p. 117,1, ©. Validus, niger, fulvo-hirsutus ; abdomine appresso-fulvo-rufo-piloso, posterius fimbriato ; pedibus fulvo-pilosis; tepulis rufo-piceis; alis nebulosis, lmbo apicali late obscuriore. ® ?. Longueur du corps, 15 lignes (30 mill.). 2. Grand, noir. La face hérissée de poils noirs mêlés de gris. Labre et bord inférieur des mandibules frangés de poils noirs. Thorax hérissé de poils d’un jaune d'ocre pâle, souvent détruits par l'usure sur le dos; 30 MADAGASCAR. le mésonotum partagé par une sorte de sillon: le postécusson, échancré et bitubereulé en arrière. Écailles alaires d’un brun roux. Abdomen revêtu d'une pubescence courte d’un fauve ferrugineux; les segments 5° et 6° en dessus et tous en dessous, densément frangés de poils fauve-päle. Épipygium noir, oblong. Pattes pubescentes. Les poils de la première paire obscurs; tous les fémurs frangés en dessous de poils testacés; tibias et tarses intermédiaires, garnis en dessus de poils fauve-pâle; ceux de la paire postérieure de poils fauve-ocracé, mais le 1° article du tarse révétu en dedans de poils noirs. Griffes bifides. Ailes subhyalines à la base, lavées de brun roux à partir de la région de la »° cellule cubitale; nervures noires. Écailles d’un roux brunâtre. Madagascar (Musée britannique ). PL I: fig. 10, l'insecle ©. — PI. IT : fig. 10°, l'aile antérieure. Fr. Smith a décrit l'espèce suivante qui vit en Afrique (Nyassa) : PacayweLus coxspicuus, Fr. Smith, Descript. of new Hymenopt. of the British Museum, p. 117, 2. Longueur du corps, 9 lignes (21 mill.). ®. Niger; clypeo, labro, mandibularum basi, albidis; chypei basi macula biloba nigra; facie pallide ochraceo-pubescente, genis mandibularumque marpine, albo-pilosis; thorace dense breviter rufo-fusco pubescente, metathorace pallidius tomentoso, peclore nigro-piloso: abdo- L Î Î Î Î mine supra breviter rufo-tomentoso, seomentis 5°-6° nioro-hirtis, 5° basi macula minuta albo- 7 SEE, 4 pilosa ; pedibus rpro-pilosis thus tarsisque anticis albo-fimbriatis; tarsis posteis extus albo- pilosis, tibis basi minute nigro-pilosis ; ais subhyalinis, venis nipris, leoulis obscure picers. Gexre XYLOCOPA, Latreille. Les espèces connues de Madagascar appartiennent au groupe des A'ylocopa proprement dits qui ont les yeux également espacés dans Îles deux sexes. Elles sont en outre caractérisées comme suit : Le sommet du front dépourvu de carènes transversales en arcades. Une fossette près de chacun des ocelles supérieurs. Labre ® dépourvu de lignes élevées, portant seulement un tubercule près de sa base. — Pattes HYMÉNOPTÈRES. 31 postérieures semblables dans les deux sexes, celles des mâles n'étant pas proportionnellement plus longues que celles des femelles. — Corps en- tièrement noir dans les deux sexes; ses poils souvent autrement colorés. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Mäles revêlus de poils jaunes qui, avec la couleur foncière noire du corps, leur donne une apparence jaune-olivacé. Femelles ayant le thorax en tout ou en partie hérissé de poils jaunes. b. Femelles. c. Le thorax lout entier en dessus hérissé de poils jaunes. d. Tout l'abdomen noir. — 1. æstuans, Lin. d, d. Le 1° segment abdominal revêtu de poils jaunes. — 2. olivacea, F. c, c. Seulement l’écusson et le métathorax revêtus de poils jaunes. — 3. cafra, L. b,b. Mûles. c,c. Fémurs postérieurs dilatés, excavés au bord postérieur, bidentés à la base; trochanters obtus. — 3. cafra, L. c. Fémurs postérieurs non dilatés, leur base formant avec le trochanter deux pointes en triangle. d. Chaperon plat. — 1. æstuans, L. d,d. Chaperon avec deux carènes divergentes. — 2. ohvacea, F. a, a. Corps revêlu de poils noirs et par places de poils gris. — A. simphcipes, n. 1. XYLOCOPA ÆSTUANS, Linné. Apis æsruaxs, Linné, Systema Nature, 12° éd.,t. [ (1763), p. 961, 53, d. Apis Leucoraorax, de Géer., Mém. des Insectes, t. IL (1773), p.573, 4; tb.98, fo 710: Apis æsTuaxs, Fabricius, Entomologia Systematica, t. I (1793), p. 323, 41. Boueus æsruans, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 351, 44, Q. XyLocopa Ruricornis ? Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 341, 12, d'. Xycocopa æsruaxs, Lep. de Saint-Fargeau, Hist. des Hymén., t. I (1841), p. 193, 36. ?. Nigra, punctata, nigro-lirta; capite anterius plano, punctulato, cinereo -palosello : oculis parallelis, margine interno recto; fronts carinulis divergentibus, obsoleus; facie plana ; thorace superne læle citrino-tomentoso: abdomine toto nigro, primo seomento punctato, sub- 1 610: } gl P nudo ; ais nisro-molacers. S. Niver; antennis subtus ferrugineis: corpore pallide flavo-villoso, sublus ad exsertionem 8 us CON PONT pedum nigro-piloso, superne pallide flavo-tomentoso ; Jlavo-olivaceo; seomentis 4°-6° maroine 32 MADAGASCAR. lateral nigro-piloso; ano nonnunquam rufo — hurto ; alis nebulosis, cupreo-subnitentibus, venis fuscis; femoribus posticis nec dilatatis nec polito-excavatis, punctatis ; eorum angulo basali nec non trochantere triangulariter producto. — Var. pedibus et ventre castanets. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 17,5 mill. Madagascar. — L'espèce se rencontre aussi aux Indes et en Egypte. Le mâle ressemble exactement à celui de la 4. caffra : on l'en dis- tinguera à la forme des fémurs postérieurs qui ne sont pas dilatés nl excavés en surface lisse, mais simples, ponctués, dépourvus de dent 3 L4 \ 9 Q Q L comprimée à leur base, et dont l'angle basilaire est prolongé en triangle, de même que le trochanter, d’où résultent deux pointes trian- pulaires séparées par une échancrure triangulaire. 2, XYLOCOPA OLIVACEA, Fabricius. Bowgus ocivaceus, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 347, 20, d!. Xycocora Lureoca, Lepeletier de Saint-Fargeau, Histoire naturelle des Insectes Hyméno- pières, t. IT (1841), p. 198, ho, &. XyLocopa ozivacea, Smith, Catal. of Hymenopt. of the Brit. Mus., Apid., t. T, p. 349, ©. XyLocopa omvacea, Smith, Trans. of the Entomol. Society of London (1874), p.259, 17, d:. ®. Nora, nigro-hirta; antennis ferrugineis, basi mipris; oculis margine interiore sub- sinuato, superne subdivergentibus ; capitis carina perpendiculari supra antennas brevi infra an- tennas furcata, inferius in clypeo carinulas 2 divergentes , nonnunquam obsoletas, efficiente ; thorace abdominisque 1° seomento superne lete flavo-hirsuts ; als dimidiats, basi hyalinis, ù dimidia parte apicali fuscescentibus, cyanescentibus. S. Niger; antennis subtus ferrugineis ; corpore toto pedibusque confertim pallide flavo-hir- sutis; abdomine sericante; seomentorum 4", 5° basi nuda, ultimo sepmento apice utrinque mioro-fimbriato:; als subhyalinis, nebulosis, violaceo-tridescentibus; femoribus posticis nec dilatatis nec excavatis, punetatis; eorum angulo basal. nec non trochantere triangulariter producto. Var. S:— a. Thorace fulvo-hirsuto; — b. antennis ferrugineis flagello supra obscuro ; — c. antennis nigris; — à. clypeo infere rufo-marginato et linea perpendiculart rufa. &. Longueur du corps, 16-20 mill.: aile, 14-17 mill. ü , fl Espèce très répandue dans l'Afrique tropicale, au Sénépal, à Mozam- bique et dans l'Afrique méridionale. — Commune aussi à Madagascar. HYMÉNOPTÈRES. 33 Le mâle ressemble absolument à celui de la À. æstuans, si ce n'est qu'il est moins grand, qu'il porte sur le chaperon deux carènes qui divergent vers le bas, et que les ailes sont moins teintées, enfumées de ferrugineux à reflets rosés avec les nervures ferrugineuses, et souvent hyalines dans leur première moitié. Les fémurs postérieurs sont con- formés comme chez la À. œæstuans; leur angle basilaire forme une dent triangulaire Juxtaposée à une dent analogue du trochanter. VARIÉTÉ MALAGASSA, D. 2. Capite, thorace primoque abdominis seomento citrino-hirsutis ; alis lots moro-cæruleis. Tous les mdividus provenant de Madagascar ont les ailes entièrement d'un noir violet, Peut-être faut-il considérer cette variété comme une race locale. Les mâles ne diffèrent pas de ceux du continent africain. 3. XYLOCOPA CAFFRA, Linné. Avis carrra, Linné, Systema Naturæ, 19° édit., t. IL (1 767), p. 999; 39. Apis carrra, Fabricius, Entomolopica Systematica à t. IL (1793), p. 319, 19, ©. Bousus carrrus, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 346, 17, ©. XxLocopa carrrA, Lep. de Saint-Fargeau, Hist. des Hymén. , t. 1 (18h41), p. 197, 41, © ©. 2. Nigra, nioro-hrta; antennarum Jlagello subtus ferrugineo; scutello, metathorace, abdo- minsque 1° segmento superne lete flavo-hirsutis; alis nipro-violaceis; oculis subparallelis , sub- suuatis; fronte carina Y-formi ab ocellis ad clypeum ducta; clypeo plano, haud bicarinato. S. Niger; metathorace posterius abdominisque 1° seomento antice, luteo-rubris, omnino flavo-olivaceo hirsutis; antenms subtus clypeique margine infero, flans; femoribus anticis sublus apice linea vel macula rufa; alis fuscescentibus, cyanescentibus venis fuscis; femorum poshcorum margine postico dilatato, subtus excavato ac poto, basi dentibus compressis 9. 2. Longueur du corps, 20 mill.; aile, 17-18 mil. — g. Longueur du corps, 23 mill.; aile, 20 null. Madagascar. — Espèce commune dans l'Afrique méridionale. Le mâle ressemble extrêmement à celui de la À. æstuans. Il est un peu plus grand; ses ailes sont un peu plus obscures et la 2° cellule cubi- tale est plus longue. Il s'en distingue surtout à ses pattes postérieures qui, vues en dessous, offrent les trochanters terminés d'une manière mousse; les fémurs aplatis, excavés et lisses vers le bord postérieur Hyménoptères. 6] DIPRIMERIE NATIONALE. 34 MADAGASCAR. dans leur partie basilaire. avec l'angle postérieur de leur base forte- ment prolongé en arrière, dépassant notablement la hanche et formant une dent lamellaire aiguë: la base portant en outre une seconde dent aiguë comprimée en avant de la première. Souvent ces dents, au lieu d'être aiguës, sont mousses en forme de lobe comprimé. li. XYLOGOPA SIMPLICIPES, n. (PL E, fig. 4.) G. Atra, polita, punctulata , parum hrsula; capitis Jacie inter antennas et infere, saltem in medio, albo-pilosa ; metathorace et abdomine confertim punctatis; abdomine in lateribus et apice nigro-setoso; pedibus posticis gracilibus, haud dilatatis; thorace supra cinereo-sericante; als mpro-violaceis. g. Longueur du corps, 20 mill.; aile, 17 mill. Nous ne connaissons que Île mäle. Corps peu trapu, grêle pour le senre. Antennes noires. Ocelles disposés en triangle équilaléral sur la pente du vertex. La face entre les veux parallèle et étroite ; les yeux assez renflés. Tout le corps luisant, peu hérissé; la face entre le chaperon et les antennes occupée au milieu par une bande de poils blanchâtres étagés. Le thorax garni en dessus de poils grisonnants. Abdomen revêtu de longs poils noirs sur les côtés et surtout à son extrémité. Pattes orêles; fémurs postérieurs sans dilatation; Uibias non courbés. Madagascar. — Un & récolté par Alfred Grandidier (Muséum de Paris). Cette espèce semble se rapprocher de la 4. amethyshina, Fabricius (Lepeletier de Saint-Fargeau, Hymén., H, 189, 12), mais elle en diffère par ses pattes postérieures & grêles et simples, et par des ailes très fon- cées. TRIBU DES OSMIENS. DASYGASTRÆ el ANDRENOIDES, Latreille ; — Smith. GASTRILEGIDES, Lepelelier de Saint-Fargeau. Abdomen des femelles muni en dessous d'une brosse. Tibias postérieurs HYMÉNOPTÈRES. 35 dépourvus de brosse proprement dite. Griffes antérieures des mâles bifides. Gexre MEGACHILE, Latreille. Mecaoue, Latreille; Lepeletier de Saint-Fargeau; Fr. Smith et auctores. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Grilles des tarses antérieurs © simples, dépourvues d'éperon, armées de deux poils. (Mepachiloïdes, Radoschkovski. ) b. 1" article des tarses antérieurs dilaté chez les mâles. Tête épaisse, renflée et convexe, fortement échancrée en arrière. (Aïles brunes.) — ©. La face renflée sous les antennes; chaperon transversal formant un pan coupé ren- trant. — 1. rufiventris, G. b,b. 1% article des tarses d non dilaté. Tête non épaissie, assez plate en devant, peu échancrée en arrière. Face non renflée. Chaperon © subconcave. c. Aïles transparentes, nuageuses. d. Noir avec l'abdomen roux. — 2. fraterna, Sm. d,d. L'abdomen n'étant pas entièrement roux. e. Abdomen en partie noir, orné de 3 bandes blanches. — 3. lanata, F. e,e. Abdomen noir, revêtu de poils d'une autre couleur : f. noir revêtu de poils gris. — 4. Grandidieri, n. J, f. noir revêtu de poils roux. — 5. denticulata, R. et F. e,c. Ailes mi-parties, brunes à l'extrémité, hyalines à la base. — Noire; méta- thorax et base de l'abdomen blancs. — 6. disjuncta, F. a, a. Grifles des tarses antérieurs © armées d’un éperon. Aïles hyalines. Poils pris. À l'abdomen 3 ou 4 bandes de poils blanchâtres. — 7. morsitans, ©, n. — 8. piliceps, n. — 9. albiscopa, n. — 10. rufiscopa, n. TABLEAU POUR FACILITER LA DÉTERMINATION DES ESPÈCES. a. Aïles brunes à reflets violets. Corps noir. Abdomen revêtu de poils rouges. — 1. rufi- ventris, G. a, u. Aïles en tout ou en partie hyalines. b. Ailes mi-partics, hyalines dans leur moitié basilaire, brunes dans leur moitié apicale. — 6. disjuncta. b,b. Aïles hyalines ou enfumées. ce. Corps noir, abdomen rouge; ailes enfumées dans le limbe. — 2. fraterna, n. e,c. Corps autrement coloré, segments abdominaux bordés de poils pâles. = 2. 36 MADAGASCAR. d. Corps revêlu de poils rouge-orangé. Ailes nuageuses. — 3. lanata, F. — 5. denticulata, R. et F. d, d. Corps noir, revêtu de poils gris ou un peu fauves. e. Grande. Aïles avec une tache apicale brune. — 4. Grandidieri, n. e,e. Petite. — 7. morsitans. — 8. piliceps. — 9. albiscopa, n. — 10. rufis- copa, n. TABLEAU ANALYTIQUE DES ESPÈCES. a. Tête épaisse, renflée, fortement échancrée en arrière. — rufiventris. — dhsjuncta. a, a. Tête courte, médiocre, non épaisse, — Les autres espèces. a. ®, Mandibules variables. b. Très épaisses à leur base, s'atténuant jusqu'à l'extrémité (en forme de com). — 7. morsilans. b,b. En forme de branche, beaucoup plus longues que larges. ce. Comprimées, striées et carénées, non dilatées à l'extrémité; à bord interne dilaté avant le milieu, rétréci à l'extrémité, et armées de deux dents terminales. d. Le bord interne dilaté d’une manière angulaire. — 2. fraterna. d, d. Le bord interne dilaté d'une manière plutôt trapézoïdale ou arqué. — h. Granddieri. — 3. lanata. c, c. En forme de branche arquée, concave au bord interne, terminées par une dilatation interne en forme de dent triangulaire, et offrant un bord apical : d. tridenté. — 1. rufiventris. — 9. albiscopa. — 10. rufiscopa. d,d. quadridenté. — 3. lanata. a,a. ©. Mandibules parallèles ou s'atténuant vers l'extrémité, b. parallèles, à bord apical quadridenté. — 3. lanata. — ou bisinué. — 1. rufi- venlris. b,b. s’atténuant vers l'extrémité, lerminées par une seule dent pointue. — 1. rufiventris. — 6. disjuncta, — 8. piliceps. 1. MEGACHILE RUFIVENTRIS, Guérin. (PL. IL eu HI, fig. 21.) Mecacnie RurIVENTRIS, Guérin-Méneville, Voyage de Bélanger aux Indes orientales (1834), p. b0°, n. 4; tfig. 59. HYMÉNOPTÈRES. 37 Mecacmire RurIVENTRIS, Fr. Smith, Catalogue of the Hymenopterous Insects of the British Mu- seum , t. 1, p. 178,9 Mecacize RurIvENTRIS, Sichel, Notes sur l'ile de la Réunion de Maillard, Annexe L, Mecacuice Larvara, Gersläcker, Reise nach Mossambique de Peters, Zool., t. V (1862). p- 456; Lab. xxx, fig. 11, G'. Meçacnie Larvara, Gerstäcker, Reisen in Ost Afrika de Van der Decken, I, I (1873), p.320, 9, ® . Nora, nioro-villosa; capile crasso, postice emaroinato; abdomine rufo-aureo tomentoso primo seomento antice nero ; pedibus nioris, tarsis subtus rufo-ludentibus, calcaribus ubrarum rufis; als fuscis, violaceo-purpurescentibus, marpine apical clariore. ©. Mandibulis apice dilatatis, bidentatis : fronte infra antennas trigonah; clypeo lrapezino, transverso, nitido, fere retrorsum declivi, utrinque subexcavato, margine infero recto; abdo- mine et subtus rufo-aureo tomentoso, ultimo seomento ventrali apice subsinuato. S. Mandibuls apice bisinuatis: fronte et clypeo planatis, confertim punctatis; clypeo superne non tumido, puncato, apice per fasciam transversam longe albido-pilosam marginato; fronte inter antennas macula quadrata vel macuhs 2 albido-pilosis ; orbitis internis margine albescente- piloso; tarsis rufo-hirtis; anticis rufis, primo articulo dilatato, crasso, margine poshico longe fimbriato ac cinereo-piloso; ventris apice producto, subbilobato. Q. Longueur du corps, 18 mill.; aile, 19 mil. — S. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 9,5 mil. Cette espece offre la même livrée que le M. fraterna. Elle s’en distingue par sa taille moins grande, par sa tête épaisse et globuleuse, par ses ailes obscures, par son 1° segment abdominal qui n’a de noir que sa face antérieure, laquelle n'est pas revêtue d’un duvet de poils hérissés, puis par ses mandibules © qui sont moins larges, dont le bord interne est con- cave, parce que l'angle interne du bord apical est dilaté et forme un angle très prononcé, ce qui rend le bord apical large et un peu sinué. Le front offre une protubérance anguleuse qui commence entre les an- tennes et qui devient très prononcée au-dessous de ces dernières, d'ou il résulte que le chaperon est incliné en sens inverse et forme un plan presque surplombant. Le chaperon est lisse, au moins deux fois plus large que long, un peu excavé de chaque côté, et présente, à la rencontre de la pro- tubérance frontale, une sorte de carène transversale mousse, angulaire- arquée; le bord inférieur est droit et transversal, avec, de chaque côté, une partie plus avancée qui correspond aux mandibules; le labre inséré 38 MADAGASCAR. dans la large échancrure qui résulte de ces saillies est très long, © en triangle caréné, & tronqué, lisse et transversalement convexe. Chez les mâles, la tête offre en dessous une forte tache blanchâtre; le front et le chaperon sont plats; celui-ci est finement chagriné, nu, mais garni à son bord inférieur de poils couchés blancs, longs et serrés, qui forment une grande bande transversale, élargie au milieu, rétréeie sur les côtés et un peu trisinuée, Le front entre les antennes porte deux toufles de poils blanes couchés en éventail vers la ligne médiane et formant par leur ensemble une tache carrée ou bilobée. Le dernier segment de l'ab- domen. se termine par un bord presque lamellaire, arqué, subéchancré au milieu et surmonté d’un gros point enfoncé. En dessous, l'abdomen est pointiilé, parsemé de poils gris; le bord des segments est déprimé, lisse et de couleur ferrugineuse, avec l'extrême marge presque incolore, et frangé de poils gris-roux courts; au !° le bord apical est arqué et un peu tronqué au milieu; l'extrémité de l'abdomen porte des poils roux, et le dernier segment est arrondi, petitement échancré et bilobé. Les pattes sont garnies de poils fauves, roussâtres ou grisätres; les fémurs et les tibias postérieurs passent au roux à leur face interne; les hanches anté- rieures sont armées d'une apophyse assez longue. Les poils du corps sont sujets à varier quelque peu, passant sur cer- tains points au gris et au blanc, surtout sur les côtés du métathorax et de la base de l'abdomen. Madagascar. — Maurice. — Bourbon. — Île Mayotte. — Zanzibar. — Espèce répandue aux Indes orientales et sur la côte orientale de l'Afrique. Je possède un individu de Mozambique déterminé par Gers- täcker : M. larvata. Le M1. rufiventris ressemble au 1£. rufipennis des Antilles, mais ce dernier a les ailes ferrugineuses, les écailles rousses et le métathorax garni de poils roux. PI. Il: Ge. 21, l'insecte ® ; — fig. 21', la tête; — fig. 21”, une mandibule ©; — fig. 21", une mandibule S'; — fig. 21°, un tarse antérieur S. — PI. Il: fig. 21°, l'aile antérieure de la femelle. HYMÉNOPTÈRES. 39 2. MEGACHILE FRATERNA, Smith. (PL IT et Ill, fig. 20.) Mecacuice rraterxa, Fr. Smith, Catalooue of the Hymenopterous Insects in the collection of the British Museum, Part I (Andrenidæ and Apidæ) [1854], p. 178, 100, ©. Niora, moro-lirsuta; capite mediocrt, antice plantusculo ; abdomine rufe-aureo tomentoso , basi nisro: als sublyjalnis apice nebulosis; tarsis sublus rufo-pilosis; ® clypeo confer Lin punctalo, perpendiculart, subconvexo, margine infero transverso, in medio minute producto ac seloso; fronte inter antennas haud productu. ?. Longueur du corps, 21 mill.; aile, 16,5 mill. Espèce ressemblant beaucoup au M. rufiventris, mais de taille plus grande. 2. Tête et thorax noirs, hérissés de poils noirs. Antennes noires. La tête médiocre, peu épaisse, n'étant pas bombée comme chez l'espèce citée, un peu moins large que le thorax; le front ne formant pas de pro- tubérance entre les antennes; le chaperon ne formant pas un pan coupé oblique, mais tombant verticalement, un peu convexe, finement cha- griné, plus large que long: son bord inférieur transversal, presque droit. formant seulement une légère saillie au bord interne des mandibules, et au milieu une petite saillie tronquée garnie de quatre soies fauves à ex- trémité brune. Mandibules plus largement dilatées que chez l'espèce citée, plus lamellaires au bord interne, armées de deux dents apicales: le reste de leur bord apical un peu arqué. Abdomen de la largeur du thorax, entièrement garni d'un duvet de poils roux-doré, sauf le 1° segment, lequel est hérissé de poils noirs ou bruns, avec son bord seulement garni de poils roux-doré, qui forment une bande rousse marginale rétrécie sur ses côtés. En dessous les sep- ments garnis de poils roux abondants, leur bord roux. Dernier seoment, tant en dessus qu'en dessous, en triangle arrondi. Pattes noires, revêtues de poils noirs. Tibias ayant en dessous des reflets roux: les tarses en dessous, éperons des libias et grilles, roux. Ailes subhyalines à nervures brunes, un peu salies le long des ner- 10 | MADAGASCAR. vures et de la côte; la partie apicale, au delà des cellules, occupée par un nuage pris à léger reflet violacé. Madagascar. — Espèce appartenant à la faune des Indes. Ce Mepachile ne diffère du M. combusta, Smith, que par ses ailes qui sont presque hyalines, tandis que chez celui-ci elles sont d'un noir violet. C'en est peut-être une variété malgache. — Il a le même facies que le AT. rufiventris, mais il s'en distingue par la forme de la tête et du cha- peron, ainsi que par ses ailes transparentes. PL IL : fig. 0, l'insecte ©; — fig. 2", une mandibule ©. — PI. IT : fig. 20°, l'aile anté- rieure ; — lig. 20', la tête de la femelle. 9. MEGACHILE LANATA, Fabricius. Anruopnora LANATA, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 372, 1. Mecacnire Lanara, Latreille, Genera Crustaceorum et Insectorum , L. IV (1809), p. 166. Mecacuise Lanara, Lepeletier de Saint-Fargeau, His. nat. des Hymén., 1. IF, p. 342,16, 9. Mecaouice LanaTa, Fr. Smith, Catal. of Hymenop. Ins. of the Brit. Museum, t. 1, p.177, 97. Niora, antennis subtus piceis ; capite, thorace abdominisque sepmentis 1°-2° rufo-lirsutis, seomentis 3°-9° albo-limbatis; pedibus fulvo-pilosis ; alis nebulosis ; — ® ano inerm, scopaque ventrali albida; — S tarsis anticis non dilatatis: clypeo securiformi, albido-piloso , margine in- Jero arcualo; ano bilobato. 9. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 13 mill. — &. Longueur du corps, 10,3 mill.; aile, 9 mill. @. Noir. Tête aplatie en devant, non renflée globuleusement. Le chaperon ayant la forme ordinaire, subeonvexe, vertical, ponctué; son bord inférieur arqué sur les côtés, tronqué et cilié au milieu. Mandibules bidentées à l'extrémité. Antennes noires, le flagellum ferrugineux en dessous. Abdomen conique, de la longueur du thorax et du vertex. Tête, thorax et les deux premiers segments de l'abdomen revêtus d'un épais duvet roux, hérissé. Les autres segments semés de soies noires; le bord des 3°, 4° et 5° orné d’une étroite bordure de poils blancs; le 3° ayant encore un reflet roussâtre; le 6° noir, arrondi. En dessous l'abdomen garni de poils brun-blanchâtre ou fauves, abondants; le 6° segment parabolique, garni de poils bruns avec quelques reflets rous- satres. HYMÉNOPTÈRES. nl Pattes revètues de poils fauves. Éperons des tibias bruns, sauf celui des pattes antérieures, lequel est roux, assez gros jusque près de son extré- mité, puis subitement appointi en forme d'épine, formant avant l’'épne une sorte de talon. Griffes rousses, à extrémité noire. Aïles enfumées; leur première moitié légèrement ferrugineuse. Écailles rousses. 5. Mandibules quadridentées. Les poils de la tête en devant et en dessous blanchâtres, lécèrement fauves. Chaperon elliptique, son bord inférieur arqué. Les poils du vertex. du thorax et des deux premiers seg- ments de l'abdomen d’un fauve orangé. Les bandes blanches des segments 3°-5° de l'abdomen continues en dessous. Le 2° segment en dessus deve- nant déjà un peu bordé de blanc sur les côtés. Dernier segment dorsal large, ponctué, arrondi, échancré et un peu bilobé, de même que le segment ventral; l'échancrure en dessus un peu enfonucée. Pattes revêtues de poils gris, devenant fauves aux tarses. Métatarses antérieurs échancrés à la base, non dilatés. Madagascar. — Îles Maurice et Bourbon (Muséum de Paris. — Collec- tion de Saussure). — Espèce commune aux Indes orientales. Cet insecte se rapproche du M. denticulata, R. et F.; 1l en diffère par une livrée plus riche, la femelle par son abdomen inerme, le mâle par ses tarses non dilatés. l. MEGACHILE GRANDIDIERI, n. (PI. IT et IT, fig. 19.) Grandis, migra, cinereo-villosa: clypeo subearinato; mandibulis apice bidentatis ; abdomims sepmentis © 1°-5°, S 1°-6° confertim cinereo-fimbriatis ; scopa ventrak & ferruginea ; ultimo sermento superne cinereo-, subtus nigro-piloso ; pedibus cinereo-setosis, tibus tarsisque fulro- pilosis ; as hyalinis, nebulosis. ? Z. Longueur du corps, 22 mill.; aïle, 15 mill. De très grande taille; noir, hérissé de poils gris. La tête un peu moins large que le thorax, hérissée de longs poils gris; sa face antérieure en outre garnie de longs poils bruns; les orbites argentées. Yeux légère- Hyménoptères. 6 IMPRIMERIE NATIONALE 12 MADAGASCGAR. ment convergents vers le bas. Chaperon caréné, au moins vers le bas; son bord inférieur un peu arqué, où insensiblement bilobé. Mandibules (fig. 19°) larges, aplaties en devant, striées, tricarénées au bord externe, crochues; leur bord triturant allongé, offrant deux dents apicales, puis un bord presque droit, et avant leur angle interne une échancrure; leur base garnie de poils couchés gris et le bord triturant frangé de poils fauves. Antennes noires. Thorax densément chagriné, hérissé de poils gris. Abdomen conique-déprimé, un peu convexe en dessus, à extrémité in- clinée en bas, sa largeur égale à celle du thorax. Le 1° segment hérissé de poils gris et offrant une large bande marginale formée de longs poils blanchâtres couchés, très abondants et serrés. Les autres segments tous bordés d’une bande continue de poils blanchâtres serrés ; mais la base de chaque bande offrant une rangée de poils noirs un peu espacés, insérés sur le sillon du segment. Dernier segment garni de poils blancs couchés et semé de longs poils noirs. En dessous les segments 1°-5° munis chez la femelle d'une brosse de longs poils fauves ou roux; le bord des segments testacé et occupé par des franges de poils gris serrés, formant des bandes transversales. Le dernier segment glabre à sa base, garni de poils noirs dans sa partie apicale. Pattes noires, revêtues de poils gris; tibias et tarses garnis de poils fauves mêlés de poils bruns. Ailes hyalines, un peu enfumées dans les cellules: le bord apical oc- cupé par une bande enfumée. Nervures brunes. Madagascar. — Trois © récoltées par A. Grandidier (Muséum de Paris); — divers autres sujets des deux sexes capturés dans les environs de Fianarantsoa (Collection de Saussure ). Espèce remarquable par sa grande taille. PL II : fig. 19, l'insecte S'; — fig. 19°, une mandibule © et le labre, — PI. IL: fig. 19°, les ailes. D. MEGACHILE DENTICULATA, R.etF. Mecacaie pexricucara, Reiche et Fairmaire, Voyage en Abyssinie de Ferret et Galinier, t. IT (1847), p. 463; pl. XXIX, fig. 12, 13, © d. HYMÉNOPTÈRES. 13 Mecacmine pexriouLara, Guérin-Méneville, Voyage en Abyssinie de Lefebvre, t. VI (1849). p. 363. Gracilis, nigra; capite thorace paulo angustiore; mandibulis apicem versus latioribus, margine apicali obliquo, 4-dentato; antennarum scapo subtus ferruginescente; capite, tho- race abdominisque seomentis 1°-9° rufo-aurantio hirsutis ; abdomine de reliquo nigro, subtus cinerescenti-paloso, superne seomentis 3°-(6° nioro-selosis, d°-0° fascia marginal angusta, albido-pilosa ; 3°-/4° breviter fulvo-tomentoso, parce in fuloum illudentibus ; pedibus fusco- fulvo-pilosis, tarsis subtus rufescent-pilosis; als subhyalinis apice griseo, basi subferrugineo- nebulosis. ©. Clypeo subconvexo, punclato, rufo-hirsuto, marge infero transverso, rufo-fimbriato, utrinque arcuato; abdomins ultimo semento dorsal subinciso, ventrali trigonal. . Capits, thoracis, abdominisque baseos pilis palhdioribus, fuloidis ; fronte et clypeo albido- hirsutis, hoc marpine inferiore arcuato; abdomims sepmento ultimo dorsal lato, confertim punctalo, margine apical arcuato, in medio incisura ac depressione obsoleta; seomento ven- trali ultimo transverso, inciso, late bilobalo, inermi; tarsorum anticorum articulo 1° crassius- culo, sed haud dlatato, basi subtus exciso, denteque instructo. Longueur du corps, 19-15 mill.; aile, 8-10 mill. Îles Maurice et Bourbon. — Ce Mepachile se rencontre en Abyssinie et probablement sur la côte orientale de l'Afrique. Nous possédons un indi- vidu étiqueté (à tort ou à raison) d'Alver. Cette espèce rentre comme les précédentes dans la division Mepachi- loïdes (Radoschkovski) caractérisée par des crochets © simples aux tarses antérieurs, mais munis de longs poils, et par des palpes maxillaires dont les articles 2°-3° sont allongés et revêtus de poils. Ô. MEGACHILE DISJUNCTA, Fabricius. (PL. IT et IE, fig. 22.) ANTHOPHORA DISJUNCTA , Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 374, 10. Mecascnice nissuxcra, Lepeletier de Saint-Fargeau, fist. nat. des Hymén., t. I, p. 331, 3. Meçacuice pissuxcra, Smith, Catal. of Hymen. Insect. of the Brit. Mus., 1. 1, p. 178, 98. Mecacmize pissunera, Sichel, Notes sur l'ile de la Réunion de Maillard, Annexe L. Gracihs, confertim punctata, misro-pilosa; pis brenbus, non hirsutis ; corpore nudiuseulo ; capite thoracis latitudine; metathorace, postscutello abdominisque primo sepmento albo-fulves- centi-hirsurhs; tarsis subtus fulvescenti-ludentibus; unguibus rufis, apice nigris; abdomune 6. ll MADAGASCGAR. quam thorax capulque compulata paulo breviore; als dimidiatis, bas hyalinis, apice pallide- Jusais, purpurescentibus. Variat metanoto abdominisque basi citrino-lursutis. ©. Mandibuls apicem versus dilatatis, apice dentem subareuatum haud acutum efficiente , marpine apicah de reliquo dentulis 3 oblusanpulatis obsoletis instructo. T. Clypeo, fronte, capite subtus, albo-hirsutis; mandibularum marpine externo albido- fimbriato; postscutello, metanoto, metapleuris, abdominis 1° seomento, albido-hirsutis; pedi- bus gracilibus, fusco-rufescentibus vel fuscis, cinereo-sericantibus ; tarsis haud dilatatis : abdo- minis ullimo seomento transverso, haud producto, in medio marpine impresso. 2. Longueur du corps, 15 mill.; aïle, 11 mil. — &. Longueur du corps,-13 mill.; aile, 9 mil. Chez cette espèce, le corps n'est que brièvement poilu; il n’est hérissé de longs poils serrés qu'au métathorax et au 1° seoment de l'abdomen. Les tibias antérieurs du mâle sont renflés et portent un énorme éperon. Le 1° article du tarse antérieur n'est pas dilaté, mais il offre à sa base en dessous une forte échancrure précédée d'une dent aiguë. Madagascar ; Tamatave. — Îles Bourbon et Maurice. — Espèce appar- lenant à la faune indienne, commune aux Indes, à Java, au Japon. PI. IT : fig. 29, l’insecte © ; — fig. 22", une mandibule ®; — fi, 29", id. d'; — fig. 29°, la même vue par sa face externe. — PI. IL : fig. 29°, la tête ©. 7: MEGACHILE MORSITANS, n. (PI. Ii, fig. 24.) Crassiuscula, nigra, cuereo-hirsuta; mandibuls crassissimis cuneo-trioonahibus, margine interno crenulato, basi processu rotundato instructo ; clypeo transverso, infere in medio pro- ducto et subtus excavato: thorace quam lonpiore paulo latiore: abdomine superne subolabro , sogmentis fascia angusta marginali albo-pilosa, primo excepto, hoc utrinque lrsulo; ventre cnereo-fulvo-piloso; alis hyalinis. Q: 9. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 7 mill. ü PS; ; ; ©. Assez trapu, noir, densément ponctué, revêtu de poils gris. MMA û à. £ r SO lête presque plus large que le thorax, discoïdale, non renflée, fai- blement échancrée en arrière, hérissée de poils gris, devenant bruns et clairsemés au vertex, La face large; les yeux divergeant un peu vers le HYMÉNOPTÈRES. 5 sommet, très écarlés au vertex. Antennes noires. Mandibules (fig. 2/4") énormément fortes, très larges, taillées en forme de coin triangulaire; offrant à la base de leur bord supérieur un talon en processus arrondi; leur face externe grande, en triangle allongé, régulière, un peu tordue: le bord interne droit, biéchancré ou armé de deux crénelures obsolètes: ce bord formant comme une étroite face supérieure limitée par un sillon arqué; l'extrémité mousse. Chaperon transversal, assez plat, oblique: sa partie inférieure excavée, offrant une facette inférieure horizontale formant un angle droit avec la partie supérieure (ou antérieure) et débordée par le bord de cette dermière; ce bord biéchancré et offrant au milieu un pro- longement arrondi. Le chaperon et la face hérissés de poils gris, légère- ment jaunätres de chaque côté du chaperon, disposés dans un ordre rayonnant de dedans en dehors et arqués. Thorax un peu moins long que large, hérissé de poils gris, presque nu en dessus. Abdomen ayant le 1° segment hérissé de poils gris, surtout sur les côtés, mais sans bordure. Les segments 9° à 5° offrant une étroite bordure de poils blancs; ces bordures rétrécies au milieu (par l’usure?), laissant apparaitre le bord noir. Les segments 2°-4° un peu étranglés à la base: la ride qui précède de chaque côté leur bande marginale, assez forte. Anus très peu pubescent. Brosse ventrale composée de poils gris légère- ment ferrugineux. Pattes garmies de poils gris. Métatarse postérieur assez large, à bord inférieur arqué. Grilles des tarses unidentées (fig. 9°). Ailes courtes, hyalines, à nervures noires; la cellule radiale dépassant la 2° cubitale du tiers tout au plus. Île Maurice. — Deux © (Musée de Paris). Espèce voisine du M. argentata, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hymén. . I, 343, 17 (incomplètement décrit). — Comparer aussi le piliceps. PI IL : fig. 24, l'inseete 9 ; — fig. 24", une mandibule © (celle mandibule étant vue en dessus, l'apophyse de sa base disparaît dans le raccourci); — fie. 24°, grilles du tarse postérieur. 6 MADAGASCAR. 8. MEGACHILE PILICEPS, n. (PI. IT et I, fig. 23.) Nigra, fulvo-cinereo , vel cinereo-hwrsuta; clypeo plano, Jacie lata, longe hirsuta; abdominis sepments basi constrictis, apice albido-piloso limbats; sepmento 7° argenteo-piloso, in medio angulatin inciso; alis hyalins. Gi: 3. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 6-7 mill. &. Taille et facies du V]. morsitans; noir, hérissé de poils gris-blane. Mandibules (fig. 23") ayant la forme ordinaire, comprimées, élargies après le milieu, terminées par un bord oblique tridenté. Chaperon aplati, entièrement caché sous une abondante couverture de longs poils blanc- fauve qui couvrent loute la face et le vertex. Yeux divergeant un peu vers le haut. La face et le vertex larges. Le flagellum des antennes sou- vent ferrugineux en dessous. Thorax court, cubique-arrondi, hérissé de poils blanchâtres ou rous- sätres. Abdomen densément ponctué; les sepments étranglés à leur base, un peu renflés en bourrelet avant le bord piigère lisse. Le 1% segment hérissé sur les côtés; tous les segments bordés d’une étroite bande de poils blancs, y compris le premier, mais l'avant-dernier ayant ces poils fixés à l'extrême bord. Tous les seoments en outre garnis de poils hé- rissés fauves assez courts. L'avant-dernier grand, densément ponctué et poilu, paraissant un peu rugueux, tapissé de poils blanchâtres et hérissé de poils noirs plus longs; son extrême bord ne formant pas une zone lisse, mais finement étranglé par un sillon vague. Dernier segment grand, tapissé d'un duvet blanc-argenté, à bord noir: vu de profil, paraissant concave, à bord un peu relevé; vu en dessus, échancré au milieu à angle droit, l'échancrure placée entre deux lobes triangulaires. En des- sous les segments frangés de poils blancs et hérissés sur les côtés. Pattes revêtues de poils blanchâtres ou d'un ferrugineux clair avec la base noire. Griffes bifides. Ailes hyalines ou légèrement enfumées dans leur partie apicale. HYMÉNOPTÈRES. 7 Variété. — Les poils de la face presque orangés. Madagascar. — Un & récolté par Alfred Grandidier. — & (Musée de Berlin). La tête et le thorax ont les mêmes proportions que chez le M. morsi- lans, mais les mandibules ont une tout autre forme. Sans cette différence Jjaurais considéré le 1. prhceps comme étant le mâle du M. morsitans. Comparer le M. arsentata, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hymen., WE. 343,17. PI. IT : fig. 23, l'insecte S'; — fig. 23", une mandibule . — PI. IL 1 fig. 23°, l'aile antérieure. Q: MEGACHILE ALBISCOPA, n. (PL. XIX, fig. ».) Nigra, confertim punctata, albido-hirsuta; mandibulis extus parallelis, apice oblique trun- catis; clypei marsine medio subsinuato ; abdominis seomentis 2°-5° per sulcum divisis; 1°-5° anguste albo-fimbriato-hmbats, scopa ventrali in seomentis 2°-4° albido-fulra, in seomento 2° nigra bas serie pilorum albidorum-obtecta; metatarsis sublus et tarsis ferrugineis ; meta- tarso postico latiusculo ; alis limprdis, venis piceis. ®. ?. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 8 mill. 2. Entièrement noir, très densément ponctué, et hérissé d’un duvet de poils blancs, couvrant la tête, le thorax et le 1° segment de l’ab- domen. Mandibules offrant au repos une face externe parallèle, parcourue par une carène sigmoïdale diagonale, mais s'élargissant vers leur extrémité par leur bord interne, tronquéces obliquement avec 2-3 faibles sinus for- mant 2-3 pettes dents obtuses visibles surtout par la face interne. Le bord supérieur fortement sinué en dedans, d'où il résulte que, vu par dessous ou par dedans, ce bord parait concave et que l'angle apical- interne forme comme une dent triangulaire saillante (fig. 3). Chaperon presque aussi haut que large, subeonvexe, simple, ponctué, entièrement garni de poils blancs comme le front; son bord inférieur non échancré, mais légèrement sinué dans sa partie médiane. Thorax très court, cubique-arrondi. 18 MADAGASCAR. Abdomen médiocrement large; les segments 2°-5° partagés par un sillon transversal, densément pointillés, avec leur base engagée seule non ponctuée; leur extrême bord occupé par une très étroite bande blanche formée de poils couchés. Le 6° segment arrondi, ponctué d'une manière un peu écailleuse, les deux premiers segments n'offrant pas de taches veloutées. La brosse ventrale composée aux segments 2°-/° de longs poils couchés blanc-jaunâtre; au 5° de poils noirs, recouverts par une pre- nière rangée de poils blanchâlres, et paraissant passer au blanchâtre sous certain jour. Pattes revêtues de poils blancs. Éperons des tibias blanes. Tarse roux; les mélatarses restant noirs en dessus, mais garnis en dessous de poils roux; le métalarse postérieur assez large (fig. +"). Ailes hyalines, à nervures brunes, couleur de poix, les cellules comme chez le 1. morsitans. Île de Nosy Bé. — Deux © de la collection de M. Ed. André. Espèce très voisine du . morsitans; s'en distinguant par la forme des mandibules qui sont bien moins fortes, non cunéiformes, dépourvues d'apophyse à leur base; par son chaperon moins court et non biéchancré, et par ses métalarses postérieurs qui sont plus larges et à bord inférieur arqué. — Comparer le M. rufiscopa. PI. XIX : fig. 2. l'insecte © ; — fig. 2, la tête; — fig. 2”, libia el tarse postérieurs. 10. MEGACHILE RUFISCOPA, n. (PL XIX. fig. 3.) ? Mecacme venusra, Fr. Smith, Catalogue of the Hymenopterous Insects in the British Museum, t. I (Andrenidæ and Apidæ) [1854], p. 159, 46, ©. Niora, confertim punctata, albido-hirsuta; mandibulis acuminatis apice arcuato; clypei margine recto; abdomuns seomentis °°-2° per sulcum divisis: 1°-5° anguste albo-fimbriato- limbatis: ventris segmento 1° albido-hirsuto, scopa in 2° albida in 3°-5° aurantia, in 3° basi pilis albis obtecta; 6° semento fusco-piloso ; tarsis nigris, sublus fulvescentibus, posticis sub- tus ferrugineis; melatarso postico angushore; als limpidis, venus piceis vel Juscis. ©. Espèce très voisine du W. albiscopa, de taille un peu plus petite, mais du reste presque identique, avec les différences qui suivent : HYMÉNOPTÈRES. 19 La tête un peu plus large que le thorax. Les mandibules peut-être un peu plus fortement dentées et le chaperon paraissant un peu plus élevé; son bord inférieur transversal; l’écaille alaire brune. La brosse ventrale composée de poils blancs au 2° segment, de poils orangés aux trois segments suivants; mais ces poils recouverts au 3° seg- ment par une rangée de poils blancs partant de la base de ce dermier. Tarses noirs; ceux de la 3° paire garnis en dessous de poils ferru- oineux: ceux des autres paires garnis de poils blancs, devenant un peu fauves en dessous. Métatarses postérieurs un peu moins larges que chez le M. albiscopa. Île de Nosy Bé. — Deux © de la collection de M. André. Je rapporte cette espèce avec quelque doute au M. venusta, Smith, de l'Afrique méridionale. Les mandibules n'ont pas été décrites par cet au- teur, en sorte qu'on ne peut être sûr de l'espèce. Le M. venusta aurait le front et le mésonotum garnis d’une pubescence fauve. PI. XIX : fig. 3, une mandibule. GExre LITHURGUS, Latreille. Liraurçus , Lalreille; — Lepeletier de Saint-Fargeau ; — Fr. Smith et auctores. Ce genre diffère des Wesachile en ce que la cellule radiale de l'aile se termine en pointe et s'écarte un peu de la côte (la »° cellule cubitale est moins large, et la cellule discoïdale externe est plus courte). Chez les mâles, l'abdomen offre sept segments, le 1° ayant la forme d'une écaille et n’occupant que la face antérieure du 2°; le devant de la tête est garni de longs poils fournis. Les crochets des tarses sont bifides chez les mâles, de même que chez les Megachle, comme le suppose avec raison Lepeletier de Saint-Fargeau. LITHURGUS ILLUDENS, n. (PA. IL et IL, fig. 26.) Niger, nigro-lursutus, pilis in rufum illudentibus; capite pone oculos lhoraceque cireum- Hyménoptères, 7 IMPRIMERIE NATIONALE. 50 MADAGASCAR. circa cinereo-hirsulis; abdominis sepmentis 1°-4° margine piceo, anguste albo-fimbriatis, reh- quis nioro-pilosis, rufo-tridescentibus; ais subhyalins. — €. Labro fulvo-fimbriato , man- dibulis dentats, simplicibus, fulvo- et movro-fimbriats ; abdomine subtus valde Jusco-fulvo-piloso utrinque pulis albescentibus ; ano aculo, rufescente. Gr 3. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 8 mill. S. Noir, densément ponctué, revêtu de poils noirs tirant au roux. Les poils de la tête gris en dessous, devenant noirs au vertex. Chaperon et front mélés de poils bruns et gris, ceux du labre et du bord inférieur des mandibules oris-roux. Mandibules s'atténuant vers l'extrémité, termi- nées en pointe: le bord interne denté. Thorax revêtu de poils noirs ou à reflets roussâtres; ceux du pourtour du thorax en dessus, gris. Adomen revêtu à sa base de poils gris. Les segments 1°%-5° offrant une étroite bordure de poils blancs très courts; dépourvus de sillon transverse basilaire, mais offrant un faible sillon prémarginal: le bord séparé par ce sillon, lisse, couleur de poix et glabre. Les bandes blanches formées par des poils courts qui partent de l'extrême bord des segments. Les derniers segments revêtus en dessus de poils noirs el sur les côtés de longs poils roux; le 6° offrant encore une étroite bordure de poils blan- châtres, parfois obsolète; le 7° triangulaire prolongé en pointe; ses poils roux. Ventre garni de poils abondants noirs, ou bruns, à reflets un peu roussätres; les poils bordant les segments paraissant gris sous certain jour, surtout sur les côtés; poils de l'anus roux. Pattes brièvement pubescentes, revêtues de poils soyeux, noirs à re- lets prisätres ou fauves; la paire antérieure le plus longuement poilue. Grilles & bifides: les deux branches de chaque grifle d'égale longueur, au moins aux tarses antérieurs. 1” article des tarses antérieurs non dilaté, fortement cilié. Ailes subhyalines. La cellule radiale s’'écartant de la côte à son extré- mité et appoint; la cellule discoïdale externe large; la 2° cellule cubi- tale peu large. Les poils du corps ayant une couleur très changeante, suivant le jeu de la lumière, passant du noir au brun, au roux ou au gris. = HYMÉNOPTÈRES. 51 Île Maurice (Muséum de Paris). — On confondrait volontiers cette espèce avec le mâle du WMegachile morsitans, mais 1 se distingue facilement à la forme de la cellule radiale de l'aile. L'espèce semble se rapprocher du L. atratus, Smith, qui se rencontre aux Indes. PI. III : fig. 26, l'insecte . — PI. IT : fig. 26°, les aïles. SOUS-FAMILLE DES ANDRÉNINES. ANDRENIDÆ, Leach; Kirby: Fr. Smith. — MÉRILÉGIDES, Lepeletier de Saint-Fargeau. Labium ayant sa languette courte, pointue ou bilobée. — Base de l'abdomen. pattes et hanches postérieures pourvues de touffes de longs | P de long poils pour la récolte du pollen. Tibias postérieurs longuement ciliés. TRIBU DES ANDRÉNIENS. ACUTILINGUES, Westwood. — 4NDRÉNITES, Lepeletier de Saint-Fargeau. Antennes brisées au 2° article chez les femelles, simplement arquées chez les mâles. La languette du labium appointie. GExRE HALICTUS. Latreille et auctores. HALICTUS JUCUNDUS, Smith. Hauicrus sucuxous, Smith, Catal. of the Hymen. Ins. of the Brit. Mus., t. 1, p. 56, 65, © d. Aeneo-viridis, tenuissime confertm punctatus, pallide-fulvo-hirsutus ; capite cinereo-piloso, vertice fulvo-hirto; antennarum flagello subtus ferrugineo; tepulis testaceis; abdomine ovato, parce cinereo-hirto; sepmentorum marpinibus depressis fasciaque pilorum Jlavidorum ornatis ; ano apice fulvo; tarsis nec non tibis anticis in latere antico, ferrugineis; alis hyalinis, venis pallide testacers ; © ore immaculato; & clypei apice, labro mandibulisque, flans: ubus tar- sisque rufo-flands. Afrique occidentale et méridionale. — Deux individus en très mauvais état récoltés à la côte ouest de Madagascar par Alfred Grandidier semblaient devoir rentrer dans cette espèce. La destruction de ces individus survenue par accident nous oblige de nous en tenir à la description de Fr. Smith. 7- 52 MADAGASCAR. Gevre THRINCHOSTOMA ;, n. (PI. IL et IT, fig. 25.) Formes grèles et allonpées. Antennes & longues, filiformes. Le 1* article médiocre, le 92° petit, subelobuleux, le 3° court, pas plus long que large, moins long que les suivants. Le 4° et les suivants assez longs, presque égaux, diminuant un peu de longueur après le milieu; le 13° & obtusément appointi, ne formant pas de crochet. Le flagellum offrant en dedans et en dessous de faibles étranglements entre les articles. Tête prolongée en bas d’une manière cylindrique, en forme de bec [ 6 } [ tronqué, aplalie en devant: la face excavée autour des antennes; les joues prolongées fort bas au-dessous des yeux, enchässant le chaperon. — Ocelles rangés en triangle large. — Yeux allongés, subréniformes, s'atténuant au sommet; leur bord interne faiblement sinué. — Chaperon très allongé, occupant toute la longueur de la face, remontant jusqu'à la base des antennes, formant une sorte de bourrelet, s'aplatissant un Çi peu vers le bas en s'élargissant, et à bord inférieur tronqué. Labre fio. 25") très court. transversal. —— Mandibules (fo. 25") orêles, très O O O arquées, aiguës, épaissies à leur base seulement. Mächoires et labium & très longs et très grêles (fig. 25°). Leur partie basilaire, mentum et maxilles proprement dites, très allongée, linéaire, tubulaire, coudée, repliée dans le cadre de la bouche”, Mâchoires portant l De Spryxès, chéneau, et o7ôua, bou- aux organes de se dissimuler dans le cadre che. Qui a la bouche étroitement prolongée. de la bouche. Les pièces cornées étant beau- 2? Le mentum et les mâchoires sont ar- coup trop longues pour s'y loger dans leur ticulés comme chez les Nomia. Leur moitié longueur, il a fallu qu'elles devinssent arti- basilaire se replie en arrière dans le cadre de la bouche et le remplit; leur seconde moitié, articulée sur la première, se replie en avant et recouvre au repos la moitié ba- silaire des organes (fig. 25 "). Cette dispo- sition semble établie en vue de permettre culées afin de se plier en deux, et dès lors l'articulation de ces pièces dans le cadre buccal a dù glisser de l'arrière à l'avant du- dit cadre pour permettre aux pièces cornées de se replier d'abord en arrière, puis en- suite en avant, en se brisant au milieu. HYMÉNOPTÈRES. 53 à l'extrémité un très petit palpe grêle composé de cinq articles. Labium ayant dans sa partie cornée (mentum) la mème forme que les mâchoires, c'est-à-dire long, linéaire et articulé au milieu, s'emboitant dans le tube formé par les mâchoires. Les galea des mâchoires et la languette du labium très courts. Thorax allongé, ovoïde, arrondi, rétréci en avant des ailes, point déprimé; le bord antérieur du pronotum vif, anguleux, mais peu large. Métathorax arrondi, offrant en arrière du postécusson un triangle strié et tronqué en arrière de ce triangle. Abdomen & allongé, étroit, de la largeur du thorax, convexe en dessus, aplati en dessous, se rétrécissant vers la base, s’élargissant de la base au 3° sepgment; se rétrécissant du 4° au dernier; l'extrémité & ar- rondie. Le 1° segment brièvement pétiolé, puis campanulé en forme de coupe convexe en dessus. La tête et le thorax revêtus d’un duvet laineux court; l'abdomen revêtu d’un duvel très court, luisant: le bord des segments offrant des zones de poils à reflets chatoyants. Le ventre garni de poils couchés. Pattes brièvement poilues; les deux premières paires grêles. Tarses tous longs et grêles; leur 1° article partout fort long, grêle aux deux premières paires, avec les articles 3° et 4° courts et triangulaires. — Fémurs et tibias postérieurs convexes en dehors, aplatis en dedans, can- nelés en dessous, avec leurs arêtes carénées. Les tibias & gros, dilatés à leur angle inférieur. Métatarse postérieur de la longueur du tibia, eom- primé, aplati et subconcave en dehors, caréné en dessus, s’atténuant à peine vers l'extrémité, non échancré à sa base, garni de poils fins et assez longs, obliquement couchés; le bord inférieur garni de poils plus abondants, serrés en brosse. Le 2° article du tarse court, presque aussi large que le premier et garni de poils comme lui; les suivants longs et grèles. Grifles grêles arquées et bifides chez les mâles aux pattes de deux premières paires, simples et armées à leur base de deux longues soies aux pattes postérieures. Ailes antérieures offrant : une cellule radiale assez longue, pointue, ne 54 MADAGASCGAR. s'écartant nullement du bord de l'aile, sauf à son extrême pointe, et dépassant longuement la 3° cubitale. Quatre cubitales : la 2° en carré peu régulier; la 3° rétrécie vers la radiale; la 4° très longue, complète, mais la nervure eubitale devenant fine et même transparente. La 2° veine récurrente tombant sur la 3° nervure transverso-cubitale, interstitielle ; la 1° veine récurrente s'insérant sur le bord de la 3° cellule cubitale très près de la 9° nervure transverso-cubitale. La nervure discoïdale at- teignant le bord apical de l'aile, Le stigma étroitement lancéolé. Ce genre offre, à cause de ses formes allongées, une remarquable ana- logie de facies avec les Chelostoma, Latreille, dont il se rapproche beau- coup; mais il en diffère par la longueur des antennes &'; par la petitesse et la forme de la tête, particulièrement par son prolongement inférieur; par la longueur du chaperon et la faiblesse des mandibules; par des tarses antérieurs plus grêles: par le 1° article du tarse postérieur qui est plus large, et les articles suivants qui sont longs et grêles, caractères que nous ne retrouvons dans aucun autre genre à nous connu. — Par la longueur des antennes les Thrinchostoma rappellent les Hahetus &, mais les pattes sont fort différentes. Par leurs ailes ils rappellent les Ciissa. — Ils dif- fèrent des Nomia par leurs yeux sinués, leur tête prolongée, leur thorax allongé, leur abdomen & simple en dessous et à l'extrémité, leurs tarses orêles et allongés; enfin par leur vénulation alaire. Ce type est surtout caractérisé par la forme de la tête, dont la partie inférieure prolongée et subcomprimée forme une sorte de bec tronqué, comme cela se voit dans les Agathis et genres voisins (famille des Braco- nides). Les tarses aussi sont remarquablement grêles et allongés. — Je ne connais malheureusement du genre Thrinchostoma que des individus du sexe mâle. THRINCHOSTOMA RENITANTELY Le n. (PL. Il et LL, fig. 25.) Nigro-fusca , fulvo-ciereo-tomentosa, confertim punctulata ; clypeo medio rufescente , apice teslaceo; antennis subtus ferrugineis; pronoti margine acuto; tegulis rufis; abdomine anpusto, !_ Renitantely, abeille , en langue malgache. HYMÉNOPTÈRES. 55 apice rotunduto, fusco-hirto, segmentorum marpgine cinereo-piloso, sub certa luce ex argenteo- nitente; tarsis flavo-testaceis; tibis posticis in processum trisonalem products; als hyalinis, vents fusco-testacas, macula nigra interstitiali in areohs cubitalibus 2° et 3° notatis. S°. . Longueur du corps, 11 mill.; aïle, 8,5 mill. S. Noir, grêle, très densément et très finement ponctué, et revêtu d'un épais duvet laineux fauve ou gris sous lequel se dérobent les ponc- tuations. — Antennes noires, rousses en dessous; leurs deux premiers articles souvent roux. Tête assez petite, aplatie en devant; le front au-dessus des antennes légèrement concave. Ocelles assez gros, rapprochés en triangle large sur la pente du vertex. Yeux divergeant de bas en haut, ayant leur bord interne faiblement sinué. Chaperon allongé, étroit, en forme de cloche ou de dé à coudre allongé, convexe en forme de bourrelet; aplati et tron- qué à l'extrémité, avec ses angles arrondis; son bord pubescent. La parte inférieure de la tête qui se prolonge en bas pour emboiter le cha- peron et concourir avec lui à former l'espèce de rostre qui la termine inférieurement, formant de chaque côté en avant un petit lobe arrondi qui chevauche sur le bord du chaperon. La base et les côtés du chaperon noirs ou châtains:; le milieu testacé-roux; l'extrémité devenant testacé- päle ainsi que le labre. Mandibules rousses à l'extrémité, Mentum très al- longé, brun-noir. Thorax ovoide, arrondi, étroit. Le bord du pronotum vif, presque re- levé, formant de chaque côté un angle obtus. Mésonotum avec deux sillons obsolètes convergents en avant, dessinant au milieu une bande lancéolée à peine saillante. Ecusson un peu convexe. Métathorax ponctué comme le reste; ses poils gris: l’écusson triangulaire de sa base, légèrement excavé et strié en travers; la face postérieure sans arêtes vives, offrant au bas une petite fossette. Écailles alaires allongées, rousses. Abdomen grêle, pas plus large que le thorax, très finement ponctué, revêtu d’une pubescence brune qui devient grise sur les côtés et à la base. Les segments portant tous un sillon distinct; le 1° un peu rétréa, arrondi en cloche, un peu convexe en dessus; les deux seoments suivants s'élargissant faiblement : le 4° de la largeur du 3°; les suivants formant 56 MADAGASCAR. l'extrémité arrondie de l'abdomen. Segments 1°-6° ayant leur bord apical largement lisse et garni de poils gris, courts et couchés, dont les reflets dessinent des bandes un peu argentées; le 7° ayant ses poils bruns ou roussâtres. En dessous le 4° seoment fortement échancré en arc de cercle; le 6° grand, ayant son bord postérieur arqué, offrant en dessus un triangle déprimé à pointe enfoncée contre sa base, partagé en arrière par un sillon bordé, et portant avant le bord postérieur un faible bourrelet arqué. Pattes brun-châtaim, à poils gris-fauve. Tarses jaune-testacé, par places ombrés de brun roux. Tibias des deux premières paires passant au testacé. — Tibias postérieurs fortement dilatés, ayant leur angle apical inférieur longuement prolongé en une forte apophyse en forme de dent triangulaire comprimée: cette apophyse de couleur jaune, can- nelée en dessous et émettant un gros poil. 1° article du tarse postérieur aussi long que les autres articles pris ensemble. — Le lobule entre les griffes long et grêle. Aïles subhyalines, lavées de gris ferrugineux, à nervures brun-testacé. La cellule radiale étroitement piriforme, rétrécie dès avant son milieu, dépassant la 3° cellule cubitale de plus de moitié, à bord postérieur sub- sinué. La 1° cellule cubitale moins grande que les deux suivantes réunies: la °° en carré plus haut que large; la 3° en trapèze, à bords peu arqués. La 2° nervure récurrente droite. Une petite tache opaque est à cheval sur la 2° nervure transverso-cubitale. Variété. — Abdomen passant au brun testacé pâle. Madagascar. — Deux &, l'un récolté par Alfred Grandidier, l'autre de ma collection, et provenant de celle de feu B. de Romand. PI. [IT : fig. 25, l'insecte S'; — fig. 25", la tôle; — fig. 25", la bouche Gen devant (c, chape- ron; /, labre; b, labium: m, mandibule); — fig. 25°, la tête de profil (o, œil; a, scape de l’an- tenne; c, chaperon; /, lèvre inférieure avec ses palpes; #, maxilles). — PI IT : fig. 25*, l'aile anté- rieure; — fig. 2b°, autre dessin de la bouche (e, chaperon; », mandibules; /, lèvre inférieure; p, palpes maxillaires; », maxilles). 1 1 HYMÉNOPTÈRES. Gexre NOMTA , Latreille. Nom, Latreille; — Fr. Smith; — Westwood et auctores. Les espèces qui font partie de ce genre offrent entre elles des difé- rences assez grandes et auraient besoin d’être collationnées avec ordre dans des sections bien caractérisées. Celles que nous déerivons ici appartiennent au groupe dans lequel l'aile offre une 9° cellule cubitale plus ou moins carrée et une 3° large: la 2° nervure récurrente étant reçue au deuxième tiers de la 3° cellule cubitale où au moins après le milieu du bord postérieur de eette cel- lule. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES |. a. Tibias postérieurs des mâles dilatés et difformes. b. Formes grèles; écusson bituberculé; segments de l'abdomen étranglés à leur base. ce. La 1° nervure récurrente de l'aile tombant sur le milieu de la °° cellule cu- bitale, — 1. bioibba, n. &'. ce, c. La 1" nervure récurrente de l'aile tombant au delà du milieu de la 2° cel- lule cubitale. — 9. bicolor, n. €. ! Nous donnons ici la description d'une espèce du Zanguebar qui se rapproche des n® > et 3 de ce tableau : Noura OBERTHURELLA, n. — Crassa, depressa , punctata, mgra, cinereo-pilosa , subtus fulvo-pilosa ; melanoto truncato , postice scutellum transverso- hexagonale marginatum præbente ; abdomine lato, rufo-aurantio, basinigra ; pedibus nipris, cinéreo-, Larsis rufescente-pilosis ; alis fusco-nebulosis , venis Juseis, limbo apicali fusco. ©. Longueur, 12,5 mill.; aile, 11 mil. ©. Corps trapu. Tête, antennes, thorax et pattes noirs, revêtus de poilsoris.— Tétecomprimée , dis- coïdale, finement et densément ponctuée. Ocelles rangés en triangle large sur la pente du vertex. La face et le chaperon revèêtus d’un duvet de pu- Hyménoptères, bescence grise; ce dernier transversal, en trapèze arrondi, son bord inférieur transversal, briève- ment frangé de poils gris-fauve. Mandibules grêles, arquées, sans dents. Yeux un peu diver- gents en haut, atlénués au sommet, faiblement sinués au bord interne. — Thorax déprimé, très large en avant, rétréci en arrière, densé- ment pointillé. Pronotum très large, à bord an- térieur vif, faiblement concave; ses parties laté- rales un peu obliquement tronquées, formant avec la partie du milieu deux angles très obtus. Mésonotum plus large que long, très large en avant, rélréci en arrière, peu convexe, offrant en avant quatre faibles sillons. Écusson plat, fine- ment criblé. Postécusson transversal, poiut élevé. Métathorax très court, transversal et lisse en dessus; offrant une pelile carène qui borde le milieu du bord postérieur et va de chaque côté 8 LUVRIMERIE NATIONALE. 58 MADAGASCAR. b,b. Formes plus (rapues; écusson peu ou pas bituberculé; seoments de l'abdomen non élranplés à leur base. c. Formes médiocrement trapues; écusson bimamelonné. Abdomen roux, à base noire. Griffes des tarses indistinctement bifides, leur branche inférieure courte et grêle. Métatarse postérieur © non prolongé. — 9. bicolor, n. ©. ec, c. Formes trapues; écusson plat. Abdomen noir. d. Segments de l'abdomen bordés de jaune verdälre ou de verdätre. e. Postécusson inerme. Griffes des tarses bifides. — 3. viridilimbata, n. e,e. Postécusson biépineux. Griffes des tarses dentées. — 4. cuneata, n. d, d. Segments de l'abdomen bordés de blanc. Postécusson prolongé, bilobé. — 5. scutellaris, n. a, a. Tibias postérieurs des mâles simples, non déformés. — 6. betsilei, n. 1. NOMIA BIGIBBA, n. (PI XVII, fig. 4.) Gracillima, nigra, breviter nigro-tomentosa ; vertice planulo , posterius marpinato ; ocellis su- peris; fronte et chjpeo pallide aureo-tomentosis; pronolo argentalo, ejus margine antico acute reflexo; scutello elevato-bituberculato ; pleuris et sterno albido-pilosis ; abdomine angusto, cas- laneo, sogmentorum margine depresso , lestaceo; seomentis 1°, 2° de reliquo cribroso-punctatis picas, reliquis albido-, vel flavo-fimbriatis, ultimo bisinuato; femoribus et ubus postieis dila- tats , conveæis, punctatis, ils subtus dente instructis, lus basi sinuatis, ante apicem angulatis ; rejoindre les angles du postécusson. La petite aire entre cette carène et le postécusson, un peu cnblée; les parties latérales en dessus lisses, à peine rugulées. La face postérieure formée par une troncature perpendiculaire, présentant une plaque plate largement hexagonale, revêtue d'un duvet de poils gris un peu rayonnants, et bordée d’arêtes subcariniformes. — Abdomen sessile, déprimé, large, ovoide, d'un jaune roussätre, lisse et luisant; la base tronquée; les segments finement pointillés et semés de poils noirs, par- lagés en arrière du milieu par un sillon trans- versal; la partie marginale un peu déprimée, lisse et polie, mais très finement ponctuée à la base et sur les côtés. Le 1° segment plus forte- ment criblé que les autres, ayant sa face anté- rieure et en dessus les côlés sauf ses angles, noirs. Le bord des segments très brièvement frangé de poils jaune-pâle: les derniers revêtus de poils blonds couchés. Pygidium en dé à coudre, partagé par une pelle carène. Poils du corps en dessous fauves. — Pattes noires, à poils bruns ou gris-brun; tarses et face interne des Libias revêtus de poils blonds, devenant fauve-doré aux tarses. Tibias postérieurs se dilatant de la base à l'extrémité. Métatarse postérieur com- primé, large, terminé par une apophyse aiguë: le 2° article du tarse également prolongé à son angle supérieur. — Ailes subhyalines, teintées d'un nuage brun, à nervures brunes avec le limbe apical brun à reflets violacés; les nervures récurrentes tombant près de l'extrémité des cel- lules eubitales 2° et 3°. — Zanguebar ( Collection de MM. Oberthür ). HYMÉNOPTÈRES. 59 tarsis gracihibus ; alis nebulosis, 2° areola cubitah oblique quadrata primam venam recurrentem in medio margine excipiente. Œ. g. Longueur du corps, 1,45 mill.; aile, 8,5 mil. 5. Insecte très grêle, d’un noir velouté, revêtu d’an court duvet noir mélangé de gris. | à Tête courte, aplatie en devant, densément ponctuée; le vertex très court, plat. Ocelles gros, surtout l’antérieur, supères, rangés en triangle un peu large sur la partie antérieure du replat du vertex, entourés en arrière par un sillon peu arqué. L'occiput très court, rétréei en arriere des veux, un peu sinué au milieu et bordé. La face au-dessous des an- tennes et le chaperon revêtus d'un duvet argenté-doré, remontant un peu le long des veux. Chaperon en demi-cerele, sinué avant son bord inférieur; celui-ci entier, lamellaire, brun. Labium allongé, coudé à sa base. Yeux convergeant fortement en bas; les joues derrière ces derniers garnies d'un duvet argenté. Antennes noires. Thorax très court, cubique-rétréei et arrondi en arrière, densément ponctué comme la tête. Pronotum revêtu d'un duvet blanchâtre, formant une étroite bande transversale fondue de chaque côté avec une tache argentée arrondie. La lame relevée du bord antérieur offrant au milieu une petite échancrure et de chaque côté une échancrure étroite qui do- mine une dent aiguë arquée en dehors. Mésonotum criblé et portant quatre sillons. Écailles alaires arrondies, bordées de blanchâtre en avant, portant en arrière un tubercule arrondi et roussätre. Éeusson criblé, oc- cupé par deux erands tubercules coniques parfois un peu comprimés au sommet, à pointe mousse, presque contigus à leur base; ayant à cause de cela une forme de selle: les tubercules hérissés de poils blanes à leur face externe. Postécusson très court, transversal, partagé par un sillon, tron- qué, ne surplombant pas le métathorax, occupé en dessus par une bande subargentée, son bord postérieur arqué-subangulaire. Métathorax tron- qué au niveau du postécusson, perpendiculaire: son sommet offrant sous le postécusson un triangle transversal obliquement rugueux portant deux protubérances obliques:; sa plaque postérieure presque plate: ses arêtes 8. 60 MADAGASCAR. latérales vives et fortement garnies de poils gris. Flanes et surtout la face inférieure du thorax garnis de poils argentés assez longs. Abdomen grêle, d'un brun châlain ou noir, revêtu d'un duvet gri- sâtre. 1* et 2° segments en dessus assez fortement ponctués en crible en arrière, finement ponctués vers leur base; le 3° finement, les sui- vants très finement ponetués. Tous les segments ayant leur bord occupé par une bande lisse un peu déprimée, de couleur testacé-pâle ou jaune, eau moins aux trois derniers segments couverte de poils couchés blan- châtres ou jaunes et espacés. Segments 2° el suivants ayant la base étran- glée pour s'emboiter dans le segment précédent. 6° segment ayant son bord apical arrondi En dessous l'abdomen châtain avec le bord des sep- ments testacé. Pattes brun-châtain où noires, revêtues de poils gris. Tarses passant au ferrugineux. — Fémurs postérieurs (fig. 4°) très renflés, convexes en dehors, fortement ponetués par points espacés: leur bord inférieur-externe armé après le milieu d'une petite dent aiguë. Tibias ponetués de même, un peu convexes en dehors, fortement dilatés; leur bord inférieur tranchant, sinué à sa base, formant avant l'extrémité un angle dentiforme. Tarse allongé, grêle; le métalarse s'élargissant insensiblement vers sa base. Gnifles bifides. Ailes faiblement enfumées, étant plus le long du limbe; les nervures brunes; la »° cellule eubitale en carré oblique, recevant la 1° veine ré- currente en son milieu: la 3° cubitale recevant la 2° veine récurrente après son milieu. Le stigma testacé, oblong, obtus au bout. Variété. — a. Abdomen roux-testacé, avec l’extrémilé noire; seg- ments 2°-3° ayant leur bande médiane ponctuée brunâtre. Pattes passant au roux testacé, — b. Couleur foncière entièrement noire. Pattes noires. Madagascar. — Un & (Musée de Berlin). — Deux & récoltés dans le Sud-Est par M. Scott Elliot (Collection de Saussure). Comparer ei-dessous le mâle de la N. bicolor qui offre la plus grande ressemblance avec cette espèce. PI. XVII : fig. 4, l'insecte G'(noté © par erreur); — fig. 4°, l'aile antérieure; — fig. 4! la tête ; HYMÉNOPTÈRES. 61 — fig. 4, une patte postérieure (le caractère du tibia a été un peu atténué par la gravure: le milieu de son bord interne devrait être plus arqué et l'angle apical plus saillant ). 2. NOMIA BICOLOR, n. (PI. IT et IT, fig. 27.) Nora, cinereo-hirsuta; chypeo et fronte cinereo-sericantibus ; abdonune rufo. basi et apice pro; als infuscatis, basi hyalina, 2° areola cubitali primam venam recurrentem in tertia parte apicali excipiente. ?. Scutello bimammilato, per suleum diviso; postscutello infra illum in plano postico ja- cente; abdomine ovato, mitidulo, basi nigra, sepmento 5° bast anoque fuscis, hoc rufo-piloso ; pedibus valde pilosis, tibus poshcis longe fimbrialis, tarsorum posticorum articuhs latiusculs. S? Gracilis; face longe flavo-villosa ; scutelli tuberculs > compressis ; abdominis soomentis o 2°-4° transverse suleatis, basi constrictis, margine luteo-flavo ; 5° basi mipro; 6° 7° nigris: subtus 6° grandi, concavo, nigro ; femoribus et tibiis posticis dilatatis, his subtus obtusangulals , basi sinuatis. g d. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 8,6 mill. 2. Tête et thorax noirs, densément ponctués, revêtus d'une épaisse pubescence cendrée. Tête comprimée, peu épaisse. La face aplatie, re- vêtue d'un duvet soyeux gris. Le chaperon plat, son bord inférieur droit et transversal, cilié de poils couchés fauves. Labre court, son bord arqué. Mandibules arquées, noires, armées d’une dent près de leur extrémité. La face au-dessus des antennes et le vertex d’un noir velouté; ce dernier arrondi; ocelles rangés en triangle large: Antennes noires. Thorax cubique-arrondi, rétréci en arrière. Pronotum sillonné et fine- ment bordé en lame entière. Mésonotum assez finement ponctué et avec quatre faibles sillons. Écailles alaires grandes, allongées, portant un point brun-roux. Écusson plus fortement ponctué que le mésonotum, in- cliné, un peu renflé, partagé par un sillon ou presque bimamelonné ; ses renflements grands, assez plats, à bords externes coupés perpendiculai- rement et arrondis. Postécusson placé au-dessous de l'écusson presque dans le plan du métathorax, occupé en dessus par une bande de poils gris. Métathorax formant un plan vertical assez aplati, ses arêtes latérales c1- liées de poils gris. Toutes les sutures du thorax se dessinant en gris par suite de la pubescence qui les remplit. 62 MADAGASCAR. Abdomen roux-noisette, un peu plus large que le thorax, ovoïde, sub- sessile, lisse, très finement ponctué, garni de petits poils couchés, assez luisant; les segments unis, non étranglés à leur base et presque dé- pourvus de sillon prémarginal. Le 1° segment noir avec son bord posté- rieur largement roux; la base du segment s'abaissant en avant plutôt qu'elle n'est tronquée. Les trois derniers segments garnis de poils gris- roux assez longs et couchés: le 5° segment brun, à bord roux-testacé ; le 6° petit, brun, bordé de poils roux. En dessous tous les segments for- tement chés de poils gris; les derniers segments et la base des autres souvent bruns. Pattes non dilatées, assez grèles, revêlues d'abondants poils gris; les tibias fortement eiliés à leur bord externe, ceux de la 3° paire en outre très longuement ciliés à leur bord interne, Tarses fortement poilus; au moins au 1° article; ceux de la 3° paire ayant les deux premiers articles assez larges, terminés en dessus par un prolongement angulaire, surtout le premier. Grilles des tarses bifides, mais la branche inférieure petite; surtout aux tarses postérieurs. Ailes énfumées, leur base seule hyaline; les nervures noires. La cellule radiale en ellipse étroit, obtuse, arrondie à son extrémité, dépas- sant médiocrement la 3° cubitale. La 9° cellule cubitale en carré un peu plus large que haute, ou légèrement trapézoïdale; recevant la 1"° ner- vure récurrente à son second tiers. La 3° cellule cubitale notablement plus grande, rétrécie du tiers au moins vers la radiale, à bord externe sinué en S, recevant la 2° nervure récurrente à son deuxième tiers; la h° cellule cubitale très grande, incomplète. Le stigma oblong, testacé. S? Corps grêle, revêtu de poils gris, laineux, très fournis au thorax. Chaperon, face et orbites en dessus revêtus d’une fourrure de poils gris assez longs. Mésonotum et écusson criblés. Tubereules de l’écusson très prononcés, lisses, écartés lun de Fautre, comprimés, mousses el arrondis. — Abdomen finement ponctué: ses deux premiers segments densément pointillés; segments 9°-4° étranglés à leur base; segments 1%-5° portant un sillon transversal très prononcé: la marge de ces seg- ments formant des bandes lisses, couvertes de poils couchés pâles espacés; HYMÉNOPTÈRES. 63 celles des 3°-5° de couleur jaune-pâle-grisätre ; celles du 3° et du 4° assez larges. Les trois derniers segments noirs, mais le 5° avec son bord roux; le 7° en triangle tronqué. Le ventre poilu; ses segments 9°-4° roux; oues, bordé; son 6 bord apical élevé, transversal, subarqué; le 6° ou dernier triangulaire, le 5° noir, très grand, concave, offrant quatre fossettes va garni de chaque côté de louffes de poils pris. Pattes : fémurs tous un peu renflés. — Pattes postérieures difformes : les fémurs dilatés, larges, arqués, à bord inférieur peu concave, à bord supérieur très convexe et arrondi. Tibias dilatés en triangle allongé; leur bord inférieur en particulier dilaté el comprimé, terminé en angle vif obtus, et paraissant irrégulièrement sinué à leur base, parce que la di- latation ne commence à se prononcer qu à quelque distance de l'origine du tibia; le bord apical oblique; les éperons grèles, égaux, insérés dans une cavité de ce bord au-dessus de l'angle apical du bord imférieur. Fémurs et tibias un peu convexes en dehors et ponctués. Métatarse s'élar- oissant très faiblement vers sa base. Variété. — Le 2° segment abdominal bordé de Jaune. Obs. — Le male décrit offre exactement les mêmes formes que la N. br- gibba, et ses tibias postérieurs sont déformés de la même manière que chez cette espece. Il ne diffère de cette dernière que par son abdomen un peu plus large; par les tubercules de l’écusson qui sont plus écartés, moins hauts, moins coniques, plus arrondis; par les deux premiers sep- ments de l'abdomen qui ne sont pas ponctués en crible, mais partout fine- ment et tres densément pointillés; enfin par la petite différence dans la vénulation alaire indiquée dans le tableau des espèces. Ce n'est donc pas sans un certain doute que je rapporte ce mâle à la N. bicolor ©. Les raisons pour le réunir à cette espèce sont dans l'iden- tité de la vénulation alaire et de la livrée. Les raisons qui porteraient à l'en séparer sont dans la présence des tubercules élevés et subcomprimés de l’écusson, dans la forme grêle de l'abdomen et dans le fait que les segments abdominaux sont élranglés à leur base, ce qui constitue un autre type que celui de l'abdomen ovale et uni qui caractérise la N. bi- color ®.On pourrait donc être tenté de réunir le mâle ici décrit (comme 6 MADAGASCAR. variété) à la N, bioibba, malgré les différences ci-dessus indiquées qui semblent l'en séparer. Cette question ne pourra s'élucider que par l'inspection de collections plus complètes que celles dont on dispose encore. Madagascar. — Deux & (Muséum de Paris). — Deux & (Collection de Saussure). PI. UT : fig. 27, insecte ©. — PI. IL : fig. 27°, l'aile antérieure. J. NOMIA VIRIDILIMBATA, n. (PL I et Il, fig. 28 S et 29 ©.) Nigra, confertim punctulata; capite thoraceque dense cinereo-, vel fulvo-hirsutis ; pronoto et postscutello flavidis ; abdomune lato , sessili, sericante ; soomentis & 1°-4°, S 1°-5° viridi-, vel lestaceo-limbatis, ® 5-6, S 6-7" rufo-setosis; pedibus nigris; tibiis ® nigro- et rufo- varus, À Jlavis, moromaculatis ; tarsis Jerrugineis vel Jlavis, rufo-, vel cinereo-pilosis ; alis ubhyalinis, apice griseis; S femoribus posticis tumidis, subtus dente prœæapicali armatis ; tibus maxime dilatatis, processum compressum , antice rotundatum, apice in spinam excur- rente formantibus ; abdomine sublus apice rufo, sepmento 5° spinoso, 0° ulrinque processu compresso arcualo instructo. 2. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 8 mil. — 3. Longueur du corps, 12 mill.; aïle, 8,8 mill. 2. Corps noir. Tête et thorax finement et densément ponctués et re- vêtus d’un épais duvet de poils gris ou fauves. Antennes noires; le fla- sellum roux-noisette en dessous. Vertex arrondi. Ocelles rangés en triangle large. Pronotum blanc, par suite de la présence d’un revêtement de poils couchés, du reste sujet à disparaitre par usure, finement bordé en lame. Écailles alaires grandes, longues, marquées d’un point roux. . Écusson et postécusson plats; ce dnice: jaune en dessus. Abdomen plus large que le thorax , trapu, tronqué en avant, finement ponctué-chagriné, revêtu de poils courts; le 1° segment à peine moins large que le 2°, sa base garnie de poils gris. Le bord de tous les seg- ments offrant une large bande déprimée, distincte surtout sur les côtés, garnie chez les individus frais de cils gris ou bruns; le bord des seg- ments 1°-4° en outre orné plus étroitement d’une bande régulière vert- pomme (ou jaunätre) à reflets un peu irisés. Segments 5°- 6° noirs; le HYMÉNOPTÈRES. 65 bord du 5° et le 6° garnis de poils couchés roux; le 6° en petit triangle arrondi, partagé par un sillon et avec deux points glabres. En dessous les segments cihiés de poils brun-roux. Pattes brunes, plus foncées à leur base, plus pâles à l'extrémité; abon- damment revêtues de poils oris. Fémurs antérieurs et intermédiaires un peu dilatés, carénés en dessous, la carène des intermédiaires formant un angle avant leur milieu. Fémurs postérieurs très grèles, un peu arqués; tibias plus larges que les fémurs. Métatarse large; l'extrémité de sa face externe prolongée en lame testacée et en triangle aigu denti- forme, recouvrant le 2° article du tarse; celui-ci court, triangulaire, large, coupé à angle aigu: les suivants grêles. Extrémité des tibias et tarses, ferrugineux. Aïles subhyalines; leur extrémité couverte d’une bande enfumée; ner- vures ferrugineuses, ainsi que le stigma; la cellule radiale obtuse à ses deux bouts, dépassant la 3° cubitale, subtronquée et portant un com- mencement d'appendice très obsolète qui manque chez le mâle; la >° cellule cubitale recevant la 2° nervure récurrente après son mi- lieu; la 3° cubitale en trapèze, recevant la 2° nervure récurrente à son deuxième tiers. S. De taille au moins égale à celle de la femelle. Corps partout re- vêtu de longs poils fauves. Scape des antennes roux en dessous. Thorax offrant les mêmes bordures pâles que chez la femelle, au pronotum, et le long des bords du mésonotum, mais de couleur fauve. Postécusson simple, transversal, fauve, mais un peu tronqué, et légèrement surplom- bant, séparé du métanotum par un sillon transversal placé sur le plan vertical postérieur. Abdomen un peu moins large que chez la femelle, ayant la même forme; sa base revêtue d'un plaqué de laine fauve. Segments 1°°-5° ornés d'une bordure jaunâtre-pâle ou verdâtre, étroite; le 6° un peu avancé au mieu, faiblement biéchancré, testacé-roux, de même queretet l'anus. — En dessous les seoments bruns; le 4° partagé par un sillon et ayant son bord postérieur lévèrement excisé et bisinué au milieu; le 5° avec une épine brune à sa base, partagé par un sillon transversal; son Hyménoptères. 9 IMPRIMERIE NATIONALE. 66 MADAGASCGAR. bord subarqué; sa partie apicale portant de chaque côté un crochet aplati arqué, et tronqué, non atténué au bout. Le 6° échancré à angle très obtus, le 7° échancré en triangle, bilobé. L'extrémité ventrale depuis l’'épine, roux-testacé. Pattes : tibias et tarses des deux premières paires Jaunes; les tibias avec une tache brune. Fémurs tous carénés en dessous, peu longuement cihiés. La paire postérieure (fig. 28?) très renflée, ornée à son extrémité d'une tache jaune; le bord inférieur offrant près de l'extrémité une petite dent. Tibias postérieurs jaunes, avec une grande tache noire à la base en dessous et sur les côtés; leur bord supérieur caréné-arrondi, jaune; l'in- férieur énormément dilaté en un processus très comprimé, convexe en dehors, terminé par une épine mousse; le bord inférieur d'abord sub- sinué, puis très arqué, presque en forme de lobe, puis échancré en petit are de cercle avant l'épine; le bord postérieur subarqué au-dessus de l'épine, subsinué ou subéchancré vers sa base à l'insertion du méta- tarse, où 1l forme avec le bord supérieur un angle presque droit; ce bord ourlé en dehors. Tarses prèles. Madagascar. — & S récoltés par À. Grandidier (Muséum de Paris). PI. I : fig. 28, l’insecte G'; — fig. 28°, une patte postérieure G°'; — fig. 29, l'insecte ©. — PI. IL : fig. 28%, l'aile antérieure d'; — fig. 29°, l'aile antérieure ©. 1. NOMIA GUNEATA, n. (PI. XVIL, fig. 3.) Nigra, fulvo, vel cinereo-hirsuta; antennis rufis, Jacie et clypeo fulvo-tomentosis; pronoto antice_rotundato; tegulis elongatis, rufescentibus; postscutello plano, apice rufo-bispinoso ; abdomine latiusculo, ovali, sepmentis superne sulfureo-virescente limbatis, 6° et 7° rufo- pilosis : pedibus cinereo-pilosis ; femoribus crassis; tibus el tarsis rufis: anticis depressis, latis, ‘ Ce dessin ne rend pas suflisamment tibia paraît beaucoup trop courte, étant en bien compte des formes, vu les raccourcisqui partie masquée par la convexité. Les formes donnent à l'organe des apparences diverses. du bord inférieur du tibia sont également La petite dent du fémur est trop écartée de dissimulées par suite de la même circon- l'extrémité du bord inférieur. L'épine du stance. HYMÉNOPTÈRES. 67 longe fimbriatis ; femoribus posticis trigonali-inflats, tibus brevissimus, latissime cuneiformi- bus, subtus in processum longe productis ; metatarso valde dilatato, basi latiore. &. æ. Longueur du corps, 12 mill.; aile, 9 mill. Espèce ressemblant beaucoup à la N. viridiimbata, ayant les mêmes formes presque trapues. Insecte noir finement ponctué; la tête et Le thorax partout revêtus de longs poils fauves ou grisâtres. d. Antennes rousses, obscures en dessus. Ocelles rangés en ligne arquée sur la pente du vertex. Mandibules rousses. Poils de la tête longs, orisâtres, mais le front et le chaperon garnis d'un épais duvet laineux fauve ou Jaune. Thorax court, rétréci en arrière, assez arrondi. Pronotum ayant son bord antérieur arrondi, non bordé en lame. Écailles alaires allongées , testacées, avec une tache brune. Écusson plat, en trapèze; le postécusson lui faisant suite, horizontal, transversal; son bord postérieur armé de deux épines testacées un peu écartées et faiblement ascendantes, sur- plombant le métathorax. Abdomen large, ovale, finement pointillé, partout garni de longs poils gris ou fauves; son premier segment largement campanulé, à base sub- pétiolaire, à face supérieure courte et large, mais sensiblement moins large que le 2° segment. Le bord des segments à peine déprimé, lisse, vert-pomme ou d'un jaune un peu verdâtre; les bordures vertes étroites, s'élargissant de la 1° à la 5°; celle-ci rétrécie sur les côtés. Le 6° seg- ment garni de poils roux, mais sans bordure verte. Les deux lobes qui forment le 7° frangés sur les côtés de poils roux-päle. En dessous les poils grisâtres, soveux; le 4° segment très grand, échancré en triangle jusqu'à sa base, ou plutôt formé de deux grands lobes arrondis qui recou- vrent le 5° sement; celui-ci apparent seulement entre les lobes dans le triangle qui les sépare, ne les dépassant pas, caréné, et arrondi. Pattes noires avec les genoux, tibias et tarses, roux. Fémurs des deux premières paires renflés, très longuement ciliés; übias déprimés, larges, assez longuement ciliés, portant en dessus une grande tache noire. Tarses aplatis. Métatarse de la 1° paire dilaté, offrant en dessous à sa 9: 68 MADAGASCAR. base une forte échancrure surmontée d’une apophyse. Les trois articles suivants très courts, transversaux, bien plus larges que longs; le dernier aplati et large, noir avec l'extrémité rousse. Grifles noires au bout, plutôt unidentées que bifides. Pattes postérieures (fig. A?) difformes. Fémurs très dilatés, presque triangulaires, renflés et convexes. Tibias très courts, très dilatés à leur face inférieure en forme d’apophyse, ayant la forme d'un coin triangu- lare, quadriquètre et comprimé; ses quatre arêtes très vives, brunies; l'apophyse ayant sa face interne concave, son extrémité joipanee et arrondie; la face externe plate: l'arête inférieure-interne formant à sa base une petite dent obtuse peu sensible. Les éperons insérés à la face inférieure de lapophyse, grêles, cylindriques et aigus. Métatarses com- primés et fortement dilatés en dessous, surtout vers leur base, en dessus plats et carénés au bord interne, en dessous lamellaires et arrondis à leur base. Les articles suivants assez courts. Extrémité des fémurs, tibias et larses, roux. Les pattes postérieures brièvement ciliées, garnies de poils gris; mais paraissant roux sous certain Jour sur les parties rousses. Ailes subhyalines, à reflets jaunätres, avec le limbe enfumé. La »° cellule cubitale presque carrée, recevant la 1° nervure récurrente tout près de son extrémité ; la 2° cellule cubitale rétrécre de moitié, rece- vant la 9° nervure récurrente à son deuxième fiers. Madagascar. — Un S récolté par Hildebrandt se trouve au Musée de Berlin. PI. XVIL: Ge. 3, l'insecte d'; — fig. 3°, l'aile antérieure; — fig. 3", l'extrémité de l'abdomen vue en dessous (0, lobes du 4° seoment ventral); — fig. 3, une patte postérieure vue par sa face interne. D. NOMIA SCUTELLARIS, 0. (PL. I et I, fig. 30.) Crassiuscula, niora, punctulala, cinereo-hirta; capite pleurisque albido-hirsuts : scutello utrinque bicarinato etretroproducto ; postscutello argenteo-sericante, valde lamellari-retroproducto, inciso, bilobato; abdomine ovato, superne parce fusco-piloso, utrinque albido-setoso ; sepmentis in lmbo lœvipatis, 1°-4° anguste lacteo-marpinatis, 5° lacteo-bimaculato, 6° moro-hirsuto, 7° Julvo-fimbriato, utrinque spinis intermixtis; ventre fulvo-tomentoso, 4° segmento profunde HYMENOPTERES. 69 arcuatim exciso; pedibus cinereo-pilosis; femoribus posticis subtus dense albo-fimbriats; tibis apicem versus valde incrassatis, convexis; metatarso subtus moro-seloso; als nebulosis, basi vitreis, vena cubitali apice elongata. &. g. Longueur du corps, 14 mill.; aile, 10,7 mill. d. Insecte trapu, subdéprimé, noir, revêtu d’une pubescence blanche. Tête très finement ponctuée, hérissée de poils gris. Yeux convergeant fortement en bas: leur bord interne à peine sinué vers le sommet. Ocelles rangés en ligne transversale peu arquée. Chaperon plat, un peu caréné, un peu plus large que haut, à angles arrondis. Mandibules arquées, aiguës, dépourvues de dents. Thorax presque cubique-globuleux, finement ponctué; ses ponctua- tions cribriformes, peu fortes sur le mésonotum, un peu plus à l’écusson: sa face supérieure revêtue d’un duvet soyeux grisâtre, souvent peu ap- parent. Le pronotum et les flancs garnis de longs poils gris. Le pronotum paraissant blanc vu sa pubescence; son bord antérieur finement ourlé. Le postécusson argenté. L'écusson (fig. 30°) transversal, court, sub- convexe; ses bords latéraux parallèles, carénés; ses angles postérieurs prolongés en arrière en forme de processus courts, tronqués, bordés en dedans, comme en dehors; le bord postérieur entre ces prolongements droit et transversal, offrant à côté de chaque processus une fossette oblongue lisse. Le postécusson continuant le plan horizontal de l’écusson, mais trés concave en dessus, surplombant longuement le métathorax, fortement échancré en triangle, fortement bilobé; ses deux lobes trian- gulaires-cordiformes, à bords lamellaires un peu relevés; sa base en- chässée entre les processus de l’écusson et n’en étant séparée que par des fissures. Le métathorax tronqué d’une manière presque perpendiculaire; ses arêtes hérissées de longs poils blanchâtres. Les métapleures striés vers le bas. Abdomen ovoïde, grand, plus large que le thorax, tronqué à sa base, entièrement sessile, revêtu de poils courts et couchés, peu abondants, bruns et gris, les poils gris plus longs se trouvant surtout sur les côtés des segments. Le 1° segment aussi large que le »°, court; en dessus 70 MADAGASCAR. quatre fois plus large que long; sa face supérieure séparée de l’antérieure par une arête mousse. Les segments 1°-5° partagés dans leur partie ap- parente en deux zones presque également larges par un sillon trans- versal un peu ondulé; densément ponctués dans leur partie basilaire: l’étant très finement, soit lisses, à reflets un peu mats, et glabres dans leur partie apicale en arrière du sillon transversal ; les ponctuations de la partie basilaire dépassant cependant un peu le sillon”. Les quatre pre- miers sewments étroitement bordés de blanc de lait bleuâtre ; le 5° orné de deux taches marginales de cette couleur: les bordures souvent pré- cédées d’un peu de brun: le 6° entièrement garni de poils noirs ou bruns, parmi lesquels ceux de l'extrémité sont plantés dans une direction con- vergente (le milieu du bord parait être dépourvu de poils); le 7° sepment bilobé, ses poils bruns, devenant gris sur le bord; celui-ci portant de chaque côté 3-4 épines arquées au bout, mêlées à la pubescence. En dessous l'abdomen lisse, plat, subconcave: les segments o° à !° revêtus d'abondants poils couchés, gris ou légèrement fauves, moins fournis au milieu, plus hérissés et plus abondants sur les côtés. Le bord postérieur du 2° segment formant au milieu un petit angle obtus; celui du 3° subarqué, subsinué; celui du 4° échancré presque en demi-cerele, arrondi de chaque côté et cilié de soies fauves dans l'échancrure (les deux derniers segments non appréciables). Pattes garnies de poils gris, mais avec les poils des tarses en des- sous, bruns. Tibias et tarses des deux premières paires revêtus en des- sus d'un duvet argenté, — Fémurs postérieurs médiocrement dilatés, étroits à la base, s’élargissant faiblement jusque près de l'extrémité; celle-ci plaquée de poils blancs; le bord supérieur s'infléchissant en for- mant un angle arrondi; l'inférieur densément ciié de poils blancs. Tibias ! Chaque segment offre en réalité deux sillons transverses et se trouve divisé en trois parties. La première est lisse, mais au repos elle est engagée dans le segment qui précède et n’est pas apparente. La deuxième est ponctuée. La troisième forme le bord apical des segments; elle est d’un poli plus mat que la partie basilaire. Le premier sillon est très prononcé; le second sillon est vague, mais cilié de poils, ïl occupe le milieu de la partie apparente des segments; le bord apical est glabre. HYMÉNOPTÈRES. 71 prismatiques, arqués, à arêtes vives, fortement dilatés de la base à l’ex- trémité ; leur face interne argentée, l'externe avec une tache blanche à sa base: le bord supérieur vif et arqué; l'angle apical-inférieur un peu prolongé: éperons bruns. Métatarse s'élargissant vers la base, bordé de poils noirs, plaqué en dessus et en dessous de poils blancs ou fauves. Grilles des tarses bifides, rousses à la base, noires à l'extrémité. Ailes subhyalines, enfumées dans leur seconde moitié: nervures brun- testacé. La cellule radiale allongée, étroite, arrondie à l'extrémité, non écartée de la côte; la 9° cellule cubitale carrée: la 1° nervure récur- rente s'insérant aux trois quarts du bord postérieur de cette cellule; la 2° nervure récurrente à peine arquée, s'insérant aux deux tiers du bord de la 3° cubitale; celle-ci avant son bord externe peu ondulé en S. Les veines cubitale et discoidale fortement développées au delà de ces cellules; la veine discoïdale atteignant le bord apical. Madagascar (Muséum de Paris). Cette espèce a un faux air des Melecta et des Crocisa, soit à cause du prolongement bidenté de l’écusson et du postécusson, soit à cause de la présence des touffes de poils blanchâtres au thorax et aux pattes. PL IL: fig. 30, l'insecte S'; — fig. 30", une mandibule; — fig. 30’, l'écusson et le postécusson. — PI Il: fig. 30“, l'aile antérieure. 6. NOMIA ? BETSILEI !, n. (PI. XVIE, fig. 5.) Nigra fulvo-velutina et brenter sparse hirsuta; antennis rufis, articulis 9 pris obscu- ris ; ocellis superis; clypeo transverse quadrato; postscutello rufescente, metathorace truncato, rotundato, subfoveolato; tepulis rufis; abdomine basi haud attenuato, seomentis 1°-4° transverse subtumidis margine depresso, velutino, ochraceo; ultimis rufidis; pedibus basi fuscis, genu- bus, tibiis el tarsis rufis; als subspurcalis. &.. æ. Longueur du corps, 6 mill.; aile, 4,2 mil. d. Petite, noire, veloutée, finement et peu profondément ponctuée, ! Betsileo, lit. : beaucoup qui sont invincibles. C’est le nom de lune des peuplades du centre de Madagascar, de celle qui habite la province située immédiatement au sud de l’Imerinä. 72 MADAGASCAR. revêtue d’un duvet court composé de poils fauves ou roussâtres, et hérissée de poils plus longs. Antennes assez longues et fortes, rousses, avec les deux premiers ar- ticles bruns ou noirs; le 2° article brièvement globuleux; les articles du flagellum point moniliformes. Tête orbiculaire, un peu plus large que le pronotum, faiblement échancrée en arrière. Ocelles rangés en triangle large sur le vertex. Yeux étroits, allongés, divergents en haut, très faiblement sinués vers le front. La face et le chaperon hérissés de poils gris ou fauves assez longs; ce dernier en carré large, frangé de poils raides reluisant en blanc. Mandibules rousses à pointe noire. Thorax un peu plus long que large, large en avant, rétréei et arrondi en arriére, Le pronotum presque nul en dessus au milieu, ne formant pas de bourrelet; son bord vif et frangé de poils roussätres. Ecailles alaires assez grandes, ovalaires-allongées, rousses. Ecusson rétréci en arrière, trapézoïdal; le postécusson lui faisant suite dans le même plan, transversal. Métathorax court, atténué, arrondi, un peu tronqué d'une manière perpendiculaire et un peu excavé, pubescent. Abdomen moins large que le thorax, déprimé, parallèle, sessile (S n'offrant que six segments apparents). Le 1° segment grand, aussi large que les suivants, portant à sa base un sillon longitudinal. Le bord apical des segments 1°-5° subitement déprimé, formant une zone assez large, ponctuée ou rugulée, veloutée et de couleur jaune-ferrugineux. Les 5° blement trimamelonné à son bord apical. En dessous l'abdomen roux; le et 6° sepments de cette couleur; le 6° un peu tronqué et insensi- bord des seoments largement jaune-soufre, et garni de poils couchés blonds. Plaque ventrale du 1° segment bordée et avec une étroite échan- crure; celle du 4° subsinuée; celle du 6° transversale, subarquée. Pattes simples, prêles, brunes. Genoux, tibias et tarses ferrugineux, revêtus de poils assez courts. Tibias postérieurs non dentés, terminés en dessus en forme de dent triangulaire; leurs éperons grêles, presque inco- lores, très aigus, à pointe un peu courbée. Métatarses postérieurs très grêles, frangés en dessous de poils gris assez fournis. HYMÉNOPTÈRES. 73 Aïles un peu enfumées; la cellule radiale très obtuse; la 9° cellule cubitale presque carrée, recevant la 2° veine récurrente après son mi- lieu: la 3° cellule cubitale fortement élargie vers le disque à son bord externe, recevant la 2° veine récurrente vers son tiers apical. Madagascar, province des Betsileo (Musée de Berlin, un & récolté par Hildebrandt). : … Obs. — TT ne saurait y avoir de doute sur le sexe de l'individu décrit, les antennes étant composées de treize articles et les pattes étant grêles et brièvement poilues. Aussi n'est-ce pas sans hésitation que Je classe cet insecte dans le genre Nomia. I diffère en effet des espèces de ce genre par le fait que son abdomen SG ne semble posséder que six segments (le 7° serait-il très petit et invaginé comme cela se voit parfois chez la N. bigibba ? )- J'avais d'abord cherché à rapporter ce type au genre Lapotriches, Gerstäcker!, dont il offre bien la vénulation alaire, soit : une cellule ra- diale simple et trois cellules cubitales fermées; la 2° presque carrée, recevant la 1" nervure récurrente; la 3° fortement élargie vers le disque, recevant la 2° nervure récurrente après son milieu. — Mais M. Gers- täcker ajoute à cette diagnose les caractères suivants qui ne se retrouvent pas chez notre insecte : Ocelles insérés sur un tubercule du vertex. Fémurs postérieurs dentés. (A est possible cependant que l’auteur ait eu sous les yeux une femelle et que les caractères indiqués soient spéciaux à ce sexe; toutefois la figure représente bien l'abdomen comme composé de sept seg- ments, ce qui, si cette figure est exacte, indiquerait qu'il s’agit d’un mäle?.) J'ai done cru devoir plutôt rapprocher l'insecte en question du groupe des Andrénètes et le classer provisoirement dans le genre Nomia, avec lequel 11 offre une parfaite analogie, en dehors des différences indiquées. D'une mamière générale 11 ressemble à une Andrena, par la tête et le thorax, si ce n'est que le corps est moins hérissé, que les poils sont ! Peters, Reise n. Moss., Insectes, p. 446. facies semble différer beaucoup de celui qui ? Gerstäcker classe le genre Lipotriches caractérise ce genre. Notre type ressemble dans le groupe des Épeolus, bien que son plutôt aux Halictus. Hyménoptères. 10 UIPAIMERIE NATIONALE, 7! MADAGASCAR. moins longs et que les antennes sont moins fortes que dans les espèces de ce genre. L'abdomen, composé de six segments seulement chez les mâles, rap- pelle les Sphecodes et le genre Sphesocephala qui suit; cette partie du corps à la même forme que chez les Halictus S, mais la tête n'est pas prolongée comme chez ces derniers. PI. XVIL : fio. 5, l'insecte (marqué © par erreur); — fig. 5“, l'aile antérieure; — fig. 5°, le tibia postérieur. Gexre SPHEGOCEPHALA n. Corps luisant, peu poilu; ses poils peu longs. Antennes filiformes, grêles; le scape allongé, lévéèrement renflé, se rétrécissant à sa base; le 2° article globuleux; le flagellum cylindrique, égal, point renflé, composé d'articles continus comme chez les Andrena, point séparés d'une manière moniliforme; son 1° arücle (le 3°) un peu plus long que le précédent, moins long que le suivant, non atténué à sa base. Tête énorme, beaucoup plus large que le pronotum, un peu moins haute que large, comprimée et discoïdale; les joues derrière les yeux ce- pendant renflées, mais s'atténuant en bas et en haut; l'occiput à cause de cela mince, comprimé en dos d'âne transversal, émoussé, un peu arqué. La face postérieure largement échancrée en arrière. Le vertex placé dans le plan du front et se continuant avec ce dermier: les ocelles rangés en ligne arquée dans un plan presque perpendiculaire. La face entièrement aplatie; les antennes insérées au milieu de sa hauteur; le front partagé par un fin sillon. Le chaperon formant avec le petit écusson sous-antennaire une faible saillie aplatie, en forme de triangle étroit, arrondi au sommet, séparé de cet écusson par un faible sillon et se con- tinuant de chaque côté jusqu'à la base des mandibules par un prolon- sement étroit el aigu. Yeux allongés et très étroits, parallèles, ou fai- blement divergents au sommet, s'atténuant de bas en haut: leur bord interne largement et faiblement sinué vers le haut, ce qui rend le som- met de ces organes comme arqué. HYMÉNOPTÈRES. 75 Mandibules longues, grêles, très aiguës, subitement courbées à leur pre- mier tiers, ensuite tricarénées, ou bisillonnées". Thorax petit, brièvement ovoïde, rétréei en arrière, large en avant: son bord antérieur arqué, mais sans angles latéraux vifs. Le pronotum lamellaire, non apparent en dessus au milieu, très étroit de chaque côté. Mésonotum assez plat, non bombé en avant, offrant de chaque côté en dedans de l'écaille alaire un petit sillon court. Métathorax atténué en ar- riere, très arrondi. Abdomen grêle, long, rétréei vers sa base (son 3° segment le plus large, le 1° le plus étroit); segments offrant le long du Da postérieur une zone déprimée. L'abdomen & n'offrant que six segments apparents: le 6° petit, en trapèze. Pattes orêles et assez longues, régulièrement ciliées de poils assez longs. Éperons des tibias grèles et spimiformes. Tarses grêles; le 2° ar- 4 des tarses postérieurs notablement plus long que le 3°. Ailes offrant une cellule radiale oblongue assez pointue; trois cellules cubitales fermées; la 4° très longue, presque complète; la 9° petite, en carré haut, recevant la 1"° veine récurrente; la 3° rétrécie vers la radiale, recevant la 2° veine récurrente après son milieu. Femelles inconnues. Ces insectes offrent dans leur habitus quelque ressemblance avec les Philanthus à cause de leur grosse tête aplatie, et rappellent probablement aussi le genre américain Psænytha, Gerstäcker”. Ils se distinguent du reste suffisamment de ce dernier genre par les éperons des übias qui sont grêles, spiniformes, et non dentelés, et du premier par leurs carac- tères de famille. Noire genre, à part sa grosse tête et ses longues mandibules presque coudées, est intermédiaire entre les Sphecodes et les Andrena, mais les antennes des mâles sont grèles et n’ont pas les articles séparés et monili- ! Le reste de la bouche n’a pu être exa- p. 111. — Voir aussi le genre Caupolicena, miné sur l'individu unique mis à notre dis- Spinol (Historia fisica de Chile, de CI. Gay, position. Hyménoptères, pl. [, fig. 3), qui offre une = Archiv für Naturgesch, 1. XXXIV, pl. I, tête analogue, mais du reste fort différent. 10. 76 MADAGASCAR formes; le scape n'est pas court et gros, et les 2° et 3° articles ne sont pas très courls el ramassés; ces organes ressemblent plutôt à ceux des Andrena qu'a ceux des Sphecodes, mais le 3° article est court, moins long que le #°, et n'est pas rétréci à sa base. Le thorax est construit comme chez les Sphecodes, mais les pattes sont plus grèles que chez ces derniers. L'abdomen n'offre chez les mäles que six segments apparents, le 6° étant même presque emboité, caractère qui éloigne les Spheoocephala des Andrena pour les rapprocher des Sphecodes. Les yeux, très étroits et sinués vers le sommet, éloignent les Sphego- cephala de lun et l'autre de ces genres. La vénulation alaire est sensible- ment la même que chez les Sphecodes. SPHEGOCEPHALA PHILANTHOIDES , D. (PI. XVIL, fig. 6.) Nigra, nitida, albido-pilosella, cribroso-punctulata ; capite grandi, rufo, fronte nigra, sub- ulissime punctulata; pronoto superne utrinque albo , mesonoto planulo, rufescente-varto, tegulis ferrugineis; abdonune gracili, segments 1°-3° cribroso-punctulatis, reliquis subtilius punctatis ; primo arcuato, infundibulforme, vita premarginali polita rufa; 2°-4° marpine latiuscule depresso, allamen nec nidito nec decolore; 5° fusco, basi Jlavescente, sericante, margine rufescente; 6° minuto; pedibus fusco-nigris, albido-fimbriatis; als sublyalinis subflavicantibus maroine apicah nebuloso; areola radhali elongata apice vix acuta. &. d. Longueur du corps, 10-11 mill.; aile, 9,5 mill.; largeur de la tête, 4 mill. Noire, luisante, revêtue de poils gris hérissés, assez courts. Antennes noires; leurs deux premiers articles roux, non rugueux; les 4° et suivants égaux; le dernier S appointi. Tête notablement plus large que le thorax, rousse, avec le front noir; le noir descendant de chaque côté du chaperon, mais sans envahir les orbites. Toute la face antérieure densément pointillée, l'étant très densé- ment el très finement au front entre les antennes et les ocelles. Les joues en arrière des yeux lisses, ponctuées d'une manière très fine et obsolète. Face postérieure de la tête brune. Thorax noir. peu convexe en dessus. L'étroite bande du pronotum visible de chaque côté du milieu, blanc de lait. Mésonotum uni, presque HYMÉNOPTÈRES. 77 plat, non renflé en avant, densément criblé, offrant en avant trois faibles carinules lisses effacées, les externes passant à l'état de sillons; la partie antérieure rousse, avec les deux carinules latérales continuant le noir de la partie postérieure. Écailles ferrugmeuses. Écusson très luisant, semé de quelques grosses ponctuations irrégulières. Postécusson tout à fait transversal, d'un noir mat ou passant au ferrugineux, très finement et très densément ponctué, mais d’une manière obsolète. Métanotum atténué, très arrondi, un peu tronqué; sa base le long du postécusson un peu cannelée et occupée par des stries obliques courtes et divergentes; le triangle de la base large, indiqué d'une manière obsolète; le reste assez finement pointillé. La face postérieure avec une légère fossette, partagée par un sillon, qui au sommet forme une cavité étroite (de forme lancéolée étroite, à pointe inférieure) et renfermant un point en- foncé. — Les flancs ponctués peu profondément. Abdomen étroit, s'élargissant en arrière, comme chez certains Ha- hetus, Tuisant et finement pointillé. Le 1° segment passant au châtaun, peu convexe, allongé, en forme d’entonnoir triangulaire et offrant près de sa base de chaque côté un très petit tubercule; sa base formant un court pétiole, large en dessus, plus distinct de profil, courbé en bas, en sorte que la face inférieure du segment forme avec ce pétiole un angle obtus, tandis que la face supérieure forme une courbe continue. En dessus on voit une bande prémarginale lisse, rousse, partagée en avant par un sillon transversal. Le 2° segment devenant un peu plus large, ayant sa zone marginale faiblement déprimée ou subcannelée, à peine ponctuée, et précédée d'un léger renflement surtout distinct sur les côtés; les 3° et /° segments les plus larges; le 4° se rétrécissant un peu en arrière, et un peu plus long que le 3°; ces segments offrant le long de leur bord une large zone faiblement déprimée, mate et veloutée, paraissant orisätre et séparée du reste du segment par une ligne transversale fine et vive. Les zones marginales souvent roussâtres et toutes revêtues de cils cou- chés gris; devenant de plus en plus larges de la 2° à la 4°. Le 5° segment encore large, formant l'extrémité apparente de l'abdomen, roux ou orangé, avec une bande prémarginale festonnée noire, ou plutôt gris- 78 MADAGASCAR. SOYeUX; son bord postérieur large, arqué, avec une très petite échan- crure médiane, n'offrant pas de zone piligère déprimée, mais garni de longs poils. Le 6° segment petit, faisant souvent à peine saillie, tronqué carrément. Les ponctuations devenant de plus en plus fines aux segments 3° à De. — En dessous les segments plats, lisses, glabres; le 6° trans- versal, à bord faiblement arqué, offrant en son milieu un petit tubercule précédé d’un point enfoncé. Pattes grèles, brunes, partout ciiées de poils blanchâtres; les tibias antérieurs et tous les tarses passant au ferrugineux. 1° article du tarse postérieur long et grêle; le 2° article aussi long que les deux suivants. Griffes petites et grèles. Ailes d’un hyalin lavé de jaunâtre, avec le bord apical bordé de gris. Les nervures ferrugineuses. Le stigma elliptique-oblong, jaune. La cellule radiale étroitement piriforme, à extrémité émoussée, dépassant de moitié au moins le bord externe de la 3° cellule cubitale. La 1"° cellule eubi- tale n'étant pas en carré long, mais de forme irrégulière; la 2° carrée, plus haute que large, recevant la 1° veine récurrente un peu après son milieu; la 3° large, fortement rétrécie vers la radiale, recevant la 2° veine récurrente après son deuxième liers; cette veine subarquée. La veine discoïdale atteignant le bord apical de l'aile; la veine cubitale arrivant très près de ce bord. Variété probable. — Abdomen passant au brun avec nuances rousses.: Madagascar. — Un S récolté par Hildebrandt (Musée de Berlin). A PI XVIT : fig. 6, l'insecte (marqué ® par erreur); — fig. 6“, l'aile antérieure. SOUS-FAMILLE DES NOMADINES. DENUDATÆ, CUCULINÆ, Latreille; Fr. Smith. — NOMWADINÆ, Claus. PARASITES, Lepeletier de Saint-Fargeau. Ventre et pattes dépourvus de brosses. Métatarse postérieur non di- laté, étroit et allongé. Bronche prolongée en forme de trompe. — In- sectes parasites. HYMENOPTÈRES. 79 Gexre ALLODAPE, Lepeletier et Serville. ALLODAPE, Lepeletier de Saint-Fargeau et Serville; — Fr. Smith. Nous ne sommes pas exactement fixés sur la position que doit occuper ce genre. Fr. Smith le classe dans le groupe des Dasyoastres (Osmiens), mais il ne nous semble guère pouvoir rentrer dans cette tribu, car lab- domen des femelles est nu en dessous, ou pour le moins dépourvu de brosse. Lepeletier de Saint-Fargeau le place dans la sous-famille des Phytophages parasites, en le rapprochant des Stelis. Nous leur conservons ici cette position qui nous semble plus naturelle malgré les longs poils dont leurs tibias postérieurs sont fournis. Le genre A{lodape compte de nombreux représentants africains. Il se rencontre aussi en Australie. M. Scott Elliot a observé que ses représen- tants jouent un rôle important dans la fécondation des fleurs d’un grand nombre de plantes, particulièrement des Composées, ce qui du reste ne prouve pas quils soient collecteurs de pollen. ALLODAPE ELLIOTI, 0. (PI. XXE, fig. 1.) Nora, punctulala; capite thoraceque fulvo-hirsutis; faciei foveols antennahbus prandibus , profundis, punctis 5 impressis supra clypeum perspicuis , infere carinulis juxtaocularibus nullis ; chypeo ® vitta longitudinal flava; abdomine lato, sparse cinereo-piloso, seomentorum 2°, 3* margine utrinque obsolete cinereo-piloso-limbato; ‘ultimo sepmento transverse obtusanpulato , minute inciso; ventre longiuscule piloso et fimbriato, apice angulato; pedibus fulvo-pilosis; als sublyyalinis, venis nioris, areola 2° cubitali trapezina, postice dilatata, venis recurrentibus ab ejus angulis parum remote exseris, prima sat breur. Q. ?. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 6,7 mill. ?. Entièrement noir, avec la tête, le thorax, le 1° segment de l'ab- domen hérissés de poils fauves. Tête et thorax finement et densément ponctués ; le mésonotum sou- vent poli par usure. La face creusée, pour l'insertion des antennes, de grandes et profondes fossettes qui se prolongent au-dessous de ces or- 80 MADAGASCAR. ganes et offrent un point enfoncé de chaque côté au bord du chaperon, mais qui sont dépourvues de carènes entre les yeux et ce dernier. L'espace compris entre les fossettes convexe transversalement. Le front très incliné. Ocelles rangés en triangle régulier; l’antérieur inséré sur le front dans le plan de la face. Chaperon orné d'une bande jaune longitudinale; son bord inférieur presque droit, mais avec ses angles latéraux repliés; son sommet portant un sillon en À étroitement angulaire, qui part des points enfoncés, et séparé de la face par un sillon transversal. Abdomen grand, large. déprimé, ponctué, chagriné d'une manière un peu écailleuse, plus fortement ponctué aux segments 3°-6°. Le 1° seg- ment presque aussi large que le 2°; celui-ci ayant son bord tout entier, les suivants le milieu de leur bord, lisses; le 6° relevé, regardant obliquement en haut, transversal, en triangle très obtus, pelitement échancré et bilobé au bout. En dessous les segments ponctués dans leur seconde moitié; le 5° ayant son bord un peu sinué; le 6° grand, plus fortement criblé, remontant obliquement, terminé en pointe triangu- laire et partagé en trois parties par deux sillons longitudinaux arqués; la partie médiane étant en forme de mitre. Tout l'abdomen semé de poils gris, surtout sur les côtés. Segments 2°-h° offrant en dessus, de chaque côté, une bordure peu apparente de poils gris couchés. En dessous et sur les côtés les segments assez abondamment fournis de poils gris plus lonos: les derniers segments, surtout le 5°, bordés de poils longs, mais non couchés. Pattes revêtues de longs poils fauves, surtout longs aux tibias et méta- larses postérieurs. \iles subhyalines à nervures brunes. Le stigma étroit et très petit. La cellule radiale peu allongée. La 2° cellule cubitale assez courte, peu for- tement rétrécie vers la radiale; son bord apical un peu arqué, non sig- moidal; les deux veines récurrentes s’insérant près et à égale distance des deux angles de la cellule; la 1° courte, non parallèle à la 9°. Madagascar : côte sud-est (Collection de Saussure). — Deux © ré- coltées par M. Scott Elliot nous ont été gracieusement envoyées par ce voyageur. HYMÉNOPTÈRES. 81 Espèce voisine de l'A. mucronata, Smith, de l'Afrique méridionale, mais s’en distinguant par l'absence de carènes latérales au bas de la face. Cette dernière espèce est de taille un peu moins grande que VA. Elliot; elle a le front plus incliné, la face plus plate et le dernier segment ven- tral prolongé en pointe. Les ailes sont bien différentes, le stigma étant orand, la cellule radiale plus longue, la °° cellule cubitale plus large: la 1" veine récurrente est presque parallèle à la 2° et s'insère seulement après le premier tiers du bord postérieur de la 2° cellule cubitale. Enfin les orbites offrent, en arrière des yeux, une ligne Jaune. PL XXIT : fig. 1, l'insecte ©; — fig. 1°, l'aile; — fig. 1°, la tête: — fig. 1°, l'abdomen de profil. Gevre CROCISA, Jurine. CROCISA, Jurine; Lepeletier de Saint-Fargeau ; — Fr. Smith et auclores. 1. CROCISA SEJUNCTA, 0. (PI. IT, fig. 16.) Nigra; capte albopiloso; thorace lacteo-mulhipicto; abdomine superne utrinque fascia trans- versa late interrupta lactea, 1° sepmento fascüs utrinque 2 lateraliter confusis ; sepmentis 2°-4° sublus utrinque maculis 9 lacteis; ano nigro; Jemoribus intermedus postice, tibus tarsisque superne, albidis; alis infuscatis. &. g. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 12 mill. Assez grande, noire. Toute la tête revêtue d'un duvet blanc, moins abondant au vertex. Labre noir, ponctué: sa base partagée par un large sillon et offrant de chaque côté un tubereule allongé; sa pubescence courte, roussâtre. Antennes noires. Thorax : les flanes revêtus de poils blancs avec une tache noire en avant de l'aile au bord antérieur. En dessus, le dessin blane habituel. Le bord antérieur et les bords latéraux le long des écailles, blancs; le bord antérieur envoyant en arrière une ligne médiane blanche. Mésonotum offrant deux points blanes et, en arrière de chaque côté contre l'écusson, une grande tache anguleuse partagée par un ou deux sillons. Écusson frangé de blanc et tapissé de blanc dans son échancrure. Écailles alaires blanches en avant et en arrière, noires au milieu; base des ailes avec une Hyménoptères. 11 IMPRIMERIE NATIONALE, 82 MADAGASCAR. tache blanche. Métapleures avec une tache blanche en arrière des ailes. En dessous, le thorax portant en avant des pattes intermédiaires, de chaque côté, deux taches blanches et, entre les pattes postérieures, deux touffes blanches. Abdomen : tous les sepments en dessus ornés d’une bande blanche lar- sement interrompue ou plutôt, de chaque côté, d’une bande transversale submarginale, arrondie en dedans. Le 1° segment offrant encore, de chaque côté de sa base, en dessus, une bande semblable fondue latéra- lement avec la tache postérieure (soit, de chaque côté, une tache bifide). En dessous, les poils de l'abdomen noirs; les segments 2°-4° offrant, de chaque côté, une tache blanche; les 5° et 6° bordés de poils brun-noir. Anus noir. Pattes noires; les tibias et les tarses blancs en dessus; les fémurs inter- médiaires revêtus de poils blancs dans la seconde moitié de leur face postérieure. Ailes enfumées, brunies, avec une bande plus pâle avant le limbe. Les ornements blancs sont d’un blanc laiteux, légèrement bleuâtres. Madagascar. — Un & (Muséum de Paris). PI. TT : fig. 16, l'insecte S'; — fig. 16“, l'aile antérieure. 2. CROCISA SUBCONTINUA, n. (PL II, fig. 17.) Nigra; capile, thoracis lateribus, mesonoti margine, linea media, anguls posticis pune- tisque dise 2, lacteis; scutello lacteo-fimbriato; abdominis sepmentis P 1°-4°, S 1°-5° fascia lactea præapicali angusta vix interrupta, primo seomento insuper Jascia bash; & 5°, 6° utrinque macula lactea; S fascüs continuis, 5° et 6 interrupta; abdomine subtus lacteo- seloso; hbüs tarsisque superne lacters; alis infuscatis. ONG ?. Longueur du corps, 11,5 mill.; aile, 9,7 mil. — &. Longueur du corps, 11,5 mill.; aile, 4,5 mill. 9. Noire, ou à peine un peu bleuâtre, revêtue de poils noirs. Chaperon rugueux, ponctué. Pronotum et flancs garnis de poils blancs : une tache noire de chaque côté du pronotum. Mésonotum ayant son bord antérieur, ses bords latéraux, une ligne médiane raccourcie, deux points et ses angles postérieurs en poils blancs. Écusson frangé de poils blancs et HYMÉNOPTÈRES. 83 garni de poils semblables dans l'échancrure. Écailles garnies de poils blanes en avant el en arrière. Ailes avec une tache blanche à leur base. Abdomen ayant ses quatre premiers segments ornés d’une bande de poils blancs préapicale assez étroite, très régulière et à peine inter- rompue au milieu. Le 1* seoment en outre orné d’une bande semblable à sa base. Ces bandes élargies sur les côtés et les couvrant entièrement aux 1°, 2° et 3° segments. Le 5° segment portant deux grandes taches blanches ovalaires. Le 6° noir. En dessous, les quatre premiers segments garnis de poils blancs couchés peu serrés, le 4° échancré en are de cercle; le 5° terminé par une petite dent comprimée. Pattes semées de poils gris. Fémurs garnis de rares poils blancs à leur face interne. Tibias et tarses d’un blanc argenté en dessus dans toute leur étendue. Poils des tarses en dessous roussâtres. Ailes brunâtres, avec deux taches subhyalines sur l'extrémité des cel- lules. La vénulation comme chez la Cr. histrionica, Rossi. S. En tout semblable à la femelle; l'abdomen un peu plus allongé et plus étroit; ses bandes blanches entières, sauf aux 5° et 6° segments. Les ornements blancs ont une teinte laiteuse légèrement bleuâtre. Madagascar. — et & (Muséum de Paris). Ressemble à la Cr. hustrionica, Rossi, par la livrée du thorax. Toute- fois l’écusson paraît être en parte garni de poils blancs chez les indi- vidus frais. Cette espèce est la seule à nous connue qui offre des bandes blanches à peine interrompues. PI. TI : fig. 17, l’insecte © ; — fig. 17°, l'aile antérieure; — fig. 17°, l'écusson du thorax. Gexre PHILEREMUS , Latreille. PHILEREMUS, Latreille; — Lepeletier de Saint-Fargeau; — Lucas; — Smith. Antennes assez grosses, le 1% article court; le 3° Gun peu renflé. Mandibules arquées et aiguës. Thorax : écusson armé de deux tubercules. Postécusson placé en des- sous de l'écusson, dans le plan postérieur du métathorax. 8h MADAGASCAR. Pattes grêles, garnies de poils courts; éperons des tibias styliformes. Griffes des tarses simples, presque droites, leur pointe très grêle et aiguë, peu arquée. Ailes offrant : une cellule radiale s'écartant un peu de la côte et suivie d’un appendice ouvert; deux cellules cubitales fermées, la 2° recevant les deux nervures récurrentes; la 3° incomplète. Ce genre n'étant encore connu que dans le bassin méditerranéen. L'es- pèce malgalche que nous y ajoutons appartient à un type sensiblement différent de celui qui caractérise les espèces méditerranéennes, comme le montre le parallèle qui suit : a. Formes trapues. Yeux fortement divergents au sommet. Thorax cubique-arrondi, presque plus large que long. Écusson bimamelonné. Métathorax vertical, arrondi. Abdomen court, ovalo-conique-déprimé. Aïles offrant une cellule radiale suivie d'un court appendice ouvert; la 2° cellule cubitale rétrécie de moitié vers la ra- diale; la 3° à peine commencée, la nervure cubitale dépassant fort peu la 2° cellule cubitale. — Paivereuus, Latreille. — Ph. oraniensis, Lepeletier de Saint-Fargeau. ©. a, a, Formes grêles. Yeux © peu, G point divergents. Thorax plus long que large, ovoïde. Écusson bidenté. Métathorax oblique. Abdomen © fusiforme, assez al- longé. Aïles grandes, offrant une cellule cubitale allongée, suivie d'un très long appendice; la 2° cellule cubitale peu rétrécie vers la radiale; la 3° très longue (quoique incomplète), la nervure cubitale dépassant longuement le 9° cellule cubitale. La nervure discoïdale atteignant presque le bord de aile. — Mera- NEMPIS, n. — M. alter, n. PHILEREMUS (MELANEMPIS !) ATER, n. (PI. II et IE, fig. 18.) Niger; confertim punctulatus; clypeo transverse convexiusculo; scutello bidentato; meta- thorace fulvo-subtomentoso; abdomine fusiformi , apice ® rufescente; tarsis apice rufescentibus ; alis nebulosis, venis ferrugineis; ano & apice planato, S° trapezino. $ et g. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 15 mill. Entièrement noir, revêtu d'un duvet de poils gris. Tête et thorax très L De uéhas, noir, et &urés, mouche. HYMÉNOPTÈRES. 85 densément et finement ponctués. Chaperon presque plat, transversale- ment convexe, en triangle large arrondi, ponctué comme le reste de la tête; son bord inférieur presque droit. Labre grand, plus long que large, finement ponctué, souvent roussätre, portant des poils bruns; se rétré- cissant de la base à l'extrémité; son extrémité tronquée, à angles ar- rondis. Mandibules arquées, grèles, subitement élargies fortement à l'extrême base, du reste presque également larges partout, à extrémité appointie et un peu émoussée; rousses avec l'extrémité noire. Ocelles rangés © en ligne arquée; les postérieurs gros, l’antérieur plus petit. Yeux & subsinués vers le sommet. Thorax ovoïde. Les propleures formant de chaque côté presque sous l'écaille alaire un faible tubereule comprimé, parfois obsolète. Le méso- notum partagé par un sillon ou par une carinule incomplète en arrière: son disque offrant en outre de chaque côté une carinule, incomplète en avant et en arrière, plus rapprochée de l'écaille alaire que de la carinule médiane. Ecailles bordées de brun. Écusson saillant, armé de chaque côté d’un tubercule dentiforme à extrémité mousse et lisse, parfois com- primé. Postécusson transversal, placé dans le plan oblique du méta- thorax. — Métathorax subconvexe, velouté, revêtu d’une pubescence fauve, peu ou très finement ponctué, partagé par un sillon aboutissant en bas à un point enfoncé; le triangle du sommet grand, lisse, se pro- longeant en longue pointe jusqu'au point enfoncé. Abdomen fusiforme, très finement ponctué. Pattes longues et grêles, semblables dans les deux sexes, revêtues de poils assez courts, gris ou roussâtres. Tibias antérieurs en dessous et leurs tarses passant souvent au ferrugineux; le dernier article des autres tarses roussätre. Aïles lavées de gris ferrugineux, à nervures ferrugineuses; le limbe enfumé; la 2° cellule cubitale ayant son bord apical peu arqué, souvent brisé à angle obtus en arrière du milieu. 2. Le dernier segment de l'abdomen terminé d’une manière parabo- lique, avec son extrémité comme tronquée, c'est-à-dire rabattue en bas, et formant une facette postérieure; le bord apical bordé par une carinule 86 MADAGASCAR. arquée. Ce segment et souvent celui qui le précède, d’un testacé roux, sarni de poils roux. d. Abdomen presque moins large que le thorax. Le dernier segment petit, aplati, en trapèze carré, tronqué, à angles arrondis, avec une lé- gère dépression vers le bord postérieur. Var. — a. Tout noir. — b. Les antennes brunes ou passant au marron; le dernier article en partie roux. — c. Tarses tous roux en dessous. — d. Le corps offrant des nuances brunes avec tendance au ferrugineux. — e. La couleur du corps passant au verdâtre; l’écusson. le métathorax et les pattes souvent verts. Obs. — Les deux sexes sont remarquablement conformes et ne diffèrent presque l’un de l'autre que par la forme du dernier segment de l'abdo- men. Madasascar. — Un S récolté par Alfred Grandidier (Muséum de Pa- rs ). — Les deux sexes récoltés par Hildebrandt (Musée de Berlin). PI. II : fig. 18, l'insecte G'; — fig. 18°, une mandibule et la bouche (», mandibule; /, labre; i, lèvre inférieure); — fig. 18, une patte postérieure. — PI. IT : fig. 18, l’aile antérieure. FAMILLE DES VESPIDES. TRIBU DES VESPIENS. (GUÈPES SOCIALES.) VESPARIÆ SOCIALES, Latreille. — POLISTIDES, Lepeletier de Saint-Fargeau. VESPIDÆ, Stephens; Fréd. Smith. — VESPIENS, Saussure. Griffes des tarses simples, dépourvues de dent. Ailes offrant quatre cel- lules cubitales: la 2° recevant les deux veines récurrentes. Mandibules courtes, obliquement tronquées, dentées à leur bord apical. Les genres de Vespiens qu'on rencontre à Madagascar sont les mêmes que ceux qui peuplent l'Asie et l'Afrique. HYMÉNOPTÈRES. 87 GExre BELONOGASTER . Saussure. Rapmicaster, Henri de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. Il (1853), p. 12. Becoxocasrer, Henri de Saussure, Etudes sur la Famille des Vespides, t. Il, p. 235. — Fréd. Smith; Gerstäcker et auctores. Les Belonopaster se distinguent par leur corps très allongé, dont l'ab- domen est longuement pétiolé, et dont le 2° segment est lui-méme pédi- cellé à sa base. Is offrent en outre le caractère très remarquable d'avoir aux antennes un article de moins que les autres Vespides, soit seulement onze chez les femelles et douze chez les mâles. Chez ceux-ci, l'extrémité de ces organes est fortement arquée ou faiblement enroulée et le dernier article est obtus, de la grandeur du précédent. Le chaperon se termine chez les femelles en forme de dent ou plutôt à angle aigu (pl. IV, fig. 1°), et chez les mâles par un angle obtus, mais vif (fig. 1°). Ce caractère, ajouté à celui des antennes, permet de distinguer sans hésitation les Belonosaster des Mischocyttarus" qui sont leurs correspondants américains et chez les- quels le chaperon se termine par un bord arqué. La livrée est très variable chez les Belonopaster ; 11 en est de même de la sculpture du mélathorax, cette partie du corps étant, dans une même espèce, tantôt simplement ponctuée, tantôt striée ou même ridée. Les Belonopaster semblent former un genre exclusivement propre aux régions chaudes de l'Afrique et de Madagascar”. L'architecture de ces insectes est restée jusqu'à ce jour inconnue, J'ai réussi à obtenir quelques informations à l'égard de leurs mœurs par des voyageurs ayant visité diverses régions de l'Afrique tropicale. Ges Guêpes sont, comme nos Frelons, des êtres redoutables par lirritabilité de leur caractère et par la violence de leurs piqüres. À la moindre secousse L Voir H. de Saussure, Études sur la Fa- diqué comme pris à Djedda. Il n'y a rien mille des Vespides, t. I, p. 19.— Page 20, d'impossible à ce que l'espèce se soit répan- ligne 10, au lieu de : palpes labiaux, lisez : due d'Afrique en Arabie. Quant au B. indicus , palpes maxillaires. Sss., je dois supposer que l'étiquette de pro- 2 Le B. fiiformis, Sss., que je crois de- venance était erronée, car j'ai reçu des indi- voir réunir au B. fulvipennis, De G., est in- vidus de cette espèce du midi de l'Afrique. 88 MADAGASCGAR. imprimée à leurs demeures, elles se ruent en masse sur l'ennemi et savent le poursuivre au loin. Leurs piqüres peuvent produire des accidents mor- bides sérieux et sont presque toujours suivis d'accès de fièvre plus ou moins violents. Les nids construits par ces Guêpes peuvent devenir très vastes; ils atteignent jusqu'à 60 centimètres de diamètre et sont suspen- dus où plutôt enchevêtrés dans les branches et les feuilles des arbres. Ils sont faits d'un papier mince, de couleur brune, et munis d’une enveloppe celluleuse formée de plusieurs feuillets irréguliers , sans doute comme les nids des Vespa. L'édifice renferme plusieurs rayons composés d’alvéoles très allongées. J'ignore sil est construit suivant le plan des phragmocyt- lares ou suivant celui des stélocyttares : on peut supposer qu'il rentre dans les stélocyttares, ou nids à accroissement défini, attendu que les phragmocyttares n'ont jamais été rencontrés en dehors de l'Amérique, tandis que toutes les Guêpes de l'hémisphère oriental construisent sur le type des stélocyttares, ayant leurs rayons réunis par des colonnettes. Les Belonopaster ne peuvent guère être seuls à faire exception à cette régle. Les Guêpes du genre américain Wischocyttarus, qui offrent des formes très voisines de celles des Belonogaster, construisent de petits nids com- posés de cellules peu nombreuses et suspendus à un fil”. Celles du genre Ischnogaster, propres à l'archipel Australien, aux formes très allongées aussi, établissent des nids à plusieurs étages, également pétiolés, suspen- dus à un axe central”. Il est assez surprenant que l'architecture des Belo- nogasler s'éloigne complètement du type de construction caractéristique de ces genres qui, au point de vue morphologique, sont cependant ses plus proches parents. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Le 2° seoment de l'abdomen très distinctement pédicellé. b. Le pédicelle du 2° segment formant à peine le tiers de la longueur du segment. ce. Taille grande. 1 Voir Henri de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. Il, pl. XXXVI, fig. 7, et pl. ME, fig. — ? Jbid., pl. XXXNI, fig. 8; pl. XXXVIL, fig. 2, et pl. IT, fig. 1 J. HYMÉNOPTÈRES. d. Couleur ferrugineuse ou brune. Taille très grande. — 1. Guerini, Sss. d , d. Couleur en tout ou en partie verte. Taille grande. — ». prasinus, Sss. e, ce. Taille petite. d. Gorps noir ou peu ornementé de jaune. — 3. eumenoides, n. d ,d. Corps fortement ornementé de jaune. — 4. Hildebrandti, n. b,b. Le pédicelle du 2° segment long, au moins égal au tiers de la longueur du seg- ment. Couleur ferrugineuse. — 5. longistylus, n. — 6. madecassus, Sss. a. a. Le 2° segment de l'abdomen subsessile; son pédicelle très court, formant à peine le uart de la lonoueur du seoment. Corps noir. — 7. brevipetiolatus, n. q (4 8 P 7 P TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES!. 1. Le pétiole de l'abdomen : æ. distinctement renflé dans sa seconde moitié. — 1. Guerini. a, a. peu ou pas renflé, filiforme. — Les autres espèces. >. Le pédicelle du 2° segment de l'abdomen : a. distinct. La poire de l'abdomen très fusiforme, un peu aplatie en dessous. Le pédi- celle, b. ne formant pas le tiers de la longueur du segment.— 1. Guerini. — 9. prasinus. — (junceus.) — (rufipennis.) — (indicus.) — (lateritius, G.)— (elegans, G.) b,b. formant presque le tiers du segment. — 3. eumenoïdes. — A. Hildebrandti. b,b,b. formant plus du tiers du segment. — 5. longistylus. — 6. madecassus. aa. presque nul. La poire de l'abdomen moins fusiforme, convexe en dessous. — 7. brevi- petiolatus. MM 3. Les ailes de couleur : a. brune. b. noire à reflets violets. — (junceus.) ! Dans ce tableau, on a fait figurer toutes les espèces du genre afin de faciliter les comparaisons et d'éviter les confusions pos- sibles entre les espèces malgaches et les espèces africaines. Fr. Smith considère le B. priseus, Fab., comme différent du B. ruf- pennis, et caractérisé par un pétiole nota- blement plus grêle, ce qui n’est sans doute Hyménoptères. qu'une affaire de variété, car sous ce rap- port les Belonogaster africains n'offrent pas de différence, et le pétiole du B. rufipennis est déjà bien grêle. Les individus (de Wydah) aux ailes noires rentreraient plutôt dans le B. junceus, car le B. griseus, de Fab., a les ailes hyalines- ferrugineuses. 12 IMPRIMERIE NATIONALE, 90 MADAGASCAR. b,b. brune-transparente, à reflets pourprés et dorés. — (indicus.) — (lateritius, G.) a, a. hyaline-ferrugineuse : b. à extrémité grise, enfumée ou lavée de brun.— (junceus.) — (sœvus.) — (elegans, G.) b,b. entièrement ferrugineuse, sans nuage apical. — Les espèces maloaches. h. Le stigma de l'aile : a. allongé, lancéolé, aigu, La cellule radiale longue et étroite. — 1. Guerini. — 2. pra- sinus. — (sœvus.) — (junceus.) — (rufipennis.) — 7. brevipetiolatus. a, a. plus court, peu aigu, en demi-ovale. La cellule radiale plus large. — 3. eumenoides. h. Hildebrandu. — 5. longistylus. ». La !° cellule cubitale de l'aile ! : a. n'élant pas deux fois plus large que la 3°. — 1. Guerini. — 9. prasinus. — (junceus.) — (indicus.) — (rufipennis.) — eumenoides. a, a. au moins du double plus large que la 3°. — 9. prasinus. — 3. eumenoides. — h. Hil- debrandti. — 5. longistylus. — 6. madecassus. — (fulvipennis.) 6. Le chaperon des mâles terminé par un angle : a. très obtus. — 1. Guerini. — 3. eumenoides. a, a. oblus-vif ou avec une dent. — (junceus.) — (fulvipennis.) a, a, a. .oblus avec une petite dent. — 7. brevipetiolatus. 7. Les antennes des mâles ayant les trois derniers articles : a. peu grèles; le dernier comprimé, un peu élargi vers son extrémité. b. très arrondi au bout; c. l'avant-dernier tronqué obliquement au bout, le précédent cylindrique. — 1. Guerini. ce, c. les deux avant-derniers un peu dilatés en dessous à angle obtus. — (junceus.) — (rufipennis.) b,b. très obtus, mais un peu appointi en angle au bout en dessous; les deux avant-derniers articles un peu dilatés en dessous et tronqués obliquement (l'antepénultième même subéchancré) au bout de leur bord inférieur. — 2. prasinus. a, a. grêles el assez longs, non dilatés en dessous; le dernier arqué, un peu appointi au bout en dessous; b. grèles et longs; le dernier très comprimé. — 3. eumenoides. — h. Hidebrandti. b,b. modérément erêles; le dernier un peu déprimé. 7. brevipetiolatus. ! Caractère variable et peu sûr, qui dépend souvent de l'étroitesse accidentelle de la 3° cellule cubitale, surtout chez le B. fulvipennis. HYMÉNOPTÈRES. 91 1. BELONOGASTER GUERINI, n. Rapmicasrer Gueriti, Henri de Saussure, Etudes sur la Famille des Vespides, CUS p 07 6 pl ll Rp 310; Maximus, fusco-bruneus, cinereo-sericans; capite thoraceque fusco-rubescentibus: antennis migrescentibus apice subtus ferrugineis; pedibus bruneis; petolo posterius tumescente; alis hyalino-ferrugineis. — © clypeo facieque concoloribus; clypeo et fronte utrinque fascia la- terali sulfurea nec non frequenter macula sulfurea interantennali; mandbulis sulfureis; anten- ms sublus palhdioribus, superne obscurioribus. Variat. a. Omnino ferrupineus, als ferrugineis. — b. Antennis superne, saltem bast ni- gris: femoribus, petolo secundique seomenti abdominis basi, nipris. — c. Capite thoraceque rufis: abdomine castaneo: antennis, petiolo femoribusque nioris; pedibus de reliquo fuscis, aureo-sericantibus ; als ferrugineis. @ et 4 Longueur du corps, 36 mill.; aile, 29 mill. La plus grande espèce du genre. Le pronotum est un peu rétréei en avant et son bord antérieur est arqué, mais peu ou pas rebordé. La poire de l'abdomen est très fusiforme et assez renflée. Le pétiole se renfle sen- siblement dans sa seconde moitié; 1l devient plus large que haut; son extrémité est précédée d’un sillon plus ou moins distinct. La °° cellule cubitale de l'aile est assez large et médiocrement rétrécie vers la radiale: la 3° cellule cubitale est en carré oblique, plus large que haute, un peu dilatée en arrière; sa nervure externe est infléchie en S; la 4° cubitale nest pas du double plus large que la 3°. Du reste, ces caractères sont sujets à varier dans une certaine mesure. Les reflets soyeux du corps sont souvent presque argentés. Chez les mâles, le chaperon se termine par un angle très obtus et les derniers articles des antennes sont assez épais; le dernier est comprimé, légèrement renflé vers le bout et très obtus et arrondi à son extrémité. — Le métathorax est plus ou moins finement ou fortement strié. Chez un mäle, sa partie postérieure est occupée par de fortes rides, tandis que sa base est simplement ponctuée. Cette belle Guêpe paraît être exclusivement propre à Madagascar; 1l existe toutefois dans l'Afrique tropicale une espèce très voisine qui n'en 12. 92 MADAGASCAR. diffère que par sa taille un peu moins grande et par son pétiole non dilaté !. Madagascar (Muséum de Paris et Collection de Saussure ). 2. BELONOGASTER PRASINUS, n. (PI. XIX, fig. 5.) Prasinus, pomicolor ; antennarum flagello, ore, postscutello, metathorace, mesopleuris, pe- dibus anticis, coxis, hbus et tarsis reliquis, ochraceo-aurantüs; abdominis segmentis marpine flavescente ; als ferrugineis. ®. $. Longueur du corps, 23-24 mill.; pétiole, 7,3 mill.; aile, 20-21 mill. æ et Ÿ. Longueur du corps, 20 mill.; pétiole, 6,8 mill; aile, 15 mill. Pet. Taille et formes du B. rufipemus, De Geer; ayant le pétiole grèle et filiforme comme chez cette espèce, mais avec le pédicelle du »° segment un peu plus long. Se distinguant du reste de cette espèce par sa belle livrée. Le métathorax est un peu moins atténué et souvent fortement strié obliquement, ou plutôt ridé de chaque côté du sillon médian sur toute la face postérieure, sauf au sommet, les stries se con- ünuant sur les côtés; mais souvent aussi il est, comme chez le B. rufipen- ms, Simplement uni, pubescent et velouté ou avec quelques faibles rides vers le bas seulement. Corps vert-pomme ou vert-olivacé clair, revêtu d’un duvet soyeux gris; le vert passant par places au jaune roux (par dessiccation). Bouche et parties inférieures de la tête Jaunâtres; le chaperon très finement bordé de noir. Antennes orangées avec le scape vert. Pro- et mésonotum un peu ombrés par places de noir olive, en particulier dans le sillon du mésono- tum. Mésopleures, postécusson et métathorax d’un ocracé un peu orangé; le bord de tous les segments de l'abdomen passant au jaunâtre, ainsi que 1 B. sævus, n. — Grandis, bruneo-fer- crassata. — Variat : © clypeo flavo, vitta rugineus, cinereo-argenteo-sericans; alis longitudinali rufa ; fronte ad oculos utrinque ferruginescentibus, apice griseis; petiolo flava. — Longueur, 32-34 mill. longo, lineari, dimidia parte apicali vix in- HYMÉNOPTÈRES. 93 l'anus (probablement par suite de la dessiccation). Pattes d'un Jaune orangé clair avec les fémurs intermédiaires et postérieurs verts. Ailes hyalines-ferrugineuses avec les nervures orangées. S. Antennes enroulées à leur extrémité; leurs deux derniers articles noirs; leurs deux avant-derniers articles un peu renflés angulairement en dessous; le dernier comprimé, de profil un peu renflé au bout, à bord supérieur très arqué, inférieur subconcave, terminé par un angle vif. Le chaperon terminé à angle obtus et arrondi, parfois subéchancré. Tout le devant de la tête : chaperon, face et front, revêtus d’un duvet ar- senté, ou à reflets argentés sous certain jour, mais la ligne médiane dépourvue de ce duvet (par usure ?). — Les individus frais presque en- tièrement verts: d'autres avee le sommet de la tête, le métathorax et d'autres parties, d'un ocracé presque orangé. Var. — Couleur foncière d'un noir olive. Flagellum des antennes orangé. Mandibules roussâtres. Écailles alaires, écussons et métathorax roux. Abdomen noir; le bord des segments et souvent les derniers seg- ments tout entiers Jaunes ou passant au roux. Pattes noires; tibias et tarses Jaunes. Ailes ferrugineuses, souvent un peu enfumées. Madagascar. — Forêts à l'est de l'Antsihanakà (une © Collection Oberthur). — Nosibé (la variété). — Divers individus des deux sexes. récoltés aux environs de Fort-Dauphin par M. Scott Elliot (Collection de Saussure ). Obs. 1°. — Chez le B. Guerimi, Sss., le métanotum est souvent aussi ridé, mais 1l l’est moins fortement et moins haut que dans la présente espèce. Gelle-c1 est du reste de taille beaucoup moins forte que le B. Guerin. Obs. 2°. — Chez le B. prasuus, on voit apparaitre la livrée verte, si caractéristique dans le genre caria (1. ponucolor, dubia, ete.), livrée très singulière pour des Vespides et absolument spéciale à Madagascar. (Comp. Avant-propos, p. x.) Le B. prasinus est, avec le B. Hildebrandti, le seul Vespide connu en dehors du genre Jcaria chez qui cette couleur ait en- core été observée. 94 MADAGASCAR. 3. BELONOGASTER EUMENOIDES , n. (PI. XVIL, fig. 19.) Minor, ater; thorace breviore, anterius lato, subuliter reflexo-marginato; abdominis 9° sep- mento basi sat pedunculato, de reliquo subanguste trigonali; alis hyalino-nebulosis, costa et apice ferruginescentibus ; areola cubitali quarta tertiæ duplo latiore. ®. Variat. a. Capite antice rufo, mandibulis macula sulfurea; 2° abdominis semmento interrupte sulfureo-limbato. — b. Totus niger, ore rufescente, pedunculo secundi abdomins sepmenti Jlavo. ?. Lonoueur du corps, 14-16 mill.; aile, 19,5-14,5 mill. [0] Assez petit, noir, revêtu d'un fin duvet soyeux gris. Corps ramassé: le thorax sensiblement moins allongé que chez les grandes espèces. Le chaperon © polygonal, aussi large que long et terminé par un angle vif obtus, prolongé en dent mousse. Thorax court, non atténué en avant; son bord antérieur large et trans- versal, finement réfléchi (rebordé), sauf au milieu; le pronotum vu en dessus paraissant presque anguleux. Métathorax un peu atténué, peu oblique, convexe, soyeux, velouté et pointillé. Abdomen : le pétiole médiocre, de la longueur du thorax, un peu renflé dans sa seconde moitié. La poire de l'abdomen formant un fuseau aigu; le pédoncule du 2° segment normal; le reste de ce segment vu en dessus ayant la forme d'un triangle un peu étroit. Tête noire, avec sa partie située au-dessous des antennes souvent rousse. Mandibules ornées d’une tache allongée jaune-soufre. Antennes noires avec l'extrémité en dessous ferrugineuse. Écailles alaires passant au roux testacé. Sous l'aile, une série de taches très obsolètes descen- dant vers la hanche intermédiaire, passant au roux. 2° segment de lab- domen orné d'une étroite bordure jaune prémarginale, interrompue au milieu et remontant sur les côtés. Bord des segments suivants et anus brunâtres. Ailes hyalines ou légèrement enfumées, à reflets dorés; les nervures de la côte et le stigma ferrugineux: l’espace compris entre la côte et la nervure cubitale, ainsi que l'extrémité de l'organe, teintés de ferrugineux; HYMÉNOPTÈRES. 95 la teinte ferrugineuse s'étendant du stigma sur la 9° cellule cubitale et couvrant tout ce qui dépasse cette cellule, ainsi que la 2° nervure récur- rente. La 2° cellule eubitale plus haute que large, recevant les deux nervures récurrentes très près l’une de l’autre. La 3° cellule cubitale aussi haute que large, élargie en arrière; la 4° du double plus large que la 3°. (Ces ee de la vénulation alaire ne sont du reste pas très fixes.) Var. — Entièrement noir; mandibules, extrémité du chaperon et des antennes rousses; le pédicelle du 2° sepment de l'abdomen passant au jaune. Ailes plus enfumées avec la côte et l'extrémité ferrugineuses Variété probable. — Front, chaperon et une série oblique de taches sous l'aile, jaunes. Madagascar. — Divers individus récoltés par M. F. Sikora aux envi- rons d'Andrangoloakä. — Région centrale (province d'Imerinä) | Musée de Berlin |. Espèce se reconnaissant à sa petite taille et aux formes ramassées de son thorax. Î1. BELONOGASTER HILDEBRANDTE, n. (PL XVII, fig. 11.) Niger, statura et forms illis B. eumenoidis smihbus : capite anterius, thoracis lateribus, pronot margimbus, scutellis tbisque, flavis; abdomis clava flava , petiolo nec non 2° seomento basi angulatim, nigris; alis vitreis, venis ferrugineis. — Variat : omnino ferruginea & an- tennis luteis. ?. Longueur du corps, 15 mill.; aile 13,5 mill. — G. Longueur du corps, 13-16 mill.; aile, 11-13 mill. Taille et formes comme chez le B. eumenoides. Le thorax court et large en avant et le bord antérieur du pronotum également rebordé, mais le pétiole un peu plus grêle. Corps noir ou olivacé soyeux ; le thorax un peu velouté. Tête Jaune avec le front, le vertex et l’occiput noirs. Antennes noires. Thorax : les flancs, l’écusson et le niiéqresu jaunes; le pronotum bordé de jaune à son bord antérieur et à son bord postérieur, et offrant de chaque côté une tache jaune, parfois nulle. Écailles alaires ; Jaunes avec un point roux. 96 MADAGASCAR. Métathorax jaune sur les côtés et à son extrémité; en dessus, cette couleur bordant les bords latéraux et le sillon apieal. Le pétiole ayant son bord apical brun ou jaune. Le 9° segment abdominal très largement bordé de jaune, mais la bordure en dessus fortement échancrée en triangle et remontant de chaque côté le long du bord latéral de larceau dorsal jus- qu'a la base du pédicelle. Segments suivants jaunes, ou ferrugineux bordés de jaune; la couleur jaune du 3° largement échancrée de noir à sa base. Paltes noires; hanches des deux premières paires jaunes en devant; libias tous jaunes, un peu temtés de brun à leur extrémité; ceux de la 3° paire ayant l'extrémité en dessus brune ou noire; leurs éperons roux. Tarses passant souvent au brun; crochet et pelotes roux. Ailes hyalines à nervures ferrugineuses, avec la côte un peu ferrugi- neuse. La 3° cellule cubitale dilatée postérieurement, un peu plus large que haute, sa nervure externe ondulée en S; la 4° cubitale une fois et demie ou deux fois plus large que la 3°; la 2° veine récurrente s'insérant de beaucoup avant le milieu du bord postérieur de la 9° cellule cubitale, et Lrès près de la 1° veine récurrente. Var. — a. La bordure du 2° segment abdominal interrompue au mi- lieu. — b. La couleur foncière passant au verdâtre; le pétiole et les fémurs verts. S. Même livrée générale. Tête jaune, le vertex et locciput passant seuls au noir. Antennes longues et grèles, ferrugineuses, testacé-jaune en dessous, un peu obscures ou olivacées en dessus à leur base. Pattes intermédiaires et antérieures jaunes, ou passant à cette cou- leur: fémurs noirâtres en dessus. Pattes postérieures noires; les tibias gris-noir, Où passant du jaune au noir. Cette espèce offre certainement une livrée très variable suivant que les ornements jaunes sont plus ou moins réduits. Le mâle dont la deserip- lion suit représente sans doute l'une de ces variétés dans lesquelles les pattes et les antennes cessent d'être bien marquées de jaune. Variétés décolorées. — La livrée s'efface de plus en plus et le corps passe au ferrugineux : HYMÉNOPTÈRES. 97 Couleur de l'insecte d’un ferrugineux sombre. Antennes ferrugineuses. Orbites internes et bords latéraux du chaperon jaunes, revêtus d'un duvel argenté ©. Pétiole de l'abdomen et pédicelle du 2° segment, noirs. Pattes rousses; fémurs intermédiaires et postérieurs noirs Ou passant au noir; hanches postérieures noires, brunes ou rousses en devant. Madagascar, région centrale (Musée de Berlin). — Je dédie cette espèce au voyageur Hildebrandt, qui a rendu de orands services à l'his- toire naturelle et qui est mort à Madagascar, victime de son dévoue- ment à la science. PI. X VIT : fig. 11, l'insecte Ÿ ou © ; — fig. 11°, lé chaperon de la femelle (marqué S' par erreur): — fig. 11', la tête du mâle, D. BELONOGASTER LONGISTYLUS , n. (PI. XVIT, fig. 13.) 2 Becoxocaster riuivenTris, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, Cap Al6 EDIT SE Sat minutus, pracilis, ferrugineus; abdomus clava graciliter fusifornu; pedunculo secundi seomenti quam tnfundibulum parum breviore. ®. 9. Longueur du corps, 19 mill.; aile, 14 mill. ©. Taille un peu plus grande que chez son congénère le Belonogaster Hildebrandti ; le thorax ayant la même forme que chez cette espèce, mais la poire de l'abdomen plus longuement pédicellée; le pédoncule du 2° segment formant presque la moitié de la longueur du segment, ou au moins plus du tiers. Chaperon prolongé à angle aigu ©. Couleur entièrement ferrugi- neuse, ou avec des nuances obscures au mésonotum et aux segments de l'abdomen, dont le bord est plus pâle. Ailes tout entières ferrugineuses; les deux veines récurrentes recues par la 9° cubitale très près l’une de l'autre, les points d'insertion de ces deux nervures presque contigus. La 1 La patrie de cette espèce n’est pas connue avec certitude. Ses formes étant les mêmes que celles du B. longistylus, nous supposons qu'elle vient de Madagascar. Hyménoptères. 13 IMPRIMERIE NATIONALE. 98 MADAGASCAR. 3° cellule cubitale aussi haute que large, un peu élargie vers le bord postérieur; la 4° cubitale du double plus large que la +°. Madagascar. — Deux © récoltées par Hildebrandt et par M. F. Sikora (Musée de Berlin. — Collection de Saussure). | Je rapproche cette espèce du B. madecassus, dont je donne la diagnose au paragraphe suivant. Il est probable qu'il existe des variétés à livrée ornementée de noir et de jaune. PI XVIT : fig. 13, l'abdomen grandi; — fig. 13°, le chaperon © du même. Ô. BELONOGASTER MADECASSUS, n. RapniGasTer MADECASSUS, Henri de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, tp: 10: 5:pl Il fs. Graailis; abdomiis 2° soymento longe petiolato; capite thoraceque fulvo-ferrugines; an- tennis et mesonolo grisescentibus ; abdomine bruneo , sepmentis in margine pallidioribus ; pedibus fuloidis; alis pellucidis, ferrugineis, in costa Jlavidis; 3° areola cubitali lata, postice vix dila- tata, Avix tertiæ duplo latiore. ®. Longueur du corps, 20 mill.; envergure, 35 mill. La livrée est assez variable dans cette espèce; chez certains individus, la couleur est d’un brun foncé, tandis que chez d’autres elle passe au ferrugineux pâle. Je n'ai pu retrouver le type qui faisait partie de la collection Guérin- Méneville. La poire de l'abdomen, longuement pédicellée, rappelle le B. longistylus, le pédicelle du 2° segment ayant le Liers de la longueur du segment; mais l'insecte est de plus grande taille. Madapascar. 7: BELONOGASTER BREVIPETIOLATUS n. (PL IV, fig. 1.) Niger, cinereo-lurtus; alis ferrugineis; abdomims petiolo breviore; 9° segmento vix peho- lato; alarum areola cubitalis tertia postice haud dilatata; — © clypeo apice rufo; — € cly- HYMÉNOPTÈRES. 99 peo, fronte, mandibulis coxisque anticis et intermedus, pallide sulfureis ; antennis subtus apice rufidis. — Variat : capite toto rufo. @. Longueur du corps, 21-24 mill.; pétiole, 5,2-6 mill.; aile, 17-20 mill. Set g. Longueur du corps, 20-921 mill.; péliole, 5-5,3 mill.; aile, 16-17 mill. Corps noir, revêtu d'un duvet soyeux orisâtre ou fauve. La tête der- rière les veux et les pelotes des tarses d’un roux sombre. Le pétiole assez court, moins long que Île reste de l'abdomen, moins long que le thorax. La poire de l'abdomen assez longue; vue de profil, paraissant convexe en dessous, très peu convexe en dessus; le 2° segment à peine pédicellé ou ne l'étant que très brièvement. Pattes noires ou brunes: le renflement de la base des tibias postérieurs garni d’un duvet de poils roux. Ailes d'un jaune ferrugineux, ou hyalines, à nervures ferrugineuses: la 3° cellule cubitale en carré oblique, un peu moins large que la IE 9. Le chaperon plus convexe vers le bas que chez les autres espèces; ses bords latéro-inférieurs étant plus fortement rabattus, ce qui rend l'extrémité presque carénée en dessus; sa partie inférieure, ainsi que la base des mandibules, roussâtre. d. Le scape en dessous, les mandibules, le chaperon, le front, les hanches des deux premières paires et souvent leurs fémurs en devant, d'un jaune pâle. La tête en devant souvent argentée; le front sous les antennes et le sommet du chaperon souvent oceupés par une tache lan- céolée noire. Les trois derniers articles des antennes cylindriques, mé- diocrement grêles, ferrugineux en dessous; le dernier non comprimé. Le bord inférieur du chaperon taillé à angle presque obtus, mails son angle prolongé en une dent. Var. — La tête en tout ou en partie envahie par la couleur rousse. = &, Les 2-3 derniers articles des antennes roux. Chaperon et orbites internes bordés de jaune. Madagascar. — Fianarantsoa (pays des Betsileo) et environs d'An- drangoloakä (à la limite est de la province d'Imerinä) [Collection de Saussure |. — Côte sud. — Nosibé. Diffère des autres espèces du genre par un facies spécial, par son 16)o 100 MADAGASCAR. pétiole plus court et par son 2° segment abdominal presque sessile. — Rappelle beaucoup le port du Mischocytlarus labiatus, F. (espèce amé- ricaine), par la forme de la poire de l'abdomen, qui est à peine pétiolée à sa base, allongée, et convexe en dessous plutôt qu'en dessus, mais se distinguant facilement de celte espèce par les caractères du genre. (Comp. p. 87.) PL IV : fig. 1, l'insecte S'; — fig. 1°, la Lète du mâle; — fig. 1°, la tête de la femelle. Genre ICARIA, Saussure. Icaria, H. de Saussure; — Fréd. Smith; — Gerstäcker et auctores. Les Jcaria se reconnaissent facilement à leurs formes beaucoup plus ramassées que celles des Belonogaster et à leur corps partout densément ponctué et revêtu d’un duvet velouté. Le métathorax est cannelé suivant sa longueur. Le 1° segment abdominal forme un pétiole court, dilaté ou renflé en forme de nœud dans sa partie postérieure. Le 9° segment est grand, sessile, en forme de cloche, aussi long que large, à bords latéraux parallèles, avec la base arrondie en calotte sphérique et avec le bord postérieur le plus souvent marqué d'un sillon prémarginal. La grandeur du 2° sepment fait que les segments suivants peuvent s'y invaginer, le dernier seul le dépassant encore, et, lorsque cela arrive, la poire de l’ab- domen prend la forme d’une sorte de crelot ou plutôt d’une cloche munie de son battant, ce qui donne à ces insectes un facies tout spécial ?, Le chaperon est polygonal, aussi large ou plus large que long, ® souvent presque cordiforme, terminé à angle droit, & terminé à angle très obtus ou par un bord subarqué. Les yeux s'étendent sensiblement Jusqu'à la base des mandibules. Les antennes des mâles ne sont pas notablement allongées; leur dernier artiele est conique et un peu crochu, ou bien con- ! Ce fait tient à ce que, chez la nymphe, s'y rétracter. À cause de cette circonstance, les segments qui font suite au 2° segment les alvéoles des nids n'ont pas besoin d'être sont invaginés dans ce dernier, d'où il ré- aussi longues que si l'abdomen n'étail pas sulte qu'ils conservent ensuite la faculté de rétractile. HYMÉNOPTÈRES. 101 verti en un véritable crochet, et, dans ce cas, les derniers articles sont fortement séparés, articulés d’une manière assez mobile, mais sans Ce- pendant pouvoir s'enrouler en spirale comme chez les Belonogaster. Les Jcaria sont répandues sur l'Afrique méridionale, Madagascar, l'ar- chipel Indien et l'Australie. Ces insectes sont à Madagascar, avec les Belonowaster, Les représentants typiques du groupe des Guêpes sociales. Le genre qu'elles forment ren- ferme un grand nombre d'espèces, et celles de Madagascar revêtent un caractère spécial très surprenant, en ce sens que leur livrée a la ten- dance de passer au vert, soit en se chargeant d’ornements verts, soit que la couleur foncière incline d'une manière générale au vert sombre, même au vert pomme. Cette tendance est d'autant plus frappante qu'en dehors de Madagascar, la couleur verte n'apparait jamais chez les Vespides et que, dans les autres familles d'Hyménoptères, on ne rencontre même chez les espèces malgaches aucun fait analogue !. Elle doit être le résultat d’une influence climatérique ou autre, et constituer en tout cas un fait d'acclimatation locale. Toutefois les /caria magalches n’offrent pas toutes cette livrée locale; elles se divisent au contraire, au point de vue de la coloration, en deux catégories ayant chacune son manteau typique : 1° Le corps est noir, brun ou noir-olivätre, soit de couleur sombre, avec des ornements verts. C’est là le type malgache par excellence; il ne se retrouve pas en dehors de l'ile et de ses dépendances, et 1l doit être envisagé comme un type ancien autochtone; 2° Le corps est d’un ferrugineux clair, avec des ornements jaunes. Ce type-là se retrouve chez des espèces indiennes et africaines; nous le considérons comme appartenant en propre aux régions de FInde et à l'Afrique, et, pour se retrouver à Madagascar, il faut que les espèces qui offrent cette livrée descendent d'espèces y ayant immigré à une époque indéterminée. 