PRO SCJtNf/^ POPUHOUt From the Bequest of F. A. P. Barnard, LL.D. Près, of Columbia College, 1864-1889 and Mrs. M. M. Barnard Mhf /J' BK2,aafty\Ü 11^ BF^P^|nA\ Digitized by the Internet Archive in 2016 https://archive.org/details/iconographiedese6818fean mAA^^^ ^ *^’- tôt* 1^-^ It f\ K idJti. ~ ïiSif-lïSj SIXIÈME MÉMOIIIE SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. . ICOXOGMPHIE DES ESPÈCES NOUVELLES, DÉCRITES OU ÉNUMÉRÉES DANS LE G JE J¥ EH A FIIjICUAÆ. I. ACROSTICHEAE. Sporangiæ elïusæ, siiperliciem laminarimi inferiormn aiit rariîis lami- nas ambas totas vestientes. 1. ACROSTIGTIÜM, F. Histoire des Acroslichées , p. 8 et 27, lab. I — XXIX. Ejusd., Gener. filic. , p. 4*i F bg- *"7- I. Attënuatum, F., loc. cil., p. 45- Frondibus slerilibus ovalo-lnnceolalis, acuminnto-attenuatis, undulalis; pelioUs meso- nevroque pcdlidis, pauci-squamosis ; squamis riijts, lanceolalis , acuminatis , peifacilè cadenlibiis ; fertilibus minoribus, acuminatis, basi rolundis; peliolo helveolo, longis- simo , squamoso , striato ; sporangiis rujis , rotundis ; annula 11-12 nrticulalo ; sporis avala - subrenifannibus. Habitat?.. In liarta Lipsiensi culluin (teste Kunzeo) ex jdmerica australi proveniens. Filix repens ; nervillis flabellifarmibus , furcatis , remotis. IcoN. : Tab. ! , Jig. 1. 1 ^ 3 1 ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES NOUVELLES Cf •} : (Longueur de la fronde stérile : 25-30 centim. sur 4-5 cent, dans la plus grande largeur; le pétiole fait un peu moins du tiers de la longueur totale. Les frondes fertiles sont de même grandeur ; la largeur est d’environ 25 millim. ; la lame est au pétiole :: 2:5. Les unes et les autres sont arrondies sensiblement à la base. ) * Celle espèce, forl distincie, a quelque analogie avec VA. erinaceurn (Hist. des acioslicl). , p. 40i niais ces rapports soni irès-éloignés. La poinle des lames esi longuemeni acuininéej les nervilles, en approchani de la marge, lendenl à se dilaier, comme si elles voulaienl s’unir et faire passer cette fougère dans le genre Aconiopleris , séparé seulement de V Acrostichnni par une nervpre marginale, aussi apparente que celle qui caractérise V Olfersin. 11. Crispatulum, F., loc. cil., p. 42- l'rondibus sterilibus ovalis, peliolalis, mnrgine subrepandis , apice oblusis, basi leviler ncutis ; squamis rufescentibus , lanceolaiis , crispalitlis, petiolos graciles longosque veslienlibus ; nervillis flabelliformibus , marginem atlingentibus , apice incrassatis; fertilibus parùm minoribus, basi Cunealis ; caulibus Jiliformibus , squamosis , ramis laleralibus brevioribus ; sporis subrolnndis. Habitai in Quito (Jameson, n.“ l\bis, in Herbar. nostro). Filix repens, raniosa, rufescens ; squamis crispis vestita. lco>. : Tab. I , fig. 2. (Longueur totale indéterminable; des frondes stériles 4-6 centim.; les lames ne dépassent pas 13 millim. sur 1 millim. de largeur.) Cette espèce , curieuse par son port , s’étend indéfiniment. Ses liges sont ra- meuses, filiformes, ondulées, couvertes d’écailles roussâtres, crépues et fortement déchiquetées en leur pourtour; elles ne renferment* qu’un seul faisceau va.scu- lalre. Les frondes sont assez distantes les unes des autres , longuement péilo- iées et 'revêtues des mêmes écailles que celles qui chargent les stipes. ni. COCHLE.\R1ÆFOL1UM, F., loC. cil. , p. 42- Frondibus sterilibus ovatis , crassis , cochleariformibus , petiolatis , glabris , siccilate pallidè glaucescenlibus, basi decurrentibus , margine integerrimis ; peliolis Ion gis , curvis , planiusculis ; nervillis flabelliformibus, mesonevro evanescenti ; caulibus s alcalis , parce ramosis , magnitudine pennæ corvinœ , squamis lanceolaiis, obtu- sissimis, imbricatis , bruneis , undiquè tectis ; fasciculis vasorum ad centrum cau- lium duobus. Heliqua desiderantur. Habitat in Quito Ândibus (.Jameson, n.° 213). Filix repens, rigida; caule squamoso ; frondibus glabris, crassis, opacis , pallidè virescentibus. IcoN. : Tab. I , fig. 3. décrites ou énumérées dans le GENERA FILICUM. (Longueur totale indéterminée : tiges de la grosseur d’une plume d’oie lorsqu’elles sont cou- vertes de squames; frondes stériles, les seules connues, 4 centiih. avec le pétiole qui égale la lame; celle-ci, presque orbiculaire, a prés de 25 millim. de diamètre.) Quoique les frondes fertiles de celte espèce soient inconnues, elle est fort dis- tincte de toutes les autres et sera facilement retrouvée. Les liges sont roides , de couleur noirâtre et forienieni sillonnées. Les frondes sont portées sur des pétioles brunâtres à la base, courbés dans le même sens et articulés; les lames, qui rappellent très-exactement les feuilles du Cochlearia o^cinaJis , sont opaques et décurrentes; le mésonèvre est évanescent; des écailles abondantes, imbriquées, fort grandes et que l’on ne retrouve pas sur les frondes , chargent toutes les autres parties de la plante. 16. HETERO^EYRON, F. Hist. des Acroslich., p. 20 et 9 1 ; Gener. fille., p. 5g, tab. IV, A, tig. 2. I. ? Paradoxum. Frondibus slerilibus trilobntis simplicibusque , longé peliolatis ; petiolis Jîlifoi niibiis , striatis , squamosis; laminis pellucidis, supernè glabris , infernè dense squamosis ; squamis planis, margine longé denlnlis , centro ajjfîxis; apice glandulosis ; nervillis tenuissiniis , anaslomosatis , appendiculis rectis, areolis inœqualibiis ; ferlilibus sub- iniegris, minoribus ; sporangiis cuni squamis immixlis ; sporis subrotumlis. Habitat in Mexico (Galeotti). Filix parvula; frondibus conges tis , fade acrostichorum , sed nervillis nnnstomosatis. IcoN. : Tab. I, Jig. 4. (Longueur de la plus grande fronde : 1 centim. La lame est au pétiole ::2: T, et elle atteint a peine 15 millim. de largeur.) Cette fougère présente celle singularité d’avoir, avec le port des acrosl/cliuin , la nervation de Y Heleronevrun. Cependant les lames des quatre frondes dont se compose notre spécimen ont une tendance marquée à se diviser. Il en est deux trilobées, et la marge des deux autres est inégalement ondulée, comme si elle.s voulaient aussi se diviser. Nous avons trouvé cette curieuse espèce, confondue avec d’autres fougères mexicaines plus grandes, et qui nous ont éié généreuse- ment communiquées par M. Galeotti, voyageur sagace et éclairé auquel on doit la découverte d’une foule de plantes nouvelles. 4 ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES NOUVELLES Vi. ADIAATEÆ. Keceptacuium carnosiim, iiervosiim, dilatatiiin rcsupiiiatumqiie. 48. ADlAISTtM, Linn. F., Gener. fille., p. 112, lab. XI, fig. 2 et 5. FlaGellum. Frondibus pinnalis , decumbentibus , radicantibus ; stipitibus , ebeneo-rufescentibus , flexuosis, crassiludine Jili emporeüci ; radice Jibrosa; frondulis longé pedicellatis , pedicello capillaceo ; sterilibus obliqué ovoideis, ad apiceni decrescentibus , margine inœquali, inciso , basi cimeatis ; ferlilibus flabelliformibus , multicrenalis ; crenis omnibus proliferis ; indusiis pellucidis , eleganler nervnlis; sporangiis ovoideis, parvulis ; annulo 16-18 arliculato; sporis fusco-bruneis , Irigonis, Habitat in Brasilia (V. S. in Herb. Moug.). Filix tenera, glabra; stipitibus longissimis, apice radicantibus; fade Adianli lunulali sed • ab aliis characteribus diversa. IcoN. : Tab. ll,jig. 1. (Longueur totale, 36-42 centim.; celle des froiidules ne dépasse pas 11-13 millim.) Cei Adiantum est remarquable par son port, par ses liges flexibles, proliférés vers le sommet, par ses frondules très-écartées , cunéiformes, crénelées à la marge et à crénulatlons dentlculées. Le pétiolule est noirâtre et articulé avec la lame. VII. PTERIDEAE. • Receptaculum nervillare, raro niillum , indiisium continuum, mem- branaceum , pellucidiiin , planum. 55. PELLÆA, Lk. F. , Gener. fille. , p. 1 28. ? Arabica, F., loc. cil., p. i5o. Frondibus triangularibus , superné pinnatis , intermediis bipinnatis , basi tripinnatis pedatisque, suprà viridi-glaucescentibus; stipitibus rufo-fuscis , squamosis ; squamis inœqualibus , linearibus, longissimè attenuatis , margine integris; segmentis ovoideis; sporangiis segmenta omnind tectantibus ; indusiis marginalibus , latissimis , plicatis , conniventibus , rujidulis; sporangiis ovoideis, sessilibus , cum pitis intestiniformibus , DÉCRITES OU ÉNUMÉRÉES DANS LE GENERA FILICUM. 5 slrangulatis immixlis ; annulo angusto, 24-26 articulato ; sporis crassis , rolundîs, f usais ; sacculo erecto , fibroso , squamoso. Cheilanthes Arabica, Decaisne, Arch. du mus., H, p. 190. Cheilanthes Decaisnii, Kze., Index fil. hort. Lips. Habitat in rupibus vallis Mai Mezano, propè Pjeladjeranne (^Abyssinia) , Schim- per, n.° 1431, nec non in Arabia. Filix Cheilanthis longe remota; fade Aleuritopteridis , sed indusio continua; fronde spissa, basi pedata. IcoN. : Tab. 111 , fig. 1 . ‘ (Longueur : 12 centim. et souvent moins; le pétiole est à la lame 3 : 2. Envergure des deu\ frondes inferieures, 4 à 5 centim.) Nous avons placé avec doute celte jolie fougère parmi les PeJlcea à côté des P. pedata et geraniifolla , dont on avait fait des Pleris , qu’on ne retrouve plus dans la belle monographie de ce genre, due à M. Aghard , fils. Elle a le port et la consistance des pellœa pédiaires, mais elle en diffère par un Indusium marginal, large et plissé qui atteint la vénule médiane; de sorte que les deux indu- sium du même segment frondulalre se rencontrent et deviennent connlvenis. Ce tégument protecteur est surabondamment développé. Dans les pleris de la section des aqulllnaires, les Indusium couvrent parfois le segment; mais ils sont plans et sous- marginaux. Le port de ce pellœa est si différent de celui des vrais chei- lanthes, qu’on a droit de s’étonner de le voir placé dans ce genre; cependant les poils mêlés aii^ sporanges et ceux qui couvrent les frondes, sont intestlnl- formes et étianglés d’espace en espace, comme dans les genres Myriopleris , Plecosorus , Eriosonis , Cheilanthes et Nothochlœna. Cette disposition, qui ne se retrouve pas dans les autres ptérldées , a certainement de la valeur; cependant on ne peut la regarder comme caractéristique. Le Pellœa Arabica est une plante extrêmement embarrassante, et ses caractères génériques sont très -difficiles à préciser. Par le port et la consistance de sa fronde pédlaire, c’est un aleurilopleris. Par les sporanges qui sont sesslles et par le système pileux, c’est une chéilanthée. Par la continuité de l’indusium et la forme des spores, c’e»t un pellœa. Par le rapprochement de deux Indusium opposés devenant connivents , c’est un ony chiant. Peut-être celle plante deviendra-t-elle le type d’un genre nouveau, et il serait bien placé à la suite de V Aleurilopleris. Quelques botanistes sont disposés à penser que les poils, interrompus d’espace en espace, que nous qualifions d’étranglés {pili slrangulali), ne doivent cette apparence qu’à l’affaissement du tube qui forme le poil ou à la manière dont il se contourne; vu par l’épaisseur de la partie aplatie, c’est-à-dire de champ, on a 0 ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES NOUVELLES une ligne qui se continue jusqu’au point où le poil reprend la régularité de sa forme. Celte opinion, parfois fondée, n’est pas admissible dans tous les cas. Il existe des plantes dans lesquelles l’universalité de ce caractère, ainsi que l’extrême régularité avec laquelle il se présente, ne permettent pas de croire à une circon- stance accidentelle, mais bien à une cause organique. Il n’est guère possible de préciser dans les fougères la différence qui existe entre les poils et les écailles, tant le passage des uns aux autres est ménagé. Souvent ces poils semblent être des écailles réduites à une seule rangée de cellules. {Cfr. Gen.filic., poils étranglés, tab. XIII, A; XIV, C. ; XVI, B.; XXIV, A. — Poils articulés, tab. XIV, C. ; XV, A. — Poils glanduleux, tab. III, B.) XVII. POLYPODIEÆ. Laminæ frondium planæ seii rarissime plicatæ, iiumqiiàm revoliila*. 110. GRAMMITIS, Sw. F., Gen. fille., p. 25a, tab. XX, A, fig. 3. I. Longa, F., loc. cit., p. 253. Frondibus longissimis , linearibus, iitrinque altenuatis, ivarginibus inlegerrimis , ré- pandis; stipile brevi , Jîliformi, larninis glabriusculis ; sporolheens siiprà impressis, ovoideis , distinctis, rnmos superiores nervülarum bifurcatarufh occupanlibus , circà mesonevron evolvenlibus ; receptaculo elliptico; sporangiis ovoideis , pedicello Ion go, sacculo piloso; annulo 12-13 arliculalo; sports globulosis , nigrescentibus. Habitat in Java. (Lobb. , n.® 271.) Filix elata, linearis, nngusta , flexibilis , fasciculata. • IcoN. ; Tab, IF, Jig. 1. (Dimeusions ; longueur totale, 24-26 cenlim., sur "-8 milliin. de largeur; le stipe est court.) Cette espèce est la plus grande du genre; le mésonèvre est assez étroit, proé- minent du coté jnférleur des lames, et chargé, dans toute son étendue et à sa base, de poils roldes, nojrâtres , pointus, succinoides au centre, vus au micros- cope; les nervllles sont fourchues, à branches inégales et fortement dlvariquées ; leurs sommets, renflés, déterminent à la surface de la lame supérieure des émi- nences presque ponctiformes, brunâtres, régulièrement espacées et disposées sur quatre rangées, deux de chaque côté; le rhizome est rampant. II. I ^imbata, F., lue. cil., p. 253. Frondibus fasciculatis , linearibus, obtusiusculis , undulatis ; neivillis sirnplicibus , tenuibus , nmrginem non attingentibus , mesonevro tenui; linea aterrima, lucidula, 7 décrites ou Énumérées dans le généra filicum. laminas marginante ; sporothecüs ovoideis, centralibus ; receptaculo elliptico; sporan- giis rotundis , parvis^ annula 12-13 articulato; sports nigrescentibus , inœqualibus , rotundis. Habitai in insula Guadalupa. (Perrolet, 1824.) IcoN. : Tab. V, Jig. 1 . (Dimensions : longueur des frondes, 10-11 centim., sur 5-1 mlllim. de largeur, les sporothéces, assez rapprochés, sont cependant toujours distincts; ils occupent le tiers supérieur de la fi^de , sans en atteindre le sommet. Nous avons devant les ^eux un spécimen qui mesure 18 centim. de longueur sur 8 millim. de largeur.) Dans le Grammitis linibala^ les frondes sont sessiles sur une petite souche fibreuse. Le mésonèvre est fort délié : il s’en détache des nervilles ténues, légè- rement flabelliformes , se terminant assez loin de la marge. Elles supportent les sporothéces latéralement et le point prolifère est fléchi, ce qui indique une ten- dance à la bifurcation. Les nervilles stériles sont droites , roides , pointues. Le sporolhèce est ovoïde; le réceptacle se présente sous la forme d’une petite tache elliptique et transparente. Les frondes sont translucides, parfaitement glabres, bor- dées d’une étroite bande très-noire et luisanie. Ce caractère curieux suffit pour la faire reconnaître à la première vue. La plante, nommée par Willdenow G. warginella, est absolument différente. llf. Nana, F. Frondibus parvulis, oblasis* hirtis, opacis, in peüolum desinentibus , pilis rigidis, acutis, nigris cooperlis ; nervillis simplicibus , scalpluratis ; mesonevro valida; rhizomate dendroideo; sporotheciis approxiinatis , confluenlibus , apicilaribus , cum pilis lamina- rum immixlis; sporangiis subrolundis , pedicello tenui; annula lato, arliculis 11-12 crassis remolisque ; sporis rotundis, nigrescentibus. . Habitat in Java (Lobb. ?) Grammitis pusilla, Blum., Fil. Javœ, p. 109, var. y lasiosora, tab. 4G,_^g'. 6,^ IcoN. : Tab. VI,fig. 1. (Longueur des plus grandes frondes, 15-17 millim. sur 2,5 millim. de largeur.) Le Grammitis nana est l’une des plus petites fougères connues ; mais il se pourrait que le spécimen adulte que nous possédons fut plus petit que les autres. Les frondes sont remarquables par la grande quantité de poils squamiformes, roides et noirâtres qui les recouvrent, et que l’on trouve toujours mêlés aux sporanges; celles-ci sont arrondies, assez grosses, un peu enfoncées dans la lame et confluenies, de manière à rappeler la disposition des acrosliche.es. Nous n’avons [)as vu, sur le sacculus, les poils qui le retrouvent dans la plupart des autres espèces. Notre spécimen est chargé , sur divers points des lames , d’une usnea stérile qui paraît êüe \'U. filaris ou trichoidea Kch.-, ce qui prouve que cette petite plante a une très- longue existence. G. pusilla, dont M. Blume a représenté 8 iconographie des espèces nouvelles trois formes dans son bel ouvrage sur les fougères de Java, est différente. Les ex- pressions caudex brevissimiis, crassitie fili ferrei mediocris frondibus membra- naceis, sub aveniis ne conviennent pas. D’ailleurs nous croj'ons que parmi les variétés établies par le savant botaniste , il en est une qui mérite d’êire élevée à la condition d’espèce. C’est la var. ruptè terminalis, glabriusculis ; slipite et ruchi fuscis; caulibus longé repentibus , ■ contortis , inlennixtis, intricfilis, funi- ciilurn simulantibus , crassitudine Jili emporetici , passim gemmiferis ; segmenlis anguslè lanceolalis, obtusiusculis , dentatis ; nervillis unifurcatis ; ranw superiori brevîusculo , fertili ; sporolheciis sub quinque paribus, parvis, distinctis, lœtèfulvis; sporangiis ovoideis ; annula 13-14 articiilato ; sporis ovoideis , subreniformibus. Hubitai in Cuba, Linden, n.“ 1885. Filix singularis , longé repens ; caulibus inlriculis. IcoN. : Tub. Vïll,fig. 2. Celte fougère est arboricole et très -curieuse par ses stipes unis entre eux d’une manière inextricable; des gemmes nombreux, en se développant , tendent encore à les rendre inséparables. C’est une sorte de plique végétale. Les frondes ont quelque ressemblance avec celles du P. jiUpenduJæfoliuw , dont la souche est dressée. Les sporothèces, formés d’un très-petit nombre de sporanges, sont assez rapprochés (^u mésonèvre de chacun des lobules, et ceux-ci ont une marge profondément dentée IX. Cancellatüm , F., loc. cil., p. 242. Frondibus ovatn - lanceolalis , bipinnatis ; stipile, rachi et lamina inferiori squamosis; squamis ovalis , imbricalis, in ambilu laceralis , puncto coloralo nolatis ; pinnis pinnatis ; segmenlis linearib us , suprà viridi-olivaceis , glaberrimis, remoté dentatis, dentibus obtusis, omnibus proliferis; sporolheciis subrotundis , lerininalibus , squamis circumdatis ; sporangiis subrotundis; annula crasso , 12-13 arliculalo ; sporis magnis, ovoideis, lœvibus , lutescenlibus. . Habitat in Cuba. (Linden). Filix speciosa, pinnis et segmenlis decussalis, cancéllatis, squamis plants, imbricalis , adpressis cooperta. IcOiN. : Tpb. Fll,fig- 2. DÉCRITES OU ÉNUMÉRÉES DANS LE GENERA FILICUM. 13 (Dimensions : longueur totale, 20-22 centim. ; principales divisions, environ 2-3 centim. ; segments inférieurs, 8-9 millim.; le stipe est à la fronde ;; 1 : 5; les spores sont remarquables par leur grosseur.) Quoique cette fougère soit bipinnée et à segments linéaires , elle appartient à la même section des polypodium que le P. mitrohpis que nous avons décrit plus haut. Cest une espèce extrêmement remarquable. Elle vit sur les arbres et rampe à l’aide d’un stipe assez gros et écailleux; les pinnulçs sont pyrami- dales et rapprochées. Les segments de la base, étant fort longs, recouvrent les segments des pinnules voisines et en sont recouverts, donnant ainsi à la fronde un aspect treillagé très-curieux. Le pétiole et la lame inférieure des frondes sont entièrement envahies par des écailles fortement appliquées, assez petites et ma- culées de rouge au centre. Les sporothèces occupent le sommet des frondes, et il en est abondamment chargé. 112. PHEGOPTERIS, F. Gen. filic. , p. 242, tab. XX, A, fig. 1. I. Cordata, F., loc. cit., p. 244- Frondibus pinnalis, lanceolatis , glubris ; rachi et stipile lenuibus, albidulis , pubescen- tibus; rhizomate repente ; frondulis ellipsoideis , obtusis, basi cordatis , brevè petio- latis , patulis; nervillis furcalis; sporotheciis parvis, ad bifurcalionem nervillaruni ferè semper sedentibus; sporangiis ovatis; annula 12-13 articulato , crenis gib- bosis ; sporis ovoideis. Habitat in insula Cuba. (Linden, n.® 1873.) Filix tenera. IcoN. : Tab. Vl,jig. 3. (Dimensions : longueur totale, 20 centim.; stipe assez court ; 22-24 frondules, ajant 16-1' millim. de longueur, sur 5 millim. de largeur.) Les frondes croissent très- rapprochées à l’extrémité d’un rhizome gros comme le petit doigt d’un enfant; le pétiole et le rachis sont blanchâtres et fortement pubescents. Les nervilles déliées, écartées les unes des autres, simples ou four- chues, atteignent la marge; le mésonèvre est flexueux à son extrémité. Tl. Nervosa , F., loc. cil., p. 244- Frondibus pinnalis, linearibus , acuminatis; stipite et rachi brevibus, villoso-tornen- tosis ; frondulis ovato -f alcalis , oblusissimis , brevissimè peliolatis, ullimis deflexis , basi subcordalis , supernè auriculatis, in ambitu cr en alo- répandis ; nervillis lenuibus, furcalis, suprà scalpluralis ; sporotheciis rotundis, dorsalibus ; receptaculo nullo ; sporangiis rolnndatis ; annula 13-11 articulato, lato; sporis brevibus, ovoideis. 14 ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES NOUVELLES Habitat in insulis Philippinis. (Cuming, sine numéro.) Filix parva, angusta, glabra; frondibus fasciculatis. IcoN. : Tab, II , Jig. 4. (Dimensions : longueur totale, 22^-24 centim. et jusqu’à 30 clans un de nos spécimens, sut environ 2 centim. de largeur; le stipe est presque filiforme, et n’atteint guère que 2-4 centim. ; nous comptons une trentaine de paires de segments; les sporolhèces sont peu nombreux.) Fougère terrèstre, émettant 6-8 frondes attachées sur une racine fibreuse; le pétiole et le rachis sont pubescenis et presque tomenteux; Xt'lomenium est court et blanchâtre; les frondes se terminent par une pinnule caudiforme dentée et sinuée; le sommet est pinnatifide. Les nervilles se dessinent en relief sur la lame des frondules et elles atteignent la marge. Le port de cette plante la rapproche beaucoup des polypodium, mais elle est pinnée et les sporothèces sont dorsaux. H 5. CAMPYLONEYRON, Piesl. F., Gen. filic. , p. 257. I. Jamesoni, F., loc. cil., p. 25g. Frondibus articulatis, lanceolatis, obtusiusculis, basi acutis, glaberrimis, lœvibus, lucidis, siccitate /lavis, margine incrassatis; petiolo brevi, mido; riervillis validis, scalpturntis, apice turgido, pellucido , proliferis longissimis ; rhizomate contorto, radicellis nigris, lojigissimis donato ; sporotheciis remotis, ad apicem nervillaruni liberarum evolven- tibus ; sporangiis rotundatis; annula lato, 12-14 articulato; sporis crassis , renifor- mibus , lutescentibus. Habitat in Quito (Jamespn). IcoN. : Tab. II, Jig. ô. (Dimensions : longueur, 15 centim., sur 10-12 millim. de largeur.) Le rhizome est contourné, de la grosseur d’une plume d’oie; il porte de longues fibrilles noirâtres et les débris du pétiole des frondes appartenant aux générations antérieures. Les nervilles, légèrement colorées en brun, forment des aréoles à pans courbes, mais on ne voit guère de sporothèces que sur les ner- vllles droites et très -longues qui partent du mésonèvre. il. CüBENSE, F., loc. cil., p. 25g. Frondibus angustè lanceolatis , basi et apice attenuatis , glaberrimis , lucidis, margine suberispis nervillis crassis, scalpturatis , petiolo rigido , sulcato ; rhizomate ine- quali, squamoso ; squamis pallidis , ovatis ; sporotheciis auratis, multi-seriatis , aliis supra nendllam liberis , aliis supra nervillas curvatas , anastomosantes positis ; recep- DÉCRITES OU ÉNUMÉRÉES DANS LE GENERA FILICUM. 15 taculo puncliformi ; sporangiis congestis , rotundis , brevè pedlcellatis ; annulo lato, 12-14 articulalo ; arliculis crassis ; sporis obliqué ovalibus. Habitat in Cuba. (Linden, n.° 1912.) Filix rigida , angusta, glaberrima , lucens; mesonevro lucido , habitu C. tæniosi, sed minor ; pedicello longiori et fronde angustè lanceolata, non lineare. IcoN. : Tab. III , fig. 2. (Dimensions : longueur des frondes, 30 cenlim. et plus sur 9-10 millim. de largeur. Le pétiole égale la lame en hauteur.) Jolie espèce très-férace et à sporothèces dorés 5 elle est fort glabre, lisse et luisante, fructifiée du sommet à la base; les sporothèces qui se rapprochent le plus du mésonèvre sont portés sur une vénule droite. Les autres, sur des courbes un peu flexueuses. % H 8. ClUSPEDARIA, Lk. I. Gestasiana, F. F., Gen. filic. , p. 263. Frondibus dissimilaribus , opacis, remotis; squamis basi scariosis, rotundis, pilos rufos. Ion- gissimos emittentibus , subtus et ad petiolos , majores et numerosiores ; sterilibus ovatis , integris , petiolatis ; fertilibus subspatulatis seu ovato-lanceolatis , in petiolum longum âesinentibus ; caulibus filiformibus,Jlexuosis, ramosis, radicantibus ; squamis linearibus, longissimè atlenuatis, patulis, aureis; sporotheciis paucis, crassis, squamis pilformibus, rujis absconditis; sporangiis rotundis, pedicello longo; annulo lato, 16 articulato; sporis crassis, Icevibus ovoideis , compressione deformibus. Habitat Rio Janeiro. (De Gestas.) Filix arboricolu , longé repens, squamis auratis tecta. IcoN. : Tab. IF, Jîg. 2. (Longueur des frondes stériles, 2 centim. que se partagent le pétiole et une lame qui a i millim. de largeur; longueur des frondes fertiles, 2-3 centim. sur 2 millim. de largeur. Les tiges sont filiformes.) Cette charmante espèce est la plus délicate du genre et en même temps la plus écailleuse. Elle est couverte de poils dorés comme le Polypudiurn anriseturn de Raddi ; mais outre que les proportions diffèrent, les frondes stériles de notre espèce ne sont ni lancéolées ni ovales lancéolées, mais bien exactement ovales; en outre les frondes fertiles n’ont point leur marge débordée par les sporothèces. La comparaison qui peut être faite de la figure que nous publions avec celle donnée par Raddi , mettra en évidence les caractères différentiels de l’une et de l’autre plante. 16 ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES NOUVELLES Nous consacrons cette espèce au .souvenir de M. de Gestas, ambassadeur au Brésil, mort glorieusement dans la baie de Rio-Janeiro , après avoir sauvé plu- sieurs naufragés et tenté d’en arracher un plus grand nombre à la mort. II. Nummularia, F., loc. cil.^ [). 264. Frondibus dissimilaribus , glaberrimis ; sterilibus subrotundis , obovatis opacisque, niar- gine remotè dentato-crenatis ; peliolo JUiformi; mesonevro ad apicern evanescenle; nervillis superioribus cum ’proximis in arcus angulatos coalitis , areolns liexago- noideas efficienlibics ; ferlilibus linearibus , undulalis, peliolo JUiformi; sporotheciis binis, subopposilis, in depressione laminarum silis; receptaculo puncliformi , nigricante. Habitat in Philippinis. (Luzon; Cuming, Filic. Philipp., n." 121.) Crypsinus nummularius. (Presl, Epini.bot., p. 123.) Marginaria nummularia. (Presl, in Mey. herb.; Presl, lentam. pterid. , p. 188.) Drynaria neglecta, J. Sm. in Hooi», .1. bot., 1 11 , 397. {Excl. syn., Blum.) Poly'podium pyrolœfolium. (Goldm. in Nov. act. nul. cur. nul. 19, suppl. 1, 453. Filix repens ; rhizomate JUiformi. IcoN. : Tab. V, Jig. 3. • Celte plante curieuse a servi de type au genre Crypsinus , fondé par Presl {Epim. bot., I. c.). C’est surtout la nervation qui a conduit le savant et regret- table pléridograpbe à la distraire des marginaria avec lesquels il l’avait placée précédemment. Il est certain que la nervation , légèrement dissidente , la raj)- proche des goniophlebium. La circonstance déterminante qui doit faire laisser celle plante avec les craspe- daria , est déduite du port. Les frondes dissimilalres se constituent sur un rhi- zome traçant; elles sont ici tout à fait glabres, tandis que des poils abondants les recouvrent dans la presque totalité des autres craspedaria. 125. DRYNARIA, Bory. F., Gen. fille., p. 26g, tab. XXI, B, Iig. 1. 1. V^ESTiTA, loc. cil., p. 271. Frondibus simplicibus, crassis, opacis, longé peholatis , sparsis; caulibus repentibus , * crassitudine pennæ columbee ; laminis lanceolalis , oblusiusculis , squamosis ; squa~ mis supernè sparsis , infernè dense imbricatis ; mesonevro nigrescenle , piano; spo- rotheciis paucis , marginalibus , crassis, ovoideis , immer sis; receptaculo elliplico, sub immerso; sporangiis elliplicis , magnis , pedicello longo ; annuto 16-17 arliculalo, lenui; sporis Icevibus , magnis, lulescenlibas , exacte oaoideis. Habitat in Mexico. (Talea, 5000, n.° 6532.) Filix repens ; frondibus distanllbiis , conformibus. IcoîN. : Tab. IF, fig. 3. DÉCRITES Oü ÉNUMÉRÉES DANS LE GENERA FILICUM. * 17 (Dimensions : longueur totale des frondes, 6-8 centim.,sin 5-1 millim. de largeur; le pétiole a 13-14 millim. de longueur.) Les écailles sont orbiculaires et portent au centre une large tache noire. Quoi- que cetie plante soit couverte d écaillés de même forme que celles des Drjnaria, sect. des pleopellis, avec lesquels on ne peut se dispenser de la placer, les sporo- thèces en sont dépourvus. Le rhizome est flexueux et écailleux j les frondes,» dures, coriaces, opaques, jaunâtres, ont des pétioles courbés légèrement en arc. Le côté supérieur des lames porte quelques écailles éparses; le côté inférieur en est presque entièrement couvert ; le mésonèvre de cette même lame est plan et très- noir ; il se rétrécit et disparaît en approchant du sommet de la fronde. II Prieürei, F., loc. cil., p. 271. • Frondibus linearibus , aculis , crassis, cartilagineis , in petioluin brevem alleniuiüs , squamis planis, Jimbriatis vestilis ; ferlilibus angustioribus ; rhizoïnate repente, lenui; sporotheciis ovatis , apicein laniinarum invadenlibus , magnis, mnrgineni ex- cedentibus , in sulco elongalo sitis ; sporangüs ellipticis, longé pedicellatis ; annulo crasso , 13-14 arliculalo; sports ovoideis, brevibus lœvibusque. ' Habitat in Guyana Gallica (Leprieur); nec non in insula Martiniea (M."' Hivoire). Filix patva , rigida, crassa, acuta, repens. IcoN. : Tab. Il, Jig. 6. (Dimensions : longueur totale, 6-1 centim., sur 3 millim. de largeur; 9-11 spoiollièces . occupant le haut de la fronde.) Le rhizome est rampant, roide, redressé, chargé d’abondantes fibrilles tomen- leuses , portant à des distances assez rapprochées des frondes roldes , épaisses et opaques. Les stériles sont lancéolées, les fertiles linéaires et fructifères vers le haut; un large mésonèvre noirâlre et luisant les traverse: elles se terminent en pétiole. Les sporothèces occupent la moitié supérieure des lames prolifères. Ils sont ovales, assez allongés et très-rapprochés; les sporanges, portées sur un récep- tacle épais, presque linéaire, ont un très-large anneau et débordent les lames qui prennent un aspect toruleux , comme il arrive à celles de l’espèce suivante. • III. Torulosa, F., loc. cil., p. 771. Frondibus pinnatifidis ; stipite fusco; rlüzomate repente, undulato , squamis l igulis , nigris, aciculariforniibus veslitis ; segnientis rigidis , linearibus, apice attenuaüs , squains angustis , fuscis conspersis; fructiferis aspectu loruloso; sporotheciis ovatis, crnssissiniis , geminato-conniventibus ; receptaculo sublineari , crasso, nigro, promi- nente; sporangüs longé ellipticis; annula cras.so , 12-13 articulato'; sporis Jtrvibus , reniformibus. 5 18 iconographie des espèces nouvelles Habitat in Cuba. ( Linden , sine numéro.') t'ilix rigida; mesonevro ebeneo; sporollieciis lamina latioribus. IcoN. : Tab. V,Jig. 4. (Dimensions : longueur totale, 22-23 ccntim., dont le stipe fait un peu plus de la moitié; segments 5-6, ayant 3 millim. de largeur.) m ' • Les segments de la fronde sont fertiles jusque sur les décurrences qui mar- gineut la lige. On peut compter environ 1 2 paires de sporothèces , et leur gros- seur est hors de toute proportion avec les lames qu’ils débordent considérable- ment pour leur donner l’apparence en collier, indiquée par le nom spécifique. Les sporothèces tendent à la confluence. Le pétiole , le rachis et les mésonèvres sont noirs, les lames jaunâties. ]V'. Stf.noloma , F., loc. cil., p. 272. Frondibus pinnatijidis stipitibus tenuibus , glabris , longis ; rhizomate crassitudine pennee passerinæ ; segmentis longissimis , Jlexuosis , linearibus , longé attenuatis , assurgentibus ; marginibus crispis , subtus parce squamosis , usque ad costam ^ruc- tijîcantibus ; receptaculo angusto, nigrescente; sporotheciis crassis, ovoideis , dis- tinclis; sporangiis ellipticis; annula 13-15 articulato; sporis curvatis reniformibusque. Habitat in Mexico. {Talea altitud. 1500 — 2000. Galeotti, n.° 6532.) Nec non in Cuba {^ntillis). Ico.v. : Tab. IV, Jig. 4. (Dimensions: longueur totale jusqu’au sommet du segment terminal, 32-34 centim. , six à huit paires de segments presque opposés, .ajant jusqu’à 15 centim. de longueur sur 3-4 millim. de largeur seulement; nous en possédons de beaucoup plus petits, trifides et fructifères; il existe jusqu'à 20 paires de sporothèces, s’étendant jusqu’au sommet de la pointe des segments; cette |)üinte est ondulée.) Le rhizome de cette plante est, relativement à la grandeur des frondes, extrê- mement petit. Il n’existe aucune espèce à segments aussi longs et aussi étroits. On trouve, comme dans le D. torulosa, des sporothèces jusque sur les décur- rences. Les sinus que forment les segments sont assez ouverts ; les pétioles , le rachis et les mésonèvres ont une couleur noirâtre du côté supérieur; elle est blanchâtre du côté Inférieur. Eudryînaria. V. Stenophylla , J. Sm. Frondibus articulatis , simplicibus , glabris, lanceolatis , obtusis , coriaceis , margine denlatis; dentibus remotis, vix prominentibus ; mesonevro çrasso, apice evanescente; rhizomate subrotundo , crassitudine pennee columbinœ ; sporotheciis apicilaribus , approximatis, rotundis, saccatis, supernè gibbositate indicatis; sporangiis ellipsoideis ; pedicello longo latoque; annula 14 articulato; sporis crassis, ovoideis, raro reni- formibus. 19 DÉCRITES OU ÉNUMÉRÉES DANS LE GENERA FILICUM. Habitat in insulis Philippinis. (Cuming, Fil. Philipp., n.° 122.) Drynaria stenophylla , J. Sm. (Nomen solum.) IcoN. : Tab. HJII , Jig. 3. (Dimensions : longueur totale, 10-12 centim., sur 12 millim. de laideur. Le pétiole est à la lame 1 ; 4. Le nom spécifique, stenophylla (à frondes étroites), donné à cette plante, n’est pas juste; un grand nombre de drynaria ayant des frondes bien plus étroites encore. Il eût été bien plus juste de la qualifier de saccata ou àiimTnersa. En effet, les sporothèces naissent sur la fronde dans un enfoncement très-prononcé, d’une ré- gularité parfaite et comme marginé en ses bords; la lame supéneure en est toute bosselée. Cette disposition existe dans quelques drynaria , mais d’une manière moins marquée. Les sporothèces occupent la partie supérieure des lames et nous en comptons quinze paires sur une étendue de a5 millimètres. Le rhizome, écail- leux , conserve la base des pétioles des fi ondes qui s’y sont précédemment déve- loppées. VI. OoDES , F., /oc. c//. , in Enumérai, specier., p. 2'jo. Fronjibus ovatis, glabris, membranaceis , pelliicidis , basi subcuneiformibus , margine leviter crenalis, apice obtusis; peliolo crinali, longissimo; nervillis remotis, areolis laliusculis ; rhizomale Jiliformi, squamoso ; squamis angustis, attenuatis; sporolheciis difforniibus , subimmersis , ataxicis et pluriseriatis ; sporangiis subrotundis ; annula 13 articulato; sports globulosis, ovoideis, nigris. Habitat in insulis Philippinis. (Cuming, Filic., Philipp., n.“ ô8.) Polypodium codes, Kze. (ISomen solum.) IcoN. : Tab. VU, Jig. 4. (Dimensions : longueur, 9-10 centim. Les lames ont environ 4 centim. de longueur sur deux de laigeur. Le pétiole est à la lame :: 2 : 1. Cette fougère a un port et une consistance qui l’éloigne un peu des autres drynaria. Les sporothèces qui , dans les espèces à frondes simples , ne présentent qu’une seule rangée, en forment ici plusieurs, comme il arrive aux grandes espèces pinnatlfides. Les pétioles ont une ténuité remarquable, ainsi que le rhi- zome qui est rampant; les lames fertiles sont notablement ridées par la dessic- cation. 20 ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES NOCVELLES CYCLODIEAE. Indusium siiperum , in ambitu liberiim. 127. POLYSTICHUM, Roth. F., Gen. filic. , p. 277. 1. Cyphochlamïs, F., loc, cit., p. 279. Frondibus lanceolalis , fasciffulatis ; slipite rachique squaniulosis ; squamis mollibus , margine strigillosis ; frondulis pedicellatis , ovalibus^ acutis, rigidis, mucronibus crassis, brevibus; inferioribus rhomboideis , basi truncatis, sursùin auriculalis , paucicrenatis ; rhizoniale crasso, squamis lanceolatis , nigrescenlibus , lucidis ; spo- rolheciis globosis, crassis , approximatis ; indusio umbonato , cupuliforini , caduco; sporangiis variabitibus , rotundis, obliquis , ellipticis; annula 14-16 arliculalo ; sporis omlibus, episporialis. Habitai in Cuba. ( Linden , n.