!& •■->*••. V , fi > •Jî i ^*5**-V . M*'- /-A v' ■ -^ # "^ ' *? ^ *- V^ s >X ^ \ *+rL—-*S f t.. JL&'S Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/influencedediffeOOwiaz Influence de Différents Facteurs SUR LA CROISSANCE DU CORPS HUMAIN Prince N. W. WIAZEMSKY docteur ISS-SCIENCES Influence de Différents Facteurs SUR LA I PARIS A. MALOINE, EDITEUR 25-27, rue de l'école-de-médecine, 25-27 1907 00 INTRODUCTION La question du développement physique des enfants, surtout pendant la période de leur vie où ils sont contraints à subir l'in- fluence de l'école, a toujours été, et ne cessera jamais d'être l'une des plus graves et des plus palpitantes parmi les ques- tions de la vie sociale. La littérature, dans les différentes lan- gues qui traitent de ce sujet, est très vaste, mais se rapporte prin- cipalement à l'influence hygiénique ou plutôt antihygiénique des écoles sur la jeunesse. Le manque d'ouvrages qui embrasseraient aussi complètement que possible la marche de^.la croissance de l'organisme à cette importante période de la vie- humaine, quand la personnalité de l'individu se foYme^stm's tous les rapports autant d'ordre physique que psychique, m'a engagé à serrer d'aussi près que possible la solution de la question de la crois- sance de l'organisme, et de l'influence des différents facteurs sur la marche de cette croissance. Je n'envisagerai dans le présent ouvrage que les modifications des trois mensurations pour ainsi dire fondamentales du corps humain, la taille, le poids et la circonférence thoracique sous l'influence de différents facteurs autant d'ordre physique, que psychique et sociale, en y ajoutant trois autres mensurations moins essentielles mais tout aussi intéressantes au point de vue de la croissance : la grande envergure, la force musculaire et la tète. Parmi les premiersfacteurs c'est-à-dire d'ordre physique j'en- visagerai l'influence sur la croissance de l'organisme : de la taille, de la constitution physique, de l'indice céphalique, du caractère du type : clair ou foncé, et de la race. WIA2EMSKY 1 — 4 — années précédentes ; après cette période d'accélération, l'accrois- sement diminue jusqu'à ce qu'il cesse complètement (exception^ faite pour quelques-unes des mensurations, par exemple le poids, qui augmente presque toute la vie) à l'âge où l'organisme aura atteint ses dimensions définitives, c'est-à-dire jusqu'à ce que l'équilibre entre l'assimilation et la dépense de la matière ne soit atteint. Le trait caractéristique dans la marche de la croissance du corps humain n'a pu échapper à l'investigation de différents savants et effectivement, nous voyons déjà une indication de ce phéno- mène chez Buffon, dans son Histoire naturelle, d'après des men- surations faites par lui sur fils de M. Guenot deux fois par an à partir de la naissance jusqu'à l'âge de 18 ans. Néanmoins, jusqu'à l'année 1872, quand ont été commencées des mensurations d'un grand nombre d'enfants d'âge scolaire, ce fait n'avait pas acquis droit d'installation dans la science, et même un observateur aussi sérieux que Quetelet qui, naturellement, ne pouvait pas omettre l'accroissement rapide de la taille pendant la période de la puberté, considérait ce fait non pas comme une loi générale, mais étant entièrement sous l'influence de l'idée de la complète harmonie et régularité de la croissance du corps humain, rapporta brusque augmentation qu'il ne pouvait ne pas signaler à « l'influence pathologique de la civilisation ». Quetelet en outre opérait avec un nombre trop restreint d'observations, ce qui, néanmoins, ne l'empêchait pas de donner une formule ma- thématique pour déterminer la taille de l'homme à n'importe quel âge, — cette formule a été reconnue erronée et démentie plus tard par des données expérimentales. L'année 1872 ouvre une ère nouvelle dans la question de la iiolion de la croissance humaine. Dans le Boston Médical and Surgical Journal v décembre) ont été publiés, par Bowdilch, les résultats de ses recherches sur 24.654 enfants des deux sexes, en Amérique; Pagliani. en L876, dans son ouvrage \Lo Sriluppo humano il Roberts, en Angleterre, en 1877 (1), ont mis les fondements d'une (1) Saint-Georges hospital, rëp., t. VIII. — 5 — investigation basée sur des mensurations d'un grand nombre de su- jets, sur les particularités de la croissance. La question était posée d'une façon rationnelle, et ces trois savants ont trouvé des imitateurs dans tous les pays. Parmi ces derniers, il faut noter Mac-Donald en Amérique et P. Gaudin en France, qui ont étudié d'une façon très détaillée le développement du corps humain. Renouveler ces recherches serait répéter ce que toute une phalange de savants éminents ont déjà fait d'une façon catégorique et par- faite, aussi n'entreprendrai-je pas une tâche pareille. Mais il reste encore des questions de détail auxquelles tous ces expérimentateurs n'ont pas eu le temps de toucher, et c'est cette lacune que je serais désireux de combler autant que mes forces me le permettront. La marche de la croissance du corps humain à l'âge de 1 0 à 20 ans peut être divisée, d'après son caractère, en trois périodes bien distinctes : la première, préparatoire ; la deuxième, de l'ac- croissement énergique, et la troisième du perfectionnement. Il arrive que, dans des cas pathologiques, cette marche de croissance soit enfreinte, et il advient alors que la puberté revêt un caractère de crise aiguë, tandis que dans des conditions normales elle se prépare et survient sans porter de trop grands troubles dans le fonctionnement de l'organisme sous tous ses rapports. Le premier qui a porté son attention sur la corrélation qui existe entre la puberté et les particularités de la croissance de la taille fut Bowditch, en Amérique. Ayant noté un accroissement plus accen- tué des enfants observés par lui à Boston, pour les garçons à l'âge de 13-16 ans et pour les jeunes filles de 11 à 13 ans, et les années de l'apparition des symptômes de la puberté pour ces dernières, il conclut que l'augmentation énergique de la taille précède de 2 ans l'âge moyen de l'apparition des menstruations chez elles, à l'âge même de leur apparition, c'est-à-dire à 14 ans, l'accroissement de la taille est moindre que pendant les années précédentes. Indépendamment de Bovditch Pagliani a prouvé le même fait ; dans son deuxième ouvrage (1) il a définitivement réfuté les vues de (1) Sopra alcuni fattori dello sciluppo humano, 1879. Quetelet et de Gould sur l'accroissement régulier du corps de l'homme. Pagliani prouva par des comparaisons de l'accroissement de la taille, du poids et de la force musculaire du corps, avec l'âge de l'apparition des premiers stigmates de la puberté chez les jeunes filles, que toujours et non seulement en moyenne, mais dans tous les cas particuliers, l'augmentation de la croissance de la taille se fait dans les deux années qui précèdent le moment de l'apparition des premières menstruations qui à leur tour amènent la diminution de l'accroissement qui ne se renouvelle plus jamais dans les proportions qui pouvaient être notées pendant les deux années précédant la puberté (1). Avant la puberté, il existe des périodes où l'augmentation des dimensions du corps se fait d'une façon très énergique. « L'acti- vité de la croissance, dit Thoma (2), de la longueur du corps et de son poids est la plus grande dans les derniers mois de la période viscérale. Après la naissance, l'organisme continue encore à augmenter énergiquement dans les deux premières années mais à partir de la troisième année, la croissance de l'organisme se ralentit et ne reçoit de nouveau une forte accélération que vers la période de la puberté, alors il n'est pas rare de rencontrer des individus qui dans l'espace de 10-12 mois, augmentent de 5 à 6 pouces . » « La périodicité, dit G. Siegert (3), doit être considérée comme une loi naturelle de l'organisme humain ». Toute énergie pour ses ma- nifestations suprêmes requiert une période préparatoire incubante, et ces deux périodes, la période potentielle d'incubation et le mo- ment de la manifestation suprême de l'énergie, la période kynéti- que en s'alternant représentent le procès-vital. Cette alternance de période de croissance intense et de périodes de ralentissement ne représente qu'un reflet de la loi de périodicité de tous les phénomènes delà nature à laquelle ne peu- (1) ho soiluppo humano, \>\>. 37-42 et 51. (2) /.»<-. cit., |». 66. ('■'.) Die Périodicités in (la- Ent/pwick, dev kinderwxtur. Leipzig, 1891. — 7 — vent point ne pas être soumis les phénomènes biologiques et par conséquent le développement de l'organisme humain et sa croissance. La périodicité est une loi universelle. Tous les phénomènes de la nature se manifestent, non d'une manière uniforme et continue, mais de manière que des périodes de renforcement alternent avec des périodes d'affaiblissement, et cela qu'il s'agit de la vitesse du mouvement des astres ou de la circulation du sang dans l'orga- nisme humain, de l'alternance des périodes climatiques ou an- nuelles de la vie de notre planète, de la mort et de la vie dans tout organisme individuel. Se conforformant à cette loi générale tous les phénomènes sociaux subissent des pulsations, le progrès se ralentit, adviennent des périodes de régression, et par consé- quent toute l'histoire de l'humanité représente toute une série de ralentissement et d'accélération du développement de civilisation, les périodes aiguës succèdent à des périodes de calme : la guerre survient après des périodes de paix qui .de nouveau est remplacée à son tour par la guerre. Ainsi, il n'existe rien dans la nature qui soit uniforme et continue et tous les chiffres et données moyens par lesquels les différentes sciences s'efforcent de codifier pour ainsi dire les différents phénomènes de la nature, ne peuvent avoir aucune signification réelle, parce que la nature dans toutes ses manifestations est strictement individuelle. Ces moyennes cependant ont une grande valeur, car elles donnent la possibilité, en repré- sentant la codification des particularités afférentes aux différents objets, se retrouver plus facilement dans le chaos des phénomènes de la nature ; nous groupons ces phénomènes, nous décom- posons le tout en ses parties et en les étudiant en détail, nous nous efforçons à nous faire une idée du tout, c'est déjà un pas vers l'in- dividualisation des phénomènes, but vers lequel sont orientés les efforts de toutes les sciences. Laissant de côté tous les autres phénomènes de la nature, je m'ar- rêterai plus particulièrement sur la périodicité des fonctions de l'organisme humain. Jettant un coup d'œil sur le fonctionnement de tous les organes de notre organisme, il devient évident que toute leur activité ne se fait pas d'une façon intermittente, mais est su- - 8 — jette à des alternatives d'activités périodiques qui sont remplacées par des périodes de calme. Le cœur par ses battements réguliers (1), ses contractions et ses affaiblissements représente une périodicité très régulière sans laquelle son activité de pompe serait impossible ; les périodes de la pause cardiaque entre deux battements successifs correspon- dent au repos du muscle cardiaque, pendant lequel d'un côté elle se débarrasse de produit de fatigue et de l'autre accumule une nou- velle quantité d'énergie pour le travail. Plus ces pauses sont courtes, plus la fatigue du cœur vient vite et il peut être amené à une paralysie si ces pauses se réduisent à un minimum de longueur pendant les pulsations trop précipitées. Parallèlement aux battements du cœur, c'est-à-dire à ses con- tractions et dilatations, ont aussi une grande valeur pour l'organisme les contractions et les dilatations périodiques des vaisseaux pen- dant la circulation du sang. Dans le procès sus même de la formation du sang, tant qu'il est question des éléments constitutifs du sang, c'est-à-dire des globules rouges et blancs, on observe des phénomènes périodiques ; des générations entières de ces globules naissent dans les organes homogènes, grossissent, fonctionnent et petit à petit meurent pour donner place aux autres qui font le même cycle d'existence. Le mécanisme respiratoire des animaux supérieurs et de l'homme représente un des brillant exemple d'activité périodique ; l'alterna- tive régulière de l'aspiration, de la pause et de l'expiration, ces phases se répétant dans cet ordre pendant toute la vie, représen- tent le mécnnisme de la ventilation respiratoire. Cette périodicité des mouvements respiratoires dépend des décharges périodiques, des impulsions motrices nerveuses, qui naissent dans la sphère du centre nerveux respiratoire sous l'influence de L'excitation de ce centre par le sang. Lacuusede périodicité de ces décharges se trouve, Mj Tarkhanow. De la périodicité dans les phénomènes vitaux et de leurs causée (en russe), la Reoue Encyclopédique, n" :i, 18'.)8, pp. 221-227. — 9 — d'après Tarkhanow, dans la résistance qu'oppose le centre ner- veux respiratoire à son irritation par le sang. En passant au fonctionnement de l'appareil glandulaire, il est nécessaire de signaler la périodicité qui se manifeste très fortement dans toutes les glandes par une production et une sécrétion de matière correspondante en quantité très variable, ce qui ne se produit pas d'une façon continue mais dans des laps de temps déterminés. Le travail des organes excréteurs, de la peau et des reins est aussi alternatif et sujet à des variations qui dépendent d'autres fonctions différentes périodiques de l'organisme et probablement aussi des conditions locales changeantes dans la sphère des élé- ments actifs de ces organes excréteurs, par exemple, épithélium des canaux urinaires ou épithélium des glandes transpiratoires, etc. Dans la sphère de ces organes s'observent des oscillations diurne de fonctionnement, tantôt une augmentation de sécrétion, tantôt leur affaiblissement qui s'alterne avec plus ou moins de régularité et qui dépendent dans un certain degré de la fatigue de F épithé- lium qui prend part dans ces actes éliminateurs ; cette supposition a été prouvée par expérience par Haidenhein (l), pour F épithélium sécrétif des canaux urinoirs. Parmi les viscères se trouve un organe musculaire qui repré- sente un exemple remarquable de mouvements périodiques incons- cients — c'est Furèthre. Il est notoire que la pupille de l'œil représente des oscillations périodiques de son diamètre et tantôt s'élargit, tantôt se rétressit par le jeu des muscles de l'iris. Toute la multiple activité des muscles et du squelette dans les corps est fondée sur une certaine périodicité de phénomènes qui la composaient, mais comme les muscles de notre squelette ne peuvent pas entrer en mouvement motu proprio et demandent pour cela des impulsions qui leur sont apportées par les nerfs du cerveau et de la moelle épinière, Helmholtz déduit véridiquement que les ex- (1) Citée par Tarkhanow, L c, pp. 222-223. - 10 — citations normales envoyées aux muscles par le cerveau sont don- nées sous forme d'une série consécutive de décharge alternative de l'énergie nerveuse ou d'impulsion nerveuse et par conséquent les centres nerveux, de leur côté, clans leur travail interne le plus intime : production d'impulsions nerveuses envoyées vers les or- ganes ouvriers sont sujettes aussi à la loi de la périodicité ; elles ne donnent pas une impulsion nerveuse ininterrompue ou ne va- riant que dans sa force, mais toute une série d'impulsions ner- veuses alternatives, le nombre desquelles, d'après Tarkhanow, doit au moins correspondre à la hauteur du ton musculaire, c'est- à-dire être de 19,5 vibrations par seconde. Du moment qu'il existe une périodicité dans les excitations et impulsions nerveuses émanées du système nerveux central, elle doit exister aussi dans la sphère psychique, par exemple en ce qui concerne le degré de perceptions des excitations faibles extérieures, L'existence d'une telle périodicité de perception a été démontrée par Helmholtz pour la lumière, par Ourbantchich pour le son et elle se dénomme la périodicité de la conscience. La même oscilla- tion ou rythme a été notée pour l'exactitude de la reproduction des tons musicaux. Les expériences sur le sentiment du temps ont aussi démontré que dans ce cas aussi l'exactitude de l'appréciation représente une fonction périodique (1). Ainsi en étudiant la périodicité de tous les phénomènes vitaux dans l'organisme de l'homme il est indispensable de la rapporter à l'influence de l'accumulation de matériaux dans certains organes, ce qui entraîne la tendance de ces organes de se dégager de l'excé- dent, après quoi a lieu une nouvelle accumulation de matière et une nouvel h; impulsion pour se débarrasser de l'excédent. Les or- ganes où cette accumulation se fait rapidement ont une alternative de période courte, par exemple le cœur, mais ceux où l'accumula- tion delà matière se fait plus lentement ont un rythme plus lent. par exemple l'urèthre. i) Tchelpanow. Lesrèsultats généraux l<' Leipsia et leur valeur pour la psychologie. - 11 — Les mêmes bases de l'accumulation de la matière jouent un rôle dans la périodicité non seulement dans la fonction de différents or- ganes séparés de l'organisme humain, mais dans l'organisme en général pris comme entité pendant son évolution et sa crois- sance. La périodicité dans la vie de l'homme est manifeste pour tous ; étant né il grandit, de l'enfance il passe à l'adolescence, de l'ado- lescence à la jeunesse, ensuite à la maturité, à la vieillesse, à la caducité et enfin à la mort. On peut ainsi noter cinq périodes accep- tées dans la vie courante et parmi elles la différence entre l'adoles- cence et la jeunesse est plutôt un fait de sentiment que de conscience et si nous les réunissons en une seule période il ne nous en restera que 4. En 4 âges également en les rapportant aux 4 saisons divisait la vie dans l'antiquité déjà Galien : l'enfance, le printemps ; l'ado- lescence, l'été ; l'âge mùr, l'automne et la vieillesse, l'hiver. Dans la plus haute antiquité il existait déjà une division en trois grandes périodes : 1° la période de formation et l'accroissement de l'orga- nisme ou jeunesse ; 2° la période d'état ou âge adulte ; 3° la pé- riode de déclin ou vieillesse (1). Ensuite, quand petit à petit la vie, la croissance et l'évolution de l'organisme par voie expérimentale furent étudiées de plus en plus, le nombre des périodes dans lesquelles les savants divisaient la vie de l'homme augmentèrent, mais on continua assez longtemps à prendre pour base de cette division, non pas les données anato- miqnes et physiologiques, mais d'autres causes parmi lesquelles, très souvent, des causes cosmiques, par exemple, dans la division de Galien que je viens de mentionner, les saisons ou les jours de la semaine, c'est-à-dire 7 périodes, comme l'a fait Hippocrate : l'homme est petit enfant jusqu'à 7 ans, enfant depuis 7 jusqu'à 14 ans, adolescent depuis 14 jusqu'à 21 ans, jeune homme depuis 21 jusqu'à 28 ans. adulte depuis 28 jusqu'à 49 ans, âgé depuis 4(.) jusqu'à 56 ans, puis vieillard (2). Au nombre de divisions à (1) Prof. Mondière. Dict. des Soc. anth. p. 13-14. (2) Mondière, l. c, p. 14. — 12 — base métaphysique doit être rapportée celle de Linné qui comprenait douze âges, comme le jour cemprend douze heures et l'année douze mois. « Il est probable, ajoute Mondière (1), que les auteurs de ces divers systèmes n'ont pas voulu éta- blir simplement, entre les âges de la vie et leurs chiffres, 4, 7, 12, un rapprochement curieux, mais qu'ils ont cru plus ou moins à une sorte d'harmonie préétablie. » Cette tentative de division de la vie humaine de ces trois savants a une importance très intéressante, car elle démontre chez ses au- teurs l'intention d'adapter la vie de l'homme à la vie de la terre ; et cette adaptation, atu l'insuffisance des données anatomophysio- logiques de la croissance de l'organisme, s'est manifestée involon- tairement dans la similitude ou la symbolisation. Plus tard nous Aboyons déjà apparaître des classifications basées surl'anatomie et la physiologie, mais ces systèmes souffrent par de trop menus détails. Une des plus complètes divisions qui aient été imaginées a été proposée par Halle, qui accepte ; 1° première enfance, de 0 à 7 ans, subdivisée en trois périodes secondaires : a) de 0 à 16 ou 17 mois ; b) de 17 à 24 ou 28 mois, et c) de 2 à 7 ans ; 2° deuxième enfance, de 7 à 15 ans : à) de 7 à 12 ans, et b) de 12 à 15 ans; 3° ado- lescence, de 15 à 25 ans ; a) de 15 à 2:1 ans, et b) de 21 à 25 ans ; 4° Age adulte on viril, de 25 à 60 ou 63 ans, subdivisé en virilité commençante : a) de 25 à 35 ans; b) virilité confirmée de 35 à 45 ou 50 ans, et c) virilité décroissante, de 50 à 60 ou 63 ans ; 5° vieil- lesse de 63 à 70 ans, subdivisée en : à) première vieillesse, de 63 à 70 ii us. et b) deuxième vieillesse, après 70 ans. Daubenton admet- tait la division suivante (2), qui représente une moindre quantité d'âges ou périodes de la vie : 1" enfance, jusqu'à 20 ans; 2" adolescence, de 20 à 25 ans ; 3° jeunesse, de25n 35 nus ; 4° viri- lité, de 35 ;'i 45 ans: 5° ;ïg<' de retour, de 45 à 65 ans. Fleury s'écarte un peu d<- cette division en plaçant la puberté à l'âge de 15 ;i 20 ;nis. I âge adulte de 30 à 40 ans, l'âge de retour, de 40 (]) /.. c. itée par Mondière, l. <•.. p. 15. — 13 — à 60 ans, etc. Enfin Broca place l'âge adulte entre 25 et 40 ans, Vàge mùr, de 40 à 60 ans. La division plus détaillée qui fut jamais proposée est celle du docteur Bertillon (1). Il divise la vie humaine en 17 périodes : 4 pour la vie intra-utérine et 13 pour la vie indépendante. Mais il ajoute : « Etant donné que la vie est un mouvement progressif d'abord, puis régressif, ou, comme on dit, une évolution depuis la fécondation jusqu'à la mort par décrépitude ou par usure de l'or- ganisme, l'âge actuel d'un être devrait se mesurer par la consta- tation du point de développement ou de dégradation où en sont arrivés ces organes. Mais ce point-là ne peut pas être déterminé par les années écoulées de la vie, puisque chaque organisme a son évolution spéciale, se développe et vieilli souvent indépendamment de son âge. » La division de la vie par Bertillon, en 17 périodes, dont 4 comme il a été dit pour la vie utérine et 13 pour la vie indépendante, il faut en convenir, représente une grande valeur, étant basé sur des données anatomo-physiologiques, cependant les faits qui ont été pris comme base pour sa division ne sont pas toujours d'une égale valeur pour l'économie générale de l'orga- nisme, pour qu'on puisse justifier par leur présence une nécessité logique de division entre les différents âges. Les périodes qui sont admises par Bertillon sont les sui- vantes : A. Vie intra-utérine : 1° Le germe, pendant les 8 ou 10 jours où l'on ne distingue que la sphère ovulaire et ses granulations ; 2° mais dès le 9e ou 10e jour de la conception, l'axe cérébro-spinal devient nettement appréciable ; dès lors il prend le nom de fœtus ; 3° cependant les organes qui vont se dessinant, se déve- loppant peu à peu, ne sauraient encore fonctionner. Ils ne subsis- tent qu'en parasites ; c'est le fœtus non viable, rejeté hors des voies maternelles, il périrait, il n'est encore qu'un avorton, et reste ainsi incapable de toute chance de vie indépendante jusqu'au- (ly Dict. des Soc. Anthr. p. 18. — 14 — delà du 7 e mois ; alors seulement, il est dit viable, parce que, expulsé avant sa maturité complète (9 mois) il a pu quelquefois survivre, c'est le fœtus viable (4e âge). B. Les 13 âges depuis la naissance. L'enfant sorti vivant du sein maternel est dit (1) nouveau-né, au moins tant qu'il porte des traces anatomiques de la vie fœtale (cordon, trou de Botal, etc., c'est-à-dire pendant 4 ou 5 semaines). Ce premier stade franchi il devient (2) nourrisson jusqu'à la poussée des deux premières inci- sives (vers le 8e mois). Il en vient alors à la première enfance que Bertillon subdivise en trois âges : le premier âge (3) ou première dentition de la pre- mière enfance pendant l'éruption des 20 premières dents ^dents proAdsoires ou dents de lait), qui en moyenne va jusqu'au 28e ou 30e mois. Cette première poussée étant terminée, commence (4) le second âge de première enfance, qui finit vers 4 ans 1/2 et 5 ans avec la sortie de la première grosse molaire permanente. Le troi- sième âge (5) de la première enfance prend fin à la chute de la pre- mière dent de lait, et son remplacement par la première incisive permanente, vers la 7e année. La seconde enfance commence avec cette seconde dentition et est divisée en deux périodes : la première (6), qui finit avec la seconde dentition vers 11 ou 12 ans, 'et (7) la seconde, qui va jus- qu'aux approches de la puberté, 12 à 14 ans chez les filles, 14 à l mêmes c ;atégorie 17 29 62 58 48 49 70 52 73 64 42 66 Cette différence de croissance entre les deux catégories n'est en raison inverse qu'à l'âge de 14 ans, quand les per- sonnes qui ont passé plus d'un an à l'internat ont un accrois- sement maximal de la taille. En ce qui concerne ce dernier, il est à noter que le temps passé à l'internat n'a pas à ce qu'il parait d'influence sur les personnes de constitution robuste, car les personnes qui y ont passé plus ou moins d'une année commen- cent et finissent simultanémeut leur période de croissance accé- lérée, — de 13 à 14 ans, mais le maximum absolu de l'accroisse- ment a lieu chez ceux qui sont restés moins d'une année à l'inter- nat à 13 ans, chez ceux qui y sont restés plus d'une année à 14 ans, — l'importance de ce maximum absolu d'accroissement est plus considérable chez les premiers que chez les seconds : 89 mm . au lieu de 73 mm., on remarque en outre chez les deux catégories un deuxième maximum à 11 ans : 69 mm. contre 62 mm. Pen- dant la période de croissance accélérée les premiers augmentent — 30 — leur taille de 156 mm., ce qui donne en moyenne annuelle 78 mm., les seconds — de L43 mm., ou uue moyenne annuelle de 72 mm. — la différence comme on le voit n'est pas considérable. Nous constatons une toute autre influence pour les personnes de consti- tution faible. Ceux qui ont passé moins d'un an à l'internat ont un maximum absolu très considérable à 13 ans, de 98 mm. et un autre moindre à 11 ans, de 70 mm. ; la période de croissance accé- lérée n'a lieu chez eux que durant une année. Les personnes de constitution faible mais ayant passé plus d'un an à l'internat, com- mencent leur période de croissance accélérée à 13 ans, avec un maximum absolu de 66 mm. à 15 ans, et cette période dure chez eux jusqu'à 15 ans, c'est-à-dire qu'elle commence en même temps chez eux que chez les personnes de constitution robuste ayant passé le même nombre d'années à l'internat, mais se termine un an plus tard ; pendant ces trois aimées ils augmentent leur taille de 182 mm. ce qui donne une augmentation moyenne annuelle de 61 mm. On peut affirmer avec une entière certitude que, entre la fai- blesse de constitution en général et le temps quand commence la croissance accélérée de la taille, il existe une étroite corrélation, mais néanmoins les conditions similaires d'existence peuvent con- sidérablement adoucir l'influence de la constitution même. Cette corrélation est pour ainsi dire d'un caractère pathologique, en améliorant ou en empirant les conditions dans lesquelles se trouve un organisme en état de croissance, le type de l'évolution des per- sonnes avec une constitution faible peut se rapprocher du type de croissance des personnes à constitution robuste, quoique le trait le plus caractéristique notamment le retard de la fin de la période de croissance accélérée fin;/ les personnes à constitution faible reste toujours nonobstant l'influence nivélatrice de l'internat. d) Influence de l'indice céphalique. Vax jetant un eotito d'oeil sur les tableaux 00. — 37 — aux yeux bruns, celui aux yeux bleus est faible. On peut faire une objection à cette conclusion que, en général, le type populaire géorgien est brunétique et les personnes aux yeux bleus ne sont que l'effet d'un mélange de sang étranger et par conséquement elles sont moins acclimatées, moins adaptées aux conditions d'exis tances locales. Les résultats des études de Weissbach sur les serbo-croates sont en tous points concordants avec celles de Pan- tuhow et peuvent suggérer les mêmes observations. En général, le type le plus fort, le plus robuste et le plus élevé pour un endroit quelconque sera celui qui s'approche le plus du type national du pays dont il fait partie. Il est incontestable naturellement que dans un certain pays pou- vaient venir se fixer des nouveaux venus dun autre type, plus hauts et plus robustes que la population autochtone, mais se trou- vant en minorité, ils reçoivent, après un temps comparativement court, les traits physiques des populations devancières qui occu- paient déjà le pays, et dans ce procès d'assimilation, c'est le carac- tère de leur type en ce qui concerne la couleur de leurs cheveux et de leurs yeux qui changent tout d'abord. Il n'y a qu'à se rappeler le changement très caractéristique des grands russiens, de type plutôt claire, qui sont devenus bruns en Sibérie peuplée de diffé- rentes peuplades de type foncé. En ce qui concerne les sujets observés par moi il a été assez dif- ficile de démêler d'une façon incontestable leur origine ethnique, quoique tous ceux qui ont été pris en considération étaient de reli- gion orthodoxe, ce qui donne une certaine garantie de leur unifor- mité d'origine plus ou moins grande. Il serait difficile d'être trop affirmatif dans cette circonstance et je ne puis que rappeler que le type brunétique, vu sa maturité plus précoce se développe plus tôt et plus rapidement que le type blond (1). (l)En dehors des divergences tranchées de la coloration des cheveux, des yeux et de la peau, les teints mitoyens, c'est-à-dire les châtains avec des yeux bruns et la peau foncée ont été rapportés au type brun, les mêmes avec des yenx bleus ou gris et la peau blanche au type clair. 38 d) Influence du sexe. N'ayant pas fait personnellement des mensurations de jeunes filles, je ne pourrai pas entrer dans les mêmes détails que je viens de faire pour les garçons, et me bornerai à rappeler ce que d'autres auteurs donnent en général sur ce sujet. Les différences des résultats de la croissance entre les hommes adultes et les femmes seraient les conséquences de deux causes : la rapidtté de la croissance et la durée de la période d accroisse- ment, ces deux facteurs varient sous l'influence de la race, des conditions sociales et du sexe. En laissant, pour le moment les deux premiers facteurs de côté, je n'envisagerai que l'influence du sexe. La comparaison des diagrammes de la taille des deux sexes démontre ce fait, que pendant une certaine période, dont le com- mencement et la fin ne sont pas fixés, les filles s'approchent ou dépassent dans leur développement physique les garçons. Le com- mencement de cette période se détermine par l'âge quand a lieu l'augmentation accélérée de la taille chez les filles, tandis que la fin est le résultat de deux causes : une diminution effective de l'accroissement annuel chez les filles et le commencement de la croissance accélérée chez les garçons (1). En général, les garçons nouveau-nés sont déjà un peu plus longs que les filles, près de 1/5 de pouce, en Angleterre et en Ecosse, à juger d'après les données du comité anthropométrique de l'Association Britannique. La croissance se fait chez les garçons avec inoins de régularité que chez les filles. Les garçons et les filles poussent très vite les deux premières années de leur vie, subissent un ralentissement pendant leurs troisième et quatrième années, mais les garçons les devanceraient (2), et à L'âge de 8 à 10 ans ils sonl plus longs que les filles. A leur onzième année les filles com- mencent à pousser éiiergiquemeut et devancent à leur tour les (1) Gerald West, /. c, p. 51. (2) Rep. ofthe Anthrop. Corn, ofthe Brit. Ass., 1883, p. 283. — 39 — garçons, et à l'âge de 12-13 ans leur taille est supérieure à celle des garçons du même âge. Mikaïlow détermine l'accroissement annuel (1), détermine en moyenne, de 8 à 13 ans à 44 mm. en moyenne les filles présentèrent une exception très prononcée à l'âge de 11 à 12 ans, quand on peut noter chez elles une accélé- ration de croissance de la taille qui précède le commencement de l'apparition des stigmates de la puberté. La fin de la croissance accélérée, d'après le docteur Dick (2), pour Saint-Pétersbourg, advient pour les filles à l'âge de 14 ans, pour les garçons, rap- pelons-le^ la 16e année, et elle est plus prononcée chez les pre- mières que chez les derniers. • (1) Mikaïlow. Compte-rendu du Conseil municipal de Moscou, etc., Î890, Moscou, 1891, p. 221. (2) L. c, p. 165. CHAPITRE III INFLUENCE DES FACTEURS PSYCHIQUES aj Influence des facultés intellectuelles. — b) Influence de la conduite. — c) Inflluence de la dégénérescence. a) Influence des facultés intellectuelles. En dehors de la corrélation qui existe entre le développement physique et la taille, il existe aussi une connexité entre la taille et les particularités psychiques qui, dans cet ouvrage, sont considé- rées au point de vue des facultés intellectuelles, de la conduite et de la dégénérescence. Je vais m'adresser maintenant à l'étude de l'influence de ces facteurs avec la croissance de la taille, en com- mençant par l'influence des facultés intellectuelles. La taille chez les bons et mauvais élèves : Age Bons Mauvais 9-10 1.317 — 10-11 1 .356 1.347 11-12 1.373 1.400 12-13 1.431 1.439 13-14 1.478 [.499 14-15 1.545 1.520 L5-16 1.619 1.603 — 41 — 16-17 1.659 1.647 17-18 1.677 1.684 18-19 1.678 1.689 19-20 1.693 1.700 L'augmentation de la taille chez les mêmes catégories : Age Bons élèves Mauvais 10 39 11 17 53 12 58 39 13 47 60 14 67 21 15 74 83 16 40 44 17 18 37 18 1 5 19 15 19 En jetant un coup d'œil sur les données de la taille absolue des bons et mauvais élèves (1 ) on voit se détacher clairement la supério- rité de la taille dans le bas âge, jusqu'à 14 ans et les âges supé- rieurs, après 17 ans, des mauvais élèves, comparativement aux bons, ces derniers ne dépassent les premiers que pendant les années de la croissance accélérée, et même cette supériorité n'est-elle que très faible . La période de l'augmentation accélérée de la taille commence chez les mauvais élèves un an plus tôt que chez' les bons, et se termine un an plus tard que chez ces derniers, c'est-à-dire, il a lieu de 13 à 17 ans, tandis que chez les bons la période d'accroissement maximal dure de 14 à 16 ans. Ainsi, cette période chez les mauvais élèves dure 5 ans, pendant ces cinq ans ils augmentent leur taille de 245 mm., ou par 49 mm. en moyenne annuellement; chez les bons élèves cette période a une durée de 3 ans, avec un accroisse- (1) Au point de vue de leurs progrès. - 42 - ment global de 181 mm., ou une augmentation moyenne annuelle de 60 mm. Dans ce cas nous voyons que la durée de la période compense l'énergie de la croissance. Le maximum absolu a lieu chez ces deux catégories au même âge, notamment à 15 ans, mais chez les mauvais élèves, il est plus considérable que chez les bons : 83 mm. au lieu de 74 mm Chez les premiers, en outre, il existe une diminution de l'accroissement très caractéristique à l'âge de 14 ans, quand après une augmentation de 60 mm. à 13 ans, nous ne voyons que 2 1 mm. d'augmentation à 14 ans. Je ne fais que constater ce fait qui, comme nous le verrons, se répète chez les dégénérés dans des proportions bien plus gran- des. Mes groupements n'étant pas assez nombreux, je ne me per- mets pas de tirer des conclusions quelconques, mais en même temps je ne crois pas pouvoir passer sous silence une particularité qui pourrait être confirmée par des recherches ultérieures et démon- trer qu'il y a peut-être bien dans ce cas là de conclure à une certaine dégénérescence ou au moins anomalie de croissance, qui pourrait avoir une corrélation avec les capacités intellectuelles mêmes. Nous constatons ainsi chez les mauvais élèves un commencement anticipé de la période de croissance accélérée comparativement avec les bons élèves, mais dans ce cas, pour ainsi dire en raison inverse et la cause de ce phénomène se trouve dans le fait que, avec l'augmentation de l'accroissement prématuré de la taille, c'est vers elle que vont toutes les forces de l'organisme, et c'est ce qui pourrait-être la cause principale de l'insuccès du travail des élèves, mais pas l'inverse, comme le penserait le docteur Gratzianow (1). Il est nécessaire de noter en outre une forte versalité dans la détermination des facultés mentales par les résultats d'études des élèves, fait qui est grandement corroboré par les biographies de beaucoup d'hommes illustres. Ge commencement plus tard il' de la période décroissance accé- lérée de la taille chez les bons élèves, comparativement avec les mauvais, se trouve dans une directe corrélation avec leur puberté (1) Matériaux pour l'étude du dév. phys. des enfants, etc. Thèse, 1889, pp. 34-35. — 43 — plus tardive, et le docteur Grazianow se base sur ce fait pour donner l'explication des particularités de la croissance et confirme son opinion par celle de M. Spencer, qui prétend (1) qu'il existe une corrélation entre le développement supérieur du cerveau et une puberté tardive. « Le fait est notoire, ajoute le docteur Gratzia- now (2), qu'un travail intellectuel intense rabaisse l'activité des organes reproductifs. » Cependant, je ne me laisserai pas convaincre par cette opinion de M. Spencer, d'après lequel il existerait un soi-disant antago- nisme entre les facultés intellectuelles et les fonctionnements des organes reproductifs. Cette opinion, basée sur l'opposition des tendances supérieures de l'intellect humain avec ses basses pas- sions, ses aiguillons de la chair, ne me semble, pas bien exacte. Un organisme bien développé et bien équilibré sera parfait, ou du moins également supérieur dans toutes les manifestations de son activité psychique ou intellectuelle. Si parmi ces savants et pen- seurs il en existe effectivement un assez grand nombre avec une activité reproductive médiocre, la principale cause de ce phéno- mène doit être recherchée non pas dans un développement exces- sif du cerveau, mais dans son activité excessive; tout travail, soit-il physique ou intellectuel, occupant beaucoup de temps en fatiguant et affaiblissant l'organisme engénéral, provoque en même temps un affaiblissement de ses autres fonctions et force en outre souvent l'homme, déjà surmené par le travail intellectuel, de dédaigner de satisfaire à ses autres besoins, moins importants à son point de vue. b) Influence de la conduite. Hormis le développement intellectuel de l'homme, son monde moral peut servir de deuxième élément de son développement psychique. Comme base de degré de moralité pour les divisions nécessaires à notre étude peuvent à défaut d'autres données, servir (1) Princ, of. Psych., § 346-366. (2) L.c, p. 35. - 44 — les actes autrement dit pour l'âge scolaire dont nous nous occupons : — la conduite. La division acceptée de bonne et mauvaise conduite est, en effet, une division assez subjective, un tuteur ou censeur, ayant un cœur meilleur, doDiie despotes de conduite pour ses élèA^es, incomparativement plus indulgeantes qu'un autre, plus sévère ; il existe enfin un âge, c'est l'âge de la puberté, quand la conduite de tout élève devient incontestablement moins bonne, et ce fait doit être pris en considération en faisant la division en âge. Néan- moins, quoique la détermination des groupes de bonne et mau- vaise conduite aux moyens des annotations des censeurs soit su- jettes à des critiques, il existe un autre critérium pour juger les actes qui, au point de vue de qui que ce soit serait suffisant pour les clas- ser dans tel ou tel groupe. Dans mes études, j'ai eu la facilité d'éviter, dans un très grand degré, ces inconvénients, en me basant pour ma division des groupes de bonne [et mauvaise conduite sur les registres qui étaient tenus dans l'école (internat) sur les faits et gestes de tous les élèves pendant les périodes scolaires et ainsi, j'ai pu juger d'une façon indépendante, de leur conduite d'aanée en année et des modifications qu'elle a pu subir sous l'influence de de l'âge, — ce registre m'a fait éviter la nécessité de juger d'après les annotations qui souvent ne sont pas assez documentées. La taille chez les élèves de bonne et de mauvaise conduite : Age Bonne, Mauvaise 10—11 1.351 1.331 11—12 1.378 1.412 12—13 1.432 1.423 13—14 1.473 1.498 14—15 1.535 1.529 15—16 1.608 ' 1.621 16—17 1.662 1.652 17—18 1.680 1.673 18—19 1.685 L.687 19—20 1.689 1.691 — 45 — L'augmentation annuelle de la taille : Age Bonne Mauvaise 11 2,7 8,1 12 5,4 1,1 13 4,1 7,5 14 6,2 3,1 15 7,3 9,2 16 5,4 3,1 17 1,8 2,1 18 0,5 1,4 19 0,4 0,4 En comparant la taille absolue des garçons de bonne et de mau- vaise conduite, d'année en année, ressort la particularité de l'alter- nance de supériorité de la taille chez les élèves de bonne conduite avec ceux de mauvaise conduite. Jusqu'à 12 ans, les seconds sur- passent les premiers, de 12 à 13 ans leur cèdent un peu. Cette supé- riorité devient très forte, la différence atteint 25 mm. à 13-14 ans, ensuite elle passe de nouveau du côté des seconds, l'année suivante, nouveau changement et enfin à 18 ans et au-dessus les seconds pré- valent quoique bien peu comparativement au premier. Cette alter- nance dans la supériorité de la taille dépend de la croissance disproportionnée annuelle de la taille chez les élèves de mauvaise conduite. L'augmentation accélérée de la taille dure chez les élèves de bonne conduite trois ans, de 14 à 16 ans, après 16 ans il advient une diminution très brusque d'accroissement. Le maximum absolu a lieu à 15 ans, il est de 73 mm., les autres années de la période de croissance accélérée (de 14 à 16 ans), celle-ci se fait d'une façon très énergique. Pendant ces trois années, l'augmentation globale de taille est de 189 mm. ou autrement dit 63 mm. par an en moyenne. Chez les élèves de mauvaise conduite, la période de l'augmenta- — 46 — tion maximale de la taille commence un an plus tôt que chez les élèves de bonne conduite, et se termine en même temps que chez eux. On ne constate pas chez les élèves de mauvaise conduite une décroissance de l'augmentation de la taille brusque après 16 ans, comme nous l'avons déjà constaté pour les élèves de bonne con- duite : ils donnent 31 mm. à 16 ans et 21 mm. à 17 ans, tandis que ces derniers avaient après 54 mm. à 16 ans, 18 mm. seulement à J 7 ans. Le maximum absolu a lieu à 15 ans chez les deux catégories, mais il est supérieur chez la deuxième de 19 mm. en atteignant 92 mm. Pendant toutes les 4 années de l'accroissement maximal de taille, les élèves de mauvaise conduite augmentent leur taille de 229 mm., ce qui donne 57 mm. d'augmentation annuelle en moyenne. Il est nécessaire de noter l'irrégularité de la croissance des élèves de mauvaise conduite qui se manifeste chez eux d'une façon très précise : à 13 ans, ils augmentent de 75 mm., à 14 ans de 31 mm., à 15 ans de 92 mm. et enfin, à 16 ans, de 31 mm. Ce phénomène de l'irrégularité de croissance et d'un maximum absolu d'une énergie exceptionnelle représente un des traits carac- téristiques de la croissance des dégénérés, chez lesquels les vascilla- tions extrêmes comme je vais l'indiquer dans les pages suivantes est une particularité usuelle. La mauvaise conduite représente pour ainsi dire la photographie diminuée de la criminalité étant comme cette dernière la violation des usages, des règles et des droits, mais dans un groupement social plus étroit et plus spécial. Du côté du développement physique en général, cette coïncidence, je dirai presque identité, mais dans des limites plus restreintes se con- tinue. c) Influence de la dégénérescence. « si La nutrition ou le fonctionnement de l'organe, dit le pro- ï<:>MMjr Marro(l; est dérangée sous l'influence de conditions nuisibles, nous avons la maladie. Si ce dérangement devient (1) .... c, ]>. -26. — 47 - stable, incurable en raison des modifications organiques, nous avons la dégénérescence ; l'organisme et le fonctionnement de ses organes ne correspondent plus au travail qui leur est propre. En dehors des dérangements acquis, durables, incurables de l'orga- nisme, il en existe encore d'autres qui lui sont transmis par héré- dité et chez des personnes héréditairement mal douées, les défauts organiques se manifestent surtout d'une façon très aiguë à l'époque de la puberté, tant au point de vue physique que biologique et psychique (1). » Je choisis cette détermination de dégénérescence parmi une quantité énorme d'autres qui ont été faites par de différents auteurs, car elle me parait résumer d'une façon succincte à peu près tout ce qu'on pourrait dire pour donner une idée exacte de ce terme. Au point de vue physique il existe deux conditions de dévelop- pement physique des dégénérés apparemment opposés : leur déve- loppement physique est ou retardé, par exemple leur taille ne se développe pas avec l'énergie qui s'observe chez les personnes nor- males à l'âge correspondant, et est accompagnée de symptômes qui suivent généralement les conditions nuisibles pour l'évolu- tion de l'organisme, c'est-à-dire la puberté est retardée, ou, au contraire, le procès de la croissance se fait d'une façon précipitée et orageuse : la taille augmente dans un très bref délai d'un accroissement extraordinaire. Cet accroissement précipité de la taille ne peut ne pas avoir une répercution nuisuible sur l'orga- nisme au point de vue physique et psychique. Chez les personnes prédisposées peuvent surgir de différentes maladies, par exemple la tuberculose qui est dans certaines familles un mal héréditaire et qui se manifeste très souvent pendant et comme suite de cet ac- croissement rapide. Les dégénérés, d'après le caractère et le degré de dégénération peuvent être divisés en deux catégories : la première comprend ceux qui ne peuvent pas présenter d'éléments de développement ultérieur, c'est-à-djre l'idiotisme, le crétinisme, l'imbécillité et la moral insanity (des auteurs anglais) ; la deuxième ceux dont (1) P. 72. — 48 — le développement se fait d'une manière fausse : les neurasthé- niques, les épileptiques, les choréiques, les paranoiques, et enfin si l'on considère la criminalité comme un état pathologique, les cir- minels. Pour le développement physique de la première catégorie des dégénérés, je puis présenter des données pour 13 garçons à l'âge de 8 à 14 ans et 14 filles âgées de 8 à 15 ans dont les mensurations ont été faites dans un asile pour les idiots et les imbéciles, à Saint- Pétersbourg. Ce nombre de sujets naturellement ne peut être suf- fisant pour pouvoir faire des conclusions détaillées, mais involon- tairement au premier coup d'œil sur les mensurations des idiots on est frappé de la forte oscillation et des basculements extrêmes de leur taille et autres mensurations dont il sera question aux cha- pitres correspondants, ce qui constitue en général la particularité du développement physique des dégénérés. Dans les mêmes années de la vie, les uns sont trop hauts, les autres trop bas pour la moyenne de la taille correspondante à 1 âge. Dans le bas-àge les idiots et les crétins se distinguent moins des normaux qu'à l'âge de 13-14 ans, quand ils sont fortement en régression sur les normaux, leur orga- nisme atteint rapidement les limites de sa croissance et ne se modifie ensuite que très peu. Vge. Garçons. Nombre ; de sujets. Filles. Nombre de sujets 8 915 2 1.100 3 9 1.149 2 — — 10 1.186 4 — — 11 1.260 1 1.210 2 12 — — 1.302 2 13 1.300 1 1.320 1 14 J.150 2 1.200 1 L5 — — 1 . 