1 Sauf peut-être chez le Phileremus ater métalliques qui s'observe dans plusieurs où elle tend à apparaître, (Comp. p. 86, familles, Sphérides, Apides, Chalcidides, ete., var, e.) La livrée verte ou bleue à reflets est d’un tout autre ordre. 102 MADAGASCAR. On rencontre certaines espèces Intermédiaires formant le passage d’un type à l’autre, dont la livrée sombre est peu caractérisée, et dont les ancêtres, probablement aussi arrivés à Madagascar par voie d'immigra- tion, y ont subi quelques changements. Les lcaria ne constituent en général que des sociétés très limitées et, pour la plupart, elles n'établissent que des nids de petites dimensions, com- posés d'un nombre restreint de cellules (pl. XXIE, fig. >)". Mais si chaque société est peu nombreuse en individus, les sociétés elles-mêmes sont très multipliées dans les lieux qu'elles habitent, particulièrement dans les forêts de la côte ouest. Ces dernières abondent en nids d’Jcaria pen- dant la saison pluvieuse et leurs petits habitants constituent, au dire d'A. Grandidier, par leur nombre, un danger sérieux pour les voyageurs, bien qu'à un moindre degré que les Belonogaster. En février et en mars surtout, on ne peut suivre les sentiers des forêts qu'en marchant courbé, de peur de heurter les nids ou les branches auxquelles ils sont attachés et d'en ameuter les habitants dont les piqüres sont fort douloureuses ?. Ces insectes sont désignés par les indigènes sous le nom de Awoka- Janenitrà où Takola-panenira, et leurs nids sont connus sous le nom de Takelapanenitra. L'architecture des /caria rentre dans le système de construction propre aux Polistes et dépend du type que nous avons désigné sous le nom de gymnodomes latérinides*, parce que les nids de cette catégorie sont dé- pourvus d'enveloppes et parce qu'ils se fixent par l’une de leurs extrémités, ou tout au moins par un pétiole excentrique (Polistes), lequel doit être envisagé comme représentant l'axe central d'un rayon théorique orbicu- laire, dont le nid effectif ne réalise qu'une partie". Chez les Jearia, Vamas de cellules qui constitue le nid ne réalise 1 Voir aussi H. de Saussure, Études sur qüres, mirent en déroute une partie de sa la Famille des Vespides , L. IL, pl. IV, fig. 3*et7. troupe. Ces Guêpes ne peuvent être que des ? Stanley, dans la relalion de son voyage lcaria où des Belonogaster. au travers des forêts de l'Afrique (Dans les 3 H. de Saussure, Études sur la Famille ténèbres de l'Afrique, t. T, p. 153), parle de des Vespides, t. Il, p. zx, xxx, Lxxv. Guêpes qui, par leur nombre et par leurs pi- # Zbid., pl. VIE, fig. 4° et 2. HYMÉNOPTÈRES. 103 souvent, comme chez diverses espèces de Polistes, qu'un simple secteur du cerele complet", et affecte par conséquent une forme triangulaire. Le pé- tiole se trouve, par suite de celle circonstance, placé à la base, c'est-à-dire à l'angle du gâteau de cellules , et occupe une position tout à fait latérale”?. Chez diverses Jcaria australiennes, le secteur réalisé par le nid se trouve même réduit à deux ou trois rangées d'alvéoles, formant un simple ruban attaché par l'une de ses extrémités au moyen d'un pétiole placé tout à sa base Ÿ. Les nids de Madagascar que nous connaissons ne sont pas aussi rudi- mentaires (pl. XXIL, fig. 2). Les uns, construits probablement par lL. lr- cincla, se composent d'un rayon en secteur de cercle moins étroit, formé de plusieurs rangées de cellules et attaché par son angle à une feuille au moyen d'un pétiole court. D'autres, fort analogues à ces derniers, éta- blis probablement par l'Z. subclavata, se fixent par un pétiole plus central, à la face inférieure d’une feuille qui leur sert d'abri et dont les bords recoquillés en protègent les parties latérales. D'autres se rapprochent par leur forme de ceux que font les Polistes de petite laille et consistent en un amas assez irréoulier d'alvéoles avec pétiole excentrique ou latéral. Tels sont ceux de FZ. hova dont l’un est figuré ci-dessous. Nous possé- dons plusieurs nids construits par cette espèce. Ïls sont tous de couleur brune et faits d’un papier à texture grossière qui semble être fabriqué avec de l'écorce d'arbres, mais cela peut varier, car les Guêpes sociales savent utiliser des matières premières de divers genres et choisissent parmi les substances qu'elles trouvent à leur portée celles dont la prépa- 1 H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, pl. XXXVIL, fig. 3, r. — Au lieu de construire un gäleau orbiculaire suivant le cercle normal, les insectes n'exé- cutent, chose singulière, que le rayon r, le reste du cercle restant inexécuté et n’existant pour ainsi dire que dans leur instinct. De celte atrophie de la plus grande partie du . rayon virtuel, il résulte que le pédicelle p, qui forcément subsiste pour soutenir le nid, se trouve placé à l'extrémité du rayon au lieu d'en occuper le milieu comme Îe vou- draient les lois de l'équilibre (fig. 4). 2? H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, pl. XXXVE, fig. 13. 5 Jbid., p. zxxv; pl XXXVI, fig. 14; pl. IV, fig. 3° et 7. L'I. revolutionalis, Sss., construit toutefois un rayon presque orbiculaire à pétiole excen- trique. 104 MADAGASCAR. ration exige le moins de travail”. Ces nids sont toujours latéraux; ils n'atteignent qu'une faible longueur, mais ils peuvent s’accroître par l'addition de cellules faites sur les côtés, d'où il résulte que le rayon finit par devenir aussi large que long et qu'ils prennent une forme demi- orbiculaire. Le plus grand de ces édifices que nous connaissons se com- pose d’une cinquantaine d'alvéoles. Fig. A. Nid d’Icaria hova. D'autres enfin sont des édifices beaucoup plus considérables, d'une architecture plus avancée, et dénotent l'existence de sociétés assez nom- breuses. Tel est le nid dont la description suit, et que représente la fi- oure B. Nip EN CALOTTE sPHÉRIQUE. — Un nid de cette forme, dont nous devons la connaissance à M. GC. P. Cory, se compose d'un grand rayon courbé en calotte sphérique, qui forme une sorte de sphère, creuse à l'intérieur et tronquée sur l'un de ses côlés pour s'appliquer contre la muraille (m) à laquelle 1l était attaché”. Grâce à cette forme, le rayon renferme un grand nombre d’alvéoles Ÿ, L'édifice est supporté par un pétiole court et solide placé sur l'un des côtés du bord de la troncature, mais, comme ! Nous avons un nid de Polistes pallicus quelle les nids des Guêpes sont habituelle- d'un beau bleu, qui a été établi avec les ment fixés : rochers, voûtes, toits, auvents débris d’une blouse de roulier. quelconques, branches d'arbres, etc. ? J'emploie ici le terme muraille pour dé- $ Le nid que nous avons fiouré en compte signer n'importe quelle surface contre la- environ Goo. HYMÉNOPTÈRES. 105 de juste, à sa face interne (fig. C)'. Ce pétiole, pour s'attacher à la muraille, s'étale en une sorte de membrane chitineuse (a), mince, mais très résistante, qui tapisse la surface fixe et y adhère avec force. Fig. B. Nid sphérique. Fig. C. Coupe du nid sphérique. Ce nid est le résultat de la mochfication révulière d'un latérinide gymno- dome. — À première vue, on le prendrait pour le noyau d'un phrap- mocytlare sphérique ?, tel qu'en construisent en Amérique les Nectaruma. Ce n'est là qu'une apparence trompeuse; il n’est réellement, comme celui des autres Jearia, qu'un gymnodome latérinide, ear, d'une part, il est nu, c'est-à-dire dépourvu d'enveloppe, et, d'autre part, il est supporté par un pétiole latéral®. En effet, si l’on pouvait déplier le rayon sphérique dont ! En effet, le pétiole est toujours un pro- longement du plancher du rayon; or le plancher occupe ici la face interne de Tœuf formé par le gäteau de cellules. 2 Comp. H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. Il, p. xuix et exxix, et pl. XXX bis, N. 3 Étant nu et latéral, À appartient forcé- Hyménoptères, ment au groupe des stélocyttares, soit des nids à accroissement défini, c'est-à-dire de ceux qui ne peuvent dépasser les limites de grandeur du plan sur lequel ils ont été dès le début établis (H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. IT, p. xum), et non à celui des phragmocyttares ou nids à. accroissement indéfin. (Jbid., p. xL). 1h LMPRIMENIE NATIONALE 106 MADAGASCAR. il se compose et le réduire à une surface plane, le pétiole partirait d'un point de sa circonférence (fig. G, p), occupant une position complète- ment latérale, absolument comme dans les nids des Jcaria et des Polistes les plus latérinides. L'édifice se présenterait alors sous la forme d'un latérinide parfait. Tel qu'il se trouve exécuté, il faut donc le considérer comme un simple latérinide à rayon ployé en forme de calotte. Bien que construit, ainsi qu'on le voit, suivant le même principe que les autres nids latéraux, l'édifice décrit constitue par sa forme un genre nouveau dans le système de la nidification des Guêpes, tel que nous l'avons établi” à une époque où l’on ne connaissait encore que les nids latéraux à plancher plat. Je désignerai ce genre sous le nom de latérinides gymmodomes sphériques par opposition aux latériides gymnodomes plans”. Procédé employé dans la construction du nid.— La manière dont les in- sectes s'y prennent pour établir leur gâteau sphérique est évidemment la même que celle qui règle la construction des latérinides ordinaires. Ils devront fabriquer d'abord la nappe chilineuse qui servira de lien avec le rocher (fig. C, m); ensuite ils construiront le pétiole (p), et sur l'extré- mité de ce dernier ils établiront un amas de cellules formant un petit nid tout à fait latéral analogue à celui que représente la figure A. Ce nid rudimentaire s’augmentera ensuite des cellules ajoutées à ses bords et arrangées de façon à donner au plancher la forme d’une surface concave. Pour atteindre ce résultat, les artisans seront obligés de violenter quelque peu les régles mathématiques des alvéoles et de les rendre légèrement pyramidales en les évasant faiblement vers leur ouverture. Par la conti- nualion de ce travail, le rayon se développera peu à peu sous la forme d'une écuelle et, son plancher se courbant dans tous les sens, le bord opposé au pétiole (c) finira par venir s'appuyer contre la muraille à quelque distance du point de départ du rayon*. La forme modifiée de ce nid tient à un développement de l'inshnet di à ! Ouvrage cité, p. xxxIv. deux directions, on remarque déjà la ten- ? Comp. sbid., pl. IX. dance à donner au plancher une forme 9] Chez les Polistes qui construisent des concave. (Comp. de Saussure, Vespides, t. IT, nids à pétiole subeentral et étendus dans pl. VIT, Ge. 6°, le nid du Pobistes versicolor.) HYMÉNOPTÈRES. 107 l'augmentation de la société. — Tant que les sociétés sont peu nombreuses, les nids ne se composent que d'une petite agglomération d’alvéoles qu'un simple pétiole suffit à supporter. Pour donner naissance à une nombreuse société, le rayon doit s'étendre beaucoup et, dès lors, il deviendrait trop lourd pour son pétiole latéral et trop vaste pour rester suffisamment so- lide. Les insectes ont donc été conduits à le courber afin de rapprocher le centre de gravité du point d'attache”. En repliant les bords du rayon et en donnant au plancher une forme concave, ils raccourcissent le levier agissant sur le pétiole. Or le rayon, en se développant sous une forme courbée, devait fatalement arriver à produire une sorte de sphère. Cette forme, outre qu'elle soulage le pétiole, donne au rayon une grande so- lidité, car elle remplace la plaque par la voûte, même par la voûte en coupole qui est de toutes la plus solide. Enfin l'œuf formé par le nid s'ap- puyant par tous ses bords contre la muraille, le poids de l'édifice fati- guera beaucoup moins le pétiole que s'il était simplement porté, je vou- drais dire à bras tendu, par l'extrémité de ce manche. (Comp. la fig. A.) Au lieu de peser à angle droit sur le pétiole comme ferait un rayon plat, l'effort de son poids ne s’exercera plus que sous la forme d'une traction agissant presque suivant l'axe même du pétiole. Je suppose du reste que, pour achever de consolider les attaches du nid, ses artisans le soudent ensuite à la muraille sur tout le pourtour de ses bords. Les ouépiers du genre décrit sont limités à un nombre fixe d'alvéoles. — ! Chez les phragmocyttares sphériques , V'ar- tisan suit une voie différente dans l’exécu- lion de son travail. Il commence par établir un amas de parenchyme chitineux capable de servir de plancher à un premier rayon sphérique, puis il bâtit ce rayon sur ledit plancher. En effet, chez les phragmocyttares, le plancher fixe précède toujours le rayon et ce dernier se commence toujours par son centre. Dans les stélocyttares latérinides, au con- traire, aucun plancher n'existe d'avance; le rayon tient à un pétiole, en sorte que sa construction ne peut commencer que sur l'extrémité de ce pétiole et par l'un des côtés du rayon; le plancher ne sera formé que par le fond des alvéoles. Au lieu de précéder la construction de ces dernières, il ne sera que le résultat de la formation du rayon, [l n’y aura donc pas de plancher pro- prement dit. Telle est la différence essentielle qui sé- pare les nids sphériques des Jcaria et les nids dits phragmocyltares. Le principe de construclion de ces deux types est absolu- ment opposé. 14. 108 MADAGASCAR. Nous avons vu que l'accroissement du rayon sera fatalement arrêté par la surface même contre laquelle les bords de la calotte viennent s'appliquer. Le nid sera donc achevé, c'est-à-dire qu'il ne pourra plus s'y ajouter de nouvelles alvéoles. Il ne pourrait s’agrandir qu'à condition de recevoir une enveloppe qui servirait à son tour de plancher à un nouveau rayon. Mais un nid ainsi augmenté deviendrait un phragmocyttare sphérique. Or les constructions des Jcaria n'appartiennent pas à ce type. Du reste, il n'est pas à supposer que leurs nids reçoivent une enveloppe, car les in- sectes la construiraient en même temps que le rayon, attendu que c’est toujours ainsi qu'ils procèdent dans la construction des guêpiers calypto- domes, et le nid en serait muni dès son origine. Les sociélés formées par les artisans de ce md doivent étre révies par des lois un peu différentes de celles qui règlent l'économie des Guêpes latérinides à rayon plat. — En effet, les rayons plats tels qu'en construisent les Po- listes, et certaines Jcarva et Polybia, sont toujours susceptibles de recevoir de nouvelles cellules par leurs bords, car un disque peut toujours s'ac- croitre par sa périphérie. Aussi l'extrémité ou le pourtour de ces rayons- là est-il presque toujours occupé par des alvéoles ébauchées qui pourront se compléter pour les besoins éventuels. Il reste donc toujours une porte ouverte pour la ponte de nouveaux œufs”, Dans le rayon sphérique, 1l n’en est pas de même, car une sphère forme un tout complet auquel rien ne peut s'ajouter *. Le nid est donc achevé à un nombre compté de cellules. 1 Afin d'éviter toute fausse interprétation, je crois devoir rappeler ici la distinction essentielle qu'il faut établir entre les termes défini et limité. Les nids gymnodomes sont des nids à accroissement défini, mais non i- mié. Ainsi les nids à rayon unique des Po- listes, par exemple, sont établis sur un plan théoriquement défini, ear ils n'auront jamais qu'un seul rayon; mais ils ne sont pas h- matés , le rayon pouvant loujours s’augmenter par ses bords. Les nids clos des Vespa, à plu- sieurs rayons, sont aussi des nids à accrois- sement défini, car dans leur ensemble ils représentent un tout complet et achevé, : mais ils ne sont pas non plus limités, car ils restent toujours susceptibles de s’augmenter au moyen d'un artifice particulier (en dé- truisant l'enveloppe interne pour augmenter la place accordée aux rayons). Les nids à accroissement andéfini se com- posent au contraire de loges successives qui peuvent s’ajuster indéfiniment les unes à la suile des autres; ils seront donc en même temps théoriquement indéfinis et d’une étendue non limitée. ? Il importe peu que la sphère soit com- HYMÉNOPTÈRES. 109 Cette différence dans le mode de construction des deux types entraine nécessairement une différence dans l’évolution de la société de ses habi- tants. En effet, le nombre des cellules ne peut plus être réglé sur les be- soins de la ponte; c'est au contraire la ponte qui doit se régler sur le nombre limité des cellules. Faut-1l supposer que le nombre des cellules construites est toujours supérieur aux besoins prévus? Ou bien chaque cellule sert-elle à plusieurs pontes successives et les petites femelles pon- dent-elles à nouveau dans les alvéoles qui ont servi de berceau à la géné- ration parthénogénétique des mâles "? On ne connait guère les mœurs des Guêpes de l'hémisphère austral que par leurs constructions. Le développement de leurs sociétés est pres- que complètement inconnu; il offre donc aux observateurs futurs un champ d'études presque vierge. En effet, la vie des Guëpes n'a encore été étudiée que sous les climats tempérés. Dans les régions chaudes de notre globe, l'économie des sociétés pourrait être toute différente, car elles n'y sont pas nécessairement détruites par l’arrivée de l'hiver, comme cela se voit chez nous °. Question du mel. — On sait que les Nectarinia du Brésil accumulent de grandes provisions de miel dans leurs nids, et que l’on trouve occa- sionnellement du miel dans les nids des Polistes européens et de diverses Guêpes exotiques*. On ignore encore si les Guëêpes de Madagascar en ré- coltent, M. Cory, consulté à ce sujet, dit n'en avoir jamais trouvé dans aucun guépier, et M. Stanley m'a fait la même assertion en ce qui con- cerne les Guêpes africaines. plète ou qu’elle soit tronquée, du moment des insectes est extrêmement prononcée. Des où le bord de la troncature est appliqué contre le rocher, circonstance qui empêche la sphère de se compléter. ! Consulter en particulier à ce point de vue l'intéressant travail de Ph. de Siébolot sur le développement des sociétés des Po- listes européens : Über Parthenogenesis bei Polistes Gallica, Munich, 1869. ? L'influence du climat sur les instincts Abeilles d'Angleterre transportées aux Indes ont commencé par (lravailler activement comme sous leur climat d'origine, mais elles se sont très vite aperçues qu'aux Indes il n’y a pas d'hiver et qu'elles pouvaient picorer en toute saison. Dès lors, elles ont cessé de s'approvisionner de miel. 3 Comp. H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. 11, p. cxzv. 110 MADAGASCAR. L'étude des espèces offre, dans le genre Jcaria, des difficultés qui resteront insur- montables tant qu’on ne pourra s’y livrer que sur des collections, toujours insufli- santes en ce qui concerne le nombre des individus et les variétés de chaque espèce. En effet, chez ces insectes, les formes ne diffèrent d’une espèce à l’autre qu'entre des limites si faibles qu'on ne réussit pas à les définir d’une manière précise. La livrée, de son côté, varie à l'infini, les ornements colorés pouvant se multiplier ou disparaître presque entièrement, comme cela s’observe, du reste, chez la plupart des Guëpes sociales et particulièrement chez celles qui peuplent les régions chaudes de notre globe. D'autre part, la couleur des ornements est sujette à changer soit naturellement, soit par suite d'altérations survenant après la mort. Ainsi les taches vertes passent au jaune, surtout à la tête et à l'abdomen, et vice versa les taches jaunes de certaines espèces ont parfois la tendance à passer au vert. L’entomologiste en est donc réduit à décrire des individus ou des collections d'individus, ne représentant probablement que l'une des multiples apparences que peut revêtir l'espèce. Il est certain que c’est s’ex- poser à multiplier outre mesure le nombre de ces dernières; mais, d'autre part, si l’on réservait le nom d'espéce à des unités plus vastes, on arriverait à des diagnoses abso- lument vagues. Chacune d'elles englobant toutes ses variétés possibles, on ne saurait plus comment les caractériser. Quelque soin que j'aie mis à rechercher les limites des espèces, je ne me flatte pas d’avoir réussi à les fixer d’une manière absolument satisfaisante, malgré le grand nombre d'individus qui m'ont passé sous les yeux. Il y aura donc peut-être des réduc- tions à opérer, mais ce travail de simplification ne saurait s’exécuter avec fruit que dans le pays même, par l'étude des insectes vivants et de leurs variétés telles qu'elles se prononcent suivant les années, le genre de nourriture, les localités basses ou éle- vées, chaudes ou froides, où chaque espèce subit l'influence de conditions ambiantes particulières, Pour arriver, dans la mesure du possible, à la distinction des espèces, il faut avant tout se rendre compte de la valeur des caractères qui semblent les différencier. Ce sont les suivants : 1° La taille est, jusqu'à preuve du contraire, l’un des caractères les plus utiles à consulter. il faut toutefois tenir compte dans cette appréciation de la différence qui règne, sous ce rapport, entre les grandes et les petites femelles (ouloo : les femelles et les ouvrières). * Ces observations s'appliquent également aux Jcaria africaines, asiatiques et australiennes qui, _pour la plupart, ont été décrites sur un petit nombre d'individus et souvent sans beaucoup de mé- thode. HYMÉNOPTÈRES. 111 o° Le 2° segment de l'abdomen a son bord postérieur conformé d’une manière variable : a. Tantôt ce bord est précédé d’un sillon qui en sépare une bande marginale plate, légèrement déprimée et plus ou moins lisse, en sorte qu'à première vue il semble que les téguments sont dédoublés, formant comme deux feuillets étagés dont l'inférieur dé- borde le supérieur. b. Tantôt il ne porte pas de sillon prémarginal et sa partie marginale est ponctuée comme le reste du segment, faiblement étranglée ou subcannelée, avec l’extrême bord légèrement réfléchi. 3° Le pétole, ou 1° segment de l'abdomen, offre des formes diverses qui consti- tuent le caractère le plus important à considérer. Il convient de fixer les termes que nous employons pour les décrire. Si lon regarde le 1° segment de l'abdomen en dessus, on peut le diviser en trois parties : a. La base, qui forme en général un pédicelle très court; b. La partie faisant suite à la base et qui va s’élargissant d'avant en arrière. Cette partie, tantôt plus convexe et moins dilatée en arrière, vient, lorsque l’abdomen est relevé, plaquer contre le métathorax et cesse d’être apparente; nous la désignons sous le nom de face antérieure du pétiole. Elle devient en effet antérieure lorsque l'abdomen est relevé: c. La partie apicale du pétiole. Elle est courte et transversale; nous la nommons face supérieure parce que, lorsque l'abdomen est relevé, c’est cette facette qui seule est visible en dessus et qui constitue alors réellement la face supérieure du segment. Ceci posé, nous pouvons distinguer dans le 1° segment abdominal des Jcaria trois formes principales, soit trois types que nous définirons une fois pour toutes afin de pouvoir abréger d'autant les descriptions des espèces. 1° Tree. Le pétiole s'élargit en entonnoir d'avant en arrière. Sa face antérieure est aplatie, de forme triangulaire, parfois même en triangle régulier. Sa face supérieure forme (de profil) avec la face antérieure un angle droit ou presque droit. Les deux faces sont séparées par une arête transversale arrondie. Le sillon de la face supérieure “est souvent canaliculé, d’où il résulte que larête de séparation prend la forme d’une sorte de bourrelet transversal (pl. XVIIT, fig. 20 ). Ce type est plus ou moins fortement accentué; de là diverses variétés : a. La face supérieure est cannelée en travers et l’arête forme un bourrelet prononcé (pl. IV, fig. 5°). b. La gouttière de la face supérieure est peu prononcée ou même réduite à un simple sillon linéaire (pl. IV, fig. PIE 112 MADAGASCAR. c. Le 1° segment n'offre pas de pédicelle à sa base; sa face antérieure est en triangle sessile, 2° Tvre. Le pétiole ne plaque plus aussi bien contre le métathorax: il est linéaire à sa base, puis renflé en massue elliptique plus ou moins globuleuse ou plutôt ovoide, et se termine par une partie plate plus longue que dans le 1° type et plus ou moins cannelée (1. marginata, Lep.). 3° Tyrr. Le pétiole est moins élargi en arrière et a plutôt la forme d'une poire tronquée. La face antérieure et la face supérieure ne sont pas distinctement séparées l’une de l'autre; la face antérieure n’est pas aplatie; de profil, les deux faces passent de l'une à l'autre et leur bord supérieur forme une courbe continue. Le pétiole ést convexe en dessus, plus ou moins renflé en arrière; le sillon prémarginal est faible (pl. IV, fig. 2?). h° Tyve. Le pétiole est plus allongé et grêle, peu convexe en dessus, s'élargissant faiblement de la base à l'extrémité, en forme de massue étroite et allongée (1. varie- gata, Smith. — 1. bioculata, Fab.). — Ce type, propre aux îles asiatiques, ne s’est pas encore rencontré à Madagascar. Le métathorax subit des modifications pareilles à celles du pétiole. Il offre une lé- gère cavité dans laquelle vient plaquer la face antérieure de ce dernier lorsque Fabdo- men se relève. Or cette fossette est moulée sur la face antérieure du pétiole, ce qui s'explique par le fait que, dans la nymphe, l'abdomen étant relevé et le pétiole étant appliqué et serré contre le mélathorax, la première de ces pièces produit sur la seconde une impression plus ou moins large, suivant qu'il est lui-même plus dilaté ou plus étroit. Aussi au pétiole du 1° type correspond une fossette métathoraïque plus large; à celui du 3° une fossette plus étroite; à celui du 4° une absence presque complète de fossette : le métathorax étant arrondi et seulement partagé par un sillon. Ces diverses formes, si elles étaient toujours nettement prononcées, permettraient de séparer les espèces d'une manière assez satisfaisante, mais on rencontre de l’une à l’autre des passages, et parmi les individus d’une même espèce, des exceptions qui viennent par leur apparence trompeuse jeter le trouble dans toutes les descriptions. Ainsi, parmi celles du 1° type à pétiole pédicellé, on rencontre quelquefois des in- dividus ayant le pétiole sessile, comme dans la catégorie c; — parmi les espèces de la forme «, ilse trouve des sujets à pétiole à peine cannelé qu’on classerait volontiers dans la catégorie b, ete. De là résulte que la détermination d'individus isolés restera sou- vent douteuse. Si donc nous n'avons pas réussi à décrire les espèces d’une manière satisfaisante, le lecteur indulgent voudra bien n'y voir que la conséquence des difli- cultés de la nature en dehors de toute négligence de l’auteur. HYMÉNOPTÈRES. 113 TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 1. Le pétiole de l'abdomen appartenant au 1° type. Sa face antérieure aplatie, sa face supérieure formant de profil avec l’antérieure un angle presque droit. a. Sa face supérieure très courte et transversale, quatre fois plus large que longue, b. fortement cannelée en gouttière, séparée de la face antérieure : c. par une arête transversale linéaire presque vive et comprimée. d. Le pétiole nodiforme, très court, sans pédicelle à sa base. e. Moyenne, de couleur vert-pomme. — 1. pomicolor, Sss. e, e. Très petite, noire; le 2° segment bordé de jaune. — 2. Schulthessi, n. d, d. Le pétiole plus long, offrant à sa base une partie pédicellaire. e. Grande, entièrement noire. — 3. atra, n. e,e. Moyenne; segments 3°-6° de l'abdomen roux. — A. Grandidieri, n. J. Corps entièrement noir. f;f. Pronotum jaune. — 5. anarchica, Sss. ce. c. par une arête très arrondie. Taille grande, anus roux. — 6. nitidula, n. b, b. n'étant pas fortement cannelée ; ce. étroitement cannelée, sans arête. — 1/4. vitripennis. — 15. hova ; c, c. plate, non cannelée, mais parcourue par un simple sillon linéaire prémarginal (couleur noire). d. Taille moyenne; les deux premiers segments abdominaux bordés de jaune : e. étroitement bordés de jaune. — 7. carinata, n. e, e. le 2° segment avec une large bordure jaune déchiquetée. — 8. Scottiana, n. d,d. Taille petite; ornements du corps verts; la face supérieure du péliole très courte. — 16. subclavata. a, a. La face supérieure du pétiole plus longue; son arête en bourrelet arrondi plus renflé, formant de profil une protubérance arrondie. | b. La face supérieure égalant en longueur le tiers de sa largeur : c. cannelée en gouttière; le bourrelet médiocrement saïllant (passage au 2° type). d. Taille grande ou moyenne. Couleur noire; anus roux. e. Grande à pronolum jaune. — 6. nitidula, n. e, e. Moyenne à pronotum noir. — 9. xanthura, Sss. d, d. Taille moyenne ou assez petite. Face supérieure du pétiole fortement can- nelée. e. Couleur rousse. Corps souvent bariolé de jaune. J. Assez grande, — 10. madecassa, Sss. Hyménoptères. 15 IMPRIMERIE NATIONALE. 114 MADAGASCAR. ff. Assez petite. — 11. ignobilis, n. e, e. Couleur noire, mêlée de roux et de jaune. — 11. ipnobihs, n. c, c. non cannelée, mais parcourue par un sillon linéaire, Corps noir bariolé de vert. — 19. constitutionalis, Sss. b, b. La face supérieure au moins de moitié aussi longue que large, peu ou pas cannelée, sans sillon distinct; le bourrelet remplacé par une bosse très saillante (de profil). Taille grande. — Espèce africaine. — (nobilis, G.). ». Le pétiole appartenant au 2° type, renflé avant son extrémité en massue bombée plus ou moins arrondie, et se terminant par une partie plate cannelée ; le plan de sa face supérieure ne formant de profil avec celui de la face antérieure qu'un angle très obtus. a. Le renflement du pétiole court, en gros bourrelet bombé ; la face supérieure fortement cannelée en goultière (passage au 1° type). — 10. madecassa, Sss. — 11. ionobilis. a, a. Le renflement du pétiole arrondi, tendant à devenir ovoïde, peu élevé; la face su- périeure étroitement cannelée, offrant un sillon en gouttière, ou cannelée d’une manière plus large et obsolète. — Espèces asiatiques et africaines. — ( ferruginea ; marginata ; guttatipennis, Sss., etc.) 3. Le pétiole appartenant au 3° type, en forme de poire tronquée, de profil peu convexe jusqu'au bout, sans face supérieure bien appréciable; son bord apical précédé d'un faible sillon, souvent nul. a. Le pétiole largement et faiblement cannelé avant son bord postérieur. Taille grande ; couleur noire. — 13. velutina, n. a, a. Le pétiole n'étant pas largement cannelé (corps avec ornements colorés). b. Le pétiole offrant presque une très courte face supérieure, étroitement cannelée ou avec un fort sillon. ce. Moyenne, ferrugineuse. — 1/4. vitripennis, n. ce, c. Grande à ornements jaunes. — 15. hova, n. e, ce, c Petite à ornements verts. — 16. subelavata , n. b, b. Le pétiole sans face supérieure; son bord précédé d’un sillon linéaire fin, souvent obsolète ou nul; ce. à sillon distinet. — 15. hova ; — 16. subclavata. d. Moyenne. Corps ayant ses ornements verts (ou en partie jaunes par variété). — 17. variabilis, n. d, d. Assez petite. Les deux premiers segments de l'abdomen avec une étroite bor- dure jaune. — 18. bicincta, n. ce, ce. à sillon faible, ponctué ou nul. d. Corps noir (ou brun). e. Le 2° segment abdominal avec une large bordure jaune déchiquetée. — 19. Ranaval, n. HYMÉNOPTÈRES. 115 e, e. Corps ornementé de vert; le 2° sement avec une bordure étroite et deux taches vertes libres. Taille petite. — 20. phalansterica, Sss. d, d. Corps vert-pomme, ombré de vert olivacé. — 21. dubia, Sss. h. Espèce dont la position reste incertaine, la forme précise du pétiole n'étant pas connue. — 22. democratica, Sss. D. Le pétiole appartenant au 4° type : plus long que dans les types précédents, grêle, très peu bombé, en forme de massue étroite. — Types propres à la Malaisie, ne paraissent pas exister à Madagascar. — (bioculata, Fab., etc.) TABLEAU POUR FACILITER LA DÉTERMINATION DES ESPÈCES |. a. Insectes vert-pomme, ombré de vert olivätre. — 1. pomicolor. — 21. dubia. a, a. Insectes noirs ou ferrugineux. _b. De couleur noire ; c. sans ornements colorés. d. Entièrement noirs. — 3. atra. — 13. velutina. — 99. democratica. d, d. Avec les segments 3°-6° de l'abdomen roux. — 4. Grandidieri. — 9. æan- thura. — 17. variabihs, var. c, c. avec ornements colorés et le bout de l'abdomen roux. d. Pronotum jaune; abdomen sans bandes colorées. e. Grande. — 6. mitidula. e, e. Moyenne. — 5. anarchica. d, d. Abdomen avec bandes colorées (pronotum roux ou jaune par variété). e. Très petite; le 2° segment avec un liséré jaune. — 2. Schulthessi. e,e. Moyennes ou grandes. J. Les deux premiers segments abdominaux bordés de jaune; g. étroitement bordés : h. Corps noir. — 7. carinata. — 18. bicincta. h,h. Corps mêlé de roux ou de jaune. i. Pronotum, écusson et pétiole en partie jaunes. Taille grande. — 15. hova. i, 1. Corps mêlé de roux et de jaune. Taille petite. — 1 1. ignobilis, var. h, h, h. Corps avec des taches vertes. — 16. subclavata. ” Ce tableau est établi d’après la livrée typique des espèces; on n’a pu y faire rentrer toutes les va- riélés ; celles-ci ne pourront être rapportées à leurs espèces respectives que par la comparaison des individus entre eux. nE)e 116 MADAGASCAR. g, g. le 2° segment avec une large bordure jaune déchiquetée ou tachée de noir. — 8. Scottiana. — 19. Ranavali. J; f. Corps bariolé de vert; les bordures des deux premiers seyments abdo- minaux vertes (passent en jaune par variété). g. Le 2° segment abdominal sans taches vertes libres. — 1 2. constitutio- nalis. — 16. subclavata. — 17. variabilis. g, g. Le 2° segment avec deux taches libres. — 20. phalansterica. b,b. De couleur ferrugineuse, avec ou sans ornements jaunes. — 10. madecassa. — 11. ignobilis. — 1h. vitripennis. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Le bord postérieur du 2° sement abdominal!, a. entier, cannelé et ponctué comme le reste du sepment; b. très largement et très faiblement cannelé. — atra. b, b. étroitement cannelé. — Grandideri. — nitidula. — velutina. — hova. — democratica. a, a. précédé d'un sillon transversal, un peu déprimé et formant une lame marginale souvent lisse et testacée ?. b. La lame marginale ponctuée; le sillon peu nettement tracé. — carinata. — Scot- tiana. — madecassa. — ignobilis. — hova. b. La lame marginale lisse et testacée; le sillon très net. — pomicolor. — anarchica. — subclavata. — variabilis. — bicincta. — Ranavali. — phalansterica. — dubia. a,a,a. Offrant une forme intermédiaire, cannelé et avec un sillon ponctué obsolète (pas- sant d’une forme à l'autre). — Grandidieri. — anarchica. — carinata. — madecassa. — ignobilis. — hova. — Ranavali. — Schulthessi. 2. Antennes des mâles ayant leur dernier (15°) article : a. court, conique, pointu, avec sa pointe un peu courbée. L'extrémité du flagellum aplati en dessous. b. Le flagellum sans autre distinction. — variabilis. — Ranavali. — phalansterica. b, b. Le flagellum ayant ses articles terminaux séparés en dessous par de profonds sil- lons ; ses deux bords inférieurs entamés par ces sillons et paraissant à cause de Ce caractère varie souvent dans une même chent du type de la section a, le sillon prémar- espèce el n'est pas toujours nettement exprimé. giual n'étant pas nettement accusé et la bande * Chez les individus mal venus, en général marginale ne paraissant pas former un feuillet de couleur pâle; ce caractère est quelquefois im- lamellaire débordant le bord de la partie velou- parfaitement exprimé ; ces individus se rappro- tée du segment. HYMÉNOPTÈRES. 117 cela comme crénelés. Le dernier article un peu échancré en dessous, avec un léger renflement à sa base. — carinata. — (antennata.) a, a. allongé. Les 3-4 articles qui le précèdent en général un peu aplatis, fortement sé- parés et s’enroulant en spirale; le pénullième plus étroit que ceux qui le pré- cèdent. b. Le dernier article fortement courbé en hameçon, aigu ; sa base formant en dessous un renflement distinct. — hova. b, b. Le dernier article cylindrique, faiblement arqué et obtus au bout. — Grandidieri. — ignobilis. — bicincta. 1. ICARIA POMICOLOR, n. Îcaris powcoror, Henri de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, EL (1853) ;%p:252,19; pl NV he Viridis, sublævis, ponucolor ; petiolo brevissimo , fere nodiformi, apice subconstricto ; secundo seomento subquadralo, antice rotundato, facie supera longiore quam infera; abdomune punc- tulato, subvelutino ; antennis superne miprescentibus, subtus ferrugineis; mesonoto antice pleu- risque subferruginescentibus; metanoti sulco lneolaque petiol basis, nigris: secundi seomenti macula utrinque profunde viridi, margine flavicante; disco medio obscure-viridi ; reliquis seg- ments pallide viridibus; ano ferruginescente ; tarsis coxisque intermediis Jerrugines; alis hyali- ms, subferrugineis. ©. @ . Longueur du corps, 13-14 mill.; aile, 11,4 mill. Cette espèce est bien caractérisée par sa livrée, si ce n’est que l’Z. dubia en offre une tout analogue. Elle diffère de cette dernière par la forme du 1* segment de l'abdomen qui est très court, presque nodiforme, ne possédant pas à sa base de pédicelle linéaire, et dont le bord posté- rieur est précédé d’un profond sillon transversal. Le 2° segment offre un petit bord lamellaire, vert comme le reste du seoment. Le thorax est assez trapu, atténué en arrière; le sillon du métathorax est profond. Les ponc- tuations du corps sont assez fines. Madagascar (Muséum de Paris). — Comp. VI. dubia (n° 1). 2. ICARIA SCHULTHESSI, n. (PL. XVIIE, fig. 14.) Minuta, crassiuscula, punctata, nigra vel obscura; capile infertus, antennis sublus, Jerru- 118 MADAGASCAR. gineis; legulis maculaque subalari obscure rufis; abdomius 2° seymento anguste flavo-limbato : sepmentis 3°-6° rufis; primo brevr, trivonali, basi parte lneart nulla, antice planalo, sulco præapical profundo; alis subferrugineis, apice griseo. Ÿ. 3. Longueur du corps, 7 mill.; aile, 6 mill. 5. Petite, lrapue. Le pétiole nodiforme, entièrement sessile, n'offrant pas de pédicelle à sa base; sa face antérieure triangulaire, aussi large que longue, à peine convexe (vue de profil à peine arquée, non renflée en arrière); sa face supérieure fortement étranglée par le sillon, lequel est large et profond. Le 2° segment un peu plus large que long. Le thorax, assez étroit, est un peu plus allongé que chez VI. phalansterica; le mésothorax est par suite plus long que large. Le métathorax moins arrondi que chez d’autres espèces, offrant presque des arêtes latérales. — Corps densément ponctué, mais moins fortement que chez VI. pha- lansterica; le 2° segment de l'abdomen ne l'étant pas plus fortement que le thorax. Insecte noir où d’un brun noirâtre, revêtu d'un duvet grisätre court et peu apparent. — Tête d'un ferrugineux noisette, avec le front et le vertex obscurs. Antennes obscures avec le flagellum ferrugineux en dessous. —- La partie antérieure du thorax passant souvent au roux sombre, et le pronotum offrant sous certain jour des reflets verdâtres. Écailles alaires et une tache sous l'aile, rousses. Le 2° segment de l'abdomen orné d’une étroite bordure jaune, souvent biéchancrée; son bord lamellaire étroit et testacé. Seoments suivants ferrugineux. Pattes de la couleur du corps. — Ailes subhyalines, lavées de ferrugineux, à nervures ferrugineuses, avec l'extrémité subenfumée, à nervures brunes depuis le stigma. Var. — a. La couleur foncière ferrugineux-obseur. —— b. Le 1°° sep- ment de l'abdomen un peu pédicellé. Tête obscure; le scape en dessous, chaperon, bouche et orbites, roux. Pronotum nuancé de roux et de verdâtre; mésopleures avec une tache rousse. Postécusson passant au vert. 9° seoment abdominal étroitement bordé de vert. Genoux et tibias antérieurs verdâtres: larses ferrugineux (Nosibé). Madagascar. — Une © récoltée dans l'Est par A. Keller (Collection du HYMÉNOPTÈRES. 119 docteur de Schulthess). — La variété, de Nosibé (Collection de M. Ed. André). Petite espèce à formes trapues, vu la grosseur du grelot de l'abdomen et la brièveté du pétiole; notablement moins svelte que VJ. phalansterica (n° 20), bien que son thorax soit plus étroit et plus allongé à proportion que chez cette dernière. PI. XVII : fig. 14, l'insecte & ; — fig. 14°, l'abdomen grandi. 3. ICARIA ATRA, n. Valida, tota nigra, cinereo-sericans ; antennis subtus, clypeo, mandibulis, obscure-rufescen- tibus; melanoto obliquo, valde foveolato, foveola strigata, marpiubus supra acutis; abdominis petiolo bas breviter linear, facie antica triponali, facie supera valde canaliculata, cantho inter illas compresso, acuto; 2° seomento elongato, longiore quam latiore, margine postico late le- viter depresso ac punctato, haud sulcato; sepmentis #-6° obscure-rufescentibus ; pedum calca- ribus, unguibus tarsisque subtus, rufescenhbus; als subhyaliuis, venis ferrugineis. ©. @. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 12 mill. Cette espèce se distingue par sa grande taille, qui est peut-être plus forte encore que celle de l'Z. hova. Elle est assez fortement ponctuée et le >° segment abdominal, lorsqu'il a perdu sa pubescence, apparait comme couvert de ponctuations obliques presque réticuleuses comme chez VI. hova. Madagascar. — Une © récoltée dans le Sud-Est par M. Scott Elliot (Collection de Saussure). LT. atra a presque la même livrée que FL. velutina (n° 13), mais elle en diffère par la forme du pétiole qui appartient nettement au 1° type, dont l’arête transversale est un bourrelet étroit et dont la face supérieure est fortement cannelée; puis par la fossette du métathorax qui est plus profonde et bordée par des arêtes distinctes. Les mêmes caractères per- mettent de la distinguer de l'J. hova, dont la livrée est du reste différente. — Ce pourrait être la grande femelle de l. Grandidieri; cependant le bord apical du 2° seoment n'offre pas de sillon, il est simplement aplati un peu obliquement. — LI. formosa, Sss., est une espèce indienne voi- sine de FL. atra, mais de taille encore plus grande. 120 MADAGASCAR. li. 1CARIA GRANDIDIERE, n. (PL IV, fig. 5.) Nigra vel nigro-brunea; mandibuls, clypeo, orbitis partim, abdomnis apice, antennis & subtus, rufis; petolo basi lineari, dehinc infundibulifornx, apice transverse valde sulcato; alis Jerruginescentibus, apice prises; — G° coxis 1°, 92° anterius Jlavis vel rufo-flavicanhbus. ®. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 9,5 mill. — 5%. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 8,5 mil. æ. Longueur du corps, 10 mill.; aile, g mill. @,?. Le pétiole, linéaire dans son premier tiers, puis évasé en enton- noir triangulaire, aussi long que large; sa face supérieure-apicale forte- ment cannelée transversalement et formant avant le sillon un bourrelet comprimé, cariniforme. Le +° segment assez long, tronqué perpendicu- lairement (de profil, son bord supérieur égal en longueur au bord infé- rieur ); le bord postérieur plus ou moins fortement cannelé, un peu ren- trant; le bord cannelé, ponctué. D'un brun chocolat noirâtre ou noir. Le corps revêtu d’un épais duvet velouté gris ou fauve; le métathorax non atténué en arrière. Le scape des antennes roux-obseur en dessous. Mandibules, chaperon, orbites, roux. Bord antérieur du pronotum orné d’un fin liséré jaune, parfois incomplet ou nul. Segments 3°-6° ou 4°-6° roux ou roussâtres. Pattes de la couleur du corps. Ailes hyalines-ferrugineuses, avec l'ex- trémité légérement enfumée, mais sans tache; nervures et stigma ferru- gineux ; la 3° cellule cubitale plus large que haute. Var. — a. Au chaperon, une ligne perpendiculaire noire. — b. An- tennes ferrugineuses en dessous; les parties ferrugineuses de la tête plus étendues, avec tendance à passer en jaune. Bord du 2° segment abdominal et segments suivants roux. — e. Mandibules tachées de jaune; bord du chaperon jaune. — d. Mandibules noires. — e. Entièrement noir avec le chaperon et le bout de l'abdomen roussâtres. d. Mandibules, chaperon, bordure des orbites à côté des antennes, une tache entre ces organes, flagellum des antennes en dessous et han- ches des deux premières paires en devant, jaunes. HYMÉNOPTÈRES. 191 Var. — a. Flagellum des antennes roux en dessous; les parties jaunes de la tête mélées de roux; mandibules rousses, lachées de jaune; chape- ron roux au milieu. — D. Fémurs antérieurs avec une ligne rousse en dessous. Madagascar. _—— Diverses © récoltées par À. Grandidier. — Musée de Berlin, © & récoltés par Hildebrandt. Espèce voisine de PI. guttatipenns, Sss., mais dépouvue de tache à l'aile: très voisine aussi de l'/. atra (n° 3), mais notablement plus petite. De même taille que FL. carinala (n° 7). dont elle se distingue par la forme du pétiole. (Comp. le tableau synoptique des espèces.) Obs. — Un individu a son pétiole court dépourvu de la partie basi- laire filiforme. PI. IV : fig. 5, l'insecte ©; — fig. 5 5’, les deux premiers segments de l'abdomen. D. ICARIA ANARCHICA, n. 5 2 ; 0 Icarra axarcmica, H. de Saussure, Etudes sur la Famille des Vespides, CPS LEE IDIP AVAL Obscure olivacea:; antennis subtus, chypeo, mandibulis, orbitisque intus ferruginers: thorace posterius parum coarctato; pronoto flavo, angulis posticis obscuris; scutello postscutelloque pro- minulis; peliolo infundibuliformi, apice præmargine constricto, ante constrictionem transverse subtumido; secundo abdominis seomento fere recte truncato, punctato, velulino; sepmentis 3°-6° rufis; alis hyalinis, venis et costa ferrugineis, apice nebulosis. $. 3. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 8 mill. Corps assez grêle, densément ponctué. Le pétiole ayant sa base briè- vement linéaire, puis dilaté en triangle large, fortement cannelé avant _ 2 L4 j/ LA 9 LA son bord apical; le sillon précédé d'un bourrelet prononcé, comme com- primé, formant une carène transversale, comme chez TE Grandidier (n° A). Le 2° segment de l'abdomen ayant son bord apical étranglé et finement relevé, n'offrant pas de lame testacée marginale lisse et plate. Madasascar (Muséum de Paris). — Comp. FL. mtidula (n° 6). Hyménoplères. 16 LMPRDIERIL NATIONALE. 199 MADAGASCAR. 6. ICARIA NITIDULA , n. (PI XVII, fig, 17.) Valida, nigra, velutina, aureo-sericans; pronoto flavo; abdomine apice rufo ; alis Jerrupr- neis; abdominis peholo depresso-infundibuliformi, ad marpinem transverse canaliculato. ®. $. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 14 mill. . Corps noir où d'un brun chocolat, densément ponctué, fortement velouté et revêtu d'un duvet de poils à reflets dorés. Le flagellum des antennes ferrugineux en dessous; le pronotum tout entier jaune; les seg- ments 3° à 6° de l'abdomen roux. Le corps sans autres ornements. Espèce un peu moins grande que FI. hova, mais offrant les mêmes formes, si ce n'est que le pétiole de l'abdomen est un peu plus long, un peu plus en entonnoir, sa dilatation formant un triangle un peu plus long que large, renflée à l'extrémité en un bourrelet arrondi suivi d’un large sillon en gouttuère. Le 2° segment abdominal est aussi un peu moins long que chez l'espèce citée; il a, comme chez celle-ci, son bord apical cannelé et ponctué, mais tronqué (de profil) de haut en bas et un peu d'arrière en avant. Var. — Le pronotum incomplétement jaune, ses angles postérieurs restant noirs. Obs. — IT est possible que cet insecte représente la forme des grandes femelles (2) de VF. anarchica (n° 5), qui serait ouvrière, soit la petite femelle (#); cependant le bourrelet du pétiole est plus arrondi et la souttière est plus large que chez cette espèce. Madagascar. — Récoltée par Hildebrandt (Musée de Berlin). 7: ICARIA CARINATA, n. 0 Vedia, nigra: abdominis seomentorum 1', 2 margine flavo-lmbato ; petiolo trigonalr- dilatato, antice plano, facre supera brevissima, cum Jacie anleriore angulum rectum efficiente, hineari-sulcata: alis subhyalinis ; — Q clypeo apice flavo-nrarpinalo ; — GS mandibulis cly- peique marpinibus Jlavis. $. Longueur du cxps, 10 mill.; aile, 8 mil. — g. Longueur du corps, 9 mill.; aile, 7 mil. HYMÉNOPTÈRES. 123 ©. De taille moyenne et peu profondément ponctuée. Le pétiole de l'abdomen court, fortement dilaté en triangle régulier, à face antérieure presque entièrement plate. La face supérieure-apicale très courte, entiè- rement transversale, plate, parcourue par un sillon linéaire, et se ren- contrant à angle droit avec la face antérieure dont elle n'est séparée que par une arête arrondie formant un petit bourrelet transversal couvert par la bande jaune. Corps noir. Mandibules tachées de jaune à la base de leur bord in- terne. L'angle du chaperon, une tache entre les antennes, le bas des orbites et le dessous du scape, jaunes ou roussâtres. Les deux pre- miers sepments de l'abdomen régulièrement bordés de jaune; le bord apical du 2° offrant souvent une lame marginale plate bien définie, jaune comme la bordure, ou roussâtre. Anus roussâtre. Pattes noires; libias et tarses parfois eris-ferrugineux; les tibias toutefois noïrâtres en dessus et à l'extrémité. Ailes subhyalines, à nervures brunes-ferrupi- neuses. Var. — a. Bord des mandibules et les trois bords du chaperon, P jaunes. — b. Segments 3‘-6° de l'abdomen roux. — c. La tête et les antennes passant au roux. S. Mandibulesjaunes; chaperon bordé de Jaune sur ses côtés et au bord apical. Hanches tachées de jaune en devant. Antennes ayant le flageilum assez épais, aplati en dessous, offrant deux bords vifs; jaune en dessous et en devant; les articles en dessous ornés chacun d’une bande noire trans- versale et séparés par de forts sillons; ces sillons échancrant le bord externe et le rendant crénelé ou plutôt noduleux aux cinq ou six derniers arücles. Le crochet court, conique-arqué, sinué au bord interne, mais pas jusqu'a sa base. Madagascar (Collection de Saussure). Cette espèce a presque la même livrée que FI. bicinete (n° 18). Elle sen distingue par la forme du pétiole. Chez VJ. bicincta, ce dernier appartient au 3°type; il est notablement moins dilaté, en forme de poire tronquée, faiblement convexe en dessus, et de profil il ne présente pas deux faces séparées par une carène arrondie, mais son bord supérieur 16. 124 . MADAGASCAR. forme une courbe régulière qui se prolonge jusqu'à son extrémité, en sorte qu'il n'y a pas deux faces distinctes, l’une antérieure, l’autre supé- rieure-apicale. — Tres voisine de lZ. Grandidieri (n° 4), mais de taille un peu moins grande. (Comp. cette espèce.) 8. ICARIA SCOTTIANA, n. Sat valida, nigra, cinereo-sericans, punctata, suboelutina; metanoto obliquo, valde foveolato , bicarinalo, metapleuris stigatis, retro rupose plcatis; abdominis petiolo ad 1° typum perti- nente, anterius trigonali, facie supera latiuscula, cum facie anteriore angulum fere rectum effi- ciente, atlamen plana, tenuiter sulcata; 2° segmento margine depresso, plano, per sulcum distinctum delineato; clypeo, macula marptus antici mandibularum, faciei vitta media macula- que elongata utrinque ad oculos, pronoto supra, maculis 2 scutelli, vitta premarginali petioli, Jascia lata repanda 9° segmenti, maculis 2 terti, sulfureis; ano rufescente, supra macula transversa, sublus maculis > sulfureis; femoribus tbüsque flavo-maculatis; als nebuloso-in- fuscatis, venis et costa fusco-testaceis. ®. Variat. — À. secundi abdominis segmenti limbo fascia præmarpinali lutea : a. lalis- sina, di medio emarpinata, utrinque punctis 3 mpris. — b. mullifarie emarpinata et nigro- maculata. — c. tota plus minus delacinata. — B. corporis picturis luteis in marginibus virescenlibus. $. Longueur du corps, 12 mill.; aile, 9,5 mill. Assez grande espèce, distincte par ses ailes obscures, d'un brun trans- parent. Elle offre dans sa livrée une prande analogie avec FI. Ranavab, ayant comme cette dernière au 9° segment abdominal une large bande submarginale jaune échancrée en trapèze au milieu, tantôt déchiquetée sur son bord antérieur, imitant une couronne de marquis, tantôt entière avec des taches noires qui sont les restes isolés des échancrures noires”. Mais elle diffère de l'espèce citée par sa taille plus grande, son méta- thorax plus rugueux, non poli, dont la fossette est bordée d’arêtes plus vives, el dont les côtés, en dehors de ces carènes, sont striés par rides transversales, devenant saillantes et rugueuses vers l'extrémité posté- rieure. Enfin le pétiole appartient au 1° type: 1l est tres brièvement pé- dicellé; sa face antérieure est plate, dilatée en triangle large, et sa face ! Comp. les figures 18 et 18° de la planche XVII HYMÉNOPTÈRES. 195 supérieure forme avec la face antérieure un angle presque droit (tandis que, chez l'espèce citée, la face antérieure est convexe et se continue avec la face supérieure par un arrondissement); néanmoins la face supérieure n'est guère cannelée, mais plate, le sillon prémarginal étant faible et li- néaire. — Le bord lamellaire du 2° segment est étroit et de couleur noire. Le 3° segment offre deux taches jaunes pointillées de noir, non marginales et sans doute fort variables. Les fémurs ont tous à leur face externe une tache subapicale un peu infère et les tibias portent tous en dessus une tache allongée, jaune. gp] Les ornements jaunes sont d'un jaune pâle et paraissent sujets à passer au vert. Le bord apical du 2° seoment abdominal, qui est en de- hors étroitement et en dedans largement noir, prend souvent une couleur verte, très apparente par transparence et souvent aussi par réflexion. Madagascar. — Espèce trouvée dans le Sud-Est par M. Scott Elliot et que nous lui dédions (Collection de Saussure). — Comp. VI. Ranavali (n°259): Q+ IGARIA XANTHURA, n. Icaria xaravra, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. IL (1853), p. 236,Q. Minor, niora:; mandibulis apice rufis: clypeo flavo-marginato: abdominis 1° seomento valde W 0 hbulis ap ly ginato ; abd ? sogmento valdk nodoso, late trigonali-dilatato, supra sulcato; 3° seymento fuscescente; sequentibus rufo-flans; alis vitreis costa el stigmale nigris. £- Longueur du corps, 9 mill.; aile, 7 mill. Le type de cette petite espèce ne s'étant pas retrouvé, je ne puis en donner une description plus complète. Par sa taille, elle se rapproche de VI. Schulthessi et de VI. constitulionalis. Madagascar. 10. ICARIA MADECASSA, n. (PI. XVII, fig. 16.) Jcarra cacuimataras !, H. de Saussure, Étud. sur la Fam. des Vespides, LIT (1853), p.36,14,5. l Vox stulta quam mutare oportet . 126 MADAGASCAR. Forruvinea, cinereo-grisescens: ore, facie, prono marpine, leeulis, maculis à pleurarum O 2 (e] E ) 2 > sculelli, postscutelh et metanoti, abdominisque segmentorum 1’, 2° limbo anguste, nec non coxis anterius, citrinis: abdominis petiolo basi breviter linceari, dehinc trivonali, tumido. , , ? (e] ? ante maroinemn posticum late ac profunde canaliculato. &. @. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 10,5 mill. — %. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 7,5 mill. ® et5. D'un ferrugineux velouté, à duvet soyeux grisâtre. Pétiole ayant sa base linéaire sur le tiers de sa longueur ou seulement très brièvement linéaire, s'élargissant ensuite en triangle régulier, subbidenté sur les côtés; sa face antérieure sensiblement convexe et renflée à son extré- mité, formant en arrière une bosse très prononcée, renflée et bombée, plutôt qu'en bourrelet transversal; sa face supérieure devenant presque postérieure, par suite de l'élévation de la bosse, lorsque le pétiole est abaissé, largement et profondément cannelée, offrant de chaque côté une dépression transversale. 2° segment en cloche, plus long que large; son bord lamellaire large; le segment vu de profil tronqué de haut en bas et d'arrière en avant. Le flagellum des antennes jaunâtre en dessous. Bouche, le bas de la tôle, la face jusqu'au front, jaunes. Pronotum orné d'une bordure jaune bilobée, rétrécie sur les épaules et descendant sur les côtés. Écailles, une tache sous l'aile, une autre au-dessus de la hanche intermédiaire, deux taches sur l'écusson et sur le postécusson et deux au métathorax, jaunes. Pétiole et »°segment de l'abdomen étroitement bordés de jaune en avant du sillon submarginal; leur bord après le sillon testacé ou ferrugineux; la bordure du péliole un peu angulaire, d’un roux noisette. — Pattes ferrugineuses avec les hanches jaunes en devant. — Ailes subhyalines; la côte et la cellule radiale un peu teintées de brun. Var. — La livrée plus ou moins développée; les bandes jaunes plus larges ou très étroites, ou tendant à diparaitre. — «. Écailles alaires lerrugineuses; métathorax sans taches jaunes. — b. Entièrement dé- pourvue d'ornements jaunes, ou seulement avec un liséré jaune au 2° segment abdominal. Madagascar (Muséum de Paris. — Collection de Saussure). 19 HYMÉNOPTÈRES. 127 Cette espèce a la même livrée que FL. cincla, Lep., espèce du Sénégal (Sauss., Vespides, Il, 39, 18; pl. V, fig. 9), mais le pétiole de l'abdomen a ici une forme un peu différente : au lieu d’être renflé en une sorte de bouton ovale, il est dilaté en triangle bombé; 1l a même une forme carac- téristique, par suite de l’enflure très arrondie de son bourrelet transversal et de sa large poutlière, qui est renforcée de deux dépressions et ren- ferme un sillon linéaire, angulaire au milieu. Cette forme, assez diffé- rente de celle qu'on observe chez les espèces à pétiole du 1° type, établit le passage aux espèces à péliole du 2° type. — Comp. VE. vonobilis (n° 11), qui offre la même livrée, mais dont la taille est moins grande. PI. XVIIL : fig. 16, l'insecte © ou 5. (Le pétiole est figuré trop grêle, donnant à l'insecte plutôt les formes de l'Z. ionobilis.) 1 1. ICARIA IGNOBILIS, n. (PL IV, fig. 7.) Gracilis minor, ferruginea, cinerco-sericans; petiolo longiusculo, basi lneart, posterius rotundato-tumido ac sulcato. — Variat : corpore flavo-picto. 8 S. Q d. Longueur du corps, 9,5 mill.; aile, 7 mill. Assez petite, de forme grêle; d'un ferrugineux clair ou obscur, revêtue d'un duvet soyeux gris. Le pétiole linéaire à sa base, devenant ensuite triangulaire, renflé et arrondi en dessus; sa bosse trop peu renflée et trop arrondie pour former un bourrelet transversal, suivie d'un étrangle- ment faible; le bord postérieur plat. Le 2° segment assez allongé, réticu- leusement ponctué et soyeux; son bord postérieur faiblement cannelé, un peu resserré, très mince, ou formant une bande lamellaire; le segment offrant souvent en dessus un sillon transversal qui dessine une sorte de ride obsolète précédant la cannelure du bord. — Tête et thorax faible- ment ponctués; le thorax assez étroit; le postécusson peu aplati en arrière, légèrement convexe; la fossette du métathorax assez profonde, à bords latéraux faiblement carénés. — Aïles hyalines avec la côte un peu brune-ferrugineuse. Var, -— a. Entièrement ferrugineuse:; — b. avec le bord postérieur 128 MADAGASCAR. des segments abdominaux jaunâtre; — c. avec quelques ornements jau- nâtres au corps. — d. Bord antérieur du pronotum, une tache sous l'aile, des taches à l’écusson et bord des segments abdominaux, au moins des deux premiers, jaunes. — e. Noire; tête en grande partie, pronotum, écailles, roux; pronotum et les deux premiers segments de l'abdomen étroitement bordés de jaune; hanches des deux premières paires tachées de jaune. Tibias et tarses passant au gris ferrugineux. Ailes hyalines à nervures ferrugineuses; la cellule radiale enfumée, brune le long de son bord antérieur. &. Chaperon Jaunâtre ou jaune. Le crochet antennaire allongé, arqué, obtus au bout. — Notre unique individu mâle a son métathorax arrondi, sgns fossette, seulement partagé par un sillon linéaire, et avec deux très pelites carènes sous les angles du postécusson; 1l faut supposer que cette forme n'est qu'un accident individuel. Madagascar. — Les deux sexes récoltés par À. Grandidier. Cette espèce est presque un diminutif de lJ. madecassa, avec des formes plus grêles. Le pétiole de l'abdomen est un peu moins dilaté en triangle que chez cette espèce et aussi moins fortement renflé en dessus. Les faunes africaines et asiatiques renferment quelques espèces très voisines de VZ. ionobilis, offrant la même livrée, mais dont le pétiole a sa face supérieure plus allongée, moins cannelée, rentrant plus nettement dans le 2° type. Telles sont l'Z. phulippinensis et VE. aristocratica, Sss. PL IV : fig. 7, l'insecte ® ; — fig. 7, les deux premiers segments de l'abdomen. 12. ICARIA CONSTITUTIONALIS , n. fcarta coxsrirurioxauis, H. de Saussure, Etudes sur la Famalle des Vespides, Cl (4853) proo0t0; pl Vie vire Nigro-olivacea:; capite thoraceque punctulatis; abdomine subsericante; abdomunis petiolo brevi, basi hneari, postice infundibuliformiter tumido; capite anterius genisque pone oculos - pallide-viridibus: antennis viridibus, superne obscurescentibus, subtus apice ferrugineis; man- dibulis apice ferrugineis; pronoti marguubus, scutellis, tegulis, macula subalart, metathoracis maculis ajicalabus 2, pomicoloribus; petiolo pomicolore, superne basi et margine apicali ob- seuris; 2° seomento punctalo, supra et sublus pomicolore-limbato reliquis seymentis ejusdem HYMÉNOPTÈRES. 129 coloris vel ferrugineis; pedibus obscuris, genubus et coms antice prasuus; als hyalims; 2° areola cubitali minula, parum coarctata; 3° æque alta et lata; 4° maxima. ÿ. Longueur du corps, 10-11,9 mill.; aile, 7,5-8,5 mill. De taille assez petite. Le thorax finement et densément ponctué; la tête l'étant plus faiblement, presque lisse au milieu. Le pétiole de lab- domen dilaté en triangle large, fortement cannelé avant son extrémité et formant avant le sillon un fort bourrelet transversal : sa face supérieure courte, rabattue presque à angle droit de sa face antérieure. 2° segment de l'abdomen fortement ponctué; son bord postérieur offrant une bande marginale lamellaire lisse ou ponetuée. Insecte noir ou olivâtre, plus ou moins bariolé de vert. Antennes noires, offrant en dessous des reflets verdâtres et avec l'extrémité un peu roussâtre. Chaperon, mandibules, souvent la tête tout entière, sauf le vertex, verts. Bord antérieur du pronotum, écailles, une tache sous l'aile, écusson, postécusson, joues du métathorax, le pétiole, sauf sa base, et une bordure assez large au 2° segment, verts; le reste de l'abdomen vert ou ferrugineux. Pattes variées de vert; les tarses souvent ferrugineux. Ailes hyalines, un peu enfumées le long de la côte et à l'extrémité; les nervures d'un brun testacé, le stigma testacé. Madagascar (Muséum de Paris). Cette espèce a la même livrée que lZ. subelavata (n° 16); elle en diffère par la forme du pétiole qui appartient au 1° type, offrant un large sillon préapical précédé d'un bourrelet saillant très arrondi. 19. ICARIA VELUTINA, n. (PI. IV, fig. 4.) Majuscula, tota nipra, griseo-velutina, fulvo-sericans; capite et thorace anterius rufes- centi-velutims; petiolo brevi, haud tumido, infundibuhformi, apice subeanahculato; als subhyalinis. 9. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 10,2 mill. Assez grande, tout entière d’un brun chocolat et revêtue d'un velouté soyeux fauve légèrement doré. — Le pétiole en entonnoir triangulaire, Hyménoplères, 17 DIPRIMENIE NATIONALE. 130 MADAGASCAR. peu renflé en dessus, ne formant pas de bosse élevée, ayant presque la même forme que chez VI. hova, mais un peu moins large et subcannelé avant son extrémité. Le 2° segment de l'abdomen ayant la même forme que chez FI. hova, mais moins long; son bord postérieur offrant une étroite cannelure, l'extrême bord très mince, mais ne formant pas de lame déprimée. — Antennes noires. Tête, pronotum et mésonotum rous- sâtres ou revêtus d’un duvet ayant cette nuance. Ailes hyalines à ner- vures brunes, stigma et la côte un peu ferrugineux. La 3° cellule cubitale aussi large que haute. Madagascar. — Une © récoltée par Alfred Grandidier. Très analogue aux Z. atra (n° 3) et JL. Grandidieri (n° 4), mais ayant le pétiole moins nodiforme, sans bourrelet transversal, et appartenant au 2° type. PI IV : fig. 2, l'insecte; — fig. 2°, les deux premiers seyments de l'abdomen. 1 hi. ICARIA VITRIPENNIS, un. Ferruginea; petiolo abdominis piriformi, supra parum tumido, sulco prœapicali canalicu- lalo, parum profundo, 2° seomento sat brewi, nipro, marpine breviter constricto: alis sub- Î l 8 > hyalinis, venis ferrugineis. $. ÿ. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 8 mill. Entièrement rousse avec le 2° segment de l'abdomen noir. Les écus- sons souvent obscurs. Thorax assez finement et peu profondément ponctué. Métathorax velouté. Pétiole n'étant pas fortement dilaté en triangle, mais en poire tronquée, médiocrement convexe en dessus; son sillon préapical peu profond, cannelé, n'étant pas précédé d’un fort bourrelet transversal. 2° segment soyeux, obliquement ponctué; son bord postérieur étranglé par le sillon, à bord apical très court. Ailes hyalines, à nervures ferrugi- neuses, légèrement nébuleuses à l'extrémité. Var. probables. — Le corps bariolé de jaune ou tout entier noirâtre. Madagascar (Musée britannique). Cette espèce ressemble beaucoup à l'Z. guttatipenmis, Sss. (Et. Vespides, HYMÉNOPTÈRES. 131 t. IL, pl. V, fig. 8), qu'on trouve dans l'Afrique tropicale. Elle en diffère toutefois : 1° par l'absence de tache noire à l'extrémité des ailes; 2° par la forme du pétiole qui, vu en dessus, s’élargit en entonnoir presque Jusqu'à son extrémité, parce que sa face supérieure-apicale est courte et transversale, et ne commence presque qu'avec sa cannelure, le bourrelet étant très court et transversal; tandis que, chez l'espèce citée, la partie renflée du pétiole est assez allongée, à bords latéraux parallèles, plus renflée et convexe en dessus; vue de profil, la face supérieure forme le üers de la longueur du pétiole. D'après sa livrée, on pourrait confondre la variété obscure de FI. w- tripennis avec 1. Grandideri (n° 4) et sa variété ferrugineuse avec l'. ma- decassa (n° 10); mais, chez ces espèces, le pétiole est dilaté en triangle et appartient au 1° type. 15. ICARIA HOVA, n. (PI. IV, fig. 2.) Valida, nigra vel fusco-mora, punctata, valde fulvo-velutina; petolo trigonali-dilatato, haud tumido ; pronoto medio, scutellis, petoli margine, nonnunquam limbo premarginal se- cundi seomenti abdominis anguste, ochraceis; ahs ferrugineis; — & clypeo orbitisque intus flavo-marginatis; antennis subtus flavis ; mandibulis flavis. Variat : seutelhs quadrimaculatis; clypeo & flavo-marginato, mandibulis flavo-marginatis : — vel seutelhs vix maculatis; — nonnunquam corporis sionaturis virescentibus; — abdo- minis vitlis flavis nulls. 2. Longaeur du corps, 14 mill.; aile, 12 mil. — %. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 11,5 mill. . Longueur du corps, 15 mill.; aile, 13 mill. _ Grande espèce. Corps partout densément ponctué, fortement pubes- cent et velouté, revêtu d'un fort duvet brun ou fauve; le prothorax dis- tnctement bordé; le métathorax ponctué comme le reste du thorax, sauf dans sa fossette; celle-ci profonde, bordée d’arètes mousses. Pétiole linéaire à sa base, puis élargi en triangle équilatéral, peu bombé, ne formant pas à la rencontre de la face supérieure un bourrelet transversal; sa face supérieure non cannelée; son sillon prémarginal droit, linéaire, peu profond. Le 2° segment plus long que large, densé- ment ponctué; son bord postérieur cannelé, un peu plus fortement ponc- _ 17°. 132 MADAGASCAR. tué et subréfléchi, tronqué (de profil) perpendiculairement; segments suivants ponctués et pubescents. Insecte brun-chocolat ou presque noir; tête noire. Antennes noires avec le scape et l'extrémité en dessous d’un roux obscur. Bord du prono- tum au moins au milieu, deux taches à l’écusson, deux au postécusson et une bordure prémarginale assez large au pétiole, d’un beau jaune d'ocre. Le bord apical du 2° segment de l'abdomen et les segments sui- vants d'un ferrugineux obscur. Aïles lavées de gris ferrugineux transpa- rent, à nervures ferrugineuses, et lavées d'orangé ferrugineux le long de la côte. — ©. Chaperon noir. Var. — a. Grande lvrée : Mandibules tachées de jaune. Chaperon bordé de jaune. Le pronotum en dessus jaune, sauf sur ses angles postérieurs; une pelite tache jaune sous l'aile; écusson et postécusson jaunes, séparés et partagés par une ligne brune. Le 2° segment orné d'une bordure jaune prémarginale. — b. Livrée réduite : Le pronotum n'offrant du jaune qu'au milieu. Écusson seulement avec quatre points Jaunes. Antennes entièrement noires. Segments 36° de l'abdomen obscurs. — c. Ab- domen sans bordures jaunes. — d. Les ornements du corps un peu verdät es. S. Mandibules jaunes. Chaperon bordé de jaune inférieurement sur les côtés; la bordure se continuant jusqu'au fond des orbites. Une tache jaune au front. Les taches jaunes du pronotum et des écussons en général réduites. Antennes ayant le flagellum jaune en dessous; leur pénultième article atténué, fortement séparé; le dernier long, aigu, fortement courbé en hamecon et offrant en dessous, vers sa base, un petit renfle- ment. Var. — a. Une bordure jaune au 9° segment. — b. Écusson dépourvu de taches; deux points jaunes au postécusson. — c. La tache du prono- tum très réduite; les côtés du pronotum parfois roux. Pas de tache au front. — d. Thorax entièrement noir; le pétiole seul bordé de jaune. — c. Var. à ornements verts : Tous les ornements du corps ayant passé au vert-pomme. Cette lcaria, remarquable par sa grande taille, ressemble beaucoup à HYMÉNOPTÈRES. 133 FL. nobilis (Gerstäcker), qui se trouve sur la côte de Mozambique. Sa li- vrée est sensiblement la même, si ce n'est qu'il manque sous l'aile la tache jaune qu'on trouve presque toujours chez l'espèce africaine; mais elle diffère de cette dernière par la forme de son 1% segment abdominal dont la face antérieure est en triangle large, brièvement pédicellé et aplati, avec la face supérieure très courte et transversale, parcourue par un petit sillon, tandis que, chez VI. nobihs, le pétiole est plus allongé . assez longuement pédicellé (le pédicelle formant au moins le tiers de sa longueur), puis renflé en une forte bosse arrondie, très élevée; la face su- périeure étant plus étroite et, vu la hauteur de la bosse, presque aussi longue que large, formant un angle droit avec la face antérieure, et sans sillon transversal bien sensible. Chez VI. hova, le corps est aussi plus for- tement pubescent et velouté, et le bord postérieur du 2° sepment ab- dominal offre une étroite bande marginale déprimée, tandis que, chez VI. nobihs, le bord de ce segment est seulement resserré ou très briève- ment étranglé; enfin les ailes sont ferrugineuses, tandis que, chez l'Z. no- bilis, elles sont subhyalines, à nervures brunes, avec la cellule radiale brune !. Madagascar. — Deux © récoltées par Alfred Grandidier. — Plusieurs individus récoltés par Hildebrandt se trouvent au Musée de Berlin; d’au- tres, récoltés aux environs d'Andrangoloakä (Imerinä) par M. Fr. Si- kora, figurent dans ma collection. C'est VT. hova qui construit le nid oblique qu'on voit figuré à la page ! Pour faciliter la comparaison des deux espèces, nous donnerons la diagnose de VI. nobilis, établie d’après les individus typiques de l’auteur : I. xomis, Gerstäcker, ap. Peters Reise nach Mossamb., Ins., p. 47o; t. XXX, fig. 9, %. Nigra, vel fusca, vel rufescens , valde punctata, parum velutino-pubescens ; antennis subtus ferru- gineis, tuberculo foveolarum flavo; clypei mar- gine, macula mandibularum, pronoto supra, ma- cula magna infraalari, scutelli fascia vel maculs 2, postscutell maculis 2 , citrino-aurantis ; abdominis petiolo longiuscule lineari , dehinc supra valde rotun- dato-tumido , facie supera propter hoc long'iuscula marpine postico flavo, haud vel vix transverse sul- calo; alis subhyalinis, venis fuscis, ad shioma et in areola radiali infuscatis. — Mozambique. Chez cette espèce, le pétiole appartient au 1% type, mais {out en gravitant vers le 3° type, attendu que son renflement ne forme pas de bourrelet transversal, mais plutôt une bosse en calotte sphérique. 134 MADAGASCAR. 103. Plusieurs nids de ce genre, accompagnés de leurs artisans, nous ont LA [2 L LÈ T£ L4 été gracieusement communiqués par le Rév. GC. P. Cory dont nous avons déjà cité les observations sur l’Apis unicolor |. PI. IV : fig. 2, l'insecte © ; — fig. 2°, les deux premiers segments de l'abdomen. 10. ICARIA SUBCLAVATA , n. (PL IV, fig. 6.) Media vel minor, nigro-subrirescens, punctata; petolo sat gracih; ore antenmsque subtus , Jerrugineis; pronoti marginibus, fascia vel maculis scutelli, Jascia postscutelli, metanoto utrinque, marpine abdonunis sepmentorum 1°, 2° pedibusque partim, lete viridibus; ano subtus ferrugineo. ® S. — Variat : corpore viæ viridi-maculato. $. Longueur du corps, 12 mill.; aile, 9 mil. — % , d. Longueur du corps, 8-9 mill.; aile, 6-7 mill. Assez petite, grêle, noire ou légèrement verdatre, revêtue d'un duvet grisatre ou fauve. Tête et thorax finement ponctués; le postécusson peu aplati en arrière; le métathorax velouté. Le pétiole assez grèle, piriforme-tronqué; sa base linéaire; sa partie élargie peu bombée en dessus; son sillon très faible, linéaire et placé à son extrême bord. Le 2° seyment assez long, assez fortement ponctué ; son bord apical sillonné, offrant comme un bord lamellaire court. Antennes noires, ferrugineuses en dessous; le scape vert en dessus. Chaperon, mandibules, front, orbites en dessous, verts ou fauve-pâle. Bords du pronotum, une tache sous l'aile, une bande interrompue à l'écusson, postécusson, l'extrémité du pétiole, une bordure étroite au »°sepment abdominal, vert-pomme; segments 3°-6° de l'abdomen ferru- oineux. Pattes noires; genoux et tibias verts en devant; tarses verts ou ferrugineux. Ailes hyalines à nervures brunes, un peu ferrugineuses le long de la côte. Chez les orandes femelles, le pétiole est un peu plus élargi en arrière que chez les ouvrières. Var. -— a. Le pronotum, une partie des flancs, deux grandes taches 1 Reproduites dans la Revue internationale d’Apiculture, 1889, p, 101 et 19/4. HYMÉNOPTÈRES. 135 au métathorax et pattes, vertes. — D. Antennes, tête, thorax et pattes entièrement noirs. d. Mandibules et chaperon souvent jaunes. Le 1% article des antennes conique. Madagascar (Collection de Saussure). Cette espèce a la même livrée et la même ponctuation que PJ. consh- tuhonalis (n° 12), mais, chez celle-ci, le pétiole est renflé en bosse et cannelé (appartenant au 1° type). . LL. subclavata ne diffère de VJ. phalansteriea (n° 20) que par sa taille plus grande et par sa livrée moins riche. PL IV : fig. 6, l'insecte & ; — fig. 6”, les deux premiers segments de l'abdomen. 17. ICARIA VARIABILIS, n. (PL XVI, fig. 15.) 1. Ranavali formis simillima, migra ; antennis subtus ferrugineis; pronoti margine post- scutelloque prasinis; abdomunis sepmentorum 1°, 2° limbo angusle flavo vel prasino; S man- dibuls, clypeo, antennis subtus, orbitis intus, coxis anticis antertus, flanis. Variat multifarie : pronoto rufo-, vel Jlavo-marginato ; sculellis moris vel prasins; hbns tarsisque ferrugineis; — Q clypeo flavo. 9. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 8 mill. — &. Longueur du corps, 9 mnill.; aile, 7,5 mill. ©. Taille et forme exactement comme chez les /. Ranavali (n° 19) et bicincta (n° 18), finement ponctuée et veloutée, noire ou brunâtre. Le flagellum des antennes ferrugineux en dessous. | Pronotum étroitement bordé de vert. Postécusson vert ou taché de vert. Le pétiole grêle, offrant un petit sillon prémarginal. Le 9° segment portant une bordure prémarginale régulière verte ou jaune; celle-ci souvent précédée d'une teinte roussâtre; le bord avec un sillon nette- ment dessiné et une lame testacée très courte. Le reste de l'abdomen roux. Ailes ferrugineuses, avec l'extrémité légèrement enfumée. Var. — a. Le flagellum des antennes presque entièrement ferrupi- neux. — b. Écusson passant au vert. — c. Mandibules et chaperon 136 MADAGASCAR. verts. — d. La tête, derrière les yeux, ferrugineuse; mandibules et cha- peron jaunes; pronotum et écailles roux; tibias et tarses passant au ferru- oineux. — e. Pronotum roux, bordé de jaune. — f. Écussons noirs, non tachés. — 9. L'insecte entièrement noir avec seulement le pétiole et le 2° segment bordés d'un liséré Jaune et l'anus roux. | S. Mandibules, chaperon, antennes en dessous, hanches des deux pre- mières paires en devant et parfois les mésopleures en devant au-dessus des hanches, jaune soufre. Le scape des antennes vert en devant: leur 13° article conique, très aigu, plat en dessous, peu ou pas courbé au bout. Var. — a. Pronotum et écailles roux ou Jjaunâtres; écusson roux. — b. Tibias, tarses et fémurs en dessous ferrugineux. La base du 2° sep- ment abdominal passant au brun noisette. — c. Pronotum, écailles, verts; toutes les hanches jaunes ou verdâtres en devant; fémurs passant au vert. Madagascar (Collection de Saussure et Musée de Berlin ). Très voisine de PL. bicincta (n° 18), mais de taille légèrement plus forte, et certainement différente, le crochet des antennes des mâles n'é- tant pas du même type chez ces deux espèces. 18. ICARIA BICINCTA |, n. (PL. IV, fig. 3.) Inter minores notanda, gracilis, niora, cinereo-sericans: peholo basi sracli, superne [e] O0 2 2 2 1 Sur la côte de Mozambique, on trouve une espèce très voisine de VI. bicincta, mais offrant les différences suivantes : le pétiole plus renflé en dessus que chez cette espèce, convexe dans sa seconde moitié; les an- tennes du mâle plus épaissies, aplaties en dessous aux articles 8°-19°; ces articles sé- parés par des sillons, ce qui rend leurs bords inférieurs distinctement crénelés; leur cro- chet court, gros, conique, à pointe courbée : TL. anrexnarTa, n. — Gracihs, ru/a, fulvo- velutina ; pronoti abdominisque sewmentorum 1i, 2° margine flavo; mesonoto maculis 3 nigris; alis subhyalinis , venis et stigmate ferrugineis. — Variat : signaturis flavis plus minus explicatis et corpore nipro-vario. — S' capite antice et in- Jerius flavo; antennis supra obscuris, subtus Jlavis, marpginibus apicem versus crenatis. HYMÉNOPTÈRES. 137 haud inflato, flavo-maroinato; 2° seomento anguste flavo-limbato, marpine lamellari; reli- quis seoments rufs. 3. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 8 mill. Noire, densément ponctuée, revêtue d’un duvet gris soyeux. Le 2°sep- ment de l'abdomen un peu plus fortement ponctué que le thorax. Le pétiole linéaire à sa base, ensuite en entonnoir, déprimé, un peu moins élargi à son bord postérieur que chez FI. subclavata (n° 16), et sans bourrelet transversal avant son sillon. Le bord du 2° segment abdominal sillonné, offrant une bande marginale lamellaire rousse. Les deux premiers articles des antennes, les mandibules et l'extrémité du chaperon, ferrugineux. Le pronotum, l'écusson, le postécusson, les écailles alaires et les tarses, d’un ferrugineux obscur. Le pétiole assez lar- sement et le 2° segment ahdominal étroitement bordés de jaune. Seg- ments 3°-6° roux. Var. — a. La couleur rousse s'étendant plus ou moins sur la tête et sur le thorax. Pattes ferrugineuses. — b. Abdomen brun-noir. — c. Cou- leur foncière brun-chocolat. — d. Pronotum, écailles, écusson, tibias et tarses roux ou Jjaunâtres. d. Mandibules, chaperon, une tâche au front, hanches, mésosternum et femurs intermédiaires en devant, fémurs postérieurs en dessous, jaune- soufre. Antennes Jjaunâtres en dessous avec les trois derniers articles roux. Le crochet assez long, cylindrique, arqué, obtus ou un peu appointi. Madagascar. — Six © S envoyés par M. de Robillard (Collection de Saussure). — Nosibé (Musée de Hambourg). Cette espèce ressemble à lL. subclavata (n° 16); elle en est du reste nettement séparée par la forme du crochet antennaire des mâles. Je considère avec quelque doute, comme formant une variété de l'J. bicincta, des individus de Nosibé offrant les caractères suivants : Le pétiole (pl. XVIIT, fig. 20) plus convexe en dessus, élarei en triangle régulier, cannelé avant son bord apical, mais non aplati en de- vant, offrant un petit bourrelet. — Pronotum, pétiole, 2° segment de l'abdomen bordés de jaune vif; les segments suivants jaunes ou ferru- Hyménoptères. 18 LMPRIMERIE NATIONALE, 138 MADAGASCAR. oineux. Le pétiole souvent largement bordé de jaune et pubescent sur la bordure. Cette livrée du reste est variable : antennes en dessous, cha- peron et quelques teintes au thorax, roux-obseur. La forme du pétiole, plus renflée que chez le type, est assez embar- rassante; elle cadre mal avec les formes de V. bicincta et indique peut- être que l'espèce est différente. C'est par les insectes appartenant à celte variété qu'a été construit le nid figuré sur la planche XXIT, nid qui nous a été communiqué par le Musée de Hambourg et dont il a été question plus haut. (Comp. p.103.) PL IV : fig. 3, l'insecte ©; — fig. 3°, les deux premiers segments de l'abdomen. — PI. XVIII : fig. 20, le pétiole de l'abdomen (variété). — PI. XXII : fig. 2, un nid construit par cette epèce. 19. ICARIA RANAVALI, n. (PI. XVIII, fig. 18.) Niora, confertim puncata, parum velutina; pronoto obsolete subangulato ; petiolo praciliore, basi longiuscule lineari, dehine infundibuliformi, supra convexo, apice haud profunde sulcato ; mandibuls, clypei marpine, scapo sublus, postscutelli maculis vel facia, scutelli maculis (non- nunquam deficientibus), prasinis; petioli margine prœapicali late et laterali, flavis, virescen- tibus; secundi seomenti limbo latissime flavo, colore flavo nioro-maculato, vel limbo fascia valde repanda et incisa ornalo ; sementis reliquis fusco-rufescentibus; als subhyalinis, venis fuscis. — &, Mandibulis, clypeo, genis, antennis subtus, flavicantibus vel luteis. Variat : colore pallidore brunea: abdomine, tibus tarsisque ferrugineis. @. Longueur du corps, 12 mill.; aile, 9,3 mil. — œ. Longueur du corps, 10 mill.; aile, g müll. De grandeur moyenne, noire, densément ponctuée, revêtue d’un duvet soyeux, peu veloutée. Le bord antérieur du pronotum légèrement bisinué et bordé. Le thorax court. Pétole assez long; sa base linéaire occupant plus du tiers de sa lon- oueur; le reste en forme d'entonnoir, assez convexe en dessus, ne for- mant pas de bourrelet, le sillon prémarpginal étant fin et linéaire. Le bord du 2° seoment lamellaire, la marge déprimée limitée par un sillon pré- marginal ponctué distinct. Métathorax ponctué et strié finement d'une manicre obsolète: sa fossette assez lisse; les arêtes qui la bordent peu sensibles. HYMÉNOPTÈRES. 139 Antennes ferrugineuses en dessous après le milieu. Bords des mandi- bules et du chaperon et une bande ou deux taches au postécusson, d’un beau vert. Pétiole largement bordé de jaune; cette couleur s'étendant souvent sur les côtés du pétiole et passant au vert sur ses bords. Le 2° sement orné en dessus d'une très large bordure Jaune qui couvre quelquefois près de la moitié du segment et qui porte souvent quel- ques taches noires. Cette bordure souvent découpée par des échan- crures quadrangulaires ou polygonales qui lui donnent des formes va- riées, la réduisant parfois à un bord étroit supportant quatre trèfles ou pentagones, imitant une couronne de marquis. Le reste de l'abdomen d'un brun roussâtre. Ailes subhyalines, à nervures brunes; la 3° cellule cubitale large. Var. — a. Chaperon sans bordure verte. — b. Orbites, une tache derrière les yeux, chaperon, bord antérieur du pronotum et deux taches à l'écusson, verts. — c. Le scape des antennes vert en dessous. — d. Les deux bords du pronotum verts. S. Mandibules, chaperon, joues, une tache au front et le scape des antennes en dessous, verts ou passant au Jaune ou même entièrement jaunes. Var. pâle ? &. — Mandibules, chaperon, antennes en dessous, d'un testacé pâle. Pronotum passant au roux obseur; écailles, tibias et tarses ferrugineux. La couleur foncière de l’abdomen passant au brun ou au ferrugineux. — &. Mandibules, chaperon et front d'un jaune blanchâtre. Madagascar (Musée de Berlin; récoltée par Hildebrandt). Cette espèce a presque la même livrée que VI. Scothiana (n° 8), mais son pétiole n'appartient pas au même type. L'une et l’autre de ces es- pèces sont caractérisées par la large bordure déchiquetée de leur 2° seg- ment abdominal. PI. XVII : fig. 18, insecte Ÿ; — fig. 18°, l'abdomen grandi, vu en dessus. 18. 140 MADAGASCAR. 20. IGARIA PHALANSTERICA, n. Icarra pHazansrericA, H. de Saussure, Etudes sur la Famille des Vespides , PA p 90,195 pl IV 6029; DN ptet Parvula, nigro-virescens, fere ubique valde punctata, subtiliter fusco-nitida; mardibulis, clypeo, orbitis, ponucoloribus ; antennis superne nigrescentibus, subtus basi prasinis, apice fer- rupgineis; pronoto, scutello, macula subalari, maculis > metanoti, lete prasinis ; petiolo aupus- tiore, trigonali-piriformi, parum tumido, apice prasino; secundo sepmento , macula utrinque ba- seos et limbo marginali, prasinis; reliquis segments prasinis; coxis flaicantibus; als hyalinis, vents Juscis, secundum costam ferruginescentibus. Variat : corporis sionaturis pallescentibus vel flavicantibus. 3, 9. Longueur du corps, 8-9 mill.; aile, 6-6,3 mill. — %. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 5,5 mill. Petite, très ponctuée, l'étant densément à la tête, moins densément au thorax, densément et fortement au 2° sewment de l'abdomen. Méta- thorax lisse en dessus de chaque côté, avec de fortes ponctuations es- pacées sur les joues. Pétiole linéaire à sa base et un peu déprimé, puis s’élargissant en entonnoir, sa face antérieure peu convexe, son extrémité peu renflée, passant insensiblement à la face supérieure; celle-ci n'offrant qu'un sillon subapical linéaire ou une ligne de ponctuations. Le 2° segment tronqué perpendiculairement, où un peu obliquement de haut en bas et d'avant en arrière, à bord lamellaire. D'un olive noirâtre, bariolée de vert-pomme. Antennes obscures en dessus; en dessous vert-pomme à la base, ferrugineuses à l'extrémité. Pattes de la couleur du corps ou vert-pomme. Tarses et segments 3°-6° de l'abdomen ferrugineux. Le bord lamellaire du 2° segment abdominal testacé. Ailes subhyalines, sans tache dans la radiale; les nervures noires. Var. — Les ornements verts plus ou moins étendus, plus ou moins complets, ou passant par altération au jaune. — a. Flancs tachés de vert. Pronotum bordé de vert à tous ses bords. — b. Flanes entière- ment verts, avec les sillons seuls noirâtres; pronotum vert en dessus. — c. Bouche et chaperon, même les orbites, passant au jaune. — d. La HYMÉNOPTÈRES. 141 bordure du 2° segment de l’abdomen jaune. — e. Tous les ornements du corps passant au Jaune. Var. de Nosibé. — Tête vert-pomme. Antennes vertes, avec le scape brun en dessus et le flagellum jaunâtre. Thorax et pattes vert-pomme. Pronotum et mésonotum obscurs; pronotum bordé de jaune; postécusson bordé de Jaune en avant; extrémité du métathorax jaune. Thorax varié de jaunâtre en dessous et sur les côtés. Pétiole noir-olive en dessus, mais jaunâtre à son extrémité et sur les côtés. 2° segment noisette avec deux grandes taches prolongées en dessous et la bordure, Jaunâtres. Tarses fauves. — La couleur jaune est d'un ocracé pâle et résulte de la dégénérescence de la couleur verte. Madagascar (Musée de Paris; Collection de Saussure; Collection du docteur de Schulthess). — Nosibé (Collection de M. Ed. André). Sans sa très petite taille, cette espèce pourrait être une variété à grande livrée de VZ. subelavata (n° 16). 241. ICARIA DUBIA, n. (PL. XVII, fig. 19.) Icarra pogra, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. Il, p. 33, 10, ©. Tota pallide-prasina, pomicolor, L. pomicolore simullima, at petiolo minus bren, basi linear, antennarum flagello ferrugineo, supra fusco; secundo abdominis seomento masculis 3 olivaceis in seriem transversam dispositis; tibiarium calcaribus et tarsis apice rufescentibus; als subhyahnis, vems fuscis, ils costa et stiomate ferrugineis. ©. &. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 11 mill. Insecte vert-pomme, avec des ombres plus foncées. Le pétiole briè- vement linéaire, ensuite élargi en raquette triangulaire arrondie, peu convexe en dessus; son extrémité arrondie, grossièrement ponctuée, ne dessinant ni gouttière n1 bourrelet; son sillon prémarginal faible. Les sillons du thorax souvent noirâtres, le bord du pétiole de couleur olivacée, comme aussi la base emboîtée du 2° segment. Celui-ci avec une bande transversale ou une tache médiane olivacée souvent prolongée en pointe jusqu'a la base, et souvent suivie d’une tache obsolète en forme 142 MADAGASCAR. de coupe, évasée en arrière. Le bord du segment lamellaire, mais de la couleur du corps. Var. — a. L'extrémité de l'abdomen ferrugineuse. — b. Antennes en dessus noirâtres, ferrugineuses en dessous à leur extrémité. — e. Tibias postérieurs noir-olivacé. — d. Le 9° segment abdominal vert-clair, avec une rangée transversale de points olivacés. Madagascar (Muséum de Paris). — Une © récoltée dans l'est de l'ile par le Père Gamboué (Collection de MM. Oberthur); — une ® des envi- rons de Tamatave (Collection de Saussure). Cette espèce ne diffère guère de FF. pomacolor (n° 1) que par son pétiole qui appartient au 3° type et dont la base est pédicellaire. Obs. — Le chaperon bidenté que J'ai cité comme caractéristique de cetie espèce n'est évidemment qu'une anomalie individuelle. 29, ICARIA DEMOCRATICA, n. Icaria pemocraTicA, H. de Saussure, Étude sur la Famille des Vespides, t. 11, p. 33, 11. ®. Nioro-virescens, velutina; pleuris subvirescentibus; petiolo infundibuliforma; secundo sepmento grandi, punclato, apice recte (non oblique) truncato, marge postco haud lamellari- producto at sulco premarginali notato; alis infuscats. 8? Minor, olivaceo-cinerescens, pleuris pedibusque virescentibus; petiolo gracilore; als fer- r'ugineis, apice griseis. $. Longucur du corps, 12 mill.; envergure, 20 mill. Madagascar (Muséum de Paris). Le type de cette espèce ne s'étant pas retrouvé, je ne puis en donner une description détaillée. Elle ne semble rentrer dans aucune des autres espèces ici décrites. Sa livrée se rapproche de celle de V. Grandidieri; sa taille, qui est plus petite, est à peu près celle de 7. variabilis, mais nous ne trouvons parmi les individus de cette dernière aucune variété qui reproduise la livrée de VZ. democratica. HYMÉNOPTÈRES. 143 GExre POLISTES, Fabricius et auctores. Les Polistes construisent des nids sans enveloppe, à rayon unique, tan- tôt triangulaires, tantôt presque orbiculaires. — Dans le premier cas, ces édifices réalisent seulement un secteur du cercle théorique; ils sont de dimensions plus petites et se fixent au moyen d’un pétiole latéral”. Toutefois les insectes ont souvent la tendance de leur donner une forme plus arrondie, comme par une sorte de réminiscence de la forme orbicu- laire du rayon virtuel. Les nids deviennent alors ovalaires, mais tou- Jours avec un support plus ou moins excentrique”. Dans le second cas, ils atteignent une plus grande taille, mais ils conservent presque tou- jours une certaine irrégularité, avec tendance à se fixer par un point excentrique °. Fig. D. Nid de Polistes hebrœus. L'architecture des Polistes malgaches réalise l'une et l’autre des deux formes. Les nids que nous possédons du P. hebrœus sont formés d'un faisceau d’alvéoles assez régulier (fig. D). D'autres, dont l'artisan ne nous est pas connu, ont une forme triangulaire avec un pétiole latéral dans le senre de celui qu'on voit figurer page 103. Ils ne sont, il est vrai, que commencés, mais leur développement ultérieur ne pourrait que les allonger sans beaucoup en changer la forme. 1 Voir H. de Saussure, Vespides, t. IT, pl. VIT, fig. 3-4, et pl. IX, fig. 2. — ©? Jbid., pl. VIN, fig. 2. — 5 Jhid., pl. XIIT, fig. 1-2. 144 MADAGASCAR. TABLEAU SFYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Ailes noires à la base, blanches à l'extrémité. — 1. madecassus, Sss. a, a. Ailes jaunâtres. b. Corps jaune ou ferrugineux. e. Plus grand. Couleur jaune, bordures päles des segments de l'abdomen festonnées. — 2, hebrœus, F. ce, ce. Moins prand. Couleur ferrugineuse. Bordures entières. — 3. incertus, n. b,b. Corps en grande partie noir. ce. Corps noir ou brun. Un seul segment bordé de jaune, ou pas de bordure. — L. Sith, Sauss. ce, ce. Corps noir et roux. Segments abdominaux en partie bordés de blanc. — 5. albi- cinctus, n. 1. POLISTES MADECASSUS, n. (PL IV, fig. 8.) Pousres mapecassus, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides , t. 1T(18b63), p: 51. 6,10. 8 plus minusve ferrugineo ; alis nigris, apice albidis. ®. Variat : a. À moro ad rufo-fuscum; alis minus obscuris, costa ferruginescente. —b. Niper, ore, facie, pleuris, scutellis, abdonine hic-llic nigro-rufescentibus. Niger; capite minuto; pronoto antice reflexo-marotnato; metathorace valde strigato; ore Longueur du corps, 22 mill.; aile, 20 mill. Madagascar. — Nosibé (Muséum de Paris). — Espèce exclusivement propre à Madagascar, reproduisant le type de coloration de l'Eumenes madecassus. 9. POLISTES HEBRÆUS, Fabricius. Pousres nesræus, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 273, 21. Pousres meëræus, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hist. nat. des Hyménopteres, t. I, p. 25. Pouisres nepræus, Saussure, Étud. sur la Fam. des Vesp., t. I, p. 53, 10; pl. VIE, fig. 1. Sat vatidus, Jlavo-ochraceus; abdonunis segmentis superne et subtus linea transversa utrinque suata, nigra vel rufa, ornatis; primi sepmenti fascia non sinuata, secundh pone medium HYMÉNOPTÈRES. 145 seomentum , reliquis prope basim seomentorum sis; als hyalino-flavidis apice gricescentibus. O2, Cl Variat: verticis fascia, thoracis suturis, mesonoti lineis 3 longitudinalibus, nigris vel fuscis. Longueur du corps, 17-22 mill.; aile, 15-19 mill. Madagascar. — Îles Bourbon et Maurice. — Espèce commune aux [ndes orientales, appartenant à la faune asiatique, répandue jusque dans le Turkestan et se trouvant aussi dans l'Afrique méridionale. Obs. — Dans les variétés pâles, l'abdomen est sujet à perdre ses lignes ondulées brunes; les segments sont alors ferrugineux, ornés d'une bor- dure festonnée jaune-pâle et le s° segment porte parfois de chaque côté une tache jaune libre. Les très petites variétés sont souvent d’un jaune uniforme, parfois un peu orangé, mais sans ornements bruns. Souvent le 2° segment devient roux à sa base, ou avec un point jaune latéral ménagé par la couleur rousse. Longueur, 15 mill.; aile, 12 mill. Cette espèce construit un nid à axe excentrique analogue à celui des Polistes en général, mais assez allongé, en forme de poire tronquée. 3. POLISTES INCERTUS , n. (PI. IV, fig. 9.) Ferrugineus vel bruneus; corpore robusto; metanoto lato, striato; abdomine sat conico : antennis superne obscuris; clypeo, pronot marpimibus, seutelh postscutellique margine antico, fascis 4 metanoti, abdominis sepmentorum limbo maculisque coæarum, sulfureis; alis ne- bulosis. ®. 9. Longueur du corps, 16 mill.; aïle, 14 mill. 2. De la taille du P. galhcus; d'un roux ferrugineux et finement ponctué. Chaperon et bas de la tête jaunes. Antennes noirâtres en dessus. Bords antérieur et postérieur du pronotum ornés d’un liséré jaune; écailles rousses; une tache jaune sous l'aile; écusson et postécusson bordés de jaune à leur bord antérieur; la bordure rétrécie au milieu; métanotum large, fortement strié en travers, jaune en arrière avec une bande rousse médiane et orné sur les côtés d’une bande jaune oblique; les flanes Hyménoptères. 19 IMPRIMENTE NATIONALE. 146 MADAGASCAR. portant en outre une bande jaune, plus courte au-dessus de la hanche médiane. — Abdomen ovalo-rhomboïdal, lisse et soyeux; le 1°* segment en entonnoir aussi large que long, orné d'une bordure jaune élargie sur les côtés. Sepgments 2°-3° étroitement bordés de jaune; les suivants et l'anus Jaunes. Pattes rousses; hanches antérieures jaunes en devant; les autres bor- dées de jaune au bord externe. — Aïles lavées de gris, devenant jau- nâtres le long de la côte; la 2° cellule cubitale aussi large que haute; la 3° en losange équilatéral. Var. — a. La couleur foncière obscure, passant au brun chocolat. — b. Orbites jaunes. — c, Les ornements jaunes plus où moins étendus ou plus ou moins atrophiés. — d. Le 3° segment abdominal dépourvu de bordure jaune. — e. Le métathorax presque entièrement jaune. Madagascar. — Douze © récoltées par Alfred Grandidier. Ressemble beaucoup au P. fastidiosus, Sauss. (Et. Vesp., t. I, p. Go), qui appartient au groupe du P. maroinalis, Fabr., et qui n'est peut-être qu'une variélé de ce Poliste, Le P. incertus diffère toutefois de l’un et de l’autre par l'absence de tache à l'extrémité de l'aile; il semble égale- ment s'en éloigner par sa taille plus grande et surtout par ses formes plus trapues, par son corps plus robuste et plus large, par son méta- notum large et fortement strié, par son abdomen moins conique-rhom- boïdal. L’abdomen appartient encore à la forme comprimée’, mais moins que chez le P. maroinalis, où, lorsqu'il est rétracté, il semble appar- tenir déjà à la forme déprimée?. Enfin les 2° et 3° cellules cubitales de l'aile sont plus larges ici que chez le P. marginals d'Afrique. l. POLISTES SMITH, n. Pousres Surran, Saussure, Étud. sur la Fam. des Vesp., t. Il, p. 60, 17; pl. VIE, fig. 4, $. Statura P. incerti, miger, cinereo sericans; ore Jacieque rufis; metanoti fascus 2 abdo- ! Comp. H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. IE, pl. XIL, fig. 9. — Ibid., fig. 10. t2 HYMENOPTERES. 447 minisque primi sementi limbo anguste, citrinis; als ferruginescentibus; — facie, antennis subtus, coxis anticis anterius, macula intermediarum nec non mesosternt utrinque, citrinis. — Variat : © tota niora, ore rufo. 9. Longueur du corps, 19 mill.; aile, 17,5 mill. — ÿ. Longueur du corps, 13-15 mill.; aïle, 9-14 mill. æ. Longueur du corps, 15 mill.; aïle, 14 mill. Taille du P. gallieus, L., noir ou légèrement brunâtre, revêtu d'un duvet soyeux grisätre. Formes peu élancées; le métathorax relativement large, strié assez fortement sur les côtés, faiblement dans l'excavation. L'abdomen appartenant à la forme déprimée, non cylindro-fusiforme. Bouche et toute la tête jusqu'à la hauteur du sinus des yeux ou Jusque dans le sinus, d'un roux ferrugineux ou obseur. Écailles alaires roux-oh- seur. Deux lignes au métathorax et une bordure étroite au 1° segment de l'abdomen, jaunes. Ailes transparentes-ferrugineuses ; la 3° cellule cubitale en carré oblique, à bords un peu sinués en S. Var. — a. Anus roux. — b. Pas de lignes jaunes au métathorax. An- tennes noires. Le scape roux en dessous et à son extrémité ® Œ.— c. Corps entièrement noir. — d. Tête noire, la bouche seule rousse. — e. Grande livrée : Bouche, chaperon, face, orbites internes et dessous des antennes d'un beau roux. Bord antérieur de l’écusson, deux lignes au métathorax, ses valves articulaires, bordure du 1° segment et un étroit liséré au bord des 2° et 3° segments, jaunes. Mésopleures en partie jaunes ou roux. Hanches des deux premières paires tachées de jaune. Fémurs intermédiaires roussâtres en dessus et en dedans. . Bouche, devant de la tête et antennes en dessous d’un roux ferru- gineux ou d'un jaune orangé. Hanches antérieures en devant, une tache sur la base des hanches intermédiaires et une tache allongée sur les côtés du mésosternum, Jaunes ou rousses. Var. — f. Une petite ligne Jaune parfois interrompue bordant en avant le postécusson. — g. Pas de taches au mésosternum. — k. Corps entièrement noir comme chez la ®, var. c, mais avec les hanches tachées de roux. Taille grande : longueur, 19 mill.; aile, 17,5 mill. Madagascar. — Récolté par le docteur Conrad Keller, de Zurich, et par Hildebrandt. 19. 148 MADAGASCAR. Cette espèce se trouve aussi au Sénégal et sans doute dans différentes parties de l'Afrique. Les individus de Madagascar constituent une variété à ailes plus ferrugineuses que les individus sénégambiens. Obs. — Les individus à corps noir sans ornements jaunes ® & (var. cet h) sont de plus grande taille que les individus marqués de jaune, mais je ne vois dans ces différences qu'une affaire de variation locale ou de climat. 5. POLISTES ALBICINCTUS , n. (PI. XVIIT, fig. 21.) Minor, pracihs, niger; antennis, ore, clypeo, orbitis, pronoto, tepuls, scutello, abdominis apice ne ue rufis; metathorace nitis 2, abdominisque seomentis 1°-3° limbo, albidis: als pice } q lyalino- -ferr ugineis. © $. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 19 mill. — %. Longueur du corps, 10,5 mill.; aile, 4 mill. Petit, de formes sveltes, noir, très finement pointillé; le métathorax finement ponctué, non strié. Tête rousse avec le vertex et le front noirs. Antennes rousses. Pronotum , écailles, écusson et angles du postécusson, roux. Métathorax avec deux lignes blanches et ses valves articulaires blanches en dehors. Abdomen étroit, mais non comprimé. Les trois premiers segments bordés de blanc; la bordure du 1% un peu élargie latéralement. Seg- ments b°-6° et l'extrémité du 4°, roux. Pattes rousses; hanches noires, rousses en devant. Ailes hyalines, à nervures ferrugineuses; un nuage oris dans la cellule radiale. Les ornements blancs du corps quelquefois un peu Jaunâtres. Madagascar (Musée britannique et ma collection). ie appartenant au groupe du P. maroinals, dont elle est le re- présentant malgache. Genre VESPA , Linné. Le genre Vespa ne se rencontre pas dans l'Afrique australe, et l'île de Madagascar ne parait posséder aucune espèce de ce genre qui lui soit HYMÉNOPTÈRES. 149 ne On n'y a non plus rencontré aucune Vespa HA Ue. La seule espèce qui ait encore été capturée dans l’île appartient à la faune de l'Orient (Grèce, Syrie, Égypte). Il est donc probable que cette Guëpe, et partant le genre, a été importée à Madagascar par les voies du com- merce moderne. (Comp. Avant-propos, p. 1x.) Les Guêpes sociales qui forment de grandes sociétés, comme les Vespa, étant toujours représentées par de nombreux individus, appartiennent aux espèces les plus nie Il n’est donc guère à supposer que l'ile nourrisse d'autres espèces de Vespa en dehors de celle ue nous signalons ici, car ces insectes sont toujours parmi les premiers à tomber sous la main des collecteurs. VESPA ORIENTALIS, Linné. Vespa ortexrazis, Linné et auctores. — Saussure, Vespides, t. [F, p. 139, 11. Bruneo-fusca vel rufescens, antenns ferrugineis; clypeo, fronte, antennarum scapo subtus abdominisque segmentis 3°, 4° citrinis, lis punctis 9 remotis brunes; alis infuscatis. ©. 3. Longueur du corps, 25 mill.; aile, 23 mill. La variété qui se trouve à Madagascar est caractérisée par sa couleur sombre, brune ou noirâtre, par ses ailes plus obscures et par l'absence de cordon jaune au bord du 1° segment de l'abdomen. Les bandes jaunes des 3° et 4° segments sont sujettes à être échancrées, comme dans la va- riété méditerranéenne. Madagascar. — Trois Ÿ récoltées par Alfred Grandidier. TRIBU DES EUMÉNIENS. (GUËPES SOLITAIRES.) VESPARIÆ SOLITARLE, Latreille. — ODYNÉRITES, Lepeletier de Saint-Fargeau. EUMENIDÆ, Westwood; F. Smith. — EUMÉNIENS, Saussure. Gexre LABUS, Saussure. Lagus, H. de Saussure, ap. Reise der æsterreichischen Fregatte « Novarra», Hyménoptères, p. à (1867). J'ai établi ce genre d’après un type qui se rapproche beaucoup du 150 MADAGASCAR. genre Eumenes (Divis. [°?), mais qui n'y rentrerait cependant que d’une manière imparfaite par suite de l’aberration de certains caractères. Les formes ressemblent beaucoup à celles des petits Æumenes et les palpes offrent le même nombre d'articles que dans les insectes de ce venre. Les Labus en différent par les caractères suivants : La tête est moins comprimée, plus épaisse, un peu renflée à l’occiput et derrière les yeux, en sorte que le vertex, au lieu d’être comprimé, offre une surface de quelque importance. Le chaperon est plus court et plus large, plutôt polygonal que piriforme. Les mandibules ne sont pas aussi longues que chez les Eumenes, arquées au bout, ne formant pas un bec aigu par leur réunion, mais se superposant au repos par leurs extrémités; elles sont burinées en longueur et munies de dents mousses. Le thorax est suballongé, rétréei et arrondi en arrière, bordé et an- ouleux en avant, et parfois muni de dents en dessus, ce qui ne s’observe jamais chez les Euinenes. Les espèces connues se divisent comme suit : a. Le postécusson armé d’une dent (espèces asiatiques). a, a. Le thorax mutique en dessus (espèce malgache). — floricola, n. b. Le métathorax mutique. — spiniger, Sss. b,b. Le métathorax bidenté en dessus. — Humbertianus, Sss. L'abdomen est construit presque comme chez les Æumenes de a division citée, le 1‘ sewment étant pétiolaire, avec sa seconde moitié en poire tron- quée, et le reste formant une poire régulière. Les pattes sont assez grêles; les éperons des tibias très courts (je n'en distingue qu'un seul aux tibias intermédiaires). Les ailes offrent une cellule radiale courte et arrondie au bout; trois cel- lules cubitales dont la 2° en triangle prolongé et tronqué à son angle interne, le bord postérieur se brisant à angle droit à la rencontre de la 1"° veine récurrente. 1 H. de Saussure, Étud. Vespides, t. 1, p. 28, ayant pour type l'Eumenes pomiforms. HYMÉNOPTÈRES. 151 LABUS FLORICGOLA, n, (PL XXIL, fig, 3.) Niver, nitidus, capite ‘et thorace densius-, abdomane cribroso-punctulaus; clypeo ovato- CLE sn CUT D A 1 polygonali, rufescente; pronoti margine, vitta scutell limboque 1°, 2° abdominis seomentorum sulfureis; metathorace utrinque, abdominis apice, thus tarsisque, obscure rufescentibus; alis anterius infuscatis; shymate testaceo; areola radial brevi. OX 9. Longueur du corps, g mill.; aile, 7,6 mill. Petit, noir, revêtu d'un très court duvet grisâtre. Tête et thorax assez densément criblés de ponctuations. Tête assez épaisse, un peu renflée à l'occiput. Yeux profondément et largement échancrés, non renflés. Ocelles rangés en triangle régulier sur le vertex. L'espace interantennaire jusqu'au chaperon non caréné, mais formant un trapèze assez plat, aussi haut que large. Chaperon pentagonal ou ovoïde, mais avec son angle inférieur un peu tronqué, peu bombé, presque aussi large que long, couvert de ponetuations espa- cées. Mandibules arquées, se couvrant par leur extrémité, sillonnées au bout, un peu lobées au bord interne. — Antennes robustes. Thorax fort peu rétréel en avant, rétréei et arrondi en arrière; son bord antérieur bordé. Ecusson plat. Postécusson point saillant, sub- convexe, mais placé dans le plan oblique du métanotum. Métathorax très arrondi, très court, presque perpendiculaire, peu profondément partagé, offrant au bas une petite fossette terminée supérieurement par un court sillon; ses ponctuations plus fines que celles du mésonotum; ses valves articulaires étroites, apparaissant en dessus comme deux épines assez longues. Abdomen grêle. Le pétiole de la longueur du thorax; sa premiere moitié linéaire, un peu aplatie et rugueuse en dessus, formant la moitié de la longueur du sesment et offrant après son milieu une saillie en carène transversale suivie de deux coups de burin '; sa seconde moitié en entonnoir étroit ou plutôt en poire tronquée, convexe, lisse, criblée 1 Comme si la surface encore molle avait été rayée par deux coups de burin, refoulant en arrière en un petit amas la substance enlevée aux sillons ainsi formés. 152 MADAGASCAR. de ponctuations espacées, de même que le 9° sepment, offrant à sa base deux faibles tubercules; le bord apical portant un ourlet arrondi lisse suivi d’un petit bord lamellaire. Le 2° segment en eloche arrondie en avant: son bord postérieur offrant une zone lamellaire testacée lisse limitée par un sillon. Segments suivants finement ponctués. Bord antérieur du pronotum, une bande à l'écusson, l’ourlet du pé- tiole et une bordure étroite au 2° segment abdominal, jaune-soufre: seoments 3°-6° ou 4*-6° roux. Chaperon, le scape des antennes en des- sous, joues du métathorax, tibias et tarses, roux-obscur. Ailes faiblement enfumées, l'étant fortement dans leur partie costale; nervures noires avec le stigma ferrugineux. La cellule radiale large, très courte; son extrémité s’arrondissant en se séparant de la côte; la °° cubitale trapézoïdale, entièrement rétrécie, angulaire vers la radiale, prolongée vers sa base et fortement tronquée, son bord postérieur de- venant transversal, presque perpendiculaire au-dessus du point de ren- contre de la 1° veine récurrente, en sorte que celle-ci semble s'insérer sur l'angle interne de la cellule; la 3° cubitale presque carrée, faiblement oblique; la 4° nulle. Madagascar. — Une ® récoltée M. F. Sikora aux environs d'Antana- narlvô. PI. XXIL: fig. 3, l'insecte ® ; — tig. 3°, l'aile grandie surtout pour montrer la forme de la cellule radiale et de la 2° cubitale; — fig. 3', la tête. Gexre EUMENES,, Fabricius et auctores. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Ailes en tout ou en partie brunes ou noires. b. Aïles entièrement d'un brun violet. — 1. maxillosus, De G. b,b. Aïles en partie brunes : e. noires à la hase, blanches à l'extrémité. 2. repina, F.. e, c. ferrugineuses à la base, brunes à l'extrémité. — 3. dimidiatipennis, Sss. a, a. Aïles subhyalines. — 4. pensilis, n. HYMÉNOPTÈRES. 153 1. EUMENES MAXILLOSUS, De Geer. Vespa maxizcosal, De Geer, Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes, t. TT (1760), p. 77; pl. XXII, fig. 1. Spnex mivcror, Christ, Hymenoptera (1791), p. 341; pl. XXXI, fig. 1. Euuexes Saviexxi, Guérin-Méneville, Zconopr. du Règne animal, p. 446; pl. LXXIT, fig. 4. Ecuexes ncror, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. I, p. 49, 30, © d!. , Savigny, Description de l'Égypte, Hyménoptères, pl. VITE, fig. 4. Valida, niora vel fuscescens ; capite et antenmis frequenter nigro-rufescentibus; petiolo elon- gato, in medio bidentato, in dimidio apicah paulum dilatato, subtumido ; als fusco-violacers. 9. Longueur du corps, 34 mill.; aïle, 26 mill. — &. Longueur du corps, 30 mill.; aile, 22 mill. Très grand, entièrement noir ou bien avec la tête, les pattes et le péliole passant au ferrugineux obscur. Tête et thorax très finement ponc- tués, revêtus d’un léger duvet grisâtre. Antennes en dessous, chaperon, orbites, sauf au sommet et front, en général, d’un ferrugineux noisette. Var. de Madagascar. — Le pétiole avant son milieu et sur ses bords latéraux et postérieur, ainsi que les pattes antérieures, d’un ferrugineux roux; le 2° seoment de l'abdomen en dessous de chaque côté souvent un peu roux-obscur. ?. Chaperon roux. La poire de l'abdomen noire. &. Chaperon tronqué à son bord antérieur, Jaune-soufre, avec le som- met, les côtés et une ligne médiane jusqu'au-dessous du milieu bruns (ou bien brun avec sa partie inférieure jaune envoyant deux lignes jaunes vers le sommet). Le front avec une ligne jaune entre les antennes s'élarpissant en triangle en dessus de ces organes. Bordure interne des orbites Jusque dans le sinus, jaune-soufre. Abdomen ayant les seg- ments 3°-7° ou À° à 7° en dessous d’un ferrugineux noisette ou testacé. Espèce commune à Madagascar, ainsi que dans toute l'Afrique tropi- cale et méridionale. ! Cette espèce a été indiquée par erreur comme originaire de Surinam. Hyménoptères. 20 LMPNIMERIF NATIONALE, 154 MADAGASCAR. 9. EUMENES REGINA, Sauss. Euwexes neGiva, H. de Saussure, Etudes sur la Famille des Vespides, tp 0209 DK Hp 610 Valida, nigra vel nigro-rufescens; clypeo, orbitis, mandibulis, rufescentibus: antennis apice subtus ferrugineis; alis dimitiatis, bast nigris, apice hyalinis. @. Longueur du corps, 33 mill.; aile, 23 mil. — g. Longueur du corps, 27 mill.; aile, 19 mill. Un peu moins grand que VE. maxillosus, ayant du reste les mêmes formes et la même ponctuation; le pétiole cependant un peu plus grêle, mais également bidenté. Noir : mandibules, bouche, chaperon, orbites sauf au sommet, front, le scape des antennes en dessous et leur extré- mité, d’un roux obseur. Pattes passant souvent à cette couleur. Aïles noires dans leur première moitié, d'un hyalin ferrugineux dans leur se- conde moitié. S. Chaperon tronqué à son extrémité, d’un roux obscur comme chez la femelle; le crochet des antennes allongé, roux-obscur. Segments 3°-7° de l'abdomen ferrugineux en dessous. Var.— La tête et le thorax roux-obseur, avec le vertex, le mésonotum et les écussons noirs ou noirâtres. Le pétiole en dessous et une grande tache vague de chaque côté du 2° segment abdominal, surtout en des- sous, passant au roux obscur. Madagascar. — Espèce spéciale à cette île (8 d récoltés par Alfr. Grandidier. Musée de Paris). — Nosibé (Musée de Hambouro). 3, EUMENES DIMIDIATIPENNIS, Sauss. Evwexes poupraripennis, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. T, p. 51, 33. “7, Savigny, Description de lEoypte, Hyménopières, pl. VIT, fig. 5. Ferrugineus; vertice antennarumque apice nigris ; chypei punclo medio obscuro:; mesonoto et mesopleuris nigris; abdomine nioro, petiolo basique 9° segmenti ferrugineis ; als ferrugineis , apice fuscoviolaceo. — ®. Clypeo ferrugineo, subemarpinato; labro nigro. — S. Clypeo Jlavo apice truncato; labro flavo. — Variat : plus minusve ferrugineus. Longueur du corps, 28 mll.; aile, 21 mil. HYMÉNOPTÈRES. 155 Insecte répandu aux Indes, en Arabie, en Egypte et qu'il faut considé- rer comme une espèce indienne. Madagascar, ? & (Muséum de Paris). ll. EUMENES PENSILIS, n. (PL IV, fig. 10, et pl. XVIL, fig. 7.) Gracihs, nger, cinereo-hirtus; clypeo elonpato, apice truncato; capite, thorace pedibusque frequenter obscure-rufs: vertice mesonotoque nigris; antenus in dimidia parte apicali nigres- centibus; abdomine nigro, petiolo gracillimo , in dimidia parte apicali parum incrassato, in me- dio utrinque subdentato, subtus ferrugineo, frequenter apice anguste flavo-limbato et utrinque puncto flavo cum fascia apicali confuso : reliquis seomentis subtus nonnunquam Juscescentibus 2° superne linea submarginali angustissima flava; alis apice nebulosis, bast et secundum cos- tam subferruginescentibus. Variat : a. Corpore toto nigro, pronoto et metanoto utrinque ferrugineis; — b. petiolo et abdominis secundo semento absque lmbo Jlavo; — c. pleuris rufo-maculatis. ©. Clypeo et labro ferrugineis. — &. Clypeo, labro et carina interantennali, sulfureis ; chypeo angusto, argenteo-miteñte; antenms apice uncino elongato Jerrugineo instruchs. 2. Longueur du corps, 18-24 mill.; aile, 13-14 mil — &. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 12 mill. Noir, revêtu d'une pubescence rousse; l'abdomen offrant un duvet soyeux roussâtre. Chaperon tronqué, à ponctuations espacées. Thorax très densément ponctué. Antennes en dessous, chaperon, mandibules, bord antérieur du pronotum de chaque côté , une tache sous l'aile et méta- thorax roux-obseur. Écailles alaires roussâtres. Tibias et tarses roux- obscurs. Ailes enfumées avec quelques reflets violets. 2. Chaperon piriforme, assez largement tronqué (pl. IV, fig. 10‘). — d. Chaperon ayant presque la même forme que chez la femelle, long et étroit (pl. XVIT, fig. 7), terminé par une troncature subarquée, à angles mamillaires; de couleur jaune, revêtu d’un duvet argenté. Madagascar ; Fianarantsoa, © &.— Forêt d'Antsihanakä (Collection de MM. Oberthur). — Sud-est de l'ile : 9 & récoltés par M. Scott Elliot ( Collection de Saussure). Ressemble beaucoup à l'E. melanosoma, Sauss., espèce africaine dont 20. 156 MADAGASCAR. 4 les Æ. œthiopica et disincta ne sont peut-être que des variétés à livrée plus riche. Chez l'E. melanosoma, le péuole se rétrécit graduellement d’arrière en avant; vers le milieu, il est comme subétranglé et l’on remarque au tiers antérieur deux vestiges de tubercules. Chez l'E. pensihs, le pétiole est linéaire dans sa première moitié, lé- gèrement dilaté dans la seconde, et les deux dents habituelles (parfois no Dee) occupent le milieu de sa longueur. Cette forme du pétiole se rapproche de celle qui caractérise notre 1° division (Études sur la Fam. des Vespides, &. TL, p. 44). L’E. melanosoma, vu la faiblesse de ses tuber- eules, rentre plutôt dans la IE division (+bid., p. 6o). Chez l'E. pensihs , le chaperon est moins étroit que chez l'E. melano- soma; ses angles latéraux sont placés au-dessous du milieu de sa hauteur, tandis que, chez l'E. melanosoma, ces angles en occupent le milieu, ce qui rend la moitié inférieure du chaperon plus longue et plus étroite. Enfin, chez celui-ci, le crochet des antennes est assez petit, grêle, aigu et spini- forme, tandis que, chez VE. pensilis, cet organe est long, cylindrique et arqué, comme chez les espèces de la T° division. PI. IV : fig. 10, l'insecte ©; — fig. 10‘, la tête de la femelle. — PI. XVII : fig. 7, la tête du mâle. Gexre NORTONIA , Saussure. Norronta, H. de Saussure, Synopsis of American Wasps!, 1875, p. 139. Mandibules allongées, dentées ou lobées. — Labium et maxilles al- longés. Palpes labiaux composés de quatre articles, palpes maxillaires de six. Abdomen plus ou moins fusiforme, ayant son 1° segment rétréei à sa base, en entonnoir ou campanulé et subpétiolé. Métathorax arrondi, un peu excavé au milieu; ses arêtes latérales seules un peu vives. Ce genre forme une sorte de passage des Odynerus aux Eumenes en ce sens que le 1° sement de l'abdomen se rétrécit en forme d’entonnoir et tend à devenir pétiolé. 1 Smathsonian Miscellaneous collections, 254, Washington, 1870. HYMÉNOPTÈRES. 157 L'habitus général est celui des insectes du genre Montezumia. Les ca- ractères de la bouche et les ailes sont les mêmes que chez les Odynerus. Types du genre : N. intermedia, Sauss. (Ét. Vespid., t. T, p. 155, 39; pl. XVIL, fig. 13 t. IE, p. 224). Europe méridionale; — et N. symmorpha, Sauss. (American Wasps, p. 139, 2). — Odynerus symmorphus, Sauss. (Ét. Vespid., &. IT, p. 246, 119). Amérique boréale. NORTONIA SCHULTHESSIANA, n. (PI. XVIT, fig. 8.) Minuta, mora vel rufescens, confertm cribroso-punctata; macula fronts, oculorum sinu clypeoque, rufis, hoc apice anpuste subemarginato, subbidentulo; metanoto subulus punctato, Joveolato, rotundato, canthis acutis nullis; abdominis sepments 1°, 2° anguste, reliquis latius Jlavo-limbatis; primo trivonali-infundbuliformi, convexo; 5° ante marginem rufo-limbato, bas constricto; alis subhyalnis. &. g. Longueur du corps, 9 mill.; aile, 6,2 mill. d. Petite, noire, revêtue d’un fin duvet grisâtre et fortement ponce- tuée pour sa taille. Tête un peu renflée en arrière des yeux, densément ponctuée. An- tennes assez épaisses, noires; les trois premiers articles ferrugineux en dessous. Ocelles rangés en triangle large. Une tache au front, les sinus des veux, une lache vague derrière chaque œil, chaperon et mandibules, d’un roux ferrugineux. Ces dernières longues. Chaperon piriforme, très faible- ment échancré, l'échancrure donnant naissance à deux petites dents très courtes et se continuant en un petit sillon en gouttière court. Palpes grèles. Thorax densément eriblé d'assez fortes ponctuations foraminiformes. Pronotum faiblement rétréci en avant; son bord antérieur vif, mais non bordé; ses angles formant des angles obtus, point saillants. Écussons eri- blés comme le mésonotum, n'étant ni saillants ni partagés. Métathorax plus finement et moins densément ponctué; sa plaque postérieure exca- vée, ponctuée comme le reste, mais non bordée; ses arêtes latérales très arrondies. 158 MADAGASCAR. Abdomen criblé d'assez fines ponctuations devenant toujours plus faibles de la base à l'extrémité. Le 1° segment en forme d'entonnoir triangulaire, en triangle aussi long que large, presque de moitié moins large que le 2°, convexe en dessus, très brièvement pétiolé à sa base; sa surface presque aussi fortement ponctuée que le mésonotum; son bord postérieur orné d'un étroit cordon jaune lisse. Le bord du 1° seg- ment un peu épais et un peu plus large que l'extrême base du 2°, d'où résulte une sorte d'étranglement, la base du 2° pénétrant dans le 1° par une sorte du col. 2° segment moins fortement ponctué, mais l’étant plus que le métathorax, en cloche arrondie; son bord postérieur fine- ment bordé par un cordon calleux lisse et jaune; cette bordure pré- cédée d’une bordure rousse plus large et un peu festonnée (souvent fondue avec le noir du segment). Segments suivants jaunes ou testacés, avec parfois deux échancrures brunes, provenant de la base recouverte qui est noire. En dessous, l'abdomen offrant la même livrée; le 2° seg- ment moins densément et plus fortement eriblé qu'en dessus; le 3° gros- siérement criblé au milieu, surtout dans sa partie recouverte. Pattes noires, tibias et tarses passant au ferrugineux (incomplètes). Ailes hyalines, lavées de gris ferrugineux le long de la côte ; nervures de cette couleur. La cellule radiale courte et large; la 2° eubitale ayant son angle interne prolongé à angle aigu; la 3° en carré un peu dilaté en hauteur à son extrémité, non dilatée à son bord postérieur, ce qui con- situe chez cette espèce un caractère assez exceptionnel”. Var. — L'insecte passant au roux sombre, surtout la tête et le thorax. Madagascar. — Collection du docteur de Schulthess, de Zurich (ré- coltée par le docteur À. Keller). PI. XVII : fig. 8, l'insecte '; — fig. 8°, l'aile antérieure ; — fig. 8°, le chaperon. 1 Chez presque lous les Euméniens, la 3° cellule cubitale est un peu dilatée à son bord postérieur. (Comp. pl. IV, fig. 15°.) HYMÉNOPTÈRES. 159 Gexre RHYNCHIUM, Latreille; — Saussure. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Abdomen conique, le 1° seoment aussi large que le 2°. Métathorax formant de chaque côté un angle crénelé. Ailes ferrugineuses à la base, violettes à l'extrémité. — 1. cyanopterum, Sauss. a, a. Abdomen plus ovalo-conique; son 1% segment un peu moins large que le 2°. Méta- thorax plus arrondi sur ses côtés. b. Aïles brunes à reflets violets. — 2, abdominale, HI. b,b. Aïles brunes à extrémité blanche. — 3. madecassum, Sss. 4. RHYNCHIUM CYANOPTERUM, Sauss. Ravvcaiuy cyanopreruu, Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. 1, p. 108, 9. #, Savigny, Description de l'Egypte, Hyménoptères , pl. IX, fig. 9. Ferrugineum; corpore subdepressiuseulo; clypeo late ovalo apice subbidentato, vel potius apice in angulis bicarinato ; antennis frequenter superne obscuris; vertice et mesonoti disco obscu- rioribus ; abdomine conico, 1° segmento quam secundum non angustore, ferrugineo, margine gro; als dinadiatis , basi ferrugineis, apice fusco-violaceis. ?. Clypeo ferrugineo. — &. Clypeo sulfureo, marptubus lateralibus late ferrugineis vel Jusais, labro maculaque interantennal sulfurea. 2. Longueur du corps, 21 mill.; aile, 16 mill. — g. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 13 mil. Madagascar. — Espèce commune dans toute l'Afrique tropicale. 2. RHYNCHIUM ABDOMINALE, llliger. Vespa agpominauis, Îlliger, Magazin für Insektenkunde, t. 1 (1802), p. 192. Vespa TRaxsversa, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 247. Rayxcnium Transversun , H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. 1 (1853), pair 20-705 CUT p 172: Rayxcaium picaoromuw, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. 1, p.116,925. Nigrum; abdomine rufo-aurantio ; capite thoraceque confertim punctats ; postscutelli cristula in medio emarginata, utrinque tricrenata; metathoracis foveola rotundata, strigata, marginibus rotundatis, punctatis, anguhs lateralibus rotundatis, crenulatis ; abdomine ovato- comco, suboelutino, primi seomenti maroine nigro, secundi late depresso et crasse punctato, 160 MADAGASCAR. macula media nigra; 3°-5° punctatis; pedibus moris, fulvo-sericeis, hbiarum calcaribus rufis; alis fusco-violaceis. ®. Clypeo pirifornu, subemaroinato, nigro. — '. Clypeo ovato, apice arcuatim emar- ginato, bispinoso, toto albido, circumcirca noro-maroinato; antennarum scapo subtus albido. Variat : abdominis soomentis, 3°, 4° mporo-maculatis anoque nigro. @. Longueur du corps, 17 mill.; aile, 14,6 mill. — SG. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 12 mill. Espèce commune aux Indes, et qui paraît aussi se rencontrer à Mada- gascar (Collection de Saussure ). 3. RHYNCHIUM MADECASSUM, Sauss. (PI. IV, fig. 11.) Rayenium mapecassum, Saussure, Etudes sur la Famille des Vespides, t. 1, p. 119, 19, ©. Omnino niporum, cinereo-hirtum; mandibuhs, clypeo, capite pone oculos, tibus anticis et tarsis obscure ferruginescentibus; capite thoraceque confertim punctatis ; clypeo ovato, apice sub- acuminalo, lenuiter truncato, subemarginato: seutello plano; postscutello elsi poslice r'ugoso, superne cantho arcuato, crenulato, in medio obliterato; metathorace excavato, strigato , margi- mibus inferis et angulis denticulatis, crenulatis; abdomine ovalo, punctato, primo sement rotundato; übiis tarsisque ferrugineo-pilosis; alis fuscis, dimidia parte apicali hyalino-ferrugt- nescente; tepuls rufescentibus. ®. Longueur du corps, 20 mill. Madapascar. —- Nosibé. — Espèce spéciale à Madagascar. PAIE forte insecte Q; — fig. 11, la tête. Gexre ODYNERUS, Latreille; — Saussure. Toutes les espèces qui suivent appartiennent au sous-genre Odynerus proprement dit: Leionotus, Sauss., caractérisé par l'absence de suture au 1 seoment de l'abdomen et par la présence d’un crochet à l'extrémité 6 P P des antennes des mâles. HYMÉNOPTÈRES. 161 TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Thorax en carré long, peu ou pas rétréci en arrière. Métathorax large, tronqué et excavé. b. Postécusson tronqué; son arête souvent crénelée. c. Insecte noir, à ailes noires-violettes. Postécusson tuberculé. Extrémité de l'abdo- men jaune-orangé. — 1. ventralis, n. c,c. Insectes noirs ou ornés de jaune soufre, à ailes subhyalines ou enfumées. Post- écusson mutique. — Abdomen cylindro-conique, faiblement déprimé; son 1° segment un peu moins large que le 2°, tronqué-arrondi en avant. d. Bords supérieurs de la concavité du métathorax vifs, se terminant supérieu- rement par une sorte de dent séparée du postécusson par une fissure. Corps bariolé de jaune. — ». trilobus, F. d,d. Bords supérieurs de la concavité du métathorax très arrondis. e. Angles latéraux du métathorax formant de chaque côté une dent spini- forme. J. Chaperon 9 jaune. — 3. Grandidieri, n. J: f. Chaperon 9 noir. — 4. Hildebrandti, n. e, e. Métathorax mutique. Formes un peu plus grêles. J. Gorps finement ponctué, revêtu d’un velouté brun; les deux premiers seoments de l'abdomen ornés d’un liséré soufré. — 5. Andreanus ,n. J:J. Corps nu, fortement ponctué en crible; segments de l'abdomen lar- gement bordés de jaune, sauf le 1%, — 6. sakalavus, n. b. Postécusson non tronqué. Métathorax ayant ses bords postérieurs arrondis. Le 1° segment de l'abdomen sensiblement moins large que le 2°, tronqué en avant, subpédicellé; sa face supérieure transversale, non élargie en arrière. — 7. melanus, Sss. a, a. Thorax plus ovalaire. Métathorax très court, aplati en arrière. Abdomen ovalaire, son 1* segment en forme de cupule. — 8. silaensis, Sss. 1. ODYNERUS VENTRALIS, n. (PI. XVIL, fig. 9.) Opynenus syxacroines !, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. I (1853), p.198; pl. XVIIT, fig. 2. — Mélanges hyménoptérologiques, t. 1 (1863), p. 53. ! J'ai cru devoir changer le nom de cette lement conduire à des confusions, d'autant espèce, attendu qu'il existe déjà un Rhyn- mieux qu'il n’y a pas de limites bien nettes chium du même nom, ce qui pourrait faci- entre les genres Rhynchium et Odynerus, et Hyménoptères. 21 IMPIRIMERIE NATIONALE. 162 MADAGASCGAR. Niper, dense punctatus : capite, thorace pedibusque plus nunus rufescentibus ; anterinis abdo- minique segments 4°-7° aurantis; posiscutello compresso-tuberculato; metanoti angulis rotun- datis, denticulatis; abdomine subconico, velutino, 2° seomento subtus bicarinato ; alis mioro- violaceis. — S. Mandibulis intus tridentahs; chypeo aurantio, rotundato-hexagono , infere remote bidentato; femoribus intermedus sublus foveolatis. @. Longueur du corps, 20-23 mill.; aile, 17-20 mill. — . Longueur du corps, 18 mill.; aile, 14 mill. Insecte noir. Tête et pronotum couverts de ponctuations denses. Tête orbiculaire, d'un roux obscur, devenant noire au vertex; l’occiput renflé; le vertex à cause de cela incliné. Ocelles rangés en ligne arquée. An- tennes rousses. obscures. Mandibules d’un roux obseur à extrémité noire, mousse et arquée. Antennes rousses, le flagellum obscur en dessus, sauf à l'extrémité. Thorax : le pronotum rétréci en avant et finement bordé, roussâtre, ainsi que les mésopleures. Disque du mésonotum bicaréné. Écusson con- vexe, ponctué presque comme le mésonotum, partagé par un sillon très obsolète. Postécusson ponctué de la même manière, tronqué verticale- ment; sa face postérieure ponctuée; sa face supérieure partagée en arrière par un tubereule comprimé, carimiforme; son arête offrant de chaque côté du tubercule trois petites dentelures, séparées du tubereule par une échancrure (ou trituberculée). Métathorax tronqué; sa face pos- térieure concave, obliquement striée ou plissée; sa face supérieure de chaque côté rugueuse, chagrinée ou couverte de ponctuations réticuleuses peu profondes; ses arêtes supérieures arquées, vives ou subcrénelées, n'atteignant pas le postécusson; les angles latéraux arrondis, mais par- fois denticulés: les arêtes latérales et inférieures crénelées. Abdomen ovalo-conique, presque conique chez le mâle, noir-velouté ; le 2° sepment largement excavé en dessous, surtout en avant, et offrant que ces deux genres pourraient au besoin confondre avec l'une de ces dernières. Nous être fondus en un seul. — Get Odynère offre donnons plus bas la description de ces es- la même livrée que plusieurs autres espèces pèces afin d'établir par comparaison les dif- africaines appartenant aux genres Rhynchium férences qui séparent l'O. ventralis des espèces et Odynerus; on pourrait donc facilement la analogues. (Comp. p. 173) HYMÉNOPTÈRES. 163 deux carènes mousses, convergentes et effacées en arrière; segment /° et suivants d'un orangé doré. Ailes d’un noir violet; la 3° cellule cubitale médiocrement large, la radiale dépassant à peine son angle postérieur. Var. — a. Le 3° seoment de l'abdomen bordé d'orangé au milieu. — b. Le thorax roux-obscur, sauf au disque du mésonotum. ©. Bord interne des mandibules trilobé; le 3° lobe le plus grand. Chaperon grand, roux, largement piriforme, presque aussi large que long, largement tronqué, semé de ponctuations assez fortes; son bord apical lamellaire, large, à peine sinué, formant des angles vifs un peu carénés. S. Mandibules rousses, à extrémité noire; leur bord interne armé de trois dents, dont la première séparée des autres par une échancrure plus orande, triangulaire; l'extrémité arquée et aiguë. Chaperon orangé, de forme arrondie-polypgonale, aussi large que haut; son bord inférieur ayant ses angles prolongés en forme de dent spiniforme, ces dents écartées l'une de l’autre, un peu divergentes, séparées par un bord droit ou si- aué. Labre jaune. Le tubercule interantennaire roussâtre. Fémurs de la deuxième paire offrant en dessous dans leur première moitié une grande fossette, ou comme une cannelure transversale oblique. Madagascar. — Espèce répandue dans l'Afrique tropicale : Sénégal, Gabon, côte d'Abatifi, Abyssinie. Chez cet Odynère, les mandibules sont sujettes à varier suivant quelles sont plus ou moins bien développées. La forme normale est d'offrir quatre lobes arrondis, dont le dernier forme l'extrémité de l'organe, mais sou- vent ces découpures ne se développent qu'imparfaitement; alors on trouve seulement deux échancrures ou fissures au bord interne, plus un lobe subterminal assez grand; ou bien les mandibules sont obliquement tron- quées à l'extrémité. PI. XVII : fig. 9, l'insecte '; — fig. 9°, le chaperon S' grandi. — PI. IV : fig. 17, le chaperon ® grandi. 21, 164 MADAGASCAR. 2. ODYNERUS TRILOBUS , Fabricius. (PI IV, fig. 15.) Vespa TrizoBA, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 263, 53. Opsxerus rrizogus, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hist. des Hymén., t. Il, p. 635, 20. Opynerus rricoBus, Saussure, Études sur la Famille des Vespides, &. T1, p. 186, 82, © d!. Niger, confertim punctatus; thorace elongato-quadrato, subcylindrico , superne convexo ; post- scutello truncato, crenulato: metathorace crassiuscule punctato, valde foveolato, utrinque inermi, canthis superis acutis, a postscutello utrinque per fissuram sejunctis; abdomine cylin- drico-conico, sparsius punclato, nitido, primo segmento antice truncato, secundo æquilato; se- cundi margine subcanaliculato, crasse punctato; 3°, 4° crasse punctalis. Frontis et mandibularum macula, pronot limbo antico wnterrupte, macula subalari, post- seutello, canthis metanoti, flavis; teoulis flans, fusco-maculatis; abdonunis segments 1°-5° flavo-limbatis, primi fascia lata utrinque reflexa moro-trilobata; pedibus nigris, genicuhs fulois, tarsis fuscescentibus ; als fusco-nebulosis. ®. Clypeo piriformi, truncato-subbidentato, superne flavo , infere moro. S. Clypeo flavo; metathorace immaculato; übiis flavis postice nigris; tarsis flavis, ultimo articulo in 2°, 3° mpro. Variat : a. scutello Jlavo-fasciato ; — b. ulimis seomentis mpris; — c. Jemoribus 1°) 2° flavo-maculatis. À. Longueur du corps, 13 mil. ; aile, 10 mill. Madagascar. Espèce commune aux îles Maurice et de la Réunion et aux Indes orientales. PI. IV : fig. 15, l'insecte ©; — fig. 15“, l'aile antérieure. d: ODYNERUS GRANDIDIERI, n. (PI. IV, fig. 16.) Niger, tenuiter punctatus; metathorace utrinque spinoso, superne canthis haud acuus ; clypeo, macula interantennali, verticis maculis 3, orbitis, tegulis abdomunisque 1° seymenti maroine , flavis; als subhyalinis. . $. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 12 mill. Q@. Noir, finement ponctué, revêtu d’un duvet orisâtre. Mandibules allongées, d’un brun roussâtre. Antennes brunes, avec le scape et leur face inférieure d’un roux obscur. Chaperon piriforme, jaune, terminé par un très petit bord à angles vifs. Orbites complètes, labre et espace HYMÉNOPTÈRES. 165 interantennaire, Jaunes; le vertex orné entre les ocelles de deux taches et en arrière de ceux-c1 d’un croissant Jaune. Pronotum finement bordé. Écailles jaunes. Postéeusson tronqué, ponctué même sur la face postérieure, sauf à son angle inférieur, et à arête peu vive, mais souvent suberénelé. Métathorax revêtu d’un duvet gris soyeux abondant; avant sa face postérieure largement excavée, assez plate, pointillée, substriée et revêtue d'un duvet soyeux gris; les angles latéraux formant de chaque côté une dent spiniforme à double pointe ou crénelée (fig. 16°); sa face supérieure arrondie, à arêtes à peine mar- quées; arêtes latérales vives; arêtes inférieures mousses; valves articu- laires jaunâtres en dedans. Abdomen ovalo-conique, sessile; son 1° segment un peu moins large que le +°, tronqué en avant, mais sans arête vive; son bord postérieur orné d'une bordure jaune fondue sur les côtés avec une petite tache jaune. 2° seoment n'offrant pas le long de son bord postérieur de zone fortement ponctuée ou déprimée; segments 3°-4° plus fortement ponc- tués que le 2°; segments 5°-6° finement ponctués; les 4°-6° ferrugineux. Pattes noires. Tarses passant au brun roussätre. Aïles subhyalines, salies d’un nuage gris-brun très faible; nervures brunes. Madagascar. — Une © récoltée par Alfred Grandidier. Cette espèce a quelque peu le facies de l'O. tilobus. On l'en distingue du reste facilement à sa taille plus grande, à son 2° segment abdominal dont le bord n'est pas réfléchi, à son corps plus finement ponctué, à sa livrée moins riche, à son métathorax bidenté latéralement, mais dont les arêtes supérieures ne sont pas vives et ne forment pas de droite et de gauche du postécusson de dents séparées de celui-ci par une fissure. — Elle diffère de l'O. Hildebrandh par son chaperon © et par les ornements jaunes de sa tête. PL. IV : fig. 16, l'insecte ®; — fig. 16°, l'aile antérieure; — fig. 16°, la tête ® ; — fig. 16°, le thorax vu en dessus (#, mésonotum; c, écusson; p, postécusson; #», face supérieure du métathorax ; a, écaïlle alaire). 166 MADAGASCAR. LL. ODYNERUS HILDEBRANDTI, n. (PI. XVII, fig. 10.) Niger, punctulatus , fulvo-velutinus ; mandibulis abdomunisque apice obscure rufescentibus; clypeo ® ovato-rotundato, apice truncato, subsinuato, subbidentulo; abdomine ovato-conico, primi soumenti lmbo anguste flavo; alis hyalino-ferrugineis. &. $ œ. Longueur du corps, 14 mill.; aile, 11 mill. ®. Taille un peu moindre que celle de l'O. Grandidierr; les formes identiques. Noir, densément ponctué. Tête petite, non renflée, orbicu- laire. Chaperon cordiforme-arrondi, un peu bombé ou subbituberculé vers le haut, densément et finement ponctué, terminé par un très court prolongement faiblement bicaréné, tronqué, subsinué; ses angles un peu divergents, roux, séparés par une échancrure très obtuse. Thorax médiocre, peu allongé, en carré long arrondi. Métathorax dis- tinctement strié dans sa concavité; son bord supérieur très arrondi; ses angles latéraux armés d'une dent à double pointe. Abdomen ovalo-conique, finement ponctué. Le 2° segment ayant son bord postérieur sur une assez grande largeur très faiblement déprimé, mais pas plus fortement ponctué que le reste du segment. Les segments suivants passant au ferrugineux. Tout le corps velouté, non luisant, revêtu d’un épais duvet fauve, oris-soyeux en dessus. Mandibules, extrémité du chaperon, le scape en dessous, bord des écailles alaires et extrémité de l'abdomen, d’un roux obscur; une très courte bordure des yeux à côté des antennes et une tache au bord de l’écaille alaire, jaunes. Le 1° segment abdominal orné d’une bordure jaune régulière et étroite. Tibias et tarses souvent brunâtres. \ Ailes subhyalines à nervures ferrugineuses; la 3° cellule cubitale plus haute que large. Var. Chaperon et une tache sous l'aile, roussâtres. &. Chaperon jaune, piriforme, tronqué comme chez la femelle, mais à angles mousses, bien que son petit bord apical soit subsinué. Antennes noires; scape en dessous roux-obscur; le crochet assez long, jaune ou ferrugineux. La cavité du métathorax plus fortement striée que chez la HYMÉNOPTÈRES. 167 femelle; les dents de ses angles fortes, comme chez l'O. Grandidierr, mousses et crénelées. Madagascar. — Partie centrale (Musée de Berlin. — Récolté par Hildebrandt). PI. XVIT : fig. 10, l'insecte ©; — fig. 10°, le chaperon ? grandi. Espèce presque identique à l'O. Granddieri; s'en distingue par son métathorax distinctement strié et par sa tête dépourvue d'ornements jaunes. Obs. — La figure et la description primitives de cet Odynère avaient été établies d'après un individu chez lequel les dents du métathorax étaient atrophiées. Nous avions donc considéré l'espèce comme différente de l'O. Grandidieri. De nouveaux individus arrivés depuis que ces pages ont été mises sous presse sembleraient plutôt militer en faveur de la réu- nion des deux espèces en une seule. D. ODYNERUS ANDREANUS, n. (PI. XIX, fig. 4.) Niger, angustus, cereo-velutinus, ubique subæqualiter etsi in abdomine punctulatus: an- tennis basi ferruginescentibus , S° apice uncinatis ; capite ® immaculato, S linea interantennali sulfurea; clypeo ® rufescente, elongato-ovato, apice sulcato et minute truncato, & planulo, sulfureo, utrinque rufo-limbato, apice truncato; postscutello truncato, crenulato, etsi poslervus rugulose punctato; metathorace truncato, postice late foveolato, strigato, anpulis et maroinibus rotundatis; abdomane subcylindrico; seymentis 1°, 2° anpuste sulfureo-limbatis ; reliquis rufes- centibus; primo quam secundum haud vel vix angustore; übüs et tarsis rufescentibus; alis subhyalinis, venis ferruginers. 9 . Longueur du corps, 14 mill.; aile, 11 mil. — &. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 10 mill. De formes un peu plus grêles que l’0. Grandidieri, subcylindrique, noir, partout finement, densément et presque également ponctué, non rugueux, revêtu d’un duvet soyeux gris, subvelouté. Tête non renflée, passant souvent au roux. Antennes noires; le scape et souvent la base du flagellum roussâtres. Mandibules faiblement tri- échancrées. Orbites postérieures rousses. 168 MADAGASCAR. Pronotum un peu rétréci en avant; son bord antérieur subconcave, finement réfléchi. Ecailles roussâtres, finement bordées. Postécusson chagriné, offrant deux faces; la face supérieure courte, bordée postérieu- rement par une arête subarquée crénelée; la face postérieure perpendi- culaire, également chagrinée, avec son angle inférieur lisse. Métathorax non rétréci en arrière, chagriné en dessus, tronqué; sa face postérieure excavée au milieu et striée dans l’excavation; ses angles et les bords de la fossette arrondis; les arêtes latérales rugueuses. Abdomen sessile, assez long, subdéprimé, subcylindrique, finement ponctué, velouté; son 1° segment aussi large ou presque aussi large que le 2°, non rétréci vers sa base, tronqué-arrondi en avant, un peu plus long en dessus, et plus large à proportion du 2° que chez l'O. Grandi- der; les deux premiers segments étroitement bordés de jaune soufre; le 2° aussi long que large; les suivants brun-marron ou roux. Pattes noires, avec les tibias et les tarses d’un roux obscur ou pâle. Éperons des tibias courts et de couleur rousse. Aïles subhyalines à nervures et stigma ferrugineux. Les cellules comme chez les espèces précédentes; le bord externe de la 3° cellule cubitale sigmoïdal; la 2° cubitale plus prolongée à son angle externe qu'à l'in- terne, son bord radial ayant à peine le quart de la longueur du bord postérieur; celui-ci divisé en trois parties inégales par les deux veines récurrentes, le tronçon du milieu étant le plus long. La radiale très pe- tement appendiculée. 2. Chaperon ovoïde-piriforme, assez long, faiblement ponctué, rous- A 2 f£ C O f , LA 0 4 satre, terminé par une pelte troncature subsinuée et avec l'extrémité partagée par un petit sillon. S. Antennes un peu recoquillées à l'extrémité et terminées par un crochet obtus; le scape et le 11° article en dessous, et le 19° souvent entièrement, ferrugineux. Chaperon ovoïde, allongé, plat, jaune-soufre, tronqué à son bord apical; ses bords latéraux et l’apical finement roux. Entre les antennes, une tache jaune lancéolée, atteignant le chaperon. La cavité du métathorax occupant toute sa largeur; ses bords moins ar- HYMÉNOPTÈRES. 169 rondis que chez la femelle; ses angles latéraux assez prononcés, parfois un peu crénelés. Var. —— La couleur foncière oscille sans doute du noir au roux. Nosibé (S ® m'ont été envoyés par M. Ed. André). — Madapascar 2 & (Collection de Saussure; & Musée de Berlin). Espèce caractérisée par son abdomen © plutôt parallèle que ovoïde, par son métathorax sans angles vifs, à cavité subarrondie, sans arêtes vives, mais dépassée latéralement par des angles mousses. —- La forme des antennes & est intermédiaire entre celle des Leionotus et celle des Hoplopus, l'extrémité du flagellum étant un peu enroulée”. PI. XIX: fig. 4. linsecte ©; — fig. 4°, la tête du mâle; — fig. 4°, le chaperon de la femelle. 6. ODYNERUS SAKALAVUS, n. (PL XXI, fig. 4.) Ater, subolaber, grosse cribroso-punctatus, scapo subtus mandibulisque basi obscure rufis: abdomine subtus et segmentis 3°-6° flavis; 2° litura lata flava utrinque et ad basim dilatata; clypeo © late piriformi, apice foveolalo ac truncato; postscutello in plano posteriore jacente, cribroso, supra ad canthum transversum reducto; metathorace rotundato, postice in medio foveolato ac punctulato; abdomine subsessih; 1° seomento cribroso, sat rotundato, marpine crassiusculo , utrinque lateraliter flavo; secundo minus fortiter punctato, margine valde constricto-canalicu- lato, reflexo; pedibus nigris vel fuscis, tarsis palhdioribus; als fusco-nebulosis, costa et venis moris. Q. @. Longueur du corps, 13,5 mill.; aile, mil. 2. Noir, presque plabre, revêtu par places d’un fin duvet gris très ras. Antennes noires, avec le scape roussâtre en dessous. Tête et thorax densément et fortement ponctués en crible. Le chaperon © l'étant de même, quoique un peu moins fortement, largement piriforme; son extré- mité étroitement tronquée et creusée d’une fossette en dé à coudre. Man- dibules lobées, un peu roussâtres à leur base. Thorax en carré long, une fois et demie plus long que large. Le pro- 1 Comp. H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides; +. l, p. 151 et217;tet t. IF, p. 223 et 310. Jyménoplères. 29 DIPRIMERIE NATIONALE. 170 MADAGASCAR. notum finement bordé, à peine rétréei en avant, ses angles non vifs. Écailles alaires criblées de grosses ponctuations et bordées. Écusson plat, en carré large. Postécusson séparé de l'écusson par un sillon perpendi- culaire, n'existant en dessus que sous la forme d’une crête mousse trans- versale; sa face postérieure en triangle large, entièrement eriblée comme | le reste, sauf à son angle inférieur, légèrement convexe, non franche- ment tronquée. = Mélathorax garni d'une pubescence blanchâtre, sur- tout latéralement et sur ses arêtes, un peu moins large que le reste du thorax, n'offrant pas d'angles vifs, ne dépassant pas le postécusson au milieu, mais offrant une grande excavalion presque perpendiculaire fai- sant suile au plan postérieur du postécusson; les triangles latéraux de la face supérieure criblés comme le reste; la fossette plus finement ponc- tuée, mal limitée, bordée de chaque côlé par une arête mousse obsolète, droite; ses deux bords latéraux parallèles; les arêtes inférieures qui sé- parent la face postérieure des métapleures, droites, mousses, criblées : les métapleures finement ponctués, séparés des mésopleures par une pro- fonde pouttière, et en parlie sans ponctuations entre cette gouttière et le sillon oblique: les valves articulaires étroites et d’un jaune pâle. (ire Abdomen subsessile, subvelouté; un peu rétréei à sa base. Le 1° sep- ment tronqué, arrondi en avant; sa face antérieure subconvexe, passant à la face supérieure sans séparation; celle-e1 criblée de grosses ponctuations espacées, son bord postérieur un peu moins large que le 2° segment et épais, en sorte qu'il règne comme une sorte d'étranglement à sa séparation d'avec le 2° segment. Celui-ci plus densément eriblé que le 1° segment, mais ses ponclualions moins fortes, un peu obliques et peu profondes; le bord apical fortement étranglé et cannelé, formant une bande for- tement déprimée, fortement ponctuée, à marge lisse, lamellaire et un peu réfléchie, à base nettement limitée par un sillon. 3° segment assez fortement, 4° et 5° finement ponctués. Le 6° en demi-cercle parabo- lique, convexe et lisse. En dessous, les sepments 2° et suivants ponc- tués d’une manière obsolète, offrant le long de leur bord postérieur une zone de ponctuations plus grosses, élargie au milieu; le 2° offrant une sorte de facetle antérieure courbée presque à angle droit sur Îa face in- HYMÉNOPTÈRES. i7i férieure. — Les faces latérales du 1° segment, une large bordure au »° remontant sur ses côtés jusqu'à sa base et tous les segments suivants, jaune-citron; en dessous, tous les segments Jaunes ou passant au roussätre sur les bords, avec la base invaginée des sepments, noire. Le segment génital, lorsqu'il est dégagé, montrant deux longs styles mousses biarti- culés, atteignant an delà du milieu de l’aiguillon, testacé-pâle, avec le 2° article brun et le 1° orné en dessus d’une ligne brune, Pattes courtes, noires; les tarses passant au brun roux pâle; griffes jaunes à extrémité brune. Éperons des tibias très courts. Tarses composés d'articles remarquablement courts, au moins en ce qui concerne les ar- ticles 2°-4°; le 3° échancré en dessus, prolongé en dessous. Aux pattes antérieures les articles 2°-4°, aux intermédiaires les articles 3°-4°, et aux postérieurs le 4°, entièrement transversaux, presque sans aucune longueur et latéralement prolongés en arrière d'une manière presque pectini- forme !. Le 5° article relativement court. Ailes enfumées de brun avec la côte et les nervures brunes. La cellule radiale pointue, large et assez courte; son bord postérieur droit. La 1 nervure transverso-cubitale un peu arquée en dehors; les 2° et 3° un peu sinuées en S. La »° cellule cubitale fortement rétrécie vers la ra- diale; son bord antérieur très court, n'ayant pas le quart du bord posté- rieur; celui-ci aussi long que celui de la 3° cellule cubitale, recevant la 1° veine récurrente à son premier liers et la 2° très près de son extré- mité: l'angle interne très aigu et prolongé, l'élant beaucoup plus que l'angle externe. La 2° veine récurrente droite. Nosibé. — Un © m'a été obligeamment communiqué par le Musée de Hambourg. Espèce très distincte, se distinguant des précédents Odynerus par son corps grossièrement ponctué en crible, nu, non velouté; son chaperon ® plus large, son postécusson sans face dorsale, son métathorax plus arrondi, à fossette postérieure moins large, n'en occupant pas toule la largeur; son abdomen moins sessile, muni à sa base d’un très court pédicelle, et avec 1 Chez les autres espèces, ce caractère ne se prononce qu'aux tarses antérieurs. ao’ 172 MADAGASCAR. le bord du »° segment cannelé. La forme de la 2° cellule cubitale est également caractéristique, ainsi que l'insertion de la 2° veine récurrente. PI. XXI : fig. 1, l'insecte © ; — äg. 1°, l'extrémité de l'abdomen ©. 7: ODYNERUS MELANUS, Sauss. Le à . . Opyxerus meLanus, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, t. 1, p.159, 44; pl. XVIIT, fig. 9, ©. Niger, suboelutinus; capite thoraceque valde punctatis; clypei longitudine latitudini æqua- libus, margine infero subconcavo; thorace convexo , pronolo haud angulato, metathorace cinereo- sericante, marpuuibus rotundalis ; abdomine cinereo-sericante, 1° semmento angustiore quam 2°, anûce truncalo, facie supera transversa, postice haud dilatata, margine tenuiter albido-limbato ; secundo seomento latiore, ovali, margine fusco; reliquis fuscis, secundi tertiique marpine pal- idioribus ; pedibus nioris; alis infuscatis violaceo-nitentibus, 9° areola cubitali subtriponali. ?. Longueur du corps, 14 mill. Madagascar (M uséum de Paris Je 8. ODYNERUS SILAENSIS, Sauss. Opyxerus siz4aos, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, 1. 1(1853), p.213, 119; pl. XIX, fig. 6, ©. Opvxervs sizaëxsis, H. de Saussure, Études sur la Famille des Vespides, &. HT (1855), p. 244. Niger, confertim punctatus; clypeo planato, substrigato, piriformu, apice angulatim exciso; thorace brevr, postscutello et metathorace simul truncats, illo in anguls breviter dentato: me- tathorace postice subconcavo, canthis superis nullis, canthis lateralibus aculis; abdomine ovato, 1° sepmento cupuliformi, margine crassiusculo ; mandibulis, labro, puncto postoculari toœuls- que, rufis; pronoti Üimbo antico, scutellh limbo postico abdominisque segmentorum 1-35 Uimbo regulari, citrinis: segmentis 4°-6° flavis vel rufis; pedibus rufis, coxis nigris; alis infuscatis, cyanescentibus; tegulis magnis. — Variat : seutello flavo-bipunctato; fronte et clypeo flavo- vartis. — Q. Clypeo nigro, substrivalo: antennis rufis, in dimidio apicali mgris; metatho- racis canins flans. — . Clypeo, puncto frontal et postoculari orbitisque tnternis, sulfurets ; antennis rufis; macula subalari nulla: abdominis seomentis 1°-6° sulfureo-limbats ; pedibus in- terdum flavo-varus. ®. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 8,5 mül. — SG. Longueur du corps, 9 mill.; aile. 7,8 mill. Madagascar. — Espèce répandue dans les îles Mascareignes et dans le sud de l'Afrique. HYMÉNOPTÈRES. 173 NOTE À PROPOS DE L'ODFYNERUS VENTRALIS. On trouve en Afrique un certain nombre d'espèces appartenant tant au genre Odynerus qu'au genre Rhynchium, dont la livrée est sensiblement la même que celle de l'Odynerus ventralis, et qu'on peut facilement confondre les unes avec les autres. Nous donnons ici les diagnoses comparatives de ces espèces afin de mettre en relief les différences qui les séparent de VO. ventrahs. 1. Thorace elongato-quadrato; clypeo © piriformi apice attenuato, bidentulo ; palpis mazillaribus articulis 3 basalibus elongatis, pracilibus, 3 apicalibus minutis; mandibulis elongatis ; capite minore. — G. Raxvemiuw. a. Nitidum, sparse punctatum , abdomine conico, basi haud coarctalo. — Antenne et clypeus auranti. — Abdominis semmentum & 3" S 4" aurantio-limbatum. — 1. xanthurum, Sss. — hæmor- rhoidale, F. a, a. Velutina, thorace dense punctato.— Abdomen ovatum , basi paulum attenuatum. — Antenne et cly- peus obscure ferruginei. — Abdominis sepmentum 3" haud aurantio-limbatum. b. Scuiellum conveœum ; postscutellum valde rugosum. Clypeus apice © biangulatus , G' valde bi- dentatus. — 2. synagroides, Sss. b,b. Scutellum planum; postscutellum arcuatim marginatum. Clypeus apice © &' minute truncatus. — 3. abyssinicum, Sss. >. Clypeo minus elongato, latius truncato; palpis maxillaribus crassioribus, articulis gradatim longitudine decrescentibus. Capite et thorace variabilibus. Mandibulis obtusioribus, intus fortius lobatis. — G. Onyxerus. a. Postscutellum in medio incisum. — Mesonotum planum. — Abdomen basi truncatum. — h. nata- lensis, Sss. a, a. Postscutellum in medio compresso-tuberculatum. — Mesonotum bicarinulatum. — Abdomen ovatum , bast rotundatum. — Clypeus ® apice late truncatus. & valde bidentatus. — 5. ventralis, n. 1. RHYNCHIUM XANTHURUM, Sauss. Formis normalibus generis Rhynchii (typi Rh. cyanopteri); corpore depressiusculo; prumo abdominis sepmento quam secundus haud anpustiore, impressione vel sulco longitudinali tenuissimo ; chypeo © € (pl. IV, fig. 12) piriformi, apice attenuato, subbidentulo. Sat tenuiter punctatum; thorax superne sparse punctulatus; postscutellum validius punctatum , truncatum, superne breve, transversum, utrinque angulatum, in medio declive, cantho saltem in medio nullo, postice margine superiore punctato; scutellum planum, nitidum , sparse punctulatum . — Metathoraz posterius tota latitudine excavatus, utrinque anpulatus: excavatione superne sub- 17% MADAGASCAR. marginata , lota strigata, extus subangulata; canthis inferis et angulo 5-6 spinosis; clunibus superis strigato-punctatis , velutinis. — Abdomen depresso-conicum , nitidum , sparse punctulatum. — Atrum, nigro-hirtum, nitidiusculum. Mandibulæ obscure ferrugine. Clypeus, labrum, macula frontis, linea inter antennas, antenne , orbite internæ, macula postocularis, abdominis seomenta 3 ultima, aurantiaca, seomento © tertio, S quarto aurantio-limbato. Tarsi, saltem apice, ferrugineo-auran- tiacæ. — Ale nipro-violacee; 3% areola cubitalis sat lata, quam latior haud duplo longior; areola radialis illam parum superans. — Clypeus punctulatus © (fig. 12, ©) apice subbicarinatus, angulis subdentiformibus divergentibus, margine infero minuto, subconcavo. — & (Hg. 19, &) apice magis sinuato, dentibus trigonalibus, haud divergentibus. — Mandibule ® S margine interne subtrilobato, 3-fisso, incisura lata nulla. — Variat : mandibulæ basi macula aurantia. — Africa meridionalis !. Ruyxemium xaxraurun, Siussure, Études Vespides , t. IT, p. 182, 77, © *. — Mélanges hyménopté- rologiques , t. Il, p. 39, 37, ® PL IV : fig. 19, @ chaperon de la femelle; — fig. 12, g' chaperon du mäle. 2. RHYNCHIUM SYNAGROIDES, Sauss. Formis normalibus generis Rhynchüi minus similis ; abdomine convexiore, anterius paulum an- gustalo; 1° sewmento quam secundum paulo anpustiore, quan in R. xanthuro basi minus truncato, magis rotundato, impressione vel sulco longitudinali © tenui, nullo. Corpus velutinum. Caput et pronotum confertim crassiuscule punctata , superne haud polita. Seutellum et postscutellum convexa, per suleum partita; scutellum rugosum; postscutellum rugosissimum, crenulatum , tantum posterius infere levigratum. — Metathorax posterius excavatum , excavatione stripata , magis rotun- data, superne rugosa, haud marginata ; anguli laterales minus explicati; canthi inferi recti, cum angulo 3-/-spinosi; canthi laterales ante angulum 3-4-dentati vel crenulati. (Variat : canthis infe- ris haud spinosis, angulo unispinoso.) Clunes superæ metanoti fere ut mesonotum rugosæ. — Abdo- men obsolete sat confertin punctatum. — Atrum, nigro-hirtum, opacum, velutinum. Mandibule , clypeus, frons inter antennas, antennarum seapus, obscure-ferruginei; ant. flagellum subtus ferru - güeun. Abdominis sogmenta ultima 3, S 4 aurantia. Tarsi vel quoque pedes plus minus obscure- Jerruginescentes. Ale latiuscule , late rotundatæ , nigro-cæruleæ ; 3* areola cubitalis angustior, quam latior duplo altior; areola radialis illam superans. — Clypeus ® (pl. IV, fig. 13, Q) crassiuscule punctatus, latiusculus, ovato-piriformis, infere angusto, apice bicarinulato, bidentulo , superne con- vexo. — | lg. 13 C, 14 ©) apice bispinoso, inter spinas arcualo-emarginato , superne nigres- ® Le Rhynchüun hæmorrhoïdale, Fabr. , des îles de la Sonde est une espèce très voisine aux ailes autrement colorées : Bh. æanturo formis simillimum, nigrum, ni- üidum; antennis nigris, subtus flavis, macula frontis, orbitis partim, rufis; pedibus anticis et tarsis rufescentibus: abdominis segmentorum 2-5" limbo anoque rufis; alis hyalino-oriseis, ferruginescentibus, basi nigrescentibus. — © cly- peo ut in Àh. æanturo; piriformi, partim rufo, apice sulcato, truncato; C flavo, anguste ovato, apice minute truncato ac foveolato. — Java. * Page 183, ligne 13, au lieu de : 1° seg- ment, dre : 3° segment. HYMÉNOPTÈRES. 