“ 2176.) Filix rigida, opaca, indusio cupuliformi notata. IcoN. : Tab. III, Jig. 4. (Dimensions : longueur totale, 30 centiin. et souvent moins, sur 4 centim. d’envergure j une vingtaine de pinnules sont attachées à la fronde qui est pinnatifide au sommet.) Les frondes naissent en grand nombre et très-rapprochées sur un gros rhi- zome. Elles sont roides, robustes, pinnées ; les pinnules ont une forme presque quadrilatère; les angles se terminent en une pointe dure et allongée. Toute la plante est de couleur paille. L’intérêt organique qui s’attache à la diagnose de celte plante, se trouve dans ses sporotlièces presque aplcilalres et formés de sporanges très -intimement unis, et serrées au point de [)araître comme agglu- tinées. Ces organes naissent sous l’épiderme qu’ils soulèvent plus ou moins com- plètement en le déchirant. Les débris de cet épiderme persistent et remplacent \' indusium , qui fait alors défaut. Lorsque ce tégument existe , on ne le volt guère à son état normal que dans la jeunesse du sporoilièce. D’abord il est bombé; mais bientôt les sporanges, en se développant, le soulèvent; si le pédicelle résiste , les bords de ce tégument protecteur sont portés en haut et il prend l’aspect d’un godet ou celui d’un parapluie renversé. Si le pédicelle cède, \in- dusiuni tombe, ou bien s’il persiste, il se flétrit et celte persistance n’a plus rien d’organique. DÉCRITES OU ÉNUMÉRÉES DANS LE GENERA FILICUM. 21 II. Ilicifolium, F., loc. cil., p. 279. Frondibus pinnatis, linearibus , fasciculatis , virgatis , stramineis, glaberrimis , apice scepè radicanlibus ; frondulis remotis, pedicellalis , rhomboideis , novellis subqua- drangularibus , omnibus ad angulos arislatis ; arislis longis , setaceis; sporolheciis crassis , rotundis , paululùm immersis, 4-6 in utroque latere laminarum ; indusiu perfacilè delapso ; sporangiis ovoideis , longé pedicellalis; annula 18-19 articulato; sporis ovalibus, episporialis. Habitat in insula Cuba. {Santiago ; Linden, n.° 2193.) Filix singularis , arislala, virgata. IcoN. : Tab. Vl,fig. 4. (Dimensions : longueur totale, 42-48 centim., sur 3 cenlim. d’envergure; 34 paires de fioii- dules ; slipe radicant au sommet.) Cette fougère, très- remarquable, est presque épineuse, tant les muerons des frondes ont de rigidité; elle est glabre et le rachis ne porte que quelques écailles éparses. Le rhizome a la forme d’une petite souche dressée et écailleuse; ces écailles sont larges et de 'c'ouleur fauve. Les frondes s’allongent considérablement , se dé- nudent et deviennent prolifères; les frondules des jeunes plantes sont presque quadrilatères et chacun des angles est muni d’une nerville robuste, amincie en mucron. Les sporothèces sont de grande dimension. U indusium est petit, cadu- que, et on ne peut le voir que sur les sporothèces jeunes. III. ViviPARUM, F., loc. cil., p. 280 Frondibus mixlis, infernè bipinnatis , supernè pinnatis, virgatis, radicanti- vivi paris ; raclii valida, canaliculato , rufescenle ; squamis lanceolalis , acuminatis , ad cenlrum nigrescentibus ; frondulis oblusis; inferioribus basi pinnatis, segmenlis nnicronatis; mucronibus brevibus, crassis; frondulis superioribus subrhoniboideis , sursùm au- riùùlatis , crenulalis , apice mucronatis ; sporolheciis 4-6 remotis, suprà impressis ; indusio orbiculari , fusco -rufescenle ; sporangiis rotundis; annula 14 articulato; sporis parvis, nigrescentibus. Habitat in Cuba [Santiago^. (Linden, n.“ 1742 [parlim].) Filix virgata , apice radicans , .semi-bipinnata , Jlexibilis, Ico.'v. : . Tab. III, Jig. 3. (Dimensions : longueur totale, 36 centim., sans le stipc ; les pinnules inférieures ont 22-26 millim. de longueur, sur 1 centim. de largeur à la base; les pinnules inférieures varient de 1-2 centim.; il e.xiste une quarantaine de paires de pinnules environ.) Plante curieuse et parfaitement distincte, flexueuse, très - allongée , étroite; à pinnules de la base, portant plusieurs lobes distincts; celles du sommet sont simplement auriculées vers la partie supérieure. Le pétiole et le rachis sont écail- leux , à écailles blanchâtres sur les bords et brunâtres au centre. Dans le spé- 22 ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES NOUVELLES, ETC. cimen que nous décrivons, le rachis porte à son extrémité un véritable rhizome chargé de 7 - 8 frondes parfaitement conformées; Vindusium est caduque, orbi- culaire et fortement coloré en brun- rougeâtre. Les sporothèces impressionnent la lame supérieure; les nervilles y sont imprimées en relief et très-rapprochées les unes des autres. XIX. ASPIDIEAE. 1 11(1 usi uni reniforiue, sulihemisphæriciiin aut cordatuni sinti ani.vum. 156. CYSTOPTERIS, Bernli. F,, Gen. fille., p. 299. Rufescens, F., loc. cil-, p. 3oo. Frondibus Iripinnnlis, in ninhilu ov(dibus ; stipilibusjlexuosis,jilifoiinibus, squamosis; squamis rufescentibus, cnncellalis, ad basim stipilis homomallis, dein sparsis; rachibus pilosis; pilis slrigillosis, brevibus ; pinnulis oblongis, basi pinnaüjîdis ; segmentis omtis, pellucidis; sporotheciis terminalibus , rufescentibus, depauperalis ; indusio rufescenle , parvulo; sporangiis lenliculariformibus ; annulo lato, \ ^i-\6 nrticulalo ; sporis ovoideis. Habitai in Cuba. (Linden, n.° 187 7.) Fitix venusta, pellucida, ad rachides squamosa villosaque ; slatura mediocri. IcoN. : Tab. FI,Jîg. ô. (Uimensions ; longueur totale, 18-20 ceiitim. Les piiinules de la base, 4 centim.; la pinnelle inférieure est plus grande que les autres.) Cette espèce est très-élégante, ovale en son pourtour, tendre et délicate comme ses congénères, mais plus élastique. Les pétioles sont épaissis à la base et cou- verts, ainsi que le rachis , d écaillés roussâtres, en grillage. Ces mêmes parties sont chargées de poils courts et strigllleux. Les frondes et leurs divisions se courbent en arc. Les sporothèces ont une couleur roussâire très- manifeste. TABLE ALPHABETIQUE Pag. ACROSTICHEÆ 1 .\cRosTicHUM attenuatum 1 cochleai’ifolium 2 crispatulum 2 AÜIANTEÆ . . ‘ 4 Adiantum Flagellum 4 ASPIDIEÆ 22 cTampyloneviion Cubense 14 Jamesoni 14 Cheilanthes Arabica, Decaisne .... 5 Decaisnii, Kze 5 Cra.spedabia Gestasiana 15 nummularia 16 Crypsinus nummularius , Presl . . . . 16 CYCLODIEÆ 20 Cystofteris rufescens 22 Drynaria mglecta, J. Sm 16 codes 19 Prieuvei 17 stenolonia 18 stenoph^ylla , J. Sm 18 torulosa 17 vestita 16 Grammitis limbala 6 longa 6 Pag. Grammitis nana 7* fusilla, Blum. , var. lasiosora . 7 Heteronevron paradoxum 3 Marginaria nummularia, Presl . . . . 16 Pell.ea Arabica . .' 4 POLYPODIEÆ 6 Phegopteris corda ta 13 nenosa . 13 Polypodium cancellatum 12 cullratum , Sieber non Willd. 10 filipendulæfoliiim 11 flexile 10 funiculum 12 gibbosum 8 macrosorum 11 microlepis 8 codes, Kze 19 fyrolœjolium , Goldm. . . . 16 saccatum 10 Serricula 9 Polystichum CA^bochlamjs 20 ilicifolium '21 viviparum 21 PTERIDEÆ 4 Strasbuiirf , imprimorir »*<• V/ nFRr.rR-T.rTllKriT. Fllices novæ Tal> I. Ftff. /. % Acrosliclium ivll/'r/ualiiiii , F a'i.fpa(n/ifiii F. Fùj. 3 AcrOSllcIlllin coc/dfafio’ybliu/n ,F. Fiÿ./,. lloloronovron jja/ ucfoMiin , F- l • • I . 4 m F # 1'^- r; ^ • < # à Ik. « i t s« > 4., Ftif i. Adi/mliim niffdlum , Fnf 2 I *0 1 V' P O d I II 111 Kjil'hosiJin . t Fit/. 3 flejrtle , F Fiÿ 5 . Fiij. fi •Phc^OplmS lULi-iKMa F (’ampylonevroii Jamtévrii , F. Drvnaria Fwirei , F. V Filices iiovæ Tâb.m. TJOJ'S lüh. l’.Sùtum'à/ Sbusiourg. 'F'i ' A' Ir' 1 -ii'l V 1 ^ * '-’lr-A ' • 'Tv ; I i ’ ;>îi 1 J Fùj / . /’ /vy J Campyloiievron ,F FÿJ. Fi^.y. l’oly St iclmm iHinparam , // c i^phvchlwujs ^ F w 1 H te '•*5 t. I il k» V l ' - ‘- j ', f .,* !Fi ■Wi^r. . .i- • I I «I ». i i $ ! r Filices novæ. Tab.IW lilhS Simone A Slmshour^- Urvnaria i>eslila ■ F. Fuj. / Grammitis hn^a . F. Fia 3 ( raspedaria GeJlaatana , F. s?etu>{inna J 1 i t ,‘n ftjj Filices novæ I I i nnn rh/.m m^n/.ny. ZiÜt ■ ü -Simon/ ày Fuj ! Orainmilis lùnFzia , / ’. Füj2. Polvpodiiim ié'Joiufift F. Ftff.3 ' Craspedaria luiinmniaruj , F Fuji- Drynaria loi’it/p^a ^ F. Filices novæ fàè. W. "ntqn/.ïv h t! a Lüh. I Sunofi/a/ i^nui^ou/y Fùj / (iraiiiiiiilis ,uuut /■: Fuf.2 i'oIviKMlimii ntri’j'i>/tyu4', F FiffJ. riio^opleris r4?n/ttlU*ris nt'^e.n'Fu^ , /'. f T é HTi V ï. _ J, V* a.'^TI T / «3» ■*ïl! i,i < M I ‘1 K- il ♦ .a' • • r\. 4 *;. Filices novæ /y / Fùj l’oiypodium Jér/vffi/a F. caïue/ùttnm F. % Fi^ Polvpodiiini sa4rcix/u/n , F. Divnaria F. Filices novæ. Tab.m. Ltlk .^Jtmûn/ O/ iftrcubcurg. r.yk^' ' 3 r li^ mgn- 1 /ÿ / Folvpodmin mairrosontm , F. | PoH pOlllUlIl Junictilamy, F. Ft^ 3 Drynaria ^tetiûfihyUa JSm I(»NOGRAPHIE h ES ESPÈCES NOEVELLES REVISION DES Pl'BLICATIONS VNTERIEERES RELATIVES A LA FAMILLE DES FOUGÈRES PAR A.* Mi* A* PROFESSEUR DE BOTANIQUE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE STRASBOURG. SIXIÈME, SEPTIÈME ET HUITIÈME MÉMOIRES. VEUVE BERGER-LEVRAULT ET FILS , LIBRAIRES. P.XRIS, rue (les Saints-Pères, 8. | STR.\SBOL*R(J , rue des Juifs, PARIS, Rue Hautefeuille 19, J. B. BAILLIÈRE, libraire. Place de l'École de médecine , VICTOR MASSON , libraire. 1854-1857. P ffi ■ e '4 « Strashoiir? , imprimerie de Veuve Berjrer-T 0^ » P H É F A C E. Dans les sixième et septième Mémoires, nous nous sommes attaclié à reproduire par des figures , accompagnées de détails analytiques , les espèces nouvelles déci'ites ou énumérées dans le Généra, afin de donner à ces espèces une existence définitive, persuadé par une longue expérience, de l’insuffisance des descriptions les mieux faites, surtout lorsque les genres sont nombreux et que les {)lantes, quoique distinctes, manquent de caractères saillants. Nous avons pensé qu’il était utile de décrire en outre, et même de tigurer (juel- ques espèces inédites curieuses que nous possédions en herbier, ce (pu nous a permis de fortifier par de nombreux exemples, les bases nouvelles de la classifica- tion des fougères; tel est l’objet du huitième Mémoire. L’importance de la nervation comme caractère générique n’a pas encore {»révalu complètement. Une génération nouvelle est nécessaire pour (|u’elle domine la ptéridographie. Les botanistes contemporains, qui se sont occupés ou (jui s'occupent des fougères, avaient tous, en quelque sorte, des engagements pris: tous avaient suivi SwAHTZ et Willdenow; l’un et l’autre si célèbres par leurs travaux ; ds n’ont pas voulu changer leur nomenclature, et peut-être ont - ils résisté sans le savoir à leur propre conviction. Parmi ces savants distingués, il en était deux surlout (pu pouvaient faire adopter les nouvelles idées: Kunze, auquel on doit les Analecla botanica, et les suites à Scukuhr, splendide ouvrage qui a valu à ce botaniste habile la réputation d’un homme exact et consciencieux, et M. IIoüker, lequel possédant de vastes collections aime à décrire ce qu’elles renferment d'inléres- sant. Ces auteurs féconds sont restés plus ou moins fidèles à leurs antécédents. Une route nouvelle leur était ouverte, et, quoiqu’elle fût plus sûre que celle dans laquelle ils s’étaient depuis longtemps engagés, ils ont refusé de s’y engager. Quel but se propose -t- on en créant des classifications? Faire des groupes naturels et donner des moyens faciles d’étude. Or, ce serait lefuser de se rendre 255018 IV PRÉFACE. à l’évidence que de ne pas accorder ce double mérite à la méthode que nousavon.s suivie, en cherchant à la confirmer et à l’étendre. Que l’on se donne la peine de comparer un herbier classé d’après les bases créées par Swartz , et un herbier disposé d'après les ptéridologues modernes, et l’on constatera bientôt la supério- rité de ce dernier sur l’autre , à ce point même que les personnes étrangères à la botanique seront frappées de l'unité de physionomie des groupes formés. Il est lacile de montrer les côtés faibles d’une classification, qui est toujours, à vrai dire, une œuvre d’esprit. Mais l’équité veut que l’appréciation qui en est faite .se préoccupe aussi des côtés avantageux, afin de voir s’ils l’emportent en valeur sur les côtés faibles, et c’est ce qu’on néglige trop souvent. Il y a dans les sciences, comme dans les atfaires de ce inonde, un parti pris. On examine )ion pour juger, mais pour condamner. Il en résulterait un mal irréparable si le temps ne parvenait à dompter les résistances. C’est sur lui que nous comptons, et nous voyons à mille indices, qu’il tient ses promesses. Dans une publication nouvelle, Filices horti bulanici Lipsiensis ( 1856), M. Mettenius s’est efiorcé de concilier le système ancien (|ui maintient la réduction des genres avec la méthode nouvelle (|ui les augmente. Un genre étant admis : F* )bj podium , Asplénium, Aspidium, ou tout autre, et il est divisé par l’auteiu- en autant de sections que les espèces renfermées dans le genre adopté offrent de nervations difiéreiites, après toutefois qu’elles ont été au préalable partagées en espèces à frondes simples ou divisées. Les noms de genre Marginmia, Goniophle- hinm , Op'tophlebium , Doodga, P/debodium, Anaxclum, Pleocnemia, appliqués à ces diverses nervations, reviennent donc ou peuvent revenir dans un môme genre. C’est là, sans doute, une concession faite au système que nous suivons, mais ce n’est point assez, car cbacun des sous- genres ainsi créés forme des groupes na- turels qui peuvent être séparés sans inconvénient. C’est un pas de fait; il ne semble pas que ce soit assez. M. Mettenius, dons une monographie du genre Pol g podium , très-récenxment publiée, y réunit presque tous les genres du groupe des polypodiées. L'auteur déclare (pi'il a cherché de bonne foi et sans les trouver, les caractères différentiels des genres admis par Presl et son école, et il me semble qu'il eût pu les voir. Car si l'on voulait se montrer aussi rigoureux en j)hanérogamie , la plupart des genres, ainsi que les classes et les familles devraient être l’elbrmés, des caractères différentiels absolus n’existant pas toujours pour chacun d’eux. Sans doute, on trouve des genres faiblement constitués parmi ceux de Presl, de J. S-MiTH, et même parmi les nôtres; mais il en est aussi un bon nombre de parfaitement distincts, aujourd’hui réunis au nouveau genre Polypodium , de PRÉFACE. V M. Mettenius; aussi doutons-nous que ce travail satisfasse les esprits exigeants, et qu’ils consentent à ne plus reconnaître comme distincts les genres Adenophorus , Anaxetiim, Calymmodon , Campijlonevron , Chrysopteris , Craspedaria , Cryptosorus , Diptcris , Drynaria, Goniophlehium , Granmiitis , Microsorium , Plectopteris , Pleu- ridium , Niphoholus , Loxoymmme , Selliyuea et Xiphopteris , qui grossissent ce genre, composé d'environ quatre cents espèces ou sous -espèces, partagées en un nombre considérable de divisions et de subdivisions. Il résulte de l’examen d’un grand nombre d’ouvrages modernes relatifs <à la botanique et aux sciences naturelles, travaux recommandables cependant à plusieurs titres, un sentiment de profond découragement. On se demande sur quelles bases la botanique descriptive pourra s’appuyer pour progresser, et l’on arrive à craindre que ces bases n’existent pas. Comme chaque auteur détruit, en débutant dans la carrière, les travaux de ses prédécesseurs , il ne doit pas s’attendre à être plus heureux pour les siens. On craint de ne plus trouver la vérité et l’on est disposé à croire que l’homme, en présence de la nature, est impuissant à grouper méthodi- quement ses diverses productions. Nous avions cru suivre une marche rationnelle en fondant nos genres sur la nervation qui détermine la forme, et sur la forme qui est subordonnée à la vie physiologique. .\insi le genre Adenophorus se trouvait justifié par un fades tout spécial, par des sporothèces naissant sur le dos de la nerville médiane, et par la production constante, sur des frondes à segments étroits, de glandes pyriformes nombreuses; le genre Cryptosorus par des sporanges endodermiques, déterminant à leur maturité une fente ovoïde à marge épaisse; le genre Plectopteris par une nerville prolifère, uniquement vers son bord supérieur; l'inférieur restant stérile afin de laisser à la moitié de la lame la possibilité de se relever pour couvrir les sporanges qui sont ainsi héliofuges , etc. ; la nervation a une grande valeur taxonomique , c'est le squelette de la plante ; mais d’autres organes peuvent sembler tout aussi importants ou même le paraître davantage. Nous ne pouvons penser que l'on réunisse désormais au Polypodium, le genre Niphoholus , si bien caractérisé par le mode d’arrangement des sporanges qui sont accombanls les uns à l’égard des autres, et par la nature curieuse de ses produc- tions épidermoïdes, non plus que les ^envesXiphoptejds, Campyloncvron , Drynaria, Selliyuea , et tant d’autres si faciles à reconnaître à la première vue. Certes tous les genres nouveaux n’ont pas la même valeur, he Grammitis cox)i\ne avec \ePolypodiuni , quoique avec un autre habitus. Le Goniophlebium et le Poly- podium se touchent par certaines espèces; mais ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas les admettre. VI PRÉFACE. Quoi qu’on fasse, les genres seront toujours quelque peu artificiels, et le nou- veau genre Polypodimn, plus étendu, le deviendra bien plus (jue s’il était divisé. Sans doute, on doit suivre pas à pas la nature, mais il faut aussi faciliter l’étude, et nous demeurons persuadé qu’un genre de ijuatre cents espèces sera inextricable si l'on n’y fait des coupes nombreuses, en créant des genres ou des sous-genres, seul moyen de rendre possible la recherche des espèces. S’il est facile de reconnaître à ses nervilles courbes un Cwmpfjlonevron , un Ganiophlebium à ses nervilles ou anastomoses sans appendices, un Nip/iobo/us à ses sporanges disposées en anneaux et plongées dans un tomentum épais, composé de poils étoilés, pourquoi ne pas adopter ces genres. On pourrait, en procédant par voie extrême de réunion de genres, parvenir à ne plus avoir qu'un seul genre Fi/ix, et l’on reculerait de trois siècles pour se retrouver au temps des Plumier et des Daléchamp. Telles ne sont pas les idées des auteurs dissidents; ils sont comme nous désireux de faire pro- gresser la science. Mais quelle est la route qu’il faut suivre? Le temps seul nous le dira. ' SIXIEME, SEPTIÈME ET HIIITIÉME MÉMOIRES SLR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. SEPTIÈME MÉMOIRE SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES NOUVELLES DÉCRITIS on ÉNUMÉRÉES DANS LE aKIVERA FllilCUIfl, ' AINSI QUE DE QUELQUES AUTRES ESPÈCES RARES OU MAL CONNUES. (SUITE. ) I. ACROSÏIGHEÆ. L ACROSTICHUM, F., 1. cit. Ad diagnosin Acrostichi attenuati , F. , 6® Mémoire, p. I ; tab. I, %. 1 , Adde : Les frondes fertiles sont assez souvent cordiformes à la base; les squammes des pétioles, assez petites, sont étalées et roussâtres, ainsi que celles de la souche, qui est dressée, assez grosse, munie de très-longues radicelles noirâtres, cou- vertes d’écailles linéaires, longues de deux centimètres, ondulées et entières; les lames sont ciliées de squammes semblables. Elle a été trouvée au Mexique , en 1855, sur le Popocatepetl à 3000 mètres d’altitude , parM. N. Schaffner , qui nous en a donné de nombreux spécimens de dimension variable, sous le n° 281. Elle est terrestre. Cette espèce diffère de l'A. crinaccum, F. (A. hijhridum, Hook. et Grev. , Icon. XXJ, non Bory), par sa fronde fertile, tronquée vers le bas, ou même cordiforme. 1 24 SEPTIÈME MÉMOIRE II. LOMARIEÆ. Sporolliecia indusiata, secundùni lineam rectam excurrentia, costalia aut mareinata. 20. L0M.4RIA, Willd. F., Gen. filic., p. 66; tab. V, B., fig. 1-10. I. Decrescens, F., Gen. filic., p. 68. Frondibus in ambitu lanceolatis; caudicibus digili minoris crassitudine , squamis rujis , lanceolatis, nitentibns , longissimé acuminatis vestitis ; laciniis^ sterilnnn intermediis lanceolatis, oppositis , obtusis , inferioribus hceniisphæricis , altemis, terminalia longa, lanceolata ; petiolo supernè helveolo, angxistè canalicidato, infrà nigro lœvi ; nervillis crassis, apice prominentihus; dentibus marginis inter se coalitis, membranulam cartilagineam sbmdantibxis ; frondibns fertilibus sub- pinnatis; frondxdis linearibus , apice callosis, enervis ; indnsio rufescente, sem- per integro ; receptacnlo crasso , gibboso ; sporangiis ovatis ; annulo i3-i4 articîdato ; sporis reniformibns , episporio delapso, vitreis. Habitat in Cuba, Linden, n” 2010. Filix singidaris, seandens, glaberrima ; frondibns sterilibns pinnatifidis ; fertilibus subpinnatis ; stipitibiis bicoloribns. IcoN. ; Tab. IX, fig. Plante grimpante ; probablement appliquée contre Fécorce des arbres ; frondes écartées sur une souche entièrement couverte d’écailles roussàtres , parcourue par des faisceau.x vasculaires, disposés en cercle et rapprochés. Stipe court et noi- râtre ; rachis fauve-pâle. Elle est robuste et les nervilles se dessinent en relief sur les lames. La L. decrescens, F., est nettement caractérisée par des frondes stériles pinnatifides , tandis que les fertiles sont pinnées. M. T. Moore nous écrit que cette espèce a des rapports évidents avec leL. Schottii, Colla, Mém. de Turin, tom. 39, p. 72, aussi de San-Juan Fernandez. Nous n’avons pas le recueil cité pour établir les différences qui les séparent. 1. Nous nous servons du mol lacinia (scgmeiil), pour designer les partitions des frondes pinnati- fides, et de ceux de frondida (petite fronde), et de pinnctla (diminutif de pinna ) pour désigner les divisions de la fronde pinnée. 2. Nous n’indiquerons, à l’avenir, les dimensions que quand la plante n’aura été reproduite que partiellement ou qu’elle aura été réduite, ce qui n’a eu Lieu que deux ou trois fois dans ce Mémoire, SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 25 11. Gayana, F. Frondibus pinnatis, lanceolatis , glahris; petiolo hasi nigricante, canaliculato , depresso, prostrato, helveolo; frondtdis sterilium lanceatis, obtusiusculis , niar- gine obscurè dentatis , scabris, basi lata adnatis, approximatis , alternis ; frondîdis fertdium angustioribus , obtusissimis , subopposilis , adnatis, sed basi inferiore solutis, patidis; indusio cinereo , maturitate leviter lacerato ; sporangiis subrotundis, longé pedicellatis ; annido 20 articidato ; sporis subcurvatis. Habitat in fissuris frigidis Andium Chilensium (Cordilleras de Talcaregue, provincia dicta de ColchaguaJ. ■ Lomaria Gayana, F. in Fl. Chilense, t.VI, p. 481. Filix flexibilis ; statura médiocri; rhizomate repente , basibus stipitum persistentibns vestito. IcoN. : Tab. X, fig. i. Cette espèce est remarquable par les bases du pétiole , appliquées sur le rhizome dans une certaine portion de son étendue, après quoi la fronde se redresse et prend la station verticale. Il résulte de cette disposition que le rhizome est cou- vert par la partie inférieure des pétioles, au point d’être presque entièrement caché par eux. Ce rhizome est rampant et parcouru par cinq faisceaux vasculaires, qui en occupent presque tout le diamètre; deux supérieurs sont plus petits; trois inférieurs plus grands. 21. BLECHNUM, Linn. F., Gen. filic., p. 72; tab. V, B., fig. 11 - 14. Angustifrons, F. Frondibus pinnatifidis , linearibus, subsessilibus ; mesonevro helveolo; segmentis brevibus, lanceato-angidatis , obtusiusculis , leviter auricidatis , infimis triangula- ribus, glabris, opacis, marginibus leviter revolutis; sporotheciisin medio lateris segrnentorum sitis ; indusio superiore brevi; sporangiis niagnis, ellipticis ; anmdo 16 articidato; sporis reniformibus. Habitat in Republica Mexicana ad arbores annosos {Llano verde, Oaxaca), ad 2500 metr. cdtitudinis. Dlechnimi polypodioides , Marf. et Galeotli, Filic. Mexic., p. 50, non Hadd. Exsicccda: Galeotti, n°® 6284 et 6440. IcoN. : Tab. nostr. IX, fig. 2. Une petite souche écailleuse, de laquelle partent des rejets aphylles, émet plusieurs frondes presque linéaires, sessiles. Les sporothèces n’atteignent pas la 26 SEPTIÈME MÉMOIRE base des segments, et ils sont situés au milieu de chaque moitié des lames, ce qui en fait un Mesothema, selon Presl. Ce caractère n’existe pas dans le B. polypo- dioides, de Raddi; mais on le retrouve dans le B. asplenioides de Swartz, avec lequel notre plante a de l’analogie. Presl a réuni le B. pohjpodioides de Martens et Galeotti, au B. unilatérale^ de Swartz et de Willdenow; mais si cet auteur l’eût vu, il en aurait fait un Mesothema, puisque les sporothèces sont médians et non costaux. (Voy. la planche de Raddi, Filic. brasil., tab. 60, fig. 2, et comparez-la avec la nôtre.) III. YITTARIEÆ, F. Sporotliecia gymnosoria, secundùm liiieam reclam excurrentia, parallela, mai’ginalia, aut inter diias cuticulas nascentia. 27. VITTARIA, Smith. F., Gen. tilic., p. 85; tab. VIII, B, fig. 2, et Hist. des vittariées, 3® Mém. sur les fougères. Bemota, F. Frondibm lincari-lanceolatis , basi et opice attem'.atis , levüer curvatis , acuminatis , fasciculatis ; petiolis planis , flcxuosis , rufescentibus ; mesonevro conÜnuo , basi lato, fusco ; marginihus dentibus crassis, paucissimis ; sporotheciis stiper- ficialibiis , fuscis, a margine remotis; sporangiis ovalibus; annido 20 -22 arti- culato ; sporis magnis, reniformibus ; sporangiastris scyplndiformibus. - ' Habitat in Novo - Granatensi ; provincia Ocana ad arbores sylvarum ; altitndine 2400 metr. (1846 — 1852, L. Sclilim, n° 611.) Filix flexibilis, surcido recto; ajfinis cum Pteropside angustifolia , Desv. , sed nervillœ plané vittariarnm. IcoN. : Tab. XX , fig. i. Cette espèce est dressée et de nombreuses frondes croissent sur une souche de la grosseur d’une plume. Le diamètre transversal des sporanges excède la hauteur de cet organe. 37. DRYMOGLOSSUM , Presl. F. , 3® Mém. sur les fougères : Ilist. des vittariées, et Gen. filic. p. 94; tab. IX, A., fig. 1-3. ÂBBREVIATUM , F. Frondibus spissis , opacis, lanceolatis , a cuti s ; fertilibus obtusissimis , mesonevro temd ; sporotheciis hrevibus , apicilaribus ; receptaculis parallelis , angustis, fuscis; rhizomate repente, fili emporetici crassitudine. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 27 Habitat in Cochinchina propè Tourane. ( Gaudichaud , Voy. de la Bonite.) Füix parvula ; fade Drynariæ angustæ , H. et B. IcoN. : Tab. X, fig. 2. Les frondes sont homomorphes dans le spécimen que nous décrivons; mais il serait possible qu’il y eût des frondes de forme différente , qui la fissent rentrer dans le type , lequel , comme ses congénères , a des frondes stériles et fertiles différentes. V. ADIANTEÆ. ( Vide suprà, p. 4. ) 48. ADIANTUM, L. I. Gracile, F., Gen. filic., p. 116. Frondibus bipinnatis , ovatis; stipite rachique sqxiamis piliformibus , rvfescentibîts obsitis ; pinnis patulis , curvatiuscidis , caudatis ; frondulis numerosis, approxi- matis , glaberrimis , dentatis , SOjugis et ultra , basi cuneatis ; rachibus ferrugi- neis, flexibilibus , fili emporetici crassitudme ; sporothedis 3,4; annula i4 arti- cidato; sporis irregidatim trigonis. Habitat in Brasilia (Claussen). Filix elegans , affinis cum Adianto hirto, Kl. IcoN. : Tab. XI, fig. 1. Cette espèce porte 8-10 pinnules longues, étalées, étroitement lancéolées; les frondules , cunéiformes à la base , se chargent vers le sommet de 2 , 3 et même quelquefois de 4 sporothèces inégaux, à indusium rufescent épais. Chaque pinnulc se charge de 25 à 30 frondules, cunéiformes à la base. Le rhizome est délié el muni de longues radicelles. Le port de VA. gracile rapproche cette fougère de l’A. hirtum, de Klotzsch; mais ici les sporothèces, fort petits, à indusium mince, sont en nombre triple ou quadruple; les frondules sont aussi plus longues, dentées en scie, et les écailles, qui recouvrent le pétiole et le rachis, plus étroites, ressemblent à des poils. il. Parvifolium, F. * Frondibus bipmnatis, curvatis, cœspitosis, subsessilibus ; surculo crasso, fibris longis, undulatis, tomento ferrugineo vestitis; frondtdis rotundo-cuneatis , persistentibus , integris ; sterilibus apice deidiculatis ; pedicello setoso , articulato , longiuscido ; sporothedis pauds, 2-3 , ‘.rassissimis , leviter arcuatis, flavidtdis; indusio sex- 28 SEPTIÈME MÉMOIRE nervato, nervilUs oculo 'perfacilè manifestis ; sporangiis ovatis, brevè pedicellatis ; annulo i4-d6 articulato ; sporis triedricis, sub lente maciilam nigram ferentilnis. Habitat in San-Domingo (Poiteau). Filix parvula , glaberrima. IcON, : Tab. XXIII , fig. 2. Cette espèce est certainement la plus petite du genre. Elle se rapproche un peu de VA. trigonum, Labill. , mais les l’rondules sont entières et le port est tout différent. Nous l’avons eue de Bory Saint-Vincent, qui l’avait mmniëQ A. tenerum , Sw., espèce quadripinnée, de grande dimension, à frondules crénelées et incisées. Les frondules, au lieu de se désarticuler comme dans VA. fragile, Sw. , sont per- sistantes, beaucoup plus petites, quoique toutes fructifères. Les frondes sont péliolées. L’indusium de notre espèce présente à l’œil nu 5 - 7 nervilles en relief, qu’on ne voit pas sur VA. fragile. Celle-ci eût été mieux nommée dcsarticulans. L’extrême caducité de ses frondules est manifeste sur tous les spécimens dessé- chés de VA. fragile que nous avons pu voir. C’est un fait général qui devient un caractère d’espèce, et, comme le dit M. IIooker, Sp. filic., p. 41, on n’a plus sous les yeux que le squelette d’une plante. C’est pour cela que cet auteur n’a pas cru devoir la figurer. 111. Nigrescens, F., Gen. filic., p. 1 17. Frondibvs bipinnatis, basi tripartitis; pinnis linearibus, longé decrescentibus , acu- minatis ; frondvlis nnmerosis , denlatis , brevibiis , oualibus , basi tnmcatis , lerminali candata ; nerviUis scalplxiralis ; racltibns vix nitentibns, nigris, brevè tomentosis ; sporotheciis 3-4 marginalibus , i- 2 apicilaribus et nno scepè ad niarginem inferiorem sito ; ùuhtsio crasso ; sporangiis par vnlis , ovoideis ; annula 18-20 articulato ; sporis triedricis, parvis. Habitat in San-Domingo (Port-au-Prince), l’Épagnier. Filix aspcclu nigrescentc , rigida , subtripinnata , glabriuscula ; affinis cum A. striato , Sw. IcoN. ; Tab. XI , fig. 2. Fougère cà longues pinnules linéaires , terminées en pointe , coudées et presque toutes arquées de dehors en dedans ; elles sont écartées les unes des autres ; à rachis courtement tomenteux et ferrugineux. Les frondules, très-rapprochées et luisantes , se chargent d’un petit nombre de sporothèces , à indusium épais. Les ner^lles font saillie. Le pétiole est glabre dans le spécimen que nous décrivons. Cette plante a des rapports évidents avec VA. striatum , Sw. , figuré tab. 118 par ScnKUim, et peut-être n’en est-elle qu’une forme à frondules plus courtes, denti- culées et à sporothèces plus nombreux. Dans notre spécimen, les nervilles de findusium sont blanchâtres. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 29 IV^ Pseudo-Capillus, F., Gen. filic. , p. H8. Frondibus siibtripinnatis ; stipitibus atro-fusds; rachibus roseis, glaberrimis ; frondulis crassinsculis , terrninalibiis , cuneatis, longé petiolatis, in segmenta 3 ~ 4 partitis , irregulatim dentatis ; dentibus obtusiuscidis , lateralibus obliqué cuneatis; sporotheciis inœqualibus , arcuatis ; receptaculo multi-nervato ; sporan- giis ovatis; sporis crassis, fuscis, rohmdis vel obscuré trigonis. Habitat ad promontorium Bonœ Spei. Adiantum Capillus-Veneris, Spreng. m Schedul. PL Capensium Dregei non L. IcoN. : Tab. XII, fig. i et 2 A. Capilli-Veneris. L. fragm. ad comparandwn. Cette plante a les dimensions de VA. Capillus-Veneris , L.; elle en diffère par la forme des frondules et par celle des sporothèces, inégaux, profondément arqués, plus étendus et conséquemment bien moins nombreux. La consistance est plus ferme dans notre espèce que dans l’espèce linnéenne , bien plus délicate et bien plus souple. U A. Capillus-Veneris , var. Afrieanum, distribué par M. Guenzius, est, en effet, une variété de l’espèce européenne, fort différente de notre plante. V. Gratum, F., loc. cit., p. 119. Frondibus patidis , ramis divaricatis ,flexîwsis , tripinnalis ,rachi et stipite lævibus, rubellis; frondulis senii-orbicidaribus , cordalis, rarà subcuneiformibus, longé petiolulatis; nervillis pabellatis , scalpturatis ; sporotheciis regtdaribus, medio- cribus , in sinubus affinis , paucinervatis ; indusio crasso , albidido, concavo ; sporangiis rotundafis; annido 18-20 articidato ; sporis ovoideis trigonisque. Habitat in Mexico ; propé Nolasco ad 2000 metr. altid. Galeotti, n® 6542. Filix elegans, rigida; frondulis crenatis, dilatatis. IcoN. : Tab. XII, fig. 3. (Dimensions de IM. Capillus-Veneris, L. Frondules un peu plus larges que hautes; les plus grandes pouvant atteindre jusqu’à 2 ccntim.) Les rameaux sont flexueux, rougeâtres, lisses et luisants, les pétiolules sont divariqués, capillaires. Les frondules ne sont point articulées. Elle a des traits de ressemblance avec VA. affme, Mart. et Gal. ; et avec 1’^. thalictroides de WiLLDENOW, quoique, du reste, fort distincte. VI. Feei, Tu. Moore, in Litter. Frondibus tripinnulis , in ambitu oblongis; ramis divaricalis, patidis, apice sursùni curvatis; frondulis obliqué ovatis , crenato-incisis , crenis mucronatis , suprà glabris, subtùs pilosis, petiolulatis ; petiolo fusco-cxjlindrico , rigido, asperulo ; 80 SEPTIÈME MÉMOIRE pilis brevibus, simplicibns , rufts, creberrimis hirto ; rachi flexuoso ; ramis remo- tis , flexuosis , angulum 90° ad insertionem aperientibus , denique curvatis ; indusiis latis , pallidis , inœqualibus, leviter hippocrepidibus; sporangiis ovatis ; pediccllo brevi; sports irregtdatîrn triedricis. Habitat in Republica Mexicana , propê Orizabarn. W. Schafiiier, 446. Filix insignis , rigida, flexuosa; petiolo rachique tomentoso-hirtis ; pilis brevibus rufis, sphacelatis. IcoN. : Tab. XXIV, fig. i. Le pétiole est droit, de la grosseur d’ime plume de pigeon; le rachis et les rachéoles sont flexueux et en zigzag, comme si la plante avait une tendance à devenir grimpante. Les rameaux sont assez distants les uns des autres, d’abord horizontaux, puis courbés vers le sommet. Les frondules sont de grandeur iné- gale, incisées, crénelées, obliquement ovales, glabres en dessus et poilues en dessous, particulièrement sur les nervilles. 11 est peu d’espèces aussi distinctes. 49. CASEBEERIA, Klfuss. F., Gen. filic., p. 119. 1. Petiolata, F. Frondibus trifoliatis; frondulis crassis, opacis, pctiolatis; intermedia longiori , omnibus crenatis ; petiolo, rachi mesonevroque ebeneis ; rhizomate repente, crassiusculo , sqtiamis fulvis, linearibus, acuminatis onusto. Habitat in Bonaria. Filix parvula, clegans. IcoN. : Tab. XII, fig. 4 et 5, Casebeeria triphylla , Kauffm. fparsj ad compa- randnm. Cette espèce, plus robuste que l’espèce-type de Kaulfuss, est plus grande; elle a des frondules plus épaisses , portant 8-9 crénulations régulièrement arron- dies, qui vont en se dégradant de dimension de 1a base des lames au sommet. Les frondules sont attachées sur le rachis par des pétiolules assez longs. U.'Paradoxa, F. Frondibus cœspitosis , palmatis, glabris; segmentis crassis, opacis, oblongis, obtusis, marginibus in sterilibus planis, integris, in ferlilibus crenatis; crenis subhippocrepidiformibus ; petiolo longo , fdiforrni , squamoso , rufescente ; rhizomate repente; sporotheciis ad apicem nervillarum evolventibus ; sporangiis SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES, 31 pedicellatis , cum sporangiastris parvis, mastoideis immixtis; anmilo 22-24 articidato; sports triedricis ; indusio undxdato , crasso, retrorsùni cremdato. Habitat in Brasilia; montes Orgaos; Gardner, 5930. Filix parvida, elegans, palrnata, 5-7 lobala. IcoN. : Tab. XX. ftg. 2. Nous avons donné à cette curieuse espèce le nom de paradoxa, parce qu’elle s’éloigne un peu par l’indusium du type de ce genre, le C. triphylla, deKAULFUSS. Ce tégument est épais et ne forme qu’une seule membrane continue, même au sommet, quoique, à vrai dire, elle ait une tendance cà se diviser en autant de parties qu’il y a de crénulations. Vu du côté de la marge, l'indusium est fortement crénelé. C’est en quelque sorte un Casebeeria renversé. Le rhizome est assez petit, couvert d’écailles fauves, étroitement lancéolées; il porte un grand nombre de frondes, très-rapprochées, à pétiole un peu courbé à la base et légèrement flexueux. VII. PTERIDEÆ. [Vide suprà , pag. 4.) 52. PTERIS, L. emend. F., Gen. filic. , p. 124; tab. XI, A. • Frondibus pinnatis. FL Melanocaulon, F., loc. cit., p. 127. Frondibus oblongis, ad basim bi-trifidis, apice pinnatis ; stipite capilliformi, nigro, lœvi, lucido (ragUique; mesonevro aterrimo; frondulis petiolatis, longis- simè arcuatis, linearibus, in parte sterili dentatis, acumine longissimo ; sporo- theciis centralibus ; receptaculo lineari ; anmdo lato , i8-20 articidato ; sports trigonis , lœvihus, pcllucidis. Habitat in insulis Ph ili ppinis (Cuming , sine numéro). Filix elegans, delicalula, herhacea , extensa; stipite basique mcsonevrorum ndian- tinis; surculo erecto ; nerv illis divaricatis. IcoN. : Tab. XIX, ftg, 1. Le stipe est capilliforme, fort lisse, et d’un noir intense; il naît au sommet d’une petite souche dressée; la plante est glabre, d’une souplesse remarquable; elle porte des frondules trifides et bifides à la base, un peu arquées en dedans. 