406 1 Chez les tilles d"après mes données, a lieu un fort accroissement de taille à l'Age de I \ à J5 ans. Le fait de l'infériorité du développement physique des enfants — 49 — anormaux, idiots et arriérés, comparativement aux normaux à tous ces âges et spécialement à partir de 17 ans, a été démontré parle docteur Th. Simon (1), qui a fait des recherches anthro- pométriques sur 223 garçons anormaux âgés de 8 à 23 ans à la colonie de Vaucluse. D'après les mensurations faites par le docteur Th. Simon, les en- fants idiots et arriérés sont inférieurs en taille absolue aux enfants normaux durant toute la période de 10 à 20 ans et cette infériorité représente en moyenne 83 mm. Les enfants normaux deviennent supérieurs en taille comparativement aux idiots et arriérés surtout après l'âge de 16 ans. Nous avons de : Age Pour les premiers en moyenne. Chez les seconds. 10 à 12 1.345 mm. 1.276 mm. 13 à 15 1.478 — 1.408 — 16 à 20 1.660 — 1.565 — La différence au profit des premiers serait donc pour les périodes indiquées de 69 mm., 70 mm. et 95 mm. en moyenne. . Taille des sujets de Vaucluse et des normaux d'après Th. Si- mon (2). Age. Sujets de Vaucluse. Moyenne générale normale. Différence 10 1.253 1.317 64 11 1.253 1.336 83 12 1.321 1.381 60 13 1.341 1.419 78 14 1.415 1.480 65 15 1.467 1.535 68 16 1.557 1.616 89 17 1.557 1.661 104 18 1.557 1.682 125 19 1.591 1.690 99 20 1.591 1.696 105 (1) Vannée psychol., 1900, p. 191-277. (2) L. c, p. 230. Je ne prends que les chiffres moyens absolus à partir de 10 ans. WIAZEMSKY 4 — 50 — Même si on fait la comparaison des idiots et des débiles, la dif- férence entré eux est aussi considérable, mais c'est moins une alté- ration des proportions des diverses parties de son corps qui distin- gue l'idiot ou l'imbécile du débile que l'absence de son développe- ment considéré dans son ensemble (1). En comparant l'accroissement annuel de la taille chez les idiots et les débiles avec celui des normaux nous constatons la même supériorité continuelle de ces derniers à tous les âges. En total, pour toute la période de 10 à 20 ans les normaux augmentent leur taille d'après les domiées du docteur Th. Simon de 379 mm., les anormaux de 338 mm., ce qui donne une moyenne annuelle de 39 mm. chez les premiers et de 34 mm. chez les seconds. La supériorité de l'accroissement annuel des normaux est sur- tout manifeste à l'âge inférieur et moyen, — nous observons de 10 à 13 anSj chez eux 37 mm. , tandis que chez les anormaux cet ac- croissement est de 29 mm. — de 13 à 16 ans les premiers augmen- tent leur taille dej^-mm. ■gn^moyenne annuellement, les seconds, de 13 à 17 an^cSè^* mm^ér/erMin aux âges supérieurs cette dif- férence au pfjjàfit des normaux devient moindre ; de 16 à 20 ans, les premiers dfcnneMAm aecroissemejit/ annuel de 15 mm., les seconds de 17 à 20 a*jl, 11 mm. Le maximum absolu d'accroissement chez les premier>^ujËu!Sd£u*^ms plus tard que chez les seconds : à 15-16 ans au lieu de 13-14 ans et est plus considérable : 81 mm. au lieu de 74 mm. Nous voyons aussi que la durée de la période d'accroissement maximal est de une année plus longue chez la deuxième catégorie comparativement à première. Mais le fait principal qui caractérise la croissance chez ces dégé- nérés ne sera pas tant la différence dans la croissance de différen- tes parties du corps qui existe chez eux, comparativement avec les normaux, mais comme nous le verrons ensuite la disharmonie du développement physique qui, au fond, détermine la dégénéres- cence même. La deuxième catégorie des dégénérés pourrait être divisée en (1; Simon, i. c.,p. 244 — 51 — deux subdivisions : les aliénés et les criminels. Le même fait de l'irrégularité de la croissance qui a été déjà constaté pour la pre- mière catégorie se dégage pour le développement physique de la deuxième. Pour la taille des garçons de la première subdivision, nous voyons, d'après le professeur Marro, que l'accroissement se fait assez régulièrement jusqu'à l'âge de 17 ans, — après 0 m. 04 à 16 ans, nous avons le maximum absolu à 17 ans, 0 m. 09. Ensuite à 18 ans, la taille des garçons rie donne plus d'accroissement. Le fait du retard du maximum absolu de la taille est très caractéristi- que. Pour les filles, l'irrégularité de croissance de la taille est plus notable. Nous avons des vascillations très grandes, avec un maxi- mum absolu de 0 m. 16 à 15 ans, ce qui donne un retard sur les filles normales. En total, de 12 à 20 ans, la taille des garçons a augmenté de 0 m. 24, celle des filles, de 14 à 19 ans, de 0 m. 14. La taille des aliénés des deux sexes (d'après Marro) : Age Garçons Augm. au. • -Filles Augm. an. 0,11 0,02 0,03. . 0,04 0,09 0,00 0,01 — 0,02 La taille du deuxième groupe — les criminels — se modifie dune façon très énergique de 12 à 14 ans, après une très grande décrois- sance à l'âge de 13-14 ans, 18 cm. (!) — elle tombe de 149. cm. à 13 ans à 131 cm. à 14 ans, — nous avons un accroissement très brusque de 16 cm. à l'âge de 14-15 ans. A partir de 15-16 ans les modifications de la taille se font d'une façon régulière, l'accroissement est de 0 m. 02 par an, exception faite pour l'âge de 17 ans quand cet accroissement est de 0 m. 09. 12 1,37 13 1,48 14 1,46 15 1,49 16 1,53 17 1,62 18 1,62 19 1,63 20 1,61 1,39 "' '. — 1,30 «.'— 0,09 ;4\46. ■;■ '•' +0,16 "T,43 — 0,03 1,52 + 0,09 1,52 0,00 1,53 -h 0,01 — 52 — Taille des criminels d après Marro : Age. Taille. Augmentation. 12 1,38 — 13 L49 0,11 14 1,31 — 0,18 ' 15 1,47 0,16 16 1,49 0,02 17 1,58 0,09 18 1,60 0,02 19 1,62 0,02 20 1,61 — 0,01 L'augmentation totale de la taille de 12 à 20 ans est de 23 cm., le maximum absolu tombe à 14-15 ans, il est de 0,16 m. En comparant la croissance de la taille chez les criminels et les autres dégénérés, par exemple les idiots et les alliénés, nous cons- tatons que le développement physique se fait plus tôt chez eux que chez ces derniers, quoique pour les deux catégories l'irrégularité de la croissance reste le point capital. En chiffres absolus, les aliénés sonl supérieurs comme taille, comparativement aux criminels, exeption faite pour l'âge de 13 ans. Le maximum ab- solu chez les criminels de Marro avait lieu deux ans plus tôt que chez les aliénés, notamment à 15 ans, mais il était plus considé- rable, 0,16 et au lieu de 0,09, par contre le total de l'accroisse- ment pendant la période de l'augmentation maximale de la taille était plus considérable 27 cm. au lieu de 16 cm., tandis que l'aug- mentation totale de 12 à 20 ans était presque identique chez les uns et chez les autres : 2/i et 25 cm., ce qui démontre que c'est le rythme de croissance qui diffère principalement. En comparant avec les normaux, il sedégage ce fait (1), qu'ai Age delà formation de L'organisme chez les arriérés, les aliénés et les criminels la taille est ou plus haute que chez les normaux ou beaucoup plus basse. Ces oscillations cuire les chiffres maximales, ou trop hautes ou (1) Lombro80 L'uomo del, p. 215. Marro Icar dei del, \>- 72-83. — 53 — trop basses comparativement à la normale de l'âge correspondant, pré- sentent, d'après le P1 Marro, un signe que le développement régulier général de l'organisme est troublé ou dans le sens de l'arrêt de déve- loppement ou dans celui de son accélération. Le fait qu'à l'époque qui suit la période de la formation de l'organisme, la haute stature parmi les dégénérés adultes est en général une exception, et que leur taille moyenne s'abaisse au-dessous de la normale,. s'explique par le phénomène que d'un côté la mortalité parmi les personnes avec une croissance trop rapide est très considérable, et que d'un autre côté en général un développement très énergique au début est remplacé par un ralentissement ultérieur. O CO Ci CD O CO CD O 00 CD JT< OC 00 CD t— CD CD U3 CD Ci OJ CD iO CO i- M 33 O? CD cf — CD ô t- lO CD lÔ o o? t- ce Ci O *^ CJ co ,-H CO — CD co |Q LTT Cl lO Ci CD oo o? ©J oc ai co Cl co co 1C0 ■CD CD ■CD in CO iC Ci 00 O CD >^ ^f 1C lu là. ^ lO CD û û iQ CD CQ X CO oo ,-r î> od 00 C0^ »o *— i co iH oo" CN? tf Ifl" fl f? "1 œ © (M OCJ C0 ffl û lO Ci X CD S CO lO CD_ ,-i •* iO «cf 00 O <-i -31 03 CO OT X O? X C- CD CO (M CD X CO O C0 ce CO CD i'fî" o" co" oo" o" C7 O? OJ O? CV H z ci P4 S _o ,g — ir = -/. •> o "S i® ft o c » « — T 0 S g £- - - " p a ..■■-> o S * S 5 H Q PQ H r/- E U CU .i ^2 ■/. p> -_ ._ 5 ~ - Z X. V 1 1 : [ IIOSUI].VvO!| PUIS -|.i-"|n;| 2 a .2 g ft -g P< S .— '* 2 u '•* r* V3 O « O g a o > -o J — p| y Q «J 01 l il i.i jiit:t y >IMI|i:| | OJ0J suu uni M0p|M05B|g a S A | - a I I iH T' ''■ >'. r. • CD ot ■- < - w ~H iT. X '- s S 5 vq_ co oo oq oo CîT -r* o" Tùf o I - o «o ^ r- ,->■ ^ ^-T — " oi O? CO O? >-< o~ I I i S **. o o ■* . OS OS o co" CD" lO C0" Ci •j* es o lO i-ï" 03 O? io co — i fg, oo «tf, j>~ co" CO * ** û 00 o oo k q i>. r- co •_;■" lO 00 <03_ C?0 lO IfO O oo es ic. ""1. oo CO CO io" O <> lC '■o io oo CO -* CO tt CO OS_ ■ j> o_ s£ 00 <^i CD ^ j> j> O OS ji û lO M •* loo_ co oo i— oo ■c ^ tD Oî ** O? 00 CD W 0_ lO io sa «* of cv" » M sd^ H ~*" co" co <*" 03 _Ç£ "S "3 ri ci 00 id oo" CO „ '-c c; n < c ■ w ri >î ce S 9 c -o o .2: ce .Si .S •*" S m S (d à c - bO a c eu ri "3b o ao œ o 03 o o a = ce rt ~_" O o ri o o ^ n <3 o -I013Z — •— ri to m et a ^ S 2 O S. S ^ :=! — ta ra o o o a a Ph 03 _Ç0 ri 'ri ^3 ce r .S o ri S3 o — .— .- I I I 1 00 es lO F-" •3 ri ce ce -ri '3 a n g. 8 .2 .2 q a — ! — ■ ri ri 5 « O C O -s . C3 O *-* '"", i* " ^ <; H EU « o n «sT t-T -*" H S "g o.io}30iN MopiMOfieia CHAPITRE IV INFLUENCE DES FACTEURS D'ORDRE SOCIOLOGIQUE a Influence de la race. — b Influence de conditions de l'existence. — c Influence du genre de travail. — d Influence de l'internat, influence de l'internat pour les personnes aisées et pauvres. — e Influence du sexe et do la race : du sexe et des conditions d'existence. .7) Influence de la race. Parmi la plupart des races, l'existence d"une période de crois- sance accélérée de la taille est un fait incontestablement prouvé. La période d'accroissement maximal se trouve généralement entre 12 et 16 ou 17 ans et son commencement est loin d'être aussi bien marqué que la fin. Après 16 ou 17 ans dans toutes les races on observe une brusque diminution de l'accroissement de la taille ; ce moment coïncide généralement avec le début de la puberté. En rapprochant la marche de la croissance des enfants de diffé- rentes nationalités il peut être observée une influence assez bien prononcée de la race, ainsi, par exemple, la taille des élèves des gymnases > Loc cit., p. 54. (4) Loc ai., p. 56. — 61 — passent brusquement et cette supériorité continue jusqu'à 16 ans, à cet âge l'accroissement de leur taille cesse presque complètement, Ainsi pour les filles américaines et les garçons de G. M. West on peut déduire une conclusion que les garçons sont plus grands que les filles en bas-âge, plus tard les filles dépassent les garçons ; enfin après la cessation presque complète de l'accroissement de la taille chez les filles à l'âge de 16 ou 17 ans les garçons, quoique lentement, continuent toujours à augmenter la leur, les dépassent définitivement à leur tour. La supériorité de la taille des filles à l'âge de 11 à 12 ans s'explique très facilement par l'augmentation prépubérale de l'énergie de la croissance, qui représente un phéno- mène général, comme nous avons eu déjà l'occasion de l'indiquer plus d'une fois pour tout organisme qui se trouve en état de crois- sance. En comparant les filles et garçons américains avec les euro- péens, Havelock Ellis (1) a trouvé que les américains gar- çons et filles, dans la période précoce, mais pas plus tard, se ressemblent plus entre eux que les européens ; la période de crois- sance accélérée chez la jeune fille américaine est courte et son degré n'est pas très élevé, tandis que par exemple, en Suède, cette période dure de 12 à 16 ans. En Allemagne, elle commence d'après Geissler et Uhlitch pendant la onzième année de la vie et se ter- mine à 16 ans ; en Italie, la même chose, d'après Pagliani, en France, cette période est d'une année plus courte, elle ne dure que de 12 à 15 ans, mais néanmoins elle est toujours plus longue que celle de la fille américaine. La supériorité comparativement insignifiante de la fille améri- caine est due évidemment au développement plus énergique du gar- çon américain, qui se distingue à la période pubérale par sa haute stature : âges de 13 à 18 ans ; dans les autres âges, avant et après la puberté, le garçon suédois occupe une des premières places. La fille suédoise occupe, pendant tout le temps de son développe- ment, la première place comparativement à l'américaine. (1) L. c.,p. 36. 62 — b) Influence des conditions de l'existence et du genre de travail. Le docteur Erismann (1) a démontré que les ouvriers natifs des mêmes provinces se distinguent d une manière très tran- chante, non seulement par leur santé mais aussi par leur développement physique, suivant le genre de leur travail. Ce sont là les types professionaux du professeur Pétri. Il est incontes- table que l'organisme étant sujet à certain genre d'influence du côté des conditions de la vie ambiante, doit forcément prendre les traits les plus correspondants au caractère du travail qu'il accom- plit journellement et pendant de longues années. Cette influence se fait particulièrement sentir, si un travail ou une occupation spéciaux quelconques commencent dès lebas-àge. Tout le dévelop- pement alors se fait d'une façon particulière avec des déviations du type normal général. Gomme illustration tout à fait concluante du degré d'influence que peut avoir le genre d'occupation sur la rapidité et le caractère de la croissance, peuvent servir les recherches qui ont été faites par le docteur Mouratof (2) sur les ouvriers des fabriques de tabacs et les bouchers. Les premiers augmentent leur taille de 10 à 16 ans pas trop énergiquement, à 13-14 ans, l'accroissement annuel est un peu plus notable, atteignant 54 mm. A 16 ans, Leur taille est 1.436 mm., celle des bouchers 1 .530 mm. Ce fait prouve un ralentissement de développement et, par conséquent, le retard de la puberté chez les premiers comparativement aux seconds; effectivement 1 année suivante, de 16 à 17 ans, l'accrois- senicnl annuel est chez les premiers de 125 mm. , tandis que chez les seconds il n'est que de 78 mm. En prenant les moyennes d'ner.roisseinent de la taille de VI à 18 ans, données par des différents auteurs, nous constatons que (1) /.. r.. p. 73. (2) Thèse, 188JJ, Saint-Pétersbourg, p. 2',. — 63 — les ouvriers des fabriques de tabac, par suite d'un travail dans des conditions pénibles se développent non seulement moins vite que les enfants appartenant à la classe non ouvrière, mais même moins vite que les ouvriers étudiés par Erismann. Ils finissent le plus tard parmi tous leur période d'accroissement accéléré de la taille. De là, on peut conclure à un développement jplus tardif. Les cigarretiers (Mouratow) 3.9 centimètres Les ouvriers (Erismann) 4.4 — Les paysans du gouvernement de Novgorod. ... 4.7 Les chantres d'églises (Wassiliew) 5.4 — Les collégiens de Moscou (Zack) 4.2 — Les élèves de l'internat de Saint-Pétersbourg (Wiazemsky) 4.4 — Une illustration frappante de l'influence du genre de travail sur la taille et sur le développement physique en général est donnée par les « carusi » (1) jeunes gens occupés en Sicile à l'extraction du soufre qui sont non seulement retardataires dans leur déve- loppement, mais ce dernier est même insuffisant chez eux. Ils ont les stigmates apparents de dégénérescence, ce sont des êtres avec une taille, un poids, une circonférence thoracique et une force musculaire insuffisants. Non seulement le caractère du travail par son influence spé- ciale peut avoir une répercussion sur le développement physique, mais aussi le degré d'aisance des parents. Pour élucider cette question, j'ai divisé tous les élèves observés par moi en deux catégories : i° les enfants des parents aisés ; et 2° les enfants des parents pauvres. Naturellement, cette division ne peut pas être très tranchée, car pour pouvoir suffire au paiement de l'internat, quoique il s'y trouve un grand nombre de boursiers, il faut avoir une certaine aisance, les résultats obtenus ont été néanmoins assez intéressants. Gomme base de division, j'ai choisi, n'ayant pas d'autres moyens de classement, les classes de la po- pulation. (1) Marro, /. c, p 272. — 64 — Taille Age Classes aisées Classes pauvres 9-10 1.317 1.334 10-11 1 . 349 1.334 11-12 1.384 1.392 12-13 1.430 1.433 12-14 1 . 494 1.471 14-15 1.547 1.534 15-16 1.626 1.636 16-17 1.660 1.641 17-18 1.665 1.683 18-19 1.669 1.684 Accroissement annuel de la taille : 10 32 00 11 35 58 12 46 41 13 64 38 14 53 63 15 79 . 102 16 34 5 17 5 38 18 4 1 V.) 18 13 Pour Les enfants des classes aisées, la période de l'accroissement accéléré commence à 13 ans, c'est-à-dire un an plus tôt que pourles enfants des classes pauvres. La durée de celle période est aussi différente chez les deux catégories. Chez les premiers (enfants des classes aisées) elle dure, trois ans; chez les seconds (enfants des classes pauvres) deux ans seulemenl ; le maximum absolu est de beaucoup moins élevé chez les premiers que chez les seconds. - 65 — Pendant les trois années de leur augmentation accélérée de la taille, les premiers l'augmentent de 196 mm., tandis que l'accrois- sement des seconds pendant deux ans est de 165 mm., mais pour la même période triennale 203 mm. L'augmentation moyenne annuelle serait pour les premiers 65 mm., pour les seconds, 82 mm. Néanmoins, pour le total de l'accroissement pour toute la période de 10 à 20 ans, les premiers dépassent un peu les seconds donnant 352 mm . contre 350 mm., mais il est à noter qu'ils sont àl âge de 9 à 10 ans de 17 mm. plus bas que les seconds, ce qui démontre une énergie de croissance bien plus grande chez eux que chez les seconds. L'influence du degré de l'aisance de la famille ne pouvait pas jouer dans mes recherches un trop grand rôle vu que je les avais faites dans un internat qui donnant les conditions identiques d'exis- tence pour tous les élèves est un agent nivélateur en rabaissant, comme nous le verrons, le rythme de croissance pour les classes aisées et en le rehaussant pour les classes pauvres. Le docteur Zack pour les collégiens de Moscou, Roberts pour les Anglais et Pagliani pour les Italiens sont arrivés à la même conclu- sion. D'après le docteur Zack (1), les enfants vivants dans des conditions meilleures de la vie, par exemple les enfants des commerçants, commencent leur période d'accroissement accéléré de la taille, et par conséquent atteignent la puberté, une année plus tôt que les enfants vivants dans des conditions moins bonnes, par exemple, les enfants des artisans et des employés. La taille augmente chez eux 5 ans de suite de 11 à 16 ans, tandis que chez les enfants des parents pauvres 4 ans seulement. En comparant les données du docteur Dementiew (2) pour la classe ouvrière de Moscou avec les données du docteur Zack (3), pour les collégiens de la même ville on arrive à la même conclusion, mais dans ce cas la taille des collégiens est non seulement plus haute que celle des ouvriers, mais qu'elle augmente d'une façon (1) L. c, p. 22. (2) L. c„ p. 33. (3) L.c, p. 69. WIAZEMSKY 3 — 66 — beaucoup plus énergiqne ; de 10 à 14 ans, la taille chez les ouvriers (Dementiew) augmente de 166 mm. ; chez les collégiens (Zack) de 177 mm., de 14 à 18 ans les premiers donnent un accroissement de taille de 211 mm., les seconds 232 mm. Le même fait a été prouvé par Pagliani, pour les Italiens, il a trouvé que chez les enfants bien nourris la croissance se fait rapi- dement, commence tôt et est insignifiante dans ses derniers stades. Nous avons déjà vu que Pagliani expliquait ce fait par la loi de compensation, d'après laquelle la durée de la période de crois- sance remplace son énergie. Axel Key cependant (1), n'est pas complètement d'avis que le procès de compensation se fait comme le prétend Pagliani. D'après son opinion, la période de la puberté est retardée chez les enfants des classes pauvres, mais se fait ensuite très rapidement, et se termine en même temps que chez les enfants des classes aisées, si toutefois les conditions de l'existence ne se trouvent pas être par trop pénibles. Axel Key fait, en rapportant ce fait, une comparaison très pittoresque : il compare les enfants des parents pauvres avec un ressort élastique, qui se redresse rapidement après être plié, naturel- lement, si la force fléchissante est trop grande, l'élasticité peut être brisée. Il me semble que Pagliani et Axel Key ont parfaitement raison tous les deux, si on détermine d'une façon plus exacte ce qu'il faut entendre par bonne ou mauvaise nutrition. Si on nmsidère cette notion au point de vue individuel, pour ainsi dire médical, Pagliani a incontestablement raison ; si l'on con- sidère la même notion au point de vue social, c'est-à-dire de l'aiSÉtUCe de lu famille, Axel Key est dans le Juste, puisque d'après mes recherches pour les classes pauvres, la période de l'accroisse- ment accéléré retarde eomparalivenient à ceux des classes aisées, nolammenl elle eonunenee eliez les premiers à \\ ans, tandis que chez Ces derniers elle eommenee ;'i 13 ans. ensuite la emissunce se f;iil comme le constate Axel Key. très rapidement, en seterminant en même temps avec les enfants aisés. Chez les uns et chez les (1) /.. r.. p. 22-24. — 67 — autres le maximum absolu d'accroissement tombe à 15 ans, mais chez les enfants pauvres il est plus considérable que chez les aisés : 102 mm. au lieu de 79 mm. En comparant la croissance chez les classes pauvres, mais habi- tant la ville et la campagne, nous voyons que la période d'accrois- sement accéléré commence chez les citadins plus tôt que chez les villageois, comme Fa démontré le docteur Mikhaïlow (1), pour les enfants des classes ouvrières de Moscou et des enfants des villages environnants. La taille des garçons des écoles municipales de Moscou, à l'âge de 8 à 14 ans, est plus élevée, d'après lui, que des élèves des écoles rurales du district de Moscou, ainsi que des garçons travaillant dans les fabriques de ce district. Malheureu- sement le docteur MickhaïloW ne donne pas de mensurations au-dessus de 14 ans, ce qui aurait augmenté pour nous de beau- coup l'intérêt de son ouvrage. Si nous jetons un coup d'œil sur les conditions d'existence des collégiens, nous ne pourrons pas ne pas reconnaître que pendant les classes dans beaucoup d'institutions scolaires les élèves se trouvent dans des conditions hygiéniques à peine meilleures que les ouvriers dans les fabriques, néanmoins les meilleures conditions de nutrition ont une influence très grande, et les collégiens dépassent par leur taille les enfants ouvriers, ce qui néanmoins ne doit pas servir d'indication d'un meilleur développement physique des collégiens, car il est connu que souvent un grand accroisse- ment de la taille se fait au détriment des autres parties de l'orga- nisme, par exemple de la circonférence thoracique. Cette supériorité en taille des collégiens se manifeste le plus, comme on pouvait s'y attendre, pendant la période de la croissance accélérée de l'organisme. La période de l'accélération prépubérale de l'accrois- sement de la taille chez les collégiens commence, d'après le docteur Dementiew, beaucoup plus tôt que chez les ouvriers des fabriques, à 13 ou 14 ans et non pas à 15-16 ans, comme chez ces derniers. Le docteur Mikhaïlow signale un âge encore plus bas (1) Compte rendu au Conseil Municipal de Moscou, 1890, p. 124. — 68 - pour le commencement de l'accroissement accéléré : de 12 à 13 ans, mais ce commencement plus précoce entraîne aussi une fin plus prématurée. Si nous faisons la comparaison des personnes occupées à un travail plus homogène et se trouvant dans les mêmes conditions d'existence, par exemple des enfants de différentes classes sociales, restés à l'internat plus d'une année, nous constatons que même dans ce cas-là les enfants des classes pauvres le cèdent aux enfants des classes aisées, en ce qui concerne leur taille absolue à tous les âges. La période de l'accroissement maximal de la taille chez les enfants des familles aisées dure de 11 à 14 ans, tandis que chez les enfants des familles pauvres, cette période commence deux années plus tard et se termine une année plus tard, autres ment dit cette période est plus courte de un an chez les pauvres que chez les aisés, elle dure chez eux de 13 à 15 ans. Le maximum absolu a lieu chez les deux catégories à 14 ans, mais chez les enfants des classes aisées il est plus considérable que chez ceux des classes pauvres : 81 mm. au lieu de 76 mm. Pour toute la période de l'accroissement maximal les premiers augmentent leur taille de 279 mm., les seconds de 202 mm., ce qui donne un accroissement annuel moyen de 70 mm. pour les premiers, et 64 mm. pour les seconds. Il est clair que les conditions de l'existence dans l'enfance, qui ont déjà eu le temps de surmener l'organisme, ne lui donnent pas la possibilité de se ressaisir, môme quand, dans la suite, il arrive à se trouver dans des conditions de vie meilleures. Surtout à l'âge de croissance accélérée, l'organisme des enfants des classes pauvres, en faisant un effort trop grand pour atteindre la limite de leur taille sera affaibli par cet effort, qui pourrait avoir pour toute la vie une, influence défavorable pour tout le fonctionnement de leur organisme. Les juèiiies l'ai's qui ont été observés pour les garçons restent exacts pour les fill.es. Gomme l'a démontré Pagliani (I) les filles de <]) /.. c, p. 61. — 69 — l'institution, pour les enfants des militaires et dos fonctionnai- res, poussent même plus rapidement et avec plus d'énergie pour toute la période de 10 à 19 ans, que les garçons, mais des colonies spéciales dans lesquelles les conditions de l'existence étaient moins bonnes. Dans le cas où on avait affaire à des sujets vivant dans les mêmes conditions d'existence, cette différence ne se remarquait plus, par exemple pour les garçons et les filles des asiles étudiés par Marro (1) et si, à l'âge de 14 à 15 ans les filles dé- passaient en taille les garçons, vu leur précocité plus grande, ce qui est un fait général, dans les autres âges elles leur cédaient de beaucoup. En comparant le développement des filles entre elles, le fait de l'influence des conditions de la vie apparaît d'une manière en core plus éclatante. D'après les recherches du docteur Dick (2) pendant la période de l'accroissement maximal, les jeunes filles des asiles pour les pauvres et des écoles poussent plus rapidement que les jeunes filles des institutions pour les jeunes filles nobles, quoique ces dernières soient plus hautes, en général, que les pre- mières. Sur cet exemple, nous voyons, entre autre, la vérification de la loi de compensation d'après laquelle deux organismes de force et d'énergie de croissance différentes s'efforcent de s'égaler dans le résultat final de la croissance et l'organisme le plus faible, quoique étant un pea en retard, s'allonge rapidement ensuite ce qui doit naturellement entraîner de différentes complications dans le développement, contribuer aux maladies, etc. c) Influence de l'école et du temps passé à l'école. Nous venons de voir quelle sérieuse influence peut avoir sur la croissance de l'organisme, en ce qui concerne sa longueur totale au verte* (taille), les conditions de l'existence, c'est-à-dire l'aisance (1) L. c, p. 13. (2)L. c.,p. 87. — 70 — plus ou moins grande des parents des enfants étudiés, mais comme ces derniers, à l'âge qui nous occupe présentement, se trouvent, pour la plupart, dans les écoles (externat ou internat), exception faite, naturellement, pour les enfants travaillant dans des fabriques ou usines que nous venons de passer en revue et auxquels nous ne retournerons plus, il nous reste à envisager maintenant tout spécialement l'influence des écoles. Le docteur Zack a démontré que les pensionnaires commencent et terminent leur période d'accroissement maximal un an plus tôt que les externes, la durée de cette période étant ainsi la même chez les deux catégories. Pour s'expliquer ce fait, on n'a qu'à se rappeler le fait noté par le docteur Zack, que les pensionnaires, jusqu'à l'âge de 15 ans, se distinguent par une taille plus haute comparati- vement aux externes, or chez les enfants de haute taille, comme nous l'avons déjà démontré, la période d'accroissement accéléré a lieu plutôt que chez les personnes de petite taille. Delà nous tirons encore une conclusion à tirer: la puberté, chez les pensionnaires, a lieu plus tôt que chez les externes. Egalement, en comparant les collégiens avec les élèves des écoles rurales et municipales et les pensionnaires avec les externes, le docteur Belaiew (4) a trouvé que dans les collèges la période d'ac- croissement maximal de la taille commence après 13 ans et dans les écoles un an plus tard, c'est-à-dire après 14 ans. Les pension- naires ] jour toute la période de 10 a 20 ans, retardent en général, ainsi que dans les périodes séparées, en ce qui concerne le déve- loppement de leur taille, comparativement aux élèves des écoles. Le temps passé à l'internat, comme il ressort de mes études, a une influence incontestable sur le développement de l'organisme <'ii général, et notamment sur la taille. Les garçons restés plus d'un an à l'internat dépassent, par leur taille absolue, ceux qui y ont [tassé moins d'une a.nnéc seulement à l'âge de 0-10 ans et de 12 ;i 11 ans, mais après 14 nus. ils leur sont inférieurs , (1) Mat. pour l'étude de l'influence des établissements scolaires sur le dev. pli. Thèse, Saint Pétersbourg, 1887. p. 127. — 71 — Taille des élèves restés à l'internat plus d'une année et moins d une année : Age. Moins d'un an. Plus d'un an. 0-10 1.302 1.289 10-11 1.324 1.315 11-12 1.394 1.355 12-13 1.439 1.404 13-14 1.533 1.479 14-15 1.558 1.534 15-16 1.635 1.612 16-17 1.688 1.636 17-18 1.694 1.659 Accroissement annuel : 10 22 26 11 70 40 12 45 49 13 94 75 14 25 55 15 77 78 16 53 24 17 6 23 • Au point de vue du rythme de croissance, la période de l'accrois- sement maximal de la taille commence, chez les deux catégories, en même temps, mais se termine, chez les élèves restés moins d'un an à l'internat, une année plus tard que chez ceux qui y sont restés plus d'un an. Le maximum absolu a lieu deux ans plus tard chez ces derniers : à 15 ans au lieu de 13 ans, mais il est beaucoup moins important, 75 mm. au lieu de 94 mm. La durée de la période de l'accroissement maximal est de 4 ans chez les garçons restés moins d'un an et de 3 ans chez les seconds ; pendant cette période, les premiers augmentent leur taille de 249 mm., ce qui donne en moyenne annuelle un accroissement 62 mm, et les seconds, de 208 mm. en total, ou 69 mm. en moyenne par an. Il est nécessaire de noter, pour les élèves qui sont restés moins d'un an, la décrois- sance de l'augmentation de la taille à 14 ans. - 72 — Le fait de l'influence de l'école sur la croissance de la taille a été noté aussi par le docteur Zack (1) qui admet que, sous l'in- fluence des années passées à l'école, on peut observer l'accélération de la croissance des enfants, mais d'une façon appréciable seule- ment jusqu'à l'âge de 16-17 ans. La même opinion est soutenue parles docteurs Nagorski (2) et Scheboldaïew(3) qui, en disposant les enfants par âges et le nombre des années passées à l'école ont fait la déduction que l'école favorise une croissance plus énergi- que. Néanmoins Mihaïlord, Jbankow et Albicki (4) n'ont pas confirmé cette opinion par leurs recherches. Par mes mensurations, ce fait n'a été confirmé que pour certains âges (de 12 à 14 ans) ; il faut croire que la divergence de vues provient non pas de l'ine- xactitude du fait même, mais parce que les auteurs n'ont pas bien déterminé qu'est-ce qu'ils comprennent par l'expression : « sous l'influence des années passées à l'école », de plus la normale avec laquelle les écoliers sont comparés, est inconnue. Naturellement, le fait par lui-même, considération faite des conditions en général déplorables des écoles au point de vue sanitaire, peut paraître peu certain néanmoins, considérant une plus grands précocité des éco- liers, déterminée par une vie sédentaire, par la température plus élevée, insuffisance de nutrition oxygénique, etc,,nous pourrons peut-être trouver la solution de ce phénomène. Cette opinion est collaborée pannes recherches, d'après lesquelles après 15 ans, c'est- à-dire après que la période de l'accroissement maximal est terminée, les élèves qui sont restés plus d'un an à l'internat commencent de nouveau à céder à ceux qui y sont restés moins d'un an, autrement dit l'influence de l'école se l'ait sentir de nouveau d'une façon ap - préciable. <})/.. c, 107. (2) Influente fies écoles sur le dèo. ph., 1881, p. 12. (3) /.''s que.su. sanit. '/mis 1rs écoles /">/'• Tchernigow, 1S87, o. 94. (4) Vratch, i. XI, 1890, \>. 698. II. — LA GRANDE ENVERGURE CHAPITRE V INFLUENCE D'ORDRE PHYSIQUE aN Influence de la taille. — b) De la constitution. — c) De l'indice céphalique. d) Du cai-actère du type. — e) Du sexe. Dans les chapitres précédents, il a été démontré que la croissance du corps dans sa longueur ne se fait pas d'une manière uniforme, mais est sujette à des accélérations et à des ralentissements sous l'in- fluence de l'âge et de différentes autres conditions que j'ai eu l'oc- casion de noter. Le même caractère d'irrégularité de croissance porte l'accroissement du corps dans ses mensurations transversales, notamment dans la grande envergure (c'est-à-dire la distance des deux médius, les mains horizontalement écartées le long d'une surface plane, à la hauteur des épaules). La grande envergure représentant une mensuration qui contient la longueur des membres supérieurs et la largeur des épaules a un intérêt tout particulier au point de vue ethnographique, surtout rapporté à la taille. « Elle a, dit le docteur Starkow (1), une signification individuelle pour la caractérisation de l'individu en ce qui concerne sa race , sa nationalité et son origine » . La grande envergure aurait, à mon avis, non seulement une signification ra- ciale, mais génétique. Il suffit de se rappeler la dimension de cette (1) L. c p. 92. - 74 - mensuration chez les singes anthropoïdes, le chimpanzé et le go- rille par exemple. En ce qui concerne son importance au point de vue des divergences de races, nous observons que dans les races dites inférieures, la dimension de la grande envergure est plus con- sidérable, comparativement à celle qui est propre aux races supé- rieures. Chez les élèves de l'internat du Prince d'Oldenbourg, mesurés par moi, toute la période de l'accroissement accéléré dure de 11 à 17 ans, chez les cadets russes (Starkow), le commencement et la fin de cette période ont lieu un an plus tôt : de 10 à 16 ans. Après 17 ans advient un ralentissement brusque de l'accroissement, et à 19 ans (Wiazemsky, Starkow) cet accroissement devient négli- geable. La grande envergure et la taille. 10—11 11—12 12—13 13—14 14—15 15—16 16—17 17—18 L8— 19 A'cioisscmciil annuel de la taille et de la grande envergure Taille Grande envergure 1.343 1.346 1.389 1.390 1.431 1.436 1.481 1.490 4.537 1.546 1.617 1.643 1 . 656 1 . 679 1.671 • 1.718 1 .685 1.723 ^ge Taille ( rrandii onvi irguyi 10 10 28 11 40 44 12 42 46 13 r;o 54 r, 56 50 75 — 15 80 97 16 39 36 17 15 39 18 14 15 19 3 4 Rapport à la taille Différence entre la gr. env. et la taille 1.002 3 1.001 1 1.003 5 1.006 9 1.006 9 1.016 26 1.014 23 1.028 47 1.022 38 1.011 16 Rapport de la grande envergure à la taille Age 10—11 11—12 12—13 13—14 14—15 15—16 16—17 17—18 18—19 moyenne La durée de la période d'accroissement maximal est chez les sujets observés par moi d'une année plus courte que chez les cadets russes étudiés par le docteur Starkow ; chez lui, cette période a lieu de 12 à 16 ans, tandis que chez moi de 13 à 16 ans. Pendant toute cette période, mes sujets ont augmenté leur grande envergure de 207 mm., ce qui donne 69 mm. par an en moyenne, les cadets de Starkow pendant les 4 ans de leur croissance maximale ont augmenté leur grande envergure de 258 mm., ce qui représente 64 mm. annuellement en moyenne. Nous voyons que si cette pé- riode chez les sujets observés par moi, est plus courte l'énergie de la croissance est plus grande, ce qui compense l'un l'autre, et effec- tivement l'augmentation totale de cette mensuration pour la période globale observée est presque identique chez les uns et chez les autres : nous avons de 11 à 19 ans une augmentation totale de 391 mm. pour mes sujets et 395 mm. pour les cadets de Starkow. — 76 — Le maximum absolu de l'accroissement de la grande envergure a lieu au même âge chez les élèves et les cadets, c'est-à-dire à 15 ans, mais il est plus tranché et plus important chez les premiers que chez les seconds : 97 mm. contre 68 mm. Avant d'envisager le rapport de la grande envergure à la taille je dois noter que cette question est loin d'être jusqu'à présent résolue d'une façon définitive: ainsi Ammon( I) affirme que chez les enfants la grande envergure est généralement inférieure à la taille, tandis que chez les adultes elle dépasse la taille de 8 à 12 cm. quelquefois même de 15 à 17 cm. D'après Ricardi, jusqu'à l'âge de 10 ans la grande envergure est moindre que la taille, elle augmente ensuite, mais Schaafhausen (2j au contraire trouve que la grande enver- gure chez les enfants est supérieure à leur taille. D'après mes recherches la grande envergure se trouve moindre que la taille jusqu'à l'âge de 10 ans : la taille à 9-10 ans est de 1.333 mm., la grande envergure 1.324 mm. Ensuite à partir de 11 ans il advient une différence quoique insignifiante au profit de la grande enver- gure, elle n'est que de 3 mm. et reste à cette limite jusqu'à 15 ans révolus, à partir de 16 ans et jusqu'à 19 ans la grande envergure dépasse la taille très fortement surtout à l'âge de 17-18 ans : 47 mm., cette augmentation à partir de 15 ans se fait très brus- quement et dépend du maximum absolu de l'accroissement de la grande envergure, qui dépasse de 17 mm. le maximum absolu de la taille. La grande supériorité de la grande envergure à 17 ans s'explique par le fait qu'à cet âge l'accroissement de la taille a déjà diminué taudis que la grande envergure continue encore assez énergiquement à augmenter. Les mêmes conclusions peuvent être laites si nous prenons le rapporl de la grande envergure à la taille. Nous constatons qu'en moyenne pour tous les âges ce rapport est de 1 .01 1 (1.019 Starkow) c'est-à-dire que la grande envergure dépasse la taille de II à 19 ans dans la proportion de 1.011 : l. Le même rapport pris d'après les âges esl sujel à de fortes oscillations qui dépendent de la com- (1) Corresp. bl.f. Anthr. Urgesch., 1889, \>. 55. (2) Corresp. bl., etc., 1887, p. 95. binaison de l'accroissement de la taille et de la grande envergure qui ne se fait pas en môme temps. Je viens de noter ce phéno- mène en parlant des différences entre ces deux mensurations d'après les âges. Nous voyons ainsi qu'à l'âge de 11-12 ans ce rapport de la grande envergure, à la taille, est minime 1.001, ensuite les oscillations de l'augmentation de la taille et de la grande envergure entraînent des oscillations dans leurs rapports et à l'âge de l'ac- croissement maximal de ces deux mensurations, vu un accrois- sement plus considérable de l'envergure, son rapport à la taille augmente aussi atteignant à 15-16 ans 1.016 ; le plus grand rapport est noté à 17-18 ans : 1.028, quand l'accroissement de la taille baisse, mais la grande envergure continue à augmenter, à 18-19 ans ce rapport diminue. Après 19 ans comme nous le voyons d'après les mensurations de Starkow il advient une brusque chute de ce rapport qui devient moindre : les bras cessent d'accroître tandis que la taille quoique bien lentement continue à grandir, le rapport à cet âge est de 1 .019. Ainsi sur mes sujets on peut constater une différence très tran- chée entre la dimension de la grande envergure et de la taille d'après l'âge. Avant l'âge de 10 ans la taille dépasse la grande envergure, ensuite de 10 à 15 ans l'égale presque, sa supériorité est minime, et enfin de lo à 19 ans c'est la grande envergure qui dépasse la taille et cette supériorité se manifeste d'une façon brusque et nette atteignant 33 mm. en moyenne pour chaque âge. La même chose est illustrée par la comparaison du rapport de ces deux mensura- tions, d'après sa grandeur, il peut être divisé dans trois périodes, jusqu'à 15 ans ce rapport est minime, pas plus de 1 .003 en moyenne, après 1 5 ans il augmente brusquement représentant de 1 5 à 1 9 ans une valeur de 1.020. En ce qui concerne la comparaison de l'accroissement an- nuel de ces deux mensurations, nous voyons (1) que, exception faite pour l'âge de 11 et 16 ans, quand l'accroissement annuel de la taille dépasse très peu celui de la grande envergure, (1) V. le diagramme a" 4. — 78 — cette dernière à tous les autres âges est supérieure à l'accroisse- ment de la taille ce qui conditionne à la fin du compte comme l'ont démontré les recherches de Gould Ricardi et Topinard la supério- rité continuelle plus ou moins grande de la grande envergure sur la taille. a) Influence de la taille. A tous les âges à une taille absolue plus grande correspond une grande envergure plus grande aussi, mais cette supériorité est de beaucoup plus considérable pouf les années de l'accroissement maximal de 13 à 16 ans. En moyenne pour chaque année de cette période cette supériorité peut être évaluée à 122 mm. tandis qu'avant 13 ans elle nest que de 83 mm. en moyenne et après 13 ans 74 mm. seulement. Ces années de la différence maximale entre les envergures absolues des grands et des petits de taille corres- pondent aux années de l'accroissement maximal de la grande enver- gure chez les grands qui dure de 13 à 15 ans. La taille et la grande envergure d'après la grandeur de la taille. Petits < ira mis Grando Grande' kge Taille envergure Taille envergure 10-11 1.306 1.314 1.390 1.385 H -12 1.344 1.350 1.441 1.440 12-13 1.386 1.395 1.485 1.484 1 3-4 '. 1.423 1.432 1.535 1.542 14-15 1.474 1.488 1 .626 1.627 15-16 t. 541 1.578 1.673 1.697 16-17 1.604 1.641 1.712 1.722 17-18 1.621 1.676 1.719 1.743 — 79 — Accroissement annuel de la taille et de la grande envergure. Petits Grands Age Taille Grande envergure Taille Grande envergure 11 3,8 3,6 5,1 5,5 12 4,2 4,5 4,4 4,4 13 3,7 3,7 5,0 5,8 14 5,1 5,6 9,1 8,5 15 6,7 9,0 4,7 7,0 16 6.3 6,3 3,9 2,5 17 1,7 3,5 0,7 2,1 Rappoi à la taille. ■t Différence entre la grande envergure et la taille. Age ^PetitT^"^- grands "Petits ~ Grands 10-11 1,006 0,996 0,8 —0,5 11-12 1,004 0,999 0,7 -0,1 12-13 1,006 0,999 0,9 —0,1 13-14 1,006 1,005 0,9 0,7 14-15 1,009 1,001 1.4 (M 15-16 1,024 1,014 3,7 2,4 16-17 1,023 1,006 3,7 1,0 17-18 1,034 1,014 5,5 2,4 Les grands, pour toute la période de l'accroissement maximal, qui dure chez eux trois ans, augmentent leur grande envergure en total de 213 mm., autrement dit, l'accroissement moyen annuel pour chaque année de cette période est de 71 mm. La même durée a cette période chez les petits, mais en commençant et en se ter- minant une année plus tard que chez les grands, notamment de 14 à 16 ans. Pour ces trois années, l'augmentation total est chez eux de 209 mm., ce qui donne en moyenne annuelle 70 mm., la différence comme on le voit est minime. Le maximum absolu a lieu également une année plus tôt chez les grands que chez les — 80 — petits, c'est-à dire à 14 ans an lieu de 15 ans, et il est moins impor- tant que chez eux : 85 mm. contre 90 mm. On peut dire que, en général, l'accroissement annuel de la grande envergure chez les grands est supérieur que chez les petits jusqu'à l'âge de 15 ans, c'est-à-dire jusqu'à 1 âge quand les grands atteignent le maximum absolu, après quoi l'accroissement des petits devient plus considé- rable que celui des grands : Jusqu'à 15 ans en moyenne annuelle. Après 15 ans. Chez les grands 60 mm. 39 mm. — petits 43 — 63 — Enfin après la période de l'accroissement accéléré, c'est-à-dire après 15 ans chez les grands et 16 chez les petits, il advient une décroissance de l'augmentation annuelle de la grande envergure, et chez les grands cette diminution est exprimée beaucoup plus fort que chez les petits : après 70 mm. à 15 ans, 25 mm. à 16 ans chez les premiers, tandis que chez les seconds après 63 mm. à 16 ans, 35 mm. à 17 ans. La grande envergure chez les petits de taille dépasse la taille plus que chez les grands. Chez eux, cette supériorité est constatée à tous les âges et la première période n'existe pas du tout, la deuxième période de supériorité insignifiante de la grande enver- gure dure jusqu'à 14 ans, et cette supériorité est en moyenne de 8 mm., ensuite de 14 à 18 ans vient la période de supériorité maximale, 33 mm. par an en moyenne, avec un maximum absolu à 17 18 ans de 55 mm. Le tableau comparatif des mômes mensu- rations est tout autre pour les grands de taille. Chez ces derniers, la première période quand la dimension de la grande envergure es! moindre que la taille dure jusqu'à 13 mis. la deuxième période avec une supériorité de la première mensuration sur la seconde de. \ mm. en moyenne annuelle a lieu de 13 à 15 ans, et enfin la troi- sième aussi de l.