175 cente. Mandibule © ut in R. xanthuro; S prope basim incisæ, su profundo rotundato et ante illum dente armato. — Variat : Seutellum per suleum obsoletum divisum. Postscutellum distincte di- visum. Clypeus et antenne © aurantiæ. — Terra capensis, ®.— Gabonia, ® S. — Bassam, ©. Rayxemron syxacromnes, Saussure, Études Vespides, t. T, p. 103, 1; pl. XIV, fig. », S°. — Me- langes hymenoptéroloniques, t. I, p. 37, 35, ©. Rayentum Sicæeunr, Saussure, Études Vespides, 1. IT, p. 176.65, S' (var.). — (Comp. fig. 14 &.) Long. @ 19-22 mill.; al. 17-19 mill. — Long. & 16 mill.; al. 14,5 mil. 3. RHYNCHIUM ABYSSINICUM , Sauss. Formis Rhynchio synagroide simillimum ac ngro-velutinum; capite et thorace confertim punctatis. Scutellum et postscutellum densius et minus fortiter punctata. Scutellum planulum. Post- scutellum arcuato-truncatum , superne posterius per canthum acutum arcuatum in medio interruptum . marginatum , facie postica verticali, arcuata , opaca, punctulata. — Metathorax posterius excavatun , foveola valde strigata , marginibus superis rotundatis , evanidis ; anguli laterales metanoti explicati : canthi inferi mutici, valde sinuati; canthi laterales ante angulos crenulati; genæ superæ strioatæ ac rugat®. Atrum, nigro-hirtum, opacum ; abdomine, metanoto et scutellis velutinis; mandibule , cly- peus, frons, caput pone oculos, antennæ, pronotum, macula subalaris pedesque, obscure-ferrugine : tarsi ferruginescentes. — Abdominis segmenta ultima tres aurantia. — Ale latiusculæ , nigro-vio- laceæ, areola tertia cubitalis latiuscula, quam latior haud duplo altior, ab areola radiali vix superata (ut in Rh. xanthuro). — © clypeus piriformis, punctulatus, substriolatus, longe subbicarinatus inter cariulas planus, apice truncatus, margine apicali minuto. — . Clypeus apice truncatus vel margine apicali subarcuato. — Nariat : a. thorace obscure ferruginescente. — b. metathorace utrinque spinula armato. — Abyssinia. Raïxcaron Agyssivicun, Saussure , Études Vespides, LT, p. 103, 2, ®. — Mélanges hyménoptéro- logiques, t. IL, p. 38, 36. Rayvemicu arpexs, Guérin-Méneville. — Saussure, Études Vespides, t. I, p. 104, 3, S. Long. © 19 mill.: al. 16,5 mul. li. ODYNERUS NATALENSIS, Sauss. Minor, formis generis Rhynchü. Niger, cinereo-hirtus. Caput et thorax sat dense sparsius punc- tata. Mesonotum haud carinulatum. Seutellum subconvezum, per suleum divisum. Postscutellum arcuato-truncatum , superne granulatum , postice infere levigatum , cantho arcuato , tenui , subcrenulato , in medio inciso, sinuato.— Metathorax excavatus , excavatione lævi, haud strigata , marginibus superis rugosis angulis lateralibus rotundatis , suberenulatis ; canthi laterales cum canthis inferis in arcum continut, nonnunquam crenulati, angulo subdentato. Abdomen cylindro-conicum , depressiusculum ; ? Sur la figure 2°, le chaperon est représenté trop long et trop étroitement échancré, avec des dents trop obtuses. 176 MADAGASCAR. sparse punclulatum, velutinum; primo sepmento sessili, basi acute truncato, cantho rotundato, se- cundo subtus subexcavato. — Ater. Abdominis sementa 5°-7° aurantia. Mandibulæ nigre, ad apicem puncto rufo. Pedes niori, tarsi apice aurantü. — Ale nioro-violaceæ , areola tertia cubitali sat angusta. — &. Clypeus aurantius , polygonalis, paulo latior quam longior, marpine infero trun- cato, subconcavo, angulis nullis vel obtusissimis. Antenne aurantiæ, uncino gracil. Mandibulæ in medio margine sinu obtuso. — Natal. Opynerus narazewsis, Saussure, Etudes Vespides, L. IIL, p. 261, 140. Long. g 13 mill.; al. 11 mill. FAMILLE DES HÉTÉROGYNES. (HÉTÉROGYNES SOLITAIRES ".) SCOLIDÆ , THYNNIDÆ, MUTILLIDÆ, SAPYGIDÆ auctorum. Cette vaste famille renferme des éléments très variés, en sorte qu'il est difficile d'en donner une diagnose générale, ses caractères distinctifs souffrant presque tous quelque exception. La grande divergence qui règne le plus souvent entre les formes des femelles et celles des mâles vient encore ajouter à cette difficulté, de même que lirrégularité qui règne dans la distribution des caractères en apparence les plus importants *. Le pronotum se prolonge de chaque côté Jusqu'au point d'insertion des ailes comme chez les Vespides, mais 1l est moins fortement échancré, d'où il résulte que le mésonotum est limité en avant parune courbe obtuse ; il est aussi plus court que chez les Vespides, souvent même court et transversal. Les mandibules sont généralement grandes et très arquées, formant par leur réunion un demi-cercle, et non droites comme chez les Vespides. Les antennes sont souvent fortes et offrent toujours un scape ! Les Formicides ou Hétérogynes sociaux que d'ordre générique, car il se répète dans seront traités séparément par le D' A. Forel. des genres faisant partie de tribus diverses, ? Ainsi la présence d’un crochet à lhy- tandis que, dans les genres d’une même popygium des mäles, qui semblerait devoir tribu, l'hypopygium est tantôt armé, tantôt constituer un caractère de tribu, n'est ici inerme. HYMÉNOPTÈRES. 177 assez long. Les pattes sont, chez les femelles, adaptées au travail souter- rain et garnies de nombreuses épines. L'hypopygium des mâles est sou- vent aussi armé d'épines !. On peut ajouter à ces caractères que les deux premiers segments de labdomen sont généralement séparés en dessous par un profond sillon *. Le groupe des Hétérogynes n'ayant point encore été traité dans son ensemble sous une forme monographique, je profiterai de cette occasion pour donner le tableau résumé de cette famille, envisagée dans ses traits généraux. SOUS-FAMILLE DES SCOLINES. SCOLIDÆ, Latreille, Westwood et auctores. Les sexes variables, tantôt de formes semblables, tantôt de formes très différentes: tantôt l’un et l’autre ailé, tantôt avec les mâles ailés et les femelles aptères. Le mésosternum large et, par suite, les hanches intermédiaires écar- tées l’une de l’autre. — Les pattes des femelles armées de nombreuses épines. — Le corps lisse, Jamais velouté, mais garni de poils raides. Femelles de formes trapues; mâles plus grêles, souvent de formes très sveltes. Femelles. dimension que les suivants; le scape assez long; le flagellum faiblement Antennes courtes, leur 3° article plus court ou de la même renflé dès avant son milieu et faiblement recoquillé au bout; parfois fili- forme ou submoniliforme. — Tête un peu comprimée, plus ou moins renflée à l'occiput, et, par suite, le vertex oblique. Chaperon large, transversal. — Mandibules grandes, très arquées, comprimées, à extré- mité tranchante, en général dépourvues de dents, fortement ciliées de ! L'étude des organes copulateurs four- milles d'Hyménoptères; malheureusement nirait des caractères importants pour la ca- nous manquons des matériaux nécessaires. ractéristique de la tribu et la classification ? La sous-famille des Sapygides fait ex- des genres, comme le montrent les travaux ception aux caractères les plus essentiels des du général Radoszkowsky sur d’autres fa- Hétérogynes proprement dits. Hyménoptères. 23 DIPRIMERIE NATIONALE, 178 MADAGASCAR. poils raides à leur bord inférieur. Palpes labiaux composés de 4, palpes maxillaires de 6 articles. — Métathorax tronqué. — Abdomen ovoïde, souvent tronqué à sa base. Épipygium arrondi ou triangulaire, ou de forme comprimée. Hypopygium oblique, descendant ou courbé en bas. — Pattes robustes, fortement organisées pour le travail souterrain. — Tibias des 2° et 3° paires, gros, épais, prismatiques; leur face externe rugueuse et garnie de plusieurs rangées d'épines fortes et courtes; leur bord supérieur occupé par une rangée d'épines semblables *; leur bord apical armé en dessous d'une rangée d'épines résistantes (par exception, les tibias fortement comprimés, dilatés et armés d’épines seulement à leur extrémité *). — Tarses assez grèles; leurs À premiers, surtout leurs »°_/l° articles, évasés en entonnoir à leur extrémité, au moins aux pattes des 2° et 3° paires, et armés à leur bord apical d’un verticille d'épines. — Ailes médiocres: leur vénulation variable; la cellule radiale, lorsqu'elle existe, écartée de la côte à son extrémité, sauf dans de rares exceptions. (Chez certaines espèces, les ailes ont la tendance à s’atrophier, à perdre leurs cellules et à devenir pubescentes.) Insectes garnis de poils raides, particulièrement longs aux pattes. Mâles. — De formes très variées et souvent très différentes de celles des femelles, plus grêles que ces dernières, souvent très grèles, plus brièvement pubescents ou presque glabres. Antennes plus longues, filiformes, épaisses, droites ou arquées, parfois grêles et atténuées au bout. — Tête moins forte, non prolongée à l'oc- ciput. — Pattes non dilatées, armées plus ou moins comme chez les femelles, mais d’une manière beaucoup moins forte. — Hypopygium souvent armé d'épines. — Ailes ayant en général leurs cellules com- plètes, offrant une cellule radiale en général non écartée de la côte (au moins en apparence) et 2-h cellules cubitales; dépourvues de cellules dans quelques cas seulement *. ! Ces épines sont sujettes à tomber el le 2 Voir plus loin à la tribu des Bradyno- bord supérieur apparaît alors comme sim- bœniens. plement crénelé par les rugosités sous les- 3 Voir à la tribu des Bradynobæniens et quelles ces épines s’insèrent. au groupe des Meria. HYMÉNOPTÈRES. 179 Insectes éminemment fouisseurs, les femelles s'enfonçant sous terre ou dans les débris de bois pourri pour y déposer leurs œuts. Dans ce groupe, plus encore que chez les autres Hyménoptères, les femelles con- stituent le sexe typique de l'espèce. Elles offrent en général des caractères très accen- tués. Les mâles diffèrent beaucoup moins entre eux, ou ils se ressemblent même à tel point que souvent ils ne peuvent être distingués d’une espèce à l’autre. Dans les Scolies, par exemple, on connaît toute une série d'espèces chez lesquelles les femelles sont parfaitement distinctes les unes des autres, tandis que les mâles semblent n’ap- partenir qu'à une seule et même espèce !. Ce fait est d'autant plus remarquable que les espèces de cette catégorie ne constituent pas un groupe géographique local, mais qu’elles sont spéciales chacune à un continent particulier. Chez les Scoliites, cette particularité de l’intime ressemblance des mâles ne s’applique qu'aux espèces d’un même genre; mais, dans les Plesttes, elle devient d'ordre géné- rique. En effet, les genres, basés sur les femelles et entre eux très distincts, ne présentent chez les mâles qu'une forme unique dont on a fait un genre spécial, le genre Myzine. On peut donc dire que, chez les Scoliütes, diverses séries d'espèces ® ne semblent présenter qu’une seule espèce de mâle, et que, chez les Plesites, divers genres ne possèdent comme mâles qu’un genre unique. Pour expliquer de pareilles anomalies, il faut admettre que, les femelles étant éminemment travailleuses, elles ont été fortement influencées par les milieux ambiants. et que les espèces se sont bifurquées et multipliées par l'effet d’une adaptation forcée aux conditions variées des diverses régions de notre globe, tandis que les mâles, ne menant qu'une vie inerte et n'ayant point subi les mêmes influences, se sont conservés à peu près identiques à l'espèce qui a servi de souche aux nouvelles formes des fe- melles ?. Des tendances analogues sont du reste assez facilement appréciables dans d’autres familles d'Hyménoptères, mais, chez les Hétérogynes, elles conduisent à des résultats plus prononcés que partout ailleurs et quelquefois confondants?. 1 Telles sont les Elis formosa, G., d'Aus- tralie; limbata, Sss., et aurulenta, Sm., des iles asiastiques; dorsalis, F., tolteca, Sss., 3- Jasciata, F., limosa, B., d'Amérique; africana , Sss., d'Afrique; annulata, K., d'Asie, elc., et plusieurs autres dont les mäles seuls ont été décrits : 5-fasciata, 7-cincta, F., etc. Lorsque la patrie d’un de ces males n’est pas connue, on ne saurait même décider s'il se rapporte à une espèce Q propre à el ou tel continent. Comme les ornements jaunes de ces mâles varient à l'infini, on croit toujours pouvoir y distinguer des espèces, mais on ne décrit en réalité que des individus. ? Les mâles représenteraient la forme primitive, ou plutôt ancienne du type, et marqueraient la généalogie des femelles. 5 Ainsi, dans deux genres ® À et B, on verra les mäles du genre À se développer suivant une forme « plus ou moins ana- e 23. 180 MADAGASCGAR. En présence des différences énormes qui séparent souvent les sexes, on se demande comment il se fait que la forme du mâle n'ait pas été entrainée à la suite de celle de la femelle par le seul fait que ce sont les œufs d’une même femelle qui donnent nais- sance aux deux sexes. Ce phénomène s’expliquera peut-être par la parthénogénèse, les mâles dépandant probablement d’une ponte particulière dans laquelle la forme pri- mitive de l'espèce se conserve par atavisme. Une étude approfondie de la tribu des Thynniens révélera sans doute beaucoup de faits analogues, et peut-être d’autres encore, car dans cette tribu il règne, dans la forme des mâles par rapport à celle des femelles, une grande irrégularité. TABLEAU SYNOPTIQUE DES TRIBUS DES SCOLINES. 1. Tibias des 2° et 3° paires, chez les femelles, épais}, rugueux et garnis à leur face ex- terne de plusieurs rangées d’épines courtes. Ailes des mâles offrant de nombreuses cellules; leurs nervures plus ou moins complètes. 2. Les deux sexes ailés, Le thorax composé, chez les femelles comme chez les mäles, des cinq pièces normales, La 1" cellule cubitale des ailes non divisée. Antennes des mâles épaisses, filiformes et droites, ou atténuées au bout et arquées. L'ab- domén plus ou moins déprimé...-,.....°-"t"" 000... SCOLIENS. 2, 2. Femelles aptères; leur thorax composé en apparence de trois pièces seulement. Mâles ayant en général la 1° cellule cubitale de l'aile divisée par une vénule; leurs antennes variables, en général longues et grêles, parfois courtes et épaisses. Ab- domen des femelles le plus souvent cylindrique... ............ Tuynniens ?. 1, 1. Fémurs et libias des 2° et 3° paires, chez les femelles, très fortement comprimés et dilatés, lamellaires; les tibias armés d’épines à leur extrémité seulement, Corps déprimé. Thorax composé de deux pièces seulement. Antennes submoniliformes. — Mäles aux formes trapues, à ailes dépourvues de cellules, à antennes très lOnpUeS CE CC RE A A el mA QU OIRIE Re BRADYNOBOENIENS. logue à celle des femelles, tandis que ceux 1 Sauf chez les Meria où ils sont com- du genre B, au lieu de se développer suivant primés. la forme correspondante b, se développeront ? Cette tribu étant étrangère à l'ancien au contraire suivant la forme « (Plesia et continent, il n’en sera pas fait d'autre Meria). mention. HYMÉNOPTÈRES. 181 TRIBU DES SCOLIENS. SCOLIDÆ, Latreille, Westwood, Fr. Smith et auctores. Les deux sexes offrant des formes et une vénulation alaire tantôt simi- laires, tantôt très divergentes. Les deux sexes munis d'ocelles. Femelles trapues, mâles plus grèles ou très grêles. Les tibias intermédiaires offrant cette particularité que, lorsqu'ils pos- sèdent deux éperons, ces organes sont peu inégaux et que c'est l'éperon externe (antérieur) qui est le plus long, contrairement à la règle géné- rale. Dans cette tribu, la vénulation alaire est très caractéristique, surtout chez les femelles. Les cellules cubitales sont en nombre variable et 1l faut noter que, lorsqu'il n’en existe que deux, cela tient, non pas à la suppression de la 3°, mais bien à la fusion des deux premières (Tiphia) ou à celle des 2° et 3° (Scoha, Meria), et cela par suite de la disparition de la 1° ou de la 2° vénule transverso-cubitale. DIVISION DE LA TRIBU DES SCOLIENS. 1. Lèvre inférieure très longue et grêle; palpes très courts. Yeux échancrés. Éperon des tibias antérieurs gros, lrès arqué, dilaté et tronqué au bout. Tibias intermédiaires armés d'un seul éperon. Pronotum presque entièrement rélréci au milieu. Stigma de l'aile allongé, rarement opaque. Mâles semblables aux femelles, mais plus grèles ; leur hypopygium armé de trois épines................... SCOLIITES. 1, 1. Lèvre inférieure rudimentaire; palpes variables. Yeux non échancrés. Éperon des tibias antérieurs presque droit, pointu. Tibias intermédiaires armés de un ou deux épe- rons. Pronotum transversal, peu sinué en arrière. Sligma de l'aile opaque. 2. Les deux sexes de formes semblables ou analogues. La cellule radiale ovale-lancéo- lée, élargie vers sa base, atténuée à son extrémité; la 3° veine transverso-cubitale s'iasérant ayant le bout de la radiale quand celle-ci est complète, sauf lorsqu'elle éStironquee. emo ec one en ein ou da ee Si ee cn Trrnrires. 3. La cellule radiale S complète, © s’écartant un peu de la côte à son extrémité; quatre cellules cubitales se faisant suite. La cellule discoïdale antérieure très longue, dépassant la discoïdale postérieure. — Mâles analogues aux femelles, à abdomen ovoïde. Antennes épaisses, filiformes. Hypopygium inerme. La cel- lule radiale appointie, non écartée de la côte. — Stirps Cosila. 182 MADAGASCAR. 3,3. La cellule radiale © ouverte au bout, & fermée; deux ou trois cellules cubitales. La cellule discoïdale antérieure ne dépassant guère la postérieure. Les deux sexes de formes identiques. Antennes arquées. Hypopygium armé d’une épine crochue. La cellule radiale écartée de ia côte au bout ou tronquée. — Stirps Tiphia. 2, 2. Les deux sexes de formes différentes. Femelles : la cellule radiale plus large et obtuse au bout, plus étroite el atténuée à sa base (ou nulle). — Mäles formant le genre Myzine, Latr., de formes très grèles et allongées. Antennes filiformes, épaisses. Hypopygium armé d'une épine crochue. La cellule radiale allongée, lancéolée, aiguë où un peu tronquée, non écartée de la côte. Quatre cellules cubitales. La cellule discoïdale antérieure dépassant fortement la postérieure. ... Presrires. 3. l'emelles. h. La cellule radiale fermée, s’écartant de la côte à son extrémité. Trois ou quatre cellules cubitales; la 2° large, étroitement prolongée à sa base. La 3° veine transverso-cubitale partant de l'extrémité même de la radiale. La cellule discoïdale antérieure allongée, dépassant la postérieure. Pronotum sinué en arrière, moins long que le mésonotum. Antennes robustes comme chez les Scolia. — Stirps Plesia. k,h. La cellule radiale entièrement ouverte, nulle. Deux ou trois cellules cubi- tales; la 1° courte et transversale; la 3° très grande; la 2° souvent nulle. Les deux cellules discoïdales antérieure et postérieure très courtes. Prono- tum transversal, plus long que le mésonotum; son bord postérieur droit. Ailes échancrées au bord externe, parfois atrophiées et sans cellules. An- tennes grèles, souvent submoniliformes. — Stirps Mera. 3,3. Mûles. h. Antennes longues. — (Genre Myzine); Plesia, Meria. h,4. Antennes courtes. — (Genre Ehagygaster?.) TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. Ï. FemELLEs. 1. Antennes composées : de Q 11, d'12 articles apparents. — Plesütes. de © 12, G' 13 arlicles. — Scoliütes. — Tiphiites. 2. Veux : échancrés. — Scolites. non échancrés. — Tiphites. — Plesütes. ! Appartient à la tribu des Thynniens, mais pourrait facilement être confondu avec les Myzines. HYMÉNOPTÈRES. 183 O2 . Pronotum ayant son bord postérieur : transversal. — Stirps Meria. sinué. — Scolütes. — Tiphütes. — Stirps Plesia. . Fémurs intermédiaires : Æ médiocrement dilatés. — Scoliütes. ainsi que les postérieurs, comprimés et dilatés, à bord inférieur arqué. — Plesiütes. Tiphütes. D. Tibias des 2° et 3° paires : © un peu comprimés. — Stirps Meria. © S' non comprimés. — Scoliites. — Tiphiites. — Stirps Plesia. G. Tibias intermédiaires armés Q € : d'un seul éperon. — Scolites. — Stirps Tiphia ! (partim). de deux éperons. — Tiphites. — Plesiites. 7- Grifes © G': simples. — Scoliütes. — Stirps Cosila (partim). bifides. — Tiphiütes. — Plesites. — Stirps Cosila (partim). (e'2] . Ailes antérieures : un peu échancrées au bord apical. — Stirps Tiphia. — Stirps Meria. — Stürps Plesia du monde ancien. non échancrées. — Scolites, — Stirps Cosila. — Plesites américains. . La cellule radiale : rétrécie et étroitement prolongée vers sa base. — Scolütes. — Plesiütes. rétrécie vers le bout; — fermée : Stirps Cosila; — ouverte : Stirps Tipha. écartée de la côte au bout seulement. — Scolites ?. — Tiphiites. — Stirps Plesia du monde ancien. écartée de la côte dans toute sa longueur. — Plesütes américains. 10. La cellule discoïdale antérieure : étroite et longue, dépassant la cellule discoïdale postérieure ; celle-ci plus courte et plus haute. — Scoliütes. — Stirps Cosila. — Stirps Plesia. plus courte, plus haute, ne dépassant guère la cellule discoïdale postérieure. — Sürps Tiphia. — Stirps Meria. — Genre Heterosila. 11. La veine discoidale & & : atteignant le bord apical de l'aile (ou presque). — Stirps Cosila. ! Dans le genre Tiphia, on ne trouve vert, la cellule radiale est comme tronquée qu'un seul éperon, soit l’externe. et ne paraît plus alors s’écarter de la côte. = Lorsque Técartement du bord anté- Cela a toujours lieu chez les mâles, rare- rieur se fait sous un angle droit ou très ou- ment chez les femelles. (PI. XXIT, fig. 5.) 184 MADAGASCAR. arrivant près du bord apical de l'aile sans l'atteindre : Scohites ; — variable : Stirps Tiphia. — Plesites. 19. La veine cubitale : atteignant le bord apical de l’aile : directement. Genre Mesa; — sous une forme hyaline : Stirps Cosila. — Stirps Tiphia. — Genre Plesia. n'atteionant pas le bord apical. — Scolütes. 13. À l'aile postérieure, la veine discoidale bifurquée : après la vénule discoïdale transverse; celle-ci droite ou arquée. — Scolites. — Sürps Plesia. avant la vénule transverse; celle-ci paraissant, par suite, comme brisée et émettant de son angle la branche discoïdale Stirps.— Cosila. — Stirps Tiphia (partim!). — Süirps Meria (partim ?). sur la vénule transverse; celle-ci droite ou arquée; ses deux branches apparentes. — Stirps Meria. sa branche cubitale seule apparente, sa branche discoïdale oblitérée (ou, si l'on préfère, la veine discoïdale non bifurquée). — Stürps Tiphia. IT. Mäces. 1. Veux : échancrés ou sinués : Scoliütes. — Plesiites; — entiers : Tiphites. >. Pronotum : son bord postérieur toujours sinué. 3. Ailes antérieures : toujours entières à leur bord apical. L. Hypopygium : armé de trois épines. — Scolites. armé d’une seule épine crochue. — Stirps Tiphia. — Plesütes. inerme. — Stirps Cosila. 5. La cellule radiale (toujours contiguë au bord de l'aile jusqu’au bout) : alténuée à sa base, obtuse au bout. — Scoliütes. atténuée à son extrémité : arrondie ou tronquée au bout. — Stirps Tiphia. appointie au bout. — Stirps Cosila. — Plesütes. 6. La nervure cubitale : variable, mais n’atteignant pas le bord apical de l'aile. — Scolites. atteignant le bord apical de l'aile. — Tiphites. — Plesites. 7. À l'aile postérieure, la veine discoïdale bifurquée : après la vénule transverse discoïdale. — Scoliites. avant la vénule tranverse discoïdale. — Stirps Cosila. — Plesiütes. non bifurquée, — Stirps Tiphia. ! Genre Epomidiopteron. — ? Bifurquée un peu avant : genre Henumeria. RL HYMÉNOPTÈRES. 185 SECTION DES SCOLIITES. Saoura, Fabricius, Latreille, Burmeister (ex parte). Scozires, Lepelelier de Saint-Fargeau. Scozra (sensu latiore), H. de Saussure et IL. Sichel, Catalogus generis Scolia. Les deux sexes de formes presque similaires; femelles très lourdes; mäles moins grands et plus grêles: la vénulation des ailes presque identique dans les deux sexes, ne différant que par la forme de la cellule radiale; la livrée souvent différente entre les deux sexes, souvent plus ornementée chez les mâles que chez les femelles. Yeux fortement échancrés. — Le front entre les antennes ne formant pas de ride : saillante surplombant le chaperon, mais subconvexe, en trapèze renversé, à bords latéraux fortement convergents, un peu relevés sur l'insertion des antennes. — Man- dibules grandes, arquées, avec extrémité mousse et tranchante. — Palpes courts. Pronotum presque entièrement rétréci au milieu. — Métathorax plus ou moins excavé. — Griffes fortes et simples. — Organes du vol toujours complètement déve- loppés. — Aux ailes antérieures : le stigma étroit et allongé, mais non opaque (sauf dans de rares exceptions), formé par deux petites nervures transversales joignant le radius et le cubitus. La cellule radiale fermée, fortement atténuée à sa base, s’écartant fortement de la côte après son milieu sous un angle très ouvert; son extrémité, par suite, rejetée sur le bord postérieur et arrondie. — Les cellules cubitales au nombre de deux ou trois suivant que la 2° veine transverso-cubitale existe ou non. Les deux pre- mières cellules cubitales très longues, placées presque lune derrière Pautre, la °° veine transverso-cubitale étant presque parallèle à la côte; la 2° cubitale longuement pro- longée vers sa base à angle très aigu et recevant les deux nervures récurrentes; la 3° petite, souvent fondue avec la 2°; la 2° veine transverso-cubitale, lorsqu'elle existe, oblique en sens inverse de la première (la 2° cellule cubitale, par suite, largement triangulaire); la 3° veine transverso-cubitale perpendiculaire. La cellule discoïdale antérieure très longue et étroite; la postérieure haute et assez courte, en trapèze ren- versé. La veine discoïdale prolongée jusque près du bord apical de l'aile. La veine cubitale n’atteignant pas le bord apical!. (Comp. pl. VI, fig. 7°, 9°.) — Aux ailes postérieures : la veine discoïdale bifurquée sur l'extrémité antérieure de la vénule dis- coïdale transverse, ou un peu après. Femelles. — Trapues, d’une construction grossière; la tête et le thorax couverts de ! Cette nervure est tantôt prolongée, suivant les individus et je n'ai pas réussi à tantôt non prolongée au delà de la der- utiliser ce caractère pour la distinction des nière cellule cubitale, Cela parait varier espèces. Hyménoplères. 24 IMPRIMENIE NATIONALE, 186 MADAGASCAR. grosses ponctuations émettant de grosses soies dures; l'abdomen garni de poils sem- blables, mais plus irrégulièrement distribués; les derniers segments au moins, frangés de poils couchés. Antennes insérées au milieu de la tête, épaisses et courtes; le scape robuste, assez A long; le flagellum légèrement épaissi jusqu’après le milieu, à extrémité arquée ou un peu recoquillée. — La lèvre inférieure très longue et grêle, se terminant par une longue tige plumeuse; les paraglosses moins longs, pectinés de petits poils. — Cha- peron grand, transversal, largement sécuriforme, rugueux, au moins sur les côtés, à bord inférieur arqué. ; Abdomen subsessile, ovoïde; son 1° segment peu ou pas tronqué en avant. Pygi- dium arrondi, armé à sa base de chaque côté de deux dents contiguës; épipygium rugueux, ponctué, et en général revêtu de poils raides, courts et couchés. Pattes relativement assez grêles, ponctuées, rugueuses et garnies de longues soies raides. — Fémurs peu ou pas dilatés; mais ceux de la 3° paire, ayant leur bord infé- rieur-interne dilaté dans sa seconde moitié en un grand lobe lamellaire arrondi, ser- vant d'appui à la base du tibia. — Tibias antérieurs armés au bout du bord externe d’une rangée de trois épines mousses et cannelées; léperon gros, arqué, dilaté en triangle e au bout. — Tibias des 2° et 3° paires prismatiques; leur face externe très rugueuse, écailleuse à la manière d’une lime, offrant souvent des rides transversales et garnie de quatre à cinq rangées d’épines courtes, fortes et inégales; leurs éperons cannelés, mousses et tranchants au bout, paraissant de profil comme appointis; ceux des tibias postérieurs souvent dilatés au bout en cuilleron. Tibias intermédiaires armés d’un seul éperon !. — Tarses garnis de très longues soies; l'extrémité des articles verticillée d’épines, courtes aux larses antérieurs, longues aux autres paires. Tarses antérieurs ayant leur 1° article dilaté au bord externe; leurs quatre premiers articles pectinés en dehors de neuf épines 1 Soit de l'éperon externe, l’interne pa- raissant manquer complètement, comme il est facile d'en juger par la comparaison avec les éperons du tibia postérieur. On croit généralement, il est vrai, distinguer deux éperons, mais cela tient seulement à lap- parence trompeuse qu'offre quelquelois la dernière épine de la rangée antérieure qui devient assez longue, et qu'on prendrait pour un second éperon. Cette épine se re- trouve chez les Plestites (qui possèdent deux éperons aux libias intermédiaires) où elle forme comme un 3° éperon. D'ailleurs, chez les Scolines, lorsqu'il existe deux épe- rons, c'est loujours l'éperon externe (anté- rieur) qui est le plus grand, tandis que l'épine en question (qui par sa position serait l'éperon externe) est bien plus courte que l’éperon unique des Scoliites. Enfin les deux éperons normaux appartiennent au bord apical inférieur du tibia, tandis que l'épine occupe l'angle externe du bord su- périeur. La réunion de ces trois circon- slances prouve que le soi-disant 2° éperon n'est qu'une épine de l’armure apicale du tibia. HYMÉNOPTÈRES. 187 mousses et cannelées (4, », 9, 1). Métatarses intermédiaires et postérieurs armés tant en dessus qu’en dessous de deux rangées d'épines (li : A en dessous; 1 : 2 ou 2: 2 en dessus). Ailes revêtues sur une partie de la côte et sur la région avoisinante d'une forte pubescence appliquée. Mäles. — De formes plus ou moins sveltes. Tout le corps assez finement et plus densé- ment ponctué, et revêtu de poils plus courts et plus fins, souvent assez serrés pour lui donner un aspect poussiéreux lorsque ces poils sont gris. — Antennes longues, épaisses, filiformes et droites; le scape plus court. Chaperon moins large, convexe, en trapèze ou presque triangulaire, avec son bord inférieur tronqué au milieu. — Épipy- gium arrondi ou assez carré, fortement ponctué à sa base; les ponctuations espacées , émettant des poils couchés. Hypopygium armé de trois épines un peu arquées'. — Pattes offrant les mêmes caractères que chez les femelles, mais très atténués; les épines moins longues, toujours aiguës; les éperons des tibias antérieurs moins arqués; ceux des autres paires jamais dilatés en cuilleron. Articles 2° et 3° des tarses postérieurs souvent garnis en dessous d’une pubescence couchée, formant presque une brosse veloutée. Tarses antérieurs non pectinés d’épines. — Aïles : la cellule radiale, plus longue en apparence, ne s’écartant pas de la côte?, mais tronquée-arrondie dans toute sa hau- teur, donc très obtuse. (PI. VI, fig. 3° G', 15°.) Les Scoliütes forment un groupe fortement caractérisé et très nettement séparé des autres Scoliens par les caractères énoncés au tableau des sous-tribus (p. 15). Par leur vénulation alaire. ils se relient aux Plesiites. la cellule radiale © s’écartant du bord de aile; par les formes du corps, ils se rattachent aux Cosilites. Ce sont des insectes éminemment fouisseurs, dont les femelles ont l’hahitude de s’enfoncer en terre ou dans le terreau des arbres creux à la recherche des larves de lamellicornes de la catégorie des Oryctes, dont ils sont les parasites, en ce sens qu'ils déposent leurs œufs sur le corps des larves de ces coléoptères*. Aussi organisation des femelles est-elle, dans toutes ses parties, adaptée à la vie souterraine. ! Les deux épines latérales manquent souvent par suite d’atrophie ou d'accident; costal; le bout de la radiale s'écarte donc plus fortement encore de la côte que chez les femelles; mais, cet écartement lui don- nant l'apparence trompeuse d'une tronca- ture, on suppose à tort que le bord costal de la cellule s'arrête au point où il s’écarte on ne trouve alors qu’une seule épine comme chez les Plesiites, mais elle n’est jamais courbée en crochet comme chez ces der- nières. ? En réalité, la partie apicale du bord coslal de la radiale s’écarte de la côte à angle droit, en sorte que le bord apical de la cel- lule n'est que la continuation de son bord subitement de la côte, et l'on nomme bord apical ce qui n’est que l'extrémité déviée du bord costal. # Passerini, auquel on doit ces observa- 2, 188 : MADAGASCAR. Le corps et les pattes sont protégés par de longs poils raides et le bord desvaïles est lui-même mis à l'abri des frottements par une couverture de poils couchés. Le corps, des plus robustes, est capable d’un grand effort. Les antennes, très résis- tantes, peuvent s’effacer en se repliant de chaque côté de la tête, et les gros poils raides dont le corps et les pattes sont garnis lui servent de protection contre la pression de Ja terre. D'autre part, larmure si complexe des pattes des 9° et 3° paires permet à ces insectes de prendre leur point d'appui contre les parois du canal qu'ils creusent et de chasser le corps en avant, tandis que, des pattes antérieures pectinées d’épines fouis- seuses et-armées d’un éperon dilaté en truelle, ils déplacent les parcelles de terre pour s'ouvrir un passage. Les éperons mobiles des tibias postérieurs , souvent dilatés, viennent encore renforcer l’action des épines en agissant à la manière de rames pour faire progresser le corps ou pour rejeter la terre en arrière: Il n’est pas jusqu’au pygidium qui, replié en bas, ne puisse se planter en terre et servir de point fixe pour permettre au corps de faire effort en avant. La position du pygidium facilite aussi l'apposition de l'œuf sur le corps de la victime, sans que l'abdomen, gêné qu'il est dans le canal souterrain, ait à se replier en dessous pour atteindre cette dernière! . Toutes les Scolies n’ont cependant pas des habitudes également fouisseuses, car les larves des Oryctiens ne vivent pas toutes sous terre; si certaines d’entre elles recher- chent les amas de terreau, d’autres vivent dans le bois pourri ou creusent même des galeries dans le bois sain, et les Scolies qui s’attaquent à ces espèces pénètrent par les ouvertures dans les arbres infestés et vont rechercher les larves dans la pro- fondeur des troncs ?. tions, a montré que la Scolia flavifrons s’at- laquail aussi aux larves de l'Oryctes nasicornis. J'ai moi-même observé en Algérie que la Sc. bidens pénètre dans les tas de compost préparés pour les jardins, à la recherche des larves du Phyllopnathus silenus, O1, qu'on trouve en abondance dans ces amas de ter- reau. Eufin le fait établi par Coquerel, à savoir que les Scolia de Madagascar sont aussi bien que celles d'Europe parasites des Oryctes, est une présomption en faveur de la supposition que, dans l'hémisphère orien- tal, ces Hétérogynes seraient toutes des oryclophages. Certaines espèces pourraient cependant s'attaquer à d'autres Dynastides xylophages voisins des Oryctes, Lels que les Xylotrypes , ete. En Amérique, où il n'existe pas d'Oryctes proprement dits, ils s'atta- queut peut-être aux Golopha, aux Dynastes, aux Chalcosoma, ou autres genres du même groupe. l Cest dans les Thynniens que ce fait est le plus apparent. Chez le plus grand nombre de ces derniers, le pygidium est dévié et prolongé en dessous. ? En remuant les amas de sciure de bois dans les scieries, on trouye souvent en grande abondance certaines espèces d'Oryctes à lous les états de développement. Les lärvés de l'Oryctes simiar observé par Gh. Coquerel-per- forent les troncs des cocoliers de-Madagas- car et en réduisent l'intérieur en poussière; les Scolies pénètrent dans ces arbres par les galeries qui sy trouvent pratiquées. HYMÉNOPTÈRES. 189 Le frottement contre la terre, contre les débris du bois ou contre les parois des canaux, produit à la surface du corps des Scolies une usure considérable qui a pour effet de détruire leurs poils sur les parties du corps les plus exposées et de polir les téguments, au point que souvent les plus grosses ponctuations en sont effacées. Aussi les femelles qui ont travaillé ont-elles toujours le vertex et le mésonotum nus et polis, ainsi que la première moitié de l'abdomen, tandis que la partie apicale de Pabdomen, plus étroite, n’a pas subi ces effets de frottement dans la même mesure. Il est impor- tant de tenir compte de ces changements dans l'étude des espèces, au moins en ce qui touche les femelles, et de ne pas accorder trop d'importance aux différences très grandes qui se présentent souvent dans la ponctuation et dans l'état de la pubescence du corps. A l'abdomen, les seoments ne se polissent du reste guère que sur leur milieu, mais les poils qui forment des franges sur le bord des segments sont souvent détruits; toute- fois, comme les ponctuations des bords sont presque toujours conservées, et que ces ponctuations ne sont que les alvéoles des poils, on peut facilement juger, d’après leur présence ou leur absence, si les franges ont existé ou non. Je n’ai aucune idée précise sur l'utilité que peut avoir pour les Scolies la longue lèvre plumeuse des femelles. Cet organe ne peut, semble-t-il, leur servir qu'à re- cueillir le nectar des fleurs tubuleuses pour leur propre alimentation. Les mäles l'ont beaucoup moins longue. Elle est'chez eux une langue à lécher le calice des fleurs, tandis que, chez les femelles, la longue tige plumeuse permet de retirer les sucs de la profondeur des corolles en entonnoir: Cette Ièvre si délicate se dissimule entièrement entre les mâchoires lorsqu'elle se met au repos et se trouve ainsi parfaitement protégée au moment où les insectes s’enfoncent sous terre. La faune de Madagascar est riche en Scoliütes qui lui sont spéciaux. Les espèces indi- gènes offrent pour la plupart une livrée sombre, noire ou brunâtre, passant au roux et sans ornements colorés. Les ailes ont une livrée locale particulière; elles sont enfu- mées avec des reflets dorés, pourprés et violacés, et la bande de la côte est ferrugri- neuse; cette livrée, qui est très prononcée chez certaines espèces (Scolia oryctophaga, Elis Romandi), s’efface chez d’autres dont l'aile devient souvent hyaline-ferrugineuse, quoique toujours légèrement enfumée (Scolia carmfex). — Chez les mâles, les ailes sont souvent moins colorées que chez les femelles, parfois même hyalines. Dans l'Afrique méridionale, les espèces voisines de celles de Madagascar offrent des ailes noires à beaux reflets violets, la couleur obscure se prononçant plus fortement et envahissant toute l'étendue de ces organes (Sc. caffra). pe à 190 MADAGASCAR. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES). 1. L’aile antérieure n'offrant qu'une seule veine récurrente... ............ 1,1. L’aile antérieure offrant deux veines récurrentes : 2. reçues séparément par la 2° cellule cubitale.. ..................... Elis, F. 2,9. se réunissant en une seule nervure pour s'insérer sur la 2° cubitale (la cellule dis- coidale externe, par suite, pétiolée).. ...............: 2. Liacos, Guér. GExre SCOLIA, Fabr. Scouia (ex parte), Fabricius; — Latreille; — Lepeletier de Saint-Fargeau; — Burmeister et auctores. Scoura, Henri de Saussure, Mélanges hyménoptérologiques, fase. 1; — Saussure et Sichel ; — Gerstäcker; — Fréd. Smith. Les Scolia ne diffèrent des Ehs par aucun autre caractère général que celui de la perte de la 2° nervure récurrente, mais la plupart des espèces offrent cependant, d'un genre à l’autre, quelques différences spéciales. Les éperons des tibias postérieurs sont en vénéral moins inégaux que chez les Elis, atténués et souvent appointis au bout, quoique toujours émoussés (ils sont rarement dilatés en cuilleron). Le chaperon est un peu convexe au milieu et son bord inférieur est réfléchi et précédé d'un sillon (rarement aplati et strié). Les segments de l'abdomen sont par- semés de ponctualions espacées et leurs bords n'offrent pas d'autre carac- tère ; chez les espèces à segments fortement frangés, le bord en est occupé par une large bande densément ponctuée (rarement par un sillon formé par des ponctuations piligères à quelque distance du bord). — Comparer les caractères du genre Es. Les Scolia malgaches appartiennent toutes au groupe de celles qui ! Lepeletier de Saint-Fargeau a divisé les Scolüles en trois genres : les genres Scolia, Colpa et Campsomeris, qu'il n'a pas été possible de conserver. Kirby, pour les adopter, a été obligé de les modifier. Le genre Campsomeris renferme des Dielis et des Liacos. Le genre Scolia correspond à notre genre Scolia, renfermant des Triscolia et des Discolia. Le genre Colpa contient les Dielis et les Trielis, à éperons dilatés en cuil- leron. Or il est difficile d'établir une limite exacte entre les espèces de cette catégorie el celles dont les éperons sont peu ou pas dilatés. HYMÉNOPTÈRES. 191 offrent cet ensemble de caractères à l'exclusion de ceux que nous avons placés entre parenthèses et qui se retrouvent plus souvent chez les Æls que chez les Scolia. On peut ajouter que, chez toutes les espèces ici dé- crites, la plaque postérieure du métathorax a son bord supérieur arrondi et ses arêtes latérales peu vives. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 1. Trois cellules cubitales fermées à l'aile antérieure. — Triscoura, Saussure et Sichel * Noire à ailes hyalines. — 1. hyalinata, Sich. 1, 1. Deux cellules cubitales fermées... ................ Discouta, Saussure et Sichel. a. Femelles connues. b. Aïles entièrement noires à reflets bleus ou violets. — 2. caffra, Sss. et Sich. b, b. Aïles brunes ou enfumées, avec la côte ferrugineuse. (Leur nuance plus ou moins foncée varie dans une même espèce.) c. Métathorax poli, peu ou pas ponctué. d. Noire; ses poils noirs. — 3. hova, n. d, d. Noire, mêlée de roux; ses poils roux-cuivré. — 4. tridicolor, Sss. c, c. Métathorax ponctué en crible ou chagriné. d. 1% segment de l'abdomen avec un tubercule à sa base : e. offrant trois tubercules, l'un à sa base, les deux autres sur les côtés, tous arrondis ou obsolètes. J. Aïles päles, transparentes. Métathorax ponctué en crible. — 5. car- nifex, Coq. J; f. Aïles d’un bleu violet. Métathorax chagriné. — 6. ambidens, n. e, e. Sans tubercules latéraux; celui de la base assez aigu. — 7. oryctophaga, Coq. d, d, 1° segment dépourvu de tubercules. e. Grande. Aïles d'un brun pourpré. Poils du corps noirs ou bruns. — 7- oryctophaga, var. e, e. Moins grande. Aïles transparentes, faiblement enfumées. Sesments 2°, 3° de l'abdomen frangés de poils gris. J. Assez grande. Poils du corps bruns ou noirs. — 8. madecassa, Sss. J; J. Moyenne. Mélathorax et abdomen revêtus de poils fauves. — 9. Kir- byana, Sss. a, a. Môles connus. b. Aïles noires à reflets bleus ou violets. — ». caffra, Sss. et Sich. 192 MADAGASCAR. b, b. Ailes brunes ou enfumées, avec la côte ferrugineuse. c. 1* segment de l'abdomen avec trois faibles tubercules. — 5. carnifex, Coq. — G. ambidens, Sss. ce, ce. 1° seoment sans tubercules. d. Taille grande. Ailes brunes à reflets pourprés. Abdomen garni de poils bruns, son 1° segment transversal en dessus. — 7. oryctophaga, Coq. d, d. Taille moins grande. Aïles hyalines-ferrugineuses, plus ou moins enfumées. e. Corps revêtu de poils gris donnant, au moins à l'abdomen, un aspect forte- ment poussiéreux. J. Abdomen noir. — 8. madecassa, Sss. — 9. Kirbyana, Sss. J, f. Abdomen en tout ou en partie roux-cuivré. g. De taille moyenne. — 4. iridicolor, Sm. gp, p. Petite. — 10. Heydenü, Sss. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Le 1° seoment abdominal & € : a. offrant en dessus à sa base un tubercule, b. fort, souvent comprimé. — 2. caffra. b, b. faible, obsolète, subcaréné, et en outre deux faibles tubercules latéraux. — 5. carnifex. — 6. ambidens. a, a. dépourvu de tubercule. — Les autres espèces. 2. Le 1° seoment abdominal ® &': a. large et transversal en dessus, sessile. — 9. caffra. — 3. hova. — 7. orycto- phaga. — 8. madecassa. — 9. Kirbyana ©. L. iridicolor. — a, a. moins large et moins sessile, & en entonnoir campanulé. o. carnifex. — 6. ambidens. — 8. madecassa (var. minor). — 9. Kirbyana. — 10. Heydeni. 3. Métathorax © : a. lisse et poli, — 3. hova. — hi. iridicolor. a, a. densément ponctué, — Les autres espèces. h. La cellule radiale © : a. large à son extrémité, obtuse, à bord externe arqué. — 9. caffra. —- 7. orycto- phaga ; — et très arrondie : 5. carnifex. — 6. ambidens. a, a. élroite, oblique, à bord externe droit, à extrémité étroitement arrondie. — 3. hova. — hi. iridicolor. — 8. madecassa. — 9. Kirbyana. HYMÉNOPTÈRES. 193 5. La cellule radiale @ ? : a. n'atleignant pas plus loin que la 2° cubilale. — 5. carnifex. — 6. ambidens. a, a. dépassant distinctement la 2° cubitale : faiblement. — 7. oryctophaga. — 8. ma- decassa. — 9. Kirbyana; — du tiers de son bord postérieur. — 2. caffra. — 3. hova. — Li. iridicolor. 1. SCOLIA HYALINATA, Sichel. Scouia nvariwara, Sichel, ap. Saussure et Sichel, Catalopus generis Scolia (1864), p.270, 29, fig. 19, ©. — Jd., ibid., Saussure et Sichel, p. 53, 29. Slatura mediocri; niora, nigro-lirta, confertim punclata ; metathorace concavo, anpulis .subrotundatis: abdomine subcærulescente, cribri instar punclato sepmentis nipro-fimbriatis ; te- guhs tibiarumque calcaribus nonnunquam fuscis; alis hyalinis, venis Jerrugineis, areolis costa- libus ferrugineis. — © Long. 23 mill.; al. 16 mill. Variat. — a. Fuscescens; clypeo, bis anticis extus, melanotique anguls, rufo-ferruginets ; abdominis segmenti promi macula transversa anoque, rufescentibus. — b. Abdominis soomentis 2°, 3° (vetustate ?) albido-fimbriatis. Madagascar. — Deux © (Collection Sichel). (Type.) PL. VI: fig. 14, l'aile antérieure. 9, £COLIA CAFFRA, Saussure. Scozra carrra, Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 84, 61, © G. Valida, nigra, nigro-hrta ; antennis subtus apice fulvescentibus ; abdominis basi acute tuberculuta; als nioro-violaceis, vel nigro-cæruleis ; areola radiali secundam areolam cubitalem tertia parte superante. — ®. Antennarum flagello sæpius obscure ferruginescente, apice au- rantio, vel tolo aurantio, vel rufo, excepto articulis 2 basalibus. — &. Antennis atris, tan- tum apice et subtus ferrupinescentibus. Longueur du corps, 30 mil. ; aile, 26 mill. Cette espèce appartient à la faune de l'Afrique méridionale; elle est commune sur la côte de Mozambique et parait l'être aussi à Madagascar. On la distingue à première vue des espèces malgaches à ses ailes tout entières d’un noir profond, à reflets bleu d'acier. — La Sc. ru icornis qui se trouve au Sénégal et en Égypte, et qui a le flagellum des antennes 1 Chez les mâles, cette cellule est assez variable, tantôt plus longue, tantôt plus courte dans une même espèce. Hyménoptères. 25 IMPRIMERIE NATIONALE. 194 MADAGASCAR. tout entier orangé ou ferrugineux, n'en est probablement qu'une variété septentrionale. 3. SCOLIA HOVA, Saussure. (PL V, fig. 1.) Scozra nova, Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse}, &. VIIT (1891), p. 253, 2, ©. Nigra, nigro-hirta; capite et thorace confertim punctatis; postscutello et metanoto lævi- galis, politis, nihdis, vel sericantibus ; abdomine subuliter punclalo ; alis Jerrugineis, limbo apicali latiuscule nebuloso, cyanescente. ®. Variat. — a. Antennis apice verticeque rufo-aurantiis. — b. Capite et thorace, abdominis bas pedibusque obscure rufis. vel moro-variepatis, pilis nipris; antennis apice Jlavis. -— e. Niora, alis ® fusco-cyaneis, costa aurantiaca. 9. Longneur du corps, 25-27 mill.; aile, 31-39 mill. 9. Noire, garnie de poils noirs; mais le postécusson, le métathorax et l'abdomen revêtus d’un fin duvet soyeux moiré fauve. Tête et thorax den- sément ponctués; l'écusson moins ponctué; le postécusson et le métathorax lisses et pohs, ou offrant seulement quelques fines ponctualions éparses, tant en dessus que sur ses faces postérieure et latérales, mais revêtus chez les individus frais d'un duvet grisätre et soyeux. Abdomen semé de ponctuations souvent effacées; le 1° segment trans- versal, assez neltement tronqué à sa base, mais dépourvu de tubercules, tant en dessus que sur les côtés. L'épipygium souvent avec quelques poils rOUX. Ailes lavées de brun fauve, transparentes, avec un léger reflet violet, et la côte ferrugineuse; ou ferrugineuses, avec la partie, située au delà des cellules, enfumée. Var, — a. Le vertex occupé par une bande roux-orangé qui s'étend derrière les veux; l'extrémité des antennes orangée.— b. Anus roussätre. ——_e, La tête et le thorax roux, avec une bande noire au mésonotum et le métathorax obseur à sa face postérieure. Extrémité des antennes jaune. — d. Tête et la seconde moitié des antennes orangées; corps el l Mittheilungen der Schweizerischen entomologischen Gesellschaft. HYMÉNOPTÈRES. 195 pattes passant au roux châtain. — e. Grande var. Ailes obscures à reflets violets. Long. 33 mill.; aile 9 mill. — Forêts d'Antsianaka (Collection Oberthür). S. Le mâle n'est pas connu. Il ressemble probablement beaucoup à celui de la Sc. madecassa et n'en est peut-être guère distinct”. Il a certainement, comme tous les mâles, le métathorax ponetué. Madagascar. — De nombreux individus ©, capturés à Fianarantsoa, m ont été envoyés par M. de Robillard. Cette Scolie se distingue des autres espèces, sauf de la Se. sridicolor, par son métathorax poli, peu ou pas ponctué?. L. SCOLIA IRIDICOLOR, Smith. D (PL V et VL, fig. 4.) Scocra ipicocor, Fr. Smith, Catalogue of the Hymenopterous Insects in the collection of the British Museum, L. HT (1855), p. 9, 48, d. Scocia 1RIDicoLor, Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia (1864), p. 39, 54, d. Valida, nigra, fulvo, vel rufo-hirta; capite thoraceque rufescentibus, vel rufo-varus; an- Lennis apice fulois vel aurantiis; abdomine castaneo, vel rufescente, iridescente ; — ® metanoto lævigato; abdomine apice pis rufo-cupreis fimbriato; als nebulosis leviter violascentibus ; — S longe fulro-hirsutus, abdomine cyaneo, cupreo-nitente, apice rufo; als subhyalinis, venis ferrugineis. 9 . Longueur du corps, 31 mill.; aile, 34-25 mill. — %. Longueur du corps, 26 mill.; aile, 29 mill. De la taille de la Sc. hova. 2. Noire. Tête rousse. Corps partout revêtu de poils roux-cuivré, avec quelques poils noirs sur les segments 9°-/°. Antennes brunes, avec l'extrémité orangée. Pronotum roux. Mésonotum avec deux lignes rousses. Écailles alaires et postécusson roussâtres. Métathorax lisse, semé de très 1 Dans les Scolies, comme dans les Meria ? Le poli du métathorax n’est point un ’ P Plesia et genres voisins, il arrive souventque résultat qu'il faut attribuer à l'usure; ce Oo 2 l q 2) plusieurs espèces, très distinctes par les fe- caractère se retrouve également chez les melles , possèdent des mäles identiques, im- individus frais qui n’ont pas encore perdu possibles à distinguer entre eux. (Cp.p.1739, le duvet soyeux dont le métathorax est et, à propos du mâle de l'Elis cælebs, p. 226.) revêtu. & ot 196 MADAGASCAR. fines ponctuations. Abdomen passant au roux marron; ses poils roux; sa base hérissée de poils; les derniers segments frangés de poils couchés roux-cuivré. Pattes noires ou brunes à épines rousses. Ailes fortement enfumées, à fables reflets violets; la côte rousse. S. Corps densément ponctué, et revêtu de poils fauves ou rouges. Tête et thorax passant du noir au roux et longuement hérissés. Antennes ferrugineuses avec la base noire. Chaperon roux. Segments 1-3 de l'ab- domen noirs à reflets bleus et violets, et ornés d’une bande médiane transversale de rose cuivré; segments /-7 cuivrés, à reflets lévèrement violacés et à poils roux. Pattes d’un roux obscur à poils fauves: tarses plus pâles, à poils roux. Ailes subhyalines, nuageuses, avec les nervures et la côte ferrugineuses: la cellule radiale courte, tronquée, dépassant peu la 9° cubitale ou la dépassant à peine. Var. © S.— Les teintes rousses du corps passant au brun et vce versa. Madagascar (Collection Saussure). Très belle espèce dont l'abdomen reluit de superbes reflets irisés et pourpré-cuivreux, surtout chez le mäle, et dont le reste du corps est re- vêtu, chez le mâle surtout, d'une loison de longs poils jaunâtres plus abondants que chez la Sc. madecassa, el rappelant celle de la Sc. cri- nila, Sss. (espèce africaine). — Elle pourrait être une variété rousse de la Se. hova. PLV: fig. 4, l'insecte S. — PI. VI : fig. 4°, l'aile antérieure Œ'. D. SCOLIA CARNIFEX, Coquerel. (PI VI, fig. 18, et pl. XVIIE, fig. 23-25.) Le] Scozra carnirex, Ch. Coquerel, Annales de la Société entomologique de France (1855), p.173; pl. X, fio. 3,0. Scouia carxiFex, Saussure et Sichel, Catalopus generis Scolia (1864), p. 79, 53. Media nigra, nioro-pilosa; abdominis 1° segmento anpusto, basi supra el utrinque obsol!c- ussime rotunduto-tuberculato; alis ferrugineis , limbo apicali lute nebuloso ; — ? prosse remote punclala; metathorace cribrose-punclato; pramo abdominis seomento grosse punctalo, reliquis sparsius punctatis; areola radiali secundam cubitalem vix superante. — S. Ubique con ertun punclatus, abdomine leviter violascente, frequenter grisco-sericante; areola radiali variabile, secundam areolam cubitalem plus minus superanle. HYMÉNOPTÈRES. 197 Variat. — a. Capite thoraceque diverso modo fusco-rufescentibus. — D. &. Ore, pronoto, ano subtus femoribusque anticis, obscure rufis. — c. Antennis apice flavis. . Longueur du corps, 23 mill.; aile, 20 mil — &. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 19 mill. Corps, antennes et pattes noires. Tête et thorax passant souvent au brun roux, offrant, outre leurs poils noirs, un léger duvet grisätre très ras. Chaperon souvent roux. Thorax ® fortement ponctué en cmible, à ponctuations espacées, les lobes latéraux du métanotum plus densément ponctués, à ponctuations obliques. Abdomen & d’un noir violacé avec quelques reflets pourprés; Le 1° seg- ment ® d'offrant en dessus, à la rencontre de ses deux faces, une petite carène longitudinale obsolète, formant comme une sorte de tubercule. et de chaque côté un autre tubercule arrondi très obsolète. Ailes d'un jaune ferrugineux, mais lavées de gris dans leur partie apicale; parfois subhyalines-ferrugineuses. La cellule radiale © ayant son extrémité large et arrondie, ne dépassant guère la 2° cubitale; S'obtuse. variable, dépassant à peine la 2° cubitale ou la dépassant notablement. Var. — a. Entièrement noire. —- b. Le bout des antennes jaune. — c. Tête sauf le front, pronotum ou seulement ses bords, mésonotum en partie, écusson, postécusson, bout de l'abdomen et pattes antérieures, roux. — d. & Les tubercules du 1% segment de l'abdomen nuls. Obs. — J'ai été longtemps fort embarrassé par certains mâles que je n avais réussi à rapporter à aucune femelle à moi connue, et J'avais cru devoir leur donner des noms provisoires. C'est seulement tout récemment que j'ai eu sous les yeux des individus de la Se. carnifex © et dès lors je crois devoir rapporter tous ces mâles à cette espèce. Ils se distinguent par les caractères suivants (pl. XVIIT)" : Var. infinita (fig. 25, 25°). 2%" areolam cubitalem haud superans. Antennæ apice flavæ; arcola radialis Var. vaga (fig. 24). — Antenne apice flavæ ; areola radialis 9°" areolam cubitalem terha parte apicali margin's postici superans. ! Je conserve ici les noms que je leur avais donnés parce qu'ils sont gravés sur la lettre des planches. 198 MADAGASCAR. Var. errans (fig. 23). — Antenne lotæ niore; areola radialis 2°" cubi- lalem dimidia parte apicali maro uns poslici superans. Madagascar. — Espèce spéciale à l'ile. — & & récoltés aux environs d’Andrangoloakà (Collection de Saussure). — Comparer la Se. ambidens qui suit. Cette Scolie ressemble beaucoup à la petite variété de la Se. hova. Toutefois le 1* segment de labdomen est plus étroit que chez les autres espèces et un peu pédicellé. Chez les femelles, 1l est campanulé; chezles mäles, il est en entonnoir convexe, aussi long que large en dessus. Les mâles se distinguent de ceux des autres espèces par leur abdomen noir à reflets faiblement bleuâtres et à poils noirs, reluisant chez les individus frais d'un léger reflet soyeux gris, mais n'ayant point l'aspect cendré et poussiéreux qui domine chez les Sc. madecassa et voisines dont le duvet Lomentueux est franchement gris. PI. VE: fig. 18“, partie caractéristique de l'aile $ . — PI. XVIII : fig. 25, l'insecte C'; — fig. 23, 24. 29°, partie caractéristique de l'aile S, représentant les variations de la vénuation alaire chez les mâles. 6. SCOLIA AMBIDENS, Saussure. (PI. XVIIE, fig. 22.) Scocra amBinexs, H. de Saussure, Bul. Soc. entom. Suisse, t. VIT, p. 253,3, ©. Atra ; dorace confertim eribrose-punctato, metanoto densissime punctato; capite obscure rufes- cente; melanoto punctulato; abdomine cyanescente, 1° seomento basi el utrinque obsolete tuber- culato; als nipro-violaceis, vitta costali aurantia; areola radiali lata, obtusa, 2°" areolam cubitalem haud superante. ©. $. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 18 mill. ?. Taille et formes de la Sc. carmfex. Noire, ses poils noirs. Tête et antennes passant au roux. Thorax assez densément ponctué en crible; le postécusson et le méta- thorax plus finement et très densément ponctués, chagrinés. Abdomen luisant, avec un reflet violacé, ponctué comme le méso- notum, mais ses ponctuations plus espacées. Le 1° segment assez étroil, un peu pétiolé et offrant de chaque côté un petit tubercule arrondi et à sa base un tubercule obsolète subearéné. HYMÉNOPTÈRES. 199 Pattes noires; leurs épines, poils et éperons noirs. Ailes d’un brun foncé à splendides reflets violets, avec la côte jusqu'à l'extrémité de la cellule radiale largement orangée. La cellule radiale assez large, ne dépassant pas la 2° cellule cubitale. — Ailes postérieures brunes, avec la côte faiblement et étroitement ferrugineuse. Var. — a. Toutes les nervures de l'aile antérieure ferrugineuses. — b. Cette couleur envahissant plus ou moins les cellules discoïdales. Madagascar; côte orientale. — Une © récoltée par Alfr. Grandidier. Malgré les différences de livrée, de ponctuation et de vénulation alaire qui semblent caractériser cette Scolie, elle pourrait être une variété à ailes colorées de la Sc. carnifex”. 7: SCOLIA ORYCTOPHAGA, Coquerel. (PI. VI, fig. 15 et 16.) Scozra oryeropma6a, Coquerel, Ann. ent. de France, t. HE (1855), p. 170; pl. X, fig. 2, ©. Scouia orverornaca, Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 78, 52 © S (Ex- clus. nota 2, ad Elidem Romandi spectante). Scoura mrmwexxis, Smith, Cat. of Hymenop. of Brit. Mus., 1. IL (1855), p. 99, 9, © S. ®. Vahida, nigra vel partim castanea, nipro-pilosa; antennis apice aurantüs; capile et thorace crasse punctatis; postscutello et metathorace subulius densissime puncialis, nigro-pilosis ; abdomine mitido, sparse piloso-punctato, bas lato, supra tuberculo instructo: ano nigro-seloso ; alis pallescente-fusco-purpureis, aureo-nitentibus, costa aurantio-ferruginea, valde tomentosa. . Crassus, confertim punctatus; capite minore; antennis magna parte aurantis ; abdomine subcærulescente, crasso, primo sepmento adhuc lato. ® S. Alarum 2° areola cubitalis ab areola radiali haud vel vix superata. Variat. —Q S'capite, sculello, abdominisque 1° segmento obscure rufis; abdomunis 1° seg- mento latiusculo, supra transverso. 9. Longueur du corps, 35 mill; aile, 28 mill. — x. Longueur du corps, 35 mill.; aile, 27 mill. Cette Scohia est la plus grande de Madagascar. La couleur du corps 1 Nous n'avons reconnu les aflinités de la Scolia ambidens et de la Scolia carnifex que {out récemment, après avoir recu des individus de cette dernière espèce, que nous ne connaissions encore que par le mémoire de Coquerel. Comme la planche XVII est tirée depuis longtemps avec le nom ambidens, nous conservons celte espèce dans le texte. Si ce nom ne se trouvait déjà gravé, nous aurions décrit l'individu plutôt comme une variété probable de la Scolia carnifex. 200 MADAGASCAR. passe, suivant les individus, du noir au roux sombre; l'abdomen toute- fois reste en général noir à partir du 2° segment. Les deux sexes se res- semblent beaucoup dans cette espèce. Les mâles sont trapus, ayant le 1* sepment abdominal large et transversal en dessus comme chez les femelles. Les ailes sont évalement obscures dans les deux sexes, avec de beaux reflets dorés légèrement pourpré-violacé; la 9° cellule cubitale atteint dans les deux sexes aussi loin ou presque aussi loin que la cellule radiale. L'espèce a pour proche voisine la Sc. madecassa, qui est de taille un peu moins grande. Elle en diffère par son abdomen à 1°° seoment muni d'un tubercule (ce caractère toutefois est sujet à manquer), par sa grande taille et par ses ailes plus obscures. Obs. —- La Scolia oryclophaga a tout à fait le facies de PÆlis Romandi. Elle s'en distingue par sa vénulation alaire. — Voir plus bas, à propos de cette espèce, page 9 11. Madagascar. — Espèce spéciale à cette ile. PI, VE: fie, :5%, l'aile antérieure '; — fig. 16, l'aile antérieure ©. 8. SCOLIA MADECASSA, Saussure. (PL. V, fig. 3, et pl. VI, fig. 3°, ©.) Scoura mAnecasss, H. de Saussure, Annal. entomolor. de France, t. VE (1858), p. 208, 5, ©. SCoLIA MaDECAssA, Saussure et Sichel, Catalopus generis Scolia, p. 80, 55, ©. ScoLra MaDEcAssA, H. de Saussure, Bul. de la Soc. ent. Suisse, t. VIT (1891), p.253,4,9c. P. Valida, nigra, nioro-hirta, confertim cribroso-punctata; metathorace supra, posterius eUin pleuris dense punctulato; abdominis primo seomento grosse sparse punctato, basi haud tuberculato; 2° et 3° margine brevissime cinereo-fimbriato ; antennis apice rufis vel flavis; alis lerruginescentibus venis et costa ferruginea, limbo apicali late nebuloso, subcyanescente. Variat. — à. Capite rufescente. — b. Capite, antennarum basi, pronoto, tepulis, scutello el postscutello, pleuris , metathorace in medio et posterius, utrinque rufis, pedibus rufescentibus. — €. Thorace fere toto rufo; mesonolo cum sionatura U-formi rufa. — d. Alis hyalino-fer- rugineis. — e. Alis obscurioribus. ST. Niger, omnino densissime punctatus , longiustule cinereo-fulvescente tomentosus; anten- narum articuls apicalibus 3 aurantis, ore et antennarum scapo subtus rufis; capite et thorace nioro, et fusco-lhirtis, pilis pallidis nonnunquam intermixtis; abdomine leviter cærulescente , HYMÉNOPTÈRES. 201 confertim cinereo-lonentoso , cinerescente, longiuscule piloso; sepmentis 2°, 3° breviter cinereo - fimbriatis ; primo seymento latiusculo : pedibus saltem tarsis rufescentibus ; alis quam in Jeminis pallidioribus, areola radiali areolam secundam cubitalem plus nunus quam tertia parte mar- güus inferi superante, apice truncata. Variat. — a. Capite, pronoto et scutello rufescentibus. — D. Antennis subtus et pedibus nigris. — C. Antennis totis nigris. @ . Longueur du corps, 28 mill.: aile, 23 mill. — . Longueur du corps, 23-24 mill.; aile, 18-0 mill. 5 P 8 P Espèce moins grande et à ailes moins obscures que la Sc. oryctophaoa ; offrant du reste une ponctuation similaire, mais s'en distinguant facile- ment (© S à l'absence de tubercule sur le 1° segment de l'abdomen; © à son abdomen reluisant de reflets soyeux gris, avec les segments 2° et 3° brièvement frangés de poils gris; d à ses ailes à peine enfumées et à son abdomen revêtu d’un duvet gris-fauve , qui lui donne un aspect for- tement grisonnant). Un peu plus grande que la Sc. hova et s'en distinguant ® par son mélathorax densément ponctué, même sur sa plaque posté- rieure, — Les poils du thorax sont quelquefois noirs et passent au gris par vétusté. À l'abdomen, les petits cils qui forment des bandes grises très étroites aux bords des seoments 2° et 3° sont sujets à tomber par l'usure et alors le bord de ces segments offre une ligne testacée nue. L'épipygium passe souvent au roux. Chez les mâles, le corps est revêtu de poils gris ou gris-fauve; ces poils sont assez longs sur l'abdomen et lui donnent un aspect cendré très prononcé; comme ils sont bien fournis, l'abdomen est très densément ponctué, plus densément que chez les espèces à abdomen bleuâtre et lui- sant. Toutefois les poils de la tête et du thorax sont quelquelois noirs comme chez les femelles. Chez les grands sujets, le 1° segment abdominal est trapu, avec sa face supérieure transversale, bien plus large que longue. La cellule radiale de l'aile ne dépasse que peu la 2° eubitale, soit au plus du tiers de son bord postérieur; elle est comme tronquée. Deux individus de petite taille ont les antennes entièrement noires; nous ne voyons à quelle autre espèce les rapporter. L'absence de tubercules latéraux au 1° segment abdominal distingue la Se. madecassa ? des Sc. carmifex et ambidens. Hyménoptères. 26 IMPRIMENIE NATIONALE, 202 MADAGASCAR. Madagascar; récoltée par À. Grandidier. — De nombreux individus, capturés autour de Fianarantsoa, m'ont été envoyés par M. de Robillard. — D'autres individus ont été collectés par Hidebrandt dans la région centrale de Madagascar et par M. F. Sikora aux environs d’Antananarivô. PI. V: fig. 2, l'insecte S. — PI. VT : fig. 3*, l'aile antérieure (marquée par erreur 3* au lieu de 2°). 9: SCOLIA KIRBYANA, Saussure. (PLVier VIS @) ScoLia Kirsyana, H. de Saussure, Bul. Soc. entom. Suisse, &. VITE (1891), p. 254, b, Q. Nora, fulvo-hirta, cinerescens, capite et thorace confertim crasse punctalis; capite mu- nulo, nunc nipro, nunc rufescente; antennis castaneis, articulis 3 ultimis ochraceis ; thorace anlertus fusco-setoso; postscutello et metanoto dense punctatis; hoc, dense longiuscule fulvo- tomentoso, posterius exciso, utrinque anpulato; abdomine sparse punctato, ovalo. pilis fulvis adpressis hirio; seomentis 1°-3° fulvo-fimbriatis, reliquis fusco-setosis; pedibus nipro-rufes- cenlibus, fusco-pilosis; alis ferruginescentibus, limbo late nebuloso; areola racal angusla , valde obliqua, secundam areolam cubitalem paulum superante. ©. 9. Longueur du corps, 21,5 mill.; aile; 18 mill. Cette espèce est un peu moins grande que les Sc. madecassa et hova ; elle a, comme la première, son métathorax densément ponctué. Le méta- thorax et l'abdomen ont un revêtement de poils fauves assez long qui donne à ces parties du corps une couleur gris-fauve très prononcée et qui forme aux 1°*-3° segments une frange courte dessinant des bandes fauves très étroites (la Se. hova a, 11 est vrai, les mêmes parties parnies d'un duvet fauve, mais d'un duvet ras à reflets moirés). La cellule radiale de l'aile dépasse un peu la 9° cubitale; elle est, de plus, étroite et oblique, à bord apical-antérieur droit : une ligne, tirée perpendiculairement de la pointe de la 1" cellule cubitale sur la côte, tomberait sur le point où cette cellule se sépare du bord antérieur. Le bord apical de la 2° cubi- tale est souvent un peu brisé. Le mâle m'est inconnu; je suppose qu'il doit, comme celui de la Se. hova, ressembler à celui de la Sc. madecassa, au point de ne pouvoir en être distingué avec certitude. HYMÉNOPTÈRES. 203 Madagascar. — Une © (Collection de Saussure). PI. V : Ge. 3, l'insecte ©. — PI. VI: fig. 3°, l'aile antérieure © grandie. 10. SCOLIA HEYDENII, Saussure. (PL V, fig. 5.) Scocra Heypexu, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIII (1891), p. 254, 6, &. Minutus, gracilis, niger, cinereo-hirtellus, punctulatus ; antennis subtus el apice ferruginets : abdomine cyanescente, apice nec non fascia transversa media seomentorum 2'-3° rufis; sequen- tibus obscure-rufis ; alis Jerrugineis. &. æ. Longueur du corps, 14 mill.; aile, 12 mill. 3. Petit, grêle, noir, peu densément et peu profondément ponc- tué, revêtu d'un court duvet de poils gris, peu apparent. Tête petite. Antennes ayant le flagellum en dessous et les deux derniers articles tout entiers, ferrugineux. Mandibules ferrugineuses. Abdomen grêle, offrant un léger reflet bleu-violet, le 1% segment ayant sa campanule assez allongée et plus ponctuée que le reste. Segments 3° et 4° portant une bande transversale roussâtre, cuivrée, obsolète, écartée du bord apical en dessous bordés de roux. Segments suivants entièrement roux-obscur, portant des poils gris et roux. Tarses roussâtres à leur extrémité. Ailes subhyalines, ferrugineuses, surtout le long de la côte; la cellule radiale très obtuse, fortement élargie et arrondie dans sa seconde moitié, dé- passant peu la 2° cubitale. Cette espèce est comme un diminutif de la Se. ridicolor. Elle n'a pas comme cette dernière la tête et le thorax hérissés d’un abondant duvet de poils fauves dérobant la couleur foncière de ces parties. Wadagascar (Musée de Senkenberg ). Genre ELIS, Fabricius, Saussure. Euis. Fabricius; — Saussure, Mélanpes hyménoptérologiques, fase. T (1854), p. 50: — Saussure et Sichel; — Fréd. Smith. Cozps, Campsoweris (ex parte), Lepeletier de Saint-Fargeau. Dans ce genre, les éperons des tibias postérieurs sont le plus souvent dilatés en spatule et fort inégaux en longueur; le chaperon a générale- 206. 204 MADAGASCAR. ment son milieu un peu saillant en bosse ou en triangle, parfois strié, avec le bord inférieur aplati formant une bande un peu élargie au milieu et finement striée en travers. Les sewments de l'abdomen sont le plus souvent assez irrégulièrement ponctués et offrent avant leur bord postérieur une ligne de ponctuations piligères. Aucun de ces caractères n'est cependant général, et chez diverses espèces on rencontre au con- traire ceux qui caractérisent plutôt le genre Scoha (comparer p. 190). La cellule discoïdale postérieure de l'aile est de forme trapézoïdale. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Trois cellules cubitales fermées à l'aile antérieure... ...... Triguis, Sauss. et Sich. b. Corps noir; aïles transparentes. c. Poils du corps jaunätres. Ailes munies d’un stigma opaque. — 1. punctum, Sss. ec, c. Poïls noirs ou grisätres. Ailes sans stigma opaque. — 4. Pfeiffere, & var. b. b. Corps noir, ses poils noirs; ailes noires. — 2. Elliotiana, n. a, «. Deux cellules cubitales fermées à l'aile antérieure. . ....... Dieus, Sauss. et Sich. b. La seconde nervure récurrente incomplète. — 3. Romandi, Sss. b,b. Les deux nervures récurrentes complètes. c. Aïles brunes avec la côte ferrugineuse, ou entièrement ferrugineuses, ou sub- hyalines. d, Abdomen sans bandes colorées. e. Abdomen noir; ses poils variables. J. Corps garni de poils noirs. g. Plus grande. Ailes plus obscures. Abdomen & plus large. — 3. Ro- mandi, Sss., S var. g, g. Moins grande. Ailes moins obscures. Abdomen & grêle. — 4. Pfoif- ere, Sss. J, J. Corps revêtu de poils d’une autre couleur. g. Corps revêtu de poils rouges ou fauves. — 5. rufa, Lep.— 6. erythro- gaster, Dalm. g, g. Corps revêtu de poils blancs. — 7. capensis, Sss., @.— 8, pilosella , n. e, e. Abdomen roux; poils du corps fauves. — 9. Grandidieri, n. d, d. Abdomen orné de bandes colorées. e. Segments bordés de jaune. — 8. pilosella, mor., n., &. e,e. Segments bordés de rouge. — 10. thoracica, F., S. HYMÉNOPTÈRES. 205 e,c. Ailes d’un noir violet. Tête et pronotum hérissés de poils fauves. — 10. thora- aica, E., ©. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Ailes Q : a. munies d'un stigma opaque, — 1. punctum. a, a. dépourvues de stigma opaque. — Les autres espèces. 2. La nervure humérale : a. assez transversale, s’attachant à la nervure submaroinale par un crochet, loin du stigma. — 4. Pfeifere. — 5. rufa. — 7. capensis. — 8. pilosella. — 9. Grandi- dieri. — 10. thoracica. a, a. très oblique, droite. — 1. punctum. — 2. Elliotiana. — 3. Romandi. 3. Tête : | a. transversale, cannelée au-dessus des antennes, avec l’espace interantennaire large et saillant. — 1. punctum. a, a. convexe, densément ponctuée en devant. — Les autres espèces. h. Chaperon Q : a. un peu convexe au milieu, bordé par une bande plate un peu élargie au milieu, légèrement saillante et un peu striée en travers; ses côtés ponctués, rugueux, avec le triangle du milieu : b. rugueux, fortement ponctué. — 3. Romandh. b, b. lisse et triangulaire. — 5. rufa. b, b, b. strié, ridé ou carinulé en longueur vers le bas. — 4. Pfeiffer. — 7. ca- pensis. — 8. pilosella. — 9. Grandidieri. b,b,b,b. bordé de chaque côté, strié inférieurement. — 10. thoracica. a, a. Chaperon sans plate-bande lisse, strié à son bord inférieur; son milieu très sail- lant, portant une protubérance carrée-arrondie, fortement strié en longueur. — 1. punctum. 5. Métathoraz © ayant sa face postérieure : a. excayée dans toute sa largeur; ses arêtes latéro-inférieures très vives. b. Le milieu du bord supérieur tranchant et surplombant. — 1. punctum. — L. Pfeiffere. — 9. Grandidieri. b, b. Le milieu du bord supérieur arrondi. — 3. Romandi. a, a. moins largement excavée; ses arêtes toutes arrondies. — 2. Elliotiana. a, a, a. de forme intermédiaire; le bord supérieur très arrondi, mais avec saillie médiane. et les arêtes latéro-inférieures assez vives. — 5. rufa. — 7. capensis. — 8. pilosella. — 10. thoracica. 206 MADAGASCAR. 6. Éperons des tibias postérieurs : a. élargis en spatule au bout. b. l’éperon interne seul spatuliforme. — 3. Romandi. — L. Pfeifere. — 5. rufa. — 7. capensis. — 8. pilosella. b, b. les deux éperons spatuliformes. — 1. punctum. — G. Grandidieri. a, a. cannelés, obtus, peu ou pas dilatés au bout. — 9. Elliotiana. — 10. thoracica. 7. Epipygium © : a. nu, fortement buriné. — 1. punctum. a, a. strié-chagriné, garni de poils couchés courts. — Les autres espèces. 1. ELIS PUNCTUM, Saussure. (PL. XVILL, fig. 26.) Euis Puxorum, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, L. VIIT (1891), p. 254, 7.9. Sat parva, niora, punclata, fulvo-cinereo-hirsuta; fronte supra antennas transverse canali- culato, inter antennas lato, prominulo; clypeo medio quadrato, prominulo, valde strigato: metathorace poslice loto excavalo, marpinibus omnibus acutis; abdomine Jlavo-rufo, longe piloso, sepmentis 1°-5° fimbriatis, 6° nudo, rugoso; tibiarum posticarum calcaribus binis spatu- latis: alis nebulosis, venis nigris, costa ultra medium nipra, stiomate orandi, opaco: 9° areola cubitali antice angulata, haud petiolata. Q, &. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 11,5 mill. ®. Petite, entièrement noire. Tête, thorax, base de l'abdomen et pattes hérissés de poils pris-fauve. L'’abdomen couvert de poils couchés jaune- orangé; ceux-ci formant sur le bord des segments 1°-5° des bandes orangées; en dessous, les segments frangés de poils gris-fauve. Segment anal nu en dessus, garni de poils couchés en dessous. Tête grossièrement ponctuée au vertex. Le front au-dessus des an- tennes occupé par une forte cannelure transversale hérissée de poils gris. L'espace interantennaire très large, formant une bande transversale très saillante, lisse avec quelques gros points enfoncés, et partagée en quatre lobes par trois sillons, dont le médian droit et les deux autres arqués; les lobes externes un peu excavés; les bords latéraux peu obliques, peu convergents. Chaperon ayant ses lobes latéraux ponctués et poilus; sa HYMÉNOPTÈRES. 207 partie médiane en forme de carré large à angles supérieurs arrondis, très satllante, continuant le plan de l’espace interantennaire, fortement burinée en longueur, couverte de carinules longitudinales; son bord inférieur subarqué, étroitement lisse, laissant le labre à nu; celui-c1 tes- tacé. bilobé, sa base offrant une partie cornée transversale. Mandibules longues et assez grêles. Thorax criblé. Le mésonotum ayant son milieu un peu saillant et lisse: le reste de sa surface densément criblé, mais ses deux sillons lon- oitudinaux ayant leurs bords lisses. Écusson et postécusson criblés ou polis par usure. Métathorax couvert de très petites ponctuations denses et peu profondes; la plaque postérieure excavée dans toute sa largeur. lisse, garnie de longs poils appliqués ascendants; ses angles émoussés; ses bords latéro-inférieurs et le milieu du bord supérieur vifs et tranchants: ce dernier un peu surplombant et formant presque un angle obtus. Abdomen large: le 1° sement court, presque aussi large que le 2°; segments presque partout assez densément ponctués ; les deux premiers d'une manière finement écailleuse. Épipygium fortement buriné, offrant comme des arabesques en sail- lie; son extrémité arrondie et lisse. Épines des tibias et des tarses blanchâtres. Éperons des tibias posté- rieurs longs, cannelés, l'un et l'autre spatuliformes. Ailes enfumées, à nervures brunes, et salies autour des nervures vers la base: la côte offrant à partir du stigma une bande brune fondue, se perdant vers l'extrémité. Stigma grand et opaque séparé du radius par une interruption. Le bord interne de la 1"° cellule cubitale non crochu, presque droit. s'arrêtant au préstigma. La cellule radiale oblique, assez large, arquée, subparallèle, à bord apical droit, s’écartant de la côte à angle aigu. La 9° cubitale non pétiolée, se terminant à angle un peu obtus sur l'angle postérieur de la radiale. La 3° cubitale oblique, plus haute que large, fort peu rétrécie en arrière, dépassée par la radiale, mais la dépassant par son angle postérieur, lequel porte un petit tronçon de nervure. La 2° veine transverso-cubitale se continuant avec le bord interne de la radiale. 208 MADAGASCAR. Var. — Les poils du corps passant au gris. Madagascar (ancienne Collection de Romand). — Zanguebar (Col- lection Oberthür). Espèce remarquable par les détails des formes et de la sculpture du corps (tête, mésonotum, métathorax et pygidium). Par ses deux éperons spatuliformes, elle ressemble beaucoup à VE. shogma du midi de l'Afrique, mais, chez celle-ci, la tête et l'épipygium n'offrent pas de caractères spé- ciaux; le métathorax est peu excavé en arrière, et son bord supérieur est arrondi; l'éperon externe des tibias postérieurs n’est pas dilaté; à l'aile, le stigma n'est pas limité à sa base par une interruption des nervures de la côte; la 3° cubitale est plus étroite, rétrécie en arrière; elle commence avant la radiale et son bord externe est un peu brisé; la 2° cubitale est pétiolée ; la radiale dépasse de moitié la 3° cubitale et porte un rudiment de nervure; l'aile est mi-partie hyaline et brun-violet; enfin le corps est garni de poils moins longs. — L'Els ciliata, F., de la Méditerranée est une autre espèce voisine ayant l'aile munie d’un stigma opaque, mais ne possédant que deux cellules cubitales. 2. ELIS ELLIOTIANA, n. (PL XXIL, fig. 5.) Errs Eccioriaxa, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p. 284, 8. Sat parva, gracilis, lola atra; metathorace etsi postice confertim punctato, marpinibus posticis valde rotundatis; femoribus ad castaneo-testaceum vergentibus; calcaribus tibiarum posticarum longissmus, gracilibus, interno apice leviter spatulifornu; als npro-cæruleis ; areola 2% cubitali breviter petiolata ; lertia postice parum coarctata. Q. $. Longueur du corps, 15-16 mill.; aile, 13 mill. ?. Assez pelite; de la taille de VÆ. thoracica, mais de formes grêles. Noire, à corps luisant: ses poils noirs. — Antennes entièrement noires. — Tête et thorax semés de grosses ponctuations; le métathorax par- tout densément criblé de ponctuations moins grosses; son bord supé- rieur apical arrondi; sa plaque postérieure ponctuée comme la face supérieure, excavée au milieu vers le haut, ses arêtes toutes très arron- HYMÉNOPTÈRES. 209 dies. Abdomen semé de ponctuations piligères, offrant souvent à sa base sur les côtés quelques poils gris mêlés aux noirs: le 1° segment campa- nulé, sensiblement moins large que le 2°: le bord des seoments suivants sans distinction. Pattes passant plus ou moins au roux marron, surtout les fémurs; épe- rons des tibias et épines des tarses roux. Éperons des tibias postérieurs cannelés, longs, grêles, mousses, l'interne presque du double plus long que l'externe, faiblement dilaté en euilleron à l'extrémité. Ailes noires, avec de magnifiques reflets bleu d'acier. La cellule ra- diale assez grande, arquée, à bord apical droit, à extrémité peu obtuse, dépassant la 3° cubitale. La 2° cellule cubitale brièvement et oblique- ment pétiolée sur la radiale, son pétiole continuant la direction de son bord antérieur: la 3° cubitale un peu rétrécie en arrière, à bord externe arqué. — Ailes postérieures offrant des reflets violets. Madagascar. — Une 9 récoltée par M. Scott Elliot (Collection de Saus- sure ). LE. aliena, Klug (d'Abyssinie), est une espèce très voisine, mais plus grande, plus trapue, dont les éperons tibiaux sont lun et l’autre forte- ment spatuliformes, et dont les segments 3° et 4° offrent une zone pré- marginale de ponctuations piligères. — La Triscoha Kollari, de même taille que VE. Elliotiana et de facies presque identique à cette espèce, offre une tête plus grosse, un thorax plus large en avant, un métathorax grossièrement criblé, un 1% segment très grossièrement réticuleuse- ment ponctué, des éperons tibiaux robustes, courts et non dilatés; aux ailes, la 2° cellule cubitale est tronquée à son angle radial. 3. ELIS ROMANDI, Saussure. (PI. V, fig. 6, et pl. VI, fig. 7.) Ecis Rowaxpr, H. de Saussure, Annales entomol. de France, t. VT (1858), p. 230. Dreuis Rowaxnt, Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 184, 192 & (nec ©). — Ibid., p. 78, note »°1. ! La note 2 de la page 78 (ajoutée sur l'épreuve par Sichel) se rapporte à un individu de lElis Romandi que l'auteur cité a pris à tort pour une variété de la Scolia oryctophaga. Hyménoptères. 27 LMPNIMERIE NATIONALE. 210 MADAGASCAR. Magna, ngra, moro-pilosa ; capite, thorace partim, femoribus antennarumque basi et apice obscure fusco-rufis; abdomine crasso, primo sepmento lato; alis obscuris, costa et areola radiali ferrugineis; — ® alis nigro-violaceis; abdomine polito, sparse parum punctato; — S abdomine densius punctulato; alis minus obscuris; — G'ureolis costæ frequenter subferru- guieis, AurC0-purpureo nudentibus. 2. Longueur du corps, 35-ho mill.; aile, 31-35 mill. — 4. Longueur du corps, 27 mill.; aile, 21 mill. ?. Grande. Tête rousse, noire en devant; le vertex d'un roux orangé sombre, lisse et semé de ponctuations éparses. Antennes noires; le scape roussâtre, ainsi que le dernier article. Thorax densément ponctué; l'écus- son, le postécusson et le mélanotum insensiblement carénés; la plaque postérieure du métathorax lisse, frès finement ponctuée; son bord supé- rieur très arrondi. Abdomen large, noir, non irisé, très lisse, semé par places de ponc- tuations distantes, soit sur le 1° sewment en dessus, sur les 2° et 3° un peu partout, et sur la base des suivants. Segments 2°-4° ayant leur partie mar- ginale lisse, frangée de poils noirs; leur zone lisse précédée d'un sillon formé par une ligne transversale de ponctuations piligères dont les poils forment une première frange couvrant la marge des segments. Éperons des tibias roux: ceux de la paire postérieure très inégaux ; l'interne fort long, terminé par une petite dilatation en cuilleron. Ailes d'un noir violet à reflets bleus; la côte étroitement et la cellule radiale, orangées. La cellule radiale grande; son bord apical-antérieur peu arqué. La 9° cellule eubitale atteignant au delà du milieu de la ra- diale, son bord apical brisé à angle droit en arrière du milieu et émet- tant une assez longue nervure. La 1"° nervure récurrente peu arquée à son extrémité; la 2° très oblique, moins transversale que chez les Æhs en vénéral, oblitérée dans sa moitié postérieure. S. Noir, à poils noirs. Tête et thorax densément ponctués. Tête d'un roux obscur. Antennes noires: leur 1° article roux-obseur en dessous. Pronotum, mésonotum et écussons roux-obseur. Abdomen noir, à reflets légèrement bleuâtres, parfois irisé d’un peu de rose ; le 1°” segment transversal en dessus, mais peu large, très finement ponctué; les segments suivants devenant de plus en plus fortement ponctués. Pattes noires, HYMÉNOPTÈRES. 211 fémurs et Ubias passant souvent au roux; les éperons des tibias posté- rieurs de cette couleur. Ailes, comme chez la Sc. oryctophasa, mi-obseures, brunes, avec un brillant reflet doré-pourpré ou légèrement violet; la bande de la côte et la cellule radiale ferrugineuses. La cellule radiale allongée, dépassant la 2° cubitale de la seconde moitié de son bord postérieur. La 9° nervure récurrente incomplète en arrière comme chez la femelle. Var. © &. Thorax presque entièrement roux; têle rougeûtre. — Var. &. La 9° nervure récurrente de Faile complète, mais très fine. Madagascar. — Le & typique, provenant de l'ancienne Collection de Romand; ? S récoltés par M. Scott Elliot (Collection de Saussure). PI. V: fig. 6, l'insecte S'; — fig. 7, l'insecte ©. — PI. VT : fig. 6°, l'aile antérieure S'; — fig. 7°, l'aile antérieure ©. Cette espèce rappelle presque exactement la Scoha oryclophaga (p. 199), soit pour la taille, soit pour la livrée, et, comme la 2° ner- vure récurrente est incomplète, on pourrait être tenté de prendre l'E, Fomandi pour une variété de cette Scolia', variété dans laquelle la 2° nervure récurrente tendrait à se développer. Il n'en est rien; l'ano- malie de la vénulation est la même dans les deux sexes et se retrouve exactement la même chez tous les individus, ce qui prouve quil ne s’agit pas d’une simple monstruosité individuelle. Un examen approfondi des deux espèces montre qu'il existe entre elles les différences suivantes : Elis Romandi. — Sexes inégaux; mâles Scoha oryctophaga. — Sexes de taille petits et sveltes, femelles grandes et égale et de formes presque similaires ; lourdes. — Aux ailes, la 1° nervure ré- mâles relativement très trapus. — Aux currente arquée à son extrémité, s’insé- ailes, l'unique nervure récurrente brisée rant à angle plus aigu sur le bord posté- vers son extrémité, s'insérant à angle rieur de la 2° cellule cubitale. La nervure presque droit, et, par suite, la cellule cubitale, deux fois brisée à l'extrémité de discoïdale antérieure (un peu oblique- cette cellule. d’où il résulte que le bord ment) tronquée à son extrémité. La ner- ! Voir la note de la page 201. 19 1 912 MADAGASCAR. apical de la cellule est angulaire et que le tronçon libre de la nervure cubitale part de l'angle (droit) formé par ce bord apical (ces caractères surtout marqués chez la fe- melle). Éperons des tibias postérieurs roux. Q. Taille plus grande; formes plus lourdes. Segments de l'abdomen offrant, tant en dessus qu'en dessous, une zone de fortes ponctualions piligères écartée du bord des segments; celui-ci longuement frangé de poils couchés. Éperons des tibias postérieurs longs et très inégaux , cannelés, linterne atteignant aux trois quarts de la longueur du métatarse, spatuliforme au bout. Épines des tarses e longues. Aux ailes, la 2° nervure trans- verso-cubitale s'insérant un peu après le milieu du bord postérieur de la cellule radiale. Antennes noires ou obscurément roussâtres, avec le scape roux. Œ. Taille moindre; formes sveltes. or Abdomen plus étroit; son 1" segment campanulé. Abdomen moins finement ponctué en dessus. Éperons des tibias postérieurs non allongés. Aux ailes, la cellule radiale ayant sa partie dilatée du double plus longue que haute; la 2° ner- vure transverso-cubitale sinsérant au milieu du bord postérieur de cette cel- lule. vure cubitale peu sensiblement brisée; g, continuant le bord postérieur de la 2° cellule cubitale ; son tronçon apical plus lon AGE D le bord apical de cette cellule arqué. Épe- rons des tibias postérieurs noirs. ®. Taille moins grande; formes plus sveltes. Segments de l'abdomen n’offrant pas de zone de ponctuations piligères et plus brièvement frangés de poils couchés, sur leur bord même. Éperons des tibias postérieurs courts, moins inégaux, n’attel- gnant pas au milieu du métatarse, aplalis et bordés en dessus, à pointe mousse. Épines des tarses plus courtes. Aux ailes, la °° nervure transverso-cubitale s’insérant aux deux tiers du bord postérieur de la cellule radiale. Antennes orangées avec les trois ou quatre premiers articles noirs ou roussâtres. S. Taille forte; formes très trapues pour le sexe mäle; corps seulement un peu moins large que chez la femelle, mais la tête petite. Abdomen remarquablement large pour le sexe mäle; son 1° segment grand, fortement transversal en dessus. Ventre assez fortement ponctué. Aux ailes, la cellule radiale plus courte; la 2° nervure transverso-cubitale s’'insérant au delà du milieu du bord postérieur de cette cellule. L'Elis Romandi est particulièrement intéressante en ce qu'elle forme un passage des Æ£ls aux Scolia par le fai que la 9° nervure récurrente reste incomplète. Elle appartient au genre Elis parce que cette nervure existe et qu'elle devient quelquefois complète chez les mâles. Les carac- ières spéciaux aux Elis (voir p. 204) sont du reste nettement prononcés chez l'E. Romandi. HYMÉNOPTÈRES. 213 l. ELIS PFEIFFERÆ, Saussure. (PL. V, fig. 9 et 10, et pl. VE, fig. 9°.) Dieus Preirreræ, H. de Saussure, Entomolopische Zeitung von Stettin (1859), p. 264, ©. Euis Prerrreræ, Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia (1864), p. 179, 184, Q. Q. Niora, roro = pilosa ; abdomine subcærulescente. argenteo-nitente; capite et thorace crassiuscule punctatis; metathorace supra posterius acuto ; tibus rufo-spinosis; als fusco-nebu- losis, costa ferruginea. Variat. — Antennarum basi, tibüs et tarsis rufescentibus; als ferrugineo-hyalims. S. Gracilis, confertim punctatus ; abdomine subcyanescente, primo seymento anguslo, se- cundo sublus a latere basi subtuberculato ; als subhyalinis, ferruginescentibus, limbo nebuloso. Variat. — Clypeo thoraceque obscure fusco-rufis. 2. Long. du corps, 19-32 mill.; aile, 16-26 mill. — Z. Long. du corps, 16-23 mill.; aile, 19-21 mill. 2. Entièrement noire, à poils noirs. La tête polie, luisante, parfois dépourvue de ponctuations au vertex. Thorax criblé de ponctuations, avec un espace lisse au milieu du mésonotum; le postécusson et le méta- notum ayant leur milieu criblé de ponctuations plus fines, le bord posté- rieur du postécusson offrant de chaque côté un espace lisse, triangulaire; le métathorax court en dessus, ses lobes latéraux lisses à leur base, puis garnis de poils couchés, son bord postérieur légèrement avancé et for- mant au milieu un tranchant qui surplombe légèrement la plaque pos- térieure; celle-ci grande, subconcave, lisse, glabre ou couverte de poils couchés fauves dans sa moitié inférieure. Abdomen offrant des reflets argentés moirés, avec une légère teinte bleuâtre, fort peu ponctué; le 1° segment assez large, transversal en dessus; les suivants frangés de poils noirs et offrant, à quelque distance de leur bord, une ligne de ponctuations émeltant des poils noirs couchés. Épipygium souvent roux. — Éperons des tibias roux; ceux de la 3° paire longs, médiocrement inmégaux; lun et l’autre spatuliformes. Ailes enfumées, parfois brunes, à reflets dorés, légèrement violacés ou pourprés, avec la bande de la côte ferrugineuse; la cellule radiale dépassant Ja 9° cubitale, son bord apical-antérieur presque droit; le bord apical de la 2° cubitale souvent brisé-arrondi au milieu. 21/4 MADAGASCAR. Var. — Les ailes subhyalines, ferrugineuses, avec l'extrémité nua- veuse. d. Grêle, noir, densément ponctué; le métathorax l’étant très densé- ment; le corps hérissé de poils noirs; l'abdomen ayant un reflet violet prononcé et semé de ponctualions espacées; le 1* segment étroit, plus long que large, en poire tronquée. Aïles plus pâles que chez la femelle, d'un ferrugineux transparent, à reflets dorés avec la partie libre de cel- lules lépèrement enfumée; la cellule radiale étroite, plus ou moins al- longée, souvent très longue; la 2° cubitale s'arrêtant au milieu du bord postérieur de la radiale, son bord apical angulaire; la 9° nervure ré- eurrente tombant sur la 2° cubitale à la hauteur de l'angle postérieur- interne de la cellule radiale. Var. ? &. — a. Les poils de l'abdomen passant au gris. — b. Pattes, têle et thorax passant au roux obseur.— b. De taille très petite, presque de moitié moins grande que les sujets de grande taille. Variation dans la vénulation des ailes. — Chez un certain nombre de males, ilexiste trois cellules cubitales fermées. Chez ces individus, la cellule radiale est allongée, arrondie au bout; la 2° vénule transverso-cubitale est droite, perpendiculaire ou à peine oblique, et elle se continue avec le bord interne de la cellule radiale. La 9° cellule cubitale a son angle radial à peu près droit. La 3° cellule cubitale est rétrécie en arrière de plus de moitié; son bord radial est long, et son bord apical est brisé, sa moiué antérieure étant perpendiculaire et sa moitié postérieure oblique. Les individus possédant trois cellules cubitales ne constituent certainement pas une espèce différente de VE. Pfeiffere; l'apparition de la 3° cellule n'est qu'une anomalie arrivant par atavisme ou par hypertélie; cela est d'autant plus évident que, chez certains individus, elle n’a lieu qu'à l'une des ailes, pas à l'autre. Cette anomalie rappelle ce qu'on trouve d'une manière plus constante chez VE. vllosa. Madagascar. — Plusieurs individus récoltés aux environs de Fiana- ! Chez l'E. villosa, les mâles possèdent mâles à deux cellules cubitales d'un côté, à en général lrois cellules cubitales, tandisque trois de l'autre, suivant que la 2° vénule la femelle n’en a que deux. On voit aussi des transverso-cubitale se développe ou non. HYMÉNOPTÈRES. 215 rantsoa sont de taille moyenne; d'autres, recueillis par M. Scott Elliot dans la partie orientale de l'île, ont une taille plus forte; d'autres enfin, cap- turés aux environs d’Antananarivô, appartiennent tous à la petite variété (Muséum de Paris. — Collection de Saussure). PI. V: fig. 9, l'insecte ©; — fig. 10, l'insecte S. — PI. VI : fig. 9", l'aile antérieure ® (marquée par erreur C'). Espèce moins grande que lÆ. Romandi; S'en distinguant nettement 6 5 par son métanotum à arête tranchante, par sa vénulation alaire, la cel- lule discoïdale externe étant fermée, la radiale plus étroite, dépassant ® moins, & beaucoup plus la 2° eubitale, et ® par les éperons tibiaux ( P [ postérieurs qui sont moins longs, moins inégaux, l'interne toutefois étant plus fortement spatuliforme. Les mâles sont beaucoup plus sveltes que chez l'E. Roman. | L'E. Pfeifferæ est le sosie de la Scoha hova. En dehors des caractères de genre, la femelle diffère de cette espèce par son thorax plus forte- ment ponctué; par son métanotum plus court, ponctué et pourvu d'un bord tranchant; par son abdomen dont le 1° seoment est plus large, ce P ( 5 qui fait qu'il ny a pas comme un étranglement entre le 1” et le 2° seg- ment, et par les éperons des tibias qui sont spatuliformes. La petite variété ressemble beaucoup à la Scohia carnifex. Elle en dif- fère, en dehors des caractères de genre : par la cellule radiale, qui est 5 P I plus longue, dépassant plus fortement la 9° cubitale, et © plus aiguë: © par ses ponctuations plus fortes, son métathorax à bord supérieur tranchant, son abdomen autrement ponctué et ses éperons tibiaux moins grèles. L’'Æ. Pfaifferæ a le port de l'E. prossa, F. (espèce asiatique), mais elle ë > [ | est ® moins svelte, S plus grêle. L’E. grossa est garnie de poils roux et ses ailes sont jaune-ferrugineux, avec la cellule radiale © à bord apical arqué et la 1" cellule cubitale & non appointie. 5. ELIS RUFA, Lepeletier de Saint-Fargeau. Cocpa rRura, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hyménoptères, t. HT (1845), p. 539, 7, ©. Euis rura, H. de Saussure, Mélanges hyménoptérologiques, fase. (1854), p. 53, ©. 216 MADAGASCAR. Eus nura, Saussure el Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 179, 185, ©. Eus rurs, Sichel, ap. Maillard, Notes sur l'ile de la Réunion, annexe L. Media, mora, corpore pedibusque omnino pilis rufo-cupreis longe lirsutis; abdomine rufo- seloso, sement rufo-fimbriatis; calcaribus tibiarum posticarum canaliculatis, interno longis- simo, apice leviter spatuliformu; als subferrugineis, violascentibus. ©. @ - Longueur du corps, 25 mill.; aile, 15 mil. Corps fortement ponctué; le postécusson et le métanotum l'étant plus finement et densément. La plaque postérieure du métathorax concave, pointillée, occupant toute la largeur du mélathorax; ses arêtes latéro- inférieures, par suite, très vives, non arrondies. Segments abdominaux lisses et nus dans leur bande médiane, fortement ponetués à la base, l'élant assez finement et densément dans leur partie marginale. Tout le corps hérissé de longs poils d'un roux orangé vif ou rouge brique; la face postérieure du métathorax revêtue de poils couchés moins longs. Segments de l'abdomen longuement frangés de poils roux-vif, et, du reste, couverts, chez les individus frais, de poils semblables sur toute leur surface dorsale, les ponctuations de la base portant de longs poils couchés, comme celles de la zone marginale. En dessous, les segments avec une zone de ponctuations piligères à quelque distance du bord. Éperons et épines des pattes du même roux. Ailes hyalines-ferrugineuses, légèrement enfumées dans toute leur étendue, à reflets violets. Espèce spéciale aux #les Mascareiones (Muséum de Paris. — Collection de Saussure ). Cette espèce existe dans toutes les collections, mais je n'y ai jamais trouvé que des femelles, et je ne connais aucun mâle qu'on puisse leur rapporter”. 1 LE. crinita, Sauss. (Catal. pen. Scol., bien à l'E. rufa, mais celte dernière ne parait p-166,169),du midi de l'Afrique, dont le pas se trouver en Afrique, pas plus que l'E. mäle seul est connu, se rapporterait assez crinila ne paraît exisler aux îles Mascareignes. HYMÉNOPTÈRES. 217 6. ELIS ? ERYTHROGASTER, Dalman. ScoLrA ERYTHROGASTER, Dalman, Analecta entomolopica (1823), p. 90,103, Q. Euis Ervrarocasrer, Saussure et Sichel, Catalopus peneris Scolia, p. 254, 275. Nigra, fulvo-hirsuta; antennis, pedibus abdomineque saturate ferrugineis; alis lutescentibus , apice fuscescentibus. ®. AL adasascar. Obs. — L'expression + neurorum areolis ut in Se. ciliata, F.» semble- rait montrer qu'il s'agit d'une Els; autrement on pourrait rapporter la description fort incomplète de Dalman à la Scolia tridicolor (p. 195). 7. ELIS CAPENSIS !, Saussure. Eus capexsis, de Saussure, Annales entomol. de France, t. VE (1858), p. 228, Lo. H. Euis capexsis, Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 180, 186, © c°. Media, niora, cinereo-hirsuta, sparse cribroso-punctata; metathorace confertim punctato ; ahdomine arventeo-nitente, seomentis 1°-4° cinereo-fimbriatis; calcare interno tibiarum posti- 1) ! On trouve dans l'Afrique méridionale une espèce intermédiaire entre l'E, capensis et la précédente : Eris parBaTa, n. — Vonor, nipra; capile et thorace longe rufo-hirsutis ; melathorace supra con- fertim punctulato, medio margine angulatim retro- producto, faciei posüicæ marginibus haud acutis ; abdominis semmentis 1°- 4° albido-fimbriatis, 5°- 6° fusco-setosis; pedibus ulbido-pilosis ; alis sub- hyalinis, venis ferrugineis, dimidia parte apicali nebulosa, subcyanescente. — Long. 16 mill.; al. 12 mill. ©. Noire. Antennes el mandibules noires. Tête et thorax hérissés de longs poils d’un roux vif. Le mésonotum assez grossièrement ponctué, Écailles passant au testacé roux. Métathorax en dessus densément et assez finement ponctué; sa plaque postérieure parsemée de petites poncluations et ayant toutes ses arêles arrondies, sauf le milieu de l’arête supérieure, laquelle est tranchante et Hyménoplères. surplombe faiblement en formant un angle obtus. Abdomen noir ou légèrement irisé, à reflets moirés, parsemé de poils blanchâtres, hérissé à sa base. Segments 2°-3° semés de ponctuations très espacées; 2°-5° offrant une zone marginale densément ponctuée et piligère, le devenant toujours plus fortement; aux 2°-4°, cette zone précédée par une zone médiane lisse et glabre, comme subcarénée transversalement aux 3°-4°; la base de ces segments faiblement ponctuée; leurs côtés fortement criblés. En dessous, les seg- ments 2°-/° ponctués à leur base et avec une ligne arquée de poncluations piligères placée après le milieu, formant une sorte de sillon. Sep- ments 1°-4° offrant, tant en dessus qu'en des- sous, une frange de poils blanchätres couchés, formant des bandes blanchâtres très nettes; seg- ments suivants garnis de soies brunes. Pattes hérissées de poils blanchâtres; les épines des tibias et des tarses d’un blanc roussâtre. 28 INPRUMERIE NATIONALE. 218 MADAGASCAR. carum apice spatuliformi; alis sublyalinis tel nebulosis, subcyanescentibus ; venis fuscis, areola am radiali ® brevi, subrectanoulariter Wruncata, angulo postico rotundato, 2°" areolam cubitalem paulum superante, stiomale nullo. ®. ?. Longueur du corps, 17 mill.; aile, 12 mill ?. Noire, fortement ponctuée; la tête, le thorax et le 1°" segment ab- dominal hérissés de poils gris. Le métathorax en dessus ponctué en crible, ses lobes latéraux lisses à leur base; le bord postérieur du lobe médian un peu angulaire, formant une arête tranchante qui surplombe la face a ee postérieure, ou seulement un petit tubereule. La face postérieure lisse, labre: ses arêtes mousses. Abdomen luisant; segments 1°*-{° frangés de poils gris-blanc formant Ô des bandes blanches très neltes; les 2°-4° avec une ligne de ponctua- tions piligères assez près du bord postérieur; le 5° brièvement frangé de roux; le 6° roussätre par reflets. Épines des tarses antérieurs et des tibias intermédiaires et postérieurs d'un blanc roussâtre. Éperons des tibias postérieurs cannelés, l'interne fort long, un peu dilaté en spatule au bout. Ailes lépèrement enfumées, à faible reflet violet dans leur seconde moitié; les nervures d'un brun ferrugineux ; la radiale courte, dépassant ou ne dépassant pas la 9° cubitale, très obtuse, tronquée d'une manière presque perpendiculaire à la côte, son bord apical formant avec cette dernière un angle peu aigu. Madagascar. — Une © récoltée par Alfred Grandidier. Espèce répandue dans le sud de l'Afrique, qu'on prendrait volontiers Éperons des üibias postérieurs blanchätres: lin- terne très long, fortement spatuliforme, la spa- tule s’atténuant graduellement vers la base; l'ex- terne court, styliforme, cannelé, non dilaté. Ailes léoèrement enfumées, avec un faible reflet rose-violacé; les nervures et leur entourage ferrugineux , ainsi que la côte jusqu’au bout de la cellule radiale; celle-ci très obtuse, tronquée- arrondie, dépassant fort peu la 2° cubitale; son bord apical formant, avec la côte, presque un angle droit. Le stigma nul. — Var. Les poils du thorax cendrés en dessous et sur les côlés. — Afrique méridionale (Collection de Saussure ). Espèce plus petite que l'E. capensis, inter- médiaire pour la livrée entre cette dernière et VE. rufa, la tête et le thorax élant revêtus de longs poils roux comme chez cette dernière, l'ab- domen orné de quatre bandes de poils blan- châtres comme la première. — Le grand éperon des tibias postérieurs est plus dilaté que chez ces espèces. Les nervures de l'aile sont comme chez l'E. capensis. HYMÉNOPTÈRES. 219 pour une variété à ailes claires de VE. annulata, F., des régions indiennes. Toutefois LE. annulata, F., a la plaque postérieure du métathorax gar- nie de poils gris couchés rayonnant de bas en haut; les éperons des tibias postérieurs ne sont pas spatuliformes; l'interne est seulement can- nelé, plutôt alténué qu'élargi vers le bout, l'externe styliforme et aigu; les ailes ont au bout une grande tache d’un brun violet et la cellule ra- diale, au lieu d’être tronquée, obtuse et arrondie en arrière, a son bord apical-antérieur fort oblique; elle est plus longue, plus aiguë, et dépasse plus la 2° cubitale. L'E. capensis diffère de l'E. pilosella par sa taille beaucoup plus grande et par son mélathorax dont la plaque postérieure est lisse, à arètes laté- rales plus vives, à peine ponctuées, et à arête supérieure tranchante au milieu; la cellule radiale dépasse un peu plus la 2° cubitale, et cette cei- lule commence avant le premier tiers de la 1"° cubitale. L'épipygium ressemble à celui de VE. pilosella, mais il est largement arqué, non tron- qué à son bord apical. d. Le mâle de l'E. capensis n'est pas connu’; 1l est probable qu'il est presque identique à celui de l'E£. annulata, et quil rentre, par consé- quent, dans ce groupe de mâles à formes grêles, à poils gris, ornementés de jaune soufre, tous presque identiques d'aspect, qui appartiennent à toute une série d'espèces dont les femelles sont spécifiquement nettement séparées. À tort ou à raison, je rapporte à l'E. capensis des individus mâles qu'on peut caractériser comme suit : S? Gracilis, niger, punctatus, cinereo-hirtus; mandibuls, clypeo utrinque, prono et scutelli margine, sulfureis; abdomine cœrulescente, seomentis 1°-5° anpuste sulfureo-bmbatis " sexli maroine et 7° rufis: teoulis, buis et tarsis rufis, anlicis Jlavidis ; als hyalino-nebulosis, venis ferruginas: areola radiali elongata , apice rotundato-attenualx. Variat. — WMandibulis , tibis et tarsis rufis ; thorace vix flavo-ornato ; areola radiali secundim cubitalem plus quam medio margine postico superante. — Long. 1 4 mill.; al. 10 ill. Nosibé (Collection de M. Ed. André). — Madagascar (Collection de Saussure ). ! Le mäle indiqué par Saussure et Sichel (L 1.) est fort douteux. 290 MADAGASCAR. 8. ELIS PILOSELLA, n. ®. Minuta, nigra, fulvo-lürtella; metathoracis faciei posicæ marpine supero rotundato , subluberculato; abdominis sepmentis 1°-5° pallide fimbriatis, 6° rufescente, truncato. toto crasse punclalo et appresso-piloso ; alis nebulosis, ad costam in medio Jerrupinescentibus, areola radiali brevi, perpendiculariter truncata. S. Minimus, miger, nitidus, cinereo-lirsutus ; tibüs et tarsis ferrugineis ; abdomine cærules- cente, seomentis 1°-5° anguste flavo-limbatis; alis sublyalinis, nebulosis. ®. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 9,5 mil. — x. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 7 mil. Q. Très petite, noire, hérissée de poils fauves ou gris-fauve peu serrés. Chaperon lisse au milieu. Vertex et thorax semés de grosses ponctua- tions. Le métathorax plus densément et moins profondément ponctué; sa plaque postérieure ponctuée, à bord supérieur très arrondi, mais avec un faible tubercule obsolète au milieu; les arêtes latérales mousses. Abdomen semé de poils fauves; le bord des segments ponctué et offrant une ligne de ponctuations piligères prémarginale. Les segments 1%-h° frangés de poils gris-fauve; le 5° portant une frange analogue, mais plus sombre. Épipygium fort arrondi, non prolongé en are para- bolique, mais comme tronqué, roussâtre, fortement ponctué partout, n'ayant de lisse qu'une étroite bordure apicale. Pattes fortement garnies de poils fauves; éperons pales; aux tibias postérieurs, le grand éperon se dilatant vers le bout, en truelle; le petit éperon non dilaté. Ailes faiblement enfumées, à nervures brunes, avec celles des cellules radiales et cubitales roussâtres. Le stisma non opaque. La cellule radiale courte et haute, dépassant peu la 9° cubitale, tronquée presque perpen- diculairement à la côte. La 9° cellule cubitale assez courte, sa base com- mençant après le premier tiers de la 1"° cubitale. S. Corps grêle, noir, partout hérissé de longs poils gris. Antennes enlièrement noires. Bord du chaperon et bouche roux; le bout des man- dibules noir. Chaperon avec une tache jaune de chaque côté. Écailles alaires rousses. Abdomen noir-violet, semé de ponctuations piligères obliques espacées; le 1° segment allongé, pyriforme. Segments 1°-5° en dessus. 2°-4° en dessous ornés d'une bordure Jjaune-soufre assez étroite : 19 HYMÉNOPTÈRES. 291 celles des 2° et 3° en dessus, dilatées sur les côtés; les segments offrant une frange de poils gris espacés. Pattes noires; tibias et tarses roux. Ailes nébuleuses, à nervures brun-ferrugineux; celles de la côte brunes. La cellule radiale très longue, atténuée et arrondie au bout; la »° cubi- tale atteignant à son premier tiers. — La livrée varie sans doute beau- coup par la multiplication des ornements jaunes. Var. — Antennes rousses en dessous. Madagascar. — Récoltée par À. Grandidier et Scott Elliot. Cette espèce est comme un diminulif de l'E. annulata. Elle appartient au groupe de VE. willosa, qui se compose de quatre espèces très voisines les unes des autres”. Elle diffère de VE. vllosa par Les poils de son corps, qui sont plutôt © E. msvrra. — ©. Minima, nigra, cinereo- hirta; thorace crasse, metathorace subtilius punc- tatis, hoc facie postica punctulata margine supero subaculo; abdominis sewmentis 1°-4° albido-fim- briatis, ac linea punctorum piligerum præmarprinali instructis ; 9° dense punclalo, fusco-fimbriato ; 6° fusco; pedibus rufescentibus ; calcaribus hbia- rum posticarum modice lonpis, gracilibus, haud dilutatis , interno sulcato, externo acuto; «lis sub- hyalinis, venis ct costa media ferrugineis; stio- mate diaphano ; areola radiali brevi, obtusissima, subperpendiculariter truncata (propter hoc à costa haud divergente), secundam cubitalem breviter su- perante; 2° vena recurrente recta, frequenter hya- ina. — Long. 10 mill. — Ceylon. Cette espèce a probablement pour mâle VE. marginella, Klug, à corps bariolé de jaune, dont l'abdomen offre de beaux reflets bleus et violets avec cinq bandes jaune-ci- tron, et dont l'aile ne possède que deux cellules cubitales, avec un stigma très étroit et diaphane. E. avcucata, Morawilz (Horac ent. Rossie., t. XXII, p.188.296,®). — Q. Precedenti simil- lna, metathoracis faciei postica margine supero rotundato, in medio subtubereuluto ; spinis et cal- carthus pedum albidis, calcaribus posticis gracilh- mis, lonrissümis ; areola radiali brevi, vix oblique truncata, secundam cubitalem parum superante , stiomate longiusculo, diaphano; — illo E. vil- losæ conformis, alarum areolis cubitalibus fre- quentius 3, stomatle oblonso, ferrupineo, sub- opaco; abdomine cærulescente, vituis anpustis 9 sulfureis. — Long. 11 mil. — Turkestania. La cellule radiale © à son bord apical presque perpendiculaire, cependant encore distinctement oblique, s'écartant de la côte sous un angle très ouvert. — Morawitz donne à son espèce une taille plus grande, 15-29 mill. E. vizzosa , FE. — ©. Præcedentibus simillima ; areola radiali elongata, angusta, obliqua, « costa sub anpulo acuto divergente, apice acuminato- rotundata, secundam cubitalem sensim superante ; stiomate breviusculo, elliptico, ferrugineo, sub- opaco ; abdominis semmentis 2°-4° frequenter rufis ; calcaribus tibrarum posticarum minus pracihibus, tnterno apice dilatatiusceulo; — Sa præcedenti haud distinguendus. — Europa meridionalis. Obs. — La 3° cellule cubitale de laile & est souvent mal formée, petite, entièrement rélrécie en arrière el dans ce cas la 2° cubi- tale cesse d’être pétiolée sur la radiale. 299 MADAGASCAR. fauves que blancs, par son épipygium qui est moins fortement ponctué et dont l'extrémité est prolongée en courbe parabolique et non ponctuée. De plus, chez VE. villosa, le stigma de l'aile est teinté de ferrugineux, demi-opaque; la cellule radiale est longue, étroite, oblique, appointie au bout et s'écarte de la côte à angle aigu; la 2° cubitale commence avant le premier tiers de la radiale. Madagascar (AMred Grandidier. — Collection de Saussure). 9. ELIS GRANDIDIERI, 0. Sat minute, nigra, aurantio-hirsuta; antennis, tegulis, abdomine pedibusque obscure-rufis abdominis sepmentis fulvo-fimbrials, ultimis aureo-selosis ; alis ferrugineis, imbo apicali late infuscato; areola radiali angusla, & costa divergente. Q$ @. Longueur du corps, 16-22 mill.; aile, 12-15,5 mil Q. De taille assez petite; noire. Antennes d'un roux sombre, avec le scape souvent noirâtre. Tête et thorax criblés de grosses ponctuations et hérissés d'assez longs poils jaune-orangé; le métanotum au milieu densément et moins grossièrement ponctué, ses lobes latéraux peu ponc- tués; son bord postérieur tranchant au milieu et surplombant légère- ment la plaque postérieure: celle-ci très finement ponctuée, un peu concave. Écailles alaires roux-sombre. Abdomen d'un roux sombre, avec le 1° sewment noir. Les segments lisses, ponetués à partir du b°:; tous frangés de poils fauves, grisätres ou orangés, et offrant avant leur bord apical une ligne transversale de ponc- luations piligères émettant de longs poils de même couleur que ceux de la frange. Le 1° seoment et le 9° sur les côtés plus ou moins hérissés de poils elairsemés; les deux ou trois derniers segments garnis de poils dorés. Pattes d'un roux sombre, garnies de poils jaunes; les hanches noires. Éperons des tibias postérieurs longs, spatuliformes, avec l'extrémité gra- duellement dilatée en cuilleron. Ailes ferrugineuses, avec le limbe au delà des cellules enfumé. La HYMÉNOPTÈRES. 293 cellule radiale étroite, oblique, assez pointue, dépassant la 2° cubitale; son bord apical presque droit, s'écartant de la côte à angle aigu. Var. — L'abdomen passant au brun. Madagascar. — Plusieurs © récoltées par Alfred Grandidier. Cette Elis est un diminutif de VE. rufa des îles Mascareignes (p. 215). Elle est moins fortement et densément ponctuée, et par conséquent aussi moins poilue; les segments 1-3 de l'abdomen ne sont pas, comme chez VE. rufa, couverts de ponctuations et garnis de poils à leur surface; le métathorax n'a pas des bords aussi tranchants; le bord supérieur est moins vif et ses bords latéraux sont émoussés; les éperons des tibias pos- térieurs sont un peu plus dilatés et ne sont pas aussi inégaux que chez VE. rufa; enfin les poils sont jaunes et non roux-cuivré. L'E. Grandideri ressemble beaucoup aussi à l'E. ciliata, F., des bords de la Méditerranée, mais elle est plus petite. Chez cette espèce, le milieu du bord du métanotum forme plutôt un tubercule qu'un tranchant; les segments abdominaux sont très poilus en dessus et l'aile offre un grand stigma corlacé. 10. ELIS THORACICA, Fabricius. (Var. cælebs, Sichel.) (PI. V, fig. 8.) Euis raoracica, Fabricius, Entomologia systematica, Suppl. (1793), p 254, 15; Systema Piezatorum (1804), p. 235, 19. Seuex ALBiCOLLIS, Christ, Hymenoptera (1796), p.260; Th. 26, fig. 1, ©. SPHEX FLAVIFRONS, Christ, Hymenoptera, p. 261; Th. 26, fig. 2, ©, et fig. 3, ©. Cawpsoweris AUREICOLLIS, Lep. de Saint-Fargeau, Hymén., t. IE (1845), p. 499. 6, ©. Var. cælebs, Sichel : Dieus cæcers, Sichel, Catalogus generis Scolia (1864), p. 297, 193, ©. Dreus cæce8s, Saussure et Sichel, ibid, p. 184, 193, ©. Scout ErtoPaGrA, Klug, Symbole Physicæ, t. HI (1832), p. 143 Tb. 27, fig. 5, d°. Scoca Er1opnorA, Burmeister, Gattung Scolia (185h), p. 2h, 2h. ScouiA ertopora, Gerstäcker, ap. Peters, Reise nach Mossambique, L.N (1862), p. 495, Cozpa FERRUGINEA, Lepelelier de Saint-Fargeau, Hyménop., . HT (1845), p. 542, 10,1. Euis ertopnora, Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 297. ! Les figures 1 et 2 de Savigny (Hyménoptères de l'expédition d'Égypte, pl. XV) représen- tent le mäle de VE. collaris, F., lequel est identique au mâle de VE. cælebs. 294 MADAGASCAR. ®. Niora, mioro-hirta, capite, pronoto, mesonoto scutelloque rufo-, vel aurantio-lirsutis ; abdomine velutino, argenteo-micante ; pedibus mioro-pilosis ; alis nioro-cæruleis. Variat. — Capite thoraceque cinereo-hirsutis. S. Gracilis, cinereo-, vel fulvescenti-hirsutus; capite thoraceque confertim punctulatis ; clypeo utrinque, tibüs anticis et intermediis supra vittaque mandibularum, sulfureis; abdomine sœrulescente, sparsius punctato, primo segmenlo anguslo, reliquis late sanguineo-, vel lateritio- limbatis, rufo-fombriatis : ano rufo, rufo-setoso ; alis nebulosis, cireum venas inquinatis. Variat. — Mandbulis, clypei marginibus, ubus anticis superne, larsis anlicis basi et apice, subferrugineis. &. Longueur du corps, 18 mill.; aile, 14 mil. — 4. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 11 nil. Les deux sexes très différents par les formes et la livrée. Q. Noire; ses poils noirs, mais la tête et le thorax en dessus hérissés, à la manière des bourdons, d’un épais duvet de poils roux-orangé (pas- sant au gris par vétusté et sujets à disparaître par usure). Le thorax en dessous et le métathorax garnis de poils noirs. — Tête et thorax assez densément, mais peu grossièrement ponctués, le métanotum ne l'étant ouère moins fortement que le mésonotum. Le milieu du chaperon en triangle, assez plat, ponctué ou lisse, striolé vers le bas. Métathorax ayant sa face postérieure excavée et lisse, mais l'excavation n'atteignant pas les arêtes latéro-mnférieures; celles-ci assez vives, mais moins que chez l'E. rufu où l'excavation occupe toute la largeur de la face. Le bord supé- rieur très arrondi, sauf au milieu où il forme un angle oblus à arête tranchante, un peu saillant et surplombant. Abdomen d'un noir mat, un peu velouté, avec quelques reflets moirés blanes; les segments fortement frangés de poils noirs et offrant, en outre, des poils couchés clairsemés; ceux de la surface du 2° segment passant souvent au gris; les segments 2° et suivants offrant avant leur bord une ligne de ponctuation piligères; l'épipygium passant souvent au roux. — Éperons des tibias postérieurs noirs, styliformes, cannelés, non dilatés en spatule. Ailes d'un noir violet ou à reflets bleu d'acier. La cellule radiale dé- passant la +° cubitale; assez grande, son bord apical droit, sauf au bout. &. Corps très grêle. La tête et le thorax finement ponctués et hérissés HYMÉNOPTÈRES. 225 de poils gris ou fauves. Mandibules, bords du chaperon, bord posté- rieur du pronotum, écailles et tibias des deux premières paires en dessus, jaune-citron. L'abdomen offrant des ponctuations espacées: les seoments tous parsemés de poils gris; le premier étroit, subpétiolé, en poire tron- quée; les suivants tous ornés d’une assez large bordure rouge-brique, oarnie de poils roux, et le bord des segments frangé de poils de la même couleur, passant souvent au gris. Anus rouge. Poils des pattes gris: les éperons blanchâtres; tarses antérieurs Jaunes avec les articles 3° et 4° noirs. Ailes hyalines-nébuleuses, à nervures ferrugineuses, à reflels dorés ou irisés: la cellule radiale dépassant la 9° cubitale de la moitié de son bord postérieur. Madagascar. — Divers individus des deux sexes récoltés par Alfr. Gran- didier; d'autres par M. Scott Elliot (Collection de Saussure). — Île de la Réunion (Collection de Saussure). — Espèce commune, répandue dans l'Afrique méridionale et orientale, dans les îles qui dépendent de ces ré- sions, dans les iles de la Sonde et dans les Indes orientales. PI. V : fig. 8, l'insecte 9 ; — fig. 8°, l'aile antérieure ©. Obs. 1°. — Le mâle-de cette espèce, du moins celui de la variété cælebs, S., ne saurait être distingué de celui de l'E. collaris, espèce répandue dans le nord de l'Afrique et en Orient. L'E. collaris S se présente, il est vrai, sous la forme de deux variétés, l'une à abdomen entièrement noir, l'autre à abdomen fascié de roupe. C'est cette dernière variété qui semble être identique au mâle de l'E. cæ- lbs". Nous avons déjà fait remarquer que, chez les Scolies, bon nombre d'espèces, spécifiquement très distinctes comme femelles, possèdent des mâles en apparence identiques. L'Elis eriophora, Klug, peut donc être considérée en même temps comme le mâle de l’Æ. cælebs et comme une variété mâle de l’Æ. collaris : toutelois, comme le type de Klug a été pris en Syrie et que l’auteur n'a connu, en fait de femelles, que VE. collaris (vestita, discolor, KI. ), il faut ! Comp. Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 164-166; et Sichel, ibid., p. 292-298. Hyménoplères, 30 DIPRIMERIE NATIONALE. 296 MADAGASCAR. considérer son £. eriophora comme se rapportant plutôt à VE. collaris qu'à VE. cœlebs. D'aucuns coneluront de ce qui précède que l'E: cælebs ® n'est qu'une variété à ailes obscures de VE. collaris, ce qui n’est point impossible: l'E. cœlebs ® représenterait, dans ce cas, la livrée tropicale et l’'Æ. col- laris ® la livrée méditerranéenne d'une même espèce. Quant aux mâles, la variété à bandes rouges (eriophora) en représenterait la forme tro- picale et la variété à abdomen noir (semis, F.) la forme méditerra- néenne, la variété tropicale se développant toutefois aussi en dehors du tropique (Égypte, Syrie ). Obs. 9°. — Sichel a établi Es cœlebs ? comme espèce distincte de l'E. thoracica, Fabr. ®, laquelle a les poils de la tête et du prothorax blancs. ILest certain que la forme {horacica, proprement dite, ne paraît pas se rencontrer en Afrique”, et que ses représentants sont de taille plus forte que ceux de la forme cælebs. Les mâles de la variété thoracica sont incon- nus jusqu'a ce Jour”. Pour la comparaison, je donne ici la diagnose de la variété thoracica : Eurs ruoracicx, Fabricius; Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 188 et 197. ?. Nora, moro-pilosa: capite, pronoto, mesonolo partim, canescenti-ursutis ; abdomine nigro-velutino, in certa luce argenteo-nitente; alis fusco-violaceis. — Long. °9 mill. — India. Obs. 3°. — Dans ce qui précède, il reste encore un point obseur concer- nant VE, cælebs. En effet, puisque l'espèce @ existe à Java et aux Indes, on devrait aussi y rencontrer le mâle. Or jamais on n'a vu un mâle à bandes rouges originaire de ces contrées. L'espèce est cependant très L_La forme cælebs se rencontre non seu- tiques à ceux de l'E, cælebs d'Afrique, sauf lement en Afrique, mais aussi dans les îles de la Sonde et aux Iades. ? Je crois, à tort ou à raison, pouvoir rapporter à celte espèce des individus pris à Ceylan, en même lemps que des femelles, par notre regretté confrère Aloïs Humbert. Ces individus offrent des caractères iden- toutefois que les ornements du corps sont tous jaunes et que la livrée est plus riche : écussons avec bandes jaunes; segments 1°- 3° bordés de jaune; la bordure des 1°-3° très large, envahissant presque tout le dessus du segment; anus noir; palles en grande partie Jaunes. HYMÉNOPTÈRES. 227 commune, et le mâle ne saurait, plus que la femelle, avoir échappé aux recherches des collecteurs. Il faut done supposer que, dans les régions indiennes, le mâle, au lieu de prendre des bandes rouges comme en \frique, y prend des bandes jaunes. S'il en est ainsi, le mâle se confond avec les mâles en apparence identiques, ci-dessus mentionnés, qui ap- partiennent à toute une catégorie de femelles spécifiquement très diffé- rentes entre elles’. On ne saurait done plus comment distinguer les trois espèces : collaris, cælebs et thoracica, puisque deux des trois formes mâles chevaucheraient à la fois sur deux espèces femelles, comme l'indique le tableau suivant : x \ ESPÈCES ®. MALES. (RP COI LENS SN EC EE mâle entièrement noir (senilis, K.; Lepel.). PEtcollars: Se LAPS ER: ss (E RS te mâle à bandes rouges (eriophora, Klug). . C® S UT} OS Go 0 /0%.0 o © oo D 010 C0 +60 | l GA oies gouuacesoceose £ ; mâle à bandes jaunes. TROTG ICE Re SR e PREE NPONE La question de la validité de ces espèces et de la variabilité de leurs mäles ne pourra se résoudre que lorsqu'on aura observé un nombre suf- fisant d'individus 1» copuld. Dans l'état actuel de nos connaissances, nous ne pouvons y reconnaitre qu'une seule espèce en la basant sur les fe- melles. Gexre LIACOS, Guérin. CAMPSOMERIS (ex parle), Saint-Fargeau. — LIACOS, Guérin-Méneville, Saussure et Sichel. LIACOS NIGRITA, Fabricius, (PL V, fig. 11 et 12.) Scocra NIGRITA, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 240, 4, ©. Liacos nicrira, Saussure et Sichel, Catalopus generis Scolia, p. 35, 3, &. Nigra, punctata, nigro-pilosa; alis hyalinis, costa late mgro-cyanea venisque mors; areols cubitalibus clausis 3. @ &. 2. Longueur du corps, 23 mill.; aile, 20,5 mill. — x. Longueur du corps, 21 mill.; aile, 18 mill. ?. D'un noir profond, partout densément ponctuée et revêtue de poils ! Voir la note 1 de la page 179. 998 MADAGASCAR. noirs. Chaperon offrant une petite protubérance lisse. Tête et mésothorax orossièrement ponctués. Écussons et métathorax l’étant moins grossière- ment et plus densément. Abdomen moins fortement ponctué, offrant à sa base un faible tubercule. Ailes hyalines. Ailes antérieures ayant la côte occupée par une large bande noire-opaque à reflets violets qui s'arrête sur le milieu des cel- lules cubitales. Les nervures noires; le reste de l'organe parfaitement hyalin. La 3° cellule cubitale se rétrécissant vers sa base et ayant son bord externe brisé à angle obtus; l'angle atteignant aussi loin que l’ex- trémité de la cellule radiale. La 2° cellule eubitale pétiolée sur la radiale. Ailes postérieures ayant leur bord antérieur bordé de noir violet jusqu'au delà du milieu, Q. La cellule radiale ne dépassant pas la 3° cellule eubitale, assez étroite, allongée et s'écartant fortement du bord de l'aile; la 2° cubitale pétiolée. L'épipygium convexe, ponctué et poilu, non aplati et garni de soies appliquées comme chez les Scoha et chez les Ehs. d. La cellule radiale tronquée un peu obliquement, souvent obsolète, fondue avec la partie coriacée de la côte, obtuse, un peu dépassée par la 3° cellule cubitale. Madagascar. — ? S récoltés par Alfred Grandidier. Espèce répandue dans l'Afrique tropicale et méridionale. PL V: fig. 11, l'insecte ® ; — fig. 12, linsecte d';— fig. 11°, l'aile antérieure @:; — fig. 12°, l'aile antérieure SECTION DES TIPHIITES . GROUPE DES COSILA. Les deux sexes de formes analogues. — Antennes ayant sensiblement la même forme que chez les Scoliites, composées ® de 12, G'de 13 articles distincts. — Tibias intermé- diaires armés de deux éperons. Grilles lobées ou bifides?. — Ailes antérieures : la côte ! Pour la diagnose, voir au tableau de la plutôt qu’elles ne sont bifides; ce lobe re- page 181. présente comme une branche inférieure très 2 Chez les espèces australiennes, les courte et très obtuse. Chez les espèces amé- griffes offrent, à leur base, un lobe arrondi ricaines, les griffes sont nettement bifides ; HYMÉNOPTÈRES. 299 non pubescente; la cellule radiale ovale-lancéolée, appointie (ou tronquée ); quatre-cel- lules cubitales se faisant suite; la 9° en trapèze large, prolongée en pointe à sa base, rece- vant la 1° veine récurrente; la 2° veine récurrente reçue par la 3° cubitale (ou intersti- tielle). La cellule discoïdale antérieure longue et étroite, atteignant souvent jusqu’au milieu de la »° cubitale; la discoïdale postérieure plus courte et plus haute. Le stigma opaque, gros et court, obliquement tronqué. La veine eubitale dépassant la 3° cellule cubitale, devenant ensuite hyaline pour atteindre le bord de l'aile; la veine discoïdale atteignant le bord de Faile. — Ailes postérieures : la veine discoïdale bifurquée avant d'atteindre la vénule transverse; celle-ci oblique. Femelles. — Formes à peu près comme chez les Plesttes. — Le front un peu convexe. ne formant pas de ride surantennaire, séparé du chaperon par un assez profond sillon. — Chaperon en triangle sécuriforme, à bord inférieur arqué, comme chez les Scolia. — Palpes composés d'articles très courts. Lèvre inférieure rudimentaire. Métathorax ayant sa plaque postérieure plate, subconvexe et peu haute. — Ab- domen absolument sessile; sa base nettement tronquée. Épipygium court, arrondi, dépassé par l'hypopygium. Pattes : fémurs médiocrement dilatés; les postérieurs ayant leur bord supérieur arqué, l'inférieur-externe échancré et dilaté à son extrémité en une lame arrondie. comme chez les Scoliütes. Tibias et tarses armés comme chez les Plesia, mais les épe- rons des tibias plus forts; ceux des tibias antérieurs longs, aigus, portant en dessus, après leur milieu , comme une petite dent. Tibias antérieurs armés ou non de trois épines au bord externe; leur extrémité portant en dessus cinq, en dessous deux épines. Méta- tarses antérieurs non dilatés, un peu déprimés, portant en dessous un peigne de poils spiniformes et souvent pectinés de spinules au bord externe. Métatarses des 2° et 3° paires, en général, armés d’une double rangée d’épines et, en dessous, d’une brosse de poils raides. Aïles (pl. V, fig. 13°) : la cellule radiale appointie et un peu écartée de la côte, mais seulement très brièvement et tout à son extrémité (ou tronquée), dépassant un peu la 3° cubitale; la 3° veine transverso-cubitale s’insérant avant le bout de la radiale. Müles'. — Antennes fiiformes, épaisses et droites, comme chez les Scoliites, mais le scape très court. — Ailes : la cellule radiale pointue, non écartée de la côte; la »° cellule cubitale en trapèze, peu prolongée et peu aiguë vers sa base. — Abdomen elles se bifurquent en leur milieu; leur en fait de mâles, que celui de la Cosila chi- branche inférieure est courbée, obtuse, plus lensis. Les mâles des Cosila de l'hémisphère courte que la supérieure. oriental ne paraissent pas encore avoir été ! Nous ne connaissons jusqu'à présent, décrits. 230 MADAGASCAR. ovoide; hypopygium inerme. — Armure des pattes, comme chez les femelles, mais faible. Obs. — Fréd. Smith a fondu les Cosila dans le genre Plesia, à cause de analogie de la vénulation alaire, au moins en ce qui concerne le nombre des cellules. D’autre part, il a adopté pour son genre unique le nom Myzme, en se basant sur le fait, par lui pré- sumé, mais non confirmé, que les mâles des Cosila offriraient la même forme que ceux des Plesia et seraient donc des Myzines. Nous ne pouvons adopter cette manière de voir, attendu que, d'une part, les mâles des Cosila diffèrent essentiellement de ceux des Plesia, et que, d'autre part, dans ce cas, il faudrait aussi fondre en un seul genre les Meria et les Plesia dont les mâles sont tous des Myzines 1. Le genre Myzine, établi d'après des mâles seulement, comprend plusieurs genres basés sur les femelles, genres qu'il importe de distinguer, d'autant plus que, chez les Hyménoptères, et tout particulièrement chez les Hétérogynes?, c’est le sexe femelle qu est le sexe typique. Les Cosilites se rattachent par un bout de leur série aux Scoliites et, par l’autre, aux Plesia. Les grandes espèces australiennes ont un facies presque identique à celui des Scolia; elles leur ressemblent en outre par leurs grilles non bifides et par la hauteur du chaperon, mais elles sont moins poilues, leurs ailes n'ayant pas de revé- tement velouté et les derniers segments n’étant pas fortement ciliés. Les pelites es- pèces australiennes ont plutôt le facies des Plesites, vu la largeur de leurs fémurs et la longueur de leur thorax qui tient à ce que le pronotum est, comme chez ces der- niers, quelque peu prolongé. Le type Cosila paraît être spécial à l'hémisphère austral. On ne l’a rencontré encore que dans le sud de Amérique méridionale et en Australie. La présence de ce genre à Madagascar fait présumer qu'il existe aussi en Afrique. Quoique paraissant organisés pour fouir le sol, ces insectes semblent avoir des mœurs différentes de celles des Scoliites. En effet, certains d’entre eux au moins sont des oiseaux de proie; ils saisissent d'autres insectes au moyen de leurs fortes mandi- bules arquées et les transportent à travers les airs*. Cela laisserait supposer qu'ils construisent des nids, probablement sous terre, et qu'ils les approvisionnent de proies vivantes. [l serait possible cependant qu'ils se bornassent à enterrer la proie après avoir déposé un œuf sur son corps ou en son voisinage, comme le font certains Proctotrupides. ! On sait que le genre Myzine a été formé 2 Noir à la page 179. par Latreille pour les mâles des Meria et 3 Nous possédons une Cosila biguttatu, des Plesia qu'il n'avait pas su attribuer à Sichel, qui üent entre ses mandibules une leurs femelles, à cause de la grande diffé Tenthrédine de l'espèce Pterygophorus inter- rence de formes qui sépare les deux sexes. ruptus, Klug, à l'état d'imago. HYMÉNOPTÈRES. 231 Gexre COSILA, Guérin. Cosiza, Guérin-Méneville, Voyage de la Coquille. — Sichel, Catalogus generis Scolia, p. 259. COSILA INSULARIS, Smith. (PI. V, fig. 13.) Myzixe ixsuzaris, Fr. Smith, Deser. of new species of Hymenopt. in the coll. of the Brit. Mus. (1839), p.178, 4. Mapuscula, nigra, punctulata; antennis subtus rufescentibus; clypeo, pronoti margine postico, teoulis tarsisque apice ferrugineis; als fulvidis; areola radiali piriformi; 3° areola cubital elongata, margine apicali valde arcuato; 3° vena transverso-cubitali fere ad apicem areole radialis exserta. @. @ Longueur du corps, 24 mill.; aile, 16 mill. 2. Habitus d'une Scolia. D'un noir passant au brun ou au ferrugineux. Antennes composées de douze articles, brunes ; le flagellum presque ferru- gineux ou jaunâtre. Tête parsemée de ponctuations espacées; mandi- bules frangées de poils bruns. Chaperon d’un ferrugineux sombre. Thorax finement ponctué, les ponctuations espacées sur le mésonotum et sur l'écusson. Bord postérieur du pronotum d’un ferrugineux sombre. Écailles alaires rousses. Abdomen d'un noir luisant, offrant sur le 1° segment une tache transversale ferrugineuse obsolète; les autres segments ayant leur bord légèrement déprimé avec une ligne de petites ponctuations bordant la bande marginale. Anus rugueux, garni de poils brun-noirâtre. Pattes noires ; le dernier article des tarses passant au ferrugineux. Ailes d’un gris ferrugineux transparent un peu irisé, à nervures fer- rugineuses. La cellule radiale pyriforme; son extrémité appointie en s'écartant de . la côte. La 2° cellule cubitale étroite, peu prolongée vers sa base, rece- vant la 1° nervure récurrente à son premier tiers; la 3° cellule eubitale plus grande, plus large que la 2°, étroite à sa base, se dilatant jusqu'à son extrémité; la 2° nervure récurrente s'insérant au premier tiers ou 232 MADAGASCAR. au premier quart du bord postérieur de cette cellule; la 3° vénule trans- verso-cubitale oblique, naissant un peu avant l'extrémité de la cellule radiale, fortement arquée vers la veine cubitale, sur laquelle elle s’insère en formant un crochet. La veine cubitale n'atteignant pas le bord apical de l'aile. Madasascar. — Une ® (British Museum ). PI. V, fig. 13, l'insecte © ; — fig. 13", l'aile antérieure. APPENDICE AU GROUPE DES COSILA. TABLEAU SYNOPTIQUE DES COSILA D'APRÈS LES FEMELLES. 1. Species auslralenses. — Unoues tarsorum basi in lobum rotundatum dilatati. Tarsi antici utrinque spinis pectinati; his marginis externi longioribus 7-8, illis marginis interni bre- vioribus circiter 13. Tibiæ posticæ margine superiore tuberculato-crenato, inter tuberculos valde piloso vel spinoso. Tertia areola cubitalis anterius haud dilatata. — Mores ignou. 2. Alarum: areola radialis apice intepra. :. .. 4.0... RS CazLosira!, n. a. Areola radialis elongata, apice lanceolato-acuminata et a costa leviter divergens, sub- hebetata. Secunda vena transverso-cubitalis sensim in medio margine areolæ radialis exserta. Secunda ar. cubitalis elongata, intus basin versus longe acutissime producta basi quam apice valde angustior, primam venam recurrentem sensim in medio margine excipiens. Secunda v. recurrens in tertia parte marpinis lerliæ ar. cubit. exserta. Ar. discoidalis externa longiuscula, quam alta plus quam duplo lata. V. cubitalis mar- ginem ale haud, v. discoidalis illum attingens. Femora minus dilatata. — Species validæ , alis fusco-violaceis. b. Nora, cinereo-pilosa; abd. tertio segm. utrinque macula flava. Tertia v. transverso- cubitalis retro valde arcuata; 2° v. recurrens sat arcuata. Tibiæ posticæ marpine supero dentato, inter dentes spinis nigris armalæ. — signata?, Smith. b,b. Tota nigra. Tertia v. transv.-cubit. et 2° v. recurr. parum arcuate. Tibiæ post. mar- gine supero elevato-dentato, inter dentes longe piloso*, latere externo prope mar- ginem inferum serie spinarum armato. — australis, Sich. a, à. Areola radialis brevior ac latior, apice à costa breviter ac fortius angulatim divergens , propler hoc minus longe producta. Stioma opacum, validum. Secunda v. transv.- cubit. ante medium (ad 1/3 marginem) areole radialis exserta. Femora magis dila- ! Dans ce genre rentrent probablement — Cosila biguttata, Sichel, Catal. gen. Scolia , les Myzine unicolor et nebulosa, de Fr. Smith. P-1202/N3 10: ? Myzine sionata, Smith, Catal. Brit. % Les épines, entre les tubercules, sont Mus., Hymen., UE, Mutillidæ, p. 75, 31, ©. peut-être tombées. HYMÉNOPTÈRES. 233 tata. Tibiæ post. margine supero arcuato, inter tuberculos, spinulis pallidis armato. — Species magna parte minores, alis nebulosis. b. Ar. rad. apice acutangula. Secunda ar. cubitalis intus longe anguste producta, pri- mam venam recurrentem in medio margine excipiens. * Minor, nigra, nitida, cinereo-hirta; antennis aurantis , primo articulo nigres- cente. Thorax sparse punctatus, metathorace subtilissime punctulato, haud nitido. Tarsi antici rufescentes ; ungues tarsorum rufi, basi lobati. Ale infuscatæ, fusco- nebulosæ; 2% vena recurrens in medio margine tertiæ ar. cubitalis exserta, subrecta; tertia v. transverso-cubitalis parum arcuata. Areola discoidalis externa quam altior haud duplo latior. V. cubitalis ad marginem apicalem ale subtiliter producta. In alis posticis v. discoidalis haud procul a venula transverso-discoidali furcata. L. 13 mill. ; al. 8,8 mill. (Australia meridionalis). — flavicornis, n. b.b. 4r. rad. apice hebetata, rotundata vel subtruncata. Secunda ar. cubit. trapezina, intus parum longe producta, tamen angulo interno quam externo acutiore, primam v. recurrentem ante medium marginem (vel in 1/3 margine) excipiens. c. Minores. Tertia ar. cubit. quam altior vix latior, tota obliqua, margine apicali modice arcuato, secundam v. recurr. paulo ante medium excipiens ; secunda ar. cubit. antertus valde coarctata; jus margo radialis vix quartam partem mar- ginis postici æquans. Ar. radialis latiuscula, apice obtusa, rotundata. Stigma majusculum. d. Minuta, nigra, nitida, polita, cinereo-sericans, metathorace subtilissime punc- tato. Antennæ subtus rufescentes. Ale subhyalinæ, limbo apical nebuloso stigmate majusculo; ar. discoidalis externa parum lata, quam altior sesqui- latior. Vena cubit. vix ultra 3" areolam cubitalem producta. V. discoidalis ad marginem apicalem subtiliter producta. Tibiarum calcaria albida. L. 9,9 mill.; al. 6,5 mill. (Australia meridionalis). — minuta!, n. d,d. Major, nigra, nitida, subtiliter punctata, cinereo-pilosa; metathorace, sub- tilissime punctato, sericante. Antennæ nipræ, griseo-sericantes. Ale hyaline , venis bruneis, parte apicali latiuscule nebulosa ; ar. discoid. ext. quam altior haud duplo latior. V. cubitalis ante marginem evanescens. V. discoidalis subtiliter ad marginem apicalem producta; secunda ar. cubitalis intus sat longe acute producta. Tibiarum calcaria et spinulæ tarsorum albida (in pedibus anticis rufescentia). Anus rufescens. L. 13,5 mill.; al. 9 mill. (Australia meridionalis). — inornata, n. 2,2. Areola radialis ovata, apice valde truncata. Stigma majusculum. — Corososira, Sich. * Parva, nigra, albido-pilosa; alis fusco-hyalinis. L. 13 mill. (mihi ionota). — fasei- culata, Sich. ! Se rapproche de la Myzine umicolor, Smith, mais avec la tête et le corps lisses el polis, non fortement ponctués. Hyménoptères. 30 IMPRIMENRIE NATIONALE. 25/4 MADAGASCAR. 1, 1. Species americanæ. — Üngues tarsorum furcati. Tarsi antici © pectinati. Tibiæ posticæ margine superiore serrato. Metatarsus postieus extus breviter biseriatim spinulosus. Areola radialis © apice intepra. Tertia vena transverso-cubitalis sensim ante apicem areolæ radialis CLSC ne ete ce rens a le cite LOU eine de. ---HU0SITAS Guer: a. Femora postica modice dilatata, subtus sinuata. Tibiæ apice spinose , anticarum spinæ api- cales breviuscule. Areola radialis fusiformis, apice acuminata. Tertia areola cubitalis anterius haud dilatata, margine externo postice valde arcualo; 2° ar. cubit. late trape- zina. Secunda vena recurrens variabilis. # Niora, nigro-hirta; antennarum scapo aurantio; alis fusco-violaceis. — ©. Sub- gracilis. Clypeus medius parum convexus, marwine lamellari. Vertex et thorax modice crasse-, melanotum subtilius, punctata, hoc in marpinibus punctatum. Frons inter et infra antennas depressa. Abdominis seomenta ultima nioro-fimbriata. Epipygium rotun- datum, nigro-setosum. Pedes valde spinosi ut in Callosilis; tibiæ antice extus 4-spinose , calcare acuto, superne lamellari. Tibiæ post. rugosæ, apice extus longe 3-spinose. Tarsi antici extus spinis mediocribus hebetatis sulcatis pectinati. Metatarsi omnes superne serie spinarum armati; postieus subtus scopa setum brevium instructus. Ale parum grandes; ar. radiali subangusta, acuminata. L. 23 mill.; al. 14 mill. — &. Meta- thorax subconvezus. Abdomen ovato-fusiforme, basi haud truncata, apice inermi; tibiæ graciliter spinosi; tibiæ post. squamoso-ruposæe. — chilensis, Guér. et tarsi a, a. Femora post. valde dilatata, margine infero convexo. Tibiæ anticæ apice longe spinose ; posticæ apice unispinosæ. Ar. radialis © ovato-lanceolata. Tertia areola cubitalis ante- rius subdilatata. * Q. Nitida, parum punctata. Metathorax oblique planato-rotundatus , politus. Ab- domen confertim subtiliter punctulatum , basi truncatum. — Antenne, mandibule pe- desque ferruginei, coxis et trochanteribus nipris; pronoti vita interrupta ante marginem postieum maculaque utrinque ad ejus angulos laterales, tegule, mesonoti et metanoti baseos macula (vel puncta 2), punctum infraalare maculaque utrinque metanoti, citrins. Abd. seomenta 1-4" utrinque macula transversa citrina; 6" rufum, longiuscule rufo- hirsutum. Ale hyalino-nebulosæ, venis et stigmate ferrugineis, hoc majusculo; areola radialis apice hebetata et venam brevem emittente; 2* areala cubitalis margine radiali lato, angulis basali et apicali valde acutis, venam recurr. 1” in medio margine excipiens ; 3 ar, cubit. margine externo siwmoidali, venam 2" recurr. prope basin excipiens; vena cubitalis ultra areolas hyalina. L. 12 mill.; al. 10 mill. — (Brasilia meridionalis, Entrerios). — Theringi, n. GROUPE DES TIPHIA. Les deux sexes de formes identiques. — Antennes insérées fort bas, ® plus longues et un peu moins épaisses que chez les Scohites, légèrement atténuées au bout, non renflées après le milieu, presque semblables dans les deux sexes; le scape @ court, & très court; le flagellum arqué, ® contourné au bout en corne de bélier ou un peu HYMÉNOPTÈRES. 235 recoquillé, Gun peu plus épais, arqué. — Fossettes antennaires grandes, le front se terminant entre elles d’une manière angulaire. — Yeux elliptiques. — Chaperon court, transversal, à bord inférieur subarqué. — Pronotum transversal, peu rétréci au milieu, à bord postérieur souvent bisinué ou angulaire au milieu. Écailles alaires grandes, longues, © tronquées-arrondies au bord postérieur. Métathorax carinulé en dessus, tronqué perpendiculairement; sa face postérieure plate. Épipygium ®) aplati, arrondi, ponctué. Hypopygium des mäles armé d’une épine courbée en crochet, peu débordante. Pattes moins fortement épineuses que chez les Scoliüites. Fémurs des 2° et 3° paires médiocrement dilatés. Tibias antérieurs inermes au bout; ceux des »° et 3° paires armés d’épines courtes: leur bord supérieur portant une rangée d’épines; leur face externe rugueuse, ponctuée ou écailleuse à la manière d’une lime, avec ou sans épines. Éperons tous aigus; ceux de la 1° paire offrant en dessus une lame chitineuse ; ceux des autres paires styliformes; ceux des tibias intermédiaires variables, l’interne souvent nul. Poils et épines des tarses peu longs. Métatarses des 2° et 3° paires avec deux épines. Aïles antérieures offrant une cellule radiale ovoïde rétrécie vers le bout, ® allongée et ouverte, S'ovoïde, fermée, obtuse, tronquée ou appointie; son extrémité s’écartant du bout de l'aile, soit en s'atténuant, soit par sa troncature oblique ou perpendiculaire! Les veines cubitale et discoïdale peu ou pas prolongées au delà des cellules sous une forme opaque, mais la veine cubitale atteignant le bord de l'aile sous une forme hyaline, et le bord apical © faiblement échancré au point d'arrivée de cette nervure. — Ailes postérieures : la veine discoïdale variable, en général non bifurquée?, se con- tinuant avec la veine cubitale; sa branche postérieure manquant. Les veines radiale et cubitale s’arrêtant sur la vénule transverso-cubitale ou ne se continuant que d’une manière obsolète. Nous distinguons dans ce groupe les deux types suivants : 1. Les deux premières cellules cubitales fondues en une seule par suite de la disparition de la 1° veine transverso-cubitale. À l'aile postérieure, la veine discoïdale bifurquée sur la vénule fransverso-discoïdale, mais sa branche postérieure nulle. Métathorax bordé. Le 1° segment abdominal subpédicellé, offrant deux dents à sa base. Tibias intermédiaires armés d'un seul éperon. — Tiphia, F. 1, 1. Les deux premières cellules cubitales incomplètement séparées par la 1"° veine trans- verso-cubitale, celle-ci restant incomplète en arrière. A l'aile postérieure, la veine 1 Voir la note 2 de la page 187,à propos sur la vénule transverso-cubitale, mais sa de la cellule radiale des Scohia €. branche postérieure (discoïdale) n'est pas = La veine discoïdale est plutôt bifurquée développée. 20. 236 MADAGASCAR. discoïdale bifurquée avant sa rencontre avec la vénule transverso-discoïdale. Le 1* segment abdominal sessile, sans dents. Tibias intermédiaires armés de deux éperons. — Epomidiopteron}, Guér. (type américain). Gexre TIPHIA, Fabricius. TIPHIA, Fabricius, £. S.(1793).— BETHYLUS, Panzer, Krit. Rev. Faun. Germ. (1805). TIPHIA BISINUATA, Saussure. (PI. XVIIE, fig. 27, 27°.) Tipmia isivuara, H. de Saussure, Bulletin de la Société entomologique de Suisse, t. VII (1891), p. 253, 1, 9. Nigra, punctala, cinereo-pilosa; capite compresso, ocellis in plano frontis Jacentibus ; an- tennis subtus ferrugineis ; pronoto grosse cribroso, limbo postico vitta lata polita, picea, mar- gue poshico bisuato; metathorace canthis omnibus acute carinatis, Jacie postica convexa : abdomimis 1° sepmento supra basi acutissime marvinalo; seomentis 3°-3° rugose-punclals ; pedibus nigris, rufescenti-pilosis; alis fusco-violaceis. ©. 9. Longueur du corps, 16,5 mill.; aile, 0,5 mill. ©. Noire et luisante, hérissée de poils gris ou blancs. Tête comprimée, dscoidale, en carré arrondi, criblée de fortes ponctuations; celles-ei de- venant serrées, plus effacées et presque finement réticuleuses au bas de la face; les rides supra-antennaires fortes, rugueuses, densément pone- tuées. Le vertex en dos d'âne arrondi, non renflé en arrière, peu élevé au-dessus des yeux. Ocelles placés dans le plan perpendiculaire du front. ! Les deux espèces à nous connues de tum. Calcaria tibiarum intermediarum ce genre formeraient presque des sous- gracilia, inequalia. — Sumichasti, Sich. genres : a, a. Ar. rad. ® angusta, truncata , obsolete clausu. a. Habitus generis Tiphiæ. Areola radialis apice Ar. disc. anlica angusta, per posticam su- aperta. Ar. discoidalis antica quam postica major et illam paulum superans. Vena dis- coidalis cum 2° v. recurrente continua ; areola discoidalis interna propter hoc an- gulo apicali posteriore nullo; v. discoidali haud ultra areolas producta. Ale post. ils g. Tiphiæ similes. Metanotum marri- natum. Prünum abd. segmentum sulura- perata, margine interno brevi, arcuato. Ar. disc. externa apice angulata; v. dis- coidalis illam paulum superans. Alarum posticarum vena transverso-discoidalis ut fracta ac venam emattens. Metanotum haud marginatum. Abd, 1" sepm. vit sutura- tum. Calcaria tibiarum intermed. crassa, brevia, subæqualia. — Julii, Sich. HYMÉNOPTÈRES. 237 —— Antennes en dessous d’un roux sombre au scape, devenant ferrugi- neuses au flagellum. Thorax assez plat. Le pronotum franchement tronqué en avant, mais sans bord vif; ses bords latéraux presque vifs; sa surface criblée de grosses ponctuations piligères obliques: sa partie postérieure offrant une large zone lisse et polie, brun de poix, à bord postérieur finement testacé et distinctement bisinué, formant, en arrière, trois angles obtus arrondis, deux latéraux contigus aux écailles alaires et un médian: la bande lisse très nettement limitée, un peu déprimée et un peu moins large que la partie ponctuée. Le mésonotum très transversal, eriblé de très grosses ponctuations peu profondes. Écailles alaires très orandes, prolongées en arrière et largement arrondies, bordées de brun testacé, ponctuées, avec une faible bosse lisse à leur base, Écusson et postécusson notablement plus finement ponctués. Métathorax assez long, lisse et luisant, convexe trans- versalement, mais non en longueur; ses arêtes toutes très vives et tran- chantes. L'aire dorsale médiane très finement ponctuée-rugulée, parta- gée par un fin sillon ou par une carène obsolète. Les arêtes postalaires droites et très vives, longées en dedans par une carinule parallèle. La plaque postérieure concave, lisse, bordée partout d’arêtes très vives, formant des carènes tranchantes en arrière; le bord supérieur deux fois brisé à angle obtus; les angles latéraux émoussés. Abdomen poli et luisant. Les deux premiers segments semés de ponc- tuations éparses; le 1% assez large en dessus, sa face supérieure très transversale, ayant son bord antérieur fortement bordé par une carène tranchante un peu arquée en avant, au milieu; le 2° ayant son bord postérieur plus densément ponctué; les suivants de plus en plus den- sément et fortement ponctués, sauf à leur base; leurs ponctuations al- longées; le 6° rugueux; sa partie apicale roussâtre-testacé, taillée en demi-cercle obtus. En dessous, le 2° segment semé de ponctuations assez grossières. Sepgments suivants finement pointillés, mais avec le bord plus grossièrement et rugueusement HO le 6° pointillé. Pattes noires; leurs poils et cpu passant au blond. Pas posté- rieurs rugueux en dehors à la manière d’une räpe écailleuse. 238 MADAGASCAR. Ailes brunes à reflets violets, ne couvrant que les 3-4 premiers sep- ments de l'abdomen. La cellule radiale ouverte. La 1"°nervure récurrente s'insérant presque au milieu de la 1" cellule cubitale; la 2° au second tiers de la 2° cubitale, celle-ci étroite à sa base, la nervure cubitale étant lépèrement sinuée. Madagascar. — Deux 9. Espèce paraissant se rapprocher de la T. scabrosa, Gerst., qui a été décrite d’une manière trop sommaire pour permettre une comparaison exacte, la position des ocelles et les détails de structure du thorax n'étant pas indiqués. Cette espèce semble différer de la nôtre par la carinule médiane du métanotum, qui est raccourcie en arrière. SECTION DES PLESIITES. Les deux sexes de formes différentes et offrant une vénulation alaire différente. Fe- melles plus ou moins trapues; mâles très grêles et de taille très variable. Corps beau- coup moins poilu que chez les Scoliites. Antennes en apparence composées seulement de ® 11, d' 12 articles (le 9° étant invaginé et non apparent). Pronotum transversal, peu ou pas rétréci au milieu. Métatarse postérieur moins long que le tibia. Griffes bi- fides. Ailes munies d’un stigma opaque. Femelles Variables, à vénulation alaire variable, à antennes courtes. Yeux non échan- crés. Métathorax tronqué, à face postérieure plate. Fémurs des 9° et 3° paires com- primés et fortement dilatés: leur bord inférieur entier, ne formant pas de lame apicale. Tibias 2° et 3° ayant leur face externe ponctuée, granulée, garnie de soies courtes et de petites dents nombreuses. Tibias antérieurs souvent dépourvus d’épines au bord externe; le tarse pectiné d’épines plus ou moins longues. Mûles longs et grêles. — Antennes épaisses, assez longues, presque filiformes : leur scape court, un peu renflé. — Tête orbiculaire où un peu plus large que longue. Yeux sinués. Chaperon convexe, triangulaire, un peu sinué. Mandibules armées d’une dent au bord interne. Palpes composés d'articles égaux, assez courts; lèvre médiocre, arrondie au bout; ses paraglosses gros et courts. — Thorax assez long, tronqué en avant eten arrière. — Abdomen long et très grêle; le 1 segment subpédicellé, pyriforme ou campanulé, ou subsessile. L'hypopygium armé d’une longue épine recourbée en haut. L’épipygium souvent échancré pour laisser passer le crochet. — Pattes grêles, point dilatées; armées comme chez les femelles, mais leurs épines très courtes, brièvement poi- lues sauf aux hanches et fémurs où les poils sont assez longs et fournis. Métatarses HYMÉNOPTÈRES. 239 intermédiaires garnis en dessous de petites épines. Métatarses postérieurs portant en des- Ailes non échancrées sous une sorte de brosse de petits poils, parfois spiniformes. au bord apical. Le sügma allongé. La cellule radiale longue, ovalaire ou lancéolée, à extrémité pointue ou un peu arrondie, ou tronquée. Quatre cellules cubitales; la 3° toujours dépassée par le bout de la radiale; la »° recevant la 1° veine récurrente: la 2° veine récurrente variable. La cellule discoïdale antérieure étroite et longue, dé- passant longuement la postérieure. Les nervures cubitale et discoïdale atteignant en général le bord apical de l'aile. — A Faile postérieure, la veine discoïdale bifurquée avant sa rencontre avec la vénule discoïdale transverse. — Genre WMyzme}, Latr. GROUPE DES PLESIA. Femelles. — Tête et thorax semés de grosses ponctuations et garnis de poils médiocre- ment longs. — Antennes presque comme chez les Scolia, fortes, avec le flagellum légè- rement renflé avant le milieu, atténué et recoquillé à son extrémité. — Tête perpendieu- laire. Chaperon large; son bord inférieur un peu arqué ou tronqué au milieu. Palpes médiocres. Labium court, ovoïde, terminé en pointe arrondie; ses paraglosses gros et courts. Pronotum moins long que le mésonotum, ayant son bord postérieur sinué. Face postérieure du métathorax plate, subconcave. — Abdomen comme chez les Scolia, un peu tronqué en avant, mais lisse, plus ou moins ponctué et peu poilu. Épipygium ar- rondi ou triangulaire, peu rugueux et peu poilu. Pattes peu longuement poilues. Fémurs des 2° et 3° paires ayant leur bord inférieur fortement arqué et tranchant. Tibias armés d’épines apicales courtes ; ceux des 2° et ! Commeil a été dit plus haul(p. 179), ou à quelque genre de Meria. Force est les males de tous les Plesütes appartiennent à un seul et même type dont Latreille a formé le genre Myzine. Ces mäles varient énormément dans une même espèce, tant par leur taille que par le degré de dévelop- pement de leur livrée, et, d'autre part, ils n'offrent souvent aucun caractère distinctif entre deux espèces dont les femelles sont cependant bien différentes. Dans le nouveau monde, les Myzines sont uniquement les mäles des Plesia, mais, dans les espèces du vieux monde, il n'est pas possible de dé- cider si tel mäle appartient au genre Mesa donc de placer ces mâles indéterminés dans le genre Myzine. Ce genre, quoique pure- ment conventionnel, est par conséquent d'une conservation nécessaire. Peut-être trouverait-on quelque caractère distinctif dans les organes de la bouche des Myzines, vu la grande différence qui règne sous ce rapport entre les Plesia © et les Me- ria Q@ , mais cela est encore fort douteux. Obs.