32 SEPTIÈME MÉMOIRE * * Frondibus bi- aut tripinnatis. III. Semidentata, F. Frondibus teneris, glaberrimis, tenninali pinnata, centralibus bipinnatis, in am- bitu oblongis ; petiolis elongatis, basi rufescentibtis , curvatis , glaberrimis , rachibus helveolis; frondulis pinnatis , segrnentis cllipticis, argutê serratis ; sporotheciis partem medianam marginorum occupantibus , latiuscnlis; indusio persistente, piano, tenui; sporangiis ellipticis ; annulo i6- i8 articulato ; sporis trigonis; sporangiastris paucis, clavatis, cion sporangiis immixlis. Habitat in JSovo-Granatensi , Paramos de O caria ; altitudine 2800-3400 metr. L. Schlim, n" 482 (1840-1852). Filix tenera; stipitilms bicoloribus ; rhizoniate contorto, repente. IcoN. : Tab. XVIII, fig. 3. Plante délicate, très-glabre, à pétioles arqués à la base, colorés et fort lisses; frondules dentées en scie, seulement vers le sommet; sporothèces assez développés, n’occupant que la partie moyenne des frondules. Les pinnules se terminent en une longue pointe dentée en scie. Cette fougère acquiert probablement des dimensions supérieures à celles que donne notre planche. Doit être placée à côté du P. graciUs, F., Gen. filic., p. 128. IV. Gracilis, F., p. 128. Frondibus glabris, tripinnatis, triangidaribus , elongatis; stipitibus (petiolisj longissiinis , flexuosis , helveolis, canalicidalis; segrnentis brevibus, basi contrac- tis, dentilms angidatis, longissimè setaceis; sporotheciis in medio nfarginis larninarmn sitis ; indusio angusto , vix distincto; reccptaculo nullo ; sporangiis ovoideis; annulo 18-20 articulato; sporis minutis, trigonis brevibusquc. P. gracilis, F., Gen. filtc., p. 128. Habitat in Brasilia (Claussen). Filix data, glaberrima, debilis; stipite basi riifescente. Litobrochiæ affinis, sed nervillis ornninô liberis. icoN. : Tab. XIX, fig. 2. Espèce bien distincte, très-herbacée, à segments nombreux prol'ondément dentés. Le pétiole, très- long, est à la lame 1 : 5. Les sporothèces situés au centre du segment sont très-courts. On ne peut la confondre avec aucune autre. 60. LONCIIITIS, L. F., Gen. filic., p. 413; tab. XI, .4, fig. 13. Tomentosa, L. , Gen. filic., p. 143. Frondibus tri- quadri-pinnatis , rufo-tomcntosis ; pilis acutis, bi- tri- articulati s ; sti- pite et rachibus rufis , hirto-tomentosis , angustè canalicidatis ; pinnis extensis. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 33 lanceolatis; pinmdis pinnatis , apice pinnatifidis , brevé stipitatis; pinmdîs infe- rioribus oppositis , centralibus alternis , superioribus adnatis ; sporotheciis latis, marginibus sinuatis, omnibus fertilibus; sporangiis tabacinis, ovoideis ;anmdo i6-i8 artimkdo ; pilis biformibvs , aliis longis , contortis , pellucidis , intestini- formibns, cæteris conicis, articidatis. Habitat in insula Nossé-Bé Madagascariensi{Ver\][]ié) , et in insida B orb onia. Filix ampla, tri - quadri-pinnata , cinereo-tomentosa ; nervillis crassis, fuscis; rachi profundè canaliculato ; fascicido Uneari , circonscriptionem rachidis sequente,et formam ejusdem refer ente. IcoN. : Tab. XXIII, fig. 3, ad tertiam partent reducta. (Longueur des principales divisions , 50 centim. ; des pinnules, 9 centimètres siu- 3 de largeur ; le stipe atteint à la grosseur d’une plume de cygne ; le rachis des pinnules est gros comme celle d’un pigeon.) Très-belle espèce, peut-être arborescente. Quoique le caractère du genre soit ici extrêmement apparent, les sporothèces occupent, non-seulement le sinus que les segments laissent entre eux , mais encore toute la marge , en s’interrompant pour former une série de sporothèces courts et courbés en fer à cheval. M. Hooker a décrit, p. 58 du T. II de son Species, et figuré, tab. 87 b, un Lonchitis Hadagascdriensis , duquel il dit: Throiighout sUghtbj hamj, «légèrement velue sur toute la surface,» ce qui ne peut se rapporter à une plante tomenteuse. Toutefois notre espèce, antérieurement décrite, en est voisine. CHEILOPECTON, F. Sporotheciis apicilaribus , depauperatis , nervillaribus , discretis, margine crassa bis plicata vestitis; indusio spurio interiore; sporangiis subsessilibus, taxé con- gestis, magnis; annido 22-24 articidato ; stomate amplo , rnembrana subcrus- tacea sacculi areolas hexagonas , regulares formante ; sporis triedricis. Froxdibus triangularibus , pinnato-pinnatifidis , pteridiformibus , segmentis angu- latis; marginibus fertilium duplicato-revolutis, continuis; nervillis creberrimis, tenuibus, ad margincm scalpturalis ; surculo erecto ; petiolo racinque nigris, squamosis. Genus monolgpum, Mexicanum; facie pteridis et pellæarum; differt, scilicet: pteride absentia receptacidi; pellæis convolutura et nervositate marginis; cheilanthe facie, consistentia , brevitate sporotheciorum , margine replicata absconditorum. Diagnosis : Tab. XX, fig. 3. C. rigidum F. magnit. naturali et partes varice auctce. Le type de ce genre curieux a le port d'un Pteris; aussi Swartz et Presl l’avaient-ils placé dans ce genre avant qu’on analysât scrupuleusement les fougères, en déterminant la situation des sporothèces et celle de ses annexes. Est-ce une 34 SEPTIÈME MÉMOIRE chéilanlhée ? Est -ce une ptéridée ? Elle semble intermédiaire entre ces deux groupes, ayant des sporothèces nervillaires terminaux, et le port et la consistance de certains Pteris. M. T. Moore, qui nous a fourni sur cette plante des renseignements précieux, voit en elle un Cheilanthes. Pour nous , qui nous déterminons souvent d’après le port, nous croyons devoir proposer un genre nouveau, fondé principalement sur l’enroulure de la marge, qui forme une espèce de cylindre dans lequel se cachent les sporothèces ; ceux-ci sont isolés et composés d’une ou ‘de deux sporanges attachées sur des nervilles flabelliformes, un peu renllées au sommet. Cette plante est bien plus près des Pellœa que des Cheilanthes , fougères très- divisées, à segments fort petits, dont les marges sont interrompues dans leur continuité. L’enroulure est persistante et cylindroïde; la marge s’amincit vers les bords, et prend l’aspect d’un indusium translucide; ainsi roulée, dans une étendue assez considérable , cette marge se montre avec ses nervilles , à la ma- nière de l’indusium charnu des Adiantum. ItlGIDUM, F. Frondibus ovatis seu triangidarihus , bipinnatifidis , pinnulis svboppositis , ovato- litnccoldtis , patentibus , segmentis subtriangularibus , omnibus et intégré proli- feris; stipite rachique nigris, squamis riifis, Iaxis vestitis; surculo erecto, squa- ' mis integris, lanceolatis, longé acuminatis. Ikliquiœ in diagnosi generis. Habitat in Republica Mexicana , circa Orizabam. W. SchafTner, n° 154 (in herbario nostro); in Chalma regni Peruviœ ( Linn. testé Swartz) ; in Mexico. Près!., loc. infrà citato. Pteris rigida ,Sw., Sgn. fdic.,p. 104et 299. — P. cartilaginea , Presl, Reliq. Haenke, p. 57, T. IX, fig. 3. Cheilanthes .... T. Moore, in Litteris. Filix parvida , robusla , squamosa; segmentis pinnulanim infimis subpedatis. IcoN.: Tab.nôstr. citât. Ag.\rdii, dans sa Monographie du genre Pteris, ne parle pas de cette espèce, soit qu’il ne l’ait pas connue, soit qu’il ait vu en elle une plante de tout autre genre. Les poils qui se trouvent sur les lames supérieures , sont coniques et sem- blables à ceux qui recouvrent les frondes du Callogramme (voy. Gen. fdic., T. XV, fig. 1). Quoique Presl ait donné une figure de cette plante singulière, nous avons cru devoir en donner une autre avec des détails qui permissent d’en reconnaître le genre. Elle reproduit la plante n® 154, provenant de M. Sciiaffner, qui l’a récoltée à Orizaba. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES, 35 f Genus inter Pterideas et Cheilantheas collocandum.) 62*. SYNOCHLAMYS , F. Sporotheciis nervillarihus, distincüs, nervillis omrdbus proUferis ; sporangüs taxé congesUs, apicilaribus , sessilibus ; annulo i8-20 arüculato; sports triedricis, seu obscurè trigonis ; indiisiis continuis , membranaceis , laminam totam inva- dientibiis, ad mesonevron conniventibus. FrÔxdibus pinnatis, oblongis; fronduUs linearibus, nervillis scalptnratis , simpli- cibtis vel fnrcatis. Filix americana, terrestris , singidaris situ sporotheciorum. Gémis sessilitate sporangiarum cheilanthacea , indusio continuo pteridea. Diagnosis : Tab. XX, ]ig. 4. L'impossibilité dans laquelle nous nous sommes trouvé de donner une place convenable à la seule plante qui, jusqu’ici, compose ce genre, nous a décidé à créer un genre pour l’y placer. Il n’y a point de réceptacle, et les sporothèces ont un lieu spécial d’élection ; ce ne pouvait donc être une ptéridée, L’indusium con- tinu, et le port des frondes ne permettait pas d’en faire une cheilanthée. C’est un genre qui unit ces deux groupes , sans pouvoir raisonnablement appartenir à l’im ou à l’autre. Ambigua, F. Frondibus pinnatis, oblongo-lcînceolatis , glaberrimis ; stipite rachique adiantinis , lœvibus , cylindricis ; frondîilis linearibus, obtusiusculis , basi cordatis , brevis- simc petiolatis ; nervillis tenuibus, scalptnratis; sporotheciis nervillaribus, dis- tinctis, apicilaribus ; sporangiis congestis , sœpè conniventibus ; annulo i6-i8 arüculato; sporis umbonatis triedricisque ; indusiis continuis , rugosis, laminam totam invadientibiis , suprà mesonevron coalitis, marginibus laceratis , segmentis apice turgidis , clavœformibus. Habitat in Novo-Granatensi , provincia dicta de Hacha, ad Sierram nevadam (altitudo 3400 rnetr.) (L. Schlim, n° 877 ; 1852.) Filix rigida , siccitate fragilis. IcoN. : Tab. XX, (ig. 4. C'est là le type de notre genre ; caractérisé surtout par la présence d’un indusium attaché à la marge légèrement crénelée d’une frondule linéaire, allant s’unir à son correspondant, au-dessus du mésonèvre, entièrement caché par celte membrane protectrice. Les deux bords de l’indusium ne sont pas soudés, mais unis par des prolongements digités , à extrémités renflées en forme de massue. Les sporanges sont sessiles comme dans les chéilanthées. 36 SEPTIÈME MÉMOIRE Une autre particularité digne d’être notée se déduit des frondules ; elles sont bombées en dessous , et offrent une ride au point de développement des sporo- thèces ; un très-court pétiole les attache au rachis , sur lequel il est légèrement décurrent. Un seul faisceau vasculaire, blanchâtre et arqué, traverse le pétiole. VIII. CIIEILANTHEÆ. Acervis niultis, approximatis, sæpè confluenlibus. 67. CHEILANTHES, Sw. F. , Gen. filic., p. 155. I. Varians , Ilook. Frondibus bipinnatis, elongalis, ambitu lincari-lanceolatis, apice pinnatis; stipitibus trigonis etrachibns glaberrimis, rubellis; pinmdis rcmotis, brevissimè petiolatis, basi pinnatlfidis , Iriangulnribns, lobo terminali iiiajusculo ; sporotheciis latius- culis ; indusio spurio , convexo ; sporangiis ovatis ; anmdo 18-20 articidato , pedicello brevissimo ; sports crassiuscnlis , rotundis, leviter popillosis. C. varians, Ilook., Spec. fdic. ii , p. i03. C. Malaccensis et Gn'ffdhiana , F., /. cit. C. angustifoUa , Cuniing', Filic. Malucc. , n® 408, in Sched. nostr. Habitat in Malacca. Griffith et Cuniing.. IcoN. : Tab. XI, fig. 3. Filix data , glabra , basi bipinnata , apice pinnata. Cette espèce se rapproche par le port des Pellæa ; mais il n’y a pas de récep- tacle. Mieux étudiée, elle doit être réunie au C. Malaccensis, que nous avons reçue de M. Cuming sous le nom de C. angustifoUa. Les deux spécimens de notre herbier diffèrent du C. Malaccensis par des frondes monotaxiques. Mais, comme cette plante est très-polymorphe, il faut regarder cette particularité comme acci- dentelle. II. Microphylla, Sw. Var. aspidioides, F. Frondibus bipinnatis, in anibitu lanceolatis ; stipite et raclii cijlindricis, aterrimis, pitosis ; pilis articulatis , setaceis ; pinnis lanceolatis , approximatis , emei'gen- tibus , curvatis , glabris ; segmentis ovoideis , superné auriculatis , dein basi subpinnatis , in petiolo desinentibus , terminali majusculo ; sporotheciis margi- nalibus ; indusio continua, tenui , pellucido ; sporangiis brevè pedicellatis , ellipsoideis ; annula i6-i8 articidato; sporis crassis, nigrescentibus , rotundis, rariùs trigonis. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 37 C. microphylla , Sw., Syn. filic., p. 127 ; Adiantum microphyllnm , ejusd. Fl. Ind. occid. III, p. 1713 ; Prodr. 135 ; Willd,, Spec. filic. , p.458. C. micromera, Link, Hort. berol. 2 , p. 36 , et Spec. filic., p. 64. C. aspidioides , F., Gen. filic., p. 157. Habitat in San-Dominyo (Poiteau, Herb. nosL). — Jamaica ex Sieber? — Caracas (Moritz, n® 39, Herb. nostr.) — Mexico, San- Pedro -Nolasco Galeotti, n" 6557, et W. Schaffner 84 cl 85. Sietra de Santa-Cruz et in variis locis. Filix variabilis , fade aspidiorum. IcoN. : Sloane, Jam., hist. 1, p. 93; t. 13, fig. 2; Plumier, Filic., p. 44; t. 58. Var. aspidioides , Tab. nostr. IX, fig. 1. { l.ongiieur des plus grands spécimens jusqu’à 45 centim. avec un pétiole de 23 centim. Les plus petits, inférieurs en dimension d’un tiers; pinnules à 4,5 centim.) Cette espèce, que nous avons décrite sous le nom de C. aspidioides d’après de nombreux spécimens, est assez variable, étant plus ou moins découpée, à seg- ments plus ou moins étroits , plus ou moins aigus et de proportions très-diverses. Les spécimens que nous avons de la Jamaïque et de Saint-Domingue, provenant, par conséquent, des mêmes localités que celles où Swartz a trouvé la plante qu’il a décrite, sont bien plus délicats que ceux récoltés par MM. Galeotti etW. Schaffner au Mexique, et ce sont probablement ces dilïérences qui avaient décidé Link à créer son C. micromera ; ce sont elles aussi qui expliquent pourquoi nous avions t'ait une espèce différente du Spécimen n° 6557 des fougères de M. Galeotti, forme plus vigoureuse et à segments plus dilatés. La planche donnée par Sloane est très - imparfaite ; celle de Plumier, quoique bien meilleure, privée de détails, trop raide, à pétioles trop courts, et quelque peu grossière , nous ayant paru insuffisante , nous avons cru nécessaire de figurer de nouveau cette plante, afin de faire cesser toute incertitude sur sa détermination. Le C. microphylla , Sw. , est cultivé dans quelques jardins sous le nom de C. rufescens , qui est assez juste. 11. CniLENSis, Gen. filic., p. 150. Frondibtts elatis, tripinnatis , in ambitu triangnlaribus , glabcrrimis ; stipitibns validis, rigidis, canalicnlatis, rnfeseentibus, fascicnlo vasorurn unico , litieramY sinnilante peragratis ; rhizomate sqnamoso ; sqnamis lanceolatis , intcgris , lon- gissimè attemiatis ; segmcntis ovatis , obtusisshnis , basi sœpè eremdatis, margi- nibus reflexis, scariosis, integris, indusiiformibus ; sporangiis magnis, ellipticis ; anmdo stomateque latissimis , articidis 24-28 ; sporis globosis. SEPTIÈME MÉMOIRE Habitat in Chile (G. Gay). Filix insignis, robusta ; stipite elato, firmo , lævi; surculo erecto , radicellas cras~ sas cmittcnte. C. Chilensis , F., /. c. , et in Fl. Chilensi , tom.YlI, p. 494. IcoN. : Tab. XVIII, fig. 2. Très -belle plante, l'une des plus grandes du genre; le stipe et ses divisions sont robustes, rougeâtres, luisants, surtout le stipe, qui est canaliculé dans toute sa longueur ; des écailles couvrent sa base , et on les retrouve sur le rachis , mais petites, raides et presque filiformes. Les segments fructifères sont très-entiers et obtus ; le terminal est un peu plus grand et plus allongé que les autres. Nous avons dit dans le Gen. filic., 1. c. , que le stipe était à la fronde :: i : 5; il faut lire : ; 3 : 1. III. PyRAMlD.\LIS, F. Frondibus bipinnatis , pgrainidatis ; frondnlis defîexis, brevè pcdiccllatis , pediccUo rachique robustis ,nnisnkatis , adiantinis, riifescentibus ; segmentis inœqualibus , basi pinnato-auriadalis , linearibns , obtusis , tenninali longiore; indusio albi- dido, plicato , mesonevron attingente , marginibus ciliato-fimbriato ; sporangiis amplis, rotnndis, sessilibiis ; annula sub viginti articulato ; sporis inœqualiter triedricis. Habitat in Bepublica Mexicana {vallis Mexicana); Scliaiïner, n'’88;San- Agostin , ejusd., n° 305, et n° 304, Guatimalpan , in montibus dictis de 'tas Cruces. Altit. circa 2700 metr. Filix fonnosa , glabra, cinerascens , rigida; faciem .\bietis Pineæ referens ; surexdo crasso, sqnamis linearibns , rvfis onusto. Allosnrns pgramidalis , Schaffner, in Litter. IcoN. : Tab. A'A'T', fig. S. Cette charmante espèce peut acquérir des dimensions supérieures à celles de la figure que nous en avons donnée. L’un de nos spécimens mesure 40 centim. environ, avec des rameaux de 9 centim. Cette fougère est quelquefois bifurquée. Les frondules ( rameaux latéraux ) sont tantôt réfléchis à partir de leur point d’in- sertion , et tantôt redressés d’abord , puis infléchis. La couleur du pétiole est d'un rouge vineux, qui tranche agréablement avec la teinte vert-pâle de la lame supé- rieure, blanchâtre inférieurement, à cause des indusium; ceux-ci se joignent sur la médiane, et entre-croisent les denticulations de leur marge, comme il arrive pour le Synochlamys ambigua (voy. PI. XX, fig. 3, de ce volume). SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 39 IV. CUCULLANS , F. Frondibus subtripinnatis , in ambitu lanceolatis ; stipitibus rachibusque fusco- nigrescentibus , pilis rufescentibus , laxè applicatis vestitis ; frondulis alternis, lanceolatis, sursùm curvatis ; segmentis conformibus, apice pinnatifidis , basi pinnatis; partitionibus oblongis, glabrescentibus ; sporotheciis indusio spurio , lato , cucullato donatis; sporangiis sessilibiis ; annido i4 articulato ; sporis po- lymorphis. Habitat ad vallem Mexicanam, W. Schaffner, n” 82. Filix squamoso-pilosa, elastica, fade Ch. microphyllæ , sed divertissima, prœcipuè indnsiorum fabrica; rhizomate repente, fibrilloso. IcoN. : Tab. XXV, fig. 4. Cette espèce e.<‘. : Tab. XVI, fig. 2. \éA. inœquilalerale , Willd., Filic., p. 322, est une fougère de Bourbon, que nous possédons de Bory même, qui, le premier, l’a découverte; elle est bien dillérente de notre espèce. Les frondules sont linéaires, lancéolées, et les sporo- llièces courts; elle se rattache au petit groupe dont le type est 1’^. monanthemum des auteurs. Toutes les frondules sont prolifères et chargées de 3-5 sporothèces; celui de la base est beaucoup plus long que les autres et mesure jusqu’à 5 millim.; ceux du scmmet, beaucoup plus courts, deviennent confluents. VIII. Leptopiiyllum, L. Frondibus linearibiis, glaberrimis, rachi petiolisque rubescentibus , lœvibus, luci- dulisquc; frondulis oblongis , obtusissimis, basi truncatis, crassis , dentatis, supernè crenatis , infernè integris , submonanthemis, margine turgido; sporo- theciis subsolitariis , ovatis, adultis crassissimis ; sporangiis ovatis; annula 20 articidato ; sporis ovoideis. Habitat in Novo - Granatensi , provinciœ Ocanœ , ad Puramos montium , altilud. 2700-3300 metr. (L. Schlim , n®® 479 et 328. 1846-1852, m Mexico , Galeotli, n” 6446. ) Filix angustissima , multifrondulosa ; rhizomate repente, squamas lineares ,rigidas , atras, opacas , cancellatas ferente; frondulis inferioribus dilalalis flabellatisque. icoN. : Tab. XIV, fig. 2. L. Schlim, 328, fig. 2 A. L. Schlim, n° 479, fig. 2 B. Forma Mexicana. Charmante espèce, linéaire, raide, dressée, dont le rachis est chargé de 50-60 paires de frondules, qui vers le haut se dégradent de dimension, en conservant leur forme, tandis que vers le bas elles s’écartent, deviennent régulières, s’élar- gissent transversalement et s’étalent en éventail. Les frondules moyennes sont SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 51 cunéiformes et portent à la base une sorte de marge indiquée par une dépression. On trouve, quoique fort rarement, deux sporothèces sur chaque frondule. La plante n° 6446, de Galeotti, n’en diffère pas notablement; elle est cepen- dant plus robuste; les frondules portent plus fréquemment deux sporothèces, et ceux-ci sont plus gros. Notre plante a des rapports avec VA. monanthemum, Sm., dont elle diffère par des proportions de moitié inférieures; par un plus grand nombre de frondules, plutôt crénelées que dentées, plus courtes, plus obtuses, à surface froncée des deux côtés. Le pétiole est aussi plus long. La diagnose microscopique révèle d'autres différences ; le pédicelle des sporanges est plus long et plus grêle dans VA. leptophyllum que dans 1’^. monanthemum, les spores sont exactement ovoïdes, et quittent le sacculus sans être accompagnées de l’épispore; elles sont aussi bien plus grosses que celles de l’espèce à laquelle nous la comparons. Rigoureusement parlant, le nom spécifique de monanthemum ne convient à aucune espèce, et il a certainement été donné à des plantes très-diverses, n’ayant sur chaque frondule qu’un, ou plus rarement, que deux sporothèces. C’est ainsi, par exemple, que nous arrivons à douter que VA. monanthemum du Cap Vert, distri- bué pour C. Hocïistetter, sous le n° 175,à frondules plus écartées, portant près du sommet le sporothèce, à sporanges, ayant un anneau extrêmement étroit, divisé par 24 articulations, à spores ovoïdes tuberculeux, soit bien la même plante que celle du Cap de Bonne -Espérance. Aussi lui donnons-nous dans notre herbier le nom d’A. hlandulum. IX. Extensum, F. Frondibus linearibus, clongatis’, extensis, pinnatis ; surcido parvulo , radicellas longissimas ferente; rachi ebeneo , ad latera tornentoso; frondulis ovalibiis , integris , sinuatis , brevissimè peliolatis , remotis siiboppositlsque ; sporothecHs 3-4, parvulis, subarcuatis ; indusio tenui ; sporangiis obovatis; anmUo i8 arti- cnlato ; sporis ovalibus. Habitat in Novo-Granatensi , provincia Ocanæ (L. Schlim, n° 629). Filix taxa, longissima ; nervillis apice turgidis. le ON. : Tab. XIII , fi g. 2. Cette fougère, qui sans doute est arboricole, étant dans l'impossibilité de se soutenir droite, tant elle a de laxité, est extrêmement curieuse. Elle porte çà et là quelques gemmes, les uns non développés, les autres ayant donné naissance à de petites frondes déjà avancées. Le stipe est filiforme; la souche petite, un peu dres- sée, très-écailleuse; elle ne porte qu’une seule fronde dans le spécimen que nous décrivons. 52 SEPTIÈME MÉMOIRE X. PiMPiNELLiFOLiüM, F. et Scliaft'. Frondihus pinnatis, lanceolalis, apice in caudam attenuatis; frondulis alternis, glabris , horkontalibus , brevè pedicellatis , ovatis, basi inferiore emarginatis , supernè gibbosis, margine crenatis-, crenis binatis, nervillis remotis ; sporotheciis 3-4 paribus , angustis, redis, rufescentibus ; sporangiis ovoideis , longé et angustè pedicellatis; annido 20 articulatis; sporis muricatis; surculo subrecto. Habitat in Iluatusco Mexicanoritm suprà stipitem filicum arborescentium. Schaffner, 50. 1854. Filix arboricola, pinnata , herbacea ; frondulis crenatis, crenis rotundis, regulari- bus, modo Poterii Sanguisorhæ (Pimpinella niinor, Gærtn.), sed fomia foliorum diversa. Ico>’.: Tab. XXV, fig. 5. Jolie espèce, remarquable par des frondules horizontales, courteinent pétiolées, coupées en biseau du côté inférieur et gibbeuses vers le haut; la souche est dressée et porte plusieurs frondes fasciculées; le pétiole est faiblement canaliculé; le rachis, déprimé , a une couleur verdâtre. Les frondes se terminent par un prolongement caudiforme portant quelques frondules réduites, à une sorte de moignon obtus. XI. Gracile, F., loc. cit., p. 198. Frondibus pinnatis , glabris , brevè stipitatis; rhizomate tenui, repente ; frondulis supernè auriculatis , cuneatis , ad marginem dentato-incisis, dentibus obtusis ; rachi complanato ; sporotheciis elongatis , paucis , linearibus; sporangiis brevè pedicellatis ; annulo i4-i6 articulato; sporis ovoideis. Habitat in insulis Philippinis (Corning, sine numéro). Filix parvula, curvata. IcoN. : Tab. XXVH, fig. 1. Petite espèce avec rhizome, glabre, courtement pétiolée, n'offrant aucune particularité , dont la figure citée ne puisse rendre compte. Peut-être est - ce là quelque petite forme d'une espèce ordinairement plus grande? XII. Depauperatum , F. Frondibus cæspitosis, glabris , pinnato-pinnatifidis , teneris, in ambitii ujcaeolatis , apice virgatis , nudis, radicantibus ; rachi alato , flexuoso, usquè ad basim pin- natifero ; pinnulis approximatis , pinnatifidis , segmentis incisis, acuminatis; SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 53 sporotheciis oyoideis ; indusio tenui, flaccido; sporangiis ovoideis, ammlo 20- 22 articulato ; sporis episporicdis , ovoideis. Habitat in Bolivia (Weddell, n® 4235). Filix tenera, flexibilis; apice nudo radicante; surcido erecto. IcoN. ; Tab. XV, fig. 3. Cette espèce est délicate, glabre et presque translucide. Les frondes sont atta- chées, en assez grand nombre, sur une petite souche dressée. Le rachis est ailé et fronduleux jusqu’à la base, ce qui lui donne une apparence sessile. Les frondes sont fle.\ueuses et terminées par un prolongement du rachis, nu et calleux à son extrémité, ce qui fait croire qu’elle est vivipare. Les sporothèces, au nombre de 4-6, ont un indusium flasque et blanchâtre. L’aspect que présente la souche permet de décider que cette fougère n’a qu’une courte durée. XIII. Argütans, F., Gen. filic. , p. 194. Frondibus lanceolatis, pinnatis , ad apicem pimiatifidis , attenuatis; stipite pn- bescente , suprà piano , infrà striato ; frondidis lanceolatis , obtusis , subsessili- bus, supernè auricidatis , infimis deflexis ; nervillis fuscis; mesoncvro pubescente; sporotheciis angustis , longiuscidis , remotis ; sporangiis ovatis , pedicello lato ; annido i8 articidato ; sporis ovoideis , latc et irregulatim episporiatis ; surcido erecto, fibrilloso. Habitat in insida Borbonia? Sieber, Fl. mixta, n° 246, in Indiis orienta- libus (Griffith). Filix delicatula , siccitate rufidida, apice longé attenuata. Icon. : Tab. XXIV, fig. 2. ( Diracnsioas : 30 - 32 cenlim. de longueur totale , sur 9 ccntim. dans la plus grande largeur ; pinnules 8 millim. de largeur). Le spécimen reproduit dans notre planche a des proportions inférieures. Plante assez délicate, à pinnules, les unes droites, les autres un peu arquées, courtement pétiolées et comme tronquées à la base ; elles sont obtusiuscules ou brusquement terminées en pointe. La fronde est très - longuement acuminée et pinnatifide. Le spécimen lithographié provient de Sieber , et porte sur l'étiquette A. formosum , Willd., India occidentalis. C’est sans doute une double erreur. L’.4. formosum de Willdenow est tout différent, et comme Sieber n’a point dis- tribué des plantes de l’Inde et que nous possédons l’^l. argütans de l'Inde récolté par M. Griffith, nous croyons que le spécimen de Sieber est indigène de Bourbon ou de rile-de-France. 54 SEPTIÈME MÉMOIRE XIV. PuMiLUM, S\v. , Syn. tilic. , p. 79. Var. IIymenophylloïdes, F. Frondibus pinnatis, pellncidis, glahris, apice subcaudatis , infimis trapezoidels , plnnaUfidifi , superioribus ovatis, marginibus obtusè et irregidariter dentatis ; rachi alato; stipite fdiformi, squamtdas sparsas ferente ; radice parvido, erecto ; sporotheciis ovato-linearibus , obtusis, leviter arcuatis; indusio siccitate rufidxdo; sporangiis ovatis ; anmdo 20-24 artiexdato; sporis ovoideis. Habitat in Abyssinia (Ambasea, ad altitud. 2000 metr. Schimper). A. Schimperianum. Ilochsl., scct. II, n° G43. A. anthrisci folium , Jacq. , Coll. 2, fig. 3 et 4. Varietas fronde delicatissima , flexibilis, pellucida; sporotheeiis brevioribus. IcoN. : Tab. XV, fig. 4. Le type a été décrit pour la première Ibis par Jacquin (Coll. 2, tab. 2, fig. 3 et 4), et SwARTZ, lui a donné le nom de pumilum , sous lequel il est aujourd'hui connu. C’est, comme on voit, une plante polymorphe, variant beaucoup, non-seulement par les dimensions, mais encore par les pinnules, dont les segments sont tantôt aigus et tantôt ohtusiuscules. La variété que nous figurons est remarquable par l’extrême délicatesse de son tissu, la brièveté de ses pinnules et de ses sporotbèces; elle est aussi plus glabre et plus ramassée dans toutes ses parties. Les sporanges mises sous l’eau et examinées au microscope, montrent que l’an- neau est très-étroit et très -résistant; il s’étend en long après s’ètre débarrassé du sacciilus; celui-ci, devenu libre, se roule sur lui-même et l’on a sous les yeux un corps oblong, un peu aminci à chaque extrémité, assez semblable à un l'useau. Cette particularité peut être observée dans notre variété, aussi bien que dans le type, quoique d’une manière bien moins marquée. XV. Terxatlm, F. Frondibus flexuosis , glabris, in ambitu linearibus , bipinnatis ; rachi robusto , laté canalicxdato ; frondxdis ternatis, lateralibus dentato-crenatis , sessilibus, inœcjua- libus , mediana niajori , omnibus cuneatis , obovatis; nerv illis paucis , flexuosis ; sporotheciis 4-6, approximatis ; indusio latissimo'; sporangiis ovoideis, pedi- cello longiculo; annulo angusto , 20 artiexdato; sporis papillatis. Ilabitcd in Novo-Granatensi ; provincia Ocanœ; altitud. circiter 1700 metr. L. Schlim, n° 327., SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 55 Filix extensa; apice radicante, flagelliformi. IcoN. : Tab. XVI, fig. 4. (Loo{jueur totale, 40 centim. et plus; frondules courtes; la centrale, 9-11 millim. de longueur; les latérales plus petites de moitié ; les entrenœuds mesurent 3 centim.) Cette espèce est extrêmement distincte et d'un port spécial , qui rappelle cer- taines espèces de Spirœa microphylles ; elle vit très - vraisemblablement sur les arbres, du moins ne paraît-il pas qu’elle puisse se soutenir seule. Les frondules sont, relativement, très-courtes et disposées par paires sous-opposées; les sporo- thèces sont larges, et l’indusium de chacun d’eux s’étend presque jusqu’à la base de l’indusium correspondant, avec lesquels il confine. Toutes les frondules sont fertiles. % **** Dareastrum. XVI. IIerbaceum, F. Frondibus linearibus , bipinnatis , apice attenuatis, radicantibus , motlibus, herba- ceis, viridibus, glaberrhnis pellucidisqtie ; pinmtUs brevibus, frondidis inferio- ribus ovoideis; terminalibus majoribus, crenatis, cuneiformibus ; rachi filifonni, alato ; sporotheciis brevibus, submarginalibus , rufis; sporangiis ovoideis, pedi- cellatis; sporis ovalibus. Habitat in Novo-Granatensi ; L. Schlim , n® 326. Filix tenera, debilis, prostrata, seu pendula. IcoN.: Tab. XXII, fig. 3. (Dimensions probablement plus grandes pour la longueur que celle de la figure donnée. Lespinnules ne dépassent guère H à 12 millim.) Cette , espèce curieuse est herbacée et s’éloigne beaucoup par le port de ses congénères; elle ne se rapproche guère que de l’.4. cladolepton. Le rachis est ailé et vert-pâle. Les frondules alternes et glabres sont pédicellées et séparées par un inter- valle de 15-17 millim. C’est la plus délicate du genre; elle vit suspendue aux arbres ou couchée sur les mousses, du moins sa consistance dispose à croire qu’il en doit être ainsi. Le stipe et le rachis n’ont pas à l’extérieur cette organisation crustacée propre aux Adiantum, tandis qu’elle existe dans l'espèce suivante. « XVII. Cladolepton, F. Frondibus elongatis, linearibus , bipinnatis, glabris, apice attenuatis; rachi rufi- dulo, lævi, canaliculato ; pinnulis oblongis, apice pinnatifidis ; frondulis bifidis , oblongis, segmentis obtusis, laminis pelliicidis; sporotheciis rxifis, brevibus; sporangiis rotundatis, pedicellatis ; sporis ovoideis. Habitat in Xovo-Granatensi , provincia Ocaiiæ ; L. Schlim, n* 3-24. 56 SEPTIÈME MÉMOIRE Filix delicatula; rachi firmo; pinnulis herbaceis. IcoN. : Tab. XXII, fig. 4. Cette espèce diffère de la précédente par un rachis ferme, lisse, luisant, de couleur rougeâtre et canaliculé; par des pinnules ovoïdes, pinnatifides au sommet. Les frondules sont bifides et oblongues. Le pétiole et le rachis , à l’état de dessic- cation , sont fistuleux et renferment un seul faisceau vasculaire qui y est libre ; on peut les déprimer comme le chaume d’une graminée. Dans VA. herbaceum, le pétiole est aussi uninervillaire, mais il est plein et le faisceau n’est pas libre. XIII. SCOLOPEXDRIEÆ. Indusia opposita, nervillas duas sejunctas occupantia. t 97*. SCHAFFNERIA. SpoROTiiECiis linearibus, elongntis, inversis, plus minusve conniventibus ; inferio- ribus ad latus superius venularum fertilium sitis ; superioribus ad latus inferius earumdem nervillarum , omnibus oppositis , inæqualibus evolventibus ; indusiis crassiuscuUs , persistanÜbus ; sporangiis ovoideis, pcdicellatis ; annulo 20 arti- culalo ; stomate angusto, paucinervato ; sporis ovoideis, episporiatis. Frondibus simplicibus , intcgris , m'assis, subspongiosis , opacis , junioribus ferè ovoideis, adidtis flabellatis; nervillis anastomosantibus , areolis subhexagonoi- deis , ad marginem minoribus; petiolo crasso, ebeneo; mesonevro nullo; surculo erecto , squamoso, polgphyllo , squamis lanceolatis onusto. Diagnosis : Schaffneria nigripes. Tab. XVII, fig. i. Planta adulta etjuvenis magni- tudine naturali. \ a) Pars aucta situ sporotheciorum et nervillarum fabrica demonstrans ; 1 b) Pars nndta aucta, hymenmm ramosum et vasa spiralia exhi- bens; 1 c) Cutiada ciim stomatibus; 1 d) Fascicidi vasorum. Genus insigne, monotypum; nervcdione Antigrammatis ; aspectu et consistantia Alismacearum ; fonMa frondium folium ïlydvopeMidis purpureæ longé evocans , Nigripes, F. {Pro descriptione , vide suprù, characteres generis.) Cette plante, l’une des plus curieuses de la famille des fougères, a été trouvée au Mexique par M. Sciiaffner, auquel nous devons une quantité considérable de fougères mexicaines, récoltées avec l’intelligence d’un botaniste habile et sagace. La gratitude nous faisait un devoir de lui dédier cette singulière scolo- pendriée , afin de reconnaître l’ardeur de son zèle pour les intérêts de la science à laquelle il se consacre. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 57 Le Schaffnena nigripes croît dans les endroits marécageux, et la nature de ses tissus le démontre. Les trachées déroulables, assez rares dans les fougères, y abondent, et la cuticule est chargée de stomates du côté supérieur; sous cette cuticule se trouve du tissu rameux formant la masse de la fronde; tissu, comme on sait, très-rare dans le règne végétal. On reconnaît à des articulations le point de contact de chaque cellule. Le pétiole est revêtu d’une sorte de croûte fragile, que l’on retrouve dans le pétiole des adiantum; il est traversé par un faisceau vasculaire, dont les éléments sont faiblement unis. Ce support très-robuste disparaît au point même où commence l’épanouissement de la lame qui semble posée dessus. Il n'y a point de mésonèvre et toutes les nervilles ont un calibre égal. XVII. POLYPODIEÆ. ( Vide snprà, p. 6.) IM. POLYPODIUM. I. Ellipsoideum, F. Frondibus pimiatifidis , inamhitu lanceolatis , pilosis ; segmentis lanceatis, acutis, integris, infrà leviter cnrvatis, ciliatis, sinubus rotundis, latiusmlis; sporothe- ciis auratis , conniventibus sed distinctis, ellipsoideis , circà margines evolven- tibiis; sporangiis subrotundis ; annula i4 arlicidato ; sporis subellipsoideis ; rhizomate elongato, crassitndine pennæ anseris, flexuoso, squamis lanceolatis , basi latiusculis et longé acuminatis cooperto. Habitat in Republica niexicana ad montent ignivomen Popocatepetl , altilud. 3000 met., ad arbores, et circa San-Angel, supra terrant. W. Schaffner, n"® 270 211. Filix formosa, flexilis; facie et dimensionibus P. vulgaro , L. IcoN. : Tab. XXI, fig. i. Cette espèce est charmante, et la forme ainsi que l’arrangement de ses sporo- thèces la rend tout à fait distincte. Les segments frondulaires sont lancéolés, un peu inégaux, ceux de la base horizontaux, les autres légèrement courbés vers le bas. Suivant qu’elle croît dans des lieux plus ou moins favorables, les segments restent étroits ou acquièrent une certaine ampleur, ce qui éloigne les sporothèces de la marge ou les en rapproche. Les pétioles et les rachis sont brunâtres, presque glabres et un peu luisants; les mésonèvres deviennent flexueux vers le haut. Le rhizome est en- tièrement couvert d’écailles brunâtres, de même couleur que le pétiole et le rachis; 5S SEPTIÈME MÉMOIRE il présente sur divers points de son étendue des rosettes d’écailles que l’on croi- rait volontiers être de jeunes bourgeons; en les enlevant, on s’assure qu’elles entourent la cicatrice déterminée par la chute de la fronde des végétations anté- rieures. H. Leptostomum, F. Frondibns angmtè lanceolalis ; peliolo brevi, fusco, pilis capitalis (an viscosis?) ves- tito,rachi ejusdern colore, sed pilis acutis cooperto; segmentis lineari-lanceolatis , glabris, acutis , rigidis, erectis; mesonevro apice vix flexuoso ; nervillis latera- libus simplicibus , brevibiis ; sporolhcciis Iaxis, 5-7 centralibus; sporangiis ro- tundis; annula i2 articulalo ; stomate prominulo ; sporis ovoideis ; surculo erecto , dura , radiculas fuscas longissimas ferente. Habitat in Mexico, propè Oribazam ad arbores; W. SchafTner, n® 210. Filix tenera, pectinata, flexilis; surculo tcnui. IcoN. : Tab. XXI, fig. 2. Cette espèce est jolie, délicate, flexible, à segments redressés, au nombre de 40-50 paires; ils ouvrent avec le rachis un angle de 50® environ; la souche est petite et porte plusieurs frondes fasciculées , de très-longues radicelles viennent s’y attacher. 