-i supériorité de l'envergure sur la taille, mais moindre que pendant la deuxième période, notamment 16 mm., — 81 — dure de 15 à 18 ans. Les maximums absolus sont de 24 mm. à 15-16 ans et à 17-18 ans. Si nous comparous les accroissements annuels des différences de la grande envergure et de la taille, il se dégage un fait bien déterminé que les accroissements annuels de la grande envergure sont plus considérables à tous les âges que ceux de la taille chez les petits, chez les grands l'accroissement annuel de la grande envergure est moindre quoique d'une manière insignifiante que l'accroissement de la taille à 14 et à 16 ans, et ce fait doit avoir une répercussion sur le rapport de ces deux mensurations à cet âge. Le rapport de la grande envergure à la taille est sujet aux mêmes changements que la différence de la première et de la seconde, autrement dit chez les petits de taille à tous les âges ce rapport est plus de 1 et en moyenne pour tous les âges étudiés est plus grand que chez les hauts de taille: 1.014 chez les premiers et 1.004 chez les derniers. Pour les âges séparés, ce rapport sera : pour la première période enfantine, jusqu'à 13 ans, chez les petits 1.005, chez les grands 0.998, pour la deuxième période de faible supério- rité, de 13 à 15 ans, chez les premiers 1.008, chez les seconds 1.003, enfin pendant la période de supériorité maximale, chez les pre- miers 1.027, chez les seconds 1.011, chez les petits en outre se conserve une très forte tendance de ce rapport à une augmentation ultérieure à 17-18 ans, chez eux ce rapport est de 1.034, chez les grands ce rapport augmente aussi de 1.006 à 16-17 ans, à 1.014 à 17-18 ans. La grande envergure est une mensuration complexe (1) dans laquelle entre comme élément composant la longueur des membres supérieurs et la largeur des épaules, cette dernière comparativement à la première augmente moins fortement, et par conséquent la principale augmentation doit revenir aux membres supérieurs. De là on est porté à conclure de la plus grande longueur des bras chez les petits comparativement aux grands, qui persiste, d'après mes recherches, à tous les âges, avec des oscillations insignifiantes, surtout à 13-14 ans. (1) Comme la taille aussi du reste. WIAZEMSKY 6 — 82 — b) Influence de la constitution (robustes et faibles). La détermination de la constitution est sujette à caution comme tout du reste, dont la détermination est basée sur l'impression person- nelle et dépend trop du bon vouloir de l'expérimentateur qui fait la division de ses sujets observés en catégories correspondantes, sou- vent il peut, sans même se rendre compte, faire une erreur de détermi- nation et aussi de prendre comme base une particularité qu'un autre aurait envisagée autrement. Néanmoins, les catégories dans lesquelles j'ai divisé mes sujets d'après leur constitution physique offre une certaine divergence de croissance et des particularités intéressantes à envisager en ce qui concerne les dimensions absolues de la grande envergure, de son accroissement et de son rapport à la taille. La grande envergure par ses dimensions absolues chez les robus- tes est supérieure à celles des faibles dans les bas-àges avant 16 ans, excepté à l'âge de 10-11 et 14-15 ans quand nous voyons l'opposé. Cette supériorité est surtout notable de lia 14 ans quand en moyenne annuelle elle représente 20 mm. Mais à partir de 16 ans les faibles surpassent les robustes par la dimension absolue de leur grande envergure. De 16 à 20 ans, cette supériorité serait de 17 mm. pour chaque année on moyenne. La taille et la grande envergure d'après la constitution- phy- sique : Robustes Faibles Grande Grandie \.%n Taille envergure Taille envergure 9-10 132,0 130,5 130,4 130,4 10-11 132,9 133,0 134,5 137,tJ 11-12 139,6 139,4 13u 72 mm. en moyenne annuellement. Cel accroissement, moins important chez les brachicéphales pen- dant la période maximale comparativement aux subbrachicéphales esl compensé par l'accroissemenl pendant la période précédente — 89 — de 11 à 14 ans, quand l'augmentation de leur envergure représente une quantité totale de 192 mm. ou 48 mm. par an en moyenne, chez les brachicéphales de 11 à 12 ans 86 mm. ou 43 mm. par an en moyenne. L'accroissement annuel ne diffère pas beaucoup ; mais la durée de cette période est plus grande chez les premiers que chez les seconds. Après 17 ans, il advient chez les premiers une brusque diminution de l'accroissement de 50 mm. à 17 ans, à 0 mm. à 18 ans. Quoi que chez les seconds, après 15 ans, la diminution de l'accroissement soit brusque de 102 mm. à 28 mm. à 16 ans, mais ce dernier continue quand même pendant deux ans et atteint 25 mm. en moyenne par an. Le maximum absolu a lieu pour les deux catégories au même âge, à 15 ans, mais chez les subrachicéphales. il est plus important : 102 mm. , tandis que chez les brachicéphales, 83 mm. En comparant les deux catégories d'après leur âge consécutif, nous voyons que les brachicéphales surpassent en grande envergure les subrachicéphales dans les âges jeunes de 11 à 13 ans, de 12 mm. en moyenne pour chaque année, dans les âges plus avancés, de 16 à 18 ans, cette supériorité est doublement plus forte : 24 mm. pour chaque année en moyenne. De 13 à 15 ans, la supériorité est du côté des subrachicéphales, elle est de 16 mm. pour chaque année. En total, pour toute la période de 11 à 17 ans. ce sont les brachicéphales qui surpassent de beaucoup les subbrachicéphales : 375 mm. contre 361 mm. La différence entre l'envergure et la taille chez les deux groupes est à tous les âges au profit de la première mensuration, c'est-à- dire que la grande envergure dépasse la taille en chiffres absolus. Cette supériorité est très insignifiante dans le bas-àge et est plus forte à l'âge supérieur ; fait qui, comme nous l'avons déjà démon- tré, se répète mathématiquement. Chez les brachicéphales de 11 à 12 ans, elle est de 2 mm., ensuite de 12 à 15 ans 12 mm., et enfin de 15 à 19 ans, 39 mm. en moyenne pour chaque année. Chez les subbrachicéphales, il est impossible de faire la division en trois périodes aussi bien tranchées. On ne peut constater chez eux que les deux dernières périodes et la différence entre les deux mensu- rations en question est moindre chez eux que chez les brachicé- — 90 - phales. De 10 à 15 ans. elle représente 6 mm. et de 15 à 19 ans 31 mm. en moyenne par an. La différence maximale a lieu tant chez les premiers que chez les seconds à 17-19 ans, notamment de 51 mm. et de 35 mm. ; la différence minimale est, chez les premiers de 1 mm. à 10-11 anset de 3 mm. à 12-14 ans, ce qui, au fond re- présente presque l'égalité. Nous voyons que la différence entre la grande eiwergure et la taille est supérieure chez les subbrachicé phale seulement à l'âge de 10 à 12 ans. Aux autres âges, ce sont les brachicéphales qui ont une différence plus grande, exception faite cependant pour l'âge de 16 à 17 ans, quand il y a presque identité à un millimètre près au profit des subbrachicéphales. La supériorité la plus grande est constatée aux âges supérieurs, elle est de 16 mm. au profit des brachicéphales. Le rapport à la taille peut être aussi divisé, d'après son impor- tance, par périodes qu'on pourrait classer pour plus de simpli- cité en deux : la période du rapport minimal et celle du rap- port maximal. Le rapport minimal embrasse la période de 10 à 15 ans et représente en moyenne une identité presque complète, avec une minime supériorité du côté des brachicéphales: 1.005 chez ces derniers et 1.004 chez les subbrachicéphales. Ce rapport devient plus important avec l'âge et il augmente surtout chez les brachicéphales donnant 1.023 de 15 à 19 ans en moyenne, tandis que chez les subbrachicéphales il est de 1.0 19 pour la même pé- riode en moyenne. Pour toute la période de la vie étudiée, c'est-à- dire de 10 à 20 ans, ce rapport est en moyenne chez les brachicé- phales un peu supérieur que chez les subbrachicéphales : 1.013 contre 1.011. Les rapporte les plus grands sont observés pour les deux catégories de sujets à l'âge de 17 à 19 ans, 1.030 chez les bradai el 1.021 chez les subbrachicéphales : les rapports les moins grands peuvent être notés ans e1 de 3 mm. à J \ ans. — 97 — Ainsi nous voyons que si les sujets de type foncé dépassent à tous les âges sans exception les blonds, parleurs mensurations abso- lues nous ne pouvons pas dire la même chose au sujet de l'ac- croissement annuel. Ce dernier en total et en moyenne annuelle est plus grand chez les sujets de type clair, quoique pas à tous les âges, à 13, 15 et 17 ans, les bruns surpassent les blonds, en ce qui concerne le rapport de ces deux mensurations, les bruns prévalent à tous les âges excepté 11-12, 15-16 et 18-19 ans. Dans ce cas il se dégage le fait que les bras sont plus longs chez les bruns comparativement aux blonds, mais ces derniers par un accroissement plus énergique tachent de rattraper les premiers. WIAZEMSKY CHAPITRE VI INFLUENCE D'ORDRE PSYCHIQUE a) Influence des facultés intellectuelles. — b) De la conduite. c) De la dégénérescence. a) Influence des facultés intellectuelles. La grande envergure est sujette aux mêmes modifications que la taille chez les bons et mauvais élèves. Les bons élèves surpassent en chiffres absolus par la dimension de leur grande envergure les mauvais élèves seulement à l'âge de 10-11 et de 14 à 16 ans, par une moyenne de 13 mm. par âge. aux autres âges ils leur sont inférieurs. La supériorité des mauvais élèves est surtout notoire de 11 à 14 ans quand elle atteint 29 mm. en moyenne pour chaque âge, de 16 à 20 ans elle moindre, n'atteignant que 8 mm. Le maxi- mum de la différence s'observe à 11-12 ans, 56 mm., ce qui se trouve en corrélation avec un très grand accroissement à cet âge : 7ri mm., tandis que chez les bons élèves l'accroissement à cet âge ni'sl que de 5 mm. Il est à noter que, en général, l'augmentation de la grande enver- gure chez les mauvais élèves se l'ait d'une façon très irrégulière, avec trois maxima très important: à 11 ans, 74 mm., à 13 ans, * W lO 00 00 00 00 OOOOOOOOOOOOooO? (fl es « oo i> oo oo oo oo »* o_ os -^_ Xi ©" ip ai m" œ w a W iO •*" SS oo" $p CQ -^ Oi oo oo oo ira t> oo m oo co *CV LQ ffl OD 00 © •* CO £0 Cl CO çp cD cD CD CD C- >— i oo o? ira ira o I ira" i> ira" oo r-T Ol CD 'CD CD CO CD o? ot ira c? ira d? o oo * oo CD CO CD crj s oo o ira «sf so c^ o>_ ira -^ th cd ira co" ci" r- oo" j> CD CD CD CO CD CD CD CD ^D CD CD CD O0_ 00__ CD_ CO__ «5f_ O^ 0_ i>~ co" cnT •"*" oo" cd" co" CD CD CD oS eu < 'a M g o < os o ac H w a w K _ 2 O oo et x co ce co co ira CD CO Oî t-i t-H (M o iS l-":/ * -7 D a * .$ * ,— ^ M0piM0bB|8 r 'O « ri - •_■ Ph _ .- c — '. ^ ■~ - S 3' * -5, ;S .3 .S .S E 5 < HH i-H rt £ £ S- l I — 123 03 <* CO__ O cT ~" o" rn o co oo 10 O?" Cî r-T G) I I oo io ■* r-T © , of o o co oo kire oo io ■* io_ oo «s cd ■■* co •* f>~ H h h M cq i-î" 07" o r-T of 10 cj co co T-H 1— I <* 00 o 00 O co_ 00 co © 33 co -^r1 lO ©_ -M PC Oh < "a 00 co co 00 00 C3 C* 'T1 -^OC^OOC^OCjiiO^OOO^iO^t^Oin I ct sj" in co" h <* t-T o cq 00" 00' w h cd r-T *-h © CO C\? *-H rH -O 00 ■* ffl C0 £— lO_ co" cô" o* c«f cnT O î> lO CO O CD O}" <0Î i-î r-T Çif CO*" œ 00 w r-T cd co" © 10 00 « cif cd ijcj o rH,' 00 •* LO tfl «3* *tf W CD Ph r=> tfi £> Td a O a SD ri "nj SfOBZ t/2 P S ai O i—i CO i-l H S H MopiMo6e|g M M <* se gD pq g û g g a Pi H ÙO S o & .°5 -2 -2 -f"1 r^1 f>H È- - 124 — CO CO O ce se ci CO 00 o — lO C5 ?H '30 — Lt îC <* CO o" O >-" X 00 lO 05 CD , . H _ o oA 00 C5 °° cd co -a> o CO i-4 »-! i-l 00 C0 © co" r-T (0?" p< /. -: -^ - -a — . « >§ M * g 3 - x H0B7 «3 *3 § M M — I ,3 "is 'S a r/- •j hrt ** a -* A o ai O « fC 23 eu ta i. e« a 3) 0 bo a a w q ô *- n h .a .- — 125 — Ainsi, d'après les recherches de Verevkine (1) la circonférence du thorax graduellement et continuellement tend à se rapprocher de la demi taille. Le docteur Zoubkowsky (2) a aussi noté que chez les enfants de l'âge scolaire, la circonférence du thorax en respiration tranquille est en moyenne moindre que la demi-taille mais avec l'âge se rapproche de cette dernière, il ne donne mal- heureusement pas l'âge quand ces deux mensurations s'égalent. D'après Kotelmann (3) le périmètre thoracique est moindre que la demi-taille, dans le jeune âge, et s'y rapproche de plus en plus avec l'âge, en atteignant l'égalité à 19 ans. Le docteur Ruhm (4) trouve que la circonférence égale la demi-taille à la puberté, il s'en rapporte à Maclaren. D'après le docteur Dick (5) la circonférence est moindre que la taille jusqu'à 17 ans, et après 17 ans, elle est plus forte. D'après le docteur Bélaïew (6) la circonférence étant moindre que la demi-taille, jusqu'à 11 ans, diminue encore plus de 12 à 16 ans, et à partir de 17 ans commence à s'y rappro- cher ne l'atteignant tout de même pas ; le docteur Zack (7) trouve que le périmètre thoracique est moindre que la demi- taille, de 8 à 20 ans, après cet âge en moyenne il est plus grand, il baisse de 8 à 14-15 ans, et après cet âge s'améliore. Le docteur Kouprianow (8) est d'avis que chez les enfants de 8 à 11 ans, c'est à-dire jusqu'à la puberté, le rapport du périmètre thoracique à la taille est beaucoup plus grand que chez les adolescents. Avec la puberté, le rapport diminue assez brusquement et à partir de 18 ans seulemeut, en augmentant graduellement, il devient égal à la demi-taille. D'après le docteur Starkow (9) il ressort qu'à l'âge (1) Matériaux pour la détermination qualitative du dével, phys. Messager Mèdic. russe, 1870. (2) L'état sanit. du gymnase militaire de Palock, 1878. (3) Die Kôrperv. der Gelehrteuschùler des Iohaneums, in Hambourg. Zeithr. Kon preus., b. 1879, B. I. (4) Recueil du Dêp. Mèdic, 1880. (5) L. c, p. 166. (6) Mater, pour C étude de l'influence scolaire sur le dèis. ph., 1887, p. 171. (7) L. c, p, 190. (8) De la taille, etc. Thèse, 1891, p. 17. (9) L. c, p. 105-105. — m — de 11 ans, seulement chez 8.22 p. 100 de tous les élèves étudiés, la circonférence du thorax dépassait la demi-taille, à 13 ans, nous voyons une brusque augmentation de ce pour-cent à 16 p. 100' ensuite il augmente toujours assez vite jusqu'à l'âge de 17 ans et plus lentement après 17 ans ; on observe une deuxième augmen- tation brusque de 16 à 17 ans ; après 28,37 p. 100 à 38,40 p. 100 et qui correspond à la brusque diminution de l'accroissement de la taille, tandis que la circonférence thoracique continue à aug- menter énergiquement. Dementiew (1) estime que le rapport insuffisant de la circonférence thoracique à la taille pendant quelques années dans les limites de .11 à 17 ans est un phénomène physiologique constant. Dans le rythme de l'accroissement annuel de la circonférence thoracique, comme pour toutes les autres mensurations de l'orga- nisme, peut-être constatée une périodicité d'après les âges, et à l'âge de 13 à 18 ans a lieu une augmentation énergique du péri- mètre et ensuite après 18 ans, d'après mes recherches, ou après 19 ans, d'après Zack (2), Erismann (3) et Dementiew (4) s'observe une brusque diminution. Toute la marche de l'augmentation annuelle de la circonférence thoracique peut être divisée en périodes. La première période ou la période d'accroissement énergique de la circonférence du thorax commence à 10 ans et dure jusqu'à 13 ans. Pendant celle période, l'accroissement va assez vite, 13 millimètres en moyenne, ensuite à 13 ans vient comme une impulsion à un accroissement plus fort, ce sera la période de l'accroissement maximal. Cette deuxième période se termine à 16 ans, avec un accroissement moyen dp 13 à 16 ans de 32 mm. et un maximum absolu à 15 ans de 42 mm., après quoi vient la troi- sième période d ;ie( roissemeid diminué qui dure jusqu'à 1!) ans et qui est de 12 mm en moyenne par chaque année. Ep total, pour chacune de ces trois périodes, l'accroissement est successivement M) /.. <;.. p. 1K',. |2) /.. ,-.. ,,. 222. (3) /.. C, p. 27. /.. c, p. 59. — 127 — de \\ mm., do 128 mm. et do 35 mm., ce qui l'ail au grand iota 204 mm. Je mesurais la circonférence au repos, mais si nous prenons les données des autres auteurs pour la circonférence en inspiration et en expiration, l'âge pour le développement de ces mensurations sera autre : l'augmentation maximale de la circonférence pour l'ins- piration commence déjà, d'après Beliaïewà 11 ans(l), et pour l'ex- piration à 12 ans. Je regrette que l'insuffisance de temps ne m'ait pas permis de vérifier ce fait. Nous voyons que dans mes mensurations, comme il ressort du diagramme correspondant à le type de l'accroissement delà circonfé- rence est à deux sommets, c'est-à-dire à deux maxima : un secondaire, à 13 ans, de 39 mm. et l'autre absolu à lo ans de 42 mm. a) Influence de la taille. La dimension absolue de la circonférence thoracique est en cor- rélation directe avec la taille. Ce fait a été prouvé par les re- cherches de Karrick Stitt, Zack, Erismann et Dementiew. La circon- férence du thorax, d'après ces auteurs, est d'autant plus grande pour un âge déterminé que la taille autrement dit, elle se trouve en corrélation directe avec les dimensions de l'orga- nisme en longueur. Mais comme nous le verrons, cette corrélation n'est pas toujours la même, elle change d'après les âges sous l'in- fluence de l'accroissement de ces deux mensurations qui ne se font pas d'une façon parallèle. En outre, le périmètre, pas à taille égale, augmente avec l'âge des sujets. Naturellement, il serait téméraire de prétendre qu'à une taille absolument plus grande correspondrait toujours une circonférence thoracique proportionnelle. Ce fait ne serait exact que pour des personnes normalement et bien bâties. Il existe un grand nombre d'exceptions à cette règle et nous aurons alors le type qui est appelé dans la vie courante long (une perche) autrement dit un dé- (1) Loc. cit., p. 101. — 428 — A'eloppement du corps dans ses dimensions longitudinales au détri- ment de ses circonférences. Le fait de la corrélation directe entre la circonférence du thorax et la taille se confirme par mes recherches. Ainsi de 10 à 11 ans, la différence au profit des sujets de grande taille comparativement aux petits est seulement de 14 mm. : 631 mm. les premiers et 617 mm. les seconds; ensuite, cette diffé- rence augmente toujours jusqu'à 15-16 ans, quand les grands dé- passent les petits de 60 mm. : 792 mm. les premiers et 732 mm. les seconds. Après cet âge, à cause de l'augmentation assez impor- tante de la circonférence du thorax chez les petits, tandis que chez les grands cette augmentation est insignifiante après 16 ans, la différence se réduit à 32 mm. : 808 mm. chez les grands et 776 mm. chez les petits. Circonférence thoracique sur les sujets de petite et de grande taille : Aère Petits Grands 10- 11 61,7 63,1 11- 12 62,9 66,0 12- 13 64,4 67,9 13- 14 66,6 71,5 14- 15 69,0 74,5 15- 16 73,2 77,2 16- 17 77,6 80,8 17- 18 79,2 80,8 Accroissemei il annuel : Age Petits Grands 11 1,2 2,9 12 1,5 1,9 13 2.2 3,6 14 2,4 3,0 15 '.,2 4,7 16 \.\ 1,6 17 1,6 0,0 lia p port s . la taille Petits Grands 47,6 45,8 47,0 45,9 46,6 45,6 46,8 46,2 46,6 45,8 47,2 47,1 47,9 47,3 48,6 47,0 ] >ifférence entre la demi-taille Petits" Grands 3Tl 5?7 4,0 5,8 4,7 6,5 4,6 5,9 5,0 6,8 4,3 2.8 3,3 4,5 2,2 5,1 — 129 Age 10-11 11-12 12-13 13-14 14-15 15-16 16-17 17-18 Chez les sujets de haute taille, l'accroissement total de la circon- férence thoracique pour toute la période étudiée de 11 à 1 7 ans est à peine plus grand que chez les sujets de petite taille : 177 mm. chez les premiers et 175 mm. chez les seconds. La durée de la période de l'accroissement maximal est chez les premiers de un an plus courte que chez les seconds elle se termine une année plus tôt en commençant simultanément : de 13 à 15 ans les premiers, et de 13 à 16 ans les seconds. Pendant cette période, les grands aug- mentent leur périmètre de 38 mm. en moyenne annuellement et les petits 33 mm. Le maximum absolu a lieu un an plus tôt chez les premiers que chez les seconds et est plus important : 15 ans 47 mm. et 16 ans 44 mm. La supériorité de l'accroissement du périmètre chez les grands sur celui des petits se manifeste principalement dans le jeune âge, avant 15 ans : 161 mm. chez les premiers et 115 mm. chez les seconds au total : après 1 6 ans la supériorité passe du côté des petits: 16 mm. chez les premiers et 60 mm. chez les seconds. La supériorité des grands sur les petits est surtout manifeste pendant la période qui précède la période de l'accroissement maximal : de 11-12 ans en moyenne cet accroissement est de 24 mm. annuel- lement chez les premiers et de 13 mm. chez les seconds ; la corré- lation inverse s'observe après la période de l'accroissement maxi- mal : de 16 à 17 ans chez les premiers l'accroissement en moyenne annuelle est de 8 mm., chez les seconds à 17 ans 16 mm. WIAZEMSKV 9 — 130 — Nous voyons que plus la taille absolue est haute plus les sujets accroissent dans leur circonférence thoracique. Ce fait s'observe rarement avant 14 ou 15 ans, ensuite on peut observer un phéno- mène inverse. Il est nécessaire de noter que l'accroissement annuel du péri- mètre thoracique chez les petits se fait d'une manière plus calme et uniforme que chez les grands. Cet accroissement augmente gra- duellement jusqu'à 16 ans et diminue ensuite brusquement, tandis que chez les grands exception faite du maximum absolu d'accrois- sement qui a heu à 15 ans il existe encore un secondaire de 36 mm. à 13 ans. Le rapport du périmètre à la taille dépend de la dimension abso- lue de cette dernière et est d'autant plus défavorable que la taille est grande, autrement dit chez les personnes de haute taille le rap- port de la circonférence thoracique à la taille est moins favo- rable que chez les personnes de petite taille. Ce phénomène a été démontré par les professeurs Anoutchnie (1), Erismann (2). Bern- stein (3). les docteurs Zack (4), Kouprianow (5), Dick (6) Poum- piansky (7) et autres. Ce qui a été constaté pour les adultes se confirme par quelques-uns de ces auteurs pour les enfants. A cha- que âge chez les enfants de petite taille se dénote un plus grand rapport du périmètre à la taille quoique en mesures absolues, na- turellement les sujets de grande taille auront toujours une circon- férence thoracique plus forte. Il n'existe qu'une observation isolée celle du docteur Jasczinski Si d'après lui à mesure que grandit la taille grandit aussi le rapport • lu périmètre à cette dernière. Le nombre restreint de ses obser- vations nVst pas de nature à rapporter cette coïncidence à une autre cause qu'au hasard. (1) A. c, p. 170. (2) L. c, p. 6:*. (3)76.. p. 54. (4) L. c. p. 188. (h) L. c, p. 61. (6) /.. c. p. 126. 7) La signif. delà circoaf.thor., etc., 1892, p. 27. • /.. c.,'p. 28. — 131 — Dans mes observations j'ai pu constater que le rapport du péri- mètre à la taille à tous les âges esl plus grand chez les sujets de petite taille que chez ceux de haute taille, ce qui est principale- ment notoire dans les âges inférieurs c'est-à-dire de 10 à 15 ans, quand ce rapport chez eux est de 469 mm. tandis que chez les grands il est de 459 mm. ; dans les âges supérieurs la quantité de millimètre de périmètre pour 1.000 mm. de taille se rapproche chez les deux catégories, quoique la supériorité est tout de même toujours du côté des petits de taille : nous avons de 15 à 18 ans 479 mm. pour les petits et 475 mm. pour les grands en moyenne. On peut confirmer le même fait par l'examen de la différence de la demi-taille et du périmètre. A tous les âges cette diffé- rence chez les petits est moindre que chez les grands et sur- tout aux âges jeunes et moyens : de 10 à 12 ans la supério- rité de la demi-taille sur le périmètre est de 35 mm., tandis que chez les grands elle est de 57 mm. : de 12 à 15 ans nous trouvons chez les premiers 48 mm., chez les seconds 64 mm. et enfin aux âges supérieurs, de 15 à 18 ans, cette différence est de 32 mm. chez les deux catégories. La différence maximale chez les uns et chez les autres a li^u à 14-15 ans, mais chez les grands elle est plus importante que chez les petits: 68 mm. et 50 mm. La plus petite différence s'observe chez les petits à 17-18 ans 22 mm. et semble continuer à diminuer. Chez les grands après la différence mini- male à 15-16 ans 28 mm., elle commence à augmenter de nouveau et à 17-18 ans, elle atteint un chiffre assez élevé 51 mm., après 45 mm. à 16-17 ans. Il n'y a pas de raison à rapporter cette aug- mentation au hasard, car elle vient graduellement et on peut l'ex- pliquer par le fait de l'accroissement du périmètre chez les grands assez important à cet âge, tandis qu'à l'âge suivant à 16- 17 ans il diminue brusquement etji 17-18 ans il est égale à 0, mais la taille continue toujours quoique lentement à augmenter. b) Influence de la constitution physique. La circonférence du thorax par ses dimensions absolues se trouve aussi en corrélation directe avec la constitution physique et les — 132 — sujets robustes à tous les âges ont un thorax plus développé que les faibles. Cette supériorité assez grande de 9 à 13 ans: 24 mm. en moyenne, devient beaucoup moindre de 13 à 15 ans: 4 mm., et ensuite augmente fortement de 15 à 20 ans : 36 mm. en moyenne. Le maximum de la supériorité a lieu à 15-16 ans, 63 mm. : 791 mm. chez les robustes et 728 mm. chez les faibles. Circonférence thoracique chez les robustes et les faibles : Age. Robustes. Faibles 9-10 62,0 60,0 10-11 63,9 61,0 11-12 65,9 63,0 12-13 66,8 64,9 13-14 69,8 69,1 14-15 71,0 70,8 15-16 79,1 72,8 16-17 79,1 76,9 17-18 81,6 78,7 18-19 82,7 79,5 19-20 83,3 80,0 Accroissement annuel Age. Robustes. Faibles. 10 1 mm. 10 mm 11 20 — 20 — 12 9 — 19 — 13 30 — 42 — 14 12 — 17 — 15 SI — 20 — Hi 00 — 41 — 17 25 — 18 — 18 1 1 — S — 19 (i — - .) — — 133 — Différence demi-taille Girconf. th., . pour 1 mm. périmètre. Age. Robustes. Faibles. Robustes. Faibles 9-10 47,2 46,6 3,7 4,3 10-11 48,3 46,1 2,3 5,1 11-12 47,2 45,8 3,8 5,7 12-13 46,4 46,0 5,1 5,6 13-14 46,5 47,0 5,2 4,3 14-15 45,4 46,5 7,1 5,3 15-16 48,8 46,3 1,9 5,8 16-17 48,1 47,0 0,7 4,9 17-18 48,9 47,3 0,7 3,7 18-19 49,6 47,3 0,1 4,1 J'ai eu déjà l'occasion de noter, en parlant de l'accroissement du corps dans la longueur, que d'après le docteur Atlassow le type d'accroissement à deux maxima, à deux sommets correspon- dait à une constitution plus robuste. Cette opinion se confirme com- plètement par mes recherches sur l'accroissement de la circonfé- rence thoracique chez les sujets de constitution robuste et de cons- titution faible. Chez les sujets de constitution robuste, l'accroissement total du périmètre de 10 à 17 ans est fortement supérieur comparativement aux faibles : 224 mm. chez les premiers et 173 mm. chez les seconds; la durée et l'âge du commencement de la période d'accroissement maximal sont identiques chez les deux catégories, mais l'accrois- sement chez les sujets robustes est plus important que chez les faibles : de 13 à 15 ans, les premiers ajoutent, en moyenne 42 mm par an, les seconds 31 mm. ; pendant la période précédente, c'est-à-dire de 10 à 12 ans, les premiers augmentent leur périmè- tre de 19 mm annuellement et les seconds de 15 mm. ; pendant la période postérieure à la période de l'accroissement maximal : de 15 à 17 ans, ce sont toujours les robustes qui ont un accroissement plus énergique que les faibles : 21 mm. les premiers et 17 mm. les seconds. Le maximum absolu est aussi plus important chez les — 134 — robustes que chez les faibles, et a lieu, chez les premiers, deux aus plus tard, 81 mm. à 15 ans, que chez les seconds, 42 mm. à 13 ans; les seconds ont en outre un deuxième maximum à 16 ans, presque aussi grand que les premiers, 41 mm. Les sujets de constitution robuste sont supérieurs aux faibles à tous les âges, par le rapport de leur circonférence thoracique à la taille, excepté 13-15 ans. Cette différence au profit des robustes est surtout manifeste à l'âge supérieur de 15 à 19 ans. Chez les premiers, nous avons, pour 1.000 mm. de taille 488 mm., chez les seconds 470 mm., de 13 à 15 ans : 473 mm. et 462 mm. La différence maxi- male s'observe à 18-19 ans, 496 mm. chez les premiers et 473 mm. chez les seconds. La différence maximale, à 12-13 ans: 464 mm. chez les premiers et 460 mm. chez les seconds. Gomme j'ai déjà dit, de 31 à 15 ans, ce rapport est inverse : les seconds sont supérieurs aux premiers : 459 mm. et 467 mm. La différence entre la demi-taille et le périmètre chez les sujets de constitution faible, est supérieure à celle des robustes, excepté l'âge de 13 à 15 ans, quand ces derniers dépassent les premiers : 61 mm. et 48 mm., mais à tous les autres âges et surtout aux âges supérieurs, les faibles dépassent de beaucoup les robustes. De 9 à 15 ans. chez les robustes, nous avons 37 mm. en moyenne et chez les faibles 52 mm. ; de 15 à 19 ans, 46 mm. et 9 mm. Autrement dit, chez les robustes, le périmètre de 15 à 19 ans égale presque la demi-taille et la différence entre ces deux mensurations est sur- tout minime à 18- J 9 ans, 1 mm. La plus grande s'observe à 14-15 ans, 71 mm. En général, le rapport du périmètre à la taille est moins favorable chez les robustes avant 15 ans, ensuite nous observons une brusque amélioration: après 71 mm. à 14-15 ans I!) mm., à 15-16, ans. Chez les sujets de constitution faible, cette proportion est plus uniforme et on peut noter une amélioration après L6 ans ; après 58 mm. à 15-16 ans, nous observons 49 mm. ;"i 16-17 ans ; la différence minimale s'observe à 17-18 ans. Nous concluons ainsi que par leur circonférence thoracique, rap- portée à la taille, les sujets de- constitution l'ai hic dénotent un déve- loppement iiH>iu> bon que les personnes rohusles, exception faite — 135 — pourtant pour la période de l'accroissement de la taille, quand elle augmente d'une façon très énergique chez les robustes, ce qui ne peut ne pas avoir une répercussion sur le rapport en l'abaissant, c) Influence de l'indice céphalique. D'après mes recherches, les sujets avec tendance à la brachi- céphalie ont une circonférence du thorax supérieure à celle des sujets à tendance à la dolichocéphalie à l'âge de 12 à 14 ans 8 mm. est ensuite de 16 à 20 ans, 9 mm. en moyenne. Aux autres âges, les seconds sont supérieurs aux premiers : à l'âge de 10 à 12 ans, 1 mm. et de 14-16 ans 15 mm. en moyenne. La plus grande supériorité des premiers sur les seconds s'observe à l'âge de 13-14 ans, 15 mm. : 704 mm. les premiers et 689 mm. les seconds ; les seconds sur les premiers à 15-16 ans, 19 mm. : 779 mm. et 760 mm. Nous pouvons constater ainsi la supériorité des sujets brachicéphales sur les subbrachicéphales, surtout aux âges supérieurs: 813 mm. chez les premiers et. 801 mm. chez les seconds, à l'âge de 17-19 ans en moyenne. Il existe apparemment une corrélation assez étroite entre la forme du crâne et la dimen- sion du périmètre, ce qui se fait sentir clairement chez la race mongole par exemple, la plus brachicéphalique entre toutes et qui a en même temps une circonférence thoracique des plus dévelop- pées, comme on peut le voir entre autre d'après les recherches du docteur Blagowidow. Circonférence thoracique sous l'influence de l'indice céphalique : Age. Brachicéph . Subbrachicéph 10-11 62,9 63,0 11-12 64,6 64,8 12-13 66,6 66,4 13-14 70,4 68,9 14-15 70,7 71,8 — 136 — 15-16 76,0 77,9 16-17 78,7 78,2 17-18 81,3 80,0 18-19 81,3 80,3 Accroissement annuel Age. Brachicéph Subbrachicéph . 11 1,7 1,8 12 2,0 1,6 13 3,8 2,5 14 0,3 2,9 15 5,3 6,1 16 2,7 0,3 17 2,6 1,8 18 0,0 0,3 Rappoi Brachi- céphales. t à la taille. Subbrachi- céphales. Différence entre et le pér : la demi-taille Imètre. Age. Brachi- céphales. Subbrachi- céphales. 10-1 1 46,7 47,1 4,4 3?9 11-12 46,3 46,9 5,1 4,2 12-13 46,4 46,5 5,1 4,9 13-14 47.5 46,5 3,7 5,1 14-15 46,2 46,5 5,8 5,4 15-16 47,8 47,9 3,5 3.4 16-17 47.8 47,2 3,7 4,7 17-18 48. (i 47,9 2,2 3,5 L8-19 48,6 48,0 2,2 3,2 La différence que je viens d'indiquer au profit des brachicé- phales, en ce qui concerne la dimension absolue de leur circonfé- rence thoracique comparativement aux subbrachicéphales, peut être constatée aussi sur l'accroissement annuel de celle mensura- tion. Chez les brachicéphales le périmètre thoracique s'accroît en — 137 — lolalité pour toute la période observée de 11 à 18 ans de 184 mm., tandis que chez les personnes ayant une tendance à la dolichocé- phalie, de 173 mm. En outre, chez les premiers la période de l'accrois- sement maximal commence deux ans (!) plus tard, à 15 ans, et elle se termine aussi deux ans plus tard, à 17 ans, que chez les seconds ; l'accroissement annuel, pour cette période, est en moyenne plus petit que chez les seconds : 35 mm. et 38 mm. Le maximum absolu d'accroissement a lieu au même âge: à 15 ans, mais chez les pre- miers il commence la période d'accroissement maximal, tandis que chez les seconds il la termine. Chez les premiers il est moins important que chez les seconds : 53 mm. et 61 mm. Pendant la période qui précède la période d'accroissement maximal, la supé- riorité est aussi du côté des premiers: 19 mm. et 17 mm. en moyenne. Pendant la période qui suit, chez les premiers on n'ob- serve pas d'accroissement, tandis que chez les seconds il est de 8 mm. En faisant la comparaison d'après les âges séparés, il est néces- saire de noter qu'aux âges inférieurs et supérieurs: de 11 à 13 ans et de 16 à 17 ans, la supériorité est du côté des premiers, mais de 14 à 15 ans — du côté des seconds, — ce qui se trouve en corré- lation avec le commencement plus précoce de la période d'accrois- sement maximal du périmètre chez les seconds, autrement dit de leur plus grande précocité en général, ce qui doit être rapporté à l'influence du type. La supériorité des seconds est surtout notable à 14 ans: 3 mm. chez les premiers et 29 mm. chez les seconds, la supériorité des premiers est la plus grande à 16 ans ; 27 mm chez les premiers et 3 mm. chez les seconds. Le rapport du périmètre à la taille est plus important chez les brachicéphales que chez les subbrachicéphales, seulement à l'âge de 13-14 ans. et ensuite aux âges supérieurs, de 16 à 19 ans ; à l'âge inférieur, nous observons l'inverse: de 10 à 13 ans, 464 mm. chez les premiers et 468 mm. chez les seconds, la différence est un peu moindre de 14 à 16 ans : 470 mm. chez les premiers et 472 mm. chez les seconds. En moyenne, pour toute la période de 10 à 19 ans, les brachicéphales sont supérieurs aux subbrachi- — 138 — céphales, quoique bien faiblement: 473 mm. chez les premiers et 472 inm. chez les seconds. La plus grande supériorité des premiers sur les seconds s'observe à l'âge de 13-14 ans : 475 mm. et 465 mm. et des seconds sur les premiers à 11-12 ans : 463 mm. et 469 mm. En ce qui concerne la différence entre la demi-taille et le péri- mètre, chez les brachicéphales elle est plus importante que chez les subbrachicéphales de 10 à 13 ans et de 44 à 16 ans, 46 mm., tandis que chez ces derniers, aux mêmes âges, nous avons 44 mm. A tous les autres âges, la supériorité, c'est à dire un rapport moins avantageux se trouve du côté des subbrachicéphales ; de 13 à 14 ans, chez les premiers nous avons 37 mm., chez les seconds 51 mm. et de 16 à 19 ans chez les premiers 27 mm., chez les seconds 38 mm. En moyenne, pour toute la période observée de 10 à 19 ans nous avons 37 mm. chez les premiers et 42 mm. chez les seconds, autrement dit le rapport de la circonfé- rence thoracique à la taille chez les brachicéphales est en moyenne meilleur que chez les subbrachicéphales, ce qui est bien naturel : on n'a qua se rappeler le meilleur développement déjà noté plus haut en ce qui concerne la poitrine des brachicéphales comparativement aux subbrachicéphales. d) Influence du type : clair ou foncé . Le caractère du type a sur la circonférence thoracique une influence tout aussi grande que l'indice céphalique. Les sujets de type foncé sont supérieurs à leurs collègues clairs aux âges inférieurs, jusqu'à 17 ans, de 17 à 19 ans cette supériorité est du coté «le ces derniers. Ainsi de 10 à 12 ans les premiers dépassenl |les seconds de 20 mm. en moyenne par an, de 13 à 17 ans de 7 inin. seulement, tandis que de 17 à 19 nus, ce sont les seconds qui dépassent les premiers assez fortement, 17 mm. en moyenne, et faiblement à 12-13 ans, 7 mm. Le fait d'un meilleur développement aux âges supérieurs des blonds se trouve en har- — 139 — monie complète avec un développement physique supérieur chez eux que chez les bruns. Quoique dans ce cas, c'est-à-dire dans les li- mites d'une seule race, le type le mieux développé sera toujours celui qui se rapproche le plus du type moyen, autrement dit du type qui est le mieux approprié aux conditions d'existence locale. La plus grande supériorité des bruns sur les blonds s'observe à 10-11 ans 26 mm. : 637 mm., chez les premiers et 611 mm. chez les seconds et des seconds sur les premiers à 18-19 ans: 821 mm. chez les seconds et 800 mm. chez les premiers. Circonférence thoraciqne chez les sujets de type clair et foncé : Age Foncé Clair 10-41 63,7 61,1 11-12 65,4 64,0 12-43 66,2 66,9 13-14 70,6 68,7 14-15 71,3 70,7 15-16 76,6 76,5 16-17 78,4 78,2 17-18 79,7 81,0 18-19 80,0 82,1 Accroissement annuel : Age Foncé Clair 11 1,7 2,9 12 0,8 2,9 13 4,4 1,8 14 0,7 2,0 15 5,3 5,8 16 1,8 1,7 17 1,3 2,8 18 0,3 1,1 — 140 — Rapport du périmètre à Différence clo la demi-taille la taille = 100 au périmètre Age Foncé Clair Foncé Clair 10-11 47,1 46,1 3,9 5,1 11-12 46,7 46,5 4,5 4,9 12-13 46,4 47,1 5,1 4,1 13-14 47,3 46,8 3,9 4,7 14-15 46,4 46,0 5,5 6,2 15-16 47,5 48,0 4,1 3,1 16-17 47,4 47,2 4,2 4,7 17-18 47,8 48,4 2,4 2,7 18-19 47,1 49,0 2,8 1,6 Les sujets de type clair conservent leur supériorité non seule- ment pour la circonférence absolue mais aussi pour l'accroissement annuel. Au total l'accroissement de 11 à 18 ans chez les blonds est de 210 mm., chez les bruns 163 mm. La période de l'accroissement maximal chez les sujets de type foncé, vu leur développement plus précoce, a lieu un an plus tôt, à 13 ans, que chez les sujets de type clair, mais elle se termine simultanément chez les deux catégories, à 15 ans. Par leur accroissement annuel pendant cette période, les blonds sont supérieurs aux bruns: 39 mm. au lieu de 35 mm. La môme observation peut être faite au sujet du maximum absolu, lequel a lieu chez les deux catégories, au môme âge, à 15 ans, mais il est supérieur chez les premiers comparativement aux seconds : 58 mm. au lieu de 33 mm. Pendant la période qui précède à la période d'accroiss< mient maximal, chez les premiers I accroissement moyen annuel est doux fois plus grand que chez Les seconds : 25 mm. au lieu de 12 mm., l'accroissement des deux catégories se rapproche pendant la période qui suit la période d'accroissement maximal, c'est-à-dire de 16 à 18 uns, quand les premiers donnent un accroissement moyeu de 19 mm. et les seconds I I mm. Il esl .1 noter que chez les sujets de type foncé en dehors du maxi- mum absoluà 15 ans existe un autre secondaire assez important à — 141 — 13 ans de 44 mm., chez les blonds, on ne ramarque pas cetle par- ticularité aussi nettement exprimée. En faisant la comparaison de l'accroissement annuel de la circon- férence thoracique des deux catégories, on peut noter la supériorité continuelle de blonds sur les bruns, exception faite seulement pour l'âge de 13 ans surtout : 18 et 44 mm. et de 16 ans. Cette supé- riorité est la plus grande à 12 ans : 29 mm. les premiers et 8 mm. les seconds. Cette supériorité de l'accroissement annuel du périmètre chez les blonds, comparativement aux bruns, doit être considérée comme une particularité de race. Il est à noter que, outre ce qui concerne la circonférence thoracique parmi les sujets de race blanche, les blonds en général sont physiquement- mieux développés, plus robustes et plus résistant que les bruns. Le rapport de la circonférence du thorax à la taille chez les deux types est presque identique en moyenne pour toutes ces périodes de de 10 à 19 ans, avec une très légère supériorité du côté des blonds : 472 mm. et 471 mm. Les blonds sont supérieurs aux bruns à 12-13 ans : 47 1 mm. et 464 mm. à 15-16 ans : 480 mm. et 475 mm. et de 17à 19 ans : 487 mm. et 474 mm. en moyenne, à tous les autres âges, la supériorité est du côté des bruns, surtout à l'âge infé- rieur, de 10 à 12 ans : 463 mm. et 469 mm. , ensuite de 13 à 15 ans : 464 mm. et 468 mm. et enfin à 16-17 ans : 474 mm. et 472 mm. Le même fait peut être observé sur la différence entre la demi- taille et le périmètre : de 10 à 12 ans nous pouvons noter 50 mm. chez les blonds et 42 mm. chez les bruns, à 14-15 ans 54 mm. et 47 mm. et enfin à 16-18 ans : 37 mm. chez les premiers et 33 mm. chez les seconds. A tous les autres âges ce sont les bruns qui ont cette dif- férence supérieure aux blonds : de 12 à 13 ans 51 mm. et 41 mm., à 15-16 ans 41 et 31 mm., et à 18-19 ans 28 et 16 mm. En moyenne pourtant pour toute la période observée chez les deux catégories étudiées la différence entre la demi-taille et le périmètre est presque identique 41 mm. chez les bruns et 40 mm. chez les blonds. Ainsi, en comparant le rapport du périmètre à la taille chez les — 142 — sujets de type blond et foncé, nous voyons qu'aux âges inférieurs il est plus grand chez les bruns et aux âges supérieurs chez les blonds. De 10 à 15 ans chez les premiers il est de 46S mm. en moyenne, et chez les seconds 465 mm. ; de 15 à 19 ans 474 chez les premiers et 481 mm. chez les seconds. Le même fait est cons- taté par la différence entre la demi-taille et le périmètre : de 10 à 15 ans cette différence est de 45 mm. chez les premiers et 50 mm. chez les seconds ; de 15 à 19 ans 34 et 30 mm. en moyenne. Nous voyons ainsi que si le résultat final est souvent identique, c'est le mode de croissance qui diffère. e) Influence du sexe. Les différences que nous avons déjà notées pour le rythme de l'accroissement de la taille chez les garçons et les filles peuvent être observées aussi pour le périmètre . La plus grande augmenta- tion de la circonférence thoracique pour les filles serait d'après le docteur Dick à 6-7 ans, de 9 à 10 et de 12 à 13 ans, c'est-à-dire dans les années qui suivent les arrêts de l'accroissement de la taille, ce qui, d'après l'opinion du docteur Vassiliev (1) peut s'expliquer par le fait que le développement de la taille se fait an détriment le compte de la circonférence du thorax. Le périmètre îles filles reste tout le temps supérieur à celui des garçons, avec l'âge «elle différence augmente toujours, par conséquent, comme je viens de le dire, le développement de la taille «les jeunes Cilles plus énergique à certains âges que chez les garçons se fait au détriment du développement du thorax. (l) mater, pour l'étude 'lu dèoelôp.ph. '1rs filles. Zdorovle, 1881, t.VIÎI,n°l CHAPITRE IX INFLUENCES D'ORDRE PSYCHIQUE a) Facultés mentales. — b) Conduite. a; Influence des facultés mentales J'ai déjà noté plus haut la corrélation qui existe entre le déve- loppement intellectuel, la taille et la grande envergure. Les mêmes faits peuvent être observés pour la circonférence thoracique . Les bons élèves sont supérieurs par les dimensions absolues de leur périmètre aux mauvais élèves à 9-12 ans, 13-14 ans et enfin de 15 à 17 ans, après 17 ans jusqu'à 20 ans, et à 12-13 et 14-15 ans, la supériorité est du côté des mauvais élèves. Pendant les années de supériorité des premiers sur les seconds elle est plus grande que celle des seconds sur les premiers. Pour tous âges indiqués nous avons une supériorité moyenne pour les premiers de 13 mm. et pour les seconds de 8 mm. seule- ment. La différence maximale entre les deux catégories est au profit des premiers à l'âge de 10-11 ans : 648 mm. et 613 mm., et des seconds à l'âge de 12-13 ans : 654 mm. et 678 mm. Circonférence thoracique chez les bons et mauvais élèves : Age. Bons. Mauvais. 9-10 60,5 60,0 10-11 64,8 61,3 11-12 64,8 63,2 — 144 — 12 -13 65,4 67,8 13 -14 69,4 69,2 14 -15 70,9 71,2 15-16 77,7 76,9 16 -17 78,3 78,0 17-18 80,0 80,2 18-19 80,3 80,4 19 -20 80,8 81,8 Accroissement annuel : < kge. Bons. Mauvais. 10 4,3 1,3 il 0,0 1,9 12 0,6 4,6 - 13 4,0 1,4 14 1,5 2,0 15 6,8 5,7 16 0,6 1,1 17 1,7 2,2 18 0,3 0,2 19 0,5 1,4 Rappoi périmètre à rt du la taille. Différence de la demi- taille et du périmètre Age. Bons. Mauvais. Bons. Mauvais. 