— J'ai parlé de cette question des My- zines à propos des Hétérogynes du voyage de Fedtschenko au Turkestan (t. II, part. , Scolidæ, p. 27). 240 MADAGASCAR. 3° paires ponctués et rugueux en dehors. Tibias antérieurs portant souvent trois épines à leur bord externe; leur éperon aigu, formant en dessus une lame à pointe séparée qui les fait paraître comme composés de deux parties soudées ensemble, à pointes sé- parées par une fissure. Tarses médiocres, ceux des 2° et 3° paires portant en dessus des rugosités espacées émettant des soies. Métatarse antérieur non dilaté. Métatarses des »° et 3° paires armés en dehors d'une rangée d’épines; celui de la 3° paire du double plus long que le »° article du tarse, offrant parfois, en dessous, une rangée en brosse de petites épines égales, serrées et obliques. Ailes antérieures : le sigma petit, oblong ou ovalaire. La cellule radiale allongée, atlénuée à sa base, obtuse au bout et Sécartant plus ou moins de la côte; la 3° veine transverso-cubitale partant de son extrémité même. Trois cellules cubitales se faisant suite; la 2° prolongée en pointe étroite vers sa base, recevant la 1° veine récurrente; la 3° (presque également large et haute, oblique, à bord externe peu arqué), recevant la o° veine récurrente. Les 1" et 9° veines transverso-cubitales s’insérant sur la radiale à égale distance de sa base et de son extrémité; le bord postérieur de la 1°° cubitale bien plus long que la 1" veine transverso-cubitale. La cellule discoïdale antérieure, très longue et étroite, dépassant la discoïdale postérieure et moins large qu'elle. Le bord postérieur de la cellule discoïdale externe arqué. — Aïles postérieures offrant une cellule radiale grande et longue, parfois incomplète; la veine discoïdale bifurquée au delà de la vénule transverse. Mäles. — Le métatarse postérieur allongé, du double ou presque du double plus long que le 2° article, surtout chez les Plesia américains. Le 1° segment de l'abdomen en pétiole pyriforme. Gexre MYZINE, Latreille. MYZINE NODOSA, Guérin. (PI. XXII, fig. 6.) Myzixe voposa, Guérin-Méneville, Dictionnaire classique d'Histoire naturelle, t. V (1837), p.-b84, 16, &. Nioer, nitidus, albido-hirtus, punctatus; mandibulis flavis ; pronoto biangulato; abdonune supra inter sermenta paulum , inter 1" et 2" valde, constricto; primo segmento elongato , pos- tice ovato-clavalo, subdepresso, convexo, nitidissimo; segments superne sulco transverso nullo : tarsis pedibusque anticis fulois ; alis vitreis, venis nioris. C. g. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 8 mill. S. Très grêle, noir, revêtu d'un abondant duvet orisâtre. Tête assez HYMÉNOPTÈRES. 211 19 densément ponctuée; le vertex vu en devant très convexe. Yeux longue- ment sinués. Chaperon et mandibules garnis de longs poils gris; ces dernières Jaunes. Antennes presque filiformes, leurs articles faiblement étranglés en dessous aux articulations. Thorax allongé, couvert de ponctuations en crible. Pronotum bordé en avant d'un rebord très vif; ses angles vus en dessus paraissant saillants, ous et suivis d’un petit sinus. Bord antérieur du mésonotum lisse. Écailles alaires jaune-testacé. Métathorax subdéprimé, en dessus obli- très ai quement arrondi, densément mais peu profondément ponctué, avec un espace uni sans éclat sur les côtés; sa face postérieure mate, très finement chagrinée. Abdomen luisant, semé de très fines ponetuations et de poils gris. Les segments dépourvus de sillon transversal. Le 1° allongé ; sa base linéaire et déprimée, le reste renflé en massue ovoide, un peu déprimé, quoique bombé en dessus, lisse et poli. Entre ce segment et le suivant, un fort étranglement. Sepments 9°-5° un peu convexes el séparés en dessus par des étranglements linéaires très distincts, surtout de profil; le 2° aussi large que long. Épipygium triangulaire, finement tronqué, non bidenté, subéchancré ; ses carinules formées par trois sillons. Crochet de l'hypo- pyglum noir. Pattes d'un roux testacé; hanches noires; genoux avec des marques jaunes: fémurs postérieurs noirs; fémurs intermédiaires en dessous et tibias postérieurs en dessus, noirs: les deux derniers articles de tous les tarses, obscurs. Le métatarse postérieur long, presque du double plus long que le 2° article du tarse. Ailes hyalines à nervures noires; la cellule radiale allongée, étroite et aiguë. La 2° cubitale assez large, recevant la 1° veine récurrente après son milieu, peu prolongée et peu aiguë à sa base, son bord interne étant un peu arqué et peu oblique: son bord externe presque perpendiculaire. La 3° cubitale ayant tous ses bords droits; l’externe peu oblique. La >* veine récurrente brisée à angle obtus. Madagascar. — Plusieurs & pris aux environs d’Antananarivo. Je suppose que cet insecte est le mâle d'une Mesa et non d'une Weria, Hyménoptères, 31 IMPRIMENIE NATIONALE. 99 MADAGASCAR. vu la longueur relative de son métatarse postérieur. — L'espèce est bien caractérisée par les formes de son abdomen, surtout par celles du 1® sepment, et par le fait que les autres segments ne sont pas, comme chez certaines espèces africaines, fortement ponctués, et avec une zone lisse sur leur bord postérieur, limitée par un sillon. Nous possédons toutefois une espèce très voisine, originaire du sud de l'Afrique’, dont l'abdomen est moins étranglé après le 1° segment, dont ce 1°” segment a son renflement moins noduleux, plus allongé et presque en poire tronquée, dont les segments suivants ne sont pas séparés en dessus par des sillons si profonds, mais plutôt emboités les uns dans les autres; ces segments offrent, en outre, à leur extrême bord, un petit sillon transversal un peu arqué. La forme de l'épipygium est aussi diffé- rente. La vénulation alaire est fort analogue dans les deux espèces. Quant à la livrée, elle est trop variable dans les Myzines pour avoir grande importance. APPENDICE AU GROUPE DES PLESIA. TABLEAU SYNOPTIQUE DES PLESIA D'APRÈS LES FEMELLES. 1. Antennœæ crassiores, apice vix attenuatæ. Alarum margo apicalis integer; areola radialis apice anguste rotundata, basi anguste producta, tota longitudine à costa remota. Secunda 1 Myzine ccavara, n. (PI. XXII, fig. 7.) — Gracillima, nigra, punctata, cinereo-hirta. Abdomen angustum , nitidum , subtilissime punc- tatum, basi petiolatum, sewmentis 1°-4° elon- gas; prümo sewm. longiusculo, basi lineari-pe- tiolari, dehine nodoso-clavato , elhptico-truncato , convexo, nilido, margine haud constricto; seg- mentis 2°-4° æque lonp'is ac latis; secundo infun- dibuliformi, haud constricto; 3°, 4° parum con- striclis , sulco in tertia parte basali segmentorum exæarato; 5° breviore, haud constricto; reliquis 2 validius punctatis. Alarum areola radialis acula, quam terlia areola cubitalis æqualiter producta. Secunda areola cubitalis trapezina , parum coarctata, margine interno sat brevi, anteriore 2/3 posterioris æquante, externo per- pendiculari; 3% areola cubit. margine exteriore modhce obliquo, ejus margine antico fere 3/4 postici longo. Prima vena recurrens in 2/3 mar- gine secunde areole cubitalis exserta ; 2° vena recurrens in 1/3 marpine tertiæ areolæ cubitalis exserta. Clypeus, mandibule partim, pronot linea marginalis postica, tegule, abdominis sepmen- torum 1-3" margo, sulfurei. Pedes flavovari ; macula coxarum anticarum , tarsi, tibiæ supra, femora anter. subtus, sulfurea. Ale hyaline venis testaceis, stiomale rufescente vel fusco. — Var. Abd. seomenta 1°-5° flavo-limbata. Long. 15 mill.; al. 9,8 mill. — Transvaal. HYMÉNOPTÈRES. 243 areola cubitalis primam venam recurrentem in medio margine; 3% ar. cubit. 2" v. recurr. ante medium, excipiente. Ven. cubitalis marginem ale haud attingens. Secunda ar. cubit. à intus lonpiuscule acute producta margineque apicali valde obliquo. Abdomen sessile; epipygio strigato. Femora post. subtus valde arcuata. Tibiæ extus punctatæ, setosæ , margine supe- riore spinis crassis (cire. 16) apice acuto retro -spectante armato , ac valde setoso ; metatarsus posticus secundo articulo duplo lonpiore, subtus scopa spinarum brevium instructus. — S!. Abdomen piriformiter petiolatum. Areola radialis apice plus minus rotundata. (Species americanæ.)...... DE nn ol ET St En RENE Doit en G. Puesra, Jur. a. Ale fusco-violaceæ vel obscure. Abdomen utrinque flavo 3-maculatum. b. Primo semmento nigro vel bimaculato. — obscura, F. (6-maculata, Guér.). b, b. Primo seomento flavo-fasciato. — nigripes, Gucr. a. a. Alæ nebulosæ vel subuitreæ. b. Abdomen flavo -fasciatum, 2° seomento insuper flavo-bimaculato. c. Ale nebulosæ, frequentius basi ferruginescentes. d. Majores, pedibus rufis. — namea, F. — analis, flavipes, Romandi, Guér. d,d. Minores, pedibus nipris. — serena, F. — interrupta, Say. c, c. Ale hyalino-ferrupineæ, postscutello sulfureo; abd. sepm. 2° maculis 2, 3°-5° vitta, sulfureis ; epipygio nipro, appresso-piloso, margine rufo. (Species minores). d. Pedes partim antennæque nigri; 1° abd. seg. flavo-vittatum ; alarum costa a medio infuscata. — interrupta, Say. y . m g E . " D . d, d. Antenne pedesque ruf; 1" abd. seom. bimaculatum; alæ claræ venis ferrug'ineis. — argentina, n. b,b. Abdomen utrinque maculis 3-4 luteis. Statura media, antennis pedibusque nipris. — lateralis, Gress. 1,1. Antenne praciliores apice subattenuatæ. Alarum margo apicalis ad venam cubitalem incisus ; areola radialis apice minute truncata vel retro-acuminata *, tantum apice a costa breviter divergens. Secunda et 3* ar. cubit. venas recurrentes sensim in medio marpine excipientes. Vena cubitalis marginem apicalem ale attingens. Secunda ar. cubit. intus acuta, margine ezteriore minus obliquo (pl. VE, fig. 17"). În alis posticis v. discoidalis longius ultra venulam transversam furcata. Abdom. basi distincte truncatum , breviter graciliter petiolatum , epipygio dense striato, vel punctato. Femora post. subtus angulata. Tibie post. extus rugose multi- seriatim dentatæ , margine superiore spinis armato. Metatarsus posticus tibiæ sensim brevior, ! Dans le genre Plesia, le bout de la ra- le bord postérieur; il en résulte que le bout diale est régulièrement arrondi en arc-bou- de la radiale est arrondi en avant et un peu lant étroit. Dans le genre Mesa, c'est plutôt angulaire en arrière (forme qui rappelle les le bord antérieur de l'extrémité de la ra- Cosila), ou même comme tronqué lorsque le diale qui se courbe en arrière pour rejoindre bord apical se courbe à angle droit. 31. 244 MADAGASCAR. quan articulus 2° tarsi vix duplo longior, subtus inermis vel spinulosus. (Species mundi antiqui.) >. Alarum areola radialis apice à costa remota; sigma minutum, frequenter anpustissi- NUULTOES A DNS M PT Ares LR NC REte PA PARTONS BU un te RE Musa !. a. Ar. rad. apice rotundata, haud truncata. Secunda vena recurrens paulo ultra medium marginem tlertiæ areolæ cubitalis exserta (arcuata, obliqua, cum vena cubitali sensün continua). b. Vena discoidalis ultra venam recurrentem secundam brevissime producta. ce. Ale subhyaline. d. Nora, punctata, cinereo-hirta ; antennis fuscis. Metanotum punctulatum , sub- sulcatum , metapleuris partim swipatis: abdomen rufum, basi niorum ; epi- pygio striolato, margine lœvi. Spinæ tib. post. albescentes ; metatarsus post. subtus spinulis crassiusculis pectinatus. Ale omnino subhyaline. Lons. 16 mill. (Africa meridionalis). — abdominalis, Guér. d, d. Nigra, punctala, cinereo-hirta; antennis nigris, articulo 1°, 2° et ultimo apice, rujis. Caput, pronotum, mesonolum , teguleæ seutellumque, rufo-auwrantia. Vertex punctatus, metathorax politus, postice convexiusculus, marginibus rotundatis, supra subsuleatus, marginibus lateralibus tantum basi acutis, melapleuris stricatis. Epipygtum strivatum marpine lœvi, ano rufo. Ale fusco- venosæ , ante apicem macula magna nebulosa, kyalino- 5- lineata. Spinæ tib. post. nigre. Tarsi post. subtus scopa pilorum albidorum instructi. Long. 13,9 mill,; al. 10 mill. (Mozambique). — heterogamia, n. c,c. Ale fusco-violaceæ. — Niora, cinereo-hirta; antennis, capile, pronolo, meso- noto, tegulis, scutello pedibusque, rufo-aurantiüs. Vertex politus. Pronotum grosse remote cribrosum; metanotum subpolitum, marginibus acutis, in medio bisuleatum et tricarinulatum . poslice planum, coriaceum, punctulatum , marpi- nibus puncs crassioribus rupulatis , metapleuris stripatis. Epipygium strigatum , apice rufescens. Alarum venulatio ill M. heterogamiæ conformis. Long. 1 mill.; al. 10 mill. (Zanguebar). alopogamia, n.?. b,b. Vena discoidalis ultra 2°" venam recurrentem nulla. — Nigra, punctata; an- tennis tibüs tarsisque bruneis. Metanotum punctulatum , sulcatum. Epipygium levi- galum, subpunctatum, rotundatum. Spinæ tb. post. rufe. Metatarsus posticus subtus tantum basi spinulis nonnullis dense pectinatis armatus. Ale subhyaline. Long. 12 mill. (Turkestania). — Fedtschenki, Sss. a, a. Areola radialis apice minute truncata. Secunda v. recurr. in ipso medio margine tertiæ ar. cubitalis exserta. Metatarsus posticus subtus scopa spinarum brevium instructus. ! Dans ce genre rentreraient probable- ? Habitus et livrée de la Meria semirufa, ment les Myzine anthracina, madraspatana, mais avec les éperons des tibias postérieurs Juscipennis et rufipes, Smith. stylilormes, non dilatés. È HYMÉNOPTÈRES. 245 b. Majuscula, nigra, nitida, cinerea-hirta. Caput et thorax cribrosa. Caput validum , quam pronotum paulo latius. Metathorax læviusculus, superne tenuiter punctatus subtiliter carinatus (carina a latere visa subbituberculata) utrinque pago polito : ejus facies postica plana, subrupulata; metapleura strigata. Epipygium elongato- trigonale, punctatum. Spinæ tb. post. nigre, acute. Metatarsus postieus subtus pectinatus, pilis vel spinis albidis intermixtis, spinisque nonnullis dilatatis. Ale bru- neo-nebulosæ , venis fuscis ; 2“ ar. cubit. intus valde acuta ; 2° vena recurrens trans- versalis, cum v. discoidah angulum fere rectum efficiens. — Peringueyi, n NI ose) b,b. Minor, nigra, cinereo-hirta. Antennæ mo apice flavo. Caput et thorax sat tenuiter cribrosa. Caput quam thorax vix latius. Metathorazx lœviusculus, subtilissime punc- tato-rugulatus, superne obsolète rotundato-carinatus; facie postica punctulata, supra distincte angulata, obtusangula, fere rectangula. Epipygium trigonale, striolatum , margine leni. Spinæ tib. post. alhescentes, squamose. Ale subhyaline venis bruneis et fuscis; parte apicali nebulosa, 2° ar. cubit. intus breviter acute producta; 2% vena recurrens arcuata, obliqua. In alis posticis, v. discoidalis lon- gius ultra venulam transverso-discoidalem furcata. Long. 1 4 mill.; al. 10 mill. (Africa meridionalis). — hottentota, n. 2,2. Areola radialis apice a costa haud remota. — Atra, nitida, parce albido-pilosa, grosse cribrosa ; antennis ,mandibulis , clypet carina, punctis 2 frontis, aurantiis vel sanguineis ; metanotum dense punctatum, polito-bicarinulatum , facie postica obliqua, sparse punc- tata, marginibus acutis, metapleuris strivatis ; abd. subtus grosse, supra basi parce, apice dense, punctatum, pedunculo bidentato; pedum spine et ungues ferruginer, calea- ribus tibiarum luteis ; alæ nigro-cyaneæ, 2° ar. cubitali basi haud producta (Mozam- bique). — M. xanthocera ,! Gerst. GROUPE DES MERIA. Femelles, — Corps médiocrement trapu, lisse et poli; la tête et le thorax semés de grosses ponctuations. — Antennes insérées fort bas ; le flagellum filiforme, moins gros que chez les autres Scoliens, à articles fortement séparés, souvent presque monili- formes; le scape ciié de longs poils en dessus et en dessous. — Tête comprimée, à occiput fortement prolongé, ayant, par suite, la tendance à devenir horizontale. Yeux ? Ap. Von der Decken, IT, 2, p. 3393; bord de l'aile; elle dépasse un peu la 3° cu- pl. XIV, fig. 6 ©. — À en juger par la figure, celte espèce rentrerait dans le genre Mesa, car elle en offre les formes et l’abdo- men est muni d’un court pédicelle bidenté; mais la vénulation alaire est anormale. En effet, la cellule radiale ne se sépare pas du bitale et paraît avoir une forme ovale-lan- céolée ; la 2° cubitale ne parait pas être pro- longée en pointe à sa base. Cette vénulation rappelle tout à fait celle des mâles. Les ca- ractères alaires de cette femelle sont presque identiques à ceux des Cosila. 246 MADAGASCGAR. allongés. Chaperon transversal, enfoncé au sommet sous la base des antennes. Man- dibules peu arquées, souvent assez courtes. Labium rudimentaire. Thorax plus ou moins allongé. Pronotum grand, plus long que le mésonotum, séparé de ce dernier par un sillon droit. Face postérieure du métathorax plate ou sub- convexe. — Abdomen lisse, semé de quelques poils, tronqué à sa base et $’attachant au thorax par un pédicelle court et infère. Pygidium arqué, en triangle un peu étroit ; épipygium convexe, lisse et glabre. Pattes fortement épineuses, et leurs épines presque toutes cannelées, obtuses au bout et tranchantes. Fémurs et tibias des 9° et 3° paires fortement comprimés, les fémurs fortement dilatés; ceux de la 3° paire ayant leur bord supérieur plus arqué que l'inférieur. Tibias longuement poilus; ceux de la 1" paire fusiformes, armés de quelques petites épines au bout du bord externe; l'éperon long et aigu. Tibias des »° et 3° paires dilatés en triangle étroit, armés autour des éperons de 3-4 épines; leur face externe ponctuée et portant des rangées de petites épines; leur bord supérieur armé d'une rangée d'épines plus longues, presque ‘droites, obtuses et cannelées. Tarses antérieurs pectinés d’épines au bord externe; leurs deux premiers articles triangulaires ; le 1° peu allongé et peu échancré en dessous. Tarses des 2° et 3° paires beaucoup plus longs que les tibias; leurs articles décroissant graduellement de longueur, fortement évasés en entonnoir à l'extrémité et terminés par des verticilles de longues épines, mais inermes en dessous, c’est-à-dire dépourvus de peigne de petites épines obliques. Le métatarse postérieur notablement moins long que le tibia. Ailes normalement développées ou atrophiées, perdant leurs cellules lorsqu'elles s'atrophient. — Ailes antérieures échancrées à leur bord apical, au point d'arrivée de la veine cubitale, offrant, à l’état normal, un stigma opaque, souvent gros et court et placé au milieu, ou même avant le milieu, du bord antérieur. Deux ou trois cellules eubitales ; la 1° très courte, plus haute que large, la 1° veine transverso-cubitale tom- bant sur le stigma; la 3° cellule cubitale très grande; la 9° très petite et pétiolée, ou ” nulle. La cellule radiale entièrement ouverte, soit nulle. La cellule discoïdale externe grande, longue, presque parallèle, à bord apical fortement arqué, à bord postérieur arqué à sa base. Les cellules discoïdales antérieure et postérieure devenant basilaires, très petites, presque égales; l’antérieure cependant un peu plus courte que la posté- rieure, La nervure cubitale atteignant, la nervure discoïdale n’atteignant pas, le bord apical de Paile. — Aïles postérieures : la cellule radiale commençant avant le milieu de la côte; la vénule transverso-cubitale placée à l’origine de la cellule radiale; la veine discoïdale bifurquée au point de Jonction de la vénule transverso-discoïdale; sa branche postérieure continuant en ligne droite la veine discoïdale, sa branche anté- rieure (cubitale) brisée au point d'arrivée de la vénule transverso-cubitale. La base de la radiale, le tronçon basilaire de la branche antérieure discoïdale (v. cubitale) et HYMÉNOPTÈRES. 247 la vénule transverso-discoïdale formant ensemble une nervure transversale oblique presque droite. Le lobe anal de l'aile fortement séparé au bout par une fissure. Obs. — Dans les espèces à ailes raccourcies, les nervures disparaissent en grande partie et l'aile antérieure devient fortement bilobée. Mäles. — Semblables à ceux des Plesia, mais ayant souvent l'abdomen presque sessile, quoique toujours fort grêle. Insectes fortement fouisseurs, si l’on en juge par les épines de leurs pattes, qui sont généralement cannelées, et par les éperons des tibias postérieurs, qui sont souvent dilatés en cuilleron. Les Mériites sont exclusivement propres à Pancien continent. Le groupe des Meria diffère de celui des Plesia par des caractères multiples : An- tennes plus grêles, tête horizontale, corps lisse, forme du pronotum, du pygidium et de la vénulation alaire. Quoique moins poilues, les Meria semblent être plus fortement organisées pour le travail souterrain , les épines des pattes ayant la tendance à devenir spatuliformes. Rien n’est plus singulier que de voir, malgré tant de différences chez les femelles, les mâles être identiques à ceux des Plesia. Hfaut donc considérer les Meria et les Plesia comme ayant eu un ancêtre commun dont le type s’est conservé chez les mâles, tandis que les femelles ont subi de fortes modifications dans des directions diver- gentes. Ces modifications ont été surtout prononcées chez les Meria, car, dans ce type, la vénalalion alaire s’est entièrement transformée et ne ressemble plus en rien à celle des mâles. Toutefois, quelque profonds que paraissent ces changements, ils ne sont peut-être pas aussi importants qu'on le croirait à première vue. Ils s'expliquent par une tendance à l’atrophie des organes du vol avec perte des nervures, tendance qui se manifeste d’abord par la libération du bout de l'aile, résultant de ce que le stigma se rapproche de la base de l'organe et qu'il entraine les cellules après lui; la cel- lule radiale, devenant trop longue, s’est ouverte et à disparu, et de cette disparition il est résulté que la 1° veine transverso-cubitale, qui, dans les autres Scolines, va s'in- sérer sur la radiale, ne trouvant plus de point d'appui, a basculé sur son extrémité postérieure pour aller s’insérer sur le stigma, devenant perpendiculaire de longitudi- nale qu’elle était. De là, grand raccourcissement de la 1" cellule cubitale. La 2° veine transverso-cubitale, subissant le même effet, est venue se fondre avec la première, d'où est résulté un grand accroissement de la 3° cellule cubitale. La 3° veine transverso-cu- bitale est restée fixe, mais a dû s’allonger beaucoup pour venir s'insérer à l'extrémité du stigma (à moins qu'on ne veuille considérer le bord antérieur de la cellule comme formé par un reste de la nervure radiale fondu avec la 3° veine transverso-cubitale). La loi de modification est évidente : les nervures transverso-cubitales ont conservé fixes leurs points de départ sur la veine cubitale et se sont déviées pour trouver un pont d'attache ailleurs que sur la radiale qui manque, soit sur le stigma: la 2° cubitale a 918 MADAGASCAR. disparu, ou bien il en subsiste un reste par réminiscence formant la petite 2° cellule pétiolée, et les deux cellules discoïdales basilaires se sont raccourcies d'autant. — Aux ailes postérieures, il s’est opéré une modification analogue, provenant de ce que les nervures se sont rapprochées de la base de l'organe, avec tendance à en libérer lex- trémité, ce qui a conduit à la vénulation ci-dessus décrite (p. 246), laquelle diffère de celle de tous les autres Scoliens. Lorsque les ailes se raccoureissent, la modification de leur vénulation va plus loin encore : le stigma et le peu de nervures qui subsistent sont rejetés tout à la base de l'aile, et l'organe, dépourvu de cellules, tend à devenir coriacé (Pseudomeria). Enfin, lorsque l'aile s’atrophie plus encore, les dernières traces des nervures normales dispa- raissent (Komarovia). Les Meria femelles forment un passage des Scoliens aux Bradynobæniens, par leur corps poli, spécialement la tête et l'épipygium, par leurs antennes grêles et mo- niliformes, leur tête aplatie à occiput prolongé et tendant à prendre une position horizontale, leur pronotum séparé du mésonotum par un sillon droit, leurs fémurs très comprimés et très dilatés, leurs tibias comprimés et dilatés, leurs tarses dépourvus en dessous de peigne de petites épines, enfin par leur tendance à perdre les organes du vol. Sous ce rapport, il faut noter que plus les ailes se raccoureissent chez les Meria et plus les formes du corps et le facies se rapprochent de ceux des Bradynobæniens, plus les antennes deviennent moniliformes, les yeux petits, le corps poilu, les tarses allongés, ete. !. Les Meriites, et le genre Meria en particulier, sont répandus dans l'Europe, dans une partie de l'Asie et dans toute Afrique. À Madagascar, leur présence n’a pas encore été signalée, mais il semble inévitable qu'on y rencontre des représentants de ce genre Meria. vu la fréquence de ces insectes dans le sud et l’est de l'Afrique. I I APENDICE AU GROUPE DES MERIA. TABLEAU SYNOPTIQUE DES MERIA D'APRÈS LES FEMELLES. 1. Ale condite explicatæ, areolatæ , margine apicali tenuiter inciso. Corpus modice pilosum. ». Thorex minus elongatus. Ale anticæ areolis cubitalibus 3, secunda minima, petiolata ; 1° vena recurrente interstitiali; stigmate crasso, opaco, ovato. Ale post. vena discoidali in venula transversa furcata. Tarsi post. tibiis haud duplo longiores; calcaria tibiarum posticorum styliformia.. . .......................:......... Merra, Hl. 1 En revanche, si les Bradynobœæniens par les mâles. Tout est matière à surprise se rattachent aux Mertites par les femelles, dans l'étude exacte des Hétérogynes fouis- ils s'en écartent d’une manière très sensible seurs. HYMÉNOPTÈRES. 219 a. Valida, nigra, nitida, cinereo-hirta; capite, pronoto et scutello nipro-hirtis. Metanotum supra punclatum , postice strivatum. Abdomen rufum , 1° som. RIOTO ; 2°-/ utrinque puncto luteo. Pedes niori; tibiarum calcaria testacea; calcar. anticarum , supra leviter bicrenatum ; posticarum calcaria oracilia, haud dilatata. Tibiæ post. supra crasse 3-spinosæ. Tarsi ruf; postici mediocres. Ungues dente infero minore. Ale infuscate , violascentes, basi clariore. Antennarum articuli 9°-6° extus subsinuat. Long. 1h mill. — Variat. : a. Abdomen absque punctis luteis; — b. toto rufo; — c. seomentis 1°-3° nigris; — d. antennis rufescentibus (Africa meridionalis), — hottentota, n. a, a. Species diversæ : — Mediterraneæ : 3-punctata, Ros. — bipunctata, Eo. — thora- cica, Rad. — nigra, Rad. — Ashabadiensis, Rad. — Timurella, Sss. — Africanæ : rufifrons, Æ. — abdominalis, Guér. — limata, Sm. — Asiatice : thoracica, Guér. (Arabia). 2,2. Thorax lonsior. Ale ant. areolis cubit. tantum 2 (secunda nulla); binæ venæ recurrentes propter hoc per areolam cubitalem ultimam excepie ; stipmate minuto. Tarsi post. tibüs duplo longiores ; calcaria bina tibiarum posticarum dilatata, valde spatuliformia. Ala- rum post. vena discoidalis paulo ante venulam transversam furcata. . . … Heumerrs, 0. a. Corpus elongatum. Thorax parallelus. Tibie modice dilatate, elongato-trisonales. Nigra, antennis, capite, pronoto, pedibus anoque apice, rufis ; alis nioro-cœæruleis. Metathorax supra et postice medio confertim punctulatus. Abdomen basi valde trun- catum. Tibiæ posticæ supra valde spinosæ. Long. 16 mill. (Mozambique). — semirufa, Guér. a, a. Corpus crassum. Thorax posterius coarctatus. Tibiæ omnes valde dilatatæ ; intermediæ et posicæ ovate. Nixra? pronoti margine postico testaceo; abdomine rufo, segmentis omnibus utrinque macula flava quadrata transversa. Long. 13 mill. ( Æoyptus). — Savignyi!, n. 1,1. Àlæ abbreviate, apice valde incisæ ac bilobatæ , areolis obliteratis, venis tantum 2 longitudi- nalibus (cubitalis et discoidalis). 2. Ale glabre. Sigma minutum, prope basin alarum positum, cum venulis transversis areolas minimas 2 scilicet ar. cubitalem primam et discoidalem anticam formans. Tarsi postici longiusculi, articulis decrescentibus. . ............... PseunomertA, Saund. * Nigra, antennis, capite, thorace, abd. apice tarsisque, rufis; abdominis semmentis 9°- 4° repande albo-limbatis. Aie minime, fuscæ , lobis apicalibus æqualibus (Eur. orient.). — græeca, Saund. 2,2. Ale pilosæ, valde fmbriatæ, stigmate et venis nullis; lobis apicalibus inæqualibus (Tur- Kestanta) Re ER ARR A ne er Kowarovia, Rad. a. Ale modice fimbriatæ , apice modice incisæ , lobis parum inæqualibus, basi ima ad costam 1 Savigny, Description de l'Égypte, Hyménopt., pl. XV, fig. 21, ©. Hyménoptères. 32 INPNDIÈRIE NATIONALE, 250 MADAGASCAR. puneto (stigmate?) opaco. Tibiæ post. fortiter spinose, calcaribus haud dilatatis ; tarsis tibiüis duplo longioribus, articulis decrescentibus. Fusca ore, antennis pedibusque rufescentibus; alis infuscatis. — Tamerlana, Sss. !. a, a. Ale longe fimbriatæ , apice valde incisæ, lobis valde inæqualibus, antico valde longiore. Tibiæ post. minus fortiter spinose , calcaribus valde spatulatis, tota longitudine dila- tatis; tarsis gracilibus, compressis quam tibiæ plus quam triplo longioribus, arti- culis 1°-3° subæqualibus; 1°-2° supra apice dilatatis ; metatarso supra inermi. * Testaceo-ferruginea, alis vitreis. — victoriosa, Rad. (tartara, Sauss., &'). TRIBU DES BRADYNOBOENIENS. Les deux sexes très différents. — Éperon des tibias antérieurs gros et très arqué (presque comme chez les Scolia). Grifles nues, soit dépourvues d’arolium, longuement bifides; leurs branches grèles et aiguës; la supérieure courbée au bout, linférieure droite, moins longue. Femelles. — Corps aptère, fort déprimé. — Antennes grêles, submoniliformes, avec le scape très gros et aplati. — Tête aplatie, carrée, fortement prolongée en arrière, horizontale. Yeux très petits; ocelles nuls. Mandibules aiguës, presque droites. Thorax composé seulement de deux pièces. Abdomen à pygidium lisse. Pattes lisses et très poilues. Fémurs et tibias des 9° et 3° paires très dilatés et très comprimés, tibias inermes à leur face externe, mais armés à l’extrémité seulement d’un verticille d’épines. Tarses longs et grêles ; leurs articles évasés au bout, terminés par des verticilles d'épines, non pectinés de petites épines en dessous. Corps garni de toufles de longs poils. Mäles. — Formes assez trapues. — Antennes longues et fines. Hypopygium armé de trois épines. Aïles presque dépourvues de nervures?. La tribu n’est encore basée que sur le seul genre Bradynobænus*. Ce singulier type ! Cette espèce est une Xomarovia par ses ailes, une Pseudomeria par ses tarses mé- diocrement longs. ? Dans l'espèce connue, on trouve le ra- dius et le cubitus, celui-ci brisé plusieurs fois, les angles de brisure indiquant les points d'attache des nervures qui manquent. $ Genus Brapywoponnus, Spinola. — ©. Corpus depressum , politum, pilis long'is penicil- latum. Antenne submoniliformes, scapo brevis- simo, longe piloso. Thorax superne bipartitus; pronolo transverso, utrinque rotundato - retro producto; mesonolo utrinque sulcato. Epipygium trigonale-rotundato -truncatum. Pedes maxime compressi, poli, longissime pilosi; intermedii crasse ac brevius, postici graciliter longe spi- nos. Tibiæ intermediæ et posticæ valde dilatatæ , extus inermes, apice multispinose ; intermediæ margine supero spinis nonnullis brevibus ar- mate. Tarsi longissimi; antici extus spinis pectinati; reliquorum articuh apice longissime spinosi. HYMÉNOPTÈRES. 251 représente, en ce qui concerne les femelles, comme le terme extrême de la dégradation des Meria, modifié, sans doute, par les effets du parasitisme. (Comp. p. 248.) Spinola a classé ce genre dans les Mutillines, sans doute parce que les femelles sont aptères et que leur thorax se compose, en apparence, de deux segments seulement. Mais c’est incontestablement à la sous-famille des Scolides qu'il appartient, vu la forme dilatée de ses pattes et leur armure puissante. Les éperons des tibias antérieurs ont aussi une forme presque identique à celle de l’éperon des Scola. D'ailleurs les fe- melles se rattachent d’une manière intime aux Merütes, spécialement aux genres à ailes atrophiées, par leur tête aplatie et prolongée en arrière, la petitesse des yeux, la forme des antennes et de l'abdomen déprimé, l'allongement des tarses, etc. Les afli- nités des mâles sont moins distinctes. Ils se rapprochent peut-être aussi des Meria à ailes atrophiées par la perte des nervures de leurs ailes, et larmure de lhypopygium est tout analogue à celle des Scolütes, mais leurs antennes longues et grêles rap- pellent le type de la tribu des Thynniens. SOUS-FAMILLE DES MUTILLINES. Les sexes variables, parfois de formes semblables, le plus souvent de formes différentes, les femelles restant aptères. Corps lisse ou velouté. Le mésosternum étroit; les hanches intermé- diaires subcontiguës ou peu écartées l’une de l’autre. Il est probable qu'on doit rapporter à ce genre le male décrit sous le nom générique de Chestus et dont voici les caractères : Corpus breve, crassum, pubescens. Caput normale, perpendiculare. Oculi haud sinuati. Antennæ longissime , filiformes, ad caput infe- rum ecsertæ, distincte articulatæ. Clypeus trans- versus, brevissimus, medio margine dentato. Mandibule arcuatæ unidentatæ. Palpi apice longe pilosi, labiales 3-, maxillares 2-3 arti- culati. Thorax antice latus, postice attenuatus. Abdomen ovatum; hypopygium tridentatum. Pedes graciles, sat breves, pubescentes. Ale Jere venis destitutæ, partes sequentes obferentes ; slioma, vene bin marginis antici, nec non areola basalis. Br. Gaxi, Spin. — ©. Ferrugineus, poli- tus, longe cinereo-setoso-hirsutus; antennarum articulis 1°-3° extus valde rufo-penicillatis ; thorace quadrato, postice truncato; occipitis et thoracis dorsi margine postico utrinque rufo- erecto-penicillato; abdomine subtus longe piloso ; supra seomenta breviter cinereo-fimbriato; tibiis intermedhis prope basin supra spinis brevibus 2-3 (interdum defcientibus) armatis. Long. 6- 13 mill. (Spin., Hist. fis. de Chile, Zool., VI [1852], p. 286, pl. IT, fig. 5). d. Niver, valde cinereo-, vel fulvo-pubes- cens ; abdomine fulvo; pedibus nipris, cinereo- pilosis; alis vitreis, venis lestaceis, stiomate migro, mapno, elliptico, apice rotundato, basi subattenuato (Chestus Gayi, Spin., loco laud. t. VI, p. 307, 1, pl. IL, fig. 8. — Dysco- lesthes canus, Westw. Proceed. Entomol. Soc. of London [1881], p. 389; pl. XVE, fig. 1-10). — Chile. 32. 952 MADAGASCAR. Antennes composées ® de 19, & de 13 articles. — Palpes labiaux composés de 4, palpes maxillaires de 6 articles. Les deux premiers segments de l'abdomen ne forment que rarement en dessous, par leur rencontre, un angle dièdre rentrant comme chez les Scolines !. Pattes courtes, grêles, armées d’épines médiocres. — Tibias des fe- melles non épaissis, portant deux rangées d'épines espacées; jamais de brosse formée d'épines courtes, fortes, nombreuses et serrées, disposées en plusieurs séries comme chez les Scolines. Tarses ayant leurs articles en général un peu évasés au bout, au moins chez les femelles, et armés d'un verticille d’épines assez fortes, mais moins longues que chez les Scolines. -— Griffes simples, médiocres ou petites. Si les Scolines méritent le nom de grands fouisseurs, les Mutillines peuvent, par analogie, recevoir celui de petits fouisseurs. Elles sont, comme elles, des parasites, mais probablement d’une autre manière. Leurs mœurs sont encore mal connues. On rencontre les Mutilles rôdant dans les gazons ras, sur les sables ou sur les fa- laises terreuses où se voient les orifices des canaux qui conduisent aux nids de divers Hyménoptères. Comme sur ces mêmes lieux on voit voler beaucoup d'Ichneumonides et autres parasites, on peut en conclure que les Mutilles y circulent dans un but ana- logue à celui que poursuivent ces insectes et qu’elles sont en quête des nids souter- rains de divers fouisseurs, des constructions en argile faites par les espèces maçonnes et peut-être des logements des araignées fouisseuses si communes dans les contrées subtropicales. On trouve aussi des Mutilles en remuant les sables, ce qui laisse sup- poser qu'elles aussi jouissent des moyens de s’enfoncer en terre, quoique peut-être elles se bornent à profiter des galeries creusées par d’autres insectes. Elles s’intro- duisent aussi dans les nids exposés à l'air que construisent diverses espèces maçonnes, en parliculier dans ceux des Chalicodoma. Dans ces évolutions, les épines de leurs pattes, bien que relativement fables, servent aux mêmes fins que celles des Scolines, en leur permettant de prendre leur point d'appui contre les parois des canaux ou contre les orifices des nids en terre où elles cherchent à s'introduire, car Parmure des pattes ne sert pas uniquement à faci- liter le travail de taupe; elle trouve aussi son application dans le cheminement en travers des galeries pratiquées dans le sol ou dans le bois des arbres. * Ce caractère ne se retrouve que chez les espèces à abdomen sessile et à 1° segment large. HYMÉNOPTÈRES. 253 Divers auteurs aflirment avoir observé des Mutilles transportant des chenilles de petite taille, mais ces faits méritent confirmation, car on ne connaît pas de nids établis ou approvisionnés par ces insectes. Il serait possible toutefois qu’elles enterrassent des proies et déposassent leurs œufs à côté. L’aiguillon long et arqué dont les femelles sont armées, et dont la piqüre est très redoutable, semble être constitué de manière à pénétrer en travers des ouvertures laissées libres dans les nids des autres insectes; c’est une présomption à ajouter à tant d’autres en faveur des mœurs parasitiques des Mutilles. Les Mutillines sont répandues sur toute la surface du globe, à l'excep- tion des régions arctiques. Mais, de même que les Scolines, ce sont des insectes méridionaux, aimant la chaleur. Dans le Nord, on ne rencontre que peu d'espèces et de petite taille; dans les contrées subtropicales, leur taille et leur nombre augmentent considérablement. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 1. Antennes : a. Q,d. assez courtes. Le scape plus long que le 3° article, b. allongé, arqué. c. épaisses, atténuées au bout. — Mutilla. — Myrmosa. — Apterogyna ©. ce, c. à flagellum assez grêle. — Fedischenkia. b,b. assez court, ovoïde, un peu plus long que le 3° article. — Methoca. a, a. ©. longues et grèles, à articles très longs, à scape court, ovoïde, moins long que le 3° article. — Apterogyna. 2. Antennes : Le 3° article, a. plus long que les suivants. — Apterogyna S. — Fedischenkia. a, a. court, pas plus long que les suivants. — Methoca. — Myrmosa. — Mutilla. 3. Ocelles : a. non apparents : — Mutilla ©. — Myrmosa ©. a, a. apparents : c. les deux postérieurs souvent atrophiés. — Methoca ©. — Fedischenkia ©. ,c. les trois ocelles distincts : — Tous les mâles. Q d. gros et saillants : — Apterogyna S. d, d. petits, peu saillants : — Les autres genres. 254 MADAGASCAR. Leur: a. échancrés : Mutilla & (parti). a, a. entiers : Mutilla ©, & (partim), et tous les autres genres ©, d. b. petits, réniformes ou ovalaires, écartés des mandibules : — Mutilla. — Myr- mosa ®. — Apterogyna. b,b. elliptiques, allongés, c. s'étendant jusque près des mandibules. — WMethoca ©, S. — Myrmosa d’. ce, c. fusiformes, étroits et allongés. — Fedtschenkia. He Éperon des tibias antérieurs : a. lerminé en pointe aiguë : b. grêle, mais dilaté en dessus en une lame hyaline. — Mutilla. b, b. grêle, non dilaté. — Myrmosa. — Methoca. b,b,b. assez large, tronqué en dessus après le milieu, mais se continuant en dessous en une pointe spiniforme; ses deux parties séparées par une très petite fissure. — Fedtschenkia. a, a. assez fort, très arqué, renflé vers le bout et cilié. — Apterogyna. 6. Grifles : a. souvent dentées à leur base. — Mutilla. a, a. simples; b. arquées, assez fortes : Fedtschenkia, Mutilla. — petites : Methoca. b,b. prêles et peu arquées. — Myrmosa. — Apterogyna. 7. Ailes antérieures des mûles ayant : Le stioma : a. très court et épais. — Apteropyna. a, a. oblong, elliptique, obtus. — Tous les autres genres. La cellule radiale : allongée, obtuse. Fedtschenkia. — lancéolée ©. Myrmosa, Methoca. — ovoïde, oblongue ou tronquée. Mutilla. — elfacée. Apterogyna. Les cellules cubitales au nombre de : 4 complètes. Myrmosa, Methoca. — 3 complètes. Methoca, Mutilla. — 2 complètes. Mutilla. — 1 seule. Apteropyna. Les veines récurrentes : a. au nombre de deux; b. reçues par les 9° et 3° cellules cubitales. — Fedischenkia. — Myrmosa. — Methoca }. — Mutilla. ! Ou, si l'on veut, reçues par les 1"° et 2° cellules cubitales, les deux premières étant fondues en une seule. HYMÉNOPTÈRES. 255 b,b. la »° interstitielle tombant sur la 3° vénule transverso-cubitale. — WMutilla. a, a. Au nombre de une seulement. — Mutlla. a,a, a. effacées. — Apterogyna. La veine discoidale : a. n'atteignant pas le bord apical de l'aile. — Mutilla. — Fedtschenkia. — Apte- ropyna. a, a. atteignant le bord apical. — Methoca. — Myrmosa. — (Fedischenkia, var.). La veine cubitale : a. n'atteignant pas le bord apical de aile. Mutilla. — Apterogyna.—(Methoca). a, a. alteignant le bord apical., — Wyrmosa. — Methoca. — (Feditschenkia, var.). 8. Ailes postérieures : a. La veine discoïdale bifurquée : b. avant de rencontrer la vénule transverso-discoïdale. — Mutilla. — Methoca. b,b. sur la vénule transverso-discoïdale; sa branche postérieure atrophiée. — Myrmosa. — Fedischenkia. a, a. Simple et droite, la vénule transverso-discoïdale n'existant pas. — Apterogyna. La sous-famille des Mutillines se divise naturellement en deux tribus : 1. Femelles aptères de formes plus ou moins formicoïdes, à antennes © assez longues ou longues. — Murizrexs. 1, 1. Les deux sexes ailés, de formes similaires. Antennes assez courtes et assez grêles. — FEDTSCHENKIENS. TRIBU DES MUTILLIENS. MUTILLIDÆ, Fréd. Smith et auctores. Les sexes de formes et de livrées différentes. Femelles aptères, mâles ailés. — Griffes simples, munies d'une petite pelote comprimée. Corps nu ou velouté et revêtu d'une couverture de poils couchés. Femelles armées d’un aiguillon long et arqué. Femelles. — Antennes assez fortes, insérées assez bas, atténuées au bout, contournées ou arquées; le scape plus long que le 3° article; celui-ci plus long que le 4°. — Tête peu comprimée, souvent très renflée. Cha- peron large, transversal ou triangulaire-sécuriforme. — Thorax variable, tantôt court et ayant ses pièces en tout ou en partie soudées, tantôt grêle 256 MADAGASCAR. et offrant ses pièces normales. — Abdomen variable. — Pattes prêles. Tibias des 2° et 3° paires en général armés de deux rangées d'épines. Tarses variables; aux 2° et 3° paires leurs articles le plus souvent atténués à leur base, évasés au bout et armés de fortes épines apicales; parfois orêles, avec le métatarse cylindrique (Methoca). Mûles. — De formes variées, tantôt trapus et assez semblables aux femelles, tantôt longs et grêles. — Antennes variables, à scape moins long que chez les femelles, souvent très court, à flagellum tantôt épais, tantôt très long et grêle. Hypopygium armé ou inerme. — Pattes orêles PAS Rat se BTE HR à tibias inermes ou très faublement épineux et à métatarses cylindriques, lé EE | f le 0 non rétrécis à la base, non évasés au bout. —— Ailes pourvues de cellules complètes ou en parties atrophiées. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. 1. Femelles aptères : 2. Thorax composé en apparence de une ou deux pièces seulement. Tête épaisse, convexe en devant. 3. Formes frapues. Les seoments 2°-6° de l'abdomen formant un tout ovoïde. h. Thorax composé d'une seule pièce. Abdomen sessile ou brièvement pédicellé. Antennes fortes et courtes. Ocelles nuls. — Hutilla, L. li, 4. Thorax composé de deux pièces. Tibias postérieurs crénelés en dessus. — Myr- mosa, Latr. 3,9. Formes porêles. L'abdomen binodé, divisé en trois parties par deux étranglements placés avant et après le 2° segment. Corps plus ou moins myrmicoïde. — Apterogyna, Latr. 2,2. Thorax divisé en trois parties et composé des pièces habituelles. Insectes grêles aux formes formicoïdes. Tête transversale. Antennes insérées dans de profondes fossettes. — Methoca, Latr. 1,1. Mûles : 2. Ailes munies de cellules, offrant : 3. deux ou trois cellules cubitales formées. Antennes atténuées au bout. Formes plus ou moins trapues. Le 1° segment abdominal subsessile ou brièvement pétiolaire. h. Antennes simples. — Mutilla, L. L. Antennes pectinées. — Psammotherma, Latr. HYMÉNOPTÈRES. 257 3,3. Trois à quatre cellules cubitales; la dernière complète, la veine cubitale attei- gnant le bord apical de l'aile. Formes grèles. h. Abdomen inerme au bout. Ailes à quatre cellules eubitales. — Myrmosa, Latr. h, 4. Hypopygium armé d’un crochet. Ailes n’offrant que trois cellules cubitales, la »° et la 3° fondues en une seule. — Methoca, Latr. >,9. Aïles dépourvues de cellules. Abdomen binodé. Antennes grêles et très longues, composées d'articles longs; le scape court, ovoïde, moins long que le 3° ar- licle. — Apterogyna, Latr. Gexre MUTILLA, Linné. Morica, Linné et auctores. Les formes du corps très variables, mais généralement trapues dans les deux sexes. Les sexes de formes moins inégales que dans les autres genres, mais de livrée toujours différente. Antennes brisées, insérées assez bas, de forme un peu variable ; le scape assez long, arqué, plus long que le 3° article; le flagellum un peu renflé avant le milieu, atténué au bout, arqué ou plutôt contourné; le °° article médiocrement petit, variable chez les mâles: le 3° de la lon- oueur du 4°. Tête très variable, assez épaisse, non comprimée. — Mandibules ar- quées, aiguës, ciliées, avec ou sans dents. Labium ayant sa languette très courte, rudimentaire. Palpes labiaux composés de quatre arbcles, Palpes maxillaires composés de six articles, rétrécis à leur base et garnis en dessus de poils courts. Thorax de forme variable, cubique ou ovoïde. Abdomen ovoïde, sessile ou brièvement pétiolé'; son 1% segment ! Radoszkowsky et Sichel, dans une im- portante monographie des Mutilles de l’an- cien continent, ont accordé une grande attention à celte carène dont les formes fournissent des caractères utiles pour la dé- termination des espèces. Ces auteurs y dis- tinguent trois types : 17 type. Carène longue, peu saillante, s'effaçant au bout, plus saillante à sa base; 2° type. Carène saillante en forme de Hyménoptères. lame, parallèle, tronquée en avant, atté- nuée au bout; 3° type. Carène saillante en forme de lame, atténuée en avant, plus élevée en ar- rière, souvent terminée en forme de dent. — Voir Essai d'une monosraphie des Mu- tilles de l'ancien continent, par O. de Bur- meister-Radoszkowsky et J. Sichel (Hore Societatis entomol. Rossicæ, Pétersbourg, t. VI [1870], p. 139). 33 LMPRIMERIE NATIONALE. 258 MADAGASCAR. portant en dessous une carène saillante. — Griffes des pattes non bi- furquées. Femelles. — Tête très variable, épaisse, souvent très grosse et presque cubique, souvent petite et arrondie; l'occiput souvent prolongé horizon- | talement. — Mandibules grêles, pointues, parfois faiblement bilobées au bord interne. — Yeux assez petits, arrondis, non échancrés. Ocelles nuls. — Chaperon en triangle large. Thorax composé d'une seule pièce, de forme variable, arrondi, ovoïde ou cubique, parfois tuberculé sur les côtés, souvent fortement rugueux. Abdomen ovoide, sessile ou un peu pédicellé, Le 1” sepment assez grand et campanulé, ou petit et en écaille, appliqué contre le second; sa base subpétiolaire, bidentée; sa face inférieure offrant vers sa base une carène comprimée, — Épipygium arrondi. Pattes non dilatées, très poilues. Tibias antérieurs mutiques; leur éperon grêle et aigu. Tibias des deux autres paires armés de deux éperons et avec un proupe d'épines apicales courtes et fortes, portant en dessus deux rangées d'épines (sauf exception). Fémurs en dessous, échancrés à l'extrémité et terminés par deux lames arrondies emboïtant le genou. Tarses ayant leurs articles plus ou moins triangulaires, rétrécis à la base. évasés au bout, Lerminés par de nombreuses épines assez fortes et garnis en dessous d'épines couchées. Métatarses allongés; l’antérieur fortement échancré en dessous et offrant souvent à sa base une dent précédant l'échancrure; le métatarse postérieur ainsi que l'article suivant offrant à leur bord interne une sorte de brosse formée de poils raides serrés; cette brosse tantôt grosse, formant comme un renflement, tantôt peu appa- rente et n'oceupant que l'extrémité du métatarse, — Tarses antérieurs, surtout le mélatarse, garnis d’épines mobiles à son bord externe; ces épines parfois allongées et devenant régulièrement pectinées sur le tarse. Mäles. — Mandibules plus larges, armées à leur extrémité de 2-3 dents au bord interne, ou sur un bord oblique apical-interne; leur bord externe portant un talon plus ou moins saillant, parfois une véritable dent. Yeux entiers ou échancrés. Ocelles distincts. Chaperon et antennes offrant sou- vent des caractères particuliers. HYMÉNOPTÈRES. 259 Thorax ovoïde où arrondi. Bord postérieur du pronotum fortement sinué. Abdomen généralement moins sessile que chez les femelles; le 1° seg- ment pédicellé en entonnoir et fortement bidenté à sa base. Hypopy- olum inerme. Anus offrant deux dents styliformes écartées. Pattes grèles, longuement poilues, peu épineuses; tibias généralement inermes, ceux des 2° et 3° paires portant rarement une rangée de petites épines. Ailes (pl. VE, fig. 2°) offrant de grosses nervures, souvent en partie diffuses. — Ailes antérieures à vénulation variable, les nervures de l’extré- mité de l'organe ayant la tendance à devenir nuageuses et à s'ellacer (par exception chez certains individus seulement), la vénulation offrant à l'état normal : un stigma tantôt court et opaque, tantôt membraneux, de formes diverses, formant parfois une petite cellule ovoïde qui mord sur la radiale! Une cellule radiale haute et souvent courte, ovoide, atténuée et arrondie au bout (souvent tronquée à sa base), faisant suite à la 1°° cel- lule cubitale, dont elle est séparée par une nervure droite; parfois, chez les espèces à yeux non échancrés, atténuée et appointie à sa base, tron- quée à son extrémité. Trois cubitales fermées; la 2° allongée, prolongée en pointe vers sa base, placée derrière la 1" cubitale et la radiale; son bord externe arqué ou brisé; la 3° cubitale polygonale; son bord externe brisé, émettant deux nervures qui n'atteignent pas le bord de l'aile, soit la veine cubitale de son angle postérieur et une nervure adventive de son angle de brisure: celle-ci dessinant parfois comme une 2° cellule radiale ouverte, enveloppant la cellule radiale proprement dite. Deux veines récurrentes reçues par les 2° et 3° cubitales. La 3° cubitale et la 2° veine récurrente souvent obsolètes ou faisant entièrement défaut. La veine discoïdale atteignant presque le bord de aile lorsque la 2° veine récurrente existe. — Ailes postérieures offrant une grande cellule radiale ouverte. La veine discoïdale bifurquée avant de rencontrer la vénule discoïdale transverse. | Les Mublla ont le corps très ponctué, souvent hérissé de longs poils, ! Par exemple chez la M. europæa, L. 590 260 MADAGASCAR, le plus souvent, velouté, habillé d'une fourrure de poils couchés et bril- Jamment colorés, dont les couleurs dessinent des bandes et des taches et forment une riche livrée. La livrée des mâles, toujours différente de celle des femelles, est surtout composée de bandes, tandis que celle des femelles se compose surtout de taches colorées. Le thorax est souvent très rugueux et non velouté chez les femelles; l'abdomen est toujours den- sément ponctué. Dans ce genre, les formes et les caractères sont très variables, sans toutefois se prêter à l'établissement de sous-penres distincts. Chez cer- taines espèces, l’éperon des tibias antérieurs est gros et très arqué, Le tarse antérieur est souvent pectiné au bord externe d’épines cannelées. L'abdomen est plus ou moins longuement pétiolé, ete. Chez les mâles, lorsqu'il n'existe que deux cellules cubitales, cela tent à la disparition de la 3°, et cette disparition entraîne comme consé- quence la suppression de la 2° veine récurrente !. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 1° KFemelles : a. Taches de l'abdomen blanches ou argentées. b. Thorax carré ou parallélépipède. c. Thorax en carré long. d. Pas de taches au 2° seoment abdominal. Thorax roux. — 1. fracta, Sss. d, d. Le 9° sepgment taché de blanc, e. seulement sur l'extrême bord. Le 5° seoment noir, — 2. Radovæ, Sss. e,e. distinetement taché de blanc. ! Cest le contraire de ce qui s’observe chez les Scolines, où la 3° nervure trans- verso-cubitale subsiste toujours, et où la perte d’une cullule cubitale tient non pas à la suppression de la 3°, mais à la fu- sion de la 1" avec la 2° (Tiphia), ou de la 2° avec la 3° (Discolia, Dielis) par la dis- parition de la 1"° ou de la 2° vénule trans- cellule De verso-cubitale (en sorte que la 3 cubilale n'est réellement pas supprimée). Aussi, chez les Scolines, la 2° veine récur- rente (laquelle s’insère toujours à la 3° cei- lule cubitale) n’est pas forcément atrophiée lorsqu'il ne subsiste que deux cellules cu- bitales, son point d'insertion n'élant pas détruil comme chez les Mutilla, où c'est la 3° cellule cubitale qui est sujelte à dispa- raitre. HYMÉNOPTÈRES. 261 J. Trois taches blanches au 2° segment; g. deux taches sur sa base. — 3. leucopis, Sss. g,g. une seule tache sur sa base. — 4. biseriata, Sss. f; f. Seulement deux taches au 2° seoment ; g. sur la base du segment. — 5. hova, Sss. g,g. écartées de la base; h. sur le bord apical. — 6. Radame, Sss. h, h. écartées du bord. — 7. demitziana, Sss. c,c. Thorax cubique. d. Deux taches au 2° segment. — 8. malapassa, Sss. d, d. Trois taches au 2° segment. e. Segments 2°-5° avec une tache au milieu de leur bord. — 9. pene- trata, Sm. e,e. Segments 3° et L° frangés de blanc. — 10. costata, Sss. b, b. Thorax rétréci en arrière, tronqué postérieurement. d. Le 1° segment cupuliforme, emboîtant le 2°; celui-ci avec deux taches à sa base. — 6. Radame, Sss. d, d. Le 1° segment en pétiole court, nodiforme. Le 9° segment avec quatre taches. — 11. mephitis, Sm. a, a. Taches de l'abdomen dorées. b. Thorax carré ou parallélépipède. ce. Tête et thorax roux. d. 2° segment de l'abdomen avec trois taches, dont une à sa base. — 19. Hil- debrandti, Sss. d,d. °° segment avec deux taches à sa base. e. Petite. Sepments 3° et 4° de l'abdomen dorés. J. 2° segment avec tache dorée sur le bord postérieur. — 13. venus- tula, Sss. J; f. 2° segment sans tache marginale ni bordure dorée. — 1h. zanaca, Sss. e,e. Segments 3°-6° dorés. Thorax très rugueux. — 15. betsilea, Sss. c,c. Thorax noir chagriné. — 16. antsianaca, Sss. b,b. Thorax rélréci en arrière. c. Abdomen subsessile ou subpétiolé. d. Thorax assez parallélépipède. — 17. madecassa, Sss. 262 MADAGASCAR. d, d. Thorax rétréci en arrière. e. Thorax tubereulé de chaque côté, hexagonal. — 18. rubro-aurea, R. et S. e,e. Thorax plutôt ovoïde. J. Abdomen orné de bandes dorées entières. — 19. Grandidieri, Sss. f; f. Abdomen n'offrant pas de bandes entières. — 20. guttata, Sss. ce, c. Abdomen pétiolé; le 1° segment étroit, renflé en forme de nœud ovalaire. — 21. calamistrata, SSs. 2° Mäles connus : a. Yeux ovoïdes, échancrés. Abdomen pétiolé. b. La carène ventrale du 1° segment abdominal allant en augmentant de la base à l'extrémité (3° type de Radoszkowski et Sichel). ce. Abdomen noir à bandes dorées; métathorax noir. d. Taille grande. Tête et thorax passant au roux. — 99. gigantea, Sss. d, d. Taille petite. — Thorax revêtu en dessus d’un velouté rouge-doré. — 93. Sikore , n. ec, ce. Abdomen roux; d. entièrement roux. — 24. Sicheli, Sss. d, d. avec l'extrémité noire. — 25. atricula, Sss. b,b. La carène ventrale du 1° segment armée d'une épine en son milieu. Abdomen pé- tiolé; son 2° sement avec deux taches dorées. — 15. betsilea, Sss. a, a. Yeux non échancrés; têle et Thorax revêtus en dessus d’un velouté rouge-doré. — 26. divorta, n. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES |. I. FemeLes. 1. Veux : a. elliptiques, arrondis haut et bas : b. très arrondis. — 1. fracta. — 2. Radove. — 8. malagassa. — 10. costata. — 21. calamistrata. b,b. plus allongés. — hi, biseriata, — 6. Radamæ. — 16. antsianaca. — 18. rubro- aurea. — 19. Grandidieri. b,b,b. atténués aux deux bouts, à bord postérieur droit, — 7. dewitziana. — 11. me- phitis. — 19. Hildebrandti. — 13. venustula. — 1h. zanaca. — 17. made- cassa. ! I manque ici plusieurs espèces que nous n'avons plus sous les yeux. HYMÉNOPTÈRES. 263 a, a. ovoïdes, appointis en bas, à bord postérieur droit. — 16. antsianaca. 2. Tibias des 2° et 3° paires : a. armés de deux rangées d'épines ! : b. assez longues; c. grêles ou médiocrement fortes. — 4 biseriata. — 8. malagassa. — 12. Hilde- brandti. — 13. venustula. — 1h. zanaca. — 16. antsianaca. — 17. ma- decassa. — 18. rubro-aurea. c,c. fortes. — 1. fracta. — 2. Radove. — 7. dewitziana. — 10. costata. b,b. grosses et courtes. — 6. Radamæ. — 11. mephitis. a, a. dépourvus de rangées d'épines ?. — 21. calamistrata. Il. Mives. 1. Veux : a. non échancrés. — 26. divorta. a, a. échancrés. — Les autres espèces. 2. Antennes : a. Simples. — 22. girantea. — 25. atricula. a, a. offrant des caractères spéciaux : b. à 2° article grand, triangulaire, dilaté. — 15. betsilea. b,b. à 2° article petit, à scape : ce. comprimé, dilaté. — 24. Sicheli. c, c. sillonné. — 93. Sikoræ. — 26. divorta. 3. Le stioma de l'aile : a. opaque ou subopaque, médiocre. — 22. gigantea. — 23. Sikoræe. — 2h. Sichelà. — 25. atricula. a, a. diaphane, allongé. — 15. betsilea. h. Tibias des 2° et 3° paires : a. armés d'une rangée d'épines. — 26. divorta. a. a. inermes. — Les autres espèces. 5. La cellule radiale : a. pyriforme, rétrécie et pointue à sa base, élargie vers le bout; le stigma nul. — 26, divorta. 1 a, a. ovoïde, rétrécie vers son extrémité, à stigma distinct. — Les autres espèces. ! Sujetles à tomber. — ? Peut-être par accident. 264 MADAGASCAR. 1. MUTILLA FRACTA, Saussure. Muricca Fracra, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, 4. VIIE (1891), p. 255, 1, ©. (PL XVII, fig. 29.) Gracilis, mpgra, cinereo-pulosa , superne novo-hirta ; capite el thorace crasse punctatis : thorace toto rufo, elongato-cubico, facie postca plana, tenuiter punctata; abdomine nigro: primo sepmento majuseulo , cupuliformu , apice maculis 2 albis; 9° elongato, immaculato : 3° maculis 2 albis; 5°, 6° totis albo-pilosis. ®. $. Longueur du corps, 10 mill. @. De formes grêles. Noire, revêtue de poils gris; ceux du dos noirs. Tête assez petite, de la largeur du pronotum, grossièrement ponctuée. Mandibules rousses à l'extrémité. Pronotum presque cubique, un peu plus long que large, à angles prononcés, tout entier d'un roux ferrugineux. Sa face dorsale grossière- ment réticuleusement ponctuée; sa face postérieure perpendiculaire, plate, finement ponctuée, à arêtes crénelées. Abdomen subsessile, étroit, Le 1° segment grand, cupuliforme, em- boitant le 9°, orné à son bord postérieur de deux taches blanches; sa carène ventrale très saillante, arrondie, tronquée en avant, oblique en arrière (1° ou 2° type). Le +° plus long que large, immaculé; le 3° avec deux taches apicales: le 5° et le 6° entièrement revêtus de longs poils blancs. En dessous, les segments hérissés et frangés de poils blanes. — Tibias des 2° et 3° paires forts et assez courts; leurs éperons testacés. Tarses passant au brun roux, offrant en dessous des poils spiniformes roux. Madagascar. — Une $ en mauvais état (Musée de Berlin). 2, MUTILLA RADOVÆ, Saussure. (PI, XVIIT, fig. 31.) Muria Rapovæ, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 255, 2, Q. Nora, albo-maculosa, supra nigro, subtus cinereo-pilosa ; capite et thorace crassissime reti- culato-punctatis; capite inflato, rotundato; thorace parallelo, elongato-quadrato; metathorace tubereuloso-scabro, thoracis dorso rufescente, marpinibus crenatis, lobulatis; abdomine sessih, HYMÉNOPTÈRES. 265 1° seomento magno, cupulformi, apice maculis 2 ; secundo margine albido-fimbriato, in medio nigro; tertio maculs 2 ù margine secundi partim extensis; sexto albo-piloso. ®. 9. Longueur du corps, 15 mill. 9. Ressemblant beaucoup à la M. Radamæ, ayant comme cette der- nière la tête grosse, bombée et renflée au vertex, très orossièérement réticuleusement ponctuée, de même que le thorax. — Noire, garnie de poils gris; ses taches blanches. Thorax en carré long, non rétréci en arrière, roussâtre en dessus, sauf sur ses bords, offrant au milieu du mésonotum quelques côtes lon- oitudinales. Métathorax fortement réticuleux et très rugueux, tant sur sa face postérieure que sur le dos; son arête tuberculeuse parfois dentée ; ses arêtes latéro-inférieures souvent garnies de tubercules dentiformes, de même que les bords latéraux du pronotum, dont les rugosités forment souvent même des lobes. Les flancs rugulés, très rugueux au métathorax. Poils du vertex et du dos, noirs. Abdomen subsessile. Le 1° segment grand, cupuliforme et emboîïtant un peu le 2°; son bord avec deux taches écartées; sa carène ventrale formant près de sa base une forte dent triangulaire, aiguë et comprimée. Le »° segment ayant son bord postérieur frangé de poils blancs, sauf au milieu, la frange étant largement interrompue; celle-ci formant, de droite et de gauche de l'interruption, une tache blanche plus prononcée correspondant à chacune des taches du 3° segment; celui-ci portant deux taches blanches; les 4° et 5° sans taches; le 6° tout garni de poils blancs. En dessous et sur les côtés, les segments frangés et hérissés de poils blancs. — Pattes passant souvent au roux, surtout les tarses. Épines des hibias des 2° et 3° paires grosses, très courtes, insérées presque à angle droit, mousses. La brosse du métatarse postérieur presque nulle. Madagascar (Musée de Berlin). Ressemble beaucoup à la M. Radameæ; la livrée ne diffère presque que par l'absence de taches au 5° segment de l'abdomen. La tête et le thorax sont très grossièrement rugueux dans les deux espèces, mais ici le thorax l'est plus encore que chez la M. Radame ; 1 est en outre den- telé sur ses bords et n’est pas rétréci en arrière. Hyménoptères. 31 IMPRIMERIE NATIONALE. 66 MADAGASCAR. 19 3. MUTILLA LEUCOPIS, Saussure. (PI. VIL, fig. 1.) Munca zeucoris, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 255,3, ©. Media: capite thoraceque rufis, scabris; anlennis pedibusque rufis, superne obscurioribus ; pronoto quadrato, postice_ dilatatiusculo ; abdomine subsessili, nipro; secundi sepmenti basi maculis 2 argenteis; sepmientis 1°, 2° argenteo-fimbriatis, reliquis argenteo-vestitis. Q @. Longueur du corps, 10 mill. ©. Tûte et thorax roux, densément et rugueusement chagrinés, garnis de quelques poils oris. Tête courte, de la largeur du prothorax ; veux ovales, à bord postérieur droit. Antennes d'un roux obscur, le flagellum noirâtre en dessus. Thorax en carré long, élargi en arrière; son bord antérieur trans- versal; ses bords latéraux un peu concaves et divergents, en arrière assez vifs. Mésonotum formant en avant une ligne peu convexe. Métathorax tronqué verlicalement et hérissé de poils blancs, le métanotum un peu arrondi, très rugueux, offrant au milieu, à sa base, à l'endroit du post- éeusson, un petit tubereule transversal poli et arrondi; les arêtes latérales arrondies, nulles. Abdomen pyriforme, court, plus large que le thorax, d'un noir ve- louté. Le 1° segment petit, subsessile, en forme de disque, plaquant contre la face antérieure du 2°; son bord postérieur frangé de poils blancs; sa base paraissant en dessus armée de deux petites dents droites; sa face inférieure portant une carène du 2° ou 3° genre, échancrée au milieu, dont le premier mamelon forme un tubercule noir et le second une lame plus grande. Le ° segment très grand, arrondi, semé de quelques poils gris, orné de trois taches argentées ; les deux taches an- térieures arrondies, placées de droite et de gauche en dessus, atteignant la base du segment, la 3° plus large que longue, occupant le milieu du bord postérieur: ce dernier étroitement frangé de poils blancs. Segments 3°-5° couverts de poils argentés en dessus, frangés de poils blanes en dessous; le 6° segment noir, offrant de chaque côté de son écusson, et en HYMÉNOPTÈRES. 267 dessous à l'extrémité, une brosse de poils blancs; l'écusson anal ovale, brunâtre, finement et régulièrement strié. Pattes rousses, garnies de poils blancs: fémurs d'un brun marron en dessus: éperons des tibias blancs. Madagascar. — Deux ? récoltées par Alfred Grandidier. Cette espèce ressemble beaucoup, mais en plus grand, à la M. argenteo- picta, Rad. et Sich. l. MUTILLA BISERIATA, Saussure. (PL XVII, fig. 30.) Munisia BiserraTa, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 255,4, Atra, cinereo-pilosa, crasse punctata; capite minore ; pronoto elongato-quadrato, retro pau- lum latiore, superne crassissime punctato; metanoto rotundato: abdomime ovato, primo seo- o mento rotundato-squamiformi; 2° seomento macula basali et 2 apicahbus, 3°, 4 puncus marpinis, 6° macula utrinque, albis ; epipygio rotundato, subtiliter punctato. Q, $. Longueur du corps, 8-9 mill. 2. Noire, semée de poils gris mêlés de poils noirs. Tête médiocre, de la largeur du pronotum, un peu rétrécie et renflée en arrière des yeux. Thorax en carré long, s'élargissant un peu en arrière; ses flancs lisses et concaves. Tête et thorax en dessus très grossièrement ponctués, très rugueux. Tubereules surantennaires roux. Mandibules longuement aiguës, rousses en dessous. Palpes bruns. Antennes noires. Prothorax en dessus et en arrière couvert de grosses ponetuations sé- parées par des cloisons un peu longitudinales; les angles antérieurs mousses, les angles postérieurs arrondis. Les ponctuations ne se conti- nuant pas au sommet des flancs. Abdomen pyriforme, subsessile, noir-velouté, finement ponctué d'une manière un peu écailleuse; les ponctuations très clairsemées sur le »°, plus denses sur les derniers segments qui deviennent subgranuleux. Le er 1* segment en forme d'écaille ronde assez grande, plaquant contre le 2° segment; sa carène ventrale s’élevant légèrement en arrière, forte- 34. 268 MADAGASCAR. ment biéchancrée, trilobée; son 1% lobe long, un peu arrondi; le 9° formant une petite dent médiane triangulaire un peu échancrée en ar- rière; le 3° plus grand, formant une dent de scie obtuse. Le 2° sepment orné d'une petite tache blanche ronde à son extrême base et de deux autres en dessus à son extrême bord, un peu plus grandes. Les seoments 3° et {° portant sur leur bord chacun deux petites taches blanches; le 6° blane de chaque côté, garni de poils blancs latéraux. En dessous, les segments frangés de poils blancs. Pygidium plat, finement et densément : ponctué, de forme parabolique, à bords lamellaires, très étroitement lisses. Pattes noires à poils blancs; épines des tibias grêles, noires; tarses devenant testacés à l'extrémité; la brosse du métatarse postérieur api- cale, presque nulle, formée de poils noirs. Madagascar (Musée de Berlin, 9 ©). D. MUTILLA HOVA, Saussure. (PI. VIL, fig. 3.) Murizca nova, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p.255, 5, ©. Minor; migra, eribroso-punctata, albido pilosa; vertice et pronoto rufescentibus ; thorace angusto, postertus latiore, marginibus rotundatis, rugosis; abdomine subsessili, secundi seg- menti baseos maculis > magnis argenteo-flavicantibus ; sepmentis 3°-5 ° arpenteis ; 6° tenuiter marginuto, punctulato, fusco. $. ?. Longueur du corps, g mill. . De taille assez petite, intermédiaire entre la M. leucopis et la M. Grandideri. Noire à poils gris. Tête de la largeur du prothorax, criblée de ponctuations fortes, mais un peu espacées (non confluentes comme chez la M. leucopis). Vertex ar- rondi, peu prolongé en arrière; poils du front noirs. Yeux ovales, à bord postérieur presque droit. Antennes noires, les 2° et 3° articles, ainsi que les petits tubercules au-dessus de leurs insertions et les mandibules, roux. | Thorax ayant la même forme que chez la M. madecassa, mais notable- HYMÉNOPTÈRES. 269 ment plus étroit, grossièrement criblé; ses bords latéraux non vifs, mais arrondis par les rugosités. Le dos passant au roux, surtout en avant. Mé- tanotum tronqué et arrondi; sa face postérieure très rugueuse, criblée de grosses ponctuations: ses bords arrondis. Abdomen pyriforme, presque du double plus large que le thorax, sub- oris, mais non frangé à son bord postérieur; les dents de sa base petites; sa face inférieure offrant une petite carène droite, non élevée en lame, dont la base s'insère à un gros tubercule roux transversal, arrondi et poli. Le 2° segment orné dès sa base de deux grandes taches d'un argenté un peu Jaunâtre. Les segments 3°-5° argenté-jaunätre et frangés de cette couleur; le 6° brun, finement ponctué, subcaréné à sa base, finement bordé, lisse à l'extrémité, n'offrant pas de plaques striées. En dessous, les segments 2° à ° frangés de poils blancs. Pattes noires, garnies de poils blancs; tarses brun de poix. Madagascar. — Une © récoltée par Alfred Grandidier. 6. MUTILLA RADAMÆ, Saussure. (PL XVIII, fig. 33.) Monza Ranauæ, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891),p.296,6,0Q. Nigra, albo-maculosa, supra nioro-, subtus cinereo-pilosa; capite et thorace crassissime re- ticulato-punctatis; capite rotundato; thorace retro subattenuato, postice rotundato-truncato ; abdomine sessili; primo segmento magno, cupuliformi, apice maculis 2, tertio maculs 2 in margine secundi partim extensis, quinto maculis 2 superis, sexto basi macula transversa, ar- genteis. ©. 2. Longueur du corps, 15-16 mill. 2. Noire, revêtue de poils blancs ou gris. Tête très grosse, plus large que le pronotum, très renflée, à vertex très élevé au-dessus des yeux, mais arrondie, convexe en devant. Le vertex large, à angles arrondis. Yeux petits, peu saillants, ovales, placés bien en dessous du milieu des côtés. Palpes grêles, non dilatés. Antennes ayant le 1° article fortement ponctué. Thorax en parallélépipède ré- tréci en arrière, peu bombé en dessus, tronqué en arrière, mais à bords 270 MADAGASCAR. arrondis, hérissé en dessus de poils noirs. Tête couverte de grosses ponc- tuations réticuleuses. Thorax en dessus très grossièrement ponctué, ru- oueux, à cloisons assez longitudinales, offrant de chaque côté du pro- notum un très pelit tubercule latéral. Les flancs au-dessus des hanches intermédiaires et postérieures, argentés. Abdomen assez grêle, revêtu en dessus de poils noirs. Le 1° sep- ment sessile, grand, bidenté à sa base, emboîtant le second, orné à son bord de deux petites taches blanches rondes écartées; sa carène, qui appartient au premier type, formant en avant une dent triangulaire. Le 9° seoment avec deux taches basilaires écartées, à poils assez longs, et dont une partie appartient au bord du 2° segment. Le 5° avec deux taches rapprochées. Le 6° avec une tache transversale à sa base, du reste cilié de poils noirs. L'épipyoium triangulaire un peu tronqué. En dessous, les segments frangés de poils gris; les côtés mêlés de poils gris et noirs. Épines des tibias des 2° et 3° paires grosses et courtes, implantées presque perpendiculairement. La brosse du métatarse postérieur mé- diocre. Var. — Le pronotum en dessus passant au roux. Les taches blanches des 5° et 6° seoments de l'abdomen nulles (plusieurs individus). Les in- dividus à forme grêle ont le thorax à peine rétréci en arrière. Espèce voisine de la A. diselena, Rad. et Sich., mais avec la carène du 1® seoment différente et ayant en sus des taches à l'extrémité de l'ab- domen. — Comp. la M. Radove. Madagascar (Musée de Berlin). 7: MUTILLA DEWITZIANA, Saussure. (PI XVII, fig. 32.) Muricca ewirziaNa, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. NIIL (1891), p.256, 7, ©. Nigra, cinereo-pilosa, argenteo-maculosa: capite rotundato, valde punctato, superne el an- lerius nigro-piloso : thorace angusto, subcompresso, parallelo, postice rolundato-truncato ; dorso rufo, crasse reticulato-punctato, mioro-piloso, marpinibus lateralibus acutis, triundatis ; abdo- mine subsessili; primo seomento postice rotundato-squamiformi, macula alba: secundo maculs 2 HYMÉNOPTÈRES. 271 19 in medio, invicem remots; 3° macula utrinque transverse, 5° macula media transversa, ar- genteis ; pygidio utrinque albido-, et nigro-piloso. Q,. £. Longueur du corps, 14-15 mil. 2. Noire: en dessous hérissée de poils gris, en dessus semée de poils noirs; ses taches blanches. Tête petite, de la largeur du pronotum, ar- rondie, fortement ponctuée. Yeux elliptiques. Vertex et face garnis de poils noirs. Thorax étroit, subcomprimé, parallélépipède, non rétréei en arrière, tronqué-arrondi, très rugueux. Pronotum non rétréei en avant, mais ayant ses angles et son bord arrondis. Le dos roux, rugueux, grossière- ment réticuleusement ponctué; ses arêtes latérales vives, à courbe un peu concave, triondulées, souvent dentelées, l'ondulation antérieure for- mant au pronotum une sorte de tubercule crenelé. Les flancs argentés au-dessus des hanches; métapleures rugueux, réticuleux ou chiffonnés. Abdomen subsessile. Le 1° segment plaquant contre le 2°, en forme d'écaille grande et arrondie, orné en dessus d’une tache ovoide-al- longée. Sa carène ventrale en forme de lame, à bord horizontal échancré au milieu, le lobe postérieur le plus grand, arrondi. Le 2° segment offrant en dessus en son milieu deux taches rondes espacées; le 3°, deux taches transversales en une bande interrompue; le 5°, une tache médiane transversale; le 6°, mêlé de poils blancs et noirs. Épipygium ovoide, finement ponctué. En dessous, les segments longuement garnis de poils blanchâtres, Pattes noires hérissées de poils blanes. Carène ventrale du 1° segment s'élevant un peu en arrière, biéchancrée, l'échancrure antérieure la plus forte, le lobe postérieur grand et arrondi. Épines des tibias des 2° et 3° paires fortes, de longueur ordinaire, un peu émoussées. Brosse du 1° article du tarse postérieur formée de petites épines noires, peu prononcée, presque nulle au 2° article. Var. — Antennes roussâtres. Madagascar. — Une © (Musée de Berlin). MADAGASCAR. 19 1 [] 8. MUTILLA MALAGASSA, Saussure. (PI. XVII, fig. 35.) Murisa maaGassa, H. pe Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VILL (1891), p. 256, 8, 9. Nora, albido-pilosa, capite et thorace supra migro-pilosis; antennis subtus rufescentibus capite supra oculos inflato, crasse punctato; thorace cuboïdeo, supra rufo, rugosissimo, cras- sissime foveolato-punctato, in medio longitudinaliter costato, marginibus crenatis ; abdomine superne «tro, primo segmento cupuliformi, subsessil, apice macula alba, secundo ante mar- ginem maculis 2 albis; 3°-5° in medio macula albido-flavicante; ano nigro; pedum spuus et tarsis rufo-testaceis. ®. $. Longueur du corps, 11 mill. ?. Noire, hérissée de poils blancs. Tête un peu plus large que le pro- notum, fortement prolongée en arrière des yeux; le vertex carré, à angles arrondis: grossièrement ponctué et garni de poils noirs; le front beaucoup moins rugueux, un peu strié en longueur. Yeux ovales. Mandibules au milieu et le flagellum des antennes en dessus un peu roux. Thorax cubique ou légèrement plus long que large, ses angles assez vifs: ses bords latéraux obtusément crénelés; le métathorax tronqué très perpendiculairement, mais à arête supérieure arrondie. La face dorsale d'un roux sombre, à bords noirs, parcourue par de gros sillons longitu- dinaux entre lesquels sont de grosses côtes; les médianes droites, les la- térales plus obsolètes, un peu arquées en arrière et rendues onduleuses par de très grosses ponctuations en forme de cellules un peu allongées, surtout distinctes de chaque côté et en arrière. Les flancs concaves et lisses, devenant un peu rugueux au métathorax. La plaque postérieure de ce dernier concave, rugulée, devenant rugueuse au sommet et sur ses bords: l'arête supérieure crénelée par les côtes comprimées du dos; les arêtes latérales souvent denticulées: les angles supérieurs formant sou- vent une dent irrégulière. Poils du dos noirs. Abdomen subsessile, ovoide, noir à poils noirs. Le 1° segment eupu- liforme, emboïtant le »°, portant au milieu à son extrémité une tache blanche: sa carène ventrale en forme de lame, assez carrée, mais plus saillante en arrière qu'en avant, son bord inférieur étant oblique; son HYMÉNOPTÈRES. 273 angle antérieur droit, son angle postérieur droit-arrondi et son bord postérieur un peu oblique (2° type). Le +° segment un peu rugueu- sement ponctué et strié, offrant de chaque côté en dessus avant son bord une tache blanche ronde. Les trois segments suivants ornés au milieu d'une tache blanche ou un peu jaunâtre à poils assez longs. Le 6° noir. En dessous et sur les côtés, les segments longuement ciliés de poils gris. Pattes ayant leurs épines et l'extrémité des tarses roux. Épines des tibias des 2° et 3° paires rousses ou noires, médiocrement fortes. Tarses garnis de poils gris, longs et abondants: brosse du métatarse postérieur prononcée, rousse, occupant le tiers apical du métatarse. Madagascar. — Quatre © (Musée de Berlin). O: MUTILLA PENETRATA, Smith. (PI. VIL. fig. 6.) Monica pexerraTa, Fr. Smith, Description of new Species of Hymenopterous Insects of the British Museum, 1879, p. 193, 9, ©. Murizca pexeTRATA, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 256, 9, ©. Statura mediocri; capite, thorace pedibusque obscure rufis, vertice nigrescente: capite valido , pronoto cubico, grosse cribroso, antice et postice truncato; abdomine ovato, OO; primo sep- mento macula, secundo maculis 3, segmentis 3°-5° in medio margine macula, argenteis ; segmentis subtus albo-fimbriatis: pedibus albo-pilosis. ©. ?. Longueur du corps, 12 mil. 2. Tête un peu plus large que le thorax, noire avec Le vertex d'un fer- rugineux obscur, couverte de grosses ponctuations oblongues subeon- Îluentes. Thorax cubique grossièrement rugueux; ses ponctuations grandes, allongées, formant des stries irrégulières. Abdomen orné d'une tache ovale blanche sur l'extrémité du 1° sep ment, de deux autres taches écartées et d'une 3° apicale sur le 2° seg- ment: les trois segments suivants offrant une tache médiane apicale sem- blable: ces taches formant par leur ensemble une bande longitudinale. Hyménoptères. 35 IMPEIMERIE NATIONALE, 974 MADAGASCAR. En dessous, les seoments 2° et suivants frangés de poils blancs. Pattes revêtues de poils soyeux blancs. Madagascar (British Museum). 10. MUTILLA COSTATA, Saussure. (PI. XVII, fig. 28.) Murizca cosrara, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 256, 10, ©. Nigra, albido-pilosa; capite medioeri, grosse punctato; antennis supra rufescentibus , tho- race vufo, subeubico, superne in lonpitudinem multicostato: pleuris concavis et metathorace posterius, nitidis ; abdomine sessili, primo seomento squamiformn, apice macula minuta, secundo in medio maculis > invicem remotis, nec non pemicillo in medio margine, argentatis : tertio seg- mento argentato; ultimo albo-piloso. QE $. Longueur du corps, 10 mil. ?. De taille moyenne. Tête noire, de la largeur du pronotum, assez renflée en arrière des yeux, garnie de poils gris, grossièrement ponc- tuée: les ponctuations séparées par des cloisons mousses longitudinales. Antennes roussätres en dessus. — Thorax roux; ses poils roux mélés de soies noires. Thorax presque cubique, cependant un peu plus long que large et un peu élargi en arrière; ses angles antérieurs mousses; le métathorax tronqué perpendiculairement, sa plaque postérieure subconcave, lisse et finement ponctuée. Le dos voûté et parcouru par une multitude de carènes longitudinales entre lesquelles il y a de grosses stries ou bandes dont le plancher offre une ligne de petits granules. Les flancs lisses et concaves, même au prothorax:; métapleures finement ponctués. Abdomen sessile, noir. Son 1* segment en écaille ronde, orande, plaquant contre le »° segment, orné d'une petite tache blanche apicale; sa carène ventrale en triangle obtus, soit atlénuée en avant. Le »° seg- ment portant, sur son milieu, deux taches rondes espacées et, sur le milieu de son bord postérieur, une toufle de poils blancs. Le 3° seg- ment entièrement bordé ou frangé de blanc; le 4° l'étant de poils bruns ou roux, mais avec une touffe fauve au milieu; le 5° frangé de poils noirs où bruns; le 6° entouré de cils blancs. HYMÉNOPTÈRES. 275 En dessous et un peu sur les côtés, les segments frangés de poils blancs. Paites noires à poils gris. Epines des tibias noires, fortes et assez courtes. Tarses garnis en dessous de poils spiniformes roux. Madagascar. — Une © (Musée de Berlin). 11. MUTILLA MEPHITIS, Smith. Monica mepmims, Fr. Smith, Catalogue of the Hymenopterous Insects of the British Museum , P. IE, Mutillidæ, p. 21, 129, ©. Monica wereiris, Radoszkowski et Sichel, Horæ Societatis entomol. Rossicæ, 1. VE (1870), p. 256,88; pl. IX, fig. 3, ©. Mona mepminis, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VUE (1891), p.256, 11, Q. Sat valida, nigra, albido-lirsuta, argenteo-maculosa ; capite mediocri, vertice transverse acute carinato, facie argentea; thorace anterius lato, posterius coarctato, rotundato-truncato . superius rugosissimo; pleuris inferius aroentats, mesopleuris carina prominula lonve albido- ciliata instructis; abdominis primo seomento breviter petolart apice subnodiformi, argenteo- maroinalo; 2° basi macula, apice maculis 4 in serie transversali ordinatis, 5° macula media, argenteis. ©. 9. Longueur du corps, 12-18 mil. 2. Noire, très rugueuse, hérissée de longs poils blancs; ses taches blanches. Tête médiocre, de la largeur du pronotum, comprimée, à vertex très incliné dans le plan de la face; l’occiput formant une carène en crête transversale large, subitement courbée en arrière à angle droit à ses deux extrémités au-dessus des yeux. Le front un peu excavé; la face assez ar- gentée. Palpes longs. Palpes labiaux ayant les 2° et 3° articles fortement dilatés en dessus. Palpes maxillaires ayant les articles 3°-5° dilatés. Thorax large en avant, rétréci en arrière et tronqué-arrondi, très grossièrement réticuleusement ponctué, surtout au métathorax où les cloisons forment presque comme des écailles relevées ou des carinules transversales. Le bord antérieur du pronotum droit, très vif et à angles vifs. Les flancs argentés au-dessus des hanches, et les mésopleures for- mant une forte arète saillante perpendiculaire, hérissée de longs poils blancs. 35. 276 MADAGASCAR. Abdomen brièvement péiolé. Le 1° segment tout entier pétiolaire, court, terminé en forme de nœud, portant une arèête transversale; entre celle-ci et le bord postérieur, une bande marginale argentée, Sa carène ventrale en lame saillante, plus élevée en arrière qu'en avant, à bord inférieur subsinué, à angle antérieur droit et vif. Le 2° segment orné à sa base en dessus d'une tache ronde ou allongée et offrant en outre le long de son bord postérieur quatre grandes taches rondes ou ovales rangées en ligne transversale, deux dorsales et deux latérales. Le 5° seg- ment ayant son milieu occupé par une tache assez large presque carrée. Épipygium presque orbiculaire, mais angulaire au bout, rugulé par cari- nules longitudinales, souvent roux. Pattes hérissées de longs poils blancs, argentées en dehors. Épines des ibias très courtes, fortes et mousses. La brosse des métatarses postérieurs presque nulle. Madagascar. — Cette espèce est également répandue dans l'Afrique méridionale. 49. MUTILLA HILDEBRANDTI, Saussure. (PI. XVII, fig. 34.) Muoricca Hicorgranori, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 257, 12, Q. Modice parva; capite et thorace rufis, dense punctals, inferius cinereo-pilosis , de reliquo rufo-, et nigro-pilosis; antennis rufis; thorace parallelepipedo, retro dilatatiusculo : abdomune moro-velutino, subsessili; 1° seomento squamiformi, aurato; 2° basi macula , apice maculis 2 grandibus, aureis; 3° maculis grandibus 2, 5° limbo, 6° toto, auratis; pedibus nigris, fulvo- pilosis. ©. $. Longueur du corps, 10 mill. ?. De taille plutôt petite. Tête et thorax d'un beau roux, veloutés, peu fortement ponctués. Tête médiocre, arrondie, peu renflée en arrière des veux, garnie de poils gris; ceux du vertex noirs. Yeux ovoïdes. Mandibules en grande partie noires. Antennes rousses; le flagellum en dessus noirâtre. — Tho- rax en carré long, un peu élargi au métathorax; le dos garni de poils roux; ses bords latéraux tranchants et concaves, hérissés de poils noirs, HYMÉNOPTÈRES. 277 divergents au métanotum. Les flancs excavés et lisses, ponctués au méta- thorax. Métathorax tronqué perpendiculairement; sa plaque postérieure moins fortement ponctuée, à bords arrondis; la face dorsale un peu tuberculeusement ponctuée, son bord postérieur presque denticulé. Abdomen subsessile. Le 1% segment en forme d'écaille, plaquant contre le +° seoment, presque tout entier revêtu de poils dorés; sa ca- rène ventrale en forme de dent de scie, regardant en arrière, de couleur rousse, Le 2° segment ayant à sa base une grande tache presque carrée et à son extrémité deux grandes taches arrondies en avant, dilatées sur les côtés, occupant tout le bord, sauf son milieu; le 3° avec deux grandes taches semblables: le 5° ayant tout son bord garni de poils dorés; le 6° roux, à poils roux. -— En dessous, les segments garnis et frangés de poils fauves; les deux derniers segments ferrugineux. Pattes noires, garnies de poils fauves qui deviennent presque dorés aux tarses. Épines des tibias noires, assez longues el aiguës. Brosse du méta- tarse postérieur apicale, faible, rousse, presque nulle au 2° article. Madagascar. — Une © récoltée par Hildebrandt (Musée de Berlin). 19. MUTILLA VENUSTULA, Saussure. (PL VIL, fig. 5.) Monica venusruca, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, &. VIT (1891), p. 257, 13, ©. Modice grands vel minuta, cinereo-hirta ; capite thoraceque rufis; thorace elonato-qua- drato; abdomine nisro, 2° semmento basi aureo-bimaculato margineque anguste aureo et in medio macula aurea; sementis 3°, 4° superne aureis; anlennarum Jlagello Moro; tarsis fus- C O CIS RL: ?. Longueur du corps, 6-10 mill. ?. Petite. Tête et thorax roux, fortement chagrinés et garnis de poils gris. Têle de la largeur du thorax. Antennes noires avec les 2-3 premiers articles roux. Thorax en carré long, parallélépipède, un peu élargi en arrière; ses faces latérales peu excavées; métathorax tronqué verticalement, très TUPUEUX. 278 MADAGASCAR. Abdomen ovoïde-pyriforme, subsessile, noir, garni de poils gris ou fauves en dessous, à la base et sur les côtés; le 1* segment plaquant contre le »°; les dents latérales de sa base petites et droites; la carène ventrale appartenant à la 2° ou à la 3° forme, échancrée, offrant deux petites dents obtuses, la postérieure un peu plus haute que l'antérieure. Le 9° sewment orné à sa base en dessus de deux taches dorées arron- dies; son bord postérieur frangé de poils dorés formant une étroite bor- dure, élargie au milieu; 3° et 4° segments revêtus de poils dorés; le 5° noir ou brun, garni de poils bruns, parfois pris sur les côtés; le 6° garni de poils gris; son écusson ovalaire régulièrement strié, bordé. Pattes brunes, revêtues de poils gris; tarses un peu roussâtres. Var. — a. Tête et thorax passant au brun roux. —b. Antennes noires, c. La tache du bord postérieur du 2° segment sauf le bout du scape. abdominal grande. — d. Le 4° segment noir. Grande var. — Long. 10 null. — Tête et thorax roux; antennes noires. Thorax élargi en arrière; ses arêtes latérales vives; le bord pos- térieur du mésonotum avec des rugosités brunes. Métathorax ayant le bout des ruposités brunes, et à sa base une rugosité en écaille relevée. Le »° segment de l'abdomen ayant son bord postérieur très finement bordé de doré, et au milieu une tache dorée carrée fondue avec la bordure; les côtés offrant une étroite bande longitudinale formée de poils roux bi- pectinés. Les poils des derniers sewments souvent fauves. Épines et pin- ceaux des larses également un peu roussätres. Brosse du métatarse pos- térieur et de l'article suivant rousse, très distincte. Obs. — Chez cette espèce, les parties dorées sont d'un cuivré rouge. Madagascar. — Récoltée par Alfred Grandidier. — Antananarivo , petits individus (Collection de Saussure ). Espèce bien voisine de la AZ. dispilota, Radoszk. et Sich., loco «t., p.233 (pl. VIE, fig. 6), s'en distinguant par la tache dorée marginale du 2° seoment abdominal et par ses 5° et 6° segments dépourvus de dorure. HYMÉNOPTÈRES. 279 1/4. MUTILLA ZANAGA, Saussure. (PI. XIX, fig. 13.) Monica zanaca, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, 1. VIT (1891), p. 257, 14, Q. Minuta, cinereo-hirta; capite thoraceque rufis ; antennis, abdomine pedibusque nioris; tho- race parallelepipedo ; abdomine ovato; 2° seymento basi maculis à auratis, 3°, 4° auratis. ®. 9. Longueur du corps, 10 mill. 2. Petite, très voisine de la M. betsilea. Le 1° segment abdominal ayant la même forme que chez cette dernière espèce; sa carène ventrale similaire, bidentée. Tête et thorax roux. Bouche et antennes noires. Le thorax plus allongé que chez l'espèce citée, parallélépipède, un peu sinué de chaque côté, non élaroi en arrière et sa face postérieure plus perpendiculaire; en dessus ponctué d’une manière médiocrement rugueuse, un peu plus grossièrement au métanotum. Abdomen ovoïde, noir; le 1° segment avec deux grandes taches orbi- culaires dorées près de sa base; son bord postérieur sans poils dorés, garni de poils noirs. Segments 3°-4° dorés; les suivants noirs. Pygidium plat, strié en longueur. Pattes noires; les poils gris devenant fauves aux tarses. Épines, tibias et brosse du métatarse postérieur comme chez la M. venustula. Madagascar. — Forêt à l'est de la province d’Antsihanakä (9 ©, Collec- üon Oberthür). C'est peut-être une variété de la M. venustula, à 2° segment abdominal dépourvu de bordure dorée; nos individus sont frais et le bord du 2° seg- ment est velouté-noir ; l'absence de tache dorée sur ce bord ne tient donc point à l'usure, mais constitue un fait normal. 19. MUTILLA BETSILEA , Saussure. (PI. VIT, Gg. 8, 9 ; pl. XVIIL, fig. 36, x.) Monica 8ersies, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, 1. VIIT (1891), p. 257, 15,9, d. ?. Bufa, valde punctata; thorace elonpato-quadrato, Jusco- et cinereo-piloso; abdomine 280 MADAGASCAR. nmioro-velutino ; 2° seomento basi maculis ovatis 2 aureis, ac lateraliter marpine infero aureo- limbato ; sepmentis reliquis aurantus, aureo-pilosis, sublus 2°-0° aureo-fimbriatis. d. Niger, cinereo-pilosus; capite thoraceque rufis: antenms basi rufis, dehinc Juscis, 2° articulo trigonali, ntus dentato, vel penicillo pilorum alborum instructo, scutello Jere in tuberculum prominulo; abdomine nigro, 1° seomento anguste-infundibuliformi, 9° basi macu- lis > auras, reliquis totis aureis; pedibus nioris: alis fusco-violaceis basi area vitrea. $. Longueur du corps, 17-18 mill. — . Longueur du corps, 19 mill.; aile, 18 mill. . Grande. Antennes noires. Tête non renflée, rousse, ainsi que le thorax, hérissée de poils courts de cette couleur et assez fortement ponc- tuée. Yeux ayant le bord postérieur arqué. Thorax en carré long, à angles arrondis, élargi en arrière, grossière- ment ponctué, le devenant très grossièrement au métathorax où la sur- face devient réticuleusement verraqueuse; la plaque postérieure ayant au sommet celte même sculpture, mais plate et finement ponctuée dans sa partie inférieure. La face inférieure du thorax revêtue de poils gris. Abdomen grand, ovoide, d'un noir velouté. Le 2° segment portant à sa base deux grandes taches dorées rondes et ayant ses bords latéro-in- férieurs marginés de poils dorés. Les sepments 3°-5° ornés d’une large bande dorée et frangés de poils de cette couleur. Le 6° segment garni de poils dorés de chaque côté; l'épipygium noir, nu et strié. En dessous. tous les segments frangés de poils gris-doré; le 2° fortement ponctué. Pattes noires, garnies de poils gris. Var. — Poils des pattes roux. Thorax non élargi en arrière. d. Tête et pronotum d'un beau roux, densément et finement ponc- tués, veloutés et revêtus d'un duvet de poils cendrés. Tête petite. Ocelles supères. Yeux échancrés. Chaperon offrant au milieu un triangle un peu saillant, terminé par un bord transversal droit formant carène, surplom- bant le bord inférieur du chaperon: celui-ci lisse et excavé. Mandibules noires au bout. Vertex hérissé de poils noirs épars. — Antennes ayant les trois premiers articles roux, hérissés de poils gris; le scape caréné en dessous d'une manière lamellaire; le 9° article aussi grand que Île 3°, 0 triangulaire: son angle interne prolongé en une sorte d’apophyse (parfois oblitérée) et garni d'une touffe de poils blancs; l'article suivant obscur HYMÉNOPTÈRES. 281 en dessus; le reste de l'organe noir ou noirâtre à reflets gris; les articles convexes en dessus. Pi maxillaires extrêmement longs, bruns; le der- nier article grêle, roux au bout. Palpes labiaux ayant l'avant-dernier ar- ücle dilaté, aplati, court, le dernier long, grêle et arqué. Thorax ovoïde, assez long, rétréci en arrière, excessivement bombé en ayant. Le pronotum fortement rétréci en avant, ayant ses angles marqués par deux ÈS tubercules. Mésonotum très bombé, partagé en avant par une faible carène lisse, parcouru par quatre sillons distincts, pa- rallèles, obhtérés en avant. Écailles alaires rousses. Écusson très saillant, presque en forme de tubercule arrondi. Métathorax assez allongé, plus rugueux que le reste du thorax, partout réticuleusement ponctué, même sur les côtés, un peu convexe en dessus, sans sillons; ses arêtes mousses. Le dos semé de poils noirs, le métathorax garni de poils Jaunâtres longs et hérissés. Abdomen subdéprimé, pétiolé. Les deux premiers segments noirs. Le 1° en entonnoir étroit déprimé, n'ayant pas la moitié de la largeur du 2°, criblé de fortes ponctuations peu serrées, percées d’arrière en avant et garni de poils gris; sa carène ventrale allongée, s'élevant gra- duellement d'avant en arrière, faiblement bisinuée et bimamelonnée sur son parcours, élevée à son extrémité postérieure en une épine perpen- diculaire. Le 2° segment semé de faibles ponctuations éparses, plus ser- rées sur la zone marginale, revêtu d'un velouté noir, orné à sa base de deux taches dorées. Segments suivants entièrement revêtus de poils dorés; les trois derniers rouge-cuivré. En dessous, les quatre premiers segments noirs, bordés de poils gris: le 2° grossièrement ponctué: les trois derniers roux-cuivré: le 7° offrant à sa base une dépression arrondie. Pattes noires à poils gris ou blonds; tibias mutiques; leurs éperons testacés. Ailes d’un brun violet; la cellule antérieure de la base et une bande transversale dans la première cubitale, hyalines. Le stigma étroit et al- longé, diaphane comme la radiale; celle-ci rétrécie vers le bout, à bord postérieur anguleux à la rencontre des 1° et 3° veines transverso-eubi- tales. Trois cellules cubitales fermées, la 3° plus large que haute, à bord Hyménoptères, 36 IMPRIMERIE NATIONALE. 282 MADAGASCAR. radial long, à bord externe brisé à angle droit, émettant une nervure: la 2° veine transverso-cubitale émettant un court tronçon de nervure; la 9° cubitale étroite. Madagascar (8 Musée de Senkenberg; & Musée de Berlin). 16. MUTILLA ANTSIANACA , Saussure. (PL. XIX, fig. 12.) MunizLa anrsranaca, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 257, 16,0. Nigra; thorace elonato-quadrato, modice grosse punctato ; antennis basi rufis: abdominis >° seomento basi maculis ovatis > apiceque macula elongata, nec non lateraliter marine an- gusto cum maculis conjunclo, aureis; margine poshico nonnunquam anguslissime aureo, cum macula marginis effuso ; soomentis 4°-6° rufis, aureo-, et rufo-pilosis; pedibus rufis. ®. @. Longueur du corps, 8-13 mill. 2. Noire, hérissée de poils fauves. Tête de la largeur du thorax, den- sément chagrinée. Antennes noires; les deux premiers articles roux. Bouche rousse; mandibules noires au bout. Yeux un peu irréguliers. Thorax étroit, assez long, subcomprimé, parallélépipède; ses arêtes vives, avec une pelite échancrure du point de séparation du métathorax. Le dos bombé, densément chagriné par rugosités peu grossières; le bord postérieur du métanotum un peu caréné transversalement au milieu. La face postérieure du métathorax plus grossièrement ponctuée au som- mel; les ponctualions s'effaçant vers le bas. Abdomen ovoide, noir, velouté. Le 1° sepment en forme d'écaille ar- rondie, plaquant contre le 9°; son bord postérieur de chaque côté roux, et avec quelques poils dorés correspondant aux taches du 2°; sa carène ventrale très faible, n'existant presque que sous la forme d’une pelite dent médiane, mousse et regardant en arrière. Le 9° segment orné à sa base de deux grandes taches ovoïdes dorées, et à son extrémité d'une petite tache triangulaire marginale; l'extrême bord étroitement frangé de poils dorés; les bords latéraux du sement en outre bordés de poils dorés dans leur seconde moitié et leur bordure se réunissant aux taches dorsales de la base par une bande dorée oblique. Segments 360$ HYMÉNOPTÈRES. 283 roux, garnis de poils dorés; le 5° ayant sa bande poilue brunâtre; les poils du 6° passant au fauve pâle. L'écusson de ce segment elliptique, lisse, finement striolé au sommet. En dessous, l'abdomen frangé de poils roux et dorés. ; Pattes rousses: leurs poils roux et fauves; genoux bruns. Epines des tibias médiocrement fortes, longues et aiguës. Brosse des deux premiers articles du tarse postérieur faible, formée de poils roux, apicale au méta- tarse. Petite var. — Long. 8-5 mill. — Les ornements dorés un peu moins développés; la bande dorée oblique qui, de chaque côté, réunit les taches du 2° segment au bord latéral plus ou moins effacée; le bord postérieur de ce segment hérissé de longs poils roux, mais non frangé de poils dorés; la tache du milieu du bord allongée. Madagascar. — Forèts dans l'est de la province d'Antsihanakä; envi- rons de Tamatave (Collection de MM. Oberthür). 17. MUTILLA MADECASSA, Saussure. (PI. VIE, fig. 4.) Murrcza manecasss, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, 1. VIIF (1891), p. 258, 17, ©. Bufa; antenms pedibusque moris; thorace elongato, retro angustato, utrinque excavato: pronoto utrinque minute tuberculato ; dorso crasse striooso-punclalo; metanoto subtruncato : abdomine migro, subsessil; secundo seomento basi utrinque apiceque macula rotundata, au- reis: 3° sermento toto aureo-piloso, 4° fusco, 6° aureo-piloso. ®. &. Longueur du corps, 16-17 mill. 2. Assez grande. Antennes noires. Tête aussi large que le pronotum, peu épaisse, non renflée, assez fortement ponctuée d’une manière presque réticuleuse, Thorax allongé, rétréci en arrière, peu anguleux, roux, ainsi que la tête, parsemé de poils noirs; ses flancs excavés et polis, bordés supé- rieurement par une arête vive. Les bords latéraux du pronotum offrant de chaque côté un petit tubercule comprimé surplombant l’excavation des flancs. Métathorax tronqué, mais sans arêtes vives. — Le thorax en des- 36. 28! MADAGASCAR. sus grossièrement ponctué; les ponctuations presque réticuleuses dans le sens longitudinal; les cloisons de séparation dessinant souvent des stries longitudinales. (Au métathorax, les cannelures et les stries de la face su- périeure sont un peu arquées et divergentes, devenant fortes et presque transversales vers les bords latéraux.) Face postérieure du métathorax assez finement et peu profondément ponctuée; les stries dorsales s'éten- dant encore sur la partie supérieure de la plaque postérieure. Méta- pleures ponctués inférieurement, striés au sommet comme le dos. Abdomen d'un noir velouté. Le segment pelit, arrondi, plaquant comme une coquille contre le 2° segment; sa carène ventrale s'élevant en arrière, en forme de triangle obtus ou de lame arrondie. Le 2° seg- ment orné près de sa base de deux grandes taches rondes dorées ou cui- vrées et un peu avant son bord postérieur d'une 3° tache ronde dorée plus petite, médiane; le 3° segment formant une bande dorée inter- rompue au milieu, les poils devenant bruns et noirs sur ce point. Le »° segment noir; ses poils bruns, mêlés de quelques poils roussätres. Le 6° segment garni de cils dorés sur ses côtés et à sa base. Épipygium ter- miné en pointe d'ogive, finement ponctué, le devenant plus fortement vers sa base, lisse et poli à ses bords postérieurs: ceux-ci cannelés. — La base recouverte des segments, noire, finement et densément ponctuée. — En dessous etsur les côtés, l'abdomen semé de poils gris; segments 2°-5° ayant leur bord libre testacé et frangé de poils couchés ferrugineux ou fauves. Hypopygium garni de poils fauves et ponctué. Pattes noirâtres, à poils cendrés assez longs. Épines des tibias noires, assez longues et médiocrement fortes; éperons roux. Poils des tarses en dessus bruns, en dessous roussâtres, formant aux deux premiers articles du tarse postérieur des brosses ne laissant libre que la base de ces ar- ucles. Madagascar. — Une © récoltée par À. Grandidier (Musée britannique: Musée de Berlin ; Collection de Saussure). HYMÉNOPTÈRES. 285 18. MUTILLA RUBRO-AUREA, Radoszkowsky et Sichel, Murizza RuBRo-aurEA, Radoszkowsky et Sichel, Horæ entomolopice Rossicæ, t. VI (1870), p- 256; pl. IX, fig. 2, Q. Monizza Rugro-aureA, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 258, 18,0. Minuta, noro-pilosa ; capite mediocri thoraceque r'ufis, confertim punclals: antenms mors basi rufis ; thorace hexagonali, utrinque in tuberculum dilatato, posterius angustiore ; abdomine nioro-velutino, primo seomento squamiformi; 2° basi maculis 3, apice 1, rufo-aureis; 3°, Z supra totis rufo-aureis: 6° supra læviusculo, subüliter surigato ae punctato; pedibus rufis vel fuscescentibus. ©. &. Longueur du corps, 8-9 mill. 2. Assez petite. Tête et thorax d'un roux doré, densément, presque réticuleusement ponctués, garnis de poils noirs et gris. La tête petite, de la largeur du pronotum, peu renflée en arrière. — Antennes noires avec les 3-4 premiers articles roux, parfois entièrement noires. Thorax court, fortement rétréci en arrière, convexe et fortement dilaté de chaque côté au mésonotum, en forme de dent triangulaire mousse ou de tubercule. Les flancs excavés en avant et en arrière de ce tubercule, non bordés par des arêtes vives, couverts de petites ponctuations un peu espacées. Métathorax tronqué perpendiculairement, mais à bords arron- dis, n'offrant en dessus aucune sorte d’arêle entre sa face supérieure et la postérieure; ses ponctuations diminuant de force sur celte dernière. Le thorax vu en dessus ayant une forme nettement hexagonale, avec sa moitié postérieure en arrière des tubercules plus longue et plus étroite que sa moitié antérieure et avec ses quatre côtés latéraux souvent sub- sinués. Abdomen d’un noir velouté, hérissé de poils gris, bruns sur les par- ties noires; son 1° segment petit, dilaté en forme d'écaille et appliqué contre la face antérieure du 2°. En dessous, sa carène se dilatant en tri- angle et s’effaçant en arrière, formant en avant, au milieu du segment, une dent arrondie; la base du seoment rugueuse, grossièrement ridée en travers. Le 2° segment orné, vers sa base, de trois grandes taches rondes d’un roux doré, rangées en arc transversal, et, au bord posté- 286 MADAGASCAR. rieur, d'une A° tache un peu plus grande, demi-orbiculaire. Sepments 3°-4° entièrement roux-doré en dessus; le 5° mêlé de poils noirs et roux ou entièrement doré. Le 6° lisse, peu allongé, ovoïde-arrondi, presque plat, non bordé et très finement strié en longueur. En dessous, le 2° segment rugueux et ponctué; les suivants avec une bande margi- nale densément et finement ponctuée et frangés de poils roussâtres. Pattes rousses, mais passant au brun, parfois brunes ou noires, garnies de poils gris. Épines des tibias postérieurs médiocrement fortes. Brosse du métatarse postérieur faible ou nulle. Madagascar. — Région australe; Imerinä (Andrangoloakä, environs d'Antananarivo | Collection de Saussure|). 10. MUTILLA GRANDIDIERI, Saussure. (PL VIL, fig. 9.) Mona Granniniert, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, 1. VIT (1891), p. 258, 19, ©. Atra, cinereo-hirta; confertim punctata ; thorace convexo, elongato-quadrato postice paulo o angustiore; abdomine subsessili; 2° seçomento dimidia parte basali aurea , macula basali nipra: seomentis >°-0° auratis; fascus 3"-5° basi leviter incisis: subtus 2°-6° aureo-marginals ; epipygidio punclalo , posterius utrinque dente maroinali instruclo. ®. ®. Longueur du corps, 17 mill. Q. Noire, avec des poils pris, rares et courts. Tête et thorax densément et grossièrement ponctués. Chaperon ponctué, rugueux, offrant supé- rieurement une pelite lame transversale saillante. Yeux elliptiques et convexes, Antennes à reflets grisätres. Le thorax allongé, en carré large, légèrement rétréei en arrière, point étranglé: point tronqué en arrière, mais très voûté en dessus, avec le mélathorax oblique, en sorte que, vu de profil, le dos a une forme ar- quée presque en demi-cercle; ses ponctuations séparées par des lignes élevées longitudinales, ondulées. Pronotum carré à angles non arrondis, offrant à ses angles postérieurs un faible tubercule; son bord postérieur laroement et régulièrement arqué; les bords latéraux du dos rugueux, non vifs; le dos offrant en arrière, de chaque côté, à l'endroit des ailes HYMÉNOPTÈRES. 287 postérieures, un petit enfoncement, et souvent de l'une à l'autre de ces impressions l'indication d'une ligne arquée à peine appréciable qui marque la limite du postécusson; celui-c1 offrant au milieu une pelite saillie. Le métathorax oblique, assez aplati, ponctué comme Île dos. Abdomen pyriforme subsessile. Le 1°° segment d'un noir velouté, avec quelques poils fauves; son bord glabre et lisse; les dents latérales de sa base grandes, triangulaires, aiguës; sa carène ventrale roussâtre, pro- longée en arrière en forme de dent, un peu échancrée au milieu (1° type, Rad. et Sich.). 2° segment en cloche, bombé en dessus, jusqu'au delà du milieu d'un brillant doré-cuivré, avec à la base une grande tache ronde d'un noir velouté, faisant suite au 1° segment; le bord posté- rieur de la bande dorée un peu trisinué, et les côtés à la base du sep- ment noirs, mais offrant quelques grosses ponctuations portant des poils fauves ; le reste du segment noir-velouté, parsemé de petits poils dorés; le bord également garni de très petits poils dorés espacés, non apparents à l'œil nu. En dessous, le »° segment brun-marron, semé de grosses ponctuations, ayant une bordure Jaune-doré. Segments suivants garnis de poils dorés, plus étroitement bordés en dessous. En dessus, les segments 3°-b° offrant à la base de leur bordure dorée un petit espace brun avec quelques granules, qui semble échancrer la bordure. Épipy- gium pointillé, doré; son bord postérieur comme trilobé, offrant de chaque côté une petite saillie. Pattes noires, garnies de poils fauves ou roux. Aux larses postérieurs. ces poils très serrés et abondants à reflets un peu dorés, formant une brosse serrée, très prononcée, surtout au métatarse où elle produit comme un renflement. Épines des tibias assez fines, couchées, noyées dans les poils. Madagascar. — Une ® (Collection de Saussure). Cette espèce rentrerait dans la section IT, 4, de l'ouvrage cité (Rad. et Sich.); elle n’a pas d’analooue. 288 MADAGASCAR. 20. MUTILLA GUTTATA, Smith. (PI. VI, fig. 10.) Monica Gurrara, Fr. Smith, Description of new Species of Hymenopterous Insects of the British Museum (1879), p. 193, 11, ©. MunzLa qurrara, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, &. VIIT (1891), p. 258, 20, Q. Capite thoraceque nigris; thorace ovato, superne subaureo-pilosello; abdomine nigro, bre- viter petiolato, petiolo albido-pilosello; 2° seomento macula media basali maculisque ovatis 2 ad marginem posticum, nec non ullimi sepmenti macula, aureis:; pedibus subaureo-pilosis. ©. $. Longueur du corps, 11 mill. ®. Noire, avec le thorax roux en dessus. Antennes et base des man- dibules d'un ferrugineux obscur. Tête un peu moins large que le pronotum, arrondie, non renflée, re- vêtue d’un duvet doré pâle. — Thorax ovoïde, arrondi en avant et ré- tréci en arrière, grossièrement rugueux et parsemé de poils dorés pâles. Abdomen noir, subpétiolé. Le 1% segment subglobulaire, formant un court pétiole, garni d'une pubescence argentée. Le 9° segment offrant trois grandes taches dorées, ovoides, l’une en avant, les deux autres formant presque une bande interrompue vers le bord postérieur. Les segments suivants noirs. L'épipyeium orné d'une tache dorée. En des- sous, les segments 2°-/° frangés de poils blanchâtres. Madagascar. — Une © au British Museum. 91. MUTILLA CALAMISTRATA, Saussure. (PL VIT, fig. 11.) Muricza cacamisrraTa, Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VII (1891), p. 258, 21, ©. Nora, punctulata, nioro-pilosa:; thorace ovato-pyriformt, utrinque tuberculato, postice valde attenuato; abdomims primo sewmento nodoso-petiolari, toto angusto, convexo, superne longe aureo-appresso-piloso, 2° nioro, pilis nigris appressis, basi macula longitudinal longe aureo- pilosa, maroine postico late aureo, ltura aurea antice bisinuata, setis aureis symetrice ar- cualis composila ; reliquis seomentis superne longe aureo-pulosis. Q. $. Longueur du corps, 16 mill. Noire. Tête assez épaisse, de la largeur du thorax, densément et fine- ment ponctuée. Yeux très arrondis. HYMÉNOPTÈRES. 289 Thorax ovoïde, assez grêle, subcomprimé, un peu plus fortement ponctué; large en avant, fortement atténué en arrière; ses angles anté- rieurs nullement vifs; les flanes offrant de chaque côté un tubercule ou renflement des mésopleures: le métathorax rétréei et fortement atténué en arrière, presque conique. La tête et le thorax hérissés de poils noirs. Abdomen pétiolé. Le 1° segment presque trois fois moins large que le 2°, tout entier en forme de massue, ou de nœud elliptique avec une très petite partie grêle à sa base; ses dents latérales mousses; sa carène ventrale peu saillante, longue, droite, non échancrée, s'élevant faiblement d'arrière en avant, s’effacant en arrière, tronquée en avant. Le reste de l'abdomen en forme de poire, séparé du pétiole par un petit étranglement. Tibias des 2° et 3° paires ne portant pas de rangées d'é- pines. Antennes, tête, thorax et pattes noirs, hérissés de poils noirs. Le pétiole revêtu en dessus de beaux poils dorés couchés; sa base ou face antérieure noire. Le 2° segment noir, revêtu de poils couchés noirs; son bord pos- térieur couvert d'une large bande dorée, formée de soies raides eou- chées et arquées; cette bande bisinuée, formant au milieu un angle obtus et sur les côtés des prolongements arrondis qui vont Jusqu'au mi- lieu du segment. La base du segment ornée en outre d’une tache dorée en Cœur ou en poire, à pointe tournée en arrière. Segments suivants tous revêtus en dessus de longs poils dorés couchés. En dessous, l'abdomen noir, assez glabre où garni de poils noirs et gris. Les poils de l'abdomen sont généralement longs et couchés, presque sétiformes. Les poils dorés en particulier sont gros et raides et comme peignés d'une manière symétrique, convergeant des deux côlés vers la ligne médiane. Il en est déja ainsi au 1° segment; au 2° segment, les poils dorés sont arqués (comme frisés) et retournés vers le milieu; aux segments suivants, ils sont plutôt droits, mais encore convergents. Tibias des 2° et 3° paires inermes (les épines seraient-elles tombées?). Brosse du métatarse postérieur grisâtre. Madagascar. — Une ©? récoltée par À. Grandidier sur la côte orientale. — (1 © Collection de Saussure.) Hyménoptères. 37 IMPRIMERIE NATIONALE. 290 MADAGASCAR. 29, MUTILLA GIGANTEA, Saussure. (PL. VI, VIT, fig. 2.) Mumcca Gréantes, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIIT (1891), p. 258, 29, c. Maxima, nigra, nigro-hirsuta; capite minuto, oculis sinuatis; scutello tuberculato; meta- noto rugosissimo, biangulato; abdomine petiolato, petiolo trigonali ; capile et thorace obscure rufis, metanoto superne moro; abdominis sermentorum 3"-5" marpine anoque, Cupreo-rufis ; pedibus cinereo-hirtis; als moro-violaceis, basi inter venas breviter hyalins, areolis cubita- hbus 3. &. æ. Longueur, 28-30 mill.; aile, 24 mill. S. L'une des plus grandes espèces connues. Antennes noires à reflets oris; le scape roux en dessous à sa base. Tête et thorax densément et rugueusement ponctués. La tête moins large que le thorax, d’un roux obseur, à mandibules noires. Yeux échan- crés. Chaperon saillant au milieu, offrant en dessus un espace concave en carré large bordé d'une arête arquée (ou une sorte de lame saillante transversale) et au-dessous de cette protubérance une facette en trapèze concave et lisse, bordée de chaque côté par une arête droite oblique; le bord inférieur droit. Poils de la bouche ferrugineux ou gris. Thorax en carré long, un peu étranglé à la base du métathorax, roux en dessus, noir en dessous, avec la zone qui entoure lécusson en arrière noirâtre. Le pronotum un peu rétréci en avant. Le sillon qui le sépare du mésonotum très arqué au milieu, droit de chaque côté. Disque du mé- sonotum offrant trois petites carènes lisses qui n'atteignent pas le bord antérieur et en outre de chaque côté deux autres très obsolètes. Les flancs sous les ailes offrant une côte saillante oblique rousse. Écusson très sail- lant, Lerminé par un tubercule dentiforme mousse. Métathorax partout orossiérement réticuleusement ponctué, formant de chaque côté un angle assez vif et offrant en dessus trois petites carènes lisses : une de chaque côté, oblique et gagnant l'angle latéral, et au milieu une double carène parcourue par un sillon en gouttière qui s'élargit en triangle à la base. Abdomen noir. Le 1° segment triangulaire, un peu plus long que large, assez aplati, criblé en dessus de ponctuations; sa base et son mI- HYMÉNOPTÈRES. 291 lieu lisses, lévèrement cannelés, sauf en arrière; le bord postérieur sans ponctuations (ou plutôt offrant de très petites ponctuations pihgères) ; la face inférieure granuleusement ponctuée; sa carène formant en ar- rière au milieu du segment une dent saillante comprimée et triangulaire". Les dents latérales de la base grandes et triangulaires, suivies chacune d'un tubereule obtus. Le 2° segment criblé de grosses ponctuations, qui deviennent de plus en plus fines en arrière; le bord postérieur n'offrant plus que de très fines ponctuations piligères et garni d'une bande velou- tée de poils noirs. En dessous, le segment poli, semé de grosses ponctua- tions et formant vers sa base une protubérance un peu comprimée qui de profil a la forme d’un tubercule angulaire. Segments suivants plus fine- ment ponctués. Leur zone recouverte (prozonite) lisse: leur zone libre (métazonite) finement ponctuée et garnie d'une large bande de poils rouge-cuivré, mais la partie basilare de cette zone glabre et lisse, comme le prozonite, et semée de très fines ponctuations éparses. Le 3° seg- ment offrant sur son prozonite un triangle lisse dont la pointe entame en arrière le métazonite; le prozonite séparé du métazonite par un sillon transversal qui au milieu se dévie pour suivre les bords du triangle. Le 7° segment ponclué et revêtu de poils roux-cuivré. Pattes garnies de poils gris. Ailes d’un noir profond, à reflets violets; leur base brièvement blanche- hyaline, ou brune-hyaline entre les nervures, qui sont noires; la cellule radiale assez étroite et allongée; trois cellules cubitales; la 3° un peu plus large que haute. Écailles alaires noires. Madagascar. — Un S récolté par Alfred Grandidier. Ceite belle espèce rentrerait dans la section [, #, « de l'ouvrage cité. PI. VIT : fig. 2, l'insecte . — PI. VI : fig. 2°, les ailes grandies. 29. MUTILLA SIKORÆ, D. Nigra, cinereo-harta; oculis ovalis, sinuatis; fronte abdomimisque sepmentorum 1-5" mar- ! Type n° 5 de Radoszkowsky et Sichel. 999 MADAGASCAR. gine aureo-pilosis ; thorace supra rufo, metathorace nigro, crasse reliculato-punctato; alis in- fuscatis, iridescentibus , areohs cubitalibus 3. &. 4. Longueur du corps, 7-12 mill.; aile, 5,5-09 mil. c g 7 ; &. Noir, revêtu de poils gris. Tête et thorax veloutés, hérissés de poils courts gris-roux. — La tête de la largeur du thorax, point renflée. Yeux échancrés. Le front garni de poils dorés couchés de haut en bas. Ocelles rangés en triangle régulier presque sur la pente du front. Chaperon court, plat, bituberculé au sommet. Le scape des antennes parcouru en devant par un sillon. Thorax densément ponctué, ainsi que la tête; le mésonotum en ar- rière avec deux sillons. Pronotum, mésonotum, écusson, postécussan, écailles et les flanes sous les ailes, d’un beau roux. Métathorax non ve- louté, arrondi, partout grossièrement réliculeusement ponctué; ses arêtes latérales arrondies. Mésopleures moins grossièrement ponctués. Abdomen subpétiolé. Les deux premiers segments non veloutés, nus, mais hérissés de poils épars pris-roux, grossièrement ponctués, sauf au bord postérieur; celui-ci garni d’une bande de poils dorés, veloutés. Le 1* sement en forme d'entonnoir déprimé; le o° offrant avant le milieu de chaque côté une petite touffe de poils dorés formant deux taches ob- solètes, mais très sujeltes à manquer. Segments 3°-5° dorés, veloutés; 67° garnis de poils noirs. En dessous, pas de bandes dorées; le 2° seg- ment criblé. Éperons des tibias blancs. Ailes d’un brun peu foncé à reflets violels, à nervures brunes. Le stigma brun. La cellule radiale assez haute, arrondie; trois cubitales et deux veines récurrentes. La 3° cellule cubitale plus haute que large, hexagonale; son bord apical émettant deux nervures. Var. — Les deux tubercules surantennaires roux. Madapascar.— Des environs d'Antananarivo (Collection de Saussure). C’est peut-être le mâle de la M. zanaca? — Espèce voisine de la M. di- [ P vorla, mais s'en distinguant par ses feux échancrés, ses pattes revêtues de poils oris, ses tibias mutiques à éperons blanes, etc. HYMÉNOPTÈRES. 293 2/1. MUTILLA SICHELIL, Saussure. (PI. VIL, fig. 5.) Monza Sicuezu, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, 1. VIEIL (1891), p. 259, 23, d. Niora, punctata; antennarum scapo dilatatiusculo; metanoto reticulato-seabro: abdomine rufo, rufo-cupreo-piloso; alis infuscatis, violascentibus, basi suboitreis, areolis cubitali- x bus 5. Œ. #. Longueur du corps, 9-14 mill.; aile, 7-11 mil. S. De taille moyenne, assez grêle. Tête, antennes et thorax noirs, revêtus d'un duvet grisätre, souvent peu apparent; la tête et Le thorax en dessus hérissés de poils noirs. Tête de la largeur du thorax ou plus petite, densément ponctuée. Ocelles rangés en triangle large sur la pente du front. Yeux échancrés. Chaperon nu, lisse et poli. Le scape des antennes devenant comprimé et se dilatant graduellement jusqu'a l'extrémité par son bord interne, devenant presque pyriforme, à bord interne arqué. Thorax atténué en arrière, plus fortement ponctué que la tête; le disque du mésonotum marqué de quatre sillons. Écusson portant une carène lisse; vu de profil paraissant tronqué à angle droit ou en forme de tubereule triangulaire. Métathorax arrondi d'avant en arrière, par- tout fortement réticulé en relief; ses arêtes mousses; offrant en dessus à sa base deux petites carènes séparées par une petite gouttière lisse et de chaque côté une carinule lisse, courte, souvent obsolète. Les arêtes latérales mousses. — Flancs réticuleusement ponctués, sauf dans la oout- üère oblique. Abdomen subpétiolé, d'un roux cuivreux, velouté; ses poils roux-doré. Lo 1E segment en entonnoir convexe un peu déprimé, non velouté, fortement ponctué, avec son bord apical lisse et lamellaire, égalant la moitié de la largeur du 2° sement; sa base pétiolaire souvent noire; sa carène ventrale un peu plus saillante en arrière qu'à sa base, son ex- trémité formant une petite dent de scie et sa base une sorte de dent ar- rondie ou bimamelonnée; son bord inférieur entre ces dents faiblement sinué dans toute sa longueur. Le 2° segment ponctué, velouté, avec un 29% MADAGASCAR. espace lisse en arrière du milieu; sa partie marginale offrant une large zone ponctuée, un peu élargie au milieu, un peu déprimée et revêtue de poils cuivrés. Segments suivants tous bordés d’une bande de poils roux- cuivré. Épipygium ponctué et muni de deux styles roux aigus. Pattes noires, revêtues de poils gris; leurs éperons blancs. Aïles d'un brun foncé à reflets bleu d'acier, avec le tiers de la base sub- hyaline; offrant une cellule radiale assez large; trois cellules cubitales et deux veines récurrentes. La 3° cellule cubitale plutôt élargie en ar- rière, à bord apical brisé, émettant deux courtes nervures. Obs. —- La vénulation alaire est fort inconstante. Certains individus n'offrent pas de 2° veine récurrente et, dans ce cas, le bord postérieur de la 5° cellule cubitale n'est pas brisé. — Les petits individus ont le mélathorax ponctué d'une manière réticuleuse plutôt que réticulé. Madagascar. — Afred Grandidier. — Divers individus récoltés dans la région d'Anlananarivé. Nous dédions cette Mutille à la mémoire de notre ami regretté, feu le D' J. Sichel, l’un des auteurs de la monographie des Mutilles ci-dessus citée, — L'espèce rentrerait dans la section [, c, a de cette monographie. 25, MUTILLA ATRICULA, Saussure. A r (PIAXNITIS 602372) Muriza arricuza, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, &. VIIT (1891), p. 259, 24, d. Nora, longe canescente-pilosa ; antenns apice ferrugineo ; ocellis parvis; pronolo el metanoto argentalis ; mesonolo et scutello valde punctatis, nioro-pilosis, hoc apice dentato; postscutello infra scutellum invaginato, polito: metathorace truncalo, latere posteriore reticulato; abdomine D ÉD N fn A AO fn be AE nee Ne p fo 0 ete j » YT breviter petiolato, rufo; petiolo npro, apice rufo; seomentis 6°, 7° mipris; alis ultra medium infuscatis. S. 7. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 9,5 mil. d. Insecte noir, fortement ponctué et revêtu de longs poils blan- châtres. Tête petite, comprimée, peu épaisse, luisante, pointillée, garnie de longs poils blancs; le front densément et finement ponctué. La face for- mant, au-dessus des antennes, un carré large limité de chaque côté par HYMÉNOPTÈRES. 295 un pan coupé, dessiné par les larges et profondes gouttières suranten- naires. Yeux échancrés. Le chaperon transversal, lisse et poli, offrant au sommet deux ou trois impressions. Mandibules noires. Ocelles petits, in- sérés dans un sillon arqué et placés sur la pente du vertex. Antennes noires: leur extrémité un peu ferrugineuse. Thorax peu rétréci en arrière. Pronotum revêtu en dessus d’un duvet argenté villeux. Mésonotum criblé de ponctuations assez fortes rangées en lignes longitudinales et parcouru par trois carinules lisses et deux sil- lons qui sont raccourcis en avant et n'atteignent pas le bord antérieur. Écusson criblé de chaque côté; sa bande médiane lisse, prolongée en ar- rière en une dent triangulaire; son extrémité vue de profil tronquée per- pendiculairement, la dent faisant très peu saillie. Postécusson lisse, en- chässé sous l'écusson. Mésonotum et écusson garnis de poils noirs assez courts, le premier un peu argenté en avant. Métathorax plat en dessus, tronqué presque perpendiculairement. Sa face supérieure du double plus large que longue, bordée de chaque côté par une carène intramarginale: sa surface entre ces carènes entièrement argentée, revêtue d'assez longs poils blanes couchés, convergeant obli- quement vers la ligne médiane. Le milieu offrant un sillon lancéolé bordé de deux petites carènes qui convergent en pointe en arrière et se ter- minent par une petite dent. Le bord postérieur de la plaque argentée faiblement échancré, un peu bilobé; les deux moitiés du bord postérieur arquées. Les arêtes supérieures latérales obsolètes. La plaque postérieure plate au milieu, légérement oblique sur les côtés, entièrement occupée par une sorte de réticule en saillie plutôt que par de grosses ponc- tuations réticuleuses; son bord supérieur vif, formant un angle sur la petite dent médiane et sinué de chaque côté. Les arêtes latérales assez prononcées. Métapleures lisses, mais avec une zone grossièrement ponc- tuée le long des bords supérieur et postérieur. Toutes les arêtes et la plaque postérieure hérissées de longs poils blanchâtres très fins et assez clairsemés. Abdomen d’un beau roux, luisant, subpétiolé, hérissé de poils blancs. Le 1° segment formant un pétiole court, terminé en forme de cupule 9296 MADAGASCAR. Ce aplatie, emboîtant seulement la base du 2° segment, pontillé de ponc- luations espacées, noir, avec le bord postérieur roux; sa carène ventrale formant une lame presque carrée de profil, à bord inférieur horizontal, coupée à angle droit en avant, ayant son angle postérieur dentiforme et son bord postérieur oblique (2° type, Rad. et Sich.). Le 9° segment très poli, finement pointillé de ponctuations éparses en arrière, plus fortes et denses sur les côtés et à la base; le milieu poli. Segments sui- vants portant des ponctuations effacées. Le 6° passant au noir; le 7° noir. sans distinction, densément ponctué, garni de poils couchés noirs; la ligne médiane offrant une carène obsolète lisse; le bord apical large- ment tronqué, transversal, lamellaire. En dessous, les trois derniers sep- ments noirs. Pattes noires, leurs poils et éperons blancs; tibias non épineux. Ailes subhyalines, à nervures brunes, enfumées dans toute leur partie apicale: les cellules apicales et discoïdales en grande partie hyalines; la cellule radiale et Le limbe apical et postérieur enfumés. Le stigma court, subopaque. La radiale ovoïde. La 3° cubitale de forme hexagonale, au moins aussi haute que large, à bord interne concave, à bord postérieur brisé sur la 2° veine récurrente, à bord externe brisé à angle presque aigu, émettant une courte nervure, à bord radial un peu plus long que le bord discoïdal. Madagascar (Musée de Berlin). Espèce très voisine par sa livrée de la M. tricincta, Jur. (Radoszkowsky et Sichel, Horæ ent. Ross., VI [1870], p. 301, 145, &), dont elle se dis- Uingue par sa sculpture, par la forme du métathorax et par la présence de plaques argentées. 20. MUTILLA DIVORTA, n. Niora, nioro-pilosa: oculis haud sinuatis; capite thoraceque superne cupreo-aureis ; mela- thorace nudo, nigro, toto reticulato-punctato, postice planulo; pedibus nigro-pilosis el spinosis ; alis fumosis limbo late infuscato, areolis eubitalibus 3, tertia irregulari; areola radiali basi acul«. G\ . Longueur du corps, 10-11 mill.; aile, 7-5 mill. d. Noir, garni de poils noirs. Tête médiocre. Ocelles superes, rangés HYMÉNOPTÈRES. 297 en ligne arquée. Yeux courts, léoèrement ovoïdes, rétrécis au sommet, non échancrés. Chaperon très court: ses poils du milieu à reflets roux. Le scape des antennes comme bordé en dessous, son bord longé par un sillon. Tête et thorax, sauf le métathorax, revêtus en dessus d'un velouté rouge-doré et hérissés de poils plus longs. Métathorax partout grossière- ment ponctué d'une manière réticuleuse, offrant une plaque postérieure plate à arêtes latérales droites et arrondies. Abdomen nu? — Poils et éperons des pattes noirs; libias des 9° et 3° paires garnis d'épines. Ailes enfumées, avec le limbe bruni dès avant la fin des cellules: les nervures brunes. Le stigma presque nul. La cellule radiale presque pyri- forme, appointie à sa base, s'élargissant vers le bout et un peu tronquée. Trois cellules cubitales; la 2° presque pyriforme, recevant la 1°° veine récurrente avant son milieu; la 3° fortement rétrécie vers la radiale: son bord externe fortement brisé à angle aigu-arrondi, émettant deux ner- vures; son bord postérieur recevant la 2° veine récurrente vers son ex- trémité, cette veine un peu brisée en z1gzag. Madagascar. — Un & mutilé pris dans les environs d'Antananarivô. Sans les poils noirs du corps et des pattes, J'aurais ratlaché ce mâle à la M. rubro-aurea (p. 285, n° 18). — Comp. aussi avec la M. Sikoræ (Da1Etn 25); Gexre METHOCA., Latreille. Meraoca, Latreille; — Guérin-Méneville; — Fr. Smith et auctores. Corps très grêle, lisse et luisant. Femelles. — Corps aux formes tout à fait formicoïdes. —— Antennes insérées très bas, assez fortes, arquées; le scape ovoïde, gros et peu allongé; le flagellum un peu renflé après le milieu, composé d'articles très distinctement séparés; les 3° à 6° assez longs, un peu rétrécis vers leur base: le 3° égal au 4°, ou un peu plus long que le scape. Tête plus large que le thorax, à front et vertex convexes. Ocelles pe- üts, obsolètes. Mandibules grandes et arquées. Thorax très grêle, comprimé, divisé en trois nœuds par deux étran- Hyménoptères, 38 IMPNIMENIE NATIONALE, 298 MADAGASCAR. elements. Le nœud du milieu formé du mésothorax; les mésopleures grands, revenant en dessus, limités par deux sillons supères; la partie dorsale très étroite divisée en deux parties, le mésonotum et l'écusson. Prothorax et métathorax globuleux. Abdomen fusiforme; le 1° segment en entonnoir triangulaire. Paites grèles, assez longues, très faiblement armées. Fémurs anté- rieurs un peu plus longs et souvent plus gros que ceux des autres paires. Éperon des tibias antérieurs cultriforme, peu aigu. Tibias des 2° et 3° paires armés de deux rangées de fines épines. Tarses longs et prêles, à articles non dilatés, ciliés de poils courts et garnis en dessous de très pelites épines; les métatarses offrant des épines moins petites et espacées. Müles. — Corps très grêle. — Antennes assez épaisses, un peu noueuses au bout, les articles étant convexes en dessus et séparés par des sillons. Le scape court, caréné en dessous, de la longueur du 3° article. Le fla- gellum composé d'articles sensiblement égaux. — Tête elliptique, sub- 0 L4 = hi} Lé té Là Es) | comprimée. Ocelles petits. — Thorax normal, allongé, atténué en arrière; le pronotum sinué à son bord postérieur. — Abdomen très grêle, très étroitement fusiforme, atténué à sa base et au bout: son 1° segment triangulaire; ses segments en général un peu renflés en dessus, sépa- rés par des étranglements; leur bord apical offrant une bande lisse un peu déprimée. Hypopygium armé d'une épine comprimée, courbée en crochet à son extrémité. — Pattes normales, moins grêles. Fémurs anté- rieurs un peu moins longs que les intermédiaires. Ailes offrant un stigma oblong, elliptique, assez grand; une cellule radiale lancéolée aiguë et trois cellules cubitales. La 1° tres longue, formée de la 1" (plus petite) et de la »° (plus grande) fondues en- semble; la suivante en trapèze large: la dernière plus petite, complète, apicale. — A l'aile postérieure, la veine discoïdale bifurquée un peu avant de rencontrer la vénule discoïdale transverse. Les nervures n'at- teignant pas le bord apical. Genre fortement caractérisé par les formes des femelles qui imitent à s'y méprendre l'apparence des Fourmis. Les Wethoca rappellent par ces formes certains Proctotrupides, en particulier les Scleroderma et les HYMÉNOPTÈRES. 299 Gonatopus, qui semblent se relier par leurs femelles à la famille des Mu- hilines. L'espèce qui suit offre des formes un peu différentes de celles qui ca- ractérisent les espèces de l'hémisphère boréal. Les différences qui sé- parent les deux types peuvent se résumer comme 1] suit : a. Tête médiocre, peu épaisse, à vertex arqué et incliné, à face convexe et lisse. Le L° artiele des antennes éval au 3°. Écusson tubereuliforme. Mésonotum eon- vexe, séparé de l'écusson par un profond sillon. Fémurs antérieurs et inter- médiaires plus renflés en fuseau. b. Mésonotum en dos d'âne arrondi, plus long que l'écusson, strié. Écusson tu- bereuliforme. Fémurs antérieurs un peu moins fusiformes, à bord supérieur arqué seulement après le milieu. Fémurs intermédiaires à bord supérieur presque droit, subconvexe. Fémurs postérieurs à bords subconvexes (espèce européenne). — ichneumonoudes, Latr. b,b. Mésonotum et écusson en bosses arrondies, lisses; l’écusson plus long que le mésonotum. Fémurs antérieurs fusiformes, à bord supérieur arqué. Fémurs intermédiaires à bord supérieur subsinué. Fémurs postérieurs parallèles, à bords droits (espèce américaine). — mexicana}, n. a. Tète grande, épaisse, à vertex un peu arqué, épais et supère, à face creusée de deux grandes fossettes. Le 3° article des antennes un peu plus long que le 4°. Écus- son non élevé, séparé du mésonotum par un sillon peu accusé. Mésonotum ponctué en dessus. Fémurs tous grêles, à bord supérieur sinué, à bord infé- rieur convexe; les antérieurs pas plus gros, mais plus longs que les suivants. — Cambouei, Sss. METHOCA CAMBOUEI, Saussure. (PI. XXIL, fig. 8.) Mernoca Cawpouer, H. de Saussure, Bulletin Entomol. Suisse, t. VIT (1891), p.259, 25. Niora, mtida, albido-pilosella; antennis basin versus, mandibulis, pedibus saltem tarsis, obscure rufescentibus; capite et thorace cribroso-punctatis; capite valido, vertice crasso, parum arcuato, facie valde bifoveolata ; mesonoto haud compr'esso utriique strigalo , superne punclato ; scutello convexo, haud tuberculiformi. ®. ?. Longueur du corps, 8-11 mill. 2. D'un noir luisant, revêtue de petits poils gris courts. ! Rufa. Antennæ rufæ, apice nigro. Caput lævigatum, nigrum, convexiuseulum. Man- dibulæ rufæ. Thorax politus, mesonoto strigato. Abdominis 3" seymentum margineque secundi nigris (Tellur Mexicana). 38. 300 MADAGASCAR. Antennes d’un roux obseur, devenant noires après le milieu, compo- sées de onze articles; le dernier assez appointi. Tête grande, large et épaisse, plus large que haute, renflée à l'occiput et en arrière des yeux; son sommet vu par devant fort peu arqué. Le vertex épais, à peine incliné, ponctué en crible, transversal d'un œil à l'autre. Ocelles supères, distinets, rapprochés en triangle régulier. Yeux légérement renflés vers le bas. La face peu convexe, finement striée en longueur, partagée au front par un faible tubercule cariniforme et creusée de deux grandes fossettes antennaires s'étendant au-dessus des antennes pour loger le scape: son extrémité inférieure entre les antennes et le sommet du cha- peron offrant une fossette triangulaire lisse et luisante. Chaperon trian- gulaire, peu convexe, à bord inférieur faiblement arqué, offrant près du sommet une ligne transversale de ponctuations. De droite et de gauche de ce chaperon, une fosselte un peu en dehors des antennes, argentée sous un certain Jour et garnie de soies blanches. Mandibules d'un roux obscur. Thorax non comprimé, eriblé de ponctuations espacées, plus denses en avant qu'en arrière. Le pronotum et le métanotum olobuleux-ova- laires. Bord postérieur du pronotum de chaque côté peu oblique, offrant en dessus un sillon transversal lisse. Mésothorax un peu renflé en ar- rière; en dessus, assez plat, densément chagriné; le mésonotum séparé des mésopleures par deux sillons dorsaux. Mésopleures striés, offrant vers le sommet un petit renflement longitudinal: les stries passant par-dessus et entamant les bords de l'écusson. Celui-ci ovoide, convexe mais point élevé en tubereule, en dessus criblé de fortes ponctuations très espacées ; son bord antérieur limité par un sillon transversal droit. Métathorax cu- bique-globuleux, semé de ponctuations en dessus; ses côtés finement striés. Abdomen luisant, hérissé surtout sur les côtés et en dessus de poils peu serrés. Le 6° segment passant au roux testacé. Pattes passant au roux obscur, ou noirâtres avec les tarses roux. Fémurs antérieurs sinués en dessus, les intermédiaires ne l'étant que faiblement et les postérieurs ne l'étant qu'au milieu. HYMÉNOPTÈRES. 301 Madagascar. — Deux © récoltées par le Révérend Père Camboué dans la pravince centrale d'Imerinà. TRIBU DES FEDTSCHENKIENS. Les deux sexes ailés et de formes identiques. Corps et pattes garnis d'assez longs poils, mais non veloutés. Pattes courtes, grêles; tibias des 2° et 3° paires armés de deux ran- gées d'épines. Tarses épineux: leurs articles un peu évasés à l'extrémité, terminés par de fortes épines et garnis en dessous de nombreuses petites épines. — Antennes médiocres, grêles, arquées. — Tête comprimée. Yeux échancrés. Les deux premiers segments de l'abdomen ne formant pas en dessous un angle dièdre rentrant bien sensible. — Ailes offrant des nervures complètes. — L'aiguillon des femelles droit et peu allongé. (Hypopygium des mâles inerme. Griffes simples et dépourvues de pe- lote.) Le facies de ces insectes s'éloigne beaucoup de celui des autres Mutillines; il rappelle plutôt celui de certains Vespides ( Odynerus), bien que les caractères essentiels ne soient point les mêmes!. La vénulation des ailes antérieures correspond tout à fait à celle des Pompilides, mais les caractères proprement dits sont ceux des Mutillines et ne laissent aucun doute quant à la position que doivent occuper les Fedtschenkiens. En effet, les ocelles des femelles ont une tendance à s’atrophier; les antennes sont analogues à celles des Mutilles, quoique moins fortes et moins arquées; elles offrent, comme chez ces der- nières, un scape arqué; les pattes sont courtes; leur structure, aussi bien que leur ar- mure, sont sensiblement les mêmes que chez les Mutilles, et l'éperon des tibias anté- rieurs est dilaté en dessus. Aux ailes antérieures, le stigma est oblong et obtus, comme chez les Mutillines, et la vénulation des ailes postérieures appartient au type des Hété- rogynes; elle est même identique à celle des Myrmosa et des Sapyga?. Sans la structure de armure de leurs pattes, on réunirait les Fedtschenkiens aux ! Chez les Vespides, les pattes ne sont gner les Fedtschenkiens des Pompilides, el pas épineuses et la vénulation alaire offre les éperons des tibias postérieurs n'offrent 5 se & : : un autre caractère. D'ailleurs les Fedtschen- pas, de même que chez ces derniers, un kiens ne replient pas leurs ailes comme les peigne d'épines à leur base, mais ils ne sont Diploptères. finement ciliés qu’en dessous et dans toute 2 Tous ces caractères contribuent à éloi- leur longueur. 302 MADAGASCAR. Sapygides dont ils se rapprochent beaucoup par leurs formes générales, par la briè- veté de leurs pattes, par le fait que les deux sexes sont ailés, par la vénulation des ailes, surtout celle des ailes postérieures, et par l'aiguillon des femelles qui est droit et court. Ils forment le trait d'union entre les Mutillines et les Sapygides. La tribu est représentée par un seul genre. GExre FEDTSCHENKIA, Saussure. Fenrseuexki4, H. de Saussure, Voyage de Fedischenko au Turkestan, Hyménoptères : Scolines, p. 13. Antennes arquées ou droites, assez appointies; le scape allongé; le flagellum plus grêle que le scape; le 3° article plus long que le 2°. — Chaperon assez transversal. Labre large, échancré, bilobé. Mandibules arquées, dentées au bord interne. — Pattes courtes. Tibias antérieurs armés de quelques épines apicales courtes ; leur éperon aigu, sinué en dessus, puis dilaté en un lobe comprimé presque triangulaire, à bord apical oblique et diaphane ; l'extrémité en forme d'épine. Tibias intermédiaires armés de deux éperons. Tibias des 9° et 3° paires armés de deux rangées d’épines. Tarses garnis en dessous de petites épines inégales: les antérieurs ayant à l'angle externe de chaque article une épine assez longue. Métatarses armés en dessus de deux rangées d'épines ; le postérieur offrant en outre au bord interne une rangée de poils spiniformes, n’atteignant pas l'extrémité de l'article. Griffes assez longues. Aïles antérieures offrant une cellule radiale un peu tronquée, non écartée de la côte; trois cellules cubitales et une 4° presque complète; la 3° fort peu rétrécie vers la radiale ; les nervures récur- rentes reçues par la 2° et la 3° cubitale. Aux ailes postérieures, la veine discoïdale non bifurquée, sa branche postérieure étant atrophiée. F. érossa, Saussure, loc. laud., p. 15, pl. L, fig. 6, 7, ®, Œ. — Tota nigra; alis nigroviolaceis ; S elypeo albido. — Turkestania. F.innicora, Radoszkowsky, Horæ Entom. Rossicæ , t. XX, 1 886.— Atra ; metathorace abdomineque cæruleis orbitisque internis albidis; metathorace rugoso; alis fusco- violaceis. Œ. —— Turkestana. SOUS-FAMILLE DES SAPYGIDES. Ce groupe semble étre spécial à l'hémisphère boréal; on n'en a encore signalé aucune espèce à Madagascar. HYMÉNOPTÈRES. 303 FAMILLE DES POMPILIDES. POMPILIDÆ, Westwood, Fr. Smith et auctores. Dans cette famille, les antennes sont longues, avec un scape court, un peu renflé, presque ovoide, moins long que le 3° article. Chez les femelles, le flagellum est grêle, composé d'articles allongés, articulés d'une manière mobile, en sorte que l'extrémité peut s'enrouler en spirale. Chez les mâles, ces organes sont variables, sétacés, souvent épais, à ar- ticles moins longs, peu mobiles, ce qui les rend droits ou arqués. La tête est comprimée, avec le chaperon transversal. Les mandibules sont arquées et aiguës, armées au bord interne de une ou deux dents variables. La lèvre inférieure porte une languette de longueur médiocre (pl. XXIV, fig. 1!, 7°); ses palpes sont composés de quatre articles. Les palpes maxillaires sont longs, de force variable, formés de six articles, dont le 1“ court et le 3° souvent un peu renflé. Le thorax est généralement allongé, étroit, parallélépipède et le plus souvent subcomprimé, rarement déprimé. Le pronotum, carré-arrondi en avant, est sinué en arrière et s'étend de chaque côté jusqu'aux ailes; son col est séparé par un profond sillon en gouttière qui se continue sou- vent sur les propleures sous une forme angulaire. Le métathorax offre ici un caractère particulier. Il porte en dessus, vers sa base, un sillon transversal souvent large et profond, qui sépare sa partie antérieure sous la forme d'une bande transversale intercalée entre le postécusson et ce sillon. Ce caractère est très apparent dans certains genres à métathorax allongé. Dans d'autres, 1l s’efface, le sillon devenant fin et ne faisant que border le postécusson; dans d’autres, enfin, 1l cesse d'être apparent, le sillon devenant nul ou étant recouvert par le bord du postécusson, tout particulièrement chez les petites espèces. L'abdomen est lisse, ovalo-conique ou fusiforme, rarement pétiolé; ses deux premiers segments ne forment pas à leur rencontre, comme chez les Scolines, un angle dièdre, et le dernier segment est simple chez les femelles, dépourvu d’écusson pygidial. Dans certains genres, on ren- 304 MADAGASCAR. contre un caractère spécial d'une certaine importance pour la classifica- tion : le 1° segment ventral des femelles est raccourci ou échaneré; le ° sement se prolonge d'autant plus vers la base, et il est partagé par un sillon transversal, faible chez certaines espèces, assez profond chez d'autres pour former comme une sorte de gouttière ”. Les pattes sont longues et grêles, attachées à des hanches allongées, contigués par paires; les intermédiaires sont remarquablement écartées de la paire antérieure. Les fémurs, assez grêles, sont tous à peu près d'égale grosseur, sauf dans de rares exceptions. Généralement ceux de la paire antérieure sont arqués, un peu renflés et convexes en dessous; ceux de la 3° paire sont comprimés et légèrement rétrécis aux deux bouts et offrent quelquefois, vers leur extrémité en dessus, une rangée de 3-4 spinules très pelites et assez caduques. Les tibias antérieurs portent au bord inférieur-externe trois épines; ceux des autres paires sont armés de cinq rangées d'épines espacées et mobiles. Tous sont armés à leur extrémité de plusieurs épines inégales, surtout fortes et caractéristiques aux übias antérieurs. L'éperon de ces tibias est allongé, aigu, un peu cultrilorme, grêle; sa lame hyaline est en général élargie à sa base et échancrée vers son extrémité, Les éperons des autres paires sont grêles et styliformes, toujours au nombre de deux. Le peigne de l’éperon interne des tibias postérieurs est formé de petites épines serrées. Les tarses, allongés à proportion de la longueur des pattes, se composent d'articles grêles, non évasés au bout et ne portant que de courtes épines apicales; ils sont le plus souvent garnis en dessous de deux rangées de spinules en peigne. Cette armure des pattes est sujette à s'atténuer et à manquer dans les espèces à pattes longues et faibles. Les organes du vol (pl. VE fig. 15°, et pl. XXV, fig. 13) sont toujours complètement développés? et pourvus d'une vénulation très complète, les nervures s'étendant ou à peu de chose près jusqu'au bord apical. Aux ailes postérieures (pl. XXV, fig. 13*), la vénulation a subi une ! Ce sillon est souvent difficile à voir, ? A de très rares exceptions près, quel- car il est dissimulé par les hanches et par les ques espèces offrent chez les femelles des fémurs postérieurs. ailes raccourcies. Ex : Apenia speciosa, Spin. HYMÉNOPTÈRES. 305 modification très caractéristique qui distingue les Pompilides de toutes les autres familles (sauf de certains Sphégides). La veine discoïdale (d) se continue jusqu'au bord de l'organe, au lieu de se bifurquer étroitement comme chez les Hétérogvnes; elle émet la veine cubitale (c) à angle très ouvert et cette nervure se courbe ensuite pour devenir longitudinale et parallèle à la veine radiale. La veine anale (a) est courte: elle rencontre très vite la veine transverso-cubitale (au point o) et se brise fortement pour gagner le bord postérieur de l'organe, en devenant fine ou hyaline (n). La veine transverso-discoïdale (t) en re- vanche est très grande; elle devient longitudinale et se continue avec la veine anale (a) pour ne former avec elle qu'une nervure unique (ou un peu brisée !) et son extrémité se courbe en crochet pour s'insérer sur la veine discoïdale. Le point d'insertion de cette nervure sur la veine discoi- dale tombe tantôt avant, tantôt après le point d'origine de la veine cubitale:; en d’autres termes, la veine discoïdale se bifurque tantôt après, tantôt avant sa rencontre avec la veine transverso-discoïdale ?. Ce caractère, très net et facile à saisir dans chaque espèce, n'a toute- fois pas ici la même importance que chez les Hétérogynes. Ghez ces der- mères, il est d'ordre générique *; chez les Pompilides, 1l varie dans un même genre et ne peut servir qu'a séparer les espèces. En effet, il ne ! En général, la fusion entre la vénule transverso-discoïdale (1) et la veine anale(a) est complète, et Ton n’y distingue qu'une seule nervure; c'est seulement dans des cas assez rares que le point de jonction (0) entre les deux nervures reste netiement accusé. — Quelquefois on observe dans la cellule discoïdale postérieure une ligne hyaline qui continue la veine anale en arrière et qui donne lieu à une apparence trompeuse en ayant l'air d'être la veine anale proprement dite (fig. 13%, or). = Pour plus de commodité, nous donnons dans les descriptions, comme Dahlbom, le nom de veine anale à cette nervure qui se Hyménoptères. compose de la veine transverso-discoïdale jointe à la première partie de la veine anale. Exemples : pl. VE, fig. 15%, la veine anale (a) s'insérant sur la veine discoïdale (d) au delà du point d'origine de la veine cubitale (e); pl. XXV, fig. 13, s'insérant sur le même point que la veine cubitale: pl. X, fig. 28°, s'insérant avant le point d'origine de la veine cubitale. — Du reste, la veine trans- verso-discoïdale (1) pouvant être envisagée comme une branche de la veine anale, il n'y a aucun inconvénient, dans ce cas par- ticulier, à la confondre avec cette dernière. 3% Voir les tableaux des Scoliens (p.184, 13) et des Mutillines (p. 255, 8). 39 IMPNIMÉRIE NATIONALE. 306 MADAGASCAR. concorde pas avec les autres caractères du corps, et les espèces les plus voisines à tous les points de vue offrent sous ce rapport entre elles des différences considérables !.— Le lobe axillaire ({), qui, au repos, se replie en dessous, est ici profondément séparé du reste de l'organe par une longue fissure. Le bord du champ anal ainsi que les bords de la fissure sont généralement ciliés. La famille des Pompilides est un groupe en même temps très nombreux en espèces et très compact, composé d'éléments homogènes au point de vue des formes et des caractères généraux; aussi ne se prête-t-elle guère à êlre subdivisée en tribus ?. En revanche, les caractères de détail sont si variés et forment entre eux une si grande quantité de combinaisons que, pour en rendre compte, on serait forcé de multiplier les genres outre mesure. Les espèces australes ne cadrent pas toujours bien dans Îles senres admis pour les espèces boréales et permettraient souvent de former des genres nouveaux. Afin d'éviter d'être entraîné trop loin dans cette voie, Jai adopté la méthode générale de Dahlbom, qui, basée prin- cipalement sur la vénulation alaire, a l'avantage d'embrasser presque toutes les espèces et d’être d’une application facile. 1 C'est donc à tort, pensons-nous, qu'on a cherché à baser des genres sur le carac- tère tiré du point d'arrivée de la veine anale. Il est à remarquer de plus que, chez les Pompiliens, la vénulation de l'aile an- térieure est également assez variable dans ses détails; ainsi la largeur relative des 9° et 3° cellules cubitales varie d'une espèce à l'autre, dans une faible mesure ,1l est vrai, de même que le point d'insertion des veines récurrentes. Des genres basés sur ces diffé- rences ne conduiraient non plus à aucun résultat satisfaisant. ? Wesmael (Revue critique des Fouis- seurs de Belgique) a subdivisé la famille des Pompilides en deux groupes : Homogas- tricæ et Typogastricæ, suivant que le 9° seg- ment des femelles est entier ou divisé par un sillon. Mais ce caractère, en apparence bon, tant qu'on n’envisage que les espèces européennes, ne conduit pas plus que d’autres à des divisions salisfaisantes lorsqu'on tient compte des espèces tropicales, car il ne s'accorde pas avec la vénulation alaire. Ainsi les Pepsis, qui offrent un type de vénula- tion tout spécial, sont des Typogastricæ et se trouveraient de ce fait réunis aux Priocne- mis, Pogonius, ete., tandis que ces derniers seraient éloignés des Pompilus et autres genres très Voisins. © HYMÉNOPTÈRES. 307 TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. . La 1° veine récurrente s’insérant au milieu ou au delà du milieu de la °° cellule CUDITA IG ER RE NE RE TR PE PE PowPILrENs. 2. Deux cellules cubitales fermées et une 3° apicale incomplète... Aporus, Spin. -2. Trois cellules cubitales fermées et une 4° apicale complète ou incomplète. 3. Le thorax tronqué en avant; la tête plaquant contre le pronotum. 4. Le métathorax échancré en arrière..................... Salius, Vdl. h,h. Le métathorax tronqué ou arrondi en arrière......... Homonotus, Dhlb. 3,3. La tête ne plaquant pas, mais tenant au bout d’un petit col. h. La veine cubitale atteignant le bord apical de l'aile; la 4° cellule cubitale, par suile, complète. 5. Corps noir; ailes fasciées; le 9° segment ventral © partagé par un sillon iranSVersal.: 21e ee tra A RE AE Pogonius, Dhib. 5,5. Corps ornementé; ailes non fasciées; le 9° segment ventral © non divisé. Ceropales, Dh1b. . La veine cubitale n'alteignant pas le bord apical de l'aile; la 4° cellule cubi- EF = tale incomplète. 5. La 1° veine récurrente reçue sur un point variable de la 2° cellule cubi- tale, mais non interstitielle. 6. Griffes simples ou unidentées. 7- Tibias postérieurs © non serrulés. 8. La veine discoïdale atteignant le bord apical de l'aile. 9- Corps très grêle; l'abdomen comprimé, en massue, son 1° seg- MON ENRbedcoecooovoscogooudoe Stenagenia, n. 9,9. Corps variable; l'abdomen ovoïde, sessile ou très brièvement PEICOILÉS 2 MR AE TO AIR TR Agenia, Dhlb. 8,8. La veine dicoïdale n'atteignant pas le bord apical de l'aile. Pompilus, Dhib. ,7- Tibias postérieurs © serrulés en dessus. ...... Priocnemis, Dhlb. NGriffes DIRES TE ER NMIMER PRE RE (Cyphononyx, D.) 7- Grilles des pattes antérieures seules bifides; celles des autres pattes D D 1 simples, mais armées d’une dent. (Armure des pattes en général comme chez les Schsionyx.)...""."..,..... Heteronyx, Sss. , 7- Griffes de toutes les pattes bifides (leur branche inférieure souvent tronquée). 1 8. Tibias antérieurs épineux en dessus. Tarses antérieurs souvent 39. 308 MADAGASCAR. pectinés au bord externe de 7-8 longues épines. Tibias et mé- tatarses postérieurs armés d'épines grandes et espacées. Les cellules cubitales 2°-3° petites, la 3° la plus petite. Schistonyæ, Sss. 8,8. Tibias antérieurs inermes en dessus. Tarses antérieurs armés d'épines courtes et couchées. Tibias et métatarses postérieurs armés d'épines petites et nombreuses, disposées en séries. Les cellules cubitales 2°-3° grandes, la 3° la plus grande. Cyphononyx, Dhib. 5,5. La 1° veine récurrente interstitielle, se continuant avec la 9° vénule transverso-cubitale; celle-ci courbée en crochet pour se joindre à la ner- vure récurrente. (Tibias, tarses et griffes variables.) — Mypnimia, Sm. 1,1. La 17° veine récurrente s'insérant avant le milieu de la 2° cellule cubitale. — Pgpsrens !. Genre APORUS, Spinola. Aporus, Spinola, {nsecta ligurica, t. W (1806), p. 34; Dahlbom, Hymenoptera europæa, t. 1; Fr. Smith et auctores. Evacerues, Lepelelier de Saint-Fargeau, Histoire des Insectes Hyménopières, 1. TT (1845). Tête comprimée. — Antennes © grêles, composées d'articles allongés: S plus épaisses à articles moins distincts. — Le sillon transverse de la base du métathorax linéaire, bordant le postécusson et suivi en son mi- lieu d’un point enfoncé ou d'une petite fossette. — Abdomen ® comprimé au bout; son 2° segment ventral non divisé. — Pattes. Fémurs anté- rieurs © aussi larges ou plus larges que ceux des autres paires, compri- més, à face interne concave, à bords vifs; leur bord supérieur arqué ou subarqué. Tibias antérieurs peu ou pas épineux; leur éperon médiocre, styliforme, ne portant à sa base qu'une très petite lame chitineuse. Tibias et métatarses des autres paires garnis de plusieurs rangées d'épines. Grifles bifides au bout. — Ailes offrant une cellule radiale aiguë, à bord postérieur très arqué; deux cellules cubitales fermées *; la 2° recevant l Aucun représentant de cette tribu n’a visée par une nervure, ce qui montre que, encore élé signalé à Madagascar. dans ce genre, la perte d’une cellule cubitale ? Chez VA. dubius, Van d. L., la s° cel- tient à la suppression de la 2° vénule trans- lule cubitale est souvent plus ou moins di- verso-cubitale. HYMÉNOPTÈRES. 309 les deux veines récurrentes, ou bien la 2° veine récurrente interstitielle. La veine cubitale ni la veine discoïdale n’atteignant le bord apical de à PO l'organe. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Aïles noires avec deux taches et l'extrémité blanches. — 1. compressus, n. a, a. Aïles brunes avec deux taches blanches. — 2. prismaticus, n. 1. APORUS COMPRESSUS, n. (PI. XXI, fig. 1.) Niver, levioatus; antenns, metathoracis lateribus pedibusque rufis; occipite acuto; abdo- mine apice valde compresso; femoribus anticis crassis: tibus breibus, metatarso ills æquilonpo : als fuscis; macula, vitta transversa margineque apicali, albis; 2° areola cubitali parum alta. latissima. ©. @- Longueur du corps, 13 mill.; aile, 10,5 mill. 2. Insecte noir, de formes grêles. Corps lisse et finement soyeux. An- tennes rousses, devenant noirâtres après le milieu, composées d'articles allongés, décroissant graduellement de longueur. Tête comprimée, faï- blement convexe en devant; sa face postérieure un peu concave, formant à la rencontre du vertex une arête vive, droite et transversale d’un œil à l'autre: le vertex tombant, se continuant avec le plan du front. Ocelles placés sur sa pente, rangés en triangle large, peu saillants, les posté- rieurs un peu obsolètes, rapprochés de l’arête occipitale. Yeux parallèles. Chaperon transversal, subsinué, roussâtre, ainsi que les mandibules. Palpes médiocres, roux, à articles assez grêles et assez longs. Thorax peu voûté en dessus. Pronotum assez long, carré, arrondi en avant, à bord postérieur faiblement sinué, non angulaire; ses lobes la- téraux plats. Mesonotum un peu moins long que large, sans sillons. Écailles brunes. Écusson allongé, sa partie saillante étroite, plate, à arêtes vives; la petite saillie médiane du postécusson continuant le plan de l'écusson. Métathorax en carré arrondi, obliquement tronqué, roux, avec la face supérieure noire, partagée par un sillon obsolète, mais dis- 310 MADAGASCGAR. tinct, élargi en triangle à sa base; ses arêtes toutes très arrondies. Méta- pleures avec un point enfoncé à la rencontre des sillons. Abdomen sessile, fortement comprimé, surtout au bout, étroitement ovoïde-fusiforme en dessus, plus haut que large, de profil plus large- ment fusiforme, obtus, terminé par un petit triangle de lhypopygium: le 1° segment comprimé, prismatique en dessous; ses faces latéro- inférieures plates, séparées de la face supérieure par une arête arquée mousse. Pattes rousses. Hanches antérieures aussi grandes que les postérieures. Fémurs antérieurs comprimés et dilatés en fuseau, à bord supérieur con- vexe, inférieur très convexe, plus larges que les fémurs des autres paires. Tibias très courts, grêles, cylindriques, à face interne non concave, offrant au bord externe trois épines, plus quelques petites épines apicales; l'éperon styliforme, peu long. Métatarse presque aussi long que le tibia, comprimé en dessous et garni d'une rangée de très petites épines; les ar- ticles suivants très courts. Fémurs intermédiaires grêles, à bord supérieur droit; fémurs postérieurs un peu moins grêles, à bord supérieur subar- qué. Tibias armés de quatre rangées d'épines noires; celles-c1 fort espa- cées: en dessus au nombre de trois; trois en dessous très petites. Éperons atteignant au milieu du métatarse. Métatarses garnis de plusieurs ran- oées d’épines; les articles suivants pectinés en dessous de deux rangées de petites épines peu serrées. Griffes brièvement bifides. Ailes brunes à reflets violacés, avec une tache à leur premier üers, une bande transversale à la hauteur du stigma et le bord apical, blancs. La cellule radiale lancéolée, aiguë, prolongée en pointe, dépassant la o° cubitale; celle-ci trois fois plus large que haute, recevant les ner- vures récurrentes à son premier et à son dernier quart. La veine cu- bitale droite dans tout son parcours. Les veines cubitale et discoïdale n'atteignant pas le bord apical. — Ailes postérieures enfumées; la veine anale s'insérant sur la veine discoïdale un peu avant l'origine de la veine cubitale. Madagascar. — Trois ® prises aux environs d'Antananarivo. Espèce très bien caractérisée par la forme de sa tête qui rappelle les HYMÉNOPTÈRES. 311 vrais Salius, par la largeur de ses fémurs antérieurs, par son abdomen ® très comprimé et par la largeur de la 2° cellule cubitale. PI. XXIV : fig. 1, l'insecte 9 ; — fig. 1°, l'aile antérieure; — fig. 1”, une mandibule 9 ; — fig. 1”, une maxille: — fig. 1, la lèvre inférieure. 2, APORUS PRISMATICUS, D (PI. XXIV, fig. 2.) Totus ater, levigatus; antennis undatis; occipite acuto; abdomiis seomentis 1°, 2° de- pressis, acute prismaticis, reliquis teretibus; femoribus anticis gracilibus, poslicis compressts dilatatiusculis; tibiis, tarsis et alis illis À. compressi confornubus; calcaribus tibiarum postico- rum lonpissimis. C. d. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 7,2 mill. S. Corps entièrement noir, grêle et lisse. Antennes noires, épaisses, noueuses ou plutôt ondulées, leurs articles étant convexes en dessus, subconcaves en dessous (pl. XXIIL, fig. 21°). Les premiers articles ferru- gineux en dessous. Tête comme chez l'A. compressus, à occiput tranchant vif, faiblement arqué d’un œil à l’autre. Yeux peu saillants, convergents en bas. Chape- ron large, à bord droit. Labre large, roux, ainsi que les mandibules et les palpes. Ceux-ci médiocres, les quatre derniers articles égaux. Thorax grêle, comprimé. Pronotum ayant son bord postérieur taillé à angle très obtus; ses flancs plats. Métathorax arrondi, oblique, peu ou pas tronqué:; sa base avec une forte impression; ses angles postérieurs offrant au-dessus de la hanche une faible impression. Abdomen tout à fait sessile, à base fort peu atténuée, fortement pris- matique, fortement comprimé en dessous. Les deux premiers segments en forme de prisme parfait, c'est-à-dire à faces aplaties et avec trois arêtes vives, l'une en dessous, les autres latérales, séparant la face supérieure des faces inféro-latérales; ces arêtes s'émoussant sur le 2° segment et se perdant à son extrémité. Pattes noires, médiocrement fortes. Fémurs antérieurs grêles; fémurs des autres paires comprimés, plus larges; les postérieurs dilatés Jusque près de l'extrémité, atténués en biseau en bout. Tibias et tarses antérieurs 312 MADAGASCAR. comme chez VA. compressus, les tibias très courts, armés au bord externe de trois petites épines et en outre d'une épine apicale interne; l'éperon roux à sa base; le métatarse très long, de la longueur du tibia; les ar- ticles suivants très courts. Tibias intermédiaires et postérieurs armés en dessus de deux rangées d'épines noires, au nombre de 3 et 4 par rangée, et en dessus de deux rangées de spinules, au nombre de 2 par rangée. Éperons noirs, très longs, atleignant Jusque près de lextrémité des mélatarses; ceux-ci avec plusieurs rangées de petites épines espacées; les 2° et 3° articles avec quelques spinules à leur face externe. Tarses tous avec un reflet gris-roux; les antérieurs roussâtres en dessous. Ailes d'un brun transparent à nervures noires, avec une tache blanche- hyaline dans la cellule basilaire antérieure et une bande de cette couleur, fondue sur ses bords, étroite, partant du stigma, allant jusqu'à l'angle de la cellule discoïdale antérieure. La vénulation des deux ailes presque comme chez l'A. compressus; la 3° cellule cubitale plus large que la 2°; la veine discoïdale arrivant près du bord apical; la veine cubitale droite dans tout son parcours, s'arrêtant au milieu de la 4° cellule cubitale. L'aile postérieure enfumée. Madagascar. — Un S des environs d’Antananarivo. Obs. — Maloré les différences dans la forme du pronotum, du méta- thorax, de l'abdomen et surtout des fémurs, il serait possible que cet in- secte füt le mâle de l'A. compressus ? PI. XXIV : fig. », l'aile antérieure, grandie. Gexre SALIUS , Van der Linden. Sauus, Van der Linden, Latreille, Dahlbom; Lepeletier de Saint-Fargeau. — Lucas. Antennes, lantôt robustes, atténuées au bout, tantôt plus grêles. — Tête appliquée au thorax, comprimée, à occiput plus ou moins tranchant et souvent un peu excavée à sa face postérieure, à vertex presque per- pendieulaire; les ocelles, par suite, placés sur le devant de la tête. — Thorax variable, mais ayant le métathorax échancré, formant souvent en arrière deux angles avancés. Le sillon transverse de la base du métano- HYMÉNOPTÈRES. 313 tum linéaire, bordant le postécusson. — Abdomen sessile; son 9° seg- ment ventral © non divisé. — Pattes peu longues. Griffes variables”. Fémurs médiocrement forts, la paire antérieure la moins forte. Chez la plupart des espèces qui suivent, les griffes sont bifides, offrant deux branches dont l'inférieure est plus large que la supérieure, courbée et tronquée. Le 3° article des antennes est un peu plus long que le 4°, comme chez la plupart des Pompiliens. Le chaperon est séparé du front par un sillon. Les limites de ce genre sont peu définies, la tête devenant dans beau- coup d'espèces moins comprimée et moins sessile, comme dans le genre Pompilus. C'est donc surtout la forme échancrée du métathorax qui carac- térise les Sahus. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Grifles bifides. b. La veine cubitale et la veine discoïdale atteignant le bord apical de l'aile; quatre cellules cubitales complètes. À l'aile postérieure, la veine anale droite, réunie à la veine discoïdale par une vénule transverse. — Tête fortement concave en ar- HÈTe A l0CCipu ti tranchant 2 PERTE Te Heuisazrvs, n. % Très petit, noir, à éperons tibiaux blancs. — 1. albistylus, n. b,b. Ni la veine cubitale, ni la veine discoïdale n’atteignant le bord apical de l'aile; la 4° cellule cubitale ouverte. L’aile postérieure normale, la veine anale se bouclant surilanveine diSCOdale EEE En SGHISTOSALIUS, n. c. La face postérieure de la tête concave; l’occiput comprimé en arête tranchante ou émoussée. Ocelles aplatis. d. Très petit, noir. Aïles subhyalines; la 3° cellule cubitale triangulaire. — 2. atristylus, n. d, d. Grand, à tête orangée. Aïles noires; la 3° cellule cubitale trapézoïdale. e. Corps déprimé. L'arête de l'occiput passant derrière les yeux. Pronotum plus long que le mésonotum. — 3. militaris, Sss. e,e. Corps non déprimé. L’arête de l'occiput allant d’un œil à l’autre. Pronotum moins long que le mésonotum. — A. collaris, Sss. c, c. La face postérieure de la tête plate; l'occiput arrondi. ! Tantôt simples, tantôt dentées, tantôt bifides. Le genre renferme des formes nombreuses et devra se subdiviser. Hyménoptères. ho IMPRIMERIE NATIONALE, 314 MADAGASCAR. \ d. La 3° cellule cubitale non pétiolée. Corps noir à reflets plombés, Ailes sub- ferrugineuses. Tibias et tarses roux. — 5. Ellioti, Sss. d, d. La 3° cellule cubitale pétiolée. Corps noir. Aïles enfumées. Fémurs posté- rieurs roux. — 6. petiolaris, Sss. Aa M OTITeS SIMpIes ee ie RCE EC ET CCE Sazius, Vdl. x Tête peu concave en arrière, à occiput comprimé. — 7. bidens, n. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Corps : a. déprimé. — 1. albistylus. — 3. militaris. — (cyaniventris ). a, a. non déprimé; thorax subcomprimé. — 2. atristylus. — h. collaris. — 5. Elliot. — 6. petiolaris. — 7. bidens. 2. Propleures ayant leur lobe inférieur : a. triangulaire, occupant presque le milieu de la longueur du pronotum, à bord antérieur oblique, postérieur oblique-sinué. b. Propleures à surface concave. — 3. militaris. b,b. à surface non excavée, en triangle obtus. — 1. albistylus. a, a. placé en avan; b. triangulaire, à bord postérieur tout entier sinué. (cyaniventris ). b,b. large, en carré arrondi, à bord postérieur presque perpendiculaire; le si- nus placé au haut de ce bord, et le bord du propleure devenant ensuite presque horizontal jusqu'à l'angle postérieur. — 2. atristylus. — h. collaris. — 5. Elhoti. — 6. petiolaris. — 7. bidens. 3. Le sillon de la base du métanotum : «a. plongeant obliquement sous le bord du postécusson. — 3. militaris. — 4. collaris. — 5. Elhoti. — 6. petiolaris. — (cyaniventris). a, a. nul, ou recouvert par le postécusson. — 1. albistylus. — 9. atristylus. — 7. bi- dens. h. Tibias antérieurs : a. épineux au bord externe; b. et en dessus. — 4. collaris. — 6. petiolaris. b,b. mutiques en dessus. — 5. Elliot. — 7. bidens. a, a. mutiques. — 1. albistylus. — 2. atristylus. — 3. militaris. — (cyaniventris ). b. Tarses des 2° et 3° paires en dessous : a. carénés et garnis d’une rangée de spinules, espacées au métatarse, et de chaque côté d'une rangée de petites épines espacées. — 4. collaris. — 5. Elhoti. — 6. petiolaris. HYMÉNOPTÈRES. 315 a, a. garnis de quelques épines espacées. — 1. albistylus. — 2. atristylus. — 3. militaris. — 7. bidens. — (cyaniventris). 6. Aux ailes postérieures, la veine anale s'insérant sur la veine discoïdale : a. au point d'origine de la veine cubitale.— 3. militaris. — k. collaris. — 6. petiolaris. a, a. ailleurs que sur le point d'origine de la veine cubitale. b. au delà de ce point. — 5. Ellioti. — 7. bidens. b,b. en deçà de ce point. — 1. albistylus. — 2. atristylus. 1. SALIUS ALBISTYLUS, n. (HN) Parvulus, gracihs, ater, nitidus: antennis crassis, superne subundatis, in parte infera capi- tis exsertis ; capile compresso, antice convexo, postice concavo, occipite prominulo acutissimo; thorace anterius maxime convexo, metanoto depresso, postice concavo ac bifoveolato, angulis valde compresso-productis ; abdomine subdepresso, basi vix coarctato, late sessili, 1° sepmento planulo. basi utrinque cantho acuto; pedibus mediocribus, tibus tarsisque posticis spinulosis, calcaribus albidis, metatarsi longitudine; alis nebulosis, venis bruneis, areolis cubitalibus 2°, 3* trapezinis; alis posticis venula transverso-discoidali distincta. Q. @- Longueur du corps, 6 mill.; aile, 4,6 mill. 2. Très petite, d'un noir luisant, finement gris-soyeux, un peu mat en dessus: de formes très grèles. Antennes courtes, filiformes, arquées, insérées au bas de la tête, faiblement noueuses en dessus, les articles étant un peu renflés à leur base en dessons et les articulations un peu étranglées en dessus (pl. XXIIE, fig. 21?). Tête comprimée, concave en arrière, convexe en devant, ayant quelque épaisseur derrière les yeux; l’occiput saillant, formant une arête {res tranchante, plus élevée que les yeux, un peu arquée, n'allant pas d'un œil à l’autre, mais placée plus en arrière, et se continuant avec les bords postérieurs de la tête en arrière des yeux. Ocelles peu. saillants, très écartés les uns des autres, rangés en ligne peu fortement arquée. La tête vue en devant, lorsqu'on n'aperçoit pas l'occiput, paraissant orbiculaire. Yeux non saillants, étroits, un peu arqués, convergents en bas, attei- gnant les mandibules. Chaperon pas très court, largement sécuriforme. Bouche noire; palpes un peu roussätres. Lo. 316 MADAGASCAR. Thorax très bombé d'avant en arrière dans sa moitié antérieure. Pro- notum aussi long que le mésonotum; en carré large, bombé; son bord postérieur transversal, peu apparent. Propleures un peu concaves. Écailles alaires très petites. Écusson aplati en dessus, mat: ses côtés peu enfon- cés, très luisants. Postécusson transversal, n'offrant qu'une petite im- pression de chaque côté de sa partie médiane. Métathorax grand, large, un peu plus long que large, déprimé, l'étant surtout fortement en arrière, parallèle, non rétréci; offrant de chaque côté une arête, assez vive en arrière, mousse ou effacée en avant, séparant la face dorsale des faces latérales. Ges arêtes parallèles en dessus, à peine arquées de profil. Le métanotum aplati, subeonvexe dans sa première moilié, ensuite oblique- ment aplati et excavé, terminé par deux fossettes séparées par une carène un peu aplalie; ses angles latéraux fortement comprimés et prolongés d'une manière presque lamellaire. Flancs du thorax plats, lisses et lui- sants; leur bord postérieur bilobé, échancré à angle aigu au point d'arri- vée du sillon longitudinal; le lobe supérieur formant les prolongements latéraux du métanotum. Abdomen presque de la largeur du thorax, long et grêle, subdéprimé, très conique depuis le +° segment, lisse et luisant en dessous et sur les côtés, plus mat et très finement coriacé en dessus. Les deux premiers segments d'égale longueur, carrés en dessus; le 1° à peine rétréci en avant, largement sessile, excavé en devant, sa base s'emboitant un peu entre les angles du métanotum, ses bords latéraux carénés dans leur pre- miére moitié et faisant pour ainsi dire suite aux angles cariniformes du métathorax. Le 2° de la largeur du thorax, à bords latéraux faiblement arqués, offrant quelques ponctuations plus fortes en dessus. Le 3° un peu moins long que large; les #° et 5° plus transversaux; le 6° petit, brunätre. Pattes noires, assez fortes. Fémurs comprimés, tous à peu près d'égale largeur; ceux des deux premières paires courts et fusiformes; les posté- rieurs notablement plus longs et parallèles. Tibias comprimés; les 1% et »° très courts; éperons antérieurs noirs; tbias intermédiaires portant quelques épines: les postérieurs plus longs, offrant en dessus deux ran- gées de quatre et cinq épines et en dessous deux autres rangées de deux HYMÉNOPTÈRES. 317 très petites spinules. Éperons des 2° et 3° paires blancs, linterne attei- oenant l'extrémité des métatarses (de la longueur des übias); le grand éperon des tibias postérieurs avec une ligne noire en dessus à sa base. Tarses médiocres, métatarses antérieurs courts; ceux des autres paires à peu prés de la longueur des libias, portant des rangées de spinules espacées. En dessous, les tarses dépourvus de peigne de petites épines, mais gris-SOYEUX. Aïles subhyalines, à nervures brunes, avec le bord apical enfumé. Le stioma petit, lancéolé, aigu. La cellule radiale lancéolée, arrondie à sa base, aiguë au bout, à bord postérieur arqué, dépassant notablement la 3° cubitale. La 2° cubitale en trapèze régulier, recevant la 1"° veine ré- currente près de sa base; la 3°eubitale plus large que haute, à bord ex- terne plus oblique, recevant la 2° veine récurrente en son milieu ou un peu avant. La 4° cubitale du double plus large, presque complète. La 1" cellule cubitale terminée à sa base en pointe mousse et sa pointe se continuant par un petit hronçon de nervure. Les veines discoïdale et eubitale atteignant le bord apical de l'aile. — Aux ailes postérieures (fig. 9°), la vénulation anormale pour la famille ! : la veine discoïdale (d) droite, émettant la veine cubitale bien après son milieu; la veine anale (a) pa- rallèle à la veine discoïdale, droite et prolongée presque jusqu'au bord apical de l'aile, réunie à la veine discoïdale par une vénule transverso- discoïdale droite et oblique, tombant après le milieu de la veine diseoi- dale, mais fort loin encore du point d'origine de la veine cubitale. Madagascar. — Deux ® des environs d'Antananarivo, récoltées par F. Sikora (Collection de Saussure ). Cette espèce a des formes si curieuses qu'elle pourrait presque former un genre, surtout eu égard à ses antennes © qui ressemblent à ces or- ganes tels qu'ils se présentent souvent chez les mâles, et aussi grâce à la vénulation des ailes postérieures. De plus, la veine cubitale atteignant le ! Ressemblant à la vénulation qui ca- et d’une partie des Sphégides. (Comparez ractérise d’autres familles d’'Hyménoptères, plus haut, page 305, le type des Pompi- en parliculier celles des Apides, Scolides lides.) 518 MADAGASCAR. bord apical de l'aile, 1l existe quatre cellules cubitales complètes comme chez les Posonus. PI. XXV : fig. 9, l'insecte ©: — fig. 9°, l'aile antérieure; — fig. 9’, l'aile postérieure. 2. SALIUS ATRISTYLUS, n. (BL. XXIV, fig. 3.) Parvulus, totus ater, pracillimus; antennis crasstusculis, arcuatis, nù media Jacie exsertis ; capile antice convexo, ocellis superis, postice concavo, occipite acuto; thorace compresso, ante- rius convexo; melanolo convexiusculo, postice paulum concavo, angulis inferis breviter acute productis; abdomine gracillimo cylindrico, fusiformi, sessil; pedibus ut in S. albistylo, fe- moribus subfusiformibus, calcaribus mioris; alis vitreis, apice priseo-lmbatis; areola radiali oblique truncata, acutissma; 2° cubitali trigonali, venam recurrentem ad apicem excipiente. Q. $. Longueur du corps 6,5 mill.; aile, 5 mill. @. Très petite, très grêle, entièrement noire. — Antennes filiformes, arquées , assez épaisses, ressemblant à celles des mâles, insérées au-dessous du milieu de la tête. Tête orbiculaire, convexe en devant, concave en arrière, paraissant finement ponctuée: l’occiput formant une arête vive, mais non com- primée, placée un peu en arrière des yeux, à peine plus élevée que ces derniers, sinuée en arriére, transversale; vue en devant, à peine arquée. Ocelles supères, petits, écartés; rangés en triangle très large presque au contact de Focciput. Le vertex et le front formant ensemble un plan bombé, en sorte que le vertex est supère. Yeux arqués, conver- cents en bas. Chaperon assez grand; plat, à bord inférieur arqué. Man- dibules noires. Thorax comprimé, médiocrement long, voûté en avant, mais beaucoup moins que chez le S. albistylus. Le pronotum ayant son bord postérieur peu sinué. L'écusson ayant ses côtés peu fortement déprimés. Postécusson plat, transversal. Métathorax arrondi, sans arêtes latérales, tombant en arrière, faiblement excavé dans toute sa largueur à son extrémité et marqué de deux petites fosseltes apicales obsolètes; ses angles apieaux faiblement prolongés tout en bas, petits et triangulaires, paraissant aigus de profil. HYMÉNOPTÈRES. 319 Abdomen très grêle, fusiforme, subeylindrique, mais assez largement sessile. Le 1° seoment prismatique , un peu déprimé en dessus; ses bords latéraux non carénés. Le 2° segment presque aussi long que large, un peu rélréei en avant. Les deux derniers segments lisses. Pattes sensiblement comme chez le $. albistylus, sauf toutefois que les fémurs postérieurs sont assez fusiformes et que ceux de la 1"° paire sont notablement moins larges que ceux de la 2° paire. Éperons des tibias noirs, le grand éperon des intermédiaires atteignant le bout du méta- tarse, celui des postérieurs un peu dépassé par le métatarse. Ailes hyalines, à nervures brunes, avec l'extrémité bordée de brun transparent. Le stigma court, assez fort. La cellule radiale assez large, aiguë; dépassant de moitié le sommet de la 3° eubitale, mais assez courte: n'atteignant guère plus loin que cette cellule; son bord postérieur droit depuis la 3° veine transverso-cubitale. La 2° cubitale un peu plus large que haute, recevant la 1° veine récurrente en son milieu ou au delà, son bord postérieur un peu brisé; la 3° cubitale plus petite, triangulaire ou subpétiolée, à bord externe oblique, recevant la 2° veine récurrente très près de son extrémité. La A° très grande, incomplète, son bord pos- térieur s'arrêtant un peu après son milieu. La veine discoïdale arrivant assez près du bord apical de l'aile. Ailes postérieures normales; la veine anale s'insérant sur le point d'origine de la veine cubitale, l'une et l’autre formant avec la veine dis- coïdale un angle aigu. La cellule basilaire antérieure partagée par une fausse nervure longitudinale. Madagascar. — Une © des environs d’Antananariv (Collection de Saussure). Espèce plus grêle que le $. albistylus et n'ayant pas des formes aussi caractérisées que cette espèce. — La vénulation de ses ailes res- semble beaucoup à celle de l'Homonotus hirundo (p. 331). PI. XXIV : fig. 3, l’insecte © ; — fig. 3°, l'aile antérieure; — fis. 3°, l'aile postérieure. 320 MADAGASCAR. 3. SALIUS MILITARIS, Saussure. (PI. VIE, fig. 12.) Sauius miciraris, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 262, 4, Q. Suboracilis, deplanatus, mgro-violaceus, lœviusculus, sericans; capite aurantio, occipite acuto; macula verhicis, ore antennisque, nigris; pronolo quam mesonotum longiore, auranto, in medio et anpulis postics nigris, marpine postico transverso, trisinuato ; mesonoto transverso ; scutello fere quadrato-planato; metathorace late exciso, angulis utrinque trigonali-productis ; abdomine sessil, femoribus crassiusculis; tibis et tarsis brevissime et rare spinulosis; as moro-violaceis. où @. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 19,5 mill. @. Corps déprimé, allongé, lisse et soyeux, d’un noir violet à reflets azurés. — Antennes noires, assez courtes, arquées, atténuées au bout, de la longueur du thorax. Tête orangée, un peu plus large que le thorax, très comprimée, à occiput tranchant; le vertex très incliné, ne formant avec le front qu'un seul plan, un peu convexe, Jusqu'au-dessus des antennes. Ocelles petits, rangés en triangle large sur la pente de la tête. Yeux un peu arqués, à bord interne faiblement sinué dans toute sa longueur. Le vertex avec une tache noire comprenant les ocelles et prolongée jusqu'à l’occiput. Le front un peu avancé au-dessus des antennes, ombrageant leurs points d'inser- üon et formant en dessus du chaperon une saillie tronquée. Chaperon noir, à reflets roux, en trapèze large, arrondi, un peu convexe, non ru- oueux, à bord inférieur un peu tronqué. Bouche noire, avec le bout des mandibules roux. Thorax allongé, parallélépipède-déprimé, voûté d'avant en arrière, aplati, lisse, faiblement rétréci en arrière. Pronotum en carré large, une fois et demie plus long que le mésonotum, orangé comme la tête, à angles antérieurs émoussés, à bord postérieur transversal, un peu tri- sinué; ses arêtes latérales nulles, très arrondies; ses lobes latéraux un peu excavés; leur angle inférieur en triangle un peu large, à peine arrondi au bout, placé assez en arrière entre les hanches antérieures et intermé- diaires, à bord antérieur long, droit et oblique, à bord postérieur sinué HYMÉNOPTÈRES. 321 dans toute sa longueur; l'angle postérieur noir, le bord inférieur passant souvent au noirâtre. Mésonotum très court, en trapèze, plus du double plus large que long. Écusson presque carré en dessus, aplati; ses arêtes laté- rales mousses. Métathorax plus long que le pronotum, aplati en dessus, lisse; peu rétréci en arrière; ses bords latéraux formant des arêtes presque vives. Le sillon de la base s’enfonçant obliquement sur le bord du postécusson. L'extrémité postérieure échancrée en arc de cercle; la plaque postérieure très peu haute, transversale, concave, oblique, ponc- tuée et offrant deux sillons: son bord supérieur mousse; les angles laté- raux prolongés en forme de dents pyramidales un peu comprimées et continuant la face supérieure du métanotum. Abdomen sessile, déprimé; le 1° segment aussi long que large, un peu rétréei en avant, tronqué-arrondi à sa base, insensiblement partagé: le 2° segment de même longueur, aussi long que large. Pattes assez courtes, noir-azuré. Fémurs renflés en fuseau, sur- tout les antérieurs; les intermédiaires à peine aussi gros que les anté- rieurs, les postérieurs à peine plus larges, mais comprimés. Tibias et métatarses armés seulement de très petites épines fines. Éperons des tibias médiocres, noirs; la brosse du grand éperon postérieur composée de poils très courts. Les tarses postérieurs seuls armés en dessous de pe- tites épines espacées, et surtout aux deux premiers articles. Griffes bifides, ayant leur pointe supérieure aiguë, linférieure plus large et tronquée. Ailes d’un noir violet. La cellule radiale très pointue; son bord posté- rieur droit après la 3° cellule cubitale. La 2° cubitale moins large que la 3°, un peu plus large que haute, recevant la 1° veine récurrente vers son extrémité; la 3° large, rétrécie des deux tiers en avant, recevant la 2° veine récurrente en son milieu, à bord externe très oblique et arqué, s'avançant aussi loin que la radiale. — Aux ailes postérieures, la veine anale sinsérant sur la veine discoïdale au point d’origine de la veine cubitale par un petit crochet; la veine cubitale s'échappant sous un angle aigu. Madagascar. — Une © récoltée par Alfred Grandidier. PI. VII : fig. 19, l'insecte ©; — fig. 19°, la tête grandie. Hyménoptères. L3 LUPRIMERIE NATIONALE, 322 MADAGASCAR. lL. sALIUS coLLaRIs !, Saussure. (PI. XXL, fig. 13.) Sauus cocraris, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIIT (1891), p. 263, 2, ©. Niger, levigatus, sericans; capite et pronoto aurantüs, ore antennisque ngris ; pronoto quam mesonotum valde breviore, poshce arcuatim sinuato; mesonoto antice rufo-bimaculato , ! Une espèce de Zanzibar se rapproche beaucoup de celle-ci par ses formes et par sa livrée : S. GYANIVENTRIS, n. — Depressus; antennis, capite, pedibus anticis metathoracisque bast, ni- gris; occipite medio, pronoto, mesonoto, scutello, mesopleurum parte supera tepulisque, rufis ; tho- race de reliquo, abdomine pedibusque intermediis et posticis , splendide nigro-cyaneis ; alis nioro -cæru- leis ; capite parteque rufa lhoracis cinereo-serican- tibus. ®. ©. Insecte trapu, noir, à beaux reflets bleus et rosés, à formes déprimées. Antennes épaisses et courtes, atténuées au bout, le flagellum aussi épais que le scape, composé d'articles assez courts et peu mobiles. Tête assez petite, noire sans reflets bleus, à occiput émoussé. Ocelles placés dans des dépressions obsolètes. Le vertex en arrière de chaque ocelle postérieur avec un pelit sillon ou un point enfoncé. Le front aplati, partagé par un sillon, formant au-dessus des antennes un fort bourrelet arrondi. Chaperon assez élevé, sécuriforme, à bord inférieur ourlé, à peine sinué au milieu, arrondi de chaque côté. Bout des mandibules roux. Palpes gris-ferru- gineux. Pronotum un peu rétréci en avant, subtri- sinué en arrière, un peu plus long que le mé- sonotum, moins long que chez le S. malitaris ; ses lobes latéraux fortement excavés vers le bord inférieur, mais à arêtes supérieures très arrondies ; le bord inféro-postérieur long et fortement sinué; l'angle antérieur placé en avant, triangulaire- arrondi, à bord un peu relevé, avec 3-4 fortes rides. au bord antérieur. Mésonotum plat, en trapèze transversal, parcouru par deux sillons latéraux. Écusson allongé, plat, ses bords la- téraux formant des arêtes en bourrelet. Post- écusson comme chez le S. militaris, mais avec un point enfoncé de chaque côté. Sa partie sail- lante large, peu convexe, à bord postérieur arqué, surplombant un peu au milieu le sillon du métathorax; celui-ci profond, s’enfonçant obliquement sous le bord du postécusson. Méta- thorax moins long que larve, non rétréci en arrière, bosselé en dessus: offrant, en dedans des stigmates, deux forts sillons un peu arqués qui n’atteignent pas le bord postérieur. L’extré- mité tronquée perpendiculairement à angle vif. La face postérieure concave dans toute sa lar- geur; son arête peu fortement arquée; ses bords latéraux prolongés en arrière et comprimés, de profil arrondis, en dessus dessinant comme des angles saillants. Abdomen sessile; sa base un peu aplatie en devant, insensiblement partagée; le 1°° segment en dessus plus large que long. Pattes courtes. Fémurs peu renflés; les anté- rieurs les plus grêles, un peu déformés, aplatis en dedans, un peu comprimés et non rétrécis à la base, subsinués en dehors avant le milieu, puis un peu renflés en dehors, à bord inférieur convexe; en dessous, l'extrémité après le milieu large et cannelée pour recevoir le tibia, à bords formés d’arêtes vives. Fémurs des autres paires comprimés; les intermédiaires plus larges que les antérieurs; les postérieurs les plus larges, convexes en dessous dans leur première moitié. Tibias et tarses antérieurs en dessous avec un duvet de poils reluisant en roux; métatarse an- térieur subdéprimé, offrant en dessous deux rangées d’épines rudimentaires espacées. Tibias HYMÉNOPTÈRES. 393 medio carinulato; scutello elongato; metathorace quam longiore latore, postice sinualo, eæciso, angulis valde prominuls, dentiformibus; abdomime ovato-conico, haud deplanato; pedibus longiusculis, &büs tarsisque sat longe spinosis, his subtus serie spinularum pectinalis ; alis nioro-nolacas. ®. 9. Longueur du corps, 17 mill.; aïle, 15,5 mil. ©. Noire, un peu plus grande que le S. mihitaris et lui ressemblant, mais le corps non déprimé et sans reflets bleuâtres. Tête orangée à mandibules noires. Le bas du chaperon et les palpes noirâtres. Le front se prolongeant entre les antennes en une saillie com- primée, partagée par un fin sillon. Antennes assez fortes, à articles allongés et mobiles, enroulées au bout. Thorax subcomprimé, un peu moins allongé que chez le S. militaris, convexe en dessus. Pronotum orangé, court, transversal, à bord posté- rieur sinué dans toute sa largeur et finement noirâtre; ses angles très arrondis; propleures plats avec un faible sillon antérieur, leur lobe infé- rieur placé en avant, large, en carré arrondi, à bord postérieur perpen- diculaire; le sinus placé au bout de ce bord. Mésonotum du double plus long que le pronotum, presque aussi long que large, presque pen- tagonal, offrant de chaque côté au bord antérieur une petite tache orangée. Écusson ayant sa partie saillante allongée, rétrécie en arrière, subconvexe, à arêtes mousses. Postécusson un peu excavé au milieu. Métanotum du double plus large que long, un peu convexe, finement rugulé en avant des stigmates, comme les côtés du postécusson, tronqué- échancré perpendiculairement, à arête arrondie; la face postérieure con- cave, lisse; les angles latéraux prolongés en forme de dent pyramidale, bien plus saillants que chez l'espèce citée. Le sillon de la base profond, plongeant obliquement sous le postécusson comme chez l'espèce citée. et métatarses des 2° et 3° paires armés d’épines courtes, fortes et espacées; tarses non serrulés en dessous. Aïles noires à reflets bleus. Leur vénulation sensiblement comme chez le S. militaris ; la ra- moins dilatée en arrière. À l'aile postérieure, la veine anale s’insérant aussi sur le point d’origine de la veine cubitale , mais le faisant par un crochet fortement recourbé en hameçon; la ligne hyaline coupant la veine anale au point d'origine du diale un peu plus haute, moins aiguë; les 2° et 3° cubitales presque également larges, la 3° crochet. ®. Long. 16 mill.; aile, 14 mil. — Zanzibar. L1. 324 MADAGASCAR. Abdomen ovoïde, sessile; le 1° segment très grand et très arrondi, presque plus large que le °°. Pattes grêles, assez longues; tous les tibias et métatarses des 9° et 3° paires armés d'épines mobiles assez longues. Tibias antérieurs avec trois longues épines au bord externe, deux plus petites en dessous et au bord interne. Tibias postérieurs avec deux rangées de trois, et deux de deux épines. Fémurs grêles, ceux des deux premières paires également larges. Tarses antérieurs armés en dessous de deux rangées de petites épines très serrées, celles du bord externe très fines. Articles 2°-4° des autres tarses armés au bord externe d'une rangée de petites épines pec- tiniformes plus fortes, et au bord interne de quelques spinules espacées. Grifles bifides au bout, ayant leur branche inférieure presque aussi grêle que la supérieure, courbée et tronquée. Ailes noires, à reflets violets. La cellule radiale plus brièvement appointie que chez le S.militaris; la 3° cubitale en trapèze assez régulier, rétrécie au moins de moilié en avant. Madagascar. — Capturée dans la région d’Antananarivô (Sikora). D. SALIUS ELLIOTI, Saussure. (PI. XXIIL, fig. 14.) Saurus Erriom, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIE (1891), p. 263, 3, d'. Howonorus nucuuires, H. de Saussure, Bull. ent. Suisse, t. VII (1891), p. 263, 5, d’. Niger, cinereo-sericans; antennis & nodosis, subtus ferrugineis; oceipite haud acute com- presso; pronoto postice subanpulatim inciso : postscutello et metathorace postice, albido-villosis ; hoc ® postice CONCAVO, parum exciso, canthis lateralibus compresso-prominuls , Œ truncato, vx concavo ; abdomine plumbeo-cinereo, sepmentis maroine latiuscule nigris, & prismatico; genubus, tibüs el tarsis priseo-rufidis, his © fortiter remote-spinosis ; alis ferruginescentibus, apice late fusco-limbatis. ® et S'. @. Longueur du corps, 24 mill.; aile, 12 mill — G. Longueur du corps, 10-12 mill.; aile, 9-10 mill. 6 PS; ; 6 Q. Noire, d’un poli mat, finement soyeux-orisâtre, hérissé de poils gris. — Les trois premiers articles des antennes ferrugineux en dessous. — Occiput peu comprimé, peu tranchant. Vertex incliné. Ocelles rangés en HYMÉNOPTÈRES. 395 triangle large sur sa pente. Yeux faiblement sinués. Chaperon en triangle arrondi, velouté, à bord droit ou largement subsinué. Bord du labre, bout des mandibules et palpes roux; ceux-ci courts; leurs trois derniers articles subégaux et bien plus courts que le précédent. Pronotum luisant, arrondi en avant; ses lobes latéraux largement et faiblement concaves; son bord postérieur taillé à angle obtus. Mésonotum plus large que long, aplati. La partie saillante de l'écusson allongée, aplatie, continuant le plan du mésonotum. Écailles alaires ronssâtres sur leur bord. — Métathorax aussi long que large, obliquement tronqué et faiblement échancré, parfois en arc de cercle, mais à bords supérieurs très arrondis; la plaque postérieure concave, assez lisse, offrant souvent trois impressions; les angles latéraux comprimés, mais peu saillants, obliques, plus ou moins vifs; de profil triangulaires ou arrondis; les arêtes latéro-postérieures qui partent de ces angles, obliques, très con- vergentes en bas. Le sillon de la base du métanotum bordant le post- écusson creusé au milieu d’une fossette transversale. Le postécusson et l'échancrure du métathorax garnis de poils laineux blancs, formant un revêtement épais. Abdomen comprimé, prismatique-arrondi, étroitement ovalo-conique, sessile, sensiblement comprimé au bout. Ses segments chez les individus frais revêtus d’un duvet gris plombé, sauf sur leur bord postérieur qui reste assez largement noir. Pattes roux-noiselte, avec les hanches et la base des fémurs noirs ; les fémurs antérieurs plus largement noirs. Fémurs postérieurs offrant vers l'extrémité 2-3 spinules noires. Épines des tibias et des métatarses fortes, noires, souvent à pointe rousse. Éperons longs, roux; le grand éperon postérieur dépassant le milieu du métatarse; celui des tibias intermé- diaires plus long encore, atteignant souvent assez près du bout du méta- tarse. Tibias antérieurs avec trois épines au bord externe et des épines apicales assez longues, dont en dessous une externe très longue et deux internes moins longues; métatarse avec deux épines externes médiocres. Tarses offrant en dessous : les antérieurs aux articles 1° et 2°, les posté- rieurs aux articles 2° et 3°, une rangée de petites épines serrées au bord 326 MADAGASCAR. externe. Métatarses postérieurs armés en dessous de petites épines es- pacées. Griffes grêles et bifides. Ailes ferrugineuses, largement bordées de brun au bout. Le stipma très petit, opaque ou non opaque, formant une petite maille. La cellule radiale courte, en demi-poire, atténuée à sa base, fortement dilatée Jus- qu'au bout de la 3° cubitale, puis obliquement appointie, à bord droit. La »° cubitale presque carrée, un peu oblique, un peu plus haute que large, à bords interne et externe peu arqués; son bord postérieur un peu brisé au point d'arrivée de la 1" veine récurrente, soit à son 3° quart, d'où il résulte que l'angle apical est comme un peu prolongé en arrière et tronqué; la veine récurrente se continuant en ligne droite avec l’extré- mité de ce bord. La 3° cubitale un peu moins large, rétrécie des trois quarts vers la radiale, à bord externe arqué, recevant la 2° veine ré- currente en son milieu; celle-ci arquée. Les veines cubitale et discoïdale n'atteignant pas à beaucoup près le bord de l'aile. — À l'aile postérieure, la veine cubitale s'insérant (souvent par un crochet) sur la veine discoï- dale, avant le point d'arrivée de la veine anale. S’. Plus grêle. Le chaperon plus fortement sinué. La face ou le cha- peron plus ou moins argentés. L’abdomen grêle, prismatique. Antennes courtes et fortes, ferrugineuses en dessous, noires ou brunes en dessus, noueuses: les articles 4°-10°, vus en dessus, renflés à leur base au côté interne, comme recollés les uns aux autres et ne se faisant pas bien suite (fig. 14?)?. Abdomen grêle, prismatique; le dernier segment avec une tache carrée blanchâtre en dessus. Tibias presque aussi fortement, tarses un peu moins fortement armés que chez la femelle: ces derniers n'offrant en dessous que des spinules espacées et pas de peignes de petites épines. Var. — a. La couleur foncière brun-chocolat. — b. Antennes & noi- ! J'avais tout d’abord placé cette espèce tinctement échancré, et qu'il convenait dans le genre Homonotus, d'après un mäle donc de faire rentrer l'espèce dans le genre unique mal caractérisé. Depuis lors, ayant Salius. reçu plusieurs individus des deux sexes, ? Comp. pl. VI, fig. 15* (cellule 2°), où LR] j'ai pu constater que le métathorax est dis- ce caractère est plus fortement marqué. HYMÉNOPTÈRES. 327 râtres en dessus, rousses en dessous, à articles annelés de noir. — e. L'angle inférieur des propleures et le milieu du bord postérieur des derniers segments abdominaux, roux. — d. Les fémurs noirs presque jusqu'aux genoux. — e. La 3° cellule eubitale extrêmement rétrécie vers la radiale. —/. La »° cubitale aussi large ou plus large que haute. Madagascar. — &. Type récolté par M. Scott Elliot. — Nombreux indi- vidus récoltés par F. Sikora aux environs d’Antananarivô. — Cette espèce se trouve aussi sur la côte de Mozambique. Elle parait varier beaucoup, quant au revêtement du corps: le duvet soyeux grisätre est sujet à man- quer, de même que les poils laineux blanes du postécusson et du méta- thorax; les poils hérissés du thorax ont quelquefois un reflet argenté; la face et le chaperon du mâle sont souvent gris-soyeux, au lieu d’être ar- centés. — Sans ses grilles bifides, l'espèce pourrait presque aussi bien rentrer dans le genre Pompilus. Le mäle conviendrait au genre Homo- nolus, son métathorax étant à peine excavé. PI. XXII : fig. 14, l'insecte S'; — fig. 14°, l'aile antérieure; — fig. 14°, une antenne d'; — fig. 14°, une griffe du tarse antérieur; — fig. 14*, une grille des tarses intermédiaires et postérieurs. 6. SALIUS PETIOLARIS , Saussure. (PI. XXII, fig. 15.) Sauius periocaris, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIIL (1891), p. 263, 4, Q. Gracilis, niver, sericans; occipite haud acute compresso; pronoto postice angulatim inciso ; melathorace postice parum concavo, superne margine postico obtusanoulatim inciso ac mar gt nato ; abdonune cylindrico, sessih; pedibus spinosis; metatarso antico extus spinis brevibus 3 ; femoribus posticis rufis, basi et apice nigris, supra ad apicem spinulis 4 minimis migris; alis infuscatis, venis miris, lmbo apicali fusco, 3° areola cubitali rotundato-trigonal, petiolata. ®. 9. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 9,8 mill. . Insecte grêle, noir, lisse et soyeux. —- La tête faiblement convexe; l'occiput peu comprimé et peu tranchant, moins que chez les précédents; le vextex partagé par un faible sillon. Ocelles rangés en triangle presque réguler. Antennes noires. Thorax comprimé, long et étroit, peu voûté en dessus. Le pronotum 328 MADAGASCAR. un peu moins long que le mésonotum, arrondi en avant; son bord pos- térieur échancré à angle obtus; ses faces latérales plates. Mésonotum pentagonal, plus large que long. Métathorax aussi long que large, fai- blement convexe, offrant à sa base une petite dépression; échancré à angle obtus en arrière en dessus; sa face postérieure faiblement con- cave; ses angles non prolonpés. Abdomen sessile, grêle, à 1° segment grand. Pattes assez longues, noires. Fémurs postérieurs roux-noisette avec la base et le genou noirs, offrant en dessus vers l'extrémité une rangée de 3-4 petites épines noires. Tibias armés d'épines noires. Tarses garnis en dessous d'une rangée de petites épines. Métatarse antérieur armé au bord externe de trois petites épines. La branche inférieure des griffes assez large el tronquée. Ailes d’un brun enfumé, bordées de brun à l'extrémité. La cellule ra- diale courte; la 2° cubitale plus haute que large, oblique; la 3° en triangle arrondi, obliquement pétiolée; la 4° incomplète, très longue. — Aux ailes postérieures, la veine anale s'insérant sur le même point que la veme cubitale. Madagascar. — Environs d'Antananarivo (Collection de Saussure ). On n'a figuré que l'aile de cette espèce, attendu qu'elle a la même livrée que l'Homonotus ibex (pl. XATE, fig. 1 6). 7: SALIUS BIDENS, n. (PL XXL, fig. 95.) Ater, lævigatus, sericans; occipilis cantho leviter concavo: ocellis ab illo remotis; antenms gracilibus; thorace compresso ; metathorace quadrato, parum convexo , apice transverse trun- calo , angulis tigonali-retroproductis , argentalis ; abdomine Jusiformi-sessili ; seomentis IRL plumbeo-maroinatis ; tbus et metatarsis seriatim Spinosts , larsis anhcis extus pectinals ; als subvitreis, venis fuscis: areolis cubitalibus 2°, 3° subæquilatis, 3° antce valde coarctata; vena discoidali marginem alæ haud attingente. Q. &. Longueur du corps, 7,3 mill.; aile, 6 mill. ©. Petite, entièrement d'un noir luisant. — Antennes assez grêles, à articles longs et mobiles. HYMÉNOPTÈRES. 329 Tête peu comprimée, finement ponctuée, peu concave en arrière, à occiput peu tranchant, faiblement concave. La face antérieure ayant de profil sa plus grande courbure au front. Ocelles rangés en triangle large, pas très près de l’occiput. Yeux un peu arqués, peu atténués au sommet. Chaperon court et large, largement subsinué, Mandibules rousses au bord. Palpes bruns, médiocres. Prothorax peu long, comprimé, à peine voûté en avant (de profil). Pronotum court, arrondi en avant, à bord postérieur subsinué, à angles postérieurs prononcés, à faces latérales à peine concaves. Mésonotum moins long que large, pointilé; sa partie postérieure largement mais in- sensiblement déprimée. Écusson plat, plus long que large. Métanotum en carré large, lisse, faiblement convexe, avec une fossette obsolète à sa base. Sa face postérieure point limitée, peu haute, transversale, non con- cave, creusée d’une fossette transversale, parfois double. Ses angles laté- raux prolongés en arrière, comprimés en triangle aigu; les deux dents ainsi formées revêtues à leur face interne d’un duvet blanc argenté. Abdomen fusiforme, cylindrique ou subdéprimé, largement sessile à sa base. Les trois premiers segments ayant leur bord occupé par une bande soyeuse gris-plombé ou avec reflets subargentés. Pattes médiocres. Fémurs non renflés, tous à peu près de largeur égale ; les postérieurs offrant 2-3 spinules subapicales. Tibias antérieurs et intermédiaires de longueur presque normale; ceux de la 1"° paire avec trois épines externes et des épines apicales assez longues; l'éperon hyalin à sa base; tibias des autres paires garnis d'épines médiocres et es- pacées. Éperons postérieurs atteignant aux deux liers du métatarse, noirs comme les épines. Tarses antérieurs pectinés en dehors d'épines assez longues; le métatarse en dessous avec une rangée de spinules piliformes au bord externe. Métatarses des autres paires armés tant en dessous qu'en dessus d'épines très espacées. Griffes non bifides. Ailes subhyalines à nervures brunes avec le bord apical gris-brun. Le stigma petit. La cellule radiale en poire aiguë, son bord apical-posté- rieur droit. Les 9° et 3° cubitales presque également larges; la 2° aussi haute que large, ayant son bord interne très peu oblique, recevant la Hyménoptères. la IIPRIMERIE NATIONALE, 330 MADAGASCAR. 1° veine récurrente en son milieu; la 3° fortement rétrécie vers la ra- diale, à bord apical très oblique, recevant la 2° veine récurrente à son aciers. Les veines cubitale et discoïdale s’arrêtant à moitié chemin du bord apical. — A l'aile postérieure, la veine anale s'insérant légèrement au delà de la veine cubitale, ou sur son point d'origine; lune et l’autre formant un très petit crochet. Madagascar. — Une © récoltée près d’Antananarivô (Collection de Saussure ). PI. XXUIT : fig. 25, l'aile antérieure; — fig. 25°, l'aile postérieure. Gexre HOMONOTUS, Dahlbom. Houoxorus, Exryrus, Dahlbom.— Homoxorus, Saussure (Voyage de la frégate Novara). Ce genre ne diffère du genre Sahus que parce que le métathorax est non pas échancré, mais tronqué ou arrondi. Il passe par degrés au genre Schistonyæ qui n'en diffère que par la tête qui n'est pas appliquée. Les formes du corps se rapprochent souvent beaucoup de celles du genre Pompilus; aussi avons-nous répété dans le tableau des espèces de ce genre les espèces les moins caractérisées des genres Homonotus et Schis- tonyx, afin d'éviter les confusions possibles. Dahlbom divise ce genre comme il suit : Homonotus : Pronotum plat de chaque côté. Tibias postérieurs garni d'épines éparses. Entypus : Pronotum creusé de chaque côté d'un profond sillon arqué. Tibias postérieurs garnis d'épines rangées par séries. Nous réunissons 1e1 ces deux senres en un seul, leurs caractères distinc- üfs n'étant pas toujours nettement prononcés. Dans nos espèces, le pro- notum a ses côtés aplatis, et les épines des tibias sont rangées par séries. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. La 3° cellule cubitale non pétiolée, triangulaire. Pronotum et abdomen avec une bande blanche. Antennes & filiformes. — hirundo, n. a, a. La 3° cellule cubitale pétiolée, triangulaire. Corps noir. Antennes G'un peu noueuses. — 9. ibex, Sss. HYMÉNOPTÈRES. 331 1. HOMONOTUS HIRUNDO, n. (PI XXIV, fig. 4.) Minutus, gracillimus, niver, lævigatus: vertice subacuto; thorace parum elongato ; abdomine angusle fusiformi, subdepresso, 1° seomento infundibuliforna basi sessili; orbihs, punctis 2 scutelli, vitla baseos 3° segment anoque albidis ; 3° areola cubitali trigonah. &. g. Longueur du corps, 6,2 mill.; aile, 5 mill S. Très petit, noir, très grêle, à corps lisse. Antennes épaisses, noires; l'extrémité du 1° article et les articles 2°- 5° en dessous roux. — Tête comprimée, aplatie en arrière; son sommet formant une arête presque vive; vue par devant, légèrement arquée. Le vertex tombant, se continuant avec le front; les ocelles rangés en triangle large contre l’arête occipitale. Yeux parallèles, bordés étroite- ment sur tout leur bord postérieur, et plus largement le long de leur bord interne, de jaune soufre. Bout des mandibules et bouche roux. Palpes médiocres ; leurs trois derniers articles assez grêles. Thorax comprimé. Pronotum un peu rétréei en avant; son bord pos- térieur largement et faiblement sinué, orné d’une bordure intramarginale blanche. Propleures un peu concaves. Écusson marqué de deux points blancs. Métathorax court, tombant obliquement, un peu convexe, mais formant de chaque côté une sorte d'arête entre la face supérieure et les faces latérales, parfois effacée. Abdomen très grêle, fusiforme, un peu déprimé. Le 1° segment en entonnoir déprimé sessile, soit tronqué à sa base; les 2° et 3° aussi longs que larges; le 5° orné à sa base d’une bande blanche transversale, nulle en dessous; le 7° assez long, tronqué; toute sa partie apicale couverte par une tache blanche. Pattes médiocres, noires: venoux, tibias et tarses roussâtres, noirâtres en dessus. Fémurs non renflés, comprimés, les premiers les plus grêles. Tibias des deux premières paires courts; la paire antérieure armée au bord externe de deux spinules et de quelques épines apicales. Tibias des autres paires avec quelques épines (deux par rangée); leurs éperons ha, 392 MADAGASCAR. A longs roux en dessus. Métatarses comprimés en dessous, portant quelques spinules à leur face externe. Griffes bifides. Ailes subhyalines à nervures noires; le limbe apical enfumé au delà des cellules; le sigma brun, diaphane; la radiale lancéolée, aiguë, mais peu longue, dépassant un peu la 3° eubitale. La 2° cubitale en trapèze oblique, aussi large ou plus large que haute, recevant la 1°° veine récur- rente en son milieu; son bord interne fort oblique rendant son angle in- terne aigu. La 3° cubitale petite, triangulaire ou subpétiolée, souvent plus haute que large, recevant la 2° veine récurrente en son milieu; son bord externe oblique; la 4° cubitale très laroe, ouverte de moitié; la veine discoïdale atteignant le bord de l'aile. — A l'aile postérieure, la veine anale s'insérant un peu au delà du point d'origine de la veine cu- bitale. Madagascar. — Environs d'Antananarivo. D'après sa vénulation, cette espèce rentrerait dans le genre Agena, mais Je la place dans le genre Homonotus à cause de sa tête, qui plaque contre le prothorax, et de ses griffes bifides. (Comp. le Schistonyxæ albr- cula, espèce très voisine pour la livrée, mais dont la 3° cellule cubitale est en trapèze.) PI. XXIV : fig. 4, insecte d'; — fig. 24°, l'aile antérieure grandie. 2, HOMONOTUS IBEX, Saussure. (PL XXII, fig. 16.) Howmonorus 16ex, H. de Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VIIL (1891), p. 264, 6, d’. Gracilis, niger, plumbeo-sericans : melathorace truncato, supra apice transverse submarpi- nalo; pedibus posticis rufis, basi et apice nioris: calearibus tibiarum lonpissimis; abdomine subprismatico, plumbeo, seymentis maroine nioro; alis suboitreis, limbo apicali fusco, 2° areola cubitali breviter petiolata. €. g. Longueur du corps, 9 mill.; aile, 7,5 mill. d. Assez petit, noir, à duvet gris-plombé, ayant les mêmes formes et presque la même livrée que le Sahus petiolaris. — Antennes fortes et un peu noueuses. Palpes roux, noirâtres en dessus. Ocelles aplatis. HYMÉNOPTÈRES. 333 Pronotum ayant son bord postérieur échancré à angle obtus et ses lobes latéraux plats. — Métathorax subconvexe, tronqué; sa face supé- rieure bordée par une carène transversale obsolète formant au milieu un angle très obtus et avec ses extrémités un peu courbées en avant vers les stigmates; le sillon transverse de sa base avec un point enfoncé au milieu. La face postérieure plate, lisse, un peu convexe transversalement. Abdomen prismatique, gris-plombé, avec le bord des segments large- ment noir; le dernier segment roussätre. Pattes grêles, armées d'épines espacées assez longues. Fémurs posté- rieurs roux, avec l’extrémité et la base plus longuement, noirs, offrant en dessus 2-/ spinules noires subapicales. Éperons des tibias extrême- ment longs, noirs comme les pattes; l'interne des 2° et 3° paires presque aussi long que le métatarse. Tarses n'offrant en dessous que quelques épines très espacées. Ailes subhyalines à nervures noires, bordées de brun à leur extrémité; la 2° cellule cubitale oblique, plus haute que large; la 3° triangulaire, très brièvement pétiolée et à bord externe arqué. Les veines cubitale et discoïdale n'attergnant pas le bord de l'aile. — À l'aile postérieure, Les veines anale et cubitale s'insérant sur le même point de la veine cubitale. Madagascar. — Environs d’Antananarivo (Collection de Saussure). Rappelle beaucoup le Salius petiolaris, mais s'en distingue facilement à son métathorax non échancré et à la longueur extraordinaire des épe- rons de ses tibias. — La 3° cellule cubitale est aussi moins large que chez l'espèce citée. Gexre POGONIUS, Dahlbom. Pocoxius, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. 1 (1845), tab. 3, p. 80 et 453. — H. de Saussure, ap. Reise der Oesterreich Frepatte Novara, Hyménoptères, p. 58. Thorax allongé, arrondi en arrière. Le sillon transverse de la base du métanotum écarté du postécusson; l'espace qui les sépare partagé au milieu. — Paltes longues et grêles; tibias et Larses postérieurs garnis d'épines courtes, ou inermes. — Le 2° sepment ventral ® partagé par un sillon transversal (sauf exception). — Ailes fasciées de brun; offrant 394 MADAGASCAR. une cellule radiale lancéolée, pointue, et quatre cellules cubitales com- plètes, la veine cubitale atteignant le bord apical de l'organe ?. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 1. Tibias postérieurs simplement spinuleux ou inermes. ...... Poconius?, Dalhb. # Abdomen grêle, sessile. Aïles hyalines faiblement bifasciées de brun. — 1.ma- cilentus, n. 1,1. Tibias postérieurs © serrulés en dessus. ................ Hewipoconius, n. # Abdomen brièvement pédicellé. Aïles jaunâtres, bifasciées de brun. — 9. venus- lipennis, Sss. 1. POGONIUS MACILENTUS , n. (PL XXIV, fig. 5.) Gracillimus, ni9e7, subargenteo-sericans ; clypeo lransverso, sinualo; pronoto poshce angu- 0 latin inciso; metanoto elongato, rotundato; abdomine angustissimo, sessil, 1° seomento elonvato; pedibus lonpis submuticis; alis vitreis, venis nigris: fasciis transversis fuscis, 1° an- gustissima, À, g. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 7 mill. d. Entièrement noir, lisse et gris-soyeux, à reflets légèrement ar- gentés. — Antennes point noueuses, leurs articles assez allongés, in- sérés assez bas. — Tête orbiculaire, peu comprimée; vertex arrondi; les ocelles rangés en triangle régulier, déjà sur sa pente. Chaperon trans- versal subargenté, à bord sinué au milieu. Mandibules rousses au bout. Palpes maxillaires noirs, très longs; les trois derniers articles très longs et lrès grèles, Le dernier moins long que les précédents. Thorax comprimé, allongé. Bord postérieur du pronotum angulaire; ses propleures plats, à sillon angulaire peu large. Écusson et postécus- son convexes au milieu. Métathorax arrondi, non tronqué, oblique. Abdomen assez long, très étroit, plus étroit que le thorax, subprisma- l Chez les Stenagenia et V'Apenia bivittata, tenté de classer dans le genre Pogomus.) la veine cubitale arrive près du bord api- ? Espèces européennes : bifasciatus, K. — cal, mais sans l’atteindre complètement. hircanus , D. — intermedius, D. — hyalinatus , (Comp. ces espèces qu'on pourrait êlre D. — Espèce australienne: Lmbatus, Sss. HYMÉNOPTÈRES. 339 tique-fusiforme, atténué à sa base, mais sessile. Le 1° segment très étroit, allongé, sabdéprimé, peu convexe en dessus, s'élargissant oraduellement en arrière; le 2° aussi long que large. Pattes longues et grêles et presque inermes. Les fémurs à peine un peu renflés; les tibias postérieurs n'offrant en dessus que quelques ves- tiges de très petites épines. Éperons des tibias antérieurs hyalins à la base: ceux des autres paires noirs, très longs, le orand éperon postérieur atteignant aux 2/3 du métatarse; celui-ci en dessous avec de très petites épines. Griffes unidentées près du bout, paraissant presque bifides. Ailes hyalines à nervures noires, offrant une bande brune très étroite sur la 1"° nervure transversale, une autre assez large au niveau des cel- lules cubitales, nuageuse en arrière, et tout le bord apical assez faible- ment enfumé. La cellule radiale largement lancéolée, aiguë, dépassant la 3° cubitale. La 9° cubitale oblique, en losange large, recevant la 1° veine récurrente un peu avant son milieu; la 3° un peu moins large, rétrécie de moitié vers la radiale, recevant la 2° veine récurrente à son premier tiers; la 4° grande, parfaitement complète. — Aux ailes posté- rieures, la veine anale s'insérant à angle très aigu sur la veine discoïdale avant le point d’origine de la veine cubitale; celle-ci s'échappant sous un angle très ouvert; la veine discoïdale à partir du point d'origine de Ja veine cubitale se dirigeant obliquement en arrière et arquée pour gagner le bord postérieur de l'aile; par suite, courte. Madagascar. — Deux & récoltés par F. Sikora aux environs d’Anta- nanarivO. PI. XXIV : fig. 5, l’insecte S'; — fig. 5°, l'aile antérieure grandie. 2, POGONIUS VENUSTIPENNIS, Saussure. (PL IX et pl. X, fig. 28°.) Priocxemis vExusTIPENNIS, Saussure, Bulletin entomol. Suisse, t. VNIIT (1891), p. 266, 9, ©. Ater, sericeus ; ocellis invicem propinquis:; thorace elongato, sracih; pronoto posterius an- ! Sur la planche IX, cet insecte porte le nom générique de Priocnemis. 336 MADAGASCAR. gulatim ineiso, lateraliter angulatim sulcato; metathorace rotundato, nec strisato nec punctato ; abdomine polito, quam pronotum latiore, Jusiformi, ano rufo-piloso, 6° seomento apice in me- dio producto ; pedibus elonpatis, gracihbus, brevissime spinulosis ; tibus posticis serratis, acute dentatis: als pallide-aurantüs, Jusco-bifasciatis, apice anpuste Jusco-limbatis. ®. @. Longueur du corps, 9-19 mill.; aile, 7,5-19 mill. 9. Noire, non ponctuée, à surface lisse, mate etsoyeuse. Antennes noires, longues et grèles. Tête comprimée. Ocelles formant un petit triangle équilatéral, insérés sur la chute du vertex; l'antérieur le plus grand. Front aplati, élevé, partagé par un fin sillon. Chaperon du double plus large que long; son bord apical ponctué, sinué au milieu. Mandibules et bouche noires. Palpes labiaux robustes; palpes maxillaires très longs, leurs 9° et 3° articles robustes; les suivants très grêles, ferrugineux en dessous: les 4° et 5° égaux et notablement plus longs que le 9°. Thorax allongé, étroit, moins large que la tête. Pronotum arrondi, non tronqué en avant, ayant son bord postérieur échancré à angle obtus; son sillon antérieur peu profond, mais devenant large et très profond sur les propleures, en forme de V ouvert. Écusson et postécusson peu saillants et arrondis au milieu. Melanotum lisse, non strié, aussi long que large, tombant obliquement et arrondi, tronqué-arrondi seulement à son extré- milé, marqué en dessus d'un sillon longitudinal obsolète: l'aire basilare entre le sillon transverse et le postécusson offrant au milieu une impres- sion et deux petites saillies mamillaires, finement striées. Les métapleures séparés des mésopleures par une profonde gouttière très oblique. Abdomen fusiforme, luisant, plus large que le thorax; le 1° segment aussi large que long, subpétolé. Les seoments suivants très finement, les derniers distinetement pomtllés. Le 2° segment ayant son bord api- cal lévèrement défléchi en dedans; le bord des segments l°-5° un peu testacé; le 6° triangulaire, garni de poils roux; son bord apical roux, sinué de chaque côté, avancé au milieu en triangle arrondi. En dessous, le 2° seoment ® partagé par un profond sillon transversal, creusé en souttière, à bords arrondis. Pattes longues et grêles, noires, à tarses brunâtres et avec le bord apical des Ro banters antérieurs Jaunâtre. Éperons des tibias assez HYMÉNOPTÈRES. 337 courts. Tibias et tarses armés de très courtes épines, nombreuses et disposées en séries. Tibias antérieurs offrant une série complète de spi- nules en dessous au bord externe et de petites épines apicales; du reste inermes. Tibias postérieurs serrulés en dessus, offrant une crémaillère de 10-12 dents mousses comprimées, bordées en dehors par une rangée de pelites épines. Tarses très spinuleux; griffes grêles, droites, arquées au bout seulement, armées d'une dent après leur milieu et garnies de poils raides partant de la base. Aïles jaune-orangé pâle. Les antérieures avec deux bandes brunes : la base assez longuement enfumée jusqu'à la première bande, mais jaunâtres dans la cellule antérieure; le reste orangé avec une bande brune trans- versale passant sur les 2° et 3° cellules cubitales. Le bord apical après la cellule radiale étroitement bordé de brun; la bordure se continuant en arrière jusqu à la bande brune. Le stigma long, étroit, lancéolé, jaune avec un trait brun vers le bout. La cellule radiale très étroite, longue, demi-fusiforme-lancéolée, pointue, dépassant longuement la 3° cubitale. La 1° veine transverso-cubitale s'insérant tout près de la base de la cel- lule radiale. La »° cellule cubitale très oblique, en losange, plus large que haute, ses bords basilaire et apical parallèles, mais arqués en sens inverse; son bord postérieur recevant la 1° nervure récurrente après son milieu ; sa moitié basilaire ferrugineuse, sa moitié apicale brune. La 3° cel- lule cubitale brune, rétrécie de moitié vers la radiale, son bord apical arqué au milieu, laissant libre près de la moitié de la cellule radiale; son angle basilaire prolongé en angle aigu; son bord postérieur recevant la »° nervure récurrente à son premier tiers; celle-ci arquée. La 4° cubitale très grande, aussi large que les deux précédentes et très haute. La ner- vure cubitale qui en forme le bord postérieur très fine, mais complète, parfois obsolète. La nervure discoïdale forte jusqu'au bout, arquée vers le bord de l'aile. — Aïles postérieures plus pâles, avec l'extrémité bordée de gris. La veine anale fine, s'insérant un peu avant le point d'origime de la veine cubitale; celle-c1 coudée. Madagascar. — Fianarantsoa; Antananarivo (Collection de Saussure). PL IX : fig. 28, l'insecte ©. — PI. X : fig. 28“, les ailes grandies. Hyménoptères. h3 IMPRIMERIE NATIONALE, 338 MADAGASCAR. À ce charmant Pompilien se rattache un fait de mimétique intéressant. Lorsque les ailes de cet insecte sont au repos, elles paraissent noires avec deux larges bandes orangées. Le Pogonius offre alors exactement la même livrée qu'un Cicindélète de Madagascar, le Peridexia mirabilis, dont le corps est aussi d’un noir mat et dont les élytres sont également ornés de deux bandes orangées. Il est probable que notre Pompilien vit mêlé à ce Coléoptère, et comme les Pompiliens ont presque les mêmes allures que les Cicindèles, courant rapidement sur le sol et faisant de petites étapes au vol, la mimétique des deux espèces se trouve de ce fait smguliérement augmentée. Le but auquel tend cette mimétique, quel est-11? L'un de ces insectes est-il l'ennemi de l’autre ou son parasite, ou l'un cherche-t-il, en se mêlant à l'autre, protection contre ses propres ennemis? C'est ce qu'on ne pourra décider que par des observations faites sur place. Gexre STENAGENIA, 2. Antennes d grèles, composées d'articles allongés. Tête orbiculaire, de forme lenticulaire, à face postérieure un peu bombée. Palpes maxillaires très longs: leurs trois derniers articles très longs et très grêles!. — Thorax grêle, allongé et comprimé. Le métatho- rax très long, oblique, subeylindrique en dessus; le sillon transverse de sa base écarté du postécusson. Le sillon sous-alaire séparant les méta- pleures des mésopleures large et profond, très longitudinal. — Abdo- men fortement comprimé, pétiolé. Le 1° segment tout entier pétiolaire, linéaire, s'élargissant un peu d'avant en arrière; le 2° en entonnoir. La poire formée par les segments 2°-7° en dessous très comprimée et carénée, de profil très convexe en dessus, droite en dessous. — Pattes longues, très grèêles, peu ou pas épineuses. Griffes unidentées. — Ailes offrant trois cellules cubitales fermées et une 4° presque complète; la veine cubitale n'atteignant cependant pas le bord apical. Ce genre a un facies tout exceptionnel qui rappelle celui de certains ! Pour les pièces de la bouche, voir pl. XXIV, fps te HYMÉNOPTÈRES. 339 Ichneumonides. La forme de l'abdomen n'est pas sans analogie avec celle des Ammophila S longuement pétiolés, sauf toutelois qu'ici le pétiole est moins long. Par sa vénulation alaire, le genre se rapproche beaucoup des Pogonius (Dahlb.), mais la 1° cellule eubitale n'étant pas entièrement fermée, nous prélérons le placer au voisinage des Aventa. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Le 1° segment de l'abdomen long et très grèle. La 2° bande brune des ailes large; la 2° cellule cubitale aussi large que la 3°. — 1. pedunculata, n. a, a. Le 1° segment de l'abdomen moins long et moins grêle. Les deux bandes brunes des ailes étroites; la 3° cellule cubitale plus large que la 2°. — 2. con- sobrina. n. 1. STENAGENIA PEDUNCULATA, D. (PI. XXIV, fig. 6.) Tota ngra, levigata, sericans; antennis gracilibus; thorace compresso; scutello rotundato- gibboso: metathorace elongato, subsulcato, basi inter sulcum transversum et postscutellum 1 medio diviso, utrinque depresso; abdomine compresso, 1° segmento lineari-petiolart, elonato , 2° infundibuliformi; pedibus gracillimis, muticis; alis hyalinis, anticis nigro-bifasciatis ; fascia secunda lata; areola radiah acute producta; 2° et 3° cubitah æœque latis, 4° magna. &. — Variat. : pedibus albido-ornatis. g. Longueur du corps, 9,5 mill.; aile, g mill. S. Très grêle, noir. Corps d’un lisse mat, finement soyeux, à reflets orisätres. Antennes (S) grêles, composées d'articles allongés, un peu concaves en dessus, un peu convexes en dessous, ce qui les rend comme légere- ment noueuses aux articulations. Tête arrondie, peu comprimée, ses deux faces bombées, à vertex arrondi, subincliné, séparé de l'occiput par une arête arrondie, vu par devant arqué. Ocelles supères, formant un triangle un peu plus long que large. Yeux elliptiques, bombés. Chaperon à bord inférieur droit au mi- lieu. Mandibules aiguës, unidentées, rousses au bout. Palpes noirs; les maxillaires (fig. 7") ayant les trois derniers articles très longs et très grèles, ferrugineux en dessous. 13. 340 MADAGASCAR. Thorax sensiblement comprimé. Pronotum convexe transversalement ; sa partie dorsale rétrécie en avant et tronquée, sinuée en arrière en arc peu concave; ses lobes latéraux triangulaires, bosselés; leur sillon en forme de V, séparé des bords par une sorte de bourrelet; les bords un peu re- levés, longés par un pelit sillon intramarginal. Mésonotum convexe, sans sillons. Écusson comprimé au milieu el élevé en bosse très arrondie. Mé- tathorax allongé, formant à peu près la moitié de la longueur du thorax, point tronqué, mais à face supérieure oblique, de profil droite, arrondi transversalement, partagé par un fin sillon obsolète en arrière, offrant de chaque côté une arête très arrondie. La base du métanotum entre le sillon transverse et le postécusson, partagée au milieu par uu sillon en lossetle lisse et luisant, placé entre deux carinules très arrondies, et of- frant de chaque côté de celles-ci une grande fossette vague. Abdomen de la longueur du thorax, très comprimé. Le 1° segment linéaire, un peu comprimé, un peu dilaté en arrière en dessus (vu de pro- fil), aussi long que les deux suivants pris ensemble. Le 2° en entonnoir comprimé, aussi long que large. La poire de l'abdomen (soit les segments »°-7°), de profil très convexe en dessus, droite ou subconcave en dessous. Pattes longues et très grêles, entièrement noires ou ornées de blanc jaunâtre. Les hanches fortes; celles des 2° et 3° paires renflées, pyri- formes. Fémurs point renflés, linéaires. Tibias mutiques; éperons noirs: l'antérieur très grêle; ceux des autres paires très longs. Tarses presque mutiques. Métatarses postérieurs avec quelques ran- gées d'épines espacées, très fines; griffes rousses, petites, unidentées près du bout. Ailes hyalines à nervures noires. Les antérieures ornées de deux bandes brunes transversales à reflets violets, laissant libre le bord postérieur. La premiére bande étroite, la seconde large. La cellule radiale lancéolée, très aiguë, prolongée en pointe et dépassant beaucoup la 3° cubitale; la 2° cubitale oblique, presque du double plus large que haute, à bord 1n- terne arqué et fort oblique, à angle interne aigu-émoussé, recevant la 1° veine récurrente en son milieu; la 3° moins haute que large, presque aussi large que la »°, rétrécie de moitié vers la radiale, recevant la HYMÉNOPTÈRES. 341 >° veine récurrente avant son milieu; celle-ci peu arquée. La ° cubitale grande, bien plus large que la 3°, presque complète, mais distinctement ouverte. — Aïles postérieures hyalines avec l'extrémité nébuleuse; la veine anale s'insérant sur la veine discoïdale avant le point d'origine de la veine cubitale; l’une et l’autre arrivant obliquement sur la veine dis- coïdale et formant avec elle un angle aigu. Var. — Genoux d’un blanc jaunâtre. Tibias et tarses antérieurs de cette couleur, mais les tibias noirs en dessus. Aux tarses intermédiaires, la base et le 4° article blanc-jaunâtre; tarses postérieurs de cette couleur, avec la première moitié du métatarse et un point au bout de chaque article, noirs. Madagascar. — Trois S capturés près d’Antananarivô (Sikora). PI. XXIV : fig. 6, l'insecte d'; — fig. 6°, l'aile antérieure grandie. 2. STENAGENIA CONSOBRINA, n. (PI. XXIV, fig. 7.) Tota nigra, precedent simillima at scutello parum convexo; abdomine vix compresso ; prumo seymento breviore, postice mapis dilatato, 2° subtransverso; alarum Jascus fuscis an- gustis ; areola radhali minus acuta; 2° cubitali minore; 3° latissima, 4° minore. &. g. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 5,5 mill. d. Noir, offrant tous les caractères de la précédente, mais s’en dis- ünguant comme suit : la tête un peu plus forte. L'écusson peu convexe. L'abdomen moins pédicellé; son 1‘ segment, moins long, n'étant pas aussi long que les deux suivants, non linéaire-comprimé, mais plus évasé en arriere, très étroitement conique et subdéprimé. Le °° seoment plus court, un peu plus large que long, non comprimé. Le reste de l'ab- domen à peine comprimé. Pattes noires avec les articulations, les épe- rons tibiaux et les tarses en dessous, roussâtres. Ailes hyalines; leurs deux bandes brunes étroites; la cellule radiale ayant une forme moins lancéolée, moins aiguë, moins prolongée en pointe, n'atteignant pas plus loin que la 3° cubitale. La 2° cubitale beau- coup plus petite que la 3°, mais encore plus large que haute; à bord in- 342 MADAGASCAR. terne arqué, peu oblique, à angle interne peu aigu. La 3° cubitale grande, très large; la 4°, par suite, courte, bien moins large que haute. Madagascar. — Noisinage d'Antananarivô, récoltée par Fr. Sikora. PI. XXIV: fio. 7, l'aile antérieure; — fig. 7”, une mandibule ® ; — fig. 7", une maxille; — fig. 7', la lèvre inférieure. Gexre AGENIA, Dahlbom. AGenia, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, (1845). — H. de Saussure, Voyage de la frégate autrichienne Novara , Hyménopières. Thorax : Le métanotum portant à sa base un sillon transverse; l'aire qui le sépare du postécusson partagée par un sillon en goultière. — Ab- domen ayant souvent le 2° segment ventral partagé par un sillon trans- versal. — Paltes longues. — Fémurs inermes, les postérieurs n'offrant pas de spinules subapicales à leur bord supérieur. Tibias antérieurs souvent pectinés d'épines mobiles au bord externe. Tibias postérieurs sou- vent épineux, mais non serrulés. Crochets des tarses unidentés. — Ailes souvent colorées; la veine discoïdale atteignant le bord apical; la veine cubitale ne latteignant pas, d'où il résulte que la 4° cellule cubitale reste incomplète. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Tibias et tarses antérieurs non pectinés de longues épines au bord externe. Tibias et tarses faiblement armés. Métatarse postérieur n'offrant à sa base qu'une brosse rudi- MEN AUTO EN PNR EE RPM D LE PA de ni RAC) nee NUS Acer, D. b. Antennes insérées très bas, peu longues, arquées, filiformes, assez épaisses, d'où il résulte que le front est très élevé et le chaperon très court, transversal. Tibias el tarses antérieurs presque inermes. * Ailes fasciées de bandes noir-violet. — 1. vittipennis, Sss. b,b. Antennes longues, insérées moins bas, à articles allongés, articulées d’une manière mobile, enroulées chez les femelles. Chaperon plus élevé. ce. Corps entièrement noir; abdomen noir. d. Aïles hyalines ou avec des bandes brunes. e. Ailes bifasciées de brun. f. Petite; les bandes brunes de l'aile rapprochées. — 9. bivittata, Sss. ff. Plus grande; les bandes brunes de l'aile écartées. — 3. tæniata, n. e,e. Ailes non fasciées. Tibias à peine spinuleux. — 4. melena, n. « HYMÉNOPTÈRES. 343 d, d. Aïles brunes. Base des segments de l'abdomen plombée. — 5. nitidula, n. e, ce. Corps noir à abdomen roux, à ailes obscures. d. Tibias antérieurs mutiques. Pattes rousses. Abdomen sans tache noire. — 6. subsessilis, Sss. d, d. Tibias antérieurs armés à leur extrémité de courtes épines. Abdomen © avec une tache noire. Pattes noires. — 7. macula, Sss. , a. Tibias et tarses antérieurs offrant au bord externe une rangée pecliniforme de longues épines mobiles. Tibias et métatarses des 2° et 3° paires © armés de plusieurs rangées d'épines assez longues et très espacées; larses fortement armés dessous de petites épines couchées. Métatarse postérieur offrant en dessous à son premier tiers une brosse de très petites épines ou de poils spiniformes serrés, analogues à celle de l'éperon tibial interne... ....... A Re Ent eee CTENAGENIA, n. b. Corps noir, abdomen noir. Métathorax arrondi. Aïles rousses. e. La 2° cellule cubitale n'étant pas deux fois plus large que haute, comme pro- longée en arrière et tronquée à son angle apical postérieur. A l'aile postérieure, la veine anale tombant bien au delà de l'origine de la veine cubitale. — (Heteronyx madecassa.) e, ec. La °° cubitale étroite, trois fois plus large que haute. Métathorax subbituber- culé. — ( Priocnemis viduus.) b,b. Abdomen en partie jaune en dessus. Métathorax tronqué, bituberculé vers sa base. Ailes ferrugineuses. — 8. vespiformis, Klo. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. . Métathoraz : a. bituberculé près de sa base. — 8. vespifornus. a, a. non tuberculé. 1. vittipennis. — 9. bivittata. — 3. tæniata. — h. melæena. — 5. mitidula. — 6. subsessilis. — 7. macula. . Le sillon transverse de la base du métanotum : a. écarté du postécusson. — 1. vittipennis. — 9. bivittata. — 3. tæniata. — h. me- læna. — 6. subsessilis. — 7. macula. a, a. contigu au postécusson. — 8. vespiformis. . Le 2° serment ventral Q : a. partagé par un sillon transversal, — 3. tæniata. — h. melæna. — 6. subsessilis. — 7. macula. a, a. non parlagé. — 1. viülipennis. — 9. bivittata. — S. vespiformis. 34 MADAGASCAR. h. Fémurs antérieurs Q : a. plus forts que les intermédiaires. — 1. vittipennis. a, a. pas plus forts que les intermédiaires. b. Tous les fémurs à peu près également forts. e. médiocrement forts. — 4. melæna. c, c. tous grèles. — 2. bivittata. — 3. tœniata. — 6. subsessilis. — 7. macula. b,b. Les antérieurs plus grêles que les suivants. — 6. subsessilis. — 8. vespi- Jormis. 5. À l'aile antérieure : La cellule radiale ayant son bord postérieur : a. arqué, avec l'extrémité de la cellule aiguë. — 1. vitipennis. — 9. bivittata. — 3. tæniata. — 6. subsessilis. — 7. macula. — 8. vespiformis. a, a. brisé à angle obtus au point de rencontre de la 1"° veine transverso-cubitale. — 4, melæna. La 9° cellule cubitale : a. du double plus large que haute. — 4. melæna. a, a. n'étant pas du double plus large que haute : les autres espèces. 6. À Faile postérieure, la veine anale s’insérant sur la veine discoïdale : a. au même point que la veine cubitale. — 5. nitidula. — 6. subsessilis. — 7. macula. — 8. vespiformis. a, a. en deçà du point d'origine de la veine cubitale. — 1. vittipennis. — 2. biittata. — 3. tœniata. — 4. melena. 1. AGENIA VITTIPENNIS, Saussure. (PL VIE, fig. 13.) AGenia virripexis, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p.264, 1. Q. Minuta, mora, sericans, subglabra; fronte elata; chypeo transverso; antennis brevioribus, articulo 3° longissimo, ullimis brevibus: metanoto haud strigato; abdominis seymentis basi c1- nereo-plumbeo-sericantibus; tibis tarsisque anticis inermubus; Ubus posticis spinulosis: alis hyalinis, venis nigris, fascis 2 transversis, secunda subdivisa; 2° areola eubitali trapezina, 3° minore æque alla ac lata. Q. & . Longueur du corps, 9 mill.; aile, 5-8 null. — %. Longueur du corps, 8 mill.; aïe, 6,5 mill. ©. Petite, d’un noir mat, lisse, non ponctuée, presque glabre, revêtue d'un duvet gris-soyeux très court. — Antennes courtes, un peu plus HYMÉNOPTÈRES. 345 longues que la tête et le thorax pris ensemble, épaisses, noires, arquées, non enroulées; leurs articles peu séparés, articulés d’une manière peu mobile; le 3° long; les suivants beaucoup plus courts, diminuant gra- duellement de longueur; le 5° de moitié moins long que le 3°. Tête plus large que le thorax; ocelles disposés en triangle large. Le front très orand, les antennes étant insérées fort bas, subconvexe, partagé par un sillon à peine sensible. Chaperon transversal, presque quatre fois plus large que long, à bord inférieur lamellaire, subconcave. Palpes longs. Thorax comprimé: le pronotum assez long, à bord postérieur arqué ou presque brisé à angle obtus. Écusson et postécusson élevés et con- vexes au milieu. Métathorax oblique, subconvexe, brièvement tronqué- arrondi, lisse. Abdomen fusiforme, non déprimé, petit, pas plus large que le thorax, à reflets soyeux cendrés ou plombés, au moins aux trois premiers seg- ments, mais le bord de ces segments largement glabre et noir. Pattes noires. Tibias et tarses antérieurs inermes; tibias intermédiaires et postérieurs portant en dessus deux rangées d'épines courtes, com- posées chacune de 3-4 épines. Éperons des tibias postérieurs atteignant aux deux tiers du 1% article des tarses; ceux-ci n'offrant en dessous que de petites épines espacées. Aïles hyalines avec deux larges bandes noires, l’une sur le milieu, l'autre avant l'extrémité; celle-ci partagée après les cellules caracté- ristiques par une bande hyaline arquée incomplète. La cellule radiale dépassant la 3° cubitale, terminée en pointe aiguë; son bord postérieur après la 3° cubitale droit et oblique. La »° cellule cubitale plus large que haute, à bord interne oblique, recevant la 1°° nervure récurrente en son milieu; la 3° cubitale un peu moins grande, plus large que haute, receyant la 2° nervure récurrente en son milieu. La 4° cellule cubitale incomplète, beaucoup plus large que les 2° et 3° réunies, au moins du double plus large que la »°. Ailes postérieures hyalines, avec l'extrémité enfumée ; la veine anale s’insérant sur la veine discoïdale un peu avant l'origine de la veine cubitale. Var. — a. La 2° cellule cubitale plus large, recevant la 1° veine Hyménoptères, h/ IMPRIMERIB NATIONALE. 346 MADAGASCAR. récurrente parfois un peu après son milieu. — D. La 3° cubitale presque de moitié moins large, recevant la +° veine récurrente un peu après son milieu. — c. La bande hyaline qui partage la 9° bande brune de l'aile, obsolète. — d. Le bord apical de l’aile finement bordé de pris. d. Semblable à la femelle. Antennes filiformes, point noueuses. Ocelles petits. Abdomen plus étroit. Madagascar. — Fianarantsoa. — Antananarivô (Coll. de Saussure ). PI. VIT : fig. 13, l'insecte ©; — fig. 13°, l'aile antérieure. 2. AGENIA BIVITTATA, Saussure. (PI. XXIT, fig. 11.) Acexia mivirrara, H. de Saussure, Bull. Soc. entomol. Suisse, t. VIT (1891), p. 264, 4, Q. Niora, nitida; ore, antennarum apice sublus tarsisque subtus, rufis; metanolo levigato ; abdomine basi petiolato; pedibus pracillimis, inermibus; alis subvitreis, apice ferrupinescen- libus , fasciis 2 transversis et marpine apicali anguste, fuscis; areola radiali acuta; 4° cubitali tertiæ æquilata. &. . Longueur du corps, g mill.; aile; 8 mill. ?. D'un noir luisant, revêtue d'un duvet soveux grisâtre. Mandibules, bord du chaperon, antennes en dessous à leur extrémité, bord des écailles alaires, roux. Ghaperon ayant son bord inférieur un peu avancé et arrondi au milieu. — Bord postérieur du pronotum peu fortement sinué. Métathorax lisse, mat, arrondi d'avant en arrière, offrant de chaque côté une côte très obsolète, n'offrant ni stries n1 tubercules. Abdomen pétiolé. Le 1° segment en entonnoir; son pétiole assez grêle formant presque la moitié de la longueur du segment. Pattes très grêles, longues, noires; les tibias inermes; leurs éperons noirâtres, assez longs. Tarses roux en dessous, garnis de petites épines couchées, espacées aux métatarses. Ailes subhyalines avec deux bandes transversales brunes à reflets vio- lets, assez rapprochées l’une de l'autre; la 2° bande la moins large, sé- parée de la première par une bande hyaline d'égale largeur et assez éloignée du bout de l'aile; celui-ci un peu ferrugineux, finement bordé HYMÉNOPTÈRES. 347 de brun au bord apical et postérieur. La cellule radiale lancéolée, très aiguë, dépassant la 3° cubitale. Les 2° et 3° cellules cubitales larges; la »° en carré large oblique, recevant la 1° veine récurrente en son mi- lieu ou un peu avant; la 3° plus large, recevant la 2° veine récurrente à son premier tiers; celle-ci très arquée; la 4° cubitale aussi large que la 3°. — Ailes postérieures hyalines, avec l'extrémité enfumée; la veine anale s'insérant avant le point d'origine de la veine cubitale. Madagascar. — Du voisinage d'Antananarivd (Collection de Saussure). Cette espèce pourrait presque aussi bien figurer dans le genre Pogomus, cependant la veine cubitale s'efface avant d'atteindre le bord apical de l'aile, mais 1l est des cas douteux où elle semble presque l'atteindre. La livrée de l'insecte se rapproche beaucoup de celle de l'Agenia vithipennis. 3. AGENIA TÆNIATA, D. (PI. XXIV, fig. 8.) Præcedenti simillima at major; antenms totis migris: als apice haud ferruginescentibus, fascusque invicem magis distantibus; areola 4° cubitali parum lata. Q. g. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 10 mill. 2. Espèce très voisine de la précédente, mais de taille presque double, et offrant les différences suivantes : Antennes, chaperon et écailles entièrement noirs. — Le 9° segment ventral partagé par un sillon droit assez profond. Aïles antérieures ayant leurs deux bandes brunes plus espacées l’une de l'autre; la 1°° pas plus large que la 2°; la bande hyaline qui les sé- pare large; la 2° bande brune placée plus près de l'extrémité; la partie apicale de l'aile non jaunie; la cellule radiale moins aiguë, ne dépassant pas la 3° cubitale; celle-ci plus large, d’où 1l résulte que la 4° cubitale est petite, moins large que la 3°. Madagascar. — De la même région que la précédente. PI. XXIV : fig. 8, l’insecte ® ; — fig. 8%, l'aile antérieure; — fig. 8", une Due — fig. 8; une maxille; — fig. 8’, la lèvre inférieure. 348 MADAGASCAR. li. AGENIA MELÆNA , n. (PI. XXV, fig, 11.) Sat minuta, atra, nitida; chypei margine arcuato; pronoto retro sinuato, lateraliter Joveo- lato; scutellis maons, subconvexis; metanolo rotundato; abdomine Jusiformi, basi brevissime pedunculato; pedibus gracilibus, tibus Jere inermibus, calcaribus parum elongatis; alis sub- vitres; areola radiali haud acuta, lanceolato-producta; areolis cubitalibus 9°, 3° latis. ®. ® . Longueur du corps, 10 mill.; aile, g mill. ?. Entièrement d'un noir luisant à léger reflet orisâtre. Corps lisse. Chaperon grand; son bord inférieur arqué, offrant une bande marginale plate un peu déprimée. Bout des mandibules roux. Palpes courts. Ocelles rangés en triangle régulier, presque supères. Thorax peu comprimé. Pronotum assez court, son bord postérieur sinué. Propleures avec une fossette triangulaire entourée d'un faible bourrelet en V. Écusson et postécusson grands, plats, subconvexes, ce dernier ayant sa partie médiane carrée. Métathorax arrondi; d’un lisse mat; le sillon de sa base lisse, avec un point enfoncé au milieu; sa base en arrière du sillon avec trois petites impressions longitudinales; sa parte postérieure creusée au milieu en gouttière très peu prononcée. Abdomen fusiforme, un peu pédicellé. Son 1* segment en entonnoir convexe, aussi large que long, avec son extrême base pédicellaire, mais pas très grêle: son 2° segment ventral partagé par un sillon transversal. Pattes grêles, presque inermes. Fémurs légèrement fusiformes, tous presque d'égale grosseur. Tibias tous de longueur normale, bien plus longs que les métatarses; leurs éperons noirs, relativement courts. Tibias postérieurs offrant quelques rangées de spinules minuscules; leur extré- mité interne avec un duvet de poils à reflets roux. Métatarses postérieurs offrant en dessous deux rangées de spinules faibles et espacées. Grifles portant près du bout une dent courte et forte. Ailes subhyalines à nervures noires. Le stioma opaque. La cellule ra- diale presque fusiforme, médiocrement aiguë, n'atteignant pas plus loin que la 3° cubitale; son bord postérieur divisé par les vénules transverso- HYMÉNOPTÈRES. 349 cubitales en quatre tronçons droits, le dernier un peu moins long que les précédents. Les 9° et 3° cubitales larges, la +° du double plus large que haute, à bord interne oblique, recevant la 1°° veine récurrente en son milieu; la 3° un peu plus large que la 2°, dilatée vers le bout, à bord externe oblique et arqué, recevant la 2° veine récurrente un peu avant son milieu; celle-ci un peu arquée; la 4° cubitale un peu moins large que la 3°, ouverte presque de moitié. — À l'aile postérieure, la veine anale s'insérant un peu avant le point d'origine de la veine cubitale: l'une et l'autre formant avec la veine discoïdale un angle aigu. Madagascar. — Une © des environs d’Antananarivô. PL XXV : fig. 11, l'aile antérieure grandie. D. AGENIA NITIDULA !, n. (PI. XXIT, fig. 10.) Tota nigra, nitida, cinereo-sericans; metathorace rotundato, leviusculo; abdomine fusi- Jormi, basi ad exsertionem breviter truncato, scilicet nec petiolato nec sessili: seomentis basi plumbeo-priseis; tibus et metatarsis intermedus posticisque modice longe spinosis; anticis haud peclinatis; alis valde infuscatis, violascentibus; areolis cubitalibus 2°, 3° latioribus quam altio- ribus, 2°° venam recurrentem prope apicem excipienhibus ; alis posticis nebulosis: vena anali cum vena cubitah continua. ®. & . Longueur du corps, 10 mill.; aile, 9 mill. Madagascar. — Voisinage d’Antananarivo. PI. XXIL, fig. 10, l'insecte ® ; — fig. 10°, l'aile antérieure grandie. Ô. AGENIA SUBSESSILIS , n. (PL VIL, fg. 14.) Acexia sugsessicis, H. de Saussure, Bull. Soc. entomol. Suisse (t. VIT), 1891, p. 264, 2, ©. Nisra; antennarum apice subtus rufo; capile antice argenteo-piloso ; metanoto rotundato , deplanatiusculo confertim strigato ; abdomine subsessili, breviter Jusiformr . rufo: pedibus rufis brevissime spinulosis; coxis nigris; alis fusco-violaceis. Q. & . Longueur du corps, 17 mill.: aile, 14 mill. 2. Corps très finement ponctué, revêtu d’un duvet de poils gris. — ! Le type de celte espèce a été perdu par suite de la mort de notre regretté dessinateur H. Mezger. C'est ce qui nous empèche d'en donner une description plus complète. 300 MADAGASCAR. Antennes noires, leurs derniers articles ferruginenx en dessous. — Tête et thorax noirs, la face un peu argentée. Front partagé par un sillon. Yeux arqués, un peu convergents au sommet, Chaperon transversal, à bord inférieur lisse et un peu ondulé. Mandibules courtes, rousses, à pointe noire; celle-ci à peine arquée, assez mousse; le bord interne fendu et formant une dent peu aiguë, non écartée. Palpes noirs, longs; le 3° ar- ticle renflé; les trois derniers grêles. Pronotum ayant son bord postérieur arqué. Écailles alaires d’un brun noirätre. Écusson et postécusson subconvexes. Métathorax assez court, arrondi, non parlagé, partout strié en travers, même sur les côtés. Abdomen ovoïde-fusiforme, d'un roux-noisette soyeux; son 1° segment petit, en entonnoir large, bombé; son extrême base noire, très briève- ment pétioliforme. Pattes grêles, rousses à hanches noires. Tibias tous armés de très petites spinules brunes, nombreuses aux intermédiaires, rares et espacées aux autres paires; leur extrémité dentée. Tarses comprimés en dessous et garnis de spinules espacées. Ailes brunes à reflet violet; la cellule radiale fusiforme-appointie, également aiguë à sa base et à son extrémité, à peine dépassée par la 3° cellule cubitale; la 9° eubitale aussi large que la 3°, mais notablement moins grande, recevant la 1° nervure récurrente un peu après son mi- lieu: ses angles arrondis; la 3° cubitale rétrécie d’un tiers vers la ra- diale, recevant la »° nervure récurrente en son milieu ou un peu avant: son bord apical peu arqué mais oblique; la 1°° veine transverso-cubitale oblique et arquée; la 2° peu oblique, arquée en sens inverse; la 9° ner- vure récurrente un peu arquée. La 4° cellule cubitale à peine plus large que la 3° — À l'aile postérieure, la veine anale aboutissant sur le point d'origine de la veine cubitale, en formant presque un crochet. Madagascar (suivant l'étiquette de feu Romand). Cette espèce a exactement la même livrée que le Pompilus peduncu- latus, Smith, et que l'Agenia concolor, Sauss., mais l'abdomen est ovoide- subsessile, non pétiolé, et la taille est plus grande. PI. VII : fig. 14, l'inscete © ; — fig. 1 4, l'aile antérieure grandie. HYMÉNOPTÈRES. OS (A Le 7: AGENIA MACULA, Saussure . (PI. XXI, fig. 9.) AGexia maouLa, H. de Saussure, Bull. Soc. entomol. Suisse (t. VIT), 1891, p.264, 5, d. Nigra; antennis pedibusque nioris; metanoto rotundato , striolato; abdomine rufo, secundo soomento basi macula transrersa nigra; pedibus brevissime spinulosis; als fusco-violascentibus, areols cubitalibus 2°, 3° latioribus quam altoribus. — GS? metanoto haud strigato; abdo- muus 2° seymento absque macula nigra. $ . Longueur du corps, 14 mill.; aile, 11 mil. — %. Longneur du corps, 12 mill.; aile, 9 mill. Tête et thorax noirs, d’un poli mat, revêtus d'un court duvet brun ou orisâtre. Chaperon assez grand, convexe, velouté, très finement pointillé ou substriolé; son bord inférieur droit, roux, un peu bordé. Mandibules et palpes roux. Antennes rousses en dessous dans leur première moitié. Pronotum ayant son bord postérieur sinué-subangulaire; ses côtés avec un sillon enV peu profond. Écusson convexe. Écailles alaires rousses. Métathorax très arrondi, finement strié; le sillon de sa base profond; l'espace qui le sépare du postécusson un peu bimamelonné et très fine- ment strié en travers. Abdomen fusiforme, subpétiolé, roux, avec son extrême base et une tache transversale bilobée sur la base du 3° segment, noires. Le 9° sep- ment ventral partagé presque avant son milieu par un fort sillon trans- versal arqué. Pattes noires, longues. Fémurs tous grèles; les postérieurs sans épines, mais avec trois poils subapicaux, Tibias ne portant que des épines minus- cules mais nombreuses aux 2° et 3° paires; tibias intermédiaires seuls un peu plus fortement armés en dessus eten dehors, par séries de 8-1 0 épines. Tarses armés en dessous de deux rangées de spinules assez fortes ; méta- tarses 2°, 3°, en outre avec quatre rangées de petites épines. Souvent les articulations et les éperons des tibias intermédiaires, roussâtres. Ailes brunes à reflets violets. La cellule radiale longue à bord posté- rieur arqué, parfois plus atténuée à sa base qu'à son extrémité; celle-ci courte, obliquement appointie après la 3° cubitale, ne s'avancant pas 302 MADAGASCAR. aussi loin que cette cellule ou ne la dépassant pas. Les 2° et 3° cubitales plus larges que hautes; la 2° l'étant presque du double et recevant la 1° veine récurrente après son milieu. À l'aile postérieure, la veine dis- coïdale s'insérant un peu avant le point d'origine de la veine cubitale: celle-ci s'échappant à angle assez aigu. : Var. — Tibias et tarses antérieurs passant au roux. — Métanotum très finement strié, partagé par un fin sillon. &? Métathorax non strié. Chaperon entièrement noir, de même forme que chez la femelle. Antennes plus rousses en dessous. Abdomen sans tache noire au 9° segment. La cellule radiale un peu plus aiguë. Madagascar. — Plusieurs individus des environs d’Antananariv. Par sa livrée et la vénulation de l'aile antérieure, cette espèce se rap- proche de lAgema subpelolata. Le mâle ressemble beaucoup au Pompilus betsilei, mais s'en distingue par son chaperon moins transversal et par sa vénulation alaire. PIXXIT : fig. 9, l'insecte ©; — fig. 29°, l'aile antérieure grandie. 8. AGENIA VESPIFORMIS, Klug. (PL. VI, VIE, fig. 16.) Pourizus vesrirormis, Klug, Symbole Physicæ, Dec. IV, n° 3; Tb. 38, fig. 3, ©. Nora, mioro-hirta, metathorace rotundato-truncato; abdomine subcompresso, seymentis ? 9°-0°, C 2°-7° superne ochraceis maroine anguste Jlavo : tibüs ® longe spinosis; anticis extus peclinats; als ferrugineis, margine apicali et ima bast nigris. CSS 9. Longueur du corps, 18-22 mill.: aile, 16-17 mill. — 4. Longueur da corps, 16 mill.; aile, 13 mill. @. D'un noir velouté, à poils noirs. — Antennes noires. Yeux légère- ment sinués. Palpes médiocres. Mandibules terminées en pointe aiguë; leur extrémité formant une branche étroite assez longue et arquée obli- quement; l'échancrure préapicale profonde, dessinant une dent mousse. Thorax allongé, comprimé. Écusson élevé au milieu en bosse allongée. Postécusson arrondi en faible bosse au milieu. Métathorax velouté, poin- üllé, tronqué, mais la troncature à bords très arrondis; la face posté- rieure concave; la face supérieure partagée par un sillon interrompu. HYMÉNOPTÈRES. 353 Abdomen ovalo-fusiforme, subcomprimé, d’un noir brunâtre; les seg- ments 2°-5° en dessus d’un beau jaune d'ocre, laissant le bord étroitement noir; le jaune n’existant qu'en dessus, s’arrêlant sur les côtés. Le 2° seg- ment ventral offrant une sorte de gouttière transversale vague et obsolète. Anus passant au roux. Pattes noires, longues et grêles, à reflets grisätres. Tibias antérieurs armés au bord externe de 2-3 épines et offrant à l'extrémité plusieurs autres épines de longueur inégale, soit : à l'angle externe, » longues , entre lesquelles 1 petite; à l'angle interne, 2 petites, entre lesquelles 1 longue. Tibias des 2° et 3° paires garnis d'épines grêles très espacées, et termi- nés par des épines courtes, sauf linterne qui est longue, et aux inter- médiares aussi l’externe. Éperons des tibias peu allongés; l’interne de la 3° paire atteignant au tiers du mélatarse; sa brosse formée de petites épines noires, ne s'étendant que jusqu'au milieu de l'éperon. — Tarses antérieurs présentant au bord externe une série de longues épines mo- biles(4, 3,92, 1), et au bord inférieur-externe une rangée de fortes Spi- nules rapprochées. Les autres tarses en dessous serrulés de deux rangées de fortes spinules; les métatarses en outre avec 5 ou À rangées d'épines espacées. Ailes d'un jaune ferrugineux, avec l'extrême base et le bord apical noirs. La cellule radiale ovale-lancéolée, pointue. Les 9° et 3° cubitales à peu près de même largeur; la 2° n'étant pas du double plus large que haute, à angle interne aigu, à bord interne presque droit, recevant la 1° nervure récurrente à son tiers ou quart apical; la 3° cubitale rétrécie presque de moitié vers la radiale, à bord externe oblique, peu arqué ou presque droit. — Aux ailes postérieures, la veine anale aboutissant sur le point d'origine de la veine cubitale. Var. — La couleur foncière passant au brun et au roux. d. Les deux derniers seoments de l'abdomen, jaunes en dessus. Épines des tibias et des tarses petites et moins nombreuses. Madagascar. — Plusieurs individus (Musée de Paris). — Espèce répandue en Syrie et en Egypte. Se rapproche par sa livrée du Pompilus farimosus, Smith, mais la taille Hyménopières. h5 DIPRIMÉIIE NATIONALE, 304 MADAGASCAR. est plus grande et le métathorax n'est pas franchement tronqué, mais arrondi. PI. VIL : fig. 16, l’insecte ©. — PI. VI : fig. 16“, l'aile antérieure grandie. Genre POMPILUS , Fabricius. Powricus, Fabricius. — Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. 1. Thorax variable ou angulaire. Métathorax lisse ou strié en travers, arrondi ou tronqué. —— Abdomen sessile; son 2° segment ventral entier, non partagé par un sillon transversal. — Pattes : Tibias postérieurs simples, n'étant ni carénés ni serrulés, mais armés de 4-5 rangées d'é- pines mobiles espacées. Tarses antérieurs armés au bord externe d’une rangée d'épines plus ou moins longues. Tarses intermédiaires et posté- rieurs (chez nos espèces) garnis en dessous d'une rangée de petites épines couchées, médiocrement serrées, espacées aux métatarses. — Ailes offrant une cellule radiale appointie et 3 cellules cubitales complètes; les 2° et 3° jamais grandes, la 2° recevant la 1° nervure récurrente en son milieu ou avant son extrémité. La veine discoidale n'atteignant pas le bord apical de l'aile. Les espèces du genre Pompilus que nous décrivons plus bas offrent cerlains caractères communs qu'on peut résumer comme suit : Le chaperon est transversal; les palpes sont médiocrement grêles et peu allongés. Les ocelles sont placés en triangle un peu large sur le vertex, écartés de l'occiput. — Le thorax est subcomprimé; le pronotum, tantôt sinué, tantôt échancré en arrière, a ses côtés un peu bosselés el souvent burinés d’un sillon en V peu profond. Le métathorax est ar- rondi, dépourvu de tubercules stigmataires, et son sillon transverse fait suite au postécusson, sans laisser un espace bbre entre lui et ce dernier. L'abdomen est fusiforme, sessile. — Les pattes, de longueur variable, ont des fémurs grêles non sensiblement dilatés; les fémurs postérieurs offrent en général en dessus 2-3 spinules subapicales, assez caduques. Les tibias et les métatarses sont fortement épineux, armés d'épines longues disposées en plusieurs rangées, mais très espacées. Les HYMÉNOPTÈRES. 355 tarses offrent tous en dessous deux rangées de spinules plus ou moins serrées ou espacées, sauf dans de rares exceptions. Les tibias et tarses antérieurs sont souvent pectinés de longues épines mobiles à leur face externe. — Aux ailes, la cellule radiale est aiguë, tantôt fusiforme, tan- tôt obliquement tronquée à partir de la 3° veine transverso-cubitale ; la partie de son bord postérieur qui dépasse cette nervure étant oblique et droite (pl. VITE, fig. 20°). Les 2° et 3° cubitales ne sont jamais très larges, souvent petites; la 4° (incomplète) est par suite très grande. Les limites du genre Pompilus ne sont pas plus distinctes que celles des autres genres de Pompilides. Les formes de ses espèces se répetent avec quelques différences dans les genres à griffes bifides, tels que Ho- monotus, Schistonyx, etc., où l'on retrouve aussi parfois la même vénula- tion alaire. Afin d'éviter les confusions avec certaines espèces de ces senres et de faciliter la tâche du lecteur, nous avons répété ces espèces dans le tableau synoptique des Pompilus. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Ailes brunes à reflets violels ou enfumées. b. Tête et thorax noirs. ce. Corps entièrement noir. d. La 3° cellule cubitale non pétiolée. Pattes noires. e. Métathorax arrondi. La 3° cellule cubitale plus large que la 2°. — 1. pan- melas , n. e, e. Métathorax tronqué. Les 9° et 3° cubitales égales. — (Schistonyr velutinus.) d, d. La 3° cellule cubitale pétiolée. Métathorax tronqué-échancré. Fémurs posté- rieurs roux. — (Salius petiolaris.) c, c. Abdomen orné de roux ou de jaune. — Métathorax veloulé ou soyeux. d, Les 2-3 premiers segments de l'abdomen roux. La 3° cellule cubitale aussi e large que la 2°. e. Abdomen entièrement roux; la 3° cubitale subtriangulaire. — 2. betsilei, Sss. e, e. La seconde moitié de l'abdomen noire. — 3. fallax, Sss. d,d. Abdomen avec deux bandes jaunes. La 3° cellule cubitale moins large que la 2°, la veine cubitale la dépassant à peine. — 4. Zelleri, D. b,b. Corps ferrugineux à métathorax noir et strié. — 5. lutarius, Sss. h5. 356 MADAGASCAR. a, a. Ailes hyalines ou ferrugineuses : b. à bord apical brun. Corps noir ou plombé. c. Métathorax arrondi. Ailes subhyalines. d. La 3° cellule cubitale non pétiolée. — 6. cadmius, Sss. d, d. La 3° cellule cubitale pétiolée. — (Homonotus ibex, p. 332.) c, c. Mélathorax excavé en arrière. Aïles subferrugineuses. — (Salius Elhoti, p. 324.) b, b. Entièrement ferrugineuses. Corps roussätre. — 7. plebejus, Sss. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Pattes : a. moins longues. Fémurs un peu renflés. — 1. panmelas. — 3. fullax. a, a, longues. Fémurs tous grèles. — 9. betsilei. — h. Zelleri. — 5. lutarius. — 6. cadmius. — 7. plebejus. o. Tarses antérieurs : a. non pectinés en dehors, ne portant que de très courtes épines (en dessous le bord externe seul serrulé de spinules). Tarses postérieurs garnis en dessous de spinules espacées. — Pompicus. — 1. panmelas. a, a. pectinés en dehors d'épines mobiles, insérées au bord supérieur-externe. — Cazzrcurqus, Lep. b. Le métatarse antérieur offrant en outre une seconde rangée d'épines insérée au-dessous de la première et composée de 1-3 épines; les deux bords inférieurs serrulés de spinules, celles du bord interne plus faibles que celles du bord externe. c. Les épines du bord externe grêles ; d. courtes, mousses. — 3. fallax. — hi. Zelleri. d, d. longues, aiguës. — 9. betsilei. — 7. plebejus. c, ce. Ces épines un peu aplaties, légèrement dilatées après le milieu et mousses. — 6. cadmius. b,b. Le métatarse antérieur n’offrant pas de seconde rangée d’épines mobiles. — D. lutarius. 3. Aux ailes antérieures : La cellule radiale : a. assez fusiforme. — 1. panmelas. — h. Zelleri. — 5. lutarius. — 7. plebejus. a, a. plus courte, obliquement tronquée. — 2. betsilei. — 3. fallax. — 6. cadmius. La 3° cellule cubitale. a. plus large que la 2°. — 1. panmelas. a, a. guère plus large que la 2°. HYMÉNOPTÈRES. 357 b. à peu près également large. — 2. betsilei. — 3. fallar. — (5. lutarius). — 7. plebejus. ©. b, b. la 3° moins large que la 2°. — 4. Zelleri. — 5. lutarius. — 6. cadmius. — 7. plebejus & var. h. Aux ailes postérieures, la veine anale s’insérant sur la veine discoïdale : a. sur le point d'origine de la veine cubitale. — 1. panmelas. — 2. betsilei. — 3. fallax. — h. Zelleri. — 7. plebejus. a, a. avant ce point. — 1. panmelas. — 5. lutarius. — 6. cadmius. 1. POMPILUS PANMELAS, Saussure. (PI. XXV, fig. 19.) PoupiLus paxuecas, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIII (1891), p. 265, 1, ©. Totus ater, vix cinereo-sericans ; metanoto oblique rotundato, haud truncato, leigato: abdo- mine subfusiformi, segments basi cinereo-sericanubus ; pedibus breviter spinosis, anticis haud pectinatis , als infuscatis; 2° areola cubitali tertiæ minor, 2°" venam recurrentem prope apicem exeipiente. ®. £. Longueur du corps, 10 mill.; aïle, 8,5 mill. . Entièrement noir, avec les antennes, la bouche et les épines des tarses également noirs. — Chaperon convexe, médiocrement court. Palpes maxillaires ayant leurs 3 derniers articles longs et subégaux. Ocelles supères. Bord postérieur du pronotum subangulaire. Méta- thorax non strié, non tronqué, s'arrondissant jusqu'a son extrémité, par- tagé vers le bas par une gouttière très obsolète. — Abdomen sessile, assez fusiforme; le 1° segment se rétrécissant vers sa base; les seoments offrant sur leur base un faible duvet soyeux grisâtre; anus hérissé de poils noirs et gris. Pattes faiblement armées, Fémurs assez forts, convexes en dessous, tous également larges. Tibias antérieurs portant au bord externe 3-4 épines courtes; tarses non pectinés. Tibias et métatarses 2°-3° armés d'épines courtes; leurs tarses garnis en dessous d’épines très fines et très couchées. Griffes noires. Ailes brunes à nervures noires; les 2° et 3° cellules cubitales en tra- pèze, peu rétrécies vers la radiale, à bords peu arqués; la 2° aussi haute 308 MADAGASCAR. que large, recevant la 1° veine récurrente près de son extrémité. A l'aile postérieure, la veine anale se continuant avec la veine cubitale ou tom- bant un peu avant l'origine de cette dernière. Madagascar. — Province d'Imerinä, récolté par le Père Camboué. Semble se rapprocher beaucoup du P. perplexus, Smith (Catal. B. M., Hyménopt., P. IT, 147), de Sumatra, mais de taille moins grande, et à ailes moins foncées. PI. XXV : fig. 12, l'aile antérieure grandie. 2, POMPILUS BETSILEI, Saussure. (PI. XXIIE, fig. 20.) Powrinivs Bersize1, H. de Saussure, Bull, Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p. 265, 9, ©. Niger, cmereo-sericans; abdomine rufo, cmereo-sericeo, maroinibus seomentorum rufis, nudis; melanoto levigato, per suleum partilo, postice excavato; alis nebulosis, apice fusco- limbatis : areolis cubitalibus 9°, 3° subæqualibus. ®. { @. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 8,5 mul. . Tête et thorax noirs, lisses, revêtus d’un duvet soyeux un peu ar- genté sur le devant de la tête. — Antennes noires. — Vertex arrondi; les ocelles supères. Chaperon très transversal. Bouche noire. — Méta- thorax lisse, fortement excavé à sa face postérieure, mais à bords tres arrondis; sa face supérieure partagée par un fort sillon, qui en arrière s'élargit en gouttière triangulaire pour se fondre avec la fossette posté- rleure. Abdomen sessile, assez cylindrique, entièrement roux, mais revêtu sur la base des segments d’un duvet soyeux grisâtre laissant le bord posté- rieur des segments et l'anus d’un roux plus foncé. Le 1° segment en cloche, aussi large que le 9°. Pattes noires; leurs épines et éperons noirs. Fémurs médiocrement forts ; les antérieurs plus grêles que les autres. Tarses antérieurs pectinés en dehors d'épines assez longues; le métatarse portant 5 épines, dont 3 courtes et 2 longues, et offrant en dessous de la rangée externe, au milieu, une épine; son bord inférieur garm de petites épines couchées; HYMÉNOPTÈRES. 359 tibias et métatarses 9°-3° armés de rangées d'épines assez longues. Éperons internes des tibias égalant les trois quarts de la longueur du métatarse. Aïles enfumées, bordées d'une bande brune au bord apical. Les 2° et 3° cellules cubitales à peu près égales, la 2° recevant la 1° veine récur- rente un peu après son milieu. Madagascar. — Environs d'Antananarivo. — (Comp. l'Agenia ma- cula &, p. 351.) PI. XXII : Gg. 20, l'insecte © ; — fig. 20°, l'aile antérieure grandie. 3. POMPILUS FALLAX, Saussure. (PI. VIIL, fig. 18.) Powpizus Fazcax, H. de Saussure, Bul. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p. 265, 3, ©. Niger; metathorace truncato-rotundato, læviusculo, haud strioato; abdomine sessili, seg- mentis 1°, 2° et 3° basi rufis; tarsis anticis extus serie spinarum brevium armatis; alis infus- cats, margine apicali obscuriore; areola 3° cubitali subtriangulari, antice valde coarctata ; vel S petiolata, Q. 2. Longueur du corps, 12 mill.; aile, 9 mill. — Z. Longueur du corps, 9 mill.; aile, 7 mill. 2. D'un noir profond, revêtu d'un duvet brun ou gris. Antennes noires. Ocelles placés sur la pente du vertex. Chaperon transversal, à bord inférieur à peine concave. Bouche noire. Palpes maxillaires assez longs; leurs derniers articles assez grèles. Thorax subcomprimé. Bord postérieur du pronotum incisé à angle obtus. Métathorax tronqué, mais très arrondi, non strié, lisse à éclat mat. Abdomen sessile, légèrement prismatique. Les 3 premiers segments roux; les 1% et 2° ayant leur bord occupé par une bande faiblement bru- nâtre et leur milieu par une bande longitudinale en forme de sablier. réunie à la bande marginale et de même nuance; ces dessins souvent vi- sibles seulement par reflet; quelquefois nuls. Segments /° et suivants et la seconde moitié du 3°, noirs; la bordure noire du 3° souvent élargie au milieu. Pattes noires, garnies de fortes épines espacées. Fémurs tous assez 360 MADAGASCAR. forts. Tibias antérieurs offrant au bord externe 3 épines médiocres et à l'extrémité, entre les petites épines apicales, de chaque côté, une épine assez longue. Tarses antérieurs armés au bord externe d’une rangée d'é- pines courtes. Les autres pattes armées comme chez le P. Zelleri. Éperons des tibias noirs. Ailes d'un brun transparent, avec des reflets violets et dorés; le bord apical, jusqu'aux cellules, d’un brun foncé; la région des cellules sou- vent plus claire, inégalement ombrée. La cellule radiale en demi-poire, pointue, à bord apical-postérieur droit, ne dépassant guère la 3° cellule cubitale. La »° cubitale en trapèze, presque en carré oblique, peu ré- trécie vers la radiale, son bord interne subarqué. La 5° cubitale de même largeur que la 2°, presque entièrement rétrécie vers la radiale, à bord externe oblique et arqué. La /° extrêmement large, ouverte de plus de moitié. Les nervures récurrentes reçues à peu près au milieu de leurs cellules d'attache. À l'aile postérieure, la veine anale tombant sur le point d'origine de la veine cubitale où un peu en delà. d. Ocelles bombés. Corps très grêle; l'abdomen fort étroit. Pattes relativement fortement armées. Ailes entièrement d’un brun foncé. Var. &. — La 3° cellule cubitale pétiolée. Je ne trouve aucune autre différence entre les individus à cellule pé- tiolée et les autres, et je ne crois pas qu'ils puissent représenter une es- pèce différente. Madagascar. — Environs d’Antananarivé (Sikora). Ressemble beaucoup au P. chalybeatus (Dahlbom) du nord de lEu- rope, mais avec la 3° cellule cubitale de l'aile plus fortement rétrécie vers la radiale. PI. VII : fig. 18, l’insecte © ; — fig. 18°, l'aile antérieure grandie. L. PoMPILUS ZELLERI, Dablbom. Pourizus Zeucert, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. 1 (1845), p. A9, 1, 8. Var. major. Validus, niger, fulvo-sericans; clypeo valde transverso, sinuato, metanoto haud strigalo; abdominis seomentis 2°, 3° superne flavo-ferrugineis, fascia marginali mpra in medio HYMÉNOPTÈRES. 361 angulata: tarsis anticis extus breviter spinoso-pectinatis; alis fusco-violascentibus ; areola cubi- tali 3° trapezina; vena recurrente 1° prope apicem secundæ areolæ cubitalis exserta. Q. @. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 18 mill. 2. Grand, noir. Corps lisse, à reflets gris ou fauves. Antennes noires, passant souvent au brun roux en dessous. Front partagé par un sillon. Chaperon transversal, trois ou quatre fois plus large que long, à bord inférieur sinué au milieu, arrondi sur les côtés. Mandibules roussâtres avant l'extrémité. Palpes maxillaires médiocres: le 3° article renflé. Bord postérieur du pronotum arqué. Écusson comprimé sur les côtés ; son replat allongé, convexe d'avant en arrière. Métathorax assez court, tronqué-arrondi, non strié, velouté et à reflets roussâtres, ainsi que le postécusson, dépourvu de tubercules; sa face dorsale un peu en dos d’âne au milieu. Abdomen fusiforme, sessile, subcomprimé en dessous; les segments 2° et 3° d'un Jaune orangé, avec le bord postérieur noir ou brun; la bordure élargie en pointe au milieu. Pattes noires. Fémurs grêles, surtout les antérieurs; les postérieurs dépourvus en dessus d'épines subapicales. Tibias antérieurs armés au bord inférieur-mterne de 4-5 épines, assez longues, inégales; offrant en outre au-dessus de celles-c1 une rangée de 2, et en dessous au bord interne 2-3 autres petites épines; l'extrémité armée d’épines assez longues. Le tarse pectiné en dehors d’une rangée d'épines médiocres; le métatarse offrant en outre en dessous au bord externe 2 épines et au bord interne une rangée de spinules. — Tibias postérieurs et intermédiaires armés de lou 5 rangées d'épines rousses ou à pointe rousse, dont 2 rangées en dessus; leurs éperons roux. Tarses avec 2 rangées de spinules en dessous, et en outre épineux. Grifles rousses, armées d'une dent aiguë. Ailes brunes à reflets violets. La cellule radiale large, lancéolée, dé- passant un peu la 3° cubitale; son bord apical postérieur droit. La 2° eu- bitale un peu plus large que haute, presque en carré oblique, avec son angle apical légèrement avancé en arrière et tronqué (un peu comme Hyménoptères. 46 DIPRIMERIE NATIONALE. 362 MADAGASCAR. pl. VE, fig. 15°), recevant la 1° nervure récurrente près de son extrémité. La 3° cubitale plus petite, en trapèze rétréei de plus de moitié, à bords latéraux convexes ; la 2° nervure récurrente s’insérant en son milieu. — À l'aile postérieure, la veine cubitale s'insérant sur le point d'arrivée de la veine anale, par un crochet plus ouvert que celle-ci. Île de la Réunion (Musée de Paris). Je ne trouve entre cet insecte et le P, Zelleri du midi de la France que les différences suivantes : La taille est plus forte; le duvet du corps est roux au lieu d'être noir; les ailes n'ont pas le bord apical bordé de brun foncé et la 2° nervure récurrente s'insère un peu avant le milieu de la 3° cellule cubitale. Ces différences ne sont pas de nature à constituer une espèce. D. POMPILUS LUTARIUS , n. (PL. VIIL, fig. 19.) PompiLus Lurarius, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, &. VIT (1891), p. 265, 4, Q. Gracillmus , ferrugineus, cinereo-sericans ; thorace elongato; mesothorace subtus, meta- thorace toto, nigris, hoc omnino shriolato, per sulcum diviso, posterius rotundato; tbiis re- mole-spinosis ; larsis anticis extus pectnato-spinosis ; alis infuscatis, 3° areola cubitali minore 2° trapezina, venam recurrentem ultra medium excipiente. ®. & . Longueur du corps, 16 mill.; aile, 11,3 mill. ?. Corps fort grêle, de couleur ferrugineuse, lisse et soyeux. Antennes ferrugineuses. Tête comprimée. Chaperon très transversal, échancré en arc de cercle. Palpes maxillaires assez longs, composés d'articles longs, médiocrement grêles. Thorax allongé. Écusson et postécusson élevés, convexes transversalement. Mésothorax sur les côtés et en dessous et mé- tathorax tout entier, noirs, revêtus d'un duvet gris soyeux. Métathorax arrondi-subtronqué en arrière, tout entier finement strié et partagé par un fort sillon longitudinal; offrant au bas de sa face postérieure une petite facette aplatie. : Abdomen grêle, ferrugineux: le bord des segments obseur ou brun. Pattes ferrugineuses. Fémurs grèles, surtout les antérieurs. Tibias armés HYMÉNOPTÈRES. 363 d'épines espacées peu nombreuses; tibias et tarses antérieurs armés au bord externe d'une rangée d'épines mobiles assez longues; les tibias en portant 4. Les autres pattes portant l'armure habituelle, mais les spi- nules du bord interne des tarses postérieurs un peu espacées. Ailes d’un brun transparent avec de faibles reflets violets. La cellule radiale en demi-fuseau, pointue, à bord postérieur arqué presque Jus- qu'au bout, son extrémité dépassant la 3° cellule cubitale. La 2° cubitale en trapèze, plus large que haute, recevant la 1° nervure récurrente à son deuxième tiers; son bord interne arqué, son bord externe peu oblique. La 3° cellule cubitale bien plus petite que la 2°, aussi haute que large, rétrécie de plus de moitié vers la radiale; son bord externe très arqué tombant à angle droit sur la nervure eubitale; la 2° veine récur- rente oblique, peu arquée, tombant au milieu de la 3° cellule cubitale. La 4° cellule cubitale extrêmement grande, beaucoup plus large que les »° et 3° réunies; la nervure cubitale se prolongeant assez loin au delà de la 3° cellule. — À l'aile postérieure, la veine anale courbée à angle droit arrondi, pour s'insérer à angle droit sur la veine discoïdale un peu avant le point d'origine de la veine cubitale; celle-ci s'échappant à angle beaucoup moins ouvert. Madasasear. — Une © récoltée par Alfred Grandidier. 6. POMPILUS CADMIUS , n. (PI. VII, fig. 20.) Powpicus canmius, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VII (1891), p. 266, 5, ©. Niger, omnino cinereo-plumbeo-sericans; pronoto postice angulatim exciso ; mesonoto bisul- cato; postscutello subbimanullari; metanoto rotundato, levigato ; abdomine fusiformi sepmentis cnereo-argenteo-lmbatis; tibis tarsisque anticis extus lonve pectinatis ; übiarum calcaribus testaceis, posticis longissimis; alis hyalino-nebulosis, anticis apice fusco, areola radiali oblique truncata, acuta, 3° cubitali minuta. $. 9. Longueur du corps, 12-16 mill.; aile, 8,6-10,5 mill. . Noir, revêtu d'un duvet soyeux gris qui lui donne un aspect plombé. Antennes noires, à reflets pris, avec une nuance ferrugineuse vers le bout. 16. 364 MADAGASCGAR. Tête un peu plus large que le thorax; le front un peu convexe, par- tagé par un fin sillon. Yeux parallèles à bord interne à peine sinué. Chaperon très transversal, 3-4 fois plus large que haut; son bord infé- rieur droit ou subsinué. La face revêtue de poils cendrés, plus longs et presque argentés au chaperon et au bas des yeux. Mandibules rousses à base noire, ou noires à extrémité rousse. Thorax subcomprimé. Pronotum offrant de chaque côté un faible sillon en V; son bord postérieur échancré à angle obtus. Mésonotum offrant deux sillons latéraux parallèles et ayant ses bords relevés le long des écailles. Écusson et poslécusson arrondis, peu saillants. Métathorax peu convexe, obliquement aplati-arrondi, lisse et mat, revêtu d’un duvet soyeux grisätre, en dessus partagé par un faible sillon, sa face postérieure offrant deux légères dépressions vagues, où au bord apical deux points enfoncés. Thorax en dessous et sur les côtés gris-plombé. Abdomen fusiforme-sessile. Le 1° segment en dessus et la bordure des suivants gris-plombé ou argentés. Pattes médiocres, noires à reflets cendrés. Fémurs médiocrement grêles, ceux des deux premières paires également larges. Tibias armés d'épines assez fortes, noires. Tibias antérieurs portant au bord externe l épines médiocres; le bord apical n'offrant que de très petites épines. Éperons très longs, souvent blanchâtres; l'éperon interne des tibias pos- lérieurs presque aussi long que le métatarse. Tarses passant souvent au roussâtre; les antérieurs armés au bord externe de 7 longues épines mo- biles subdilatées après le milieu et mousses. Tarses des autres paires faiblement serrulés en dessous; mélatarses avec # rangées, composées de > ou à épines très espacées, longues à la face externe, courtes à lin- terne, dépourvus en dessous de rangées de spinules. Ailes subhyalines à nervures brun-roux; la paire antérieure ayant son bord apical bordé de brun. La cellule radiale large et courte, dépassant à peine la 3° cubitale, s'élargissant Jusqu'à la 3° veine transverso-cubi- tale, puis obliquement tronquée d'une manière assez transversale; son bord apical postérieur subsinué en dehors, ce qui rend la pointe très aiguë. La 2° cubitale notablement plus grande que la 3°, recevant la HYMÉNOPTÈRES. 365 1° nervure récurrente en son milieu ou un peu après. La 3° cellule cubitale peu fortement rétrécie vers la radiale, à bord externe arqué, à angle externe droit, recevant la 2° nervure récurrente en son milieu ou aux deux tiers de son bord postérieur. Cette nervure subarquée. Les ner- vures cubitale et discoïdale s’arrêtant à peu près au milieu du limbe. — Ailes postérieures nuageuses au bout. La veine anale s'insérant sur la veine discoïdale un peu avant la veine cubitale, l'une et l’autre sous un angle peu ouvert. Madagascar. — Trois © récoltées par Alfred Grandidier. Ressemble beaucoup au Pompilus sionatipennis, Klug. (Symbol. Physic.., Tb., XAXVIIT, fig. 11), mais la taille est plus grande et le bord posté- rieur du pronotum est angulaire, non arqué. Ce caractère distingue aussi cette espèce du P. plumbeus, Fabr. PI. VIIT : fig. 20, l'insecte © ; — fig. 20", l'aile antérieure grandie. 7: POMPILUS PLEBEJUS , Saussure. (PI. XXIL, fig. 12.) Pourius PLEBEIUS, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIL (1891), p. 266, 6, ©. Rufo-ferrugineus; metanoto brevt, rotundato, lœvigato; tbiis et tarsis anticis extus serie spinarum longiorum armatis; intermediis et posticis multiseriatim sat longe spinosis ; abdomine Juscescente, basi excepta; alis aurantio-ferrugineis, limbo apicali frequenter infuscato; areola radiali acuta; areolis cubitalibus 2° et 3° trapezims, secunda 1°" venam recurrentem prope apicem excipiente. 9 . Longueur du corps, 18 mill.; aile, 15 mil. — . Longueur du corps, 11 mill.; aile, 10 mill. . Assez grand, entièrement d'un roux ferrugineux. Antennes un peu obscures en dessus à l'extrémité. Chaperon trois fois plus large que long. Palpes maxillaires ayant les 3 derniers articles médiocres et le précédent grêle, aussi long que deux de ces articles. Thorax subcomprimé. Bord postérieur du pronotum échancré à angle obtus. Métathorax court, tombant, convexe, lisse, non strié, semé de fins poils noirs; le rebord apical souvent jaune. Abdomen fusiforme, sessile, devenant brunâtre après le 1° segment: celui-ci étroitement bordé de brunâtre. La face ventrale du °° segment 366 MADAGASCAR. offrant parfois une sorte de gouttière transversale large, mais très ob- solète. Pattes et leurs épines de la couleur du corps. Fémurs médiocrement {orts; les antérieurs un peu plus grêles que les autres; les intermédiaires et les postérieurs offrant à leur bord inférieur-externe une petite épine apicale, comme chez les Priocnemis. Tibias des 2° et 3° paires armés de longues épines; éperons atteignant au milieu du métatarse ou au dela. Tibias antérieurs avec 3 épines au bord externe, leurs épines apicales longues, leurs tarses pectinés au bord externe d'épines assez longues. Tarses antérieurs garnis en dessous d'une rangée, les suivants de deux rangées de spinules couchées; celles des métatarses 2° et 3° espacées. Le métatarse postérieur offrant à sa base une brosse de spinules serrées, un peu échancrée, les spinules de l'extrême base étant plus longues que les suivantes et formant un peigne triangulaire. Métatarses armés en outre de trois rangées d'épines, à raison de 2 ou 3 par rangée. Griffes longues, grèles, arquées, armées d'une dent aiguë. Ailes d'un orangé ferrugineux, avec le bord apical enfumé, partois plus fortement, parfois à peine; la cellule radiale demi-elliptique, aiguë, dépassant à peine la 3° cubitale; son bord postérieur arqué, devenant droit depuis le point d'insertion de la dernière nervure transverso-eub1- tale; la »° cellule cubitale presque aussi large que la 3°, à bord interne assez oblique, recevant la 1° veine récurrente aux h/5 de son bord posté- rieur (ou à son extrémité); la 3° large, rétrécie de plus de moitié vers la A l'aile postérieure, la veine anale s'insérant au même point radiale. que la veine eubitale ou un peu au delà; cette dernière un peu crochue à son insertion. &. De formes grêles. Antennes très faiblement noueuses, les articles élant faiblement concaves en dessous, convexes ou arqués en dessus, ce qui rend les articulations un peu saillantes en dessous (pl. XXII, fig. 21°). Var. &. — La »° cellule eubitale plus ou moins rétrécie vers la ra- diale, parfois moins large que haute. Madagascar. — Environs d'Antananarivô. PI. XXII : fig. g. 12, l'insecte ® ; — fig. 19“, l'aile antérieure grandie. HYMÉNOPTÈRES. 367 Gexre PRIOCNEMIS, Dahlbom. Priocxeuis, Schiüdte (1837); Dahlbom, Fymenoptera Europæa, 1.1, p. 93 ; tab. 3 (1845). Parrosoma, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hyménoptères, t. IT, p. 492 (1845). Insectes relativement robustes. Tête, thorax, base et extrémité de l'abdomen hérissés de poils raides, assez longs au métathorax. Tête médiocrement comprimée. Ocelles placés sur le vertex, rangés en triangle peu large ou presque équilatéral. Mandibules arquées, à extré- mité arrondie et tranchante, précédée d’une dent obsolète également ar- rondie et tranchante. Palpes peu allongés, composés d'articles robustes. Thorax robuste, plus ou moins allongé. Pronotum court, transversal, carré en avant; son sillon placé fort bas sur la face antérieure, se conti- nuant sur les propleures par une fossette ou une gouttière en forme de V. Métanotum offrant un sillon transversal large et profond contigu au postécusson, ou placé ur peu plus en arrière. Abdomen des femelles ayant le 2° seoment ventral partagé par un sillon transversal, en général nul chez les mâles, mais se retrouvant cependant chez quelques espèces de grande taille”. Pattes relativement robustes et peu longues. Fémurs tous à peu près d'égale force; ceux de la 3° paire dépourvus en dessus d'épines subapi- cales, mais souvent armés à l'extrémité de leur bord inférieur-externe d'une épine perpendiculaire. Tibias antérieurs garnis à leur bord infé- rieur-externe d'une rangée de petites épines et à leur bord apical de nombreuses épines courtes; du reste inermes. Métatarses antérieurs armés de plusieurs rangées de petites épines; les épines de la rangée externe les plus longues. — Tibias des 2° et 3° paires garnis sur leur face externe de plusieurs rangées de petites épines très courtes, souvent extrêmement petites ; tibias postérieurs en outre serrulés en dessus et portant une ou ! Ce sillon marque la limite de la partie tandis que la partie du segment qui suit le du 2° segment qui peut glisser sous le bord sillon est semée de ponctuations piligères du 1 segment lorsque l'abdomen se replie plus ou moins grosses, comme sur les seg- en bas; aussi la partie qui le précède est- ments suivants. elle lisse, glabre, très finement pointillée, 368 MADAGASCAR. deux rangées d'épines fortes et courtes, ces épines insérées sous la base des tubereules. Tarses des 2° et 3° paires garnis dans toute leur longueur en dessous de deux rangées de pelites épines obliques assez fortes; leurs mélatarses en outre armés sur leur face externe d’une rangée d'épines et parfois spinuleux en dessus. Crochets des tarses tous armés d’une dent médiane perpendiculaire. Ailes : La cellule radiale terminée en pointe courte, peu aiguë (comme obliquement tronquée), ne s'écartant pas de la côte et s’avan- cant à peu près aussi loin que la 3° cellule cubitale. La 9° cellule eubi- tale tantôt en carré large oblique, tantôt allongée dans le sens de la longueur de laile. La 4° incomplète, assez courte, en général pas plus large que la 3°. La 1°° nervure récurrente droite, s'insérant après le milieu ou près de l'extrémité de la 9° cellule cubitale, mais non à son extrémité, et ne se continuant pas avec la 9° nervure transverso-cubi- lale. Celle-ci à peu près droite, ne formant pas de crochet en arrière. La veine discoïdale atteignant le bord apical de l'aile, la veine cubitale ne l'atteignant pas. Ce type se rapproche beaucoup de celui des Hemipepsis, Dahlb., et des Myonimia, Smith. Chez ces dernières, la 2° veine transverso-cubitale forme en arrière un crochet pour venir se souder à la 1" veine récur- rente. Chez les Hemapepsis, les crochets des tarses sont bidentés. Nota. Dans ce genre et dans les suivants, on rencontre un certain nombre d'espèces malgaches dont la livrée est à peu près identique, soit, avec le corps noir, les antennes, genoux, tibias, tarses et ailes d’un roux orangé; ces derniers organes le plus souvent noirs à leur extrême base et bordés de noir au bord apical. Ces espèces semblent, à première vue, ne pas différer entre elles, mais elles se distinguent par les carac- tères du métathorax, de la vénulation alaire, de l'armure des pattes et par la forme des priffes. Il importe, pour éviter des confusions, de con- sulter soigneusement le tableau des genres et les tableaux analytiques des caractères de chaque genre en particulier. HYMÉNOPTÈRES. 369 TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Thorax allongé. Le sillon du 2° segment ventral © & arqué au milieu, fortement sinué de chaque côté et se prolongeant en arrière le long des bords latéraux. Ailes brunes à reflets violets, avec une tache jaunâtre avant l'extrémité! Fémurs assez grêles. b. Taille grande; abdomen subsessile, c. Écusson convexe, veloulé. — 1. crenatipes, Sss. ©. c, c. Écusson plat, lisse. — 9. deplanatus, Sss. b, b. Taille médiocre; abdomen subpédicellé. — 1. crenatipes, ©. a, a. Thorax peu allongé. Le sillon du 9° segment ventral © transversal ou peu arqué, S faible ou nul. Ailes ferrugineuses. Fémurs un peu plus forts. b. Ailes bordées de noir au bord apical. ce. Métathorax strié en travers : d. peu ou pas tuberculé en avant des stigmates. e. ailes nettement bordées de noir. — 3. serripes, Sss. e,e. ailes finement bordées de gris. — 10. Sikoræ, n., var. d, d. tuberculé de chaque côté : e. ses tubercules arrondis; postécusson arrondi. — 4. imitans, Sss. e,e. ses tubercules triangulaires; postécusson tuberculé. — 5. furunculatus, n. c, c. Métathorax ponctué, non distinctement strié : d. non tuberculé en avant des stigmates. e. La cellule radiale brièvement appointie. A l'aile postérieure, la veine anale se continuant avec la veine cubitale. f. La 2° cellule cubitale du double plus large que haute. —- 6. simili- pictus, Sss. J; f. La 2° cellule cubitale n'étant pas du double plus large que haute; la cellule radiale très obtuse. — 7. hova, Sss. e, e. La cellule radiale plus appointie; la 2° cubitale très large. À l'aile posté- rieure, la veine anale s'insérant au delà du point d'origine de la veine cubitale. — 8. viduus, Sss., var. d,d. tuberculé de chaque côté. — 8. viduus, Sss. b, b. Aïles non bordées de noir. Métathorax non luberculé. d. Ailes étroitement bordées de gris. Métathorax ponctué. — 9. Hildebrandti, Sss. d, d. Ailes non bordées. Métathorax strié. — 10. Sikore, n. * Comp. aussi le Cyphononyx campanulatus qui offre la même livrée (p. 403). Hyménoplères. 7 IMPRIMERIE NATIONALE. 370 MADAGASCAR. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Postécusson : a. comprimé, tuberculé. — 5. furunculatus. — 8. viduus. a, a. non tuberculé. — Les autres espèces. 2. Métathorax : a. bituberculé vers sa base : b. à tubercules arrondis, stigmataire : — faibles : 6. sumilipictus. — forts : L. imitans. — 8. viduus (var.). b, b. à tubercules triangulaires placés plus en avant des stigmates. — 1. crena- tipes. — 9. deplanatus. — 5. furunculatus. — 8. viduus. a, a. sans tubercules. — 3. serripes. — 6. similipictus (\ar.). — 7. hova. — 9. Hildebrandti. — 10. Sikore. 3. Métathorax : 7 a. strié en travers : b. au moins dans sa partie postérieure. — 1. crenatipes. — 92. deplanatus. b, b. sur toute sa surface. — 3. serripes. — h. imitans. — 5. furunculatus. — 10. Sikoræ. a, a. ponclué, non strié. — 6. similipictus. — 7. hova. — 8. viduus. — 9. Hilde- brandti. h. Pattes : a. assez longues. Tibias des 2° et 3° paires armés de petites épines et garnis de petits poils soyeux; tibias postérieurs offrant à leur face interne une bande veloutée qui s'élargit au bout de façon à occuper toute la largeur de l'extré- mité du tibia, la face inférieure et la moitié de la face interne de ce dernier formant une bande luisante soyeuse ou glabre, élargie en arrière, mais s'arrêtant avant d'atteindre l'extrémité du tibia!. Tarses allongés ct assez grèles. — La face supérieure des tibias postérieurs : b. portant une double rangée de tubereules et une double rangée d'épines. Les tubercules de la rangée interne comprimés en forme d’écailles arron- dies et obliquement transversales ; ceux de la rangée externe granu- leux, souvent oblitérés dans la 9° moitié du tibia. Métatarse postérieur spinuleux même en dessus. — 1. crenatipes. — 2. deplanatus. — 3. ser- ripes. — 9. Hildebrandti. b,b. ne portant guère qu'une seule rangée de tubercules, petits, paraissant trian- gulaires vus de profil, un peu écailleux vus en dessus. Tibias postérieurs avec une rangée d'épines en dessus. ! Chez les mâles, la face inférieure du tibia est seule lisse et soyeuse. Chez le P, Sikoræ , ce caractère est peu nettement prononcé. HYMENOPTEÈRES. 371 c. Métatarse postérieur spinuleux en dessus. — 7. hova. — 5. furunculatus. — 8. viduus. e, c. Métatarse postérieur mutique en dessus !, — 9. Hildebrandti. — (hova, Jurunculatus , var.). a, a. plus courtes. Tibias © postérieurs armés d'épines minuscules, souvent noyées dans les poils; ceux-ci formant partout, même en dessous, un revêtement velouté, ne laissant pas de bande nue à la face interne. Leur face supérieure portant une rangée de petits tubercules comprimés, dépourvue de rangée d'épines, mais garnie de poils abondants courts et obliques. b. Tarses plus robustes et plus courts. Tibias intermédiaires armés d’épines minuscules. Métatarses postérieurs spinuleux, même en dessus : c. abondamment poilus partout. — 4. amitans. c, c. peu poilus; leurs épines fortes. — 6. similipictus. b,b. Tarses assez longs. Tibias intermédiaires armés d’épines assez fortes. Méta- tarses postérieurs mutiques en dessus. — 10. Sikore. >. À l'aile antérieure, La cellule radiale : a. ayant son bord postérieur arqué, au moins à sa base; son extrémité tronquée obliquement, obtuse; sa base plus aiguë que son extrémilé. — 1. crenatipes. — 2. deplanatus. — 3. serripes. — 7. hova. a, a. ayant son bord postérieur droit ou subangulaire et formant un angle obtus à la rencontre de la 1"° veine transverso-cubitale, sa base plus obtuse que son extrémité; celle-ci : b. tronquée obliquement, obluse et arrondie au bout. — 4. imitans. — 5. fu- runculalus. b,b. plus aiguë. — 6. similipictus. — 9. Hildebrandti. — très aiguë : 8. viduus. — 10. Sikore. La 2° cellule cubitale : a. du double plus large que haute; son bord postérieur un peu arqué jusqu'à la rencontre de la 1"° veine récurrente, ce qui la rend un peu élargie au bout. — L. imitans. — 5. furunculatus. — 6. similipictus. — 8. viduus. — 9. Hil- debrandti. — 10. Sikore. a, a. n'étant pas du double plus large que haute; son bord postérieur droit jusqu'à la rencontre de la 1° veine récurrente. — 1. crenatipes. — 2. deplanatus. — 3. serripes. — 7. hova. ! La face externe offre toujours une rangée d'épines. 372 MADAGASCAR. La veine cubitale : a. presque nulle au delà de la 3° cellule cubitale. — 6. similipictus. — 8. viduus. — 10. Sikoræ. a, a. prolongée au delà de la 3° cellule cubitale : b. brièvement prolongée. — 3. serripes. — 7. hova. — 9. Hildebrandti. b, b. plus longuement prolongée : c. assez longuement. — 1. crenatipes. — 9. deplanatus. — h. imitans. c,c. atteignant presque le bord apical de l'aile. — 5. furunculatus. 6. À l'aile postérieure, la veine anale s’insérant sur la veine discoidale : 1 ; a. au delà du point d'origine de la veine cubitale. — 4. émitans. — 5. furunculatus. — 8. viduus. — 10. Sikore. a,a. sur ce point même, — 1. crenatipes!. — 9. deplanatus?. — 3. serripes. — 6. similipictus. — 7. hova. — 9. Hildebrandti. — 10. Sikoræ, var. 1. PRIOCNEMIS CRENATIPES*, Saussure, (PL VITE, X, fig. 21 ©; pl. VIIL, fig. 24 SG.) Priocneuis GRENATIPES, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p. 266, 15 Q: Priocxemis sugperioLatus, H. de Saussure, ibid., p. 266, 3, d. Validus, niver moro-velutinus setosusque: antennis awrantiis: thorace elongato, haud de- > mg 8 q gato, presso; sculello subconvexo; metathorace postice rotundato-truncato, basi bituberculato, postice strgalo; abdomine ® fusiformi, primo sepmento lonptusculo, subpetiolato, tibis postias ® squamoso-crenatis ; alis fusco-violaceis, ante apicem obscure aurantis; maroine apicali nigro- violaceo. ? &. $. Longueur du corps, 32 mill.; aile, 28 mil. — %. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 21 mil. ©. De forte taille, noir. Tête et thorax très veloutés et hérissés de ! Ou un peu en decà. ? Ou un peu au delà. * Voici une espèce africaine très voisine et de même taille : Priocxemis Mueccerr, n.— Totus ater, nigro- velutinus ; thorace compresso. Scutellum et postseu- tellum valde compressa ac carinata, illud utrinque lævigatum. Metathorax coriaceus, poslice striatus, basi utrinque tuberculatus ; retro oblique decadens, supra medio convexo , sulco diviso, utrinque late de- presso , subcanaliculato, scilicet obsoletissime rotun- dato-sublricarinato , canthis lateralibus postice acu- tis, a stigmatibus per sulcum obliquum profundum separalis. Abdomen fusiforme. Pedes longi, ut in Pr. crenalipede armatis ; tarsi antici subtus rufo- illudentes ; ungues rufi basi oblique dentati. Ale ni- gro-cœruleæ ; venulutione speciei laudatæ conformi ; poslicarum tamen vena analis rectangulatim fracta. @ long. 25; al. 25 mill. — Afrique occidentale; Gabinda (D° Arth. Mueller). HYMÉNOPTÈRES. 373 longs poils noirs. — Antennes orangées ou ferrugineuses; leur 1% ar- ticle Q noir en dessus. Tête assez élevée. Yeux faiblement convergents au sommet. Chaperon ponctué, tronqué transversalement; son bord inférieur tout entier trans- versal, lamellaire. Mandibules et palpes entièrement noirs. Thorax parallèle, allongé, subcomprimé, aussi haut que large, con- vexe transversalement en dessus. Mésonotum ayant ses bords un peu relevés le long des écailles, offrant deux forts sillons latéraux et un sillon médian court. Écusson formant au milieu un carré un peu convexe et velouté. Métathorax de la longueur du mésonotum, très poilu, velouté, convexe et arrondi en dessus, partagé par un sillon, offrant de chaque côté près de sa base un faible tubercule; son extrémité postérieure faible- ment tronquée, très arrondie; sa surface densément ponctuée en dessus, devenant ridée en arrière et sur la face postérieure. Abdomen fusiforme, point déprimé, lisse, noir, avec un léger reflet bleuâtre, semé de ponctuations piligères éparses; le bord des segments lisse. Le 1° segment en entonnoir, subsessile, convexe, parfois un peu plus long que large: le sillon du 2° seoment ventral fortement arqué au milieu, un peu sinué au milieu de sa courbe, fortement sinué de chaque côté et se prolongeant souvent en arrière presque jusqu'aux angles pos- térieurs du segment. Anus garni de poils couchés noirs et roussâtres. Pattes noires. Tarses roussâtres, le dernier article plus obscur, ou noir; genoux et parfois les tibias antérieurs en dessous, roux. Épines des übias et des tarses fortes, de la couleur des parties qu'elles occupent, Tibias postérieurs (fig. 21°, 214) fortement serrulés, en forme de cré- maillère; les dentelures paraissant obtuses de profil, ayant en dessus la forme de lames arrondies transversalement obliques, ou d'écailles, au nombre de 18-20, séparées par des coches. — Sous chaque lame s'in- sèrent 1 ou 2 épines. La crémaillère est bordée le long de son bord ex- terne d'une rangée de tubercules qui s'étend à peine jusqu'au milieu du tibia; de la base de chacun de ces tubercules s'échappe également une épine; ces épines formant une série, s'étendant jusqu'au bout du tibia; le bord interne du tibia offrant un faible reflet doré. Éperons noirs à 37h MADAGASCAR. pointe rousse; le grand éperon postérieur n’atteignant guère le milieu du tibia; sa brosse forte, composée de poils noirs à reflets roux. Griffes roussätres armées en leur milieu d'une forte dent aiguë. Ailes d'un noir violet, à transparence brun-ferrugineux ; l'extrémité et le bord apical marginés de noir à reflets violets; la partie qui précède ce bord noir, formant une grande tache ferrugineuse obsolète ; la base plus obscure et plus violette. La cellule radiale moins aiguë à son extré- mité qu'à sa base, s'avançant aussi loin que la 3° cubitale. La 2° nervure transverso-cubitale un peu oblique dans le même sens que la 1"; la 3° arquée. La »° cellule cubitale en trapèze oblique, n'étant pas deux fois plus large que haute. La 3° peu rétrécie vers la radiale; la 4° à peine aussi large que la 5°. La 1° nervure récurrente s'insérant près de l’ex- trémité de la 2°; la 2° s'insérant au milieu de la 3° cellule cubitale. Var. — Antennes d'un orangé roux; les deux premiers articles noirs; l'extrémité un peu obscure. Tibias et tarses antérieurs un peu brunâtres en dessous; tarses intermédiaires et postérieurs d’un roux obseur. d. Abdomen moins sessile que chez la femelle; son 1° segment assez long, térieurs armés de plusieurs rangées de petites épines; leur tarse armé en : RÉRNERE moins large, en entonnoir convexe un peu pédicellé. Tibias pos- dessus d'une rangée d'épines. Var. — Tarses d'un ferrugineux sombre. Madagascar. — Espèce commune dans l'ile et très connue des indi- oènes, qui la désignent sous le nom de Fanparibé, nom qu'ils appliquent du reste à plusieurs autres grands Hyménoptères porte-aiguillon aux formes sveltes, en particulier à l'£umenes tinctor. PI. VIT : fig. 21, l'insecte ©; — fig. 21°, le tibia postérieur; — fig. 21", quelques dents de la crémaillère du tibia postérieur; — fig. 21°, une grille postérieure; — fig. 24, l'insecte d' (marqué ® par erreur); — fig. 24°, la tèle. — fig. 247, grilles postérieures. — PL. X : fig. 21°, l'aile antérieure. M. C.-P. Cory a donné sur les mœurs des Priocnemis des détails inté- ressants, mais qui s'appliquent aussi à d'autres Pompiliens 1, Ces insectes 1 Notes on the habits of some of the solitary wasps of Madagascar (The Antananarivo annual , 1891, p. 163, fig. 3). HYMÉNOPTÈRES. 375 creusent en terre des galeries obliques qui s'enfoncent ensuite perpendi- culairement, parfois à une profondeur d'un pied, et se terminent par un élargissement. Pour l'exécution de ce travail, ils se servent du bout de leurs tibias antérieurs qui est armé d’épines, le tarse étant replié en ar- rière. Les petites pierres qui gênent le travail d'avancement sont enlevées au moyen des mandibules. Les proies des Pompiliens se composent de chenilles, d'araignées ou de sauterelles. Les espèces qui chassent les chenilles les transportent entre leurs pattes: une petite espèce qui s'approvisionne d'araignées se facilite la tâche du transport en leur coupant toutes les pattes, ce qui lui permet de les emporter au vol aussi bien qu'une chenille, Mais les autres espèces, même les plus grandes, transportent les araignées en les traïnant sur le sol et en marchant à reculons. Dans ce travail, elles s’aident de leurs longues antennes, ces organes leur servant aussi, en se rejetant en arrière, à les guider dans leur marche rétrograde, et c'est ainsi qu'elles descendent aussi leur proie dans leurs galeries. Lorsqu'elles en ont atteint le fond, elles profitent de l'espèce de chambre qui termine le canal pour se retour- ner, repousser la proie au fond et se retourner une seconde fois pour ressorüir par le corridor. M. Cory décrit d'une manière très dramatique la chasse du Priocnems crenatipes. Ce Pompilien va rechercher les araignées dans les buissons; il se promène de branche en branche, les explorant avec beaucoup de soin. Bientôt on peut juger quil a flairé le voisinage d'une proie, car on le voit s'en approcher par degrés, décrivant des cercles de plus en plus étroits, mais certainement guidé par un sens autre que celui de la vue, attendu que l'observateur distingue facilement l'araignée à portée de l'insecte, tandis que celui-ci continue à la chercher en tâtonnant, et qu'il se trouve souvent dans son extrême voisinage sans qu'il paraisse en- core l'apercevoir. Bientôt l'araignée, serrée de trop près, se laisse couler à son fil; mais son ennemi s'aperçoit bien vite de sa fuite et, guidé peut- être par l'odorat, continue à la suivre de proche en proche, tournoyant autour du fil délateur jusqu'au moment où l'araignée finit par atteindre le sol. La, sa perte devient certaine; elle a beau se dissimuler sous les 376 MADAGASCAR. feuilles mortes, le Priocnemuis la suit à la piste; il faut qu'elle fasse tête et accepte le duel. Voilà les deux adversaires en présence et, comme deux champions d'égale force, hésitant à engager le combat : d’un côté, l’as- saillant apprétant son redoutable aiguillon, de l'autre, l'araignée sur la défensive, ouvrant ses formidables mandibules. Pendant un instant les adversaires se mesurent du regard, immobiles; mais bientôt l'hyméno- ptère a pris son parti: n'osant attaquer de front l'araignée, il cherche à la dérouter par une série de feintes; 1l se porte rapidement en avant, puis s'arrête subitement, se gardant bien d'arriver à portée de l’araignée, qui, de son côté, s’élance à sa rencontre, refermant violemment ses mandi- bules dans le vide, croyant saisir son ennemi. Après deux ou trois feintes de ce genre, l'attention de l'araignée étant un peu troublée, le Pompile, par un rapide détour, lui saute sur le dos et lui enfonce son aiguillon dans la jointure du thorax; puis 1l ressaute au loin, se campe à une dis- lance respectable de sa victime, attendant, hors de sa portée, que le venin ait produit son effet. Les symptômes d'intoxication ne tardent pas à se manifester par un tremblement dont l’araignée est saisie ; et bientôt elle tombe en catalepsie. À ce moment, le Pompile s'en approche, constate que sa proie est paralysée, mais, s'en méfiant toujours, il attend encore un moment, sachant sans doute par instinct que la prudence est mère de la sûreté, Il la saisit enfin par la tête et l’entraine dans son souterrain \ Q r où vivante elle restera enterrée. 2. PRIOCNEMIS DEPLANATUS , n. (PI VIT, X, fig. 22.) Validus, niger, nigro-velutinus setosusque; antennis aurantüs; thorace elongalo, parallelo, depressiusculo, superne deplanatiusculo , scutello postscutelloque planis, politis ; metanoto punc- lalo, postice transverse strigato, basi bituberculato; abdomine subdepresso; tibus tarsisque ferrugineis, this posticis superne late crenats; alis fusco-ferrugineis, violascentibus basi ob- scurioribus, apice fusco-limbats. ©. @. Longueur du corps, 30 mill.; aile, 25 mill. Q. Taille et livrée comme chez le Pr. crenatipes. Noir, velouté et hé- rissé de poils noirs. La ride du chaperon à peine prononcée, et le labre HYMÉNOPTÈRES. 377 cilié de roux. — Thorax déprimé, assez aplati en dessus, sauf au pro- notum. Écusson entièrement plat, lisse et poli, de forme carrée, mais son bord postérieur formant un angle très obtus, un peu imbriqué sur le postéeusson; celui-ci également aplati, lisse et poli, légèrement velouté. Métathorax déprimé, plat en dessus, à face postérieure presque nulle, pointillé et velouté, finement strié en arrière. Pattes offrant les mêmes caractères que chez le Pr. crenahpes. Tibias et tarses roux; tibias postérieurs bruns en dessus, leurs éperons internes roux, à brosse rousse ; dernier article des tarses 9° et 3° noir. Ailes un peu moins foncées que chez l'espèce citée, brunâtres vers la base, bordées de brun à l'extrémité; leurs reflets irisés, dorés, avec quel- ques légères nuances violettes. La vénulation comme chez l'espèce citée, mais avec la 2° cellule cubitale du double plus large que haute, moins rétrécie vers la radiale, la °° veine transverso-cubitale étant plus oblique; la 2° nervure récurrente à peine arquée. Madagascar (Musée de Paris, 1 ©; Collection Sichel). Semble se rapprocher de l'Hemipepsis capensis, Dablbom (Hym. Europ., Î, 123, 3), trop brièvement décrite pour être reconnue avec certitude. PI. VIT : fig. 22, l'insecte ©. — PI. X : fig. 29°, les ailes. OURS) 3. PRIOCNEMIS SERRIPES , Saussure. (PI. VIII, fig. 23; pl. XXII, fig. 17.) Priocnemis serriPes, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p. 266, 2, ©. Niger, nigro-hrtus: clypeo transverso ; antennis, tibiis et tarsis aurantüs; metathorace con- vexo, toto strigalo; ano rufo-piloso; übis et tarsis dense spinulosis; übus posticis ® tubercu- lato-crenatis; alis aurantüs basi et margine apicah mpris, 2° areola cubitali quam altiore vix sesquilatiore. ? Œ. ©. Longueur du corps, 20 mill.; aile, 18 mill — &. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 19 mill [e] P ? 6 P ° 2. Noir. Tête et thorax finement ponctués, soyeux, subveloutés, hé- rissés de poils noirs clairsemés. — Tête peu ou pas plus large que le thorax. Chaperon peu élevé, transversal, trois fois plus large que haut; son bord inférieur droit ou subsinué. Mandibules passant au ferrugi- neux. Labre roux, frangé de poils roux. — Antennes orangées. Hyménoptères. 418 IMPNRIMTAIE NATIONALE. 378 MADAGASCAR. Thorax assez court. Éeusson et postécusson élevés et arrondis au milieu. Postécusson strié sur les côtés. Métathorax arrondi, convexe, par- tout très régulièrement strié en travers; les stries non interrompues : métapleures finement striés. Abdomen ovoïde-fusiforme, subdéprimé, subsessile; Le sillon du 2° seg- ment ventral transversal, peu prolongé le long des bords latéraux. Poils de l'anus noirs ou mêlés de roux. Pattes noires; genoux, tibias et tarses orangé-ferrugineux. Tibias an- térieurs armés de nombreuses petites épines apicales. Tibias postérieurs offrant en dessus une ligne de 11-14 tubereules comprimés en écaille, formant une sorte de crémaillère, émettant chacun 3 épines assez longues, et en dehors de la crémaillère une ligne de tubercules spini- gères, surtout prononcés à la base. L'éperon interne atteignant à peine le milieu des métatarses. Tarses abondamment garnis d'épines. — Aïles d’un bel orangé doré, avec le bord apical et la base brièvement noirs. Les cellules presque comme chez le Pr. crenalipes, mais la 3° cubitale rétrécie d'un bon tiers vers la radiale. La 2° nervure récurrente arquée. Var. ®. — Le métathorax peu strié chez les petits individus. Anus revêtu de poils roux. — Tarses noirâtres. Var. melanopus. — Le 1° article des antennes roux, noir en dessus; les deux derniers noirâtres. Pattes noires, à épines noires; éperons des tibias et Larses seuls roux; genoux antérieurs roux en dessous. Métathorax distinctement strié!. d. Tibias et métatarses sarnis de nombreuses pelites épines, très pe- tites aux tibias. Le +° sement ventral offrant un sillon transverse un peu arqué el presque en gouttière. ‘ Le Pompilus decipiens, Smith (Cat. Brit. Mus., Hym., IV, 139, 108), de l'Afrique méridionale, dont le P. suboiridis, Smith, L. c. 143, 191, est probablement le mâle, offre la même livrée que le Pr. serripes; c'est une espèce de facies analogue, mais de taille plus grande (15 lignes). PI. VII : fig. 23, l'insecte ©. — PI. XXIIT : fig. 17, l'aile antérieure. 1 A part cette différence de livrée, je ne trouve aucun autre caractère qui permette de considérer cette variété comme constituant une espèce. HYMÉNOPTÈRES. 379 l. PRIOCNEMIS IMITANS, Saussure. Priooxems miraxs, H. de Saussure, Bull. Soc, entom. Suisse, t. VIII (1891), p. 267, 5. Niger, noro-velutinus ; antennis, hbus, tarsis et als aurantüs, his apice nigro-limbatis ; melanoto bituberculato, supra sulco partilo, transverse prosse rugalo-strigato, canthis latera- libus acutis; tibüs minutissime spinulosis; posticis ® serie tuberculorum dentiformium armatis, minute bruneo-spinulosis ; metatarsis supra pubescentibus ;: alarum areola 2° cubitali valde elongata, primam venam recurrentem fere ad ejus apicem excipiente. Q . Longueur du corps, 18-23 mill.; aile, 16,5-22 mil. D'un noir profond, garni de poils noirs. Formes et livrée comme chez le Pr. serripes (n° 3). Front partagé par un sillon. Chaperon noir, court et transversal, non bordé. Mandibules rousses à leur extrémité. Thorax subcomprimé, d'un velouté noir profond. Écusson et post- écusson saillants, convexes au milieu. Méfathorax tronqué postérieure- ment, partout fortement ridé en travers, les rides arquées en dessus; sa base offrant de chaque côté un tubercule arrondi, le stigmate s’ouvrant en arrière à la base du tubercule; sa face dorsale offrant trois gouttières longitudinales, la médiane partagée par un fort sillon étroit, les deux latérales larges et vagues, et offrant aussi un sillon oblique en arrière de chaque stigmate. Les bords latéraux formant deux arêtes assez vives, bordant la plaque postérieure et remontant en dessus en passant en de- dans des stigmates (ces caractères très peu prononcés chez les mâles et chez les petits individus). Les faces latérales du thorax unies ou un peu rugulées sous l'aile; métapleures striés le long des arêtes postérieures. Abdomen ? ovalo-conique, subdéprimé, & plus fusiforme, d’un noir luisant, sans reflets violets, semé de faibles ponctuations éparses; ses bords et l'extrémité garnis de cils noirs. Le 2° segment ventral © avec un sillon transversal faiblement arqué, comme chez le Pr. serripes; & sans sillon, mais avec une faible souttière vague. Pattes moins longues que chez le Pr. serripes, garnies de poils plus longs; les épines des tibias intermédiaires très petites. Tibias postérieurs ? n'étant pas serrulés en crémaillère, offrant une rangée de 10-19 tu- 18. 