11 est probable que cette fougère n’a qu’une courte durée. La sporange est curieuse; le stoma s’allonge en bec, comme si, repoussé par les spores, il fai- sait hernie. III. Lelcosticon; F., Gen. filic. , p. 240, non Kze. Frondibus pcndidis, linearibus, pilosis, pilis rufescentibus ; stipite (iiiformi, cylin- drico, brunneo; segmentis obtusis, oblongis, pilosis, pilis sparsis longis, rufis; nervillis lateralibus simplicibus, brevibus, apice lur g idis , pellucidis ; mesonevro flexuoso, nigrescente, evanescente; sporotheciis subsenis, rotundis, infernè puncto calcareo, albo determinantibtis ; sporangiis ovoideis; annula crasso, inœquali, i4-i5 articulalo; sporis rotundatis, inœqualibus. Habitat in Cuba (Jameson 1845). Filix pectinata , longiuscula, flexibilis, angusta , pilis rufis passim coopei'ta. IcoN. : Tab. XXI, fig. 3. M. Mettemus réunit cette charmante espèce au P. subtile de Kunze et de M. Klotzsch (Linnœa, T. XX, p. 375). On ne peut dire de notre plante qu’elle est très-grêle, finement membraneuse, pendante, courtement pétiolée, à stipe 59 SUR LA FAMILLE DES FOUFÈRES. bilinéaire; les sporothèces ne sont pas entourés de poils. Les proportions sont aussi totalement différentes. Nous pensons qu’il suffira de la figure que nous donnons ici pour établir la spécificité de notre espèce, qui ne mérite à aucun titre la qualification de subtile. JV. Jamesonoides, F. Frondibus linedribus, multipartitis , fascictdatis , viscosis, glabriusciUis , evolutione apicis indefinila; petiolo brevi filiformi; segmentis oblongis , basi ad apicem decrescentibus , obtusis, opacis; sporotheciis 6-8 , cr assis, confluenlibus,laminam intégré tectantibus; sporangiis subrotundis ; pedicello lato; annula i4 articulato; sporis polgmorphis ; surculo tenui, erecto. Habitat in Novo-Granatensi; provincia Ocanœ; L. Schlini, n” 399. Filix debilis, pendida, angusta; evolutione indefinita Jamesoniæ. IcoN. : Tab. XXI, fig. 4. Cette espèce, facile à reconnaître à sa fronde, laquelle, malgré sa longueur, ne déroule jamais complètement sa crosse, a des rapports évidents avec le P. subscabnm, de Klotzsch (Linn. , T. XX, p. 377), mais nous ne pouvons rapporter à notre plante ni les caractères laciniis lanceolato-linearibus , liorizonta- libus, distanlibus, ni les soris parvis, oppositis, de M. Klotzsch, ni les folia snprà breviter setosa atque segmenta i % (pouce) longa, non plus que les -15 paires de sporothèces de M.Mettenius. De plus, nous croyons que le caractère tiré de l’évolu- tion indéfinie de la fronde n’aurait pas échappé à ces observateurs sagaces. V. Blandum, F. Fronde prof undè pinnatifida , ovoidea, triangulari, petiolo brevi, curvato , pilis rufis , longiusculis ; rachi nigrescente ; segmentis glaberrimis, opacis, cartila- gineis , undidatis , enendis, curvatis; sporotheciis ferè margmalibus , remotis ; sporangiis ovoideis; annula i2-i4 articulato; sporis subtrigonis ; sporangiastris racemosis, unilateralibus. Habitat in America australi; regione ignota. Filix rigida, elastica, fade propria. IcoN. : Tab. XXII, fig. 5. Cette espèce, que nous possédons en herbier depuis longues années, s'y trouve représentée par un seul spécimen qui, peut-être, ne donne pas les dimen- sions ordinaires de la plante. Le mésonèvre est assez large et les nervilles latérales extrêmement courtes. La fronde est presque triangulaire et garnie d’une vingtaine 60 SEPTIÈME MÉMOIRE de paires de segments extrêmement étroits et diversement courbés. Les sporaii- giastres ont une disposition que nous n’avons vue nulle part ailleurs : ils sont unilatéraux, en grappe, et résultent évidemment de la transformation des anneaux de la sporange. VI. Senile , F. Frondibtts basi et centro pinnatis, apice pinnalifidis , linearibus , pilis incanis onustis ; peliolo rachique debilibus, capillaceis ; frondidis sessilibus, basalibus rotundis , alleris ovatis, viridibus, lamina inferiore pilosior; sporotheciis rufis , 3 - 4 , pilis rufis , longissimis , numerosisqne circumdatis; sporangiis ovoideis, pilas tenuissimos, rigidos, longissimos ferentibus ; sporis subrenifonnibus ; sur- cnlo parvulo. Habitat in Novo-Granatensi, provincia Ocana. L. Schlim, n® 364. Filix mollis, delicatissima , pctiolo rachique capillif ormibus ; facie hsp\em Tricho- manis , sed villosissima. IcoN.: Tab. XXV, fig. i. Cette espèce est remarquable par sa laxité; elle vit, sans doute, suspendue aux arbres ou parmi les mousses sur lesquelles elle s’étale. Elle méritait, plus que toute autre , de porter le nom spécifique d^trichomanoides. Les poils qui recouvrent les lames inférieures sont mous , blancs et fort longs. Nous n’avons pas constaté nettement le caractère delà souche; peut-être est- ce un rhizome? Les frondes y sont nombreuses et rapprochées. Aucune autre espèce ne nous a montré sur le sacculus des sporanges des poils aussi longs. VII. C.vmptonevrox, F., Gen. filic., p. 237. Frondibus pinnatijidis , abrvplè tenninatis; stipite gracili; rhizomate squamoso; squamis rufescentibus; segmcntis remotis, linearibus, obtutiusculis ; parcè cilia- tis; rachide et mesonevris puberulis; nervillis abbreviatis, simplicibus; mesonevro undidato fusco ; sporotheciis parvulis , remotiuscidis , terminalibus ; sporangiis parvulis; annula H-iS articulato; sporis nigrescentibus , ovoideis rotundisque. Habitat in Cuba (Linden, n® 1886). Varietas Pohjpodii tenuifolii. Ilumb. Nov. Gener. in Willd,, Spec. fdic., p. 18Gi Filix flaccida, debilis; segmentis cum rachi angulum 45® metientibus. IcoN. : Tab. XXlll, fig. 1. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 61 M. Mettenius (Monogr. du genre Polypodium ) rapporte cette espèce au P. tenui- folium, H. B., AW. Gen., 1, 9. Willd. V, 185, laquelle serait le P. temdus et vMdosum de Plumier, Fil. 66, T. 85. Elle a, en effet, d’incontestables rapports avec cette espèce; cependant Humboldt écrit : soris valdè approximatis , ce qui n’a pas lieu pour notre plante , et nous ne voyons pas que l’épithète A'undosum , qui est attribuée à l’espèce de Plumier , lui convienne. La figure citée plus haut donnée par cet auteur, se rapporte à une plante bien plus robuste que la nôtre. VIII. Pectinellum, F. Frondibus pinnatifido-pectinatis, semper curvatis; stipitibus rachique brevè tomen- tosis; surculo erecto ,radicellas longas, fuscas ferente; segmentis linearibiis, ob- tusiusculis, usqiiè ad rachim incisis ; laminis glaberrimis , siccitate viridibus ; nervillis simplicibus, marginem non attingentibus ; mesonevro (lexuoso ; sporo- theciis crassis, conniventibiis , laminam tolam occupantibns ; sporangiis ovatis; annulo i4 articulato; sporis ovalibus. Habitat ad Meridam Americanornm novorum, Moritz, n° 239. Filix parva, curvata, elastica ; frondibus cæspitosis ; stipite rachique tomentosis. IcoN. : Tab. XXVH, fig. 2. Ce n’est là ni le P. otites, L. , ni le P. pectmatum , L. , ni le P. taxifolium , L. , ni le P.plumosumS^ihhX). Le tomentum, très-serré et très-court, qui recouvre les stipes et le rachis , est formé de poils raides , acuminés et de couleur roussâtre. Les sporothèces forment deux rangées; il en existe 4 à 5 sur chacun d’eux; ils sont assez gros , et occupent la partie moyenne du segment. IX. Cubense,F., Gen. filic., p. 241. Frondibus ovatis, pinnatis, hirsutidis, articulatis; rhizomate repente , crassitudine pennæ anserinœ, squamis basi rotundis, longé acuminatis , abruptè terminatis obsito; stipite helveolo, lœvi; frondxdis lanceolatis , obtuskiscidis , dentato-crena~ lis, basi inœqualè cuneatis, pilosixtscidis; nervillis dichotomo-flabellatis , nigres- centibxis , ramo primario basilari fi'uctifero; sporotheciis crassis, rotundis, api- cilaribus; receptaculo ovcdo, apice nervillœ turgidæ, translucidœ , forrnato ; sporangiis ovatis, i4 articidato ; sacculo, circà annidum , pilos rigidos ferente; sporis ovoideis, sporulos rotundos inserentibus. Habitat in Cxiba (Linden , sine numéro). Filix dendricola, repens, pinnata ; frondidis oppositis, supremis connatis. IcoN. : Tab. XXVI, fig. i. ( Peut-êlrc exisle-t-il des spécimens plus grands que celui qui a servi à la diagnose.) 62 SEPTIÈME MÉMOIRE Nous avons peu de choses à ajouter à la description donnée. Les frondules sont presque opposées, un peu échancrées inférieurement, obtusiuscules et ciliées; les sporothèces sont plus rapprochées du inésonèvre que de la marge. Les poils des frondules, assez courts, obtus, ne présentent que deux ou trois articulations. M. Th. Moore, qui a vu notre planche, croit qu’elle se rapporte au Goniophle- bium snbpetiolatim {Polijpodium , IIook., Icon.). Cette plante, dit-il, si elle reste petite, aurait une nervation libre, qui en ferait un Polypodlum, et, si elle devient grande et vigoureuse , des nervilles anastomosées, qui en feraient un Goniophle- bium; assertion très - extraordinaire , mais qui acquiert un grand poids, venant d'un observateur aussi consciencieux que l’est M. Th. Moore. J 12. PHEGOPTERIS, F. ( Yide suprà , pag. iS ). I. Tenella, F.., Gen. filic. , p. 243, in ennmeratione. Frondibns pinnatis, supernè pinnatifidis , lanceolato-linearibus ; pinnis glaberri- mis, basi remotiusculis , pedicellis et rachibus tenuibus , crinalibus ; frondtdis ovatis, cuneiformibus,undulatis, brevè pedicellalis ; basilibus suprà auriculalis; nen'illis simplicibus , mesonevro widulalo ; sporotheciis oligocarpidibus ; sporan- giis laxè angustis, subsessilibus ; spo7'is lævibus , lutescentibus , uniformibus , dorsalibus ; surculo (radice) fibroso. Habitat in Cuba ( Linden ). Filix parvtda, delicahda', translucida; annua? IcoN. : Tab. XXV, fîg. 2. Cette espèce , dont nous possédons de nombreux spécimens , tous identiques , les uns stérifes et les autres fructifères , est certainement la plus petite du genre ; les frondes croissent en faisceau sur une racine fibreuse; elles ont une tendance à devenir bipmnées. Celte fougère est de courte durée et peut être annuelle. H4. GONIOPHLEBIUM, PresL F. , Gen. filic. , p. 254, tab. XXI, fig. 2, et tab. XXIV B, fig. 2. I. Riiagadiolepis , F. Frondibus pinnatifidis ; stipite depresso et rachi squamosis; segmentis lanceolatis, basi contractis , suboppositis , acntis, assurgentibus , suprà glaberrimis, infrà densè squamosis ; squamis adpressis, niveis, in ambitu laceris, centra coloratis; 63 SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES, sporotheciis rotundis, magnis, kermesinis, basi squamis cinctis ; receptaculo elüptico; sporangiis. ellipsoideis ; annula i2-i3 articulato, pedicello longissimo, vittato; sporis ovoideis subreniformibusque. Polypodmm rhagadiolepis , F., Gen. filic., p.231. Habitat in insula Cuba et in Mexico , in sylvis dictis de YerbaBuena, Linden; W. Schaffner, n”® 200“ et 325, propè Mexico, et n.° 200'’ circà Orizabam (1854-1855). Filix elegans, squamosa, spissa; rhizomate repente, crassitudine pennœ anseriaœ. IcoN. : Tab. XIX, fig. 3. ( Dimensions : il existe des spécimens plus grands que le spécimen dessiné.) Cette fougère, mieux étudiée, nous a montré que les nervilles, au lieu d’être libres, étaient anastomosées. Les squammes, de couleur roussàtre, se décolorent en vieillissant. Les sporothèces sont gros, dorés, au nombre de 8 - 10 de chaque côté du rnésonèvre. 11. VlLLEMINIANUM , F. Frondibus longé lanceolatis ,pinnatifidis , mnltifrondulosis; stipitibus rachique rufo- pilosis ; segmentis monoareolatis , olternis, lanceolatis, integris, sursùm curvn- tis , basi latioribus , infernè deciirrentibus , sinubus ogivalibus, obtusiusculis , attenuatis ; marginibus , in sicco, leviter et angustè revolutis ; suprâ glaberrimis , subtils tomentosis ; tomento rufo, squamis raris immixto ; pilis , aliis crinalibus rigidis, tenuibus, aliis latioribus, passim strangulatis ; sporotheciis 20-26, ovoi- deis, crassis, rufescentibus , in tomento subimmersis, conniventibus ; receptaculo lineari , fusco ; sporangiis ovoideis; annula 14 articulflto , cum pilis (sporan- giastris ? ) immixtis ; sporis triedricis. Habitat in Ocana Novo-Granatensium (Paramos). Altitud. 3400-3700 melr. L.Schlim (1846-1852). Filix formosa, pendens, rufescens, crassiuscula , elongata. IcoN. : Tabl. XXVII, fig. 3 , magn. nat. ; 3“ pili continui laminæ infer. ; 3” pili arti- culati ejusdem partis; 3' pili cum sporangiis immixtis; 3'* sectio stipitis vascu- lum unicum demonstrans ; 3’ squamœ paucœ ad laminam superiorem sparsœ. Grande plante très - nettement caractérisée , pendante, molle, nu. élastique, très-probablement arboricole, hérissée de poils, entremêlés de rares écailles sur toute la surface inférieure, tout à fait glabre en dessus; à segments opaques et car- tilagineux , arqués vers le sommet de la fronde. Le réceptacle est linéaire et occupe une nerville libre dans une aréole basilaire. Le système pileux est tout à fait remarquable. Les diverses parties de la plante sont couvertes de deux sortes de poils; les uns, très-déliés, allongés comme des crins et continus; les autres, aussi fort c 64 SEPTIÈME MÉMOIRE longs, rubanés, portant 12-14 étranglements. Les poils, qui se trouvent mêlés aux sporanges, sont plus courts, mais organisés de même, avec un sommet glo- buleux. Serait-cê là des sporangiastres ? Cette belle et curieuse plante est destinée à rappeler le nom de M. le docteur ViLLEMiN, médecin et botaniste distingué, auquel nous devons une longue série de planches dessinées avec une grande perfection, et surtout avec une connaissance approfondie de la structure des fougères, dont il a contribué à éclairer l’organo- grapliie. 115. CAMPYLONEVRON , Presl. ( Vide sîiprà, p. 14.) Minus, F., Gen. filic. , p. 258. Frondibus brevè pedicellatis ; stipite tenui , siibtùs planüisculo striato ; laminis lanceolatis , longé acuminatis , basi attemiatis , leviter arcuatis , margine nndulato -crispatulis ; mesonevro nervilUsqnc tenuibus ; nervillis curvantibus, approximatis , nervillas duas proliféras ferentibiis ; sporotheciis parvis, rotundis, depauperatis dorsalibus ; sporangiis rotundis ; annula crassissimo , i2 - iS articulato ; sporis crassis, lœvibus reniforntibuscpie. Habitat in America australi. Filix rcpcns; frondibus longé acuminatis ; marginibus inæqualé dentato - crispis ; rhizomate crassitudine pennæ columbinæ. IcoN. : Tab. XXIV, fig. 3. Cette espèce n’est petite que relativement; elle est souple et brunâtre par des- nccation. Les nervilles sont fort déliées et les sporothèces occupent la partie moyenne des prolongements nervillaires prolifères. Nous croyons, sans en être «certain, qu’elle vit à la Guyane française; mais l’indication précise nous manque. 118. CRASPEDARIA, Lk. (Vide suprà , p.i5.) SuRiNAMENSis, F., Gcn. filic., p. 264. Frondibus ovatis, brevé pctiolatis , acuminatis, glaberriniis , translucidis , fertilibus et sterilibus conformibus ; nervillis scalpturatis , mesonevro aterrimo , areolis primariis magnis; rhizomate tenui, rigido, squamoso, squamis fulvis, lan- ceolatis; sporotheciis uniserialibus, remotis, receptaculo crasso , punctiformi ; SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 65 ;porangiastris clavæformibus, subtorulosis , cum sporangiis ovoideis immixtis ; annulo iô articulato ; sporis ovalibus, in parte centrait scrobiculatis. Habitat in Guyana Batava, Leprieur; in herbariis variis vagat sub nomine specifico Polypodii Surinamensis. Filix longé repens , subpapyracea ; frondidis integris , remotis. Icon. nostr. XVII, fig, 2. Nous regardons comme espèces nouvelles les deux plantes suivantes : Le Craspedaria lanceolata , F Eerh. La Craspédie lancéolée. Surinam, Hostmann , n° 324 ; frondes stériles lancéolées , chargées de rares écailles entières, à pétiole court, très - écailleux ; frondes stériles fort longues et fort étroites, chargées de 26-30 sporothèces renfermant des spores noirâtres. 2® Le C. Javanensis F., Herb. La G. javanaise. Zœllinger, n® 1086; plante de Java. Nous l’avons vue seulement à l’état stérile. XIX. ASPIDIEÆ. ( Vide snprà , p. 22). 136. CYSTOPTERIS, Bernh. Brevinervis, F., 1. cit., p. 300. Frondibus tripinnatis, fascictdatis, in ambitu lanceolato-ovatis ; partitionibus dis- tantibus; slipitibiis et rachibus filiformibiis, parcè villosis ; pinmdis in ambitu subtriangidarïbus ; pinnellis ovatis; segmentis pellucidis, ovoideis; nervUlis margine remotis ; sporolheciis depauperatis , terminalibus subterminalibusqüe ; indusio parvido; sporangiis brevè pedicellatis ; anmdo angiisto; sporis’ ovoi- deis, mnricidatis. Habitat in Cuba (Linden, n*’ 1876). Filix tenerrima, pellucida , (lexibilis ; snrcido crassiuscido ; stipitibus basi squamis angustis onustis; pilis rachidis mastoideis, subpedicellatis. Icon. : Tab. XXVI , fig. 2. Cette jolie espèce de Cuba a des frondes nombreuses, courbées, qui s’élèvent d’une petite souche dressée , garnie d’un assez grand nombre de radicelles rous- sâtres. Les divisions des rachis sont sétacées. Elle est remarquable par la grande délicatesse de son tissu. 66 SEPTIÈME MÉMOIRE SUR LES FOUGÈRES, XX.? DICKSOiMEÆ. Indusio cupuliformi , a prima ætate aperto. 166. WOODSIA, R. Br. F. , Gen. filic. , p. 337. Mexicana , F. Frondibus lanceolatis ; pinnulis suboppositis, crenatis, brevè pedicellatis , obtusis- simis , glabris ; stipite rachiqiie subglabris ; sporotheciis marginalibus , latis , confluentibus ; receptaculo punctiformi, squamas quatuor, laciniatas, angustas, ad apicem in pilos articulatos partUas , ferenle ; sporangiis subsessilibus ; annula 18 articulato ; sporis ovalibus. Habitat in Republica Mexicana , propè San- Angel (W. Schaffner, n°306, 1855). Filix parva, angusta, surculo erecto , siibglaucescentc ; sporotheciis subtermina- libus. IcoN. : Tab. XXVI, fig. S, 4 et 5 , W. hyperboreæ pars, ad comparandum, et fig. 5 , Sporothecia physematiorum. Cette petite plante ressemble beaucoup au Woodsia hyperhorea, R. Br. Elle eu dilTère néanmoins par les écailles qui entourent le sporothèce à la base. Ces écailles sont au nombre de quatre, disposées en croix, connées à la base et divisées vers le tiers de leur étendue, en longs poils intestiniformes , ondulés et d'une longueur considérable. Xous avons représenté,/?/ cit., le sporothèce du Woodsia hyperhorea et celui de notre espèce. La comparaison qu’on en fera peut servir à constater l'individualité de chacune de ces plantes. M. IIooker, p. 109 de son Généra filicum , a donné ( fig. 2 ) un détail grossi qui n'est point exact. Les sporo- thèces , représentés distincts et éloignés , sont toujours confluents. L'anneau des sporanges est plus étroit et compte un nombre considérable d'articles. Les écailles situées autour du réceptacle ponctiforme constituent-elles un indu- sium ? Cela est douteux. Le rôle de ce tégument étant purement de protection , ces écailles ne peuvent en tenir lieu, étant toujours dilatées. C’est cette consi- dération qui nous fait croire que le Woodsia n’appartient pas au groupe des Dicksoniées, mais bien plutôt à celui des Polypodiacées. C’est une question que nous examinerons dans le Mémoire suivant, au genre Fhysematium. HUITIÈME MÉMOIRE SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. DESCRIPTION D’ESPÈCES NOUVELLES ET ■ ANNOTATIONS RELATIVES AUX PRÉCÉDEXTS MÉMOIRES. I. ESPÈCES AOIVELLES. I. ACROSTICIIÉES. (Voy. plus haut, p. 1 et 23). I. ACROSTICIIUM, F. I. Gl.vucl'.m , F. — L’Acrostic a fronde glauque. Frondes stériles obovales-lancéolées , obtuses, coriaces, atténuées à la base; mésonèvre évanescent; pétiole égalant la lame en longueur; les fertiles plus étroites, plus longues, h lames plus courtes que le pétiole; sporanges couleur de tabac; rhizome rampant, couvert de belles écailles dorées, linéaires et longuement atténuées. Port et consistance de VA. conforme, Sw. , du Gap. Mexique, près de Cordoba. (W. Schaffner, n° 16; 1854.) (Dimensions : frondes stériles, 20 centiin. de longueur sui- 2 centim. environ de largeur; frondes fertiles, plus longues d’un tiers, avec une lame plus courte et plus étroite.) 68 HUITIÈMBiMÉMOmE II. SCIILIMENSE, F. — L’A. DE SCHLIM. Frondes fertiles et stériles de même forme , à nervilles condensées , lancéolées , aiguës au sommet et à la base; marge entière et cartilagineuse; pétiole court, blanchâtre, écailleux; souche dressée, avec écailles, portant des frondes très- rapprochées. Port et consistance membraneuse de Y A. scandens, Bory; F., Hist. des acrostich., spec. il. Nouvelle -Grenade, province d’Ocana, dans les forêts, à 2,300 mètres environ d’altitude. (L. Scblim, n“ 622; 1846-1852.) (Dimensions : longueur des frondes stériles, 34-38 centira. , sur un peu moins de 3 cenlim. de largeur ; le pétiole est à la lame : : 1 : 5. Les frondes fertiles sont un peu plus petites cl de couleur rouge-brunâtre en -dessous.) III. Lonchophyllum, F. — L’A. en fer de lance. Frondes stériles lancéolées, légèrement courbées en dedans, à nervilles écartées, de consistance papyracée, translucides, ondulées, à pétioles courts, rassemblées en faisceau sur un rhizome fort dur, atteignant la grosseur du doigt; les fertiles extrêmement étroites, plus longuement pétiolées, les uns et les autres terminées en une longue pointe ondulée. — Est assez voisine de l’espèce précédente par le port et la consistance. Mexique, près de Huatusco, sur les fougères en arbres. (W. Scbaffner, 'nM9; 1854.) (Dimensions: frondes stériles , voir VA. Schlimense; frondes fertiles, 25-27 cenlim. sur 7-8 millim. de largeur ; le pétiole fait la moitié de la dimension totale.) IV. Venustum, F. — L’A. d’aspect agréable. Frondes en touffe très -serrée sur un gros rhizome, portant la trace du pétiole des frondes antérieurement développées ; les stériles de moitié plus courtes que les fertiles, toutes lancéolées, aiguës, atténuées aux deux extrémités, chargées d’écailles ciliées, longuement acuminées, blanchâtres en vieillissant; sporanges d’aspect jaunâtre; écailles de la partie inférieure du slipe entières. Est analogue à YA. rubiffinosum,V., avec une squamescence toute différente. Mexique, Mecameca, la Puebla. (W. Schaffner, n® 322 b. c.; 1855.) (Dimensions: frondes stériles, 17-20 centim. sur un cenlim. de largeur; pétiole de 3-5 cenlim. Frondes fertiles, 30-32 cenlim. de longueur, sur 7-8 millim. de largeur ; leur pétiole est à la lame : : 4 : 3.) Cette espèce, qui croît sur la terre, est employée au Mexique en pharmacie; elle y remplace le Scolopendrium officinarim, L., d’Europe. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 69 V. GrATUM, F. — L’A. DE PORT GRACIEUX. Frondes stériles ovales -lancéolées, obtusiuscules; pétiole long, grêle, blanchâtre, écailleux, ainsi que les lames; écailles roussâtres, lancéolées, ciliées; les fertiles un peu plus longues et de même forme, à lame plus courte; rhizome rampant , couvert d’écailles fermes, brunâtres et luisantes. Mexique, au Popocatepetl, à 2,600 mètres d’altitude. (Schaffner, n”® 279 et 322 6; 1855.) (Dimensions": frondes stériles, 23-25 centim. sur un peu plus de 2 centim. de largeur; le pétiole égale la lame; fr. fertiles, 28-30 centim. sur 15 millim. de largeur; le pétiole est à la lame : : 2 : 1.) Cette espèce a quelques rapports avec l’Æ venuslum, F. VI. Roezlii, Schaffn. — L’A. de Roëzl. Frondes stériles lancéolées, obtusiuscules, courbes, atténuées à la base, abondam- ment couvertes sur la lame inférieure d’écailles roussâtres , ovoïdes et ciliées ; celles de la lame inférieure ayant la même forme, mais blanchâtres, plus grandes et pins épaisses; frondes fertiles plus courtes, arrondies à la base; rhizome rampant, sur lequel se fixent un grand nombre d’écailles; celles-ci lancéolées, acuminées et rougeâtres. Mexique, au Popocatepetl, à 2,600 mètr. d’altitude. (W. Schaffner, n° 280; 1855.) (Dimensions: 25 centim. environ surl5-16millim.de largeur; les fertiles sont d’un quart plus petites.) Elle a quelques rapports avec l’il. hirtum, Svv. VII. Intermedium, F. — L’A. intermédiaire. Port et dimensions de Y A. rubiginostim ,V. Rhizome rampant, muni de très-longues radicelles pinnées, glabres; il est chargé d’écailles pâles, ovales et acuminées. Frondes lancéolées, à petites écailles fauves, déchiquetées, et semblables à des poils étoilés; les fertiles sont étroites. Mexique, lluatusco, sur la terre. (\V. Schaffner, n° 22; 1854.) VIII. C.\LLOLEPis , F. — L’A. A belles écailles. Frondes stériles oblongues, atténuées à la base, abondamment couvertes sur les deux lames d’écailles lancéolées, dorées, élégamment ciliées et mollement appli- quées ; on les retrouve sur les pétioles , plus étalées et moins nombreuses ; frondes fertiles de même forme , à pétiole plus délié ; la souche qui porte les frondes est serrée et couverte des débris de la base des stipes. Mexique, par Galeotti. (Dimensions : 4 ccnlim. de longueur; le slipe est à la lame : : 5 : 2; la lame mesure en largeur 3 millim.; la souche atteint a la grosseur d’une aveline.) 70 HUITIÈME MÉMOIRE II. L03L\RIEÆ. 20. LOMARIA, Willd. (Voyez plus haut , p. 24.) ECLOMARIA. 1. Frondes pinnatifides ; les fertiles sous- pinnées. I. Mexicana, F. — La Lomaire mexicaine. Frondes stériles lancéolées, terminées en une longue pointe hastée, portant infé- rieurement des segments triangulaires, arqués, lovo’ides et acuminés; stipe et rachis discolores, lisses et glabres; les jeunes pousses sont linéaires et parfois entières ; frondes fertiles pinnées , à segments ( frondules ? ) linéaires , étalés ; indusium continu, s’ouvrant sans déchirure; rhizome sinueux, couvert d’écailles lancéolées, acuminées, villeuses et lâchement imbriquées. Mexique (Galeotti, n° 6465), Totutla, Mirador, Iluatusco (W. Schaffner, n” 100; 1854), sur les fougères arborescentes. (Dimensions : frondes stériles, de couleur ardoisée, un mètre de longueur et plus, sur 7 centim. d’envergure; frondes fertiles, 50 centim.; frondules, 6 centim.) Est analogue à la Lomaria Plumieri, Desv. II. ÂRGUTA, F. — La L. a marge dentée en scie. Frondes stériles lancéolées, glabres, à segments profondément dentés, dents en scie; les fertiles plus longues, portées sur un long pétiole ayant l’aspect d’une tige de scirpus, et renfermant plusieurs faisceaux vasculaires (3?), devenant libres par le dessèchement du tissu cellulaire que ce pétiole renferme à l’état vivant ; segments fertiles linéaires , flexueux. Mexique, vallée d’Orizaba, Cerro del agua, à 2,700 mètres d’altitude. (W. Schaffner, n” 98; 1854.) (Dimensions : frondes stériles, 4G centim. sur 8-9 centim. d’envergure; segments, 8 millim. a la hase; frondes fertiles, 65-70 centim.; le pétiole est à la lame : : 2 : 1.) A une analogie lointaine avec la L. Spicant, Desv. 2. Frondes stériles pinnées. III. Acrodonta, F. — La L. a dents aiguës au sommet. Frondes stériles ovales; pétiole lisse, fulvescent, chargé à la hase de grandes écailles lancéolées, longuement acuminées; rachis déprimé, profondément sillonné; fron- dules lancéolées, acuminées, dentées seulement au sommet, arrondies à la base SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 7i et assez longuement pétiolées , étalées, cartilagineuses, à nervilles serrées et à mésonèvre écailleux; les stériles à rachis très-robuste et sillonné; fronclules très-longues, étroites, dressées; lames aiguës, contournées au sommet, chargées d’écailles et pliées sur leur moitié, étant desséchées. Mexique, à Huatusco et Totutla. (W. Schaffner, n° 102; 1854) (Dimensions : frondes stériles , 56-60 centim. ; frondules, 10 centim. de longueur sur 2 de largeur; frondes fertiles , 46 centim. , moins le pétiole, qui manque; les plus longues pinnules, 15-17 centim. sur 4 millim. de largeur.) Rappelle un peu la L. striata, Sw. IV. Aurata, F. — LaL. dorée. Frondes ovales, lancéolées, couverts d’écailles dorées; les stériles à rachis épais, parcouru par 5 faisceaux vasculaires; frondules sessiles, longuement elliptiques, obtuses aux deux extrémités, à nervilles déliées, ayant un aspect doré; marge cartilagineuse et un peu ondulée ; frondules fertiles dressées , sensiblement pétiolées , portant à l’extrémité un mucron obtus ; l’indusium , qui est assez . large, se déchire en s’ouvrant. Nouvelle-Grenade, province d’Ocana , dans les Paramos, à 2,600-3,300 mètres d’altitude. (L. Schlim, n° 394; 1846-1852.) (Dimensions : la partie fronduleuse mesure 50 centim. pour les frondes fei liles et stériles; les frondules stériles ont 8-9 centim. sur 7-8 milim. de largeur; les fertiles sont un peu plus longues et liné'àires.) 21. BLECHNUM, L. ( Voy. plus haut , p. 25. ) SCHLIMENSE , F. — La BlECIINIE DE SCHLIM. Frondes glabres, ovales - lancéolées , paucifrondulées ; pétiole et rachis pâles et flexibles; frondules courtement pétiolulées, cordiformes à la base, lancéolées, entières, la terminale plus longue et ondulée; sporothèces continus, appuyés contre le mésonèvre, commençant un peu au-dessus de la base pour occuper les 4/5 de la lame; indusium étroit. Nouvelle -Grenade, province d’Ocana, à 1,200 mètres d’altitude. (L. Schlim, n“ 752.) (Dimensions : 35 centim. de longueur jusqu’à la base de la frondule terminale; 6 paires de frondules, les plus grandes mesurant 10 centim. de longueur sur 2 centim. de largeur. La terminale atteint jusqu’à 14 centim.) 72 HUITIÈME MÉMOIRE V. ADIAMÉES. 48. ADIANTUM, L. \ (Voy. pages 4 et 27.) I. Tricholepis, F. — L’Adiante a indusium poilu. Fronde ovale en son pourtour; pétiole et rachis glabres, lisses, de couleur noire foncée; frondules arrondies, assez longuement péliolulées , poilues sur les deux lames; sporothèces très -peu nombreux, de grandeur inégale; indusium très- velu; rhizome rampant, écailleux; écailles linéaires, acuminées, fauves. Adiantum fragile, Mart. et Galeott. f'ilic. mexic., p. 72, non Swarlz. Var. : Piibescens. Mexique, sur les rochers au bord du Rio Grande de Lerma, près de Guada- laxara. (Galeotti, n° 0445.) Jolie plante, très-dilTérente de VA. fragile, même comme variété. Ici les frondules ne sont pas articulées, tandis qu’elles le sont dans l’A. fragile, Sw. , circonstance qui explique comment les frondules se détachent si facilement du rachis de l’espèce de Swartz. II. Extensum, F. — L’A. prolongé. Fronde très-dilatée , à rameaux divariqués, glabre; rachis et pétiole lisses, luisants et rougeâtres; rhizome rampant, noueux, à longues radicelles; frondules assez longuement pédicellées, divisées en lobes obtus, assez profonds, glabres; sporo- thèces à indusium cordiforme, papyracé. Mexique , près d’Orizaba et de Iluatusco. (W. Schaffner, n°® 40 et 41 ; 1854.) (Dimensions: longueur, G5-70 ccntiin. , et probahleinenl plus; les pinnules peuvent atteindre jusqu’à 2 cenlini. ; on compte sur les pinnules fructifères de 5 à 7 sporothèces.) Cette belle espèce avait été énumérée dans le Généra, p. 114, mais non décrite : nous remplissons cette lacune. Les frondules sont quelquefois plus larges que hautes. III. Ovalescens, F. — L’A. a frondules ovales. Les frondules tendent à la forme ovale; elles se chargent de 5-7 sporothèces, dont (|uelques-uns sont conlluenls; toute la plante est glauque, bleuâtre et glabre. Les lames sont articulées sur le pédicelle. Saint-Domingue. (Bory.) (Dimensions : les frondules ont en moyenne 12 millim. de largeur; quoique les rameaux soient divariqués , les frondules sont redressées contre les rachis.) Jolie espèce, dont il faudrait voir d’autres spécimens; elle a des rapports avec VA. trapezoides , F., mais elle s'en distingue, entre outres, par des frondules symétriques, ovales. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 73 YII. PTÉRIDÉES. 52. PTERIS, L. (Voy. page 31.) I. Paucinervata , F. — La Ptéridée a nervilles rares. Frondes pinnées à la base et pinnatifides au sommet, qui se prolonge en une longue pointe linéaire et ondulée; souche dressée, à longues radicelles grisâtres; pétioles lisses, rougeâtres, glabres; pinnules basilaires pinnatifides, dressées; segments stériles oblongs, dentés, crénelés au sommet, obtus; segments fertiles entiers, arqués; les uns et les autres à nervilles écartées et en très-petit nombre; sporotbèces naissant près de la base des segments; ceux-ci assez larges et munis d’un indusium très - mince. Mexique, près de Mirador, à la Barranca de San Martin. (W. Scbaffner, n° 152.) (Dimensions : 50 centim. de longueur et plus; pinnules, 14-16 cenlim.; la pointe mesuie 5 centim., les segments 3-4, sur un millim. de largeur à la base.) Espèce très-remarquable par ses pétioles de couleur rouge de sang, par l’appen- dice caudiforme qui termine les pinnules, et par des nervilles, distantes les unes des autres de 8 - 9 millim. II. Feei, Schaffn., in Litter. Frondes d’aspect blanchâtre; stipe et rachis jaunâtres; port et dimensions du P. aqxüUna ,L.-, lames tomenteuses,jninces en dessous, glabriuscules en dessus, à segments fructifères complètement envahis par les sporotbèces, lesquels, pour s’unir, semblent descendre jusqu’au fond du sinus; sporanges dorés; nervilles nombreuses et très -serrées. Mexique , près de Iluatusco. ( W. Scbaffner , n"® i38 et 141 , et au Popocatepetl , par le même n.° 186.) (Dimensions inférieures à celles des P. aquilina, L., et lanuginosa, Bory; le stipe tomenteux, à la base, ne présente dans sa coupe aucun arrangement de vaisseaux comparable à celui du P. aquilina.) III. Muricella, F. — La P. spinulescente. Frondes pinnées au sommet et bipinnées à la base, de consistance molle, trans- parentes, à segments oblongs, dentés, crénelés au sommet, chargés sur le rachis des pinnelles, et sur le mésonèvre de longues épines pointues, molles et blan- châtres; pétiole fortement sillonné, rubescent; rachis blanchâtre; sporotbèces courts, médians, à indusium rougeâtre, assez large. Mexique, près de Gordoba et de Iluatusco. (W. Scbaffner, n° 143; 1854.) (Dimensions : longueur totale, 90 centim.; pinnules de la base, presque opposées, 24 cenlim. ; segments, 9-12 millim., portant des sporotbèces de 2-3 millim. de longueur.) 74 HUITIÈME MÉMOIRE Cette espèce, molle et délicate, a des rapports avec la P. repandula, Link, Spcc. fille., p. 56; mais dans notre espèce le sommet des segments est fortement crénelé, tandis qu’il est dit du P. 7'epandula : pinnellis integerrimis , caractère qu’on retrouve dans la P. nemoralis de Willdenow. 53. PELLÆA, Lk. (Voy. plus haut, p. 4.) > Weddelliana, F. — Le Pellæa de Weddell. Frondes sous-bipinnées; pinnules ternées à la base; frondules bifides vers le centre et simples au sommet; segments obtusiuscules, courtement mucronés, un peu roulés à l’état de dessiccation ; nervilles en relief, nombreuses et serrées; stipe et rachis très-glabre, très-robuste; souche bulbiforme, arrondie; à squammes fauves, unicolores, molles, entières et atténuées au sommet. République de Bolivie , province de Tomina. ( H. A. Weddell , n“ 3778 ; 1845- 1846.) Fougère robuste, à souche bulbiforme écailleuse. (Diracüsions ; 15- 17 ccntini. de longucui'; frondules, 3-4 ccnlim.) Cette espèce, quoique voisine du P. ternifolia, Lk. , en diflêre par une souche sur laquelle les frondes naissent en groupe, laissant, après leur chute, la base du pétiole, qui persiste. Cette souche a la* forme d’un bulbe de la grosseur d'une châtaigne, portant une grande quantité de squammes. Celles-ci sont unicolores, et non noires, marginées de blanc comme dans le P. ternifolia, Lk. Notre espèce diffère de l’espèce de Link par une consistance plus ferme, et par un tissu plus serré. La souche que nous venons de décrire ressemble à la base condensée de plusieurs espèces ô'Isoetes d’Algérie. 55. ONYCIIIUM, Klfss. Multifidum, F. — L’Onyciiide multifide. Frondes multifides, très -glabres , très - délicates ; à segments étroits, capillaires, aigus, souvent bifides; frondes fertiles plus larges, portant 3-4 dents au sommet; indusium roussâtre, épais, très -large; nervilles écartées; sporanges courtement pédicellées, mêlées de sporangiastres; anneau portant 14-16 articles; spores triédriques. Cuba. (Linden.) Fougère délicate, multipartite, herbacée; segments fertiles et stériles dissemblables. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 75 (Dimensions: longueur totale, 36 centim. ; les plus longues pinnulcs, 9 centim.; les segments fertiles , 2 millim. ; les stériles , trois fois plus étroits.) Dans les autres espèces, ]es indusium des deux moitiés du segment fertile se joignent sur le mésonèvre, ce qui n'a pas lieu dans VO. multifidwn, du reste réclamé par ce genre. r>7. LITOBROCIIIA , F. Gen. ///ic. , p. 134. •• CAMPTERIA. 111. Galeottii, F. — La Litobrochie de G.vleotti. Frondes pinnées, bipartites à la base, glabres; pinnules pinnatipartites pectinées , courtement pétiolées, sommet caudiforme; segments oblongs, nombreux, pres- que entièrement fructifiés, laissant entre eux des sinus arrondis à la base; nervilles basilaires uniaréolées, unissant les segments; indusium étroit; sporo- thèces épais à la maturité des sporanges. Mexique. (II. Galeotti, Oaxaca et Teotalingo, n° 0485.) Grande espèce, ayant les dimensions et le port du P. nemoralis, Willd. M. Galeotti la dit arborescente, sur la note qui accompagne le spécimen, type de cette espèce. * EULITOBIIOCUIA. I. Grandis , F. — La L. a gr.xndes dimensions. Frondes amples, très - glabres , de consistance sèche; nervilles déliées, faisant saillie sur la face supérieure; rachis blanchâtre; pinnules profondément pinna- lifides, pétiolées; à segments lancéolés, laissant entre eux de larges sinus, au fond desquels descendent et se joignent les sporotbèces, qui laissent libre le sommet des pinnules. Ce sommet s’allonge en une pointe mousse dentée. La pinnule intermédiaire est pinnatifide. Mexique, à la Barranca de San Francisco, près de Mirador (W. Schatrncr, n° 144), à Cuba, par Morelet, et <à Saint-Domingue, par de Tussac. (Dimensions : nous avons une pinnule mesurant 40 centim. ; les segments ont 10-11 centim. , sur 15 millim. de largeur; nous en comptons 10- 12 paires. Toute la plante a un aspect légèiemcul ardoisé; elle est lierbacée.) S 76 HUITIÈME MÉMOIRE II. Hemipteris , F. Frondes pinnées-pinnatifides, très-glabres; frondules pétiolées, acuminées, presque opposées; segments légèrement arqués, dentés, mucronés; des deux basilaires, le supérieur est notablement le plus grand. Celte espèce provient de M. Schaffner, qui Fa récoltée dans la vallée du Mexique; elle est indiquée comme très-rare et ne porte point de numéro. Elle mesure 36 centim. environ, avec des frondules qui atteignent 13-14 centim., sur un peu moins de 3 centim. de largeur. Il faudrait la revoir sur d’autres spécimens. Elle est analogue cà la Litobrochia Orizabœ , F. 62. IIYPOLEPIS, Bernli. I. ClllLEXSIS, F. — L’Hypülépide chilienne. b'l’onde Iripinnée, étalée; divisions pinnaires et frondules pétiolées, obtusiuscules ; segments obovés, crénelés, lobés, avec 3-4 paires de sporotbèces assez gros; sporanges à large anneau, portant 12-14 articulations; spores ovoïdes. Le pétiole de cette fougère est robuste , brun rougeâtre , sillonné , très-rude , couvert à la base d’écailles crépues, qui lui donnent une apparence tomenteuse ; elle est éoailleuse sur les rachis, velue sur les racbéoles et le mésonèvre des segments, le rhizome est sinueux, rampant et rameux. Chili, Yalparaiso (Gaudicbaud , sxib Diksonia), San Juan Fernandez (C. Gay), près de la colonie Arique , province de Valdivia. (W. Lecbler.) Rappelle par le port le Polypodium rugidosum ; Labill. , PI. nov. Holl. , l. 242. (Dimensions : un peu inféneurcs à celles du Pteris aquilina, L.) SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 77 YIII. CHEILANTHEÆ. (Voy. plus haut , p. 37.) 