9-10 45,9 — 5,3 — 10-1 1 47,8 45,6 3,0 6,0 11 12 47,2 45,1 3,8 6,8 12-13 45,7 47,1 6,1 5,1 13-14 46,9 46,2 3,5 5,7 1 4-15 45,9 46,8 6,3 4,8 15-16 48,0 48,0 3,2 3,2 16-17 47,2 47,4 4,6 4,3 L7-18 47,7 47,6 3,8 4,0 18-19 47,9 '17,6 3,6 4,0 19-20 47,7 48,1 3,8 3,2 — 145 — Le docteur Gratzianow a déjà noté le fait de la supériorité du développement de la circonférence thoracique chez les mauvais élèves comparativement (1) aux bons. Le fait d'un déve- loppement plus énergique des mauvais élèves est confirmé par mes recherches. L'accroissement total pour toute la période étudiée de 10 à 19 ans est chez les premiers de 218 mm. et chez les seconds 203 mm. ; la différence devient encore plus notable si nous prenons la période de lia 19 ans : 205 mm. et 160 mm. La période de l'accroissement maximal commence en outre un an plus tôt chez les mauvais élèves que chez les bons, notamment à 12 ans, quoiqu'elle se termine chez les deux catégories simultanément à 15 ans. Le docteur Zack pourtant n'a pas trouvé de différence sous ce rapport entre ces deux catégories donnant pour les deux la même durée de la période : de 4 à 5 ans. Chez les élèves de l'internat étudiés par moi la période de l'ac- croissement maximal dure chez les mauvais élèves 4 ans et chez les bons élèves 3 ans. Chez les premiers l'accroissement annuel de la circonférence thoracique est de 34 mm. en moyenne chez les seconds 41 mm. Quoique chez les bons élèves l'accroissement pen- dant cette période se fait d'une façon plus énergique que chez les mauvais élèves cependant vu la durée moindre de cette période le chiffre absolu de l'accroissement est moindre que chez les mauvais élèves : 123 mm. chez les premiers et 137 mm. chez les seconds. La supériorité maximale dans l'accroissement annuel du péri- mètre chez les mauvais élèves comparativement aux bons s'observe dans l'âge supérieur de 16 à 19 ans : 12 mm. chez les premiers et 8 mm. chez les seconds en moyenne pendant la période précédente à la période de l'accroissement maximal, l'accroissement chez les uns et chez les autres est identique : 16 mm. Le maximum absolu chez les uns et chez les autres a lieu au même âge : à 15 ans, mais il est supérieur chez les bons élèves comparativement aux mauvais : 68 mm. chez les premiers et 57 mm. chez les seconds. On observe en outre chez les uns et chez (1) Loc. cit., p. 91. WIAZEMSKY 10 — 146 — les autres des maxima secondaires assez importants, à 13 ans chez les premiers 40 mm. et à 12 ans chez les seconds 46 mm. En comparant l'accroissement annuel des sujets de deux catégo- ries âge par âge nous voyons que les mauvais élèves dépassent à tous les âges sous ce rapport les bons élèves, 10. J3 et 15 ans excepté et cette supériorité est surtout importante à l'âge de 12 ans : 46 mm. et 6 mm. En général l'insuccès même dans les études serait la conséquence de l'augmentation énergique du corps, toutes les farces de l'organisme sont orientées sur sa croissance dans toutes ses parties et l'activité du cerveau, par conséquent faiblie. Le fait déjà noté par les docteurs Gratzianow (1) et Zack (2) que, les mauvais élèves à la plupart des âges ont un rapport moins favorable du périmètre à la taille a reçu une vérification dans mes études. En moyenne pour toute période étudiée, c'est-à-dire de 10 à 20 ans chez les bons élèves ce rapport était de 477 mm., tandis que chez les mauvais élèves il était de 46'J mm. On peut dire la même chose pour la différence entre la demi- taille et le périmètre, mais nous verrons naturellement que cette différence chez les bons élèves sera moindre que chez les mauvais vu leur développement meilleur de la circonférence thora- cique. En moyenne de 10 à 20 ans cette différence est chez les premiers 41 mm. et chez les seconds de 47 mm. Nous voyons que les premiers sont supérieurs aux seconds à l'âge de 10-12 ans 473 et 453 mm., 13-14 ans 469 et 462 mm. et 17-19 ans 478 et 476 mm., à tous les autres Ages, ils leurs cèdent et à 15-16 ans ils ne diffèrent pas entre eux: 480 mm. Pour la différ ence de la demie taille cl du périmètre le rapport le moins favorable chez les mauvais élèves comparativement aux bons s'ohserve à l'âge inférieur, de 10-12 ans 64 mm. ('liez les premiers et 34 chez les seconds, ensuite de 12-15 ans ce rapport change et on observe une certaine supério- rité du Côté des bons (''lèves : 53 mm. contre 52 mm. chez les (1) L.c, 58-00. (2J L. <-., p. 208. — 147 — mauvais. Le même rapport c'est-à-dire presque égalité se conserve à 17 ans : 39 mm. et 88 mm. A l'âge supérieure enfin de 17 à 20 ans cette différence chez les deux catégories devient identique : 37 mm. Nous voyons ainsi que la différence entre la demi-taille et le périmètre est chez les bons élèves moins importante que chez les mauvais aux âges inférieurs de 10 à 12 ans, ensuite à 13-14 ans et de 17 à 19 ans, à 15-16 ans elle est identique et aux autres âges elle est supérieure et surtout à 14-15 ans : 63 mm. chez les pre- miers et 48 mm. chez les seconds. b). Influence de la conduite bonne ou mauvaise. Il existe une corrélation entre le développement physique en gé- néral et le périmètre en particulier et la conduite qui se manifeste dans la supériorité des élèves de mauvaise conduite comparative- ment à ceux de bonne conduite presque à tous les âges. Cette supé- riorité peut être surtout observée à l'âge inférieur de 10 à 13 ans en moyenne 20 mm. , elle est aussi assez importante de 14 à. 16 ans : 21 mm. et moindre de 17 à 20 ans : 18 mm. En moyenne pour tous les âges elle est de 21 mm. A 13-14 ans et à 16-17 ans la supé- riorité de la circonférence thoracique est du côté des sujets de bonne conduite, mais cette supériorité est très faible : 8 mm. en moyenne. Il parait qu'un développement physique trop énergique et irré- gulier trait caractéristique qui accompagne toujours les élè- ves de mauvaise conduite est un signe dégénératif. Les élèves de mauvaise conduite, présentant un parallèle des criminels de la vie sociale, peuvent être avec ces derniers rapportés à la même caté- gorie, vu que les deux phénomènes sont qualitativement identiques et ne diffèrent que quantitativement. Circonférence thoracique chez les élèves de bonne et de mau- vaise conduite : — 148 — Age Mauvaise Bonne 10-11 6T,9 64,1 11-12 63,8 66,4 12-13 65,6 67,8 13-14 69,9 69,0 14-15 70,2 72,8 15,16 76,8 78,5 16-17 79,2 78,5 17-18 80,5 82,3 18-19 80,8 82,7 19-20 81,6 83,3 Accroissement annuel : Age Bonne Mauvaise 11 1,9 2^3 12 1,8 1,4 13 4,3 1,2 14 0,3 3.8 15 6,4 5,7 16 2,4 0,0 17 1,3 3,8 18 0,3 0,4 19 0,8 0,6 Rapport à ] = 100 a (aille Mauvaise Différence en! demi-taille e périmèti'e Bonni' A :re la t le Age Bonne lauvaise 10-11 45,8 48,1 5,6 2,4 11-12 46,3 47,0 5,1 4,2 12-13 45,8 47,6 6,0 3,3 13-14 47,4 46,1 3,7 5,9 14-15 45,7 47,6 6,5 3,6 15-16 47,8 48,4 3,6 2,5 16-17 47,6 47,5 3,9 4,1 17-1. S 47,9 49,2 3,5 1,3 18-19 47,9 49,0 3,4 1,6 L9-20 48,3 49,3 2,8 1,2 — 149 — Pour l'accroissement total du périmètre considéré pour toute la pé- riode étudiée de 11 à 19 an s nous ne pouvons noter qu'une très faible supériorité du côté des sujets de bonne conduite : 195 mm. contre 192 mm. chez les élèves de mauvaise conduite. La période de l'ac- croissement maximal chez les premiers commence et se termine une année plus tôt que chez les seconds notamment de 13 à 16 ans, l'accroissement pendant cette période est un peu supérieur chez les premiers que chez les seconds : 35 mm. au lieu de 34 mm. Si l'on réunit cette période aux années contigues à l'année du maximum absolu, c'est-à-dire de 15 à 16 ans chez les premiers et de 14 à 15 ans chez les seconds, on voit que les seconds sont su- périeurs aux premiers : 44 mm. et 47 mm. Le maximum absolu a lieu chez les deux catégories à, 15 ans et est supérieur chez les élèves de bonne conduite que chez ceux de mauvaise conduite : 64 mm. et 57 mm. On observe en outre des maxima secondaires assez importants. Chez les premiers, avant le maximum absolu à 13 ans, 43 mm. et chez les seconds après le maximum absolu à 17 ans, 38 mm. pendant les périodes qui précèdent et qui suivent la période de l'accroissement maximal, l'accroissement annuel moyen est aussi plus important chez les premiers que chez les seconds : de lt à 12 ans, 18 mm. chez les premiers et de il à 13 ans, 16 mm. chez les seconds; de 17 à 19 ans, 8 mm. chez les premiers et de 18 à 19 ans, 5 mm. chez les seconds. Pris d'après les âges séparés, l'accroissement du périmètre des premiers est supérieur jusqu'à l'âge de 17 ans ; à partir de 17 ans, la supériorité passe du côté des seconds ; nous avons, de il à 16 ans, chez les premiers, un accroissement annuel de 28 mm., chez les seconds, de 24 mm., et de 17 à 19 ans, 8 mm. chez les premiers et 16 mm. chez les seconds. J'ai déjà eu l'occasion d'indiquer plus haut les différences qui existent entre les élèves de bonne et de mauvaise conduite pour la taille et pour la circonférence du thorax et naturellement le rap- port de ces deux mensurations qui découle des deux premières, doit présenter certaines particularités. — 150 — Les élèves de mauvaise conduite, à tous les âges, excepté à 13—14 et 16-17 ans, sont notablement supérieurs aux élèves de bonne conduite. En moyenne, de 10 à 20 ans, chez les premiers, le rapport de la circonférence thoraciqueà la taille est de 480, chez les seconds, i64. Cette supériorité est surtout importante à l'âge in- férieur, c'est-à-dire pour les cas présents de 10 à 13 ans : 476 chez les premiers et 460 chez les seconds, de 13 à 14 ans, la supério- rité est du côté des seconds : 461 et 474 ; ensuite de 15 à 20 anè, nous observons en moyenne chez les premiers 487 et chez les seconds 479. En ce qui concerne la différence entre la demi-taille et le péri- mètre, elle suit la même marche que le rapport et nous voyons que chez les élèves de bonne conduite, exception faite pour l'âge de 13-14 et 16-17 ans, elle est supérieure à celle des élèves de mau- vaise conduite. En moyenne, pour toute la période de 10 à 20 ans chez les premiers, cette différence est de 30 mm., tandis que chez les seconds elle est de 44 mm. Cette supériorité des seconds est surtout manifeste aux âges inférieurs de 10 à 13 ans : 56 mm. contre 33 mm. Aux âges supérieurs de 15 à 20 ans nous avons 21 mm., chez les premiers et 44 mm. chez les seconds. Le fait que, à l'âge de 13-14 ans et 16-17 ans, les élèves de mauvaise conduite dénotent un développement moins bon du rap- port du périmètre à la taille comparativement aux élèves de bonne conduite s'explique par un accroissement très considérable de taille chez eux qui se fait comme je l'ai démontré plus haut, irré- gulièrement, par saccades. Ainsi, le fait de la supériorité du rapport de la circonférence thoracique a la taille chez 1ns élèves de mauvaise conduite ù celui des élèves de bonne conduite se dégage d'une manière tout à l'ail catégorique. Un meilleur développement physique dénotant un surcroît d'énergie peut, à un certain degré, contribuera ce qu'on appelle dans les écoles In mauvaise conduite, principalement au jeune âge, quand les centres coercitifs a'onl pas encore atteint leur développemenl CHAPITRE X INFLUENCE D'ORDRE SOCIAL a) Race, — 6) Condition d'existence, — c) Gem-e d'occupation. — d) Internat. a) Influence de la race. L'influence de la race est contrebalancée à un certain degré par l'influence du genre d'occupation et des conditions de la vie. Le genre d'occupation, en agissant fatalement sur le développement de l'organisme, se reflète principalement sur le développement du thorax, qui réagit fortement sur les conditions bonnes ou mau- vaises de l'existence. Jusqu'à 13 ans, au point de vue absolu, la circonférence thora- cique est la mieux développée chez Tatars, Tchou vaches et Mord- viens, étudiés par le docteur BlagovidoAv, — autrement dit chez les représentants de la race mongolique ; après cet âge ce sont les Anglais de Roberts et les cadets russes de Starkow qui occupent la première place ; néanmoins, chez les Mongols, le développement du thorax continue avec énergie et, à l'âge de 19-20 ans ils sont de nouveau au premier rang. En général, si on compare les Mon- gols vivant dans les mêmes conditions que la population russe, leur développement thoracique est toujours supérieur aux grands russiens. C'est une particularité de race. Le développement le moins favorable du thorax s'observe chez les Italiens, d'après tous les auteurs qui ont traité cette question. Pagliani, Marro, Franchi, excepté Vitali, d'après lequel la circon- férence thoracique des Italiens s'approche à celle que donne le — 152 — docteur Starkow pour les cadets russes, le docteur Iasczinski pour les Polonais et le docteur Zack pour les Juifs des gymnases de Mos- cou, qui, d'après les matériaux que j'avais à ma disposition, sont les moins développés de toutes les populations de la Russie . En comparant les gymnasistes de Youriew (Strômberg), avec les gymnasistes russes de Moscou (docteur Zack), nous voyons que les premiers ont, de 13 à 19 ans, une moindre circonférence du thorax, tandis que les seconds les dépassent après 19 ans. En outre, les Lif landais sont supérieurs à tous les âges aux gymnasistes juifs de Moscou. Les gymnasistes de Hambourg de 10 à 19 ans sont aussi inférieurs aux gymnasistes russes, aux âges supérieurs, ils ont un périmètre plus développé. En ce qui concerne les élèves de linter- nat étudiés par moi, je puis dire que par leur circonférence thora- cique absolue ils occupent, jusqu'à 17 ans, une des premières places, mais après 17 ans, une des dernières. Dans tous les cas, ils restent quand même supérieurs aux Polonais (Iasczinski), aux Ita- liens (Marro, Pagliani), aux Juifs de Moscou (Zack), aux Mongols (Blagovidow) seulement à l'âge de 14 à 17 ans. En comparant les cadets russes de Starkow avec les cadets allemands de Daffner, on peut noter que jusqu'à l'âge de 13 ans les cadets russes sont infé- rieurs aux allemands et ne les dépassent qu'à partir de 15-16 ans. La période de l'accroissement maximal commence le plus tôt les sujets étudiés par moi et chez les Anglais de Roberts à 12-13 ans. ensuite une année plus tard chez les collégiens de Moscou, Russes et Juifs, étudiés par le docteur Zack, et les Liflan- daisde Strômberg, enfin à 1.4-15 ans chez les Polonais [de Iasczinski, les llain bourgeois de Kotelmann, les cadets de Starkow et do Daffner. et les Italiens de Pagliani ; elle commence le plus tard chez les Mongols : Tchou vaches et Mordvieus à 17 18 ans, ettatars à 10-17 ans. Toutes ces données se trouvent eu une assez grande harmonie avec la marche de l'accroissement de la taille chez les mêmes représentants de toutes ces races; l'année de l'accroissemenl maximal de la taille coïncide avec l'année de l'accroissement de la circonférence du thorax, exception faite pourtant pour Roberts et Kotelmann, quand l'année de l'accroissement maximal . 119. (2) /,. c, p. 96, 104. C',) L. c, p. S. (4) L. c, p. 26. — 175 — Accroissement annuel du poids : Poids. 10 3,3 11 2,7 12 3,4 13 4,7 14 4,8 15 6,3 16 4,3 17 2,4 18 1,5 19 0,3 Le poids relatif Quantité de kgr. pour 1 m. de taille (chiffres intermédiaires représentent l'accroissement annuel). Age. Poids. 9—10 21,3 10 2,2 10—11 23,5 11 —0,3 11—12 23,2 12 1,5 12—13 24,7 13 2,3 13—14 27,0 14 2,3 14—15 29,3 15 2,6 15—16 31,9 16 2,0 16—17 33,9 17 0,9 17—18 34,8 — 176 — 18 0,6 1.8—19 35,4 19 0,0 19—20 35,4 Après 16 ans F augmentation va plus lentement et de 18 à 20 ans ce rapport n'augmente plus, c'est-à-dire qu'il acquiert son expres- sion définitive qui est pour les élèves de l'internat du prince d'Ol- denbourg, observés par moi, de 35,4 kgr. pour un mètre de taille. Vu que le poids augmente comme nous l'avons vu jusqu'à 40 ans et l'augmentation de la taille ne se fait plus sentir après 24-25 ans, on peut conclure que ce rapport augmenterait aussi, mais je n'ai pas de données pour émettre une opinion définitive à ce sujet. L'augmentation totale du poids relatif pour toute la période étudiée, autrement dit de 9 à 20 ans, est 14,1 kgr. Au premier plan doit être mise l'influence de la taille sur le poids ; comme je l'ai déjà indiqué, le poids se trouve en corrélation directe avec la taille, mais vu l'absence de parallélisme de la croissance de la taille et du poids, il est naturel que leur rapport ne soit pas le même à tous les âges et comme le poids augmente beaucoup, plus considérable- ment que la taille, pour l'unité de mensuration de cette dernière pour chaque année de la période étudiée, il doit avoir bien plus d'unités de poids que Tannée précédente. A 10 ans, dit le docteur Dementiew (1) pour un mètre de taille on observe seulement 22,36 kgr. et 2 ans après c'est-à-dire avant le commencement du développemenl énergique de l'organisme, nous avons déjàun kilo- gramme en plus. A II ans, avec le commencement de l'augmenta- tion accélérée du poids, l'accroissement annuel devient d'une telle importance que pendant chaque année consécutive de cette période de la puberté pour 1 mètre de taille, nous avons plus que pour Tannée précédente de 1,5 kgr. d'abord, H de plus 2 kgr. ensuite, de manière qu'à 18 ans nous avons déjà pour 1 mètre, (le taille, 33,64 kgr., autrement dit, 11 kgr. en plus de ce qui a été observé (]> !.. r.. ,,. 7'.. — 177 — à 10 ans. Après 18 ans, l'augmentation dn poids continue à avoir de l'avant sur l'augmentation de la taille, mais à un degré beau- coup moindre. Or à tous les âges nous observons d'autant plus de kilogrammes que la taille est haute. Ouetelet dans sa Physique sociale (1) a formulé que les poids, pendant la première année qni suit la naissance, seraient comme les cubes des tailles ensuite, « en général, on s'écarte peu de la vérité, dit-il, en posant que pendant ce développement (à l'épo- que de la puberté) les carrés des poids aux différents âges sont comme la cinquième puissance des tailles » , et ensuite la crois- sance terminée, les poids chez les individus développés et de hau- teurs différentes, sont à peu près comme les carrés des tailles. Quetelet a modifié cette loi dans son anthropométrie et l'a formulée en termes suivants (2) : « Vers l'âge de 30 ans, et l'on peut dire depuis l'instant où il est formé comme homme, son poids est un peu au-dessous de la valeur qu'il aurait entre deux hommes ayant eu une croissance 1 un comme les carrés, l'autre comme les cubes de sa. hauteur. » Gould (3) quoiquayant confirmé la conclusion de Que- telet, a fait une erreur en rangeant tous ses sujets d'après la taille sans prendre en considération leur âge. « En calculant la moyenne, sans prendre en considération l'âge l'exposant de la progression selon laquelle a lieu la marche de l'accroissement du poids, d'après les dimensions de la taille, en raison de deux causes qui modifient le poids dans la même direction, sera beaucoup plus grand de l'ex- posant pour chaque âge séparément. » « En dehors du fait nu, continue le docteur Démentie w (4), de l'augmentation du poids d'après les âges et la taille, nous ne connaissons rien jusqu'à pré- sent : ni la progression dans laquelle il augmente d'après les dif- férents âges, ni la progression de son augmentation d'après les différentes tailles à chaque âge, n'ont pas pu encore être démon- trées exactement par personne. Il est plus que probable que ces deux progressions soient complètement différentes. » (1) L. c, p. 72. (2) L. c-, p. 345. (3) Inoesl. in the milit. et anthrop. stac., N.-Y. 1869, 408-409. (4) L. c, p. 78-SO. WIAZEMSKY 12 — 178 — Les lois de Quetelet n'ont pas été confirmées non plus par les recherches de Roberts (1), qui en a fait la vérification pour l'en- fance et l'adolescence. Une tentative plus récente de formuler la corrélation entre le poids et le volume du corps a été faite par le docteur Koupria- now^). D'après sa formule, étant donnée la taille, la circonférence du thorax et des parties périphériques du corps humain, son poids peut être calculé avec une approximation de 1.4 livres. « Le poids de l'homme, dit-il, se trouve en corrélation directe au volume de son corps et s'exprime par le coefficient 0,50234. » laP-h La formule du docteur Kouprianow (3) : Q = — 5-5 — , Q = le oh poids recherché ; a2h = le volume du corps ; «2 = la surface du corps ; h = la hauteur du corps, peut-être apliquée d'après lui (4) aux personnes de tous les âges avec cette seule particularité que chez les enfants et les adolescents la différence entre le poids calculé et le poids réel, pour la plupart, est négative, chez les adultes, elle est positive. Il faut observer que, en général, la détermination du poids d'après cette formule ainsi que d'après d'autres, est pratiquement tout à fait inutile, demandant beaucoup plus de travail, que la détermination directe du poids du corps, surtout d'après la for- mule de Kouprianow, qui nous démontre clairement quelles lon- gues manipulations demande la détermination du volume du corps, opération représentant des difficultés presque insurmontables sur le vivant. La complexité des manipulations indubitablement entraîne une plus grande probabilité d'erreur. En ce qui concerne L'effort d'exprimer par toutes ces formules, en général, la corréla- tion qui existe entre les différents éléments des mensurations (le notre COrps, tous les efforts de ce genre qui, sans aucun doute pour être exprimés mathématiquement demanderaient aussi uneperma- (1) L. c, p. 42. (2) /.. c, p. 61. (3) /.. c, p. 43. (4) L. c, p. 61. — 179 — nence mathématique des quantités et une exactitude absolue des mensurations n'ont abouti, jusqu'à présent du moins à rien, surtout au point de vue de généralisation, vu que les coefficients et rap- ports déterminés par les différents auteurs ne sont tous valables que pour les sujets avec lesquels travaillaient les auteurs de ces diffé- rentes formules. La seule méthode qui jusqu'à présenta donné des résultats incontestables serait la méthode des mensurations directes et dans l'étude des matériaux, la méthode de groupement, d'après les séries pures du professeur Pétri et des moyennes. b) Influence de la taille. En faisant la comparaison du poids des sujets de grande et de petite taille, nous voyons, comme du reste on pouvait s'attendre a priori que les sujets de haute stature sont supérieurs par leur poids absolu aux petits ; mais cette supériorité n'est pas la même à tous les âges, étant minimale à 1 âge le plus bas de 10 à 11 ans 4,1 kgr. ; 31,8 kgr, chez les premiers et 27,7 kgr. chez les seconds, elle aug- mente, se triple presque vers 14-15 ans, quand elle atteint son ma- ximum 11,8 kgr. : 51,5 kgr. chez les premiers et 39,7 kgr. chez les seconds. Ensuite, restant environ un an à la même hauteur : à 15-16 ans, elle représente 10,4 kgr. : 56,7 kgr. et 46,3 kgr., elle diminue brusquement et continue à diminuer avec l'âge en attei- gnant à 17-18 ans les mêmes chiffres qu'elle avait à 10-11 ans : 60,2 kgr. et 55,8 kgr. Au point de vue de l'accroissement annuel à l'âge inférieur, de 11 à 15 ans, les sujets de haute stature sont supérieurs à ceux de petite taille, mais aux âges supérieurs l'accroissement chez ces derniers devient plus grand que chez les premiers. Néanmoins, au total pour la période de 11 à 17 ans, la supériorité dans l'accrois- sement se trouve tout de même du côté des sujets de haute stature chez lesquels cet accroissement est de 28,4 kgr. tandis que chez les petits il est de 28,1 kgr. — 180 — Poids du corps d'après les âges différents chez les sujets de grande et de petite taille : Age Petits Grands 10-11 27,7 31,8 11-12 29,9 34,1 12-13 32,3 39,3 13-14 36,0 44,7 14-15 39,7 51,5 15-16 46,3 56,7 16-17 S3,6 58,9 17-18 55,8 60,2 Accroissement annuel du poids. Age Petits Grands 11 2,2 2,3 12 2,4 5,2 13 3,7 5,4 14 3,7 6,8 15 6,6 5,2 16 7,3 2,2 17. 2,2 1,3 Poids relatifs (quantité de kgr. pour 1 m. de taille) Age Petits Grands 10-11 21,4 23,1 11-12 22,3 23,7 12-13 23,4 26,4 1.3-14 25,3 28, 9 1 4-15 26,8 31,7 15-16 2'.).. S 33,7 L6-17 33,1 34,5 17-18 34,3 35,0 — 181 — La période de l'accroissement maximal chez les uns et chez les autres est d'une même durée, quatre ans, mais chez les sujets de haute stature il commence et se termine une année plus tôt que chez les sujets de petite taille, notamment : de 12 à 15 ans chez les premiers et de 13 à 16 ans chez les seconds. Par l'accroissement moyen annuel pour cette période les premiers sont supérieurs aux seconds, marquant: 5,6 kgr. contre 5,3 chez les seconds. Pendant la période qui précède celle de l'accroissement maximal chez les sujets des deux catégories, l'accroissement est le même 2,3 kgr., mais pendant la période qui vient après celle de l'accroissement maximal, ce dernier est un peu plus grand : 2,2 kgr. contre 1,7 kgr. Le maximum absolu a lieu chez les sujets de haute stature deux ans plus tôt que chez ceux de petite taille, mais il n'est pas aussi important : à 14 ans chez les premiers 6,8 kgr. et à 16 ans chez les seconds 7,3 kgr. La plus grande supériorité des premiers sur les seconds a lieu à 14 ans 3, l kgr., des seconds sur les pre- miers à 16 ans 5,1 kgr., autrement dit pendant l'accroissement maximal respectif. Les deux catégories, qui comme nous le voyons ne présentaient presque pas de différence par leur accroissement total, se diffèrent par le rythme de la croissance. Gomme il fallait s'y attendre, le poids relatif , c'est-à-dire la quantité de kilogrammes pour un mètre de taille, est à tous les âges sans ex- ception plus grand chez les sujets de haute stature que chez ceux de petite taille, et cette supériorité est surtout importante aux âges moyens, c'est-à-dire de 12 à 16 ans, quand elle atteint 3,8 kgr. en moyenne, avec un maximum de 4,9 kgr. à 14-15 ans ; aux autres âges cette supériorité est sensiblement moindre et après 15 ans commence à diminuer rapidement, ne donnant vers 17-18 ans que 0,7 kgr. Par l'accroissement total du poids relatif cependant pour toute la période de 10 à 18 ans les petits sont supérieurs aux grands en augmentant cette valeur de 12,9 kgr au lieu de 11,9 kgr. La pé- riode de l'accroissement maximal chez les petits est deux fois moins longue que chez les grands, chez lesquels elle dure 4 ans, mais l'ac- croissement est supérieur chez les premiers, 3,1 kgr. comparative- - 182 — mentaux seconds, 2,5 kgr. Cette période commence chez les petits trois ans plus tard et se termine un an plus tôt que chez les grands : de 15 à 16 ans chez les premiers et de 12 à 15 ans chez les se- conds. Pendant la période précédente l'accroissement chez les pe- tits est deux fois plus grand que les sujets de haute stature : 1,3 kgr. et 0,6 kgr. Le même rapport existe à la période qui suit celle de l'ac- croissement maximal : 1,2 kgr. et 0,6 kgr. Le maximum absolu de l'accroissement du poids relatif a lieu chez les petits deux ans plus tard que chez les grands: 16 ans et 14 ans et est plus important que chez ces derniers : 3,3 kgr. et 2,8 kgr. c) Influence de la constitution physique. Dans la même corrélation étroite au poids que la hauteur de la taille se trouve la constitution physique. Les sujets robustes sont supérieurs à tous les âges sur les sujets faibles ; cette supériorité atteint son maximum à 15-16 ans : 8,6 kgr. en augmentant conti- nuellement jusqu'à cet âge et en diminuant d'abord brusquement après 16 ans et restant ensuite à la même hauteur : 2,1 kgr. de 17 à 20 ans. On peut noter ainsi une période avec une supériorité bien prononcée des premiers sur les seconds; de 11 à 16 ans, en moyenne de 5,5 kgr. pour chaque année, pendant la période pré- cédente de 9 à 12 ans cette supériorité n'est que de 1,8 kgr. et de 16 à 20 ans, 1,7 kgr. Le poids des sujets robustes et faibles : Poids absolu : Age Robustes Faibles 9-10 27,7 25,9 10-11 29,5 27, S I I-I2 34,0 30,3 12-13 36,3 32.5 13-14 41,6 38,5 183 — 14-15 54,2 41,7 15-16 54,3 45,7 16-17 56,1 55,5 17-18 58,7 56,7 18-19 59,4 57,2 19-20 62,4 60,4 Accroissement annuel Age Robustes Faibles 10 1,6 2,0 11 3,8 1,8 12 2,4 2,7 13 6.1 4,4 14 7,0 5,1 15 10,1 1,2 16 1,8 9,8 17 2,6 1,2 Poids relatif : Age Robustes Faibles 9-10 21,5 21,1 10-11 22,5 22,0 11-12 24,1 22,5 12-13 25,0 23,8 13-14 28,0 25,8 14-15 31,2 28,3 15-16 33,5 29,0 16-17 34,1 33,9 17-18 35,2 34,1 Les sujets de constitution robuste ont un accroissement général pour toute la période de 10 à 17 ans plus grand que celui des fai- bles : 34,4 kgr. chez les premiers et 28,2 kgr. chez les seconds. La — 184 — période d'accroissement maximal dure chez les premiers un an de moins que chez les seconds, cette période commence chez les deux catégories simultanément à 13 ans, mais se termine chez les pre- miers à 15 ans et chez les seconds à 16 ans. Gomme de rigueur la moindre durée de la période est compensée par l'énergie de la crois- sance : chez les premiers pendant ces trois ans en moyenne l'accrois- sement annuel est de 7,7 kgr., chez les seconds pendant les quatre années d'accroissement maximal l'augmentation en moyenne est de 5,1 kgr. Pendant la période précédente, les robustes sont supérieurs aux faibles plus que pendant la période ultérieure, c'est-à-dire après celle de l'augmentation maximale : pour la première nous avons 2,6 et 2,2 kgr., et pour la seconde de ces deux périodes, 2,2 et 1,2 kgr. Le maximum absolu a lieu une année plus tôt chez les robustes et est plus important que chez les faibles : chez les pre- miers, à 15 ans 10,1 kgr., et chez les seconds à 16 ans, 9,8 kgr. Il est nécessaire de noter que le rythme de croissance chez les per- sonnes de constitution faible est très irrégulier, les périodes d'ac- célération de l'accroissement s'alternent avec des périodes de ralen- tissement, tandis que chez les personnes robustes la marche de l'accroissement se fait beaucoup plus régulièrement et uniformé- ment. En comparant l'accroissement du poids des sujets de ces deux catégories nous voyons que les premiers sont supérieurs aux seconds à tous les âges, excepté 10, 12 et 16 ans. La plus grande supériorité des premiers sur les seconds a lieu à 15 ans : 8,9 kgr., et des seconds sur les premiers à 16 ans: 8,0 kgr.. c'est-à-dire aux années des maxima absolus si nous pre- nons la moyenne en partageant toute la marche de l'augmentation du poids en deux périodes : de 10 à 16 ans et de 16 à 17 ans, nous observons que pendant la première période, les robustes sont supérieurs aux faibles, tandis que pendant la seconde la supério- rité p.-isse du côté d<; ces derniers. De 10 à 16 mus robustes 5,2 kgr. faibles 2,1) kgr. De 16 à 17 2,2 — 5,5 — 185 — Autrement dit les sujets de faible constitution tendent, avec l'âge, de rattrapper le temps perdu et augmentent énergiqucment leur poids aux âges supérieurs, quand chez les robustes l'accrois- sement diminue. Ce n'est qu'une preuve de plus de la loi de compen- sation dont j'ai déjà eu l'occasion de noter l'application dans de dif- férents cas analogues. Les sujets de constitution robuste sont supérieurs aux faibles à tous les âges sans exception par la dimension de leur poids rela- tif. Comme pour la taille, cette supériorité est plus importante aux âges moyens et supérieurs qu'aux âges inférieurs. De 11 à. 16 ans, cette supériorité est surtout forte, atteignant en moyenne 2.5 kgr., avec un maximum à 15-16 ans de 4,5 kgr., cette supériorité est la plus petite de 9 à 11 ans, 0,4 kgr. Au total l'augmentation du poids relatif est plus grande chez les robustes que chez les faibles : 14.1 kgr., au lieu de 13 6 kgr. La période de l'augmentation maximale dure, chez les premiers, un an en moins que chez les seconds : 3 ans au lieu de 4. Elle commence chez les deux catégories simultanément à 13 ans, mais se termine chez les premiers à 15 ans et chez les seconds à 16 ans. L'accrois- sement du poids relatif pendant cette période est plus grand chez les premiers que chez les seconds. Pendant la période précédente les premiers, par leur accroissement, sont aussi supérieurs aux seconds : 1,2 kgr. contre 0,9; le mèmeJait s'observe pendant la période qui vient après la période de l'accroissement maximal ; chez les premiers 0,7 kgr.., et chez les seconds à peine 0,1 kgr. Le maximum absolu cependant est moins important chez les pre- miers que chez les seconds : 3,2 kgr. et 4,9 kgr. et a lieu deux ans plus tôt, à 14 ans au lieu de 16 ans. d) Influence de l'indice céphalique. La question de l'influence de l'indice céphalique sur le poids ab- solu ne peut être résolue d'une manière définitive d'après les re- cherches que j'ai faites à ce sujet à l'internat du prince d'Olden- — 186 — bourg à Saint-Pétersbourg, vu que, en fait d'indice céphalique, je n'ai eu que deux groupes voisins des subbrachi et brachicéphales (1), qui ne peuvent présenter des divergences tranchantes, mais même d'après les données obtenues il résulte qu'aux âges inférieurs avant 14 ans la supériorité du poids est du côté des brachicéphales, tandis qu'après 14 ans, elle est du côté des subrachicéphales, sur- tout si on fait exception de l'âge de 18-19 ans, pour lequel le nom- bre des sujets observés est très restreint : Brachicéphales. Subrachicéphales. de 40 à 14 an» 35,0 kgr. 34,3 kgr. de 14 à 17 — .... 51,6 — 53,1 — ou de 14 à 19 — 53,3 — 54,1 — La plus grande supériorité des premiers sur les seconds s'ob- serve à l'âge de 12-13 ans, elle est de 1,3 kgr., la supériorité des seconds sur les premiers à 15-16 ans et elle est de beaucoup plus importante : 3,2 kgr. En général, la supériorité des seconds sur les premiers atteint son maximum à l'âge de 14 à 16 ans et diminue ensuite. Le poids chez les brachicéphales et les subbrachicéphales d'après l'âge: Age. Brachi- céphales. Subbrachicé- phales . 10-11 30,0 30,4 11-12 32,6 32,0 12-13 36,3 35,0 13-14 41,1 40,0 14-15 43,3 45,4 15-16 49,6 52,8 16-17 55,6 56,1 17-1 S 57,9 58,0 18-19 60,0 58,1 1 1 ) Clag iflcatioc Broca. — 187 — Accroissement annuel Age. Bniclii- céphales. Subbrachicé phales. 11 2,6 û 12 3,7 3,0 13 4,8 5,0 14 2,2 5,4 15 6,3 7,4 16 6,0 3,3 17 2,3 1,9 18 2,1 0,1 Poids relatif : Age. Subbrachicé- phales. Brachi- céphales . 10-11 22,7 22,3 11-12 23,2 23,4 12-13 24,5 25,3 13-14 27,0 27,7 14-15 29,4 28,3 15-16 32,5 31,2 16-17 33,8 33,7 17-18 34,7 34,6 18-19 34,7 35,9 Le rythme de croissance du poids chez les brachi et subbrachicé- phales présente des divergences assez notables. Au total, l'accrois- sement du poids de 11 à 18 ans chez les brachicéphales est supé- rieur à celui des subbrachicéphales pour la même période de temps : 30,0 kgr. chez les premiers et 27,7 kgr. chez les seconds, autre- ment dit, les premiers doublent leur poids de 10 à 19 ans, cet accroissement considérable du poids chez les premiers se trouve en corrélation directe avec leur déAreloppement physique général supérieur. La période de l'accroissement maximal chez les uns et chez les autres dure 4 ans : de 13 à 16 ans, mais l'accroissement des se- conds pendant cette période est supérieur aux premiers : 5,3 kgr. et 4,8 kgr. Pendant la période précédente, de 11 à 12 ans, et ul- térieure, de 16 à 18 ans, ce sont les premiers qui ont la supériorité dans l'accroissement du poids, qui est chez eux de 3,1 kgr., en moyenne annuelle pour la première de ces périodes et 2,2 kgr. pour la deuxième, tandis que chez les seconds cet accroissement est de 2,3 pour la première et de 1,0 kgr. pour la deuxième. Le maximum absolu chez les uns et chez les autres a lieu au même âge, a 15 ans, mais chez les seconds il est supérieur que chez les premiers : 7,5 kgr. et 6,3 kgr. Si nous divisons en deux périodes tous les âges observés, nous voyons qu'aux âges inférieurs la supériorité se trouve du côté des subbrachicéphales aux âges supérieurs du côté des brachicé- phales. De 11 à 15 ans brachicéphalles 3,(J kgr. — subbrachicéphales... 4,5 — De 16 à 18 ans brachicéphales 3,5 — subbrachicéphales... 1.8 — En comparant aux différents âges on voit que les brachicéphales sont supérieurs aux subrachicéphales à 11, 12, 16, 17 et 18 ans, de 1,2 kgr. en moyenne pour chaque année dénommée et les seconds sont supérieurs aux premiers à 13, 14 et 15 ans en moyenne de 1,5 kgr. En général, on observe une supériorité très claire des premiers sur les seconds aux âges inférieurs et supérieurs et des seconds sur les premiers aux âges moyens. La supériorité maximale des premiers s'observe à 16 ans : 2,7 kgr. et des seconds à 14 ans: 3,2 kgr. Par Leur poids relatif les sujets de ces deux catégories diffèrent très peu, «le L0 à 19 ans, en moyenne annuelle, avec une supé- riorité insignifiante du côté des subbrachicéphales chez lesquels cette quantité est égale à 29,2 kgr., lundis que chez les brachicéphales clic .-l de 29,1 kgr. Lu faisanl la comparaison du poids relatif aux âges séparés. — 189 — nous voyons que les brachicéphales sont supérieurs principalement aux âges inférieurs et supérieurs tandis que les subbrachicéphales aux âges moyens : les premiers sont supérieurs aux seconds de 14 à 19 ans, en moyenne de 0,3 kgr. annuellement et les seconds de 10 à 14 ans aussi de 0,3 kgr. annuellement. La plus grande supériorité des seconds s'observe à 18-19 ans: 1,2 kgr., et des premiers à 15-16 : 1,3 kgr. En général, la supériorité des premiers pour tous les âges, est en moyenne de 0,7 kgr. et des seconds de 0,6 kgr. En totalité 3,0 kgr. chez les premiers et 2,9 kgr. chez les seconds. Par l'accroissement total de leur poids relatif, les brachicéphales sont supérieurs aux subbrachicéphales donnant de 10 à 19 ans, une augmentation de 13,6 kgr. contre 12,0 kgr. chez les seconds. La période de l'accroissement maximal chez les premiers est d'une année plus longue que chez les seconds ; elle commence simultané- ment à 13 ans, mais se termine, chez les premiers à 16 ans et dure par conséquent quatre ans, tandis que chez les seconds, à 15 ans, avec une durée de trois ans. Les seconds sont de beaucoup supé- rieurs eux premiers, pour l'accroissement moyen annuel de leur poids relatif : 2,7 kgr. et 1,8 kgr. Pendant la période antérieure la supériorité se trouve du côté des premiers qui ont un accroisse- ment de poids presque double comparativement aux seconds 1,5 kgr. et 0,8 kgr. ; pendant la période postérieure à celle de l'accroissement maximal, la supériorité est toujours du côté des premiers, mais elle est de moindre importance notamment : 1.0 kgr. et 0,7 kgr. Le maximum absolu chez les uns et chez les autres a lieu au même âge, à 15 ans, mais chez les seconds, ce maximum est plus important que chez les premiers: 2,9 kgr. et 3.1 kgr. En faisant la comparaison par âges, nous voyons que les seconds sont supérieurs aux premiers de 13 à 15 ans, et aux autres âges leur sont inférieurs. 190 e) Influence du type foncé ou clair. L'indice céphalique est considéré comme une des principales particularités de races, la seconde non moins sérieuse est le carac- tère du type, foncé ou clair. En comparant le poids de ces deux types, il ressort que les bruns sont supérieurs aux blonds, surtout de 10 à 17 ans, de 17 à 19 ans la supériorité est du côté des blonds. De 10 à 17 ans, blonds.. 38,5 kgr. Bruns.. 39,5 kgr. De 17 à 19 — . . 59,0 — — . . 56,3 — La supériorité maximale des premiers sur les seconds s'observe à 13-14 ans, elle est de 2,8 kgr., des seconds à 17-18 ans 3,2 kgr. En moyenne les premiers sont supérieurs aux seconds de 1,0 kgr. jusqu'à 17 ans, et leur sont inférieurs après 17 ans de 2,7 kgr. Poids chez les sujets de différents types : foncé et clair. Accroissement annuel : Age. Foncé. Clair. 10-11 30,7 28,7 11-12 32,9 32,1 12-13 35,5 35,8 13-14 id,9 39,1 14-15 44,1 44,7 15-16 52,2 50,6 16-1? 52,2 57,0 17-18 56,7 59,9 18-19 57,0 60,0 - 191 — Age. Foncé. Clair < 11 2,2 3,4 12 2,6 3,7 13 6,4 3,3 14 2 2 5,6 15 8,1 5,6 16 3,0 6,4 17 1,5 2,9 18 0,3 0,1 Poids relatif : Age. Foncé. Clair, 10-11 22,7 21,7 11-12 23,5 23,3 12-13 24,9 25,2 13-14 28,1 26,6 14-15 28,7 29,1 15-16 32,3 31,8 16-17 33,4 34,4 17-18 34,0 35,8 18-19 35,5 35-8 Le trait caractéristique de la supériorité des foncés à l'âge infé- rieur et des blonds aux âges supérieurs s'explique par les diffé- rences de l'accroissement chez les deux types. Pendant la première période, l'accroissement chez les foncés est de 3,7 kgr., chez les clairs 3,5 kgr., pendant la seconde : chez les premiers 3,0 kgr. et chez les seconds 4,2 kgr. En totalité, de 11 à 18 ans les sujets de type blond augmentent leur poids de 31,3 kgr., tandis que ceux de type foncé de 26,3 kgr., nous voyons que la supériorité dans l'énergie de la croissance est bien plus importante chez les premiers que chez les seconds. La période de l'accroissement maximal du poids commence chez — 192 — les foncés un an plus tard que chez les clairs, ce qui se trouve en corrélation directe avec leur puberté plus précoce comparativement à ces derniers. La durée de la période de l'accroissement maximal chez les foncés est plus longue que chez les blonds, elle commence un an plus tôt chez les premiers mais se termine simultanément chez les deux catégories : elle a lieu chez les premiers de 43 à 16 ans et chez les seconds de 14 à 16 ans, c'est-à-dire dure chez les pre- miers 4 ans et chez les seconds 3 ans. Mais comme de rigueur la plus courte durée de la période est compensée par un accroissement plus énergique : 4,9 kgr. et 6,0 kgr. en moyenne pour chaque année de cette période. Pendant la période antérieure à cette der- nière les premiers sont inférieurs aux seconds par leur accroisse- ment moyen annuel : 2,4 kgr. contre 3,5 kgr. Pendant la période postérieure à celle de l'accroissement maximal leur accroissement moyen est deux fois moindre que celui des seconds : 0,8 kgr. et 1,5 kgr. Le maximum absolu a lieu chez les premiers un an plus tôt que chez les seconds : à 15 ans au lieu de 16 ans, il est plus impor- tant chez les bruns que chez les blonds : 8.1 kgr. au lieu de 6,4 kgr. En outre, on observe encore chez les premiers un maxi- mum secondaire à 13 ans égal au premier : 64 kgr. En comparant la marche de l'augmentation annuelle du poids chez les uns et chez les autres, il ressort que les sujets de type foncé sont supérieurs a ('eux de type clair, à 13, 15 cl 18 ans en moyenne de 1 ,8 kgr. pour chacune des années indiquées, et leur sont inférieurs à 11, 12, 14. 16 et 17 ans en moyenne de 2,1 kgr. pour chaque aimée. La plus grande supériorité des premiers aux seconds s'observe à 13 ans, elle est de 3,1 kgr.. des seconds à 14 et 16 ans : 3,4 kgr. Au point de vue du poids relatif, Les bruns sont supérieurs aux blonds de 10 à h) ans, et leur sont inférieurs de 16àl9ans. !)•■ 10 à lii ans bruns 26,7 kgr. clairs 26,; 3 kgr. h,, jii a i,2 35,4 36,0 Danoises Hertel 21,5 22,9 24,6 26,0 27,8 30,2 32,1 - - - — Américaines BoM'dilch. 21,7 23,0 25,0 27,2 29,3 31,0 32,6 33,3 33,2 - - 495 « =>. » I I I I rH CT © CO t— i co I I I © CS O) 00 Cl 00 î> iO Ll m © ssT oF co O iû © oo — I co i-i ■* w t: m03^<*fflCQLOM^ (M 00 «sf OJ © C\? O lO 00 ifi W (M C0 (S >* û sf C* J> T-l C) «vf OJ r-l Oî 00 C4 00 00 00 © OJ OJ OJ T-l « « Si < i/ c (A rr (1 XI X a P c C B 2 ce c CD r C a- c Xf c p s 9J ."S . G a ■s I JAOJÏJtlOJ^ >P!a qojxp -Moa l U B 1 1 6 B tJ I3XV I91-9H i9UJneu;i 18 10I4BA — 196 — I I © > I lO lu sf iû îO Cî iG> 00 ' « ' O ©~ ** • O I I rH o" r-T ©_©©_-*_rH,—ti>ir5r- (CTi— (i— I O O o" Oî" i-T i-T o r-T o" C? r-T o?" lu lO O r-T O ttT r-T Cî" O © O C3 r-T C? rH C0 00 ©_ © © ©__ rt_ lO CO C0. CO. © ^(^©©~cor-rT-roft-TrH-r-rc | | 1> ©_ ©_ CO. . ©_ 00 ©, CJ^ !>_ CO 00 £> «* Z i O C9 h rt" joiq j -h .ii|i:'|| u|B0|J?iuv siopons smuBQ — 197 — CD <» H M ifl « M, >* W û C9_ -^ o 22~ cq o (jj" ^f ,-T co çjf sf iO sf 03 C3 03 <33 fo 00T-lO5COuO=O.C5C0C|îrH co_ . o" 22 c^ O 1T3 <=. ■*£ 00 r-<_ t-1 o" 52 *-ï" co o? th ffl h w g of os" 52 J O rH -* O lO lO F- C5 O ■* H CQ_ CQ 5r î2 o' o o" ta oî O) 00 00 H 2P, H 1> ç g k m co § S « w « j; « m o) co iOI>î>'>.03'-^ 03 iT3 00 td r~l acT t* a ,« û h a o o" S os" 10 £r O HT) CC C_J W i^J 00 -^ UJ t-V <-^ t-V ^-^ i.^ <-'^ -r^. a> H M •* O co' co co" -*' «a*- -* t> Sï Sfi ■ "*? • SP. g CQ C? CQ CQ CQ CQ CQ CQ Cl CQ 03 O? CQ CQ a < Z cq oo <^ o o ^ o co i^. o <> as o co_ O 2 «' CQ" 03" 03 sf M •* rt «5 n CQ CQ C! CQ oi CQ CQ CJ Cî iS h ^h 00 th 10 o_ «r q ■* q c^ ce h œ a < 1_l o" O CQ 03" 03" I 03" O" CQ CO" CQ 03 t-T ÇQ J CQ CQ CQ Cf CQ I CQ CQ CQ <3J CQ Ci CQ CQ là O? CJ CQ C? CQ CQ S9uiuA6i3 -0JJBIH -meiiBB,) qoipwog Aex |9xy |9)J3H 9|!SV UOpUJSUl __^—^-~«^__ _--^^~»^_- ~— ~- — ■— ~"-~"- •sn9ii['eîl SUIB01J8UIV siopanç siouea sassny >|0!Q 198 — I I I I I —i lO — CO Ç « M 00 _ 03. oo O lO 03 00 oc 00 *^ C~ ^ ^ CD r- of c\7 *-i r£ --f io io lo -* o io >^i iO lO O ■*)< lO ifî û r- t- io oo C- rr. I> iO 0\f oo o? of o m in 00 00 00 05 lO_ m o: «* o) oo C0 03 03 «* -^ çr> iO 03. 00 lO tO (O O O) -a a, < "a — ■( Ci OO O — i o 00 -^ oo C0 03 CO 03 03 03 iO_ lO. C0. iT3 O c7 C0) Ci 00 Ci 35 00 00 ~T ce cv o? c3 cv cv oo ot -o» »* & \ « '/ .. r/ r/ r/ 1/ a ■/ r/ a a S .'- s S c d I s s S s § 0J — '•" I I r i < j i \- - te rt! 1«»K1 !UB||f)B,j A.i\| [OXW IIBJU -0|BJ1A îniuneno )0 ioijba — 199 — En comparant les filles russes aux filles suédoises, nous voyons que ces dernières sont à tous les âges plus lourdes que les pre- mières, surtout après 14 ans ; jusqu'à cet âge la différence n'est pas très importante. La dernière place occupent les cigaretières de Mouratow (Moscou) qui sont inférieures à l'âge de 13 à 18 ans môme aux Italiennes dePagliani qui ont le moindre poids de toutes. L'inégalité du poids chez les filles de différentes classes de la population s explique par l'âge différent des années de leur puberté. En prenant pour la comparaison les filles d'une seule nationalité, par exemple les russes, mais de différentes classes, nous voyons que le plus petit poids à 1 4 ans ont les élèves des écoles et des asiles, les suivent les cigaretières des villages et des villes et les plus lour- des sont les jeunes filles des institutions. A \2 ans les plus légères sont les villageoises (Mouratow) ; les citadines et les élèves des asi- les sont presque égales ; les élèves des institutions sont de nouveau les plus lourds et ainsi de suite jusqu'à 16 ans ; après cet âge com- mencent à devancer les autres les cigaretières, villageoises (Moura- tow) qui dépassent même les élèves des institutions qui jusqu'alors occupaient la première place. En comparant les données sur l'accroissement du poids chez les filles et les garçons, il ressort que dans tous les pays cet accroisse- ment aux âges inférieurs, c'est-à-dire avant 14 ou 15 ans, est plus important chez les premiers que chez les seconds ; après 15 ans nous observons l'inverse. Cette différence commence à se faire sentir après 16 ans quand Faccroissement du poids chez les filles cesse presque complètement, tandis que chez les garçons il continue à augmenter assez énergiquement. La durée de la période de l'aug- mentation maximale du poids n'est point pareille chez les deux sexes, — chez les garçons elle est de une ou de deux années plus longue que chez les filles chez lesquelles elle dure de deux à quatre ans. La plus courte période d'accroissement maximal s'observe chez les élèves d'institutions russes pour les jeunes filles nobles ob- servées par le docteur Dick, la plus longue chez les Danoises de Hertel. Le maximum absolu de l'accroissement du poids a lieu plus tôt chez les filles que chez les garçons, vu leur puberté plus pré- — 200 — coce. Schmid-Monart donne pour les filles 14 ans et pour les gar- çons 16 ans (1) comme années du maximum absolu d'accroisse- ment du poids. Il a lieu le plus tôt chez les jeunes filles des insti- tutions étudiées par Dick chez les Italiennes de Pagliani, les Amé- ricaines de Bowditch et les cigaretières villageoises de Mouratow, notamment à 12 ans, une année plus tard chez les Suédoises de Axel-Key, l'année survante chez les Danoises de Hertel et le plus tard chez les cigaretières citadines de Mouratow. En comparant les jeunes filles de même nationalité, mais appar- tenant à de différentes classes de la population, nous voyons que celles qui appartiennent à des classes aisées commencent la période de l'accroissement maximal du poids une année plus tard, accom- plissent cet accroissement plus énergiquement et dans un délai de temps plus court que celles qui appartiennent aux classes pauvres. Par exemple chez les élèA^es des institutions étudiées par le docteur Dick, cette période ne dure que deux ans : de 12 à 14 ans, tandis que chez les élèves des écoles et des asiles elle dure de 11 à 14 ans. Il est à noter que la plus grande augmentation de poids, d'après le docteur Dick (2) s'observe chez les jeunes filles avec un poids absolu plus grand comparativement à celles qui ont un poids ab- solu moindre. ' La corrélation entre le commencement de la puberté et le début de l'accroissement accéléré du poids chez les filles ressort très net- tement, comme nous le voyons d'après les études de Bowditch et de Pagliani. Bowditch (3) a trouvé que chez les Américaines de Boston et de ses environs l'augmentation maximale du poids a lieu deux ans avant l'apparition des stigmates de la puberté. D'après Pagliani (4) pour les Italiennes de Turin l'accroissement maximal a lieu un an seulement avanl In puberté : chez les filles réglées à L2 ans elle a lieu à 11 ans : chez celles qui les ont eu à 13, à 12 .