380 MADAGASCAR. bereules triangulaires comprimés, mousses, espacés et revêtus en dessus d’une brosse de poils fauves courts et serrés, qui les dissimulent, mais sans gros poils spiniformes; la face externe offrant une ligne de très pe- tites épines parfois brunätres et d’autres disséminées ; la face inférieure finement veloutée, non lisse et luisante comme chez le Pr. serripes. Le grand éperon, grêle, atteignant au milieu du métatarse. Tarses épineux seulement en dessous et en dehors, revêtus en dessus de poils abondants, souvent avec 2-3 spinules. Pattes des mäles très brièvement pubescentes; libias 2°-3° spinuleux à leur face externe. Ailes d’un orangé ferrugineux, avec l'extrémité, et le bord apical étroitement, noirs. La 9° cellule cubitale © trois fois plus large que haute, & un peu moins large; son bord postérieur de même longueur que celui de la 3°; la 1° nervure récurrente s’insérant très près de la 2° ner- vure transverso-cubitale; la 2° presque droite. — Ailes postérieures bor- dées de brun à leur extrémité; la veine anale s’insérant sur la veine dis- coïdale au delà du point d'origine de la veine cubitale; celle-ci partant à angle droit et formant une courbe large en crochet. — L'extrême base des ailes noire. Madagascar (Musée de Berlin). Cette espèce fait partie de celles qui se rapprochent des Mygnimia par la vénulation alaire, la 2° cellule cubitale étant peu haute et très large et la 1° nervure récurrente en atteignant presque l'extrémité. 5. PRIOCNEMIS FURUNCULATUS, Saussure. (PI. XXUI, fig. 18.) Priocxemis ruruneuarus , H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse ,t. VIIL (1891), p.267, 6, &. Niger; antennis, genubus, tibus tarsisque aurantis ; postscutello compresso-tuberculato ; Mme- tanolo grosse strigalo, utrinque valde tuberculato; alis rufo-aurantus; apice mioro-limbatis basique nigra; areola radiali valde oblusa, 2° cubitali valde elongata, primam venam recur- rentem fere ad apicem excipiente; S ore, clypeo orbitisque inferus, aurantis. œ. Longueur du corps, 17 mill.; aile, 15,5 mill. S. Taille et forme du Pr. serripes (n° 3). Noir, garni de poils noirs; antennes et pattes depuis le milieu des fémurs, orangés. HYMÉNOPTÈRES. 381 Thorax comprimé. Écusson un peu comprimé en dos d'âne arrondi. Postéeusson élevé au milieu en un tubereule comprimé arrondi. Méta- thorax arrondi, fortement ridé, partagé par un sillon et offrant de chaque côté près de sa base un fort tubercule triangulaire comprimé, placé en avant du stigmate et séparé de celui-ci par une gouttière. Le °° segment ventral avec un sillon transverse faible, obsolète ou nul. Tibias antérieurs S armés en dehors de 4 épines; ceux des autres paires portant plusieurs rangées de très petites épines. Métatarses posté- rieurs mutiques en dessus. Ailes roux-orangé ; les deux paires bordées de noir à l'extrémité. La cellule radiale longue, parallèle ; son bord postérieur droit, formant un angle prononcé à la rencontre de la 1° veine lransverso-cubitale; son extrémité très obtuse, arrondie ; son bord apical s'insérant sur la côte à angle droit et formant avec la 3° eubitale un angle obtus (comme chez certaines Myonimia). La s° cellule cubitale au moins du double plus large que haute, recevant la 1"° veine récurrente très près de son extrémité; la 2° veine transverso-cubitale droite, perpendiculaire, non courbée en crochet en arrière. La 2° veine récurrente faiblement brisée ou arquée, s'insérant un peu après le milieu de la 3° cellule cubitale. La veine cubitale atteignant fort près du bord apical de l'organe. L'extrême base des ailes noire. S. Bouche, mandibules, labre, chaperon, face et souvent le bord pos- térieur des orbites, roux. Madagascar. — Récolté par M. Scott Elliot (Collection de Saussure). Espèce très voisine du Pr. serripes (n° 3); chez ce dermier, la cellule radiale se termine à angle aigu et la 3° cubitale est plus large. L'espèce est bien caractérisée par ses deux gros tubercules métathoraciques et par le tubercule du postécusson. Par sa vénulation, elle se rapproche beau- coup des Mygnimiu. PI. XXIIT: fig. 18, l'aile antérieure grandie. 382 MADAGASCAR. 6. PRIOCNEMIS SIMILIPICTUS, Saussure. (PE VI, fig. 38; pl. XXIIE, fig. 19.) Priocneus simruiricrus, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p.266, 4, Q. Niver, velutinus ; mandibulis et ore Jerrupineis ; antennis, genubus, hbns, tarsis et als rufo-aurantis, his apice noro-limbats ; ano rufescente; metanolo rotundato, punctulato, haud strigato; tibus brevissime spinulosis , posticis supra carinats, carina subtiliter crenulata ; alarum areola 2° cubitali elonsata, primam venam recurrentem propre apicem excipiente. Q. &. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 14 mill. ®. Formes et livrée comme chez le Pr. serripes (n° 3). Mandibules et bouche ferrugineux. Chaperon assez élevé, n'étant pas deux fois plus large que haut, brun, devenant ferrugineux vers le bas; son bord inférieur finement lisse, non bordé, droit ou subarqué. Métathorax arrondi, non strié, mais finement ponctué et velouté, non partagé par un sillon, mais offrant en dessus vers sa base un léger dos d'âne et deux légères dépressions canaliculiformes, le tout très obsolète ; ses arêtes latérales non vives; sa base offrant de chaque côté en dehors du stigmate un faible tubercule très arrondi, obsolète. Pattes assez courtes. Tibias antérieurs un peu dilatés, avec une rangée de petites épines en dessous au bord externe, paraissant mutiques au bout. Tibias des autres paires ayant leur face externe semée de nom- breuses petites épines rousses, très courtes; les postérieurs revêtus d'un duvet de poils roux, carénés en dessus; leur carène crénelée par des coches, offrant une série de petites dents (10-12) triangulaires souvent obtuses. Tarses courts et robustes: peu poilus, armés partout, même en dessus, de nombreuses épines robustes. Aux tarses postérieurs, les deux premiers articles armés en dessus d'épines couchées espacées, dont 7 au métatarse ; celui-ci avec quelques épines formant une rangée au bord su- périeur-interne. Ailes ayant la cellule radiale terminée en pointe mousse, bien plus obtuse à sa base qu'à son extrémité (fig. 19); la 9° cellule cubitale peu haute, au moins du double plus large que haute; la 1"° veine récurrente HYMÉNOPTÈRES. 383 s'insérant près de son extrémité aux 6/7 de son bord postérieur; la 3° cubitale aussi large que la »°, rétrécie vers sa base, à bord apical presque brisé: la veine cubitale au delà de cette cellule presque nulle. Madagascar (Musée de Berlin). — Espèce distincte par ses pattes courtes et ses tibias à épines rudimentaires. PI. VI: fig. 38, l'aile antérieure (individu anormal; le bord postérieur de la 3° cellule cubitale est trop angulaire). — PI. XXIIT: fig. 19, la même, normale. 7- PRIOCNEMIS HOVA, Saussure. (PI. VI, fig. 37.) Priocxemis nova, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, L. VIIT (1891), p. 267, 7, d’. Niger; antennis, tibiis et tarsis Jerrugineis, his apice niors; als aurantüs, margine api- cali basique moris; {horace compresso; metanoto punctulato rotundato: tibuis breviter spinu- a losis, tarsorum primo articulo sequentibus 3 æquilongo; alarum 2° areola cubitali quam alta haud duplo latiore, primam venam recurrentem in tertiam partem apicalem excipiente. Gi: g'. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 11,5 mill. &. Noir. Chaperon et mandibules noirs. Bout des mandibules et palpes ferrugineux. Écusson et postécusson assez saillants au milieu. Métanotum arrondi, non strié, mais pointillé, à sillon longitudinal nul ou obsolète, dépourvu de tubereules. Le +° segment ventral & dépourvu de sillon transverse. — Pattes grêles. Tibias postérieurs offrant en dehors deux rangées de petites épines brunes et en dessus une ligne de très petites écailles piligères (indiquant que chez la femelle les tibias sont serrulés). Tarses gréles; ceux de la 3° paire offrant un point noir à la base de chaque article; ceux des deux dernières paires ayant le dernier article noir. Métatarses allongés, spinuleux même en dessus. Aïles orangées, bordées de noir à leur extrémité et avec l'extrême base noire. La cellule radiale tronquée d’une manière obtuse. La 2° eu- bitale assez courte, n'étant pas du double plus large que haute, recevant la 1°° veine récurrente à son 2° tiers ou un peu au delà; son bord interne arqué, mais ne formant pas de crochet pour s'insérer sur la nervure cubitale, comme chez le Pr. serripes. — À V'aile postérieure, la veine 384 MADAGASCAR. cubitale peu fortement courbée à sa base, se séparant de la veine discoï- \ p : " dale à angle aigu. Madapascar. J'aurais pris cet insecte pour le mâle du Pr. Hildebrandti sans la forme des écussons, qui sont élevés et convexes au milieu, et sans les différences My à Jar : É ù qui règnent dans la livrée des ailes et leur vénulation. 8. PRIOCNEMIS VIDUUS, Saussure. (PI. VI, VIL, fig. 17.) Acenra? vinua, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p. 265, 7, d'. Nigro-velutinus ; antennis, tibus tarsisque aurantus, breviter spinulosis ; als ferruginets, limbo apicali nigro ; areola cubitali 2° lata, parum alla, primam venam recurrentem, ad ter- tiam partem apicalem excipiente. S. æ. Longueur du corps, 14 mill. ; aile, 13 mill. &. D'un noir profond, à poils noirs. Antennes orangées; leur 1° ar- ücle, le labre, les mandibules et les palpes, ferrugineux. Palpes mé- diocres, composés d'articles courts presque égaux entre eux. Mandibules arquées, terminées par deux dents mousses, inépales. Tète comprimée transversalement, peu épaisse, à peine plus large que le thorax. Yeux parallèles, à bord interne droit. — Pronotum ayant son bord postérieur peu arqué. Postécusson saillant, en carré transversal et convexe. Méta- thorax court, arrondi, très velouté, non strié, pointillé; sa face posté- rieure tombante, peu oblique. — Abdomen de la largeur du thorax. fusiforme; son 1° segment en entonnoir, triangulaire, peu convexe. Pattes noires; genoux, tibias et tarses orangés. Tibias des 2°et 3° paires semés d'épines courtes. Tibias postérieurs armés en dessus de 2 rangées de 7-8 épines, l'une placée sur la carène, l'autre plus en dehors; la face externe offrant en outre d’autres épines Lrès espacées. Éperons des tibias postérieurs dépassant le tiers du métatarse; ceux des tibias inter- médiaires aussi longs. Métatarses armés comme chez le P. hova, mais ses spinules plus espacées. Ailes ferrugineuses, à bord apical noir. La cellule radiale grande, HYMÉNOPTÈRES. 385 presque ovale-lancéolée, terminée en pointe mousse, obtuse à sa base. La 2° cellule cubitale très large et peu haute, le devenant plus vers le bout, à bord externe perpendiculaire, à bord interne très oblique et arqué; la 2° nervure récurrente tombant sur le tiers ou le quart apical du bord postérieur. La 3° cellule cubitale de la largeur de la 2°, assez peu rélrécie vers la radiale, recevant la 2° nervure récurrente à son pre- mier tiers ou un peu après; celle-ci perpendiculaire, presque droite. La nervure cubitale dépassant à peine la 3° cellule. La 4° cellule cubitale (ouverte) moins large que la 3°. — Aux ailes postérieures, la veine anale s'insérant sur la veine discoïdale un peu après le point d'origine de la veine cubitale. Madagascar. — Un &. Comp. l'Heteronyx madecassus (p. 387). PI. VIT : fig. 17, l'insecte S. — PI. VI : fig. 17°, l'aile antérieure grandie. 9: PRIOCNEMIS HILDEBRANDTI, Saussure. (PI. X, fig. 37°.) Priocxemis Hizpeeraxpri, H. de Saussure, Bull. Soc. ent. Suisse, t. VIIT (1891), p.267, 8, ©. Niger: capite rufescente; ore rufo; antennis, tibus et tarsis aurantis vel ferruvineis; alis aurantüs, subinfuscatis, apice haud fusco-maroinatis; metanoto rotundato, confertim punctu- lato, haud strigato; this posticis supra compresso-serratis et biseriatim spinosis, tarsis graci- libus, metatarso subtus et extus spinuloso ; alarum 2° areola cubitali primam venam recur- rentem ad 3°" partem apicalem marginis excipiente. Q. 1 ü 9 Longueur du corps, 15 mill.; aile, 14 mill. 2. Noire, à poils noirs. Tête passant au brun ou au roux. Chaperon et mandibules roux-obscur. Palpes ferrugineux. Antennes orangées. Écusson et postéeusson non saillants. Métathorax arrondi, un peu tronqué, densément pointillé, non tubereulé, partagé par un sillon. Pattes longues et grêles. Tibias et tarses ferrugineux. Tibias antérieurs armés à l'extrémité d'épines médiocres. Tibias intermédiaires armés en dehors de trois rangées d'épines. Tibias postérieurs offrant en dessus une petite crémaillère de très petites dents comprimées en écailles arrondies transversales-obliques (10-12), paraissant serraüforme de profil, émet- Hyménoptères. 49 IMPPIMERIE NATIONALE, 386 MADAGASCAR. tant des épines; portant en outre en dehors de la crémaillère une rangée de tubercules spinigères (comme chez le Pr, serripes, mais à dents beau- coup plus petites) ; la face interne carénée ou avec un sillon. Éperons longs et grêles, atteignant le milieu du métatarse. Tarses longs. Le 1° arbele un peu plus long que les 3 suivants pris ensemble, mutique en dessus, mais avec une rangée d'épines sur sa face externe. Ailes ferrugineux-orangé, un peu enfumées, non bordées de norr. La cellule radiale assez aiguë. La +° cellule cubitale médiocrement allongée, plus du double plus large que haute, à bord interne un peu arqué, recevant la 1" veine récurrente aux 4/5 du bord postérieur. La 3° cel- lule eubitale plus large que la 2°, recevant la 9° veine récurrente à son premier liers. À l'aile postérieure, la veine eubitale s'insérant perpendi- culairement sur le même point que la veine anale. Madagascar. — Récoltée par Hildebrandt (Musée de Berlin). 10. PRIOCNEMIS SIKORÆ, n. re (PI. XXV, fig. 15.) Niver, læviuseulus; antennis, ore, genubus, tibiis, tarsis alisque rufo-aurantis ; metanoto strigato, haud tuberculato; tibus posticis superne crenulats, haud spinosis; intermediis sat foruter spinosis ; areola radiale lanceolata , acuta. &. @. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 13 mil. ®. Taille, formes et livrée comme chez le Pr. Hildebrandh ; noir, avec les antennes, enoux et tarses oranpés. > 8 0 Tête el thorax peu ou pas ponclués. Le scape des antennes obscur en dessus, noir à sa base. Le front avec un sillon. Chaperon transversal, roux-sombre, à bord lisse, faiblement relevé. Mandibules et palpes roux. Métathorax non tubereulé, strié en travers, l'étant moins ou pas sur sa 2 face postérieure: le sillon transverse de sa base séparé du postécusson | Ï par un espace lisse. — Le sillon du 2° segment ventral faible, arqué.— Tibias antérieurs et tous les tarses armés comme chez l'espèce citée. Tibias intermédiaires armés d’épines médiocres. Tibias postérieurs ne portant que des épines minuscules, offrant en dessus une rangée de petits tuber- HYMÉNOPTÈRES. 387 cules triangulaires dépourvus d’épines, mais garnis de poils raides courts, serrés et couchés; la face interne et inférieure soyeuse, presque comme chez le Pr. imitans. Ailes orangé-ferrugineux, avec l'extrémité très étroitement bordée de. oris. La cellule radiale lancéolée, très aiguë, obliquement tronquée à sa base; la 2° cubitale deux fois et demie plus large que haute, peu haute, à bord postérieur un peu arqué, recevant la 1° veine récurrente près de son extrémité; la 3° très grande, très large, recevant la 9° veine récurrente à son premier tiers; son bord apical très arqué en arrière, très oblique en avant. La 9° veine récurrente doublement arquée. — À l'aile postérieure, la veine cubitale s'échappant à angle droit un peu avant le point d'arrivée de la veine anale, mais très près de ce point, puis régulièrement arquée. Madagascar. — Récolté par F. Sikora aux environs d'Antananarivô. > ®. — Espèce se distinguant de toutes les autres par sa cellule radiale, lancéolée, aiguë. PI. XXV : fig. 13, l'aile antérieure; — fig. 13°, l'aile postérieure; — fig. 13", une mandibule; — fig. 13°, une maxille; — fig. 13, la lèvre inférieure. Gexre HETERONYX, Saussure. Hererowyx, H. de Saussure, Societas entomolopica, 1887, p. 5. Chez l'unique espèce qui suit, les tarses antérieurs sont pectinés au bord externe de longues épines mobiles. HETERONYX MADECASSUS, Saussure. (PL. VI, VIE, Gg. 15; pl. IX, fig. 29.) Hererowrx mapecassus, H. de Saussure, Societas entomologica, 1887, p. 3, 1, ©. AGenia marGiviPexnis!, Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIL (1891), p. 265,5, ©. 1 J'avais d’abord décrit celte espèce sous tard qu'au reçu de nouveaux individus, je le nom d’Agenia marginipennis d’après un me suis aperçu que l'espèce se confondait individu dont les tarses étaient mutilés, en avec l'Heteronyx madecassus, et qu'il ÿ avait sorte que je n'avais pu me rendre compte par conséquent double emploi dans les fi- de la forme des griffes; c’est seulement plus gures. UTE 388 MADAGASCGAR. Niger ; antenns, bus tarsisque aurantio-rufis; capite thoraceque rufescentibus, sericante- velutinis; melanoto nec strigalo nec distincte truncalo; tibis larsisque anticis extus spinoso- pectinatis ; unguibus anticis furcatis : als rufo-aurantiis , lmbo apicali nioro. Q. @. Longueur du corps, 17-24 mill.; aile, 15-21 mil. Corps grêle, noir et soyeux. Tête et thorax un peu veloutés en dessus, passant souvent au roux sombre; leurs poils de même couleur. — L'oc- ciput en bourrelet arrondi, un peu plus élevé que les yeux; ceux-ci lépè- rement sinués, convergents au sommet. Ocelles placés sur la pente du front; celui-ci partagé par un sillon et formant au-dessus des antennes une petite saillie angulaire. Chaperon roussâtre, transversal subsinué, finement bordé. Labre jaune. Mandibules noirâtres avec la base rousse. Palpes roux; les 3 derniers articles des maxillaires à peine plus longs que le précédent. Thorax comprimé. Pronotum sinué en arc de cercle; le sillon des pro- pleures faible. Écusson comprimé en dos d'âne arrondi. Postécusson plus fortement ponctué et garni de toufles de poils noirs. — Métathorax un peu convexe, velouté en dessus, dépourvu de lubercules, non strié, sou- vent un peu élevé au milieu en dos d'âne arrondi, garni d'un fort revé- tement de poils noirs à reflets cendrés, couchés, obliques et divergents de chaque côté: la surface sous les poils un peu chagrinée de granula- lions squamiformes, sauf sur la bande médiane. Le sillon de la base large, en goultière, contigu au postécusson, parfois obsolèle et arqué. L'extrémité subtronquée; la plaque postérieure obsolète, veloutée, très peu haute, en demi-cercle, à bords très arrondis. Abdomen fusiforme-sessile, noir ou subviolacé, lisse, soyeux. Le 2°seg- ment ventral simple, sans sillon transversal. Pattes longues, rousses, noires à leur base; fémurs passant au brun et parfois au roux à leur extrémité. Tibias et tarses antérieurs pectinés au bord externe de longues épines mobiles; les übias en offrant 5-6, entre lesquelles souvent d’autres plus courtes, et le tarse 8, diminuant de longueur aux deux derniers articles. Les tibias en outre armés en dessus de très courtes épines éparses; au bord interne de 2 épines assez longues, et au bord apical de 7-8 petites épines, avec une grande épine HYMÉNOPTÈRES. 389 externe courbée en dehors. L'éperon dépassant le milieu du métatarse. Tarse offrant en dessous, au bord interne, une rangée de spinules cou- chées, nombreuses. — Tibias postérieurs armés de 5 rangées d’épines espacées: les 3 rangées supérieures composées de À et de 5-7 épines; les > inférieures de 4-5 épines. La face supérieure offrant souvent en outre une rangée de 12-14 épines minuscules placée en dehors de la rangée supérieure. Éperons longs, dépassant le milieu du mélatarse; les éperons intermédiaires plus longs encore. Articles 2° à 5° des tarses intermédiaires et postérieurs garnis en dessous au bord externe d'une rangée de spi- nules, nombreuses et serrées, à l'interne de petites épines espacées. Griffes antérieures fendues au bout; leur branche inférieure tronquée. Griffes des autres paires armées au milieu d'une dent perpendiculaire aiguë. Ailes d'un roux orangé; leur bord apical et le bord postérieur de la paire postérieure, bruns. La cellule radiale oblongue, à bord postérieur arqué et comme obliquement tronqué, appointie. La 9° cubitale plus large que la 3°, presque en carré oblique, un peu plus large que haute, recevant la 1" veine récurrente aux 3/4 de son bord postérieur; ce bord courbé en arrière vers le point de rencontre, donnant lieu à un prolon- sement de la cellule vers son angle postérieur-externe (pl. VE, fig. 15“); la 1° veine récurrente paraissant, par suite, se continuer avec la veine cubitale, c'est-à-dire avec l'extrémité du bord postérieur de la cellule. La 3° cubitale en trapèze, rétrécie au moins de moitié vers la radiale, recevant la 9° veine récurrente en son mulieu; son bord interne un peu sismoidal; son bord apical peu arqué. — À l'aile postérieure, la veine anale s'insérant à angle droit sur la veine discoïdale, bien au delà du point d'origine de la veine cubitale, et en formant un crochet arrondi; la veine cubitale se séparant à angle aigu, contrairement à ce qui se voit habituellement chez les grandes espèces. Madagascar. Deux © récoltées par À. Grandidier. — Nosibé. Deux ©. PL. VIL, Gg. 15, et pl. IX, fig. 29. l'insecte ©. — PI. VI, fig. 15“, et pl. IX, fig. 29°, l'aile antérieure. Cette espèce offre la même livrée que divers Priocnenus et Myonmmia. On l'en distinguera facilement à ses übias postérieurs © non serrulés, 300 MADAGASCAR. à l'armure de ses pattes antérieures et à la vénulation de ses ailes, en particulier à la forme de la 2° cellule cubitale et de ses griffes an- térieures. GEvre SCHISTONYX, Saussure, Scemisronyx, H. de Saussure, Societas entomologica, 1887, p. 3. Ce genre se compose d'espèces petites et moyennes qui diffèrent des Cyphononyx par divers caractères : aux ailes antérieures, la cellule ra- diale est en général de forme lancéolée, prolongée en pointe aiguë au delà de la 3° vénule transverso-cubitale, et les 2° et 3° cubitales sont petites, la 3° plus petite que la 2°, recevant la 2° veine récurrente après ou sur son milieu’. Les propleures ne sont ni excavés ni bosselés, mais seulement marqués de deux petits sillons dans leur partie antérieure. Les grilles ne sont pas courbées à leur base ni longuement bifides, mais seulement un peu arquées et bifides près de leur extrémité. Les tarses antérieurs des femelles sont, dans certaines espèces, pectinés d'épines mobiles assez longues, au bord externe; ce caractère ne se retrouve peut-être pas chez toutes les espèces. Ce genre ne diffère presque des Homonotus à griffes bifides que par le fait que la tête est séparée du pronotum par un col distinct; aussi les limites entre les deux genres sont-elles dificiles à établir. (Comp. p. 330.) Le 9° segment ventral est entier, non partagé par un sillon transversal. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Corps noir. Mélatarses 2°-3° armés en dessous d'épines assez grandes très peu nom- breuses. b. La 9° cellule cubitale notablement plus grande que la 3°, en trapèze, recevant la 1° nervure récurrente en son milieu. _ €. Corps sans ornements blancs. d. Aïles subhyalines, bordées de gris. — 1. insularis, Sss. d, d. Aïles ferrugineuses faiblement bordées de gris. — 2. gryps. Sss. e, c. Corps portant des ornements blancs. — 3. albiculus, Sss. ! Comp. la vénulation alaire des Cyphononyx, p. 398. HYMÉNOPTÈRES. 391 b, b. Aïles brunes. Les 2° et 3° cubilales presque symétriques; la 2° recevant la 1°° ner- vure récurrente après son milieu. — 4. velutinus, Sss. a, a. Corps roux et noir. Métatarses 2°-3° armés en dessous de deux rangées de petites épines d' espacées. Ailes ferrugineuses bordées de noir. — 5. decoratus, Sss. TABLEAU ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 1. Aux ailes antérieures, la veine discoidale : a. atteignant le bord apical de l'organe. — 1. insularis. — 92. gryps. — 3. albi- culus. — 5, decoratus. a, a. n'atteignant pas le bord apical de l'organe. — A. velutinus. 19 . Aux ailes postérieures, la veine anale s’insérant : 2 a. au delà du point d'origine de la veine cubitale. b. un peu au delà. — 1. insularis. — 2. gryps. — 3. albiculus. — h. velütinus b, b. fort au delà. — 5. decoratus. a, a. sur le point d'origine de la veine cubilale. — 2. gryps, var.— h. velutinus, var. 1. SCHISTONYX INSULARIS, Saussure. (PL VI, fig. 25 ©, 96 ct.) Scæistoxyx 1NsuLaRIS, H. de Saussure, Societas entomolopica , 1887, p. 3, 2. Niger, moro-, vel cinereo-hirtellus; postscutello haud compresso; metanoto convexo, nec strigato, nec bituberculato, nec truncato; abdomine fusiformi, mitido; pedibus sat fortiter spi- nosis; tarsis anticis pechinats; als hyalinis apice griseo-marginatis. 2. Longueur du corps, 14 mill.; aile, 12 mill. — 3. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 9 mill. Tête et thorax lisses, mais à surface mate, garnis de poils noirs. An- tennes ayant le flagellum ferrugineux en dessous. Ocelles placés sur le vertex. Yeux arqués, sinués, convergents au sommet. Chaperon trans- versal, subconvexe, plus du double plus large que long; son bord infé- rieur droit au milieu. Labre et partie médiane des mandibules roux. Palpes roux et bruns. Écusson un peu comprimé, convexe; postécusson l'étant fort peu. Métathorax non strié, lisse ou mat, peu ou pas bituberculé, n'étant pas tronqué en arrière, mais graduellement tombant et arrondi; le sillon 392 MADAGASCAR. transverse de sa base linéaire, touchant le postécusson. Abdomen grêle, ovoïde-fusiforme, subsessile, luisant. Pattes armées d'épines médiocres. Tibias antérieurs portant à leur face externe deux rangées d'épines assez courtes, au nombre de 3 par ran- pce; leur extrémité offrant + longues épines, l’une supérieure-externe arquée, l’autre externe styliforme; l’éperon trés grêle. Tibias postérieurs armés de plusieurs rangées d'épines; celles-ei assez grandes, très espa- cées et peu nombreuses: les éperons longs, l'interne n'offrant à sa base qu'une brosse rudimentaire. — Tarses antérieurs pourvus au bord ex- terne de 7-8 longues épines filiformes (3, 9, 2, 1). Tarses des 2° et 3° paires ayant leurs articles 2°-4° garnis en dessous d’une double rangée de spinules espacées; les métatarses armés d'épines assez longues, très espacées (3 par rangée). Griffes rousses, assez longuement bifides; leur branche inférieure pas plus grosse que la supérieure, mais beaucoup moins longue. Ailes subhyalines ou salies de gris ferrugineux, bordées de gris au bord apical: nervures ferrugineuses, avec celles de la côte brunes. La cellule radiale ovale, lancéolée, pointue, dépassant souvent la 3° cubitale. La 2° eubitale peu prolongée et peu aiguë à sa base, recevant la 1° ner- vure récurrente en son milieu. La 3° cubitale petite, rétrécie presque des 2/3 vers la radiale, recevant la ° nervure récurrente en son milieu ou un peu après; cette nervure presque droite, La 4° cubitale incomplète, très grande. La 1" nervure transverso-cubitale arquée; la 2° peu oblique; la 3° subsigmoïdale. La nervure cubitale s'étendant jusque très près du bord apical. — Aux ailes postérieures, la veine anale s'insérant à angle droit sur la veine discoïdale. Var. — Antennes et labre noirs. Îles Mascareiones : Maurice; Bourbon (Musée de Paris, 2 ®, 1 g). PI. VIL : fig. 25, l'insecte © ; — fig. 26, l'insecte d'; — fig. 26°, l'aile antérieure d. Différe du €. velutinus par sa tête non comprimée au vertex, par ses ocelles qui en occupent presque le sommet, ete. HYMÉNOPTÈRES. 393 2, SCHISTONYX GRYPS, n. (PI: XXV, fig. 15.) Niger vel capite et pronoto partim rufescentibus; chypeo lato; pronoto sat bren; metanoto rotundato; abdomine sessih; tibus pallide rufis, posticis fortiter spinosis; tarsis anticis extus pectinatis, posticis remote spinosis; als ferruginescentibus, 2% areola cubital intus acuta. . . Longueur du corps, 10-11 mill.; aile, 9,5-10 mill. 2. Insecte noir, à corps lisse et soyeux. Tête finement ponctuée. Ocelles supères. Yeux un peu arqués el convergents au sommet. Chaperon large, transversal, roux, à bord inférieur droit. Mandibules et orbites posté- rieures, rousses. —— Souvent toute la tête rousse avec un peu de noir au vertex et au-dessus des antennes, et le scape roux en dessous. Thorax assez court. Pronotum court, souvent roux; son bord posté- rieur subsinué; ses flancs peu concaves. Partie saillante de lécusson allongée. Métathorax obliquement arrondi, revêtu d'un duvet gris-soyeux mat; le sillon de sa base en goutlière, contigu au postécusson. Abdomen ovalo-conique, sessile; son 1° segment arrondi, pas plus long que large; le 2° transversal. Pattes noires, assez grêles. Tibias roux; ceux de la 1° paire noirs en dessus, les autres fortement épineux, à éperons longs. Tarses prisâtres ; métatarses postérieurs armés d'épines très espacées. Ailes lavées de ferrugineux pâle, avec le bord apical gris. Le stigma de la couleur ferrugineuse des nervures. La cellule radiale lancéolée, aiguë. La 2°cubitale assez grande, plus large que haute, prolongée à son angle interne; la 3° rétrécie de plus de moitié en avant; la 4° assez grande, ouverte de plus de moitié. — A l'aile postérieure, la veine cubi- tale s’échappant sous un angle peu ouvert. Madagascar. — Deux © des environs d’Antananarivô. 3. SCHISTONYX ALBICULUS. (PL XXV, fig. 14.) Gracilis, ater; clypei margine, mandibuls, genubus nbnsque subtus, rufis; pronot linea (vel maculis à transversis) intramarginal anoque, alhis; metanoto oblique rotundato; abdo- Hÿménopières. 5o IMPRIMERIE NATIONALE. 394 MADAGASCAR. mine graciliter fusiformi, 1° seomento infundibuliformi, basi sessili; tbüs anticis brevibus, reliquis spinosis, calcaribus longis, nigris; als subvitreis, venis nigris, apice ultra stigma ne- buloso, hmbo apicali obscuriore; areola cubitalh 3° quam 2° angustiore. &. g. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 8 mill. d. Petit, noir, à reflets soyeux. Corps lisse un peu moiré. Antennes filiformes, atténuées au bout, à articles souvent un peu convexes en dessus et comme étranglés aux articulations. Tête assez concave en arrière. Ocelles placés très près de l’occiput, rangés en triangle un peu large, antérieur gros. Ghaperon transversal à bord inférieur roussätre, transversal ou subsinué au milieu. Labre et mandibules roux. Palpes courts, noirs. Thorax comprimé, convexe en dessus en avant. Pronotum ayant ses lobes latéraux un peu concaves,son bord postérieur sinué et orné d’une bande ou ligne blanche prémarginale, souvent divisée et raccourcie. Par- lie saillante de l'écusson plus longue que large, celle du postécusson sou- vent nulle. Métathorax assez court, obliquement incliné jusqu'au bout, subconvexe, arrondi, avec une sorte de gouttière avant son rebord apieal: le sillon de sa base en goultière, contigu au postécusson. Abdomen prèle, fusiforme, sessile, un peu comprimé en dessous; son 1 segment en entonnoir plus long que large, à base un peu déprimée et tronquée, hérissé de petits poils. Le 7° segment tronqué, en dessus blanc argenté, ou au moins avec une tache blanche à son extrémité. Le 3° segment offrant à sa base de chaque côté une tache blanche transversale, mais en général invisible, recouverte par le segment pré- cédent. Pattes médiocres, noires, avec les genoux et tibias en dessous, roux. Fémurs grêles. Tibias antérieurs très courts, de la longueur des méta- larses, avec 1 ou 2 petites épines au bord externe, et des épines api- cales longues; métatarses avec deux rangées de spinules piliformes. Tibias des autres paires très épineux, portant 4-5 rangées d'épines notables. Eperons noirs ou roux, très inégaux, les internes très longs. Métatarses portant des épines très espacées et en dessous deux rangées de spinules piliformes espacées. Griffes courbées après le milieu et étroitement bifides. HYMÉNOPTÈRES. 395 Ailes subhyalines, l'extrémité depuis le stiyma enfumée:; la partie apicale au delà de la radiale largement bordée de brun plus foncé. Le stigma brun diaphane. La cellule radiale lancéolée, en demi-poire, aiouë; la >° cubitale n'étant pas du double plus large que haute, à bord interne oblique, arqué. La 3° cubitale plus haute que large, rétrécie de moitié, à bord externe oblique. La 4° très grande, ouverte de moitié. La veine dis- coïdale atteignant le bord apical de l'aile. — Aux ailes postérieures, la veine anale et la veine cubitale s'insérant sur la veine discoïdale par un petit crochet, la première un peu après la seconde. Var. — Tibias roux, plus ou moins noirs en dessus. Madagascar. — Trois S des environs d’Antananarivo. Espèce voisine de la Sch. insularis, mais à ailes plus largement enfu- mées au bout, à éperons tibiaux plus longs. PI. XXV : fig. 14, l'aile antérieure; — fig. 14°, une grille du tarse postérieur. Li. SCHISTONYX VELUTINUS, Saussure. (PI. VITE, fig. 27.) Scisroxyx VELUTINUS, H. de Saussure, Societas entomologica, 1887, p. 3, 2, ©. Ater, velutinus; vertice compresso ; ocellis in declivitate frontis exsertis; seutello superne planato ; metathorace truncato, nec tuberculato, nec strigato; abdomine sessih, basi rotundato ; pedibus arcte spinosis; alis fuscis, areola radial acute truncato-acuminata; areolis cubitalibus 2° et 3° minoribus subæquahbus, symetricis. ©. @. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 10 mil. ©. D'un noir profond, finement velouté. — Vertex un peu comprimé en dos d'âne arrondi en arrière. Ocelles rangés en triangle large sur la pente du front; les deux postérieurs © très grands, aplatis, comme obli- térés, remplacés par des orbicules lisses. Yeux parallèles; leur bord in- terne à peine sinué. Chaperon transversal, velouté et garni de poils noirs; son bord inférieur presque droit, étroitement lisse et luisant. Man- dibules avec une bande rousse après le milieu. l Thorax parallélépipède, subcomprimé. Pronotum arrondi. Écusson aplati en dessus. Métathorax tronqué en arrière, non strié, dépourvu de 50. 396 MADAGASCAR. tubereules; en dessus assez plat, partagé par un sillon longitudinal ob- solète: ses bords très mousses. Le sillon de sa base en BAtIÈre contigu au postécusson. Abdomen sessile, grêle, subprismatique, d’un noir velouté; sa base : A d'épmes médiocres, mais fortes. Tibias anté- “rieurs armés au bord externe de: “hi épines et à leur extrémité de ‘» épines plus longues, placées de droite et de gauche du bord apical. Tibias intermédiaires et postérieurs avec 2 rangées de 3 épines en des- sus, 2 épines à la face externe, ces épines fortes aux intermédiaires, plus faibles aux postérieurs; en dessous avec quelques spinules. Éperons longs. Tarses antérieurs pectinés au bord externe d'épines médiocres. Tarses postérieurs serrulés de petites épines en dessous, le métatarse avec 3 autres rangées de 3-4 épines en dessus et sur les côtés. Ailes brun-foncé à reflets violets. La. ‘cellule ‘radiale courte, ayant sa pointe formée par une troncature oblique; S'avancant: aussi loin que la 3° cubitale. Les 2° et 3° cellules cubitales presqué égales, aussi hautes que larges, de forme symétrique, séparées par une nervure presque per- pendiculaire; la 2° un peu plus grande que la 3°, à bord: interne arqué, rétrécie de moitié vers la radiale, recevant la 1° nervure récurrente après son milieu: la 3° ayant son bord, apical arqué, rétrécie des deux tiers en avant; la L° cubitale extrêmement grande, mais seulement commencée. La veine discoïdale, pas à que La veine cubitale, n'atiergnant Le bord apical de l'aile. D à Madagascar (Musée de Paris, 1 9). Cette espèce figure assez mal dans le genre Schistonyx, car sa vénula- lion alaire est absolument celle des Pompilus. Elle fournit un exemple frappant de la multitude de combinaisons que forment les caractères des Pompilides et qui obligeraient, si l'on voulait tenir compte de toutes, à fractionner les genres à l'infini. PI: VIT : fig. 7, l insecte © = fig. 27, l'aile antérieure grandie. HYMÉNOPTÈRES. 397 D. SCHISTONYX DECORATUS, Saussure. (PI. XXIIL, fig: »1.) Somisroxyx pecoraTus, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. NIIT (1852), p. 268, cd. Gracilis; capite, thorace, antennis pedibusque, rufis: abdomine nigro; pronotr, metathoracis abdominisque primi seymenti marpine postico, sulfureo; scutello trigonali-prominulo; metanoto velutino ; abdomine sessile, basi depressiusculo, tibus et metatarsis remote-, anticis brevissime spinosis ; alis ferrugineis apice fusco-limbatis, areolis cubitalibus 2°, 3° fere æque prandibus. — d'. Antenms crassis, subtus planulis, superne undatis, inter articulos constricus. g. Longueur du corps, 14-17 mill.; aile, 13-17 mill. #. Tête et thorax d'un roux sombre velouté avec l'abdomen noir, soyeux; tout l'insecte revêtu d'un duvet prisâtre. Tête comprimée à l'occiput en dos d'âne arrondi, hérissée de ‘petits poils grisätres. Ocelles rangés en triangle large. Yeux presque angulaires au sommet. Chaperon transversal. Labre en trapèze renversé, marqué de noir. Palpes maxillaires ayant leurs 2° et 3° articles longs, les 4°-6° évaux entre eux. Antennes roux sombre G très épaisses, un peu déprimées; leurs articles à partir du 4° très convexes en dessus, concaves en des- sous (fig. 21 b). | Thorax allongé, rétréci en arrière. Pronotum court, arrondi en avant, sans renflements:; son bord postérieur fortement arqué ou à à angle obtus, occupé par une bande Jjaune-citron parfois submarginale. Ecusson sail- lant, comprimé, arrondi. Métathorax assez long, oblique, arrondi, point tronqué, velouté-et revêtu de poils blanchâtres courts et hérissés; le sillon de sa base en gouttière, laissant une bande libre entre lui et le postécusson. Le Éourreiet apical large, grand, jaune, à bord postérieur transversal et droit, et formant de chaque côté un angle droit. Abdomen_elliptique, guère plus long que le thorax, un peu prisma- re s'articulant par une base large, un peu aplati en dessus; son ° segment en entonnoir arrondi en avant; ‘la base us 2° occupée par une étroite bande jaune. 198 Pattes de Fa couleur du thorax. Tibias et métatarses garnis. de plusieurs 398 MADAGASCAR. rangées d'épines médiocres et portant en dessus une rangée de pelits points obliques enfoncés (spinuligères). Éperons des tibias 9°-3° très longs; l'interne dépassant le milieu du mélatarse. Métatarses 2°-3° armés en dessous de deux rangées de petites épines espacées. Les deux branches de toutes les grilles des tarses de longueur égale. Ailes longues, lavées de ferrugineux, bordées de brun au bord apical: la cellule radiale elliptique-aiguë, peu longuement prolongée en pointe au delà dela 3° vénule transverso-cubitale: les 2° et 3° cubitales assez carrées; la 2° plus grande que la 3°, recevant la 1°° veine récurrente aux trois quarts de sa longueur; son bord postérieur arqué, ce qui fait que l'extrémité de la cellule forme en arrière comme un faible prolongement, presque comme chez l'Heteronyx madecassus (p. 387). La 3° cubitale peu rétrécie vers la radiale, recevant la 2° veine récurrente en son milieu: la 4° peu longue (ouverte). Madagascar. — Divers S récoltés par F. Sikora aux environs d’Antana- narivô. PI. XAIIL: fig. 21, l'insecte '; — fig. 21°, l'aile antérieure; — fig. 21°, un tronçon d'antenne. Gexre CYPHONONYX, Dahlbom. Cxenoxoxyx, Dahlbom (ex parte), Hymenoptera Europæa, t. 1 (1845), p. 461. Cypnoxoxyx, H. de Saussure, Societas entomolopica , . I (1887), p. 3. Dans ce genre, les pattes sont longues, armées d’épines généralement plus pelites que chez les Schistonyx. Les tibias antérieurs sont presque inermes en dessus, armés en dessous et à l'extrémité seulement de pe- üites épines. Les tibias intermédiaires et postérieurs portent des épines nombreuses mais assez petites: leurs tarses sont garnis en dessous dans toute leur longueur de 2 rangées de spinules remarquablement fortes chez les femelles, et les métatarses sont en outre armés de nombreuses épines disposées en séries. Chez les mâles, on retrouve la même armure, mais beaucoup moins forte. Aux ailes antérieures, la cellule radiale est à peu près également aiguë à ses deux bouts, ou © plus aiguë à sa base, peu longuement prolongée HYMÉNOPTÈRES. 399 au delà de la 3° veine transverso-cubitale, et partant peu aiguë. Les 9° et 3° cubitales sont grandes; la 3° plus grande que la 2°, recevant la 2° veine récurrente à son premier tiers ou en son milieu. (Comp., p. 390, au genre Schustonyæ, la vénulation des espèces de ce genre.) Obs. — Dans les espèces 1c1 décrites, la 9° cellule cubitale est en trapèze oblique, n'étant pas du double plus large que longue. Aux ailes posté- rieures, la veine anale vient s'insérer sur la veine discoïdale au point d'origine de la veine cubitale. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Postécusson comprimé en tubercule. Métathorax bituberculé à sa base, strié. Aïles noires. Antennes orangées. b. Postécusson comprimé en dos d'âne aigu, tronqué en arrière. Métathorax bi- caréné, fortement strié. Tibias postérieurs © serrulés. Tarses postérieurs œ garnis en dessous de poils abondants. Tête et une partie du thorax roux-sombre. c. L'écusson © étroit, aplati, lisse. 1. Grandidieri, Sss. — (antennata , Sss.1.) c, c. L'écusson © convexe, velouté. 2, dolosus, Sss. b, b. Postécusson élevé en tubercule conique, fortement séparé de l'écusson. Métathorax non bicaréné, strié en arrière seulement. Tibias postérieurs © . . .? Tarses pos- térieurs d' non laineux en dessous. Corps entièrement noir. — 3. campanu- latus, Sss. a, a, Postécusson transversal, arrondi. Métathorax non strié : b. poinullé, velouté; ailes ferrugineuses. — 4. apicalis, Sss. , ; ü D b, b. lisse, subsoyeux; ailes noires. — (plebejus?.) TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. a. La cellule radiale & fusiforme à peu près également appointie à ses deux extrémités, à bord postérieur arqué (© plus atténuée à sa base qu’à son extrémité). La 2° cu- bitale recevant la 1° veine récurrente assez près de son extrémité. La 1° cubi- tale offrant une ligne transversale subhyaline partant de la base du stigma. A l'aile postérieure, la veine anale s'insérant © à angle presque droit sur la veine ; g'e presq l Ap. Distant, À naturalist in Transvaal. ? Agenia plebeja, Saussure (Voyage de la — Niger, antennis aurantüs; tibüs tarsisque Novara, Hyménop., p. 57, 11). Espèce in- rufis; tarsis posticis Œ articulis 2°-4° sublus dienne dont les griffes sont arquées avec la lanosis ; alis nigro-violaceis. branche inférieure droite et tronquée 100 MADAGASCAR. discoïdale; la-veine cubitale s'échappant à angle très ouvert sans former de crochet. Griffes ayant leur branche supérieure courbée à leur base, puis assez droite, longue et aiguë, portant quelques poils espacés; leur branche inférieure notable- ment plus courte, armée d'un long poil (2 aux griffes antérieures); les deux bran- ches séparées par une longue fente, plus ou moins ouverte. — 1. Grandidieri. — 2. dolosus. — 3. campanulatus. a, a. La cellule radiale oblongue, moins aiguë, à bord postérieur un peu brisé. La 2° cu- bitale recevant la 1" veine récurrente après son milieu. A l'aile postérieure, les veines anale et cubitale s’insérant obliquement sur la veine discoïdale. Griffes en forme de forceps, ayant leur branche supérieure très arquée, moins longue que dans les précédents, à pointe droite, poilue, et l'inférieure subappointie, écartée de la su- périeure, dont elle est séparée par une échancrure large el arrondie, mais s'en rapprochant un peu vers le bout. — 4. apicalis, Sss. 1. CYPHONONYX GRANDIDIERI, Saussure. (PI. IX, X, fig. 30.) Cypnoxoxyx Graxniiert, H. de Saussure, Societas entomolopica, t. IH (1883), p. 3, 4, ©. Niver, subuiolascens; antennis aurantiis, scapo ®, capite, prothorace, mesonoto, scutello, pedibusque anticis, obscure-ferrugineis ; pronoti margine utrinque transverse rotundato-tumido , scutello et postscutello compressis ; propleuris 3-tuberculatis ; metathorace valde strigato, utrinque carinalo, basi bituberculato, lateraliter utrinque canaliculato; abdomine mpgro-violaceo; tibis poslicis © crenato-serratis : unouibus basi curvalis; alis nipro-violaceis. —Q seutello planulo , polo; — postscutello tuberculato-compresso. &. Longueur du corps, 21 mill.; aile, 20 mill. — Z. Longueur du corps, 11-18 mill.; aile, 11-18 mill. ®. Insecte noir. Tête et thorax veloutés et poilus. — Antennes d'un 0 LA A 9 fé jaune orangé. Tête d'un ferrugineux sombre ou presque orangé. Ocelles ; ù Es Mer : : supères. Yeux parallèles, faiblement sinués. Le front partagé par un sillon et offrant une dépression transversale. Chaperon du double plus large que long, Thorax comprimé, velouté; ses flancs ponctués-striolés; sa moitié an- son bord antérieur subsinué, lisse et poli. térieure en dessus d’un roux sombre; postécusson, métathorax et les flancs, sauf les propleures, noirs. Pronotum formant un bourrelet arrondi inter- rompu au milieu, surtout renflé vers ses angles latéraux (ou si l’on veut deux renflements obliques pyriformes); le bord postérieur et le milieu entre les bourrelets plats, un peu déprimés, noirs. Propleures offrant HYMÉNOPTÈRES. n01 3 tubereules, lun en avant, l'autre à l'angle postérieur, le 3° formé par les bourrelets indiqués. Disque du mésonotum pointllé, caréné, un peu déprimé de chaque côté du milieu ; ses bords latéraux relevés le long des écailles et bordés en dedans d'un fort sillon longitudinal. Écusson et post- écusson comprimés; l'écusson en dessus plat, lisse, subcaréné, roux; le postécusson élevé, en dos d'âne arrondi, velouté au milieu, strié sur les côtés. Métathorax fortement strié en travers sur toute sa surface, partagé par un sillon en gouttière, offrant de chaque côté vers sa base un fort tubercule triangulaire mousse; sa face supérieure se continuant graduel- lement avec la face postérieure qui tombe perpendiculairement; cette face aplatie; ses bords latéraux vifs, fortement ridés; — en dehors de ces bords, on voit de chaque côté une large et profonde gouttière oblique latérale qui, partant du stigmate, s'étend jusqu'à l'extrémité du méta- thorax, ridée comme la plaque postérieure, et qui fait ressortir les arêtes latérales comme des carènes saillantes. Le lobe postérieur des métapleures fortement strié. Abdomen noir-violet, fusiforme, soyeux, semé de ponctuations éparses; le 1% segment aussi long que large, offrant en dessus un sillon court. Aaus noir, garni de poils bruns. Pattes longues, à reflets violacés; la première paire rousse. Tibias an- térieurs semés de très petites épines sauf en dessus, leurs épines apicales toutes très petites. Tarses antérieurs garnis de nombreuses épines. Tibias postérieurs © serrulés en dessus par écailles obliques en crémaillère; ces rides garnies de plusieurs rangées de petites épines roussâtres. Éperons intermédiaires grêles, noirs en dessus; éperons postérieurs courts, noirs, comprimés et très aigus, l'interne dépassant à peine le tiers du métatarse: sa brosse composée de poils noirs. Métatarses armés à leur face externe de 3 rangées d'épines. Griffes rousses, à base noire, courbées à leur base, ensuite droites et profondément bifurquées; leur branche supérieure beaucoup plus longue que l'inférieure; celle-ei un peu émoussée. Aïles d’un noir violet avec certaines taches pâles: la 2° vénule trans- verso-cubitale peu oblique; la 3° cellule cubitale rétrécie de moitié vers la radiale, son bord apical très arqué. Hyménoplères. 51 DMPRIMERIE NATIONALE. 102 MADAGASCAR. 4 Var. — a. Tête, pronotum, mésonotum et écusson d’un roux assez vif. — b. Grilles obtuses; leur branche supérieure non prolongée en pointe fine (par suite d'usure?). d. Chaperon comme chez la femelle, mais moins large. L'écusson élevé, comprimé, mais arrondi en dessus, ne formant pas de bosse de profil, mais son bord supérieur seulement arqué. Postécusson comprimé en tubercule, saïllant, de profil presque rectangulaire. Tarses posté- rieurs garnis en dessous au bord interne, depuis le milieu du métatarse jusqu'au bout du A° article, d'une brosse de poils noirs ou gris très abon- dants, presque laineux, très serrés et dépassant un peu les spinules. Griffes arquées; leur branche inférieure tronquée. Var. — Le mésonotum striolé surtout en arrière. Madagascar (A. Grandidier). — Province d'Imerinä (Père Camboué). — Antananarivé (Sikora). Espèce très voisine de la suivante, s'en distinguant par son écusson & moins bombé, © plat et poli, et par son mésonotum non striolé (peut- être par suite d'usure?). PL IX: fig. 30, l'insecte ©. — PI. X : fig. 30°, l'aile antérieure grandie. 9, CYPHONONYX DOLOSUS!, Saussure. (PL IX, X, fig. 32.) Dipcoxyx poLosus, H. de Saussure, Societas entomolopica, &. I (1887), p. 3, 5. CG. Grandidiert simillimus, niver: antennis aurantis, scapo ® , capite, prothorace, meso- nolo, scutello pedibusque anticis obscure rufis : abdomine moro-violaceo ; scutello et postscutello valde compressis ; scutello ruvoso, rotundato; als moro-violaceis. — S antennis totis aurantus. @ . Longueur du corps, 16-18 mill.; aile, 16-18 mil. Longueur du corps, 12-16 mill.; aile, 19-16 mill. Taille, formes et livrée comme chez le C. Grandidieri, mais avec ! L'Afrique renferme un certain nombre rantüs ; als nigro-violaceis; 2° areola cubitali d'espèces très voisines de celle-ci. La sui- vante de la côte occidentale ne diffère de ce Cyphononyx que par les caractères sui- vants : G. Mugurert. — Omnino niger; antennis au- anterius fere dimadia latitudine coarctata ; 3° minus coarctala; tarsis posticis subtus haud longe pubes- centibus; in als posticis vena anali fere ante originem vene cubialis exserta. — Musculla (D° Arth. Muëller). HYMÉNOPTÈRES. 103 l'écusson et le postécusson plus comprimés, formant un dos d'âne arrondi, ponetués, striolés. L'écusson convexe, non lisse et aplati, vu de profil en forme de bosse arrondie; le postécusson un peu plus fortement séparé de l'écusson. — Le mésonotum irrégulièrement striolé en éventail ou par stries obliques et arquées, ou velouté. Écailles alaires et écusson striolés ou rugulés de la même manière. Madagascar (À. Grandidier). — Antananarivo (Sikora). Ce Pompilien semble se rapprocher beaucoup du Pompilus exaspe- ratus, Smith; toutefois la 9° cellule cubitale semble être plus grande chez notre espèce que chez ce dernier. L'auteur ne parle pas de la forme du postéeusson, du métathorax et des grifles. PI. IX : fig. 32, l'insecte S. — PI. X, fig. 39°, l'aile grandie. 9. CYPHONONYX CAMPANULATUS, Saussure. (PI. IX, fig. 31.) Dipcoxyx caupanuzarus, H. de Saussure, Societas entomolonica, t. I (1883), p. 3, 6, d'. Gracilis, niver, moro-pilosus; antennis aurantüs, postscutello S conico-tuberculato; meta- noto convexiusculo, rotundato, bituberculato, basi excepta strigato, utrinque lateraliter cana- : , HAE q liculalo, canthis parum acutis: abdominis 1° seomento oracl, infundibuhformi: pedirus 1 8 5 fé lonvis, tarsorum unguibus in medio fortiter curvatis, ramis bus acutis: alis fusco-ferrugr- O (o] J ? 5 neis, cyanescentibus , margine apicali nipro-cyaneo. &°. g. Longueur du corps, 19-34 mill.; aile, 18,5-23 mil. S. D'un noir profond; la tête et le thorax hérissés de poils noirs. An- tennes orangées; leur 1° article noirâtre en dessus. Mandibules noires. Chaperon ponctué et poilu; son bord inférieur presque droit, peu arqué sur les côtés. Yeux parallèles, un peu sinués. Thorax étroit, comprimé, velouté. Pronotum assez carré en avant, dépourvu de bourrelets aux angles antérieurs, non tuberculé sur les côtés, à bord postérieur arqué. Ecusson élevé au milieu, en bosse arrondie; postécusson élevé en tubercule triangulaire-conique, fortement séparé de l'écusson. Métathorax arrondi, subatténué en arrière, pointillé, velouté et poilu, offrant de chaque côté une cannelure latérale longitudinale, 51. h0% MADAGASCAR. ridé en travers, sauf à sa base; sa plaque supero-postérieure convexe et arrondie jusque dans les gouttières latérales, sans trace d’arêtes latérales; sa base armée de chaque côté d’un tubercule triangulaire. Métapleures un peu poncelués-gauffrés dans leur lobe postérieur jusqu'au fond de la gouttière, qui les séparent de la plaque postérieure, striés sur le lobe moyen supérieur. Abdomen grêle, fusiforme, noir, sans reflets violets, ses poils noirs. Le 1° segment en entonnoir, plus long que large, un peu pédicellé. Les deux premiers segments finement ponctués, substriolés en longueur; les suivants semés de fines ponctuations éparses effacées. Pattes longues et grêles. Tibias antérieurs en devant et tarses posté- rieurs, sauf la base et le dernier article, roussâtres. Tibias comprimés, les antérieurs armés au bord externe de quelques très petites épines, la dernière seule un peu grande. Tibias des autres paires armés de très pe- tites épines assez nombreuses; ceux des 2° et 3° paires ayant leur bord supérieur en dos d'âne, non caréné, mais garni d'une rangée de petites épines (environ 14 aux libias postérieurs). Éperons noirs. Tarses garnis en dessous d'une double rangée de petites épines espacées; non laineux. Griffes noires, courbées avant le milieu, puis droites; leur branche inférieure pointue, non tronquée. Ailes d'un brun transparent, à reflets violets, le bord apieal bordé de brun-violet foncé et précédé d'une grande tache jaunâtre qui envahit toute la cellule radiale; les nervures presque ferrugineuses, la radiale émoussée au bout, un peu plus aiguë à sa base. — Ailes postérieures : la veine anale s'insérant en crochet sur la veine discoïdale. Madagascar (Gollection de Saussure, espèce provenant de la Collection de Romand). — Musée de Berlin. Diffère des précédents par ses formes plus grêles; son 1% segment abdominal allongé en entonnoir; son métathorax peu tronqué, formant à peine une plaque postérieure, à arêtes peu vives ou nulles; son post- à écusson conique; ses pales très longues ; par ses ailes moins noires, à 2° el 3° cubitales plus larges et à radiale moins pointue, etc. PI, IX : fig. 31, l'insecte S'; — fig. 31°, la partie caractéristique de l'aile antérieure. HYMÉNOPTÈRES. 405 lL. cYrHONONYX APICALIS, n. AGexra apicaLis, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIL (1891), p. 265, 6, d. Nigra, velutina; antennis, tibüs et tarsis aurantüs; alis rufo-ferrugineis, marpine apicali basique ima, ngris; metathorace rotundato, nec tuberculato, nec strigato; unguibus forcipe instar furcalis ; als ferruginets , lümbo apical anguste fusco. &. £. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 14 mill. S. D'un noir profond, velouté. — Antennes orangées. — Tête assez petite, à front peu élevé. Yeux parallèles, à bord interne à peine sinué. Chaperon du double plus large que long. Labre ferrugineux. Mandibules noires à pointe rousse. Palpes roux, leur 3° article un peu renflé. Écusson et postéeusson convexes au milieu. — Métathorax oblique, velouté, non strié, convexe. — Abdomen fusiforme, sa base en enton- noir, peu sessile. Pattes ferrugineuses, avec les hanches et les fémurs noirs ou bruns. Tibias antérieurs armés d’épines courtes en dessous et à leur extrémité. Tibias et métatarses 2°-3° armés de plusieurs rangées de petites épines; Éperons n'atteignant qu'au milieu des métatarses. Ceux-ci garnis en des- sus d'épines très petites, et en dessous de deux rangées de spinules. Ailes orangé-ferrugineux, avec l'extrême base et le bord apical, noirs. La cellule radiale obtuse; la 2° cellule cubitale presque aussi large que la 3°; son angle interne fort aigu; son bord apical droit-oblique, l'in- terne légèrement arqué; la 3° cellule cubitale rétrécie d’un tiers vers la radiale; la 2° nervure récurrente arquée. Madagascar. — Environs d'Antananarivo (Sikora, 2 &'). Ressemble beaucoup au Priocnemis Hildebrandti (p. 385), mais s'en distingue facilement à la forme de la 2° cellule cubitale qui n’est pas du double plus haute que large, dont le bord apical est oblique, non per- pendiculaire, et à la 1° veine récurrente qui s'insère déjà au 2° tiers du bord de cette cellule. 406 MADAGASCAR. Gexre MYGNIMIA, Smith. Myexa, Fr. Smith, Catal. of Hymenopt. Ins. in the Brit. Mus., t. HT (1855), p. 181. — H. de Saussure, ap. Voyage de la frégate Novara, Hymén., p. 63. Hesipgrsis, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. L (partim) [1853]. — Gerstäcker, up. Van der Decken, Reisen in Ost-Afrika, L. HE, If. Formes comme dans le genre Priocnemis. Thorax comprimé, plus ou moins allongé. Abdomen © ovalo-conique, subsessile, & plus fusiforme. Antennes S souvent épaisses, parfois déprimées et un peu dilatées, atténuées au bout et vers la base du flagellum. — Weétathorax : le sillon transversal de sa base large et profond, en gouttière. — Pattes très poilues; les tibias partout revêtus d’un long duvet velouté qui en dissi- mule souvent les épines et les dentelures. Fémurs égaux en largeur; les postérieurs sans épines. — Tibias © : les antérieurs armés de nombreuses épines apicales inégales et à leur bord externe de quelques épines; ceux des 2° et 3° paires armés à leur extrémité et à leur face externe d’épines très courtes et fortes. Tibias postérieurs en dessus souvent carénés et gar- nis de deux rangées d'épines, ® parfois serrulés. Éperons peu allongés. Tarses tous garnis en dessous dans toute leur longueur de deux ran- oées de spinules, ® remarquablement fortes, S faibles et plus espacées. Métatarses en outre armés à leur face externe de 2 rangées, les posté- rieurs à l'interne de 1 rangée d’épines peu longues. Grilles plus ou moins arquées, armées d’une dent aiguë avant ou un peu après leur milieu, et d'une autre peu apparente vers leur base. Ailes colorées, offrant le plus souvent une sorte d'ocelle transparent à la base de la cellule discoïdale antérieure. La cellule radiale grande, tronquée obliquement, en général peu pointue, parfois très obtuse et arrondie à son extrémité, en général un peu dépassée par la 3° cubitale. Les cellules cubitales très larges, la 2° peu haute, du double plus large que haute, longuement appointie vers sa base, terminée assez carrément à son extrémité; son bord postérieur un peu arqué en avant; la 2° vé- nule lransverso-cubitale à peu près perpendiculaire à la radiale; son ex- trémité postérieure courbée presque en crochet pour se continuer avec la HYMÉNOPTÈRES. 4107 1 nervure récurrente (surtout chez les femelles). La 3° cubitale peu fortement rétrécie vers la radiale, recevant la 9° veine récurrente à son premier tiers ou un peu au delà. Le limbe étroit. La veine discoïdale courbée et atteisnant le bord apical de l'aile. — Aux ailes postérieures, la veine cubitale s'insérant sur la veine discoïdale à angle droit ou en formant même un crochet en retour. (Chez toutes nos espèces, elle s'in- sère avant le point d'arrivée de la veine anale.) Le genre Myonimia est basé sur la vénulation des ailes antérieures, soit sur le fait que la 1° veine récurrente est interstitielle. Chez les fe- melles, cette nervure se continue en effet avec la 2° vénule transverso- cubitale, cette dernière se courbant pour rejoindre la veine récurrente. Chez les mâles, ce caractère est souvent moins prononcé, la 2° vénule transverso-cubitale restant droite et perpendiculaire, et rencontrant la 1° veine récurrente sous un angle obtus. Le genre Mygnimia est un genre utile en ce qu'il encadre une grande ô série d'espèces du groupe si nombreux des Pompiliens où l'on à tant de peine à répartir les espèces dans des genres bien définis. Il se rapproche surtout du genre Priocnemis, dans lequel plusieurs espèces offrent une vénulation qui tend vers celle des Mygnimia, la 2° cellule cubitale de- venant très large, mais sans que la 1° veine récurrente soit intersti- tielle. Les Mypnimua sont des insectes de taille grande ou moyenne. Elles se rencontrent sur tous les continents, mais seulement dans les régions chaudes. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Tibias postérieurs Q offrant en dessus une carène droite non serrulée. (Ex. M. avicu- lus, Saussure, ap. Voyage de la frévate Novara, Hymén., p. 6h, fig. 18.— Java.) a, a. Tibias postérieurs © serrulés en dessus. (Ex. Hemipepsis prodigiosa ; Gestäcker, ap. Van der Decken, Reisen in Ost-Afrika, t. UT, 2; [ns. p. 327; Th. 13, fig. 12 Q. — Mozambique.) b. Ailes orangées, à bord apical noir. Corps noir. Métathorax caréné latéralement. — 1. hova, Sss. b,b. Ailes d’un noir violet. 408 MADAGASCAR. e. Métathorax pointillé, finement strié en dessus au milieu, offrant de chaque côté une poultière oblique. Tête, thorax et extrémité de l'abdomen roux. La cel- lule radiale tronquée et obtuse. — 2. nenitra, Sss. e, ec. Métathorax fortement strié, bidenté en arrière. d. Métathorax bituberculé à sa base, sa plaque postérieure bordée supérieure- ment. — 3. bidens, Sss. d, d. Métathorax non tuberculé à sa base; sa plaque postérieure non bordée. — L. bidentata, Sss. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Métathorax : a. bitubereulé vers sa base; le sillon transverse de sa base placé contre le post- écusson, celui-ci, par suite, comme lronqué. — 1. hova. a, 4. à peine bituberculé. Le sillon transverse de sa base écarté du postécusson ; l'es- , pace placé entre le postécusson et ce sillon : b. peu ou pas strié, partagé par un fort sillon longitudinal, — 2. nenitra. — 3. bidens. — (Muelleri. — Belzebuth.) b, b. strié, partagé : par une goutlière large et vague. — 4. bidentata. — par un profond sillon. — (regina). 2. À l'aile antérieure, la cellule radiale : a. entièrement obtuse, largement arrondie au bout. — 1. hova. — (regina.) a, a. tronquée : b. fort transversalement. — 9. nenitra. b, b. obliquement, appointie, émoussée au bout. — 3. bidens. — Li. bidentata. — (Muelleri. — regina. — Belzebuth.) 3. À l'aile postérieure, la veine anale s’insérant sur la veine discoïdale au dela du point d'origine de la veine cubitale : a. à angle aigu ou presque droit. La veine cubitale s’insérant sur la veine discoi- dale : b. à angle droit. — 1. hova. — 2. nenitra. — 3. bidens. — (Muelleri. — Bel- zebuth. ) b,b. en formant un crochet en retour. — 4. bidentata. a, a. en formant un crochet en retour de même que la veine cubitale. — (regina.) HYMÉNOPTÈRES. 109 1. MYGNIMIA HOVA, Saussure. (PL IX, X, fig. 34.) Myexiia nova, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p. 268, 3, ©. Nigro-velutina; antenms, tbis tarsisque aurantüs; metathorace strigato, basi bituberculato, posterius utrinque cantho arcuato, acuto, marginato ; tibiis valde pilosis , postcis muticis , superne carinulato-crenatis: als aurantus, marpine apical latuscule basique brevissime nioris, areola radiali obtusissma: alarum posticarum vena anali ultra orisinem venæ exbitalis exserta. ©. @. Longueur du corps, 17-23 mill.; aile, 16-20 mill. 2. Corps d'un noir velouté, finement ponctué, à poils noirs. — Ân- tennes orangées. Chaperon assez haut, un peu convexe, roux, à bord in- férieur droit. Mandibules et bouche rousses. Palpes courts, robustes. Ocelles rangés en triangle régulier. Thorax comprimé, suballongé, parallèle. Bord postérieur du pronotum sinué. Écusson et postécusson un peu convexes. Métathorax convexe, tronqué en arrière, offrant de chaque côté vers sa base un tubereule triangulaire obtus; son extrême base avec une profonde gouttière trans- verse. La face supérieure convexe d'avant en arrière, s’arrondissant pour former la chute postérieure, striée et plissée; le milieu un peu élevé en dos d'âne et partagé par un sillon. La face postérieure striée sur les côtés, offrant de chaque côté une arête descendante comprimée el arquée, qui part en dedans du stigmate et s'étend jusqu'à la valve articulaire apicale. Le lobe supérieur des métapleures seul strié. Abdomen ovalo-conique, sessile, subdéprimé, un peu pointillé, lui- sant, semé de poils noirs. | Pattes veloutées, noires; genoux, tibias et tarses oranoé-ferrugineux. Tibias intermédiaires très poilus, armés d'épines courtes noyées dans le velouté. Tibias postérieurs sans épines, mais serrulés, soit un peu ca- rénés en dessus, la carène étant formée par une série de petits tubercules mousses; leur face supérieure garnie d'une pubescence de poils courts un peu en brosse. Éperons roux ; l'interne atteignant à peine le milieu du mé- talarse; sa brosse occupant plus de la moitié de sa longueur. Hyménoplères. HE) IMPNIMERIE NATIONALE, 10 MADAGASCAR Ailes d’un roux orangé à reflets dorés, avec le bord apical noir. La cellule radiale tout à fait obtuse; son extrémité tronquée-arrondie. Les o° et 3° cellules cubitales également larges. Madagascar (Afred Grandidier). — Deux ® récoltées par le Père Camboué dans la province d'Imerinà. Les indigènes désignent cet insecte comme beaucoup d'autres ana- logues sous le nom de Tatrula-punenitra. PI. IX : fig. 34, l'insecte ® ; — fig. 347, le übia postérieur. — PI. X, fig. 34°, l'aile antérieure. 2%, MYGNIMIA NENITRA!, Saussure. (PI. IX, fig. 33.) Myenma nexirra , H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p.268, 4,0. Rufo-ferruginea; abdomine sessili, nigro apice rufo; alis nigro-cæruleis; scutello subea- rinalo; metanoto obsolete tenuiter strigato, subacute truncato, utrinque basi obsolete rotundato- tuberculato ; tibis posticis superne carina subtiliter denticulata instructis; areola radial apice oblique truncata. Q. ®. Longueur du corps, 23 mill.: aile, 90 mill. Q. Noire; lête, antennes, thorax et pattes d’un roux ferrugineux sombre, finement veloutés. Tête de la largeur du thorax. Yeux parallèles. Chaperon assez trans- versal, son bord inférieur sinué et bilobé, les lobes largement arrondis, le bord ourlé. Ocelles rangés en triangle un peu large. Thorax tronqué assez carrément en avant. Mésonotum un peu inépal. Écusson et postécusson un peu en toit arrondi, le premier offrant un ves- üge de carène. Métathorax court, transversal, tronqué perpendiculaire- ment à arête presque vive, subvelouté; sa face supérieure finement pointillée ou veloutée, finement striée en travers au milieu d’une ma- nière très obsolète, convexe transversalement, parcourue de chaque côté par une gouttière oblique divergente longeant le sligmate, et offrant en avant et sous les stigmates deux faibles tubercules très arrondis, 1 Nenitra signifie guépe en langue malgache. HYMÉNOPTÈRES. EI souvent obsolètes. La face postérieure assez aplatie, subconvexe, un peu striée, avec une fossette vers le bas. Abdomen lisse et soyeux, semé de faibles ponctuations obliques, noir, avec en dessus ses 2-3 derniers segments roux; en dessous, le roux plus étendu. Le 1° segment arrondi en avant, un peu aplati au devant. Anus revêtu de poils couchés roux. Tibias intermédiaires armés d'épines fortes et courtes. Tibias posté- rieurs carénés en dessus; la carène serrulée, portant environ 13 denti- cules triangulaires spinigères très petits et espacés, et, en dehors de la carène, une rangée de 12 épines environ, plus 2-4 épines hors rang. La face interne offrant une bande veloutée, et le bord inférieur externe une rangée de 3-4 épines. Les épines toutes très courtes et brunes. Épe- rons n'atteignant qu'au tiers du métatarse; leur brosse occupant la moi- tié de leur longueur. Griffes bidentées. Ailes d’un brun noirâtre très opaque dans toute leur étendue, avec de beaux reflets bleu d'acier et violets. La base de la cellule discoïdale anté- rieure avec une pelite tache subtransparente, et la 1° cellule cubitale avec un trait subhyalin correspondant à la base du stigma. L'extrêème base des ailes fauve au bord antérieur et garnie de poils fauves. La cellule radiale longue, tronquée obliquement à son extrémité d'une manière très obtuse, à bord apical droit, s'avançant moins loin que la 3° cubitale. Le reste de la vénulation comme chez la M. hova. Madagascar (Musée de Paris, 2 ®). PL IX : fig. 33, l'insecte 9 ; — fig. 33°, l'aile antérieure grandie. Cette espèce se rapproche de la M. combusta, Smith (du Congo), dont l'abdomen est toutefois entièrement noir. Elle offre aussi une grande res- semblance avec diverses espèces africaines dont il serait trop long de donner les diagnoses comparatives. CURE 14 n12 MADAGASCAR. G) 9. MYGNIMIA BIDENS!, Saussure. (PL IX, X, fig. 35.) Myenmra Binexs, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p. 268, 1, ©. Nioro-velutina; antennis ferrupineis; capite obscure ferrugineo ; metanolo truncato, strigato, basi utrinque tuberculato, angulis posticis dentatis; tibus, genubus et tarsis ferrupines: tibis intermediis et posticis superne valde spinosis, posticis carinato-serratis; alis nigro-violaceis, posticarum vena cubitali rectangulatim fracta. Q. $. Longueur du corps, 30-33 mill.; aile, 27-30 mill. ?. Grande, d’un noir velouté; ses poils noirs. Antennes ferrugineuses. Tête d'un roux obseur, ou noirâtre en arrière; le front un peu bosselé; ocelles rangés en triangle régulier sur la pente du vertex; les deux pos- térieurs petits. Chaperon en trapèze transversal, son bord inférieur droit, un peu relevé. 1 Voici deux espèces de la côte d'Afrique qui se rapprochent beaucoup de cette Myg- nimie : M. Murccerr, n. — Valida, moyerrima, nigro- velutina et pilosa. Antenne sublus et apicem versus Jerruginee , articulis 1°-3° totis nigris. Os et palpi nigra. Thorax striolatus. Scutellum et postseu- teilum subcarinata. Metathorax haud velutinus , utrènque obsoletissime tuberculatus, supra crasse acute carinalo-strigatus; facie postica lævigata, cantho supero acutissime carinalo , arcuato , utrinque nlerruplo; carina utrinque angulum prominulum rotundatum efficiente. Pedes nigri, valde spinosi ; antici intus rufo-sericantes, larsis exlus pectinatis. Tibiæ posticæ supra biseriatim spinose , lineari- carinalæ, carina serrala dentibus trigonalibus. Alæ nigro-cæruleæ , ocello diaphano, de reliquo illis M. bidentis similes. © long. 37; al. 29 mill. — Delagoa (D° Ed. Muëller). M. ReGina. — Grandis, tota nigra, velutina. Antenne fiiformes, S haud dilataie. Metathorax longiusculus, subtiliter strigatus, longe prtosus, basi haud tuberculatus, apice acute truncatus , Jacie postica lævigata, excavala, margine supero valde areuato, acuto, utrinque dente nullo. Abdomen fusi- forme, cœærulans. Pedes praciles, tibis breviter spinosis, poslicis carinalis, subserratis ; unouibus tn medio valde incurvis , dehine rechs , apice rufis, basi pilis > spiniformibus nigris ad corum apicem productis instructis. Ale nigerrünæ , cæruleo-, vel viridi-nitentes ; areola radiali oblique truncata, a apice rotundata ; 2° cubitali margine antico lato, 2/3 marginis postici æquante, margine interno propter hoc parum obliquo, breviore, arcuato , an- gulo interno parum acuto. In alis posticis vena analis cum vena cubitali continua; utrinque ad exsertionem in vena discoidali uncinato-recurvæ. — d. Metatarsus posterior compressus, « latere sat latus, seriebus 2 spinularum validarum armatus. — Long. @ 45, 26; al. © 4o, 96 mill. — Africa meridionalis et occidentalis. La M. Belzebuth, Sauss. (ap. Distant, A Naturalist in Transvaal, p. 218), est une autre espèce très voisine, à écusson et post- écusson comprimés, à angles du mélathorax non prononcés, et à 2° veine transverso-cubi- tale non recourbée en crochel. HYMÉNOPTÈRES. 413 Thorax allongé. Pronotum ayant son bord postérieur assez faiblement arqué. Écusson convexe; postécusson à peine renflé en bosse en son mi- lieu , offrant deux impressions latérales. Métathorax tronqué à arête vive: en dessus en carré, de la longueur du mésonotum, ridé ou strié en tra- vers, surtout en arrière. Sa base en arrière du postécusson striée comme le reste, partagée par un sillon et limitée de chaque côté par une sorte de gouttière oblique. La face supérieure présentant en arrière du sillon transversal de chaque côté, en dedans du stigmate, une faible gouttière et en avant de celui-ci une protubérance arrondie peu élevée, obsolète et crénelée. La plaque postérieure subconvexe, du double plus haute que chez la W. bidentata, très finement striolée en travers, avec au bas deux impressions; ses angles supérieurs formant chacun une dent triangulaire latérale placée sur les angles de la troncature; le bord supérieur limité par deux fortes rides. Abdomen subsessile; le segment anal roux, ses poils roux. Pattes noires: genoux, tibias et tarses ferrugineux ou roux-noisette. Tibias antérieurs offrant au bord externe une rangée de 5-6 épines mé- diocres. Tibias postérieurs carénés en dessus; la carène garnie de petites dents spinigères serratiformes espacées'; la face supérieure avec une rangée d'épines plus fortes, émoussées (par usure?); la face externe offrant en dessous une rangée d'épines espacées, et l'interne une bande veloutée de poils fauve-doré. Tibias intermédiaires et tarses garnis de nombreuses épines. Grilles arquées, fortement dentées à leur base; celles des tarses antérieurs subbidentées. Ailes noires à beaux reflets bleus et violets ;: la base de la cellule dis- coïdale antérieure offrant une tache diaphane avec un triangle noir. La cellule radiale tronquée obliquement au bout, très obtuse à sa base; son bord sur la 3° cubitale un peu arqué en avant. À l'aile postérieure, les veines cubitale et anale s'échappant à angle obtus de la veine discoïdale, formant ensuite un arc en demi-cercele pour devenir droites. ! Les dents de scie de la carène sont dissimulées par les épines qui s’insèrent à leur base ; elles deviennent apparentes lorsque ces épines sont tombées. 14 MADAGASCAR. Madagascar. — Une © récoltée par M. Alfred Grandidier. PL IX : fig. 35, l'insecte ®. — PI. X : fig. 35°, l'aile antérieure grandie. , Var. 2? — Je ne sais s’il faut considérer comme formant une variété de cette espèce un individu de même taille et de même livrée, mais offrant les différences suivantes : le chaperon striolé en longueur; le métathorax n'offrant pas de tubercules devant les stigmates: ses angles postérieurs ne formant de chaque côté qu'une petite dent; cette dent précédée d'une protubérance allongée, comprimée, arrondie, très peu saillante, dis- lincte surtout lorsqu'on regarde le métathorax en dessus. La plaque pos- térieure bordée supérieurement par une arête en carène très vive. Les übias postérieurs portant en dessous deux rangées d'épines assez longues, assez fines et aiguës, la carène non crénelée. Tamatave; forêts d'Alchokato (Collection Oberthür). l. MYGNIMIA BIDENTATA, Saussure. (PLIX, fig. 36.) Myexiia pinexrara, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p. 269, d. Nioro-velutina: capite inforius rufido: antennis dilatatis, ferrugineis : postscutello rotundato- (e] 2 1 1 tuberculato ; metanoto elongato, apice truncalo , strig'alo, ulruique ante apicem dente valido in- structo, basi haud tuberculato; tibis el tarsis ferrugineis, spinulosis; als nigro-violaceis. &°. <. Longueur du corps, 29 mill.; aile, 28 mill. d. D'un noir velouté; ses poils noirs. — Antennes orangées, très r . r 0 r / A Tail épaisses, larges et déprimées; le flagellum atténué à sa base et à son ex- trémité. Tête de la largeur du thorax, d'un ferrugineux obscur, à bouche rousse, à vertex noir. Palpes courts, ferrugineux, composés d'articles renflés au bout, peu allongés: les deux derniers articles des palpes la- biaux petits. . 0 L4 A L4 4 jo Écusson comprimé sur les côtés. Postécusson formant au milieu un tu- bercule arrondi lisse. Métathorax allongé, tronqué tout à l'extrémité; sa face supérieure en carré long, strié, finement ridé, bosselé; son milieu un peu élevé en dos d'âne arrondi, placé entre deux faibles gouttiéres; HYMÉNOPTÈRES. 15 sa base dépourvue de tubercules stigmataires; les angles postérieurs for- mant de chaque côté un très fort tubercule, comprimé de haut en bas, émoussé. La face postérieure très courte en hauteur, lisse, cannelée en bas, avec une fossette médiane triangulaire au-dessous de la protubé- rance formée par l'extrémité du métanotum, et partagée par un profond sillon comme chez la A1. bidens. Abdomen assez grêle; le 1* segment plus long que large: les 2-3 der- niers segments roux. Pattes noires; genoux, tibias et tarses ferrugineux:; tibias armés de plusieurs rangées de petites épines; les postérieurs non carénés. Éperons dépassant le milieu du métatarse; la brosse du grand éperon postérieur petite. Tarses garnis d'épines médiocres espacées. Griffes armées d’une dent aiguë près de leur base, subbidentées. Ailes noires à reflets violets, offrant la même vénulalion et le même ocelle que chez la M. bidens; mais la 2° nervure récurrente à peine ar- quée, et la 1° récurrente s'insérant un peu avant la 2° veine transverso- cubitale, bien que celle-ci se courbe pour la rencontrer. Madagascar. — Un S (Musée de Paris). Cet insecte pouvait être pris pour le mâle de la AZ. bidens, mais il s'en sépare par les caractères suivants : le tubercule plus prononcé du post- écusson; l'allongement el la forme du métathorax; les dents beaucoup plus fortes de ses angles; l'absence de tubercules en avant des stigmates et la présence de renflements en arrière de ces derniers. PI. IX : fig. 36, l'insecte '. (Les antennes sont figurées trop grêles. ) FAMILLE DES SPHÉGIDES. Cette famille se relie intimement à celle des Pompilides et offre avec elle bien des caractères communs, car les représentants de ces familles ont des mœurs analogues, les Sphégides, aussi bien que les Pompilides, ayant, pour la plupart, l'habitude de fouir la terre et d'approvisionner leurs nids de proies vivantes. Les genres Sphex et voisins, en particulier, se rapprochent des Pompilides par la puissante armure de leurs pattes, 416 MADAGASCAR. surtout par celle de leurs tarses qui sont garnis de nombreuses épines. Aussi les auteurs anciens, et jusqu'a Dahlbom, n'ont-ils formé qu'une seule famille des Pompilides et des Sphégides. Les Sphégides se distinguent cependant très nettement des Pompilides par la structure de leur pronotum. Chez les Sphégides, en effet, cette pièce est petite et ne se prolonge point en arrière jusqu'à l’origine des ailes en empiétant sur la place occupée par le mésonotum. Elle a sim- plement la forme d'une bande transversale, placée en avant du méso- notum. Celui-ci est, en revanche, large en avant, et c'est lui, au con- traire, qui empiète sur le prothorax, ses angles latéraux étant rabattus de chaque côté, au-dessus des propleures. Le prothorax se prolonge en arrière, sur les côtés seulement, sous la forme d’un lobe arrondi qui em- pièle sur les mésopleures, mais seulement en dessous de l'aile, et ce lobe est souvent renflé en forme de tubercule. Le mélanotum offre souvent des caractères particuliers. Dans bien des genres, il porte des sillons qui dessinent à sa base un champ triangu- laire, où même un champ beaucoup plus grand s'étendant jusqu'à l'ex- trémité du dos (Sphex). — Les yeux sont entiers comme chez les Pom- pihides, sauf dans de rares exceptions. La vénulation alaire est très complète dans la plupart des cas, comme chez les Pompilides, et ressemble à celle de cette famille, mais dans cer- tains genres elle s’atrophie en partie. Aux ailes postérieures, la vénule transverso-discoïdale est tantôt courte et transverse, comme chez les Hé- térogynes, tantôt plus allongée, avec tendance à devenir longitudinale, et la vénulation de l'aile postérieure se rapproche alors de celle des Pom- pihdes. La famile des Sphégides renferme des formes très variées. Néan- moins on ne réussit pas à la diviser en tribus bien limitées, car les formes s'enchainent d’un groupe à l'autre et l'on ne trouve presque aucun caractère qui, employé pour caractériser une division, ne souffre quelque exception dans un sens ou dans l'autre". ! Ainsi la tribu des Sphégiens, de toutes ception dans le genre Dolichurus qui offre la plus nettement limitée, souffre une ex- un abdomen sessile, et d'autre part la struc- = => 1 HYMÉNOPTÈRES. TRIBU DES SPHÉGIENS. Spascinz, Fred. Smith, Catal. B. M. Hymenop., t. IV, Sphegidæ, Larridæ, etc., p. 207. Formes grèles. Thorax en général allongé. Le 1° segment de l’'ab- domen s'attachant au thorax par un pédicelle filiforme”; ce pédicelle formé uniquement par l'arceau ventral du segment; la partie renflée de ce segment étant formée uniquement par l’arceau dorsal?. —— Antennes filiformes à scape court. — Tête tenant au bout d’un col. — Pronotum formant en dessus un bourrelet peu large. — Pattes grêles, épineuses; tibias intermédiaires armés de 2 éperons. Le dernier segment abdominal simple, n'offrant pas en dessus d'écusson bordé. — Ailes offrant en général 2 à A cellules cubitales fermées; la 1°° veine transverse arrivant sur le cubitus à une grande distance du stigma. Ailes postérieures gar- nies tout le long de leur bord antérieur de petits crochets. La veine dis- coïdale se bifurquant très près de son point de rencontre avec la vénule transverso-discoïdale. Les Sphépiens approvisionnent leurs nids de proies diverses, en par- ticulier d'araignées, de chenilles et d'insectes orthoptères, à peu près comme les Pompilides. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. 1. Scape des antennes court, renflé, presque ovoïde. Métathorax allongé, assez étroit, presque parallélépipède, arrondi au bout, non carinulé. Métanotum non caréné; ses stigmates placés au premier liers de sa longueur. Pétiole de l'abdomen long ou médiocre. La cellule radiale de l'aile étroite et obtuse au bout. Les veines récur- rentes reçues par les 2°et 3° cellules cubitales. Les veines cubitale et discoïdale n'at- teignant pas le bord apical de l'organe, mais s’en rapprochant beaucoup. A l'aile postérieure, la veine anale longue, à peine courbée, atteignant le milieu du bord postérieur; le lobe anal très grand, séparé par une échancrure distincte. La veine ture de l'abdomen typique de la tribu se re- 2 Comme l'indique F. Koh, ce caractère trouve dans quelques autres genres étran- se retrouve cependant aussi en dehors de vers à la tribu. la tribu dans les genres Pemphredon, Mi- 1 Voir la note précédente. mesa, Psen, et voisins. Hyménoptères. 53 DMPRIMERIE NATIONALE. 18 MADAGASCAR. discoidale atteignant ou à peu de chose près le bord apical de l'aile, bifurquée sur la vénule transverso-discoïdale (ou un peu après); celle-ci transversale. Le 9° seg- ment ventral assez plat, n'étant ni voûté ni tronqué en avant, ni séparé du pre- mier par un profond sillon. 2. Pronotum en forme de bourrelet transversal, très comprimé. Mésonotum grand. Mé- lanotum non partagé, mais offrant souvent en dessus un sillon parabolique (en forme d'U) qui dessine un champ médian, occupant toute sa longueur, strié ou ponctué. Tibias et mélatarses épineux. — Mâles ayant l'abdomen normal, atténué au bout, composé de 6 ou 7 segments apparents......... SPHÉGITES. 3. La 2° cellule cubitale en carré oblique ou étroitement haute, peu ou pas rétrécie vers la radiale, recevant la 1° veine récurrente; la 3° cellule cubitale rece- vant la 9° veine récurrente (sauf exceplion par variété). Pattes assez ro- bustestelitres épinceuses rer nt TE CE C CE Sphex, L. (sensu latiore). h. La °° cellule eubitale notablement moins large que haute. Le peigne du grand éperon des tibias postérieurs souvent denté. Pétiole court. 5. Tarses antérieurs pectinés de longues épines. Métanolum régulière- ment et densément strié en travers, portant un sillon en forme d'U très distinct. Pronotum fortement échancré. Pétiole droit; le reste de l'ab- domen ovalo-conique. Griffes unidentées. La 3° cellule cubitale forte- ment dilatée à son angle externe; son bord interne presque perpendi- CU AL Bee re an cn NU Ne er le S.-6. Chlorion, Latr. 5,5. Tarses antérieurs non pectinés. Métanotum velouté; le sillon en UÜ nul ou indistinct. Pronotum peu ou pas échancré. Pétiole un peu arqué; le reste de l'abdomen globuleux-conique. Griffes portant 9-5 dents. La 3° cellule cubitale en triangle tronqué.. ...... S.-6. Harpactopus, Sm. h,h. La »° cellule cubitale aussi large que haute, oblique. Le peigne du grand éperon des tibias postérieurs formé jusqu'au bout de petites épines serrées. Grilles armées à leur base de 2 dents mousses. Stigmates du 2° segment abdominal placés avant le milieu de sa longueur. 5. La 9° cellule cubitale également haute et large, en losange; la 3° en triangle faiblement tronqué. Pronotum en bourrelet, à peine échancré en dessus. Le sillon en U du métanotum distinct. Tarses antérieurs ® pectinés de longues épines..................... S.-6. Sphex, L. 5, ». La »° cellule cubitale plus large que haute; la 3° largement tronquée en avant, dilatée à son angle externe; son bord interne peu oblique. Prono- tum petil, abaissé au-dessous du niveau du mésonotum, à bord supérieur tranchant. Métanotum dépourvu de sillon en U. Tarses antérieurs non pectinés de longues épines. ................. S.-g. Isodontia, ait. 3, 3. La 9° cellule cubitale en trapèze, recevant les deux veines récurrentes (la 9° de ces veines parfois interstitielle). HYMÉNOPTÈRES. 419 h. Pattes armées de nombreuses épines plus ou moins longues. Tibias épineux. Tarses très épineux chez les femelles; ceux de la paire antérieure © pectinés de longues épines. Ailes courtes lorsque l'abdomen est allongé. Pétiole va- HADIE MGR TES SIMPLES... ee CETTE TT Ammophila, KI. h, 4. Pattes très faiblement épineuses. Tibias inermes; tarses antérieurs ne por- tant que de petites épines. Pétiole long. Griffes unidentées (passage aux BOdHTES) ER eo eiU 0N ePR PEP PERRET Sceliphron, KI. o, 2. Pronotum grand, formant un replat carré, ou allongé et conique. Mésonotum transversal. Métanotum partagé par an sillon longitudinal et strié en travers. Tibias et métatarses peu ou pas épineux. Antennes insérées bas. Chaperon © large, à angles latéraux aigus... ............................ Poprires. Genres : Stethorectus, Sm. — Podium, Fab. — Trigonopsis, Perty. 1.1. Antennes insérées très bas; leur scape court, cylindrique. Métathorax plus court, tronqué à angle vif, anguleux. Métanotum très rugueux, multicaréné; ses stigmates s'ouvrant à son extrême base. Pétiole court ou nul. Pattes inermes. Fémurs en massue. La cellule radiale aiguë. À l'aile postérieure, la veine anale déviée vers le bord postérieur de l'organe, s’effaçant plus ou moins après avoir émis la vénule transverso-discoïdale et n’atteignant pas le bord postérieur; celui-ci peu ou pas échancré. La vénule transverso-cubitale oblique ou longitudinale. La veine dis- coïdale bifurquée sur la vénule transverso-discoïdale ou un peu avant, ensuile se déviant vers le bord postérieur, mais trop courte pour atteindre. Abdomen des femelles appointi; celui des mäles court, large jusqu’au bout, à extrémité large- ment arrondie; le 2° segment ventral souvent bombé en avant, séparé du 1° par un profond sillon et formant avec lui un angle dièdre...... Are AMPULICITES. >. Abdomen pédicellé. 3. La 2° cellule cubitale peu ou pas rétrécie vers la radiale. 2 ou 3 cellules cubitales fermées ee ce Ce CET Ampulex (sensu latiore). 4. Deux cellules cubitales fermées; les nervures récurrentes reçues par la 1° et la 2°; la 3° très grande. La cellule radiale elliptique-lancéolée. Pronotum non tuberculé. Abdomen des femelles non comprimé au bout. Couleur noire ou bleue (espèces néo- et paléoarctiques) . . ....... Ampulex, Jur. Novaræ, Sss. (Japon). — fasciata, Jur. (Europe). — pensyloanica (Amér. bor.). — (Rhinopsis) Abboti, Westw. (Amér. bor.). h, 4h. Trois cellules cubitales fermées; les nervures récurrentes reçues par la 1°° et la 3°. Les 1° et 3° cellules cubitales très larges; la 2° carrée; la L° courte. La cellule radiale étroite, longuement appointie, s'écartant un peu de la côte. Pronotum tubereulé à son bord postérieur. Abdomen © com- primé au bout. Couleur métallique, verte, bleue ou noire et bleue (espèces tropicales et australes)... ........................ Chlorampulez, n. 3, 3. La 9° cellule cubitale fortement rétrécie vers la radiale, à bord interne oblique. 53. 120 MADAGASCAR. h. Les deux veines récurrentes reçues par la 3° cubitale. Les cellules cubi- tales 1"° et 3° peu larges; la 4° grande, complète; la 1° un peu parta- gée par une nervule partant de la 1° veine transverso-cubitale; la 3° presque carrée. Métanotum multicaréné. Couleur noire (espèces austra- HENN)Peedeee ar dodb ie becetecoceudece Aphelotoma, Westw. h, h. Les veines récurrentes reçues par les 1° et 2° cellules cubitales; trois cellules cubitales peu larges, la 4° petite, incomplète. Couleur bleue (espèces in- diennes) 4H Ur Ar TC ce Trirogma, Westw. 2, 2. Abdomen sessile. Les veines cubitale et discoïdale de l'aile atteignant son bord apical. Quatre cellules cubitales complètes; la 9° recevant la 1", la 3° recevant labo siveinedrécurrente re Ter CET TU TRE Dolichurus, Latr. SECTION DES SPHÉGITES. Gexre SPHEX, Linné et auctores, Spuex (ex parte), Linné, Fabricius. Spnex, Latreille, Jurine, Dahlbom, Lepeletier de Saint-Fargeau, Fr. Smith, Saussure, F. Kohl et auctores. Récemment, M. Fr. Kohl a publié sur ce genre, pris dans son sens le plus large, un travail typique” qui semble presque avoir épuisé le sujet. Nous partageons complétement son opinion, que les genres dans lesquels on a divisé le genre primitif sont trop peu définis pour qu'on puisse toujours en marquer les limites, ou les passages qui rehient lun à l'autre. À part cette considération, l'auteur en a très nettement carac- térisé les sous-genres, et nous n'avons presque fait que copier les dia- onoses qu'il en a données. La vénulation alaire est souvent inconstante dans ce genre et varie parfois dans une même espèce, surtout en ce qui concerne le point d'in- sertion des deux veines récurrentes. Les mandibules des femelles sont armées de 1-3 dents: celles des mâles, d’une seule dent, mais bien dé- tachée. Toutes les espèces du genre Sphex creusent des canaux en terre pour ! Die Hymenopterengruppe der Spheci- historischen Hofmuseums in Wien, L. V, 1890). nen. Ï Monographie der natürlichen Gat- Travail d’une conception et d’une exécution tung Sphex, Linné (Annalen des k. k. Natur- magistrales. HYMÉNOPTÈRES. 121 y établir leur nid. Elles l'approvisionnent exclusivement d'orthoptères sauteurs, tels que Gryllides, Acrides et petits Locustides. Elles s'attaquent à des proies aussi grandes qu'elles et les trainent à reculons jusque dans la galerie qu'elles ont creusée. La plupart des es- pèces n'enferment qu'une seule proie dans chaque galerie; il en est ce- pendant qui y accumulent deux ou trois sauterelles. Sous-6exre CHLORION, Latreille. Cacoriox, Latreille (ex parte). — Daxixus, Fabricius. — Proxæus, Latreille. Cuazorrox, Kohl et auctores. Tête large et souvent peu élevée, point rétrécie en bas, avec l'occiput renflé en bourrelet; parfois orbiculaire chez les mâles. Mandibules très grandes, fort écartées à leur base, © armées d’une dent souvent lobée, ou presque inermes lorsqu'elles sont très grandes. Chaperon 9 transversal très court; ses ailes latérales plates, s'étendant au-dessous des yeux; son bord supérieur angulaire au milieu; & plus élevé, moins large, en forme de cloche. Yeux divergents en bas. Abdomen ovalo-conique, assez briève- ment pédicellé, à pétiole droit. Stigmates du 2° segment placés en avant du milieu. Dernier seoment ventral © subcaréné, en général fortement ponctué, S arrondi. Pattes médiocrement fortes. Métatarses antérieurs des femelles longuement pectinés. Tibias des deux premières paires très épineux. Le grand éperon des tibias postérieurs régulièrement pectiné de petites épines. Griffes armées d'une dent aiguë en leur milieu. — Aïles : la 2° cellule cubitale peu oblique, rétrécie en avant; la 3° plus large que haute, fortement rétrécie vers la radiale, à bord interne peu, externe très oblique, à bord radial petit. Les veines récurrentes incon- stantes dans leurs insertions. Insectes offrant souvent de beaux reflets métalliques. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 1. Tète presque orbiculaire. Chaperon ayant une certaine hauteur; sa partie médiane carrée ou arrondie, convexe; son bord inférieur quadridenté. La 3° cubilale mé- diocre, peu prolongée en dehors. À l'aile postérieure, la veine discoïdale, en général, bifurquée sur la vénule transverso-discoïdale.. ............ CaLortox. 122 MADAGASCAR. a. Pronotum non strié. — 1. lobatum, F. a, a. Pronotum strié en travers. — 2. forficula, n. 1,1. Tète très large. Chaperon très court, en forme d’étroite bande transversale, à bord inférieur droit, très largement et faiblement sinué de chaque côté. La 3° cu- bitale plus grande; son bord radial égal à la moitié ou au tiers de son bord posté- TA LA OR EE NE EN ARR OR A RS nt Sd Pronæus. 1. CHLORION LOBATUM, Fabricius. Spuex LoBaTus, Fabricius, Systema Entomologiæ, p. 348 (1775). Cucorion Logarum, Latreille, Genera Insect. et Crust., t. IV, p. 57 (1804), et auctores. Cuzorion azureum, Lep. de Saint-Farg., Encyclop. méthod. Ins., t. X, p. 451, 2 (1825). Splendide viridi-, vel cyaneo-, vel cupreo-nitens , politum, fulvo-subsericeum ; pronoto polito postice valde partito; melanoto dense transverse-stripato; pleuris punctis rarioribus notatis ; alis ferrugineis, apice grisais. — Long. ® 30; S'17;1al. ® 20; S13 mil. —WVar. Tibiis tarsisque moris. ®. Antennarum articulo 4° quam quintus fere breviore; oculis parallelis ; elypei margine 5- dentato, vel vix dentato, in medio convexo; mandibulis in medio breviuscule lobato-3-den- tatis; abdominis seomento ventrali ultimo subtiliter punctato ; tarsis anticis longiuscule spinosis. — Antennarum articulo 3° quam quartus fere breviore; oculis inferne convergentibus ; clypeo 3-dentato, in medio CONveT0. Madasascar. — Espèce très répandue aux Indes et en Ghine, au Japon et en Australie. 2, CHLORION FORFICULA, n. Bufo-ferrugineum, verticis macula, mandibularum apice suleisque thoracis laterum, nigris ; antennis pedibusque ferrugineis: abdomine violaceo: pronolo crasse, metanolo subtilissime transverse strioatis; als flavo-ferrugineis, limbo apicali late fusco-violaceo. — & Clypeo 3-dentato dentibus lobiformibus. g Longueur du corps, 25 mill.; aile, 20 mill. S. D'un roux noisette; semé de ponctuations distantes. Tête orbiculaire, ponctuée et veloutée en avant, revêtue de poils roux mêlés de soies noires. Chaperon formant au milieu une protubérance ovalaire; ses 3 dents rapprochées, obtuses, les deux latérales larges, lobi- formes, la médiane petite, arrondie. Mandibules avec une forte dent. HYMÉNOPTÈRES. 193 Pronotum ridé en travers sur sa partie antérieure et sur son col, perpendiculairement sur les côtés et à ses angles postérieurs. Mésonotum semé de ponctuations écarlées et peu fortes. Postécusson faiblement par- tagé par un sillon. Métathorax régulièrement, très finement et densé- ment strié en travers, sa plaque postérieure l'étant plus fortement et garnie de poils bruns. Mésosternum et bas des mésopleures fortement mais peu profondé- ment ponctués en crible. Abdomen d’un beau bleu violet à reflets 1risés. Ailes jaune-ferrugineux avec le bord apical largement brun ou gris à reflets violets. La ° cellule cubitale un peu rétrécie vers la radiale. Un & étiqueté de Madagascar (ancienne Collection de Romand). Ce Chlorion varie probablement beaucoup dans sa livrée. IL est très voisin du Ch. splendidum, Fab., du nord des Indes, mais il offre les diffé- rences suivantes : L’écusson et Le postécusson un peu convexes et partagés, non aplatis comme chez le Ch. splendidum; le postécusson plus court; le métanotum notablement plus finement et plus densément strié, comme chez le Ch. regale (superbum, Rad. ); la 2° cellule cubitale un peu plus oblique et plus rétrécie en avant; la 3° en triangle tronqué, guère plus large que haute, moins dilatée en dehors, à bord interne plus oblique, presque droit; la 2° veine récurrente à peine arquée. Sous-çexre HARPACTOPUS, Fr. Smith; Kobl. Yeux ©? parallèles, & un peu convergents en bas. Stigmates du 2° seg- ment placés un peu en arrière du milieu. Dernier segment ventral des femelles voûté, mais non comprimé; ventre aplati chez les mâles, avec les 5° et 6° seoments soveux. Pattes fortes, très poilues; leurs épines 6 | [ fortes. Tarses antérieurs pectinés en dehors de longues épines, souvent Fe ; ; er e , piliformes; le peigne du grand éperon des tibias postérieurs formé dans sa seconde moitié d’épines fortes et espacées. Griffes offrant 2-5 dents. — Aux ailes, les deux veines récurrentes reçues près de la base des °° et 3° cellules cubitales. 124 MADAGASCAR. HARPACTOPUS ÆGYPTIUS, Lepeletier de Saint-Fargeau. (PL. XXV, fig. 16.) Souex æeverius, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hist. nat. des Hymén., t. WT, p. 356 (1845). Spuex soror, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. 1, p. 436 (1845). Harpacropus crupeuis, Smith, Cat. Hym. Brit. Mus.,t. IV, p. 264, pl. VE, fig. 4 (1856). Sruex æcvprius, F. Kohl, Die Hymenopterengruppe der Sphecinen, p.153, 48, © & (loco cit., p. 351), 1890. Ater, nioro-hirtus; facie subargenteo-nitente; © clypeo et labro emarpinatis; & clypei mar- gine inteoro, labro elongato, haud inciso; postscutello erecto-dentato ; metathorace longe villoso; abdomine crasso; pedibus setosis; unguibus basi minute bidentatis; alis ferrugineis, maroine apicali antice late infuscato. $. Longueur du corps, 32 mill.; aile, 22 mil. — g. Longueur du corps, 23 mill.; aile, 18 mill. Noir, hérissé de poils noirs, reluisant en roux vus sous certain jour. Antennes noires. Tête finement ponctuée, miroitant en devant de poils subargentés. Thorax trés densément ponctué. Écusson partagé par un faible sillon. Postécusson armé d'une dent perpendiculaire comprimée, atténuée et arrondie au bout. Métathorax velouté et abondamment garni de longs poils couchés. Mésopleures striés. Abdomen très ramassé, globuleux-conique; son pétiole très court. Pattes fortes, garnies de longues soies noires abondantes et fortement épineuses. Grilles armées à leur base de deux petites dents aiguës. Ailes hyalines-ferrugineuses, à nervures ferrugineuses, avec le limbe apical hyalin jusqu'aux cellules; aux ailes antérieures, ce limbe, apres la radiale, avec une sorte de tache nuageuse plus foncée le long de la côte, laissant le bord apical libre. La ° cellule cubitale rétrécie des 2/3 vers la radiale. Q. Le 3° article des antennes égal aux 4° et 5° pris ensemble. Cha- peron convexe, avec une petite échancrure en demi-cerele au milieu de son bord. Labre fortement échancré en demi-cerele, avec le fond de l'échancrure tridentée. Yeux légèrement divergents en bas. Métatarse antérieur longuement pectiné, portant au bord externe 8 grandes épines alternant avec d’autres plus petites. HYMÉNOPTÈRES. 195 &. Le 3° article des antennes d’un tiers plus long que le 5°. Chape- ron en carré large, voûté, ponctué: son bord inférieur transversal ou subconcave, offrant une zone marginale lisse et déprimée, élargie de chaque côté. Labre grand, lisse et poli, aussi long que large à sa base, rétréei en bas et tronqué. Madagascar, environs de Fianarantsoa (Collection de Saussure). — Île Maurice. — Espèce répandue dans tout l'Orient, jusque dans les Indes: en Égypte, en Abyssinie et au Sénégal. PI. XXV : fig. 16, la partie inférieure de la tête du mâle pour montrer la forme du chaperon et du labre G. Sous-GExRE SPHEX, Latreille. Seuex (genuinus), Fr. Kohl, Dei Hymenopterengruppe der Sphecinen, p. 39 1 Yeux parallèles ou faiblement convergents en bas. Pétiole de l’abdo- men droit. Sügmates du 2° segment de l'abdomen placés en avant du milieu. Dernier sepment ventral des femelles convexe. Segments ventraux des mâles, en général, mi ciliés, ni soyeux. Pattes grêles, longuement épineuses. La 3° cellule cubitale ayant son bord interne à peu près aussi oblique que l’externe et son bord antérieur petit. Les veines récurrentes normales et fixes; la 1°° s'insérant près de la 2° veine transverso-cubitale ; la 9° au premier tiers de la 3° cellule eubitale; celle-ci ayant son angle externe arrondi. Ce genre, qui est répandu sur toute la surface du globe, est si nom- breux en espèces quil est étonnant de n’en pas trouver un plus grand nombre dans les collections de Madagascar. Nous n'en connaissons que 3 espèces, dont 2, parait-il, spéciales à l'île, et 1 appartenant à la faune indienne. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Abdomen entièrement noir. b. Ailes fortement rousses, largement bordées de brun. — 1. torridus, Sm. b,b. Aïles lavées de ferrugineux. Thorax taché de roux sur les côtés, peu poilu. Abdo- men ramassé, — 2. malagassus, n. 1 Loco cit., p. 115. — Voir la note de la page 420. Hyménoptères. 5h LMPRIMERIE NATIONALE, 196 MADAGASCAR. a, a. Abdomen en partie roux. Aïles hyalines. b. Abdomen mêlé de roux. Tête et thorax revêtus d'un duvet gris. — 3. auru- lentus, K. S. b, b. Abdomen roux à sa base. Tête et thorax revêtus d’une toison dorée. — 3. auru- lentus, FE. @. 1. SPHEX TORRIDUS, Smith. (PI. XVIII, fig. 39.) Spuex Torripus, Fred. Smith, Annals and Magazine of nat. Hist., t. XIL (1873), p. 9, ©. Spuex rorripus, Kohl, Die Hymenopterengruppe der Sphecinen (1890), p. 213, 101, © (loco ce prt11) NO 12e Validus, niger, moro-hurtus, punctulatus; capite anterius et pronoti cantho argenteo-niten- tibus, nipro-setosis; clypeo © subtrigonali, superne rotundato-angulato, maroine infero inte- gro, © late subsinuato; mandibulis © tridentutis, & umidentatis; scutello et postscutello per suleum divisis, hoc bimamullato vel rotundato-bituberculato; metathorace transverse striolato: pedibus nigris, moro-spinosis; alis rufo-aurantus; limbo apicali, nec non margine postico ala- rum posticarum, late infuscato, violascente; 2° areola cubitali rhomboidali, retro paulum co- arclata; 3° in medio marpine areole radialis exserta, vel vix ultra; prüna vena recurrente ane apicem secunde areole cubitalis exserta, rarius tnterstitialis; — S° clypeo et facie magis arpenteo-nitentbus; alis pallidioribus; 2° areola cubitali brevius rhomboidal. @. Longueur du corps, 32 mill.; aile, 25 mill. — Z. Longueur du corps, 26 mill.; aile, 19 mill. Formes presque comme chez le Sph. maurus, noir à pattes noires. — Articles 1% et 2° du flagellum égalant presque le 3° et le 4° pris en- semble. — Pronotum non partagé. Postécusson bimamelonné. Méta- thorax et flancs revêtus de poils bruns; métanotum finement et densé- ment strié sous la pubescence. Pétiole un peu plus long que le 2° article du tarse postérieur. — Le peigne du métatarse antérieur composé de 9+3 épines longues et fines, entre lesquelles d’autres très courtes. Ailes d'un beau roux très chaud, ou orangées; la bande brune apicale couvrant la 3° cellule cubitale et la discoïdale externe. La base des ailes non noircie. La 3° cubitale fortement rétrécie vers la radiale; son bord radial égal à celui de la 1° cubitale. Aux ailes postérieures, la veine cubitale naissant sur la vénule transverso-discoïdale ou immédiatement au delà. Obs. — La forme des mandibules © varie beaucoup d'un individu à HYMÉNOPTÈRES. 427 l'autre. Lorsqu'elles sont normalement développées, elles se terminent par une longue branche appointie; elles sont fortement dilatées au milieu et armées de 3 dents carénées en dessus; la 1° petite, la 2° grande, la 3° obsolète, arrondie, n'étant qu'une dilatation du bord lamellaire; 1l y a, en outre, en dessus, une carène oblique gagnant le bord externe, qui forme avec la carène des dents un V saillant, en sorte que la branche terminale semble être enchâssée à sa base dans une sorte de gaine. Chez certains individus, ces dents et ces carènes sont sujettes à s'effacer plus ou moins et à s’arrondir; chez d’autres, c’est la branche terminale qui s'atrophie en se raccourcissant beaucoup, pour se terminer d'une manière obtuse et tranchante. Madagascar. — Commun partout. — Suivant le Père Camboué, les Malgaches donnent à cet insecte le nom de Takola-paneniträ. Le Sph. umbrosus, Ghrist., est une espèce très voisine, des Indes et de l'Australie. Chez ce dernier, le chaperon © est largement tronqué au sommet et les ailes sont moins colorées. — Le Sph. caliginosus, Lep., du Brésil, offre aussi le même facies que le Sph. torridus, mais avec un cha- peron plus large, lisse, semé de points espacés et le postécusson à peine partagé. L'un et l'autre ont des ailes moins colorées que le Sph. torridus. PI. XVIIT: fig. 39, l'aile antérieure ©. (La lettre porte par erreur Sph. rufipennis au lieu de Sph. torridus.) 2, SPHEX MALAGASSUS, n. (PI. XVIII, fig. 38.) Niger, cinereo-, et nioro-hirtus; capite infere antennarumque scapo subtus, rufis; clypeo subbidentato; prothoracis et mesothoracis lateribus rufo-varis ; postscutello haud diviso: meta- thorace rugulato, haud strigato; als hyalino-flavicantibus, 1° vena recurrente frequenter in- tersüitiali; — © ore, clypeo et facie rufis; — S clypeo et facie aureo-tomentosis. 9. Longueur du corps, 25 mill.; aile, 20 mill. — œ. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 16 mill. De taille moins forte que le Sph. torridus. Noir, hérissé d'abondants poils gris-fauve sans reflets argentés, mêlés de poils noirs. Corps fine- ment ponctué, velouté. 2. Antennes noires, avec les deux premiers articles roux. — Tête un peu renflée en arrière des veux; ceux-c1 parallèles. Front, chaperon, 54. 198 MADAGASCAR. mandibules jusqu'à leur dent, bouche et parties postérieures de la tête, roux; le vertex et l’occiput noirs avec quelques taches ou nuances rousses. Chaperon convexe, un peu plus large que haut, fortement rétréei au sommet, en triangle arrondi; son bord inférieur arqué, offrant une très petite échancrure placée entre deux très petites dents granuliformes. Mandibules courbées au milieu, armées d'une forte dent comprimée, mousse, précédée d’une petite dent soudée à la grande et n’en étant sé- parée que par un sillon. Bourrelet du pronotum avec une faible impression. Postécusson peu ou pas partagé. Métathorax velouté, très densément ponctué, rugulé, peu ou pas strié, hérissé de poils fauves ou gris; son sillon en U souvent obsolète sur les côtés. Écailles alaires, propleures en partie et des taches aux mésopleures, roux. Pétiole très court. Pattes noires; genoux et fémurs antérieurs en dessous, roux. Le peigne du métatarse antérieur composé de 63 épines assez fortes, dont la 1"° grêle, mais aussi longue que les suivantes. Ailes hyalines-ferrugineuses avec le bord apical lépèrement enfumé; les nervures de la côte plus foncées. La 2° cellule cubitale plus large que haute; la 3° ayant son bord radial égal au bord radial de la première. La 1"° veine récurrente interstitielle. La cellule discoïdale externe s’élar- gissant peu de la base à l'extrémité; ses deux bords étant presque paral- lèles. La nervure cubitale ne dépassant pas les cellules. Var. — Les ornements roux, plus ou moins étendus; le pronotum taché de roux; les flancs presque entièrement roux. — Pattes entièrement noires. Le front noir autour des antennes. Écailles alaires noires. S. Bord du chaperon subsinué au milieu; tout le devant de la tête revêtu d'un duvet jaune pâle, un peu doré. Yeux à peine convergents en bas. Mandibules courbées comme chez les femelles. — Pétiole aussi long que le 2° article du tarse postérieur, — La 2° cellule cubitale faible- ment rétrécie en arrière. Madagascar, récolté par Alfr. Grandidier.— Antananarivo (Collection de Sneoure): — Ce Sphex appartient au groupe du Sph. maurus, Sm. PI XVIIT : fig. 38, l'insecte ® ; — fig. 38°, l'aile antérieure grandie. HYMÉNOPTÈRES. 129 3. SPHEX AURULENTUS, Fabricius. Spnex auRuLENTUS, Fabricius, Wantissa Insectorum, t. I (1787), p. 274. Pepsis sericea, Fabricius, Systema Piezatorum (1801), p. 211. SPuEx FERRUGINEUS, Lep. de Saint-Farg., Hist. des Hymén., t. NII CASE p: 34b, ©: Spmex Fasnicr, Dabhlbom, Hymenoptera Europæa, t. L (1845), p. 24 et 138, ©. Spuex LieoLus, Lep. de Saint-Farg., Hist. des Hymén., t. IT (1845), p. 253, 27, d. Spuex Lerecereru, Saussure, Voyage de la frégate Novara, Hymén. (1863), p. +: Q. Spuex Goperroyr, Saussure, Entomol. Zeitung von Stettin, t. XXX (1869), p. 57 SpHex AURULENTUS, Kohl, Die Hymenopterengruppe der Sphecinen (1890), p. 194 (loco cit., p. 392). ne. Aier, punctulatus, tomentosus; scapo antennarum subtus abdominisque basi, rufis; meta- thorace rugis transversis crassis 6-8 ; alis nebulosis, cyanescentibus. 2. Capite et thorace rufo-aureo-velutins; antennarum basi, scutello et postscutello pedi- busque coxis exceplis, rufis; alis pallide fuscis, violescentibus. — Variat : a. metathorace nigro, alis fusco-violaceis. —b. pallidior; alis hyalino-ferrugineis, limbo apicali infuscato. d. Capite et thorace cinereo-hirsutis; capite anterius, orbitis pronotique linea, argenteo-serr- cantibus; metanoto albido-lirsuto; abdomine ferrugineo, segmentis 3° et sequentibus nigris, 1°, 2° plerumque superne obscuris; omnibus margine postico rufo-testaceo; pedibus nigris, ci- nereo-pilosis; als vitreis, venis nigris, apice leviter nebuloso-subcyanescentibus. Noir. Tête et thorax revêtus d'un duvet doré resplendissant. Antennes noires avec les 2 premiers articles, le 3°en partie, les suivants à leur bord apical, roux; le 4° article un peu plus long que le suivant. — Yeux parallèles. Chaperon en triangle arrondi. Mandibules arquées, rousses, noires au bout, portant une forte dent et une autre plus petite, ou presque sans dents. Écusson partagé par un sillon. Postécusson bituberculé au milieu. Écailles alaires rousses. Métathorax portant d'énormes rides arquées, au nombre de 6 (plus ou moins), séparées par de profondes goutlières et se continuant sur les côtés. Abdomen roux à sa base; bord du 2° segment et segments suivants, noirs. Pétiole court, moins long que le 2° article du tarse postérieur. Pattes rousses avec les hanches noires; le peigne du métatarse anté- rieur composé de 63 épines fines, avec d’autres très petites entre elles. 130 MADAGASCAR. Ailes d’un brun transparent à reflets violets; la 9° cellule cubitale aussi haute que large; la 3° fortement rétrécie vers la radiale. Var. — a. Tête et thorax habillés d’un épais velours rouge-doré. Ab- domen entièrement noir. Pattes rousses (Lepeletert, Sauss.). — b. Méta- thorax, flanes et poitrine noirs. Abdomen entièrement noir. Ailes brunes (Philippines, Bornéo). — c. Aïles ferrugineuses, largement bordées de brun (Nouvelle-Hollande). &. Assez différent de la femelle. Tête et thorax noirs, moins pubes- cents, revêtus d'un duvet gris ou jaunâtre. Yeux légèrement convergents en bas. Les rides du métathorax moins fortes, obtuses et arrondies. — Abdomen noir, avee le bord des sepments, souvent les deux premiers, roux, ou avec une bande brune en travers; en dessous, les 4°-7° noirâtres, à bord roux-testacé. — Pattes noires. Tibias postérieurs reluisant en de- dans de doré soyeux. — Ailes subhyalines à nervures noires. La 2° veine récurrente s'insérant parfois au milieu de la 3° cellule cubitale. Var. — a. Antennes, mandibules et pétiole entièrement noirs. —- b. Abdomen presque entièrement roux, sauf le pétiole (Arabie). Madagascar. — Espèce très commune, appar tenant à la faune indienne, mais n'ayant pas été signalée en Afrique. — Indes. — Îles de la Sonde. — Moluques. — Îles Phpines _—— Chine. — Nouvelle-Hollande. Sous-GExre ISODONTIA, Patton. Isoponria, Patton, Bull. of the U. S. Geolog. a. Geogr. Survey, t. V(1879-1880), p. 393. Isoponria, Fr. Kohl, Die Hymenopterengruppe der Sphecinen (1 890), p. 38 (loco cit., p.11 L). Formes plus ou moins sveltes. Mandibules ® avec 1 ou 2 dents près de leur extrémité où même terminales. Pronotum petit, nullement échancré, affaissé un peu au-dessous du niveau du mésonotum, parfois seulement en forme d'écaille, plaquant contre la face antérieure du mésothorax. Métathorax ponctué, rugulé. Abdomen subdéprimé. Pétiole souvent long, un peu arqué; sa partie renflée apicale, petite, souvent en entonnoir. Segments en dessous souvent frangés de soies. Pattes brièvement épi- neuses. La 3° cellule cubitale large, à bord interne peu oblique, à angle externe dilaté, à bord radial large. HYMÉNOPTÈRES. u31 ISODONTIA LEONINA, n. (PI. XIX, fig. 6.) Valida, nigra, fulvo-hirsuta; facie aureo-nitente; petioli parte postica infurdibulifornu; pe- dibus crassis; tarsis aurantüs; femoribus tumidis, anticis rufis, apice nigris; metatarso pos- tico curvato; alis vitreis, ferruginescentibus vel nebulosis, apice fumosis. — © Fulvo hirsuta, clypei medio marpine minute inciso; metatarso postico parum arcualo; ano sublus sulco partito ; — S'aurantio-hirsutus; metatarso postco valde incurvo; 1° abdominis semmento bidentato. . Longueur du corps, 28 mill.; aile, 21 mill. — Z. Longueur du corps, 37 mill.; aile, 27 mil. 40 Grand, noir. Antennes noires avec le scape roux en dessous. — Tête et thorax, pétiole et hanches hérissés de poils fauves. Yeux parallèles. Pronotum tranchant, séparé du mésonotum par une large et très pro- fonde rainure. Métanotum densément ponctué. Abdomen ayant une forme assez élancée, d’un noir velouté. Le pétiole de la longueur du fémur intermédiaire, formant un peu plus que la moitié du 1° segment, revêtu en dessus d'un duvet doré soyeux; la seconde moitié du 1° seoment en entonnoir subcomprimé. Pattes fortes, noires avec des reflets soyeux, armées d'épines très courtes. Fémurs renflés. Fémurs antérieurs garnis à leur face externe de poils fauves. Tibias des 2° et 3° paires armés d'épines peu nombreuses, reluisant à leur face interne de reflet roux-doré; leur extrémité pas- sant au roux. Épines el éperons roux; la brosse du grand éperon posté- rieur à peu près également large jusqu'au milieu, puis devenant très étroite. Tarses un peu grêles, jaune-orangé. Métatarse postérieur un peu arqué vers sa base. Griffes bidentées à leur base. Ailes transparentes, lavées de ferrugineux, avec l'extrémité enfumée et offrant une tache vague, allongée, plus obscure, faisant suite à la cel- lule radiale. La 2° cubitale plus large que haute, oblique; la 3° en tra- pèze; son bord antérieur égalant presque la moitié de la longueur du bord postérieur; la 2° veine récurrente arquée en arrière, s'insérant au premier quart de la 3° cubitale. À l'aile postérieure, la veine discoïdale se bifurquant sur le point d'arrivée de la vénule transverso-discoïdale; sa 139 MADAGASCAR. branche antérieure (cubitale) brisée à sa base, tronquant l'angle de bi- furcation. 9. Les poils dont la tête et le thorax sont hérissés, gris-fauve, assez clairsemés pour laisser à ce revêtement une véritable transparence. Face et chaperon revêtus d'un duvet doré pâle, nul sous les antennes; les longs poils offrant aussi des reflets dorés. Poils du front et du vertex bruns. Cha- peron en triangle arrondi et tronqué au sommet, caréné, surtout vers le haut: son bord inférieur transversal, largement subsinué de chaque côté, offrant au milieu une petite échancrure placée entre deux angles très obtus. Mandibules offrant après le milieu une forte dent séparée de l’ex- trémité par une échancrure à angle aigu suivie d’un sillon longitudinal; cette dent n'étant limitée à sa base ni par un sillon ni par une carène, ne formant qu'une bifurcation de la mandibule lisse. — Le 4° article des antennes égal au 5°. -— Le dernier segment ventral ponctué et partagé par un sillon. — Tarses antérieurs roux avec le dernier article noir; le mélatarse offrant à son bord externe 6 épines fortes et courtes. Méta- larse postérieur faiblement arqué à sa base, portant quatre rangées d'épines courtes et fortes; la rangée inférieure composée d'épines très petites et d’autres plus grandes; l'interne de 3 petites épines. Les deux articles suivants ne portant que quelques épines courtes, en dessous 2 : 3 ou 1:3, et le 9° en dessus 2 petites épines au bord apical. d. Plus grand que la femelle. Tête, thorax, pétiole et hanches den- sément hérissés de longs poils fauve-doré à la manière des Bourdons; ces poils devenant roux-orangé au métathorax, moins colorés au ster- num et aux hanches. Abdomen : la partie évasée du 1° segment assez étroite, très finement pointillée-striolée, bidentée à sa base et marquée avant le milieu d'un court sillon médian; garnie en dessus d’une fourrure de poils fauves héris- sés, transparente et peu apparente à l'œil, et en dessous de poils roux- orangé comme ceux du pétiole. Le reste de l'abdomen d'un noir velouté profond; en dessous, revêtu de fins poils noirs. Dernier segment ventral en triangle tronqué et échancré à angle obtus. Pattes très fortes, un peu difformes. Fémurs gros et dilatés en des- HYMÉNOPTÈRES. 133 sous; ceux de la paire antérieure sinués en dessus, garnis à leur face externe d'une épaisse brosse de poils dorés. Les intermédiaires plus di- latés en dessous. Les postérieurs renflés, convexes, à peine comprimés. Les deux dernières paires obliquement ponctuées et rugulées en dessous, et garnies, également en dessous, de poils gris et noirs obliques peu apparents à l'œil nu. Tibias armés d'épines rousses ou brunes. Éperons des tibias intermédiaires roux, subégaux, l'interne arqué. Ceux de la 3° paire fort inégaux: l’externe roux; l’interne brun, sinué en dessus; sa brosse large et brune jusqu'aux 2/3 de sa longueur. Tarses antérieurs bruns ou roussâtres. Ceux des autres paires d'un roux blond ou testacé-oranpé, à reflets soyeux. Ceux de la 3° paire ayant le métatarse difforme, épais, arqué, plus long que les articles suivants pris ensemble. Les deux épines apicales du dernier article, au lieu d'être spiniformes comme chez les Sphex en général, un peu spatuliformes ou plutôt aplaties et émoussées. Ailes subhyalines, nébuleuses avec un léger reflet violacé dans le limbe ; une teinte brune après la cellule radiale et un peu de ferrugineux contre le milieu de la côte; les nervures de la côte, brunes; le limbe enfumé. Madagascar. — Un © des environs d’Antananarivô (Sikora). — Un S des forêts d'Antsihanakä (Collection de MM. Oberthür; Humblot). J'ai cru devoir réunir en une seule espèce la femelle et le mâle ci- dessus décrits, parce que ces deux insectes offrent entre eux de grandes analogies, bien que le mâle soit notablement plus grand que la femelle, contrairement à la règle générale chez les Sphex. Je ferai remarquer à ce propos que, dans toutes les familles d'Hy- ménoptères, on rencontre certains types aberrants dans lesquels les mâles prennent par hypertélie des formes extraordinaires, se chargeant même quelquefois d’appendices particuliers, et que, chez ces espèces, les mâles atteignent en général une taille exceptionnelle”. Je suppose que c’est un cas analogue que présente le Sph. leommus : le mâle offrant des formes aberrantes, soit des pattes renflées et déformées, 1l n'y a rien de surpre- nant à ce quil ait aussi une taille aberrante par son exagération. Dans le genre Sphex, les Sph. ingens, Sm., Latreillei, Sp. formosus et flavipes ! Par exemple chez la Synagris cornuta, L. Hyménoptères. 55 IMPRIMENIE NATIONALE, h34 MADAGASCAR. forment des exceptions analogues, les mâles étant chez ces espèces plus grands que les femelles, sans toutefois offrir des formes aberrantes. Gexre AMMOPHILA , Kirby; Saint-Fargeau et auctores. Dans ce genre, les tarses antérieurs des femelles sont fortement armés; leurs quatre premiers articles sont pectinés de longues épines; aux ar- ticles 1° et 3°, l'angle apical-externe est prolongé et porte trois épines plus fortes; le 1° article est assez court, dilaté, concave en dessous, et son angle apical est souvent prolongé en forme d'apophyse. — Chez les mâles, les pattes sont très peu épineuses. Les ailes sont de longueur variable et la 3° cellule cubitale reste fort éloignée du bord apical, contrairement à ce qui s’observe dans les genres voisins. L'éperon des tibias antérieurs a sa lame chitineuse fortement échancrée, et son extrémité forme en se relevant une sorte de dent arrondie; le bout de léperon, au delà de cette dent, est pectiné. Le sillon en U du métanotum est souvent indiqué et les stigmates ont leur lèvre antérieure couchée, à bord saillant. Les Ammophila établissent leurs nids en terre et les approvisionnent de chenilles. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 1. Le pétiole composé des deux articles du 1° segment de l'abdomen. Griffes simples ou dentées. Aïles très courtes comparées à la longueur du corps, ne dépassant guère le pétiole. Le sillon en U du métanotum indiqué, souvent distinct, au moins en avant des stigmates ; le champ qu'il dessine souvent saillant, terminé en arrière par/unesortetderprotubérance. +12. Ar RON Aumopæiza !, Dahlb. a. La 3° cellule cubitale de l'aile large, peu ou pas rétrécie vers la radiale. b. Tête, pronotum et pattes roux. — 1. rubiginosa, Lep. b, b. Insecte entièrement noir. — 2. {merinæ, n. a, a. La 3° cellule cubitale petite, rétrécie vers la radiale. b. Fémurs roux. — 3. lœvigata, Sm. b, b. Pattes entièrement noires. — 4. sabulosa, Lin. ! Le genre Parapsammophila, Taschenberg, ne diffère de ce sous-genre que par ses griffes bidentées. HYMÉNOPTÈRES. 435 1, 1. Le pétiole composé seulement du 1° article du 1° segment de l'abdomen. Griffes simples. Ailes relativement plus longues, dépassant le pétiole. Le sillon en U du métathorax peu ou pas appréciable... ............... Psammopmiza, Dahlb. a. Grand à ailes brunes. La cellule radiale arrondie en bout. Thorax strié. Tibias antérieurs avec 3 épines en dessus; tarses antérieurs © bipectinés. — 5. erythrocephala, Fabr. a, a. De taille médiocre, à ailes subhyalines. La cellule radiale pointue. Thorax } 12 ponctué. Tibias armés d’épines à leur face externe. Tarses antérieurs © uni- pectinés. — 6. capensis, Lep. 1. AMMOPHILA RUBIGINOSA, Lep. de Saint-Fargeau. AumopaiLa RUBIGINOSA, Lep. de Saint-Fargeau, Hist. des Hymén., t. Ill. p. 372, 1°. Nigra, cinereo-hirta; capite, antennarum bast; pronolo, tepulis, mesonot lateribus, pe- dibus petioloque subtus, obscure ferrugineis ; thorace toto transverse strigato, scutello in longi- tudinem strigato, postscutello radiato-strigato, pleuris et metanoti basi etsi punctatis ; abdomine nigro-cærulescente vel virescente ; als hyalino-ferrugineis, apice subgriseis. — Variat : corpore et pedibus plus minusve nigris vel ferrugineis. — Long. 24-31; al. 14-16 mill. Madagascar. — Six © S. Espèce répandue dans l'Afrique méridionale. 2. AMMOPHILA IMERINÆ, n. Gracillima, tota atra , cinereo-hirta ; mandibulis rufis ; thorace toto transverse strigato ac punctato; scutello in longitudinem valde strigato; abdomine subcærulescente ; alis fumosis. &. g. Longueur du corps, 27 mill.; aile, 15 mill. d. Assez grand, noir. — Antennes noires. — Tête non excavée en de- vant, sauf un peu au-dessus des antennes, pointillée, surtout en devant, hérissée de poils gris ou roussâtres et revêtue en devant d’un duvet soyeux gris-roux. Mandibules rousses, à pointe noire. Thorax hérissé de poils gris ou roussätres, partout strié et ponctué entre les stries; pronotum et mésonotum striés en travers ; écusson et post- écusson striés ou ridés en longueur. Les stries du métanotum dirigées obliquement en arrière, convergeant sur la ligne médiane; celles des flancs presque perpendiculaires. Écailles alaires souvent brunes. Pro- pleures souvent roux. — Abdomen reluisant de reflets bleuâtres ou ver- dâtres ; le pétiole très long, noir. 1:36 MADAGASCAR. Pattes noires; leurs épines et éperons roussâtres. Griffes simples. Ailes enfumées, à nervures brunes. La cellule radiale arrondie en bout. Les »° et 3° cubitales également larges et aussi larges que hautes; la 2° en trapèze assez régulier; la 3° fort peu rétrécie vers la radiale, à bord DA externe arqué en arriere. Madagascar. — Divers mâles récoltés par le Père Camboué aux envi- rons d'Imerinä. — D'autres mâles d'Antananariv et d’Anosibé (Sikora). Cet Ammophile offre la même sculpture que VA. rubioinosa. Il pour- rait en être une variété malgache à livrée sombre et à ailes brunes. 3. AMMOPHILA LÆVIGATA, Smith. AumoruiLa LæviGara, Smith, Catal. of Hymen. Brit. Mus., t. IV (1856), p. 215, 39, ©. Auwormia Læevicara, Saussure, Voyage de la frévate Novara, Hymén., p. 23, 1, d. Gracillima, nigra, punctulata, cinereo-hirta ; capitis facie argentata ; tegulis partim rufis ; thoracis lateribus et apice argenteo-maculatis ; metathorace lateraliter cribroso, superne rugulato, arcuato-striolalo punctatoque ; abdomine compresso , petolo, 2° segment, 3° subtus et supra basi, rufis; 1°, 2° superne vitta nigra apice abbreviata; pedibus rufis, coxis nipris, tarsis grisas, üibüs tarsisque posticis moris, his apice spinisque rufescentibus ; Jemoribus posticis supra villa nmipra; als subhyalinis apice priseo-marpinals, 2% areola cubitali margine ex- terno perpendiculart, interno obliquo; 3* anterius valde coarctata. — ® d. Long. 17; al. 8,5 mill. Espèce propre aux Indes orientales. — 9 & étiquetés de Madagascar provenant de l'ancienne Collection de Romand (étiquette douteuse?). LL. AMMoPHILA SABULOSA, Linné. Spuex saBuLosus, Linné, Systema Nature, t. 1 (1758), p. 9/1, 1. SPHex sABULOsUs, de Geer, Mémoires des Insectes, t. IL (1760), p.822; tb. 28, fig. 7. Spuex saBuLosus, Christ, Hymenoptera (1797), p. 3113 tb. 21, fig. 2. AumopniLa sABuLOsA, Latreille, Genera Insect. et Crust., t. IV, p. 54, — el auctores. Ammormizs sagucosa, Lepel. de Saint-Farg., Hist. Hyménopt., t. IE (1845), p. 376,17. Nigra, cinereo-hirta ; Jacie subargenteo-nitente ; thorace superne tenuiter ruguloso ac punc- tulato, lateribus maculis argenteis 3 ; tegulis partim rufis ; melathorace rugalo, punctato, area dorsali punctata ac utrinque oblique strigata ; abdominis pétioli parte secunda, secundo sep HYMÉNOPTÈRES. 437 mento subtus et supra basi, rufis; pedibus fusco-pilosis; tibus posticis subtus flavo-serican- tibus ; alis hyalino-nebulosis, 3° areola cubitali minore, anterius valde coarctata; — & capite antertus argentato. — Long. ® 22, 18; al. Q 19. & 9 mill. Île de la Réunion. — Espèce v ulgaire dans le bassin méditerranéen, en Égypte et s'étendant probablement assez loin en Afrique. D. AMMOPHILA (PSamMOPHILA ) ERYTHROCEPHALA, Fabricius. (PI. XL, fig. 1.) SPuex ERYTUROCEPHALUS, Fabricius, Entomologia Systematica, 1. Il (1793), p. 204, 23. PeLoposus ERvraRocEPHALUS, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 203, 2 AwmopuiLa ERYTHROCEPHALA, Lep. de Saint-Farg., Hist. des Hymén., t. IT, p. 385, 26. Valida, nigra; antennis, capite, pronoto, tepulis, petolo pedibusque, rufis; mandibulis tridentatis ; thorace strigato; ahs fusco-violascentibus 8 &. — Variat : capite nigro. 9. Longueur du corps, 33 mill.; aile, 23 mill. — &, Longueur du corps, 32 mill.; aile, 21 mill. 2. Tête grande, aussi large ou plus large que le thorax, d’un beau roux. L'occiput formant en arrière des yeux un bourrelet un peu élevé. Ocelles noirs. Face aplatie. Chaperon transversal, son bord supérieur et l'inférieur droits, parallèles, l'inférieur lamellaire ; les bords latéraux an- gulaires. Mandibules très grandes, fortes, arquées, comprimées, noires au bout, armées au milieu du bord interne de trois dents dont la médiane la plus grande et la 3° souvent arrondie. — Antennes rousses. Thorax noir, garni en avant de poils dorés. Pronotum roux, non échancré, très finement ponctué. Mésonotum rugueux, fortement bordé le long des écailles; sa partie postérieure médiane striée longitudinalement en Are sa partie antérieure striée transversalement par stries arquées et ponctuées. Ecailles rousses. Écusson ponctué-strié en longueur; post- écusson rugulé. Mésopleures assez fortement ponctués. Métanotum ru- gueux, strié en travers, offrant un sillon en U, très prononcé de sa base aux stgmates, formant en arrière de ceux-ci un angle latéral ; la partie médiane en dos d'âne arrondi, comprimée, saillante et angulaire en arrière. Métapleures rugueux, ponctués, striés obliquement. 138 MADAGASCAR. Abdomen noir, son pétiole roux, assez long; la seconde moitié du 1°" seoment en entonnoir comprimé, offrant une tache rousse en dessus. Pattes rousses, hanches passant au noir. Pattes antérieures longuement ciliées en dessous de poils bruns jusqu'au bout des tibias. Tibia antérieur armé à son bord interne de 3 longues épines très grèles ; le tarse bipec- tiné d’épines longues et fines. Ailes d’un brun transparent à reflets violets ; la cellule radiale longue et étroite, à pointe arrondie; la 2° cubitale fortement rétrécie vers la ra- diale, ayant son bord externe brisé à angle rentrant ou sigmoiïdal; la 3° hexagonale ou en forme de tonneau, ayant son bord externe brisé à angle saillant ou arqué, longuement dépassé par la radiale. d. Tête moins grosse. Chaperon aussi haut que large, un peu rétréei dans sa moitié supérieure; sa partie inférieure un peu avancée, à bord in- férieur droit. Var. — Tête, pronotum, écailles, noirs, ainsi que le dernier article des tarses. Antennes brunes. Deux individus provenant de la Collection de Romand sont étiquetés de Madagascar !. L'espèce est du reste propre aux Indes orientales. PI. XI : fig. 1, l'insecte ©: — fig. 1°, latêle © ; — fig. 1°, l'aile antérieure. 6. AMMOPHILA (PsAmmoPHILA ) CAPENSIS, Saint-Fargeau. Auopmia capexsis, Lep. de Saint-Fargeau, Hist. des Hymén., t. HU (1 845), p. 368, 7. Niora, cinereo-sericans ; capite parum profonde, thorace ubique densissime rugato-punc- latis ; abdominis 1° sepmento nigro, apice rufescente, 2°, 3° rufis, hoc margine, nec non reli- quis lotis nigris; tibüs larsisque anhcis extus spinis gracilibus pectinatis ; als subritreis, ferruginescentibus, limbo apicali griseo , areola radiah plus minus acuminata ; 3° cubitali quam latiore altiore, anterius coarctata. — Long. 8 15, G 10; al. © 10, © 8,5 mill. Madagascar (Mfred Grandidier). -— Province d'Imerinä (Père Cam- boué et Sikora). Espèce commune dans le midi de l'Afrique. ! Provenance incertaine comme pour l'A. lœvirata, p. 436. P gala, P HYMÉNOPTÈRES. 439 Gexre SCELIPHRON, Klug. Scecrparox , Klug, Neue Schriften der naturforschenden Freunde in Berlin, t. I (1801), p.555. — F. Kohl, Annalen des k. }. naturhistorischen Hofmuseums in Wien, t. V (1890), p. 86, 102 (Die Hymenopterengruppe der Sphecinen, t. [, p. 26). Pecopous, Latreille, Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIT (1804), — et auctores. L'éperon des tibias antérieurs grêle, aigu, portant à sa base un lobe hyalin triangulaire, offrant une sorte de dent ou d'épine au point où finit sa courbure, et pectiné à son extrémité. Les Sceliphrons ne sont pas des insectes fouisseurs ; ils établissent contre les rochers ou contre les murailles des maisons des nids en ciment et les approvisionnent avec des araignées. C.-P. Cory a donné d'intéressants détails sur les mœurs des Sceliphrons de Madagascar, en particulier du S. hemipterus, mœurs du reste tout analogues à celles des espèces qui habitent l'Europe. Les Sceliphrons sont connus à Madagascar sous le nom de Fangarakà. Ils viennent beaucoup voleter sous les vérandas des maisons. Ils y con- struisent comme en Europe des nids formés de plusieurs loges ou alvéoles collées les unes aux autres sans beaucoup d'ordre. La substance qu'ils em- ploient dans ce but est un limon qu'ils vont prendre sur le sol humide et quils pétrissent en le déposant par couches superposées. Il faut environ 25 voyages pour terminer une loge et tout ce travail s'exécute en trois quarts d'heure. L'insecte approvisionne ces alvéoles de petites araignées en nombre va- riant de Q à 15, ou en nombre moindre lorsque les araignées sont de taille plus grande. Dans chaque loge, l'insecte dépose ensuite un ou deux œufs avant de la fermer. Les larves, où Oli-pangarakä, arrivées à matu- rité, se filent un cocon en soie brune, où elles séjournent plusieurs mois, peut-être Jusqu'au printemps suivant. Un Hyménoptère parasite perfore les loges fraichement fermées et y dépose un œuf dont il éclôt une larve qui, bien que beaucoup plus petite que celle du Scehphron, la dévore, ainsi que tout l'approvisionnement que renferme la cellule. MADAGASCAR. & = (= TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Insectes violets ou bleus. La 4° cellule cubitale du double plus large que la 3°. — 1. violaceum, FKabr. a, a. Insectes noirs. La 4° cellule cubitale de la largeur de la 3° ou un peu plus large. b. Pétiole noir. — 2. hemipterum, Fabr. b, b. Pétiole jaune. Corps à reflets bleuâtres. — 3. Spinole, Lep. 1. SCELIPHRON VIOLACEUM, Fabricius. Spnex vioLaceus, Fabricius, Entomologia Systematica, 1. (1793), p. 201, 2. Prpsis vioracea, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 211, 6. Pecopogus viocaceus, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. (1845), p. 439. Pecoposus manecassus, Gribodo, Ann. del Mus. civ. di Genova, t. XNIIT (1882), p. 263. Minutum, cæruleum vel virescens, cinereo-hirtus ; metathorace haud sulcato, obsolete cari- nato, distincte strigalo ac punctato; pedibus nigro-cæruleis; petiolo longiusculo ; alis sub- vitreis, limbo apicali late fuscescente. — Long. 8 16, S'14; al. ® 11, S 10 mil. Madagascar. — Îles Mascareiones. — Espèce commune dans le sud et dans l'est de l'Afrique, également répandue en Egypte et en Orient. Les P. benoalensis, Dahlbom (violaceus, Lepel.), des Indes, et P. flebilis, Lepeletier, de l'Orient, rentrent probablement dans la même espèce. 9. SCELIPHRON HEMIPTERUM, Fabricius. SPnex HEMIPTERUS, Fabricius, Entomolonia Systematica, supplém. (1798), p. 244, 1. Pecorosus uemiprerus, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 204, 7, — et auctores. Pecorous newprerus, Lepel. de Saint-Farg., Hist. des Hymén.,t. IT (1845), p. 311, 10. Omnino niorum, cinereo-sericans ; antennarum articulis 1°-3° subtus rufis; alis hyalus, vens ferrugineis. — Variat : pedibus fuscescentibus. — Long. ? 29, G 19: al. @ 13, Œ 11,5 mill. Madagascar (Alfr. Grandidier). Îles Mascareiwnes. — Espèce com- mune dans l'Afrique méridionale et aux Indes orientales. 3. SCELIPHRON SPINOLÆ, Saint-Fargeau. Pecoporus Srinozæ, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hist. Hymén., t. UE (1845), p. 307, L. Pecorous Srinozæ, Smith., Catal. B. M. Hymenopt., t. IN (1856), p.231, 19. Pecopoeus Spixoræ, Saussure, Voyage de la frégate Novara, Hymén. (1858), p. 27,3, ©. HYMÉNOPTÈRES. ul Validum, nigrum, cærulescens, nigro-hirtum ; antennarum scapo subtus Jlavo ; teguhs fre- quenter ferrugineis ; petiolo flavo ; pedibus 1°, 2° moris; genubus, übis et tarsis flavis ; pos- ticis flavis, coxis, femorum, tibiarum et tarsorum apice longiuscule nioris: alis vitreis, venis testaceis vel partim bruneis apiceque macula fusca. Variat : a. Alis apice absque macula fusca. — b. Pedibus posticis totis flavis ; tarsis anticis superne bruners ; alis ferrugineis. & d. Longueur du corps, 27-29 mill.; aile, 18-20 mill. Très voisin du S. spirifeæ, mais plus grand; s’en distinguant par les reflets bleuâtres de son corps. Le métanotum est finement et répuliè- rement strié en travers. Le S. javanus, Lep., ne semble différer de cette espèce que par ses tibias et tarses postérieurs entièrement noirs, et ses ailes ferrugineuses. Madagascar. — Quatre ©. — Espèce commune dans l'Afrique méri- dionale et aux Indes orientales. Le S. spirifex, qui est si commun en Afrique, n’a pas, que je sache, été trouvé à Madagascar, ni aux iles Mascareignes. SECTION DES AMPULICITES. AMPULICIDÆ, Éd. André. Species des Hyménoptères, t. IT, p. 153. Gexre CHLORAM PULEX, 0. Awpucex, -Jurine (ex parte); Latreïlle et auctores. — Cacorion, Westwood. Antennes insérées fort bas, sétacées; leur 3° article très long, au moins du double plus long que le scape. Tête orbiculaire, à occiput renflé, à vertex incliné. Ocelles placés dans le plan du front. Chaperon grand, très largement sécuriforme, plus ou moins caréné. — Mandibules grandes, arquées, armées d’une dent chez les mâles, dépourvues de dent chez les femelles, mais parfois faiblement crénelées au milieu de leur bord interne. Palpes labiaux ayant leurs > premiers articles assez longs et les 2 derniers petits. Palpes maxillaires médiocres; leurs articles 3° et 4° ayant leur extrémité prolongée en des- sus; le 3° renflé. Hyménoptères. 5 56 DIPRIMENIE NATIONALE, nn MADAGASCAR. = Thorax. — Pronotum grand, plus ou moins carré en dessus, tuber- culé. Le col du prothorax étroit et allongé, — Mésonotum transversal, bisillonné. — Métathorax tronqué à angle vif, et, en général, avec ses angles postérieurs dentiformes; fort rugueux en dessus, offrant en pé- néral 9 carènes longitudinales (dont les deux intermédiaires se re- joignent en arrière en V arrondi), entre lesquelles des bandes, dont la 2° de chaque côté forme à sa base une profonde fossette lisse. Les stigmates transversaux s’ouvrant dans des fossettes à la base des 4% bandes paires, et contre leurs arêtes latérales. Abdomen brièvement pédicellé ou subsessile, déprimé, tronqué à sa base, avec l'extrémité ® comprimée, & très arrondie; offrant ? en dessus et en dessous 6 segments; S'en dessus 7, en dessous seulement 5 appa- rents, les 3° et suivants très courts. Le 9° segment © S'très grand, aussi long que large, en dessus aplati, en dessous plus ou moins convexe dans sa première moitié, surtout chez les mâles, et séparé du 1° segment par un profond sillon. Pattes faibles, presque inermes, brièvement ciliées. Fémurs 2°, 3° en massue; ceux de la première paire à peine arqués, concaves en dedans, renflés en dessous et plus ou moins prolongés à leur base, en sorte que leur renflement tombe souvent après le milieu. Éperon des tibias an- térieurs assez fort, simplement arqué; sa lame hyaline presque nulle, son extrémité bidentée, comme bifide. Éperons des autres paires courts; l'interne postérieur épais, comprimé, à bord supérieur convexe, terminé en épine; sa brosse composée de spinules serrées s'étendant jusque près du bout et sans s’atténuer. Tarses garnis en dessous de deux rangées de spinules; leurs articles 2°-/° fortement lriangulaires: le 4° entièrement échancré en dessus; le 5° s’in- sérant à la base du 4° dans une cavité. Griffes courtes, d’abord larges, portant une dent après le milieu, ensuite grêles et arquées. Ailes. — La cellule radiale étroite, un peu écartée de la côte au bout; sa pointe projetant une courte nervure parallèle à la côte. — Aux ailes postérieures, la vénule transverso-discoïdale très arquée, continuant la veine anale (dont l'extrémité s’atténue ou disparait) et formant un cro- HYMÉNOPTÈRES. 143 chet pour s'insérer sur la veine discoïdale; ce crochet se continuant sou- vent avec celui que forme la veine cubitale en se séparant de la veine discoïdale, presque comme chez les Pompilides. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Tête fortement ponctuée; le front offrant dans les deux sexes un écusson formé par les carènes surantennaires qui se réunissent sur l'ocelle antérieur; ces ca- rènes plus faibles chez les femelles que chez les mâles, surtout au sommet. Pro- notum fortement strié en dessus, partagé par un sillon; son tubercule tronqué ou partagé. Métanotum fortement bidenté; sa 3° bande de chaque côté, étroite. (Couleur verte ou en partie violette. Abdomen glabre. Antennes et tarses noirs avec le scape et les mélatarses à reflets verts ou violets en dessus. Fémurs des a° et 3° paires roux; leurs hanches en dessus d’un beau cuivré doré. — Ailes enfumées; la 3° cellule cubitale peu rétrécie vers la radiale; la 3° vénule trans- verso-cubitale s’insérant près du bout de la radiale.) b. Métanotum fortement carinulé en travers dans toutes ses bandes. — 9. com- pressa, F. b,b. Métanotum non carinulé en travers; ses bandes striolées par stries longitudi- nales et arquées. — 3. striolata. a, a. Tète lisse ou faiblement ponctuée; le front lisse, ® sans écusson. Pronotum peu strié; son tubercule non partagé, aigu ou mousse. Métanotum carinulé en tra- vers; sa 3° bande de chaque côté, aussi large que la 2° ou la 4°, les carènes qui la bordent ne se confondant qu'à leur base. (Pattes de la couleur du corps. Ab- domen finement ponctué.) b. La cellule radiale prolongée d’une manière très étroite, bien au delà de la 3° vénule transverso-cubitale. La 3° cellule cubitale fortement rétrécie vers la radiale, à bord externe très oblique, à angle apical arrondi. Pronotum faible- ment strié. Métathorax à peine bidenté. Le front offrant © deux carinules surantennaires courtes, G un écusson complet, mais dont les carènes mar- ginales sont faibles. — Couleur d’un vert métallique comme chez les précé- dents. Ailes brunes. Taille grande. — 1. sibirica, F. b,b. La cellule radiale peu prolongée au delà de la 3° vénule transverso-cubitale ; la 3° cellule cubitale peu rétrécie vers la radiale, comme dans la section a. Le front n'offrant que des carinules surantennaires très courtes. Couleur noire à reflets bleus. Taille petite. (Afrique méridionale.) c. Assez petit. Pronotum lisse. Métathorax bidenté. Tête, flancs et pattes noirs sans reflets bleus. Thorax en dessus avec quelques reflets bleus. Méta- 56. AAA MADAGASCAR. thorax et abdomen à beaux reflets bleus ou verdâtres; segments 2°, 3° avec une large bordure formée d'un duvet gris s'étendant sur les côtés. Le 2° sepment ventral très bombé à sa base. Ailes fasciées de brun. & Lon- gueur 16 mill. — (rigrocærulea}, Sauss.) e, c. Petit, fortement ponctué. Mésonotum sans impression longitudinale. Pattes violettes. S Longueur 3 mill. 1/2 lin. — (cyanipes, Westw.) 1. CHLORAMPULEX SIBIRICA, Fabricius. Spaex sisirious, Fabricius, Entomologia Systematica, t. I (1795), p. 207, 34. CuzorioN sigrricum, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 218, 4. Awpuzex Guerini, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. 1 (1845), p. 29, 2. Valida, viridis vel partim cyanea; pedibus concoloribus; pronoto tantum anterius strigato postice læviusculo, tuberculo postico indiviso, acuto; abdomine subtilissime punctulato, apice longe et maxime compresso , ei sat tenuiter punctlato ÿ capite ® parum punctalo, G' crassius- cule punctato, vertice radiato-carinulato: alis infuscatis apice clarioribus. ® &. Q. Longueur du corps, 25 mill.; aïle, 13 mill. — %, Longueur du corps, 15 mill.; aile, 10 mill. Tête © peu ponctuée, à front lisse, à carènes surantennaires fortes mais courtes; S ponctuée, à écusson frontal parabolique, se rétrécissant de bas en haut. Métathorax n'offrant à ses angles que de très petites dents, souvent presque nulles chez la femelle. Le métanotum un peu moins long que large ; sa carène médiane se bifurquant au bout pour former une aréole terminale; les 1'* carènes paires presque droites, sauf à leur base, et complètes, s'anastomosant sur les bords de l'aréole; les 9° et 3° ca- rènes paires se confondant tout près de la base, aussi écartées l’une de l'autre que la 1" de la 2°; les 4% bandes latérales (entre les 4° et 5° ca- rènes) parallèles, seulement de la largeur des 3° bandes, un peu can- nelées. La face postérieure striée, les stries du milieu ondulées, en forme de V très ouvert, celles du sommet en V toujours plus étroit, ou en forme d'U. Abdomen : le 1° segment aussi large que le 2°, Le 2° segment ventral de profil assez plat, convexe seulement à sa base, laquelle est coupée de l Ap. W.-L. Distant, À Naturalist in the Transvaal, 1892, p. 212; tb. L, fig. 6, ©. HYMÉNOPTÈRES. 445 facon à former avec le 1° segment un angle dièdre. — Aïles d'un brun HRRSparets la 3° cellule cubitale fortement rétrécie vers la radiale (® des 2/3, S de moitié), à angle apical arrondi. La 3° veine transverso- cubitale très oblique, subsigmoïdale, s'insérant assez loin de l’extrémité de la radiale; celle-ci prolongée en pointe longue et étroite, au delà de cette nervure. 2. Abdomen conique, semé de très petites ponctuations, longuement comprimé; la compression se faisant déjà sentir au 2° segment; les bords latéraux de ce dernier, par suite, droits et parallèles; l'extrémité com- primée en lame, large. d. Abdomen peu grossièrement ponctué. Îles Mascareignes. — Espèce commune dans l'Afrique tropicale. Cette espèce est la plus grande du genre, mais on rencontre souvent de très petits individus, surtout parmi les mâles. Elle mériterait mieux que l'A. compressa de porter ce nom. 2. CHLORAMPULEX COMPRESSA, Fabricius. Spuex compressus, Fabricius, Entomologia Systematica, t. I (1793), p. 206, 32. CaLoriox compressum, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 219, 7 Cucorion compressuu, Westwood, Trans. Entomol. Soc. of London, t. IV (1843), p. 227. AupuLex compressa, Jurine, Nouvelle Méthode pour classer les Hyménoptères (1807), p Lu AupuLex compressa, Lep. de Saint-Farg., Hist. des Hymén., t. IE (1845), p. 57 Awpvcex compressa, Sichel, ap. Maillard, Notes sur l’île de la Réunion, annexe L ni % Réaumur, Histoire des Insectes, t. VI, p. 280; tb. 98, fig. 2, 3. Valida, viridis vel partim cyanea; capite valde punctato; femoribus intermedus et posticis rufis, apice nioris; pronoto valde transverse strigato, tuberculo postico per sulcum diviso vel truncato; abdomine ® apice minus fortiter compresso, Œ crasse punctato; pedibus viridi-cya- neis, femoribus intermeduis et posticis rufis, tarsis fuscis; alis nebulosis, 3° areola cubital an- tertus parum coarctata. Q Œ. 2. Long. du corps, 15-24 mill.; aile, 8, 5-19 mill. — %. Long. du corps, 17 mill.; aile, 10 mill. L'écusson frontal ayant ses carènes sinuées sur les côtés, ® atténuées au sommet. Angles du métathorax prolongés en forme de dent triangulaire. — LG MADAGASCAR. Métanotum aussi long que large; sa carène médiane se bifurquant étroi- tement au bout; les premières carènes paires arquées en dedans et en général incomplètes en arrière; les 2% et 3% très rapprochées l’une de l’autre, devenant contiguës au tiers basilaire; la bande qui les sépare, » ou 3 fois moins large que les bandes contiguës; les deuxièmes carènes paires se réunissant en arc-boutant sur le milieu du bord postérieur du métanotum pour former la carène marginale; le bord postérieur du mé- tanotum excavé de chaque côté entre la partie saillante qui en occupe le milieu et les dents latérales. La face postérieure fortement striée en tra- vers par siries assez droites, parfois réticulée au sommet. Abdomen : le 1° segment moins large que le 9°. — La 3° cellule cu- bitale de l'aile très grande, peu rétrécie vers la radiale (de 1/4 au plus); son angle apical aigu; la 3° veine transverso-cubitale droite et pas trés oblique, s'insérant tout près du bout de la radiale; celle-ci moins aiguë que chez l'A. sibirica. \ ?. Abdomen ovalo-conique, lisse ou à peine ponctué, comprimé dès le 3° segment seulement; le 2° ayant ses bords latéraux un peu arqués. Le 5° segment ventral convexe et ventru dans sa première moitié. d. Abdomen plus grossièrement ponctué que chez l'A. sibirica; son o° sement ventral presque renflé en tubercule. Var. —- La couleur varie du vert au bleu-violet. Les antennes, mandi- bules et tarses sont sujets à passer au ferrugineux. Souvent le scape des antennes est vert ou bleu. Les fémurs antérieurs passent souvent au fer- rugineux à leur base et à leur face interne. Madapascar. — Îles Mascareiwnes. — Espèce commune dans toute l'Afrique tropicale, dans l'Asie méridionale; se trouvant aussi dans les régions australiennes et à la Nouvelle-Hollande. Ge CHLORAMPULEX STRIOLATA, n. Viridi-aurea vel partim cyanescens ; Jormis, coloribus et sculptura À. compressæ, simil- lima, capite tamen crassiore metanoloque inter carinas haud transverse scalari-carinulato, sed lævisato et in longitudinem arcuato-strigato ®.— Long. 99; al. 19 mil. (e] (o] (e] 8 . Tête et mésonotum en avant, fortement ponctués. Le pronotum HYMÉNOPTÈRES. n47 aplati et fortement plissé en travers; son tubercule partagé ou tronqué, comme chez FA. compressa. — Le métanotum offrant les mêmes dents et les mêmes carènes que chez cette espèce, mais son extrémité dépour- vue d’aréole; la carène médiane arrivant jusqu'au bord postérieur, très brièvement pectinée de chaque côté par des rudiments de carinules transverses. Les 1° carènes prolongées, mais sans atteindre le bord postérieur. Les deux 1'* bandes entre la carène médiane et les deux 1° carènes paires, lisses, parcourues par une ride longitudinale, ar- quée à sa base pour se boucler sur les 1"* carènes; l'extrémité de ces bandes avec 2 ou 3 rides longitudinales. Les 2% bandes occupées par 3-4 rides longitudinales arquées qui se bouclent en arrière en se courbant en crochet sur les 2% carènes; celles-ci émettant, dans toute leur longueur, de petites carinules très courtes et arquées. Les 3% bandes très étroites et les 4% (ou latérales) occupées par des carinules transversales-obliques. — Le 2° segment ventral encore plus bombé à sa base que chez l’es- pèce citée. Fémurs antérieurs roux en devant. — Ailes comme chez l'A. compressa, mais la 3° cellule cubitale ayant son angle apical arrondi et son bord externe moins droit. — Zanzibar. Gexre DOLICHURUS, Latreille. Doucaurus, Latreille; — Lep. de Saint-Fargeau ; — Dahlbom; — Wesmaël ; — Fr. Smith. Antennes filiformes, longues, insérées fort bas. Le scape plus long que chez les Ampulex, caréné à son bord inférieur-interne. Le 2° article mé- diocre; le 3° plus long que le scape, mais beaucoup moins long que chez les Ampulex ; le 4° de la longueur du scape; les suivants diminuant gra- duellement et faiblement de longueur. Téte orbiculaire, un peu plus large que haute, discoïdale, mais peu comprimée. L'occiput un peu plus élevé que les yeux, très arrondi. Ocelles rangés en triangle sur le vertex. Yeux elliptiques, allongés, at- teignant presque les mandibules, à bord interne faiblement sinué, ce qui les rend un peu convergents au sommet. Le front faiblement con- vexe, formant au-dessus des antennes une protubérance en carré large à LAB MADAGASCAR. bords très vifs ef un peu excavée en dessus. Fossettes antennaires peu prononcées. Ghaperon faiblement caréné, © largement sécuriforme, à bord inférieur arqué, S moins large, à bord inférieur sinué. — Mandi- bules articulées sous les yeux, arquées, © portant 3 faibles dents obliques formées par des fissures, S unidentées. Mâchoires et lèvre : planche XXVE, fig. 1°, 11. Thorax subdéprimé, élargi aux ailes, rétréei en avant et en arrière. —- Pronotum en carré large (largement cubique), un peu rétréci en avant; ses bords latéraux entamés par une gouttière latérale oblique, ce qui fait paraitre ses angles comme tuberculés; Île bord antérieur tronqué perpendiculairement, séparé du col court par un profond sillon qui se continue obliquement sur les côtés. Le bord postérieur G° trans- versal, © un peu sinué et déprimé. Propleures fortement excavés par la souttière; leurs lobes postérieurs (vus en dessus), divergents, comme chez les Ampulex, et arrivant très près de l'origine des ailes. — Méso- notum transversal, à peine convexe, parcouru par deux sillons. Écusson plat, en carré large. Postécusson plat, formant une large bande trans- versale, parallèle et subarquée. — Métathorax rugueux, un peu rétréei en arrière, franchement tronqué. — Le métanotum carinulé et offrant de chaque côté 2 carènes marginales; son bord postérieur très vif; la plaque postérieure presque carrée. Métapleures avec une dépression à leur bord postérieur vers le bas; la bande intermédiaire correspondant à l'écusson, formant un pan oblique, lisse et excavé. Abdomen un peu déprimé, lisse; ses premiers segments séparés par de faibles étranglements formés par un profond sillon qui sépare le prozo- nite du métazonite de chaque segment et qui reste apparent au moins aux segments 2° et 3°. Pattes médiocres et assez grêles, à peu près inermes, ayant la même forme que chez les Ampulex. Fémurs antérieurs, concaves en dedans, assez orêles. Fémurs des autres paires, surtout Îles postérieurs en massue, renflés en Jambon vers la base, atténués au bout, aplatis en de- dans. Éperons des tibias courts. Tarses gréles à métatarses allongés, offrant en dessous deux rangées de très courtes spinules un peu espa- HYMÉNOPTÈRES. 49 cées; la rangée interne formée plutôt de petits poils spiniformes. Méta- tarses moins longs que les autres articles pris ensemble; ceux-ci grêles, non dilatés en triangle; le 4° article n'étant ni dilaté ni échancré en des- sus pour recevoir le 5°; celui-ci faisant suite au 4°. Grifles arquées au bout, portant une dent préapicale qui les fait paraître presque bifides. Ailes antérieures offrant une cellule radiale étroite, allongée et A cu- bitales complètes, dont la 2° et la 3° sont rétrécies vers la radiale et re- coivent chacune une nervure récurrente. — Aux ailes postérieures, la veine discoïdale se bifurquant un peu avant de rencontrer la vénule transverso-discoïdale; sa branche postérieure très courte, gagnant le bord postérieur; la vénule transverso-discoïdale longue, entièrement lon- vitudinale, parallèle à la veine discoïdale. 2 ©. Abdomen sessile, tronqué à sa base, presque conique, à extré- mité prolongée en pointe; son 1° segment aussi large que le 2°, ar- rondi en avant; les 2° et 5° transversaux; les 1°-4° également longs; le 5° rétréci en arrière; le 6° en triangle aigu à pointe tronquée. Sd. Abdomen moins sessile, ovalaire, n'offrant que 4 segments ap- parents, dont le 4° très petit, en partie invaginé. Les 9° et 3° segments dorsaux presque égaux: le 3° ayant son bord un peu aplati, très lisse ou subcannelé et subarqué; le 4° à peine apparent, très petit. Les 9° et 3° segments ventraux convexes; le 4° en triangle arrondi, cihié, très peu saillant, mais dépassant la plaque dorsale. Les Dolichurus forment, dans la tribu des Sphégiens, un genre aber- rant: ils ne rentrent pas dans la diagnose générale de cette tribu, l'ab- domen étant sessile’, mais ils se relient si intimement aux Ampulex qu'on ne saurait les en éloigner. Ce sont des Sphégiens sessileventres. M. Ant. Handlirsch? a observé que ces insectes font leur proie de petites blattes. Le D. corniculus, Sp., s'attaque à l’Aphlebia punctata, Ch. Blattaire, qui est de taille fort petite, mais cependant beaucoup plus grande que l'hyménoptère. Celui-ci, après l'avoir stupéfié, l'entraîne, comme Île ! Cette circonstance a conduit Spinola à n'étaient pas encore bien nettement définis. les placer dans les Pompilides , à une époque, 2 Sitzungsber der k. k. Zoolop. botanischen il est vrai, où les caractères des familles Gesellsch. in Wien, t. XXXIX, 1889. Hyménoptéres. 97 IMPRIMENIE NATIONALE, 450 MADAGASCAR. font de leur proie les autres Sphéoides, et l’introduit en terre. L'auteur voit dans ce fait une confirmation de l'opinion qui veut que les Dohichurus appartiennent à la tribu des Sphégiens, groupe dont les espèces font leur proie exclusivement d'orthoptères ?, 1. DOLICHURUS SECUNDUS, n. (PL XXVE, fig. 1.) Niger, mtidus; capite et thorace sets nigris raris conspersis; fronte punctata; pronolo per sulcum diviso; mesonoto bisulcato ; metanoto rugoso , utrinque bicarinulato, facie postica superne acute carinato-marginala, angulis superis dentatis, canthis lateralibus utrinque infra medium ® dente instructis; alis fulvo-nebulosis ; areola cubital 3° æque lata ac alta. ®. $. Longueur du corps, 9,5 mill.; aile, 6,5 müll. ®. Entièrement noir. Corps luisant, offrant une très faible pubescence grise. — Antennes devenant ferrugineuses en dessous dans leur seconde moitié. — Tête lisse, semée de ponctuations éparses et portant de longues soies noires éparses. Les ponctuations du front plus serrées et comme effacées. L'espace compris entre les antennes et les yeux finement rugulé, striolé en travers. La lame surantennaire un peu excavée, ou avec un point enfoncé. Chaperon lisse, caréné. Mandibules rousses au bout. Palpes noirs. Pronotum du double plus large que long, partagé par un sillon, ! IL est pour moi inexplicable qu'on ait pu hésiter sur la position que ce type doit occuper parmi les fouisseurs; Spinola et Dahlbom le placent dans les Pompilides; André le rapproche des Philanthus, Wesmaël et Shuckard des Sphex; Saint-Fargeau, mieux avisé, le place entre les Podium et les Ampulex; Giraud a mieux encore re- connu son aflinité avec les Ampulex. Ces af- finités sont évidentes et ressortent des carac- tères suivants : antennes insérées très bas; thorax construit de la même manière, à pronotum bosselé ou rugueux; mésonotum transversal; métathorax tronqué, anguleux, carinulé en dessus; abdomen ® prolongé en pointe, d arrondi et n'offrant qu'un nombre de segments réduit; pattes inermes; fémurs en massue; vénulation alaire ana- logue, à 4 cubitales; aux ailes postérieures, la vénule transverso-discoïdale longitudi- nale. — NH suflit, du reste, de comparer la forme du pronotum avec celle qui s'ob- serve chez les Podiites, en particulier dans le genre Stethorectus, Sss., pour s'assurer que les Dohchurus sont des Sphégiens propre- ment dits. HYMÉNOPTÈRES. 