63. MYRIOPTERIS, F. F., Gen. filic., p. 149, tab. XII, fig. I. I. Cheiloglyphys , F. — La Myrioptéride a marges épaisses. Frondes bipinnées, épaisses; à rhizome rampant, couvert d’écailles serrées; à pétiole et à racbis robustes, revêtus de poils cloisonnés; frondules globuleuses, à nervilles en relief et à marges renflées, très -glabres en dessous; sporothèces plongés dans une laine épaisse. Mexique, Orizaba, à 2,500 mètres d’altitude. (\V. ScbalTner, n° 91.) (Dimensions : longueur, 10-13 centim. ; pinnules, 11-13 millim.) Cette jolie espèce, l’une des plus petites du genre, a des lobules arrondis, présentant des marges épaisses, sur lesquelles les nervilles laissent une impression très - marquée , qui leur donne une apparence réticulée; ces lobules, devenus fertiles , sont à peu près globuleux. Le rhizome , gros comme une plume de pigeon , est recouvert de squammes fortement imbriquées , et traversé par un seul faisceau vasculaire cylindrique. II. Rufa , F. — La M. roussatre. Frondes tripinnées, ovoïdes en leur pourtour, à pétiole cylindrique, roussatre, ainsi que le rachis; frondules bipinnées, les deux inférieures écartées; segments épais, ovoïdes, le terminal plus large et souvent trilobé ; tous couverts en dessous de poils blancs, étranglés d’espace en espace. La marge des segments fertiles est étroitement roulée en dehors; une laine roussatre, très- abondante, est mêlée aux sporanges. Mexique, près de San Andres Cbalabicamecba, volcan de Orizaba , à 2000 mètres d’altitude. -(W. Sclialfner, n® 83; 1855.) (Dimensions: 16-18 ccnlim. ; les plus grands segments, 25 millim.; le pétiole fait la moitié de la hauteur totale.) Celte jolie espèce n’est point indusiée; cependant la marge repliée sur les sporanges est plus pâle et tend à s’amincir. Le pétiole est çà et là couvert de petites proéminences sous - épineuses. 78 HUITIÈME MÉMOIRE (38. KOTHOCHLÆNA, R. Br. (Voy. plus haut , p. 49.) 1. PiîuiNosA, F. — La Notiiociilænide givrée. Fi’ondes linéaircs-lancéolées, à rhizome bulbeux, couvert d’écailles fauves, Irès- loiigues, linéaires, dressées; à stipes et à rachis rufescents, arrondis, portant des écailles blanchâtres, lancéolées, déchiquetées en leur pourtour et très-caduques; frondules sessiles, obtusiuscules, ohlongues, élargies et (juelquefois lobées à la hase, qui est cordiforme, abondamment couvertes en dessus d’écailles déchi- (ILietécs blanches, et en dessous d’écailles roussâtres ciliées plus abondantes; marge fructifère légèrement roulée sur les sporanges; sporotbèces étroits, tout à fait marginaux, soulevant les écailles pour se mettré directement en rapport avec la lumière. Mexique, vallées de Toluca et d’Orizaba. (W. Scbaffner, n° 167 c.) (Dinionsions ; port, ladicalion cl s(juaiiuues du rliizonie du N. sinnata, klfss. Los frondules sont plus clroitcs.) Celte espèce ne diflère du IS. sinuata , Klfss., que par des frondules sessiles, |)lus étroites, ondulées, niais très -fréquemment entières. Dans l'espèce à laquelle nous la comparons, les sporotbèces sont larges et toujours cachés parles écailles; ici ils sont étroits et se montrent entourés des écailles qu’ils redressent. Le rhizome est chargé d’écailles dilférentes de forme, minces, souples, mais non tortillées au sommet. Serait-ce une variété du N. sinuata? La sessilité des fron- dules, et la disposition des sporotbèces à se montrer à nu, nous font croire à la spécificité de cette plante. XI. LEPTOGRAM.MÉES. (Voy. j)lus haut , p. 43.) 84. GYMAOGR.\MME, Desv. (Voy. plus haut, p. 43.) 1. l’RUCURREXS, F. — Le Gy.mnogramme traçant. Frondes pinnées-pinnatifidcs, ohlongues, portées sur un long pétiole blanchâtre , couvert de poils étalés, largement sillonné, ainsi que le rachis; pinnules lancéo- lées, acuminées, sessiles, toutes étalées; sporotbèces ellipsoïdes, ne s élevant pas ail -dessus de la moitié des segments et s’attachant sur la nerville , sans la modifier. Mexique, sur le Popocatepetl, à 2,800 mètres environ d’altitude. (W. Scbaffner, n” 293; 1855.) (Dimensions : celles du Polypodium Phegopteris des auteurs.) SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 70 Celte plante est remarquable par son rhizome non écailleux, d'une longueur considérable iplus de 40 centimètres); à en juger par l'écartement des frondes, il s'accroît très -rapidement. Des radicelles l'entourent de toutes parts. Les sporo- thèces, dans l'âge adulte, ont une couleur de tabac. La plante est souple et grêle; elle croît sur la terre. II. IIelveolum, F. — Le G. a pétiole pailleteux. Frondes bipinnées, glabres, à rachis couleur de paille et comme satiné; pinuules courbes , pétiolées , lancéolées , terminées en un long acumen pinnatifide ; frondules lancéolées, sessiles, obliquement tronquées à la base, aiguës, crénelées; les inférieures réllécbies; sporothèces plus rapprochées de la marge que du mésonèvre, portés sur chacune des deux bifurcations de nervilles qui s’épaississent au point prolifère, en manière de réceptacle. Nouvelle-Grenade; province d’Ocana, dans les Paramos (déserts montagneux), à 2,500 et jusqu’à 3,400 mètres. (L. Scblim., n° 368.) (Dimensions des pinnules centrales, 28-30 cenlim. ; les frondules mesurent un peu plus de 3 centim. , sur 6 millim. de largeur; il en existe une trentaine sur chaque pinnule.) Un caractère curieux est à noter : Les nervilles sont bifurquées et toutes les bifurcations fertiles, à l’exclusion de la base de chacune d’elles. Nous ne possédons pas la plante entière. NIL Nous avons en herbier plusieurs fougères appartenant à ce genre; nous nous contenterons seulement de les indiquer, pour ne pas accroître un groupe dont la validité est très-contestable. 1. Cheilosorus, F. — Le G. a sporothèces margixaux. Grande espèce, pinnée- pinnatifide, glabre; à sporothèces ellipsoïdes ou arrondis marginaux. ' Mexique, au Popocalepell, près de lluatusco. (W. Schaffner, n° 215.) 2. Serrulata, F. — Le G. denticulé en scie. Nous ne connaissons que les pinnules de celte belle espèce mexicaine; elles sont lancéolées, longuement acuminées, à segments oblongs, dentés en scie au sommet; les sporothèces sont appuyés sur le mésonèvre. Elle a été recueillie au Mexique par M. Schaffner. 3. IIelenensis, F. — Le G. de Sainte-Hélène. Ecailleuse sur le rachis et villoso - tomenteuse sur les rachéoles des pinnules ; celles-ci sont sessiles, décussées, à segments sinués- crénelés, durs et presque 80 HUITIÈME MÉMOIRE coriaces. Les sporolhèces petits, presque ronds, naissent sur presque toutes les nervilles. Elle nous a été donnée comme provenant de l'île Sainte-Hélène. 4. Mollis, F. — Le G. mou. Espèce cultivée, molle, glabre, pinnée - pinnatitide; à pinnules sessiles lancéolées; sporothèces marginaux formés d’un très - petit nombre de sporanges et assez fréquemment n’étant constitués que par une sporange unique; elle est fort dis- tincte. Nous ne connaissons pas sa patrie. — Port du PolypuiUiim Phegopteris des auteurs. 85. CEROPTERIS , Lk. (Voyez plus liant, p. 44). I. CHRYSODIA. I. Ortusa, F. — La Céroptéride a segments obtus. Frondes bipinnées à la base et pinnées au sommet, lancéolées; pinnules inférieures (listantes; frondules en petit nombre, crénelées et pinnées à la base, terminées par un segment oblong, très-obtus; pétiole assez grêle et strié, de couleur jiaille; sporolhèces commençant à la base des segments , mais ne se continuant pas jusqu’à la marge. Nouvelle-Grenade, province Rio de la Hacha, à 3400 mètres environ d’altitude dans la Sierra-Nevada. (L. Scblim, iP 873; 1852.) (Dimensions : 4Ü oonlim. de loni;(ieur totale; fiondules 3 centim. seulement sur 8-9 millim. de largeur à la base.) Cette espèce est facile à reconnaître à la brièveté de ses pinnules latérales, distantes les unes des autres et fort étroites. L'exsudation séreuse est d’un jaune as.sez vif. l.e pétiole et le rachis sont grêles et blanchâtres. II. ARGYR1A. II. SciIAFFNERl, F. — La g. de Sch.yffner. Frondes ovo'ides-lancéolécs, bipinnées et tripinnées à la base; pétioles rougecâtres, lisses, nus, un peu luisants, largement canaliculés; rachis et raebéoles de même couleur; pinnules lancéolées; segments épais, terminés par un sommet ovale, très-arrondi, base presipie incisée. Les nervilles se dessinent en relief sur la lame sufiérieure; sporolhèces occupant toute l’étendue des nervilles; rhizome rampant, à très-longues radicelles, portant des écailles fauves, étroites. Mexique, près d’Orizaba, dans les lieux secs et exposés^ au soleil. (W. Schafl'ner, iP ICort et 165è, dans les lieux humides.) (Dimensions : longueur totale, 30-40 ccnlim.; les jilus grandes pinnules mesurent 8 eenlini., et les pinnules basilaires 10- 12 millim.) SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 81 Les frondes ont une apparence crépue; la marge des segments fructifères forme un épais bourrelet; elle a des rapports avec le C. tartarea, Lk. La marge se replie sur les sporothèces. III. Plicata, F. Frondes ovales-lancéolées, bipinnées à la base et simplement pinnatifides au sommet ; pétioles et rachis courbés vers le haut, couverts d’une poussière abondante, comme farineuse; segments épais, oblongs; sporothèces recouvrant entièrement les lames et à demi cachés par les marges repliées; souche écailleuse portant un grand nombre d’écailles fauves, linéaires et ondulées. Mexique, près de Tolutla. (W. Schaffner, n° 164.) Petite fougère, à pédicelles roussàtres, luisants, canaliculés, <à segments ter- minaux des pinnules très-obtus; remarquable par des segments fertiles, à marge repliée sur les sporothèces. L’anneau des sporanges est très-large; on y compte environ vingt articulations. Les frondes sont attachées en grand nombre sur une petite souche qui semble dressée et qui porte des radicelles tomenteuses. — Proportions inférieures à celles des autres espèces. IV. Serrata, F. Frondes oblongues, pinnées-pinnatifides, fasciculées sur une souche assez petite et dressée; le stipe est assez long, luisant, fragile, fortement canaliculé, couleur d’acajou, avec un rachis de même couleur et sensiblement courbé vers le haut; frondules de la hase lancéolées, sessiles, longuement acuminées, pinnées inférieurement; segments aiguëment dentés, ovales, obtus, auriculés, à dents inégales, assez longues; sporothèces très -serrés, occupant le centre de la lame et se dessinant en relief sur. une épaisse couche de poussière blanche et farineuse. Mexique, Orizaba. (W. Schaffner, n° 162.) (Dimensions : 36-40 cenlim. de longueur; les frondules inférieures mesurent environ 8 cenlim. , sur 2 cenlim. d’envergure.) Fougère très - élégante , délicate, souple, élastique. XII. ASPLEMÉES. (Voy. i>lus haut, p. 46.) 88. ASPLENIUM, L. * EUASPLEN1U.M. 1. Progrediens, F. — L’Asplénie a grosse fronde terminale. Frondes pinnées, ovales-lancéolées, à stipe rougeâtre, délié ou robuste, suivant les expositions, avec un sillon très -prononcé, glabre, ainsi que le rachis; rhizome abondamment couvert d’écailles étroites, presque capillacées, cancellaires et de HUITIÈME MÉMOIRE couleur vineuse. Frondules pétlicellées, lancéolées, inégalement dentées, à dents grosses et obtuses, légèrement rugueuses en dessus, atténuées en une très-longue pointe, dentée, incisée à la base, entière et oblique; la terminale est beaucoup plus grande que les autres et montre une tendance évidente à devenir lobée vers la partie inférieure; sporotbèces étroits, imbriqués, naissant près du mésonèvre dont ils ne s’éloignent que vers le sommet qui est stérile. Mexique; sur les fougères ai’borescentes près de Iluatusco. (W. Scbaffner, n° 1854; et à Orizaba, par le même, n“ 440; 1856.) (Dimensions : lon{;uour totale, 30-40 centini.; pinnules, peu nomhieuses, 10-18 centim., sur une Iar|;eur de 2-3 centim. vers la partie inférieure.) II. Grande, F. — Grande Asplénie. Frondes pinnées, ovales-lancéolées; à pfnnules pinnatifides, lancéolées, longuement acuminées; <à segments portant 3-5 dents obtuses; sporotbèces, deux, et plus rarement (rois paires, protégés par un très -large indusium mince, blanchâtre, membraneux; Fun de ces sporotbèces est basilaire, distant des autres et confine avec le mésonèvre. Stipe bisillonné , lisse et de couleur plombée; il porte à sa base, ainsi que le rhizome, des écailles lancéolées, courtes et teintées de rose. Mexique , Barranca de San Mai tin et de San Francisco , près de Mirador. )W. Scbaffner, n” 74.) (Dimonsions : cetto l)clle ospèco atteint près d’un mètre de longueur; les pinnules centrales sont courbées vers le bas; il en existe une trentaine, et cbacune d’elles est divisée en 20 segments environ. Ces j)innules mesurent 14 centim. de longueur, sur 2 de largeur.) III. Myapteron, F. — L’A. a indusium en aile de mouche. Frondes liipinnées, ovales-lancéolées en leur pourtour, souples, très -glabres et très-herbacées; à stipe et à rachis déprimés; frondules lancéolées, presque sessiles; à segments ovales, décurrents, dentés, <à dents terminées par un long mucron piliforme; 3 à 4 sporothèces sur chaque segment; ils sont recouverts d’un indusium très-mince, membraneux, semblable à l’aile de la mouche domestique. Le stipe est sillonné et couvert d’écai'.les étroites de couleur rose. Mexiipie, près d’Orizaba, 2200 mètres environ de hauteur. (W. Schafl'ner, n° 70, et sur le Popocate[)etl , n° 204.) (Dimensions ; 05-70 centim. de longueur, sur 15- 18 centim. d’envergure.) L’iiitlusiiim est très-large, mince et membra|ieux, et ressemble à celui de VA. grande, quoique un peu moins large. 11 n’y a , au reste, entre ces deux plantes que cette seule analogie. IV. Crassides, F. — L’A. a grosses dents. Frondes pinnées, glabres, ovoïdes; frondules de grande dimension, lancéolées, pétiolulées, ovales-lancéolées, inéquilatérales à la base, atténuées en pointe au SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 83 sommet; dents crénelées à la marge, à dents grosses, épaisses, et comme calleuses; nervilles écartées, noirâtres; sporothèces allongés, linéaires, n’atteignant pas la marge, portés sur la branche supérieure de charpie nerville, au point de la première bifurcation; indusium étroit, linéaire, épais et noirâtre. Nouvelle-Grenade, province d’Ocana, dans les Paramos (déserts des montagnes), à 3500 ou 4000 mètres. (L. Schlim, n° 393.) (Dbiicnsions : longueur 50 cenlim. , et probablement plus ; nous comptons 12 paires de pinnnies sur notre spécimen; elles sont sensiblement égales et mesm'ent 12 centim. , sur 2-5 de largeur.) V. Atiiyrioides, F. — L’A. a port d’Atiiyrion. Frondes pinnées, ohlongues- lancéolées, terminées en pointe; pinnules dressées, prescjLie .sessiles, lancéolées, acuminées, pinnatifides, à segments incisés; stipe deux fois sillonné, de couleur plombée, lisse; sporothèces courts, occupant la partie supérieure des segments; rhizome assez gros, couvert d’écailles étroitement lancéolées, noirâtres et cancellaires. Mexique; à la Barranca de San Martin. (W. Schaffner, n° 75, et Orizaba , n" 174 ; 1850.) (Dimensions : 60 centim. de longueur, avec des pinnules dont les plus grandes n’excèdent pas 8 eoiUim., sur 8-9 millim. de largeur.) VI, Mastigophyllum, F, — L’A. prolifère. Frondes pinnées, lancéolées, terminées en un long jet nu, filiforme et radicant. 11 est arqué et se dirige vers le sol; frondules ovales, lancéolées, largement crénelées, obliques-cunéiformes à la base et obtusiuscules au sommet; stipe et rachis lisses, de couleur brune-rougeâtre, très-glabres et un peu luisants; sporothèces linéaires, assez courts et centraux, au nombre de 8-9 paires. La Guadeloupe, par Perrottet. (Dimensions; longueur 40-45 centim. jusqu’à la naissance du Jet qui continue le racliis , et qui n’a pas moins de 20 centim. L’envergure est de 8-9 centim.) •• DARE.4STRUM. VIL Flagelliferum, F. — L’A. flagellifère. Frondes bipinnées, glabres, herbacées; stipe rougeâtre; rachis terminé en un long jet radicant, fdiforme; pinnules lancéolées-ovales, pétiolées , écartées; pinuelles pinnatifides avec un segment libre, ovoïde, plus grand que les autres à la base; 2-4 sporothèces sous-marginaux. Nouvelle- Grenade. (L. Schlim, n° 03.) (Dimensions : longueur 50 centim. du jet ou coulant qui est dénude et fort long; pinnules 10 centim. d’envergure au centre.) Le nom spécifique n’indique pas une particularité rare dans la lamille des 9 U HUITIÈME MÉMOIRE füuyùros; nous l’avons indiquée dans 1’^. mastigophijllum , et nous la relrouvons dans le n® 055 des plantes de Colombie, distribuées par Funck, Les pinnules de celle espèce, que nous nous contentons d'indiquer, sont plus courtes, à segments plus serrés, dentés au sommet, à sporotlièces plutôt ovoïdes que linéaires. Nous lui donnons le nom (ï A. Funckii, pour rappeler la mémoire du botaniste-voyageur qui l'a découverte le premier. MY. DIPLAZIÉES. 99. DIPLAZIUM, Sw. i. ScilLIME.NSE, F. — La DiI'LAZIE de ScilLIM. Frondes piiinécs, glabres, à stipe sillonné et déprimé; (\ frondules presque sessiles, ovales-lancéolées, grandes, pellucides, souples et minces, se terminant en cœur à la base, et acuminées au sommet, crénelées à la marge; nervilles déliées, la basilaire, qui est prolifère, atteint la marge; sporotlièces les uns grands, appuyant leur base sur le mésonèvre, les autres, en petit nombre, jilus petits, naissant au centre de la frondule. Nouvelle- Grenade; province d’ücana. (L. Scblim, n° 00 1.) ( liiineiisions : celle espèce alleiiil SOcenlim. el |)liis de liautciir; les plus «jrandes froiululesmcsureiU 1:2- l-l cenliin., sur environ 3 cenliin. de larjjeur.) II. Gamptocarpon , F. — La D. a sporothèces arqués. \ Frondes bipinnées, glabres, ovales, rufcscentes à l’état de dessiccation; stipe , -sillonné; pinnules lancéolées, dressées; pinnelles nombreuses, aiguës, cunéiformes à la base, crénelées; sporotlièces allongés, épais, courbés, connivents, inégaux, recouvrant presque entièrement la lame. Mexiijue; Cordoba; récoltée par A. Nieto et communiquée par M. W. Schaffner, 11° 09; 185 L (Dimensions : la partie frondultniso mesure -40 cenliin.; le slipe esl Ironipié; pinnules de la liase de la Ironde 20 cenlim. ; pinnelles 3 cenlim. , .sur 7-8 millim. de larjjeur. Nous en complons 17-18 sur clia<]iie pinnule.) III. Amiiraxacolepis, F. — La D. a écailles du rhizome charbonmées. Frondes [(innées ou bipinnées, toujours pinnatifides au sommet, de consistance éjiaisse, opaques, à frondules assez longuement péliolées; frondules raides, irrégulièrement dentées, et <à dents cartilagineuses assez grosses; sporotlièces linéaires, inégaux; slipe et raebis couleur-paille; rhizome gros, muni de longues radicelles tomenteuses, portant vers la partie supérieure des écailles épaisses, comme cliarbonnées, ovoïdes, obtuses et à marge entière. Mexique; Iluatusco. (W. Schaffner, n° 207.) ( i limcnsions : longueur varialde depuis 30 jusqu’à 50 cenlim. Elle se rapproche du D. SIu’phcrdi ; Lk.) SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. IV. Melanopodium, F. — La D. a stipe noirâtre. Frondes bipinnées, glabres, à pinnules écartées, assez longuement pétiolées, base du rachis brusquement nigrescent et dilaté; pinnelles crénelées; sporothèces déliés. Luzon; îles Philippines. Cuming, n° 29. Ce numéro, dans notre herbier, renvoie au D. ebenum, J. Sm., ce qui est évidemment une erreur d’étiquette. (Dimensions : longueur : environ 40 centim. ; pinnules 11-12 centim. , sur 6 cenlim. d’envergure.) V. -Moiullense, F. — La D. de Mouilla. Frondes mullipinnées, arborescentes? glabres, à pinnules horizontales, dont le rachis est jaunâtre et triangulaire; pinnelles courtement pétiolées, tronquées à la base, très-longuement ei très-finement acuminées et crénelées; mésonèvre flexueux; nervilles en saillie, toutes prolifères. Madagascar; île Mohilla, par M. le contre-amiral de Ilell. (Dimensions : très-grande espèce, dont nous n’avons que des pinnules mesurant 4U ceiilim. ; les l)innelles opposées à la base, puis alternes, ont environ 9 centim., sur 3 eenlim. de largeur.) VI. Fee, SciiAFFNER, iii Litter. Frondes souples, membraneuses, pellucides, ovoïdes en leur pourtour, un peu luisantes, bipinnées à la base, pinnées au centre, pinnatifides au sommet; stipe et rachis lisses, jaunâtres; pinnules pétiolées, écartées, ovales-lancéolées,accuminées; pinnelles et segments crénelés, denses, ovoïdes -lancéolés; sporothèces assez courts, presque tous basilaires, épais et dorés. Elle est glabre dans toutes ses parties. Belle fougère très-rare; Barrancas de San Martin et de San Francisco; Etal de Vera-Cruz, élévation 2500 mètres. (W. Schaffner, n° 205; 1854.) (Dimensions : 1 mètre et plus de hauteur; pinnules mesurant 20-22, .sur 8-9 centim. de largeur; sporothèces atteignant à peine 2 millimètres.) IN'D. Nous avons reconnu que le D.cicutale,^. Gen. [die., p, 215, doit être réuni au Z). lo7ichophyllum de Kunze (Linnæa, T. XIII, p. 141 ). C'est aussi VAslrnunn dculcnj^mm de Desvaux. XVII. POLYPODIÉES. ( Voy. plus haut , p. G et 57.) POLYPODIOI, L., Ememl. (Voy. plus haut , p. 8.) A. FRONDES NUES. * Pinnatifides. I. Spissum, F. — Le Polypode a consistance épaisse. Fronde presque pinnée, épaisse, lancéolée en son pourtour; segments profundénient crénelés, obtus, amincis en pétiole; rachis et pétiole robustes, noirâtres, chargés 80 HUITIÈME MÉMOIRE rn Cl là tl’écailles cancellaires , d’une structure très - élégante ; sporothèces extrêmement gros, connivents, proéminents, couvrant toute la surface de la lame et indiipiés sur la lame supérieure par une ponctuation. Nouvelle-Grenade; province d’Ocana dans les Paramos, à plus de oOOO mètres d’altitude. (L. Schlim, n® 440.) Port et dimensions du P. vxdgarc, L. , d’Europe. II. Gallolepis, F. — Le P. a belles éc.ulles. Fronde lancéolée, couverte de poils mous et blancluàlres; segments oblongs’, élargis vers la base, obtus, ciliés, laissant entre eux des intervalles qui disparaissent en approcbanl du raebis ; mésonèvre flexueux ; nervilles deux fois bifurquées; sporothèces gros, au nombre de 8 - 14 paires, distincts, occupant toute la lame; pétiole cl raebis brunâtres, courtement poilus; rhizome rampant, de la grosseur du petit doigt, couvert de magnifiques écailles ovoïdes, terminées en une longue [loiiile; elles sont ciliées à la marge, de couleur fauve-dorée cl lâchement appliquées en coussinet. Mexique; sur le Popocatcpctl , près de Mecamcca, à 270Ü mètres d’altitude. (\S. Schafiner, n°® 27 1 et 272) ; elle est arboricole et pendante. Port du P. vxdgarc, L. , avec les dimensions supérieures. III. Camptopiiyllarium, F. — Le P. a segments arqués. Fronde longuement lancéolée, à segments nombreux, dressés vers le haut, linéaires dans la plus grande partie de leur étendue, mais très -élargis par la base; complètement an|uées, et se recouvrant les unes et les autres; lames supérieures chargées de poils très -courts, roussâtres ainsi que les poils, plus abondants et plus longs, qui recouvrent le raebis; lames inférieures fructifères dans toute leur étendue, se chargeant d’une vingtaine de paires de sporothèces gros, distincts et jaunâtres. Nouvelle-Grenade; province d’Ocana. (L. Schlim, n® 128.) Le II® 828 du même botaniste est glabre; peut-être est-ce là le P. curvatum, de Swartz? (Dimoiisions : 70 ccnlim. cl plus; nous comptons GO segments de cliaque ciMé de la fronde.) IV. OuLoLEPis, F. — Le P. a écailles (du rhizome) crépues. Fronde ovoïde-lancéolée, çà et là squammeuse; à segments écartés, laissant entre eux de larges sinus; ils sont étalés, linéaires-lancéolés, dilatés à la base et crénelés vers le sommet qui est stérile; sporothèces au nombre de 14-17 paires, distincts, dorés, brunâtres; impressionnant la lame supérieure; le pétiole est lisse, sillonné, chargé, ainsi que le raebis, de quelques écailles de couleur vineuse; le SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 87 rhizome est rampant, de la grosseur d’une plume d’oie, avec écailles crépues de forme toute spéciale. Port et dimensions du P. vtdgare , L., segments plus étroits ; ceux de la base notable- ment plus longs que les autres. Mexique; Huatusco, Orizaba et au Popocatepetl , à 2700 mètres d’allitude= (W. Scbaffner, n°® 191 ,192 et 274 parthn. Ilcrb. F.) V. ClIEILOSTICTUM, F. — Le P. A MARGE PONCTUÉE. Frondes pinnatifides, glabres, articulées sur un rhizome rampant, couvert de petites écailles ovoïdes et crépues; stipe canaliculé, rougeâtre, ainsi que le rachis; segments linéaires - lancéolés , acuminés , à dents écartées vers le sommet , simplement ondulés jusqu’à la base qui est un peu rétrécie; lame supérieure marquée de petits points irrégulièrement arrondis, indiquant le sommet des • nervilles; sporotbèces gros, assez distants, occupant toute l’étendue de la lame. Port du P. vnlgare, L. , avec des frondules étroites, rapprochées et étalées. Mexique; Orizaba. (W. Scbaffner, n° 453; 1856.) (Dimensions : longueur totale 45 centim. ; le stipe fait la moitié de celte dimension; frondules inférieures au nombre de 20-24, et mesurant 5-7 centim. , sur 7-8 millim. de largeur. 16-18 paires de sporotbèces. La frondule terminale est assez courte.) VI. PuBESCENS, F. — Le P. PUBESCENT. Frondes pinnatifides, lancéolées, portées sur un rhizome rampant, de la grosseur d’une plume de corbeau, couvert d’écailles, les unes ovales, les autres lancéolées, acuminées, toutes de couleur roussàtre, avec une teinte plus foncée à la base; stipe robuste, canaliculé, strié, couvert, ainsi que les lames, d’une pubescence courte et serrée; segments presque opposés, oblongs, élargis à la base, terminés en pointe mousse, à marge dentée ; les deux inférieurs réclinés ; sporotbèces écartés, médians. Mexique; Huatusco, à Dos-Puentes; indiquée comme très-rare. (W. Scbafliier, n° 181; 1854.) Fougère brune par dessiccation; stipe et rachis de couleur plombée ; a quebjues rapports avec le P. chnoopkorum , Kunze, du Brésil. (Dimensions : longueur 40 centim.; segments inégaux a\ant 7 centim. de longueur, sur 10- 1 1 millim. de large.) ** P innée s. VU. Echinolepis, F. — Le P. a écailles (du rhizome) hérissées de poils. Fronde ovale - lancéolée , glabre; petiole bicanaliculé ; frondules rapprochées, lancéolées, crénelées, pointues, presque sessiles, régulièrement arrondies à la base; nervilles noirâtres, deux fois bifurquées, portant, au milieu de chaque 88 HUITIÈME MÉMOIRE. moitié des lames, des sporollièces arrondis, écartés el dorés; rhizome assez gros, chargé de frondules écartées, et couvert d’écailles ovoïdes, hérissées de poils courts et raides sur leurs deux surfaces. Mexique; Cordoha. (W. Schafl'ner, 188.) (Dimensions : longneiir 35-38 contim. ,sur 11 ccnliin. d’envergure; largeur des frondides à la base 10-18 luillim. ; rliizome de la grosseur du doigt. \ous comptons 13 paires de pinnules.) VIII. Arturopodium, F. — Le P. a frondes articulées. Fronde oblongue; à stipe strié, gïabriuscule ; rachis et mésonèvres courtement tomenteux; frondes fasciculécs sur le sommet d’un rhizome dressé, couvert de larges cicatrices, concaves au point d’attache des anciennes frondes , il est chargé d’écailles roussàtres , ovoïdes; frondules lancéolées, acuminées, les paires inférieures réfiéchies ; les supérieures sessiles-adnées; sporothèces arrondis et rapprochés de la marge. Vallée du Mexique; Iluatusco, Cordoha et Orizaha, sur les arhres et sur la terre. (W. Schaflher, n°® 185 et 180.) (Dimensions : longueur totale 1 mètre et plus; le stipe est à la fronde :: 1 : (2; les jilus longues frondules mesurant lü centim., sur 15 millim. de largeur; le rhizome atteint la grosseur du iloigt, el il est fort dur, noir d’ébène et chargé do longues librilles; 12 faiseaux vasculaires linéaires le par- courent.) D. ESPÈCES ÉCAILLEUSES. IX. Incanoides, F. — Le Polypode rlanciiatre. Port et dimensions du P. incamun, des auteurs; il en diffère seulement par des segments portant sur un sommet sensiblement élargi, 3-4 paires de gros sporothèces. Les nervilles sont libres, tandis que dans le P. incamun, elles sont anastomosées, ce qiu est tout <à fait caractéristiijue. Mexitjue; Iluatusco. (\\. Schaffner, n® 19ü.) Les dimensions sont un peu inférieures à celles du P. incamim, S\v. X. CrYPTOCARPON, F. — Le P. a SPOROTttÈCES CACHÉS. Fronde pectinée, étroitement lancéolée, très-souple; à pétiole couvert d’écailles blanchâtres, furfuracées; segments nombreux, linéaires, aigus, à marge ondulée, surtout vers le haut; sporothèces 5-8, distants, cachés sous les écailles des lames, à la manière des pleopeltis; nervilles libres, Mexique; Cordoha. (W. Schaffner, n*’ P.)4.) (Dimensions : 50 ccnlim. de longueur, et probablement plus, sur 3-4 centim. d’envergure; le pétiole est à la partie fi onduleuse : : 1 : 4 ou à 5. Les segments ont à peine 2 centim. de largeur ; nous on comptons jusqu’à 80 paires; la fronde se termine en une pointe caudiforme, ondulée et fructifère.) SUR LA FAMILLE FOUGÈRES. 89 XI. XivosuM, F. — Le P. A éc.ailles blanc-de-neige. Fionde peclince, lancéolée, parfois linéaire, couverte, dans toutes ses parties, d écaillés blanc-de-neige, comme furfuracées, plus rares sur la lame inférieure; elles ont un point rougeâtre au centre et sont très- déchiquetées; segments linéaires, étalés, pointus, subitement élargis à la base; nervilles libres; sporotbèces marginaux, serrés, petits, émergeant du milieu des écailles, sous l’aspect de petits groupes rougeâtres, distincts; rhizome assez délié, auquel s’attachent une très- grande quantité de fibrilles brunâtres; il est couvert d’écailles épaisses, ovoïdes, obtusiuscules et entières. Mexique; Iluatusco. (W. Schaffner, n“'i98.) (Dimensions : 30 ccnlim. environ de longueur, sur 2,5 à 4 cenlim. d’enveigure; segments 2 millim.; nous comptons sur une fronde près de 50 paires de segments.) PHEGOPTERIS, F. (Voyez plus haut, p. 62.) 1. Blepilarodes, F. — La Piiégoptéride ciliée. Frondes pinnées-pinnatifides, assez robustes; pinnulessessiles, presque régulièrement opposées, lancéolées, à segments ciliés, ovoïdes, obtus; ceux du sommet entiers, ceux de la base dentés et à dents obtuses; tous portant des poils blanchâtres sur les mésonèvres; pétiole rougeâtre, irrégulièrement déprimé et garni de quelques aspérités; sporotbèces arrondis, distincts, au nombre de 4-0 sur chaque segment ; sporanges lâchement groupées, peu nombreuses. Bourbon; de Montbrison. (Dimensions : longueur 50 centim. environ; pinnulcs centrales 10-11 centim. ; les |ilus longs .segments, qui sont au centre de la pinnule mesurent 2 cenlim.) IL Amplificata, F. — La P. a base élargie. Frondes pinnées-pinnatifides, ovales-allongées; pinnules lancéolées, sessiles, finissant en une longue pointe dentée; segment basilaire inférieur allongé et dirigé vers le bas; il est fortement crénelé, tandis que les autres, un peu arqués, sont seulement ondulés. Ils portent à la base des sporotbèces arrondis, rapprochés de la marge. Mexique; Cordoba. (W. Schaffner, n” 219.) (Dimensions : longueur de la fronde, 1 mètre 50 centim. cl plus. La lame seule mesure 85 centim. ; pinnules de la base 30 centim., sur 2,5 d’envergure ; nous en comi)lons plus de 30 paires, séparées par un entrenœud d’environ 3 ccnlim. de développement.) 111. Steaolepsis, F. - — La P. a écailles (du rhizome) étroites. Frondes fasciculées, pinnatifides au sommet, hipinnées à la base, très -flexibles, molles, délicates, amples et dilatées , ovoïdes en leur pourtour; pinnules 90 HUITIÈME MÉMOIRE lancéolées, les basilaires écartées, redressées, les autres horizontales, à pinnelles lancéolées, plus ou moins découpées, obtusiuscules , à segments ovoïdes, chargés de .'3-4 paires de sporotlièces arrondis , dorés; pétiole strié, écailleux, blanchâtre; souche dressée, grosse, à très-longues hhrilles; fronde couverte d’écailles dorées, luisantes, linéaires, atteignant jusqu’à à deux centimètres de longueur. -Mexique; près de Thiatusco. (W. Schaffncr, n° 230. Ilerb. F.) (Dimensions : lonj;ueur de la fioiulc GO cenüm. cl |)liis ; pinnules de la base 25 ceiitim. , avec dos pinnelles de 5-G cenliin.) IV. Impressa, F. — La P. a nervilles en relief. . Frondes vigoureuses, ohlongues, pinnées et pinnatifides; stipe tri-canaliculé, gros et raide, couvert d’écailles lancéolées, caduques avec des poils courts, étalés qui le hérissent; rachis nexueux, profondément sillonné, revêtu des mêmes poils; frondules lancéolées, presque sessiles, terminées par une pointe prolongée en queue; segments nombreux, ohlongs, formant des sinus étroits; nervilles simples, • en relief; sporotlièces rapprochés de la marge; un peu roulée sur elle-même; ils ne sont composés que d’un très-petit nombre de sporanges. -Mexique; Gordoba, lluatnsco et Totutla. (W. Schaffnei', n° 218; 18.54.) Cette magnifique espèce a quehpies rapports d.\QQ,\Q P. scidplurcüa , fille., p. 245, (le Bourbon. (Dimensions : ion[;u('ur lolalc 1 mèlrc 25 cciilim. ; une ücnlaiuc de frondules; celles-ci mesmanl 15- IG cenlim. , sur 12-14millim. d’ciivcrj;me. .le compte au delà de 40 sc[;menls par frondides, et chacun d’eux a près de 20 nervilles.) V. PlLOSULA, F. — La P. UN PEU POILUE. F’rondes pinnato-pinnatilides, ohlongues, stipe pailleteux, glabrcscent, ainsi (|ue le rachis, plane vers sa partie inférieure et manifestement ondulé; pinnelles sessiles, étalées, à angle droit, étroitement lancéolées, obtusiuscules; lames glabres, à l’exception des nervilles, sur lesquelles naissent des poils assez longs, blanchâtres, rigides; surtout vers la lame supérieure; sporotlièces petits, peu fournis de sporanges et presque toujours recouverts par la marge qui se contourne. -Mexique; sans autre indication- Linden, n“ 126; (W- Schaffner, à Orizaba, n“ 408 ? 1850.) (Dimensions : lon{;ucur 40-.50 cenlim. sans la slipe; frondules 7 cenlim., sur 11-12 millim. de lai’ijeur; entre-nœuds 25 millim. environ.) Voisine du P. concinna, F., dont elle diffère par des poils rares, prestjue spinescents, qui semblent se détacher de la nerville et en faire partie. Dans les spécimens 498 et 500, de M. Schaffner, les frondes sont fasciciilées; le rhizome est dressé, chargé des débris de la base des anciens stipes; ils se rapprochent de l'espèce récoltée par M. Linden, mais diffèrent bien peu du P. concinna. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 91 VI. Blanda, F. — La P. agréable. Frondes pinnées-pinnalifides, ovoïdes, glabres, papyracées, à pinnules en ovale allongé; les deux inférieures plus courtes et réfléchies; nervilles se des.sinant en relief sur les deux lames; stipe délié, blanchâtre, sillonné en dessus; rachis un peu velu ; dix paires environ de sporothèces arrondis, occupant les deux tiers inférieurs de la lame; rhizome rampant, entouré de fibrilles. Mexique; Mirador. (W. Schaffner, n° 222.) (Dimensions : longueur de la fronde 25-27 centim. , sur 7 cenlim. d’envergure dans la plus grande largeur ; elle devient brusquement pinnatifide.) Les lames sont transparentes , à nervilles simples et déliées; les sporothèces plus rapprochés du mésonèvre que de la marge. Le rhizome atteint à la grosseur du petit doigt d’un enfant. VII. ? Melanoraciiis, F. — La P. a rachis noir. Frondes pinnées-iiinnatifules, oblongues en leur pourtour, à stipe et à rachis noir, luisant, du moins à la base, portées sur une souche dressée, munie de radicelles raides et couverte d’écailles étroites, linéaires, acuminées; frondules lancéolées, les supérieures courbées vers le haut, les inférieures vers le bas; les frondules, courtement pétiolées, ont des segments inférieurs libres, oblongs et crénelés. Les lames sont glabres; on ne trouve de poils vers le haut du rachis et sur les nervilles. Mexique; Iluatusco. (W. Schaffner, n® 238; 185L) (Dimensions : longueur 50 centim.; pinnules 9 sur 20-24 millim. d’envergure.) Cette espèce curieuse, remarquable par un stipe semblable à ceux des capillaires, est stérile. M. W. Schaffner met en note que cette fougère est peut-être un Alsophila jeune. Rien ne dispose à croire que cette hypothèse soit fondée. VIII. ? Inæqu.alis, F. — La P. a frondules inég.vles. Frondes tripinnées; divisions primaires oblongues, pétiolées, pinnées-pinnatilides; rachis blanchâtre, portant trois sillons vers la partie supérieure, chargé d’écailles longues, extrêmement étroites, ciliées; frondules très -courtement pétiolées, oblongues-lancéolées, terminées par une pointe triangulaire; segments ovoïdes, glabriuscules , très -obtus, crénelés en la marge; sporothèces médians; spores papilleux. Mexique; Iluatusco. (W. Schaffner, n°® 240 et 241 a; 1854; Tolutla, 240 è.) (Dimensions : longueur des divisions primaires, les seules que nous ayons vues, 40-50 centim. de longueur, une vingtaine de frondules alternes, plus grandes d’un côté que de l’autre; frondules 6-7 centim., sur 2,5 à 3 centim. d’envergure.) 