•m-, etc. (1) /.or. rit.., p. :i6. (2) /.or. ctt. p. 106. (3) /.or. cit. p. 284. (4)Lor. rit. p. II. — 201 — En ce qui concerne le poids relatif, ce sont les Suédoises d'Axel- Key et les Américaines de Bowditch qui doivent être mises au premier rang, viennent les élèves des Institutions russes étu- diées par le docteur Dick, ensuite les Danoises de Hertcl, les Ita- liennes de Marro, les élèves des asiles du docteur Dick et enfin les Italiennes de Pagliani. Les Russes à 14 ans seulement ont le plus grand poids relatif, et à 13 et 15 ans occupent la troisième place . On peut noter des différences assez nettes aux différents âges, en comparant les jeunes filles d'une même nationalité, mais de classes différentes de la population, par exemple les élèves des asiles avec celles des institutions ou des citadines avec les villa- geoises. Les élèves des institutions ont un poids relatif plus grand com- parativement à celles des asiles à tous les âges et surtout aux âges inférieurs, ensuite cette différence diminue et à 19-20 ans les poids relatifs n'offrent plus de différence entre les deux catégories. Cette supériorité est la plus grande à il ans : 2.9 kgr. à 19-20 ans elle est égale à 0 kgr. et représente en moyenne de 11 à 18 ans : 1.4 kgr. En ce qui concerne les jeunes filles des villes et des villages, ce sont les premières qui dépassent les secondes à l'âge de 11-12 et 19-20 ans seulement à tous les autres âges elles leur sont infé- rieures. Cette supériorité est de 1.5 kgr. leur infériorité atteint le même chiffre en moyenne pour chaque année. La plus grande supériorité s'observe chez les citadines à 11-12 ans 2.9 kgr'., et chez les villageoises à 15-18 ans 2.0 kgr. En moyenne pour toute la période les villageoises ont un poids relatif plus élevé que les citadines en raison de l'augmentation plus proportionnelle de leur corps. Ainsi nous voyons que la classe de la population et le genre de l'occupation ont une répercussion très forte sur l'augmentation du poids relatif du corps. L'accroissement total du poids relatif de 11 à 17 ans chez les filles de différentes nationalités est presque le même oscillant dans les limites de 9. 1 kgr. chez les demoiselles des instituts et 10,6 — 202 — kgr. chez les Danoises. La période de l'accroissement maximal commence le plus tôt à 11-12 ans chez les jeunes filles russes des asiles (Dick) et chez les Américaines (Bowditch),un an plus tard chez les demoiselles des instituts (Dick) et les Italiennes (Pagliani) à 13- 14 ans chez les suédoises (Axel Key) et enfin le plus tard chez les Italiennes (Marro) et les Danoises (Hertel) . La durée de la période est aussi différente : 3 ans chez les Russes, les Italiennes et les Américaines et 4 ans chez les Suédoises, qui d'ailleurs se distin- guent par leur poids relatif parmi toutes. D'après l'importance de l'accroissement moyen annuel pour cette période les Italiennes (Marro) occupent !a première place ainsi que les Russes des asiles pauvres : 2.7 kgr.. viennent ensuite les Italiennes (Pagliani) 2.4 kgr., et les demoiselles des instituts russes 2.3 kgr. les Américaines 2.1 kgr. et enfin les Suédoises 1.8 kgr. Pendant la période anté- rieure à celle de l'accroissement maximal annuel le plus grand accroissement annuel s'observe chez les Suédoises i .5 kgr. et les américaines : 1.3 kgr., ensuite chez les Italiennes 1 .1 kgr., chez les russes des asiles 0.9 kgr. et enfin chez les Russes des instituts 0.5 kgr. ; pendant la période postérieure ce sont les Italiennes (Marro) qui occupent la première place 1.6 kgr. et les Américaines 1.0 kgr., ensuite les Italiennes (Pagliani) 0,9 kgr. et les Russes 0.8 kgr. et enfin les Suédoises 0.6 kgr. Nous voyons ainsi que les Russes occupant une des premières places par leur accroissement moyen du poids relatif pendant la période de l'accroissement maximal, dans les deux autres périodes occupent une des dernières places. Les Suédoises, au contraire, occupant la première place aux âges inférieurs sont les dernières aux âges supérieurs, toutes les autres se trouvent entre ces deux extrémités. Le maximum absolu de l'accroissement a lieu le plus tôt de Ions chez les ('lèves des instituts russes et chez les améri- caines : à L2-13 ans, un ;m plus tard chez les Russes des asiles et les Suédoises el enfin chezles Italiennes : 14-15 ans. Il est le plus important chez les Elusses des asiles : 4.3 kgr. et les Italiennes de Marro 4.0 kgr., ensuite chez les Russes des instituts 3 A kgr. et les — °203 — Italiennes de Paglin ni 3.0 kgr. chez enfin les suédoises 2.6 kgr. et les Américaines 2.2 kgr. Si nous comparons d'après l'accroissement annuel total les filles d'une seule nationalité, mais de différentes classes de la popula- tion, par exemple les Russes des asiles et des instituts pour jeunes filles nobles nous observons que les élèves des asiles sont supé- rieures à ces dernières, en augmentant leur poids relatif de 11 à 17 ans en total de 10.5 kgr. tandis que les secondes ne donnent que 9,1 kgr. d'augmentation. D'après l'accroissement pendant la période d'augmentation maximale qui dure chez les unes et chez les autres 3 ans, mais commence et se termine chez les premières un an plus tôt que chez les secondes notamment à 11-12 ans les premières sont légèrement supérieures aux secondes. Pendant la période antérieure l'accroissement est aussi chez les premières plus impor- tant que chez les secondes 0.9 kgr. au lieu de 0.5 kgr. Pendant la période ultérieure chez les deux catégories l'accroissement est pareil : 0.8 kgr. Le maximum absolu a lieu chez les élèves des instituts un an plus tôt : à 12-13 ans, que chez celles des asiles : 13-14 ans, mais il est moins important : 3,1 kgr. et 4,3 kgr. Si nous prenons les filles se trouvant dans des conditions d'exis- tence différentes, c'est-à-dire les villageoises et les citadines, nous voyons que les premières ont un accroissement général plus im- portant que les secondes ; de 11 à 20 ans, les premières augmen- tent leur poids relatif de 13,4 kgr. et les secondes de 10,6 kgr. La période de l'accroissement maximal chez les villageoises commence une année plus tôt que chez les citadines, quoiqu'elle soit de même durée chez les deux catégories : 3 ans. L'accroissement moyen an- nuel, cependant, est plus grand chez les premières, 4,3 kgr., que chez les secondes. 2,9 kgr. Le maximum absolu a lieu, chez les villageoises, deux ans plus tôt, et est presque 1 1/2 plus grand que chez les citadines : 5 2 kgr. chez les premières et 3,6 kgr. chez les secondes (1). Mouratow conclut (2) que les citadines sont en retard clans leur poids presque de 10 ans et il explique ce phénomène par (1) Mouralow, /. c, p. 30. (2) /. c, p. 32. — 204 — le fait « que dans les conditions défavorables dans lesquelles en général se trouvent les citadines, c'est le poids qui subit le plus tôt la diminution et les autres particularités physiques ne vien- nent qu'après. Il me reste maintenant à faire la comparaison des filles et des garçons au point de vue des particularités du poids relatif qu'ils peuvent offrir chez les différents peuples. Le poids relatif chez les garçons russes des asiles de 10 à 11 ans est plus grand que chez les filles, mais après 12 ans la supériorité passe du côté de ces dernières ; en ce qui concerne les enfants des classes aisées, les filles sont supérieures aux garçons jusqu'à 15 ans et particulièrement à 14 ans, 2,2 kgr. Après cet âge, la supériorité passe du côté des garçons, 1.5 kgr. Les garçons italiens de Marro ont la supériorité jusqu'à 13 ans, mais à partir de 13 ans les filles commencent à les dépasser, et cette supériorité est la plus grande à 16 ans, 6,5 kgr. et à 17 ans, 5,7 kgr. Les garçons italiens de Pa- gliani sont supérieurs à tous les âges aux filles, mais surtout aux âges inférieurs et aux âges supérieurs ; aux âges moyens, c'est-à- dire de 13 à 16 ans, les filles se rapprochent par leur poids relatif aux garçons, quoique la supériorité de ces derniers, même à cet âge, est encore assez importante, 1,3 kgr. ; elle est de 2.3 kgr. avant 13 ans et 3,1 kgr. après J6 ans. Chez les Américains, les Suédois et les Danois, les filles sont supérieures aux garçons jus- qu'à 18 ans chez les premiers et 19 ans chez les seconds; on n'a pas de données pour les troisièmes au-dessus de 16 ans. Cette supé- riorité des filles est surtout notable de 13 à 15 ans chez les pre- miers : 2,3 kgr., de 13 à 1.6 ans chez les seconds : 2,6 kgr. et de 14 à 1.6 ans chez les troisièmes: 2.5 kgr. Chez les Suédois, en outre. on observe la supériorité des garçons sur les filles, excepté l'âge supérieur, à 10 ans, quoique très minime, 0,1 kgr. Nous voyons ainsi que dans les cas où les garçons sont supé- rieurs à tous les âges, les Tilles se rapprochent Le plus aux Ages moyens, où cette supériorité devient minimale ; quand la supério- rité est du côté des filles, elle atteint son maximum aux mêmes âges, variant dan- la limite de 13 à 15 ans le commencement et de — 205 — 14 à 18 ans la fin ; les âges moyens de la période étudiée, de 10 à 20 ans, sont précisément les années de la formation de l'organisme, de la puberté chez les filles, quand a lieu le développement éner- gique de l'organisme, ce qui explique la supériorité des filles à cet âge comparativement aux garçons, chez lesquels, comme on le sait, cette période a lieu plus tard. L'accroissement total pour toute la période de 10 à 18 ans est partout plus grand chez les garçons, avec une seule exception : les Italiens de Marro, mais le nombre de cas est trop peu nom- breux pour pouvoir contredire cette règle et doivent être rapportés au nombre des exceptions. La plus grande supériorité de l'accrois- sement total appartient aux gymnasistes russes comparativement aux élèves des instituts: il est chez les premiers de 11,9 kgr. et chez les secondes, 9,6 kgr., viennent ensuite les Italiens de Pa- gliani : 13,2 kgr. chez les garçons et 11,9 kgr. chez les filles, après eux. les Américains : .12,4 kgr, et 11,5 kgr., et enfin les Suédois, 13,6 kgr. et 13,1 kgr. Chez les Italiens de Marro nous avons pour les garçons 6,8 kgr. et chez les filles 13,4 kgr. Le tableau est un peu différent, si on fait la comparaison d'après les périodes séparées. Avant 13-14 ans la supériorité reste du côté des filles, aux âges supérieurs l'accroissement est plus fort chez les garçons. Ce phénomène se trouve en corrélation directe avec l'année du commencement de la période d'accroissement maximal chez les uns et chez les autres. Chez les Russes, les Italiens, les Américains et les Suédois, cette période se termine chez les filles quand elle commence chez les garçons. La durée de ces périodes est la même dans la plupart des cas, quoique chez les Italiens (Pagliani) et les Suédois (Axel Key;, elle est plus longue d'une année chez les gar- çons (4 ans), que chez les filles (3 ans), et chez les Américains, au contraire, elle est d'une année plus courte, 2 et 3 ans ; chez les Ita- liens de Marro et chez les Russes la durée de cette période est la même chez les deux sexes, 2 ans. La supériorité de l'accroissement s'observe chez les Italiens de Marro : 3,5 kgr. chez les filles et 2,1 kgr. chez les garçons: une — 206 - assez grande supériorité peut être observée aussi chez les filles russes et italiennes, sur les garçons de même nationalité : 2,9 kgr. filles et 2,6 kgr. garçons russes et 2,4 kgr. filles et 2,1 kgr. garçons italiens de Pagliani ; chez les Américains et les Suédois, l'accroisse- ment du poids relatif est le même, 2,1 kgr. Pendant la période antérieure à celle dé l'accroissement maximal les garçons sont supérieurs aux filles, exception faite cependant pour les Italiens de Marro, chez lesquels on observe une corréla- tion inverse. Cette supériorité des garçons sur les filles est de 0,1 kgr. Pendant la période ultérieure, la supériorité des garçons sur les filles est assez grande chez les Américains, chez lesquels l'accrois- sement anuuel pour cette période est de 1,2 kgr. pour les garçons et de 0,3 kgr. pour les filles, et chez les suédois : 1,5 kgr. chez les garçons et 1,1 kgr. chez les filles; chez les Russes elle est déjà moindre ne représentant que 0,1 kgr. au profit des garçons : 0,7 kgr. chez les garçons et 0,6 kgr. chez les filles. Chez les Italiens de Marro et de Pagliani, nous observons le contraire, c'est-à-dire les filles sont supérieurs aux garçons, d'après Marro assez forte- ment : 0,5 kgr. chez les garçons et 1,4 kgr. chez les filles, et d'après Pagliani, beaucoup moins : 0,8 kgr. chez les garçons et 0,9 kgr. chez les filles. Le maximum absolu eil général a lieu plus tôt chez les jeunes filles que chez les garçons et est plus important que chez ces der- niers. Chez les filles russes et américaines, il a lieu deux ans plus tôt que chez les garçons : à 12-13 ans chez les premières et à I US ans chez les secondes. Il est aussi plus important chez les Russes que (liez les Américains : 3.1 kgr. et 2,2 kgr. ; chez les Ita- liennes de Marro, trois ans plus tôt ; à 14-15 ans, que chez les garçons 17-18 ans ; il est chez les premiers de 4,0 kgr. et chez les seconds, 2,4 kgr. : chez les suédoises et danoises un an plus tôt que (liez les garçons de même nationalité ; chez les premières à L3-14anset chez les secondes à 14-15 ans. Il est plus important chez les Suédoises que chez 1rs Suédois : 2,6 kgr. et 2,3 kgr. ; chez les Danois cependant ce maximum est plus grand chez les garçons : — 207 — 2.0 kgr., que chez les filles, 2,4 kgr. Chez les Italiennes de Pagliani, quoique le maximum absolu soit plus grand que chez les Italiens : 3,0 kgr. contre 2,8 kgr., il a lieu une année plus tard que chez ces derniers, c'est-à-dire à 14-15 ans au lieu de 13-14 ans. En géné- ral, le maximum absolu a lieu le plus souvent chez les garçons à 14-15 ans et chez les filles à 12-13 et à 14-15 ans. CHAPITRE XII INFLUENCE DES FACTEURS D'ORDRE PSYCHIQUE a) Influence des facultés intellectuelles. — b) De la conduite, c) De la dégénérescence. a) Influence des facultés intellectuelles. J'ai déjà indiqué plus haut les différences qui existent entre la taille, la grande envergure et la circonférence du thorax chez les bons et mauvais élèves. En ce qui concerne le poids absolu, on peut noter le fait que les bons élèves sont supérieurs aux mauvais de 13 à 17 ans, et aux autres âges ils leurs sont inférieurs, nous avons : Bons élèves Mauvais élèves kgr. kgr. De9 à 13 ans 31,4 31,7 De 13 à 47 ans 48,7 47,2 De 17 à 20 ans 5'.),.9 (50,8 La supériorité «les mauvais élèves est surtout importante aux âges supérieurs, c'est-à-dire après 17 ans. elle- est minime aux âges inférieurs avanl 13 nus. Cette supériorité des bons élèves à L3 17 ans pèul être expliquée pur le commencement plus précoce chez eux de la période de l'accroissement maximal. Poids chez 1rs lions cl mauvais élèves «I après l'âge. Poids absolu : 209 — Age lions Mauvais 9-10 28,8 27,9 10-11 30,9 29,6 11-12 31,6 32,5 12-13 35,1 36,7 13-14 40,9 40,7 14-15 45,3 42,5 15-16 52,3 50,1 16-17 56,5 55,7 17-18 58,9 59,9 18-19 59,4 60,1 19-20 61,4 62,4 Accroissement annuel Age 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Bons 2,1 0,7 3,5 5,8 4,4 7,0 4,2 2,4 0,5 2,0 Mauvais 1,7 2,9 4,2 4,0 1,8 7,6 5,6 4,2 0,2 2,3 Poids relatif Age Bons Mauvais 10-11 22,8 22,0 11-12 23,0 23,2 12-13 24,5 25,5 13-14 27,7 27,1 14-15 29,3 28,0 WlAZEMSKY 14 — 210 15-16 32,3 31,2 16-17 34,1 33,8 17-18 35,1 35,6 18-19 35,4 35,6 19-20 36,3 36,7 L'accroissement du poids pour toute la période de 10 à 17 ans est au total plus grand chez les mauvais élèves que chez les bons : 32,0 kgr. chez les premiers et 30,1 chez les seconds. Cette supé- riorité de l'accroissement du pojds chez les mauvais élèves se fait surtout sentir aux âges supérieurs de 15 à 19 ans, tandis qu'aux âges inférieurs de 10 à 14 ans, la supériorité dans l'accroissement du poids est du côté des bons élèves. L'accroissement du poids en moyenne pendant la première période : De 10 à 14 ans. De 15 à 19 ans . Bons élèves Mauvais élèves 3,3 2,9 3,2 4,0 La période de l'accroissement maximal chez les bons élèves commence deux ans plus tôt que chez les mauvais, à 13 ans au lieu de 15 ans, en outre la durée de la période chez les premiers est d'une année plus longue que chez les seconds, 4 ans au lieu de 3 ans, mais l'accroissement est un peu moindre chez les premiers que chez les seconds: 5,3 kgr. au lieu de 5,8 kgr. en moyenne annuelle. Pendant la période antérieure l'accroissement annuel du poids chez les bons élèves n'est pas non plus aussi important que chez les mauvais élèves : 2,1 kgr. au lieu de 2,9 kgr. Pendant la période ultérieure chez les premiers l'accroissement du poids est de 1,6 kgr. et chez les seconds 1,3 kgr. Le maximum absolu a lieu chez les uns et chez les autres à 15 ans, mais chez les mau- vais élèves il est plus important : 7,6 kgr., que chez les bons : 7.d kgr. En faisant la comparaison de l'accroissement du poids chez les Sujets de ces deux catégories d'après les âges différents, il ressort - 211 — que les bons élèves sont supérieurs aux mauvais élèves à 10, 13 et 14 ans de 1,6 kgr. en moyenne, et les mauvais sont supérieurs aux bons à 11, 12, 15, 16 et 17 ans de 1,3 kgr. en moyenne. Les premiers sont supérieurs aux seconds le plus à 14 ans, 2,6 kgr., et les seconds aux premiers à 11 ans, 2,2 kgr. Nous voyons ainsi que pour l'accroissement, comme pour le poids absolu, les bons élèves sont supérieurs aux mauvais à 13-14 ans, année où commence chez eux la période de l'accroissement maximal, tandis que chez les mau- vais elle n'a pas encore commencé, et aussitôt qu'elle débute chez ces derniers c'est de leur côté que passe la supériorité de l'accrois- sement annuel. Le poids relatif chez les bons élèves est supérieur à celui des mauvais élèves de 13 à 17 ans, et lui est inférieur aux âges anté- rieurs et postérieurs à cette période. Cette supériorité à 13-17 ans est de 0.8 kgr. en moyenne pour chaque année ; ils leur sont infé- rieurs de 1Q à 13 ans, de 0.2 kgr. et de 17 à 20 ans, de 0.4 kgr. en moyenne annuelle. Bons élèves. Mauvais élèves. De 10 à 13 ans 23,4 kgr. 23,6 kgr. De 13 à 17 — .... 30,8 — 30,0 — De 17 à 20 — .... 35,6 — 36,0 — La plus grande supériorité des premiers s'observe à 14-15 ans, 1.3 kgr., et des seconds à 12-13 ans, 1.0 kgr. Par l'accroissement du poids relatif en totalité de 10 à 20 ans, les mauvais élèves sont supérieurs aux bons, 14-7 kgr. chez les premiers et 13.5 kgr. chez les seconds. La période de l'accroissement maximal du poids relatif chez les mauvais élèves dure 2 ans, c'est-à- dire la durée de cette période est deux fois moins longue chez eux que chez les bons élèves, chez lesquels elle a lieu de 13 à 16 ans, au lieu de 15 à 16 ans. L'accroissement annuel chez les mauvais élèves pendant ces deux années est plus grand que celui des bons élèves pendant 4 ans : 2.9 kgr. chez les premiers et 2. 4 kgr. chez les seconds, en moyenne. Pendant la période antérieure à celle de — 212 — l'accroissement maximal chez les mauvais élèves, l'accroissement est deux fois plus grand que chez les bons élèves, 1.5 kgr. au lieu de 0.8 kgr. Pendant la période postérieure, cette supériorité est un peu moindre, 1.0 kgr. chez les premiers et 0.7 kgr. chez les se- conds. Le maximum absolu est le même chez les deux catégories, 3.2 kgr., mais chez les bons élèves il a lieu deux ans plus tôt que chez les mauvais, à 13 ans chez les premiers et à 15 ans chez les seconds. Du fait que chez les mauvais élèves aux âges supérieurs, après 17 ans, nous avons pour un mètre de taille une plus grande quan- tité de kilogrammes de poids, on peut conclure à leur robustesse plus grande comparativement aux bons élèves, ainsi qu'à la plus grande densité de leur corps ; le même fait se répète aux jeunes âges, tandis qu'aux âges moyens, le rapport est inverse, — mais comme ces derniers correspondent à l'âge de la puberté, nous pou- vons tirer la conclusion d'un dévelopdement plus énergique général du corps chez les bons élèves comparativement aux mauvais. b) Influence de la conduite. La question du poids du corps des élèves de bonne et de mau- vaise conduite offre un très grand intérêt, vu l'analogie que j'ai déjà eu l'occasion de noter entre la mauvaise conduite à l'école et le délit ou crime dans la vie sociale. A tous les âges les élèves de mauvaise conduite sont plus lourds que les élèves de bonne con- duite, — la seule exception est l'âge de 16-17 ans, quand il y a une supériorité du côté des seconds, 56,6 kgr. et 54.5 kgr. La su- périorité des premiers sur les seconds n'était pas très importante jusqu'à 16 ans, 1.1 kgr. en moyenne, double aux âges supérieurs de 17 à 20 nus. atteignant 2.7 kgr. La supériorité maximale des premiers es! observée ;'i 14-15 anset à 17-18 uns, 3.0 kgr. ; à 13-14 ans Us oui le mê poids, à l'âge suivant, vu la puberté plus pré- coce chez les élèves de mauvaise conduite et par conséquent un — 213 — commencement pins précoce de la période de l'accroissement ma- ximal du poids, on observe une supériorité subite de 3.0 kgr. Cette supériorité, quoique ne restant pas toujours à la même hauteur, reste jusqu'à l'âge de 16 ans, quand a lieu l'accroissement maximal du poids chez les sujets de bonne conduite, ce qui explique leur plus grand poids absolu à cet âge, après quoi la supériorité passe de nouveau du côté des personnes de mauvaise conduite. Poids chez les sujets de bonne et de mauvaise conduite d'après i'à°;e. Poids absolu : Age. Bonne 10-11 29,7 11-12 32,3 12-13 35,4 13-14 40,2 14-15 43,2 15-16 50,9 16-17 56,6 17-18 57,2 18-19 58.0 19-20 59,3 Accroissement : Age. Bonne . 11 2,6 12 3,1 13 4.8 14 3,0 15 7,7 16 5,7 17 0,6 18 . 0,8 19 1,3 Mauvaise . 30,7 32,9 36,0 40,2 46,2 52,7 54,5 60,2 60,4 61,9 Mauvaise. 2,2 3,1 4,2 6,0 6,5 1,8 5,7 0,2 1.5 — 214 — Poids relatif : Age. Bonne. Mauvaise. 10-11 22,0 23,1 11-12 23,4 23,3 12-13 24,7 25.3 13-14 27,3 26,8 14 15 28,1 30,2 15-16 31,6 32,5 16-17 34,0 23,0 17-18 34,0 36,0 18-19 34,4 35,8 19-20 35,1 36,6 L'accroissement total du poids pour toute la période, de 10 à 20 ans, est plus grand chez les sujets de mauvaise conduite que chez ceux de bonne conduite, 31.2 kgr. chez les premiers et 29 6 kgr. chez les seconds. La période de l'accroissement maximal chez les premiers est d'une année plus longue que chez les seconds. Cette période com- mence chez les deux catégories simultanément à 13 ans, mais se termine chez les premiers à 16 ans et chez les seconds à 15, autre- ment dit la durée dans le premier cas est de 4 ans et dans le second de 3 ans. Comme il fallait s'y attendre, la durée moindre de la période, chez les seconds, comporte une augmentation du poids plus énergique chez les seconds: 5,3 kgr. en moyenne annuelle chez les premiers, et 5,6 kgr. chez les seeonds. Pendant la période antérieure à celle-ci, c'est-à-dire de lin 12 ans, les premiers sont supérieurs aux seconds; mais d'une manière insignifiante, 0,2kgr. : 2.X kgp. les premiers et 2,6 kgr. Les seconds. Pendant la période ultérieure h celle de l'accroissement maximal, la supériorité passe du côté des seconds, elle est mèniê assez importante de 17 à 19 ans, nous nvons en moyenne chez les premiers 0,9 kgr. et chez les seconds de 16 à l'.'nns, ;2,.'î kgr. Le maximum absolu a lieu chez le-- deux catégories nu même âge ;'i 15 ans, mais chez les pre- miers il esl plus important que chez les seconds: 7.7 kgr. au lieu — 215 — de 6,5 kgr., si nous divisons en deux périodes les âges observés, nous voyons que de IL à 16 ans, les sujets de bonne Conduite sont supérieurs à ceux de mauvaise conduite, et de 17 à 19 ans, c'est précisément le contraire : De 11 à 16 ans, sujets de bonne conduite, 4,7 kgr., mauvaise conduite, 4 kgr; De 17 à 19 ans, sujets de bonne conduite, 0,9 kgr., mauvaise conduite, 2,4 kgr. En faisant la comparaison des deux catégories d'après les âges séparés, nous voyons que les premiers sont supérieurs par l'ac- croissement du poids aux seconds à 11, 13, 15, J6 et 18 ans en moyenne de 1,3 kgr. pour chaque âge indiqué, les seconds sont supérieurs aux premiers à 14, 17 et 19 ans en moyeftne de 2,8 kgr., à 12 ans les deux catégories ont un accroissement identique. La plus grande supériorité de l'accroissement des premiers s'observe à 16 ans : 3,9 kgr. et des seconds à 17 ans ; 5,1 kgr. La supériorité du poids chez les élèves de mauvaise conduite comparativement à ceux de bonne conduite s'explique par le fait que l'appréciation de la conduite se fait très souvent dans les écoles d'après une plus ou moins grande turbulence et vivacité de l'élève ; mais ces deux particularités étant le résultat d'un échange de ma- tière plus intense et plus vif qui va de paire avec une assimilation de matières nutritives plus grande, produit défini trvement une supériorité de poids comparativement à ceux chez lesquels en géné- ral toute l'activité de l'organisme est retardée ou abaissée. Le poids relatif chez les élèves de mauvaise conduite est en moyenne pour toute la période de 10 à 20 ans plus grand que chez les élèves de bonne conduite: HO, 3 kgr. chez les premiers et 29,5 kgr. chez les seconds. Cette supériorité cependant ne s'établit définitivement qu'après 17 ans, c'est-à-dire aux âges supérieurs, aux âges inférieurs, exception faite pour 12-13 et 14-15 ans, cette supériorité est du côté des sujets de bonne conduite. La plus grande supériorité de ces dentiers s'observe à 14-15 ans, elle est de 2,1 kgr., elle est presque la même à 17-18 ans, 2,0 kgr. pour l'autre catégorie elle est de 1,0 kgr. à 16-17 ans. — 216 — En ce qui concerne l'accroissement annuel du poids relatif, les sujets de mauvaise conduite sont aussi supérieurs aux élèves de bonne conduite. L'accroissement global de 10 à 20 ans est chez les premiers de 13,5 kgr. et chez les seconds 13,1 kgr. La période de l'accroissement maximal du poids relatif est de 4 ans chez les deux catégories, mais elle commence et se termine un an plus tard chez les élèves de mauvaise conduite que chez ceux de bonne con- duite : de 14 à 17 ans chez les premiers, et de 13 à 16 ans chez les seconds. Par l'accroissement même pendant cette période, les premiers sont supérieurs aux seconds : 2,5 et 2,3 kgr. Pendant la période antérieure, la supériorité, assez minime, est du côté des seconds : 1,3 et 1,2 kgr. ; pendant la période postérieure à celle de l'accroissement maximal, la supériorité est de nouveau du côté des seconds : 0,7 et 0,3 kgr. Le maximum absolu chez les seconds est aussi un peu supérieur que chez les premier : 3,5 et 3,4 kgr. et a lieu un an plus tard : à 15 ans, chez les seconds et à 14 ans chez les premiers, en outre chez les personnes de mauvaise conduite, on observe encore un second maximum à 17 ans, un peu inférieur au maximum absolu : 3,0 kgr. c) Influence de la dégénérescence. J'ai déjà eu l'occasion de noter les particularités qu'offraient dans la croissance de la taille les trois groupes de dégénérés qui ont été pris en considération, notamment les idiots et les arriérés, les aliénés et enfin les criminels. Poids des idiols et d(^s arriérés de Vauclnscs (1) : (1) Docteur Th. Simon. An. psych., 1900, p. 235. — 217 Ige. Sujets de Vaucluse. Moyenne génér. normale. I Hfférence entre les premières et les secondes 10 26,5 28,5 - 2,0 11 27,0 30,5 - 3,5 12 32,0 33,0 - i,o 13 33,0 36,5 — 3,5 14 37,5 40,0 - 2,5 15 42,0 44,0 — 2,0 16 48,0 46,0 + 2,0 17 56,0 — 5,0 18 ( 19 j 51,0 56,0 56,0 — 5,0 — 5,0 20 62,5 —11,5 Pour le premier groupe, des idiots et des arriérés, comme l'a démontré le docteur Th. Simon, il faut noter, tout d'abord la supé- riorité des normaux, en moyenne pour toute la période de 10 à 20 ans étant de 3,3 kgr. excepté l'âge de 16 ans. Cette supério- riorité devient surtout efficace après l'âge de 16 ans. Nous avons, pour la première période une différence moyenne : Sujets de Normale Vaucluse. moyenne. De 10 à 12 ans 28,5 30,7 De 13 à 15 — 40,1 37,5 De 17 à 20 — 51,0 57,6 16 ans ^ 48,0 46,0 au profit des normaux 2,2 kgr., pour la deuxième période elle aug- mente et atteint 2,6 kgr., et enfin, pour la troisième, elle est déjà de 6,6 kgr. Cette supériorité est maximale à; 20 ans, 11,5 kgr., elle est minimal à 12 ans, 1,0 kgr. Le docteur Simon donne le nombre des idiots et arriérés chez lesquels le poids était inférieur à la normale : 60,5 p. 100 pour les pre- miers et43,5 p. 100 pour les seconds, il croit que ce n'est pas une seule — 218 — mensuration quelconque qui sert de caractéristique à la croissance des dégénérés, mais la complexité de toutes les mensurations de l'or- ganisme.' Il dit entre autre que même en comparant les idiots avec les arriérés, la différence serait encore notable, ainsi prenant le pourcentage des sujets, nous voyons qu'au-dessous de la normale, on observe pour la grande envergure 64.5 p. 100 pour les pre- miers et 46 p. 100 pour les seconds ; pour la circonférence de la tête, 66 p. 100 pour les premiers et 49 p. 100 pour les se- conds ; pour la circonférence thoracique 58,5 p. 100 chez les pre- miers et 41 p. 100 chez les seconds ; pour la largeur d'épaules, 65 p. 100 pour les premiers et 52,5 p. 400 chez les seconds. Mais parmi les idiots et les crétins qui dénotent un développement phy- sique moins intense que les arriérés, on rencontre des cas de développement physique non seulement égal à ces derniers, mais le dépassant même, autrement dit les extrêmes dans la croissance des dégénérés sont un fait bien établi. Th. Simon en cherche l'ex- plication dans le fait que conjointement avec le retard du dévelop- pement psychique tout l'organisme est très imparfait, chez les autres d'un autre côté les forces physiques sont restées intactes. Pour l'accroissement du poids on observe le fait inverse, c'est- à-dire que les idiots et arriérés ont un accroissement plus impor- tant que les normaux. Au total, chez les idiots et les arriérés le poids a augmenté pour toute la période de 10 à 20 ans de 33,5 kgr. chez les normaux de 25,0 kgr., ce qui donne en moyenne annuelle chez les premiers 3,5 kgr et chez les seconds 2,4 kgr. Cette supé- riojité (Hant peu importante au jeune âge devient plus grande à l'âge moyen et surtout à l'âge supérieur. De 10 à 13 ans chez les premiers et de 10 à 12 ans chez les seconds l'accroissement annuel esl de 2,2 kgr.. de 13 à 16 ans chez les premiers et de 12 à 17 ans chc/. les seconds, fioiis avons 5,0 kgr. et 4, G kgr. et enfin de 16 à 20 ans chez les premiers 3,0 kgr et de 17 à 20 ans ohez les seconds 2.2 kgr. .Nous voyons que la période de l'accroissement maximal commence ehea les seconds un an pins tôt et se termine un an plus lard, par conséquent cette période chez eux est plus longuede deux ans. Le maximum absolu a lieu chez les idiots et arriérés un an — 219 — plus tôt que chez les normaux . 15 à 10 ans, (1,0 kgr. et 16-17 ans : 10,0 kgr. Pour la deuxième catégorie des dégénérés qui comprend deux groupes : les aliénés et les criminels, nous pouvons aussi constater l'irrégularité de croissance et le manque d'harmonie dans celle-ci, ce qui, au fond, détermine la dégénérescence. Poids et taille chez les aliénés des deux sexes d'après Marro : Hommes Femmes Age Poids moy. Ace. an. Taille Ace. an. Poids m. Ace. an. Taille. Ace an 12 31,8 — 1,37 13 41,2 9,4 1,48 0,11 35,5 — 1,39 — 14 41,4 0,2 1,46 0,02 24,0—11,5 1,30—0,09 15 45,0 3,6 1,49 0,03 37,0+13,0 1,46 0,16 16 42,1 —2,9 1,53 0,04 46.0+ 9,0 1,43—0,03 17 56,0 14,7 1,62 0,09 45,8— 0,2 1,52+0,09 18 55,0 1,8 1,62 0,0 46,8+ 1,0 1,52 0,0 19 57,4 2,4 1,63 0,01 48,5+ 1,7 1,53 0,01 20 56,6 —0,8 1,61 0,02 — — — — Cette irrégularité de croissance Se manifeste surtout pour le poids. Pour le premier groupe des aliénés après une diminution de l'accroissement du poids chez les hommes de 2,9 kgr. à 16 ans, nous observons un immense bond à une augmentation de 14,7 kgr. à 17 ans, qui représente le maximum absolu de l'accroissement du poids avec une nouvelle diminution à 18 ans de J ,8 kgr. Pour les femmes, cette irrégularité dans l'augmentation du poids est tout aussi claire que pour les hommes : d'après Marro nous avons pour les femmes ; — 11,5 kgr. à 14 ans, le maximum absolu à 15 ans de 13 kgr. et 9 kgr. à 16 ans, 0,2 kgr à 17 ans, etc. Nous voyons que pour les femmes le maximum absolu du poids a lieu deux ans plus tôt que pour les hommes de la même catégorie. Le poids re- latif est plus grand chez les femmes que chez les hommes. Au total; de 13 à 19 ans les garçons et les filles ont donné un accroissement de 16,2 kgr. les premiers et 13,0 kgr. les secondes, — 220 — autrement dit les garçons aliénés ont une énergie de croissance plus grande que les filles de la même catégorie. Les données pour le poids des jeunes criminels ne sont pas aussi concluantes, vu l'influence de la prison, qui peut jouer un très grand rôle en modifiant le poids des détenus dans des limites assez importantes. Poids des jeunes criminels d'après Marro : Age. Poids. Ace. an. 12 38,8 — 13 33,8 —5,0 14 30,5 —3,3 15 41,9 11,4 16 44,9 3,0 17 52,9 8,0 18 51,8 —1,1 19 56,5 4,7 20 57,7 1,2 Jusqu'à 14 ans on observe, chez les sujets de ce groupe, une diminution du poids de 38,8 kgr. à 12 ans, à 30,5 kgr. à 14 ans, cette diminution serait ainsi de 8,3 kgr. Ensuite, de 14 à 15 ans, il y a une augmentation très brusque du poids : 11,4 kgr., ensuite à 15-16 ans cet accroissement faibli ne marquant que 3,0 kgr. et à 16-17 ans augmente de nouveau jusqu'à 8,0 kgr., à 17-18 ans on observe une nouvelle diminution du poids et à 18-20 ans une augmentation. Nous pouvons noter trois périodes : De 12 à 14 ans, 4,1 kgr. en moyenne annuelle, le poids étant 34,4 kgr. ; De 15 i"i 17 ans, 7,5 kgr. en moyenne annuelle, le poids étant 46.4 kgr ; De 18 ;'i 20 ans, 1,6 kgr. * CD 1^5 00 © ^5 l£5 lO~ Ci i-h G5 OÔ Ci ii5 ~* iO iO if5 "* -* CD «* 00 t~ O © © © iD CO 05 ~î _ _ û oo * ï>Cii-H©OCDCOcOCOÏ>. -* © CO Ci r- J_ if5 r- oî co h q" 00 00 05 00 00 © 05 05 00 05 05 C0 00 05 CI 05 CD 05 >^ .o l/~l co — ■ se 23 05 C0 05 00 CO C0 r-l o 05 05 00 00 h O Ol 00 05 C0 CO C0 CJ C? CO CO £4 -s o S 1D ■* î> 00 GO CO , _ O? 05 00 CD O CD i£5 O0_ D?_ ©_ lu" cf H (O* ■« O* O? OJ « S 05 05 05 CO 05 05 C? Ci 05 CO CO 05 00 C? 05 O O © lO Ci i— i CO Ci Ci <}< O CO C? C? O? 05 Q ^ S § « Ci 00 CO r- ex? co c? co oo <* co o Ci oc co co co CO C! co c? £ 'p o Cw PQ "âb 03 CvS d Cu et Cl co a V d ^ «3 H » -rt -rt O o hH rf .2 .2 luopiwofiBig o ic 00 /. - & rfl ~ •- — 0 c .ïï JS Z; '-L ~ d 25 — Tatars, étudiés par le docteur Blagowidow, et parmi eux princi- palement les Tchouvaches et les Tatars. Nous avons ensuite les Ita- liens de Pagliani et de Marro, surtout aux âges supérieurs. En gé- néral, les Italiens ont le développement physique très insuffisant. Les Hambourgeois, représentants du peuple allemand, suivent dans leur développement de leur poids aux Suédois, Danois et Améri- cains, sont inférieurs jusqu'à 18 ans aux Russes, mais après cet âge les rattrappent bien vite, mais ne les dépassent pas, comme les Anglais (deRoberts). La période de l'accroissement annuel maximal du poids parmi les différents peuples commence le plus tôt chez les Anglais de Roberts, notamment à 12 ans, ensuite un an plus tard chez les Russes étudiés par moi, chez les gymnasistes de Dick, les cadets de Starkow et les Américains de Bowditch, à partir de 15 ans chez les ouvriers de Dementiew, les Italiens de Pagliani, les Suédois d'Axel Key et les Danois de Hertel. Cette période retarde le plus chez les gymnasistes de Hambourg de Kotelmann, les cadets Allemands, de Daffner et enfin chez les Mongols de Blagowidow. Le voisinage bien rapproché des Anglais aAec les Américains, ensuite des Suédois et des Danois, des gymnasistes de Hambourg et des cadets allemands, des Tatars, Tchouvaches et Mordviens nous pousse involontairement à voir dans ce rapprochement un carac- tère ethnographique. La durée de la période de l'accroissement accéléré du poids ainsi que le caractère de sa croissance offre des divergences pour les différents peuples. Il peut être noté une certaine corrélation entre l'année du commencement de la période de l'accroissement accé- léré et celle de sa fin, par exemple, les gymnasistes de Dick qui commencent cette période un an plus tôt que les ouvriers de Dementiew ou deux ans plus tôt que les gymnasistes de Kotel- mann, la terminent conformément à cette indication une année avant les premiers et deux ans avant les seconds. La durée de cette période vascille pour la plupart entre 4 et 6 ans. Chez les élèves de l'internat étudiés par moi elle dure 4 ans. Le commencement de cette période est très variable chez les différents peuples, mais chez ■WIAZEMSZY 15 — c226 — quelques-uns, par exemple, chez les cadets Allemands de Daffner, les Italiens de Pagliaui et les Mongols de Blagowidow l'accroisse- ment se fait très irrégulièrement, la période d'accélération succède aux périodes de ralentissement, surtout chez les Mongols. Le maximum absolu n'a pas lieu au même âge chez les différeuts peuples. Chez mes élèves, les gymnasistes de Dick. les cadets de Daffner et les cadets de Starkow plus tôt que chez tous les autres à 14—15 ans. Dans ce cas-là, nous observons une coïncidence re- marquable chez les trois auteurs qui se sont occupés des mensura- sur des élèves des écoles militaires et qui, par conséquent, se trou- vaient dans des conditions d'existence plus ou moins proches. Une année plus tard le maximum absolu a lieu chez les Anglais de Roberts et les Tchouvaches dç Blagovidow : 15-16 ans, de 10 à 17 ans, il a lieu chez la majorité, notamment chez les gymnasistes hambourgeois de Kotelmann, les Américains de Bowditch, les Ita- liens deMarro,les Suédois gymnasistes d'Axel Key, chez les Danois de Hertel et les Tatars de Blagovidow. Ces derniers exceptés, il ressort de nouveau que les conditions de la vie identiques provo- quent l'apparition des maxima absolus simultanés. Le maximum absolu a lieu le plus tard chez les ouvriers de Dementiew. Par l'importance du maximum absolu, la première place est occupée par les ouvriers des fabriques de Moscou étudiés par De- mentiew : 14,76 kgr. les Mordviens et les Tatars du docteur Blago- vidow viennent ensuite ainsi que les cadets allemands de Daffner, les Anglais de Roberts elles Danois de Hertel : au-dessus de 6.5 kgr. ; les cadets russes de Starkow, les Américains de Bowditch, les élèves de l'internat étudiés par moi, les gymnasistes russes de Dick cl les gymnasistes allemands de Kotelmann au-dessus do 6,0 kgr. ; les ouvriers russes de Krismniin, les Italiens de Pagliani, les suédois d'Axel Key el les italiens de Marro au-dessous de 6.0 kgr. A ee .der- nier groupe o ÏS ,_H — r! î>i | o CD iO Ci co 00 • o? o !> O? C> co i> os I> Ci co .CO o> o o en CD CJ O C0 CT OS lO co co -* co co iC lQ «* lC' <* co © •* o? i_o o? co r- OlOCDlO-^iTSCSO vj oo co o o o •H95i Na aixvian saiod na nanNNV n3àow xn3K3Ssiohoov 05 O W Ci Ci IO 00 t- CD CV C» CN» <0i (0? O? *tf L-O iO CD J5 O? C9 CO W (M W O) -- (75 =ï CO COCOCVCOCOCOCOCOOO fi a iq CM O/ O? CV O/ Cl W M CT se Pj cô co ItV U-< LLJ 65 P3 S .- o .7 M ■r -- o r-< M ^ c. ~ p g ' U C g > S -5 >o 'S p, a r/. (0 S d •- 'S -r *) ce CD E* MOp|M06D|8 "3 75 K 5 i- — m ■l | || â s c 1 % i O O 'O Q £ 229 — |£3 00 ÎO 00 r* ■" flï ifl" H CO 03 03 03 03 03 03 O? 03 03 33 CO 00 <* Ci 03 00 03 03 <* co oo 03 03 03 CO 03 03 03 <35 ^ crT CO 03 oo io c- co 33 O? 03 (33 "71 lO 03. g ot on; «* "5t< -cf ?v, nT> ^ ^ ~^ ^^n ^ ~^ *- <-v (33 C3 CV 07 (jj qj OXÏ (33 O; C\? 03 03 03 io n co -* co •* O) C; « M co c> cv 03 «» W O» w W CQ on® 03 CO 03 O 00 lO « (M M (S W « O) Ol Ol 03 — i CD — i 03 CO (33 stfi <33 03 03 03 W « « W O! O) W O) -* 00 lO Ci 03 — ;Ça>-hO3t-IC0O3CO03O3 O? 03 03 03 03 O? C33 C33 Oî O? 03 CO CO O O 03 03 03 03 (33 03 O? (33 03 t« — < 03 03 03 I I 03 03 03 •* > -o ^ ■< E=J O O ce M 5 "S I Q 2 — 230 — accroissement, il ressort que les Russes, occupant tout le temps une des premières places par leur poids relatif dans les trois périodes indiquées, n'occupent la première place que de 1 3 à 16 ans. de 9 à 13, ils sont inférieurs aux Italiens de Marro, et de 16 à 20 ans, aux Anglais des classes riches de Roberts. La dernière place dans la première et la dernière de ces trois périodes est occupée par les Italiens de classes pauvres, dans la deuxième par les Tatars. L'accroissement du poids relatif avec l'âge est le plus important chez les Mord viens, serrés de près par les Anglais et les Italiens de Marro, autrement dit pour un mètre de taille à 20 ans. compara- tivement à 9 ans, il y a le plus de poids chez les Anglais des classes riches et les Mongoles, parmi ces derniers chez les Mordviens, viennent ensuite les Anglais et les Hambourgeois, et après eux les Russes, les Suédois et les Italiens : l'accroissement le plus petit est de nouveau chez les Italiens des classes pauvres de Pagliani et de Marro. On voit que, vu le rapprochement en un seul groupe des Anglais et des Mordviens, il serait difficile de considérer cette quantité comme une base de distinction ethnographique. D'après les groupes d'âges indiqués plus haut, le plus grand accroissement, pour la première période de 9 à 13 ans, est observé chez les Anglais des classes riches, ensuite chez les Américains, les Danois et les Italiens des classes riches, enfin les Russes des classes riches et les Mongoles représentent un groupement assez uniforme; la dernière place est occupée par les représentants des classes pauvres : les ouvriers russes et anglais et enfin les Italiens. Pendant la deuxième période de 13 à 16 ans les Anglais tiennent, toujours la première place, mais directement après eux vien- nent d'après l'accroissement annuel du poids relatif, les Russes- des classes riches et les cadets allemands, les ouvriers anglais ensuite, les [talions des fiasses riches, les Américains, les Danois et les Hambourgeois, enfin les ouvriers russes el les Suédois, les Tchouvaches el les Mordviens se rapprochent assez fortement, mais les Tatars diffèrent un peu, ce qui est (>n rapport avec un accrois- sement plus tardif chez eux du poids relatif. Pendant la dernière période, de 16 à 20 ans. la première place est occupée par les — 231 — Mordviens, les Danois et les Suédois, ensuite les Tatars, les Italiens de Marro, les Hambourgeois et les ouvriers russes, tandis que les Russes des classes riches occupent une dernière place. Toutes ces différences et ces brusques changements d'ordre dans la supériorité du poids relatif se trouvent dans une corrélation étroite, toutes autres causes mises à part parmi lesquelles les condi- tions sociales, avec le temps quand le poids commence son accroisse- ment accéléré variable pour tous les peuples. Le plus tôt commence la période de l'augmentation accélérée du poids relatif chez les élèves russes de l'internat du prince d'Oldenbourg, les Italiens et les Anglais des classes riches, les paysans russes de Nagorsky et les gymnasistes allemands de Kotelmann, notamment à 13 ans; une année plus tard, à 14 ans, chez les cadets russes et allemands, les Italiens et Anglais des classes pampres, les Américains, les Suédois, les ouvriers russes de Erismann et les Mordviens ; à 13 ans chez les Tchouvaches, les ouvriers russes de Dementiew et les Danois de Hertel, et, enfin à 16 ans chez les Tatars et les Italiens de Marro. La durée de la période de l'accroissement maximal est différente chez les différentes races quoique l'influence principale dans ce cas ne soit pas celle de la race, mais des conditions sociales qui sont en général prédominantes dans la croissance du poids tant dans ses dimensions absolues que relatives . La durée de la période est la plus longue chez les élèves de l'in- ternat étudiés par moi, chez les cadets russes, chez les Anglais et les Italiens des classes riches, les Suédois et les gymnasistes allemand de Hambourg, elle est de 4 ans ; chez les gymnasistes de Dick, les classes pauvres des ouvriers russes et les Danois elle est de 3 ans ; chez les Mongols elle dure un ou deux ans et a lieu par saccades. Le maximum absolu a lieu le plus tôt chez les riches italiens, les pay- sans russes de Nagorsky et les gymnasistes hambourgeois à 13 ans ; un an plus tard, à 14 ans chez les cadets allemands, les gymna- sistes militaires russes, les Mordviens, les Italiens et Anglais de classes pauvres, les Américains et les Suédois; à 15 ans chez les élèves russes de l'internat asile du prince d'Oldenbourg, les cadets — 232 — russes, les Tchou vaches, les Anglais de classes riches et les danois ; à 16 ans enfin chez les Tatars et les ouvriers russes. Nous constatons ainsi que le maximum absolu a lieu dans les limites de 13 à 16 ans, et la période de l'accroissement maximal : le commencement à 12-16 ans et la fin à 15-17. La durée de la période est de 1 à 4 ans. Le plus grand maximum absolu s'observe chez les paysans de Nagorsky ; 5.5 kgr. le plus petit chez les Américains et les ouvriers de Dementiew 2.2 kgr. entre ces deux limites se rangent tous les autres. b) Influence des conditions sociales. En rapprochant le poids des enfants de différentes classes de la population et vivant dans de différentes conditions de la vie il devient parfaitement clair quelle forte influence ont sur le poids ces deux facteurs qui peuvent même surpasser celle de la taille. La différence entre les différentes classes de la population dans le poids ressort indubitablement des recherches de Pagliani, Roberts, Mouratow et des miennes. Les Italiens, les Anglais et les Russes (de l'internat) des classes aisées comparativement aux sujets des classes pauvres à tous ces âges dénotent un poids plus grand et cette supériorité moins notable au jeune âge devient surtout importante à partir de 15 ou 16 ans pour les Russes et les Anglais et 14 ans pour les Italiens, cette différence d'âge peut être expliquée parla puberté plus pré- coce de ces derniers. Il est nécessaire de noter le fait que la dif- férence la plus frappante du poids entre les sujets de différentes classes de la population, devient surtout très notable pendant les années île In puberté : partoul les (-lusses pauvres, mal nourries. vivanl dans «le, mauvaises conditions d'existence retardent dans leur développement sur les classes aisées, et la croissance intense du corps dans su longueur, qui a lieu à cet âge, qui nécessite une grande quantité d'éléments nutritifs ne les trouvant pas en quantité — 233 - voulue dans la nourriture pauvre et bénigne, prélève une partie des substances nécessaires sur ses propres réserves ce qui nonobs- tant la forte augmentation de la taille n'entraîne qu'un faible accroissement du poids. Le volume du corps augmente au détri- ment de la masse. Poids chez les différentes classes de la population : Chez les différents peuples d'après les âges : Robert s. Pagliani. kge. Elèves de Cigaretiers l'internat (Moura- (Wiazemsky) tow). 3 Cadets (Star- kow). Anglais des classes riches. Ouvriers. Italiens des classes riches. Italiens des classes pauvi'es. Paysans (Nagors- ky). 