451 striolé en travers dans sa partie antérieure, mais non rebordé en avant; sa partie postérieure, vue en dessus, paraissant former comme deux tu- bercules coniques arrondis, lisses, dirigés latéralement et offrant à leur base un point piligère. Propleures lisses, à surface très inégale, can- nelée, carinulée; leur bord antérieur rugulé et la grande cannelure burinée en travers vers le bas. Mésonotum lisse, offrant, outre les deux grands sillons, de chaque côté, deux autres sillons, dont l’externe, intra- marginal, le long de l’écaille. Mésopleures rugueux, ponctués et striés. Postécusson avec quelques longues. soies droites. — Métathorax ru- oueux. Métanotum du double plus large à sa base que long, rugulé, vemeux-réticulé, offrant une carinule en demi-cercle, préapicale, n'at- teignant pas la base; celle-ci avec de petites rides longitudinales. De chaque côté, deux carènes latérales : l’une supère droite, arrivant presque à angle droit sur les extrémités de la carène transverse qui occupe l'arête de la troncature; l’autre plus latérale, arquée de profil, descen- dant sur les côlés jusqu'à la dent des bords latéraux de la plaque posté- rieure. La bande entre les deux carènes latérales coupée par des cari- nules transverses; la bande entre la carène en demi-cerele et la carène apicale un peu eloisonnée. La plaque postérieure perpendiculaire, ru- oulée, striolée, presque carrée; son bord supérieur transversal, en ca- rène surplombante, formant de chaque côté une dent mousse; ses bords latéraux mousses et rugueux, parallèles jusqu'à leur rencontre avec la carène latérale du métanotum, où ils forment une petite dent triangu- laure. Métapleures couverts de rides espacées avec un espace lisse à leur base au milieu. Pattes noires. Tibias soyeux, à reflets subargentés; leurs éperons noirs; la brosse du grand éperon des tibias postérieurs en occupant au moins la moitié et à reflets roux. Tarses soyeux à reflets roussâtres, plus ou moins ferrugineux, au moins en dessous. Ailes transparentes, mais lavées d'un ambré grisâtre; les nervures brunes. La +° cellule cubitale en trapèze, avec son angle interne un peu tronqué, recevant la 1"° veine récurrente avant son milieu; la 3° eubi- tale moins large que la 2°, à bord externe un peu sigmoïdal, recevant la F 97e 159 MADAGASCAR. o° veine récurrente à son premier tiers; la 4° cubitale plus large que haute. Madagascar. — Deux © récoltées aux environs d’Antananarivô par F. Sikora (Collection de Saussure). PI. XXVI : fig. 1, l'insecle © ; — fig. 1°, l'aile antérieure; — fig. 1”, l'aile postérieure; — fig. 1”, une mandibule ®; — fig. 1°, une mandibule de profil; — fig. 1", une maxille; — fig. 1”, la lèvre inférieure; — fig. 1°, une griffe des tarses intermédiaires. Obs. — Le D. corniculus, Spinola, qui est du midi de l'Europe, offre les différences suivantes : Taille plus petite. Le pronotum moins partagé, à angles postérieurs moins saillants, à bord postérieur plus arrondi; le mésonotum avec > sillons seulement. Métanotum ponctué, rugulé, avee au milieu une cari- nule en forme d'U partagé, ou avec 3 carinules, et réticuleux entre ces carinules; les arêtes latérales moins marquées; la plaque postérieure car- rée, mais à arête supérieure un peu arquée el à angles arrondis, ne formant pas de dents latérales supérieures ; les dents latérales infé- rieures ® spiniformes, & presque nulles. Éperons des tibias Jaune-tes- tacé. Aux ailes antérieures, la cellule radiale moins longue; la 4° cubi- tale pas plus large que haute; Les veines cubitale et discoïdale atteignant le bord de l'organe. 9. DOLICHURUS TERTIUS , n. Minutus, niger, ntidus: mandibulis et ano rufis; antennis subtus brunescentibus, scapo apice ferrupineo; tarsis, tbiarum calcaribus tibiisque anticis, pallide ferruginais; D. secundo Jormis simillimus, at valde minor : vertice polito; pronoto toto planulo, polito, impunctato, sulco subuli diriso, anpulis posticis minus productis, margine anteriore carinato-margi- nato; metanoli margine postico utrinque anpulis haud dentatis. Q. @. Longueur du corps, 5,5-3 mill.; aile, 4-3,5 mill. De moitié moins grand que le précédent, de la taille du D. corniculus ou plus petit encore, ets'en distinguant comme il suit : la tête lisse et polie en dessus, pointillée au front seulement; le pronotum plat (non convexe), entièrement lisse et poli, à peine partagé par un fin sillon obsolète, n'élant ni strié ni ponctué, portant seulement deux points piligères; ses HYMENOPTÈRES. 453 angles postérieurs plus saillants en dehors (bien que létant moins que chez le D. secundus, le disque n'étant pas excavé); son bord antérieur non arrondi, mais rebordé par une carène vive ou par un petit cordon. Cest surtout ce caractère qui permettra de distinguer l'espèce. Les propleures sont fort peu striés; les mésopleures le sont distincte- ment et le mésosternum est ponetué comme chez les autres espèces. Les métapleures sont finement, régulièrement striés, avec le milieu luisant. Les bandes latérales du métanotum qui se prolongent jusqu'à la dent des arêtes de la plaque postérieure sont lisses et assez régulièrement cloisonnées en travers. La vénulation alaire est un peu variable, la 2° cellule cubitale étant tantôt large et trapézoïdale comme chez les autres espèces, tantôt plus étroite, même parfois plus petite que la 5°, à bord radial court, à bord externe perpendiculaire. Les nervures sont d'un brun testacé, avec le stigma translucide, au moins vers le bout. Anosibé, récolté par F. Sikora (Collection de Saussure). TRIBU DES BEMBÉCIENS. Beusecires, Latreille, Hist. nal. génér. et part. des Insectes, t. XII (1805), p. 398. Formes trapues; le thorax court, subdéprimé, carré ou arrondi; l'ab- domen sessile. — Antennes courtes, faiblement renflées avant leur extré- mité. Tête comprimée, plaquant contre le thorax. — Chaperon convexe, à bord inférieur transversal ou largement sinué. Labre très grand, faisant fortement saillie au-dessous du chaperon, arrondi ou prolongé en pointe. — Pronotum très court, plaquant contre la face antérieure du méso- thorax , nul en dessus. Écusson et postécusson larges et aplatis dans toute leur largeur, Métanotum uni, n'offrant pas d’écusson. — Pattes robustes, en général assez courtes. Tibias semés d'épines sur leur face externe; les intermédiaires armés de 1 ou 2 éperons. Tarses antérieurs pectinés en dehors d’épines souvent longues. Ailes offrant 4 cellules cubitales complètes; la 2° recevant les deux veines récurrentes; le stigma pelit ou obsolète. — Aux ailes postérieures, 454 MADAGASCAR. la veine discoïdale bifurquée avant sa rencontre avec la vénule transverso- discoïdale. Gelle-ci longue, très oblique, presque longitudinale, un peu courbée. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. a. Labre longuement prolongé en forme de bec, plus long que large. Tibias intermé- diaires armés d’un seul éperon. La cellule radiale assez large, très obtuse, courte, placée près du bout de l'aile; le stigma presque nul; la veine transverso-basilaire (v. medialis) s'insérant sur la côte très loin de la cellule radiale. La 9° cellule cubitale peu rétrécie vers la radiale, recevant les deux veines récurrentes avant et après le milieu de son bord postérieur. La 3° cubitale aussi large que haute, sen- siblement moins haute que la 2°, en sorte que son bord postérieur semble s’insérer sur le bord externe de la »°. Pattes courtes. Métathorax en général sans sillons ID ÉTAS DOME LALTEB ren A ee cree ee A EU Beugécires. b. L'ocelle antérieur transversal, arqué. c. Angles du métathorax n'étant ni comprimés ni prolongés; sa face postérieure aplatie. Abdomen des mâles terminé par une épine unique. La 3° vénule transverso-cubitale perpendiculaire sur la radiale, s'insérant près de l'ex- trémité de cette cellule. Palpes labiaux composés de 4, — maxillaires de Gharticles rene ART Pre EU .... Bembex, Fab. c, c. Angles du métathorax comprimés et prolongés; par suite, sa face postérieure concave. Abdomen des mâles terminé par 3 épines. La 3° vénule trans- verso-cubitale oblique; son angle antérieur-externe obtus. Palpes labiaux composés de 2 ,— maxillaires de 4 articles... ...... (Bembidula?, Burm.) b,b. L'ocelle antérieur elliptique, arrondi, réniformeÿ. (Steinola, Say. — Monedula, Latr.) a, a. Labre non prolongé en forme de bec, moins long que le chaperon, arrondi. Tibias intermédiaires armés de 2 éperons. Antennes un peu renflées après le milieu. La cellule radiale étroite, le sligma petit ou très étroit et obsolète, ne mordant pas sur la radiale. La 9° cellule cubitale fortement rétrécie vers la radiale; la 3° un peu moins haute que la 2°. Métathorax avec ou sans sillons intrastigmataires. ... Srizites. b. Le stigma étroit, obsolète. La cellule radiale plus longue que le bord antérieur de la 1"° cubitale, étroite et aiguë, dépassant notablement le point d'insertion de la 3° vénule transverso-cubitale; celle-ci doublement arquée, sigmoïdale. La 9° cubitale très fortement rétrécie vers la radiale; la 3° sensiblement moins haute que la 2°. Anus des mâles armé d'une épine unique. ! Chez quelques Monedula, ces sillons existent, s'étendant jusqu'au bas de la face posté- rieure du mélathorax. — ? Ce genre est américain. — 5 Ces genres sont américains. HYMÉNOPTÈRES. 155 c. Pattes courtes comme dans les genres précédents. Abdomen conique. La 2° cel- lule cubitale non pédicellée, recevant les deux veines récurrentes l’une près de l’autre après son milieu; la 1° droite, la 2° fortement courbée au mi- lieu. À laile postérieure, la veine discoïdale bifurquée longtemps avant de rencontrer la vénule transverso-cubitale.. ................ Stizus, Latr. ce, c. Pattes longues et fortes. Abdomen fusiforme. La 9° cellule cubitale pétiolée sur la radiale, recevant les veines récurrentes presque à égale distance de ses angles; la 2° veine récurrente presque droite. À l'aile postérieure, la veine dis- coïdale bifurquée un peu avant son point de rencontre avec la vénule trans- VOTENT 000 000 60EF 566000 DS opo00oo (Exeirus, Sm.!.) b,b. Le stigma court. La cellule radiale courte, à extrémité mousse, très écartée de la veine transverso-basilaire (v. medialis) comme chez les Bembécites, soit plus courte que le bord antérieur de la 1° cellule cubitale et dépassant peu le point d'insertion de la 3° vénule transverso-cubitale. La 9° cubitale fortement ré- irécie vers la radiale, recevant la 2° veine récurrente vers l'extrémité et la 1°° au milieu de son bord postérieur. La 3° cubitale un peu moins haute que la 2°; son bord postérieur ne se continuant pas régulièrement avec celui de la 2°. Anus des mäles armé de 3 épines....... AB 6 0400-0006 6 48 0.0 0 0 0 Stizolarra, Sss. SECTION DES BEMBÉCITES. Beusecinz, Fr. Smith, Catal. B. M. Hymen., t. IV (1856), p. 318. Gexre BEMBEX, Fabricius et auctores. Les espèces de ce genre sont très incertaines, à cause des grandes variations qu'offre leur livrée. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Abdomen noir à bandes jaunes. b. Abdomen avec des bandes jaunes échancrées ou festonnées (livrée très variable ). c. Les bandes jaunes de l'abdomen interrompues. — 1. madecassa, Sss. ec, c. Les bandes jaunes entières. — 2. hova, n. b,b. Livrée riche. — 3. miltanis, Sss. a,a. Abdomen presque entièrement d’un blanc olivâtre, — 4. ohivacea, F. ! Ce genre est australien. 456 MADAGASCAR. 1. BEMBEX MADECASSA, Saussure. (PL XI, fig. 2.) Bewgex mapecassa, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VII (1891), p.260, 4, @. Bewuvex crinirA, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, 1. VII (1891), p. 260, D, ©. Niora griseo-hirsuta; antennarum apice subtus ferrugineo; vertice compresso-tuberculato: mandibulis, labro, chypei maroine infero, metanoti canthis inferis, sulfureis; abdominis seymen- torum 1'-5° fascia repanda sulfurea, prima interrupta, reliquis subinterrupts, °° bifurcata ; pedibus flans, femoribus nigro-varus; alis hyalinis, areolis radiah et 3° cubitali obtusis- sims. — ®. Variat : fere tota nigra, abdominis segmentis 2°, 3° httura repanda interrupta sulfurea ; pedibus sulfureo-vittatis, tarsis sulfurers. ® Z. Longueur du corps, 15 mill.; thorax, 5 mill.; aile, 10,6 mill. 3 ©. Formes un peu ramassées. Corps noir, très finement ponctué et garni d'un épais duvet de poils hérissés oris-fauve. Antennes noires, fer- rugineuses en dessous à l'extrémité. Le milieu du vertex un peu élevé en un tubercule souvent comprimé. Chaperon finement ponctué. Bor- dure des orbites (devenant nulle au sommet) jaune-soufre; bordure inférieure du chaperon et ses angles latéraux de cette couleur, la bor- dure formant au milieu un angle aigu. Labre et mandibules jaunes. Une ligne le long des écailles au bord du mésonotum et bordure des écailles de cetle couleur. Métathorax, franchement tronqué, offrant au sommet de sa plaque supérieure deux taches jaunes triangulaires; ses arêtes de- puis les angles latéraux jusqu'au bas, largement jaunes, et les méta- pleures en outre ornés d'une ligne jaune. Abdomen conique. Le 1° segment orné en dessus de chaque côté d'une tache jaune transversale appointie en dedans; segments 9°-5° ornés en dessus d’une bande jaune peu festonnée, brièvement interrom- pue; celle du 2° segment bifurquée de chaque côté en dedans, enfermant un dessin noir transversal ouvert en avant; celle du 3° plutôt échanerée que bifurquée. En dessous, les bordures étroites: celles des 2° et 3° seg- ments élargies sur les côtés. Pattes jaunes; hanches noires, lachées de jaune; fémurs des 1" et 2° paires offrant en dessus et en dessous une bande noire; ceux de la HYMÉNOPTÈRES. 157 3° paire offrant cette bande en devant et en arrière; senoux tachés de noir; tibias antérieurs et parfois les intermédiaires offrant à leur face postérieure une ligne noire. Épines des tibias antérieurs en partie rousses. Ailes hyalines; nervures brun-testacé; la cellule radiale obtuse, tronquée d'une manière fort peu oblique, la 2° cubitale un peu rétrécie vers la radiale, à peu près aussi haute que large, à bord interne coudé; la 3° sensiblement plus large que haute, à bord externe transversal (non oblique) en are de cercle. Var. — a. Entre les antennes, une tache jaune marquée d’un point noir. Chaperon jaune sur les côtés et largement bordé de jaune. — b. Labre avec une bande noire longitudinale. — c. Thorax sans orne- ments Jaunes. La livrée de ce Bembex varie à l'infini par suite de la réduction occa- sionnelle de ses ornements jaunes. La variété extrême offre la livrée sui- vante : ?. Mandibules en partie jaunes. Antennes noires, rousses au bout. Bouche, tête, thorax entièrement noirs ou avec les arêtes latérales du métathorax jaunes à leur face externe. Abdomen noir; leurs 2° et 3° seg- ments offrant seuls en dessus une étroite bande Jaune fortement inter- rompue. Pattes noires : fémurs en dessus avec une bande jaune n’atter- gnant pas leur base, mais envahissant le genou. Tibias jaune et noir. Tarses jaunes; le 1° article de la 3° paire brun. — Parfois le 4° seoment abdominal avec une ligne jaune de chaque côté vers sa base et le 1° sep- ment orné à sa base de deux points jaunes (B. cramita, Sauss.). Madagascar. — Mfred Grandidier. — Antananarivo (Sikora). PI. XL : fig. », l'insecte ® ; — fig. »*, l'aile antérieure grandie. 2. BEMBEX HOVA, n. B. Madecassæ simillimus; differt : antemus subtus scapo toto sulfurco, nigro-maculato ; capile sulfureo, vertice migro; pronoto, maroinibus lateralibus mesonoti et scutellorum vitisque pleurarum ac mesonoti, sulfureis; abdominis seomentis vitta repanda flava anterius bisinuata anoque macula sulfurea ; pedibus sulfureis tibus linea mora:; S thorace parum flavo-ornato; ano bilobato ac spinoso. & °. Hyménoptères. 38 IMPRIMENRIE NATIONALE. 458 MADAGASCAR. ®. Taille et formes du B. madecassa, mais la livrée plus riche. Antennes orangées ou rousses en dessous; le scape tout entier jaune, avec en dessus une tache noire à son extrémité, s’allongeant en pointe vers la base. — Mandibules, labre, chaperon, orbites internes et posté- rieures, région antennaire, une bande transversale au sommet du front et deux taches à l’occiput, jaunes. Pronotum, bords latéraux du méso- notum le long des écailles alaires et le bord antérieur de celles-ci, un dessin perpendiculaire en forme de pipe ou deux taches sur les méso- pleures, angles latéraux de l'écusson, une bordure étroite au bord pos- térieur de l’écusson et du postécusson, une bande oblique de chaque côté sur le métathorax et une tache sur les métapleures, jaunes. Le tu- bercule des bords latéraux du mésonotum et le tubereule latéral des pro- pleures avec une tache noire. Segments 1°-5° de l'abdomen ornés d’une bande jaune complète; le 1° ayant en outre ses angles latéro-inférieurs occupés par une grande tache jaune séparée; les bandes des 2°-4° bi- échancrées en avant et angulairement échancrées en arrière au milieu. Anus avec une tache Jaune préapicale. En dessous, les segments 1° à b° avec une étroite bordure jaune élargie de chaque côté. Pattes jaunes. Hanches antérieures jaunes, les autres noires bordées de jaune. Tro- chanters et base des fémurs tachés de noir; tbias avec une ligne noire en dessus. Ailes comme chez le B. madecassa. S. Hanches jaunes. Le thorax sans ornements jaunes en dessus. L’ab- domen en dessus avec une bande jaune angulaire au 6° segment; en dessous, avec ses ornements jaunes plus développés, le »° segment avec un dessin jaune à sa base, le 6° avec deux dépressions jaunes marginales transverses ovoïdes-aiguës, contieuës. Le 7° segment avec 2 petites taches Jaunes, terminé en pointe conique spiniforme, les lobes articulés laté- raux arrondis. — Vu en dessus, le bout du segment apparaît comme bi- lobé, l'épine médiane dépassant longuement les lobes latéraux. Madagascar. — Environs d’Antananarivô (Sikora). Je ne sais si ce Bembexæ peut être considéré comme autre chose qu'une variété à grande livrée du B. madecassa. Les bandes jaunes de l'abdomen semblent cependant être d'un type un peu différent dans les deux es- HYMÉNOPTÈRES. 459 pèces : chez le B. hova, elles sont élargies au milieu, tandis que, chez le B. madecassa, elles sont rétrécies et interrompues au milieu. Je BEMBEX MILITARIS, n. (PI. XL, fig. 3.) Beueex miniraris, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p. 260, 6. Gracilior ,nigra, cinereo-hirsuta, sulfureo-multipicta; capite sulfureo ; vertice nigro, sulfureo- 3-fasciato; antennis subtus ferrugineis, scapo sulfureo ; thorace subtus sulfureo; pronoto, me- sonoti lineis 4 longitudinalibus, 1 transversal, metanoti fascia arcuata canthisque, sulfureis ; abdominis sementis vittis à transversis sulfureis, 2° lata nigro-bimaculata, sequentibus re- pandis: ano maculato; pedibus sulfureis, nigro-lineatis; alis hyalinis, 2° areola cubitali antice vix coarctata. @. £. Longueur du corps, 14 mill.; thorax, 4,8 mil.; aile, 9 mil. 2. Moins grand que les précédents et à formes un peu plus grêles. Corps noir, densément ponctué, revêtu d'un duvet hérissé de poils fauves. Antennes noires en dessus; le flagellum ferrugineux en dessous; le scape jaune avec endessus une tache noire prolongée en pointe vers la base. Vertex offrant entre les ocelles une petite carène. Chaperon large et court, orné au sommet de deux taches noires. Labre, mandibules, chaperon, orbites, sauf au sommet, jaunes, ainsi qu'une tache entre les antennes réunie au chaperon, une bande transversale sous l’ocelle anté- rieur et deux autres obliques derrière les ocelles postérieurs, jaunes. Pronotum. thorax en dessous et sur les côtés, écailles alaires, 4 lignes au mésonotum et une petite bande transversale interrompue à son bord postérieur, jaunes; écusson étroitement bordé de jaune en arrière, large- ment sur les côtés; postécusson bordé de jaune sur ses deux bords; mé- tanotum orné de deux bandes obliques qui se dilatent en arrière et de- viennent échancrées sur la plaque postérieure; arêtes inférieures et bord articulaire du métathorax, jaunes. Sur les flancs, diverses taches noires. Abdomen assez étroit. Segments tous ornés d’une bande jaune; la 1° assez régulière, un peu tridentée en avant; la +° large, bimaculée de noir; les 3° et 4° fortement festonnées et bisinuées en avant; la 5° moins feston- née; anus taché de jaune. En dessous, les bandes complètes, échancrées. 58. 460 MADAGASCAR. Pattes jaunes; hanches, base des fémurs et genoux tachés de noir; fémurs et tibias avec une bande noire raccourcie. Ailes petites, hyalines; la vénulation comme chez les espèces précé- dentes; la 2° cubitale un peu moins rétrécie vers la radiale, son bord api- cal étant un peu moins oblique. Var. — Les ornements jaunes sont variables. — «4. Tête noire, front et vertex noirs; chaperon noir, bordé de jaune; labre taché de noir. Le dessin jaune des flancs rétréci, brisé. Les lignes jaunes du mésonotum raccourcies; Pare jaune du métathorax réduit à deux lignes jaunes obliques descendant sur la plaque postérieure. Les bordures des 9° et 9° segments ne formant qu'un double arc jaune au lieu de se refermer en avant ou vers le milieu pour isoler les taches noires. Fémurs et tibias avec des bandes noires plus étendues. — b. Thorax entièrement noir. — ç. Antennes noires. — d. De taille plus grande, le thorax dépourvu d'ornements jaunes; la bande jaune du 1% segment abdominal étroite. Q. Long. 17; aile 11,5 mill. Madagascar; récoltée par Alfr. Grandidier. — Musée de Berlin. — Collection Oberthür. PI, XI : fig. 3, l'insecte d'; — fig. 3°, l'aile antérieure. LL. BEMBEX OLIVACEA, Fabricius. BeuBex ouivacea, Fabricius, Mantissa Insectorum, 1. 1 (1787), p. 285, 45. Bewgex ouivacea, Lep. de Saint-Fargeau, Hist. des Hyménoptères, t. HIT (1845), p. 268, 6. Beusex ocivacea, Lucas, Exploration scientifique de l'Alwérie, Insectes, t. HIT (1885), p. 263. Bempex GLauca, Fabricius, Systema Piezatorum (1804), p. 224, 8. Bempex GLauca, Lep. de Saint-Fargeau, Hist. des Hyménoptères, t. IT (1845), p. 270, 7. Beusex GLaucA, Lucas, Exploration scientifique de l'Alwérie, Insectes, t. IE (1845), p. 263. Beusex outvacEA, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. 1 (1845), p. Ag (var). Pallida, luteo-sulfurea vel albido-olivacea; corpore dense albescente-hirsuto, vertice nipro; o thorace nigro, luteo-multipicto; abdomine conico, luteo, 9° seomento punctis 2 nigris; alis hyalinis. g $. Longueur du corps, 15 mill.; aïle, 11 mill. S. Noir, densément hérissé de poils blanc-jaunâtre. — Antennes : le scape jaune, taché de noir au bout; le flagellum noir en dessus, jau- HYMÉNOPTÈRES. n6l nâtre en dessous, avec l'extrémité ferrugineuse. Tête jaune pâle, sauf au vertex et à la face postérieure; la bordure interne des orbites se prolon- geant sur le vertex en formant deux bandes courbées en dedans. Front jaune, avec deux points noirs. Prorotum : 4 bandes au mésonotum, une 5° transversale devant l’écus- son, flancs, écailles, bordure des écussons, jaunes; la face postérieure du métathorax avec une bande noire transversale angulaire. Abdomen parfaitement conique et déprimé, presque entièrement d’un jaune pâle; le 1°* seoment avec un dessin noir à sa base; les deux sui- vants avec deux points noirs; les {° et 5° biéchancrés de noir; les 6° et 7° sans noir en dessus. En dessous, le 7° segment noir; les précédents à base noire, le 2° avec une ligne noire. —- Pattes jaune pâle. Ailes hyalines à nervures testacées, offrant la même vénulation que le B. militar:s. Var. — Métathorax noir avec deux bandes jaune pâle transversales sur sa face postérieure, l’une élargie, déchiquetée au milieu, l’autre occu- pant les bords latéraux et l'inférieur; les flancs avec des dessins noirs. — Le scape noir en dessus. La couleur jaune pâle de la livrée passe souvent au blanchâtre, et peut être plus ou moins réduite, ou au contraire envahir presque toutes les parties du corps. Madagascar. ® &. —— Espèce commune sur les bords de la Méditer- ranée, en Sicile, en Alvérie et en Égypte. La femelle a les ornements jaunes un peu moins développés et l'ab- domen en dessus noir au milieu, pâle sur ses bords. SECTION DES STIZITES. Gexre STIZUS, Latreille. Srizus !, Latreille, Genera (1809). — Fr. Smith, Cat. Brit. Mus., Hymen., L. IV, p. 336. Hocaroia, Lep. de Saint-Fargeau, Hist. des Hyménoptères, t. IE (1845), p. 298. ! Le nom Stizus a été employé de di- (Hist. nat. des Ins.); mais, dans son Genera, verses manières. Latreille l'a d'abord donné il l'applique à celui dont Dahlbom a formé au lype qui porte ici le nom de Stzolarra le genre Spheaus et Lep. de Saint-Fargeau 169 MADAGASCAR. Srusarus, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. 1 (1845), p. 154. Senecuws, Handlirsch, Nysson und Bembex}, ete., t. IV (1889), p. 2. Dans ce genre, la 1° nervure récurrente est droite (pl. X, fig. 7“); elle ne se courbe pas en avant comme chez les Stzolarra pour gagner la 9° cellule cubitale, mais c'est au contraire la nervure eubitale qui se courbe en arrière pour se réunir à la 1" récurrente. La nervure cubitale est, par suite, deux fois brisée pour former l'extrémité du bord pos- térieur de la 9° cellule cubitale, puis une troisième fois pour former le bord postérieur de la 3° cellule cubitale. La 2° nervure récurrente est fortement courbée d'une manière presque angulaire. La cellule ra- diale est très étroite, très aiguë, plus longue que le bord antérieur de la 1° cubitale; la 1° vénule transverso-cubitale est droite; les 2° et 3° sont fortement courbées, presque sigmoïdales. — Le métathorax offre deux sillons intrastigmataires distincts qui se rejoignent sur la face posté- rieure. L'abdomen est ponctué et ses segments ont leur bord occupé par une bande lisse un peu déprimée. L'épipygium des femelles est bordé de chaque côté et à l'extrémité, et son champ scutellaire est diversement ponctué. Chez les mâles, on ne compte que 6 segments ventraux, le dernier étant très long et terminé en pointe. Le 8° segment est invaginé et se termine par une sorte d'épine qui fait fortement saillie à l'extrémité de l'abdomen. Les pattes sont fortes, assez courtes, armées d’épines courtes et ro- bustes. Les éperons des tibias intermédiaires sont courts, robustes; ceux des tibias postérieurs sont extrêmement longs, comprimés et carénés en dessus. le genre Hogardia. — F. Smith a conservé le Stizus appliqué au type des Larra, Smith nom Stizus pour ce dernier Lype : c'est pour- (Stizolarra ci-dessous). quoi nous avons cru devoir l’'employer dans Comp. la note à propos du genre Stizo- le même sens. larra, p. 465. Récemment M. Handlirsch à repris le 1 Sützunpgsberichte der kais. Akademie der nom Sphecius pour le genre dont il est ici Wissenschaften in Wien, t. XOVIIT (1889), question, se basant sur la priorité du nom p. 4h. Æ (er Ca HYMÉNOPTÈRES. STIZUS GRANDIDIERI, Saussure. (PI. X, XI, fig. 7.) Srizus Graxpidiert, H. de Saussure, Societas Entomologica, 1887, p. 9, 1, ©. Srnecius FREGI, Handlirsch, Jahreskefte des Naturwissenschaftlichen Vereins des Frencsiner Co- mitates, t. XIIT et XIV (1890-1891), p. 19 et pl. VIL, fig. 5, Q. Obscure-ferrugineus, fulvo-hirsutus; clypeo arsentato; thorace subtus et abdomine nigris. hoc basi rufo-vario; alis hyalino-ferruginas. 8 S.. - Longueur du corps, 29 mill.; aile, 23 mil. — 3. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 19 mill. #C ) Tête et thorax hérissés de poils fauves. Antennes aussi longues que la tête et le thorax pris en dessus, distinctement renflées après le milieu; le scape court, ovoide, comprimé et subcaréné en dessous, mais d'une manière mousse. Tête assez pelite, sensiblement moins large que le tho- rax. Yeux grands et bombés. Ocelles rangés en triangle large: les laté- raux rapprochés des yeux. Le front légèrement concave. Chaperon très sallant, un peu plus large que haut, en forme de V ouvert à pointe ar- rondie et à branches légèrement courbées en dehors à leurs extrémités: le milieu aplati et rugulé, formant une facelte plane en forme de V, limité par des arêtes vives qui s’effacent à sa pointe supérieure; les côtés de droite et de gauche de ces arêtes formant des pans coupés obliques en lorme de bandes parallèles; le bord inférieur largement sinué et fine- ment subréfléchi. La face et les pans latéraux du chaperon garnis d'un duvet argenté. Labre grand, de moitié moins long que large, arrondi en arc de cercle, très finement chagriné et semé de ponctuations éparses vbsolètes. Thorax globuleux, à peine plus long que large. Bord supérieur du pronotum étroitement jaune- -testacé. Mésonotum densément pointillé, relevé de chaque côté le long de l'écaille. Écusson et postécusson densé- ment pointillés, surtout finement sur les côtés. Métathorax très court, non partagé, longuement poilu. Abdomen densément ponctué, devenant très densément, très finement chagriné en avant; son 1° segment moins large que le °°. Écusson 464 MADAGASCAR. de l'épipygium bordé par des carènes très vives subsinuées, terminé en pointe étroite arrondie, très densément réticuleusement ponctué en ar- rière, d'une manière beaucoup plus lâche dans sa première moitié; la réticulation formée de mailles un peu allongées; l'extrémité brièvement lisse; les côtés en dehors des carènes grossièrement ponctués le long de la carène et à leur base, n'étant pas partagés par la ligne saïllante ciliée comme chez les espèces américaines, mais cette ligne transversale et arquée; leur bord inférieur en partie roux. En dessous, le dernier segment grossièrement ponclué de chaque côté. Pattes peu fortes, revêtues d'un duvet soyeux roux; tibias fortement épineux. Métatarse intermédiaire prolongé en forme d’apophyse à son extrémité el portant une dent courte et mousse. Ailes d'un ferrugineux hyalin, irrégulièrement salies, avec le bord api- cal hyalin: la 9° veine récurrente très fortement courbée au milieu, formant un angle droit arrondi. — Aux ailes postérieures, la vénule transverso-discoïdale s'insérant bien au delà du point de bifurcation de la veine discoïdale. S. Antennes longues: leur dernier article arqué, mousse. Yeux très bombés, à bord interne arqué, subsinué vers le haut. Ocelles postérieurs peus: l'antérieur très gros. L'aplatissement du chaperon peu prononcé: les arêtes bordant sa facette antérieure très obsolètes. Dernier segment abdominal triangulaire un peu tronqué et arrondi, densément et forte- ment ponctué-chagriné; son bord apical translucide. Tarses intermé- diaires non déformés. Par. — Métathorax noir. Les deux premiers segments abdominaux avec les côtés et leur face inférieure d’un roux sombre. Madagascar: Mahabô (côte ouest). & & récoltés par Alfred Grandidier, PI. XT: fig. 7, l'insecte ©. — PI. X : fig. 7°, l'aile antérieure grandie. Cette espèce se rapproche des espèces américaines par la longueur de ses antennes et par la vénulation de l'aile postérieure, mais l’écusson pygidial de la femelle est plus triangulaire que dans le sous-type améri- cain, plus élargi vers sa base, plus pointu au bout et plus inégalement HYMÉNOPTÈRES. 165 ponctué”; l'écusson thoracique est aussi plus aplati. — Elle ressemble par sa livrée au St. Hogardi, Latr. (espèce des Antilles); toutefois l'ab- domen est noir Jusque près de sa base; la 2° nervure récurrente de l'aile est plus fortement brisée; l'abdomen est beaucoup plus densément et plus finement ponctué, et l'épipygium l'est au contraire plus grossière- ment que chez cette espèce. Chez le St. Hovardn, les ponctuations de l’'épipygium sont espacées et le ° segment abdominal est lisse, semé de ponctuations très distantes. Gexre STIZOLARRA, Saussure. Srizus, Latreille, Histoire naturelle générale et particulière des Insectes, t. XIIT (1805), p. 302 (partim); — Turine; — Spinola; — Germar. Lirra, Klug?, Symbole Physicæ, Dec. V (1829). Larra, Fr. Smith, Catal. Brit. Mus., Hymenopt., t. IV (1856), p. 337 (nec Laireille). Srizus (ex parte), Lepeletier de Saint-Fargeau, Hist. des Hymén., L. IL (1845), p. 53. Srizocarra, H. de Saussure, Societas Entomologica, 1887, p. 9. Dans ce genre, la vénulation alaire se rapproche de celle des Bem- bex; la 1° veine récurrente se courbe en avant pour s'insérer sur la 2° cellule cubitale; la nervure cubitale n'est, par suite, que peu déviée de sa direction longitudinale pour former le bord postérieur des 2° et 3° cellules cubitales. La 2° nervure récurrente est plus ou moins cour- bée. — La 3° cellule cubitale varie en largeur. — Au métathorax, les ! Chez les espèces américaines, l'écusson du pygidium est étroit, plus oblus au bout et partout très densément et presque égale- ment ponclué. 2 Cest à tort que Klug et Smith après lui ont appliqué le nom de Larra à ce genre, car Latreille l'avait déjà appliqué à un autre genre (Larrada, Smith) en 1806 dans son Genera (Comp. page 185 le genre Larra). — Le nom Stizus a été adopté pour le genre présent par Saint-Fargeau. Nous avons cru devoir le changer afin d'éviter des confusions, ce nom ayant aussi été appli- Hyménoptères. qué à un autre genre par Latreille lui- même et par divers auteurs subséquents (voir ci-dessus le genre Stizus, p. A61), et nous avons proposé pour le remplacer celui de Stizolarra. Aujourd'hui M. Handlirsch a, dans sa belle monographie d'une partie des Sphéoides, confirmé l'emploi du nom Stizus dans le même sens que Lepeletier de Saint-Fargeau. Nous aurions suivi son exemple si nos espèces n'étaient déjà pu- bliées et représentées sur les planches sous le nom de Stizolarra (Comp. la note de la page A61). 59 IMPRIMERIE NATIONALE. 166 MADAGASCAR. sillons intrastigmataires sont tantôt distinets mais fins, tantôt remplacés par des gouttières vagues. Les tibias antérieurs sont finement épineux; leur éperon porte avant sa pointe une dent chitineuse aiguë et couchée. Les éperons des autres tibias sont courts, styliformes; le grand éperon des tibias postérieurs est arqué, © renflé, mais se terminant d’une manière fort grêle. — Chez les mâles, le dernier segment ventral est aplati, souvent un peu caréné; le 6° est souvent caractéristique. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Face postérieure du métathorax excavée, à angles vifs. La 2° cellule cubitale trian- gulaire, à bord radial très petit; la 3° souvent aussi large que haute; les 2° et 3° veines transverso-cubilales peu arquées. Antennes des mâles terminées par un crochet aigu; leur 11° article terminé en dessous par une épine; le 19° par une péutesdenti” "5-00 Dar a NE Suizus, Latr. (ex parte). b. La 3° cellule cubitale aussi large que haute; la 2° veine récurrente peu arquée. ce. Angles du métathorax échancrés, subbidentés. — (tridens, Fab.). ce, ec. Angles du mélathorax vifs, portant une épine en dessous. — 1. spinicorms, n. b,b. La 3° cellule cubitale moins large que haute; la 9° veine récurrente plus arquée. Bords postérieurs du métathorax tridentés. — (histrio, n.?). ! [ci rentreraient le Larra cingulata et le Larra moneduloides, Fred. Smith, de l'Amérique boréale, ainsi que l'espèce sui- van!{e : Sr. cmiemimeca, n. — Migra, ochraceo multi- picla vel fere tota ochracea ; antennarum flagello ni- gro; vertice nioro, piclura flava ; mesonolo MYTO , villis > flavis; scutello flavo-bimaculato. Meta- thorax valde excavatus, marginibus lateralibus incisis , bidentatis. Abdominis sepmenta 2"-6" basi nigra, 1° margine nigro; À 7° subtus plano, ob- solele tricarinulato; 8° spinis nipris à longis. Tertia areola cubitalis æque lata ac alta, 2° vena recurrens modice arcuata. Long. 16; al. 10 mill. — Mexico; Cordova. — Variat : magis nigro- picla; 1° sepmento nigro 5-maculalo, sequentibus linea transversa nipgra. — Mexico calida. à ns s : ST. HISTRIO, n. — MVoora, cinereo-hirta. Antennæ apice acute uncinatæ, uncino ad basim dentato; articulo 11° spina apice arcuata. Thorax dense rugulalo-punctatus. Metathorax posterius excavalus, marpinibus valde compressis, acutis, 3-dentatis. Abdomen set dense, punctatus. An- tennæ , faces infra illas , orbite, clypeus , labrum , pronotum , tepule, lineæ 4 mesonoti, villa inter- rupla seutelli, postscutellum , nec non anguli meta- not, flava. Abdomen cyanescens, segments om- nibus utrinque macula lateral flava, in 2°-4° 0 transversa; sepmento 2° ad marginem punelo, sequentibus macula dorsali, flavis; ano flavo-ru- fescente. Sepmenta ventrala flavo-limbata. Pedes rufi vel flavi. Ale fumosæ, venis rufescentibus ; 2% areola cubitali oblique trigonali, antice breviter a truncata; 3° altiore quam latiore, 2° vena recur- rente incurva. — &. Abdomen apice valde rufo- seloso; à° seomento bisinuato, 6° valde arcuato- bicarinato; 8° spinis 3 incurvis. Long. 18; al. 149 mill. — Zanzibar. HYMÉNOPTÈRES. 167 a.a. Angles du métathorax arrondis. La 2° cellule cubitale moins rétrécie en avant, son bord interne droit, oblique, l'externe sigmoïdal; la 3° moins large que haute; la 2° veine récurrente fortement arquée en avant. Antennes des mâles simples, terminées par un crochet arqué et arrondi. .... SrizoLarRs, SSs. b. Face postérieure du métathorax subexcavée!. — 2. ruficornis, Fab. b.b. Face postérieure du métathorax plate ?. c. Aïles brunes à bord apical hyalin; abdomen avec deux bandes jaunes. — 3. tridentata, n. c. c. Ailes noires; corps noir. — A. cyanipennis, Sss. 1. STIZOLARRA SPINICORNIS, Saussure. (PI. XL, fig. 5.) SrizoLarea spinicoRxIs, H. de Saussure, Societas Entomologica. 1887. p. 9, 1, &. Nigra, punctulata; flavo-multipicta: metathorace excavato, utrinque valde angulato et infra angulum spinoso-dentato: anvulis flans: abdomine flavo, segmentis nigro-bimaculatis vel nigris, fascüs repandis maculisque flavis confluentibus; pedibus flavis, nigro-maculatis: als hyalinis: — S. antennis flavidis, superne fuscis, articulo 11° spina instructo; ultimo apice mucronato. 3. Longueur du corps, 10 mill.; aïle, 5,3 mill. S. Petit, noir, ou un peu plus grand que la St. tridens, Fab. — Corps lisse, très finement ponctué, revêtu d'une fine pubescence grise. — Antennes noirâtres en dessus, jaune-ferrugineux en dessous: Île 1°" article jaune-ferrugineux, avec une bande noire en dessus. Mandi- bules, labre. chaperon, front jusqu'aux antennes, d'un jaune ferrugi- neux, revêtus d'une pubescence gris-argenté. Une tache allongée entre l'ocelle antérieur et les antennes, et une fine ligne transversale au tran- chant du vertex, jaunes. Yeux bordés en dedans et postérieurement vers le bas d'une bande jaune déchiquetée. Thorax noir: le bord du pronotum avec ses épaulettes, assez large- ment, jaune; mésonotum orné de deux petites lignes jaunes distantes, et latéralement bordé le long de l'écaille d’une bande jaune longitudi- nale qui n'atteint pas l'angle antérieur. Écailles. une tache sons l'aile et 1 [ci rentreraient les Larra Perrisii, Duf.; terminalis, Dhlb.; grandis, Lep., ete. — ? Lei rentreraient les Larra fenestrata, Sm.; rufipes, Oliv.; bizonata, Sp. etc. EI 468 MADAGASCAR. une autre en dessous de celle-ci, jaunes. Écusson occupé de chaque côté par une lache jaune; son milieu noir. Postécusson bordé de jaune. Mé- tanotum orné d’une bande jaune en V ouvert, isolant, en arrière du post- écusson, en triangle large, noir; les deux branches du V atténuées en avant, son extrémité se prolongeant un peu sur la face postérieure du métathorax et se terminant par deux lignes jaunes convergentes. Face postérieure du métathorax excavée; sa concavité en occupant toute la lar- geur, lisse; son arête supérieure en forme de demi-cercle, arrondie, non tranchante; le bord inférieur presque transversal. Angles latéraux très vifs, formant de chaque côté une dent à angle droit ou aigu; le bord inférieur de ces dents un peu sinué et suivi en dessous d'une épine transversale, qui s'avance moins loin que l'angle du métathorax. Angles du métathorax jaunes. La concavité offrant deux petites carènes qui di- vergent de bas en haut et un sillon raccourci qui se termine au sommet par une petite dépression. Abdomen ayant un léger reflet violet. Le 1° segment jaune en dessus avec deux taches noires; les 2°-3° noirs avec une bordure jaune forte- ment bisinuée et trilobée, revenant sur les côtés jusqu'à la base des segments; les L°, 5°, 6° Jaunes, avec deux taches noires transversales ; le 7° jaune. Les sepments 3° à 6° offrant sur les côlés, à leur base, une partie noire transversale. En dessous, les segments noirs, bordés de jaune; le »° en outre en partie Jaune. Pattes jaunes; hanches, trochanters, fémurs en dessus, tachés de noir; Uübias avec une tache noire subapicale placée sur leur face postérieure. Ailes hyalines à nervures brun-testacé; la 9° cellule cubitale en triangle régulier, à angles arrondis; la 3° plus large que haute, à peine rétrécie vers la radiale, à bord externe très oblique, à angle apical ar- rondi, point dépassé par la veine cubitale, dépassant notablement la cel- lule radiale; la 2° nervure récurrente seulement arquée. &. Antennes ayant le dernier article terminé en pointe courte, un peu crochue en forme de grifle; le 11° article portant en dessous une épine. Madagascar. — Un & (Musée de Paris). HYMÉNOPTÈRES. 69 Cette espèce semble se rapprocher beaucoup de la 4. argenhfrons, Smith (de Natal), mais elle en diffère par l'absence de dent au A° ar- ticle des antennes & et par sa livrée moins riche. Elle se rapproche beaucoup aussi par ses formes de la S£. tridens, Fab. (fig. 6), mais s'en distingue : 1° par sa vénulation alaire, la 3° cellule cubitale étant plus régulièrement triangulaire (comp. les fig. 5 et 6); 2° par la forme et la structure du métathorax. Chez la St. spinicornis, en effet, les angles latéraux sont taillés à angle vif, droit-aigu; le bord inférieur du méta- thorax est formé par une sorte de bande suturale étroite ou de carinule qui se termine latéralement par l'épine décrite, laquelle est séparée de la dent par une profonde échancrure. Chez la Sf. tridens, au contraire, la bande marginale inférieure est intimement soudée au reste du méta- thorax: les angles du métathorax sont plus obtus; ils portent une petite échancrure triangulaire et sont bidentés; les deux dents de chaque angle sont égales, petites, triangulaires, parfois peu prononcées; l'inférieure correspond ici à l'épine inférieure qui se voit chez la S. spinicornis. PI. XI : fig. 5, l'insecte d'; — fig. 5°, l'aile antérieure; — fig. 5°, une antenne Œ'; — fig. 6. aile antérieure de Stizolarra tridens pour la comparaison avec la S£. spinicornis. 2. STIZOLARRA RUFICORNIS, Fab. Niora, crassiuscula, fulvo-tomentosa; ore, antennis, pronoti maroine superiore, macula seutelli tegulisque, flans; abdomine subconico, sepmentis superne fascia lata premarpinali interrupta flava, ulimis totis flans; subtus seomentis flavo-limbatis ; pedibus flavis; coxis femoribusque intus nigris; metathorace truncato, canthis rotundatis facie postica crassiuscule punctata: alis hyalinis, venis ferrugineis, 2° et 3° areola radiali altioribus quam latioribus, a margine exteriore parum obliquo, parum arcuato; 3° apice angulata; 2° vena recurrente an- terius valde curvata. — Long. S 18 mil. Beugex ruricornis, Fabricius, Entomolopia Systematica, 1. (1773), p. 252, 16. Srrzus Ruricornis, Latreille, Histoire naturelle des Insectes, t. XIE, p. 303, 2, — et auctores. Lara ruricornis, Fr. Smith, Catal. Hymen. Ins., Brit. Mus., t. IV (1856), p. 390, 50. Espèce propre au bassin méditerranéen. Un individu pris à Madapascar est absolument semblable aux individus européens (probablement 1m- porté ). 470 MADAGASCAR. 3. STIZOLARRA TRIDENTATA, Fabricius. Crapro TripexTarus, Fabricius, Systema Entomolopiæ , 1. I (1733), p. 273, 1, ©. Scoura rrinenraTa, Fabricius, Systema Piezalorum, 1804, p. 21 2 Larra rrascraTa, Fabricius, Systema Piezatorum, 1804, p. 220, 6. Srizus Birascrarus, Jurine, Méthode Hyménopt., p. 176, pl. XIV, S, — et auctores. Nigra, confertim punctata, breviter fulvo-hirta; fronte clypeoque S argenteo-sericantibus ; metathorace truncato, postice plano, rugoso, cantho supero et angulis rotundatis ; abdomine elongato, primo seomento antertus rotundato-truncato, subsessili; sepmentis 2°, 3°, superne vitta lala aurantiaca marginem liberante, 4° utrinque obsolete fulvo-notato; alis mediocribus, Juscis, violascentibus, limbo apicali decolore; venulatione sensim ut in SL fuscipennide; a® vena recurrente lamen minus curvoala. — Long. S 21; al. 11 mil. Espèce répandue dans le bassin méditerranéen. Un mâle capturé à Madagascar n'offre d'autre différence avec les individus d'Europe que celle de la taille. qui est plus orande. hi. STIZOLARRA CYANIPENNIS, Saussure. (PI. X, XI, fig. 4.) SrizOLARRA CYANIPENNIS, H. de Saussure, Societas Entomologica, 1 887, p. 9, 3, ©. Gracilis, niora, confertim punctulata:; capite nivrescente; thorace plus minusve rufescente ; metathorace rotundato-truncato : abdomine cinereo-sericante : pedibus MOTS vel rufescentibus ; alis nioro-violaceis. Ÿ. @. Longueur du corps, 22 mill.; aile, 18 mill. ?. De formes grêles. Insecte noir, densément pointillé, revêtu d'un fin duvet soyeux, grisâtre. — Antennes ferrugineuses en dessous. — Tête d'un ferrugineux sombre. Thorax passant souvent au brun ferrugineux; sa pubescence brune. Métathorax ayant sa face postérieure aplatie, ponctuée comme le reste, à bord supérieur très arrondi, non appréciable; les sillons intrastigma- taires faibles ou obsolètes. Abdomen long, un peu moins densément pointillé que le thorax, HYMÉNOPTÈRES. 471 offrant un fable reflet irisé; sa pubescence grisätre; son 1° segment assez long, arrondi et atténué en avant, partagé par une carène longi- tudinale qui n'atteint pas le bord postérieur. Le bord apical des seg- ments étroitement lisse. Pattes noires, passant au ferrugineux, surtout aux antérieures et aux tarses, ou entièrement ferrugineuses. Ailes longues, noires, à reflets violets. La 2° cellule cubitale aussi large que haute; son bord interne droit; lexterne oblique, sigmoïdal. La 3° cubilale plus haute que large, faiblement dilatée en arrière, à bord externe oblique et arqué, à angle apical émoussé, émettant un très petit troncon de nervure. La +° veine récurrente très fortement courbée au milieu. Madagascar (Musée de Paris). Se distingue par ses formes grèles, plus grêles encore et moins dépri- mées que chez la S4. tridentata. La couleur du thorax tend à passer au brun roux au pronotum, autour des écailles alaires et sur les côtés du métathorax, sur les flancs et en dessous. Au 1° segment abdominal, on distingue souvent aussi une bande transversale tendant au roux. PI. XI: fig. 4, l’insecte Q. — PI. X : fig. 4%, les ailes grandies. TRIBU DES LARRIENS. Lirrinz? (partim), Fr. Smith. — Fr. Kohl, Die Raubwespen Tyrols. Labrum non saillant. Yeux entiers. Tibias intermédiaires armés d’un seul éperon (sauf dans le genre Astata). Abdomen ovalo-conique; épipy- gium des femelles offrant un écusson triangulaire bordé par des carènes. M. Franz Kohl a étudié cette tribu avec beaucoup d’exactitude dans son travail intitulé : Die Gattunoen und Arten der Larriden?, mais en lui * Smith a basé ce groupe sur son genre l'erreur de nomenclature (Comp. la note à Larrada. Y aurait donc dû écrire Larradide. propos du genre Stizolarra, p.165 , note 2). Toutefois son genre Larrada devant conser- 2? Verhandlungen der k. ke, 20olopisch-bota- ver le nom Larra, l'auteur se trouve avoir nischen Gesellschaft, Vienne, 1884, formant écrit juste, la faute de plume ayant corrigé aussi une brochure séparée. 179 MADAGASCAR. donnant une extension plus grande que celle que nous lui accordons ici et en insistant sur le fait que les tribus des Sphégides ne peuvent pas être limitées avec précision, comme il a été dit plus haut. Nous envisageons ici la tribu dans son sens le plus restreint en la limitant aux genres les plus voisins du genre Larra, comme l'a fait F. Kohl dans son premier travail ci-dessus cité. Les genres que nous réunissons 1e1 sont reliés par les caractères sui- vants : Yeux convergeant en haut. — Ocelles postérieurs très éloignés de l'antérieur, subcontigus ou oblitérés, placés sur le bord postérieur d'une protubérance arrondie. — Pronotum perpendiculaire, appliqué comme une écaille contre la face antérieure du mésothorax. — Wétathorax tron- qué, souvent parallélépipède, en dessus sans compartiment. — Abdomen ovalo-conique. — Ailes antérieures offrant trois cellules cubitales com- plètes; la 2° fortement rétrécie vers la radiale, à bord radial très court, à bord externe souvent sinué; la 3° étroite, oblique, parallèle, arquée, souvent presque semi-lunaire:; les deux nervures récurrentes reçues ° au par la 9° cubitale, sur des points peu écartés l'un de l’autre, la » milieu ou avant le milieu. (Aux ailes postérieures, la veine anale paral- lèle à la veine discoïdale; la vénule transverso-discoïdale courte, droite el transversale; la veine discoïdale bifurquée avant sa rencontre avec cette vénule; sa branche cubitale arquée; la veine radiale et la veine cubitale s'oblitérant après s'être anastomosées.) Le genre Astatus se rattache intimement à ce groupe par ses formes et sa vénulation alaire, et doit y être Joint par agglutination. Il s'en écarte par ses ocelles tous dictincts et rangés en triangle; ses tibias intermé- diaires armés de deux éperons; sa vénulation alaire un peu différente, la 3° cellule cubitale étant plus large et d'une autre forme, et à l'aile posté- rieure la veine discoïdale se bifurquant au delà de son point de rencontre avec la vénule transverso-discoïdale !. ! Les genres Dinetus et Tachyrrhostus ont ne recevant que la 2° veine récurrente. Ge une vénulation alaire très différente, la dernier genre n'offre, il est vrai, qu'un seul 2° cellule cubitale étant haute et étroite et éperon aux tibias intermédiaires, comme les HYMÉNOPTÈRES. 473 Nota. Dans les espèces de ce groupe, le pronotum se présente souvent sous deux aspects différents qui peuvent induire en erreur. Le prothorax étant articulé au mésothorax d’une manière un peu mobile, il en résulte que, suivant qu'il se relève ou qu'il s’abaisse, le bord supérieur du pro- notum s'applique contre le mésothorax à la manière d’une écaille, ou qu'il s'en écarte dans une certaine mesure, auquel cas il reste séparé du mésonotum par une fissure plus ou moins ouverte. Faute de connaitre cette circonstance, quelques auteurs ont divisé les genres Nolosoma et voisins en espèces ayant le pronotum appliqué et limité par un simple sillon, et en espèces ayant le pronotum séparé du mésonotum par une profonde gouttière. On voit par ce qui précède que ce caractère ne peut servir à caractériser des espèces, ni à diviser les genres, attendu qu'il ne tient qu'à la position qu'occupait le pronotum au moment de la mort de l'insecte !. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. 1. Ocelles postérieurs obsolètes ou oblitérés; l’antérieur seul distinct, placé en avant de la protubérance frontale. Tibias intermédiaires armés d’un seul éperon. Yeux non contigus au vertex. La 3° cellule cubitale étroite, linguiforme ou arquée et semi-lunaire; les 2° el 3° veines transverso-cubitales sinuées en dehors. La 2° ner- vure récurrente fortement courbée. 2. Tète non bosselée au front; le vertex et le front convexes et arrondis, non dé- primés, se continuant avec la face dans un même plan continu, arqué; le vertex offrant seulement une protubérance ocellaire; la face au-dessus des antennes non creusée de gouttières. Métathorax court. Le stigma de l'aile ne mordant pas sur la radiale. 3. La cellule radiale entière, non tronquée, terminée en pointe mousse arron- die, ne portant pas d'appendice (ou s'il en existe un, très étroit), le stigma très élroit, linéaire. Yeux fortement convergents au sommet. Métathorax Larra, mais les formes de la tête et du Après avoir reçu de nombreux individus de corps ne ressemblent pas à celles qui ca- plusieurs espèces, je me suis aperçu que le raclérisent le genre Astatus. caractère invoqué est purement accidentel. ! J'étais moi-même tombé dans la même Cette observation m'a conduit à réduire le erreur en ce qui concerne les espèces mal- nombre des espèces et à supprimer les sub- gaches des genres Larra, Notogonia et Liris. divisions des genres. Hyménoptères. 60 IMPRIMERIE NATIONALE, LT MADAGASCAR. court, arrondi. Tarses antérieurs pectinés au bord externe d’épines peu allon- HET O0 0 Do 0 DO 0 dE De MR PINS DO 0 Doi Do 0 0 de Tachytes, Latr. 3,3. La cellule radiale tronquée et appendiculée. Le stigma ovalaire, opaque, sé- paré du radius par une interruption. Tarses antérieurs pectinés à leur bord : J a 4 ra 1 Û externe de poils longs arqués. Épipygium glabre. h. La face offrant un tubercule placé au-dessus des antennes. Yeux très écartés. Pattes moins fortes. Fémurs antérieurs G normaux. Abdomen distinctement ponctué; son 1° segment tronqué en devant; sa face antérieure plate ou subconcave, partagée par un sillon. Le stigma de l'aile assez épais; la cel- lule radiale fortement et obliquement tronquée. . .... Prosopigastra, K. h, h. Le front au-dessus des antennes dépourvu de tubercule, mais parfois un peu renflé et convexe jusqu'au sommet. Yeux ® plus rapprochés au vertex. Pattes assez fortes. Fémurs antérieurs G souvent échancrés à leur base, renflés au bord externe. Abdomen non ponctué, orné de reflets soyeux; son 1° segment étroit, peu aplali et non partagé en devant. Le stigma de l'aile étroit ou mediocre.: 2 0 -- Cie Ce RC lachysnhez ak 2,9. Tête ayant le front obliquement déprimé, formant avec la partie supérieure de la face un angle dièdre, bosselé, avec des impressions, et occupé entre les yeux par une sorte d'écusson bordé de bourrelets obsolètes et se prolongeant souvent sur le vertex par une profonde impression. La face au-dessus des antennes offrant trois sillons dont les deux latéraux en gouttière, pouvant loger le scape des antennes. Métathorax souvent allongé. Le sigma de l'aile obliquement tronqué et mordant sur la radiale; celle-ci tronquée et appendiculée. 3. Mandibules offrant à leur bord externe une coche précédée d’une dent arrondie ou aiguë. h. Pronotum © ayant son bord supérieur transversal, subarqué, s'élevant jus- qu'au niveau du mésonotum, ou restant à un niveau inférieur; d'un peu moins élevé que chez les femelles, ayant la même forme, ou bien avec son bord supérieur taillé au milieu en angle arrondi (comme chez les Noto- gonia). Mésonotum ponctué ou criblé. Métanotum densément ponctué et chagriné. Le 2° segment ventral non caréné. Épipygium © glabre.. ..... Re Le RE TS RO PAIE Ne ne ct et De ILHNUEP, h. h. Pronotum Q & petit, à bord supérieur angulaire-arrondi, n'atteignant pas au niveau du mésonotum. Mésonotum bombé en avant, lisse et soyeux, ou très finement ponctué. Mandibules unidentées au bord interne. Le 2° seg- ment de l'abdomen en dessous souvent comprimé ou caréné à sa base, aplati de chaque côté. Épipygium aplati, garni de poils couchés, velouté; son extrémité portant quelques crins courts et raides. Tibias antérieurs inermes en dessus. Griffes des tarses souventlongues.... Notogonia, K. HYMÉNOPTÈRES. 475 3,3. Mandibules n'offrant pas de coche à leur bord externe. h. Epipygium garni de poils couchés; son extrémité armée de poils raides et courts. Abdomen soyeux et moiré en dessus. Métathorax tronqué. Tibias antérieurs garnis à leur bord externe d’une rangée d’épines.. Liris, Fab. h, L. Épipygium glabre, de même que tout l'abdomen; celui-ci ponctué. Méta- thorax arrondi. Tibias antérieurs ayant le bord externe mutique. . ...... RES MO RARE SES RÉOMEN NN ie GT PS SUR LES RL Parakiris, K. 1,1. Ocelles tous distincts, rangés en triangle sur le vertex. Tibias intermédiaires armés de deux éperons. Yeux contigus au vertex. La 3° cellule cubitale plus large, en carré oblique, non arquée; les 2° et 3° veines transverso-cubitales non sinuées en dehors. La 2° nervure récurrente droite ou peu arquée. La 1" cellule cubitale partagée d'une manière obsolète. A l'aile postérieure, la veine discoïdale bifurquée avant sa rencontre avec la vénule transverso-discoïdale. .............. Astatus, Latr. Gexre TACHYTES, Panzer. Tacavres, Panzer; — Lepeletier de Saint-Fargeau; — Fr. Smith; — F. Kohl. La cellule radiale entière, allongée, relativement étroite, terminée en pointe arrondie, peu ou pas tronquée, dépassant de moitié l’origine de la 3° nervure transverso-cubitale, ne portant qu'un appendice très étroit, formé par une nervure fine, ou à peine commencé, souvent nul. La 3° cellule cubitale étroite, arquée, semi-lunaire. Corps trapu ou médiocrement grêle. Mésonotum renflé en avant, sur- plombant le pronotum. Bord supérieur du prothorax arqué, non angu- laire: ses lobes latéraux grands, arrondis. Métathorax court ou peu allongé. Abdomen sessile, tantôt presque triangulaire, tantôt ovalo- conique. Epipygium © bordé, rugueux, revêtu dans les deux sexes d'une < L4 72° A Al 0 L4 L4 pubescence courte. — Fémurs antérieurs des mäles à peine déformés. Tibias antérieurs portant une ou deux rangées d’épines; parfois presque inermes. Insectes hérissés de poils courts, ayant souvent, par suite, une cer- taine ressemblance avec certains Mellifères. 6o. 176 MADAGASCAR. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES |. Chez nos espèces, la cellule radiale de l'aile se termine en pointe émoussée-arrondie, non tronquée. a. Corps trapu. Les yeux angulaires au sommet, séparés au veriex par un espace moindre que la longueur du scape des antennes. Abdomen conique; le 1° seyment aussi large que le 2°, aplati en avant. — 1. aroyropis, n. 8eq EYNOpS; a, a. Corps grêle. Les yeux arrondis au sommet, séparés par un espace au moins égal à la longueur du scape des antennes. Abdomen ovalo-conique; le 1° segment moins large que le 2°, arrondi. — 2. oviventris, n. 1. TACHYTES ARGYROPIS, Saussure. (PI. X, XI, fig. 8.) Tacuvres arGyropis, H. de Saussure, Societas entomologica, 1887, p. 18, 5, ©. Validus, crassiusculus, niger, cinereo-hirsutus; facie et tibiis & argenteo-, & pallide-au- reo-sericeis; tegulis rufis; metathorace confertim punctato; abdomine depressiusceulo , tripo- nali-conico, fulvo-sericante, bruneo-olivaceo; segmentis 1°-4° margine fulvo-aureo-sericante ; epipygio cupreo-nitente; pedum spinis tarsisque rufescentibus; tbiis anticis extus longe spi- nosis; als ferrugüeis, radio fusco, marpine apicali fumoso, appendice areolæ radialis obso- leto. e) Q. $. Longueur du corps, 19 mill.; aile, 15 mill. — 4. Longueur du corps, 16 mill.; aile, 19,5 mill. @. Grand et trapu. Corps noir, un peu déprimé, revêtu d’une abon- dante pubescence grise, hérissée sur Le thorax. Tête un peu plus large que le thorax; la face et le chaperon garnis d'un duvet argenté. La protubérance frontale grande, peu saullante, al- longée, ovoïde; les ocelles postérieurs placés au sommet, plats, très rapprochés l'un de l'autre. Yeux © distants au vertex d’un bon millimètre. ‘ Sichel cite encore comme ayant été ra, Dahlb., Hym. Eur., &.1, p.132. —T. la trouvé à l'ile de la Réunion : biatus, Sichel, ap. Maillard , Notes sur l'ile de la Tacntres? Lagrarus, Fab. — Sphex labiata, Réunion, Annexe L. Fab., E.S., & Il, p. 211, 52. — Pompilus la- Cette espèce appartient à la faune du biatus, ib., S. P., p. 191, 16. — Tachytes mu- nouveau continent. HYMÉNOPTÈRES. 477 Chaperon roussâtre au milieu, ayant son bord inférieur noir et un peu avancé au milieu. Palpes roux. Antennes noires. Thorax gros et court; sa pubescence laineuse, non argentée. Méso- notum renflé en avant, séparé du pronotum par une rainure. Lobes la- téraux de ce dernier, roux. Écailles rousses. Métathorax court, tronqué- arrondi; sa face supérieure plus large que longue, densément ponctuée; sa face postérieure partagée supérieurement par un profond sillon lisse: les faces latérales unies, d’un éclat mat, non ponctuées. Mésopleures très finement ponctués d'une manière obsolète. Abdomen déprimé, triangulaire-conique, au moins aussi large que le thorax. Le 1° segment frès court, aussi large que le 2°, à peine concave en avant. La surface de l'abdomen soyeuse, garnie d'un duvet appliqué de poils jaunâtres chatoyants, qui lui donnent une couleur olivacée ou brun-fauve; les segments 2° à 4° prenant dans certain jour une nuance brun-chocolat; le bord des segments 1°-/° orné d’une bande soyeuse moirée {parfois interrompue par l'usure), à reflets fauve-doré. Segment 2° noir sans reflet soyeux; le 4° et le 5° portant de chaque côté quelques soles noires non appliquées. Épipygium en forme de V, bordé, à pointe arrondie, fortement et densément ponctué, chagriné, orné d’un duvet à reflets rouge-cuivré; ses bords offrant des poils noirs assez courts. — En dessous, les segments semés de grosses ponctuations peu profondes, plus ou moins effacées; la base et le bord des segments lisses; le bord lisse étant élaroi en triangle au milieu et précédé d’une rangée de longs poils noirs hérissés. Pattes courtes, noires. Fémurs antérieurs à leur face externe revêtus d'une forte pubescence grise; ceux des 2° et 3° paires très finement soyeux, l'étant à peine en dedans. Tous les tibias et tarses garnis d’un duvet gris-argenté soyeux, qui devient un peu fauve aux paires posté- rieures. Tibias et tarses armés de fortes épines rousses. Tibias antérieurs pectinés au bord interne d'une rangée de 4-5 longues épines; offrant en outre à leur face externe une rangée de 5 épines assez courtes et en dessus une épine subapicale. Griffes rousses à extrémité noire. Pelotes grandes. Ailes ferrugineuses, à bord apical gris, avec une tache nuageuse à 178 MADAGASCAR. l'extrémité. Le radius et le cubitus bruns. La cellule radiale longue et étroite; son appendice indistinet, formé par une nervure très fine. La 3° cellule cubitale étroite, s'avançant aussi loin que la radiale, sans la dépasser; la 2° nervure récurrente très arquée, s'insérant à peu près au milieu du bord de la 3° cellule cubitale. &. Semblable à la femelle, mais la pubescence de la tête en devant, plus jaunâtre, passant au jaune doré. Var. — Chaperon, bajoues, antennes, base des mandibules, fémurs en dessous, tibias et tarses, roux; l'avant-dernier segment de l'abdomen ayant son bord roux. Ailes ayant toutes leurs nervures ferrugineuses. Madagascar; Afred Grandidier. — Divers individus © récoltés aux environs d'Anlananarivô par Sikora (Collection de Saussure) et dans la province d'Imerinä (Rév. Père Camboué). Espèce très voisine du Ÿ. velox, Smith, Catal. Brit. Mus., Hymenop., UINp 201,20; PI. XI : fig. 8, l'insecte ® ; — fig. 8", une mandibule. — PI. X : fig. 8°, l'aile antérieure. 2, TACHYTES OVIVENTRIS, n. Minor, niger, fulvo-tomentosus; chypei angulis inermibus; oculis superius rotundals , in- vicem sat remotis; thorace coriaceo; scutello convexo; metanoto rotundato, superne inconspicue substrigato, postice plano, per sulcum angustum diviso, superius subtuberculato; abdomine ovalo, cærulescente; sepmentorum 1°, 2° limbo polito, bruneo-testaceo; 5°, 6° supra rufo pi- losis, pygidi scutello V-formi, apice rotundato; metatarsis anticis extus 6-spinosis: hibuis posticis extus superne triserialim Spinosts ; alis sublyalins, areola radial acuminata, haud truncata. &. @- Longueur du corps, a 1 mill.; aile, 8,5 mill. 9. Petit, entièrement noir, à surface unie mate, non ponctuée, revêtu de poils fauves assez longs et presque laineux, avec un reflet soyeux de cette couleur. Antennes noires. Tête plus large que le thorax, plus large que haute, comprimée. Yeux médiocrement convergents, arrondis, non subulés au sommet, assez écartés au vertex, séparés par un espace égal à la lon- gueur des deux premiers articles des antennes. Ocelles réunis par un HYMÉNOPTÈRES. 479 sillon arqué; les latéraux plus ou moins distincts. Chaperon revêtu et frangé de longs poils fauves, n'offrant pas de dents à ses angles latéraux. Mandibules rousses au bout. Thorax assez étroit. Pronotum ayant son bord supérieur un peu ar- senté et obsolètement angulaire. Écailles testacées. Écusson convexe, non partagé. Postécusson un peu roux au milieu. Métathorax rétréci en arrière, en dessus un peu moins long que large, à peine striolé; ses sillons obliques très obsolètes; sa face supérieure passant à la face pos- térieure; cette face plate, partagée par un assez fin sillon, formant au sommet un petit tubercule partagé par le sillon; celui-ci non élragi en boutonmière au-dessous du tubercule. Abdomen assez long, assez grêle, de la largeur du thorax, ovoide, non tronqué à sa base, lisse, très finement ponctué, brillant de reflets bleuâtres et pourprés. Le 1° seoment arrondi, rétréei vers sa base. Les deux premiers segments ayant à leur bord apical une bande lisse, brune ou roussâtre; segments 5°-6° roussâtres, ce dernier revêtu de poils roux couchés, bordé, en forme de V à angle arrondi. Les segments un peu chatoyants en argenté sur les côtés. En dessous, l'abdomen noir, semé de très petites ponctuations éparses. Pattes noires. Épines teslacées, roussâtres; éperons roussâtres. Méta- tarses antérieurs portant en dehors 6 épines pectinées. Tibias postérieurs garnis à leur face externe de 3 rangées d'épines noires; la rangée de l’arête supérieure de 8-9, celle de l’arête externe de 6-7; la 3° rangée irrégulière, offrant des dents presque écailleuses, occupant la face supé- rieure-externe entre les deux rangées des arêtes. L’arête inférieure armée de quelques épines piliformes blanchâtres. Ailes subhyalines, à brillant reflet jaunâtre; les nervures testacées; l'extrémité entièrement grisâtre. La cellule radiale ayant son bord pos- térieur droit ou subsinué après la 3° cellule cubitale; sa pointe très aiguë, arrondie, point tronquée; lappendice très étroit, obsolète ou nul. La 2° cellule cubitale ayant son bord interne droit, recevant les deux ner- vures récurrentes très près l’une de l’autre, la 2° en son milieu. La 3° cellule cubitale étroite et arquée. 480 MADAGASCAR. Madagascar (Collection de M. le D' de Schulthess). Par son chaperon non denté, celte espèce se rapproche du T. etrusca, Rossi. Gexre TACHYSPHEX, Koll. Tacnysenex, Fr. Kohl, Die Gattungen und Arten der Larriden\, p.121 (1884). Corps très brièvement pubescent, offrant presque les mêmes formes que chez les Notopoma. Antennes filiformes, assez longues. — Téle orbiculaire. Yeux fortement divergents en bas, mais non très rapprochés au vertex; le vertex offrant en arrière de l'ocelle antérieur une faible protubérance arrondie partagée par un sillon. L'ocelle seul distinct; les postérieurs aplatis, obsolètes, placés latéralement sur le bord postérieur de la protubérance, moins rapprochés entre eux que chez les Larra et Notogona ; le front non creusé de sillons pour recevoir le scape des antennes, et sans bourrelets, sub- convexe ou convexe, offrant deux petits tubereules au-dessus des antennes. — Mandibules échancrées au bord externe, portant 1 ou 2 dents au milieu de leur bord interne. Thoraxæ presque comme chez les Notosonia; le pronotum n'arrivant pas au niveau du mésonotum, restant même plus bas encore que chez les Notogonia et à bord supérieur arqué ou à peine angulaire-arrondi. Abdomen ovalo-conique, lisse; l'épipygium © offrant un éeusson étroit lisse et plabre. Pattes médiocres. Tarses antérieurs © ciliés au bord externe d’épines arquées grêles, souvent longues et piliformes. Fémurs antérieurs & sou- vent échancrés en dessous à leur base. Tibias des 2° et 3° paires cylin- driques, non carénés, armés dans leur seconde moilié de 3 rangées d'épines. Ailes comme chez les Notogonia; mais le stigma n'entamant pas la cellule radiale, et la 2° cellule cubitale moins rétrécie vers la radiale. Chez ces insectes, la tête et le thorax sont très finement ponctués; la tête l’est en général plus distinctement que le thorax. 1 Voir la note 2 de la page 71. HYMÉNOPTÈRES. 183 Madagascar; province d'Imerinä. — Anosibé (province des Bezano- zand), 5 © (Collection de Saussure). Ressemble beaucoup à la Notogonia reticulata. S'en distinguant, en de- hors de ses caractères de genre, par sa tête très ponctuée, son méso- notum plus forlement ponelué, son métanotam wrrévulièrement réueulé, ne paraissant pas sirié, ses poncluations ou mailles n’élant pas disposées par rangées transversales: — par sa vénulation alaire, la cellule radiale étant bien moins fortement tronquée, s’atténuant depuis le milieu; — par sa 2° cellule eubitale à bord antérieur bien plus large; — © par la forme étroite et allongée de son épipygium et par ses pattes antérieures pecunées. Voisine du T. nihidus, Spinola; s'en distinguant par sa 2° cel- lule cubitale à bord antérieur plus large, à bord externe plus fortement sinué, et par son mélanotum grossièrement rugulé. Chez le T. nitidus, toutefois, le mélanotum est souvent comme strié en longueur à sa base. PI. XXVII : fig. 2°, la tête de la femelle; — fi. 2°, l'aile antérieure. 2, TACHYSPHEX DIMIDIATUS, n. (PI. XXVIL, fig. 3.) Niger, cinereo-sericeus; abdomine lete rufo; capite dense punctulato, antertus argentato; frontis tumefactio grandi, sulcata; thorace coriaceo; pronoto humili maroine supero transverso, rotundato; tarsis apice rufescentibus; als subvitreis. &. æ. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 5,5 mill. S. Têle grande, large et assez épaisse, un peu plus large que haute, très densément pointillée. Antennes assez longues; leurs artieles 3°-6° à peu près d'égale longueur, ou le 3° un peu plus court que les autres. — Yeux plus atténués en bas qu'au sommet, très convergents; leur distance au vertex épale à peu près à la longueur du scape des an- (ennes. Le vertex vu par-devant subeoncave, comme subcannelé, portant un sillon en fer à cheval ou une impression en demi-lune limitant la protubérance ocellaire. Celle-ci coriacée, subexcavée. Ocelles petits, ran- gés en triangle un peu allongé; les deux postérieurs aplatis, écartés l'un de l'autre et très rapprochés des yeux. Le front entre les antennes Ga 8h MADAGASCAR. et l'ocelle grand, occupé dans toute sa longueur par une faible protu- bérance arrondie, presque orbiculaire, finement pointillée, partagée par un sillon en gouttière obsolète, terminée en bas par deux petits tu- bercules transversaux (ou rides) au-dessus des antennes, comprenant l'ocelle antérieur dans son bord supérieur, et formant au-dessous de l'ocelle comme deux tubercules obsolètes. Toute la face revêtue d'un du- vet argenté. Chaperon transversal, mais de quelque hauteur; sa pièce médiane large, un peu convexe, ayant sa partie inférieure fortement ponctuée, glabre; son bord inférieur prolongé un peu plus bas que celui des pièces latérales, transversal, séparé de celui de ces pièces par une sorte d'échancrure. Mandibules rousses au bout. Thorax soyeux. Pronotum petit, beaucoup moins élevé que le méso- notum; son bord supérieur subarqué, non lamellaire, arrondi en bour- relet, argenté (séparé du mésonotum par une fissure). Mésonotum convexe, coriacé-lisse (très finement pointllé); la face antérieure du mésothorax formant au-dessus du pronotum une bande transversale per- pendiculaire. Écusson en trapèze large, un peu saillant, à bord pos- Lérieur arrondi avec une petite impression. Postécusson placé plus bas, à bord postérieur arqué. — Métathorax tronqué, un peu plus large que long; pubescent; mélanotum coriacé-mat, à arêtes mousses; la face pos- térieure finement striée en travers, avec une profonde impression au sommet et bordée par une arête vive; métapleures lisses. Abdomen ovoide, sessile, d’un beau roux; les segments tous avec leur bord largement déprimé, la dépression élargie au milieu. Dernier seg- ment tronqué. En dessous, le 4° segment avec une dépression transver- sale; le 7° échancré à angles un peu saillants. Pattes noires, assez robustes; leurs épines blanchâtres; éperons bruns; le bout des tarses passant au roux. Grifles assez petites. Fémurs anté- rieurs & non échancrés, offrant seulement à leur base en dessous, en ouise d'échancrure, une pelite impression. Ailes subhyalines, à nervures fines et brunes. Le stigma très étroit. La cellule radiale atteignant sa plus grande largeur après le milieu, puis atténuée, pelitement tronquée, à appendice étroit; la 3° cubitale étroite, HYMÉNOPTÈRES. A81 Le genre Tachysphex se distingue des Notoponia surtout par les carac- tères de la tête, puis par son épipygium © glabre et par les fémurs anté- rieurs des mâles qui sont souvent échancrés en dessous, mais ce caractère nest pas constant. — Ses représentants midifient dans le sable; ils ap- provisionnent leurs nids de larves d'Orthoptères et, suivant Kohl, aussi d'Hémiptères. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Le front simplement aplati, subeonvexe, sans protubérance distincte, à peine partagé par un sillon. Fémurs antérieurs des mâles échancrés en dessous à leur base. — 1. micromegas, n. — (nitidus, Spin. — pectinipes, Dahlb. — Costæ, Kohl. — grecca, Kohl). a, a. Le front plus bombé, un peu renflé et convexe entre l’ocelle et les antennes, formant une sorte de boursouflure arrondie, partagée par un sillon. Fémurs antérieurs peu ou pas échancrés. — 9, dimidiatus, n. — (Panzeri, L. — pygidialis, K.). 1. TACHYSPHEX MICROMEGAS, n. (PI, XXVIT, fig. 2.) Niger, nitidus, punctulatus; cinereo-subpubescens; abdominis seomentis marpine subarsen- tato; metanoto modice lonso, punctato-reticulato; pedbus pallide spinulosis: als suboitrers, areola radiali minute truncata, 2° cubitali antrorsum parum fortiter coarctata, discoidali ante- riore lata, angusta. Q. ? . Longueur du corps, 8 mil.; aile, 6 mill. — 4. Longueur du corps, 5,5 mill.; aile, 4 mill. 2. Noir, revêtu d'un très fin duvet gris, pas plus prononcé sur la face que sur le thorax. — Antennes atteignant environ jusqu'à l'extré- mité du thorax; leur 3° article un peu moins long que les suivants; les L°, 5°, 6° à peu près également longs. Tête densément ponctuée-chagrinée. Yeux à bord interne presque droit, très convergents, mais séparés au vertex par un espace égal au moins à la longueur du scape. Vertex partagé par un sillon, avee un point enfoncé près de son bord postérieur. Ghaperon subeonvexe, poin- üllé; son bord inférieur faiblement arqué, longé par un sillon ou un peu déprimé et lisse. Mandibules rousses près du bout. — Pronotum avant son bord supérieur simplement arqué, non angulaire, limité par un Hyménoptères. Gi DIPRIMERIE XATIONALE. 182 MADAGASCAR. 4 sillon où par une étroite gouttière et placé notablement plus bas que le mésonotum. Celui-ci subconvexe, finement pointillé en crible. Ecusson lisse. Mésopleures lisses, pointillés. — Métathorax un peu moins long que large, subconvexe, partagé par un sillon très obsolète, en dessus réticuleusement rugulé, souvent avec quelques stries longitudinales à sa base; ses arêtes très arrondies, tant les latérales que la postérieure. La plaque postérieure plate, rugueuse, striée en travers et poinlillée, bordée supérieurement par une ride cariniforme un peu arquée. Mélapleures rugulés, striés obliquement. Abdomen ovalo-conique; son 1° segment offrant de chaque côté une facette plate infère, séparée de la face supérieure par une arète arquée peu vive. Le dernier seoment comprimé, à faces latérales grandes, plates, subconcaves. L'écusson de lépipygium allongé, en V très étroit, lisse, poli, à peine ponctué, subeonvexe, à pointe à peine émoussée. Hypopygium conique, convexe transversalement. Paites noires; leurs épines fines et courtes, roussâtres ou blanchâtres. Fémurs pomullés. Éperons bruns. Tarses antérieurs garnis en dehors d’un peigne de longues épines arquées, piliformes, non sétacées, mais mousses ou presque un peu renflées vers le bout; l'épine terminale des 1% et 2° arlicles plus forte que les autres. L'extrémité des tarses un peu roussâtre; grifles rousses. Ailes subhyalines, à nervures brunes. Le stigma tronqué, n'entamant pas la cellule radiale; celle-ci pelitement lrouquée, un peu obliquement. La »° cubitale de moitié moins large à son bord radial qu'à son bord postérieur, à bord interne subsigmoïdal peu oblique, externe brisé; l'angle interne point prolongé, peu aigu; le bord postérieur peu arqué, recevant la 2° veine récurrente en son milieu et la 1° à son premier quart; la o° récurrente fortement arquée. La 3° cubitale étroite, en forme de languette arquée; la discoïdale antérieure étroite, parallèle, environ trois fois plus large que haute. S. Très petit; presque entièrement semblable à la femelle. Chaperon ayant son bord inférieur largement droit ou subsinué. Anus un peu tronqué. HYMÉNOPTÈRES. 87 D'une manière générale, on peut dire qu'on reconnaitra les Larra à leurs fémurs plus fusiformes, à leur mésonotum ponctué en crible, à leur méta- notum chagriné, © à leur pygidium glabre, lisse ou semé de ponctuations assez fortes. La forme de l'écusson pvoidial est aussi un peu différente : il est plus convexe, ou très étroit, ou en forme de mitre, à carènes laté- rales arquées, avec son extrémité moins obluse. Quant aux mâles, ils ne diffèrent euère de ceux des Noosonia que par leur ponetualion plus forte, par leurs tibias postérieurs sans carènes vives, par leurs mandi- bules dépourvues de dents au bord interne. Obs. — Les caractères sur lesquels Fr. Koh! a basé la distinction des deux genres ne s'appliquent pas à toules les espèces exotiques. En eflet, la forme du pronotum est variable, surtout chez les femelles, comme il a été indiqué ci-dessus; les tibias antérieurs ne sont pas loujours mutiques; les tibias postérieurs sont parfois carénés presque comme chez les Noto- gonia et l'abdomen est souvent soveux. Les soies raides du pygidium se retrouvent chez quelques Notowoma (N. rufipes, p. 511). Les Larra ont, suivant Maindron, des mœurs analogues à celles des Sceliphron. Elles construisent contre les pierres des nids en ciment à plu- sieurs cellules et les approvisionnent de petites araignées. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 1. Femelles. a. Le pronotum arrivant au niveau du mésonotum; son bord supérieur transversal, subarqué. b. Tibias antérieurs © S épineux en dessus. Abdomen en partie roux. — 1. bet- silea, Sss. b, b. Tibias antérieurs mutiques en dessus. Corps noir. c. Ailes noires, à reflets violets. — 2. carbonaria, n. ce, c. Ailes fortement enfumées; paltes rousses. — 3. prismatica, Sss. a, a. Le pronotum ne s’élevant pas jusqu'au niveau du mésonotum; son bord supérieur un peu plus arqué. Pattes rousses. — 5. Heÿdenii, Sss. 2. Müles. Le pronotum ne s’élevant jamais jusqu'au niveau du mésonotum: son bord supé- rieur formant un angle arrondi. (Le bord antérieur du chaperon distinctement pro- longé et arrondi au milieu.) a. Pattes en partie rousses. 1448 MADAGASCAR. b. Pattes toutes rousses; taille plus petite, — 5. Heydeni, Sss. b, b. Pattes antérieures en partie rousses; taille plus grande, — 4. varüpes, n. a, a. Gorps et pattes noires. — 6. madecassa, Sss. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Métathorax : long et étroit, parallèle, point élargi à sa base, presque comme un peu étranglé par les stigmates. — 1. betsilea. — 3. prismatica. — hi. varüpes. — 6. madecassa. un peu moins long, faiblement élargi à sa base. — 9. carbonaria. — 5. Heydeni. >. Bord inférieur du chaperon : ®. faiblement arqué. — 1. betsilea. — 9. carbonaria. — 3. prismatica. ®. faiblement avancé et plus arqué au milieu, subéchaneré. — 5. Heydenii. d. faiblement avancé et plus arqué au milieu, subéchancré. — 1. betsilea. — 5. Hey- dent. — 6. madecassa. S. distinctement avancé au milieu, presque en forme de lobe arrondi. — 4, varupes, — 6. madecassa. — (5. Heydenù). 1. LARRA BETSILEA, Saussure. (PI. X, XI, fig. 10.) Larra BersiLeA, H. de Saussure, Societas Entomologica, 1887, p. 17, ©. Gracilis, nigra, valde ac dense punctata; vertice cribroso, puncto impresso nullo; pronoto elevato, haud lamellari; metathorace angusto; tepulis postice testaceis; abdomine læte rufo, nitido; seomentis 4°-0° nioris, 2°, 3° maroine nioro in medio ampliato; epipygio polito; ubis anlicis supra spinosis ; posticis rotundatis; als fuliginoso-violascentibus; — Œ° pronoti mar- gine supero subbisuato, in medio rotundato-subproducto. &. Longueur du corps, 18 mill.; aile, 11,2 mill. — g. Longueur du corps, 14 mill.; aile, 11 mill. ?. Formes grêles. Tête et thorax noirs, densément ponctués, à pubes- cence noire, à reflets gris ou fauves. Tête ponctuée en crible en dessus; chaperon et joues finement et densément ponctués. Yeux peu fortement convergents. L'écusson du vertex en carré large, non rétréei au sommet, bordé latéralement, à angles inférieurs arrondis, ponctué, non partagé en avant au-dessous de l’ocelle, séparé du vertex par un fort sillon trans- versal. Chaperon entièrement transversal; son bord inférieur non avancé au milieu. Mandibules rousses avant leur extrémité. Palpes bruns. HYMÉNOPTÈRES. 85 longue et arquée; la 2° veine récurrente très arquée, s'insérant après le milieu de la 2° cubitale. Madagascar. — Anosibé (province des Bezanozanô), à trois journées à YE.S.E. d'Antananarivô, 1 &' pris sur la lisière des forêts (Sikora). Ressemble au Tachyspheæ Panzeri, L.; s'en distingue par sa protu- bérance frontale arrondie, mieux dessinée, presque bitubereulée au som- met; ses tibias noirs; ses ailes à nervures brunes, non ferrugineuses; sa cellule radiale beaucoup moins fortement tronquée et son abdomen en- tièérement roux. PI. XXVIT : fig. 3, l'insecte '; — fig. 3°, l'aile antérieure grandie, Gexre LARRA!, Fabricius, (PI XXVIT, fig. 1.) Larra, Fabricius (ex parte). — Latreille, Gen. Crust. et Ins. (1806). — F. Kohl et auctores. Larrana, Smith (ex parte), Catal. Brit. Mus., Hymenop., t. IV (1856). Formes grêles. — Tête et thorax distinctement ponctués. L'écusson frontal moins pyriforme et moins bosselé que chez les Notoronia, pouvant être envisagé comme formant un carré large avec une dépression de chaque côté de l'ocelle, et séparé du vertex par un sillon transversal; ce dernier souvent avec un point enfoncé ou une fossette. Le chaperon transversal; son bord inférieur transversal, S souvent prolongé au milieu et arrondi. Mandibules dépourvues de dents au bord interne. Thorax : Pronotum perpendiculaire, & ayant son bord supérieur large, transversal, faiblement arqué, s'élevant jusqu'au niveau du méso- notum ou restant plus bas; d un peu moins élevé que chez les femelles, n'atteignant pas le niveau du mésonotum et affectant deux formes dif- férentes suivant les espèces : — 4. ayant la même forme que chez les 1 Klug et après lui Fr. Smith ont ap- nommé Larrada. Le nom Larra, Latr., ayant pliqué le nom Larra à un genre de Stizien droit à la priorité, doit être conservé, à (voir ci-dessus, p. 465 , le genre Stizolarra), Texclusion de celui de Larrada. Cest ce mais à tort, car Latreïlle avait avant eux ap- qu'a fort bien fait remarquer Fr. Kohl, loco pliqué ce nom au genre présent, que Smitha laud., p. 235, 67. 486 MADAGASCAR. femelles (L. anathema, R.); — b. son bord supérieur oblique de chaque côté, plus élevé au milieu en angle arrondi, presque comme chez les Notogonia (espèces malgaches, ete.). Mésonotum en général ponctué en crible, moins bombé en avant que chez les Notosonia. Mésopleures et mésoslernum ponctués en crible; métapleures subconcaves, plus fine- meut pontillés. — Métathorax allongé, parallélépipède, tronqué, ponc- tué; le métanotum ponctué en crible ou chagriné, souvent un peu striolé au milieu, souvent partagé par une carinule, incomplète en arrière; ses parties latérales pubescentes, couvertes de poils laineux couchés oblique- ment, La plaque postérieure striolée en travers et pointillée entre les stries, ou seulement ponctuée. Abdomen lisse, glabre ou soyeux; l'épipygium © offrant un écusson bordé de carènes, assez étroit, glabre, lisse ou ponctué; son extrémité très peu arrondie, portant des poils raides; le dernier segment dorsal d'en triangle un peu tronqué, pubescent. Pattes robustes. Fémurs plus dilatés, plus fusiformes et moins en massue que chez les Notoponia. Tibias forts, armés en dessous de 1, les intermédiaires de 2 épines près de leur extrémité; ceux des 2°et 3° paires lortement épineux en dehors. Tibias postérieurs & non bicarénés ou ne l’étant que d’une manière obsolète, les carènes élant arrondies et peu accentuées. Tarses garnis en dessous d'épines espacées, et pubescents, surtout chez les mâles. Métatarses épineux. Griffes assez grandes, à aro- lium assez petit. Pattes des mâles peu épineuses. Ailes (pl. X, fig. 19*) sensiblement comme chez les Notogomia; la cel- lule radiale tronquée obliquement, se terminant à angle aigu sur son bord postérieur; la 9° cellule cubitale n'ayant qu'un bord radial très court, recevant la 9° nervure récurrente avant son milieu; la 3° cellule cubitale médiocrement étroite, peu ou pas arquée, non semi-lunaire. Dans toutes nos espèces malgaches, le chaperon des mäles a son bord inférieur un peu prolongé au milieu en une sorte de lobe arrondi. Ge caractère n'apparait qu'à un faible degré chez les femelles et seulement chez celles de quelques espèces; 1l n'est pas d'ordre générique. Les limites entre les genres Larra et Notoron'a sont difficiles à fixer. HYMÉNOPTÈRES. 189 Thorax très densément ponctué, ses poncluations un peu moins grosses qu'au vertex. Pronotum ayant quelque épaisseur en dessus, son bord supérieur formant un bourrelet arrondi; ses angles un peu prononcés. Propleures lisses et ponctués en crible, ainsi que le col. Écailles rousses. Mésopleures fortement ponetués en crible. — Métathorax long et tres étroit, parallélépipède, non rétréei en arrière, densément criblé ou ponctué-chagriné, un peu plus fortement que le mésonotum, souvent partagé par une carinule, parfois un peu striolé; sa face postérieure plane, ponctuée comme le dos, parfois aussi un peu striée, souvent bordée supérieurement par une fine arête arquée et limitée par des arêtes latérales droites. Métapleures plats ou concaves, criblés de ponce- tuations un peu espacées. Abdomen de la largeur du mésothorax, ovalo-conique, lisse et glabre, de couleur rousse; les 2° et 3° segments portant une bordure brune, élargie au milieu en triangle (le 9° souvent avec un simple triangle brun au milieu de son bord postérieur); les segments suivants noirs ou brun-marron. Écusson de l’'épipygium en forme de mitre, lisse ou pone- tué; ses carènes marginales subarquées. Pattes fortes, noires, brièvement pubescentes, revêtues d’un duvet sub- argenté. Tibias et tarses passant souvent au brun. Épines et éperons bruns. Fémurs antérieurs ponctués en crible. Tibias postérieurs un peu comprimés, arrondis, non carénés, armés à la face externe de 3 rangées de 5-6 épines. Tibias antérieurs portant, sans compter les épines api- cales : en dessus, une rangée de 5 épines; plus, en dedans, une épine pré- apicale: en dehors, une rangée de 2 épines; en dessous, une épine; le bord apical offrant en outre en dehors 2, en dedans 2 épines. Tarses anté- rieurs ayant le 1° article garni en dessous d’une brosse de poils raides; offrant 3 rangées d'épines composées de 2 en dedans, 3 en dehors; les articles suivants subdéprimés, courts et triangulaires. Ailes d'un brun transparent, à reflets violets; nervures noires. La cel- lule radiale obliquement tronquée (fig. 1 0°) et longuement appendiculée. La 3° cubitale à peine arquée, parallèle, à extrémité non prolongée. d. Le corps garni d’une forte pubescence grise; la tête plus large, Hyménoptères. 62 DUPRIMENIE NATIONALE. 290 MADAGASCAR. subargentée en devant, au-dessous des antennes. Le chaperon à peine avancé au milieu, subéchancré. Le pronotum n'arrivant pas tout à fait au niveau du mésonotum; son bord supérieur épais, en bourrelet, subsinué de chaque côté, un peu plus élevé et arrondi au milieu, mais avec ses angles prononcés, comme chez les Larra en général (séparé du mésonotum chez notre unique indi- vidu par une profonde rainure). Le mésonotum partagé en avant par une goutuère, plus grossièrement ponctué en crible; le métanotum plus finement chagriné et presque striolé au milieu. Pattes portant des épines moins nombreuses que chez la femelle. L'abdomen garni d'une pubescence gris-argenté, surtout en dessous, sur les côtés, le long du bord postérieur des segments 2°-5° et à son extrémité; ses deux premiers seoments occupés au milieu par un triangle noir couvrant le bord postérieur. Le dernier segment non échancré. Var. — Le noir de l'abdomen plus étendu : — 4. le 1° segment avec son bord apical et souvent sa base noirs; — b. les 2 premiers segments parlagés par une sorte de bande noire, en sorte que l'abdomen de- vient noir avec 2 taches rousses sur les 2 premiers segments; —- c. le métanotum tendant à devenir striolé surtout de chaque côté de la ca- rène. Obs. — Dans certains individus, le pronotum est appliqué au méso- thorax: dans d’autres, il en est séparé par une profonde rainure. Madasascar (Musée de Paris). — Anosibé (province des Bezanozand), à l'E. S.E. d'Antananarivô (Collection de Saussure). Ressemble à la L. anathema, Rossi, mais de taille moins grande; chez celle-e1, le pronotum a son bord supérieur comprimé et tranchant; le mélathorax est moins étroit; la couleur des ailes est moins foncée; la cellule radiale est plus courte, tronquée perpendiculairement à la côte; la 2° cubitale est moins rétrécie vers la radiale, et les veines récurrentes sont reçues moins près l'une de l’autre. PL XI : fig. 10, l'insecte ©; — fig. 10°, un tarse antérieur. — PI. X : fig. 10°, l'eile antérieure. HYMÉNOPTÈRES. 491 3, LARRA CARBONARIA, n. Valida, nigra, modice gracilis, tenuiter, metanoto fortius, punctata; vertice punclo im- presso; antennarum scapo, mandibulis, tegulis, tarso anteriore toto, libiaque intus, rufis; tibüs anticis supra inermibus, posticis obsolete subbicarinatis; alis fuliginoso-violascentibus ; 2° vena recurrente angulatin fracta. ®. @-. Longueur du corps, 21 mill.; aile, 15 mill. ?. Grande, noire, luisante. — Le scape des antennes roux-marron, bruni en dessus et en dessous; les articles suivants souvent roussâtres au bout en dessous. Tête polie; le front et le vertex très finement pointillés. L'écusson frontal avant sa partie antérieure déprimée, avec un profond sillon en demi-cercle au-dessus de l'ocelle antérieur; le sillon du bord postérieur fin, s'ouvrant dans un gros point enfoncé du vertex. Mandibules rousses, à extrémité noire. Prothorax très finement pointillé; son bord supérieur, lorsqu'il est écarté, formant une arête tranchante. Mésonotum très finement criblé, l'étant plus fortement en arrière, partagé en avant par une bande paral- lèle plate (ou deux sillons), aboutissant en arrière à une sorte de fossette obsolète, plus finement ponctuée. Métathorax médiocrément étroit, un peu plus long que large; métanotum densément ponctué-chagriné; la face postérieure striolée en travers par stries droites et pointillée entre les stries; métapleures lisses, très finement pointillés en crible. Abdomen très luisant, nu. Épipygium convexe, poli, irrégulièrement ponctué, large, en forme de mitre, à bords arqués. Pattes fortement épineuses, à épines noires. Bout des fémurs et tibias antérieurs roux-marron à leur face interne, avec le tarse roux; les parties rousses garnies de poils roux-doré. Tibias antérieurs inermes, portant seulement l'épine typique inférieure. Tibias postérieurs un peu bicarénés d'une manière arrondie, offrant 2 rangées de 7 épines et une 3° incom- plète près de la rangée supérieure. Tibias intermédiaires subtricarénés avec à rangées de 7.épines environ. Une tache de poils dorés à l'angle Ga. 499 MADAGASCAR. interne des üibias postérieurs; le peigne du grand éperon roux; l'extré- mité des articles des tarses roussätre; griffes rousses, à pointe noire. Aïles d'un noir transparent violet; la 3° cubitale prolongée; la 2° veine récurrente brisée à angle aigu mousse. Anosibé (province des Bezanozand). — Récoltée par F. Sikora (Gollec- tion de Saussure). 3. LARRA PRISMATICA, Saussure. (PL X, XI, fig. 11.) Larra prismarica, H. de Saussure, Societas Entomologica, 1887, p. 17, ©. Nora, modice oracilis, punctulata; pronoti margine transverso, mesonoti altitudine; meta- nolo confertim punctato; abdonune ovato; pedibus rufis, tarsis obscuris; tbüs posticis sub- bicarinatis; alis fuliginoso-violascentibus. ®. @ . Longueur du corps, 15 mill.; aile, 10,5 mill. ®. Formes médiocrement grêles. Corps noir, revêtu d’un fin duvet grisâtre ou un peu roussâtre. — Antennes noires; le scape roux en des- sus, sauf à son extrémité, ou entièrement roux. Tête luisante, finement ponctuée. L'écusson du vertex un peu rétréei en haut, bosselé, partagé par un sillon, distinct au-dessous de locelle, et offrant au-dessus de celui-ci une dépression vague, arquée, s'étendant de chaque côté jusque vers les angles inférieurs; son sommet limité par une fossette en triangle large. L'ocelle distinct. Mandibules et bouche roux. Palpes labiaux gros et courts. Palpes maxillaires composés d’ar- üicles assez allongés et assez grêles. Pronotum plus large que chez la L. belsilea; son bord supérieur faible- ment et régulièrement arqué, point angulaire, comprimé et tranchant. Propleures très finement ponctués-striolés, de même que les côtés du prosternum qui forment la gouttière du col. Mésosternum et écusson finement ponctués en crible. Mésopleures fortement ponctués en crible. Ecailles alaires testacées. Métathorax étroit; en dessus, densément ponc- tué-chagriné, partagé par un sillon qui n’atteint pas son extrémité; ses arêles latérales assez vives. Métapleures plats ou concaves, densément pointillés, l'étant plus fortement en arrière. HYMÉNOPTÈRES. 193 Abdomen un peu déprimé, peu convexe en dessus, très finement poin- üillé, surtout distinctement aux 2 premiers sepments. Pattes rousses, un peu moins fortes que chez la L. betsilea, et moins poilues; les tibias un peu moins gros; hanches et trochanters noirs; tarses bruns ou noirâtres en dessus. Tibias antérieurs inermes en dessus. Tibias des autres paires ayant leurs épines insérées sur de petits renfle- ments; les intermédiaires avec 3 rangées d'épines très distinctes; tibias postérieurs faiblement bicarénés; chacune des carènes portant 5 épines. Épines et éperons roux. Aïles d'un noir d'encre transparent, à reflets pourprés-violacés; la 3° cubitale étroite, prolongée au bout. Var. — a. Métanotum un peu strié à sa base. — b. Pattes des 2° et 3° paires passant au brun marron. — c. Le scape des antennes noir en dessus. — d. Epines des pattes et bout des tarses brunâtres. — e. La radiale tronquée perpendiculairement. Madagascar (Musée de Paris). — Environs d'Antananarivo. Espèce voisine de la L. Heydenu (n° 5); de taille plus grande, à ailes plus obscures, et s'en distinguant par la forme de son pronotum. — Les mâles des deux espèces se ressemblent sans doute beaucoup. PI. XI : fig. 11, l'insecte ©. — PI. X: fig. 11°, l'aile antérieure grandie. l. LARRA VARIIPES, n. (PL XXVIL, fig. 1.) Gracilis, nigra, cinereo-hirta; mandibuhs, antennarum scapo, teoulis, pedibus anticis, femoribus intermediis apice tarsisque nonnunquam, rufis; clypei margine medio producto; alis diaphano-fulirinosis, purpurescentibus. Gi g. Longueur du corps, 19,5-15 mill.; aile, g-12 mill. S. Formes et ponctuations comme chez la L. prismalica; la taille sou- vent plus grande. Le scape des antennes roux, brun ou noir. Tète distinc- tement pointillée. Mandibules, sauf à leur base, et palpes, roux. Cha- peron passant au roux; son bord inférieur au milieu prolongé et arrondi. Le bas de la face revêtu d’un duvet chatoyant en blanc argenté. 94 MADAGASCAR. Écailles roux-testacé. Métanotum ponctué-chagriné, rugulé à sa base et souvent au milieu. Abdomen assez finement ponctué en crible; le 1° segment l'étant plus fortement, à ponctuations plus espacées; les suivants l’étant toujours plus finement et plus densément; la bande marginale déprimée des seg- ments 1°-4° revêtue d’un duvet gris-soyeux. Pattes antérieures rousses, à hanches et trochanters noirs. Pattes sui- vantes noires. La seconde moitié des fémurs intermédiaires et leurs tibias en dessus, roux; tarses gris-roux, ou noirâtres avec leurs épines rousses; éperons des libias 2° et 3° noirs avec un peu de roux en dessus à leur base. Tibias postérieurs subcarénés. Griffes rousses, à pelote noire. Ailes d’un noir enfumé transparent, à nervures noires, à reflets pour- prés ou violacés; la 2° veine récurrente fortement coudée chez les grands mdividus. Madagascar; Andrangoloakä. — Anosibé (province des Bezanozano), 6 (Collection de Saussure). Espèce très voisine de la L. prismatica et n'en différant que par sa livrée. Comme nous ne connaissons de la L. prismatica que des femelles et de la L. varüpes que des mâles, nous serions tenté de considérer ces derniers comme étant les mâles de la L. prismatica; toutefois la taille parail trop grande, et l'uniformité de la livrée des pattes de tous les individus de lune et de l’autre espèce rendrait la réunion des deux espèces douteuse. PI. XXVIT : fig. 1, une mandibule Œ vue de profil; — fig. 1", la même vue per-devant. D. LARRA HEYDENI, n. (PI. X, XII, fig. 18.) Gracilis, nigra, einereo-hirta; antennarum scapo, mandibulis, tegulis pedibusque, rufs: pronoli maroine supero quam mesonotum humiliore, & arcuato, & rotundato-angulato ; als griseo-fumosis; areola radiali parum oblique truncata. @. Longueur du corps, 12-13 mill.; aile, 9-10 mil. — 9*. Longueur du corps, 10 mil; alle, 8,5 mill. . De formes un peu moins grêles, noire, garnie en dessous d’une HYMÉNOPTÈRES. 495 forte pubescence grise. — Antennes noires; le scape roux, avec un peu de noir en dessus, du moins à l'extrémité. Tête pointillée, Chaperon ayant son bord inférieur arqué, légèrement prolongé au milieu et arrondi. Mandibules et palpes roux. Le vertex avec une forte impression. Le front partagé par un sillon. Orbites, bas de la face et chaperon argentés. Thorax ponctué en crible, le mésonotum l'étant assez finement et densément. Le pronotum ne s’élevant pus Jusqu'au niveau du mésonotum ; son bord supérieur transversal arqué, mais un pee prolongé au milieu et arrondi. Écusson ponctué. Écailles lestacées, à base notre ou rousse. Métathorax un peu plus long que large; en dessus, légèrement rétréei en arrière, rugulé, densément ponctué, surtout fortement sur les côtés, les ponctuations s'effaçant souvent sur toute sa partie médiane; celle-ci sou- vent substriolée, surtout à sa base: les arêtes latérales prononcées, mais arrondies. Métapleures ponctués comme les mésopleures, mais plus den- sément et plus finement; parfois, en outre, finement striés ou presque lisses. Abdomen étroit, lisse, peu ou pas ponctué, le 1° segment non ponc- tué en crible. Le bord des segments 1°-4° souvent avec des reflets gris- plombé. Épipygium assez large, criblé de ponctuations espacées; ses carènes arquées. Pattes rousses, à hanches et trochanters noirs; leurs épines brunes; tarses passant parfois au brun à l'extrémité. Tibias antérieurs inermes en dessus; tibias postérieurs subbicarénés. Tarses antérieurs ne portant que de courtes épines. Griffes rousses, à pelotes rousses ou grises. Ailes (fig. 18°) lavées de gris fauve, à reflets pourprés ou violacés, à nervures brun-testacé; celles de la côte et le sigma bruns. La cellule radiale peu obliquement tronquée. La 3° cubitale parallèle, un peu pro- longée au bout. S. Bord inférieur du chaperon bisinué; son milieu distinctement prolongé en lobe arrondi (comme chez la L. varipes), parfois sub- échancré. Pronotum s'élevant un peu moins haut que chez la femelle; son bord supérieur formant au milieu un angle arrondi. Abdomen très 496 MADAGASCAR. finement ponctué; son 1° segment distinctement pointllé, parfois fine- ment ponctué en crible. Var. — a. Scape des antennes entièrement noir. — b. Métanotum partout densément ponctué. — c. Ailes subhyalines, à bord apical gris. Madagascar. — Divers individus des deux sexes de la province d'Ime- rinà. — Anosibé (province des Bezanozand). Collection de Saussure. Espèce très voisine de la L. prismatica (n° 3), mais de taille moins forte, à mésonotum moins fortement ponctué, avec son 1° segment abdo- minal non pointillé en crible, © à pygidium plus large et plus larsement arrondi au bout; se distinguant du reste de cette espèce par son pro- notum abaissé au-dessous du niveau du mésonotum. La L. Heydeni à presque la même livrée que la Notopomia avellanipes (p. bo8). Elle s’en distingue à sa tête et son thorax partout distinetement ponctués, à son métanotum non strié, à sa radiale appointie au bout, © à ses tarses antérieurs non pectinés, au bord supérieur de son pronotum ® qui est transversal, non angulaire, S plus élevé que chez la N. avellanipes ; à son mésonotum moins renflé en avant. Le Lyrops erythropus, Spinola, d'Égypte (Ann. ent. de France, 1838, p. 479.28, ©), est une espèce plus petite, de livrée similaire. PI. XIT : fig. 18, l'insecte © (les mesures de grandeur sont données trop grandes; l'abdomen est figuré un peu trop large et le scape des antennes trop roux; il est en général noir en dessus); — fig. 18°, une patte intermédiaire; — fig. 18°, une patte postérieure. — PI. X : fig. 18“, l'aile anté- rieure (figure médiocre, un peu altérée par la gravure; les veines récurrentes s’insérant trop près l'une de l’autre). 6. LARRA MADECASSA , Saussure. (PI X et XI, fig. 12.) Larra mapgcassa, H. de Saussure, Societas Entomolopica, 1887, p. 17, S. Gracillima, nigra, cinereo-tomentosa; pronoto mesonotoque cribroso-punclatis; metathorace angusto ; teguls postice lestaceis; abdomine subtilissime remote-punctato ; als diaphano-fuligt- nosis, violascentibus; — &. clypei margine medio producto; pronoti margine supero quam mesonotum humiliore, in medio rotundato-anpulato. g. Longueur du corps, 14 mill.; aile, 9,5 mill. d. Noir, à formes très grêles. L'écusson du vertex en carré large, HYMÉNOPTÈRES. 97 ponctué, à peine bosselé, non partagé à son bord inférieur; l'ocelle petit, obsolète. Yeux peu convergents. Chaperon ponctué; son bord inférieur avancé au milieu et partagé par une impression, paraissant parfois comme faiblement bilobé. La face revêlue de poils un peu argentés et assez longs. Bout des mandibules et palpes roux. Pronotum & n'alteignant pas le niveau du mésonotum; son bord élevé au milieu en angle très arrondi. Mésonotum assez fortement mais peu profondément ponctué en crible. Écailles alaires noires avec leur moitié postérieure teslacée. Métathorax long, grêle, parallèle, non élargi à sa base, chagriné, parfois substriolé au milieu; ses arêtes latérales arron- dies: sa face postérieure ponctuée et striée. Mésopleures et métapleures ponctués en crible. Abdomen grêle, partout très finement et ésalement pointillé, l'étant très distinctement en avant, plus densément en arrière, gris-soyeux; les segments 2°-h° ayant leur bande marginale garnie de poils un peu ar- sentés: ces bandes régulières, peu ou pas élargies au milieu. Pattes noires. garnies d'une forte pubescence grise. Tibias des 2° et 3° paires avec 2 unie de 2-3 épines chacune; ceux de la 3° en des- sus subcarénés, avec 2 épines, inermes Jusqu'au delà du milieu, et avec 3 épines sur la face externe. Tarses devenant roussätres par reflets. Épines rousses; éperons noirs. Aïles d’un brun d'encre transparent, avec quelques reflets violets et l'extrémité plus foncée. La 3° cubitale oblique, subparallèle, à bords presque droits. Madagascar. — Deux & (Musée de Paris). — Anosibé (province des Bezanozand), un d (Collection de Saussure). Chez tous nos individus, le pronotum est appliqué en écaille contre le mésothorax. Très voisine de la L. varnpes (n° A); s'en distinguant par ses pattes et antennes entièrement noires; par son écusson frontal carré, excavé, peu bosselé, sans profonde impression arquée entre les ocelles; par son cha- peron moins avancé au milieu et un peu échancré; par son métathorax plus étroit, point élargi à la base, et son abdomen lisse ou très finement Hyménoptères. 63 INPRIUERIE NATIONALE. 198 MADAGASCAR. ponctué, les premiers segments n'étant pas criblés, mais à peine plus fortement pointillés que les derniers. PI. XI : fig. 12, l’insecte CHNPIX : fig. 12*, l'aile antérieure grandie. Genre NOTOGONIA, Costa. (PL XXVE, fig. 2", »°; fie. 4", 4°.) Norocoxra, Costa, Annal. d. Mus. 200l. di Napoli, IN, p. 80, 82. Noroconra, Fr. Kohl, Die Gattungen und Arten der Larriden, p. 81, 249 (1884). Larrana, Fr. Smith (ex parte), Catal. of Hymenopt. Ins. in the B. M. pl. IV, p. 2735 (1856). Formes comme chez les Larra, mais souvent un peu moins grêles. Téte lisse. Mandibules armées d’une dent au bord interne. L’écusson frontal prand, rélréci au sommet, très bosselé, se terminant au vertex par une forte dépression. — Chaperon transversal à bord inférieur presque droit”, souvent partagé par une carinule. Thorax lisse, coriacé, ou seulement très finement ponctué. Le pro- notum perpendiculaire, plaquant en écaille contre la face antérieure du mésothorax, ne s'élevant jamais jusqu'au niveau du mésonotum; son bord supérieur bisinué, toujours angulaire-arrondi au milieu. Méso- thorax lisse et soyeux, rarement distinctement ponctué, ou, sil l'est, toujours finement; mésonotum plus bombé en avant que chez les Larra, souvent part agé en avant par une gouttière plate. Écusson lisse. Méta- thorax un peu moins long que chez les Larra, aussi long que large à sa base, ou plus court, un peu rétréci en arrière et tronqué; le métanotum strié en travers, où en partie coriacé”, ou bien rugueux, presque réti- culeux; la face postérieure striée en travers, bordée supérieurement par une ride tranchante; métapleures finement striés, ou lisses lorsque les stries sont effacées Ÿ. dus; elles sont sujettes à disparaitre, et le ! Souvent déprimé et lisse ou bordé par mélanotum devient alors lisse-coriacé, mais un sillon: ces différences sont accidentelles et n'ont rien de spécifique. La carinule ne l'est guère non plus. ? Les stries du métanotum sont plus ou moins bien prononcées suivant les indivi- il subsiste des rides sur les bords latéraux. 5 Les stries des métapleures ne sont guère caractéristiques, étant sujettes à dis- paraitre par variété. HYMÉNOPTÈRES. 99 Abdomen comme chez les Larra, & ovalo-conique, &'ovoïde, lisse, avec 2 ses 3, d'ses À premiers sewments occupés chez les individus frais par des bordures soyeuses, à reflets fauves ou argentés. L'épipygium des fe- melles en général glabre sur ses côtés; son éeusson dorsal plat, en forme de V assez ouvert, assez largement arrondi au bout, densement ponctué et revêtu d'un duvet velouté gris ou roussâtre, parfois étroit, subconvexe et peu poilu’. Le dernier segment S en triangle arrondi ou subéchancré, pubescent. Le 2° segment ventral © caréné à sa base, avec, de chaque côté de la carène, une facette plate, soyeuse ou polie. Pattes un peu moins robustes que chez les Larra. Les fémurs posté- rieurs plus en massue, atténués au bout. Tibias et tarses armés comme chez les Larra, mais les tibias antérieurs toujours inermes en dessus; leur bord apical portant 5-6 épines, dont les deux inférieures-externes longues. Tibias intermédiaires et postérieurs offrant à leur face externe 3 rangées d'épines (de ! chacune). Tibias intermédiaires un peu pris- matiques. Tibias postérieurs © nettement bicarénés; leur carène supé- rieure très vive; l'espace entre les carènes plat ou subcannelé, densément pointillé et souvent revêtu d’un duvet moiré fauve ou argenté. Tibias postérieurs dunicarénés, la carène inférieure étant obsolète. Tarses ro- bustes, le plus souvent revêtus d’un duvet soyeux qui leur donne un aspect poussiéreux, garnis en dessous de deux rangées de petites épines espacées. Les tarses antérieurs pectinés à leur bord externe d’épines espa- cées, fortes, médiocrement longues ou courtes; le métatarse en portant 3; les articles suivants à leur angle externe : le 2° deux, les suivants une. Le métatarse offrant en outre 1 épine sous la 2° externe, et 1 ou 2 en dessus, vers le bord externe. Les articles 3°-/° triangulaires. Griffes' longues chez les femelles, avec une pelote assez petite, plus courtes chez les mâles, avec une pelote plus large. Ailes offrant sensiblement la même vénulation que chez les Larra, mais la cellule radiale tronquée plus perpendiculairement à la côte. La ! Passage à la forme caractéristique des Larra. Dans ce cas, les faces latérales de l'épipygium portent aussi des soies hérissée, comme chez les Larra (N. rufipes). 63. _. MADAGASCAR. 3° cubitale étroite, arquée, souvent prolongée au bout et arrondie, semi- lunaire ou avec tendance vers cette forme ou seulement linguiforme. Les Notogonia différent des Larra par leurs mandibules dentées; leur éeusson frontal à peu près pyrilorme; leur chaperon à bord inférieur transversal, jamais prolongé au milieu; leur pronotum toujours abaissé au-dessous du niveau du mésonotum, à bord supérieur © angulaire- arrondi comme chez les mâles; leur mésothorax lisse, non ponctué (au- quel cas le métanotum est strié), ou bien densément pointillé (auquel cas le métanotum est rugueux, réticuleux), jamais ponctué en erible; leur métanotum strié ou réticuleux, jamais densément chagriné; leur écusson pygidial ® plus large, plat et velouté (rarement étroit, subconvexe et presque lisse, formant passage à la forme caractéristique des Larra); leurs tibias postérieurs nettement ® bicarénés, G'unicarénés; leurs griffes plus longues et leur cellule radiale tronquée perpendiculairement ou peu obliquement. Obs. — La diagnose que nous donnons ici du genre Notoponia s'applique surtout aux espèces malgaches; elle est peut-être un peu trop spéciale pour s'appliquer parfaitement à toutes les espèces exoliques. Chez toutes nos espèces, les ailes sont subhyalines, avec le bord apical enfumé. Comme elles sont très voisines les unes des autres, il importe, pour les bien distinguer, de consulter le tableau de l'analyse des carac- tères. — Le pronotum, comme il a été dit, est tantôt appliqué, tantôt séparé du mésothorax par une rainure. (Voir p. 473.) TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Métanotum aussi long que large, point déprimé; b. strié en travers, ou coriacé, mais avec des rides sur ses bords, non distinctement ponctué. c. La pubescence fauve, avec des reflets jaune-pâle-doré. Taille grande. Fémurs postérieurs seuls roux. — 1. /femoralis, Sss. c, c. La pubescence cendrée avec reflets argentés. d. Pattes entièrement noires ou seulement avec les tarses roussâtres. e. Les deux veines récurrentes reçues sur un même point par la 2° cellule cubitale. Bords latéraux du métanotum arrondis. — 2. alaris, n. HYMÉNOPTÈRES. 501 e,e. Les deux veines récurrentes reçues séparément par la 2° cubitale. Bords latéraux du métanotum vifs, non arrondis. f. Taille moyenne. — 3. ancara, Sss. f;f. Taille petite. g. Fémurs postérieurs d'excisés en dessous. — 4. radialis, Sss. g, g. Fémurs postérieurs non excisés en dessous. — 5. Radame, Sss. d, d. Pattes en tout ou en partie rousses. e. Les deux veines récurrentes reçues séparément par la 2° cellule cubitale. J. Assez petite. Nervures des ailes testacées. Écusson pygidial Q étroit. — 6. avellanipes, Sss. f, f. Moyenne. Nervures brunes. Éeusson pygidial ordinaire, aplati, plus largement arrondi au bout. — 7. dyscheira, n. e, e. Les deux veines récurrentes contiguës à leur point d'insertion sur la 9° cel- lule cubitale. Écusson pygidial © étroit, en partie lisse. — 8. rufipes, n. b. b. rugueux, réticuleux, peu ou pas strié. Taille petile. — 9. reticulata, n. a, a. Métanotum moins long que large à sa base, subdéprimé, rugueux, régulièrement slrié en travers el réticulé. — 10. cubitahs, Sss, TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. 1. Les épines du bord externe des tarses antérieurs : a. assez longues. — 1. femoralis. — 9. alaris. — 3. ancara. — 7. dyscheira. — 8. rufipes. — 10. cubitalis. a, a. plus courtes. — 5. Radamæe. — 6. avellanipes. — 9. reticulata. 2. L'écusson pygidial des femelles : a. en forme de V ouvert, assez largement arrondi au bout, plat et pubescent. — 1. femoralis. — 9. alaris. — 3. ancara. — 5. Radame. — 7. dyscheira. — 9. reticulata. — 10. cubitalis. a, a. plus étroit, souvent étroitement ovoïde; b. pubescent. — 1. femoralis. — 6. avellanipes. b, b. très étroit, lisse, pubescent sur ses bords seulement. — 8. rufipes. 3. Dernier sewment ventral chez les mâles : a. un peu débordant, étroitement prolongé au bout et avec une petite échancrure, — 2. alaris. — h. radialis. — 5. Radame. — 6. avellanipes. a, a. non débordant, non échancré. — 9. reticulata. h. La cellule radiale : a. longue, arrondie au bout. — 8. rufipes. 502 MADAGASCAR. a, a. uu peu moins longue, non arrondie au bout. b. assez longue; sa plus grande largeur au milieu de sa longueur; à peu près évalement large (haute) entre les veines transverso-cubitales, en- suite se prolongeant en s'atténuant jusqu'au bout; sa troncature plus petite que dans le cas suivant. — 1. femoralis. — 9. alaris. — 3. an- cara. — li. radialis. — 5. Radamæ. — 6. avellanipes. — 7. dyschetra. b, b. courte, fortement tronquée; sa plus grande largeur après son milieu, sur la 3° veine transverso-cubitale, — 9. reticulata. — 10. cubitalis. 1. NOTOGONIA FEMORALIS, Saussure. (PI. X, XI, fig. 13.) NoroGoxia remorauis, H. de Saussure, Societas Entomologica, 1887, p. 17, 1, ©. Valida, nora, fulvo-lurta et sericans ; Jacie Jlavido-argentata ; pronoli maroine supero bismuato; metathorace longiusculo, toto strivato; abdominis seomentis maroinibus plumbeo- sericantibus ; femoribus posticis rufis; metatarsis valde spinosis; alis ferruginescentibus, limbo apicali infumato. QE @. Longueur du corps, 17 mill.; aile, 12 mill. . Grande, noire, de formes assez grêles, revêtue de poils jaune-fauve- doré. Tête garnie en devant de poils argentés-dorés. Bord apical du chaperon transversal, un peu déprimé. Mandibules rousses au milieu. Thorax pubescent. Mésonotum et écussons très finement pointillés, ou lisses par usure. Mésonotum de chaque côté un peu déprimé, ponctué et plus fortement pubescent; au milieu un peu plus élevé et souvent lisse. Métathorax allongé; métanotum strié en travers; ses rides surtout fortes à sa base et sur ses bords, fines ou effacées en dessus en arrière; la face postérieure ridée de chaque côté sur ses bords, son milieu lisse ou striolé. métapleures striés, parfois d’une manière obsolète. Abdomen grêle. Les arêtes latérales du 1° segment ventral mousses. Les segments bordés de bandes ondulées gris-plombé, à reflets soyeux, occupant la zone marginale légèrement déprimée; ces bandes élargies en triangle au milieu; celles des 4° et 5° segments très étroites, celles du 5° à poils plus longs un peu fauves. Écusson de l'épipygium allongé, assez étroit, bordé par des carènes vives à peine arquées, densément HYMÉNOPTÈRES. 503 ponctué et garni d'une pubescence fauve. En dessous, les segments ayant leur bord postérieur droit, transversal. Paites noires, revêtues d'une pubescence soyeuse gris-fauve; fémurs postérieurs roux. Tibias postérieurs ® fortement bicarénés, les carènes portant chacune 4 épines insérées dans de petites coches (et une épine terminale); la face interne avec une bande rousse terminée par une plaque de poils soyeux roux, élargie; la brosse du grand éperon rousse. Tarses paraissant gris-fauve, grâce à leurs reflets soyeux, souvent lépe- rement dorés, garnis en dessous de petites épines couchées, espacées, assez régulières; métatarses antérieurs pectinés en dehors d'épines assez longues; mélatarses des autres paires fortement épineux. Épines des tarses rousses. Ailes lavées de gris-jaunâtre ou de ferrugineux, devenant grises après le milieu, avec le limbe apical enfumé. La cellule radiale assez étroite; sa troncature perpendiculaire. La 9° cubitale ayant son bord externe peu sinué; la 2° veine récurrente s'insérant à quelque distance de la 1°; la 3° cellule cubitale étroite et oblique; son extrémité prolongée, dépassant notablement la troncature de la radiale. Var. — a. Antennes brunâtres. Tarses passant au roux. — b. La pubescence passant au gris (par vétusté?). Madasascar (Musée de Paris). — Environs d'Antananarivé (Collec- tion de Saussure). PI. XI: fig. 13, l'insecte ©. — PI. X: fig. 15“, l'aile antérieure grandie. 9, NOTOGONIA ALARIS, n. (PI. XXVI, fig. 2.) Niora; mandibulis tarsisque rufis, his apice nipris ; metanato striolato, marginibus late- ralibus rotundatis; epipypio ® plano, nisro-, vel rufescente-velutino: alis subritreis, limbo apicali griseo, venis recurrentibus bus ad exsertionem reconcilatis, areo!a discoidali externa itaque ® subpetolata, € clausa. 2. Longueur du corps, 12 mill.; aile, 9,5 mill. — G'. Longueur du corps, 10.5 mill.; aile, 8,8 mill. 2. De taille moyenne, noire à reflets argentés. — Antennes noires. 504 MADAGASCAR. Orbites et chaperon reluisant de reflets argentés; ce dernier caréné au sommet; son bord inférieur lisse, ou avec une petite échancrure mé- diane. Mandibules rousses, à base et extrémité noires ou brunes. Mésonotum lisse, très finement pointillé. Métathorax en dessus co- riacé, très finement strié; ses bords latéraux plus ou moins fortement ridés, arrondis en avant, frès arrondis en arrière des stigmates, n'offrant pas de carinule marginale sur les côtés. Métapleures lisses ou finement striés, l’étant au moins en arriere. Abdomen lisse et soyeux; segments 1°-3° avec une bande marginale subargentée. Écusson de l'épipygium aplati, assez largement arrondi, re- vêtu de poils noirs à reflets roux. Pattes noires, à épines noires; la brosse du grand éperon rousse. Tarses roux, à épines noires; le dernier article souvent noir. Tarses antérieurs peclinés en dehors d'épines assez longues. Ailes subhyalines, plus ou moins lavées de pris jaunâtre, avec le bord apical enfumé; les nervures noires. La 2° cellule cubitale ayant son bord radial court; son bord postérieur recevant à son premier tiers les deux nervures récurrentes confondues en une seule; par suite, la cellule dis- coïdale externe (très brièvement) pétiolée. La 3° cubitale prolongée à son extrémité. d, La cellule discoïdale externe non pédicellée sur la 2° cubitale, les deux nervures récurrentes étant seulement contiguës à leur point d'insertion. Madagascar. — & des environs d’Antananarivé. — Anosibé (province des Bezanozand). Collection de Saussure. F. Sikora. Espèce surtout voisine de la N. antaca; s'en distinguant par sa vénu- lation alare, ses tarses roux, ses écailles noires, et surtout par son méta- notum à bords très arrondis et dont les stries très fines ne se renforcent pas vers la base; puis à son épipygium plus large, aplati et velouté. La cellule radiale est un peu plus prolongée au delà de la 3° veine trans- verso-cubitale et tronquée droit : chez la N. antaca, elle est tronquée lésérement d'avant en arrière et de dehors en dedans. n PI, XXVI : fig. », l'insecte © ; — fig. 2°, l'aile antérieure; — fig. 2’, la lèvre inférieure; — fig. 2”, une maxille; — fig. 2", une mandibule ® ; — fig. 2°, la même de profil. HYMÉNOPTÈRES. 505 3. NOTOGONIA ANTACA, Saussure. (PI. XIX, fig. 7.) NoroGoxra anraca!, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p. 260, 9, ©. Niora, cinereo-argenteo-sericans; metathorace supra obsolete transverse strigato, margi- nibus subacutis; epipygio plano, rufo-hirto; tarsis rufescentibus; alis nebulosis apice griseo- limbatis, venis parti leslaceis. Q. 9 . Longueur du corps, 15 mill.; aïle, 11 mill. 2. Moyenne, noire, revêtue par places d’un duvet soyeux subargenté, comme d'habitude. — Antennes noires. — Palpes bruns; les maxillaires composés d'articles subégaux; les 9° et 3° renflés; les suivants assez grêles ; le 6° un peu plus court que les précédents. r : ° r A , Mésonotum et écussons lisses et coriacés. Écailles testacées au bord FAR h L o) l'£ \ T2 postérieur. Métanotum coriacé ou très finement strié en travers, souvent d'une manière assez obsolète, mais ridé sur ses bords, plus fortement strié vers sa base, où 1l devient un peu rugulé; les bandes entre les stries étant un peu ponctuées. Les arêtes latérales très nettes, souvent vives, ou carénées, parfois émoussées, mais non arrondies comme chez la N. alaris. Métapleures lisses, coriacés, comme les mésopleures. Ecusson de lépi- pygium revêtu d'un velouté gris ou roux. — Pattes noires. La brosse du Lé Al Q TERRE, grand éperon, les tarses en dessous et à la base des articles et leurs épines inférieures, roux. Tarses antérieurs pectinés d'épines médiocres. Ailes subhyalines, faiblement lavées de gris ferrugineux, avec le bord apical étroitement gris; nervures testacées, celles de la côte brunâtres. Souvent les cellules salies de brun ferrugineux autour des nervures. Les deux nervures récurrentes s'insérant séparément sur la 2° cellule cubitale: la 3° cubitale oblique, souvent à peine arquée. Anosibé (province des Bezanozanô), 5 ® (Collection de Saussure). — Comp. la N. radialis qui suit. PI. XIX : fig. 7, l'insecte © (sur plusieurs exemplaires, l'abdomen est à tort colorié à reflets bleus; dans les individus frais, non altérés, l'abdomen est noir, avec des bandes argentées aux trois pre- miers segments); — fig. 7°, les ailes; — fig. 7°, l’écusson pygidial. ! Par suite d'une faute typographique, ce nom est imprimé ancara. Hyménoptères. 64 DIPRIMENIE NATIONALE. 506 MADAGASCAR. LH. NOTOGONIA RADIALIS, Saussure. (PI. XIL, fig. 15.) Norogonra ranrauis, H. de Saussure, Societas Entomologica , 1887, p. 17, 2, d!. Nigra, cinereo-hirta, argenteo-nitens; facie flavicante-argentea ; metanoto velutino, mar- giibus acutis, strigatis; alis hyalinis, apice griseis, vems fusco-testaceis; femoribus poshcis subtus longe sinuatis, basi dentem obtusam obferentibus, subtus plans. G. æ. Longueur du corps, g-11 mill.; aile, 7-8,2 mil. S. Formes, sculpture et livrée comme chez la N. antaca et la N. Rada- mæ. — Métathorax velouté, non strié, mais un peu ridé sur ses bords, lesquels sont vifs; métapleures lisses. — Dernier segment abdominal tronqué. Segments ventraux 5°-6° un peu sinués. Fémurs postérieurs étroits, ayant leur bord inférieur excisé dans toute sa longueur, un peu sinué, offrant une face inférieure plate un peu concave en largeur, se terminant vers la base à une sorte de tubercule triangulaire, très dis- üinct de profil, et résultant de ce que le fémur est excisé. Chez les individus frais, le corps est revêtu d’un duvet argenté très brillant par places; les 4 premiers segments de l'abdomen sont moirés- argentés et le 7° revêtu d’une pubescence blanche. La face d'est revêtue d’une forte pubescence argentée-dorée (passant au Jaune pâle). Var. — a. Tarses noirs à épines rousses. — b. Tarses roux. Madagascar. — Anosibé, récolté par F. Sikora (Collection de Saussure). Ce mâle pourrait être celui de la N. antaca. Je n'avais d’abord connu les deux espèces que par un seul individu de chacune et séparément, sans pouvoir les comparer. Depuis que j'ai reçu plusieurs autres individus, jai cru pouvoir établir un rapprochement entre la N. antaca © et la N. radialis &, mais avec doute. — Le mâle est très voisin aussi de celui de la N. Radame : 1 ne s’en distingue que par la difformité de ses fé- murs postérieurs. PI. XIL : fie, 15, l’insecte G'; — fig. 15°, l'aile antérieure grandie. HYMÉNOPTÈRES. 507 D. NOTOGONIA RADAMÆ , Saussure. (PI. XIE, fig. 16; pl. XXVE, fig. 4.) Norocoxia Rapawæ, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p. 260, 8, d‘. Minuta, nigra; metathorace acute marpinato, superne variabihter strigato, facie postica lenigata; epipygio ? plamusculo, nigro-, vel rufo-velutino; tibiis anticis sat breviter pectinatis ; femoribus posticis & haud incisis; als suboitreis, lmbo apical griseo, areola radiali recte truncata, tertiam areolam cubitalem dimidia parte apicali superante; vems recurrentibus ad exsertionem twoicem sat propinguis. — Variat : G ano rufescente : tarsis rufescentibus : mandi- bulis rufis. - Longueur du corps, 10 mill.; aile, 5,3 mil. — &. Longueur du corps, 8-9 mill.; ale, 6-7 mill. ©. Petite, entièrement noire, à duvet blanchâtre, à reflets argentés, ressemblant exactement à la N. antaca, mais plus petite. — Orhites et chaperon subargentés. Mandibules rousses. Thorax très finement poin- tüllé. Métathorax tantôt distinctement strié, les stries s’effaçant souvent au milieu et en arrière, tantôt coriacé, ridé seulement sur ses bords; ses arêtes latérales plus ou moins vives. La face postérieure un peu ridée au sommet et sur ses bords. Métapleures striés, ou l'étant incomplètement, parfois lisses. — Écusson de l'épipygium velouté en noir ou en roux. — Pattes noires; épines des tarses rousses. Tarses antérieurs armés d'épines courtes. Ailes subhyalines avec le limbe apical enfumé, La cellule radiale ayant sa plus grande largeur au milieu, tronquée perpendiculairement; la 3° vénule transverso-cubitale s'insérant à peu près au milieu de son bord postérieur; la 3° cellule cubitale variable, non parallele, souvent courte ou linguiforme. S. Semblable à la N. radiahs, mais les fémurs postérieurs de forme normale, non déformés, à bord inférieur droit, non échancré. Var. — a. Mandibules noires. — b. L'extrémité de l'abdomen d, rousse. — c. Tarses un peu roussâtres. — d. Aïles salies autour des ner- vures, parfois partout enfumées, parfois lavées de brun jaunâtre jusqu'au sigma. 64. F 508 MADAGASCAR. Obs. — Chez une partie de nos individus, le pronotum est appliqué; dans d’autres, 1l est séparé du mésonotum par une profonde rainure. Madagascar. — Un S (Musée de Paris). — Environs d’Antananarivo. — Anosibé (Collection de Saussure, nombreux individus). Cette espèce est, après la N. reticulata (n° 9), la plus petite des Noto- gonia ici décrites. Elle ressemble beaucoup pour ses formes au Tachy- sphex pectiipes, Linn., du midi de l'Europe (fig. 17). Elle diffère de cette espèce, en dehors des caractères de genre, par le dernier article des an- tennes, qui est plus long que le 2°; par son épipygium © revêtu de poils roux; par la cellule radiale de l'aile, qui est moins fortement tronquée, et cela perpendiculairement, avec l’'appendice plus petit; par la 2° nervure récurrente insérée avant le milieu de la 2° cubitale (Gp. fig. 16 et 17). On pourrait être tenté de considérer la N. Radamæ ® comme une petite variété de la N. antaca; mais si la N, radialis est le mâle de cette dernière, les deux espèces sont certainement différentes. Il subsiste quelques doutes sur la distinction de ces espèces. PI.-XIL : fig. 16, l'aile antérieure (la cellule radiale n’est pas tronquée d’une manière assez per- pendiculaire); — fig. 17, l'aile antérieure du Tachysphex pectnipes, L., pour la comparaison. — PI XXVI : fig. 4", une mandibule S', — fig. 4°, la même de profil. 6. NOTOGONIA AVELLANIPES, Saussure. (PI. XIX, fig. 8.) Norogoxta avezLanires, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, 1. VIT (1891), p.261, 10, ©. Gracilis, niora, cinereo-sericans: metanoto strigato, basi rugulato: abdomine arpenteo- Ce] (e] ? (o] plagiuto, pygidio & sat anousto; mandibulis, tepulis et pedibus rufis; coxis et trochanteribus nipris: alis nebulosis vel suboitreis, margine apicali fumoso. Q &. ?. Longueur du corps, 12 mill.; aile, 9 mil. — &. Longueur du corps, 10,5 mill.; aile, 8 mill. Assez pelite, de formes grêles; noire à reflets gris-soyeux et argentés. ?. Antennes noires. Mandibules rousses ou avec la base noire. — Mé- sonotum lisse, soyeux. Écailles alaires rousses. Métanotum distinctement strié dans toute son étendue; ses stries plus fortes à sa base, devenant lines ou obsolètes en arrière; les bandes entre les stries un peu rugulées, HYMÉNOPTÈRES. 509 subréticuleuses vers la base, pointillées dans la parie postérieure du métanotum (comme chez la N. antaca); les arêtes latérales vives. Méta- pleures striés; les stries souvent en partie effacées, mais les bords sou- vent ridés. Abdomen assez étroit, soyeux; le bord des 3 premiers segments sub- argenté. Écusson de l'épipygium allongé, étroit, subconvexe, assez étroitement arrondi au bout, finement ponctué, revêtu d'un velouté fauve; ses carènes subarquées. Pattes rousses; hanches, trochanters et l'extrême base des fémurs, noirs; la base des fémurs antérieurs l’étant plus longuement. Tarses an- térieurs pectinés d'épines courtes. Tibias postérieurs ayant leur carène supérieure vive et souvent noire. Épines des tibias et tarses rousses; l'éperon des tibias antérieurs roux, avec la pointe noire; ceux des autres paires bruns; le grand éperon postérieur roux à sa base. Ailes lavées de gris jaunâtre ou subhyalines, avec le bord apical en- fumé; les nervures et le stigma brun-testacé. La 3° cubitale arquée et prolongée, semi-lunaire; la 2° recevant les deux veines récurrentes à une distance égale à la longueur de son bord antérieur; la seconde de ces veines sinsérant au milieu du bord postérieur. S. Chaperon, bas de la face et bord des orbites à reflets argentés. Métapleures souvent fortement ridés. Anus subargenté. Var. — La couleur noire s'étendant plus loin sur les pattes, occupant une partie des fémurs et la face supérieure des übias postérieurs. Madagascar. — Province d'Imerinä. — Anosibé (Coll. de Saussure). De même livrée que la Larra Heydenn ; s'en disünguant par son cha- peron & à bord non prolongé au milieu, par son mésonotum non eriblé, par son métanotum strié, etc. Obs. —— Chez cette espèce, le métanotum offre un champ un peu saillant, occupant toute sa longueur, limité par des sillons intrastigma- taires (sillons en Ü) vagues. Les deux bandes latérales sont un peu déprimées; le champ médian est convexe, large à sa base, se rétrécissant jusqu'au delà des stigmates et se continuant en s'atténuant jusqu'au bout du métanotum. Ce champ convexe est souvent très distinct, souvent moins 510 MADAGASCAR. bien prononcé, parfois non prononcé chez les femelles (Comparer la N. dyscheira, p. h9h, et la Larra Heydeni qui suit). 7: NOTOGONIA DYSCHEIRA, n. Niora, togulis, femoribus apice, tbiis tarsisque sublus, rufis; alis infumalis, venis fuscis ; melanoto basi strigato ac ruguloso, apice subcoriaceo; opipygto plano, latiuseulo, latiuscule truncato vel rotundato. $. $. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 10 mill. Plus grande que la NW. avellanipes et de formes peut-être moins grèles ; lui ressemblant du reste exactement dans sa sculpture et d’une livrée très analogue. Mandibules, sauf la base et l'extrémité, rousses. — Écailles rousses ou testacées; leur angle antérieur noir. Métathorax un peu plus lisse que chez l'espèce citée; métanotum ayant exactement la même sculpture, strié, subréticulé à sa base, souvent à peine strié, pointillé en arrière. La face postérieure striée, à bords latéraux grossièrement ridés. Méta- pleures striés et pointllés, parfois à peine striés. Epipygium revêtu d’un velouté noir ou roux; son bord apical dépassé par 4-6 gros poils spini- formes courts et obtus. Pattes rousses; trochanters et la première partie des fémurs, noirs. Les hibias et surtout les tarses des 9° et 3° paires passant plus ou moins au noirâtre en dessus. Épines noires. Aux pattes postérieures, la base du grand éperon et du métatarse rousse. Aïles enfumées, à reflets subviolacés, à nervures noires. La cellule radiale tronquée presque perpendiculairement. La 9° eubitale ayant son bord radial assez long, veines récurrentes; la 2° veine récurrente s'insérant au milieu du bord au moins égal à l'espace qui sépare les deux postérieur de la 2° cellule cubitale, ou un peu au delà; la 3° eubitale longuement prolongée, semi-lunaire. Madagascar. — Une © de la province d'Imerinä (F. Sikora). Se distingue de la N. avellanipes surtout par la forme de son épipygium, puis par ses ailes enfumées, à nervures et stigma bruns, et ses pattes noires à leur base. HYMÉNOPTÈRES. 511 8. NOTOGONIA RUFIPES, n. (PL XXVE, fig. 3.) Niora, nitida; mandibulis pedibusque rufis; tarsis anticis extus pectinalis; melanoto arcualim striolato, margüubus utrinque subdepressis, anpulis et canthis posticis plicato-rugatis ; epipygu area dorsal elongata, angusta, lævigata; alis pallide brunescentibus, venis recurren- tibus ad exsertionem contieuis. ©. & . Longueur du corps, 13 mill.; aile, 9 mill. ©. De taille moyenne, noire, à pubescence grise. — Antennes noires. Chaperon relativement assez élevé, faiblement caréné. Mésonotum dis- tinctement partagé en avant. Métanotum offrant un champ en U obsolète, faiblement sallant, partagé par une gouttière, strié par stries arquées et très finement densément ponctué entre les stries. Les bords latéraux en dehors du champ en Ü non ridés, coriacés, pubescents; les angles posté- rieurs fortement ridés, ainsi que les bords de la plaque postérieure; celle-c1 du reste presque lisse ou rugulée-striolée; son bord supérieur un peu ridé, rugueux, presque surplombant au milieu et portant deux très petites dents tuberculiformes, terminant le champ en U. Métapleures et mésopleures lisses, coriacés. — Epipygium comme chez les Larra, long, garni de soies espacées: son champ dorsal très étroit, convexe, bordé de carènes droites; son extrémité pelitement tronquée; sa surface lisse; à sa base et au milieu, une bande ponctuée et garnie de poils roussätres clairsemés; ses faces latérales portant des soies hérissées très espacées. Pattes rousses avec leurs épines, les hanches, trochanters, fémurs antérieurs en dessous et dernier article des tarses en dessus, noirs. Tarses antérieurs garnis en dehors d'épines assez longues. Ailes lavées de brun jaunâtre transparent; un peu plus claires dans la cellule basilaire: les nervures brunes. La cellule radiale assez étroite; son extrémité tronquée presque perpendiculairement, subarrondie. La 9° cu- bitale ayant son bord postérieur un peu angulaire, recevant les deux nervures récurrentes sur le même point; son bord interne presque droit, l’externe peu sinué; l’antérieur égal presque au tiers du bord postérieur. 512 MADAGASCAR. La 3° cubitale prolongée au bout en s'atlénuant; son bord interne de moitié moins long que le postérieur. Madagascar. — Environs d'Antananarivô (Collection de Saussure). Espèce ayant la même livrée que la N. avellanipes, mais bien carac- térisée par la forme de son épipygium et par sa vénulation alaire. — Par la forme et le caractère de son pygidium et par les soies qui en gar- nissent les côtés, cette Nofosonia se rapproche des Larra; cependant elle appartient plutôt au genre Notogonia par la bosselure du vertex, la forme ® angulaire du pronotum et par la troncature droite de la cellule radiale. Obs. — Chez notre unique individu, le pronotum est séparé du mé- sothorax par une profonde gouttière. PL XXVI : fie. 3, l'aile antérieure grandie. Q: NOTOGONIA RETICULATA, Saussure. Minuta, nigra; facie inferius abdominisque seymentorum 1-3 maroine subargentals ; mesonolo dense punctulato; metathorace supra grosse reticulato-punctato, ® epipyoio planulo, fulvo-hirto; tarsis subtus rufescentibus; areola radiali brent, valde truncata, venis recurren- tibus ad exsertionem in 2° areola cubitali invicem propinquis. 8 &. PRO PU Ç. Longueur du corps, 9 mill.; aile, 6 mill. — œ. Longueur du corps, 6,5-8 mill.; aile, A,8-5,5 inill. Q. Petit, noir, à corps lisse, à duvet gris. = Chaperon lisse ou pu- bescent. Mandibules rousses à base noire. Mésonotum densément et finement ponctué. Mésopleures finement ponclués. Écussons lisses. Métathorax pas plus long que large, en dessus prossièrement mais peu profondément ponctué, d’une mamière réticu- leuse; sa base et ses bords souvent un peu striés. La plaque postérieure striée, au moins au milieu, rugueuse sur les côtés, souvent bordée au sommet par une ou deux rides rugueuses. Métapleures fortement striés. Abdomen lisse (très finement pointillé); le bord des segments 1°-3° gris-argenté. Écusson de l'épipygium en V assez ouvert, aplati, à pointe arrondie, ponctué et revêtu d'un velouté gris ou roux. Tarses roussâtres au bout, au moins en dessous; ceux de la 1" paire ne portant que des épines courtes. HYMÉNOPTÈRES. 513 Aïles subhyalines, lavées de gris fauve, à nervures brun-roussâtre ; celles de la côte brunes. La cellule radiale très courte, fortement tron- quée perpendiculairement, plus obtuse au bout qu'a sa base; sa plus grande largeur tombant bien au delà du milieu de sa longueur, sur la 3° veine transverso-cubitale; la 2° veine transverso-cubitale tombant au milieu de sa longueur. La 9° cellule cubitale ayant son bord interne arqué; la 2° veine récurrente s'insérant près de la 1°°. La 3° cellule cu- bitale petite, non prolongée. S. La face grisätre, argentée le long des orbites et sur le chaperon. Chaperon ayant souvent sa partie médiane un peu avancée, non appli- quée. Anus brun, garni d'un duvet subargenté. La plaque sous-pénitale non débordante, non échancrée. Var. — Chez les petits individus &, je trouve les variations suivantes : a. Le métathorax un peu plus long et plus rétréci en arrière; les rugo- sités du métanotum moins distinctement réticuleuses , laissant apparaître de fines stries arquées, obsolètes, entre lesquelles sont les ponctuations; ses bords latéraux avec un vestige d’arête. — D. Les veines récurrentes s'insérant souvent très près l’une de l’autre sur la 9° cubitale. Madagascar. — Environs d’Antananarivô. — Province d'Imerinä. — Anosibé (Collection de Saussure). Nombreux individus des deux sexes. Espèce caractérisée par son métanotum réticuleux, à bords non ri- dés, et par la brièveté de sa cellule radiale. — C'est la plus petite des espèces malgaches connues; elle est plus petite encore que la N. Radameæ (n° 5). La sculpture du métanotum ressemble beaucoup à celle de la V. cubitalis, mais elle est moins régulière, les aréoles ne formant pas des bandes transversales séparées par des stries distinctes. — Ressemble beaucoup au Tachysphex Sikoræ (Comp. cette espèce, p. 181). 10. NOTOGONIA CUBITALIS, Saussure. (PL. XII, fig. 14.) Noroconia cuirauis, H. de Saussure, Societas Entomologica, 1887, p. 17, 3, ©. Nigra, nitida, crassiuscula, depressiuscula', albido-hirta; oculis magis invicem remotis: mesonoto distincte punctato; metathorace quam latiore haud longiore, superne reticulato, ac Iyménoptères. 65 LHPNIMERIE NATIONALE. 514 MADAGASCAR. ubique distincte transverse strisoso; abdomine minore; epipygu area dorsal latiuscula, plana ; alis fusco-ferrugineo-nebulosis , areola raal brevi, valde truncata. &. Q. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 7 mill. Formes trapues. Corps subdéprimé, entièrement noir, luisant, à face subargentée. — Antennes noires. Tête courte et large. La face entre les yeux plus large que chez les autres espèces, les yeux étant aussi plus écartés au vertex. Chaperon relativement élevé, caréné. Mésonotum finement mais distinctement ponctué, partagé par une dépression obsolète. Mésopleures polis et semés de très fines ponctua- tions. Métathorax un peu déprimé, plus court et plus large que chez les autres espèces; en dessus pas plus long que large à sa base, rugueux, occupé dans toute sa largeur par de fines rides élevées; les bandes entre les rides comme cloisonnées, d'où résulte qu'il est comme réticulé par mailles carrées; son extrémité tronquée; sa face postérieure plus large que haute, ruguleuse, irréguliérement striolée, à bord supérieur rugueux, à arêtes latérales vives. Métapleures partout distinctement et assez for- tement striés, l'étant fortement en arriere. Abdomen noir ou brun, sa base tronquée, plate; l'extrémité passant au ferrugineux; écusson de l’épipygium plat, revêtu d'un velouté fauve. En dessous, les sewments 4°-5° un peu sinués. Pattes robustes, noires ou brunes; tarses passant au ferrugineux. Les carènes des tibias postérieurs portant au point d'intersection des épines h coches, qui les rendent comme subserrulées; la plate-bande entre les carènes comme un peu iordue. Métatarses antérieurs pectinés en dehors d'épines courtes. Aïles hyalines, enfumées ou nuageuses de brun fauve; les nervures et le stigma brun-testacé. La cellule radiale assez large, fortement tron- quée, atteignant sa plus grande largeur après le milieu, comme chez la N. reticulata; la 9° cellule cubitale ayant son bord postérieur angulaire, l’antérieur assez large; la 2° nervure récurrente s'insérant avant le milieu du bord postérieur et près de la 1°°; la 3° veine transverso-cubitale s'in- sérant presque au deuxième tiers du bord de la radiale: la 3° cubitale peu prolongée, linguiforme, à bord externe droit (fig. 14°). HYMÉNOPTÈRES. 515 Île Maurice (Musée de Paris; Collection de Saussure).— Espèce ayant assez le facies des Tachytes, différant de toutes les autres espèces 1e1 dé- crites par ses formes plus trapues, ses yeux plus écartés l'un de l'autre, son mésonotum ponctué, son mélalhorax plus court et subdéprimé. — La sculpture du métanotum rappelle celle de la N. reiiculaia (n° 9), mais elle est plus régulièrement et plus distinctement réticuleuse, avec des stries transversales distinctes. PI. XII : fig. 14, l'insecte © ; — fs. 14°, l'aile antérieure. Gevre LIRIS, Fabricius. Lis, Fabricius. — Dahlbom. — Pation. — F. Kohl et auctores. Formes et vénulation alaire comme chez les Notogonia, mais se distin- guant de ce genre par l'absence de coche au bord externe des mandi- bules, par la grosseur de la tête et par le riche duvet soyeux à reflets métalliques dont le corps est revêtu. L'écusson pygidial des femelles en forme de V très arrondi, aplali, velouté et bordé de soies raides espa- cées. Dernier seoment des mâles largement tronqué ou échancré. Les fémurs antérieurs renflés un peu après leur milieu, surtout chez les mâles, et rétrécis à leur base chez ces derniers. Les tibias antérieurs inermes ou à peine épineux à leur bord externe; ceux des 2° et 3° paires avec deux rangées d’épines; tous avec une épine en dessous. Les tibias postérieurs bicarénés dans les deux sexes. Les griffes longues. La 3° cellule eubitale de l'aile arquée, pas très étroite, linguiforme. 1. LIRIS JOCOSITARSA, Saussure. (PI. X, XI, fig. 9) Linis socostransi, H. de Saussure, Societas Entomolopica , 1887, p. ns LS Go Nigra, aureo-velutina; mandibulis, palpis, antennarum basi, tegulis, ano pedibusque rufis; femoribus posticis coxisque migris; thorace elongato, posterius angustalo, haud de- presso; melanolo strigato; abdominis seomentis aureo-maroinatis ; larsorum poshcorum articulo 2° mano, dilatato; alis ferruginescentibus , late griseo-limbatis. S°. g. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 9,5 mill. S. Noir ou brun, avec la tête, le thorax et le bord des segments ab- 65. 516 MADAGASCAR. dominaux revêtus d'un beau duvet doré chatoyant. — Antennes rousses à leur base, passant au noir à partir du 4° ou du 5° article. Tête grande, un peu renflée; tout entière dorée. Le vertex arrondi, supère, peu incliné; la dépression frontale en forme de cœur, pointue en arrière, bilobée en avant, très nette, partagée par un sillon distinet qui se continue Jusque entre les antennes et se termine dans la pointe du cœur en formant une impression plus forte. L'éminence ocellaire parta- gée en deux parties ovales. Yeux séparés au sommet par un espace épal à la longueur du scape des antennes. Chaperon assez lisse; son bord in- férieur largement, faiblement arqué, roussâtre. Thorax subcomprimé, rétréci en arrière, revêtu en dessus d'un duvet velouté-doré. Écailles alaires rousses. Pronotum séparé du métathorax par un simple sillon; son bord supérieur angulaire, brillant d’un moiré doré. Mésonotum bombé en avant, non partagé. Métathorax au moins aussi long que le mésonotum; métanotum strié et dessus et sur les côtés par stries rapprochées et revêtu d'un duvet doré fortement velouté; la face postérieure subconcave, striée sur les côtés, portant un sillon vague: le milieu de son bord supérieur limité par une ride. Faces latérales et in- férieure du thorax revêtues d’un duvet doré court et soyeux, sauf sur les mélapleures; ceux-ci très finement coriacés, striés dans la goultière. Abdomen assez étroit, ovoïde, paraissant olivacé par suite des reflets jaunes qui se mêlent à la couleur foncière; les segments finement bor- dés de roux, sans pubescence; leur bord postérieur occupé par une bande d'un beau doré soyeux, élargie au milieu en triangle. Le 1° segment bombé en forme de coupe; en dessous, ses plaques latérales pyriformes séparées de la face supérieure par des arêtes peu vives ou obsolètes. Les segments 6° et 7° passant au roux; le 7° pointillé, revêtu de poils dorés appliqués, largement tronqué; sa face supérieure bordée latéralement par des carènes. En dessous, le 2° simplement convexe; le 7° excavé, échancré, ses angles débordants. Pattes rousses; fémurs noirâtres en dessus; hanches noires, tachées de roux; celles des pattes antérieures, rousses. — Fémurs antérieurs ren- flés après le milieu à leurs faces externe et inférieure. Tibias posté- HYMÉNOPTÈRES. 517 rieurs en dehors bicarénés et cannelés comme chez les femelles, armés de 2 rangées d'épines grêles, au nombre de X chacune. Tibias intermé- diaires armés en dessus de 5-4 épines et souvent de quelques autres intermédiaires. Tibias antérieurs inermes. — Tarses postérieurs défor- més; le 2° article grand, déprimé, dilaté, ovoïde-tronqué (fig. 9°). Ailes subhyalines-ferrugineuses, grises depuis le sigma et largement bordées de gris brun. La cellule radiale tronquée perpendiculairement. La 2° cellule cubitale fortement rétrécie vers la radiale; son bord interne convexe; les deux nervures récurrentes s'insérant très près l'une de l'autre au premier liers de son bord postérieur. La 3° cellule cubitale arquée, pas très étroite. La cellule discoïdale antérieure parallèle, trois fois plus large que haute à sa base. Var. — Métapleures entièrement striés. Pattes entièrement rousses. Ailes avant toute l'extrémité enfumée depuis la 2° cellule cubitale inclu- sivement; leur bord apical largement bordé de brun. Les deux nervures récurrentes s'insérant moins près l’une de l’autre (Afrique méridionale). Madagascar (Musée de Paris). — Côte sud-est, récoltée par Scott Elliot (Collection de Saussure). Se rapproche par sa livrée des Tachytes hirsutus et velox, Smith (es- pèces africaines); mais celles-ci n'ont pas le tarse postérieur &' dilaté. Es- pèce très voisine de la Larra hæmorrhoidahs, Fabricrus (Savigny, Égypte, pl. XIE, fig. 21, S), mais de taille plus petite et ne paraissant pas avoir l'abdomen entièrement revêtu d'un duvet doré (ce qui pourrait cepen- dant tenir à l'usure). PI. XI: fig. 9. l'insecte d'; — fig. 9°, un tarse postérieur d'; — fig. 9°, l'article dilaté. — PI. X : fig. 9°, l'aile antérieure. 2. LIRIS PEDESTRIS , n. Valida, fulvo-aureo-sericea, nitidula; capite magno:; antennarum arhculis 1°-4°, teouhs pedibusque, rufis; femoribus interdum latere postico nipro; larsis anticis ® longe spinosis ; alis ferrugineis, limbo apical late griseo, margine üfumato ; venis recurrentibus ad exserio- nem © contiguis, S separatis; epipygio lato, late truncato, sinuato ; hypopygio valde exciso. 9 . Longueur du corps, 18-20 mill.; aile, 14-15 mil. — &. Longueur du corps, 11-15 mill.; aïle, 9-11 mill. 2. Espèce de grande taille (les mäles souvent petits). La tête grande, 518 MADAGASCAR. épaisse, avec les yeux renflés. — Corps noir, presque partout revêtu, chez les individus frais, d'une pubescence jaune-pâle-doré, très brillante sur la face, sur le bord supérieur du pronotum, au mésonotum, et for- mant des taches sur les flancs. Métathorax revêtu d’un épais duvet doré, äu moins sur ses bords. Métatonum régulièrement strié par rides espacées, complètes, très fortes sur ses bords; partagé par une faible carinule ou par un sillon; ses bords latéraux vifs. La plaque postérieure striée par stries arquées fines, for- tement ridée sur ses bords, bordée supérieurement par une carinule souvent très arquée et tranchante. Métapleures lisses ou finement striés en travers, ridés sur leurs bords; leur concavité antérieure couverte de stries arquées. Abdomen brun-soyeux, chatoyant. Les carènes latérales du 1° segment obsolètes. Le bord des seomenis 1%-4° occupé par une iarge bande moirée formée de poils soyeux fauves; l'extrême bord roux lorsque le duvet a disparu. Bord du 5° segment et le 6°, roux. L’écusson pygidial assez étroit, en V étroitement arrondi, à carènes peu arquées, pointillé et revêlu d'un velouté roussâtre. Pattes entièrement rousses ou méêlées de noir : aux paires intermé- diaire et postérieure, la base des hanches ainsi que les faces postérieure et supérieure des fémurs souvent en grande partie noires; fémurs anté- rieurs souvent avec un peu de noir à leur face externe. Tibias antérieurs pectinés d'épines relativement longues. Tibias postérieurs comme chez la Notogona femoralis. Aïles ferrugineuses, avec le limbe largement gris et le bord apical plus étroitement enfumé. La cellule radiale tronquée d'une manière un peu oblique. Les deux veines récurrentes s’insérant avant le premier tiers de la 2° cubitale, contiguës l'une à l’autre ou confondues par suite du renflement des nervures sur ce point. Var. — La partie antérieure du mésonotum et les propleures roux. S. Mème livrée que chez les femelles, avec le bout de l'abdomen roux; le dernier segment abdominal en trapèze, un peu déprimé vers le bord postérieur, celui-ci sinué au milieu. La plaque sous-pénitale transversale, HYMÉNOPTÈRES. 519 un peu débordante, échancrée en demi-cercle. Les deux veines récur- rentes s’insérant séparément sur la 2° cubitale. Madagascar. — Des environs d'Antananarivé. — Anosibé, ville de la province des Bezanozand (Collection de Saussure). Obs. — Parmi nos individus, le protonotum est chez les urs appiqué, chez les autres séparé du mésonotum par une profonde gouttière. — La différence qui règne dans la vénulation alaire des deux sexes n'est peut- être pas fixe. Gexre ASTATUS, Latreille. Asrarus, Latreille, Précis des caract. génér. des Insectes, p. 114 (1796). — Fr. Kohl. Asrara, Latreille, Genera Crustaceorum et Insectorum, t. IV (1809), p. 67 — et auctores. ASTATUS BLANDUS, n. (PI. XXVIL, fig. 4.) Sat minutus, niger, remole punctatus; clypei S medio margine bidentulo; metanoto reticu- lato-ruguloso: abdomine rufo, apice nigro; alis suboitreis, areola radiali apice attenuata. S.. g. Longueur du corps, 6,5 mill.; aile, 5 mill. S. Antennes noires. — Tête finement ponctuée, revêtue en devant d'un duvet gris-argenté. L’ocelle antérieur le plus grand. Le front sous les ocelles un peu bombé. Chaperon offrant au milieu de son bord infé- rieur une petite échancrure placée entre deux petites dents iriangulaires. Mandibules et bouche noires. Thorax assez densément pointllé, revêtu d'un duvet grisâätre, Bord supérieur du pronotum assez vif. Mésonotum un peu convexe. Écusson subconvexe, poli en avant. — Métathorax tronqué, moins long que large: ses arêtes arrondies. Métanotum rugulé d’une manière réticu- leuse, partagé par une carinule. La face postérieure subconvexe, ponc- tuée, offrant au sommet un grand enfoncement orbiculaire. Métapleures rugueux, densément chagrinés. Abdomen petit, déprimé, lisse, d'un beau roux. La base du 1°* seg- ment noire; son bord apical étranglé par un sillon; le bord du 2° un peu déprimé. Segments 4°-7° noirs, à bord finement testacé; le 7° en triangle faiblement tronqué. — Pattes noires, à épines noires. 520 MADAGASCAR. Ailes hyalines à nervures brun-testacé; la cellule radiale assez étroite ; la 3° cubitale un peu moins large que haute. Madagascar. — Anosibé. Deux #, Sikora (Collection de Saussure). Espèce très voisine de VA. boops, mais plus petite et avec des ailes moins colorées; la cellule radiale plus étroite, moins fortement tronquée et atténuée vers le bout; la 2° cubitale en triangle régulier tronqué, n'étant ni prolongée ni tronquée à son angle interne; la 1"° cubitale sans trace de division. — De même livrée que l'A. Spmnolæ, Saussure, de l'Amérique du Nord, mais avec la 2° cellule cubitale moins large. PI. XXVIT : fig. 4, l'insecte G'; — fig. 4°, l'aile antérieure grandie. TRIBU DES TRYPOXYLIENS. Tayroxyzires, Lepeletier de Saint-Fargeau, Hist. des Hymén., & HE (1845), p. 224. Trrroxvrunx, Fr. Kohl, Die Raubwespen Tyrols, 1880, p. 135. Yeux réniformes, fortement échancrés. — Antennes médiocres, com- posées d'articles allongés, très distincts; le scape court et robuste. — Tête comprimée, peu épaisse. Chaperon élevé, point transversal. — Ab- domen variable; le dernier segment ® conique, lisse, dépourvu d’écusson pygidial. — Pattes inermes. Tibias intermédiaires armés d’un seul éperon. — Ailes offrant une cellule radiale longue, lancéolée (et à veines récur- rentes, sauf exception). Les crochets du bord antérieur de Faile postérieure divisés en deux groupes. Cette tribu renferme deux types dont la position est fort isolée et qui ne sont eux-mêmes réunis que par le fait que les yeux sont échancrés comme chez les Vespides et les Scolia. — Parmi les Sphépides, le genre Piilanthus offre lui aussi des yeux échancrés, mais d’une manière moins accusée. Il s'écarte du reste de ce groupe par ses caractères de tribu : chaperon transversal divisé en 3 parties; tibias intermédiaires armés de 2 éperons, etc. Fr. Kohl rapproche les Trypoxyliens du groupe des Larriens et les joint à ce dernier par agelutination. Le genre Pison semble, en effet, se rapprocher de ce groupe, mais le genre Trypoxylon gravite plutôt du côté des Crabroniens. HYMÉNOPTÈRES. 521 TABLEAU. SYNOPTIQUE DES GENRES. 1. Pronotum appliqué en devant, n'offrant en dessus que sa tranche (suivant le type des Larriens). Chaperon fusiforme-transversal. Abdomen ovoïde. Aïle offrant 3 cellules cubitales fermées: la 1° recevant la 1"° veine récurrente à son extré- mité; la 2° très petite, pétiolée, recevant la 2° veine récurrente. L’échancrure des yeux large, peu profonde, angulaire à peu près comme chez les Philanthus. . . ne RU heat n a at END A De Eee a M Ce Pison, Spin. 1,1. Pronotum formant une bande transversale partagée par un sillon dans toute sa lar- geur (suivant le type des Crabroniens). Chaperon élevé, en forme de cloche. Abdomen long, grêle et pétiolé; les 1° et 2° segments, parfois le 3°, rétrécis et étroits. Ailes offrant 1 ou 2 cellules cubitales fermées et. 1 ou 2 nervures récur- rentes, suivant que la °° cellule cubitale est ou non effacée; la 1° cubitale recevant la 1° veine récurrente près de son extrémité, la 9° cubitale recevant la 2° veine récurrente. L’échancrure des yeux étroite et profonde, arrondie au fond. Lere Une seule cellule cubitale nettement dessinée. La 2° veine récurrente et les ner- vures qui forment la 2° cellule cubitale diffuses, ou fines et hyalines, ou même entièrement effacées . ......... RE Lie Be OO Trypoxylon, Latr. © © Ÿ Deux cellules cubitales distinctes: la 1"° veine récurrente interstitielle (genre SU A MÉTICAIN) 0e ee ET ET LE CT Aulacophilus, Sm. Gevre TRYPOXYLON, Latreille et auctores. Les espèces fort nombreuses de ce genre présentent des caractères très variés et exigeralent, pour être bien classées, la formation de plusieurs sections. Les espèces malgaches connues appartiennent à la forme grêle, et sont même remarquables par l’étroitesse de leurs formes, le 1°® segment de l'abdomen étant très long et presque linéaire. Nous donnerons le tableau suivant pour établir la position qu'elles oc- cupent dans le genre par rapport à d’autres, a. Les 2° et 3° cellules cubitales formées par des nervures diffuses ou plus faibles que 9 les autres, mais très distinctes encore; la 3° grande, beaucoup plus large que haute. Les deux premiers segments de l'abdomen médiocrement étroits; le 3° trans- 1 Le chaperon revêt des formes diverses, long ou large, ete. Nous ne pouvons ici entrer dans tous ces détails, ce serait faire la monographie du genre. Hyménoptères. 