10 9-2 HUITIÈME MÉMOIRE Fougère très-ample, à sporanges lâchement groupées; l’anneau est large, mais non oblique, ce qui ne permet pas d’en faire un Alsophila. Cependant elle est arborescente, et M. W. Schaffner dit que le tronc est épineux. 113. GONIOPTERIS, Presl. Dauiiousiana, F. — La Gonioptéride de Lady Daliiousie. Frondes pinnées, oblongues, à pinnules ovales-lancéolées , obliques et rétrécies à la base, très-longuement et très-finement acuminées; couvertes en dessous d’un duvet court et serré; lames finement ponctuées en dessus, sessiles, portant à la marge des dents raides et cartilagineuses; nervilles en saillie, unies par des transverses, formant d’étroites aréoles; sporotbèces arrondis, serrés, disposés sur deux rangées et entourés de poils nombreux, assez longs. Indes-Orientales. (Lady Daliiousie, Ilerb. Graliam.) (Dimensions : lonijiicur , mesurée à la base de la pinnule terminale, 36 centim.; pinnules 19 cenlira. , sur 3,5 eeiilim. de largeur , la pointe amincie n’a'pas moins de 30 centim. Il n’existe que 5 paires de pinnules.) Celte espèce, ainsi que le G. mollis, F., GeJi. fiL, p. 251 , est ramarquable par des sporanges, dont la surface est de toutes parts hérissée de longs poils raides, pointus, si abondants qu’ils en cacbent la structure, et leur donnent, en petit, l'aspect d’une égagropile. 114. GÜNiOPIlLEBIUM, Presl. (Voy. plus haut , p. 02.) * l’IXX.YTIFIDES. 1 ClIOXDROCHElLOiN, F. — Le GoNIOPHLEBIO.N A M.VRGE CARTILAGINEUSE. Fronde pinnatifide, très-glabre, terminée en une longue pointe crénelée, à pétiole et à rachis de couleur -paille; segments inégaux, oblongs , obtusiuscules , imbri((ués, à nervilles dessinées en relief; mésonèvre flexueux et évanescent; sporothèces gros, fauves, ne dépassant pas les deux tiers supérieurs de la lame; rhizome rampant, sur lequel les frondes sont articulées. Port et dimensions du Pobjpodium vulgare, L., avec des segments plus rapprochés. Nouvelle-Grenade, dans les Paramos, ou déserts des montagnes, province de Ifio de la Hacha, à 2000 mètres d’altitude. (L. Schlim, n° 1007.) 11. Mülestum, F. — Le G. paradoxal. Frondes pinnatifides, lancéolées, souples; stipe lisse, glabre, blanchâtre, articulé sur un rhizome rameux, à écailles lancéolées, acuminées ; segments membraneux, transparents, souples, formant, en s’unissant, de larges sinus, qui se rétré- cissent vers le haut; nervilles déliées, difficiles à reconnaître, constituant de' SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 9.-3 larges aréoles; sporothèces unisériaux, arrondis, naissant entre le mésonèvre, qui est flexueux, et la marge qui est chargée de dents peu marquées et écartées. Mexique; près de Huatusco, Cordoba et ürizaba. (W. Schaflner, n" 180.) (Dimensions : longueur 50-60 centini. et plus; le stipe est à la lame : : 1 : 2 ; les plus longs segments mesurent 5 centim. , sur 12 millim. de largeur au centre; il existe au delà de 36 paires de segments pinnulaires; le rhizome est de la grosseur d’une plume à écrire.) III. Calaguala, F. — Le Calaguala de Mexico. Frondes pinnatifides, flexibles, ovoïdes -lancéolées, à stipe ou pétiole ruf'escenl, articulé, lisse et glabre; segments étalés, nombreux, rapprochés, lancéolés, translucides, légèrement arqués, aigus, auriculés supérieurement, marge ciliée, portant quelques dents écartées; nervilles déliées, rufescentes à leur point île départ du mésonèvre, plus pâles, en se dirigeant vers la marge; sporothèce nai.s- sant sur la nerville basilaire; rhizome traçant, de la grosseur d’une plume d’oie. Vallée du Mexique où elle abonde. M. W. Schaffner, de qui nous tenons cette plante, dit que c’est le Calaguala des pharmacies de Mexico, et on lit dans Martens et Galeotti, Fil. Mexic., p. 184, que toutes les fougères à rhizome . rampant et à fronde glaucescente portent ce nom, ce qui explique comment les pharmacographes diffèrent sur la désignation nominale de l’espèce de fou- gère qui fournit le Calaguala. (Dimensions : longueur 60 centim. et plus; envergure, au centre de la fronde, 15 centim.; pétiole plus court que la lame. Ses frondes naissent écartées sur un rhizome atteignant dans l’un de nos spécimens une longueur de près de 60 centim.) IV. Anisomeron, F. — Le G. a segments inégaux. Frondes pinnatifides, glabres, ovales-lancéolées; stipe lisse, blanchâtre, noueux â la base; segments translucides, comme ventrus au centre, à marge ondulée, portant quelques dents fort courtes; nervilles déliées; sporothèces unisériaux, naissant au sommet d’une nerville basilaire, assez longue et courbée vers le mésonèvre; derniers segments réfléchis. Rhizome rampant, écailleux; écailles fortement imbriquées, fauves. Mexique; Orizaba. (W. Schaffner, n°® 18^ et 458.) (Dimensions : longueur 60 centim. , sur 22-24 centim. d’envergure vers le bas; largeur des segmcnis 15-17 millim. Nous possédons des spécimens plus petits qui ressemblent assez au Pol y podium vu/yare d’Europe.) V. Lepidotrichum, F. — Le G. a écailles poilues. Fronde pectinée, ovale -lancéolée, couverte inférieurement d’écailles roussâlres , appliquées, nombreuses, à marge blanchâtre ciliée, terminées par un long poil; segments lancéolés, étroits, raides et pointus; sporothèces naissant entre la marge et le mésonèvre; slipe profondément sillonné, couvert, ainsi que le rachis. 94 HUITIÈME MÉMOIRE d’écailles très -lâchement imbriquées, à pointe sétacée, longue et courbée; sporothèces distincts, ellipsoïdes, rougeâtres, entourés d’écailles dressées, prenant l’apparence d’une fausse marge; rhizome rampant, chargé d’écailles roussâtres , soyeuses et abondantes. Mexique; Cordoba. (W. Schaffner, n° 198 ; Orizaba, n® 451.) (Dimensions : 70 ccniim. de longueur, sur 17-20 cenliin. d’envergure vers le centre; les segments n’ont guère que 7 à 8 millim. de largeur; nous en comptons environ 40 paires.) VI. Hevertens, F. — Lv G. repliée. Frondes ovoïdes, oblongues, très-glabres, olivâtres par dessiccation; frondules alternes, dressées, lancéolées, aiguës, atténuées à leurs deux extrémités, ondulées, dentées; lames portant une seule aréole qui l’occupe presque tout entière; pétiole et rachis profondément sillonnés et déliés; sporothèces unisériaux, arrondis. Polijpodium dislichmn. (AY. Schaffner, in Liltcr) Mexique; près de llualusco. (AV. Schalîner, n° 189; Orizaba, n® 450.) (Dimensions : longueur 70 centim.; frondules lG-18, sur 10- 15 millim. de largeur. i\ous possédons un sj)cciiuen à frondules étroites prescpie linéaires.) La disposition singulière que prend quelquefois, en se desséchant, cette plante est assez facile à expliquer. Quoique le rachis et le pétiole soient très-grêles, le sillon qu’ils portent est très-large; c’est sur les bords de celte espèce de canal dilaté que s’attachent les frondules par un pétiolule très- délié. Pendant la dessic- cation, ce sillon se resserre et rapproche ainsi ces frondules qui se portent toutes du même coté, de manière tà appliquer les lames supérieures des unes contre les lames supérieures des autres, ainsi qu’il arrive dans le sommeil de certaines espèces de légumineuses. Vil. Pyrriiolepis, F. — Le G. a écailles roussâtres. Fronde lancéolée, peclinée; pétiole robuste, bicanaliculé, poilu , écailleux, roussâtre , ainsi que le rachis, chargé d’écailles rufcscentes abondantes; segments lancéolés, obtusiuscules, étalés, élargis 'à la base, et plus développés vers le haut, à marge ondulée; lames velues en dessus, chargées d’écailles roussâtres en dessous; sporothèces distants, au nombre de 14- 16 paires, tous couverts d’écailles; le rhizome est flexueux, à rameaux latéraux très-courts, avec des écailles lancéolées, lerminées par une pointe longue et raide; nervilles formant des anastomoses. Mexique; Iluatusco. (AA\ Schaffner, n° 197.) (Dimensions : 60 centim. et plus de longueur, sur une envergure de 8-9 centim.; les segments n’ont guère (jue 5 millim. de largeur ; nous en comptons une trentaine de paires , et tes inférieures sont écartées.) SUR LA FAMILLE FOUGÈRES. 95 VIII. Longicaule , F. — Le P. A long pétiole. Fronde oblongue-lancéolée, portée sur un rhizome flexueux, à écailles imbriquées, lancéolées; segments lancéolés, sous-opposés, écartés, resserrés à la base, le terminal caudiforme, tous couverts en dessous d’écailles lancéolées, noirâtres au centre, très-lâchement imbriquées; sporothèces marginaux, distincts, rougeâtres, entourés d’écailles; pétiole arrondi, canaliculé, beaucoup plus long que la lame; nervilles formant des anastomoses. Nouvelle-Grenade; Rio-IIacha. (L. Schlim, n° 847.) (Dimensions: 26-28 centim. de longueur, sur 4-4,5 d’envergure; 17-19 paires de segments , laissant entre eux un intervalle de 7-8 millim. ; elles ont à peine 4 millim. de largeur.) ” PINXÉES. IX. Plectolepis, F. — Le G. a écailles pliées (en long). Frondes oblongues - lancéolées, à stipe rougeâtre, lisse, strié, noueux à la base, frondules opposées, aiguës, sessiles, pileuses, chargées de poils courts, crénelées et légèrement cordiformes à la base ; nervilles primaires noirâtres ; nervilles secondaires déliées et difficiles à voir; les basilaires formant une grande aréole au milieu de laquelle se Irouve une nerville prolifère libre; sporothèces unisériaux, gros et dorés, occupant toute la longueur des frondules; rhizome de la grosseur du petit doigt, avec des écailles roussâtres, à base arrondie, et pliées sur leur marge. Mexique; près d’Orizaba. (W. SchalTner, n^* 187.) (Dimensions : longueur 60 centim. et plus ; pinnules , les unes horizontales , les autres courbes et dressées, les deux inférieures réfléchies, mesurant 15-18 centim., sur 2,5-2, 8 centim. de largeur.) La singulière disposition des écailles a valu à cette plante le nom spécifique que nous lui avons donné; elles ont une base arrondie, dont les bords sont courbés et pliés vers le centre; ces écailles, terminées par une longue pointe linéaire, portent des poils raides , courts et nombreux. X. Serratum, F. — Le G. A frondules dentées en scie. Frondes pinnées, ovoïdes en leur pourtour, courtement pétiolées et finement . pubescentes sur toutes leurs parties; frondules lancéolées , oblongues, opposées vers le bas, puis alternes, sessiles, pointues au sommet et à marges dentées; les inférieures, légèrement infléchies; nervilles hrunâires, formant une seule aréole qui naît de la hase pour se fermer seulement vers le sommet; spo- rothèces arrondis, distincts, plus rapprochés du mésonèvre que de la marge, n’occupant que la moitié supérieure de la frondule; rhizome de la grosseur du petit doigt, abondamment couvert de belles écailles roussâtres, à base arrondie, brusquement terminées en une longue pointe , dentée; fibrilles radicales pinnées, longues et tomenteuses. 9G HUITIÈME MÉMOIRE Mexique; Orizaba. (W. SchaHher, n*’ 405; 185G.) Indiquée comme épiphyte et comme terricole. (Dimensions : longueur 27-30 centim. ; une douzaine de paires de frondides, qui mesurent à la base 7 centim., sur 15 millim. de largeur.) Le rhizome a une organisation voisine de celle du G. pleclolepis , F. L15. CAMPYLONEVRON, Presl. I. Macrosorum, F. — Le Campylonèvre a gros sporothèces. Frondes simples, à marge sinueuse et cartilagineuse, pétiole assez long; rhizome tortueux, couvert d’écailles ovoïdes - lancéolées , très - finement cancellaires ; nervilles en relief, noirâtres, formant des courbes llcxueuses, médiocrement bombées, émettant deux courtes nervilles prolifères qui se chargent au sommet de très-gros sporothèces. Nouvelle-Grenade; province d’Ocana, dans les Paramos (déserts des montagnes), 2800 à 3500 mètres d’altitude. (L. Scblim, iP 440.) (Dimensions ; longueur 40 centim. environ, largeur 3-3,5 centim. ; le pétiole est à la lame : : 1 : 4.) II. Caudatum, F. — Le G. terminé en queue. Frondes lancéolées, terminées brusquement en une longue pointe linéaire, atténuée vers le bas, un peu ondulée en son pourtour; aréoles émettant, vers leur sommet, qui est anguleux, deux nervilles droites, destinées à devenir prolifères; le sommet de ces nervilles se renfle et forme, vers le côté supérieur de la lame, de petits points calcaires, régulièrement disposés; rhizome rampant, délié, à longues fibrilles, peu rameuses; écailles brunâtres à base élargie. Mexique; Cordoba et Iluatusco, sur les fougères en arbre. (W. Scbaflher, n" 17G; 1854.) (Dimensions : longueur 3G-40 centim. , sur 3 centim. de largeur.) Les aréoles sont remarquables en ce qu’elles ne forment pas une véritable courbe vers le haut, mais bien une ligne brisée. Toutes les nervilles sont Hexueuses et de môme calibre. 119. CIIRYSOPTERIS, Lk. I. Grandis, F. — La grande Chrysoptéride. Pinnatifide comme toutes ses congénères; ses segments mesurent jusqu’à 3G centim. Les sporothèces, de couleur dorée, forment de cinq à six séries sur les lames (]ui sont membraneuses, transparentes, ondulées-dentées, et impressionnées sur la lame supérieure par les sporothèces. Magnifique espèce de la Nouvelle -Grenade; province d’Ocana. (L. Scblim, n'^ 598.) SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 97 II. Lanosa, F. — La C. laineuse. Espèce réduite aux dimensions du Pohjpodium vulgare, L., avec cinq cà sept paires de segments, plus larges, obtus , laissant entre eux des sinus assez dilatés; marge épaissie, portant quelques dents peu profondes et obtuses. Mexique; à San Angel. (W. Schaffner, n®311.) III. Microdictya, F. — La C. a petit réseau. Port de l’espèce précédente, à segments obtus très -rapprochés; consistance des lames, épaisse et comme cartilagineuse; les aréoles sont petites, toutes égales en dimension et constituées par des nervilles très-déliées, brunâtres; les sporothèces assez gros sont disposés sur une seule série. Mexique; près d’Orizaba. (W. Schaffner, n“ 203.) 123. DRYNARIA, Rory. (Voyez plus haut, p. 16.) l. 1. PLEOPELTIS. Grassixervata, F. — La Drynaire a grosses nervilles. Frondes cartilagineuses, épaisses, lancéolées, acuminées, permettant cependant de voir que les nervilles forment des aréoles étroites, courbes, irrégulières, surtout les basilaires, quelques-unes sont terminées par un appendice dressé, stérile. Ces nervilles se détachent en couleur vert-sombre sur les lames; les marges sont un peu roulées du côté inférieur; sporothèces très-gros, n’occupant que la moitié supérieure vie la fronde; réceptacle elliptique; rhizome rampant, flexueux, portant des frondes espacées. Mexique; vallée d’Orizaba, sur les vieux arbres. (W. Schaffner, n“® 173 et 489, Cordoba, n® 174 a.) (Dimensions : longueur 10-18 centim. , sur 15-18 milliin. de largeur; 12 paires de sporollièces distants.) Cette espèce est facile à reconnaître: i® à sa transparence, circonstance fort rare dans ce genre; 2® à ses nervilles épaisses, de couleur vert-sombre, couleur qui ne s’efface que vers la marge. II. Mexicana, F. — La D. mexicaine. Frondes lancéolées, très-longuement acuminées, pétiolées, coriaces, laissant cependant voir, quoique difficilement, des aréoles peu nombreuses, formées de nervilles déliéesetappendiculées, non-saillantes; marge ondulée, roulée légèrement en dehors; mésonèvre noir dans toute son étendue du coté de la lame inférieure; rhizome très-long, tomenteux. 98 HUITIÈME MÉMOIRE Grammitis elongata, Mart. et Gai., Foug. mexic., p, 28, non Sw. (partim). Mexique; 'Vera - Gruz (GaleoUi, n° 6321); la Puebla, par M. Scliaffner , n° 179, et sur le Popocatepetl , n° 292. (Dimensions : longueur, elle peut atteindre jusqu’à 30 centim. , sur 25 millim. de largeur au centre. Nous comptons une vingtaine de paires de sporothèces ovoïdes, occupant la moitié rétrécie de la fronde ; la pointe est stérile.) 124. PLEURIDIUM , F. Gen. filic., p. 273. Angustum, F. — La Pleuridie a fronde étroite. Fronde étroitement lancéolée, épaisse, coriace, se terminant en une longue pointe qui se dégrade lentement dans ses dimensions; sporothèces très-gros, sur 5- 7 de hauteur, très-rapprochés; sporanges très-longuement pédicellées; anneau se détachant du sacculus avec la plus grande facilité; spores gros, ovoïdes; réceptacle globuleux, très-noir, indiqué sur la lame supérieure par une tache poncliforme. Nouvelle -Grenade; dans les forêts de la province d’ücana, à 2400 mètres environ. (L. Schlim, n° 610.) (Dimensions : longueur 70 centim. , sur un peu plus de 3 centim. de largeur.) XVIIl. CYCLODIÉES. (Voy. plus haut , p. 20.) 127. POLYSTICIIUM, Roth. I. Gr.ande, F. — Le grand Polystic. Fronde hipinnée, ovale; stipe robuste, brunâtre, luisant, lisse, portant trois sillons vers la hase, qui est couverte d’écailles dressées, épaisses, lancéolées, acuminées, carénées, brunâtres et discolores vers la marge; rachis sinueux vers le haut, portant des écailles déliées, un peu crépues; pinnules linéaires-lancéolées; pinnelles ou frondules pétiolées, auriculées, dentées- mucronées, cunéiformes à la base; sporothèces 4-6 paires, assez petits; indusium très-caduque. Mexique; Iluatusco. (W. Scliaffner, iP 217.) (Dimensions : longueur 1 mètre 25 centim. Les plus longues pinnules 20 centim., sur 2,5 centim. Le stipe est à la lame : : 1 : 4, il atteint la grosseur du petit doigt ; les écailles n’ont pas moins de 2 cealiin. Squammation tout à fait spéciale. On trouve entre ces écailles, qui sont lâchement imbriquées, un (omen'uin grisâtre très-abondant.) SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 99 II. Lepidomanes, F. — Le P. très-écailleux. Fronde ovale -lancéolée; pinnules courbées, rapprochées, élroitement lancéolées, aiguës, sessiles; pinnelles auriculées, mucronées, crfnelées; le stipe, le rachis et la partie inférieure des lames sont entièrement couverts d’écailles fauves, velues, molles, soyeuses, munies d’une longue pointe flexible. Les sporothèces, à l’état adulte, couvrent entièrement les lames. Java. (Lobb, n” 262.) (Dimensions : longueur de la fronde, moins le stipe, lequel dans notre spécimen est tronqué, 34 centim. ; pinnules 8 cenlim. , sur 15 millira. d’envergure.) III. Neo-Zel.axdicum, F. — Le P. de la Nouvelle-Zélande. Fronde bipinnée, glabre, lisse, écailleuse; pinnules ovales - lancéolées, pinnatifides vers leur tiers supérieur, pétiolées, terminées en une pointe dentée; pinnelles épaisses, coriaces, opaques, ovales, dentées en scie; celles de la base des pinnules sont seules libres et crénelées ; six à huit sporothèces déprimant la fronde sur chaque pinnelle; indusium très-caduque. Nouvelle-Zélande. (Mosseman, n° 617.) (Dimensions : longueur 45 à 50 centim.; pinnules 10 centim. environ, sur 3 -4 centim. d’envergure; notre spécimen est bifurqué.) Se rapproche du P. coriaceum, Schott. IV. SciiizoLOBiuM, F. — Le P. A segments incisés. Fronde ovale-lancéolée, bipinnée dans toute l’étendue des pinnules; stipe très-gros à la base; mais s’amincisssant bientôt pour donner naissance à un rachis flexihle, filiforme au sommet; ce stipe est chargé d’écailles ovales-lancéolées, striées. Les pinnules sont étroitement lancéolées, très-souples, sessiles, à rachis écailleux; pinnelles courtement pétiolées, distantes, incisées, à incisions longuement mu- cronées ; il y a 4-5 paires de sporothèces qui gardent leur indusium ; celui-ci est membraneux, plane et fort mince. Bourbon. (De Montbrison.) (Dimensions : longucui’, 1 mètre 25 centim.; pinnules iO- 12. centim. ; pinnelles 15 millim. Le stipe est à la lame : : 1 : 3.) • V. Tetragonum, F. — Le P. tétragone. Fronde bipinnée, ovale-lancéolée; pinnules très-rapprochées et imbriquées, sessiles, à dernières pinnules recouvrant le rachis , qui est quadrangulaire , ainsi que le stipe; celui-ci ahondamment couvert d’écailles glumacées, raides, ovales-lancéo- lées, tortillées au sommet, opaques, luisantes, quelquefois noires en leur centre; celles qui confinent avec le rhizome, plus étroites et souples; pinnelles très- n 100 HUITIÈME MÉMOIRE rapprochées, crénelées-dentées, à dents mutiques; sporolhèces assez gros, pro- tégés par un indusium d’apparence rougeâtre. Chili. (G. Gay.)€’estle P. vestilnm, de Remy, FL Chil. Crypl., p. 517; évi- demment différent de la plante de Swarlz. (Dimensions : lon[;ucur, 45 centim. , sur 14 environ d’envergure; les pinnules, 8 centim. , sur 2 de largeur.) VI. R.VCI1IC11L.ENA, F. — Le P. a indusium frangé. Fronde hipinnée, ovale -lancéolée; stipe et rachis jaunâtres et paléacés; pinnules sessiles, lancéolées, longuement acuminées, courbées vers le sommet delà fronde; pinnelles écartées , rhomboïdales, gihbeuses vers le haut, courtement pétiolées, très-obtuses; marges inférieures entières; marges supérieures et sommet portant dos dents épineuses; 4-7 sporothèces et 2 ou 3 sur l’oreillette; indusium très- large, irrégulièrement arrondi, déchiqueté dans son pourtour; ombilic coloré. Mexi(|ue; au PopocatepetI, à plus de 3000 mètres. (VV. Schaffner, n° 290.) (Dimensions : longueur, 1 mètre 25 centim.; pinnules, 18-19 centim.; pinnelles, 10-11 millim.) Cette espèce diffère de l’/l. aculeatum, Roth, par son indusium frangé et inégalement arrondi : très-souvent irrégulier et plane. Les pinnules linéaires- lancéolées, acuminées, sontgarnics d’un nombre considérable de frondules ovoïdes, Irès-obtuses, entières, portant en dessus une gibbosité obtuse et quelques dents blancbâtres, qu’on ne retrouve que sur la marge supérieure. ML Le Polfjstic/ium aculeatum, Roth, se trouve au Mexique avec des variations de forme très-remarquables; telles sont : I. Aculeatum, Roth. a Ixci-SI M, F. Pinnules très-arquées, acuminées, à pinnelles très-divisées, dont les segments sont très-longuement sétacés. Cordoba des .Mexicains. (W. Schaffner, n® 250.) II. Aculeatum, Roth. ,3 OUACILE, F. Délicat, ovale -lancéolé, à pinnules courtes, chargées de pinnelles ovales, dentées- mucronées. Guatimalpan et San Agostin. (\V. Schaffner, n” 315.) III. Aculeatum, Roth. Y Distans, F. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 101 Fronde pinnée vers le quart supérieur, pinnules et pinnelles distantes; celles-ci très- peu découpées. Totutla des Mexicains. (W. SchafTner, n° 116.) NB. Le Phcfjoptcris nitcns du Généra, p. 246, ayant un indiisium, devient le Pulystichimi nitens, F. 129. HEMICARDION, F. Gen. fWc., p. 282. Macrosorum , F. — L’IIémicardie a gros sporotiièces. Fronde pinnée, très -longuement ovale-lancéolée, glabre, à frondules étroites, lancéolées, fortement crénelées, mais seulement dans leur moitié supérieure; sporotiièces gros, connivents, rassemblés au centre de la feuille; indusiums bruns, rougeâtres, persistants, larges, épais, portant au centre une fossette et s’étendant sur deux rangées; la troisième indiquée seulement par (juelipies sporotiièces. Nouvelle - Grenade; province d’Ocana, à 13 ou LôOO mètres d’altitude. (L. Scblim , n° 658.) (Dimensions : longueur, 86 cenlim. , sans le stipe, ce qui dispose à penser qu’elle atteint plus d’un mètre ; frondules , 13-14 centim. au centre de la fronde, sur 11-12 millim. de largeur ; il y a environ 40 paires de pinnules.) Cette plante diffère de ses congénères par des frondules fortement crénelées, à crénulations arrondies par la base; ces mêmes frondules présentent supérieurement une gibbosité très-manifeste, les sporothèces sont deux fois plus gros, souvent connivents et rapprochés du mésonèvre par séries. 130. AMBLYA, F. (Voyez plus loin Plianerophlebia.) Latifolia, F. — L’Amblye a larges frondes. Frondes oblongues, à stipe assez grêle, blanchâtre, sillonné profondément; frondules peu nombreuses, oblongues, lancéolées, assez longuement pétiolées, acuminées, obliquement arrondies à la base; marge sinuée, dents courtes et rares; sporo- thèces occupant toute la surface de la lame, plus nombreux et plus gros, lorsqu’ils confinent avec le mésonèvre; sporanges portées sur un réceptacle ovoïde, noirâtre. 102 HUITIÈME MÉMOIRE Nouvelle -Grenade; province d’Ocaha, à 1200 ou 1500 mètres d’altitude. (L. Sclilim , n° 656.) ( Dimensions : longueur , 50 centim. environ ; nous ne comptons que 4 paires de frondules , qui mesurent de 16-18 centim. de longueur, sur 3-3,5 de largeur, la terminale est plus large.) Difl'ùre de l’espèce-type par des sporothèces occupant toute la surface de la lame, plus gros et plus nombreux, la première série adossée au mésonèvre, tandis que dans VA. jufilmuUfuUa , Presl. , cette même première série est centrale; elle en dillère encore j>ar des marges sinuées, ne portant qu’un très -petit nombre de detits; par des frondules peu nombreuses, larges, arrondies à la base. Les nervilles ne .sont pas en relief et forment des atiastomoses plus nombreuses. Elle est aussi plus robuste. 135. ASPIDIUM, Sw. A. ESPÈCES Pl.NMÎES-PIAN.mFIDES. * IXDUSIUM GLABRE. I. Albicaule, F. — L’Aspidie a stipe blanchâtre. .lolie espèce, glabre, pinnée-pinnatifide, terminée en une longue pointe pinnatifide, très-aiguë; pinnelles lancéolées, étroites, sessiles, à pointe entière; derniers segments, surtout les supérieurs, plus longs que les autres, libres jusqu’à moitié de leur étendue; sporothèces petits, rapprochés, confluents au dernier âge; indusium glabre , uniforme ; anneau des sporanges portant jusqu’à vingt arti- culations; stipe et rachis blanchâtres; rhizome rampant. Vallée du Mexique. (W. Schaffner, iP 245.) ^ (Dimensions : longueur, 66 centim. , sur 16- 18 d’envergure; pinnelles, 1 centim. environ de largeur; je compte justiu’à 18 paires de pinnules, séparées les unes des autres par un enlrenœud de 15 millim. environ.) Cette espèce, dont rindusiiim est tout à fait glabre, doit prendre place à côté des .4. molle, païens, violascens , Kanlfussii; espèces voisines, owloni Aspidiim que Nephrodiim, et l’on doit y réunir VA. Natalensis , de Port -Natal, velu sur toutes ses parties , remarquable par un rachis sensiblement quadrangulaire. II. Microchlæna, F. — L’A. a petit indusium. Frondes très-élancées, oblongues, pinnées-pinnatifides, couvertes sur le pétiole, le rachis et les mésonèvres, d’écailles linéaires, étalées et souvent crépues; frondules lancéolées, presque sessiles, aiguës, alternes; segments oblongs , très- ohlus, libres vers les deux tiers supérieurs; nervilles simples, toutes fertiles en leur centre; sporanges très -condensées, recouvertes d’un indusium glabre, extrêmement petit, qui disparaît à la maturité. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 103 Mexique; Orizaba. (W. Scliaffner, n® 459; 1856.) (Dimensions : longueur 1 mètre; pinnules 10- 12 cenüm. , sur 16 - 18 millim. de largeur; la fronde se termine brusquement en une pointe pinnatifide. La base du pétiole est abondamment couverte d’écailles fauves , étalées , lancéolées , à marge entière.) III. PaUPER, F. — L’A. CHÉTIF. Espèce délicate, à frondes légèrement arquées, portées sur une souche dressée; stipes couverts de poils qui se retrouvent sur les lames supérieures; pinnules courtes et relativement assez larges; sporothèces écartés; indusium glabrescent; nervilles des segments très-déliées et très-distantes; il n’y en a que 5-6 de chaque côté des lames. La Martinique. (M''® Rivoire.) (Dimen-sions : longueur, 22-24 centim. , sur 8 d’envergure; cette espèce est facile à reconnaître a ses nervilles simples, écartées , beaucoup moins nombreuses que dans ses congénères.) IV. ClIRYSOCARPON, F. — L’A. A SPOROTHÈCES DORÉS. Frondes ovales -lancéolées, pinnées-pinnatifides dans leur plus grande étendue; à nervilles bilurquées; pinnules inférieures bipinnées; stipe et rachis abondamment couverts d’écailles roussâtres, ovales-lancéolées, finement dentées sur leurs bords; pinnules sessiles, lancéolées, aiguës; à segments crénelés à la base et dentés au sommet; pinnules inférieures, triangulaires, plus courtes, à derniers segments pinnés; sporothèces gros, rapprochés, de couleur dorée-tabacine; indusium bombé, glabre, étroitement cordiforme. Port et dimensions de Y A. Filix-mas, dont elle a le rhizome. Mexique; au Popocatepetl, à 3000 mètres’ d’altitude. (W. Scliaffner, n®289.) V. PsEUDO -Filix-mas, F. — L’A. fausse fougère-male. Frondes pinnées-pinnatifides, ovales en leur pourtour; stipe blanchâtre, à écailles de la base fauves, ovoïdes et entières, celles du haut, ainsi que celles du rachis, plus colorées, plus étroites et ciliées; pinnules étalées, lancéolées, acuminées, à segments elliptiques, crénelés, les inférieures plus profondément tpie les autres; nervilles serrées, bifurquées; pinnules basilaires pinnées, élargies, stériles; spo- rothèces 4-5 paires, pâles, portant un indusium glabre et cordiforme. Port de VA. Filix-mas , avec des pinnules plus longues, mesurant 15 centimètres, la base est bipinnée; nous avons un spécimen qui mesure plus d’un mètre. Vallée du Mexique. (W. Scliaffner, n° 253.) VI. ClIEILOPLOTIUM, F. — L’A. A INDUSIUM GLABRE. Frondes pinnées-pinnatifides, largement lancéolées, pétiole et rachis couleur de paille, glabres, tendant à la forme quadrangulaire; frondules étalées, quelquefois meme courbées vers le bas; les fei'tiles étroitement lancéolées, sessiles, atténuées, lOi HUITIÈME MÉMOIRE opposées inférieuremenl, fruclifères de la base au sommet; les stériles plus larges; segments oblongs, entiers, peu distants; sporothèces marginaux, très-rapprochés et confluents; indusium glabre; souche dressée. Port et consistance de YA. Thellpteris, Sw. Mexique ; Orizaba. (W. ScbalTner, 1850.) (Dimensions : lon{;ueur, 50 cciilim. environ, sur lG-18 ceiilim. d’envergure; le stipc est à la lame : : 1 : 4.) Vil. Ohiz.vb.e, F. — L’A. d’Orizar.v. Frondes oblongues, glabres, à pétiole, rachis et mésonèvres blanchâtres, à frondules lancéolées-linéaires, sessiles, atténuées au sommet en une longue pointe dentée en scie, segments oblongs, légèrement arqués; une membrane blanchâtre et pellucide les unit à la base; sporothèces médians, distincts, laissant stérile le tiers supérieur de la lame; indusium glabre, rougeâtre, très-déprimé au centre et bombé en son pourtour. Mexique; Orizaba. (W. ScbalTner, 1856. ) (Dimensions : longueur, 1 mètre et probablement plus; une trentaine de pinnulos dont les plus longues mesurent jusfju’à 30 centim. , sur 2 centim. en leur centre; 5-7 paires de sporothèces.) Très-grande et très-belle espèce, très-voisine des Ncp/irodium , a\cc lesquels on pourrait la placer sans trop d’inconvénients. Elle .se rapproche de la planche de ScHKUiiR, donné pour VAspidium pennigerum, de la Nouvelle-Zélande. VIII. Nigric.vule, F. — L’A. a stipe noir. Pinnée -pinnatifide, poilue sur toutes scs parties, tandis que les indusiums sont glabrescenls; pinnnles lancéolées, écartées, opposées dans le bas, à nervilles flexueuses; le stipc est noir, comme- dans les adianles, ce qui sépare cette espèce de toutes celles avec lesquelles on pourrait la confondre. Indes-Orientales. (Griflîtb.) (Dimensions : longueur, 40 centim. environ, sur 12 d’envergure; les sporotbèces sont marginaux.) IX. Squamigerum, F. — L’A. squamigère. CYc,?,i\'xi. T/ielipleris , Sw, p. squamigerum, de Schlechte.ndaiil , p. 28, du Cap (Drège), qui ne peut être rapproché de \'A. Theliptcris, Sw., plante américaine. Quoique la plante soit glabre, les lames se recouvrent de grandes écailles que soulèvent les sporothèces, sans les détacher; elles donnent aux frondes une épaisseur et un poids considérables. X. Ameristonevron , F. — L’A. a nervilles slmples. Frondes lancéolées, écailleuses sur le stipe et sur les mésonèvres inférieurs; pinnnles SUR I.A FAMILLE DES FOUGÈRES. 105 courtement lancéolées, à segments découpés jusqu a la base, ovoïdes et crénelés; nervilles simples; 3-5 paires de sporothèces assez petits; indusium glabre, bombé, un peu froncé; stipe délié, flexible, brunâtre et un peu luisant, portant à la base des écailles étroitement lancéolées, très- longuement acuminées et à marge entière. Cuba. (Dimensions : longueur, 57-60 cenlim. Le stipe est à la fronde : : 1 : 4 ; pinnules, 5-5,5 cenlim. de tongueur, sur 12 millim. de largeur; nous comptons au delà de 30 paires de pinnules, séparées les unes des autres par un intervalle de 2 centim. , au centre de la fronde. Teinte générale brunâtre.) XI. Microcarpon, F. — L’A. a petits sporothèces. Frondes pinnées-pinnatifides, ovales-lancéolées; stipe blanchâtre; rachis quadrangu- laire; pinnules- lancéolées , à segments ovales, arqués, à nervilles simples, fructifères en leur milieu; 10-12 paires de sporothèces fort petits, roussâtres; indusium cordiforme, glabre. Mexique; près de Cordoba. (W. Schalfner, n° 214.) (Dimensions : longueur 90-92 centim. ; pinnules de la base, 13 centim. , sur 3 centim. de largeur; les dimensions se dégradent jusqu’au sommet qui ne forme plus qu’une longue pointe pinnatifide ; nous comptons environ 20 paires de pinnules.) INDUSIUM VELU. XII. CONSPERSOIDES, F. — L’A. CONSPERSOÏDE. Frondes oblongues, à rachis couleur de paille, plane en dessous, fortement sillonné en dessus; couvert, ainsi que les mésonèvres, de poils courts, blanchâtres; frondules lancéolées, très-étalées, sessiles, velues sur la lame inférieure, glabres en dessus; segments oblongs, aigus, entiers; les inférieurs plus grands, irrégulièrement dentés, donnant à la pinnule une apparence seijai-décussée; nervilles simples; indusium blanchâtre , velu , paraissant oi’biculaire par le rapprochement du sinus. Mexique; Orizaba. (W. Scbaffner, n®® 335 et 463; 1856.) Saint-Domingue, de Tussac. Cuba? (Dimensions : longueur 80 centim. à 1 mètre. Les pinnules de la ba,se 17-19 centim. , sur 2 de largeur.) M. W. SciiAFFiNER dit de celte plante qu’elle porte sur le rliizorne des frondes, in orhem dispositis. XIII. Obtusilobum, F. — L’A. a segments très-obtus. Fronde ovale -lancéolée, flexible, délicate, translucide; stipe strié, écailleux à la base, porté sur une souche dressée, munie de très-longues radicelles brunâtres; écailles roussâtres, entières, linéaires; rachis grisâtre et tomenteux; pinnules lancéolées, cordiformes à la base; mésonèvre supérieur, poilu-tomenteux; segments 106 HUITIÈME MÉMOIRE arrondis, soudés dans le tiers ou dans la moitié de leur étendue, à nervilles simples; 6-8 paires de sporolhèces à indusium cordiforme; il se montre, au microscope, chargé de quelques poils courts et cylindriques. Mexique; Huatusco. (W. Schaffner, n° 213.) (Dimensions : longueur 60 centim.; pinnules 10- 1 1 centim. , sur 20 à 22 millim. de largeur.) D. FRONDES DEUX OU TROIS FOIS PINNÉES. XIV. Apertum, F. — L’A. ouvert. Grande espèce à frondes bipinnées, et tripinnées dans les dernières divisions de ses pinnelles, très-ouvertes, ovales-lancéolées en leur pourtour; stipe gros à sa partie inférieure, relevé d’aspérités, et chargé dans le bas d’écailles lancéolées, fort longues et acuminées; toute la plante est glabre et à rachis nus, blanchâtres; les pinnules reproduisent la forme de la fronde; les pinnelles sont formées de segments étroits, obtus et crénelés, portant 3- 4 paires de sporothèces, recou- verts d’un large indusium glabre, réniforme et inégal en son pourtour. Mexique; Huatusco, sur les vieux chênes (W. SchafCner, n° 73), et aussi au • Mexique, à Cuernavaca, par M. Craveri, n° 73 & {ex Schaffner). (Dimensions : la plante peut atteindre I mètre ou meme davantage; le stipe, à la base, est gros comme le petit doigt d’un enfant; les principales pinnules mesurent 20 centim. ; les pinnelles 4, et plus; il existe entre les pinnules de la base 9 centim. d’intervalle.) XV. Inquinans, F. — L’A. maculé. Frondes pinnées - pinnatifides vers le haut, bipinnées vers le bas, tout à fait glabres, délicates, transparentes; frondules péliolées, lancéolées, tous les seg- ments dentés en scie; nervilles bifurquées; sporothèces peu nombreux, écartés; indusium cordiforme, glabre, épais, à sinus court, 12 articulations à l’anneau; spores succinoïdes. Mexique; Orizaba, dans les montagnes. (W. Schaffner, n° 71; 1854). (Dimensions : longueur 30 centim. environ; stipe et rachis rougeâtres, déliés, lisses; pinnules de la base 4-5 centim., sur 2 centim. de largeur.) Il faudrait revoir d’autres spécimens de cette plante pour être bien sûr de la spécificité. La souche est dressée et porte plusieurs frondes rapprochées. Les sporothèces sont indiqués du côté inférieur par une tache brunâtre. XVI. .