10 28,1 28,66 29,79 26,51 25,09 27,5 24,4 27,23 11 31,4 29,07 32,80 29,00 27,42 30,7 26,0 30,25 12 32,1 32,81 35,22 32,35 29,33 33,0 28,0 32,94 13 35,5 31,56 39,52 36,10 31,42 35,5 31,5 36,58 14 40,2 35,33 44,52 40,92 34,33 41,7 32,3 39,16 15 45,0 32,77 50,89 46,00 39,82 46,4 39,5 — 16 51,3 37,76 56,14 54,13 45,31 51,5 41,5 — 17 55,6 48,07 58,67 59,89 48,71* 55,0 43,2 — 18 58,0 51,07 59,43 62,14 51,84 57,0 45,0 — 19 59.5 57,03 62,48 63,14 54,16 57,5 46.7 — 20 — 53,19 64,26 64,89 55,15 — — — Chez les mêmes peuples (les Russes), d'après les âges \ge. Internat (Wiazemsky). Cadets (Starkow). Paysans (Nagorsky). Ouvriers (Erismann 10 28,1 29,79 25,59 27,59 11 31,4 32,80 27,83 29,13 12 32,1 35,22 29,31 30,93 13 35,5 39,52 31,68 32,72 14 40,2 44,52 40,94 35,19 15 45,0 50,89 34,81 39,35 16 51,3 56,14 — 40,04 234 — 17 55,6 58,68 18 58,0 59,48 19 59,5 62,48 49,75 53,86 56,00 En comparant les ouvriers russes (cigaretiers) de Mouratow avec les ouvriers anglais de Roberts, il reésort que jusqu'à 14 ans les ouvriers russes sont supérieurs aux anglais, et ces derniers, de 15 à 19 ans seulement, devancent fortement les ouvriers russes, après 19 ans la différence s'adoucit. Les Italiens des classes pauvres de Turin (Pagliani), à tous les âges, excepté de 15 à 17 ans, quand ils sont un peu supérieurs, sont inférieurs en ce qui concerne le poids aux ouvriers (cigaretiers) russes (Mouratow). Pour les ouvriers d'autres spécialités, ce fait se répète. Dementiew, en comparant (1) les Italiens des classes pauvres de Turin avec les ouvriers de Moscou, a trouvé que le poids des Italiens était de 3 kgr. moindre que chez les ouvriers de Moscou, et que seulement à partir de 15 ans, période d'accroissement maximal, cette différence s'adoucit, quoique ne disparaît tout de même pas complètement, mais ensuite, à mesure que la taille cesse d'aug- menter, la différence dans le poids des Italiens et des ouvriers devient plus grande, et vers 1.9 ans, elle atteint presque 10 kgr. Le fait de la supériorité du développement physique des paysans comparativement aux citadins — ouvriers de fabrique, qui était si clair pour la taille et surtout pour la circonférence du thorax, est loin d'être aussi notable, si nous faisons la comparaison des poids correspondants. A 14 ans seulement les paysans (district de Péters- bourg — Nagorsky) sont supérieurs aux ouvriers (gouvernement de Moscou - Erismann.). tandis qu'avant 14 ans ils leur sont infé- rieurs; malheureusement, le, docteur Nagorsky n'a pas eu l'occa- sion de mesurer les enfants -paysans au-dessus de 15 ans, ses sujets étaient les ('lèves des écoles rurales primaires, mais jugeant d'après L'augmentation du poids, très lente chez, les ouvriers d'Eris- niann, jusqu'à 17 ans on peul supposer que les paysans auront la H, /.. C, p. 91. — 235 — supériorité sur les ouvriers jusqu'à cet âge. Les uns et les au lies, comme on pouvait l'admettre même a priori, sont inférieurs à tous les âges aux élèves de l'internat jétudiés par moi et aux cadets russes de Starkow, et cette différence est surtout notable à 16 ans: elle est de 11,0 kgr. pour les élèves de l'internat et de 16,0 kgr. pour les cadets ; après cet âge, la différence diminue et à 19 ans elle n'est que de 3 kgr. pour les élèves de l'internat et de 6 kgr. pour les cadets. Si nous comparons le poids chez les sujets appartenant aux dif- férentes classes de la Société, mais vivant dans les mêmes condi- tions d'existence, nous observons que de 9 à 17 ans la supériorité est du côté des classes aisées, et après 17 ans du côté des classes pauvres : De 9 à 17 ans, classes aisées... 40,0 kgr Classes pauvres. . . 29;6kgr. Del7à20ans, — 58,0kgr. — 59,1 kgr. Poids chez les sujets des classes aisées et pauvres ; Age Aisées Pauvres 9-10 28,7 28,5 10-11 30,2 29,6 11-12 31,8 32,7 12-13 35,6 35,4 13-14 41,3 40,2 14-15 45,3 54,7 15-16 51,1 51,2 16-17 55,9 54,9 17-18 57,0 58,4 18-19 57,5 58,9 19-20 59,6 60,0 En rapprochant aux âges séparés ces deux catégories nous voyons que les premiers sont supérieurs aux seconds à 9-11, 12-15 et 16-17 ans, aux autres âges ils leur sont inférieurs . La plus grande supé- riorité des premiers sur les seconds a lieu à 13-14 et 16-17 ans : 1,0 kgr. et des seconds sur les premiers à 17-19 ans : 1,4 kgr. — 236 — En parlant de l'influence de la race, j'ai déjà eu l'occasion de no- ter l'influence des conditions sociales sur la croissance du poids, cette influence se dégage encore plus si nous rapprochons les en- fants de différentes classes de même nationalité. Nous observons qu'à tous les âges, jusqu'à 16 ans, les élèves étudiés par moi, les gymnasistes et les cadets , ont un accroissement de poids supérieur aux ouvriers des fabriques (Erismann, Dementiew) ; après 16 ans seulement les ouvriers les dépassent. Le maximum de l'accroisse- ment a lieu de 13 à 16 ans chez les élèves de l'internat et de 14 à 15 ans chez les gymnasistes et les cadets, tandis que chez les ou- vriers à 16-17 ans (Erismann) et 17-18 ans (Dementiew), autre- ment dit de 3 à 4 ans plus tôt chez les élèves, les gymnasistes et les cadets que chez les ouvriers. Ces faits ne font que confirmer la conclusion que j'ai déjà faite de la plus grande précocité des pre- miers comparativement aux seconds. Parmi les sujets de différentes classes de la population mis dans des conditions d'existence identiques, nous voyons que les sujets des classes pauvres ont un accroissement de poids plus énergique que ceux des classes aisées. Ce phénomène s'explique par le fait que les enfants des classes pauvres se trouvent à l'internat dans des conditions d'existence meilleures que celles dans lesquelles ils vi- vaient avant leur entrée à l'internat, tandis que chez les sujets des classes aisées ces conditions deviennent moins bonnes. L'accroisse- ment total pour toute la période de 10a 19 ans pour les enfants des classes aisées est de 30,9 kgr., tandis que pour ceux des classes pauvres : 31,5 kgr. Accroissement annuel du poids chez les sujets des classes aisées et pauvres : A.ge Aisées l'auvros 10 1,5 1,1 11 1,6 3,1 12 3,1 s 2,7 13 5,7 4,8 14 '..() 4,5 — 237 — 15 5,8 6,5 16 4,8 3,7 17 1,1 3,5 18 0,5 0,5 19 2,1 1,1 Les sujets des classes aisées commencent et terminent la période de leur accroissement maximal du poids un an plus tôt que les enfants des classes pauvres, la durée de cette période étant chez ces deux catégories la même, de 12 à 16 ans chez les premiers et de 13 à L7 ans chez les seconds. L'accroissement pendant cette période en moyenne annuelle serait un peu plus grand chez les premiers que chez les seconds: 4,8 kgr. et 4,6 kgr., mais pen- dant la période précédente, l'accroissement chez les premiers est presque deux fois moindre que chez les seconds: 1,5 kgr. et 2,3 kgr., pendant la période postérieure, de nouveau ce sont les premiers qui sont supérieurs aux seconds : 1,2 kgr. et 0,8 kgr. Le maximum absolu a lieu chez les uns et chez les autres au même âge, à 15 ans, mais il est plus important chez les seconds que chez les premiers: 5,8 kgr., et 6,5 kgr. Chez les premiers en outre peut être observé un maximum secondaire presque équiva- lent du premier : 5,7 kgr. à 13 ans. En comparant l'accroissement annuel âge par âge, nous voyons qu'une supériorité notable dans l'accroissement chez les enfants des classes pauvres ne se fait sentir définitivement qu'à l'âge supé- rieur, notamment de 17 à 19 ans, tandis qu'avant cet âge. il y a une certaine alternative dans l'accroissement : ainsi les premiers sont supérieurs aux seconds à 10, 12, 13, 16, et 19 ans 0,9 kgr. en moyenne, les seconds sont supérieurs aux premiers à 11, 14 et 17 ans 1,3 kgr. en moyenne, à 18 ans l'accroissement est identi- que chez les deux catégories. La plus grande supériorité des pre- miers sur les seconds s'observe à 12 ans, et des seconds sur les premiers à 17 ans, et cette supériorité est deux fois plus grande que la première, atteignant 2,4 kgr. Pour le poids relatif l'influence de la classe de la population est kgr. 23,2 kgr. 23,0 k^r. 22,7 29,4 27,2 26,8 34,9 33,7 33,5 — 238 — tout aussi grande que pour le poids absolu, elle se fait surtout sen- tir aux âges supérieurs, comme il ressort de la comparaison du poids relatif des élèves de l'internat étudiés par moi et des ouvriers étudiés par Deinentiew et Erismann à Moscou Elèves Ouvriers Ouvriers de l'internat (Deinentiew) ( Erismann) De 9 à 13 ans De 13 à 16 ans De L6 à 20 ans en moyenne. Si nous prenons l'âge de J9-20 ans, le poids relatif chez les élèves étudiés par moi et les ouvriers de Deinentiew sera le même. La même particularité ressort du rapprochement du poids relatif des Anglais et des Italiens des classes riches et des classes pauvres, avec cette différence que chez eux la plus grande différence a lieu aux âges supérieurs et non pas moyens, comme chez les Russes. Plus haut, en parlant du développement physique des Anglais, nous étions toujours obligé de noter leur supériorité dans cette circonstance aux autres peuples, mais dans ce cas ils sont inférieurs aux Russes n'importe dans quelle classe de la population tant bien riche que pauvre et surtout aux jeunes âges : d[e 9 à 13 ans les Russes les dépassent en moyenne de 1,7 kgr. et • le 13 à 20 ans de 1,2 kgr. pour les classes ouvrières. Par leur accroissement moyen annuel du poids relatif cependant, les ouvriers anglais ne sont inférieurs aux Russes que de 16 à 20 ans, et les dépassent de 9 à 16 ans. De 9 à 13 ans la supériorité des Anglais esl /.. c.,p. n:'.. c.',) Traité èlèm. d'anat, de Ckomme. 1'.. 1890, t. I, p. 284. (4) Budge, cité par Biérent- /." puberté chez l'homme et chez la l'aurne. J'., L896, p. H'i. — 257 — à 16 ans environ, compose presque la moitié du poids de tout le corps, d'après Bischoff sur 100 kgr. il y avait 44,2 p. 100 pour les muscles, 23,7 p. 100 pour le squelette, 20,7 p. 100 pour les vis- cères, et enfin, 11,3 p. 100 pour la graisse et la peau. Nous savons par l'expérience journalière la corrélation qui existe entre le volume des muscles et leur force. Le poids soulevé par les muscles est proportionnel au nombre des fibres musculaires, par conséquent à la surface de la section transversale ou autre- ment dit à l'épaisseur du muscle ; la force dite « la force musculaire absolue » se mesure en physiologie précisément par la section transversale. Mais la force qui est mesurée par le dinamomètre, dit DementieAv (1), n'est pas « la force absolue », car elle comporte à un certain point aussi la hauteur du soulèvement du poids proportionnelle à la longueur des muscles ; par conséquent notre force est identifiée au travail des muscles proportionnel simul- tanément à leur longueur et à la surface de leur section trans- versale. Mais comme le poids, du muscle, continue DementieAv, est proportionnel au produit de leur longueur et de la surface de leur section transversale, on peut dire que le travail des muscles est proportionnel à leur poids ainsi l'augmentation du poids des muscles et par conséquent de tout le corps entraine l'augmentation de l'activité fonctionnelle des muscles, autrement dit de la force musculaire ». Cependant cette supposition la corrélation du poids du corps et de la force musculaire faite par M Dementiew n'a qu'une signification plus tôt théorique. En outre, il ne faut pas oublier que dans le poids total du corps humain entre le poids du squelette des viscères, de la peau, des nerfs, du cerveau, etc., qui naturellement ne peiwent pas influencer directement la force musculaire ou ses oscillations d'après l'âge et autres conditions qui peuvent la modifier dans l'un ou l'autre sens. Il est clair qu'un bon et robuste développement général peut servir de preuve démonstrative d'une force musculaire bien développée, mais ni la haute stature prise en elle-même, ni un grand poids ne donnent (1) Dementiew, /. c, p. 104. WIAZEMSRY Vt — 288 — pas encore le droit de conclure à une musculature bien développée. Dans le premier cas le développement a été porté principalement sur le squelette et dans le second le tissu adipeux pouvait prendre un développement exagéré au détriment du tissu musculaire, ce dernier fait s'çvbserve souvent chez Jcs filles tandis que le premier cas se rencontre plus souvent chez les garçons. Nous voyons ainsi que le moment principal dans le développement d'une bonne muscula- tion e(, un bon développement général de tous l'organisme, et non pas de quelques-unes de ses mensurations, et par conséquent la force musculaire est en raison directe avec le « degré de puberté » si l'qn peqt s'exprimer ainsi. On peut voir fréquemment, indépen • daniment cje l'âge, chez des sujets au système pileux très accentué, aux traits bien marqués et déjà virils, aux organes génitaux très développés, etc., une puissance musculaire parfois considérable (I). Avant de passer à l'étude de la force musculaire, je crois devoir noj;er l'insuffisance de l'exactitude de ces mensurations tant au point de vue des imperfections dés instruments servant à ce but, c'est-à-dire des dynamomètres, qu'au point de vue d'autres fac- teurs qui n'ont rien de commun avec les instruments, par exem- ple la simulation, |a nervosité ou la. tension nerveuse (surtout chez les femmes) au moment de la mensuration. iVIème le plus fervent défenseur des mensurations dynamométriques, le docteur Dementiew, qui s'est spécialement occupé de la force musculaire, reconnaît toute l'imperfection de tous les appareils servant à ce but 2) et l'impossibilité d'éviter l'influence des conditions exté- rieures indépendantes des instruments qui peuvent fausser les résultais obtenus. Ces comblions extérieures seraient, d'après heinenl.iew . d'abord l'impraticabilité des dynamomètres existant, vu leur Irop grande dimension, pour mesurer la force musculaire de la main chez les enfants ayant I 4 ans, ensuite les différents degrés de tension des muscles aux différenles parties de la. jour- née (.{j. d enfin la possibilité de la simulation -volontaire e.l invo- (\) BlÉRKNT, /'• <•., p. S."). CJ) Dbmeni IBW, /-• '., p. ]!JI . (3) /.. c, |». 18. — 259 — Ion taire (1). Le professeur Pétri rappelle également l'importance (les excitations psychiques ou, en général, nerveuses qui influen- cent sur la force musculaire de l'homme dans les sens que ce der- nier peut, dans un moment d'excitation, faire preuve d'une bien plus grande force musculaire que dans un état calme (2). A toutes ces causes qui peuvent influencer sur les résultats des mensurations à l'aide du dynamomètre, j'ajouterai encore les objections définiti- ves qui ont été faites au docteur Dementiew et qui résument, d'une façon assez complète, les défauts des modes de mensuration de la force musculaire (3) : 1 ° Le dynamomètre Renier, le plus usité et considéré le meilleur, comporte des défauts qui le rendent impossible pour la mensuration de la force musculaire, car ceux qui sont en vente ont des divisions erronées, leur vérification est incommode, leur élasticité n'est pas constante. 2° Nous n'avons pas de base pour déterminer l'erreur possible et la calculer. 3° Le degré de précision de la détermination par le dynamomètre de la force musculaire est inconnu. 4° En dehors du dynamomètre, il existe un assez grand nombre de causes qui influencent sur l'exactitude des résultats acquis, par exemple, la dimension de forme et l'état de la main. 5° On ne peut pas juger de la force d'uu homme en déter- minant la force d'un seul groupe quelconque de muscles, parce qu'il peut ne pas exister de corrélation entre ces deux quantités. 6° La mensuration de la force musculaire, par conséquent, ne peut pas ainsi servir pour estimer l'influence des conditions de la vie. 7° L'introduction des mensurations dynamométriques dans le pro- gramme des recherches anthropométriques n'a pas de bases scien- tifiques suffisantes. Pour compléter toutes ces observations plus ou moins justes, il reste à noter les indications de Ricardi (4) sur les différences sexuelles. Chez les hommes, la première pression de la main droite n'est pas toujours la plus forte, souvent il est (1) Dementiew, p. 23. (2) Anthrop., t. II. p. 74. (3) Ze/nslu crath, 1889, nos 21 et 22. (4) Nuovo ricerce intorno agei sforzi musc, di compres. Arch. p. L'Anthr., t. XIX. 1889. — 260 — surpassé par la pression de la main gauche, qui cependant faiblit très vite après les efforts répétés. Chez les femmes, au contraire, les deux mains donnent une pression très forte et faiblissent ensuite après des efforts successifs. L'observation de Broca est très intéressante aussi, il a trouvé que les chiffres les plus élevés ne sont pas du tout donnés par les personnes les plus robustes qui s'occu- pent du travail manuel, physique, mais, au contraire, par des personnes occupées à un travail intellectuel. « Il semblerait, dit le professeur Pétri (1), que l'énergie psychique ou plutôt l'excitabilité psychique joue dans ce cas un plus grand rôle que la force muscu- laire par elle-même. » « En général, continue le même auteur (2), on ne peut ne pas convenir que la pression du dynamomètre doit être considérée comme un travail musculaire volontaire, qui sup- pose une certaine habitude et une concentration d'idée et le degré d'attention et de perception jouent, dans ce cas, un rôle décisif. » Vu toutes ces objections très sérieuses, il est impossible de n'admettre tous les chiffres des auteurs au sujet de la force mus- culaire qu'avec une très grande réserve. Mais comme on ne peut pas douter qu'avec un développement très énergique de la mus- culature, fait incontestable, doit se développer aussi la force mus- culaire, je ne me suis pas cru permis de passer sous silence les conclusions auxquelles sont arrivés les différents auteurs qui ont étudié la force musculaire d'après les âges, tout en complétant leurs données par des observations que j'ai faites et que je passerai en revue en suivant le même plan que j'ai adopté pour toutes les autres mensurations dont l'étude précède ce chapitre. Pour la force musculaire, l'influence principale se trouve dans Les différences d'âge; il se répercute non seulement sur la force absolue, considérée eu elle-même, mais aussi sur la force relative à la taille ou au poids. Dans tous les cas, d'après le docteur Demcn- tiew (3), foules les niensiiial ions de la force musculaire obtenues jusqu'à présent qui fcraitenl de l'augmentation de l'accroissement (1) L. c.,p. 76. (2) !.. c, [>. 77. ('■;> !.. c, p. 18'.. — 261 — de la force musculaire, surtout a l'époque de la puberté, présente un remarquable accord avec la marche de la croissance de la taille, du poids et de la circonférence thoracique. D'après le môme auteur, « si un parallélisme semblable ne ressort pas des données de cer- tains auteurs, le fait doit être rapporté probablement, ou au nom- bre insuffisant du nombre des mensurations, on a la divergence trop manifeste des sujets étudiés, ou à ces deux facteurs à la fois ». (1) Vu l'impossibilité de mesurer la force de plusieurs groupes mus- culaires, on se borne généralement à la mensuration de la force de pression des deux mains ou de chacune d'elles séparément, et de la force de soulèvement, c'est-à-dire des muscles redresseurs dor- saux et de l'articulation pelvi-fémurale. La force de pression de la main et la force de soulèvement augmentent tout le temps avec l'âge et atteint son maximum plus tard que toutes les autres men- surations, d'après Dementiew à 25 ans, et d'après Quetelet à 35 ans(l). b) Influence de la taille. La taille, par elle-même, ne peut pas servir de base pour juger de l'importance de la force musculaire dans le sens de la corréla- tion directe avec sa dimension. Mais néanmoins, en moyenne, comme nous l'avons vu pour toutes les autres mensurations, à une plus grande taille correspondaient généralement de plus grandes autres dimensions, et ce fait a lieu aussi pour la force de pression de la main droite et de la main gauche. Les sujets de grande taille sont supérieurs à tous les âges aux petits par leur force muscu- laire de l'une et de l'autre main. La force musculaire de la main droite et de la main gauche chez les sujets de petite et de grande taille d'après les âges. (1) L. c, p. 118. - 262 v etits Grands Age Force de la main droite main gauche main droite main gauche 10-11 16,1 14,6 18,5 17,8 11-12 18,2 17,9 21,1 19,8 12-13 20,7 18,0 25,2 22,3 13-14 22,0 19,8 28,3 25,0 14-15 24,8 23,3 31,4 28,6 45-16 28,6 27,0 35,1 32,2 16-17 37,8 33,9 40,8 34,9 17-18 41,2 35,4 46,1 40,7 Cette supériorité pour Tune et l'autre main est surtout impor- tante à l'âge de 13 à 16 ans, quand la différence au profit de la main droite est de 6,5 kgr., avec un maximum absolu à 14-15 ans de 6,6 kgr., pour la main gauche nous avons 5,2 kgr. et 5,3 kgr. Pour toute la période de 10 à 18 ans la force moyenne de la main droite chez les grands est de 30,8 kgr. et pour les petits 26,2 kgr. et pour la main gauche en moyenne 27,7 kgr. pour les grands et 23,7 pour les petits, autrement dit la supéririorité des grands com- parativement aux petits pour toute la période de 10 à 48 ans est pour la main droite 4,6 kgr. et pour la main gauche 4,0 kgr., les grands se diffèrent plus des petits par la force de la main droite que de la main gauche. Eu rapprochant la force de la main droite avec celle de la main gauche chez les uns et les autres, il ressort que chez les grands la différence entre la force des deux mains est pltlà importante que chez les petits ; nous avons pour toute la pé- riode de 10 à 18 ans chez les premiers une différence au profit de la main droite de 3, 1 kgr. tandis que chez les seconds, elle n'est que de 2,5 kgr. Lu période de la supériorité maximale de la force de lu main droite sur celle de la ihàiii gauche a lieu chez les grands une année plus tôt, à hi-17 ans, que chez lés petits, à 17-18 uns, quoique cette sliJDëridrité eh moyenne soit moindre cHéz lés grands 5,6 kgr. que e.hcz les petite, par le maximum absolii de supériorité qui a lieu chez eux un un plus tôt que ehcz les petits, à 16-17 uns ils sonl supérieurs ù ces derniers : •'),!) kgr. au lieu de 5,8 kgr. En — 263 — comparant d'après les âges séparée la supériorité de; la force de la main droite à celle de la main gauche, noUs voyons que partout elle est plus grande chez les premiers que chez les seconds, exception faite polir 1 âge de 10-11 ans quand chez les petits cette différence est deux fois plus grande que chez les grands, 1,5 kgr. ah lieu de 0.7 kgr. Les grands continuent à être supérieurs aux petits par l'accrois- sement moyen de la force musculaire de l'une et de l'autre maiii : 27,6 kgr. chez les premiers et 25,1 kgr.cchez les seconds pour la main droite et 22,9 kgr. et 20,8 kgr. pour la main gauche. Accroissement de la force musculaire de la main droite et de la main gauche chez les sujets de petite et grande taille par âges. Petits ^^_____ Grands Age main droite main gauche . main droite main gauche 11 2,1 3,3 2,6 2,0 12 2,5 0,1 4,1 2,5 13 1,3 1,8 3,1 2,7 14 2,8 3,5. 3,1 3,6 15 3,8 3,7 3,7 3,6 16 9,2 6,9 5,7 2,7 17 3,4 1,5 5,3 5,8 Par l'accroissement moyen annuel de la force dé la main droite et de la main gauche les petits sont inférieurs aux grands aux âges inférieurs mais rattrapent bien vite les grands aux âges supé- rieurs pour la màih gauche De 11 à 14 ans main gauche petits 2.2 kgr. grands 2.7 kgr. De 14 à 17 — — — 1.4 kgr. — 1.4 kgr. De il à 14 ans main droite petits 2.2 kgr. grands 3.2 kgr. De 14 à 17 — — 1.2 kgr. — 0.6 kgr. et les dépassent pour la main droite. D'après les âges séparés les petits sont supérieurs aux grands par l'accroissement de la force — 264 — de la main droite à 15 et 16 ans 1.8 kgr., en moyenne (3.5 kgr. à 16 ans) et les grands sont supérieurs aux petits à 11, 12, 13 14 et 17 ans en moyenne de 1.2 kgr. et un maximum de supériorité à 17 ans : 1.9 kgr. Par l'accroissement de la force de la main gauche les petits sont supérieurs aux grands à 11, 15 et 16 ans de 1.9 kgr., avec une supériorité maximale à 16 ans de 1.2 kgr. ; les grands sont supérieurs aux petits à 12, 13, 14 et 17 ans en moyenne de 1.7 kgr. avec un maximum de supériorité à 17 ans de 4.3 kgr. Chez les sujets des deux catégories la période de l'accroissement maximal commence au même âge : pour la main droite à 15 ans, et pour la main gauche à 14 ans ; pour la main droite pour les uns et pour les autres la durée de la période de l'accroissement maximal est identique : 3 ans ; pour la main gauche chez les grands cette période dure 4 ans un an de plus que chez les petits. Par l'accrois- sement moyen annuel pour cette période les petits sont supérieurs aux grands donnant pour la main droite 5.5 kgr. , tandis que les seconds donnent 4.9 kgr. ; pour la main gauche chez les premiers l'accroissement est aussi supérieur que chez les seconds : 4.1 kgr. contre 3.9 kgr. Pendant la période antérieure à celle de l'accrois- sement maximal l'augmentation chez les seconds pour l'une et l'autre main est plus importantes que chez les premiers 2.2 kgr. et 1.7 kgr. pour la main droite et 3.2 kgr. et 2.5 kgr. pour la main gauche. Le maximum absolu pour la main droite chez les sujets de l'une et de l'autre catégorie a lieu en même temps à 16 ans, mais chez les premiers il est plus important, 9.2 kgr., que chez les seconds, 5,7 kgr. : pour la main gauche il a lieu chez les premiers un an plus lot, à 16 ans, que chez les seconds. à 17 ans. cl par ses dimensions il esl plus important. 6,9 kgr. que clicz les seconds, 5. S kgr. En comparant l'accroissement delà force de la main droite avec celle de la main gauche chez les petits et les grands de taille, on peul noter If fait que- ruecrroisscmcnl de la force de la, main droite devient plus grand que celui de la main gauche aux âges supé- rieurs, à partir de 15 ans tandis qu'aux âges inférieurs chez les — 265 — petits la force de la main droite en moyenne est identique à. celle de la main gauche chez les grands elle est supérieure môme avant 15 ans. Aux âges séparés la force de la main droite est supérieure à celle de la main gauche chez les petits à 12, 15, 16 et 17 ans en moyenne de 1.7 kgr. avec un maximum de supériorité à 12 ans de 2.4 kgr., l'inverse a lieu à 11, 13 et 14 ans avec une supériorité pour la main gauche en moyenne 0.8 kgr. , surtout à 11 ans 1 .2 kgr. , chez les grands la force de la main droite est supérieure a 11, 12, 13, 15 et 16 ans en moyenne de 1.1 kgr. surtout à 16 ans 3 kgr. et inversement la force de la main gauche est supérieure à 14 et 17 ans de 0.5 kgr. Le maximum absolu de l'accroissement de la force a lieu chez les petits pour les deux mains en même temps à 16 ans, mais pour la main droite il est plus important : 9.2 kgr. au lieu de 6.9 kgr. Chez les grands de taille pour la main droite il a lieu un an plus tôt que pour la gauche, à 16 ans au lieu de 17 ans, et est moindre que chez ces derniers : 5.7 kgr. au lieu de 5.8 kgr. En général par l'accroissement moyen annuel de la force de pression des mains chez les petits et chez les grands pour toute la période de 11 à 17 ans, chez les petits la différence entre les deux mains est moins importante que chez les grands : chez les premiers la supériorité est en moyenue de 4,3 kgr. pour toute la période ou 0,6 kgr. par an, chez les seconds 4,7 kgr. au total et 0,7 kgr. par an. Le rapport de la force de la main droite et de la main gauche à la taille chez les sujets des deux catégories n'offre pas de diver- gences aussi nettes, comme il a été noté pour les quantités abso- lues, quoique tout de même on peut observer une supériorité du côté des grands à tous les âges, excepté 16-17 ans pour la main droite, quand chez les uns < t chez les autres ce rapport est identi- que 0,24 et le même âge pour la main gauche, quand une supé- riorité quoique faible peut être notée du côté des petits de taille. La plus grande supériorité en chiffres moyens du rapport de la force à la taille pour la main droite, chez les grands comparative- - 266 — ment aux petits, s'observe de 13 à 16 ans, bile est en moyenne dé 0,03, de 10 à 13 ans, elle est de 0,02 et aux âges supérieurs à 16 ans, de 16 à 18 ans, 0,01 ; pour la main gauche elle est la plus grande de 12 à 16 ans 0,02 en moyenne, de 10 à 12 ans, elle est de 0,01, et enfin aux âges supérieurs, de 16 à 18 ans, le rap- port de force musculaire à la taillé de Tuile et de l'autre main est identique . Rapport de la force musculaire de la mâiri droite et de la main gauche à la taillé chez les petits et chez les grahds dé taille par âge: Petits. Grands. Main Main Main Main Age. droite. gauche. droite, gauche. 10-11 0,12 0,11 0,13 0,13 11-12 0,13 0,13 0,15 0,14 12-13 0,15 0,13 0,17 0,15 13-14 0,15 0,14 0,18 0,16 14-15 0,17 0,16 0,19 0,18 15-16 0,18 0,17 0,21 0,19 16-17 0,24 0,21 0,24 0,20 17-18 0,25 0,22 0,27 0.24 En rapprochant le rapport de la main droite avec celui de la main gauche chez les uns et chez les autres, ii ressort qu'aux âges inférieurs, de 10 à 12 ans et aux âges supérieurs de 16 à 18 ans, chez les deux catégories la supériorité de la main droite sur la main gauche est identique, mais de 12 à 16 ans chez tes grands la supé- riorité de la main droite sur la main gauche est deux l'ois plus grande chez les grands que chez lés .petits de taille. \)r 10 â 12 ans, petits... 0,01 (Jrands... 0.01 l)«- 12 à 10 ... 0,01 ... 0.02 j)(. 16 -, 18 — — ... D,Û3 ... 0,03 — 267 — Le rapport de la force musculaire des mains au poids du corps chez les petits est plus important que chez les grands seulement de 14 à 16 ans en moyenne de 0,02, à tous les autres âges ils leur sont inférieurs, beaucoup moins dans le jeune âge de 10 à 14 âlis.0,01 , qu'aux âges supérieurs, de \6 à 18 ans, 0,64. Pour le rapport au poids du corps de la main gauche, on remarque lé riième jjhéno- tiièhe, mais lés corrélations sont Un peu autres et de 14 à 17 ans la supériorité du côté des premiers est en moyenne de 0,04, de 10 à 14 ans la supériorité est du côté des seconds 0,01 ; aux âges supé- rieurs, de 17 à 18 ans de 0,05, c'ést-à-dire que pour la main gauche la différence est plus marquée que pour la main droite. Là plus grande supériorité des premiers sur les seconds s'observe à 15-10 ans : 0,03 pour la main droite, et 0,05 pour là main gauche ; chez les seconds sur les premiers : pour la nlaift droite à 13-14 et 17-18 ans 0,04 et pour la main gauche à 17—18 ans 0,05. Rapport de la force musculaire de la main droite et de la main gauche au poids chez les sujets de petite et de grande taille par âges : Petits Grands Age rnain droite main gauche main droite main gauche 10-11 0,58 0,52 0,56 0,54 11-12 0,61 0,60 0,63 0.59 12-13 0,63 0,55 0,64 0,57 13-14 0,60 0.54 0,64 0,56 14-15 0,63 0,59 0,61 0,56 15-16 0,64 0,61 0,61 0,56 16-17 0,71 0,64 0,71 0,60 17-18 0,73 0,63 0,77 0,68 En comparant le rapport de la force de la main droite au poids aA^ec celui de la main gauche chez les sujets de petite et de grande taille, il ressort que chez les premiers la supériorité pour la main droite sur la niaiU gaUche étant là plus petite aux âges inférieurs de 10 à 12 ans, 0,03, augmente avec l'âge, atteignant de — 268 — 12 à 16 ans, 0,05, et aux âges supérieurs, de 16 à 18 ans, 0,08 ; chez les seconds on observe le même phénomène, mais plus prononcé pour les âges moyens : de 12 à 16 ans 0,06, et supérieurs de 16 à \S ans, 0,10, pour les âges inférieurs cette supériorité est identique, 0,03. La plus grande supériorité du rapport au poids de la main droite sur celui de la main gauche s'observe chez les premiers à 17-18 ans, elle est de 0,10 chez les seconds elle a lieu un an plus tôt, de 16 à 17 ans et est un peu plus supérieure que chez les premiers, 0. 1 1 . En moyenne pour toute la période de 10 à 18 ans, chez les seconds la supériorité du rapport au poids de la force de la main droite, 0,06, est un tant soit peu plus grande chez les premiers. Le premier maximum du rapport pour la main droite, les premiers atteignent à 12-13 ans, les seconds à 12-14 ans, pour la main gauche les premiers et les seconds à 11-12 ans. b) Influence de la constitution physique. Gomme il fallait s'y attendre, la force musculaire de chaque main chez les sujets de constitution physique robuste est supé- rieure à tous les âges à celle des sujets de constitution faible, et cette supériorité est surtout importante aux âges supérieurs de 18 à 20 ans: pour la main droite nous avons 3,3 kgr. et pour la main gauche 4,7 kgr. La différence est plus grande pour la main gauche que pour la main droite ; le maximum absolu de la supé- riorité s'observe cependant pour la main droite à 15-16 ans, 4,5 kgr., au môme âge on peut noter aussi une supériorité pour la main gauche de 4,4 kgr., tandis que la supériorité maximale a lieu pour cette dernière à 19-20 ans 4,8 kgr. Pour les deux mains on observe en outre une supériorité maximale secondaire à 18- 19 ans : |><>ur la maindroite de 4,0 kgr.. el pour la main gauche de 4,7 kgr. En moyenne pour toute la période de 9 à 20 ans, la foire <|c la main droite pour l<^ robustes esl de 30,4 kgr., et pour — 269 — les faibles 28,6 kgr. ; pour la main gauche chez les premiers 27,8 kgr. et pour les seconds 25,8 kgr. Ainsi la supériorité des premiers sur les seconds sera pour toute cette période de 1,8 kgr. pour la main droite et 2,0 kgr. pour la main gauche. Force musculaire de la main droite et de la main gauche chez les sujets de constitution robuste et faible par âges. Robut ites. Faibles. Age. Main Mai a Main Main droite. gauche . droite. gauche. 9-10 14,0 14,0 13,0 13,0 10-11 16,5 16,3 18,0 15,6 11-12 20,4 19,2 19,8 18,2 12-13 22,6 20,0 22,0 19,1 13-14. 26,0 23,5 24,8 21,8 14-15 28,2 25,6 26,6 24,9 15-16 33,9 31.1 29,4 26,7 16-17 39,7 34,7 37,2 32,9 17-18 42,9 37,6 40,9 36,5 18-19 45,0 41,8 41,0 37.1 19-20 45.1 42.4 42,4 37,6 En comparant la force de la main droite avec celle de la main gauche chez les sujets robustes et faibles, il ressort que chez les premiers la différence est moindre de 2,6 kgr., que chez les seconds. 2,8 kgr., ce qui indique leur développement plus régulier. L'âge, quand a lieu la plus grande différence entre la force de la main droite et de la main gauche est le même chez les deux catégories, mais chez les robustes il dure deux ans de 16 à 18 ans en moyenne 5,1 kgr. tandis que chez les faibles quatre ans, de 16 à 20 ans en moyenne 4,3 kgr. La plus grande supériorité de la force de la main droite sur la main gauche chez les premiers a lieu deux ans plus tôt, à 17-18 ans que chez les secons, 19-20 ans, et est plus important 5,3 kgr., que chez ces derniers 4,8 kgr. Les robustes par l'accroissement total de la force de l'une et de — 270 — l'autre main sont supérieurs aux faibles : chez les premiers cet accroissement est pour la période de 10 à 19 ans de 31 ,1 kgr. pour la main droite et 28.4 kgr. pour la main gauche ou en moyenne annuelle 3,1 kgr. et 2,8 kgr., chez les seconds cet accroissement total est pour la main droite 29,4 kgr. et 24.6 kgr. pour la main gauche, ce qui donne en moyenne annuelle 2,9 kgr. et 2,5 kgr. Accroissement annuel de la force de la main droite et de la main gauche chez les sujets de constitution robuste et faible par âges : Robustes. Faibles. Age. Main Main Main Main droite. gaucho. droite. gauche. 10 2,5 2,3 5,0 2,6 11 3.'.' 2,9 1,8 2,6 12 2,2 0,8 2,2 0,9 13 3,4 3.5 2,8 2,7 14 2,2 2,1 l,cs 3,1 15 5,7 5,5 2,8 1,8 16 5,8 3,6 7,8 6,2 17 3,2 2,9 3,7 3,6 18 2,1 4,2 0,1 0,6 lif 0,1 0.6 1,4 0,5 La supériorité de l'accroissement de la force de la main droite chez les robustes s'observe surtout aux Ages inférieurs de 10 à 15 ans aux âges supérieurs, de 15 à 19 nus l'accroissement moyen • •liez les faibles devient plus important. De 10 à 15 uns robustes : 3,3 kgr.. faibles : 2.7 kgr. De 15 ;'i T.» ans, robustes : 2,8 kgr., faibles : 3,2 kgr. h'après les Ages séparés, les premiers soul supérieurs aux seconds ;i II. L3, 14,15 el IN ans. eu moyenne de 1.(1 kgr., avee un maximum de Mipériorilé à 15 ans de 2,9 kgr., les seconds sonl supérieurs aux — °271 — premiers à, M), |6, 17 eL 19 ans eu moyenne aussi de 1,6 kgr. avec une supériorité maximale à 10 ans de 2,5 kgr. La période de l'accroissement inaximal, toujours pour la force de la main droite, dm/e cfrez les prerniers un an cje plus que chez les seconds, c'est-à- dire trois ans au lieu de deux ans, de 15 à 17 ans chez les premiers et de 16 à 17 ans chez les seconds, niais par l'importance de l'ac- croissement, même les premiers sont inférieurs aux seconds : 4,9 kgr. au lieu de 5,7 kgr. Pendant la période antérieure à la maximale les premiers sont un peu supérieurs aux seconds : 2,8 kgr. et 2,7 kgr., pendant la période ultérieure chez les pre- miers, l'accroissement moyen est de 1,1 kgr. et chez les seconds 0,7 kgr Le n^aximum absolu chez Jes uns et chez les autres a lieu au même âge, à 16 ans, mais chez les premiers il est beaucoup plus important que chez les seconds : 7,8 kgr. contre 5,8 kgr- Pour l'accroissement de la force de la main gauche chez les sujets robustes et faibles, on ne peut pas noter la cbifférence par âges qui vient d'être indiquée pour l'accroissement cfe la force de la main droite, vu qu'en moyenne les personnes robustes, aussi bien aux âges supérieurs qu'aux âges inférieurs, dépassent les faibles ; néanmoins, aux êiges inférieurs, cette supériorité est tout de même plus importante qu'aux âges plus avancés, quand les faibles tâchent de rattraper les robustes par leur açcrpjssement de la force de la main gauche. De 10 à 15 ans, robustes 2,8 kgr., faibles 2,3 kgr. ; De 15 à 19 ans, robustes 2,8 kgr., faibles 2,7 kgr. D'après les âges séparés, les premiers sont supérieurs aux se- conds à 11, 13, 15, 18 et 19 ans en moyenne de 1,7 kgr. avec une supériorité maximale à 15 ans de 3,7 kgr. ; les seconds sont supé- rieurs aux. premiers à 10, 12, 14, 16 et 17 ans en moyenne de 0,9 kgr., avec un maximum de supériorité à 15 ans de 2,6 kgr. La période de l'accroissement maximal de la force de la main gauche dure, chez les premiers, deux fois plus que chez les seconds, 4 ans au lieu de 2 ans; de 15 à 18 ans chez les premiers et de 16 à — 272 — 17 ans chez les seconds, et la supériorité de l'accroissement est du côté de ces derniers : 4,0 kgr. chez les premiers et 4,9 kgr. chez les seconds. Pendant la période qui précède celle de l'accroisse- ment maximal chez les uns et chez les autres est identique : 2,3 kgr., pendant la période ultérieure l'accroissement est un peu plus grand chez les premiers, 0,6 kgr. que chez les seconds, 0,5 kgr. Le maximum absolu chez les premiers a lieu un an plus tôt, à 15 ans, que chez les seconds, à 16 ans, et n'est pas aussi important que chez eux : 5,5 kgr. contre 6,2 kgr. C'est un fait général que plus ce maximum absolu retarde, plus il est grand. En comparant la force de la main droite avec celle de la main gauche chez les sujets de constitution robuste et faible, il ressort que chez les premiers la supériorité de l'accroissement de la force de la main droite sur celui de la main gauche, en moyenne pour toute la période de 10 à 19 ans, n'est pas aussi grand que chez les seconds : 2,7 kgr. contre 4,8 kgr., ce qui indique un développe- ment plus harmonique et régulier chez les premiers que chez les seconds. Chez les premiers la supériorité de l'accroissement de la force de la main droite s'observe principalement aux âges avant 18 ans, tandis que de 18-19 ans l'accroissement de la force de la main gauche prévaut ; chez les seconds cette supériorité de la main droite en moyenne s'observe tant au jeune âge qu'aux âges plus avancés, quoique pour ces derniers la supériorité soit moins notable, vu un accroissement plus fort de la force de la main gauche. Pour les âges séparés, chez les premiers, l'accroissement de la force de la main droite dépasse la main gauche à 10, 11, 12, 14, 15, 16 et 17 ;ins en moyenne de 0,8 kgr., la plus grande supériorité s'ob- serveà' lu ans, 2,2 kgr. ; la main gauche est supérieure, à 13 ans (insignifiant) cl à 18 ans, «mi moyenne ans, de 15 à 17 ans, au lieu de 4 ans : de 15 à 18 ans. mais par l'accroissement même est beaucoup plus importante que chez ces derniers 6,7 kgr. au lieu de 3,6 kgr., pendant les pé- riodes antérieures H postérieures à la maximale, les premiers sont Supérieurs aux seconds : pour le premier cas nous avons 2,2 kgr. (]) Généralement plus le maximum absolu retarde, plus il est grand. — 301 — et2,0kgr., pour le second 1,8 kgr. chez les premiers et chez les seconds on n'observe plus d'augmentation de la force de la main gauche. Le maximum absolu a lieu chez les premiers deux ans plus tard, à 17 ans, que chez les seconds, à 15 ans, et est beaucoup plus important que chez ces derniers : 10,6 kgr. contre 6,0 kgr. Chez les premiers, l'accroissement de la force de la main gauche pour toute la période de 10 à 19 ans est supérieur à celui de la main droite, tandis que chez les seconds il existe la supériorité habituelle de l'accroissement de la force de la main droite sur celui de la main gauche. Cette supériorité pour les seconds est de 2.0 kgr. et pour la main gauche, chez les premiers 2.4 kgr. Par âges séparés, l'accroissement de la force de la main droite, chez les mauvais élèves, est supérieur à celui de la main gauche à 10, 12, 13, 15, 16 et 18 ans, en moyenne 1.0 kgr. (maximum à 16 ans, 2.4 kgr.), la main gauche est supérieure à la main droite à H, 14, 17 et 19 ans (maximum à 17 ans, 4.7 kgr. En général, pour l'accroissement moyen de la force, la main droite est supé- rieure à la main gauche avant 16 ans, tandis qu'après 16 ans, c'est la gauche qui prévaut. De 10 à 16 ans, main droite, 3.2 kgr., main gauche, 2.9 kgr. De 17 à 19 ans, main droite, 3.0 kgr. , gauche, 4.7 kgr. La période de l'accroissement maximal de la force de l'une et de l'autre main, chez les premiers, est d'une égale durée, 3 ans, de 15 à 17 ans ; mais l'accroissement même, pour la main gauche, est supérieur à la droite. Le maximum absolu a lieu un an plus tard pour la main gauche que pour la main droite, à 17 ans au lieu de 16 ans, et est supérieur pour la première, 10.6 kgr., que pour la seconde, 8.9 kgr. Chez les seconds, l'accroissement de la force de la main droite est supérieur à la main gauche à 11, 12, 13, 16, 17 et 19 ans, en moyenne, de 0.8 kgr. pour chacune des années indiquées (maxi- mum à 17 ans, 1.5 kgr.); la gauche est supérieure à la droite à 10, 14, 15 et 18 ans, en moyenne de 0.7 kgr. (maximamàlSans, 1.1 kgr.;. Par la durée de la période de l'accroissement maximal de la force, la main gauche est supérieure à la main droite : 4 ans — 302 — contre 3 au s, quoique l'importance de l'accroissement soit moindre pour la main gauche que pour la droite. Le maximum absolu de l'accroissement, pour chacune des deux mains, a lieu simultané- ment à 15 ans, mais pour la main gauche il est plus impor- tant : 6.0 kgr. que pour la main droite 5.9 kgr. Le rapport de la force de la main droite à la taille est identique chez les sujets des deux catégories en question, de 10 à 12 ans, ensuite, de 12 à 16 ans, on remarque une légère supériorité de 0.01 du côté des élèves, et de 16 à 20 ans elle passe du côté des mauvais élèves, aussi 0.01. Pour la main gauche le rapport est identique de 10 à 15 ans, ensuite, de 15 à 17 ans, la supériorité se trouve du côté des premiers, 0.01 , et de 17 à 20 ans, elle passe du côté des seconds et atteint un chiffre assez élevé, 0.04. Le maxi- mum de supériorité pour la main droite, des premiers sur les seconds, s'observe à 13-14 et 15-16 ans, 0.02 ; des seconds sur les premiers à 17-18 et 19-20, aussi 0.02 ; pour la main gauche, les premiers sont supérieurs aux seconds à 15-16 ans, 0 02 ; et les seconds sont supérieurs aux premiers, à 17-18 et 19-20 ans, 0.05. Rapport de la force musculaire de la main droite et de la main gauche à la taille, chez les bons et les mauvais élèves, par âges : Bous élèves Mauvais élèves Age main droite main gauche main droite main galtche 9-10 0,13 0,11 — — 10-11 0,13 0,12 0,13 0,11 11-12 0,14 0,12 0,14 0,14 12-13 0,16 0,14 0,15 .0,14 1 3-1.4 0,18 0,15 0,16 0,15 14-15 0,18 0,16 0,17 0,16 15-16 0,21 0,19 0,19 0,17 10-17 0,23 0,21 0,24 0,21 17-1. S 0,25 0,22 0,27 0,27 IN- 19 0,26 0,23 0,27 0,27 19-20 0,26 0,23 0,28 0,28 - 303 - Le rapport de la force de la main droite à la taille est, chez les premiers, supérieur à celui de la main gauche aux âges inférieurs et moyens, c'est-à-dire de 9 à 17 ans, moins qu'aux âges supé- rieurs, de 17 à 20 ans. Pour les seconds on observe le contraire' c'est-à-dire Le rapport en question est plus important aux âges supérieurs qu'aux âges inférieurs. De 9 à 17 ans bons élèves 0,02; mauvais élèves 0.01, de 17 à 20 ans bons élèves 0.03 ; mauvais élèves 0.00. La plus grande supériorité pour la main droite, chez les pre- premiers, s'observe à 17 20 ans, 0.03, et chez les seconds à 16-17 ans, aussi 0.03, Le rapport de la force de la main droite au poids, chez les bons élèves, est supérieur à celui des mauvais élèves de 9 à ;10 et de 12 à 16 ans, à tous les autres âges il leur est inférieur. Cette supériorité, pour les premiers, est de 9 à 10 ans de 0.04, et de 12 à 16 ans 0.03, pour les seconds de 10 à 12 ans 0.01, et de 16 à 20 ans 0.03. Pour le rapport de la main gauche, les premiers sont supérieurs aux seconds de 9 à 11 ans, 0.02, et de 15 à 16 ans 0.04 ; à tous les autres âges, c'est-à-dire de 11 à 15 ans, 0.03, et surtout aux âges supérieurs, de 16 à 20 ans, 0.09, la supériorité indiquée passe du côté des seconds ; si nous prenons de 17 à 20 ans, cette supériorité sera encore plus prononcée : 0.12 en moyenne. La supériorité maximale des premiers sur les seconds, pour la main droite, s'observe à 9-10, 12-14 et 15-16 ans, 0.04 et pour la main gauche à 15-16 ans, aussi 0*04. La supériorité des seconds sur les premiers, pour la main droite de 19 à 20 ans, 0 05 et pour la main gauche au même âge, c'est-à-dire de 19 à 20 ans, mais beaucoup plus importante que pour la main droite: 0.14. Rapport de la force de la main droite et de la main gauche au poids, chez les bons et les mauvais élèves, par âges. Bons élèves Mauvais élèves Age Main droite Main gauche Main droite Main gauche 9-10 0,61 0,52 0,57 0,50 10-11 0,57 0,52 0,59 0,49 — 304 — 11-12 0.60 0,54 0,61 0,61 12-13 0,64 0,56 0,60 0,57 13-14 0,64 0,55 0,60 0,56 14-15 0,62 0,56 0,61 0,59 15-16 0,65 0,60 0,61 0,56 16-17 0,68 0,61 0,70 0,62 17-18 0,72 0,63 0,75 0,75 18-19 0,74 0,66 0,77 0,76 19-20 0,72 0,64 0,77 0,78 En comparant le rapport de la force de la main droite au poids avec celui de la main gauche, chez les sujets des deux catégories il ressort que chez les premiers la supériorité de ce rapport, pour la main droite comparativement à la gauche, est plus grande pour les âges plus avancés que pour les âges inférieurs en moyenne ; tandis que chez les seconds au contraire, cette supériorité est la plus importante en bas âge, de 9 à 11 ans ; elle diminue de 12 à 17 ans, et il y a égalité de 17 à 20 ans. De 9 à 16 ans chez les bons élèves 0.07 ; de 9 à 11 ans, mauvais élèves 0.08 ; de 16 à 20 ans bons élèves 0.08 ; de 12 à 17 ans mauvais élèves 0.05 ; de 17 à 20 ans mauvais élèves 0.00. La plus grande supériorité pour la main droite s'observe à 9-10, 13-14 et 17-18 ans, 0.09 chez les premiers et à 10-11 ans, 0,10 chez les seconds. Le premier maximum est atteint par les premiers pour le rapport de la force de la main droite au poids à 12-14 ans, pour la main gauche à 12-13 ans ; par les seconds, pour l'une et l'autre main à 11-12 ans. b) Influence de la conduite (bonne ou mauvaise) Par la force de pression de la main droite ainsi que de la main gauche, en moyenne, les élèves co' 00 o 1 ». »q 1—1 -* C9 o? co o 1 CD co co" 1 o o" à o' © -* SQ 1—1 co" o" 00 o CQ -* CD co' co" — * c^ c» oo CO" CQ o" i— i lO CD — i (M CD oq_ cd •-=<_ o> <*_ oo CO" i-H co" CTs" cd" co" oo oo co r-<_ C0 vO Oî CN?" Oî" w ^ oo cxT t-T c_ CD_ CW CO cq co" t> CD i-l CO" O i-T J-i co co i-l O i-H C0 CT CM CQ cx> o oc1 £ a 39 00 s P S >-< r ■" ^r r — ? s o -t:— c 3 |.ni(-> M l»|-»l ni(') — 315 û 00 ■* co co co o? CO -S" CO LO 00 00 co & 2 -îf oo" o~ io co~ Çr ■St1 co co co co L° is< co o? co co i^> $ 'a % a 00 CO i-i CD h en W m a a o o 5 lO *rj CO Ç2 CD O? çv? «* co CO O? t-- io o ccT ce? CD t~- t~- CJCNfCttCOCJOOlOCN} CO iO CD oo o « CT CO CO O? ,-H H iO io »o CO ^ CO îO CD o as 0 C3 OS "* os es co £2 ex? co «* oî ^ cS X>(SU192B!M Eh 6jnoqj8pio,p^_ souud np îeiueiuM ep 8,!0jp u'Etu S8A8|3 M0piM06B|g 5 2 s CO © H ira" co~ «sf CO i-H i— I -^ co co t> O tH CO H co « ce îO O 00 ■>* 00 C>? CD co cft oo , i-T co" ira" eu xs ii es p ■3 M « •S ■- fl p -~ -g O SU0Ô.lB£) sanTJ - 316 — fois moins 2.9 kgr. en moyenne. Le maximum de supériorité s'ob- serve à 12 ans, 7.1 kgr. De la comparaison de la force de la main droite à celle de la main gauche par âge, il ressort que la première est supérieure, à tous les âges, à la seconde, tant chez les Russes que chez les Belges, mais cette supériorité devient surtout notable : chez les Russes, de 17 à 20 ans, 5.4 kgr., et chez les Belges de 15 à 18 ans, 4.6 kgr. Le maximum de supériorité s'observe à 20 ans, 6.5 kgr. pour les premiers, et à 16 ans, 5.5 kgr. chez les seconds. Pour l'accroissement annuel, rapprochement fait des Russes, Belges et Mongols, la période maximale chez les Russes étudiés par moi a lieu plus tard que chez les Belges, mais plus tôt que chez les Mongols. Chez les Belges, cette période dure 4 ans, de 13 à 17 ans, 4.9 kgr. chez les russes 3 ans, de 15 à 18 ans, 5.3 kgr. ; chez les Tatars, 4 ans, de 16 à 20 ans, 3.1 kgr., chez les Tchou- vaches, 3 ans, de 16 à 19 ans, 4.3 kgr. L'accroissement total de 10 à 20 ans est : pour les Russes, 28.7 kgr.; les Belges, 29.7 kgr. ; les Tchouvaches, 17.9 kgr. ; les Tatars, 20.8 kgr. et les Mordviens, 21.5 kgr. Le maximum absolu a lieu le plus tôt chez les Belges et parmi les Mongols : chez les Mordviens à 14-15 ans,jensuite chez les Russes et les Tchouvaches à 16-17 ans, et enfin le plus tard chez les Tatars à 19-20 ans. Par ses dimensions il est le plus grand chez les Russes, 6,8 kgr., viennent ensuite les Belges 6,4 kgr., les Tchou- vaches 5,11 kgr. et les Tatars 4,58 kgr. ; le maximum absolu est exceptionnellement grand chez les Mordviens : il est de 13,89 kgr. , ce chiffre parait exagéré. De la comparaison, par âges séparés, il ressort que les Russes sont inférieurs aux Belges de 10 à 15 ans, de 15 à lit ans leur sont supérieurs, et ensuite leur cèdent de nouveau, au- trement dit pendant l'époque pubérale la croissance de la force de la main droite se fait chez eux plus énergiqucment que chez les Belges. Par rapport aux Mongols, la supériorité des Russes se fait sentir de I I à 18 ans, après 18 et avant 11 ans, les Mongols dépas- senl les Russes. La durée de la période de raecroisseincut maximal de la force àe — 317 - la main gauche, chez les Belges, est de deux ans plus longue que chez les Russes, en commençant deux ans plus tôt et en se termi- nant simultanément. Chez les Russes, cette période dure 3 ans, de 15 à 18 ans ; chez les Belges 5 ans, de 13 à 18 ans. L'accroissement pendant cette période est plus grand chez les Russes, 4,5 kgr. en moyenne annuelle, que chez les Belges 4,0 kgr. Le maximum ab- solu chez les Russes est aussi plus important que chez les Belges et a lieu un an plus tôt, à 15-16 ans, 5,2 kgr., au lieu de 16 17 ans, 5.1 kgr. Pendant la période antérieure, l'accroissement est iden- tique chez les uns et chez les autres : 2,1 kgr. chez les Russes et 2.2 kgr. chez les Belges; pendant la période ultérieure les Russes n'augmentent presque pas leur force musculaire de la main gauche chez les Belges cette augmentation est de 1,1 kgr. en moyenne annuelle. Par l'accroissement total de la force de la main gauche, pour toute la période de 10 à 20 ans, les Belges sont supérieurs aux Russes : 28,8 kgr. au lieu de 24,2 kgr., mais cette supériorité est due principalement aux jeunes âges aA^ant 15 ans. Tant chez les Russes que chez les Belges l'accroissement de la force de la main droite n'est pas toujours supérieur à celui de la main gauche, quoique pour toute la période de 10 à 20 ans, l'ac- croissement total pour la main droite soit plus grand que pour la main gauche. Chez les Russes, la droite est supérieure à la gauche, à 10-11, 12-14, 16-20 ans, chez les Belges, à 10-12, 13-17, 19-20 ans, à tous les autres âges la supériorité est du côté de l'accroisse- ment de la force de la main gauche. Pour les Russes, la supériorité de l'accroissement est de 1 .0 kgr. pour tous les âges indiqués en moyenne pour la main droite et 0,9 kgr. pour la main gauche, maxi- mum à 16-17 ans 2,3 kgr. pour la droite et 14-15 ans 1,5 kgr. pour la gauche, tandis que chez les Belges la supériorité de l'ac- croissement annuel du côté de la main droite est en moyenne 1,1 kgr. avec un maximum à 14-15 ans de 2,6 kgr., et la supério- rité de la main gauche est en moyenne de 1,4 kgr. maximum à 18-19 ans 3,2 kgr. Cette grande supériorité de l'accroissement de la force de la main gauche sur celui de la main droite est produite — 318 O O 0_ O O 1-H i— i t-i — i ^ht-h ©" O O O o" o~ o' cT 0~ 0~ O r^ » GO , o o o _i o o O o" o O O — I co ■■* W ■* M C<1 M G>J_ Oi ©" o" o" o o" ooooooooooo o ™ ■e o bD c ooooooooooo t-i * to co co i-H — — — ; ri T-J Oi Ct OJ C< r.