66 IMPRIMENIE NATIONALE, 529 MADAGASCAR. versal, aussi large que long (espèces américaines). — albitarse, F. — luteitarse, Sss. — lactitarse, Sss. — niveitarse, Sss., etc. a, a. Les 2° et 3° cellules cubitales obsolètes, formées par des nervures fines et hyalines, ou même entièrement effacées. À l'aile postérieure, le bout des nervures s’effa- cant. b. La 1° veine transverso-cubitale oblique; la 2° cellule cubitale en trapèze, plus large que haute. — clavatum, Say. — collinum, Sm. — mexicanum, Sss. — Lucæ (aztecum), Sss. — aurifrons, Shuck. b, b. La 1°° veine transverso-cubitale perpendiculaire; la 2° cellule cubitale pas plus large que haute. c. Abdomen robuste, en massue; ses 2 premiers segments peu gréles; le 2° aussi large que long; le 3° transversal. — figulus, F. ce, c. Abdomen grêle; son 1° segment plus ou moins étroil; le 3° plus long que large. d. Le 1° seyment moins long que les deux suivants pris ensemble. e. Abdomen en massue, peu grêle, non comprimé au bout; le 1° segment assez court, non linéaire; les 3 premiers renflés au bout. — clavice- rum, Lep. e,e. Abdomen grêle; le 1° segment filiforme, un peu évasé et renflé au bout. J. La première moitié du 1° segment filiforme; segments 2° et 3° presque parallèles. — brevipennis, Sss. (Guinée). f; f. La partie filiforme occupant plus de la moitié du 1°" segment; segments 2°-3° élargis en arrière. Métathorax avec un champ demi-elliptique : g. profondément marqué. — brasilianum, Sss. — 92. hova, n. g, g. à peine indiqué. h. La 2° cellule cubitale appréciable. — attenuatum, Sm. h, h. La 9° cellule cubitale à peine indiquée. — 1. scutifrons, n. d, d. Le 1° segment aussi long que les 2° et 3° pris ensemble, filiforme, évasé au bout. — 3. errans, Sss. — brasilianum, Sss. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Le front occupé par un écusson lisse comprenant l'ocelle antérieur, bordé d'arêtes vives, terminé en bas par un angle vif dont les bords en saillie limitent en dessus les fossettes antennaires, et se continuent en bas par une carène interantennaire. (Métathorax rugueux; 1° seoment abdominal un peu élargi en arrière.) —- 1. scuti- Jrons, n. — (clavigerum, Lep.). a, a. Le front sans écusson, plat subeonvexe. Fossettes antennaires nulles. La 2° cellule HYMÉNOPTÈRES. 523 cubitale nulle. (Métathorax poli; 1° segment abdominal filiforme. — figulus, Fab. ; — attenuatum, Sm.) b. Insecte noir. Métathorax faiblement sillonné, prolongé. Front avec une ride sur- antennaire, — 2. hova, n. b, b. Insecte noir et roux. Métathorax fortement sillonné, obliquement tronqué. Front sans ride distincte. — 3. errans, Sss. 1. TRYPOXYLON SCUTIFRONS, n. (PL XXV, fig. 18.) Nigrum, cinereo-hirtum; ocellis magnis; fronte scutello pentagolani elongato lengato enstructo; vertice rotundato; oculorum sinu angusto, haud angulato:; mandibulis rufis: meta- thorace elongato, pyramidali, supra rugoso, transverse strigato, sulcis crassis exarato, area V-formi profunde delineata: als subhyalinis, 92 areola cubitali obsoletissime perspicua. ® S. 9. Long. du corps, 10-13 mill.; aile, 6-7 mill. — %, Long. du corps, 9-11 mill.; aile, 4,6-5,5 mill. 2. De taille moyenne, entièrement noir, à duvet gris. — Antennes un peu écartées à leurs insertions, peu fortement renflées après le milieu; leur 3° article de la longueur du scape. Tête médiocre, de la largeur du thorax, discoïdale, un peu plus large que longue, peu comprimée, à vertex très arrondi, ponctué entre les ocelles. Ocelles gros, rangés en triangle un peu allongé; l’antérieur moins gros que les postérieurs. Yeux grands et convexes, fortement ré- niformes; leur échancrure profonde et étroite, de forme digitale (non triangulaire), c'est-à-dire à bords parallèles et à fond arrondi, non angu- laire. Le front occupé par une grande facette un peu concave, lisse et coriacée, très finement pointillée, en forme d’écusson héraldique, limitée par des arêtes très vives, presque cariniformes. Cet écusson plus long que large; son bord supérieur arqué en fer à cheval (ou subangu- laire) et passant en dessus de l'ocelle antérieur; ses bords latéraux droits, un peu divergents en bas; ses bords inférieurs droits et formant ensemble un angle droit ou aigu; ses angles latéraux obtus, placés au niveau des sinus oculaires et envoyant dans ces sinus une carinule droite qui s'arrête vers le milieu du bord inférieur des sinus, sans l'at- teindre. L'écusson partagé longitudinalement par un sillon vague obso- 66. 524 MADAGASCAR. lète, ou plutôt un peu creusé en gouttière; ses bords latéraux séparés des yeux par un espace un peu moindre que la largeur du sinus ocu- laire; ses bords inférieurs un peu élevés, limitant les fossettes anten- naires et supportés en dehors par des pans coupés faisant partie de ces fossettes; sa pointe se continuant avec une carinule interantennaire saillante. Chaperon en trapèze, à angles latéraux très aigus, à bord infé- rieur un peu arqué. Toute la face, sauf l'écusson, revêtue d'un duvet gris argenté. Mandibules rousses, à base noirâtre. Pronotum comprimé, lisse; son bourrelet étroit, un peu ponctué; ses angles arrondis. Mésonotum très convexe en avant, assez fortement pone- tué en crible, mais d’une manière un peu irrégulière, n'offrant pas de sillons longitudinaux, mais plutôt deux faibles indications de carinules: son sillon marginal antérieur large, non buriné. Écusson lisse, peu ponc- tué. — Métathorax allongé en triangle aigu, très rugueux en dessus, fortement strié en travers et ponctué entre les stries; ses sillons gros et profonds, surtout le sillon qui entoure lécusson de la base; celui-ci en forme de dé à coudre court, un peu élargi à sa base, ne formant pas la moitié de la longueur du métathorax, excavé ou sillonné au milieu: sa gouluère striée; ses sillons burinés en travers. Le reste du métanotum partagé par un gros sillon ét offrant de chaque eôté 2 carinules laté- rales un peu arquées, occupant toute sa longueur; la bande comprise entre ces carinules grossièrement striée en travers, par carinules trans- verses. Métapleures lisses ou finement striés un peu obliquement en tra- vers; la carène qui les borde en dessus très prononcée. Abdomen très grêle, au moins du double plus long que le thorax. Son 1 segment pas très long, égal au 2° plus la moitié du 3° pris ensemble, linéaire, s'élargissant très faiblement en entonnoir après le milieu, fort peu renflé au bout. Segments suivants point renflés; en dessous lisses, non carénés. Le 9° étroit et parallèle; le 3° faiblement élargi en arrière; le 6° comprimé, aigu. L'extrémité de l'abdomen garnie de soies noires, hérissées et espacées. : | Le bord apical des sepments en dessus un peu argenté, en dessous garni de quelques soies noires hérissées. HYMÉNOPTÈRES. 525 Fémurs postérieurs comprimés, pointillés en dehors; éperons des tibias et extrémité des articles des tarses, roux-testacé. Aïles subhyalines à nervures noires et avec l'extrémité bordée de gris. La cellule radiale ayant son bord postérieur subsinué; la 9° cubitale in- diquée par des nervures hyalines, moins large que haute. rétrécie en avant, à bord externe arqué, recevant la 1° veine récurrente à son premier tiers; la veine cubitale atteignant presque le bord apical de l'organe; le tout très obsolète. S. Ocelles presque tous de même grandeur. Chaperon de même forme que chez la femelle; son bord inférieur seulement un peu moins arqué, souvent bisinué. Le 7° segment abdominal tronqué-arrondi, mon- trant de chaque côté un style aigu et arqué. Madagascar; Andrangoloakä. — Un &, récolté par M. Scott Elliot. — Anosibé, plusieurs individus des deux sexes. PI. XXV : fo g. 18, l'insecte G'; — fig. 18°, l'aile antérieure grandie. 2. TRYPOXYLON HOVA, n. (PL XXV, Ég: 17.) Minutum, nigrum, cinereo-pubescens, subtilissime punctulatum; pronolo in medio tuber- culo minuto, obsoleto ; mesonoto bisulcato; metanoto nitido, subulissime striato, pagum V-formi per suleum subtilem delineatum obferente; abdomune gracil, primo seomento lineari, cylin- drico, apice leviter tumido: als subhyalinis; areola 9° cubitali inconspicua. ®.. 9 . Longueur du corps, 7,6 mill.; aile, 4,5 mill. 2. Petit, entièrement noir, revêtu d'un duvet grisâtre, surtout abon- dant sous l'abdomen. — Antennes assez longues, arquées, grèles, un peu distantes à leur insertion; leur 3° article plus court que le scape, leur dernier article de la longueur du 5°. Tête finement coriacée, lisse. Ocelles formant un triangle un peu plus long que large. Le front sans dépression, non partagé; la distance entre l’ocelle antérieur et la ride surantennaire trois fois plus grande que celle qui sépare les ocelles postérieurs. Yeux un peu convergents vers le bas; leur distance au vertex égalant celle au chaperon; leur échancrure située 226 MADAGASCAR. au-dessus du milieu. Fossettes antennaires offrant un petit sillon en C qui entoure la base de l'antenne en dehors et en dessus. Entre l'angle supérieur de l'échancrure des yeux et ce sillon, une sorte de gouttière très obsolète. Chaperon en trapèze, un peu argenté; son bord inférieur im- parfaitement arqué, ourlé. Mandibules rousses, avec leur base noirâtre. Pronotum portant au milieu une petite protubérance granuliforme lisse; ses angles latéraux arrondis. Mésonotum finement ponctué, par- couru par deux sillons parallèles; le sillon qui le sépare du pronotum fortement prononcé, ponctué-buriné. Métathorax médiocrement long, ar- rondi, lisse, en dessus partout très finement et un peu obliquement strié en travers: son écusson en forme de dé à coudre, à peine rétréei en ar- rière, occupant plus de la moitié de la longueur du métanotum, dessiné par un fin sillon et partagé par un sillon en gouttière lisse. La partie postérieure du métanotum partagée par un fort sillon. Métapleures lisses et polis, séparés du métanotum par une fine carinule obsolète. Abdomen très grêle. Le 1° segment cylindrique, grêle, de la longueur des deux suivants pris ensemble, offrant près de sa base un renflement insensible et un peu renflé à son extrémité; celle-ci parcourue par un faible sillon longitudinal, qui se continue sur tous les segments suivants (parfois nul). Segments 9° et 3° peu ou pas renflés au bout. Segments ventraux 1%-/° carénés au milieu et cihiés sur leur bord de poils gris hérissés. Dernier segment sans distinction, triangulaire, ponctué. Pattes lisses. Fémurs assez forts, convexes; les postérieurs peu com- primés, convexes en dehors, aplatis en dedans, avec un sillon longitu- dinal. Ailes subhyalines, ou un peu enfumées à l'extrémité; la cellule radiale très aiguë; la 2° eubitale et la 2° veine récurrente peu ou pas appré- cables; le bord apical de la 1"° cubitale médiocrement oblique, assez court du fait que le bord postérieur est brisé au point d'arrivée de la 1 veine récurrente. À l'aile postérieure, les nervures complètes, sauf la veine cubitale depuis sa jonction avec la radiale. Madagascar. Deux © des environs d’Antananarivô (Coll. de Saussure). PI. XXV : fig. 17, l'insecte © ; — fig. 17°, les ailes grandies. SA 19 =] HYMÉNOPTÈRES. 3. TRYPOXYLON ERRANS, n. TryPoxyLox ErRans, H. de Saussure, ap. Voyage de la frégate Novara, Hymén., p. 84, 18, ©. Gracile, nigrum; clypeo et mandibulis flavis; metanoto læviusculo, pago U-formi fere rotun- dato-trigonali, per sulcos parum profundos delineato; parte postica declivi, fulvo-hirta; terulis rufis ; abdomine gracillimo, compresso; seomentis : 1° lonpissimo, fihfornu; 2°, 3° rufis; su- perne macula fusca; tibiis anticis larsisque anticis et intermedis flavis; alarum areola cubitali 2° haud perspicua. Q. @. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 6,8 mill. 2. Assez petit, noir à pubescence grise; de formes très grêles, — An- tennes très rapprochées, médiocres, faiblement renflées apres le milieu ; leur 3° article plus long que le scape; l'extrémité de celui-ci et le 2° ar- ticle roux en dessous. Tête orbiculaire, un peu plus large que haute, à vertex transversal. Yeux convergents en bas, l'espace qui les sépare au haut du chaperon de moitié moins large que leur distance au vertex; leur échancrure pla- cée fort haut, profonde et peu large, peu dilatée vers le bord interne. Le front un peu convexe, faiblement rugulé en travers de chaque côté. La distance entre l'ocelle antérieur et les antennes presque du double de celle qui sépare les ocelles. La protubérance surantennaire faible, parta- gée par un gros sillon. Chaperon sécuriforme, jaune, ponctué, fortement rétréci au sommet, à bord inférieur arqué, à angles latéraux très aigus; son sommet séparé en une sorte de tubercule arrondi par deux petits sil- lons obliques noirs. Mandibules et bouche jaunes. Le chaperon, la face, surtout les orbites Jusque dans le sinus, argentés. Thorax allongé. Pronotum subsinué au milieu; ses angles arrondis. Écailles rousses. Métathorax peu allongé, presque obliquement tronqué, arrondi en dessus; sa face supérieure assez lisse; son écusson presque en triangle arrondi, partagé et limité par des sillons en gouttiére; la partie postérieure oblique, revêtue d’une pubescence un peu jaunâtre, peignée en travers, longue au bout où elle forme deux taches luisantes. Méta- pleures lisses, séparés du métanotum par une arête arquée vive. Abdomen très long, ayant deux fois et demie la longueur du thorax, 598 MADAGASCAR. comprimé jusqu'au bout. Son 1° seoment de la longueur des 3 suivants pris ensemble, filiforme, renflé seulement à son extrémité, offrant en dessus près de sa base une petite protubérance précédée d’un sillon noir, avec son extrême bord apical roux. Segments 2°-3° roux, avec en dessus une tache noire n'atteignant pas la base; les suivants bruns ou noirs; le l° étroitement bordé de roux; le 5° et le 6° à bord très finement brun- testacé. Le dernier fortement comprimé, subcaréné, terminé en pointe. Pattes noires; tibias antérieurs, tarses des 1" et 9° paires, et ge- noux des 2° et 5° paires, Jaunes; tibias postérieurs jaunes à leur base; trochanters et hanches jaunes ou roux. Éperons jaunes. Tarses_ posté- rieurs finement annelés de roux au bout des articles et à la base du méta- tarse. Aïles hyalines, à nervures brunes; la cellule radiale subfusiforme; le bord apical de la 1° cubitale très peu oblique, son bord postérieur à peine brisé au point d'arrivée de la veine récurrente ; la o° cellule cubitale et la veine cubitale au delà de la 1"° cubitale, nulles. Île Maurice (Collection de Saussure). Gexre PISON, Spinola. Pisox, Spinola, /nsect. Liguriæ, ete., t& Il (1808), p. 255. — Smith, Catal. Brit. Mus., Hymen., t. IV, p. 313. — Fr. Kohl, Die Gattungen und Arten der Larriden, p. 12. Dans ce genre, les nervures réceurentes de l'aile sont très variables, tembant tantôt sur la 9° cellule cubitale, tantôt en dehors de cette cellule ou sur les nervures qui la séparent des deux cellules voisines. — Ghez l'espèce malgache, la 1"° nervure récurrente s’insère avant l'extrémité de la 1°° cellule cuhitale, et la 2° sur le bord de la °° cellule cubitale. PISON ARGENTATUM, Shuckard. Pisox arGenraTum, Shuckard, Trans. Entomol. Soc. of London, t. If, p. 79, 9, ©. Pisox arGexraruw, Sichel, apud Maillard, Notes sur l’île de la Réunion, Annexe L. Nigrum, nitidulum; facie et clypeo, pronoto, pleuris, metathorace postce, argenteo-sericers ; teoulis testaceis; metathorace striolato, postice strigato; abdomine nitidissimo; seymentis in margine fascia argenteo-sericante, primo gibboso, secundo basi constricto, in lateribus argenteo- HYMÉNOPTÈRES. 529 sericante; pedibus nigris, cinereo-, vel argenteo-sericantibus ; tibiarum calcaribus tarsisque ru- fescentibus; als subhyjalinis, venis Juscis. o &. Longueur du corps, 7,8 mill.; aile, 5,a mill. Noir, à corps lisse, revêtu d'un duvet gris-soyeux à reflets argentés. Antennes ayant leur 4° article à peine plus court que le 3°. — Yeux sépa- rés au sommet par une distance égale à la longueur des 3° et A° articles des antennes. Le front un peu convexe, d’un lisse mat. Orbites et la face sous les antennes, argentés. Chaperon convexe, à bord inférieur arqué. Mandibules rousses, à base noire; palpes roux-testacé. Mésonotum très finement, insensiblement pointillé. Métathorax sub- convexe, lisse ou un peu rugulé sur ses bords, partagé par une faible gouttiere, carénée au fond, obliquement striolée, d'une manière incer- taime; ses stries parfois effacées. Abdomen très finement pointillé; le 2° segment étranglé à sa base. Tous les segments reluisant de reflets argentés sur leur bord et leurs côtés. La 2° cellule cubitale est aussi haute que son pétiole est long; elle reçoit la 2° nervure récurrente un peu après son milieu. La 1" nervure récurrente s'insère à l'extrémité de la 1"° cellule cubitale un peu avant la nervure de partage. Madagascar. Cinq ©. — Île Maurice; tle de la Réunion (Musée de Paris). TRIBU DES NYSSONIENS. NrssoxDz (ex parte), Smith, Catal. Brit, Mus., Hymenoptera, t. IV (1856), p. 336. Nrssoxiz, Fr. Kohl, Die Raubwespen Tyrols, p. 169. Gevre HARPACTES, Jurine, Shuckart. Arpacrus, Jurine; Lepeletier de Saint-Fargeau. — Harpacres, Shuckart; Dahlbom. — Harracrus, Fred. Smith. Antennes filiformes assez longues, insérées en dessous du milieu de la face. Tête de la largeur du thorax, médiocrement épaisse, à vertex arrondi. Ocelles ronds, rangés en triangle large sur le vertex. Front convexe en haut, plat en bas, avec deux faibles dépressions en dessus des antennes. Hyménoptères. 67 LMPRIMERIE NATIONALE. 930 MADAGASCAR. Chaperon transversal, parallèle. Labre saillant, transversal et à bord ACQUE: es Mandibules armées après le milieu du bord interne d’une dent dirigée en avant. Thoraz : le pronotum arrivant presque au niveau du mésonotum: son bord supérieur transversal, subarqué, large; les lobes des propleures tuberculiformes. Le col du prothorax court et large. Métathorax moins long que large, tronqué à arêtes arrondies; le métanotum ponctué, of- frant un champ triangulaire dessiné par des sillons droits, occupant toute sa longueur, et partagé par un sillon. Abdomen ovoïde-fusiforme, poli, non ponctué; son 1% segment en en- tonnoir court, bombé en dessus, moins large que le 2°; celui-ci grand. Épipygium ® en triangle étroit offrant un champ en forme de V assez étroit, lisse et glabre, bordé par de faibles carènes droites, à pointe à peine émoussée. Pattes médiocrement fortes. Fémurs des deux premières paires fusi- formes; ceux de la 3° comprimés, un peu atténués vers le bout. Tibias et tarses armés de très petites épines. Tibias intermédiaires armés de 2 épe- rons. Griffes grêles, arquées au bout; leurs lobules arrondis, assez larges. Ailes : le sigma aigu en dedans, tronqué à l'entrée de la cellule ra- diale; celle-ci oblongue, aiguë, s'atténuant seulement depuis la 3° vé- nule transverso-cubitale. Quatre cubitales; la 9° assez grande, peu forte- ment rétrécie vers la radiale, recevant les deux veines récurrentes; la 3° moins large que haute, oblique. — À l'aile postérieure, la veine dis- coidale bifurquée au delà de la vénule transverso-discoïdale; celle-ci presque droite, oblique. Taille petite. Livrée du corps en général riche. HARPACTES HISTRIO, D, D a'al Dis (PI XXVIT, fig. 10.) Niver, nitidus; capite thoraceque lateritiis, macula ocellart et capite posterius, nigris: orbilis internis flavidis; thorace punctulato, scutello polito; metanoti trigono punctalo ac stri- galo; abdominis 9° seymento ulrinque macula, 4° toto supra, aurantüs; alis nebulosis. ®. $. Longueur du corps, 7 mill.; aile, 4,8 mill. ®. Antennes noires. Tête rousse, finement irréguhièrement ponc- HYMÉNOPTÈRES. 531 tuée; ses parties postérieures noires avec l'occiput et les orbites posté- rieures roux. Ocelles plus écartés l'un de l’autre que des yeux; leur triangle noir. Orbites internes souvent jaunes. Chaperon ayant son bord inférieur transversal, longé par un sillon, lequel est précédé d’une sorte de renflement en bourrelet. Labre et le milieu des mandibules, roux. Thorax d'un beau roux, semé de ponctuations distantes; le col du prothorax plus fortement et plus densément ponctué. Écussons lisses. — Métathorax assez densément et presque fortement ponctué; son triangle terminé en pointe aiguë un peu repliée en bas sur le bord postérieur, ponctué et occupé par des stries longitudinales un peu divergentes, peu serrées, distinctes au moins à la base, parfois presque effacées. Méta- pleures lisses dans leur bande basilaire. Abdomen noir; le 2° sepment un peu ponctué à sa base, orné de chaque côté d'une grande tache orangée presque carrée, n'atteignant pas la base du segment; le 5° segment orangé en dessus. Pygidium semé de ponctualions. Pattes noires; leurs épines et l’éperon interne des tibias postérieurs blanchâtres; fémurs antérieurs en dessous et leur tarse passant au ferru- gineux. Aïles subhyalines, lavées de gris, à nervures brunes; la 2° cellule cu- bitale plus large que haute, la 3° moins large que haute. Var. — a. Le 1° segment abdominal passant au roux dans sa partie renflée. Les taches jaunes du 2° segment arrondies. — b. Le scape des antennes ferrugineux en dessous. Anosibé. — Cinq © capturées sur la lisière des forêts (Sikora). — Dif- fère des espèces européennes par son abdomen lisse, peu ou pas ponctué. PI. XXVIT : Go. 10, l'insecte © ; — fig. 10°, l'aile antérieure grandie. TRIBU DES PHILANTHIENS. Nrssowrz (ex parte), Fr. Smith, Catal. Brit. Mus., Hymenop., t. IV (1856), p. 336. Parzaxraores, Latreille, Hist. nat. des Crust. et des Insectes, t. V (1803), t. XIIT (1805). Cercerinz, Fr. Kohl, Die Raubwespen Tyrols, p. 144 (1880). Tibias intermédiaires armés de deux éperons. Labre non saillant. — 67. 532 MADAGASCAR. Tête grande, orbiculaire; la face plate et large; le chaperon très large, composé de 3 pièces : l'une médiane, plus élevée; les autres latérales, transversales, s'étendant jusqu'aux yeux. Ceux-ci entiers ou échancrés. — Ailes avec une cellule radiale allongée et 4 cubitales fermées; les veines récurrentes reçues par la 2° et la 3° cubitale. Les insectes de ce groupe creusent des galeries dans le sable et en garnissent le fond de loges en terre qu'ils approvisionnent de Coléoptères ou d'Hyménopteres adultes. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. 1. Tête grande, discoïdale; la face très large. Antennes très écartées à leurs points d'insertion, séparées par un espace plat ou convexe; leur flagellum renflé, sur- tout chez les femelles. Yeux échancrés. Ocelles rangés en triangle presque équila- téral. Chaperon très large, aplali; ses pièces latérales elliptiques ou ovoïdes. Man- dibules grandes, arquées, non dentées, rétrécies entre leur base et leur milieu. — Pronotum en forme de lame perpendiculaire, ne présentant en dessus qu'une tranche arrondie séparée du mésonotum par un profond sillon. Métathorax offrant en dessus un grand champ triangulaire (souvent très obsolète), partagé par un gros sillon en boutonnière. Abdomen lisse ou soyeux; l'épipygium plat, triangu- laire, dépourvu d'écusson, non bordé de carènes; © grand, d' petit. Tarses anté- rieurs ® peclinés en dehors de longues épines mobiles, cannelées, un peu épais- sies au milieu et pointues; d'avec de courtes épines. Tibias postérieurs armés en dessus d'une rangée de 7 épines s'insérant sur des renflements du bord supé- rieur; ces épines ® très grandes, d' petites. — Aïles antérieures offrant une cel- lule radiale allongée, lancéolée, longuement appointie, et 4 cubitales : la 2° pen- lagonale, la 3° en demi-trapèze, la 4° presque complète. Aux ailes postérieures, sa branche cubitale arquée, puis parallèle à la veine radiale. La cellule ano-dis- coïdale s'élargissant vers son extrémité; la vénule transverso-discoïdale oblique. Le métathorax lisse ou densément ponctué. 2. Abdomen sessile ou subpétiolé. Occiput peu renflé. Corps finement ou assez forte- ment ponctué; mélathorax souvent tronqué, un peu excavé en arrière, plus finement ponctué que le reste du thorax. Aux ailes postérieures, la veine discoïdale bifurquée à son point de rencontre avec la vénule transverso-discoï- dale‘ouiun peuien decas mee- RREREE Philanthus, Latr. 2,2. Abdomen pétiolé; son 1° segment allongé, linéaire. Occiput élevé en bourrelet. Corps très finement ponctué ou poli. Métathorax atténué, arrondi, partagé. Aux ailes postérieures, la veine discoïdale bifurquée au delà de son point de ren- contre avec Ja vénule transverso-cubitale (genre américain). . . (Trachypus, KI.) HYMÉNOPTÈRES. 533 1,1. Tèle grosse, moins large, épaisse, renflée en arrière des yeux, échancrée en arrière. La face large. Antennes rapprochées à leurs points d'insertion, séparées par une carène, peu ou pas renflés. Yeux non échancrés. Ocelles rangés en triangle large. Chaperon large; ses pièces latérales en triangle lancéolé, aiguës en dehors. Mandi- bules variables, mousses, droites ou arquées, lobées ou dentées au bord interne. Pronotum large, point en bourrelet, mais offrant en dessus une certaine surface se conlinuant avec la face antérieure. Métathorax arrondi, offrant à sa base un champ triangulaire moins grand, mais distinct. Abdomen ayant ses segments sé- parés par des étranglements résultant de ce qu'ils sont fortement partagés par un sillon en deux parties, l'antérieure (prozonile !) lisse, s'emboitant dans le segment précédent, la postérieure (métazonite) emboïtante, renflée et ponctuée et dont le bord apical est étranglé par un sillon. Le 1° segment petit, rétréci en forme de nœud, parfois pétioliforme. L'épipygium épais, offrant trois facettes séparées par des carènes souvent ciliées en dehors; lhypopygium échancré et bidenté. Tarses antérieurs variables; le métatarse garni en dehors d’une rangée d’épines courtes et aiguës. Tibias postérieurs carénés et serrulés en dessus et portant une rangée de 7 épines insérées sous la base des dents. — Ailes antérieures offrant une cellule radiale elliptique obtuse et 4 cubilales : la 2° pétiolée?; la 3° en carré oblique, peu ou pas rétrécie vers la radiale; Ja 4° complète, formée par une nervure fine. Aux ailes postérieures, la veine discoïdale bifurquée bien au delà de son point de ren- conire avec la vénule transverso-discoïdale; sa branche cubitale presque droite. La cellule ano-discoïdale étroite, parallèle; la vénule transverso-discoïdale très courte, perpendiculaire. Le métathorax souvent grossièrement ponctué... . Cerceris, Latr. Gevre PHILANTHUS, Fabriaus et auctores. Les Philanthus sont, avec les Trypoxylon et les Pison, les seuls Sphé- gides dont les yeux soient échancrés. L'échancrure est peu profonde, à angle très ouvert et vif comme chez les Pison. Le fond de cette échan- crure offre un petit tubercule, surtout distinct chez les femelles. Les tarses antérieurs sont pectinés d'épines légèrement spatuliformes; le LA D C A T4 ) L4 D métatarse en porte 4 simples, plus une paire à son extrémité; les 3 ar- ! Ces termes ont été introduits par Aloïs Humbert pour désigner les deux parties des anneaux des Myriapodes chilognathes. (Voir AL. Humbert, Myriapodes de Ceylan, p. 21, et Saussure et Humbert, ap. Mission scien- tifique au Mexique, etc. Myriapodes, p. 17.) Hs peuvent également s'appliquer avec avan- tage à diverses parties du corps des in- sectes. Nous les avons déjà employés pour indiquer la division du pronotum chez les Orthoptères (Prodrome des OEdipodiens , p- 6,7). ? Sauf chez les mâles de certaines es- pèces américaines. 534 MADAGASCGAR. ticles suivants en portent chacun une paire; le métatarse est briève- ment cilié à son bord interne. La forme du labrum est des plus cu- rieuses; les angles de cette pièce se prolongent en deux longues lanières sétacées qui se cachent sous les bords des pièces latérales du chaperon: cette particularité est en rapport avec la grande largeur de ce dernier. Chez les mâles, ces lanières sont fortement pectinées, à leur bord an- térieur, de longues soies, elles-mêmes pectinées de quelques poils. Ges soies, en se resserrant les unes contre les autres, forment au repos un pinceau, tantôt recouvert par les mandibules lorsqu'elles sont au repos, tantôt apparent en dehors entre le bord inférieur des lobes latéraux du chaperon et les mandibules. Le chaperon est aplati, sans caractères spé- claux; ses pièces latérales se terminent en dehors d’une manière arrondie et sans atteindre tout à fait les yeux; le bord inférieur est tout entier cé. Ceux-ci les dépassent un peu en bas et ont leur bord inférieur arrondi. Le corps est en général finement ponctué. Il est toutefois des espèces qui imitent les Cerceris, ayant les segments abdominaux étran- glés et le corps grossièrement ponctué (Ph. punctatus, Say); mais, con- trairement à ce qui s'observe chez les Cerceris, le métathorax est toujours plus finement ponctué que le reste du thorax. En Europe et dans le nord de Afrique, les Philanthus s’attaquent aux Abeilles domestiques. Il serait intéressant d'observer si toutes les espèces de Madagascar sont dans le même cas. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Abdomen sessile, ovalo-conique. b. Abdomen jaune ou jaune-roux. — 1. diadema, K. b,b. Abdomen noir ou noirätre. c. Avec deux taches jaunes transversales au 2° segment. — 9. bimacula, Sss. ce, c. Sans ornements jaunes. — 3. immilis, Sss. a, a. Abdomen pétiolé; son 1° segment un peu évasé en entonnoir. — 4. petiolata, Sss. 1. PHILANTHUS DIADEMA, Fab. Puicanraus prapema, Fabricius, Entomologia Systematica, 1. H (1793), p- 289, 3. Puicanruus aBoezkaner, Lep. de Saint-Farg., Hist. des Hyménopt., L. MI (1845),p 33, 1. HYMÉNOPTÈRES. 535 Puicaxraus aBDELKADER, Lucas, Evplor. scient. de l'Aloérie, t. HT (1845), p.257, pl. XIE, fig. 7. ,*, Savigny, Expéd. de l'Egypte, Hyménop., pl. XI, fig. 1 © (2, 3 var. 9; 4 &?). Niger, cinereo-hirtellus; antennis crassis: scapo subtus capiteque posterius, rufis; mandi- bulis, clypeo, macula bicuspidata frontis, pronoti cantho scutellisque, sulfureis; teoulis, non- nunquam mesonoh maroine laterali pleurisque, rufis; abdomine ochraceo vel melleo, basi primi seomenti plus minus nigra; pedibus flavidis basi obscurioribus, coxis mioris; als hya- Üino-ferrupineis; 3° areola cubitah margine externo valde obliquo; — ©. clypei medio A ENQU PINS 8 1 y] margine infero depresso, rufo, arcuato, in medio bidentulo; & macula flava frontis tri- cuspidata. Variat. a. Signaluris flavis et rufis corporis plus minus extensis; abdomine rufescente maculis lateralibus flavis. — b. Abd. seomentis 1°, 3°-5° nigris, limbo flavo utrinque aucto. 5 > gns, q 9 - Long. du corps, 13-15 mill.; aile, g-11 mil. — 3. Long. du corps, 9-11,5 mill.; aile, 7-9 mil. Chez cette espèce, le 1° segment ventral est un peu convexe, sillonné avant son bord apical. La gouttière qui sépare les hanches antérieures du pronotum est profonde et les hanches forment en dehors un angle arrondi. Les pinceaux du labrum des mâles sont très grands; ils se croisent un peu par leurs extrémités sur le labre; leur couleur varie comme toujours du jaune au roux ou au noir. Nos individus de Madagascar sont de taille inférieure à ceux de l'Égvpte. Madagascar. — AÏf. Grandidier (Musée de Paris). — Province d'Imerinä (Collection de Saussure). — Région sud (Scott Elliot). Cette espèce approvisionne ses nids d’Abeilles domestiques. Elle est répandue dans toute l'Afrique depuis la côte nord jusqu'au Cap de Bonne-Espérance. En Égypte, elle semble atteindre une taille plus grande que partout ailleurs. Nous possédons des individus étiquetés de Java que nous ne saurions en séparer spécifiquement. 2. PHILANTHUS BIMACULA, Saussure. (PI. XXUIE, fig. 23.) Paicaxravs Brmacuca, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIT (1891), p. 261,12, ©. Niger, cinereo-hirtus, confertim punctatus ; antennis, mandibulis pedibusque , rufis : mesonoto pleurisque rufo-varüs; vitta transversa fronts, altera infra antennus, scutello, pronoli can- 536 MADAGASCAR. tho interruplo, teœulis maculisque 2 transversis secundi aldominis seymenti, sulfureis; alis suboitreis, venis ferrugineis. &. . Longueur du corps, 13-19 mill.; aile, 10-13 mil. g. Noire. — Antennes d'un beau roux; leur 3° article du double plus long que le 4°. — Tête densément ponetuée-chagrinée; très fine- ment au front. L'ocelle antérieur le plus gros. Une bande transversale surantennaire, une bande plus courte arquée, entre les antennes: joues et chaperon jaunes. Pièce médiane du chaperon moins large que haute, peu fortement rétrécie en haut, à bord inférieur faiblement arqué et roux. Mandibules rousses. Les pinceaux du labre roux ou jaunes à leur base, bruns au bout, trop courts pour se Joindre au milieu. Pronotum ayant son bord supérieur en lame arrondie, séparée par un large et profond sillon, jaune avec une petite interruption médiane. Le reste du thorax densément ponctué-chagriné; les ponctuations de l'écusson seules espacées. Métathorax plus fortement chagriné; son champ triangulaire très obsolète. Mésonotum de chaque côté et trois taches sur les flancs, roux, à écailles jaunes ou rousses et jaunes. Le 1° segment de l'abdomen très densément ponctué; les suivants l'étant moins; le 2° avec deux taches jaunes transversales. Anus roux. Pattes rousses; hanches noires à extrémité rousse; trochanters souvent bordés de jaune à leur bord apical. Le sillon séparant les hanches anté- rieures du pronotum large et profond à bord vif; le pronotum formant devant la gouttière comme un moignon ou presque une apophyse ar- rondie. Ailes hyalines-ferrugineuses avec l'extrémité grise; nervures ferrugi- neuses: bord interne de la 2° cellule cubitale un peu sigmoïdal. Var. — a. Le chaperon séparé des joues jaunes par une ligne noire. — b. Le flagellum des antennes et les pattes ombrés de noir. Madagascar. — Plusieurs individus des environs d’Antananarivô el d'Anosibé (Collection de Saussure). Obs. —— Nous avons recu à divers intervalles des individus de cette espèce, toujours des mâles seulement. D'autre part, nous n'avons jamais HYMÉNOPTÈRES. 537 reçu du Ph. immitis que des femelles. Le premier serait-il le mäle du se- cond ? PI. XXIIT : fig. 23, l'insecte S' (marqué @ par erreur); — fig. 28, la tête G' vue en devant. 3. PHILANTHUS IMMITIS, n. (PI. XXIIE, fig. 24.) Major, niger, cinereo-tomentosus; mandibulis, clypeo, Jacie infra antennas, sul ureis: an- tennis, pronoto mesonotoque utrinque, tepulis, maculs pleurarum, tarsis Uibüsque parti , rufis: als ferruginescentibus. QE 9. Lonzueur du corps, 17 müll.; aile, 13 mill. ©. De taille plus grande. Les formes et les ponctuations sensiblement comme chez le Ph. bimacula; le métathorax cependant un peu moins for- tement chagriné et le 1° segment abdominal un peu plus large et moins densément ponctué. Le champ de la base du métanotum distinct, en triangle large un peu en ogive, avec une faible dépression médiane en triangle équilatéral, parfois obsolète. Insecte noir. Antennes rousses, leurs articles 4°-8° noirs en dessus; leur 3° article grêle à sa base, évasé dans sa seconde moitié, égalant presque la longueur des /° et 5° pris ensemble. — Trois taches en un arc allant d'une antenne à l’autre, joues, chaperon et mandibules, jaunes; celles-ci noires au bout. Souvent une tache noire aux angles rentrants du bord supérieur du chaperon. La tête derrière les yeux, le mésonotum de chaque côté, écailles et des taches sur les flancs, roux- sombre. Pronotum séparé par un profond sillon, roux ou noir, souvent avee un petit trait Jaune de chaque côté à son bord antérieur. Pattes roux-sombre; base des hanches et fémurs postérieurs, noirs. Tibias postérieurs armés d’une rangée de 7 épines pâles ou rousses. Le sillon séparant les hanches antérieures du pronotum étroit et profond. Ailes hyalines-ferrugineuses, à nervures lerrugineuses, avec le limbe apical gris; le bord interne de la 9° cellule cubitale sigmoïdal. Madagascar. — Deux © des environs d'Antananarivô. PI. XXIIT : fg. 24, l'insecte ®; — fig. 24°, l'aile antérieure; — fig. 24”, une patte postérieure Q. Hyménoplères. 68 IMPRIMENIE NATIONALE. 538 MADAGASCAR. LL. PHILANTHUS PETIOLATUS, Saussure. (PI. XXII, fig. 29.) Paisanraus PerioLaTus, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, 1. VIT (1891), p. 261, 19,9. Gracilior, niger vel rufescens; clypeo, mandibulis, pronoti cantho, macula utrinque primi abdominis segmenti, vitta basali 2°, vitta apicali tertt, üibiisque intermediis extus, sulfureis vel luteis; antennis subtus, tegulis, abdominis apice tarsisque, rufis; primo abdomins seomento petiolari, postice infundibuliform ; alis ferruginescentibus; — © fronte immaculata; — S villa frontis vel macula trapezina, sulfurea. @. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 10 mill. — 4. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 9 mill. ?. Noire à pubescence grise ou fauve; finement densément ponctuée. Antennes rousses, obscures en dessus; le scape souvent avec une ligne jaune; leur 3° article presque aussi long que les deux suivants pris en- semble. — La tête derrière les yeux et la face, rousses. Chaperon jaune; sa pièce médiane plus large que haute, en trapèze fortement rétréci en haut, avec son sommet arrondi et subsinué, dilaté en bas; son bord infé- rieur très peu arqué; sa moitié inférieure déprimée, comme cannelée en travers ou avec deux dépressions; sa moitié supérieure ponctuée, fine- ment bordée de noir; ses pièces latérales elliptiques, subconvexes. Man- dibules jaunes avec la pointe noire. La tranche du pronotum jaune. Mésonotum et écusson roux avec le milieu noir. Écailles rousses. Métathorax ponctué, chagriné en arrière, coriacé à sa base; son champ basilaire en triangle, large, presque lisse, avec seulement quelques ponctuations effacées et partagé par un sillon en boutonnière. Abdomen grêle, finement coriacé, subvelouté. Son 1° segment plus long que le s+°, pétioliforme, mais s'évasant en entonnoir étroit de Ja base à l'extrémité; celle-ci de moitié moins large que le 2° segment; le bord apical déprimé et lisse. Le 1° segment ventral lisse et peu con- vexe; le 2° creusé à son extrême base de deux fossettes. En dessus, une tache de chaque côté avant l'extrémité du 1° segment, une large bande transverse à la base du 2°, une bande submarginale au 3° et parfois au HYMÉNOPTÈRES. 539 L°, jaune pâle; segments 4° et suivants passant au roux. En dessous, les segments (2°), 3°, 4° avec une bordure jaune pâle interrompue, les 2 der- niers roux; l'extrémité de l'abdomen médiocrement poilue. Pattes noires, passant souvent au roux, avec le bord apical des trochan- ters 1° et 2°, jaune. Tibias et tarses antérieurs roux; tibias intermédiaires avec une bande jaune à leur face externe; tibias postérieurs armés en dessus de 7-8 épines. L'échancrure entre les hanches antérieures et le pro- notum formant une simple gouttière vague, peu profonde. Ailes hyalines-ferrugineuses, à nervures ferrugineuses, avec le bord apical légèrement grisâtre; la 3° cellule cubitale en demi-trapèze, rétrécie au moins de moitié à son bord radial; son bord externe très oblique. S. Au front, une large bande transversale bidentée en bas, ou un large trapèze Jaune renversé, à angles très aigus et échancré de noir en bas, ou avec une tache noire ou rousse, ou laissant entre les antennes 3 points jaunes. Pièce médiane du chaperon ovoïde, aussi large que haute, à bord inférieur lamellaire, lisse et un peu tronqué. Les pinceaux du labre jaunâtres ou bruns, se joignant presque sur le milieu du bord du cha- peron. Tibias des deux premières paires, jaunes en dehors. Var. — a. Le bas du chaperon et les mandibules roux; l'abdomen passant au roussâtre. — b. Antennes noires, rousses en dessous et avec le dernier article roux. Madagascar. — Province d'Imerinä. Ce Philanthus forme une sorte de passage au genre Trachypus par la forme du 1° segment de son abdomen, mais il n'a ni la tête aussi large ni le pronotum aussi épais que les espèces de ce genre, et par la vénu- lation de ses ailes postérieures il appartient franchement au genre Philan- thus. I doit à son abdomen velouté un facies particulier qui rappelle celui de certains Vespides. PI, XXIIT : fig. 22, l'insecte ® ; — fig. 22’, la tête vue en devant. Gevre CERCERIS, Fabricius et auctores. Les espèces de ce genre offrent des caractères très remarquables dans toutes les parties de leur corps. Le thorax présente parfois des tubercules 68. 540 MADAGASCAR. ou des protubérances; l'extrémité de l'abdomen offre des détails de struc- ture très caractéristiques et le chaperon des femelles revêt souvent des formes extraordinaires. Le corps est toujours fortement ponctué, le métathorax l’étant plus fortement que le reste du thorax. Les pièces latérales du chaperon se ter- minent en dehors par un angle aigu qui s'étend jusque sous l'angle in- terne de l'œil; le bord inférieur de ces organes est un peu tronqué et sinué, Les métatarses antérieurs sont armés d’une manière variable, garnis à leur bord interne d’une brosse de poils serrés, passant parfois à l'état de spinules, et offrant dans certains cas en dessus une rangée d'épines (C. tuberculata, Vi). La livrée est très variable, mais les carac- tères de formes et de ponctuation permettent de reconnaître les espèces avec beaucoup de précision". Chez les mâles, le chaperon est toujours aplati, avec ses pièces latérales prolongées en lobe arrondi à leur bord inférieur. Chez les espèces malgaches ici décrites, on trouve certains caractères communs qu'on peut résumer comme suit : le thorax dépourvu de tuber- cules; le 6° segment ventral des mâles n'ayant pas ses angles prolongés; les métatarses des 2° et 3° paires pourvus de quelques épines; ceux de la 1" paire n'offrant pas d'épines au bord interne. Les Cerceris approvisionnent leurs nids d'Hyménoptères méllifères, sur- tout de Halctus, et de Coléoptères aux élytres durs, tels que Curculions et Buprestes. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Le 1° segment de l'abdomen carré, nodiforme. b. Couleur rousse; ailes brunes à reflets violets, avec la base subhyaline. — 1. «ly- pearis, Sss. b, b. Couleur noire; ailes subhyalines. c. Femelles. © M. Aug. Schletterer a récemment pu- être invoqués pour la distinction des es- blié une monographie très complète de ce pèces : Die Hymenopteren-Gattung Cerceris genre, dans laquelle il a défini avec beau- (Zoologische Jahrbücher, Giessen, 1. Il, coup de soin les caractères qui peuvent p- 349-510). HYMÉNOPTÈRES. 5 d. Taille moyenne ou petite. & Fe e. Taille moyenne. Le triangle métathoracique plus large que long, strié en longueur. La pièce médiane du chaperon tuberculée vers le bas : g- Ofrant un fort tubercule, et avec les angles du bord inférieur sail- lants; h. non bordée sur les côtés. La carène frontale lenticulaire ou subtrian- gulaire. — 2. paleata, Sss. h, h. fortement bordée par une carène en fer à cheval. La carène frontale avancée au-dessus des antennes en forme de dent. saillante et aiguë. — 5. perfida, Sss. gg. offrant 2 petits tubercules, et avec le bord inférieur subbidenté. — L. formidolosa, Sss. e, e. Taille petite. Le triangle métathoracique équilatéral, non strié, ou strié en travers. Chaperon non tuberculé. J. Chaperon jaune; sa pièce médiane elliptique. Le pygidium étroit, ovoide. — 6. nenitra, Sss. J. f. Chaperon noir; sa pièce médiane large, excisée, biiobée. Le pygidium en carré long, coriacé. — 7. spirans, n. d, d. Taille grande. — 8. argentifrons, G.-M. c, c. Müles. — Le triangle métathoracique : e. plus large que long, strié en longueur. Segments 5°-6° de l'abdomen moins fortement ponctués. — 3. carnaria, Sss. e, e. équilatéral, non strié, ou strié en travers. f. Métathorax et tout l'abdomen grossièrement criblés; la carène frontale lenticulaire. — 6. nenitra, Sss. ff. Corps moins grossièrement ponctué, surtout les 2 pénultièmes seg- ments de l'abdomen; la carène frontale linéaire. — 7. spirans, n. a. a. Le 1° segment de l'abdomen allongé, pétioliforme; le triangle du métathorax non strié. — 9. petiolata, Sss. 1. CERCERIS CLYPEARIS, Saussure. Cerceris ccypearis, H. de Saussure, Societas Entomologica, 1857, p. 25, 1, ©. (PL. XIT, fig. 19.) Obscure-ferruginea, confertim punctata; chypeo medio profunde fornicato-sinuato, infere 8 P yP JA ; late bidentato; frontis carinula linear, flava; metanoti pago basal polito; abdominis segmentis 512 MADAGASCAR. 2°, 3° angusle sulfureo-limbatis, DO Jlavidis x epipygu area dorsal elongato-quadrata : hypo- pygio sinualo , penicillato ; alis Jusco-violascentibus basi subuitreis. Q. 9. Longueur du corps, 19 mill.: aile, 14,5 mill. ®. Insecte d’un roux sombre. — Antennes devant noires vers leur extrémité; leur 3° article un peu plus long que le 4°. Tête et thorax très densément ponctués; le vertex chagriné. Yeux fai- blement convergents en haut. La carène frontale linéaire, peu saillante, souvent Jaune, étroitement lancéolée, s’élargissant un peu en bas et se continuant avec le petit triangle large aplali qui surmonte le chape- ron. La pièce médiane de ce dernier, en trapèze arrondi, continuant le plan de la face, profondément échancré en forme de voûte; l'échancrure épaisse, offrant une face supérieure lisse; les angles de l’échancrure un peu prolongés en bas et en avant, formant deux dents larges, tronquées et ciliées. Les pièces latérales en triangle étroit, séparées de la pièce médiane par des gouttières, leur bord non échancré. — Mandibules courtes, non arquées, au contraire un peu sinuées à leur bord externe; leur extrémité raccourcie et obtuse; leur bord interne avec une large dent. Mésonotum et métathorax finement densément ponctués; ce dernier brun; le champ de la base du métanotum en triangle large, lisse et poli; métapleures excavés, substriolés. Abdomen ponctué en crible, plus fortement que le thorax; ses ponc- tuations espacées, un peu obliques, s'affaiblissant aux 4° et 5° segments; ce dernier soyeux, velouté. Épipygium non @ilié; sa plaque médiane en carré long, également large à sa base et à son extrémité, à bords latéraux faiblement arqués, à angles arrondis, à surface densément chagrinée et bordée de noir. Les 3 premiers segments bruns; les 2° et 3° avec une étroite bordure jaune et le prozonite du 3° avec une tache jaune de chaque côté; les 3 derniers segments passant au jaune ocracé. -— En des- sous, les segments finement pointillés. Le 1° offrant sur son disque un petit tubercule; le 2° sans renflement; les 3 suivants grands, leurs prozo- nites aussi longs que leurs métazonites; le métazonite des 4°et 5° pubes- cent et cilié: le 5° plus fortement ponctué, non excavé; son bord fai- HYMÉNOPTÈRES. 543 blement sinué et longé par un faible sillon. Hypopygium échancré en arc de cercle et pénicillé sur ses angles. Pattes de la couleur du corps; tibias postérieurs fortement serrulés. Aïles brunes, à reflets violets; leur premier tiers hyalin. La cellule radiale assez étroite, dépassant la 3° cubitale; celle-ci pas plus large que haute, à bord externe peu oblique, à angle apical tronqué-arrondi. Var. — La couleur foncière varie sans doute du brun au ferrugineux clair, avec ou sans ornements Jaunes. Madagascar. — Une © récoltée par À. Grandidier. Espèce paraissant se rapprocher de la C. bicornuta, Smith. PI. XIL : fig. 19, l'insecte © ; — fig. 19°, l'aile antérieure grandie. 2. CERCERIS PALEATA, Saussure. (PL XXVI, fig. 8.) Cerceris paLeaTA, H, de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p. 262, 16, ©. Nigra, cinereo-hirta, modice fortiter punctata; occipite, pronoto, scutello, postscutello, abdominis primi segmenti marpinibus tertique limbo, aitrims; tarsis et abdominis apice rufes- centibus; als ferruginescentibus ; clypeo supra maroinem tnferum tuberculum medium alterumque utrinque præbente; ejus pago medio inferius bianpulato; cartnula interantennali prominula subtrigonalis ; metanott trigono in lonpitudinem strigato; abdomunis semmentis 1°, 2° cribrosis; epipygu pago medio basi vix coarctato. ©. @. Longueur du corps, 13 mill.; aile, 11-5 mill. ?. Moyenne; ses ponctuations de force médiocre et un peu espacées. — Le scape des antennes un peu ferrugineux en dessous; leur 3° article éga- lant une fois et demie la longueur du 4°.— Yeux à peine convergents. La carène interantennaire saillante, lenticulaire, de profil arrondie ou sub- triangulaire, souvent haut et bas avec un point jaune. La face subexca- vée; l'espace sous-antennaire plat, carré ou en trapèze. Ghaperon © assez lisse ou très finement ponctué; sa pièce médiane en forme de cloche, subconvexe, tronquée au sommet, élargie en bas et dépassant notable- ment les pièces latérales, à bord fendu ou échancré, bilobé (variable), parfois non échancré, mais formant de chaque côté un angle très pro- 54h MADAGASCAR. noncé; le milieu de sa partie inférieure formant au-dessus de l’échan- crure une dent ou apophyse mousse, comprimée, faisant saillie en avant. Les pièces latérales offrant au milieu de leur bord inférieur un tuber- cule arrondi ou une dent (variable), et excavées entre ce tubercule et la pièce médiane, d'où résulte de chaque côté de cette pièce une sorte de fossette; leur bord supérieur arqué. — Mandibules fortement arquées. Mésothorax en dessus peu grossièrement ponctué en crible, plus pros- siérement réticuleusement sur les côtés et en dessous. Métathorax ar- rondi, plus grossièrement criblé, parfois d’une manière presque réticu- leuse; son champ basilaire en triangle large, strié en longueur d’une manière peu rugueuse. Abdomen revêtu d’une pubescence fauve soyeuse, presque veloutée en arrière; ses ponctuations, sauf au 1° segment, moins fortes qu'au méta- thorax, et s'affaiblissant aux /° et 5° segments. Le champ médian de l'épi- pygium chagriné, faiblement rétréci vers sa base, à bords latéraux faible- ment arqués, à extrémité arrondie; ses bords fortement ciliés de poils gris ou fauves. — Le 1 sement ventral earéné; le 2° offrant à sa base un faible renflement en tubercule arrondi, parfois obsolète. Les métazonites des suivants convexes, à bord déprimé et frangé, celui du 5° segment soyeux, presque plat, à bord subsinué, fortement frangé, surtout sur les côtés, Hypopygium roux, terminé par deux branches écartées aplaties et tronquées, bordées en dehors et pénicillées, séparées par une profonde échancrure carrée ou arrondie. Hanches intermédiaires courtes, en trapèze. Tibias postérieurs forte- ment serrulés, portant 6 dents variables dans leur forme, en dent de scie, aiguës ou arrondies, Inégales ou en partie bilobées, avec 6 épines. Livrée comme dans la diagnose. Mandibules et écailles alaires souvent roux-marron. Le 3° article des antennes roux à sa base. Les bandes jaunes de la tête et du thorax plus ou moins larges; souvent une tache jaune en avant de l'écusson. Le 1° segment abdominal ayant ses angles jaunes, cette couleur se prolongeant le long des bords postérieur et latéraux. La bande du 3° segment souvent large, couvrant tout le métazonite. Tarses et souvent les tibias roux; leurs épines blanchâtres. HYMÉNOPTÈRES. 545 Ailes hyalines-ferrugineuses, avec les nervures ferrugineuses et la marge faiblement enfumée; la cellule radiale peu étroite, obtuse, dépas- sant à peine la 3° cubitale, celle-ci en carré oblique, un peu plus large: que haute; son bord postérieur à peine plus long que son bord radial. Var. — Le scape en dessous et l'extrémité de l'abdomen passant au roux. — La pubescence de chaque côté du vertex jaunâtre. — La tête et le thorax offrant par places des teintes rousses. Madagascar. — Diverses femelles des environs d’Antananarivd (Col- lection de Saussure). — Région sud de l'ile, récoltée par Hildebrandt (Musée de Berlin). PI. AXVI : fig 8, l'insecte © ; — fig. 8', la têle © vue de face; — fig. 8‘, la même de profil (la pièce médiane du chaperon est figurée trop étroite; elle n'offre pas comme sur cette figure de partie oyoïde saïllante: la forec du trait et de l'ombre l’a fort exagérée sur la gravure). 3. CERCERIS CARNARIA, n. (PL XXVIT, fig. 13.) Nigra, cinereo-hurta, grosse cribrosa; abdomins 1° sepmenti angulis, 3°, # toto, 5°, 6° limbo metatarsisque 1°, 2°, cilrinis; tarsis celerum rufis vel bruneis ; face et clypeo citrinis, hujus parte media elongato-hexagonali, infere sulco tranverso bruneo; carinula frontal elon- gata, inter antennas lenticulart, superne humili; metathorace crassissime reticulato-punctato, area trigonali in latitudinem strigosa; abdominis 6° seymento minus fortiter punctato, velu- Uno; epipygio maroinibus parallelis, arcuatis; alis nebulosis, venis ferrugineis. S.— Variat : Re A OR abdomus segmentis 5°, 6° nigris, 7° rufo. 3. Longueur du corps, 10-13 mill.; aile, 8-10 mill. S. Noire à pubescence grise ou roussâtre, assez fortement ponctuée. — Antennes noires; leurs 2 premiers articles brun-marron; leur 3° ar- ticle égal au /° et au tiers du 5°. Tête densément ponctuée. Yeux parallèles. La carène frontale saillante entre les antennes, arrondie de profil, se prolongeant sur le front en s'abaissant jusqu'a moitié chemin de l’ocelle, subéchancrée entre sa partie saillante et ce prolongement bas. La pièce infra-antennaire plus haute que large, pentagonale, à bords latéraux parallèles, angulaire au sommet. — Pièce médiane du chaperon subconvexe, en hexagone allongé ou en Hyménopteres, 69 TMPRIMENIE NATIONALE. 546 MADAGASCAR. forme de tonneau étroit, dépassant en bas les pièces latérales, rétréci en haut et en bas; sa plus grande largeur placée en son milieu ou un peu en dessous; son bord supérieur droit, l'inférieur un peu plus large, sub- arqué, à angles petitement tuberculiformes ou aigus; le disque offrant vers le bas une petite fossette transversale brune, comme faite d’un coup de burin. Pièces latérales ayant leur bord inférieur prolongé en lobe arrondi à leur extrémité externe, puis sinué pour former à la rencontre du bord de la pièce médiane comme une large échanerure. — L'espace sous-an- tennaire et une partie de la carène interantennaire, jaunes, ainsi qu'une tache allongée intra-orbitaire de chaque côté de la face. Orbites internes, bas du chaperon et ses pièces latérales garnis de poils argentés. Thorax couvert de grosses ponctuations presque réticuleuses, très grosses au métathorax (moins grosses cependant que chez la C. nenitra): écusson criblé; postécusson jaune. Le champ basilare du métanotum en triangle un peu large, strié en longueur. Écailles alaires brunes. Sepments 1% et 2° de l'abdomen grossièrement eriblés, à ponctua- tions espacées, surtout au 1°. Segments 3° et 4° moins fortement et moins profondément ponetués:; le 5° peu ponctué, à ponctuations peu profondes, soyeux-velouté, grisâtre. Champ dorsal de l'épipygium & for- tement ponctué, en carré long, mais à bords latéraux subarqués et à bord apical arqué, à angles arrondis, et avec une petite dépression. — Le 1° segment avec ses angles jaunes, cette couleur se prolongeant en dessus et sur les côtés; le 2° avec un point jaune à ses angles postérieurs; les 3° et 4° jaunes; les suivants passant au roux avec une bordure jaune; le 6° de couleur douteuse, tendant au jaune, surtout le long du bord pos- térieur. — En dessus, le 1° seoment caréné, jaune au bout; le 2° un peu caréné à sa base et orné vers ses angles postérieurs d’un point Jaune; les suivants tous eiliés sur leur bord déprimé; le 3° avec une bande jaune ou interrompue au milieu; le 4° avec une tache de chaque côté. Hypopy- glum ayant ses angles pénicillés. Pattes noires; hanches intermédiaires tachées de jaune, les posté- rieures jaunes en dessous; trochanters 2°-3° tachés de jaune; tarses bruns ou roux, leur extrémité passant souvent au noir; métatarses 1°-2° Jaunes; HYMÉNOPTÈRES. 547 tarses postérieurs noirs où bruns, ou avec le métatarse roux. Tibias pos- térieurs serrulés en dessus. Ailes nébuleuses et salies de roussâtre, enfumées au bout, à nervures et stigma ferrugineux; leur vénulation ressemblant à celle de la C. pa- leata; la 2° cellule cubitale plus large que haute, à pétiole médiocre. Var. — Le jaune de la face plus étendu, remplissant souvent Îles joues entre les yeux et le chaperon. — Postécusson noir ou avec une marque Jaune. Madagascar. — Divers mâles des environs d'Antananarivô et d’Anosibé. Cette Cerceris se reconnait facilement à son chaperon Jaune marqué vers le bas d’une impression brune transversale (fig. 1 3'), souvent presque en demi-fuseau (partagé suivant sa longueur). La face offre un dessin jaune caractéristique en forme de massue très large en bas, très aiguë en haut, formé par la pièce médiane du chaperon, la pièce sous-antennaire et la carène interantennaire, jaunes. — Serait-ce le mâle de la C. paleata? PI. XXII : Ge. 13, l'insecte S'; — fig. 13', la tête, pour montrer sa livrée et le sillon brun du chaperon. Les figures sont bien numérotées, mais dans la légende il y a une interversion de noms; il faudrait : 19. Cerceris spirans. — 13. C. carnaria (et non pas 12. C. carnaria. — 13. C. spi- r'ans ). li. CERCERIS FORMIDOLOSA, Saussure. (PL XIX, fig. 9.) Cerceris FoRmIDoLOSA !, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIT (1891), p. 261, 14, ©. Nigra, cinereo-hrtella, punctulata; scapo subtus et facie partim, rufescentibus; abdominis primi sement vita premarginali et laterali, sulfurea; carina frontali lineari, sulfurea ; chypei pago medio ante apicem tuberculis minutis 2, inferius depresso, biangulato; metanoti trigono in longitudinem strigato: epipygi carinis rectis retro-convergentibus , fimbriatis, pago inter illas angusto; 5° segmento ventrali subexcavato, utrinque spinula premarpinali in- structo; alis ferruginescentibus. ©. o. Longueur du corps, 15 mill.; aile, 13 mill. Taille et formes de la C. paleala; la ponctuation un peu moins forte. ! La C. Hildebrandti, Sss., loco laud., n° 15, doit être supprimée, formant double emploi avec la C. formidolosa, par suite d’un lapsus d'imprimerie. 69. 548 MADAGASCAR. La carinule frontale linéaire, peu saillante, marquée d’une ligne jaune. Le replat sous-antennaire lisse, carré ou pentagonal, marqué d’une tache jaune, séparé du chaperon par un sillon. La pièce médiane du chape- ron en hexagone allongé, subconvexe, lisse au milieu, souvent rousse. offrant à son tiers inférieur deux petits tubercules subtransversaux; la partie inférieure sous les tubercules excavée ou plutôt déprimée, rugulée: son bord apical transversal, subondulé; ses angles formant deux petites dents. Les pièces latérales en trapèze irrégulier, subeonvexes; leur bord supérieur sinué par les yeux, l'inférieur droit, subsinué ou subbisinué. Mandibules rousses, à pointe noire. Thorax un peu irrégulièrement densément chagriné; prosternum garni de ponctuations plus grosses et espacées; le champ de la base du méta- notum assez grand, en triangle large, fortement strié en longueur d'une manière un peu divergente. Abdomen ponctué comme chez la €. paleata; le 5° segment l'étant cependant moins faiblement; le bord déprimé des segments 3°-5° rous- sâtre, non lisse, frangé; le sillon submarginal du 5° plus étranglé. Le champ dorsal de l'épipygium long et étroit, non rugueux; ses carènes latérales droites, convergentes en arrière (non ciliées?); son extrémité tronquée. Les compartiments latéraux ponctués, roussâtres. —— En des- sous, le 1° et la base du °° segment carénés ; le 9° avec une facette plate de chaque côté de la carène. Segments 2°-4° ponctués, offrant un bord déprimé lisse assez large, brun-testacé, couvert de cils espacés. La parie renflée des métazonites des 3° et 4° un peu sinuée avant le bord lamellaire et celui-ci faiblement bordé en cordon. Le métazonite du 5° grand, pubescent, faiblement excavé, à bord postérieur un peu sinué et offrant de chaque côté une petite dent spiniforme préapicale. Hypopy- gium roux, profondément échancré en V étroit, se terminant par deux branches plates, tronquées-arrondies (non pénicillées?). Pattes noires, à épines et éperons roussâtres. Hanches intermédiaires assez grandes, peu rétrécies au bout. Tibias postérieurs carénés en des- sus, à peine serrulés, portant 6 épines. HYMÉNOPTÈRES. 549 Ailes ferrugineuses; la cellule radiale assez étroite, atténuée au bout, dépassant la 3° cubitale; celle-ci un peu plus large que haute. Madagascar, région sud. — Une 9 récoltée par Hildebrandt (Musée de Berlin). PI. XIX : fig. 9, l'insecte © ; — fig. 9°, l'aile antérieure; — fie. 9°, la tête vue devant. D. CERCERIS PERFIDA, Saussure. (PL XIX, fig. 10.) Cercenris PeRFIDA |, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VILL (1891), p. 262, 0 QUE Nigra, cinereo-hirtella, parum crasse punctata; capite antenmsque obscure-rufis, nigro- varüs; Uibus partim tarsisque rufis: abdominis seomentis 1°, 3° anguste citrino-limbatis; 5°, 6° rufescentibus; carina frontali, superne in dentem compressum producta: elypei pars media ovato-planata, inferius arcuatim carinato-marginata, margine apicali biangulato a partibus lateralibus per sum separalo; melanoh lrigono in longitudinem strigalo ; epipygu area media elliptca; als subhyalinis , venis ferrugineis. ©. 9. Longueur du corps, 13,5 mil.; aile, 10,5 mill. ?. Noire. Taille, formes et ponctuation presque comme chez les C. pa- leata et formidolosa. — Antennes rousses en dessous; leurs articles 4° et o° pris ensemble un peu plus longs que le 3°. Tête rousse, avec le milieu de la face, une bande au vertex et une tache derrière les yeux, noirs. La face plate, subconcave. Yeux à peine convergents en haut. La carène interantennaire avancée au sommet de facon à former une grande dent, de profil triangulaire, aiguë, un peu crochue, à bord supérieur horizontal, à bord inférieur sinué. Le front avec une fossette infra-antennaire lisse de chaque côté de la dent. La pièce infra-antennaire plate, en carré haut. La pièce médiane du chaperon en forme de cloche, offrant une surface plate ovoide, à bord supérieur ar- qué, rétrécie en bas, et bordée d’une carène saillante en forme de V ar- rondi dont l'angle inférieur porte une dent dirigée en avant; les lobes ! La C. spinifrons, Saussure, Bull., t. VIT (1891), p. 262, 18, rentre dans cette espèce et doit être supprimée (Comp. la note de la page 543). 990 MADAGASCAR. inférieurs en dehors de la carène formant de chaque côté au bord infé- rieur un angle droit séparé des pièces latérales du chaperon par une forte échancrure arrondie. Le bord inférieur de la pièce médiane, sous la carène, transversal, un peu lobé à côté des angles. Le bord supé- rieur des lobes latéraux droit, faiblement dévié par les yeux. Mandibules rousses. Mésonotum ponctué et paraissant sous certain Jour presque comme un peu strié en longueur. Métathorax guère plus fortement ponctué que le mésonotum; son champ basilaire en triangle large, strié en longueur d'une manière un peu divergente. Abdomen eriblé comme le mésosternum de ponctuations moins serrées et un peu plus fortes qu'au métathorax, devenant moins prononcées des le 4° segment; le 5° pubescent-grisätre. Segments 1% et 3° étroitement bordés de jaune; les 5° et 6° passant au roux. Le champ médian de l'épi- pygium faiblement ruguleux, elliptique, à bords arqués, à extrémité arrondie; ses bords ciliés. — En dessous, le 1° segment pointillé et caréné; le 2° de profil un peu convexe et faiblement déprimé en avant; les métazonites des suivants un peu convexes, fortement ponctués sur les côtés; celui du 5° sans impressions; son bord roux, subsinué, cilié. Hypopygium roux: son échancrure arrondie; ses branches courtes, péni- cillées. Pattes noires. Articulations des tarses rousses ; tibias châtains, roussâtres en dessous. Épines blanchâtres. Tibias postérieurs fortement serrulés en dessus; leur bord apical postérieur relevé. Ailes subhyalines, à nervures ferrugineuses, nébuleuses après la cel- lule radiale; celle-ci obtuse, subtronquée, ne dépassant guère la 3° eubi- tale; la 2° eubitale grande, assez arrondie en dessus, recevant la 1°° veine récurrente en son milieu; la 3° cubitale un peu plus large que haute, à bord externe oblique, presque droit. Madagascar. — Une © de la région sud, récoltée par Scott Elliot. PL. XIX : fig. 10, l'insecte ® ; — fig. 10“, l'aile antérieure; — fig. 10", la tête en devant. HYMÉNOPTÈRES. 551 G. CERCGERIS NENITRA, Saussure. (PI. XIT, fig. 20.) Cerceris NexirRA, H. de Saussure, Societas Entomolopica, 1887, p. 2h, 2, ©. Sat minuta, nigra, crasse punctata, metathorace abdomineque crassissime cribrosis; hoc subolabro; mandibulis, clypeo, face, postscutello, abdominis sepmentorum 1°, 3", 5° mar- gine, macula basal transversa (alteraque lateral) 9', citrinis; ultimo seomento rufescente ; pe- dibus flavo et nigro varüs, tarsis flans; epipygio punctato, ® anvuste-ovato; S elonpato-qua- drato: alis suboitreis apice nebulosis, venis costæ ferrugines. 2. Longueur du corps, 9,5 mill.; aïle, 7 mil. — . Longueur du corps, 7-8 mill.; aile, 5,5-6,2 mill. 2. Noire, fortement ponctuée. — Antennes ferrugineuses en dessous; leur 3° article court, à peine plus long que le 4°; le scape taché de jaune en dessous à sa base. Tête densément et plus fortement ponctuée que chez les espèces pré- cédentes ®, comme chez la C. carnaria &. La carène frontale en lame, s'arrêtant subitement au-dessus des antennes, de profil arrondie ou en angle arrondi ou lenticulaire. Toute la face jusqu'à la hauteur des an- tennes, jaune. Le replat sous-antennaire en pentagone large. Chaperon plat: sa pièce médiane en forme de cloche, peu ou pas dilatée en bas, ou en carré arrondi au sommet, aussi large que haute, à angles peu dila- tés, faiblement convexe, faiblement déprimée en bas, ponctuée, à bord inférieur droit; les pièces latérales frangées de poils jaunes. Mandibules jaunes, à extrémité noire. Thorax assez grossièrement ponctué d’une manière presque réticu- leuse; le métathorax l’étant très grossièrement; le champ de sa base petit, en triangle régulier aigu, partagé par un fort sillon, lisse ou ru- gulé, ponctué (ou buriné en travers). Écailles alaires jaunes, noires à leur base ou rousses; postécusson souvent jaune. Abdomen presque glabre, très grossiérement ponctué comme le méta- thorax. Ses ponctuations en crible. rapprochées ou presque réticuleuses, Fe augmentant en grosseur du 1* au 5° segment, contrairement à ce qui : i k k s’observe chez les autres espèces. Le 1° segment plus long que large, 559 MADAGASCAR. parfois bordé de jaune, le »° avec une double tache jaune fondue ou une bande Jets transversale sur sa base; ses angles postérieurs tant en des- sus qu'en dessous souvent avec une petite tache Jaune; le 3° orné d’une bordure jaune prémar oinale étroite, élargie latéralement et couvrant toute la largeur du segment sur les côtés; la 5° plabre et étroitement bordé de jaune; le 6° roux. Le champ supérieur de ce dernier ovoïde, allongé, assez finement ponctué, un peu rétréci en arrière, un peu tronqué; ses bords brièvement ciliés. — En dessous, les métazonites des segments sail- lants, criblés de grosses ponctuations espacées, plus serrées au 5°; leur partie saillante sinuée en arrière, fortement rétrécie au milieu aux 3° et le segments; le sinus occupé par un bord lisse déprimé; le 5° segment plus grand, sans autre distinction, si ce n’est que de chaque côté 1l est un peu plus saillant avant la zone maroinale; son bord cilié. Segments 9° et 3° souvent avec une tache jaune de chaque côté continuant la bordure dorsale; le 3° souvent jaune; le 2° offrant une faible dépression transver- sale, obsolète, laissant à la base un petit losange ou pentagone large, lisse, plus élevé (de profil). Hypopygium lisse, assez longuement bidenté, non pénicillé, mais avec de chaque côté une soie raide. Pattes de livrée très variable : d’une manière générale noires ou brunes, avec les trochanters, tibias et tarses jaunes, mais les deux cou- leurs gagnant plus ou moins lune sur l'autre; les tibias postérieurs sou- vent noirs à base jaune avec leurs tarses noirs en dessus. (Ex. : Hanches noires; les deux paires postérieures jaunes au bout. Trochanters antérieurs noirs, bordés de jaune. Fémurs noirs ou bruns, jaunes en devant; les postérieurs seulement tachés de Jaune. Tibias o°- 3° avec du noir à leur face interne. Genoux jaunes. Tarses souvent bru- nis en dessus depuis le bout du 1° article.) Tibias postérieurs fortement serrulés, portant 6 dents. Éperons jaunes. Ailes subhyalines, avec le bout enfumé au delà de la cellule radiale; leurs nervures testacées; celles de la côte et le stigma, testacés; la radiale très obtuse; la 2° cubitale assez longuement pétiolée, recevant la 1°° veine récurrente bien avant son milieu; la 3° eubitale plus large que haute, à bord externe très oblique. HYMÉNOPTÈRES. 553 S. Petit. La pièce médiane du chaperon elliptique ou à peine élargie en bas, à bord inférieur plus arqué que chez la femelle; les lobes du bord des pièces latérales occupant toute la largeur du bord. Le 1° sep- ment de l'abdomen plus allongé, une fois et demie plus long que large. Le champ médian de l’épipygium en carré long, à bords latéraux pres- que droits, non convergents, à bord postérieur transversal. Hypopygium ponctué, sinué en are de cercle; ses angles aigus, armés d’une soie spini- forme. Pattes noires ou brunes; trochanters, tibias et tarses Jaunes; les postérieurs souvent noirs en dessus. Var. — a. La couleur foncière passant au brun, avec locciput, le pronotum, l’écusson, roux-sombre; segments /° et suivants de l'abdomen, roux. — b. La face avec des lignes noires qui en séparent les différentes pièces. — c. Antennes rousses; pattes Jaunes. — d. Le scape des an- tennes jaune, au moins à sa base. — e. La carène interantennaire jaune. — f. Postécusson noir; — #. ou seulement un peu bordé de jaune. — h. Antennes, pattes et abdomen roux (Anosibé). — 1. S. Antennes noires, un peu rousses en dessous, à scape Jaune; genoux, tibias et tarse Jaunes; übias postérieurs avec du noir; tarses roussis (Anosibé). Madagascar (Musée de Paris). — Province d'Imerinà. — Anosibé. nombreux individus (Collection de Saussure). Espèce bien caractérisée par son métanotum et son abdomen trés grossièrement criblés, le pénultième segment l'étant aussi fortement que les précédents. — Offre presque la même livrée que la C. spirans; s'en distingue par ses fortes ponetuations; ® par la forme du chaperon et de l'épipygium. PI. XIT : fig. 20, l'insecte 9 ; — fig. 20°, l'aile antérieure grandie. 7: CERCERIS SPIRANS, n. (PI. XXVII, fig. 19.) Sat minute, nigra, modice crasse punctata; abdominis segments > penultimis subtlius punctalis; antennis, tegulis pedibusque, rufis; linea fronts, orbitis internis partim, linea fa- ciei longitudinal, abdomuis apice, rufis; segmentorum 3", ® 5', 6, macula basali trans- versa 2°, citranis; alis suboitreis, costa ferruginea; carina frontis lineari; epipygio ® € latius- Hyménoptères. 70 IMPRIMERIE NATIONALE. 554 MADAGASCAR. culo, subparallelo, late truncato, ® coriaceo, & punctato; clypeo ® nigro, parte media late excisa anpulis rotundatis ; S citrino, parte media elliptica. 9. Longueur du corps, 11 mill.; aile, 8 mill. — œ. Longueur du corps, 9,5 mill.; aile, 6 mill. Taille de la C. nenitra, où un peu plus grande; livrée très analogue. Q. Tête et thorax densément ponctués-chagrinés, mais moins grossié- rement que chez l'espèce citée. La carène interantennaire linéaire, peu saillante, de profil droite, de couleur jaune. Orbites internes bordées de jaune au milieu. Mandibules rousses à pointe noire. Chaperon noir; sa pièce médiane large, un peu raccourcie vers le bas, moins haute que large, à bord supérieur arrondi: linférieur échancré dans toute sa lar- geur, à angle obtus arrondi, ses angles arrondis; le disque avec un point jaune vers le bas. Les pièces latérales à bord inférieur presque droit. Abdomen passant au roux, un peu moins fortement chagriné que le thorax; le 5° segment l'étant moins fortement et d’une manière plus ob- solète, surtout au milieu. Écusson de l'épipygium coriacé, assez large, elliptique, mais à extrémité largement tronquée; sa base largement ar- rondie; ses bords latéraux subarqués, à peine convergents en arrière. En dessous, les métazonites peu fortement ponctués; le 5° segment sans distinction; le 6° échancré, ses angles avec un gros poil spiniforme. Pattes rousses, passant au jaune, avec les fémurs 2°-3° bruns en des- sus; hanches noires; tibias postérieurs fortement serrulés. Ailes hyalines, subenfumées après la radiale: nervures ferrugineuses. d. Semblable à la femelle, sauf en ce qui suit : bordure interne des orbites sauf au sommet, une ligne longitudinale sur la face et chaperon, Jaunes; la pièce médiane du chaperon elliptique comme chez l'espèce citée. Épipy glum comme chez la femelle, assez large et tronqué, mais fortement ponctué. Extrémité de l'abdomen roux; le 6° segment bordé de jaune. Madagascar; Anosibé, & & récoltés par F. Sikora (Coll. de Saussure). Ghez cette espèce, l'écusson de l’épipygium a, dans les deux sexes, la même forme que chez la C. nenitra, &. PI. XXVIT: fig. 19, la face et le chaperon 9; — fig. 12°, l'écusson de l'épipygium ©. Les figures sont bien numérotées, mais dans la légende il y a une interversion de noms; il faudrait : 12. Cer- cers Spirans. — 13. C. carnaria (et non pas 12. C. carnaria. — 13. C. sprrans). HYMÉNOPTÈRES. 55 [DA] 8. CERCERIS ARGENTIFRONS, Guérin-Méneville. Cerceris arGENTIFRONS, Guérin-Méneville, Iconopraphie du Règne animal, p. 445 (18hh). Niora; face canescente-sericante ; mandibularum basi, antennis subtus, tegulis, scutello, maculis 2 minutis thoracis apicis, flavis; abdominis primi segmenti macula basali trans- versa, altera utrinque in primo et tertio sement, quinti limbo late, flavis; sexto sepmento fulvo; abdomine subtus fulvo, flavo-maculato ; üibus et tarsis anticis, nec non basi tbiarum el tarsorum posticorum, flavis; alis vitreis apice infuscatis. (Sexus?) Longueur 9 lin. (21 mill.). Madagascar. —— Espèce de grande taille (incomplétement décrite). 9: CERCERIS PETIOLATA, n. (PL XXVL, fig. 9.) Cerceris PeTIOLATA, H. de Saussure, Bull. Soc. entom. Suisse, t. VIIL (1891), p. 261, 13, ©. Nigra, grosse cribrosa, cinereo-hirtella; pago metanoti baseos trisonali, coriaceo; primo sermento abdominis elongato, toto petiolari; orbitis intus, clypeo, 2° abdominis seomenti mar- gine maculis 2-3, 3° vitla lala nigro-maculata, 6° villa sinuata, citrims; tepuls, ano, tibiis tarsisque rufis; alis nebulosis. . g. Longueur du corps, 10 mill.; aile, 8,2 mill. S. Noire, grossièrement ponctuée en crible. — Antennes noires, ses premiers articles roussätres en dessous: le 3° un peu plus long que le 4°. Tête densément et moins grossièrement criblée. Yeux point conver- gents au sommet. La carène interantennaire courte, linéaire, de profil arrondie. Le champ sous-antennaire arrondi, eriblé, comme le reste de la face. Pièce médiane du chaperon en carré arrondi au sommet ou en forme de cloche, non rétrécie en bas, subeonvexe, à bord inférieur droit: lobes marginaux des pièces latérales en triangle arrondi large. Bor- dure interne des orbites et chaperon jaunes, revêtus de poils un peu ar- entés. Mandibules rousses à pointe noire. Pronotum roux-obscur en dessus. Ecailles brunes. Postécusson coriacé. 70: 556 MADAGASCAR. Métathorax eriblé de grosses ponctuations espacées. Son champ basilaire en triangle équilatéral, lisse ou un peu ponctué, non pol; ses sillons faibles. Abdomen criblé comme le métathorax. Son 1° segment en pétiole, ayant une fois et demie la longueur du 2°, parallèle; faiblement bi- denté près de sa base, ensuite faiblement rétréci, puis faiblement renflé avant l'extrémité et enfin très faiblement rétréci; son bord postérieur étroitement lisse. Le 2° segment triangulaire. Segments 2° et 6° avec un fort sillon marginal; le 2° avec une tache jaune marginale de chaque côté, ou avec une bordure jaune deux fois interrompue. Le 3° jaune avec une tache noire transversale, souvent non fermée en avant; le 6° jaune, sinué de noir à sa base: ce segment moins fortement ponctué que les précédents. Épipygium ponctué, roux; ses champs latéraux souvent ta- chés de jaune; son champ médian en carré long, à bords latéraux sub- pubescents, mais non frangés. — En dessous, le pétiole non caréné. pointllé. Le +° sepment grossièrement eriblé. Métazonites des segments suivants courts, séparés par de profonds sillons, ponctués sur les côtés; les 5° et 6° lisses, pointillés; hypopygium sinué, terminé par deux poils spiniformes. Angles du 2° segment et une bande interrompue au 3°, jaunes. Pattes noires; Uibias et tarses roux; tibias postérieurs carénés, portant » épines pâles. Ailes nébuleuses, à nervures brunes, un peu salies au bout de la cel- lule basilaire, dans la radiale et la 4° eubitale; le stigma et la côte entre les nervures jaunâtres: la cellule radiale elliptique, obtuse; la 2° eubi- tale peu longuement pédicellée, recevant la 1"° veine récurrente un peu avant son milieu; la 3° plus large que haute. Les ponctuations du corps sont moins fortes que chez la C. nenitra, à peu près comme chez la C. carnaria. Madagascar. — Deux & des environs d’Antananarivô (Sikora). PI XXVI : fig. 9, l'insecte S'; — fig. 9°, l'aile antérieure. HYMÉNOPTÈRES. 557 TRIBU DES OXYBÉLIENS. Oxvseuinæ, Fr. Kohl, Die Raubwespen Tyrols, p. 142. Cette tribu se compose du seul genre Oxybelus. Elle se relie par les formes du corps aux Nyssoniens; par la vénulation alaire incomplète aux Crabroniens. Gexre OXYBELUS, Latreille. Ce genre est fortement caractérisé par ses formes ramassées, ses antennes courtes, rappelant celles des Crabroniens; son thorax court, à pronotum transversal, bordé en arête vive; son postécusson à angles posté- rieurs prolongés en triangles aigus; son métathorax très court, perpen- diculaire, rugueux, armé au sommet d’un long processus horizontal et parcouru par / carènes, dont les deux internes forment sur la face posté- rieure un V dont l'extrémité est creusé d’une fossette. L'abdomen est court, triangulaire et conique; son dernier segment 9 avec un écusson triangulaire rugueux; d petit et tronqué. —- Les pattes sont courtes et robustes, armées d'épines courtes; les tibias intermé- diaires sont armés d'un seul éperon; les tarses courts, avec les articles 3° et 4° triangulaires; le 5° gros, un peu dilaté et renflé, armé de griffes peu fortes, munies d'un arolium très grand. — Les ailes ont une partie de leurs nervures atrophiée. Le stigma est étroit et fondu avec la côte. La cellule radiale, étroite, est obliquement tronquée au bout et appen- diculée. Il n'existe que 2 cellules cubitales, très larges, la 2° incomplète, parfois très obsolète; la 1° fondue avec la cellule discoïdale antérieure: la cellule discoïdale externe manque (donc aussi la 2° veine récurrente). Aux ailes postérieures, les nervures deviennent obsolètes ou effacées dans la moitié apicale de l'organe, et ont la tendance à être rejetées vers la base, comme cela se voit souvent dans les genres où les nervures ont en partie disparu’. La veine radiale est souvent atrophiée, d’où résulte la ! Ex: genres Apterogyna (Comp. p. 255). 558 MADAGASCAR. perte de la cellule radiale. La vénule transverso-discoïdale est courte, perpendiculaire ou oblique, et placée au premier quart de l'organe: la veine discoïdale se bifurque bien au delà de celte vénule, et sa branche postérieure est souvent effacée; sa branche antérieure s'atrophie aussi après avoir atteint la vénule transverso-cubitale, et celle-ci, au lieu de tomber au milieu de la cellule radiale, va se souder tout à sa base, par suite de la suppression fréquente de la veine radiale, qui refuse à la vé- nule transverso-cubitale son point d'appui naturel. — Chez quelques espèces américaines, la vénulation de l'aile postérieure reste cependant assez complète; dans diverses espèces européennes et africaines, on dis- üingue encore une longue cellule radiale formée par une veine radiale hyaline ou obsolète; dans d'autres, et chez les espèces malgaches en particulier, les nervures de la seconde moitié de l'aile ont disparu, et l'on ne trouve qu'une nervure trois fois brisée qui va se souder à la base de la cellule cubitale et qui se compose : 1° De la veine discoïdale jusqu'à sa bifureation:; 9° Du troncon de la veine eubitale; 3° De la vénule transverso-cubitale ; 1° De la base de la cellule radiale, qui devient ici perpendiculaire, ne servant plus qu'à fermer la cellule basilaire antérieure. Les Oxybelus ont dans leur habitus quelque chose qui rappelle certains Chalcidides, vu les processus que porte leur thorax et la vénulation in- complète de leurs ailes. La brièveté de leur thorax leur donne aussi une ressemblance avec les Nysson. Ce sont des insectes cosmopolites dans les deux hémisphères et qui s'avancent fort loin dans le Nord. Ils ne sont pas toujours faciles à trou- ver, cachés qu'ils restent dans les buissons et à l'ombre des plantes her- bacées. Il est toutefois un moyen de les faire apparaitre. Gomme ils s'attaquent aux Mouches domestiques et autres diptères de la même fa- mille, il sufht de semer une poignée de Mouches mortes sur le sol au voisinage des buissons ou dans les jardins, pour les voir arriver en nombre, et il est alors facile de les capturer. HYMÉNOPTÈRES. 559 TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. Bord antérieur du pronotum n'offrant pas de crête lamellaire, mais seulement une arêle vive saïllante. — uniglumis, Lat. — melancholicus. — furcatus (espèces euro- péennes). a, a. Bord antérieur du pronolum bordé d’une crête lamellaire échancrée. b. Le processus mélathoracique grêle, presque spiniforme, mais cannelé et à extrémité mousse, arrondie (espèces malgaches). c. Le processus métathoracique courbé en bas; abdomen roux dans sa moitié pos- térieure. — 1. cristatus, n. ce, c. Le processus métathoracique droit. Abdomen noir à bandes jaunes; l'anus roux. — 9, subcristatus, n. b, b. Le processus métathoracique large, lamellaire, échancré au bout (espèces sud-afri- caines); ce. aplati, alténué au bout; d. assez large, caréné et bipectiné en dessus. -— 3. pinnatus, n. d, d. étroit et allongé, caréné. — 4. anpustus, n. c, c. fortement cannelé, élargi au bout. — 5. Peringueyi, n. 1. OXYBELUS CRISTATUS, n. (PL. XXVIT, fig. 5.) Niver: antenns, tegulis, abdominis seomentis 3°, 6° (S° 7°) rufis; nibiis tarsisque fuscis vel rufidis, ultimo arhculo tarsorum luteo; pronoti marpine luteo-cristato, crista incisa; post- scutell lobis et metathoracis processu, rufo-testaceis; hoc anpusto, subspimformu , canaliculato apice hebetato, subdeflexo; alis limpidis, venis ferrugineis. & &°. 2. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 6 mill. — g. Longueur du corps, 7 mill.; aïle, 5 mill. ?. De la taille de l'O. uniglumis (Latreille), noir, revêtu d'un léger duvet grisätre. Antennes rousses; le scape souvent un peu noirâtre en dessus. -— Tête et thorax densément ponctués; la tête l’étant un peu plus finement que le thorax, surtout sur sa face postérieure. Le front partagé par un faible sillon. Chaperon pincé et caréné au milieu; sa carène s’élevant souvent vers le bas en tubercule comprimé, mais n'atteignant pas le bord infé- rieur; celui-c1 lamellaire, lisse et roux au milieu (se présentant souvent comme le labrum), séparé du reste du chaperon par une carinule trans- 560 MADAGASCAR. verse, à angles tres obtus (figurant comme le bord échancré du chape- ron); les parties latérales du bord inférieur crénelées. Joues postérieures derrière les yeux, argentées vers le bas. Mandibules rousses, avec le bout noir. Thorax : pronotum jaune au milieu et souvent sur ses angles, ayant son bord antérieur élevé en lame testacée; celle-ci s'abaissant de chaque côté, plus élevée et échancrée au milieu, formant deux lobes arrondis: celte lame continuant le plan antérieur lisse du prothorax, mais limitée par un sillon transversal subarqué. Mésonotum densément régulièrement ponctué en crible; Pécusson létant plus fortement et moins densément: les mésopleures plus irrégulièrement. Écailles alaires rousses. La base du inésonotum, l'écusson et le postécusson souvent partagés par une carène. Postécusson lisse, ponctué, inégal ; ses lobes roux-testacé, souvent terminés par une épine arquée en dedans. — Métathorax ayant tous ses compartiments postérieurs occupés par des carinules transverses espa- cées; les métapleures pointillés entre les stries; le processus roux-testacé, étroit, cannelé dans sa seconde moitié, terminé en pointe arrondie, de profil spiniforme, un peu arqué en bas, ou plutôt un peu brisé au milieu; la seconde moitié de son bord supérieur droite et inclinée, formant un angle très oblus avec la première moitié (fig. 54). Abdomen lisse et ponctué: les ponctuations du 1° segment de la force de celles du vertex, mais plus espacées; celles des segments suivants plus denses et toujours plus fines. Le bord des segments 1°-/° faiblement dé- primé, gris-roussâtre, non lisse, mais finement pointillé; segments 1%-2° avec une bordure prémarginale blane-jaunâtre; celle du premier élargie sur les côtés, atténuée et subinterrompue au milieu; segments 3° et sui- vants roux ou gris-roux. En dessous, l'abdomen noir, avec l'anus roux. Les. côtés de l’abomen et le bord du 5° segment en dessus garnis d’une pu- grise assez abondante. Écusson de l'épipygium en V à pointe un peu arrondie, moins large que long, grossièrement chagriné. Pattes revêtues d'un fin duvet gris; tibias et tarses roux ou gris-roux, parfois bruns; tibias densément ponctués en dehors; éperons roux ; le der- bescence nier article des tarses en dessus jaune-pâle; les pelotes grandes, noires. HYMÉNOPTÈRES. 561 Aïles hyalines, à nervures ferrugineuses, un peu lavées de ferrugineux dans les cellules de la base. S. Plus petit, mais tout analogue à la femelle. Le dernier article des antennes, noir. Chaperon simplement caréné; son bord inférieur crénelé, le milieu tronqué et crénelé, souvent un peu moins saïllant que les côtés. Le pronotum noir. Dernier segment de l'abdomen tronqué. Var. — a. ©. Antennes noires en dessus vers la base. — b. &. An- tennes annelées de noir. — c. Le 3° segment de l'abdomen, noir à sa base. — d. La crête du pronotum, noire &. Madagascar; Anosibé. — Deux ©, divers & (Sikora). — Collection de Saussure. PI. XXVIT : fig. 5, l'insecte S': — fig. 5 a, b, les ailes; — fig. 5 c, le postécusson avec ses lobes (1) et le processus métathoracique (p); — fig. 5 d, le processus métathoracique de profil. 2. OXYBELUS SUBCRISTATUS, n. Minor, niger; antenms apice rufis, Scapo apice lavo-maculato ; pronolo Jlavo-suberistato ; macula propleurum, maculs 2 scutelli, lobis postscutelli, processu metanoti apice, sulfureis; abdominis seomentis, 1° maculis 2, 2°, 3° vitta interrupta, 4°, 5° vitta abbreviata, sulfurets : 6° rufo; pedibus flavo-varus, tarsis apice rufis; alis sublimpidis, venis fuscis. Q Q. Longueur du corps, 7 mill.; aile, 5 mill. 2. Un peu plus petit que le précédent; de même forme, noir, ponctué de la même manière. — Antennes ferrugineuses en dessous et au bout; le flagellum noir avec une tache jaune sur sa facette apicale; le 2° article bordé de jaune au bout. — Le vertex avec un faible tubereule ou renfle- ment en arrière des ocelles. La face revêtue d’un duvet presque argenté. Mandibules jaunes avec l'extrémité noire. Pronotum jaune; ses angles aigus; son bord antérieur avec une lame très faible, moins élevée que chez le précédent; le tubercule latéral des propleures jaune. Écailles roux-testacé, où avec un point jaune. Deux taches sur les côtés de l’écusson et lobes du postécusson, jaunes. Méta- thorax ponctué entre ses carènes, strié seulement au sommet et sur les métapleures; son processus non spiniforme, lamellaire, étroit, cannelé et arrondi au bout; de profil droit; sa base noire; sa seconde moitié jaune. Hyménoptères. 71 IMPRIMERIE NATIONALE. 562 MADAGASCAR. Abdomen noir avec les 5° et 6° segments roux; le 1°° segment avec de chaque côté une tache jaune marginale; les 2°-3° avee une bande margi- nale interrompue, le 4° avec une bande complète, le 5° avec une bande ou tache médiane, jaunes. Ces bandes jaunes souvent raccourcies sur les côtés; celle du 9° segment largement interrompue. En dessous, les seg- ments 2°-A° souvent finement bordés de jaune. Pattes noires. Genoux et face interne des tibias des 1" et 9° paires, jaunes; üibias postérieurs avec une tache jaune à leur base et une ligne jaune bordant leur face interne. Éperons et extrémité des tarses roux. — Ailes subhyalines, à nervures brunes. Var. — Les pattes plus ou moins noires ou rousses, avec leurs orne- ments jaunes plus ou moins étendus. Madagascar; Anosibé. —— Trois © récoltées par Fr. Sikora (Collection de Saussure ). ESPÈCES VOISINES, DU MIDI DE L'AFRIQUE. 3. OXYBELUS PINNATUS, n. (PL. XXVIL, fig. 6, 7.) ®. Niger, cinereo-hirtus pis argenteo-nitentibus, ubique crasse cribroso-punctatus; capite subtilrus ac dense, metathorace haud , punclatis. Antenne ferrugineæ, scapo supra noT0-ma- culato, Jlagello basi superne micrescente. Mandibulæ rufe, apice more. Pronotum supra, nonnunquam luberculi laterales, macula scutelli utrinque, postscutell lobi, macula utrinque marvuus 1° abdominis segment, fascia tnterrupta marginal soomentorum 2°-/4°, intus dila- tata, citrinis. Pedes rufi; ubus anticis et intermedis subtus nos , genubus Jlavis ; spinis pallidis vel rufis; arolüs inter unoues ngris. Ale vitræ, venis fusco-testaceis. — Var. Scu- tello immaculalo: abdominis 5° segmento margine anguste interrupte, citrino; pedibus nigris, ubus anticis tarsisque rufis, posticis basi nioris. — Metanotum obsolete punctatum , in medio nitidum , oblique strigatum ; ejus processus (fig. 6) latus, lamellaris, basi ovatus, apice trigo- nali-incisus, supra per carinulam divisus, ac carinulato-, vel strigalo-pumatus. Facies pos- üica metathoracis striolata, trigono medio rugoso, tnferius strivato. Metapleuræ transverse srigate. Scutellum epipygt trigonale, rugosum, marginibus arcuatis. S. Antenne ferruginee, subtus citrinæ, scapo supra nigro, flagello superne bast grices- cent. Pronotum magis cristatum, supra totum et tuberculo laterali, flavo. Tepule, scutelli villa interrupta, posiscutellum metanotique processus, citrina. Abdonunis segmenta margine cilrino completo, primi et nonnunquam secundi interrupto. Ulimum seymentum apice rufum. HYMÉNOPTÈRES. 563 Venter niger, inornatus. Pedes citrin, coæis femoribusque superne migris ; femoribus posticis fere toi nigris, genubus flavis. Alarum vene ferruginee. Q d. Longueur du corps, 5-7 mill.; aile, 3,3-4,2 mill. Africa meridionalis. PI. XXVII : fig. 6, l’écusson, le postécusson et le processus métathoracique de la femelle: — fig. 7, tbid. du mâle. [{. OXYBELUS ANGUSTUS, n. (PL XXVIT, fig. 8.) S.Minutus, niger, crassiuscule punctatus ; antennis nigris, flagello subtus et apice ferrugineo ; mandbuhs flans; de rehiquo Ox. pinnato pictura simillimus ac eodemmodo punctatus. — Differt ab illo metanoti processu longiore ac angustiore : processus lamellaris, elongatus, basi ovatus, pone medium angustate-productus, in medio carinatus, haud pinnatus, apice minute incisus, bidentulus. 3. Longueur du corps, 4,3 mill.; aile, 3 mill. Africa meridionalis (Peringuey). PI. XXVIT : fig. 8, l'écusson, le postécusson et le processus métathoracique du mäle. 5. OXYBELUS PERINGUEYI, n. (PL XXVIL, fig. 9.) Q. Statura Ox. pinnati vel major. Niger, cinereo-argenteo-hirtus. Antenne nigræ, subtus et apice ferrugnee. Mandibule ferruginee. Pronotum supra vita interrupta nec non tuberculis laterahbus, citrinis. Teoule rufe. Scutelli macule 2 , postscutellum utrinque cum lobis, citrina. Processus metanoti apice rufescens. Abdomins seymenta 1-3" vita marginal interrupta vel potius maculis 2 transversis, citrimis; vitta tertii minore utrinque abbreviata. Anus niger. Pe- des nigri, genubus, tibüs et tarsis rufis, nonnunquam supra obscuris. Ale leviter nebulosæ, penis fuscis. — Metanoti processus brevior, latus, a basi ad apicem dilatatus, tota lati- tudine canaliculatus, marginibus lateralibus valde reflexis, rectis, canaliculo polito, strips 2- 3 transversis; apex trigonali-incisus, valde bidentatus. — Seutellum epipygu punctatum. parum rugosum, pilosellum , in forma litteris V, apice rolundatum. 2. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 5,5 mill. Africa meridionalis (Perimguey). PI. XXVII : fig. 9, l'écusson, le postécusson et le processus métathoracique de la femelle. qi. 564 MADAGASCAR. TRIBU DES PEMPHREDONIENS. PeuPareponiz, Fr. Kohl, Die Raubwespen Tyrols, p. 135. Psemiæ, Pempurenoninx, Ed. André, Species des Hyménoptères d'Europe, t. IL, p. 50. Insectes de petite taille. Abdomen plus ou moins pédicellé; le pétiole de longueur variable : tantôt formant au moins la moitié de la longueur du 1% segment, tantôt très court; un peu déprimé, arqué, parcouru de chaque côté par un sillon; le pétiole formé par le seul arceau ventral; la partie renflée formée par le seul arceau dorsal du segment, comme dans la tribu des Sphégiens (Comp. p. 417). Tibias intermédiaires armés d'un seul éperon. Chez ces petits insectes, l'aile offre un stigma souvent très grand, et 1 à 3 cellules cubitales fermées. Lorsqu'il n’en existe que 2, c'est la 2° qui a disparu par suite de l'absence de la 9° veine transverso-cubitale. La veine cubitale devient souvent hyaline au delà de la 2° ou 3° cellule, mais elle se prolonge fréquemment jusqu'au bord apical de l'aile, for- mant ainsi une 3° ou 4° cellule cubitale, soit une cellule apicale. Chez les grandes espèces à 2 veines récurrentes (Pemphredon lugubris, F., Dahlbomia atra, Pz.), cette cellule (4° cubitale) est très complète. Les Pemphredoniens élevent leur progéniture dans les tiges des plantes; ils y creusent des galeries ou profitent de celles déjà établies et aban- données par d'autres insectes, et les approvisionnent surtout d’Aphidiens. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. 1. L'aile antérieure offrant moins de 3 cellules cubitales fermées ou distinctes : 2. n'offrant qu'une seule cellule cubitale et 2 discoïdales. Pétiole de l'abdomen presque nuleRr chere ce er cee de M AC UE Nitela, Latr. 2,2. offrant deux cellules cubitales, 3. avec une seule veine récurrente, h. interstitielle. Le pétiole de l'abdomen très court. .... ... Spilomena, Sh. h, h. reçue par la 1° cellule cubitale. Le pétiole assez long. . ... Stigmus, Jur. 3, 3. avec deux veines récurrentes, hi. reçues par la 1° cellule cubitale. Le pétiole de l'abdomen formant la moitié duAaisepment:t-Cére-tes ct ne LCD CE Cemonus, Jur. [PA HYMÉNOPTÈRES. 56 h, L. reçues par les deux premières cellules cubitales, Le pétiole très court. 5. Tibias postérieurs serrulés ou faiblement épineux. 6. Le pétiole de l'abdomen très court. ............ Diodontus, Curt. 6,6. Le pétiole plus long, formant souvent la moitié de la longueur du 1° segment. 7. Le 1° segment de l'abdomen en entonnoir .... Pemphredon, Lalr. 7, 7. Le 1° segment de l'abdomen cubique-arrondi...... Polemistus, n. 5, 5. Tibias postérieurs inermes. Le pétiole très court. .... Passaleucus, Sh. 1, 1. L'aile antérieure offrant 3 cellules cubitales fermées (ou 4). Le pétiole de l'abdomen formant la moitié de la longueur du 1° segment. 2. La 2° cellule cubitale en trapèze, recevant la 1"° veine récurrente vers son milieu. À l'aile postérieure, la veine discoïdale bifurquée avant de rencontrer la vénule transverso-discoïdale. Antennes écartées. 3. La 9° cellule cubitale recevant les deux nervures récurrentes. À l'aile posté- rieure , la vénule transverso-discoïdale médiocre, peu oblique. Antennes assez LU DAS ER TR ed A one Do 00 ce Mimesa , Sh. 3, 3. La 2° veine récurrente reçue par la 3° cellule cubitale. À l’aile postérieure, la venule transverso-discoïdale longue et oblique. Antennes fort distantes.. . . . Dahlbomia, Wiss. , 2. La °° cellule cubitale en demi-trapèze, recevant la 1° veine récurrente à son angle interne-tronqué; la 2° veine récurrente reçue par la 3° cubitale. A l'aile postérieure, la veine discoïdale bifurquée au delà de la vénule transverso-cubi- 2 tale; celle-ci courte et perpendiculaire... ................. Psen, Latr. Ces genres peuvent aussi se classer comme suit : 1. Le pronotum plaquant contre le mésothorax, séparé de ce dernier par un sillon, n'offrant pas de surface dorsale : 2. n'arrivant pas au niveau du mésonotum. — Spilomena. — Stiomus. — Diodontus. — Polemistus. — Passaleucus. — (Pemphredon. — Cemonus). 2,2. arrivant au niveau du mésonotum. — Mimesa. — Dahlbomia. — (Pemphredon. — Cemonus). 1, 1. Le pronotum formant au niveau du mésonotum une étroite bande transversale à bord antérieur vif. — Nitela. — Psen. Gexre POLEMISTUS, n. ‘. Formes très grêkes. Corps lisse. — Antennes insérées bas, courtes, ! De roeuoîys, qui fait la guerre. 566 MADAGASCAR. très rapprochées à leur point d'insertion, à flagellum épais. — Tête allongée, étroite, plus haute que large, à vertex épais; les yeux diver- vents en haut; la face étroite, excavée en pouttière vague au-dessus des antennes pour loger le scape, qui s'y applique au repos. Pronotum perpendiculaire, très peu élevé, à bord supérieur lamel- laire, transversal, à angles vifs. Propleures grands, excavés, rugueux, séparés de la face antérieure du métathorax par une arête saillante très tranchante. Mésonotum offrant en avant une facette perpendiculaire au- dessus du pronotum. Métathorax allongé, rugueux, tronqué à deux plans : la partie supérieure de sa face postérieure oblique. Abdomen très grêle, cylindrique; son 1° segment presque aussi large que le 2°, presque cubique, tronqué perpendiculairement en devant ou arrondi-globuleux; son pétiole grêle, formant le tiers de la longueur du segment, où un peu plus. Les 1°° segments séparés par des étranple- ments; les derniers comprimés; le dernier ® conique, aigu. Pattes comme chez les Pemphredon: les tibias postérieurs des femelles subserrulés et armés de petites épines. Ailes : la cellule radiale longue, recevant la 9° veine transverso-cubi- tale à son premier tiers, ensuite fort étroite, aiguë; son bord postérieur droit ou subarqué en avant. La 1" veine récurrente reçue après le milieu de la 1° cellule cubitale. La 9° cellule cubitale presque du double plus haute que large, faiblement rétrécie vers la radiale, recevant la 9° veine récurrente au milieu de son bord postérieur; celui-ci brisé; la 3° eubi- tale extrêmement large. — À l'aile postérieure, la cellule radiale seule- ment commencée, s'arrêtant sur la vénule transverso-cubitale; la vénule lransverso-discoïdale à peine oblique; la veine discoïdale se bifurquant sur celte nervure ou un peu avant : sa branche postérieure obsolète; sa branche antérieure courbée, s’arrétant sur la vénule transverso-cubi- lale. Par sa vénulation, ce genre se rapproche des Passaleucus; mais chez ces derniers la tête est discoïdale; les antennes sont grêles et plus longues; la face n'est pas excavée: les yeux sont parallèles; l'abdomen est à peine péliolé, non tronqué à sa base; les tibias postérieurs sont inermes; la HYMÉNOPTÈRES. 567 1° veine récurrente s'insère au deuxième tiers de la 1"° cellule eubitale ou même au delà, et la +° cubitale a son bord postérieur droit, de même que son bord externe. Le Pemphredon (Passaleucus) insionis, Van der Lin- den, se rapproche plus de notre type, ayant des formes grêles, les 1% segments abdominaux séparés par des étranglements et un abdo- men plus distinctement pétiolé; à part ces différences, 1l s'en éloigne par les mêmes caractères que les autres Passaleucus. À part l'espèce qui suit, je n'en connais aucune de l’ancien continent qui puisse rentrer dans le genre ici décrit, mais je possède une espèce américaine qui y trouve naturellement sa place”. POLEMISTUS MACILENTUS, n. (PI. XXVII, fig. 11.) Gracillimus, niger, nitidus; puncto subalart, tbis tarsisque anticis et intermedis, citrinis ; tbus posticis citrino-notatis ; capite elongalo, facie angusta, excavata; chypeo transverse-trigonal, cum orbitis partim argentato; metanoto reticulato-ruguloso, facie postica superius oblique ro- 0 tundata, inferius transverse strigata; abdomine cylhndrico, gracillimo; 1° semento cuboideo- rotundato, breviter petolato; als vitreis, vemis Juscis. Q? @ - Longueur du corps, 3 mill.; aile, 3 mill. ©. Petit, de formes très prêles et très allongées, noir et luisant. — Antennes courtes, le scape Jaune-soufre avec un peu de brun avant le bout; le flagellum noir, court et assez épais. Tête étroite, allongée, plus haute que large, assez épaisse au sommet, 1 Poremistus pusizzus, n. — Minimus, simus. Abdomen haud complete cylindricum , gracilis, niger, nitidus, subtilissime punctatus ; subdepressum, subtus parum convexum , semmen- P. macilento formis simillimus, at minus elon- gatus, minus gracilis. Antenne breves, cras- siusculæ, sublus et scapo toto ferrupineæ. Cly- peus transversus, argentatus. Mandibulæ apice rufæ. Metathorax rugosus, supra punctatus, poslice marginatus, dehinc oblique truncatus, leviusculus, punctulatus, per sulcum vel fo- veolam divisus, apice perpendiculariter trunca- tus, transverse plicatus vel sulcatus, rugosis- lis inter 1" et 3" leviter constrictis ; primo crasso, rotundatotumido , petiolo plus quam tertiam partem segmenti efliciente; ano apice rufes- cente. Pedes flavo-rufi, femoribus intermeds et tibüs posticis fascia fusca notatis. Ale vi- treæ, venis fuscis; 2% areola cubitali anterius vix coarctata, margine postico valde fracto. ®. Long. 4,5 mill. — Mexico calida (Coï- doba). 568 MADAGASCAR. lisse, très densément et très finement pointillée; yeux allongés, sensi- blement divergents en haut. Le vertex grand, oblique, formant avec le front une surfaxe convexe. Ocelles placés près de l’occiput, rangés en petit triangle large; les deux postérieurs à peu près aussi écartés entre eux que des yeux; l'antérieur plus petit; le front sous ce dernier partagé par un fin sillon. La face étroite, excavée en gouttière vague au milieu pour recevoir le scape des antennes. Chaperon transversal en triangle large, à bord inférieur presque droit ou avec une très petite saillie médiane, à angles latéraux émoussés. Mandibules courtes, presque droites, noires: palpes jaunes. Le chaperon et les parties latérales de la face revêtus d'un duvet argenté. Thorax étroit et très allongé, parallélépipéde, à peine élargi aux ailes, faiblement rétréci en arrière; sa longueur égalant plus du double de sa largeur. Le pronotum formant la moitié de la hauteur de la face antérieure du thorax. Propleures excavés, ponctués et brièvement buri- nés; leur angle postérieur prolongé en forme d'apophyse arrondie à peine bombée, jaune: leur bord antérieur perpendiculaire, formant une arêle très vive presque en cristule. Mésonotum aussi long que large, fortement rabattu sur les côtés, lisse, ponctué d'une manière microscopique; son bord antérieur arrondi; mésopleures très finement pointillés, fortement burinés dans leurs sillons. Écailles alaires testacées. Écusson et post- éeusson aplats, lisses: le premier en carré large, le second transversal, parallèle. — Métathorax un peu rétréci en arrière, rugueux, aussi long que large, un peu obliquement tronqué. Métanotum transversalement con- vexe, réticuleux en relief, un peu strié en travers à sa base, son milieu occupé par une bande lisse, dessinée par deux carinules longitudinales qui se rejoignent en arrière, un peu ponctuée, striolée à sa base et par- lagée par une carinule incomplète; les arêtes latérales vives de profil. La face postérieure plus haute que large, rétrécie en bas, arrondie en haut, divisée en deux parties; sa moitié inférieure perpendiculaire, très rugueuse, offrant 3 grosses rides transversales; sa moitié supé- rieure formant une facette en plan oblique, demi-orbiculaire, lisse, pointillée, partagée par un sillon, bordée d’arêtes saillantes; son bord HYMÉNOPTÈRES. 569 inférieur transversal, le supérieur en demi-cercle, un peu échancré au sommet. Abdomen long et grêle, presque cylindrique, atténué au bout et un peu à sa base, lisse et luisant, finement soyeux ou gris. Le 1° segment presque cubique, aussi long que large, faiblement rétréci en avant et tronqué-arrondi; sa face supérieure offrant en arrière du milieu une très faible dépression transversale; sa face antérieure plate, presque perpen- diculaire. Le pétiole au moins aussi long que la moitié de la partie ren- flée. Le 2° segment un peu plus large, transversal. Segments 1°° à 3° sé- parés par de faibles étranglements. Dernier segment conique, aigu. Pattes noires; genoux, tibias et larses jaunes; tibias postérieurs noirs en dehors, offrant en dessus près de l'extrémité 2-3 petites dentelures; tarses postérieurs noirâtres. Ailes hyalines, à nervures brunes. Le stigma très gros. La cellule radiale longue et étroite, recevant la 1° veine transverso-cubitale avant son pre- mier tiers, ensuite très grêle, son bord postérieur subarqué en avant. La 1® cellule cubitale recevant la 1° veine récurrente un peu après son milieu; la 3° cubitale étroite, presque de moitié moins large que haute, un peu rétrécie vers la radiale: son bord externe arqué: son bord posté- rieur brisé un peu avant le milieu. La cellule discoïdale antérieure en parallélogramme oblique, ses bords interne et externe égaux, parallèles. ô La cellule discoïdale externe, presque plus haute que large, un peu ré- trécie en arrière. Madagascar ; Anosibé. 1 © récoltée par Fr. Sikora (Coll. de Saussure). PI. XXVIT : fig. 11, l'insecte ® ; — fig. 11°, l'aile antérieure grandie. Gexre PSEN, Latreille. Psex, Latreille (ex parte). — Fr. Kohl. — Ed. André. Antennes courtes et épaisses, insérées au milieu de la tête ou un peu au-dessus. Tête un peu plus large que haute, convexe en devant de profil. Yeux divergents en haut. Ocelles rangés en triangle large. La face entre le Hyménopières. 7° LUPRIMERIE NATIONALE, 570 MADAGASGAR. chaperon et la pièce sous-antennaire en carré large. Chaperon transversal, en trapèze arrondi; ses angles latéraux prolongés jusqu'aux yeux et ar- rondis; son bord inférieur déprimé et sinué au milieu. Mandibules sub- dentées. — Thorax court, ovoide. Pronotum formant au niveau du mé- sonotum une étroite bande transversale à bord antérieur vif; sa face antérieure perpendiculaire. Écusson et postéeusson transversaux, plats, subconvexes. Métathorax court, arrondi, rugueux sur les côtés, offrant à sa base un triangle rugueux et partagé par un sillon. — Abdomen lisse. Le 1% segment subarqué, offrant un sillon latéral. Épipygium petit, triangulaire; hypopygium débordant; laiguillon un peu ascendant. — Tibias inermes, garnis de petits poils spiniformes courts. L'arolium entre les griffes ovoïde ou pyriforme, rétréei à sa base. Ailes offrant un grand stigma ovoide. La cellule radiale pyriforme ou allongée; son bord postérieur brisé à son premier quart, recevant à ce point les 2 premières veines transverso-cubitales. Quatre cellules eubi- tales : les 1°° et 4° allongées; la 2° en demi-trapèze ou triangulaire, à bord radial court, à bord externe perpendiculaire, à angle interne aigu et un peu tronqué. La 3° en demi-trapèze, à bord radial large, aussi haute que large; la 4° complète, à bord postérieur hyalin. Les 9° et 3° recevant les nervures récurrentes près de leur base, ou bien la 1"° veine récurrente interstielle. — À l'aile postérieure, la veine discoïdale bifurquée au delà de son point de rencontre avec la vénule transverso-discoïdale; sa branche postérieure hyaline; la vénule transverso-discoïdale courte, perpendicu- lire, subarquée. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 1. Antennes insérées un peu au-dessus du milieu de la tête. Celle-ci épaisse, ponctuée. L'espace entre les antennes carinulé; la carinule se joignant à une aire sous-an- tennaire en triangle large. Fossettes antennaires vagues, non limitées. Pronolum parallèle; ses angles & vifs. Métathorax très court, arrondi, pointillé; son triangle postscutellaire équilatéral ou allongé, strié en travers par stries arquées, se con- tinuant avec le sillon de partage. Abdomen peu allongé. Le péliole assez court; ses sillons latéraux larges et striés; la partie renflée du 1° segment triangulaire. La poire de l'abdomen largement fusiforme. déprimée, plate en dessous. Éperons des tibias postérieurs droits. Ailes : le stigma grand, elliptique; la cellule ra- HYMÉNOPTÈRES. 571 diale pyriforme, angulaire sur la 9° cubitale, atténuée et subulée. — ater, Fab. (Europe). 1,1. Antennes insérées au milieu de la tête. Gelle-ci lisse, à vertex un peu incliné. Le front sous l’ocelle partagé par un sillon qui, entre les antennes, devient une cari- nule bifurquée en X. Fossettes antennaires limitées en dessus par une arête vive, transversale, droite. Pronotum un peu rétréci au milieu; ses angles © d vifs. Métathorax moins court, lisse au milieu; son triangle très petit; son sillon de partage, long. Abdomen grêle et allongé. Le pétiole plus long, ses sillons latéraux linéaires; la partie renflée du 1° segment plus étroite, en massue pyriforme. La poire de l'abdomen en fuseau étroit, cylindrique, convexe en dessous, comprimé au bout. Le grand éperon des tibias postérieurs courbé. Aïles : le stigma moins large; la radiale allongée, peu angulaire, moins subulée. — dilectus, n. PSEN DILECTUS, n. (PI. XXVE, fig. 7.) Niger, nindus; antennarum basi, mandibulis, pronoto, tegulis, postscutello, abdominis sepmentorum 1-2 maroine, seælo tarsisque, rufis; facie subarpentata; metathorace basi transverse rugoso, in medio polito, lateribus rugose punctatis, medio suleo diviso ; abdominis petiolo lonsiuseulo, apice tumido-clavato; alis vitreis, venis fuscis, 2° areola cubitali margine radial brevi. ®. @. Longueur du corps, 8,5 mill.; aile, 6 mill. ©. Petit, noir, luisant, revêtu d'un duvet soyeux grisätre. — Antennes rousses dans leur première moitié, ensuite noires. Tête arrondie, à vertex un peu incliné, très finement pointillé, lisse, revêtue en devant et autour des orbites d’un duvet subargenté. Le front partagé par une arête transversale. Chaperon convexe au milieu; son bord supérieur arqué; l'inférieur offrant des sillons en longueur. Mandi- bules (fig. 7") rousses, au repos repliées sous le chaperon. Pronotum en dessus et jusqu'à ses tubereules latéraux inclusivement, roux, tronqué en avant, lisse, finement bordé en crête; ses angles vifs; son bord postérieur séparé du mésonotum par un profond sillon, un peu arrondi en bourrelet, un peu sinué et partagé au milieu par un petit sillon. Les côtés du col rugueux, striés un peu en éventail. Mésonotum , écusson et mésopleures luisants, très finement pointllés. Écailles alares, bord postérieur de l’écusson et postéeusson, roux. Métanotum très court, 72. 579 MADAGASCAR. offrant à sa base le long du postécusson une gouttière ou dépression transversale rugueuse, ponctuée, burinée, élargie au milieu en petit triangle, à l'entrée du sillon de partage; la face postérieure grande, oblique, finement ponctuée, lisse au milieu et parlagée par un sillon linéaire élargi en fossette vague, ovalaire, lisse; l'extrémité du métathorax rugueuse, ridée en travers. Métapleures rugulés, presque réticuleusement ponctués; les ponetuations se continuant jusque sur les bords de la face postérieure; le sommet du métanotum de chaque côté finement strié obli- quement. Abdomen grêle. Le pétiole allongé, arqué, très lisse, non sillonné en dessus, grêle; la partie renflée plus longue que large, très bombée en dessus, à bord postérieur largement roux. Bord des segments 2°-A° roux ; le 5° plutôt roux à sa base; le 6° passant au roux. En dessous, l'abdomen châtain; le 6° segment en triangle étroit très aigu. Le dernier segment ventral allongé, aigu, fortement débordant. Éperons des tibias blanc- jaunâtre; le grand éperon des tibias postérieurs long, très grêle, courbé dès avant le milieu. Pattes brun-marron; hanches noires; larses roux: les postérieurs obscurs en dessus. Aïles hyalines, à nervures noires. La 9° cellule eubitale moins large que haute; son bord radial très sensible: son angle interne tronqué; la 3° aussi large que haute. Var. — L'abdomen châtain ou roux-marron à pétiole noir. Madagascar. — Province d'Imerinà (Collection de Saussure). PI. XXVI: fig. 7, l'insecte © ; — fig. 7°, l'aile antérieure; — fig. 7", une mandibule. TRIBU DES CRABRONIENS. Cragronires, Latreille. — Crasroninx, F. Kohl, Die Raubwespen Tyrols. Antennes courtes; le scape long et grêle, au moins aussi long que les articles suivants; le flagellum composé d'articles courts. — Tête énorme, de la largeur du thorax, cubique, ou plutôt prismatique, offrant une grande face supérieure horizontale, une face antérieure perpendiculaire et une face postéro-inférieure oblique. Le front rejeté en arrière et fondu HYMÉNOPTÈRES. 573 avec le vertex pour former la surface supérieure, dont le milieu est occupé par les ocelles. Yeux grands, mais point saillants, ovoïdes, atté- nués et divergents en haut. La face creusée en gouttière pour recevoir le scape des antennes. Chaperon entièrement transversal, très large, en lo- sange très étroit et très court, terminé de chaque côté en pointe longue et très étroite, tronqué au milieu de son bord supérieur et inférieur; en général, garni d'un duvet de poils argentés. Labre non apparent. Mandi- bules parallèles, terminées par 3 dents, dont » apicales et l'interne sub- apicale. Palpes courts, composés de 4 et 6 articles. — Thorax court, pyriforme. Pronotum en petit bourrelet transversal, tronqué perpendicu- lairement en devant, séparé du mésonotum par un profond sillon. Écus- son assez plat, en carré large, ses angles antérieurs prolongés en deux apophyses souvent séparées par un sillon. Métathorax court, triangulaire, partagé en arrière par un sillon, offrant souvent à sa base un petit champ limité par un sillon. — Abdomen en massue ou fusiforme; le dernier segment chez les femelles offrant un champ pygidial limité par des ca- rènes, souvent pincé, étroit et cannelé. — Pattes courtes et robustes, peu épineuses. Les tibias des 2° et 3° paires seuls avec de courtes épines à leur face externe; leurs éperons robustes et courts. Tibias intermé- diaires armés d'un seul éperon. — Ailes offrant une cellule radiale tron- quée et appendiculée; une seule cellule eubitale; une seule veine ré- currente et 2 cellules discoïdales; les autres cellules effacées. — Ailes postérieures ayant leur moitié apicale et postérieure dépourvue de ner- vures, et n'offrant que 2 cellules : une grande, basilaire, antérieure, et une petite, étroite, terminée par la vénule transverso-discoïdale, courte et droite. La veine cubitale tout entière et la veine discoïdale après sa bifur- cation, la veine anale après la vénule transverso-cubitale, atrophiées. La branche cubitale de la veine discoïdale allant s’insérer sur la côte. Le 1 Théoriquement on peut dire que la est obligée d'aller s’insérer sur la côte; elle suppression de la cellule radiale, et parcon- devient donc très courte, et elle se brise séquent aussi de la vénule transverso-cubi- dans son trajet pour gagner subitement le tale, ayant pour conséquence d'enlever tout bord de l'aile au lieu de se continuer comme point d'appui à la veine cubitale, celle-ci d'habitude parallèlement à ce bord. 574 MADAGASGAR. bord antérieur de l'aile un peu sinué au delà du milieu, la partie sinuée occupée par de petits crochets. Insectes lisses ou peu fortement ponctués. Gevre CRABRO":. L'espèce qui suit ne rentre bien dans aucun des sous-genres dans les- quels se fractionne ce genre : Je me vois donc obligé de former une divi- sion spéciale pour la recevoir. Sous-GENRE MICROCRABRO. n. Corps lisse. — Antennes grêles et filiformes; le scape filiforme, s'éle- vant Jusqu'au milieu du vertex. — Tête forte; le vertex lisse, subconvexe. Ocelles rangés en triangle régulier. Le front (ou partie antérieure du ver- tex) oblique, s'arrondissant pour se joindre au plan de la face et partagé par un profond sillon. Yeux #rands, pyriformes, sinués au niveau du front au bord interne, fortement rétrécis au sommet et arrondis, larges en bas, très rapprochés lun de l'autre, séparés seulement par un es- pace étroit et parallèle, qui s'élargit en triangle entre les sinus des yeux pour former le front. Chaperon très court comme chez les Dasyproctus, argenté: ses pointes très aiguës. Thorax fortement rétréei en arrière, poli, pointillé; les sillons de sé- paration de ses différentes pièces, profonds. Pronotum formant en avant un étroit bourrelet transversal arrondi; n’arrivant pas au niveau du mé- sonotum, moins large que ce dernier et en étant séparé par un large el profond sillon: ses angles subtuberculiformes. Mésonotum bombé en avant, son bord antérieur bombé, tombant dans le sillon. Postécusson séparé du métanotum par un profond sillon; son bord postérieur un peu déprimé, très fin, formant un petit cordon courant d’une aile à l’autre. — Mélathorax petit, conique; métanotum lisse, convexe, en triangle un peu long, offrant au-dessus un petit champ demi-elliptique limité par un sillon; sa partie postérieure partagée par un gros sillon. ! De puxpés, pelit, et Crabro, nom générique. HYMÉNOPTÈRES. 575 Abdomen subeylindrique, grêle; son 1° segment formant un court pétiole, de moitié moins long que le 2°. Segments 2°-/4° allongés. Der- nier segment © assez pointu, clé; l'épipygium portant un écusson plat, triangulaire, ponctué, bordé par des carènes, terminé en pointe arron- die, rétréei en avant. — Pattes peu robustes. Hanches beaucoup moins longues que les fémurs. Tibias ciliés, non épineux. Ailes : le stigma allongé, assez étroit, à bord postérieur arqué; sa moi- üé apicale pénétrant dans la cellule radiale; celle-ci longue, recevant la 1® vénule transverso-cubitale au premier tiers de son bord postérieur, celui-ci brisé à angle obtus à ce point, divisé en deux parties droites; la vénule transverso-cubitale courte, droite, assez transversale. L’appendice de la radiale complet, long, aigu, dessiné par une nervure droite qui con- tinue le bord postérieur de la radiale, atteignant la côte, mais incolore, ou ne l'atteignant pas. La cellule discoïdale antérieure en losange peu étroit; la postérieure plus longue, à bord apical arqué, oblique. Les formes de ce type rappellent celles des Thyreopus. Le pygidium © ressemble à celui des Thyreopus et des Ectemnius. La forme du pronotum se rapproche plutôt de celle des Blepharipus et des Lindenus. L'appendice de la cellule radiale, complet et lancéolé, est caractéristique. MICROCRABRO MICROMEGAS; n. (PL. XXVL, fig. 6.) Minutus, niger, nitidus; antennis gracllimis, scapo lineari, elongato, sublus sulfureo : oculis invicem valde propinquis, superne sinuatis, divergentibus; ocellis in trigonum ordinatis : pronoto angusto, transverso, rotundato, angulis subtuberculifornubus, a mesonolo per sulcum crassum Sejunclo, hoc anterius tumido; metathorace trisonali, polito, supra area basali transverse-semi-elliptica instructo, postice late sulcato; abdomine gracili, subcylindrico, 1° seg- menlo petiolart, brevi; 2°-4° elongatis; pypidio trisonali, marginato; pedibus nioris: tarsis citrinis ; alis subvitreis, venis nigris. ®. ?. Très petit, noir, à pubescence blanche. — Antennes très grêles: le scape Jaune en dessous. — La partie antérieure du vertex comme un peu ridée. Les joues derrière les yeux revêtues d'une pubescence blanche un peu argentée. Chaperon argenté. Mandibules jaunes à pointe brune; 576 MADAGASCAR. ses dents apicales longues. Bouche jaune. — Métanotum lisse, convexe; de profil un peu oblique et arqué de sa base à l'extrémité, non tronqué: son extrémité un peu ridée; le sillon de sa partie postérieure élargi en fossette; ses arêtes latérales un peu vives en arrière. Métapleures lisses. un peu concaves, comme obliquement, vaguement cannelés. Abdomen grêle, de la longueur du thorax; son 1° segment étroit; le 2° plus long que large, un peu aplati en dessus, un peu en entonnoir, portant à sa base une impression formée d'un point enfoncé s'appuyant contre un petit sillon transversal. Segments 3° et L° de même longueur que le »°; le bord du 5° et le 6° avec une pubescence subargentée. Écus- son de l’épipygium en triangle aigu, rugueux, ponctué; l'extrémité du dernier segment ventral testacée. — Tibias antérieurs et intermédiaires jaunes ou leslacés en dessous; tarses jaunes. (Les pattes postérieures manquent.) Ailes hyalines, à nervures noires. La cellule discoïdale antérieure en losange peu étroit; la postérieure atteignant au delà du milieu de la lon- gueur de l'antérieure, à bord apical arqué, oblique. Madaoascar. — Une ? des environs d’Antananarivé. — Les formes gréles de cet insecte rappellent celles du Lindenius elongatus, Van der Linden. PI. XXVI : fig. 6, l'insecte ® ; — fig. 6°, l'aile antérieure grandie. Gexre DASYPROCTUS, Lepeletier de Saint-Fargeau et Brullé. Dasvrrocrus, Lep. Saint-Faro. et Brullé, Ann. entom. de France, t. WE (1834).— Dahlbom. Mecaroniun, Dahlbom, Hymenoptera Europæa, t. 1 (1845), p. 295. Insectes de petite taille, à corps lisse mais sans éclat, à métathorax ® strié-rugulé, rugueux, à formes très voisines de celles du genre Crabro. Antennes faiblement épaissies au delà du milieu, insérées tout au bas de la face; le scape long, grêle, subfusiforme, à bords vifs. Tête énorme, cubique, à vertex plat, très grand, comme chez les Cra- bro. Ocelles rangés en ligne arquée. Yeux ovoïdes, non sinués, fortement divergents, très écartés au sommet. La face entre les yeux revêtue de poils argentés, creusée dans toute sa largeur d’une coulisse ou fossette L HYMÉNOPTÈRES. 577 lisse pour recevoir le scape des antennes; cette gouttière fortement élargie au sommet. Chaperon tout à fait transversal, très court, très large, sub- caréné, terminé de chaque côté en pointe très aiguë, garni d'un duvet argenté. Mandibules terminées par deux dents plus courtes, subapicales. Bouche : pl. AXVE, fig. 5, l, n, m, 0. Thorax court, cubique en avant, rétréci en arrière. Pronotum en bande transversale plate, aussi large que le mésonotum, séparé du mésonotum par un profond sillon, à bord antérieur très vif, à angles non aigus; ses petits bords latéraux étant coupés obliquement. — Métathorax presque triangulaire en dessus, convexe, très étroit en arrière, tronqué-arrondi, partagé par un sillon, sauf à sa base, laquelle offre un grand triangle large, limité par des sillons peu prononcés. Métapleures plats, subcon- caves, finement siriés, séparés du métanotum par une arête cariniforme très vive et fortement courbée en quart de cercle depuis le stigmate. Abdomen pétiolé, le 1° segment tout entier rétréci en un pétiole ro- buste, un peu déprimé, convexe en dessus, un peu dilaté el renflé en massue à son extrémité. Son premier tiers aplati en dessus et rugulé. La poire de l'abdomen courte, elliptique; son dernier segment brièvement conique. Pattes robustes. Hanches postérieures beaucoup moins longues que les fémurs; ceux-ci assez épais. Tibias des 2° et 3° paires garnis d'épines. Tarses antérieurs des femelles, ciliés. Le grand éperon des tibias posté- rieurs, surtout chez les femelles, gros, un peu arqué, cannelé, obtus au bout; l'éperon interne assez gros, plus aigu. Ailes offrant un appendice radial ouvert, formé d’une nervure courbée, parallele à la côte. 29. Le dernier segment abdominal en triangle étroit, terminé en pointe mousse, garni de soies raides; sa plaque dorsale carénée en toit; un peu comprimée; sa plaque ventrale en forme de V un peu cannelé. S €. Le dernier segment dorsal en triangle tronqué; sa plaque ven- trale en forme de V, plate ou subconcave, terminée en pointe arrondie débordante. Livrée générale : noire; le scape des antennes, une bande interrom- Hyménoplères. 79 LMPRIMERIE NATIONALE. 578 MADAGASCAR. pue sur le pronotum, ses tubercules latéraux et deux taches au °° sep- ment de l'abdomen, jaunes; le 2° article des antennes roussâtre !. Insectes de petite taille, répandus dans l'Afrique tropicale et méridio- nale et à Madagascar. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. a. L'excavation de la face nettement limitée au sommet, séparée du vertex par une arête cariniforme vive, arquée, allant d’un œil à l’autre. b. Le pétiole un peu moins long que le thorax. Mandibules rousses à base noire. Pattes sans ornements jaunes. — 1. crudelis, n. b, b. Le pétiole de la longueur du thorax, peu élargi en arrière. Mandibules noires. Pattes ornées de jaune. — 2. sœvus, n. a, a. L’excavation de la face effacée au sommet, se (erminant d'une manière vague sans limites nettes. (Mandibules jaunes.) b. Le mélanotum strié comme d'habitude, peu rugueux. c. Taille moyenne. Le pétiole © sensiblement moins long que le thorax. — 3. fe- r0Z, D. ce, ©. Taille plus grande. Le péliole © presque de la longueur du thorax. — (5. im- mitis, n.) b, b. Le métanotum très rugueux, grossièrement réticuleux. — 4. immanis, n. TABLEAU ANALYTIQUE DES CARACTÈRES. a. Le 5° segment abdominal avec bande jaune. — 1. crudelis. — 9. sœvus. — 3. ferox a,a. Le 5° segment abdominal noir. — 4. immanis. — 5. immitis. a. L'écusson orné de jaune, b. à apophyses jaunes. — 35. ferox. b, b. à apophyses noires. — 1. crudelis. — 9. sœvus. — A. immanis. a,a. L'écusson noir. — (5. immatis.) a. Tibias jaunes en dessus : b. tous noirs en dessous, jaunes en dessus. — 9. sœvus. — 3. ferox. — h. immanis. b, b. roux, les postérieurs noirs, jaunes en dessus. — (5. immutis.) a,a. Tibias roux ou noirs, sans ornements jaunes. — 1. crudels. ! La livrée est sans doute variable dans ses détails, ce qui rend la distinction des es- pèces assez incertaine; les taches de l’écusson en particulier sont inconstantes. HYMÉNOPTÈRES. 579 a. Tète et mésothorax lisses, d’un éclat mat; mélanotum strié en travers, peu rugueux. — 1. crudelis. — 9. sœvus. — 3. ferox. — (5. immilis.) a.a. Tête et mésothorax couverts de ponctuations peu profondes; métanotum très rugueux, réticuleux. — 4. immanis. 1. DASYPROCTUS CRUDELIS, n. (PL XXVI, fig. 5.) Niger ; fronts foveola superne acute arcuato-marginata; scapo subtus, pronoti Jascia inter- rupta et macula lateral, scutelli vitta prœæapicali, maculs secundi abdominis sementi vittaque 5° et 6° sement, citrinis; mandibulis basi nioris, apice rufis; metanoto & tenuiter, S grossius striato; petiolo mediocrt ; pedibus nioris, tibiis et tarsis anheis el intermediis, saltem subtus, rufescentibus, calcaribus tibiarum rufdis ; tegulis nigris vel obscure testaceis. ? &. 2. Longueur du corps, 9,5 mill.; aile, 7,7 mill. — G. Longueur du corps, 8 mill.; aile, 5 mil. . Un peu plus grand que le D. ferox, et plus trapu. Le scape des an- tennes jaune avec une bande noire en dessus et souvent avec un point noir tout au bout, séparé de la bande. La tête plus grosse, à vertex plus long; le thorax plus robuste. Les appendices des angles de l’écusson, noirs. Le métanotum à peine strié, même dans le triangle de sa base. Métapleures resque lisses. Le pétiole plus longe, mais moins long que le thorax. La [HRÉENT p B Ù q à En ; En ir Ë poire de l'abdomen très ramassée, elliptique, à pointe rousse. Le 6° seg- ment jaune ou bordé de jaune. S. Plus petit et plus grêle. Le métanotum rugueux; le 6° segment fine- ment bordé de jaune ou de roux; les suivants bordés de jaune. Le scape des antennes taché de noir en dessus. — Var. — Tibias passant au noir. Se rapproche du D. Westermanni, Dahlbom (Hymenop. Eur., 295. 1), par sa livrée, mais de taille notablement moins grande. Madagascar. — Environs d'Antananarivô. PI. XXVT: fig. 5, l'insecte Q:— lig. 5°, l'aile antérieure; — fig. 5°, l'aile postérieure; — fig. 5", une mandibule; — fig. 5°, la même de profil; — fig. 5°, une maxille; — fig. 5°, la lèvre inférieure. 2. DASYPROCTUS SÆVUS , n. Minor, gracilis; frontis foveola acute marginata ; mandibulis totis migris; scapo toto, pro- noi et scutelli fascia interrupta, macula propleurarum , maculis > secundi abdominis seomentr, 73. »80 MADAGASCAR. vita repanda baseos 5° et ejus margine angustissime genubus, tibivs supra larsisque anterio- ribus et intermediis, linea tibiarum posticarum calcaribusque tibiarum, citrinis ; terulis nioris vel rufescentibus; petiolo gracilh, longtusculo; metanoto rugosissimo. &. 4. Longueur du corps, 6 mill.; aile, 4,5 mill. S. Petit; sa livrée analogue à celle du D). crudelis, mais avec les man- dibules noires; le 5° segment abdominal orné d'une bande jaune échan- crée et avec un fin liséré marginal jaune. En dessous, les segments fine- ment bordés de jaune. — Formes grêles. Le pétiole de la longueur du thorax, linéaire, peu élargi au bout, mais bombé. Le métanotum très rugueux; les mésopleures rugulés. — Genoux, tarses et dessus des tibias des 1"° et 2° paires, jaunes. Pattes postérieures noires avec une ligne jaune sur les Hibias, et les tarses plus ou moins roussätres. Madagascar. — Environs d’Antananarivo (Collection de Saussure). 3. DASYPROCTUS FEROX, n. Niver: fronts foveola haud acute marginata; mandibulis, scapo, pronot fascia interrupta maculaque laterali, maculis 2 scutelli et lobis appositis, macula utrinque 2° abdomuus sep- menti viltaque præapicali à", citrinis; tepulis et ano rufis; ubus supra et calcaribus sulfureis ; Larsis rufescentibus, posticis metatarso flavo; alis hyalino-priseis. QE Variate scapo supra n19T0. $. Longueur du corps, 7,9 mill.: aile, 5,6 mill. ®. Taille moyenne. Le scape des antennes en dessus souvent avec une lache allongée noire et un point noir à sa base, ou noir en dessus dans loute sa longueur. L'écusson avec deux taches jaunes occupant ses deux extrémités, et les apophyses de ses angles également Jaunes, formant deux petites taches contiguës à celle de son disque. Postécusson pointillé, velouté, hérissé de poils noirs. Métanotum peu rugueux; le triangle de sa base ridé en éventail, fortement à sa base, faiblement à son bord; le reste du métanotum faiblement obliquement strié en dessus, transver- salement sur la face postérieure. Mésopleures d’un lisse mat. Métapleures striés. Pétiole court, bien moins long que le thorax; sa partie postérieure s'élargissant en entonnoir régulier, assez large en arrière. Le 9° segment HYMÉNOPTÈRES. 581 avec deux taches transversales et le 5° avee une bande basilaire ou deux taches, jaunes. Anus roux. Fémurs 2°-3° tachés de jaune au bout. Tibias jaunes en dessus; les antérieurs roux en dessous. Éperons jaunes. Tarses roux; métatarses postérieurs Jaunes. Madagascar. — Environs d'Antananarivô; 1 © à pétiole très court et peu renflé. — Anosibé; 3 © à pétiole plus long et plus renflé. h. DASYPROCTUS IMMANIS, n. Niger; fronts foveola haud acute marginata; mandibulis, scapo subtus, pronoti vitta inter- rupta, macula laterali, maculis > scutelli et lobis apposits, macula utrinque 2° abdominis serment vitlaque basalh sexti S, tibus supra, calcaribus, genubus intermedüs et posticis , citrinis; tbus anticis sublus tlarsisque rufis; metalarso postico citrino ; mesonoto punclato; me- tanoto grosse rugoso, reticulato, ejus pago basali strigalo ac punclato. S. #. Longueur du corps, 7 mill.; aile, 5 mill. S. Très voisin du D. ferox et de même livrée, mais avec le scape des antennes noir en dessus, le flagellum ferrugineux en dessous et les écailles alaires noires. — Tète et mésonotum distinctement ponctués, mais les ponctuations trés peu profondes, surtout au mésonotum. Mé- sopleures ponciués d'une manière très obsolète, comme le mésonotum. Le métathorax très rugueux en dessus, grossièrement réticuleux; son triangle strié et ponctué entre ses stries cariniformes; la face postérieure rugueuse, ponctuée et un peu striée; métapleures finement striés. — Pétiole presque de la longueur du thorax, assez grêle, étranglé après le milieu, peu fortement renflé en arrière. — Var. — a. Les taches du >° segment presque nulles; la bande jaune du 5° nulle. — b. Les ponc- tuations du mésonotum effacées. Madagascar; Anosibé. — Espèce se distinguant de toutes les autres décrites par les rugosilés de son métanotum. Obs. —— Un individu lient entre ses mandibules le tibia d'un Pom- pilien avec son tarse. D. DASYPROCTUS IMMITIS, n. Validus , niger ; fronts foveola haud marginata:; vita mandibularum, scapo toto, prono maculis transversis à maculaque laterali, abdominis 9° seomenti maculis 2 calcaribusque tibia- q 2 0] 282 MADAGASCAR. rum, sulfureis: teouls, hbns et tarsis rufis; tibus posticis nigris, supra sulfureis; meta- thorace strigato; petiolo pronoto paulo breviore. ©. &- Longueur du corps, 10 mill.; aile, 7.3 mill. Q. Taille forte pour le genre. La scape des antennes noir, roussâtre en dessous. Mandibules rousses, à base noire, avec une bande jaune en dessus. Métanotum peu fortement strié; métapleures densément striés. Le pé- tiole médiocre, comme chez le D. crudelis. La face interne et l'extrémité des fémurs, les tbias des deux premières paires et tous les tarses, roux. Éperons des tibias jaunes. Tibias postérieurs noirs en dessus, avec une bande jaune élargie en dehors vers son extrémité. Afrique méridionale. — Se rapproche du D. bipunctatus, Lepeletier de Saint-Fargeau, par sa taille, mais s'en éloigne par sa livrée. L'espèce suivante des Indes orientales se rapproche beaucoup des précédentes, particulièrement du D. crudelis. D. inicus, n. — Niger; frontis foveola superne acute marginata; scapo, pronoto, tuber- culo laterali, scutell vita interrupta vel maculis 2, abdominis 2° et 4° serment utrinque ma- cula transversa, 5°, 6° limbo anguste, citrinis; pedibus nioris, penubus 1°, 2° tibisque omnibus, citrons, ls subtus nigris vel nipro-lineatis ; tarsis rufescentibus ; mandibulis nioris ; tegulis rufis; postscutello punetato, rugato: metathorace toto etsi in pago baseos ruposissimo , crassissine reticulato, basi haud strigato; petiolo quam in D. crudeli paulo longiore, thoracis longitudine; als diaphano-infuscaus, basi pallidioribus, venis bruneis. &. Long. 9,5 mill. — India: Calcutta. TABLE DES Pages. AD IERSSSSS RREN RER 534 ADAOMID AC sc 159 ADAOMINALS EEE EE CRC oh ANS CU EE Ce 179 ACULEA RARE ee Pas 1 ÆUMDÜUS AE CCE CRC ho! PSUANSA ES M See see ee die 31 RG EN TARA LA GE 3/9 ARTIST ee neue bo3 AIDICIN CUS EE PE 118 GDICOIS ER PR Re Ce 293 ALDICDIUS ES ER TD UE SA 399 ADS CO PA ER EC moe L7 HDISÉVIUS SERRE Ace sun 319 RDÉODAPR ER EE ee ee ee 79 AMIENS a AU 195 A MMOPIIPA SE een LE Va: L34 AMDULEX EE 22 oise Eee LI av h19 AMPUDR EEE = = UD ce QE hs AMPOEIGLTES: 2-0. h19, hi ETÉDANE las Son cs oo 0e 191 Anse ATUS PE PET ES CHACUN Su 167 AINDRÉNIENS ce ete se eee 54 ANDRÉNINRS ae me ons cieue se lo 51 RAILS LE EPP PE RPPRMRE 291 ATOS ETS EE EE Le dnoe cisve 63 RNÉCElE 0 à PTIT TO CE bo CROP ET SO TE 196 MATIÈRES. ADORUS EAN nn TE (RAD SRE OS NA LR ES EUR ROME OM eee nnouue arpentatum(PisOn) Fete ALOCLUITONS EE REP EEe APTE de CUT PRE ATDVEODISE ne te CE ET ARPACTUS ete Ras ee 0 TONI ASTATUS ee EU EEE ALORS te AE CIN alOPOTADIT EE LC ELEC TE TETE ATLAS PU NS NME enr TE atricula se LT PRE PRE Rs a(TISLY LUS ER EME CCR (TUMELCOIS ES CE URI AULULENEUS EE EN PE NRA AUSTTANS ACER EE nn 584 TABLE DES MATIÈRES. Dachata ss TRE PP Se BELONOGASTER ST ee CE Delzebuthe ee 2e ee er REMBÉCIENS RE Re PBEMBÉCIEES BEMBEX = RS ER EE. betsean(larra) eee ere betsilean(Mutilia) PER ERRE EN ERE DÉS TEMINOMIA) EEE PRET belsile (Bompilus) Ferrer e eee BIC CAE ME CE Eee DIcOloANNoOMA) EEE ACER EE bicolor (Pachymelus). .......... bidens (Mygnimie)............. DiTenSAISAUS) EEE ER ere Dbloaeléle ooouoroodobbuoneene GTS MERE no tios done DASCAUS EE OR ERIC MANS es boocanrocnaevoce BIMACU TA A NME NN TE EE iSerratas esse M A Eee DISNUA TAB LA count PR Merise DiVILLA LAS M AR DTA AUS REP EE Re BRADYNOBOENIENS.. ....... DreVIpeOlAIUS Se ACER PERTE 180, CAMIUS EE EU ere ra CHICDS ES = MR ER ET EN Cara OCOliA) Bebe Pres Cara (OX YIOCOPA) RER E EEE EE CALAIS EEE EE CALLOSIDA Eee eee LU Cambouei (Methoca)............ Cambouei (Pachymelus). ........ CAMPANUIAIUS ESS Ce 203, capensis (Ammophila)........... CaDensiS (ES) eee eco cie CAMPSOMERIS. . ss... CARDON AR AE EE ETC CEE CATUN A A Be CN A TOR CATDALIA SE NE RENE REE ee CET NT LE ne au oo anses Lio CERCERIS ET CE SAS ET RE CHESTUS Se ere Ne ee ES done oo ML © 6 0 610.0 6 à COINENSIS NU ee COTE CHLORAMPULEX. =. 0.0. - este ee h19, CHLORION: MRC TE CEE CHLO RION:S A LI RE EE CLAVALA RS NI Re A LE ÉD DATE V0 0 0 010 2.610 0 collariss mer MT ORNE COLOBOSIDA ee ee CT COMPTES 2200 0 nel CR COMPrESSUS.. lee Ce CONSODEINA TE CONSPICUUS ee CONSTEUTIONANS CE COSILA TRE TEE 298, 239, 231, COSÉATALL Se A NS ES COSILAS SN ENNEMI CRABR OS US SPA EE CRABRONIENS 00 ae ae CPENATIPES ES ee es A ne CHINA US PR ARE NRA Ee CrISTA LUS 2 PNR RER IPS CROCIS AR NS Reel crudelis (Dasyproctus)........... crudelis (Harpactopus). .......... CTENAGENIA code e SO ie Cubitaliss 2 202 RME CUNCALAT EE ES CRC CETTE cyanipennis (Anthophora)........ cyanipennis (Salius)............ cyanipennis (Stizolarra)......... cyanoplerum.................. CYPHONONYX: 2 2e TT DASYPROCLUS Eee Ce décoratuss HE ARR TABLE DES MATIÈRES. 585 DEMO NCA ER 19 CANTEMEEAE ne Ré nn Tune t La DEN EN ENT ESS RNA RE 370 DZ ANA RER AN San 270 ATEN ES ASE RE ER 534 RCROTOMUNT RE ee ee ee 199 D FBDESS Eine ee ane etes die 209 ACCUS SR A TE LE ppt ae 571 MIA PENNISE EE ---e 154 CCE a ce pe OT EE 183 D LS GO BARRE Sie he Se Gr 191 CNE 0.8 00 000 ve 0mbH docs 13 DINOR AB ne ee ie side ea 206 DORIGHURUS ie see de des hoo, 47 HOIOSUS = MAN TeEN R eur Loos DRRENTS Se se ee ln ee Etat de L91 TODIA PRE RER RS CS à 141 HET ME oc 0 oo aboc cocon 510 Ge Jo ne one oeil ent EURE 203 OH (AHOdA pe) ER 79 HHobt(Salius) sera. 39/4 Biliotianas es meer ue 208 CHOPDORA ES ne anne a 229 CLTANS EEE ee An ee Sie nee 527 eEy{hrocephalas en eee en 437 CRVRTOpAS ER Re ee 217 EUMENES Se NE A Ne ne 152 FUMÉMENS A2 0 nat 119 EUMENOITES NT re gl linitoes © De IR RE Log RE CN A ren 359 IÉÉOCDEELe coocvoe Fo D AD DIE 233 HedfschenkE EEE 2 à oh RDISCHENRIA SP ie cie 302 FEDTSCHENKIENS.. . ....... 255, 3o1 EM OA LS RE Cr eee ont bo2 Ge ES coute 000 DE ER 580 TRUITE 0e 0 OO 293 TNT EE ve Eee RO IEEE L29 Hÿménoplères. Hiiventrise DCE RS 97 ENVOI EÉDE sac co d0800000006004 233 RAUTONsS RE TEE 293 HOTICOlE EEE NE RENTE 191 TOR DCD IA A ARE Ce h29 LONMOOEbSSoocaococovoouvoc 547 TACTILE 26/4 fraterna. 225 SIN PEER E 39 TORRES TOC db ee h63 FUTUNA PET EEE ET 380 Dalbma this EEE PEER 195 GAY EE EN OR AR PNR 251 DibaNtER eme CRETE 290 DOUCE NS M TR RCE ER Go GOlEITOUE ES EE h29 Grandidieri (Cyphononyx)....... Loo GrandidieriA(Elis) PA ere CrE 299 GrandidienN{lcaria) #2" "#20" 120 Grandidieri (Megachile)......... hi Grandidrer1\(Mutilla) "Peer 8er 286 Grandidieri (Odynerus) ......... 16/4 Grandidieri (Slyzus). ........... 463 DOS CRC CIE 309 DVD ee 393 GUERRIER SRE ER gi (TR RES RE CU 0 D DO 000 0 ll TEE 6 osboreuoododooopaacc 288 HAE ROPHO RAS EE 11 HABROPOD AR NU PE EE 11 HALICLUS à cree ee 51 HARPACTES 2 ce de ee UE 529 HARPACTO PUS EE TE La3 Rébr eus eee EN 144 HEMIMERTA Se ee ce RTE ESE 0 249 HEMIPEPSTS EE ho6 HEMIPOGONIUS ee CCE LEE 33/1 hemiptecum APE EEE TER ECEE ho HEMISATIUS ee er CU 319 heteropamIA ee PEER CEEEECEE 2h 7 IMPNIMERIE NATIONALE. 586 FÉTÉROGYNES 2 Re Te RETER O NX MES en Heydenui(Barra).# 6e ame Heydenii (Pachymelus). . :....... Heydenii (Scolia}s.:. "00" Hildebrandti (Belonogaster) . . .... Hildebrandti (Gerceris). .......... Hildebrandti (Mutilla) .......... Hildebrandti (Odynerus). . ....... Hildebrandti (Priocnemis) . . ..... HITS LASER TA TE MR EU EPP MF pennss ts NL PRES EASREE HRUN AO RCE PR RER histrio (Harpactes)............. histrio:(Stizolarra) . : ::..:.1.... HOGARDIA a ete ee HOMONOMUS er ec ETS DIE hottentolas en ee TR rit hoyva (Bembex)e77" 1m Povar(fcaria). 72000 PET hovat(Mutlla) SSP Rte Dovar(Myeninia) AMP EME RENE hoya (Pachymelus). "Pam rer Nova (Priocnemis): 4}... Hoya (Scolia}.2""e0r 02000 2nn hova (Trypoxylon) ::..:......., Hyalinatar ire Lier DDR RAR REA RE AR ee AN TO ARTA SAS ee cet et Mn PS ete AA MOTO DIS EUR A Al TINTIN RE RER UHR SE a A A ENT TU TOC CINE Se ee 0e Se OO IMILANS IE NS MON ee TI AMIS EN ON immitis (Dasyproctus)........... immitis (Philanthus)............ INCOLEUS ER SN asie LAINE INT D OA 2 RATE Ne LS ARR ADO NN AAA LA NE TABLE DES MATIÈRES. INSUATS(COSA) EEE RE insularis (SChiIStonyx) PP ne 1TAICOLOT PUR RS ISODONTMA = Ge ee ET JOCOSItArSa AS AN ENEERERSS JUCUDAUS EE ET NRC ES KiFbyANE ee PE EN AE KOMAROMTATE ER TT CE LÉVIGA TARA RSR ER Re PO anale Re ER TR RARE DARRADAN (DAT TA) LARR4DA (Notogonia). ........... TARRDENS Eee JAVA TA ESS NT AE ASS LEO DIN ARR PE NE RE Da Re Éépeleterines see ee TeUCOPIS ET Re te Le lEUCOLROTAXS ET ER DTA COS A ER ne AMD A LUS PARENT PS See NN COLUS NS ASTRA DITHUR GUS EU ele en Unie LODAUME SE EE lonpistylus PR CRETE TUTATIU SL EME RENE EE AA RON RSR NE OT US DUT macilentus (Pogonius)........... macilentus (Polemistus)......... macula. 50. 2 M Eee CET madecassa (Anthophora). . ....... madecassa (Bembex)............ TABLE DES MATIÈRES. madecassa (Icaria). ............ madecassa \(Larra).- "#70. madecassa (Mutilla)............ madecassa (Scolia)............. madecassa (Trigona)............ MA TPCASSUMER SEL ee madecassus (Belonogaster). ...... madecassus (Heteronyx). ........ madecassus (Pelopœus)........... madecassus (Polistes)........... malagassa (Mutilla) .. ......... malagassa (Xylocopa)........... MAÏAGASSUS. MAT PANAPENNESS ne mine = cel cle MAN UOSUS EE EEE ET CL CC MEGA CHE PE ce ME GAP OD TUE ee. TOME S O0 S 0e 00e AR PANEMPISE eee CT. MÉTANUS Eee Cr MONNIER se sssasoscuaede be MÉRR AE CE RTE Let M EDHOCAN SNS le ea eue MEXICAN AN 2 ren areas sa MHCLCIGD NAS en - eee MICROGRABRO NN ER MR en eee ele HHICRONIEPAS NE Ce militaris (Bembex)............. HHUATISN(SAUS) EEE Ce Ce MAIN noie DO PEN MONONROGHA Ne 0... NORS ANS ne im et e dite Muller EM LU CLR CHAT a 080 00 MOMIE IENS RE AN a une NTI DINES me ei. et TION © OO CODE EL PAS CON ét se 0 Ie MZ INRA de ue ee 199 HATAENSIS ee ce on 0e PET nemtra (Gerceris)---F-re----rre nenitra (Mygnimia) ............ monta (ac0s) Re Cr PE niiduial(Agenia) "certe nitidula (car a) PP EEE EEE MODS NET EE EE NOTOGONIA SE TRE CCE DUCUNPESS ER ECC CCE TELE NYSSONIENS LE ET NES Chinese roovooccacoe OCUIA LISE 2 Ne TRE ODYNERUS een = mecs 160, olivacea (Bembex)......:....:" olivacea (Xylocopa).. . .......... OTIONNAlIS MER PER PE ete OFVCLOpha pa RCE PTE CIE 199: (DSMIENS CR SEL VIN ITIS ET MR NE DXYBÉLIENS ete RP A RECU OVB LUS: Se eu ET PACHYMELUS ee 41, paleala "FE CCC CETTE SRE PALLOSO MAL ie Mie ne ire ce panmelas® "PRE ER CEPEE TERRES pedestris". Re EC ECECEECEEe pedunculata. ................: PÉLOPOBDS NN M INA CCE penetrata. .................." pensilis. APP CERE ER EREETTE PEMPHREDONIENS. Peringueyi (Mesa). ............ Peringueyi (Oxybelus).......... PÉHOÏIAIS eee CCE CCC 7h. 288 petiolata. .................... petiolatus.................... IatiBtbouctocacdole LH OTAR PhalanstenCa e-e Roue PHITANTATENS Ce 0 Cu philanthoides ER EP RER CREPTENE PHILANTHUS. . ...... NRA Re DHIDEREMUS NS ete er DUHICEDR EEE RE ECS Su Dilosc Hate re Pret mure DINDATUS EE Re DE Ie Se DIR Ne ma UN Ar CURE plEbequSe eee MINS ee IDÉES TER een mener 239, PESTE Ne UE Se PÉESTILES PRES ER DOILES ee A PE POGONIDS M Er ere ee Ne BODEMISTUS ee me tee rene POLISTES ee PR ee OA pomiIColo eee eee ne ere POMPILIDES Re Ce ec cn POMPILUS 2e 0e dialeise ie ee ane DEA STOU SR Re Ce PRIOCNENIS ES en he a prismalican(larra) 2 ee Eee prismaticus (Aporus) A OR dote DRONEUS EM ER Cor ol PSAMMOPHIDA Re SENTE TUE PSEUDOMERTATN SM NS ele lohenone elefere als Radamæ (Mutila)....". 2 Radamæ (Notogonia)............ PATATE SMS UP RATE a Radoye (Mutlla) RE RES Radovæ (Pachymelus)........... Ranavahie Re PES ER ner 555 38 213 TABLE DES MATIÈRES. repinal(Eumenes) "FER regina{(My9nimia) EPA renitantelye te FORTE CPE réticulatars MS INR RHYNCHIUM = 0e ee LC EN Romandie 2e TUPIHINOS AE ET EEE RUPrO=AUTE A MER IEEE ruficornis (Stizolarra) er ET RRe ruficorns (XyIocopa) CE FPÉRREERE DUR DESERT ERA ARTE TAN PUHSCOPA eee bee ti ee RULVEN ÉNIS EE Ce CC TR SADULOS AN ER EE sævus (Belonogaster).. ... .. sævus (Dasyproctus). ........... SARAÏANUS Etre Re ETS SADIUS EP er en en e SAPYGIDES eme LeR Savignyi (Eumenes) ............ SAME (MeTIA) RE MIL CIE ARE SCELIP RON CS SE ie en EU SCHISTONTER ENS ENTIER ICE SCOLTAS eee A Le LAINE SCOLIENS ee EP SCOTILTES Re URL SCOLINES 2-2 orme SCOttIAN A ne DE SCULELIATIS Rae ET PER EER SCULIITONS 25 Sr TE SECUD AUS EN ee CU CLR sejunctas ss de Ne SemMIFUL As. ES ARRETE SOLE ne ee ICT CT SORFIPES CC TC SIDITLC AL A TR EE AMEN TABLE DES MATIÈRES. DICO EE SR ce 293 HAE Te D 6 66 6 ce 0e ve docbiacsoe 239 SIKOrE (MUR) RER Rent. 291 Sikoræ (Priocnemis)............ 386 Sikoræ (Tachysphex)........... 81 STÉTEoS 80 vo 00 0 den PRIE 172 QUMIMONE SCC TE D TOO TR 389 SPACE EE EE 3! SRE ee te ere 146 DRE EI SR CS OI ei DO D ES ho! ISPHRCIUS Ve A EE die ee eV te Go SPHÉGIDES ee a de ti 315 SH GENS eee h17 SBUE GERS Se nier h18, oo SPHEGOCEPHALAS ele choses eee ce = 7h SPHER NES Pete Ne ere le ere ete L2o SPHER ER nee ere sn nie ms Ave à L25 SHNGUMBc LÉ So09000000d00008 . 67 RU NTbo ce Soucreepcbco0e 0e bh9 STD: coécbcsccrceotdedone hho PIE EEE ane 593 STENAGENTA Se en Po ee 338 STIZIRES Se chante ce ces 5h, 61 SPIZOTAIRRA ee Ne Se ie te hGo SRIAUS Mn cie eee hG1 GTA AO OS TOR TR 65 SEUIL IA RE core ri Ci moe LG SUDela atlas en mme ne 134 SUDEONRHNUA TRE ee era else 82 SUDCEIS AUS ES Ce de rer 561 Ho ebeeo cdot 372 SUDSCSSIT IS se CSS 319 Sumichrasti..... SEE s HO EERE 236 synagroides (Odynerus).......... 161 synagroides (Rhynchium)........ 174 PACHYSPHEXP ER ee L80 NTIC COCO OS EEE h75 (TAAL dobecco doom DORE 347 LATE ATEN EE 2. 250 LOTUS PR RTE Sir h592 LROTACIC AS PP APE SCENE AIR CHRINCHOSTONAS PP Ci TAVNNIENS SE ee re CCC HINCLOPES, SE 2 à SR me Cet TiPRA SR ae nn ee Ce TIPHIA See tee en Ce Ie DIPHILRES PEER RE 181, LOPAU SE PEN CR SEP ee (TONSUERSO EE TI TE Ho 0 0 01060 0:04 ROOARUTIDE 0010 0 01010 0 0-00 006.00 010 ttidentatie ee ET TT TRYPOXYLONCER EE ETC RTC Cie UNICOÏOP (APIS). 2.0 REA unicolor (Pachymelus). ......... NATA DIS RE MAPHPES Se ee Re VEUT Tee lee le Ne CIC VELUTINUS ee M NT RENE 161, DATÉE croire oo het 0 0 h 00.6 4 0.00 VOD EPA NS Eee Ce VDUSUPENTIS ES Ce ET VONUSEU AE ee SNS NE VESPIDES Se NC IE VESPIENS Eee le TE ÉULO EM IÉ BEN a 006 © 6 60 0 où Re VICLORIOS Aa eo CES DUR EN NN ET CE VIAUUS ER AO ee PE EE a 589 293 p2 150 153 23/ 236 298 ha6 159 159 hzo 20/ l 164 L20 191 90 591 590 TABLE DES MATIÈRES. Yiftipennis. ..:.............0\: 344 NANTNOCE TA EE 245 TN DD LR Ne PEL 12) NA DUR BONE EEE 173 KVLOCOPAA EUR e sn 30 NSLOCOPIENS ES RE CPE EEE 5 AAA CA. ee eee ra M NE 279 LEE LI PNR EP NRA EEE 360 on. 0e Es Madagaseer. yménopteres, PL1. Mexger et Perjade pire. Lebrun se 1 Apes unicolor_ 2 A. mellifica._ 3.Trigona madecass a. 4. Fylocopa sémplicipes.- à.Auhophora cyaupennts.- 01 madecassa. 7 ALantémene._ 8.Pachymelus Heydenit._ 9. P hova._10.P mic relephas._11,12.Punicolor._ 13.2 lénbatus_ 14.1 bicolor_ 15.Pocularés. np Ceny-Gror, Paris, /lymenopteres. ?l2 Te Hadagascar G LA W)\ KL LUINN MK Lebrun se. Saussure et Mesger del. Details afférents aux l’lanches Let , D] Vadegascar fyménopteres, PI Mexger pirz Lebrun se 16.Crocisa sejuneta 17 C subcontinua._18.Melanempis atra 19. Megachile Grandidieri._ 20.Lfraterna. 21 Mrufventris. 22 M disjuncta _ 23. Mpiliceps 24. Mmorsitans._ 25 Thryncostoma rernitantely _-26.Liüthurgus üludens._ 27 Nomiea bicolor. 28,29-Notridilimbata._30N.rcutellaris Imp. Ceny-Cros, Parts Wadagascar: Lymenopteres. PL 4. HMezger et lenjade pire 2 Belonogaster brempetwlalus. _ 2, 1caria hova._ 3.1 bicineta._ 4.1 veluhna._ 51 Crandideri _ 61 chuvata. _7.Lignobiles. BLolisles madecassus_Q Prcertus 10 Eumenes. pensilés._ 1 Rhynchiun madecassum._ 12. Rh ranthurum. 28.10. synagroides._14.RSicheli. 18, Odynerus tritobus._16. 0.Crandidiert Madagascar. Llymenopteres PL 5 HMesger péril 2 Scolia hova._ 2. Se.madecassa._3.$e Airbyana._4.S8e.tridicolor._ 5.Se Heydenic._ 6.7. Elis Romandk. ë ë BE Doracia_getio ET jeifféræ. 1 etr2 Liacos rigrita._13,(bsila tasulurrs. Wadagascar : Hymenopteres. PL6. Jcoldes 16% Pomprihdes SausnreetMerger del Lebrän se Figures afférentes aux Planches V, VI et VII. Amp.Cern-Cros Paris Madagascar Hymenopteres Pl; Lebrun se. A Morger del 1. Mutla leucopis. 2. géyanteas I hova._ L. Mmadecassa _ 5 M Sicheli:._6M penetrata _7. Moenustula. _ 8 Mbetsiea 94 Crandidierr _10. Mgullata._ 11 ealamistrata._ 122 Sales méitarts._ 13. lyerua vutpennis.- 141 subsessiles 20 À margtupennrs._ 102 Loespiformes. 17 À vidua: Imp.lCenyCres Parts Hadagas cer. Hymenopteres PL& HMeger del : Lebrunsre 18. Pompilus fallax_19, 1 lularües _20./cadrntus. er Préocnemis crenalipes_ 22. Pr deplanatus._23 Pr serripes. 247 p.subpeliolalus __2h.et20, Schestorupe ansular' es. 2 7 Se. velutinues. IrpLenyCros Paris PES $; if x Hymenopteres PL3 V2 Meacdegascer Lebrun sc. Moser poiril 26 Priochemis venustipeñnts. - 29 Heteronye madecassus._ 30 (yphononyr Crandidieri_31C campæudatus_32. 0. dolosus 391 Wygnerua nerutra_34 M hova._35 M. bidens_30M bidentata Implerrlros Paris Vadagascar Liyrrenoptéres Flo. Leëbrurse Details afférents auæ planches VIILIXAT et AIT. Hymenopteres Plu Madzgasear 1 Arrmophila erythrocephala. -2.Bembex madecassa._3.B.militaris.-4. Stirolarra cyarupennes._ 5 St spuucorres EST. trédens. _7. Strus Crandéidiert _8. Tachyles argyropis.- 9. Lirés jocositarsa.- 10Larra Betsilea. 2 5 _ u.L.présmatica.-2 .Lmadecassa- 13. Notogonta femorals E [2 Znp.Cenylros l'art Wire Sarre 2 Madagascar Hynrénopteres. 2 H Mezger del. Lebrun sx. 14 Voloyonra cubitalés- 20 "A radéalrs._ 1. W Lada 17. À :pecluupes. 10) W /ley den — It). Cercercs clype "ATTS. 20. nerulra.- 21 Piyria plurimacute.- 22. Chry. FASpts Crandidert.-23. Chiryses hova.-_ 24.0 semraurata. ‘ Ê c 28.(chrysine 26. (CAudournr _ 27. CRobillardi._28.Parnopes madecassa. / Lg np Cire Varie. Vadrgaseer Hymenopteres. Pl13 Saussure etMexger del Lebrun se. 2. Nanthopimpla hova._2 0143 X 4-punctata. 4 Heripinpla pulehrpennis. 2 5 (hloropimpla dorsigere.. 6. Slagymopimpla viltata. —7ctà .Coceygodes nobilés. 9. Compsophlorus rurandus._ 10 Braconpusillus._ 17. Allokypus nanus. /mp.Ceny-Cros laris e {lyménopteres.Plrk adagascar. Leërurse, Joussure et Mesger del. punctidorsts. 7 17 V7 4pto coronalits V4 l'hova._ 10 DE LS) 4lphiautar did mu LL 12. Loceygomimus MALECASSUS 23 Archibracon Jlavrccps. _ 19.Jotr madüukia 18. Bracon Crandidiert. Hymenopteres Pl15 -Æ Jaurrure.ct Merger del. Zebrur se. 20. Ophion antankarus. — 21. 0. betanémenus._22, Pariscus pungens_ 23.Bassus venustudlus. 24 Disophrys rigrèceps. 25 D.fraudator.26.P.tisidiosus.- 2 7 Coceygideurn luteren._ 28 Phanerotoma aviulus. 29 C ladeis, ferez à do (yanostola cærulea. _ 2z Ævaria Desjardirsié. ET ol CESTA Madagascar Aymenoptères PL16. Lebrun se. 2 Sagmopimple loyal 2 Xanthophenaz fraudetor 8. Fhorotrophus trélobus._ 4. Odontocryplus spéiclunates. Moenodolus metuendus_ 6. Stenophorus menus 7Apaletor blandus.__ 8, lehneumon malazgas sus. 4-Megischus Oberthiré_10M phoberopus. 1mp.Ceny Cros Faris Madagascar. {ymenopteres. PI La. Lebrun se. Saussure el Mexger del 2 Fachymetlus Radovaë 2? linbata— 3 Nomia cuneatas 4. bigibba. __5.N. betsiei._ 6 Sphecocephala plilanthoites. 7. Eumenes pensilis. _ 8. Nortonia Schulthesstan«æ ._ 9. Odynerus ventralés._ 10.0.Hildebrarndt 11. Belonogaster Hildebrandli_ 12.Beumenoides. __13.B. longisty lus. Inp Leny Cros Paris EVE ent Madagascar. Hymenopteres. PlL8 SaussureetMesger del Zebrunse. 14, learia Seludllhesst. — 156.1 vartabiles. __ 16.1.madecassa.— 171 nildule. __ 18.1 lanavali 19.1 dubix 20.1. bictrctæ- 21Polistes albocinelus. — 22. Scolia ambidens._ 28.Sc.errans.— 24 Je. vaga._— 25. Se. afin. 20. Æles purctun. 27 Tiphia bésinuata. _ 26. Mutilla costala. 29.W. fracta._ 50. M. bésertata._ 31. M Radovae. _ 32.M. Dewitxianæ 33M Radamae. _ 8h. M. Hildebrandti. _ 85.11 malagassa._ 86.1. betsdea. 37.1. atricula. 48. Sphex malagassus, — 89. Jp. rufipennes. 1mp.CenytrosPares à l'a x ! à Madagascar 2 = LLymenopleres. Plig £ e Saussure et Mess er del ZLebrunse- 1 Pachagmelus Cambaouci.- 2 Megachile bis COP&.— A Odynerus Andreanus._S. Belonogaster pres US. ESpherleontnus._ 7. Notogonia antaka._ &.N. avellanipes.- q CETCer Es, formédelosa._10.C.perfide. 22, Mutilla S'éluanaka. 12. MLZaraka 1rp. Centres Parer Madeg ascar Iymenopteres. PL 20 P. L à A Saussure-et Mexger del. Lebriav se- 1Jchneumon canadiculatus. 2.Stagmeopénpla macula— 3. Bracon bwttatus._ } lphiauaz callpterus. 5. Oryssus Vberthiré 7. Coquerelia’ énsidiwsa._ 8. Oberbiirella lenkoulares mp. Gery- Cross Tarik = LRU Madagascar. Hymenopteres Pl 21. Saussure et Alger del. Lebrun.sce. .gMekorus calbs.- 10.M destructor- 1 Bathlijcentor Âreæssekini-12.Macrus mulipictes. 13 Hemitles Prunriantues._ 11. Ophion Mauriti.- 15 Oantimena._ 16 Opanctpines.-17 00 swalde. 16,0 hovavar- 14 0, plagiaus.-20. V'antancarus. Paris mp. Cerny-Gros Madagascar Hymenoptéres. PL 22 Saussur et Meter pirz-- Lebrurse 1. Aodape Ellioti._ 2. Icarta bieineta._ S. Labus floricola._ 4. Odynerus sakalavus 5.Elis Ellioli._ 6. Mysine nodosa._ 7. M. clavala:_ 8. Methoca Camboucet._ 9. Agenta macula 10. À, ritidula._ 11, A. biviltata._ 12. Pompilus plebetus £ Imp. Gén Gros, larir Madagase "ar". Tyménopteres TTL), d'eussur et Metsges pirr.. Lebrun se . 23, S'aléus collaris. 14.9. Hlioté._ 16.9 petiolaris._16 Homonotus tbex._17.Prioenemas serripes. 0 Pr. furunculatues._ 39,17. sirilipietus._20. Pompes Betsiler._ 21. dehestonmyxe decorata._ 22.Philaenthus petiolatus. 23. Ph. bémacutle._ 24, Ph. trmunites. 26. S'alius bidens. < — 7 21 Madagascar Hymenopteres TA à 4 2 L 3-5 He-ger ct Lehniner del. TJ Lefrancg Je. 1. Aporus compressus 2. À. prismakicus = 3. Salius atristylus _ 4. Homonotus hirundo 5. Pogonius macilentus. 6 Slenagenia peduneulata — 7. St. consobrina — 8. Agenia læntata. Imp. Gény-Cror, larir Hadagascar Hymenoptères. PL 25 Lebrun se. 9. Jalius albéstylus._ 10. S. Elo. 1. Agenia melæna._ 12. Pompilus panmelas. 13. Prioenenüs Sihoræ._ 14. Selustonyx albicula = 15. Seh. Jryps.— 16. Spher ægyplus. 17. Trypoxylon hova._ 18. Tr. scutifrons.— 19. Seleroderma hova.— 20. Mucllerella amabitir. Imp. 6Geny-Gros, Taris Madagascar Ihyménopteres PL 26 Mezger el Zehniner del. Lefrancg se TE Dar secundus._ 2. Nologonia alartis._ 3 V rufipes. _ 4. N. Radamæ._ 5. Dasyproetus crudelis.. 6. Microcrabro nucromegas.— 7. Psen dilectus . 8. Cerceris paleata. g- C. petolata- Imp. Ceny-Gros. Paris. Madagascar. Tlyménoptres Pl27. ZLehintner et Merger del. 1 Larra varipes_ 2 Tachysphez Sikora_3T dérmaidiatus_4 Astatus blandus._ 5 0xybelus errstatus. C7 pinnatis._ 80 angustus._ 9.0. l'erinqueyi_ 10 Harpactes héstrie._ 1 Polemestus 7ractlentes. 22. Cercerës carnarta.. 16.Cspérans._ 14. Préstocera. Cambouer._ 15 Athalit malagasse. Z np. Geny-Cros Parts. No FN Da ns MAD EN SRE TITUTION LIBRARIES SMITHSONIAN INS Dares : ÿ LULU Fos Eat : an | | | | | | ns qe 0088 00070 4 Foie di it UP à snesé He L Me 5 «id ® Dee : Rnrnus done Hete eut, < D D RE ER RERS ee fe Dour 10) le ) # h Sant DORE PR de É # x SRE 0 DE 42€ Uri ete on 4 Ha n s st à RUE pre HUE PRETAL +4 FRANS Hs DREREE