\gatolepis, F. — L’A. a écailles élégantes. Fronde délicate, translucide, bipinnée, port et dimension d\i Cystopteris fragilis , Bernh.; glabre, ovoïde; stipes groupés sur une souche dressée, renflée à la base, et d’apparence bulbeuse ; belles écailles fauves , lancéolées, aiguës et pellucides ; SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 107 sporothèces distincts; indusium blanchâtre, glabre, mince et cordifurrne. L’an- neau des sporanges porte de 16 à 18 articulations. Mexique; près de San Angel (M. Schalîner, n" 309); trouvée près de San Agostin, avec des segments plus étroits. XVII. Diastematocarpon, F. — L’A. a sporothèces écartés. Fronde bipinnée, étalée, glabre, délicate; pinnules ovales, pétiolées , à rachis un peu ailé, aplati; pinnelles lancéolées, obtusiuscules, dentées au sommet, à segments courbés en dedans, les supérieurs plus longs que les autres, ovoïdes et ubtus; sporothèces très-écartés les uns des autres, à indusium cordiforme, jaunâtre. Nouvelle-Grenade ; province d’Ocana, dans les forêts, à 2400 mètres environ d’altitude. (L. Schlim, n° 621.) (Dimensions : longueur des pinnules 18-20 cenlim. , sur 8-9 d’envergure; i)innelles de la base mesurant 5 cenlim., sur 2 cenlim. de longueur, séparées les unes des autres par un intervalle de 7 -9 eentim. Les pinnelles ne portent qu’un petit nombre de sporothèces, distants les unes des autres d’en- viron 3 à 5 millim.) Le n“ 54 du même auteur, provenant de la même localité, ne nous parait être (ju’une simple forme de cette plante. XVIII. Giirysolepis, F. — L’A. a écailles dorées. • Frondes bi-tripinnées , délicates, triangulaires, couvertes de toutes parts de poils cendrés, courts et serrés, qui leur donnent un aspect tonienteux; pinnules infé- rieures portant deux pinnelles pédiaires; toutes sont sessiles et à partitions obtuses. Segments fortement crénelés, ovales et chargés de 3, 4 ou 5 paires de sporothèces; indusium cordiforme; stipe moins chargé de poils que le rachis; le rhizome, (pii est rampant, tire de la présence de magnifiques écailles dorées, formant un épais coussinet, un caractère de beauté très-remarquable; elles sont luisantes, étroite- ment lancéolées et à marge entière; la parlie inférieure du rhizome porte des fibrilles couvertes de longs poils soyeux, de même couleur que les écailles. Cap Vert. (Weeb.) (Dimensions ; longueur de la fronde 40 eentim.; pinnules inférieures 17; écailhvs 2 cenlim.; poils des radicelles 6-7.) XIX. Dissectum, F. — L’A. a fronde disséquée. Fronde quatre ou cinq fois pinnée, ovale, glabre, à pinnules étalées, ovales- lancéolées ; derniers segments ovales, gibbeux supérieurement, très-petits, chacun d’eux porte un seul sporolhèce, vers la partie supérieure. L’indusium est brunâtre; l’anneau porte 18 articulations; les spores sont papüleux. Nouvelle-Grenade: province d’Ocaha; dans les Paramos de San Pedro, à enviion 3500 mètres d’altitude. (L. Scblim , n*’ 323.) (Dimensions: longueur 65 eentim. , cl probablement davantage; rachis et rachéoles canaliculés; pinnules primaires 18 à 20 cenlim.; pinnules secondaires 6 cenlim.) 12 108 HUITIÈME MÉMOIRE Celte espèce, très - curieuse et très -distincte, qui s’éloigne de toutes ses congénères, est nettement caractérisée par son nom spécifique. 136. CYSTOPTERIS, Bernh. (Voy. plus haut, p. 65.) Daliiousiana, F. — La Cystoptéride de lady Daliiousie. Fronde qiiadripinnée, grêle, ovoïde, disséquée, très-glabre, à derniers segments l)ifides, linéaires, falciformes, inégaux, pointus, porlantàla base de la bifurcation dos sporothèces lâchement unis; indusium court, blanc, très- mince; spores réniformes. Ceylan. (Lady Dalhousie ; herbier Graham.) (Diinonsions : lou{;uour 30 cenlim. environ; les pinnulcs, Ircs-poinluos, ainsique toutes les divisions de la fronde , mesurent 7 cenlim. Le stipe est blanchâtre.) 140. NEPIIRODIUM, Presl. I. Oppositum, F. — La Nepiirodie a pinnules opposées. Frondes ovales-lancéolées, molles, villeuses, presque laineuses, pinnées-pinnatifides, à pinnules lancéolées, sessiles, aiguës, entièrement fructifiées; les inférieures décroissantes, réflécbies; stipe et rachis blanchâtres, lisses et velus; nervilles simples, les trois supérieures stériles; sporothèces 4-5 sur chaque segment; indusium villeux, cordifonne. La Martiniipie. Rivoire.) (Dimensions : longueur 60 centim. et plus; envergure 17 cenlim.; pinnules 11 millim. de largeur; elles sont longuement acuminées, et la pointe est fertile.) II. ScilAFFN'ERI, F. — La N. de Schaffner. Frondes simples, ovales en leur pourtour, glabres, sèches; stipe très -long, canali- culé; Irondules stériles, ovales- lancéolées, notablement pétiolées, ayant un long acumen entier; frondules fertiles souvent plus étroites, les unes et les autres cunéiformes à la base et jiortant des nervures saillantes, simples; les basilaires longues ne s’unissant pas toujours; lames criblées de très-petites ponctuations; toutes les nervilles sont fructifères; sporothèces jiresque marginaux, toujours distincts, petits; sporange réniforme, attachée obliquement. Mexique; Barranca de San Francisco, près de Mirador. (W. Schaffner, n” 244.) (Dimensions ; 75 cenlim. Le stipe est à la lame :: 3 : 2; 7-8 paiies de frondules; celles-ci de grandeur variable, mesurant de 20 à 30 cenlim. de longueur, sur 4-7 de largeur.) SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 109 XXI. DAY.\LLIÊES. 156. MICROLEPIA, Presl. Effusa, F. — La Microlépide dilatée. Fronde tripinnée, très-glabre, souple, ovale, pyramidale en son pourtour; slipe et mésonèvre rougeâtres et lisses; pinnules ovales-lancéolées, flexueuses, très- longuement acuminées, acumen fertile; pinnelles de la base ovoïdes, à segments inférieur et supérieur plus longs ; segments en ellipse allongée , fortement crénelés, obtus; sporotbèces presque marginaux, largement ouverts à leur sommet, fructification universelle, toutes les nervilles de la fronde, sans exception, étant fertiles. Pulo-Pinang. (Lady Dalhousie; herbier Graham.) (Dimensions : longueur GO ccntim. , sans le stipe qui est tronqué ; les plus longues pinnules 25 cenüm. , avec des pinnelles basilaires qui inesuieat 5-6 cenlim.) Toute cette plante, qui est fort belle, a eu herbier une teinte rougeâtre très- foncée; les sporotbèces se devinent sur la lame supérieure aux bosselures arrondies très-saillantes qu'ils déterminent. XXIY. ALSOPIIILÉES. 174. ALSOPHILA, R. Rr. I. Schaffneriaîsa, F. — L’Alsopiiilie de Sciiaffxer. Frondes ; pinnules ovales - lancéolées, terminées en pointe aiguë, pédicellées; rachis bombé, lisse et glabre inférieurement, sillonné en dessus et à sillons remplis de poils fauves, laineux, très - abondants, intestiniformes et articulés; pinnelles glaucescentes , lancéolées, arquées en dedans, très- découpées, aussi couvertes de poils laineux; segments linéaires -pinnatifides, portant sur chaque découpure un sporothèce, dont les sporanges sont lâchement unies; l’anneau , dont l’obliquité est très-peu prononcée, a une trentaine d’articles épais; les çpores sont triédriques. •Mexique; San Martin, près de Iluatusco. (AV. Schaffner, n” 2.32.) (Dimensions : liaulcur du tronc 2 raclrcs à 2 mètres 1/2 (Schaffner); la pinniile sur laquelle nous établissons notre diagnose, n’a pas moins de 50 centhn. ; les pinnelles, au nombre de 30 environ, sont lancéolées, à segments étroits, nombreux.) II. AuREA, F. — L’.\. A FRUITS DORÉS. Frondes ; pinnules glabres; rachis rougeâtre, portant quel(|ues poils; pinnelles lancéolées, sessiles, écartées, avec uiïe pointe stérile un peu ondulée; segment basilaire inférieur fort petit et ovale; lames entièrement couvertes de sporotbèces dorés, serrés, connivents, au nombre de 5-7 sur chaque côté du mésonèvre; on 110 HUITIÈME MÉMOIRE trouve, mêlés avec les sporanges, dont l’anneau est très-épais, oblique et composé de vingt articulations environ, des poils intestiniformes et des écailles; les spores sont trigones. Cyalheœ spec. (SchafTner, in Litteris.) Arbre épineux qui s’élève à plus de dix mètres (SclialTner). Mexique; près de Cordoba, à mille mètres d’altitude, trouvée par M. Rœzl. (\V. Schalfner, n° 264.) 178. HEMISTEGI.A, Presl. I. Ameristoxevron, F. — L’IIêmistégie .v nervilles simples. Frondes.... ; frondules pinnées, glabres, cartilagineuses; pinnelles lancéolées, ses- siles, oblusiuscules , à segments très-obtus, peu profonds, à nervilles en saillie, simples; les basilaires très- longues ; sporotbèces petits, écartés, toujours dis- tincts; dix environ sur chaque moitié des lames. Guyane française. (Poiteau.) (Pimciisions : lonspicur des frondules 14- 17 ceiilim. , sur 3 cenliin. de largeur.) iNous avons négligé à dessein de noter un caractère, lequel, s’il est constant, serait extrêmement remarquable. On trouve près des mésonèvi-es des bosselures fbi'Uœj irrégulièrement arrondies et universelles. Kunze rapporte cette espèce curieuse à 17/. spcctabilis, dont les nervilles sont bifurquées et tontes prolifères, ce (pli double le nombre des sporotbèces. NI). Nous devons encore appeler l’attention des botanistes sur une espèce ivcoltée, dans les Indes-Orientales, par lady D.xliiousie; cà frondules articulées, pét idées; cà segments contractés à la base; sporotbèces indiqués sur la lame supé- rieure jiar des enfoncements très-marqués; nous en faisons \'H. contracta , F. II. Kleg.vmissim.v, F. — L’II. très-élégante. Hachis robuste, couvert de poils cylindriques épais, solides, articulés, opaques, de structure spéciale, ayant l’aspect de la sciure de bois; frondules nombreuses, alternes, luisantes, glabres, olivâtres inférieurement, brunes -rougeâtres supé- rieurement, à nervures basilaires formant une courbe à large ellipse, les laté- rales simples , à sommet terminé en une longue pointe dentée ; les segments obtus sont si peu profonds que la lame a une apparence crénelée ; sporotbèces , G-8 paires: sporanges pyriformes; 10 - 12 articulations seulement à l’anneau; spores irrégulièrement Irièdres. ■ .Mexique. (Linden.) (^Dimeiisions ; longueur des frondules 40 cenliin. et plus, .sur 4 de largeur.) SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 11! XXVI. CYATHÉES. 179. CYATHEA, Sm. I. IIexagona , F. et SchafTn. Frondes glabres; stipes et rachis à écailles éparses; pinnules ovales-lancéolées ; pinnelles lancéolées, glaucescentes en dessous; à sommet aigu, denté -crénelé, à segments ovoïdes, légèrement arqués, crénelés; sporothèces sous-marginaux; indusium pellucide, mince, fragile; anneau oblique, large; spores trièdres,à surface d’apparence striée. Mexique; près lluatuscu. (W. Sclialfner, if’ ;237.) (Diiiicnsions : tronc licxagonc , compléleiiient lisse, inermc, sans cicatrices, d’une liauteur de 8 -U) mètres.) II. Articulata, F. Stipe de la fronde, de la grosseur du pouce; armé inférieurement d’épines droites, noires, luisantes et robustes; pinnules articulées sur le racliis dont elles se dé- tachent facilement; elles sont ovales-lancéolées, à rachis tomenteux en dessus, garnies de pinnelles sessiles , assez écartées , prolongées en queue, glabres et colorées en brun-rougeàlre par la dessiccation; sporothèces attachés au méso- nèvre des segments; anneau oblique, portant 12-14 articulations; indusium extrêmement ample; spores triédriques. Mexique ; Villa-Alta et Talea. (Galeotti, n” (>531.) Cette espèce est remarquable par ses pinnules articulées sur le rachis, comme le sont les frondes de plusieurs polypodiées sur leur rhizome. 112 HUITIÈME MÉMOIRE II. REMARQUES SUR DIVERS GEARES DE LA FAMILLE DES POLYPODIACÉES. I. ACROSTICIIÉES. F. , Gen. filic., p. 41. 1.' Acrosticiium, F. — Ce beau genre s’est considérablement accru depuis quelques années , particulièrement en espèces américaines, étudiées pour la plupart par M. Klotzsch { Unnœa , XX, ann. 1847). Nous venons d’en décrire (pag. 67 et suiv. ) plusieurs autres, presque toutes mexicaines. Il est vraiment merveilleux de voir des formes aussi variées dans un genre <à type aussi simple; mais qui ne connaît l’admirable variété des œuvres de la nature, ainsi que l’étendue de ses ressources, qui sont infinies! Nous avons dit ailleurs que nous avions cru devoir conserver le nom d' Acrostic/mm à ce genre, l’un des plus nombreux de la famille, afin de ne pas trop multiplier les synonymies déjà si nombreuses. Nous regrettons que cette considération n'ait pas rallié à notre opinion un plus grand nombre de botanistes, car il en est encore qui conservent le genre Ehip/ioglossum, pour ne donner le nom d' xicrosticham qu’au plus petit nombre des espèces réunies par nous dans notre genre Chnjsodium. Comme genre, V xicrostic/ium est parfaitement distinct et très- nettement limité, mais la distinction des espèces présente d’assez grandes difficultés. Nous avons dit (Ilist. des Acrost., p. 8), que les frondes étaient bomomorphes et diplotaxiques, c’est-à-dire, de même forme, mais à fructification séparée, les frondes étant, les unes stériles et les autres fertiles. Les frondes ne deviennent prolifères que par arrêt de développement, aussi sont -elles, en général, de plus petite dimension; mais ces différences sont très -variables, et les rapports de grandeur difficiles à établir. Il faut s’aider du rhizome, que l’on n’a pas toujours ou que l’on a incomplet, ainsi que de la squammescence, en se rappelant toutefois que dans les herbiers les écailles se détachent et font souvent d’une plante très-squammeuse une plante chauve. C'est ici le lieu de payer un tribut public de gratitude à M. W. Schaffner, pharmacien au Mexique, qui nous a généreusement envoyé près de trois cent 1. Ct's numéros d’ordre torrespondeul à ceux du Généra filicum. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 113 cinquante espèces de fougères mexicaines récoltées avec un soin admirable, ce botaniste n’ayant négligé aucun moyen de compléter chaque espèce par de nombreux spécimens. Plantes avec rhizome, jeunes ou adultes, développées sur des terrains de toute nature et soumises à des influences opposées, enfin tout ce qui peut servir aux diagnoses, a été réuni de manière à laisser sans excuses les fautes dans les- quelles peut tomber le botaniste sédentaire. Ces fougères nous ont été d’un grand secours, et il en est résulté des observations et des rectifications que nous avons cru devoir consigner dans ce Mémoire. 4. POLYBOTRYA, B. — M. Tii. MooRE , *dans son Généra filicim (1857) place dans ce genre le genre Microstaphyla de F^resl, que nous avons adopté. Il (ai fait donc une Acrostichée, mais les sporanges étant nervillaires, ce rapprochement, assez bien indiqué par le port, ne peut être accepté comme suflîsamment fondé. (Voyez plus haut, p. 45.) 6. Rhipidopteris , Schott. — II arrive parfois que la lame fertile devient multilobée, comme pour se rapprocher de la lame stérile, qui est multipartite. 19. Nevroplatyceros, Pluck. — Ce même botaniste a créé, entre les Acros- tichées et les Lomariées, un groupe intermédiaire, les Platycériées, dont ce genre est le type. Nous l’acceptons volontiers , composé de ce seul genre. Mais il nous semble que le Dryostac/iyim ne peut pas être séparé des Polypodiées, et que \q Jenkmsia , s’il n’est pas une Vittariée, ce que nous ne pouvons décider, n’ayant jamais vu cette plante, doit bien plutôt prendre place à côté des Drynaria, dans ce même groupe des Polypodiées. III. VITTARIÉES. F., Gen. filic., p. 85. 31. CuspiDARiA, F. — Ce genre, fort naturel, n’a que des espèces à nervilles anastomosées. Dans le G. fureata, F., l’union des nervilles s’opère près de la marge par une courbe, et dans le G. subpinnalifida , près du mésonèvre. Cette particula- rité a paru sutfisante à M. J. Smith (Bot. du voy. d’IIerald, le., 235), pour consti- tuer un genre Dicranopteris , qui peut-être eût dù conserver le nom AtCuspidaria. (\^yez la Monographie des Vittariées, p. 25 et suiv.) VII. PTÉRIDÉES. F., Gen. füic. , p. 124. 42. Pteris, L. — Les espèces suivantes donnent lieu à quelques remarques; 1° P. flaccida, Bory, de Saint-Domingue, qui figure dans l’énumération des espèces données dans le Généra fdicum, p. 125, ne semble ditlérer du P. hirsuta , Lmrk., 114 SEPTIÈME MÉMOIRE (jue par la consistance, s’étant développée très-probablement dans des lieux humides et ombragés. 2'^ P. tripJnjlla, Mart. et Gai., Foug. mexic. , p. 51 , pl. 14, fig. 1 , est une espèce parfaitement distincte; nous avons pu nous assurer que le caractère spécifique était constant; mais comme il existe déjà un P. triphyllci , .\gardh, genre Pteris, p. 18, plante de Madagascar, le nom donné pour la plante mexicaine doit être changé en celui de P. trifoliala. 8" P. propinqwt , .). Sm. (Cumiiig, Filic. Pliilipp., n” 409), recueilli à Malacca n’est pas non plus la plante portant le même nom , chez Agardh , genre Pteris , p. G5, l’espèce de J. Smith est irrégulièrement divisée, et le nom de P. inæciuaUs pourrait lui être très-convenablement appliqué. 4“ P. pellucens , J. Sm. (Cuming, Filic. Philipp. , n"8), n’est pas le P. pellucens d’.Vgardh (genre Pteris, p. 43), duquel cet auteur dit : Frondis ternatœ ramis subsim- plicibus laciniis lineari- oblongis. Nous eu faisons le P. Phitippinensis , à fronde ovoïde-laiicéolée , hipinnée à la hase; à frondules pétiolulées, lancéolées, caudiformes au sommet; à segments ohlongs, denticulés; à sporothèces ni basilaires, ni terminaux. 5° P. cKpiilina, L. , non - seulement croît-elle dans presque tous les terrains, mais encore dans la jiluparl des régions du globe; elle est aussi très -polymorphe. On la trouve au .Mexique, ayant les segments caudifères glabres; avec pétiole et rachis rougeâtres. Nous en faisons une var. p. mexicawi. 43. Pell.ea, Lk. — Ce genre correspond an genre Plahjloma de M. J. Smith. Il est impossible de décider lequel, de cet auteur ou de Link, doit avoir la priorité; la fondation des deux genres ayant eu lieu en 1841 ; le Specics fiUcum de Link, donnant la description détaillée de cinq espèces, semble le présenter avec un caractère plus imposant. M. Tn. Moore, dans son Index fdicum (1857), conserve ce genre Platijlomu , J. Sm.), et il en fait le type d’un groupe distinct, les Platylomces , quoiqu'il soit uni aux Pléridées, par les plus étroites analogies. Les espèces suivantes donnent lieu à quekjues observations: 1“ P. cordata , indi([ué dans le Généra fdiciim , p. 130, est celui de Sieber et non celui de Cavanilles. La première espèce est africaine et l’autre américaine. 2° P. atro -purpurea et ternifolia, espèces bipinnées : se présentent quelquefois simplement pinnées de manière à faire croire à des espèces distinctes. 3° P. ternifolia, Lk. : nous possédons cette plante du Mexique, avec un fades tout particulier, qui rappelle les Galium; les frondes jeunes sont couvertes d’une si grande quantité de poils cotonneux, blanc- de- neige, que l’on croit avoir sous les yeux une petite touffe de coton posée à l’extrémité d’un support; cette particularité devient d’autant plus singulière que le pétiole est glabre. Sans doute, cette forme est une SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 115 espèce distincte; elle a été récoltée près de San Angel par M. W. Schaffner (n® 351; 1855). On retrouve ces poils cotonneux, articulés d’espace en espace, sur le rachis de la plante adulte. Lorsqu’il aura été possible de comparer d’autres spécimens de cette plante avec le P. terni folia, il y aura peut-être lieu de reconnaître, comme espèce, un P. lanuginosa. 55. Onychium, Klfss. — Il existe entre ce genre et le Phorolobus des rapports que déjà nous avons indiqués (Gen. fiUc., p. I3i). Mais le genre est diplotaxique et VOnychium monotaxique; ce qui les sépare encore et plus complè- tement : c’est la présence de nervilles sur l'indusium du Phorolobus. Parmi les espèces admises dans ce genre, il en est de paradoxales; telle est l’O. Capense, qui a le port d’un Acropteris. Ef l’O. robustum, qui est un Allosurus pour Kuxze, plantes, Tune et l'autre fort ambiguës et très-difficiles à classer. 59. Amphiblestra , Pr. — Le port de l’unique espèce de ce genre rappelle celui des grandes espèces de Dathmium et de Cardiochlæna. La nervation est pa- reille, quoique la fructification soit bien marginale et rigoureusement la même que celle des ptéridées; on trouve çà et là, sur les frondes, et près de la marge, des sporothèces arrondis, nus et semblables à ceux des polypodiées. Ils sont épars et naissent sur un plexus de nervilles, comme dans les drynaria. C’est un fait curieux que nous devions signaler. VIII. CIIEILAXTHÉES. 61. Adiaxtopsis, F. — Nous croyons devoir faire rentrer dans ce genre, le Cheilanlhcs pteroides de Swartz, et le diviser en deux sous-genres, destinés à établir les rapports qui existent entre les genres Adiantum et Cheilanthes. 1. Edadiaxtopsis (Adianlastriim). Radiata {Adiantum, Auct. ) — j>aupercula {Adiantum, Kze.* Hypolepis, Houk.* ) ; — Pteroides ( Cheilanthes , S\v.; Casebeeria , Prosl.). 2. CHEILANTHASTRU.M. Capensis {Adiantum, Thunb.) — chlorophijlla {Cheilanthes , Radd. ) — spectabilis ( Cheil. Brasiliensis , Radd.; Hypolepis, Lk.) 63. Myriopteris, F. — Les espèces de ce genre prennent place parmi les plus élégantes de la famille des fougères. Les frondes sont attachées sur une souche (J/, paleacea, F.; Cheilanthes lendiyera, Ilooker non Sw.), sur un rhizome flexueux très-allongé {M. villosa, F., C. lendiyera, Sw.) ou bien sur une racine fibreuse {M. gracilis, F.). La tendance de la marge des frondules à s’infléchir sur les sporothèces de l’extérieur à l’intérieur est très -manifeste, et il en résulte des plicatures très - diverses. Dans la jeunesse et à l’état stérile, les frondules sont planes et translucides, comme dans les Cystopteris. Elles s’épaississent en devenant 13 116 SEPTIÈME MÉMOIRE fructifères, et la marge repliée, tantôt se modifie et tantôt ne se modifie pas. Les sporothèces se dérobent donc plus ou moins complètement à l’action de la lumière, et s’entourent en outre d’une bourre abondante. Ces frondes sont tantôt écailleuses et tantôt villeuses. Il i-ègne une certaine confusion parmi les auteurs en ce qui concerne le C. lendi- qera, cultivé dans nos jardins. Nous n’avons vu cette plante que privée d’indu- sium, et SwARTZ lui en attribue un {Syn., p. 328). Link {Spec. filic., p. 66), qui adopte la synonymie de Swartz, place cette plante parmi les espèces à marge réflécbie sur les sporanges et ne dit rien del’indusium. C’est donc une autre espèce, et nous lui avons donné un autre nom. Il serait possible, au reste, que les deux plantes, celle de Swartz, avec indusium, et celle de Link, sans indusium, fussent rune et l’autre cultivées sous un même nom. Leux Kothochlœna , le N. lanuyinosa, Desv., et le N.Plnke7ietti,m\Qn\ étudiés, me paraissent devoir rentrer dans le genre Myi'ioptcris. Ces plantes sont divisées en lobules pareils à ceux des autres espèces; mais comme ils sont unis entre eux par une épaisse couche de tomentum, ces lobules paraissent infiniment plus développés qu’ils ne le sont en réalité. (Voy. pag. 40.) De tout ce qui précède, il résulte la nécessité d’établir comme il suit la nomen- clature des espèces. 1. Elmyriopteris. {Margine in indusio transformata.) Marsnpianthes* ( Cheilanthes lendigera , Mari, et Gai., n® 6256, non Auct. ) — villosa {Ch, Icndigera, Sw. non Link.; Pteris, Cavan. ) — minor {Cheilanthes, Mari, et Gai.*) — tomentosa {Cheilanthes, Lk., Kzc. ; Nothochlœna , J. Sra.) — rufa,Y. 2. CHEILAXTHASTRIM. {Margine pro indusio.) Scariosa {Cheilanthes, Kaulf.) — paleacea {Cheilanthes, Mari, et Gai.; C. lendigera, Link et Florlor.; Ch. myriophylla et C. elegans, Desv., Journ. bot., IV, 13*) — gracilis* {Ch. vestita, Rielil, non Sw.) — induta {Cheilanthes, Kzc.) — contracta {Ch. liirta , var. con- tracta, Kze.) — intermedia ( Ch. hirla intermedia, Kze.) — cheiloglyphis , F.). 66. Aleuritopteris, F. — Les espèces de ce genre, toutes étroitement unies, .sont difficiles à caractériser. Il faut bien plutôt en réduire le nombre que de l'augmenter. Vues avec des proportions diiïérentes, elles ont pu paraître distinctes quoiqu’il en soit autrement. La couleur de la sécrétion séreuse a paru détermi- nante, sans l'être en effet. Il existe des nuances nombreuses de couleur depuis le jaune SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 117 vif jusqu’au jaune pâle, bien voisin de la teinte blanche. C’est là ce qui explique, comment nous avons pu dire en parlant de VA. Mexicana {Gen. fdic., p. 154) ; lamina inferiore (jranulis cerineis albidis cooperta, au lieu de dire ; granulis cerineis sidfureis. De nombreux spécimens du Mexique, dus à la générosité de M. ScHAFFNER, nous permettent de nous rectifier. Si donc VA. dealbata a pour caractère constant la couleur blanche de la sécrétion, on ne la trouverait pas au Mexique, où elle serait remplacée par l’M. Mexicana, et la patrie de cette espèce serait restreinte aux Indes-Orientales. VA. argyrophylla qui n’en est qu’une simple modification, serait particulière à l’ile Bourbon. Quant à la plante de l'herbier d’Abyssinie, récoltée et éditée par Schimper sous le n° 1123, nous ne voyons aucune diflérence essentielle' entre elle et VA. Mexica?ia. La planche 138 des Icônes fdicum , de MM. Hooker et Gréville , reproduit l’M. farmosa , espèce bien distincte, aujourd'hui cultivée dans les jardins d’Angleterre. Par suite des remarques qui précèdent, nous établissons comme il suit la concor- dance synonymique des Aleuritopteris. 1. Laminis SÜBTL’S pulvere albo conspersis. Argentea {Cheilanthes , Kzc. ; Pteris, Auct. plurim. Langsd. et Fischer*) — argyrophylla (Pleris, Bory) — dealbata {Cheilanthes, Desv. , C. farinosa, Ilook. et Grev. , synonym. plurib. exclus.*) — candida {Cheilanthes, Mart. et Gai.) — pulveraeea, Presl {Case- beeria, J. Sm.) — Indica, F., Gen. filic., p. 154. 2. Lamixis scbtus pulvere flavidulo coxspersis. Sulfurea {Pteris, Cavan. — Mexicana, F., Gen. ûlic., loc. cit. ; Cheilanthes dealbata, Schimper non Desv.; Fl. Abyssin., n° 1123). 67. Cheilanthes , S\v. Le C. 'Chœrophyllum, Mart, et Gai., Fougères mexicaines, n*’ G3G7, sub Allosoro, n’est pas la fougère cultivée sous ce nom à Leipzig, telle, du moins, qu’elle nous a été communiquée par Kunze. Elle se rapporte à une fougère, aussi du Mexique, dont nous avons fait un C. chœrophylloides. Nous possédons en herbier de nombreux spécimens des deux plantes, et il nous a été facile de reconnaître qu’elles étaient parfaitement distinctes. Le C. Malaccensis , F., Gen. filic. ,p. 157, a été réuni au C. Griffilhiana, loc. cil. (Voyez plus haut, p. 3G.) 68. Nothochlæna , R. Br. Les iV. sinnala . Klfss., et iV. lævis , Mart. et Galeotti, sont des espèces très-voi- sines. La radication est la même , ainsi que la nature des écailles qui recouvrent un rhizome arrondi, ayant une apparence bulbeuse. Le N. lævis est bien plus rare que l’autre; il a des frondules plus épaisses, plus arrondies, toujours 118 HUITIÈME MÉMOIRE glabres en dessus, tandis que dans le N. sinuala la lame supérieure porte des écailles semblables à des poils étoilés. Est-ce suffisant pour constituer deux especes? Les N. ferruginm, Willd. , et iV. rufa, Presl, sont réunies avec raison. C’est une plante polymorphe qui varie fréquemment dans la couleur et les dimen- sions, IX. IIÉMIOMTIDÉES. F., Gcn.fdic., p. 1G4. 71, Botryooramme , F. — M. IIookeu a publié, dès 1838, ce beau genre sous le nom de CcratodacUjlis , et M. J. S.mitii, qui l’a créé, lui a donné le nom de C. osmiindoides. L’antériorité ne nous appartient donc plus et il nous reste à expliquer comment nous n’avons pu reconnaître notre plante , comme iden- tique avec la planche XXXYI de l’ouvrage du botaniste anglais. Notre justification se trouve tout entière dans l'inexactitude des détails donnés dans la planche citée plus haut. La figure 6 montre sur la frondule une nervure perpendiculaire au mésonèvre, qui coupe les nervillcs, lesquelles sont en réa- lité libres jusqu'à la marge. De plus, la diagnose indique des sporollièces ai-rondis, tandis ipi’ils sont linéaires et continus, les nervilles étant prolifères dans toute leur étendue. A l’époque de la maturité , les sporanges , toujours extrêmement nombreuses, se touchent, et la frondule prend l'apparence d’une Acrostichée. En outre, la figure 7 reproduit un anneau complet, ce qui ne peut être; enfin, les couleurs ne peuvent se rapporter à la plante vivante, ni même desséchée dans les herbiers. Nous ajouterons encore que le nom de CfirafodacljjUs osmundoides donne l'idée d’une plante à segments digités et raides; du reste, elle ne ressemble nullement à \'Osmunda regalis , ressemblance qui lui aurait valu le nom spécifique donné par M. J. S.mitii. •\u reste, la priorité du genre n'appartiendrait ni à M. Smith, ni à nous, mais bien à Lagasca, qui a lait de cette fougère le type de son genre Llavea {Gen. et Spcc., pl. 33. 84. Gymx'Ogramme , Desv. — Ce genre, si justement démembré, repose sur des caractères légers et jiourrait, sans trop d’inconvénients, être réuni au genre Phegoptevis; si cette opinion était admise, il faudrait peut-être y faire entrer le genre Anogramme. Dans le genre Phegoptevis , renfermant des fougères semblables de port à des Aspidium , et à sporotbèces nus , les sporanges en se groupant forment des sphéroïdes, d’une manière beaucoup plus générale que dans les Pobjpodium , qui presque tous constituent des ellipses. Les Gymnogramme seraient donc des Phegoptevis , dont les sporotbèces tendent à l’élongation. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 119 Mais cette tendance n’est pas égale chez tous ; ce qui est universel , c’est le petit nombre de sporanges qui composent ces groupes et le peu d’adhésion de chacune d’elles; on pourrait dire même que dans quelques espèces elles sont éparses; ajoutons que, faiblement adhérentes à la lame, le moindre frottement les en détache; mais ce ne sont pas là des caractères de genre. Les auteurs qui s’occupent des fougères conservent le genre Gymnogramme , et, au lieu de le restreindre, comme nous avons cru devoir le faire, ils en étendent considérablement les limites. C’est pourtant l’un des plus artificiels de la famille. 85. Ceropteris, Lk. — Toutes les espèces de ce beau genre d’une si facile dé- termination , en raison de l’exsudation de nature céreuse qui recouvre la partie inférieure des frondes, appartiennent à l’Amériqu^ tropicale; elles sont surtout communes au Mexique. Beaucoup d’auteurs en font des Gymnogramme, quoique le port soit bien différent, et que les sporothèces aient une situation tout autre. Ils occupent la partie supérieure des nervilles prolifères, que souvent ils envahissent en totalité, sans avoir aucun point d’élection particulier. Ces fougères ont le fades des Aspidium; il n’y a point parmi elles de frondes pédiaires. Les sporanges sont en quelque sorte empâtées dans la sécrétion céreuse, qui leur a valu le nom qu’elles portent. Les frondes sont d’ordinaire glabres, et les écailles ne s’élèvent guère au-dessus du rhizome; la sécrétion en tient lieu, et les frondes semblent s’être épuisées à la produire. Elles prospèrent dans les jardins botaniques, et la facilité avec laquelle se développent leurs spores , s’oppose très - souvent au développement des spores des autres espèces de fougères qu’on y sème. Link a désigné diverses formes comme provenant d'hybrides, et ce célèbre botaniste en a indiqué deux entre autres sous les noms de Martensii et de Massoni. Il pouvait sembler extraordinaire alors de voir le mot hybride, attribué à des fougères qui n’ont point d’organes sexuels ; mais la découverte de M. de Su- minski, de laquelle il résulte que chez ces plantes existent des anthéridies et des pistilidies, les uns regardés comme organes mâles et les autres comme organes femelles, ainsi que la présence d’un embryon qui serait fécondé , rendent maintenant le fait possible; ce qui arrive dans nos jardins pourrait fort bien se produire dans l’ordre naturel; aussi croyons -nous avoir reconnu des hybrides mexicaines spontanées, mais qu’il n’est possible de déterminer que sur les lieux. 1“20 HUITIÈME MÉMOIRE ASPLÉiMÉES, F. 87. Athyrium. — Le type auquel se rattachent les Athyrium est très-uni- l'orme; ce sont de grandes plantes, à frondes toujours glabres, très- divisées, d une texture extrêmement délicate, à segments dentés ou incisés. On ne com- prend guère comment certains auteurs, en refusant de conserver le genre Athyrium, conservent le genre Allantodia, dont la réunion avec les Athyrium, semble impérieusement commandée. Nous appelons l’attention des botanistes sur les espèces suivantes : 1“ A. incisum, F., Gcn. filic., p. 187, trouvée dans le Berry; nous a été adressée de l’Amérique septc^itrionale. C’est une forme extrêmement étroite de VA. Filix-fœmina. 2° A. Michauxii, , Asplmium , Auct. Se trouve au Mexique avec des formes très-diversifiées ; elle ne paraît pas différer de V Asplénium angustum , de Willdenow. A. corsictim, F., se rapproche des Allantodia des îles du Cap Vert. ■i° A. scandicinum , Klfs., sub Allantodia, de Bourbon, et VA. Poiretiamim, Caud., réunis par Prest, Epim. bot., p. 07, ne nous paraissent pas identiques. 88. Asplénium, L. — Les espèces suivantes donnent lieu à quelques obser- vations ; 1° A. melanocaidon , Willd. , de l’Amérique septentrionale et du Mexique, est le représentant de notre A. Tricbomanes , Sw., auquel il peut être réuni, ainsi que le proposent plusieurs auteurs. C’est une forme un peu plus délicate et plus petite dans toutes ses proportions. 2° A. Adiantum-nigrum , L., est réuni, par Kunze, à VA. Serpentini, Tausch. et Presl. Nous croyons ces deux espèces distinctes. 3° A. acutum, Bory, n’est sans doute qu’une forme de V A. Adiantum-nigrum , L. , assez distincte pour constituer une variété. Les A. Adiantum-nigrum, L. , et A. furcation, sont deux types, auxquels se rattachent plusieurs formes regardées comme espèces par les auteurs. Même observation pour VA. auritum, Sw., et par VA. Mexicanum, Mart. et Cal. 4” *4. pendulum , F., Gen. filic., p. 196 (1850), est la même plante que l’il. harpeodes, Kze., Linnœa XVIII, p. 329 (1844). 11 résulte donc des dates (|ue l’antériorité appartient à Kunze. 89. Hypochlamys, F. — Le caractère sur lequel est basé ce genre est uni- quement tiré de l’indusium. Ce tégument protecteur, au lieu d’être attaché à SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 121 la partie supérieure et latérale de la nerville, comme dans tous les genres du groupe des Aspléniées , s’attache vers la base, de manière à recouvrir, en se redressant, non-seulement les sporanges , mais encore le point de la nerville .sur lequel il se fixe. C’est pourquoi nous lui avons donné le nom de Hypo- chlamys , qui équivaut à celui de indusium infère. Dans les genres à indusium double, Scolopendriées et Diplaziées , les nervilles sont fructifères en dessous et en dessus ; mais les indusium des nervilles fixés par le bas se dirigent dans le sens de leur attache. Dans V Hypochlamys , au contraire, il se redresse pour aller recouvrir les sporanges. Cette singulière disposition, qui demande beau- coup d’attention pour être reconnue, permet de dire que l’indusium est véri- tablement infère, et que les sporanges sont supères. Dans les Allantodia, devenus pour nous des Athyriiim, l’indusium est tout autrement situé. Ce caractère important tiré de l’indusium excepté, les espèces de ce genre sont, par le port et par la manière dont ce tégument protecteur est bombé, de véritables Athyrium. La Diplazium Sorzogonense, Presl. Récolté à Leyte, des Philippines (Cuming, Filic. Philipp. , n° 301 , est pour nous YHypochlamys Sorgonensis ; l’indusium étant infère et les sporanges supères. Les Hypochlamys conchatum et pectinalum, du Généra filicum, sont une seule et même espèce qui doit conserver le nom de PecÜnatmn; c’est par erreur que sur la planche XVII, fig. 3, il a été écrit Conchatum pour Pectinatum. 94. WooDWARDiA , F. — Nous avons séparé ce genre en deux sections : Woodwardia et Doodya. Dans le premier sous-genre, les frondes sont pinnées-pinnatifides , à segments dentés , portant à la marge des dents raides et cartilagineuses. Les nervilles sont dessinées en relief sur les lames. L’indusium est bombé , occupant l’aréole basilaire des frondes et celle des segments. La patrie de ce genre s’étend des Asturies espagnoles au cap Vert. Une espèce est mexicaine; une autre espèce, qui nous est inconnue, japonaise. Dans le deuxième sous -genre, les frondes sont pinnées ou pinnatifides , à frondes ou à segments frondulaires dentés; à dents raides, cartilagineuses; à nervilles dessinées en relief sur les lames, qui sont très - feraces. L’indusium plane ou légèrement bombé, assez court, droit ou arqué, ne remplit que rarement l’aréole basilaire fructifère; les sporothèces forment des séries simples et plus rarement doubles. La plupart des espèces habitent la Nouvelle-Hollande; quel- ques-unes sont néo-zélandaises ou javanaises. 122 HUITIÈME MÉMOIRE. L’exposé de ces caractères montre la nécessité de réunir les Doodya aux Woodwardia ; la structure de la fronde, celle de l'indusium, la situation des sporothèces , tout rend nécessaire cette réunion. L’espèce qui unit les deux sous- genres est le Doodya blechnoides, h\\. Cunningham; Doodya maxima, J. Sm., devenu pour nous le Woodivardia hlechnoides. M. W. SchalTner nous écrit qu’il n’a jamais trouvé le W. radicans, var. p. Mexi- cana à l’état radicant. Ayant vu de nombreux spécimens de cette belle fougère, nous croyons que c’est une espèce bien caractérisée, et nous lui restituons le nom de W. spinulosa , donné par MM. Martens et Galeotti , dans leur mémoire sur les fougères mexicaines, p. G4 XIII. SCOLOPENDRIÉES, F. 90. ScoLOPENDRiUM , Sw. — Lc Scolopendrium minus, F., espèce donnée avec doute comme pyrénéenne, appartient vraisemblablement à une autre localité. M. Philippe, de Bagnères, a bien voulu nous envoyer plusieurs spécimens d’un Scolopendrium pyrénéen, de forme naine, stérile, récolté sur les flancs du Pic-du-Midi, à 2400 mètres d'altitude, et il nous p été facile de reconnaître \aS.officinarum, Sm., dégradé de ses proportions ordinaires, en raison de la grande élévation à laquelle il croît. Notre plante, dont toutes les frondes sont fructi- fères, est beaucoup plus étroite, sagittée à la base, à nervilles plus épaisses et plus serrées; la souche qui les porte a des écailles cancellaires , des sUpes plus robustes et plus courts; il n’y a donc pas à hésiter, et l'on peut recon- naître notre espèce comme parfaitement distincte de ses congénères. XVI. STHUTIIIOPTÉRIDÉES. F., Gcn.fiUc., p. 22G. t07. Ceratodactylis , J. Sm. — Nous avons dit plus haut, p. 117, que ce genre, placé par nous dans les Struthioptéridées , était le même que le genre Botryogramme , Gen. filic., p. 1G6, t. XV, G, et nous avons expliqué comment l’élude que nous avions faite de la planche de M. Bauer, dans le Genci'a filicum , de M. IlooKER, nous avait égaré. Maintenant que nous avons constaté l’identité des deux genres, il nous reste seulement à reconnaître que le Ceratodactylis, IIook. , {Llavea de Lagasca), ne peut être placé dans les Adiantacées, subdivision des Adianlariées , où l'a placé M. Hooker, d’après M. J. S.mith; il doit rester suivant nous , dans les Hémmiitidées. Le groupe des Struthioptéridées se trouve donc réduit à deux genres : Struthiopteris , Willd., type du groupe, et Onoclea, L. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 123 XVII. POLYPODIÉES. Nous avons fait remarquer, dans la préface du 7® Mémoire, à quel point M. Mettenius avait réduit les genres de ce groupe, et nous avons cru devoir nous élever contre cette prodigieuse concentration de genres, et, par consé- quent, d’espèces. Les seuls genres qui aient échappé à la fusion sont les genres Phegopteris, Gonioptcris, Lecanopteris , Aglaomorpha , Dictyopteris et Dryotachyon. Ce groupe renferme quelques genres dissidents; il peut être partagé d’après le fades en plusieurs sous-groupes ; savoir : 1. Eüpolypodiées. Plectopteris , F. — Cryptosorus, F. — Grammitis, Sw. — Polypodium , L. — Gutuophle- bium, Presl. — Campylonevron , Presl. — Niphobolus, Klfss. — Craspedaria, Link. — Chrysopteris , Link. — Microsorium , Link. — Drynaria, Bory. — Pleuridium, F. — Dryostachyon. J. Sm. 2. Phégoptéridées. Phegopteris, F. — Goniopteris , Presl. — Dictyopteris , Presl. 3. AGLAO.MORPHÉES. Aglaomorpha, Schotl. 4. Diptéridées. Dipteris, Reinw. 5. Lécanoptéridées. Lecanopteris, Bluni. 108. Plectopteris , F. — Il faut y attacher le genre Calymmodon, de Presl , lequel a pour type le Polypodium cucullatum, Nees et Blum, Nov. act., p. 121, t. XII, 3, devenu plus tard pour Blume, Fl. Javæ, p. 119, tab. L, fig. 3, un Grammitis. Nous ne pouvions reconnaître dans les figures plus haut citées , la plante recueillie à Luzon , des Philippines , et distribuée par Guming sous le n° 206. Le genre Calymmodon, de Presl, n’a point été admis par M. Mettemüs, et pourtant il repose sur un double caractère , l’un physiologique et l’autre organique. Les sporothèces sont latéraux, attachés sur le côté supérieur de la nerville médiane ; les sporanges sont donc dressés , et le côté inférieur reste stérile. La moitié de la lame se redresse , se replie et va couvrir le sporothèce , pour l’abriter contre la lumière qu’il est dans la nature des organes reproduc- teurs de redouter. Cette plante est la seule dont les sporanges soient attachés sur le côté supérieur de la nerville, à l’exclusion de la partie inférieure, afin de faciliter le redressement de la moitié de la lame et de former ainsi une 14 124 HUITIÈME MÉMOIRE sorte de gaine, parfaitement distincte. Si cette moitié se soudait, on aurait en petit l’organisation du légume, et la nerville serait un placentaire. Nul genre ne nous semble mieux justifié. Il ^n’est plus monotype , et voici les deux espèces qu’il renferme : 1. Plectopteris gracilis, F. Gen. filic., p. 230, t. 19. B. Polypodium cucuUalum, var. b, Metlen. Polypod., p. 33. Fronde pinnatifide, molle, à segments ciliés , tous distincts, et de même forme; les fertiles une fois plus petits que les stériles. 2. Plectopteris Calymmodon, F. Polyp. cucullatum, Nées et Blum., loc. cit. Xiphopleris, Spreng. , Syst., IV, 43. Grammitis, Blum., Fl. Javæ, loc. cit. Calymmodon cucullatum, Prcsl, Tentam. pter., p. 203, t. IX, fig. 1. Fronde pinnatiDde, coriace, à segments fertiles unilatéraux; les fertiles six fois plus petits que les stériles. 109. Gryptosorus, F. — Ce genre diffère de tous les genres du groupe des Polypodiées par un caractère curieux , celui de l’immersion des sporanges et de leur situation sous-cuticulaire , et particularité curieuse suffisante pourla main- tenir. Cfr. , Gen. filic., p. 231, tab. X, fig. 3. Il faut bien distinguer l’immersion totale et sous - cuticulaire de la simple dépression dans laquelle sont quelquefois logés les sporothèces de plusieurs espèces de Polypodiacées. On comprend, en effet, qu’il ne s’agit alors que d'un simple effet mécanique, tandis que la véritable immersion indique pour les sporothèces une tendance physiologique très-différente. C. Dionœa, F., loc. cit. M. Mettenius veut que cette espèce soit le Polyp. vemdosttm, de Blume, Enum. Fl. Jav., p. 128; ce botaniste, en parlant des sporothèces, dit svbimmersis, sub- marginalibns ; ce qui ne peut se rapporter aucunement à notre plante. Blume ne parle pas non plus des cils marginaux qui nous ont fait donner à ce Gryptosorus le nom spécifique, très-caractéristique de Dionœa. Nous croyons donc notre plante aussi distincte comme espèce, que distincte comme genre. 110. Gr.ammitis, Sw. — La valeur de ce genre réside particulièrement dans le port, la forme toujours linéaire et l’intégrité constante de la marge. Toutes les espèces sont fasciculées sur une petite souche, quelquefois annuelle. Le réceptacle est plus ou moins allongé. Les espèces, plus souvent villeuses que glabres, jamais écailleuses, n’acquièrent que de faibles proportions; le sacculus est souvent cou- SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 125 vert de longues pointes. Il n'arrive pas, même accidentellement, que les frondes deviennent pinnatifides. Le G.furcata, lui-même, ne fait pas exception, puisque la division de la fronde a lieu par le sommet et non par la marge. Le genre Poltjpodiiim , avec lequel M. Mettenius le réunit, a d’autres tendances physiolo- giques; la marge se divise toujours, devient sinueuse et pinnatifide. Ce sont des plantes robustes, squammigères, à rhizome écailleux, à réceptacle arrondi et ovoïde , à sacculus des sporanges glabre ; le grammitis n’est pas dans ces conditions. Si nous voulions chercher des analogies entre ce genre et quelques autres de la famille des fougères, nous les trouverions parmi les espèces à frondes simples du genre Drynaria, de la section des Pleopeltis; plantes essentiellement squammigères, à nervation réticulée. Nous appelons l’attention sur les deux espèces suivantes : 1® Grammitis limbata , F., 6® Mémoire sur les Fougères, p. 6, tab. V, tig. 1’''^, rapporté par M. Mettenius au G. marginella, Sw., Syn. filic., p. 22, devenu un Polypodiim. Si nous comparons avec la nôtre, la planche de Schkuhr, qui donne la plante de Swartz, nous ne pouvons nous dispenser de les trouver différentes. M. Klotzsch en fait la variété mvnor de son Mecosorus marginellus. Le G. limbata serait donc la var. major de cette même fougère, qui aurait été trouvée à la Guyane anglaise. Notre espèce, qui provient de la Guadeloupe , est tout à fait glabre et n’a , nous le croyons du moins , aucune analogie véritable avec la plante de Swartz , si ce n’est pourtant la marge discolore . entourant la fronde. 2® G. nana, F., loc. cit., p. 7, t. VI,fig. 1. Nous avons dit, dans notre Diagnose, que nous ne croyons pas avoir cette petite plante dans son état normal , et peut-être, en effet, ainsi que le pense M. Mettenius, est- ce une forme du G. hirtella et du G. pusilla , de Blume, Enum. , p. 122, représentés pl. XLVl, fig. 4-6 de la Flore de Java. Toutefois nous ferons remarquer que la tig. 4, à sporothèces centraux ne peut pas se rapporter à notre plante , dont les spoi o- tbèces sont appuyés contre le mésonèvre. IM. PoLYPODiUM , L. — Les espèces de ce genre curieux sont essentiellement pinnatifides, à segments découpés jusqu’au rachis et séparés, les uns des autres, par des sinus arrondis, à diamètre assez large. Les sporothèces sont toujours unisériaux; les sporanges terminales, à réceptacle ovoïde ou ellipsoïde. M. Mettenius a reconnu qu’il y avait des anastomoses dans la plupart des Polypodium à frondes chargés d’écailles , ce qu’avant lui , d’autres botanistes avaient remarqué. Ce caractère existe , en effet , dans les P. hirsutissimma . 126 HUITIÈME MÉMOIRE Rndd.; incanim , Sw.; 7'hayadiolopis , F.; lanosum, F.; remotum , Dqç,\\ \ thyssa- nolepis , A. Br. ; squammatum , L. ; hiaw'iculatum , Hook , et dans les P. longi- caule , lepidotrichm^i et pyrrholepis , de notre herbier. Autant que nous avons pu le voir, car ce genre de recherches est fort difficile, les mailles formées sont très-peu nombreuses et sans appendices. Le port de ces plantes en fait des Polypodium; la nature de la squammes- ceiice des Dt'ynaria, section des Pleopellis; la nervation des Gonioplilebium ; el c'est dans ce dernier genre qu’elles devraient rigoureusement être placées el nous le constatons simplement. N’ayant point ici à faire un species , il suffira de cette observation, à laquelle nous ajoutons les remarques suivantes, concernant diverses espèces déjtà connues : r P. canccllatum , F. , 0® Mém. , p. 12 , tab. VII , fig. 2 , réuni au P. Lindeniamon , Kze, Filic., p. 83, tab. CXXXIV. Un examen attentif de ces deux plantes nous les fait voir différentes. 2” P. ddieatulum , Mart. et Gai. , Filic. 7tiexic.,p. 35, tab. VII, fig. 1 , indiqué seulement comme plante mexicaine , se trouve aussi à Saint - Domingue , où elle a été récoltée par De Tussac. (Ilerb. F.) .3“ P. filipendîdœfolium , F., fi'' Mém., p. 11, tab. V, fig. 2, doit être réuni au P. siihfalcalnm , Blum., Filic. Jav., p. 186, tab. LX.XXVII, A, B. 4° P. cllipticosorvm ,¥. , Gcn. fdic. , p. 239 ; c’est le P. xanthotrichum , Kl., Linnœa, t. XX, p. 370. ,5" P. gihbosum , F., n’est pas le P. trichomanoides , Sw. Dans la plante de Swartz, la souche, qui est petite et dressée, annonce une plante de courte durée; dans notre espèce la souche, grosse et rameuse, appartient à une plante très-vivace , de longue durée. 0'^ P. mhfalcatum , .1. Sm. , Énum. foug. Philipp., n° 205 de Cuming, ne paraît pas différer du P. trichomanoides, Sw. P. Serricula, F. , Gem filic., p. 238, et 6® Mém., p. 9, tab. VII, fig. U®, est réuni au P. trichomanoides , de Swartz. Si nous comparons la figure donnée par Schkubr (tab. X), avec la nôtre, laquelle est très-exacte, nous pouvons les croire différentes l’une de l’autre. Notre espèce est très -longue, ti’Qs- raide, coriace, à segments écartés, à pétiole long el nu. (Consultez les ouvrages el les planches cités.) 8” P. mkrolepis, F., Gen. filic., p. 235, 6® Mém., p. 8, tab. VI, 2. L’étroitesse des seî^ments pinnulaires est telle qii’ il ne nous a pas été possible de constater si les nervilles sont libres ou anastomosées. Toutefois, cette même étroitesse nous fait croire qu’elles n’ont point d’anastomoses. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 127 112. Phegopteris, F. — Les espèces de ce genre difficile, ayant presque toujours de très - grandes dimensions et devant occuper , pour être figurées de grandeur naturelle , une planche in-folio , laissent une lacune considérable dans le cadre iconographique des fougères. Il en résulte que bon nombre d’espèces sont douteuses ou d'une détermination difficile. Les diagnoses qui en ont été données, s’appliquant à des plantes d’une amplitude souvent extraordinaire, sont vagues et insuffisantes. On connaît bien les espèces européennes; les autres le sont plus imparfaitement. Une monographie qui donnerait la figure des plantes de ce genre, serait un. bel et riche ouvrage. Voici quelques notes concernant diverses espèces de Ce genre : 1° Ph.cordota,F. , 6®Mém., p. 13, tab. VI, fig. 3. Nous ne l’avions vue que récoltée à Cuba; elle vit aussi au Mexique, près d’Orizaba. M. W. ScbafFner dit qu’elle est rare. Les frondes sont radicantes, ce que n’exprime pas la figure citée. En général , la Flore des fougères de Cuba et du Mexique , diffère très-peu. 2® Pli. nervosa , F., loc. cit., tab. II, fig. 3. II n’est pas dit dans la description que la fronde est prolifère au sommet; mais on voit, en y regardant bien, ce caractère exprimé sur la planche citée. 3° Ph. adenochrysa, F., Gen. filic., p. 245. Les points brillants qui se trouvent sur la lame inférieure des frondes de cette belle espèce, sont de très-petites glandes ovoïdes-pyriformes. 4” Ph. nitens, F., Gen. fdic., p. 240, devient un Polystichum , le P. nitens. Les indu- sium sont caduques; mais il en restait encore un qui nous a révélé le genre. Alsofhila pilosa et Gai., Filic. Mexic., p. 78, tab. XXII. Polypodium rude , Kze. , Linn. XIII, p. 133, F., Enum. in Gen. filic., p. 236, est pour nous le Phegopteris püosa; l’anneau n’est pas oblique et les sporanges ne sont pas pas accombantes, les unes à l’égard des autres. 113. Goniopteris, Presl. — Le port de ces plantes n’est pas le même pour toutes les espèces. Elles sont pinnatifides, pinnées et pinnées-pinnatifides. 1" Les Goniopteris , à frondes pinnatifides, ont des lames chargées de poils étoilés, et une grande tendance à devenir prolifères. Les nervilles basilaires sont seules unies à leurs correspondantes; elles vivent aux Antilles : G. offinis, F. \ferax, F.; incisa , Presl; scolopendrioides , Presl. 2” Les Goniopteris pinnés, à frondules crénelées, ne montrent qu’une seule aréole basilaire : G. proliféra, Presl. 3” Les Goniopteris pinnés, à frondules dentées en scie et à nervilles monoaréolaires; G. Lobbiana , F. 128 HUITIÈME MÉMOIRE 4® Les Goniopteris pinnés, crénelés, multiaréolaires : G. barbata, F,, et Mada- gascariensis , F.; celle-ci ayant deux aréoles basilaires, ainsi que le G. crenata, Presl. 5° Les Goniopteris pinnés, crénelés, à nervilles latérales , toutes unies à leurs correspondantes; émettant, vers le sommet, des aréoles avec un appendice dressé, ({ui s’unit aux aréoles supérieures, de manière à former une série continue d’aréoles secondaires, fort petites. Nous en faisons un sous-genre : il/icroyoumn;, qui renfermera les G. repanda, F.; crenalo - dentala , F.; Dalhousiana,F.; nieniseioides , F. {G. proliféra, J. Sm. non Sw.), et mollis, F.; elles vivent aux Indes-Orientales. fi" Les Goniopteris à nervilles toutes unies à leurs correspondantes, mais émettant des prolongements libres à leur sommet. G. Rivoirei , F.; G. latifrons, F. 7" Et enfin les Goniopteris à frondes pinnées - pinnatifides, uniaréolaires : G. asgmetrica , F.; cheilocarpa , F.; megalodus, Presl; aristata, F.; patens , F.; subtctragona , Presl; tetragona , Presl; Portoricensis , Presl; ces dernières seules ont le port des Phcgopteris. 115. Campyloxevhün, Ib-esl. — Parmi les espèces de ce genre, par nous énumérées ou décrites, il en est quelques-unes établies, autant d'après le port que d'après la nervation; les C. angustifolium, tæniosum, Jamcsoni et Gubcnsc, par exemple. M. Mettemus réunit au PoUjpodium tæniosum, Willd. , dont nous avons fait un Campgkmevron, les P. angustifolium, loreuni, \i\hs,-, spartosoruni, Spr \ Ipucorhizon , Klotzsch ; nodosum , Klotzscli ; solutum, Klotzscli; ensifolmm ,^'\\\(\. , et même notre Campyloncvron Cubcnse. Sans nous prononcer sur la validité de toutes ces réunions, ce qui nous entraînerait trop loin, nous nous contenterons de faire remarquer que le P. angustifolium semble bien différent du P. tæniosum. Il a le port d'une Vittaria , avec une seule aréole costale et une seule rangée de sporothèces. Les frondes sont courbées d'une manière très-marquée. Nous comprenons que si par la pensée on élargissait la fronde, il se formerait plu- sieurs rangées d’aréoles, et, que par conséquent , il y aurait plusieurs rangées de sporothèces; mais ce serait là construire une plante et interpréter la nature; pour constater la spécificité , il suffit de la permanence de la forme et de l’absence d’intermédiaii es ; or c'est ce qui arrive pour le P. angustifolium , Üw . Du reste, l’organisation et la disposition du rhizome sont les mêmes dans les deux espèces que nous examinons. Le P. tæniosum, de nos jardins botaniques , n’a pas une nervation tout à fait semblable à celle du P. tæniosum, Sw. , de notre herbier (L. Schlim, Paramo de San Pedro (Nouvelle Grenade), n“ 314; Moiiz, Caracas, n" 5. Nous possédons SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 129 encore une forme du P. tœniosum, L. Schlim, n° 310, aussi de la Nouvelle- Grenade, à fronde acuminée , tendante à la forme lancéolée ; elle peut devenir la vai’iété acuminatum, de cette espèce. Il y a donc pour nous , comme nettement caractérisées par la nervation , trois espèces : 1. I.e Campylonevron angusti folium, F. (an Goniophlebium?). Polypodium angustifolium , S\v. et Willd. P. ensifolium, Willd. , Filic. , p. 152. P. leucorhizon, KIolz. , Linn., t. XX, p. 400. Radd. , Filic. Brasil. , tab. XXIV, fig. 2. 2. Le C. tœniosum, F., Polypodium, Willd., P. dimorphurn, Lk. ; Cuba; Linden, n® 2024; Mexique, à Orizaba; W. Schaffner, n° 117 et 486, avec une variété à frondes plus ou moins étroites sur le même rhizome. 3® Le C. loreum, F.; P. loreum, Kaulf. , Kze. , Fl. 1839. Nouvelle-Grenade; Paramo de San Pedro, L. , Schlim, n® 314 et Moritz, Caracas, n® 5. (Herb. , F.) Le C. Cubense, F. (voyez p. 15), est aussi réuni par M. Mettenius au C. tœniosum , fougère dont ce botaniste fait un Polypodium. 11 nous semble que notre espèce est bien distincte. Les frondes ne sont pas linéaires, mais lancéolées et le pétiole ■ est distinct. Enfin, si l’on examine les deux nervations, on voit qu’elles différent complètement; pour s’en convaincre, il suffira de comparer le fragment grossi que nous avons donné, tab. 111, fig. 2 du 6® Mémoire, avec la planche 117 des suites à Sebkuhr, par Kunze, Polypodium solutum , auquel M. Mettenius rapporte aussi notre plante , devenues l’une et l’autre, pour ce botaniste le Polypodium tœniosum , de Willdenow. Nous ajouterons à ce qui précède quelques observations concernant trois autres espèces ; 1® C. minus, F. Cette espèce est rapportée au Polypodium fasciale , de Willdenow, par M. Mettenius, qui renvoie à la planche 127 6, des fougères de Plumier, laquelle n’a que de faibles rapports avec notre espèce, de forme et de consistance diffé- rentes; mais nous croyons que la fronde stérile de X Acrostichum Breidclianum , Kze, Filic., tom. II, tab. CII, mise par erreur à côté de la fronde fertile d’un Acrostichum d’espèce inconnue, mais à coup sûr disparate, est bien le C. minus, décrit dans le Généra, p. 258. Le C. la pathi folium, Presl, Polypodium lapa- thifolium, de Lamarck, espèce dont nous possédons un spécimen authentique, est différent; les nervilles latérales, au lieu d’être courbes, étant droites et à peine sinueuses. 2® C. Moritzianum , F., n’a pas la même nervation que le Ç. repens , Presl, avec •lequel le réunit M. Mettenius. 3® C. Xalappense , F., est la seule espèce qui soit pourvue d’un long pétiole. La lame s’amincit un peu en coin , pour laisser le pétiole parfaitement nu et distinct. En recommandant la nervation, comme un sûr moyen d'arriver à la détermina- tion des espèces, nous aurions dû ajouter qu’une grande attention était nécessaire. 130 HUITIÈME MÉMOIRE Toutes les espèces décrites par nous diffèrent essentiellement les unes des autres par la nervation , mais les descriptions sont très-souvent insuffisantes pour exprimer les caractères qui les séparent. Tl 8. Craspedaria, Lk. — C. Gestasiana, F., 6® Mém. Filic., p. 15, tab. IV, lig. 2, a des frondes stériles plus arrondies que dans la figure citée; elle est fort rare au Brésil. C’est le n® 1014 de l’herbier de L. Schlim, plantes de la Nouvelle- Crenade, province d’Ocaha, 1 19. Chrysopteris, Lk. — Ce beau genre dont le type est le Polypudium aureum , L. , présente de grandes difficultés dans la détermination des espèces; peu d’entre elles ont été figurées, et aucune ne l’a été récemment. Il existe donc peu de moyens de comparaison et de contrôle. Celles qui sont cultivées dans nos jardins le sont sous différents noms, circonstance qui augmente encore la confu- sion. La nervation est ici d’un grand secours; mais on s’en est peu servi. Willdexow a soigneusement établi les difïérences qui séparent les Polijpodmm , passés dans le genre Chrysopteris : C.dulce, aureum, decumanum, sporodocarpum et areolatum, tous, à l’exception de la première espèce, cultivés dans les jardins de botanique. Nous faisons remarquer, en passant, que l’on croit reconnaître sur le rhizome du Ch. aurea, Lk., une disposition spiraloïde des écailles. niultisériaux unisei'iaux. Tableau synoptique des espèces du genre Clirysopteris. Frondes pinnées à la base. Frondes pinnalifides universellement I aréoles régulières , 5 à 7 rangées.. dictyocallis , F,' Frondes entièrement pinnati- üàes , grandis , F. I aréoles irrégu- \ 3 rangées , mulliserialis , F. 1 lières .... (2 rangées, decumana.F. partiellement : une seule rangée sur les segments latéraux; deux sur le segment terminal, Maiiinicensis^, F. 1 glauques ou glaucescents , pulvinata , Link segments dentés' ^ sinus des segments ouverts, lanosa, F. ( non glaucescents • sinus des segments extrêmement étroits, micro- l diclyon , F. t les inférieurs réfléchis , areolata , F. , obtusiuscules ou terminés en une pointe courte, spora- idocarpa, AVilld. longuement acuminés, aurea. Segments entiers Frondes trilobées trilobata, F. les inférieurs non réfléchis. I Link. 1. Plante terrestre, à rhizome entouré d’une grande quantité de fibrilles. 2. Ecailles du rhizome dorées et luisantes. SUR LA FAMILLÈ DES FOUGÈRES. 131 12.3. Drynaria, Bory. — Le réceptacle, sur lequel sont attachées les sporanges, varie de forme et peut servir quelquefois à distinguer les espèces. La forme la plus générale de ce support, simple modification de la nerville au point prolifère, est l’ellipsoïde. Exemples ; crassinervata , F., Mexique; Prieurei, F.; slenoloma , F.; Billardien, F. iPolypodiiim scandens, Labill.); Zeijlanica, F. (Ceylan); macrocarpa iPohjpodium, Bory); il s’allonge et devient linéaire, exemple : , F.; elongata {Grammitis, Sw.); lepidota {Pleopdtis, Kze); angusta, H. et Bonpl. Il se réduit et devient ponctiforme. Exemples { Pleopeltis, Kze); oodes, F. {Pohjpodium, Kze); Mexicana, F. Il est remplacé par une cavité, en forme de bourse, dans le stenophylla, F., et par une dépression, au fond de laquelle se logent les sporanges; Exemples : vestila, F.; Raddiana {Polypodium pleopeltidifolium , Radd.); undulata , ¥ . kmhomQ-, Chilensis , F.; excavata {Polypodium, per cussa, Y., Polypodium, Cavan. La deuxième division du genre Drynaria, Eudrynaria , à sporothèces non mêlés d’écailles, est moins naturelle que la première, celle des dont les espèces ont un faciès commun. Dans les Eudrynaria, le réceptacle est d’ordinaire poncti- forme. La nervation des Pleopeltis est difficile à reconnaiü'e, les frondes étant coriaces et opaques; dans (juelques espèces, les aréoles sont presque entièrement dépourvues d’appendices. Toutes les espèces de ce sous-genre ont des lames chargées d’écailles peltées, les mêmes que celles mêlées aux sporothèces. D. Pn'eurei , F., Gen. flic. , p. 271 , est réuni au Grammitis lanceolata , Schk. , devenu un Polypodium pour M. Mettenius. En comparant la figure donnée dans le Cnjptogamische Gewâchse, t. VII, et celle de notre 6® Mémoire, tab. Il, 6, on ne . reconnaît aucune analogie véritable; dans la plante de Swartz, le réceptacle est presque linéaire et dans notre espèce largement ovoïde. 2° D. elongata , Sw. suh Grammitide. Dans tous les spécimens de celte plante que nous avons vus, la marge est réfléchie sur la lame supérieure et non sur l’infé- rieure, comme si elle tendait à recouvrir les sporothèces; le contraire a lieu chez le D. Prieurei , F. 3° D. vestita , F., Gen. filic., p. 271 , 6® Mém. , p. 16, tah. IV’, fig. 3, pourrait être, suivantM. Mettenius, le Polypodium polylepis, Rœm., Linn. XIII, p. 131; ce (jue nous ne pouvons vérifier. 4° 7). angusta, II. et B., suh Pleopeltide. Ilumholdt en parle comme d’une petite espèce; le pétiole mesure un pouce, la fronde 2 à 3 pouces; les sporothèces sont de la grosseur d’une graine de moutarde. Ce même auteur, dans le Synopsis plantar. orb. nov. , 1 , 76 , la fait un peu plus grande, et nous croyons, en effet , qu’il 15 13'2 HUITIÈME MÉMOIRE fiiut la réunir au Pobjpodium pleopeltidifolium ; mais notre D. lorulosa semble absolument différent; il a de plus grandes proportions, un réceptacle linéaire, des sporothèces presque opposés et confluents; rien de tout cela ne se trouve dans la plante de Ilumboldt, non plus que dans celle de Raddi. 5® D. pinnata, F., loc. cit. , p. 272, serait, suivant M. Mettenius, le Pobjpodium Gaudichaudii, Bory, Ann. des sc. nat., sér. P, tom. V, tab. XIII. Nous en avons reçu des spécimens du Mexique qui mesurent jusqu’à 20 centim. de longueur sur un centim. de largeur. Les frondes fertiles sont terminées brusquement par une petite pointe mousse stérile. Les sporothèces sont profondément enfoncés dans la lame; il n’y a pas de réceptacle; c’est à tort que nous avons dit {Généra filicum p. 272), qu’il n’y avait pas d’écailles peltées mêlées aux sporanges ; on en trouve quelques-unes; c’est donc-une espèce de drijnaria, section des pleopeltis. 6® D. stenoloma , F. , G® Mémoire, p. 18, pl. 5, fig. 4. Il existe à la face supérieure des lames , fertiles et stériles , mais principalement sur celles-ci , des corps écail- leux, charnus, blancs-de-neige. On les trouve sur plusieurs autres fougères, au point correspondant aux sporothèces, mais ici elles ont un caractère particu- lier, étant pédicellécs, comme de petites fongosités. Le tissu en est extrêmement serré. M. Mettenius fait de cette espèce une simjjle variété du P. angustum , sous le nom de angustissimûm , Kze, herbier; mot équivalent à stenoloma, exprimant que les découpures ou segments sont étroits. XYIII. CYCLODIÉES. 128. Phan'eropiiledia, PresL— Nous avons dit, dans le Gênera, que Phesl avait représenté anastomosées vers le haut, les nervilles de son genre Phanero- phkbia, quoique ce nom exprimât que les nervilles devaient être libres comme elles le sont en effet dans le type. Asplénium nohile de Schlechtendal , fidèle- ment reproduit par Kunze, dans les suites à Sciikuhr, l. LXVII. Or, il nous est bien prouvé que Presl a décrit , sous les noms d' Ambhja et de Phanerophlebia , une seule et même plante, à nervilles anaslomo''ées, qui n’est pas YAspidium nobile, Schl., mais bien Y A. juglandifoUa {Polypodiim , II. et B.), avec indusium: Phanerophlebia ; sans indusium, après la chute de ce tégument par vétusté: Arnbhja. Presl ne connaissait pas la Cyclodiée à nervilles libres, devenue le type de notre genre Phanerophlebia. Voici, avant d’aller plus loin, comment nous établissons la concordance synonymique des deux types génériques : 1. Phanehophlebia, F. — \ervilles libres. • ' Asplénium nohile, Scliloclit. , Linnæa F, p. 610; Kze., suites à Sclik., p. 155, tab. LXII, nec Presl ncc Ilook. , nec J. Smith — avec deux espèces : P. nobilis, F., non Presl, et P. pumila, F. {Aspidium, Mart. et Gai., n” 0251). SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 133 2. Amblya, F. — Nervilles anastomosées. Ambbja juglanâi folia , Presl, Tent. , p. 184, lab. VII, flg. 22; Indmiis delapsis , et Phane- rophlcbia nobilis , ejiisd., loc. cit. , p. 85, tab. II, lig. 19; Statu indusiato; Polypodmm juglandifoliim, II. et B. , Nov. gen. , VII, tab. CILXV — avec deux espèces : A. piglandi folium , Typus, et latifolia., F. (L. Scblim. , Nouv. Gren. , prov. d’Ocafia, n“ 656.) Les types des genres Phanerophlebia et Amhhja sont l'un et l’autre mexicains et de même fades ; mais la nervation fournit un caractère qui les différencie; dans le Phanerophlebia f les nervilles sont libres, et dans VAmblija, anastomosées. Peut-on regarder comme accidentelle, cette circonstance? La chose nous semble impossible. 11 peut se faire quç les nervilles d’une fougère, organiquement libres, forment quelques rares anastomoses, ce qui pourtant est assez rare; mais il ne peut jamais arriver que d’une manière universelle la même plante se montre avec des nervilles libres sur toutes les frondes d’une touffe, puis toutes anastomosées sur d’autres. Rien dans tout ce que nous savons de l’organisation des fougères, ne dispose à le penser. ^ XIX. ASPIDIEES. 135. Aspidium, Sw., reduct. — Le caractère générique le plus important est tiré de l’indusium, qui e.st réniforme ou cordiforme, attaché par le sinus; cependant, en y regardant de près, il est facile de s’assurer qu’il existe des modifications de forme et aussi di^rs modes d’attache. Ce sont ces difierences qui ont permis d’établir comme sous - genres ; P \f Oochlmngs, F. . qui porte des indusium q^ovés, petits, attachés en leur centre sur la nerville et dans toute leur étendue. Ils se soulèvent latéralement, sans jamais se détacher, et comme ils ont la même couleur que la nerville, on les croirait doubles, comme ceux des Diplazium. Nous n’avons indiqué qu’une seule espèce d’OocA/r/- mys, tandis qu’il existe huit à dix Aspidium, ainsi organisés. 2” VHypodematium , Kze, qui a un indusium semblable à celui des Aspidium, mais bombé, avec des bords entiers; il est profondément déprimé en son centre. 3° V Amauropelta, Kze, le plus faiblement caractérisé de tous, qui n’a pas deux sortes d’indusium , ainsi que le prétend Kunze. La marge des segments fertiles est repliée sur les sporothèces comme dans certaines Gheilanthées ; mais c’est là une circonstance sans importance; le caractère qui a le plus de valeur, c’est la situation des sporothèces ; ils sont terminaux. 134 HUITIÈME MÉMOIRE 4'^ Le Cnmptodium , F., dont les indusium amples , bombés, réniformes, méniscioïdes; beaucoup plus larges que hauts, sont attacbés sur le sommet de la nerville pro- lifère , et fixés par une large attache basilaire. Le port du type est différent de toutes les autres espèces d'Aspidiiim, et se rapproche en petit des Bathmlmn. La planche 75 des suites à Scbkuhr par Kunze a été faite d’après la plante de notre herbier récoltée à Saint-Domingue par De Tussfic. Depuis l’époque où elle a été publiée, nous avons reçu un spécimen de la même plante récoltée par M. Ilombron, en 1830, à Balaou, l’une des îles Viti. Le genre Cnmptodium nous paraît devoir être adopté, comme distinct. Nous avons reconnu que notre Aspidium extemum est VA. melanosliclum de Kunze, in Linn., XIII, p. 148; en outre, au lieu de Linden, il faut lire Galeotti. 136. Gystüpteris, Bernh. — En disant que le C.fragilis, plante cosmopolite, présentait suivant les localités des différences appréciables, et que l’on pourrait reconnaître plusieurs espèces distinctes, décrites sous un même nom, nous ne songions point à les établir; aussi n’ont-elles pas pris place dans la table du Ce sont seulement des indications de formes doutées, en attendant que sur les lieux il soit possible de reconnaître si ces formes sont ou non des espèces, ce que le mode de développement des frondes et la structure des souches peuvent seuls permettre de décider. Nous nous contentons donc de les réunir au C.frafjilis, en ajoutant seulement le nom du pays : C. fragiUs , Bernh., Mcxicaîia, Chüensis, Azorica et Abyssinica, non pour annoncer des espèces, comme nous venons de le dire, mais simplement pour indiquer des modifications de forme, résultant des (dimats ou des stations. XX. NÉPIIBOLÉPIDÉES. 148. Nepiirolepis , Scbott. — Le caractère qui sépare ce genre du Lcpidonevron est facile à reconnaître; il est tiré du mode d’attache de Vindusiiim. Le Lcpidonevron a le sien fixé au centre, comme dans les Polgslic/ium., avec des marges libres dans tout le pourtour; c’est au sommet du sinus qu'il s’attache comme dans les genres Aspidium,’ Oleandr a , Cardiochlœna , Faydcnia et autres genres du groupe des .Vspidiées. Le Nephrolcpis a un indusium réniforme, sous-orbiculaire et non cor- diforme, et ce tégument est attaché par sa base tout entière, de manière à n’être soulevé que partiellement à la maturité des sporanges. C’est sur cette différence , tirée d’un organe, auquel on accorde avec raison la plus grande valeur taxonomique, que sont établis nos caractères difiérenciels. Du reste , le port des Lepidonevron et des Nephrolcpis est peu différent. Si l’on refusait de reconnaître ces deux genres, il faudrait rejeter tous ceux qui sont établis sur des différences déduites de l’indu- sium et le nombre en serait considérable. SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. 135 XVIi. DICKSOMÉES. 166. WooDiA, R. Br. — Le genre Physematium, de Kaulfuss, a été réuni par les ptéridographes modernes au genre Woodsia, dans lequel est venu se fondre le genre Hymenocyslis , de G. A. Meyer. Ainsi constitué, le genre Woodsia semble inadmissible, et la nécessité de rétablir le genre Physematium, paraît démontrée. Dans le genre W^oodsia, il n’y a point d’indusium, mais seulement des écailles entourant le point d’attache des sporanges et parfaitement étalées, quel que soit l’état de la plante, et divisées vers le sommet en expansions filiformes articulées. Ces corps ne constituent pas plus un indusium que les écailles observées dans le genre Pleopeltis. Dans le genre Physematium, au contraire, existe un indusium infère, globuleux, d’abord parfaitement clos, puis s’ouvrant irrégulièrement à son sommet pour laisser communiquer les sporanges avec l’air extérieur. Cette organisation est tellement voisine de celle des Sphœropteris , R. Br. , qu’il n'y aurait aucun inconvénient à réunir ce dernier genre au Physematium , à côté duquel , il doit être placé. Il faut* donc ainsi nous résumer: e 1. Vfoodsia, R. Br. ; Polypodiacées à indusium toujours ouvert , mêmeàlanaissanccdusporotliète. 2. Physematium ; Kaulf. , Dicksoniécs à indusium globuleux, clos dans sa Jeunesse. Le genre Hypoderris de J. Smith parait avoir aussi un indusium écailleux, caliciforme, frangé à la marge; ne l’ayant jamais vu, nous ne pouvons nous prononcer sur sa validité. Cependant , sur ce que nous en savons , nous serions disposé à le placer parmi les Polv^podiées pour en faire un petit groupe distinct, les Woodsiées, dort le genre Woodsia serait le type. FAUTES A CORRIGER. Page 24 , ligne 14. An lieu de enervis, lisez enervibtis. — 33, ligne 2 1 , Cheilopecto.v , lisez Cheiloplecton. — 39 , avant - dernière ligne. Au lieu de Tab. 436, lisez 256. — 52, ligne 30. Pour le dernier mot, Vuez lanceolati.bre^uiZuyn ,f Jamesonia rofun^ûü^,F. S ©lli^UGa Me07cana , F. ^/Adiantum | ^ Adiantum ni^rescens , /\ Cheilanthes oarMns ,Mf)oÆ. U'ILR'MÜ UOVÜ. Tai.Jir. Fiff. /. Ad iantuni - Capi^ùu-, f. FiffZ Gxpi/ùis-Fenerù-, F. //ÿ. p?iÿiium .J’. O Fi^.3. Asplénium fiie/ s. F^. 2,j4 m^riM surrul. Vi ^hndl JA ViZU/ru^i al lüA.. LiJi.£.Simon «i Ùrctsi^ /îy. / i\ Sp 1 1‘ n i mil coT-ûtceum ^ J" . />{^ 2. J^cety, Jum\ xVsplcnilini . ( v7zÿiipes^i'. ■ Mff. 4t t^na/u m T FTLICES NOVÆ.. lî^j. Schaffneria ru^ripes, F. Fi^/i Craspedaria Sum'namen^is , F. h'Il.ICKS NOVA'. /■ynd/ Fig / ('alIogruTTinis {7i,/ni. f 'irrt/ur , .irmif/fn/aitr FI IJ ries \ov.v.. y s 1 V 1 f ■■ >■ L a; : Fiff / Ptoris I 1^92 Ploris yA»/-///» . /’ ^^jGonio|>hlfl)iuin r/, . / ‘J ’ . l ILlLt.S rNÜVA, Jn^us' rruiq.n Frgrrvt'^ ‘"■ït''- spm^’ -vS ' Ê la^jttii Sl/T. Of^ ti ii\ JJ VüJtmm aeL el üuU> fi;/ ! Viltaria remota , F. Fiÿ. 1 C a S P 1) P Pri a para^xnou, F /"^ J Cheiloplpclon ru/iduen. F Fiÿ le. Sy II O chl a iny s ambù/ua , F Fi// / Gy ni n O g ra 111 ni e mirrocar^on, F. * \ a Titl, A'X/ ULULN AUVÆ. sprnÿ sprn^' pars’)' pü ÿlndl' Surcl . rhzm J A.Vi!Jem/n del et h'th LM.£. S’j'mon à S/rasb /. //.tt^c^ui , F. />yjAspleiiiiiin /n>r6ar^ani , f . /J/ i. , f! FTLTCES NOVA. ET PABADOX.^.. Ta h XXI ir itmenl r r. [ ~^-^~AaV ■'* ^ l -l- ,'^^-A/),/î/ 1 ^ . V’O'UV 'î #-> A '.i. ' - I 1^ ^\îWovy atï.'j pai't reduc/- /^V'o^v \^^^f)/\r\ Mùni^' LitH.E Simon à Strasbourg- I 11 f’tÿf.l. TolV podium cximptmevron.F. Ftp. 2. A_diâDlUin fKirzHjoiùun , F. fïp5 Noüiofhlæna Fi^.3. Loiirhilis tofrient^sa , F i’ip.4 Nothochlæna FiuAenat^ F. himi^f-ifiosa .D^-^'^ pars ad ramparanpUinv . tp^r/u/ r*- Jrn^/ sprn^ Lilh E- Simon à S krasbourd /'^/Adiantum /ie^, T’A . nvoort-. /iye. Asplénium cu-^ut^Ms . r /y 3. Campyionevron mtnus, T! FILIfES NOVÆ. ’T.^h XXV sprn^ sprruf *y: m/jfnjt spm^ sivrc^ sprn^ nut^ Æ Lith. E . Simon à Straskour6 i I Fuj. / Polypodiuin stn lie- , f! Fi^A. Fhegopleris fenelùt, F /'i^.3. t \\ f^S^yraeiii^la^y, F. Fi^^. Cheilanlhes reu'etiùjins , F _ /i.7 r A R n 1 n i 11 Tn n:. . TTLICES NOVÆ. 7:ah. xrr/. sprUiC' cufn sgm-.ù^er. /uir-s spmg sprnp: sprlAc^ cumsgm JA.Wlanin de/ elJf/h' Ftff / Polypodium Cuieme-.r Fiff. J. Woodsia \lùxicana,F />ÿ ?. Cysl0pl6ris /?revùif/vis,F. Fiÿr. 4. 0 0 Aÿperioreoy ÆBr fFra^m.J Fiÿ.s Physeniatium maile , Fx.e- ( SporolAecia J '4 i'iuri:s \o\Æ.. t/ A lAJiemjrt cle^ u/zA- Xi /h Simo/v Sirasù X fig. /. Aspienium />ÿ. 2. Fi^/. 3. Coniophlebiain Polvpodium Viileminiani-im/, F. pfciineMuvTiy, F 1 i i i ii i i' ' 1 1 . -J New York Bottnical Gardert Library 3 5185 00214 7930 >rtNVV- ■ r. U jjB^ IJuu^ mh s4 . /- *•' ■S-JF • V -< W! gBIH^|.p ^P^BK* f -