\ o o" o" cj o' ©' o' o © ©" ©" — 31!) — par l'âge de 18-19 ans quand pour la main droite, d'après Quete- let, nous avons non pas une augmentation mais une diminution d'accroissement et pour la main gauche, il n'est pas noté d'accrois- sement ; si on exclue cet âge, la supériorité de l'accroissement de la force de la main gauche sur celle de la main droite ne serait que de 0,8 kgr. en moyenne avec un maximum de 1,2 kgr. à 16 -17 ans. Le plus grand rapport de la force de prise à la taille s'ob- serve chez les fusses, cette supériorité devient notable aux âges supérieurs à partir de 16 ans où advient une augmentation importante du rapport (après 0,17 à 15 ans, 0,20 à 16 ans) ; de 10 à 16 ans ce rapport chez les Russes est de 0,15 en moyenne tandis que chez les Belges 0,12, les Tchouvaches 0,13, les Mordviens 0,14 et les Tatars 0,15. De 16 à 10 ans nous avons pour les Russes 0,24, les Belges 0,23, les Mordviens et Tatars 0,20 et les Tchouvaches 0,17. Entre le rapport de la force de la main droite à la taille et celui de la main gauche il n'y a qu'une différence de 0,01 jusqu'à 15 ans, à partir de cet âge la différence augmente ; pour les Russes la diffé- rence est un peu plus grande que pour les belges : de 10 à 15 ans 0,03 et de 16 à 20 ans 0,02. Le rapport de la force de la main droite au poids est le plus grand pour toute la période de 10 à 20 ans chez les Russes, les sui- vent : les Tatars, les Belges, les Mordviens et enfin les Ttchouva- ches. Par périodes séparées aux âges inférieurs ; de 10 à 14 ans, la première place appartient aux Tatars, de 19 à 20 ans, aux Russes et aux âges intermédiaires, de 14 à 19 ans, aux Belges. L'âge, quand ce rapport atteint sa plus grande valeur, avec une diminu- tion ultérieure et la plus précoce chez les Tchouvaches, à 13 ans, un an plus tard, chez les Russes, à 14 ans, encore un an plus tard, à 15 ans, chez les Tatars et les Mordviens, enfin, 17 ans, les Belges. Rapport de la force musculaire de la main droite et de la main gauche au poids chez les différents peuples. 320 — Wiazemsky Blagovidow Quetelet Russes Mongoles Belges __ garçons filles main main main droite main main main main Age droite gauche Tchouv. Mordv. Tatars droite gauche droite gauche 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 0,55 0,48 0,53 0,61 0,65 0,4^ 0,62 0,64 0,66 0,62 0,63 0,70 0,58 0,55 0,55 0,56 0,59 0,62 0,51 0,59 0,57 0,54 0,46 0,54 0,74 0,66 0,57 0,57 0,55 0,57 0,75 0,63 0,62 0.62 0,64 0,64 0,63 0,75 0,65 0,60 0,64 0,51 0,57 0,65 0,75 0,78 0,80 0.36 0,57 0,50 0,51 0.52 0,66 0,42 0,36 0,43 0,52 0,57 0,61 0,65 0,70 0,78 0,70 0,74 0,64 0,55 0,57 0,73 0,66 0,65 0.75 0,64 0,60 0,65 0,71 0,68 0,64 0,27 0,35 0,39 0,38 0,42 0,41 0,43 0,40 0,44 0.43 0.42 0,23 0,29 0,27 0,28 0.35 0,39 0,41 0,42 0.40 0,39 0,37 La supériorité du rapport de la force de la main droite au poids sur celui de la main gauche, chez les Russes, augmente incessam- ment avec l'âge, étant de 10 à 12 ans, de 0.06, de 13 à 18 ans, de 0.08 et de 19 à 20 ans, de 0.10 ; la plus grande supériorité de la droite sur la gauche s'observe à 14 ans, et à 20 ans, 0.11 ; chez les Belges, la plus grande supériorité de ce rapport pour la main droite s'observe, non pas aux âges supérieurs, mais intermédiaires, de 15 à 17 ans, 0.12 ; elle est assez importante aux jeunes âges, de 10 à 15 ans, 0,07 ; elle est la plus petite aux âges supérieurs, de 18 à 20 ans, 0,04 en moyenne, autrement dit, chez les Belges, la différence entre les deux mains ayant atteint un maximum à 15 ans, 0.14, commence à diminuer et à 19 ans elle est mini- male, 0.01. Chez les Russes, comme nous venons de le voir, quoi- que (('Ile différence ne soit pas supérieure a celle qui s'observe chez les Belges, mais son rythme est tout autre, surtout aux âges supérieurs. b) Influence de la position sociale. Pour La forci' de pression de la main droite et de la main gau- che miiis L'influence des conditions sociales, ou peut noter le fait — 321 — que, aux âges inférieurs, pour la force de la main droite, jusqu'à 45-16 ans et pour la main gauche, jusqu'à 10-17 ans, la supériorité est du côté des enfants des classes pauvres et après les âges indi- qués du côté des enfants des classes aisées. De 9 à 16 ans, main droite, classes aisées, 25.8 kgr. ; classes pauvres, 26.3 kgr. De 16 à 20 ans, main droite, classes aisées, 44.1 kgr. ; classes pauvres, 42.1 kgr. De 9 à 17 ans, main gauche, classes aisées, 22,9 kgr. ; classes pauvres, 23.0 kgr. De 17 à 19 ans, main gauche, classes aisées, 39,8 kgr. ; classes pauvres, 38.0 kgr. En général, par la force, tant de la main droite que de la main gauche, à juger par la moyenne pour toute la période de 9 à 20 ans, les enfants des classes aisées sont supérieurs aux enfants des clas- ses pauvres. Main droite, enfants des classes aisées, 30.6 kgr., main gauche, 27.5 kgr. Main droite, enfants des classes pauvres, 30.2 kgr., main gauche, 21.1 kgr. La plus grande supériorité pour la main droite des premiers sur les seconds s'observe à 16-17 ans, 3.5 kgr., et des seconds sur les premiers, à 14-15 ans, 2.5 kgr. ; pour la main gauche, à 17-18 ans, 3.8 kgr., du côté des premiers, et à 14-15 ans, 3.0 kgr. du côté des seconds. Force musculaire de la main droite et de la main gauche, chez les enfants des classes aisées et des classes pauvres par âges. Classes aisées Age main droite main gauche 9-10 14,6 14,8 10-11 17,7 17,0 11-12 19,3 19,1 12-13 22,6 20,1 \VIAZEMSK\' Classes pauvres main droite main gauchi 14,7 14,0 17,8 14,7 20,5 19.2 22,6 19,3 21 — 322 — 13-14 26,1 23,0 24,7 22,3 14-1.5 26,8 24,9 29,3 27,9 15-16 33,6 29,8 34,4 31,8 16-17 40,5 34,6 37,0 34,6 17-18 44,3 39,1 42,8 35,3 18-19 45,3 39,7 43,5 39,0 19-20 46,4 40,9 45,3 39,6 r La différence entre la force de la main droite et de la main gau- che n'est pas grande chez les enfants des classes aisées aux âges su- périeurs, et à 9-10 ans la supériorité est même du côté de la force de la main gauche (très faible) ; avec l'âge cette différence au profit de la force de la main droite devient plus importante, surtout de 16 à 20 ans, quand elle atteint 5,5 kgr. en moyenne pour chaque an- née. Pour les enfants des classes pauvres, on peut noter le même fait, c'est-à-dire l'augmentation constante avec l'âge de la différence de la main droite et de la main gauche, avec une supériorité du côté de la première, quoique la différence maximale soit atteinte chez eux un an plus tard que chez la première catégorie, notamment de 17 à 20 ans, et soit plus importante que chez eux : 5,9 kgr. Pour l'accroissement total, tant pour la main droite que pour la main gauche, pour toute la période de 10 à 19 ans, les enfants des classes aiséfs sont supérieurs aux enfants des classes pauvres. Main droite classes aisées 31,8 kgr., main gauche 26,1 kgr. Main droite classes pauvres 30,6 kgr., main gauche 25,6 kgr. En comparant l'accroissement annuel de la force de la main droite, chez les enfants des classes aisées., à celui des enfants des classes pauvres, on trouve que, quoique chez les premiers pendant ii |m •riode de l'accroissement maximal, l'augmentation soit plus importante, 5,8 kgr. en moyenne pour chaque année, que chez les seconds, chez lesquels cette augmentation est de 4,5 kgr., la pé- riode mêmeesl plus longue chez les seconds de une .innée : .'! ;ius île 15 à 17 ans, chez les premiers, cl 1 ans, do 11 ;'i 17 ans. chez le- seconds. Pendant la période antérieure, on remarque chez les seconds une légère supériorité : 2,5 kgr.. tandis que chez les pre- — 323 — miers, 2,4 kgr. ; pendant la période postérieure, le même fait se répète : 1.2 kgr. contre 1,0 kgr. Le maximum absolu, chez les premiers, a lieu un an plus tôt, à 16 ans, que chez les seconds, à 17 ans, et est plus important : (3,1) kgr. au lieu de 5,8 kgr. En gé- néral, les enfants des classes aisées sont supérieurs par l'accroisse- ment de la force de leur main droite aux enfants des classes pau- vres, aux âges supérieurs après 15 ans, avant 15 ans ils leur sont inférieurs. Accroissement de la force musculaire de la main droite et de la main gauche chez les enfants des classes aisées et des classes pauvres : Classes aisées Main gauche Classes pauvres Main droite Main droite Main gauche 3,1 2 2 3,1 0,7 1,0 2,1 2,7 4,5 3,3 1,0 2,1 0.1 3,5 2,9 2,1 3,0 0,7 1,9 4,6 5,6 6,8 4,9 5,1 3,9 6,9 4,8 2,6 2,8 3,8 4,5 5,8 0,7 1,0 0,6 0,7 3,7 1,1 1,2 1,8 0,6 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 La période de l'accroissement maximal de la force de pression de la main gauche commence deux ans plus tôt et se termine un an plus tôt chez les enfants des classes pauvres que chez ceux des classes aisées. Chez ces derniers, cette période dure 3 ans, de 15 à 17 ans ; chez les premiers de 13 à 16 ans. L'accroissement chez les enfants des classes aisées est plus important, 4,7 kgr., que chezles enfants des classes pauvres, 3,8 kgr. Pendant la période antérieure, les premiers sont aussi supérieurs aux seconds, 2.0 kgr. contre 1 .8 kgr. , mais pendant la période ultérieure, ils leur sont inférieurs, 0,9 kgr. contre 1,3 kgr. Le maximum absolu chez les seconds a — 324 — lieu un an plus tôt, à 14 ans, que chez les premiers, à 15 ans, et est plus important, 5,6 kgr., que chez ces derniers, 4,9 kgr. En général, par l'accroissement annuel de la force de prise de la main gauche, les enfants des classes aisées sont supérieurs aux enfants des classes pauvres de 14 à 19 ans, aux âges avancés, mais aux âges jeunes, avant 14 ans, ils leur sont inférieurs. L'accroissement de la force de prise pour la main droite est infé- rieur à celui de la main gauche chez les deux catégories, aux âges supérieurs de 15 a 19 ans ; aux âges inférieurs de 10 à 14 ans, nous observons une supériorité beaucoup moins grande. De 10 à 14 ans, chez les enfants des classes aisées, main droite, 2.4 kgr., main gauche, 2.0 kgr. De 14 à 19 ans, chez les enfants des classes aisées, main droite, 3.9 kgr., main gauche, 3.2 kgr. De 10 à 14 ans, chez les enfants des classes pauvres, main droite, 2.9 kgr., main gauche, 2.7 kgr. De 14 à 19 ans, chez les enfants des classes pauvres, main droite, 3,2 kgr., main gauche, 2.3 kgr. La plus grande supériorité pour la main droite s'observe chez les premiers à 12 ans, chez les seconds à 17 ans, 5.1 kgr. pour la main gauche chez les premiers à 14 ans, 1.2 kgr. chez les seconds à 18 ans, 3.0 kgr. En général, pour toute la période de 10 à 19 ans, chez les premiers, la force de prise delà main droite est supérieure à celle de la main gauche 5.7 kgr. que chez les seconds, 5.0 kgr., ce qui indique un développement plus régulier de la force musculaire chez les seconds. Le rapport de la force de la main droite au poids est plus grand chez les enfants des classes pauvres que chez les enfants des clas- ses aisées aux âges de l'enfance, de 10 à 16 ans, 0.01 en moyenne par .ni ; pour les âges de l'adolescence, de 16 à 20 ans, on observe déjà une supériorité très forte du coté des classes aisées, 0.04. On voit que les conditions de la vie se l'ont sentir de plus en plus avec l'âge pendant l'époque de la croissance. Pour la main gauche, le rapport esl plus grand chez les premiers de 9 à 14 ans, 0.02, et de 17;i 20 ans, 0.01, mais il est moins grand de I \ à 17 ans, 0,04. — 325 — La plus grande supériorité des premiers pour ce rapport a lieu de 16 à 18 ans, 0.05 pour la main droite, et à 17-18 ans, 0.08 pour la main gauche ; les seconds ont la plus grande supériorité pour la main droite a 14-15 ans, 0.06, et pour la main gauche au même âge, mais un peu plus importante, 0.07. Rapport de la force de prise de la main droite et de la main gau- che au poids, chez les enfants des classes aisées et des classes pau- vres . Classes aisées. Classes pauvres. Main Main Main '^*"Mam Age. droite . gauche . droite. gauche 9-10 0,51 0,51 0,51 0,49 10-11 0,59 0,56 0,60 0,50 11-12 0,61 0,60 0,63 0,59 12-13 0,63 0,56 0,64 0,54 13-14 0,63 0,56 0,61 0,55 14-15 0,59 0,55 0,65 0,62 15-16 0,66 0,58 0,67 0,62 16-17 0,72 0,62 0,67 0,63 17-18 0,78 0,68 0,73 0,60 18-19 0,78 0,69 0,74 0,66 19-20 0.78 0,69 0,75 0,66 Le rapport de la force de la main droite au poids est supérieur chez les enfants des classes aisées à tous les âges, cette supériorité augmente avec l'âge, elle n'est que de 0.01 de 9 à 12 ans, 0.06 de 12 à 16 ans, et enfin 0,09 de 16 à 20 ans. Chez les enfants des clas- ses pauvres, cette supériorité s'observe aussi, mais elle n'a pas la marche régulière qu'on observait chez les premiers ; nous avons de 9 à 13 ans 0.06, de 13 à 17 ans 0.05 et de 17 à 20 ans, 0.10 La plus grande supériorité pour les premiers s'observe à 16-18 ans, 0.10, et chez les seconds à 17-18 ans, 0.14. En général, chez les enfants des classes pauvres, la différence entre le rapport de la force des mains au poids est plus grande que chez les enfants des — 326 — classes aisées : de 9 à 20 ans, nous avons pour les premiers 0.07 en moyenne et 0.06 pour les seconds, c) Influence de l'internat. L'influence de l'internat ne se fait pas sentir d'une manière très forte sur la force de prise tant de la main droite que de la main gauche, néanmoins si l'on prend la moyenne pour toute la période de 9 à 18 ans, on peut noter que le séjour à l'internat agit sur la force en la déprimant, surtout pour la main gauche. La plus grande supériorité des premiers, pour la main droite, s'observe à 11 12 ans, 1,7 kgr. ; pour la main gauche à 17-18 ans, 2,7 kgr. ; la plus grande supériorité des seconds sur les premiers s'observe à L3-14 ans, 1,7 kgr. pour la main droite, et au même âge, mais plus importante, 2,4 kgr. pour la main gauche. Force de prise de la main droite et de la main gauche chez les sujets restés moins ou plus d un an à l'internat. Age 9-10 10-11 11-12 12-i:3 13-14 14-15 15-16 10-17 17-18 La force de prise de la main droite et de la main gauche diffère moins aux jeunes âges qu'aux âges plus avancés, la supériorité maximale pour la main droite a, lien à 16 ans pour les sujets restés moins il un an à l'internai ainsi que pour ceux qui y son! restés 17,3 14,6 17,3 45,3 21,1 19,5 22,6 19,8 24,0 21,5 28,9 27,1 33,1 30,5 39,1 33,9 45,5 '.0,7 Plus ( l'un an KLain droite Main yauch 16,6 15,6 17,6 16,0 19,4 18,4 22,5 19,1 26,3 23,9 27,6 24,8 33,5 30,0 38,7 34,4 44,1 38,0 — 327 — plus d'un an, mais chez ces derniers la supériorité de la main droite est plus grande, 5,2 kgr. au lieu de 5.0 kgr. Nous voyons ainsi que la supériorité de la force de la main droite sur celle de la main gauche est la môme, 2,9 kgr. chez les deux catégories, mais chez les premiers cette supériorité est plus importante aux jeunes âges, de 9 à 12 ans, de 2,1 kgr. en moyenne, et chez les seconds aux âges plus avancés, de 14 à 18 ans, 4,2 kgr. Par l'accroissement total cle la force de l'une et de l'autre main, pour toute la période de 10 à J7 ans, les sujets restés moins d'un an à l'internat sont supérieurs à ceux qui y sont restés plus d'un an. Moins d'un an main droite 28,2 kgr. ; main gauche 26,1 kgr. Plus d'un an main droite 27,5 kgr. ; main gauche 23,2 kgr. Les sujets restés moins d'un an à l'internat sont supérieurs à ceux qui y sont restés plus d'un an, tant par l'accroissement de la force de la main droite que de la force de la main gauche, aux âges plus avancés de 14 à 17 ans, tandis qu'aux âges jeunes de 10 à 14 ans, ils leur sont inférieurs. De JO à 14 ans moins d'un ans, main droite 1,8 kgr. ; main gauche 1,7 kgr. De 14 à 17 ans moins d'un an, main droite 5.2 kgr. ; main gauche 4,8 kgr. De 10 à 14 ans plus d'un an, main droite, 2,4 kgr. ; main gauche 2,1 kgr. De 14 à 17 ans plus d'un an, main droite 4,4 kgr. ; main gauche 3,7 kgr. Pour la main droite, les premiers sont supérieurs aux seconds le plus à 11 et 14 ans, 2,0 kgr., pour la main gauche n 14 ans 4,9 kgr. ; les seconds sont le plus supérieurs aux premiers pour la main droite à 13 ans 1,8 kgr., et pour la main gauche aussi à 13 ans, mais beaucoup plus, 3.1 kgr. Accroissement de la force de prise de la main droite et de la main gauche chez les sujets restés plus ou moins d'un an r l'in- ternat. — 328 - Moins d'un an Plus d'un an Age Main droite Main gauche Main droite Main gauche 10 0,0 0,7 1,0 0,4 11 3,8 4,2 1,8 2,4 12 1,5 0,3 3,1 0,7 13 2,0 1,7 3,8 4.8 14 4,3 5,6 1,3 0,9 15 4,2 3,4 5,9 5 2 16 6,0 3,4 5,2 4,4 17 6,4 6,8 5,4 4,4 La période de l'accroissement maximal de la force de la main droite et de la main gauche chez les sujets restés moins d'un an à l'internat commence un an plus tôt à 14 ans, que chez ceux qui y sont restés plus d'un an, chez lesquels elle commence à 15 ans. Par l'accroissement moyen annuel pendant cette période les pre- miers sont supérieurs aux seconds pour la main droite, ils le sont beaucoup moins pour la main gauche : Mons d'un an. main droite, 7,2 kgr. ; main gauche, 4,8 kgr. Plus d'un an, main droite, 5,5 kgr. ; main gauche, 4,6 kgr. Pendant la période antérieure les premiers sont inférieurs aux seconds pour l'accroissement de l'une ou de l'autre main ; Moins d'un an, main droite 1.8 kgr., main gauche 2.2 kgr. Plus d'un an, main droite 1.7 kgr., main gauche 1.9 kgr. Le maximum absolu chez les premiers pour les deux mains, a lieu à 17 ans, c'est-à-dire deux ans plus tard que chez les seconds, chez lesquels ils s'observent à 15 ans. 11 est supérieur chez les premiers que chez les seconds pour la main droite et pour la main gauche. Moins d un an. main droite 6.4 kgr., main gauche 5.9 kgr. Plus d'un an. main droite li.S kgr., main gauche 5.2 kgr. L'accroissement de la, force de la main droite est supérieur à relui de in mai n gauche principalement aux âges avancés, chez les sujets de la première catégorie, à partir de 15 ans, et chez ceux de — 329 — la deuxième à partir de 14 ans. Cette supériorité est de 1 .1 kgr. chez les premiers et de 0.9 kgr. chez les seconds. Il est nécessaire de noter que chez les seconds l'accroissement de la force de la main droite, même au jeune âge, est toujours supérieur à celui de la main gauche, tandis que chez les premiers on peut même noter une pré- value du côté de la main gauche à certains âges . La plus grande supériorité de l'accroissement de la main droite sur celui de la main gauche a lieu chez les premiers à 16 ans 2.6 kgr., et de la main gauche à 14 ans, 1.3 kgr. (à 10 ans 0.7 kgr.); chez les seconds, pour la droite à 12 ans, 2.4 kgr. , pour la gauche à 13 ans, 1.0 kgr. En général, chez les sujets restés moins d'un an à l'internat en moyenne pour toute la période de 10 à 17 ans, l'accroissement de la force de prise de la main droite est supérieur à celui de la main gauche, deux fois moins que chez les sujets restés plus d'un an à l'in- ternat, qui apparaissent ainsi comme ayant un développement plus régulier et plus proportionnel que les premiers. Chez les premiers, cette supériorité est de 2.1 kgr., chez les seconds 4.3 kgr. Le rapport de la force de prise de chaque main à la taille est presque identique pour les sujets des deux catégories en question, surtout pour la main droite. Rapport de la force de prise de la main droite et de la main gau- che à la taille chez les sujets restés plus d'un an ou moins d'un an à l'internat. Moins d'un an Plus d'un an Age Main droite M .ain gauche Main droite Main gauche 9-10 0,13 0,11 0,13 0,12 10-11 0,13 0,11 0,13 0,12 11-12 0,15 0,14 0,14 0,13 12-13 0,16 0,14 0,16 0,14 13-14 0,16 0,14 0,18 0,16 14-15 0,18 0,17 0,18 0,16 15-16 0,20 0,19 0,21 0,19 16-17 0,23 0,20 0,24 0,21 17-18 0,27 0,24 0,26 0,23 — 330 — Chez les sujets des deux catégories, le rapport pour la main droite est supérieur à celui de la main gauche, mais chez les pre- miers la différence est plus grande pour les jeunes âges, tandis que chez les seconds elle l'est aux âges plus avancés. De 9 à 14 ans, moins d'un an 0.02, plus d'un an 0.01 De 14 à 18 ans, moins d'un an 0.02, plus d'un an 0.03. La plus grande supériorité s'observe tout de même pour les deux catégories aux âges supérieurs de 16 à 18 ans, elle est de 0.03. Le rapport de la force de prise de la main droite au poids chez les sujets qui sont restés moins d'un an à l'internat, est supérieur à ceux tmi y sont restés plus d'un an aux jeunes âges, de 9 à 12 ans, de 12 à 18 ans, cette supériorité est du côté de ceux qui y sont restés plus d'un an : de 9 à 12 ans nous avons du côté des pre- miers 0.02 et de 12 à 18 ans du côté des seconds 0.05. Pour la main gauche, ce sont les seconds qui ont la supériorité sur les premiers à tous les âges, de 9 à 18 ans, 0.02 en moyenne. La plus grande supériorité pour la main droite chez les premiers est à 9-10 ans 0.04, pour la main gauche à 14-15 ans 0.02 ; chez les seconds main droite à 13-14 ans 0.09, et main gauche aussi à 13-14 ans 0.11. Rapport de la force de prise de la main droite et de la main gauche au poids chez les sujets restés moins d'un an ou plus d'un an à l'internat. Moins d'un an Plus d'unan Age Main droite Main gauche Main droite ÎVÏâln gaucho 9-10 0,65 0,55 0,61 0,58 10-11 0,60 0,53 0,60 0,55 11-12 0,64 0,59 0,62 0,59 12-13 0,63 0,56 0,65 0,55 13-14 0,58 0,50 0,67 0,61 14-15 0,61 0,57 0,61 0,65 ir>-ir, 0,01 0,56 0,66 0.5!) 16-17 0,65 0,50 0,70 0,02 17-18 0,74 0,66 0,73 0,67 — 331 — Le rapport de la force de prise de la main droite, comparative- ment a celui de la main gauche, est supérieur chez les premiers de 9 à 1 1 et de 10 à 18 ans principalement (0.08) ; elle est moindre aux âges intermédiaires de 11 à 16 ans (0.06 en moyenne) ; chez les seconds, cette supériorité augmente pour la période de 12 à 16 ans jusqu'à 0.08 en moyenne, elle n'est que de 0.04 à 9-12 ans. elle continue à augmenter avec l'âge, quoique cette augmentation soit moindre (elle est de 0.09 à 16-18 ans). La plus grande supério- rité chez les premiers s'observe à 9-10 ans, 0.10, chez les seconds à 17-18 ans, 0.1 1. En général, pour toute la période de 9 à 18 ans, en moyenne, cette supériorité est un peu plus importante chez les premiers 0.07, que chez les seconds 0.06. Le rapport en question atteint son maximum pour les deux caté- gories à 11-12 ans chez les premiers, et à 13-14 ans chez les seconds, après quoi, il y a diminution de ce rapport et son accrois- sement graduel ultérieur. CHAPITRE XVII LA FORCE DE SOULEVEMENT Race, condition sociale, occupation, sexe. N'ayant pas la possibilité de suivre pour la force de soulèvement le même plan que j'ai adopté dans cet ouvrage pour les autres men- surations, vu l'insuffisance de données, je passerai successivement en revue la force absolue, l'accroissement annuel, et son rapport à la taille, au poids, et la circonférence thoracique, comme il a été donné par les auteurs qui se sont occupés de cette question. C'est l'âge qui a la plus grande influence sur la force de soulève- ment, comme sur n'importe quelle force musculaire, du reste. Cette force augmente et atteint son maximum seulement à 35 ans, comme l'affirme le docteur Dementiew (1 .). Bace. — En rapprochant pour les différents âges, les données des différents auteurs qui se sont occupés de cette question, on peut constater le fait qu'à partir de 16 ans, la première place, en ce qui concerne la force de soulèvement est occupée par les An- glais (K. Stitt) tandis qu'avant cet âge, ce sont les Italiens qui étaient au premier rang, naturellement les Italiens des classes riches (Pa- gliani). lui ce qui concerne les Russes, ouvriers, étudiés par le doc- teur Dementiew, ils sont inférieurs à tous les âges aux Anglais, à partir de 18 ans, commencent à dépasser les Italiens et, à partir de 20 ans, sonl inférieurs aux soldats, nègres et iroquois de Gould. Il esl nécessaire cependant de noter que, en général, les chiffres très élevés pour la force de soulèvement chez les Iroquois, donnés 1 /.. c. p. .û 333 co S m ? i - 00 ce lO CO -sf » 2 C~ Oi G3 r- O iTÎ lO O? «3< (M CO Ifi lO CO Ci CO iT5 « CO O lO £ O? CT -* •* m (S co ro lT5 <3» 00 lO CD <î< CO 00 CO CO CO I. 1 I I CO CO lO co CO CO lO iO CO a— 5 1= .~ S 5 S ■£ &« S a msnSBtf oiibk pinoo 19|8)9nû — 334 — par Gould, vu le nombre peu élevé de sujets iroquois mesurés sont quelque peu douteux, quoique ce peuple, étant composé de chas- seurs bien entraînés à la vie physique, devrait incontestablement avoir une grande force musculaire. Les moins doués au point de vue de la force de soulèvement sont avant 13 ans les Belges (Quc- telet) et après 13 ans les Italiens (Marro). Conditions sociales. — Paglianiest le seul qui donne des chiffres pour les classes riches et pauvres et l'on peut juger à quel point les classes riches, c'est à dire celles qui ont la possibilité de profiter dune bonne nutrition, sont supérieures aux pauvres. Cette supé- riorité devient surtout notable aux années du développement accé- léré de la force, c'est-à-dire à 14-15 ans, quand la différence au profit des riches est en moyenne de 19 kgr., tandis que pour les an- nées antérieures à celle-ci, de 10 à 19 ans, elle était 10 kgr. en moyenne. Sexe. — Delà comparaison les deux sexes entre eux, il ressort que pour les femmes se répète le même fait pour la force de soulève- ment que pour les hommes, c'est-à-dire son augmentation conti- nuelle avec l'âge, mais les femmes à tous les âges, sans exception, sont inférieures aux hommes quant à cette force et avec l'âge cette différence s'accroît. D'après Marro, à 41 ans la force de soulèvement est chez les hommes en moyenne 56,2 kgr., chez les femmes 36,1 kgr., autre- ment dit la force de la femme était égale à 64 p. 100 de la force de l'homme : 100, tandis que, à 17 ans, nous avons en chiffres absolus 105 kgr. pour les hommes et 46,7 kgr. pour les femmes, seulement 44 p. 100. D'après Quetelet, cette diminution de la force relative de la femme est un peu moindre : il donne, à 11 ans 48 kgr. pour les hommes el 35 kgr. pour les femmes, ce qui fait 73 p. 100 pour ces dernières en égalanl la force des hommes à 100 et à 17 ans, 57 p. 100. Race. - On constate pour l'accroissement annuel de la force de soulèvemenl le même nul que pour toutes les autres mensurations, augmentation accélérée à un certain âge. L'âge d<^ rneeroissement — 335 — accéléré de la force de soulèvement ne diffère pas trop chez les différents auteurs : Dementiew, Marro, Kotelmann donnent pour l'accroissement maximal de la force de soulèvement les années de 14 à 18 ans. Franchi : 14 17 ans, Pagliani : 14-15 ans (il ne con- sidère que le maximum absolu de l'accroissement) et Quetelet de 15 à 17 ans. Toute la croissance de cette force se fait en trois pé- riodes, la première de 14 à 16 ans, avec un accroissement assez considérable mais beaucoup moindre que celui qui a lieu pendant la deuxième période, entre 16 et 18 ans et enfin la troisième après 18 ans quand l'accroissement diminue assez brusquement, d'après Marro, les accroissements successifs pour les trois périodes indi- quées seraient en moyenne annuelle 3,3 kgr., 11,6 kgr., et tout à fait insignifiant après 18 ans. Pour les Russes (Dementiew), quoique ces trois périodes peuvent être constatées les années quand elles ont lieu diffèrent de celles que donnent Marro, pour les italiens. L'accroissement maximal dure chez les Russes trois ans. de 15 à 18 ans, avec un accroisse- ment moyen annuel de 13,3 kgr. ; pour les Relges (Quetelet), cette période ne dure que deux ans, de 15 à 17 ans, avec un accroisse- ment moyen annuel de 19 kgr. ; pour les Anglais, trois ans, de 15 à 18 ans : 18.3 kgr. Prenant en considération que la force de sou- lèvement du 0, presque absolu à la naissance, atteint à 14 ans, 82 kgr. (Dementiew), l'accroissement annuel pour cette période serait de 5,85 kgr., « en réalité moins », dit Dementiew, tandis que pour une période de 4 ans, de 14 à 18 ans, cette force augmente de 1 1 ,53 kgr. annuellement, « en réalité plus » d'après Dementiew (1), nous voyons que l'accroissement pendant ces quatre années double comparativement à celui qui avait lieu dans la période pré- cédente. Pour l'accroissement annuel de la force de soulèvement, les An- glais (K. Stitt) occupent la première place et jusqu'à l'âge de 17 ans ils sont supérieurs aux ouvriers (Dementiew), cette supériorité est surtout notable à l'âge de 15-16 ans, les Russes sont aussi infé- rieurs, aux âges indiqués, aux Belges (Quetelet) et les dépassent [1) L. c, p. 96. — 336 I « I I I I I OO O) •* Cl « OD *H O <# w ra >5 ^ m" •* oo 2 I lit- I I cd i— -a< c? «s< s* O <* CO © Cl s " S m ? s i x m W ^ - 3 i il i: i [ïii:, | a |,|M(,.j |UV |8|8|8n(] — 337 — seulement à partir de 17 ans; les Italiens (Marro) ne sont supérieurs aux ïlusses (ouvriers) qu'à l'âge de l'accroissement maximal, c'est- à-dire de 16 à 18 ans et à 17-18 ans, ils tiennent la première place parmi tous, il n'y a que les matelots blancs américains (Gould) qui se rapprochent d'eux. Le maximum absolu a lieu le plus tôt chez les Italiens (Pagliani) de 14-15 ans avec 14 kgr. d'accroissement ; ensuite chez les anglais (K. Stitt), 15-16 ans, 30,39 kgr., chez les Belges, 16-17 ans, 24 kgr., les Russes et les Italiens (Marro) à 17- 18 ans, 14,97 kgr. chez les premiers et 21,9 kgr. chez les seconds, au même âge chez les matelots blancs de Gould, 21 kgr. En ce qui concerne les autres races, nous voyons que chez les nègres (Gould) l'accroissement n'est pas très important et est très irré- gulier, le maximum absolu a lieu à 19-20 ans, 11,19 kgr. chez les Iroquois, un peu plus tôt, à 18-19 ans, il est très important, 45,22 kgr. Conditions sociales. En ce qui coucerne l'influence des conditions sociales et du ca- ractère du travail sur le développement de la force musculaire de soulèvement, nous pouvons noter que chez les classes aisées, com- parativement aux classes pauvres, et chez les ouvriers occupés à un travail moins fatiguant, comparativement à ceux qui sont occu- pés à des genres de travail nuisible à la santé, ils observent une plus grande régularité et égalité dans le rythme de la croissance de la force musculaire. Chez les sujets appartenant à des classes pau- vres, et chez les ouvriers occupés à un travail accablant, la pé- riode de l'accroissement maximal est moins tranchée elles périodes d'accroissement accéléré se succèdent avec des périodes de ralen- tissement Force musculaire d'après le genre de travail des ouvriers russes. Dementiew. WIAZEMSKY ■>■> 338 — Force de prise des mains Force de soulèvement Age. Filatures. Non filatures. Filatures. Non filatures 14-15 1,80 3,85 1,83 8,88 15-16 4,88 5,57 11,97 14,72 16-17 4,16 5,98 8,22 13,57 17-18 10,38 5,65 19,95 11,88 18-19 0,80 5,29 0,19 12,39 19-20 3,35 0,56 7,98 0,57 20-21 0,93 1,17 4,99 2,85 Cette irrégularité de l'accroissement est un phénomène très constant pour les classes pauvres de la population, excé- dées par le travail, il peut être constaté tant pour la force des mains que pour la force de soulèvement. Gomme exemple, j'examinerai les données de Pagliani et de Dementiew. Pagliani donne pour les pauvres, de 11 à 16 ans, les chiffres d'accroissement annuel: 9, 4, 3. 14, etc., tandis que pour les riches, pour la même période, 4, 5, 14, 12, 14, etc. Dementiew pour les ouvriers occupés à un travail plus pénible et malsain, donae pour la période de 14 à 21 ans les chiffres suivants en kilos : 2, 5, 4. 10, 1, 3, 1 ; pour les ouvriers occupés à un travail moins fatiguant 4, 6, 6, 6, 5. 1/2, 2. Pour la force de soulèvement les ouvriers de la première catégorie donnent pour la même période pour l'accroissement annuel : 2, 12, 8, 20, 1/5, 8, 5 kgr., et les ouvriers de la deuxième catégorie: 9, 15, 14, 12, 12, 1/3, 3 kgr., on voit d'après ces chiffres que l'accroissement maximal tant pour la force des mains que pour la force de soulèvement est beaucoup mieux exprimé et beaucoup plus Iranché pour les sujets occupés à un travail moins exténuant, et, quoique par ce maximum absolu les ouvriers travaillante un travail pénible et malsain sonl supérieurs à ceux qui se trouvent (buis les conditions de travail plus satisfaisantes (pour la force des mains : H) kgr. chez les premiers et 6 kgr. chez les seconds et pour la force de soulèvement 20 kgr. et 15, tout de môme au total pour toute la période envisagée de l'accroissement chez eux est moin- pour la force musculaire. — 339 — De 14 à 21 ans les ouvriers des filatures, 26 kgr., autres établis- sements, 29,5 kgr. De 14 à 21 ans les ouvriers des filatures. 55,5 kgr., autres éta- blissements 65,5 kgr. L'âge, quand a lieu le maximum absolu pour les ouvriers de la deuxième catégorie, c'est-à-dire moins surmenés, est plus précoce que pour la première, notamment pour la force des mains chez les premiers à 16-17 ans force de soulèvement à 15-16 ans, chez les seconds pour les deux catégories de force de 17-18 ans. L'influence des conditions de la vie et des occupations peut être constatée aussi pour les écoliers. Pagliani (1) a pris deux fois la mensuration de la force musculaire chez 94 écoliers âgés de 8 à 15 ans au commencement et à la fin d'un cours spécial de gymnasti- que, il est arrivé à la conclusion que parallèlement à une augmen- tation dans toutes les autres mensurations de l'organisme sa force musculaire en moins de 3 mois s'accroît plus que généralement elle ne s'accroît pendant toute une année à cet âge. Il me semble que le fait de l'influence d'un entraînement spécial est tellement notoire qu'il ne demandait aucune illustration pour être constaté. Il serait peut-être intéressant de noter comment agit la gymnastique aux différents âges sur le développement de la force, — mais au point de vue de la méthode à suivre dans les établissements scolaires, afin de déterminer exactement l'âge où la gymnastique peut être appliquée avec profit. L'influence du temps d'étude et des vacances est très grande et on pourrait facilement être prophète en disant que pendant les vacances la force musculaire s'accroît plus que pendant les classes : Le docteur Albitsky a fait une étude spéciale de cette question et a confirmé les conclusions qu'on pouvait admettre a priori. Force musculaire de prise des mains et de soulèvement au début et à la fin de l'année scolaire, leur accroissement annuel, d'après le docteur Albitsky (2). (1) L. c.,p. 68. {2) De l'influence de l'école sur le développement physique, Vratch, n" 31, t. XI, p. 696, tableau n* IV. — 340 — Age. Force de prise. Force de soulèvement 8-10 terme 0,053 — 0,81 vacances 0,64 2,50 10-11 terme 0,29 — 0,31 vacances 0,33 1,83 11-12 terme 0,28 — 0,57 vacances 0,49 2,24 12-13 terme 0,38 — 0,30 vacances 0,80 3,10 13-14 terme 0,40 — 0,03 vacances 0,85 2,75 14-15 terme 0,62 -j- 0,55 vacances 0,876 2,10 15-16 terme 0,37 — 0,095 vacances 1,25 2.816 16-17 terme 0,46 — 0,287 vacances 1,29 2,66 17-18 terme 0,43 — 0,98 vacances 1,12 3,81 18-19 terme 0,22 - 0,92 vacances 0,52 3,346 19-20 terme 0,43 — 0.89 vacances 0,56 3,21 20-21 terme 0,20 — 2,49 vacances 0,51 3,72 21-22 Le une 0,26 - 0,86 vacances 0,51 4,26 Le maximum d'accroissement pour les âges séparés sont diffé- rents. Ainsi, à l'âge de 15 à 18 ans, pendant les vacances, la force musculaire augmente très fortement, tandis que son maximum d'augmentation tombe pour la période d'étude à 14 on 15 ans, c'est-à-dire nu an pins lot H ce maximum est sensiblement pins faible que chez les premiers, étant pour un mois o,(>2 l !.. c, p. 162. — 349 — 16 550 6 0,333 17 553 3 0,333 18 555 2 0,329 19 557 2 0,329 20 560 3 0,329 21 561 1 0,327 Le même fait d'une augmentation de l'accroissement de la cir- conférence de la tête, au même âge, de 12 à 16 ans, a été noté par le professeur Vitale- Vilali (1) avec un accroissement de 26 mm., tandis que de 16 à 20 ans, l'augmentation n'était que de 9 mm. Le maximum absolu a lieu à 15-16 ans, 11 mm. La période de l'accroissement accéléré dure de 14 à 18 ans avec un accroissement annuel de 6 mm. Diamètres de la tête. Pour le diamètre antéro-postérieur de la tête, on peut aussi constater une période où il augmente beaucoup plus considé- rablement qu'aux années environnantes. Chez les cadets russes de Starkow, l'âge, quand cette période a lieu, correspond à celui de l'augmentation maximale de la circonférence de la tête, c'est-à- dire à 13-14 et 15-16 ans, à cet âge l'accroissement du diamètre en question double. Diamètre antéro-postérieur et trans verse maximum, et index de la tète (chez les élèves mesurés par moi), les chiffres intermé. diaires signifient l'accroissement annuel de deux diamètres aux différents âges. (1) Stuclie antropologici in servicio délia ped. Torino, 1896-1898, p. 21-22. — 350 - 454 sujets Transverse Age Ant. post. maxim. Index 10—11 17,5 14,8 84,57 11 0,2 0,0 11—12 17.7 14.8 83,61 12 0.0 0,0 12—13 17,7 14,8 83,61 13 0,0 0,0 13—14 17,7 14,8 83,61 14 0,2 0,0 14—15 17,9 14,8 82,68 15 0,2 0,1 15—16 18,1 14,9 82,32 16 0,4 0,6 16—17 18,5 15,5 83,78 17 0,1 —0,3 17—18 18,6 15,2 81,72 18 0,0 0,0 18—19 18,6 15,2 81,72 19 0,1 0,0 19—20 18,7 15,2 81,28 Chez les sujets étudiés par moi, la période de l'accroissement maximal a lieu de 14 à 17 ans. avec un accroissement annuel moyen de 8 mm., le maximum absolu a lieu à 15 ans, 6 mm., et cet accroissement est trois fois plus important que celui qui était à 14 ans, 2 mm. Pendant la période antérieure et postérieure à la maximale, il n'y a presque pas d'accroissement, de 18 à 19 ans un demi millimètre seulement H de 11 a 13 ans, 0,7mm. Pour le iliainèlre transverse maximum, quoiqu'il existe une augmentation à 15-16 ans de 3 mm. en moyenne, avec un maxi- mum ;i 16 ans de 6 mm., â tous les autres âges ce diamètre reste sans changemenl : à 17 ans is avons même une régression. Chez, les cadets de Starkow on ne peul pas constater une période d'ac- — 351 - croissement maximal, ce diamètre augmente graduellement de 1 mm. par an de 10 à 20 ans. Le diamètre de hauteur de la tète n'a pas été mesuré par moi, et je m'adresserai aux données de Starkowetde Rojdestwensky (1). Dans le rythme de l'accroissement du diamètre de hauteur de la tête, on peut noter des oscillations par âge, de 10 à 12 ans, il n'y a pas d'accroissement, mais dès l'âge de 14 ans, quand a lieu une augmentation notable de la circonférence de la tête, augmente aussi le diamètre vertical et reste ainsi jusqu'à 17 ans, il y a ensuite une diminution de l'accroissement jusqu'à 19 ans, et nou- velle augmentation à 20 ans. Le docteur Rojdestwensky qui a étudié les dimensions de la tète dans la projection verticale est arrivé à la conclusion que les dimen- sions de la tête augmentent graduellement à partir du jeune âge jusqu'à 13 ans ; il existe quelques exceptions, mais elles sont dues à des causes accidentelles. Après 13 ans cette mensuration change peu. Cependant, il est nécessaire d'attirer l'attention sur la méthode même employée par Rojdenstwensky, qui pourrait conduire à des conclusions tant soit peu erronées quoiqu'elles peuvent être acceptées dans leur ensemble : le docteur Rojdestewensky déter- minait (1) la hauteur de la tète en déduisant de la taille entière la distance du menton au sol, — le moindre changement non seule- ment de la position de la tète, le vertex et le bord du menton se trouvant dans deux plans différents, mais même de la mâchoire inférieure, auraient pu donner lieu à des erreurs qui pouvaient conduire loin, surtout avec des mensurations si subtiles que les mensurations de la tête. Index. — Pour l'index de la tête, chez les élèves étudiés par moi, on peut noter une continuelle tendance vers la dolichocé- phalie, mais à Fàge de 14-15 ans, nous voyons un léger mouve- (I) Les dimensions de la tête de l'homme en raison du sexe, de l'âge et de la race. Izvest. imp. Ob. Lubit. Estest. anthrop. et/in., t. XC, fasc. 1, Mos- cou, 1896. (1) L. c, p. 14. — 352 — ment vers la brachicéphalie qui augmente à 16 ans, ce qui se trouve en raison directe avec l'accroissement assez considérable du dia- mètre transverse maximum dont l'accroissement maximal a préci- sément lieu à 16 ans. Ensuite, après 17 ans, l'index céphalique devient plus dolichocéphalique. Il est le plus brachicéphalique à 10-11 ans, 84,57 et le plus dolichocéphalique à 19-20 ans, 81,28. Havelock Ellis se basant sur les recherches d'un auteur russe Skoff (?) est arrivé à la même conclusion (1). Il a trouvé que chez les Russes l'index céphalique offre un maximum dans l'enfance et diminue avec l'âge, autrement dit que la croissance de la tête se fait dans la direction antéro-postérieure. Les recherches du docteur Blagovidow confirment la même con- clusion, mais déjà sur des sujets appartenant à une autre race. D'après lui (2) la tête des Mongols avec l'âge devient plus longue et la mésocéphalie (3) ou subbrachicéphalie (4) est atteinte le plus tôt par les Tchouvaches à 13-20 ans, viennent ensuite les ïatars à 16- 18 ans et enfin les Mordviens à 17-19 ans. En général, la subbrachicéphalie dans l'enfance semble être une règle générale et existe tant chez les races brachi que dolicho- céphaliques. Les données du docteur Starkow n'harmonisent pas entièrement avec toutes les recherches donnant une forte irrégularité dans le rythme des modifications de l'index céphalique : avec l'âge la ten- dance vers la dolichocéphalie s'alterne avec la tendance vers la brachicéphalie, ce qui pourrait être rapporté à ce que le docteur Starkow n'a pas divisé ses sujets par leur origine ethnographique sans quoi une quantité aussi sensible aux changements raciaux comme les diamètres et l'index céphaliques ne peuvent avoir l'exac- titude désirable. Diamètre antéropostérieur et de hauteur et l'indice ans pour les pre- miers et rie lia 18 ans chez les seconds. Ce rapport est de 0,11, 0.10, 0,09. Nous voyons ainsi que les seconds atteignent, pour les deux rapports le chiffre définitif plutôt que- les premiers : un an pour le diamètre antéropostérieur el deux uns pour le diamètre trans- versal maximum. Le rapport de l'index à la taille esl pins grand a l<>us les Ages chez les seconds, surtoutde 12 ;'i 16 ans : 0,57 chez les premiers et 0.52 Chez les seconds. 359 g) Influence de la constitution physique. Chez les personnes de constitution robuste et faible, on constate aussi, pour les diamètres de la tête et de l'index, certaines particu- larités dues à l'âge. Le diamètre antéropostérieur est en moyenne plus grand aux âges supérieurs chez les sujets robustes, compa- rativement aux faibles, aux âges inférieurs il est moindre. • De 9 à 11 ans, robustes 172 mm., faibles 176 mm. De 11 à 20 ans, robustes 182 mm., faibles 181 mm. Pour le diamètre transverse maximum les premiers ne diffèrent pas des seconds de 9 à 15 ans, et après 14 ans ce sont les seconds qui prévalent, surtout à l'âge de 18-20 ans. De 9 à 14 ans, robustes 148 mm., faibles 148 mm. De 14 à 20 ans, robustes 150 mm., faibles 152 mm. De 18 à 20 ans, robustes J 51 mm., faibles 154 mm. En général, les premiers en dépassant les seconds par les dimen- sions du diamètre antéropostérieur, leur sont inférieurs par celle du diamètre transverse maximum, ce qui entraine des diver- geances entre les deux catégories en ce qui concerne les modifica- tions de leur index céphalique. Jusqu'à 14 ans, de 9 a 14 ans, les sujets de constitution robuste ont, comparativement aux faibles, une plus grande tendance vers la brachicéphalie, après 14 ans nous observons le contraire, et ce sont les premiers qui commencent à avoir la tête la plus allongée. De 9 à U ans, robustes 84.73, faibles 84.07. De 14 à 20 ans, robustes 81.72, faibles 82.73. Les modifications subies par la tête sous l'influence de la crois- sance sont plus considérables chez les robustes que chez les faibles, comme on peut le constater d'après la différence, que subissent les index céphaliques chez les uns et chez les autres. Ce phénomène aux âges inférieurs est provoqué principalement par le changement — 360 — du diamètre antéropostérieur ; aux âges supérieurs, c'est-à dire après 14 ans, il est dû au diamètre transversal maximum, chez les seconds il est plus grand que chez les premiers de 14 à 20 ans. Diamètres antéropostérieurs et transversal maximum et index chez les robustes et les faibles. Robustes Faib les Age. Longueur Largeur Index Longueur Largeur Index 9- 10 16,9 14,7 86,98 17,6 14,9 84,65 10 0,5 0,1 1,93 0,0 -0,1 0,56 10-11 17,4 14,8 85,05 17,6 14,8 84,09 il 0,3 0,1 0,87 0,0 —0,1 0,57 11-12 17,7 14,9 84,18 17,6 14,7 83,52 12 0,1 . 0.0 0,48 0,0 0,1 —0,57 12-13 17,8 14,9 83.71 17,6 14,8 84,09 13 0,0 0,0 0,0 —0,1 -0,1 0,00 13-14 17,8 14,9 83,71 17,5 14,7 84,00 14 0,1 -0,2 1,59 0,4 0,3 0,21 14-15 17,9 14,7 82,12 17,9 15,0 ' 83,79 15 0,3 0,2 0,26 0,0 —0,1 " 0,55 15-16 18,2 14,9 81,86 17,9 14,9 83,24 16 0,2 0,3 —0,84 0,5 0,2 1.18 16-17 18,4 15,2 82,60 18,4 15,1 82,06 17 0,3 0,0 1,32 0,0 0,1 —0,54 17-18 18.7 15,2 81.28 18,4 15,2 82,60 18 —0,2 0,0 —0,88 0,3 0,1 0,78 L8-19 18,5 15,2 82,10 18,7 15.3 81,82 1!) 0,3 -0,1 2,84 0,0 0,2 —1,06 19-20 18,8 15.1 80,32 18,7 15,5 82,88 Nota. — Les chiure s [nterméd: [aires repr ésentent l'< iccroisserr lent an ni Le passage de la brachicéphalie enfantine à La doliçhocéphalie (ou plutôl à la moindre brachicéphalie) de l'âge mûr a lieu chez les uns cl chez les autres au même âge, à 14 ans. De (.) à 12 ans, les index sont plus grands riiez les premiers, la supériorité passe en- — 361 — suite du côté des seconds, de 12 à 16 ans, et après 16 ans, elle s'alterne. Chez les élèves de constitution robuste au total, de 10 à 19 ans, l'accroissement pour le diamètre antéropostérieur est plus grand que pour les sujets de constitution faible, — l'accroissement du diamètre transversal maximum est deux fois moindre que chez ces derniers. Robustes, longueur 19 mm., largeur 11 mm. Faibles, longueur 4 mm., largeur 8 mm. La période de l'accroissement maximal, pour le diamètre anté- ropostérieur, dure quatre ans chez les premiers, tandis que chez les seconds quoique cette période dure un an de plus que chez les premiers, mais les années de l'accroissement s'alternent avec les années de repos, ce qui abaisse de beaucoup la moyenne, quoique le maximum absolu chez eux soit presque double, comparative- ment à celui des premiers, 5 mm. au lieu de 3 mm. Ce maximum a lieu chez les seconds un an plus tard, à 16 ans, que chez les pre- miers, à 15 ans. De 14 à 17 ans, robustes, 2 mm. De 14 à 18 ans, faibles, 2 mm. La période de l'accroissement maximal pour le diamètre trans- versal maximum ne dure que deux ans chez les premiers, c'est-à- dire deux fois moins que chez les seconds, et commence un an plus tôt, 15 ans, que chez ces derniers. Pendant ces deux années de 15 à 16 ans, les premiers augmentent leur diamètre de 2 mm., les seconds pour 4 ans, de 16 à 19 ans, 1 mm. en moyenne annuelle. Nous voyons là une nouvelle confirmation de la loi d'après la- quelle la durée delà croissance est compensée par son énergie. Le maximum absolu a lieu, chez les uns et chez les autres, en même temps, à 16 ans, mais chez les premiers il est moins important que chez les seconds, 3 mm. au lieu de 2 mm. Le rapport des deux diamètres à la taille est chez les sujets de constitution faible, supérieur à celui des sujets de constitution ro buste jusqu'à 15 ans, pour le diamètre antéropostérieur, et 14-15 ans — transversal maximum, après cet âge les rapports de ces — 36-2 — deux diamètres à la taille sont identiques chez ces deux catégories. Rapport des diamètres antéropostérieur et transversal maximum, et de l'index à la taille, chez les sujets de constitution robuste et fai- ble, par âges, Robustes. __^^^ Faibles. ^__^ Age. Longueur. Largeur. Index. Longueur. Largeur. Index. 9-10 0,13 0,11 0,66 0,14 0,11 0,66 10-11 0,13 0,11 0,64 0,13 0,11 0,63 11-12 0,13 0,11 0,60 0,13 0,11 0,61 12-13 0,12 0,10 0,58 0,12 0,10 0,60 13-14 0,12 0,10 0,56 0,12 0,10 0,57 14-15 0,11 0,09 0,52 0,12 0,10 0,55 15,16 0,11 • 0,09 0,50 0,11 0,09 0,53 16-17 0,11 0,09 0,50 0,11 0,09 0,50 17-18 0,11 0,09 0,49 0,11 0,09 0,50 18-19 0,11 0,09 0,49 0,11 0,09 0,49 La première période pour le rapport du diamètre antéropostérieur à la taille dure chez les faibles un an de moins que chez les robus- tes, de 10 à 12 ans au lieu de 9 à 12 ans, la deuxième période, par contre, est d'une année plus longue chez les premiers, de 12 à 15 ans au lieu de 12 à 14 ans. Pour le rapport du diamètre transversal maximum à la taille, la première période se termine chez les deux catégories au môme âge, à 12 ans, la deuxième période est d'une aunée plus longue chez les seconds que chez les premiers, de 12 à 15 ans, au lieu de 12 à 14 ans. Le rapport de l'index à tous les âges, excepté de 9 à 11 ans, en moyenne, est supérieur chez les premiers ; la plus grande supério- rité s'observe de J/j à 16 ans, quand la différence au profit des pre- miers est de 0,03 ; aux âges supérieurs ce rapport, chez lès uns et chez les autres, se rapproche, de 16 à 18 ans, nous avons en moyenne 0.50 chez les premiers cl 0,49 chez les seconds ; à 18-19 nus. elle esl identique, 0,49 chez les uns et chez les .mires. — 363 — d) Influence de l'indice céphalique. Chez les brachicéphales, comme il fallait naturellement s'y atten- dre, le diamètre antéropostérieur est moindre et le diamètre trans- versal maximum est plus grand à tous les âges, comparativement aux subbrachicéphales ; par conséquent, dans le cas présent, on ne peut parler que du degré de cette supériorité par âge . Le diamètre antéropostérieur chez les brachicéphales, avec l'âge, devient de plus en plus inférieur à celui des subbrachicéphales ; la différence au profit des seconds est : de 10 à 15 ans 3 mm., de 15 à 17 ans, 4 mm. et de 17 à 19 ans 6 mm. : pour le diamètre transversal maximum les premiers sont supérieurs aux seconds, surtout aux âges inférieurs de 10 à 16 ans ; 6 mm. ; cette supériorité diminue avec l'âge, nous avons de 16 à 17 ans 5 mm., de 17 à 18 ans 4 mm., de 18 à 19 ans 3 mm., autrement dit les seconds ont une tendance d'égaler les premiers par les dimensiens de la largeur de la tête ; on remarque pour ainsi dire entre les deux groupes un certain antagonisme en ce qui concerne la croissance des diamètres de la tête : leurs diamètres transversaux se rapprochent, tandis que leurs diamètres antéro -postérieurs deviennent de plus en plus divergen ts Le même fait, c'est à-dire une plus grande divergence au jeune âge, peut être constatée pour les index céphaliques chez les deux groupes, cette différence devient moindre avec l'âge, elle est à 10-11 ans 5.68, et à 18-19 ans 4.33. La tendance à la dolichocé- phalie s'observe chez les subbrachicéphales deux ans plus tôt : à 14-15 ans, que chez les brachicéphales, à 15-17 ans. De 10 à 14 ans subbrachicéphales 80.74. — — brachicéphales 85.43. De 14 à 16 ans subbrachicéphales 80.48. — — brachicéphales 85 . 72 . — 364 — De 16 à 19 ans subbrachicéphales 80.45. — — brachicéphales 85. 18. Diamètres antéropostérieur et transversal maximum et d'index chez les brachi et subbrachicéphales, par âges. Diamètres lnch Longi leur Largeur IX Age subbra . brachi . subbra. brachi. subbrachi. brachi. 10-11 17,9 ' 17,3 14,4 14,9 80,44 86,62 12 0,0 0,3 0,0 0,2 0,00 0,33 11-12 17,9 17,6 14,4 15,1 80,44 85,79 11 0,0 0,0 0,1 0,0 0,56 0,00 12-13 17,9 17,6 14,5 15,1 81,00 84,79 13 0,0 0,0 0,0 0,0 0,00 0,00 13-14 17,9 17,6 14,5 15,1 81,00 85,79 14 0,2 0,2 0,0 0,1 0,89 0,40 14-15 18,1 17,8 14,5 15,2 80,11 85,39 15 0,2 0.1 0,2 0,1 — 0,21 - - 0,08 15-16 18,3 17,9 14,7 15,3 80,32 85,47 16 0.3 0,3 0,3 0,2 — 0,32 0,29 16-17 18,6 18,2 15,0 15,5 80,64 85,18 17 0,2 0,0 0,1 0,0 0,32 0,00 17-18 18,8 18,2 15,1 15,5 80,32 85,18 18 0,0 0,0 0,1 0,0 — 0,53 0,00 18-19 18,8 18,2 15,2 15,5 80.85 85,18 Nota. — Les chiffres intermédiaires représentent l'accroissement annuel. Chez les subbrachicéphales, au total, le diamètre antéropostérieur de 10 à 19 ans, s'accroît presque autant que chez les brachicéphales : !» mm. au lieu de 8 mm. ; le diamètre transversal un peu plus: 8 mm. chez les premiers ei 6 mm. chez les seconds. La période de L'accroissement maximal pour le diamètre antéro- postérieur, chez les premiers, dure un au de plus que chez les se- conds, i ans. de 14 ù 17 uns. au lieu (h; 3 uns, de 1.4 n 16 uns. Le — 365 — maximum absolu chez les deux catégories a lieu au même âge, à 16 ans, 3 mm. La même période pour le diamètre transversal maximum dure chez les premiers deux ans, de 15-16 ans, 2 mm . en moyenne annuelle, après 16 ans l'accroissement continue, mais il n'est que de 1 mm. ; chez les seconds cette période dure 3 ans de 14 à 16 ans : 1 mm. en moyenne comme' accroissement annuel, mais après 16 ans on ne constate plus d'accroissement. Le maximum absolu a lieu chez les deux catégories à J 6 ans, mais chez les premiers il est un peu plus grand que chez les seconds : 3 mm. au lieu de 2 mm. Nous voyons ainsi que la période d'accroissement maximal, chez les sujets ayant une tendance vers la subbrachicéphalie est plus longue pour les deux diamètres que chez les brachicéphales, quoique l'accroissement même ne diffère pas beaucoup, les deux groupes étant trop rapprochés par leur indice céphalique. Le rapport du diamètre antéropostérieur à la taille ne diffère pas chez les deux catégories, et on ne constate une différence que pour le diamètre transversal maximum. La première période du rapport du premier diamètre à la taille a lieu de 10 à 12 ans, 0, 13 ; la deu- xième de 12 à 15 ans, 0,12, et enfin la troisième de 15 à 19 ans, 0,11. Rapport des diamètres antéropostérieurs et transversal maximum et de l'index à la taille chez les subbrachi et brachicéphales, par âges. ■-■ Subbrachicéphales Brachicéphales Age Long. Larg. Index Long. Larg. Index 10-11 0,13 0,11 0,60 0,13 0,11 0,64 11-12 0,13 0,10 0,58 0,13 0,11 0,61 12 13 0,12 0,10 0,57 0,12 0,10 0,60 13-14 0,12 0,10 0,55 0,12 0,10 0,58 14-15 0,12 0,09 0,52 0,12 0,10 0,56 15-16 0,11 0,09 0,49 0,11 0.10 0,54 16-17 0,11 0,09 0.49 0,11 0,09 0,52 17-18 0,11 0,09 0,48 0,11 0,09 0,51 18-19 0.11 0,09 ■0/48 0,11 0,09 0,51 — 366 — Le rapport du diamètre transversal maximum à la taille est plus grand chez les seconds de 11 à 12 et de 14 à 16 ans La durée des périodes chez les subbrachicé| haies pour la première et la seconde, est plus grande, pour la troisième plus petite que chez les brachi- céphales. La première période dure chez les subbrachicéphales de 10 à 11 ans, chez les brachicéphales de 10 à 12 ans ; la deuxième de 1 1 à 14 ans et de 12 à 16 ans. et la Iroisième de 14 à 19 et de 16 à 19 ans. Les premiers par conséquent atteignent deux ans plus tôt le rapport définitif que les seconds. Le rapport de l'index à la taille, à tous les âges sans exception, est plus grand chez les seconds que chez les premiers ; cette supé- riorité est surtout notable de 14 à 16 ans. à tous les autres âges, cette supériorité est en moyenne de 0.03. De 10 à 14 ans subbrachicéphales 0,58. — — brachicéphales 0,62, De 15 à 16 ans subbrachicéphales 0,50. — — brachicéphales 0,55. De 16 à 19 ans subbrachicéphales 0,48. — — brachicéphales 0,51. e) Influence du type : clair ou foncé. Vu l'importance qu'on atlribue généralement au caractère du type, au point de vue ethnographique, la question des différences (jue peut présenter la croissance de la tète qui a sou tour présente une importante base de classification anthropologique, devient d'un très liant intérêt. Enmoyenne pour toute la période 10 à 19 ans, Les dimensions du diamètre antéropostérieur sont identiques chez les deux catégories, la principale différence est dans le diamètre transversal maximum, qui étanl pareil chez les deux groupes à 19 ans ils leur sont à raison du double a un : ce l'ait. rallongement de la tète a\'ec luge mis à part, dépend aussi «l'un développement intellectuel plus solide — 375 — chez les dolichocéphales comparativement aux brachicéphales ; na- turellement cette dolichocéphalie ne doit pas dépasser les limites caractéristiques ou l'indice normal propre à la race donnée. Pour l'accroissement annuel, la supériorité est aussi du côté des bons élèves, qui ont un accroissement total de 10 à 19 ans pour le diamètre antéro-postérieur de 24 mm. et les mauvais élèves 4 7 mm. ; pour le diamètre transversal la supériorité des premiers est beaucoup moindre, 7 mm. contre 6 mm. La période de l'accroissement maximal du diamètre antéro- postérieur dure chez les premiers 4 ans, de 13 à 16 ans, avec une augmentation annuelle moyenne de 2 mm., en outre, même après cet âge, le diamètre antéro-postérieur continue à augmenter chez les seconds ; cette période commence deux ans plus tard et dure 3 ans, de 15 à 17 ans avec un accroissement moyen annuel de 3 mm. Après 17 ans, on n'observe plus chez eux d'augmentation de ce diamètre. Le maximum absolu a lieu chez les uns et chez les autres au même Age à 16 ans et est presque pareil avec une légère supériorité pourtant du côté des seconds, 4 mm. au lieu de 3 mm. Pour le diamètre transversal maximum il est difficile de déter- miner pour les premiers une période d'accroissement maximal, car il se fait de 15 à 1(J ans assez régulièrement : 1 mm. par an, ex- cepté 16 ans, quand il est de 2 mm ; chez les seconds, cette période dure deux ans, de 16 à 17 ans, 1 mm. et un maximum au même âge et de même dimension que chez les premiers à 10 ans, 2 mm. Le rapport du diamètre h la taille est plus grand chez les bons élèves que chez les mauvais aux âges inférieurs de JO à 12 ans, mais après 12 ans, il est identique chez les deux groupes. La première période pour le rapport des deux diamètres est d'une année plus longue et la deuxième période d'une année plus courte chez les premiers que chez les seconds, la troisième est identique. La première période dure chez les premiers pour les deux diamètres de 10 à 12 ans, chez les seconds de 10 à il ans, la deuxième période de 12 à 15 ans et de 11 à 15 ans et la troisième de 15 à 20 ans, le — 376 — rapport devient définitif au même âge, à 15 ans chez les deux groupes. Rapport des diamètres antéro-postérieur et transversal maximum et de l'indice céphalique à la taille chez les bons et mauvais élèves : Longueui Bons élèves ■ Largeur Indice Mauvais élèves Age Longueur Largeur Indice 10-11 0,13 0,11 0,62 0,13 0,11 0,64 11-12 0,13 0,11 0,61 0,12 0,10 0,60 12-13 0,12 0.10 0,59 0,12 0,10 0.58 13-14 0,12 0,10 0,56 0,12 0,10 0,55 14-15 0,12 0,10 0,53 0,12 0,10 0,55 15-16 0,11 0,09 0,51 0,11 0,09 0,51 16-17 0,11 0.09 0,49 0,11 0,09 0,49 17-18 0,11 0,09 0,49 0,11 0,09 0,48 18-19 0,11 0,09 0,49 0,11 0,09 0,48 19-20 0,11 0,09 0,47 0,11 0,09 0,48 Le rapport de l'indice chez les premiers est plus important que chez les seconds de 11 à 14 ans, et de 15 à 20 ans il est identique chez les deux groupes. De 11 à 14 ans, bons élèves 0.59, mauvais élèves 0,58. De 15 à 20 ans, bons élèves 0.49, mauvais élèves 0,49. Chez les uns et chez les autres à partir de 10 à 20 ans il y a une diminution du rapport de l'indice à la taille, chez les premiers de 0.62 à 0.47 et chez les seconds de 0.64 à 0.48, le rapport le plus petit apparaîl chez les premiers à l'âge supérieur de 19-20 ans, chez les seconds à partir de 17-18 ans et ne change pas jusqu'à l'âge de 20 ans : je n'ai pas dé données pour juger du rythme ultérieur à ;i 20 ans de ce rapport, mais considérant que la taille après 20 ans change très peu et la tête presque pas, on peut conclure que celle dimension du rapport de l'indice céphalique à la taille, 0.47 pour les premiers cl o.48 pour les seconds, est définitif. 377 b) Influence de la conduite : bonne ou mauvaise. Les diamètres antéro-postérieur et transversal maximum chez les élèves de bonne conduite sont supérieurs à ceux de mauvaise conduite et principalement aux âges supérieurs de 18 à 20 ans. Longueur, bonne conduite 18.8, mauvaise conduite 18.4. Largeur, bonne conduite 15.3, mauvaise conduite 15.0. Pour les autres âges on observe aussi une supériorité pour le diamètre antéro-postérieur du côté des premiers, mais excepté 15-16 ans et 17-18 ans. Le diamètre transversal chez les premiers et chez les seconds n'offre pas de différence de 10 à 16 ans, mais de 16 à 20 ans il est un peu plus grand chez les premiers : De 10 à 16 ans bonne conduite, 148 mm. ; mauvaise conduite, 148 mm. De 16 à 20 ans, bonne conduite, 152 mm. ; mauvaise conduite, 151 mm. Diamètres antéro-postérieur et transversal maximum et indice céphalique chez les élèves de bonne et de mauvaise conduite : Bor Longueur. me conduite. Largeur. Indice. Mauvaise conduite Age. Longueur. Largeur. Indice. 10-11 17,5 14,8 84,57 17,6 14,7 83,52 11 0,2 0,0 0,96 0,0 0,1 - - 0,57 11-12 17,7 14,8 83,61 17,6 14,8 84,09 12 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,48 12-13 17,7 14,8 83,61 17,7 14,8 83,61 13 0,1 0,1 —0,10 0,0 0,0 0,0 13-14 17,8 14,9 83,71 17,7 14,8 83,61 14 0,1 0,0 0,47 0,2 0,0 0,93 378 14-15 17,9 14,9 83,24 17,9 14,8 82,68 15 0,1 0,0 0,47 0,4 0,1 1,26 15-16 18,0 14,9 82,77 18,3 14,9 81,42 16 0,5 0,3 0,61 0,0 0,2 — 1,64 16-17 18,5 15,2 82,16 18,3 15,1 83,06 17 0.0 0,0 0,0 0,6 0,3 1,58 17-18 18,5 15,2 82,16 18,9 15,4 81,48 18 0,2 0,1 0,34 —0,4 —0,3 —0,14 18-19 18,7 15,3 81,82 18,5 15,1 81,62 19 0,2 0,0 0,87 -0,1 -0,1 0,10 19-20 18,9 15,3 80,95 18,4 15,0 81,52 Nota. — Les chiffres intermédiaires représentent l'accroissement annuel. L'indice céphalique chez les élèves de bonne conduite a en moyenne une plus grande tendance à la brachicéphalie surtout à l'âge inférieur de 1 0 à 15 ans et le même rapport se continue après 15 ans. De 10 à 15 ans, bonne conduite : 83,75; mauA^aise conduite : 83,71. De 15 à 20 ans, bonne conduite: 81,97 ; mauvaise conduite : 81,82. La tendance vers la dolichocéphalie chez les élèves de bonne con- duite a lieu un an plus tard à 15-16 ans que chez les élèves de mau- vais); conduite à 14-15 ans et le passage à la dolichocéphalie chez les premiers est exprimé plus sensiblement que chez les seconds. Chez les élèves de bonne conduite l'accroissement total du dia- mètre antéro-postérieur pour toute la période de 11 à 19 ans est presque doux l'ois plus grand que chez les élèves de mauvaise conduite: 14 mm. chez les premiers et 8 min. chez les seconds, la môme shose pour l'accroissement du diamètre transversal maxi- mum :.-> mm. chez les premiers el 3 mm. chez les seconds. La période de l'accroissemenl maximal pour le diamètre antéro- postérieur chez les premiers dure un an de plus que chez les seconds en commençant deux ans plus tôt et se terminant un un plus tôt qne chez ces derniers, par l'accroissement même et les — 379 — dimensions du maximum absolu les premiers sont inférieurs aux seconds: chez les premiers cette période dure de 13 à 16 ans avec 2 mm. d'accroissement annuel en moyenne, chez les seconds de 15 à 17 ans : 3 mm. Le maximum absolu a lieu chez les premiers un an plus tôt que chez les seconds; à 16 ans au lieu de 17 ans. 5 mm. et 6 mm. La même période pour l'accroissement du diamètre transversal maximum est d'une égale durée chez les deux groupes, mais chez les premiers elle commence et se termine un an plus tard que chez les seconds et l'accroissement même est deux fois moindre que chez ces derniers : chez les premiers de 16 à 18 ans nous avons L mm. d'accroissement annuel en moyenne et pour les seconds de 15 à 17 ans : 3 mm. Le maximum absolu est identique chez les deux catégories : 3 mm., mais chez les premiers il a lieu un an plus tôt que chez les seconds : à 16 ans au lieu de 17 ans. En analysant les tableaux de l'accroissement annuel pour les groupes de bons et de mauvais élèves dans les études et dans la conduite il est nécessaire de ne pas oublier que, en raison de ces deux facteurs, c'est à-dire des succès dans les études et dans la conduite, se fait le passage d une classe dans une autre supérieure, et même son séjour dans l'établissement scolaire est déterminé par ces deux facteurs principaux, et par conséquent les groupes ne sont pas naturels, mais offrent une sélection artificielle et dans les classes supérieures passent souvent des élèves avec un organisme surmené et quelquefois même épuisé, ce qui naturellement doit entraîner rabaissement du niveau du développement physique moyen. Par conséquent les chiffres négatifs d'accroissement qu'on peut observer quelquefois pour l'accroissement annuel, absurde au point de vue de la croissance, qui ne comportent pas de diminution, sont dus non pas à une erreur de mensuration ou à une méthode erronée, mais à des conditions de l'existence scolaire, en donnant une illus Ira tion bien évidente à l'anormalité de ces conditions d'existence et de leur adaptation insuffisante aux organismes en voie de crois- sance. Chez les élèx^es de bonne et de mauvaise conduite le rythme de — Ô80 — modifications du rapport des deux diamètres à la taille suit exacte- ment celui des bons et des mauvais élèves et les élèves de bonne conduite correspondent aux bons élèves au point de vue des études, les élèves de mauvaise conduite aux mauvais. Rapport des diamètres antéro-postérieurs et transversal et de l'indice céphalique à la taille chez les élèves de bonne et mauvaise conduite : Bonne conduite Mauvaise conduite Age Longueur Largeur Indice Longueur Largeur Indice 10-11 0,13 0,11 0,63 0,13 0,11 0,63 11-12 0,13 0,11 0,61 0,12 0.10 0,59 12-13 0,12 0,10 0,58 0,12 0,10 0,59 13-14 0,12 0,10 0,57 0,12 0,10 0,56 14-15 0,12 0,10 0,54 0,12 0,10 0,54 15-16 0,11 0,09 0,51 0,11 0,09 0,50 16-17 0,11 0,09 0,49 0,11 0,09 0,50 17-18 0,11 0,09 0,49 0,11 0,09 0,49 18-19 0,11 0,09 0,48 0,11 0,09 0,48 19-20 0,11 0,09 0,48 0,11 0,09 0,48 En ce qui concerne le rapport de l'indice céphalique à la taille, il est identique, en moyenne, de 11 à 12 ans, chez les uns et chez les autres, et seulement à partir de 1 1—12 ans on constate la supé- riorité des premiers sur les seconds : 0,61 contre 0,59. Le rapport définitif est atteint à 18-20 ans : 0,48 pour les deux groupes. CHAPITRE XX INFLUENCES D'ORDRE SOCIAL a) Conditions de L'existence. Classes sociales. — b) Internat. a) Influence des classes sociales. Chez les enfants des classes pauvres et ceux des classes aisées, les diamètres antéro postérieur et transversal ne diffèrent pas en moyenne jusqu'à l'âge de 17 ans, après 1 7 ans on observe une su- périorité du côté des enfants pauvres. De 10 à 17 ans, diamètre longueur aisées, 178 mm. ; pauvres, 178 mm. Largeur aisées, 149 mm. ; pauvres, 149 mm. De 17 à 20 ans, diamètre longueur aisées, 186 mm. : pauvres, 188 mm. Largeur aisées, 151 mm. ; pauvres, 154 mm. Si d'après ces chiffres on calcule l'indice céphalique, il sera de 83,71 (la moyenne arithmétique, 83,79) avant 17 ans, après cet âge, de 17 à 20 ans, il sera pour les enfants des classes aisées, 81.18, et pour les enfants des classes pauvres, 81.91, autrement dit ces derniers, aux âges supérieurs, dénotent une plus grande tendance à la brachicéphalie . Si on prend en considération que le premier groupe des enfants des classes aisées comprend les classes intellectuelles de la population, plus instruites, et par conséquent plus civilisées, tandis que le deuxième groupe est composé par les enfants des classes pauvres qui, par le fait même de leur insuffi- sance de moyen d'existence, pour la plupart, ne peuvent pas avoir — 382 — la même culture intellectuelle, par exemple les classes qui ont quitté la campagne et qui l'habitent même encore, nous verrons la possi- bilité de rapprocher le fait de leur plus grande tendance à la brachi- céphalie avec l'opinion très connu de Ammon,qui a trouvé unebra- chicéphalie plus prononcée chez les personnes moins culbwées et les habitants de la campagne , comparativement aux plus civilisés et aux citadins. Cette opinion n'est exacte cependant que pour les âges supérieurs, pour les âges inférieurs de 9 n 13 ans. les enfants des classes aisées, dans mes recherches, avaient une plus grande tendance à la brachicéphalie que les enfants des classes pauvres, leur plus grande tendance à la dolichocéphalie aux âges supérieurs, est due à un plus grand accroissement de leur diamètre antéro-pos- térieur comparativement aux enfants des classes pauvres. Diamètres antéro-postéiïeur et transversal maximum et indice céphalique chez les enfants des classes aisées et pauvres ; Aisés Pauvres Age Longueur Largeur Indice Longueur Largeur Indice 9-10 17,1 14,6 85,88 17,1 14,7 85,96 10 0,4 0,5 — 0,40 0,3 - 0,2 2,63 10-11 17,5 15,1 85,28 17.4 14,5 83,33 11 0,2 — 0,2 2,10 0,2 0,2 — 0,19 11-12 17,7 14,9 84,18 17,6 14,7 83,22 12 0,0 0.0 0,0 0,2 0,1 0,38 12-13 17,7 14,9 84,18 17,8 14,8 83,14 13 0,1 — 0,1 1,04 — 0,1 0,0 — 0,47 13-14 17,8 14,8 83,14 17,7 14,8 83,61 14 0,1 0,0 0,46 0,2 0,0 0,93 14-15 17,9 L4,8 82,68 17,9 14,8 82,68 15 <>,:'> 0,2 0,27 0,3 0,1 0,82 15-10 18,2 15,0 et pauvres. Longueur Air- - Largeur Indice Pauvres - Longueur Largeur Indice 10-11 0.13 0,11 0.64 0,13 0,41 0.62 11-12 0,43 0,41 0,61 0,13 ii.il 0,60 1-2-13 0.12 0,10 0,59 0,12 0,10 0.5s 13-14 0.12 o,io 0,56 0,12 0,10 0,57 14-15 0.12 0,10 0.53 0,12 0,10 0.54 15-16 0,11 0,09 0,51 0,11 «,09 0,50 l'i-17 h. 1 ' 0,0 0,49 0,11 0,09 0,50 17-18 o.ll 0,09 0,49 0,11 0,09 0.49 Pour le rapport de L'indice céphalique à la taille, on remarque quelques divergences entre les deux catégories, »'t chez les enfants des classes aisées ce rapport esl plus grand que chez les enfants des classes pauvres aux âges inférieurs de 10 à 13 ans; après 13 ans, ce rapport n'offre pas de différence chez les deux catégo- De 10 à 13 ans, classes aisées, 0.62, classes pauvres 0.60. h. 13 à 18 ans, classes aisées 0 'ins d'un an Largeur Indice Longueur Plus d'un an Age Largeur indice 9-10 16,9 14,8 87,96 17,6 15,2 86,36 10 0,7 0,0 3,87 —0,3 —0,5 1,39 10-11 17,6 14,8 84.09 17,3 14,7 81,97 II 0,2 0,0 0,95 0,3 0,2 0,32 11-12 17,8 14,8 83,14 17,6 14,9 84,65 12 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,94 12-13 17,8 14,8 83,14 17,8 14,9 83,71 13 0,0 0,0 0,0 0,0 —0,1 0,57 13 14 17,8 14,8 83,14 17,8 14,8 83,14 14 0,2 0,2 —0,23 0,1 0,0 0,46 14-15 18,0 15,0 83,37 17,9 14,8 82,68 15 0,1 0,0 0,50 0.3 0,1 0,72 15-16 18,1 15,0 82,87 18,2 14,9 81,86 16 0,0 0,1 -0,55 0,2 0,3 —0,74 10-17 18,1 15,1 83,42 1..">! chez les premiers et <>.."><) chez les seconds. CONCLUSION En rapprochant les différentes conclusions auxquelles nous avons pu arriver, dans les parties de cet ouvrage traitant de la question de l'influence des multiples causes sur la croissance de l'organisme humain pendant la période scolaire de la vie, nous pouvons tirer quelques considérations générales que nous allons énumérer aussi brièvement que possible. Tout d'abord, de l'étude que j'ai entreprise, se dégagent quelques conclusions générales que je crois devoir mentionner en premier lieu. Ce sont trois lois qui président à la croissance de l'organisme humain à l'époque étudiée (de 10 à 20 ans). Ces lois sont les suivantes : I. — La loi de périodicité, d'après laquelle la croissance de l'organisme est sujette à des accélérations et à des ralentisse- ments et ne se fait pas d'une façon uniforme et continuelle; — ce fait a été prouvé par de multiples auteurs qui se sont occupés de cette question et qui a été établi tout d'abord, en contra- diction avec les vues de Quetelet, par Pagliani, en Italie, et Roberts, en Angleterre. On peut noter, dans la limite d'âge observée (de 10 à 20 ans), trois périodes de croissance, dont la première d'accroissement accéléré, préparatoire ; la seconde, d'accroissement maximal et la troisième d'accroissement ralenti ou de perfectionnement; chez les garçons, ces trois périodes seraient comprises : la première, de 10 à 12 ans envi- ron; la deuxième, de 13 à 16 ans, et la troisième après 16 ans; pour les filles, toutes ces périodes commencent et se terminent environ deux ans plus tôt que chez les garçons. IL — Loi de compensation, d'après laquelle le développe- ment physique arrêté dans sa marche régulière par des cir- constances favorables quelconques, se fait d'une façon rapide et impétueuse, comme si l'organisme faisait un effort pour — 390 — rattraper le temps perdu. La brièveté de la période de crois- sance est, d'après cette loi, toujours compensée par l'importance de l'accroissement. III. — Loi de corrélation; il existe une corrélation entre les diverses mensurations du corps humain, qui se développe nor- malement, mais cette corrélation est purement individuelle et ne peut pas être exprimée par une formule mathématique quelconque d'une portée générale. L'accroissement de l'organisme se fait d'après ces trois lois, et les différents facteurs qui exercent une influence sur la croissance n'agissent que comme modificateurs des périodes de croissance, de son importance ou enfin des corrélations des différentes parties du corps en état de croissance. •Avant de passer aux conclusions plus détaillées de cette étude, je crois devoir dire quelques mots au sujet du mode de procéder que j'ai suivi, tant dans les mensurations mêmes que dans l'établissement des séries qui m'ont servi de base de comparaison. , ' .Les élèves de l'asile du prince d'Oldenbourg m'étaient amenés par le censeur de service dans une des salles de l'éta- blissement, chaque classe séparément, toujours à la même heure, c'est-à-dire entre trois et cinq heures, ce qui permettait d'éviter quelques erreurs qui pouvaient provenir de ce que les mensurations dans les heures différentes de la journée offrent des divergences qui sont, pour quelques-unes d'entre elles, isflime par exemple pour le poids, d'une valeur assez impor- tante, si nous les faisons par exemple après le dîner, ou pour la taille, qui diminue le soir, ainsi que la force musculaire, qui est généralement moindre le soir que dans le courant de la journée. Dans mes mensurations, je me suis servi.de la boite anthro- pométrique du f)r Topinard, et j'ai mesuré : la taille (sans ■rlmussures), la grande envergure, la circonférence du thorax (à ■)a pose], l<' poids (en linges seulement, sans vêtements), la force musculaire des deux mains séparément) et les diamètres — 391 — de la tête. Je dois ajouter que le poids a été pris sur une balance décimale de Farbanks. Toutes ces mensurations étaient portées sur une fiche indi- viduelle établie d'avance, et qui contenait un questionnaire comportant des questions se rapportant à la date de la nais- sance, de la classe, de la religion, de l'occupation des parents, maladivité, constitution physique, progrès dans les études, con- duite, couleur des cheveux, de la peau, et des yeux, etc. Tout le matériel ainsi obtenu était divisé en séries, mais ces séries, contrairement aux exigences de la statistique, n'étaient pas de nombre strictement égal de sujets, car j'ai appliqué une méthode, celle des séries pures (recommandée par le pro- fesseur Pétri), c'est-à-dire des groupements des mensurations de valeur la plus proche, en écartant toutes celles qui dépas- saient de trop ou étaient trop inférieures à la moyenne, cette dernière étant déduite de la majorité des cas. Le nombre inégal de sujets pour les différentes séries, par conséquent, était sans importance et ne pouvait dans aucun cas avoir une influence d'une portée décisive. Il est nécessaire d'ajouter que la grande majo- rité des auteurs qui ont fait des études analogues aux miennes n'ont presque jamais suivi la règle de la sériation régulière. Ces études me permettent d'exposer quelques considéra- tions de détail dont certaines peuvent avoir un grand intérêt pratique au point de vue pédagogique, surtout la corrélation qui existe entre le développement physique et psychique. Les différents facteurs qui peuvent avoir une influence sur la croissance du corps humain peuvent être divisés en trois groupes : facteurs d'ordre physique, la taille, la constitution physique (robustes et faibles), l'indice céphalique, le caractère du type (foncé ou clair), et le^exe ; facteurs d'ordre psychique, développement intellectuel (progrès dans les études), conduite, dégénérescence ; et enfin d'ordre social : race, position sociale, c'est-à-dire enfants des parents aisés et pauvres, genre du travail et influence de l'école (de l'internat). Parmi les facteurs d'ordre physique, c'est la taille qui joue — 392 — un des rôles les plus considérables et se fait sentir par le fait que les personnes de haute taille se développent plus tôt que les petits. Il est fort possible que la petite taille (au-dessous de la moyenne) présente dans ce cas-là un indice de ce que le développement est tant soit peu retardé. On peut observer le même fait en ce qui concerne les indi- vidus de constitution faible. 11 est vrai que parmi ces derniers l'accroissement des différentes parties du corps se fait simulta- nément avec les robustes, mais cet accroissement a une période plus étendue et se fait d'une façon moins régulière que chez ces derniers. Les personnes qui ont une tendance vers la brachicéphalie ont un accroissement du corps moindre que les personnes ayant une tendance vers la dolichocéphalie ; chez ces derniers, néanmoins, la croissance se fait d'une façon plus énergique, mais se termine plus tôt que chez les premiers. La période de l'évolution de l'organisme chez les blonds est plus longue que chez les bruns, ce qui peut être la conséquence de la précocité plus grande des bruns comparativement aux blonds. La puberté, comme on sait, est toujours précédée ou coïncide, cela dépend des mensurations, avec un accroissement maximal de la croissance. Parmi les facteurs d'ordre psychique, l'influence des facultés mentales se fait sentir par le fait que les moins doués l'em- portent sur les plus intelligents, en ce qui concerne leur dé- veloppement physique, ce qui peut être principalement cons- taté pour le commencement et la fin de la période comprise entre 10 et 20 ans. La croissance du corps chez les élèves de bonne conduite se fait d'une façon plus régulière que parmi les élèves de mauvaise conduite; chez ces derniers elle se fait par d<-s accroissements brusques, ce qui représente un symptôme dégénératif. En général, les personnes <|iii se trouvent sous le joug d'une hérédité pernicieuse ont une croissance toujours ou prématurée ou retardée, qui passe en outre < I ^ 1 1 1 1 < * manière 1res agitée - 393 — Parmi les facteurs d'ordre social, c'est la race qui doit être considérée comme ayant un rôle prédominant, car elle comporte toute la complexité d'autres causes susceptibles d'influencer la croissance de l'organisme. Il ne faut jamais perdre de vue que les traits caractéristiques de la race présentent le summum des influences climatériques et sociales qui ont dû agir sur les générations précédentes et qui ont déterminé l'évolution du type racial. Dans la limite d'une seule race (la race blanche dans le cas présent), ce sont les peuples septentrionaux, surtout ceux qui ont introduit l'éducation physique dans leurs pro- grammes, qui sont les plus robustes et les mieux développés comparativement aux méridionaux de la même race. Au pre- mier plan doivent être mis les Anglais et les Américains ; viennent ensuite les Russes, les Suédois, les Danois, etc. L'accroissement du corps dans toutes ses parties est le plus faible chez les Italiens et chez les Juifs. En ce qui concerne la position sociale, ce sont les enfants de classes aisées qui sont mieux développés et commencent plus tôt leur période de croissance, parmi lesquels le commence- ment des périodes de croissance est retardé mais l'accroisse- ment lui-même se fait plus rapidement (loi de compensation). Ils ont une tendance de rattraper leurs concurrents mieux par- tagés par le sort. Parmi les conditions de la vie sociale, il y en a une qui joue un rôle immense par son influence, souvent pernicieuse mal- heureusement, sur la croissance de l'organisme humain, — c'est l'école. C'est elle qui pose les bases, non seulement d'un déve- loppement intellectuel, et prépare aux exigences que pourra présenter à ses élèves la vie dans la société, mais aussi elle influe sur le développement, souvent trop négligé, de l'évo- lution physique de ses élèves qui passe d'une façon qui, dans presque tous les pays, laisserait beaucoup à désirer. Il ne faut jamais oublier que ce sont les bases de la vie qui sont posées avec l'éducation et dans la vie une endurance physique éviterait bien des maux, bien des pertes de temps inutiles provoquées par — 394 — la santé insuffisamment robuste des travailleurs, — il est bien difficile de corriger ensuite, quand la lutte pour l'existence bat son plein, les tares qui ne sont que la conséquence de la négli- gence avec laquelle l'école s'est comportée vis-à-vis du déve- loppement physique. Nous voyons que, tant que l'organisme n'a pas encore subi une influence assez prolongée de l'école, et surtout de l'internat, son développement est bon ; on dirait même que dans le bas âge l'influence de l'internat et de l'école, en général, est favo- rable à la croissance, mais ce tableau change avec l'âge à mesure que l'influence a le temps de s'accumuler et à l'âge supérieur elle est déjà pernicieuse, surtout pour les enfants des classes aisées. L'internat est en quelque sorte un niveleur en ce qui con- cerne la croissance de l'organisme ; il l'augmente pour les classes pauvres et l'abaisse pour les classes aisées. Cet exemple prouve d'une façon bien précise la gravité que représente pour l'évolution de l'organisme les conditions de son existence et par conséquent on ne saurait recommander l'internat pour les enfants des classes aisées, tandis que, au contraire, il s'impose pour les enfants des classes pauvres. Il serait peut-être intéressant à ajouter que, au point de vue de la croissance considérée en elle-même, les deux côtés du corps ne se développent pas parallèlement, mais le côté droit devance le côté gauche. TABLEAUX — 0> cri ni «i -^ ri cri so < "S ^ .2 d'un s l'un s otal d'un un an Moins aisés pauvre Plus aisés pauvre T moins plus d' >d U3 1 i 1 1 t /iU J~ i i = N i* •■ i 1 «... — J to . "i- — ~" £~ /î '0 / ^% -^ ^ï- « / Oo ^ y •* Lv < <-^ c^ ,__ ^i- ^t •\S l^p: !?rr ^ '-" _ rîT= T-- y^ V rO ^ K ^•î^ ^ ^V ^ s**» eM rfl <*£ -" -'*-' ^ J i-- S&f r~5 ^g ,'J<; É^ ^ >-- -.._ >* i 1 -<1> -a; 3 S Gfj CI) 53 — ri c R sd &C T3 û cr w r- ri c 60 ai -G S S a 5 5C •« OC S « fi « ffl t. - ^i — . > \ cq f- ^ f-' Q/t. OC <* 'y-s^ ^»* i 1 I /. V^ •v _ CM IO •+ V \, ^ s? =5= CM fer ,--- l^- ^ -%cy — =■* . * ^ ~-~ ^ >* — " iâ^; \^- (M — — $4 o -- " .-/ ^~ U** ^ ^ ^ -— - CI ce t. Se 'S a3 "o CD O 5} 'S t. . o .S t. a * 1 ' *c' o o Kl ^ ^'/ :?^j f c\ ._-. r-- r; *" - \ ~ n «£_ IM ■v?5 ^ ■'' JO . c ! -> ^ ; i^*" ç~_ *? <=*■ \.\ îvv ■f 1 :''' OJ m a3 C- v1 'ce ' (0 îîî- p - - ■T 1X1 -3, X +X CM «■ V \ \ N pin ro - ^z ^t ^T; aâ- 10 ?T~, •^^ ■* . S _ ~-~~j_ 10 ^ ^ =*a ==; 3^ ~-~_ ■t < \ v * --„ -^ ,v KO ^ / ' r\i -/ -' ïC^" ^ Y ~~~ — ■— o ti c / 33 ,': .-- '" | ^__ -j — - --• — ■ ^j; " ~~- -■-» "^ ^"«» 37 S N N v / ' ) S 1 OC - a u- <: C a ri ,*3 o> ri Q. fl) 03 — 9 > 2 O T! fl â ri :. 13 &fi H m — m M) ^etits. Taille mvergu rands Taille nvergu <^ tf k: ><. 1 u _, ^ -^ f. 3^> /' '"i K> >~-- "> / *^H] ^ cy "*^ ^ X a> r^ 10 >* rr> CM - O £ «> es • a .5 kl ta 4 S? ta ta \r ^ — - ■ -.. 1 i 1 ! 1 l ,-T^ "*•» ^ •^ •<* "^^ ^= =^ »t * _ ■^ ^ ^ i~-^ C"~" _-i _"t -v < \ N^ ■*■ -. ys -- ^_ * _-~ ■O ■* z; Nu 13. Accroissement annuel de la taille et de la grande envergure chez les robustes et les faibles. Il i 2 4 Robuste. in taille Gr. envergure 0| Faibles b \l faille ft \ i Gr. envergure 1 < // \1 7 i < / / \j\ \ 4 i / ,1 i 1 3 Y' Ai 'i K ' /' i\ 1 V'\ \ / J M' 1 F, \ / Y\ a--''''/ j i / A / \ ' ? 1 V ' / */\ / \ 4 & -1 S/s r \ 3 ? V ^î ' /\ »v 2 S //\ i \ i \ 2 / / \ 1 ' / \ / +\ ? / \ / 1 »\ / \ i 1 \ \* 4 ., 3 1 j Ni "t^" 2 0 r 1 4 10 11 12 13> 14- 15 16 17 18 19 N° 14. Accroissement annuel de la circonférence du thorax chez les enfants des classes aisées et pauvres. aisées 2 pauvres /2 1/ u l // i / / / / II il \\ / / / / \\ \ i / / 17. \ 11 1 2_ il \ / \ i il 2\ /\ A \\ il ? / \ / \ il / i |.\ > 2 \ il i / 1 1 II « i/ ' 1 \ 10 1 1 2 S 1 \ 1 5 1 a ? 1 8 if N° 15. Accroissement annuel de la circonférence thoracique chez les sujets restés plus ou moins d'un an à l'internat. i 1 moinsàd'un an / / 2 \ i / / \ \ 1 i ,2 / / / / \ \ 2 1 i l / / \ \ \ / \ 1 \ 1 / / / / / II \ 1 \ / \ f / 1 / il U /\ 2] 7 i V ! \ 2 / \ i~[ i f \ \ 10 II 12 13 14 15 16 17 N° 16. Accroissement annuel de la circonférence thoracique chez les enfants des classes aisées et pauvres restés plus ou moins d'un an à l'internat. a Moins d'un an i 2 1 aisées i i „ pauvres Plus d'an an 5 „ aisées f, i • i i 4 pauvres Total $ 1 i i c moins d'un an 2 5 i 1 g plus d'un an 1 \ < \ / -+ \ / +■ g H 1 \ 1 1 / \\ 2 *K *f_ — ■ e 0 4 \ \ 1 '2 l * ï^t 5 10 n I* 14 16 17 18 19 WIAZEXISKY 26 N° 17. Accroissement annuel de la circonférence thoracique chez les petits et les grands de taille. | petits 2 grands / X / \ ,i 2 / / / / / / \ \ t 1 1 ^\2 / / / / \ V 2 1 1 1 \ \ t / 1 1 \ \ \ h/ \ ? i i T \ \ \ \ \ i U \Z li 14 15 16 »? N° 18. Accroissement annuel de la circonférence du thorax chez les élèves de constitution robuste et faible chez les sujets restés plus ou moins d'un an à l'internat. Moins d'un an robustes faibles Plus d'un an robustes faibles Total robustes faibles N" 19. Accroissement annuel de la circonférence thoracique chez les bons et mauvais élèves, ! 1 bons 2-r mauvais li \ \ 1 i \ \ i \* II II F t \ X • h \\ i i \ / i i \ f \ I 1] i i A i l / \ / \ il •I /? \ . 2 / \ '( \ ? s \ / ' < '2 / * / V i l JL . 10 1î 12 13 14 15 16 11 18 19 N° 20. Accroissement annuel de la circonférence thoracique chez les sujets de bonne et de mauvaise conduite. bonne conduite mauvaise conduite N* 21. Accroissement annuel de la circonférence thoracique chez les brachi et subbrachicéphales. i ___ brachicéphales 6 ,2 l subrachicéphales i 1 l \ 5 l\ 1 I i 1 V 4 / / / / A .1 / / / / \\ 3 / / / / \ \ \ \ / \ ^ a / \ \ 1 i 2 1 / • i 2 i * '"*—. • < \ s. \ i \ / / \ \ / / / 0 i f 2 Z i 12 \l »4 \h 16 17 18 N° 22. Accroissement annuel de la circonférence thoracique chez les sujets de type foncé et clair. 1 1 foncés , 2 clairs V, 2 Y A / / / / 11 / / / / V / / i 1 l 1 I I z f / \ / 1 1 1 1 / \ / s \ 1 I I 1 t / / / / -\ \ \ 1 \ Sf" \ 2/ 2 1/ \ J v 2 1 1 1 1 M 12 «3 14 15 16 17 Ï8~~ sa s a Bj o> G NI 3 d) T3 o 05 _ 3 oî .2 / -rar- •ç 7; /" — m uA yta M . __- — ' -- ~" i* k.^- / ^ *** ~"~Jr. ^ij U1 -/- r« ^-X ^ — X- 3 *\ "~--> I-Vs ^ --' _ «, "*"■*». <* rO «*« 2 \. k ! on « tf * • a - -X £ 3 a> u, « .? = rAX \ 5 • ■sa ^ .2 s o 1, % = * es <*> =S g En B _ S ~> o S a, a & 1 : i 1 i r 1 3 o '■ i/ ■5 rf Cv i £ ^3 3 o ni Q, — , 3 -n 50 - / tO OJ ''? / """ LO "■* =*s \ -V T}" "'7 ^ rk *■*> „s ■-OJ !V ■* "-* i N.ÇI O K) «M «3 si =2 S rJ r- /' — - ' / <^> \ \ -- ■-• -' " LO ^ ' r« s n - ■t ^ k>. ro 1 \ \ S S (N --* ~- '■s», \ (M - — « r o 1 Q fO CM N R § a & • — .t^ € c A; 13 C o \ v\ 8 V v g « .-*■ Iï -^ "*"" i % H_— - 1 '"*•-■ '->• -~~, ~ t *■»•. .__^ _ OJ -, ~-~H L A/ _ — — -~ — -- « — * ■-* \ ol '".S " -''O r>V , t-C *t * in **5<. ^_-- -. OJ g .''* -'* _/" c\ rn 1 / ( _ Ol o » tv< 1 V N > > c\ V N o ~ n» 1 1 i fi c a) ,_, -~ sd -t^ o o o cv '"'/ fit 1 c* ,- V" --■ .-- \ ""- \ \\™ \ \ ^ ^ «^1 «A "\ \ l \ W -= a) a> 4) o r^ — a ••s -0) 15 a> © ai _ CJ 00 S* O h 1 -/ r~ £ 3 1 "l •" 1 ! IM 1 i - N J- --' m N\ ^ M t \ \ \ ] K> \> M c\j V% x ^ > y U K ) O 1 c X N° 31. Accroissement annuel de la force de prise de la main droite et de la main gauche. ,i main gauche 2 z> ■>y 1 1 ? \ 1 1 I 1 N\ I ? ,i 1 1 1 N 1 1 1 1 1 1 \\ \ \ il II \\ / / gJv^ 1 1 1? I If II \ \ 1 i \ \ \ 1 1 \ \ \ 1 1 \ \ i 2 '2 \ ^^-J \ V— * 10 II 12 l*> 14- 15 17 18 19 N° 32. Accroissement annuel de la force de prise de la main droite et de la main droite chez les enfants des classes aisées et pauvres. 2 &. 3 p J3 5b c» jq -*-3 U z T3 co 'ri £ S ri ■~-' J / / \ W> ™ \ N sr •-' --" •~~ CJ ^ ^ | « K> 1 c > « » r> U u > ^ H T C J O _ri 53 O rT-- ~-- "^L i;- OJ h/ -Y ^ |OJ cv. -"' / ^ ^=; ^_ itf ■frrf --■ ^* ^ *c . <*' Ê É 1 § S ô S e O .£3 O S " \r *-- - -— . s% J^ NN <^ 'y ?*■ a '5 a es e 1 ^ .-;> 3r "'*'• ^ ^ ~ o ~T^ *) ■t - — oj .o I ■i 0 r '-! U 1 ri ■g ri ^5 -m o DO 'S C5 p» s "71 03 o Eh 13 ri S O ^ .£3 -. -- — m! ■--* *. ^ "2^* t > *--• »« +*■' „ i*> ■.„ * '-* ^~ **: ^a L >T -~„ £— • _ ï> _ m o o ■*> S s "*> £ 4> 5 /s. ' w rj ^r Bons é main dr main ga Mauvais main d C3 d a \ \ \ ■i . — d îi t- N^> 1 j 1 i -- ; 1 1 -nJ ■-t N-i C a oC IN a u 4 rC 0- O 'S fi ^H O a; - ■~* --> '^v" *■( ""». *** >-" •t, S> ^ l ^ / - y' — - 4 "^ï «S* *** ^ / 83 *> 43 S £ ? 1.2 -S fiés * a a i i i i -i ci <* ■S 0? 5 ■5 a a 1 r-O » s ri SE a (8 a 1 i ^_ " V~ 1 ^ *■"*! ^ ^' L^ ^ 3 S il > ? ff Ci O a> Xi 60 OJ «3 -Q U 2 £ ■»"<* — _ -•?5 ( lT- „ — '"c i— *— — ' ■4", y / w -- 5 ^ _ 1 i-fS ■ ™ ■+' N V . c^ ^ \ * T ^ ri > -^~" Ie* S>- • *v 1 ! 4